L'ANNÉE BIOLOGIOIIE TYPOGRAPHIE FIRMIX-DinOT ET C". — MESNIL (EUEE). L'ANNÉE BIOLOGIQUE COMPTES RENDIS ANNUELS DES TRAVAUX BIOLOGIE GENERALE PUBLIES SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE 1. 'INSTITUT PROFESSEUR A I.A SORBONNE DIRECTEUR DE I.A STATION ZOOI.OGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique M. GOLDSMITII F. PÉCIIOUTRE Licencié es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. BÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES: PHILIPPE (D'' Jean), chef des travaux du laboratoire de Psychologie physiologique à l'Ecole des Hautes Études. DIXIÈME ANNÉE 1905 PARIS LIBRAIRIE H. LE SOUDIER 174 ET 176, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 1908 ^^^7 LISTE DES COLLABORATEURS BATAILLON. — Pi-ofesseur de Biologie générale à F Université. Dijon. BEAUCHAMPS (P. de). — Préparateur au Laboratoire de Roscoff. BILLARD (A.). — Docteur es sciences. Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. BOUBIER (A. M.). — Pricat-docent à VUniversité. Genève. CHALON (J.). — Docteur es sciences. Bruxelles. CHAMPY (Ch.). — Licencié es sciences. Préparateur à la Facul té de Médecine. Paris. CLAVIÈRE (J.). — Professeur au Collège. Dunkerque. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences de V Université. Nancy. DEFRANCE (L.). — Agrégé es sciences naturelles. Professeur au Lycée Voltaire. Paris. DELAGE (Marcel). — Licencié es sciences. Paris. DUBUISSON. — Docteur es sciences. Professeur au Lycée. Dijon. FAURÉ-FREMIET. — Attaché au laboratoire d'Embryogénie comparée au Collège de France. Paris. FAUROT (L.). — • Docteur es sciences. Paris. FOUCAULT. — Docteur es lettres. Professeur au Lycée. Nevers. GALLARDO (A.). — Professeur à l' Université. Buenos-Ayres. GARD (M.). — Chef de travaux à la Faculté des Sciences. Bordeaux. GAUTRELET (J.). — Agrégé à la Faculté de Médecine. Bordeaux. GIAJA (J.). — Licencié es sciences. Paris. GOLDSMITH (M'"* Marie). — Licenciée es sciences. Paris. GUÉRIN (P.). — Professeur agrégé à l'École supérieure de Pharmacie. Paris. GUIEYSSE (A.). — Préparateur de cours à la Faculté de Médecine. Paris. HECHT (D''). — ■ Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences de V Université. Nancy. vni LI%TE DES COLLABORATEURS. HENNEGUY (F.). — Professeur d" Embryologie au Collège de France. Paris. HÉRUBEL (M.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. LALOY (L.). — Bihliothécaire de la Faculté de Médecine. Paris. LÉCAILLOjNI (A.). — Préparateur au Collège de France. Paris. LEDUC (S.). — Professeur de Physique à l'École de Médecine. Nantes. LEGENDRE (R.). — Licencié es sciences. Paris. LUCIEN (M,). — Chef des travaux à la Faculté de Médecine. Nancy. MENDELSSOHN (M.). — Professeur à l' Université. Saint-Pétert^bourg. MENEGAUX (A.). — Assistant au Muséum. Paris. MERCIER (L.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Nancy. PÉCHOUTRE (F.). — Docteur es sciences. Paris. PHILIPPE (D'' Jean). — Chef des travaux du laboratoire de PsgcJiologie physiologique à l'École des Hautes-Etudes. Paris. PRENANT (A.). — Professeur d'Histologie à la Faculté de Médecine. Paris. ROBERT (A.). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences. Paris. STROHL (J.). — Privafdocent à r Université. Zurich. THIRY (G.). — Directeur de la Station Bactériologique. Nancy. VARIGNY (H. de). — Assistant au Muséum. Paris. VLÈS (F.). — Préparateur au Laboratoire de Roscoff. WEBER (A.). — Professeur à la Faculté de Médecine. Alger. TABLE DES CHAPITRES I. La cellule. 1. Struclure et constitution chimique de Ici celtule et de ses parties. — a) Struc- ture, p) Constitution chimique. 2. Pliysiolocjie de la celtule. — a) Sécrélion, excrétion. P) Mouvements prolo- plasmiques. yjTactismes et Iropismes. ô] Assimilation , accroissement, e) Réac- tions de la cellule en présence des toxines, des sérums, des venins. 3. Division cellulaire directe et indirecte. — a) Rôle de chaque partie de la cellule dans ces phénomènes; leur cause. P) Signification absolue et relative des deux modes de division. II. Les produits sexuels et la fécondation. 1. Produits sexuels. — a) Origine emhryogénique de ces produits, p) Phénomènes de leur maturation : réduction chromatique, modifications cjtoplasmiques. y) Structure intime des produits mûrs. 2. Fécondation. — a) Fécondation normale, p) Mérogonie. Fécondation partielle, pseudogamie. y) Polyspermie physiologique (pseudopolyspermie). III. La parthénogenèse. — «) Prédestination, structure, maturation de l'œuf par- thénogénétique. p) Conditions déterminantes du développement parthénogéné- tique. Parthénogenèse expérimentale, y) Alternance de la parthénogenèse et de l'amphimixie. Parthénogenèse exclusive. IV. La reproduction asexuelle. — a) Par division : schizogonie; autotomie repro- ductrice, disséminatrice, défensive, p) Par bourgeonnement, y) Par .spores. V. L'ontogenèse. — a) Isotrople de l'œuf fécondé; spécificité cellulaire, p) DifTéren- ciation anatomique; difTérenciation histologique et processus généraux, y) Les facteurs de l'ontogenèse; tactismes et tropismes, excitation fonctionnelle, adap- tation ontogénétique; biomécanique. VI. La tératogénèse. 1. Généralités ; lois et causes de la formation des monstres. 2. Tératogénèse expérimentale : a. Soustraction d'une partie du matériel emhryogénique : a) à l'œuf entier (ootomie) ; P)à l'œuf en segmentation ou à l'embryon (blastotomie). h. Influence tératogénique : a) des agents mécaniques et physiques (pression, se- cousses, traumatismes, température, éclairage, électricité, etc.); p) des agents chimiques; y) des agents biologiques (consanguinité, hybridation, parasites, maladies, etc.). .3. Tératogénèse naturelle. — a) Production naturelle des altérations tératologi- ques. p) Correction des altérations tératologiques par l'organisme. Régulation. •() Polyspermie tératologique. Monstres doubles. Hermaphroditisme tératolo- gique. g) Cas tératologiques remarquables. ^ "=="> X TABLK DES CHAPITRES. VII. La régénération. — Régénération normale. Autotomie. Parallélisme avec l'on- togenèse. Régulations. Hétéromorpliose. VIII. La greffe. — a) Action du sujet sur le greffon, p) Hybrides de greffe. IX. Le sexe et les caractères sexuels secondaires ; le polymorphisme ergatogénique '. X. Le polymorpMsme métagénique S la métamorphose et l'alternance dés générations. XI. La corrélation. — a) Corrélation physiologique entre les organes en fonction. P) Corrélation entre les organes dans le développement. XII. La mort. — Dégénérescence sénile. — Immortalité des Protistes. Le plasma germinatif. XIII. Morphologie générale et chimie biologique. 1" Morphologie. — a) Symétrie, p) Homologies. y) Polymérisation. Individualité de l'organisme et de ses parties; colonies, o) Feuillets. 2° Composition chimique des substances de l'organisme. XIV. Physiologie générale. 1° Nutrition. — a) Osmose, p) Respiration, y) Assimilation et désassimilation, absorption, o) Sécrétions interne et externe, excrétion, e) Production d'énergie (mouvement, chaleur, électricité, etc.). Ç) Pigments. ■/]) Hibernation, vie latente 2° Action des agents divers : a) mécaniques (contact, pression, mouvement, etc.) P) physiques (chaleur, lumière, électricité, rayons cathodiques, pression os motique, etc.); y) chimiques et organiques (substances chimiques, ferments solubles, sérums, sucs d'organes, veninS, toxines), ferments tîgurés, microbes ô) Tactismes et tropismes. b] Phagocytose. XV. L'hérédité. a. Généralités. b. Transmissibililé des caractères de tout ordre. — a) Hérédité du sexe. p) Hérédité des caractères acquis, y) Hérédité de caractères divers : cas remarquables. c. Transmission des caractères. — a) Hérédité dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, dans l'amphimixie. p) Hérédité directe et collaté- rale, y) Hérédité dans les unions consanguines, ô) Hérédité dans le croise- ment; caractères des hybrides, e) Hérédité ancestrale ou atavisme, t) Té- légonie. rî) Xénie. XVI. La variation. a. Variation en général; ses lois. b. Ses formes : a) lente, brusque; p) adaptative; y) germinale; S) embryon- naire; e) de l'adulte ; Ç) atavique, régressive ; vi) corrélative; 6) des instincts. i) Cas remarquables de variation. c. Ses causes : a) Spontanée ou de cause interne, irrégulière ou dirigée. Va- riation parallèle. Orthogénèse. p) Variation sous l'inlluence des parasites. y) Influence du milieu et du régime : accoutumance; acclimatement; actions physiques (pression osmotique, température, lumière, etc.). S) In- lluence du mode de reproduction (reproduction asexuelle, consanguinité, croisement). d. Ses résultats : a) Polymorphisme ciecogénique '. P) Dichogénie. XVII. L'origine des espèces et de leurs caractères, a. Fixation des diverses sortes de variation. Formation de nouvelles es- pèces. — a) Divergence. P) Convergence, y) Adaptation phylogénétique. ô) Espèces physiologiques. -1. Voir dans VAvertissemenl ilu vol. III lu siauilicaliun de ce terme. TABLE DES CHAPITRES. xi 6. Facteurs. — a) Sélections artiûcielle; naturelle (conçu rrence vitale); ger- minale; sexuelle; des tendances, etc. p) Ségrégation; panraixie. S) Action directe du milieu. c. Adaptations. Œcologie. Adaptations particulières. Symbiose. Commensa- lisme. Parasitisme. Mimétisme. Particularités structurales, physiologiques et biologiques. d. Phylogénie. — Disparition des espèces. XVIII. La distribution géographique des êtres. XIX. Système nerveux et fonctions mentales. 1. Structure et ionctions de la cellule nerveuse, des centres nerveux et des ORGANES des SENS. a. Cellule nerveuse. — a) Structure, p) Physiologie, pathologie. b. Centres nerveux et nerfs. — a) Structure. P) Physiologie; localisations cérébrales. c. Organes des sens. — a) Structure, p) Physiologie. 2. Processus psychiques. I. Sensations. a) Sensibilité générale et tactile. b) Sens musculaire. c) Sens guslalif et olfactif. d) Audition. e) Vision. II. Sentiments et Mouvements. a) Émotions. b) Rêves. c) Lecture. cl) Fatigue. III. Idéation. a) Images mentales. ' b) La conscience. c) La mémoire. d) L'activité mentale. IV. Psychologie comparée. . a) Psychologie infantile. , b) Psychologie anormale. c) Psychologie des animaux. XX. Théories générales. — G-énéralités. TABLE DES REVUES GENERALES PARUES DANS LES VOLUMES PRÉCÉDENTS L. Daniel. Influence du sujet sur le greffon. Hybrides de greffe Vol. I, 269 E. Gley. Exposé des données expérimentales sur les corrélations fonc- tionnelles chez les animaux Vol. I, 313 xri TABLE DES REVUES GENERALES. J.-P. DruANn (de Gros). Du polyzoïsme et de l'unité organologique inlégrante chez les Vertébrés Vol. 1. 338 A. Charria. Les défenses de l'organisme en présence des virus Vol. I, 342 Em. BouRoiELOT. Les ferments solubles Vol. L 375 C. Phisalix. Étude comparée des toxines microbiennes et des venins.. Vol. I, 382 W. SzczawinskA. Conception moderne delà structure du système nerveux. Vol. I, .569 A. BiNET. La psychologie moderne et ses récents progrès Vol. I, .")93 M. Hartog. Sur les piiénomènes de reproduction Vol. I, G99 J. CA^TAClZl;NE. La phagocytose dans le règne animal Vol. II, 294 G. Pruvot. Conditions générales de la vie dans les mers et p 'incipes de distribution des organismes marins Vol. II, 559 A. Labbé. Un précurseur. Les cellules factices d'Aschorson Vol. 111, 4 L. GuiGNARD. La réduction chromatique Vol. III, CI E. METCiiMhoiF. Revue de quelques travaux sur la dégénérescence sénile Vol. III, 219 P. ViGNON. Les canalicules urinaires chez les Vertébrés Vol. III, 27 G. Prijvot. Les conditions d'existence et les divisions bionoraiques des eaux douces Vol. III, 527 S. Leduc. La tension osmotique Vol. V, i.i L. Clénot. Les recherches expérimentales sur l'hérédité Vol. VII, i.vii W. SzczAvvmskA. Coup d'œil rétrospectif sur les cytotoxines Vol. VII, xlvi Au lieu de la revue générale, plus ou moins étendue, dont nous avions l'habitude de faire précéder cliaque volume de V Année biolo- gique, nous avons décidé, de nous borner à une courte notice indi- quant les quelques points centraux qui ont attiré de préférence Tat- tention des biologistes et les principaux travaux s'y rapportant. Pour les questions plus spéciales, nous laissons au lecteur le soin d'en trouver lui-même la bibliographie dans les chapitres correspondants. Nous trouvons d'abord les travaux sur la nature même du proto- plasma, envisagé par un nombre d'auteurs de plus en plus grand comme un ensemble de substances coll-oïdales. Lillie suggère l'idée que, parmi ces colloïdes, les uns sont chargés négativement, les autres positivement, et que ce sont ces charges électriques qui régissent les phénomènes de la division cellulaire (voir ch. I). Robertson, à propos d'une question tout autre, est également amené à parler des charges électriques des ions-protéides de Lceb (voir ch. XIV). Une discussion entre Heidenhain, Rhiimbler, Jensen et Bernstein, provoquée par un travail antérieur de Heidenuain sur la tension superficielle, porte également sur les phénomènes de la vie cellulaire envisagés au point de vue physique ou chimique. La contraction musculaire est spéciale- ment étudiée par Bernstein, dans la courte note oi^i il intervient dans la discussion avec Heidenhain et dans un autre mémoire, plus étendu, sur sa théorie de la contraction musculaire. A citer aussi, dans le même ordre d'idée, deux travaux de Hartog (pour tous ces mémoi- res, voir ch. I et XIV). La reconstitution de phénomènes vitaux dans un milieu inorga- nique est examinée dans 'plusieurs travaux importants. Citons Rhumbler : La lacune entre la matière organique et inorganique, Bene- dikt : Les origines des formes et de la vie (considérations sur le moment de la première apparition des cellules vivantes) et la controverse entre Burke et Ramsay sur les prétendues cellules nées sous l'action du radium (voir ch. XX). Les mêmes questions sont envisagées, entre autres, dans un travail d'ensemble très important de Roux : La méca- nique du développement (voir ch. V). Outre la définition de la méthode XIV L'ANNEE BIOLOGIQUE. et du domaine de celte branche nouvelle de la science, Tauteur y tente de jeter les bases d'une Probiologie, science à créer, qui doit étudier Tacquisition graduelle par la matière non-vivante des caractères phy- siologiques propres à la vie. Dans l'étude de l'ontogenèse, une question paraît dominer toutes les autres : c'est celle de l'isotropie ou de Fanisotropie de l'œuf. Nous la trouvons traitée dans le même travail de Roux que nous venons de citer, puis dans ceux de Garbowski, de Brachet et surtout de Conk- lin qui, dans ses deux mémoires sur les œufs des Ascidies, pousse très loin l'idée de Fanisotropie, sous une forme particulière, celle des substances organo-formatrices (voir ch. V). Dans les questions de l'évolution (voir ch. XVII), la théorie de la mutation* semble être devenue le point central des discussions. Il faut noter d'abord le travail de De Vries [Espèces et variétés; leur ori- gine par mutation) où ses idées se trouvent exposées à nouveau, d'une façon un peu différente de son' premier livre; ensuite, celui de T. H. Morgan qui défend l'importance de la mutation et oppose à la sélection darwinienne des individus les plus aptes celle des espèces les plus apteS (voir, de cet auteur : L'origine des espèces par la sélection opposée à leur origine par les variations définies). Conklin est également un partisan de la théorie de la mutation qui se rattache pour lui étroitement à ses conceptions ontogénétiques (voir : La théorie de la mutation au point de vue cytologique). Plusieurs travaux (Burk. Standfuss) signalent de nouveaux exemples de mutation. D'autre part, Keller défend, en se basant sur l'histoire des animaux domestiques, le point de vue sélec- tionniste. Dans Fétude du système nerveux (voir ch. XIX) les discussions con- tinuent au sujet de la théorie du neurone. Durante maintient sa con- ception du lobule nerveux (neurule) et de la fibre nerveuse comme formée d'une chaîne de neuroblastes. De même, O. Schultze oppose à la conception du neurone celle de la structure syncytiale et d'origine multicellulaire des fibres nerveuses. Les travaux de Kolliker, London, Kolmer, Held, Dogiel touchent aux mêmes questions. — Dans le domaine physiologique, signalons, parmi les nombreux travaux d'in- térêt plus spécial, le travail des Philippson sur V Autonomie et la cen- tralisation dans le système nerveux et, dans la physiologie des organes de sens, celui de Nuel tendant à éliminer, dans l'intelligence du phé- nomène de la vision, toutes les conceptions psychologiques et à se borner aux seules notions purement physiologiques. Voir la polémi- que entre lui cl Pieron sur cette question. L'ANNÉE BIOLOGIQUE. xv Les recherches de psycho-physique, qui paraissaient de plus en plus abandonnées depuis quelques années, semblent reprendre une certaine vogue; témoin les recherches de Kobylecky sur la perceptibilité des changements brusques de pression, celles d'Alexander, de Barany, de Bergemann sur les sensations auditives, et surtout les études très documentées où Moore, Me Allister, Judd, Steele analysent la ma- nière dont on exécute les mouvements conventionnels de réaction aux sensations. D'autre pari, les illusions visuelles continuent à préoccuper beaucoup les psvcho-physiologues : Carr, Harvey, Judd, Courten, Ca- meron et Steele, les étudient longuement et reclilient certaines parties des théories en cours. Enfin, la question de la grandeur de la lune à l'horizon revient avec les articles de Claparède et de Mûller. Signalons aussi une intéressante observation de Latto sur un aveugle-né, opéré de- la cataracte. Par contre, les recherches physiologiques, relatives aux connexions somatiques des passions et des états intellectuels, attirent moins qu'aulrefois. Signalons cependant les travaux de Th. Ribot, G. Dumas, Kûlpe, Gordon et Montmorand sur des sujets de cet ordre . 11 faut rappeler, à côté de ces éludes, celles de Arnet, de Messenger sur la numération, de Hitchkock sur Texpectation, de Ephrussi sur la mémoire, et de Bair sur la formation des habitudes, enfin de Seashore sur les oscillations de l'attention. En psychologie comparée et pathologique, retenons surtout les études de Pedersen sur les images visuelles et auditives des écoliers, de "Winch sur la mé- moire chez les écoliers, de Gheorgow sur les débuts de l'expression du moi chez les enfants, et enfin le livre de "Watson sur l'évolution nerveuse et mentale des souris blanches, et l'analyse que Spearman a faite du sens de l'espace, chez un paralytique. Dans le domaine des grands problèmes philosophiques, aucun tra- vail nouveau n'est venu cette année faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre dans la coi>troverse entre les mécanisles et les néo- vitalistes. Quant à la théorie énergétique, elle ne semble pas encore avoir suffisamment développé ses conclusions biologiques. CHAPITRE PREMIER lia cellule Abric (P.). — Les mouvements browniens inlraproloplasmiques. (C. R. Soc. Biol., 417-418.) [17 Andrews (F. M.). — Tlic ejfect of gases on nuclear division. (Aun. of Bot., XIX, 521-530, 1 fi.ii-.) • [23 Bargagli-Petrucci (G.). — 1 nucleoli durante la cariocinesi nelle cellule merislematiche di Equiselum arvense. {Nuovo Giorn. bot. ital., XII, 699-708, 1 pi.) [23 Bastian (H. Ch.). — The simplest kind of j/rotoplasme. (Knowledue and scient, news, August, 199-200.) [18 Baur (E.). — Myxobakterien-Sludien. (Arch. fur Protistenkunde, 92-121, pi. IV.) ■ [Mijxococcus ruber et Polyangium fuscum; étude morpholo- gique et physiologique; recherches sur le mouvement. — E.Fauré-Fremiet Bernstein (J.). — Bemerkung zur Wirkung der Dberflcichenspannung im Organismus. Fine Entgegnung. (Anat. Hefte, XXVIl, 821-827, 2 fig.) [15 Bonnevie (Kristinei. — Dos Verhalten des Chromatins in den Keimzellen von Enteroxenoso'stergreni. (An. Anz., XXVI, 374-387, 497-517, 51 fig.) [Voir ch. II Bosc (E. J.). — Recherches sur la structure et l'appareil nucléaire des Trypanosomes. (Arch. fur Protistenkunde, V, 40-77.) [13 a) Bouin (P.). — Ërgastoplasme, Pseudochromosomes et Mitochondria. — A propos des formations er gastoplasmiques des cellules séminales chez Sco- lopendra cingulata. (Arch. Zool. exp. [4], 111, 99-132.) [8 h) Recherches sur la figure achromatique de la cytodiérèse. — Sur la télophase des gros blastomères chez les Salmonidés. (Arch. zool. exp. [4], III, notes et revue, p. xcii-xcvii.) [21 Boveri (Th.). — Zellen-Studien. Heft 5. Ueber die Âbhàngigkeit der Kern- grOsse und Zellenzahl der Seeigel-Larven von der Chromosome nzahl der Ausgangzellen. (Jena, Fischer, 80 pp., 7 fig., 2 pi.) [Voir ch. V Bro-wicz (M. T.). — Ueber die sekretorische Funktion des Leberzellkernes. (Bull. Ac. Se. Cracovic, N^ 3, 250-254, 1 pi.) ' [15 Bûtschli (O.). — Beobachtungen iiher elgentiimliche Sprungssysteme von grosser geometrischer Reqclmâssgkeit. (Verhandl. natur. med. Vereins Heidelberg, VII, 653-703, 28 fig., 1904.) [7 l'année biologique, X. 1905. 1 2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Cerruti (A.). — Snllc «. risoluzioni nucleolari » nella vesicola germinaliva degli oocyii (fi alcuni vertebrati. (An. Anz., XXVI, 613-622, 16 fig'.) [13 Cesaris-Demel (A.). — SuUa parlicolare slrutlura di alcuni grossi leucocili mononucleati delUi caviu, colorati a fresco, (Archiv. p. le se. med., XXIX, 288-303, 1 pi.) [10 Chifflot (J.) et Gautier (Cl.). — Sur les mouvemfnts browniens intraproto- plasmiques. (C. R. Soc. Biol., 792-793.) [17 Degen [El.). — Untersuchungen ilber die kontraktile Vakuole %md die Wa- benslruklur des Protoplasmas. (Bot. Zeit., LXIII, 163-226, 1 pi.) [8 Digby (L.). — On the Cytology of Apogamy and Apospory. II. Preliminary note on Apospory. (Roy. Soc. Proceed., 512 B.) [Exposé de l'aposporie telle qu'elle se présente cYiez Nephrodium pseudo-mas, ya.r. cristata apospora. — H. de Varigny a) Enriques (Paolo). — Délia dege7ierazione sentie negli infusori. (Rend. C. Ace. Linc, XIV, 351-390, 3 flg.) [Voir ch. XII b) Délia degenerazione senile net Protozoi. Ancore délia degenerazione senile negli Infusori. (Ibid., 390-395, 3 fig.) [Voir ch. XII c) Il numéro dei cromosomi nelle varie specie animaii e le cause délia sua variabilita. (Arch. Fisiologia, II, 258-271.) [13 Eriksson (J.). — On the végétative life of some L'redineae. (Ann. of Bot, XIX, 55-59.) [Résultats d'expériences tendant à apporter de nouvelles preuves de l'hypothèse du mycoplasme. — P. Gl'Érin ti Fauré-Fremiet (E.). — La structure de l'appareil fixateur chez les Vorti- ce///^ft\ (Arch. fur Protistenkunde, VI, 207-225.) ■ [10 b) Sur la structure du protoplasma chez les Protozoaires. (C R. Soc. Biol.. II, 697.) [10 C) La théorie sphèrulaire et la structure du noyau. [C. R. Soc. Biol., 11,699-701.) [10 Fick (R.). — Beirachtnngen iiber die Chromosomen, ihre Individualitàt, Ré- duction und Vererbung. (Arcli. Anat., Supp., 179-182, 228.) [Revues des travaux et des idées sur ces questions. — M. Goldsmith Fischer (A.). — Die Zelle der Cyanophyceen. (Bot. Zeit., LXIII, 51-129, 2 pi.) [22 Gerassimo-w ( J. J.). — Ueber die Grosse des Zellkei-ns. {Be'ih. zum Botan. Centr., XVIII, 45-118, 2 pi.) [12 Giemsa (G.). — Coloration des Protozoaires. Remarques sur la jmblicalion de M. F. Marino portant le même titre. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 346-353.) [Voir Ann. Biol., IX, p. 3. L'auteur a un procédé plus simple, plus rationnel, plus précis pour la coloration de la chromatine. Formule du réactif. — G. Thirv '/i Goldschmidt (R. i. — Die Chromidien der Protozoen. (Arch. fiir Protis- tenkunde, V. 126-144.) [11 b) Der Chromidialapparat lebhafl fonktionierender Gewebszellen (Ilis- tologische Untersuchungen an Xematoden. (Zool. Jahrb., XXI, 49-140, 6 pi., 16 fig.) [11 Gonder (R.). — lieitrïige zur Kenntnis der Kernverhaltnissr bei den in ('.cj)h(dopoden schmarotzenden Infusorien. (.Vrch. Protistenkunde, V, 240- 202. 3 pi.) ' [14 I. — CELLULE. 3 a) Guilliermond (A.). — L'appareil chromidial des Cyanophycèes et sa di- vision. (C. R. Soc. Biol., 11,639-641.) [12 h) Sw les rjrains de sécrétion des Cyanophycées. (C. R. Soc. Biol., 11. 641-642.) ' [12 Hamburger i Clara). — Zur Kenntnis der Dunaniella satina und einer Ainôbe ans SaUnenivasser von Cayliari. (Arch. fur Protistenkunde, VI, 112-130, 1 pi.) [Du- naniella salina est un fla.u'ellé caractérisé par la présence d'un .li'ros pyré- noïde qui se divise en même temps que le noyau. — E. F.vuré-Fkemiet ^0 Hartog (M.). — The strain-fiyures of « like » pôles, and lilmmbley's « yummerinf/-modell » in relation to the cyloplasmic spindle. (Arch. Entw.- iMech.,XIX,'79-83, 2 fiiiM ' [20 b) The Dual force of the dividing Cell. I : The Achromatic spindle figure illuslrated bi/ niagnetic Chains of Force. (Roy. Soc.Proceed., 513 B.) [20 c) Die Doppelkrafl der sich teilenden Zelle. (Biol. Centrlbl., XXV, 387- 391, 3fiii-.) [Traduction allemande du précédent Heidenhain iM.). — Eine Erklàrung betreffend die Protoplasmatheorie als Anlworl -an J. Bernstein, P. Joisen und L. Rhiimbler. (Anat. Hefte, XXVI I, 885-893.) [16 Jensen (P.). — Zur Théorie der Protophismabeicegung und i'iber die Auffas- suug des Protoplasmas als chemisches System. (Anat. Hefte, XXVIl, H. 3.) [15 Kny (L.). — Studien vber intercellulares Protoplasma. (Ber. der deutsch. Bot. Ges., XXIII, 96-98.) [9 Kohi (F. G.). — Zur Frage nach der Organisation der Cyanophyceenzelle und nach der mitotischen Teilung ihres Kernes. (Beih. zum Bot. Centr., XVIII, 1-8.) [22 Kunstler (J.) et Gineste (Ch.i. — Les sphérules trophoplasmiques des In- fusoires ciliés. (C. R. Ac. Se, CXLI, 907-908.) [10 a) Leduc (S.). — Germination et croissance de la cellule artificielle. (C. R. Ac. Se, CXLI, 280.1 [Sera analysé avec le .suivant b) Croissance de la cellule artificielle. (Congr. As. Fr. Av. S., 604-609, 5 fig.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Liillie (R. S.). — Physiology of cell-division. Experiments on the condi- tions determining the distribution of chromatic matter in mitosis. (Ameri- can Journ. Physiol., XV, n^ 1, 46-84, 26 fig.) [18 /;) On the conditions determining the disposition of the chromatic fila- ments aiid chromosomes in mitosis. (Biol. Bull., VIII, n'^ 3, 193-204, 5 fig.) [19 Loeb (L.). — Sludies on cell granula and amœboid niovements of the blood cells of Limulns. (Univ. Pensylvania Med. Bull., avril-mai, 34 pp.) [17 Mano '(Thomaz Martins). — Nucléole et chromosomes dans le méristème radiculaire de Solanum tuberosum et Phaseolus vulgaris. (La Cellule, XXll, 16 pp., 4 pi.) [22 Metalnikoff (S.). — Ueber die intracellulàre Verdauung. (Trav. lab. zool. stat. biol. Sébastopol, n" 6. 7 pp., 1903.) [17 4 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Mitrophanow (P.). — Elude sur la structure, le développement et l'explv- sion des tr>/c/iocystes des Paramœcies. (Arcli. fur Protistenkunde, V, 78-91.) ' [9 Nereisheimer (E.). — Ueber végétative Kernverdnderuni/ bei Amœba Do- fleini. (Arch. fur Protistenkunde, VI, 147-165, 13 fîg., 1 pi.) [14 a) Pacaut (M.). — Sur quelques formes anormales de l'ami tose dans les épi- théliums de revêtement des Mammifères. (C. R. Ac. Se, CXL, 676-678.) [24 b) Vamitose et les noyaux géminés dans les épithéliumt, stratifiés nor- maux des Mammifères. (C. R. Ass. Anat., 7'' sess, 46-57, 26 fig.) [Pliénomène très fréquent, parfaitement normal et nullement en rapport avec la nécrobiose cellulaire. -- A. Weber a) Pacaut (M.) et Vigier (P.) — Notes cytologiques sur les glandes sali- vaires d'Hélix papiatia. Formations chromophiles des glandes salivaires de VEscargot. (Bibl. Anat., XIV, 247-255, 2 fig.) [Analysé avec le suivant b) Notes cytologiques sur les glandes salivaires d'Hélix Pomatia. — /. formations chromophiles {ergastoplasme, chondriomites). II. Maturation et dissolution des grains de zymogène. (Verh. Anat. Ges., 151-153.) [9 a) Penard (E.). — Notes sur quelques Sarcodinés. (Rev. Suisse Zool., XIII, 585-616, 2 pi.) .[^'oir ch. XVll b] Observations sur les Amibes à pellicule. (Arch. fiir Protistenkunde, VI, 175-206, 20 fig.) [18 Pighini (P.). — Sidla struttura dei globuli rossi. (Archiv. per le Se. med., XXIX, n° 3, 49-67, 1 pi.) ' ' [Les globules rouges des Mammifères renferment une substance granuleuse spéciale entourant un reste du noyau [XIV, 1", d]. — F. Henneguv Pizon (A.). — Recherches sur une prétendue ovulase des spermatozoïdes. (C. R. Ac. Se. CXLI, 908-910.1 [L'ovulase de Piep.i n'existe pas. — M. G(ildsmitii Posternak (S.). — Sur la composition chimique et la signification des grains d'aleurone. (C. R. Ac. Se, CXL, 322-324.) [La conception courante des grains d'aleurone n'est pas très exacte. Ces grains constituent non seulement une matière azotée de réserve, mais aussi un aliment minéral complet, avec pliosphore, soufre, potassium, calcium, magnésium, fer, manganèse et silice. — M. Gard a) Prenant (A.). — Les progrès de la cytologie. (Rev. des Idées, 15 sep., 19 pp.) [6 b) Questions relatives aux cellules mu,^culaires. (Arch. zool. exp. [4], III, Revues critiques, xxii, lui, cviii). [Suite de la Revue. L'auteur traite de la structure de la sub- stance musculaire : fibrilles et théories sur cette structure. — L. Mercier Prenant (A.), Bouin (P.), Maillard (L.). — Traité d'histologie, t. I, Cytologie générale et spéciale. (Paris, Schleicher, 977 pp., 791 fig.) [Cité à titre bibliographique Reis (K.) und Nusbaum (J.). — Zur Histologie der Gasdriise -in der SchuHmmblase der Knochenfische, zugleich ein Beitraq zur Trophos))on- gienfrage. (An. Anz., XXVII, 129-139, 2 pi.) ' [\ oir ch. XIV a) Rhumbler (L.). — Zellenmechani/i und Zcllenlrben. (Ges. deutsch. Naturf. u. /Ertze Verhandl., 18 pp., 1904.) [Voir ch. XX I. — CELLULE. 5 h) Rhumbler (L.)- — Die anomogene Oberflàchenspannung des lehenden Zellleibes. Zur Erwiderung an M. Heidenhain. (Anat. Hefte. XX\'II, 859- 883, 3fig.) " . [15 c) Zur théorie der oberflachen Kvcifte der Amoben. (Zeitschr. wiss. ZooL, LXXXIIL 1-52, 23 fig.) [La tension super- ficielle jouerait un grand rôle dans la motilité des Amibes. — A. Webeiî n) Ruzicka (V.). — Ueber linktorielle Di/J'eren:e?i zwischen lehenden und abgeslorbenen Protoidasma. (Arch. ges. Pliysiol, CVII, 437-534.) [14 b) Zur Théorie der ritalen Farbung. (Zeitschr. wissensch. Mikrosk., XXII, 91-98.) [15 Schàfer. — Models to illustrale ciliary Action. (Anat. Anz., XXVI, 517-521, ■> fig.) [11 Schlàpfer (V.). — Einc phgsikalische Erkldrung der achromalischenSpin- delfigur und der Wanderung der Chromatinschleifen bei der indirecten Zellteilung. (Arch. Entw.-Mech., XIX, 108-128, 11 fig.) [20 Schlater (J.). — Zur Frage der Sogenannten « Spiralnnndung der Muskelzellenkerne ». (An. Anz., XXVII, 337-345,5 fig.) [14 Schneider (K. C). — Plasmastruktur und Bewegung bei Prolozoen und Pflanzenzellen. (Wien, 118 pp., 4 pi.) [6 Schouteden (H.). — JVo/es sur quelques Amibes et Choanoflagellates . (Arch. fiir Protistenkunde, V, 222-238.) [17 Schridde (H.). — Beitràge ztir Lehre von den Zellkôrnelungen. Die Kôrne- lungen der Plasmazellen. (Anat. Hefte, XXVIII, G9-768, 1 pi.) [9 Schrbter (A.). — Ueber Protoplasruaslromungbei Mucorineen. (Flora, XCV, 1-30, 9 fig.) [17 Schuberg (O.). — Ueber Cilien und Trichocysten einiger Infusorien. (Arch. fiir Protistenkunde, VI, 02- 109, 2 pi.) ' [10 Siedlecki (M.). — Ueber die Bedeulung des Karyosoms. (Bull. Ac. Se. Cra- covie, 559-580, 1 pi.) [14 Statkewitsch (P.). — Zur Methodik der biologischen Untersuchungen ilber die Protisten. (Arch. fiir Protistenkunde, V, 17-39.) [Méthodes pour maintenir et rajeunir les cultures. — E. Fauré-Fremiet Stolc (A.). — Ueber die Teilung des Protoplasmas im mehrkernigen Zu- stande. Nach den Untersuchungen an mehrkernigen Formen der Amœba Proteus. (Arch. Entw.-Mech., XIX, 631-648.) [21 Swellengrebel. — Sur la division nucléaire de la levure pressée. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 503-516, XV.) [La di- vision des noyaux est mitotique. Description de la technique employée et des phases diverses de la division karyokinétique. 11 y a quelque ressem- blance avec la division du micronucléus des Paramécies, les deux noyaux- fils restant également unis, pendant quelque temps, après la division, par un fil de linine qui peut atteindre une assez grande longueur. — G. Thiry Tellyesnicki (K.). — Ruhekern und Mitose. Untersuchungen iiber die Bescha/fenheit des Buhekerns und ilber den Ursprung und Schicksal des Kernfedan, mit besonderer Berilcksichtigung der Wirkung der Fixierungs- lUlssigkeiten. (Arch. f. mik. Anat., XVI, 367-433, pi. XXIV-XXVIII.) [Voir Ann. Biol., IX, p. 13, l'analyse d'un travail du même auteur sur le même sujet a L'ANNEE BIOLOGIQUE. Thon (K.). — Ueber den feineren Bau von Didinium nasulum. (Arch. fur Protistenkunde, VI, 281-321, 3 pi.) [21 Vahlkampf (E.). — Beilràge zur Biolor/ie und Enlwicklungsgeschichte von Amd'ba Umax einschliesslich der Ziichtiing auf kûnstlichen Nahrboden. (Arch. fur Protistenkunde, V, 167-220, 1 pi.) [21 "Wallengren (T.). — Zur Kenntnis der Flimmerzellen. (Zeitsclir. all.ii'. Physiol.,V, 351-414.) [Les cellules vibratiles des lames branchiales des naïades contiennent des centrosomes qui se présentent sous la forme de diplo.so- mes. Les cellules vibratiles se divisent mitotiquement. — M. Mendelssohn a) "Wilson (E. B.). — Studies on chromosomes. I. The behavior of the idio- chromosomes in Hemiptera. (Journ. exp. Zool., Il, 371-405, 7 fîfi'.) [Sera analysé dans le prochain volume avec la fin du travail h) Studies on chromosomes. II. The jmired microchromosomes, idio- chromosomes and heterotropic chromosomes in Hemiptera. (Ibid., 507-545, 4 fig.) • [Id. Voir pp. 26, 80, L34, 218, 232, 333, 459, 465, pour les renvois à ce chapitre. a) Prenant (A.). — Les progrès de la cytologie. — C'est l'histoire de la cy- tologie, normale et pathologique, zoologique et botanique, ainsi que de la formation de ses nouvelles branches — la cytologie physiologique et expéri- mentale, à laquelle se rattaclient étroitement toutes les études comprises dans la « mécanique de développement ». La cytologie est intimement liée à la théorie cellulaire que l'auteur envisage, d'ailleurs, non comme une vérité définitivement acquise, mais comme une idée qui a été extrêmement féconde pour Tétude et dont le mérite restera, quelles que soient ses destinées ulté- rieures. Le point de vue général de ce court exposé c'est que le but de toute recherche de cet ordre doit être une explication purement physico-chimique des phénomènes. C'est là Taboutissant de la cytologie — science de transition destinée ainsi à disparaître une fois son but atteint [XX]. — M. Goldsmitii. 1. Strl'cture et composition chimique de la cellule. a) Structure. = Cgioplasma. Schneider (K. C). — Structure et motilité du protoplasma chez les Pro- tozoaires et dans les cellules végétales. — Sch. s'est déclaré maintes fois (1891, 1902 et 1903) un adversaire convaincu de la structure alvéolaire du protoplasma; ni chez les Protozoaires, ni dans les plantes, il n'a pu croire à une telle organisation. Il entreprend ce travail pour rechercher s'il peut donner une base solide à son opinion ou bien la rejeter définitivement. Il avoue qu'il ne s'attendait guère à être converti aux idées de HiiTsciii.i ; et en fait sa i)révision s'est réalisée. Mais, en un point cependant, ses idées an- ciennes se sont modifiées; il était convaincu que tout réseau figuré doit man(iuer dans les cellules. Chez les Amibes, en effet, toute trace de réseau mdnquc, sauf de rares (>xceptions. Chez les autres Protozoaires il existe un réseau visible intra vitam. Toutefois ces recherches ne font que le confirmer I. — CELLULE. 7 dans son point de vue vitaliste ; les théories de la tension superficielle et du gonflement doivent être rejetées comme insuffisantes; rien ne semble plus certain à l'auteur que l'existence d'une substance vivante au sens de son vitalisme, qui implique une énergie vitale dirigeant le flux d'énergie ma- térielle. Cette énergie vitale n'est ni une entéléchie, ni un principe spiri- tuel ; elle est intimement liée à la matière et à ses mutations chimiques [XX]. Le travail de Sch. se divise en quatre parties consacrées la première aux Foraminifères, aux Radiolaires et aux Héliozoaires (Linodromes) ; la seconde aux Gymnamibes et aux Thecamibes (Hyalodromes); la troisième aux Infu- soires, Grégarines et Metaphytes, et la quatrième à la critique des théories de la structure et de la motiiité du protoplasma et à l'exposé des vues de l'auteur. Des trois premières parties de ce travail il résulte que dans les cellules des Protistes et des Metaphytes, il existe une substance, l'hyalo- plasma (Hyalom), d'ordinaire liquide, mais pouvant acquérir une certaine consistance dans les parois des vacuoles. Chez les Linodromes, chez les Infu- soires et les Metaphytes, il existe à côté un réseau figuré ou Linom qui man- que chez les Hyalodromes. L'Hyaloplasma est le plasma primitif, et il a produit, par différenciation, non seulement le Linom mais encore le Chon- drom, ou substance granuleuse du sarcode. Au point de vue chimique l'hyaloplasma se compose d'une substance albuminoïde et d'un corps liquide. Au point de vue de la structure élémentaire, l'hyaloplasma est formé de particules appelées micelles par Naegeli et tagmen par Pfeffer. Entre les tagmen se trouve la substance intertagmatique de nature graisseuse; le tagmen serait la substance vivante et lïntertagmen la matière du travail. Après avoir discuté les théories courantes sur les mouvements du proto- plasma, théorie de la tension superficielle, théorie du gonflement, Sch. ex- pose ses propres vues et v.oit la cause de ces mouvements dans ce fait que le protoplasma est une substance vivante, c'est-à-dire luie substance active, qui persiste par sa propre énergie, se développe une seule fois, puis meurt. C'est cette persistance de l'activité de la substance vivante qui distingue les êtres organisés des corps minéraux. La vie s'accompagne de transformations chimiques ; mais tandis que les corps minéraux, dès qu'ils entrent dans de nouvelles combinaisons, perdent leurs propriétés, le corps organisé persiste tel qu'il était. L'irritabilité est une autre propriété importante de la sub- stance vivante. — F. Péchoutre. Bûtschli (0.). — Observations sur quelques systèmes de clivages doués d'une grande régularité géométrique. — A propos d'un travail d'HiNTER- BERGER (Ueber das Verhalten von Lackiiberzugen auf quellender Gélatine, 1900), B. revient sur les structures artificielles qu'il avait déjà obtenues en 1898 avec des couches minces et desséchées d'albumine et que Hinter- BERGER produit avec de minces couches de résine. Ces figures sont remar- quables par leur grande régularité et ne peuvent être comparées qu'aux figures cristallines. Pour les obteiir, on recouvre une plaque de gélatine avec une laque négative ou laque artificielle à base du sandaraque et de camphre et on la plonge plus ou moins longtemps dans l'eau. En certains points, l'eau pénètre à travers la résine jusqu'à la gélatine et la fait gonfler. Le gonflement se produit, en soulevant la résine, suivant des directions de clivage d'une étonnante régularité. On peut distinguer pour tous ces systèmes trois formes essentielles : les formes en étoile, les formes à structures con- centriques et les formes écailleuses. En se combinant, ces trois formes donnent des résultats d'une remarquable élégance. D'autres résines donnent les mêmes résultats : la gomme laque en solution dans l'alcool, le sandaraque 8 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans l'alcool, la résine damar dans le xylol, etc. B. consacre la dernière partie de son travail à l'étude géométrique et à l'étude optique de ces fi- gures. — F. PÉCIIOUTRE. Ici : Leduc a) et h). Degen (A.). — Recherches sur les vacuoles contractiles et sur la structure réticulaire du protoplasma. — Ces recherches ont été effectuées sur quel- ques Infusoires ciliés, principalement sur Glaucoma colpidium. En pre- mier lieu, l'auteur a déterminé quelles influences retardent ou accélèrent le mouvement de pulsation des vacuoles contractiles. La température exerce une action marquée sur ces organes. Les contractions sont de plus en plus rapprochées jusqu'à 34". L'influence des gaz est non moins manifeste. En présence d'oxygène pur, il y a aussi accélération des pulsations ; dans l'hy- drogène, les vacuoles se dilatent et les contractions deviennent plus lentes, mais ce sont des signes précurseurs de la mort. Dans CO^ celle-ci survient plus rapidement. En solutions dosées, des substances telles que la glycérine, le sucre de canne, des sels tels que le chlorure de sodium, de potassium, l'azotate des mêmes métaux, provoquent un retard dans les pulsations. D'une manière générale, les dissolutions isosmotiques neutres rendent les contrac- tions plus espacées. — Les alcalis, les aminés, en doses tolérables, produi- sent les mêmes effets. Les alcalo'ides dilatent les vacuoles. — Les substances utilisées comme moyens de fixation ont pour effet de retarder les pulsations, mais surtout de dilater les vacuoles contractiles, et cela dans des proportions souvent considérables. D. admet que cette dilatation e.st le résultat de réac- tions chimiques se produisant dans la Hautschicht de la vacuole contractile. Si on met des Infusoires en contact avec une dissolution d'un dilatant, comme le tannin, il se forme dans le corps de l'animalcule des vacuoles, dites vacuoles de dissolution, qui se fusionnent avec la première. Le fait si- gnificatif dans ce phénomène, c'est que la Hautschicht des vacuoles de dis- solution s'ajoute à celle de la vacuole contractile qui grandit ainsi, sans que cette pénétration entraine une perturbation dans son fonctionnement. Cette excessive dilatation est en général suivie de mort, mais si on enlève le dila- tant par des lavages appropriés, la vacuole continue ses mouvements ryth- miques et à chaque contraction il se forme autour d'elle et à ses dépens de petites vacuoles, des Nebenvacuoles, qui apparaissent simultanément, se fusionnent avec la vacuole-mère, reparaissent de nouveau en plus petit nombre mais plus grandes. A la sixième contraction la vacuole contractile est très petite et tout son contenu est presque entièrement passé dans les Nebenva- cuoles. Les pulsations sont sous la dépendance d'une membrane vacuolaire. Si celle-ci n'est pas morphologiquement différenciée, elle l'est physiologi- quement. La vacuole, par son fonctionnement, empêche une excessive imbibition d'eau. — Dans la seconde partie de son mémoire, D. montre que les prétendues alvéoles du protoplasma n'existent pas; ce sont des formations pathologiques qui peuvent être obtenues par pression, plasmolyse, par divers agents chimiques [2, XI'V, 2, c]. — M. Gard. a) Bouin (P.). — Ergastoplasme, pseudochromosoines et mitochondria. A pro- pos des formations ers Cyanophycées, elles ne s'y trouvent pas à l'état figuré, mais finement divi- sées dans le cytoplasma, qui doit être considéré comme le siège des pro- priétés héréditaires [XV]. Telles sont les idées de F. Pour K. au contraire, le corps central est un noyau, les mitoses observées sont de vraies mitoses de cliromatine. — M. Gard. Andrews (F. M.). — Action des gaz sur la division 7iucléaire. — Le pro- toplasme des Tradescantia virginica et Momovdica Elaterium ne peut se mouvoir dans une atmosphère pure d'hydrogène ou d'acide carbonique. Dans ces gaz, les noyaux à l'état de repos ne peuvent se diviser. Cependant lorsqu'un noyau est à la fin du stade de la prophase, il peut compléter sa division, mais il ne se forme pas de cloison. Une très faible pression (3™") d'oxygène est suffisante pour que le noyau se divise. Les noyaux au repos dans 1 o/o ou une solution plus forte d'éther ne peuvent commencer leur division. Jusqu'à 6 9é,des noyaux au stade de la prophase achèvent leur divi- sion et forment une cloison. Dans l'eau chloroformée à 0,5 % les noyaux au repos ne se divisent pas, mais ceux qui se trouvent au stade de la prophase se divisent et une cloison apparaît. Les noyaux au repos ne peuvent se di- viser au-dessous de 7". Dans une solution de carbonate d'ammoniaque à I 2 centrosomes, lesquels seraient donc des organites de nouvelle for- mation. Le fuseau provient d'irradiations cytoplasmiques se formant isolé- ment autour de chaque eentrosome, puis se réunissant les unes aux autres. Le réticulum de chaque pronucléus se transforme en un peloton distinct qui se scinde bientôt en 9 chromosomes. Les 18 chromosomes résultants se placent à l'équateur du fuseau et subissent une division longitudinale. La formation des deux noyaux-filles ne présente rien de particulier. Mais suivant l'auteur, les centrosomes qui correspondent à la l''^' division dispa- raissent complètement pour être remplacés, au moment de la 2^ division, par de nouveaux centrosomes, lesquels seront eux-mêmes remplacés par d'autres au moment de la 3" division, et ainsi de suite. — A. Lécaillon. Morgan (T. H.). — Quelques nouvelles expériences sur l'auto fécondation chez Ciona.. — La question de l'auto-fécondation, déjà étudiée par l'auteur dans un travail précédent (voir Ann. BioL, IX, p. 49), et laissée en suspens, n'est pas plus résolue maintenant. L'impossibilité de l'auto-fécondation chez Ciona à l'état normal, n'est due ni aux dimensions relatives du micropyle de l'œuf et du spermatozoïde, ni à l'existence dans les tissus, ou spécialement dans l'ovaire, de l'individu A d'une substance paralysant les spermatozoïdes du même individu, ni à la présence dans ces tissus d'une substance stimulant les spermatozoïdes de l'individu B. Les seules expé- riences qui aient donné des résultats sont celles où l'on détruit les folli- cules ovariens par le secouage et où la membrane de l'œuf est rompue. 11 existe donc, soit dans cette membrane, soit dans les follicules, une substance qui paralyse les spermatozoïdes du même individu. Cette substance n'est pas un produit de sécrétion soluble dans l'eau de mer (car l'eau de mer dans laquelle des œufs de l'individu A ont séjourné n'empêche pas les sperma- tozo'ïdes de A de féconder les œufs de B). Ce n'est pas non plus une espèce de spermatoxine dont la formation serait provoquée dans les œufs par le voisi- nage des spermatozoïdes (car ces derniers restent capables de féconder d'au- tres individus). Ce doit être une substance faisant partie de la matière vi- vante même qui constitue la membrane ou le follicule de l'œuf. — M. Gold- S.MITH. # Marshall (H. A.) et Jolly (A. "W.). — Contributions à la physioloffie de la reproduction des niammifères. I. Le cycle du rut chez la chienne. IL Lo- vaire comme oi-gane de sécrétion interne. — La chienne a un rut et deux sai- sons sexuelles par an en domesticité, une seule à l'état sauvage. La chatte a IL — PRODUITS SEXUELS. — FECOxNDATION 53 .■} ou 4 saisons, et 4 ruts par an. La plupart des carnivores n'ont qu'un rut. la loutre en' captivité en a 12. Les changements dans l'utérus sont les sui- vants : 1. Période de repos Anœstrum. 2. Croissance ou congestion j p^^œstrum 3. Destruction 1 . r^. , . ( OEstruin. 4. Récupération J Metœstrum. L'ovulation chez la chienne a lieu en œstrum, après le prnœstrum, contrai- rement à l'opinion que le rut ou la menstruation sont produits par l'ovulation. Tout le proœstrum constitue la préparation d'un logement pour l'œuf. Dans le second travail les auteurs défendent l'idée de Fraenkel que le corpus iuteuni est le seul organe ovarien de sécrétion interne. La sécrétion, en circulant dans le sang, est cause de la menstruation ou du rut. Après ovulation le cor- vus luleum se forme et fournit une sécrétion indispensable pour les change- ments qui se font durant l'attachement ou le développement de l'embryon durant les premiers temps de la grossesse. — H. de Varignv. Heape ("W. ). — Ovulation et dégénération des œufs clie: le lapin. — L'ovu- lation ne se produit pas de façon nécessaire à chaque rut. Et souvent, si la copulation est empêchée aux premiers ruts, l'ovulation est troublée par la suite, et la conception rendue plus incertaine. L'imprégnation se fait chez la chauve-souris à l'automne : l'ovulation a lieu le printemps suivant, sauf pour les jeunes copulant pour la première fois au printemps. La lapine présente l'ovulation en moyenne 10 heures après la copulation et n'accepte le màle que durant le rut. S'il n'y a pas copulation, les œufs mûrs dégénèrent et ne se détachent pas de l'ovaire. S'il y a copulation, l'œuf s'échappe : il y a ovu- lation. La rupture de la vésicule a été expliquée par la tension du contenu, ou par une action des spermatozoïdes : explications inexactes. On a parlé de l'éclatement des vaisseaux entourant le follicule, encore. Pour H., la vérité est qu'il faut quelque excitation supplémentaire, au moins chez la lapine : une excitation du tissu cicatriciel qui se contracterait, par exemple. Si, du- rant plusieurs ruts successifs, le mâle est refusé à la femelle, beaucoup de follicules dégénèrent : d'où une stérilité plus ou moins longue. Empêcher l'ovaire de remplir sa fonction pendant un certain temps, c'est préparer la stérilité. D'autres causes peuvent provoquer la dégénérescence : troubles de nutrition, anomalies de constitution, etc. L'ovaire doit jouer un rôle. 11 nour- rit l'œuf: c'est une glande sécrétoire dont la sécrétion retentit sur quelque chose de plus que la croissance de l'œuf, sur l'activité du reste de l'appareil générateur. Cliez les animaux à époque de reproduction spéciale, il y a un repos prolongé de l'appareil reproducteur, et c'est l'activité ovarienne qui inaugure la saison sexuelle, mais l'ovaire (l'ovulation et le rut n'étant pas né- cessairement coïncidants) ne peut être l'origine de l'excitation qui détermine ceux-ci, tous deux. L'excitant doit être extérieur : quelque modification du sang due à des influences chimiques, aux aliments par exemple. Quelque substance se développe dans le sang, une gonadine de la nature des ferments, qui, agissant sur l'ovaire, l'amène à sécréter un suc qui agit sur le reste de l'appareil reproducteur [XIV, 1°]. — H. de Varignv. a) Brasil (L.). — fiec/ierches sur la reproduction des Grégarines monocys- lidées. — B. a constaté que chez les Grégarines monocystidées (types : 54 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Urospora — Gonospora) la reproduction est anisogamique. Chacune des deux Grégarines associées ne donne naissance qu"à vuie seule sorte de gamètes ; les gamètes qui copulent deux à deux sont disseml)lables. — L. Mercier. b) Brasil (L.). — Nouvelles recherches sur la reproduction des Gréfiarines monoci/slidées. — B. étudie les phénomènes qui se passent dans les kystes de Monocyslis des Lombrics après leur constitution ; il laisse donc de côté tout ce qui se rapporte à la genèse de ceux-ci. L'accouplement de deux indivi- dus précède Tenkystement. Jusqu'à la constitution des gamètes, il ne parait y avoir aucun échange entre les deux Grégarines d'un même couple. B. étudie les divisions nucléaires qui conduisent à la formation des ga- mètes; il signale des différences se ramenant à 3 types principaux qui correspondent sans aucun doute à autant d'espèces distinctes. Pour toutes les espèces de Monocyslis de Lumbvicus herculus, les multiplications se font par mitose. Au cours de l'étude de ces divisions, l'auteur décrit longuement les appareils centrosomiens : il montre que, pendant les intervalles de repos, les sphères et leurs centrioles restent visibles sans se transformer et ce sont elles qui procéderont à la division ultérieure. Après la formation de la première figure de division, la partie non employée du premier noyau commence, d'une façon générale, à dégénérer, il faut donc admettre que le noyau de la Grégarine se présente comme l'association d'un noyau soma- tique et d'un noyau germinatif, association qui cesse avec l'enkystement. B. a constaté le dimorphisme des éléments sexuels des Monocystes ; deux ga- mètes différents copulent; l'auteur suit la copula dans son évolution. — L. Mercier. Ici : Brasil c). Shoemaker (D. N.). — Sur le dèveloppemenl de l'Hamamelis vivginiana. — Les anthères n'ont que deux sacs polliniques. On peut distinguer trois pé- riodes dans le développement du tube pollinique à l'intérieur du style : une première période de croissance, une période de repos hivernal, et une deuxième période de croissance. En germant artificiellement, le tube polli- nique forme des bourrelets de cellulose. Plusieurs ovules se développent dont un seul est fécondé. La fécondation s'opère en mai, cinq à six mois après la pollinisation. La graine ne germe qu'au bout de deux ans. — L'au- teur examine comparativement. H. arborea, Fothergilla Gardeni, Corylopsis pauciflora, Liquidnmbar styraciflua. — P. GuÉRix. b) Ponzo (A.). — L'autogamie dans les plantes phanérogames. — L'auteur a trouvé une autogamie fertile dans les espèces suivantes : Anémone horlen- sis, Adonis micrucarpus, Banunculus arvensis, Nigella damascena, Papaver rhœas, Fumaria capreolata, Biscutella didyma, Coronopus procumbens, Géranium molle, Erodium cicularium, Linum decitmbens, Melilotus infesta, Lotus biflorus, l'soralea bituminosa, Coronilla scorpioides, Vicia saliva, Se- necio leucanthemifulius (la fécondation est ici rare sans l'intervention des insectes), lied y jmois polymorpha, Crépis bulbosa (fécondation rare sans les insectes), Cerinthe aspera, Satvia verbenacea, Anagallis arvensis, Cyclamen îieapoiilaniim, Polygonum convolvulus, Ornithogalum umbcllatum, Muscari commut((tHm, Ojthrysicnihredinifera, (). bombylifera, 0. Bertulonii, 0. lutea. — L'autogamie existe mais sans succès cliez lUijthanus liaphanistrum; elle existe parfois, mais sans succès, chez Iris pumila: enfin l'auteur ne l'a pas con- statée chez Orchis saccata et Euphorbia ceratocarpa. — Plus récemment en- II. — PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. 55 core, P. a retrouvé uno autogamie en général très fertile chez : Poriulaca olevacea, Linum strirtum, Rnta bracteosa, Medicago (diverses espèces), Me- IHotHS stilcattis, Lathi/riis (Jcfirus, Vicia sicula, Rubus dalmalicus , Scdiini. lilorcinn, (Jpiinlia Ficus indica, Ammi majus, Galium saccharalum, Campn- nula. Erinus, Geropogon (jlabrum, SoncJms oleraceus, Convolvulus Iricolor, Solanum bjcopersicum. Celsia crelica, Veronica agrestis, Statice densiflora et Colchicum Cicpani. Le rôle des insectes dans la fécondation des fleurs pourrait donc bien ne pas être aussi essentiel et indispensable qu'on l'a cru jusqu'ici [XVII]. — M. Boubier. a) Ponzo (A.). — L'aulogamie dans les plantes phanérogames. — L'auteur se propose d'effectuer une série de recherches précises pour savoir dans quelles espèces s'effectue Tautogamie fertile, dans quelles familles ou genres elle est le plus accentuée et pourquoi. Dans cette première contribution P. signale comme ayant une autogamie très fertile : Diplolaxis erucoides, Di- plotaxis viminea, Silène fnscata, Euphorbia helioscopia et Allium Chamae mohj ; elle est fertile chez : Scilla intermedia, Xarcissus elegans, Crocus lon- giflorus, Euphorbia peploides, Satureja gi'œca, S. Nepeta, Linaria reflexa, Silène sericea, Matthiola tricuspidala. Enfin, l'autogamie est stérile ou im- possible chez Ranunculus bullatus, Brassica campestris, Gypsojthila saxi- fraga, Fedia Cornucopirc, Bellis annua, Calendula arvensis. — M. Boubier. P) Mérogonie. Krahelska (M.). — Sur le développement niérogonique des a>ufs du Psam- mechiniis. — L'auteur complète sur des points de détails les faits déjà con- nus. Les fragments obtenus par secouage doivent, pour que la segmentation ultérieure soit semblable à celle d'un œuf entier, prendre une forme arron- die, par une sorte d'auto-régulation. Souvent une petite portion du fragment reste sans prendre part à ce processus et dégénère dans la suite (autotomis). K. étudie la pénétration du spermatozoïde, puis la segmentation — normale ou anormale, suivant les cas. Le nombre de chromosomes est de 9 à 12, in- férieur au nombre normal (plus de 20) ; ce nombre normal n'est pas recon- stitué, du moins pendant l'es premiers stades. — M. Goldsmith. CHAPITRE III La partliénog^énèsc Bataillon (E.). — La Parthénogenèse expérimentale d'après les derniers travaux de J. Lœb. (Arch. Zool. exp. [4], III, ccxxxiii-ccxxxv.) [ M. Lucien Bohn (G.). — Sur le parallélisme entre le phototropisme et la parthénofiénèse artificielle. (C. R. Ac. Se, CXLI, I260-I262.) [Voir ch. XIV Candolle (Aug. de). — La parthénocjénèse chez les plantes d'après les tra- vaux récents. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, XIX, 259-272.) [57 a) Delage (Y.). — Nouvelles expériences de parthénof/énè.se expérimentale chez Asterias. (C. R. Ac. Se, CXL, I369-I370.) [59 b) — — Nouvelles expériences de parthénogenèse expérimentale. (Arch. zool. exp. [4], III. Notes et Revue, cliv-clxviii.) [59 c) — — Influence de quelques facteurs sur la parthénogenèse expérimenlfde. (C. R. Ac. Se, CXLI, 120I-I204.) [58 Driesch (N.). — Zur Cytologie parthenogenel ischer Larven von Slrongylocen- trotus. (Arch. Entw.-Mech., XIX, 648-658, 6 fig.) [63 Kostanecki (K). — Cytologischen Sludien an kûnslich parthenogenetisch sich entu'ickelnden Eier von Mactra. (Arch. fur Mikrosk. Anat. und Ent- wickliingsgeschich. [3], 64, 1904.) [64 a) Loeb (J.). — Artificial membrane-formation and cheinical fcrtilization in a Slar/ish (Asterina). (Univ. of California Public, Pliysiology, vol. II. n» 16, 147-158.) ' [59 b) — — Oti Chemical methods by which the eggs of a molhisc (Loltia gigantea) can be caused to become mature. (Univ. of California Public, Physiol., III, n" 1, 1-8.) ' [62 c) — — On fertilizaiion, arliftcial jjarlhenogenesis, and cyddysis of the Sea- urchin egg. (Univ. of California Public, Pliysiology, II, n^B, 73-81.) [59 d) — — On an improved method of artifcial Partlienoqenesis, I. II, III. (Univ. of California Public, Physiol., II : I, n» 9, 83-86;" II, n" II, 89-92; III, n» 14, 113-12.3.) [60 Petrunke-witsch (A.). — Natural ami artificial p(rrthenogenesis. (Contrib. zool. lab. Harvard collage, N" 160, et Amer, nat., XXXIX, n-^ 458, 65-76.) [58 Saling. — Notizcn iiber Parthenogenesf bri Tcnebrio molitor. (Zool. Anz.. XXIX, 587-591, 2 fig.) " [57 m. — LA PARTHENOGENESE. 57 Solacolu (Th.). — Sur les fruits parlhénocar piques. (C. R. Ac. Se, CXLI, 807-898.) [58 Ssilantjew. — Ueber l'inci} siclicr konstaiicrlen FaJl der Parthénogenèse hei einem Ki'ifer [Otiorrhi/nchus turca Bohem). (Zool. Anz., XXIX, 583-587, 2 fig.) ■ [57 Voir pp. 51, G6, 101, 135, 200 pour les renvois à ce cliapitre. = Parihénof/rnèse nattirelle. Ssilantje-w (A. A.). — Sur un cas certain de parthniognièse cliezOtiorhyn- chus Turca [XVIII]. — Dans le gouvernement de la mer Noire, à Noworossijsk, l'auteur a pu constater l'absence de mâles d'Otiorhynchus turca Bohem. II a récolté de nombreux spécimens, variables en grandeur et en coloration, et la dissection de plus d'un millier lui a montré qu'il avait toujours affaire à des femelles. Les vignerons craignent cet animal à cause de ses dégâts et le con- naissent bien, mais ils n'ont jamais remarqué la copulation des sexes, qui de- vrait durer longtemps comme chez 0. asphaltinus Herm. 11 y avait donc par- thénogenèse. Pour s'en assurer l'auteur prit un lot d'animaux encore mous et incolores, et par conséquent n'ayant pu encore copuler, et il les enferma dans une cloche où ils purent pondre. Quelques-uns ne pondirent pas. pour- tant la dissection montra que c'étaienttous des femelles. En 1904, des adultes, élevés à partir de la larve, donnèrent des œufs qui éclorent et les larves purent se développer. Donc la parthénogenèse d'O. turca à Noworossijsk est prouvée expérimentalement. Il s'agirait de recliercher si les soi-disant mâles décrits par divers auteurs sont bien des mâles. L'examen anatomique des organes génitaux, même desséchés, donnerait la solution de la question. — A. Meneoaux. Saling (Th.). — Notes sur la parthénogenèse che:: Tenebrio moUlor. — Les expériences sur la parthénogenèse chezTenebrio molilor sont facilitées par ce fait que surlespupes on peut reconnaître le sexe du futur insecte et ainsi sé- parer les mâles des femelles afin d'éviter la fécondation dès la sortie. — Les œufs parthénogénétiques, moins nombreux que les autres, furent laissés dans les conditions naturelles afin de voir s'il ne s'y formerait pas un embryon comme Ticiiomirov Ta déjà constaté pour Bombyx mori et Osborne pour Gastrophysa raphani. — Dans les conditions naturelles les œufs parthénogé- nétiques de Tenebrio molitor ne produisent pas d'embryons. Ils conservent d'ailleurs ime membrane qui reste brillante et mince, ce qui permet de les distinguer des œufs fécondés dès le l^"" stade de développement. Au S'' -stade, on aperçoit flottant dans l'intérieur de l'œuf de gros flocons blanchâtres, ce qui annonce la dégénérescence. Après 5 jours, ils étaient desséchés. Jamais ils n'ont pu être conservés plus longtemps. L'auteur fait ensuite l'étude microscopique par coupes des divers stades de l'œuf parthénogénétique et de sa dégénérescence au 5^ jour. Le protoplasme se décompose alors en îlots renfermant chacun des granules de chromatine provenant de l'ancien noyau. — A. Menegaux. Candolle (Aug. de). — La parthénogenèse chez les plantes d'après les travaux récents. — C. expose l'état présent de nos connaissances sur le sujet, puis dans des remarques générales il montre que la parthénogenèse 58 L'ANNEE BIOLOGIQUE. n'aboutit pas à la dégénérescence de la race, que son utilité biologique est considérable en assurant la multiplication de l'espèce, soit par graines chez des plantes qui, sans elle, en seraient privées, soit lorsque les conditions de température, de pression, de milieu nutritif, etc., s'opposent à la réunion des gamètes. Quant aux causes delà parthénogenèse, l'auteur est d'avis qu'on les trouvera dans les conditions extérieures, en recherchant, par des expé- riences dans le genre de celles de Klebs et Nathanson, si certains facteurs, tels que la température et le degré d'humidité, ne favorisent pas le déve- loppement végétatif de la cellule-œuf aux dépens delà sexualité. — M. Buu- lîIER. Solaeolu (Th.). — Sïir les fruits parthénocarpiqiies. — Les fruits parthé- nocarpiques ou fruits développés sans fécondation, mais stériles, diffèrent des fruits normaux par une diminution du volume des cellules, dont le nombre ne change pas, et par une réduction du tissu vasculaire. - - M. Gard. pj Déterminisme de la parthénogenèse. = Parthénogenèse expérimentale. Pétrunke-witsch (A.). — Parthénogenèse naturelle et artificielle [II, 2]. — Après une discussion théorique sur la nature de la fécondation, dans la- quelle il se range à l'opinion que celle-ci est caractérisée non par la pénétration du spermatozoïde, mais par fusion des deux pronucléi, l'auteur insiste sur l'importance du nombre des chromosomes dans la fécondation, la pjedogé- nèse et la parthénogenèse. Il distingue de la parthénogenèse naturelle, où, par suite de la suppression du second globule polaire, le nombre des chro- mosomes n'est pas réduit, deux sortes de parthénogenèses artificielles : l'une. pjarthénogénèse artificielle vraie, sans réduction des chromosomes, se ren- contrant dans le cas où les réactifs ont été appliqués avant l'émission du deuxième globule polaire et compatible avec un développement normal; l'autre, dite développement uniparenlaJ, artificiel, pathologique, incompatible avec un développement normal, et où il fait entrer, non seulement la par- thénogenèse des œufs à chromosomes réduits, mais aussi la mérogonie. — Y. Delage. c) Delage (Y.). — Influence de quelques fadeurs sur la parthénogenèse ex- périmenlale, — Les développements parthénogénétiques ont été obtenus par des méthodes les plus variables, sans qu'on puisse encore déterminer par quelle propriété commune les dilférents réactifs agissent. Les interprétations sont d'autant plus difficiles que les œufs ne sont pas identiques au point de vue de leur mode de réaction, même s'ils sont de la même ponte. Dans la présente note, voici les résultats obtenus sur l'action de certains facteurs. La température la plus favorable aux développements parthénogénétiques est d'environ 18"; à 15" tout développement cesse. L'élévation de la température jusqu'à 20 où 21" agit favorablement, mais à condition qu'elle ne soit main- tenue que pendant une heure ou deux. — Pour les substances employées., tandis (pie les acides favorisent le développement des œufs d'Astérie, ceux de Slrongylocenlrotus réagissent d'une façon contraire : c'est en alcalinisant la li(iu(Mn- qu'on obtient de bons résultats. Les meilleurs étaient obtenus par le réactif suivant : eau de mer 3 cm-', solution de NaCl pur à 2 1,2 molécules par litre, 45 cm'', eau distillée 72 cm-', sulfite de soude 5 gouttes. Ce réactif donne 840 pour 1000 éclosions. — M. Gulusmith. III. — LA PARTHENOGENESE. 59 h) Delage Y.). — Nouvelles expériences de parlhènogênèse expérimenlale. — Les expériences n'ont porté que sur des Astéries. Il manque bien peu do chose aux œufs des Asterias pour être normalement parthénogénétiques; cliez presque tous les Individus, un petit nombre d'œufs commencent à se seii'menter sans intervention d'aucun agent artificiel, mais en aucun cas cette segmentation n'aboutit à la formation de blastules nageantes, ('liez les As- téries, les œufs n'accomplissent leur maturation spécifique qu'après la sortie de l'ovaire. Un premier fait à noter est le suivant : il n'est nullement né- cessaire d'élever la pression osmotique du liquide pour obtenir la parthé- nogenèse. D. a obtenu des segmentations nombreuses et des éclosions de blastules au moyen d'une concentration égale à celle de l'eau de mer. Ces œufs ont évolué jusqu'à la blastule nageante dans un liciuide ne contenant pas trace d'eau de mer et formé d'un seul sel dont il n'y a pas trace dans l'eau de mer. Le phosphate de soude monobasique PO^H-Na a également une action spécifique remarquable. D. écrase de la craie dans de l'eau de mer, puis se sert du liquide en guise d'eau de mer pure pour le charger de C0-. L'action de cette solution sur les œufs détermine la naissance de larves qui se soudent par l'un des pôles; on obtient ainsi des larves géantes polygastriques ["VI, 2, b]. — L. Mercier. et Loeb I J.;. — Fécondation, parthénogenèse artificielle et cytolyse dans l'œuf lie rOursin. — Lorsque des œufs se développent parthénogénétiquement par l'effet des solutions hypertoniques, le point essentiel est la soustraction d'eau et non l'absorption consécutive qui a lieu lorsque les œufs sont reportés dans l'eau de mer normale, car les œufs ne se développent jamais si on leur fait seulement absorber de l'eau en les faisant passer de l'eau de mer normale dans une solution diluée. Lorsque Ton traite les œufs par une solution très fortement hypertonique telle que NaCl de I 1 /2 à 2 1 /2 ?; il se produit d'a- bord un ratatinement par exsudation d'eau, suivi d'un gonflement dû sans doute à la pénétration dans l'œuf d'une partie des sels, qui attire de l'eau. Sous cette action violente il se forme une membrane, comme à la suite de la soustraction d'eau énergique et rapide déterminée par le spermatozoïde, mais les œufs sont alors fortement détériorés et il ne se produit aucun déve- loppement. — Y. DeLAGE. a) Delage (Y.). — Nouvelles expériences de parthénogenèse expérimentale chez Asterias. — Dans cette nouvelle note, l'auteur fait connaître le mode d'action d'un certain nombre de réactifs. L'augmentation de la pression osmotique n'est pas nécessaire pour déterminer la parthénogenèse, celle-ci ayant été obtenue même avec des mélanges d'une pression osmotique infé- rieure à celle de l'eau de mer. — Des blastulas ont été obtenues au moyen d'une solution de chlorure de manganèse, c'est-à-dire d'un sel qui n'existe pas dans l'eau de mer, et c'est là un point intéressant. — Le phosphate raonobasique de sodium a également donné de bons résultats. — Une addi- tion à l'eau de mer cliargée de CO- et de carbonate de chaux en excès amène la formation de blastulas présentant cette particularité qu'elles sont souvent soudées entre elles par plusieurs et finissent par constituer des individus polygastriques composés ["VI]. — M. Goldsmith. a) Loeb (J.). — Formation artificielle de la membrane, et fécondation chimique chez une Étoile de mer {Asterina). — Chez l'espèce d'Asterina de la baie de Monterey on peut provoquer la formation d'une membrane par les mêmes procédés qui réussissent chez les oursins, c'est-à-dire avec le 60 L'ANNEE BIOLOGIQUE. benzol ou l'amylène, et avec les acides gras, mais à une dose un peu plus forte (dans 50""° d'eau 1'""' des premiers ou 5 "'"' d'une solution an/ 10 des seconds pendant une minute à une minute et demie à 10°). Après la for- mation de la membrane, inversement à ce qui se produit chez les oursins, un certain quantum des œufs (environ 10 %) se développe sans intervention d'une solution hypertonique. Il faut que les œufs aient transformé leurs vésicules germinatives en pronucléus femelles. Ces œufs se développent avec presque la même vitesse que les œufs fécondés et donnent des larves na- geantes aussi belles. Le réactif détermine la formation de la membrane dans le même temps que le spermatozoïde. — Tandis que l'oxygène est nécessaire aux œufs fécondés ou munis d'une membrane et destinés à se développer, lesquels sont aérobies, les autres œufs se comportent comme anaérobies : sous l'action de l'oxygène ils dégénèrent et meurent, privés d'oxygène ils restent vivants et gardent leurs propriétés plusieurs jours. L'oxygène dans les premiers est sans doute consommé dans les phénomènes chimiques accompagnant la segmentation. Le principal de ces phénomènes étant la transformation de protoplasma ovulaire en substance des chromo- somes, il est permis de supposer que les agents chimiques parthénogé- nisants, de même que le spermatozoïde, ou introduisent un agent catalyseur positif ou détruisent un catalyseur négatif présent dans l'œuf et s'opposant à cette transformation. — Y. Del.vge. d) Loeb (J.). — Sur une méthode perfectionnée de jjarlhénogénèse artifi- cielle. — L'auteur a fait trois communications sur ce sujet. I. La méthode précédemment employée (eau de mer rendue hypertonique par l'addition de 15cmc 2 1/2 n NaCl à lOOcmc d'eau de mer) est loin de fournir des résultats égaux à ceux de la fécondation : 1° le pourcentage des segmentations est inférieur à I o/o\ 2" les œufs se segmentent sans mem- brane; 3'^ leur développement est beaucoup plus lent; 4" les larves sont faibles et se traînent au fond du vase. Cette infériorité pourrait tenir à ce que dans la fécondation naturelle le spermatozoïde apporte à l'œuf plu- sieurs conditions nouvelles dont une seule est réalisée par Teau hyperto- nique. Le problème serait donc d'apporter à l'œuf artificiellement la ou les conditions manquantes. Pour ce but il a essayé l'acétate d'éthyle déjà em- ployé par lui pour déterminer le tactisme héliotropique chez les crustacés d'eau douce. Ce réactif détermine la formation d'une membrane et même un commencement de division bientôt suivi d'ailleurs de désintégration. La membrane ne se forme jamais dans le réactif mais seulement après que les œufs ont été reportés dans l'eau normale. (La formation d'une membrane avait déjà été provoquée par 0. et R. Hektwig (87) au moyen de chloroforme et par Herbst (93, 04) au moyen du xylol, toluol, benzol, sels d'argent). Les œufs ainsi pourvus d'une membrane traités par l'eau de mer hypertonique se développent comme des œufs fécondés (90 %, développement rapide, blastule parfaitement normale montant à la surface. Le résultat est encore meilleur quand on applique l'acétate d'éthyle après l'eau hypertonique). La technique est l;i suivante : les œufs sont placés pendant 2 h. 1/2 dans lOOcmc d'eau de mer additionnée de locmc d'une solution normale de NaCl à 19 ou 20". Ils sont alors lavés pendant 5 à 10 minutes dans l'eau de mer normale puis })lacés dans un autre vase contenant ])our 50cmc d'eau de mer, Ocmc<) d'une solution normale d'acétate d'éthyle qui est ajoutée goutte à goutte avec agitation. On les y laisse de 2 à 4 minutes et on les porte finalement dans l'eau de mer normale. Le temps d'apjjlication de l'acétate d'éthyle doit être très précis. Pour le déterminer rigoureusement il convient de prentlre de III. — LA PARTHENOGENESE. 61 temps en temps quehiues œufs avec une pipette et de les mettre dans un verre de montre contenant environ lOcmc d'eau pure. Dès que l'on voit que lous les œufs forment leur membrane au contact de l'eau de mer, il est temps de substituer celle-ci à la solution d'acétate d'éthyle. II. L'acétate d'éthyle peut devoir les propriétés précédentes à l'acide acé- tique qui se forme dans les solutions surtout un peu anciennes par dissocia- tion. L'expérience prouve qu'il en est ainsi et que l'acétate d'éthyle peut être avantageusement remplacé par l'acide acétique. Les solutions fortes de ce dernier agissent en un temps beaucoup plus court que les faibles et il est indispensable de régler d'une façon très précise l'allure et l'action du réactif. Les solutions faibles agissant longtemps donnent de moins bons résultats. La technique devient la suivante : placer les œufs pendant 2 h. environ dans lOOcmc d'eau de mer additionnée de 14 à 15cmc de NaCI à 2 1/2 n; laver à l'eau normale; placer dans un vase contenant 50cmc d'eau de mer à laquelle on ajoute avec une pipette 4cmc d'une solution d'acide acétique à y^r en agi- tant constamment. L'opération dure environ 15 secondes. Alors de 15 en 15 se- condes on porte des lots de ces œufs dans des vases contenant de l'eau de mer pure ; en général les deux premiers lots ne font pas de membrane, le troisième et surtout le quatrième commencent à la montrer; dans le cinquième et les suivants elles se forment dans tous les œufs jusqu'au lot ayant séjourné .3 mi- nutes dans le réactif acide. A partir de ce dernier, la membrane cesse de se former. Ainsi le temps convenable d'action est de 2 à 3 minutes. L'acide acé- ti(|ue peut être remplacé k dose égale par l'acide formique et par CO- (eau de seltz rendue isotonique à l'eau de mer par l'addition d'une quantité con- venable de NaCl à 2 1/2 n, à la dose de 60cmc de la solution précédente pour 50cmc d'eau de mer). Les résultats sont presque nuls avec HCl, tout à fait nuls avec les acides tartrique et oxalique. III. Dans les expériences ci-dessus la formation de la membrane est le dernier phénomène précédant la segmentation tandis que dans la fécondation normale elle est le premier. Pour se rapprocher du phénomène naturel il faut faire disparaître cette différence ; on y parvient en renversant l'ordre des opérations, mais il faut alors que la durée d'action du liquide hypertonique soit considérablement diminuée. \'oici la technique : placer les œufs pendant 1/2 à 1 1/2 minute dans SOcmc d'eau de mer préalablement additionnée de 3cmc d'une solution d'acide acétique à -rj^; laver 5 à 10 minutes à l'eau de mer normale, puis placés dans la solution hypertonique (lOOcmc eau de mer et 15cmc NaCl à 2 1/2 n) où ils restent de 20 à 50 minutes (ou mieux de 30 à 40 minutes). Certains des œufs ainsi traités se développent à peu près exacte- ment comme des œufs fécondés. Mais le pourcentage de ces œufs par rapport au nombre total reste faible. Après un traitement de .30 minutes, les œufs qui se développent normalement sont peu nombreux mais très normaux. Pour le traitement en 40 minutes, leur nombre est beaucoup plus grand mais la pro- portion des parfaitement normaux est moindre. Ces durées correspondent à une température de 19°. Si la température est plus basse il faut augmenter la durée d'action du réactif hypertonique (jusqu'à 50 minutes). Voici maintenant des détails sur l'action comparée des réactifs capables de provoquer la for- mation d'une membrane. Tous les acides gras peuvent remplacer l'acide acétique, le butyrique et le valérianique sont peut-être un peu meilleurs que les autres ; les supérieurs sont plus ou moins insolubles et conviennent moins ien, mais donnent néanmoins des résultats positifs. Lesoxyacides sont aussi moins bons, de même les acides lactiques et glycocollique. Parmi les acides 62 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. aromatiques, le benzoïque réussit aussi bien que les acides gras et le mandé- lique moins bien. Les acides di- ou polybasiques organiques donnent de mauvais résultats. De même les acides minéraux. CO- agit comme les acides gras. Parmi les autres substances nous avons vu que certains corps hydro- carbonés auxquels j'ajoute l'amylène font former une membrane, mais les œufs sont tués. Cependant, en interrompant à temps l'action du réactif, on peut sauver les œufs. Avec le benzol l'auteur a pu obtenir des Pluteus. A re- marquer qu'avec ces réactifs, la membrane se forme dans le réactif lui-mêmt" et non après, lorsque l'œuf est placé dans l'eau de mer. Le formol, l'acétone, le glycocol, la leucine ne font pas former de membrane. Le fait que la mem- brane se forme non dans la solution acide mais après au contact de l'eau montre qu'elle ne résulte pas d'un phénomène de coagulation; c'est plutôt un fait de sécrétion, c'est-à-dire de passage à la surface de l'œuf d'une sub- stance préalablement diffuse dans son intérieur. — Y. Delage. b) Loeb (J.). — Sur les méthodes chimiques, au moyen desquelles on peut dr- termincr la maluralion des œufs de Lottia gigantea. — L. a pu obtenir le développement parthénogénétique des œufs de Lottia en les traitant d'abord pendant 1 heure 1/2 à 2 heures par de l'eau de mer additionnée, pour 100""" d'eau de mer, de 17""" d'une solution de KCI ou XaCl à 2 ^n; puis 5 à 10 minutes après pendant 2 à 3 minutes par 3"°" d'une solu- tion à Y^ de l'un des acides gras butyrique, valérianique ou capronique pour SO"""" d'eau de mer. Mais il n'qbtient qu'un faible pourcentage de larves qui ne vivent pas au delà de deux jours. Ces mêmes œufs soumis à l'action du sperme ne se développent pas, ce qui tient sans doute à ce qu'ils ne sont pas mûrs. L. a réussi à les forcer à mûrir en alcalinisant l'eau de mer par l'addition de l""'' d'une solution à y- NaOH dans 50'""" d'eau de mer. C'est dans cette liqueur alcalinisée qu'il met à la fois les œufs et le sperme. Dans ces conditions il obtient un fort pourcentage de fécondations. Ce résultat est dû à l'action de l'alcali sur les œufs et non à son action sur le sperme, car il obtient des éclosions en traitant d'abord les œufs par la solution alcaline et les fécondant dans l'eau de mer normale tandis qu'il n'en obtient aucune en alcalinisant le sperme seul. Les acides contrecarrent cette maturation . L'action de NaOH est probablement chimique et non physique, car elle est très fortement influencée par les différences de température. L'influence de l'alcalinisation avec de la soude sur la maturation des œufs est considé- rablement accrue par l'emploi d'une température convenable ; à 18" le pour- centage des réussites est beaucoup plus grand qu'à 8'\ La durée nécessaire d'action du réactif est aussi abrégée. — La présence d'oxygène est néces- saire, car si on le chasse de la solution alcalinisée par un courant d'hydro- gène (bien purifié par lavage) ou si on laisse les œufs sous une épaisse couche d'eau dans un flacon bouché, aucun ne mûrit et ne peut être fécondé ])ar le sperme. [11 est regrettable que L. n'ait pas recherché la transforma- tion de la vésicule germinativc en pronucléus]. — Dans l'eau de mer nor- male les œufs ne mûrissent pas, quel que soit le temps qu'on les y laisse. — Les solutions liypcrtoniques ne déterminant la maturation que de 5 9^ des œufs de Lottia, il est à croire (pie si elles ne déterminent la parthénogenèse des mêmes œufs que dans une proportion analogue, c'est que le développe- ment parthénogénétique ne peut avoir lieu que sur des œufs mûrs et que m. — LA PARTHENOGENESE. (V3 les œufs qui mûrissent sont les seuls qui deviennent aptes soit à être fécon- dés, soit à se développer parthénogénétiquement. KCi est un peu plus efH- cace que NaCl et l'acétate de soude plus efficace encore en raison de son alcalinité. Le traitement par des solutions hypertoniques peut déterminer indirectement des effets chimiques parce que la concentration dans l'œuf des sels quïl contient modifie inégalement le taux de l'ionisation de ces di- vers sels; et il en peut résulter des modifications dans le nombre des ions H ou HO libres dans l'œuf. — La maturation peut être également provo- quée par un traitement de 1/4 à 3/4 de minute (plus long, il détermine la cytolyse) par une émulsion de benzol dans l'eau de mer à 2 % obtenue par secouage, les œufs étant reportés après ce temps dans l'eau de mer normale. L'effet est encore plus sensible sur les Œ'ufs traités préalablement par une des solutions hypertoniques, mais l'effet est très inférieur à celui de NaOH. Les éthers et les esters (acéiate d'élhyle) n'ont donné aucun résultat. — Les œufs de Lollia dont la maturation a été déterminée par l'eau de mer alca- linisée ou benzolée peuvent se développer après addition de sperme mais jamais parthénogénétiquement. Le traitement par un acide gras à 6 % (en vol.) pendant quelques minutes est également inefficace sous ce rapport. Il faut toujours un traitement préalable par une solution hypertonique pour obtenir la parthénogenèse. Il y a dans l'emploi de NaOH un procédé inté- ressant pour augmenter la durée de la période annuelle pendant laquelle sont possibles les expériences sur la parthénogenèse et la fécondation. — Y. Delage. Driesch (H.). — Contributions, à la cytologie des larves parthénogénétiques de Strongylocenlrotus. — D. avait établi en 1900 que la grandeur et la forme d^es cellules d'un organe larvaire étaient constantes et indépendantes de leur origine, que celle-ci fût un œuf entier, un 1/2, 1/4 ou 1/8 de blastomère. Il fallut plus tard, après les recherches de Bovepj (1902), étendre cette thèse aux noyaux, cet auteur ayant prouvé qu'il y avait corrélation entre la gran- deur du noj'au et celle de la cellule. Or, dans les larves parthénogénétiques, tous les noyaux partant du noyau primaire femelle, la quantité de leur chro- matine, c'est-à-dire leur grandeur et celle de leurs cellules, devrait être de moitié plus petite que celle des larves normales. Le nombre de leurs cel- lules devrait être double. C'est à cet effet que D. a étudié le mésenchyme favorable à ce genre d'observations. Les expériences furent faites sur des œufs d'Echinus microtuberculatus et de Slrongylocentrotus lividus. Le déve- loppement parthénogénétique des œufs a été obtenu avec grand succès par la méthode de Lyon (12 ou 14 parts d'une solution de 2 1/2 m KCI ajoutées à 100 p. d'eau). Seules les larves absolument normales et nageant librement furent prises en considération. Le nombre normal des cellules mésenchyma- teuses de larves fécondées était-il de 35 à 40, on en observait chez les larves parthénogénétiques soit 70 à 75, soit 32 à 42. Ce dernier nombre correspon- dait donc à celui des larves normales et la grandeur de leurs cellules égale- ment. Celles qui en avaient presque le double présentaient des cellules de grandeur beaucoup plus petite. Et de même la grandeur des cellules et des noyaux de l'ectoderme était plus petite dans ces cas. Il y avait donc des larves parthénogénétiques à cellules mésenchymateuses aussi grandes et aussi nombreuses que celles des larves fécondées ; chez d'autres les cellules étaient beaucoup plus nombreuses, mais presque de moitié plus petites, de même que les noyaux de leur ectoderme. 11 y avait en outre des noyaux d'ec- toderme de taille beaucoup plus grande que chez les larves fécondées. Sur 110 gastrules parthénogénétiques saines, il y en avait 56 à noyaux normaux, 64 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 4G à noyaux petits et 8 à noyaux de double taille. Les blastules et les gas- trules mal formées, beaucoup plus nombreuses d'ailleurs, ne furent pas pri- ses en considération. Ces faits étaient établis quand parut l'étude de Boveri (Voir p. 80), dans laquelle cet auteur a p^-era théoriquement ces résultats. La formation d'un mo- naster, c'est-à-dire la présence d'un seul centre dont la division n'a pas lieu, produit, en cas de scission des chromosomes, un redoublement des éléments chromatiques. Celle-ci e.st-elle suivie d'une division normale du noyau et de la cellule, il en résulte des cellules dont le nombre des chromosomes est double. Or Wilson ayant observé deux formations successives de monaster chez des larves parthénogénétiques, Boveri en conclut qu'il devait y avoir chez les larves parthénogénétiques à la fois des éléments « hémikaryotiques », ■paendo-amphikaryotir/iies {diplotlu-lykaryotiques) et diplokaryotiques. Les ré- sultats obtenus par D. confirment pleinement cette prévision. Malgré cela D. ne croit pas devoir accepter entièrement l'explication ([u'en donne Buveei. Les larves diplotliélyharyotiques, c'est-à-dire égales par leurs noyaux et leurs cellules aux larves normales, étaient beaucoup plus nombreuses dans ses cultures que les autres à cellules plus petites et plus nombreuses. Or le monaster, qui, d'après Boveri, serait leur origine, est une formation fort rare, plutôt anormale. Et pourtant le fait que D. a laissé de côté toutes les larves mal développées, restant au fond du bac et beaucoup plus nombreuses, ne rend pas probable l'origine anormale des larves saines qui ont servi à l'observa- tion. 11 y aurait, selon D., lieu peut-être de compléter l'explication de Boveri en ce sens que la formation d'un monaster ne serait qu'un moyen normal au service d'un processus « régulateur » chargé de créer des noyaux de grandeur et de nombres normaux, processus qui serait semblable à l'hy- perrégénération » de Barfurth et de Tornier. Reste à expliquer le fait que certaines larves présentaient à la fois des cellules mésenchymateuses petites et grandes variant entre le nombre normal et le double. En admettant que ces cellules étaient diplothêlykaryotiques, leur nombre eût été trop grand ; étaient-elles « thélykaryotiques », leur nombre serait trop petit. Peut-être faut-il rapprocher ce fait des considérations de Boveri sur l'optimum des rapports entre la grandeur du noyau et du protoplasme (Voir Driesch, p. 96). — Jean Stroih.. Kostanecki (E.). — Étude cylologiqnc sur le développement de l'œuf de Mactre par parthénogenèse artificielle. — K. étudie d'abord les premiers phénomènes du développement normal de l'œuf de Mactre : expulsion des globules polaires, fécondation et fusion des pronucléi ; formation du premier fuseau de segmentation etc. ; puis il expose ses recherches sur la maturation et la segmentation de ces œufs par parthénogenèse artificielle. K. a employé KCl, CaCl et NaCl, en solution dans l'eau de mer, ainsi que de l'eau de mer concentrée. Les œufs sont placés dans cette solution pendant un temps variable, après l'expulsion du P'' globule polaire, puis replacés dans une grande quantité d'eau de mer fraîche et normale. Ils commencent alors à se segmenter. On observe une mitose intranucléaire souvent multipolaire. K. compare ces phénomènes à ceux présentés par l'œuf fécondé, particulièrement au point de vue du rôle de l'ovocentre. — E. Fauré-Fre.miet. CHAPITRE IV lia reprotluctioii asexuelle Blakeslee (A. F.). — Two conidia-bearing fnnrjL CunninghameUa and Thnmnoce pliai is n. gen. (Bot. Gazette, XL, 161-170, 1 pi.) [07 Brandt (K.). — Beilràge zur Kninlnis der Colliden. (Arcli. fur Protisten- kunde, VI, 245-71, 4 pi., 12 fig.) [La cliromatine du noyau se résout en particules qui se disposent à la périphérie de la capsule centrale et sont l'origine des isospores ; les aniso- spores se forment par un processus assez semblable. — E. Fauré-Fremiet CardifiF(I. D.). — Development of sporangium in Botrycliium. (Bot. Gazette. XXXIX, 340-347, 1 pi.) [6() Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Recherches sur les Actinomyxidies. (Arch. fiir Protistenkunde, VI, 272-308, 1 pi., 7 fig.) [Voir ch. X Fron (G.). — Sur les conditions de développement du micelium de la Mo- ville. (C. R. Ac. Se, CXL, 1187-1189.) [67 Goumy (E.). — Recherches sur les bourgeons des arbres fruitiers. (Thèse Paris, 135-247, 32 fig.). [.... F. Péchoutre Gravier (Ch.). — Sur un prétendu cas de reproduction par bourgeonnement chez les Annélides Polychètes. (C. R.Ac.Sc.,CXLl, 1905-1906.) [ M. GOLnS.MITFI Lyon (F.). — Tlie spore coats of Selar/inella. (Bot. Gazette, XL, 285-295, 2 pi.) ' [67 Mac Intosh. — On budding in animais. (Zoologist, 1-70.) [66 Malaquin (A.). — Les phénomènes histogéniques et la reproduction asexuelle chez les Salmacines et les Filogranes. (C. R. Ac. Se, CXL, 1484-1487.) [66 Molliard (M.). — Production expérimentale de Vappareil ascospore de la Morille. (C. R. As. Se, CXL. 1140-1148.) [67 Moore (A. C). — Sporogenesis in Pallavicinia. (Bot. Gazette, XL, 81-96, 2 pi.) [67 Stevens (W. C). — Spore formation in Botrycliium virginianum. (Ann. of Bot., XIX, 405-474, 3 pi.) [00 Zopf (^W.). — Vielkernigkeit grosser Flechtensporen. (Ber. deutsch. Bot. Ges., XXIII, 121-122, l'fig.) [07 Voir pp. 84, 109, 139, 159, 315 pour les renvois à ce chapitre. l'année biologique, X. 1905. 66 L'ANNEE BIOLOGIQUE, a) Reproduction par division. Malaquîn (A.i. — Lea phénomènes histogénùpies et la reproduction asexuelle chez les Salmucines et les Filogranes. — La reproduction asexuelle est ici étroitement liée à la reproduction sexuelle : à la place où se déve- loppent les cellules sexuelles, dans chacun des segments abdominaux, il se forme, dans la scissiparité, des masses histogéniques spéciales dont les cel- lules offrent beaucoup de ressemblance avec les cellules sexuelles. 11 arrive même que des ovules imparfaits naissent dans ces masses cliez les individus schizogéniques. C'est aux dépens de ce matériel histogénique que se forment tous les organes du nouvel individu, parla migration des cellules constituant ces masses et indépendamment des tissus différenciés de l'ancien organisme: suivant l'endroit où elles se portent, elles vont donner naissance soit à l'épi- derme, soit aux cellules nerveuses, soit aux fibres musculaires etc. — C'est, d'ailleurs, le même matériel qui semble servir à la rénovation des tissus en général (matériel de régénération de Sciiulze) ["VII]. — M. Gkldsmitu. (î) Reproduction par bourgeonnement. Mac Intosh. — Sur le botirgeonnement chez les animaux. — Revue et mise au point de la question. En thèse générale, le bourgeonnement est fré- quent chez les êtres tout à fait inférieurs et très plastiques (Protozoaires. Eponges, Cœlentérés, Polyzoaires, Ascidies composées et Salpes). Mais il est beaucoup plus rare chez les Cestodes, les Turbellariés, les Annélides et les Ascidies simples. Dans ces cas-là, il semble être remplacé par la parthéno- genèse, ainsi que cela s'observe chez les Crustacés, les Insectes et les Rotifè- res [III]. Y a-t-il donc quelque caractère commun entre ces deux phénomènes? Selon Weismanx, le changement alternatif entre la génération sexuée et la génération asexuée (Hydroméduse, Cestodes) a pour cause des conditions de vie spéciales [X]. Le bourgeonnement peut être interprété comme étant un mode de dispersion (Syllis, Cephalodiscus) ou de croissance {Filigrana). — - Marcel Hérubel. y) Reproduction par spores. Cardiffd. D.). — Développement du sporange dans le Rotrgchium. — Les deux espèces étudiées, R. virgianum et È. tcrnatum, présentent absolument le même mode de développement. Le tissu sporogène prend naissance aux dépens d'une seule cellule sous-épidermique. Chacune des cellules sporogènes formées ultérieurement produit un massif distinct de cellules-mères. Toutes les cellules-mères des spores donnent des spores, et quand les groupes de cellules-mères se séparent, le tapis s"accroit entre eux sans cependant former de parois. "Les noyaux de ce tapis sont, à ce stade, quatre fois plus volumi- neux qu'au début. — P. GrÉRiN. Stevens l'W.C). — Formation des spores dans le Rotrgchium virginianum. — L'auteur décrit le développement des spores et celui du tapis. Ce dernier, comme l'a déjà montré Cardiff. consiste, à l'origine, en deux rangées de cellules, chacune de ces cellules ne possédant ([u'une simple membrane protoplasmique parfois même incomplète, de sorte qu'il y a fusion du cyto- plasme des cellules adjacentes. L'expression de S. « plasmode du tajiis » paraît convenir parfaitement pour désigner cette masse nourricière particu- lière qui se rencontre dans le Bolrgchium et plusieurs autres Ptéridophytcs. — P. GUÉHIN. IV. - LA REPRODUCTION ASEXUELLE. ti7 Lyon (F.). — Lca enveloppes de la spore des Sèlagùielles. — La macrospore des Sélaginelles ne comporterait, d'après rautour, que deux enveloppes, au lieu de trois ou plus, ainsi que l'ont décrit Fitting et Campbell. Dans un premier type l'endospore apparaît relativement tard après la différenciation de l'exospore. Dans un second type les deux enveloppes se différencient si- multanément, bien que l'exospore s'accroisse plus rapidement au début. La soi-disant mésospore n'est qu'une assise de l'enveloppe extérieure déchirée au cours des préparations, d'où la confusion dans la dénomination et la des- cription des membranes de la spore. — P. CrUÉRix. Moore (A. C). — Sjwrogénése dans le Pallavicinia. — Les résultats ob- tenus par l'auteur se trouvent en contradiction avec ceux de Farmer, sur le Pallavicinia Decipiens, qui prétendait que dans la cellule-mère des spores il y a une distribution simultanée de chromatine aux 4 noyaux-filles, au moyen d'un fuseau quadripolaire. M. montre en effet que dans le Pallavi- cinia Lyellii il y a deux mitoses successives, avec des fuseaux bipolaires bien définis. Les 32 chromosomes, dont 8 sont distribués à chacune des 4 spores, sont très visibles dans le noyau de la cellule-mère des spores. — Ni centromoses, ni centrosphères n'ont été observés. — La sporogénèse de cette plante ne présente aucune particularité, si ce n'est la rapidité avec laquelle la seconde mitose suit la première. — P. Guerin. Zopf (W.). — Grosses spores de lichens plurinucléèes. — Les spores de My- coblastus, Ochrolechiaei Pertnsaria atteignent une grosseur considérable (de 100 à 250 [i. de diamètre) et possèdent de nombreux petits noyaux, environ 3 à 400 chez Mycoblastas sanyainarius et 150 à 200 chez Oehrolecliia palle- scens. Cela permet de comprendre, ce que l'on savait du reste, que ces spores produisent à la germination de 50 à 100 tubes germinatifs très fins. — M. BurBiEiî. Molliard (M.|. — Production expérimentale de V appareil ascosporè de la Morille. — (Analysé avec le suivant.) Fron (G.). — Sur les conditions de développement du mycélium de la Morille. — M. a réussi à obtenir, en partant de l'ascospore, le mycélium, la forme conidienne et la forme à asques de ce champignon, cela en faisant croître le mycélium dans un milieu contenant des débris végétaux riches en réserves sucrées. F. trouve que l'inuline, le glucose, l'amidon sont très favorables au développement de la Morille ; les phosphates, azotates, sels de chaux ou de magnésie lui sont utiles. — M. Gard. Blakeslee (A. F.). — Deux champignons portant des conidies. Cunnin- ghamella et Thamoncephalis n. gen. — En cultivant côte à côte des thalles hétérotypiques du Cunninyhamella a (ricana Matr., l'auteur a obtenu sur des milieux appropriés, d'abondantes zygospores, à la température de 25" à 34°. Le Thamnocephalis rpiadrupedata n. sp. a été rencontré sur du crottin con- servé sur du Sphayirum humide. Les conidiophores, à pied légèrement effilé, à nombreuses et délicates cloisons, se ramifient trois fois dichotomiquement. et les derniers rameaux portent chacun deux sphères couvertes de conidies arrondies presque sessiles. Le conidiophore est supporté par quatre arcs- boutants qui font ressembler la fructification à une girafe en marche, d'où le nom spécifique, donné par l'auteur. Cette Mucorinée montre une étroite pa- renté avec le Siymoidiomyces dispiroides Thaxter. — P. Guérin. CHAPITRE V L'Ontogenèse Assheton (R.)- — On Growlh Centres, in Vertebrate Einbryos. (Anat. Anz., XXVII, 125-127, 156-170.) [83 Bataillon (E.)- — La résistance à la chaleur des c/jauches et produits sexuels de Rana fusca. (Arcli. Zool. exp. [4], III, ccxii-ccxv.) [89 Borcea (J.). — Sur quelques faits relatifs au développement du rein d'E- lasmobr anches. (C. R. Ac. Se, CXL, 672-674, 4 fig.) [84 Boveri (Th. ) . — Zellen-Studien . Heft 5. Ueber die A bhangigkeit der Kerngrôsse and Zellenzahl der Seeigel-Larven von der Chromosomenzahl der Ausgang- zellen. (Jena, Fischer, 80 pp., 7 fig., 2 pi.) [80 Brachet (A.). — Recherches expérimentales sur l'œuf de Rana fusca. (Arch. Biol., XXI, 103-160, 1 pi.) [79 Bussy (L. P. de). — Die ersten Entwic/ilumjsstadien des Megalobatrachus tnaximus. (Zool. Anz., XXVIII, 523-536, 18 fig-.) . [80 a) Conklin (E. G.). — Organ-forming substances in the eggs of Ascidians. (Biol. Bull., VIII, 205-230, 1 pi.) [76 /;) — — Mosaic development in Ascidian Er/gs. (Journ. Exper. Zool., II, ■ 145.) ' [78 a) Driesch (H.). — Altes und Neues :ur Entwicklungsphysiologie des jungen Asteridenkeimes. (Arcli. Entw.-Mech., XX, 1-21, 26 fig.) [73 //) -- — Ueber das Mesenchym von unharrnonisch zusammengesetzten Keimen der Echiniden. (Arch. Entw.-Mech., XIX, 658-680, 9 fig.) [Voirch. VI Farmer (J. B.), Moore (J. G. S.) and "Walker (A. E.). — On the res- semblances existing between the Plimmers bodies of malignant Growths and certain normal constituents of reproductive cells of animais. (Proc. Roy. Soc, 509 B.) [86 Faurot (L.). — Embryogénie des Hexaclinides, leurs rajjjiorts morj)holo- i/iques avec les ijctantides, le Scyphislome des Méduses et les Telraco)'al- lia. (C. R. Ac. Se, CXLI, 778-779.) [Communication préliminaire. Sera analj'sé avec le travail en entier Garbo-wski (T.). — Ueber die Polaritiit des Seeigcleies. (Bull. Ac. Se. Cracovie, 599-634.) [74 Glas (E.). — Ziir Erage der Sar/;olgse. (Anat. Anz., XXVI, 155-171, 1 pi.) [85 Goette (A.). — Ueber den Ursprung der Ijingen. (Zool. Jahrb., XXI, 141- 160, 6 fig.) [85 V. — ONTOGENESE. GO Goldschmidt (Richard). — Eireifung, Befruchtung und Emf/r;/onnIent- wic/dimg des Zoogonus minis Lss. (Zool. Jalirb., XXI, t)Û7-654, 1 fig., 3})!.) [Voir ch. Il Haaland. — L>'s tumeurs de la Souris. (.\nn. Inst. Pasteur, XI.X, 165-208, 4 pi.) [86 Hansemann. — Einige Hemerkungen uber die augeblich hetcrotypen ZeU- teihmgen in bosarligen Gesclaoiïlslen. (Biol. Centralbl., XXV, 151-1.57.) [85 Hubrecht (A. A. W.). — Die Gasirulnlion der Wirbelthiere. (Anat. Anz., XXVI, 353-366, 10 fig.) [81 Keibel (F.\ — Zur Gastrulationsfrage. (Anat. Anz., XXVI, 366-368.) ;80 Loisel (G.). — Revue annuelle d'embryologie. (Rev. gén. Se, XVI, 376-392. Il fig.) ' ' ' [État des différentes questions embryologiques depuis 1901. — M. Gold.smitii Longe (B.). — Osservazioni ericerche sulta nutrizione dclV embrione végé- tale. (Ann. di Botanica, II, 373-394, 5 pi. et I fig.) [87 Paladino [G.). — La mitose dans le cor j)s jaune et les récentes conjectures sur la signification de celle formation. (Arch. ital. biol., XLIII, 7 pp., 1 pi.) [85 Peter (K.). — Der Grad der Beschleunigung tierischer Entwicklung durch orhohte lemperatur. (Arch. Entw.-Mecli., XX, 1.30-135.) [88 Pizon (A.). — L'évolution des Diplosomes {Ascidies composées). (Arch. de Zool. expér. [4], IV, 1-68.) [84 Beed (M.). — The formation of Ihe interior cells in Ihe segmentation of thc frog's egg. {Biol. Bull., Vlll, 189-192, 4 fig.) [Il n'y a pas de divisions parallèles à la surface de l'œuf. — L. Cuénot Regnault (F.). — La morphogénie osseuse expliquée par l'anatomie patho- logique. (Rev. gén. Se, XVI, 217-227, 5 fig.) [87 Retterer (Ed.). — De la métamérie de l'embryon des Mammifères. (C. R. Soc. Biol., I.) [La première métamérie chez l'embryon des Mammifères est déterminée par l'apparition des protovertèbres ; la devixième métamérie portesurle rachis membraneux. — M. Mendelssohx Ribbert (H.). — Anjtassungsvorqange am Knorjiel. (Arch. Entw.-Mech.. XX, 125-130, 1 fig.) ' [88 Roux ("W.) — Voririige und Aufsàtze iiber Entxcickelungsmechanik der Or- ganismen. H. 1. Die Enlwickelungsmechanik, ein neuer Zweig der Biolo- gischen Wissenschaft. (Leipzig, Engelmann, 283 pp., 2 pi.) [70 Rubaschkin ("W.). — Ueber doppelle und polimorphe Kerne in Triton- blaslomeren. (Arch. mikr. Anat., LXVI, 435-500, 1 pi.) [L'auteur n'a pu confirmer la gonomérie de Haecker. — F. Henneguy Schaper lA. ). — Nachirag zur der Arbeitvon A. SchaperundC. Cohen i'iber zelljtroliferatorische Wachstumszentren und deren Beziehungen zur Be- generatio7i und Geschwulstbildung. (Arch. Entw.-Mech., XIX, 680-684.) [Analysé avec le suivant Schaper (A.) und Cohen (Curt). — Beitrage zur Analyse der tierischen Wachstums. II Teil : iiber zellproiiferastorische W achslumszentren und deren Beziehunqen zur Régénération und Geschumlstbildung . (Arch. Entw.- Mech., XIX, 348-445, 48 fig.) [!^1 70 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Schubmann ("W.). — Ueber die Eibildung und Embryonalenlvncklung von Fasciola hepatica L. {Dislomum he'paticum Retz). {Zoo\. Jahrb., XXI, 571-GOG, 1 fig., 3 pi.) [toir ch II Sludsky (N.). — Ueber die Eniwicklungsgeschichte des Juniperus com- munis. (Ber. der deutsch. Bot. Ges., XXIII, 212-216, 1 pi.) [86 Smallwood (W. M.). — Adremd Twnors in Ihe kidneij of the Frog. (Anat. Anz., XXVI, 652-658.) ' [86 Soulié (A.). — Su7' les premiers 'itades du développement de l'œil de In Taupe: (Bibliogr. Anat., XIV, 146-155, 4 fig.) [85 Spemann (H.). — JJeber Linsenbildimg nach experimenteller Entfernung der p7-imaren Linsenbildiingszellen. (Zool. Anz., XXVIII. 419-432, 9 fig.) [Voir ch. VII Tur (J.). — Xote sur les formations gastridéennes chez- Lacerta ocellata. (C. R. Ass. Anat., 7" session, Genève, 105-107, fig.) [81 Vejdovsky (F.). — Zur Hàmocoltheorie. (Zeitschr. wiss. Zool., CLXXXII, 80-170, 5 pi.) [84 a) "Wintrebert (P.). — Sur le développement de la contractiUté dans les myotomes encore dépourvus de liaison nerveuse réflexe. (C. R. Soc. Biol., II, 60.) ["W. prouve physiologiquement l'existence indé- pendante de la différenciation musculaire; le pouvoirde contractilité existe dans les myotomes avant leur liaison nerveuse réflexe. — J. Gautpelet b) — — Sur V établissement des fondions nerveuses chez les Urodèles. (C. R. Soc. Biol., H, 168.) [Dans la queue des Urodèles tous les métamères sont d'abord terminaux. Ils fournissent à la pointe sa sensibilité, mais n'ont pas de liaison musculaire. Ils ne possèdent l'arc réflexe que plus tard, lorsque leur territoire sensible a été déplacé en avant de la pointe par de nouveaux segments. — L'obliquité des filets sensitifs est grande quand le métamère est près de l'extrémité. L'établissement plus rapide de la fonction sensible tient à la simplicité d'organisation des fibres sensitives. — J. Gautrelet Voir pp. 1, 25, 33, 42, 49, 92, 104, 109,. 125, 143, 319 pour les renvois à ce chapitre. a) Isotropie de l'œuf fécondé; spécificité cellulaire. Roux ("W.). — La mécanique du développement, une nouvelle branche des sciences biologiques [XX]. — Ce travail est une sorte d'introduction à une série de Monographies qui mettront au point les principales questions de Méca- nique du développement. R. se propose de définir cette branche spéciale de la Biologie en fixant sa méthode et son domaine. — Son domaine em- brasse VOntogénése., la Phylogénèse et ces premières étapes de la vie qu'on peut appeler Probiologie. L'Ontogenèse en tant que répétition de processus typiques, est accessible à l'expérience; la Phylogénèse ne s'est déroulée qu'une fois, c'est une sorte de science historique que l'ontogenèse éclairera indirectement par analogie. Quant à la Probiologie, elle parait ap])elée à devenir une science purement expérimentale. — Sur l'obscure question des origines, R. nous api)orte une hypothèse qu'il éclaire d'une comparaison. L'hypothèse, c'est VArquisilion successive des fonctions essentielles, abou- V. — ONTOGENESE. 71 lissant aux premiers vivants. La comparaison est empruntée au monde inor- ganique : c'est la flamme qui croît, qui assimile et désassimile. Les deux ordres de phénomènes se règlent mutuellement. Imaginez cet être coupé par des plans radiaux, comme un fragment d'œuf ou un blastomère séparé, le segment reprend la forme du tout : c'est une flamme plus petite (il y a régulation). Cette comparaison de la flamme paraîtra surtout séduisante si l'on se reporte à l'hypothèse connue de Pfliiger. La vie sortant du feu, sa première étape sera VIsoplasson susceptible d'assimilation comme la flamme. Le mouvement (qui existe déjà chez la flamme) se superposant à l'assimila- tion, nous arrivons à quelque chose comme un Protiste dont la morphologie ne sera pas nécessairement fixe : c'est V Autokineon qui nous achemine vers les vrais Probiontes. Vienne la division en 2, 4, sur un organicule qui n'a encore ni membrane, ni noyau : c'est VAiUomerizon. Les Monères d'HAECKEL sont douteuses ; mais il y a les micrococques, les granules inclus dans les cellules (leucites etc.). L'Automerizon a donc des représentants actuels : défini par les seules propriétés qui précèdent, c".est de lui que jouent la plupart des théories (Plasomes de WiESNER,Pangènes de de Vries, Biophores de Weismann, etc.). Avec les caractères structuraux héréditaires, noyau et membrane, avec la division cellulaire indirecte, nous arrivons à la forme : c'est YAutoplasson de R. avec sa grande inconnue ; VAssimilatio7i morpho- logique. ^ Lorsque R. nous présente la Probiologie comme une science à tendance purement expérimentale, il a en vue, non seulement ces étapes primitives, mais aussi et surtout les essais analytiques actuels qui peuvent les éclairer : les recherches de Quincre, de Butsciili, de Rhumbler en particulier. La hiogénése synthétique n'est pas une impossibilité : en tout cas, la méthode d'analyse expérimentale appliquée à des émulsions, à des gouttes de chloro- forme ou de mercure, tous les travaux sur la tension superficielle, sur la mécanique de la division cellulaire : voilà des bases pour la Probiologie. Pour bien suivre la pensée de l'auteur, il faut se reporter à la méthode qu'il développe surtout avec sa conception de l'Ontogenèse. Il oppose la re- cherche des descripteurs qui aboutit à des régies (plus ou moins fixes), à l'aîialgue causale qui donne les lois. Voici l'exemple de la chute des corps. La règle c'est l'observation qui* la donne : un corps de poids spécifique plus élevé tombe plus vite qu'un corps plus léger. La loi de la chute libre, de la chute dans le vide ne se vérifie pas spontanément autour de nous : l'expérience seule peut la dégager. Ceci conduit à l'abstraction du développement typique. R. éliminera successive- ment de l'évolution d'un œuf de grenouille tous les facteurs externes non indispensables. La pesanteur qui agit dans les conditions ordinaires peut être écartée sans inconvénient. Le développement typique qui embrasse le minimum des conditions indispensables n'est donc pas te développement normal. L'oxygène, la chaleur, sont des facteurs généraux de réalisation pour les formes les plus diverses, ils n'influent pas sur la forme spécifique, pas plus que l'orientation de la radiation lumineuse, ou du magnétisme terrestre. Tous les facteurs de détermination qui dirigent la forme typique sont contenus dans l'œuf fécondé lui-même. La suppression d'un blastomère par piqûre au stade 2 produit un demi-embryon : donc, chacune des cellules initiales contient pour moitié les énergies potentielles et cinétiques déter- minantes de la forme. Et comme rien ne distingue cette moitié isolée expé- rimentalement de celle qui s'ébauche à côté de l'autre dans les conditions normales, le développement, grosso modo, s'effectue par aulodifférenciation des blastomères, suivant le type de la Mosaïque. Les blastulas et gastrulas 72 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. déformées ou mutilées attestent la même indépendance des parties; la for- mation de la gouttière médullaire n'est pas, suivant l'opinion de His, un simple plissement dû à une inégalité de croissance : elle n'exige rien en dehors des facteurs locaux d'autodifterenciation. Les essais de soudure sur les jeunes larves (Born), les expériences de transplantation (Braus), l'ab- sence de toute influence du système nerveux sur le premier développement du muscle (Schaper, Harrison, Braus) font ressortir encore l'autonomie des territoires morphogènes sans nous donner toutefois une idée de leur taille minima. Avec les recherches de Herbst sur le squelettte des bras duPluteus, celles concernant le cristallin, les travaux de Rôrig sur la formation des bois de cerfs en rapport avec l'état des glandes sexuelles, nous arrivons à des diffé- renciations corrélatives qui relèvent encore, quoique indirectement, des propriétés du plasma germinatif. Incapable d'atteindre actuellement le processus d'assimilation morphologique, l'école mécaniste débrouille les facteurs de réalisation (rôle de la chaleur, de la lumière, de l'électricité, de la pesanteur, de la pression osmotique etc.); elle prouve, par la parthéno- genèse expérimentale, que la mise en branle d'un développement est indé- pendante de la transmission des caractères paternels (Loeb, Bataillon, Delage etc.). Par les essais de mérogonie (Boveri, Delage), d'éphébogénèse, demérotomie etc., elle fait la part respective du cqfps cellulaire du noyau et du centrosome en morphogénèse. Les essais de déterminisme du sexe, les recherches sur les croisements, toutes les données acquises sur la physique du protpplasma, sur la mécanique de la division nucléaire et cellulaire relèvent encore de l'étude du développement typique. Ce qui le caractérise, ce développement, c'est l'autodifférenciation. I.e développement atypique est compliqué de régulations plus ou moins obscures. Ici prennent place les faits de Postgénération décrits par Roux dans le développement des demi-ébauches ; la régénération proprement dite, en particulier le rôle du système nerveux dans la différenciation du muscle (RuBiN, Goldstein etc.), la réparation du.cri.stallin par l'iris etc.. C'est par la régulation, par les remaniements consécutifs à la séparation des blasto- mères ou des fragments, que R. cherche à rendre compte des cas classiques d'lsot7-opie, des cas où la partie peut le tout (Méduses, Amphioxus). Ces faits, interprétés par Driesch dans un sens téléologique, n'ont pourtant aucun caractère de nécessité ni de fixité (les exemples de superrégénération décrits par Barfurtii le prouvent amplement) : ils relèvent donc de la méthode mécanique. Mais, même dans le développement typique, ces phénomènes de régulation interviennent à un certain moment : le modelage de l'ébauche s'achève par Vexcitation fonctionnelle (preuves dans les pseudarthroses, dans l'orientation des trabécules osseux régénérés après fractures, dans le cas du pied bot, du pied plat etc.). Ici, le peu que nous savons nous vient de la clinique et de la Pathologie. Ces deux temps de l'évolution répondent à une distinction capitale dans la thèse de R. Pratiquement, est-il bien facile d'établir une limite entre la période pre- mière (la période des territoires morphogènes autonomes) et celle de l'exci- tation fonctionnelle? Autre question. Mais théoriquement, il importait de mettre en relief la période d'auto-différenciation. [On pourra se demander en quoi le développement par quadrants indépen- dants serait plus typique que la formation d'un tout par les bla.stomères isolés. Il semble bien (jue, dans ce dernier cas, nos expériences de disloca- tion soient antérieures à la période de morphogénèse vraie. En somme, chez V. — ONTOGENESE. 73 l'Oursin, chez l'Amphioxiis et plus encore chez l'œuf de Méduse, hi période des territoires morphogènes débuterait après un certain nombre de divisions antérieures au triage des matériaux. Ces cas d'isotropie à côté des autres, seraient quelque cliose comme une embryogénie dilatée en face de l'em- bryogénie condensée. Je ne crois pas m'éloigner beaucoup de la pensée de R. Lorsqu'il envisage la succession des deux procédés dans le temps, il admet que le développement par inlcrr ('actions dea parties serait apparu le premier. Étudiant ailleurs la régénération, il distingue trois modes essen- tiels : V' simple bourgeonnement par prolifération de la surface du moignon, 2° déplacement et remaniement général des cellules (Morphallaxis de Morgan), 3" enfin régression complète de la structure préludant à la struc- ture nouvelle (cas de la Claveline). Il compare le premier procédé au déve- loppement typique par aiitodifferenciation ; les deitx autres et le dernier sur- tout répondraient au développement par réactions combinées. Ce dernier type de régénérations serait aussi phylogénétiquement le plus ancien. L'essentiel est de s'entendre sur les processus typiques. Le mot semble viser le triage des territoires morphogènes qui se présente partout, qui, dans certains cas, peut être précédé diuie période d'homogénéité plus ou moins longue et comportant un certain nombre de divisions. La période d'auto- différenciation serait (des deux) la plus constante et, si l'on veut bien y réfléchir, la plus significative au point de vue mécaniste. Tirer plusieurs êtres d'un seul œuf et poser l'axiome : la partie peut le tout, c'est soulever un nouveau problème en laissant entière l'énigme de la forme. Dissocier le .substratum, le décomposer en mécanismes partiels, c'est atteindre grave- ment le principe coordinateur des vitalistes et c'est aussi réduire la difficulté en la pulvérisant. A ce titre, l'anisotropie, expérimentalement démontrée, e.st une bonne fortune pour les mécanistes. Mais pour R. les théories im- portent peu. « Les discussions entre Néo-évolutionnistes et Aéo-épigénistes, dit-il, n'ont d'intérêt pour nous qu'en tant qu'elles fixent l'attention des des- cripteurs sur notre façon de poser les problèmes, dans le sens de l'analyse causale. » Dégageons cet exposé du luxe des rubriques et des distinctions, nous voyons émerger le plan d'une morphogénèse expérimentale avec une méthode qui fait de cet opuscule une véritable suite à Claude Bernard : c'est le meilleur éloge que nous en puissions faire. Cherchons derrière les abs- tractions du typique et de Vatypique : il y a le fait capital de VAutodifféren- ciation. 11 était bon de mettre en relief cette idée maîtresse de l'ouvrage quand la Mosaïque, « prématurément discréditée » suivant l'expression de WiLSON, se présente à nous définitivement assise sur des études analytiques comme celle de l'œuf du Dentale ou de Patelle (voir Ann. Biol., IX, p. 69) ]. — £. Bataillon. a) Driesch. — Contributions anciennes et nouvelles à la physiologie du dé- veloppement des jeunes larves d'Astérides. — En 1895 l'auteur avait démontré l'équipotentialité de l'ectoderme et de l'entoderme des gastrules d'astérides : des gastrules coupées verticalement en deux produisent des larves complètes. Spemann, au cours de ses recherches sur les gastrules du Triton, avait d'abord obtenu des résultats semblables qu'il avait ensuite cru devoir retirer de nou- veau. Il y a donc pour Dr. nécessité de revoir ses propres résultats. L Les potentialités de V ectoderme et de Ventoderme des Astéi'ides. — De nombreuses gastrules d'Asterias glacialis réunies dans une goutte d'eau sont coupées au hasard à l'aide de ciseaux. Trois sortes de fragments ainsi ob- tenus sont isolés : Parmi eux 18 moitiés végétatives (type b), 5 moitiés ver- 74 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ticales (type c), 5 moitiés animales (type d) produisent des bipinnaires typi- ques. Elles sont plus petites, mais, quanta leur différenciation, de proportion normale par rapport d'un feuillet à l'autre. Une proportionalité complète est impossible par le fait que l'intestin ne traverse pas toute la larve, et que, par conséquent, les moitiés du type h ont relativement beaucoup moins d'ectoderme que d'entoderme. A remarquer chez toutes les bipinnaires la présence du cœlome et du système vasculaire dont l'ébauche au bout de l'in- testin avait pourtant été enlevée dans le cas du type b. — Des gastrules incom- plètement tranchées se cicatrisent, du moins par leur ectodermequi présente ensuite la forme typique des bipinnaires, tandis que la vésicule intestinale une fois détachée ne se réunit plus avec la partie végétative de l'intestin qui se charge seule de la formation du cœlome. Résultats analogues cliez VAstro- peclen aiirantiacus dont lés gastrules sont plus grandes et dont l'évolution est plus rapide (3 jours suffisent pour en faire des bipinnaires). Par contre l'intestin n'entre que fort peu dans le blastocœle et les recherches sont donc limitées à la potentialité de l'ectoderme qui présente toutefois par son cordon ciliaire fort compliqué un intérêt tout spécial. 12 moitiés végétales, 3 moi- tiés animales, 11 moitiés verticales ont formé des bipinnaires complètes. — L'auteur avait constaté antérieurement que la vésicule intestinale détachée après le commencement du développement du cœlome n'est pas reconstituée. A la suite de ce fait D. rapporte que des gastrules opérées après la genèse du mésenchyme, c'est-à-dire après une différenciation assez avancée de l'entoderme, ne deviennent plus des bipinnaires typiques. L'ensemble de ces résultats confirme d'anciennes observations d'après lesquelles l'ectoderme et l'entoderme des Astèrides sont des systèmes harmoniques équipotentiels autour de et dans leurs axes. 2. Notices sur les potentialités des blastomères. — Impossibilité de déta- cher la membrane de l'œuf fécondé ^'Asterias et arrêt du développement de l'œuf à.'Astropecten après détachement de la membrane. Un 1/2 blastomère d'Asterias produit toutefois une bipinnaire complète et confirme ainsi la loi établie jadis pour les Echinides de « la proportionnalité entre la surface et la valeur des blastomères, non pas leurs volumes ». — De même des fragments de blastules ont donné naissance à de petites bipinnaires parmi lesquelles des larves à rudiment intestinal provenant peut-être de fragments purement animaux. 3. Les rapports du plan de symétrie de J /2-larves d'Asterias et de la première segmentation des blastomères primaires. — Une 1 /2-gastrule à!Aslerias présente dans son ensemble, autant que par la position de son intestin, une certaine inclinaison que D. qualifie de verticale par rapport au premier plan de seg- mentation. 11 y a une autre inclinaison au début de la formation du cœlome. Cette dernière étant, selon D., identique à la première, il en conclut que le plan de symétrie des Ij^-blastomères d'Asterias est vertical jiar rapport à la segmentation de Vœuf. Les relations entre la première segmentation et le plan de symétrie ne sont toutefois pas immuables, pour le développement typique, ainsi (ju'il ressort du fait que des blastomères coupés au hasard se développent normalement. 11 semble qu'une bilatéralité do l'œuf existe dès le début, mais on ne saurait se la représenter comme étant une structure fixe. N'a-t-on pas pu la détruire en ajoutant du lithium ou en éliminant le soufre? — Jean Stroiil. Garbowski (T.). — Sur la polarité de l'oni/'des Oursins. — 11 existe deux races de Paracentrotus lividus (Lnik) : l'une, propre au midi de la France, la var. rufocincta, présente à ré(|uateur de l'u'uf xm anneau pigmenté; V. — ONTOGENESE 75 l'autre, répandue partout, la var. diffusa, n'offre dans ses œufs qu'une pig- mentation diffuse. BovEHi avait vu chez la première variété les microm&res, origine du mésencliyme, se former aux dépens de la partie incolore de l'œuf située au pôle végétatif, au-dessous de Tanneau pigmenté; pour lui, la ré- gion pigmentée devient l'intestin, la calotte claire supérieure donne l'ecto- derme, et il existe chez l'Oursin une différenciation polaire plus ou moins nette du cytoplasma de l'œuf. G., reprenant ces observations, remanjue ijue le premier plan de segmenta- tion contient toujours l'axe de l'embryon futur, mais <|ue ce premier plan ne passe pas toujours exactement par le pôle animal de l'œuf; il peut faire un angle aigu avec Taxe des pôles. En général le premier plan de division se confond avec le plan de pénétration du spermatozoïde ; c'est là une consé- quence naturelle de la position du spermocentre au moment du rapproche- ment des deux pronucléus. qui oblige le premier fuseau de division à se former perpendiculairement au plan de pénétration, à moins d'actions secon- daires spéciales. L'excitation de l'ooplasme par l'arrivée du spermatozoïde prédispose aussi à là division dans ce plan, de même qu'une sphère tend à se fendre dans la direction du coin qu'on y enfonce. L'anneau de pigment est en général dans un plan perpendiculaire à l'axe de l'œuf et par suite presque toujours à l'axe de l'embryon, ce qui paraît indiquer une disposition du contenu de l'œuf en couches parallèles, mais il s'en faut que cette règle soit sans exception. L'auteur a observé des œufs dont l'anneau était disposé presque comme un méridien, ou bien tout entier dans l'hémisphère animal, d'autres dans lesquels le pigment remplissait tout l'hémisphère végétatif; dans tous ces cas, la segmentation et la formation de la larve ont été absolument normales, bien qu'il se soit trouvé du pigment dans des cellules qui habituellement en sont dépourvues ; ainsi des cellules- mères du mésenchyme. qui normalement sont incolores, peuvent se trouver colorées. De même, si on coupe transversalement un œuf, la moitié située du côté du pôle animal est dépourvue de la zone incolore du pôle végétatif; des cellules de mésenchyme se forment pourtant aux dépens de la région pigmen- tée qui occupe le nouveau pôle végétatif. Le pigment n'est donc pas une substance morphogénétique, ni même l'indice d'une différenciation polaire de l'ooplasma en substances formatrices distinctes. C'est en réalité un simple produit de l'activité physiologique dé certaines cellules; il peut être em- ployé et reformé. En effet, la pigmentation' change au cours du développe- ment; les Pluteus avancés sont plus colorés que les jeunes, et la pigmen- tation de la larve ne dépend pas du tout des anomalies de pigmentation de l'œuf [XIV, 1", ô]. Mais, s'il n'y a pas de différenciation polaire réelle de la substance cyto- plasmique elle-même, G. pense néanmoins que « toute cellule repro- ductrice possède dès avant fécondation, même avant maturation, une polarité spécifique générale dans les trois dimensions ». Et cette polarité générale se conserve dans toute partie de l'œuf capable de se développer isolément; c'est elle qui permet aux cellules blessées de se régulariser, aux organismes incomplets de se compléter, à moins que des facteurs secondaires ne s'y opposent. — Cette polarité existe, car un œuf en- tièrement isotrope ne pourrait donner que des chaînes de cellules sans dif- férenciation axiale; la segmentation toujours inégale de l'Oursin, avec des micromêres au pôle végétatif, montre bien que l'œuf est hétéropolaire. De même la raison de la symétrie bilatérale réside dans l'œuf et n'est pas ap- portée par le spermatozoïde, car les œufs parthénogénétiques d'Astérie se divisent régulièrement. — Cette polarité n'est pas liée à des substances apo- 76 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plasmatiques visibles, car la distriljution très variable dans l'œuf des sub- stances colorablos par le Neutralroth, par exemple, n'influe pas sur la seg- mentation de l'Oursin. Les œufs parthénogénétiques d'Astérie ont souvent une segmentation très irrégulière et la symétrie bilatérale n'y apparaît pas tout de suite dans sa position définitive : or cela ne pourrait avoir lieu silabilatéralité dépendait d'une stinicture matérielle invariable. Enfin les substances apo plasmatiques peuvent être souvent déplacées dans l'œuf au cours du dévelop- pement. 11 n'y a donc pas de différenciation du protoplasma de l'œuf en zones invariables et les substances apoplasmatiques ne sont pas des matériaux morphogénétiques définis. Mais ces substances peuvent être indirectement des facteurs secondaires de différenciation; il se peut qu'elles gênent le développement normal de certaines parties ; or la différenciation est d'ordinaire liée à la limitation du nombre des divisions et à la perte complète de certaines qualités potentielles. Si donc le développement suit un certain cours, ce n'est pas parce que des substances différenciées occupent à l'origine une position déterminée, mais parce que les processus vitaux leur donnent cette po'sition déterminée. Si dans certains cas une partie de l'œuf est incapable de produire un organisme entier, ce n'est pas que cette partie manque de certaines substances, mais que certaines substances gênent le développement normal. Or, il est des œufs où cette gène est faible, d'autres où elle est si régulière que le déve- loppement paraît conforme à la théorie de la mosaïque. La polarité générale, ou plan d'organisation, que l'auteur admet dans l'œuf, est à la structure matérielle ce que l'énergie potentielle est à l'énergie ac- tuelle. On peut les comparer à la puissance que possède une eau-mère de produire des cristaux. Mais comme un organisme est bien plus compliqué qu'un cristal, il ne suffit pas d'une particule infirme quelconque pour repro- duire l'organisme entier. En somme l'auteur admet dans l'œuf une struc- ture potentielle primaire, à laquelle peut s'ajouter une structure matérielle secondaire; rien n'empêche d'ailleurs que la première ne soit comme la seconde le résultat des adaptations des ancêtres. — A. Robert. a) Conklin (E. G.). — Substances organo-formatrices dans les œufs des Ascidies. — D'après C. les substances destinées à former un certain nombre d'organes de la larve sont reconnaissables dans l'œuf ovarien des Ascidies ; à la périphérie le protoplasme est chargé de granulations jaunes : c'est le mésoplasnie d'où naîtra le mésoderme ; le centre (endoplasme) est riche en vitellus gris ardoise; la vésicule germinative volumineuse renferme une substance claire qu'elle met en liberté dans l'œuf, en disparaissant au mo- ment de la ponte, et qui constitue l'ectoplasme. Le spermatozoïde pénètre dans Tœuf près du pôle végétatif et aussitôt le mésoplasme jaune s'accumule en calotte à ce pôle; l'ectoplasme clair se place au-dessus; le pôle animal est chargé de vitellus gris. Puis le noyau spermatique se porte du côté qui deviendra postérieur; en même temps la calotte jaune se transforme en un croissant (jui embrasse le côté postérieur juste au-dessous de l'équateur de l'œuf; en son centre se voit une petite tache de protoplasme clair (jui marque le point où a pénétré le sperma- tozoïde; son bord ventral est d'un jaune plus foncé. Après l'union des pro- nucléi l'ectoplasme clair s'accumule dans l'hémisphère supérieur tandis que l'endoplasmc gris gagne l'hémisphère végétatif. Dès ce moment, le mésoplasme jaune occupe sa position définitive. Le premier plan de segmentation coupe l'œuf, et par suite le croissant et V. — ONTOGENESE. 77 la tache claire, en deux parties symétriques. Alors une différenciation devient visible dans l'endoplasme : une partie plus claire se dispo.se en croissant, embrassant le bord antérieur de l'hémisphère végétatif; la partie plus foncée occupe l'espace entre les deux croissants. Tous les organes principaux de la larve sont alors indiqués et dans leur position définitive : l'ectoplasme clair qui occupe l'hémisphère supérieur, deviendra l'ectodermo ; la partie jaune foncé du mésoplasme donnera les muscles de la queue; la partie jaune clair produira (lu mésenchyme; le protoplasme clair du milieu du croissant jaune deviendra le mésenchyme caudal; la substance gris foncé donnera l'endoderme ; le croissant gris clair produira la plaque neurale et la chorde dorsale : les substances formatrices de ces deux organes no deviennent dis- tinctes qu'à partir du stade 8 ou 16. 11 est à remarquer que les substances formatrices de la plaque neurale et des muscles sont distinctes dès le début et qu'il n'y a pas de cellules neuro-musculaires. — Les matériaux des diffé- rents organes de la larve sont donc distincts et nettement localisés dans l'embryon dès le .stade 2 au moins. Il s'agit bien là de substances ooplasmi- ques spécifiques, car toujours chacune d'elles produit le même organe. Mais cette localisation n'est pas parfaite : un peu de protoplasme clair existe dans l'hémisphère inférieur; il reste du vitellus dans l'ectoplasme; des gra- nulations jaunes entourent tous les noyaux; en somme un peu de toutes les substances est contenu dans toutes les cellules de la segmentation. Malgré cela, la localisation des substances est très évidente. La segmentation va séparer peu à peu ces parties; mais les premiers plans de division ne correspondent pas aux plans de séparation des .substan- ces. Le P"" plan les a divisées toutes en 2 parties .symétriques; le 2^ est vertical et passe en avant du croissant jaune, le localisant dans les deux cellules postérieures; le 3" plan, perpendiculaire à l'axe, passe à quelque distance au-dessus du croissant; les deux plans suivants, verticaux, coupent en deux chacune des moitiés du croissant. C'est seulement au stade 32 que la séparation des .substances dans des cellules distinctes est à peu près complète. Ainsi le schéma suivant lequel sont distribuées les substances de l'œuf ne concorde pas exactement avec le schéma suivant lequel se fait la segmentation. Il est à remarquer que l'ectoplasme provient du contenu de la vésicule germinative, c'est-à-dire du noyau de l'oocyte ; l'auteur pense qu'une partie au moins du mésoplasme et de l'endoplasme provient du noyau de la der- nière division oogonique et voit là la possibilité de concevoir un lien entre le fait que la différenciation se montre toujours d'abord dans le cytoplasma et l'hypothèse généralement admise que les déterminants héréditaires sont contenus dans le noyau. Cette organisation complexe de l'œuf est-elle due au retentissement des caractères de l'adulte sur les premiers stades de l'ontogenèse par « preco- cious ségrégation »? Il faudrait admettre alors que le type le plus primitif est l'adulte, qui a secondairement influencé le germe. Mais on n'a jamais démontré que des modifications particulières de l'adulte aient amené des modifications spécifiques du germe, tandis que l'on sait indubitablement que des modifications très faibles du germe peuvent amener de profonds changements chez l'adulte. Il est évident par exemple que les caractères hybrides d'un produit sont directement dus au caractère liybride du germe. C. admet aussi que la cause de l'asymétrie inverse des Gastéropodes sé- nestres est due à l'orgauLsation inverse de l'œuf insegmenté. C'est donc plutôt le germe qui modifie l'adulte. Il semble par suite à l'auteur que l'organisation complexe de l'œuf des Ascidies est primitive et, d'une façon 78 L'ANNEE BIOLOGIQUE. générale, que l'évolution se fait par des changements dans l'organisation du germe. — A. Robert. b) Gonklin (E. G.). — Développement en mosaïque de l'œii/des Ascidies. — C. décrit dans ce mémoire ses expériences sur les embryons de Cijnthia. Ses essais sur l'œuf insegmenté n'ont pas réussi : toute action sur lui empê- che le développement. Mais quand la segmentation est commencée on peut, en agitant les embryons, blesser certaines cellules qui à partir de ce moment cessent de se développer. Etant donné qu'il existe un peu de toutes les substances ooplasmiques dans toutes les cellules, on pourrait supposer que les substances, qui sont en trop faible quantité dans un élément quelconque, se développent, et ren- dent celui-ci capable de produire une larve entière. Il n'en est rien et chaque cellule se développe comme dans l'embryon intact. Le P'' plan de segmentation étant sagittal, chacune des cellules du stade 2 contient des matériaux de tous les organes, et comme l'ectoderme finit par se fermer du côté blessé, la larve obtenue peut paraitre normale ; mais en réalité elle ne l'est jamais complètement. Ainsi, la vésicule cérébrale se forme irrégulièrement; les cellules de lachorde dorsale, d'abord sur plusieurs rangs, s'intriquent, il est vrai, et se disposent en une série unique comme chez la larve normale, mais elles sont moins nombreuses et l'organe ne devient jamais médian ; les cellules musculaires formées aux dépens de la substance jaune, n'existent que d'un côté de la chorde et, bien qu'elles ten- dent à l'entourer pour gagner le côté opposé, jamais la symétrie ne s'établit complètement. D'ailleurs la segmentation et la gastrulation sont exacte- ment conformes à ce qu'elles sont dans la moitié d"un embryon entier. Les quelques malformations observées peuvent tenir à ce que la cellule qui se développe a été, elle aussi, légèrement blessée. Si au stade 4 on tue les deux cellules postérieures, la larve n'a pas de queue ni de muscles caudaux. La plaque neurale se forme, ainsi que les cellules de la chorde, mais celles-ci restent disséminées irrégulièrement, ce qui tient sans doute à ce que l'ectoderme ne se ferme pas complètement en arrière et ne peut les maintenir et les comprimer. Si au même stade on blesse les deux cellules antérieures, il n'y a ni pla- que neui'ale, ni chorde, et l'absence de celle-ci empêche la différenciation d'une véritable queue ; les cellules musculaires restent confondues en luie plaque unique. De même une cellule du stade 4 donne un quart d'em- bryon, etc., mais avec des malformations plus fréquentes. En somme, chaque cellule se développe toujours comme si elle faisait partie d'un embryon entier et jamais une cellule ou une substance ooplas- mique ne produit un organe qu'elle ne devrait pas former normalement, (''est donc, comme le dit Chabry dont Fauteur admire sans réserve Thabi- leté et la précision, que « chaque blastomère contient en puissance certai- nes parties dont sa mort entraîne la perte irrémédiable et que les diffé- rentes parties de l'animal sont préformées dans les différentes parties de l'œuf ». L'auteur combat au contraire les idées de Driesch dont les expé- riences ne lui paraissent pas concluantes. Jamais, par exemple, une gastrula coupée perpendiculairement au plan sagittal ne donne une larve entière; Driescii a dû prendre pour le plan transversal le pl;in sagittal et obtenir des demi-larves semblables à celles nées d'une cellule du stade 2, qui simulent ime larve normale. La larve a donc une capacité de régénération bien moindre que l'adulte, qui peut reformer jusqu'à son cerveau par exemple; mais il faut remarquer V. — ONTOGENESE. T.) que les lésions produites à la larve en tuant les premiers blastomères d<> la segmentation sont beaucoup plus graves que celles que Ton fait sul)ir irordi- naire à l'adulte : par exemple, la blessure des deux cellules antérieures du stade 4 équivaut à la destruction complète de tout le système nerveux et de la notochorde. De plus, la larve, qui se forme en douze heures environ, se développe très rapidement et manque peut-être du temps nécessaire à une régénération complète. En somme, Texpérienco confirme ce qu'a montré déjà la seule observation, que des substances ooplasmiques sont différenciées pour un but déterminé dès la fin du premier clivage au moins et probablement plus tôt; c'est-à- dire qu'il existe dans l'œuf des substances organo-formatrices et que le développement a lieu conformément à la tliéorie de la mosaïque. Il est à remarquer que la localisation de ces substances dans l'œuf change ici au cours du développement; elle est d'abord concentri(|ue. le méso- plasme étant disposé tout autour de l'œuf; puis elle devient polaire quand ce mésoplasme se condense au pôle végétatif; ensuite, elle devient bilaté- rale par formation du croissant jaune et elle n'atteint sa disposition défi- nitive qu'après la première division. Or, il est évident que pendant le stade de localisation concentrique, une section faite dans un sens quelconque donnera deux fragments qui contiendront toutes ses substances organo-for- matrices et qu'il en sera de même pour des sections parallèles à l'axe des pôles au stade à différenciation polaire. Cela peut expliquer que l'on obtienne, dans certains cas, des em^bryons entiers même avec des œufs anisotropes. De plus, on a vu qu'il n'y avait pas identité entre le schéma de la localisa- tion et celui de la segmentation; or, chez certains animaux il n'y a même pas de relations constantes entre ces deux schémas : ainsi chez la Grenouille, le l^-" plan de segmentation peut coïncider avec le plan médian de l'œuf, ou faire avec lui im certain angle. Le résultat différent des expériences chez divers animaux peut donc tenir, en partie aux relations différentes de la segmentation avec la localisation des substances, en partie aux différents types de cette localisation. Mais il est bien probable qu'une différenciation de substances organo-formatrices existe toujours et qu'il n'y a pas d'œufs en- tièrement homogènes et isotropes. — A. Robert. Brachet (A.). — Recherches expérimentales sur l'œuf de Rana fusca. — La question envisagée par l'auteur est celle de la localisation plus ou moins grande dans l'œuf des matériaux qui fourniront les organes de l'embryon et les relations entre cette localisation et la direction des premiers plans de segmentation. — On sait que l'œuf non fécondé de Rana fusca ne présente aucune symétrie bilatérale; celle-ci apparaît (en se traduisant au dehors par le croissant gris) après la fécondation. D'accord avec Roux et contre MoszKOWSKi, qui attribue l'apparition de cette symétrie à l'action de la pe- santeur, B. la rattache à l'entrée du spermatozo'ide , dont la trace — sous forme d'une traînée pigmentaire — co'incide exactement avec le plan de sy- métrie, le plan méridien. — Une fois la symétrie apparue, les matériaux formateurs se trouvent répartis symétriquement des deux côtés de ce plan méridien. Lorsque la segmentation commence, deux cas peuvent se pré- senter. Ou bien le premier plan de segmentation co'incide avec le plan de symétrie — c'est le cas typique — et alors les deux premiers blastomères correspondent aux deux moitiés — droite et gauche — de l'embryon. Ou bien il y a eu écart entre les deux plans, et alors, suivant l'importance de cet écart, les blastomères représentent des parties différentes de l'embryon futur. Les matériaux qui servent à leur formation se disposent toujours sy- 80 TANNEE BIOLOGIQUE. mètriqnement par rapport au plan île symélrie primitif, quelle que soit à l'égard de celui-ci la situation des plans de segmentation; c'est lui qui dé- termine le contenu des blastomères. — La méthode employée par l'auteur dans son travail était celle de Roux (piqûre d'un des deux premiers blasto- mères avec une aiguille chauffée). B. conclut donc à l'existence dans l'œuf des matériaux formateurs, loca- lisés dans le cytoplasma, les noyaux qui résultent de la segmentation étant tous équivalents et ne jouant aucun rôle dans cette différenciation. Il existe bien certaines zones organogènes, et l'idée de l'équipotentialité des blasto- mères doit subir beaucoup de restrictions nécessaires. — M. Goldsmith. P) Différenciai ion. Processus yènéraux. Boveri (Th.). — Etudes cellulaires. Nombre des chromosomes chez les larves d'Oursin. — Lorsqu'il y a dans l'œuf ou dans un l)lastomère un nombre anormal de chromosomes, ce nombre, plus élevé on plus faible que la nor- male, persiste jusqu'au stade gastrula et vraisemblablement encore plus loin. Les Echinides se comportent à ce point de vue comme les Ascarides. Comme chaque chromosome conserve son volume typique, les larves à faible nombre de chromosomes ont des noyaux plus petits, les autres des noyaux plus grands. Le volume de la cellule est directement proportionnel au nombre des chro- mosomes; tandis que le nombre des cellules lui est inversement propor- tionnel. Le rapport de la masse totale du protoplasma d'une larve à la quantité totale de chromatine est constant, quel que soit le nombre des chromosomes. Le nombre des cellules de la larve est proportionnel à la quantité de protoplasma de l'œuf, en supposant que la quantité de chroma- tine reste constante. L'organisme tend donc à établir un rapport constant quoique variable dans certaines limites, entre la quantité de chromatine et celle de protoplasma. Le moyen employé par les larves d'Echinides pour arrive r à cette régulation est la moditication du nombre des divisions cellu- laires. S'il y a beaucoup de chromatine et peu de protoplasma, le nombre (les divisions diminue, il augmente dans le cas contraire. [I]. — L. Laloy. Bussy (L. P. de). — Les premiers stades de l'évolution chez le Megaloba- trachus maximus. — La ponte, chez la Salamandre géante, a lieu au mois de septembre; les œufs sont réunis en chapelet; les capsules présentent plu- sieurs couclies concentriques. Dans le vitellus, on distingue une disposition particulière des couches, dont chacune est caractérisée par des granules vi- tellins plus ou moins volumineux. La segmentation est ralentie au pôle su- périeur à cause de l'aliondance du vitellus: les micromères se multiplient rapidement; ils sont séparés des macromères par des blastomères inter- médiaires ; la cavité de segmentation est irrégulière et asymétrique au début. Les blastomères présentent fréquemment des noyaux lobés; dans la gas- trula, les noyaux sont vésiculeux. B. compare la segmentation de Meya- lobatrachus à celle de plusieurs types voisins, ainsi qu'à celles des Dipneustes, Gano'ides, Petromyzontes. 11 suppose que les œufs des Anoures étaient pri- mitivement pauvres en vitellus ; les œufs des Urodèles, quelle que soit leur richesse en vitellus, ne peuvent pas être considérés comme des œufs méro- l)lastiques. — A. Lécaili.on. Keibel (F.). — Sur la question de la gastrulation. — (Analysé avec le suivant.) V. - ONTOGENESE. 81 Hubrecht (A. A. "W.). — La gastrulation chez les Vertébrés. — La notion de la gastrulation, telle qu'elle a été introduite dans la science par Haeckel et Ray-Lankaster, varie suivant qu'il s'agit de Vertébrés ou d'Invertébrés. H. cherche à donner de ce processus fondamental de l'embryogénie une définition telle qu'elle puisse s'appliquer aussi bien aux Vertébrés qu'aux In- vertébrés. Sa formule est la suivante : « la gastrulation est un processus pendant lequel se différencient l'entoderme et l'ectoderme, pendant lequel, par conséquent, de la couche germinative simple dérive une double assise cellulaire ». C'est donc la délamination, et non pas l'invagination, qui est le phénomène le plus caractéristique de la gastrulation. La ligne primitive des Amniotes, tout en présentant des rapports importants avec le blasto- pore, ne pourrait être envisagée comme étant homologue de la bouche pri- mitive de la gastrula, d'autant plus que la formation de la ligne primitive, comme l'ont déjà montré les travaux de Kopsch et de Jablonuwski, est étroitement liée avec la notogénèse. D'après H., l'interprétation erronée de différents stades de la gastrulation est due surtout à ce fait que les embryo- logistes voient dans V Amphioxus la souche primitive, h. forme archaïque centrale dans la phylogénèse des Vertébrés. Or, V Amphioxus serait une forme à part, probablement dégénérée, qui s'est séparée de très bonne heure du phylum des Vertébrés et qui ne peut avoir d'importance réelle pour la compréhension de la phylogénèse de ces derniers [XVII, rf]. K. est du même avis que H. relativement à la gastrulation ; pour lui aussi, la période de la formation de la corde dorsale et du mésoderme de- vrait être séparée de la gastrulation proprement dite, et être envisagée comme un phénomène à part, caractéristique des Vertébrés. Toutefois K. attribue plus d'importance que ne le fait l'auteur précédent à l'inva- gination dans le processus de la gastrulation chez les Vertébrés. — F. Hen- né ou y. Tur (J.). — Les formaUons gastruléennes chez le Lézard. — L'auteur a découvert chez ce Reptile une formation complètement assimilable à la ligne primitive des Oiseaux. Le blastopore est situé à l'extrémité antérieure de cette formation qui n'a qu'une existence transitoire. Contrairement aux partisans de la concresccnce, l'auteur n'admet pas que cette ligne primitive puisse se transformer en parties axiales, figurées, du corps embryonnaire. Il ne voit là qu'une formation préparatoire et provisoire n'ayant d'autre valeur que celle d'un foyer de genèse du mésoderme. — A. Weber. Schaper (Alfred) et Cohen (Curt). — Contributions à l'analyse de l'ac- croissement animal. IP partie : Sur des centres d'accroissement à cellules pro- lifèratiqucs et leurs rapports avec la régénération et la formation des tumeurs. — Les karyokinèses primitivement réparties un peu partout dans l'orga- nisme se trouvent d'autant plus localisées sur des points fixes que la diffé- renciation des divers organes est plus avancée, les cellules différenciées perdant la capacité de se reproduire. Celle-ci est réservée à une certaine partie de cellules à caractère embryonnaire qui se rencontrent dans presque tous les organes. Dès la première vue on distinguera sous ce rapport deux groupes de tissus et d'organes. Les uns — le tissu conjonctif par exemple — ont leurs cellules prolifératiques indifféremment distribuées parmi les autres, leur accroissement est « interstitiel » ou « expansif ». L'autre groupe d'or- ganes et de tissus présente une zone spéciale de cellules à l'état embryon- naire, tel le périoste et le périchondre pour l'os et le cartilage, leur accrois- sement se fera « par apposition ». Il s'agit dans l'étude de Sch. et de C, l'année biologique, X. 1905. 6 82 L'ANNEE BIOLOGIQUE. surtout de la localisation de ces cellules prolifératiques dans les organes d'origine épithéliale, notamment les organes des sens. I. Accroissement primaire. — L'épithélium simple présente un accroisse- ment interstitiel, toutes les cellules conservant leur faculté embryonnaire, tandis que dans l'épithélium stratifié cette faculté est réservé à la couche basale d'où partent vers l'extérieur les couches différenciées (apposition). Un rôle des plus importants semble revenir aux « zones indifférentes » qui .se trouvent intercalées entre deux parties différenciées d'un même organe, séparant ainsi ces différentes parties et permettant leur accroissement sans déranger leur fonctionnement. — Les cryptes de Lieberkiïhn réparties entre la muqueuse de l'intestin pourraient bien être de pareilles zones. Leur fonc- tion sécrétoire est d'ailleurs depuis longtemps douteuse. Cela n'empêcherait pas qu'on y rencontre aussi des parties sécrétrices, telles par exemple les cel- lules de Paneth au fond des cryptes de Lieberkiihn dans l'intestin grêle. Il est même probable que des « zones indifférentes » à caractère embryonnaire et chargées de l'accroissement existent dans toutes les glandes composées, séparant la partie excrétrice de la partie sécrétrice. — La gaine de l'épithèle (Epithelscheide) des dents située au tournant qui constitue la limite des cel- lules adamantines (Schmelzzellen) internes et externes, la « Matrixplatte » des cheveux qui se trouve au bord inférieur de la papille ne sont autre chose que de ces zones de prolifération, vers lesquelles les karyokinèses sont re- foulées de plus en plus au cours de l'ontogenèse. — Dans le développement du cristallin des Vertébrés cette zone, également très nette, est intercalée entre le noyau et l'épithélium du cristallin (vorderes Linsenepithel) et cela à partir du moment ou les cellules du cristallin commencent à se diffé- rencier en vue de leur fonctionnement. Les expériences des ophtalmologistes après extraction du cristallin et des observations en cas de cataracte expéri- mentale causée par la naphtaline confirment le caractère embryonnaire de cette zone équatoriale. Pour la rétine les auteurs ont observé que la différen- ciation des éléments rétiniens (bâtonnets) part du pôle postérieur et que plus elle avance vers la périphérie plus les karyokinèses sont localisées dans la pars iridiaca et la pars ciliaris qui sont ainsi les centres d'accroisse- ment à la fois pour la rétine et la couche pigmentaire (Pigmentblatt). Les auteurs rendent probable en outre que la « fente oculaire fœtale » (fiitale Au- genspalte) n'a d'autre fonction que de rendre possible la production de nou- velles cellules. — Des observations de Baginskv semblent prouver l'existence d'une « zone indifférente de prolifération aussi dans l'organe de Corti, mais de' nouvelles recherches s'imposent qui démontreront peut-être le caractère embryonnaire des cellules de Hensen et de Claudius et du sulcus spiralis. — Dans la moelle épinière ce sont les cônes d'épendyme (Ependymkeile) qui constituent des zones de prolifération et conservent au milieu des cellules nerveuses leur faculté embryonnaire. La différenciation de l'épendyme com- mençant, selon les recherches de Prenant, à la partie ventrale du canal épendymaire, les cellules embryonnaires présentant des mitoses sont de plus en plus refoulées vers la partie dorsale formant un mince canal dorsal parallèle au canal central. — 11 en est de même pour les différentes parties du cerveau, où les cônes d'épendyme conservent un état embryonnaire et permettent ainsi l'accroi.ssement des parties différenciées. On les rencontre surtout au passage dans les différents plcxi. II. Accroissement régénérateur [VU]. — Les auteurs font ressortir que, tout comme Faccroissement primaire, la régénération également a son origine dans les zones embryonnaires dont il vient d'être question ainsi pour l'épi- thélium stratifié dans la couche de Malpighi, pour la muqueuse de l'intestin V. — ONTOGENESE. 