L'ANNÉE BIOLOGIQUE TYPOO RAPHIE FIUMIN-DinOT ET Cie. — MESNIL (EURE). L'ANNÉE BIOLOGIQUE COMPTES RENDIS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE L'iXSTITUT PROFESSEUR A LA SORBONNE DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFP Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique M. GOLDSMITtI F. PÉCHOUTRE Licenciée es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : PHILIPPE iDr Jean), chef des travaux au laboratoire de Psychologie Physiologique à la Sorbonne. TREIZIÈME ANNÉE 1908 PARIS LIBRAIRIE II. LE SOUDIER 174 ET 176, BOULFA'AP.D SAINT-GERMAIN 1911 HH LISTE DES COLLABORATEURS BATAILLON (E.). — Professeur de Biologie générale à l'Université. Dijon. BEAUCHAMP P. de). — Préparateur au Laboratoire de lioscoff. BILLABD (A.). — Docteur es sciences. Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. BOUBIER (A. M.i. — Privat-docent à V Université. Genève. CHALON (J.). — Docteur es sciences. Bruxelles. CHAMPY (Cn.). — Licencié es sciences. Préparateur à la Faculté de Médecine. Paris. CLAVIÈRE (J.). — Professeur au Collège. Dunkerque. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences de V 'Université. Nancy. DEFRANCE (L.). — Agrégé es sciences naturelles. Professeur au Lycée Voltaire. Paris. DUBUISSON. — Docteur es sciences. Professeur au Lycée. Dijon. FAURÉ-FREMIET (E.). — Attaché au laboratoire d'Embryogénie com- parée au Collège de France. Paris. FOUCAULT. — Docteur es lettres. Professeur à la Faculté des Lettres. Montpellier. GALLARDO (A.). — Professeur à l'Université. Buenos-Ayres. GARD (M.). — Chef de travaux à la Faculté des Sciences. Bordeaux. GAUTRELET (J.). — Agrégé à la Faculté de Médecine. Bordeaux. GIAJA (J.). — Docent de physiologie à l'Université. Belgrade. GOLDSMITH (MUe Marie). — Licenciée es sciences. Paris. GUERIN (P.). — Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie. Paris. GUIEYSSE-PÉLISSIER (A.). — Préparateur de cours à la Faculté de Médecine. Paris. HECHT (Dr). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté dr* Sciences de l'Université. Nancy. HENNEGUY (F.). — Professeur d'Embryologie au Collège de France. Paris. vi LISTE DES COLLABORATEURS. HÉRUBEL (M.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. JACCARD (P.). — Professeur au Polytechnikum. Zurich. LËCAILLON (A.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Toulouse. LEDUC (S.). — Professeur de Physique à V Ecole de Médecine. Nantes. LEGENDRE (R.). — Docteur es sciences. Paris. LUCIEN (M.). — Chef des travaux à la Faculté de Médecine. Nancy. MENDELSSOHN (M.). - - Professeur à V Université. Saint-Pétersbourg. MËNÉGAUX (A.). — Assistant au Muséum. Paris. MERCIER (L.). -- Docteur es sciences. Chef des travaux à la Faculté des Sciences. Nancy. METCHNIKOFF (E.). — Chef de Laboratoire à V Institut Pasteur. Paris. MICHEL (Auc). — Agrégé des Sciences physiques. Docteur es sciences. Paris. PÉCHOUTRE (F.). — Docteur es sciences. Paris. PHILIPPE (Dr Jean). — Chef des travaux au laboratoire de Psychologie physiologique à la Sorbonne (Hautes-Etudes). Paris. PRENANT (A.). — Professeur d'Histologie à la Vacuité de Médecine. Paris. PUYMALY (A. de). — Licencié es sciences. Bordeaux. ROBERT (A.). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences. Paris. SCRINI. — Chef des travaux ophtalmologiques au, Laboratoire de Psycho- Pathologie à r Ecole des Hautes-Études. Paris. STROHL (J.). — Privat-docent à V Université. Zurich. THIRY (G.). — Directeur de la Station Bactériologique . Nancy. YARIGNY (H. de). — Assistant au Muséum. Paris. \ LES (F.). — Préparateur au Laboratoire de Roscoff. WEBER (A.). — Professeur à la Faculté de Médecine. Alger. TABLE DES CHAPITRES I. La cellule. 1. Structure et constitution chimique de la cellule et de ses parties. — a) Struc- ture, p) Constitution chimique. 2. Physiologie de la cellule. — a) Sécrétion, excrétion, p) Mouvements profo- plasmiques. y)Tactismes et tropismes. S] Assimilation , accroissement, e) Réac- tions de la cellule en présence des toxines, des sérums, des venins. 3. Division cellulaire directe et indirecte. — a) Rôle de chaque partie de la cellule dans ces phénomènes; leur cause. P) Signification absolue et relative des deux modes de division. H. Les produits sexuels et la fécondation. 