83 dans les cryptes de Lieberkiilm, et. de même sans doute pour les autres cas de régénération physiologique, telle la muqueuse utérine après la menstruation et la grossesse. Mais aussi des parties présentant une différenciation pas trop grande peuvent retourner à l'état embryonnaire, donner naissance a de nouvelles cellules et prendre ainsi une part active à l'accroissement, tel par exemple dans la régénération du foie ou des reins. — On admet en gé- néral qu'il n'y a pas de régénération des centres nerveux ni de la rétine. Une question intéressante posée par Sch. et C. et non résolue encore est de savoir si une régénération de ces organes fait complètement défaut. Il se pourrait bien qu'un commencement du proces.sus ait lieu, que de nouvelles cellules soient formées, mais qu'il y ait impossibilité pour elles d'entrer en contact harmonique avec les restes de l'organe lésé, celui-ci présentant une organisation trop compliquée. — Pour la moelle épinière les cellules em- bryonnaires se trouvant surtout au niveau dorsal, il serait intéressant de re- chercher si la régénération est plus facile depuis la partie dorsale. — Quant au cristallin de l'œil, il a été établi par les travaux de Wolff et d'autres que c'est de la pars ciliaris que part la régénération de cet organe, de l'endroit donc où se trouve également le centre normal de son accroissement primaire caractérisé par la présence des cellules embryonnaires. III. Accroissement pathologique. — Sans disposer d'expériences personnel- les, les auteurs examinent ensuite la question de l'origine et de l'accroisse- .ment des tumeurs. Ces formations pathologiques partent-elles de cellules qui font normalement partie d'une certaine région de l'organisme ou bien, selon l'opinion de Cohnheim et de Ribbert, avons-nous affaire à des cellules em- bryonnaires qui à un moment donné démasquent leur faculté prolifératique? Il semble bien selon Sch. etc. que ce soient des cellules à caractère embryon- naire qui sont l'origine des tumeurs et en certains cas (dents, cristallin) ce sont précisément les « zones indifférentes » de prolifération dont il a été question plus loin qui constituent le centre de prédilection pour la formation des tumeurs. Il est possible que des recherches ultérieures confirment cette opinion pour d'autres cas encore. 11 n'y a donc pas lieu d'avoir recours à des cellules germinatives pour expliquer la genèse des tumeurs. Dans tout or- gane il y a normalement des cellules à caractère embryonnaire ou d'autres capables de retourner à cet état indifférent. Il est donc inutile d'admettre pour l'origine de ces phénomènes pathologiques un « léger défaut embryo- génétique » par lequel des cellules germinatives se trouveraient poussées vers un milieu qui ne leur est pas familier. C'est sur ce point notamment qu'il y a divergence entre les opinions de Ribbert et de Sch. et C. et c'est sur quoi Sch. insiste tout spécialement dans l'appendice au présent tra- vail, où il expose les considérations de Hasse qui dans son étude : « Mor- phologie und Heilkunde » en était arrivé à peu près au même résultat dès 1879. — Jean Strohl. Assheton (R.). — Sur les centres de croissance dans les embryons des Ver- tébrés. — L'auteur revient sur sa théorie de deux centres de croissance dont chacun tend à produire une forme radiaire symétrique, mais comme ils sont situés excentriquement l'un par rapport à l'autre, il en résulte un embryon cylindrique, présentant, par la suite, une symétrie bilatérale. Des deux centres de croissance, l'un, le centre « protogénétique », est plus ancien au point de vue phylogénique : il donne naissance à la portion antérieure du corps (^= stade gastrula) ; l'autre, le centre « deutérogénétique », est plus ré- cent : il assure la croissance en longueur de l'embryon ; toute la portion du corps en arrièrç du premier somite du mésoblaste (celui-ci inclusivement) 84 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. paraît en dériver. La limite entre les domaines des deux centres n'est pas très nette. A. introduit, chez de très jeunes embryons de Rana temporaria, un cheveu un peu en avant (0,5"^"^) du blastopore récemment formé ; ce clieveu se retrouve ensuite entre les cerveaux antérieur et postérieur. — F. Henne- GUY. Pizon {A.). — L'('voli(.twn des Diplosomes (Ascidies composées) [IV, p]. — P. étudie la formation des colonies de Diplosomes après la période embryon- naire, c'est-à-dire après l'éclosion et la fixation des larves. Les Diplosomidés possèdent fréquemment deux sacs branchiaux fixés sur une masse viscérale unique. Chez ces animaux la blastogénèse est rapide et continue, tout comme chez les Pyrosomes, les Salpes ou les Botryllidés; la régression n'at- . teint jamais les vieux ascidiozoïdes en entier, mais seulement quelques-uns de leurs organes. P. considère deux modes de bourgeonnement chez les Di- plosomes, un bourgeonnement épicardo-rectal qui conduit à la formation d'ascidiozoïdes bithoraciques possédant une seule masse abdominale mais deux branchies et deux rectums. Le tout ne constitue qu'une seule unité phy- siologique. Au bout de 18 heures, le plus ancien des 2 thorax entre en ré- gression et l'ascidiozoïde bithoracique se trouve ainsi ramené à la forme monothoracique primitive. Dans le second mode de multiplication, le boiir- geonnement épicardo-rectal est accompagné du bourgeonnement œsopliagien qui a pour effet de constituer une nouvelle anse digestive toujours accom- pagnée d'un nouveau cœur. Lorsque les deux modes de bourgeonnement sont combinés, les ascidiozoïdes formés sont bithoraciques et biventriques. De sorte qu'une colonie peut posséder trois sortes d'individus. P. montre qu'au cours de leur évolution les ascidiozoïdes bitlioraciques et biventri- ques se dédoublent en deux ascidiozoïdes monothoraciques, l'abdomen de nouvelle formation s'associant toujours avec le plus ancien des deux thorax et inversement. P. recherche le déterminisme du mode de dédoublement des ascidiozoïdes bithoraciques et biventriques, il suit l'évolution des asci- diozoïdes d'une même colonie et étudie leurs rapports. — L. Mercieiî. Vejdovsky (F.). — La théorie de l'hémocœle. — Les recherches de V. ont porté sur des Enchytrgeidés. Les résultats sont les suivants : Le système vasculaire n'est pas un dérivé du blastocœle ; son origine n'est pas non plus du mode schizocœle de Huxley : en effet, à son origine, il fait partie inté- grante de l'entoderme et non du mésoderme. Ce n'est que secondairement que les éléments mésodermiques forment des couches musculaires autour de l'ondothélium entodermique des vaisseaux sanguins. La cavité de ces derniers qui apparaît lors de la formation du liquide sanguin, est une cavité particulière de î'hémocœle. — A. Weber. Borcea ( J.). — Sttr quelques faits relatifs au déveloj)/)ement du rein d'Elas- mohranches. — Les observations sont surtout tirées de VAcanthias vulgaris. B. montre (pie le rein acquiert dans son développement une métamérie se- condaire par rapport à la métamérie primaire des canaux segmentaires. -L'uretère primaire prend part à la formation du rein, non seulement en participant à la formation des canalicules de réunion, mais aussi en contri- buant à l'allongement des canaux collecteurs primaires. — Chez les Elasmo- branches les plus évolués, liaia clavala, les parties initiales des canaux seg- mentaires perdent leur relation avec la cavité générale et se transforment en un cordon à ])eu près complet de tissu néphrogène. Aux dépens des élé- ments de ce cordon se différencient des cu])ules qm se développent et forment V. — ONTOGENESE. 85 les corpuscules de Malpighi et les régions corticales des canalicules rénaux secondaires, tertiaires. — L. Mercier. Goette (A.). — Sur l'origine des poumons. — D'après G., il y a, chez l'Animocète, dégénérescence progressive des poches branchiales posté- rieures, lesquelles deviennent de petits culs-de-sac sans branchies et par- fois même disparaissent complètement, laissant la G^ paire très semblable aux rudiments des poumons des Batraciens. Chez les récents Euichihyes ou Dermatobranchiates, une telle régression ne s'observe pas, car toutes les poches branchiales, depuis la 2«, sont de simples fentes qui se ferment et disparaissent. Mais chez les larves des Amphibiens anoures, des poches bran- chiales distinctes réapparaissent, et, précisément derrière la dernière paire, se trouvent les ébauches des poumons, qui correspondent aux poches posté- rieures rudimentaires des Lamproies, G. conclut que tout au moins les pou- mons des Batraciens sont des poclies branchiales modifiées [XIII, 1", b]. — A. LÉCyLLON. Soiilié (A.). — Le développement de l'œil de la Taupe. — La vésicule ocu- laire primitive de la Taupe est aussi développée que celle d'un animal pos- sédant des yeux non rudimentaires. Ce n'est que dans la vésicule oculaire secondaire que se produisent des différences ; la poi'tion rétinienne évolue lentement; les fibres du cristallin restent courtes et rectilignes; la cavité de la vésicule cristallinienne persiste pendant toute la vie utérine. Les glandes de l'appareil lacrymal de la Taupe ne régressent que chez l'adulte. — A. Weber. Paladino (G.). — La mitose dans le corps jaune et les récentes conjectures sur la signification de cette formation. — L'auteur combat un certain nom- bre d'opinions répandues sur Torigine et le rôle du corps jaune. D'après lui, il naît dans la thèque folliculaire. Son rôle est de préparer la rupture du follicule et de procéder ensuite à la cicatrisation et à la réparation de l'ovisac. — M. GOLDSMITH. Glas (E.). — Contribution à la question de la sarcolyse. — En étudiant au point de vue histologique une amygdale hypertrophiée d'un homme adulte, G. a observé dans un des follicules lymphoïdes profonds des formations particulières, intensivement colorées par l'éosine, offrant tous les caractères des sarcolytes, c'est-à-dire des fragments de fibres musculaires striées en état d'histolyse. D'après l'auteur, ces fibres musculaires ont dû pénétrer dans l'amygdale au moment où il n'y avait pas encore de démarcation nette entre le tissu lymphoïde et la couche musculaire environnante. La plu- part des sarcolytes trouvés dans l'amygdale appartenaient au groupe des corpuscules myogènes libres; les phagocytes semblent avoir joué un rôle tout à fait accessoire dans le processus de l'histolyse des muscles. Il serait intéressant de savoir comment il se fait que les sarcolytes ont pu persister un temps aussi considérable dans l'amygdale; d'habitude, la sarcolyse se produit en peu de temps, et il est même possible, dans certains cas, de la suivre sous le microscope. — F. Henneguy. Hansemann (Von). — Les figures de division supposées hétérotypiques dans les tumeurs malignes. — H. ajoute quelques observations à son travail antérieur {A. B., IX, p. 80); il montre que dans les tumeurs malignes, la ré- duction ne porte pas, comme dans les cellules sexuelles, sur la moitié des 86 L'ANNEE BIOLOGIQUE. chromosomes. Le nombre final est tout à fait fortuit. La cause du phénomène est l'influence d'une irritation pathologique sur la division cellulaire; cette influence ne se fait pas sentir dans une direction déterminée, mais dans un sens quelconque. Elle produit des anomalies variées, et, à l'occasion, des formes qui ont quelque analogie avec la division hétérotypique. Quant aux phénomènes de copulation qui ont été décrits dans les cellules des tumeurs malignes, il s'agit en réalité de bourgeonnement qui précède la dégénération des cellules. — L. Lalûy. Farmer (J. B.), Moore (J. G. S.) et Walker (A. E.). ~ Su)- les ressem- blances existant entre les « corps de Plimmer » et certains éléments normaux des cellules reproductrices des animaux. — Les corps de Plimmer qu'on trouve dans beaucoup de cancers ne sont pas spéciaux à ceux-ci, et sont très ana- logues à certains éléments vésiculaires qu'on voit dans les cellules gaméto- gènes (à l'exclusion des cellules somatiques), en particulier dans les cellules spermatogénétiques. La ressemblance est très significative. Les deux sortes de cellules (cancéreux et gamétogène) sont autonomes à un haut degré : toutes deux ont la multiplication continue ou intermittente indépendamment des besoins de l'organisme ; toutes deux présentent des métamorphoses cel- lulaires et nucléaires très analogues qu'on ne trouve pas chez les cellules somatiques normales. L'analogie est évidente. Mais que peut-on en conclure? — H. uE Varignv. Small-wood ("W. M.). — Tumeurs surrénaliennes dans les reins de la Gre- nouille. — L'auteur décrit des tumeurs qu'il a rencontrées sur des reins de Grenouille à la place des surrénales et qui présentaient la même structure que cet organe. 11 y a noté un grand nombre de divisions mitotiques aty- piques. Il n'y avait aucune modification dans la structure du rein. Ces tumeurs surrénaliennes de la Grenouille seraient absolument comparables à celles que l'on rencontre parfois chez l'Homme. — ■ A. Gèievsse. Haaland. — Les tumeurs de la Souris. — Les différentes formes de tumeurs épitliéliales chez la souris blanche ont la plus grande ressemblance avec des tumeurs malignes de l'homme et produisent des métastases et des cachexies. Mais le type le plus fréquent est une maladie infectieuse, maladie épidémi- que et endémique. Les cellules cancéreuses peuvent dans certains cas con tinuer à vivre et à se développer, greffées sur un autre organisme ; il s'agit à proprement parler d'une métastase chez un autre animal. Ces greffes cellulaires sont influencées par divers facteurs : caractères biologiques des cel Iules des diverses tumeurs, variétés de race des souris, etc. On voit parfois, dans les poumons des souris cancéreuses, la formation de petites tumeurs qui semblent être nées aux dépens de cellules propres du poumon et non aux dépens des cellules métastatiques; H. se demande si le virus cancéreux, transporté au niveau du poumon, n'a pas fait proliférer les cellules épithé- liales pulmonaires. Les inclusions intra-cellulaires rencontrées dans les dif- férentes formes de tumeurs peuvent, pour la plupart, être expliquées par la pénétration de leucocytes dans les cellules cancéreuses; ils y meurent et subissent des processus de karyolyse et de dissolution. — G. Tiiiry. Sludsky (N.). — Sur riiistnire du développement de Juni/ierus communis. — Le développement de la génération sexuelle (du pollen à la fécondation et de la macros})ore à l'embryon) ne dure (lu'un été chez Juperus. La crois- sance du tube pollinique dure de 2 à G semaines, ce qui est le cas aussi chez V. - ONTOGENESE. 87 Pinus sylvesln's. Dans le tube pollinique la division de la cellule génératrice est tardive et il n'existe aucun centre de radiations (centrosplière). Au con- traire, les centres cinétiques sont parfaitement nets dans le développement de l'archégone. S. admet qu'ils doivent leur origine à la diminution de pres- sion qui se manifeste à l'intérieur de l'archégone. Ces centres disparaissent pendant la division nucléaire ou un peu plus tard, en tout cas avant la fé- condation. Il n'y a jamais plus de deux cellules de copulation dans cliaquc tube pollinique. Un seul noyau opère la fécondation, l'autre reste dans la partie supérieure de l'archégone. — M. Bouisier. Longe (B.). — (Jbservaiions et recherches sur la nulrilion de Vembryon végétal. — Le tube pollinique de Cucurbita assume l'importante fonction de rendre possible la nutrition de l'embryon. Il y a là un fait qui était en- core inconnu. Le tube pollinique pénètre par le sommet du nucelle, puis, avant d'atteindre le sac embryonnaire vers la base du col du nucelle, il se gonfle formant une boule d'un diamètre plus grand que celui du sac em- bryonnaire lui-même. De cette boule partent des branches en cul-de-sac, plus ou moins développées et ramifiées, qui courent entre les deux tégu- ments et pénètrent même souvent dans le tégument externe. Par l'intermé- diaire de ces ramifications, la boule est mise en relation avec le tissu riche en matériaux nutritifs qu'est la partie interne du tégument externe. D'autre part, on voit le tube pollinique persister et conserver son contenu, lequel ne disparaît qu'à la maturation de la graine, tandis qu'ailleurs il disparaît .aussitôt après la fécondation. Donc, du faisceau vasculaire l'aliment ar- rive à la partie interne du tégument externe, où s'accumulent les substances nutritives. De là ces substances sont transportées à l'embryon par le tube pollinique, en passant des branches ramifiées à la boule et au sac embryon- naire. — M. BOUBIER. y) Facteurs de V ontogenèse. Régnault (F.). — La morpliogénie osseuse expliquée par l'anatoniie pa- thologique. — Quand les mouvements s'établissent chez l'enfant, on voit ap- paraître et se développer lentement les saillies et les creux qui caractérisent les os adultes. Il semble bien que ces transformations soient dues à l'action des organes et principalement des muscles. Pourtant certains veulent y voir la force héréditaire, qui continuerait à agir après la naissance. L'auteur s'é- lève contre cette façon de voir et prouve que les anomalies osseuses sont ac- quises. 11 invoque, à cet effet, certaines considérations et certains faits que nous passerons en revue. — Expériences de vivisection. Le physiologiste, en détruisant intentionnellement des muscles, des nerfs, voit par suite les os se modifier. Maladies. Les changements dans la forme et la structure des os consécutifs à une maladie osseuse sont dus, non à la maladie elle-même, mais aux modifications motrices qu'elle provoque ; et il suffit de rendre aux membres malades leur fonctionnement normal pour voir les os reprendre leur forme et leur structure normales. Action des organes en contact avec l'os. Les empreintes des circonvolutions cérébrales sur la surface interne du cerveau sont dues à la pression de cet organe très vasculaire et expansible. Au contraire, si une partie ou la totalité de l'encéphale ne se développe pas, les reliefs et les creux correspondants ne se formeront pas sur la surface in- terne du crâne. Action des muscles sur les os. 11 faut distinguer deux facteurs différents : une saillie osseuse peut se former ou bien sous l'action de mus- cles exceptionnellement vigoureux ou bien sous l'action d'une irritation in- 88 L'ANNEE BIOLOGIQUE. flammatoiredutissu tendineux. Si Tinsertion musculaire (non tendineuse) est perpendiculaire àlosjl se creuse dans l'os une légère dépression. Quand elle est fortement oblique par rapport à Tos, la dépression est bien plus marquée. Causes des anomalies osseuses. L'auteur en reconnaît quatre principales : 1° Les pressions mécaniques extérieures agissant directement sur l'os (rap- prochement et soudure de deux os voisins, changement déposition des points d'ossification). — 2" Arrêt de développement des os (persistance à l'état dis- tinct de noyaux osseux, augmentation du nombre des noyaux osseux et des os distincts). — 3" Irritation du périoste (hyperossification : disparition des trous normaux, transformation des gouttières en canaux etc.). — 4° Modi- fications fonctionnelles. En un mot, les anomalies osseuses sont acquises. De cette conception découlent des conséquences importantes. Peut-on prétendre, en effet, que les anomalies osseuses des criminels sont d'origine atavique? Que l'on songe que les fous criminels sont nombreux et que les maladies dont ils sont atteints peuvent provoquer des anomalies. — Marcel Héfiubel. Ribbert (Hugo). — Sur uu processus d'adaptation du cartilage. — L'auteur avait antérieurement démontré l'adaptation des os de la colonne vertébrale d'un lapin en cas de courbure anormale de celle-ci : afin de vérifier ces ob- servations sur le cartilage seul il retroussa l'oreille du même animal et la fixa dans cette position par quelques sutures et en passant la partie retournée à travers une espèce de boutonnière taillée à cet effet dans l'oreille. Celle-ci resta ainsi fixée pendant 6 mois; après l'avoir dégagée ensuite elle ne re- tourne pas spontanément à sa position normale. En l'y forçant on constate des plis de la peau et des proliférations du cartilage. 11 y a donc des modi- fications décelables à l'œil nu déjà. L'étude histologique en révèle d'autres. A l'endroit recourbé le cartilage est plus épais. Du côté concave le périchon- dre a disparu. Les cellules se sont transformées en de véritables chondro- cytes entourées de substance interstitielle homogène et sont en contact direct avec le tissu conjonctif. Du côté convexe le périchondre e.st intact. Il n'y a pas eu d'augmentation proprement dite de la substance cartilagineuse, elle a eu lieu aux dépens du périchondre. La transformation de ce dernier per- met une explication toute mécanique : par la courbure les différentes couches se sont séparées. Il s'est alors formé à la partie concave des fentes et des brèches grâce auxquelles les cellules du périchondre ont eu plus de place et, continuant leur développement vers des éléments mieux différenciés, se sont transformées en chondrocytes et se sont entourées de substance interstitielle. Du côté convexe de la courbure les cellules cartilagineuses ont quelque peu augmenté de nombre; elles rayonnent depuis la partie concave vers la sur- face supérieure, telles les pierres formant une voûte. L'épiderme aussi s'est allongé du côté extérieur, ainsi que le prouve l'observation à l'œil nu et de plus le fait que les glandes sébacées contenues en lui sont plus éloignées l'une de l'autre qu'à l'état normal. — Jean Strohl. Peter (Karl). — Sur le degré d'accélération du dévelojiponejil animal par une augmentation de la température. — Des œufs d'Echinus microtubercula- tus et de S]th,rrechinus gi'anularis furent répartis en trois cultures, l'une de 14 à 15", l'autre de 17 à 19° et une tj^oisième de 22 à 25" C. En vérifiant à des intervalles réguliers le degré de température et le stade du développement on constate que celui-ci est beaucoup plus rapide à 22" qu'à 15". De sem- blables résultats avaient été obtenus par Driesch (1893) pour les Echinides et par 0. Hertwig (1898) pour liana. Or Vant'Hofk a établi « que la plupart des réactions chimiques sont doublées ou triplées par un haussement de tem- V. - ONTOGENESE. 89 pérature de 10" ». P. étudie donc la question de savoir s'il y a des rapports entre cette accélération des réactions chimiques et celle du développement animal. 11 introduit dans ses considérations le quotient de rapidité Q,,, qui indique combien la rapidité K du développement est augmentée en augmen- tant la température d'x'^^' à (x + 10)". Q,o est donc égal à — —p -. A l'aide Kx de ce quotient il arrive à établir que le développement est plus de 2 fois plus rapide pour les larves cultivées à 22" que pour celles restées à 14". Plus les stades du développement sont avancés, plus la valeur du quotient dimi- nue, pour les Echinides du moins. Pour la grenouille, selon Hertwig, c'est le contraire : les stades avancés se développent plus rapidement sous l'action de la chaleur que les stades primaires. 11 semble en tout cas établi que le travail chimique du développement animal présente la même accélération sous l'influence d'une température augmentée que les réactions chimiques. Cette ressemblance paraît même plus grande encore. Car Hertwig a con- staté qu'à des températures inférieures à 13 et 15°, la valeur du quotient Q,,, augmente, tout comme c'est le cas, selon Van t'Hoff, pour les réactions chi- miques. [Pour l'explication de ces faits je rappellerai à la suite de R. Hober (Physi- kalische Chemie der Zelle und der Gewebe, 2'' éd., 1906, p. 443) le principe « de l'équilibre mobile » établi par Van t'Hoff et qui dit qu'une augmentation de la température favorise la série des phénomènes absorbant de la chaleur, tandis qu'une diminution de la température est favorable à l'ensemble des phénomènes caractérisés par un débit de chaleur. On pourrait admettre qu'à certains stades du développement il y a une domination des phéno- mènes réclamant la chaleur; ceux-ci seraient alors favorisés par une aug- mentation de la température, tandis que le contraire aurait lieu pour d'autres .stades]. — Jean Strohl. Bataillon (E.). — La résistance à la chaleur des ébauches et des produits sexuels de Bana fusca. — Les expériences de B. montrent que la résistance à la température va croissant au cours du développement embryonnaire. L'œuf vierge résiste mieux que l'œuf fécondé. — Le sperme recueilli dans les réceptacles séminaux offre plus de résistance à la chaleur que les œufs pris dans les dilatations utérines. — M. Lucien. CHAPITRE VI lia Tératogénèse Banchi (Arturo). — Crâne et cerveau de deux Cyclopes (chien el agneau). Le corps calleux peut exister dans les cerveaux à hémisphères non séparés. L'hypophyse et la trompe olfactive. (Lo Sperimentale, LIX, 201.) [L'encéphale de ces deux monstres présentait des altérations de développement à des degrés différents. Il existait une voie commissurale entre les deux côtés de Técorce. L'hypophyse se trouvait à sa place normale. L'auteur conclut de l'examen de ces deux cerveaux mal formés que les cerveaux monstrueux à hémisphères indivis peuvent avoir un corps calleux et que l'absence de fissure interhémisphérique n'implique pas l'absence de commissures interhémisphériques. — M. Mendelssohx Borissiak (A.). — Notes térato-conchyologiques. (Trav. lab. zool. Stat. biol. Sébastopol, n" 8, 10 pp., 5 fig., 1904.) [102 Candolle (C. de). — Monstruosité d'une feuille d'Orchidée. (Bull, de THerb. Boissier, V. 1101.) [103 Dale (Eliz.). — Further expo'iments and histological investigations on Intumescences with some observations on nuclear division in pathological ti.'isues. (Roy. Soc. Proceed., 513 B.). [101 Danilewsky (B.). — Ein Versuch ilber kunstliche Erzeugung von Mikroce- phalie hei Itunden. (Arch. f. An. u. Physiol., 115-123.) [L'auteur admet la possibilité de produire artificiellement une microcé- phalie chez les chiens. 11 a observé une faible intelligence et une sen- sibilité peu développée chez de très jeunes chiens dont le crâne était enserré dans un ca.sque métallique pendant 3-4 mois. — M. Mendelssohx Driesch (H.). — Ueber das Mesenchym von unharmonisch zusammengesetzten Keimender Echiniden. (Arch. Lntw.-Mech., XIX, 658-680, 9 fig.) [96 Duffo (Adrien). — Contribution à l'élude de la poli/dactylie. iThèse, Paris, N" :J42.j [La théorie atavique est insuffisante à expliquer lapolydactylie et doit être remplacée par la théorie pathologique. Les malformations de la polydac- tylie sont de véritables manifestations pathologiques provoquées par l'arrêt ou par la déviation du processus embryologique normal. — M. Mendelssohx Fauré-Fremiet (E.). — Sur un cas dé monstruosité chez Stentor Ca^ruleus. (Arch. Anat. microsc, 660-666, 4 fig.) [Cas analogue à celui observé par Baliuani en 1891, mais représentant probablement un stade antérieur. Pied bifide vt j)éristomc double. — M. Goldsmitm Friren (A.). — Tératologie végéttde. (Feuille Jeunes Nat., XXXV, 46.) [UY-^ VI. — LA TERATOGENESE. 91 Garbo-wski (T.). — Ueber die Enlwickelung von Sceir/ellarvcti oh ne Enlo- derm. (Bull. Ac. Se. Cracov.ie, 581-598, 6 fig.) [101 Gauckler et Roussy. — Note sur un cas d'Acromèiialie avec lésions asso- ciées de toutes les glandes vasculaires sanguines. (Rev. Neurol., XIII, 356- 357.) [104 Gurwitsch (A.). — Leber die Zerstôrbarkeit des Protoplamas inEchinoder- menci. (An. Anz., XXVII, 481-487, 1 fig.) [100 Klippel. — Anomalies multiples congénitales par atrophie numérique des tis- sus. {Rev. Neurol., XIII, 747-749.) [K. décrit une malade atteinte d'anomalies multiples de développement dues uniquement à Vatrophie numérique des tissus sans lé- sions dégenératives, inflammatoires, scléreuses ou autres. — R. Legendre Levi (G.). — Lesioni sperimentali sulV abbozzo iirogenitale di larve di Anfibi e loro e/feti sull'origine délie celhde sessuali. (Arch. Entw.-Mech., XIV, 295-317, 2 pi., 3 fig.) [98 Loeb (L.). — On some conditions determining variations in Ihe energg o/' tumor growth. (Amer. Médecine, X, 262-269.) [L'intensité de croissance d'une tumeur peut être accrue en soustrayant celle-ci à la tension qu'exerce sur elle la mem- brane qui la limite, ou en augmentant sa vascularisation. — J. Gautrelet Magni. — Comment se comportent les os en voie d'accroissement quand ils sont soustraits à l'influence nerveuse. (Arch. ital. biol., XLIV, 2.) [Voir ch. XI a) Massalongo (C). — Gli ascidii anorrnali délie foglie di Saxifraga cras- sifolia L. (Malpighia, XIX, 448-455., 4 tig.) [Analysé avec le suivant h) Teratologia e patologia délie foglie di alcune plante. (Malpighia, XIX, 316-328, 2 pi.) [Nombreux cas téra- tologiques différents chez Saxifraga crassifolia, puis chez Arclostaphglos Uva-Ursi, Vaccinium Vilis-Idaeœ et Ligu.^trum japonicum. — M. Boubier Massart (J.). — Quelques fleurs doubles. (Bull. Soc. Roy. Se. Méd. et nat. Bruxelles, 3 pp.) [104 a) Morgan (T. H.). — The relation helween normal and abmn'ma'l deve- lopmenl of the embrgo of the Frog : V. As determined bg the removal of Ihe upper blastomeres of the Frogg's egg. (Arch. Entw.-Mech., XIX, 58-77, 2 pi.) [93 II) The relation belween normal and abnormal development of the em- hryo of the Frog : VI. As determined bg incomplète injury lo one of the first two blastoineres. (Ibid., 318-345.) [94 c) — — The relation betwen normal and abnormal development of the embrgo of the Frog : VII. As determined bg injury to the top of the egg in the two- and four-cell stages. (Ibid., 566-570, 2 pi.) [96 d) — — The relation hetween normal and abnormal development of the embryo of the Frog : VIII. As determined bg injuries caused bg a loiv tem- pérature. (Ibid., 570-579, 2 pi., 9 fig.) [99 e) — — The relation between normal and abnormal development of the em- brgo ofthe Frog : IX. As determined b>j insufficient aération. (Ibid., 581- 587, 18 fig.) [100 f) — -^ The relation between normal and abnormal development of the embrgo of the Frog : X. A re-examination of the early stages of normal deve- 92 L'ANNEE BIOLOGIQUE lopment from the point of vieiv of (lie resulls of ahnormal deoelopment. (Ibid., 588-610, 23 fig.) [92 Mottier (D. M.). — The embryologij of some anomalouA Di cotylédons.. (Ann. of Bot.. XIX. 447-463, 2 pi.) [103 Nakayama (Heyiro). — Ueber kongenilale Sacrallumoren. (Arcli. Entw.- Mech., XIX, 475-586, II fig.) [104 Pantanelli (E.). — Stndii sul aJbinismo nel régna végétale. (Malpighia, XIX, 45-63.) [102 Peter (K.). — Der Grad der Beschleunigung tierischer Enluncklung durch erhôhle Temperalur. (Arch. Entw.-Mech., XX, 130-135.) [Voir ch. V Regnault (F.). — La morphogénie osseuse expliquée par l'anatomie j)atholo- gique. (Rev. gén. Se, XVI, 217-227, 5 fig.) • [Voir ch.' V ScJiimkewitsch ("W.). — Experimentelle Untersuchungen an Eiern von Philine aperla (Lam).(Zeitsch. wissensch. Zool., LXXX1II,395, 36 fig.) [100 Sommier (S.). — Forme nane di Diplotaxis muralis DC. e di Erodium cicii- tarium VHèrit. (Nuovo Giorn. bot. ital., XII, 457-462.) [103 Tonkoff (V. N.). — Développement des monstres doubles aux dépens de Vœuf normal. (Trav. Soc. Imp. Nat. St-Pétersb., XXXV, livr. 2, 1-50, 2 pi., en russe.) [103 Tornier (G.). — An Knohlanchskroten experimentell entstandene iiberzàhlige Ilinlergiicdmassen. (Arch. Entw.-Mech., XX, 76-125, 46 fig.) [98 Voir pp. 27, 59, 68 pour les renvois à ce chapitre. == 2. Tératogénèse expérimentale. f) Morgan (T. H.). — Les relations entre le développement normal et anor- mal de l'embryon de grenouille. — Un réexamen des premiers stades du déve- loppement normal au point de vue des résultats du développement anormal [V]. — L'apparition fréquente d'embryons anormaux dans l'hémisphère supérieur de l'œuf peut être expliquée par les raisons suivantes. L'embryon anormal et l'embryon normal se développent aux dépens de matériaux différents; ou bien le matériel qui forme l'embryon est d'abord plus haut dans l'hémi- sphère supérieur qu'on ne l'avait supposé jusqu'ici (il se transporte jusqu'au- dessous de l'équateur de l'œuf avant que le blastopore n'apparaisse). Ces al- ternatives pouvaient être contrôlées soit par l'enlèvement de deux ou quatre blastomères supérieurs (ces résultats ont été décrits dans le mémoire VI) ou par un réexamen des premiers stades du développement normal. Les résul- tats de cet examen sont donnés dans ce mémoire. La cavité de segmentation croit beaucoup durant la première période de segmentation et durant ce temps son plafond devient plus mince. Vers la fin de cette période, le plan- cher de la cavité de segmentation se soulève, et la cavité de segmentation devient par conséquent plus large horizontalement. La masse vitelline se meut vers le haut dans sa partie moyenne, les parois latérales de la cavité de segmentation s'étendent vers le bas sur les côtés de l'œuf, et une fente api)arait à l'intérieur entre le vitellus et l'ectoderme. L'apparition du i)lastopore est due à ce que certaines cellules vitellines changent de forme; de là d'abord une échancrure superficielle, puis plus tard la formation d'une fente semblable à l'archentéron dans le vitellus. VI. — LA TERÂTOGENESE. 93 Ce processus se continuant à l'extrémité antérieure, il en résulte une exten- sion de l'archentéron dans le vitellus ; la masse vitelline durant le même temps s'élève plus haut dans la cavité de segmentation. La forme des cellules au sommet de l'invagination blastoporique suggère que dans un change- ment de forme peut être la cause du mouvement des cellules superficielles de l'hémisphère inférieur au-dessous des lèvres progressantes du blastopore. Lorsque les cellules atteignent le sommet de l'invagination elles deviennent pointues à leur extrémité supérieure, et lorsqu'une cellule change de forme la cellule voisine est tirée plus haut dans l'intérieur. La nouvelle cellule su- bit alors un changement semblable de forme et le processus se répète jus- qu'à ce que toutes les cellules superficielles aient été tirées sous les lèvres du blastopore. Les cellules vitellines intérieures de rhémisphère inférieur peu- vent aussi être tirées vers le haut par le changement de leur forme. L'ectoderme de l'embryon est formé par les cellules du plafond et des cô- tés de la cavité de segmentation qui sont tirées vers le bas durant la période entière de segmentation, et sont entraînées plus tard sur l'hémisphère infé- rieur par l'avancement des lèvres blastoporiques. Le mésoderne nait aussi en haut dans l'œuf, il naît en partie des cellules qui, dans la segmentation pré- coce, formaient une partie de la paroi interne du toit de la cavité de segmen- tation. A partir du début ces cellules sont continues avec les cellules vitel- lines à l'extrémité inférieure de la cavité de segmentation et ces cellules paraissent aussi être ajoutées au mésoderme. La couche interne de l'ectoderme à l'extrémité du bourrelet blastaporique est toujours continue avec le méso- derme, et lorsque le blastopore se ferme il n'est pas improbable que quelques- unes des cellules ectodermiques internes soient ajoutées au mésoderme. La portion antérieure des parois de l'archentéron est bordée par des cel- lules vitellines, etestformée par le mouvement des cellules vitellines au som- met de l'arclientéron. Le plancher de la partie restante est le vitellus de l'hémisphère inférieur. Le toit de la partie dorsale moyenne est formé par des cellules qui se sont déplacées à l'extrémité du bourrelet blastoporique et ont été amenées, pour la plupart, à la ligne médiane par l'avancement des lèvres latérales. Les parois latérales de l'archentéron sont limitées par les cellules ramenées à l'intérieur du bourrelet, spécialement sur les lèvres la- térales : il est possible aussi que quelques-unes de ces cellules viennent de cellules qui, en changeant de forme au sommet de l'invagination, ont passé autour de l'extrémité supérieure de la fente archentérique pour être ajoutées aux parois extérieures. Le mécanisme du mouvement vers le bas du matériel trouve son explica- tion dans le pouvoir qu'ont les cellules vitellines de changer de forme. Le mouvement entier du plancher de la cavité de segmentation peut être expli- qué de cette façon. Le changement est spécialement notable à l'invagination blastoporique. Le mouvement compensateur vers le bas des cellules exté- rieures ectodermiques peut être dû à un réarrangement passif oii les cellules peuvent aussi prendre une part active au processus. Lequel de ces proces- sus se présente ne peut être établi. Le pouvoir des cellules de clianger leur forme est dû à leur pouvoir con- tractile qui sans aucun doute est le résultat d'un stimulus, mais la nature réelle du phénomène de contractibilité n'est pas connue, quoiqu'il n'appa- raisse correspondre à aucun processus physique connu. — H. Dubuisson. a. Souslraclion d'une parlie du matériel embvyoQénique. a) Morgan (T. H.). — Relation entre le développement normal et anormal 94 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de V embryon de grenouille : V. Comme déterminé par Fenlèvement des blasto- méres supérieurs de l'œuf de grenouille. — L'apparition de Tembryon de gre- nouille sur riiémisphère noir de l'œuf dans maintes formes de dévelop- pements anormaux amène à l'hypothèse que le matériel dont se forme l'embryon normal doit être contenu d'abord dans l'hémisphère supérieur, et est transporté durant la période de segmentation aux régions équatoriales. Pour déterminer si ce matériel est contenu, en partie, dans les quatre blastomères supérieurs du stade à huit cellules, ces blastomères étaient enle- vés au moyen d'une aiguille froide, ou détruits par une aiguille chaude. Dans une série d'expériences les deux blastomères antérieurs seuls (c'est-à-dire ceux sur le côté du croissant gris), dans une autre série les deux postérieurs, et dans une autre toutes les quatre cellules supérieures furent enlevées ou détruites. Quand les deux blastomères antérieurs et supérieurs du stade à 8 cellules sont enlevés, des défauts dans l'extrémité antérieure de l'embryon se présen- tent généralement. Quand les deux blastomères postérieurs et supérieurs du stade à huit cel- lules sont enlevés, l'extrémité antérieure de l'embryon se développe généra- lement, mais les résultats ne montrent pas définitivement si l'enlèvement de ces cellules détermine des défauts dans les régions postérieures de l'embryon, quoique cela paraisse probable dans plusieurs cas. Ici la grande difficulté de l'identification de l'extrémité postérieure, et la position plus basse de la lèvre ventrale (que de la lèvre dorsale) du blastopore sur l'œuf rendent le résultat moins précis. Quand les quatre blastomères du stade à huit cellules sont enlevés ou dé- truits, la plupart des œufs meurent; quelques-uns continuent un certain temps à se segmenter, mais ne produisent pas un embryon ; quelques-uns réussis- sent à former un rebord blastoporique circulaire, formé par l'invagination des cellules vitellines, et quoique des indices de la présence d'un ectoderme et d'un mésoderme au-dessous du rebord blastoporique existent, il ne semble pas y avoir un matériel suffisant pour produire l'embryon. Les résultats pa- raissent dus à l'enlèvement du matériel formateur. Mais on doit user de prudence dans l'interprétation. Les effets perturba- teurs de l'opération peuvent atteindre des parties voisines. Une autre diffi- culté tient au fait que la répartition des matériaux peut varier avec l'orientation des places de segmentation (discordance dans quelques cas entre le plan médian de l'embryon et le plan de symétrie du croissant gris). Néanmoins ces résultats indiquent en gros que le matériel déterminant la formation de la tête et des côtés de l'embryon est contenu dans les quatre blastomères supé- rieurs du stade à huit cellules. M. suggère que le mouvement vers le bas du matériel de l'hèmi-sphère noir, formateur de l'embryon, est dû à l'élargissement de la cavité de segmenta- tion; une bonne part du matériel protoplasmique de l'œuf est ainsi trans- porté au-dessous des régions équatoriales : c'est à ses dépens que les por- tions dorsales de l'embryon normal sont formées. — H. Dubuisso.n. b) Morgan (T. H.). — Les relations entre le développement normal et anor- mal de l'embryon de grenouille : VI. Influence de la lésion incomplète de l'un des deux premiers blastomères. — Des expériences entreprises pour étudier les effets de la lésion incomplète de l'un des deux premiers blastomères do l'œuf de grenouille montrent (pie l'oijération peut atteindre seulement la ])artie supérieure du blastouière lésé ou la partie supérieure et une partie de la région inférieure, ou la partie supérieure et toute la partie inférieure. VI. — LA TERATOGENESE. 95 Les embryons qui se développent dans le premier cas peuvent être normaux mal^-ré quehiues défauts sur un côté ; dans le second cas un peu plus d'un demi-embryon peut être formé, dans le troisième cas un demi-embryon. La plupart des embryons figurés par l'auteur peuvent être rapportés à l'un ou l'autre des types ci-dessus, ou à des combinaisons de ces types. Une analyse des conditions qui se présenteraient si l'un des deux premiers blastomères pouvait être complètement enlevé amène à cette conclusion que si le matériel le plus superficiel ne pouvait s'étendre sur la vieille surface de contact, aucune partie de l'embryon ne pourrait se développer du matériel situé sur cette surface, et on aurait un demi-embryon : mais si le matériel superficiel s'étendait sur la surface de contact, un embryon entier pourrait se développer ; il serait plus ou moins parfait sur le nouveau côté suivant l'ex- tension du nouveau matériel. (Juand les deux blastomères postérieurs sont lésés, la lèvre dorsale du blastopore s'étend sur la moitié de l'hémisphère inférieur. Ceci amène à un demi-embryon antérieur. Les lèvres du blastopore ne s'étendraient pas à la ligne de démarcation entre la moitié lésée et la moitié non lésée. Si les lèvres latérales du blastopore s'étendaient le long de cette ligne, on aurait des demi-embryons antérieurs dont les remplis médullaires se con- tinueraient avec des bourrelets longeant la ligne de séparation. Aucune rai- son ne peut être donnée pour cette extension quand les deux blastomères postérieurs sont lésés, à moins que des changements ultérieurs n'aient lieu qui ne sont pas le résultat immédiat de l'opération. Il est probable que les embryons qui ont été décrits comme embryons antérieurs, et qui appartien- nent à ce type, ne sont pas du tout des embryons antérieurs, mais des embryons entiers en état de spina bifida à leur extrémité postérieure. Ce type d'embryons peut naître de deux façons, soit par le réarrangement du contenu du blastomère non lésé après l'opération, de sorte qu'un embryon entier est formé (la fermeture de son blastopore est empêchée par le blasto- mère lésé), soit quand le matériel formant l'embryon du sommet de l'œuf n'a pas été transporté aux régions équatoriales durant la segmentation. Si les parties inférieures seules du blastomère opéré ont été lésées, ce type d'em- bryon peut avoir ses deux moitiés de plaques médullaires s'étendant sur les côtés; mais si en outre des parties supérieures du blastomère ont été lésées, la demi-plaque médullaire peut être développée seulement sur un côté. Des observations ont montré que la lèvre dorsale du blastopore n'est pas toujours symétrique par rapport au premier plan de segmentation et peut être davantage dans l'un ou l'autre blastomère. Si dans un œuf de cette espèce la lèvre dorsale est placée dans le blastomère non lésé, il peut se dé- velopper plus d'un demi-embryon. Une comparaison des résultats de M. avec ceux d'HERTWiG l'amène à un point de vue très différent de celui soutenu par ce dernier auteur. Les différentes formes d'embryons décrites par Hertwig ont été aussi rencon- trées dans les expériences de M. et peuvent être rattachées , soit 1'^ à la lésion incomplète du blastomère opéré, soit 2" à une rotation du blasto- mère non lésé après l'opération, soit 3'-' à ce que la partie vitelline n'a pas pénétré dans le blastopore, soit 4" à ce que le matériel du sommet de l'œuf n'a pas été transporté dans les régions équatoriales durant la segmentation. M. ne trouve rien qui justifie l'opinion d'Hertwig que le vitellus lésé se comporte comma le vitellus des œufs méroblastiques. Le vitellus forme simplement un obstacle pour l'avancement d'une partie ou de l'autre du blastopore (suivant la position de la région lésée). Il n'y a aucune preuve 96 L'ANNEE BIOLOGIQUE. que le vitellus soit amené dans une région ventrale postérieure par une sorte de processus adaptatif aux nouvelles conditions. Il y a de graves difficultés à l'hypothèse de Roux que la moitié absente de l'embryon peut être formée aux dépens du blastomère lésé après qu'un demi-embryon a été formé sur la moitié non lésée. Le fait qu'un tel processus peut avoir lieu à ce moment est insuffisant, pour appuyer la thèse d'une postgénération. En effet, si le retard ne se prolonge pas au delà du stade gastrula, c'est au segment lésé qu'il faut rapporter le développement de la demi-gastrula manquante, mais après que le demi-embryon (partie saine) a été formé, il est improbable que la moitié lésée supplée jamais pour la partie manquante, soit par le processus normal de gastrulation, soit par une nouvelle méthode de développement, car alors le blastopore empêché apparaîtrait et avancerait sur le vitellus, et' un tel processus n'a jamais été décrit; et dans toute autre alternative, le ma- tériel formant l'embryon de la moitié lésée est trop éloigné du demi-em- bryon pour être utilisé et personne ne soutiendra qu'aux dépens du vitellus. situé a l'opposé du demi-embryon, les portions dorsales de celui-ci puissent se développer. — H. Dui3Uisso\. c) Morgun (T. H.). — Les relations entre le développement normal et anor- mal de l'embryon de grenouille : VII. Influence de la lésion du sommet de Vo-nf dans les stades deux et quatre. — Les résultats montrent que l'enlèvement du matériel du sommet de l'œuf entraîne la perte de beaucoup de la substance formant l'embryon, et quoique ces œufs restassent vivants quelque temps, les parties dorsales de l'embryon n'apparaissaient pas. La région de la lèvre blastoporique reste en général et une invagination a lieu. L'invagination est donc indépendante de la présence du matériel formant l'embryon antérieur à la région de gastrulation. Le matériel du croissant gris est moins souvent perdu que le matériel des autres parties de l'œuf, et il n'est pas improbable que ceci soit dû à son état plus consistant, de sorte qu'il n'est pas entraîné quand les autres substances s'écoulent par l'ouverture. Un anneau d'une substance semblable doit exister autour de l'œuf, de sorte que le rebord blastoporique se développe souvent aussi, mais le matériel sur le côté posté- rieur est plus souvent perdu que celui de l'anneau dans d'autres régions. Les résultats obtenus s'accordent avec ceux du mémoire VI, mais pris seuls, ils sont trop fragmentaires pour établir les hypothèses ci-dessus men- tionnées, et l'opération est aussi trop incertaine pour que l'on puisse en tirer de nouvelles. Néanmoins il est significatif de trouver que quand le ma- tériel du sommet de l'œuf manque, il en est de même de la région dorsale, tandis que le processus de gastrulation commence cependant. — H. Du- KUISSON. Driesch (H.j. — Sur le mésetichyme des œufs d'oursins disharmoni- ques. — Ces expériences furent faites sur des œufs d'oursins au stade de 8 cellules par rapport au stade suivant de 16. Les blastomères de composi- tion disharmoniciue sont ceux qui présentent un nombre anormal, dispro- portionné de macromères et de micromères, notamment aussi ceux qui n'onf que des éléments végétatifs ou animaux. D. démontre que ces blasto- mères ont pour la plupart un nombre de cellules mésenchymateuses diffé- rent du noinbre (|u"on serait en droit d'attendre, c'est-à-dire ne correspon- dant pas à la fraction de la région de l'œuf formant normalement du mé- senchyme; ils produisent, selon leur composition, plus ou moins de cellules mésenchymateuses dans une propoi'tion se rajjprochant de la valeur du blastomère. Cette « régulation » se manifeste le plus clairement dans les cas VI. - LA TÉRATOGÉNÈSE. 97 extrêmes de blastomères purement animaux ou végétatifs. A part cette ten- dance à être en proportion avec la valeur du blastomère, il y en a une autre parfois réalisée qui cherche à atteindre le nombre normal du mésenchyme chez les larves totales. — Dans un travail précédent, D. avait établi que les larves ayant pour origine un des deux blastomères primaires possédaient la. moitié seulement des cellules mésenchymateuses, les blastomères d'un quart ne présentaient qu'un quart du nombre normal. 11 y a lieu de compléter cette observation en ce sens que dans ces cas également il y a une tendance à atteindre le chiffre normal du mésenchyme de l'œuf entier. — L'auteur a en outre étudié la question de savoir si un nombre différent de cellules mésen- chymateuses pouvait être constaté chez chacune des deux moitiés du même œvif ou chacun de ses 4 quarts. Il a donc isolé les blastomères provenant d'un même œuf et les a comparés entre eux. ^Voici quelques chiffres pour les moitiés, qui prouvent que toutes les variations sont possibles : (11 et 16), (30 et 29), (30 et 60), (25 et 50); pour les 4 quarts (15, 18, 21, 4), (16, 6, 12, 0)', (22, 15, 16, 0), etc. Pour obtenir une « régulation » du nombre des cellules mésenchyma- teuses chez des larves partielles, il y a deux moyens cytologiques possibles : le blastomère pourrait conserver la même grandeur à ces cellules mésen- chymateuses, mais augmenter ou diminuer la région qui normalement aurait donné naissance au mésenchyme, si le blastomère était resté une partie de l'œuf entier, ou bien le blastomère pourrait modifier la grandeur même des cellules. Les blastomères disharmoniques d'œufs fécondés présen- tèrent des cellules de grandeur normale. Chez des moitiés d'œuf l'augmen- tation du nombre des cellules peut toutefois être accompagnée d'une dimi- nution de la grandeur des différents éléments constituants. Ce n'est toutefois pas un processus nécessaire, ainsi que le prouve le cas des deux moitiés du même œuf présentant l'une 30, l'autre 6(3 cellules mésencliyma- teuses sans différence aucune de la grandeur des cellules ou des blasto- mères. Une modification du nombre des cellules peut donc avoir lieu sans modification de leur grandeur. A remarquer à ce sujet qu'il y a des blasto- mères présentant à la fois des éléments mésenchymateux grands et petits, surtout chez les 1/4 d'œuf. — Dans les cas où le nombre et non la grandeur des éléments du mésenchyme se trouve changé, il y a lieu d'admettre une augmentation ou une diminution de l'étendue de la région produisant le mésenchyme dans l'œuf. Quant aux exemplaires à cellules de taille diffé- rente, ils pourraient bien s'expliquer par l'hypothèse d'un optimum des relations entre le noyau et le plasma. Cliez certains blastomères, la quan- tité du plasma serait trop grande par rapport au noyau, s'il n'y a pas de division, trop petite, si la division a lieu, et dans ces cas l'approcliement à l'optimum serait décisif. — Dans les œufs normaux d'oursins la genèse du mésenchyme part en quantité égale des mêmes régions de l'œuf par rap- port à l'axe et à la bipolarité hypothétique de ce dernier. Pour les œufs disharmoniques, il s'est trouvé qu'au cas où la partie végétative est dominante il y a une diminution du mésenchyme, au cas de domination de la partie animale il y a un surplus de mésenchyme. Des régions qui n'en prodmsent pas normalement donnent naissance au mésenchyme et d'autres qui seraient appelées à en produire oublient leur fonction. Ces considérations permettent de conclure à l'existence de facteurs for- matifs dans la genèse du mésenchyme. Ceux-ci seraient localisés du côté du pôle végétatif de l'œuf et consisteraient en une substance hypothétique, un ferment ou un proferment, dont l'entrée en action serait réglée par la va- leur du blastomère. Cette hypothèse est à rapprocher du fait indiqué par l'année BIOLOGIQUE, X. 1905. 7 58 L'ANNEE BIOLOGIQUE. WiLSON, comme quoi la partie végétative de l'œuf non fécondé de Detitalium, fécondée après son isolation, formerait au cours de son développement un sac vitellin en proportion exacte avec sa grandeur actuelle, bien que, nor- malement, elle en aurait produit un bien plus grand. Il y a donc rapport entre le processus régulateur et la présence seule de la substance hypothé- tique, et non pas sa quantité. Quant aux blastomères végétatifs, D. a pu, en passant, se convaincre de la non-existence de cils résistants jadis indiqués par lui. — Jean Stroiii.. Tornier (Gustav). — Sur des membres postérieurs supernuméraires du Pélobate brun obtenus par voie expérimentale. — On aperçoit très tôt sur les larves du Pélobate brun (Pelobates fiiscus) des deux côtés du corps deux ébau- ches en forme de cônes à contours circulaires. Au cours de leur évolution normale on voit ces ébauches se composer de l'ischion et de l'ilion, présen- tant une suture entre eux, et former la cavité articulaire pour les membres postérieurs. L'ilion seul donne par la suite naissance à deux ailes qui vont se réunir avec la colonne vertébrale dans sa région sacrée. C'est à travers ces deux ailes que par la suite passe le rectum allant former un nouvel anus en arrière du bassin, tandis que l'anus larvaire se trouve en un tout autre endroit, au-dessous de l'ébauche du bassin. — En taillant en deux à l'aide de ciseaux et par un seul coup les deux ébauches dont il vient d'être question, T. a obtenu la formation de membres postérieurs supernuméraires par le fait que la partie dorsale de l'ébauche, détachée de l'ensemble par l'entaille, régénère à elle seule tout un bassin portant deux membres. Comme il en est ainsi pour les deux côtés du corps, il en résulte la formation de six membres postérieurs, car la partie ventrale de l'ébauche, plus grande, ne fait que se compléter et forme tout normalement un seul membre postérieur de chaque côté. L'axe longitudinal du bassin supernuméraire est en général norma- lement orienté. Mais le bassin même est toujours plus petit qu'un bassin normal et ce fait semble justifier le principe qu'à ce propos, établit T. : que la (jrandeur d'une partie régénérée est en proportion directe avec Fétendue de la surface de la lésion. Il rapproche de ce principe également le fait que les membres régénérés d'un Triton sont toujours par leur taille adaptés à l'ensemble quel que soit l'âge de l'animal opéré et bien que la surface lésée soit, par sa qualité, équivalente dans chacun des cas. L'étendue de la lésion n'est plus grande que par sa masse. — Les bassins supernuméraires observés par T. se trouvent en outre soit en avant, soit en arrière, soit plus haut, soit plus bas que la moitié dont, normalement, ils feraient partie, ou bien encore se trouvent situés sur cette moitié même. Ce sont des déformations dues à l'entaille qui provoquent ce changement d'orientation en tirant les ébauches (le différents côtés selon la direction de l'entaille et lorsque celle-ci n'est pas entièrement horizontale. Le l)assin surnuméraire peut également être soudé au bassin normal et enfin ses membres peuvent, à la suite d'entraves quelconques, être incomplètement développées. Ceci est le cas pour tous les membres situés en arrière du membre normal et qui, par ce fait, sont gèné| et arrêtés dans leur développement par les mouvements de la queue. — Jean STriOiii.. Levi (G.). — Lésions expérimentales de Fébauche urogénitale de larves dWmphibies et leur rapport avec F origine des cellules germinal ives. — Les cellules germinatives peuvent-elles provenir de cellules somatiques? A l'effet d'étudier cette quc^stion à l'ordre du jour, l'auteur détruit l'ébauche urogénitale de larves de Bufo vulgaris (8 à 9 mm), à l'aide d'une aiguille VI. — LA TERATOGENESE. 99 rougie au feu. Impossibilité de savoir si toute l'ébauche a été détruite. Il y a par la suite régénération régulière de l'ébauche génitale et fréquemment du canal de Wolff et du pronéphros. A part quelques régénérations nor- males de l'ébauche génitale, il y en a très souvent qui présentent des posi- tions anormales par rapport à la veine cave postérieure ou aux canalicuies du néphrostome. Les cellules génitales vont jusqu'à faire saillie dans la cavité du canalicule. D'autres fois encore les cellules germinatives sont irrégulièrement dispersées le long de la paroi dorsale du cœlome, ou bien situées à côté de la glande génitale ou encore dans le mésenchyme entre l'aorte et la veine cave. Comme il est impossible toutefois de savoir si l'opé- ration a enlevé complètement l'ébauche génitale, on ne saurait en conclure à une différenciation de cellules germinatives aux dépens de cellules soma- tiques. Il pourrait tout aussi bien y avoir émigration des cellules génitales, dans le sens de Beard. Cette étude de L. ne permet aucune conclusion définitive à ce sujet. — Jean Strohl. b. Influence tèratofiniique de divers af/enis. d) Morgan (T. H.). — Les relations entre le développement normal et anormal de remhryon de grenouille : VIII. Influence de lésions causées par une basse température. — En dépit du fait que les œufs ovariens peuvent être soumis en hiver à la température de la glace sans lésion , les œufs fécondés et dans les premiers stades de segmentation sont lésés par une immersion prolongée' dans l'eau froide. Les autres stades de développement sont moins lésés par le froid. Si les œufs de Rana palustris. dans les stades deux et quatre, sont placés pendant plusieurs semaines à une température de I" (', ils sont lésés, et se développent anormalement, quand ils retournent à la température de la chambre. L'iiémisphère inférieur est plus lésé que le supérieur, comme les anciens auteurs l'ont observé. Si l'hémisphère inférieur et les parties inférieures de l'hémisphère supé- rieur sont lésés, mie petite calotte de cellules noires est formée, qui souvent réfléchit son bord pour produire un repli blastoporique. Les régions antérieures de l'œuf sont souvent moins lésées que le reste et l'extrémité antérieure de l'embryon se développe. La tète peut encore rece-' voir des contributions du matériel des côtés des régions supérieures, qui, en s'y réunissant, augmentent la longueur de la région céphalique qui est pro- duite. Les embryons annulaires sont quelquefois produits. La plaque médullaire peut être fendue tout à fait à son extrémité antérieure. Dans ce cas le ma- tériel des côtés s'est différencié in situ, et ne s'est pas dirigé vers le bas comme dans le dernier cas. Si un côté de l'œuf est plus lésé que l'autre, un demi-embryon se déve- loppe, dans lequel la tête est habituellement plus qu'une demi-structure. Si la région antérieure d'un côté est moins lésée, une partie de sa substance peut être entraînée en arrière avec l'avancement de la lèvre dorsale et pro- duire une partie du côté défectueux. Dans ce cas le vitellus paraît être un côté de l'embryon. En général, l'effet du froid est de léser des parties de l'a^uf, le reste de l'oeuf continuant à former les structures dont les matériaux persistent. La lésion à l'hémisphère inférieur interfère avec l'écoulement vers le bas des matériaux du sommet de l'œuf, et aussi avec la croissance latérale des lèvres 100 L'ANNEE BIOLOGIQUE. latérales. En conséquence les parties de l'embryon se développant appa- raissent plus haut sur l'œuf. Les résultats montrent que quand une partie de l'œuf de grenouille est lésée, les parties restantes ne produisent pas ime structure entière de plus petite étendue, mais des parties seulement de l'embryon, et ces parties que le même matériel produirait dans l'embryon entier. Ceci n'exclut pas né- cessairement la totipotence, mais signifie que les rapports réciproques des parties ou même l'arrangement des matériaux ne sont compatibles qu'avec un développement partiel. — H. Dubuisson. e) Morgan (T. H.). — Les relations entre le déveloj/pement normal et anormal lie l'embryon de grenouille : IX. Influence d'une aération insuffisante. — Le trouble principal déterminé par l'aération insuffisante atteint le vitellus qui ne pouvant pas rentrer à l'intérieur de l'embryon empêche l'extension vers les régions équatoriales du matériel formant l'embryon. Des embryons an- nulaires et spina bilida se présentent fréquemment. Dans les cas où la lésion est très importante, la cavité de segmentation s'étend vers le bas dans le vitellus au lieu de s'étendre en haut vers les côtés. Dans d'autres cas, le vitellus peut ne pas se segmenter, ou s'iLse segmente, les parois cellulaires disparaissent et le vitellus devient vacuolaire et meurt. Suivant l'étendue de la lésion vitelline différents types d'embryons appa- raissept. Dans la plupart des cas la lésion atteint également tous les côtés du vitellus de sorte qu'un bourrelet blastoporique circulaire se développe. Dans d'autres cas un côté peut être plus lésé que l'autre, et se développe moins. Cette différence peut être due a ce qu'un côté était mieux aéré que l'autre. — H. DuuuissoN. Gurwitsch (A.). — Sur la destruction du proloplasma de l'œuf des Echinodermes. — Des œufs d'Astericus glacialis, Strongylocentrotus lividus et Sphœrachinus granularis, soumis à luie centrifugation, subissent au bout de peu de temps (surtout s'ils sont placés dans un liquide indifférent de poids spécifique élevé, comme le blanc d'œuf de poule) une désintégration considérable : au lieu d'un protoplasma finement granuleux, homogène, on voit, même à l'état vivant et à un faible grossissement, une cellule remplie de vésicules de différentes tailles contenant un liquide clair; le noyau sou- vent est méconnaissal)le; les figures radiaires, le fuseau achromatique, sont complètement déchiquetés, détruits. Malgré ces altérations profondes, G. a pu constater, comme il l'a fait antérieurement en ce qui concerne les œufs d'Amphibiens, que le protoplasma est capable de se reconstituer ad inte- grum; dans le cas des œufs fécondés, il a été reconnu que du moins certains d'entre eux, après s'être reconstitués, se segmentent à peu près normale- ment et donnent de jeunes blastulas. — F. Hennegiv. Schimke'witsch ("W.). — Recherclies expérimentales sur Vœuf de Philine ajjcrta. — Les œufs do Philine aperta plongés dans des solutions de chlorate de litiiine ou de sucre de vin, sont considérablement retardés dans leur dévelopi)ement. Dans les solutions de chlorate de lithine, il se produit des modifications dans les phénomènes de maturation de l'œ^uf. Les globules po- laires ou seulement l'un des deux sont queUiuefois très accrus et renferment du vitellus dans leur cytoplasme. Les mêmes solutions troublent les phéno- mènes de segmentation ; ainsi il y a des modifications dans la répartition VI. - LA TERATOGEx\ESE. 101 des grands et des petits blastomères et des divisions des noyaux, non sui- vies de la division du cytoplasme. — A. Weber GarbOAvski (T.). — Sur le développement de larves d'Oursin sans endo- derme. — Dans une expérience de croisement (ÏEchinns esculeiiius L. q avec Paracentrotus lividiis (Lmk) Ç, l'auteur a observé des gastrula présentant un endoderme évaginé, les autres étant normales. Les plus jeunes montraient au pôle végétatif, au lieu d'une invagination, une sorte de bouton saillant, épais, formé par les cellules-mères du mésenchyme. Celles- ci produisent l'enchyme blastulaire d'une façon absolument normale, ce qui montre qu'il y a indépendance entre la formation du mésenchyme et celle de l'intestin. Les larves plus âgées ont un intestin allongé à l'extérieur, dont laface externe est ciliée comme l'intérieur de l'intestin normal, auquel elle correspond. A son extrémité se forme le mésenchyme gastral; on s'attendrait à ce que les cellules de ce mésenchyme pénètrent à l'intérieur de l'intestin puisqu'il représente la partie normalement externe ; mais il s'en détache à l'extérieur, c'est-à-dire du côté convexe de l'organe. Ce serait donc la forme de la surface qui commanderait la direction de la sortie. Pourtant d'autres cellules pénètrent à l'intérieur, comme si elles étaient appelées par une action chimiotactique de la gelée qui remplit la cavité générale. 11 semble ainsi y avoir conflit entre deux facteurs, qui d'ordinaire agissent en même temps, mais dont ici l'un ou l'autre l'emporte suivant la position des cellules soiunises à leur action. Au bout de 45 heures, le Pluteus est formé et, sauf l'intestin, il est absolument normal, avec ses bras, son squelette, et sa pig- mentation. Donc la différenciation des dérivés du mésenchyme est indépen- dante de la formation de l'intestin. Au moment où, dans les larves nor- males, l'intestin se recourbe vers la future face orale du Pluteus. l'intestin évaginé des larves anormales prend la même courbure, ce qui montre que l'intestin agit indépendamment de son milieu et non par suite d'une attrac- tion de l'épithélium de la face orale. Plus tard l'orifice de communication de l'intestin évaginé avec la cavité générale se ferme et l'intestin lui-même se différencie plus ou moins. Souvent un pincement sépare une partie distale, qui représente sans doute la vésicule péritonéale: ou bien la partie proxi- male se renfle en estomac. — La moitié environ des larves anormales cherche, soit dès le début de l'exogasti-ulation soit plus tard, à réinvaginer son intestin, mais sans jamais y parvenir entièrenient, s'il est difféi^encié. — Peu après le développement complet de la larve, l'intestin subit une ré- gression rapide et il reste un Pluieus entièrement dépourvu d'endoderme, mais présentant l'apparence exacte et même les dimensions des larves nor- males qui se nourrissent; ce qui montre que l'accroissement de taille des larves est dû à l'absorption d'eau, plutôt qu'à celle d'aliments. Au bout de huit jours. les Pluteus anormaux maigrissent et entrent en dégénérescence. Les exogastrula obtenues artificiellement par des moyens chimiques n'ont donné que des larves pathologiques dans lesquelles notamment les carac- tères histologiques de l'endoderme étaient transformés en même temps que* ses dispositions générales. Dans ime expérience de parthénogenèse expérimentale faite par l'acide carbonique sur des œufs d'Astérie, la moitié des larves environ a présenté un endoderme évaginé ; mais ces larves, ou bien donnèrent des organismes tout à fait pathologiques, ou bien réinvaginèrent leur intestin pour reprendre ensuite leur développement normal [III]. — A. Robert. Dale (E.). — Nouvelles expériences et recherches histologiques sur les Intu- 102 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mescences avec quelques observations sur la division du noyau dans les tissus pathologiques. — D. obtient sans peine (par un procédé précédemment dé- crit) sur les pommes de terre et le Tremble, des intumescences en 24 heures, soit sur des feuilles isolées, soit sur des feuilles en place. Après examen de rinfluence de la température, de l'éclairage, etc., l'auteur établit une classi-- fication des intumescences, et examine le contenu de celle-ci. Il semble que la substance activement osmotique est un acide : l'oxalique probablement. La clialeur, l'air humide, la lumière, l'oxygène, sont nécessaires. Mais il faut aussi de l'irritabilité, un pouvoir actif d'assimilation, des réserves alimen- taires. La comparaison a été faite avec certaines néoformations des aninlaux montrant une ressemblance intéressante avec les néoformations dues à un excitant externe. 11 y a ressemblance aussi entre les tissus de régénération à la suite de blessures, chez les animaux et plantes : toujours on observe la forme la plus rapide (amitotique ou directe) de division nucléaire [VII]. — H. DE Varignv. = 3. Tératogénèse naturelle. Borissiak (A.). — Notes tcrato-conchyologiqaes. — L'auteur a examine surtout des coquilles tératologiques de Moules, très petites (de 2'""^ au maxi- mum), provenant des conduits d"eau de la station biologique de Sébastopol. Les modifications, présentées par certaines coquilles, consistaient principale- ment en resserrements, en irrégularités dans la formation des couclies suc- cessives et quelquefois en incurvations des bords des valves. Les coquilles étaient, de plus, complètement transparentes, grâce à l'absence de lumière dans les conduits. La cause probable de ces particularités, c'est la pression exercée par le courant d'eau sur ceux des animaux qui, dans les conduits, avaient été placés de façon à présenter au courant la partie postérieure, ou- verte, de la coquille. — Un exemplaire présentait une autre irrégularité encore : une forme extraordinairement renflée due à la destruction du liga- ment, probablement par suite d'un accident. — M. Goldsmitii. Pantanelli (E.). — Eludes sur l'albinisme dans le règne végétal. V. Sur les enzymes des cellules albinos. — En 1899 Woods a isolé une (luantité plus grande d'enzymes oxydants (oxydases et peroxydases) des feuilles blan- ches que des feuilles vertes d'une même espèce. Au cours de ses recherches sur l'albinisme, P. a repris cette question et a étudié la répartition des enzymes oxydants dans divers tissus et organes de plantes albinos et de plantes vertes correspondantes. Il a alors observé que les cellules albinos contiennent des enzymes, qui manquent aux cellules vertes; que tous les tissus des parties blanches contiennent plus de substances oxydantes que les tissus des parties vertes de la même feuille panachée. Ces feuilles pana- chées contiennent non seulement plus d'oxydases et de peroxydases que les feuilles vertes, mais aussi des ferments diastasiques plus actifs, de sorte que la cellule albinos apparaît comme une cellule à jeun. — Il résulte donc de ces observations que l'albinisme n'est pas une maladie foliaire locale, mais un trouble dilfus de tout le corps. C'est une maladie constitutionnelle. Les substances oxydantes se trouvent normalement dans le lejjtome de tout faisceau vasculaire, mais en petites ({uantités; leur augmentation et leur diffusion dans les tissus entourants constituent la maladie. Les enzymes des- tructeurs attaquent d'abord le pigment, puis le plasma des chromatophores, enfin le cytoplasme tout entier [XIII, 2|. — M. BouuiER. VI. — LA TERATOGENESE. lo:} Gandolle (C. de). — M(»istriiosil(î d'mie feuille d'Orchidée. — La singula- rité de cette feuille de MasdevaUia consiste en ce qu'elle est transformée eu un tube aplati latéralement. Ce tube long de 8 centimètres est un peu élargi vers le baut, où il s'ouvre obliquement un peu nu-dessous du sommet du limbe, qui a conservé la forme atténuée des feuilles normales de la plante. C'est donc un cas bien développé d'épiascidie basilaire, tout à fait comparable aux feuilles des Sarracenias. Il est intéressant de rencontrer cette anomalie chez une Orchidée, car on ne connaît encore aucune espèce de cette famille ([ui ait des feuilles peltées. — M. lioruiER. Friren (A.J. — Trralologie vêf/élale. — Une crucifère Berteroa incana L. croissant sur un substratum d'escarbilles (gare d'Ars-sur-Moselle, Lorraine annexée) a donjré spontanément une vingtaine de pieds à fleurs doubles, dis.séminés parmi autant de pieds normaux et de même taille, tous concen- trés sur une surface de 2 à 3 mq. Cette plante était inconnue à Metz avant 1871. — E. Hecht. Mottier (D. M.). — Emhryoloyie de quelques Dicolylédones anormales. — L"auteur examine les embryon,? anormaux de quelques Renonculacées et Papavéracées dans le but de voir si les monocotylédones dérivent des Dico- tylédones ou inversement. Or, la chose n"est pas possible, car on peut obser- ver, dans les espèces d'un même genre, le genre Corydalis par exemple, (les embryons anormaux à un seul cotylédon et des embryons à deux coty- lédons. — P. GUÉRI.N. Sommier (S.). — Formes naines de Diplolaxis muralis DC. et d'Erodium cicutarium Ullérit. — S. a trouvé une station au-dessus de Florence où vivaient des milliers d'exemplaires minuscules de Diplolaxis en fleurs et en fruits. Dans des champs voisins il y avait aussi des formes normales. S. ad- met ici, comme cause du nanisme, une différence qualitative du sol. Sur le monte Albano, près de Montelupo, S. a trouvé aussi une forme naine d'Ero- dium ciculariuin, très remarquable par son nanisme et par Fétrange colora- tion et la grande irrégularité de ses fleurs. Cette variété que l'auteur nomme bicolor est acaule; les pétales sont les uns d'un rose violacé tandis que les autres ont à leur base une grande tache blanche, qui parfois occupe presque tout le pétale, et qui est plus ou moins ponctuée de roux sombre. Trois des pétales sont elliptiques-allongés, passablement plus longs (7 à 8 mm.) et plus étroits que les deux autres qui sont largement obovés et longs d'environ 4 mm. S. a trouvé plus avant sur le monte Albano des formes naines, à pé taies dimorphes, mais également colorés, et encore plus avant des formes naines toujours, mais à corolle presque régulière [XVI, o, y]. — M. Boubier. TonkofF(V. N.). — Développement des monstres doubles aux dé])ens de l'anif normal. — T. a répété, sur des œufs de Triton tœniatus, les expériences de 0. ScHULTZE sur l'action de la pesanteur sur les œufs de grenouille. Il a obtenu des monstres doubles, dont il décrit surtout les stades plus ou moins avancés où les principaux organes sont déjà présents. — Les deux embryons montrent des anomalies nombreuses de tous les organes, l'un des em- bryons étant d'ailleurs presque toujours beaucoup plus développé que l'autr*^ qui, à la fin, peut être réduit à l'état de simple appendice. Dans un cas. T. a xn le cœur d'un des embryons se former aux dépens d'une ébauche paire, et comme cette anomalie semblait être due à la compression exercée par l'embryon voisin, plus fort, ce fait vient à l'appui de la théorie qui explique 104 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. l'origine analogue du cœur des Oiseaux et des Mammifères par la com- pression exercée par le vitellus nutritif abondant. — La conclusion de l'au- teur, c'est que les facteurs extérieurs jouent, dans la formation des mons- tres doubles, un rôle décisif. — M. Golds.mith. Nakayama (Heijiro). — Tumeurs congénilales de la région sacrée [W]. — Il s'agit d'une série de 13 kystes dermoïdes, renfermant des organes variés. Dans un cas la paroi du kyste était revêtue de plexus choroïde, dans les 12 autres, elle présentait un épithélium vibratile semblable à celui de l'ap- pareil respiratoire. Dans quelques-uns des kystes la paroi était visiblement formée de tissu bronchique. On a à diverses reprises trouvé dans les kystes des organes thoraciques ou abdominaux bien développés, entre autres du tissu hépatique et des canaux biliaires; dans un cas il y avait deux maxil- laires, avec leurs lèvres, et une main. Il était impossible de reconnaître une localisation des feuillets embryonnaires commune à toutes ces tumeurs. En présence de la variété des organes rencontrés dans ces kystes, N. repousse les théories fondées sur le déplacement et la différenciation des feuillets embryonnaires (Fisciiel). II admet que dans tous ces cas il s'agit de tératomes bigerminaux provenant soit de la fécondation d'un corpuscule polaire, soit de blastomères devenus indépendants dans le sens de Bonnet et de Marchand, soit enfin d'un second embryon originairement indépendant. D'après certains auteurs, les tumeurs sacrées complexes doivent être rap- portées à la glande coccygienne de Luschka. En réalité il n'en est pas ainsi: car dans quelques cas, N. a pu reconnaître cette glande entre la capsule de la tumeur et le coccyx ; loin d'avoir proliféré, elle était atrophiée. — L. Lalov. Massart ( J.). — Quelques fleurs doubles. — Etude des fleurs doubles de Ranunculus acris où on observe une transformation totale des étamines et des carpelles en pétales et en outre une multiplication, de divers Mathiola, d'un œillet Margueriie, où la duplicature est encore due à une métamor- phose vigoureuse et à une multiplication. M. signale aussi une fleur proli- fère d'Arabis albida. — F. Péchoutre. Gauckler et Roussy. — Noies sur un cas d'Acromégalie avec lésions asso- ciées de toutes les glucides vasculair es sanguines. — Étude d'une vieille femme atteinte d'acromégalie dont toutes les glandes vasculaires (corps pituitaire, thyroïde, surrénales, pancréas?) présentent des lésions. G. et R., à propos de ce cas, se demandent quels rapports existent entre ces diverses lésions, si elles sont dues à l'acromégalie, ou bien si elles sont dues ainsi que l'acromégalie à la destruction du corps pituitaire. Quoi qu'il en soit, il est vraisemblable qu'il y a une solidarité pathologique des glandes vasculaires sanguines, dont les connexions physiologiques ont été déjà dé- montrées. — R. Legendre. CHAPITRE VU lia Régénération Bauer (A.). — Recherches sur quelques-unes des conditions qui règlent la regé- nération des membres amputés chez le têtard de grenouille (siège et nombre des amputations, âge des animaux et plus particulièrement époque de leur naissance). (Journal d'Anat. et de Physiol., n^ 3, 290-299.) [125 Biberhofer (R. i. — Ueber Régénération der dritten Maxillipedes beim Fluss- krebs (Artacus fl.). (Arch. Entw.-Mech., XIX, 135-137, 5 fig.) [122 a) Billard (A.). — Régénération de l'Obelia, dichotoma L. (C. R. Soc. BioL, LVIII, 1018-1049.) [109 b) Régénération du Tubularia indivisa L. (C. R. Soc. BioL, LVIII, 1049-1050.) [110 Bordage (E.). — Recherches anatomiques et biologiques sur l'aulotomie et la régénération chez divers Arthropodes. (Thèse, Paris, 454 pp., 22 fig. et Bull. Soc. Fr. Belg.. XXXIX, 307-454.) [119 Cerny (A.). — Versuche ûber Régénération bei Silsswasserschiiecken . (Arch. Entw.-Mech., XIX, 138-139, 2 fig.) [115 a) Child (C. A.). — Studies on Régulation. VIII. Functional Régulation and Régénération inCestoplana. (Arch. Entw.-Mech., XIX, 261-293, 46 fig.) [110 b) Studies on Régulation. IX. The positions and proportions of parts during requlation in Cestoplana in the présence of the cephalic ganglia. (Arch. Entw.-Mech., XX, 48-73, 53 fig.) [111 c) Studies on Régulation. X. The positions and proportions of parts during régulation in Cestoplana in the absence of the cephalic ganglia. (Ibid., 157-183, 68 fig.) [112 Czerski (St.) et Nusbaiim (J.). — Reitrdge zur Kenntniss der Regenera- tionsvorgànge bei den Capitelliden. (Bull. Ac. Se Cracovie, n° 7, 471-477.) [118 Czwiklitzer (R.). — Zur Régénération der Vorderendes von Ophryotrocha puerilis. (Arch. Entw.-Mech., XIX, 140-147, 7 fig.) ' [117 Driesch (H. ). — Skizzenzur Restiiutionslehre. (Arch. Entw.-Mech., XX, 21-30, 3 fig.) [115 Duncker (G,). — Ueber Régénération des Schwatizendes bei Syngnathiden. (Arch. Entw.-Mech., XX, 30-38, 1 pi.) [123 106 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Godle-wski (M. E.). — Versuche nber den Einfhiss (7e.s IS'ervensystems auf (lie Begciierf/lionsrrsc/teiiiunf/en der Molche. (Bull. Ac. Se. Cracovie, ii'^ 10, 492-504, 1 pi.) [Analysé dans le volume précédent comme communication au congrès de Berne (V. Ann. DioL, IX, p. 115) Hines (C. Sh.). — The influence of (lie nerre on the reffeneration of t/te leg o/'Z)/Vm,y^-////(^s. (Biol. Bull., X, n" 1, 44-47.) ' [126 Kammerer iP.). — Ueber die Abhàm/igkeit der Régénérât ionsvermogen der Amphibienlarven von Aller, Entnncklungssladium und spezifisrher Grosse. Experimenlelle Studie. (Arch. Entw.-Mech., XIX, 148-178, 1 pi.) [123 a) Kellogg (V. L.). — Régénération in larval legs of silkivorms. (J. exp. Zool. Balt., I, 593-599, 1904.) [122 b) — — Restoralive régénération in nature of t/ie Slar/ish Linckia diplax. (Journ. exp. ZooL, I, 353-356, 6 fig., 1904.) [112 King (H. D.). — Expérimental sludies on the ei/e of the embri/o of the froq. (Arch. Entw.-Mech. XIX, 85-106, 1 pi.). * ' " [127 Ledoux (P.). — Sur la régénération de la radicule lésée. (C. R. Ac. Se, CXLI, 265-266.) [Si avant le semis on pratique des lésions sur la radicule, il se développe des racines latérales chez les- quelles les formations secondaires sont absentes ou retardées et dont les faisceaux sont irréguliers par leur nombre et leur orientation. — M. Gard Mac Callum(AW. B.). — Régénération in Plants. (Bot. Gazette, XL, 97-120, 241-263, 23 fig.) [128 a) Marinesco (G.). — Recherches sur la régénérescence autogène. (Rev. Neurol., XIII, 1025-1137.) [126 h) Sur la réparation des neuro-fibrilles après la section du nerf hypo- glosse. (Rev. Neurol., XIll. 5-16.) [Voir ch. XIX, 1° Miehe (H.). — Wachstum, Régénération und Polaritiit isolierter Zellen. (Ber. der deutsch. Bot. Ges., XXllI, 257-264, 1 pi.). [128 Morgan (Lilian V.). — Incomplète anterior régénération in the absence of Ihe brain in Leptoplana littoralis. (Biol. Bull., IX.) [113 Morgan (T. H.). — Polarily considered as a phenomenon of gradation of malerials. (Journ. exper. ZooL, II, n° 4, 495-506.) [108 Odier (R.). — Régénération des temninaisons motrices des nerfs coupés [XIX, 1°]. (Arch. de Méd. expér., n" 4, 503:505.) [A côté des terminai sons motrices en voie de régénération proprement dite, il en est d'autres en voie de formation avec le concours du tissu musculaire ; il existe éga- lement une régénération par bourgeonnement latéral. — M. Mendelssohn Pro-wazek. — Zur Kenntnis der Regenerationsvorqdntie in der Kaninchen- cornea. (Zool. Anz., XXIX, 142-145.) ' ' [127 a) Przibram (H.). — Versuche und Theorien i'iber Régénération. (Verh. Morj)h.-physioI. Gesellsch. Wien, Zentralbl. Physiol., XVIII, u" 24, 3 pp.) [107 b) — — Die vi ; par contre la durée de régénération est plus petite que l'âge de la pince gauclie et tr > /' . Pour le rapport de la différenciation ^ = !!!Li_r [[ dl Vr Jl peut se présenter trois cas : lo ^ < alors Vr tr < n ti et dr < di , Vl h- ce qui veut dire que l'état de différenciation de la pince régénérée est infé- rieur à celui de la pince non amputée. 2° ~ > -^ alors Vr tr > VI ti et dr dl , dans ce cas l'état de différenciation de la pince régénérée est le plus élevé. 3" -^ = ^i- il s'ensuit que Vr tr = tv ti et dr = di , les deux pinces possèdent alors la même différenciation. La vitesse de croissance 108 L'ANXÉE BIOLOGIQUE. peut être déterminée, c'est le quotient de la longueur acquise par le temps employé. Pour VApheus on a -^ = „ et dr tBoring (A. M.). — Bégnirralion che: Poli/chrerus cau- dalus. — Les Planaires uuirines étudiées a])particnnent à l'espèce Polychœrus VII. — LA REGENERATION. 113 mudatus dont le corps se termine par une écliancrure du fond de laquelle se détache, en général, un appendice caudal (quelquefois il en existe plu- sieurs). Ces Planaires furent coupées en trois parties égales et il est à remar- quer que les segments postérieurs continuent à déposer les œufs comme le feraient des vers entiers ; ces œufs se développent normalement. Les seg- ments antérieurs forment en arrière de la surface coupée une masse arrondie formée de nouveaux tissus avant que l'échancrure et son appendice appa- raissent, processus qui se rapproche du développement embryonnaire; les segments moyens, au contraire, forment de bonne heure en arrière de la section une échancrure avec un ou plusieurs appendices; la multiplicité des appendices se rencontre plus souvent dans la régénération des segments moyens que dans celle des antérieurs et dans les vers normaux. En avant les segments moyens se replient, en général du côté ventral, les deux moitiés de la surface sectionnée s'unissent suivant la ligne médiane; dans une pre- mière série de segments aucune régénération n'apparut, tandis que dans une autre il se forma un V de nouveaux tissus entre les deux bords unis et on obtint un individu typique. Un petit nombre de segments se contractèrent à leur extrémité antérieure sans se replier ni s'unir, et la régénération aljou- tit aussi à un animal normal. Dans un cas il y eut hétéromorphose, la surface antérieure ayant développé une queue. Les segments caudaux se compor- tent à leur partie antérieure comme les segments moyens, mais la régénéra- tion estmoins rapide et moins complète que dans ceux-ci. Quelques Planaires furent coupées longitudinalement et comme dans les autres formes les tissus de régénération se distribuèrent proportionnellement aux parties enlevées; dans les cas où l'ècliancrure fut conservée il se forma une échancrure anor- male avec son appendice, comme si la régénération postérieure comportait nécessairement le développement d'une échancrure; ce phénomène rappelle les têtes et les queues supplémentaires décrites par Morgan et les autres auteurs et formées sur les longues sections obliques ou longitudinales. Somme toute, chez le Polychœriis caudalus, où il n'y a ni tube digestif, ni système nerveux central qui puisse influencer la régénération, celle-ci s'effectue presque comme chez les Planaires d'eau douce plus hautement or- ganisées, seulement elle est plus lente. Au point de vue histologique, les cellules sécrètent à l'extrémité sectionnée une substance cuticulaire et développent des cils vibratiles qui au bout de cinq jours ont atteint leur taille normale; à ce moment il y a accumulation de noyaux à l'extrémité en voie de régénération. Cette accumulation de noyaux n'est pas due à des divisions directes ou indirectes, soit dans cette région, soit dans les parties anciennes, mais se produit grâce à un courant de cellules, venant surtout du côté ventral, ce déplacement est indiqué par l'allongement des noyaux dans la direction de la région de régénération. Les cellules musculaires se forment in situ par la différenciation de cellules de parenchyme et n'apparaissent qu'au bout de plusieurs jours. La régénération chez le Polychœrus caudatns est donc un excellent exemple de réutilisation des tissus anciens d'un segment d'organisme pour former les tissus d"un organisme entier et en reconstituer la forme sans divisions cellulaires mi- totiques ou amitotiques, c'est ce (jue Morgan désigne sous le nom de « mor- phallaxis ». — Armand Billard. Morgan (Lilian V.). — Régènéralion antérieure incomplète en l'absence du cerveau chez let^ Planaires. — M. corrobore les données des auteurs et montre que chez le Leptoplana iitlorcdis les segments renfermant les gan- glions céphaliques se comportent comme des animaux normaux et se régé- l'année biologique, X. 1905. 8 114 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. nèrent rapidement tandis que des segments privés de ganglions ont des mouvements lents, ne régénèrent pas les parties enlevées ou ne le font que partiellement. D'autre part, et c'est en cela que les recherches de M. sont originales, les segments privés de ganglions, mais possédant un peu de tissu de la partie antérieure, présentent une régénération partielle : la forme nor- male est rétablie et les taches oculaires réapparaissent, mais les ganglions céràbroïdes ne se reforment pas ; à leur place on trouve des fibres nerveuses qui réunissent les cordons nerveux antérieur et postérieur des deux côtés du corps. Il semble qu'en l'absence des ganglions la présence d'un peu de tissu antérieur soit utile à la régénération. La régénération de l'extrémité antérieure et des parties latérales s'effectue en l'absence des ganglions. — Armand Billard. a) Schultz (E.). — Études sur la régénération chez les Vers. — Les conclu- sions de ce travail — considérable au point de vue du matériel étudié— sont sensiblement les mêmes que celles déjà formulées par l'auteur auparavant (Voir Ann. BioL, IX, p. 102). Loin d'être un résultat de la sélection naturelle, la faculté de régénération est une propriété primitive et originaire de toute matière vivante. La régénération reste toujours virtuellement possible; seules des causes secondaires peuvent l'empêcher. Elle peut, par suite de la spécialisation des tissus, devenir très limitée, comme elle peut subir toute sorte d'influences — celle de la sélection naturelle y comprise — qui lui font acquérir des adaptations secondaires. C'est ainsi qu'elle a fourni, comme adaptations secondaires, la reproduction par division et par bourgeonnement (pii n'en diffèrent que parce que la faculté régénératrice générale est ici loca- lisée en certaines régions déterminées. Comme dans la régénération au sens strict, on peut constater dans le bourgeonnement une répétition des stades phylogénétiques et embryonnaires. — D'une façon générale, la régénération répète le développement embryonnaire, mais il n'en est pas toujours ainsi (apparition des caractères ataviques ou insuffisance de développement des nouveaux organes). Souvent la régénération montre des caractères primitifs, dans les produits finaux comme dans la marche des processus. Ce sont les traits palingénétiques du développement qui se répètent dans la régénéra- tion, tandis que les traits cœnogénétiques disparaissent. La régénération a donc une importance phylogénétique considérable; c'est surtout la phylo- génèse qu'elle répète, et elle la répète mieux que ne le fait l'ontogenèse. La régénération suit, toutes les fois qu'il n'y a pas d'adaptations secondaires enjeu, une marche plus primitive que l'ontogenèse. Mais il ne s'ensuit pas qu'elle soit influencée soit par l'ontogenèse, soit par la phylogénèse : toutes tes trois découlent, à litre éfjfd, de la faculté primitive de régulation. Au point de vue delà marche des phénomènes, la régénération est toujours caractérisée par une dédifférenciation des tissus d'abord, par ime nouvelle différenciation ensuite. C'est là i\\\e se manifeste la réversibilité des proces- sus vitaux indiquée par Dr.iEscii. Mais cette dédifférenciation a certaines li- mites non encore déterminées. L'auteur occu})e une situation intermédiaire entre 0. IIertwk; (toutes les cellules capables de régénérer et empêchées par la dilîerenciation seule) etWELsMANN (cellules embryonnaires de réserve localisées dans les endroits exposés aux lésions). Quelle est la cause qui pro- voque la dédifférenciation? Ce n'est pas l'excitation immédiate par suite de la lésion, car il arrive (jue des cellules très éloignées de l'endroit lésé se trou- vent dédifférenciées. Dans les cas oii il s'agit de transplantation, la cause peut être un arrêt de la fonction physiologique. Sch. examine ensuite les divers modes de régénération que les auteurs ont VII. - LA REGENERATION. 110 considérés comme des phénomènes particuliers (la morphoIaxis do Morgan, la théorie de Roux sur le transfert et la nouvelle différenciation des cellules sans formation de cellules nouvelles, la post-génération). Toutes ces voies do la régénération, conclut-il, sont à peu près les mêmes. Elles ont pour base la réversibilité des phénomènes vitaux, la dédifférenciation, qui est une sorte de rajeunissement de l'organisme. Les expériences de l'auteur ont porté sur des Triclades et des Polyclades, sur des Polychètes, sur le P/wronis et YAclinotrocha. L'étude de la régéné- ration lui a permis de tirer quelques conclusions phylogénétiques [XVII,c?]. Les Triclades proviennent probablement des Rhabdocœles et les Polyclades des Cténophores (Lang): les Rhabdocœles, eux, ont probablement eu pour ancêtres quehiues Cœlentérés rampants. Pour le Phoronis, Sch. admet, d'une façon générale, Tidée de Mastermann sur la parenté de VActino- trocha avec les Entéropneustes, mais ajoute que cette parenté est encore plus marquée pour la forme adulte. Le Phoronis occuperait une situation m- termédiaire entre les Bryozoaires ectoproctes et le Balanoglossus. — M. Gold- SMITH. Cerny (A.). — Recherches sur la régénération des Gastéropodes d'eau douce. — Le Planorbis corneus régénère en peu de temps un tentacule coupé, chez le Paludina vivipara la régénération est plus lente. Les femelles de cette dernière espèce possèdent des tentacules terminés en pointe ai- guë, tandis que chez le mâle le tentacule droit montre un renflement distal en forme do massue; à son intérieur .existe le pénis dont l'orifice est ter- minal. Cliez les deux sexes les tentacules droits amputés sont régénérés au bout de (luclques mois, mais chez les mâles les tentacules régénérés ne montrent plus le renflement claviforme terminal. L'auteur se propose d'étu- dier le processus de la régénération par des recherches histologiques et aussi de voir si la partie enlevée du pénis peut être régénérée. — Armand Billard. Driesch (H.). — Esquisses pour une élude des régénérations (restitutions)^ — /. Amphiglena mediterranea. Cet Annélide régénère dans les deux direc- tions, sur toute section transversale. Il développe d'abord les extrémités : en arrière la fourche caudale avec les yeux; en avant, les branchies; les seg- ments du corps s'intercalent ensuite. La régénération par une extrémité n'entrave pas la régénération par l'autre, à la condition qu'on n'ait supprimé que quelques segments (cinq en avant, huit en arrière par exemple). La pro- lifération est d'autant plus rapide que la section est plus antérieure. Ceci s'applique aussi bien à lu prolifération en avant (sur le tronçon postérieur) qu'au développement d'une région caudale (sur un tronçon antérieur). Le quantum de matériel utilisé n'est point en cause : car .si l'un des segments est relativement très long, l'autre est d'autant plus petit. Cependant, dans les ras de régénération par les deux extrémités d'un tronçon moyen, il semble que la rapjîdité de la réparation soit en raison directe de la longueur. Si l'on sectionne sur une partie régénérée, une nouvelle réparation peut se faire ; mais la première zone réparée doit rester en rapport avec la souche. L'hétéromorphose ne s'observe pas. Ce qu'il y a de particulier dans ces ex- périences, c'est qu'en envisageant la régénération dans les deux sens, chaque tranche de l'Annélide apparaît comme un tout idéal : sa polarité se manifeste ad libitum dans le sens du segment qui fait défaut. JI. Clavelina lepadiformis. La région branchiale isolée ne régénère pas suivant le mode ordinaire : elle se réduit à une sphérule blanche constituée 116 L'ANNEE BIOLOGIQUE. par les trois feuillets germinaux ; et c'est de ce stade de repos que sort une jeune ascidie. Il est intéressant de relever les mêmes faits sur des sujets ntacts dans des conditions particulières. Ces sujets de taille moyenne sont répartis sur deux lots : l'un dans l'eau de mer stérilisée immobile, l'autre dans un courant de la même eau. La réduction, prélude d'une régénération, ne s'observe que dans Veau non renouvelée. Masse blanche ellipsoïde avec un organe propulseur, apparition de la chambre respiratoire avec quatre ou cinq rangs detreinas seulement au début : c'est le processus ordinaire de rénovation. Quand la jeune Ascidie est reconstituée, une nouvelle réduction se fait. En hiver, les ébauches ne vont pas plus loin; mais, en automne, la deuxième réduction peut fournir la base d'un nouvel individu. Rien de semblable là où l'eau, circule. Si l'on cherche les facteurs externes susceptibles d'expliquer ces transformations, on songera (plutôt qu'à l'in- fluence du jeûne) au manque d'oxygène ou à un a/faiblissemcnt par les excréta rejetés dans le milieu. D. donne encore quelques expériences de régénération sur la Claveline, sur une actinie {Aiptasia lacerata), suv un Rhizostome {B. piUmo), essais ana- lytiques dont la portée reste à préciser. — E. Bataillon. Rand (H. "W.). — L'épiderme du Ver de terre dans la régénération. — Ce mémoire est une étude du processus de réparation de l'épiderme dans un Ver de terre privé d'au moins ses six premiers segments. Dans les trois heures après la lésion une cicatrice se forme sur l'extrémité coupée, elle recouvre complètement les tissus lésés et les espaces cœlomiques découverts. L'extrémité sectionnée du tube digestif est quelquefois fermée par la cica- trice et quelquefois non. La cicatrice est formée de cellules plus ou moins làcliement unies (leucocytes?), excepté à sa surface où il y a une couche compacte de cellules allongées. C'est un épiderme provisoire. Les couches musculaires, sur leur section, se recourbent vers l'intérieur, diminuant ainsi l'étendue de la surface lésée, mais ne fermant jamais la blessure entièrement. L'épiderme, aussi, se recourbe d'abord vers l'intérieur, conservant son rapport primitif avec la surface des muscles circulaires. Plus tard l'épiderme, dans le voisinage de sa section, se sépare de la membrane basale et alors au lieu de se terminer ex abrupto contre la cicatrice, il est en état d'avancer à la surface. Dans maints cas, mais pas dans tous, les tronçons montrent la présence de nombreux et profonds sillons transversaux dans l'épiderme de plusieurs des segments les plus antérieurs. Postérieurement ces sillons di- minuent en fréquence et profondeur. Habituellement vingt-quatre heures après l'opération l'épiderme commence à avancer sur le bord de la cicatrice. Il n'y a pas une prolifération cellulaire, mais un mouvement en masse en avant des cellules épidermicpies. Comme résultat de ce mouvement, l'épi- derme s'étend d'abord à une certaine distance du bord de la cicatrice, l'épaisseur originelle de la couche à la limite étant quelque peu diminuée par l'obliciuité croissante des cellules columnaires et en outre parce que quand ces cellules s'avancent, elles laissent derrière elles des cellules basales. Ce mouvement en masse de l'épiderme réussit à couvrir seulement le bord de la cicatrice. Le recouvrement se complète d'une façon différente. Les cellules columnaires marginales se séparent l'une de l'autre, se cour- bent en avant. Elles exécutent une migration active sur la surface de la cicatrice, donnant naissance aune couche mince qui mampie de compacité: elle est toujours ininterrompue à sa surface extérieure et continue avec l'épais épiderme resté derrière elle. Les cellules engagées dans cette migra- VII. — LA REGENERATION. 117 tion peuvent être de forme columnaire courte, leurs axes étant dirigés normalement à la surface sur laquelle ils reposent ; ces mêmes cellules allongées, originairement perpendiculaires à la surface, peuvent devenir parallèles à celle-ci, au reste on rencontre tous les états intermédiaires comme forme et comme position. Quelquefois les cellules les plus anté- rieures présentent une l'orme amœboïde. En 5 jours les cellules couvrent la cicatrice formant, soit une couche complète sur la section du Ver quand le tube digestif est fermé, soit rencontrant l'épithèlium digestif (quand le tube digestif est ouvert). Les cellules basales ne participent pas à la migra- tion. Les cellules glandulaires disparaissent de la couche columnaire lorsque les cellules émigrent sur la cicatrice. La mince couche épidermique d'abord établie est épaissie et solidifiée par des arrivées continues de la région en arrière de la blessure, aussi bien que par l'accroissement en volume du protoplasme de ses cellules. Une délicate cuticule est formée de bonne heure. Après 6 ou 7 jours, l'épiderme sur la cicatrice est une couche épaisse et solide, d'une épaisseur d'une cellule, dérivée de la couche columnaire de l'épiderme normal. Des cellules basales, d'origine douteuse, apparaissent à des période relativement tardives de la régénération. Durant les 5 premiers jours il n'y a aucun accroissement dans le nombre des cellules épidermi- ques. Au 7"^ jour et après, on trouve communément des cellules en mitose, non seulement dans l'épiderme sur la cicatrice et sur le bourgeon conique de régénération qui se développe plus tard, mais aussi dans les cellules co- lumnaires et basales de l'épiderme des premiers segments non lésés. L'ex- pansion continue de l'épiderme, comme la régénération des premiers seg- ments, est effectuée par une prolifération cellulaire. Le mouvement en masse de l'épiderme ou sur le bord de la cicatrice peut être dû à une expansion simplement mécanique de la couclie épidermique. Il est plus probable, cependant, que ce mouvement est dû aux mêmes causes qui effec- tuent l'active migration des cellules épidermiques. Le facteur le plus important dans la première partie du processus de réparation est la cyto- taxie ; les cellules columnaires de l'épiderme existant sont affectées indivi- duellement par quelque stimulus directeur et répondent par une migration active, dont le résultat est le recouvrement de la surface lésée par un épi- thélium protecteur. — H. Dubcissox. Czwiklitzer (R.). — Réfjénéralion de la partie antérieure chez les Anné- lides pobjchètes. — Le premier segment de VOphryotrocha puerilis sur lequel C. a expérimenté porte quatre antennes (deux grandes en avant, deux petites en arrière), le deuxième présente deux yeux, le troisième ne porte pas d'ap- pendices, le quatrième montre deux grosses taches pigmentaires granuleuses et la première paire de parapodes ; le corps se termine par un segment anal sans parapodes mais pourvu de cirres. Tous les segments possèdent une cein- ture de cils. Ces Annélides présentent un héliotactisme négatif. C. enlève un ou plusieurs segments antérieurs, et pour éviter l'infection bactérienne, il opère dans de l'eau de mer filtrée, avec une aiguille à cataracte parfaite- ment nettoyée, puis il place les individus amputés isolément dans de petites boîtes en verre fermées, contenantde l'eau de mer filtrée. Chezla plupartdes animaux opérés se montrent des processus de dégénérescence qui furent ob- servés par Przibram, mais ne furent pas publiés [XII]. En général, 5 à 10 jours (quelquefois plus tard) après l'opération, le segment anal perd ses cirres, puis surviennent la chute des soies des parapodes et la régression de ces der- niers d'arrière en avant. En même temps l'extrémité antérieure perd sa différenciation, les différents segments se fusionnent et l'animal prend la 118 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. forme d'une outre sur laquelle les cils restent encore visibles ; puis ceux-ci disparaissent, le Ver est réduit alors à une boule contractile qui se désa- grège finalement en une masse granideuse. Quelquefois la dégénérescence îipparaît aux deux extrémités et se propage vers le milieu; dans d'autres cas aussi, avant que ces phénomènes apparaissent, il se produit une multipli- cation des segments. Dans ce cas au bout de six semaines tous les cirres et les soies avaient disparu à droite, tandis qu'à gauche il ne manquait que quelques parapodes ; une semaine plus tard toutes les parties dégénérées avaient été reformées par régénération. C. considère que les phénomènes (le dégénérescence sont la conséquence de l'opération et non de l'infection bactérienne, car il les a constatés dans les cas où il n'y avait aucune trace d'infection. Il n'y a aucune régénération après l'ablation de deux ou plusieurs segments, même en empêchant la cicatrisation et en maintenant la blessure ouverte ; l'opération ne réussit pas davantage chez les tout jeunes individus possé- dant seulement quatre ou cinq segments. Au contraire si l'on enlève seule- ment le premier segment, il y a cicatrisation ; le second segment acquiert la forme caractéristicjue du premier qu'il supplée et il se développe sur ce segment de nouvelles antennes (une ou quatre dans les cas observés). En enlevant seulement une partie du premier segment portant soit une des grandes antennes (la droite ou la gauche), soit les deux antennes antérieures et l'une des postérieures, soit les deux antennes du même côté, on obtient dans presque tous les cas une" régénération si complète que le segment ré- généré ne diffère de l'ancien ni par la forme, ni par la grosseur. — Armand Billard. Czerski (St.) et Nusbaum (J.). — Recherches sur la régénération des Caj)it('!lides. — On enlève à ces Vers fraîchement péchés 15 à 30 segments postérieurs ou 5 ;i 10 segments antérieurs; les premiers se régénèrent bien tandis que chez les seconds lablessure se ferme simplement. Dans le premier cas le tube digestif après l'opération fait un peu saillie au dehors et les bords de la section se recourbent pour s'unir à la paroi du corps. Cette soudure provisoire se fait avec l'aide des cellules hypodermiques et des cellules détachées des muscles coupés comme aussi grâce aux globules san- guins émigrés dans cette région. Après la soudure définitive de la paroi du tube digestif et de l'hypoderme composé de cellules hautes et cylindriques serrées les unes contre les autres, il se produit un petit enfoncement de cet épithélium à l'orifice de l'anus qui est plus faible que chez les autres Poly- chètes étudiés par C. La participation de lamusculature de la paroi du corps et de l'intestin comme aussi celle des éléments musculaires et conjonctifs des dissépiments est au contraire plus importante. De chaque côté de l'é- bauche du cordon nerveux, il se forme une bande relativement étroite de cellules produites parla prolifération locale des cellules de la somatopleure ; ces deux bandes s'unissent en dessus à deux cordons formés de la même façon par la splanchnopleure ; de plus, il apparaît aussi une active prolifé- ration de l'ectoderme de chaque côté de l'ébauche nerveuse ; ces deux cor- dons cellulaires s'unissent aux deux précédents. Ces bandes mésodermiques montrent, comme dans le développement embryogénique,une différenciation segmentaire et donnent naissance aux dissépiments, au péritoine et à la musculature du corps. Le système nerveux naît par une prolifération de l'ectoderme, du cône de régénération, l'ébauche paire se détache peu à peu de l'ectoderme, et les futurs ganglions se montrent sous la forme d'amas cellulaires différenciés, serrés les uns contre les autres: les cellules du VII. — LA REGENERATION. 119 système nerveux ancieir ne jouent aucun rôle dans cette régénération, et il est vraisemblable seulement que les fibres anciennes pénètrent à l'intérieur des ébauches ectodermiques. — Armand Billard. Bordage (Edmond). — Recherches sur Vautotomie et la régénération chez- divers Arthropodes. — Les phénomènes d'autotomie sont très marqués chez les Orthoptères pentamères, chez les Phasmides notamment. Ils le sont encore plus chez les Orthoptères sauteurs, dont les puissantes pattes posté- rieures se détachent du corps avec une facilité remarquable. Chez aucun de ces insectes, l'autotomic ne doit être considérée comme un acte intelligent ou instinctif. C'est au contraire un acte entièrement réflexe, auquel président la chaîne nerveuse abdominale et le nerf mixte de la patte. B. a étudié deux Phasmides de Tîle de la Réunion, Monondrojilera inuncans Serville et Raphi- derus scahrosus Serville. Chez ces animaux, la hanche est réunie au trochan- ter par une articulation véritable, mais il n'existe pas d'articulation entre le trochanter et le fémur qui, au lieu d'être mobiles l'un sur l'autre, sont adhé- rents, sans qu'il y ait cependant fusion entre eux; aucun muscle ne passe du trochanter au fémur. Cette disposition est très favorable à l'autotomie, qui se produit entre le trochanter et le fémur. Cette soudure des deux arti- cles rappelle celle qu'on observe chez les crabes entre le basipodite et l'is- chiopodite. Chez les Phasmides, dès qu'on irrite le nerf sensible d'une patte, il se produit des contractions très énergiques des muscles extenseurs, le membre se met en extension forcée, il vient au contact des parois du thorax, et les muscles extenseurs continuant leur action, il en résulte une forte trac- tion sous la région trochantérienne, et le membre se rompt au niveau du sillon qui limite le trochanter et le fémur [XIX, 1]. D'ailleurs la rupture peut également se faire sans point d'appui extérieur, mais à condition ([ue le membre en expérience soit immobilisé. A l'endroit où se produit l'autotomie, il y a une membrane obturatrice à deux feuillets, dont l'inférieur est en- traîné avec la partie caduque du membre, tandis que le supérieur reste ap- pliqué à la surface du inoignon et empêche l'hémorragie. Cette membrane n'est traversée que par un nerf et un tronc trachéen. On sait que cette dis- position existe également chez les crabes. Les phénomènes d'autotomie sont déjà très nets chez les jeunes larves de Phasmides, mais ils atteignent leur maximum d'intensité entre la troisième et la cinquième ou avant-dernière mue; en outre ils sont plus marqués chez les larves femelles. On peut distinguer l'autotomie évasive qui permet à ces insectes d'échapper à leurs ennemis, notamment à certains Sauriens, et l'au- totomie exuviale grâce à laquelle, en sacrifiant une ou plusieurs pattes, ils parviennent, au moment de la mue, à se débarrasser de leur vieille enve- loppe chitineuse. Ce sacrifice n'est d'ailleurs pas toujours nécessaire. Chez l'adulte l'autotomie est plus difficile à provoquer. Les Mantides ne présentent ce phénomène que sur les membres de la deuxième et de la troisième paire: la rupture se fait également entre le tro- chanter et le fémur. Chez les Blattides le mécanisme est le même et l'auto- tomie a lieu sur tous les membres, surtout ceux de la paire postérieure. Dans le cas seulement où l'insecte n'a pas encore effectué toutes ses mues, la régénération est possible. Le jeune membre se développe sous la produc- tion cicatricielle; il est enroulé sur lui-même ou comprimé dans le sens de la longueur, de façon à remplir la cavité du moignon demeuré en place. C'est au moment de la mue suivante qu'il apparaît à l'extérieur. Chez les Crustacés brachyures, le membre en voie de régénération est recouvert par le diaphragme hémostatique, qu'il refoule devant lui ; chez les autres Crus- 120 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tacés, il ne présente aucun organe de protection. Chez les deux Phasmides cités plus liant, ainsi que chez Pliylliwn crurifoUum, la régénération après autotomie a toujours donné un membre présentant un tarse tétramère au lieu d'un tarse pentamère. C'est un cas de réapparition d'un type morpholo- gique ancestral. La régénération n'a pas lieu s'il y a trop peu de temps entre la mutilation et la mue. Mais, s'il y a encore une mue à subir, la régénéra- tion se produira entre la mue qui a suivi la mutilation et la mue suivante. Chez Mantis prasiîia et M. pustiUata la régénération est également suivie de tétramérie tarsienne. Il en est de même chez les Blattides [Pancidora maderœ et Periplnneln americano). Chez les Orthoptères sauteurs, il n'y a pas régé- nération du membre autotbmisé. Au point de vue général, on peut considérer la faculté régénératrice comme une propriété primitive et fondamentale du protoplasma. Au cours de l'évolution phylogénique, les organismes se sont différenciés et cette fa- culté, d'abord également répartie, n'a plus persisté que chez les organismes peu spécialisés (Planaires) et, chez les organismes différenciés, seulement dans les régions exposées à être fréquemment mutilées. [Mais cela n'explique pas l'absence de régénération chez les Orthoptères sauteurs]. — L. Laluv. ù) Przibram (H.). — L'hétérocIu'Ue chez les Crustacés décapodes [XIII, a] . — P. entend sous le nom d'iiétérochélie l'existence de pinces dissemblables aux deux pattes d'une même paire et réserve le nom d'homoiochélie (homochélie) lorsque les deux pinces sont semblables. Ces deux dispositions peuvent être originelles ou bien résulter d'une régénération (dans la plupart des cas, il s'agit de la régénération hypotypique de la grosse pince, V. Année Biol., VI, p. 177). Dans l'hétérochélie originelle un nombre à peu près égal d'individus de la même espèce possède la grosse pince, tantôt à droite, tantôt à gauclie (Potérochirie) ; ou bien la grosse pince existe d'une façon prédominante du côté droit (Dexiochirie), plus rarement du côté gauche (Aristerochirie). Enfin chez les AîA-« à droite il existe une pince, à gauche un crochet (Dexiochélie). P. passe en revue les différentes familles de Décapodes et indique dans quelle catégorie sont rangées les espèces actuelles et fossiles au point de vue de la disposition de leurs pinces. La recherche des pinces chez les Décapodes fos- siles connus montre que les espèces à pinces égales apparaissent d'abord ; en général dans toutes les familles renfermant des espèces hètérochéliques, il y a aussi des genres et des espèces homocliéliques et ce sont toujours des formes inférieures (p. ex. Athanas comparé à Alpheas, Pi/loc/ieles à Parapagu- 7'us, etc.). A tous les degrés du développement phylogénétique des Crusta- cés décapodes, qui tend vers une forte réduction de l'extrémité supérieure du corps, quelques genres ou espèces restent à la phase primitive d'homochélie (Epistase), tandis que d'autres atteignent celle d'hétérocliélie (Hétérépistase), le sexe mâle prenant les devants dans la différenciation [X'VII, d]. Chez Adutho quelques individus Ç montrent le caractère mâle de la grosse pince droite. Il semble qu'aussi la deuxième pince possède la tendance à se transformer en une grosse pince, comme cela se voit dans l'hypertypie compensatrice, c'est ce qui existe chez un petit nombre de formes et encore le plus souvent chez des individus âgés [Astacoïdes madagascariensis, Thalassina onomaUt, Birgus latro ((5 âgés), Neptunns (âgé), Charybdis Hnenta, Thalaniila cœru- lipes et Eriphid lœiu'mana]. Chez les Çyclométopes on trouve une dexiochirie avec c Kl(')ppel », P. désignant sous ce nom un appendice courbé, claviforme, situé à la base du dactylopodite de la pince, il en est de même chez les formes fossiles voisines, tandis ([uo chez les Catométopes on observe une sim})le potérochirie sans « Kloppel ». La dexiochirie semble non pas dériver VII. — LA REGENERATION. 121 (le la potérocliirie, mais plutôt de rhoiiiocliélie; c'est ce que montrent, par exemple, les Anomoures vivants qui représentent un rameau ancien du pliyl- lum des Brachyoures. Dans le genre Pagurus on trouve des espèces homoché- liques, d'autres à pince droite développée et d'autres à pince gauche prédo- minante. D'après P. il n'est pas certain qu'on puisse attribuer à une adapta- tion fonctionnelle l'asymétrie des pinces, comme on l'admet généralement; en effet, des Pagures avec abdomen symétrlcjucs {Cancelius) sont hétéroché- liques, tandis que d'autres habitants des coquilles très enroulées sont homo- chéliques [Clibanarius, Anïculua), et les espèces à grosse pince droite ou gauche habitent le plus souvent des coquilles dextres. P. conclut de ses ob- servations que chez les Cyclométopes il existe une tendance à la formation d'une pince droite avec « Kloppel », avant que quelque fonction ait diffé- rencié les deux pinces. Il explique la formation primaire de pinces diffé- rentes par une pure « autodifférenciation » au sens de Roux et il s'appuie sur le caractère héréditaire de cette différenciation, sur son apparition dans l'œuf chez les A/pheiis, qui sortent de l'œuf à un stade très avancé ; [mais cette preuve n'est guère convaincante, car les modifications peuvent être dues non seulement aux causes actuelles, mais aussi aux causes anciennes dont les effets sont héréditaires]. P. ne pense pasque l'hétérocliélie, comme caractère secondaire mâle, soit due à une sécrétion interne. Voici quelle explication P. donne de la régénération directe et de la régé- nération compensatrice hypertypique. Il fait remarquer d'abord que dans les premiers stades les pinces asymétriques sont à peu près égales, la rapidité de développement d'un côté détermine la formation d'une grosse pince « Knackschere », tandis que de l'autre côté la pince se développe peu et re.ste petite « Zwickschere », mais avec l'âge cette dernière tend de plus en plus à prendre la forme d'une grosse pince. La différenciation d'une « Knackschere » dépend donc de la rapidité de croissance et de l'âge absolu de la pince. Si nous considérons la régénération comme une croissance accélérée, il existera pour la formation d'une pince de régénération d'une part des facteurs avantageux, par suite de la grande rapidité de croissance, et d'autre part des facteurs défavorables, en raison de l'âge absolu plus faible de la forma- tion ; si les premiers l'emportent on aura une régénération directe, dans le cas contraire on aura une hypertypie compensatrice. Si les deux pinces sont amputées, la grande pince ancienne est en avance et l'on a une régénération directe de deux pinces avec leurs formes (V. Ann. BioL, IV, p. 177). Si les nerfs sont coupés d'un côté (et peut-être aussi les vaisseaux), il est possible qu'aucun côté n'ait gagné d'avance sur l'autre et alors il nait deux grosses pinces. — Armand Billard. fj) Schultz (E.). — Régénéraiion atavique chez les Ecrevisses [X'VI, 6, Ç]. — Les pinces régénérées des Astacus pachypus^ A. fluviatilis, A. colchicus, A. Kessleri se rapprochent de celles de l'.l . leptodactylus et cela dès le début de leur formation. La régénération des pinces de VA. fluviatilis Qi surtout de l'.l. pachypiis se fait exactement d'après le type A. leptodactylus : en particulier l'index est dépourvu d'échancrure ; on a ici affaire à un atavisme pur. Les pinces régénérées d'^4. colchicus gardent encore quelques caractères de l'es- pèce en question et ne sont pas interchangeables avec celles d'^. leptodac- tylus; on n'a pas ici un atavisme pur, mais un atavisme mixte ou un retour à une espèce intermédiaire très voisine. La pince régénérée de VA. Kessleri se rapproche de celle de VA. leptodactylus par sa petitesse et sa minceur. D'après Skurikow la forme souche de toutes les espèces d'Ecrevisses russes seraient l'.l. leptodactylus var. colc/iica, c'est d'ailleurs d'après ce type que 122 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. se régénèrent les pmces cV^l. leptodactylns typique et aussi celles de VA.pa- chypiis qui vient après dans l'ordre d'ancienneté. L'A. fluviatilis est aussi une forme très ancienne, 1'^. colchicus constitue un rameau latéral déta- clié de bonne lieure, tandis que VA. Kessleri serait beaucoup plus jeune. D'après cela on peut donner comme règle que l'atavisme est d'autant plus pur que l'espèce chez lequel il apparaît est plus près de la forme vers la- ({uellc elle tend. Cette règle peut souffrir naturellement des exceptions si d'autres conditions plus fortes se présentent [XVII, d]. La régénération a toujours le même point de départ et la rupture se fait toujours entre le basipodite et Tischiopodite. Il est intéressant de noter que le résultat de la régénération n'est pas un mélange quelconque de caractères, mais un système tout à fait déterminé et constant; la régénération des pinces est toujours pour chaque espèce une formation tout à fait typique. Par la régénération, comme aussi dans d'autres cas, apparaissent des caractères qui sans blessure accidentelle ne se seraient montrés ni dans le développement embryonnaire ni autrement. Ce sont des possibilités morphologi(|ues en (juelque sorte latentes, des formations fixées, héritées, qui apparaissent dans certaines conditions et qui cependant sont habituellement étouffées par les caractères dominants de l'espèce et nous voyons ici la régénération dépen- dante de la loi fondamentale biogénétique. — Armand Billard. Biberhofer (R.). — Hégénération du troisième maxillipède chez l'Ecre- risse. — La régénération du troisième maxillipède de l'Écrevisse (Astacus fluviatilis) après extirpation totale de l'appendice (y compris Tépipodite, le basipodite, le coxopodite et les filaments branchiaux) est complète; les dif- férents stades de la régénération présentent une plus grande ressemblance avec le développement des pattes ambulatoires que chez le Crabe, où la régénération du troisième maxillipède a été étudiée par Przibram: ce ré- sultat est d'accord avec le fait que l'Ecrevisse occupe phylogénétiquement un rang inférieur par rapport au Crabe. — Armand Billard. a) Kellog (VernonL.). — Régénération des pattes larvaires des Vers à soit. — La vie larvaire des Vers à soie (Bombyx mori) de différentes races était de cinquante jours environ, dans les conditions où K. les observait; elle était divisée par quatre mues en cinq périodes de nutrition active à peu près égales. K. sectionnait entre la, première et la seconde mue soit une patte thoracique, soit une patte abdominale; dans un lot la section était faite le plus près possible du corps, dans un autre lot elle était pratiquée au milieu de la patte ou à quelque distance de la base. Dans le premier lot il n'y eut jamais régénération, tandis que dans le second la patte amputée se reforma plus ou moins complètement; mais elle était toujours de taille plus petite et si elle n'était pas une reproduction exacte de l'ancienne dans tous ses détails, elle n'en possédait pas moins, en ce qui concerne les pattes thoraciques, le même nombre de segments terminés par une griffe réduite, par comparaison avec les pattes normales ; à l'extrémité des pattes abdomi- nales, au lieu du demi-cercle de petits crochets, on en trouve seulement un petit nombre. La partie régénérée apparaît non pas après la première mue ([ui suit l'amputation, mais après la seconde. Somme toute, si le corps n'est l)as capable de régénérer une patte entière, la partie proximale d'une patte peut régénérer la partie distale. En aucune façon K. n'a pu obtenir la régénération de l'espèce de i)etite corne caudale portée par le pénultième segment abdominal; or cet organe n'a aucune utilité; cette absence de régénération semble en faveur de la VII. ^ LA REGENERATION. 123 théorie d'après laquelle la régénération .serait développée et conservée par la sélection naturelle pour les organes utiles, ce qui est le cas des pattes. Or K. considère que la régénération des pattes du Ver à soie offre cependant peu d'appui à cette théorie, car depuis 5.000 ans que cet animal est élevé et protégé contre la morsure d'ennemis naturels, la perte des pattes est presque impossible dans ces conditions; pendant d'innombrables générations il n'y a donc rien qui ait nécessité le maintien dç cette qualité avantageuse qu'est la régénération. — Armand Billard. b) "Werber (J.). — Rér/nic'ration après extirpation de Vanlenne et de l'œil rhe:: les Ténèbrions. — La section d'un segment de la tête comprenant l'œil et l'antenne de la larve de Tenebrio molitor détermine une très forte hémor- ragie, aussi presque toutes les larves meurent-elles de l'opération ; mais deux exemplaires ont résisté : l'un a donné un adulte avec l'œil et l'antenne régénérés, cette dernière n'ayant que huit segments au lieu de onze ; la struc- ture externe et le contour de l'œil sont un peu différents de l'œil normal ; l'autre exemplaire après une mue a donné une larve dont l'antenne et l'œil sont régénérés. W. se propose d'étudier ultérieurement les phénomènes histologiques. — Armand Billard. Duncker (G.). — Sur la régénération de V extrémité caudale che:- les Si/n- fjnalhides. — Les Syngnathides peuvent subir l'ablation d'une grande partie de la queue sans perturbations dignes d'être notées, aussi bien les Syngna- thides dépourvus de nageoire caudale (Gastrotokeiis, Nerophis) que ceux qui en sont pourvus {Siphonostoma Si/ngnathus, Dorichtys). Le segment en- levé se meut encore pendant une minute environ, et conserve son excitabi- lité près d'une demi-heure ; il se comporte donc comme la queue autoto- misée des Lézards. Au bout de deux jours la blessure est cicatrisée et après quatre jours il apparaît un bourgeon de régénération de couleur rouge ; il se régénère d'abord une nageoire embryonnaire, l'urostyle se montre en même temps que les rayons définitifs de la nageoire. Fréquemment le nombre de ces derniers est plus grand que dans la nageoire primitive, peut-être est-ce dû à ce que l'urostyle, attenant à un anneau de diamètre plus grand, est plus développé. La régénération se produit aussi bien si la section intéresse le milieu d'un métamère caudal que l'intervalle de deux métamères. Dans la nature on trouve des individus « raccourcis », qui ont été l'objet d'une telle régénération et même il en est qui ont dû régénérer plusieurs fois leur na- geoire caudale, car il leur manque jusqu'à vingt métamères. D. considère cette régénération comme une hétéromorphose. La régénération n'apparaît pas comme une nécessité, la nageoire caudale ne servant qu'exceptionnelle- ment au mouvement; une simple cicatrisation paraîtrait suffisante et suffit en effet chez les Syngnathides sans nageoire caudale, aussi l'autotomie (jui chez les autres animaux est si souvent une condition première n'existe pas chez les Syngnathides. — Armand Bh^lard. Kammerer (P.). — Sur la dépendance de la faculté de régénération avec Vàge, les stades du développement et la taille spécifique chez les larves d'Amphi- biens. — Dans toutes les larves d'Anoures expérimentées, les pattes posté- rieures sont sectionnées à travers la cuisse entre l'articulation coxofémo- rale et le genou, soit au milieu, soit très près du genou; pour les queues des êtards K. ampute leur moitié ou leur tiers distal. Dans ces conditions chez les têtards de Rana septentrionalis, R. esculenta ridibunda, R. temporaria = R. fusca et Riifo viridis, etc., les pattes ainsi opérées sont régénérées tant que 124 L'ANNEE BIOLOGIQUE. le stade du développement n'a pas dépassé l'état où la cuisse et la jambe forment un angle obtus, tandis qu'il n'y a plus de régénération chez les larves plus âgées, dont la jambe et la cuisse forment un angle droit ou un angle aigu. Ce trait avait été déjà observé par Barfurto pour la Rana tempo- raria seulement. Chez le Bombinalor pachypns et le Pelobates fusciis la régé- nération a lieu, même lorsque la jambe et la cuisse forment un angle droit ou aigu ; mais le pouvoir régénératif disparait avec le début de la métamor- phose. Dans la règle, il se produit chez les Anoures une régénération de l'extrémité caudale, tant que les pattes antérieures ne .sont pas parues. Après leur apparition il n'y a plus aucune régénération de la queue, mais par suite de la métamorphose il y a résorption de la partie proximale. Il y a une exception à cette règle générale : lorsque le développement de la larve est fortement ralenti par l'apparition des pattes antérieures, il peut y avoir re- formation de la partie enlevée. Pour les Urodèles les expériences ont porté sur le Triton cn'status, le T. alpestris et d'autres qui n'ont pas été l'objet d'un protocole d'expériences ; leurs pattes antérieures ont été sectionnées au milieu de leur partie supé- rieure. Les adultes comme les larves régénèrent leurs pattes et l'extrémité de leur queue, mais la régénération est plus lente chez les premiers. Ces recherches montrent que la faculté de régénération dépend du stade de développement, mais si elle est indépendante de la taille d'une espèce, elle est aussi sous la dépendance de l'âge. En effet, les têtards néoténiques d'A- noures, âgés de deux ou de plusieurs étés, ne peuvent plus régénérer leurs pattes postérieures, bien qu'ils se trouvent dans le même état que des larves normales d'un été capables de régénération. Cependant des larves néoténi- ques d'Anoures régénèrent aussi bien leur queue que des larves normales. Les larves néoténiques d'Urodèles, au même stade que des larves normales qui régénèrent rapidement les parties enlevées, présentent une rapidité de régénératien moindre que des adultes du même âge. La régénération chez les Tritons est plus rapide pendant leur vie aqua- tique qui est leur liabitat primitif que durant leur vie terrestre acquise se- condairement; la rapidité de la croissance cellulaire est en outre accélérée dans le milieu aquatique par la facilité qu'ont les tissus d'absorber de l'eau. Lorsque, après une amputation unilatérale, la patte postérieure des Anoures ou la patte antérieure des Urodèles est en voie de régénération ou de cica- trisation régénérative, on voit toujours apparaître d'abord du côté même de la blessure la patte antérieure chez les Anoures et la patte postérieure chez les Urodèles. C'est l'inverse si la régénération ou la cicatrisation ont eu lieu avant la formation de l'une ou l'autre de celles-ci. Dans le cas d'ampu- tation bilatérale la patte (antérieure ou postérieure) se développe plus vite du côté le plus fortement lésé. K. donne l'explication suivante de ces par- ticularités : la cicatrisation d'une blessure ou la régénération d'une partie enlevée nécessite une abondante nutrition, par suite lui courant actif d'hu- meurs nutritives (jui n'est pas restreint au seul point lésé, mais s'étend à tout le corps; après la cicatrisation ou la régénération il se produit une réaction : le côté opposé du corps, moins bien partagé précédemment, se nourrit plus activement, de là accélération du développement de ce côté. Chez les larves non amputées ou également opérées des deux côtés les deux pattes (antérieures des Anoures, postérieures des Urodèles) apparaissent en même temi)s, cependant un petit nombre de larves montrent une prépon- dérance du côté droit. Des lésions, ([uelle qu'en soit la nature, agissent en accélérant la métamorphose des Anoures et en retardant celle des Urodèles : l'accélération et le retard sont directement proportionnels à l'étendue des VIL — LA REGKNERATIOX. 125 lésions. K. cherche à expliquer ce fait par les conditions différentes dans lesquelles vivent les Anoures et les Urodèles : ceux-ci trouvent les condi- tions les plus favorables dans l'eau et les premiers en dehors; par cette rai- son, les larves dTrodèles blessées continuent à garder la forme a(iuatique, tandis que les larves d'Anoures lésées tendent vers la forme terrestre. K. donne aussi d'autres observations sans rapport avec la régénération. Les larves en expérience sont thigmotactiques (elles se déplacent le long des objets solides, par exemple les parois de l'aquarium) ; elles montrent un rhéo- tactisme négatif; jus(|u'à 20"^-2d°, elles possèdent un thermotactisnie et un héliotropisme positifs, au-dessus c'est l'inverse [XIV, 2'\ cf]. Le Pelotâtes fus- cus, comme beaucoup d'espèces de Rann, fait entendre des sons intenses de frayeur ou d'angoisse, qui sont tout à fait différents des appels aux époques d'accouplement; d'ailleurs l'animal les fait entendre longtemps avant la maturité sexuelle, aussitôt après la métamorphose. — Armand Billard. Spemann (H.). — Sur la formation du cristallin après élimination expé- rimentale de ses cellules formatives primaires [V, f\. — Le présent travail complète les recherches antérieures de l'auteur sur l'œil de la Grenouille, où il a été montré que le cristallin et la cornée, c'est-à-dire les parties épidermiques de l'appareil optique, ne peuvent se développer indépen- damment de la cupule optique. Afin de voir si les cellules épidermiques qui formeront l'ébauche du cristallin sont des cellules indifférentes, S. en- lève, chez des embryons de Triton txniatus, la partie antérieure de la vésicule optique soit avant, soit aussitôt après l'apparition de l'ébauche du cristallin qui est ainsi complètement éliminé. Les animaux survivent dans la majorité des cas, et on constate que la vésicule optique s'est reformée et s'est développée en un œil à peu près normal, mais de dimensions plus faibles; la nouvelle ébauche du cristallin s'est formée de cellules épidermi- ques qui, avant l'opération, circonscrivaient la région de la vésicule optique et qui sont venues se rejoindre au-cfessus de celle-ci. On voit ainsi que la cupule optique, aussi bien chez le Triton que chez la Eana, peut déterminer la formation du cristallin aux dépens des cellules qui, normalement, n'ont avec lui rien de commun, et il est probable qu'au cours du développement normal la cupule optique ne trouve pas non plus de matériel prédestiné à la formation du cristallin. D'après S., la cupule optique posséderait la faculté « cristallino-formative » : quand, après l'opération, elle n'arrive pas au con- tact de l'épiderme, elle se constitue un cristallin aux dépens des cellules du bord supérieur de l'iris qui, en tant que cellules ectodermiques, possèdent encore la faculté de répondre à l'excitation de la cupule, par la formation du cristallin. — A. Lécaillon. Bauer (A. ). — Quelques conditions qui règlent la régénération des membres amputés chez le têtard de grenouille. — La puissance de régénération s'affai- blit avec l'âge du têtard; la régénération est d'autant plus rapide et plus parfaite que l'amputation a été pratiquée plus près de l'extrémité distale du membre. Le même membre peut présenter plusieurs régénérations après des amputations successives. Les têtards nés en avril et en mai présentent nne puissance de régénération plus jntense que ceux nés en juillet. — A. Weber. a) "Werber (J.). — Bégénération des mâchoires chez les Lézards. ^"W., à l'aide de ciseaux flambés, enlève par deux sections rectangulaires une partie de la mâchoire supérieure (intermaxillaire) et la partie symphysaire de la 12G L'ANNEE^ BIOLOGIQUE. mâchoire inférieure du Lacerta agilis, après éthérisation préalable. L'opéra- tion cause une très faible hémorragie, facilement arrêtée ; les très jeunes exemplaires ne saignent pas du tout. Il se forme une croûte et après sa chute l'espace vide est devenu plus petit, puis il se ferme et la partie régénérée a la même grandeur que la partie enlevée. Ce qui prouve que les parties profondes sont aussi régénérées, c'est que dans un cas où la section avait enlevé la narine gauche, celle-ci s'est régénérée. Sur les coupes le tissu, osseux se montre remplacé par du cartilage, comme d'ailleurs dans la régé- nération de la queue, et il reste à savoir si Tossification peut se produire avec l'ancienneté de la régénération. Sur les parties régénérées des deux mâchoires la plaque rostrale ne réapparaît pas, elle est remplacée par des écailles très petites formant un granulé. Sur la queue régénérée il en est de même, d'a- près les observations de Botîlexger, Lydueker et Werner; on admet que l'on a affaire à un phénomène atavique, à un retour phylogénétique, à une régénération hypotypique ; les formes primitives auraient été ainsi recou- vertes de petites écailles. ^^^. combat l'opinion de Weismaxn d'après laquelle la régénération du bec chez les oiseaux est de nature adaptative; il ajoute qu'elle peut encore moins se ramener à la sélection sexuelle, comme l'écrit AVolf; mais, dit-il, nous avons tout au plus affaire à une adaptation géné- rale, à un pouvoir régénératif de Torganisme entier, pouvoir qui peut entrer en activité. jus([u'à un certain degré, partout où. une partie de l'animal con- sidéré a été enlevée. "W. s'appuie d'une part sur ses souvenirs de jeunesse relatifs à la régénération du bec des poules couveuses auxquelles on enlève la pointe des deux mandibules sur une longueur de 6 à 7 millimètres, pour les empêcher de manger leurs œufs ; d'autre part sur ses observations chez les Lézards, dont les maxillaires peuvent être régénérés bien que ces ani- maux à l'état de liberté ne soient pas exposés à perdre quelque partie de leurs mâchoires. Pour parera l'objection que ce phénomène serait dû à un grand pouvoir de régénération, compatible avec leur situation phylétique inférieure, "W. a cherché si les doigt* se régénéreraient après amputation, mais il a toujours obtenu un résultat négatif. — Armand Billard. Hines (Cecil S.). — L'influence des nerfs sur la régénération des pattes de Salamandres. — H. sectionne d'abord le nerf dans la partie supérieure de la patte postérieure des Salamandres (Diemj/clylus) sans endommager l'artère qui adhère au nerf, puis l'auteur ampute la patte au niveau de l'arti- culation du genou; dans les Salamandres témoins la jambe est simplement amputée au même point : dans ces conditions la régénération s'effectue aussi bien dans les animaux du premier lot que dans ceux de l'autre. Il n'en est plus de même quand on opère la section du nerf à travers la ceinture pel- vienne tout près de la colonne vertébrale, la régénération n'est pas aussi rapide chez les Salamandres ainsi traitées que dans les individus témoins. Dans la première série d'expériences le résultat obtenu pour les Salamandres opérées devait être imputable à des connexions nerveuses collatérales suffi- santes pour provoquer dans les tissus l'excitation nécessaire. La section de l'artère à son entrée dans la patte n'entraîne aucune modification dans l'allure de la régénération. L"aI)ondance ou le manque de nourriture ne semble pas davantage avoir d'influence; sur l'allure de la régénération. — Arnuind Bil- lard. • a Marinesco (G.), — Heelierclies sur la régénérescence autogène [XIX, 1 , //]. — Étude par la méthode de Cajal à l'argent réduit de la régénération autogène des nerfs d'animaux jeunes ou adultes (cobaye, lapin, chien), chez qui le VII. — LA REGENERATION. 127 sciatique, le crural ou le plexus brachial ont été sectionnés, réséqués, rom- pus ou arrachés; les animaux en expérience ont été sacrifiés de 19 à 313 jours après l'opération. M. arrive aux conclusions suivantes : Le processus de régénérescence des nerfs lésés débute par l'apparition de gra- nulations dans le protoplasma de cellules embryonnaires formées par la multiplication des noyaux de la gaine de Schwann; ces granulations se réunissent ensuite en séries linéaires, puis elles deviennent de plus en plus argentophiles et ressemblent alors aune hbrille musculaire composée de particules colorées séparées par des espaces clairs; enfin les espaces clairs se colorent et apparaît peu à peu la fibre nerveuse qui se dissocie du tronc commun. — A l'extrémité du bout central et du bout périphérique, cette prolifération considérable amène la formation de névromes dans les- quels les fibrilles se terminent par des renflements en bouton, en massue, des appareils en spirale, etc. — 11 n'y a pas de différences essentielles entre la néo-formation des fibrilles dans le bout central et dans le bout périphéri- que, ni entre l'adulte et le nouveau-né. Cependant l'activité de régénéres- cence est plus grande chez le nouveau-né chez qui la soudure des deux bouts est beaucoup plus rapide. La rencontre des fibrilles des bouts central et périphérique est nécessaire pour que le retour des mouvements volon- taii^es ait lieu. M. montre que cette auto-régénération, contraire à la loi de dégénérescence wallérienne, réduit, sans l'ébranler, la doctrine des neurones à sa juste valeur : elle détruit l'unité embryogénique du neurone sans attaquer son unité anatomique. — R. Legendre. King (Helen Dean). — Etudes expéi-imenlulcs sur l'œil de l'embryon de grenouille. — Si un œil entier est enlevé d'un embryon de Rana palustris,\e<. tissus de la tète sont incapables d'en régénérer un nouveau. Il n'y a pas développement de l'organe si toute la région du cerveau antérieur formant l'œil est détruite avant que les replis médullaires se soient fermés. En détruisant une partie du cerveau antérieur à l'exception de cette région formatrice on n'empêche pas le développement normal de l'œil. Le tissu du cerveau antérieur formant l'œil parait avoir le pouvoir d'auto-différenciation, car il se développera en une cupule optique plus ou moins normale s'il est séparé de sa connexion avec le reste du cerveau et sans la présence d'un cristallin. Une partie quelconque de l'ectoderme de la tête parait avoir le pouvoir de produire un cristallin, pourvu qu'elle reçoive le stimulus conve- nable. Le contact entre la cupule optique et l'ectoderme n'est pas nécessaire- ment le stimulus qui amène au développement, car un cristallin peut être formé de l'ectoderme quand la cupule optique est à quelque distance au- dessous de la surface du corps. Une structure semblable au cristallin peut être formée de l'ectoderme quand il n'y a aucune cupule optique sur le même côté de la tête. Le processus paraît être une autodifférenciation du tissu formant le cristallin aux dépens de l'ectoderme. Il semble probable que, sous certaines conditions, un cristallin puisse se développer de l'extré- mité supérieure de la cupule optique comme c'est le cas dans la régénération du cristallin dans l'œil de Triton. — H. Dubuisson. Prowazek (S.). — Sur la connaissance des processus de régénération dans la cornée du Lapin. — Les cellules palissadiques situées immédiatement contre la membrane de Bowman montrent suivant l'état d'excitation des cellules une quantité variable de granulations tantôt très nettes, tantôt diffi- cilement observables, et on peut les considérer comme des chromidîes phy- siologiques. On peut aussi observer dans ces cellules deux faisceaux de fines 128 L'ANNEE BIOLOGIQUE. fibrilles; celles-ci traversent la membrane de Bowman, ou du moins peu- vent se suivre dans cette formation conjonctive ; Levdig et Schuberg ont déjà montré des unions de ce genre cliez les Ampliibiens. Après une lésion de la cornée, la blessure se ferme par le glissement des cellules; mais beaucoup de cellules sont fixées à la membrane de Bowman par leurs fila- ments et sont pour ainsi renversées par le mouvement des cellules, parfois fortement étirées et claviformes. Beaucoup des cellules se précipitent dans la crevasse de la cornée comme attirées par le tissu conjonctif (Binde- gewebesphilie) et leur partie basale renflée s'y ancre de nouveau à l'aide de leurs fibrilles. Les cellules épitliéliales isolées dans le tissu conjonctif y meurent sans se multiplier. Trois heures après la blessure, se montrent chez quelques noyaux cellulaires les premiers préparatifs de la division mitotique. — Armand Billard. Me Callum ("W. B.). — Régénération chez les jjlantes. — La régénération, dans la plante, est généralement corrélative de la suppression d'un organe quelconque de cette plante, mais le même résultat est souvent obtenu, lors- que, sans supprimer cet organe, on l'empêche de fonctionner. La régénéra- tion est souvent inséparable de la croissance ordinaire de la plante. Cette dernière possède d'innombrables points de croissance dont les uns ne sont que potentiels, et dont la grande majorité ne doivent pas se développer. Dans beaucoup de cas le développement est tenu en échec par les parties déjà en voie de croissance. Supprime-t-on, par un moyen quelconque, l'influence re- tardatrice, les points de croissance préalablement tenus en échec se déve- loppent. Ces conclusions, données par l'auteur, sont appuyées par de nom- breuses expériences. — P. Guérlx. Miehe (H.). — Croissance, régénération et polarité de cellules isolées. — Il s'agit de cellules d'une espèce marine de Cladophora. Les algues, ayant été plasmolysées, formèrent de nouvelles membranes, puis furent replacées dans les conditions normales. Les cellules se mirent alors à croître éner- giquement et cela par l'extrémité basilaire, pénétrèrent dans les cellules voisines ou percèrent les vieilles parois et s'accrurent en longs rhizoïdes ramifiés. Quelques cellules poussèrent même des rhizoïdes à leur extrémité apicale, de sorte qu'il n'y a pas une polarité très stricte dans la formation des rhizoïdes. — M. Boubier. CHAPITRE VIII La CirefTo Bizzozero (E.). — Su/ Irapianio de! polmoni net mammiferi. (Arch. Entw.- Mech., XIX, 015-631, 1 pi.) [131 Braus (Hermann). — Experimenlelle Beitrâye zur Frage nach der Entwicke- lung peripherer Nerven. (Anat. Anz., XXVI, 433-479.) [131 Camus (L.). — Greffes para thyroïdiennes chez l'animal normal et chez l'ani- mal partiellement ('•thyroïde. (C. R. Soc. Biol., I, 439.) [L'ablation des parathy- roïdes externes n'empêche pas les greffes de s'atrophier. — J. Gautrelet a) Carrel et Guthrie. — Circulation et sécrétion d'un rein transplanté. (C. R. Soc. Biol., Il, 669.) [Voir ch. XIV b) — — Delà transplantation uniterminale des veines sur les artères. (C. R. Soc. Biol., II, 596.) [132 c) Transplantation biterminale complète d'un seqment déveine sur une artère. (C. R. S. Biol., II, 412.) ' [132* d) Extirpation et replantation de la glande thyroïde avec réversion de la circulation. (C. R. Soc. Biol., H, 413.) [132 a) Cristiani (H.). — Dégénérescence et atrophie expérimentale des greffes thyroïdiennes par inqestlon à dose toxique de pastilles de qlande thyroïde. (C. R. Soc. Biol., I, è8-69.) ' [1.30 b) Evolution des greffes thyroïdiennes superflues. (Ibid., 361-363.) [130 c) — — De la persistance des qreffes des qlandes parathyroïdes. (Ibid., 754.) ' ' [130 d) — — Quelques nouvelles données regardant les greffes thyroïdiennes. (Verh. Anat. Ges., 176-178.) [130 e) Évolution histologique de greffes faites avec du tissu thyroïdien conservé. (Joiirn. Phys. Path., I, 261.) [130 Cristiani (H.) et Cristiani (M"^« A.). — Evolution comparée des greffes de jeune tissu thyroïdien transplantées sur des animaux d'âge différent. (C. R. Soc. Biol., 1, 531.) [130 Daniel (L.). — Sur deux cas de greffe. (C. R. Ac. Se, CXLI, 214-215.) [132 Floresco. — Transplantation des organes. Recherches sur la transplantation du rein. (Journ. Phys. Path., I, 47.) [130 Saltyko-w. — Versuche i'iber Gehirnreplantation, zugleich ein Beitrag zur Kenntniss reactiver \organge an den zelligen Gehirnelementen. (Arch. Psychiatr. n. Nervenkrankh., XL, 329.) [132 l'année BIOLOCIQLE, X. 1905. 130 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Cristiani (H.). — Dégénérescence et atrophie expà'imentale des gi^eff'es thyroïdiennes par ingestion à dose toxique de pastilles de glande thyro'ide. — (Analysé avec le suivant.) b) — — Évolution des greffes thyroïdiennes superflues. — Le développe- ment d'une greffe thyroïdienne est toujours proportionnel au besoin thyroï- dien ressenti par Torganisme. Lorsque la quantité du tissu transplanté est égale à celle du tissu extirpé, on obtient de bonnes greffes normales; la transplantation d'une quantité moindre amène la formation de greffes hypertrophiques ; le tissu tliyroïdien greffé aux animaux à glande thyroïde intacte ou simplement en quantité plus grande que la quantité enlevée, dé- génère comme inutile. — En fournissant aux animaux un moyen de satis- faire leur besoin thyroïdien, par exemple en leur donnant à manger des pastilles thyroïdiennes à haute dose, on empêche le développement du tissu greffé. — M. Goldsmith. c) Cristiani (H.). — De lajJ^J'sistance desgreffes des glandes parathyroïdes. — L'auteur a transplanté, chez les rats, des glandes parathyroïdes accompa- gnées de fragment du tissu thyroïdien. Les expériences ont très bien réussi, les glandes greffées ayant persisté dans certains cas depuis les premiers mois de la vie jusqu'à la mort des animaux, survenue par vieillesse. — M. Goldsmith. d) Cristiani (H.). — Quelques nouvelles données regardant les greffes thy- roïdiennes. — Par un grand nombre de greffes datant de quelques semaines à cinq ans, C. montre que non seulement ces greffes se font normalement, mais encore que, si l'on a largement excisé la glande thyroïde, elles se dé- veloppent et peuvent remplacer la glande enlevée. Il est nécessaire de prendre des glandes très jeunes. — - A. Guieysse. e) Cristiani (H.). — Evolution hislologique de greffes faites avec du tissu thyroïdien conservé. — Si l'on transplante de petits semis thyroïdiens con- servés pendant 2 à 10 minutes dans la solution physiologique de NaCl, on obtient des greffes histologiquement bonnes. Le sérum antidiphtérique est capable de conserver le tissu à la périphérie, pendant 15 minutes. — J. G.VLTRELET. Cristiani (H.) et Cristiani (M""" A.). — Évolution comparée des greffes déjeune tissu thyroïdien transplantées sur des animaux d'âge différent. — Le tissu thyroïdien provenant de jeunes animaux donne des greffes qui réussissent généralement quel que soit l'âge de l'animal auquel il est greffé. Cependant, au point de vue histoIogi(iue, plus ce dernier est jeune, plus la structure du tissu thyro'ïdien qui se développe est parfaite. — M. Golusmitii. Floresco. — Transplantation des organes. Becherclies sur la trujisplanta- tion du rein. — Celle-ci est difficile, mais possible cliez le chien, dans la région abdominale. Éviter la stase sanguine déterminant la nécrose rénale en enduisant de vaseline les parois vasculaires. Les procédés d'anastomose des vaisseaux par anastomose termino-terminale ou par imbrication sont bons. Le nerf du rein transplanté est anastomosé au bout nerveux rénal du chien sur lequel on fait la transplantation. L'uretère ne doit pas être soudé aux téguments, mais anastomosé au bout i)ériphérique de l'uretère de l'auti-e chien; 12 jours et I mois de survie. — J. Gaithei.et. VIII. — LA GREFFE. 131 Bizzozero (Enzo). — Sur la transplantation du poumon chez les Mammi- fères. — Des expériences faites sur des lapins il résulte que des morceaux de poumons adultes transplantés présentent après 24 heures un centre né- crotique et que seules les parties périphériques restent en vie. Après 4 à 5 jours les e tubuli » sont dilatés et d'un diamètre primitif de 20 [j. en ont atteint un de 80 à 120. On observe ensuite une prolifération de tissus nouvellement formés vers la partie centrale et qui pourrait bien être un phé- nomène de régénération et non pas due, comme le veut Ribhert, à une di- minution de la tension des tissus transplantés. Les observations de B. sem- blent plutôt confirmer l'opinion de Lubarscif. On rencontre dans le morceau transplanté de nombreux vaisseaux sanguins qui en partie n'existaient pas au moment de la transplantation tandis que la majeure partie, reconnaissa- ble à son calibre plus fort et à la forme de son endothèle, dérive d'un déve- loppement de vaisseaux embryonnaires contenus dans la pièce transplantée. Ces vaisseaux, par l'intermédiaire de ceux qui se sont nouvellement formés à la périphérie, sont en rapport avec les vaisseaux de l'hôte, ce qui explique- rait la présence en eux de globules adultes. B. a également transplanté des parties du poumon fétal provenant d'un fétus de lapin tué par un coup sec à travers l'amnios pour empêcher que le contact de l'air ne produise un commencement du fonctionnement pulmonaire. De ces expériences il ré- sulte que, tandis que les parties de poumons adultes acquièrent à leur péri- phérie une structure semblable à celle des poumons fétaux, des parties de ceux-ci présentent après leur transplantation un développement les rappro- chant peu à peu de l'aspect d'un poumon adulte. — Jean Struhl. Braus (H.). — Recherches expérimentales sur la fjuestion du développement des nerfs périphériques [XIX, \, h]. — L'an dernier B. avait publié une première série de recherches ti'ès intéressantes sur la transplantation d'or- ganes chez de jeunes larves de Bombinator. Au moment où l'extrémité an- térieure apparaît comme un petit bourgeon, B. l'avait sectionnée et trans- plantée à la base de la queue, un peu en arrière des pattes postérieures. Ce bourgeon se développait normalement et formait une extrémité supplé- mentaire ayant les caractères d'une extrémité thoracique. Au moment de la greffe, le bourgeon renferme déjà entre des cellules mésodermiques indifférenciées^, des rudiments de vaisseaux sanguins et de nerfs. Les pre- miers jours qui suivent, la différenciation disparaît et le bourgeon tout entier forme comme un blastème indifférent, puis peu à peu les diffé- rents tissus y apparaissent d'une manière autogénétique. Trois semaines après, les nerfs de la patte de la greffe sont aussi développés que ceux des pattes normales; ils sont bien reliés au système nerveux central par trois nerfs, mais ceux-ci sont trop minces pour avoir servi de passage à toutes les fibres nerveuses de la patte transplantée. Dans le présent travail B. arrive aux mêmes conclusions. Il opère sur des larves beaucoup plus jeunes que précédemment, mais observe toujours une union anatomique et fonctionnelle entre la greffe et le porte-greffe. Le plexus réunissant les deux est trop mince à son avis pour avoir donné naissance à tous les nerfs de la greffe. Il admet donc qu'il existe des connexions très précoces entre le système nerveux central et les organes terminaux des nerfs périphériques, connexions qui indiquent la voie et donnent l'impulsion à la formation autogène des nerfs périphériques. Ces connexions sont for- mées par des ponts protoplasmiques différents de la gaine de Schwann et qui existent dès le début; ces ponts ont un pouvoir neuroformatif, ce qui expli- que l'union des nerfs du porte-greffe et de la greffe. — R. Leoendre. 132 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. b) Carrel (A.) et Guthrie (C. C). — De la transplantation unitcrminale des veines sur les artères. — (Analysé avec les suivants.) c) — — Transplantation biterminale complète d'un segment de veine sur une artère. d) — — Extirpation et replantation de la glande thyroïde avec réversion de la circulation. — Dans toutes ces expériences il s'agissait, soit en inter- calant un fragment de veine dans le système artériel, soit en changeant le sens de la circulation, de vérifier le degré d'adaptation des vaisseaux. Dans tous les cas, cette adaptation a été complète, avec, pour les veines, épaissis- sement considérable de la paroi. — M. Goldsmith. Saltykow. — Expériences sur la réimplantation de tissu cérébral. ■— Ces recherches présentent un grand intérêt non seulement au point de vue de la physiologie pathologique du cerveau mais aussi au point de vue de la biologie générale. Au fait de la réimplantation du tissu cérébral se rattache la question si discutée de régénération des éléments cellulaires du cerveau. Les expériences de l'auteur ont été faites sur le lapin. Dès la vingtième minute après la réimplantation du tissu cérébral on observe déjà quel- ques lésions dans les cellules. Les phénomènes observés sont progressifs et font place, au dixième jour, à la régression. L'auteur a constaté nette- ment l'existence d'un processus actif de mitose soit dans le tissu réimplanté, soit dans son voisinage. Les fibres nerveuses dégénèrent et ne régénèrent pas dans la réimplantation. A partir du huitième jour les cellules neuro- gliques diminuent pour disparaître dans la suite. La zone entourant la réimplantation devient une cicatrice névroglique. Les leucocytes qui en- vahissent rapidement le tissu réimplanté régressent rapidement, englobant des débris de myéline. — M. Mendelssohn. Daniel (L.). — Sur deux cas de greffe. — Tandis que le Batatas edulis, sous le climat armoricain, ne donne des tubercules suffisants qu'au bout de plusieurs années, il en donne dès la première année si, jouant le rôle de sujet, il porte des greffes de Volubilis ou de Quamoclit. VHelianthus multi- florus, infertile en Bretagne, et se reproduisant uniquement par tubercules, greffé sur Helianthus an)ius, a présenté des caractères nouveaux, des fruits mieux formés et une graine fertile. — M. Gard. CHAPITRE IX liC sexe et les caractères sexuels secondaires* Le polyiiioi'pliisine erjs^atogénique. Beauchamp (P. de). — Remarques sur Eosphora digilata et description de son mâle. (Arch. de Zool. exp. [4], III, Notes et Revue, ccxxv-ccxxxii.) [137 Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Phénomènes de sexuaUtr dans le dèveloji- pement des Actinomyxidies. (C. R. Ac. Se, CXL, 14S2-1484.) [Voir ch. X Cuénot (L.). — Y a-t-il une relation entre le sexe et la taille des œufs chez les Lépidoptères? (Arch. zool. exp. [4], III, Notes et Revue, xvii-xxii.) [C. croit pouvoir conclure, à la suite de ses expé- riences, que chez Bombyx Mori, il n'y a aucune relation causale entre le volume des œufs et le sexe des chenilles qui en sortiront. — L. Mercier Dangeard (E.). — La sexualité chez les champignons. (Rev. Se, 42^ ann., 2e sem., 227-228, 265-270, 7-9 ûg.) [Mise au point. — F. Péchoutre Hert-wig (R.). — Ueber das Problem der sexuellen Differenzieruny. (Verli. deutscli. Zool. Ges., 186-214.) [134 IssakoAwitsch. — Geschlechtsbestimmende Ursachen bei den Daphnidien. (Biol. Centralbl., XXVI, 529-536.) [136 Kellog (V. L.) and Bell (R. G.). — Notes on Insect Bionomics. (Journ. exper. Zool., l, 357, 1904.) [Voir ch. X Kuekuck. — Détermination du sexe. (C. R. Soc. Biol., I, 415.) [Cellules sexuelles formées de colloïdes de charge électrique opposée. C'est la charge prédominante du noyau fécondant ou fécondé qui détermine le sexe. De deux cellules sexuelles, la plus énergique a la plus grande charge. — J. Gautrelet Loisel (G.). — Evolution des idées générales sur la sexualité. (Rev. gén. Se, XVI, 10-19, 65-75.) [134 a] Morgan (T. H.). — Ziegler's fheory of .sex détermination and an alterna- tive p)oint ofview. (Se, N. S,, XXII, 839-841.) [135 b) On alternative interprétation of the origin of gynandromorphous In- sects. (Se, XXI, 632-634.) [136 Nichols (J. B.). — The sex composition of human famiiies. (Amer. Anthrop., VII, 24-36.) [* Pictet (Arnold). — L'influence de l'alimentation sur la détermination du sexe chez les Lépidoptères. ^Arch. des Se phys. et nat., Genève, XIX. 102-105.) [135 134 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Verson (E.). — Dei segni esterni atti a rivelare nel Bombyx m. il aesso délia larva. (Atti Ist. Veneto se. let. art., LXIV, 497-500, 5 fig.) [Confirma-- tion de la découverte d'IsHiWATA, qui diagnostique le sexe chez des Ciie- nilles âgées par des indices des disques imaginaux génitaux. — L. Cuénût "Wilson (E. B.). — The Chromosomes in relation to the de termina lion of sex in insects. (Science, 20 octobre.) [137 Voir pp. 110, 169, 315, 323, pour les renvois à ce chapitre. Loisfil (G.). — Évolution des idées générales sur la sexualité. — L'article est une leçon d'introduction à un cours. L'auteur donne un aperçu de l'his- torique de ia question depuis les philosophes grecs jusqu'aux théories moder- nes. La conclusion qu'il en dégage, c'est qu'on a toujours eu le tort de con- sidérer le problème au point de vue de l'espèce et non au point de vue de l'individu. Ce sont les sécrétions génitales, la lactation etc. qui importent surtout à ce dernier point de vue et qui doivent être étudiées. — M. Goldsmith. Hertwig (R.j. — Le problème de la différenciation sexuelle. — Ce sont ses recherches antérieures sur les Protozoaires qui ont suggéré à H. une nouvelle voie par laquelle on peut aborder le problème de la détermination du sexe. H. admet qu'il y a pour chaque cellule, prise à un moment déter- miné, une certaine relation quantitative entre la masse nucléaire et le cyto- plasme [Kernplasmarelation) que l'on peut exprimer par le quotient | ; il semble bien que la valeur de ce rapport a une très grande influence sur le cycle cellulaire, et elle peut être influencée à son tour par l'inanition, le changement de température, etc. L'accroissement de K amène un déséqui- libre (dépression de Calklns), qui chez les Protozoaires nécessite une réorga- nisation de la cellule, qui s'opère généralement par la fécondation. L'accroissement de P par une assimilation prolongée amène aussi un dé- séquilibre (Kernplasmaspannung) qui se résout par la division de la cellule: les divisions peuvent se succéder (segmentation de l'œuf) jusqu'à ce que l'équilibre | soit rétabli [I]. Or, on peut remarquer que le quotient \ a des valeurs extrêmement dif- férentes dans le cas d'un œuf mùr et celui d'un spermatozoïde; ces cellules forment les deux extrêmes, l'une ayant un cytoplasma énorme, l'autre étant presque réduite au noyau. Puisque chez les Protozoaires on peut influer sur la valeur de ^ , ne pourrait-on pas tenter des expériences analogues sur un œuf fécondé, pour essayer de modifier sa relation nucléo-plasmatique nor- male, et par suite lui imprimer un certain sexe? H., en elîet, admet que l'œuf fécondé n'est pas toujours irré\\icablement déterminé, et que des in- fluences convenables peuvent lui faire donner un organisme mâle, femelle ou hermaphrodite ; des œufs petits, ^vec une forte valeur de K, ont une ten- dance à évoluer en mâles {Dinophilus, Daphnies à la fin de la période de parthénogenèse): de gros œufs, avec une forte valeur de P, doivent plutôt donner des femelles. H. a cherché à provoquer artificiellement chez des Grenouilles la forma- tion d'œufs précocement mûrs (c'est-à-dire n'ayant pas un cytoplasma aussi abondant que les œufs normaux), soit en serrant les femelles avec un lien élastique, qui simule l'action du mâle, soit en appariant des mâles italiens IX. — LE SEXE. 135 de BoIymoi'pbi!<»me niétag^énique, la mëtamorpliosc et ralternance des g;éiiérations Babak (E.). — Ueber die Beziehung des centralen Nervensy stems zu den Gestaltsvorgungen der Métamorphose des Fi'osches. (Arch. ges. Physiol., CIX, 78-82.) [Le cerveau joue un rôle manifeste dans les proces- sus morphogénétiques. L'ablation du cerveau jusqu'à la moelle allongée chez des têtards produit un retard dans la disparition des branchies et des perturbations notables des métamorphoses [XIX, 1, b]. — M. Menoelssohn Calkins (G. N.). — Evidences of a Sexual-cycle in the Life-hislory ofAmœba proteus. (Arch. fur Protistenkunde, V. 1-16, 3 pi.) [139 a) Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Phénomènes de sexualité dans le déve- loppement des Actinomyxidies. (C. R. Ac. Se, CXL, 1482-1484.) [Analysé avec le suivant b) — — Becherches sur les Actinomyxidies. (Arch. fur Protistenkunde, VI, 272-308, 1 pi., 7 fig.) [139 c) — — Comparaison des cycles évolutifs des Orthoncclides et des Dicyé- mides. (C. R. Ac. Se, CXLI. 774-776.) [140 a) Chamberlain (C. J.). — Alternation of générations in animais. (Se, 18 août, 208.) [Réponse à Lyon. — H. de Varigny b) Alternation of générations in animais from a hotanical standpoint. (Bot. Gazette, XXXIX. 137-144, 2 fig.) [141 Guieysse (A.). — Eludes sur la régression de la queue chez les têtards des Aiuphibiens anoures. (Arch. anat. microsc, VII, 369-428. 2 pi.) [141 Kellog (V. L.) and Bell (R. G.). — Notes ou Insect Bionomics. (Journ. exper. Zool., I, 357, 1904.) [140 Krzystalo'wicz (Fr.) et Siedlecki (M.). — Contribution à l'étude de la structure •'t du ci/cle évolutif de Spirochœte pallida Schaud. (Bull. Ac. Se. Cracovie, 713-828, 1 pi.) [130 Lister (J. J.). — On the dimorpJnsm of the English s])ccies of nummuliles and Ihe size of the Megalosphere in relation lo that of Ihe microspheric and megalospheric rests in this Ge7ïus. (Roy. Soc. Proceed., 510, B.) [Voir ch. XVI Lœwenthal ("W.) — Weilei'e Untersuchungcn an Chytridiaceen. (Arch. fiir Protistenkunde, \'. 221-39, 2 pi.) [Étude sur le dé- veloppement et le cycle évolutif de ([uehiues Cliytridiacces (Syncbylrium anémones, Oljtidium Dicksoniï, Zygorhyzidium Willei). — I']. Fauiîé-Fkemiet X. - POLYMORPHISME, ALTERNANCE DES GENERATIONS, ETC. 130 Lotsy (J. P.). — Die x-Generation und 2x-Generation. Fine Arbeits/iypo- these. (Biol. CentralbL, XXV, 97-117, 4 fig.) [141 Lyon (H. JL.). — Allernalion of générations in animais. (Se, 28 avril, G66.) [Critique des idées de Chamberlain. — H. de Varkiny Picard (F.). — Le rôle de la dèshydratalion dans la métamorpliose d'Ocne- ria dispar. (Feuil. Jeun. Nat., XXXV, 186.) [141 "Weinland (E.). — Ueber die Stoffumsetzungen wdhrend der Métamorphose der Fleisch/Uege {Calliphora vomitoria). (Ztschr. f. Biol., XLVll, 180-231.) [ L. Mercier Wintrebert (P.). — Sur l'indépendance de la métamorphose vis-à-vis du système nerveux chez les Batraciens. (C. R. Ac. Se, CVLI, 1262-1264.) [141 Voir pp. 65, 66, 133, 145, 324 pour les renvois à ce chapitre. Calkins (G. N.). — Démonstration d'un cycle sexuel dans le développe- ment de Amœba proteus. — C. tente de reconstituer ainsi le cycle évolutif d'.4. proteus d'après ses observations et celles de Scheel : un individu sup- posé jeune et issu d'une conjugaison se transforme en Am. radiosa qui devient bientôt une ^. proteus typique; celle-ci est mononucléée et se multi- plie par division (schizogonie) [IV] ; puis un individu s'enkyste, se segmente, et donne naissance kdesjjseudopodiospores (Scheel) qui grandissent et se trans- forment en Amibes multinucléées (stade Pelomyxu, Calkins); les noyaux de celles-ci se fragmentent en nombreuses et petites particules dont une partie correspond aux chromidies et dont l'autre, ou prologonoplasme, reconstitue un noyau type probablement sexuel ; les observations manquent à partir de ce stade, mais, se fondant sur les récentes découvertes de Schaudinn, C. ad- met ici une évolution sexuelle suivie d'une copulation. — E. Fauré-Fremiet. Krzystalowicz (Fr.) et Siedlecki (M.). — Contribution à l'étude de la structure et du cycle évolutif de Spirochipte pallida Schaud. — Ce Spirochète étant une cellule pourvue de noyau, doit être classé parmi les Protozoaires, notamment parmi les Flagellés, et non parmi les Bactéries. 11 se reproduit par division longitudinale; alors les deux individus restant quelquefois accolés par l'extrémité peuvent donner l'illusion d'un seul spirille long. Mais il y a aussi une reproduction sexuelle. Après quelques divisions agames, certains individus se raccourcissent et prennent une forme absolument sem- blable à des Trypanosomes; ce sont les macrogamètes. D'autres se fusion- nent pour former de petites colonies qui se résolvent à la fin en petits indi- vidus serpentiformes; ce sont les microgamètes. 11 y a ensuite conjugaison, suivie probablement d'une période de repos, d'enkystement. Ce mode de développement montre qu'à un moment donné le Spirochète passe par le stade Trypanosome ; les auteurs proposent pour cette espèce particulière de Trypanosome le nom nouveau de Trypanosoma luis. — M. Golusmith. b) Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Recherches sur les Actinomyxidies. — Le Sphxratomyxon S tolci \it dans le cœlome d'Oligochètes littoraux; il se présente sous forme de masses binucléées dont l'origine est incertaine ; une 140 L'ANNEE BIOLOGIQUE. première division donne naissance à quatre cellules : deux formeront une enveloppe, à l'intérieur de laquelle les deux autres continueront à se multi- plier en donnant naissance à deux lignées cellulaires différant par la taille et le moment de la division ; parvenues au nombre de 16, ces cellules se conjuguent deux à deux, donnant ainsi naissance à 8 copula. Les noyaux des copula se divisent, l'un restant plus gros que les autres, puis la copula se scinde en deux masses dont l'une, renfermant 5 ou 6 noyaux, va donner naissance à une enveloppe sporale et à trois capsules polaires, tandis que l'autre pourvue d'un gros noyau donnera naissance au tissu germinatif; celui-ci pénètre par un mécanisme inconnu dans une enveloppe sporale. Le sort ultérieur de ces spores est inconnu, mais les auteurs croient avoir ob- servé dans certains cas la formation de Sporozoïtes. Ces faits ont conduit Stolc à rapprocher les Actinomyxidies des Dicyémides ; C. et M. critiquent cette opinion et placent ces Sporozoaires auprès des Myxosporidies parmi les Sporozoaires Endosporés ; malheureusement l'interprétation exacte du cycle évolutif de ces êtres est encore incomplète. — E. Fauré-Fremiet. Ici : Caullery (M.) et Mesnil (F.) a). Kellog (V, L.) et Bell (R. G.). — iXutes sw la bionomie des Insectes [IX]. — On a souvent affirmé que la quantité de nourriture exerce une influence sur la détermination des sexes : le peu de nourriture produirait des mâles, l'abon- dance des femelles chez les. individus en voie de développement. Afin de rechercher ce qu'il y a de vrai dans ces assertions, les auteurs ont élevé des vers à soie et en ont maintenu divers lots dans les conditions les plus variées de nourriture, soit pendant toute la période larvaire, soit pendant ses di- verses phases. Ils ont compté les mâles et les femelles ainsi obtenus. Mal- heureusement, même de leur avis, leurs expériences ne permettent pas en- core de tirer des conclusions fermes. Aussi ont-ils l'intention de les continuer. Ils ont recherché, en outre, à quel moment on peut supprimer la nourri- ture à la chenille sans arrêter la métamorphose, ou si la suppression de la nourriture hâte la fabrication du cocon. Ils ont montré que cette suppression n'offre aucun danger si elle se produit sept jours avant l'encoconnement, mais si elle est faite huit jours avant elle amène la mort. Pour se rendre compte des pertes de poids pendant la nymphose, ils ont pesé le cocon et la chrysalide isolément, et ils ont vu que le cocon ne perd pas de son poids, mais que la chrysalide diminue un peu de poids tous les jours. Sa perte de poids peut atteindre 14 %, perte beaucoup plus faible que celle que les auteurs ont constatée chez d'autres Lépidoptères {Clistocampa, Mililaca, Euvanessa antiopa). — A. Menegaux. c) Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Coiiiixt raison des cycles évolutifs des Or- Ihoneciides et des Dicyémides. — C. et M. sont tentés do revenir à l'interpi'é- tation première que E. v. Beneden a donnée de l'infusoriforme et à y voir la forme de propagation des Dicyémides d'un hôte à l'autre. Le cycle devient alors parallèle à celui reconnu chez les Orthonectides : — les individus ver- miformcs assurent la pullulation dans l'hôte par voie asexuée = les plas- modes des Orthonectides, — les infusorigènes sont des individus sexués (quelques faits font supposer à M. et C. que ce sont des hermaphrodites) = les individus sexués des Orthonectides, — les (cufs fécondés donnent les infusoriformes = les larves ciliées des Orthonectides et, comme elles, propa- geraient l'infection d'un liôte à un autre. — Ainsi, le processus sexué aurait la même place dans le cycle évolutif des deux groupes; il serait le point de départ d(!s formes de propagation d'un hôte à l'autre. — L. Mercier. X. - POLYMORPHISME. ALTERNANCE DES GÉNÉRATIONS, ETC. 141 b) Chamberlain (C. J.). — Alternance de g rué rat ions chez les animaux an point de vue botanique. — L'auteur est d'avis que l'œuf avec ses trois corpus- cules polaires constitue une génération directement comparable au gaméto- phyte femelle des plantes ; de même le spermatocyte primaire avec les quatre spermatozoïdes constitue une génération identique au gamétophyte mâle des plantes. Toutes les autres cellules de l'animal constituent une génération comparable à la génération sporopbytique des plantes, l'œuf fécondé étant la première cellule de cette série. — P. Guérin. Lotsy (J. P.). — La (jénéralion x et la f/enrralion 2 x. — Considérations spéculatives sur l'alternance de la génération à x chromosomes, ou gaméto- phyte, et de la génération k2x chromosomes ou sporophyte. La reproduction sexuée qui s'accompagne de la copulation de deux noyaux à x chromosome a eu pour conséquence la formation d'un noyau à 2 ar chromosomes; comme aux générations suivantes, le nombre des chromosomes ne pouvant aug- menter indéfiniment 4 x, 8 x etc., il est intervenu nécessairement la réduc- tion chromatique bien connue. Cette réduction consiste dans la séparation des chromosomes paternels et maternels. Il se produit au moment de la formation des éléments sexuels; après la copulation, les deux sortes de chromosomes réapparaissent et restent séparés durant toute la vie végétative. La réduction numérique n'est que l'accouplement dans les organes sexuels des chromosomes paternels et maternels. Au point de vue phylogénétique, la génération x s'est formée la première et peu à peu s'est séparée de la génération 2 x. La cause directe de l'origine des êtres supérieurs est ainsi la reproduction sexuée [X"VII, d]. — F. Pechoutre. "Wintrebert (P.). — Sur l'indépendance de la métamorphose vis-à-vis du système nerveux chez les Batraciens. — L'auteur a expérimenté sur une es- pèce d'Urodèles {Salamandra maculosa) et deux espèces d'Anoures {Rana vi- ridis et Alytes obstetricans). L'ablation de la moelle et des ganglions spinaux n'a en rien influencé la marche de la métamorphose; chez Alytes cependant on remarque une légère accélération dans la dégénérescence et dans la dis- parition de la queue paralysée [XIX, 1", b]. — M. Goldsmith. Picard (F.). — Le rôle de la déshydratation dans la métamorphose d'Oc- neria dispar. — En empêchant la transpiration chez les chenilles on arrive à retarder de plusieurs jours la métamorphose. En agissant de façon violente, en la plaçant dans une atmosphère absolument saturée d'humidité, l'auteur a vu une chenille (ÏOcneria dispar se transformer en gardant dans sa chry- salide tout le contenu des glandes séricigènes et sans former trace de cocon. Dans ce cas la chrysalidation s'est produite pour ainsi dire sans retard, le surlendemain du début du filage qui a été immédiatement arrêté. — E. Hecht. Guieysse (A.). — Etudes sur la régression de la queue chez les têtards des Amphibiens anoures. — La dégénérescence successive des tissus présente deux sortes de pliénomènes : d'abord — et c'est, la cause principale de cette dégénérescence — la condensation du tissu muqueux, qui se transforme en tissu adulte et même sénile, et transformation des fibres musculaires en tissus fibreux. Ce sont les phénomènes actifs. Ensuite viennent les phéno- mènes passifs — modifications de la peau, de la corde dorsale, des nerfs, rétractions et refoulements. L'auteur n'attribue pas de rôle important à la phagocytose : les leucocytes n'agissent que sur des déchets^ la chromatolyse ayant déjà fait dégénérer les cellules. — M. Golosmitif. CHAPITRE XI La corrélatioi» a) Billard et Bellet. — Influence de 1%'longalion du nerf sciutique sur le développement des os du membre postérieur chez le lapin. (C. R. Soc. BioL, I, 86.) [Allonge- ment des os et diminution de leur poids du côté opéré. — J. Gautrelet b) Influence de Virritation du nerf sciatique sur le développement des os des membres postérieurs chez le lapin. (C. R. Soc. BioL, I, 208.) [Exagération du développement et du poids. — J. Gautrelet Billard, Bellet et Maltet. — Influence de V arrachement et de l'élongation du nerf sciatique sur le développement des os du membre postérieur chez le lapin. (C. R. Soc. Biol., I, 445.) [Les modifications obtenues sont dues à des troubles vaso-moteurs et trophiques. — J. Gautrelet Lortat-Jacob et Sabareanu. — Bôle de la castration dcais la production de Vathérome expéiHmental. (C. R. Soc. BioL, I, 583.) [L'ablation des testicules fa- vorise l'apparition de l'athérome aortique expérimental. — J. Gautrelet Magni. — Comment se compjortent les os en voie d'accroissement quand ils sont soustraits à l'influence nerveuse. (Arch. ital. biol., XLIV, 2.) [143 Oceanu et Babas. — Les effets physiologiques de i'ovariotomie chez la chèvre. (C. R. Ac. Se, CXL, 172.) " [143 a) Richon et Jandelize. — Action de la ttn/ro'idectomie et de cette opéra- tion combinée avec la castration sur 1rs os longs des membres. (C. R. Soc. BioL, 1, 1084.) [Les effets de la thyroïdectomie sont inverses de ceux de la castration. — J. Gautrelet b) Remarque sur la tête osseuse de lajn'ns adultes castrés dans le, jeune âge. (C. R. Soc. BioL, I, 1086.) [La longueur de la tète est alimentée mais dolicliocé])haIe. — J. Gautrelet c) • Remarques sur la télé osseuse d'animaux thyroidectomisês dans le jeune âge. (C. R. Soc. BioL, I, 1087.) [L'accroissement général de la tête osseuse; rapetissement de la face. — J. Gautrelet d) — — Castration pratiquée chez le lapin jeune. Etat du squelette citez l'adulte. Examen radiographique. (C. R. Soc. BioL, I, 556.) [Allonge- ment général des os longs avec augmentation de pdids. — J. Gautrelet XI. - LA CORRÉLATION. 143 Tur (J.). — Etudes sur la corrélation embryonnaire. (Bull. Soc. Piiil. Paris, 1-31.) [143 Voir p. 91 un renvoi à ce chapitre. a) Oceanu et Babes. — Les effets physiolor/irjues de Vovariolomie chez la chèvre. — Elle fait disparaître l'odeur hircine du lait, elle prolonge la durée de la sécrétion lactée; elle favorise l'engraissement et le rendement en viande; elle augmente la quantité du beurre, du caséum et de l'acide phosphoriciue. on diminuant le lactose. — J. Gautrelet. Tur (J.). — Ktvdes sur la corrélation embryonnaire [V]. — L'auteur pose le problème dans les termes suivants : un embryon se composant de deux régions principales, le corps et la périphérie, est-ce que l'état du corps se répercute fatalement sur la croissance périphérique, sur l'extension de l'aire opaque et la différenciation de ses dérivés (formations vasculaires)? A vrai dire, Dareste a résolu le problème par la négative. II a nié toute corré- lation entre le corps embryonnaire et la périphérie. L'auteur a repris la question en faisant usage de méthodes variées, principalement des mensu- rations, et il a confirmé les vues de Dareste. Ainsi donc, il n'existe aucune corrélation entre les parties centrales de l'embryon et la périphérie. Ce manque de corrélation ouvre la voie aux variations les plus larges ; d'autant que les formations périphériques se montrent douées d'une vitalité sur- prenante. La différenciation des blastodermes des Sauropsidés en deux ré- gions (centrale et périphérique) a une signification embryologique toute spéciale. Au sein de l'aire transparente se forment les principaux organes du futur animal, tandis que les parties périphériques constituent un ensemble d'organes embryonnaires transitoires : le sac vitellin en voie de formation et les vaisseaux de la circulation embryonnaire. Ainsi les parties centrales pro- duisent les formations de valeur prospective, tandis que celles de la périphé- rie, même dès le début, ont un rôle physique actuel. Grâce à cette auto- nomie, les variations individuelles sont possibles. L'auteur va jusqu'à dire qu'elles sont infinies. C'est ainsi que des embryons peuvent acquérir des caractères hautement tératologiques. L'existence de ces organismes bizarres, sans individualité, sera toujours l'un des arguments les plus convaincants contre toute idée d'une finalité ou d'une harmonie préétablie dans les phéno- mènes embryologiques. — M. Hérubel. Magni. — Comment se comportent les os en voie d'accroissement quand ils sont soustraits à l'influence nerveuse. — La résection du sciatique d'un membre chez les lapins entraîne la diminution des crêtes et tubercules os- seux d'insertion; la fragilité des os, leur diminution de volume et de poids. — J. Gautrelet. CHAPITRE XII La mort* l'immortalité, le plasma gerininalif Beulaygue (L.). — Recherches sur la nécrobiose végétale. (Thèse, Paris, 263 pp.) [146 Calkins (G. N.). — liejuvenescence in Protozoa. (Soc. experiment. biol. and médecine, Americane Medicine, IX, 744-747.) [146 a) Enriques (P.). — Délia degenerazione sentie negli Infusori. (Rend. Ace. Lincei, XIV, 351-357.) [Analysé avec le suivant b) Délia degenerazione senile nei Protozoi. Ancora délia degenerazione sentie negli Infusori. (Ibid., 390-395, 3 fig.) [146 liinton (E.). — Tlie Death of an Amœba. (Science, 21 juillet, 88.) [Description de l'agonie (?) d'une amibe qui s'allonge et se coupe en deux. Une des moitiés s'éloigne pleine de vie; l'autre se met en boule et se dissocie. — H. de Varigny Schultz (E.). — Ueber Verjinigung. (Biol. Cblt., XXV, 405-473.) [144 "Woodruff (L.Li.). — On expérimental study on the life-hislory of Jlypotrichous /n/«sona. (Journ. exp. Zool., II, 585-632,12 fig., 3 pi.) [145 Voir pp. 2, 117 pour les renvois à ce chapitre. Schultz (E.). — Le rajeunissement des cellules. — Sch. étudie sous le nom de dédifférenciation, le retour des cellules à l'état embryonnaire. Ce phénomène se présente chez les Protozoaires sous l'influence de diverses circonstances, sommeil hibernal, faim, suralimentation etc. Chez les Méta- zoaires, ce rajeunissement des cellules a lieu dans le cas de la régénération : pour produire des organes nouveaux, la cellule revient à l'état embryon- naire. Le phénomène a également lieu dans certains cas pathologiques. La sénilité paraît être le résultat de l'absence de ce rajeunissement. Les animaux hibernants ou soumis à une famine périodique vivent en général plus long- temps que ceux qui ne présentent pas ces phénomènes ; ainsi les Reptiles et les Batraciens. Il en est de même des Oiseaux; ils n'ont, il est vrai, ni som- meil hibernal, ni famine périodique. Mais leur vie très active doit provoquer une usure rapide et par suite un rajeunissement continuel de leurs tissus. [Les abeilles contredisent cette théorie : au cours de l'été, les ouvrières, très actives, ne vivent guère ([iw deux mois ; celles qui naissent en automne mènent une vie très ralentie au cours de l'hiver, 8t persistent jusqu'au XII. - MORT, IMMORTALITE, PLASMA GERMI.XATIF. 14.") printemps ; ces dernières rentrent donc dans le cas des animaux hiber- nants]. Les orp:anes végétaux qui se renouvellent périodiquement, comme les feuilles, n'ont pas non plus de signes de sénilité. C'est le système nerveux qui est le moins capable de régénération; il fait défaut chez les plantes. D'autre part elles n'accumulent pas de déchets, ce qui est aussi une cause de sénilité cliez les animaux. La nature aurait pu rendre les individus im- mortels, en rajeunissant périodiquement chacun de leurs organes. Elle a préféré rajeunir en bloc tout l'organisme à partir de l'œuf. Au lieu de l'im- mortalité, elle nous a donné ... l'amour! — L. L.\lov. "Woodrufr (L. L.). — Étude expérimentale de la biologie des lufusoires hypotriches [X]. — "W. s'est proposé de rechercher si la vie des Infusoires a un caractère cyclique. 11 a dans ce but suivi, pendant trois ans, l'évolution de cultures d'Oxi/tricha f'allax, Pleurotriclw lanceolata, Gastroslyla Steinii et a établi les courbes de fréquence des divisions pour chaque période de 10 jours. 11 a constaté que, les conditions extérieures restant constantes, toutes les espèces étudiées passent par des périodes de reproduction plus ou moins ac- tive. Les cycles de dépression conduisent à la mort, si la culture continue à être soumise aux mêmes conditions de milieu et si la conjugaison n'inter- vient pas. Il y a en outre des fluctuations plus faibles, que 'W. désigne sous le nom de rythmes, et qui paraissent indiquer des modifications dans le mé- tabolisme de l'organisme, dues à des changements presque imperceptibles du milieu. Les cycles comprennent un nombre variable de rythmes. Les varia- tions de la température ou des saisons n'ont pas d'influence sensible sur les fluctuations cycliques de la vitalité. Le nombre de générations qui constitue ces cycles est loin d'être constant. Les périodes de dépression extrême sont caractérisées par une forte diminution de la fréquence des divisions et par l'apparition de divisions pathologiques. On constate en même temps l'aug- mentation de la vacuolisation du cytoplasme, la distorsion et la fragmenta- tion des macronuléi, l'augmentation du nombre des micronuléi, enfin la ré- duction de l'appareil ciliaire. Les dimensions des Infusoires sont très variables suivant les cycles. Elles sont très faibles dans les périodes de forte activité reproductrice, et dimi- nuent progressivement à mesure que la dégénération s'accentue. Dans les dernières générations qui précèdent la mort de la culture, la taille se ré- duit de nouveau par contraction du cytoplasme. 11 y a parfois disparition de l'un des micronuléi à certaines périodes de forte activité reproductrice. Ces expériences montrent qu'on attribue d'ordinaire une constance exagérée aux caractères des Infusoires; dans des conditions variables, des modifications peuvent se produire, qui n'ont rien d'anormal. Des expériences avec divers sels ont donné les résultats suivants. PO'H-K, SO''K'- et KBr au -r--^ ont toujours donné une légère accélération des divi- sions; celles-ci ont été ralenties par PO'HK^, KCl, NaCl et SO'Mg au -r^. Mais en faisant agir tous les jours chacun de ces sels, on provoque une in- hibition marquée des divisions. PO'H-K au ,— ^ ne produit pas de modifica- tions, mais PO'HK^ au -ny^ amène une augmentation marquée. SO'K- au •lyô" ^c^*^l^^^ 1^^ divisions. KCl et NaCl au-jrj- les retardent; KBr au ^rrrles l'année biologique, X. 1905. 10 146 L'ANNEE BIOLOGIQUE. accélère. Si Ton compare les effets de deux solutions de chaque sel, on ob- serve que, presque sans exception, la solution la plus diluée produit les effets les plus marqués. PO^HK"^ au ^-rzr- donne des résultats variables sui- vant les cycles, ce qui montre que l'état de vitalité de la culture entre également en ligne de compte dans ces expériences. La lumière n'a qu'une influence faible ou nulle sur la fréquence des divisions à'Oxytricha fallax. — L. Lalov. è) Enriques (P.). — Stir la (lér/énérescence sénile chez les Infusoires. — Grâce à des procédés d'isolement délicats, E. nourrit des Infusoires tels que le Glaucoma avec des cultures de Flagellés, de manière à éviter l'action des produits d'élimination des Infusoires en expérience et celle des toxines bactériennes; en ce qui concerne le Glaucome, le résultat de ces expériences fondées sur les travaux de Calkins et de Kulagin est caractérisé par l'ab- sence de toute dégénérescence sénile même après sept mois de culture et jusqu'à cent trente-six générations. — E. Fauré-Fremiet. Calkins (J. N.). — Le raj eunissement des Protozoaires, — Dans cette courte communication, l'auteur rend compte des recherches entreprises pour vé- rifier les résultats de ses travaux antérieurs. Il conclut que, pendant la con- jugaison, il n'y a nullement rajeunissement des deux individus, comme on l'a cru généralement, mais que l'un d'eux périt toujours au bout de peu de temps. Le phénomène tout entier présente des analogies très étroites avec la fécondation. Les recherches ne sont d'ailleurs pas encore terminées. — M. GOLnSMITH. Beulaygue (L.). — Recherches sur In nécrobiose végétale. — B. comprend sous ce nom les processus qui, commençant par luie atteinte irréparable à la vie normale, conduisent plus ou moins rapidement à luie mort inévitable. Ce sont ces processus qu'il a étudiés dans la feuille. — F. Péchoutre. CHAPITRE XIII lloi'pliolosfic g:énéi*ale et eliiniic biolos;ic|ue n) Abelous (J.-E.), Soulié (A.) et Toujan (G.j. — Dosage calorimèlriqun par l'iode de V adrénaline. (C. R. Soc. Biol., I, 301.) [Teinte rose avec iode très étendu. — J. Gautrelet h) Origine de Vadrènaline. (C. R. Soc. Biol., I, 574.) [L'addition d'un peu de tryptophane ù la pulpe de surrénales accroît sa richesse en adrénaline. — J. Gautrelet c) — — Influence des extraits et des produits de Vaiitolyse des organes et tissus sur In formation de l'adrénaline par les glandes surrénales. (C. R. Soc. Biol., Il, 589.) [Augmentation notable. — J. Gautrelet d) — — Formation de l'adrénaline dans les glandes surrénales. (C. R. Soc. Biol., I, 533.) [Elle est élaborée dans la substance corticale et s'accumule dans la médullaire. — J. Gautrelet a) Ambard et Foa. — Modifications de l'acidité d'un mélange suc gastrique- albumine au cours de la digestion. (C. R. Soc. Biol., II. 5.) [L'albumine ne fixe pas de HCl. — J. Gautrelet b) ■ Eecherche sur la réaction des mélanges de soude et de HCl av9C l'al- bumine et la peptone. (C. R. Soc. Biol., 11, 7.) [L'albumine ne fixe ni soude, ni HCl ; la peptone fixe des quantités assez fortes de soude, mais moins d'acide. — J. Gautrelet a) André (G.). — Sur les transformations des matières azotées che3 les graines en voie de maturation. (G. R. Ac. Se, CXL, 1417-1419.) [172 b) —■ — Sur les variations simultanées des acides organiques chez quelques plantes grasses. (C. R. Ac. Se, CXL, 1708-1711.) ' [172 a) Battelli et Stern (M"<^). — Mécanisme d'action de la philocatalase. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, XX, 459-460.) [167 b) La philocatalase et ranlicatalase dans les tissus animaux. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, XX, 457-458.) [167 c) — — La catalase dans l'organisme animal. (Arch. des Se. phys. et nat.. Genève, XIX, 108-109.) [168 d) Présence de la caalase dans les tissus animaux. (C. R. Soc. Biol., II, 300.) [Réponse à Iscovesco. — J. Gautrelet e) Catalase daiis les tissus des oiseaux. (C. R. Soc. Biol., I, 21.) [Voir Battelli et Stern c). f) — — Oxydations produites par r a nti catalase en présence du peroxyde d'hydrogène. (C. R. Soc. Biol., II, 580.) [L'hémoglo- bine et l'anticatalase activent le peroxyde d'hydrogène, — J. Gautrelet 148 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. g) Battelli et Stern (M"''). — Annlogie entre l'action de Vanticatalase et du sulfate ferreux. (C. R. Soc. Biol., II, 521.) [Le rôle de l'anticatalase serait d'agir comme une peroxydase. — J. Gautrelet h) Anticatalase dans les tissus animaux, philocatalase et activateur de la philocatalase. (Journ. Phys. Path., 919.) [168 Beille (L.). — Sur les jwils urlicanls. (C. R. Soc. Biol., II, 149-151.) [11 n'y a pas de ferment oxydant dans les poils urticants ; le composé actif qu'on y trouve doit appartenir au groupe des aldéhydes ou des quinones. — M. Gard Bernard (Ch.). — Le bois centripète dans les feuilles de conifères. fBeihef. zum botan. Centralbl., XVII, 241-310, 88 fig. et 1 pi., 1904.) " [IGl a) Bertrand (G.). — Stir les cafés satis caféine. (C. R. Ac. Se, C.XLI, 209- 211.) [172 b) Le domaine actuel de chimie biologique. (Rev. gén. Se, XVI, 451- 4()I). [Revue surtout des travaux sur les ferments, les oxydases en particulier. — J. Gautrelet a) Bierry. — Le suc pancréatique contient-il de la lactase? {C. R. Soc. Biol., 1, 701.) [B. répond négativement. — J. Gautrelet b) Siir l'amylase et la maltase du suc pancréatique de sécrétion. (C. R. Soc. Biol., II, 257.) [Quand on opère avec de faibles quan- tités de suc pancréatique acidifié légèrement on arrive vite au glucose, qu'on parte du glycogène, de l'amidon ou du maltose. — J. Gautrelet c) — — Sur la recherche de la lactase animale. (C. R. Soc. Biol., I, 700.) [On ne peut affirmer sa présence que par un dédoublement de lactase supérieur à 20 p. 100. — J. Gautrelet Bierry et Terroine. — Le suc pancréatique de .sécrétion contient-il de la maltase:-' (C. R. Soc. Biol., I, 869.) [B. répond positivement. — J. Gautrelet Bondouy (Th.). — LJe la présence de iémulsine dans le Lathrœa squamaria. (C. R. Soc. Biol., I, 936-937.) [Il existe dans le Lathrœa squamaria un ferment soluble analogue, sinon identique, à l'émulsine. — M. Gard a) Bourquelot (E.) et Danjou(E.). — Sur la sainbunigrine, glucoside cyan- hydrique nouveau, retiré des feuilles du sureau noir. (C. R. Ac. Se, CXLI, 598-600.) [170 b) — — Sur la présence d'un glucoside cycvnhydrique dans les feuilles de sifreau, Sambucus nigra. (Ibid., 59-61.) [171 Bourquelot CE.) et Herissey (H.). — Sur l'origine et la composition de l'essence déracine de Benoîte; glucoside et enzyme nouveaux. (C. R. Ac. Se, CXL, 870-872.) [Le composé odorant que renferme la racine de Benoîte est l'eugenol. Il provient du dédoublement d'un glucoside nou- veau, qui est dédoublé par un enzyme, également nouveau. — M. Gard Brand (F.). — Ueher die Anheftung der Cladophoraceen und ilber verschie- dene polynesische Formen dieser Famille. (Beih. zum botan. Centralbl.. XVIU, 165-193, 2 pi.) [163 Brissemoret et Combes (R.). — Les Quinones chez les êtres vivants. (C. R. Soc. Biol., ll,4S3-485.) [171 a) Brouha. — Sur la signi/iration morpholoiiique de la mamelle. (Anat. Anz., XXVIl, 311-317.) ' ' [157 XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 149 b) Brouha. — Sur la bande et la crête mammaires et sur les prétendues ébauches hyperthéliales chez V homme et le murin. (Anat. Anz., XXVII, 462-409.) [1")7 Busch. — Localisation de glycoffène chez quelques parasites intestinaux. (Arch. int. Phy.s., 49.) ' " [165 Caldwell (J. S.). — Tlie e/f'ccts of toxic at/ents upon the action ofbromelin. (Bot. Gazette, XXXIX, 409-419.) ' * [173 Camus (J.) et Pagniez (Ph.). — Recherches sur les acides gras. (C. R. Soc. Biol., II, 386.) [Leur injection sous la peau provoque des escarres, dans le péritoine des fausses membranes, dans le poumon de^ lésions allant jusqu'à l'ulcération. — J. Gautrei.et Carnet. — Dosage clinique de l'acidité girslrique par les lubes capillaires. (C. R. Soc. Biol., I, 212.) [Renfermant gélose et phosphate bicalcique. — .1. Gautrei.et Cartaz (A.). — L'homme droit et l'homme gauche. (La Nature, XXXIIl, 2-^ sem., 330.) [157 Chandler (S. E.). — On the arrangement of the vascular strands in Ihe seed- li/tgs of certain Leptosporangiate Ferns. (Ann. of Bot., XIX, 365-410, 3 pi.) [161 Charpentier (P. G.). — Sterigmalocyslis nigra et acide oxalique. (G. R. .\c. Se, CXLI, 367-369, 429-431.) [172 Chevalier (A.). — Observations relatives à quelques plantes à caoutchouc. (C. R. Ac. Se, CXLI, 683-686.) [174 Chodat (R.). — Sur le mode d'action de l'oxydase. (Bull, de THerb. Boissier, V, 413-416 et Arch. des Se. phys. et nat., Genève, XIX, 500-505.) [Voir ch. XIV Chodat (A.) et Monnier (A.). — Sur la courbe de croissance des végétaux (Bull, de THerb. Boissier, V, 615-616.) [173 Chodat (R.) et Neuhaus (F.). — L'action de la catalase sur le système per- oxydase, eau oxygénée en présence de pyrogallol. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, XIX, 105-108.) [Voir ch. XIV Deganello. — Rapport entre le fer et l'hémoglobine dans diverses formes d'anémie secondaire. (Arch. it. Biol., XLIII, 462.) [Alté- ration du protoplasme de l'érythrocyte d'origine toxique. — J. Gaùtrelet Delage (Y.). — L'anatomie comparée et les bases de la morphologie. (Rapport au Congrès Intern. St-Louis; Rev. Se, 42^ ann., 2^ sem., 129-134, 167-172.) [Voir ch. XX a) Errera (L.). — Bibliographie du glycogène et du paraglycogéne. (Recueil de l'Institut Bot. de Bruxelles, 381-429.) [Analysé avec le suivant b) Glycogène et paraglycogéne chez l'es végétaux. (Recueil de l'Inst. Bot. Bruxelles, 343-379.) ' [170 a) Fernbach et "Wolfif. ~ Influence de l'état de liquéfaction de l'amidon sur sa transforma tion par les diisian (le l'aDimom'aqur dans roi-i/anismc en rapfort avec Vintoxicalioii et avec V auto-intoxicalion pdr cette substance, (Arcli. ital. biol., XLIV, 75.) [Elles se ressemblent, et diffèrent, par le siège, de la diffusion observée dans l'urémie expérimentale : «ing, encépliale, muscles. — J. Gautr£;let Pictet(A.). — Quelques considérations su >• hr genèse des alcaloïdes dans les plantes. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, XIX, 329-352.) [170 a) Porcher. — Du sort des pigments biliaires lors de la putréfaction de la bile de bœuf. (G. R. Soc. Biol., I, G47). [Grande résistance à la putréfaction. — J. Gautrelet /;) De la présence constante de la bilirubine dans la bile de bœuf. (C. R. Soc. Biol., I, 645.) [Non seulement biliverdine. — J. Gautrelet c) Observations snr la bile de bœuf. Quelques points de technique. (C. R. Soc. Biol.. I, 648.) [La mucine gêne la réaction de Gmelix; l'alcool amylique à chaud s'empare de la bilirubine et de la biliverdine. — J. Gautrelet d) Dosage du sucre dans le sang au moment de Vaccouchcment chez la chèvre sans mamelles. (C. R. Soc. Biol., I, 802.) [Hyperglycémie et glycosurie. — J. Gautrelet Porcher et Hervieu. — Recherches expérimentales sur le chromogène uri- naire du groupe indolique (Journ. Phys. et Path. , 447, 787, 812.) [166 a) Pugliese. — Contribution à la connaissance des substances anticoagulantes du sang, des tiiisiis et organes. (Arch. it. biol., XLIV, 292.) [Voir ch. XI\' b) — — Recherches sur les substances actives des organes et des tissus et sur leur action physiologique. (Arch. it. biol., XLIII, 54.) [166 Roger. — La coagulation de la mucine. (C. R. Soc. Biol., II, 423.) [Présence de mucinate dans Tintestin. — J. Gautrelet a) Rynberk (G.). — Sur les dessins cutanés des Vertébrés par rapport à la doctrine segmentale. Note préliminaire. (Arch. ital- biol., XLIV, 12 pp.) [Analysé avec les suivants b) / disegni cutanei dei Vertebrati in rapporto alla dollrina segmen- tale. (Arch. Fisiol., III, 55 pp., 13fig.; Rend. Ac. Lincei, XIV, 404-411.) [Analysé avec le suivant C) The désignes on the skin of the Vertebrates, considered in their con- nection with the theory of segmentation. (Kon. Akad. van Wetensch. t. Ams- terdam, 307-314.) ■ [158 Sargant (E.) et Robertson (A.). — The Anatomii of the Sculellum in Zea Jto".s\ (Ann. of Bot., XIX, 115-123, 1 pi.) ' [162 Sarton (A.). — Recherches exjiérimentales sur l'Anatomie des plantes affines. (Thèse, Paris, 118 pp., 4 pi.) [ F. Péchoutre Sauvageau (C). — Observations sur quelques Dictyotacées et' sur un Aglao- zonia nouveau. (Bull, de la Soc. scient. d'Arcachon, VIII, 16 pp.) [163 Sergueeflf (M'i^). — Sur la morphologie et la biologie de l'Ouvirandra fenes- tralis Poiret. (Bull, de l'Herb. Boissier, V, 92-93.) [160 Smith (G.). — The middle car and columella of Birds. (Quart. .lourn., II- 23.) [157 156 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Snow (L. M.). — The development of root haïra. (Bot. Gazette, XL, 12-48, I pi.) [162 Spallita. — Action de la bile sur l'enzyme inverlif. (Arch. it. biol., XLIV. 300.) [Elle n'entrave pas l'action delà sucrase; en milieu acide, elle la ralentit. — J. Gautrelet Spengel (J. "W.). — Betrachtungen ûber die Arcldtektonik der Tiere. (Zool. Jahrb., Supp. 8 (Festschrift Mobius), 639-654.) [Sera analysé dans le prochain volume Stefanowska (M"'" M.). — Sur V accroissement du poids des substances or- ganiques et riiitK'rales dans l'avoine, en fonction de l'âge. (C. R. Ac. Se, CXL, 58-60.J [Les poids d'azote organique de l'acide phosphorique, de la chaux, de la potasse et du fer subissent une augmentation rapide pendant la période de croissance. — M. Gaiîd Stodel (G.). — Les colloïdes en biologie. (Rev. Se, 5^ sér., 111, 10-14, 46-4) Dopter (C). — Efjl'ts expérimentaux de la toxine dysenlévùjue anv le iiijs- Irme nerveux. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 353-357, pi. XII.) [Provoque au niveau des centres des lésions comparables à celles d'autres poisons microbiens ; influence la vitalité des nerfs périphériques, en altérant leur fibre élémentaire, sans aller ha- bituellement jusqu'à la dégénérescence wallérienne [XIX, I]. — J. Tihry Doyen. — Modifications de la coagulabilité du sang consécutives à la destruc tiou du foie. (Journ.Phys. Path., 639.! " [23(1 a) Doyen, Morel et KarelT. — Action de Vadrénaline sur le glycoi/ènc du foie. (.lourn. Phys. Path. gén., 1078.) [Elle le diminue même après l'ablation du pancréas. — J. Gaijtrelet It] Action du tissu, pulmonaire sur la coagulabUité du sang. (C. R. Soc. Biol., I, 705.) [Incoagulabilité obtenue. — J. Gautkelet c) — — Action de l'adrénaline .wr le i/lycogéne hépatique et sur le sucre du sang. (C. R. Soc. Biol., II, 202.) [L'adrénaline diminue le glycogène du foie et augmente le sucre du sang, même après ablation du pancréas. — J. Gautrelet d) Action du phosphore .mr la coagulabUité du sang. (C. R. Soc. Biol., I, 493.) [Incoagulabilité obtenue. — J. G.a.utrelet e) Teneur en fibrinogène du sang rendu incoagulable par l'atropine. (G. R. Soc. Biol., I, 428.) [Elle ne varie pas. — J. Gautkelet Doyon et Petitjean. — fiole de l'épiploon. (C. R. Soc. Biol., 11.591.) [Rôle défensif. — J. Gautrelet Drabble (E.) and Lake (H.i. — On the effect ofcarbon dioxide on geolropic curvature of the roots of Pisum saticum. (Roy. Soc. Proceed.. 519 B.) [Expérience faisant connaître la pression partielle de CO- dans l'atmosphère suffisant à assu- rer la proportion optima de ce gaz dans le suc cellulaire. — H. de Varigny Drzewina (A.). — Contribution à l'étude du tissu UpnpJioïde des Ichtgopsidés. : Arch. zool. exp. (4), III, 145-338, 8 fig., 1 pi.) ' [227 Dubois (Ch.). — De l'action de la glycérine sur les fonctions du foie. (C. R. Soc. Biol., II, 376.) [229 a) Ducrot et Gautrelet (J.). — Présence des pigments normaux du sérum sanguin dans le liquide céphcdo-raclndien après suppression! physiologique des plexus choroïdes. (C. R. Soc. Biol., I, 289.) [242 b) — — Le liquide céphalo-rachidien au cours de V ictère expérimental. (C. R. Soc. Biol., I, 160). [Pas de passage des pigments biliaires dans le liquide céphalo-rachidien. — J. G.vutrelet 6') • Présence des pigments biliaires dans le liquide céphalorachidien après suppression physiologique des plexus choroïdes. (C. R. Soc. Biol., I, 289.) [242 Dûment ( J.). — Influence des diverses radiations lumineuses sur la migration des albuminoïdes dans le grain de blé. (C. R. Ac. Se, CXLI, 686-688.) [A . 184 L'ANNEE BIOLOGIQUE. partir de la fécondation, l'influence des verres colorés sur l'enricliisse- ment du grain de blé en azote est manifeste. Ils se classent dans Tordre suivant, le premier étant le plus efficace : noir, vert, rouge. — M. Ga!!D Effront (I.). — .V»?- le dèveloppemenl de V amylase pendant la germination des f/raines. (C. R. Ac. Se, CXLI, G26-628.) [259 Egdahl (A.). — The points, of disappearance of Cartilage, Goblet cells, Cilia and Glands, in t/ie Bronchi. (Anat. Anz., XXVll, 405-412-.) [209 .Enteman ("W. M.). — Coloration in Polistes. (Washington Carnegie Inst., 88 pp., 6 fig., 1904.) ^ [* Errera (L.). — Conflits de préséance et actions inhibitoires chez les végétaux. (Bull. Soc. Roy. Bot. Biolog.,XLI, 3 août, 8 pi.) [235 Errico (R. d'). — La lymphogénèse. (Arcli. int. Phys., 168.) [226 a) Fage (L.). — Modifications et rôle des organes segmentaires chez les formes épitoques d'Annélides Polychètes. (C. R. Ac. Se, CXLI, 61-64.) [234 h) — — Les organes segmentaires au moment de In maturité sexuelle chez les ffésioniens et les Lycoridiens. (Ibid., 130-132.) [Analysé avec le précédent Falloise. — Distribution et origine des ferments digestifs de r intestin grêle. (Arch. int. Phys., II, 299.) ' [228 a) Féré. — Influence du boiiillon sur le travail. (C. R. Soc. Biol., II, 233.) [Son action stimulante est due à l'excitation sensorielle. — J. Gautrelet h) Le travail ergographique dans la station. (C. R. Soc. Biol., II, 604.) [La station favorise le travail. — J. Gautrelet Figdcr (W.). — Ueber Heliotropismus und Geotropnsmus der GramineenbUitter . (Ber. der deutsch. Bot. Gea., XXII, 182-191.) [268 Firleie-witsh. — IJntersuchungen ilber die Eigenschaften und die Entste- hung der Lymphe. 7" Mitth. (Zeitschr. f. Biol., XLVII, 42-71.) [226 Fischer (H.). — Ueber die Bliitenbildung inihrer Abhàngigkeit vom Licht und die bliltenbildenden Substanzen. (Flora, XCIV, 478-490.) [Revue critique des travaux sur la question. — M. Boubier Fitting (H.). — Untersuchungen ilber den Geotropischen Reizvorgang. T. /. Die geotropische Empfmdlichkeit der Pflanzen. T. IL Weitere Erfolge mit der intermittirenden Reizung. (Jahrbi f. wiss. Bot., XLI, 221-330, 331- 398, 7 fig.) " [Discussion technique sur les temps de présentation et de réaction. — F. Péciiuutre Floresco. — Rappel à la vie par excitation directe du cœur. (Journ. Phys. Path., 797.) [220 a) Foa et Gatin-Gruzewska. — Influence de la piqûre diabétique sur la réaction du sang. iC. R. Soc. Biol., II, 144.) [Acidité peu de temps accrue, élimination immédiate par les reins. — J. Gautiîelet b) Action de l'adrénaline pure sur la réaction du sang. (C. R. Soc. Biol., II, 145.) [Action analogue à celle de la piqûre diabétique. — J. Gautrelet Foa et Levi. — Action des nucléo-protéides et de leurs pi'oduils de scission sur la coagulation du sang. (Arch. it. Biol., XLIII, 224.) [225 Frédéricq (L.). — Rythme affolé des ventricules dû à la fibrillationdes oreil- lettes. Physiologie du faisceau auriculo-ventriculaire. (Arch. int. Phys., 11, 281.) [220 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 18r> Friedel (J.). — A&simUalion c/dorophylliome en V absence cV oxygène. (C. R. A(|( Se, CXL, 169-170.) [La pré.sence d'o.xygène, dans l'atmosphère mise à la disposition d'une feuille, n'est pas indispen- sable pour l'accomplissement du processus d'assimilation. — M. Gard Frohlich (F. "W.). — Ein Beitrag zur allgemeinen Munkelphysiologie. (Ctbl. f. Physiol., XIX, 67-70.) " [Cité à titre bibliographique a) Frouin. — Action séci'étoire du suc gastrique. (C. R. Soc. Biol., I, 887.) [L'ingestion ou l'injection du suc gastrique augmente la sécrétion stomacale. Cette action n'est pas due aux ferments que contient le suc gastrique. — J. G.vutrelet b) Su}- les variations de la sécrétion du suc intestinal. (C. R. Soc. Biol., 1,653.) [Il existe une concentration maxima en ferments, comme en sels, que les sécrétions ne peuvent dé- passer, ce qui fait qu'à partir d'un certain jour les quantités de ferments sécrétés sont en rapport avec la quantité de la sécrétion. — J. Gautrelet C) La sécrétion et l'activité kinasique du suc intestinal ne sont pas mo- diflées par le régime. (C. R. Soc. Biol., 1, 1025.) [Pas d'adaptation du suc pancréatique au sens de P.vwlow. — J. Gautrelet Gallerani. — Influence des oscillations hertziennes sur lesyslème neuro-mus- culaire. (Arch. ital. Biol., XLIII. 159.) [248 (I) Garrelon (L.) et Langlois (J. P.). — Ventilation et éclmnges respiratoi- res pendant la polypnée. (C. R. Soc. Biol., II, 81.) [Cliez les chiens cliloralosés, sous influence de polypnée la venti- lation est quintuplée; faible augmentation des échanges. — J. Gautrelet b) — — Polypnée thermique et pneumogastrique (C. R. Soc. Biol., IL 83.) [Après la section des deux vagues, rythme double. — J. Gautrelet a) Gautrelet (J.) etGravellat (H.). — De l'élimination de l'urée chez le lapin noiinal sous l'influence des injections sous-cutanées de bleu de méthylène. [C. R. Soc. Biol., IL 624.) [Abaissement notable. — J. Gautrelet b) — De réiiminatio7i de l'urée chez le lapin en état d'inanition sous l'influence des injections sous-cutanées de bleu de méthylène. (C. R. Soc. Biol., II, 626.) [Celles-ci arrêtent pour un temps et presque totalement l'élimination de l'urée, en se fixant sur les cellules du foie, dont elles inhibent le fonctionnement. — J. Gautrelet Gautrelet (J.) et Seule (E.). — L'oxygène et l'acide carbonique respiratoi- res sous l'influence des itijections d'eau de mer. (C. R. Soc. Biol., IL 446.) [Le sérum de Quinton diminue les échanges. — J. Gautrelet a) Gautrelet (J.) et Montéli (J.). — Djfluence des injections d'eau de mer sur rexcrélion de CO^ respiratoire . (C. R. Soc. Biol., I, 1033.) [11 y a diminution notable. — J. Gautrelet b) Influence des injections d'eau de mer sur les échanges organi- ques. (C. R. Soc. Biol.. I, 1036.) [Abaissement desechanges. — J. G.\utrelet Gay (P. Frederick). — La déviation de l'alevine dans l'hémolyse. (.\nn. Inst. Pasteur. XIX, 593-601). [Le rôle empêchant d"un excès d'immun-sérum constaté à propos de la bactériolyse (phénomène de Neisser et WECnsBERCi) est exact pour l'hémolyse : le sang ne subit l'hémolyse sous l'influence d'une 186 L'ANNEE BIOLOGIQUE. quantité minime d'alexine que si la dose de sensibilisatrice mise en jeu n'est pas trop considérable; un excès de sensibilisatrice protège le^^glo- bules, il y a « déviation » de l'alexine, celle-ci se fixant sur les préci- pités albumineux qui se forment en mélangeant les sérums. — G. Thiry a) Géraudel. — Régime circulatoire de la (/lande hépatique. (C. R. Soc. Biol., 1, 226.) ' . [22V» b) Distribution et topographie du courant sanguin porto-sus-hépatique au niveau du foie. (G. R. Soc. Biol., I, 46.) [225 Gilbert et Jomier. — La fonction adipopexique du foie. (C. R. Soc, Biol.. I, 65.) [229 Gompel (M.) et Henri (V.). — Etude du ralentissement que produit Valbu- mine d' œuf crue sur la digestion tryptique de l'albumine coagulée. (C. R. Soc. Biol., 1,467.) ' [213 Gouget — De l'influence des modifications de la. tension artérielle sur révo- lution de la tuberculose expérimentale. (Journ. Phys. Patli., 513.) [225 Gouin et Andouard. — Dépense de la croissance chez les bovidés. (C. R. Soc. Biol., II, 96.) [Chaque augmentation d'un kilog nécessite un supplé- ment de dépense de 1200 colories par mètre superficiel. — J. Gautrelet Gréhant (S.). — Recherches sur la détermination de la dose toxique de l'a- cide carbonique che: les Vertébrés. (Thèse Paris, 94 pp.) [253 Griffon (Ed.). — L'assimilation chlorophyllienne chez les jeunes pjousses de plantes: applications à la vigr^e. (C. R. Ac. Se, CXL, 1148-1151.) [L'assimilation chlo rophyllienne est très faible dans les bourgeons et facilement masquée par la respiration. En ce qui concerne les jeunes rameaux feuilles, l'assimila- tion l'emporte sur la respiration à la lumière solaire directe. — M. Gard Grignolo. — De la sécrétion de l'humeur aqueuse par rajiport à l'augmenta- tion de la pression endo-artérielle générale. (Arch. ital. Biol., XLIIl, 452.) [11 y a parallélisme. — J. Gautrelet Guérin iC). — Contrôle de la valeur des vaccins jenneriens jmr la numéra- tion des éléments virulents. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 317-321.1 [Compter le nombre de pustules données sur le dos d'un lapin par une quantité donnée de pulpe. — G. Thiry a) Guerrini. — Sulla funzione dei Muscoli degenerati. I. Tetano. fatira, soglio dell'eccitazione. (Lo Sperim., LIX, fasc. 11, 2-14, 1 pi.) [Sera analysé avec la fin du travail b) — — Sulla funzione dei ^Juscoli d'egenerati. IL Tempo di eccitazione la- tente. (Ibid., fasc. VI, 797-823, I pi.) [Id. c) Sur la fonction des muscles dégénérés. (Arch. ital. Biol.. XLIII, 422.) [II présente la fatigue plus tôt que norma- lement, et le repos doit être prolongé pour le restaurer. — J. G.vutkeeet Guillemard (H.) et Moog (R.). — Difluence des hautes altitudes sur la nu- trition générale. (G. R. Ac. Se, CXLI, 843.) [Diminution des oxydations, diminution de la diurèse, rétention d'éléments fixes. — J. Gautrelet Guttenberg (H. R. von). — Die Lichtsinnesorgane der LaubbliUter von Adoxa )loschatolHna und Cgnocramhe jirostrata. (Ber. der deutsch. Bot. ties., XXIIl, 265-273, 2 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 187 a) Haberlandt (G.). — Die Lichisinne.vrrgane der LaubOIutlcn-. (Leipzig. En- geimann.) [H. revient .sur le.s organes percepteurs de la lumière chez le.s plantes, organes qu'il a déjà décrits [Ann. BioL, IX, p. 295). — F. Pécikutre II) — — Bemerkungen zur Slatoiithentheorie. (Sahrb. f. wiss. l5ot., .KLII, 321-352.) [269 (i) Hallez (P.). — RhéolrojHume de quelques Bydroïiles polyaiphonés. (C. R. Ac. Se, CXLI, 727-730.) ' [269 b) — — Rhéotropisme de quelques Ilydroïdes monosiphonés et de Buqula. (C, R. Ac. Se, CXLI, 840-841.) ^ [2()9 Hammar ( J. Aiig.). — Zur Histogenèse und Involution der Thymusdt'iisc. (Anat. Anz.. XXVII, 23-30, 41-89, 20 fîg.j [232 a) Hédon et Fleig. — Action des sérums artificiels et du sérum sanguin sur le fonciionnernent des organes isolés des Mammifères. (Arch. int. Pliys., III, 95.) [262 h) L'eau de mer constitue-t-elle un milieu nutritif capable d'entretenir le fonctionnement des organes séparés du corps? {C R. Soc. BioL, 1, 306.) [254 a) Henri (V.). — Recherches physico-chimiques sur l'hémolyse. Étude de l'hémolyse des globules rouges des poulets par le sérum de chien. Influence de la quantité de globules. (C. R. Soc. BioL, I, 28.) [Indépendance de la vitesse de l'hémolj^se et de la quantité de globules. — J. Gautrelet b) — — Influence de la quantité de sérum de chien sur l'hémolyse des glo- bules rouges de poulet. (C. R. Soc. BioL, 1, 33.) [Analysé avec le suivant c) Etude de la loi de la vitesse d'hémolyse des hématies de poulet par le sérum de chien. (C. R. Soc. BioL, I, 37.) [Loi logarithmi(|ue. — J. Gautrelet d) — — Influence de la quantité des globules et de la durée de la réaction sur les résultats de l'hémolyse. (C. R. Soc. BioL, 1, 221.) [Réponse à Mioni. — J. Gautrelet Henri (V.) et Larguier des Baneels (J.). — Influence des éleclrolytes sur l'action mutuelle des colloïdes de même signe électrique. (C. R. Soc. BioL, H, 132.) [Soit un mélange de deux colloïdes de même signe (négatif), mais de stabilité différente : l'activité d'un électi^olyte capable de précipiter le colloïde instable détermine la fixation d'une portion notable de celui-ci sur le colloïde stable. L'électrolyte intervient comme mordant. — J. Gautrelet Henry (Ch.) et Bastien (L.). — Recherches sur la croissance de l'homme et sur la croissance des êtres vivants en général. (C. R. Ass. Fr. Av. Se, 33sess., 797-807.) [215 Hérouard (E.). — La circidation chez les Daphnies. (Mém. Soc. Zool. France, XVII I, 214-232. 2 pi.) [226 Hober (R.). — Ueber den Einfluss derSalze auf den Ruhestrom des Frosch- îHuskels. (Arch. ges. PhysioL, CVl, 599-635.) [Cité à titre bibliographique Holmes (S. I.). — The reactions of Ranatra to light. (J. comp. neurol. and psych., XV, 305-349.) [266 Hugounenq (L.). — Les conquêtes récentes de la biologie dans le domaine du chimisme intestinal. (Rev. gén. Se, XVI, 1084-1091.) [227 188 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hugounenq (L.) et Albert-Morel. — Berherches sw la formation de Vlié- moglobine chez- V embryon. (C. R. Ac. Se, CXLI, 848.) [224 a) Ignato-wsky. — Influence de néphrectomie et de la ligaiure de l'artère rénale sur les éliminations urinaires. (C. R. Soc. Biol., I, 10.) [233 b) — — Etat de Vxirine après la ligature de la veine j énale ou de l'uretère. (C. R. Soc. Biol., I, 130.) [233 Jammes (L.) et Mandoul (H.). — Sur la biologie des Cestodes. (C. R. Ac Se. CXL, 271-273.) [259 a) Jennings (H. S. . — Modiflability in behavior. I. Behavior ofSea-anemones (Journ. exper. Zool., II, 447-472.) [270 b) — — Papers on réaction to electricity in unicellular organisms. (Journ. Compar. Neurol. PsychoL, XV, lY' 6, 528-534.) [264 c) — — The Basis for Taxis and certain other Terms in the Behavior of Infusoria. (Journ. Comp. Neurol. PsychoL, XV, n*;' 2, 138-143.) [264 d) — — The niethod of régulation in behavior and in other fields. (Journ. exp. ZooL, II, n» 4, 473-494.) [263 e) The movements and reactions of Amœba (Biol. Centralbl., XXV, 92-94, fig.) [264 a) Jolly (J.). — Sur la formation des globules rouges des Mammifères. (C. R. Ass. Anat., 1^ se.ss., 108-112.) [222 b) Sur la formation des globules rouges des Mammifères. (C. R. Soc. Biol., 1, 528-531.) [Analysé avec le précédent Joseifov. — Sur les voies principales et les organes de propulsion de la lymphe chez certains poissons osseux. (C. R. Soc. Biol., I, 205.) [226 Jost (L.). — Zur Physiologie des Pollens. (Ber. der deutsch. Bot. Ges., XXIII, 504-515.) ' [218 Josué. — La pression artérielle chez le lapin à la suite d'injections répétées d'adrénaline dans les veines. (C. R. Soc. Biol., Il, 319.) [Accroissement. — J. G.vutrelet Joubin (L.). — Note sur les organes lumineux de deux Céphalopodes. (Bull. Soc. Zool. France, XXX, 64-69, 2 fig.) [240 Keeble (F.) and Gamble (F. W.). — The Colour Physiology of the higher Crustacea (III). (Phil. Trans., B, CXaVIII, 1-16, 2 pL; Roy. Soc. Proceed.. B, LXXVI, 198.) " [242 Kipiani (M"'^). — L'ergographie du sucre. (Trav. Inst. Solv., VII, 1-38.) [239 Knaut (Arth. v.). — Théorie der Protoplasma und Muskell^ewegung . (Arch. Entw.-Mech., XIX, 445-473.) [Sera analysé dans le prochain volume Kniep (H.). — Ueber die Bedeutung des Milchsaftes. (Flora, XCIV, 129-205, 2 fig.) [237 a) Koernicke (M.). — Weitere Untersuchungen iiber die Wirkung von Bont- gen-und Badiumstrahlen auf die Pflanzcn. (Ber. der deutsch. Bot. Ges., XXIII, 324-333.) [Sera analysé dans le prochain volume b) Ueber die Wirkung von Bôntgen- iind Badiumstrahlen auf pfJanzliche Geirebe und Zellen. (Ber. der deutsch. Bot. Ces., XXIII, 404-415.) [Id. r^)Kronecker (D.). — L'excitabilité du ventricule pendant l'inhibition. (Arch. int. Phys., II, 211.) [.... J. G.vutrelet b) L'extensio)!. des états fonctionnels de l'oreillette au ventricule se fait- elle par voie musculaire ou parvoie nerveuse? (G. R. Ac. Se, CXL, 529.) [Par voie nerveuse exclusivement. — J. G.vutrelet XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 189 Kronecker et Spalitta. — La conduction de Vinhlbition à Iravcra le cœur de chien. (Arcli. int. Pliys., 223.) [Voir ch. XIX, 1» Kuss. — Variations des échanges respiratoires de l'homme pendant un sé- jour prolongé à V altitude de iSr/) mètres. (Joiirn. Phys. Path., 282.) [208 Kûster (E.). — Ueber den Einflussvon LOsungen verschiedener Konzentralion auf die Orientierungsbewegungeii der Chromalophoren. (Ber. derdeutsch. Bot. Ges., XXIII, 254-256.) [Sera analysé dans le prochain volume Lafitte-Dupont etMaupetit. — Influence de la joression des liquides céphalo- rachidien et lahgj-infhique sur lapression artérielle. (C. R. Soc. BioL, I,f)77.) [Variations parallèles. — J. G.\utrelet Laguesse. — Ilots de Langerhaiis et sécrétion interne. (C. R. Soc. BioL, 368.) [Rôle endocrine des îlots. — J. Gautrelet Lahy (J. M.). — Les modifications des échanges nutritifs chez l'homme sous l'influence de la fatique musculaire. {Rev. Scient., 42" année, l^'" sem., 201- 204, 230-238, 266-27:j.) [239 Lambert. — Bôle favorable de l'urée ajoutée aux liquides de circulation artificielle de cœur de grenouille. (C. R. Soc. BioL, 11,400.) [L'urée est un excitant du muscle cardiaque. — J. Gautrelet Lamy (H.). — fiole des mtiscles spinaux dans la marche normale chez l'homme. (Nouv. Iconogr. Salpètr., XVIII, 49-61.) [239 Liamy (H.) et Mayer (A.). — Études sur la diurèse. (Journ. Phys. Path., 679.) [233 Lapicque (M""^' M.). — Ilecherches sur l'excitabilité électrique de différents muscles de Vertébrés et d'Invertébrés. (Lille, Laroche-Delattre, 118 pp.) [328 Lapousse. — Nouvelles recherches sur /^w gaz du sang des chiens peptonisés. (ArcIi. int. Phys., II, 252.) [224 Larguier des Bancels. — Activalion du suc pancréatique pur sous Vin- fluence combinée des colloïdes et des électrolgtes. (C. R. Soc. BioL, II, 130.) [L'addition de l'élec- trolyte au suc pancréatique et le traitement préalable de l'albumine par le colloïde paraissent être suffisants à la digestion. — J. Gautrelet Larmor (J.). — Note on the mechanirs of the ascent of cap in trees. (Roy. Soc. Proceed., 511 B.) [218 Latham (M. E.). — Stimulation of Sterigmatocystis by chloroform. (Bull. of the Torrey Bot. Club, XXXII, 337-351.) [255 Laulanié. — Influence de l'alimentation sur les combustions respiratoires. (C.R. Soc. BioL, I, 115.) [208 Launoy. — Contribution à l'étude hislo-physiologique de la sécrétion pan- créatique. (Arch. int. Phys., III, 62.) [231 a) Laurent (J.). — Substances ternaires et tubérisation chez les végétaux. (C. R. Soc. BioL, 190-102.) [257 b) Assimilation des substances ternaires par les j)lantes vertes. (Ibid., 189-190.) [219 c) Observations au sujet des recherches de G. Klebs et de L. Baringliem. (C. R. Soc. BioL, IL 558.) [244 Lavauden. — Physiologie du poisson chat. (C. R. Soc. BioL, I, 258.) [La résistance est considérable à l'air libre : bonne respiration cutanée. — J. Gautrelet 190 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Leclerc du Sablon. — Sur les effets de la décorticaiion annulaire. (C. R. Ac. Se, CXL, 1553-1555.) [245 a) Leduc (S.). — Effet)i de la cohésion. (Congr. de l'Ass. Fr. Av. Se. Cher- bourg. 154-159, 8 fig.) [207 /)) Die Diffusion der Flussigkeiten. (Vers. Natiirf. und Aertzte. Meran; Physik. Zeitschr., sept.) [Analysé avec le précédent c) Variation de la pression osmntique dans le muscle par la contrac- tion. (C. R. Ac. Se, CXL, 1190-1192.) [207 Lee (Fred.). — Ueher Temperatur und Muskelermudung. (Arch. ges. Pliysiol., ex. 40Ô-415.) [D'après l'auteur, l'allongement de la courbe musculaire par suite de la fatigue, si caractéristique chez les animaux à sang froid, n'a pas lieu chez les animaux à sang chaud . — M. Mendelssohn. (ù Lefèvre (J.). — Nouvelles recherches sur le développement des plantes vertes, en inanition de gaz- carbonique dans un sol artificiel amidé. (C. R. Ac. Se, CXLI, 664-665.) [217 h) — Sur le développement des plantes vertes à la lumière, en l'absence complète de gaz carbonique, dans un sol artificiel contenant des canidés. (C. R. Ae Se, CXLI, 211-213.) [217 C) - Premiers essais sur Vinfluence de la lumière dans le développement des plantes vertes, sans gaz carbonique, en sol artificiel amidé. (C. R. Ac. Se, CXLI, 1035-1036). [240 Lépine. — Sur la participation des acini à la sécrétion interne du pancréas. (Journ. Phys. Path., 1.) [Les îlots de Langerhans ne sont pas les agents exclusifs de la sécrétion interne du pancréas. — J. Gautrelet a) Lépine et Boulud. — Influence de la macération de pancréas sur la glycé- mie et sur le pouvoir glycolytique du sang. (C. R. Soc. BioL, II, 160.) [Action indirecte du pancréas. — J. Gautrelet f)-^ Sur la réduction de l'hémoglobine (C. R. Ae Se, CXL, 993.) [224 c) Sur l'acide glucosurique du sang. (Journ. Phys. Path., 775.) [224 Lesage (A.). — Culture de l'amibe de la dysenterie des pays chauds. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 9-17, 2 pi.) [Plaques de gélose simple lavée, vers 18-25''. Caractères différentiels d'Entamœba histolytica. — G. Thirv Levaditi (G.). — Sur le mécanisme du phénomène de l'action fractionnée des toxines {Phénomène de Damjsz). (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 516-529.) [262 Lévi (L.). — A propos de la faim. (C. R. Soc. BioL, I, 650.) [La faim est la sensation consciente d'un appel adressé suivant un mode paroxystique au centre général de régulation de l'activité diastasique. — J. Gautrelet Lewin (M.). — Ueber die Atmung keimender Samen unter Druck. (Ber. der deutsch. Bot. Ges., XXIII, 100-104, 1 fig.) [211 Lidforss (B.). — Ueber die Chemotaxis der Equisetum-Spermatozoïden. (Ber. der deutsch. Bot. Ges., XXIII, 314-316.) [Sera analysé dans le prochain volume Lilienfield (M.). — Ueber den Chemotrojiismus der Wiirzel. (Ber. der deutsch. Bot. Ges., XXIII, 91-96.) [272 a) Linden (M. von). — Kohlensàure-Assimilation bei Puppen und Raupen von Nr/i//u7/e/7///;/ni.(Vcrh. Ges. deutsch. Naturf., 77" Vers., 206-210.) [211 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. l'.U b) Linden (M. von). — L'assimilaiion de l'acide carbonique par les che- iiil/es de Lépidoptères. (C. R. Ac. Se, CXLI, 1258.) [211 c) -Recherches morpholof/ir/ices, physiologiques et chimiques sur la matière colorante des Vanesses. (Aiin. Se. nat., 8-^ s., XX, 295-360, 1904.) [241 d) Comparaison entre les phénomènes d'assimilation de carbone chez les chrysalides et les végétaux. (G. R. Soc. BioL, II, 695.) [Les phénomènes d'assimilation et respiratoires varient seulement au point de vue de l'intensité: ils sont plus intenses chez la plante. — J. Gautrelet e) — — L'augmentation de poids des chrysalides n'est pas due à l'absorp- tion de Veau. (G. R. Soc. Biol., II, 696.) [Les chrysalides ont la faculté d'assimiler GO- et Az de l'atmosphère. — .1. Gautrelet Liton et Briot. — Le suc salivaire des Céphalopodes est wi poison nerveux pour les Crustacés. (G. R. Soc. BioL, I, 878.) [Pas d'action sur le système musculaire. — J. Gautkelet a) Livingston (B. E.). — Chemical stimulation of a green aigu. (Bull, of the Torrey Bot. Glub, 32, 1-34, 17 fig.) [255 b) — — Notes on the physiology of Siiqeoclonium. (Bot. Gaz., XXXIX, I, 297-300, 3 fig.) ' [Effet des basses températures et de l'eau de mer sur la végétation de cette algue. II est comparable à celui d'une haute pression osmotique. — P. Guérix c) Fielation of transpiration to growth in ivheat. (Bot. Gazette, XL, 178- 195, 21 fig.) [220 d) — — Physiological properties of bog water. (Bot. Gazette, XXXIX, 348- 355. 3 fig.) [255 Lobo (Nogueirai. — Action p/igsiologique du persulfate de sodium. (C. R. Soc. Biol., I, 365.) [II empêche la désintégration des albuminoïdes. — J. Gautrelet a) lioeb (J.i. — Sludies in gênerai physiology. (Dec. publ. univ. Ghicago. 2" sér.. vol. XV; 2 vol., 782 pp.) [206 b) On the changes in the nerve and niuscle wich seem to underlie the electrotonic effects of the galvanic current. (Univ. California public, Phy- siology, vol. 3, n'^ 2, 9-15.) [247 Loeb (L.). — The coagulation of the blood. (Médical News, l'^'' avril, New- York, 27 pp.) [224 Loehlein. — Sur la phagocytose in vitro de microbes pathogènes. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 648-661.) [Les leucocytes de cobayes, lavés plusieurs fois, et par conséquent débarrassés de sensibili- satrice, englobent et digèrent in vitro le bacille du charbon, le vibrion cholérique, certaines races de Streptocoques et de B. coli. La phago- cytose est donc un acte cellulaire, qui peut s'opérer en dehors de l'inter- vention de principes actifs contenus dans les humeurs. Quand la phago- cytose est absente ou lente in vivo, elle l'est aussi in vitro. — G. Thirv a) Loeper. — Modifications subies dans l'estomac par les solutions concen- trées de sels stables à action purgative. (C. R. Soc. Biol., I, 1056.) [Toute substance salée parvient dans l'intestin à un titre voisin de l'isotonie ; la purgation est d'abord gastrique. — J. Gautrelet b) Sur le mécanisme de l'action intestinale des solutions salines pur- gatives. (C. R. Soc. BioL, 1, 1058.) [Action de la masse de liquide, action de certaines substances sur 19? L'ANNEE BIOLOGIQUE. la motricité, coefficient de résorption des divers sels et leur influence sur le fonctionnement des cellules de la muqueuse. — J. Gautrelet a) Loew (O.). — Zur Théorie der bllUenhildenden Stoff'e. (Flora, XGIV, 124-128.) [2o6 b) Stickstoffentziehung tmd Blûtenbildung. (Flora, XCV, 324-326.) [256 a) liOisel (G.). — Stérilité et alopécie chez des Cobayes soumis antérieurement à l'influence d'extraits ovariens de grenouille. (C. R. Ac. Se, CXL, 738- 741.) [Chute des poils, ten- dance à la stérilité chez les femelles par atrophie des ovules. Mortalité plus grande des descendants, alopécie et stérilité chez eux. — M. Goldsmitii e) — _ Croissance de Cobayes normaux ou soumis à l'action du sel marin ou du sperme de cobaye. (C. R. Soc. Biol., Il, 507.) [L'injection périodique d'eau salée ou de sperme exagère les oscillations de la courbe de croissance, d'où son aspect désordonné. — J. Gautrelet Lombroso (M.). — Sur la structure histologique du pancréas après ligature et section des conduits pancréatiques. (Journ. Phys. Path., 3.) [230 Lubimenko CW.). — Sur la sensibilité de l'appareil chlorophyllien des plantes ombrophobes et ombrophiles. (C. R. Ac. Se, CXLI, 535-536.) [217 Lubomoudrov (P.). — Action des injections salines prophylactiques sur les cobayes soiimis à l'inoculation intrapérilonéale de bacille lyphiqne et de vibrion cholérique. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 573-578.) [Prolongation de la vie des animaux et parfois survie. Les injections préalables permettent aux cobayes de supporter des doses 2 et 3 fois mortelles. — G. Tihry a) Lutz ,'Li.). — Sur Vassimilabilité comparée des sels ammoniacaux, des aminés, des amides et des nitriles. (C- R. Ac. Se, CXL, 665-667.) [Les amides sont les plus assimilables, puis viennent les aminés et enfin les nitriles. Cela résulte d'expériences effectuées avec les Aspergillus niger et repens et avec le Penicillum glaucum.— M. Gard /;) — — Sur l'emploi de la leucine et de la tyrosine comme sources d'azote pour les végétaux. (C. R. Ac. Se, CXL, 380-382.) [La leucine et la tyrosine sont assimilables par les Phanérogames et par les Cham- pignons. Ceci explique que ces substances, accumulées dans certaines graines, puissent être assimilées malgré leur faible solubilité. — M. Gard Luxburg-Graf (H.). — Ontersuchungen ilber den Wachstumsverlauf bei den geoiropischen Beioegung. (Jahrb. f. wiss. Bot., XLI, 399-457, 2 fig.) [ F. PÉ en OUTRE Macallum (A. B.). — On the nature of the silver reaction in animal and vegetable tissues. (Roy. Soc. Proceed., 509 B.)[La réaction estdueàdes chlo- rures parce que ceux-ci manquent dans le noyau normal. Un travail étendu indiquera la manière de se comporter des différents tissus. — H. de Varigny fi) Mac Callum (J. B.). — The diuretic action of certain haemolylics and Ihe iii/hience of Calcium and Magnésium in suppressing the Jlemotgsis (2" corn.). (Univ. Calif. pubL, Physiol., 11,93-103.) [251 fj) The action of pilocarpine and atropin on the flow of urine. (Univ. Calif. Pul)lic., Physiol., II, 105-112.) [252 c) — — The action of purgatives in a Crustaccan (Syda crysialina). (Univ. California Publie Physiol., II, 6, 65-70.) ' [251 d) The action on the intestine of solutio)is conlaining two S((Jls Univ. California Public, Physiol., 11, 47-67). [251 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 193 Manicardi (C). — Sulla dixlribuzione nelle varie parti e nei diverxi pcriodi (H sviliippd e sulla genesi del nncleone nel « Piswu Mdivum ». (Malpighia, XIX, 81-109.) [218 a) Maquenne (L.). — La synthèse végétale des corps hydrocarhonés. (Rev. gén. Se, XVI, 928-934.) [Mise au point. — F. Péchoutre b) — — La respiration des jdantes vertes. (Rev. gén. Se, XVI, 598.) [Mise au point. — F. Péchoutre a) Marceau (F.). — Recherches sur la Physiologie et en particulier sur les lois de la production de travail mécanique par les muscles adducteurs des Acé- phales. (Station Biol. d'Arcachon, VIII, 41-47, 4 ûg.) [240 h) — — Recherches sur la structure des muscles du manteau des Céphalo- podes en rapport avec leur mode de contraction. (Station Biol. Arcachon, VIII, 48-65, 5f]g., 2 pi.) [240 Mariani (G.). — Inltn-no aU'influenza dell'umidità sulla formazione e snllo sviUippo degli slomi nei cotiledoni. (Istit. bot. délia r. Univ. di Pavia, 11^ sér., 8, 67-98, 1904.) [246 Marie (A.). — Recherches sur le sérum antirabique. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 1-9.) [Le sang de certains oiseaux peut normalement neutraliser une émulsion rabique. Les mammifères vaccinés ne fournissent un sérum actif sur le virus qu'après de nombreuses inoculations. La substance spécifique du sérum antirabique se fixe sur le microbe de la rage. — G. Tiiiry Marine (F.). — Action des microbes vivants sur les solutions de bleu azur dans l'alcool méthylique. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 816-821.) [Dissociation d'une solution de bleu de méthylène éosiné dans l'alcool méthylique, mise en présence de certaines cultures microbiennes en bouillon : le bleu est réduit, la teinte de l'éosine devient apparente. Cette réaction est donnée par une culture de péripneumonie. — G. Thuiy Martin (H. M.). — Studies on Ihe effect of some concentrated solutions on the osmotic activity of plants. (Bull, of the Torrey Bot. Club, 32, 415-429.) [208 a) Maurel. — Détermination du zéro pJujsioloqique cutané en général. (C. R. Soc. Biol., I, 412.) [Les températures entre 29 et 32" donnent la sensation indifférente. Zéro physiologique plus élevé au contact de l'eau (pie de l'air. — J. G.^utrelet b) Recherches sur le zéro physiologique du tronc et des membres in- férieurs. (C. R. Soc, Biol., I, 591.) [Analysé avec le précédent c) — — Considérations générales sur le zéro physiologique. (C. R. Soc. Biol., I, 994.) [Analysé avec le suivant d) Recherches sur les températures dans le lit. (C. R. Soc. Biol., I, 832.) [Le zéro physiologique est environ 33". — J. G.\utrelet e) — — Action du vêtement sur les fonctions digestives chez le Cobaye. (C. R. Soc. Biol., I, 24.) [Analysé avec les suivants f) — — Influence du vêtement sur les matières sèches et sur l'urée des ma- tières fécales chez le lapin. (C. R. Soc. Biol., I, 106.) [Id. g) — — Influence du vêlement sur l'azote féctd du Cobaye. (C. R. Soc. Biol., I,. 17,8.) [Le Cobaye perd de son poids quand on le couvre d'un vêtement ; exagération des matières fécales et moindre uti- lisation des aliments digérés (baisse de l'azote uréique). — J. Gautkelet l'année biologique, X. 1905. 13 194 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Max^-ell (S.). — The e/fi'ct of sait solutions on ciliary activity. (Amer. Jour. PhysioL, XIII, 154-1G9.) [L'aug- mentation de l'activité des cils vibratiles sous l'influence des différentes solutions salines se fait parallèlement à la prolongation de la durée de leurs mouvements, mais il n'existe pas un rapport direct entre l'action de ces solutions salines et leur pouvoir osmotique. — M. Mendelssohn Mayer. — Observations su7' l'urine de V homme sain soumis à une alimenta- tion pauvre en NaCl. (C. R. Soc. Biol., I, 377.) [■ . p. n'est pas constant. il dépend de la richesse de l'alimentation en NaCl. — J. G.\utrelet Mayet. — Reproduction expérimentale du cancer de l'homme. (G. R. Ac. Se, CXL, 1489.) [Les produits liquides filtrés des tumeurs peuvent provoquer chez le chien des néoplasmes à structure de cancer, mais différente de la tumeur initiale. — M. Golds.mitm a) Mazé (P.)- — Les microbes dans l'industrie fromagère. (Ann. Inst. Pas- teur, XIX. 378-404, 481-494.) [Étude des moisissures. — G. ïhirv b) — — L'humus et l'alimentation carbonée de la cellule végétale. (Rev. gén. Se, XVI, 152-157, 205-217.) [Mise au point. — F. Péchoutre Meigs (E. B.). — A mechanical Theonj of muscular Contraction and some new facts sujtporting il. (Amer. Jour, of Physiol., XW\ 138.) [Con- ception très hypothétique de la contraction du muscle qui serait l'effet du gonflement des fibres musculaires. Cette hypothèse est déduite par fau- teur de ses recherches histologiques sur l'état de la fibre musculaire à l'état de repos et à» l'état de raccourcissement. — M. Mendelssoiin Mendelssohn (Maurice). — De l'action du radium sur la Torpille {Torpédo marmurata). (C. R. Ac. Se, CXL, 4G3-466.) [249 Mercier (L.). — Contribution à l'étude de la phagocytose expérimentale. (Arch. Zool. exp. [4], II, cxcix-cciv.) [Sera analysé dans le prochain volume avec un autre travail du même auteur Merzbacher (F.). — Allgmecine Physiologie des Winterschla/'s. (Ergeb. Phys. AViesbaden, III. 214-258, 1904.) ' [' Metchnikoff (E.) et Roux (E.). — Etudes expérimentales sur la syphilis. Quatrième mémoire. (Ann. Inst. Pasteur. XIX, 673-699.) [Syphilis des anthropoïdes ; c'est la syphilis du cliimpanzé qui présente la plus grande analogie avec la mala- die humaine, l'orang-outang se montre plus éloigné de l'homme. Tenta- tive de traitement préventif de la sypliilis expérimentale : sérums, calo- mel. Chez 31 singes, 23 fois se retrouve le microbe de Schaudinn et jamais le Spirochxte refringens. Caractères de Sjrironema pallida. — G. Tiiirv a) Meves (F.). — Ueber die Wirkung von Ammoniakdiimj)i'en auf die roten Blulkorperchen von Amphibien. (Anat. Anz., XX\'II, 177-186, 17 fig.) [223 b) — — Ueber die Wirkung gefàrbter lodmure auf die roten JUutkurperchen der Amphibien. (Anat. Anz., XXVI, 97-103.) [222 c) — — Krilische Bemerkungen ilbcr den Bau der roten Bhitkurpcrchen der Amphibien. (Ibid., 529-549.) [222 Meyer (J. de). — Contribution à l'étude de la sécrétion interne du pan- créas et de rnlilisation du glycose dans l'organisme. (Trav. Inst. Solvay, VIII, 1-199, 1906). ' " ' [230 XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. lur, a) Micheels (H.) et Heen (P. de). — Influence du radium sw l'e'nerr/ù- ri'spirnlcii'e des f/raiîies en r/erminalion. (Bull. Cl. Se. Acad. Roy. lièl.. n" 1, Ifig.) [250 /j) Note au sujel de Vaction des sels d'ahuniniwn sur In (/erminalion. (Bull. Cl. Se. Acad. Roy. Belg., n- 11.) ' [950 c) Xole relative au mode d'action excitatrice exercée par les courants sur la germination. (Bull. Cl. Se. Acad. Roy. Belg., n" 7, 9 pp., 3 fig.) [248 rf) — — Action de la solution colloïdale d'étain sur les graines en germina- tion. (Bull. CI. Se. Acad. Roy. Belg., n" 7, 8 pp., 1 fig.) [25G e) Contribution à V étude de l'influence de l'électrode sur les graines en germination. — Comparaison entre l'aluminium., le zinc et le charbon de cornue au point de vue de leur action comme électrodes sur la germination. (Bull. Cl. Se. Acad. Roy. Belg., n" 8.) ' [248 f) — — Sur l'eau distillée et les cultures aqueuses. (Bull. Se. Acad. Roy. Belg., n" G.) [256 a) Mioni (G.). — Influence de la quantité des globules et de la durée de la réaction sur les résultats de l'hémolyse. (C. R. Soc. Biol., I. 192.) [Résultats contraires à ceux de V. Henri. — J. G.vutrelet b) Contribution à l'étude des hémob/sines naturelles. (Ann. Inst. Pas- teur, XIX, 84-109.) ' [223 Mislawski et Bistrenine. — Excitation thermique des vaso-dilatateurs. (.louni. Phys. et Patli., 1002.) [Elle est spécifique non seulement pour les vaso-dilatateurs de la peau, mais pour les vaso- dilatateurs en général. La température favorable est 52". — J. Gautrelet Moldenhauer (T.) et Tarchanoff (J.). — Sur la radio-activité induite et naturelle des filantes et sur son rôle probable dans la croissance des plantes. (Bull, intern. Ac. Se. Cracovie, 728-734, 4 fig.) [241 a) Molisch (H.). — Ueber Beliotropismus, indireckt hervorgerufen durch Radium. (Ber. der deutch. Bot. Ges., XXIII, 2-8, I fig.) [268 b) Ueber den braunen Farbstoff der PhœopJujceen und Diatomeen (Bot • Zeit., LXIII, 131-144.) ' [243 C) La production de la lumière juir les plantes. (Conférence au LXXVII" congrès des nat. et méd. allemands, Meran; Rev. se. S'user., l\, 576-583.) \ F. PÉCHOUTRE d) Uebei' amorphes und kristallisiertes Anthokyan. (Bot. Zeit., LXIII 145-163, I pi.) ■ [243 Molliard. — Culture pure des plantes vertes dans une atmosphère confinée, en présence de matières organiques. (C. R. Ac. Se, CXLI, 389-391.) [Des cultures pures de Radis effectuées dans des solutions de glucose, de saccharose, de glucose et d'asparagine, montrent que la plante peut se développer en n'ayant d'autre source de carbone que la matiéra organique qui lui est fournie. — M. Gard Monery. — Métabolisme de l'iode dans l'organisme et fonction thyroïdienne. (Journ. Phys. et Path. gén., 611.) "231 Montuori. — Les variations de l'oxygène mobile dans le sang des animaux -s-urchauff'és. (Arch. ital. Biol., XLl'v, 233.) . ' [Chauf- fage des chiens jusqu'à polypnée provoque une diminution de la quantité maxima d'oxygène mobile que leur sang peut contenir. — J. Gautrelet 196 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Moore (B.), Alexander, Kelly and Roaf. — On the absence or marked (Uminulion of frcc hydrochloric ncid in the gustric contenls in malignant disease of organs other than the stomac/i. (Roy. Soc. Proceed., 508 B.) [228 a) Mosso. — La respiration périodique telle qu'elle se produit dans les Alpes chez l'homme par effet de l'acapnie. (Arcli. ital. Biol., XLIII, 81.) ["JO'J b) Dépression barométrique et pression partielle de CO"^ dans l'air ns- piré. (Arch. ital. Biol., XLlll, 3(I'J.) [Le singe, quand on main- tient égale la pression de CO- dans l'air raréfié, présente des .symptômes moins graves que dans la pression barométrique normale. — J. Gautrelet c) — — Démonstration des centres respiratoires spéciaux au moyen de l'aca- pnie. (Arch. ital. Biol., XLIII, 21(3.) [Voir eh. XIX, 1" d) Le mal des montagnes et le vomissement. (.\rch. ital. Biol., XLlll, 46.) [\'omisse- ment n'est pas dû au défaut d'oxygène, mais à l'acapnie. — J. Gautrelet e) — — La pression du sang dans l'air raréfié. (Arch. ital. Biol., XLIII, .341.) [225 Mûller (Robert). — Untersuchungen i'ibcr der Muskelcontraction. (Arch. ges. Phys., CVII, 297-360.) [La courbe de fatigue du muscle de Grenouille isolé présente trois phases : ascendante, descendante linéaire et descendante hyperbolique. Les repos intercalaires modifient la forme de la courbe qui présente alors l'aspect d'un plateau avec une ou deux ondulations. — M. Mendelssohn Muscat (C). — IJeber ' Muskelspannung bel einem Fall aussergewôhnlicher Muskelbeweglichkeit. (Arch. An. u. Physiol., Phys. Abt., 380.) [Cité à litre bibliographique Nagai (H.). • — Erstickung und Xarkose des Flimmerepithels. (Zeitschr. f. allg. Physiol., V, 34-42.) [L'épithélium vibratile contient des réserves d'oxygène qui s"épuisent sous l'influence de l'élévation de la température et se restaurent à tempé- rature basse. La narcose empêche cette restauration. — M. Mendelssohn Nagel (W. A.). — Ueber Contraclilitàt und Reizbarkeit des Samenleiters. (Arch. An. Physiol., 287.) [Cité à titre bibliographique Neuhaus (Fr.). — Contribution à l'étude des ferments oxydants. L De l'ac- tion combinée de la peroxydase et de la catalase. IL La catalase de l'urine normale et pathologique. (Université de Genève, Institut de botanique, 7e série, 2^ fasc, 58 pp.) [N. cherche à démontrer que l'oxydation dans la cellule vivante se fait par l'intermédiaire de peroxydes et en particulier de peroxydes pouvant fournir facilement de l'eau oxygénée. — F. Péchoutre Nicolle (Ch.). — Reproduction expérimentale de la lèpre chez le singe. (C. R. Ac. Se, CXL, 539-542.) [Première expérience qui ait réussi pour cette maladie. — M. Goi.dsmitii Nirenstein (E.). — Beilrdqe zur Ernâhrui)gsj)hysioloqie der Protislen. (Zeitschr. f. allgem. Phy.siol., V, 435-510. I ])!'.) ' " [211 Noc (F.). — Propriétés bactérioly tirpies et aniicylasiques du voiin de (^obra. (Ann. ln.st. Pasteur, XIX, 209-224.) [U ren- ferme, à côté de cytolysines-])()ur les cellules animales, une cytolysine ac- tive sur plusieurs microbes, mais à huiueUe peuv(>nt s'accoutumer les mi- crobes les plus sensibles. Cette cytolysine est neutralisable par le sérum XIV. — PHYS10L0(;iE GENERALE. 107 antivenimcux. Elle fixe, suivant la loi des proportions variables, l'aiexinc (les sériims normaux. La fixation deTalexine oucytase par lu cytolysine du venin explique la putréfaction rapide des animaux envenimés. — G. TiiiRV a) Nolf. — (jmiribullon à Vimmunilr jirojx'ptoiiif/uc du c/n'rn. (Arch. int. Phys.,II, 192.) [ J. Gautreli-t b} Action hjniphdgogiic de la jtropeptoiu-. (Arch. lut. Phys., III, 209.) [227 Cl Modifications de la coagulation du sang clieo le chien après extirpa- tion du. foie. (Arch. int. Phys., III, 1.) [225 Nolf et Honoré. — Influence des conditions de l'absorption intestinale de Vazole alimentaire sur rèlimination azotée urinaire. (Arch. int. Phys.. II, 85.) [213 Noll (A.) et Sokoloff (A.). — Zur Histologie der ruhenden und thiitigen- Fundusdriisen des Magens. (Arch. Anat. PhysioL, Phys. Abth., 94-121, 1 pi.) [228 Palladin ("W.). — Ueber den verschiedenen Ursprung der wâhrend der Atmung der Pflanzen aiisgeschiedenen Kohlensàure. (Ber. der deutscli. Bot. Ges., XXIII. 240-247. 1 flg.) [Sera analysé dans le prochain volume r^)' Pantanelli (E.). — Meccanismo di secrezione degli enzimi. (Ann. di Bo- tanica, III, 113-142.) [23G h) Contribuzioni a la meccanica deU'accrescimento. — 1" SuVaccresci- mento dei filamenti miceliari délie volgari rmiffe. 2" L'esplosione délie cellule vegetali. (Ann. di Botanica, II, 185-218, 297-357, 2 pi.) [245 Pari (G. A.) et Farini (A.). — Contribution à la conna;issa)ice de l'innervation des muscles du squelette antagonistes. (Arch. ital. Biol., XLIII, 441.) [Pas de rapport fixe entre le repos, la contraction et l'allongement d'un muscle du squelette et le repos, la contraction et l'allongement de son antagoniste. — J. Gautrelet a] Parker (G. H.). — The reversai of ciliarg m(n'enient in Metnzoan. (Amer. Journ. PhysioL, XIII, n" 1, 16 pp.) [271 b) The reverscd of the effective stroke of the labial cilia of sea-anemons bg organic substances. (Amer. Journ. of PhysioL, XIV, n" 1, 1-7.) [272 e) Tlie stimulation of the integunientari/ 7icrves of f sites by light. (Amer. Journ. of PhysioL, XIV. n'^ 5, 413-420.) ^ [Voir ch. XIX, 1" Peirce (G. J.) and Randolph (F. A.). — Studies of irritabiliti/ in Algae. (Bot. Gazette, XL, 321-350, 27 fig.) ' [267 Perotti (R.). — Influenza di nlciine azioni oligodinamiche sullo sviluppo e suH'attività del Bacillus radicicola. {\m\. di Botanica, IIL 513-524, 2 pi.) [263 Perrier (E.). — Mesures respiratoires sur les pwissons marins. (C. R. Ac. Se, CXL, 60-62.) [210 Perrone. — Contribution à rétude de la bactériologie de l'appendicite. (x\nn. Insf. Pasteur. XIX, 367-378.) [Rôle pathogène im- portant des anaérobies dans les affections de l'appendice. — G. Thirv Petit (H.). — Variations de la ])ression artérielle et du nombre des pulsa- tions dans les marches en plaine et dans la montagne. (C. R. Soc. BioL, II, 707.) [En ascension, retard de l'abaissement de la pression par la fatigue. — J. Gautrelet 198 L ANNEE BIOLOGIQUE. (ï. Philips. — Sur l'existence du dicrotisme artériel chez les petits mammi- fères. (Arch. int. Phys., II, 116.) [ J. Gautrelet b) Les Irémulations fibrillaires des oreillettes et des ventricules du cœur du chien. (Arch. iiit. Phys., II, 271.) [221 c) Reviviscence du cœur par les tractions rythmées de la langue. (Arch. int. Physiol., II, 2SG-298.,) ' [220 a) Phisalix (C). — Sur la présence du venin dans les o-u/s de vipère. (C. R. Ac. Se, CXL, 1719-1720.) [Voir ch. XIII b) Sur la présence du venin dans les œufs de l'Abeille. (Ibid., CXLI, 275-278.) [Voir ch. XIII c) Sur la présence du venin dans les (cufs de vijtère. (Bull. Muséum, XI, 335-337). [Voir Physalix, a d) — — Influence de Témanation du radium sur la toxicité des veiiins. (C. R. Ac. Se, CXL, 600-602.) [250 e) Influence de l'émanation du radium sur la toxicité des venins. (Bull. Muséum, XI, 117-118.) [Analysé avec le précédent f) Influence de l'émanation du radium sur ht toxicité des venins. (C. R. Soc. Biol., I, 366.) [Id. Pi y Suner. — Pouvoir anUtoxique des reins. (Journ. Phys. et Path., 935.) [234 a) Piettre et Vila. — Observations sur les bandes d'absorption du sang et de V oxij hémoglobine . (C. R. Ac. Se, CXL, 390.) [Au point de vue spectral, différence importante entre le sany- laqué et le sang qui a conservé son intégrité globulaire. — J. Gautrelet b) Spectroscopie du sang et de V oxyhémoqlohine . (C. R. Ac. Se, CXL. 1060.) ' [224 a) Plumier. — Action du seigle ergoté et de l'ergotine sur la circulation cardio-pidmonaire. (Journ. Phys. Path., 13.) [225 b) Action de la digitoxine, de la digitaline et de l'alcool sur la circu- lation pulmonaire. (Journ. Phys. Path., 455.) [253 c) Action de la trinitrine et du nitrite d'amgle sur la circulation cardio- pulmonaire. (Journ. Phys. et Path., 484.) [253 Polinianti (O.). — Sur les variations de poids des marmottes [Aretomys mar- motta) enjdbernation. (Arch. ital. de Biol., XLtl, 341-367.) [Les variations de poids des mar- mottes en hibernation dépendent non seulement des conditions cosmiques où se trouve l'animal en léthargie, mais aussi des conditions physiologi- ques comme le chimisme respiraton^e, les transformations de la graisse et des substances albumineuses etc. La perte de poids s'observe pendant la période de sommeil et même après chaque réveil; elle devient plus grande à mesure qu'on approche de la fin de l'hibernation. — M. Mendelssoun Pollacci (G.). — Intorno aU'assimilazione clorofilliana. ilstit. bot. délia r. Univ. di Pavia, II-' sér., 8, 1-66, 3 pi., 1904.) [216 Portier (P.). — La vie dans la nature à l'abri des microbes. (C. R. Soe Biol., I, 605-607.) [Les chenilles de Microlépi- doptères vivent dans des conditions absolument aseptiques dans l'épais- seur des feuilles et se nourrissent de chlorophylle. — M. Menoelssuhn XIV. — PHYSIOLOGIE GENERAL!-:. 19'.) Prianischniko-w (D.). — Uelier den Einfluss von Ammoninmsaheii anf du; Aufnnhm<' von Phosp/iorsàurè hei hoJwren Pflnnzen. (Ber. derdeutsch. Bot. Ges., XXIII, 8-17.) [257 Przibram (H.). — Binterlvifjsrerihidevunf/en ddogierter Einslcdelkrcbxi'. {\ev\ï. morijh.-pliysiol. Gcs. W'ien; Zentralbl. f. Physiologie, XIX, n" 18, 2 pp.. communication préliminaire.) [244 Pugliese (A.). — Contribution à la connaissance des substances anticoagu- Itniti's du sang et des organes et tissus. (Arch. ital. Biol., XLIV, 292.) [225 Pùtter (A.). — Die Ah/iuni/ dcr Protozoen. (Zeitschr. alli;"- PhvsioL, 565- 612.) ' [210 a) Raciborski (M. M.). — - Ueber die obère Grenze des osviolisc/ien Druckes der lebenden Zelle. (Bull. Ac. Se. Cracovie, n''?, 461-471.) [20<) b) Propriétés oxydantes et réductrices de la cellule vivante. I. Sur ta faculté oxydante de la surface absorbante de la racine des /liantes à Jh'urs. (Bull. Ac. Se. Cracovie, 338-346, 1 pi.) [Étude des oxyda- tions extracellulaires réalisées par la surface de la racine. — F. Péciiûutre Ramond. — Action du foie sur les graisses. (Journ. Pliys. et Path*, 245.) [229 Ravaz (L.i et Roos (Z.). — Sur le rougeot de la vigne. (C. R. Ac. Se, CXLI, 366-367.) [220 Reichert iC). — Ueber das Vorkommen kleinster KiJrperchen im frischen Menschenblut. (Zeitschr. mikr. und klin. Chemie, X, 12.) [224 Reis (K.) und Nusbaum (J.). — Zur Histologie der Gasdrilse in der Schwimmblase der Knochenfische, zugleich ein Beitrag zur Trophospon- gienfrage. (An. Anz., XXVII, 129-139, 2 pi.) [216 Remlinger (P.). — Accidents paralytiques au cours du traitement antira- bique. (Ann. Inst. Pasteur, XIX. 62i-647.) [Sur 107.712 personnes ayant subi le traite- ment, une quarantaine d'observations de paralysies, toutes, sauf deux, ter- minées par la guérison. Leur pathogénie prête aux théories les plus op- posées : rage canine atténuée et guérie, toxine rabique, etc. — G. ïhirv Remlinger et Osman Nouri. — Héaction de la tortue terrestre à quelques maladies infectieuses. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 266-272.) [Testudo Grxca prend le charbon et la morve; elle paraît réfractaire à la rage et au tétanos. — G. Tiiiry a) Rémy (L.). — Contribution à V élude des sérums hémolgtiques. Recherches sur le mode d'union du sérum et des substances actives avec les globules rouges. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 766-787.) ' [260 6) — — Contribution à Vétude des sérums hémolgtiques. Le dosage des sub- stances actives dans les .sérums liémoly tiques. (Ann. Inst. Pasteur, XX, 1018- 1049.) ' ^ [261 a) Richet. — Influence de Vémanation de radium sur la ferntentation lac- tique. (Arch. int. Phys., 111, 130.) [250 b) Action des doses minuscules de substance sur la fermentation lac- tique. (Arcli. mt. Phys., III, 203.) [257 c) ■ De Faction de la congestine chez les lapins et ses effets anaphylac- tiques. (G. R. Soc. Biol., I, 109.) [254 200 L'ANNEE BIOLOGIQUE. (l) Richet. — De Vanaphylaxie après injection de congesline chez le chien. (C. R. Soc. Biol., I, 112.') [254 e) Anaphylaxie par injection d'apomorphine. \C. R. Soc. Biol., I, 005.) [Elle se réa- lise, mais sans la même efficacité, chez tous les animaux. — J. G.\utp.elet f) De l'cdimentation par la viande cuite dans la tuberculose expérimen- tale. (C. R. Soc. Biol., I, 960.) [La viande crue aliment unique est excellente : la viande cuite, uniquement, est funeste. — J. Gautrelet Robertson (Brailsford T.). — On the influence of electrohjtes upon the toxicitij of alkaloids. (Prelim. comm., Univ. California Public, Physiology, II, n" 17, 15U-162.) ' [250 Rodella (A.). — Répartition des microbes dans l'intestin du nourrisson. Observations sur le travail de M. IL Tissier. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 404-411.) [Espèces sporqgènes des selles des nourrissons et espèces à propriétés protéolytiques. — G. Thiry a) Roger. — Note sur les mouvements intestinaux à l'état normal. (C. R. Soc. Biol., 11,311.) [En dépendance fonctionnelle des divers segments. -— J. Gautrelet h) Mouvements de l'intestin dans l'occlusion expérimentale. (C. R. Soc. Biol., II, 348.) [Grandes ondes, mais pas d'antipéristaltisme. — J. Gautrelet a) Roger et Garnier. — Première note sur la toxicité du contenu intestinal. (C. R. Soc. Biol., IL 388.) [214 h) Deuxième note sur la toxicité du contenu intestinal. (C. R. Soc. Biol.. 674.) [214 c) Influence du régime lacté sur la toxicité du contenu intestinal. (C. R. Soc. Biol., II, 677.)' [214 Ruata (Guide Q.). — La formation des granulations dans la culture des vibrions. (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 661-673.) [L'ammoniaque produite dans les cultures rend le milieu nutritif telle- ment impropre à la végétation que le développement est d'abord affaibli, puis arrêté. En même temps les vibrions [V. Metchnikowi, vibrions colériques) se déforment et présentent les granulations. — G. TiiiRV Rûbel (E.). — Des inteiisilés lumineuses qui agissent sur les plantes alpines. (Arch. Se. physic. nat. Genève, XX, 573-579.) [246 Russell ("W. J.). — The action of plants on a photographie plate in the dar/i. (Roy. Soc.'Proc.,526 B.) [241 r() Rynberk (S. von). — Sur quelques phénomènes spéciaux de mouvement et d'inliibition chez le Requin (Scyllium). (Arch. ital. Biol.. XLIIL fasc. 2, 278-208.) • [239 b) Di (dcuni spécial i fenomeni notori e d'inibizione nel percec((ne [Scgl- lium). (Arch. Farm, sperim., IV, fasc. 9, 7 pp.) [Analysé avec \c précédent a) Sabbatani. — La dissociation electrolytique et la toxicologie de l'argent, du cuivre et du mercure. (Arcli. it. BioL, XLIV, 215.) [253 b) — — Fonction biologique du calcium. (Arch. ital. Biol., XH\', 361.) [252 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 201 Sammet (R.). — Lnfersuchungen nher Chomotropùmiis und verivandle Jù;' aussi des mitochondries. — F. IIennec.uy. c) Meves (F.). — liemarqurs critiques sur la structure des globules rouges des Amphibiens. — Dans les globules rouges des Amphibiens on a décrit XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 223 (les fibres, des inclusions granulaires, des zones concentriques ot une mem- brane périphérique. M. donne un historique complet de chacune de ces structures particulières et discute les résultats des auteurs. Il croit que, dans la majorité des cas, ce qui a été décrit dans les hématies sous le nom de fibres et réseauxestdù à des artefacts. Cependant, par certains procédés (acide iodique coloré, par' exemple), il est possible de mettre en évidence dans le protoplasma une structure fibrillairc qui serait préformée ; c'est ainsi que la bande circulaire et le réseau intracellulaire des hématies de la grenouille ne seraient nullement, d'après l'auteur, des produits de précipitation. Les sphérules jaunâtres, brillantes, que l'on trouve, à l'état frais, dans les glo- bules rouges de la Salamandre, le plus souvent au voisinage du noyau, ne seraient pas non plus des produits artificiels. M, les désigne sous le nom de sphérules « chromatoïdes » et suppose qu'ils se sont formés aux dépens de la substance des nucléoles émigrés dans le protoplasma. Par contre, les zones concentriques, les couches corticale et médullaire de certains auteurs, se- raient produites artificiellement. 11 en est de même en ce qui concerne la membrane; celle-ci, d'après M., fait défaut dans les hématies des Amphi- biens; les auteurs qui l'ont décrite ont été induits en erreur soit par des précipités à la surface du globule, soit par la « bande circulaire » de M. qui, comme cet auteur l'a indiqué à plusieurs reprises, n'a rien de commun avec la membrane. — F. Henneguy. a) Meves(F.). — Action dea vapeurs (V ammoniaque sur les globules rouges des Amplnbiens. — La vapeur d'ammoniaque exerce une action très particu- lière sur l'anneau périphérique des globules rouges de la Grenouille, et surtout sur ceux de la Salamandre : les deux moitiés longitudinales de l'an- neau se tordent et s'enroulent en spirale l'une autour de l'autre. L'auteur discute le mécanisme de cette torsion et des modifications simultanées du protoplasma. — F. Henneguy. Mioni (G.). — Contrihution à l'étude des hémolysines naturelles. — Les hématies n'offrent pas toutes la même résistance vis-à-vis des hémolysines. La destruction d'un certain nombre de globules rouges à résistance élevée exige une quantité d'hémolysine plus grande qu'un nombre égal de globules à résistance faible. Dans l'hémolysine naturelle du bœuf et du cliien, l'alexine et la sensibilisatrice se trouvent dans les proportions optima pour obtenir le maximum d'effet hémolytique; ni la sensibilisatrice, ni l'alexine ne sont en excès. En variant expérimentalement les rapports entre la sensibilisatrice et l'alexine, on obtient les résultats suivants : 1) En présence d'un excès de sensibilisatrice, l'hémolyse est proportionnelle à la quantité d'alexine : 2) En présence d'un excès d'alexine, l'hémolyse est proportionnelle à la quantité de sensibilisatrice. 3) Lorsque l'alexine n'est pas en excès, on peut augmenter l'effet hémolytique en augmentant progressivement la dosé de la sensibili- satrice. Mais, au delà d'une certaine limite, l'addition de nouvelles quantités de sensibilisatrice diminue l'effet hémolytique. 4) De même, lorsque la sen- sibilisatrice n'est pas en excès, l'alexine renforce l'effet hémolytique jusqu'à une certaine limite, au delà de laquelle l'hémolyse diminue. Mais l'action adjuvante de l'alexine est moins considérable que celle de la sensibilisatrice. — G. Thiry. a) Battelli. — Anaphylaxie vis-à-vis des globules sanguins chez les ani- maux immunisés. — L'extrait des globules de cliiens privé de stromas fait baisser la pression artérielle et est toxique si on l'injecte dans les veines d'un 224 L'ANNEE BIOLOGIQUE. lapin immunisé contre ces globules. Cet extrait produit les mêmes effets chez le lapin normal si on a fait agir sur l'extrait le sérum de lapin immu- nisé. — J, Gautrelet. 6) Piettre et Vila. — Speclroscopie du sang et de roxyhémoglobine. — L'oxyhémoglobine cristallisée a un spectre à 3 bandes : la matière colo- rante du sang mise en liberté n'est plus identique à ce qu'elle est dans le complexe globulaire. — J. Gautrelet. /j) Lépine et Boulud. — Sw la réduction de Voxyhnnoglobine . — Le temps de réduction de l'oxyhémoglobine du sang artériel d'un chien est de 20 mi- nutes environ. Si on le dilue d'eau bouillie, temps égal; dans l'anémie, temps augmenté; dans le sang veineux, temps de réduction moindre de 3 minutes. Le réducteur employé est une solution de sulfate ferreux. — J. Gautrelet. Hugounenq (L.) et Albert-Morel. — Recherches sur la formation de l'hé- moglobine chez Vembryon. — L'hématogène qu'on peut ranger dans le groupe des paranucléines est constituée sur le type d'une hémoglobine décomposable en une matière protéique et en un pigment ferrugineux. Cette hémoglobine n'est pas étroitement différenciée chez l'embryon. Pen- dant le développement l'hématogène évolue pour réaliser l'hémoglobine, mais obligé d'assurer dans l'œuf un certain nombre de fonctions, il contient, indépendamment d'une albumine et d'un pigment ferrugineux, une réserve de soufre, de phosphore, de chaux et de magnésie. — J. Gautrelet. Reichert (C). — Sur la présence dejielits corpuscules dans le sang humain frais. — R. observe le sang à l'état frais à l'aide d'une technique spéciale. Les résultats de ses recherches montrent que le sang de diverses personnes contient des granules ultramicroscopiques dont l'apparition, le nombre et la motilité sont variables suivant l'heure du jour; le nombre et la motilité de ces particules semblent particulièrement en rapport avec la digestion et l'état de la nutrition ; ils apparaissent en grand nombre et sont animés de mouvements rapides après un repas copieux. — E. Fauré-Fremiet. Lapousse. — Nouvelles recherches sur les gaz du sang des chiens pepto- nisés. — La propeptone et la peptone injectées dans les veines sont des poi- sons protoplasmatiques, elles diminuent l'intensité des processus de désassi- milation (sang plus riche en oxygène, pauvre en CO^). — J. Gautrelet. c) Lépine et Boulud. — Sur l'acide glycosurique du sang. — Dans le sang, deux espèces de conjugaison de l'acide glycosurique : celles de la première espèce réduisent la liqueur de Fehling au-dessous de 100°; celles de la se- conde sont moins sinistrogyres et ne sont réductries que lorsque l'extrait de sang a été chauffé au-dessus de 100°, avec un acide faible. — J. Gautrelet. Loeb (L.). — La coagulation du sang. — Après avoir passé en revue les faits nouveaux ayant trait à cette étude, L. constate que l'on s'est peu préoc- cupé de connaître ([uelle était dans l'organisme l'action des différents ])ro- duits accélérant la coagulation en dehors de cet organisme. L. a trouvé cpie le plasma d'oie injecté dans la cavité péritonéale de divers 'animaux, ne coagulait point. Masawitz l'it confirmé et a vu que si l'on ajoute de la pep- tone, la coagulation s'opère alors rapidement. — J. Gautkelet. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 225 Pugliese. — ContrUmlion à la connaissance des substances anlicoagu- lantes du sang, et des tissus et organes. — Cunradi avait va que le suc des parenchymes et tissus soumis à une forte pression, accélère la coagulation et que l'autolyse engendre chez eux des substances qui empêchent la coagu- lation. P. a trouvé que des extraits salins qui favorisent la coagulation on peut séparer une antithrombine, et il a démontré que la substance anticoa- gulante est contenue dans le sang même, soit des Mammifères, soit des Oi- seaux. Cette substance est le moyen le plus puissant pour empêcher la coagulation dans les vaisseaux. — J. Gautrelet. Foa et Levi. — L'action des nucleoprotèides et de leurs produits de scis- sion sur la coagulation du sang. — Le sang en phase négative ne doit pas être confondu avec le sang peptone ou le sang histone, sa fluidité est donnée par la formation lente et progressive dans l'organisme d'une substance anti- coagulante qui se produit par le passage du sang dans les viscères abdomi- naux et par l'action du foie. — J. Gautrelet. c) Nolf. — Modifications de la coagulation du sang chez le chien après extirpation du foie. — ■ Les premières prises de sang fournissent des caillots complets et fermes qui se redissolvent ultérieurement (fibrinolyse); plus tard le volume du caillot diminue et devient nul (hypinose). La suralimen- tation carnée ou l'injection intraveineuse de propeptone faite immédiatement après Fablation, favorisent la production de cet état de chose. Pendant l'hypi- nose la diminution du fibrinogône peut devenir suffisante pour supprimer toute coagulation. — J. Gautrelet. a) Plumier (L.). — Action du seigle ergoté et de Vergotine sur la circulation cardio-piclmonaire. — En injection intra-veineuse, le seigle (extrait fluide) produit chez le chien une élévation notable de la pression dans l'artère pul- monaire ; elle est due à une constriction énergique des vaisseaux du poumon, le seigle ergoté agissant sur leur paroi. L'extrait fluide du seigle ergoté affaiblit, puis renforce et accélère les contractions du cœur nourri par li- quide de Locke. La chute de pression carotidienne passagère et primitive est due à l'action dépressive primaire sur le cœur. L'ergotinine de Tanret n'a presque pas d'action sur le cœur, ni sur la pression pulmonaire. — J. Gautrelet. e) Mosso. — La pression du sang dans l'air raréfié. — Même dans la dépres- sion énorme de 128 mm. correspondant à 14.200 m., la pression est peu dif- férente de la normale ; la dépression barométrique n'agit pas en sens méca- nique, mais chimique sur l'organisme pour produire le mal des montagnes. — J. Gautrelet. Gouget. — De l'influence des modifications de la tension artérielle sur l'é- volution de la tuberculose expérimentale. — L'évolution de la tuberculose a été la même chez les animaux soumis au plomb, à l'adrénaline ou au nitrite de soude, ou chez les témoins. — J. Gautrelet. b) bréraudeL — Distribution et topographie du courant sanguin porto-sus- hépatique au niveau du foie. — Pas d'anastomose directe entre les branches de la veine porte — pas de cercles veineux périlobulaires; pas d'anastomose veineuse entre la veine porte et la veine sus-hépatique ; elles ne sont unies que par un réseau capillaire. — J. Gautrelet. l'année biolooiqle, X. 1905. 15 226 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hérouard (E.)- — La circulation chez les Daphnies. — Le développe- ment des vaisseaux chez les Daphnies, et en général dans l'ensemble du groupe des Phyllopodes, ne doit être considéré que comme un perfection- nement limitant la direction des courants sanguins préexistants. Il s'agit donc de la formation d'un système d'organes déterminée par une fonction primitivement établie. — E. Hecht. Blumenthal. — Contribution à l'élude expérimentale des modifications morpholof/iques et fonctionnelles des globules blancs. — Deux classes de leu- cocytes : les lymphogènes (macrophages), et les myélogônes (microphages). Les premiers ont comme cellule originelle le lymphocyte à noyau tout entouré d'un mince liséré de protoplasme basophile, et pour stades ultimes la cellule fusiforme; les myélogènes dérivent de myélocytes mononucléaires, leur évolution ultérieure est la segmentation nucléaire. Lechimiotactisme des leucocytes varie suivant l'espèce ; les propriétés pha- gocytaires diffèrent suivant que l'on s'adresse à un macrophage ou à un mi- crophage. Les substances suivantes sont de moins en moins nuisibles au leu- cocyte : protalbumose, nucléine. lécithine, jaune d'œuf. blanc d'œuf, vitelline cristallisée, alcali-albumine, albumine extraite de l'œuf. Le suc de rate atta- que spécifiquement les microphages; le suc de foie, les macrophages ; le suc de moelle osseuse entretient leur vitalité. — J. G.vutrelet. Firleiewitsch. — Recherches sur les propriétés et l'origine de la lymphe. — L'auteur poursuit ses recherches importantes sur les propriétés et l'ori- gine de la lymphe. — Il décrit quatre types de cellules lymphatiques mor- phologiquement différents dans les ganglions mésentériques du chat, du cobaye et du chien, ainsi que dans les ganglions cervicaux de Fhomme. Les ganglions mésentériques sont plus nombreux et plus gros chez les animaux bien nourris que chez les animaux de même espèce non nourris. Pendant le jeûne des animaux on observe une réduction des glandes lymphatiques due à la diminution du corps protoplasmique des cellules lymphatiques. L'activité des organes digestifs exerce une action manifeste sur l'accumula- tion du protoplasma et des granulations dans les cellules des ganglions mé- sentériques. De même l'activité des glandes salivaires augmente la circula- tion lymphatique. L'auteur insiste sur la valeur de la théorie cellulaire de la formation de la lymphe et développe plusieurs arguments à l'appui de cette théorie. — M. Mexdelssoun. Errico (R. d'). — La lymphogènèse. — L'injection intra-vemeuse d(> sérum de chien fatigué par tétanos électrique détermine chez un autre chien une augmentation de la rapidité d'écoulement de la lymphe thoracique. Le sang défibriné d'animaux fatigués possède une action lymphagogue plus marquée que le sérum seul. La lymphe thoracique d'un chien qui a reçu le sérum d'animal fatigué présente une diminution constante de la coagula- bilité de la pression osmoticiue, de la résistance électrique. Dans les organes fatigués il se forme des substances qui, entraînées par le sang, sont lymphago- gues. — J. Gautrelet. Jossifov. — Sur les voies principales et les organes de propulsion de la lymphe chez certains poissons osseux. — Le courant de lymphe est réglé par les valvules situées près des orifices d'entrée et de sortie des sinus céphali- queS. — J. G.AUTKELET. XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 227 b) Nolf. — Action h/niphaf/of/KC de la prnpeplone. — Cliez le chien rinjoction (Veau salée physiologique dans les voies biliaires provoque un flot de lymphe thoracique peu coagulable. De petites quantités de propeptone agissent de même à un degré plus considérable. Les mêmes li([ui(Ies dans un vaisseau d'origine de la veine porte sont sans action. L'injection dans le foie salé et lavé d'un mélange de sang et propeptone produit un liciuide doué de qua- lités anticoagulantes plus énergiques quand elle est faite dans les vaisseaux hépatiques, que lorsqu'on la passe dans les voies biliaires. L'action lym])ha- gogue de la propeptone est liée à une activité sécrétoire spéciale de l'endo- tliélium hépatique. — J. G.vutrelet. h) Ciaccio ( C. ). — Sur rexistence d'un tissu myéloïde différencia chez les ani- maux inférieurs. — Le tissu lymphoïde du rein de certains Téléostéens, de LAnguille notamment, présente les caractères de la moelle osseuse des Vertébrés supérieurs. Il est formé d'un réticulum de fines fibrilles qui ren- ferme les éléments cellulaires suivants : I":' de grosses cellules à noyau clair et à protoplasma basophile, peu abondant: 2" des cellules semblables aux précédentes, mais dont le protoplasma renferme de petites granulations acidophiles en quantité variable ; 3'^ des lymphocytes et de petits mononu- cléaires peu nombreux. On peut noter également des éléments semblables aux hématies, mais privés d'hémoglobine, qui pourraient être interprétés comme étant de jeunes globules rouges. Le tissu en question présente ainsi les éléments essentiels de la moelle osseuse : d'une part, les myélocytes basophiles de Do.minici et les mj'élocj'tes granuleux; d'autre part, des héma- ties dans des divers stades de développement. — F. Henneguy. Drze-wina (A.). — Contribution à l'étude du tissu lymphoïde des Ichlhyop- sidés. — Le tissu adénoïde, chez les Ichthyopsidés, est constitué par une charpente réticulée qui renferme dans ses mailles des leucocytes. Le réti- culum a souvent un caractère cellulaire extrêmement net. D. a trouvé toute une série de passage entre les lymphocytes et les mononucléaires ; la clas- sification des leucocytes basée sur leur origine ou sur les réactions colo- rantes de leurs granulations ne peut être admise que sous réserve. Chez les Ichthyopsidés dépourvus de moelle osseuse, les mêmes organes engendrent indifféremment et simultanément les éléments de la « série lymphogène » et ceux de la « série myélogène ». Ces considérations générales établies, D. étudie spécialement le développement et les dispositions très variables du tissu lymphoïde chez les Ichthyopsidés; ce tissu se trouve réparti dans toute une série d'organes : rein, parois du tube digestif, foie, pancréas, cœur, glandes génitales, capsule crânienne, etc. Chez les Poissons et les Urodèles, le rein est l'organe qui renferme la proportion la plus considérable de tissu lymphoïde. L'abondance de ce tissu est très variable dans le tube digestif. Chez les Batraciens, il n'en existe que quelques traces; chez les Sélaciens, les Ganoïdes, les Dipnoïdes, au contraire, il offre des localisations remarquables, il s'agglomère souvent en véritables nodules rappelant les follicules clos et les plaques de Peyer des Vertébrés supérieurs. Toutes les localisations lymphoïdes des Ichthyopsidés sont à envisager comme autant de centres liématopoiétiques. D. démontre, expérimentalement l'existence de corrélations fonctionnelles qui unissent la rate et certaines localisations lymphoïdes. — L. Mercier. e. Sécrétion interne et externe; excrétion. Hugounenq (L.). — Les conquêtes récentes de la biologie dans le domaine 228 L'ANNEE BIOLOGIQUE. du chimisme intestinal. — H. passe en revue les différents travaux sur le suc pancréatique, l'entérokynase et la sécrétine; il montre comment l'érepsine de Cohnheim continue la digestion de latypsine. La désintégration moléculaire est le résultat du chimisme intestinal. — J. Gautrelet. Moore (B. ), Alexandre ("W.), Kelly et Roaf. — Sur l'absence ou la dimi- nution marquée de l'acide chlorhydrique libre dans le contenn de l'estomac, au cours de maladies malignes d'organes autres que l'estomac. — Le HCl libre manque, on le sait, dans beaucoup de cas de cancer de l'estomac (von dek Velden, 1879). C'est un signe diagnostifjue important dont M. augmente la valeur en essayant d'établir que l'absence ou la diminution de HCl ne résulte pas d'une lésion gastrique, mais constitue un phénomène accompa- gnant tous les cas de tumeur maligne, en quelque point que siège celle-ci. L'absence ou diminution de HCl serait donc la preuve qu'un néoplasme existe quelque part dans le corps. Comment le néoplasme retentit-il sur les cellules gastriques? On n'en sait rien. M. et ses collaborateurs constatent le fait, sans l'expliquer encore. — H. de Varignv. Falloise. — Distribution et origine des ferments digestifs de l'intestin grêle. — Les organes lymphoïdes de l'intestin grêle ne jouent aucun rôle dans l'élaboration des ferments digestifs. Celle-ci incombe aux glandes de Lieberkûhn (érepsine, amylase, ferment invertif, maltose) et aux cellules qui tapissent les villosités (entérokinase, érepsine). Seule l'érepsine est plus abondante dans le jéjunum que dans l'iléon. — J. Gautrelet. Bottazzi et Gabrielli. — Sécrétion du suc entérique. — Dans les extraits acides de muqueuse intestinale, se trouve une substance qui, injectée dans le sang, provoque la sécrétion d'un suc entéricjue ne différant pas de la sé- crétion physiologique (période latente d'une demi-heure). Normalement pendant la digestion pancréatique, et sous l'influence des produits de cette digestion, il se forme dans les parois de l'intestin une sécrétion qui provoque la sécrétion pancréatique analogue à celle qui, versée dans le sang, provoque la sécrétion du suc entérique. — J. Gautrelet. Noll (A.) et Sokoloff (A.). — Les glandes du fond de l'estomac à l'état d'activité et de repos. — L'excitation dont se sont tout d'abord servis les au- teurs pour étudier les phénomènes de sécrétion des glandes du fond de l'estomac est d'ordre psychique; ils mettaient un chien à jeun en face d'aliments sans lui permettre d'y toucher, puis examinaient les glandes du fond de l'estomac. Dans ces conditions, les différences de structure avec l'état de repos sont insignifiantes, bien que le suc gastrique soit sécrété en assez grande quantité. C'est en faisant absorber des aliments à leurs ani- maux en expérience que les auteurs sont arrivés à quelques résultats nou- veaux, lis n'ont pas retrouvé, par exemple, l'accroissement de volume de.s^ cellules principales des glandes du fond, que Haidemlmn considère comme caractéristique du début de la digestion. Même au début, ces cellules se réduisent en volume et leur zone granuleuse diminue. Les cellules bordantes sécrètent en même temps sans perdre de leurs dimensions et sans réduction de leur zone granuleuse. Les grains de ces derniers éléments sont, pour les auteurs, différents de ceux des cellules principales. Les cellules principales du collet de ces glandes ne présentent aucun signe d'activité sécrétoire. — A. Weber. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 229 a) Spiess. — Sur révolution du foie. — La première ébauche du foie est le foie è/nthéli/il (revêtement coloré du tube digestif de certains Vers); le stade suivant est le cierum hépatique. Chez les Hirudinées et les Oligocliètes on trouve des cellules pigmentées particulières entourant le tube digestif, en rapport avec les vaisseaux sanguins. Chez la Sangsue, ces cellules (cellules péritonéales de l'épithélium cœlomique) sont excrétrices et accumulent un pigment biliaire; elles représentent en même temps le rein et le foie. La présence de ce pigment est due à la nutrition par le sang ; c'est là une preuve de son origine hématique. — M. Goldsmith. Illing (G.). — Recherches d'histologie comparée sur le foie des Mammi- fères domestirpies. — L'auteur étudie au point de vue du volume et de la forme les lobules et les cellules hépatiques des jeunes et adultes du cheval, du bœuf, du mouton, de la chèvre, du porc, du chien et du chat. La taille du lobule varie suivant l'espèce : elle est maxima chez le porc (157.3 [j.), minima chez le chat (955 tj.). Chez une même espèce, elle varie avec l'âge : l'animal adulte possède des lobules hépatiques plus volumineux que l'animal jeune, en voie de croissance; les écarts les plus considérables se retrouvent chez le porc, où le lobule jeune est moitié plus petit ([ue le lobule adulte. Les mensurations du diamètre des cellules hépatiques chez les animaux jeunes et adultes montrent aussi des variations, plus ou moins considé- rables, suivant l'âge. Il existe un parallélisme net entre le volume du lobule et celui de la cellule hépatique chez l'animal jeune et chez l'animal adulte ; le porc occupe le haut de Téclielle, le chat et le chien se trouvent en bas. — F. Henneguy. Dubois (Ch.). — De l'action de la glycérine sur les fonctions du foie. — Après la piqûre du plancher du quatrième ventricule, pas de glycosurie, si l'animal a digéré de la glycérine — fait connu depuis Ranson. D. vérifie que la sécrétion diminue très notablement, jusqu'à l'arrêt complet parfois; la fonction excrémentitielle est fortement diminuée. — J. Gautrelet. Gilbert et Jomier. — La, fonction adipopexique du foie. — La graisse de l'alimentation apparaît dans le foie entre 7'"*^ et 9"^"= heure chez le lapin ; elle manifeste sa présence encore 5 jours après l'ingestion. — J. Gautrelet. Ramond (F.). — Action du foie sur les graisses. — Les graisses du foie ont une double origine : les unes sont formées de toutes pièces par le foie aux dépens des divers aliments : fonction adipogène; les autres proviennent des graisses ingérées. Mais toutes sont fixées momentanément par le foie : fonction adipopexique, puis décomposées selon les besoins de l'organisme : fonction lipolytique. La graisse injectée dans le foie subit, au contact de la cellule, une élaboration qui la rend plus apte à subir l'action de la lipase hé- patique. Aussi l'on observe une acidification de l'organe, qui est accrue par l'action du pancréas. L'examen microscopique confirme les données chimi- ques. Si l'un des deux organes est insuffisant, les processus d'assimilation .sont incomplets, d'où obésité et diabète sucrée. — J. Gautrelet. a) Géraudel (E.). — Régime circulatoire de la glande hépatique.— L'artère hépatique, c^u'on nommerait mieux biliaire, fournit exclusivement à la por- tion biliaire du foie, aux voies biliaires extra- et intraliépatiques, — rien aux lobules. — La veine porte assure exclusivement la nutrition de la por- tion hépatique de la glande, le lobule. — J. Gautrelet. •230 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Doyon. — Modifications de la coafjulabilité du scouj consécutives d la des- truction du foie. — L'ablation du foie ou les lésions graves de cet organe déterminent l'incoagulabilité du sang et la disparition du fibrinogène du plasma sanguin [d]. — J. Gauti'.elet. Zarnik (B.). — Sur V émigration cellulaire dans le foie et l'intestin moyen de VAmphioxus. — D'après Z., les cellules de l'épitliélium hépatique chez les jeunes Amphioxus se détachent progressivement et émigrent dans la lumière du foie, où elles se désagrègent en disséminant tout autour leurs granules caractéristiques. Ce phénomène est surtout intense chez les ani- maux de 10 mm. : l'épitliélium hépatique est, par place, complètement épuisé et remplacé par des lacunes ; la migration continuant, le foie devient une sorte de sac vide, limité par les feuillets péritonéaux. Dans certaines régions de l'intestin moyen on constaterait un phénomène du même ordre. Mais déjà chez les animaux de 22 mm. le foie ne présente plus trace de lésions ; l'auteur n'a pas pu élucider comment se fait la régénération de l'épithélium d'autant plus qu'il n'a jamais trouvé de figures mitotiques. Z. rapproche le fait du rejet et de la régénération consécutive de l'épithé- lium chez VAmphioxus des processus analogues chez certains crustacés et insectes et il conclut que le foie et une partie de l'intestin moyen, dans la période de croissance de VAmpliioxus, ]o\\eni le rôle d'organes excréteurs. — F. Henneguy. Meyer (J. de). — Contribution à l'étude de la sécrétion interne du pancréas et de rutilisalion du glycose dans Vorganisme. — M. fait précéder ses re- cherches personnelles d'une excellente mise au point des travaux ayant paru sur la nature des sucres du sang, la glycolyse, la fonction exercée par le pancréas dans l'utilisation du sucre, l'influence exercée sur l'équilibre gly- cémique par le système nerveux, les glandes salivaires, la thyroïde. Les con- clusions sont les suivantes. L'homme absorbe chaque jour plusieurs centaines de grammes de sucre, la glycolyse qui s'opère dans le sang est lente ; elle ne suffit pas à détruire l'excès de glycose. La majeure partie du glycose circulant sort de l'appareil vasculaire et va se loger dans les tissus, les muscles où elle devient partie du cytoplasme; ce glycose ne reste pas fatalement à l'état de glycose, mais se transforme en glycogène, en graisses, etc. Liithje a donc à juste titre admis que l'organisme, sans le secours du pancréas, peut faire disparaître une grande quantité de glycose sécrété par le foie. Ce n'est pas sur le glycose circulant que s'exercent, selon M., l'action du proferment leucocytaire et celle de la sécrétion interne du pancréas. La seule source du ferment glycolytique parait être le sang et la lymphe. Double mécanisme donc à la glycolyse : sécrétion par les leucocytes (l'oxygène du sang servant d'excitant) d'un proferment glycolytique ; sécrétion dans la lymphe et le sang par les îlots de Langerhans du pancréas (par mécanisme nerveux) d'une substance jouant vis-à-vis du proferment le rôle d'une sensi- bilisatrice ou ambocepteur. Certains indices autorisent à supposer que les croissants de Gianuzzi peuvent suppléer parfois à la sécrétion interne des îlots de Langerhans. — J. Gautiîelet. • Lombroso (U.). — Sur la structure histologique du pancréas après liga- ture et section des conduits pancréatiques. — Elle se modifie peu, ce qui fait penser à L. , notamment celui de Mulun. Mulon a vu dans la zone réticulée et la partie profonde de la zone fasciculée de la capsule surrénale de cobaye des amas bruns (surtout chez la femelle pleine) qui finissent par tomber dans la lumière des vaisseaux; il considère ces masses comme du pigment sous lequel les réactifs dissolvants montrent une masse bistre colo- rable. Or les graisses endo-surrénale et exo-surrénale étant différentes, ont pu laisser dans la région étudiée par Mulon des résidus osmiques bistres. De XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 235 plus il coexiste souvent des granulations et des graisses, mais juxtaposées et non superposées, D. croit les grains figurés qu'il a constatés chez l'homme dus à une altération post-mortem. iMulun a vu la sécrétion de Lilienkeld- MoNTi et les réactions ferriques du pigment. Or D. n'a jamais vu ces réac- tions chez l'homme où il existe du pigment indiscutable. Mulox a vu aussi le pigment tombé dans le torrent circulatoire: D. considère ces images comme des artifices de préparation. Il confirme l'idée de Mulon que la genèse du pigment doit être liée à une fonction physiologique, mais ne croit pas que ce soit un produit éliminable. D. reproche aussi à Mulon de se déclarer d'accord avec B.\taillon sur l'origine du pigment et d'admettre par là une origine directement ou indirectement nucléaire et il pose ces trois conclu- sions : 1" Il n'existe pas chez tous les mammifères une substance chroma- topliile. 2'^ Si les granules cytoplasmiques se rapprochent du noyau par quelques réactions, ils en diffèrent par les autres. 3" Ici, comme dans le pan- créas, la prétendue origine nucléaire du zymogène est une illusion due à une technique déterminée et contredite par l'étude des autres processus cytologiques. D. termine en observant que chez le mulet ce pigment se trouve exclusivement dans la zone glomérulaire. — C. Champy. a) Ciaccio. — Sur la fine structure et sur les fonctions des capsules surrénales des Vertéhrés. —Dans la première période d'intoxications, d'infections, l'écorce des capsules réagit énergiquement tandis que la moelle ne présente pas de modifications; les observations histologiques et physiologiques font penser à C. que la moelle et l'écorce fonctionnent différemment; l'écorce aurait une action antitoxique; la moelle fabriquerait une substance nécessaire à l'orga- nisme. — J. Gautkelkt. Errera (L.). — Conflits de préséance et actions inliibiloires chez les vé- gétaux. — La vie consiste en d'incessantes réactions, produites par des ex- citants. Celles qui se bornent à ralentir ou à accélérer un phénomène déjà commencé sont dites inhibiloires. Citons l'arrêt de croissance du filament de Phycomyces pendant la formation du sporange, ou bien au point où deux filaments se croisent, et le retard de l'allongement "par la lumière. — L'an- tithèse entre l'axe et les branches latérales est fortement marquée chez VEjncea, le Sapin et d'autres Conifères. En cas de fracture, c'est une des branches les plus proches du sommet qui se redresse, et, s'il y a plusieurs branches également distantes, la plus vigoureuse l'emporte. Tant que le sommet existe avec sa vigueur normale, un tel relèvement n'a pas lieu, et la présence dudit sommet se fait encore sentir si l'on a pratiqué encore plus bas la décortication annulaire. L'action inhibitoire doit alors se transmettre par la moelle et par les rayons médullaires. — Si l'on prend V Araucaria excelsa, l'amputation du sommet n'amène pas le relèvement des branches, mais l'apparition de bourgeons à axe vertical, bien connus des horticulteurs et qui prennent la place de la flèche. La décortication annulaire ne provoque pas la sortie de ces bourgeons de redressement. L'action inhibitoire chez V Araucaria se transmet par l'écorce. —On sait que de grosses branches, de véritables troncs d'arbre, dérangés de la verticale et couchés, peuvent se re- lever, comme le chanvre de Graminée, dont les nœuds alors recommencent à s'allonger sur la face devenue inférieure. — L'auteur cite notamment un Hêtre de la forêt de Soignes et un Dattier de Biskra. Ce dernier exemple met le cambium hors de cause dans l'accomplissement du phénomène, et l'allongement de l'axe, habituel facteur des courbures géotropiques, n'est pas en question. La théorie des actions inhibitoires s'applique parfaitement 236 L'ANNEE BIOLOGIQUE. aux relations entre la racine principale et les racines latérales. Ces der- nières seraient cata-géotropiques comme le pivot, si elles n'avaient été, dès leur naissance, tenues par lui en échec. Les cinq cas distingués par Bruck rentrent dans la tliéorie sans aucune difficulté. — L'hypothèse la plus plausible paraît être d'attribuer ces excitations à des sécrétions internes, émanées de différentes parties, et qui iraient porter leur action dans l'orga- nisme entier, à des substances antagonistes de l'anti-oxydase constatée par CzAPEK dans les tissus végétaux, en conséquence de la perception géotro- pique. — J. CH-ALON. a) Pantanelli (E.j. — Mécanisme de la sécrétion des enzymes. — Le mode de sécrétion des enzymes a été jusqu'ici presque entièrement laissé de côté. P. a choisi comme matériel de recherches les levures et Mucor stolonifer, c'est-à-dire des organismes qui sécrètent normalement des invertases, et il a cherché à réfréner cette sécrétion en diminuant la perméabilité cellulaire, en particulier au moyen des colloïdes. Les colloïdes employés ont été la gomme arabique, la gélatine, la peptone, à la concentration de 25 %. P. a observé qu'ainsi ils favorisent fortement le développement végétatif. La pro- duction d'invertase dans les cellules est fortement diminuée par la gomme et la peptone, tandis que la gélatine est sans effet. La sécrétion d'invertases, indépendamment de sa production, est empêchée à un haut degré par la gomme et la peptone, tandis que la gélatine n'a pas d'influence. La perméa- bilité des protoplastes pour l'invertase varie dans les levures conformément à la perméabilité pour quelques sels (NaCl, MgSO*, NH'Cl). En effet la per- méabilité pour les sels est maxima pendant le plus fort moment de l'acti- vité fermentatrice et est notablement diminuée par les colloïdes susdits, spécialement par la gomme et la peptone. Comme conclusion générale de ce travail, on peut dire que dans les levu- res a lieu une véritable sécrétion d'invertase, rendue possible par l'augmen- tation de perméabilité du protoplasme durant l'activité fermentatrice. Au contraire, dans Mucor stolonifer, l'émission d'invertase prend en grande par- tie le caractère de libre sortie des matériaux des parties mourantes du symplaste, en tant qu'elle coïncide avec la formation des spores. — M. Bor- CIER. Vines (S. H.). — Les ferments protéolytiques des plantes. — Les expé- riences sur les enzymes de Carica Papaya, Ananas sativus, Saccharomyces Cerevisiie, Nepenthes, etc.. amènent l'auteur à conclure que toutes les plantes examinées contiennent une érepsine, — que cette dernière est asso- ciée chez certaines plantes aune plus ou moins grande quantité de pepsine, — qu'aucune plante ne possède de pepsine sans érepsine. L'action tryp- tiquè est due à l'action combinée des deux enzymes. — P. Guérin. Canestrelli (G.). — Sur faction protectrice des raphides dans les plantes. — C. passe en revue les idées diverses émises sur le rôle des raphides, en particulier celle de Staiil attribuant à ces faisceaux d'aiguilles d'oxalate de chaux une action protectrice de nature chimiciue et celle de Lewin qui veut «pie cette action soit de nature mécanique. Combinant assez heureusement les deux points de vue, C. admet (]ue les raphides ne sont pas toxicpies, qu'elles agissent mécaniquement en perforant les tissus du tube digestif, mais qu'il faut tenir compte aussi des sucs ou substances contenus dans les plantes elles-mêmes. Si ces sucs sont vénéneux, ils pénètrent dans les plaies XIV. - PHYSIOLOGIK GKNHRALE. 037 formées par les rapliides et causent alors des dommages aux limaces, escar- gots, etc., qui mangent la })lante à rapliides; dans le cas contraire aucun dommage n'est à redouter pour les animaux. — M. Hoi'Mier. Kniep (H.). — Sur ta signification (lu latex. — ("est là un travail d'en- semble et bien documenté sur l'intéressante question du latex et des vais- seaux laticifères cliez les végétaux. K. expose les résultats des travaux de Fairne, Hanstein, Schullerns, Schimper, Lkblois, Haberlandt, Sciiwen- DENER, etc. ; cet exposé bibliographique montre que la (juestion est loin d'être résolue. Les nombreuses recherches de K. démontrent l'importance du latex comme moyen de protection contre les escargots (Limax agrestis). C'est ainsi que par simple contact, le latex de Lactarius viridis tue l'escargot. Seul, le latex de Rhus toxicodendron est sans effet sur nos escargots, ce qui n'a rien d'étonnant, cette plante n'étant pas indigène. Un fait appuie encore l'idée que la fonction principale du latex est une fonction de protection, c'est l'apparition précoce des vaisseaux laticifères et du latex dans les points végé- tatifs. — Le latex sert très certainement aussi de fermeture provisoire pour les blessures ; il a très probablement encore d'autres fonctions physiologiques, mais elles restent à trouver. — M. Boubier. f. Production d'énergie. Bernstein (J.). — Sur la théorie de la contraction musculaire. — Pour édifier une théorie de la contraction musculaire basée sur des principes physiques, l'auteur cherche à déterminer la forme d'énergie qui se transforme en force musculaire pendant la contraction du muscle. Il discute les théories d'après lesquelles le raccourcissement du muscle pendant l'acte de la con- traction serait dû aux modifications de la pression osmotique ou bien de la turgescence. On pourrait en effet se représenter le faisceau musculaire comme un tube formé d'une série de cavités vésiculaires dans lesquelles le liquide pénétrerait sous l'influence de l'augmentation de la pression osmo- tique chaque fois qu'une excitation efficace agirait sur le muscle. Ce liquide viendrait par osmose du sarcoplasma ou de la lymphe interstitielle. Cette théorie serait possible si les conditions structurales de la fibre musculaire répondaient au schéma imaginé par les partisans de la théorie osmotique, c'est-à-dire si les éléments musculaires étaient constitués par des vésicules à parois plissées disposées d'après un ordre déterminé. Or il n'en est rien. Ce schéma ne répond nullement aux données actuelles sur la structure de la fibre musculaire. Aussi la théorie osmotique est-elle insuffisante pour expli- quer la nature de la contraction du muscle. La théorie osmotique et la théo- rie de turgescence doivent être rejetées et remplacées par une autre théorie que propose l'auteur, d'après laquelle la tension superficielle serait le facteur principal de la contraction musculaire. Cette théorie est conforme aux don- nées histologiques actuelles relatives à la structure de la fibre musculaire. Du reste cette théorie est indépendante de la forme d'éléments contractiles; elle n'exige qu'une seule condition, qui du reste est parfaitement réalisée, à savoir que la surface des éléments contractiles diminue pendant leur raccourcissement longitudinal. La théorie de la tension superficielle cadre bien avec tous les faits de la physiologie du muscle et s'accorde avec les don- nées mathématiques trouvées par l'auteur. Il est juste de faire remarquer qu'il y a 25 ans environ d'Arsonval expliquait la contraction musculaire par la tension superficielle des éléments contractiles du muscle. Son schéma de la fibre musculaire réalise bien cette manière de voir. — M. Mendelssohn. 238 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Lapicque (M"^'= M.). — Recherches sur l'excitabilité électrique de différents muscles de Vertébrés et dlnrertébrés. — M™<= L. étudie la loi d'excitation élec- trique, et reclierche la relation qui lie la durée de l'onde électrique à l'in- tensité du courant- nécessaire pour produire l'excitation. 1'^' La secousse maximale provoquée dans un muscle par une onde élec- trique unique dépend de l'intensité de cette onde et de sa forme, en particu- lier de sa durée. 2° Pour un muscle quelconque, l'intensité du courant constant nécessaire pour produire une excitation déterminée varie avec la durée du passage. .jo La formule de Weiss Q == a -)- 6 t (Q = quantité l'électricité dépensée par l'onde, / = durée de passage de l'onde, a et 6 = constantes dépendant des conditions de l'expérience) ne représente convenablement la relation entre la durée du passage et l'intensité nécessaire pour une excitation déter- minée, qu'avec les muscles rapides; elle donne une erreur systématique avec les muscles lents. La loi des quantités donnée par l'expérience n'est pas une droite, mais une courbe asymptotique à la droite de la loi de Weiss aux grandes valeurs des temps. La formule de Weiss n'est qu'appro- cbée. A" On obtient une représentation plus exacte par la formule Q = a -f- p x — y V (Q = quantité d'électricité, i = durée de passage, V = différence de potentiel, a, (i, y = constantes). f)° La formule d'HcioRwEG. V = - -^ h R (V = potentiel, C = capacité, R :=: résistance, «et /> = constantes) n'est également qu'approchée, avec eiTeur systématique pour les tissus lents. Elle doit être modifiée en V G = a + ^RG— yV. 6° La loi d'excitation électrique est générale et s'appli(iue aux muscles les plus divers aussi bien qu'aux nerfs. L'excitabilité d'un tissu donné dans des conditions données est caractérisée par la valeur des constantes que l'on peut tirer de trois déterminations faites avec des durées différentes. Le rapport - ou - des constantes exprime la vitesse d'excitabilité d'un tissu. Pour le muscle elle varie toujours en sens inverse de la* vitesse de contraction. Si on refroidit le muscle, on ralentit sa contraction,, et -r aug- mente. 7'^' Pour les tissus rapides, j donne la durée de l'excitation qui met enjeu mie quantité mimima d'énergie ; toute durée plus courte ou plus longue exige une dépense d'énergie plus longue. Cela ne se généralise pas aux muscles lents. 8" L'intensité nécessaire pour produire l'effet physiologique cherché, lorsque la durée de l'excitation augmente indéfiniment,- tend asymptotic^ue- ment vers la valeur du coefficient b. — F. Vlès. Lahy. — Les modifications des échanges nutritifs chez Vliouune sous /'/»- fluence de la fatigue musculaire [c]. — Il y a une différence capitale entre les effets du travail modéré et ceux du travail excessif. Ce dernier est anti- physiologique. Le travail modéré favorise les échanges nutritifs, ne modi- fiant point d'une façon pathologique l'excrétion azotée. Le travail excessif, par le fait de la combustion incomplète primitive des matières nutritives, demeure d'abord l'excrétion d'azote; puis l'oxygène agissant ensuite acti- vement sur les résidus plus complexes que l'urée, accumulés dans le pre- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. -r/J mier temps, il y a augmentation de l'excrétion azotée. Mômes modifications dans l'excrétion phosphorée. — Le degré d'intoxication de l'individu est donné par le rapport azotoxique de ses excréta. Plus le rapport s'éloigne de l'unité, plus il y a en effet de matières insuffisannnent oxydées dans les excréta et, en conséquence, plus Porganisme est encombré de déchets, in- toxiqué. — J. Gautrelet. Kipiani (M"'). — Er;/0(jraphie du sucre. — Tout d'abord excellente mise au point, puis recherches personnelles, d'où il résulte que l'ingestion de 30 grammes de sucre augmente le travail de la première courbe de 67 9e. de la seconde de 72 % (comparativement à l'état d'inanition). Posant ensuite l'équation générale des courbes de fatigue, l'étude des paramètres indique à K. (pie le sucre épargne la décomposition des albuminoïdes, qu'il n'excite pas les centres nerveux, il diminue les toxines et la sensation de fatigue. — J. Gautrelet. Tchiriev. — Plwtocirnmmos des courbes l'Ieclrométriques des muscles et du cœur en contraction. — Les tissus et organes ne manifestent aucune différence de potentiel électrique, sauf s'ils sont lésés. A l'excitation des tissus intacts, se manifeste le processus physiologique de leur irritation, qui est accompagné, pour les muscles, du processus physiologifjue de la contrac- tion. Pas de modification du potentiel. Indépendance du processus de la contraction musculaire, et du processus de la variation négative ; celle-ci commence avant la contraction et lui survit. — J. Gautrelet. Veress. — Marche de la rigidité dans le muscle strié. — La rigidité cada- vérique naturelle se montre plutôt chez les grenouilles glycériées que chez les normales. Mais les réactions motrices des muscles montrent moins de dif- férence. Un muscle glicérié et rendu inexcitable ainsi, montre un raccour- cissement plus faible lors de la rigidité qu'un muscle intact, inexcitable mais non empoisonné. Le premier phénomène correspondant à un raccourcisse- ment du muscle qui puisse s'enregistrer lors des processus de la rigidité calorificjue ou chimique est une contraction tout à fait physiologique du muscle. Les muscles dont la fonction physiologique se caractérise par des particularités spéciales fournissent lors.de la rigidité calorifique des courbes qui mont''ent les mêmes particularités. — J. Gautrelet. Lamy (Henry). — Rôle des muscles .spinaux dans la marche normale chez l'homme. — Ces très intéressantes recherches démontrent avec évidence que les muscles spinaux jouent dans la marche normale de l'homme un rôle beaucoup plus grand qu'on ne l'admet généralement. A chaque pas dans la marche sur un plan horizontal, au moment où s'effectue la translation du poids du corps d'un pied sur l'autre, les muscles spinaux (sacro-lombaires et long dorsal) se contractent énergiquement et s'opposent à l'inflexion laté- rale de la colonne vertébrale du côté où porte le poids du corps. La verti- cale qui passe par le centre de gravité du corps en dehors du pied portant sur le sol ne se déplace pas et l'équilibration latérale du tronc dans la marche est assurée. Chez des individus maigres et musclés on peut très bien observer les reliefs musculaires de la masse sacro lombaire pendant la contraction. — M. Me.ndelssohn. a) Rynberk (G. van). — Sur quelques phénomènes spéciaux de mouve- ment et d'i>nhilniion chez le requin. — Un léger traumatisme de la moelle 240 L'ANNEE BIOLOGIQUE. épinière du Requin (Scyllium) a pour effet une mobilité spéciale, prolongée, persistante et rythmique, analogue à un mouvement abortif de natation. Ce cynétisme s'accompagne d'une notable augmentation de l'inhibition pour les excitations faibles. — M. Mendelssohn. b) Marceau (F.). — Structure des muscles du manteau des Céphalopodes en rapport avec leur mode de contraction. — Les fibres du manteau des Cé- phalopodes sont constituées par une colonne sarcoplasmique axiale entourée d'une écorce contractile ; celle-ci est formée d"un enroulement hélicoïdal de paquets de fibrilles (« lames » fibrillaires) ; chaque fibrille, en outre, est striée (Q -h 2 1 = IjjlS environ). La disposition hélicoïdale des fibrilles est ti-ès favorable soit au degré, soit à la rapidité de la contraction. Les fibres du manteau des Céphalopodes ont vm mode de contraction très voisin de celui des fibres .striées ordinaires ; d'une comparaison avec l'adducteur du Pecten, il ressort que ces fibres des Céphalopodes cumulent les fonctions des deux portions (vitreuse et nacrée) de l'adducteur : contraction rapide et contraction soutenue. — F. Vles. c)Marceau (F.). — Recherches sur la physiologie, et en particulier sur les lois de la production de travail mécanique par les muscles adducteurs des Acéphales. — M. étudie la vitesse de contraction d'adducteurs de Mactra glauca et Pecten maximus, en fonction de leur charge. Ces adducteurs, excités très énergiquement, « ne peuvent accomplir le maximum de travail dans un temps donné que s'ils ont à vaincre une résistance extérieure en dehors de celle de la déformation du ligament élastique unissant les valves, cas qui se présente précisément lorsque ces mollusques sont dans les condi- tions normales, c'est-à-dire placés dans l'eau ». Des deux parties formant l'adducteur, .la portion vitreuse, à contraction peu soutenue, est destinée à produire du travail dynamique ; la portion nacrée, à contraction lente et soutenue, à produire du travail statique. — F. Vlès. Vlès (Fred). — Théorie de la locomotion du Pecten. — Le rôle de la du- plicature du manteau dans la nage du Pecten, bord cardinal en arrière, est connu : l'eau ne peut s'échapper que par les points où cette duplicature est interrompue, sous forme de 2 jets dirigés en arrière. En annulant son in- fluence au moyen d'entailles dans les bords du manteau, on détermine un déplacement en sens inverse : quand l'animal remis du traumatisme recom- mence à nager, il nage à reculons, le bord cardinal en avant. On observe chez le Pecten 3 modes de progression : 1° la nage en avant; 2^ des tenta- tives de nage en arrière, et 3° des rotations sur place, déterminées par l'action de l'un seul des jets. Chacun de ces modes s'accompagne de phé- nomènes de soulèvement, dans lesquels la forme de la coquille joue un rôle important. — K. Hecht. Chanoz. — Contribution à l'étude des phénomènes électriques présentés par la peau récente de grenouille au contact des dissolutions d'acides. — Au moment de la fermeture du circuit, le côté interne de la peau est positif par rapport au côté épidermique. La durée de la positivité de l'hypoderme varie avec les dissolutions acides. — J. G.vuthelet. Joubin (L.). — .\ote sur les organes lumineux de deux Céplialopodes. — Chez Meleagroleuthis Iluylei Pfeffer, Céphalopode capturé par 500 à 700 mè- XIV. — PHYSIOLOGIE GExNERALE. 241 très de profondeur, au large de l'ile Paternoster, au nord de Sumatra, on a constaté des appareils pliotogénes non seulement sur la face ventrale, mais sur les côtés du corps et sur la face dorsale, ce qui est exceptionnel chez les Céphalopodes, et contraire à la règle chez les animaux pélagiques pro- ducteurs de lumière, qui ont toujours leurs appareils pliotogènes ventraux. Chez ce Céphalopode, la disposition des chromatophores dans les appareils photogènes est absolument constante : 3 grands chromatophores foncés et 2 jaunes autour du miroir, 7 petits foncés autour de la lentille; un gros chromatophore rouge au-dessus d'elle. Leur intervention amène des jeux de lumière très variés en modifiant la lumière blanche émise par l'appareil producteur de lumière. — E. Heciit. a) Becquerel (P.). — Recherches sur la radioaclivilé végèlale. — Les expé- riences de ToMMASiN A tendant à prouver l'existence d'une radioactivité chez les végétaux sont probablement entachées d'erreur, car l'auteur n'a pu déce- ler la moindre trace de ce phénomène en étudiant des graines, des mousses et du buis. — M. Gard. Moldenhauer (T.) et Tarchanoff (J.). — Sur la radio-activilé induite et naturelle des plantes et sur son rôle probable dans la croissance des plantes. — Les auteurs étudient la propriété des graines et des plantes de devenir ra- dio-actives sous Finfluence de l'émanation du radium et leur radio-activité naturelle. Les graines des Céréales et du pois, préalablement humectées, après une demi-heure d'action de l'émanation deviennent franchement radio- actives, ce qui se manifeste par leur capacité de décharger l'électroscope et d'impressionner la plaque photographique. Le pôle sur lequel va apparaître la racine est plus radio-actif que l'autre. Cette radio-activité induite des graines se conserve pendant plusieurs jours. Dans la plante adulte exposée à l'émanation, les racines deviennent fortement radio-actives, les tiges moins, et les feuilles à peine. Sans être exposée à l'émanation, la plante possède également une radioactivité propre; faible dans la graine, elle est surtout développée dans la racine, moins dans la tige et les feuilles. — F. PÉCHOUTRE. Russell ( W. J.). — L'action des plantes sur la plaque photographique à l'obscurité. — Toute substance végétale vivante mise au contact de la plaque photographique, agit sur celle-ci. L'auteur pense que la substance active est du peroxyde d'hydrogène. Les parties non vivantes sont sans action : les par- ties en vie latente aussi, jusqu'au moment oîi la vie devient active. Les sucs exprimés ont la même influence que les parties ayant fourni ceux-ci. — H. de Varigny. g. Pigments. c) Linden (M. von). — Recherches morphologiques, physiologiques et chi- miques sur la matière colorante des Vanesses. — L'analyse chimique des pig- ments montre que ce sont des albuminoïdes. C'est une combinaison de substances voisines des albuminoses et d'un colorant ayant les propriétés des pigments de la bile et rappelant l'hémoglobine. — Le pigment rouge des Vanesses existe déjà dans les cellules du blastoderme, dans l'hypoderme de la chenille, de la chrysalide et du Papillon. 11 se modifie suivant son degré d'oxydation, ce qui correspond aux différentes couleurs qu'on remarque sur l'année BIOLIGIQLE, X. 1905. 16 242 L'ANiNEE BIOLOGIQUE. les ailes de l'adulte, et révolution des couleurs, pendant le développement ontogénique, est le résultat de réductions et d'oxydations. Ce pigment a le caractère des pigments respiratoires, car il forme' avec l'oxygène des combinaisons instables. Il tire .son origine de la chlorophylle. Celle-ci se transforme en un pigment rouge qui a le même spectre d'absorp- tion et qui cristallise de la même manière que le pigment rouge des Vanesses. Cette transformation peut se faire sans les cellules mêmes de la plante, mais aussi dans Tépithélium de l'intestin de la clienille avant la chrysalida- tion, et aussi dans le tégument de la chenille et de la clirysalide. — Dans l'intestin elle se change en chlorophyllane, d'où dérive la matière rouge. Ce fait est du plus haut intérêt pour la chimie des couleurs des êtres vivants. L'auteur prouve donc que par leurs réactions caractéristiques, par leur mode de cristallisation, par leur absorption de certains rayons lumineux, le pigment rouge et les colorants des plantes sont en relation très étroite avec les pig- ments de la bile, dérivés de l'hémbglobine. — Dans un appendice, l'auteur rend compte de nouvelles expériences d'où il ressort que la formation du pigment rouge dans l'intestin des Vanesses résulte d'un procédé de diges- tion peptique en milieu acide, de la chlorophylle contenue dans la nourri- ture de l'insecte. C'est donc par hydrolyse que se fait la transformation. — D'autre part, si on met en digestion dans la pepsine un morceau d'aile de Vanesse urticce. on voit que ce ne sont que les substances contenues dans les écailles rouges qui sont dissoutes. Les écailles noires restent inaltérées par le ferment, leur pigment est devenu indigcstible. En outre le produit de la digestion du pigment rouge renferme de la peptone. Enlîn il résulte des expériences de l'auteur que sous l'influence d'une at- mosphère d'acide carbonique la couleur rouge disparaît, tandis que la pig- mentation noire augmente. Ce fait se produit chaque fois que la respiration ne se fait pas comme à l'ordinaire, c'est-à-dire quand l'animal, pour pro- longer son existence, doit utiliser l'oxygène du pigment rouge. — A. Mene- GAUX. Keeble(F.) et Gamble (P. 'W.). — La physiologie îles couleurs des Crusta- cés supérieurs. — Les chromatophores, chez Ilippolyle et Craiigon, sont des éléments midti-cellulaires à branches présentant un cytoplasme ferme et un .endoplasme fluide, pigmentifère. (.'hez Hippolyte il y a des globules gras incolores sur le pigment, mobiles aussi. Cette graisse chromatophori(iue dis- parait chez l'animal inanitié à la lumière, ou nourri à l'obscurité : elle repa- raît à la lumière avec alimentation. L'adaptation chromatique au milieu de- mande 24 heures chez le jeune, puis un temps plus long chez l'animal plus âgé : 8' jours eliez l'adulte. — H. de V.mugnv. a) Ducrot et Gaiitrelet (J.j. — Présence des pigments normaux du sérum sanguin dans le liquide céphalo-rachidie^i après suppression physiologique des plexus choroïdes. — Si l'on supprime ceux-ci par le violet de méthyle, on retrouve l'urobiline, colorant normal du sérum dans le liquide céphalo- rachidien. — J. Gautrelet. c) Ducrot et Gautrelet (J.). — Présence des pigments biliaires ' dans le liquide céphalo-rachidien après suppression physiologique des plexus cho- roïdes. — Les plexus choroïdesjouent lerôle de véritables glandes, ils se com- portent comme les agents sécréteurs du liquide céphalo-rachidien, puisque après leur sujjpression physiologique (par injection et fixation de violet de méthyl sur ces plexus) le licjuide céphalo-rachidien se comporte comme XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 243 un transsudat : les pigments biliaires sont facilement décelables. — J. G.w^ TRELET. Buscaglioni (L.) et Pollacci (G.). — Lo)i aiilhoriitine^ ri h-iw sii/iii/!ealion dans les planU-s. — Cette œuvre considérable relate non seulement les re- cherches personnelles des auteurs, mais les nombreuses observations (!t expé- riences faites à propos de l'anthocyane, et le plus souvent ignorées, parce qu'éparses dans des opuscules peu accessibles ou décrites occasionnellement à propos d'autres sujets. L'état bibliographique de la question dressé ])ar les au- teurs, compte en effet le total énorme de 806 numéros. Voici quelques-uns des résultats les plus importants auxc^uels sont arrivés les auteurs : L'antho- cyane ne se présente que dans les formes les plus évoluées des végétaux. Un nouveau réactif, la nicotine, permet de déceler la présence de l'antho- cyane dans les cas un peu incertains. Ce sont des oxydases qui transfor- ment certaines substances en pigment anthocyanique, mais ce sont proba- blement les réducteurs qui déterminent sa décomposition. Dans le phéno- mène de la transpiration, l'anthocyane représente plutôt un élément modé- rateur. Vis-à-vis du parasitisme, on observe que la cellule à anthocyane réagit souvent contre le parasite en augmentant le pouvoir osmotique : l'an- thocyane serait donc un révélateur de l'augmentation de turgescence et con- courrait à l'entretenir. En ce qui concerne l'allogamie, les auteurs montrent que les colorations florales n'ont pas été motivées par l'intervention des in- sectes, mais bien par les conditions internes des fleurs elles-mêmes. Dans celles-ci l'amas des produits d'assimilation doit avoir provoqué d'une part l'inanition d'abord et plus tard les métamorphoses des chloroplastes et d'autre part l'arrivée des colorations anthocyanes. Une fois introduite, la transformation qui a donné lieu aux colorations florales, a été fixée grâce à l'intervention des insectes fécondateurs. — M. Boubier. d) Molisch (H.). — Sur V anthocyane amorphe et sur V anthocyane cristalli- sée. — Chez un grand nombre de plantes, l'anthocyane est à la fois dissoute dans le suc cellulaire et précipitée ou combinée à l'état cristallisé ou amor- phe. Souvent les globules amorphes coexistent avec les cristaux (feuilles de Brassica oh'7-acea, de Bégonia macidata). Ce sont des aiguilles, des prismes, des octaèdres, des sphérites, etc. Dans l'étendard de Lathyrus heterophyllus on trouve à la fois des plaquettes violettes et des lamelles bleues. La corolle de Pelargoniiim zonale n'ofl're que des globules amorphes. Il se pourrait que ces diverses formations ne fussent pas identiques à l'anthocyane dissoute, mais représentent une combinaison du colorant avec un autre corps. M. a réussi à faire cristalliser l'anthocyane dissoute en dehors de la cellule, en faisant évaporer des dissolutions concentrées de cette substance dans l'eau distillée, l'acide acétique ou l'acide chlorhydrique. — Il résulte d'une revue rapide des opinions émises et des observations faites par divers auteurs qu'il n'y aurait pas une anthocyane mais des anthocyanes voisines chimiquement. Elles feraient partie du groupe des glucosides. — Les variations de tempé- rature peuvent causer un changement de coloration des pétales de certaines plantes. C'est ainsi qu'à 5'^-7'^ les pétales du Myosotis dissitiflora sont rou- ges, à 10°-15" ils deviennent bleu-violet, ce qui porte à admettre que le suc cellulaire est acide à basse température et neutre ou faiblement alcalin à une température plus élevée. Des observations analogues ont déjà été faites par HiLDEBRAND. — M. Gard. b) Molisch (H.). — Sur la substance colorante brune des Phéophycées et des 244 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Diatomées. — C'est une opinion classique ancienne que les chromatophores jaune-brun des Phéophycées renferment de la chlorophylle masquée par une substance jaune-brun, la Phycophéine. Il existerait même une 3^ substance que MiLLARDET a appelée la Phycoxantliine, laquelle a été identifiée à la ca- rotine par Hansen et Koul. Ces algues verdissent dans certaines conditions, notamment par l'action de l'eau chaude, et, si on examine alors les chroma- tophores, on constate qu'il n'y reste pas de substance brune; déplus, l'eau qui a produit le verdissement n'en renferme pas. Par suite M. admet qu'il n'y a pas de Phycophéine dans le chromatophore, mais une substance brune, voisine de la chlorophylle, « une chlorophylle brune » qu'il appelle Phéo- phylle, et qui se transformerait en chlorophylle par la mort des cellules. L'auteur s'assure que cette transformation n'est produite ni par l'accès de l'air ni par une oxydase. Mêmes faits chez les Diatomées. Chez Neottia nidus avis il existe une substance colorante brune, signalée déjà par Schimper, et qui fournit de la chlorophylle par lu mort des cel- lules. — M. Gard. /(. Hibernaiion; vie latente. Bonnamour (S.). — Modifications histologiques de la capsule surrénale dans certains états. — Cet organe jouerait un rôle considérable chez les ani maux hibernants au moment du passage de l'état de sommeil à l'état de veille. Au cours des intoxications .sa substance corticale réagit de deux façons, soit par une production exagérée de graisse et de pigment, soit par l'appa- rition de nombreuses divisions karyokinétiques. — A. Weber. Sarasin (F.). — La sortie du Protopterus annectens de sa motte de terre. — L'animal récolté, alors qu'il était enfoncé, enkysté dans une motte de terre, sur la rive occidentale du lac Tschad, a séjourné ainsi dix mois dans la terre sèche. Puis, placé dans l'eau, il a repris son activité et se porte à merveille. — M. Boubier. 2'' Action des agents divers. a. Action des agents mécaniques. Przibram (H.). — Transformation de raùdomen des Pagures retirés de leurs coquilles. — Les Pagures après la première mue qui suit leur extrac- tion de leur coquille possèdent un abdomen plus pigmenté, moins renflé et dont la segmentation est beaucoup plus nette ; ces caractères s'accentuent avec le temps, mais il n'y a pas disparition de la courbure dextre et de l'as- symétrie des appendices abdominaux rudimentaires. — Armand Billard. a) Blaringhem (L.). — Action des traumatismes sur les plantes ligneu- ses. — (Analysé avec les suivants.) Ij) — — Anomalies héréditaires provoquées par des traumatismes. —(Ana- lysé avec les suivants.) c) A propos d'xm mémoire de G. Klebs sur la variation des fleurs. — (Analysé avec le suivant.) c) Laurent (J.). — Observations au sujet des recherches de G. Klebs et de XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 245 L. Blaringhem. — Lorsque, à une époque de développement rajjide, on coupe les tiges aériennes de certaines plantes herbacées, il apparaît de nombreux rejets qui présentent pour la plupart des anomalies de l'appareil végétatif et de lagrappe florale. B., en sectionnant, en juillet, la tige d'une variété tardive de maïs ne mûrissant que tin octobre, a obtenu des rejets qui donnaient des graines mûres fin septembre. Cette propriété s'est montrée héréditaire. 11 reproche à Klrijs de n'avoir pas mis en évidence certains faits, tels que l'in- fluence de la suppression de l'inflorescence terminale sur la déviation du nombre des pièces florales. Pour B., les traumatismes ont une influence pré- pondérante sur les variations; pour Klebs, la cause réside « dans l'ensemble des facteurs combinés, substratum, lumière, section, etc. ». Laurent pense qu'on peut concilier ces deux opinions en admettant que les facteurs exter- nes n'interviennent que dans la mesure où ils modifient le milieu intérieur de la plante. — M. G.\rd. Leclerc du Sablon. — Sur les effets de la dé cor lient ion annulaire. — Des expériences effectuées sur Poiriers, Coignassiers et Fusains du Japon de 3 à 4 ans montrent quels sont les échanges entre la tige et la 'racine à di- verses époques de l'année. A la fin de l'hiver, les réserves vont de la racine vers la tige; du mois de mai au mois d'octobre, elles vont de la tige vers la racine. — M. Gard. b. Action des agents physiques. h) Pantanelli (E.). — Contributions à la mécanique de l'accroissement. — /. Sur Vaccroissement des filaments des moisissures vulgaires. — Chez les moisissures on ne peut pas étudier l'accroissement isolé de la paroi, parce que celle-ci a une faible valeur mécanique relativement à l'immense masse protoplasmique, laquelle intervient avec sa force puissante de gonflement, son extensibilité dont le coefficient est inconnu, etc. II faut donc suivre l'accroissement de la cellule complète. A la suite de nombreuses expériences, P. arrive aux conclusions sui- vantes. L'accroissement de la cellule, qui se fait sans doute par intussus- ception, peut, par une variation dans le milieu, s'arrêter ou non, en montrant une certaine indépendance vis-à-vis de la turgescence. Cet accroissement est troublé plus par une augmentation que par une diminution de la pres- sion interne, ce qui est en relation avec une force très considérable d'ex- pansion de la cellule. — En l'absence de perturbations extérieures, l'accrois- sement des moisissures dépend tantôt de la pression interne du protoplasma, tantôt de l'extensibilité des parois et cela pour des raisons mécaniques. En effet on remarque que la pression interne normale peut étendre plastique- ment la paroi cellulaire, que l'extension normale, élastique de la cellule augmente proportionnellement à la pression cellulaire et qu'il y a une re- lation proportionnelle entre la pression interne (d'imbibition) et l'accroisse- ment. P. est d'avis que ses recherches sont suffisantes pour rendre admis- sible que la pression interne a pour l'accroissement des cellules des champignons une signification mécanique, c'est-à-dire qu'elle facilite le tra- vail d'intussusception. — JI. L'explosion des cellules végétales. — P. étudie de près l'explosion des cellules végétales et donne tout d'abord un résumé très complet de la bibliographie de cette question, puis expose ses propres recherches. L'explosion peut intéresser soit des protoplastes nus, soit des protoplastes revêtus d'une membrane. Les premiers explosent par une altération de la ■240 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. membrane plasmique, dont la perméabilité se perd, ce qui permet à la so- lution externe de pénétrer et d'augmenter la pression interne. Chez les dermatoplastes, il n'y a que les cellules à accroissement apieal qui offrent des cas réguliers d'explosion, intéressant aussi la paroi. La rai- son pour laquelle les cellules à accroissement diffus (cellules d'un tissu de plante supérieure) n'explosent pas, réside dans la cohésion de la paroi, bien supérieure à celle du délicat protoplasme qui lui est adhérent, et peut-être aussi dans la nature chimique de la paroi. La cause de l'explosion des cellules à accroissement apieal réside avant tout dans le protoplasme et est la même que pour n'importe quel protoplaste. Elle suit les phases suivantes : altératioii de la membrane plasmique, perte de l'imperméabilité autorégulatrice, endosmose, augmentation de la pres- sion interne, explosion. On ne peut établir encore jusqu'à quel point la cause préparatoire, la variation brusque des forces superficielles n'est point aussi une cause efficiente. Enfin, relativement à leurs causes, P. établit les types principaux suivants d'explosion, en indiquant la marche du phénomène : 1. Altération de la membrane plasmique, augmentation de la perméabilité, endosmose de la solution externe, augmentation de la pression cellulaire; explosion osmotiqiie. 2. Variation dans les forces superficielles, c'est-à-dii'e de gonflement et de tension superficielle, antogonisme entre la paroi et le protoplasme ou entre les diverses couches du protoplasme; explosion anosmotique (phénomènes d'éjaculation des spores des asques, de projection des sporanges de champi- gnons, etc.). — M. BouBiER. Buller (A. H. R.). — Réactions des organes reproducteurs du Lentinus le- pideus Fr. aux stimulants externes. — Les papilles d'où doivent naître les organes reproducteurs, se développent également bien à la lumière ou à l'obscurité, mais il n'y a formation de chapeaux que dans le premier cas. Elles demeurent indifférentes aux stimulants géotropiques jusqu'à ce qu'elles soient exposées à la lumière où elles deviennent négativement géo- tropiques et positivement héliotropiques. Elles cessent toutefois de posséder cette dernière sensibilité lo-rsque le chapeau se développe. — P. Guérin. e) Lefèvre ( J.). — Premiers essais sur l'influence de la lumière dans le dé- veloppement des plantes vertes, sans gaz carbonique, en sol artificiel amidé. — 11 résulte de nouvelles expériences effectuées par l'auteur que, sans lumière, la synthèse opérée par les plantes vertes, à l'abri de CO-, en sol artificiel amidé, est impossible. Cette synthèse apparaîtrait donc comme une fonction de la chlorophylle. — M. Gard. Rûbel (E.). — Des intensités lumineuses qui agissent sur les plantes al- pines. — R. a étudié les conditions d'éclairement des plantes alpines et il a trouvé que, tandis que dans la plaine la lumière diffuse semble jouer le rôle principal, en atteignant des degrés d'intensité comparables à lu lumière directe, il en est tout autrement dans les régions alpines, où la valeur de l'insolation directe est, en moyenne. 2 à 3 fois, et même dans certains cas, 5 à 6 fois supérieure à celle de la lumière diffuse. — M. Boubier. Marlani (G.). — J)r l'influence de Vhumidilé sur la formation et sur le ilèveloppemenl des stomates chez les cotylédons. — Sous l'action delà lu- mière, l'humidité favorise le développement d'une plus grande surface du XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 247 limbe cotylédonaire; le nombre des stomates, par unité de surface, est gé- néralement moindre chez les cotylédons qui ont crû dans un milieu liumide que chez ceux qui ont crû dans un milieu sec ; de même le nombre des cellules épidermiques est, par unité de surface, généralement moindre chez les cotylédons crûs à l'humidité. Toutefois le nombre des cellules épider- miques d'une face donnée (supérieure ou inférieure) sur l'unité de surface, diminue dans une proportion plus forte que le nombre des stomates, ce qui revient à dire que dans les conditions normales l'humidité favorise la forma- tion des stomates, puisque leur nombre augmente. A l'obscurité, on ne trouve pas de différences entre les dimensions des cotylédons dans le milieu humide ou sec; de plus le nombre des stomates ne suit pas alors de lois fixes. — M. BouBiEH. Snyder (Ch ). — Sur rinfliienre de la lempérdture sur les C07it raclions cardiaques et sa relation avec l'influence de la température sur la vitesse de réaction chimique. — Une élévation de température a une influence sur le rythme de la contraction cardiaque qu'elle accélère. S. mesure le nombre de contractions par minute de cœurs de Clemmys marniorata, enfermés dans des chambres humides à température donnée. — A chaque changement de température, le rythme met un temps assez long (7-9 minutes) à atteindre l'état de régime de cette température : ce temps perdu est de même ordre de gran- deur, que l'élévation brusque de température soit de 5" ou de 30°. Un abaisse- ment de température prolonge la durée de vie du cœur soumis à l'expérience. — L'auteur compare très ingénieusement cette augmentation du nombre des contractions cardiaciues par l'effet d'une élévation de température, à l'augmentation de vitesse d'une réaction chimique sous la même influence; il rappelle la relation donnée par Van t'Hoff pour celle-ci, et montre son appli- cation à un certain nombre de réaction classiques, d'après les travaux de Van t'Hoff, Warder, Spûiir, etc. Si la température agit sur le rythme de contraction cardiaque comme sur une vitesse de réaction, on devra en con- clure qu'une réaction chimique est essentiellement la cause de la contrac- tion cardiaque. Or le calcul des différentes expériences montre que les va- riations des deux phénomènes suivent sensiblement la même loi. Cependant il y a écart des valeurs réelles aux valeurs calculées pour les températures extrêmes, trop basses (0") ou trop hautes (40'') relativement à la température normale de l'organe; à ces températures, la réaction chimique ne doit plus être seule en jeu. — F. Vles. b) Lioeb (J.). — Modifications dans les nerfs et les muscles en rapport avec les effets électrotoniques du courant continu. — Outre les contractions qu'il ])roduit à chaque produstion, rupture ou variation brusque d'intensité, le courant galvanique détermine dans les nerfs ou les muscles une augmenta- tion d'excitabilité à la cathode (catélectrotonus) et une diminution à l'a- node (anélecirotonus). L. a prouvé antérieurement que ces effets ne peuvent être attribués à la décharge des ions au contact des électrodes ni aux effets chimiques de cette décluirge en montrant (97 et 05) que les décharges d'une machine statique ou d'une bobine de Rumkhorf provoquent des contractions k)rs([u'elles sont produites parallèlement à un nerf isolé et non lorsqu'elles sont produites perpendiculairement à lui. On ne peut les expliquer que par des modifications dans la concentration des ions au niveau des électrodes, là où leurs déplacements sont arrêtés. En essayant l'action de divers sels .sur les nerfs et les muscles, L. constate que les ions Ca et Mg diminuent l'exci- tabilité, laquelle varie parallèlement aux variations de leur concentration. 248 L'ANNEE BIOLOGIQUE. On peut concevoir que le courant galvanique puisse produire des variations dans la concentration des ions Ca qui expliqueraient le catélectro- et l'ané- lectrotonus, si l'on tient compte des différences de vitesse des ions. Il y a dans les nerfs et les muscles des stéarates, palmitates dont l'anion a une vi- tesse plus de trois fois moindre que celle de Fanion de Cl des chlorures qui s'y trouvent concurremment. Quand le courant passe, lésions Cl quittent la cathode plus rapidement que les ions des acides gras supérieurs, en sorte que la concentration de ceux-ci s'accroît à la cathode, tandis que les ions Cl s'accumulent rapidement à l'anode. Or les ions Cl, solvants de Ca, per- mettent à l'anode l'accumulation d'un plus grand nombre d'ions Ca, tandis que les acides gras, qui précipitent Ca, diminuent la concentration des ions Ca à la cathode, d'où les phénomènes observés d'électrotonus. La théorie n'explique pas le fait de la contraction produite par le courant quand on l'établit ou l'interrompt : il est possible que ce soit un phénomène concomitant et non étroitement lié à ceux de catélectrotonus et d'anélectrotonus, bien que l'opinion contraire soit généralement admise. — Y. Delage. Gallerani. — Influence des oscUlntwns hertziennes sur le système neuro- musculaire. — Celui-ci est un des plus délicats récepteurs des courants oscil- lants; la préparation galvanique est excitable suivant le tétanos radiotélé- graphique. — J. Gautrelet. e) Micheels (H.) et Heen (P. de). — Contribution à l'étude de V influence de l'électrode sur les graines en germination. — Comparaison entre Vahiminium, le zinc et le charbon de cornue au point de vue de leur action comme électrodes sur la germination. — Les graines de froment pour germination sont se- mées sur des tamis dans le liquide de Sachs très dilué. Le courant de 12 élé- ments Daniell passe dans le cristallisoir horizontalement. Le poids moyen des germinations est plus élevé du côté de la cathode. Cependant, les germi- nations sont plus grandes du côté de l'aluminium, et avec anode aluminium et cathode or, il y a presque équivalence dans le poids moyen des germina- tions. Mais un courant vertical dans le cristallisoir, avec toutes électrodes d'aluminium, donne un plus grand développement des racines lorsque la cathode est au fond du vase que lorsqu'elle se trouve à la surface et l'anode au fond. Le zinc exerce une action moins favorable que l'aluminium, et le charbon une action moins favorable que le zinc. Les électrodes intervien- nent utilement quand ils amènent l'état colloïdal, source de l'excitation fa- vorable au développement des plantules avant l'épuisement de la réserve des graines. — J. Ciialon. c) Micheels (H.) et Heen (P. de). — Note relative au mode d'action excita- trice exercée par les courants sur la germination. — Courant fourni par 3 éléments Daniell (donc quelques milli-ampères), graines germant dans des solutions nutritives salines plus ou moins étendues, électrodes en alumi- nium. — Si la concentration du liquide croit en progression géométrique, le poids moyen des germinations décroit en progression arithmétique pour le montage en tension, et croît suivant une progression arithmétique pour le montage en quantité. C'est exactement la loi psychô-physique de Weiîer re- lative à la sensation. Si l'on emploie les diverses solutions salines, où plon- gent les mêmes lames d'aluminium, mais sans courant électrique, les solu- tions les moins concentrées donnent les meilleurs rendements en poids, et utilisent le mieux l'action de l'état colloïdal. Sans la présence des lames d'aluminium, toute proportionnalité disparait. Dans un même liiiuide, des XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 940 lames d'aluminium avec courant galvanique sont plus favorables que les mêmes dispositions sans courant. Résultats identiques avec courant telluri- que ; lames mises en communication avec les tuyaux de la distribution d'eau. Dans une même distribution saline, lames d'aluminium sans courant sont plus favorables que l'absence de ces lames. — J. Ciialon. c) Billard et Perrin. — Variations de la tension superficielle au cours des maladies. — La tension superficielle des urines de cheval, de bœuf est faible à cause des sels biliaires y contenus normalement. La réaction d'abaisse- ment de tension par le NaCl fait défaut avec les urines non ictériquos. L'acide hippurique ne l'abaisse pas. La toxicité de l'urine est en raison inverse de sa tension superficielle. — J. Gautrelet. r;)Bergonié et Tribondeau. — Action des rayons X sar le testicule du rat blanc. — La dégénération de l'épithélium général entraîne des modifications profondes dans la configuration et les rapports des tubes séminipares. La glande interstitielle s'hypertrophie, la structure des cellules intertitielles ne paraît pas modifiée. Dans les frottis du suc épididymaire. les sperma- tozoïdes sont trouvés en quantité considérable, pas de destruction des sper- matozoïdes dans Lépididyme. — J. Gautrelet. Zuelzer (Margarete). — Stir l'action des rayons du radium stir les Pro- tozoaires. — Les radiations du radium agissent sur les Infusoires comme les rayons ultra-violets, en déterminant une excitation; mais leur action prolongée est mortelle. Des lésions particulières du noyau apparaissent d'abord, puis le protoplasma est peu à peu désorganisé ; les premières mani- festations de ce phénomène sont un ralentissement des pulsations de la va- cuole excrétice et un gonflement considérable de celle-ci. — E. Fauré-Fre- MIET. Mendelssohn (Maurice). — De l'action du radium sur la Torpille. — A côté des troubles nutritifs qui présentent une grande analogie avec ce que l'on constate chez l'homme et chez d'autres animaux après l'application du radium, l'auteur a observé certains effets des radiations sur la nutrition de la peau qui sont propres à la Torpille et qui n'ont pas été encore décrits chez d'autres êtres vivants. Lorsqu'on applique un tube radioactif sur la partie dorsale de l'organe électrique de la Torpille, on voit qu'il se produit, à une échéance plus ou moins longue, une lésion nutritive non seulement à la partie de la peau exposée, mais aussi à une distance plus ou moins grande du point d'appli- cation, à l'endroit où se trouve l'électrode qui sert à dériver le courant de la décharge de l'organe au galvanomètre ou bien au téléphone, comme c'é- tait le cas dans ces expériences. La lésion à l'endroit où est placée l'élec- trode est précoce; elle se produit dès le début de l'expérience après quel- ques décharges de la Torpille: elle est strictement limitée à la surface cutanée occupée par la plaque de l'électrode dont elle marque la forme et la grandeur. La lésion consiste en une rougeur fugitive suivie d'une desqua- mation et un suintement d'une sérosité; elle diminue et même disparaît au bout de quelques jours, si l'expérience n'a pas été renouvelée dans les mêmes conditions. La lésion du point d'application des électrodes résulte très probablement d'un processus électrolytique produit au moment de la décharge de la Tor- pille par le passage de son courant propre à travers la partie de la peau qui 250 L'ANNÉE BIOLOGrQUE. est en contact avec les électrodes métalliques polarisables et qui est devenue plus vulnérable grâce à Tinfluence du radium. — M. Mendelssoun. (/) Phisalix (C). — Influence de Vémandlion du radium sur la toxicité des venins. — L'auteur avait déjà étudié l'action des radiations du radium sur le venin de vipère ; il étend maintenant ses expériences à quelques autres venins. Celui de Cobra est, de même, détruit par ces radiations. Au contraire le venin de la Salamandre terrestre et du Crapaud commun ne subissent au- cune mcîdification. L'action de Vémanalion du radium est analogue, mais plus énergique. Les principes des deux derniers poisons — qui restent in- sensibles à l'action du radium — n'étant pas des albuminoïdes, il est à prér sumer que Faction chimique du radium ne s'exerce que sur les substances albuminoïdes seules. — M. Goldsmitii. a) Ricbet. — Influence de l'émanation du radium sur la fermentation lac- tique. — L'émanation agit sur la fermentation lactique même à doses très faibles. Sous forme de gaz à 0,1 et en dissolution à doses plus faibles encore. Tantôt c'est un retard, tantôt une accélération de la fermentation. L'émana- tion agit à la façon des antiseptiques. — J. Gautrelet. a) Micheels (H.) et Heen (P. de). — Influence du radium sur l'énergie respiratoire des grains en germination. — Dispositif de l'expérience : au fond d'un grand flacon, les graines en germination; dans le flacon pendent une coupelle en plomb contenant la poudre radiifère, et une capsule con- tenant solution KHO pour absorber CO^ émis. Un tube manométrique donne la pression. Le plomb de la coupelle empêche toute radiation directe ; l'io- nisation développée dans le milieu ambiant est seule en jeu. En présence de la poudre radiifère le dégagement de CO- est constamment moindre. On sait que le radium tue les graines sèches et arrête la croissance de divers végétaux et animaux. — J. Chalox. c. Action des agents chimiques et organiques. Robertson (T. B.). — Influence des électrolytes sur la toxicité des alca- loïdes. — LoEB a émis lïdée que les ions circulant dans l'organisme se combi- nent au protoplasme et forment des ions-protéides qui doivent à l'ion sur- ajouté une part de leurs propriétés. Il est à croire, d'autre part, que de chaque électrolyte, c'est l'ion le plus rapide qui s'unit au protéide et lui communique son caractère basique ou acide. Il y a là .un moyen de rendre ces protéides basiques ou acides à volonté. La chose est difficile à vérifier directement, mais il est à prévoir que l'action de toute substance active ba- sique sera exaltée par l'état acide des ions-protéides et celle de toute substance acide par l'état basique des mêmes ions-protéides, parce que ceux- ci attireront et fixeront plus énergiquement les groupes chimiques de signe contraire au leur. L'expérience vérifie ces prévisions. Les alcaloïdes qui réa- gissent exclusivement comme bases (nicotine) sont beaucoup plus toxiques en présence des sels dont l'ion acide est le plus rapide. Ceux qui contiennent à la fois un groupe OH et un H non saturé et réunissent ainsi les deux fonc- tions acide et basique (quinine) ont deux maxima de toxicité quand l'ion protéide est nettement basique et quand il est fortement acide. Il y a là des indications dont la thérapeutique pourrait tirer grand parti pour exalter ou neutraliser l'action des médicaments ou des poisons. [Non seulement la thérapeutique, mais la biologie du protoplasme, car les ions-protéides acides XIV. — PHYSIOLOCIE GENERALE. 251 doivent avoir des charges — et les ions protéides basiques des cliarges — qui peuvent influer grandement dans les phénomènes intracellulaires qui in- terviennent dans la division de la cellule, la fécondation et la parthéno- genèse. — Yves Dkl.vge. Benedicenti. — La per)itmfii/i(r de^ la paroi inteslinale en présence d'ions de diverse nature agissant à /'intérieur de l'intestin on Ijien sur la surface pé- rilonéale. — L'ion K en agissant extérieurement, non seulement ne provoque pas les contractions annulaires durables du Ba, mais il détermine bientôt dans l'intestin une tendance à se relâcher et un rapide affaiblissement des mouvements péristaltiques de la même manière que quand il agit sur la muqueuse intestinale. — J. Gautrei.et. d) Mac Callum (J. B.). — Action sur l'intestin de solutions contenant deux sels. — Si on place des anses intestinales de lapin dans des solutions salines à la concentration --r-, on constate ceci : NaCl et KCl déterminent des con- tractions violentes et persistantes: CaCl- et MgCl- n'en détei-minent au- cune: Li en détermine de faibles et peu durables. Si à Li on ajoute en pro- portion convenable ('a( '1-, les contractions violentes et durables se produisent, mais si on met trop de CaCl- elles ne se produisent pas; si, après l'action de Li, ([uand les contractions ont cessé, on ajoute CaCl -, les contractions re- prennent, énergiques. Si on ajoute CaCl- à NaCI ou à KCl, les contractions qu'auraient produites les sels alcalins seuls sont d'abord inhibées pour 10 à 15 minutes, mais après ce délai, elles se produisent énergiques. L'action de NaCl ne se produit pas sur l'intestin en place ayant conservé ses connexions nerveuses avec le pneumo-gastrique. — Yves Delage. (/) Carnet et Chassevant. — Modi/ications subies dans l'estomac et le duodénum par les solutions salines suivant leur concentration moléculaire . — Plus la solution est hypertonique ou hypotonique, plus son évacuation pylorique est retardée; l'équilibre moléculaire avec les humeurs s'obtient en partie dans l'estomac et le duodénum, et il parait se réaliser beaucoup plus facilement dans le cas des solutions hypertoniques que dans le cas des so- lutions hypotoniques. Quant aux différences constatées dans le fonctionne- ment du pylore, elles sont dues à un réflexe dont l'origine est dans la paroi duodénale, celle-ci étant impressionnée différemment par des solutions de concentration moléculaire différente. — J. Gautkelet. c) Mac Callum (J. B.). — Action des purgatifs sur le Crustacé Syda Crys- tallina. — Des mouvements péristaltiques de l'intestin sont produits par le chlorhydrate de pilocarpine (même avec addition de CaCl-, mais l'addition d'atropine les supprime), le chlorure de Ba, le citrate, le sulfate et le fluo- rure de Na, le cascara sagrada, l'alo'i'ne, le calomel dissous dans NaHCO^ à —, la colchicine en solution aqueuse, tandis que le véhicule seul NaHCO* e.st sans action. En outre, ces substances paraissent produire une exsudation liquide à la surface de l'intestin, ce qui est singulier chez un animal dont le système vasculaire n'est pas clos [où l'auteur prend-il cette donnée?] et où, par suite, la pression sanguine ne saurait intervenir. — Yves Delage. a Mac Callum (J. B.). —Action diurétique de certains hœmolytiques et 252 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. suppression de leurs effets parle calcium et le magnésium. — L'intérêt de ces expériences est dû pour une part à leur haute précision : i'urine d'un lapin est recueillie par une canule liée sur l'urèthre, du -^ NaCl (9,5 "/o(,) est in- jecté d'une manière continue et régulière dans une veine de l'oreille déter- minant un flux régulier d'urine et la substance à essayer est injectée dans l'autre oreille. La saponine et la quillaïne (extrait sec de Técorce du même arbre, QuUlaJa saponica, bois de Panama) sont nettement diurétiques, sur- tout la dernière. A dose un peu élevée elles sont hémolytiques et l'hémo- globine passe dans l'urine. MgCl-, BaCl- et surtout CaCl^ suppriment l'action diurétique, et partiellement l'actton hémolytique. Ce n'est sans doute pas une simple coïncidence et il est à croire que les diurétiques hémolytiques sont dues à une augmentation de la perméabilité des membranes et les ac- tions opposées à une diminution de cette perméabilité. — Yves Delage. h) Mac Callum (J. B.). — Action de la pilocarpine et de Vatropine sur la sécrétion urinaire. — Même technique que ci-dessus. La pilocarpine diminue fortement le flux d'urine, probablement non par action directe, mais par une action constrictrice sur le bassinet et les voies urinaires et peut-être va- soconstrictive et hypotensive. L'atropine a une action analogue, mais légère, quand elle est injectée seule. Injectée avec la pilocarpine, elle diminue l'ac- tion de cette dernière. — Yves Delage. a) Zanda. — Action des substances médicamenteuses sur la digestion pepsi- nique au point de vue physico-chimir/tie. — Une solution de syntonine qu'on a fait digérer par le suc gastrique artificiel présente une diminution de visco- sité. Ses alcaloïdes peuvent ralentir ou empêcher cette diminution en ralen- tissant ou empêchant les transformations chimiques qui la produisent. Même à forte dose les alcaloïdes n'empêchent jamais la digestion peptique de s'éta- blir. La viscosité ne cesse de diminuer qu'après une demi-heure. L'étude de la conductibilité électrique conduit également à psnser qu'au début les alca- loïdes n'entravent pas l'action de la pepsine. — J. Gautkelet. "Wiley (H. "W.). — Les effets des corps agissant contre le métabolisme . — Les effets du borax et de l'acide borique sur le métabolisme de l'acide phos- phorique sont très marqués. Celui-ci, en effet, se trouve dans les produits d'excrétion en quantité beaucoup plus grande. Il semble que le borax et l'acide borique ont pour effet d'accroître le pouvoir digestif des ferments sur la graisse. Mais le traitement boracique enlève aux aliments beaucoup de calories utilisables et provoque la formation d'albumine libre dans l'urine. L'acide borique rend celle-ci plus acide, tandis que le borax, au contraire, la rend alcaline. L'appétit du sujet en expérience diminue. — Marcel HÉ- RUBEL. b) Sabbatani. — Fonction biologique du calcium. — Tous les réactifs qui provoquent une diminution dans la concentration ionique du calcium, provo- quent, si ajoutés au sang, l'incoagulabilité. Les phénomènes toxiques pro- voqués par ces réactifs, défendent d'une diminution de concentration de l'ion Ca normal du protoplasma. Pour la vie du protoplasma, tme concen- tration déterminée de Ca est indispensable. L. fait une étude comparée do l'action générale et toxique des décalcifiants, (fluorure, sulfate, métaphos- ])hate, oxalate etc., le sodium) et montre le rapport existant entre leur action toxique et anticoagulante. — J. Gautrelet. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 253 a) Sabbatanî. — La dixsociation électroly tique et la loxicologie de l'argent, du cuivre et du uieraire. — Le cuivre, le mercure, Targent, sont très toxi- ques pour les animaux inférieurs ou supérieurs ; les sels le sont d'autant plus qu'ils ont leurs ions libres ; l'infection préalable de thiosulfate de sodium amoindrit leur toxicité en provoquant une combinaison chimique, la forma- tion d'un sel double, et en laissant peu d'ions de ces métaux à l'état de li- berté. — J. G.VUTRELET. Desgrez et Aly Zaky bey. — Influence de qiicl'/ues composes organiquen phosphatés sur l'organisme animal. — Non seulement les lécithines, mais les nucléines, la protyline favorisent les oxydations organiques. Ses produits de désassimilation, nocifs dès qu'ils s'accumulent, favorisent les échanges nu- tritifs aussi longtemps que leur élimination régulière s'oppose à ce qu'ils se trouvent en excès dans l'organisme. — Gauthelet. Gréhant (Stéphane). — Recherches sur la détermination de la dose toxi- que de l'acide carhonique chez les Vertébrés. — Après avoir rendu honmiage à P.\UL Bert et à M. Gréhant, dont l'œuvre a inspiré ce travail, G. donne la description des appareils employés et la teclinique. Les expériences ont porté sur un grand nombre de Vertébrés; les conclusions s'ensuivent. I. Les Poissons (carpes, goujons, anguilles) soumis à l'action de Co- dissous dans l'eau à la pression ordinaire succombent dans des temps variables. — 2. Les Amphibiens (grenouilles, crapauds) ont présenté une résistance remar- quable (dose mortelle 40 %). — 3. Les Reptiles sont très résistants; il faut des pressions de 5 à 6 atmosphères pour faire périr les tortues. — 4. Résis- tance diverse chez les Oiseaux. Un mélange à 35 % est fatal au pigeon, le canard succombe à un mélange à 75 9e. — 5. Chez les Mammifères, le hérisson (animal hibernant) résiste à la proportion de 79 9f. de Co"^ et 21 d'oxygène pendant une heure ; remis à l'air, après ce temps, il se réveille. Il vit 3/4 d'heure lorsque le mélange comporte 95 % de Co-. Le muscle fixe peu de Co- : — le lapin résiste bien et la dose de 50 % est mortelle après une heure; la chèvre également, ainsi que le chien; le cobaye e.st plus sensible, il meurt en 40 minutes dans un mélange à 25 %. — J. Gautrelet. a) Plumier. — Action de la digiloxine, de la digitaline et de l'alcool sur la circulation pulmonaire. — Ces substances relèvent la pression cardio-pul- monaire par vaso-constriction. L'alcool exerce une action dépressive sur le cœur isolé. La digitaline et digitoxine le renforcent. — J. Gautrelet. b) Plumier. — Action de la trinilrine et du nitrite d'amyle sur la circula- tion cardio-pulmonaire . — En injections intra-veineuse ces corps élèvent la pression de l'artère pulmonaire en augmentant l'arrivée du sang au cœur droit; ils ont une action vaso-dilatatrice pulmonaire. La trinitrine n'a pas d'action sur le cœur isolé; le nitrite d'amyle en diminue l'amplitude des contractions. — J. Gautrelet. Socor. — Etudede tension intra-oculaire. — Elle est mesurée au manomètre. L'atropine sulfurique la diminue, puis l'accroît; Thomatropine l'accroît dès le début; la duboisine et la cocaïne sont moins actives. L'ésérine, la pilo- carpine, la dionine, la tacamine la diminuent de moins en moins. Après iridectomie chez deux lapins, diminution de 5™'" de pression dans les yeux opérés. Après ligature de la carotide primitive, hypotonie de l'œil du côté opéré. — J. G.VUTRELET. 254 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Hédon et Fleig. — L'eau de mer constitue-l-elle un milieu nutritif ca- pable (Ventretenir le fonctionnement des organes séparés du corps? — Des fragments d'intestin grêle de lapin présentent des mouvements péristaltiques . comme dans le liquide de Locke; il lui manque de l'alcalinité. Le cœur ne - peut être mis en activité par l'eau de mer; son action est inhibitrice. -- J. Gautrelet. ♦ c) Richet (C). — De l'action de la rongestine c/te: les lapins et de ses effets anaphylactiques. — Dose mortelle voisine de 0 gr. 000 p. k. L'in- jection d'une dose non mortelle de cjbngestine (virus d'actinies) détermine une sensibilité extrême à l'action d'une dose ultérieure — anaphylaxie — (con- traire de la protection). Elle peut s'exercer à longue distance; elle s'atténue avec le temps, mais est manifeste au bout de six mois. Les animaux ana- phylactisés meurent vite, à cause de leur sensil)ilité plus grande du système nerveux. — J. Gautrelet. d) Richet (Ch.). — De V anaphylaxie après injection de congestine chez le chien. — Le chien est plus sensible que le lapin au virus actinien. La dose toxique chez les animaux anaphylactisés ne peut pas être précisée. La tha- lassine qui donne au virus des actinies ses qualités pruritogènes, agit comme antitoxine; le sérum des animaux prophylactisés est sans grande action. 11 semble que l'anaphylaxie soit un phénomène général. — J. Gautrelet. Ici : Richet e). Adjarof (M.). — Recherches expérintenlales sur la physiologie de quelques Algues vertes. — L'étude de la valeur nutritive comparée du potassium et du sodium sur Stichococcus minor et Chlorella vuUjaris montre que ces deux éléments sont nécessaires, mais que le potassium est le plus important des deux. En cultivant Stichococcus à la lumière dans divers milieux, A. a trouvé que la gélatine est à elle seule un milieu nutritif convenable, mais qu'on obtient encore de meilleurs résultats en y ajoutant la solution de Detmer; que le glucose active considéniblement le développement de l'algue, mais qu'il n'a aucune influence sur la couleur des colonies : que la liquéfaction est plus active dans les milieux moins riches en substances nutritives : enfin que la peptone est un véritable poison pour l'algue. Conclusion plus géné- rale : la culture à la lumière de Stichococcus est favorisée par le glucose et arrêtée par la peptone : l'assimilation du glucose est impossible si la peptone se trouve dans le milieu. — Cette algue verdit à l'obscurité, même complète; elle y assimile, bien que difficilement, le milieu nutritif, comme le glucose, lequel active beaucoup les cultures. — Stichococcus dissout très fortement la gélatine, et cette liquéfaction se trouve favorisée par la pauvreté du milieu et l'obscurité. Cette liquéfaction n'est rien autre qu'un moyen de défense. A. a cherché aussi à savoir si d'autres algues donneraient les mêmes résul- tats et il a trouvé que l'obscurité diminue toujours considérablement le déve- loppement des organismes étudiés {Protococcus, gonidies de Solorina et Dictyosj)hœrium}; ([lie la production de ferments protéolytiques, liquéfiant la gélatine, est proportionnelle à l'éclairement et en rapport inverse de la richesse du milieu. De ces divers résultats, A. conclut avec Ciiodat que le saprophytisme des algues, comnie leur parasitisme (et cela sans doute aussi chez les phanérogames), repose sur une dépendance vis-à-vis de l'hôte rela- tive à la nourriture hydrocarbonée. Étudiant enfin les relations qui existent entre le pouvoir liquéfiant et les XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE Sôf) conditions physico-chimiques, A. a trouvé que le glucose diminue ce pouvoir chez Slichococciis et Pvotococcus. L'intensité lumineuse au contraire a une action essentiellement varialile : la liquéfaction est accélérée à l'obscurité pour Stichococcus, tandis qu'elle est diminuée pour Protococcus. — Le glu- cose provoque la chlorose de Protococcim, tandis que pour Stirhororcua le verdissement est en raison inverse de l'intensité lumineuse. Par conséquent. Stichococcus liquéfie la gélatine parce que c'est là un moyen de prendre le carbone sous forme organique. Pour Protococcus c'est là une fonction nor- male lorsque la lumière est suffisamment forte. — M. Boubier. Latham (M. E.). — L'e/l'ct da chloroforme sur Sterignif/tocystis. — Eu petites quantités les vapeurs de chloroforme agissent comme un stimulant caractéristique sur la croissance des filaments des champignons Slerigmato- cijstis nigra et Pénicillium glducum, mais en grandes quantités il a une in- fluence fâcheuse ou fatale. — H y a relativement moins de formation d'acide et moins de coi:^sommatiou de sucre dans cet accroissement au chloroforme, ce qui indique une grande économie dans le métabolisme. Le moment de la plus grande sensibilité est à la germination des spores. Si la température s'élève, l'effet de l'anesthésique s'accroit aussi. — M. Boubier. a) Livingston (B. E.). — Stimulus chimiques sur une algue verte. — L. a expérimenté un grand nombre de substances chimiques sur Sligeoclonium; les résultats de ces expériences peuvent être brièvement résumés comme suit. Les nitrates et les sulfates d'un grand nombre d'éléments métalliques, pris à la même concentration, agissent de la même façon sur la forme filamenteuse de cette algue. A de fortes concentrations, la plante meurt, tandis qu'à des concentrations quelque peu plus faibles, il se produit des changements dans la forme des cellules et dans le mode de division qui sont tout à fait parallèles aux changements qui suivent l'extraction de l'eau ou l'arrêt d'absorption. A cette môme concentration faible il y a souvent une accélération notable de la production des zoospores, ce qui est tout l'opposé de ce qui se produit par l'extraction de l'eau. — M. Boubier. (l) Livingston (B. E.). — Propriétés physioloi/iques de l'eau des tourbières. — Résultats de l'action de cette eau sur la croissance du Stigeoclonium. Entre autres conclusions : il existe des substances chimiques, dans quelques-unes au moins des eaux de tourbière, qui agissent sur cette algue au même titre que des solutions toxiques et des solutions de haute pression osmotique. — P. GuÉRIX. a) Chodat (R.). — Sur VHormidium nilens. — Les cultures pures cVlIor- midiumnitens montrent sur la gélatine un curieux phénomène. Par suite de la chloro-vaporisation intense provoquée par l'algue, il s'établit de grandes excavations dans la gélatine, sans liquéfaction. On pourrait se servir de ces cultures dans les laboratoires pour montrer l'énergie de la vaporisation pro- voquée à la lumière par les végétaux. — M. Boubier. b) Becquerel (P.). — Action de l'éther et du chloroforme sur les graines sèches. — Des graines de pois, de luzerne, de trèfle, de lupin, dont les tégu- ments sont intacts, germent même après un séjour de 3G.3 jours dans les liquides et les vapeurs de chloroforme ; celles au contraire dont les tégu- ments sont préalablement perforés, perdent leur pouvoir germinatif. L'action du chloroforme est plus énergique que celle de l'éther. — M. Gard. 256 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Micheels (H.) et Heen (P. de). — Note au sujet de l'action des sels d'a- luminium sur la germination. — Dans une première expérience, les auteurs ont fait germer du froment dans un liquide sans alumine et dans un liquide avec légère addition d'alumine. Dans le second cas, les germinations ont été moins nombreuses, mais le poids moyen plus élevé, dans la proportion de 12 à 14. Dans une seconde expérience, les résultats ont été pareils par une addition de kaolin. — J. Ch.\lox. d) Micheels (H.) et Heen (P, de). — Action de la solution colloïdale d'é- tain sur des graines en germination. — La solution colloïdale d'étain se pré- pare en faisant passer dans l'eau distillée, entre des baguettes d'étain, les étincelles d'un courant de 110 volts. En comparaison avec l'eau distillée, cette solution provoque un grand développement des racines. Si l'on emploie au lieu d'eau distillée un liquide de culture, l'avantage en faveur de la solution est encore très grand. Il n'y a guère de différence entre la solution ordi- naire et la solution filtrée. Filtrée puis distillée dans un appareil de platine, elle exerce encore une action visible, et cependant elle ne renferme plus que des traces infinitésimales d'étain. Cette action ne parait s'épuiser ni par le temps ni par l'emploi. La solution colloïdale d'étain ne provoque pas une impulsion dont l'effet se poursuit. On doit la faire agir d'une façon continue. Sa valeur dépend de la matière en suspension, non de la matière dissoute. Les particules en suspension dans les solutions colloïdales sont d'un ordre de grandeur qui échappe à la pesanteur ; elles se maintiennent au sein du li- quide par un dégagement d'énergie dans toutes les directions. Ce sont des excitants et non des substances nutritives. — J. Chalon. f) Micheels (H.) et Heen (P. de). — Sur l'eau distillée et les cultures aqueuses. — Les eaux distillées employées dans les cultures aqueuses ne sont que des solutions métalliques extrêmement diluées qui exerceront une ac- tion favorable ou une action défavorable suivant la nature et la dose des ma- tières qu'elles renfermeront. Les auteurs emploient comme réactif physiolo- gique les germinations, et spécialement le poids moyen des germinations et la longueur des racines. Il y a des différences appréciables entre l'eau distil- lée dans un alambic en cuivre (métal nuisible) et dans un alambic en cuivre étamé (étain, métal favorable). Ces deux mêmes eaux ayant été redistillées dans un appareil en platine, ont accentué la différence en faveur de l'étain, pendant (pie l'eau de la distribution de Liège, distillée dans le platine, offrait un résultat moyen. Mais si l'on distille dans un appareil en verre diverses espèces d'eau, les différences s'égalisent et disparaissent. On sait depuis longtemps qu'on ne peut cultiver certains champignons dans un vase d'ar- gent. Von Nâgeli a remarqué que les Spirogyres dépérissent dans l'eau où séjourne une pièce d'or, à cause du puivre de l'alliage. Dehérain et Demuussy ont observé (pi'à la dose de 1 ou 2 dix-millionièmes, le cuivre arrête le développement des racines de Blé ou de Lupin. — J. Chalon. a) Loew (O.). — Sur la théoi'ie des matières formatrices des fleurs. — Les expériences de L. tendent à prouver qu'une certaine concentration du sucre dans les plantes opère comme par une espèce d'excitation sur la substance embryonnaire et occasionne la différenciation des noyaux en mâles ou fe- melles, c'est-à-dire conduit à la formation de la fleur. L. ne peut dire toute- fois s'il existe une matière formatrice spéciale des fleurs. — M. Boubier. il) Loew (O.). — Soustraction d'azote et formation des fleurs. — Ayant fait XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 257 germer des semences de blé noir dans un milieu privé d'azote, L. observa que les bourgeons floraux apparaissent beaucoup plus rapidement sur les plantes qui ont crû dans ces conditions, que sur des plantes prises (-omnio témoins. La soustraction de l'azote pourrait donc, très vraisemblablement, exciter la formation des fleurs. — M. Buubier. a) Laurent (J.). — Substmices ternaires et tubérisalion chez les végétaux. — L'auteur a fait des cultures de pois sur glycérine, cultures qui présentaient tous les symptômes d'une tubérisalion généralisée. Il a mis en évidence le rôle de la pression osmotique et pense, avec Bernard, que la présence d'un endophyte dans une racine d'orchidée, ou celle d'un œuf de Cynipide dans une feuille de chêne peut déterminer une augmentation de pression osmo- tique par digestion des réserves qui s'y trouvent. — M. Gard. Prianischniko-w (D.j. — De r influence des sels aiiimoniaraux sur Tuiig- menlation de Vocide jjh<)Sj)hori(jue dans les plantes supérieures. — Les sols ammoniacaux donnés en aliment aux plantes supérieures ont un effet favo- rable sur l'augmentation de l'acide pliosphori(|ue. Il en est de mémo pour le nitrate d'ammonium, qui paraît fonctionner dans certains cas comme un sel physiologique acide. — M. Boubier. Ferments figtirés. Bertrand (G.) et "Weisweiller (G.J. — • Action du ferment bulgare sur le lait. — Ce ferment, retiré du Yoghourt ou lait caillé bulgare, agit encore lorsque l'acidité est de 25 à 30 grammes par litre, alors que les ferments lac- tiques ordinaires cessent d'agir avec une acidité d'une dizaine de grammes par litre. Le ferment agit avec une intensité différente sur les trois princi- pales substances du lait. Il solubilise une petite quantité de la caséine (envi- ron le dixième) dont il utilise seulement une faible partie pour éditier ses cellules. Son action sur les graisses est encore moins sensible; il ne les saponifie que dans une proportion très minime. Enfin, il hydrolyse, à l'aide de la lactase, qui est sans doute une endolactase, la presque totalité du sucre de lait. Il transforme ensuite le glucose et le galactose qui résultent de cette hydrolyse en un mélange d'acide lactique gauche et d'acide lactique droit, mélange dans lequel ce dernier acide prédomine. La quantité d'acide lactique atteint facilement 25 grammes par litre. Il y a en outre 1/2 gramme par litre d'acide succinique, à peu prés autant d'acide acétique, et proba- blement aussi de très faibles quantités d'acide formique. Parmi les substances volatiles, il n'y a ni acétone, ni acétylméthylcarbinol, ni alcool. Le ferment bulgare est le premier ferment lactique vrai qui produise de l'acide succi- nique. Il donne aussi le premier exemple'd'un ferment lactique qui dédouble visiblement le lactose avant de le transformer en acide, — G. Thiry. b) Richet. — Action des doses minuscules de substances sur la fermenlation lactique. — Le ferment lactique est sensible à des doses minuscules d'éma- nation de radium ou de formol. Celui-ci agit comme une vraie zymase. — J. Gautrelet. a) Schellenberg (H. C). — Sur la dissolution des celluloses parles champi- gnons. — Les champignons ne peuvent pas dissoudre la vraie cellulose, mais ils parviennent à décomposer plusieurs formes des hémicelluloses. Certains champignons ne décomposent que certaines formes de ces cellu- l'aNNÉE TilOLOGinUE, X. 1905. 17 258 L'ANNEE BIOLOGIQUE. loses instables. La résistance des celluloses à l'action dissolvante des champi- gnons dépend de leur constitution moléculaire, et notamment des conditions d'isomérie. La dissolution a lieu par l'action d'un ferment. — M. Boubier. Benecke ('W.). — Sur le Ban'ltus chitinovorus, bactériacée décomposant la chitine. — La chitine, sub.stance répandue dans le règne animal et chez les champignons, est-elle utilisée par les microorganismes, et quelles trans- formations subit-elle? B. montre qu'il existe une bactériacée décomposant la chitine : il la nomme Bacillus chitinovorus. Dans ses expériences et cul- tures il utilise la carapace du Crangon vulyaris. La chitine, sur la prépara- tion de laquelle il s'étend, est placée dans les solutions nutritives, à l'état brut, en fragments, ou précipitée en poudre. Le matériel d'inoculation est pris là où elle est naturellement décomposée, plancton marin de copépodes, de diatomées, de péridiniens. Des cultures brutes, puis des cultures pures ont été successivement faites. Dans les premières il y avait, outre la chitine non précipitée, du sel marin, du phosphate de potassium, du sulfate de magnésium. Au bout de 3 semaines, le liquide se trouble, les fragments de chitine deviennent mous, gélatineux et se couvrent de bactéries. Dans un espace privé d'air, aucune vie ne paraît se développer. En présence du sucre, la décomposition de la chitine est plus lente. En cultures pures, après 3 jours, à 28°, et avec de là chitine précipitée. le liquide se trouble, la chitine se gé- lifie et disparaît peu à peu. 11 est impossible de caractériser les produits de décomposition de la chitine ; ils sont transformés au fur et à mesure qu'ils se forment. Dans les vieilles cultures, on constate la présence d'ammoniaque. Le Bacillus chitinovorus a 3/4 [x de large et 2 [a de long; il est muni de cils de longueur double de la sienne. Les petits bâtonnets sont souvent réunis par 2 ; il y a aussi des filaments composés de 6 à 20 cellules. La nature de l'aliment paraît influer sur la forme de celles-ci. L'enzyme décompo.sant la chitine est très sensible à une réaction acide, qui détruit son action. Une alcalinité trop forte la ralentit, puis Tarrête. Le bacille se développe très bien dans des solutions nutritives où la chitine est remplacée par d'autres sub- stances fournissant le C et l'Az. La glukosamine, le glycocoUe, les pcptones, la mannite, la glycérine, sont utilisés par le microorganisme. Sur gélatine faiblement alcaline, la croissance est parfaite. Le microbe en question réduit le salpêtre. Si son développement est rapide dans l'eau salée, il est très lent dans l'eau douce. Les bactériacées terrestres qui attaquent la chitine des champignons décomposent aussi la chitine animale e,t elles sont voisines mor- ])hologiquement du Bacillus chitinovorus. — M. Gard. ■Chaberland et Jouan. — Les Pasteurelhi. — Il faut renoncer pour l'a- venir à différencier entre elles les pasteurella. Elles proviennent d'un mi- crobe unique, qui acquiert ou perd assez facilement sa virulence. Par son passage dans le corps de certains animaux, et par son adaptation sur une espèce déterminée, il provoque une pasteurellose spéciale à cette espèce. La pasteurella paraît être un microbe banal très répandu dans la nature, existant en particulier dans l'intestin et sur les muqueuses des voies aériennes des animaux sains. Sous des influences mal connues, maladies causées par d'autres microbes, ou même maladies sans microbes,, la pasteurella passe du canal intestinal ou des voies aériennes dans le sang, où elle acquiert ' très vite une virulence capable de tuer des animaux de même espèce ou d'espèces voisines. Les auteurs à quatre reprises diilîérentes ont retiré du sang d'animaux d'expériences une pasteurella (jui n'était pas toujours la même alors que les animaux étaient inoculés d'une tout autre maladie XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 259 qu'une pasteurellose et que la contagion ne pouvait Jouer aucun rôle. La maladie est très variable dans ses manifestations; comme les fièvres ty- phoïdes et paratyphoïdes, comme les tuberculoses (bovine, étiuine, .-iviaire), elle peut être produite par un microbe déterminé, ayant acquis des pro- priétés virulentes spéciales, par des passages par le corps de divers ani- maux, ou dans différents milieux encore inconnus. — G. Tuirv. Jammes (L.) et Mandoul (H.). — Sur la bioloyie des Ceslotlcs. — Dans une note précédente, les auteurs ont déjà étudié le pouvoir bactéricide des sucs helmintliiques (Voir Ann. Biol., IX, p. 174). Ce qui est particulière- ment intéressant, c'est la concordance entre ce pouvoir et celui que présente normalement l'intestin grêle et qui semble tenir à certaines propriétés du mélange des sucs pancréatique et intestinal. Les moyens de défense — la sécrétion d'une kinase — sont semblables pour le Cestode et pour l'intestin : de môme que dans le cas des microbes, ils se défendent de la même façon contre l'action des sucs digestifs. — C'est là un résultat de l'adaptation du parasite à la vie intra-intestinale ; la surface de son corps fonctionne, dans l'absorption comme dans la défense contre les microbes, d'une façon abso- lument parallèle à la paroi intestinale [XVII, c]. — M. Goldsmith. Ferments solubles. a) Zaleski ("W. ). — ConlrihiUinn à la connaissance de la formation de V al- bumine dans les semences en nialuration. — (Analysé avec le suivant.) b) De la découverte d'un enzyme protéolytique des graines en matura- tion. — Z. a trouvé que dans les semences immatures les matières albumi- noïdes augmentent tandis que diminuent certains groupes de composés azo- tés, tels que les amides, les bases organiques, etc. On observe même un terme ■de passage entre les deux groupes, ce sont les albumoses, qui dérivent des sub.stances amidées et qui se transforment en albumines. La formation de l'albumine n'en reste pas moins toujours un phénomène très compliqué et obscur. Dans des semences coupées de Pisum, les recherches deZ. montrent que la formation de l'albumine est quantitativement la même, qu'elle ait lieu à l'air sec ou à l'air saturé d'humidité. Au contraire, dans des semences im- matures et intactes, soumises à l'air saturé d'humidité, il ne s'est produit que des décompositions d'albumine. Il y a là l'action d'un enzyme protéolytique, qui, dans les graines de Pisum, appartient au groupe de la trypsine. Peut-être faut-il ranger la formation de l'albumine dans les réactions enzymatiques. — M. BOUBIER. Effront ( J. ). — Sur le développement de Vamy la se pendant la (jermination des graines. — Il y a une différence marquée dans le développement des deux propriétés de l'amylase pendant la germination. Le pouvoir saccha- rifîant augmente irrégulièrement, passe par un maximum, puis diminue gra- duellement. Le pouvoir liquéfiant se développe plus lentement, atteint un maximum auquel il se maintient assez longtemps. Les conditions chimiques jouent un rôle considérable dans le développement de la diastase. — M. Gard. 6) Ghodat (R.). — Sur le mode d'action de Uoxydase. — Le ferment employé provient d'un champignon, le Lactarius vellereus. Cette oxydase possède les pi'opriétés d'un système peroxyde-peroxydase, et par conséquent correspond 260 L'ANNEE BIOLOGIQUE. à un système analogue comprenant un peroxyde ferment, Toxygénase. et une peroxydase spécifique, la mycoperoxydase. En collaboration avec Bach, C. a trouvé antérieurement la loi d'action de la peroxydase, à savoir que la quantité du produit oxydé parle système peroxydase-hydroperoxyde est, jus- qu'à la limite d'action, proportionnelle à la quantité du système employé. D'autre part, C. a montré déjà, que la peroxydase dans la catalyse de l'H^O- suit la loi des masses aussi longtemps que les produits de la réaction ne viennent pas entraver sérieusement son action, c'est-à-dire que la vitesse est proportionnelle à la concentration. Or, des expériences faites avec l'oxydase du Lactaire, il résulte que cette oxydase suit les mêmes lois dans son action oxydante et (jue par conséquent l'unité des systèmes oxygénase-mycoperoxy- dase et peroxydase-hydroperoxyde est démontrée. — M. Boubier. Chodat (R.) et Neuhaus (F.). — L'action de la catalase sur le sy.Uème peroxydase-eau oxygénée en présence du pyroyallol. — Les auteurs se sont servis d'une -catalase excessivement active, extraite du foie de mouton encore chaud ; quant à la peroxydase, elle a été préparée d'après la méthode connue Chodat-Bach. Ces deux substances ayant été mises en présence, avec accompagnement de pyrogallol et d'eau oxygénée, les auteurs ont observé que jusqu'à une limite la catalase accélère la fonction oxydante du système peroxyde-peroxydase; dans tous les cas, ils ont pu s'assurer qu'en augmentant la dose de catalase il arrive un moment où son action l'em- porte sur celle du système peroxydase-hydroperoxyde ; à partir de ce mo- ment les quantités de purpurogalline fournie tendent vers zéro. En résumé, la catalase n'a donc pas d'effet sensible sur le pouvoir oxydant d'un système peroxydase-hydroperoxyde, ce qui est une nouvelle preuve contre les idée.? de LoEW, lequel auteur n'admettait pas que, dans les organismes vivants, les peroxydes, s'ils se formaient, pussent avoir une action quelconque, car. pensait-il, ces corps seraient immédiatement décomposés par la catalase (|ui abonde dans la plupart des tissus. — M. Boubier. Sérums. a) Remy (L.). — Contribution à l'étude des sérums hémolytiques. Le dosaye des substances actives dans les sérums hémolytiques. — Le sérum des animaux vaccinés contre les hématies d'espèces différentes atteint son pouvoir hémo- lytique maximum après un nombre déterminé d'injections, qu'il est prudent de ne pas dépasser sous peine de voir baisser l'action hémolytique. Ce maximum varie non seulement suivant les espèces, mais encore, pour une même espèce, avec la nature des globules rouges injectés, outre les varia- tions individuelles entre les animaux d'ime même espèce que l'on veut vac- ciner. Au cours de la vaccination, la quantité d'alexine ne subit que des fluctuations légères, tandis que la sensibilisatrice augmente considérable- ment. La production de sensibilisatrice suit d'abord une marche ascendante parallèle au nombre d'injections; elle arrive ainsi à un maximum, puis elle subit une marche descendante, alors même que l'on continue les injections de globules rouges; toutefois on ne constata pas sa disparition, même dans le sérum de lapin qui avait reçu 30 injections de sang défibriné de poule. L'hémo-scnsibilisatrice n'arrive au maximum qu'après un nombre déterminé d'injections; en dessus ou en dessous, la ([uantité est plus faible, .\insi, le nombre des injections doit être porté à 4 chez les lapins et les cobayes que l'on veut vacciner contre le sang de poule et à G chez les cobayes aux(iuels on injecte du sang de lapin. Pour doser de faibles doses d'alexine hémoly- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 2G1 tique, il est nécessaire d'opérer avec des hémosensihilisatrices actives. Le cas le plus simple est l'examen du sérum qui, normalement, est dépourvu de propriétés hémolytiques vis à-vis des hématies qui interviendront dans le dosage : cas du sérum de cobaye vacciné contre le sang de lapin. Pour ce dosage, il suffit de mettre en présence de doses suffisantes de globules rouges et d'une quantité constante de sensibilisatrice (0,5 cm^j (sérum chauffé cobaye-lapin 6 injections), des quantités variables d'un même sérum ou une dose constante de sérums différents. Dans ces conditions, l'intensité du phénomène d'hémolyse est proportionnelle aux doses d"alexine figurant dans les réactions. Pour doser l'alexine du sérum de lapin, il faut faire réagir, en présence d'hématies de poule et d'une dose constante (0,4) d'hémo- sensibilisatrice lapin-poule (sérum chauffé de lapin ayant reçu 4 injections de sang de poule), soit des doses croissantes du même sérum alexique habi- tuellement dilué dans la proportion de 1 de sérum pour 7 d'eau physiolo- gique, soit une dose constante de sérums différents dilués ou non, suivant les circonstances. Dans ce cas Tintensité du phénomène est proportionnelle aux doses d'alexine employées. A noter que les dosages s'effectuent mieux lorsqu'on met en présence de faibles doses de réactifs. — G. Tiiinv. b) Remy (L.). - Contribulions à Vélude des sérums hémolytiques. — Ce sont des recherches sur le mode d'union du sérum et des substances actives avec les globules rouges. —En présence d'une quantité suffisante d'hématies, l'in- tensité du phénomène d'hémolyse est proportionnelle aux doses du sérum hémolytique employées. En présence d'un excès d'alexine, l'intensité du phénomène est proportionnelle aux doses de sensibilisatrice intervenues dans les réactions. En présence d'un excès de sensibilisatrice, l'intensité du phénomène est proportionnelle aux doses d'alexine mises en œuvre. En présence de la quantité minima d'alexine capable de provoquer la globulo- lyse, et de doses croissantes de sensibilisatrice, l'intensité du phénomène d'hémolyse est proportionnelle aux doses de sensibilisatrice; c'est-à-dire que la quantité constante d'alexine à sa limite d'activité s'unit à des doses va- riables de sensibilisatrice. En présence de la quantité minima de sensibi- lisatrice capable de provoquer le phénomène d'hémolyse et de doses variables d'alexine, l'intensité du phénomène d'hémolyse est proportionnelle aux doses d'alexine ; autrement dit, la dose constante de sensibilisatrice à sa limite d'activité peut se combiner à des doses variables d'alexine. — G. Thirv. /)) Battelli. — Vaso-consh'ictines des sérums sanguins. — Plusieurs sérums normaux possèdent un pouvoir vaso-constricteur vis-à-vis d'autres animaux. Ce pouvoir est dû aux vaso-constrictines qui sont constituées par la réunion de la sensibilisatrice et de l'alexine. Le pouvoir vaso-constricteur varie suivant l'espèce. Il y a un parallélisme assez étroit entre celui-ci et le pouvoir hé- molytique. A 40° la vaso-constriction agit très rapidement. L'alexine est détruite à 56°. La sensibilisatrice se fixe sur les éléments des parois vascu- laires. Les vaso-constricteurs n'agissent pas localement par application sur les muqueuses ou séreuses. L'injection de très grandes quantités de sérum de bœuf dans les veines d'un chien ne produit pas une vaso-constriction ap- préciable: l'apocodéine dépasse celle-ci. Les vaso-constrictives différent de l'adrénaline, quant à la rapidité de l'action sur les vaisseaux pulmonaires et localement. — J. Gautrelet. Schmidt (A.). — Un sérum toxique pour les nerfs périphériques. — L'in- troduction répétée de l'émulsion des nerfs périphériques de la grenouille 262 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans la cavité péritonéale des cobayes fait naître, dans le sérum de ces der- niers, des substances exerçant une action destructive sur les nerfs périplié- riques de la grenouille. Cette action se manifeste par des troubles de loco- motion des grenouilles, des altérations très marquées de la gaine de myéline, la multii)lication des noyaux de la gaine de Schwann, la fragmentation du cylindraxe en fragments. De plus le sérum fournit la réaction de l'aggluti- nation lorsqu'on le mélange à l'èmulsion des nerfs périphériques de la gre- nouille. Outre ses propriétés neurotoxiques, ce sérum possède un faible pouvoir hémolytique. Un sérum hémolytique, de même force ou même de force supérieure à celui obtenu par S., ne provoque aucun phénomène patho- logique lorsqu'il est injecté sous la peau à la même dose. Quelque temps après l'injection de l'èmulsion des nerfs périphériques dans la cavité péritonéale 1. U., 1004. p. 283). — L. Lai.ûv. Statke-witsch (P.). — Galvanolropisme et Galvanolaxie des Protozoaires eilié^. — Dans ce travail l'auteur expose la suite de ses très intéressantes recherches sur la réaction des cils comme facteur primordial du .^alvanotro- pisme des Infusoires ciliés. Les mouvements de ces organismes furent ob- servés dans un milieu muco-colloïdal qui permet de ralentir à volonté les mouvements de l'animal. Il résulte de ces recherches que l'optimum de la réaction galvanotropique, avec un maximum de vitesse, se manifeste par les mouvements de flexion des cils (d'avant en arrière). Les cils cathodiques antérieurs sont animés de mouvements d'extension, qui exercent une action inhibitoire sur les mouvements de flexion. Toutefois l'énergie et l'am- plitude des mouvements de flexion prévalent sur celles des mouvements d'extension. L'action des courants forts se manifeste par des mouvements d'extension de la plupart des cils ; il en résulte une déformation et une désa- grégation complète de l'animal, l'ectoplasma se déchire et l'entoplasma s'é- coule en dehors. L'auteur a constaté que les phénomènes galvanotropiques des Protozoaires sont indépendants des obstacles mécaniques que les orga- nismes rencontrent sur leur chemin, en se rendant vers la cathode sous l'influence de l'excitation galvanique. Ils ne dépendent non plus des obs- tacles chimiques. L'action du courant prévaut et la progression galvanotro- pique s'effectue fatalement vers le milieu toxique dans lequel les organismes périssent souvent. — M. Mendelssohn. Bancroft (F. W. ). — Application de la loi de Pfliiger aux réactions f/al- vanotropiques cite: Paramaecium. — Chez Paramœciiim, en l'absence de toute stimulation, les cils sont au repos ou battent vers l'arrière. Sous l'influence d'une excitation, les cils se renversent et battent en avant. Si l'on prend ce renversement des cils comme critérium de la stimulation, on voit que la loi de Pflijoer s'applique parfaitement aux effets de la stimulation. En effet, sous l'influence d'un courant continu cette position renversée se produit au moment de l'ouverture du courant seulement, au côté cathodique de l'a- nimal, et dure en ce point autant que ce courant. Pendant le passage du courant, les cils sont à l'état de repos à l'anode, car une excitation chimique peut produire leur renversement. Quand un courant suffisamment fort est interrompu, ce renversement se produit seulement à l'anode. Si, tous les cils étant en activité, on fait passer le courant, ceux du côté de l'anode re- prennent la position de repos tandis que ceux de la cathode restent dans la position d'activité. — Y. Delage. Breuer (J.). — Le galvanolropisme chez les Poissons. — B. étudie la réac- tion galvanotropique avec un courant transversal ; il a utilisé dans ce but Gobio fluviatilis. L'électrode double est une fourchette formée de deux forts fils de cuivre, éloignés l'un de l'autre de 4 à 5 centimètres, et isolés par des tubes de caoutchouc, jusqu'à I centimètre de leur extrémité. En approchant cette électrode du poisson, celui-ci est parcouru par des courants de plus en plus denses. A cause de la perte d'électricité dans l'eau, B. a employé des courants assez forts, 10 milliampères en moyenne. Lorsqu'un courant tra- verse transversalement la tête du poisson, celui-ci se courbe de façon que la tête et la queue se dirigent vers l'anode. Cette même courbure tonique du tronc 266 L'ANXÉE BIOLOGIQUE. et de la queue a lieu lorsqu'on élimine l'influence de la tête; elle est due à l'excitation des cellules ganglionnaires de la moelle. Elle disparaît en effet après destruction de la moelle. L'excitation de la moelle n'est pas réflexe, mais produite directement par le courant. La mort et la curarisation font cesser l'inégalité d'action des deux électrodes. Les nageoires pectorales changent de position au moment de l'électrisation ; du côté de l'anode les muscles flécliisseurs ont une action prédominante ; du côté de la cathode, ce sont les extenseurs. Mais il n'a pas été possible d'établir si ce phénomène est sous la dépendance de l'excitation de la moelle ou du labyrinthe. — L. Laloy. Bohn (G.). — Sur le parallélisme entre le photolropisme et la parthénogenèse artificielle [111]. — Les phénomènes que présentent certains animaux supra- littoraux montrent qu'après l'état d'anhydrobiose, produit par la dessiccation (phy.s'ique) ou la déshydratation (chimique), les manifestations vitales devien- nent, une fois la mer revenue, très intenses. Le phototropisme négatif est, en particulier, très marqué. Les mouvements des animaux vers les ombres .sont très réguliers, très précis et absolument liés aux oscillations de la marée; ils se répètent lors même que les animaux sont retirés de leur habitat naturel- A ce propos, B. rappelle les expériences de Giard sur la parthénogenèse expé- rimentale provoquée par dé.shydratation ; il se passerait ici, d'après lui, un phénomène offrant quelques analogies avec l'augmentation du phototropisme dans les mêmes conditions. — M. Golds.viith. Holmes (S. J.). — Réactions de Ranatra à la lumière. — Dans les condi tions ordinaires, Ranatra est positivement phototropique. Si les mouvements qu'elle exécute ont l'air de réflexes directs, H. fait cependant ressortir avec raison qu'il ne s'ensuit pas nécessairement que le phénomène est aussi simple. En effet entre le stimulus et la réaction observée, il peut y avoir toute une série de phénomènes complexes dont l'existence n'est pas révélée par des signes extérieurs. Cette remarque s'applique à toutes les études sur les tropismes. 11 est en tout cas fort possible que beaucoup des tropismes des insectes soient des réactions bien moins simples et moins directes (|u"on ne le suppose. Lorsqu'on conserve des ranatres dans un aquarium de verre, elles se diri- gent en général vers la lumière. Lorsqu'on sort une ranatre de l'eau et qu'on la place sur une table, elle commence par faire la morte et, dans cet état, elle ne présente aucune réaction à la lumière. Au bout d'un certain temps cet état cesse et si on déplace une lumière près de l'animal, celui-ci exécute avec sa tête des mouvements qui tendent à placer la face supérieure de la tête à angle droit avec la direction des rayons lumineux. Bientôt le tube respiratoire entre en jeu : il s'abaisse lorsque la lumière vient de l'avant du corps, il se relève dans le cas contraire. Enfin les pattes se mettent en mouvement : celles du côté d'où vient la lumière sont fléchies, les autres étendues, et au bout d'un certain temps l'animal se met en marche dans la direction de la source lumineuse. En déplaçant celle-ci autour de l'insecte on obtient toutes les combinaisons possibles. Ainsi lorsque la lumière vient de l'arrière, le corps est fortement soulevé et la tète dirigée en haut. Si elle vient de l'avant, le corps s'aplatit sur le sol. Le phototropisme positif des ranatres est parfois si intense qu'elles se dirigent au vol vers la source lumi- neuse. Pourtant, dans certaines conditions la réaction est négative: par exemple lorsque des ranatres ont été tenues pendant quelques heures dans l'obscurité, et qu'on les replace à la lumière, elles tendent à fuir celle-ci ; mais ce phototropisme négatif n'est jamais bien énergique. XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 207 Beaucoup des réactions de Ranatra semblent de prime a,bord dues h des réflexes simples; tels sont les mouvements de la tête et des membres, va- riables avec Fineidence de la lumière. Ceux des pattes peuvent cependant être arrêtés momentanément, si l'insecte éprouve le besoin de se frotter les yeux ou de se nettoyer le corps. Le fait que le tropisme est tantôt positif, tantôt négatif, n'indique pas non plus \n\ cboix conscient : une ranatre eu état de dépression nerveuse est négative; elle est positive si elle est forte- ment excitée. Les expériences faites, en noircissant une partie des yeux de l'insecte paraissent également confirmer la théorie mécanique des tropismes. Cependant on peut admettre que Ranalm éprouve de la part de la lumière une sensation agréable; car dans sa réaction positive, elle se place toujours de façon à recevoir le plus de lumière possible. La direction prise par l'in- secte lorsqu'il marche vers la source de lumière peut s'expliquer de la même façon. Il est à remarquer que lorsqu'un œil est aveuglé, Ranatra commence par marcher en cercle; mais après un certain nombre d'essais, elle finit par se diriger en ligne droite vers la lumière. 11 en est de même de Notonecla. En résumé, il est très difficile de démêler ce qui, dans ces réactions, appar- tient aux réflexes directs et ce qui est causé par une sensation de plaisir ou de douleur. H. penche pour cette dernière hypothèse : il fait ressortir qu'elle n'est pas contredite par le fait que certains insectes volent vers la lumière jusqu'à ce qu'ils s'y brûlent. Il y a en effet chez les animaux une tendance à, continuer une réaction qui produit un effet agréable et, d'autre part, comme les conditions artificielles où on les place ne se rencontrent pas dans la nature, les réactions correspondantes n'ont pas pu être perfectionnées par la sélection naturelle. La tendance de certains insectes à voler vers la lumière peut être comparée au goût de l'espèce humaine pour les stimu- lants et les narcotiques ; elle n'a pas évolué en vue d'un but utile, mais est le résultat fortuit de la constitution de l'organisme. — L. Laloy. Dimon (Abigail Camp). — La Nasse. — Observations et expériences sur la biologie et les tactismes de Nassa obsoleta. A sec, .\assa recherche l'ombre; dans l'eau, plutôt la lumière. Le siphon et les tentacules sont sen- sibles à des variations brusques de l'intensité lumineuse. Faible géotactisme négatif. L'animal tend à remonter les courants d'eau. Il est plus sensible à une .dessalure de l'eau qu'à une sursalure. Dans un bocal cylindrique, il semble que la Nasse tourne de préférence dans le sens des aiguilles d'une montre. Diverses observations sur l'alimentation, la reproduction, la distri- bution. — F. Vlès. Peirce (G. J.) et Randolph (F. A.). — Études d'irrilahilité chez les Al- gues. — Les auteurs étudient l'influence des agents extérieurs sur la produc- tion des crampons dans les zoospores d'Œdoffom'um, et sur la germination des spores dans les Algues marines des genres Diclyopteris, Dictyota etCys- toseira. Les résultats sont les suivants : la direction et l'intensité de la lu- mière sont les facteurs les plus importants de la direction du mouvement dans les spores cVŒdogonium. La germination des spores cVŒdogonium semble être primitivement le résultat d'un obstacle dans leur mouvement. Quand ce dernier est empêché, la germination commence ; réciproquement, quand rien n'entrave le mouvement, les spores ne germent pas. Si la spore germe sur une surface très unie, les crampons sont de forme très rudimen- taire, tandis que sur une surface rugueuse ils sont grands et plus complexes. L'émission des spores ou des gamètes des formes marines étudiées, est for- tement influencée par la lumière. Elle est beaucoup plus rapide, dans l'es- 2C8 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. pace de quelques heures, après exposition à la lumière qu'avant ou que dans une obscurité continue. L'alternance de lumière et d'obscurité est la meil- leure condition pour la germination de ces spores. La direction de la lumière incidente détermine le plan de la première division dans la germination des spores, chez les espèces marines étudiées. Les rhizoïdes sont négativement phototropiques, tandis que le reste de la plante l'est positivement. La nature de la surface de contact influe également sur la forme des rhizoïdes, à peu près comme dans VŒdogonium. La direction et la manière de croître de ces spores en germination, sont fortement influencées par l'irritation de contact. — P. GUÉRIN. a) Molisch (H.). — Sur VhéUotrojnsme. indirectement provoqué jjar le ra- dium. — Sur des plantes de Vicia saliva, Ervum Lens, Helianlluis annuus, Phycomyces 7iitens, M. fait agir une lumière phosphorescente. 11 s'agit des émanations lumineuses de blende de zinc pulvérisée et contenue dans un pe- tit tube. Du radium mélangé à la blende rend celle-ci phosphorescente. Cette luminosité a provoqué sur les plantes susdites des courbures héliotropiques. D'autre part, il s'agit bien d'une action indirecte du radium, car aucune des radiations du radium isolé n'a eu d'action sur les plantes en expérience. — M. BOUBIER. Figdor ("W.). — Sur Vhéliotropisme et le géotropisme des feuilles de Gra- minées. — F. a expérimenté sur la première feuille, cylindrique, des plan- tules d'Avenrt saliva, Secale céréale, Phalaris canariensis, Friticum vulgare et Hordeum sativnm. Chez toutes on observe une sensibilité plus ou moins prononcée de la gaine foliaire; l'angle formé avec la verticale va de 5 à 15". — M. BOUBIER. Tischler (G.). — Sur la présence de statolithes dans des racines peu ou presq^ie pas géotropiques. — Très bonne contribution à la théorie des sta- tolithes. T. montre que les racines agéotropiques, principalement les racines adventives primaires sans ou avec une faible réaction géotropique, sont plus fréquentes, même chez les plantes terre.stres, qu'on ne le croit en général. Avec la diminution du géotropisme diminue aussi la richesse des tissus en grains d'amidon, jusqu'à disparition complète. G. distingue les types sui- vants : a) Racines agéotropiques en permanence. I. Type Arum : racines allant vers le haut; grains d'amidon manquant dans la coiffe. II. Type Salix: de môme, mais les grains d'amidon peuvent exister, peu nombreux et irrégulièrement distribués. III. Type Epimedium : racines dans toutes les directions, grains d'amidon très nombreux dans la coiffe, mais très petits et irrégulièrement distri- bués. b) Racines agéotropiques à un moment donné. IV. Types Festuca-Poa : racines d'abord autotropiques, quelques-unes di- rigées vers le haut, plus tard géotropiques; les grains d'amidon dans la coiffe sont d'abord irrégulièrement distribués, plus tard régulièrement dis- posés et fonctionnant comme statolithes. V. Type Leoniice : racines d'abord autotropiques, puis géotropiques ; au début, il n'y a pas de grains d'amidon dans la coifl'e, puis ils font leur ap- parition, d'abord en petit nombre et irrégulièrement distribués, plus tard XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 209 régulièrement disposés à la face inférieure des cellules, acconipli'ssant alors leur fonction de statolithes. Chez les plantes parasites, les racines se réduisent et ne présentent pas de géotropisme. — Les pneumathodes de Pluenix canariensis et de Jussiena ont des statolithes, mais pas de géotropisme, il y a probablement là un tac- tisme spécial dû à Teau. — Chez beaucoup de plantes aquatiques on n'ob- serve plus de géotropisme. Chez Eichhornia crassipes il n'y a pas de sta- tolithes, tandis qu"il y en a chez Pistia Straliotes, chez Nelwn/num et chez Trapa; on peut suivre ici la disparition du géotropisme. — Dans les racines aériennes des Orchidées épiphyte's on n'observe jamais de statolithes; la plupart sont fortement et négativement héliotropiques et positivement hydrotropiques, mais plus du tout géotropiques. Il leur manque un appareil statolithique. Chez nos Orchidées indigènes la coiffe possède des grains d'a- midon, mais il y a une tendance évidente à leur réduction. Certaines ra- cines aériennes d'Aroïdées (racines nutritives) sont au contraire distincte- ment et positivement géotropiques et possèdent des statolithes, tandis que ces deux phénomènes corrélatifs ne se montrent pas dans les racines-cram- pons de ces mêmes plantes. Dans des racines aériennes de plantes apparte- nant à d'autres familles ( V7//.S, Zebrina)^ on trouve aussi des grains d'amidon facilement mobiles. — M. Bijubier. b) Haberlandt (G.), — Remarques sur la théorie statolilique. — H. répond aux objections soulevées contre la théorie statolithique par Fitting, Jost et NoLL. Si l'excitation géotropique atteint son maximum lorsque les grains d'a- midon sont assemblés sur la paroi longitudinale de la cellule, comment expliquer, dit Fitting, que l'excitation intermittente n'opère pas plus lente- ment que l'excitation contenue? H. répond en faisant intervenir une fatigue de l'appareil percepteur des excitations, due à la continuité de l'excitation. A l'opinion de Fitting et de Jost que la mobilité des grains d'amidon est sans signification pour la perception géotropique, H. objecte que les grains d'amidon ne sont pas indispensables, mais ont une influence favorable sur la perception de la pesanteur H. consacre le dernier chapitre aux recher- ches relatives à l'influence des secousses qui renforcent l'intensité de l'exci- tation. — F. PÉCHOUTRE. a) Hallez (P.). — Wiéotropisme de quelques Hydroïdes polysiphonés. — (Analysé avec le suivant.) h) — — Rhéotropisme de quelques Hydroïdes monosiplionés et des Bu- gula. — Les résultats obtenus en expérimentant l'action du courant d'eau sont analogies à ceux déjà constatés sur Bougainvillia. Une colonie de Halecinum Beanii qui, dans l'eau calme, présentait l'aspect en éventail et le mode de ramification de H. Halecinum, a pris, sous l'influence du cou- rant, la forme d'un arbuste irrégulièrement ramifié, caractéristique de son espèce. L'examen des formes jeunes amène l'auteur à supposer que c'est la forme d'eau calme qui est primitive, celle de l'eau courante étant adaptative [XVI]. Le rhéotropisme se manifeste ici surtout par le déve- loppement excessif de stolons qui donne aux colonies leur aspect carac- téristique. Quelques Hydro'ides monosiphonés (G espèces) furent également soumis à l'action de l'eau agitée. Quel que soit le mode du mouvement de l'eau, les résultats sont les mêmes; une augmentation de vitesse ne fait qu'accentuer v'70 L'AXx\ÉE, BIOLOGIQUE. les phénomènes, sans influencer- la connogcnèse et le mode de ramification. Le résultat principal est un développement abondant d'hydrorhiz'es qui, en bourgeonnant, donnent de nouvelles colonies. Un courant trop violent peut quelquefois (06e/m) briser les hydranthes et les hydrotlièques, mais ils se ré- génèrent aux dépens d'un bourgeon qui se produit à l'extrémité distale des hydranthopliores. En même temps, des stolons se produisent. (Cette produc- tion de stolons lorsque la colonie se trouve lésée se rencontre chez d'autres espèces également). Ces stolons peuvent devenir des hydrorhizes. Main- tenus suspendus, ils donnent des hydranthes. Il se produit ainsi des liétéro- niorphoses.. H. a également expérimenté sur des Bryozoaires {Bugula avicuLavia). L'agitation de l'eau amène ici un développement exagéré des racines. — M. GOLDS.MITH. a) Jennings (H. S.). — Les réaclions des Actinies. — Lorscpi'on présente de la chair de crabe à Sloichactis helionthm, le plus souvent cette actinie se livre à une série de mouvements des tentacules et de l'œsophage, d'où résulte l'ingestion de l'aliment; mais dans des circonstances identiques, le même individu, s'il est rassasié, porte très lentement la proie vers sa bouche et finit par la rejeter, ou bien il la rejette d'emblée. Ainsi le même stimulus peut avoir trois effets différents; le facteur décisif est interne, c'est l'état du métabolisme de l'animal. En offrant à des Aiptasia alternativement de la viande de crabe et du papier à filtrer, propre ou gorgé de suc de crabe, J. a constaté que l'animal accepte aussi bien le papier que la viande; lorsqu'il est rassasié, il refuse les deux substances. D'ordinaire la tendance à les ingérer cesse en même temps pour le papier et la viande. D'autres fois l'actinie continus à accepter la viande, mais rejette le papier. Le facteur déterminant n'est pas seulement la réplétion de la cavité digestive, mais bien l'état du métabolisme. En effet on voit des Aiptasia dont la cavité est bourrée de papier continuer à en accepter. Au contraire quand l'actinie est rassasiée, la réaction commence par devenir plus lente, puis elle change de sens et la nourriture offerte est rejetée. D'ailleurs au point de vue de la faim et de la satiété, l'animal est une unité. Si on présente des proies exclu- sivement aux tentacules d'un côté, ceux de l'autre sont également rassasiés et réagissent de la même façon que ceux qui ont servi à ingérer les proies. La réaction n'est donc pas due à une augmentation ou à une diminution de la sensibilité locale. L'accoutumance aux stimulus a été étudiée de la façon suivante. Si ou fait tomber une goutte d'eau au-dessus du disque d'une actinie, elle se con- tracte; mais la réaction n'a pas lieu pour les gouttes suivantes, à condition qu'elles ne soient pas espacées de plus de trois minutes. Aiptasia annulata présente aussi des phénomènes d'accoutumance à la lumière et à l'obscurité. Les réactions sont également modifiées par l'expérience du passé. Si ou continue à faire tomber des gouttes d'eau sur l'actinie, après avoir cessé de réagir, elle finit par se déplacer lentement et quitter l'endroit où tombent les gouttes. De même lorsqu'on dirige sur l'actinie un rayon lumineux, elle se contracte, puis s'étend d'abord dans sa direction primitive. On fait alors agir de nouveau la lumière, l'actinie présente la même réaction. Mais après une (juinzaine d'e.xpéricnces, elle s'étend dans une nouvelle direction, et si on continue à lui envoyer dos rayons lumineux, après avoir essayé diverses positions, elle finit par ([uitter son support et se déplacer. J. étudie ensuite les expériences de 'Wagner sur Ili/dra et de Loeb sur Ccrianthns et montre que la position que prend l'animal ne dépend pas des relations du corps XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 271 avec une ou deux sources de stimulation, mnis de la possibilité de maintenir son activité physiolo^-ique. — L. Lalov. Allabacli (L. F.;. — RéacliDtts de Metridium. — ■ A. a i'e])ris les expé- riences de X.vciEL et de Parker, ([ui consistent à présenter alternativement à des astéries, des fragments de viande et des morceaux de papier à filtrer imprégnés de jus de viande. Ceux-ci finissent par être refusés, après un certain nombre d'expériences. L'état de satiété ou d'inanition a une grande influence sur ce phénomène. Lorsque Metridium a faim il accepte facilement le papier; mais après un certain temps, les tentacules externes le rejettent, puis c'est lé tour des tentacules internes, enfin de la bouche : un morceau de papier placé directement sur la bouche n'est plus dégluti. Si l'animal est bien nourri, il refuse d'emblée le papier. Mais l'état du métabolisme seul n'explique pas le phénomène. En effet, si on nourrit jusqu'à satiété diverses parties du disque, les autres parties continuent à accepter la nourriture. On peut dès lors se demander si l'animal après avoir absorbé le papier, n'a pas reconnu qu'il est impropre à l'alimentation. Dans ce but, lorsque le papier a été porté jusqu'à la bouche, A. le retire avec des pinces de façon à l'empêcher de pénétrer dans la cavité digestive. Au bout de peu de temps, Metridium n'accepte plus que la viande et refuse le papier. La pénétration de celui-ci dans la cavité digestive n'est donc pas nécessaire pour provoquer le refus. Il est inutile également d'offrir alternativement de la viande et du papier, de façon à permettre à l'animal de comparer les deux substances : en offrant des morceaux de papier seuls, l'animal finit par les refuser. Le nombre des morceaux acceptés est à peu près égal au total des morceaux de viande et de papier acceptés dans les expériences précédentes. Enfin la répétition des stimuli forts (alimentation à la viande) ou faibles (papier), ou l'alternation des deux, produisent toujours le même effet': l'animal cesse de réagir au stimulus faible. D'après A. le refus du papier est le résultat de la fatigue, ce qui explique pourquoi l'animal réagit plus longtemps au stimulus fort qu'au stimulus faible, et pourquoi une région du corps continue à accepter des proies, tandis que l'autre, dont la provision de mucus est épuisée par des captures successives, les refuse. — L. Lalov. a) Parker (G. H.). — Renversement du mouvement des cils chez les Mé- tazoaires. — Ce phénomène, très commun chez les Protozoaires, a été rare- ment observé chez les Métazoaires. Chez Metridium marginatum l'application de diverses substances ne produit jamais le renversement du mouvement des cils tentaculaires mais peut amener celui des cils des lèvres. Ce phéno- mène n'a lieu ni avec le carmin, ni avec l'encre de Chine, le sable, les solu- tions de sucre, de quinine, d'acide picrique dans l'eau de mer. Le renverse- ment ne se produit pas non plus avec la chair de crabe, dont on a extrait certaines substances par des lavages répétés. Mais il a lieu avec le jus de viande de crabe, et avec une solution de KCl à 2 1/2 9e dans l'eau de mer. Ce renversement n'est pas dû à une action osmotique du liquide en con- tact, ni aux anions, mais bien aux ions potassiques. Le renversement produit par le jus de viande est probablement produit par un composé orga- nique renfermant du K. On n'a pas constaté de renversement spontané ou dû à des causes mécaniques. Le renversement du mouvement ciliaire n'a lieu qu'à l'endroit où le stimulus est appliqué et ne montre pas l'existence de réflexes nerveux. Quoique le jus de crabe renverse le mouvement des cils labiaux, il ne change pas la direction des cils des tentacules et des siphono- glyphes, ce qui montre la grande différenciation de ces parties. Les cils 272 L'ANNEE BIOLOGIQUE. irréversibles sont probablement asymétriques, supportés par un élément élastique, d'un côté duquel se trouve mie substance contractile. Les cils réversibles sont vraisemblablement symétriques et ont de la substance con- tractile sur deux faces opposées. Mais ces deux moitiés doivent différer chi- miquement, puisque l'une est active dans l'eau de mer pure, l'autre dans l'eau de mer renfermant du jus de crabe ou des ions potassiques. — L. Laloy. b) Parker (G. H.). — La réversion du yjionvemenl ciliaire chez les Actinies. — Il n'y a pas réversion lorsqu'on fait agir l'acide urique ou la .créatinine. Mais la créatine provoque la réversion. Il en est de même avec une solu- M 5 tion contenant -r^ de créatine et -^-M de NaCl. Le résultat contraire est obtenu 45 o si à une égale quantité de NaCI on ajoute seulement j^ ou ~ de créa- tine. Puisque les muscles des Vertébrés renferment à peu près la même proportion de créatine que la solution capable de provoquer la réversion, il est probable que c'est grâce à l'influence de ce composé organique que la viande de mammifère détermine le renversement ciliaire. Le sucre de canne, le maltose, le sucre de lait n'agissent pas, à rencontre de la peptone, de la deutéroalbumine. L'auteur pense que la réversion est due principale- ment aux actions chimiques des molécules organiques. L'action des ions paraît négligeable, quoique les ions potassiques, s'ils sont suffisamment concentrés, soient susceptibles de provoquer la réversion. — Marcel Hérubel. Czapek (F.). — La réaction anti-ferment dans les mouvements de Iropisme des plantes. — La tyrosine est convertie, par la tyrosinase, en acide liomo- gentisinique, mais l'oxydation ultérieure de cet acide est empêchée par suite de la production d'une anti-oxydaxe rendant l'oxydase partiellement impuis- sante. Il en résulte ainsi une accumulation d'acide homogentisinique. L'au- teur donne à ce processus le nom de « anti-ferment réaction ». L'anti-ferment n'existe pas dans les racines non stimulées, mais est formé seulement par la stimulation tropique. Aussi C. espère-t-il que la réaction de l'anti-ferment sera reconnue comme une méthode utile, pour démontrer la sensibilité aux stimulants de tropisme, là où on ne peut observer aucune courbure ou seule- ment des réactions incertaines. — P. Guéris. Lilienfeld (M.). — Sur le chimiotropisme des racines. — La méthode em- ployée est la suivante. Des graines en germination de Lupinus luteus sont placées dans de la gélatine, tandis que la substance chimique en expérience est introduite dissoute ou en suspension dans un trou creusé dans la gélatine à une certaine distance de la plante. La substance diffuse lentement à travers la gélatine et exerce ainsi son action sur la direction des radicules. Des courbures positives ont été ainsi obtenues avec le phosphate d'ammo- nium, l^e phosphate de potasse, le carbonate de potasse, etc. : des courbures négatives avec le sel marin, le sulfate de magnésium, le nitrate d'aluminium, le sulfate de zinc, etc. — M. Bombier. e. /Phagocytose. /y) Barratt (J. O. "Wakelin). — La l'haf/ocytose des r/lolniles rouges. —La propriété qu'a le sérum d'amener la phagocytose en l'absence d'amboccptcur XIV. — P11YSI0L0G11-: GENERALE. 073 ou d'agglutinine, est évidemment due à autre chose qu'à ces derniers, àiuie substance qui est enlevée au sérum par les globules rouges de l'espèce qui a fourni l'injection, et à un moindre degré par les leucocytes. Elle peut pas- ser de globules rouges à d'autres globules rouges. Elle est détruite à 100". Les opsonines érythrocytiques sont en quantité faible dans le sérum normal. — H. DE Varigny. Dean (J.K — Recherches exj)érimentales sur la nature de la substance qui da7is le sérum détermine la phagocytose. — Chez les animaux artificiellement immunisés, par des injections microbiennes, il se produit dans le sang une substance qui prépare le microbe à la phagocytose (opsonine). Le sérum nor- mal contiendrait la même opsonine, ou plutôt, présenterait la même pro- priété. Dans les deux cas, la substance opsoni.sante est thermo-stable. Elle est identique à ce qu'en France on appelle sensibilisatrice ou fixateur. Mais le terme opsonine mérite d'être retenu, pour désigner la propriété spéciale de préparer les microbes à être dévorés par les phagocytes. — H. de Vari- gny. Cuénot (L.). — L organe phagocy taire des Crustacés décapodes. — Chez les Crustacés décapodes, il existe deux organes lymphoïdcs distincts : 1'^) un or- gane globuligène formateur des amibocytes du sang; 2") un organe phago- cytaire. Chez les Décapodes à foie céphalothoracique, les phagocytes revêtent les artérioles hépatiques; chez les Pagures à foie abdominal, les phagocytes recouvrent de nombreux cacums branchés sur les artères qui allaient jadis au foie. A signaler, chez les Palémonides, en plus des phagocytes hépatiques, l'existence dans le cœur, de cellules vacuolaires qui sont douées à un faible degré de la propriété phagocytaire. — L. Mercier. Brasil (L.j. — La résorption phagocytaire des éléments reproducteurs dans les vésicules séminales dn Lumbricus herculeus Sav. — Les nombreux ami- bocytes qu'on trouve dans les vésicules séminales du Lumbricus n'ont pas pour seule fonction de prévenir l'envahissement de l'organe par les Gréga- rines : la raison principale de leur présence est la résorption par eux des éléments reproducteurs non employés ainsi que de l'appareil nutritif qui a déjà servi (cytophores), de façon à laisser le champ libre aux nouvelles générations des cellules reproductrices. Des faits analogues ont, d'ailleurs, déjà été constatés chez quelques Hirudinées et chez une Polychète. — M. GOLDSMITH. Coyne et Cavalié. — Les odontoclastes et le processus de la destruction des tissus durs dans les dents cariées. — Cette destruction s'opère par des cellules géantes que les auteurs appellent odontoclastes par analogie avec les ostéoclastes. Ces cellules sont accompagnées par de petites cellules à carac- tères embryonnaires qui leur donneraient naissance. Si l'altération des dents est d'origine microbienne, leur destruction ressort des odontoclastes. — A. GUIEYSSE. l'année BIOLOGinUE, X. 1905. 18 CHAPITRE XY l.'l»ë redite Allen (Th. E.)- — Bislologische Beitrdge zur Vererbiingsfrage. II. Dos Verhalten (1er Kernsiibstanzen ivdhrend der Synapsis in den PoUenmut- lerzellen von Lilium canadense. (Jahrb. wiss. Bot., XLII, 72-82, 1 pi.) [Voir ch. II Ballowitz (E.). — IJeber hyperdaktyle Familien und die Vererbiing der Vielfingrigkeit. (Archiv f. Rassen- il. Gesellschaftsbiologie , I, 347-365, 1904.) [281 Bateson (W.). — //. Albinisrn in Sicily. A furlher correction. (Biometrika, IV. 231-232.) [ A. GalLarlx. Bateson ("W.) et Gregory (R. C). — On Ihe inheritance of Ileterostylisiii in Prirmdd. (Roy. Soc. Proceed., .ôl3 B.) [284 Bateson, Saunders, Punnett and Hurst. — Expérimental Studies in tlw phi/siology of Hereditg, Report II. (Reports to the Evolution Coramittee of tlie Roy. Soc. Londo'n, 154 pp.) [277 Biffen. — MendeVs laivs of inheritance and Wheal-breeding. (Joiirn. Agri- cult. Se. I.) [* Brassart (G.). — Etudes sur la consanguinité. (Paris, 8", 128 pp.) [* Brenner ("W.). — Zur Fraqe der Erhaltung erworbener Eiqenschaflen. (\at. Woch., XX, 19.3-197.) ' ' " ■r27S Castle ("W. E.). — Heredily of Coat Characlers in Gninea-Pigs and Rabbits. (Zool. Labor. Harvard Collège, publ. by Carnegie Inst. Washington, 78 pp., G pi.) • [282 a) Correns. — Gregor Mendels Briefe an Cari Ndgeli IS66-I873. EinNach- trag zu den verOffentlichten BaslardierungsversucJien Mendels. (.\bh. d. math.-phys. Kl. Kmiigl. Sachs. Gesells. Wiss., XXIX, 189-265.) [282 b) — — Einige Baslai-dierungsversuche mit anomalen Sippen und ihre all- gemeinen Ergebnisse. (Jahrb. f. wiss. Bot., XLI, 458-484, 1 fig., 1 pi.) [Un caractère anormal est dominant par rapport à un caractère normal; la descen- dance se disjoint et les ébauclies nouvelles de l'anomalie s'accouplent avec les ébauches correspondantes de l'état normal. — F. PeciioutiîI': Cuénot (L.). — Les races pures et leurs combinaisons chez les Souris ( i'' note). (Arch. zool. exp. [4], III, notes et Revue, c.\xni-c\.\.\n.) [283 XV. — LHEREDITK. 273 a) Darbishire (A. D.). — Professor Lfoig's hreedimj experimenis wilh 11. hortensis and 11. nemoralis. (J. Conchol., II, 193-200.) [Sera analysé dans le prochain voliuno b) — — On thc iiupposed antagonism of mendHian lo hionuHrh' théories of heredity. (Mem. Manchest. Soc, XLIX, part. II, n" G, IV) pp.) [277 Dûnschmann (H.). — Ueber die Vererbunij jnil/iologi.'^cher Charaldeve. ^Nat. Woch.. XX, 486-488.) ' ' ^[280 Galippe (V.j. — L'hérédité des stigmates de dégénérescence et les familles souveraines. (Paris, 4°, Masson, xvi-45fîpp., 278 fig.) [280 Godle-wski (E.). — Die Hybridisation der Echinideen- und Crinoideenfa- iiiilir. :;BiiII. Acad. Se. Cracovie, 501-506.) [Sera analysé avec un autre travail, plus étendu, du même auteur, dans le prochain volume Grober (î.). — Die Vereriung der Immunitdt. (Med. Klinik 1905, 429-434.) [279 Haecker (V.). — Ueber die neueren Ergehnisse der Bastardlehre, ihre zel- leyigeschichtliche Begriindung and ihre Bedeutung fi'ir die praktische Tierzucht. (Archiv f. Rassen- u. Gesells.-Biol., I, 321-338, 1904.) [Résumé des idées mendéliennes et des conceptions de l'auteur. — L. Defraxce Hamburger. — Assimilation und Vererbimg. (Wien. klin. Wochens. , XVIII. I.) [* Hanseu (E. Chr.). — Oberhefe und Cnterhefe. Studien iiber Variation nnd Erblichkeit. (Centralbl. f. Bakt. Parasitenk. u. Infections krank., XV, 12, 353-361.; [ F. Péchoutre Harper (E. H.). — Sludies in the inheritance of color in Percheron horses. (Biol. Bull., IX, 265-280.) [' Hatschek (B.). — Hypothèse der organischen Vererbung. (Versamml. deu- tscli. Xaturf. und Arzte. Meran, 44 pp.) [Sera analysé dans le prochain volume Hess (C). — Ueber die Rolle der Vererbung und der IHsposition bei Au- genkrankeiten. (Med. Klinik, 1905, 1, 437-440.) [-^79 Hink (A.i. — Befruchlung nnd Vererbung. (Freiburg i. B., 123 pp.) Hurst (C. C). — Expérimental studies on herediti/ in Rabbits. (Linn. Soc. Journal, Zool., XXIX, 1905, 283-324.) ' [283 Iwanoff. — Unlersuchungen iiber die Ursachen der Unfruchtbarkeit von Zt- brolden (Ifybriden von Pferden und Zébra). (Biol. Centralbl., XXV, 789- 801, 7 tig.) [Sera analysé dans le prochain volume Johannsen ("W.). — Les éléments de l'hérédité (en danois). (Copenhague. 8°, 260 pp.) ' [• Kammerer (Paul). — Neues ans dem Leben der Ilauskatze. (Zool. Garten, XLVI, 12.) [Des expériences sur la transmissibilité des couleurs de l'iris chez le Chien et le Chat, ont montré que les pigments bleus se transmet- tent beaucoup plus facilement que les bruns et les jaunes. — E. Hecht Loisel (G.). — Contribution à l'étude de Thybridité. (C. R. S. Biol., II, 587.) [Voir ch. XIII 276 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Lossen (H.). — Die Bhtlerfamilie Maniprl. (Deutscli. Ztsclir. f. Chir., LXVI, 1-18. Biog.) [281 Lustig (A.). — Ist die fi'ir die Gifle erirorbene ImmuniLal iïberiragbar von den Eltern aufdie Nachkominen!ichafl?(Veniv'A\h\. f. allg. Pathologie, lena, XV, 210-214, 1904.) [27y Lutz (F. E.)- — Biometry. (.1. pliil. psycli. Lancaster, II, 12-16.) [' Massart ( J.). — La base matérielle de Vhérêdilè el de la variabilité, d'après les dernières recherches des cytologistes. (Bull. Soc. R. Se. Med. et nat. Bruxelles, XIII, 312-.320.) [Rien de nouveau; résumé très clair des idées nouvelles sur la disjonction des chromosomes paternels et maternels lors de la réduction nucléaire, sur le siège des déterminants dans les chromosomes, etc. — L. Cuénot Me Cracken (Isabel). — A Sludy of Ihe inherilance of dichromaiism in Lina lapponica. (Journ. exper. zooL, II, 117-136, 1 pi.) [284 Mendel (G.). — Versuche iiber P (lanzenhybriden. (Leipzig, S'^, 62 pp.) [Réimpression dans la collection Ostwald's Klassiker, de l'ouvrage fondamental de Mexdel. — L. Defrance Meyer (J. de). — ■ L'hérédité des caractères acquis est-elle expérimentale- ment vér i fiable ?{Kvc\i. de Biol., XXI, 605-641.) [277 Miyaké (K.). — Ilistoloyische Beitrage zur Vererbimgsfrage. IIL Ueber He- duktionsleilnng in den Pollenmutterzellen einiger Monokotylen. (Jahrb. wiss. Bot., XLI, 83-120, 3 pi.) ' [Voir ch. 11 Morgan (T. H.). — The assumed purily nf the germ relis in Mendelian results. (Se, XXII, 877-879.) [283 Overton (J. B.). — Histologische Beitrage zur Vererbungsfrage. IV. Ueber Beduklionsteilvnq in den Pollenmutterzellen einiger Dikotylen. (Jahrb. f. wiss. Bot., XLIl! 121-153, 2 pi.) [Voir ch. H Penhallow (D. P.). -- Tlie anatotnical changes in the structure of the vas- cular cylinder incident to the hybridizalion of Catalpa. (Amer. Natural., XXXIX, 113-136.) ' [... F. PÉcm.uTRE Raymond (F.) et Thaon (P.i. — Tremblement congénital. Hérédité, Patho- logie comparée. (Rev. Neurol., XIII, 551-553.) [281 Reid (G. A.). — The principles of heredity. (London, 8", xiii, f. 359 pp.) [* Ridgway (W.). — Origin and influence of the thoroughbred horse. (New- Tork, 8", 538 pp.) [' Saleeby (G. ^W.). — Heredity. (Londres et Edimbourg, 12", 118 pp.) [* Schuster (E. H. J.). — Besidt of crossing grey [house) mice ivilh albinos. (Biometrika, IV, 1-12.) " [284 Semon. — JJeber die Erblichkeit der Tagesperiode. iBiol. Cbl., XXV, 241- 253.) [280 Strasburger (E.). — Histologische Beitrage zur Vererbungsfrage. L Ty- pisrhc nnd allotypische Kcrnteilung. Ergebnisse und Erùrterungen. (Jahrb. f. wiss. Biol., XLll, 71, 1 pl.) ' [Voir ch. II Voir pp. 23, 26, 45, 46, 47, 135, 153 pour les renvois à ce chapitre. XV. — L'HEREDITE. 277 a. Gcnér alités. h) Darbishire (A. D.). — LeprHendxi nnlaf/onisme des théories hiométrique et mendélienne de l hérédité. — Deux hypothèse.s incompatibles en apparence peuvent être cependant vraies toute's les deux. C'est ce qui a lieu dans ce cas : l'antagonisme des deux thèses, qui a amené tant de polémiques en An- gleterre, ne tient qu'à une différence radicale dans la manière d'étudier les faits. L'auteur n'hésite pas à condamner ce qu'il a écrit sur la théorie men- délienne il y a trois ans {Biometrika, 11, p. 282 et 285). L'erreur d'interpré- tation commise dans ses recherches sur le croisement des souris valseuses du Japon avec des souris albinos non valseuses (V. Ann. BioL, VII, p. 361 ; VIII, p. 294 et IX, p. 312) provenait de ce qu'il avait considéré comme vrais hybrides (hétérozygotes) des individus qui étaient réellement des do- minants, faute de leur avoir fait subir l'épreuve indispensable du croisement avec des récessifs : le croisement, opéré plus tard, n'a en effet donné aucun récessif. Si l'on tient compte de cette erreur, les résultats obtenus sont en réalité conformes aux lois de Mendel. Ils ne sont d'autre part nullement eu contradiction avec celle de Galton : il y a seulement, dans les générations successives, invasion graduelle des rangs des hybrides par des individus do- minants qui ne se distinguent pas extérieurement des hybrides. — La for- mule biométrique de l'hérédité s'applique à de grandes masses, dont les éléments composants s'unissent de toutes manières : il ne s'applique pas aux individus. La théorie mendélienne s'appuie sur des phénomènes obser- vés dans des unions d'individus convenablement choisis. — L'auteur explique sa pensée par plusieurs comparaisons, notamment l'opposition entre deux études de la thermodynamique, l'une faite par un physicien qui s'occupe des phénomènes d'ensemble, l'autre par le « démon » de Clerk Maxwell, ca- pable de suivre séparément les mouvements des innombrables molécules dont les vibrations s'exécutent dans des directions et avec des vitesses diffé- rentes. La seule cause des critiques que s'adressent réciproquement le biomé- tricien et le mendélien, c'est que chacun se place à un point de vue abso- lument différent de celui de l'adversaire, et méconnaît obstinément celui que l'adversaire a adopté de son côté. — L. Defrance. Bateson, Saunders, Punnett et Hurst. — Études expérimentales siii- la physiologie de l'hérédité. — Cette seconde publication contient les résultats des expériences réalisées avec Datura, Mathiola, Salvia, Banunculus par Saunders, sur Pisum par Bateson et Killby, sur le pois de senteur par Ba- teson, Saunders et Punnet et sur la volaille par Bateson et Punnet d'un côté et Hurst de l'autre. C'est une série d'expériences très minutieuses sur la manière dont se comportent dans la transmission héréditaire les deux carac- tères accouplés, dominant et récessif, couleur, taille et forme des grains, poids, sexe, etc. Beaucoup de transmissions obéissent aux lois de Mendel; d'autres constituent des cas anormaux. — F. Pécijuutre. b. Transmissilnlilé des caractères. [i) Hérédité des caractères acquis. Meyer (J. de). — L'hérédité des caractères acquis est-elle expérimeritale- ment véri/ialAe:^ — Il s'agit surtout des caractères qu'on peut appeler carac- tères acquis somatiques — produits par des influences ayant agi exclusive- ment sur la partie somatique de l'organisme, à l'exclusion de ses cellules 278 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. germinales. C'est la transmission de ces caractères qui importe au point de vue de la controverse théorique avec AVeismann. Or, dans presque toutes les expériences on n"a obtenu que des caractères acquis généraux' i'par une modification portant simultanément sur le soma et le germen) et il est dif- ficile qu'il en soit autrement, car tous les agents chimiques et physiques agissent ainsi. Seules les mutilations échappent à cet inconvénient, et pour les mutilations il aurait fallu en avoir qui agissent sur une portion plus con- sidérable de l'organisme et provoquent en lui des troubles plus profonds que ceux obtenus jusqu'à présent. — Une autre difficulté expérimentale, c'est qu'il faut prendre garde d'agir sur un organisme qui n'a pas encore nettement séparé ses cellules somatiques des cellules germinatives (une graine p. ex.) et de créer ainsi une source d'erreur. Les expériences personnelles de l'auteur ont porté sur l'adaptation des spores de Sporodinia à des solutions de concentration différente de NaCl. 11 a vu les spores provenant d'un micelium développé dans un milieu con- centré germer dans des conditions de concentration qui auraient empêché de germer une spore normale. Ces spores héritent du micelium une certaine quantité de substances capables de combattre l'action de NaCl. Cependant, l'auteur reconnaît bien que ces expériences, pas plus que les autres, ne sont décisives pour les raisons indiquées plus haut. Au point de vue de'la marche de l'évolution, cela n'a d'ailleurs que peu d'importance puisque, dans la nature, ce sont les caractères acquis généraux qui sont les plus répandus et dont la transmission importe. — M. Goldsmith. Brenner CW.). — A propos du maintien des propriétés acquises. — Les expériences ont été faites sur la Veronica persica, espèce où la fécondation directe est la règle : toutes les précautions étaient prises d'ailleurs contre la fécondation croisée. Les sujets ont été divisés en deux lots : le premier cultivé dans un milieu aussi sec que possible (lot tr'^), le second dans une atmosphère humide (lot /"'). Les plantes obtenues des graines recueillies sur ces deux lots ont été partagées et traitées de même. A la troisième gé- nération en 1903, on avait quatre groupes {trHr-, f^tr'^, tr^ f^ ei, P f') , qui diffé- raient nettement, non pas sous le rapport des fleurs ou des fruits, mais par les dimensions des diverses parties de l'appareil végétatif, notamment la longueur totale de la tige, celle des entre-nœuds, celle des pédoncules flo- raux et celle des pétioles. Pour chacun de ces caractères, on a considéré dans les quatre groupes la moyenne, le minimum et le maximum des dimen- sions. On trouve les chiffres les plus faibles pour les plantes descendant de deux générations successives élevées dans un milieu sec (tr^ tr'^), les plus élevés pour celles dont les ascendants ont été développés dans le milieu humide (/''/^-). Les deux autres groupes donnent des chiffres intermédiaires, et celui dont les ascendants ont été soumis à l'action du milieu hum.ide à la seconde génération seulement (//■' /"-) l'emportait par tous les caractères sur l'autre [fHr-). Il y avait une seule exception : la moyenne des lon- gueurs des pédoncules floraux était un peu supérieure dans le groupe //■'/'- à celle du groupe /"'/'-; mais le maximum était bien supérieur. [11 ne s'agit pas ici d'une démonstration de l'hérédité des propriétés acquises sous l'action du milieu : on ne doit pas oublier que ce milieu a dû agir directementsur le plasma germinatif ; ce que l'expérience trouve, c'est que cette action s'est exercée dans le même sens que sur la plante en voie de développement]. — Il est intéressant de chercher combien de* temps et à quel degré ces caractères se maintiennent chez les descendants, cultivés dans les condi- tions normales. Mais les premiers résultats significatifs exigeraient des XV. — L'HEREDITE. 279 expériences continuées durant dos dizaines [ou des centaines] d'anuôes : une forme particulière d'Adiandim, développée sur les terrains serpenti- neux depuis des siècles, revient en cinq ou six générations à la forme or- dinaire, quand elle est transportée sur un sol sans serpentine. D'autre part ces expériences, où la plante est soumise à des changements extrêmes dans les conditions extérieures, diffèrent profondément do ce qui se passe dans la nature, où les changements sont habituellement graduels et peu marqués: [On voit que l'auteur de cette note ne se fait pas d'illusions sur la significa- tion théorique des résultats obtenus : ceux-ci n'en sont pas moins très inté- ressants, et indiquent une voie de recherches à suivre]. — L. Defhance. Lustig (A.). — L'immunih' iicquisc à l'égard ilea poisons est-elle iransmis- sible des parents aux descendants!!' — Les expériences ont été faites sur dos ■ oiseaux, pour éviter l'objection de la transmission par le placenta. Les sujets, immunisés contre l'abrine, étaient au nombre de 18, 4 coqs et 14 poules : on les croisait soit entre eux, soit avec des sujets non immunisés. Un résul- tat remarquable a été la grande mortalité des jeunes et surtout l'énorme proportion d'œufs qui sont demeurés stériles ou n'ont donné que des mons- tres non viables. Finalement, sur 60 éclosions, on n'a pu élever que 8 sur- vivants, inoculés avec l'abrine, à divers âges, de 7 semaines à un an, tous ont succombé dans les mêmes délais que les descendants de parents non immu- nisés. La réponse à la question posée est donc absolument négative. — L. Defrance. Grober (I.). — L'hérédité de l'immunité. — La transmission de l'immunité par la voie placentaire ou par l'allaitement n'est pas de l'hérédité ; il n'y a là qu'une immunité purement passive et tout à fait temporaire. Les faits prouvent cependant qu'il y a diminution dans la réceptivité ou du moins dans l'intensité des processus pour certaines maladies, considérées comme bénignes en Europe et capables d'exercer d'effroyables ravages dans des populations où elles se manifestent pour la première fois, par exemple la rougeole chez les Polynésiens. Ce qu'on pourrait concevoir, c'est la propriété, chez les descendants d'individus qui ont réagi avec succès contre une mala- die, de produire, en face d'excitants pathologiques d'intensité égale, des an- ticorps plus abondants ou plus actifs que leurs parents : ce serait un exemple d'augmentation d'excitabilité du protoplasma, parfaitement conei- liable avec les conceptions weismanniennes de l'hérédité. Il y a là un champ ouvert à des recherches expérimentales nouvelles. — L. Defrance. y) Hérédité des caractères divers. Hess (C). — Rôle de V hérédité et de la disposition dans les maladies des yeux. — L'auteur, tout en insistant sur le rôle capital de l'hérédité dans beaucoup de maladies (ou mieux de malformations) de cet ordre, montre l'importance de la variation, souvent trop oubliée. La myopie, par exemple, peut apparaître pour la première fois dans une génération, et à partir de ce moment se manifester régulièrement chez les descendants ; il n'y a pas là d'hérédité de propriétés acquises, mais bien transmission d'une variation congénitale, la résistance moindre de la sclérotique, qui entraîne l'allonge- ment de l'axe antéro postérieur. Il importe beaucoup d'étudier la variation, les conditions de son apparition et de son hérédité, au lieu de s'en tenir à cette dernière notion, considérée comme une explication trop facile et uni- 280 L'ANNEE BIOLOGIQUE. verselle ; car c'est sur la variation qu'on peut agir. — On remarquera aussi cette autre idée très vraie, que l'hérédité d'une disposition à une maladie difFère de celle d'une malformation uniquement en ce qu'elle est constituée par des particularités histologiques difficiles ou impossibles à reconnaître avant que la maladie ne se soit manifestée plus nettement pour l'observa- teur. — L. Defrance. Dûnschmann (E.). — Hérédité de caractères patholof/iques. — Les souris valseuses du Japon présentent des lésions héréditaires profondes du laby- rinthe et des canaux semi-circulaires (canaux dont on avait nié à tort l'exis- tence chez elles). Ces lésions viennent d'être étudiées en détail daus un tra- vail récent d'ALEXANDER. Le cas est comparable à celui des bassets à jambes torses ou des colombes à bec coiirt, dont parle Darwin : il y a là une mons- truosité congénitale entretenue et développée par la sélection artificielle, et non une lésion pathologique devenue héréditaire ; le point de départ est dans le plasma germinatif. La seule différence, c'est que le caractère anatomique anormal n'est pas directement visible, mais se trouve lié à la particularité physiologique curieuse qui a attiré l'attention de l'homme. C'est celle-ci qui a été la cause de l'application de la sélection artificielle. — L. Defrance. Semon (R.). — L'hérédité de la périodicité diurne. — Les expériences ont été faites avec de jeunes plantules d'Acacia lophantha qui étaient sou- mises à un éclairage intermittent au moyen d'une lampe électrique de 10 bougies. Les périodes d'éclairement étaient dans un cas de 6 Iieures, dans l'autre de 24. Les plantes étaient dans uneétuve dont les parois renfermaient de l'eau, de façon à éliminer les influences thermiques venues du dehors. Or pendant les alternances de 6 heures ou de 14 heures d'éclairement, les mouvements de la plante montraient une périodicité de 12 heures qui effa- çait en grande partie les effets des conditions artificielles où elles étaient pla- cées. Ce fait était encore plus visible lorsque, après des alternances d'éclaire- ment. on soumettait les plantes à la lumière ou à l'obscurité continues. II faut noter que ces plantes n'avaient jamais été exposées à la lumière et à l'obscurité alternant toutes les 12 heures, comme dans la nature. La pério- dicité qu'elles présentent est bien héréditaire. Peut-être les résultats auraient- ils été différents si on avait pu prolonger l'expérience plus longtemps et em- ployer des intensités lumineuses plus fortes; mais les plantes périrent au bout de trois semaines. On voit que, si l'on n'envisage plus les mouvements exécutés par la plante, pour prendre la position de veille et de sommeil, mais bien le rythme de la croissance, on peut changer bien plus facilement cette périodicité, par des excitations photiques ou géotropiques. — L. Lai.ov. c. Transmission des caractères. [i) Hérédité directe et collatérale. Galippe (V.). — L'Hérédité des stigmates de dégénérescence et les fa- milles souveraines. — L'auteur a entrepris de poursuivre l'étude de la transmission héréditaire d'une particularité anatomique dans une famille humaine suivie aussi longtemps que possible à travers les générations suc- cessives. Seule une famille royale pouvait fournir une série suffisamment continue de documents pendant une longue période de temps, en raison de l'intérêt qu'elle fournit aux portraitistes et aux historiographes. La famille choisie a été celle des Habsbourg, célèbre \)i\v la proéminence de la lèvre XV. — LIIKREDITE. 1>81 inférieure en corrélation avec un proij-natisme du maxillaire inférieur. L'auteur a suivi ces particularités anatomiques chez tous les représentants de la famille depuis Ernest I, ducde Carinthie, dit de fer( 1351-13S8), jusqu'à ses survivants actuels à travers tous les mariages consanguins et autres. Ce ca- ractère s'est montré extrêmement persistant tant en raison d'une force héré- ditaire naturelle considérable le propageant en dépit des croisements, qu'en raison d'unions consanguines réitérées. L'auteur considère avec raison ce caractère comme un signe de dégénérescence et montre la dégénérescence intellectuelle et morale marchant de pair avec lui. Ce livre fera époque, car jamais jusqu'ici l'hérédité d'un caractère n'avait été poursuivie avec une documentation aussi touffue et sur une période aussi prolongée. Il est à re- gretter que l'époque à laquelle ont vécu les personnages en question ait éliminé la possibilité de documents photographiques et que mille raisons sur la nature desquelles il est inutile d'insister n'aient pas permis l'examen de leur squelette. — Y. Delaoe.. Ballowitz (E.i. — Les familles hypcrdactyles et Vhér édile de la polydac- tijlie. — On trouvera dans cet article un résumé de la question des doigts surnuméraires chez l'homme, de leurs dispositions anatomiques, des condi- tions dans lesquelles ils se présentent, et l'étude de quelques familles hyper- dactyles suivies durant plusieurs générations. Ce qui paraîtra contestable. c'est la théorie de l'auteur, qui admet comme point de départ, malgré la symétrie fréquente de ces malformations, une mutilation causée par une disposition embryonnaire (par exemple des plis symétriques de l'amnios), et l'hérédité de cette mutilation : d'après lui, celles qui sont produites à cette époque de l'existence peuvent être héréditaires, bien que celles qui datent de l'âge adulte ne le soient certainement pas, comme le démontre l'expé- rience. — L. Defrance. Lossen (F.). — La famille Mampel. — Cette famille descend d'un hémo- phile dont l'observation remonte à un siècle (travail de Chelius, 1798;. Elle a été suivie par divers médecins et depuis plus de trente ans par l'auteur. Il a pu en étudier l'Jo membres; III étaient du sexe màlë, et un tiers de ceux- ci étaient des hémophiles. La loi bien connue s'est ici vérifiée sans excep- tion ; l'hémophilie n'est transmise que par les femmes, et celles-ci ne la présentent pas : les hommes qui la présentent ne la transmettent pas, quand ils prennent leurs épouses dans des familles étrangères. La morta- lité par hémorrhagie s'est produite surtout dans les premières années. Des faits remarquables sont la fécondité extraordinaire et la grande morta- lité, même en dehors des cas d'hémorrhagie. Les mort-nés appartiennent tous aux branches de la famille où l'hémophilie s'est manifestée. L. est de ceux qui voient l'explication de la diathèse dans une anomalie de la constitu- tion chimique du sang; celui-ci n'est pas réellement incoagulable; mais le caillot se forme très lentement et n';idhère pas aux tissus. — L. Defrance. y) Hérédité dans les unions consanguhies. Raymond (F.) et Thaon (P.). — Tremblement congénital, Hérédité, Pa- thologie comparée. — Examen de deux faisans cJ et $ atteints d'un tremble- ment généralisé, vertical plus que transversal. Ce tremblement augmente pendant les mouvements volontaires rapides et violents. Les deux faisans sont nés de parents consanguins, et ont tremblé dès leur sortie de l'œuf; ils sont tous deux stériles soit en s'accouplant entre eux, soit en s'accouplant 282 L'ANxNEE BIOLOGIQUE. à d'autres. Ces divers faits font considérer ce tremblement comme un stig- mate de dégénérescence. — R. Legendre. ô) Hérédité dans le ero}semenl ; caraclrre des hybrides. (I) Correns (C). — Lettres de Gregor Mendel à Cari Nâgeli. — C. publie dix lettres de Mendel àN.\GELi relatives à l'hybridation dans diverses espèces et une analyse des réponses de Nageli. Cette publication est suivie de deux additions où C. revient sur la question des Iiybrides d'Hieracium et où il discute si la différence des sexes se comporte comme un caractère d'hybride de Pois, qui se disjoint. L'ouvrage se termine par un tableau alphabétique des plantes citées par Mendel dans ses lettres. — F. Pechoutre. Castle 'W. E. ). — Hérédité des caractères du pelage chez les Cobayes et les Lapins. — Les Cobayes possèdent trois paires de caractères symétriques, en rapport avec le pelage, qui suivent la loi de l'hérédité de Mendel. Ce sont : 1'^ l'albinisme, qui est dominé par le pelage pigmenté; 2° le pelage lisse, qui est dominé par le pelage rude; 3'^ le poil long, qui est dominé par le poil court. Deux de ces caractères dominés, albinisme et long poil, sont sans doute des caractères d'origine relativement récente, qui ont apparu depuis que le Cobaye est domestiqué. Le poil lisse, par contre, est sans aucun doute ancestral, et cependant il est régulièrement dominé par le pelage rude, caractère probablement d'origine récente, car un Cobaye por- tant des rosettes comme celles de la race Abyssine est inconnu à l'état sau- vage. Cela indique que les caractères anciens ne sont pas nécessairement dominants sur les caractères récents. Ces trois paires de caractères sont indépendantes Tune de l'autre. Chez les Lapins, l'albinisme et le poil angora sont aussi des caractères dominés; il n'existe pas de races à poil rude ou en rosettes. La paire : large-oreille normale ne paraît pas se comporter d'une façon mendélienne, car les hybrides produits par l'union des Lapins de forme extrême ont des oreilles de dimension intermédiaire, et il semble qu'il en est encore de même pour les descendants des hybrides. Il n'y aurait là ni dominance ni dis- jonction (type Hieracium). Quelques paires de caractères se comportent d"une façon plus compliquée que les paires mendéliennes : les Cobayes albinos, qui forment une race bien constante, donnent des résultats différents quand on les croise avec des pigmentés; ainsi un certain albinos c? croisé avec Ç rouges ou jaiuies donne une descendance rouge ou jaune marquée de noir, tandis qu'un autre albinos (5 croisé avec d'autres Ç jaunes donne invariablement des jaunes, sans marques noires. Les albinos renferment donc cà l'état de latence des caractères pigmentaires qui ne deviennent visibles que par croisement avec un autre animal. De même, les Cobayes entièrement blancs à yeux noirs (forme extrême de la panachure) donnent des petits plus ou moins pigmentés quand on les croise avec des albinos. G. a fait des croisements entre les différentes races uniformément pig- mentées, agouti (type sauvage), jaune (renfermant rouge, jaune et crème), chocolat, noir, et aussi entre les races portant des zones de différentes cou- leurs; mais soit que le sujet soit extrêmement compliqué, soit que C. ait opéré avec une méthode et une précision insuffisantes, il n'a pas dégagé de lois simples et claires, et cette partie de son travail constitue un amas de faits peu facilement utilisables. Le pelage « rude » avec rosettes de poils, parait dominant sur le pc^lage lisse habituel; cependant, certains Cobayes lisses donnent une progéniture XV. — L'HEREDITE. 283 chez laquelle le nombre et la taille des rosettes sont moins grands que chez le type « rude » ; ces hybrides avec rosettes partielles, croisés avec un Co- baye lisse, peuvent redonner à nouveau la forme rude typique. Là encore, C. n'a pas dégagé la règle d'hérédité. — L. Cuênot. Hurst (G. C). — Études expérimentales sur rhrn'dilr chez l('s lapins. — Expériences entreprises dans le but de savoir si les principes mendéliens sont applicables aussi bien aux animaux qu'aux plantes. Deux races de la- pins ont été croisées : le blanc angora et le lapin belge ; il y a eu ensuite croisement des hybrides. Quatre paires de caractères se sont montrées : 1" poils courts et poils angora. 2" couleur normale et albinisme, 3" pelage gris et pelage noir, 4« pelage uni et pelage tacheté. Les deux premières paires suivent la règle de Mendel, type Pisum; la 3'- et la 4« — autant que permettent d'en juger les expériences encore non terminées — s'y confor- ment également; les résultats sont analogues à ceux de Cuénot pour les souris. — M. GoLDSMiTH. Cuénot (L.). — Les races pures et leurs combinaisons chez les souris (4" note). — Dans cette 4'' note, C. expose la question de l'obtention des races pures. Chez les souris, la pigmentation est représentée dans le plasma ger- minatif par deux déterminants C et G ; chacun d'eux peut être remplacé par des mutations. Les races pures ou homozygotes sont celles dont tous les gamètes renferment le même groupe de déterminants, par exemple la souris grise sauvage (CG). Une telle forme croisée avec elle-même donne des produits tous identiques entre eux et semblables à leurs parents; quand elle est croisée avec une autre race, également pure, les petits sont tous identiques entre eux, mais leur couleur dépend des déterminants qui se rencontrent dans le zygote. Ces deux caractères donnés permettront donc de reconnaître facilement et sûrement si un individu donné est de race pure ou non. Théoriquement, en nous bornant aux 4 variétés de souris grises, noires, brunes et jaunes, il doit exister huit races pures différentes. Avec ces huit races pures, on pourra former toutes les combinaisons pos- sibles, qui seront hétérozygotes, dont la couleur pourra être prévue, d'après les règles de dominance relative des divers déterminants rassemblés dans le zygote. C. a cherché à réaliser une race pure en CJ, il n'a pu l'obtenir. Il est également impossible d'obtenir à l'état pur l'albinos de formule AJ et naturellement l'hétérozygote (JJAJ. Par conséquent les souris jaunes et les albinos contenant en puissance la coloration jaune ne peuvent exister qu'à l'état d'hétérozygotes variés ; ceux-ci, conformément aux règles qui régissent la disjonction des caractères, forment bien des gamètes de valeur CJou AJ, mais ces gamètes ne peuvent pas s'unir les uns aux autres pour donner les zygotes ayant les formules CJCJ, AJAJ ou CJAJ ; par contre, ils s'unissent facilement à tous les autres gamètes essayés pour former avec eux des hé- térozygotes mono- ou dihybrides. C. rapproche ce phénomène singulier de faits déjà connus. — L. Mekciek. Morgan iT. H.). — La polarité supposée des cellules germinales dans les résultats mendéliens. — A propos des recherches de Cuénot, l'auteur dit : « Le point important n'est pas qu'il nous est proposé ime nouvelle série de formules mendéliennes, mais une nouvelle conception concernant la domi- nance et la récessivité, que je crois être plus en accord avec les conditions qu'on rencontre. En outre l'idée de la pureté des cellules germinales, par laquelle on explique aujourd'hui les résultats mendéliens, est mise en ques- 284 UANNEE BIOLOGIQUE. tion. La pureté n'est autre chose que la dominance à l'égard de la latence. La dominance sur la récessivité suit une règle différente : la règle d'alternance ou de gamètes contrastés. » — H. ue \'arignv. Schuster (E. H. J.). — Bésultat des croisements entre les souris domesti- ques grises et les souris albines. — Pour la coloration, ces croisements se montrent d'accord avec les lois de Mendel tant pour la dominance que pour la ségrégation, la couleur grise étant dominante sur la blanche. L. applique aussi à ses résultats la théorie de Cuénot sur les colorations latentes, pour expliquer l'apparition de souris jaunes et couleur chinchilla. Ces expér riences confirment les idées de Cuénot. Une belle planche des types hybri- des obtenus accompagne ce travail, très intéressant comme confirmation des principes de Mendel, mis en doute par l'école biométrique, par l'un des membres de cette école. — A. Gallardo. Me Cracken (Isabel). — Étude sur rhèréditè du dichromatisme chez Lina lapponica. — Ce Chrysomélide présente deux formes bien séparées, une qui a les élytres entièrement noires (forme B), et une autre qui a les élytres brunes avec 14 taches noires (forme S). Bien que l'auteur ait fait ses croisements sans méthode, il ressort de ses résultats que B et S sont deux déterminants mendéliens typiques, le premier étant dominé par le se- cond. En effet, tous les croisements du modèle B X B, quelle que soit l'ori- gine des Lina mélaniques, donnent uniquement des B (10.269 individus); il n'y a qu'une exception, produite tout à. fait au début des expériences, évidem- ment due à une erreur. Les croisements entre Lina tachetées donnent des résultats variés : tantôt on obtient uniquement des tachetées (évidemment parce que l'un des parents ou les deux sont purs en S, déterminant domi- nant', tantôt on obtient une majorité de tachetées et une minorité de formes mélaniques ; dans ce dernier cas, .sur 3.710 individus, il y a 76 % des pre- mières et 24 o/o des secondes, ce qui est tout à fait voisin de la proportion mendélienne typique; les deux parents tachetés ont sans doute la formule ^. Enfin quand on accouple des tachetés hétérozygotes ^ et des mélaniques 15, on obtient, conformément aux prévisions. Tune et l'autre formes, mais au lieu d'avoir 50% de chacune, il y a 63 % de tachetées et 37 % de mélaniques; cet écart considérable de la proportion attendue n'est pas expliqué par l'au- teur. — L. Cuénot. Bateson ('W.) et Gregory (R. P.). — Sur l'hérédité de l'hétérostylisiite chez la primevère. — Les caractères style-long ou style-court, chez les Primu- lacées, n'obéiraient-ils pas à la loi mendélienne de l'hérédité? Les expé- riences des auteurs font voir qu'il en est ainsi, chez la primevère de Chine, et que la brévi-stylie est un caractère dominant, et la longi-stylie un caractère récessif. — H. DE Vaiugny. CHAPITRE XYl La Variation Adolphi (H.). — Citbcr die Varialionen (1er Bruslkorbcs iindder W irhelsànle (les Memchen. (Morphol. Jahr., XXXIII, 39-86, 2 fig.) 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S.). — Mechanical adjustment of the suaharo (Cereus gigan- leus) to vanjing quantities of stored œater. (Bull, of the Torrey Bot. Club, XXXII, 57-è8, 2pl. 9fig.) ' [299 Theodoresco (E. C). — Organisation et développement du Dunaliella, nou- veau genre de Volvocacée-Polyblépharidée. (Beili. z. Bot. Centr., XVIIl, 215-232, 5 tig. 1 pi.) . [300 a) Tschepoiirko-wsky (E.). — A quantitative study of the rcsemblance bet- wecn man and ujoman. (Biometrika, IV, 161-168.) [290 b) Contributions to the study of interracial corrélations. (Biometrika, IV. 286-312.) ' [ A. Gallardo Tschircb (A.). — Ueber die Heterorhizie bei Dicotylen. (Flora, XCR', 69- 78. 16 fig.) [301 Vries (H. de). — The évidence of évolution. (Smithsonian rep. for 1904, 389- 396.) [289 a) Yung (E.). — De la cause des variations de la longueur de l'intestin chez les larves de Bana esculenla. (C. R. Ac. Se, CXL, 878-879.) [Analysé avec le suivant //) — — Sur les causes des variations de la longueur de l'intestin des larves de Bana esculenta. (Arch. des Se. phys. et nat. Genève, XIX, 506-507.) [218 Voir pp. 103, 109, 121, 138, 269, 320, 342 pour les renvois cà ce chapitre. 288 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a. Variation en général. Ses lois. Plate (L.). — Exisle-t-il une loi de réduction progressive de la variabililé? — Analysé avec le suivant.) Rosa (D.). — // existe une loi de réduction progressive de la variabilité. — L'ouvrage de R., I.a réduction progressive de la variabilité, date déjà de 1899 (Voir Aim. Biol., V, 406-409); la traduction, parue en Allemagne ulté- rieurement, a attiré de nouveau l'attention sur ce livre si riche en faits et en aperçus suggestifs. P. est à peu près d'accord avec l'auteur sur le fait de l'extinction des espèces par suite d'une adaptation trop étroite à des condi- tions déterminées, mais la cause est le changement trop rapide ou trop pro- fond des conditions, non une diminution de la variabilité chez les types avancés dans l'évolution : cette variabilité, qui existe toujours, n"a pas eu dans ces cas le temps de manifester son action. Il combat surtout la seconde partie de l'ouvrage, celle qui concerne la loi de réduction progressive de la variabilité. Tout d'abord, il est évident que l'évolution, en augmentant la complication, tend au contraire à offrir de plus en plus des occasions pour des variations nouvelles. Après cette objection générale, P. s'attaque en dé- tail aux arguments de fait, et surtout à celui des organes en voie de régres- sion qui ne reviennent jamais vers leur état primitif : il conteste d'abord la généralité absolue du principe, puis donne pour les divers faits de cet ordre cités par R., des interprétations différentes de la sienne et variables suivant les cas : en somme, le champ de la variation [Abihiderungsspielraum) a changé, mais il n'a pas été restreint. Le mode de réfutation est le même dans la question de la fixation et de la diminution du nombre pour les organes méristiques homologues (dents, vertèbres des diverses régions, etc.). — Quant à la troisième partie, celle qui traite de l'origine des espèces, P. la rejette en bloc sans la discuter. La réponse de Rosa porte sur la seconde partie, la principale de son ou- vrage. Pour lui, l'objection primordiale de P. repose sur un malentendu : la variabililé, qui subit une réduction progressive avec la marche de l'évolu- tion, est la possibilité de transformation de l'organisme au cours de la phy- logènèse, possibilité qui dépend de sa constitution interne. 11 n'est pas ques- tion d'une diminution du nombre des variations de détail, nombre qui doit au contraire augmenter avec la complication de l'organisme; mais ces va- riations vont en perdant de l'importance au point de vue des voies qu'elles ouvrent à l'évolution, à mesure que la .spécialisation augmente [Cf. la loi de CoPE {law of the unspecialized)]. R. avait nettement spécifié ce point fonda- mental dans son ouvrage. — Pour les exemples concrets, il emploie la même méthode de discussion que son adversaire, en reprenant les faits un à un, et en montrant qu'ils sont susceptibles d'interprétations différentes. Il y a de plus dans l'argumentation de Plate des malentendus, surtout à propos de la preuve tirée du principe fondamental de toute classification naturelle : un certain nombre de caractères se retrouvent dans tous les membres d'un même groupe sans exception, 'et doivent être considérés comme incapables de variation dans tout ce groupe. Les conceptions que P. prête à R. à cette occasion n'ont jamais été les siennes. Il en est de même à propos du prin- cipe de KLi;i.NENBEr,c., la substitution d'organes ou de tissus à d'autres, au cours de l'évolution : les conséquences de ce principe, d'ailleurs incontes- table, tendent à retarder la fixation de la variabilité; mais leur portée est de plus en plus limitée à mesure que le degré d'évolution s'élève, et P. le dit lui-même en propres termes. Quant à l'extinction des espèces, elle est XVI. - VARIATION. 289 due, d'après ce dernier, à des causes extérieures, mais il reconnaît la part à faire à l'imperfection de la variabilité, qui n'a pu obvier à l'effet nuisible de ces causes : il y a là deux facteurs, et dans la disparition de groupes en- tiers et non d'espèces isolées, c'est le dernier qui joue le rôle principal [XVII, a]. — L. Defrance. Loomîs (F. B.). — Impulsion dans la variation. — Le développement d'un organe ou d'un trait spécial de l'organisation, utile à l'animal, peut se con- tinuer dans le même sens jusqu'à l'extrême, en vertu de l'impulsion acquise {momenttim). Il se présentera alors deux cas : ou la variation ainsi développée deviendra absolument nuisible et mènera à l'extinction de l'espèce (canines du Sinilodon, armure du Stegosaurus, etc.); ou elle sera d'importance moindre et constituera un des caractères qualifiés d'indifférents (bois com- pliqués du cerf, de l'élan, canines du Babiroussa, etc.). On n'a pas attribué à ce facteur de l'impulsion l'importance qu'il mérite et on aurait fréquem- ment l'occasion de le retrouver, si on le cherchait mieux. [Il a déjà été invoqué plus d'une fois par les adversaires du néo-darwi- nisme. Mais son rôle, surtout dans l'extinction des espèces, prête à bien des objections. D'autre part, les exemples du second groupe sont considérés par certains auteurs comme ceux de caractères utiles développés parla sélection sexuelle (voir K. Gûnther, p. 311). Là, comme dans la question du mi- métisme et beaucoup d'autres problèmes de l'évolution, il faudrait connaître toutes les circonstances dans le détail, et on est condamné à y renoncer, au moins actuellement] [X"VII]. — L. Defrance. b. Formes de la variation. "Vries (H. de). — L'évidence de révolution. — Dans cette conférence, faite à l'Université de Chicago, de V. met en relief les différences entre les deux catégories de variations : les variations individuelles, régies par la loi de QuETELET, avec réversions fréquentes, et dans lesquelles Darwin a cherché à tort la solution du problème de l'origine des espèces, et les mutations, à ca- ractères tout différents, qui permettent seules l'étude expérimentale de ce problème. — L. Defrance. Jordan (K.). — Variations géographiques et non géographiques. — Inté- ressante étude portant sur les papillons. Des individus d'une même espèce mais d'habitat différent sont parfois semblables en ce qui concerne les or- ganes copulateurs mais différents par la couleur ou les dessins des ailes. Dans un nombre de cas assez considérable ils diffèrent même dans les organes copulateurs. Très rarement il y a des différences dans les appareils de copulation et une complète ressemblance de la couleur et des dessins des ailes. — A. Weiîer. £) Variation de l'adulte. Pearl (Raymond). — Etudes hiométriques sur l'homme. I. Variation et corrélation du poids du cerveau. — Dans cet important mémoire P. traite biométriquement une grande quantité de mesures données par les anthropo- logistes : Retzius, Matiegka, Marchand et Bischoff. II y a des types de race dans les poids du cerveau, mais la variation et la corrélation de ces poids sont très concordantes pour toutes les races étudiées. P. établit la relation quantitative entre le poids du cerveau et la taille, le poids du corps, l'âge, etc. l'année biologique, X. 1905. 19 290 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Les sexes sortt également différents quant au poids du cerveau et il n'y a pas une corrélation sensible entre ce poids et l'intelligence. — A. Gallardo. Gladstone (Reginald J.). — Etude des relations entre le cerveau et les dimensions de la tète. — G. publie des mesures de la tête et du poids de cerveaux anglais, afin de trouver une formule pouvant servir à prédire le poids approché du cerveau, si l'on connaît les dimensions de la tête d'un sujet vivant. Les variations de croissance des os réduisent considérablement la corrélation entre les mesures extérieures et le poids du cerveau. — A. Gallardo. rt).Blakeman (J.). — Étude des constantes biométriques du poids des cer- veaux anglais et leur relation avec les mesures physiques externes. — B. fait une étude biométrique des mesures de Gladstone (voir plus haut) et établit des formules pour prédire le poids du cerveau si on connaît la taille, l'âge, les diamètres et la circonférence horizontale de la tête. Il est à remarquer que B. ne trouve pas de différence relative entre les poids du cerveau de l'homme et de la femme, c'est-à-dire qu'un homme de mêmes taille, âge et dimensions de la tête qu'une femme moyenne ne diffère pas d'elle quant au poids du cerveau. Toutes les discussions sur les différences intellectuelles entre l'homme et la femme d'après leurs différences cérébrales manquent donc de base. — A. Gallardo. Sergi (G.). — Les variations du crâne humain et la classification des races. — La forme originelle et typique du crâne dolichocéphale vu d'en haut (norma verticalis) est ellipsoïde : ses courbes sont symétriques et régulières, sans protubérances. Deux variétés dérivent de cette forme : l'ovoïde et la penta- gono'ïde. Celle-ci consiste en la persistance du type fœtal; le crâne ovoïde en diffère par l'arrondissement des saillies des pariétaux et de l'occipital. La forme originelle et typique du crâne brachycéphale est sphéroïde. Cette forme a deux variétés : sphénoïde et platycéphale. Le crâne sphénoïde est un pentagonoïde du type large. Chez le platycéphale, la calotte crânienne est aplatie et ce crâne est très large. Les deux formes crâniennes typiques, longue et courte, ne dérivent pas l'une de l'autre : ce sont des formes .spéci- fiques. Elles sont héréditaires depuis les époques les plus reculées, mais leurs variations sont individuelles. Avant la naissance, le crâne est toujours pentagonoïde. Mais, après la naissance, grâce à l'accroissement rapide du cerveau et du crâne, celui-ci perd ses formes anguleuses et s'arrondit plus ou moins, pour donner soit l'ellipsoïde, soit le sphéroïde. Les variations de ces deux types consistent surtout en la persistance de caractères foetaux. La classification des races humaines se simplifie en tenant compte de ces formes crâniennes ; en effet la craniométrie seule multiplie trop les races et les va- riétés. La méthode morphologique montre au contraire l'unité des types hu- mains. Pour ne parler que des deux types crâniens primitifs, ils répondent à deux espèces distinctes : l'espèce eurafricaine à crâne allongé et l'espèce eurasique â crâne court. — L. Lalov. a) Tschepourkowsky (E.). — Etude quantitative de la ressemblance entre rhomme et la femme. — Par l'application du principe des coefficients de corrélation interraciale, T. trouve, quant aux divers caractères anthropo- métriques, que l'homme et la femme sont à peine moins semblables que deux os homologues du .squelette humain. — A. Gallardo. XVI. — VARIATION. 291 Adolphi (H.). — Variations de la cage thoracique et de la colonne verté- brale chez l'homme. — A. reprend la question déjà si souvent traitée des va- riations de noml)re des vertèbres et des côtes. Avec un matériel abondant mais des références bibliographiques incomplètes, surtout en ce qui concerne les travaux français récents sur cette question, il arrive aux conclusions suivantes : La limite supérieure du thorax et la séparation entre les vertè- bres lombaires et le sacrum ont une tendance à se- déplacer dans le même sens. Chez l'homme et les animaux, plus la limite supérieure du thorax est rapprochée de la tète, plus la limite inférieure des côtes sternales est élevée. Il y a corrélation entre les dispositions présentées par la limite supérieure et inférieure du thorax d'une part, le sternum et le sacrum d'autre part. — A. Weber. Davenport (G. B.) et Hubbard (M. E.). — Variabililé des côtes chez Pccten varius. — Au cours du développement, le nombre des côtes ne dépend pas des conditions extérieures. Ce caractère peut par suite être utilisé pour étudier la variabilité inhérente au plasma germinatif. Les Pecten varius étudiés par D. et H. proviennent de l'étang de Thau. Le nombre des côtes est plus variable que chez les P. opercularis et irradians. La variabilité est grande lorsqu'on la mesure avec l'indice de fréquence, mais elle est la même que dans d'autres espèces à côtes moins nombreuses, lorsqu'on prend pour mesure le coefficient de variabilité. — L. Laloy. Pearl (R.) et Fuller, (W. N.). — Variation et corrélation chez le Lombric terrestre. — \o[c\ les c(ft],clusions des auteurs tirées des mesures prises sur près de 500 lombrics terrestres de l'espèce Lumbricus herculeus Sav. Le lombric est plus variable quant à la longueur du corps que quant au nombre de somites. II y a un faible degré de corrélation entre ces deux caractères. Ces résul- tats proviennent du fait que la croissance du lombric résulte de l'action combinée de l'augmentation du nombre de somites et de la croissance des somites existants. 11 y a une plus grande variabilité pour le nombre de somites compris dans le clitellum que pour le nombre de somites situés en avant de cet organe. Le nombre de somites compris dans le clitellum a une très forte corrélation négative avec le nombre des somites antérieurs à cet organe (c'e.st-à-dire que plus il y a de somites dans le clitellum, moindre est le nombre des antérieurs). C'est-à-dire que la portion postérieure du clitellum est une région relativement fixe, ce qui est confir;Tié par des mesures directes. Le clitellum augmente son étendue quand le ver croit en longueur. La forme de Lumbricus étudiée dans cet article est plus courte et contient un nombre moindre de somites que L. herculeus Sav. typique, es- pèce à laquelle il se rapporte par l'ensemble de ses caractères. — A. Gallardo. Boubier (M.). — Polymorphisme chez Berteroa incana. — B. a décou- vert près Genève une quantité de Berteroa présentant les plus grandes va- riations individuelles, bien que soumises aux mêmes conditions. Les différences portaient principalement sur les dimensions et couleurs des pétales, ainsi que sur la grandeur et la disposition des feuilles sur la tige : telles fleurs étaient grandes et entièrement blanches, d'autres plus petites, à échancrure des pétales plus profonde; les unes présentaient un pétale jaune, tandis que les trois autres étaient blancs; d'autres deux pétales internes jaunes vis-à-vis de deux externes blancs; sur un autre pied tous les pétales étaient d'un jaune pâle ou soufré; enfin un certain nombre d'exemplaires avaient toutes les fleurs d'un beau jaune très vif. Mômes variations désordonnées pour les 292 L'ANNEE BIOLOGIQUE. feuilles, qui sont tantôt très grandes, tantôt très courtes, tantôt indifféremment éparses autour de la tige, tantôt toutes déjetées du même côté. — M. Boubieiî. Schroter (C). — Polymorphisme de V Epicéa. — Picea excelsa contient comme peu d'autres espèces la série presque complète des différents types de variabilité. En effet, il offre : a) quatre variétés, qui se distinguent par la forme des écailles du cône : obovala Ledebour, fennica Regel, europxn Tepl., et acuminata Beck; b) deux sous- variétés saisonnières : erylhrocarpff et chlorocarpa Purk.; c) un grand nombre de mutations : 1» D'après l'ha- bitus : viminalis CanYi., pendula Jacques et Hérincq, erecta Schroter, virgata Casp., monstrosa Lond., columinaris Carr., pyrnmidaiis Carr., globosa Berg., nana Carr., slrigosa Christ. — 2° D'après l'écorce : corticata Schroter, tuberculata Schroter. — 3'^ D'après les aiguilles : brevifolia Cripps, aurea Carr., variegata Carr. — 4° D'après le cône : iriloba Asch. et Graebn; — d) un grand nombre de formes produites par la station, le climat ou des lésions. — M. Boubier. b) Chodat(R. ). — VArabishirsutavolubile.— C. a trouvé une forme volu- bile à^'Arabis hirsuta dans des prairies près du fort de l'Ecluse, puis au delà de Longeray (Ain). Ces Arahis, dépassant les plantes voisines de la prairie, ne peuvent trouver un appui ; alors on voit les rameaux s'enrouler autour de l'axe principal. Lorsque deux plantes sont assez voisines, l'une sert de sup- port à l'autre et elles s'enlacent mutuellement. Ces plantes sont nettement négativement héliotropiques. Ce cas très intéressant montre le premier exemple d'une crucifère volubile. — M. Boubier. ' a) Chodat(R.). — Sur la fréquence des formes hèlérostylées dnnsle Primula officinalis. — D'une statistique faite avec le plus grand soin, il ressort que dans l'hétérostylie, comme dans la répartition du sexe, il y a prédominance d'une des formes ; ici, c'est la brachystylie qui l'emporte à peu près d'un seizième sur la macrostylie. On peut expliquer cette prédominance par la loi de Mendel. C. a également étudié la fréquence du nombre de fleurs par inflorescence : 3, 4, 5,6, 7, 8,9, 10, II, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 1, 33, 55, 136, 197, 143, 169, 96, 98, 80, 45, 33, 14, 12, 6, 4, soit une courbe à fré- quence maximale sur 6 et second sommet sur 8,10. — M. Buubier. a) Helguero (Fernando de). — Variation du nombre des- fleurs ligulaires de Bellis perennis. — L'article commence par une bonne exposition générale de la méthode biométrique, appliquée ensuite par H. à 1.762 inflorescences de Beliis perennis. En comparant ses résultats avec ceux obtenus par Ludwig en Allemagne, l'auteur arrive aux conclusions suivantes : 1" Entre les nombres des fleurs ligulaires de l'anthode de Beliis perennis, quelques-uns se présentent de préférence; ce senties modes qui représentent des conditions diftërentes d'équilibre entre les forces intérieures et les conditions ambiantes. Ces modes sont essentiellement les mêmes en Italie et en Allemagne, mais les nombres élevés sont plus fréquents en Italie. 2" Les modes ne tombent pas toujours dans la série de Fibonacci. 3" Le nombre de fleurs dans chaque inflorescence augmente au commencement de la floraison et reste ensuite probablement constant pendant quelque temps. — A. Gai.i.ardo. Cannarella (P.). — Becherches stir les limites de variabilité de l'Arisarum vxilgare Tnrg. — Ces recherches portent sur les variations individuelles que présente VArisarum vulgare danii sa spatlie, dans son s])adier, et particuliè- XVI. - VARIATION. 293 rement dans le nombre des fleurs mâles et femelles et dans leur di.striljution réciproque, f'ette espèce est très fréquente à Catane. La spathe est assez variable dans sa hauteur, dans sa largeur, sa coloration, le nombre et la grandeur des points et des stries et enfin dans sa forme générale. (Les dé- tails de ces observations seront publiés plus tard). Le nombre des fleurs mâles est extrêmement variable et va de 8 à 59 (cas extrêmes rares), les cas les plus fréquents étant de 34, 35, 36 et 37 fleurs mâles. C. a établi une échelle double très régulière partant des deux cas extrêmes 8 et 59 pour aller aux cas moyens les plus fréquents 34 à 37. La forme des fleurs mâles est très variable, les anomalies y sont fréquentes. Le nombre des fleurs femelles est très variable; il varie de 1 à 16, le cas le plus commun est celui de 4, puis viennent 6, 5, 8^ 3 et 7. Les anomalies sont fréquentes dans la forme. Enfin les rapports entre le nombre des fleurs mâles et celui des fleurs fe- melles est aussi très variable ; ils sont compris entre le rapport 1 : 4 et I : 23, le plus commun étant 1:6. — M. Boubier. Hickel (R.). — Les variations du type chez les Cupressinées. — Chez de nombreux conifères on observe des différences considérables entre les feuilles primordiales, formes de jeunesse, formes larvaires, et les feuilles des parties adultes. Ces différences sont très accentuées chez les Cupressinées, et, dans ce groupe, les arbres adultes présentent 3 types très nets : junipéroïde, cu- pressoïde et thuyoïde. Peu de genres sont aussi plastiques que les Cupressus, les Thuya et les Biota, au point quïl est parfois très difficile de déterminer à quel genre appartiennent telle ou telle des innombrables formes qu'on rencontre dans les jardins et pour lesquelles certains botanistes ont même créé des genres spéciaux. (Parmi ces formes, 3 sont plus fréquentes : longi- lignes, brévilignes, à faciès éricoïde). Ce qui aide surtout à la détermination, c'est l'étude des types normaux depuis la germination jusqu'à l'état adulte. On constate en effet que les formes qui, à l'état adulte, paraissent parfois d"un type différent, ont à l'état jeune des feuilles correspondant au genre ou aux groupes de genres auxquels elles appartiennent réellement. — E. Hecht. X,) Variation atavique. Dubreuil-Chambardel (L.). — De l'arcade plantaire superficielle. — L'auteur n'a rencontré cette arcade que cinq fois sur 101 dissections; c'est une variation réversive rappelant une disposition embryonnaire; l'arcade existe normalement chez les Carnivores, chez les Lémuriens et chez les Singes inférieurs; elle n'existe qu'à l'état de vestige chez les Anthropoïdes. — A. GUIEVSSE. c. Causes de la variation. y) Influence du milieu et du régime. Lauterborn (R.). — La variation cyclique ou temporale d'Anurœa co- chlearis. — Ce travail, la première étude complète de ce genre que nous possédions, porte sur un Rotifère pélagique dont des échantillons ont été prélevés régulièrement tous les quinze jours dans diverses collections d'eaux du bassin du Rhin. L'étude purement morphologique des différentes variétés a paru en 1901 dans le même périodique. Quand on suit leur répartition sai- 294 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. sonnière, expliquée par de nombreuses courbes, on constate qu'au moment le plus froid de l'année (fémer) on ne rencontre que de grands exemplaires à épines longues et carapace lisse. A mesure que la saison s'avance, ils sont remplacés par d'autres évoluant dans trois sens dilïérents et aboutissant au mois d'août à trois variétés {tecta, hispida et irregularis) séparées par quel- ques caractères de l'ornementation mais ayant toutes en commun le fait d'être beaucoup plus petites que les formes d'été, à épines très courtes (la postérieure peut même s'annuler), le plus souvent couvertes de petites sail- lies ou aréoles très marquées. Puis l'évolution inverse se produit jusqu'à l'hiver. Le cycle se reproduit chaque année avec une rigueur parfaite, indé- pendamment, semble-t-il, des différences météorologiques de l'une à l'autre. Les maxima de taille sont un peu en retard sur les minima de températm^e en raison sans doute du ralentissement de l'évolution. Chaque collection d'eau a son type moyen de grandeur propre, indépendant de sa superiîcie et de. sa profondeur. Enfin dans certaines, qui sont toutes des mares artifi- cielles, peu profondes et encombrées de végétation, existe une forme spé- ciale, très grande, à épines longues et courbées (var. robusta), qui ne présente aucun intermédiaire avec les autres et ne varie pas d'une saison à l'autre. La carapace a le plus souvent une coloration jaune, fréquente chez les Roti- fères vivant parmi la végétation. Cherchant ensuite l'interprétation de ces faits, L. passe en revue les diffé- rents cas connus de variations saisonnières chez les Rotifèrès, Cladocères et Péridiniens. Suivant les espèces, la taille de l'animal et des appendices aug- mente ou diminue de l'hiver à l'été; mais le résultat final chez les formes d'eau chaude est toujours une diminution de densité ou une augmentation de surface relative, facilitant la vie pélagique. Wesenberg-Lunu a rattaché ces faits à la diminution de densité de l'eau, W. Ostwald beaucoup plus jus- tement à celle de son coefficient de friction interne qui décroit énormément avec la température. C'est la multiplication asexuée qui permet la variation, que les croisements arrêteraient (son absence chez les Copépodes). Le nom de cyclomorphose est proposé pour ces faits. Nécessité d'étudier de plus près leurs rapports avec la reproduction. — P. de Beauch.\mp. Langhans (V.). — Asplanchna pn'udonta Gone et sa variation. — Chez ce Rotifère pélagique, le nombre de dents des deux mandibules est très varia- ble, en général asymétriquement. II est en moyenne de 6 dans la forme type, de 4 seulement dans la variété des lacs alpins (forma helveiica Imhof ) ; vu la grande variété individuelle, on ne peut rapporter avec certitude à l'une ou à l'autre un individu isolé. La réduction du nombre semble en rapport non avec l'étendue du lac, mais avec la transparence de l'eau, liée elle-même à la faible densité du plancton qui sert de nourriture à V Asplanchna et à la mollesse des animaux qui le composent. Quant à la variation saisonnière de la taille, sur laquelle les auteurs antérieurs (Wesenberg-Lund, Voigt, HuBER) divergent, elle est simplement liée à la nutrition, cette taille étant maximum durant la période de plus grande abondance et de plus active re- production de l'animal, et n'a rien à voir avec la théorie du plancton d'OsT- WALD. — P. DE BeAUCHAM]'. Loppens (K.). — Sur une variété de Memhranipora membranacea et sur quelques animaux marins vivant dans l'etm saumàtre. — Cette variété est caractérisée par l'absence de dents mousses à l'extrémité supérieure dos zoécies. Est-elle due à des conditions de vie spéciales? Toujours est-il que la salinité des eaux où elle a été draguée est des plus inégales : 3,2 de sel par XVI. - VARIATION. 295 litre dans les couches suporficiftllos, 209,8 dans les couches profondes. Malgré cela les colonies de Mi-mbranipora sont réparties uniformément et on abon- dance dans tout le canal où Ton rencontre des roseaux tels que Phrafjinites communis, des Dreissensia poli/moi-j)ha, Cordylophora lacuslris, etc., à côté de Ml/a (irenaria, Mylilus edulis, Balaniis crenalus, etc. — Marcel HÉRU- BEL. Artom (C). — Observations générales sur VArtemia saiina Leach des marais salants de Cagliari. — Recherches expérimentales sur le mode de reproduction de VA. saiina de Cagliari. — Dans ces marais salants, où le mode d'exploitation donne aux eaux habitées par l'animal une composition assez différente de celle des endroits similaires où il vit d'habitude, VA . sa- iina forme une variété locale qui s'écarte peu des descriptions des auteurs au point de vue morphologique (au moins pour les Ç) mais s'oppose à elles absolument j)ar ses particularités biologiques. Elle engendre ses embryons vivants pendant la saison froide ; pendant l'été seulement fonctionne la glande coquillière qui détermine l'oviparité en renforçant la coque des œufs (œufs de durée). De plus les c5 sont toujours en plus grand nombre que les 9 ; la proportion décroît pour les fortes concentrations salines qui sont moins fa- vorables à l'animal. Enfin des 9 vierges gardent leurs œufs dans l'utérus pendant la période vivipare des autres et pondent l'été des œufs de durée qui ne subissent aucune évolution : la parthénogenèse de l'^l. saiina. n'existe pas à Cagliari. — P. de Be.vucuamp. Hallez (P.). — Boiigainvillia fruticosa Allm. est le faciès d'eau agitée de Bougainvillia ramosa Wan Ben. [XVII, 6, S]. — Ce qui distingue les deux es- pèces, c'est surtout l'aspect plus grêle et moins touffu de la seconde, aspect qui est dû à l'absence de stolonisation. Or, H. a placé une branche de B. ramosa dans un bac de l'aquarium de façon à ce qu'elle se trouvât sous le jet d'eau qui produisait dans le bac une agitation assez considérable. Un peu plus d'un mois après, il a trouvé à sa place une touffe très dense présentant tous les. caractères de B. fruticosa. D'ailleurs, tous les individus trouvés jusqu'ici de cette dernière espèce l'ont été dans des conditions qui supposent une certaine agitation. C'est là une preuve nouvelle de l'action morphogène des courants d'eaux. — M. Goldsmith. Anthony (R.). — Be l'influence de la fixation pleurothétique sur la morpho- logie des Mollusques acéphales dimyaires. — A. essaye, dans ce mémoire, de montrer dans quelle mesure les conditions d'existence extérieures peuvent construire et déformer la morphologie d'un groupe d'êtres : c'est une con- tribution à l'étude des formes convergentes. I. Dans une première partie, l'auteur envisage l'ensemble du groupe des Lamellibranches, et esquisse leur morphogénie sous l'influence de facteurs externes ; il donne un groupement fort intéressant de ces mollusques, basé uniquement sur les conditions d'existence extérieures, sur les phénomènes de convergence, et indépendant des affinités. C'est en somme tout l'opposé d'une classification systématique, et comme tel ce groupement donne des aperçus fort curieux sur la valeur des caractères que l'on ne doit pas em- ployer dans une classification naturelle. Au point de vue général des adap- tations, A. divise les Lamellibranches en deux groupes sous les termes de dimyaires et monomyaires, groupes composés chacun de formes conver- gentes empruntées à tous les phylums des Lamellibranches. 11 est assez cu- rieux de voir de pareils groupements, autrefois fort usités dans la zoologie 296 ■ • L'ANNEE BIOLOGIQUE. systématique des Lamellibranches, passer sans presque aucun remaniement dans une classification de convergence. Le système musculaire paraît en effet être une des parties du Lamellibranche sur lesquelles dominent le plus les facteurs externes, et son évolution est corrélative des variations de tout le reste de l'organisation de l'animal. — Les dimyaires sont divisés à leur tour comme dans les classifications classiques en isomyaires (ou mieux diisomyaires) et en anisomyaires. Les diisomyaires, qui sont les formes les plus primitives du groupe, comprennent eux-mêmes deux types adaptatifs : 1") le type euthétique ou normal, qui est constitué par un Lamellibranche sy- métrique dont le plan sagittal est perpendiculaire au plan sur lequel il repose ou progresse; 2") le type pleurothétique, Lamellibranche à plan sa- gittal parallèle au plan sur lequel il repose ; ce sont des animaux tombés sur le côté. Le pleurothétisme semble toujours secondaire, et dérive d'un euthétisme ancestral. Il est clair que ce fait de reposer sur un côté va en- traîner des modifications considérables dans l'organisme soumis à ces con- ditions d'existence. La principale de ces modifications est la substitution d'une symétrie covonnle à la symétrie sagittale des euthétiques ; dans le cas particulier des pleurothétiques fixés (Chamidés) une autre conséquence est l'acquisition de la forme arrondie. Les Anisomyaires dérivent évidemment des formes isomyaires ; leur évo- lution comprend deux degrés : le type modioUmorphe, dans lequel (mo- diola) l'adducteur antérieur, et par conséquent avec lui le bord antérieur de la capilla, tend à se rapprocher du crochet, sans cependant l'atteindre en- core ; et le type mytilimorphe, dans lequel l'adducteur a atteint le crochet, qui devient indistinct du bord antérieur de la coquille. L'auteur montre que ces deux degrés ont leur origine dans une pression réciproque plus ou moins grande des mollusques fixés en bouquets par leurs byssus ; les deux formes peuvent se rencontrer dans la même espèce, chez des individus recueillis à des niveaux différents. La forme monomyaire est déterminée par une évolution particulière du ligament, déjà nette dans les anisomyaires, qui réduit l'utilité du muscle adducteur antérieur et finit par le faire disparaître. Le type Monomyaire une fois constitué, le muscle adducteur unique se déplace jusqu'à occuper le centre de figure de la coquille [Placuna) ; il finit par se trouver plus ou moins entouré par les organes de l'animal. Enfin, en se servant de toutes ces données morphogéniques, l'auteur trace à grands traits la phylogénie des Lamellibranches, telle que permet de la concevoir l'étude de leurs adaptations. II. Dans la 2" partie de ce mémoire, A. fait une étude détaillée de l'un des groupes adaptatifs qu'il a définis dans la première partie : celui des diiso- myaires fixés en position pleurothétique [Dimyidœ, Chamidw, Myochamidœ, Chamoslrœidœ, JElheriidx, Rudistœ, Chondrodontidx). Il fait une étude anatomique, éthologique et embryogénique des Chames et des .Ethéries, et discute les affinités probables de tous ces Dimyaires, empruntés à des phy- lums très différents, et réunis par la convergence ; le facteur déterminant cet état de fixation pleurothétique paraît être la vie dans des eaux ayitées et 1res chaudes. — F. Vlès. a) Pictet (Arnold). — Influence de ralimentation et de l'humidité sur la variation des pajnllons. — P. a entrepris depuis cinq ans toute une série d'ex- périences ayant pour but de rechercher quelle influence morphogène peut avoir sur la forme papillon une nourriture végétale donnée aux chenilles, nourriture s'éloignant le plus possible de celle qu'elles ont l'habitude de XVI. - VARIATION. 297 inang-er. Un total de 21 espèces, comptant 4. G95 individus, a servi aux 98 ex- périences faites. Sans entrer dans le détail de ces expériences, nous pouvons en retenir les principaux résultats. Tout d'abord le changement de nourri- ture habituelle est souvent, bien que pas toujours, un facteur de variation. Puis on observe qu'ime alimentation difficile à absorber et à digérer, de même qu'une alimentation normale mais en quantité ijisuffisante, allongent la durée de vie larvaire, ce qui a pour conséquence la diminution de la nym- phose et, par là, l'insuffisance de la pigmentation : d'où albinisme, qui .se traduit j)arfois, principalement chez les papillons blancs, par la transparence des ailes. Une nourriture riche en éléments nutritifs produit le résultat in- verse, soit pigmentation plus intense ; ce qui explique le mécanisme du mé- lanisme, par augmentation de la durée de la nymphose. Les chenilles restées petites sous l'influence d'une mauvaise alimentation donnent des papillons petits; inversement les grandes chenilles donnent des papillons de taille plus grande. Le sexe a une influence sur l'amplitude de la variation; les mâles, en effet, varient plus que les femelles. En ce qui concerne l'hérédité des variations acquises, il faut noter le résultat intéressant que les variations dues à l'alimentation augmentent d'intensité à chaque génération et arrivent même à se maintenir par hérédité, dans une certaine mesure, dans la gé- nération élevée de nouveau avec la nourriture normale. On peut même, en variant, à chaque génération, l'alimentation des chenilles, obtenir des formes où s'additionnent des caractères de chaque végétal. Toutefois, après quel- ques générations, l'accoutumance reprend le dessus, et il y a retour au type primitif. — L'alimentation a aussi sa répercussion sur la chenille elle-même, dont elle peut faire varier la coloration; dans certains cas, cette coloration est en corrélation avec celle des papillons, ce qui semble démontrer qu'il peut y avoir une relation entre la matière colorante de la chenille et celle du papillon. — P. a touché aussi indirectement à la question de la production des sexes; il a observé que les plantes qui profitent mal amènent, chez cer- taines chenilles, la formation des caractères sexuels secondaires des mâles, tandis que les autres plantes amènent, au contraire, la formation des carac- tères sexuels secondaires des femelles. Sous l'influence de la mauvaise ali- mentation, il semble y avoir surproduction de mâles, mais la bonne alimen- tation semble, d'autre part, n'avoir aucun effet notable sur la production de l'un des sexes. Il serait donc important de reprendre cette question, que les expériences faites sont insuffisantes à résoudre. P. a étudié aussi l'influence de l'humidité et ses expériences montrent que les périodes de pluie et d'humidité sont parfois des agents assez puis- sants pour modifier sensiblement la coloration des ailes des papillons ; elles paraissent être un facteur de mélanisme partiel pour les papillons. Les ca- ractères mélanisants apparaissent le long des nervures, qui sont, selon M"*^ de Linden, la voie par laquelle le sang pénètre dans les ailes. C'est la voie suivie, dès l'origine, par la matière colorante en général, liée au mé- tabolisme chimique dû à la respiration et à la nutrition, et, par conséquent aussi, comme le montrent les expériences de P., à l'humidité. Les individus de montagnes, accoutumés à des séries de jours pluvieux, sont moins in- fluencés par l'humidité que les individus de plaine. C'est là l'effet d'une loi de l'accoutumance. — M. Boubier. b) Pictet (Arnold). — Contribution à l'étude de la variation des papillons. — P. a cherché à savoir pourquoi des facteurs différents, comme les basses températures, la trépidation, l'humidité et dans quelques cas la respiration des gaz dégagés par la naphtaline, peuvent agir dans le même sens sur des 298 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. chrysalides de papillons et produire des variations semblables. Il n'a i)as réussi à élucider le problème, mais il est arrivé à quelques constatations intéressantes, par exemple que l'acide carbonique sans élévation de tempé- rature produit chez les Vanesses les mêmes variations de l'adulte que la température élevée sans dégagement d'acide carbonique. P. émet aussi l'hypothèse que l'influence d'une température élevée sur les chrysalides de Vanesses peut avoir une répercussion sur leur respiration. En effet, ces chrysalides sont recouvertes d'une couche d'une substance graisseuse que la forte chaleur peut fondre et qui vient alors envahir et boucher les stigmates, de sorte que l'animal se trouve enfermé dans sa propre enveloppe et livré à la respiration du peu d'air contenu dans son organisme. — M. Boubier. Fatio (V.). — Adaptation chez les Poissons. — Il existe une corres- pondance entre la disposition plus ou moins inférieure, horizontale ou verti- cale de la fente buccale et la position dans laquelle l'animal doit prendre sa nourriture. Ainsi on connaît divers exemples de bouches devenues de plus en plus verticales chez des poissons accidentellement contraints de prendre leur pâture au-dessus d'eux, à la surface de l'eau. C'est ainsi que des truites et des gardons ont pris une bouche fortement oblique, presque supérieure, pour avoir été emprisonnés dans de petits lacs alpins, sans écoulement visible et où l'alimentation consistait presque uniquement en légers débris végétaux et insectes jetés sur l'eau par- le vent. F. a vu aussi une Dorade {Carassius auratus) subglobuleuse, relativement jeune et intentionnellement obligée de prendre à la surface de son petit aquarium la nourriture flottante qui lui était servie, acquérir rapidement une bouche subverticale, adaptée aux exigences nouvelles. Or, la pression croissante exercée sur une échine trop courte par le relèvement forcé de la bouche et de la tête entraîna une courbure consécutive de la colonne vertébrale vers le bas, de sorte qu'un beau jour la Dorade fut subitement retournée, le ventre en haut et la bouche en bas, par la vessie natatoire de plus en plus refoulée dans la région abdomi- nale. La Dorade périt misérablement dans sa triste position. F. conclut que si un organe essentiel est trop rapidement transformé par une influence particulière prépondérante, pour que le reste de l'organisme puisse suivre et partager cette modification d'une manière équilibrée, il arrive parfois : ou que la marche de la variabilité et de l'adaptation doit s'arrêter sur cette première direction, ou que la forme en création doit elle-même s'éteindre dans les nouvelles conditions. — M. Boubiek. b) Yung (E.). — Sur les causes des variations de la longueur de l'intestin des larves de Rana esculenta. — Les expériences de l'auteur mettent en évidence le rôle mécanique exercé par la masse du contenu intestinal sur la longueur de l'intestin. Soit deux lots de têtards, les uns sont privés com- plètement de nourriture, les autres avalent du papier à filtrer, en remplis- sent leur tube digestif, et le rendent absolument non digéré. Mais le papier s'est opposé par son volume à la réduction de longueur de l'intestin et, tan- dis que les têtards soumis au jeune complet, n'ont plus en moyenne qu'un intestin égal à 2,8 de la longueur du corps (au bout d'un mois), ceux qui avalent du papier l'ont égal à 3,9 de la même longueur. Ceci explique ce qui se passe au cours des métamorphoses du têtard. Du- rant la période qui précède l'apparition des pattes po.stérieures, l'intestin atteint jusqu'à 8 fois la longueur du corps chez les larves soumises au ré- gime végétal et 5 fois chez celles qui sont soumises au régime carné. A la fin des métamorphoses, au contraire, l'intestin est réduit à environ I 1/2 fois XVI. — VARIATION. 299 la longueur du corps. Y. attribue ce raccourcissement au jeûne qu'observent les têtards pendant leurs métamorphoses. — M. Boubieu. Caullery. - Les yeux et l'adaptation au milieu chez les animaux abyssaux. — La lumière est le facteur principal dans les modifications que fait subir aux aniimaux la vie abyssale. L'organe de la vue se modifie comme on le sait, soit dans le sens de l'atrophie, soit dans celui de l'exagération. Le pre- mier cas est celui des êtres qui sont soustraits même à l'action de la phos- phorescence animale et ne remontent à la lumière à aucun stade de leur existence. On voit là l'action continue de l'obscurité, aussi bien dans l'onto- genèse que dans la phylogénèse ; le milieu a ici une action directe (facteur lamarckien). Pour certains genres cependant (tels que le Cymonomiis, avec ses formes locales présentant des caractères très variés) cette explication n'est pas suffisante et un autre facteur — la mutation — semble intervenir. Là où l'action de l'obscurité est discontinue, c'est-à-dire dans les cas où l'animal mène une existence en partie pélagique (au stade larvaire), ou subit l'influence de la phosphorescence des êtres environnants, l'œil s'hy- pertrophie et s'adapte. On observe alors une convergence remarquable des caractères dans les groupes les plus divers. Souvent l'oeil présente les mêmes transformations que chez les animaux terrestres nocturnes (accrois- sement du globe oculaire et de l'ouverture de l'irisV — .M. Goldsmitii. Spalding (E. S.). — Adaptation mécanique du Cereus giganteus aux varia- tions d'eau de réserve [XVIII]. — Parmi les plantes désertiques des États-Unis du sud-ouest qui sont pourvues d'un système aquifère bien développé, il faut citer certains Cachis, particulièrement ceux à forme de colonne. Ces Cachis, comme le Cereus giganteus, sont nettement cannelés, pourvus de fortes côtes que séparent des rainures, côtes et rainures allant de la base au sommet de la tige. Cette structure suggère naturellement l'idée que la plante peut, par un mouvement en accordéon de ses côtes et de ses rainures, modifier son volume et s'adapter aux changements qui se succèdent dans le volume d'eau emmagasinée. S. a fait une série de mesures sur des Cereus, qui ont démontré le bien-fondé de cette théorie; les côtes se rapprochent les unes des autres quand l'eau diminue dans le système aquifère sous-jacent; elles s'éloignent au contraire, quand la quantité d'eau augmente. Il y a donc cor- rélation intime entre ces deux phénomènes. On remarque aussi que les va- riations de la circonférence de la tige, dues aux changements du contenu aqueux, ne sont pas les mêmes à toutes les hauteurs, mais qu'elles sont le moins prononcées à la base et au sommet. Ce remarquable mécanisme permet donc à la plante de résister avec succès aux vicissitudes climati(iues auxquelles elle est soumise. — M. Boubier. Cavara (F.). — Influence de la couverture de neige sur le développement de Scilla bifolia aux Madonie. — Aux Madonie, groupe de montagnes de la Sicile septentrionale, C. a eu l'occasion de trouver un cas singulier de di- morphisme de Scilla bifolia. C'était au bord d'un névé: les plantes qui pous- saient au contact immédiat de ce névé, et qui n'étaient par consé uent li- bérées que depuis peu du manteau de neige, et celles qui sortaient de la. neige elle-même avaient des dimensions plus grandes que les plantes pous- sant sur le terrain. Leurs feuilles étaient plus larges, leurs inflorescences plus riches et plus compactes, tous leurs organes plus succulents, toutefois les feuilles étaient d'un jaune d'ocre, la fonction chlorophyllienne ayant été évidemment troublée dans les plantes recouvertes de neige. Un examen mi- 300 L'ANNEE BIOLOGIQUE. croscopique ultérieur montra que dans les plantes qui ont poussé sous la neige, on voit les effets d'une activité extraordinaire delà multiplication des cellules, qui détermine raugmentation en grandeur des organes. C. suppose que le stimulus de cette activité doit être cherché dans la pression même du manteau neigeux ; cette pression du haut en bas provoquerait un proces- sus d'irritation dans les jeunes cellules qui entrent en division, processus qui continuerait jusqu'à ce que les plantes aient dépassé la couverture de neige. — M. Boubier. Goebel (K.). — Fleurs rhasmogames et kléistogames chez Viola. — G. a ob- tenu des plantes de violette ne possédant que des fleurs kléistogames, mais ceci en soumettant les plantes à des conditions défavorables de nutrition. — Jusqu'ici on ne pouvait réussir à obtenir des fleurs kléistogames mélan- gées à des fleurs chasmogaraes, au cours de la même période de végétation, qu'avec la variété semper/lorens de Viola odorata et avec V. silvalica. G. obtient maintenant ce pliénomène avec V. odorata elle-même et avec V. collini. — M. Boubier. Bois (D.) et Gallaud (I.). — Modifications anatomiques et physiologiques provoquées dans certaines plantes tropicales par le changement de milieu. — Quelques plantes tropicales cultivées dans les serres du Muséum ont été comparées à des individus de même espèce provenant de leur pays d'ori- gine : des différences importantes ont apparu dans la structure, surtout en ce qui concerne le tissu sécréteur et son fonctionnement. — M. Gard. Theodoresco (E. C.)- — Organisation et développement du Dunaliella, nouveau genre de Volvocacée-Polyblépharidée. — Cette algue, découverte en 1838 par Dunal, dans les marais salants de la Méditerranée, est mal connue. On l'a signalée dans différents lacs salés de l'Afrique et de l'Europe, notamment en Roumanie, où l'auteur a pu l'observer. Elle offre une paroi externe mince, lisse, sans cellulose et extensible, un noyau, un point oculi- forme, un chromatophore volumineux en forme de cloche, coloré en vert; un pigment rougeâtre imprègne le corps tout entier des individus âgés. II existe 2 flagellums plus longs que le corps lui-même. La forme générale de cet organisme varie considérablement avec la concentration de l'eau salée. Dans une eau moyennement concentrée, l'algue est ellipsoïde ou cylindri- que, parfois un peu étranglée en son milieu. Si la concentration augmente, elle s'allonge en s'amincissant dans la partie médiane. Si la concentration diminue, le corps se raccourcit et devient sphérique. Les individus se multiplient par division longitudinale en deux. La repro- duction sexuée s'effectue entre gamètes identiques. Il ne paraît pas exister de stade de repos chez cette algue, même pendant la copulation. — iM. Gard. Fischer (Ed.). — L'influence du milieu alpin sur le développement des Urédinées. — Ce développement se présente en raccourci dans le milieu alpin ; comme cela résulte non seulement de la forte proportion des formes réduites qu'on rencontre dans les régions alpines, mais aussi des observa- tions de 0. Schneider .sur le développement de l'urédo chez les Mélampso- rées des Salix, développement plus rapide pour les espèces alpines que pour celles de la plaine. F. pense qu'il y a là une adaptation résultant de l'action directe des facteurs climatériques et fixée par Thérédité. — M. Bou- bier. XVI. — VARIATION. 01 d. Résultats de la variation. a) Poli/morp/iisme œcogénique. Lister (J. J.). — Sur le dimorphhme des espèces anglaises de Nummidiles et les dimensions de la mégalosphère par rapport à celles des coquilles micro- sphèriques ou mégalosphèriques chez ce genre. — Dans les couclies éocènes de nie de Wight (et sans doute il en sera de même dans toutes les couches non remaniées) on trouve mélangées des formes micro- et mégalosphériques des TV. variolarius et Orbignyi. Cliez ces espèces les dimensions de la micro- sphère sont presque constantes. Celles de lamégalosphère sont (chez 9 espèces et variétés examinées) cà peu près proportionnelles au volume du contenu de la forme microspliérique. Ceci confirme de la Harpe pour qui les deux formes sont deux membres d'une même paire, des formes alternantes ou récurrentes dans la biologie de l'espèce. Les deux modes de reproduction sont en contraste évident : la mégalosphère asexuelle étant proportionnelle au volume du parent et la microsphère née comme zygote étant de petitesse uniforme. Là où l'individu microsphérique dévient prépondérant, le méga- losphérique diminue. — H. dp: Varionv. Tschirch (A.). — Sur rhétérorhhie chez les Dicolylés. — Une même plante peut former des racines qui diffèrent entre elles de structure, cha([ue structure correspondant cà une acUptation fonctionnelle particulière. T. donne à ce dimorphisme le nom dChélérorhizie, et il le met en parallèle avec le pliénomène bien connu de l'hétérophyllie. II résulte des recherches de T. que cette hétérorhizie est très répandue et pour ainsi dire générale chez les Dicotylés. Les racines qui servent à l'absorption des aliments sont con- struites différemment de celles qui servent à fixer la plante dans le sol, c'est rarement la même racine qui cumule les deux fonctions. Dans tous les cas où existe une forte racine principale, il peut ne pas se former de racines fixatrices particulières et les racines latérales montrent les caractères ana- tomiques de racines de nutrition. Quand les deux espèces de racines se pro- duisent, les racines de fixation montrent soit des faisceaux ligneux centraux sans liber, soit un cylindre central libérien, soit un cylindre ligneux cen- tral avec des bandes de liber. La moelle tend à faire défaut aux racines de fixation. Les racines de nutrition au contraire n'ont pas, dans la règle, d'éléments mécaniques et possèdent toujours une moelle plus ou moins développée. Le diamètre du cylindre central y est plus faible que dans les racines de fixation de même épaisseur. Il y a là un cas très intéressant de l'adaptation des or- ganes à la fonction. — M. Boubier. CHAPITRE XVll li'orig'ine des espèces et leurs caractères Allen (J. A.). — The Evolution of Specien Ihrowjh climalic conditions. (Science,^ 24 nov.) [Étude se rattachant à celle de D. S. Jordan. — H. ue Varigny Atkinson (G. F.). — Life hislory of Hypocrea alntacea. (Bot. Gazette, XL, 401-417, 'à pi.) [L'auteur a réussi à cultiver ce champi- gnon, que l'on considérait autrefois comme parasite du Clavaria iigula, sur des tranches de Lactaires stérilisées. Il a établi de plus que V Hypo- crea Lloydii Bresadola est identique à Y Hypocrea alutacea. — P. Guérin Bachmann (H.). — Der Speziesbegriff. (Actes de la Soc. helvétique des Se. nat., 88'^ session, 161-208, 11 fig.) [Exposé très complet de l'évolution historique des idées sur la notion de l'espèce. — M. Boubier Bargagli-Petrucci (G.). —Il micozoocecidio dei Verbascum. (Nuovo Giorn. bot. ital., XI 1, 700-722.) [3:58 Bastian (H. Ch.). ~ An the occurrence of certaiti ciliated Infusoria unth- in the eggs of a Rotifer considered fromthe point ofview of Heterogenesis. (Roy. Soc. Proceed., 511 B.) [311 a) Baudoin (Ch.). — Du mode de fixation dorsale du Lernseenicus Sardinse sur soti hôte. (G. R. Ac. Se, CXL, 326-327.) [ M. Goldsmith b) Nouvelles observations sur le Lernseenicus, Copèpode parasite des Sardines de Vendée. (Bull. Mus. llist. Nat. Paris, 299-300.) [... M. HÉlU'liEL Beauchamp (P. de). — Remarque sur deux Rotifères parasites. (Bull. Soc. Zool. France, XXX, 117-124, 3 fig.) [334 Benecke ("W.). — Ueber Racillus Chitinovorus, einen Chitin zerselzenden Spaltpilze. (Bot. Zeit., LXlll, 228-242.) \yo\r cli. XIV Bernard (Noël). — Nouvelles espèces d'endnphglcs d'Orchidées. (C. R. Ac. Se, CXL, 1272-1273.) • [337 Berridge (E. M.). — On two new spécimens of Spcnceritcs insignis. (Ann. of Bot., XIX, 273-279, 3 fig., 2 pi.) [Ces nouvelles recherches ne modi- fient en rien les affinités qui existent entre le Spencerilcs insignis et les autres Lycopodes paléozoïques ; toutefois la nouvelle diagnose donnée par l'auteuf est sensiblement différente de la diagnose primitive. — P. Guérin Blaringhem (L.). — L'origine des espèces. Sélection et mutation. (R(>vue des idées, N" 23, 25 pj).) [Article de vulgarisation. — M. Golsumith XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 303 Bohn (G.). — Los causes ncludles cl les causes passc'es. (Rev. Se, 42« ann., !''■ sem., 35:3-:]5G, 389-394.) [3-2i Bolau (H.). — Einifie Beohachlunrien an Stichlingen imSeeinasseraquarium. (Zool. Garten, XLVI, 48-50.) [324 Bonnier (G.). — L'accoutumance des abeilles et la couleur des fleurs. (G. R. Ac. Se, CXLI, 988-994.) [330 Bouvier (E. L.) et Seurat (G.). — Eumedon conviclor. Crahe commensal d'un Oursin. (C. R. Ac. Se, CXL, 629-631.) [333 Briggs (Ella Marion). — Tlie life history of case bearers. I. Chlamys pli- cata. (Cold Sprin.u- Harbor Monogr., 12 pp., 1 pi., 11 fig.) [323 Brown (A. E.). — The utiiihj principle in relation to spécifie characters. (Proc. Ac. nat. se. Philad., LVll, 206-210.) [310 Brunelli (J.). — Sulla distruzione degli oociti nelle regine dei Termitidi in- fette do Protozoi. (Rend. Acad. Lincei, XIV, 718-721, 1 fig., communica- tion préliminaire.) [333 Burck CW.)- — Die Mutation als Ursache des Kleistogamie. (Recueil de Trav. bot. Néerlandais, II, 1-2, 37-164, 26 fig.) [320 a) Cannon ("W. A.). — On the water-conducting Systems ofsome désert plants. (Bot. Gazette, XXXIX, 397-408, 10 fig.) [329 b) On the transpiration of Foiiquieria splendens. (Bull, of the Forrey Bot. Club, XXXII, 397-414, 7 fig.) [.330 Casu (A.). — Contribuzione allô studio délia Flora délie saline di Cagîiari. (Ann. di Botanica, II, 403-433, 2 pi.) [326 Caullery (M.) et Mesnil (P.). — Recherches sur les Ilaplosporidies. (Arch. Zool. expérim. [4], IV, 101-181.) [334 Charrin et Le Play (A.). — Action pathogène du Stearospora radicicola sur les animaux. (G. R. Ac. Se, CXL, 1480-1482.) [Voir Mangin et Viala Chodat (R.). — Sur le polymorphisme du qui. (Bull, de l'Herb. Boissier ^' 614-615.) ' [3-27 Conklin (E. S.). — The mutation theory from the standpoint of cytoloqij (Se, N. S., XXI, 525-529.) [31<) Coupin (H.). — La verdure des troncs d'arbre. (Nature (La), XXXlll, ler sem., 259.) [330 Crampton (H. E.). — On a gênerai theory of adaptation and sélection, ii. of exper. Zool., H, 425-430.) [Sera analysé dans le prochain volume Dahl (F.). — Anpassungsfarben bei /{rabhenspinnen. (Nat. Woch., XX, 597- 599.) [Intéressantes obser- vations sur des cas de mimétisme chez des Thomises. — L. Uefrance Dantan (L.). — Notes ichthyologiques. (Arch. zool. exp. [4], III, Notes et Revue, lxi-lxxx.) [L'auteur donne des renseignements sur les époques de ponte de Clupea pilchardus, Clupea harengus, de deux espèces d'Ammodytes, Rhombus maximus, Reloue vulgaris. — L. Mercier Darwin (G. H.). — An address on évolution. (Lancet, II, 739-746.) [Voirch. XX Davenport (C. B.). — Evolution without mutation. (J. of experim. Zoology, II, 137-14:5 et Suiithsonian rep. Washington, 389-"J96, 1904.) [319 a) Delacroix (G.). — Sur une pourriture bactérienne des choux. (C. R Ac Se, CXL, 1356-1358.) [337 304 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Delacroix (G.). — La rouille blanche du tabac et la nielle ou maladie de la mosaïque. (C. R. Ac. Se, CXL, 678-680.) [La rouille blanche du tabac est causée par le Bacillus maculicola. Elle ne doit pas être confondue avec la nielle ou maladie de la mosaïque dont la cause est incertaine. — M. Gard a) Dette (C). — BUUenbiologische Untersuchungen. I. Ueber die Bedeutting der Insektemhnlichkeit der Ophrysblûte ncbst Bemerkungen i'iber die MoJi- renbliile bei Daucus carota. (Flora, XCIV, 287-329, 5 fig.) [339 — — BUUenbiologische Untersuchungen. II. Versuche ilher die BliUen- orientirung und das Lernen der Honigbiene . (Flora, XCIV, 424-463). [3:)1 c) Ueber direkte Anpassung. (Biol. Centralbl., XXV, 226-235.) [321 Distant. — Extermination in animal life. Part. I. Bg natural or non hu- man agency. (Zoologist, 281-332.) [341 Dubard(M.). — Observations relatives à la morphologie des bulbilles. (C. R. Ac. Se, CXLI, 770-772.) [330 Diiggeli (M.). — Der Speziesbegriff bei den Bakterien. (Verh. der schweiz. Naturf. Gesell., 88« Vers., 286-299, 5 pi.) '[311 a) Ehrenfels (Chr. von). — Zur Frage der Selektionwerthes kleiner Varia- tionen. (Arch. f. Rassen u. Gesellschaftsbiol., 1, 190-194, 1904.) [313 b) — — Nochmals zur Frage der Selektionwerthes kleiner Variationen. (Arch. f. Rassen u. Gesellschaftsbiol., I, 339-342, 1904.) [314 c) — — Beitrdge zur Selktionstheorie. (Ann. der Naturphil., III, 71-95, 1903.) [313 Fischer-Sigwart (H.). — Das Storchnest auf dem Chordache in Zofingen [Kanton Argau) im neunlen lahre {1903). (Zool. Garten, XLVI, 116-124.) [325 Fliche (P.). — Deux observations relatives à la flore des jeunes taillis. (C. R. Ac. Se, CXI, 1129-1132.) [326 France (R. H.). — Die Weiterentwicklung des Darwinismus. (Odenkirchen (coll. Breitenbach), 12", 136 pp.) [* François (L.). — Sur le mode de propagation de quelques plantes aquati- ques. (C. R. Ac. Se, GXLI, 564-566.) [L'eau joue un rôle favorable dans la multiplication de certaines plantes aquatiques, notamment cliez Mentha aqualica, Lysitnachia vulgaris et Lycopus europxus. — M. G.\rd «). Fraysse (A.). — Sur la biologie et l'analomie des suçoirs de l'Osyris alba. (C. R. Ac. Se, CXLI, 270-271.) [Analysé avec le suivant b) — — Sur le parasitisme de l'Osyris alba. (Ibid., 318-319.) [338 Gadeau de Kerville (H.). — Note sur les fondions de la pince des In- sectes Orthoptères de la famille des Forficulidcs. (Bull. Soc. Zool. France, XXX, 53-63, 16 fig.) [323 Gado-w (H.). — Orthogenetic Variation. (Science, 17 nov., 63.) [Réponse à des critiques de M. R. E. Coker. — H. de Varignv Gallaud (I.). — Un nouvel ennemi des Caféiers en Nouvelle-Calédonie. (C. R. Ac. Se, CXLI, 898-900.) [Cette maladie est produite par un champignon, le Pellicularia Koleroga C., qui végète à la surface de la feuille en forme de plaque adhésive et en envoyant des suçoirs à l'in- térieur. Les feuilles pâlissent, Tarbre dépérit et meurt. — M. Gard XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 30r) Gautier (L.). — Sur la bioloqic du Mdampyriim pralensc. (C. R. Ac. Se , (XL, 1414-1416.) " ' [338 a) Giard (A.). — La pœcUogonie. (Bull. Se. Fr. Belg., XXXIX, 153-187.) [310 fi) — — L'adaplation locale d' A hr axas qrossiUan'ala L. au fusain du Japon. (Feuil. Jeun. Xat.,XXXV, 130.) ' [323 Gola (G.). — Ricerche sut rapporti ira i tegumenll seminali e le soluzioni saline. (Ann. di Botaniea, III, 59-100.) [327 Gravier (Ch.). — Sur un Poli/noïdien {Lepidasthenia Digueli nov. sp.) commensal d\m Balanoglosse du golfe de Californie. (C. R. Ae. Se., CXL, 875-878.) ' ■ [333 Gulick (J. T.). — Evolution racial and habiludinal . (Washington Carnegie Inst., xu-269 pp., 3 pi.) [* a) Giinther (K.). — Der Dar\cinismus und die Problème des Lebens. (Frei- burg i. B., 12°, 460 pp., 1904.) [311 b) Zur geschlechllichen Zuchtumhl. (Arch. f. Rassen u. Gesellsehafts- biol., II, 321-335.) [316 Hallez (P.). — Observations sur le parasitisme des larves de Phoxichilidium chez Bougainvillia. (Arch. zool. exp. [4"^], III, 1905, 133-144.) [Ce Pycnogonide parasite du Bougainvillia ne parait avoir aueune influenee sur les organes reproducteurs. — L. Mercier a) Hansen (E. Chr.). — Ueber die Brustâtten der Alkoholgarungspilze oberhalb der Erdc. (Centralbl. f. Bakt. Parasitenk. u. Infections Krank, XIV, 545-550.) [... F. Péciiuutre b) Oberhefe und Unterliefe. Sludien iiber Variation und Erblichkeit. (Centralbl. f. Bakt. Parasitenk. u. Infeetionskrank., XV, 353-361.) [... F. Péciioutre Harwood ("W. S.). — IScw créations in plant life : an account of Ihe life and work of Luther Buriank. (New-York, 12°, 382 pp.) [* Heider (K.). — Ueber historische und causale Betrachlung in der Erfor- schung der Organismen. (Innsbruch. 8°, 33 pp.) [Voir eh. XX Hervé (G.). — Un transformiste oublié : Cabanis. (Bull. Se. Fr. Belg., XXXIX, 505-519.) [Précurseur de Lam.\rck. — L. Cuénot Hoeven (Leonhard J. van der). — Over de betrekking van het Bekken der Anihropoiden lot dat van den Mensch. (Amsterdam, Pétersen, 102 pp., 1 pi.) [340 Hoffmann ("W.). — Zur Frage des Selektionswertes kleiner Variationen. (Ar- chiv f. Rassen u. Gesellschaftsbiol., I, 343-346, 1904.) [312 a) Houard (C). — Sur V accentuation des caractères alpins des feuilles dans les galles des Genévriers (C. R. Ac. Se., CXL, 56-58.) [326 b) Variation des caractères histologiques des feuilles dans les galles du Juniperus oxycedrus L. du midi de la France et de l'Algérie. (Ibid., 1412- 1414.) [326 Jordan (D. S.). — The origin of Species through Isolation. (Science, 3 nov., 545.) [320 Keller (C). — Die Mutât ionstheorie von de Vries im Lichte der Haustier- Geschichte. (Arch. f. Rassen u. Gesellschaftsbiol., II, 1-19.) [318 l'année biologiquk, X. 1905. 20 306 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Klebahn (H.). — Unlersuchungen iiber einige Fungi imperfecti und die zu- fjehorigen Ascomycetenformen. (Jahrb. wiss. Bot., XLI, 4H5-560, 75 fig.) [... F. PÉCHOUTRE Koéppe (H.). — SàuglingsmorlaliUU und Auslese im Darwinschen S inné. (Mûnch. med. Woch., LU, 1547-1550.) [314 Kraemer. — Die Kontroverse iiber Rasaenkonstanz und Individualpolenz, Beinzurht und Kreuzung. (Bern, 8», 146 f p.) [* Kûnckel d'Herculais. — Les Lépidoptères limacodides et leurs Diptères parasites, Bomhylides du genre Systropus. Adaptation parallèle de l'hôte et du parasite aux mêmes conditions d'existence. (Bull. Se. Fr. Belg., XXXIX, 141-151.) [334 Lameere (A.). — L'origine de la corde dorsale. (Ann. Soc. Roy. Zool. et Malac. Belgique, XL, xii-xiv.) [339 Latter (Os-wald H.). — The egg of Cuculus canorus. An attempt to ascer- tain from the dimensions of the cukoo's egg if the species is tending to break up into sub-epecies, each exhibiting a préférence for one foster-pa- rent. Second memoir. (Biometrika, IV, 363-373.) [324 Legendre (R.). — Notes biologiques sur Acera Bullala Miill. (Arch. de Zool. expér. [4], IV, notes et revue, vi-xiv.) [L. étudie le mode de locomotion, l'accouplement. Souvent, vers la fin d'un accouple- ment, un nouvel individu venait se placer en chaîne à la suite de celui qui servait de mâle, ce dernier jouait alors le rôle de femelle. — L. Mercier Léger (L.) et Duboscq (O.). — Les Eccrinides, nouveau groupe de Proto- phytes pc^rasites. (C. R. Ac. Se, CXLI, 425-427.) [336 Lendenfeld (R. von). — Bemerkungen iiber die Bedeutung der Riickbildung fiir die Anpassung . (Archiv f. Rassen u. Gesellschaftsbiologie, I, 793-797, 1904.) [Met en lumière le rôle essentiel joué par les phénomènes de régression dans l'évolution en général, et même dans la marche progressive de l'évolution d'un organe. — L. Defrance Liivingston (B. E.). — The relation of soils to natural végétation in Ros- common and Crawford counties, Michigan. (Bot. Gazette, XXXIX, 22-41, 1 carte.) [325 Lons (H.). — Selbsterniedrigung von Fischreihern {Ardea cinerea L.). (Zool. Garten, XLVl, 155.) [326 Mangin (L.) et Viala (P.). — Sur le Stearophora radicicola, champignon des rarines de la vigne. (G. R. Ac. Se, CXL, 1477-1479.) [337 Marshall "Ward (H.). — Récent Researches on the parasitism of Fungi. (Ann. of Bot., XIX, 1-54.) [337 a) Massart (J.). — Considérations théoriques sur l'origine polyphylétique des modes d'alimentation, de la sexualité et de la mortalité chez les Organis- mes inférieurs. (Bull. Jard. bot., Bruxelles, 1, 6, 30 pp., 1 fig.) [340 b) — — La collection phylogénique au Jardin botanique de l'État. (Publi- cation du Ministère de l'Agriculture de Belgique, 27 pp.) [Tentative de vulgarisation pour mettre en évidence, au moyen de plantes vivantes, les deux facteurs de l'évolution : variabilité et hérédité. — F. Péchoutre c) — — Notice sur la serre des jtlantes grasses au Jardin botanique de l'Etat. (Publication du Ministère de l'Agriculture de Bclgiciue, 31 pp., 15 fig.) [Essai de démonstration pédagogique, au moyen XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 307 de plantes vivantes, des transformations successives que peuvent subir les organes et des preuves de la filiation des espèces. — ¥. Péciioutre Matruchot et Ramond. — Un type nouveau de champiqnon pathogène chez l'homme. (C. R. Soc. Biol., II, 369-380.) [Ce champignon nouveau, trouvé dans des tumeurs sous-cutanées, se laisse facilement cultiver. Il ne semble pas inoculable au.\ animaux. Ses carac- tères végétatifs et reproducteurs en font un Sporotrichum. — M. G.\rd Mereschkowsky (C). — Uebev Natur und i'rsprung der Chromalophorcn in P/hinzenreiche. (Biol. Centralbl., XXV, 593-604.) [332 Metcalf (M.). — A)i aniline of Ihe Iheory of organic évolution, iinlh a des- cription of some of Ihe phenomena v)hich it explains. (New- York, 8", wii- 208 pp., 143 pi., 46 fig., 1904.) [311 Mirande (M.). — Contribution à la biologie des Entomophgtes. (Rev. gén. bot., XVII, 304-342.) [Description de cliampignons entomophages se nour- rissant aux dépens du sucre des téguments des insectes. — F. Péchoutre Môbius (M.). — Ueber Rhaphiden in Epidermiszellen. (Ber. der deutsch. Bot. Ces., XXIII, 485-489, 1 fig.) [330 Morgan (T. H.). — The origin of species through sélection conlrasted with their origin through the appearance of definile variation. (Popul. Se. Monthly, May, 54-65.) [315 Millier de la Fuente (E.). — ht Weismann widerlegt? (Arch. f. Rassen u. Gesellschaftsbiol., II, 481-493.) ' [Réfutation détail- lée des arguments dirigés contre la sélection germinale. — L. Defrance Oudemans (J. Th.). — Etudes sur la position de repos chez les Lépidoptè- res. (Mém. Ac. Se. Amsterdam, 8'\ 20 pp., 39 fig., 11 pi.) [322 Pauly (A.). — Darwinismus und Lamarckismus. (Mûnchen, 335 pp., 13 fig.) Peirce (G. J.). — The dissémination and germination of Arcenlhobium occi- dentale Eng. (Ann. of Bot., XIX, 99-113, 2 pi.) [Étude de la dissémination et de la germination des graines (V Arcenlho- bium sur le Pitius radiatu de Californie ; structure et mode de déhiscence du fruit qui est explosif. La racine se développe en suçoir dans l'écorce et arrive jusqu'au bois à travers les rayons médullaires. — P. Guérin Penard (E.). —Notes sur quelques Sarcodines. (Rev. Suisse Zool., XIII, 585- GIG, 2 pi.) [.332 Perrier (R.). — Sur quelques points de l'anatomie des organes mâles des édenlés Tardigrades, et sur leurs moyens de fixation. (C. K. Ac. Se, CXL, 1054-1057.) [Les édentés sont des Mammifères très primitifs, séparés du tronc com- mun avant que la descente des testicules se soit établie. — M. Guldsmith Pictet (Arnold). — Sélection naturelle chez les Lépidoptères. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, 410-413. ) [314 Pinoy (M.). — Rôle des bactéries dans le développement du Plasmodiophora brassicx, myxomycète parasite produisant la hernie du chou. (C. R. Soc. Biol., I, 1010-1012.) [Le parasite myxomycète, en pénétrant dans la racine du chou, y intro- duit des bactéries aérobies qui paraissent nécessaires à la vie extracellu- laire du parasite et contribuent à la pourriture de la hernie. — M. Gard 308 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Plate (L.). — Berner kungcn zu dem Aufsalz von v. Ehrenfeh. (Arch. f. Ras- sen u. Gesellscliaftsbiol., I, 195-197, 1904.) [314 Plateau (F.). — Noie sur l'emploi d'une glace èlamée dans l'élude des rap- porls entre les Insectes et les fleurs. (Bull. Cl. Se. Acad. rov. Belg., n" 8, ^0 pp., I fig.) ' [331 a) Raspail (X.). — La légende de Jeûner sur l'isolement du jeune coucou dans le nid. (Bull. Soc. Zool. France, XXX, -29-39, 4 fig.) [324 b) — — Une station oraithologique dans l'Oise; nouvelles observations sur les oiseaux ayant niché dans le périmètre du territoire de Gouvieux. (Mém. Soc. Zool. France, XVIll, 32-200, 1 Cte, 22 fig.) [325 Répin (Ch.). — La culture de la morille. (C. R. Ac. Se, CXL, 1274-1275.) [332 Ridley (H. N.). — On t/ie dispersai of seeds by wind. (Ann. of Bot., XIX, 351-363.) [329 Rocchetti (B.). -- Ricerche sugli Acarodomazi. (Contrib. Biol. veg., IV, 7-36. pi. I-IV.) [332 Romano (P.). — Richerche sulla formazione e sulla funzione délia guaina délie Armerie. (Malpigha, XIX, 153-162, 4 fig.) [329 a) Salmon (E. S.). — Oti endophytic adaptation shown by Erysiphe Gra- minis D. C. under cultural conditions. (Roy. Soc. Proceed., 510 B.) [338 b) — — Further cultural experiments loith « biologie forms » of the Erysi- phaceae. (Ann. of Bot., XIX, 125-148.) [338 Savouré (P.). — Recherches expérimentales sur les mycoses internes et leurs parasites. (Arch. parasitol., X, 5-70, 20 fig.) [ Étude parasitologique et anatomo-pathologique. — F. Péchoutre Schmidt. — Das biogenelische Grundgesetz. (Biol. Centralbl., XXV, 391-394.) [Voir ch. XX Schneider (A.). — Contributions to the biology of Rhizobia. Two coast rhizo- bia of Vancouver island. (Bot. Gazette, XL, 135-139, 3 fig.) [L'auteur décrit deixxîormes dn Rhizobiumniulabile rencontré chez le Lathyrus marilimus Bigel. et le TrifoUum heterodon Gray, de l'île Vancouver. — P. Guérin Schuberg (A.) et Schroder (O.). — Myxosporidien atis dem Nervenaystem und des Haut des Bachforelle. (Arch. fiir Protistenkunde, VI, 48-60, pi. 3.) [Myxobolus neurobius déter- mine une infection intracellulaire de la moelle épinière de la truite, en- traînant une atropliie du bulbe et des nerfs optiques. — E Fauré-Fremiet Schubotz (Hermann). — Beilràge zur Kenntnis des Amœba blattie und Ama-ba proleus. (Arcli. fiir Protistenkunde, VI, 1-46, 2 pi.) [L' Amœba blattœ vit dans l'intestin de Blatla orientalis, s'enkyste et tombe dans le rectum. — E. F.\uré-Fremiet Schulze (F. E.). — Cytorhycles luis Siegel. (Berl. Klin. Wochenstr., u" 21, 3 pp.) [333 Schuster (Wilhelm). — Schutzkleidunq der R((upe von Xola lo(/alulalis. (Zool. Garten, XLVl, 221.) ' ' [339 a) Scotti (L.). — Contribuzioni alla biologia florale délie « (Icnlrospermae -o. (Malpighia, XIX, 229-285.) ' [327 XVII. — ORIGINE DES ESPECES. .%9 fj) Cnntri/tuzioni alla hiolof/la florale dellp « Riihialcs » (Aiin. di Bota- nica, IV, 145-193, 1906.) ' [328 c) Scott (L.). — Contrihuzioni alla /jiolof/ia florale délie « Liluflorac » (Ann. Bot. Roma, 11,493-514). ' [329 Smith (Geoffrey). — Note on a Grer/arine (Agr/reyala inachi n. sp.) which mai/ cause the parasitic castration of ils Jiost (Znachus dorsellensis). (Mitt. Z. Neapel, XVII, 406-409.) [3.34 Standfuss (M.). — Die Résultat e dreissigjdhriger Expérimente mit Bezug auf Artenbildunq und Umgestaltung in der Tierwelt. (Verli. der scliweiz. Naturf. Gesell., 88^ vers., 262-286.) [320 Strassberger (O.). — Der Fehensittich {Conurus .patagonus Vieil.). (Zool. Garten, XLVI, 125.) [325 Thaxter (R.). — .4 new anierican species of Wynnea. (Bot. Gazette, XXXIX, 241-247, 2 pi.) [Description d'une nouvelle espèce de Discomycète, Wgnnea americana, distincte des VV. gigantea B. et C. et W. macrotiti Berk, surtout par ses spores qui sont un peu plus grosses. — P. Guérin a) Thiroux. — Recherches morphologiques et expérimentales sur Trypano- soma Dutloni (Thiroux). (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 564-573, 16 pi.) [En examinant le sang de souris domestiques {ADis muscuius) de Saint-Louis (Sénégal), T. a trouvé une fois sur .33 un trypanosome qui se rapproche beaucoup mor- phologiquement de ceux décrits chez les petits mammifères : rats, lapins, écureuils. Morphologie, cultures, inoculations, agglutination. Le trypano- some semble inoculable à toutes les espèces de souris; il ne l'est pas au rat. Celui du rat {T. Lewisi) n'est pas inoculable à la souris. — G. Tiiiry Ij) — — Recherches morphologiques et expérimentales sur Trypanosoma pad- dae (Laveran et Mesnil). (Ann. Inst. Pasteur, XIX, 65 84, 4 pi.) [Morphologie dans le sang et dans les cultures, inoculations aux animaux. — G. Thiry Tschermak (E.). — Die Kreuzung im Dienste der Pflanzenzuchtung. (Jahrb. d. deutsch. landwirthsch. Ges., XX, 325-358.) [... F. Péchoutre Ule (E.). — Wechselbeziehungen zwischen Ameisen und Pflanzen. (Flora, XCIV, 491-497.) [331 Vassal (J. J.). — Sur un hématozoaire endoglobulaire nouveau d'un mam- mifère. (Ann. Inst. Pa.steur, XIX, 224-233, 10 pi.) [Cet Hœmamœba d'un écureuil d'An- nam est probablement le plus voisin de celui de l'homme que l'on ait en- core rencontré. Quelque mammifère sauvage peut-il prendre la place de l'homme dans le cycle évolutif de l'hématozoaire de Laveran? — G. Thirv Verney (L.). — Les caractères nouveaux et le darwinisme. (Le Naturaliste, 182-184; Paris, 12°, 16 pp.) [312 Viala (P.) et Pacottet (P.). — Anlhrachnose. II. Nouvelles recherches sur l'Anthrachnose. Levures, h/xtes. forme de reproduction et de conservation du Manginia ampelina. (Revue de Viticulture, 65 pp., 85 fig., 7 pi.) [Découverte d'un nouvel organe de reproduction et probablement de conservation, le kyste. — F. Péchoutre Viguier (C). -— Le recul de la bouche chez les Chétopodes. (C. R. Ac. Se, CXLI, 132-134.) [ M. Goldsmith a) Vries (N. de). — The évidence of évolution. (Smithsonian rep. for 1904, 389-396.) [Voir ch. XVI 310 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. b) Vries (N. de). — Species and varieties. (Chicago (Open Court), 8"^, 865 pp.) [317 a) Vuillemin (P.). — Hyphoïdes et bactéroïdes. (C. R. Ac. Se, CXL. 52- 53.) [337 b) — — Le Spinellus macrocarpxis et ses relations probables avec le Spinel- lus chalybeus. (Annal. Mycolog., III, 2, 55-159.) [311 a) "Wasmann. — Ursprung und Entwickelung der Sklaverei bei den Ameisen. (Biol. Centralbl., XXV, 117-127, 129-144, 161-170, 193-216, 256-270,273-292, 2 fig.) [335 b) — — Nochmals sur Frage liber den Ursprung der temporlir gemischten Kolonien nnd den Ursprung der Sclaverei bei den Ameisen. (Biol. Centralbl., XXV, 644-654.) [Analysé avec le précédent AWemyss Fulton (T.). — On the spawning of the Cad {Gadus Morrhna L.) in aiitumn in the North Sea. (Conseil permanent internat, pour Fexplor. de la mer. Public, de circonstance, n'- 8, Copenhague, 1-10.) [324 AATclf (E.). — Die Fortpflanzungsverhàltnisse unserer einheimischen Cope- poden. (Zool. Jahrb., System., XXII, 101-280, pi. Vll-VIII.) [322 Zeiller (R.). — Une nouvelle classe de Gymnospermes : les Pleridospermées . (Rev. gén. Se, XVI, 718-727, 7 fig.) [Mise au point. — M. Péchûutre Voir pp. 4, 11, 29, 33, 36, 55, 81, 115, 120, 122, 141, 285, 286, 289, 295, 343, 344, 345,348, 467 pour les renvois à ce chapitre. a. Fixation des variations. Formation des nouvelles espèces. a) Giard (A.). — La pœcilogonie. — Une des questions les plus importantes et en même temps un des problèmes les plus difficiles à résoudre de la zoo- logie moderne est de savoir si, dans l'appréciation des rapports de parenté entre animaux semblables à l'état parfait, mais présentant une embryogénie différente, il convient d'attacher plus d'importance aux dissemblances évo- lutives qu'à la similitude des adultes. On peut distinguer deux grandes caté- gories d'animaux se ressemblant à l'état adulte etprésenlant des dissemblances plus ou moins grandes aux diverses périodes de l'ontogénie. 1° Certaines formes appartenant à un même genre ou à des genres dis- tincts, parfois même assez éloignés mais présentant en tous cas des larves bien différentes, ont des états adultes très voisins par suite de convergences dues aux conditions de milieu. 2" Chez d'autres animaux, les divers individus ou les diverses générations d'une même espèce, ont des larves qui ne se ressemblent pas, bien que l'adulte reste constamment semblable à lui-même; c'est la pœcilogonie. Les larves sont devenues divergentes en s'adaptant à des milieux différents. L'hérédité a niaintenu la similitude des adultes. G. ajipoi-te do nombreux faits à l'appui de la théorie, les uns étaient déjà connus, mais il ajoute beau- coup de données nouvelles. L'auteur passe ainsi en revue les différents grou- pes de la série animale {Cœlenterala, Èc/mwdermata, Annélides, Mollusques, Platyelmia, Xematelmia, Crustacea, Arachnida, Insecta, Tunicata, Verle- brata). — L. Mercieiî. XVII. - OHIGINE DES ESPECES. 311 Bro-wn (A. E.). — Le /trinci/te d'utilité et lea caractères spécifiques. — B. s'appuie sur un certain nonil)re d'exemples pris dans la classe des Rep- tiles pour montrer une fois de plus (jue les caractères utiles à l'animal (carac- tères d'adaptation) sont ceuxqui, dans la systématique, méritent le moins de confiance, à cause des pliénomènes de convergence. Les bons caractères taxinoniiques sont des caractères indifférents, transmis par l'hérédité. La grande erreur des néo-darwiniens a été leur affirmation que la sélection naturelle entraîne nécessairement la disparition des caractères indifférents. — L. Defrance. Bastian(H.-Charlton). — Sur Voccurrence de certains Infxisoires ciliés à Vintérieur des œufs d'un Rotifére, au point de vue de l'hétérogénèse. — L'au- teur constate (?) que tout le contenu d'un œuf d'Hydatine se transforme en un gros oto.stome, ou bien encore en des vorticèles (12 à 20). Ceci prouve la réalité de l'hétérogénèse, pour B. Le biologiste verra dans ces faits simple- ment la nécessité d'observer de plus près. — H. de Varignv. Dûggeli (M.). — Lanotion de l'espèce chez les Bactéries. — Les propriétés tant morphologiques que physiologiques des bactéries sont plus ou moins fortement variables; de là la grande difficulté d'une délimitation exacte de l'espèce chez les bactéries. Nous sommes encore complètement dans l'obscu- rité relativement à l'amplitude des variations chez ime espèce bactérienne donnée. D. propose d'élever au rang d'espèces bon nombre de formes très répandues et particulièrement frappantes, et de les caractériser d'une manière précise. Autour de ces types, on peut grouper les autres comme sous-espèces, formes, variétés et passages de ces espèces principales. — M. Boubier. b) Vuillemin (P.). — Le Sprinellus macrocarpus et ses relations probables avec le Spinellus chahjbeus. — "V. discute si ces deux formes sont deux espèces légitimes, susceptibles de s'hybrider, ou deux états d'une même espèce .se comportant respectivement comme femelle et comme mâle, ou, plus exactement, comme les états (-[-) (— ) au sens de Blakeslee. — F. Péchoutre. h. Facteurs de l'évolution. a) Gûnther (K.). — Le Darwinisme et les problèmes de la vie. — Exposé des principes du darwinisme, entendus à la manière de l'école de Weismann; les exemples sont empruntés surtout à la faune indigène. L'auteur s'est spécialement préoccupé d'exclure a priori tout ce qui lui paraît indiquer une tendance à la téléologie. C'est à ce titre qu'il condamne la conception de l'or- thogénèse et les interprétations néo-lamarckiennes; il se prononce pour le même motif contre la théorie de la sélection sexuelle (un article de lui sur cette dernière que.stion est analysé dans le présent volume, p. 316). — L. De- france. Metcalf (M.). — Esquisse de la théorie de Vévolution organique, avec des- cription de quelques-uns des phénomènes qu'elle explique. — Excellent aperçu des principes du darwinisme et des questions essentielles qui s'y rattachent. Toutefois les conceptions nouvelles qui ont modifié si profondément la tliéorie de l'origine des espèces, notamment celle du rôle des mutations et de la lutte entre espèces élémentaires, ne sont pas mises en relief, l'auteur demeurant sur le terrain des darwinistes purs. L'ouvrage est particulièrement riche en illustrations, dont beaucoup ne sont pas celles que Ton trouve habituelle- ment. — L. Defrance. 312 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Verney (L.). — Les caractères nouveaux et le darwinisme. — Parmi les objections adressées au darwinisme, une des plus fréquentes est tirée des caractères dont l'utilité se montre seulement quand ils sont complètement développés ; au début, ils sont au-dessous de la limite qui doit être dépassée pour jouer un rôle dans la sélection (exemples de l'oeil, des appareils du vol, de la différenciation sexuelle et surtout du mimétisme). Le plus souvent, pour résoudre cette difficulté, il suffit d'admettre le changement progressif de fonction. Dans le cas de l'œil, par exemple, un appareil très imparfait, formé d'un groupe de cellules visuelles avec cellules pigmentaires, sera suf- fisant pour distinguer la lumière de l'obscurité. La vision des objets, nou- velle fonction plus compliquée, est venue peu à peu se surajouter à la pre- mière par suite du perfectionnement progressif des moyens dioptriques, permettant de concentrer un maximum de lumière sur une surface de forme sphérique. — Pour la différenciation des sexes, on peut y voir, avec Weis- MANN, un facteur avantageux qui s'est développé et fixé en raison de son utilité, Vallogénie était une source capitale de variations nouvelles : les dé- buts sont ici indiqués dans les phénomènes de pseudogamie (autogamie de ScHAUDiNN et Prowazek, pseudo-feco7idation de Dangeard), puis de pxdo- gamie (Luhe), qui se passent dans l'intérieur d'une cellule, mais se retrou- vent chez des êtres pluricellulaires. — Quant au mimétisme, tout s'explique par l'adaptation graduelle et réciproque des deux espèces intéressées. Au- jourd'hui l'animal protégé par le mimétisme ne peut échapper qu'à la con- dition de ressembler d'une manière presque parfaite à l'ennemi qu'il imite; mais autrefois le pouvoir de discernement visuel des ancêtres de ceux-ci a pu être bien moindre, et une ressemblance minime suffisait à les tromper. Les individus qui présentaient cette ressemblance étant de plus en plus nombreux parmi les survivants, leurs adversaires ont dû, pour subsister, devenir plus habiles à reconnaître la supercherie; à son tour, l'espèce pro- tégée n'a pu se maintenir que grâce à une ressemblance moins rudimentaire, et c'est cette évolution parallèle des deux séries qui a conduit, par degrés infinitésimaux, à l'état actuel. — Il ne faut pas oublier d'ailleurs qu'on se propose ici de démontrer la possibilité, et non la vérité absolue, de l'expli- cation par l'hypothèse de Darwin. [C'est le plus souvent tout ce qu'on fait à propos des théories sur l'origine des espèces, sauf dans le cas des recher- ches de DE Vries, qui le premier a réellement posé le problème sur le ter- rain de l'expérimentation. — Quant au fond même de l'article, on doit si- gnaler la netteté avec laquelle l'auteur fait ressortir cette notion, fondamen- tale et sans cesse oubliée, de V évolution parallèle de deux espèces en lutte l'une contre l'autre]. — L. Defrance. Hoffmann ("W. von). — Laquestion de la valeur des petites variations au point de vue de la sélection. — Dans la discussion entre Plate et von Ehren- FELS, il y a au fond une idée fausse, universellement répandue d'ailleurs, au sujet des moyens d'attaque et de défense dans la lutte directe entre in- dividus d'espèces différentes. Dans le cas des Lilhodes^ par exemple, on sem- ble admettre comme évident que les poissons carnassiers ont toujours pu avaler ceux dont les épines n'atteignent pas la longueur de 4 centimètres. Or il n'en est rien, et voici comment il faut envisager la question : autrefois les ancêtres des IJthodes, beaucoup moins bien défendus qu'eux, avaient affaire à des ennemis beaucoup moins redoutables, qui faisaient leur proie des in- dividus les plus mal protégés; ceux qui atteignaient le degré moyen de pro- tection réalisé dans l'espèce à ce moment leur échappaient vn général. Ultérieurement, les moyens d'attaque s'étant perfectionnés, conformément XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 313 au principe de la survivance des plus aptes, les moyens de protection ont dû aller en s'accentuant jtari paxau, sans quoi l'espèce aurait disparu. Quand la protection a atteint une valeur suffisante, les ancêtres des Lithodes ont pu trouver à vivre dans d'autres conditions, où ils ont été à même de braver d'autres adversaires plus redoutables, et des processus pareils se sont déroulés successivement jusqu'à l'état actuel. II y a toujours marche parallèle, par progrès insensibles des moyens d'attaque et de défense, et cela résulte de la réaction réciproque des deux séries en voie d'évolution simultanée (Cf. Verney, Les caractères nouveaux). Une espèce pourrait, dit-on, survivre simplement par suite de l'augmentation de sa fécondité; mais, dans ce cas, il y aurait abaissement corrélatif dans les moyens d'at- taque de l'adversaire, en vertu de la réaction inévitable des deux séries, et l'on reviendrait à la lutte à la limite qui est la règle. Dans cette lutte, l'amélioration, d'un côté comme de l'autre, ne peut être qu'extrêmement lente, toute augmentation brusque ayant nécessairement pour conséquence la di-sparition de l'adversaire. On voit donc qu'on peut considérer toute va- riation infinitésimale dans le sens de l'utilité comme ayant déjà réellement un rôle, et les variations de cet ordre sont de beaucoup les plus fréquentes. — Bien entendu, tout ce qui précède n'est qu'un schéma très simplifié : en fait, il y a généralement plusieurs espèces intéressées, et non deux seule- ment; mais le principe reste le même. [Cette note met bien en évidence une erreur très générale : quand on s'occupe non seulement des moyens d'attaque et de défense, mais de tout ce qui concerne les conditions et les résultats de la lutte pour la vie, on oublie l'évolution même de ces processus, et on s'en tient, là comme sou- vent, à la statique, quand il faudrait étudier de la dynamique]. — L. De- frange. c) Ehrenfels (Chr. von). — Contributions à la théorie de la sélection. — On doit distinguer, dans les processus réunis sous le nom de sélection naturelle, la sélection vitale, qui entraine la disparition immédiate des moins aptes, et la sélection fécondaiive qui agit lentement dans le cours des générations : le nombre des descendants des individus favorisés l'emporte peu à peu sur celui des autres. C'est surtout dans la seconde catégorie que les petites va- riations favorables jouent un rôle. — On objecte souvent aux darwinistes que les avantages acquis par une minorité doivent disparaître par l'effet du croisement. Ceci s'applique aux variations individuelles (Singularvariatione7i), mais non aux fluctuations qui reparaissent à plusieurs reprises, plus ou moins accentuées, dans les générations successives {oppositionnelle Danerva- rialionen) : ces dernières peuvent exercer une action sur la sélection fécon- dative et aboutir à la formation d'une race nouvelle qui l'emportera avec le temps. Toutes les petites variations fluctuantes utiles peuvent donc avoir une valeur pour la sélection. — L. Defr.ance. a) Ehrenfels (Chr. v.). — Sur la question de la valeur des petites variations pour la sélection. — Plate, dans une critique du premier article de l'auteur, avait cité des exemples de petites variations dont on ne peut comprendre l'utilité au point de vue de la sélection fécondative. Pour E., certaines diminuent les chances de destruction qui menacent l'individu avant qu'il soit arrivé à se reproduire. Mais il reste à considérer une autre question, celle des variations orientées dans le sens de l'utilité sans être directement utiles : à quoi sert un accroissement de un millimètre des épines des Lithodes, quand ces épines ont déjà plusieurs centimètres de longueur? La réponse à faire, 314 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. c'est qu'on ne doit pas considérer un individu isolé : ce genre de modification a une valeur, pourvu qu'elle apparaisse dans un nombre suffisant d'individus d'une génération ou dans beaucoup de générations successives. — L. De- FRANCE. Plate (L.). — Remarques sur rariicle de v. Ehrenfels. — (Analysé avec le suivant.) b) Ehrenfels (Chr. v.). — Encore la question de la valeur des petites varia- tions pour la sélection. — D'après Plate, on ne peut jamais reconnaître par l'étude d'une variation si elle est utile ou non : tout dépend des conditions de la lutte, conditions très variables dont on ne peut juger a priori. Le plus souvent l'action de la lutte pour la vie sera conservatrice, et ce n'est que dans des cas particuliers que les variations conduiront à la formation d'une espèce nouvelle. — Pour Ehrenfels, cette affirmation est le renoncement définitif à toute étude sur le rôle des variations dans l'évolution. — L. De- FRANCE. Koeppe (H.). — Mortalité des nourrissons et sélection darwinienne. — Un certain nombre d'auteurs, dont les travaux .sont cités au début de cet article, ont prétendu démontrer, en s'appuyant sur des statistiques de la mortalité et de l'aptitude au service militaire, que les efforts faits pour lutter contre l'élimination des enfants en bas âge sont une œuvre néfaste qui con- tribue à la dégénérescence de la race. [C'est même ce qui fournit un des arguments les plus chers aux adversaires de la science "et de la pensée évolutioniste]. Certains, comme 0. Ammon, tout en croyant à la réalité de cet efifet nuisible, font remarquer que la tendance à la protection des faibles est, elle aussi, un résultat de l'évolution chez l'homme : elle est même de- venue l'une des bases indispensables de nos sociétés civilisées. Or, ce pré- tendu effet nuisible n'existe pas d'après l'auteur, qui expose les résultats d'une étude statistique détaillée de la population de la ville de Giessen, suivie par lui pendant vingt ans : les générations nées dans des années de sélection sévère (celles où la mortalité en bas âge a été plus forte par l'effet de la température, des épidémies, etc.) renferment plus d'individus faibles et présentent une mortalité ultérieure plus élevée que celles des années ordinaires, précédentes ou suivantes. Contrairement aux idées des darwinistes intransigeants de l'Ecole anthropo-sociologiste qui n'admettent aucun progrès en dehors de la sélection naturelle, les souffrances imposées à ceux qui survivent à des épreuves sévères ont souvent un effet plus nuisible dans l'ensemble que la survivance des individus médiocres, protégés par l'inter- vention humaine. On oublie trop que la sélection sévère s'accompagne d'un effroyable gaspillage d'existences qui auraient pu être utiles ; l'homme, dans le' domaine des faits sociaux, peut s'opposer à ce gaspillage. — L'auteur insiste sur les nombreuses causes d'erreur à éviter dans des statistiques comparatives de ce genre : si on a cru pouvoir soutenir des conclusions opposées, c'est pour avoir comparé des séries liétérogènes qui ne sont pas comparables. — L. Defrance. Pictet (Arnold). — Sélection naturelle citez les Lépidoptères. — P. cher- che à expliquer comment il se fait que, nulle part autant (|ue chez les Lépidoptères, il ne se trouve un aussi grand nombre d'espèces possédant des caractères défavorables à leur maintien, et ([ui, malgré cela, se multiplient de manière à devenir parfois de véritables tléaix. Cela peut tenir à ce que XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 315 chez ces espèces la reproduction a lieu dès l'éclosion des adultes et que par conséquent lorsque ceux-ci sont détruits, ils ont déjà })ondu. Il y a même des cas où l'accouplement et la ponte ont déjà eu lieu trois heures après l'éclo- sion. Les caractères désavantageux n'ont donc pas le temps de faire sentir leurs effets. Chez d'autres espèces, comme Ocneria dispar, les mâles ont une colora- tion appropriée au milieu, les femelles au contraire ont une coloration très désavantageuse. P. répond qu'ici les mâles éclosent plus tôt que les femelles, 8 à 10 jours avant, et que pendant cette période ils ont dû se modifier, par sélection naturelle, pour devenir ce qu'ils sont aujourd'hui. Mais dans une même espèce, comme Ocneria dispar, les mâles sont très variables, pas- sant du brun au gris, pour devenir aussi blancs que les femelles. Pour expliquer ce phénomène, P. suppose, dans une même localité, deux pontes A et B d'une même espèce; les mâles A écloront avant leurs femelles. Mais si, pour une raison que nous ne connaissons pas, la ponte B se trouve avancée de quelques jours, ce qui se rencontre souvent, l'éclosion des mâles A coïncidera avec celle des femelles B et l'accouplement pourra se faire de suite ; le temps qui s'écoulera entre l'éclosion des adultes et l'accou- plement étant relativement court, les chances de destruction seront ré- duites, et ces individus pourront perpétuer leurs caractères désavanta- geux. Il n'y aura donc que les mâles B, les premiers éclos de la saison, qui seront soumis à la sélection naturelle. Ces trois observations semblent expliquer l'origine de bien des cas de dimorphisme sexuel [IX]. On sait d'autre part que les chenilles, dont la vie est beaucoup plus lon- gue que celle des papillons (de 15 jours à 3 ans, suivant les espèces), pré- sentent aussi de notables variations dans la coloration. Trois observations semblent prouver que ces variations sont dues aussi à la sélection naturelle. 1° Ces variations dans la teinte des chenilles sont souvent héréditaires et même ataviques; elles sont, sous l'influence de l'alimentation, de deux sortes : albinisantes et mélanisantes, comme pour les papillons. Les che- nilles claires, qui sont en même temps les plus petites, se tiennent sous les feuilles ; on ne peut les voir que d'en bas, où la feuille, par transparence, prend un aspect éclairci qui se confond avec l'aspect clair de la chenille. Les foncées, qui sont en même temps les plus grosses, se tiennent dans les branchages, qui constituent un milieu foncé. (Observations sur Ocneria dis- par). 2° Dans les élevages en captivité, où la destruction est nulle, on rencontre une quantité de variations larvaires beaucoup plus considérable que dans la nature: ce qui semble indiquer qu'en liberté il existe des chenilles d'une coloration désavantageuse qui sont détruites avant qu'on ait pu les trouver. (Observations avec Himera pennaria, Biston hirtarius, Amphydasis helala- rius, etc.). 3" On a signalé récemment un cas frappant de sélection naturelle chez des chenilles ^'Abraxas grossulariata, qui, blanches dans nos régions, sont devenues presque noires dans le voisinage des grands centres manufactu- riers d'Angleterre, où, par suite des brouillards et des fumées des usines, le milieu ambiant se trouve considérablement obscurci. — M. Boubier. Morgan (T. H.). — L'origine des espèces par la sélection opposée à leur origine par les variations définies. — Les naturalistes qui sont inclinés à chercher aujourd'hui l'application de l'origine des espèces dans les mutations et non plus dans la sélection darwinienne, semblent souvent admettre qu'il n'y a pas une différence fondamentale entre ces deux points de vue, la lutte 316 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pour la vie demeurant après tout le principe essentiel. Il y a là une erreur à combattre. — Les théories darwinistes se préoccupent avant tout de l'adap- tation : on y retrouve constamment cette idée fausse que les divers organes des êtres vivants sont aussi parfaitement adaptés aux conditions extérieures qu'il est possible : les néo-darwinistes regardent chaque fonction particu- lière de l'organisme comme soumise séparément au contrôle indéfini de la sélection, et supposent ainsi constamment une véritable dissociation des caractères, qui n'existe nullement dans la réalité. Les espèces ne sont pas modelées peu à peu : elles sont créées d'un coup par un changement brus- que résultant d'une modification d'équilibre dans la constitution du germe, et toute forme nouvelle apparaît avec un bloc de caractères en partie nou- veaux, les uns plus développés dans le sens de l'adaptation, les autres moins qu'auparavant. De ces nouvelles formes, quelques-unes prospéreront, d'au- tres subsisteront tant bien que mal, la plupart disparaîtront presque immé- diatement ; tout dépend du degré d'adaptation de l'ensemble de leur orga- nisme au milieu qu'elles auront trouvé. L'évolution n'est plus caractérisée par cette lutte féroce où la survivance du plus apte exige la destruction de tous les rivaux, et sur laquelle ont tant gémi nombre de philosophes : elle consiste surtout dans le développement de nouvelles formes là où elles trou- vent une place non encore occupée. [Idée fondamentale, déjà formulée dans des termes analogues par Cuénot]. — Ce qui a fait le triomphe de la concep- tion de Darwin, c'est que lui d'abord, et surtout ses successeurs, ont consi- déré la lutte pour la vie comme le facteur essentiel de la création d'espèces nouvelles, facteur capable de transformer des variations individuelles en ca- ractères spécifiques. En réalité, l'origine des formes nouvelles ne doit pas être cherchée dans la sélection ; le maintien de ces formes, une fois qu'elles sont apparues, dépend bien de la sélection, mais c'est celle des espèces suf- fisamment aptes, et non des individus les plus aptes. — Dans cet article on trouve la réfutation d'une conception de Weismann, qui regarde la durée de la vie dans chaque espèce comme un résultat de l'adaptation : c'est un exemple détaillé qu'a choisi M. pour montrer les erreurs de méthode des néo-darwiniens ; il traite ensuite la question des adaptations plus parfaites que ne l'exige la survivance de l'individu, ce qui suppose des facteurs autres que la sélection naturelle ; enfin il montre pourquoi Darwin, à l'époque où il a écrit, ne pouvait se rendre compte de l'importance essentielle des variations brusqvies. Plusieurs des idées indiquées dans cet article si attachant et si substantiel sont à comparer avec celles qui ont été exprimées dans la 4*^ partie de l'Ile- redite de Delage, surtout dans le chapitre XIII ; mais la principale différence consiste en ce que M. ne parle pas ici du rôle capital qui revient à l'adap- tation ontogénétique. — L. Defrance. b) Gûnther (K.). — Sur la sélection sexuelle. — La théorie de la sélection sexuelle de Darwin comprend deux parties de valeur fort inégale : tout ce qui concerne les avantages acquis par suite des luttes entre les mâles n'est pas contestable, et se rattache au fond à la sélection naturelle, mais le rôle joué par les préférences des femelles n'a jamais été démontré. Cette con- ception doit d'ailleurs être rejetée a priori parce qu'elle est d'ordre téléolo- gique : elle consiste à admettre que les femelles ont une préférence pour telle ou telle particularité, avant qu'elle ne soit réalisée. [Il y aurait ici bien des objections à faire, cette manière de raisonner rappelant les critiques de VON Hartmann à propos de la sélection naturelle]. Wai.i.ace, qui n'admettait pas non plus la partie contestée de la théorie, ne lui a substitué que des XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 317 hypothèses insuffisantes. — Beaucoup des effets de la sélection sexuelle s'expli- quent en réalité par le rôle que peut jouer Vinlimidalioii chez les concur- rents ou chez les femelles : le mâle qui l'emporte est celui qui réussit à paraître le plus fort. Cette idée de l'importance du « blulî » éclaire bien des faits qui paraissent en opposition apparente avec la sélection naturelle : les bois très compliqués des vieux cerfs sont en réalité des armes inférieures aux bois plus simples des jeunes ou des formes disparues de l'âge tertiaire; mais ils sont beaucoup plus impressionnants de près (et aussi beaucoup plus visibles de loin). De même pour les étranges canines supérieures du Babiroussa, les monstrueuses défenses des Phacochères, etc. Les danses des mâles sont comparables non à des concours esthétiques, mais aux danses guerrières plus ou moins terrifiantes de beaucoup de sauvages. Les grandes plumes des mâles chez nombre d'oiseaux leur permettent d'augmenter brusquement de volume en se hérissant. — Cette interprétation peut être étendue à certains caractères sexuels de coloration : caroncules, taches rouges dans le voisinage des yeux. Beaucoup y échappent sans doute: mais dans bien des cas, surtout chez des espèces peu combatives, un caractère très visible (coloration vive ou variée), permettant de reconnaître de loin la présence d'un mâle auprès de la femelle, peut suffire à écarter les concur- rents. [On voit que ces dernières considérations se rattachent à l'idée des récognition marks de Wallace]. — Enfin il existe certainement des carac- tères sexuels qui ne s'expliquent pas directement dans cet ordre d'idées, notamment parmi ceux qui ont un caractère esthétique très marqué (chant du rossignol, etc.). Mais cela prouve seulement qu'il y a là autre chose à chercher. L'une des causes d'erreur les plus fréquentes dans l'établissement des hypothèses est précisément cette habitude de grouper arbitrairement des faits hétérogènes sous un même titre, et de vouloir à tout prix bâtir une théorie qui les explique tous à la fois. — L. Defrance. b) "Vries (H. de). — Espèces et variétés; leur origine par mutatioti. — Si de V. traite dans cet ouvrage le même sujet que dans sa « Théorie de la mu- tation », il l'expose d'une façon différente; ce n'est plus une description détaillée des recherches qu'il a entreprises et qu'il discute pour entraîner la conviction de savants, mais une exposition moins rigide et destinée à être comprise d'un cercle plus grand de lecteurs. Si on compare le nouvel ou- vrage à l'ancien, on voit que l'auteur a profité des discussions qu'il avait fait naître et qu'il cherche à prendre une position bien définie vis-à-vis des points les plus contestés. Les darwinistes ayant attaqué la théorie nouvelle qu'ils soupçonnaient de vouloir remplacer la théorie de la sélection natu- relle, de "V. répond en confrontant ses idées avec celles de Darwin, et en montrant qu'il n'y a pas de conflit, que la théorie de la mutation est la conséquence logique de la théorie de la sélection et qu'elle représente un progrès important dans la conception de l'origine des espèces et des va- riétés. Les caractères élémentaires sont les supports ultimes des propriétés héréditaires : cette conception, peut-être discutable, a, aux yeux de l'auteur, la plus grande importance et il en fait une heureuse application à la dé- monstration des lois de Mendel. Reconnaissant avec Darwin que la plus grande partie de nos connaissances de l'évolution est basée sur les résultats de la pratique, de V. fait une large place à l'analyse expérimentale des pro- cédés agricoles et horticoles. Dans la fixation de variétés nouvelles du jar- din, les horticulteurs se préoccupent surtout d'éliminer les effets du vici- nisme, c'est-à-dire les chances de croisement avec des espèces ou des variétés voisines, et ils distinguent les variétés toujours en voie de modifi- 318 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. cation ou ever-sporting et celles qui ne sont sujettes qu'à une variabilité ordinaire, ainsi se comprend la différence qui sépare l'état sauvage de l'état cultivé. L'ouvrage est divisé en six sections. Après une introduction sur les théories de l'évolution et les méthodes d'investigation, de V. développe la notion de l'espèce élémentaire bien différente de l'espèce systématique et donne la définition définitive de la variété. Tandis que deux espèces élémen- taires voisines diffèrent par tous leurs caractères qu'on ne peut associer deux par deux, une variété diffère de l'espèce élémentaire de laquelle elle est née par la mise en latence ou la variation d'un seul ou de quelques caractères. Danslacinquième section, l'auteur traite de la mutation et ses expériences sur l'onagre y tiennent une grande place; il signale d'ailleurs de nombreux autres cas qui ne seront pas tous admis sans discussion. Le dernier chapitre est consacré à la variabilité individuelle et partielle ou fluctuation. Cette variation, regardée par Wallace et les néo-darwiniens comme la seule source des changements évolutifs, est considérée par de V. comme incapable d'en- gendrer de nouvelles espèces ou de nouvelles variétés; elle joue cependant un rôle utile dans la nature et dans l'élevage en provoquant des change- ments utiles et des améliorations dans les espèces. — F. Péchoutre. Keller (C). — La théorie de la mutation de de Vries et l'histoire des ani- maux domestiques. — L'auteur fait observer que la théorie de la mutation a obtenu beaucoup moins de faveur auprès des zoologistes qu'auprès des bo- tanistes [ce qui tient en partie, comme il le reconnaît lui-même, aux diffi- cultés bien plus considérables qu'off're l'étude de la mutation en zoologie]. Il entreprend de réfuter des objections adressées souvent à Darwin. L'une des plus fréquentes consiste à soutenir que la sélection naturelle est essentielle- ment différente de la sélection artificielle, qui lui a servi de point de départ pour sa tliéorie. En réalité, il y a tous les degrés de transition entre les deux : l'élevage tel qu'il est pratiqué encore aujourd'hui chez les peuples demi- sauvages (Hindous, nègres d'Afrique, Malais, etc.), celui qui a, somme toute, présidé à l'origine de nos animaux domestiques actuels, consiste en une sorte de symbiose entre l'homme et les animaux, dans laquelle une grande part est laissée au jeu de la sélection naturelle. De nos jours, un exemple bien connu de ce genre nous est encore offert par le chat, qui a gardé une indé- pendance à peu près absolue sous le rapport de la reproduction. — Les bo- tanistes partisans de de Vries affirment que ce n'est jamais l'annulation de petites variations, mais le choix de mutations brusques qui permet aux hor- ticulteurs d'obtenir des variétés nouvelles. 11 n'en est pas de même pour les éleveurs d'animaux. Si la race des moutons de Mauchamp paraît réellement provenir d'une mutation, la race dite électorale des mérinos de Saxe a été constituée progressivement et est entretenue actuellement par la recherche minutieuse des petites variations et l'application d'une sélection très sévère. De même pour les races bovines de la Suisse, où l'auteur a suivi, année par année, dans les marchés et les concours agricoles, la disparition progressive des taches de couleur du pelage, puis leur réapparition actuelle, sous l'in- fluence de la mode. — C'est encore un axiome pour beaucoup, que les formes créées et entretenues par la sélection artificielle disparaissent rapidement dès que celle-ci cesse son action. Or des races d'animaux domestiques se main- tiennent depuis très longtemps avec des caractères spéciaux bien accusés, dans des pays où la sélection est aujourd'hui absolument négligée, par exem- ple le bœuf de l'odolie qui a conservé h; type (|ue présentait le bœuf mycé- nien il y a trente siècles, et la race albanaise, dans laquelle on retrouve les caractères du Bos brarhjjceros des tem})s néolithiques. D'autres exen^ples XVII. - ORIGINE DES ESPÈCES. 319 très curieux [mais plus sujets aux objections] sont tirés de races de bœufs et de chiens, bien caractérisées sur les anciens monuments égyptiens, et re- trouvées à l'état demi-sauvage chez les populations noires du Soudan et de l'Uganda. Les changements profonds que Ton observe souvent lors du retour à l'état sauvage prouvent seulement que la sélection naturelle peut, dans beau- coup de cas, imposer une direction différente de celle que suivait la sélec- tion artificielle, et l'emporter facilement sur cette dernière. — L. Defrance. Conklin (E. G.). — La théorie de la mutation au point de vue cytnlogique. — La théorie de la mutation diffère de toutes les autres théories de l'évolu- tion en ce qu'elle repose sur les modifications germinales plutôt que sur celles de l'organisme adulte. De là l'importance pour elle de tout ce qui touche àladiffèrenciationdu noyau et du cytoplasmadescelluIesgerminatives,etson lien étroit avec la cytologie. Toutes les études récentes du noyau, dit C, y révèlent un degré d'organisation inattendu et montrent comment les chro- mosomes, dans leurs diverses combinaisons, sont des véhicules des carac- tères héréditaires spéciaux et différents. Le cytoplasma lui-même, d'ailleurs, est loin d'être simple et indifférencié : chez certains animaux on peut voir l'indication des différents feuillets avant la segmentation ; chez les Ascidies on voit, dès le stade 2, les principaux organes, représentés par des sub- stances spéciales, étroitement localisées (voir les travaux du même auteur, analysés, pp.76et78 ["V]). Cette différenciation tient, cependant, elle aussi, à l'action du noyau : à une migration de ses éléments chromatiques dans le cytoplasma, une sorte de pangenèse intra-cellulaire. — Ce sont les modifi- cations dans le nombre, structure ou distribution des chromosomes ou de leurs éléments constituants, qui produisent les variations de l'adulte; le fait de la concordance entre cette distribution et les prévisions des lois de Mendel vient le prouver. La disparition de certains chromosomes donne la mutation régressive de de Vries; l'augmentation de leur nombre {non par néo-formation aux dépens du cytoplasma, ce qui n'a jamais été constaté, mais formation par déboublement, divisions anormales ou hybridation) en- traine l'apparition des caractères nouveaux et, par conséquent, la mutation progressive. — La théorie de la mutation explique donc les transformations subies par les êtres non pas au moyen de facteurs agissant sur les adultes — ce qui offre des difficultés considérables, — mais en portant des modifi- cations, très légères, survenues dans les cellules germinales (ainsi la symé- trie inverse, p. ex., peut provenir de ce que la maturation de l'œuf a lieu aux pôles différents chez les formes dextres et chez les formes senestres). Cette explication de l'évolution par les changements dans les cellules ger- minatives est, de l'avis de l'auteur, précisément ce que cette théorie apporte de plus important au problème de l'évolution. — M. Goldsmith. Davenport (C. B.). — Évolution sans mutation. — Tout en croyant à la grande importance des mutations dans la question de l'origine des espèces, D. se refuse à lui faire jouer un rôle exclusif. Les différences entre certaines formes spécifiques sont de l'ordre de grandeur des différences entre varia- tions individuelles, et l'on peut trouver une série graduelle de transitions in- sensibles entre ces formes, soit dans le temps, soit dans l'espace. D. a étudié des exemples de ces deux catégories. Pour les variations d'ordre géographi- que, il cite les diverses formes du Perten opercularis échelonnées le long des côtes anglaises : les transitions entre les A>. irradians et le P. Gibbus, l'un du Nord, l'autre du Sud de la côte Est des États Unis, sont exactement compara- bles. Pour les transitions dans le temps, il suffit d'étudier les rapports entre 320 L'ANNEE BIOLOGIQUE. le P. irradùms actuel et le P. eboreus du pliocène, unis par une chaîne de formes intermédiaires : les différences très petites sont purement quantita- tives. [Ce cas rappelle tout à fait l'exemple classique des Paludines de Sla- vonie]. En somme, l'origine des espèces doit être cherchée aussi bien dans l'accumulation de variations minimes que dans les mutations. — L. De- FrSANCE. Burck (/W.). — La mutation comme cause de la cléistogamie. — Les plantes cléistogames sont des plantes dont les fleurs, en totalité ou en partie, sont inaccessibles aux insectes et au vent, de sorte qu'elles ne peuvent se féconder elles-mêmes. Elles se distinguent des plantes pseudo-cléistogames, en ce que la fleur fermée y appartient au cycle normal du développement et est indépendante des conditions extérieures. Des graines d'une plante cléistogame sortent des individus cléistogames; des graines d'une plante cléistogame sort une descendance chasmogame. Les fleurs fermées de beau- coup de cléistogames ne diffèrent pas en taille et en organisation de fleurs chasmogames : Anonacées, Orchidacées, /Mnc;, Pseudo- myrma G). — IL Dolichoderinae {Azteca 10). — 111 Camponotinœ (Pre- nolepsis \, Myrmelarhista 'J, Caniponotus 2). — U. distingue deux rspèces de jardins à fleurs des fourmis : ceux à grandes fourmis, habités par Campono- lus femoratus, et ceux à petites fourmis, habités par trois espèces iVAzIeca : 33-2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. .1. traili Emmeryavec var. fiUcisn. sp., .1. oliln'x F'oreln. sp. et .4. Ulei Forel n. sp. — M. BouBiER. Rocchetti (B.). — Recherches sur les acarodomniies. — M'"'- R., après une étude attentive de 270 phanérogames acarophiles, distingue plusieurs groupes de domaties : l''^' groupe : Domalies pédolaires (flocciformes, plu- meux) ; 2« groupe : Domaties limbaires (valléculaires) ; 3*^ groupe: Domaties marginales (pliciformes, canaliculées. auriculées, valviformes) ; 4'' groupe : Domaties neuro-axillaires (poilues, pénicilliformes, barbiformes, cespiti- formes, pulvinées, favéolées, sacciformes, infundibuliformes, tubulées) ; b" groupe : Domaties neurnles (sectiformes). M^^R. a étudié aussi l'anatomie des domaties, laquelle est simple et uniforme ; il n'y a pas de tissus vascu- laires et la chlorophylle y est en moins grande quantité que dans les régions voisines. L'épiderme est toujours cuticularisé, sans stomates; il y a peu ou point de parenchyme spongieux et celui-ci ne se distingue pas du tissu palissadique, toute la région domatiale étant constituée par un parenchyme homogène. La forme des domaties varie dans la même famille, dans la même espèce, et jusque chez le même individu. Certaines plantes {Vibm--^ m/m opulus, Zanthoxylon Bungei, Grevia flava, Prunus Padus, etc.) pos- sèdent sur la même feuille des nectaires extranuptiaux et des domaties. Selon M'""'R. on ne trouve pas de domaties chez les Dicotylédones herbacées, chez les Gymnospermes et chez les Monocotylédones. Elle signale comme nouvelles familles acarophiles les Thyméléaeées, les Styraoacées et les Sima- rubacées. — M. Boubier. Mereschko-wsky (C). — Nature et origine des chromalophores dans le règne végétal. — Les chromatophores ne sont pas des organes, parce qu'ils ne correspondent pas à la définition de l'organe, c'est-à-dire une partie séparée d'un organisme, adaptée à une fonction déterminée et naissant, sponta- nément, ou sous des influences extérieures, d'une ébauche contenue dans le plasma germinatif. Tout ce qui ne tire pas son origine de l'œuf, tout ce qui se continue simplement d'une génération à l'autre n'est pas un organe. Les chromatophores sont des organismes symbiotes vivant dans la cellule et qui se sont différenciés progressivement. Ce sont des corps libres simplement plongés dans le plasma. M. en voit la preuve dans la continuité des chroma- tophores qui proviennent toujours d'un chromatophore préexistant, d'où la conclusion logique que le premier chromatophore dut pénétrer de l'exté- rieur dans le protoplasma incolore ; d'autres arguments en faveur de cette manière de voir sont fournis par l'indépendance des chromatophores, vis- à-vis du noyau, par la complète analogie entre les Chromatophores et les corps chlorophylliens des animaux, par ce fait qu'il existe des organismes, les Cyanophycées, qui doivent être considérés comme des chromatophores libres. Sur ces hypothèses, l'auteur fonde une théorie de la phylogénie du règne végétal et cherche à expliquer les différences qui séparent le règne végétal du règne animal. — F. Pécholitre. Rèpin (Ch.). — La culture de la Morille. — Les substances utilisées par la Morille ne seraient pas les sucres fermentescibles, comme le pense MoL- LiARD, mais des composés du groupe des celluloses. L'auteur est amené à penser (pie la coopération d'un microbe est indispensable pour procurer au champignon l'aliment qui lui est nécessaire. — M. G.\nn. Pénard (E.). — Notes sur quelques Sarcodinés. — • De cette étude, qui n'est XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 3:53 pas encore terminée et dont une grande partie (description de différentes espèces) doit être laissée de côté ici, nous pouvons extraire quelques laits in- téressants au point de vue de la biologie i-énérale. Cliez Paulinella chroma- tophora, l'auteur s'arrête à la description de son chromatophore qu'il consi- dère, avec LAUTEHiiOHN, comme une algue en symbiose avec le rhizopode. Mais cette symbiose est ici si complète et si nécessaire qu'on ne rencontre ni de PaulineUa sans chromatophore, ni cette algue à l'état libre. C'est l'algue qui absorbe la nourriture pour les deux êtres, l'animal ayant com- plètement perdu la faculté de capturer des proies : on ne voit jamais, en effet, dans son plasma aucune trace visible de nourriture. D'autre part, lorsque l'animal meurt, l'algue se ratatine rapidement et périt à son tour. Parmi les différentes espèces, l'auteur en décrit une nouvelle, VArachnula vesicninta, remarquable par ce fait qu'elle manque absolument de noyau I, l,a]. — M. Gol.DSMITlI. =^ Conuneiisaiismc. Bouvier (E. L.) et Seurat (J.). — Eumedon convictor, Crrrhc roniinens/d d'un Oursin. -— Le crabe s'engage tout entier dans la région apicale de son hôte (Echinotrix turcarum) dont les piquants longs et grêles le protè- gent. Il est logé dans une sorte de poche formée par une invagination des téguments. La femelle seule est connue, le mâle semble mener une exis- tence libre. — M. Goldsmith. Gravier (Ch.). — Sur un Poli/noïdien {Lepidaslhenia Diijneli nov. sp.) commensal d'un Balanoglossus du golfe de Californie. — Le commensal loge dans le tube dorsal formé par les ailes génitales de son hôte; il trouve là un abri et uiTe eau toujours renouvelée. Nous avons de plus là un cas de commensalisme superposé, car le Polynoïdien est lui-même l'hôte d'un autre commensal, un stomatopode, Lysiorquilla. Ce stomatopode présente un fait curieux de mimétisme : l'ornementation de sa face dorsale rappelle celle du Polynoïdien et il porte à sa partie postérieure deux taches qui ressemblent beaucoup aux élytres de ce dernier. Les Polynoïdiens sont intéressants aussi à cause d'une hétéromorphose fréquente, consécutive à des traumatismes : une élytre substituée à un cirre dorsal ou inversement [VII]. — M. Goldsmith. = Parasitisme. Brunelli(G.j. — Suj- la destruction des oocytes chez les reines des Term:i- tites infestées par les Protozoaires. — Grassi et Sandias ont montré que chez les sexués des Termites les organes reproducteurs arrivent plus tôt à maturité lorsque les Protozoaires parasites de l'ampoule cœcale viennent à disparaître. B. a constaté que chez les reines de Termes lucifugiis et surtout de Calolermes flavicollis, dont l'intestin se trouve infesté acciden- tellement par des Protozoaires, les oocytes dégénèrent et se détruisent. Chez les neutres, soldats et ouvriers, qui sont stériles, il y a toujours des parasites dans l'intestin. Il y a donc là un phénomène de castration parasitaire indi- recte. — F. Henxeguv. Schulze (F. E.). — (Ujlorhyctes luis Siegel. — Ce parasite a été dé- crit par Siegel dans la variole, la rougeole, la scarlatine et la syphilis. Il se présente sous forme de corpuscules ovales, ou de flagellés piri- 334 L'ANNEE BIOLOGIQUE. formes, mesurant 2 [j. environ, animés de mouvements brusques. Les tissus de Singes et de Lapins infectés par la syphilis en contiennent un grand nombre à divers états d'évolution. — E. F auré-Fremiet. Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Recherches sur les Hojilosporidies. — Ce travail, indépendamment de considérations taxonomiques sur les Haplo- sporides, renferme des données aussi complètes que possible, dans l'état actuel de la question, sur l'évolution de ces Sporozoaires. En outre, C. et M. ont noté un certain nombre de faits intéressants au point de vue de la Bio- logie générale. Chez Haplosporidium. scolopli C. et M., on remarque pen- dant la karyokinèse, autour de la chromatine, un espace tr-ès clair, délimité par une membrane très nette qui persiste pendant toute la division du noyau. L'examen des préparations et la comparaison avec les autres Ilaplo- .sporidies poussent à conclure que c'est la membrane nucléaire elle-même. Haplosporidium marchoiixi C M., parasite de Salmacina dystere, envaliit com- plètement la région abdominale qui ne renferme plus de produits génitaux. De même, Cœlosporidium. chj/doricola , parasite de Chydorus sphoricus, châtre son hôte. Haplosporidium potamillœ, parasite de Potamilla torelli, se ren- contre souvent en compagnie d'une levure parasite. Il y a lieu de remar- quer que la levure est presque toujours accumulée autour des kystes de l'Haplosporidie. Les spores de Berlramia capitellx, parasite de Capitella capitula, sont assez fréquemment englobés par les phagocytes de l'Annélide. Les auteurs ont vu parfois de gros amas de spores renfermés dans un pha- gocyte. — L. Mercier. Smith (Geoffrey). — Note sur une Grègarine {Aggregata inachi n. sp.) (pli peut causer la castration parasita ire de son hôte (Inachus dorsettensis}. — Sur 50 mâles d' Inachus, sept spécimens présentaient des caractères fémi- nins : pinces plates et petites au lieu d'être gonflées, abdomen plus large que normalement (mais cependant moins large que chez la femelle) : dans un spécimen, il y avait sous l'abdomen, outre les pénis, une paire de pattes natatoires qui manquent d'habitude complètement chez les mâles normaux. Ces Crabes d'apparence hermaphrodite étaient infestés à un haut degré par la Grègarine Aggregata, inachi, dont les niérozoïtes donnaient une apparence laiteuse au liquide sanguin; les testicules des Crabes étaient complètement dégénérés. Il peut y avoir aussi des Jggregala chez des mâles d'apparence normale, mais la quantité en est alors beaucoup moindre ; il semble que les caractères hermaphrodites apparaissent chez le mâle infecté lors de la mue qui suit la libération d'une grande quantité de mérozoïtes. — L. Cuénot. Beauchamp (P. de). — Remarques sur deux Rotifères parasites. — Con- finés dans l'étang des Vaux de Cernay : Pleurotrocha parasitica Jennings est parasite sur un Oligochète Stylaria lacustris, et Drilophaga Delagei de Beauchamp est parasite sur une Sangsue Herpobdella octoculata. Chez ces 2 espèces l'ectoparasitisme, avec fixation par le mastax, amène des trans- furmations très accentuées, plus prononcées encore chez la seconde plus exclusivement parasite : allongement des pièces du mastax, grand dévelop- pement de ses glandes, réduction complémentaire des glandes gastriques liée à l'absence d'aliments solides, enfin la sinqîlification et l'invagination habituelle de l'appareil rotatoire. — E. Hecht. Kùnckel d'Herculais. — Les Lèpidopli-rcs limacodides et leurs Diptères parasites, Bombylides du genre Sysiropus. Adaptation parallèle de Vliôte et XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 335 du parasite aux mêmes conditions d'existence. — Le Papillon Sibine honae- reiisis de Buenos-Ayres est en automne au stade de chenille contractée, im- mobile (liypnodie), enfermée dans une coque à tissu parcheminé, bien dis- simulée sur les écorces des arbres; à la belle saison, la chenille se transforme brusquement en chrysalide, et le Papillon éclôt 8 à 10 jours après. La che- nille est souvent parasitée par un Diptère, le Sijstropus conopoïdes (qui présente une très grande ressemblance mimétique avec les Conops) ; dans les cocons d'hiver, on' trouve fréquemment la larve du Diptère, aussi à l'état d'hypnodie, qui ne se changera également en nymphe qu'à la saison chaude. La chrysalide de Sibine et la nymphe du Systropus possèdent toutes deux une pointe frontale tétraédrique, au moyen de laquelle ils découpent une calotte sphérique dans le cocon, qui permettra la sortie de l'imago. Cette convergence dynamique est qualifiée par l'auteurd'Aorneop/'axie. — L. Cuénot. a) "Wasmann. — Origine et développement de V esclavagisme chez les fourmis. — Le développement de l'esclavagisme chez les fourmis a donné lieu à diverses hypothèses. On sait que, d'après Darwin, ce développement aurait été fortuit. Les fourmis guerrières emportent dans leurs nids les nym- phes d'autres espèces pour les dévorer. Que certaines de celles-ci écliappent au massacre, elles pourront se développer dans le nid étranger, y être adoptées et y rendre des services comme esclaves. L'instinct des pillardes se transfor- mera et au lieu de chercher des nymphes pour les dévorer, elles ne feront plus que des prisonnières auxquelles elles demanderont des services. "W. in- siste sur l'invraisemblance de cette théorie. En effet l'expérience lui a montré (pie des nymphes étrangères introduites dans une fourmilière sont en général dévorées : l'adoption est exceptionnelle et ne s'exerce que sur certaines es- pèces déterminées. D'autre part, même si cette adoption avait lieu régulière- ment, et tournait au profit de la colonie, elle ne pourrait avoir d'influence sur la sélection naturelle et développer un instinct esclavagiste; car les ouvrières seules, asexuées, ressentent les bénéfices de cette association. Les femelles qui pourraient transmettre par hérédité l'instinct nouveau, n'y prennent aucune part. — Les recherches expérimentales faites par "W. sur diverses fourmis, spécialement du genre Formica, lui ont donné les résultats suivants. Toutes les colonies des fourmis esclavagistes sont mixtes dès leur origine. Car les reines de l'espèce esclavagiste fondent toujours les nouvelles colonies à l'aide d'ouvrières d'espèces étrangères déterminées. On comprend dès lors pourquoi les ouvrières de l'espèce esclavagiste ont une tendance in- stinctive à capturer, pour en faire leurs esclaves, des nymphes appartenant à, la même espèce que les fourmis qui ont aidé à fonder la colonie, et qui ont élevé les premières-nées des ouvrières de l'espèce esclavagiste. Plus rare- ment les colonies mixtes ont pour origine l'alliance de plusieurs femelles d'espèces différentes, qui, après le vol nuptial, s'unissent pour fonder une colonie. Dans ces cas également, les femelles ressentant les bénéfices de la miitualité, peuvent transmettre à leur descendance l'instinct qui porte îx la création de ces colonies mixtes. — Chez Formica truncicola, "W. a observé régulièrement la fondation d'une nouvelle colonie par une reine truncicola aidée d'ouvrières Formica fusca par lesquelles elle avait été adoptée. Lorsque la colonie s'est accrue par la naissance de nombreuses truncicola, les fusca meurent et ne sont en général pas remplacées. On a alors affaire à une fourmilière constituée exclusivement par des truncicola. Dans quelques cas cependant les truncicola élèvent des nymphes de fusca qu'elles ont captu- rées, et la colonie reste mixte. Chez la Formica sanguinea qui a pour escla- ves F. fusca ou plus rarement rufibarbis, ce renouvellement des esclaves 336 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. devient la règle, la colonie a toujours pour origine l'adoption d'une reine fécondée par un petit groupe de F. fiisca ou de rufibarbis. On rencontre cependant de vieilles colonies d'où les esclaves ont complètement disparu. En revanche on y trouve parfois des esclaves d'autres espèces, Formica pratensis ou F. rufa, par exemple, que les sanguinca ont introduites après extinction des fusca. — Les fourmis amazones [Pohjergus) représentent le summum du développement de l'instinct esclavagiste. Leurs mandibules en forme de sabre en font d'excellents guerriers, mais les rendent incapa- bles de vaquer aux soins que nécessite la colonie. Jolies sont devenues les parasites de leurs esclaves. Pour le P. rufescens d'Europe ce sont encore des F. fusca ou rufibarbis. Elles recueillent la reine fécondée, soignent sa progé- niture ainsi que les nymphes de fusca ou de rufibarbis que les amazones rapportent de leurs expéditions, une fois la colonie constituée. Il est à re- marquer que dans ces nids on ne trouve régulièrement qu'une seule espèce d'esclaves ; en effet, les PoJijergus ne prennent pas part à l'élevage des nymphes, et les esclaves ne soignent que celles de leur propre espèce, ainsi que celles des Polyergus. En résumé les recherches les plus récentes prouvent que les colonies de fourmis pillardes ont toujours pour origine l'adoption d'une reine par des fourmis étrangères. Nous assistons à l'évolution de cet instinct esclavagiste si remarquable, qui finit par dégénérer chez certaines espèces en un véri- table parasitisme social. Cette évolution peut se résumer de la façon sui- vante : 1° Chez certaines Formica (fusca et rufibarbis), après le vol nuptial, la reine fécondée fonde sevde et sans l'aide d'ouvrières, une nouvelle colo- nie. 2" Chez d'autres {rufa et pratensis) la reine est aidée par des ouvrières de la même espèce appartenant à la colonie souche. 3° Dans le type trun- cicoJa, la fourmilière est au début une colonie mixte, mais elle redevient simple lorsque les ouvrières fusca qui ont aidé à sa fondation sont mortes. 4° Les Formica de ce type ont tendance à capturer des nymphes apparte- nant à la même espèce que celles qui ont aidé à la fondation de la colonie. 5'^ Il y a des fourmis qui ne sont que temporairement esclavagistes; elles ne capturent des esclaves que jusqu'à ce que leurs colonies aient atteint un chiffre de population suffisant : telle est F. Wasuianni de l'Amérique du Nord. 6'^ Chez F. sanguinea les colonies restent indéfiniment mixtes; l'in- stinct de chasse est si développé que parfois ces fourmis capturent des nym- phes d'autres espèces que celles qui sont leurs esclaves régulières. 7*^ Dans les genres Polyergus et SlrongyJognathus l'instinct esclavagiste tend à dégé- nérer en parasitisme social. 8" Ces derniers finissent même par perdre la faculté de capturer eux-mêmes leurs esclaves; ainsi chez Strongylognalhus testaceus il n'y a plus que des colonies par alliance avec l'espèce esclave (Telramorium). S)' Enfin Anergales a perdu même sa propre forme ouvrière; ses mâles et ses femelles vivent en véritables parasites dans les nids de Tetramorimn; les mâles ont même subi une véritable régression parasitaire puisqu'ils sont dépourvus d'ailes et semblables à des nymphes. Telle est l'évolution de la vie sociale chez les fourmis esclavagistes. On trouve à sa base un fait bien curieux : c'est, de la part de certaines fourmis, l'instinct d'adopter une femelle étrangère fécondée, qui a été entraînée par le vent loin de sa fourmilière, et de la soigner, elle et sa progéniture, et ensuite chez les ouvrières nées dans ces colonies mixtes, l'instinct de cap- turer des nymphes de même espèce que les fourmis qui les ont élevées, et d'en faire leurs esclaves. — L. Laloy. Léger (L.) et Duboscq (O.). — Les Fccrinides^ nouveau groupe de Proto- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 337 phj/fes parasiles. — Chez beaucoup d'arthropodes de diverses classes, ter- restres ou aquatiques, il existe des organismes filamenteux, parasites, que l'on a considérés soit comme des Confervacées, ou comme des Saprolegnées et qui, d'après les auteurs, constituent un groupe à part, distinct des algues et des champignons, à la base du règne végétal. Ils ont suivi le développement dans quelques types et ont constaté l'existence de microspores et de macro- spores (Anindinella capitata). Cette dernière forme est un filament fixé par une extrémité en entonnoir, renflé à l'autre, à paroi cellulosique, avec pro- toplasme contenant de nombreux noyaux. Les auteurs annoncent un mé- moire complet avec diagnose de nombreuses espèces. — M. Gard. Marshall AATard (H.). — Récentes recherches sur le parasitisme des cham- pignons. — Après un aperçu rapide des principaux travaux sur les champi- gnons et les bactéries, l'auteur traite avec détails le groupe des Urédinées. Hétéroécie, cycle du développement des Urédinées, leur classification, dis- tribution des spores, germination des urédospores, formes spéciales d'Eriks- son, font l'objet de paragraphes différents. Résumant ensuite ses travaux personnels sur la rouille des Bromes, "W. examine en dernier lieu la question du mycoplasme d'Eriksson, consistant en une union symbiotique d'une certaine quantité du protoplasme du cliampignon avec le protoplasme de l'hôte. Les nombreuses recherches poursuivies par l'auteur ne lui per- mettent pas d'admettre l'iiypothèse de ce mycoplasme. — P. Guérin. Bernard (Noël). — Xouvelles espèces d'endophytes d'Orchidées. — Si un même champignon peut servir à la germination d'Orchidées différentes, il en est, parmi ces dernières, qui sont adaptées à des endophytes particuliers. L'état dit de symbiose serait un état de maladie grave et prolongée, qui tiendrait le milieu entre la maladie mortelle et l'immunité complète — M. Gard. Mangin (L.) et Viala (P.). — Sur le Stearophora radicicola, champignon des racines de la vigne. — Ce nouveau champignon attaque les racines de la vigne. Les auteurs ont pu le cultiver en différents milieux. Dans certaines conditions il forme de très nombreux sclérotes dont les cellules sont rem- plies de globules de graisse. Les asques qu'il forme sont dissociées et con- tiennent des spores très petites, bactériformes. — M. Gard. a) Delacroix (G.). — Sur une pourriture bactérienne des Choux. — C'est une nouvelle maladie des Choux, différente des deux maladies bactériennes déjà connues. Les faces supérieures des pétioles et des feuilles du bas de la tige sont d'abord atteintes, puis le mal gagne le bourgeon terminal qui est détruit. Le microbe nouveau, qui l'occasionne, a reçu le nom de Bacillus brassicsevorus Del. — M. Gard. «) Vuillemin (P.). — Hyphoïdes et bactéroïdes. — Dans les tubercules jeunes de racines de Légumineuses on trouve des filaments qui ressemblent à des hyphes de Phycomycètes, mais qui n'en ont que l'apparence : ce sont des hyphoïdes. L'hyphoïde se compose d'une gaine et d'un mucilage renfermant des corpuscules semblables aux bactéries isolées des tubercules. La gaine appartient à la légumineuse et est le produit d'une réaction des tissus contre l'excitation de l'organisme étranger. — - M. Gard. a) Fraysse (A.). — Sur la biologie et l'anatomie des suçoirs de l'Osyris alba. — (Analysé avec le suivant.) l'année biologique, X. 1905. 22 338 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Fraysse {X.). — Sur le parasitisme de VOsyris alba. — La plante parasite offre deux sortes de suçoirs, les uns simples, les autres composés selon laplus ou moins grande résistance de l'hôte à la perforation. L'action de diverses diastases, amylase, cellulase, ferment gommique, favorisent la pénétration du parasite. — M. Garui Gautier (L.). — Sur la biologie du Melampyrum pratense. — Parmi les plantes hospitalières que le Melampyrum pratense attaque, il en est une pour laquelle il semble avoir une préférence, c'est le hêtre. Ce fait tiendrait à ce que cet arbre a ses racines infestées par des filaments mycéliens et que les suçoirs du Melampyre s'unissant intimement aux mycorhizes, tout ne serait qu'avantage pour la plante parasite. — M. Gakd. a) Salmon (G. S.). — Sur Vadaptation endophylique manifeslée par l'Ery- siphe graminis som l'influence de la culture. — Certains Erysiphes sont aptes à infecter les plantes auxquelles ils s'attaquent d'habitude, quand on sème les coccidies ou ascospores sur les tissus internes mis à nu grâce à une plaie, bien que, normalement, le champignon habite la surface externe des cellules épidermiques. Dans ce cas, le champignon pénètre profondément dans les feuilles blessées, ses hyphes s'insinuant dans les espaces intercellulaires jus- qu'à la face interne de l'épiderme du côté opposé de la feuille. Des suçoirs s'insinuent partout, et des conidiophores se produisent, poussant vers la sur- face de la plaie. U Erysiphe par conséquent n'est pas aussi spécialisé dans l'ectoparasitisme qu'on a pu le croire : il peut prospérer dans les conditions presque identiques à celles de l'endophytisme. — H. de Varigny. b) Salmon (E. S.). — Nouvelles expériences de culture avec les « formes biologiques > d'Erysiphèes. ■ — Les conidies de VErysiphe graminis peuvent, dans certaines conditions, être amenées à infecter les feuilles d'hôtes qui, normalement, sont insensibles à leurs attaques. De nouvelles expé- riences entreprises par l'auteur montrent que les conidies de première génération produites sur des feuilles d'une plante hôte étrangère préalable- ment soumises à l'action de l'alcool, de l'éther, ou de la chaleur, conservent le pouvoir d'infecter l'hôte primitif, mais n'acquièrent pas celui d'infecter les feuilles normales de leur hôte temporaire. — P. Guérin. Bargagli-Petrucci (G.). — La mycozoocêcidie des Verbascum. — La galle qui se rencontre fréquemment dans les flevirs d'espèces variées de Verbascum, contient un hôte principal, un diptère, VAsphondilia Verbasci et des insectes parasites ou commensaux de cet hôte. B. a observé en outre dans tous les cas la présence d'un mycélium de champignon; il admet comme probable que l'insecte est indispensable à la diffusion du champignon. En effet, au 'sortir de l'enveloppe de mycélium qui l'entourait dans la galle, l'insecte pourra transporter les germes du champignon sur d'autres fleurs. D'autre part, l'insecte tire sa nourriture plus spécialement de l'amas mycé- lien. Quant à la plante, elle ne retire qu'un dommage évident de la présence de ces hôtes. Il y a donc là un fait de commensalisme et parasitisme à trois qui n'est pas sans intérêt. L'institution d'une nouvelle catégorie de cécidies intermédiaires aux zoocécidies et aux mycocécidies. catégorie pour laquelle a été ])roposé le terme de mycozoocécidie, semble donc toujours plus justifié. — M. BOUBIER. XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. 339 := Mimétisme . Schuster (Wilhelm). — Homochromie proteclricr de la Chenille de Xoln togatulalis. — Grâce au feutrage blanc grisâtre qui la recouvre, cette Che- nille ressemble à une toile d'araignée. Elle se tient de préférence sur les jeunes pousses de Chênes, sur lesquelles de nombreuses petites araignées tissent précisément leurs toiles, ainsi que des chenilles de Microlépidoptères. — E. Hecht. a) Dette (K.). — Becherches de biologie florale. I. Sur la signification de la ressemblance des fleurs d'Ophrys avec des insectes et remarques sur rornbellule centrale chez Daucus Carota. — Ce travail vient confirmer les observations de Darwin sur le nombre extrêmement faible de fruits pleinement déve- loppés dans les fleurs d'Ophrys. C'est ainsi que sur 1.048 fleurs d'Ophrys muscifera, cueillies en 1004 sur 149 plantes. D. n'a trouvé que le 7,5 % de fruits et un nombre très faible des pollinies développées. On ne connaît pas l'insecte chargé de la pollinisation de ces fleurs, ce n'est en tout cas ni les abeilles, ni les bourdons. Les observations montrent que, dans leur vol, les abeilles et les bourdons ne viennent pas se poser sur des fleurs isolées où se trouve déjà un autre insecte, tandis qu'elles ne se gênent pas pour le faire si elles se promènent sur la plante. Ce fait est prouvé par les expé- riences de D. qui a lixé des abeilles et des bourdons, tués à l'éther, sur des fleurs bien visitées ; or, il a obtenu le même résultat en fixant, au lieu d'in- sectes, des fleurs d'Ophrys ou seulement leur labelle, tandis qu'il n'a obtenu aucun résultat en employant des fleurs d'Ophrys dont il avait enlevé préala- blement le labelle ou seulement les parties sombres du dit labelle. Ce qui tend à prouver la justesse de l'opinion émise par Robert Brown, à savoir que les fleurs d'Ophrys intimident et éloignent Thôte non approprié à la fécon- dation croisée. D. donne alors l'explication suivante : 1° Les fleurs d'Ophrys apifera ne sont pas visitées par les abeilles et les bourdons, parce que leur apparence fait croire à ces insectes que ce sont des fleurs déjà pourvues d'un insecte semblable à un bourdon. 2° Les fleurs d'Ophrys aramif'era et d'O. muscifera se montrent comme de petites fleurs vertes, sur lesquelles serait un animal plus grand, à aiguillon ou semblable à un papillon, ou comme des tiges dont les feuilles vertes auraient l'apparence d'insectes quelconques. Dans une seconde partie de ce travail, D. s'occupe des fleurs centrales de l'ombelle de Daucus Carota, qui, comme on le sait, diffèrent des autres fleurs de l'ombelle en ce qu'elles sont colorées en pourpre sombre ou rouge noir. Kronfeld y voit une galle héréditaire, Hansgirg un appât pour les mouches à viande. Staiil a observé dans les Alpes que des chèvres pré- fèrent les ombelles d'un blanc pur, mais le fait n'est pas constant. Il reste donc à trouver la signification certaine de cette inflorescence centrale. D. a dressé une statistique des fleurs de Daucus à ombelle centrale colorée, re lativement aux ombelles entièrement blanches. Le rapport oscille entre le 53 % et le 23 %. — M. Boubier. d. Phylogènie. Lameere (A.). — L'origine de la corde dorsale. — L'auteur reprend pour point de départ l'hypothèse de Sedgwick (1884) d'après laquelle les cavités cœlomiques du Peripatus seraient homologues aux loges mésentériques des Anthozoaires, qui seraient devenues indépendantes de la cavité digestive. 340 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Mais il va plus loin. Il divise le règne animal en trois types fondamentaux : I'^ les Chordozoaires, qui descendraient d"un Cérianthide pélagique: 2" les Artiozoaires (Arthropodes, Vers, Mollusques), qui proviendraient d'un Cérian- thide retourné et progressant sur les tentacules; 3° les Lophostomes (Echino- dermes. Entéropneustes, Axobranches. Bryozoaires, Brachiopodes, Chetogna- thes), qui dériveraient d'un Anthozoaire à six loges, la sixième loge ayant avorté par la persistance du blastopore transformé en anus. C'est à la lu- mière de ces considérations qu'on peut expliquer l'origine de la corde dor- sale. On sait que cet organe est en réalité formé de deux moitiés symétriques et qu'il se développe, ainsi que le sy.stème nerveux et ainsi que les loges coe- lomiques, d'avant en arrière, à partir de la zone de prolifération voisine du blastopore, c'est-à-dire exactement comme une partie quelconque du corps des Cérianthides. Ala suite de remarques très ingénieuses, L. se trouve amené à voir dans « la corde dorsale une utilisation cœnogénétique de la double rangée des cellules, qui, chez le Cérianthide ancestral, établissait la sou- dure entre la cavité archentérique et l'actinopharynx ou stomodaeum ». Mais le Cérianthide est devenu pélagique. De ce fait, deux modifications essen- tielles ont apparu : une adaptation à la préhension d'aliments microscopiques (les organismes du plankton) et une adaptation à la flottaison. En ce qui con- cerne ia première moditication, disons que l'actinopharynx s"est transformé en canal et l'eau parcourt le canal central de la future moelle épinière d'avant en arrière, pénètre à ce dernier niveau dans l'archentéron où elle pro- gresse d'arrière en avant. Seulement ce dispositif ne peut fonctionner qu'à la condition que le canal actinopharygien et le tube digestif soient maintenus dans une direction rectiligne et c'est ici qu'intervient le rôle de la corde dor- sale « comme tuteur d'un corps entièrement mou en principe ». La corde dor- sale s'est trouvée encore utile à la flottaison. Pour flotter, l'animal fabrique ou bien des appareils hydrostatiques ou bien des prolongements rigides. La corde dorsale se range dans cette seconde catégorie. — Marcel Hérubel. Hoeven (Leonhard J. van der). — Comparaison du bassin des anthro- poïdes avec cebii de r homme. — On sait que, pendant l'enfance, les os étant encore mous et flexibles, le bassin subit des changements considérables, dus à des attitudes différentes et à des déplacements des points d'appui. Il en est de même dans certaines déviations produites, même chez l'adulte, par les luxations coxo-fémorales, par exemple. C'est l'action de la pesanteur qui explique ces changements. Or, s'il en est ainsi, on peut supposer que chez les précurseurs de l'homme le bassin a subi des modifications, lorsque la station quadrupède a été remplacée parcelle propre à l'homme. En partant de la supposition que, par ses dimensions relatives, le bassin de ces an- cêtres était à peu près identique à celui de l'homme, l'auteur essaie, en tenant compte de la différence d'attitude et avec l'aide des lois de la statique, de déduire le bassin humain de celui des anthropoïdes. Une série de mensura- tion des squelettes lui permettent de conclure que le bassin humain dérive d'un autre étroitement ressemblant à celui des anthropoïdes de nos jours et que le bassin de l'enfant tient la place intermédiaire entre celui des anthro- poides et celui de l'homine adulte. — M. Goldsmitii. a) Massart(G.). — Considérations théoriques sur l'origine poli/phylélique des modes d'alimentation, de la sexualité et de la niorlalilé chez les organismes inférieurs. — La plus grosse difficulté que doit surmonter le naturaliste, quand il s'occupe de reconstituer la phylogénie des organismes, réside dans l'origine multiple, polyphylétique d'un caractère ou d'un complexe de carac- XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 341 tères. M. entreprend de démontrer que cette difficulté existe déjà chez les organismes inférieurs voisins de ceux qui ont donné naissance aux animaux et aux végétaux, et il se propose d'étudier la genèse et l'effacement dans le cours de l'évolution, de l'alimentation, de la sexualité et de la mortalité. II montre aussi que les pigments assimilateurs permettant l'alimentation auto- trophe ont apparu un grand nombre de fois dans l'évolution, que la sexua- lité, isogame et oogame, a été acquise par plusieurs lignées indépendantes d'organismes inférieurs et que les animaux et les végétaux n'ont pas pu hériter leur sexualité d'un ancêtre commun. Non seulement chacune de ces fonctions a pris naissance un grand nombre de fois, mais leur disparition peut se faire dans des lignées qui ne sont nullement apparentées. — T. Pécuoutre. Distant ("W. L.). — La disparition de certaines espèces animales. — Part. I : Par la agents naturels. — L'auteur passe longuement en revue toutes les espèces disparues ou en voie de disparition. Nous ne le suivrons pas dans ces détails. Selon lui, une des causes principales de destruction réside dans l'action des grands froids. L'époque glaciaire a semé la mort. A côté de ce facteur, il faut citer également la disparition de maintes forêts due à l'humidité excessive et prolongée du sol. De même que l'humidité, la séche- resse est fatale à plus d'un être. Puis viennent les ouragans et les cyclones. — Marcel Hérubel. CHAPITRE XVIII Distribution g-éographique Arthur (J. C.)- — Leguminoiis rusts from Mexico. (Bot. Gazette, XXXIX, 385-396.) [Liste de 37 es- pèces de Rouilles, dont 14 nouvelles avec leur description. — P. Guérin Artom (C). — Osservazioni gênerait sulV Artemia satina Leach délie saline di CagUari. (Zool. Anz., XXIX, 284-291, 1 fig.) [Voir eh. XVI Beauchamp (P. de). — Première liste de Hotifères observés aux environs de Paris. (Bull. Soc. Zool. France, XXX, 115.) [La répartition géogra- phique des Rotifères est très uniforme. Nos espèces françaises sont celles qu'on trouve en Allemagne, en Amérique ou en Australie. — E. Hecht Billard (A.). — A'ote sur quelques Hydroïdes de l'expédition du « Travail- leur ». (Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 97-100.) [... Marcel Hérubel Bonnier(G.). — Les plantes du plateau des Nilghirris. (C. R. Ac. Se. CXL, 975-980.) [371 a) Bouvier (E. L.). — Sur les Crustacés décapodes {abstraction faite des Carides) ?'e cueilli s par le yacht « Princesse Alice » au cours de lacamjmgne de J905. (C. R. Ac. Se, CXLI, 644-647.) [350 b) Surles Palinurides et les Eryonides recueillis dans l'Atlantique orien- tal par les expéditions françaises et monégasques. (C. R. Ac. Se, CXL, 479-482.) ' [350 c) Sur les Macroures nageurs {abstraction faite des Carides) recueillis par les expéditions américaines du « Ilassler » et du « Blake ». (C. R. Ac. Se, CXLI, 746-749.) . [350 d) Sur les Thalassinidés recueillis par le « Blake » daiis la mer des An- tilles et le golfe du Mexique. (C. R. Ac. Se, CXLI, 802-806.^ [350 e) Observations nouvelles sur les crevettes de la famille des Atyidés. (Bull. Se Fr. Belg., XXXIX, 57-134.) [351 Brand (F.). — Uber die AnJieftung der Cladophoraceen und ilber verschie- dene polynesische Formen dieser Famiiie. (Beili. zuni Botan. Centralb., XVIII, 165-193, 2 pi.) [Voir ch. Xlll Brehm (V.) und Zederbauer. — Das Scplember-Plankton des Skutcirisees. (Verh. Zool. Bot. Gesel. Wien, LV, 47-52.) [358 XVII]. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 343 Buen (Odon de). — La rèfjion méditerranéenne den Baléares. (Bull. Soc. Zool. France, XXX, 98-IOG.) [359 Casu (A.). — Contribuzione allô studio délia Flora délie saline di Cagliari. (Aiin. di Botanica, II, 403-43:5, 2 pi.) [Voir ch. XVII Chalon (J. ). — Liste des Algues marines observées jusqu'à ce jour entre remboîichure de l'Escaut et la Corogne incl. Iles Anglo-Normandes. (An- vers, 259 pp.) [ F. PÉCHOUTRE a) Chevallier (A.). ■ — Les caféiers sauvages de la Guinée française. (C. R. Ac. Se, CXL, 1472-1475.) [Ch. a pu étudier, au cours d'une mission, Coffea stenophylla G. Don., C. a f finis De W. et une 3'' espèce nouvelle, C. Maclaudi Chev. — M. Gard b) • Relation entre la densité et la salinité des eaux de mer. (C. R. Acad. Se, CXL, 902-905.) [349 c) Un caféier nouveau de V Afrique centrale. (C. R. Ac. Se, CXL, 517- 520.) ■ [C'est le Caffea excelsa Chev. que l'auteur a découvert dans la région des affluents orientaux du Chari. — M. Gard Chodat (R.). — Une excursion botanique à Majorque. (Bull. Trav. Soc. bot. de Genève, XI, 20-109, 22 fig.) [ F. Péchoutre Clarke CW. S.). — Zoological notes from Scarhorough during 190i. (Zoolo- gist[4], IX, 72-75.) [Cite quelques Mammifères, Oiseaux et Poissons rares dans cette région et donne une figure de Didelphys murina. — A. Ménégaux Claverie (P.). — Un nouveau Bananier de Madagascar. (C.R. Ac. Se, CXL, I6I0-I612.) [C'est le Musa Perrieri Cl. — M. Gard Cligny(A.). — Variations géographiques des Pleuronectides. (C. R. Ac. Se, CXL, 526-529.) [358 Cook (Mel. T.). — The insect galls of Indiana. (99" Annual Rep. Dep. Geol. Nat. Res. Indiana, 801-867, 52 fig., 1904.) [Etude biologique des insectes produisant des galles dans les états de l'Illinois et d'Ohio. — F. Péchoutre a) Coutière (H.). — Sur les Alpheidce des Laquedives et des Maldives. (C. R. Ac. Se, CXL, 736-738.) [359 b) — — Sur les Crevettes du genre Carici/phus provenant des collections de S. A. S. le prince de Monaco. (C. R. Ac. Se, CXLI, 267-269.) [351 c) — — Sur quelques Crustacés provenant des campagnes de la « Princesse Alice ». (C. R. Ac. Se, CXL, 1113-I1I5.) ' [349 Damas (D.). — Notes biologiques sur les Copépodes de la mer Norvégienne. (Conseil permanent international pour l'exploration de la Mer. Publication de Circonstance, N" 22, Copenhague.) [355 Dollo (Louis). -— Poissons. (Résultats voyage Belgica, Zool., 240 pp., 1904.) [353 Drude (O.). — Die Fortschriltc'der Géographie des Pflanzen. (Geoi;v. Jahrb., XXVIII, 195-290.) ' [..... F. Péchoutre Ekman (Sv.). — Die Phyllopoden, Cladoceren und freilebenden Copepoden der nord-schwedischen Bochgebirge. Eln Beitrag sur Tiergeograpliie, Bio- logie und Systematik der arktischen, nord und miltel-europâischen Arien. (Zool. Jahrb., Abt. f. System., XXI, 1-170.) [362 344 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Entz (G. jun.). — Beitrage zur Kennhiiss der Planklons der Balatonsees. 2. Ueber das Variiren von Ceratium hivundinella 0. F. M. (Res. wissensch. Erforschung Balatonsees, II, Th. I,Anhang, 26 pp.) [365 Fischer (Erich). — The Ostsee Fischerei in ihrer Jelzigen Lage (2<^ Teil). (Conseil permanent intern. pour l'exploration de la mer. Public, de Cir- constance, No 13", Copenhague.) [357 Forel (A.). — Les Mouettes du Léman. (6^ Congrès intern. Zool., Berne, 1904, 541-542.) [367 Forsyth Major (C. J.). — Was ist die « Bulton-Mouse » {Knopfinaus) der Orkaden? (Zool. Garten, XLVI, 129-134.) [368 Fredericq(L.) — Influence de la température sur la distribution géographique de Colias polaeno L. (Arch. int. Physiol., II, 210). [368 Gengler (J.). — Das Verschwinden der Hausschwalbe {Chelidonaria urbica L.) aus den Stàdten. (Zool. Garten, XLYl, 204-206.) [367 a) Germain (L.). — Introduction à l'élude delà faune malacoloffique terrestre et fluviale du massif armoricain. (C. R. Ass. Fr., 577-582.) [367 b) Etude sur les Moliusqties recueillis par M. le lieutenant Lacoin dans la région di( lac Tchad. (Mém. Soc. Zool. Fr., XIX, 219-242, 1906.) [365 fl) Giard (A.). — Acclimatation de l'Hélix (Bulimus) acuta Mueller dans le Pas-de-Calais. (Feuil. Jeun. Nat., XXXVI, 13.) [368 b) Invasions de Carabiques. (Feuil. Jeun. Nat., XXXVI, 28.) [368 a) Gough (Lewis). — Beport on the Plankton of ihe Enghsh Channel in 1903. (Rep. North. Sea fish. Invest. Comm., 1902-190.3, N° 2, 325-377.) [* b) On the distribution and the migration of Muggiax atlanlica Cun- ningham in the English Channel, the Irish Sea and of the South and West Coast of Ireland in 190i. (Conseil permanent internat, pour l'explora- tion de la mer. Public, de Circonstance, N" 29, Copenhague, 1-13.) [360 a) Gravier (Ch.). — Sur les Néréidiens d'eau douce et leurs formes sexuées. (Bull. Muséum hist. nat., XI, 277-249.) [Analysé avec le suivant b) Sur l'évolution des formes sexuées chez les Néréidiens d'eau douce. (C. R. Ac. Se, CXL, 1561-1562.) [365 Hallez (P.). — Notes fauniques. (Arch. zool. exp. [4], III, 1905, Notes et Revue, xlvii-lh.) [... L. Mercier Hardy (M.). — Esquisse de la Géographie et de la Végétation des Highlands d'Ecosse. (Thèse Paris, 189 pp., 55 fig.) [Esquisse générale des grands faits de la phytogéographie écossaise avec description des grandes unités géographiques et étude des influences de la végétation sur l'homme et des réactions de l'homme sur la nature. — F. Péchoutre Herman (O.). — On the migration of Birds. (Zoologist, 241-260.) [366 Hock vF.). -r- Tierreiche und Pflanzenreiche des Landes. (Zool. Jahrb. Suppl. VIII, Festschrift Mœbius, 299-310.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Houard (C). — Sur l'accentuation des caractères alpins des feuilles dans les galles des Genévriers. (C. R. Ac. Se, CXL, p. 56-58.) [Voir ch. XVII b) Variation des caractères histologiques des feuilles dans les galles du Juniperus oxi/cedrus L. du midi de la France et de l'Algérie. (C. R. Ibid., p. 1412-1414.) [Voir cli. XVII XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 345 Johnson (D. AV.). — Thv dislribulion of fresh-ivater faunns as an évi- dence of drainage modifiiuftions. (Science, 14 avril, 588.) [Par la distribution des animaux d'eau douce, il est possible de se rendre compte des changements hydro- graphiques qui ont pu se produire au cours du temps. — [H. de Vaimcnv Joubin(L.). — Description de deux Elrdones provenant de rexpcdition du D" Charcot dans V Antarctique . (Mém. Soc. Zool. France, XVIII, 23-31, 1 pi.) [354 a) Jumelle (H.). — Une Bignomacée à gomme de Madagascar. (C. R. Ac. Se, CXL, 170-172.) [Le Stereospermum euphorioïdes donne, en enlevant l'écorce par plaques, une gomme vraie soluble dans l'eau, l'alcool, l'acétone. — M. Gard h) — — Deux Dalbergia à palissandre de Madagascar. (G. R. Ac. Se, CXL, 451-453.) [Le palissan- dre de la région de Majunga est fourni par deux espèces de Dalbergia non décrites, par suite nouvelles : D. Boinensis et D. Perrieri. — M. Gard c) Une nouvelle Euphorbe Acaoulchouc. (C. R. Ac. Se, CXL, 10471049.) [C'est un arbre de Madagascar qui atteint 12"> de haut et que J. appelle Enphorbia elastica. Le caoutchouc qu'il donne est de bonne qualité. — M. Gard a) Koepler (R.). — Echinides, Stellèrides et Ophiurides, recueillies par MM. Bonnier et Ferez dans la mer Rouge en 1903. (Bull. Mus. H-ist. nat. Paris, 457-466.) [... Marcel Hérubel b) — — Note préliminaire sur les Echinodermes recueillis par l'expédition antarctique française du D' Charcot. (Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 464-470.) [... Marcel Hérubel Koepler et Vaney. — Holothuries abyssales recueillies par /' « Investigator » dans l'Océan Indien. (C. R 6" Cong. Intern. Zool., Berne, 110-613.) [354 Lamy(Ed.). — Gastéropodes iirosohranches recueillis j)ar Vexpéd. antarct. française du D^ Charcot. (Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 475-483.) [...Marcel Hérubel Lie-Pettersen (O. J.). — Beitiih/e zur Kenntniss der marinen Ràdertier- fauna Xorwegens. (Bergens Muséum Aarbog, 1-44.) [357 Livingston (B. E.). — The relation of soils to natural végétation in Ros- common and Crawford counties, Michigan. (Bot. Gazette, XXXIX, 22-41, 1 carte.) [Voir ch. XVII Lortet. — La faune momifiée de l'ancienne Egypte. (C. R. Ass. franc. Av. Sciences, Sess. 33, 928-948.) ' [371 Ludw^ig. — Reports on an Exploration of the West Coastsof Mexico, Central and South America, and of Galapagos Islands, in charge of Alexander Agassiz. (Mem. Mus. Comp. Zool. Coll., XXXII, 292.) [* Mark. — The Bermudas Islands and the Bermuda Biological Station for Research. (Proc. Amer. Ass. Adv. Se, 54'" Meet., 1-31.) [* a) Massart (J.). — Les conditions d'existence des arbres dans les dunes lit- torales. (Bull. Soc. Centr. forestière de Belgique.) [* b) Les Muscinées du littoral belge. (Compte rendu d'une herborisation faite les P"- et 2 nov. 1904, à Westende et Coxyde.) (Bull. Jard. bot. de Bruxelles, I, 6, 15 pp.) [ F. Péchoutre 346 L'ANNEE BIOLOGiQL'E. Menegaux (A). — Sur Vaire de dispersion de quelques mammifères envoyés du Tonkin par M. Banian. (Bull. Mus. Hist, nat. Paris, 73-76.) [... Marcel Hérubel Michaelsen. — Ueber die Erdgeschecht lichen Bezie/umgen der antarkti- schen Tierwelt (Verh. Nat. Ver. Hamburg. (3), XII, lxxxvi-lxxxviii.) [* Mingaud (G.). — Le (Castor du Bhône et ses parasites. (Nature (La), XXXIII, 2^- Sem., 118,2 fig.) [368 a) Monaco (Prince de). — Considérations sur la biologie marine. (Arch. gén. med., 11, 3168-3176.) [Conférence faite à la société de l'Internat concernant des observations récentes sur les conditions générales de la biologie marine et notamment sur la biologie des Cétacés. — L. Defrance b) — — Sur la campagne de la « Princesse Alice ». (C. R. Ac. Se, CXL, 1373-1377.) [349 a) Monti (R.). — Physiobiologische Beobachtungen an den Alpenseen zivi- schen dem Vigezzo- itnd dem Orsenonetal {190^). (Forschungber. biolog. St. zu Pion, XII, 63-89.) [364 b) Un modo di migrazione del plancton fin qui sconosciato. (Rendic. R. Ist. Lombardo Se. e Lett. (2), XXXVIII, 122-132.) [364 Murray (J.). — On the distribution of pelagic organisms in Scottish lakes. (Proc. R. Soc. Edinburgh, XXVI.) [363 Nordenskjôld (Otto). — Antarctic, Zwei Jahre in Schnee und Eis am Sikl- jjol. (Traduit du suédois, Berlin, 2 vol., 800 pp., 4 cartes, 300 fig., 1904.) [352 Ortmann (E.). — The mulual afflnilies of the Species of the genus Camba- riis and their dispersai over the United States. (Proc. Amer. Philos. Soc. Philadelphia, XLIV, 01-136.) [369 Ostenfeld (C. H.) et Wesenberg-Lund (C). — .1 regular fortnightly exploration of the plankton of the Iwo Icelandic lakes Thingvallavatn and Myvatn. (Proc. Boy. Soc. Edinburgh, XXV, 1092-1 167, 3 pi.) [364 a) Ostwald ("W.). — Versuche iiber die Giftigkeit des Seewassers fur Siiss wassertiere {Gammarus pulex de Geer). (Arch. ges. Physiol., CVI, 568-598, 6 pi., 2 fig.) [360 b) Studieson the toxicity of Sea-water for fresh-iuater animais [Gamma- rus Pulex de Geer). (University of Colifornia Public. Physiology, II, 2.) [Texte anglais du travail précédent a) Patterson. — Do Partridges migrate? (Zoologist, 186.) [L'auteur ne l'affirme pas, mais déclare que fort probablement elles émi- grent au printemps, peut-être sous l'influence des vents. — Marcel Hérubel b) Some Fish-Notes from Great-Yarmouth for J90i. (Zool. (9), VIII, 441-444, 1904.) [Particularités de divers poissons péchés dans la baie de Yarmouth obtenus pendant la pêche du hareng; curieuse variété de Pleuronectes jdatessa. — A. Meneg.\ux Pavillard (J.). — Uecherches sur la (lore pélagique (Phytoplankton) de l'Étang de Thau. (Thèse Paris, 116 pp., 1 graphique, 1 carte, 3 pi.) [366 a) Pellegrin (J.). — Mission des pêcheries de la côte occidentale d'Afrique, dirigée par M. Gruvel. Poissons. (Bull. Soc Zool. France. XXX, 135-141.) [360 XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 347 h) Pellegrin ( J.). — liecherches sur les poissons entrant dans la composition de la « Pou-tina » à Nice. (C.R. Ass. Franc. Av.Sc, Sess. 33, 920-923.) [358 Pelseneer (P.). — L'origine des animaux d'eau douce. (Bull. Cl. Se. Acad. Roy. Belgique, n° 12, 699-741.) [361 Pfeffer. — Die Zoogeographisc/ien Beziehungen Siidamerikas, betrachtet an den Klassen der Reptilien, Amphibien und F ische. {Zoo\. Jahrb. Suppl., VHI, Festschrift Mœbius, 407-442.) [369 Pichler (A.). — Zur Frage ilber das Vorkommen imd die Verbreilung des Schakals {Canis aureus L.) in Dalmatien. (Zool. Garten, XLVI, 134). [368 Racovitza (Emile G.). — Typhlocirolana Moraguesi A'. G. n. sp., Isopode aquatique cavernicole des grottes du Drach {Baléares). (Bull. Soc. Zool. France, XXX, 72-80.) [La faune de ces grottes est très riche et très variée. Diptères extrêmement abondants. — E. Hecht Raspail (X.). — Une station ornithologique dans l'Oise: nouvelles observa- tions sur les oiseaux ayant niché dans le périmètre du territoire de Gou- vieux. (Mém. Soc. Zool. France, XVIII, 32-200, 1 cte, 22 fig.) [Voir ch. XVII Ravaz (L.). — Sur la cause du dépérissement des vignes de la Tunisie, de l'Algérie et du Midi de la France. (C. R. Ac. Se, CXLI, 58-59.) [Ce dépérissement est dû à une surfructification. — M. G.\rd a) Richard (J.). — Campagne scientifique du Yacht « Princesse Alice » en 190'i. Observations sur la faune bathy pélagique. (Bull. Mus. Océanogr. Monaco, n'>^\.) P49 b) — — Campagne scientifique de la « Princesse Alice ». (Bull. Mus. Océanogr. Monaco, No 66, 31.) [Analysé avec le précédent Riley. — List of Birds collected or observed during the Bahama Expédition ofthe Géographie Society of Baltimore. (The Aiik, N. S., XXll, 349-360.) [367 Romer (Fritz). — Die Tierwelt des nôrdlichen Eismeere. (Jahrb. Nassau. Ver. Nat., LVIII, xxix-XLUi.) [355 Rothschild (M. de). — Exploration de l'Afrique Orientale. (C. R. Ac. Se, CXLI, 1039-1041.) [370 Rubel (E.i. — Des intensités lumineuses qui agissent sur les plantes alpi- nes. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, XX, 573-574.) [Voir ch. XIV Rudmose-Brown (R. N.). — The voyage of the « Scotia ». (Trans. Perth- shire Soc. Nat. Se, IV, 63-70.) [* Rûttner (Fr.). — Ueber das Verhalten des Oberfldchenpkmktons :u verschie- denen Tageszeiten im grossen Ploner See und in zwei nortbohmischen Tei- chen. (Forschungber. biolog. St. zu Pion, Xll, 35-62, 1 pi.) [361 Schmidt (J.). — Contributions lo the iife history of the Eel {Anguilla vulga- ris Flem.). (Conseil perm. internat, pour Texplorat. de la mer. Rapports et Procès verbaux, V, 137-263, Copenhague.) [357 Schnee. — Die Landfauna des Marschall-Lnseln nebst einigen Bemerkungen zur Fauna der Lisel Nauru. (Zool. Jahrb. Abt. Syst., XX, 387-412, 1904.) [370 Schneider (J.). — Untersuchungen ilber die Tiefseefauna des Bielersee, mit besonderer Beriicksichtigung der Biologie der Dipterenlarven der Grund- Fauna, (Mitteil. Naturf. Ges. Bern. 1904, 165-195.) [364 348 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Schuster (Lud-wig). — Ephippigera vitium Fieb. (Zool. Garten, XLVI 81-85.) [367 Schuster ("W). — Ab- und Zunahme, periodisch storkeres und schiviicheres •Auftretemmserer Vôgel, fur verschiedene Landesteile Beutschlands und der Schweiz statistischfestgeslellt. (Zool. Garten, XLVI, 97-109.) [366 Seitz (Ad.). — Zur Frage ïiber die Abnulime der Schwalben. (Zool. Garten, XLVI, 14.) [366 Simon. — Notes sur la faune des îles Juan Fernandez. (Bul). Soc. Entom. France, 70-72.) [370 Sinclair (J.). — The Marsupial fauna of the SantaCruz Beds. (Proc. Amer, philos. Soc, XLIX, 73-81.) (370 Sluiter. — Tuniciers recueillis en idOi par M. Ch. Gravier dans le Golfe de Tadjourah. (Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 100-103.) [ M. Hérubel Snodgrass. — Robert Svans and Heller Papers from the Hopkins- Stanford Galapagos (Expédition LS9S-Jh<99). (Proc. Washington Acad. Se, VI, 333- 427.) . [* Speiser. — Tierqeographie. Faunistik und Heimatkunde. (Entom Jahrb., XV, 60-70.) ' ' [* Thoulet (S.). — Distribution des sédiments fins sur le lit océanique. (C. R. Acad. Se, CXLI, 669-671.) [349 Tillier (L.) et Bavay (A.). — Les Mollusques teslacés du canal de Suez. (Bull. Soc. Zool. France, XXX, 170-181.) [359 Topsent. — Notes sur les Éponges recueillies par le « Français » dans V An- tarctique. (Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 502-505.) ' [354 Varigny (H. de). — .4 propos de la migration des oiseaux. (Nature (La), XXXIII, lerSem., 271, 1 fig.) [366 "Wemyss Fulton. — On the spaxvning of the Cod {Gadus in Morrhua L.) in aulumn in the NorthSea. ((Conseil permanent internat, pour l'explor. de la mer. Public, de circonstance, N" 8, Copenhague, 1-10.) [Voir ch. XVII "Wesenberg-Lund (C). — .4 comparative study of the Lakes of Scotland and Danemark. (Proc. Roy. Soc. Edinburgh, XXV, 401-44S.) [363 VThitford (H. N.). — The foresls of Flathead valley, Montana. (Bot. Gazette, XXXIX, 99-122, 194-218, 276-296, 1 carte, 23 fig.) [371 "Wildeman (E.)., — Deux lianes raoutchoulifères méconnues. (C. R. Ac. Se. CXL, 515-517.) [Ce sont le Baissea gracillima et le Periploca nigrescens Afz. — M. Gard "Wilson (Edward). — Resultsof the National A ntarctic Expédition. IV. The Distribution of Antarctic Sealsand Birds. (Geo.gr. Journ., XXV, 392-396.) [354 Voir j)p. 57, 163, 299, 526 pour les renvois à ce chapitre. XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 349 b) Chevallier (A. ). — Relation entre la tlensité et la salinité des eaux de mer. — D'après TiKiii.ET, les eaux de l'océan n'offrent point, une vuiité de consti- tution chimique « et ne sauraient être comparées à des dissolutions dans une» plus ou moins grande quantité d'eau distillée d'un mélange de différents sels dans des proportions respectives constantes ». Donc deux eaux de mer ayant même densité à 0° peuvent contenir des poids différents de NaCl,Mg Cl 2, SO'^ Mg etc.. et inversement. L'auteur s'est demandé si ces eaux de même den- sité, mais de composition chimique différente, pouvaient avoir même sali- nité et il conclut en disant que « deux eaux de mer de même densité n'au- ront même salinité qu'autant que la composition chimique sera identique, ce qui n'arrive pour ainsi dire jamais ». — Marcel Hérubel. Thoulet (S.). — Distribution des sédiments fins sur le lit océanique. — Preuves nouvelles contre la circulation profonde en nappe massive des eaux océaniques entre les pôles et l'équateur. L'argile calcaire ou non calcaire provenant des continents, se distribue uniformément, après un temps extrê- mement long, sur le lit tout entier de l'Océan. — Marcel Hérubel. Richard. — Campagne scientifique du yacht « Princesse Alice » en I90i. — Nous ne retiendrons ici que deux faits sur lesquels l'auteur insiste. Il ne faut pas s'imaginer, dit-il, que les limites de la distribution bathymétrique des ani- maux bathypélagiques soient très fixes; il y a tout lieu de croire, au con- traire, qu'elles soient assez variables. Il est très probable que les animaux bathypélagiques sont soumis à des oscillations verticales, dépendant de celles des êtres inférieurs au plankton microscopique dont ils se nour- rissent... D'autre part, le plankton peut demeurer superficiel, même lorsque l'agitation des eaux est extrême. Ainsi près l'île Gomera, aux Canaries, le plankton était abondant et varié malgré une très forte houle. Et cet état de la mer, dû à l'action des Alizés, n'était pas momentané. — M. Hérubel. b) Monaco (Albert I prince de). — Sur la campagne de la « Princesse Alice » [en 190 i]. — Dans les grandes profondeurs et jusqu'à peu de mètres du fond, certains prélèvements n'ont pas fourni un seul microbe dans un volume de 25"^<= d'eau, tandis que d'autres ont donné quehjues ré- sultats (environ une bactérie pour 7™ ou 8™). L'eau de mer prélevée fort loin des côtes est également pauvre en bactéries. Mais il n'en est pas de même lorsque le prélèvement se fait sur un banc au large (le banc Gorringe, par exemple, qui est à 260 milles de la côte voisine). Parmi les animaux capturés, signalons un grand Céphalopode, Leachia cyclura, qui porte sept organes lumineux sur le globe de chaque œil. Le filet à grande ouverture a fait une abondante pêche d'êtres bathypélagiaux. De 0"' à 1.000'°, Leptocéphales et Ptéropodes ; — de 0"^ à 2.500'^, des Annélides incolores, des Crevettes rouges, des petits Céphalopodes, une méduse du genre Atolla; — de 0™ à 3.000"% deux Poissons transparents du genre Aulastoma, des Siphasophores, une 'Némerte (.\ect07iemer tes Grimaldii),des Mysis; — de 0™ à 5.000"\ des Mysis rares {Cerataspis monstrosa), des Crevettes rouges [Acantephyra). — Marcel HÉRUBEL. c) Coutière (H.). — Sur quelques Crustacés provenant des campagnes de la « Princesse Alice » {filet à grande ouverture). — On croyait jusqu'ici que les Acanthephyra, Oplophorus, Hymenodora, Pandalus étaient toujours des êtres benthiques et abyssaux. Il n'en est rien. Ces individus peuvent fort bien vivre dans la zone bathypélagiale à 2.000'" au moins au-dessus du fond. Les 350 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hippolytides, voisins des genres Hippolyte, Tozeumo, Caridion, sont remar- quables par la persistance, non seulement des exopodites thoraciques, mais de plusieurs autres caractères primitifs dont le plus singulier est la division en deux articles de l'endopodite sur les maxilles de la première paire, comme chez les Pénéides. — Marcel Hékubel. a) Bouvier (E. L.). — Sur les Crustacés décapodes {abstraction faite des Carides) recueillis par le yacht «. Prijicesse Alice » au cours de la campayne de J905. — La seule forme nouvelle fut ramenée par le chalut, au sud de Madère: c'est un Polychèse {P. eryoniformis) à carapace largement dilatée, analogue aux Eryons jurassiques. Dans la mer des Sargasses, entre la sur- face et 2.000m, le filet vertical a ramené Eryoneicus Alberti, remarquable par sa carapace beaucoup plus large que longue. De tous les Eryonides connus, soit vivants, soit fossiles, aucun ne présente une telle carapace. A signaler un Pénéide {Gennadas elegans) commun au plankton profond de la Méditerranée et à celui de l'Atlantique. Parmi les belles captures, il convient de mentionner le Gtaucothoe Peroni Edw., recueilli dans la mer des Sar gasses entre la surface et 1..500"' au-dessus d'un fond de 3.000"". L'auteur a pu faire sur ces êtres quelques observations importantes. Selon lui, on ne sau- rait douter que les Glaucothoés subissent des mues et croissent sans aucune modification organique. On sait que les Glaucothoés sont des larves. Arrivées à la taille de 3™'" ou 4'""\ elles doivent se rapprocher du fond et chercher une coquille où s'effectuera leur ultime métamorphose. Mais toutes ne réus- sissent pas dans cette tâche. Faute de coquille, elles sont vouées à l'existence pélagique ou bathypélagique et restent larves toute leur vie. Ainsi s'explique la rareté des grandes Glaucothoés et l'abondance des petites. — Marcel HÉ- RUBEL. c) Bouvier (E. L.). — Sur les Macroures nayeurs {abstraction faite des Carides) recueillis par les expéditions amer icaines diiv- Hassler » et du « Blake ». — Parmi les Pénéides, il faut citer l'espèce nouvelle du genre nouveau Neopenœopsis paradoxus Bouvier (91 brasses, mer des Antilles), qui, vu ses caractères (absence d'exopodite, variation dans la répartition des épipodites), peut être considéré comme dérivant du genre Penœopsis. De même le nou- veau genre et la nouvelle espèce Archipenceopsis vestitus Bouvier est un type de transition entre les genres Penœopsis et Hemipenœopsis. Enfin, l'auteur a trouvé dans le genre Pararlemesia une forme intermédiaire aux Artemc- sia et aux Halijjorus. 11 est curieux de constater que l'espèce la plus typique, P. carinata Bouvier, a été capturée par le « Hassler » dans les mêmes eaux et à la même profondeur que les deux .4 r/t'mesm jusqu'ici connues, c'est-à- dire au large de Montevideo, par 7 et 44 brasses de profondeur. Une seconde espèce, P. tropicalis Bouvier, provient au contraire de la mer des Antilles où elle a été prise parle « Blake » par des profondeurs de 80 à 175 brasses. Parmi les Sténopidés, citons l'espèce JRichardina inermis Bouvier (parages de Sainte-Lucie, 22 ou 423 brasses). Les trois autres espèces connues, pour- vues, à rencontre de celle-ci, d'une riche garniture de dents spiniformes, se rencontrent, les deux premières dans l'Atlantique oriental et la Médi- terranée, la troisième aux îles Andaman. — Marcel Hékuhel. d)Bouvier(E.Li.). — Sur les Thalassinidés recueillis par le « Blake » dans la mer des Antilles et le yolfe du Mexif/ue. — On compte 22 espèces de Tha- lassinidés, soit 11 Axiidés et 11 Callianassidés. — Les premiers sont surtout abyssaux; les seconds surtout littoraux. Comme les Axiidés représentent les XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 351 formes les plus primitives du groupe, on peut croire que l'évolution de ce dernier a pour corollaire une migration vers le littoral. Les Axiidés caraïbes se rattachent étroitement aux espèces du Pacifique. Mais il n'y a qu'un très petit nombre d'espèces de cette famille dans les régions tropicales et tem- pérées de l'Atlantique oriental. Comment interpréter le faible développe- ment de cette forme spéciale, qui est remarquablement riche aux Antilles et dans la région indo-pacifique? « Faut-il recourir à l'hypothèse d'une mi- gration qui aurait eu pour centre cette dernière zone océanique et qui se serait heurtée vers l'ouest au continent africain? Ou bien doit-on croire que les Axiidés de l'Atlantique oriental ont échappé, pour la plupart, aux recher- ches des zoologistes ? » L'auteur trouve la seconde hypothèse peu probable ; à cet effet, il invoque les résultats obtenus par le « Travailleur », le « Talis- man » et la « Princesse Alice ». — Marcel Hérubel. e) Bouvier (E.L.). — Observations nouvelles sur les Crevettes de la famille des Alyidés. — LesAtyidés sont des Crevettes qui habitent exclusivement l'eau douce, et dont la forme la plus connue en Europe est la Caridine (Atyaë- phyva IJesmaresti) ; il semble que ce soit un groupe en voie d'évolution qui renferme beaucoup d'espèces instables ou oscillantes; ainsi Ortmannia Henshawi et Alluaudi renferment des individus de deux sortes, les uns à pinces fendues jusqu'à la base (forme atyenne), les autres à pinces non fen- dues jusqu'à la base (type ortmannien) ; la mutation atyenne est la voie qui conduit au genre Atya. Il y a aussi dans ce groupe de grandes variations dans le volume des œufs, surtout chez Caridina, et même dans les individus d'une même espèce. Caridina Wycki a une xariété paucipara mélangée ou non avec le type, dont les œufs ont plus du double (950 [jl) de la grosseur normale (400 [x) ; dans certaines localités, il y a des formes intermédiaires entre ces deux extrêmes. — L. CUÉNOT. b) Coutière (H.). — Sur les crevettes du genre Caricyphus provenant des col- lections de S. A . S. le prince de Monaco. — H y a une continuité harmonieuse entre les Encyphotes, les Pénéides (et par suite les Décapodes supérieurs qui en dérivent), les Schizopodes inférieurs, même les Isopodes, Amphipodes et surtout les Phyllopodes, et cette continuité suffit à expliquer les hésitations et les divergences de la systématique. Les larves d'Hippolytidés sont de taille égale ou même supérieure, comparées aux adultes qui en dérivent. De plus, elles en diffèrent par des détails tels que les suivants : les mandibules des adultes ont laformed'un étroit cylindre, toutes les lacinies ont disparu, sauf la plus distale etc. Il en résulte qu'en une seule mue probablement ces larves subissent des changements si profonds qu'on ne peut guère les comparer qu'à ceux qui sont qualifiés de métamorphoses chez les insectes. Aussi a-t-on pu prendre souvent pour caractères spécifiques ou génériques de simples diffé- rences entre la larve et l'imago. Il semble donc à peu près certain que les « Encyphotes abyssaux possèdent un mode de développement insoupçonné, comparable, par sa durée à l'état de larves pélagiques (sinon par ses stades successifs), à celui des Pénéides et dont les espèces littorales ne peuvent nous donner l'idée ». — Marcel Hérubel. b) Bouvier (E. L.). — Sur les Palinurideset les Eryonides recueillis dans l'Atlantique oriental par les expéditions françaises et monégasques. — Abstraction faite de la Langouste commune, les Palinurides sont i^eprésentés par deux exemplaires seulement : un spécimen très normal de la Langouste 352 L'ANNEE BIOLOGIQUE. du Cap Vert et le type d'une espèce nouvelle appartenant au genre Pue^- (P. atlanticHs). Remarquons que le genre Puer n'avait pas encore été signalé dans l'Atlantique et n'était connu que dans le Pacifique, à Amboine {P. spi- niger). En ce qui concerne les Scyllariens, il n'y a pas d'analogie étroite entre ceux qui sont propres à l'Atlantique américain et ceux de l'Atlantique orien- tal. Il en est de même d'ailleurs de tous les Palinurides, et cela tient sans doute à la distribution de ces animaux dans les eaux peu profondes et à leur localisation dans des eaux chaudes ou tempérées. Tout autres sont les carac- tères de la distribution des Eryonides dans les eaux de l'Atlantique. En rai- son de leur localisation dans les abysses, les espèces marcheuses de la famille sont, pour la plupart, identiques à l'est et à l'ouest de cet océan (les espèces Willemœsia forceps, Polycheles sculptus sont aussi abondantes dans les abysses de l'Atlantique oriental que dans ceux de l'Atlantique occidental). Toutefois il existe à l'est deux espèces qu'on n'a jamais rencontrées dans les eaux américaines. L'identité absolue ou la grande ressemblance que pré- sentent, en des points fort éloignés, les Eryonides marcheurs des grands fonds se constate également chez certaines espèces du genre Erijonicus dont les habitudes sont sans doute tout autres. A cause de sa grande ressemblance avec les larves flottantes de certains décapodes, il e.st légitime de considérer le genre Eryonicus comme pélagique ou bathypélagique. Or il a été recueilli par le « Talisman » dans l'Atlantique oriental et par 1' « Albatros » dans les eaux américaines du Pacifique. En un mot, l'étude des collections réunies par les expéditions françaises et monégasques a eu pour résultats principaux : V' de faire connaître quelques espèces nouvelles intéressantes, des genres Puer et Eryonicus, qui sont d'une extrême rareté ; 2'^ d'établir que ces formes pré- sentent de très bonne heure leurs caractères morphologiques définitifs; 30 « de montrer enfin que les Eryonides et les Palinurides, malgré leurs affinités zoologiques, diffèrent beaucoup par l'étendue de leur distribution géographique, qui semble dépendre étroitement de leur distribution bathy- métrique ». — Marcel Hérubel. Nordenskjold (Otto). — L' « Antarclique ». Deux ans parmi les neiges et les glaces du pôle sud. — Le !«■' volume est dû à la plume de N. tandis que le deuxième a été écrit par N., J. G. Andersson, Larsen et Skosberg. Tous deux sont fort intéressants. Dans le l'''' on trouve, au fur et à mesure, des renseignements sur les mœurs des animaux rencontrés, des faits peu connus ou inconnus sur lesquels il m'est impossible d'insister. C'est dans le chapitre X\T qu'est relatée la découverte si importante de fossiles ani- maux et végétaux sur les îles Seymour et Snow-Hill. — D'après le pro- fesseur Nathorst, certaines empreintes appartiennent à un genre voisin de Séquoia, d'autres sont des feuilles d'un Araucaria de la même espèce que l'espèce sud-américaine A. ùrasiliensis. Les feuilles d'Angiospermes sont petites, étroites et rappellent celles des formations tertiaires de l'Eu- rope moyenne et méridionale et de plus celles de certains types sud-amé- ricains. Il faut signaler plusieurs fragments de feuilles de Fagus qui vi- vaient donc déjà dans ces régions pendant l'Eocene. Les Fougères étaient en rop petits fragments pour être déterminables avec certitude. Ces Araucarias et ces Hêtres se retrouvent dans les couches du détroit de Magellan. Donc, ce seraient, comme les Pingouins, des types nettement antarctiques, puisque l'expédition a trouvé des os fossiles d'énormes pingouins plus grands que le Pingouin empereur. — De plus à Snow-Hill. l'expédition a découvert un prand nombre d'Ammonites qui ont dû. disparaître au commencement du tertiaire. Et on a constaté deux séries de dépôts d'autant plus récents qu'on XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 353 s'avance plus au nord. Les dépôts du crétacé moyen et supérieur renfer- maient des Ammonites, des Bivalves, des Gastéropodes, des Oursins et des Crustacés. — Auparavant on ne connaissait de ces régions que quelques ar- bres pétrifiés et quelques coquilles du nord de l'île Seymour, mais ces restes étaient insuffisants. Grâce aux fossiles rapportés par N. on peut se faire une idée de ces régions depuis la période jurassique jusqu'à nos jours. Pendant cette longue période elles n'étaient pas transformées en désert, mais la vie y était représentée par de nombreux animaux et végétaux. Donc l'expédition suédoise a apporté une contribution importante à la solution du problème sur la recherche des rapports géographiques qui ont existé dans les temps géo- logiques, et sur le rôle que les régions polaires antarctiques ont joué jadis. Donc l'hypothèse que le Sud de l'Amérique , de l'Afrique et l'Australie, pays sans relations terrestres actuellement , étaient réunis jadis par un continent circumpolaire qui a permis la migration des espèces, devient de plus en plus acceptable. — A. Menegaux. Dollo (Louis). — Résultats du voyage du S. Y. « Belgica » en 1897, 1898, 1899. -— Ce magnifique mémoire est divisé en 4 parties. Dans la première l'auteur étudie les poissons antarctiques (pp. 5-67), dans la 2'' les poissons magellaniques (pp. 67 à 120), la S'' comprend des considérations bionomiques (pp. 110 à 225), la 4" des considérations phylogénétiques (pp. 225 à 240). Les poissons antarctiques rapportés par la « Belgica » forment 3 genres nou- veaux et 5 espèces nouvelles. Les 3 premières Cryodraco antarcticus, Ger- lachia australis, Racovitzain glacialis de la famille des Notothéniidés, ont été capturés pendant le séjour dans la banquise. C'est aussi à ce moment-là qu'ont été récoltés les 3 coques d œufs de Raja arctowskii, tandis que Ne- malonurus Lecointei, de la famille des Macruridés, fut pris à la sortie de la banquise. Des considérations auxquelles se livre l'auteur, il ressort qu'aucune des espèces de Poissons découvertes à l'intérieur du cercle po- laire antarctique n'a été prise à l'intérieur du cercle arctique , ni même dans l'hémisphère boréal. Sauf Scopelus et Raja qui sont cosmopolites, aucun genreducercle polaire arctique n'aété retrouvé à l'intérieurdu cercle polaire antarctique. Il en est de même pour les familles, sauf pour les Macruridés, les Scopélidés et les Rajidés, qui sont cosmopolites. — La faune ichthyolo- gique de l'intérieur du cercle polaire antarctique, loin d'avoir un carac- tère archaïque, a un caractère essentiellement moderne, car des faits ob- servés il résulte que les faunes ichthyologique, pélagique et abyssale sont immigrées directement du dehors et qu'elles ne sont pas le produit d'une transformation de la faune littorale correspondante, bien qu'en principe, comme l'auteur l'a montré ailleurs, ce soit d'une manière générale la faune littorale qui ait donné naissance aux faunes pélagique et abyssale par voie de migration et d'évolution. — A en juger par certains éléments, la faune ichthyologique littorale de l'intérieur du cercle polaire antarctique provient de l'exode, à une date relativement récente, des poissons littoraux subantarc- tique vers le pôle Sud. Il y a des Rajidés à l'intérieur du cercle polaire an- tarctique, mais il n'y en a pas dans la zone littorale, quoique la majorité des espèces de cette famille soit littorale. — Les poissons rapportés par la « Bel- gica » de la région magellanique sont tous connus. Un seul, Notothenia co- riiceps, pénètre à l'intérieur du cercle polaire et c'est le seul qui actuel- lement puisse être regardé comme circumpolaire et qui s'adapte facilement aux variations des conditions d'existence. Tous les autres sont spéciaux au secteur américain. — Les poissons subantarctiques ne montrent pas plus de rapports avec les poissons subarctiques que les poissons antarctiques n'en l'année biologique, X. 1905. 23 354 L'ANNEE BIOLOGIQUE. montrent avec les poissons arctiques. Ces données fournissent donc des ar- guments contraires à la théorie de la Bipolarité. La faune inagellanique a un caractère moderne, mais moins que la faune de l'intérieur du cercle po- laire antarctique. Des comparaisons biogéographiques avec la faune de l'Argentine, du Chili, des Malouines, de la Géorgie du Sud, il résulte, d'a- près l'auteur, que la faune magellanique est un foyer de rayonnement vers le nord, le nord-est, l'est, le sud-est et le nord-ouest, et qu'elle a donné nais- sance à une partie de la faune ichthyologique de l'intérieur du cercle polaire antarctique, tout en recevant aussi des immigrants du Nord. Des considé- rations bionomiques auxquelles se livre l'auteur sur les diverses familles de ces régions, et de l'étude de la Bipolarité, il ressort que la faune ichthyo- logique subantarctique, comme la faune ichthyologique antarctique, et la faune ichthyologique subarctique comme la faune ichthyologique arctique, sont des adaptations indépendantes et non des résidus identiques conservés. Ceci est confirmé aussi pour les études des faunes d'animaux autres que les poissons. — En dernier lieu, l'auteur termine par des considérations phylogénétiques, sur les adaptations et la convergence, sur la phylogénie de Notothéniidés, sur l'évolution de Galaxidés et sur l'origine de la queue des Macruridés. — A. Menegaux. "Wilson (Ed-ward). — Résultats de l'expédition nationale Aniarctique. — L'auteur en ces quelques pages donne divers détails sur les mœurs des principaux Mammifères antarctiques : Phoques de Ross, de Weddell, le Phoque crabier, ainsi que sur le Léopard et l'Éléphant de mer. Puis il étudie les Pin- gouins, le grand Pétrel, les Albatros, etc.. et montre combien leur distribution est compliquée. — A. Menkgaux. Topsent. — Notes sur les éponges recueillies par le « Frmiçais i> dans l'An- tarctique. — Ces éponges sont toutes littorales. Elles sont remarquables par l'abondance des Hexactinellides, qui, on le sait, sont très rares au voisinage du Pôle Nord (argument contre la Bipolarité). Le manque absolu de Tetrac- tinellides, déjà constaté dans la récolte de la t Belgica », est à noter sans pour- tant permettre de conclusion rigoureuse. La faune, par de faibles profon- deurs, diffère à peine de celle du rivage. Une seule forme nouvelle : Den- drilla antarctica. — Marcel Hérubel. Joubin (L.). — Description de deux Élédones provenant de l'expédition du D^ Charcot dans V Antarctique . — Eledone Charcoti n. sp. est localisée au sud du continent américain. Elle ressemble beaucoup à Eledone verru- cosa Verrill, qui parait localisée au nord du continent, mais plus encore à un Octopus, Octopus Bairdii Verrill dont elle copie tous les détails, sauf les 2 rangées de ventouses caractéristiques du genre. Cet Octopus vit également sur les côtes américaines. — E. Heciit. • Koepler (R.) et Vaney (C). — Holothuries abi/saales recueillies par l' « In- vesligator » dans l'océan Indien. — Sur dix-sept espèces déjà connues, six avaient été rencontrées dans l'océan Indien, cinq dans le Pacifique, six dans l'Atlantique. L'archipel de la Sonde d'une part, le golfe de Bengale et lam(>r d'Oman d'autre part ont fourni deux faunes très différentes et n'offrent qu'un très petit nombre de formes communes. Toutefois, ce sont à peu près les mêmes genres et les mêmes familles qui prévalent dans les deux régions. Une comparaison des Holothuries, draguées pai" 1' « Albatros » dans le Pacifique oriental, avec la collection de 1' « Investigator » et du « Siboga », montre que XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 355 non seulement les espèces communes sont très peii nombreuses, mais que la répartition en genres est toute (lilïerente. La faune profonde des Holothuries de rAtlanti([ue, aussi bien oriental qu'occidental, diffère aussi considérable- ment de celle de l'océan Indien, tant au point de vue de la répartition en espèces que de la répartition en genres. Des particularités analogues ont été constatées pour d'autres groupes (Ophiures abyssales de l'océan Indien par exemple). Plus les expéditions marines se multiplient, plus on trouve d'exem- ples de semblables localisations dans les faunes abyssales dont le cosmopoli- tisme est loin d'être aussi absolu qu'on l'avait cru autrefois. — Marcel HÉ- RUBEL. Romer (Fx'itz). — Le monde animal des mers du Nord. — L'auteur étudie les conditions de la vie dans diverses îles antarctiques, et les mœurs des oiseaux les plus abondants : Alca, Uria., Larus, Gavia, Sterna, puis les relations qui existent entre le Benthos, le Plankton et les courants marins, surtout sur la côte ouest et la côte est du Spitzberg. Il montre que dans ces régions il existe deux courants opposés : le courant chaud, détaché du Gulf-Stream et qui est plus salé, et le courant froid, moins salé et qui vient du nord-est. Dans ces deux courants, les faunes du Plankton sont dif- férentes. A leur point de rencontre, les animaux sensibles à la température et à la salure meurent, et leurs cadavres servent de nourriture aux sui- vants. Ce problème du Plankton est donc très intéressant. Sur la côte ouest, il y a prédominance de formes libres, et sur la côte est, de formes fixées. En effet, à l'ouest, il y a beaucoup d'Ecbinodermes, moins de Cœlentérés et de Foraminifères, tandis qu'à l'est, il y a peu d'Ecbinodermes, beaucoup de Balanidés, d'Ascidies et d'Epongés sur tous les rocliers; des Hydroïdes et des Bryozoaires (21 espèces au Spitzberg) en nombre fabuleux. — La distribution verticale des animaux marins est différente dans les régions an- tarctiques de celle dans les régions tempérées et chaudes, car dans les mers arctiques, la lumière parait ne pénétrer que jusqu'à 100'" de profondeur. Les Laminaires et les Corallines se trouvent jusqu'à 80"\ — 11 signale d'autre part ce fait que les animaux de la mer sont en tas, en amas énormes. La faune profonde semble vérifier l'hypothèse de Nansen qui admettait la présence d'une cuvette polaire séparée par un haut fond allant du Spitzberg au Groenland. Par 81 "32 les dragages ont montré l'existence de fonds de 1100'" couverts de squelettes hyalins d'Epongés (Hexactinellidés) et de Fora- minifères, avec très peu de représentants de la faune du Spitzberg. Au con- traire, il y a concordance avec la faune profonde de l'Atlantique, ce qui force à admettre une communication entre les deux mers. Enfin, l'auteur pose le problème de la circumpolarité ou de la bipolarité de certaines es- pèces. — A. Menegaux. Damas (D.). — Notes biologiques sur les Copépodes de la mer Norvé- gienne. — L'auteur se pose deux questions .• 1" Comment le plankton d'une région déterminée conserve-t-il son caractère dans la circulation continuelle des courants? 2^ Comment une même espèce arrive-t-elle à se maintenir et à persister et à posséder une distribution géographique spéciale? La se- conde question se rattache à l'origine des masses de Copépodes que l'on a depuis longtemps considérées comme caractéristiques des régions septen- trionales. Or, comment expliquer cette persistance ? Elle paraît paradoxale, puisque le bassin dé l'Océan glacial est divisé par deux courants, le courant atlantique qui y entre et le courant polaire qui en sort. Dans les régions bo réaies, en hiver, le plankton est très pauvre. En revanche, il présente en 356 L'ANNEE BIOLOGIQUE. été une richesse étonnante. Il y a d'abord abondance d'algues et de Copé- podes {Calanus finmarchicus). La quantité de Cnlanus varie énormément, et il y a une grande diversité à la même époque de l'année : adultes, mâles ef femelles, œufs, larves et jeunes individus. Or, deux remarques ont été faites et contrôlées : 1° les stades d'un même échantillon sont toujours successifs; 2'^ si l'on établit la fréquence relative de chaque stade, les chiffres obtenus montrent toujours un ou deux maxima bien accentués. Donc, il faut ad- mettre que ce Calanide se reproduit à une époque déterminée, que la vie des individus ne dépasse pas la durée d'un cycle de génération, enfin que la répartition et le développement sont soumis à certaines lois, qui empê- chent le mélange des divers stades. Ces lois sont tout à la fois biologiques et physiques. A chaque moment, elles s'expriment dans la situation hydro- graphique de la région considérée et dans le degré de développement de l'espèce. — L'existence concurrente dans l'étendue du domaine parcouru, mais en des points différents, d'adultes (mâles et femelles), d'œufs, de larves et déjeunes individus, montre assez que cette époque de l'année constitue, ainsi que l'avait observé Gran, la période principale de la reproduction, durant laquelle existent deux générations d'individus. L'ancienne généra- tion occupe une surface à caractères hydrographiques très bien délimités. D'où sont venus ces adultes? L'auteur pense que le stock de C. finmarchicus ne provient pas de l'Atlantique, mais qu'il est amené, au printemps, par le courant qui passe au S.-E. de l'ile Jan Mayen, et qu'il est mélangé aux eaux du Gulf-Stream, dans la région méridionale voisine des îles Feroë. On ren- contre ces animaux depuis la surface de l'eau jusqu'à une profondeur de 200™, aux environs de l'isotherme 2'\ La distribution des grandes masses d'œufs coïncide avec celle des maxima de fréquence des adultes. L'abon- dance est surtout extrême dans les eaux du Guelf-Stream, autour des îles Feroë. Peut-être le réchauffement progressif des eaux et leur mélange avec les eaux à la fois chaudes et salées de l'Atlantique provoquent-ils la ponte? Une semblable localisation des aires de reproduction est un phénomène fami- lier de la biologie des poissons : elle est probablement une règle générale de la vie dans l'Océan. A la suite de la zone des œufs apparaît la zone des larves, qui se propagent en suivant le courant atlantique. Ces larves vont former la génération nouvelle, qui s'accumule dans la zone comprise entre la surface et 50™. En résumé, C. finmarchicus est particulièrement abondant au printemps dans les régions périphériques de la mer Norvégienne. 11 y constitue un type de plankton spécial. Ce Crustacé vit au milieu de nuages de Diatomées. Ancienne génération, œufs, larves et génération nouvelle s'y succèdent en un véritable cycle. Notons que dans la région centrale de la mer Norvégienne, il n'y a pour ainsi dire pas de Calanides. Il n'en est pas de même le long des côtes (plankton néritique), mais on n'y trouve que des adultes. Enfin, s'il est vrai qu'il y a des Copépodes bathypélagiques, il faut reconnaître que leurs œufs sont de grande taille, riches en vitellus et ont un développement plus ou moins raccourci. Donc, les parties profondes de l'Océan, pas plus que le voisinage de la côte, ne jouent un rôle essentiel dans le renouvellement des Calanides au printemps et dans l'efflorescence de l'été. L'existence d'une zone spéciale oii abondent les adultes, zone qui se continue directement avec les zones riches en œufs, en larves et en jeunes individus, indique que l'espèce se maintient grâce à Texistence dans ces ré- gions d'un courant circulatoire « qui ramène périodiquement une certaine proportion des individus répandus à la surface de l'Océan et entraînés dans le mouvement continuel des eaux. L'existence d'une zone centrale à plankton spéciale, est une preuve nouvelle de l'existence de cette rotation. Le méca- XVIII. — DISTRIBUTION GP^OGRAPHIQUE. 357 nisme de la circulation joue donc ici le rôle principal pour la conservation de l'espèce et la création d'un plankton spécial. L'exemple bien connu de l'océan Atlantique et de la mer des Sargasses montre que ce n'est pas un cas isolé. Il est probable que la rotation superficielle des eaux est l'un des éléments les plus importants de la persistance de la vie à la surface de l'Océan. Sur la côte, d'autres agents, comme le balancement des eaux ou la production de stades de repos (spores, œufs durables, formes fixées), parais- sent jouer un rôle analogue. — Marcel Hérubel. • Lie Pettersen (O. J.). — Contribulion à la connaissance de la faune des Rolifères marins de Norvège. — De cette intéressante étude faunistique il faut retenir : l'idée, très probablement justifiée, que la plupart des formes marines de Rotifères sont des formes d'eau douce réadaptées, corroborée par la découverte en eau saumâtre ou marine de deux formes, Plerodina patina et Nolholca labis, qui n'étaient connues que dans l'eau douce; — que néan- moins la faune des flaques d'eau, où la salure change très rapidement sous l'influence de la pluie ou de l'évaporation, se modifie non moins rapidement en rapport avec elle ; la faune littorale est plus stable : — que les seules formes qu'on rencontre dans le plancton franchement marin sont cinq es- pèces de Synchœta, une de Rattulus et une à.'Anurxa. Au-dessous d'une pro- fondeur de 25 mètres tout Rotifère pélagique ou de fond, a disparu. Un tableau de la répartition des espèces observées dans le plancton, la zone lit- torale et les eaux saumâtres est donné. — P. de Beauchamp. Fischer (Erich). — Les pêcheries de la Baltique : leur état actuel. — Retenons seulement de ce mémoire très technique les noms des régions où les poissons comestibles sont le plus nombreux. L'Anguille abonde le long de la côte du Mecklenbourg, à partir de l'ile Alsen (dans le prolongement S. du Petit Belt) jusqu'à la baie de Stettin. Elle est plus rare sur la côte po- méranienne, mais elle se retrouve très dense dans la baie de Dantzig(Frische Haff) et dans le Kurische Haff. La Sole présente à peu près la même distri- bution que l'anguille, mais elle est moins fréquente sur le littoral de la Po- méranie. Le Hareng occupe les mêmes emplacements que l'anguille, sauf deux ou trois détails : il ne pénètre pas dans la baie de Stettin ni dans le Kurische Haff. Le Saumon est répandu sur tout le littoral baltique allemand, avec un maximum entre Stettin et Dantzig. Enfin, l'Esturgeon est contenu entre la côte E. de l'île Rugen et le Frische Haff, dans la baie de Dantzig. — Marcel Hérubel. Schmidt ( J.). — Contribution à l' histoire naturelle de Anguillavulgaris Flem. — Les anguilles du Nord et de l'Ouest de l'Europe pondent le long des côtes occidentales des îles Britanniques et de la France. Les conditions nécessaires pour la ponte et le développement des premiers stades embryogéniques sont : 1" une profondeur d'environ 1000 mètres, correspondant à une pression de 100 atmosphères; 2'^ une température ambiante de 7" C; 3'' une salinité de 35,20 o/o. 11 résulte de ces faits que les anguilles qui émigrent de la Bal- tique et de la mer du Nord ne peuvent trouver de semblables conditions qu'au large des côtes britanniques et françaises, car dans la Baltique la profondeur n'est pas assez grande et la salinité de la mer Norvégienne est trop faible. Les larves ont tous les caractères des formes pélagiques de mer profonde. On les trouve dans l'Atlantique, du mois de Mai au mois de Sep- tembre. 11 est certain que les jeunes individus qu'on pèche le long des côtes durant l'été ont plus d'un an. Par conséquent, on doit admettre qu'ils n'ont 358 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pas été pondus par les adultes qui ont émigré l'automne précédent. — Marcel HÉRUBEL. Cligny (A.). — Variations géographiques des Plenroneclides. — L'étude des caractères métriques ou numériques d'une espèce révèle des variations purement individuelles et des variations collectives. Ainsi, des Plies de même âge, de même taille et de même origine ont la tête plus ou moins longue, mais en moyenne les mâles ont la tête plus courte que les femelles. C'est là une variation collective qui est une variation sextielle. Les variations collectives l,es mieux connues sont celles que déterminent la croissance, la sexualité, l'éthologie. Quand il y. a parité éthologique et physiologique entre les sexes, le dimorphisme sexuel est faible et les variations qu'on observe en passant de la femelle au màle sont généralement de même nature et de même sens que les variations dues à la croissance. Alors, la femelle représente un stade plus jeune, moins évolué que le mâle du même âge. Quand on passe d'une station à une autre, on observe souvent dans une espèce des variations de même nature et de même sens que celles qui distinguent le jeune de l'aîné, et la femelle du mâle. On peut alors tenir les individus de la première sta tion pour plus primitifs et ceux de la seconde pour plus évolués. Des faits de ce genre assignent une origine arctique à la plupart des espèces de Pleu- ronectides qui habitent nos mers. Si l'on désigne par D la nageoire, dorsale et par A la nageoire anale, on a ESPECES RÉGION Turbots . . ] Cûte norvégienne ( Large de Boulogne pi„t { Océan Arctique et Baltique. ^ ( Mer du Nord PU ( Baltique '/ ' ' ( Mer du Nord D = 60,5 D = 66,0 D = 56,9 D = 59,6 D = 67,6 D ^ 7v',6 A = 44,5 A = 48,0 A = 39,8 A = 41,6 A = 50,4 A = 54,5 Il apparaît ainsi que la multiplication des rayons est une variation pro- gressive; et les formes qui en ont le moins et qui sont généralement les plus septentrionales, paraissent être les plus primitives. — Marcel Hérurel. b) Pellegrin (J.). — Recherches sur les Poissons entrant dans la composi- tion de la « Poutina » à Nice. — Il y a lieu de distinguer I" la Poutine rouge, constituée par les Aphyes {Aphya pellucida) ou Nonnats et 2" la Poutine blanche, formée par de très jeunes sardines. En dehors des Aphyes et des Sardines, les autres espèces qu'on peut rencontrer dans la Poutina ne viennent s'y ajouter qu'à titre accidentel. Ce sont des jeunes Muges, Maque- reaux, Rascasses, quelques Gobies et de petits (yéphalo'podes. — Marcel Hé- rurel, Brehm (V.) et Zederbauer. — Le Planklon de septembre du lac de Scutari. — Ce Plankton se caractérise par de très nombreux Ceratium et Dinobryon et par des espèces ne vivantque dans les eaux plus chaudes comme Hyalodaphnia, liosmina longirostris et par des Rotifèrcs. Les auteurs ont constaté la présence de beaucoup de Crustacés parmi lesquels Diaplomus vul- XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 350 gans scutanensis, décrit par Steiier, Diaphonosoma, Polijarthra, sont les plus communs. — A. Menegaix. Borodine (M.). — Les Clupëides de la mer Caspienne. — On connaissait cinq espèces du genre Clupea dans la Caspienne. L'auteur en a trouvé une sixième, C. Caspio-ponlica. Elle oi'fre ceci d'intéressant qu'elle est commune à la Caspienne et à la mer Noire où Grimm a constaté également trois formes parallèles aux formes caspiennes. Au point de vue biologique, elle se distingue beaucoup des autre Clupéides de la Caspienne. Elle n'entre, en effet, jamais dans les estuaires et ne remonte pas les rivières. Elle est sur- tout abondante le long de la côte orientale. Elle apparaît dans cette région en février et fraye en mars. Sa distribution est aussi très caractéristique. Elle est originaire du Sud de la Caspienne où elle se trouve toute l'année. En février-mars, elle se dirige vers la côte orientale et de là vers la côte septen- trionale. — Marcel Hérubel. a) Coutière (H.). — Sur les Alpheida' des Laquedives et des Maldives. — Ils vivent tous dans les anfractuosités des récifs coralliens (7G espèces environ). Les espèces du genre Synalpheus, grâce à un genre de vie identique, ont tous un faciès commun. Leurs caractères sont rares et peu visibles. Les es- pèces du genre .l//;/i^?2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ekman fSv.). — Les Phyllopodes, Cladocères et Copépodes libres des mon- tagnes du Nord de la Suède. Conlribution à In zoogéographie, biologie et systématique des espèces arctiques du Nord et du Centre de l'Europe. ■ — Ca- ractères physiques des lacs et petites mares explorés; leur répartition dans les zones du bouleau (depuis la limite de la zone des Conifères), des saules nains, des lichens. Durée de la congélation annuelle (dans la dernière zone, la surface n'est pas libre plus d'un mois et demi). Énumération des espèces ; leur répartition suivant l'altitude et l'étendue des collections d'eau ; bien entendu appauvrissement graduel quand on s'élève, jusqu'à n'avoir plus que 16 es- pèces dans les plus froides. Mais les deux Phyllopodes Dranchinecta paludosa et Lepidurus arcticus (le second a une larve pélagique) vivent uniquement dans ces eaux froides, ainsi que trois variétés de Cladocères qui dérivent d'espèces tempérées par adaptation à ces conditions. Avec la faune du Sud de la Suède, la différence est très accentuée ; celle des montagnes septen- trionales se compose de formes sténothermes d'eau froide et de formes eury- thermes, les sténothermes d'eau chaude qui sont la majorité dans le Sud n'y pénétrant pas. Avec les hautes montagnes de l'Europe centrale, la concor- dance est beaucoup plus grande, malgré l'existence de quelques formes lo- cales, et plus encore avec les autres contrées circumpolaires dont la faune est connue : il existe des groupes de formes nettement arctiques dans les Phyl- lopodes, les Centropagides. E. discute alors l'importance, contestée par quel- ques auteurs, des Entomostracés pour la zoogéographie; il est. nécessaire de considérer la biologie de ces êtres, qui influe principalement sur leur répar- tition. Pour que deux régions soient peuplées de même, il faut d'abord qu'il s'y rencontre des conditions semblables ; l'existence de la même espèce dans deux contrées actuellement séparées par d'autres où sa vie est impossible, région arctique et hautes régions des Alpes ainsi que région profonde des lacs subalpins, peut-elle s'expliquer par le transport des œufs d'hiver par les Oiseaux, etc.? E. le nie, partant de ce fait [qui n'a que la valeur de tout fait négatif] qu'une série d'espèces qui auraient pu aussi bien être dissémi- nées sont restées arctiques exclusivement. 11 préfère faire intervenir, comme ZscHOKKE, la continuité aux époques glaciaires, puis la séparation graduelle, de ces domaines qu'il réunit en une seule région « boréo-subglaciale » par- tagée elle-même en 7 sous-régions avec leurs espèces caractéristiques. La division faunistique des Entomostracés européens se fait en 7 groupes : 1" Formés sténothermes d'eau froide arctico-alpines qui ont peuplé les plaines européennes aux époques glaciaires. — 2^* Formes eurythermes, souvent cosmopolites, qui s'y rencontrent encore. — 3" Envahisseurs nord-orientaux, apparus dans ces régions après l'ère glaciaire et qui ont tendance à se ré- pandre dans l'Europe tempérée de proche en proche. — 4^ Formes sténo- thermes d'eau chaude, qui ne peuvent vivre que' dans les eaux comparati- vement chaudes de la plaine tempérée.. — 5° Résidus marins. — 6° Espèces méditerranéennes. — 1° Espèces endémiques et confinées. Comme l'avaitdéjà vuWesenberg-Lund, dans les régions froidesles Clado- cères polycycliques ou acycliques deviennent tous monocycliques, et la durée totale du cycle peut se réduire à un mois et demi [XVI, c, y]. Au moins chez Bythotrephes eiJ'olyphemus, il n'y aqu'uneseulegénération asexuée et l'espèce disparaîtdès le milieu de l'été; la reproduction parthénogénétique étantunfait secondaire chez les Cladocères, on doit envisager ce cycle court comme plus primitif. Les Copépodes hivernent, à l'état de nauplius en général ; mais les Centropagides possèdent de véritables œufs d'hiver, où le développement est suspendu à un stade très précoce. Diaplouius graeiloides a en même temps des œufs d'été; D. deniicornis et D. lacinialus n'en ont que sous des lati- Xvili. — DISTRIIU TION GEOGRAPHIQUE. 363 tildes plus l)asses. C'est égalciiiont une acquisition secondaire. Le dévelop- pement individuel de certains Copépodes est beaucoup plus rapide que dans les plaines tempérées, ce qu'E. considère aussi comme un fait primitif. Les Entomostracés eulimnétiques, limités à la région pélagique des grands lacs dans les contrées tempérées, se rencontrent ici dans la littorale et dans les plus petites mares; ceci e.st dû à l'abaissement de la température. La varia- tion temporale est fort réduite; la variation locale de même, grâce à la fré- quence des œufs d'hiver qui permet un transport et un mélange incessant. Étude approfondie des Daphnies rapportées par l'anleur à D. longùpina Mûller, qui évoluent en deux séries parallèles {microcephala-galeala et rosea- hyalina), adaptées à la vie pélagique et aboutissant l'une et l'autre à des formes à « heaume » développé absolument semblables. Origine boréale de Pobjpliemus pediculus, prouvée par sa plus grande abondance et sa plus grande fécondité dans le Nord, etc. j^tude histologique de l'a-il dans les deux variétés de Bi/thotrephes longimanus, montrant que la plus primitive des deux est la var. arclica dont l'œil dérive de celui de Polyphemus par adaptation non à la vie bathyale (qui est secondaire pour l'espèce dans les lacs tempé- rés), mais à une existence prédatrice. La var. longimana s. str. est dérivée ensuite de la première par adaptation à des latitudes plus basses en acqué- rant des caractères dont E. démontre [un peu trop facilement] l'utilité, ce dont il tire argument en faveur de leur origine par sélection naturelle. Il revient enfin une fois encore sur ses vues relatives à l'influence de l'ère glaciaire sur la faune actuelle de l'Europe centrale et septentrionale. — P. DE Beauchamp. Murray (J.). — Sur la distribution des organismes pélagiques dans les lacs d'Ecosse. ■— Malgré l'uniformité bien connue que montre la répartition des organismes planctoniques d'eau douce, on peut d'après eux diviser l'E- cosse et les îles voisines en deux districts. L'un, formé par le nord et l'ouest, essentiellement montagneux, est caractérisé par Bosniina oblusiros- tris et surtout ^diV Diaptomuslacinialus, D. laticepsetde nombreuses Desmi- diées qui se rencontrent en Scandinavie et aussi sur la côte orientale de l'A- mérique du Nord. Dans l'autre, formé par la région est et comprenant le bas pays, ces formes manquent, mais B. longiroslris etD. Wierzejskii étroi- tement allié à laticeps prédominent. Les causes de ces différences sont sans doute complexes (de même que celles de la richesse exceptionnelle en Desmidiées des lacs d'Ecosse, qu'on ne peut attribuer ni à la présence des tourbières, ni à l'âge géologique des terrains) ; on peut remarquer que les Desmidiées du type occidental sont groupées dans les régions de plus grande chute de pluie, autour de l'Atlantique. 11 est d'autre part certain, d'après ScouRFrELD, que les Entomostracés d'Ecosse sont des formes arctiques qui s'avancent jusqu'au milieu de la Grande-Bretagne et disparaissent dans sa partie sud. — P. de Beauchamp. "Wesenberg-Lund (G.). — Étude comparative des lacs d'Ecosse et de Da- nemark. — Les lacs des Highlands, d'origine plus ancienne et de contours plus fixes que ceux du Danemark, lacs de plaine, diffèrent d'eux par la pro- fondeur beaucoup plus grande, les bords très escarpés, la coloration brune en toute saison de l'eau, due à l'acide humique provenant des prés tourbeux qui les entourent complètement et non au plancton, la faible variation de la température au cours de l'année. En rapport avec ces faits on observe : l'ab- sence ou le faible développement de la végétation littorale et de la faune (jui y vit; celle des Cyanophycées incrustantes, remplacées par des Diatomées, 364 L'ANNEE BIOLOGIQUE. et la rareté des Mollusques s'explique par l'absence du calcaire. Le plancton est peu abondant, mais de caractère moins « monotone » ; les Cyanophycées beaucoup plus rares, ainsi que les Diatomées du g. Melosira sur lequel Aste- rionella et Tabellnria prédominent. Au contraire une richesse extraordinaire en Desmidiées, très rares d'habitude dans le plancton, qui proviennent sans doute des tourbières ; d'ailleurs beaucoup d'organismes n'appartenant pas à la région pélagique entraînés par les torrents. Les Crustacés ont un caractère nettement arctique plus même qu'alpin, et certaines formes du centre de l'Europe manquent complètement. La variation saisonnière est à peu près nulle. La région abyssale très pauvre n'offre aucune trace des formes rési- duelles qu'on trouve dans tout le Nord de l'Europe. Une conséquence de tout cela est l'absence des sédiments d'origine organique qui se forment avec une grande activité au Danemark. — P. de Beauchamp. Schneider (J.). — Recherches sur la faune profonde du lac de Bienne et spécialement sur les larves de Diptères du fond. — La faune submicroscopique de la vase du fond dans le lac de Bienne, vivant à une profondeur maxima de 75 mètres, comprend, outre les Oligochètes et les Ostracodes, de nom- breuses larves de Diptères, surtout Chironomus et Tanipus. Ces animaux, qui ont de très grands besoins d'oxygène, respirent par la peau, pourvue d'appendices branchiaux antérieurs et postérieurs, et par le rectum; à l'in- verse des larves d'eau peu profonde, leurs trachées ne commencent à appa- raître qu'à la fin de la vie larvaire ou pendant la nymphose, mais elles se remplissent d'emblée de gaz expirés et provoquent ainsi l'ascension de l'ani- mal à la surface pour l'éclosion. Certaines semblent renfermer aug.si dans leur corps adipeux des Cyanophycées symbiotiques et pouvoir profiter de leur assimilation. — P. de Beauchamp. a) Monti (R.). — Observations physiobiologiques sur les lacs alpins entre la vallée de Vigezzo et celle d'Orsenone. — (Analysé avec le suivant.) b) Monti (R.). — Un mode de migration du plancton jusqu'ici méconnu. — Dans les petits lacs alpins de profondeur faible et d'eau très transparente les migrations diurnes du plancton (tout au moins des Entomostracés) en hauteur sont remplacées par des déplacements en surface. Les unes et les autres sont commandées par les différences d'éclairement, le plancton se rassemblant toujours aux endroits ombragés, de môme que dans les grands lacs il gagne la profondeur pendant le jour; les différences de température n'y sont pour rien. — P. de Be.4UCHamp. Ostenfeld (C. H.) et Wesenberg-Lund (C). — Investigation bimensuelle régulière du plancton des deux lacs d'Islande Thingvallavatn et Myvatn. — De cette importante étude, entreprise pour élucider les conditions biologi- ques des lacs polaires dans leurs rapports avec celles des lacs de l'Europe septentrionale et des lacs alpins, les conclusions sont les suivantes : le lac Thingvallavatn n'a guère de polaire que la faible élévation de sa tempéra- ture estivale (inférieure à 12°); le Myvatn au contraire est gelé 7 mois par an. Dans le premier le phytoplancton ne renferme aucune Cyanophycée, celles- ci demandant des eaux plus chaudes, de même que le Ceratium hirun- dinella. Peu de Chlorophycées (Sphwrocgstis) ., pas de Dinobrgon, forme pourtant d'eau froide. Les Diatomées sont l'élément pi'édominant (à rappro- cher de la prédominance des Plueophycées dans les mers froides; peut-être y a-t-il une température d'assimilation optima différente pour les divers pig- XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. :365 ments des algues). Au contraire dans le Myvatn le phytoplancton manque totalement, l'alimentation des animaux étant par suite purement détritique. Dans le zooplancton, les Tintinnodées manquent totalement; les Rotifères sont représentés par des formes cosmopolites banales, poly ou dicycliques dans les régions tempérées avec maxima au printemps et à l'automne, mais qui dans le Myvatn deviennent monocycliques, la température optima n'é- tant atteinte que pendant l'été ; les formes d'été monocycliques des autres régions manquent, leur optimum n'étant jamais atteint. Les Crustacés ap- partiennent à l'association boréo-subglaciale d'Ekman. Les Daphnides mon- trent dans leur cycle la même particularité que les Rotifères : Dophnia longisjjùia, dicyclique dans le Thingvallavatn, devient monocyclique dans le Myvatn où il n'y a par an que deux générations, la première de grandes fe- melles parthénogénétiques, la seconde de petites femelles et de mâles : le rôle de la parthénogenèse se réduit ainsi dans les régions glaciales. Quant à la variation saisonnière, elle est très faible ou nulle dans ces lacs à tempé- rature toujours basse. Tous ces caractères, qui les éloignent des lacsde plaine des pays tempérés, les rapprochent au contraire des lacs d'altitude alpins. — P. DE Beauch.\mp. b) Germain (Louis). — Étude sur les Mollusques recueillis par M. le lieute- nant Lacoin, dans la région du lac Tchad. — Les espèces de Mollusques jusqu'ici connues de la région du lac Tchad sont surtout nilotiques et leur étude confirme des analogies évidentes entre la faune du Haut-Nil et celle du lac Tchad. — E. Hecht. Entz (G. jun.). — Contribution à la connaissance du plancton du lac Ba- laton : 2, sur la variation de Ceratiumhirundinella O.-F. M. — Les très nom- breuses variations observées chez ce Péridinien se rapportent à des causes individuelles, à des causes locales (chaque lac a une moyenne de forme et de grandeur déterminée) et à des causes générales en rapport avec la saison et la reproduction. Les premiers individus apparus après l'hiver, de petite taille et à deux épines seulement, donnent naissance aux formes élancées, à trois épines, du printemps, qui présentent la taille maxima. Ensuite la taille décroit régulièrement pendant l'été, en même temps que la forme devient ramassée, avec quatre épines, les contours des plaques saillants, la réticula- tion irrégulière et squameuse [sans que l'auteur le dise, il est aisé de voir que ces variations sont pleinement en rapport avec les phénomènes de cyclo- morphose connus chez d'autres formes et la théorie du plancton de W. OsTWALi)]. E. envisage la diminution de taille comme le résultat des divisions agames répétées, ainsi que chez les Infusoires ou les Diatomées. On trouve quelquefois des formes, résultant d'une division, qui présentent pour une moi- tié les caractères de la forme de printemps, pour l'autre ceux de la forme d'été, et prouvent que la variation est brusque. — P. de Be.vuciiami'. h) Gravier (Ch.). — Sur Vècolullon des formes sexuées chez les Néréidiens d'eau douce. — Chez Perinereis Seurati n. sp., forme habitant aux îles Gam- bier une mare d'eau douce séparée sans doute très anciennement de la mer, existe une ébauche de différenciation de la rame ventrale du parapode rap- pelant les caractères des formes hétéronéréidiennes (qui disparaissent tou- jours chez les Polychètes d'eau douce), bien que le corps ne soit pas divisé en parties dissemblables. L'évolution a donc été très lente en ce cas. — P. DE BeAUCHAMP. 366 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Pavillard (J.). — Recherches sur la flore pélagique [Phijloplankton) de l'étang de Thau. — Après une description f^énérale de l'étang de Thau, considéré au point de vue géographique et physiographique, et un coup d'œil d'ensemble sur la végétation de ce domaine élémentaire et sa distribution dans les diverses stations naturelles, P. aborde l'étude du Phytoplankton envisagé successivement dans ses rapports qualitatifs et quantitatifs; il donne une énumération systématique des espèces phytopélagiques de l'étang. Il termine par des considérations sur les rapports généraux du plankton avec la géographie botanique et une analyse comparative des procédés d'ex- position le plus souvent employés dans les travaux planktologiques. — F. PÉCHOUTRE. Varigny (H. de). — A propos, de la migration des Oiseaux. — Le Pluvier doré d'Amérique, le Courlis esquimau et le Tourne-Pierre semblent être les Oiseaux qui effectuent régulièrement les plus longs voyages à la surface du continent américain. Le Pluvier doré par exemple passe l'été au nord de l'Alaska et de la baie d'Hudson, et dès le mois d'août regagne le sud en fai- sant un séjour de quelques semaines sur les côtes du Labrador, puis, par la Nouvelle-Ecosse et les Antilles, gagne l'Amérique du Sud qu'il aborde par le Venezuela, pour descendre plus au sud encore dans les plaines du Brésil et de la République argentine où. il passe la moitié de l'année, de septembre à mars. Au printemps il remonte vers le nord, mais en suivant une route différente, plus à l'ouest, par la Bolivie, l'Amérique centrale, le Texas et la vallée du Mississipi. La route de retour est exclusivement terrestre; la route d'aller est pour près de moitié maritime. Les causes d'un voyage aussi gigan- tesque sont encore à trouver. Pour \V.-\V. Cooke, l'auteur de ces observa- tions, les mouvements migratoires semblent actuellement n'avoir aucune corrélation avec l'abondance des aliments. En Floride on a constaté que des Oiseaux insectivores commencent à partir pour le sud du L'"" au 10 juillet, époque où la faune entomologique est la plus abondante. — E. 41echt. Herman (O.). — Sur la migration des oiseaux. — Court historique de la question; énoncé des différentes tliéories qui ont été émises pour expliquer la migration et comptes rendus d'observations faites sur les migrations des Hirondelles. Ces oiseaux envahissent tout l'espace compris entre Gibraltar et Luléa en moins de cent cinq jours et les jeunes, encore incapables de voler, sont dans les environs de Gibraltar, tandis que les adultes sont déjà arrivés à Luléa. — Marcel Hérumel. Schuster ("W.). — Statistique de V augmentation, de la diminution et des variations périodiques de Veffectif de nos oiseaux, portant sur diverses régions de rAllemagne et de la Suisse. — Une petite enquête portant sur 120 espèces environ indique une tendance générale à la diminution, sensible surtout pour les espèces limicoles qui sont nombreuses dans cette statistique. L'accroisse- ment signalé pour quelques espèces est en rapport avec les essences em- ployées pour les reboisements modernes. La Hesse supérieure héberge en- core plus de 110 nids de Cigognes blanches. — E. Hecht. Seitz (Ad.). — La question de la diminution des Hirondelles. — Aux causes déjà signalées de la diminution des Hirondelles en été, sous nos la- titudes, il faut joindre les modifications survenues depuis une cinciuantaine d'années dans leur pays d'origine (en Algérie en particulier) où elles pas- sent l'hiver. Perfectiondement de l'irrigation, extension des cultures, fixation XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 367 des populations autrefois nomades, sont autant de causes favorisant l'aljon- dance des Insectes. On sait que chaque espèce migratrice laisse toujours un petit nombre de représentants dans ses quartiers d'hiver. On peut donc s'attendre à voir l'ef- fectif de ces sédentaires augmenter si les conditions d'existence deviennent plus favorables et se prolongent en été, par contre l'effectif des migrateurs diminuer de façon correspondante. — E. Hecht. Gengler (J.). — La disparilion de l' FI i rondelle de fenêtre (Clielidon urbica L.) dans les villes. — Elle correspond aux progrès du pavage des rues dans les grandes villes. Le fait a été vérifié très nettement à Erlangen, dans une période d'une trentaine d'années. Les Hirondelles ne trouvent plus de terre humide à proximité immédiate des points où elles pouvaient encore édifier leurs nids. Une dessiccation trop rapide leur interdit de transporter leurs ma- tériaux à des distances un peu éloignées. — E. Hecht. Schuster (Ludwig). — Ephippigera vilium Fieb. — Est commune dans la région sablonneuse des environs de Mayence. Plus au nord elle manque, et il semble que le Rhin limite son aire d'extension. La coloration des femelles est constante, celle des mâles est très variable. Cette espèce méridionale suj)- porte en Allemagne des températures assez basses. — E. Hecht. Riley (J. H.). — Liste des oiseaux recueillis et observés pendant l'expé- dition faite à Bahama par la Société géographique de Baltimore. — Pendant un séjour d'un mois (en juin et juillet) l'auteur a pu récolter dans diverses localités 71 espèces déjà connues aux îles Bahama et dont quelques-unes sont spéciales à ces îles. Dans cette courte liste, comprenant plus d'un tiers d'oi- seaux aquatiques, il intercale les renseignements biologiques qu'il a pu re- cueillir. — A. Menegaux. Forel (A.). — Z,e.* Mouettes du Léman. — Les Mouettes {Larus ridibundus) passent l'hiver sur le Léman, au nombre de quelques milliers. Elles émi- grent au printemps, du 15 au 20 Mars, pour aller nicher dans les îlots des lacs du Nord de l'Europe, d'où elles reviennent en Octobre. Un retour par- tiel a lieu à la fin de Juin. Pourquoi ce retour précoce'/ Il est probable que ces oiseaux fuient les régions septentrionales, parce que leurs nichées sont troublées ou détruites par les paysans très friands des œufs, et viennent vers le Sud chercher des régions plus hospitalières. — Marcel Hérubel. a) Germain (L.). — Introduction à l'étude de la faune malacologique ter- restre et fluviale du massif armoricain. — La faune autochtone du massif armoricain, dérivée du centre alpique, a été en nombre de points plus ou moins parfaitement modifiée par d'importantes migrations naturelles pres- que toutes méridionales. Quelques espèces, originaires de régions plus ou moins septentrionales, ont bien pénétré çà et là dans la péninsule, mais elles étaient peu nombre\ises et surtout peu abondantes. Ces espèces du Midi im- priment à la faune un caractère méridional particulièrement net dans les départements côtiers du versant atlantique et dans celui de Maine-et-Loire largement ouvert sur l'Océan par la vallée de la Loire. En thèse générale, les Mollusques introduits en Bretagne occupent sur tout le littoral de l'O- céan et de la Manche une bande plus ou moins étroite de quelques kilo- mètres de largeur. En certains endroits il y a de véritables colonies très fournies de Mollusques méditerranéens. Du littoral, les Mollusques accli- 368 L'ANNEE BIOLOGIQUE. matés remontent le cours des rivières formant, le long des rives de la Loire, notamment, une étroite area dont ils ne s'éloignent qu'exceptionnel- lement. Quelle a été la direction suivie par les Mollusques en migration? Probablement la direction S.-E., N.-O. et S.-N., c'est-à-dire que les Mollus- ques sont passées de la Méditerranée dans l'Atlantique par la large trouée de la Garonne. — Marcel Hérubel. a) Giard (A.). — Acclimatation de Vllelix (Bulimus) acuta Muellcr dans le Pas-de-Calais. — Introduite en 1903 en un point déterminé (Wimereux) du Pas-de-Calais, cette espèce paraît y avoir bien réussi. Des disséminations de jeunes, effectuées entre Ambleteuse et Boulogne, lui assureront rapide- ment une aire assez étendue, dont il sera intéressant de suivre les limites. Originaire du pourtour méditerranéen, Hélix acuta remonte, sur le littoral français, jusqu'au Cotentin, on le trouve dans îles Anglo-Normandes et le sud de l'Angleterre. — E. Hecht. b) Giard (A.). — Invasion de Carabiqnes. — On constate assez fréquem- ment, sans pouvoir encore les expliquer, des invasions brusques et courtes de Carabiques tels que Mebina brevicollis et Harpalus gravis. On a observé ces invasions à la même époque et en des points trè.s éloignés, par exemple dans le Pas-de-Calais en Europe, et au Texas aux États-Unis. Les héros de ces invasions habitent en général des lieux humides. — E. Hecht. Mingaud (G.). — Le Castor du Rhône et ses parasites. ■ — Les parasites du Castor d'Europe se retrouvent identiques sur le Castor d'Amérique. On trouve toujours simultanément un Sarcoptide pilicole, nuisible, Schizocarpus Mingaudi Trouessart, qui se nourrit de la matière sébacée qui enduit la fourrure du Castor, et un Coléoptère parasite, utile, Platynsyllus Castoris Ritsema, qui se nourrit des Schizocarpus. La moyenne des Castors capturés chaque année, soit dans le Grand et le Petit-Rhône, soit dans le Gardon, est de 6 à 10 sujets. — E. Hecht. Pichler (A.). — Présence et domaine du Chacal {Canis auretis L.) en Dal- matie. — Le Chacal existe encore en Europe sur la côte dalmate (Meleda, Giuppana et Lésina). Il est relativement commun dans la presqu'île de Sab- bioncello, il est. plus rare dans Tile de Curzola, enfin sa présence est possible dans quelques autres îles. Très rare en Slavonie, il manque en Bosnie et en Herzégovine. La moyenne des sujets tués par an est de 10 à 20. — E. Hecht. Forsyth Major (C. J.). — Qu'est la « Butlon-Mouse ^ , la Souris bouton des Orcades? — A propos de la présence (encore hypothétique) de Sm,inthiis stib- tilis Pallas aux Orcades, l'auteur pense qu'il faudrait considérer ce rongeur comme un représentant du régime des steppes qui se serait maintenu dans l'ouest de l'Europe. Sminthus suhtilis vit en effet dans les steppes du sud de l'Europe et de l'Asie. Indépendamment de son sommeil hivernal il s'endort avec la plus grande facilité même dans la I)onne saison. — E. Hecmt. Fredericq (L.). — Influence de la température sur la distribution géogra- phitjue de Colias palœno L. — L'aire de la distribution de ce papillon couvre le N.-E. et l'E.de l'Europe. Sa limite méi'idionale et occidentale suit l'allure des isothermes d'hiver. Elle co'incide plus ou moins en Allemagne et en Scandinavie avec l'isotherme — 1" ou — 2" de janvier. Elle coupe prescjue à angle droit les isothermes d'été, notamment l'isotherme + 20" de juillet. Cet XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPllIQUI]. 369 isotherme passe par Nantes, au sud de Paris, Wiesbaden, Prague, Cracovie, entre Toula et Moscou, Riazaii, Kazan. — M. Hérubel. Ortmann (E.)- — Les a ['fini tv s réciproques des espèces du genre Cambarus et leur distribution avx Etats-Unis. — L'auteur divise le genre Cambarus en quatre sous-genres : Cambarus, Cambarellus, Faxonius, Bartonius. Le genre Cambarus est originaire de Mexico. Au commencement du Tertiaire, il émi- gra dans le S.-O. et l'O. des j^tats-Unis. Mais, chose remarquable, il présente un second centre de dispersion situé dans l'Alabama et la Géorgie. Les indivi- dus provenant de Mexico sont beaucoup plus primitifs que les autres, ceux de l'Alabama plus évolués. Il est probable que ceux-ci, en dernière analyse, tirent leur origine de ceux-là, ainsi d'ailleurs que les trois autres sous-genres. Le sous-genre Cambarellus provient lui aussi de Mexico, mais son centre pa- raît être situé un peu plus au Nord que celui de Cambarus. De Mexico^ il a contourné le golfe du Mexique et s'est étendu jusqu'à l'embouchure du Mis- sissipi. Le sous-genre Faxonius a sa patrie dans la région moyenne de la val- lée de ce même fleuve. De là il a divergé dans de nombreuses directions; les principales sont les suivantes : Au sud, cours du Mississipi jusqu'à quelques centaines de kilomètres de son embouchure. Au S.-O., vers le Mexique qu'il n'atteint pas. Au N., vers les Grands Lacs qu'il ne fait qu'effleurer et de là, vers le Canada. Au N.-O., il gagne le cœur des États-Unis, tandis qu'une autre branche parvient à la baie d'Hudson. A l'O., il se dirige vers les Monts .\pal- laches. Le dernier sous-genre, Bartonius, présente tant au point de vue de son centre de dispersion que de sa dispersion elle-même de grandes analogies avec son voisin immédiat. En terminant, l'auteur fait quelques considérations intéressantes que je me contenterai d'énumérer ici : I'^ La discontinuité de l'aire de distribution d'une espèce est une preuve de l'antiquité de cette espèce. — 2'J Les formes isolées morphologiquement occupent des stations isolées, mais les formes proches parentes occupent des stations voisines les unes des autres. — 3° Les groupes d'espèces alliées sont souvent formés d'une espèce unique, qui présente une très large distribution, tandis que les espèces alliées ne cor- respondent qu'à une portion de l'aire de dispersion, presque toujours la plus éloignée du centre, en sorte que ces espèces deviennent des formes locales. — 4" Des espèces plus ou moins étroitement alliées occupant le même terri toire ou des territoires voisins, possèdent généralement différents habitats. — 5° Les moyens variés de dispersion ont un effet différent sur les esjîéces, qui a pour cause les différences fondamentales dans l'habitat de ces espèces. — M. HÉRUBEL. PfefFer. — ■ Les conditions zoogéographiques de l'Amérique du Sud. Rep- tiles, Amphibiens et Pois'ions. — L'auteur en s'appuyant sur la distribution géologique et actuelle des Reptiles, des Amphibiens et des Poissons, essaye d'apporter une contribution à l'étude de la question si controversée de la jonction du Sud de l'Amérique, d'une part avec l'Afrique, d'autre part avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande avec ou sans l'intermédiaire d'un continent antarctique. — L'auteur étudie la distribution dans le temps et dans l'espace des diverses familles et des principaux genres constituant ces trois ordres. — Pour les Chélohiens et les Crocodiliens, il conclut que les rapports zoo- géographiques entre l'Amérique, l'Afrique, Madagascar et l'Australie ne peu- vent s'expliquer qu'en admettant une distribution presque générale dans ces diverses régions. — L'étude des Lacertiliens, des Ophidiens et des Batra- ciens ne fournit aucune preuve qu'il y ait eu réunion de l'Amérique, de l'A- frique et de l'Australie. — Au contraire les Dipneustes fournissent le meil- l' ANNÉE BIOLOGIQUE, X. 1905. 24 370 L'ANNEE BIOLOGIQUE. leur argument en faveur de la réunion directe de ces continents. On trouve des restes fossiles de ce groupe dans le Permien du Texas, dans le Juras- sique supérieur du Colorado, dans tout le Trias et le Jurassique de l'Europe, dans le Trias de l'Inde, dans la formation du Karoo (Stormbergbeds) et dans la soi-disant craie de Patagonie; donc la distribution actuelle de ce groupe est un reste de son cosmopolitisme pendant l'époque mésozoïque. — A pro- pos des Téléostéens l'auteur ne s'occupe que des types d'eau douce, il laisse de côté les Poissons marins. — Ce travail se termine par ces conclusions que partout où l'on trouve des preuves certaines phylogénétiques et paléon- tologiques, la dispersion des grands genres et des familles s'étend et peut devenir presque cosmopolite, de telle sorte que la distribution actuelle nous apparaît comme un reste de la distribution dans les temps géologiques. Il s'ensuit que ce principe général peut être employé là où les preuves phylo- génétiques et paléontologiques manquent ou sont insuffisantes. La conclusion générale de ce travail, c'est qu'il n'est pas nécessaire d'ad- mettre au point de vue de la distribution des espèces une communication continentale entre le Sud de l'Amérique, l'.-Vfrique et l'Australie. — A Mene- GAUX. Simon. — Notes sur la faune des îles Juan Fernande:;. — S. décrit 5 espèces d'Arachnides et conclut que les îles Juan Fernandez, malgré leur éloigne- ment de la terre ferme (700 km), paraissent avoir une faune qui se rattache étroitement à celle du Chili, car des 5 espèces recueillies par Delfi.n, trois étaient anciennement connues au Chili et les deux autres, Oxysoma delftni et Lycosa seikirki, sont voisines des espèces chiliennes. — A. Menegaux. Schnee. — La faune terrestre des îles Marshall, avec quelques remarques sur la faune de l'Ile Nauru. — L'auteur donne d'après lui et divers collabo- rateurs, la liste des animaux qu'il a récoltés dans l'archipel des îles Marshall et à Nauru pendant son séjour à Jaluit. Il signale 8 Mammifères introduits; pas de Chauves-Souris ; 4 oiseaux domestiques et 24 espèces d'oiseaux sau- vages, 6 Reptiles. Il n'y a ni Batraciens, ni Poissons d'eau douce. Les Insectes et les Arachnides sont peu nombreux; il y a 10 espèces de Papillons qui se rapprochent les uns des formes américaines, les autres des formes austra- liennes et des îles voisines. Il signale une espèce de Steyomyia et un Culex. — Les Crustacés sont nombreux comparativement, parmi eux se trouve le si intéressant Biryus latro. — Boettger décrit une espèce nouvelle. Melatiia Schneei et 4 formes de Mollusques terrestres, également nouvelles, pour la faune de l'île Nauru. — A. Menegaux. Rothschild (M. de). — Exploration de V Afrique Orientale. — A signaler une collection très complète de Mammifères d'une grande rareté (tels (juc la Girafe à cinq cornes), des spécimens complets de VHi/loc/iœrus, la trou- vaille d'un squelette de Boocereus euryceros, enfin la découverte d'une dent recourbée de 0"\72. Cette dent est aplatie dans sa plus grande partie et arrondie à la pointe. Elle est formée de cornets emboîtés laissant un vide à la base. Ivoire guilloché, couvert d'un peu de ciment et dépourvu d'émail. Il semble que cette dent ne peut provenir que de (juelque grand quadrupède africain, d'un genre récemment éteint ou qui a échappé jusqu'à ce jour aux recherches des explorateurs. — Marcel Hérubel. Sinclair (J.). — Les Marsupiaux des couches de Santa-Criiz. — L'étude des Marsupiaux fossiles des couches de Santa-Cruz, en Patagonie, offre un XVIII. - DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 371 très gros intérêt aux zoogéographes, parce qu'elle permet d'établir des rela- tions entre certaines formes du sud de l'Amérique australe et de l'Australie ainsi que de la Tasinanie. 11 n'est pas douteux qu'à une période géologique donnée ces trois régions faisaient partie d'un immense continent. D'ailleurs, la distribution des Mollusques marins du Tertiaire, des Poissons, des Mollus- ques terrestres, des Crustacés décapodes et des Végétaux proclame égale- ment cette vérité. Le continent était émergé à la fin du Crétacé ou au com- mencement du Tertiaire. 11 est impossible de dire si les Marsupiaux sont originaires de la Patagonie et ont émigré de là en Australie ou si c'est le con- traire qui a eu lieu. — Marcel Hérubel. Lortet. — La faune momifiée de l'ancienne Éf/ypte. — Les squelettes de bovidés que l'on rencontre en Egypte, leurs représentations soit par la sculpture, soit par la peinture, permettent d'assimiler l'ancienne espèce à l'espèce actuelle, 5o5 africanus. Le bœuf Apis était noir, tacheté de blanc et avait de très hautes cornes en forme de lyre. Aujourd'hui, les bœufs qui dominent dans le bassin du Bas-Nil sont tous rouge foncé et ont de petites cornes {Bos brachyceros). La race primitive a donc été remplacée par une autre race, venue probablement d'Asie, et elle s'est trouvée refoulée dans le Haut-Nil où elle vit encore. Mais à côté des bœufs Apis à cornes élevées, il y avait des bœufs dépourvus de cornes, analogues à nos bœufs Augus. Et ceci prouve que les Égyptiens avaient su produire de toute pièce cette diffor- mité. — Marcel Hérubel. Bonnier (G.). — Les plantes, du jdaleau des Nilghirris. — Le plateau des Nilghirris, situé à 2.000 m. d'altitude dans l'Inde méridionale, offre une végétation non sans analogie avec la végétation européenne ou même fran- çaise. Des plantes de cette région, spontanées ou cultivées au jardin d'Oota- camund, ont pu être comparées avec les mêmes plantes françaises, cultivées aux environs de Paris. Il résulte de cette étude que les végétaux du plateau des Nilghirris y acquièrent certains caractères alpins mais non tous. Leur struc- ture présente un mélange de caractères alpins et de caractères méditerra- néens. Les espèces provenant de graines de France et renouvelées tous les ans, sont identiques, dans leur structure, à celles des environs de Paris. Elles n'ont pas eu le temps de s'adapter au nouveau climat. — M. Gard. "Whitrord (H. N.). — Les forêts de la vallée du Flathead, Montana. — Étude géologique, climatologique de la région. Discussion des formations édaphiques de Schimper dans la vallée du Flathead : hydrophytique, méso- hydrophytique, méso-phytique, méso-xérophytique, xérophytique. L'auteur termine par l'influence des incendies sur la composition présente des forêts de cette vallée. — P. Guérin. CHAPITRE XIX fiystènie nerveux et fonctions mentales 1» Système nerveux. a) Adamkiewicz (A.). — Mit welchen Seiten des Gehirns. verrichtft der Mensch die Arbeil des Denkens? (Neurol. Cbl., XXIV, 690.) [Cité à titre bibliographique b) Die wahren Zentren der Bewegunfj und der Act des Widens. (Wien, BraumuUer.) -' [Id. Alexander (G.). — Znr Frage der phylogenetischen, vikariirenden Ansbil- dung der Sinnesorgane. Ueber das stalische und das GeMrorgan von Tieren mit kongenital defekten Sehapparat : Maulwurf {Talpa europsea) und Blindmaus {Spahix (yphlus). (Zeitschr. f. Psychol. ii. Physiol. der Sin- nesorgane, XXXVIII, H. l, 24.) [Voir ch. XIX, 2' Alfewsky (N.). — Les noyaux sensibles et moteurs du nerf vague chez le lapin. (Le Neuraxe, VII, 21.) [Cité à titre bibliographique Archambault (Lasalle). — Le faisceau longitudinal inférieur et le faisceau optique central. (Rev. neurol., XIII, I053-I066.) [Id. Asai. — Untersuchung ûber die Struktur der Nervenzelle, insbesondere der Protoplasmasubstanz. (Mitt. der Mediz. Gesellsch. zu Tokyo, XIX, 849-871.) [Id. Asher (L.). — Sludien ilber aMagonistischen Nei^ven. (Zeitschr. Biol., XLVII, 87-96.) [Id. Athias (M.). — La vacuolisaiion des cellules des ganglions spinaux chez les animaux à l'état normal. (Anat. Anz., XXVIII, 9-13.) [391 Auerbach (E.). — Die Innervation der Hirngefàsse. (Inaug. Diss. Berlin.) [Cité à titre bibliographique Baer (A.). — Ueber gleichzeitige elektrische lieizung zweier Grosshirn- stellen am ungehemmten Hunde. (Arch. ges. Physiol., CVI, 523-567.) [400 a) Baglioni (L.). — Ueber das Sauerstoffbediirfniss des ZentraJnervensys- tems bei Seetieren. (Zeitschr. f. allg. Physiol., V, 415-434.) [402 b) Sind die tatigen Ganglienzellen des Zentralncrvensystems der Sits clektromotorischer Krafte ? (Cbl. f. Physiol., XIX, 345-349.) [L'auteur répond à cette question par l'affirmative. L'activité de la cellule nerveuse s'accompagne de phénomènes électriques tout autant q.ue celle de la fibre nerveuse. La strychnine augmente l'inten- sité du courant de démarcation de la moelle épinière. — M. Mendelssoi/n XIX. — FONCTIONS MENTALES. 373 Baglioni (S.) e Curcio (S.). — Bicerche sperimenlali sut' azione polare délia rorrente coslunte siti centri tie/Tosi. (Zeitschr. allg. Physiol., V, 613-622.) [401 Ballowitz (E.). — Die Riechzellen des Flussneunauges {Pelromyzon fluvia- tilis L.). (Arch. f. mikr. Anat., LXV, 78-96.) [Cité à titre bibliograpliique Barbieri (C). — Note siilla struttura e funzioni del cervello nei verlebrati inferinri. (Atti Soc. Ital. Se. Nat. e Museo civico St. nat. Milano, XLIV, 86-90. ) [Id. a) Bard (L.). — Des diverses modalités des mouvements de la chaîne des osse- lets et de leur rôle dans randition. (Journ. Physiol. et Patliol. génér., VII, 664-676.) [409 b) De la perception auditive des formes acoustiques des sources sonores. (Journ. de Physiol. et Path. génér., VII, 287-294.) [409 a) Bechtere-w (MV.). — Das corticale Sehfeld und seine Beziehuufjen zu den Augenmuskeln. (Arch. f. Anat. Physiol., Phys. Abt., 53.) [Cité à titre bibliographique b) — — Der Einfluss der Gehirnrinde auf die Geschlechtsorgane, die Pro- stata und die Milchdriïse. (Ibid., 524.) [Id. c) Ueber die sensible und motarische Rolle des Sehhugels. (Monatschr. f. Psych. u. Neiirol., XVII, 224.) [L'auteur, qui a été un des premiers à démontrer le rôle sensitivo-moteur de la couche optique, conclut de ses recherches que c'est surtout le noyau médian de la couche optique qui est doué des propriétés motrices et préside à la production de certains mou- vements involontaires (expression d'émotions, mimique) et à l'accomplis- sement de toute une série de fonctions végétatives. — M. Mendelssohn Beck (M. S.). — Ueber die Wirkung der Eadiumstrahlen anf'die peripheren Nerven. (Bull. Ac. Se. Cracovie, N'^ 5, 286-289.) [405 Berliner (Kurt.). — Beitràge zur Histologie und Entwickelungsgeschichte des Kleinhirns, nebst Bemerkungen ûber die Enlwickelung der Funktions- tiichtigkeit desselben. (Arch. f. mikrosk. Anat., LXVI, 220-269.) [395 Bertin-Sans et Goguière. — Mécanisme de l'accommodation. (C. R. Soc. Biol., LVII, 243.) [La courbure de la cristalloïde antérieure ne diffère pas pour le cristallin libre d'adhérences de la courbure de cette cristalloïde sur le vivant lors du repos de l'accommodation. — J. Gautrelet Bessmertny (Gh.). — Studien liber antagonistische Nerven. (Zeitchr. Biol., XLVII, 400-438.) [Cité à titre bibliographique Besta (C). — S alla struttura délia guaina mielinica délie fibre nervose periferiche. (Riv. sper. di frenatria, XXXI, 569-583.) [A une certaine période de développement les cylindraxes sont entourés d'une substance homogène péricylindraxile ; ce n'est que plus tard qu'apparaît la gaine de Scliwann, qui n'est pas une simple transformation cellulaire. La myéline dérive probablement de l'anneau clair péricylindraxile.— M. Mendelssohn a) Bethe (A.). — ht die lebende menschliche Fingerspitze mehr befdhigt Beihungselektrzitàt hervorrufen, als tote Materialien geeigneter Beschaffen- heit? (Ctbl. f. Pysiol., XVIII, 762.) [Cité à titre bibliographique b) Ueber die Beziehungen der « Fibrillensaure » zu den Neurofibrillen. (Mûnch. Mediz. Woch., 1954.) [Id. Biedermann CW.). — Sludien zur vergleichenden Physiologie der peristal- tischen Bewegungen. (Arch. ges. Physiol., CVIl, 1-56.) [Excellente étude générale des 374 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mouvements péristaltiques d'après les observations faites sur les ondes de locomotion dans le pied de l'escargot. Ces ondes sont commandées par les ganglions pédieux d'où l'excitation part et se rend par l'intermédiaire des filets nerveux aux diverses parties du pied. Les ganglions exercent aussi une action inhibitoire sur le tonus musculaire. — M. Mendelssoiin Bielschowsky. — Die histohgische Seite der Neuronenlehre. (Journ. f. Psychol. u. Neurol., V, 128.) [L'auteur défend la théorie du neurone ; elle est indépendante de la question de la continuité et de la contiguïté des fibres nerveuses qui s'unissentpar l'intermédiaire des boutons terminaux. — M. Mendelssohn Bikeles (G.). — Zur Lokalisation von Ruckenmark. Weilerer Beitrar/. (Deutsch. Zeitschr. f. Nervenh., XXIX, 180.) [403 Bikeles (G.) et Frankl (M.). — Die Lokalisation im Bilckenmark fih' motonsclie Neri^en der vorderen und hinteren Extremitut, vorzdlglich bei Affen. (Ibid., XXIX, 171.) [403 Bochenek (M. A.). — Untersuchungen ûber das zentrale Nervensystem der WirbeUosen. (Bull. Ac. Se. Cracovie, N^ 2, 205-220, 1 pi.) [395 Bonnier (Pierre). — Sur la déviation conjuguée des yeux et de la tète. (Rev. Neurol., XIII, 3G5-368.) [ R. Legendre Brachet (A.). — Sur l'histogenèse et la signification morphologique des fibres nerveuses périphériques. (Soc. roy. d. se. med. et nat. Bruxelles, LXIII, 216-229.) * [Cité à titre bibliographique Braus (Hermann). — Experimentelle Beitràge zur Frage nach der Entwicke- lung peripherer Nerven. (Anat. Anz., XXVI, 433-479.) [Id. a) Cajal (S. R.). — Types cellulaires dans les ganglions rachidiens de l'homme et des mammifères.' [G. R. Soc. Biol., LVIII," 452.) [Id. i) Variations 7iormales et pathologiques dans la morphologie du réseau neurofibrillaire. (Trabajos del Labor. de Investig. Biolog. Univers. Ma- drid, III.) (Id. Capobianco (F.). — Recherches ultérieures sur la genèse des cellules nerveu- ses. (Arch. ital. Biol., XXIV, 187.) [Id. Capparelli (Andréa). — Ueber die feinere Struktur der doppell konturierten Nerve7ifasern. (Arch. f. mikr. Anat., LXVI, 561-566.) [397 Carlson (A. J.). — Die Ganglienzellen des Bulbus arteriasus und der Kani- merspitze beim. Salamander {Necturits maculatus). (Arch. ges. Physiol., CIX, 51-62.) [Contrairement à l'opinion de quel- ques physiologistes, l'auteur signale l'existence des cellules et des fibres nerveuses dans le bulbe artériel et la pointe du ventricule du cœur et dé- fend ainsi la nature neurogène de l'activité cardiaque. — M. Mendelss'ohn a) Castex (M.). — Recherches sur le temps perdu du réflexe rotulien. (Congrès neurol. de Rennes, Rev. neurol., XIII, 853.) [Cité à titre bibliographique b) Recherches sur le temps perdu du réflexe rotulien. (Ibid., 853.) [Id. Chauveau (A.). — Sur les variations d'éclat et les éclipses totales des images jtrimairrs formées sur la rétine par de très faibla sources lumineuses de valeur constante. (G. R. Ac. Se, CXL, 761.) [408 Ciaccio (Carmelo). — Sur la formation de nouvelles cellules nerveuses dans le sympathique des oiseaux. (C. R. Soc. Biol., LIX, 597-598.) [Cité à titre bibliographique XIX. — FONCTIONS MENTALES. 375 Clarke (R.) et Horsley (V.). — Sur les plires inirinsèques du cervelel, .ses nof/aiix et ses xuiissedux e/fèrents. (Brain, CIX, 13-29.) [Htude importante sur les rela- tions de l'écorce du cervelet avec les pédoncules cérébelleux et avec les noyaux du cervelet, sur le système arqué, sur le siège et dimensions des différents faisceaux de fibres intrinsèques du cervelet. — M. Mendelssoiin Collin (R.). — Sur l'-'s arborisations pèricellnlaires dans le noyau du corps trapèz.olde. (Bibliogr. Anat., XIV, 311-315, 3 fig.) [391 a) Couvreur et Chevrotier, — Sur un réflexe conjonctivo-rcspiraloire. (C. R. Soc. Biol., I, 425.) [Sa voie centri- pète est la branche oplitalmique du trijumeau; centrifuge, le phrénique; le centre est la région des tubercules quadrijumeaux. — J. Gautrelet b) Sur un réflexe conjonctivo-respiratoire. (C. R. Soc. Biol., 1, 622.) [Il peut être unilatéral et se transmettre par voie croisée. — J. Gautrelet a) Cyon (E. de). — Contribution à l'étude du rôle physiologique de la glande pinéale (en russe). (Arch. Se. biol., St-Pétersbourg, XI, Suppl., 297-308.) [410 b) Les nerfs du cœur; anatomie et physiologie. (Paris, Alcan.) [Cité à titre bibliographique a) Danilewsky (B.). — Ueber letanische Contraction des Herzens des Warm- bliiters bei electrischer Reizung. (Arcli. ges. Physiol., CIX, 596-607.) [Id. b) Weitere Untersuchungen ilber die unipolare elektrokinetische Reizung der Xerven. (Arch. ges. Physiol., CVII, 452-482.) [Étude des effets à distance produits par l'électricité sur les nerfs ou sur l'organisme entier. Comparaison des effets d'électrocinèse avec ceux d'électrisation directe. — M. Mendelssohn Davis (D. L.). — Ultramicroscopic Observations on cerebrospinul Fliiid and Blood. (Chicago Path. Soc, VI, 225-229.) [Cité à titre bibliograpliique rtj Delage (Y.). — Sur V orientation auditive latérale. (Arch. Zool. exp. [4], 111, Notes et Revue, xli-xvlvh.) [ L. Mercier b) Sur l'orientation auditive latérale. Réplique à M. Bard. (Arch. Zool. exp. [4J, III, Notes et Revue, civ-cvi.) [ L. Mercier Deganello. — Exportation des canaux semi-circulaires chez le pigeon. Dégé- nérescences consécutives dans l'axe cérébro-spinal. (Arch. it. biol., XLllI, 201.) [410 Deineka (D.). — Ueber die Nerven des Trommelfells. (Arch. f. mikr. Anat., LXVI, 116-120.) [397 Delamare (Gabriel) et Le Sourd (Etienne). — Les artères du syn{pa- tliiqne thoracique. (Bull, et Mém. de la Soc. Anat., juillet.) [Parmi les artérioles sympathi- ques, il en est de courtes, flexueuses, et de longues, rectilignes et super- ficielles. Les artères présentent autour du ganglion sympathique un ré- seau de mailles très allongées dans le sens vertical. — M. Mendelssohn Dogiel (A. S.). — Der fibrillare Bau der Nervenendapparate in der Haut des Menschen und der Siiugetiere und die Neuronentheorie . (Anat. Anz., XXVII, 97-118.) [389 Doniselli (C). — Il tempo di reazione dopo Vablazione di una zona rolandica. (Arch. di fisiologia, 11, 288-297.) [Mesure de temps de réaction chez un homme à qui on a enlevé, il y a 12 ans, une tumeur siégeant dans la zone rolan- 376 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dique droite. L'absence de la zone rolandique droite a produit une hémi- plégie gauche persistante. Le temps de réaction des membres du côté gau- che est trois fois plus grand que la réaction normale. — M. Mendelssohn Donnagio (A.). — Vie endocellulari di condnzione nervosa. (Ann. di Nevro- logia, XXII, 492-494.) [Cité à titre bibliographique Dreyfuss-Rose (F.). — Du tonus et des réflexes dojis les sections et les compressions supérieures de la moelle. (Thèse, Paris.) [Id. Ducceschi (V.). — Sui nervi del stomaco. Contributo alla conoscenza délia innervazione viscérale. (Arch. di Fisiologia, II, 521-548.) [L'auteur dé- montre l'innervation totale bilatérale de l'estomac par des nerfs provenant tant du système cérébro-spinal que du .sympathique. — M. Mendelssohn Durante (G.). — Neurone et Neurule. (Bull, méd., XIX, 733-738.) [387 Durig (A.). — Ueber Ungleichfôrmigkeiten in der Fortpflanzungsgeschwin- digkeit des Nervenpjrinzips. (Cbl. f. Physiol., XIX, 805-810.) [Cité à titre bibliographique Dustin. — Contribution à l'étude de Vinfluence de l'âge et de l'activité fonc- tionnelle sur le neurone. (Trav. Inst. Solvay, VII, 1-188, 1906.) [393 Edinger (Ludw.). — Die Deutung des Vorderhirnes bei Petromyzon. (Anat. Anz., XXVI, 633-635.) [394 Egger (Max). — De l'audition soUdienne. (Rev. Neurol., XIII, 560-564.) [410 a) Féré. — Durée de Vinfluence de la représentation mentale d'un mouvement sur le travail. (C. R. Soc. Biol., I, 812.) [La représentation augmente le travail. — J. Gautrelet b) Note sur le chatouillement. (C. R. Soc. Biol., I, 599.) [La sensi- bilité au chatouillement est diminuée chez les imbéciles. — J. Gautrelet c) Influence du bouillon sur le travail. (C. R. Soc. Biol., 11, 233.) [Voir cil. XIV Fischer (Johannes). — Ueber den Bau der Nerven des sym/jathischen Ner- vensystems. (An. Anz., XXVI, 388-399.) [Cité à titre bibliographique Fischer. — l'eber die- Lage der fïir die Innervation der unteren Exlremi- tàten beslimmten Fasern der Pyramidenbahn. (Monatsschr. Psych. u. Neu- rol. XVII, 385.) [Les libres destinées à l'innervation du membre infé- rieur n'ont pas une localisation déterminée dans le faisceau pyramidal ; elles sont mélangées avec d'autres fibres de ce faisceau. — M. Mendelssohn Flechsig (P.). — Einige Bemerkungen iiber die Untersuchungsmethoden der Grosshirnrinde, insbesondere des Menschen. (Arcli. An. Physiol., An. Abt., 337.) [Cité à titre bibliographique Fontana. — Essai d'une étude sur la seusibi/ilé dolorifique cutanée^ jiar la méthode de von Frey. (Arch. it. Biol., XL IV, 86.) [Valeurs de seuil les plus fréquentes, 30 et 40 gr. 1 mm 2. — J. Gai'trelet a) Frohlich CW.). — Ueber die scheinbare Steigerung der Leislungsfi'ihig- keil des qiieryestreiften Muskels im Beginn ('er Ermi'idung {Muskellrej>pe) der Kohlensdurennrkung und der Wirkung anderer Narkotika (Aellwr, Al- kohol). (Zeitschr. allg. Pliysiol., V, 288-322.) [Cité à titre bibliograjjhique b) Ueber die Abhàngigkeit der maximalen Zuckungshôhe des ausgeschnit- lenen Muskels von der Lage der Beizs telle. (Zeitschr. allg. Physiol., VI, 317-321.) ' [Id. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 377 Gaussel (A.'i. — Le noijaii mrsoct'{jhali(/itc des oculogi/res (dextrngj/re et leva- ,V///r). (Rev. Neurol.,'xiII, 991-9y 386 L'ANNEE BIOLOGiQUE. Vernies (Ludwig). — l'cbf'r die Neuro/ibri/leii der Itrlina. (Anat. Anz., XXVI, 601-613.) [408 Vincenzi (Livio). — iJel nucleo del corpo Irapezoide studiato coi vietodi di Cajalper le ncuroftbrille. (Anat. Anz., XXYIl, 20-23.) [391 Vogt (O.). — Die myelogenetische Gliederiing des Cortex cerehelli. (Jour. f. Psycliologie u. Neurologie, V, 235.) [Cité à titre bibliographique (I) Vries (Bertha de). — Sur la signijicniion »iorphoIoi/iqiie des artères cé- rébrales. (Arcli. de Biol., XXI. 357-359.) ' [kl. b) Recherches sur la morphologie de l'artère basilaire. (Inaug. Diss. Gand.) [M. "Waller(A. D.). — Démonstration of photo-electricalEffectsof the Frogs Ege- ball be fore and after Tetanisation. (Proc. pliysiol. Soc. London. LXVI.) [Id. Weekers. — Innervation sécrétoire et vaso-motrice de la prostate . (Arch. int. Phys.. III, 191.) [407 a) "Weinberg (Richard). — Zur Lehre V07i den Varietdten der Gehirnicin- dungen. (Monatschr. f. Psychiat. u. Neurologie, XVIII, 4.) [Cité a titre bibliographique b) Die Gehirnform der Polen. Bine r assena natomische Untersuchung. (Zeitschr. f. Morphol. u. Anthropologie, Vlll, 123.) [Id. Weiss (G.). — A propos de l'excitation éleetrif/ue des nerfs et des 7nuscles. (C. R. Soc. Biol, LIX, 126-128.) ' [Id. "Weiss (Otto). — Ueber die Ursache des Axialstromes am Nerven. (Arch. ges. lMiy.sioI., CVIII, 416.) ' [405 Wibau'w, — Etude de cert((ines conditions dans lesquelles le p)ieu)iiogas- trique cesse d'agir sur le cœur. (Arch. int. Phys., II, 198.) [407 a) "Wintrebert (P.). — Sur l'établissement des fonctions nerveuses chez les Urodèles. (C. R. Soc. Biol., LIX, 168-169.) [La sensibilité apparaît chez les Urodèles avant la fonction motrice. L'arc réflexe s'établit plus tard par l'adjonction postérieure de nouveaux segments. L'établissement plus rapide de la fonction sensitive tient peut-être à la simplicité d'organi- sation des terminaisons sensitives libres par rapport à la différenciation plus complexe et plus longue des plaques motrices. — M. Mendelssofin b) — — Recherches sur la sensibilité primitive des batraciens. (C. R. Soc. Biol., II, 59.) [La sensibilité primitive précède l'établissement de la sensibilité nerveuse; les deux sensibilités sont superposables, ne s'éliminant pas réciproquement — J. Gautrelet a) "WolfT (Max). — Ueber ausserembrgonale nervuse Elemenle. (Anat. Anz., XXVI, 658-663.) . [Cité à titre bibliographique b) Neue Reitrdge zur Kenntniss des Ncuj-ons. (Biol.Cbl., 679.) [Id. c) Ueber der Ursprung des Xeurons und seine primitive Anordnung ini Metazoen Organismus. (Naturwiss. Wochenschr., XX, 641-653.) [Id. "Wreden (J.). — Die Nervenendigungen in der harlen llirnhaut des Riicken- marks von Saugetieren. (Arch. 1'. Mikr. Anat., LXVI, 128-134.) [398 a) Zuckerkandl (E.). — Zur Morphologie des Affengehirns. Da$ Gehirn der Cebiden. (Zeitschr. f. Morphol. u. Antliropol., VIII, 100-122.) [Cité à titre bibliographique b) — — Zur verqleic/ienden Analomic des menschlichcn lfinherhffutla/)j)ens. (Neurol. Cbl., 920.) [Id. Noir pj). 106, 119, 126, 131, i:58, 141, pour les renvois à rv chapitre. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 387 a. Cellule ncrnriisc. — a) Structure. Durante (G.). — Neurone et Neurule. — L'auteur rejette riiypothùse du neurone tel (jue l'a défini Waldëyer et la remplace par la conception caté- naire d'après laquelle le tube nerveux est constitué pai*une chaîne de neuro- blastes segmentaires chargés de transmettre l'influx nerveux. Le neurone ne représente pas une unité cellulaire, mais un complexus anatomique polycellulaire et rentre ainsi dans le cadre des autres tissus. Sous le nom de neurule l'auteur décrit un lobule glandulaire qui représente un groupe- ment fonctionnel d'éléments nerveux centraux et périphériques ; il assimile les cellules centrales aux acini, les neuroblastes périphériques aux canaux excréteurs. Le neurule permet, mieux que le neurone, d'après l'auteur,, d'interpréter divers faits relatifs à la physiologie des nerfs comme sup- pléances nerveuses, la sensibilité récurrente périphérique, la régénération autogène, la dégénérescence valériennc, etc. — M. Mkndei.ssoux. Kolliker (A.). — Iféveloppeinent des rlriiienta nerveux. — Le travail de K. est une confirmation de la théorie du neurone. 11 admet l'unité delà cellule nerveuse, sans que d'autres éléments se fusionnent à elle durant le cours du développement. Les cellules de la gaine deSchwann, pas plus que les cellules névrogliques ne sont assimilables à des éléments nerveux. On a attribué une origine polycellulaire aux fibres nerveuses périphériques; la fusion des différents éléments se serait faite au niveau des étranglements de Ranvier. Comment expliquer alors l'origine des fibres nerveuses des centres dont la gaine de myéline ne présente pas de pareilles formations : de même les fibres de Remak des nerfs sympathiques? Les cylindres-axes des cellules nerveuses motrices ou sensitives se développent aux dépens de ces cellules et s'accrois- sent progressivement sans l'apport des cellules nouvelles. — A. Webek. Schaffer" (Charles). — Becherches sur la structure dite l'ibrillaire de la cel- lule nerveuse. — Lescellulcs nerveuses médullaires, spinales etcorticales mon- trent par la méthode de Bielschowsky deux sortes de réseau : 1° un externe ou péricellulaire ; 2° un interne ou intracellulaire. Le réseau externe, iden- tique au réseau de Golgi, recouvre la cellule et ses prolongements ; c'est une écorce réticulée formée autour des prolongements par des fibrilles parallèles et fortes anastomosées par des fibrilles minces et obliques autour du corps cellulaire par un réseau. La structure fîbrillaire de la cellule nerveuse est donc réellement ime structure réticulée. Le réseau interne est formé de fines fibrilles dessinant des mailles polygonales à points nodaux renflés et triangulaires; il est plus lâche à la périphérie qu'autour du noyau. Les deux réseaux sont en rapport intime : le réseau externe envoie dans le corps cellu- laire des fibrilles qui se ramifient et participent à la formation du réseau in- terne. Les fibrilles extracellulaires se fondent dans le réseau péricellulaire [Ces deux aspects ne seraient-ils pas dus à des variations d'imprégnation"?] — R. Leoendre. Gemelli (Agostino). — Sur les neur&fibrilles des cellules nerveuses des vers, suivant une nouvelle méthode. — Par une modification de la méthode de Golgi, G. a étudié les neurofibrilles des cellules nerveuses des ganglions de différents vers (Lombric, Neveis, Serpule, Arénicole). Dans le prolonge- ment nerveux les fibrilles sont en nombre variable, de trois à dix, lisses, continues, uniformes, très minces. A leur entrée dans le corps cellulaire, elles se bifurquent ou se divisent en trois à cinq rameaux dont certains s'a- 388 L'ANNEE BIOLOGIQUE. nastomosent. les autres continuant plus loin de manière à former un petit appareil réticulaire endocellulairc. Cet appareil est compliqué et constitué par des mailles polygonales irrégulières ; sur leur cours se voient des bou- tons correspondant à des points anastomotiques. Le réseau entoure le noyau sans le touclter et est distant de la surface cellulaire. Sa com- plication varie avec les espèces animales. Toutes les fibrilles du corps cel- lulaire sont anastomosées et il n'est pas possible de parler de fibrilles longi- tudinales de Betue. L'appareil ainsi décrit diffère du réseau interne de GoLGi et Retzius, car il est formé de fibrilles nettement délimitées et il se continue avec les fibrilles du cyiindraxe. La coloration, la constitution et la distribution des fibrilles font penser à un réseau endocellulairc de nature nerveuse, mais G. met en garde contre les interprétations de ce genre des détails anatomiques. — R. Legendre. London (E. J.). — U enseignements sur la fine struclure du système ner- veux. — Li. décrit une nouvelle méthode d'imprégnation du système nerveux, modification de celle de Cajal par adjonction du traitement au clilorure d"or. Il emploife cette méthode pour l'étude des Invertébrés (sangsue) et des Ver- tébrés (souris blanche, chien). — Chez la sangsue, il retrouve dans les cel- lules ganglionnaires le réseau d'APATHY ; dans les cellules musculaires, les neuroflbrilles n'ont pas de terminaisons libres, mais forment autour des noyaux un réseau avec neurofibrilles afférente et efférente. On ne trouve nulle part de terminaisons libres, ce qui est contraire à la théorie du neu- rone. Chez les animaux supérieurs, il est certain que les neurofibrilles repré- sentent la substance nerveuse élémentaire et que chaque sorte de cellule a un type particulier de fibrilles. Les différences morphologiques sont dues aux diverses dispositions neurofibrillaires qui sont elles-mêmes en rapport avec la disposition des corps de Nissl et du trophospongium de Holmgrex. La structure cellulaire est réticulée, ramifiée ou intermédiaire à ces deux formes; les fibrilles sont continues ou ramifiées. L. a pu colorer par sa méthode les terminaisons nerveuses centrales et périphériques. 11 a égale- ment observé des liaisons entre plusieurs cellules et représente entre autr-es une cellule funiculaire formée de trois cellules. Il conclut que les animaux inférieurs n'offrent aucune disposition en faveur de la théorie du neurone et que chez les animaux supérieurs, les faits essentiels sont également en con- tradiction avec elle. — R. Legendre. a) Kolmer ("W.). — Sur les rapports des neuro fibrilles à la périphérie. — K. étudie, avec la méthode de Cajal, les neuroépithéliums de Lombric, de Rana et de divers poissons. Chez le Lombric, les fibrilles forment un plexus sous l'épithélium, d"où partent d'endroit en endroit deux ou trois fibrilles se cour- bant vers la périphérie et pénétrant dans le prolongement central des cel- lules sensorielles. Ces fibrilles montent vers le noyau de la cellule et arrivées auprès elles se divisent et se lient en un réseau qui forme un ou plusieurs anneaux fibrillaires autour du noyau. Il n'y a pas de terminaisons fibrillaires libres. La même disposition se retrouve dans les cellules sensorielles do l'œsophage. Dans la macula aeusl^ca de la grenouille, des fibrilles partent également du plexus situé sous la couche des cellules basilaires et pénètrent dans les cellules sensorielles où elles forment un réseau autour du noyau, surtout développé à la partie supérieure. 11 y existe do plus des nœuds fibril- laires intercellulaires. Dans la nniqueuse olfactive de Silurus, les faisceaux de fibrilles courent parallèlement dans les couches épithéliales les plus pro- fondes entre les noyaux des cellules sensorielles qu'elles unissent en appa- XIX. - FONCTIONS MENTALES. 'M) rence par des liens épais. Chondrostoma présente aussi ces nœuds dans la partie périphérique des cellules sensorielles; il montre de plus le filament olfactif se terminant centralement par d'épais renflements; les glomérules olfactifs sont des bouquets de renflements neurofibrillaires épais et serrés, de boutons d'AuEP.BACii. Ces résultats sont contre la théorie du neurone et pour celle de l'origine pluricellulaire des nerfs. — R. Lec.endke. fj) Held (H.). — Sur la continuité entre les cellulefi des centres nerveux chez les Vertébrés au moyen de neuro fibrilles. — Par application de la méthode d'imprégnation à l'argent de Cajal l'auteur a fait un certain nombre d'ob- servations en opposition avec la théorie du neurone en ce qui concerne les rapports par contact des éléments nerveux. Dans le système nerveux cen- tral des Vertébrés adultes, en s'adressant à, différentes voies sensitives, il n"a pas trouvé des aspects permettant de conclure au contact entre les cellules nerveuses, mais une continuité par de très fins prolongements qui seraient des neurofibrilles avec le sejis qu'APATHV attache a ce terme. H. s'écarte de la théorie de Bethe sur les points suivants : ces fibrilles forment déjà des réseaux à l'intérieur de la cellule nerveuse, réseaux qui apparaissent aussi en certains points des ramifications des dendrites ; on en observe aussi au niveau des bifurcations du cylindre-axe. Ces réseaux neurofibrillaires qui rat- tachent aussi la surface des cellules nerveuses aux prolongements voisins sont différents du réseau de Golgi qui d'après H. n'appartiendrait pas aux cellules nerveuses. — A. Weiîer. Dogiel (A. S.). — La structure fiàrillaire des appareils nerveux terminaux dans la peau de r/iomme et des Mammifères et la théorie du neurone. — D. étudie chez l'Homme et le Chat les fibrilles des corpuscules du tact situés dans l'épithélium, dans les corpuscules de Vater-Pacini et ceux de Meissner typiques ou modifiés ainsi que dans les bouquets papillaires de Ruffini. Toutes les terminaisons nerveuses sensibles sont composées de réseaux fibrillaires serrés situés dans une substance péritibrillaire. Ces réseaux sont de formes variées : ronds, ovales, anguleux. Ils sont situes soit directement en contact avec les cellules tactiles, soit dans des espaces entourés de filaments de tissu conjonctif. Les appareils terminaux ont, suivant leur sorte, un nombre va- riable de fibrilles. Les divers réseaux fibrillaires sont reliés entre eux par des fibrilles ou des faisceaux de h brilles. Toutes les fibrilles des prolongements périphériques sont en rapport direct de continuité avec les réseaux intracellulaires des cellules nerveuses périphériques. La substance périfibrillaire entoure le prolongement périphé- rique, ses ramifications et ses réseaux terminaux. Le prolongement central diffère du périphérique par la pauvreté en fibrilles et en substance périfibril- laire. Il n'y a aucune liaison entre les réseaux péricellulaires et le réseau intracellulaire ou le protoplasma non différencié des cellules qu'ils entourent, contrairement à l'opinion de Nissl. La totalité des neurotibrilles et de la sub- stance périfibrillaire dans les ramifications des prolongements centraux d'une cellule est toujours moindre que dans celles des prolongements périphé- riques. Chaque cellule sensorielle est un neurone qui n'e.st lié par continuité ni à d'autres neurones, ni aux cellules du système nerveux central. Les fibrilles d'un neurone forment trois réseaux : un intracellulaire, un périphé- rique et un central; dans les deux derniers se terminent les prolongements cellulaires. Ces descriptions s'appliquent au système nerveux périphérique, mais dans le .système nerveux central les cellules de même type peuvent s'associer par leurs ramifications dendritiques (telodendrites) et former des 390 L'ANNEE BIOLOGIQUE. colonies. Les neurofibrilles reçoivent et conduisent l'influx nerveux; la sub- stance périfibrillaire a un rôle de soutien. — R. Legendre. d) Marinesco (G.). — Sur la présence d'un réseau spécial dans la région /rigmentée des cellules nerveuses. — L'auteur a démontré par la méthode au nitrate d'argent réduit de Cajal, qu'il existe à l'intérieur d'un grand nombre de cellules somatochromes un réseau fibrillaire, dont la forme varie avec les diverses variétés des cellules nerveuses. Dans le travail présent M. montre que ce réseau fibrillaire peut éprouver avec le temps, là où se dépose le pigment jaune, des modifications très importantes, qui lui donnent un aspect particulier et le différencient complètement du reste des fibrilles de la cellule nerveuse. La région pigmentée des cellules nerveuses contient un réseau fibrillaire dont les travées sont beaucoup plus épaisses que celles (pli existent dans la région non pigmentée. L'auteur est même enclin à admettre que l'onde nerveuse traversant les conducteurs épaissis de la région pigmentée subit elle-même des modifications de vitesse et d'inten- sité analogues à celles qu'un courant électrique subit en traversant des con- ducteurs de différents calibres. C'est à cet épaississement du réseau fibril- laire dans la région pigmentée des cellules nerveuses chez les vieillards qu'il faudrait sans doute attribuer, du moins en partie, la réduction consi- dérable de l'énergie nerveuse dans la vieillesse. L'auteur est tenté d'ad- mettre d'une façon générale que « l'épaississement des neuro-fibrilles « est suivi d'un ralentissement dans la transmission de l'onde nerveuse ». Ce fait est d'une importance capitale pour l'interprétation de divers phéno- mènes normaux et pathologiques de la vie nerveuse et psychique de l'homme. — M. Mendelssohx. b) Legendre (R.). — Nature jtaUiologiqne des candlicules de Holmgren des cellules nerveuses. — Loin de servir à la nutrition des cellules nerveuses, les trophosponges décrits par Holmgken ne sont, suivant L., que des manifesta- tions de leur état maladif, pendant lequel les cellules névrogliques s'apprê- tent à jouer par rapport à la cellule nerveuse le rôle de phagocytes. A l'état normal on ne voit que très rarement de minces filaments névrogliques pé- nétrer dans l'intérieur de la cellule nerveuse ; ils s'arrêtent d'ailleurs à peu de distance de la surface et ne montrent aucun canalicule. — M. Goldsmitii. a) Legendre (R.). — Sur la présence de granulations dans les cellules ner- veuses d'Hélix aspersa et leur cylindra.ce. — Description de granulations sphériques, de grosseur variable, d'aspect homogène, isolées ou irrégulière- ment groupées, situées surtout dans la zone d'origine de l'axone dans lequel elles se continuent parfois. Leur composition est encore inconnue et l'on ne peut dire s'il s'agit de grains pigmentaires, de réserves nutritives ou de l)récipités fonctionnels. — R. Legendiu:. c) Lâche (J. G.j. — Sur le nucléole de la cellule nerveuse. ■ — Etude com- ])lète sur le nucléole de la cellule nerveuse. D'après l'auteur le nucléole contient au moins deux substances principales : une fondamentale, qui forme sa charpente, et une autre, douée de fortes propriétés tinctoriales, destinée principalement à l'imprégnation de la première. Toutes les deux peuvent se modifier séparément, comme deux substances parfaitement isolées. La substance fondamentale contient des vacuoles qui sont des corpuscules ré- fringents, dans la chromatine nucléolaire on trouve des points dénommés par l'auteuT- Iniiicrchromaiiques. Ces points sont de très petites formations XIX. - FONCTIONS MENTALES. :î91 rondes, situées habituellement au pourtour des corpuscules réfringents. Leur nombre varie de 3 à 25. Le nucléole nerveux est plus ou moins baso- phile, mais il retient aussi les substances acidophiles. Les nucléoles acido- philes sont entourés d'une substance particulière, qui leur forme une sorte d'auréole et paraît être une dépendance de leur propre substance. La forme des nucléoles nerveux varie suivant l'espèce animale. D'après l'au- teur le nucléole est la différenciation d'un grain nucléinien, c'est-à-dire d'une petite portion de 'noyau nucléaire constitué, comme on le sait, par la linine et la chromatine. Chez l'embryon humain âgé de trois mois, les nu- cléoles vrais des neurones se distinguent à peine des grains de la chroma- tine du noyau. Les premiers nucléoles qui commencent à montrer leur con- tour» paraissent être ceux des cellules motrices de la moelle épinière. Peu à peu, le nucléole se porte ensuite vers la périphérie. Le corpuscule réfrin- gent apparaît chez l'embryon âgé de quatre mois. Cliez un centenaire l'au- teur a observé que des nucléoles daHs les cellules, nerveuses du ganglion plexiforme gardaient une position centrale. Or généralement la position du nucléole dans l'intérieur du noyau est excentrique. L'auteur insiste même sur la nature active de cette excentricité du nucléole. — M. Mendelssohn. Rosenzweig. — Conlribniion à V triade de la sirtictnre fine de la aubslancc de Botando. — ■ L'auteur décrit plusieurs espèces de cellules nerveuses qu'on rencontre dans la substance de Rolando : les grandes cellules longi- tudinales avec de nombreux dendrites et fibrilles non anastomosées, les grandes cellules bipolaires formant un riche réseau de dendrites, cellules moyennes à axe vertical avec des fibrilles qui s'anastomosent, enfin de pe- tites cellules nerveuses. La substance de Rolando est en général très riche en cellules et en fibres nues. On trouve dans cette substance beaucoup plus de cellules que dans les autres parties de la moelle. — M. Mendei.ssoiin. Vincenzi (Livio). — Le noijau du corps Ivapézoïde étudié avec les niclho- des de Cajal pour les neuro fibrilles. — V. a pu colorer en même temps les corps cellulaires du noynudu corps trapézoïde et les calices de Held. 11 a vu que la grosse fibre du calice est indépendante du cylindraxe de la cellule avec lequel elle n'a aucun rapport constant ; elle lui est opposée ou paral- lèle eu bien elle le croise. Les grosses fibres, à leur arrivée sur les cellules, se ramifient en fibrilles qui entourent le corps cellulaire sans y pénétrer; ces fibrilles restent bien distinctes du réseau endocellulaire, et parfois même se continuent au delà de la cellule. Il est difficile de dire si quel- (jues fibrilles du calice pénètrent dans la cellule. Ces conclusions sont con- traires à celles de Donaggio. — R. Legendre. Collin (R.). — Les arborisations pèricellulaircs dans le noyau du corpA trapézoïde. — Les rameaux d'une fibre acoustique afférente à une cellule de ce noyau ne sont pas nécessairement terminaux pour cette cellule. Ils peuvent entrer en contact sur une portion de leur trajet avec plusieurs éléments, avant d'aller se terminer par une arborisation péricellulaire. Il est possible qiie ce rapport entre une fibre et la surface d'une cellule suflise à assurer la transmission de l'influx' nerveux. — A. Weuek. AthiasiM.). — La vacuolisalion des cellules des ganglions spinau.v à l'état normal. — A. décrit dans les cellules des ganglions spinaux d'animaux sains (chien, chat^ cobaye, lapin, canard) des vacuoles assez fréquentes, tantôt petites et assez nombreuses, tantôt grosses et au nombre d'une ou 392 L'ANNEE r'-IOLOGIQUE. deux. Ces vacuoles, circulaires ou allongées, à limites nettes et régulières, sans membrane, sont emplies d'un liquide incolore renfermant parfois de très fines granulations. Quand leur taille est considérable, le noyau et le cytoplasma de la cellule sont déformés, aplatis. Très rarement elles ren- ferment un leucocyte. — R. Legéndre. a) Levi (Giuseppe). — Contribution à la connaissance de la structure des ganglions spinaux. — Par la méthode de Cajal, L. â étudié chez l'embryon de Pigeon les formes suivantes de cellules des ganglions spinaux : P' des éléments de forme épineuse avec les deux prolongements typiques partant des deux pôles de la cellule et en plus un troisième de même structure et de même épaisseur : dans les stades plus avancés du développement, quand les cellules ganglionnaires sont devenues unipolaires, ce troisième rameau se fond avec le cylindraxe dont il devient une partie; 2" dans d'autres cellules, au stade bipolaire, des collatérales partent aussi bien du prolongement cen- tral que du péripliérique; quand ces cellules sont devenues unipolaires, ces rameaux partent distalement de la région de division en T; o° dans d'autres cellules bipolaires, le prolongement périphérique se divise en fourche dans le ganglion lui-même où il se termine en se mettant en relation avec d'autres cellules. — R. Legéndre. Rubinato (Giovanni). — Sur la structure histologi/jiie des ganglions nerveux de l'estomac. — Description des cellules nerveuses composant les ganglions nerveux de l'estomac. Les ganglions sont situés au milieu des fibres lisses, sans gaine conjonctive. Leur forme est très variable; elle est adaptée à la structure de l'estomac; ils sont surtout nombreux auprès du cardia et du pylore. Ils renferment deux sortes de cellules, les unes petites, irrégulières, les autres moins nombreuses, plus grandes, sphériques, à noyau central. Les cellules renferment des granulations chromatophiles de taille variable. Les ganglions nerveux de l'estomac sont en rapport avec les filets du pneu- mogastrique; ils semblent jouer un rôle important dans les multiples fonc- tions sensitive, motrice et sécrétoire de cet organe. — R. Legéndre. Pighini (G.). — Origine des cellules nerveuses chez les Sélaciens. — L'au- teur a vu dans la moelle d'embryons de Sélaciens des groupes de noyaux qu'il considère comme appartenant à des syncytiums donnant chacun naissance à une cellule nerveuse. Une partie des noyaux de ces groupe- ments se fusionne pour former le noyau de la cellule nerveuse; les autres noyaux disparaissent. — A. "Werer. [j) Physiologie. Stefani (U.) et Ugolotti (F.). — Influence de l'âge, de l'ixlensitc et de la répétition des excilaiions sur les caractères de quelques réactions nerveuses élémentaires : contribution à l'étude de l'adaplaiion. — L'auteur conclut de ses recherches que la matière vivante est douée d'une sensibilité spéciale, d'une sorte d'activité psychique protoplasmique qui si iit, distingue, perçoit et adapte l'organisme aux excitations multiples v'enant de dehors [XX]. La cellule de l'adulte est ])lus sensible que celle du nouveau-né ; elle possède un j)ouvoir de discernement plus élevé, et sait graduer les réactions nerveuses suivant les conditions variables de la vie deTorganisme. Delà la grande variabilité dans la durée de la période d'excitation latente ainsi que dans l'intensité des réac- tions nerveuses de l'âge foetal et de l'âge adulte. La cellule ne s'adapte pas XIX. — FONCTIONS .MENTALES. .'{93 d'uiio façon progressive et régulière à l'action de certaines stimulations; il y a toujours des oscillations dans son excitabilité et par conséquent dans ses réactions nerveuses. A l'âge adulte la cellule réagit avec mesure et, toujoui's dans un but utile, elle dépense ou économise ses forces conformément à son état de nutrition. C'est le contraire qui caractérise la réaction cellulaire juvé- nile. — M. Mendelssohn. Dustin. — Conlribution à l'i'tudc de V influence de T âge et de l'activité fonc- tionnelle sur le neurone. — Des quatre parties que comprend le mémoire : structure de l'élément nerveux, modificcUious fonctionnelles du neurone, évolution et involution de la cellule nerveuse, technique microscopique, les conclusions originales de D. ont trait à la seconde. De par l'étuck^ de la mor- phologie, de la physiologie, de l'évolution des neurofibrilles. D. s'attache à montrer que celles-ci représentent un élément différencié dans le cytoplasma, élément auquel est spécialement dévolue la conduction nerveuse. — .1. G.mt- TRKLET. Scott (F. H.). — Sur le métabolisme et Vaclion des cellules nerveuses. — Vu l'analogie qui existe entre les neurosomes de Held et les granulations zymogènes des cellules glandulaires et vu le rapport qui existe entre la quan- tité de la substance de Nissl et le nombre des neurosomes, rapport analogue à celui qui existe entre le prozymogène et le nombre des granulations de zymogène, l'auteur croit pouvoir conclure que l'action des cellules nerveuses s'établit par l'intermédiaire d'un ferment protéolytique qu'elles élaborent. — M. Mendelssoiix. fi) Marinesco (G.). — La sensibililé de la cellule nerveuse aux varialions de température. — Les variations normales de température (10 à 30") peuvent modifier l'aspect des cellules nerveuses : le froid amène l'épaississement et l'hypertrophie des neurofibrilles, la condensation et la surcolorabilité des corpuscules de Nissl; la chaleur amène des variations inverses. Les diver- ses sortes de cellules sont plus ou moins sensibles à ces changements de température ; les animaux nouveau-nés réagissent plus que les adultes. — R. Legendue. b) Marinesco (G.). — Du rôle des excitations centripètes et centrifuges dans le fonctionnement et lamitrition des cellules nerveuses. — Etude de l'in- fluence sur les neurones de la section de la moelle et du sciatique. Les alté- rations sont plus rapides et plus intenses chez le lapin que chez le chien. D'abord apparaît une tuméfaction du corps cellulaire, du noyau et du nu- cléole avec chromatolyse et mêmeachromatosede la couche périphérique de la cellule. Puis, le volume cellulaire diminue et les éléments chromatophiles reparaissent. Certaines cellules disparaissent mais la plupart ne semblent pas destinées à une atrophie définitive. La réaction due à la seule section du cylindraxe est beaucoup moins intense et la réparation plus rapide. M. ne croit pas que les lésions des cellules radiculaires soient une réaction à la section du cylindraxe, précipitée par la section concomitante de la moelle, mais bien que la section de la moelle est le facteur le plus impor- tant. — R. Legendre. c) Marinesco (G.). — Sur la réparation des neuro fibrilles après la section du nerf hypoglosse [VU]. — La section du nerf hypoglosse amène une réaction des cellules du noyau d'origine. Cette réaction, très lente, commence par une dis- 394 L'ANNEE BIOLOGIQUE. parition du réseau neurofibrillaire qui devient peu visible; puis vers le 72e jour, apparaît un nouveau réseau' superficiel ou profond, différent de l'ancien par ses fibrilles plus épaisses et plus opaques. L'hypertrophie des neurofibrilles est l'élément essentiel de la reconstitution du réseau. Les re- cherches faites par la méthode de Cajal confirment les résultats obtenus par la méthode de Nissi. La réaction et la réparation des neurones sont intime- ment liées à leur fonction et à leur nature; elles diffèrent dans les neu- rones sensitifs et les neurones moteurs. La réaction est plus rapide dans certains neurones des ganglions spinaux que dans les cellules motrices, mais cette vitesse de réparation est très variable pour les différentes cellules des ganglions spinaux. La longueur de nerf réséqué, la longueur normale du cylindraxe. la réunion des deux extrémités du nerf sectionné influent sur le processus de réparation. La résection du nerf sur plusieurs centimè- tres empêche toute réparation, un neurone ne pouvant vivre qu'à la condi- tion que ses prolongements soient entiers. Quand la section du nerf a lieu près de sa terminaison périphérique, la réparation peut avoir lieu. En ré- sumé, la réparation des cellules nerveuses varie avec leur lésion, elle est normale après une simple section, retardée, troublée ou empêchée en cas de résection sur une longueur assez grande pour empêcher la réunion des deux bouts. — R. Lecendre. Parhon iC.) et Goldstein iM.i. — Recherche>> tmr rin/li(ence exercée par la section transversale de la moelle sur les lésions secondaires des cellules motrices sous-jacentes et sur leur réparation. — Étude des réactions delà cellule nerveuse motrice, isolée des excitants périphériques par section du nerf (sciatique) et des excitations centrales par section transversale delà moelle au-dessus de l'origine réelle du nerf opéré. Ces cellules sont beau- coup plus vite et plus fortement altérées que celles d'animaux témoins ayant subi seulement la section du nerf péripliérique. Les excitations ve- nues des centres supérieurs ont donc une grande influence sur les phéno- mènes de réparation des cellules motrices des cornes antérieures; cette in- fluence est vraisemblablement trophique. — R. Legendre. b. Centres nerveux et nerfs. — a) Structure. Edinger (Liidw.). — La signification du cerveau antérieur du Petro- itii/znii. — E. homologue le cerveau .'intérieur de Petromyzon à celui des Vertébrés supérieurs. Il divise le cerveau antérieur de tous les Vertébrés en hypospliérium (lobe olfactif, habenula, nucleus tœnice) et épisphérium (pal- liuni) entre lesquels existe toujours, même chez les poissons, une fourche, la fovca limbica. Chez Petromyzon et les Téléostéens, l'iiypospiiérium est bien développé, mais l'épisphérium reste à l'état de couclie épithéliale (pal- lium membraneux ou toile choroïde). L'épisphérium se développe et de- vient nerveux chez les Sélaciens; il prend un plus grand développement chez les Ampliibiens. — R. Legendre. Imhof (Gottlieb). — La moelle épinière des oiseaux. — Dans ce travail très détaillé, I. étudie successivement l'anatomie, l'histologie et le déve- loppement de la moelle lombaire de nombreux oiseaux. Ses recherches l'a- mènent à conclure que le renflement lombaire est une formation secon- daire se produisant à une période tardive du développement (14'' jour d'incubation). La différenciation histologique de sa substance de soutien atteint un état impossible à observer chez les Reptiles modernes. Quant XIX. - FONCTIONS MENTALES. 395 à riiypolhèse que le renflement lombaire des oiseaux serait un caractère an- cestral provenant des Dinausauriens, I. la croit tout à fait insoutenable. — H. Legendre. Bochenek (M. A.). — Herherches mr Ir système nerven.r des Inn-rlr/irés (Anodonta, Dislajtlia. Si/nopla). — Etude des ganglions nerveux de quel- ques Invertébrés : Lamellibranches (Anodonte), Tuniciers (Ciona et larves de Distaplia), Ecbinodermes {Sijnapla). La plus grande partie de ce travail est réservée à l'étude de l'Anodonte. B. examine successivement l'anatomie (les ganglions, la structure des cellules nerveuses qui sont indépendantes, sans liens anastomotiques, et la névroglie où l'on distingue trois sortes de cellules : cellules externes de l'enveloppe gélatineuse, cellules épineuses de la couche des cellules nerveuses, cellules du neuropile. B. ne peut dire quelle est la destinée des neurofibrilles dans les cellules, car celles-ci, très petites, sont entourées par un réseau serré de glie et de neurofibrilles. — R. Leoendre. Haller (B.). — Sur le plan général de slruclure du Syncerebrum des Tra- chéales. — H. décrit dans le syncerebrum des Trachéates trois parties : le proto-, le deuto- et le tritocerebrum. Ces trois parties sensorielles innervent les organes suivants : le protocerebrum les antennes et le tritocerebrum les organes sensoriels céplialiques (organe de Tomosvary). Il considère le pro- tocerebrum comme le siège de l'intelligence, car il se développe de plus en plus des Myriapodes aux Hyménoptères. H. passe ensuite à l'étude des liomologies entre les ganglions cérébroïdes des Trachéates et ceux des autres groupes : Annélides, Vermidiens, Turbellariés, Mollusques. [Ces essais d'homologation du système nerveux des divers groupes d'Inver- tébrés et même de celui des Vertébrés me semblent encore prématurés et sans fondements embryologiques et physiologiques suffisants]. — R. Le- gendre. Berliner (Kurt). — Etude sur l'hislolofjie et le développei)ienl du cervelet et remarques sur le développement de sa capacité fonctioïinelle . — Dans la pre- mière partie de ce travail, B. étudie la nature histologique des corps nom- més « Eosinzellen » situés dans la couche des grains du cervelet des Verté- brés en voie de développement. Ce ne sont pas des cellules, mais des amas de grains gros et petits entre lesquels se trouvent de très fines fibrilles. Les fibrilles, qui proviennent de la substance blanche, y forment un réseau ter- minal. On peut supposer qu'il s'agit là d'une disposition sensitive et môme peut-être d'un appareil très compliqué d'association et de direction. Dans la deuxième partie, est étudié le développement du cervelet, et principalement le rapport entre les processus histogénétiques et la croissance morphologique externe de cet organe, entre l'organisation interne et le développement fonc- tionnel. — R. Legendre. Kohn (Alfred). — Sur le développement nerveux périphérique. — Deux tliéories ont été faites sur le développement du système nerveux périphé- rique : la première, classique, prétend que les nerfs périphériques provien- nent des prolongements des cellules ganglionnaires ou centrales ; l'autre, que les nerfs sont formés par la fusion des cellules de Schwann. Un autre problème, connexe de celui-là, est de savoir si les noyaux de la gaine de Schwann sont de la nature mésodermique des cellules de soutien ou de la nature ectodermique des cellules nerveuses. Balfour, Beard, Dohrn admet- 39i> L'ANNEE BIOLOGIQUE. tent l'origine ectodermique des cellules de Schwann. K. recherclie l'origine de ces cellules dans les ganglions spinaux et sympathiques de l'embryon de lapin où leur développement est facile à suivre. Il arrive aux conclusions suivantes : les cellules de Schwann sont d'origine ectodermique; elles sont semblables aux cellules ganglionnaires dont elles se différencient peu à peu ; elles peuvent donc produire, comme les cellules ganglionnaires, des fibres nerveuses et méritent le nom de neurocytes que Kupfker leur a donné. — R. Legendre. c) Schultze (Oskar). — Recherches sin- l'hislogénèse du système nerveux. I. Sur /'origine multicellulaire des fibres nerveuses sensitives périphériques et la présence d'un réseau terminal général de neurohlastes sensitifs chez les larves d'Amphiùiens. — S. décrit cliez les larves d"Amphibiens, les fibres nerveuses sensitives périphériques comme formées par des chaînes de neu- rohlastes alignés; les fibres se terminent à la périphérie par un réseau de neurohlastes sensitifs anastomosés. Il arrive ainsi aux conclusions suivantes : 1° Le cylindraxe des fibres nerveuses périphériques est-il un prolongement de la cellule d'origine ou une association de cellules? Ses expériences prou- vent d'une manière indiscutable que la fibre sensitive embryonnaire n'est qu'une multitude de cellules, un syncytium de neurohlastes typiques qui naît par une liaison intercellulaire continue après divisions mitotiques des noyaux. La continuité morphologique des neurohlastes naît dans le système nerveux périphérique. Les « cellules de Schwann », comme on désigne les éléments mésodermiques entourant les fibres, n'existent pas. II n'y a pas de cellules formatrices libres des fibres nerveuses. 2» Les éléments du système nerveux désignés communément comme uni- tés nerveuses existent-ils en tant que réseau de cellules nerveuses? La preuve donnée par S. de l'existence d'un réseau continu intratégumentaire de cellules formatrices et de celle d'un réseau des cellules nerveuses chez les Vertébrés comme chez les Invertébrés, répond nettement à cette question. La théorie actuelle du neurone qui est basée sur l'unité delà cellule ner- veuse et de la fibre périphérique jusqu'à sa terminaison est incompatible avec la structure multicellulaire et syncytiale des fibres nerveuses périphé- riques aussi bien qu'avec l'existence d'un réseau de neurohlastes et de cel- lules nerveuses périphériques. Elle est donc fausse dans sa conception actuelle. La théorie de la croissance des fibres nerveuses du centre vers la périphérie n'est appuyée sur aucune observation précise. En résumé, une conception juste du système nerveux, au point de vue ontogénétique et phy- logénétique, doit être basée sur la structure syncytiale des éléments, neuro- hlastes tant centraux que péi'iphériques, et sur la structure syncytiale des fibres nerveuses. Quant à la question de savoir si les neuroflbrilles ou la substance inter- stitielle représentent la partie fondamentale, S. ne se prononce pas, mais penche vers la première hypothèse. — R. Legendre. Krebs (Paul). - Les terminaisons nerveuses dans le « musculus stapedius », avec quelques considérations sur la technique des colorations. — K. décrit chez le Bœuf, le Cheval, le Chien, les terrhinaisons sensibles situées à la limite du muscle de l'étrier et de son tendon, étudiées par la méthode au bleu de méthylène et celle au chlorure d'or. Ces terminaisons sont de deux sortes, les unes encapsulées (corpuscules pacinifonncs), les autres sembla- bles aux terminaisons arboriformcs de Dogiei.. La méthode au chlorure d'or donne généralement des colorations moins XIX. — FONCTIONS MENTALES. 397 fines et moins nettes des terminaisons nerveuses que celle au bleu de méthylène. Cette dcrnirre donne des colorations plus régulières et produit moins d'artifices. — H. Lkci-ndiu;. Capparelli (Andréa). — Sur lu jlne stniclure des fibres nerveuses à don- Ole contour. — Par une nouvelle méthode qui dissout la myéline sans altéi-er la structure de la fibre nerveuse, C. a pu observer les faits suivants : I" le réseau décrit par divers auteurs à la limite de la couche de myéline est un produit artificiel dû aux réactifs ; 2^' la myéline n'est pas entourée par une couche d"enveloppe particulière; 3" les stries de Lantermann ne sont pas artificielles, elles limitent des segments de myéline et forment des bagues autour de la fibre nerveuse ; 4'^ la structure du cylindraxe est très compli- quée : il forme un cylindre homogène, à renflement biconique et structure kératinique près des étranglements de Ranvier, plongé dans un liquide pé- riaxial dans lequel est également une fine fibre axiale libre; S'' la myéline n"a pas un rôle d'isolateur, elle est formée d'un mélange de graisses et d'albuminoïdes et sert de milieu pour les échanges de substances des fibres. — R. Legendre. Locy (William A.). — Un nerf nouveau en rapport avec le cerveau antérieur des Sélaciens. — L. décrit chez vingt-sept espèces de Sélaciens un nouveau nerf : « Nervus terminalis » en rapport avec l'épithélium olfactif et se terminant dans une éminence du septum médian du cerveau anté- rieur. Ce nerf, qu'il avait considéré précédemment comme une branche aberrante du nerf olfactif, n'a cependant aucun rapport avec le glomérule olfactif et a une individualité bien marquée. Il apparaît sur des embryons de 10 "^/"' au sommet dorsal du cerveau antérieur, de chaque côté du neu- ropore; ses fibres sont formées avant celles du nerf olfactif. Chez l'adulte, son origine apparente est variable, dorsale ou ventrale suivant les types. — On ne retrouve aucune trace de ce nerf chef les Vertébrés supérieurs aux Sélaciens (Téléostéens, Batraciens). Il est donc intéressant comme témoin d'une fonction qui a perdu son importance et dont l'organe a disparu. — R. Legendre. Deineka (D.). — Sur les nerfs de la caisse du tympan. — La méthode au bleu de méthylène donne de meilleurs résultats que les imprégnations à l'or ou à l'argent pour l'étude des nerfs de la caisse du tympan chez les gros animaux : bœuf, cheval. Les terminaisons nerveuses y sont de quatre sor- tes : appareils terminaux subépithéliaux de la couche externe et de la couche interne, appareils terminaux de la partie moyenne de la couche du tissu conjonctif; appareils terminaux des anneaux tendineux. Tous ces appareils se continuent avec les trois plexus de la caisse du tympan, l'un profond, les deux autres superficiels, tous de nature sensorielle. — R. Le- gendre. Pinkus (Félix.) — Sur les organes sensoriels de la peau voisins des poils chez l'homme et leurs diverses si(jnifications analomiques. — Chez les Mam- mifères des ordres les plus divers, on trouve sur les parties velues de la peau, des régions circonscrites, fortement innervées, qu'on doit considérer comme le siège d'organes nerveux terminaux particuliers (appareils senso- riels), non encore décrits, que P. propose d'appeler « Haarscheiben ». Ils sont formés d'une calotte épaisse d'épithélium quelque peu modifié et d'une papille. Les « disques des poils « se trouvent dans la peau de l'homme ré- 398 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pandus sur presque tout le corps. On les rencontre aussi chez les Monotrè- mes, les Insectivores, les Rongeurs et les Primates. Ils sont vraisemblable- ment comparables aux taches sensorielles des Reptiles et des Amphibiens. Les régions à « Haarscheiben » des Mammifères sont donc l'équivalent mor- phologique des écailles des Reptiles, dont les rapproche la disposition des appareils nerveux terminaux; les écailles de la peau des Mammifères ne sont pas homologues des écailles des reptiles et les papilles des poils ne peuvent être comparées aux papilles des écailles [XIII, 1°, b]. — R. Legendre. '\A/'reden (J.). — Les terminaisons nerveuses dans la dure-mère spinale des Mammifères. — Des recherches exécutées principalement avec la mé- thode de DoGiEL chez le Cheval, W. conclut que la dure-mère spinale est très riche en appareils sensitifs dans lesquels se terminent d'épaisses fibres nerveuses provenant des divisions en forme de V des cylindraxes des cel- lules spinales et situées parmi les brandies d'un plexus à larges mailles. — R. Legendre. [j] Physiologie. Philippson (M.). — L'uuloaoïiiie de la cenlralisaiion dans le système ner- veux des animaux. — H y a deux parties dans ce livre : une partie spéciale qui renferme des protocoles d'expériences et une partie à tendance beaucoup plus générale qui renferme des considérations sur le système nerveux des êtres vivants. I. — Si, chez un chien, on isole la moelle lombaire du reste du nevraxe, l'animal est capable néanmoins de réaliser les coordinations motri- ces nécessaires aux deux types locomoteurs : galop et trot. On obtient le même résultat en sectionnant complètement la moelle. Et les mouvements locomoteurs se réalisent, chez l'animal opéré, sous l'influence de certaines excitations, en dehors du contact avec le sol. 11 faut donc admettre que toutes les excitations périphériques normales ne sont pas indispensables à la coordi- nation du trot et du galop et (|ue le centre médullaire est à même d'effectuer ces mouvements sans être aidé par les actions produites par le contact du sol. 11. — L'étude de physiologie comparée à laquelle l'auteur s'est livré démontre l'autonomie persistante à travers toute la série animale des terri- toires moteurs. Les centres moteurs segmentaires restent les uniques coor- dinateurs des mouvements et l'interconnexion de ces centres assure des coor- dinations étendues. Malgré le faible degré de leur différenciation anatomique, les protistes présentent une évolution fonctionnelle avancée ; ils montrent déjà nettement la dissociation fondamentale de l'irritabilité en réception et riposte. Les végétaux supérieurs ne possèdent pas de mouvements locomo- teurs. Leurs réactions motrices sont limitées aux zones de croissance des tiges et des racines, aux feuilles, à certains organes spéciaux. Les endroits où ont lieu les réceptions et ceux où se manifestent les ripostes s'éloignent par suite de la différenciation morphologique. Mais entre ces endroits il ne s'é- tablit pas de sy.stème cellulaire différencié, uniquement destiné à recueillir les stimulations du milieu et à les dirigci- vers les organes de riposte. Chez les Cœlentérés, le système récepto-moteur, primitivement diffus, marcjucune tendance à se concentrer à la portion orale, plus exposée aux actions du milieu et possédant les organes les plus mobiles, les tentacules. Le système récepteur des Méduses craspédotes se condense dans la périphérie de l'om- brelle en un anneau. Chez les Méduses acraspèdes, la concentration se fait autour d'un certain nombre d'organes récepteurs marginaux : nous voyons donc apparaître une centralisation réceptrice, (luoicpie l'appareil moteur reste XIX. — FONCTIONS MENTALES. 399 diffus. Au contraire, cliez les Echinodermos, le sy.stèmo récepteur reste dif- fus, alors (|ue le système moteur devi(>nt condensé, en partie du moins. Chaque bras ou segment du corps est autonome. Il est cependant relié p;ii- des filets nerveux à ses voisins, et cette réunion est nécessaire à la coordi- nation générale des mouvements. *La combinaison dos actions des différents segments est réalisée par l'interconnexion d'éléments relativement autonomes et équivalents. Il faut l'apparition de la céphalisation, résultat de la locomo- tion dans un sens déterminé, pour produire dans une partie du corps de Ta- nimal des centres supérieurs. Chez les Métazoaires, depuis les vers jusqu'aux chordés, il se forme dans la région céphalique trois espèces de centres. Les deux premiers, primitifs, sont les centres récepto-moteurs céphaliques, ap- pendices buccaux, appareils respiratoires, digestifs ou masticateurs. Puis viennent les centres en rapport avec les appareils récepteurs supérieurs céphaliques : appareils oculaires, statolithiques, afitennes, palpes etc.. Ces centres récepteurs rentrent en connexion avec les appareils moteurs primi- tifs segmentaires pour leur donner des impulsions générales réglant les réac- tions globales de l'organisme avec le milieu. Enfin, en dernier lieu et chez les formes supérieures des différents groupes (Insectes sociaux, peut-être. Céphalopodes, Oiseaux, Mammifères), apparaissent, indépendamment, des appareils combinateurs et enregistreurs des réceptions permettant des réac- tions individuelles, variables suivant l'expérience de l'individu et le dévelop- pement de ses centres. Cette apparition, commune à cei-tains groupes, est un de ces phénomènes de convergence si nombreux dans l'évolution. Le dé- veloppement des centres céphaliques n'entame pas le principe de l'indépen- dance relative des centres segmentaires ; ceux-ci ne perdent rien de leurs fonctions; ils se compliquent avec l'évolutipn dans chaque groupe, mais de plus en plus ils sont subordonnés aux centres récepteurs supérieurs, qui mettent l'organisme en rapport avec le milieu et lui permettent de réagir d'une manière appropriée A la conservation individuelle et spécifique. — Marcel Hébubel. Probst (N.). — \ouvel(i'.'< recherches sur les fiôres cérébrales et sur rexci- Udion corticale après la sup/iression de diverses voies de conduction. — Cet important travail fait suite aux recherches antérieures de l'auteur sur l'ana- tomie et- la physiologie du cerveau. Dans ces nouvelles recherches l'auteur étudie les résultats anatomi([ues et ])hysiologiques de la destruction de la couche optique gauche et de la capsule interne cli€z un singe Macac- cus nemestrinus. L'examen du cerveau et de la moelle sur coupes mi- croscopiques sériées a montré que la couronne rayonnante chez le singe est formée de fibres thalamo-corticales qui peuvent être "suivies jusque dans la couche des cellules pyramidales oîi elles se terminent; elles passent dans la partie externe et périphérique de la capsule externe, les unes autour, les autres à travers les segments du noyau testiculaire. La plupart des fibres du corps calleux, chez le singe, réunissent des territoires symé- triques de la corticalité des deux hémisphères. L'auieur décrit un faisceau longitudinal du calleux qui est situé entre la stria Lancisii et les fibres cal- leuses. Les fibres marginales viennent de la région située entre le corps calleux et le cingulum et se terminent dans le sulcus callosus marginalis et dans la circonvolution marginale. Le faisceau pyramidal antérieur dans le bulbe est très petit chez le Macaccus nemestrinus. Les fibres du faisceau pyramidal pénètrent dans la moelle cervicale dans la substance grise à la base des cornes antérieures. Une lésion de la couche t)ptique et de la cap- sule interne du côté gauche produit une déviation des globes oculaires du 400 L'ANNEE BIOLOGIQUE. côté lésé, des rotations de la tète et mouvements de manège à gauche, des contractions dans le territoire facial gauche et une paralysie motrice droite surtout marquée dans les parties dorsales des membres. Hémianopsie droite passagère. Les réflexes ne sont pas troublés. La plupart de ces plié- nomènes ont un caractère transitoire et disparaissent au bout de quelques semaines. — M. Mendelssoiix. Sachs (H.). — Li' cerveau et le langage. — L'auteur n'admet pas, comme on le croit généralement, l'existence des quatre centres de la parole dans le cerveau. Les centres de langage sont plutôt des centres des sens. Le centre de la lecture n'est autre chose que le centre de la vue ; le centre de la parole est l'ensemble des centres de mouvement des muscles nécessaires pour l'ar- ticulation des mots. Le centre de l'écriture est identique avec le centre mo- teur de la main droite. 11 n'existe pas un centre spécial de l'écriture. L'au- teur n'admet pas l'existence d'un « centre des concepts ». Ce centre n'est autre chose que la somme des voies associatives. Ce ne sont pas les centres mais leurs connexions par l'intermédiaire des voies associatives qui permet- tent de comprendre le langage. Il existe deux centres pour les perceptions visuelles : un centre optico-sensoriel pour les sensations lumineuses et colo- rées, un autre, centre optico-moteur pour les mouvements du globe oculaire. Les divers schémas de l'aphasie sont, d'après l'auteur, entachés d'erreurs. On ne prend pas suffisamment en considération la différence qui existe entre une altération anatomique et le trouble fonctionnel d'un centre. — M. Men- DELSSOHN. Baer (A.). — Sur L'excitation électrique simultanée de deux régions de r en- céphale, chez le chien libre. — L'auteur a excité simultanément soit deux régions motrices voisines de l'écorce cérébrale, soit deux régions motrices éloignées l'une de l'autre, soit la sphère motrice et la sphère visuelle d'un même côté, ou de deux côtés différents chez un chien maintenu libre. Il a pu s'assurer ainsi qu'en excitant simultanément une région excitable par elle- même et une autre région inexcitable dans les conditions normales, cette dernière devient excitable. D'autre part l'excitation simultanée de deux zones excitables peut supprimer l'excitabilité d'une de ces zones. Ces faits parlent en faveur de l'existence d'une très grande activité inhibitoire dans le cer- veau. C'est ainsi que s'explique l'action déprimante de certaines excitations de l'écorce cérébrale. — M. Mendelssohn. h) Pagano (G.). — Essai de localisations cérébelleuses. — L'auteur apudéter- miner expérimentalement chez le chien deux régions motrices situées dan^s la profondeur de la substance cérébelleuse. La première région, située à la partie moyenne et latérale du vermis, tient sous sa dépendance le membre antérieur homolatéral; la seconde, se trouvant près du vermis sur la base du lobe latéral, commande les mouvements du membre postérieur. L'excitation de ces deux aires motrices provoque des mouvements divers dans les mem- bres corresj)ondauts. Ces mouvements ressemblent à des attitudes mainte- nues par une contracture, ce qui parlerait en faveur de ce l'ait que l'excita- tion, si localisée qu'elle soit, atteint en même temps plusieurs centr{>s moteurs très rapprochés les uns des autres. L'auteur ayant constaté (pu> l'excitation expérimentale de l'extrémité antérieure du vermis produit une forte exaltation psychi(jue chez le chien, croit pouvoir conclure que le ver- mis antérieur joue un certain rôle dans le psychisme émotif de l'animal. — M. Menuelssoiin. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 401 a) Cyon (E. de). — Contribiitioiià l'etudedu rôle phyiiio/of/ique de la [jinnde yn'y?m/f [XIV, 1, rf]. — L'auteur a étudié l'action de l'extrait de iag-landepiiiéalc sur la pression du sang et sur l'activité cardiaque. Il résulte de ces reclier- ches que cette glande est sans action sur la pression sanguine. Le nombre des battements du cœur augmente et leur amplitude diminue déjà sous l'in- fluence des petites doses de l'extrait de la glande pinéale; les doses plus élevées ralentissent les battements cardiaques et les rendent plus énergi- ques et irréguliers. Cette irrégularité disparaît après la section du pneumo- gastrique. L'auteur ayant constaté que l'excitation de la glande pinéale pro- voque une rétraction et un déplacement de la glande, émet une hypothèse, d'après laquelle l'action de la glande pinéale serait purement mécanique. C'est en se contractant et en se déplaçant que cette glande régulariserait automatiquement le diamètre de l'aqueduc de Sylvius et par conséquent influerait sur la quantité de liquide céphalo-rachidien contenu dans le troi- sième ventricule. — M.'Mendelssohn. ri.) Guerrini. — Sur la fonction de r hypophyse. — L'hypophyse a une fonction qui se manifeste par l'élaboration d'une sécrétion de deux ty})es : la sécrétion ne semble pas influer sur le trophisme; elle a une fonction anti- toxique générique. — J. Gautrelet. c) Guerrini. — Sur une hypertrophie secondaire expérimentale de l'hypo- physe. — Chaque fois qu'on provoque des désordres dans les échanges, en réalisant des intoxications endogènes ou exogènes, on détermine un stimulus fonctionnel de Tliypophyse, et si le stimulus dure longtemps, ou voit appa- raître des hypertropliies et hyperplasies dans le parenchyine glandulaire. L'acromégalie serait imputable à un tel désordre des échanges et la modifi- cation hypophysaire ne serait que secondaire. — J. Gautrelet. Prévost et Mioni. — Modification de la crise e'pilepti forme expérimentale par l'anémie cérébrale. — La crise convulsive épileptiforme provoquée par l'application du courant alternatif de la bouche à la nuque n'est caractérisée que par une phase tonique, lorsque la zone corticale motrice a perdu son excitabilité à la suite de l'anémie. — J. Gautrelet. Gilbert -Ballet et Laignel- Lavastine. — Lésions cadavériques de l'écorce cérébrale de V Homme et du Lapin par la. méthode de Caj'al à l'agent réduit. — Les fibrilles secondaires sont trop délicates pour qu'on puisse, chez l'homme, accorder une valeur pathologique à leurs divers aspects. Par con- tre, les fibrilles primaires, vingt-quatre heures après la mort, avec des tem- pératures ne dépassant pas vingt degrés, sont intactes. Parmi elles, les noires sont plus résistantes que les brunes, les périphériques que les cen- trales, celles des dendrites que celles du corps cellulaire, celles des zones pigmentées que celles du protoplasma ordinaire. Comparée à la méthode de NissL, employée précédemment par Faure et Laignel-Lavastine pour les mêmes recherches, la méthode de Cajal fournit des figures des cellules du cortex plus vite altérées par la cadavérisation. La plus grande réserve est donc indispensable dans leur interprétation, après connaissance précise des conditions de prélèvement des pièces examinées. — R. Legendre. Baglioni vL) et Curcio (S.). — Recherches expérimentales sur l'actionpo- laire du courant constant sur les centres nerveux. — L'action polaire du cou- rant constant sur les centres nerveux est analogue à celle que ce courant l'année biologique, X. 1905. 26 402 L'ANNEE BIOLOGIQUE. exerce sur un nerf périphérique. Le courant d'intensité moyenne ascendant ou descendant provoque une contraction musculaire à la fermeture et à l'ou- verture du courant. Durant le passage du courant à travers la moelle épi- niére on observe des phénomènes électrotoniques qui se manifestent par l'augmentation de l'excitabilité réflexe à la cathode (catelectrotonus) et par la diminution de cette excitabilité à l'anode. L'augmentation cathodique de l'excitabilité réflexe provoque des contractions fibrillaires et même des tétanos spontanés. L'auteur a pu s'assurer que tous les phénomènes observés sont dus à l'action du courant sur la moelle épinière et non pas sur les racines spinales. — M. Mendelssohn. a) Rothmann (M.). — Sîir la suppression combinée des voies conductrices centripètes dans la moelle épinière. — (Analysé avec le suivant.) b) — — Sur la conduction de la sensibilité dans la moelle épinière. — En éliminant, par des opérations appropriées, divers faisceaux de la moelle épinière l'auteur a constaté que la transmission de la sensibilité tactile se fait principalement dans le faisceau latéral de la moelle, et ne doit pas être confondue avec la sensibilité générale à la pression. Sa transmission a lieu dans le faisceau postérieur homolatéral et dans le faisceau antérieur croisé. La sensibilité à la douleur est transmise par l'intermédiaire du faisceau latéral et en très faible partie par le cordon antérieur. La destruction com- plète de la substance grise n'abolit pas la sensibilité à la douleur. Le sens musculaire et le sens des attitudes sont des phénomènes complexes sans localisation précise. La conduction physiologique de la sensibilité s'effectue dans la moelle épinière aussi bien par l'intermédiaire des voies longues qu'au moyen des voies courtes. Cliez l'homme la sensibilité tactile est éga- lement transmise dans la moelle par deux voies différentes : par le faisceau postérieur homolatéral et par le faisceau antérieur croisé. En général la conduction croisée de la sensibilité à la douleur et à la température joue un rôle beaucoup plus grand chez l'iiomme que chez les mammifères supé- rieurs; elle se fait facilement suppléer par la transmission homolatérale. — M. Mendelssohn. a) Baglioni (L.). — Sur le besoin en o.vygène dusi/stême nerveux central des animaux marins. — Recherches faites sur divers animaux marins : poissons, mollusques, vers, échinodermes et méduses. L'auteur a cherché si et à quel degré l'oxygène est indispensable pour la vie des éléments du système ner- veux central de ces animaux. Il résulte de ces recherches, que chez les ani- maux marins le système nerveux central a beaucoup plus besoin d'oxygène que d'autres organes et tissus de l'organisme. A cet effet ces animaux sont pourvus de mécanismes spéciaux, qui fournissent abondamment l'oxygène aux élénien{s du système nerveux central. Chez les animaux (les vertébrés, les mollusques et les vers) dont le système nerveux central est situé loin de la surface du corps et ne vient pas en contact avec le milieu ambiant, les vaisseaux sanguins sont chargés d'assurer le réapprovisionnement des cel- lules ganglionnaires en oxygène, qui est contenu dalis diverses substances charriées par le sang (luemogiobine, hœmocytine, hagmerythrine). Chez cer- tains animaux, comme par exemple chez le Sipunculus, privés de circulation sanguine, une matière colorante respiratoire est accumulée dans le système nerveux central et assure l'apport de l'oxygène. Chez les échinodermes les cellules nerveuses disposées le long des canaux aquifères se trouvent en con- tact immédiat avec l'air ambiant et s'approvisionnent facilement en oxygène XIX. - FONCTIONS MENTALES. 403 de l'atmosphère ambiante. C'est la raison principale de la survie très brève de ces animaux dans un milieu privé d'oxygène. — M. Mendelssoun. Lazarus(P.). — Sur la localisation spinale des fonctions motrices. — énéralement on cherche à déterminer les centres moteurs dans la moelle épinière en provoquant dans l'axe spinal des lésions circonscrites à la suite • des troubles de la mobilité dans une extrémité donnée. L'auteur a appliqué une autre méthode à l'étude des localisations spinales. Il provoquait des effets moteurs dans un groupe musculaire d'un membre à la suite des exci- tations électriques appliquées aux différents segments de la moelle. Il s'est assuré préalablement que la moelle épinière réagit aussi bien à l'action du courant galvanique que du courant faradique. Déjà des intensités faibles du courant électrique appliquées sur la substance grise ou sur la substance blanche provoquent des effets moteurs bien déterminés et parfaitement cqor- donnés. L'action des courants forts se traduit par des mouvements tétani- ques ou par l'abolition de l'excitabilité électrique dans la moelle et les racines d'abord, dans les nerfs périphériques ensuite et dans les muscles en dernier lieu. Il résulte de ces recherches que les centres moteurs sont tout aussi bien localisés dans la moelle épinière que dans le cerveau. L'excitation électrique d'un territoire déterminé de la moelle épinière a pour effet un mouvement strictement limité à la région innervée par le segment excité. L'auteur conclut de ces faits que les divers segments spinaux doivent être considérés comme des centres moteurs pour différents mouvements muscu- laires combinés et non pas pour des nerfs ou muscles isolés. Chaque racine antérieure commande la fonction synergique de plusieurs groupes muscu- laires, qui entre en action soit sous l'influence des impulsions volontaires venant de l'encéphale, soit sous l'action de nombreuses excitations centripètes venant de la périphérie. La cellule centrale excitée peut facilement, au moyen de ses nombreuses anastomoses, se mettre en rapport avec d'autres cellules ganglionnaires et commander diverses combinaisons des mouve- ments. C'est ainsi que l'on peut comprendre non seulement les combinai- sons des mouvements préexistants, mais aussi la néoformation des combi- naisons motrices dans des membres dont la mobilité est troublée à la suite d'une lésion du centre. — M. Mexdelssohn. Bikeles et Frankl. — La localisation spinale des nerfs moteurs chez le singe. — (Analysé avec le suivant.) Bikeles. — Sur les localisations spinales. — Les auteurs cherchent à élu- cider la question des localisations spinales, qui, malgré de nombreux travaux, est encore très controversée, Ils constatent que la disposition des groupes cellulaires dans l'axe spinal pour l'innervation des extrémités antérieures et postérieures est à peu près analogue chez le singe, le chien et le chat. Aussi bien la section que la résection d'un nerf produit toujours des altérations cellulaires dans un territoire limité de la moelle épinière, contrairement à ce que soutient Lapinsky que la résection d'une portion d'un nerf produirait des lésions diffuses des cellules ganglionnaires. Bikeles a recherché chez le chien la disposition et la répartition des groupes cellulaires correspondant à l'innervation motrice. Il résulte de ses recherches que les cellules latérales correspondent à la partie dorsale du myotome, tandis que les cellules médiales correspondent à sa partie ven- trale. Les cellules motrices de la partie ventrale du myotome des extrémités sont disposées plus en arrière, tandis que celles de la partie dorsale se trou- 404 L'ANNEE BIOLOGIQUE. vent plus en avant. En général les cellules motrices de la moelle épinière sont disposées d'après un type morphologique. — M. Mendelssohn. Kopczynski. — Physiologie et analomie des racines spinales postérieures. — Recherches faites sur les singes. L'auteur en déduit les conclusions sui- vantes : La section d'une seule racine postérieure ne provoque aucun trouble moteur dans l'extrémité correspondante; la section de plusieurs racines pos- térieures produit des troubles, très passagers du reste, de l'incoordination motrice dans l'extrémité innervée par ces racines. La section de toutes les racines postérieures qui innervent une extrémité provoque des troubles mo- teurs très prononcés qui cependant n'aboutissent jamais à une paralysie complète. Souvent les muscles s'atrophient et se relâchent. — Au point de vue anatomique l'auteur a constaté que la section des racines postérieures ne produit jamais une dégénération dans les faisceaux spinaux postérieurs hétérolatéraux. La division des faisceaux postérieurs en faisceaux de Gall et en ceux de Burdach est applicable seulement aux segments supérieurs de la moelle cervicale. Il n'existe une ligne de démarcation nette entre ces, deux faisceaux ni dans la partie cervicale inférieure ni dans la partie dorsale supérieure de la moelle. La section des racines postérieures ne provoque aucune altération dans les cellules motrices des cornes antérieures et pres- que aucune lésion dans d'autres racines. La dégénération, qui en est l'effet, lorsque la section est faite entre le ganglion et la moelle, occupe générale- ment la partie centrale de la racine ; la partie périphérique reste indemne. — M. Mendelssohn. /) Marinesco (G.). — Sur la réparation des neuro fibrilles après la section du nerf Jiypoglof.se. — La section du nerf hypoglosse amène une réaction des cellules du noyau d'origine. Cette réaction, très lente, commence par une dis- parition du réseau neurofibrillaire qui devient peu visible ; puis vers le 72'^ jour, apparaît un nouveau réseau superficiel ou profond, différent de l'ancien par ses fibrilles plus épaisses et plus opaques. L'hypertrophie des neurofibrilles est l'élément essentiel de la reconstitution du réseau. Les recherches faites par la méthode de Cajal confirment les résultats obtenus par la méthode de Nissl. La réaction et la réparation des neurones sontintime- ment liées à leur fonction et à leur nature ; elles diffèrent dans les neu- rones sensitifs et les neurones moteurs. La réaction est plus rapide dans certains neurones des ganglions- spinaux que dans les cellules motrices, mais cette vitesse de réparation est très variable pour les différentes cellules des ganglions spinaux. La longueur de nerf réséqué, la longueur normale du cylindraxe, la réunion des deux extrémités du nerf sectionné influent sur le processus de réparation. La résection du nerf sur plusieurs centimè- tres empêche toute réparation, un neurone ne pouvant vivre qu'à la condi- tion que ses prolongements soient entiers. Quand la section du nerf a lieu près de sa terminaison périphérique, la réparation peut avoir lieu. En résumé, la réparation des cellules nerveuses varie avec leur lésion, elle est normale après une simple section, retardée, troublée ou empêchée en cas de résection sur une longueur assez grande pour empêcher la réunion des deux bouts. — R. Legendre. Head (Henry) et Sherren (James). — Les conséquences de la lésion des nerfs périphériques chez r/wmme. — Etude expérimentale intéressante sur la sensibilité et ses voies de conduction. Les auteurs ont étudié les phénomènes consécutifs à la section d'un nerf })ériphérique et à la suture des deux bouts d'un nerf sectionné. Ils distinguent et isok'ut trois espèces de sensibilité : la XIX. — FONCTIONS MENTALES. 405 sensibilité profondo, protopathique et épicritifiuc. La sensibilité profonde n'est que la sensibilité de la pression, sensibilité bari([ue. Le sujet ne perçoit pas l'attouchement des objets placés sur la surface de la peau, mais il perçoit la force avec laquelle ces objets sont appliqués. Les voies de conduction de cette sensibilité unies aux fibres motrices musculaires s'épanouissent dans les expansions aponévrotiques. La section des tendons en même temps que du nerf abolit la sensibilité barique. La sensibilité /jrotopathiqiie est une sen- sibilité à la douleur qui n'apparaît pas tout de suite et qui persiste après qu'on a enlevé l'objet qui occasionne la douleur. Elle appartient aux nerfs qui se distribuent à la peau et empiète d'un nerf sur le territoire voisin. Ses aires sont petites, ses limites ne sont ni fixes, ni constantes. Les suppléances sont fréquentes pour la sensibilité protopathique. Sensibilité êpicriltque. C'est une sensibilité fine, hautement différenciée aussi bien pour le toucher et la température que pour la douleur. Ses limites sont fixes, précises et con- stantes. Elle n'empiète pas sur le territoire du nerf voisin. Au bout de six mois après la suture nerveuse la sensibilité épicritique s'ajoute à la proto- pathique pour rendre à la peau sa sensibilité normale. Dans la période de la restauration nerveuse on observe très nettement la dissociation des diffé- rentes espèces de la sensibilité musculo-cutanée. — M. Mendelssohn. Beck (A.). — Action des rayons du radium sur les nerfs périphériques. — Etude de l'action des rayons du radium sur les nerfs périphériques et leurs terminaisons chez l'homme, le lapin et le chien. B. emploie 10 mgr. de bromure de radium, agissant sur le nerf sciatique. Des treize lapins expérimentés, 8 présentèrent une disparition complète de la sensibilité dans la patte soumise aux radiations, les autres une plus ou moins grande di- minution de celle-ci. Chez les chiens, cette diminution fut beaucoup moins nette. Une preuve objective de cette insensibilité est donnée par d'autres symptômes. La réaction est limitée à la patte, le genou et la cuisse restant normaux. Après deux ou trois applications de radium, cette insensibilité persiste plusieurs jours puis diminue peu à peu, sans que la sensibilité re- devienne normale. Une nouvelle application ne la reproduit plus, comme si les nerfs étaient immunisés contre cette influence. Cliez l'homme, les rayons du radium ne semblent avoir aucune influence marquée sur la fonction des terminaisons nerveuses dans la peau [XIV, 2, b]. — R. Legendre. "Weiss (O.). — Sur l'origine du courant nerveux axial. — D'après Men- delssohn le sens du courant nerveux axial, c'est-à-dire du courant qui résulte de la différence de potentiel électrique entre deux sections transversales du nerf, est en rapport avec le sens de la fonction du nerf. Le courant axial est ascendant dans un nerf moteur et descendant dans un nerf sensitif. L'au- teur, tout en confirmant le fait constaté et la loi formulée par Mendelssohn cherche à donner à ce phénomène une interprétation différente plys con- forme aux idées d'HERMANN, dans le laboratoire duquel le travail de ^W. a été fait. Le courant axial résulterait de la différence dans les propriétés des surfaces transversales des nerfs moteurs et sensitifs. 11 entrerait ainsi dans la catégorie des courants de démarcation décrits par HERMANPi et n'ayant aucun rapport avec les propriétés vitales du nerf. L'auteur a modifié arti- ficiellement le sens du courant axial d'un nerf en appliquant à une des sec- tions transversales un tissu indiffèrent et cite ce fait à l'appui de sa manière de voir. — M. Mendelssohn. Trzecieski. — Contribution à l'étude des réflexes tendineux. La Coordi- nation des mouvements et l'innervation musculaire double. — L'auteur a 406 L'ANNEE BIOLOGIQUE. constaté, dans ses nombreuses recherches, que la section des racines pos- térieures a pour effet la perte des réflexes tendineux correspondants. La perte est définitive, les réflexes ne reviennent pas, ce qui exclut d'après F. toute action inhibitoire mais ne parle pas encore en faveur de la nature ré- flexe des phénomènes tendineux. La section des racines postérieures sup- prime en même temps que les impulsions centripètes aussi les impulsions centrifuges qui se rendent au muscle et sont nécessaires pour l'accomplisse- ment de sa fonction normale. L'auteur étudie d'une façon très complète et très précise les conditions dans lesquelles se produit la contraction normale du muscle ainsi que les mouvements plus ou moins complexes du membre. La coordination des mouvements dépendrait principalement de l'aptitude que possèdent les muscles de rester un temps plus ou moins long à l'état de contraction. Cette aptitude se perd après la section des racines postérieures. Les muscles peuvent encore se contracter plus ou moins éner- giquement, mais la contraction n'est plus durable. La contraction des mus- cles relâchés n'e.st plus possible, les mouvements ne pouvant plus être gra- dués deviennent irréguliers et incoordonnés. L'auteur conclut que les ra- cines postérieures transmettent des impulsions qui exercent une action inhi- bitoire sur l'acte du relâchement musculaire et font partie de l'innervation tonique et statique. — M. Mendelssohn. Sherrington (C. S.). — Innervation réciproque des muscles antagonistes. — Ce travail fait suite aux recherches précédentes de l'auteur sur l'action antagoniste des muscles. Il en résulte également que l'activité d'un appa- reil réflexe moteur provoque dans l'appareil antagoniste un effet inhibitoire suivi d'une phase d'hyperexcitabilité qui peut être assez forte pour que le mouvement antagoniste se produise spontanément sans l'intervention d'un excitant extérieur. Ce phénomène d'excitabilité « induite » présente une certaine analogie avec des phénomènes de contraste que l'on observe dans l'œil et présente une certaine finalité au point de vue de la locomotion. Il résulte de ses recherches fondamentales sur « l'innervation croisée » que l'action inhibitoire des antagonistes s'exerce indépendamment de ce que le muscle soit envisagé comme agoniste ou comme antagoniste. II s'agit ici de l'inhibition de l'origine centrale. L'auteur cherche à déterminer les voies nerveuses le long desquelles cheminent les impulsions excitatrices et inhibi- toires et en donne un schéma très ingénieux et très instructif. — M. Men- delssohn. Jordan (H.). — Recherches sur la physiologie du système nerveux chez- les Pubnonés. Le tonus. Base hyjwthétique.- — Lorsqu'on enlève un des gan- glions chez un gastéropode pulmoné, l'animal se trouve dans un état perma- nent de tonus exagéré. Ce tonus subit des variations sous l'influence d'une surcharge : il diminue lentement et finit par disparaître complètement. Grâce' au tonus, le système ganglionnaire périphérique des animaux dépour- vus d'un système nerveux central maintient les muscles dans un état de contraction, ce qui leur permet de s'adapter aux conditions d'existence de l'animal. L'auteur distingue, comme plusieurs autres physiologistes, deux espèces de tonus musculaire, le tonus d'arrêt qui est péripliérique et le tonus central d'origine nerveuse. 11 considère, avec Uexkiiiii., le tonus d'arrêt comme résultat de l'activité statique du nerf (tonus du nerf) dans la termi- naison nerveuse. — M. Mendelssohn. Lévi (Léopold). — Essai physiopathologique sur le mécanisme de la faim, ses variations, ses vicialions. — L'auteur cherche à mettre en évidence XIX. — FONCTIQNS MENTALES. 407 le rôle du système ilerveux dans le mé(;anisme de la faim qu'il considère comme une sensation d'un appel adress(i au centre général de régulation de l'activité diastasique. C'est le bulbe qui est le centre automatique de la faim. La faim gastrique n'a qu'une importance secondaire, c'est la faim centrale fbulbaii'e ou corticale) qui se produit au moment où les cellules à diastases sont prêtes à attaquer les réserves des tissus. La sensation de faim offre de grandes variations à l'état normal, et de nombreuses viciations à l'état pathologique. C'est surtout dans les affections du système nerveux que l'on observe des anomalies de la faim depuis la paraphagie (faim déviée) et sitolepsie (faim défaillante) jusqu'à la polyphagie qui est souvent d'origine bulbaire. — M. Mendelssohn. Roger (H.). — Le rôle du réflexe a'so])ha(/o-salivaire dans la dègluiiiion. — Lorsqu'on excite la muqueuse de l'œsophage on provoque, par action réflexe, une abondante sécrétion de salive. Ce réflexe est désigné par l'au- teur sous le nom de réflexe œsophage -salivaire et fait l'objet d'une étude spéciale. Il résulte de ces expériences que les excitations électriques de la muqueuse œsophagienne ne provoquent guère des mouvements péristal- tiques de l'œsophage, mais elles influent principalement sur le fonctionne- ment des glandes salivaires et buccales. L'augmentation de la quantité de salive provoque une contraction du pharynx ; les mouvem.ents de déglutition qui en résultent sont suivis d'un mouvement péristaltique de l'œsophage. C'est donc par un mécanisme détourné que le réflexe œsophago-salivaire permet à l'œsophage de se débarrasser de son contenu. — M. MExNDelssohn. Lodato. — Nouvelles recherches sur le sympathique cervical par rapport à la physio-pathologie oculaire. — Les états corrélatifs prolongés peuvent provoquer des lésions oculaires qui indiquent : une augmentation dans la sécrétion des liquides endo-oculaires ; une perturbation dans leur élimina- tion régulière; un changement dans la composition chimique de l'humeur aqueuse; un trouble circulatoire qui peut aboutir à des hémorragies. — J. Gautrelet. "Weekers. — Innervation sécrétoire et vaso-motrice de la prostate. — Le nerf érecteur est un nerf excréteur, la branche descendant du ganglion mésentérique inférieur, un nerf sécréteur. Fibres vaso-ailatatrices : dans le nerf érecteur, dans les branches reliant le plexus hypoga.strique au gan- glion mésentérique dans les branches efferentes du plexus hypogastrique ; le nerf honteux interne est sans action. La prostate prend part à l'érection pénienne qui est d'origine artérielle et non veineuse. 'W. n'a pas trouvé de vaso-constricteur. — J. Gautrelet. Kronecker et Spallita. — La conduction de l' inhibition à travers le cœur de chien. — Les pneumogastriques ne sont pas capables d'arrêter les muscles du cœur en fibrillation, ni des oreillettes, ni des ventricules. Ce sont donc des mouvements purement myogènes. Les pulsations coordonnées du ven- tricule ne sont pas abolies par la fibrillation des oreillettes et ne dépendent donc d'aucune fibre musculaire de celle-ci. L'inhibition parle pneumogas- trique agit encore par les ventricules quand les oreillettes 'sont en fibrilla- tion, elle est indépendante de l'inhibition des oreillettes. La conduction de l'onde motrice et inhibitrice se fait donc dans le cœur par voie de con- nexion nerveuse. — J. Gautrelet. WibauTv. — Étude de certaines conditions dans lesquelles le pneumogastri- 408 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. que cesse d'agir sur le cœur. — Des altérations du liquide nourricier pénétrant dans la substance du cœur produisent des excitations de l'appareil moteur intrinsèque de chacune des parties de l'organe et éveillent des pulsations, elles ont la caractéristique de résister à l'influence inhibitrice du vague. — J. Gautrelet. c) Organes des sens. — a) Structure. Vermes (Lud-wig). — Sur les neurofihrilles de la rétine. — Etude de la structure fîbrillaire des cellules bipolaires et de la couche des fibres ner- veuses de la rétine. Bien que la structure fibrillaire des bâtonnets et des cônes ne soit pas encore démontrée, on peut admettre que toute la rétine a une structure fibrillaire. Quant à la continuité des fibrilles, les recher- ches de V. ne permettent pas de l'accepter. — R. Legendre. a) Marage. — Contribution à V étude de l'organe de Corti. — Les sons des diapasons et ceux des voyelles naturelles émis avec une énergie capable d'impressionner par l'air extérieur une oreille placée à 125 mètres de distance n'ont pas pu faire entrer en vibration les cils des Mysis, ces vibrations étant transmises à 1'™^ d'eau par l'intermédiaire d'une membrane vibrante et d'une colonne d'air de 0'^,40 de longueur. — J. Gautrelet. p) Physiologie. Nuel. — Les fonctions spatiales ^objectivantes, localisantes des organes des sens, envisagées à un point de vue exclusivement physiologique. — N. rejette d'abord les théories psychologantes de la vision binoculaire de la distance : théorie de la répulsion pour les doubles images, en particulier. Le véritable problème consiste à rechercher comment la binocularité de la photo-récep- tion limite le photo-réflexe somatique dans son extension, pourquoi un mou- vement visuel vu jusqu'à un point déterminé et pas plus loin. Sa repré- sentation psychique de la distance est l'épiphénomène psychique de cette limitation : la photo-réception somatique étant unique, son épiphénomène psychique doit l'être aussi; voilà l'explication de la vision simple avec les deux yeux. Quant à la diplopie binoculaire, elle surgit chaque fois que cha- cune des deux photo-réceptions provoque une somato-réaction à part. — J. Gautrelet. Piéron. — Les idées de M. Nuel sur la vision. — Quoi qu'en pense Nuel, .sa conception de la vision est métaphysique et antiphysiologique ; entre l'excitation sensorielle et la réaction motrice il y a le phénomène cérébral que Nuel néglige parce qu'il ne consiste pas en un mouvement directement perceptible. — J. Gautrelet. Chauveau (A.). — Sur les variations d'éclat et les éclipses totales des images primaires formées sur la rétine par de très faibles sources lumineuses de i^a- leur constante. — Si l'on regarde avec attention, dans une chambre sombre, un petit carré de papier blanc faiblement éclairé, on le voit s'obscurcir de plus en plus et* disparaître à la fin tout à fait. Il réapparaît instantanément si le regard se détourne un peu de sa direction première, et redisparaît si on le fixe de nouveau. L'explication de ces phénomènes se trouve probablement dans la fatigue de la région de la rétine où se forme l'image; en changeant la direction du regard, on transporte l'image de la région fatiguée à une région non fatiguée, XIX. - FONCTIONS MENTALES. 409 et vice versa. En général, la fatigue rétinienne et les manœuvres incon- scientes que nous faisons pour nous y soustraire font varier la visibilité de.s sources lumineuses, même dans la partie moyenne de l'échelle de leurs intensités, où l'exactitude de la loi de Weber et de Fecuner passe pour être irréprochable. Cela expose l'observateur à des méprises fâcheuses dans tous les cas de comparaisons d'intensités lumineuses voisines, et principalement dans les comparaisons de très faibles intensités. Ces différences de visibilité sont d'ailleurs un cas particulier du fait géné- ral de la variabilité à laquelle sont soumis l'éclat et la coloration de surfaces en contact de différentes couleurs. Tous ces changements peuvent s'expli- quer comme le résultat du conflit permanent des images primaire et acci- dentelle exactement superposées. — F. Vlès. Parker (G. H.). — De V excitation des nerfs légumenlaires par la lumière chez les Poissons [XIV, 2°, d]. — L'Ammocète est négativement phototropique. Les yeux ne jouent pas un rôle important dans les réactions à la lumière. Mais le tégument est très sensible et sa sensibilité est encore plus grande dans la queue que partout ailleurs. 11 est probable que l'organe qui reçoit les excita- tions lumineuses, consiste en un faisceau de terminaisons nerveuses éma- nant de la moelle. La sensibilité de la peau à la lumière rappelle sans doute une condition primitive. — Marcel Héhubel. a) Bard (L.). — Des diverses modalités des mouvements de la chaîne des osselets et de leur rôle dans l'audition. — L'auteur pense que les mouve- ments de la chaîne des osselets doivent être répartis en quatre groupes dis- tincts. Le premier est constitué par les mouvements de refoulement du tym- pan. Le second représente les oscillations rythmiques de l'ensemble de la chaine, se produisant à l'unisson des ondes sonores. C'est le mouvement primordial, l'excitant spécialisé des éléments nerveux récepteurs. Le troi- sième groupe constitué par des flexions morphologiques de la chaine régit l'effet des oscillations des mouvements du second groupe, de façon à fournir à l'oreille interne les éléments nécessaires à la perception des formes acous- tiques. Le quatrième groupe représente seul l'accommodation auditive; il est constitué par les adaptations fonctionnelles du tympan aux besoins de l'au- dition, commandées par les deux muscles de l'oreille moyenne. Ces deux muscles commandés par des nerfs distincts et par des réflexes de source différente agissent isolément, ou simultanément et synergiquement, suivant les besoins de la fonction. — M. Mendelssohn. b) Bard (L.). — De la perception auditive des formes acoustiques des sour- ces sonores. — Dans ce travail l'auteur cherche à montrer que la perception de la parole doit s'expliquer par la présence, dans les ondes sonores aérien- nes, d'éléments physiques en rapport direct avec la forme des parties vibran- tes des objets sonores, capables dès lors d'apporter avec eux la notion de ces formes, formes acoustiques des sources sonores, comparables en quelque mesure aux formes visuelles des sources lumineuses. Formes acoustiques et formes visuelles dépendent, d'après l'auteur, au même degré de la forme réelle et actuelle des objets considérés; mais les unes et les autres exigent pour apparaître l'animation de l'objet par une force surajoutée, éclairage ou ébranlement, nécessaire pour faire de l'un une source lumineuse et de l'autre une source sonore. La perception des formes acoustiques, spécialement dans l'audition de la parole, est subordonnée complètement à l'accommodation auditive à la distance qui est la condition nécessaire de la netteté de percep- tion des objets sonores. — M. Mendelssohn. 410 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Egger (Max). — De l'nudition xoUdienne. — Description d'un cas d'anes- thésie osseuse du membre supérieur droit. Ce cas fournit à E. l'occasion de montrer que Taudition solidienne n'est pas simplement due à une trans- mission mécanique des vibrations depuis l'os jusqu'au nerf auditif, mais qu'elle nécessite aussi l'intégrité des nerfs sensitifs du squelette et qu'elle doit donc être basée sur une propriété biologique. [P. Bonnier objecte àE. que les études de pareils cas présentent plusieurs causes d'erreurs, dues surtout à la confusion des perceptions tactiles et des perceptions sonores]. — R. Le GENDRE Deganello. — Exportation des canaux semi-circulaires chez le pigeon. Dé- générescences consécutives dans l'axe cérébro-spinal. — L'exportation unilaté- rale produit une dégénérescence bilatérale dans quelques fibres : du champ acoustique ; du système commissural ; des faisceaux longitudinaux postérieurs, de la région latérale du bulbe ; des racines intra-bulbaires ; du pédoncule cérébelleux caudal, du cordon antéro-latéral de la moelle épinière ; du cordon postéro-latéral cervical; des racines spinales antérieures. Les recherches de D. confirment celles de Stéfani : le labyrinthe non acoustique exerce ime action tonique sur les muscles striés (Ewald) non seulement par voie indi- recte (cervelet), mais directement. — J. Gautrelet. Lafite-Dupont ( J. A.). — Les canaux semi-circulaires des Poissons. — Expériences sur la Roussette et la Torpille. La lésion des canaux par piqûre à travers la capsule otique détermine des troubles de la station active et des mouvements ■ provoqués. La lésion du canal provoque un trouble stati- que, une impossibilité d'exécuter un mouvement pour modifier une station anormale, tandis que la lésion de l'ampoule excite les centres moteurs et provoque une déambulation vicieuse. Les troubles disparaissent au bout de quelque temps, il y a donc un phénomène de suppléance des organes lésés. — F. Vlès. 2" Fonctions mentales. Alexander (G.). — Zur Frage der phglogenetischen, vikariierenden Aushil- dung der Sinnesorgane. CZtsch. f. Psychol., XXXVIII, 24-33.) [Observations anatomiques sur l'oreille interne de quelques animaux, taupes, soilris [XVIIJ. — Foucault Alexander (G.) et Barany (R.). — Psychophysiologische Untersuchungen i'iber die Bedeutung des Slatolithenapparates fur die Orientierung im Baume au Normalen und Tauhslummen. (Ztsch. f. Psychol., XXXYII, 321- 3G2, 414-457.) [420 Alexander-Schaefer (G.). — Zur Frage der Beeinflussiaig des Gedachlnis- ses durch Buschreize. (Ztsch. f. Psychol., XXXIX, 206-215.) . [444 Allonnes (G. 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Gautrelet Bonnier (Gaston). — Les abeilles n'exécutent-elles que des mouvements réflexes? (Ann. Psych., XII, 25-33.) [457 a) Bos (C). — Des éléments affectifs de la conception. (Rev. Phil., LXII, 467- 481.) [431 b) Les éléments affectifs du langage. Ses rapports avec les tendances de la psychologie moderne. (Rev. Phil., LX, 355-373.) [440 a) Bourdon CB.). — Influence de la force centrifuge sur la perception de la verticale. (Rev. Neurol., XIII, 853.) [424 b) Influence de la force centrifuge sur la perception de la verticale. (Ann. Psych., XII, 84-94.) [Lors- que nous tournons en cercle, nous prenons pour la verticale la direction de la résultante de la pesanteur et de la force centrifuge. — J. Clavière Brand ( J. E.). — The effect of verbal suggestion upon the estimation oflinenr magnitude. (Psych. Rev., XII, 41-49.) [4;!9 Cameron et Steele. — The Poygendorff illusion. (Yale Psjch. Stud., 83-111, Psych. Rev., Sup. 29, Mac-Millan, New- York.) 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[Cette étude fournira un bon résumé des théories sur les dispositions mentales, dans la psychologie ancienne et chez les contemporains : les questions du parallélisme, etc. y sont exposées assez clairement. — Jean Philippe a) Dugas (L.). — Sur les abstraits émotionnels. (Rev. Pliil., LX, 472- 485.) [432 b) La fonction psychologique du rire. (Rev. Phil., LXIl, 576-599.) [431 a) Dumas (G.). — Pathologie du sourire. (Rev. Phil., LIX, 580-595.) [430 b) Le préjugé intellectualiste et le préjugé finaliste dans les théories de l'expression. (Rev. Phil., LX, 561-582.) [430 c) — — Les conditions biologiques du remords. (Rev. Phil., LXIl, 337- 358.) [434 Ephrussi (P.). — Experimentelle Beitrdge zur Lehre vom Gedàchtniss. (Ztsch. f. Psychol., XXXVII, 1-55, 161-234.) [442 Fick (A. E.). — Ueber die Verlequng der Netzhautbilder nach aussen. (Ztsch. f. Psychol., XXXIX, 102-110.) [428 Fursac (R. de). — De l'avarice. Essai de psychologie morbide. (Rev. Phil., LXI, 15-40, 164-201.) 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[434 Moore (Th. V.). — A Study in reaction time and movemeut. (1 vol. 8", 86 pp.,, Mac-Millan, New-York, Psych. Rev., Sup. 24, 1904.) [421 Millier (A.). — Le problème du grossissement apparent des astres èi l'horizon, considéré au point de vue méthodologique. (Arcliives de Psycliol., V, 305-318.) ' [429 a) Nagel CW .}. — Dichromatische Fovea, trichromatische Perij)herie. (Ztscli. f. Psychol., XXXIX.. 93-101.) [Observation d'un cas curieux, qui montre notanniient l'insuffisance de la méthode de Hcjlvriiîkn pour découvrir la cécité aux couleurs. — FouCAri.T b) Remerkungen zu der vorstehenden A rbeit von. Zwaardei/ia/ier : « Rie- chend Schmecken ». (Ztsch. f. Psychol., XXXVllI, 196-199.) [422 Palante [G.]. — L'ironie : étude j)sychologiquf i Rev. Phil., LXI, 147163.) [434 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 415 Pedersen (R. H.). — Experimenlclle l'iitc.rxiidiunn dcr viAucUen und akas- tixc/icn /ù-i)mc'ru)ir/sbilde7', angesselU an SelmJkindcrn. (Archiv f. d. ges. Psychol., IV, 520-5.34.) [451 Pieron (H.). — Sur les récejjtions oculaires. (Bull. Instit. Psychol., V, 177.) [457 Piper (H.). — Beobaehlurigen an einem Fall von tolaler Farbenblindheil des Nelzhautzenlrums im einen und von Violettblindheit des andcrn Aurjcs. (Ztscli. f. Psychol., XXXVIII, 155-188.) ■ [Observation détaillée d'un cas qui paraît unique. — Foucault Prince Morton. — Some of the présent problems of anormal J'si/e/inlogi/. (Psych. Rev., XII, 118-143.) ' [453 a) Probst-Biaben. — Contribution du soufisme à Vêtude du mi/sticisme uni- versel. (Rev. Phil., LXI, 520-525.) ' [435 b) — — L'extase dans le mysticisme musulman. Les étapes du soufi. (Rev. Phil., LXII, 490-498.) [435 Reuther (F.). — Beitrdge zur Gedàchlnissforschunq. (Wundt's Psychol. Stud., I, 4-102.) ' [442 Ribéry (C). — Le caractère et le tempérament. (Rev. Phil., LXI, 294-300.) [417 a) Ribot(Th.). — Qu'est-ce qu'une passion? (Rev. Phil., LXI, 472-497.) [432 b) Comment les passions finissent? (Rev. Phil., LXI, 619-043.) [432 Rivers ("W.). — Observations on the Sensés of the Todas. (British Jour, of Psych., I, 321-396.) [452 Roch. — Lesprévisions de rencontre. (Archives de Psychol., V^ 149.) [439 Rôrich. — L'attention spontanée dans la vie ordinaire et ses applications pratiques. (Rev. Phil., LXII, 136-159.) [445 Saxinger (R.). — Beitrdge zur Lehre von der emotionalen Phantasie. (Ztsch. f. Psychol., LXI, 45-159.) [441 Schaefer (K. L.) et Mahner (P.). — Vergleiclicnde psycho-physiologische Versuche an taubstunimen, blinden und normaler Kindcrn. (Ztsch. f. Psy- chol., XXXVIll, 1-23.) [451 Seashore (C. E.). — Die Aufmerksamkeitsschwankungen. (Ztsch. f. Psychol., XXXIX, 448-450.) [447 Seashore and Kent (Grâce Helen). — Periodicity and Progressive change in continuous mental work. (lowa Psychology, 46-101, 1 vol. Sup. Psychol. Rev., Mac-Millan, New- York.) • [446 Senet. — Quelques considérations sur la nyclophobie chez les enfants. (Ar- chives de Psychol., IV, 350-357.) ' [454 Smith (G.). — A sludy ofsome corrélations of the MiUler-Lyer visual illusion andallied Phenomena. (British Jour, of Psych., I, 17-51.) [428 Smith ("W.). — A comparison ofsome mental and physical Tests in iheir application to epileptic and to normal subjects. (British Jour, of Psych., I, 240-260.) ■ [455 SoUier (P.). — La conscience et ses degrés. (Rev. Phil., LX, 329-354.) [449 Spearmann(C.). — Analgsis of localisation illnstrated l»/ a Bromn-Séquard cas. (British Jour, of Psych., 1, 286-314.) ' [454 Starch (D.). — Perimetry of the localisation, of Sound. (lowa P.sychology, 1-45, Psychol. Rev., Suppl. 28, Mac-Millan, New-York.) [422 416 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Sternberg (W.). — Irrtûmliches und Tatsdchliches ans (1er Physiologie des siisseii Geschmacks. (Ztsch. f. PsychoL, XXXVIII, 259-304.) [S. relève dans des travaux de chimistes des erreurs sur la saveur de com- posés chimiques récemment découverts. Il fait remarquer que le sens du goût est sujet à de nombreuses illusions et maintient qu'il existe une re- lation définie entre la composition des corps et leur saveur. — Foucault Stetson (R. H.). — A Motor theory of Rylhm and discrète succession. (Psych, Rev., XII, 250-270, 292-350.) ' [419 Stevens (H.). — A Plethysmographie study of attention. (Americ. Jour, of Psych., XVI, 410-483.) " [446 a) Stigler (R.). — Eine neue subjektive Gesichlserscheinung. (Ztsch. f. Psy- choL, XXXIX, 332-340.) [Vision, dans certaines circonstances, d'un réseau de lignes bril- lantes qui correspondraientà une partie des vaisseaux rétiniens. — Fouc.\ult b) — — Beitràge :ur Kennlniss von der entoptischen Wahrnehmung der Aetzhautgefàsse. (Ztsch. f. PsychoL, XXXIX, 327-331.) [Indication d'une méthode nouvelle, historique de la question, observations nouvelles. — Fouc.\ult Szily (A. V.). — Bewegungsnachhild und Bewegungsko7itrast. (Ztsch. f. Psy- choL, XXXVIII, 81-154.) [420 Tardieu. — La Haine, étude psychologique. (Rev. Phil., LX, 624-635.) [Simple description des modalités de ce sentiment qui est la réaction muette ou agressive des grands émotionnels. ~ J. Clavière Terman (L. M.). —A Study in precocily and prematuraiion. (Americ. Jour, of Psych., XVI, 145-183.) ' [450 Tufts J. Hayden. — The individual and his relation to society as reflected in the British Elhics of the XVIE century. (1 vol., 60 pp., Mac-Millan, New- York, 1904.) [Ltude sur la manière dont les théories morales du xviii'' siècle ont reflété les modifications sociales qui s'accomplissaient alors. L'auteur estime que ces théories ont été l'expression des forces sociales qui poussaient alors à consi- dérer le bien social comme le but de l'activité des hommes. — J. Philippe "Ward (J.). — /s « Black » a sensation. (British Jour, of Psych., I, 407- 427.) , [425 "Watson (I.). — Animal Education. {Chicdugo, University Press, 130 pp.) [455 "Watt (H.). — Experimentelle Beitràqe :u einer Théorie des Dcnkens. (Archiv L d. ges. PsychoL, IV, 289-436.) ' • [448 "Weygandt CW.). — • Experimentelle Beitràge ~ur Psychologie des Schlafes. (Ztsch. L PsychoL, XXXIX, 1-41.) " [437 "Winch (W.). — Immédiate mcmory in School children. (British Jour, of Psych., 127-1.34; II, 52-57.) [450 Ziegler (H. E.). — Der Begri/f des Instinkls einst und jetzt. (Zool. lalirb. Suppl. VII [Festschrift Weismann], 70()-72C>, 1904.) [La notion actuelle est celle de modifications héréditaires dans les rapports d'éléments nerveux (voies nerveuses dans les centres). — L. Defkance Zwaardemaker (H.). — liiechoid Schmecken. (Ztsch. f. P.sychol., XXXVIII, 1S9-1'.I5.) ' [422 Voir p. 372 un renvoi à. ce chapitre. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 417 I. Sensations. a. Seim/jilite fjnu'rale cl (aciile. Kozlo\îvski (W. M.). La rcguUirilr. universelle du devenir cl lex lois de l(t nature. — « Les lois ne sont pas des pouvoirs extérieurs qui gouvernent le devenir, elles représentent le moyen d'introduire l'ordre dans ce devenir quelque chaotique qu'il soit Les lois forment donc le squelette idéal qui, en pénétrant la réalité, la rend compréhensible. » Comment se fait-il alors que la réalité s'accorde avec une législation qui ne tient compte que des exi- gences subjectives? L'auteur répond ainsi : « Les lois de la nature, quoique émanant de notre intelligence, s'accordent avec la réalité, parce qu'au mo- ment où l'accord risque d'être ébranlé on construit une nouvelle loi, qui rend compte de la perturbation ». [Le raisonnement est moins rigoureux lorsqu'il tente de répondre à cette autre question : « Comment cette législa- tion nous donne-t-elle le pouvoir réel sur la nature"? » K. compare, en effet, le savant à un collectionneur qui, grâce au catalogue qu'il a dressé, devient maître de sa collection. Je ne vois pas très bien que le pouvoir que nous donnent les lois de la nature soit « fondé sur la possibilité de prévoir les événements concrets comme conséquence du concours de circonstances con- crètes ». L'ingénieur qui dresse l'avant-projet d'un viaduc base ses calculs sur des densités et des résistances irréelles qui ne sont ni la densité, ni la résistance de telle molécule de fer, mais qui sont ce que la science appelle la densité, la résistance du fer, et il suffit que les matières, employées par l'ingénieur ne s'écartent pas d'une certaine marge que permette toujours une moyenne]. — J. Clavière. Binet et Simon. — La misère physiologique et la misère sociale. — Étude expérimentale sur les relations qui peuvent exister entre la misère physio- logique et la misère sociale. Par misère physiologique, les auteurs consi- dèrent un retard de deux ans présenté par un sujet sur les mesures moyennes des enfants de son âge. Ces mesures ont porté sur le poids, la taille et le diamètre biocromial (ce dernier n'est pas considéré comme me- sure de la fonction respiratoire que seul peut exactement donner le spiro- mètre, mais comme mesure facile du développement corporel dans le sens transversal). Les auteurs ont rangé sous la rubrique misère sociale tous les élèves qui reçoivent des vêtements de la caisse des écoles et qui mangent gratuitement à la cantine. Voici maintenant les correspondances : Sur 100 enfants de condition misérable, 21 sont en retard; sur 100 autres enfants de condition moyenne ou aisée, 11 seulement présentent de la misère physio- logique. — J. Clavière. Ribéry (G.). — Le caractère et le lempcramenl. — En réponse à une objec- tion que la notion de tempérament est confuse et ne peut servir de base à une classification des caractères, R. essaie de la préciser dans le sens que lui donne l'anthropologiste russe Sceland, à savoir que le tempérament dépend de la façon dont le système nerveux reçoit les excitations extérieures et inté- rieures et dont il réagit contre elles. — J. Clavière. Davies (A. E.). — Les actes psychiques élémentaires. — D. s'est proposé d'étudier les actes psychiques qui servent de base à nos opérations plus élevées et plus complexes et de voir comment ils deviennent plus importants et supérieurs. Pour cela, il a analysé, d'abord la relation de temps entre l'année biologique, X. 1905. 27 418 L'ANNEE BIOLOGIQUE. l'entrée dans la conscience et la perception d'une forme, puis le caractère de l'opération mentale déterminée par cette entrée dans la conscience qui précède la perception d'une forme ; ensuite il a suivi le développement de la perception considérée comme évolution et ensuite comme opération psychi- que; enfin il a étudié les mouvements qui accompagnent ces divers états. La conclusion est que : ce qu'il y a de plus élémentaire dans une opération psychique est du sentiment, qui n'est pas un contenu de conscience, mais va à la conscience ; que ce sentiment contient du mouvement, spécial pour chaque sens et chaque organe, ces mouvements étant, d'un côté, l'aspect extérieur du sentiment, et, de l'autre , l'expression de ce qu'il y a de désa- gréable ou d'agréable dans le sentiment. — J. Philippe. Kobylecki (S.). — Sur la perceptibilité des changements brusques de pres- sion. — Expériences faites au moyen de la balance de Stratton améliorée. Une pression normale s'exerçant sur le doigt, sur un cercle de 3 mm. de rayon, on l'augmentait ou on la diminuait d'une quantité déterminée par un mouvement simple aussi rapide que possible, pratiquement presque in- stantané. K. déterminait quatre seuils : le seuil de changement, c'est-à-dire la valeur de la différence pour laquelle on perçoit un changement sans pouvoir en indiquer le sens, pour le cas de la diminution et pour. celui de l'augmentation, puis le seuil de la diminution et celui de l'augmentation. Toutes ces déterminations étaient faites par lamétliode des petites variations, suivant le procédé des variations irrégulières comme étant unmethodisch, et il ne partage point la confiance de G. E. MUllep. dans la méthode des cas vrais et faux, à cause des postulats sur lesquels il faut s'appuyer pour arriver à la détermination du seuil différentiel et que MOllep. a admise dans son der- nier ouvrage [Die Gesichtspunkte tmd die Tatsachen der psychophysichenme- thodik, 1904). — Comme résultats positifs, il signale les nombreuses in- fluences qui s'exercent sur le jugement, et en particulier celle du contraste successif : après inie augmentation nettement perceptible, il arrive souvent qu'un changement (augmentation aussi bien que diminution), inférieur au seuil, est perçu comme une diminution, et le fait inverse se produit quel- quefois aussi. — D'après l'observation des sujets, la perception du change- ment sans connaissance de sa direction se produit comme un fait psychique simple, impossible à analyser ; la perception d'une augmentation de pression résulte immédiatement d'une sensation de pression et de la perception du mouvement de l'objet qui exerce la pression; quant à la perception d'une diminution, c'est un fait plus complexe et moins rapide, dans lequel on dis- tingue une sensation de pression légère, suivie d'une sensation de contact difficile à décrire et de la perception d'un léger mouvement de bas en haut. - Foucault. b. Sens rmisculaire. Mac Dougall (R. ). — Relation entre les transformations de lamain et l'évo- lution de l'esprit. — La texture et le fonctionnement de lamain humaine dif- fèrent beaucoup d'un individu à l'autre : M. D. montre quelle influence exerce sur les adaptations et la forme de la main l'évolution cérébrale qui à son tour reçoit des transformations de cet organe si intelligent, à mesure que la peau s'affine et rend les contacts i)lus jx-i ceplifs, ([ue les poils tombent et rendent la main plus scnsil)le aux variations atmosphériques, etc. — J. PlIlLIPI'E. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 419 a\ Angier (R. P.). — Vappréciniion de la gmndeur des mouvements de l'a- vant-bras. — Le .sujet (rauteur), ayant le coude immobile, déplace son avant- bras sur une table et compare des mouvements de 10 cm. avec d'autres qui en diffèrent de quelques millimètres en plus ou en moins. La proportion dos réponses vraies reste à peu près la même dans le cas où les mouvements sont libres et actifs, dans le cas où ils sont passifs, dans celui où ils s'accomplis- sent avec soulèvement d'un poids qui tire à droite, ou d'un poids qui tire à gauche. Les sensations musculaires, si elles existent, n'interviennent donc pas dans l'appréciation de l'étendue du mouvement, et par suite cette ap- préciation doit provenir des sensations articulaires. En revanche la propor- tion des réponses vraies varie beaucoup si la vitesse du mouvement varie. — Foucault. Stetson (R. H.). — Théorie du rythme et de la succession discontinue. — Il y a, d'après l'auteur, deux sortes de rythmes : 1» celui qui résulte d'une simple .série de frappés (séries de bruits simples, battements de métronomes, coups d'horloge, vers, prose rythmée , etc.); 2" celui qui résulte de rythmes combinés (rythme musical sous toutes ses formes, danse, etc.). — Cette divi- sion donnée, R. H. S. étudie successivement chacune de ces formes, et se place à un point de vue personnel pour expliquer ce qui leur donne leur caractère rythmique. — J. Piiujppe. c) Me Dougall ( W.). — L'illusion du cœur qui bat. — Etude d'une curieuse illusion optique où un point dessiné avec des couleurs différentes sur une feuille paraît avoir des battements cardiaques quand on meut la feuille d'une certaine façon. — J. Philippe. ' Miner. — Rythme visuel, moteur, etc. — En se plaçant au point de vue psy- cliologique, M. pose d'abord que le rythme est le retour uniforme de sensations de mouvement ou de tensions concordant par périodes régulières avec les sensations d'une série objective d'excitations. Ce qui ne peut s'expliquer, dit M., par une action régulière d'un rythme organique ni par l'attention, et cependant le rythme n'est pas, comme inclinerait à le croire Wundt, une simple perception ou une simple émotion. C'est la perception uniforme de groupes successifs de sensations objectivement localisées et accompagnées d'un ton émotionnel caractéristique, la sensation de mouvement et de ten- sion coïncidant avec la perception de séries objectives. — Au point de vue physiologique, un rythme nous est d'autant plus agréable (c'est le côté émo- tionnel) qu'il concorde mieux avec nos rythmes organiques : mais cela ne signifie pas que le sentiment du rythme extérieur provienne de la sensation de nos rythmes organiques. — De plus, il faut bien noter qu'il y a un rythme visuel, et que le rytinne n'est pas seulement auditif ou moteur ; et ce rythme est identique (en ses éléments essentiels) aux rythmes auditifs; il est seule- ment moins distinct : ce qui tient à ce qu'on le pratique moins, mais c'est là une différence de degré, non de qualité, et il montre autant que les autres que le rythme est surtout une coïncidence ou une adaptation du rythme externe à nos rythmes organi jues. Surtout, M. insiste sur ce que tout le monde ne réagit pas de même aux excitations rythmiques : les personnes dont le travail est lent tireront profit d'une stimulant dont le rythme est indépendant, tandis que celles qui vont vite en seront très gênées : en sorte que ce rythme indépendant, qui est ordinairement considéré comme une distraction, constitue un secours pour 420 L"ANi>'EE BIOLOGIQUE. les uns, un trouble pour les autres ; ce sont donc deux classes d'individus dont les tendances sont toutes différentes.— Jean Philh'Pe. Szily (A. V. ). — Image consécutive de mouvement et contraste de mouvement. — Si des lignes se meuvent dans le champ visuel, dans une direction con- stante, l'impression de mouvement persiste après que le mouvement a cessé, mais le mouvement paraît alors s'effectuer en sens inverse. L'auteur fait riiistorique de la question, critique les opinions déjà exposées, étudie minu- tieusement par voie expérimentale les conditions dans lesquelles le fait se produit, et conclut qu'il s'explique simplement par la persistance de l'im- pression rétinienne. — Foucault. Alexander (G.) et Barany (R.). — Recherches psychophysiologiques sur la fonction de Vappareil des slatolithes jjour Vorientation dans l'espace chez les normaux et les sourds-muets. — Détermination du champ d'incertitude pour la position de la verticale, appréciée par la vue et par le sens cutané, chez des normaux et des sourds : le champ d'incertitude est la région dans laquelle les sujets déclarent, tantôt que la ligne est verticale, tantôt qu'elle penche à droite ou à gauche. Les expériences ne révèlent aucune différence entre les trois sourds et les quatre normaux qui y ont pris part : il n'y a que des différences individuelles, paraissant tenir à la capacité de perception attentive, et nullement àce que les sourds manqueraient de certains éléments d'appréciation que posséderaient les normaux. Il semble donc que les im- pressions qui ont leur origine dans les statolithes ne contribuent en rien à nous orienter sur la position de la verticale : il reste possible cependant qu'elles contribuent à nous orienter sur la perception du haut et du bas. — P'OUCAULT. Bergemann (R.). — Réactions à des impressions auditives, traitées sui- vant la méthode des courbes de fréquence. — Ces expériences apportent des résultats nouveaux sur deux points : l'expression des résultats empiriques et les différents types de réaction. — Quand on se borne à calculer la moyenne arithmétique des temps empiriques et l'écart moyen de cette moyenne, on risque de cacher des faits importants, par exemple l'existence de deux durées qui se montrent dans une série avec une fréquence exceptionnelle. B. pense exprimer les faits d'une manière beaucoup plus fidèle en traduisant les ré- sultats par une courbe. Les temps de réaction étant mesurés en millièmes de seconde, on peut prendre des abscisses proportionnelles à ces nombres et croissant d'une unité par millième de seconde, et des ordonnées propor- tionnelles aux nombres de réactions qui correspondent à ces durées. Mais il faut alors un nombre considérable d'expériences, et la courbe contient des zigzags accidentels. Il est préférable de la simplifier, ou de la réduire, suivant un procédé qui vient de Feciiner : on additionne les nombres de réactions pour deux durées consécutives, ou pour un plus grand nombre, et l'on obtient une courbe plus simple. Le danger serait de la simplifier à l'excès. En comparant les diverses courbes obtenues })ar différents moyens de clas- sification, pour une série d'expériences très nombreuses, B. conclut que le meilleur moyen de réduction, celui qui donne la courbe à la fois la ])lus fi- dèle et la plus complètement débarrassée de zigzags accidentels, est celui qui consiste à prendre une seule abscisse pour quatre millièmes de seconde. — Les deux types de réaction qui sont connus depuis longtemps, la réaction musculaire et la réaction sensorielle, peuvent être cultivés chez la même personne par des exercices suffisamment pi'olongés : le sujet dirige inten- XIX. — FONCTIONS MENTALES. . 421 tionnellement son effort sur le mouvement s'il s'exerce à la réaction mus- culaire, sur la sensation s'il s'exerce à la réaction sensorielle, et il arrive à donner, pour chaque espèce de réaction, une courbe à sommet unique. Quand on expérimente avec des personnes qui ne sont pas exercées et qui ne connaissent pas l'existence des formes typiques de réaction, leur attention se porte tantôt sur le mouvement, tantôt sur la sensation, et l'on obtient la courbe à deux sommets. Mais bientôt ces personnes s'aperçoivent qu'il est fatigant de dédoubler ainsi l'attention, et instinctivement elles choisissent l'un des deux modes de réaction : ce mode ainsi choisi pourrait être appelé leur réaction naturelle. En fait, quoiqu'il soit possible que certaines per- sonnes arrivent de la sorte à la réaction sensorielle, c'est la réaction mus- culaire qui est choisie comme étant la plus commode, et c'est elle par suite qui est la réaction naturelle. 11 est ensuite relativement difficile et long- de les amener à la réaction sensorielle : il y faut plusieurs centaines de réac- tions. Quant aux sujets exercés, si on leur demande de réagir suivant le mode naturel, ils donnent sous ce nom uniquement des réactions moyennes, parce qu'ils reconnaissent leurs autres réactions comme musculaires ou sensorielles et les désignent par le nom qui leur convient. C'est donc seu- lement pendant la période d'exercice qu'il existe une réaction proprement naturelle. — Foucault. a) Judd (Ch.). — Mouvement et conscience . — L'idée de cette étude est née de la constatation : que l'on a tort de faire intervenir, comme on fait, la sen- sation de certains mouvements pour expliquer notre sensation de l'espace. J. est donc amené à examiner sous une nouvelle forme les rapports du physique et du moral, et à conclure, en ce qui concerne l'organisation des mouvements, qu'elle est d'origine centrale et non périphérique ou senso- rielle : ce que prouve encore le fait que dans les cas où nous nous apercevons d'une illusion, c'est par une voie directe et non par une sensation indirecte qu'elle nous est révélée. — Jean Philippe. Moore (Th. V.). — Etude sur les leuips de réaction et les mnwements. — On sait combien le problème du temps de réaction a été étudié par les pliysiologistes et les psychologues ; mais les questions qui s'y rattachent sont encore loin d'être résolues. Ce sont quelques-uns des points en questions que M. a voulu résoudre par une série de recherches de laboratoire. 11 conclut : 1° Quand on dit au sujet de réagir le plus vite possible, sans lui dire si le mouvement pour réagir doit être rapide ou lent, on n'observe pas de relation bien précise entre le temps de réaction et la rapidité du mouvement de réac- tion ; mais au contraire, si on lui dit de réagir aussi vite que possible, avec un mouvement aussi rapide que possible, le temps de ce mouvement devient en fait constant, tandis que le temps de réaction (temps psychique) varie beaucoup ; et la préoccupation de faire des mouvements rapides entraîne le sujet vers les réactions musculaires. Ces mouvements pour réagir n'indi- quent d'ailleurs pas, quand ils sont longs, que l'on réagisse lentement : il n'y a pas de lien de l'un à l'autre côté. — 2» Quand on change le signal, ou qu'on le fait varier, le temps de réaction varie aussi; mais le mouvement pour réagir n'en subit pas le contre-coup. S'il n'y a pas de signal, ou s'il est irrégulier, le temps de réaction est toujours allongé. — 3'^ Cependant, un travail mental (par exemple une addition à faire) trouble le sujet plus que la préoccupation de faire rapidement le mouvement. Si le sujet doit choisir entre un mouvement et l'absence de mouvement, le mouvement est géné- ralement plus large que dans la réaction simple; s'il y a un bruit continuel 422 L'ANNEE BIOLOGIQUE. durant l'expérience, le temps de réaction en est très allongé, et le temps de mouvement est un peu allongé. — 4° Il ne semble pas y avoir grande diffé- rence entre un mouvement purement volontaire et celui qui est fait pour ré- pondre à une excitation à réagir. En somme, ce qui semble se dégager de ces recherches très précises, c'est que le mouvement pour réagir devient vite automatique et réduit au mini- mum, tandis que le temps psychique proprement dit échappe beaucoup plus à l'habitude. — Jean Philippe. a) Judd, Me Allister et Steele. — Analyse des mouvements de réaclion. — Smith avait déjà démontré que la manière dont la main exécute les mouve- ments de réaction n'est pas toujours la même. Reprenant cette question, les auteurs sont parvenus à enregistrer les diverses phases des mouvements exécutés par la main qui réagit ; ils ont ainsi constaté qu'il y a trois manières de réagir : dans l'une, le mouvement de la main est une sorte d'ondula- lation; dans la seconde, la main se prépare à faire le mouvement de réac- tion, en ébauchant peu à peu ou en exécutant rapidement un mouvement en sens tout opposé ; enfin, dans la troisième, un mouvement partiel de réaction, exécuté peu à peu ou soudainement, précède le mouvement véritable de réaction. — Examinant ensuite la manière dont les sujets se rendent compte de la façon dont ils exécutent ces mouvements, les auteurs arrivent à con- clure que la conscience s'en rend très mal compte ; s'il y a, dans certains cas, une véritable sensation musculaire, elle n'atteint pas assez l'attention, pour baser la perception du mouvement, qui se fait par ailleurs, quand elle a lieu. C'est, à nouveau, le problème de la correspondance de la conscience à nos actes ou à nos états, qui se trouve posé par l'expérience. — Jean Phi- lippe. c. Sens gustatif et olfactif. Z-waardemaker (H.).— Gustation olfactive. — (Analysé avec le suivant.) 6) Nagel (W.). — Remarques siir le travail précédent de Zwaardemaker.— Bever et N. ont nié^ iZt,^ch. f. Psyclwl., XXXV) la gustation nasale, c'est-à- dire le fait affirmé par Z. que, dans l'inhalation de chloroforme, l'excitation des boutons épithéliaux de la région olfactive produirait une sen.sation de sucré. Z. rapporte maintenant des expériences qui montrent que, même en articulant une voyelle, lui et deux autres personnes, dans des conditions déterminées, sentent la saveur sucrée pendant l'insufflation intermittente de vapeur de chloroforme dans une narine. La sensation est d'ailleurs plus faible, elle a un seuil d'excitation plus élevé, que si la vapeur de chloro- forme est soufflée dans la bouche. La région olfactive contiendrait donc bien des organes gustatifs, au moins pour la sensation de sucré. — N., sans con- tester maintenant le fait pour Z., continue d'affirmer (jue la sensation en question n'existe pas pour lui, et conclut qu'on ne peut généraliser ni Tune ni l'autre des deux thèses opposées. — Foucault. d. Audition. Starch (D.). — Mesures périmélriques de la localisation des sons. — 1" D. S. a étudié longuement les limites et le lieu de localisation des sons, en se servant du périmètre de Seashohe (v. Psi/chol. Rev., X, n'' 64 08). L'étude a été faite pour les plans horizontaux et jjour les plans verticaux. En même XIX. — FONCTIONS MENTALES. 423 temps qu'il faisait localiser les sons, S. interrogeait soig-neusement les sujets pour qu'ils pussent rendre comi)te de ce qu'ils observaient en eux- mêmes : il a pu ainsi montrer que bien des erreurs de localisation sont des erreurs de distance: par le même procédé, il a démontré que des images tactiles et surtout des images visuelles se mêlent aux images sonores quand on veut savoir d"où part le son entendu. Enfin il semble bien que Ton puisse s'adapter à localiser les sons dans le pian médian. Les conclusions de S. sont que 1'^ dans les plans horizontaux, la localisa- tion est plus précise en avant, presque aussi précise en arrière et moins })ré- cise de côté. Dans les plans verticaux, excepté le plan médian, la localisa- tion est plus précise au-dessus et au-dessous, moins précise par côté. Sur le plan médian la localisation est moins précise que dans tout autre plan, et moins encore dans la moitié antérieure que dans la moitié postérieure; 2" la précision de la localisation ne décroît pas graduellement en allant du plan médian aux côtés, mais il y a des endroits de moins bonne localisation, et d'autres de meilleure; 3'^ presque partout, la localisation dépend de l'in- tensité des sons qui arrivent aux deux oreilles ; mais dans une aire assez étendue autour de l'axe de l'oreille, c'est une seule oreille qui détermine la localisation ; elle le fait d'après l'intensité, mais aussi d'après d'autres don- nées qualitatives et quantitatives : par exemple d'après les variations de cette intensité, la clarté, le timbre du son, etc. Ces éléments varient en effet selon la distance d'où ils proviennent à l'oreille, selon la position dans l'es- pace dont l'oreille est le centre, de la source, du son, etc. La manière dont on vocalise varie aussi avec les variations de ces éléments. — Jean Phi- lippe. e. Vision. b) Delage (Y.). — Sur les mouvements de torsion de l'œil. — C'est un peu une autobiographie que D. donne dans cette étude sur les mouvements de torsion de l'oeil dans un cas de fort astigmatisme myopique : les verres de besicles cylindro-convexes n'étant pas fixés sur la cornée, ne peuvent per- mettre à ceux qui ont l'œil normal de se placer dans les mêmes conditions que l'astigmate. — Y. D. étudie successivement les torsions de l'ceil dans les rotations de l'orbite; les torsions de l'œil dans les orientations obliques du regard, l'orbite restant dans la position primaire. Serrant de près les données optiques et les données physiologiques et psychologiques du problème, Y. D. arrive à ces conclusions, après avoir éliminé les hypothèses physiquement et anatomiquement impossibles : 1" Il y a une torsion négative qui provient de ce que l'œil, au lieu de se laisser entraîner passivement dans le mouve- ment de l'orbite, suit d'abord ce mouvement avec un certain retard et se tord par conséquent en sens inverse de la rotation de l'orbite : à mesure que le mouvement de l'orbite se poursuit, la torsion négative s'accentue, passe par un maximum (]5°-20"), puis diminue jusqu'à s'annuler; le mouvement de l'orbite continuant, la torsion de l'œil change de sens et devient posi- tive, passe de même par un maximum un peu inférieur au précédent, et diminue pour retomber à zéro quand le tour est achevé. Ce zéro ne coïncide pas avec le milieu du mouvement de rotation. — 2'^ Quand l'œil est dans une position tertiaire quelconque, l'orbite restant dans la position primaire, il ne se produit aucune torsion réelle de l'œil autour de son axe optique; mais l'axe rétinien s'incline par le fait de la rotation autour d'un axe obli- que. Cette inclinaison est telle que si on la compare à la position initiale, l'œil doit être considéré comme ayant subi une rotation, mais en sens inverse 424 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de celle qui est indiquée par Helmholtz et admise dans les traités de Phy- siologie. Le sens de rotation indiqué par Helmholtz provient surtout de ce que ce physiologiste a comparé la direction de l'horizon rétinien à celle du plan du regard, qui, au lieu d'être un repère fixe, tourne en même temps que l'horizon rétinien autour d'un axe différent, mais dans le même sens et d'un angle plus grand. — Jean Philh^pe. b) Angier(R. P.). — Mesures comparatives des mouvements compensateurs de torsion des deux yeux. — A. expose des expériences, faites d'après une méthode nouvelle fondée sur l'emploi d'une image consécutive, sur les mouvements de torsion des yeux. 11 n'a pas trouvé la différence que Delage avait signalée entre les mouvements de l'œil droit et ceux de l'œil gauche. De plus, tous les mouvements de torsion qu'il a mesurés, en tournant la tète jusqu'à 170 degrés, sont négatifs. Il admet cependant comme probable que la direction et la grandeur de la torsion ne dépendent pas seulement de la grandeur du mouvement rotatif de la tête, mais aussi de la direction dans laquelle a lieu ce mouvement. — Foucault. a) Bourdon. — Influence de la force centrifuge sur la perception de la ver- ticale. — B. constate par expérience que la force centrifuge influe sur la perception de la verticale. Les résultats sont ce qu'on pouvait mathémati- quement prévoir. Pour les vitesses de rotation employées, la résultante de la force centrifuge et de la pesanteur faisant avec la verticale un angle de 8 à 12", l'inclinaison du corps nécessaire pour avoir l'impression de la ver- ticale est aussi de 8 à 12". Cependant la torsion des yeux n'est alors que de 2° 1/2 environ — R. Legendre. Harvey (Carr). — Illusion visuelle de mouvement pendant l'œil fermé. — Les expériences de l'auteur l'ont conduit aux conclusions suivantes : les phé- nomènes visuels dépendentde la rotation de l'œil, des changements de réfrac- tion, des mouvements rotatifs de déplacement du globe de l'œil. Quand l'œil est fermé, les mouvements dus à la pression ont été expliqués par la rota- tion normale de l'œil, mais on avait supposé, sans la prouver, l'existence de cette rotation. C. montre qu'il y a aussi des mouvements rotatifs autour d'un centre autre que le centre normal de rotation de l'œil : de même, il met en évidence les changements de réfraction. — Quand il s'agit d'expliquer la perception de la troisième dimension, il ne faut pas s'en référer toujours à un seul principe : elle est le résultat d'un facteur central et de cinq facteurs périphériques qui agissent ensemble; ces facteurs périphériques de la per- ception de la profondeur sont ; décroissance du brillant; décroissance de la dimension, confusion de la surface et des contours; changements de l'inner- vation de convergence et de la parallaxe binoculaire. Cette perception do l'espace est un produit des fonctions musculaires d'innervation, parce ([ue les changements spatiaux concordent toujours avec des changements d'inner- vation; la notion d'espace ne peut anatomicpiement être rapportée à l'autre œil, et n'est pas une fonction de l'état de conscience afférent à l'autre œil, ni de l'attention, ni du souvenir de l'image, ni d'un sentiment d'innervation ([ue rien ne démontre; rien ne prouve d'ailleurs que ce ne soit pas purement et simplement une fonction physiologique. L'examen de la façon dont la rétine perçoit l'espace conduit à admettre que les conditions d'innervation (jui nous fournissent l'espace visuel concordent avec celles qui nous fournissent l'es- pace tactile. — Jean Philippe. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 425 Barnes (B.). — Mouvement des yeux. — Etude sur les mouvements du globe oculaire autour de l'axe de rotation; l'auteur (-ritique l'emploi de la méthode des images consécutives pour vérifier la loi de ses mouvements, c'est par une erreur de mesure que cette méthode a donné raison à Listing ; en réalité, c'est Donders qui a vu juste. — J. Piulipi'E. a) Me Dougall ("W.). — Variations de V intensité des sensations visuelles en fonction de la durée de l'impi'ession. — Après avoir décrit les méthodes employées par ses devanciers, M. D. décrit sa méthode pour déterminer quelle est la durée d'impression lumineuse qui produit, pour une intensité d'impression lumineuse donnée, le maximum d'intensité sensorielle ; les résultats qu'il obtient avec cette méthode le conduisent à examiner la loi de Plateau-Talbot, à en donner l'explication, et à critiquer les conclusions de KuNKEL sur le temps d'action des lumières colorées, non sans avoir en passant touché, à propos de la réfraction, aux questions soulevées par Charpentier et Blundel. — J. Philippe. "Ward (J.). — Le noir est-il une sensation. — La majorité des gens ré- pondent oui, mais quand ils se rendent bien compte de la question, la ré- ponse devient négative. On sait que les théories pour expliquer ce qu'est le noir, sont nombreuses : Hering, Wundt, Mûller, Helmik^ltz, etc. Aucune n'emporte l'assentiment, cela tient à ce que. le problème a été mal posé. — J. Philippe. Latte (R.). — Notes sur un cas d'opération de cataracte congénitale chez un adulte. — Le cas est intéressant parce qu'il complète, sur un certain nombre de points, les observations d'aveugles-nés. Le sujet est un adulte de trente ans, qui semble assez intelligent. Les deux cristallins étaient opa- ques, cependant le sujet pouvait distinguer le jour de la nuit, voir une lu- mière où elle était placée, mais il était tout à fait incapable de percevoir les objets. Les couleurs semblent lui avoir été tout à fait inconnues. Les globes oculaires étaient très mobiles, constamment en mouvements. Après l'opé- ration cette mobilité oculaire est devenue moins prononcée ; cependant il est toujours très difficile de fixer un objet précis, et le contrôle, la direc- tion du mouvement des yeux reste incomplet; quand le sujet veut fixer un point précis, les globes oculaires oscillent, tournent, louchent. Cette mobi- lité rend très difficile l'examen à l'ophtalmoscope du fond de l'œil, cepen- dant il semble bien que la rétine et le nerf optique étaient, sous la cata- racte, tout à fait normaux, et que leur fonctionnement soit parfait depuis l'opération. Après l'opération, le sujet n'a pu d'abord percevoir aucune couleur, mais il s'y est mis très rapidement. C'est d'abord le rouge qu'il a discerné. Cependant pendant longtemps encore, les tableaux en couleur lui sont apparus comme de simples réunions de taches. Quant aux formes, le jour oi^i on lui a pour la première fois présenté une balle et une petite brique pour les distinguer, il a regardé très attentivement les deux objets, et l'on voyait bien qu'il avait toutes les peines du monde à s'empêcher de les palper pour se rendre compte du rapport qu'il y avait entre ce qu'il avait appris par ses sensations tactiles et ce qu'il voyait maintenant ; en même temps il agitait fébrilement les mains comme s'il avait touché les objets, pour se remémorer l'image tactile qu'il avait de l'un et de l'autre et la comparer à ce qu'il voyait. Après quoi il décrivit correctement les deux objets. Les lettres de l'alphabet et les chiffres ont été très vite appris ; de même il a 426 L'ANNÉE BIOLOGIQUE vite été capable de compter exactement les objets après les avoir regardés un à un; ses doigts l'aidaientd'ailleurs souvent dans ses calculs, et là encore il semblait transformer en visuelles ces images tactiles. Très vite aussi, il a appris à apprécier exactement les distances, quoiqu'il prétendît que s'il sortait trop tôt des endroits dont il avait l'habitude, il se trouverait déso- rienté. Enfin il a eu, après son opération, des rêves tout autres que durant sa cécité. Avant l'opération il rêvait souvent, les images de ses rêves étaient exclusivement auditives et tactiles. Depuis l'opération il a des rêves à images visuelles. — Ajoutons qu'à un mois de l'opération on a constaté qu'il donnait pour l'illusion de Mûi.ler-Lyer les mêmes résultats que les adultes ordinaires; la même constatation a d'ailleurs été faite dans un cas ana- logue. — J. Philippe. Judd et Courten. — Ullhmon de Zôllner. — Ici encore, c'est surtout la méthode photographique qui a fourni les documents. Cette illusion est également due au mouvement de l'œil cherchant à suivre une ligne que coupent obliquement d'autres plus courtes. L'aire de fixation promenée par l'œil le long de la longue ligne, est attirée par chacune des lignes qui la coupent, et en passant de la longue aux courtes lignes, passe par le chemin le plus court. D'où une tendance à infléchir la longue ligne dans la direc- tion de l'angle le plus large. L'habitude diminue d'ailleurs cette illusion, comme les précédentes. D'autre part, les photographies ont montré que, par exemple, pour l'œil droit, le mouvement commence près de la ligne, et non sur elle : il se fait à peu près toujours dans la même direction, et en sens inverse de la direc- tion vers laquelle semble s'infléchir la ligne. En terminant cette dernière étude, J. fait remarquer quelles contribu- tions les travaux de ce genre pourraient apporter à la question générale des rapports du mouvement et de la perception. La seconde partie, beaucoup plus brève, du présent fascicule, est con- sacrée à des études sur les mouvements et à un travail sur la formation des habitudes. — J. Philippe. Cameron et Steele. — L'Illusion de Pofj(jendorff. — Étude faite en par- tant du même procédé de contrôle que ci-dessus. L. et S. concluent que cette illusion a la même différence que celle de Mïillep.-Lver, est intime- ment liée aux mouvements et à l'axe de fixation de l'œil qui dirige son point de fixation à la jonction des obliques avec les verticales ; on peut dire que la perception de l'illusion (laquelle consiste à nous faire voir des obliques inférieures plus basses qu'elles ne sont réellement) dé- pend directement du changement de direction de l'œil quand il arrive au point. Aussi n'y a-t-il pas d'illusion quand l'œil n'opère pas ce mouve- ment d'adaptation au point indiqué. Si maintenant l'on essaye de décom- poser cette illusion, on constate qu'il y a d'abord un rapide mouvement selon la direction de l'oblique de son extrémité à la verticale qui l'inter- rompt; puis intervient une pause, pour des actes d'ajustement de la fixa- tion; en second lieu, il se fait un mouvement de l'œil pour franchir l'inter- valle qui sépare la première de la seconde verticale : mouvement d'ailleurs variable comme direction. Alors, intervient à nouveau une seconde série de pauses et d'actes d'ajustement; et finalement ce voyage est complété par un mouvement dans la direction de l'oblique qui reste. D'autre pai't, il est intéressant de constater que l'introspection fournit, durant l'illusion, XIX. — FONCTIONS MENTALES. 427 des données qui ne cadrent pas du tout avec la réalité objective. Au début, les sujets subissent largement l'illusion et ils ont conscience de cette su- jétion; mais ils s'imaginent s'en débarrasser avec le temps, alors qu'elle persiste très nettement, nonobstant le témoignage de leur conscience. — Jean Philippe. b) Judd (Ch. H.). —L'Illusion de Mïdler-Lyer. — Cette illusion, qu'il est inutile de décrire ici, tant elle est connue, a été étudiée avec des figures de lu centimètres de long, les obliques mesurant 3 centimètres et formant avec la droite un angle de 45 centimètres. Elles étaient présentées aux sujets de 40 à 45 centimètres de l'œil, et l'on recommandait aux sujets de fixer les extrémités des figures ou bien le point où l'oblique coupe l'horizon- tale. Les mouvements de fixation devaient être très lents, pour permettre aux sujets de bien percevoir l'illusion. Les résultats obtenus en photogra- phiant l'œil ont montré que : 1" les cinq sujets étudiés tendent toujours à restreindre les mouvements oculaires quand ils regardent les figures de MùLLER-LvER dont on sous-estime la longueur, tandis que les mouvements sont plus francs, plus libres, quand il s'agit de figures que l'on surestime. D'autre part, il y a toujours beaucoup plus d'efforts pour fixer les figures sous-estimées, que pour fixer celles qui sont surestimées. 2° Les expériences ne paraissent nullement confirmer l'opinion qui attribue cette illusion à des sensations de mouvement. Pour la fixation des figures sous-estimées, l'œil tend évidemment à faire des mouvements courts, mais le plus sou- vent un second mouvement qui s'ajoute aux précédents pour porter l'œil jusqu'à l'extrême limite de la figure sous-estimée. Si l'on voulait expliquer cela par l'hypothèse de la sensation du mouvement, le seul moyen serait d'admettre que ce second mouvement 'reste ignoré pour une raison ou pour une autre, tandis que le premier mouvement est seul perçu. Ne vaut- il pas mieux accorder que l'illusion, où ces deux mouvements entrent en des sens opposés, ne dépend pas de ces mouvements? J. donne encore d'autres raisons, contre la théorie qui attribue cette illusion de diminution ou d'exagération à une perception plus au moins obscure des mouvements exagérés ou diminués que fait l'œil pour fixer les lignes ; nous n'y insistons pas aujourd'hui, l'auteur se promettant de revenir sur ce sujet. — Jean Philippe. b) Judd, Me Allister, Steele. — Éludes préliminaires sur les mouvements des yeux étudiés à la photographie kinétoscopique. — DODGE et Stratton ont voulu photographier les mouvements de l'œil, leur méthode se réduit en somme à photographier un point brillant sur la rétine. A cette méthode d'investigation très limitée, les auteurs substituent un procédé qui permet d'étudier les mouvements de l'œil dans tous les sens : pour cela, ils photo- graphient une parcelle brillante disposée sur la cornée, et par conséquent suivant les mouvements de celle-ci. Partant de là, ils ont établi un appareil qui n'est pas très bien adapté pour mesurer le temps des mouvements du globe de l'œil, mais qui est admirablement adapté pour en mesurer la forme. Restait à choisir le problème à élucider; les études de Stratton sur les formes esthétiques ne pouvaient pas être poursuivies avec l'appareil adopté, mais les simples illusions géométriques se prêtaient à une étude exacte, étant susceptiblesd'une détermination quantitative précise; etc'était d'autre part un moyen d'aborder le problème de l'espace, ces illusions ayant une grande influence sur notre représentation de l'espace. — Jean Philippe. 428 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Smith (G.). — L'Illusion de Millier- Li/ey et les phénomêmes connexes. — Longue étude très documentée. S. commence à exposer avec détails la technique de ses expériences pratiquées .sur un groupe d'étudiants, il exa- mine ensuite quelles ont été les variations de l'illusion sous différentes causes. Ses observations confirment ce que l'on savait déjà sur cette illu- sion; en outre, il a noté qu'il existe chez chaque individu certaines prédis- positions psychologiques à exagérer ou à diminuer les lignes qu'il copie ; ces tendances ne sont pas sans rapport avec la forme que revêt chez chacun de nous l'illusion de MIiller-Lyer, celle-ci est d'autant plus accentuée que les tendances précitées lui font plus d'opposition. — J. Philippe. Haines (H.) et "Williams (J.). — Le contrôle subjectif des images consé- cutives visuelles. — Cette question a été souvent étudiée; on peut la prendre par quatre côtés : 1° reviviscence visuelle des souvenirs d'images; 2" contrôle de la couleur et forme delà lumière rétinienne; 3*^ images consécutives des souvenirs imagés de couleurs ou des indications subjectives de couleurs; 4" contrôle de la couleur des images visuelles consécutives. L'auteur exa- mine chacun de ces quatre côtés, et signale les principales expériences faites. Il passe ensuite à celles qu'il a faites, et conclut que les images con- sécutives interfèrent avec les images de mémoire. De plus, les couleurs qui sont sans doute les couleurs propres de l'image consécutive normale, tendent constamment à se surajouter à l'image évoquée : il y a lutte entre ces cou- leurs et celles de l'image. Enfin la différence entre l'image vue et l'évoquée n'est pas simplement, comme le disait Hume, une différence d'intensité. — J. Philippe. Me Allister. — Fixation des pgints dans le champ visuel. — Comment se comporte l'œil quand il regarde fixement un point, et comment l'œil se meut- il d'un point de fixation à un autre ? Employant pour le déterminer la méthode précédemment décrite, M. A. arrive aux conclusions suivantes : 1° L'image d'un point fixé ne va pas à un point particulier de la rétine, mais peut tom- ber sur un point d'une aire considérable de la rétine, aire qui s'étend autour de la fovea centralis et qui l'enferme. Et durant les périodes successives de fixation, ce ne sont pas (sauf hasard) les mêmes points de la rétine qui sont impressionnés. 2*^ Les caractères de la zone de fixation sont modifiés d'une façon bien définie et évidente, quand le point à fixer est sur une ligne brisée. 3° Les mouvements de l'œil pour déplacer le point de fixation, d'un endroit à l'autre, sur le cliamp visuel, ne sont pas les mêmes pour deux mouvements successifs : le premier est rarement exact; mais l'exactitude se développe avec les essais. Le mouvement des deux yeux avant la période de fixation ou quand il passe d'un point à un autre d'une ligne droite, s'efforce d'avoir du premier coup un trajet en ligne droite : et cette exactitude s'accroît à me- sure qu'on refait le mouvement. — J. Philippe. Fick (A. E.). — Sur la projection extérieure des images rétiniennes. — Hering a admis que les images rétiniennes sont projetées au dehors avec une exactitude parfaite. F. cherche à vérifier cette opinion par des expéi-iences. Une feuille rigide de carton blanc est percée d'un trou au moyen d'une ai- guille, et le sujet, qui voit l'ouverture d'en haut, essaie de la toucher par- dessous avec la pointe d'un crayon un peu mou : il commet des erreurs con- sidérables, allant juscju'à plusieurs centimètres. La projection d'un point isolé paraît donc très inexacte. Les résultats sont les mêmes en projection verticale et en projection horizontale. — Mais on pourrait supposer que XIX. — FONCTIONS MElNTALES. 429 l'erreur de localisation provient du mouvement par lequel on cherche à atteindre le point, et en fait Terreur totale doit avoir pour une part cette ori- gine. F. fait alors une autre expérience : les yeux étant fermés, la main gauche touche la pointe d'un crayon fixé solidement, et l'on cherche à amener à la même hauteur un autre crayon que l'on touche avec la main droite; le deuxième crayon est mobile sur un pied, et un aide le fait monter ou des- cendre. Ici encore, il y a des erreurs, mais elles sont moins fortes que dans la première expérience. Une partie de l'erreur commise dans cette expé- rience doit donc être mise sur le compte de' la projection visuelle. Comme la localisation visuelle est en fait très exacte, ainsi que le montre la grande sûreté des mouvements que nous exécutons quand nous sommes guidés par la vue, il faut admettre que cette localisation visuelle ne dépend pas unique- ment de la projection de l'image à partir des éléments rétiniens, mais aussi de tous les objets qui se trouvent dans le champ visuel. — Foucault. Grijns (G.). — A;/ra)idissenieiit apparent delà lune àThorizon. — G. es- time avec Claparède qu'il faut chercher du côté /j.sî/c/io/o^/^^e l'explication deTillusion; il estime que l'agrandissement résulte d'une correction mentale: quand la lune est à l'horizon, nous corrigeons par comparaison sa grandeur apparente; quand elle est au zénith, n'ayant plus de termes de comparaison pour corriger, nous ne corrigeons plus et la jugeons plus petite. — J. PlHLIPPE. Mûller(A.). — Le problème du grossissement apparent des astres à l'ho- rizon, considéré au point de vue méthodologique. — A. M. examine les solu- tions proposées par plusieurs auteurs et en dernier lieu par Ed. Claparède : il les trouve prématurées, la question n'ayant pas été soumise méthodique- ment à une technique expérimentale déterminée; il propose donc que l'on procède désormais avec plus de précision. Le grossissement de la lune à l'horizon est comme le grossissement des astres ou des constellations, pour la mesure duquel il n'existe pas encore de méthode, mais on peut du moins comparer les résultats de la mesure des astres avec des estimations approxi- matives des constellations : pour celles-ci une série de facteurs qui agissent pour les autres astres, n'entrant pas en ligne de compte, on pourrait donc isoler un facteur constant. — Pour les autres astres, il faudrait avoir un pro- tocole d'observations mentionnant le lieu, la longueur et largeur du champ céleste où l'astre est perçu, l'heure, la couleur, la luminosité, etc. — 11 ne faut comparer que les observations d'un même observateur, tâcher de con- server les mêmes conditions d'expériences, observer à la vision monoculaire, chercher les facteurs physiologiques de l'illusion, etc. — J. Philippe. c) Claparède. — L'agrandissement et la proximité apparente de la lune à l'horizon. — C. résume les diverses hypothèses (il yen a une dizaine) émises pour expliquer ce phénomène; il les examine et rappelle les objections qui empêchent de les adopter. Après quoi, il fait entrer en ligne de compte un facteur nouveau : le sentiment que nous avons que les astres à l'horizon, no- tamment la lune, sont des objets terrestres Ce sentiment ne suffit pas à ex- pliquer notre illusion, mais il en est un élément très important; la lune parait d'autant plus grosse qu'elle est placée de façon que ce sentiment soit plus développé. Pour vérifier ce point, C. fait dessiner deux paysages identi- ques, chacun avec un disque lunaire au ciel; mais l'un de ces disques est à l'horizon et l'autre au zénith. Presque toujours le disque à l'horizon est re- présenté plus grand que le même disque au zénith. Dans une autre expé- 430 L'ANNEE BIOLOGIQUE rience, on colle un pain à cacheter sur une plaque de verre à travers laquelle on regarde le paysage; quand le pain à cacheter effleure l'horizon, il parait plus grand que quand il en est séparé. A la fin de cetarticle, C signale l'analogie (non la similitude) de sathéorie avec celle récente de Mayr; il termine par une copieuse bibliographie. — J. Philippe. II. Sentiments et mouvements. a. Émotions. a h c) Gaultier. — La moralité de l'art. Le rôle social de l'art. — Qu'est-ce que l'art? — L'art n'est immoral, ni moral, il est distinct de la mo- ralité, comme l'émotion esthétique d'où il naît et qu'il a pour objet de propager. Mais il prépare la moralité par le moyen des aspirations, des har- monies, des tendances au désintéressement, à l'équilibre et à l'amour que l'émotion esthétique éveille en notre âme. Le devoir en découle pour l'ar- tiste de ne pas permettre à l'expression de ses sentiments de contrarier la morale. — J. Clavière. Martin (L.). — Psychologie esthétique; recherches expérimentales dans le domaine du comique. — Études faites en présentant divers dessins comiques. L'impression de comique résulte d'éléments très complexes et variés ; la si- tuation, le temps pendant lequel on regarde, la présence de figures hilares sur le dessin comique (ce qui augmente l'impression comique). Cette im- pression diminue à mesure que la contemplation se prolonge; elle est de moins en moins forte à mesure qu'on la répète. Au point de vue subjectif, on constate que la tendance à l'imitation joue souvent un grand rôle dans l'impression comique; l'élément agrément y intervient aussi. — J. Philippe. a) Dumas (G.). — Pathologie du sourire. — (Analysé avec le suivant.) b) Le préjugé intellectualiste et le préjugé finaliste dans les théories de l'expression. — D. dans le premier article confirme par la pathologie des conséquences que l'étude anatomique des muscles du visage et l'expérimen- tation électrique lui avaient permis d'entrevoir. Les muscles intéressés dans le sourire sont non seulement quelques muscles péribuccaux et périoculaires mais encore le temporal, le masséter, le frontal, l'occipital, l'orbiculaire des paupières, le transverse du nez par ses faisceaux antérieurs, le dilatateur des narines, le buccinateur, l'élévateur de l'aile du nez et de la lèvre supé- rieure, l'élévateur propre de là lèvre supérieure, le petit et le grand zygo- matique, le rieur et l'auriculaire postérieur. Ces muscles : P sont tous innervés par le facial ; 2" ils se contractent de concert en vertu de leurs connexions anatomiques; 3" leur contraction s'opère ainsi suivant la loi de moindre résistance. Le sourire peut donc se définir la réaction motrice la plus facile des muscles du visage pour toute excitation légère du facial. Dès lors, les excitations modérées étant presque toujours des excitations agréa- bles, nous avons pu, de bonne heure, prendre le sourire comme le signe naturel du plaisir, puis, nous imitant nous-mêmes, nous avons artificielle- ment reproduit par la volonté ces associations fonctionnelles des muscles du visage par l'intermédiaire du facial, et ces expressions naturelles sont deve- nues, dans la vie sociale, un signe conventionnel par lecjuel nous signifions que nous voulons paraître éprouver du plaisir. Dans le deuxième article, D. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 431 s'appuie sur cette solution du problème du sourire pour se livrer a quelques considérations générales de psychologie. Il montre combien Dakwin, Wundt et Spencek ont abusé, dans leurs théories de l'expression des sentiments, d'explications finalistes et anthropomorphiques et fait valoir combien son interprétation purement mécaniste est plus simple et plus vraie, qu'il s'a- gisse du sourire comme dans l'article précédent, ou qu'il s'agisse soit de la joie et de la colère, caractérisées par l'hypertonus musculaire, soit de la tristesse et de la peur que caractérisent une diminution considérable et même une suppression presque complète du tonus. [Quoi qu'il en soit du rôle et du mécanisme de l'excitation et de la dépression dans l'expression de nos sentiments, j'approuve pleinement cette méthode générale qui en substituant à la finalité la causalité efficiente, au pourquoi le comment, donne aux inter- prétations scientifiques plus de clarté, plus de simplicité et surtout plus de possibilité de contrôle expérimental]. — J. Claviére. b) Dugas. — La fonction psychologique du rire. — Si, à l'analyse, le-rieur se découvre un orgueilleux ou un logicien, c'est en tant qu'homme mais non en tant que rieur. L"homme subsiste avec son défaut essentiel, l'orgueil et sa qualité foncière, la raison : mais le rire n'est pas pour cela un mouvement d'orgueil ni un acte de raison proprement dits. Le rire personnel, naturel et franc, qu'il faut distinguer du rire par imitation ou par contagion, est un acte instinctif, spontané et naïf. Purement physique, il est un déclenchement d'actes respiratoires désordonnés, produits par une cause accidentelle. Idéo- émotionnel, ce déclenchement aura pour causes ou conditions : I" un état préalable de gravité ou de sérieux éprouvé par sympathie avec la solennité béate, la gravité niaise de la personne dont on rit ; 2" une émotion soudaine, produisant une réaction contre cet état. Le rire est ainsi un sursaut, un ré- veil de la pensée, une secousse qui lui rend son élasticité et .sa souplesse. — J. Claviére. a) Bos (C). — Des éléments affectifs de la conception. — 11 y a des images affectives par lesquelles la connaissance des objets peut s'effectuer, ces images venant à fusionner dans vme impression totale, toute qualificative. B. de ce point de vue projette une lumière nouvelle sur la querelle des Universaux. Les réalistes seraient ceux qui connaissent les concepts selon le mode affec- tif : ils en auraient moins une idée qu'une impression; en face de lui, ils sont plongés dans un état de sentiment précis pour eux qui le ressentent, confus pour leurs adversaires qui ne l'éprouvent pas et ne peuvent le con- naître par le procédé indirect des explications verbales. Cette conception selon le mode affectif serait aussi pour B. le meilleur moyen d'expliquer l'audition colorée, [certains cas, mais pas tous]. — J. Claviére. Mauxion. — L'intellectualisme et la théorie physiologique des émotions. — C'est un essai de conciliation entre les deux théories. Il y a dans toute émo- tion deux éléments : 1'^ certains phénomènes physiologiques et particulière- ment des faits d'innervation vaso-motrice ; 2" le sentiment primitif de plai- sir ou de douleur qui est à l'origine de l'émotion. La théorie intellectualiste et la théorie physiologique ont eu le tort de négliger chacune un de ces deux éléments. — J. Claviére. Allonnes (G. R. d'). — Rôle des .'iensat ions internes dans les émotions et dans la perception de la durée. — Cas très intéressant d'anesthésie viscérale avec conservation de la mimique et de ses sensations. La malade constate ses 432 L'ANNEE BIOLOGIQUE. réactions pliysionotniques normales aux événements sans pourtant ressentir l'émotion correspondante, et sans avoir le sentiment du temps en train de s'écouler. — Abondantes et judicieuses considérations. — J. Clavière. Gignoux (V.). — Le rôle du jugement dans les phénomènes affectifs. — Essai de conciliation entre les deux théories intellectualiste et physiologique des phénomènes affectifs. L'ordre de dépendance des phénomènes dans le processus affectif est, d'après l'intellectualisme, le suivant : l'état intellec- tuel, l'émotion, la réaction organique ; d'après la théorie physiologique : la réaction organique, l'émotion, l'état intellectuel, et d'après l'auteur : l'état intellectuel, la réaction organique, l'émotion. Pour justifier sa thèse, G. étu- die successivement 1" les plaisirs et lés douleurs purement physiques ; 2" les émotions qui dérivent de la conscience de notre vouloir-vivre, et par là, il faut entendre la tendance non seulement à persévérer dans l'être, mais encore à conserver et à accroître notre puissance d'agir; 3'^ les émotions de la conscience morale: 4" nos sentiments de sympathie et d'aversion; 5° les émotions esthétiques; 6° les émotions intellectuelles pures, liées au fonc- tionnement de la pensée abstraite, dans les recherches d'ordre scientifique ou philo.sophique. — J. Clavière. a) Ribot (Th.). — Qu'est-ce qu'une passion"'' — (Analysé avec le sui- vant.) b) Comment les })assions finissent ? — L'émotion a pour caractère de commencer par un choc, par une rupture d'équilibre. C'est la réaction sou- daine, brusque de nos instincts égoïstes, réaction se caractérisant principale- ment par la brièveté et l'intensité. La passion est plus complexe. C'est « un solide faisceau de forces coopérantes; au centre, une tendance énergique- ment poussée vers un but fixe: entraînant dans son tourbillon des perceptions, des images et des idées; ajoutant au réel le travail de l'imagination; enfin soutenue par une logique rationnelle et extrarationnelle. Ainsi s'explique sa puissance irrésistible et l'anéantissement de la volonté ». Cette coopération paraît se faire par actions lentes, dans une période plus ou moins longue de métamorphoses. La contradiction n'est ici qu'apparente; il ne faut pas oublier, en effet, que la passion est déjà virtuellement formée le jour où elle se révèle à la conscience, et d'autre part que ce qu'on appelle le coup de foudre n'est que l'émotion et rien de plus. La passion s'éteint : l»^ par épuisement ou liabitude; 2'^ par transformation en une autre; 3° par substitution; 4*^ par la folie; 5" par la mort. Et dans toutes ces formes, il y a un élément qui peut servir d'indice des fluctuations de l'état passionnel : c'est l'idée fixe. Qu'elle devienne intermittente, c'est la marche vers l'extinction; s'il surgit une idée rivale, c'est la substitution qui commence; si elle devient l'obsession qui relève de la pathologie, c'est l'an- nonce d'une fin par catastrophe. — J. Clavière. aj Dugas. — Stir les abstraits émotionnels. — L'auteur relève tout d'abord le cas que Hhîot a signalé sous le nom d'abstraits émotionnels et caractérisé ainsi : quelques qualités ou attributs des clioses, tenant lieu de la totalité, quelques éléments essentiels ou non, mais momentanément privilégiés uni- quement parce qu'ils sont en relation avec la disposition de notre sensibi- lité. La formation de ces idées générales ne s'obtient donc pas par le procédé de fusion ou de superposition d'images individuelles de même nature. Ce groupement autour d'un sentiment privilégié et unique d'images particu- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 433 Hères objectivement, différentes ne paraît pas à l'auteur être une exception mais la règle de l'élaboration de nos connaissances. Ce fond subjectif ou personnel sur lequel reposerait le concept permettrait d'expliquer ce fait incontestable que l'idée générale n'est pas un terme où s'arrête et se fixe la pensée, mais un point de départ, une route qui s'ouvre devant l'esprit et dans laquelle la pensée s'engage. D. montre en outre comment le sentiment peut s'abstraire, soit lorsqu'il se ramasse sur lui-même, et se suffit à lui- même, soit au contraire lorsqu'il se devine à travers ses manifestations, dis- tinct de toutes et se retrouvant en toutes. — J. Clavière. Gordon (K.). — Sur la mémoire des impressions affectives. — (Analysé avec le suivant.) Kulpe (O.). — Remarques sur l'article précédent. — Quelle influence le caractère affectif des perceptions peut-il exercer sur le souvenir de ces per- ceptions?—Dans un premier groupe d'expériences, on présente à différents sujets, pendant trois secondes, une figure en couleurs, ou bien en blanc et noir. La figure est appréciée comme produisant une impression agréable ou désagréable, ou comme indifférente. Puis le sujet fait une description dé- taillée de la figure, que l'on note et que l'on analyse en comptant les élé- ments qui ont été exactement reproduits. Le résultat est qu'il n'existe pas de différences sensibles entre les souvenirs d'impressions agréables, désa- gréables ou indifférentes. — Dans un deuxième groupe d'expériences, la mé- thode est améliorée. La présentation ne dure plus qu'une seconde, et les figures sont formées par des groupes de neuf carrés colorés, dont chacun peut être désigné par sa couleur et sa position : il est ainsi plus facile de compter les éléments de chaque souvenir. Les expériences sont répétées au bout d'une semaine. Le résultat est le même pour la première série d'expé- riences; les souvenirs des perceptions indifférentes ne sont ni plus ni moins fidèles que ceux des perceptions agréables ou désagréables. De même il n'y a pas de différence appréciable entre les trois catégories d'impressions au point de vue de l'espèce ou de la quantité des images évoquées par associa- tion. Le plaisir et le déplaisir n'exerceraient donc pas d'influence sur la mémoire. — Toutefois ces émotions pourraient exercer une influence indi- recte, par l'intermédiaire de l'attention : dans quelques-unes des expériences, les sujets ont noté que leur attention était sollicitée par le caractère agréable ou désagréable de l'impression et qu'il en résultait une difficulté apercevoir et à fixer dans la mémoire le détail de la figure. Il est vrai que, même dans ces cas, le souvenir a été normal. — La répétition des expériences fournit une indication intéressante. D'après des enquêtes, Colegrove et Kowalewski ont exprimé l'opinion que l'on se souviendrait mieux, au moins dans la jeunesse, des joies que des douleurs : c'est ce que Kowalewski appelle « l'optimisme de la mémoire ». Le fait est confirmé par les expériences de G., et en même temps expliqué par une infidélité de la mémoire. On demandait au sujet, quand il reconnaissait une figure, quelle action affective il pensait avoir éprouvée la première fois : tantôt il était incapable de répondre, tantôt sa réponse était vraie ; mais douze fois la réponse s'est trouvée fausse, et, dans neuf cas sur douze, la mémoire modifiait l'impression dans le sens du plaisir. L'optimisme de la mémoire consiste donc, non pas en ce qu'on se souvient mieux des joies que des douleurs, mais en ce qu'on regarde les impressions anciennes comme plus agréables qu'elles n'ont été. — K. relève l'intérêt de ces expériences en insistant sur ce que l'influence du plaisir et du déplaisir sur la connaissance ne peut pas être immédiate. — Fouc.vult. l'année BIOLO(nQUE, X. 1905. 28 434 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Palan te (G.). — L'ironie. — L'ironie est une attitude de pensée qui con- state avec angoisse la défaite de la raison. Elle est donc P pessimiste; l'ironie se fait jour chez ceux qui sentent les contradictions et les illusions a de ce milieu complexe, ondoyant, déconcertant et menteur qu'est le monde social » ; 2" individualiste ; par son sourire méphistophélique, l'ironiste annonce qu'il s'est retiré de la scène du monde et que, pur contemplateur, il se rit des entraves et des conventions sociales; 3" aristocratique, l'ironiste a conscience de s'être placé très haut au-dessus des intérêts et des soucis dont le grouillement compose la vie sociale. L'ironiste toutefois n'est pas un cynique. Le cynique ne prend rien au sérieux si ce n'est son propre moi. L'ironiste ne prend pas son moi plus au sérieux que tout le reste. Le cy- nisme est une quintessence d'égoïsme qui suppose un manque de noblesse d'âme. L'ironie suppose une intelligence fine et nuancée, une grande déli- catesse sentimentale qui ne se rencontrent pas chez les êtres platement égo'i'stes. — J. Clavière. Fursac (R. de). — L'avarice. — Étude clinique de l'avarice que l'auteur définit : une anomaUe de l'esprit constituée par un amour exagéré de la pro- priété pour elle-même. L'avare manque d'imagination, d'étendue et de rec- titude de jugement, d'altruisme, pèche par perversion de l'égo'i'sme, n'est ni un impulsif ni un suggestionnable, mais il éprouve une répulsion invin- cible pour tout ce qui contient une part d'incertitude et ne se livre jamais à aucun acte dont il pourrait avoir à redouter les conséquences. Il recule devant le délit ou le crime, comme il recule devant les entreprises com- merciales un peu hardies : il a trop de risques à courir. Bref, l'avare est une non-valeur sociale parce qu'il a principalement l'horreur du risque. Au point de vue physique, les conditions d'existence anormales imposées par l'avarice si elles n'altèrent pas la santé, restreignent peu à peu la vigueur et l'activité. Au point de vue psychique, l'avarice tend à réduire de plus en plus la personnalité, jusqu'à l'anéantissement complet de toutes les mani- festations qui ne sont pas en relation directe et intime avec le sentiment de possession. C'est donc à une atrophie physique et psychique, à une restric- tion progressive de tout l'être qu'aboutit l'avarice. — J. Clavière. (•) Dumas. — Les conditions biologiques du remords. — D. est arrivé à sup- , primer chez des déprimés toute tendance à se juger sévèrement, en suppri- mant la dépression, et à supprimer le remords lui-même chez les mélanco- liques anxieux en supprimant l'anxiété. Dans quelle mesure peut-on conclure de ces conditions aux conditions du remords normal? L'auteur répond : les âmes sujettes au remords ne sont pas plus morales que d'autres si la moralité consiste surtout dans la bonne conduite, l'intention bonne et l'adaptation au milieu social. Ce sont des âmes hésitantes, inquiètes, tournées vers l'hypo- condrie morale plutôt que vers l'action, et ce serait une erreur de prendre leurs scrupules et leur inquiétude pour les signes d'une moralité particu- lièrement sévère. — J. Clavière. b) Montmorand. — Les états mystiques. — Si l'auteur admet avec Ribot que l'extase comporte l'anéantissement de la volonté, il ne peut admettre avec lui qu'elle s'accompagne d'un état même momentané d'exaltation in- tellectuelle. Que la période inférieure de l'extase s'accompagne d'une cer- taine surexcitation passagère de l'imagination, l'auteur le concède, mais il déclare qu'il faut prendre les extaticpios au mot (|uand ils affirment (jue la contemplation pure implique la cessation de toute opération mentale. Autant XIX. — FONCTIOiNS MENTALES. 435 dire que « l'inconscience est la conclusion logique, le terme normal, quoi- que rarement atteint, de l'extase chrétienne comme de toutes les autres extases ». Mais, dans l'inconscience, M. ne sait pas l'anéantissement absolu, mais simplement l'extinction de la conscience personnelle, extinction qui n'entraîne pas celle de la conscience subliminale, au sens où l'entend Myers. — J. Clavièke. a) Probst-Biaben. — Contribution du soufisme à l'étude du vnjslicisme ■universel. — (Analysé avec le suivant). /;) L'extase dans le mysticisme musulnian. Les étapes du sniifi. — P. souligne rintérèt qu'il y aurait à étudier le mysticisme universel et à ne pas s'en tenir uniquement aux extatiques catliolicpies. Après une description des diverses étapes du soufi, P. conclut : « Nous inclinons à penser que l'ex- tase est un état normal de la conscience principale qui a successivement délégué la plupart de ses besognes habituelles de contrôle et d'action aux centres secondaires, a fait passer au rang de simples réflexes les opérations psychiques les plus délicates pour vouer la conscience supérieure, devenue une hyperconscience soumise à des lois mentales nouvelles, à une vie plus haute qui participe de mondes étrangers à celui oîi nous vivons quotidienne- ment ï, et arrive à formuler l'hypothèse d'une communication possible entre rhyperconscience du soufi en extase et des psychismes supérieurs au nôtre par une sorte de télépathie. — J. Clavière. Kiesow (F.). — Sur ce qu'on appelle « les images libres » et sur les brus- ques changements d'état émotionnel. — On appelle images libres, depuis Her- bart, des images qui apparaîtraient à la conscience sans y avoir été amenées par association avec des états psychiques antérieurs. Certains psychologues pensent que, dans tous les cas de ce genre, il n'y a qu'une apparence et que le fait évocateur est demeuré inaperçu ou a même été totalement incon- scient. K. admet cette opinion : il faut donc trouver l'intermédiaire inaperçu, et pour cela diriger l'observation dans ce sens au moment où apparaît une image qui semble libre. M"'^ K. a noté 892 cas : elle a trouvé l'intermédiaire associatif 193 fois, elle ne l'a pas trouvé dans 547 cas et 152 cas restent dou- teux. Cette proportion relativement faible de succès dans la découverte de l'intermédiaire n'empêche pas K. de conclure qu'un fait évocateur a toujours dû exister, qu'il n'y a pas de reproduction sans association. L'observatrice, qui avait entrepris sa recherche sans idée préconçue, écrit au cours de ses recherches : « La conviction grandit en moi qu'il y a toujours un chaînon... J'ai souvent le sentiment que quelque chose a évoqué l'idée soudaine, mais je ne peux pas me rappeler ce que c'était. » De plus, dans les cas positifs, l'intermédiaire est souvent constitué par un état mental très faible et de très peu de durée : cela explique que souvent on ne puisse pas le retrouver. En outre, l'image qui apparaît d'une manière soudaine a souvent une grande vivacité ; elle s'impose donc à l'attention, et c'est une raison pour que les sensations et les images voisines, parmi lesquelles doit se trouver l'inter- médiaire cherché, ne soient pas toujours retrouvées, quel que soit le soin avec lequel on les recherche. Enfin cette recherche d'un fait très fugitif a quelque chose de fatigant et même d'angoissant, et il y a encore là une raison qui explique qu'elle ne réussisse pas toujours. En considérant toutes ces difficultés, K. s'étonne plutôt du nombre des cas dans lesquels l'inter- médiaire a été trouvé que de celui des cas dans lesquels il n'a pas été trouvé. — Voici un exemple d'image soudaine dont le fait évocateur a été trouvé : 430 L'ANNEE BIOLOGIQUE. « 18déc. 1899. En nouant le cordon de mon soulier, j'eus brusquement une image visuelle de Liverpool. A la réflexion, je me souvins que le nœud par- ticulier que je fais toujours aux cordons de mes souliers m'a été enseigné par une amie qui habite près de Liverpool et avec qui j'ai visité cette ville. » — L'apparition brusque d'états secondaires se produit aussi pour les faits émotionnels et s'expliquerait de la même façon. Voici une autre observation de M™'' K. : « 8 mai 1899. En lisant un livre italien, j'éprouvai un sentiment désagréable. Je relus soigneusement le paragraphe, et je trouvai le mot « conquistati », qui raviva le sentiment désagréable, uni, cette fois, au sou- venir de sa cause. Le jour précédent, dans la conversation, j'avais eu l'occa- sion d'employer ce mot et j'avais fait une faute de participe passé, ce qui m"ennuya, comme fait toujours un lapsus de ce genre. » — Comme condi- tion particulière de ces apparitions brusques, M™*' K. croit avoir remarqué qu'un léger degré de malaise ou un certain état de fatigue les favorisent. — Foucault. Kelchner (M.). — La dépendance dea variations de la respiration et du pouls à l'égard de V excitation et de V émotion. — Suite au travail de Zoneff et Meumann publié en 1901 (Phil. Stud.,Wl\\). Il contient quinze feuilles de courbes et un exposé critique détaillé du livre de Leiimann : Die Korperli- chen Acusserungen psychischer Zusidnde, 1899. — Les états physiologiques enregistrés sont la vitesse du pouls (spliygmographe de Marev), la vitesse et la profondeur de la respiration thoracique et abdominale (pneumographe de Marey). — Dans un premier groupe d'expériences, on s'attache à produire des émotions faibles, après un état aussi indifférent que possible. Les émo- tions sont produites par des excitations gustatives, visuelles ou auditives. Les résultats sont complexes. Pour les émotions agréables, le pouls est presque toujours accéléré quand on a employé une excitation gustative, et ralenti quand on a employé une couleur ou un son ; les variations de la respiration paraissent dépendre avant tout des individus. Les concomitants physiologiques des émotions désagréables sont encore plus variés, et il paraît impossible, d'après ces premières expériences, d'en saisir les lois. — Dans d'autres expériences, K. produit, après l'indifférence du début qui n'était probablement qu'approximative, un état de tension, par exemple, en annonçant une excitation et en la retardant, en demandant au sujet de réagir à un signal, etc. On enregistre le pouls et la respiration pendant l'état initial, dont on note le caractère par l'observation subjective, puis pendant l'état de tension, et enfin pendant l'état consécutif à la tension. La tension est toujours accompagnée d'une accélération du pouls; l'état consé- cutif à la tension, qu'il soit agréable ou désagréable, s'accompagne toujours d'un ralentissement du pouls. Quant à la respiration, pendant la tension, elle devient plus rapide et plus profonde chez deux sujets, elle est moins active au contraire chez deux autres ; pendant l'état consécutif à la tension, les variations de la respiration demeurent peu régulières. — Dans d'autres expériences encore, on a produit une véritable douleur au moyen d'une vis de pression appliquée sur l'ongle, et que le sujet supportait aussi longtemps que possible; on a étudié aussi l'influence exercée par la peur d'une explo- sion, par l'inquiétude d'un candidat avant un examen, par sa quiétude après le succès, par des images sur lesquelles le sujet concentrait son attention. — Le résultat général le plus important paraît être que les variations dans le mouvement du pouls se lient d'une façon passablement régulière à des variations émotionnelles encore imparfaitement déterminées, mais que la liaison des mouvements resj)iratoires avec les variations émotionnelles est XIX. - FONCTIONS MENTALES. 4:i7 beaucoup plus complexe et plus difficile à étudier : cette coniplexitt; n'a d'ailleurs rien d'étonnant, si l'on songe que les niouveuients respiratoires sont jusqu'à un certain point sous la dépendance de la volonté. — Fou- cault. Giessler (C. M.). — Le moi dans le rêve. — G. distingue le subconscient, qui est l'état psychique pendant le sommeil et qui correspond à la vie em- bryonnaire, le conscient du rêve, qui correspond à l'enfance, et le conscient de la veille, qui correspond à l'âge adulte. L'état du rêve nous montre la renaissance du moi, qui se dégage des sensations impersonnelles et des images indistinctes de l'état embryonnaire. — Foucault. "Weygandt ("W.). — Coniribulions expérimentales à la psychologie du sommeil. — Étant donné que le sommeil est plus profond dans la première heure, c'est-à-dire qu'il faut pendant cette première heure une excitation auditive plus «forte pour provoquer le réveil, "W. se demande comment l'action réparatrice du sommeil s'exerce sur les facultés intellectuelles pen- dant les différentes parties de sa durée. — Deux travaux intellectuels ont été étudiés : l'un consiste à faire des additions de nombres d'un chiffre, l'autre à apprendre par cœur des séries de nombres de deux chiffres. "W. faisait lui-même une demi-heure de l'un de ces travaux avant de s'en- dormir, une demi-heure pendant la nuit, après un temps déterminé de sommeil, une demi-heure au matin, après le réveil définitif. Le nombre des additions faites pendant chaque période d'une demi-heure est constaté de telle façon que l'on puisse connaître le travail effectué pendant chaque minute, chaque période de cinq minutes, chaque quart d'heure, ce qui permet d'apercevoir, les signes de fatigue. — Les résultats sont très nets pour chacune des deux espèces d'expériences. Pour les additions, le travail du soir donne toujours une courbe de fatigue, c'est-à-dire que le nombre des additions diminue d'une période de cinq minutes à la période suivante, parfois avec un relèvement suivi d'un abaissement plus considérable, mais de manière que l'abaissement de la courbe soit toujours frappant dans son ensemble et.que le deuxième quart d'heure soit toujours moins productif que le premier (exception faite pour un cas, où "W. s'est endormi un moment avant de faire les additions : mais cela iie fait que confirmer le résultat d'en- semble). Le travail de la nuit montre toujours un relèvement considérable dans le nombre des additions, même si le sommeil n'a duré qu'une demi- heure : après une heure, deux heures et même quatre ou cinq heures de sommeil, le relèvement n'est pas en général beaucoup plus considérable qu'après une demi-heure, et il l'est quelquefois moins. Le travail du matin indique en général un relèvement nouveau, mais peu considérable, et quel- quefois même on constate un léger abaissement par rapport au travail de la nuit. 11 semblerait donc que le sommeil de la première heure, ou même de la première demi-heure, fût plus réparateur à lui seul que celui de cinq ou six heures à la suite. — Mais les résultats des expériences sur la mémoire des nombres donnent un résultat tout différent. Le progrès réalisé d'une période de l'expérience à la période suivante tend à se montrer propor- tionnel à la durée du sommeil qui a séparé les deux périodes. Naturellement il ne peut pas s'agir ici d'une proportionnalité parfaite, mais la tendance à la proportionnalité est suffisamment nette. — Comment peut s'expliquer ce résultat différent pour deux travaux intellectuels différents? Il est probable que la différence tient à ce que l'exercice de mémoire est plus difficile, plus proprement intellectuel, que le travail d'addition. Dans l'addition de deux 438 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. nombres d'un cliiffre, on doit simplement répéter des associations anciennes, très familières, très peu nombreuses et très semblables les unes aux autres. Au contraire, pour apprendre par cœur une série de nombres de deux chif- fres, il faut un effort d'articulation et de récitation beaucoup plus varié et il faut un acte de perception attentive destiné à fixer les nombres dans l'es- prit : le travail est plus complexe, plus intellectuel. Ainsi une courte période de sommeil suffit à effacer la fatigue antécédente quand il s'agit d'effectuer un travail mental facile; mais, pour mettre l'esprit en état d'effectuer un travail plus compliqué, il faut une période plus longue de sommeil, et l'ac- tion réparatrice du sommeil paraît alors proportionnelle à sa durée. Conclu- sion pratique : le travailleur intellectuel doit moins que tout autre abréger son sommeil. — Foucault. 6)Claparède (Ed.)..— Théorie biologique du sommeil. — C'est une longue étude historique, critique et dogmatique oii l'auteur répète ce qu'il avait dit précédemment. Cette fonction qui remplit environ un tiei* de l'existence humaine, qui commande nombre de nos états mentaux, et qui reste à peu près inconnue, est en tout cas totalement inexpliquée. Reprenant une à une les théories par lesquelles on essaye d'expliquer cette fonction, C. examine d'abord les hypothèses mécanistes qui se contentent d'étudier le comment du phénomène, .sans rechercher la cause; montre l'insuffisance des théories circulatoires et des théories neuro-dynamiques, car notre sommeil ne dépend ni de l'afflux du sang au cerveau, etc., ni de l'état de neurones plus ou moins problématiques : ces états peuvent être aussi bien la conséquence que la cause du sommeil. Quant aux théories qui considèrent le sommeil comme résul- tant de l'usure des tissus par le travail de la veille, et servant à régénérer les cellules de l'organisme, elles ne sont pas plus satisfaisantes; ainsi il n'y a pas parité entre l'épuisement et le sommeil ; en tout cas, le consentement le favorise, etc. Ces considérations conduisent C. à proposer une théorie nouvelle, qui con- siste à faire du sommeil non plus une fonction négative ou la cessation d'une fonction, mais une fonction positive, au même titre que la circulation, la nu- trition, etc. L'épuisement qui endort est mortel : le sommeil normal et na- turel arrive bien avant l'épuisement. L'acte de dormir est tout à fait compa- rable à celui de la miction ; c'est un phénomène actif provoqué lorsque les déchets commencent à s'accumuler dans l'organisme. C'est donc un acte d'ordre réflexe, ou plutôt un état de préservation qui a pour but un arrêt de fonctionnement pour nous éviter d'être intoxiqués. Le réflexe est d'ordre très partiel et son fonctionnement est inéluctable et automatique; l'instinct est au contraire d'ordre général, global, et suppose une certaine adaptation aux circonstances. Ce qui se passe pour les retards de sommeil, pour le ré- veil, etc., montre que le sommeil est d'ordre instinctif. D'ailleurs, ne voit-on pas hiverner les animaux naturellement lorsque la saison ne leur offre plus aucune ressource alimentaire? ils font alors ce que fait l'hounne dans cer- tains cas de disette, et ils s'endorment au calme. La conséquence est qu'il faut chercher surtout du côté de la volonté (puis- que c'e.st une résultante de l'adaptation), les causes du clioix du moment du sommeil. Selon l'expression de Bergson, le sommeil arrive au moment où l'esprit se désintéresse de la réalité extérieure et intérieure. C'est une inhi- bition active, dont nous ignorons d'ailleurs le processus physiologique tout aussi bien que le processus psychique : elle a sans doute pour substrat tout un réseau de connexions nerveuses, plutôt ([u'un autre proprenu^nt dit. Quant à la restauration, elle provient surtout de la suppression du travail muscu- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 4:}9 hiire qui favorise les réintégrations cellulaires. Enfin les rêves sont comme le jeu de la fonction du sommeil. Resterait à expliquer les sommeils pathologiques, dont Jankt et Sollier donnent la même théorie confuse : mais l'un en langage psychique et l'autre en langage physiologique. C. remet à plus tard le développement, sur ce terrain, de sa théorie ingénieuse et souvent satisfaisante, mais encore insuf- fisamment documentée. — J. Philippe. Jewell (J. R.). — Psxjchologie des rêves. — D'un questionnaire rempli par près de 1.000 personnes (surtout des femmes) et relatant plus de 2.000 rêves l'auteur tire un certain nombre de conclusions. Il a cherché : I" quelle est l'origine drs rêves : il constate que l'ambiance, les dernières idées de la veille ont peu dlnfluence; cependant la saison suggère des rêves; on peut aussi suggérer à l'inconscient des éléments de rêves; enfin, sauf de rares exceptions, on arrive toujours à expliquer l'origine des rêves prophé- tiques (ces résultats ne cadrent guère avec ceux de Mourlv-Wold) ; — 2° quelle est l'influence de Vâge : les rêves évoluent avec l'âge, c'est-à-dire la mentalité. Ils sont fréquents à la puberté; et à partir de ce moment ils sont autres qu'ils n'étaient durant l'enfance, l'activité motrice étant très développée durant l'enfance. Enfin les enfants rêvent des événements importants pour eux, juste après ces événements. Chez les adultes au contraire, un événement impor- tant attend longtemps pour pénétrer dans le monde des rêves. Surtout, l'enquête a montré que les rêves d'enfants sont fort mal distingués par eux de la vie réelle : d'autant moins (nous l'avons aussi montré en étu- diant avec G. Paul-Boncuur les Enfants Anormaux) que leur mentalité reste plus infantile. Ce fait persiste chez certains adultes; mais l'enquête n'a pu établir ni ses causes ni son degré de fréquence dans l'âge mûr. — J. Philippe. Bechtere-w ("W. N.). — Signes objectifs de la suggestion pendant le som- meil hypnotique. — Pour être certain qu'une suggestion produit son effet, il faut en avoir une réalisation ou signe physiologique : c'est alors une preuve indéniable. N. B. cherche quelques-uns de ces signes: son enquête et ses expériences ne l'ont guère conduit à admettre autre chose que des signes du côté de l'appareil visuel : convergence oculaire, rétrécissement de la pu- pille, comme l'avaient déjà vu Binet et Féré, absence de couleur complé- mentaire après fixation jusqu'à fatigue d'un objet coloré, etc.; absence de réaction des pupilles, etc. Mais les autres signes organiques sont moins cer- tains : ni le pouls, ni la respiration ne subissent des modifications caracté- ristiques. En somme, les signes certains de la réussite d'une suggestion sont rares. — J. Philippe. Brand ( J. E.). — Effets de la suggestion verbale .mr Vappréciation de la longueur des lignes. — Quelle est l'influence d'une suggestion (quand le sujet sait qu'elle est complètement arbitraire, c'e,st-à dire sans rapport à sa ten- dance à erreur dans un sens ou l'autre) sur l'appréciation visuelle d'une longueur? En disant : « ne reproduisez pas trop long, ne reproduisez pas trop court », diminue-t-on sensiblement ou accroît-on sensiblement la lon- gueur de la reproduction? — Les résultats ont montré que la suggestion agit bien dans le sens où elle veut orienter le sujet; en second lieu, elle agit selon les individus et selon les circonstances. — J. Philippe. Roch. — Les prévisions de rencontre. — Voici les conclusions des observa- tions faites par le D"' R. 1^ On pense souvent à quelqu'un, là où on a coutume 440 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de le rencontrer; où il pourrait être en raison de ses goûts, de ses habitudes, etc. Rien d'étonnant alors à ce qu'on croie l'y revoir lorsqu'on en a l'esprit préoccupé : rien d'étonnant non plus à ce qu'on l'y voie aussi en réalité. Sur 10 cas, cette explication m'a paru suffisante six fois. 2'^ Il arrive qu'on entre- voie subconsciemment dans le lointain une personne connue, et qu'alors on croit la reconnaître à côté de soi : 3 fois sur 10, R. a soupçonné avec raison ce fait de vision subconsciente. 3'^ La simple coïncidence peut fort bien rendre compte des faits qui ne peuvent rentrer dans aucune des catégories ci-des- sus : il est beaucoup plus fréquent qu'on ne croit, que de vagues ressem- blances évoquent l'image d'une personne connue. 11 ne parait donc pas nécessaire d'invoquer la télépathie, l'induction à distance, etc. — J. Philippe. d. Langage. b) Bos (C). — Les éléments affectifs du langage. — « Il y a dans les mots bien plus que ne l'avait soupçonné notre philosophie. » Ce mot de Miiller, l'auteur cherche à le justifier en montrant qu'il y a dans les mots l'empreinte d'une façon de sentir, qu'autour de chacun d'eux il y a une sorte de nimbe, impalpable et invisible qui lui confère une qualité spéciale, sa modalité effective. Si bien que certains individus parlent une langue qui est morte pour eux. Une langue est relative à une équation affective collective, tandis que chacun de nous ne répond qu'à une équation effective personnelle. Sans doute, en règle générale la concordance s'établit d'elle-même entre un sujet d'une nation et la langue parlée par cette nation, tant l'hérédité, le milieu et l'éducation concourent à réaliser cette concordance. Mais cela n'est jamais qu'approximatif. B. conclut ainsi : a Parce qu'il y a un mode de pensée intellectuel dont le moyen d'expression approprié est le langage, l'homme parle pour rendre cette pensée. Mais parce qu'il y a, en outre, un mode de pensée affectif auquel le langage est inadéquat, l'homme se tait sou- vent, ne pouvant rendre cette pensée que par le silence ou la mimique. Car la pensée déborde le langage. » — J. Clavière. Grasserie (R. de la). — La psychologie de l'argot. — A côté des langues différentes et même des dialectes, l'auteur considère les parlers qui sont les langues des classes sociales diverses de la même nation ou de la même province, et qui s'élèvent d'étage en étage au-dessus et au-dessous du parler moyen ordinaire. Tel le parler familier des gens du monde et des lettrés; tel l'argot familier ou argot bourgeois, celui que la classe moyenne emploie dans l'intérieur de la famille ; tel encore l'argot populaire utilisé par les gens du peuple, le seul qu'ils possèdent et qu'ils emploient toujours ; tel enfin, l'argot proprement dit, celui des criminels, du déchet social. L'auteur étudie ensuite les principes psychologiques de ces parlers. Il y trouve essentielle- ment le besoin de sç cacher, sans que cet instinct soit toujours un résultat de la malfaisance. On ne se dissimule pas seulement pour se défendre, mais aussi pour dominer. Pour y arriver, les parlers supérieurs traduisent les idées en abstrait, les parlers inférieurs en concret, mais le phénomène de la transposition est général. L'argot populaire, au lieu de vous exposer une pensée, vous fait assister à un spectacle ou regarder un tableau, et alors, tantôt il préfère désigner une personne ou une chose par une de ses qualités qui l'ont frappé ou l'une de ses actions habituelles que par son nom même, tantôt il dénigre ou ironise en rabaissant les idées employées par la classe supérieure, et en leur donnant une expression plus matérielle qu'il ne serait nécessaire et souvent môme grossière. Le besoin de se cacher XIX. - FONCTIONS MENTALES. 441 explique encore l'emploi du parler elliptirjue qui sous-entend une partie de la pensée et de ranthropomorphisme qui la dénature. Enfin l'auteur ramrne à ces principes psychologiques les procédés mis en œuvre par les divers argots. — J. Clavière. d. Fatigue. b) Me Dougall "W.). — Nouvelle méthode pour étudier les opérations men- tales en rapport à la faliyue mentale. — Celui qui découvrirait le moyen de mesurer vraiment l'attention, aurait résolu l'un des plus difficiles problèmes de la future psychologie, a dit Kulpe : M. D. propose un dispositif qui per- met dans une certaine mesure de contribuer à la solution du problème. — J. Philippe. III. Ideation. a. Images mentales. Saxinger (R.). — Contributions à la théorie de l'imagination émotionnelle. — S. reconnaît l'existence des abstraits émotionnels de Ribot, mais s'attaclie à montrer que ce sont surtout des émotions imaginatives, et non des émotions réelles. Par exemple, en visitant un monastère, on se met plus ou moins, en imagination, à la place des hommes qui l'habitent, et à ce travail de l'ima- gination répondent des émotions qui se substituent aux émotions réelles. Ces émotions auraient donc pour condition ce que Meinong appelle des « admis- sions » (Annahmen), c'est-à-dire des jugements provisoires et conditionnels par lesquels nous mettrions notre personnalité à la place d'une autre. — Foucault. Messenger (F.). — La perception du nombre. — M. a étudié la perception du nombre dans les sensations tactiles et dans les visuelles : il lui a semblé que ce sujet était aussi important que l'étude de la perception du temps et de l'espace; et cependant on ne s'est jamais demandé comment nous nous y prenions pour voir que nous avons plusieurs objets ou un certain nombre d'objets devant nous. Tout d'abord, nous percevons l'espace, mais sous forme indéfinie, et sous le sens de son étendue, parce que nous ne comparons ce premier espace à aucun autre espace défini. De même pour le nombre : nous partons d'abord de l'unité ou plutôt de Vun sans le rapporter à la multiplicité ; ce qui nous semble étrange maintenant, tant nous avons pris l'habitude de penser à un par rapport à plusieurs, mais au début, un était un, et non l'un des éléments composant un groupe plus considérable, nous percevons l'unité sans le groupe. C'est à peu près comme lorsque nous voyons un cube : nous apercevons bien que c'est un cube, sans néanmoins en énumérer dans notre perception les 6 côtés. De même, quand nous percevons 4 lignes, nous pou- vons bien voir qu'il y a 4 lignes, sans néanmoins penser séparément d'a- bord à une, puis une, puis une, puis une. En somme, on commence par per- cevoir l'unité ; on décompose ensuite cette unité en d'autres unités qui sont ses parties : ce qui implique une succession d'actes dans les temps ; on forme avec ces parties des groupes ayant chacun ses caractères et qui sont symbo- lisés par des nombres. M. étudie en dernier lieu quels sont les plus consi- dérables groupes d'unités dont on puisse percevoir le nombre par la vue seule. — Jean Philippe. 442 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. b. Mémoire. Bair (Jos. H.)- — Etudes sur la formation des habitudes. — Etudier diverses formes d'association, pour saisir la relation entre le côté moteur et le côté sensoriel de notre organisme mental, la façon dont se forment et se modifient nos habitudes, tel est le but de ce travail : pour cela, l'auteur a d'abord cherché comment la répétition affermit nos habitudes, et ensuite quel désordre apporte à nos habitudes l'interférence d'une habitude connexe, ou d'un fait nouveau. Pour ce, 1° il a employé la mesure des temps de réac- tion de choix, tels à peu près qu'ils sont généralement employés ; 2'' il a fait réciter des alphabets de plus en plus vite, puis il y a intercalé à certains endroits d'autres lettres, etc. Ses conclusions sont : 1° En pratiquant une réaction spéciale ou une série spéciale de réactions, jusqu'à les rendre automatiques, et en associant en suite subséquente les premières réponses àdes signaux différents, jusqu'à ce qu'on atteigne encore l'automatisme, après quoi Ton retourne à la pre- mière formule, et on rend à nouveau les réactions automatiques : on voit alors que le temps d'adaptation devient de plus en plus court, à chaque nouveau changement, jusqu'à ce qu'enfin on peut retrouver automatique- ment les habitudes de n'importe quelle formule de réaction. Les disposi- tions nerveuses correspondant à une habitude prise ne disparaissent pas quand une nouvelle habitude vient remplacer l'ancienne : il reste des dis- positions organiques qui ramènent très rapidement l'habitude ancienne pour peu qu'on en reprenne l'exercice. Toutes les formes de l'habitude (ra- pidité plus grande, diminution du nombre des erreurs, etc.) suivent la même loi. — 2° Quand on a souvent répété les actes destinés à former l'habi- tude dans un certain sens, si l'on change les conditions de formation de l'ha- bitude, si l'on s'efforce de se maintenir à la même rapidité malgré le chan- gement, le nombre des erreurs dans l'accomplissement de l'acte d'habitude augmente ; si l'on s'efforce de ne plus faire d'erreur, c'est au contraire le temps qui augmente. — J. Philippe. Reuther (F.). — Contributions à Vétude de la mémoire. — (Analysé avec le suivant.) Ephrussi (P.). — Contributions expérimentales à la théorie delà mémoire. — R. apporte d'abord une méthode nouvelle pour l'étude expérimentale de la mémoire : c'est la méthode des séries identiques. II présente d'abord au sujet, au moyen de l'appareil de Wirth, une ou plusieurs fois selon le but visé, une série de nombres de quatre chiffres: ensuite, pour savoir ce qui a été retenu, il présente la même série, dans un ordre différent, et le sujet, qui ne sait pas que tous les termes de la série de comparaison sont les mêmes que ceux de la série normale, doit dire pour chaque terme s'il est nouveau ou ancien. Si .s est le nombre des termes de la série, b le nombre de ceux qui sont reconnus sans erreur, le rapport - représente la propor- tion de ce qui a été fixé et retenu dans l'ensemble des termes présentés. Par suite, les variations de ce rapport peuvent faire connaître l'influence exercée par divers facteurs sur la mémoire, si l'on fait varier ces facteurs isolément. Toutefois le rapport ne fournit pas une mesure exacte de l'effet produit sur la mémoire, comme dit l'auteur, des dispositions mémorielles : car ces dispositions peuvent être trop faibles pour déterminer la reconnais- sance, et la quantité /> est formée uniquement par les dispositions égales ou XIX. - FONCTIONS MENTALES. 443 supérieures au seuil. Mais il faut renoncer à tenir compte des dispositions inférieures au seuil tant que l'on n'aura pas trouvé la méthode idéale qui permettrait de les mesurer ou de les éliminer. — Le nombre des présenta- tions fait croître la quantité conservée, mais de telle façon que la première présentation est la plus efficace et qu'il se produise un temps d'arrêt à la seconde, après quoi l'augmentation de la quantité conservée suit une marche à peu près continue. La quantité conservée va en croissant avec la durée de l'exposition jusqu'à une durée particulièrement favorable, qui est d'environ trois quarts de seconde, après quoi elle diminue. Les expériences de R. concilient les résultats divergents obtenus en ce qui concerne l'influence de la longueur des séries : quand les séries deviennent plus longues, le nombre absolu des termes conservés devient plus grand, mais le nombre relatif de- vient plus petit. Pour l'intervalle de temps qui sépare les présentations, il y a un optimum comme pour la durée d'exposition, mais les expériences ne permettent pas de le déterminer avec précision. L'intervalle de temps qui sépare la dernière présentation et l'acte de reconnaissance agit suivant une loi déjà établie, qui trouve ici une confirmation nouvelle : à mesure que cet intervalle grandit, la quantité conservée diminue, d'abord d'une façon ra- pide, puis plus lentement. Enfin R. énonce hypothétiquement une loi dont l'importance serait grande si elle venait à être établie d'une façon solide : la quantité absolue conservée après un certain temps constant, et par suite la quantité des dispositions mémorielles créées, serait directement propor- tionnelle à l'énergie d'attention dépensée dans le travail. Elle pourrait donc servir à mesurer cette énergie. — E. cherche d'abord quel est le procédé le plus économique pour former des associations de deux termes. Deux pro- cédés peuvent être employés : l'un consiste à établir une série de couples de termes et à lire plusieurs fois toute la série jusqu'à ce que les associations soient formées, c'est le procédé global; l'autre consiste à lire chaque paire de termes isolément autant de fois qu'il est nécessaire pour les associer so- lidement, c'est le procédé que l'auteur appelle des répétitions accupaulées. Les expériences ont été faites par la méthode des associations justes, et avec l'appareil de Mcller, du moins dans la plupart des cas. Le résultat pa- raît d'abord paradoxal : le procédé des répétitions accumulées se montre su- périeur au procédé global quand les associations doivent être formées entre des syllabes dépourvues de sens, ou bien entre un mot allemand et un mot russe (inconnu des sujets), et c'est le contraire qui se produit quand il s'agit d'associer à un mot de la langue maternelle un nombre de trois chiffres. Les exceptions à cette règle sont rares et s'expliquent d'une façon satisfaisante en laissant subsister le résultat général. L'observation personnelle des sujets et l'examen attentif des conditions expérimentales permettent d'expliquer les faits et de dégager des conclusions générales. Les syllabes dépourvues de sens et les mots d'une langue inconnue ne sont pas des objets familiers aux sujets, les premières lectures sont employées à leur donner le degré de fa- miliarité nécessaire et le travail de fixation des associations ne commence qu'après que ce degré de familiarité a été atteint; au contraire, quand il s'agit de nombres et de mots connus, le travail de fixation commence dès la première lecture. Si donc il s'agit de nombres et de mots connus, le pro- cédé global conserve son avantage, conformément aux expériences de LoLLE Strffens. Mais, si les termes sont inconnus, le procédé des répétitions accumulées devient plus avantageux parce que l'image de chaque terme ou couple de termes fournie par la première lecture est encore récente au moment de la deuxième lecture et par là devient rapidement familière ; au contraire le procédé global est alors défavorable, parce que l'image de chaque terme 444 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. fournie par une lecture est en quelque sorte effacée ou inhibée par celle des autres termes et devient moins rapidement familière. De plus, dans le procédé global, l'attention est plus fortement excitée que dans l'autre procédé, où la répétition monotone d'un même couple de termes produit vite un ennui sensible : ce relâchement de l'attention est particulièrement sensible quand il s'agit d'associer des termes déjà familiers et il explique la supériorité du procédé global pour associer ce genre de termes; quand il s'agit de termes non familiers, cet avantage général du procédé global ne suffît pas à com- penser le désavantage qui résulte de la nécessité de rendre d'abord les termes familiers. On peut donc considérer comme établi par ces expériences que les associations ne commencent à se former que lorsque les termes sont, ou sont devenus, suffisamment familiers, que, si les termes ne sont pas familiers, le procédé le plus économique de mémorisation est celui qui leur permet de le devenir le plus rapidement, et que, s"ils sont familiers, le procédé le plus économique est celui qui est le plus favorable à une percep- tion attentive des termes. — E. étudie ensuite l'influence de la vitesse de la lecture sur la fixation des souvenirs. Le résultat général de ses expériences sur ce point est que les associations se forment plus vite et en plus grand nombre si la lecture a lieu sur un rythme rapide que si elle a lieu sur un rythme lent, pourvu que le temps total employé aux expériences soit le même dans les deux cas : mais les associations qui se sont formées le plus vite sont aussi celles qui se détruisent le plus vite ; pendant le temps que l'on emploie d'ordinaire à rechercher les associations justes qui se sont formées, une partie de ces associations ont déjà eu le temps de se détruire; la comparaison des résultats obtenus pour les couples de termes, selon le rang dans lequel ils sont soumis à l'épreuve, fournit sur ce point une indi- cation décisive, corroborée encore d'une manière indirecte. — Foucault. Alexander-Schaefer (G.). — Sur la question de IHnIJuence exercée sur la mémoire par les excitations brusques et fortes. — Un sujet, adulte ou enfant, accomplit un travail qui met la mémoire en jeu : par exemple, il compte les battements d'un métronome, ou bien il les compte en multipliant chaque nombre par sept; ou bien un cylindre rotatif lui présente des bandes de papier coloré, il apprend par cœur la série des couleurs, puis, pendant qu'il regarde une couleur, on lui demande de nommer la suivante ; ou enfin, la série des couleurs étant plus longue et n'étant pas apprise par cœur, on lui demande de nommer le plus grand nombre possible des couleurs précédentes. La mémoire s'exerce donc sur des souvenirs d'âges différents, depuis les souvenirs très anciens jusqu'à des souvenirs très récents (dans la dernière expérience). Au moment où le travail s'accomplit, on tire un coup de pis- tolet derrière le sujet, et on compare son travail de mémoire dans ce cas avec le même travail s'efï'ectuant dans des conditions normales. Le résultat est que les souvenirs sont d'autant plus stables qu'ils sont plus anciens. Quant aux souvenirs immédiats, ils sont toujours altérés : par exemple, un sujet qui, sans cette cause de trouble, peut nommer les trois dernières cou- leurs qu'il vient de voir, n'en nomme plus qu'une s'il vient d'entendre le coup de pistolet. L'adaptation se réalise d'ailleurs assez vite : la perturbation cesse de se faire sentir la troisième ou la quatrième fois chez les adultes, la cinquième ou la sixième chez deux enfants de sept et neuf ans. — Fouc.\ult. Henderson. — Etudes sur la mémoire. — C'est le résultat d'expériences faites sur des écoliers auxquels on donnait à apprendre des passages d'au- teurs; après quoi, H. a examiné les erreurs commises, l'influence de l'âge, XIX. - FONCTIONS MENTALES. 445 de la méthode employée pour retenir des ])oints de repères usités, etc. Ses conclusions sont que la faculté d'apprendre augmente un peu à mesure qu'on s'élève des jeunes étudiants aux plus âgés; ce progrès est probable- ment dû à ce qu'on devient plus habile à lire et à comprendre les passages appris, car les élèves âgés ne paraissent pas retenir une plus forte partie de ce qu'ils ont lu : l'exercice semble donc augmenter plutôt le pouvoir de comprendre que celui de retenir. Ceux qui apprennent vite retiennent gé- néralement une plus forte quantité, et cela est vrai pour les répétitions; les élèves conservent sensiblement le même rang dans les épreuves quand il s'agit de comprendre, mais il n'en est pas de même pour la re- tcntivité. — Pratiquement, on peut dire que l'habileté à comprendre va de pair avec l'aptitude à retenir. Si la mémoire s'élève avec l'âge, c'est que l'éducation apprend aux élèves à mieux distinguer, à mieux coordonner, à mieux systématiser et relier les idées les unes aux autres. — Jean Philu^pe. (/) Claparède. — Ex/térience collective sur le témoigna rje. — C. a imaginé de faire arriver un individu à l'improviste dans une assemblée non avertie, de le faire remarquer rapidement, de l'expulser, et de rechercher, huit jours après, quels souvenirs en ont conservé les spectateurs. Son enquête lui a montré que la fidélité du souvenir dépend surtout de leur accord avec les autres souvenirs que nous avons déjà emmagasinés [comme nous l'avons montré pour les Images Mentales]. Un témoignage a d'autant plus de chance d'être exact qu'il rapporte une chose plus probable; on néglige volontiers l'insolite ou le rare. — J. Ppulippe. c. Activité mentale. Hitchkock. — Psychologie de rex/ieclalion. — On peut définir l'expecta- tion un état ou une évolution mentale dans laquelle certaines idées ou images sont considérées comme les substituts de certains états mentaux bien définis, mais encore inconnus, et que l'on éprouvera plus tard. 11 y a donc là une anticipation ; et par ce côté, l'expectation diffère radicalement du souvenir : de plus, elle le précède. Elle est toujours accompagnée d'élé- ments sen.soriels et moteurs, de sensations organiques; elle comprend aussi des éléments affectifs. Surtout, il faut signaler ses relations avec la probabi- lité; il y a là comme une sorte de cercle : nous attendons ce qui est plus probable; et ce qui est plus probable est précisément ce que nous attendons. Si l'expectation est faible, c'est que la probabilité est minime; si celle-ci est forte, l'expectation est pure, presque absolue. La probabilité est en quelque sorte une expectation objectivée, comme la couleur est une sensation pro- jetée au dehors, sur un objet. Et l'expectation organisée, qui sait se con- struire, est une infcrence. [Ce dernier mot montre l'importance de cette étude, quoique son point de vue soit trop restreint, pour une théorie psy- chologique de l'induction : l'auteur ne semble pas avoir vu jusqu'où il pou- vait conduire cette analyse qu'il a limitée à son point le plus banal]. — J. PiiiLn'PE. Rorich. — L' attention spontanée dans la vie ordinaire et ses applications pratiques. — 11 n'y a que de l'attention spontanée, et ce que l'auteur appelle attention aperceptive et que nous ne comprenons pas qu'il distingue de l'at- tention volontaire n'est qu'une succession de petites réactions à des impul- sions venues du dehors. (L'on a beau vouloir faire attention, on ne sait faire attention qu'à ce qui offre de l'intérêt.) R. montre alors très bien comment 446 L'ANNEE BIOLOGIQUE. cette attention aperceptive doit être préparée et il en tire des conséquences extrêmement intéressantes pour la vie ordinaire et la pédagogie. — J. Cla- VIÈRE. Stevens (H.). — Étude de raltention par le plèthyxmographe. — « Tout d'abord, déclare H. S., il faut s'étonner du peu de succès de la méthode scientifique appliquée à l'étude des sentiments et de leurs manifestations. On ne s'accorde guère sur les résultats ; ce qui est un mauvais signe de leur valeur, et c'est d'autant plus étonnant, que cette méthode semblait parfaite- ment adaptée au sujet à étudier, car l'expression organique des émotions relève bien, en effet, des instruments qu'on a appliqués à son étude. Ce ne sont donc pas les instruments qu'il faut incriminer, mais sans doute les deux faits suivants : 1° le^ états a/fectifs aont compliqués par d'autres; 2° le stimulus lui-même détermine d'autres états pysiologiques purs. Ce qui ne signifie pas d'ailleurs qu'on ait obtenu aucun résultat. » Partant de là, H. S. reprend l'étude d'un point particulier, l'attention, et, à un point de vue psychophysique, l'introspection lui paraissant, pour ses recherches, accessoire. Il se sert du pléthysmographe de Lehmann et du pneumographe de Verdin, et il étudie successivement l'influence de sensa- tions visuelles présentées de diverses façons, celles de sensations auditives également diversifiées, et enfin celles d'un certain nombre de sensations tactiles auxquelles s'attache l'attention. S. étudie ensuite l'influence de l'at- tention, quand nous faisons des opérations d'arithmétique. Ces recherches ont donné des résultats souvent contradictoires : il reste seulement établi : 1'^' gue toute impression sensorielle change la courbe plétysmographique , 2° que le changement de profondeur de la respiration est le seul signe constant de V attention. Pour tout le reste, S. conclut que si ses observations sont exactes, la pléthysmographie, telle qu'on la pratique actuellement, n'est pas une mé- thode d'investigation psychologique. — J. Philippe. Gamble. — Attention et respiration. — Cet ensemble d'expériences (pour étudier si l'attention et la respiration se modifient 7;«n'-;jfl8s«) a été fait sur un grand nombre de sujets. C'est un avantage sur les recherches qui ne portent que sur quelques sujets de laboratoire; mais d'autre part, l'auteur avoue que ses expériences ainsi conduites ne donnent pas de résultats absolument cer- tains. Il semble que l'attention soutenue se ralentisse et régularise la respi- ration : mais quand l'attention devient instable, la respiration devient irré- gulière. Généralement, quand l'attention s'accroit, la pause expiratrice tend à décroître, et la respiration à devenir superficielle; mais il y a de nom- breuses exceptions; les conclusions formulées autrefois par Binet et ses collaborateurs, paraissent donc aujourd'hui trop générales et pas assez nuan- cées. — J. Philippe. Seashore et Kent (Grâce H.). — Périodicité et changements progressifs dans le travail mental continu. — C. S. et H. K. publient une étude sur les variations du travail cérébral prolongé. Leur thèse est que la fatigue n'est qu'un produit de diverses autres causes, et que ce sont ces causes qu'il faut étudier pour la connaître. Dans ce but, S. et K. ont cherché un })rocédé d'investigation auquel on ne peut pas faire les mêmes reproches qu'à la méthode des additions, ou à celle qui consiste à apprendre des syllabes sans signification, etc. Leur méthode leur semble avoir l'avantage de choisir un travail mental propre- ment dit, de nature homogène sous des conditions faciles à contrôler, et XIX. — FONCTIONS MENTALES. 447 soumis à une mesure suffisamment détaillée; surtout, c'est une méthode que Ton peut appliquer à divers types de travail mental. Les trois espèces de travail étudiées (sensation, discrimination et mémoire) présentent de la périodicité. Resterait à savoir à quoi tient cette périodicité, mais c'est un point sur lequel les auteurs ne peuvent encore faire que des hypothèses. Ils paraissent plus avancés en ce qui concerne la possibilité de s'adapter à un travail ou de gagner du terrain sur la fatigue en s'exerçant : d'après eux, les chances de gain par l'exercice sont en quelque sorte proportionnelles à la complexité de l'acte accompli. — J. Pfiilippe. Hammer (B.). — Pour In critique expérimentale de la théorie des oscil- lations de Vattcntion. — (Analysé avec le suivant.) Seashore (C. E.). — Les oscillations de l'attention. — Quand, sur le dis- que de Masson, on regarde une couronne grise, la perception est intermit- tente si la différence d'intensité entre la couronne et le fond n'est pas de beaucoup supérieure au seuil différentiel. On a coutume d'admettre que cette intermittence est due à une oscillation de l'attention, et l'on s'est servi de cette expérience, dans l'école de Wundt, pour mesurer le rythme de cette oscillation. S. pense au contraire que la disparition de la couronne grise provient de la fatigue rétinienne et que la réapparition provient de changements dans la fixation qui ont pour effet de mettre en jeu des parties de la rétine non fatiguées. Outre une ingénieuse expérience, il apporte quel- ques observations à l'appui de cette opinion. Ayant un jour regardé fixement un arc-en-ciel, il fut surpris de le voir disparaître, pour reparaître dans tout son éclat après qu'il eut changé la direction du regard, et depuis il lui est arrivé plusieurs fois, en regardant un arc-en-ciel, de le voir disparaître pen- dant une minute entière. En regardant une différence lumineuse à plu- sieurs mètres de distance, il peut arriver qu'une minute de fixation soit nécessaire pour la faire disparaître; un changement dans la direction du regard suffit alors pour qu'elle reparaisse; mais si, après peu de temps, on regarde- de nouveau le premier point de fixation, il suffit maintenant de quelques secondes pour que la différence disparaisse, car la région impres- sionnée de la rétine n'a pas encore pu réparer toute sa fatigue. Ce sont donc des causes physiologiques rétiniennes qui expliqueraient les préten- dues oscillations de l'attention. — Ce seraient des causes physiques qui les expliqueraient dans le sens de l'ouïe. Les appareils dont on se sert ordinai- rement pour produire des excitations sonores ne donnent pas des sons d'in- tensité constante, mais leur intensité varie, et elle peut même varier avec un rythme régulier, comme c'est ordinairement le cas pour le bruit de la montre. Le sifflement de la flamme du gaz dans le brûleur de Bunsen varie parce que la pression du gaz varie. Il y a de même des variations physiques dans le bruit d'un filet d'eau tombant sous une pression régulière sur une plaque de verre inclinée, etc. Le seul appareil avec lequel S. ait pu produire un son d'intensité constante est un appareil dans lequel le son est produit par un léger levier qu'attire un électro-aimant : mais avec cet appareil on ne peut plus percevoir d'oscillations, même si l'on rythme les sons en les comptant deux par deux. Si donc il existe de vraies oscillations de l'atten- tion, il faut chercher d'autres méthodes pour les étudier. — S. discute cette critique et n'est pas convaincu, mais il reconnaît que le rythme de l'atten- tion est « plastique ». — Foix'Ault. Barany (R.). — Contribution expérimentale à la psychologie du Jugement. 448 L'ANNEE BIOLOGIQUE. — Les expériences qu'il a faites avec Ai.exander sur l'orientation dans l'es- pace fournissent à B. l'occasion d'une remarque intéressante pour la psycho- logie du jugement. Par un procédé analogue à celui des variations régulières dans la méthode des petites variations, on donne d'abord une certaine posi- tion à une ligne tracée sur le front et le .sujet doit dire si elle est verticale, si elle penche à droite ou si elle penche à gauche; on modifie graduellement la position de la ligne jusqu'à ce que l'on n'obtienne plus qu'une seule e.spèce de jugements, par exemple que le sujet déclare toujours que la ligne penche adroite; puis, on ramène la ligne dans une position différente, toujours gra- duellement, jusqu'à ce que le sujet en vienne à juger dans tous les cas qu'elle penche à gauche, et l'on recommence ce mouvement de va-et-vient. Or la ré- gion où le sujet juge que la ligne est verticale est rarement placée d'une façon symétrique par rapport aux deux autres : quelquefois elle est au milieu des deux autres positions, le plus souvent elle se déplace dans le sens du mouve- ment, et parfois elle se déplace dans un sens opposé. Ces trois façons différentes de juger proviendraient de deux états de l'attention, différents par la direc- tion et par le degré. Lorsque le sujet juge dans le sens du mouvement, et par suite maintient son jugement précédent, c'est que l'attention s'est portée sur ce que la sensation contient de semblable à la sensation précédente ; lorsqu'il change son jugement, c'est que l'attention s'est portée sur ce que la sensation contient de nouveau : voilà pour la direction. Voici pour l'énergie de l'attention : dans le premier cas, l'attention est faible; dans le deuxième cas, elle est plus forte. Tout cela est établi par l'observation subjective. Mais, sur ce dernier point, l'examen des jugements fournit une indication pré- cise : quand le jugement suit le sens du mouvement, l'écart de la verticale vraie, que l'on peut assimiler aune erreur, est plus considérable que quand il est contraire au sens du mouvement. Cela prouve bien que l'esprit est plus attentif lorsqu'il résiste à l'influence exercée par le sens du mouvement, tandis qu'il se comporte relativement en automate lorsqu'il subit cette in- fluence. — Foucault. AATatt (H.). — Contributions expérimentales A la théorie de la pensée. — Expériences faites suivant une méthode nouvelle ayant pour but d'utiliser les expériences d'association en vue pour la psychologie des opérations Intel-' lectuelles. Le sujet lit, sur un appareil, un mot-excitation, et il doit répondre par un mot-réaction. Mais l'association n'est pas libre, comme dans les ex- périences ordinaires sur l'association, et l'on ne demande pas davantage au sujet de faire connaître le premier fait psychique évoqué par le mot-excita- tion, puis les autres faits dans leur ordre d'apparition : il doit désigner un mot exprimant une idée qui soit à l'égard de l'idée-excitation, dans un rap- port déterminé, à savoir un concept générique, ou un tout, ou une partie, ou un concept coordonné, ou une autre partie d'un tout commun. De plus, les personnes qui ont servi de sujets sont très exercées à l'observation subjec- tive, et elles doivent indiquer tout ce qui s'est passé dans leur esprit depuis la lecture du mot-excitation. La durée des réactions est mesurée exactement. La méthode est intéressante, mais les résultats sont bien touffus et com- plexes. — P'oUCAULT. d. La conscience. James (W.). — La notion de conscience. — Toute psychologie repose sur le dualisme objet ou sujet; ce dualisme existe même dans les monismes, la psychologie ne s'occupant que de ce que la conscience doit apparaître à elle XIX. — FONCTIONS MENTALES. 449 comme un objet. Reste à savoir si ce dualisme ne soulève pas d'irréductibles difficultés. W. J. s'efforce de démontrer que les images nous tenant loin des objets et nous les remplaçant, il n'y a pas lieu d'attribuer aux uns etau.x autres une différence de nature essentielle : esse est percipi. Mais ce que l'on a fait pour confondre le sujet {image) et l'objet (In chose) au point de vue réel, ne faut-il pas le faire de même au point de vue mental et de con- science, et, là aussi, confondre le sujet et l'objet, réduire le dualisme sur lequel s'appuie toute psychologie? La conscience, telle qu'on se la représente (lieu où s'oppose le sujet et l'objet), est une pure chimère : il n'y a que le contenu de la conscience et non une conscience qui contienne des objets, et même : « en faisant un grand effort d'abstraction introspective, nous ne pouvons saisir notre conscience sur le vif » ni la voir seule sans son contenu, comme une activité spirituelle pure : tout au plus, arrivons-nous à voir des expériences pures qui peuvent prendre contact avec d'autres et se connaître les unes les autres. Mais cette connaissance leur survient, elle ne leur est pas immanente. La conscience telle qu'on l'entend ordinairement n'existe donc pas; on peut expliquer tout ce qu'elle donne sans sortir de l'expérience, sans invo- quer rien de transcendant : la distinction sujet et objet n'est qu'une affaire de fonctionnement et non de nature. [Reste à savoir si cette .subtile analyse atteint la conscience elle-même, sur le vif, ou ses accessoires, et si beaucoup des critiques de J. ne s'adressent pas, comme nous l'avons montré au- trefois (Congrès de Psychologie, 1900), aux défauts de l'ancienne classifi- cation écossaise, plutôt qu'à la conscience étudiée directement et seule]. ^— J. Philippe. Sellier (P.). — La conscience et ses degrés. — La conscience est fonction de l'activité cérébrale, elle n'est nullement une forme d'énergie et ne correspond à aucune quantité, à aucune intensité absolue de l'énergie cérébrale. Elle est liée à l'intégration et non à la désintégration cérébrale ou du moins à celle du centre d'aperception. Son rôle consiste surtout à simplifier notre organisation mentale, à débarrasser notre mémoire d'une foule d'impressions correspondant à des états physiologiques insuffisants pour notre fonctionnement normal et à éliminer de nos jugements et de nos actes tous les éléments de qualité inférieure pour ne laisser que les plus importants, les plus précis, réagir et s'associer entre eux. Enfin, douée de degrés très nombreux et très variables, elle nous apparaît non comme une intuition primitive et immédiate de l'esprit, mais comme une acquisition de l'expérience au cours de l'évolution individuelle. Confondu d'ailleurs avec l'état cérébral dont elle dépend, elle ne représente en réalité rien d'au- tre qu'une qualité relative de cet état. — J. Clavière. Arnett. — Numération et addition. — L'acte de compter suppose deux autres actes. 1'^ Que l'on ait appris les séries de chiffres sans se préoccuper de leur application mais de façon à les posséder et à s'en servir automati- quement : une fois qu'on les possède ainsi, on fait la synthèse entre ces signes' numéraux et les groupes d'objets qu'ils doivent servir à dénombrer : c'est ainsi que l'on associe 9 à 3 fois 3, ou à 4 -[- 5 (peut-être est-ce encore plus complexe que ne le dit l'auteur). 2° Ceci posé, on peut étudier la manière de compter (la numération 2 par 2 va plus vite que par 1), l'habitude de compter (l'exercice a une grande action sur la justesse de la numération), etc. ; enfin il faut remarquer que certains mouvements, surtout ceux qui mettent un rythme dans la numération, facilitent grandement celle-ci : on l'année biologique, X. 1905. 29 450 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pourrait même se demander s'il serait possible de compter avec sûreté dans une immobilité absolue. Quand il s'agit de faire des opérations numérales, des additions etc., chacun a ses procédés personnels : les uns réduisent les gros nombres en plus petits, les autres s'aident en comptant sur leurs doigts, etc. — J. Philippe. IV. Psychologie comparée. a. Psychologie infantile. a) Claparède (Ed.). — La psychologie comparée est-elle légitime? — Exa- men des raisons d'admettre la psychologie comparée : on confond complexité et conscience, quand on prétend que nous ne pouvons juger ce qui se passe dans la mentalité animale ; il faut se dire que nous ne pouvons l'interpréter par nos forim's inférieures, au lieu de se croire obligé de le traduire en termes physiologiques purs, qui ne sont qu'un « trompe l'œil », la physio- logie cérébrale n'étant souvent encore que le calque de la psychologie. — J. Philippe. Terman (L. M.). — Élude sur la précocité et la prématuration. — Etude très méthodique sur les inconvénients que présente la culture intensive des facultés physiques ou mentales. Le temps, c'est-à-dire la durée naturelle entre les divers stades de croissance, est un élément nécessaire pour le dé- veloppement normal de l'individu. Quand on va trop vite, c'est qu'on a sauté, sans les compter, les étapes intermédiaires ; il en résulte des absences dans le développement qui s'est fait sans tenir compte de ces intermédiaires nécessaires; ou bien la croissance est incomplète, etc., l'individu manque d'équilibre. T. insiste sur l'importance de ces considérations en matière pédagogique. — J. Philippe. "Winch ("W.j. — La mémoire immédiate chez les écoliers. — "W. "W. a cherché : « 1'^ si la mémoire shnple, celle qui ne porte que sur des percep- tions sans autres associations que celles du temps et de l'espace, s'accroît par la pratique ; 2° si elle augmente avec l'âge ; 3'^ si elle a quelque relation avec le développement général de l'esprit ». Ses expériences lui ont montré, en faisant répéter des groupes de douze lettres, que l'exercice développe con- sidérablement cette mémoire, qu'elle.augmente avec l'âge, quoiqu'elle subisse parfois des fluctuations telles qu'on la trouve parfois plus développée à treize ans qu'à quatorze ans ; qu'elle a enfin une étroite relation avec le développe- ment intellectuel, les écoliers ayant ordinairement d'autant plus de mémoire pure qu'ils occupent un meilleur rang dans leur classe ; cependant il faut noter que certains écoliers, tout en ayant une bonne mémoire pure, ont une intelligence faible et un rang scolaire médiocre. Il y aurait aussi lieu de se demander si le simple fait d'avoir beaucoup de iq^moire, quelle qu'elle soit, n'avantage pas un écolier (étant donné notre régime scolaire actuel), même lorsque son intelligence progresse peu, et. d'autre part, si les élèves qui devaient retenir les douze consonnes par un acte de mémoire pure ne se sont pas aidés d'autres moyens et d'associations supplémentaires facilitant la rétention des souvenirs. Les expériences sur la mémoire auditive ont aussi montré que les meilleurs élèves sont générale- ment ceux qui ont la ineilleun» mémoire immédiate. — J. Philippe. Giering (H.). — L'exactitude de la perception visuelle de l'espace chez les XIX. - FONCTIONS MENTALES. 451 écoliers. — L'appréciation de la longueur des lignes parait être aussi exacte chez les enfants de six ans que chez ceux de quatorze ans. (Jette faculté aurait donc achevé son développement dès l'àge de six ans, peut-être même auj)a- ravant. — Les enfants paraissent être, en général, sujets aux mêmes illu- sions visuelles que les adultes. — II semble enfin qu'ils n'emploient pas les sensations d'accommodation et de convergence pour percevoir la profondeur, car, si l'on prend des précautions suffisantes pour que la vision se fasse sans secours extérieur, ils sont, comme les adultes, incapables de reconnaître avec un seul œil la distance à laquelle est placée une tige verticale dans le champ visuel : la perception de la profondeur ne dépendrait donc pas de sensations musculaires. — Foucault. Schaefer (K. L.) et Mahner (P.). — Expériences comj)(i)-ative)i de psycho- phj/siologie sur des enfants sourda-muets, aveugles et normaux. — Ces expé- riences ont été faites sur l'appréciation des poids soulevés, avec quatre enfants sourds-muets, quatre aveugles et quatre normaux, par la méthode des cas vrais et faux, avec un poids additionnel de 20 gr. et des poids nor- maux variant de 250 à L500 gr. D'une façon constante, les sourds donnent plus de jugements vrais que les aveugles, et ceux-ci plus que les normaux. Par exemple, pour le poids normal de 250 gr., le poids le plus lourd étant soulevé le premier, les sourds donnent 80 p. 100 de jugements vrais, les aveugles 67 et les normaux 48. Les résultats sont analogues pour les autres poids et les autres circonstances expérimentales. De plus les sourds et les aveugles ne donnent presque pas de jugements douteux, tandis que la pro- portion de ces jugements est relativement élevée pour les normaux. — Foucault. Pedersen (R. H.). — Élude expérimentale des images visuelles el auditives faite sur des écoliers. — Après un exposé critique des principales méthodes par lesquelles on a continué d'étudier le type Imaginatif, P. essaie, avec des enfants danois de 10 à 11 ans, le procédé de la reproduction immédiate des perceptions. Des mots anglais de sept lettres, inconnus aux enfants et dif- ficiles à prononcer, sont écrits à la craie sur le tableau noir et cachés par un écran : on les découvre pendant un temps déterminé (cinq ou dix se- condes), et les enfants doivent les écrire tout de suite aussi exactement que possible. Pour les images auditives, on emploie d'autres mots inconnus, de sept lettres aussi, mais dont la prononciation concorde avec l'orthographe : on les prononce lentement, une fois, et les enfants doivent les écrire aussitôt. Seize enfants font moins de fautes pour les mots lus que pour les mots en- tendus : on les considère comme visuels. Onze enfants font plus de fautes pour les mots lus : on les considère comme étant plutôt des auditifs. Les vi- suels-se trouvent être les élèves les mieux notés en orthographe, les auditifs sont mieux notés en histoire, qui est enseignée surtout oralement. Les moyennes des deux types se rapprochent pour les enseignements qui s'adres- sent à la fois à la vue et à l'ouïe (géographie et histoire naturelle). Les visuels manifestent aussi une certaine supériorité dans l'écriture et le dessin. Et ceux qui font le moins de fautes dans ces exercices sont aussi ceux qui ob- tiennent les meilleures notes scolaires. Comme le succès dans ces expériences dépend de la faculté de concentrer l'attention, il semble que c'est la même cause qui détermine le succès et l'insuccès dans les études. Il faudrait donc trouver les moyens les mieux appropriés pour développer cette faculté chez les écoliers. — Foucault. 452 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Gheorgov ( J. A..). — Les débuts de l'expression verbale de la conseience du moi chez les enfants. — Observations faites par un professeur de Sofia sur deux de ses enfants, conduites jusque vers l'âge de trois ou quatre ans, données avec beaucoup de détails, puis résumées dans un tableau. L'auteur y a joint le résumé de tout ce que contient la littérature de la question. En laissant de côté la période du balbutiement, le premier mot (signifiant donne) apparaît chez l'aîné des enfants au 412*^ jour, la première proposition {donne du pain) au 577"^, et le pronom je au 711''; les autres pronoms personnels apparaissent ensuite, et les pronoms possessifs leur sont postérieurs. Chez le deuxième enfant, le premier mot {chaud, brûlant) est prononcé le 433'' jour, la première proposition {donne du pain) le 601", et le pronom je le 586'=; les autres pronoms personnels viennent ensuite, et les pronoms possessifs leur sont encore postérieurs. Le second enfant est donc plus précoce que l'aîné en ce qui concerne l'expression verbale de la conscience du moi. De plus l'aîné parla de lui pendant longtemps à la troisième personne, tandis que, dès que le plus jeune commença à parler de lui, ce fut à la première per- sonne. Cela tient probablement à ce que le deuxième enfant est doué d'une volonté très énergique et d'un sens du moi très accentué. C'est d'ailleurs pour exprimer un vouloir qu'il a employé pour la première fois le motye. L'autre enfant s'est aussi servi du même mot la première fois pour exprimer un désir. — Il semble donc que l'apparition du mot je peut être fixée aux der- niers mois de la deuxième année, et non pas, comme on l'admet d'ordinaire, à la première moitié de la troisième année : quand ce mot n'apparaît pas dans la deuxième année, c'est que l'enfant est en retard. Et d'autre part il est faux que l'enfant, après s'être désigné d'abord par son nom, doive néces- sairement se désigner pendant quelque temps par le pronom tu (par imita- tion du langage des adultes) avant d'en venir à employer le mot je de la première personne. — Foucault. Dégallier (A.). — Observations sur des écoliers pahouins. — Ils lisent et écrivent à l'envers spontanément (un peu comme en miroir) : il faut les dresser à lire comme nous, et ils y arrivent d'autant plus vite qu'ils sont plus intelligents; ils ont une forte mémoire visuelle, pas de sens moral, etc. — J. Philippe. Rivers ("W. H.). — Observations sur la sensibilité des Todas. — Les To- das sont une population d'environ 800 individus, qui vivent en commun ; ils sont assez différents des autres indiens; leur existence de pasteurs est très simple, et leur isolement les a préservés très longtemps des difficultés de la lutte pour l'existence. Cependant, ils ont subi pendant ces dernières années une certaine dégénérescence physique et morale, mais certains groupes en' ont fort peu souffert, et ce sont surtout ceux-là que R. a étudiés. Il a exa- miné la vision et ses troubles, la perception des couleurs, les illusions vi- suelles, la sensibilité tactile et l'illusion d'ARisToTE, la sensibilité olfactive et l'acuité auditive. La question intéressante était de savoir si les races civilisées ont le sens moins aigu que les peuples frustes. Pour l'olfaction, les Todas sont au-dessous des Anglais, mais cela tient sans doute à ce que, mentalement, les odeurs n'ont pas la même importance pour les uns que pour les autres. Si l'on exa- mine l'acuité visuelle et les sensations tactiles, on trouve au contraire plus de sensibilité chez les Todas que chez les civilisés les mieux doués. Pour l'audi- tion, il semble au contraire que les Todas sont plutôt inférieurs aux civi- lisés : en effet, quand on étudie leur sensibilité aux sons, on ne la trouve XIX. - FONCTIONS MENTALES. 453 pas supérieure, et sans doute l'organe de l'audition a sensiblement la inôine acuité dans les diverses races, mais le sauvage est o'oligé de porter plus d'at- tention à l'interprétation des phénomènes qui l'entourent, et de les inter- préter plus exactement. Quant aux douleurs, la même est certainement moins vive chez les Todas que chez nous et R. estime que cette insensibilité plus grande à la douleur est certainement due à une différence physiologique de réaction et non à une différence d'interprétation ou d'observation. Pour les couleurs, il faut surtout noter la fréquence de la cécité aux cou- leurs chez les Todas ; elle est beaucoup plus fréquente que chez n'importe quelle autre peuplade. Ceux qui n'ont pas cette infirmité, perçoivent et dé- nomment les couleurs comme le font les races inférieures. Si l'on examiiîe les illusions sensorielles, on constate qu'ils éprouvent comme nous, mais avec moins de complexité. — L'âge a aussi une grande influence sur l'état de la sensibilité. En divisant ses sujets en deux groupes, avant et après trente- cinq ans, R. a constaté que l'acuité visuelle diminue de 25 p. 100 dans le deuxième groupe; l'acuité olfactive subit un déchet analogue, au contraire la sensibilité tactile varie peu. D'une façon générale on peut dire que les études sur les races inférieures donnent des résultats d'un ensemble plus net et plus précis que ceux qu'on obtient avec les races civilisées. On a beau objectçr à cela, que le résultat tient à ce que le sauvage est plus facile à suggérer, ce n'a pas été le cas, ni pour les Irlandais, ni pour les Todas : au contraire ; ces deux races ont fait preuve d'une grande indépendance de jugement, et ne se sont jamais laissé influencer par des suggestions. — J. Philippe. Lemaitre (A.). — Fritz Algar : histoire d'un troubœ cérébral précoce. — Curieuse observation prise par A. L. sur un de ses élèves, adolescent de 15 ans à l'hérédité familiale à peu })rès indemne, mais dont les antécédents personnels étaient très chargés. Cet enfant présentait des rêves à cauchemar, dont les sujets n'avaient rien de bien étrange; des hallucinations autoscopi- ques dans lesquelles lui conversait avec un autre soi-même extérieur à lui et qu'il voyait hors .de lui ; enfin des soliloques où il était seul à parler de- vant des personnages inconnus. Dans ces deux derniers cas, il a nettement la sensation de ne plus s'appartenir, de n'avoir pas la liberté de mettre un terme soit à ses soliloques, soit aux pensées qu'il échange avec Vautre. [Ces états s'accompagnent d'ailleurs de phénomènes physiologiques qui nous em- pêchent de souscrire au diagnostic d'hystérie que A. L. applique à ce cas : il y a d'autres éléments en cause. L'enfant se plaint, à ces moments, de douleurs et de lourdeurs de tête; il a de l'amnésie, etc.]. — Jean Philippe. b. Psychologie anormale. Prince (Morton). — Quelques 'problèmes de psychologie pathologique. — La psychologie pathologique comprend surtout l'étude : l" d'étals physiologi- ques (sommeil, rêves, amnésie naturelle, irritabilité, distraction naturelle, somnambulisme «naturel) ; 2" d'états provoqués (hypnose et phénomènes post-hypnotiques; automatisme moteur comprenant l'écriture et la parole automatique ; automatisme sensoriel comprenant la vision dans le cristal, etc.); 3" d'états pathologiques proprement dits (états hystériques et leurs manifes- tations; transes, obsessions, hallucinations, délires, altérations du caractère, doubles personnalités, états épileptoïdes, etc.). L'un des points les plus importants mis en lumière par l'étude de la phycho- logie pathologique, c'est que l'esprit, s'il est un dans les conditions normales, n'est plus un quand les conditions de son existence normale sont altérées, et 454 L'ANNEE BIOLOGIQUE. se manifeste au contraire alors comme une réunion d'éléments complexes, qui ne fonctionnent plus ensemble et laissent voir alors qu'ils sont com- plexes. — J. Philippe. Senet (R.). — Quelques considérations sur la nyctophohie chez les enfants. — L'auteur rattache les terreurs nocturnes à une autre phobie, dont elles ne sont que l'expression secondaire : c'est donc la phobie primitive qu'il faut combattre si l'on veut faire disparaître la peur des ténèbres. S'attaquer directement à celle-ci sans en rechercher la cause, est faire fausse route. — J. Philippe. Spearmann (C). — Analyse du sens de l'espace dans tm cas de paralysie. — Comment sentons-nous la position de nos membres, ou comment nos sensations tactiles sont-elles situées à tel ou tel point cutané? C'est le pro- blème dont les recherches de Weber, en 1834, ont fait comprendre toute l'importance. Webek estimait que le plus important de sa découverte était d'avoir séparé les plus subjectives de nos sensations de tout un groupe d'apparences objectives ; la pression, le chaud, etc., étant également senties sur tout le corps, tandis que la sensation d'étendue peut varier de 50 à 1 d'un point à l'autre de la surface cutanée. Cette distinction fut peu à peu corroborée par une observation de malade de Levden ; les troubles de la lo- calisation spatiale h la peau sont parfois indépendants de ceux des autres sensibilités, quoique dans la majorité des cas les deux aillent de pair. — Depuis, deux opinions se sont fait jour, toutes deux différentes de celles de Levden : les uns assémilent complètement le sens de l'étendue à celui des contacts ; les autres s'efforcent de différencier encore davantage : non seule- ment le sens de l'étendue ne dériverait pas de celui des contacts, mais encore il aurait une origine tout autre, puisqu'il viendrait du mouvement. Forster, en 1901, a formellement déclaré que notre faculté de localiser dans l'étendue est non seulement tout autre que la sensibilité au contact, mais encore dérive exclusivement du mouvement, et il appuie sa conclusion sur l'examen de 19 cas pathologiques. — Autre question non moins importante, qui a donné lieu à des opinions non moins différentes : ce sens de l'étendue n'est-il pas une confusion des deux éléments? Aubert et Kammler (1858) ont prétendu que le compas de Weber n'explorait que le sens de l'étendue, où viennent forcément se réfugier toutes nos sensations externes, tandis que la méthode des recherches des points de repère explore au contraire le sens de la localisation, qui a été développé en nous par la longue série de nos mouvements. C'a été le point de vue adopté par Brown-Séquard {Journal de physiologie, 1858), mais Levden s'est obstiné à défendre son ancienne thèse. C. S. adopte la théorie de Brown-Séquard, et il s'appuie sur l'observation très complète d'un malade présentant des troubles sensoriels, moteurs et cœnesthésiques, chez lequel il a étudié les sensations musculaires (tout à fait abolies à gauche), la sensibilité au contact (très atténuée à droite). La faculté de sentir les mouvements n'a pas complètement disparu, tandis que celle de sentir les contacts ne se manifeste plus ou semble paradoxale. 11 y a là une série de faits dont C.S. fait une minutieuse analyse et d'où il conclut : 1° Que Tonne peut étudier scientifiquement la localisation des contacts si on n'a pas, au préalable, fait l'analyse de ses différents facteurs. 2*^ Que les ex- citations sensorielles qui donnent lieu à la localisation sont de deux formes très différentes ; elles diffèrent notamment et par leur mode de tran.smis- sion nerveuse et par les territoires centraux où elles aboutissent au cer- veau. 3° Les excitations peuvent agir de trois façons bien différentes : en XIX. — FONCTIONS MENTALES. 455 déterminant des sensations plus ou moins fortes, en évoquant l'image men- tale (visuelle ou tactile) du territoire cutané où se produit le contact, en transmettant simplement à l'esprit des indications physiologiques qui doi- vent se fusionner et déterminer d'autres opérations mentales avant de provoquer une perception d'espace. Et ces trois modes, malgré leurs diffé- rences, paraissent dériver d'une même origine. 4" La sensation du mouve- ment n'a pas d'influence sur notre pouvoir de localisation dans l'étendue; mais l'affaiblissement de l'une s'accompagne dans une certaine mesure de l'affaiblissement de l'autre, parce que ces deux facultés sont intimement liées aux sensations articulaires (ceci dit sans toucher à la question d'ori- gine). 5° Le sens des contacts est en corrélation variable avec le pouvoir de localisation. Si l'un est temporairement affaibli, l'autre s'en ressent, quoique les images et les indications physiologiques correspondantes n'en souffrent pas. Quand l'affaiblissement est chronique, c'est le pouvoir de localisation qui souffre le plus, l'autre restant souvent indemne. 6" Enfin l'analyse qui précède semble rendre facilement compte de cette maladie encore inexpli- quée, qu'on appelle l'allochirie. Elle permet de solutionner les vieilles diffi- cultés entre le sens de l'étendue du contact (Baumsinn) et le sens du lieu du contact (Ortsinn). — J. Philippe. Smith CW.). — Comparaison de certains tests physiques et mentaux pour les épileptiques et les normaux. — "W. S. a étudié 10 adultes (5 normaux et 5 épileptiques) de vingt à cinquante-cinq ans ; il a examiné successivement la faculté de reconnaissance, la mémoire immédiate, les temps de réaction, la faculté de discrimination, la rapidité des mouvements, le travail maximum de l'ergographe. Les résultats ont montré que dans la reconnaissance d'un objet, la mémoire immédiate et les temps de réaction, il y a de notables dif- férences entre les deux groupes, entre les normaux et les épileptiques. Au contraire, dans les discriminations sensorielles, la rapidité des mouvements volontaires, les mouvements rythmiques et le travail maximum à l'ergo- graphe (toutes fonctions qui sont relativement simples et inférieures), la différence entre les deux groupes est minime. Quant à l'influence de l'exer- cice, il semble qu'elle s'exerce moins chez les normaux, cependant ce point est assez indécis. — J. Philippe. c. Psychologie des animaux. "Watson (J.). — Éducation des animaux. — Ce travail est une contribu- tion à l'étude de la psychologie animale : mais l'auteur ne s'est pas contenté de recueillir des observations et de faire des expériences; il a cherché quelle corrélation existe entre le développement nerveux et le développe- ment mental : dans ce but, il a choisi comme sujets d'expériences, des souris blanches, sur lesquelles il a suivi le développement des habitudes et de l'intelligence à mesure qu'elles grandissaient; puis, à chacun des .stades de ce développement, il a comparé l'état de ses sujets avec ce que nous savons de l'organisation mentale des souris blanches adultes, animal assez bien connu maintenant qu'on s'en sert dans tous les laboratoires de physiologie et de bactériologie. En procédant ainsi, il a pu déterminer à peu près à quel moment les jeunes souris rejoignaient les adultes, mentalement et physiologiquement. Ceci fait, "W. a tourné ses recherches du côté du sys- tème nerveux, cherchant à y suivre les diverses étapes de développement et à en marquer la connexion avec les étapes de développement des habi- tudes. C'est ainsi qu'il a suivi d'abord l'apparition de cellules nerveuses dans l'écorce, leur développement aux divers âges, l'extensi'on des fibres ner- 456 L'ANNEE BIOLOGIQUE. veuses dans l'écorce, et la différence pour la structure de ces fibres, entre l'écorce de la souris adulte depuis loni^temps et celle qui vient d'ar- river à l'état adulte. Il passe ensuite à la partie de la théorie de Flechsig qui touche à ce sujet. — La plupart des expériences que^W. a organisées rap- pellent celles généralement en usage pour ces recherches (labyrinthe, etc.) : là n'est donc pas la partie originale de son travail. Ses conclusions sont que dès son 23^ jour, toute souris blanche est capable de résoudre les difficultés que résolvent les souris adultes : elle les résout même plus vite quand il ne s'agit que de déployer de l'activité physique ; moins vite (au début) s'il faut plus que cette activité. Les jeunes souris font d'ailleurs beaucoup plus de mouvements inutiles que les adultes. De tous les sens, la vue semble le plus développé; l'adorât viendrait ensuite, surtout après l'éveil de la se.xualité. Quant à la mémoire, elle est tout inconsciente jusqu'au 12« jour; ensuite, elle s'accroît rapidement et devient de plus en plus complexe jusqu'à matu- rité. "W. prétend qu'elle se développe ensuite en maturité, comme cela a lieu pour l'enfant à partir de dix ans. Dans une dernière partie, "W. établit les relations entre les faits observés et les constatations qu'il a faites sur ses coupes de moelle et de cerveau : il suit le parallélisme d'abord de la naissance au 10'' jour, puis du 10"^ au 24'^ jour. A ce moment, d'après lui, la souris a son développement complet : elle complique ses associations, elle opère des combinaisons nouvelles, mais elle n'acquiert plus au sens primitif du mot : tout se borne à une nouvelle ou à une meilleure mise en œuvre des éléments qu'elle possède. — J. Philippe. Billard. — Mouvements spontanés et provoqués chez les Hydroïdes. — Leurs mouvements dits spontanés ne le sont qu'en apparence et sont dus, comme le dit Lukas, aux changements continuels du milieu ambiant. La Clava squamata et Hydractinia echinata ne sont pas sensibles à la lu- mière, mais réagissent très nettement à des excitations localisées ; les Clava surtout C. et H. saisissent de petits crustacés par leurs tentacules etles retien- nent grâce à leiirs nématocystes à filament adhésif; mais ceux-ci ne sont pas mus par la seule excitation mécanique : il y faut aussi une action chimi- que : de même, C. et ff. n'ingèrent pas les corps qui n'ont aucune action chimique sur leurs tentacules. Ce sont là, d'ailleurs, de simples réflexes : les C. ne conservent pas le souvenir des faits passés, et sont incapables de régler leurs mouvements sur la force de l'animal saisi. — Cette étude est suivie d'une bibliographie copieuse. — J. Philippe. a) Bohn (G.). — Les j'éceptions oculaires chez les Hediste diversicolor. — Suivant l'état d'hydratation de leurs tissus, la lumière reçue par l'oeil excite ou paralyse' les mouvement musculaires : ainsi, après une période de des- siccation, l'action est excitante. Si l'on observe l'effet de la lumière sur les mouvements de l'Hediste, on voit qu'elle détermine des mouvements de manège qui font croire que l'annelide se dirige de préférence vers une paroi ob.scure ou une ombre portée; tout se passe comme si cette paroi d'ombre attirait l'annelide : les mouvements de manège déterminés par un inégal éclairement des deux yeux expliquent cette attraction. 11 n'est donc pas nécessaire de faire intervenir pour cela des états de conscience : il est peu probable que ceux-ci interviennent. La lumière reçue par l'œil agirait direc- tement, c'est-à-dire sans l'intermédiaire des états de conscience (ce qui ne signifie ni sans ni avec intermédiaire du système nerveux) : cela ne veut pas dire qu'il n'existe aucun état de conscience chez ces animaux et que ces états n'interviennent pas ici ou dans d'autres mouvements ; mais nous n'en savons rien. — J. Philippe. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 457 d] Delage (Y.). — Sur les réceptions oculaires. — A propos de la position prise par Bohn, Y. D. observe que l'on exagérait, il y a quelques années, le rôle de l'élément psychique dans les opérations des êtres inférieurs : aujourd'hui, par une réaction inverse, on l'élimine avec exagération. Il n'est cependant pas prouvé qu'il soit impossible de reconnaître l'exi-stence de perceptions et d'états de conscience concomitants chez les animaux par l'étude approfondie de leurs réactions motrices. — J. Philippe. ' ^ Pieron (H.). — Sur les réceptions oculaires. — A propos de la note de Bohn, H. P. note que l'efPort pour ne pas employer les mots usuels, dans l'exposé des questions de ce genre, rend impossible la construction scienti- fique : nous ne savons pas s'il n'y a pas de phénomènes conscients chez les animaux; gardons donc le mot (les choses se passant comme si) à titre de formule hypothétique provisoire. — J. Philippe. Goldsmith (M.). — Recherches sur la psychologie de quelques poissons lilloraux. — Les expériences ont porté sur deux points : 1) la mémoire et l'acquisition des habitudes; 2) l'instinct qui pousse les mâles de certains poissons (en particulier du Gobius) à se loger, pendant l'époque de la repro- duction, dans des coquilles vides, aux parois desquelles se trouve déposée la ponte, — L'existence d'une mémoirechez ces poissons est indiscutable; elle paraît être surtout une mémoire topographique; le sens qui l'aide est celui de la vue, les impressions visuelles paraissant être les seuls points de repère. Les habitudes s'acquièrent assez rapidement, mais s'effacent rapide- ment aussi. — En ce qui concerne l'instinct qui, d'après Guitel, pousserait le Gobius à défendre la ponte déposée dans la coquille, les expériences de G. l'amènent à conclure que l'animal se préoccupe moins, dans ce cas, des intérêts de sa progéniture future que des siens propres : en cherchant un abri pour lui, il se loge dans une coquille et protège en même temps, mais accidentellement, la ponte que la femelle vient y déposer. Il n'y a donc aucune interprétation téléologique à donner à ces mœurs particulières. Cette idée cadre parfaitement avec les résultats des recherches de Marchal sur les Hyménoptères. — Y. Delage. b) Bohn (G.). — Les tropismes, les réflexes, l'intelligence. — Tout cela n'est le plus souvent que question d'étiquettes qui masquent notre ignorance au sujet de la nature réelle des actes des animaux, si complexes dans leur es- sence même. L'auteur propose de s'en tenir à l'étude analytique des actes des animaux. — J. Clavière. Bonnier (Gaston). — Les abeilles nexécutenl-elles que des mouvements réflexes}' — Critique d'une note publiée par Abraham Netter dans les Comptes rendus de l'Académie des Sciences au sujet de quatre manifesta- tions des mœurs des abeilles : le soleil d'artifice, les ventileuses, les net- toyeuses, les gardiennes. B. y voit des actes exécutés intentionnellement et non des actes réflexes et conclut que ce n'est jamais l'intelligence indivi- duelle qu'on peut constater chez ces insectes, car une abeille isolée est dé- pourvue de toute initiative et semble n'obéir qu'à un ordre qui lui a été donné; mais les manifestations d'une intelligence collective, et cette intelli- gence se révèle surtout lorsque se présente une circonstance imprévue. — J. Cl.\vière. CHAPITRE XX Théories g^énéralcs. Ciénéralltés. Bald-win (M.). — Dictionary of Philosophy and psychology^ III, part. I, and II. Compiled by Benjamin Rand. (Harvard Uiiiv., New- York et Londres, Mac Millan, 1192 pp.) [Bibliographie classée par sujets. — M. Goldsmith Bastian (H. Ch.). — The nature and oriyin of Hving matter. (London, 8", 344 pp., 245 fig.). [• a) Benedikt (M.). — Les origines des formes et de la vie. (Rev. Se, 5* sér., IV, 417-420.) [463 b) — — Le bioméchanisme ou néo-vitalisme en médecine et en biologie. (Tra- duit de l'allemand, Paris, Maloine, 121 pp., 1904.) [467 Bieganski ("W.). — Der Neo-vitalismus in der modernen Biologie. (Anri. d. Naturph., IV, 47-101, 1904.) [468 Burke (J. B.). — On the spontaneous action of radio-active bodies on géla- tine média. (Nature, LXXVIII, 294, 3 fig.) [464 Dar-win (G. H). — An adress on évolution. (Lancet, II, 739-746.) [465 Delage (Y.). — L'anatomie comparée et les bases de la morphologie. (Rap- port au congrès intern. St-Louis; Rev, Se, 42'' ann., 2^ sem., 129-134, 167-172.) [466 Dette (C). — Ueber den Begriffdes Geddchtnisses in seiner Bedeutung fïir die Biologie. (Nat. Woch., XX. 657-667.) [Critique, au point de vue philosophique, des idées soutenues par Herlng et Semon. — L. Defrance Driesch (H.). — Der Vitalismus als Geschichte und als Lehre. (Leipzig, 8°, x + 246 pp.) [Histoire du vitalisme et exposé des théories particulières de l'auteur. — L. Defrance Ducceschi (V.). — Les problèmes biochimiques dans la doctrine de l'évolu- tion. (Arch. ital. biol., XLIII, 16 pp.) [Ré- sumé du travail paru en 1904 et analysé dans le vol. VIII de VAnn. Biol. Forel. — Naturwissenschaft oder Kuhlerglaube? (Biol. Cblt., XXV. 485- 493.) [470 a) Fouillée (A.). — La morale biologique, saportée et ses limites. (Paris, Alcan). • [472 b) La morale biologique , sa portée et ses limites. (Rev. Se, IV, 5" ser., 513-519.) [Analysé avec le précédent a) Giard (A.). — Les tendances actuelles de la morphologie et ses rapports avec les autres sciences. (Bull. Se. Fr. Belg., XXXIX, 455-486 et Rev. Se, 42« ann., !«■■ sem., 129-136, 166-172.) XX. - THÉORIES GÉNÉRALES. — GENÉFiALlTES. 459 [Exposé historique de rinfluence du transformisme sur la morphologie, et de la création des nouvelles branches de la biologie. — M. Goldsmith b) Giard (A.). — Vévolulion des sciences biologiques. (Session de l'Ass. Fr. Av. Se. ; Rev. Se, 42^ ann., 2" sem., 193-205.) [467 Giglio-Tos (E.). — Les problèmes de la vie. III" partie. La fécondation et l'hérédité. (Cagliari, chez l'auteur, 8", 190 pp). ^ [462 a) Haeckel (E.). — Prinzipien der generellen Morphologie der Organis- men. (Berlin, 8", 449 pp.) [Reproduction de la principale partie de l'ouvrage de 1866, épuisé aujourd'hui. — L. Defrance b) — — Der L{ampfumden Entiincklungsgedanketi. {\ensi, 8^, 112 pp., ^Tp\.) [' Haedicke (J.). — Die Leukorysten als Parasiten der Wirbelthiere. Ein Bei- trag zur wissenschaftlicher Weltanschauung . (Landsberg a. W., 8°, 166pp.) [* Heider (K.). — Ueber historische und causale Betrachtung in der Erfor- schung der Organismen. (Innsbruck, 33 pp.) [461 Herrick (C. L.). — The passing of scientific materialism. Atomism and the Ether. The Atomic hypothesis. Energism. (Monist, XV, n" 1, 46-86.) [466 a) KassQ-witz. — Vitalismus und Teleologie. (Biol. Centralbl., XXV, 713- 777.) [467 b) ■ Allgemeine Biologie. LU. Stojf- und L{raftwechsel des Tierorganis- mus. (Wien, M. Perles, 442 pp., 1904.) [463 Kieii\tz.-Ger\oS. — Anti-Beinke. (Biol. Centralbl., XXV, 33-47, 292-308.) [469 Minot (Ch. Sedg-wick). — Genetic interprétations in the domain of anatomy. (Presid. Adress Assoc. of Amer. Anat. Amer. Journ. Anat., .IV, N. 2, 245- 263.) [467 Morgan (C. Ll.). — The interprétation of nature. (Bristol and London, 8°, 164 pp.) [* Mûller (R.). — Biologie und Tierzucht. (Stuttgart, 8°, 96 pp.) [* Palacios (D.). — Origenes de la vida. (Caracas, Irigoyen, 168 pp.) [La matière minérale obéissant à des lois intelligentes a produit la génération spontanée de la matière vivante. — F. Henneguv a) Picard (E.). — L'état actuel de la science (Paris, Flammarion. [Sera analysé dans le prochain volume L'état actuel de la science. (Rev. Se, IV, 448-452). [Introduction au volume précédent a) Pieron (H.). — Un nouvel aspect de la lutte du mécanisme et du vita lisme. La plasmologie. (Rev. Sc.,5e sér., IV, 452-458, 12 fig.) [465 b) — — Réponse à M. Vignon. (Rev. Se. l^"" sem., 57.) [470 c) ~ — Réponse à M. Vignon. (Ibid., 183.) [470 Poincaré (H.). — La valeur de la science. (Paris, Flammarion, in-16°, 280 pp.) [Sera analysé dans le prochain volume Prenant (A. . — Les progrés de la cytologie. (Revue des Idées, n° 21, 19 pp.) [Voir ch. I Przibram (H.). — Einleitung in die experimentelle Morphologie der Tiere. (Leipzig und Wien, 8°, 142 pp., 1904.) [* Radl (E.). — Geschichte der biologischen Theorien seit dem Ende- des J7''" Jahrhundertes. (Leipzig, vol. I, 8°, viii + 320 pp.) [Sera analysé avec le second volume 460 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ramsay ("W.). — Le radium peut-il donner In vie ? ('Re\ . géw. Se, XVI, 801-803.) [464 a) Reinke (J.). — Hypothesen, Voraussetzunqen, Problème in der Biologie. (Biol. Centralbl., XXV, 433-446.) ' [462 b) Philosophie der Botanik. (Leipzig, 8°, VI, 21 pp.) [464 a) Rhumbler (L.). — Ans dem Lilckengebiet zivischen organismischer und an organismischer Materie. (Erg. Anat. Entwickelungsgeschichte, XV, 38 pp.) [464 b) Zellenmechanik nnd Zellenleben. (Ces. deutsch. Naturf. u. Aertzte Verhandl., 18 pp., 1904.) [465 Schmidt (H.). — Bas Biogenetisches Grundgezesetz. (Biol. Centralbl., XXV, 391-394.) [473 Schneider (K. C). — Vilalismus. (Biol. Centrlbl., XXV, 369-386.) [470 Simroth (H.). — Bemerkungen zu einer Théorie des Lebens. (Verh. d. Z. Ges., 15 Ver.s., 214-232.) [461 «) Verworn (M.). — Prinzijnenfragen in der Naturivissenschaft . (Nat. Woch., XX, 449-456.) [460 b) ~ — Naturivissenschaft und Weltanschauung. (Leipzig, 48 pp.) [* a) Vignon (P.). — A propos d'une étude sur le matérialisme scientifique. (Rev. Se, ler sem., 56-57.) [470 b) — — Réponse aux nouvelles observations de M. Piéron. (Ibid., 182-183.) [470 "Wallace (A. R.). — My life : a record of events and opinions. (2 vol., New- York, 8", 447 pp., 33 pi. et 470 pp., 17 pi.) [Cité à titre bibliographique. "Wasmann (E.). — Die moderne Biologie und di Entwicklungstheorie . (8°, xii-323 pp., Freiburgi. B.) [' Voir pp. 4, 6, 7, 70, 149, 164, 206, 308, 392 pour les renvois à ce chapitre. a) Verworn (M.). — Questions de principe dans les sciences nattirelles. — Dans cette conférence, faite au Congrès d'hygiène d'Arnhem, l'auteur ne traite que deux questions : celle des processus vitaux comparés à ceux du monde inorganique, et celle des phénomènes psychiques. Il se déclare adversaire déterminé du néo-vitalisme : la distinction entre les processus dits vitaux et ceux du monde inorganique est dans les modes de combinaison des phénomènes élémentaires des deux catégories, non dans leur nature même; il suffît, pour le reconnaître, de pousser l'analyse des complexes suffi- samment loin, et c'est faute d'avoir pu le faire qu'on a recours au vita- lisme. On ne doit pas chercher la différence dans une architecture spé- ciale, une organisation propre de la cellule, idée (pii se retrouve chez beaucoup de néo-vitalistes, ceux-ci étant avant tout des niorphologistes : on oublie trop que la matière vivante est le siège de changements incessants. [C'est précisément ce tourbillon vital, compatible avec le maintien de la forme de la cellule, qui sépare le mieux les phénomènes vitaux de tous les autres]. — - Une question importante de méthode, ou plutôt de logique, est abordée en passant : V. est de ceux qui, à l'exemple de Wkldon, voudraient XX. - THÉORIES GÉNÉRALES. - GENERALITES. 461 substituer à la recherche des causes l'étude de l'ensemble de toutes les con- ditions antécédentes, la prétendue cause n'étant qu'une de ces conditions, isolée arbitrairement. [C'est au moins la plus importante, celle qui est ab- solument indispensable, et la recherche des causes consiste à déterminer le degré de cette importance]. — Dans la dernière partie, celle qui concerne les processus psychiques, l'auteur combat le dualisme par les arguments qu'il a déjà exposés dans son Allgemeine Physiologie. Il insiste d'ailleurs beaucoup 'sur cette vérité si essentielle, que tout ce que nous qualifions de monde extérieur est entièrement composé de nos sensations. [La plupart des monistes semblent trop l'oublier]. — L. Defraxce. Heider (K.). — Le point de vue historique et le point de vue des causes dans l'étude des organismes. — Ce discours inaugural du recteur de l'Uni- versité d'innsbriick est une véritable préface à l'étude des problèmes de la biologie générale, dont il met bien en relief les relations. — La préoccupation dominante des évolutionnistes a été d'abord de reconstituer (bien trop pré- maturément) les généalogies des groupes animaux ou végétaux. Aujourd'liui on assiste à une réaction très sensible, et ce genre d'essais tombe en défa- veur. Une des principales causes est le manque de rigueur, résultant, par exemple, de l'absence de documents paléontologiques suffisants; l'incertitude est surtout grande quand on aborde la question des rapports de parenté entre les grandes divisions, classes et embranchements : l'évolutionniste est en présence d'un arbre dont il voit bien les feuilles et les derniers rameaux, ,mais les grosses branches et le tronc sont plongés dans une nuit profonde. La part considérable faite à l'arbitraire dans les tentatives de reconstruction liypothétique de formes intermédiaires imaginées par les théoriciens, tenta- tions basées souvent sur l'idée fausse d'une plasticité illimitée des organis- mes, l'ignorance absolue des conditions dans lesquelles ont eu lieu les chan- gements, sont de nature à décourager tous ceux qui ne veulent pas se con- tenter d'énoncés vagues sur l'utilité de telle ou telle disposition dans la lutte pour la vie. — Au lieu de se borner à la considération historique de l'évolution des groupes, il faut s'occuper des causes qui déterminent cette évolution, et en premier lieu des problèmes de l'hérédité et de la variation, étudiés directe- ment chez les êtres vivant actuellement : on est amené par là à aborder toutes les questions qui touchent à la biologie générale. Il faut d'ailleurs re- noncer à échafauder actuellement une théorie de la vie (mécanisme, vita- lisme, etc.). Tout ce qu'on peut faire, c'est s'attacher aux phénomènes à propos desquels l'étude des causes et des conditions est abordable, et isoler ainsi des « composantes complexes », suivant l'expression de Roux : c'est le domaine de la physiologie considérée au point de vue des rapports de la fonction avec la structure morphologique, fonctions de la cellule et de ses diverses parties, modifications apportées à l'ontogenèse par des conditions déterminées {Entvncklun, est scientifiquement condamnable. — Marcel Hérubel. a) Fouillée (A.). — La morale biologi(/ue. Sa portée et ses limites. — Nous voyons se développerde nos jours une biologie pratique ou biologie appliquée à la conduite individuelle et collective. Sans doute, cette science n'est pas la morale proprement dite, mais elle la prépare. « Après n'avoir été d'abord qu'une force qui se développe par une nécessité interne, identique à la spon- tanéité interne, la vie, en prenant par la science même conscience de soi, de sa nature, de ses conditions, de sa direction, devient une idée- force et, à ce titre, réagit sur son développement intérieur. » Toutes les fonctions vitales aboutissent à la conservation et au perfectionnement de l'individu et de l'espèce. Le but de la biologie pratique se confond donc avec le but de la vie elle-même, et la morale prend pour objet la vie élevée à son maximum de quantité intensive, de qualités et de relations. L'intensité de la vie enveloppe une exaltation de l'individu et de son activité spontanée. L'auteur insiste beaucoup sur la spontanéité, car, selon lui, la flexibilité, la possibilité de se déterminer en divers sens, sont le fait d'une vie hautement cérébrale, imma- nente à l'individu, et, jusqu'à im certain point, indépendante du deliors. Certes, l'automatisme peut marquer un perfectionnement, mais il ne saurait rien créer. Les espèces, qui ont présenté le mécanisme le plus spécialisé et le plus automatique, ont disparu ou bien sont restées stationnaires. Les con- ditions du vrai progrès organique^ intellectuel et moral, sont tout autres : elles résident dans l'acquisition de forces nouvelles et cette acquisition sup- pose que tout dans l'organisme n'est pas déjà fixé. Le protoplasma est une forme d'une matière à peine spécialisée. Il en est de même du cerveau des espèces supérieures. Wundt a eu raison de dire que les fonctions purement végétatives des animaux et des plantes sont le produit tardif d'une « méta- morphose rétrograde de l'énergie ». L'automatisme est la conscience déchue, une diminution de l'énergie vitale sur certains points. Le non-spécialisé, le plastique sont au contraire les sources toujours vives de l'évolution. Ce que nous appelons liberté, c'est en partie cette flexibilité interne de l'être, qui provient de ce que tout n'est pas encore déterminé en lui. Nous ne suivrons pas l'auteur à travers ses raisonnements, car nous sortirions du cadre de cette publication. Nous nous contenterons de marquer les principales étapes de sa pensée. L'instinct vital et l'instinct moral sont une seule et même chose, puisque tous deux ont pour objet la conservation de l'individu : « Sois moral, ou meurs dans ta race ». La vie plus intense ne peut pas ne pas être plus expansive ou extensive et rayonne au dehors. D'ailleurs, l'être vivant n'est pas isolé : la vie implique une corrélation de toutes les parties entre elles et avec le tout, ce qui n'est autre chose, par définition, que la solidarité. Mais, comme la biologie théorique est obligée de rattacher l'évo- lution organique au besoin, le domaine biologique et le domaine psychique apparaissent comme inséparables et « rintelligence, en prenant conscience de la vie à laquelle elle est liée et (]u'elle a conunencé par servir, arrive ainsi à poser devant la vie même lui point d'interrogation, à se demander XX. — TllKORlES GENERALES. — GENERALITES. 173 quelle on e.st la valeur finale ». Le point de vue de la vie est dépassé; les limites de la biologie pratique se confondent avec celles de la biologie tliéo- rique. La moralité étant la soumission de la nature aune pensée qui la règle, cette règle ne peut donc être Tactivité naturelle, mais « une pensée qui sort de la vie » et lui impose un idéal supérieur; une idée-force qui la dirige. « La science biologique des mœurs sera toujours à la vraie morale ce qu'est le polygone d'un nombre croissant de côtés au cercle qu'il ne peut entièrement remplir. » — Marcel Hérubel. Schmidt (H.). — Lu loi biodénéltque fondamentale. — C'est la loi do la récapitulation de laphylogénio par l'ontogénie, formulée par Haeckel en 18GG. Reinke ne semble pas l'admettre, car il ne parle que d'une analogie entre les deux phénomènes. D'autre part il donne le nom de loi biogénétique fon- damentale à la formule : Omne vivum ex ovo; omnis cellula e cellula, dont la conséquence est la création des cellules primitives par une « intelligence cosmique ». Sch. s'élève contre cette prétention qui peut amener des qui- proquos : le nom de loi biogonétique fondamentale doit être réservé à la loi de H.fiCKEL; la seconde formule peut prendre le nom de « loi de Virchow », ce qui ne préjuge pas des limites dans lesquelles cette loi est vraie. — L. Lalov. TABLE ANALYTIQUE KiiBK (F.), 175. Abeilles, 1:55, 136, 169, 330, 331, 'i57. Abelous (J. E.), 147. Abraxas grossutariata, 315, 323. AiîRic (P.), 17. Absorption, 211 et suiv. Abstraits émotionnels, ^^32, 441. Abyssale (faune-, 299. 354. Acnria, 179. 280. Acapnie. 175, 209, 381. Acarodoniaties, 332. Acarophilie, 332. Aecroissement, 81 et suiv., 245, et aussi voir Croissance. Acéphales. 240. icera Hallata, 306. Acide carbonique (action de 1"), 8, 59, 209, 29S. Acides (action des), 58, 240. — gras, 149. Acidophiles (granulations), 9. Acromégalie, 104. Actinies, 270, 272. Aciinomyxidies, 139. Acliiwtroclia. 115. Activité mentale, 445 et suiv. ÀDAMKIEWICZ (A.). 372. Adaptation, 311, 321, 392. Adaptations, 322 et suiv. Adiantum, 279. Adipofféniquc (lonclion), 182. Adjauof (M.), 254. ADOLPlIl (H.), 291. Adonis niicrocarpus, 54. Adoxacées, 328. Adrénaline, 147, 164, 167, 177, 183, 188. .Ecidies, 48. iEcidiospores, 48. Aération (influence de 1"), 100. Affectives (impressions), 433. Afrique, 360, 370. Age, 204. Agents chimiques (action des), 100. 250 et suiv. — divers (action des), 99 et suiv.. 244 et suiv. — mécaniques (action des), 244, 245. — organiques (action des), 250 et suiv. — physiques (action des), 245 et suiv. Agéotropiques (racines), 268. AC.GAZZOTTl, 175. Aglaoznnia canarlensis, 163. Agnosticisme, 471. Aipta.sia, 116, 270. Air raréfié, 196. Albert-Levy, 209. Albert-Morel, 152. 224. Albinisme, 102. Albuminoïdes, 163, 167, 172, 1S4. Alcalis (action des), 8. Alcaloïdes, 8, 151, 170, 2.50. Alcool, 253. Aleurone, 4. ALE\A\DER (G.). XV, 372, 410, 420, 448. Alevwder (W.), 228, 280, 372. Alexander-Schaefer (G.), 444. Alexine, 185, 261. Alfevvskv (N.), 372. Algues, 214, 255. Alimentation (influence de 1'), 135. 140, 208, 296, 297. Allabach (L. F.). 271. Allex (J. A.), 302. Allen- (Th. E.), 45, 46, 48, 274. Atlium chamœmolij, 55. AUochirie, 455. Allogénie, 312. Allomorphoses, 321, 322. ALLONGES (G. P.. d'), 431. Alopécie, 192. Alpheidae, 359. Alpines (plantes;, 246. Alpins (caractères), 300, 326. Alternance de générations, 66, 138 et suiv. Altitudes (action des), 186, 208, 209. Altmavn, 9, 469. Aluminium, 248. 249. Alvéolaire (structure du protoplasme), 6, 16. Alv Zaky be\, 253. i Il/dus, 59. Alytes obstetricans. 141. Ambard, 147. Amérique du Sud, 369. Amet, 179. Amidé (sol), 246. Amides, 172, 192. Amidon, 149, 154, 268. Aminés, 8, 192. Amitose. voir Division directe. Immi maj-us, 55. Ammocete, 85. 476 TABLE ANALYTIQUE. ammon (o.; , si'i. Ammoniaque (action de 1"), 223, 257. Ainœba, 14, 17, 18, 21, 139, IVi. Amphibiens (œufs des), ^i^i. Amphiçjlena mcdilerranca, 115, Amphikaryotiques (cellules), 64. Amphinucleus, 11. Ampliioxus, US. 81. Amphydasis betularius, 315. Amygdale, 85. Amylase, 148, 154, 228, 259. Anaboenase, 22. Anabaenine, 22. Anagallis arvensis, 57. Analogies (principe des), 466. Ananas, 173. Anaphylaxie, 223, 254. Ancel (P.), 49. Ancijslrum, 11. An'dersson (J. G.), 352. Andouard, 186. André (G.), 172, 233. Andrews (F. M.), 23. Anéleclrolonus, 247. Anémie, 149. Anémone hortensis, ô't, Anesthésie, 209. A\GiEIt (!',. P.), 411, 419, 424. Anguille (distribution géographique de 1'), 357. Anhydrobiose, 266. Anisogamie, 25, 54. Anisomyaires, 296. Anisotoniques (solutions), 36. Anisotropie, voir Isotropie. Anodonta, .'595. Anœstrum, 53. Anoures, 85. — (régénération chez lesl, 123, 124, 125. Anovyhémie, 175, 209. Antagonistes (muscles), 406. « Antarctique », 352. Antarctique (région), 353, 354, 355. Anthéridies, 29, 162. Anthocyanes, 243. Anthony (R.i, 295. Ajxthophijsa vegelinis, 173. Anthrachnose, 204, 309. Anthurium riolaceum, 33. Anticatalase, 147, 148, 167. 168, 169. Anti-ferment (réactionl, 272. Antilles (mer des), 350. Autilysine, 262. Antipodes, 33, 51. Antitoxines, 181, 262. Anursea cocidearis, 293. Apathy, 388. 389. Apis, 371. Apocynum androsœmi folium, 41. Apogamie, 30. Apoplasmatiques (substances), 76. Aposporie, 2. Ai)position (accroissement par), 81, 82. Arabis albidii, 104. — /(/r.vM/a, 292. Aracées, 33, 51. Araucaria BiitiuiUii, 41. — c.iccisa, 235. Archambault L.), 372. Archangiopteris, 152. Arcbégones, 162. Archétype, 466. Archipenœopsis vestilus, 350. Archoplasma, 9. Arcloslaplujlos Iva-Ursi. 91. Argent, 253. Argot, 440. Arisarum vulgare, 292. Arislerochirie, 120. Aristote, 453. Armeria, 329. Arnett, XV, 449. Aroïdés, 269. Arrhemis, 262. Arsenic, 163. Arsonval (d'), 2.37. Art. 430. Artemia salina, 295. Artères (transplantation des), 132. Arthropodes, 169. — (régénération chez les), 119 et suiv. Ahthuh (J. G.). 342. Ahtom (G.), 295, .342. Arum, 268. • ASAJ, 372. Ascaris, 11. Ascidies, 30, 84. — (œuf des), 76, 77, 319. Ascidiozoïde, 84. Ascle/nas, 41. Ascocarpe, 48. Ascomycètes, 29. 30. Ascospores, 67. Aseptie, 198. Asexuelle (reproduction), 65 et suiv., 294, .365. ASHER (L.), 372. isplanchna priodimta, 294. AssiiiJTON (R.i, 83. Assimilation, 191, 211 et suiv. — chlorophyllienne, 185, 186, 216, 217. Associations, 443, 444. Astacus, 36. Asterias, 59, 73, 74, 100. Astérides, 73. Astérie (œufs d'), 58, 59. Aslerina, 59. Astres grossissement apparent des), 429. Astropecten, 74. Asymétrie, 157. Alliérome, 142. Athias (R.), 391. ATKlNSON (G. F.), 302. Atomisme, 466. Atrésie folliculaire, 32. Atropine, 18.3, 2.52, 253. Atrophie, 91. Attention, 443, 445, 446. 447. — apcrceplive, 445. — (rythme de 1'), 447. Attraction, 20. Atyidés, 351. \typi(pu' (développemeni), 72, 73. Al UEiiT, 454. AUIIERTIN, 175. TABLE ANALYTIQUE. 477 Auditif (type), 'ijI. Audition, W), tt20. 1x22. Ji23. — colorée, 'iSl. — solidienne, 410. AlERBACH (E.l, 372. .'ÎSg. Autodifférenciation, 71, 72. Auto-fécoudation, 52, 32«. Autoganiie, 5?i, 55, ,"512. , Autolvineon, 71. Aulomerizon, 71. Automorphoses. .■?21,;522, 'i67. Autoplasson, 71. Autotomie, 119. Autotropiques (racines), 268. Avant-bras (mouvements de 1"), il9. Avarice, UVx. Aveugles, Ub\. Azote, 256. Babak (E.). 138, 212. BabLs, 142, 143. Babkine, 231. BACH, 260. Bachmann (H.), 302. Bacille t\phi(iue, 177, 192, Sacillus cliitinoi'orus, 258. — radicicota, 263. Backman, 175. "Bactéries, 311. — lumineuses, 216, 217. BAëR (A.), 400. Baginsky, 82. Bagliom (L.), 372, 401, 402. Bahama (iles). 367. Bair (J. H.), XV. 442. Baknwdlossiis. 115. Baldwi\ [M.). 458. Bciléares, 359. Balfour, 395. Ballowitz (E.), 10, 49, 281. 373. Baltique (nier), 357. Banchi (A.), 90. Bancroft (F. W.), 265. Bar, 176, 213. Baranv (B.'H XV, 420. 447. Baratt(,I. O. Wakkli.n), 176, 181. 210, 272. Barbieri ((;.), 373. Bard (L.), 409. Barfdrth, 64, 72, 124, Bargagli-Petricgi (G.), 23. 338. Bar>es (B.), 425. Barxes (C. R.), 211. Basichromatine, 43. Basidiomycètes, 20. Basophiles (granulations), 9. Bassin, 340. Bastian (11. Ch.), 18, 311, 458. Bastie> (L.), 215. Bataillon (E.), 25, 44, 56, 72, 89. Batesox (W.). 274, 277, 284. Batraciens, 141, 386. BATTELLl, 147, 167, 168. 261. Baudoin (Ch.). 302. Bauer (A.), 125, Baur (E,), 1. Bavay (A.), 359, Beard, 99, 395. r.EAlCHAMP (P. DE). 137, 334. 342. Beaifils, 176. Beal'jard, 175. liECHTKREW (W. N.). 373. 439. liECK (A.), 405. Becqierel (P.), 176, 241. 255. Beille (L.), 148. « Belgica ., 353. Bkll (P,. G.), 133, 140. Hellet. 142. Bellis annua. 55. — prrrnnis. 292. Belone vult/aris. 303. Beltram, 202. Benda, 9, 35. Benecke (W,), 258. 302. Beneden (E. VAN), 140. Benedicenti, 251. Benedikt (M.), XIII. 463. 464, 467. Benoîte, 148. Bergemann (R.), XV, 420. lîERGHS (J.), 47. Bergonie (J.), 176. 249. Bergson, 438. Berkeley, 469. liERLINLK (K.). 395. liERNAKD Ch.), 161, 216. 217, 257. liEliNARD (NOëLu 337. 15ERNSTEIN (J.), XIII, 15. 237. Berridge (E. M.), 302. Bert (Paie), 253. Beiteroa inaina, 103, 291. Bertin-Sans, 373. Bertrand (G.), 148, 164, 172, 257. Besredka, 177. Bessmertny (Ch.), 373. Besta (C), 373. Brta l'Ulgaris, 208. Bethe (A.), 37, 373, 388. 389. Beulaygie (L.), 146. Beyer, 422. liEYNE, 177. 221. lilBERHOFER (R.). 122. BlEDERMANN (W.). 373. I5IEGANSKI (W.;, 468. Bielschowsky, 374, 387. lilERRY, 148, 177. Biffen, 274. BlKELES, 403. Bile, 156. Bilirubine, 151, 155. Billard (A.), 109. 110. 342, 456. BILLARD (G.), 142. 177. 249. Binet, 417, 439. Binnenkorper, 21, 22. Biogénèse, 71. lUomécanisme, 467. Biométrique (théorie), 277. Biophores, 71, Bipinnaires, 74, Birekoff, 264. BISCHOFF, 289, Uiscutella didyma, bU. Bislon hirtarius. 135, 315, Bistremne, 195. BiZZOZERO (Enzo), 131. BLAGK.MAN (F. F.), 177. Blackman (M. M.), 37, 48. 478 TABLE ANALYTIQUE. . Blako .,350. Blakemam (J.). 285. 290. BLAKESLEE (A. F.), 67. 30. 311. Blarez. 177. Blaringhem (L.), 244, 302. Blaslomères, 74. Blastotomie. 9i. 9'i. Blodget't (E. B.), 41. Blo\del, i25. Blumenthal, 226. BOCHENECK (M. s.), 395. bOEHM. 220. BOHN (G.), 56, 266, 321, 411. 456. 457. BOIS (D.), 300. Bois cculripèlc. 161. BoLAi; (H.), 324. BOLDIREFF (W. N.), 215. Bornbinator, 131. Bombyx everia, 1?>5. — Mori, 57. 122. 133, BONDOUY (Th.), 148. Bo>jJEA.\, 178. bonna.mour (s.), 244. Bonnet, 104. BONNEVIE (KRISTINE). 1, 43. BONMER [(:.), 330, 371, 457. Bonnier (P.), 374, UU). BORCEA (J.), 84. BORDAOE (E.), 11"9. BORIN'G {A. M.), 112. BORISSIAK (A.), 102. BORMANS (A.), 175. BORN, 72. BORODINE (M.). 359. Borraginées, 51. Bos (C), 431, 440. Bos. 371. BOSC (E. J.), 13. Botiyrliiiim. 66. BOTTAZZi, 228. BOIBIEH (M.), 291. Boudicra, 29. Boufiaim'iUia, 269, 29."). BOElN (P.). 4. 8, 21, 49. BOLLENGER, 126. BOLLID, 153, 190, 224. BOUNHIOL (J. p.). 178, 209, 210. BOIRDOX (B.), 411. 424. Bourgeounemeni, 66. .s^i. BoiRQDELOT (E.). 148, 164, 170, 171. BoiMER (E. L.), 333. 350, 351. BOVERI (Th.), 1, 2.'), 37, 38, 63, 64, 72, 75, 80, 136. BRACiiET (A.), \n, 25, 79, 374. Brachyura, 36. Bradford. 13. Branchiales (poches), 85. Branu (F.), 163, 342. Brand (J. E.), 439. Brandt (K.), 65. lîRASlL (1,.), 25. 53, 54, 273. Brassard (G.). 274. Bfassica campeslris, .55. Braler, .38. BraIjS (H.), 72, 131, 374. r.REDlG, 164. liHEKELU, 30. Breiim (V.), 358. Brenner (W.). 278. Brever (J.). 206. 265. BRiGGS (Ella Marion). 323, Briot. 178, 191. Brisslmohet, 171. Brorrxliacées. 21s. Bromeline, 173. Bronches. 209. BiiOCHA, l'57. 232. Bro^vicz (M. C). 15. Brown (A. E.). 310. BROWN (H. T.). 178. 179. Brown-Séquari), 454. Browniens (mouvements), 17. Brownlee (J.), 179. Brunelli (J.), 333. Bruntz (L.), 234. Bryozoaires. 115. BUEN (Odon DE), 359. Bufo vHlgaris. 98. Bugula aviciiUiris, 270. Bulbilles, 330. Blller (A, 11. R.). 246. BiNGE. 469. BlRCK (W.), MV, 320. BUREAL (E.). 179. BuRKE (J. B.), Xlll. 464. BlRKER (K.), 179. BUSCAGLIONI (L.). 243. Blsch, 165, 221. BUSSY (L. P. DE), 80. ButalLs (jrixota. 325. BÏTSCHLI (0.), 7,10, 23, 71, :464. Blttler-Blrke, kiVt. Cade, 213. Cieoma iiitens, 48. Caesalpiniacées, 51. Café, 172. Caféine, 172. Cage ihoraciqiie, 291. Cajal (S. R.), 374, 3S8, 389, 390, .391, .392, .394, 401. Calamités, 162. Calanlhe, 173. •' Calcium, 231, 252. Caldwell (J. S.), 173, 179. Calendula arrensis, 55. Calkins (C. N.), 1.34, 139, 146. Calmettï: (A.), 179. Cdinbarns (ilislributiou gcograpIiii|iie du), 369. Camerun, w, 426. • Campaiiulo Erinua, 55. Campbell (D. H.), 33. Campbell, 67. Camis (J.), 149. Camis (L.), 129. Canarella (P.). 292. Canaux semi-circulaires, 410. Cancer, 86, 194. Candolle (Alg. DE), 57. Candolle (C. DE), 103. Canestrelli (G.), 236. Cannon (W. A.), 329, 330. CàNI'VCL/.LNE (.1.), 179. (^aoiilchouc (plantes à), 174. Capilcllides, 118. TABLE ANALYTIQUE. 470 Capobianco (F.), 374. Capi'arei-li (A.), 397. Caprifoliacées, MH. Caitsule centrale (du spernialDZoïde), 3ô. Capsules centrales, 9, Carabiques, 368. (Carbonate irammoniaque (action clu), 23. Carbone (oxyde de), 209. Caractère, 'il 7. Caractères (transniissibilité dcsi, 277. — (transmission des), 280 et suiv. — acipiis (hérédité des), 277 et suiv., 321. . ■ • Cardiff (.1. D.), 66. Caricypliiis. 351. C.ARLSON (A. J.), 179, 374. Carnot (P.). 149, 179, 180, 213. Carnoy, 13. Carrel (A.), 129, 132. Cartaz (A.), 157. Cartilage, 88, 209. Caryophyllacées, 327. Caryotropha Mesnili, 14. Caspienne (mer), .359. Castex (M.), 374. Castle (,\V. E.), 282. Castor, 368. Castration, l't2, l'i3. — parasitaire, 33'4. (Usi (A.), 326. 3'43. Catalase. I'i7, 152, 168, 169, 260.- Catalyse, 16^1. <;ataracte, 425. Catélectrolouus, 247. Caullerv (M.). 14, 65, 139, 140, 299, 334. Causes actuelles, 321. — finales, voir Finalisme. Cavalié, 273. Cwara (L.). 299. Cavaroz, 152. (;écidies, 51. Cellule, 1 et suiv. — (assimilation de la), 17 et suiv. — (division de la), 18 et suiv. — nerveuse, 387 et suiv. — -* (physiologie de la), 392 et suiv. — — (structure de la), 387 et suiv. — (pliysiologie de la), 14 et suiv. — (structure de la), 6. Cellules caliciforiiies, 209, 214. — (dimensions des), 63. — éosinophiles, 214. — hépatiques, 15, 206, 207. — inorganiques, 463. — lactées, 232. musculaires, 14. — plasmatiques, 214. Celsia cretUa, 55. Centre des concepts, 400. Centres nerveux, 394 et suiv. — — (physiologie des), 398 et suiv. — — (structure des), 394 et suiv. — respiratoires spinaux, 381. Centrifugation, 100. Centrioles, 40, 54. Centronucléus, 13. Centrosomes, 6, 19, 35, 52, 54. Centrospermées, 327. Céphalopodes, 17H, 191, 240. — (oogénèse chez les), 32. Céphalo-rachidien (liquide), 183, 242. Cerutiuui hirundineHa, 365. ('.(■■rebral (transplantation du tissu), 132. Circus giganteiis. 299. Cerintlic aspera, 54. Cern'ovodeam, 180. Cern\ (A.), 115. CerRITI (A.), 13. 26, 31. Cerveau, 82, et aussi voir (>enlres nerveux. — antérieur, 394. — (poids du), 289, 291. — (rôle dans la métamorphose), 13,s. Cervelet, 395. Cesaris-Demel (A.), 10. Cestodes, 259. Crstoplana, 110, 111, 112. Chabrv, 78. Chacal, .368. Chaîne des osselets, 409. Clialazoganiie, 41. Chalon (.1.), 343. Chamberlain (C. .1.), 138, 139, 141. Chamberland, 258. Champignons, 133, 257. — parasites, 337. Chanuler (S. E.), 161. Chanoz, 240. Charabot (E.), 180. Charbon, 248. Charges électriques, 18, 19. Charpentier (A.), 425. Charpentier (P. .1.), 172. Charrin, 180, 208, 215, 303. Chasmogamie, 300, 320. Chassevant (A.). 180, 213. ChaIjVEAI (A.). 408. Chauve-souris, 32. Clieirantkus Clieiri. 160. Cheliis, 281. Cheluniens, 31. Cliemotactisme, 202. Chemotropisme, 201. Chenilles, 211. Chevallier (A.). 174, 330, 343, 349. Chevrotier, 375. Cheyne-Stokes, 209. Chien, 90. Chifflot (.1.), 17. Child (C. a.), 110, 111, 112. Chimie biologique, 197 et suiv. Chimiotaxie, 50. (>himiotropisme, 272. (;himi(pies (action des agents), voir Agents. Chitine, 35, 169, 170, 258. Clilamijs plicala, 323. Clilorella rutyaris, 254. Chloroforme, 209. — (action du), 23, 255. Chlorophycées, 15. Chlorophylle, 242. Cliloroplaslide, 173. Chlorure de sodium (action du\ 8, 20, 30. Chodat (R.), 149, 173, 181,254, 255, 259,285, 292, 327, 343. CholestiTine, 150. Chondriomites, 9, 33. 480 TABLE ANALYTIQUE. Choroïde (plexus), 2U2. CllKlSTMAN (A. H.), 48. Chromatine, 2. Cliromatoïdes (sphérules), 223. Chromatophore, 22. Chromalophores, 2U2, 3.S2. Chromidial (appareil), 11, 12. Chromidics, 11, l'i, 139. Chromidina, H. r.hroiiiogènes urinaires. 166. Chromophiles (formations), 9. Chromosomes, 2, 13, 19, 22, 29, 30, 39. 80. — vésifulaires, K. Chrysalides, 191, 211. Chytrtdiacées. 139. ClACClo (C). 227, 235, 374. Cigogne, 323. Cils, 19^1, 209, 265. — (mouvement des), 271, 272. — vibraliles, 10, 11. Ciona, 30, 52. Circulation, 201, 220 et suiv., 253. Cirroïdes, 163. Cladocères, 299, 362. Cladophorac.'-es, 128, 163. Clapaklde (Ku.), XV, 429, 438, 445.450. Clarke (R.), 375. Clarke (W. s.), 343. Claude-Bernard, 73. Claissen (Peter), 29. Ctavelina lepadiforinis, 115. Claverie (P.). 343. Cleistogamie, 320. Clerk M'axwell, 277. Cligx\ (A.), 358. Clisiocampa, 140. Closleriuni, 17, 172. Clupéides, 303, 559. Cobayes, 192, 282. Cobra (venin de), 196, 263. Cocaïne, 253. COEHN (A.), 181. Cœur, 177, 220, 221, 419. Cohen (Curt), 81. Cohésion, 207. COHNHEIM, 83, 288. Coix Lacryina. 162. CoKER (M. R. E.). 286, 304. ColcIiUum Cupani, 55. COLEGROVE, 433. Colias pal((no, 368. COLLIN (R.). 391. Colloïdes, 16, 18, 19, 37, 164, 187, 212, 463. Colonne vertébiale, 221. Coloration (artilicielle), 15. Colostrum, 232. Colpidiiun. 211, 212. Colpodes, 210. Colutnelle, 157. Combes (R.). 171. Comique (impression du), 430. Commensalisine, 333. Composées, 51. Composition <'himii|ue des substances de l'or- ganisme, 163 et suiv. (Concentration moléculaire, 164. Conferves, 172. Coulinées (atmosphères), 209. Congestine, 254. Conidies, 67. Conifères, 161, 173. CoNKLIN (E. (i.), xiv, 76, 78, 319. COXRAUI, 225. Conscience, 448 et suiv. — du moi, 452. CONTO Sardiis, 181. Contraction, 194. — musculaire, 16, 196, 207, 237, 2.39, 240. Conrallaria maialis, 47. Convergence, 2fft, 299. ' . Convolvulus Iricolor, 55. CooK (M. T.), 343. CooKE (\V. W.), 3t6. CopE, 288, .'$21. Copépodes, 322, 355, 362. Copula, 140. Coquilles tératologiques, 102. Cordaïtes, 41. Corde dorsale, 339. Coronilla scorpioides, 54. Coronopus procumbens, 54. Corps capsulaire. 35. — central. 22, 35, 36, 37. — cliromatoïde, 40. — jaune, 53, 85. — de Plimmer, 86. — vitellin. 32. Corpuscules du tact, 389. Corrélation, 142 et suiv. — embryonnaire, 143. CORREXS, 274, 282. Corti (organe de), 82. Cosmariuin, 17. Couleurs (perception des), 425. COILTER (.1. M.), 51. Coumarine, 171. CoiPiN (H.). 330. Courant électrique (action du), 401, 403. Courbes de fréquences, 420. COIRMONT, 233. COIRTEN, XV, 426. CoiTiÈRE (H.), 349, 351, 359. Coi VREiR, 181, 375. CovNE. 273. Ci'ainpons, 267. Cramptox (H. E.), 303. Crâne, 290. Craw (J. .1.), 262. Crépis bulbosa, 54. Crevettes, 351. Crise épilcptiforme, 401. Cristallin, 82. Cristiam (A.), 130. Ckistiani (H.), 130. Crocodi liens, 31. Crocus longiflorus, 55. Croisement, 72, 294. Voir aussi Hérédité. Croissance, 81. 83, 107, 156,17.3, 186, 192, 215. 220, 241. Crucifères, 51. 1.59, 160. Crustacés, 349, 350. 351, 352. — (ri'génération chez les), 107. <;ri vkii.mikr (L.), 181. Cri/adraco antarcticus, 353. Cténoiihores, 28, 109, 115. TABLE ANALYTIQUE. 481 Cwulu.i cauorus, S?'!. Cucuvbita. «7. Cucurbilacces, 15.'5. CUÉ.NOT (L.). 133, 273, 283, 28^, 316. Cuivre, 2.i3. Cunninfjliamella, 67. Cupressinées, 293. CiRCio (S.), 401. Cutleriact'es. 163. Cyauophycées, 12, 22. Cyanophyciae, 12, 22. Cyalhodium, 162. Cycadées, 28. Cyclamen neapolilanum, 54. Cyclidiiim, 10. Cyclomorphose, 29!i, .'îô.). Cydopes (monstres), 90. Cyclops strenuus, 44, 322. Cyntliia, 78. Cyon (E. di:), 375. 401. Cystoseira, 267. Cytophore, 34. Cytoplasma, 6 et suiv., 319. Cytorhyctes luis SieyeU 333. CZA.PEK (F.), 236, 272. CZERSKI (St.), 118. CZWIKLITZËR (R.), 117. Dahl (F.), 303. Dale (Eliz.), 101. DAMAS (D.), 355. Dangeard (E.l, .30, 4H. 133. DaMLEWSKY (B.), 90, 375. DamoD (E.), 170, 171. Dan VERS, 425. DwYSZ (phénomèue de). 262. Daphnies, 134, 136, 226. DARBISHIRE (A. D.l, 275, 277. Darbishire (O. V.), 181. Dareste, 143. Darwin (Ch.), 280, 289, .303. 312, 316, 317, 318, 335, 339, 431, 465, 467. DARWIN (G. H.), 465. Darwinisme, voir Espèces. Datura, 277. Dalnav, 176, 213. Dauphin, 285. Davenport (G. B.), 264, 291, 319. Davies (A. E.), 417. Davis (D. L.), 375. DEAN (A. r..). 219. Dean (.1.), 273. De Bary, 161. Décapodes, 35, 120, 121, 273, 350. Décortication annulaire, 245. Deflandre (C), 182. Degallier (A.), 452. Deganello, 149, 410. Degen (A.), 8. Dégénérescence, 280. Déglutition, 407. Dehérain, 256. Dehler, 221. Dehon, 182. DEINEKA (D.), 397. Delacroix (g.), 304, 337. l'année BIOLOGiniJE, X. 190.5. Delage (V.). 58, 59, 72, 149, 316, .575, 423, 457, 466. Dki.amare (E.), 375. DELCIIEK. 182. Delezennk, 182, 231. Delfin, 370. Demoor (J.), 206, 207. Demoi SSY, 256, Dentale, 73, 98. Dents, 273, Dkpdolla (Pu.), 34. Derinalobianchiates, 85. DiM-moïdes, 163. , Derrien, 156. Di'sassimilation, 211 et suiv. Désertiques (plantes), 299, 329. Desgrez (A,), 182, 253. D('sliydratation, 141. Desrouaux, 182. Detto (C), 321, 331, 339. 459. Deutérogénétiijue (centre), 83. Deutoplasma, 33. Dexiochelie, 120. Dexioi-hirie, 120. DIAMARE (V.), 234. Diastases, 152, 164. Diatomées, 15. Dichogamie, 328. Dichromatisme, 284. Dichromie sexuelle, voir Sexuel. DictyoïHeris, 267. Dictyota, 267, Dictyolacécs, 163. Dicyémides, 140. Didiniuin nasutum, 21, 42. Diemyctylu.s, 126. DiENERT (F.), 182. Différenciation, 71, 72, 76 et suiv., 80 et suiv. — corrélative, 72. Diffusion, 20, 207. DIGBY (L,), 2, DlRestion, 17, 18, 147, 179, 180, 211, 215. Digitaline, 25.3. Digitoxine, 253. Diisoniyaires, 296, DiMON (Abigail Camp), 267. Dimorphisme, 299, 301, 318. — sexuel, voir Sexuel. Dinophilus, 134. Dionine. 253. Diplokaryotiques (cellules), 64. Diplotaxis erucoïdc.s, 55, — muralis, 103. — viminea, 55. Diplothélykaryotiques (cellules), 64. Diplosomes, 84. Dipsacées, 328. Diptères, 364. Diptérocarpées, 151. Disques de poils, 397. Distant, 341. Distaplia, 395. Distribution géograpliique des êtres, 342 et suiv. Diurèse, 233. Division cellulaire, voir Cellule, — directe, 4, 24. — h<-térotypique, 44, 45, 46, 47, 48, 85, — indirecte, 18 et suiv. 31 482 TABLE ANALYTIQUE. Division réductionnelle, 38, 39, 41,^6, 47. — (reproduction par), 66. DODGE, U21. DooiEL (A. S.), 389, XIV, 3%, 398. DOHRN. 395. DOLLO (L.). 353. Domaties, voir Acarodomaties. Domestiques (animaux), 318. Domioance, voir Héréditi'. DOMIMCI, 227. DOMSELLl (C), 375. DOMVAGIO (A. , 376. Dont AS (S.), 381. DOP (P.), 182. DOPTER (C), 182, 183. DowNiNG (E. R.), 34. DOYON, 183, 230. Dkabble (F..), 183. Dreifcss-Rose [F.), 376. DRlKSCH (II.), 63. (i8, 72, 73, 78. 88, 96, lOS, 109, UU, 115,il58. 469. Drosera rolundifolia, kl. Drcde (O.), 343. Drzewina (A.), 227, Duale (force), 20. Dualisme, 461. DUBARD (M.), 311. Dl BLIN (L. J.), 29. Dubois (Cii.), 229. Dubois-Reymond, 471. Duboisine, 253. DUBRAY (Cn. A.), 412. DUBREUIL (G.), 383. Dubreuil-Chambardel (L.), 2^3. DiBoscQ (O.). 336. DL'CCESCHI (V.), 376, 458. DUCROT. 183, 229, 242. DUFFO (A.), 90. DUGAS (L.), 431, 432, DDGGELl (CH.), 311. Dumas (G.), \v, 430, 434. DUMONT (J.), 183. DUNAL, 300, DimalicUa, 300, — sdlina, 3. DUNCKER (G.), 123. Dùnschmann (E.), 280, Durante (G.i, xiv, 387. Duri'C (perception de la), 431, DUBIG (A.), 376. DusTiN, 393. Dyscrasie, 180, 182. Dysenterie, 182, 183, 190. E;ui de mer, 254, 349, 360. — distillée, 256. — douce (faïuie d'), 361. — potable, 156. Écailles, .398. Eccriniiles, 336. Écidies, voir .Ecidies. Echinodcrnies (œufs des), 100, '•irliiitux esculcntus, 101. — microtubcfculalus., (>3. 88. Eclipse, 179. Ecrevisse, 121, 122. Ecriture, 400. Ectodermie, 73, 74. Ecto|>lasiiie, 77. EUINGER (L.), 394. Éducation des animaux, 455. Ekfroxt (J.), 259. Egdahl (A.!, 209. Egger (M.\ 410. ÉRypte, 371. Ehrexfels (Chr. von), 312, 313, 314. EllBUICH, 262. 469. Eichhornia crassipes, 269. Eimer. 158. Ekman (Sv.), 362. Elasniobranches, 84. Électricité (action de 1), 247, 248. Électrolytes, 187, 250. Électrométrique (méthode), 164, 165. Elcdone Charcoti, 354. Ilmotion, 436. Émotions, 430 et suiv. EmuMne, 148, 171. Enchylneidés, 84. Encyphotes, 351. Eudoplasme, 76, 77. Energesis, 211. Énergétisme, 369, 466. Énerpie (production d'), 237 et sui\ . Engelmaw, 17,216. Engi.Er, 328. Enkystement, 54. Enriqies (P.), 2, 13, 146. Exteman (W. m.), 184. Enlérokinase, 228, Entéropneustes, 115. Entcroxcnos œstcrfireni, 43. Entoderme, 73, 74, 101. Entomoptiyies,307. Entz (G. jiin.), 365. Enzymes. 236. — éreptiques, 220. — tryptiques, 219. Eosphora digitata, 137, Ephébogénèse, 72. ^ EPHRUSSI (P.), XV, 442. Epicéa, 292. ï:picritique (sensibilité), 405. Epidémie, 116. Epimedium. 268. Épinoches, 324. Épiploon, 183. Épistase, 120. Epilliéliaux (organes), 82. É^pithélium vibralile. 196, Equisetum azvense, 23. Erepsine, 228. Ergastoplasmiques iformatious), 9, 32. Ergastoplasme, 8, 33. Ergotine, 225. Eriksson (J,), 2. 337. Erisiphées, 338, Erodium cicutarimi). .■>4. 103. ERRER.'F,(I..), 170, 235. ErRICo (H.d'), 226. Eryonides, 351. Eriisiphc graminis, 338. Escargot, 237. Esclavagisme clie/. les fourmis, 335, 336, ESDOMBE (!■',), 178. TABLE ANALYTIQUE. 483 Esériue, 2.");;. Espace, 421. — (|ierci'plion de 1'), 'i50. — (sens de), ItbU, Espèces (origine et caractère des), 288, 302 cl stiiv. — (disparition des), 288, S'il. — (formation des), 310 et siiiv. Élain (action de l'i, ïJ5(i. Étlier (action de 1"), 23, 255. Étiier (liypothèse de 1'), 'i66. Éthylène, 205. Éthylidéne, 205. Élhylique (alcool), 175. Kuffenol, 148. Kuichtyes, 85. Eiunedon convictor, 333. Euniiloiique (maturation), 38. Euphausia, 36. Euphorbia ceratocarpa, 54. — helioscopia, 55. — peploïden, 55. Euthétisme, 296. Eui'anessa antiopa, 140. Évolution, 461, 465. — (facteurs de 1':, 311. EwAitT, 218. EWALD, 410. Excitabilité, 238. Excitation, 392, 393, 436. — fonctionnelle, 72. Excrétion, 227 et suiv. Expansif (accroissement), 81. Expectation, 445. Explosion des cellules végétales, 245, 246. Faba. 263. Page (L.), 234. Faim, 190, 406. Fairne, 237. Faisans, 281. Falloise, 228. Familles souveraines, 280. Famine périodique, 144. Fahim (A.), 197. Fahmer (J. B.), 41, 45, 67, 86. Fasciola liepalica, 33. Fatigue, 238, 441. Fatio (V.), 298. FAURE, 401. Falré-Fremiet (E.), 10, 90. Fairot (L.), 68. Fécondation, 25, 26, 27, 33, 37, 45, 51 et suiv.. 58, 59, 87, 134, 462, 463. - (double), 41. normale, 51 et suiv. Fécondité, 313. Fedia Corniicopiie, 55. Fer, 172. FÉRi:, 184, 376, 439. Ferment bulgare, 257. — glycolytique, 230. Ferments, 17. — figurés, 257 et suiv. — oxydants, 196. — lactiques, 257. — protéolytiques, voir Protéolytiques. Ferments solublcs, 259 et suiv. Fermsach, 149. Ferrugineux (organismes), 172. Frstuca, 268. Feuilles, 160, 161, 162, 179, 268. FiDOVACCI, 292. Fibres cérébrales, 399. Fibrillation, 220, 221. Fibrinolyse, 225. Fick (A. E.), 428. FiCK (R.), 2. Ficus elastica, 174. FiGDOR (W.), 268. Fili^granes, 66. Finalisme, 321, 430, 431, 470 et suiv. Finalité, 467, 468. FlRLIEWlTSCH, 226. Fischel, 104. Fischer (A.), 18, 22, 165. Fischer (E.), 170, 357. Fischer (Ed. , 300. Fischer (H.), 184. Fischer, 376. FischerSigwart (H.), 325. FlTTiXG (H.), 67, 184, 269. Fixateur (appareil), 10. Fixateur, 273. Fixation (organes de), 163. Flagellums, 11, 13. Flamme, 71. Flathead (volée du), 371. Flechsig (P.), 376. Fleig, 204, 254, 262. Fleurs, 256. — doubles, 104. Fliche (P.). 326. Floresco, 130, 220. Fluctuations, 313. FOA, 147, 150, 164, 165, 184, 225. Foetlimjcria, 14. Foie, 150, 166, 182, 183, 201, 202, 206, 207, 225, 229, 230. Fol (Herm.), 20. Fonctions mentales, 410 et suiv. FONTANA, 376. Foraminifères, 7. Force vitale, voir Vitalisme. FOREL (A.), 367, 470. Forficulidés, 323. FoRGEOT, 379. « Formes biologiques », 338. Formol, 257. FORSTER, 14. Forsyth Major (C.-J.), 368. FoLiLLÉE (A.), 472. Pouquieria splendens, 330. Fourmis, 136, 331, .3.35. Fraenkel, 53. « Français », 354. France (R. H.), 304. François (L.), 304. Fraxkl, 403. Fraysse (A.), 304, 338. Fredericq (L.), 164. 220, 36S. Friedel (J.), 185, 216, 217. Friren (A.), 103. Fritz Algar, 453. Frohlich (F. W.), 185, 376. 484 TABLE ANALYTIQUE. FrO\ (G.), 67. Frontonia, 10. Frouix, 150, 185. Frye (T. C), 41. Fumaria caprcolala, 54. Funkia Sieboldiana, Ub. FURSAf. (R. DE), 434. Fuseau achromatique, 20, 21. — hétérolypiqui', 47. Gabrielli. 228. Gadeau de Kerville (H.). 323. Gadovv (H.), 304. Gaïdukov (N.), 172. Galactinia succosa, 48. Galactose. 257. Galatheidca. 35. M\. Galippe (V.), 280. Galium saccharatum. 55. Gallald (I.), 300, 304. Gallardo (A.), 19. Galleram, 150, 248. Galles, 32(>, 343. Galto\, 277. Galtonia caudicans, 45. Galvanolaxio, 265. Galvanotiopisme, 265. Gamble (P. W.), 242. Gamétophyte, 141. Gammarus pute.r. 360. Ganglions de l'esloinac, 392. — spinaux, 391, 392. Garbowski (T.), XIV, 74, 101. Garmer, 214. Garrelon (L.), 150, 185. Gastéropodes, 77. — (régénération chez les), 115. Gastrique (suc), 150, 165, 185. Gastrique (muqueuse), 165. Gastroplujsa raphani. 57. Gastrostyla Steinii, 145. Gaslrulatiun, 80. 81. Gati\, 150, 177. Gatin-Grlzewska, 150, 184. Gauckler, 104. Gaultier (P.), 430. gaussee (a.), 377. Gautier (C), 17. Gautier (L.), 338. Gautier, 181. Gautrelet(J.), 177, 183, 185. 242. Gav (P. Frédéric), 185. Gaz (action des), 23. Gehuchtev (A. VA\ ,377. Gemelli (A.), 387. Génération sponlanéi', 462. Genglir (J.). 367. Geoffroy .SAiM-HiLAiitE (E.), 466. Géotactismc, 267. Géotropisme, 183, 184, 268, 269. Géraniacées, 51. Géranium molle. 54. <;ÉRVRn. 150. Gerassimow (J. J.), 12. (JEUAIDEL, 225. 229. Gerbeu (C), 160. Gerlachia austratis. 353. GERMAm (L.). 365. 367. Germination, 248, 250, 256, 259, 267. Geropof/on glabrum. 55. Gheorgov (J. A.), XV, 452. GlARD (A.), 20, 266, 310. 323. 368. 459. 467. GlEMSA (G.). 2. GIERING (H.), 450. GlESSLER (C. M.), 437. GiGLio-Tos (E.), 462. GIGNOUX (V.). 432. Gilbert, 151. 166, 229. Gilbert-Ballet, 401. Gineste. 10. Girard (P.), 379. Gladstone (R. J.), 290. Glande pinéale. voir Hypophyse. Glandes, voir Sécrétion, E-xciélion. Glas (E.), 85. Glaucoma, 176. — cotpidium. 8. Glaurolhoc, 350. Globules du sang. 153. — rouges, 4, 187, 221. 222. 223. 272. — blancs, voir Leucocytes. Glycérine, 8, 190. Glycogene, 22, 154, 164, 165, 166, 170, 183. Glycohse, 2.30. Glycose, 180, 219, 230, 257. Glycosurie, 177. Glycosurique (acide), 224. Gmelin, 155. Gobius. 457. GODLEWSKI (E.).275. Godlewski (M. E.), 106. GoEBEL ;k.), 159, 160, 300. Goeszl (J.;, 173. Goette (A.), 85. GOGUIÈRE, 373. GOLA (G.), 327, GOLDSCHMIDT (R.1, 11, 42, 69. GOLDSMITH (M,), 457. GOLDSTEIN (K.), 72. GOLDSTEIN (M.), 394. GOLGI, 387, 388. (lOMPEL (M,), 213, GONDER (R,), 14, Gonflement, 7. Gonomérie, 69. Gonospora. 54. Gordon (K.), xv, 433. GOUGET, 225. GOUGH (L. II. î. 344, 360. GOLIN, 186. GoiMY (E.). 65. Goupil, 180. GUAHAM, 37. Graines, 176. — (maluration des), 172. Graisse, 165, 204. Graisses, 257, Graminées, 51. Granulations, 23, .390. — , 350. IIatschek (B.), 275. IIEAD (H.), 404. Heape (W.), 53. HEBERT (A.), 180. Uedisic diversicolor, 456. Hedlcnd, 218. HÉDON, 254, 262. 1 1 edypnois polymorpha, 54. Heen (P. DE). 248, 250. 256. llEIDENHAIN (M.), Mil, 16, 228. Heider (K.),305, 461. Held (H.), XIV. 377, 389. 393. Helguero (Fernando de). 286, 292. Helianthus, 132. Hélicoïdes. 163. Ilélioiropisme, 268. Ilélinzoaires, 7. Hélix (distribution géographique), .368. — pomatia. 9, 3'i. Jlelleborus fœtidus, 47. Helmiioltz. 424, 425. Hématies, voir Globules rouges. Héiiialiigène. 224. Hémalopoï<-tii|ueé (organes), 204. Hémalozoaires, 309. Hémicellulose, 219, 257. Hémikaryotiques (cellules), 64. Hémiptères, 137. Hemispeira, 11. Hémoco'le, 84. Hémoglobine, 224. Hémolyse, 180, 185, 187. 261. Hémolysines, 223. Hémophilie, 281. Henderson (E. X.), 444. Hendrigk. 206. Henry (Cii.), 215. Henri (V.), 152, 164, 180, 187, 195, 213. Herbart. 435. Herbst, 60, 72. Hérédité. 23, 26, 45, 46, 274 et suiv., 462, 'i63. — collatérale, 280 ot suiv. — . des caractères acquis, voir Caractères acquis. — des caractères divers, 279. — directe, 280 et suiv. — dans le croisement, 282. — dans les unions consanguines, 281. UERINg, 425. 428, 458. Hérissey iH.;, 148, 152. IIERLITZKA, 167. IlERMAN (L.), 377. 486 TABLE ANALYTIQUE. IIERMAN (O.). 366. HERMAW. kOb. Ilt-ron. 325. IlEROlARD (E.), 226. Herrera, li6^. ^i65. Herrick (C. L.), 466. IlERR^'G (PERCY), 202. HERSCHER, 151. llERTWiG (O.). 26, 3S, 51. 60, SS, 89, 95, Ilfi, .'i69. Hertmig (R.), 22, 60, 134, 136. Hertziennes (oscillations), 248. Hervé (G.), 305. IIERVIEUX. 166. HERZOG. 216. HESS (C). 279. Hélérépistase. 120. Hétérocères, 322. Hétérochélie, 120. Hétérochromosomes. 38, 30, 40. Heterocopc If'eismanni, 322. Hétérogénrse, 311. Hétéromorphoses, 108. 110. 111, 113, 115. Hétérorhizie, 301. Hétérostylie, 292. Hétérostylisme, 284. Hétérotypique ;(livision). Voir division. Ilé-térotypiques (chromosomes), 47. Hibernation, 14'4. 198, 2!|4. HiCKEL (R.), 293. Hieracium, 282. HiLZUEiMER (M.\ 286. Himera pennariti, 315. JllXES (C. Su.), 126. HINCK (A.), 275. HINTERBERGER. 7. Hirondelles, .366, 367. HiTCllCOK (C. M.), \V, 445. HiTZiG, 377. HOEBER (R.), 89, 378. Ifœmamœba, 309. IlOEVEX (Leomiard J. va\ der). 340. Hoffmann (W.), 312. Hoffmann, 20'i. HOLM (TH.), 152. Holmes (S. J.), 266. HOLMGREN (E.), 216, 378, 388, 390. Holothuries abyssales, 354. Homatropine, 253. Homéolypique (cinèse), 44. Homogenlisini(|iie (acide), 272. Homoïoehélie. 120. Homologies (principe des), 466. Honoré, 212. hoorweg (j. i,.). 238. 378. 1 1 oi^midium nitens, 255. IIOUSLEV (\.). 375. HoiABD (C), 326, .344. IIOUDAS(J.), 171. HlBBARD (M. E.;, 291. HiBER, 294. Ill BRECHT (A. A. w.), 81. HlGOl NE\Q (L.), 152. 224. 227. HlME, 428. Humeur acqueuse. 186. Humidité (influence de 1'), 246, 297. HiRST (C. C), 277, 283. Hl\LE\, 84. Ilyalodromes, 7. Hyahim. 7. Hyaloplasma. 7. Hybridation, voir Hybrides. Hybrides. 77, 153, 274, 276. 277, 282, voir aussi Mendel (lois de). Hydaline., 34, 311. Hydra, 34. 264. Hyilrachnides, 50. llydrogel. 167. Hydranlhes, 108, 109. Hydrogène (influence de 1'), 8. llydroïdes, 269, 456. Hydrolyse, 154. 242. llydrosol, 167. Hydrostéréome transversal. 161. Hyperdactylie, 281. Hypertypie compensatrice, 108, 120. 121. Hyphoïdes. 337. Hypiuose, 225. Ilypocrea alutacea, 302. Hy|)Oglosse (aerl), .393, 404. Hypophyse, 90,401. Hypotonie, 253. H>potypie, 120. Ichtyopsidés, 227. Ictère. 183. Idéalisme, 469. Idéation, 441 et suiv. Idée- force. 472. Idiochromatine, 12, 14. IGNATOWSKY. 233. ILLING (G.). 229. Images consécutives, 428. — rétiniennes, 428. — libres, 4.35. — mentales, 441. IMHOF (G. , 394. Immortalité, 144 et suiv. Immunisation. 203. Immunité. 279. Inachus scorpio, 36. Inanition, 202. Indigofera, 173. Individu, 472. Indol, 170. luférence, 445. Infusiore, 7, 8, 10, 11, 15, 146, 210, 264, 265. — isotriehes, 11. — discotriches, 11. — hypotriches, 145. Inhibition, 189. Inhibitoires (actions), 235. Insectes (relations entre les fleurs et les). 54, 329, 330, 331. Instinct. 335, 416. — moral, 472. Intellectualisme, 430, 431,432. Inlercellulaire (prntoplasma), 9. luterstitiel (accroissement', SI, 82. Intirstiticlle (glande), 49, 50. Intertagmatique (substance), 7. Intestin, 214. — (longueur de 1'). 298. Intestinal (suc), 185. Intumescences, 101, 102. TABLE ANALYTIQUE. 487 Inuline, 177. Invertébrés (sysième nerveux des), 395, Il Investigator », 354. Fode, 231. Ion■^, 164, 187. IS!». 250. 251. lons-protéïdes, 250. Iridacées, 51. Iridectomic, 253. IiiiMKSCo (S.), 378. Il i.s puinila, 5'i. Ironie, 431. Isatis tiiictoria, 173. IscovKsro, 152, 166. Isogamie, 25. Isolation, 320. , Isomyaires, 2%, Isoplasson, 71. Isotropie de l'oeuf, 70 et suiv., 319. ISSVKOWITSCH (A.), 136. IWANOFF, 275. jABLdNdWSKl, 81. Jadkhholm (G. A.), 378. James (L.). 259. James (W.), 448. Janet, 439. Jeandelize, 142, 143. Jenmngs (H. S.}, 17, 18, 263, 264. 270. Je\SE\ (P.), XIII. 15. JE\VELL (J. R. , 439. JOHANNSEN (W.), 275. JOHNSEN (D. W.), 345. JOLLV (A. W.). 52. JOLi.v (J.), 222. JOMIER, 166, 229. Jordan (D. S.), 302, 320. JOUDAN (H.), 406. JoKDAN (K.), 289. JOSSIKOV, 226. JOST (L.), 218, 269. JosuÉ, 188. JOTEVKO (J.), 378. JOUAN, 258. JoiisiN (L.). 2'iO. 354. Juan Fernandez (iles).370. JUDD (Ch.), XV. 421, 422, 426. 427. Jugement. 447, 448. Jwjlans, 172. Juglon, 172. Jdmelle (H.), 345. Juncacées, 329. Jitnipirus communis. 86. Jussiena, 269. Ju\tanucléaire (corps\ voir ^ebenkerll. Kammeiîeu (P.), 123, 275. Kammleb, 454. Kaphah\ (S.), 162. KAliEFF, 183. Kari'HIS (J. P.i, 378. Karyogamie, 42. Karyokinèse, voir Mitose. Karyosome, 14. Kassowitz (M.), 463, 487. Keeble (F.), 242. Keibel (F.), 80. Kei.CHNEK (M.), 436. Kkller (C), xiv. 318. KELl.oti (V. L.), 112, 122. 33, 140. KELI.V, 228. Ki;m (Giuce Hllen), 446. Kikmtz-Geki.oef, 469. KiEso" (F.). 435. KiLLBY, 27/. Kwc, iHei.en Dean), 44. 127. kiNt; (IRVENO), 413. kinoplasma, 9, 23. kIPlANi (M""), 239. Rittsubstanz, 10. Kl.EBAIIN (H.), 306. Klebs, 58, 244, 245. KLEINENBERd, 288. Kleislogamie, 300. Klippel, 91. Kniep (H.), 237. Kny (L.), 9. kOBVLECKl (S.), XV. 418. kOELLlKER (A.). 387, 209. kOEPLER (R.). 345, 354. KoEPPE (H.), 314. KOERMCKE (M.l. 188. kOllL (F. G.I. 22. K0H\ (A.), 395. koLMER (W.), XIV. 378, 388. KOLTZOFF (K.), 35. KOPCZVN'SKI, 404. KoPSCH. 81. KORF, 35. KORSCHELT, .30, 38, 39: KOSSEL, 163. KOSTANECKI (K.), 64. kOWALE\VSKI,433. KozLowSKi w. M.), 417. Kraemer, 306. kRAIlELSKA, 55. Krebs (P.), 396. KRIES (J. VON), 411. Kron'ecker (D.), 188.189, 407. Kronfeld, .3.39. Kromhal, 379. Krzystalowicz (Fr.), 139. KUCKUCK, 133. klLAGlN, 146. ki LPE (O.), XV, 433. kONCKEL D'HERCI'LAIS, 334. kUNKEL, 425. kUNSTLER, 10. KUPFER (K. VON), 379. kUPFFER, .396. kuss, 208. KrsTER (E.). 189. Kyrines, 163. Kyste, 309. Kystes dermoïdes, lO'i. Labbé (H.). 152. Labrus merula, 42. Lacerta inuralis, 13. LACHE (J. G.), 379, 390. Lacoin (lieutenant), 365. La<-s (faune des), 361 et suiv. Lactarius vellereu-s, 259. Laciase, 148, 257. 488 TABLE ANALYTIQUE. Lactation. 232. Lactée (sécrétion), 232. Lactique (acide), 257. — (fermentation), 2ô7. Lafitte-Dupont (J. a.), 189, 410. Lagcnostoma, 28. LAfiiESSE (E.), 153, 189. LAI(i>ET.-LAVASTINE, 401, Lare (H.), 183. Lait, 150, 156, 232, 257. Lamarck, 305, 321, 467. Lamarckisme, voir Espèces. Lambert, 189. Lambling, 163. Lameere (A.), 339. Lamellibranclics, 295. Lamy (Ed.), 345. Lamy (Henry), 239. LaMv, 233. La>d (J. g.), 51. Landolphia, 174. LANO (A.), 115. Lang (W. H.), 162. Langage, 400, UUO. Langiians (V.), 294. Langlois, 150, 176, 185. Langstei\, 163. Langue (tractions rylliniées de la), 220. Lapicqie (L.), 379. Lapicque (M""' M.), 238. Lapins, 282. 283. Lapinsky, 403. Lapodsse, 224. Laquédives (îles), .H59. Larguier des Bancei.s, 164, 189. LARMOR (J.l, 218. Larsen, 352. Larves parielles, voir Teratogenèse. Lasiocampa pini, 211. — quercus, 135. Latarget, 213. Latex, 237. Latham (M. E.), 255. Lathrœa squammaina, 148. Latliyrus Ocltriis:, 55. Laticifères. 161. Latteh (Oswald II.), 324. LiTTO (B.), \v. 425. Laulanie, 208. Launoy, 231 LAlIRE^T (J.),219. 244, 257. Laiterboiin (R.), 22. 293, 333. Lavauden, 189. Lavdowskv, 222. Laveran, 309. Lazaris (P.). 403. Leake (H. M.), 173. LEBLOIS, 237. Lebrun, 13. Lecithine, 153. Leclerc du Sabi.on, 153, 219, 245. Lecture, 400. Le Dantec, 17. l.EDonx (P.), 106. I.EDIC (S.), 3, 207, 463, 464, 465. I.EE (Fred.). 190. Lefèvke (J.), 217, 219, 246. Legendre (R.), 306, 390. Léger (I..), 158. 336. l.égumine, 172. LEIlMANN, 436. 446, 464. Lemaitre (A.), 453. Lexdenfeld (R. von), 306. LENllOSSÉK (M.), 379. Leonlice, 268. Le Play (A.), 215, 303. Lepidasllienia Digneti, 333. Lépidoptères, 1.35, 136, 140, 211, 314, 315, .320, 322, 334. LÉPINE, 153, 190, 224. Lèpre, 196, 205. Leploplana, 111, 113. Lerat (Paul), 44. I.ereboillet, 151. • Leriurenicus Sardinœ, 302. Lesage (A.). 190. Lesbre, 379. Le Sourd (K.). 375. Leucine, 192. Leucocytes. 10, 226. Levaditi (C), 232. 262. Levi (G.). 28, 379, 392. Levi (L.), 190. 406. Levi, 225. Levure, 5. Lewin (M.), 211. Leyde\, 454. Leydig, 128. Lézard, 81. Liciiens, 67. LlDFORSS (B.), 190. Lie Pattersen (O. J.), 357. Ligustrum japonicum, 91. Liliai-ées, 51. Lll.lENKELD (M.), 272. liliillores, 329. Ulium canadense, 46. LifcLiE (R. S.), \m, 18, 19. Limon, 232. Limulus, 17. I.ina lapponîca, 284. Linacées, 51. Linaria reflexa, 55. Linckia dipla.r, 112. — mtiUifera, 160. LlNDEN (M. VON), 191, 211, 241. Linodromes, 7, LiNTON (E.), 144. Linum decumbens, 54. — slrictiun, 55. Lister (J. J.),138, 301. Litliodes, 312. I.ITON, 191. LiTTI.EFIELD, 464. LiviNGSTONE (B. E.), 121, 255. 325, .345. LoBo (NoGiEinv), 191. Lociilisalions cén'brales, 400. — cérébelleuses, 400. — (les substances dans l'œuf, v. Iso- iropie. — spinales, 403. I.of;v(W. A.). 397. L()Li\T(i, 407. I.oniioi.z (K.), 380. LOEB (J.), XIIl, 51. 59. 60, 62, 72, 206, 247, 250. Loer (L.), 17, 91, lOS, 110, 224,270. TABLE ANALYTIQUE. 489 (,OEiiLi:iN. 191. LoKPEit. 191. Loris (H.), 326. r.OETSCHER (P. K.), 51. LOEW (O.), 256. L(>K\vi;\Tii\i. ;\\.), 138. Loi biogénétique fondamcntali-, i":?. Lois (le la nature, kll. — de Mkndel, voir .Mi:\dkl. — des masses. 262. LoiSEl, (G.). 50, 69, 134. 153, 169, 192. LOLl.IE STEFFENS, 'tU.^. LOMBisoso (U.). 230. LONDON (E. .s.), \IV, 388. LONGO (B.), 87. LooMiS (F. B.), 289. LOPPENS (K.), 294. L0PIiAN\, 380. LOPKIOME, 41. Lorlcala, .'50. Lortat-Jacob, 142. LORTET, 371, LOSSEN [F.), 281. LOTSY(J. p.), 141. Lotlia f/igantea, 62. Lotus bi/lorus, ô'i. Lovez (M'|'= M.\ 31. LlBARSCIl, 131. LUBIMEMvO (W.), 217. LUBOMOUDROV (P.), 192. LlCTAM, 380. LUDAVIO, 345. LiGARO ;i:.!, 380. LCHE, 312. LUKAS, 456. LULHAM (R. B. J.), 161. Lumbricus. 3'i, 110, 273, 291. Lumière (action de la), 2^16. 266, 267, 299, W6. Lumineux (organes), 240. Lune (grossissement apparent de la), 'i29. LUSTIG, 279. Lutte pour l'existence, voir Facteurs de l't'v tien. Lut/, (F. V. ), 276. LlTZ (L.), 192. LuxeCRG-Graf (IL), 192. Lycom, 38, 39. Lyddeker, 126. Lymphe, 226 et suiv., 230. Lympliocytes, 9. Lymphogr'nrse, 226. Lymphoïde (tissu), 227. Lyon (H. I..), 1.38, 139. Lyon (F.), 63, 67. Lysine, 262. Mac Allister, \v. 422, 427, 428. Macallim (A. B.), 192. Mac Calllm (J. B.), 251, 252. ■ Mac Callim (W. B.), 128. Macchiati,216, 217. Mac Cracke\ (Isap.ei.), 284. Macdonald (J. s.), 380. Mac Douf.ALL (P..), 418. Mac Dougall (W.), 419,425, 441. Mac Intosh, 66. ohi- Macii, 'i69. Macronucléus, 13. >racros|)orogém;sc, 'i2. Macroures, 3.i(). Madra, 64. Madsen, 262. Magnésium, 182, 2.)2. Magm. 91, 142. MAn\[;i! (P.). 451. Moignon. 154. MAII-f.ARD (L.), 4. Main, 'ilS. — (mouvements de la), 422. Maïotique (ptiase), 41. Maire (P,.), .30, 48. Mal des montagnes, 196. Malaquin (A.), 66. Maldive (Archipel), .359. Maltase, 148. Maltet, 142. Maltose, 228. Mamelle. L)7. Mammaire (bande, 157. — (crête), 157. — (glande). 157. Mammifères (œuf des), 32. Mampel (famille), 281. Mandoil (H.), 259. Manganèse, 173. Mangix (L.), 337. \lA\G0LD (E.), 380. Mangrove (plantes de la), 206. Manicardi (C), 218. Maniliot Glazoï'ii, 174. Maunanes, 150. Mano (Th. m.), 22. Maxuuélian (J.l. 380. Maoienne (L.). 193. Marage. .380, 408. Marassim (A.), 380. Marceau (F.\ 240. Marchal, 457. Marchand, 104, 289. Marche, 239. MutEV. 'i36. Mariam (G.), 246. Makie (A.). 193. MàUIE, 154. .Makikowszky (J. V.), 380. Marinesco (G.), 106. 126, .381, 390, 393, 404. Marino (F.), 193. Mark, 345. Marmottes, 198. MARSHALL (11. A.). 52. Marshall Ward (H.), 337. Marsiiall (îles), .370. Marsupiaux, 370. Martin (H. M.). 208. Martin (L.). 430. Martinotti (P. C). 381. Maswvitz, 224. Masdevaltia, 103. Maslen (A. J.), 162. Massalongo (C), 91. Massart (J.). 104. 276. 306. 340, 345. Massif armoricain (faune du), 367. Matière vivante, .392. Masson, 447. 490 TABLE ANALYTIQUE. MASTERMA^^. 115. Mastzellen, 214. Matérialisme, 466. 470. 471. Matlnola, 104, 277. — tricuspidata, 55. MàTILGKA. 289, Matiùre vivante, voir Substance vivante. Matonia peclinala, 161. Matrichot. 307. Mattiiaei (G. L. C), 177. Maturation des graines, 259. — des œufs. 62. Malpetit. 189. Maiirei., 193. Maurv, 329. Mauxion (M.), 431. Mavrakis (C), 381. Maxwell (S.). 194. Maveh, 233. Mater. 194. Mayet. 194. Mayr. 430. Mayus (O.). 161. Maze (P.), 194. 219. Mécaniste (point de vue), 73, 462, 465, 468, 469. sWedicayo, 55. Megalobatrachus maximus, 80. Mégalosphère, 301. Meu;s (E. B.), 194. Meixoxc, 441. Melampyrum pratense, 338. MelUolus infesta, 54. — sulcalus, 55. Membranipora membranacca, 294. Membres surnuméraires. 98. Mémoire. 442 et suiv., 457. — aflectivc, 433. — immédiate, a50. — topographique, 457. Mendel (G.:, 276. — (lois de), 45, 274, 277. 282. 283. 284, 292. 317. 319. Me>delssoii\ (M). 249, 405. Meneoaux (A.), 345. Mentalité religieuse, 413. 414. Mercier (L.), 194. Mercure. 253. Mereschkowsky (C), 332. Jléristème. 22, 23. Méroblastiques (œufs), 31. Mérogonie, 55. Mérotomie. 62. Merritt (O. A.), 381. Merzbacher (F.), 194, 381. Mesembryanthemum crislallinum, 172. Mésenchyme. 75. 96, 97. Mesnil (F.), 14, 17, 65, 139. 140. 334. Mésoplasme. 76. 77. Messenger (J. F.), xv, 441. Métachimit', 469. Métaclinmiatiques (corpuscules). 12. Metai.mkoff (S.), 17. Metamérie. 69, 158, 159. Métamorphose. 138 et suiv., 323. Métapiiysique, 471. Mélaplij tes, 7. Mélastructure, 469. Métatrophiques (bactéries), 18. Metcalf,{M.), 311. Méihémoglobiue, 156. Metœstrum, 53. Metridium. 271. Metchmkoff (E.). 194. 409. Meumann, 4.36. Meirice, 167. Meves (F.), 35, 221, 222. 223. Meyer (J. DE), 230, 277. Me/., 218. Micclles, 7. Micliaelsen. 346. MICHEELS (H.), 248, 250, 256. MlCHOTTE (A.), 381. Microbes. 176, 203. Microcéphalie. 90. Microlépidoptères. 198. Micronucléiis, 13. Miirosphère. 301. Microsixjrogénèse. 42, 47. Militaca, 140. MiLLARDET. 244. Mimétisme, 303, 312, 339. Mimosacées. 51. Ml^ER (J. B.). 419. MlNdAUD (J.). 368. MioM (G.). lîS7. 195. 223. 401. MiNOT (Cn. Seduvvick). 339, 467. MlRANDE (M.), 169. 307. Misère physiologique. 417. — sociale. 417. MlSLAMSKI. 195. Mitochondries. 8, 9. 32, 33. 34, 35, 37, 40. Mitose, voir Division Indirecte. MlTROPHANOW (P.). 9. Mixie, 30. MlYAkE(K.), 45, 46. 276. MOElfUS (M.). 330. Moelle épinière. 393. 394. 402, 403. Moisissures, 173. MOLDENUAIER (T.), 241. MOLISCH (H.), 173. 195. 243. 268. MOLLIARD (M.). 67. 195, 332. Mollusques, 359. Momordica Elalerium, 23. Monaco (Pri>ce de). 346, 349. Monandroplera inuncans, 119. Monaster, 64. MONÉRY, 231. MOMSIER (A.). 173. 181. Monacystis, 25. 54. Monstres doubles. 103. MONTELI (J.). 185. MONTGOMER\ (Tll. H.). 38. MONTI (R.). 364. MO>TMORAND (B. DE), \V, 414. 434. AlONTUORI. 195. Moot; (R.). 186. MOORE (B.). 228. MOORE (J. G. s.). 86. MooRt (Th. V.). w, 421. MoORE. 41. MooRE. 45. MooRE. 67. Morale biolofrique. 472. MoiiClloiSNE, 152. MORKL, 183. MOKCAN (C. LL.). 459. TABLE ANALYTIQUE. 491 Morgan (T. H.), xn, 52, 73. 92, 93. 94. 96. 99, 100, 10<>, 110, 113, 115, 135, 136. 283, 315. Morgan (Lilian V.), 108. Morille. 332. Morphallaxis, 73, 115. Murphogènes (icrriloires), 72, 73. Morphologie. 1^7 et suiv., 157 et suiv., 'ifKJ. — (déliuition de la;, 159. Morphologique (type), 'i6(). Mon, 15, Ito et suiv. }lortierella potycephala, 285. Morue, 32i. Mosaïque, (développement en), voir Isotropie. Mosaïque (maladie de la), 30'4. Mosso (A.). 196, 209, 225. 381. MOSZKOWSKI. 79. MOTTIER (D. M.), 103. Mouettes, .''.67. MOURRE (Ch.), 381. MOUSSU, 215. Moi TON. 17. Mouvements. M9, 420, Ml, 422, 430 et suiv. Mouvements protoplasmiques, 7, 15 et suiv. Mucine. 155. Mucor stolonifer, 2?S. Mucorinées, 17, 285. Muggia.v atlantica, 360. MïiiXER (A.). XV, 429. MiiLLER, 443. MuLLER (R.), 459. Miil.LER, 425. MiJLLER (Robert), 196. MiiLLER DE LA FCENTE, 307. MûLLER-Lyer (illusion de), 426, 427, 428. jVitnroft squarrosa, 152. Murin, 157. MCRRAY (J.), 363. Muscari commutatum, 54. Muscat (C), 196. Muscle, 207. — (contraction du) voir Contraction. Muscles, 194, 197, 238, 239, 240. — dégénérés, 186. MUSKENS (J.), 381. Mutation. 315, 317, 318, 319. 320, 322. — progressive, 319. — régressive, 319. Mycoperoxydase, 260. Mycoplasme, 2, 337. Mycozoocécidie, 338. Myélocytes. 227. Myriapodes, 37. Myrinécophilie, 331. Mysis. 36. Mysticisme, 435. Mystiques (états), 434. Myxine glulinosa, 40. My.robolus neurobius, 308. Myxococcus ruber. 1. Myxosporidies,140. Nadejge (Gr.), 382. NagaI (H.). 196. N.egeli, 7, 256, 282, 321. Nagel (W.), 196, 414. 422. Nagel. 271. Nagotte (J.) 381. Nakavama (H.). 104. Naphtaline, 297. Naphtoquinoue, 172. \arcissus clegans, 55. Narthcchan ossifragum, 47. Nassa obsoleUt, 267. iSasturlium oflicinale, 205. Nalanlia, 36. Natiianson, 58. Nathhorst, .352. Nebenkern, 34, .35. Nebenvacuoles, 8. Nécrobiose, 146. Nectaires, 159. Negri, 175. Neissen, 185. Nelumbium, 269. Nématodes, 165. Nematonurus Lecointci, 353. Kéo-épigénistes, 73. Néo-évolulionnistes, 73. Néo-lamarckiens, voir Lamarckisme. Neopenœopsis paradoxus, 350. Néo-vilalisme, 460, 465, 467, 468. Néphrectomie, 233. Neplu-odium pseudo-mas, 2. Sephthylis Liberica, 33. Néréidiens, 365. Nereisheimer, 14. Nerfs 394 et suiv. — (physiologie des), 398 et suiv. — (structure des), 394 et suiv. — (régénération des), 106, 126. -^ périphériques (développement des), 131. NERNST, 164. Nerveux (système), 141. Nessler, 156. Netter (Abraham;, 457. Nelhais (Kr.), 196. 260. Neuroblastes, 387, 396. Neurofibrilles, 387, 388, 389, 390, 391, 393, 404, 408. Neurone, 380, 387 et suiv., 393, ,396. Neurosomes, 393. Neurule, 387. ■ Neulrophiles (granulations), 9. Nichols (J. B.). 133. Nicolai (G. F.), 381, 382. Nicolaides (R.), 382. Nicolas, 221. Nicolle (Ch.), 196. Nicotine. 205, 250. Nilghirris (plateau des), 371. NIRENSTEIN, 211. Nissl, 389, 394, 401. Nitriles, 192. Nitrite d'amyle, 253. Noc (F.), 196. Noire couleur), 425. Nola togatulatis, 339. Nolf, 197, 213, 225, 227. NOLL (A.), 228, 269. Nombre (perception du), 441. Nord (mer du), 355. NORUENSKjiiLD (OTTO). 352. NOSE (S.), 382. iSotonecta, 267. Nourrissons, 314. 492 Noyau, 10, 11 et suiv., 23, 319. — (dimensions du), 12, 6fi. — germinalif, 54. — hétérotypique, 46. — somatique, 54. Noyaux géminés, 24. Nucléaires (anomalies), 24. Nucléole. 13, 14, 22. — nerveux, 390. Nucléoles, 22. 23. — géminés, 23. Nucléolo-cenlrosomes, 21, 22. Nucléone. 218. Nucléoprotéides, 225. Nudibranches, 43. NUEL, XIV, 321, 408. Numération, 449. Nummulites, 301. NUSBAUM (J.), 4, 118, 216. Nutrition, 206 et suiv. Nyctophobie, 454. yijctotherus, 210. Obelia dicliotoma, 109. — longissima, 109, 110. obersteineh (H.), 382. obscurité (innuence de 1'), 299. OCEANU, 142, 143. Ocneria dispar, 135. 141, 315. ODIER (1\.), 106, 382. Odontoclastes. 273. Odorantes (matières), 180. OEcogénèse. 321. œcologisme, 321. Olidancola, 39. OEdogonhim, 267, 268. œil, 85, 312. — (mouvement de 1"), 423, 424, 425, 426, 427. — (régénération de 1"), 125, 126. OEuf, 141, voir aussi Oogénèse, Sexe et lli'ré- dité. OEuillet, 104. OEstrum, 53. OGI.EVEE (C. S.), 166, 204. Oiseaux, 157, 355, 394. — (oogt-nèse chez les), 31. — (répartition géographique des), 366, 367. Oligodynamisme, 263. Ombrophiles (plantes), 217. Ombrophobes (plantes), 217. Ontogt'nèse, 68 et suiv. — (facteurs de 1'), 87. Oocytes, 31, 32, 33. Oogones, 29. Oogonies, 43. Voir aussi Ovogénèse. Ooplasmatiques (substances), 77, 78, 79. Opatinopsis, 14. Ophidiens, 31. Opliri/otrocha pueritis, 117. Opiirys, 339. — Derlolonii, 54. — bombilifera, 54. — lutea, 54. — lenthrcdinifera, 54. Opsonincs, 273. TABLE ANALYTIQUE. Optique (nerf), 380. Opuntia Ficus indica, 55. Orchidées, 51, 103, 171, 269. Orchis saccata, 54. Oreille médiane, 157, Orientation, 448. Organe de Corti, 408. Organes de sens, 82, 408 et suiv. — (physiologie des), 408 et suiv. — (strui-ture des\ 408. Organo-forniatrices (substances), 76 et suiv. Omillioçialum umbeltatum, 54. Orobanche, 171. Orthos(''nèse. 311. Orthonectides, 140. Ortmann (E.), 369. Os (développement des\ 87. — (anomalies des), 88. OSBOR>E, 57. Oscillaria, 23. Osman Noiri, 199. Osmose, 20, 36, 206 et suiv., 246, 246. Osmolique (pression , 44, 237. OSTENFELD (C. H.\ 364. OSTWALD (W.). 164, 294, 360, 361, .365, 469. Osijris alba, 337, 338. Oliorhijnchus Turca, 57. Otus vulfiaris. 325. OïDEMANS (J. Th.), 322. Oursins disharmoniques, 96. Ouvirandra fenestralis, 160. Ovariotomie, 142. 143. OVERTON (J. B.), 45, 47, 276. Ovogénèse, 29, 30 et suiv., 42, 44. Ovulase, 4. Ovulation, 53. Ovule, 30. Oxalique (acide), 172. Oxychroiiiatine. 43. Oxydases, 120, 259. Oxygénase, 260. Oxygène, 402. Oxygène jnlluence de 1'), 8. 0\> hémoglobine, 224. O.iystomdtd, .36. O.iillricha fallax, 145. PvcAlT (M.). 4. 9, 24, 154. Pacottet (P.), 309. l'a'dogamic. Mi. Pagano (G.), 382, 400. Pagmez, 149. Pagures, 244. Paguridea. 36. PaliDuiiis (('coliers), 452. Pm.acios (D.), 459. Palauino (G.), 85. Palame ((;.), 434. Palin Kldkrtox (W.), 287. Palinuriiles, 351. Palissjuli' équatoriale, 21. PU.1.ADIN (W.), 197. l'altaviriniii, 67. Pancréas, 190, 230,231. Pancréiili(iuc (suc). 14S, 165, 189, 228. Pangéiios, 71. Pantanei.i.i (E.), 102, 236, 245. TABLE ANALYTIQUE. 493 Papaver rhœas, 5'i. Papavcraci'es, 10.'!. Pupilio podalirius. 211. Papilionacées, .'il. Papillons (varialiou des), 280, 296. ParaceiUrotus lividus, 7ii, 10t. — rufoncincla, 7'i. Pai-aglycogt'iie, 170. Paramœcium, 10, 210, 211, 265. — auretia, 176. Parasitisme, .33:? et suiv. Parasome, 9. Parathyroïdes (glandes), 1.30. Paratrophiques (baetéries), .s. PARIION (C), 378, 382, 394. Pari (G. A), 197. Paris quadrifolia, Ul. P.1RKER (G. H.), 197, 271, 272, 409. Parole, MO. Parlhénocarpiques (fruits), 58. Parthénogenèse, 56 et suiv., 75, 76. — (déterminisme de la), 58. — expérimentale, 58, 72, 265. — naturelle, 57. Passion, 432. Pasteurelle, 258. Patelle, 73. Pathologique (accroissement), 83. P.\TTERSO>', 346. Pail-Boncolr (G.), 4.39. PALi.v (A.), 307. Pavillard (J.). 366. Pawlow, 185, 213. PEARL (R.), 289, 291. Pearson (K.), 287. PEconL. 209. Pecten, 2'49, 319. 320. — varias, 291. Peder§e\ (R. h.), XV, 451. Pedicellina americanos, 29. PEGNA (L.). 382. PElRCE (G. J.), 267, 307. Pelage, 282. Pellegrin (J.), 358, 360. Pellicularia Koleroga, 304. Pelobales fuscus, 98. Pelodyles puncUUus, 49. Pelonuj.ra, 139. Peisser (M"«), 206. Pelseneer (P.), 361. PENARD (E.), 4, 17, 18, 332. Pénéides, 350, 351. Penhallow (D. p.), 276. Pensée (nature de la), 470. Pepsine, 17. Peptone, 2-24, 242. Perforation (des •'euillcs), 160, 161. Perichondre, 88. Péridiniens, 294. Périfibrillaire (substance), 389. périodicité diurne, 280. Périoste, 88. Perotti (R.), 263. Peroxydases, 102, 260. Perret (A. H.) 174. Perrier (A.), 154. Perrier (E.), 210,321. Perrier (R.), 307. Perrier, 219. Periun, 177. 249. Peurone, 197. Perroquet, 325. Pesanteur (action de la), 103. Peste, 177. 203. Pétales in\ersés, 160. Peter (K.), 88, 92. Petit (II.), 197. Petitjean, 183. Pétroblastes, 467. Pétrocellules, 467. Pelromxjzon, .394. Petrunke\mtscu (A.), 58. Pfeffer, 7. Pfeffer, 264. Pfeffer, 369. Pflûger, 75, 469. Pflûger (loi de), 265. Phagocytaires (organes), 273. Phagocytose, 141,234, 191, 226, 272 et suiv. Pliajus, 173. Phénols, 177. Phéophycées, 244. Philine aperla, 100. Philippson (M.), XIV, 398. Philips (F.), 198. 220, 221. Philocatalase, 167, 168, 169. — (activateur de la), 168, 169. Philoche (M'"'), 154. Phisalix (C), 169, 198, 250. Phœnix canariensis, 269. Plwrmidium favosum, 12. Phoronis, 115. Phosphore (action du), 183. Phosphorescence, 299. Phùsphorique (acide), 257. Photopathie, 264. Phototactisme, 264. Phototropisme, 266, 409. Phragmidium speciosum, 48. Phycophéine, 244. Phycoxantine, 244, Phyllopodes, 234, 362. Phylogénèse, 70, Phylogénie, 3.39 et suiv. PhysiOgénèse, 321. Physiologie générale, 175 et suiv. Physiologique (théorie des émotions), 432. Phytoplankton, .366. Pi V SiNER. 234,262. Picard E.), 459. PICCARD (F.), 141. PicciMM (G.), 155. PlCHARD, 173. PlCHLER (A.), 368. PICTET (A.), 170. PiCTET (Arnold), 135, 296, 297. 314. Pieri, 4. PIERON (II.), XIV, 408, 457. 465, 470. PlETTRE, 198, 224. PiGlllM (G), 392. PIGHIM (P.), 4. Pigmentation, 75, 158, 275, 282, 283. Pigments, 241 et suiv. — biliaires, 155, 202, 241, 242. — respiratoires, 242. Pilocarpine, 252, 253. 494 TABLE ANALYTIQUE. Pince, 323. Pinces (régénérallon des), 120, 121. riNiCis (F.), 397. Pinomètre. 181. PiNOV (M), 307. Pinus, 219. Piper (H.\ 415. Piperidine, 170. Pislia StratiotrSr 269. Pisum, 277. — sativum. 218. Pithophora. 163. Pizox (A.), 4, 84. Placenta, 180. Planaires, 110, 111, 113, 115. Plancton, .355, 356, 358, 361, 363, Se'j, 365, 366. Plasma germinatif, IWt et suiv. Plasmochrome, 150. Plasmode du tapis, 66. Plasmodesmes, 22. Plasmodiophora brassicae, 307. Plasmologie, ^165. Plasmolyse, 208. Plasonies, 71. Plateau (F.). 331, Plateai-Talbot, U2d. Plate (L.), 288, 312, 314. Plénum (hyi)Othèse du), 466. Pléthysmographique (méthode), 207. Pleuronectides, 358. Pleurothélisnic, 295, 296. Pleurolricha (anceolata, H5. Plexus brachial, 383. Plumier (L.), 225, 253. Pneumalhodes. 269. Pneumogastrifiue (nerf), 407, 408. Poa, 268. Poecilogonie. 310. POGGENDORFF (illusion de, 426. Poils absorbants, 218. — de la racine, 162. — urlicants, 148. PomcARÉ (H.), 459. Poisons, 166. Poisson-chat, 189. Poissons, 209, 210, 360. — (adaptation chez les), 298. — (galvanotropisme chez les), 265. — (oreille des), 410. — (phototropisme chez les), 409. — (psychologie des), 457. — (respiration des), 210. POLACK, 383. Polarité, 33, 74. 75, 108. i'olénioniacées, 51. POLINIAXTI (O.), 198. PoLLACCi (G.), 216, 243. Pollen, 46, 51,2ts. PoUjamimm (uscum, I. PoUjchfvrus caudalus, 112, 113. Polychéles, 234. l'olyclades, 115. Polydaclylic, 90, 281. J'olygonum convolvulux, 54. — tincloriuni, 173. Polymorphisme, 291,292, .'.27. — ergalogéniiiiie, 133 cl suiv. Polymorphisme métagénique, 138 et suiv. — œcogénique, 301. Polynucléaires (Amibes), 21. Polypcplides, 163. Polypnce. 181, 185. — thermique, 150. Polysaccharides, 164. PONZO (A.). 54, 55. Porcher. 155. 166. PorOt (M. A.), 383. Porte-greffe, 131. Portier (P.), 198. Portulaca oleracea, 55. POSTERWK (S.), 4, 151. Postgénération, 72, 96, 115. Posi-niaïotique (phase), 41. Postréduction, 39. Potassium (action du). 8. Potérochirie, 120. Pouls, 436. Poumon, 2C6. — (transplantation du), 131. Poumons (développement des), 85. « Poutina )),358. PowYS (A. 0.1, 287. Prandtl, 42. Précocité, 450. Pré-maïolique (phase), 41, 42. Prématuration, 450. Prenant (A.), 4, 6, 82, 459. Préréduction, 39, 44. Pression (action de la), .23, 211. — (perception de la). 418. Pretschistenskaja (K.), 383. Prévost, 401. Priamschmkow (D.), 257. Primulacées, 51, 2!'i. Prince-Morton, 453. a Princesse Alice », 349, 350. Prohiologie, 70,71. Prohiontes, 71. Probst (N.), 399. Probst-Biaben, 435. Processus généraux, 80 et suiv. Prochromosomes, 47. Produits sexuels, 25, 28 et suiv., 153. — (origine embryogéuiquc des) 28. — (maturation des), 33, 38, 39, 40, 41 ei suiv. — (structure des produits mûrs), 48. — (toxicité des), 169. Promiidca, 36. Proœslrum, 53. Propcptone, 213, 224, 227. Prostate, 407. Protamines, 163. * Pi'oléiues musculaires, 212, 213. Protcnor, 39. Protéolyse, 219. Protéolytiques (enzymes), 219. — (ferments), 236. Protocorcus, 254, 255. Protogénélique (centre), 83. Prologonoplasme, 139. Prolopalhicpie (sensibilité), 405. Proioplasma, voir Cellule et Matière vivante. TABLE ANALYTIQUE. 495 Proloplasma (naiuredu), 16. — (structure nhéolaire du), •>. Protoptrriis anneclcus, 28'i. Prololrophiqucs (bactéries), IS. Protozoaires, 2, 11, IS'i, 146, 210, 332, XV.\, 3.-/i. Prowazek, 127, 312. Prozymogène, 393. Prulaurasiue. 152. Pruritaots (poisons), 174. Przibram (H.), 107, 117, 120, 244, 459. Psammechinus, 55. PseiKlochiDaidSotncs. s, 9, 32. Pseudo-fécondation, 312. Pseudogamie, 312. Pseudo-mitiises. 23. Pseudoniilotique (maturation), 38, 39. Pseudopodlosi)ores, 139. PsUura monacha, 135. Psoralca bituminosa, 54. Psycliiques (pliénomenes), 460, 461. Psychologie comparée, 450 et suis. — anormale, 455 et suiv, — infantile, 450 et suiv. — des animaux, 455 et suiv. PlcridospernH'es, 310. PUGL1ESE,155, 166,225. PUNNET, 277. PURCEVITSCH, 219. Purgatifs salins, 191. — (action des), 251. Purine, 170- Pyridine, 170. Pyrogallol, 260. Pyrol, 170. Pyrrnlidine, 170. QUETELET, 289. Queue (dans la métamorphose), 141. QuixcKE, 71, 464. Quillaïne, 252. QuiUaja saponica, 252. Quinine, 250. Quinoléine, 170. Quinones, 171, 172. QtiMON, 185. Races, 289, 290. — pures, 283. P.ACIBORSKI (M. M.). 199, 206. Racines, 162, 272. Racovitza (E. g.), 347. liacovitzaia glacialis, 353. Radicule, 106. Radioactivité, 176, 241. Radiolaires, 7. Radium, 257. — (action du), 249, 250, 268, 405, 464. Radl (E.), 459. Radzikowski, 383. Rage, 175, 193, 199, 204. Baia clavaUi, 84. — aictoivsldi, 353. Rajeunissement. 144, 146. Ramond (F.), 229. Ramond, 307. Ramsaï (VV.), Mil, 464. liana fusca, 79, 89. — temporaria, 84. — l'iridis, 141. na)ialra, 266, 267. Ram) fN. W.î. 116. Randolph (F. A.), 267. Ransox, 229. lianiinrulus, 277. — aiiis, 104. — (irvensis, 54. — bulldtus, 55. 0 liuphanus llaplianistrum, 54, Raphides, 236, 330. liapiderus scabrosus, 119. Raréfaction de l'air, 175. Raspail iX.), 324, 325. Ravaz (L.), 220, 347. Ray-Lankaster, 81. Raymond (F. , 281. Rayons X, 175, 176, 249. Réaction musculaire, 420. 421. — sensorielle, 420, 421. — (temps de), 421. Réalisme. 431. RÉCAMIER, 176. Récessifs (caractères), voir Hérédité. Réduction, 44, 116. — chromatique, 141. Reed (M.). 69. Réflexes, 405. 406. Régénération, 78, 98, 105, et suiv. — atavique, 121. — autogène, 126. — (chez les plantes), 128. — hypertypique, voir Hypertypie. — hypolypicpie. voir Hypotypie. Regnaii.T (F.), 87, 92. Régression, 288. Régulation, 71, 72, 96, 97, 110 et suiv. 114, 263. Reichert (C). 224. RElb (G. A.), 276. Rein, 86, 206, 233, 234. — (développement du), 84. — (transplantation du 130. Reinke (J.), 462, 464, 469. Reis iK. , 4, 216. Remlingek (P.). 199. Remords, 434. REMY (L.). 260, 261. Renaldet, 463, 465. Renailo, 206. RENAIT (J.),383. Rencontre (prévision de), 4.39. Renonculacées 51, 103. Repin (CH.), 332. Repos (position de), 323. Reproduction asexuée, voir Asexuelle. — sexuelle, voir Produits sexuels. Reptiles, 311. — (oogénèse chez les) 31. Requin, 239 Respiration 185, 191, 193, 208 et suiv., 436, 446. aquatique, 178, 209, 210. — intramoh'culaire. Réticulaire (structure du protoplasma), 8. Rétine, 82, 408. PvETTERER ^Ed.), 69. 496 TABLE ANALYTIQUE. Rktzius (G.), 2S9, 383, 388. Reuther, 442. Rôvc, ^i37, 1*59. Reviviscence, 220. Rhabdocœles, 115. Bliacodium celtare, 151. Rhéotropisme, 2(19. Rliizines, voir Rliizoïdes. Bhizobûi, 201. Jihizobium mulabile, 303. Rhizoïdes, l(i3. ^ i?/ii:o,s7oi»i(( pulmo, 116. Rhombus mttximufi, 30.H. Rliopalocères, .■<22. RHUMBLER (L.).\11i.^,5, 15. 20,71, 464, 465- Rlivnchosporées, li>2. RlBBERT (H.), 83, 88, 131. RIRÉR\ (C), 417. rtibes aurewn, 171. — rubrum, 171. RiBOT TH.). 432, 434, Ml. RICHARD, 349. Rkhardina inermis, 350. RlCHER {P. P.), 27 RiCHET (Cil.). 200, 250.254. 257. RlCHO>. 142, 143. RiDGWA'i (W.), 276. RIDLEY (H. N.), 329. Ries (J.), 383. Rigidité, 239. Riley (J. h.), 367. Rire, 431. Riva (E.), 383. RIVERS (W. H. E). 383, 453. RoAF, 228. ROBERTSON (A.), 162. ROBERTSON (T. B.), XIII, 250. Roc:cnETTi (B.), 332. ROCH, 439. RODELLA (A.), 200. ROEMER (F.), 355. ROERICH, 445. ROESLE, 2(Vl. ROGER (H.). 407. Roger, 155. 214, 2O0. Rolando (substance de), 391. ROMANO (P.), 329. Ro\coROM (L.), 383. Roos (L.). 220. ROSA (D.), 288. ROSENZrtEIG, 391. Rossi (E.). 384. ROTHERT 264. ROTHMAN (M.), 402. Rothschild (M. de), 370 Rotiféres, 15, 293, 294, 357. — parasites, 334. Rougeot, 220. Rouilles, 48. Rouillr IdaiH-hc, 3()'i. Roissv, 104. Rouv (E.), 194. Ronx (W.), Mil. XIV, 2, 70, 79, 125, 461. RUATA (Gi IDO Q.), 200. RlBASCIlKlN (W.), 45, 69. Rubiacées 51, 328. Rubiales, 328. RiBiN, 72. Riiii^ATO (G.), 392. Jtubus dalmaticus, 55. Ri BEL (E.), 246, 347. l'.LDMOSE Brown (R. N.), 347. RUSSEI, (W. J.), 241, Rut. .52, 53. Buta hracleosa, 55. RiTTNER (Fk.), 361. RlZICKA (V. , 14. R^^BERCK (G. van), 158. 239. R>tlime, 419.. R^woscH (D.), 384. Sabaschmkoff, 38. Sabbatam, 252, 253. Sac embryonnaire, 33. Sacharoff, 157. SACHS (H.), 400. Sagilta, 30. SaUnnandra maculo.sa, 141. Saleebv (C. w.), 276. Salines de Cagliani (llore des), 326. SALIXG (Th.), 57. Salivaires (glandes), 9. Salive, 167. Salix, 268. Salmacines, 66. Salmon iE. s.), 338. Saltykow, 132. Siilvia. 277. — vcrbenacca, 54. Sambunigrine, 170. Sammet (W.), 201. Sandias, ■"533. Sang, 184, 190, 195. 202, 203, 220 et suiv., 402. — (coagulation du), 183, 224, 225, 230 Sangsue, 202. Saxo (F.), 384. Saponilication, 257. Saponine, 252. Sappix-Trolffy, 48. Saprolegniées, 182. Sahasix (F.), 244. Sarcodinés, 332. Sarcolyse. 85. Sargant (E.), 162. Sargasses (mer des), 350. Sartox (A.), 155. Satureja (jrœca, 55. — Nepcla, 55. Sai>xders, 277. Sauriens, 31. Sautox, 156. Salvageai ^C), 163. Savons. 231. SAVoiRii (P.), 308. Saxixger (R.). 441. Sa.ril'raiid iras-sifoUa, 91. Scaffidi (V. . 384. SCH/EFER \K. \.). 11, 222. Scn;î:FER ;K. L.). 451. SCHAFFER (Cil.), 387. Si;ilAPER (A.). 72, 81. ScilAt Dixx. 13, 22, 1,?9, 194, 204, 312. SCHEEL, 139. Schellexberg (H. C), 219. 257. SCHIFFERDECKEU (P.), 384. TABLE ANALVTlun:. 4117 SCHlFOiNE (O.), 384. SCHIMKEWITSCH (W.), 100. SCHIMPER, 237, 2Vl. Schizogoiiie, 139. Schizopodes, 351. SCHLAPFER (V.), 20. SCHLATER (G.), 14. SCHMIDT (A.), 261. SCHMIDT (E. J.), 214. ScHMiDï (FI.), 473. SCHMIDT (J.), 357. SCHMIDT, 308. SCHMITTER (F.), 233. SCHNEE, 370. SCHNEIDER (A.), 201, 308. Schneider (J.), 3()'4. SCHNEIDER (K. C), 6, 28, 470. Schneider (O.i, 300. schockaert (r.), 52. Schopenhauer, 4()9. Schouteden (H.), 17. SCUREINER (A.), 40, ?l3. Schreiner (k. E.), 40. Schridde (H.), 9. Schroeder (O,), 308. Schroen (vo\), '-\6U, 'i67. schoerter (a.), 17. Schoerter (C), 292. SCHUBERG (A.), 10, 128, 308. SCHDBJIANN (W.), 33, 43, 70. SCHU'LLERNS, 237. SCHULTZ (E. A.), 114, 121, 144. SCHULTZE (O.), XIV, 103, 384, 396. SCHULZE (F. E.), 333. SCHILZE, 66. SCHÛPBACH (P.), 384. SCHUSTER (E. H. J.), 284, 287. SCHUSTER (L.l, 367. SGHUSTER (VV.), 339, 366. SCHUTZENBERGER, 210. SCHWENDENER, 237. Sciatique (nerf), l.'i2, 143, 393, 394. Scilla bifolia, 229. — intermedia, 55. Scissiparité, 109. Scolopendra cingulata, 8. — Iiero.s, 37. SCOTT (James), 263. SCOTT (F. H.), 393. SCOTTI (L.l, 327, 328, 329. Scrofulariacées, 51. Scutellum, 162. Scyllarus ardus, .35. Seashore (G. E.), XV, 'i22, 446, 447. Sécrétine, 228. Sécrétion 227 ol siiiv. — de la cellule, 15, Sedum anireum, 172. — liloreuni, 55. Seeman (J.), 201. Scgmentaire (doctrine), 158. Segmentaires (organes), 234. Segmentation, 33, 52, 75, 77. Seigle ergoté, 225. Seitz (Ad.), 366. Sélaciens, 13. — (système nerveux des), .392, 397. Sélaginelles, 67. VNNÉK BIOLOGIQUE, \. 1905. Sélection naturelle, 312 et suiv. — fécondative, 313. sexuelle, 311, 316. — vitale, 313. Sels, 167. SÉMICHON, 201. Séminal (liquide), 169. Semon (R.), 280, 458. Senecio leiicantlicmifolius. 54. Senet, 454. Sénilité, 144, 146. Sens, 452. Sens gustatif, 422. — musculaire, 418 et suiv. — olfactif, 422. Sensations, 417 et suiv. — internes, 430. Sensibilisatrice, 182, 183, 261, 273. Sensibilité générale, 417 et suiv. — tactile, 417 et suiv. Sentiments, 430 et suiv. Séquoia, 352. SÉRÉGÉ, 201. Séreuses, 215. Sergent (Ed.), 201. Sergent (Et.), 201. Sergi (G.), 201, 290. SERGLEEFF (M"' ). 160. Sérum sanguin, 151, 261. Sérums, 260, 261, 262. — artificiels, 202. — hémolytiques, 260, 261, SELRAT (G.), 333. Sève (mouvements de la), 217, 218. Sexe, 133 et suiv., 139, 290. — (détermination du), 72, 1.33, et suiv., 140. Sexuel (dimorphisme), 315. Sexuelle (dichromie), 323. — (différenciation), 312. Sexuels (produits), voir Produits sexuels. Sexuels secondaires (caractères), 1.33 et suiv. Shattlck (C. H.), 41. Sherren (J.), 383, 404. Sherrington iC. s.), 406. Shibata (k.), 202. Shivres (D. a.), 107, 385. Shoemaker (D. N.), 54. SIEDLECKI (M.), 14, 139. SiEGEL, 333. Siegfried, 218. Silène l'uscata, 55. — sericea, 55. Siliceuses (formations dans les leuillesi. 162. Simocephalus vetulus, 136. Simon, 370. Simon. 417. Simpson iS.), 202. SIMROTH (11.), 461, 464. SINCLAIR (J.), 370. SKOSBERG, 352. SLUDSKV (N.), 86. Slliter, 348. SMALL\\OOD (W. M.), 43, 86. Sminthns subtilis, 368. Smirnoff, 211. Smith ^G.), 157, 334. 385, 428. Smitu, 422. SMITH (W.), 455. 32 498 TABLE ANALYTIQUE, Snodgrass, 348. S>'ovv (L. M.), 162. SNYDiiU (Cil. D.), 110, 247. SOCOR, 253. SOKOLOKF (A.), 228. Sol, 37. SOLACOLi (Th.), 58, 202. Solanécs, 51. Solamun lycopersicum, 55. SOLLIER (P.), U59, 449. Solutions (aclion des). 59, 60, 61, 62. 63, 100. 206, 208, 251, 256. SoLVAY (Ernest). 202. Sommeil, ;i37, ^138. — hypnotique, 439. SOMMER (A.), 30, Sommier (S.), 103. Sonchus oleraceus, 55. Sons (localisation des), f»22. Soufisme, Û35. SOULÉ (E.), 185. 201. SOULIÉ (A.), 85, 147. Sourds-muets, 'i20, ^51. Sourire, fi.30. Souris, S6, 283, 384. — blanches, 455. — valseuses, 277, 280. Spalding (E. s.), 299. Spallita (F.), 156, 189, 202. 385, 407. SPEARMA^^ (C), VI, 454. Spécilîcité cellulaire, 70 el suiv. Speira, 151. Speiser, 3'i8. Spemann (H.), 70, 73, 125. Spencer, 431. Spengel (J. W.), 156. Spermatocytes, voir Spermalogénese. Spermatogénèse, 29, 34 et suiv., 42, 44. Spermalogonies, voir Spermatogénèse. Spermatozoïdes, 134, 141. Voir aussi Spermato- génèse, Sexe et Hérédité. — (fasciculation des), 50. Spermies, .35. Spermoloxines, 49. Spermozonc, 41. Spluvrolomy.von Stolci, 139. Sphairccliinits (jranularis, 88, 100. Sphères, 54. Sphéroplastes, 10. Sphérules, 10. Sphinx eupliorbiœ, 211. Spicules, 9. Spiess ((;.)■ 202, 229. Spiller(\\. G), 385. Spinellns, 311, Spirilaatixmc, 470, 471. Spirochœtc, 194. — pallida, 139, 194, 204, 205. Spirogijra, 12, 17. Spironema, 194. Spiroslomuin, 210. Si'oiiR, 247, Sporange, 66. Spores (germinallon des), 267. — (reproduction par). 6('i. Sporodinia, 278. Sporogénèsc, 47. Sporogone, 162, Sporopliyte, 141. Sporozoaires, 139, 140. Squelettique (appareil), 35, 37. SSILANTJEnV (A. A.). 57. Staiil, 2.36. 339. Stanuflss (M. , \iv. 320. Starch {D.\ 422. Stassen, 220. Sladcc densiflora, 55. Station, 184. Statkevvitscii (P.). 5, 264. 265. Statolilhes, 268. 269, 420. Slearophora radicuota, 337. Steele, XV. 422. 426, 427. Stefam (U.), 392, 410. Stefanowska (M.), 156. Steinbrinck (C. , 218. Stenosloma, 111. Stentor, 10. — cœruteus, 90. Sterigmatocyslis nùjra, 172. Stérilité, 53, 192. Sterx (M""), 147, 167. 168. Steunbekg (W.\ 416. Stetson (R, h.), 419. Stevens (11.), 446. Stevens(N, M.), 110, 30, 112. Stevens (W. C), 66. Sticliococcus, 254, 255. Slifjcoclonium, 191. Stigler (R.), 416. Stodel (J.), 164. Stoichaclis heliantltus, 270. St()L<: (A.), 21, 140. Stolonisaliou, 109. Stomates, 246. STOPES (M. Cl. 28. Strasbirger {E.), 23, 45, 48, 276. Strassberger vO.), 325. Stratton, 427. Strk.ut (O. van deu), 32. Strohilantlus IhtcridifoUu.'', 173. SlroHfjylocentrolu.s, 63. — (œufs du), 58. — tividus, 100. Substance vivante, 460 et suiv. Substances formatrices, 108. Succini(iue (acide), 257. Suçoirs, 337. Sucrase, 156. Sucre, 219, 239, 256. — de canne (aclion du), 8. Suggestion, 439. Sulfureux (acide), 177. Sureau noir, 170, 171. Surrénales (capsules), 234, 235. 244. — (glandes), 147. SWELLENGREBEL, 5. Syda Cryxlallimi, 251. Symbiose, 331 et suiv. Symétrie, 74, 79, 80, 83, 157. Sympalbi(iue (nerl), 407. Synapla, 395. Syncerebrum, 395. SyiK igides, 33. Syiignathides, 123. Svpbilis, 194, 204. Syrbttla, 38, 39. TABLI-: ANALYTIQUE. 499 Syslrmc nerveux, 372 el suiv. SziLY (A. V.), 420. Tacaniine, 2.').!. Taclisme apobalique, 261. — slrophique, 26'i. T;ielisnies, 263 et suiv. Ticniii, 1(J5. Tœmocjixtis nigra. l.')9. Tagnien, 7. ÏAKASU (K.l. 385. Tannin, !S. Tansle\ (A. (■..). 161. Tarciiwofk (J.), 241. TVKDIEU, 416. Tardigrades, 307. Taupe, 85. TCHIKIEV, 239. TCHITCHKINE (A.), 203. Téguments séminaux, 327. Téléologie, voir Finalité. Téleutospoie, ^i8. Tellyesmckl i^K.), 5. Télodendrites, 389. Télophase, 21- Témoignage, U'tb. Tempérament, 'il7. Température, 202. — (action de la), 58, 81, 88, 89, 99, 211, 221, 2'i7, 297, 298, 368, 393. Tencbrio inotilor, 57, 123. Tension iatra-oculaire, 253. — superficielle, 7, 15, 16, 17, 177, 237, 2'i9, /i65. Tératogénésp, 90 et suiv. — expérimentale, 92 et suiv. — naturelle, 10 et suiv. TERMAN (L. M.), 450. Terminaisons nerveuses, 396, 398. Termites, 333. Ternaires ^substances), 219, 257. Terroine, 148. Testicule, voir Produits sexuels. Testudo Grœca, 199, 201. Têtard (régénération chez le), 125. Tète, 290. Tez>er, 167. Thalassinidés, 36, 350. Tliamnocepluilis, 67. Thamioffer (L. vo\), 385. Thaon (P.), 281. Thaxter (P,.), 309. Thécamibes, 7. Thélikaryotiques (cellules), 61. Theodoresco (E. C), 203, 300. Théories générales, 'i58 et suiv. TH1ELLE (J. H.), 385. Thiroux, 203, 309. Thon (Karel), 21, 50. Thoulet (S.), 349. Thymus, 232. Thyroïdectomie, H2. Thyroïdes (glandes), 130, 132, 231. Thysanozoon Broahi, 52, TlCllOMlROV, 57. Tillandsia, 218. TiLLiER (L.), 359. Tisciii.ER ((;.), 268. Tison, 152. Tessier (G.), 203. Tissot, 203, 208, 209. Tissu de transfusion, 161. Todas, 'i52. TONDERA, 203. TONKOFF (V. N.), 103. Topotactisme, 26'i. TOPSENT, 354. TORNIER (G.), 6'i, 98. Torpille, 2'i9. Torreya taxifolia, 51. TOU.IAN (G.), 147. Tiiurbièrcs, 255. Tourbillon vital, 'i60. Toxines, 262, -263. Trachéales, 395. Traclieloinonas, 172. Tradescantia discolor, 208. — virginica, 23. Transmissibilité des caractères, voir Caraclè- res. Transmission des caractères, voirCaraclères. Transpiration, 181, 220. Trapu, 269. Trapezoïde (corps), 391. — Traumatisnies, lUtx. Travail, 18'i, 202, 238. — cérébral, WS. Tremblement congénital, '281. Tre\delenburg (W.), 'Jll. Trépidation, 297. Triasters, 20. Tribondeau (1..), 176. 2'i9. TUIBOT, 204. Trichocystes, 10. Trichodines, 10. Triclades, 115. Tricomi-Allegra (G.), 385. TllILLAT (A.), 156. Trinitrine, 253. Triton Iwnialus, 103. Tkolard, 385. Trompe olfactive, 90. Trophochromatine, 12, 11. Trophoplasma, 10. Trophospongium, 216, 388, 390. Tropicales (plantes), 300. Tropismcs, 263 et suiv. Tri CHET, 156. Trie (R. IL), 166, 201. Trypanosoma luis, 1.39. Trypanosomcs, 13. Trypanosomiasc, 201. Trypsine, 17. Tryptique (digestion), 213. TRZECiESiii (A. V.), 405. TSCIIASSOWMKOW, 34. TSCIIEPOURKOWSKY (E.), 290. TSCHERMAK (E.), 309. TSCHERMAJEW (E.l, 211. TSCIIIRCH (A.), 301. Tuberculose, 179, 200, 20'i. — expérimentale, 225. Tubérisation, 257. Tubulaires, 108. Tnhularia crocea, 110. 500 TABLE AXALYTIQUE. TulnUaria indivisa, 110. — mcsembrijanUicmiun, 110. TUFïS J. HaydCD, 416. Tumeurs, ><>?,, 85, S(>, 87, <.)!, lO'i. TUR (J.), 81. 143. Turgescence, 237. TURNER (J.!, 385. TlRRO, 262. Typique (développement). 71, 73. Tyrosine, 192, 272. UEVKLiii, (.). V.), 385. Ugolotti (F.), 392. Ule (E.), 331. Ulmiis (imeriama. '»1. Uniparealal ^développemenl), ô8. Urcdincs. 2, ;500. Urée, 185, W.}, 208. Urine, 152, 105,177, 19'i, 201, 233. Urique (acide), 2:VA. Urodèles, 70. — (régéné'ration chez les), 1-2U, 125. 126, Uromyces Caladii, 'tS. Lrosporu, bh. Urspri.ng (A.), 217. Utilité (des caractères), 311, 312, 313. Vaccination, 18(j. Vaccinium Vitis-Idieie, 91. Vacuole, 23. alimentaire, 212, Vacuoles, 391. — contractiles, 8. Vaulrampf (E.), 21. Valentin, 49. Valérianacées, 328. Vallée (IL), 204. Vallois, 204. Vanesses, 241, 242. Vanev (C), 354. Vanilline, 171. Vaxsteeniîekgiie (P.), 204. Van' t'hoff, 88, 89, 247. Varaldo, 204. Variabililé, 288. Variation, 279, 285 et suiv., 322, 365. asymétrique, 287. — alavicpu', 293. — cyclique, 293. — (causes de la), 293 et suiv. de l'adulte, 289 et suiv. (formes de la), 289), (bois de la), 288. (résultats de la), 301. -- sous linllueuce (lu milieu cl du ré- — ffime, 293 cl suiv. Variations, 313, 315. — définies, 315. — (fixation des), 310 et suiv. — KéoKraplil(|ues, 289, 319, 358. collectives, 358. individuelles, 358. sexuelles, ;!58. Varicny (H. iiL), 366. Vaso-constriclliies, 261. Vassal (J. J.), 309. VASSALE, 234. Veines (transplantation des), 132. Ve,ido\\sky (F.), 84. Velde^ i\on dlk), 228. Venimeuses (glandes), 169. Venins, 169, 178, 250, 263. Ventilation, 185. Ventricules, 220, 221. Veudin, 446. Verdure des troncs d'arbres, 330. Vkuess, 239. Vlkmes (L.), 408. Vehnev (L.), 312. f eronica ayrextis, 55. - pcrsicd, 278. Vers, 15. — (regénération chez les), 114, 116,117, 118. Verson (E.), 134, 165, 204. Verticale (perception de la), 424. Veruorn (M.), 460. Vésicule germinative, 30. Vessie natatoire, 216. Vêtement (inlluence du), 193. VlALA (J.), 204. VIALA (P.), 309, 337. Vibratiles (cellules), 6. — (cils), voir Cils. Vibrions, 200. l'icia sativa, 54. — sicula, 55. Vie 7, 15, 16, 464. — latente, 244. \UilEH (P.), 9. ViONON (P.). 470. MouiLK (C), 309. VlLA, 198, 224. ViLLAM (A.), 159. VILLY, 156. \mCE\ZI (L.). 391. VIVES (S. H.), 236. Vipère (œufs de), 169. \ IRCHOW, 4()9, 473. Vision, 408, 423 et suiv.. 456, 457. Visuel (type), 451. Vitalisme, 7, 321, 458, 462, 465, 467, 468, 470. Vitellogènes (amas ou boyaux). 32. I ili.s, 269. \ LÈS (Fred), 240. VOGT (O.), 386. VOIGT. 294. \oïNO\ (D. N.), 49. 50. \OLPIN0, 175. Volulnlis, 132. / <,iUcellid:i; 10. VUANCEAMI (P.), 151. Vries (Uertma de), 386. \ RIES (II. UE), \1V, 71, 289, 309, 312, 317, 318, 319, 461, 469. VUILLE.MIN (P.), 204, 311, 337. WacHTER (W.), 205, 219. Wager, 22. Wagner (G.), 264, 270. Wagner (Muritz), 320. WAd (E.), 139. Weis.mann, .{9, 66, 71, lUi, 126* 1.56, 278. 311. 312, 312, 316. 469. WeISS ((;.), 386. Weiss (Otto , 405. Weiss, 238. Weisweii.i.eh ((i.), 257. Weldo.n, 460. Wemvss-Fci.tox (T.), 324. WENDT (G. VON), 167. Wekbeu (J.), 123, 125. WER^ER, 126. Wese\ber(;-Ll\d fC), 294, 362, 363, 364. Westermaieu, 329. Wetzel ((;.), 157. Wevgandt (W.), 437. VVhitford (II. N. . 371. WlBAAV, 407. WlELER, 464. WIES\ER, 71. WlLDEMA\ (E.), 348. WiLEA (H. w.), 252. Williams (J.), 428. WILSON (E. B.), 6'i, *73, 98 , 137. WiLSON (Edw.), 354. WiLSiiN (W. E.), 179. WiLSON, 14. Winch (W.), W, 450. WINTRLBERT (P.), 70, 141. 386. VVITTUOCK, 163. WOLF i:.), 322. WOLI-, 126. WOLKF, 83. WOl.FF, 149. WoLKF (Ma\). 386. w oodruff (l. l.), 145, 20.). Woods, 102. worsdelf, 161. Wreden :,(.), 398. WUNDT, 42."), 431, 447, 472, 477. Xanlhiques (bases), 170. Xantluirifiues (d('riv('s), 174. Veux, 299. — (maladies des), 279. VoRhourt, 257. YiNG E.), 298. Zalack vs, 205. Zalesm w. , 259. . Zanda, 205, 252. ZAR?ilK iB.), 48, 230. Zea Mais, 162. Zebrina, 269. Zederbader, 358. Zelew fC), 107. Zeller (R.), 311. Zéro physiologique, 193. ZIEGLER H. E.i, 416. ZlEGl.ER, 135. ZIMMERMAW. 23. Ziiie, 248. Zingiberacées, 51. ZoLLNER (illusion dt.'. 426. Zonaiiées, 163. Zoof/onus mirus, 42. Ziinaria ftovn, 163. ZONEFK, 436. — lobala. 163. Zoospores. 203, 255. ZOPF (W.), 67. ZSCHOkKE, 362. Zl'CKERKANDL (E.), 386. ZUELZER (MaRGARETE , 249. ZWAARDEMAKER (H.), 422. Zygomyccles, 30. Zymogène, 9, 393. L'ANNEE BIOLOGIQUE COMPTES RENDIS ANNUELS DES TRAVAUX BIOLOGIE GENERALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE I-'iNSTITUT PROFESSEUR A I.A SORIJONNE DIRECTEUR DE LA STATION ZOOI.OGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique M. GOLDSMITH F. PÉCHOUTRE Licencié es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles, RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : PHILIPPE (D"' Jean), chef des travaux du laboratoire de Psychologie physiologique à l'Ecole des Hantes Etudes. DIXIÈME ANNÉE 1905 PARIS LIBRAIRIE H. LE SOUDIER 174 ET 176, BOULEVARD SAIXT-GERMAIX 1908 MBL W'HOI LIBRAKY UH 1Ô7S 7