1. Produits sexuels. — a) Origine embryogénique de ces produits. P) Phénomènes de leur maturation : réduction chromatique, modilications cytoplasmiques. y) Structure intime des produits mûrs. 2. Fécondation. — a) Fécondation normale, p) Mérogonie. Fécondation partielle, pseudogamie. y) Polyspermie physiologique (pseudopolyspermie). III. La parthénogenèse. — a) Prédestination, structure, maturation de l'œuf par- thénogénétique. p) Conditions déterminantes du développement parthénogéné- tique. Parthénogenèse expérimentale, y) Alternance de la parthénogenèse et de l'amphimixie. Parthénogenèse exclusive. IV. La reproduction asexuelle. — a) Par division : schizogonie; autolomie repro- ductrice, disséminatrice, défensive, p) Par bourgeonnement, y) Par spores. V. L'ontogenèse. — a) Isotropie de l'œuf fécondé ; spécilicité cellulaire, p) Différen- ciation anatomique; différenciation histologique et processus généraux, y) Les facteurs de l'ontogenèse; tactismes et tropismes, excitation fonctionnelle, adap- tation ontogénétique; biomécanique. VI. La tératogénèse. 1. Généralités ; lois et causes de la formation des monstres. 2. Tératogénèse expérimentale : a. Soustraction d'une partie du matériel embryogénique : a) à l'œuf entier (ootomie) ; p)à l'œuf en segmentation ou à l'embryon (blastotomie). b. Influence tératogénique : a) des agents mécaniques et physiques (pression, se- cousses, traurnatismes, température, éclairage, électricité, etc.); p) des agents chimiques; y) des agents biologiques (consanguinité, hybridation, parasites, maladies, etc.). 3. Tératogénèse naturelle. — a) Production naturelle des altérations tératologi- ques. p) Correction des altérations tératologiques par l'organisme. Régulation. y) Polyspermie tératologique. Monstres doubles. Hermaphroditisme tératolo- gique. ô) Cas tératologiques remarquables. /(F 7 3/ vin TABLE DES CHAPITRES. VII. La régénération. — Régénération normale. Aulotomie. Parallélisme avec l'on- togenèse. Régulations. Hétéromorphose. Vllf. La greffe. — a) Action du sujet sur le greffon, p) Hybrides de greffe. IX. Le sexe et les caractères sexuels secondaires ; le polymorphisme ergatogénique1. X. Le polymorphisme métagénique \ la métamorphose et l'alternance des générations. XI. La corrélation. — a) Corrélation physiologique entre les organes en fonction. p) Corrélation entre les organes dans le développement. XII. La mort. — Dégénérescence sénile. — Immortalité des Protistes. Le plasma germinatif. XIII. Morphologie générale et chimie biologique. 1° Morphologie. — a) Symétrie, p) Homologies. y) Polymérisation. Individualité de l'organisme et de ses parties; colonies. 8) Feuillets. 2° Composition chimique des substances de l'organisme. XIV. Physiologie générale. 1° Nutrition. — a) Osmose, p) Respiration, y) Assimilation et désassimilation; absorption. 8) Circulation, sang, lymphe, e) Sécrétions interne et externe, ex- crétion. 0 Production d'énergie (mouvement, chaleur, électricité, etc.). y\) Pig- ments. 8) Hibernation, vie latente. 2° Action des agents divers : a) mécaniques (contact, pression, mouvement, etc.); P) physiques (chaleur, lumière, électricité, rayons cathodiques, pression os- motique, etc.); y) chimiques et organiques (substances chimiques, ferments solubles, sérums, sucs d'organes, venins, toxines), ferments figurés, microbes. 6) Tactismes et tropismes. s) Phagocytose. XV. L'hérédité. a. Généralités. b. Transmissibililé des caractères de tout ordre. — a) Hérédité du sexe. p) Hérédité des caractères acquis, y) Hérédité de caractères divers : cas remarquables. c. Transmission des caractères. — a) Hérédité dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, dans l'amphimixie. P) Hérédité directe et collaté- rale, y) Hérédité dans les unions consanguines. 8) Hérédité dans le croise- ment; caractères des hybrides, e) Hérédité ancestrale ou atavisme. I) Té- légonie. vj) Xénie. XVI. La variation. a. Variation en général; ses lois. b. Ses formes : a) lente, brusque; p) adaptative; y) genninale; 8) embryon- naire; e) de l'adulte ; Ç) atavique, régressive ; y]) corrélative; 6) des instincts. i) Cas remarquables de variation. c. .Ses causes : a) Spontanée ou de cause interne, irrégulière ou dirigée. Va- riation parallèle. Orthogénèse. p) Variation sous l'influence des parasites. y) Inlluence du milieu et du régime : accoutumance; acclimatement; actions physiques (pression osmolique, température, lumière, etc.). 8) In- lluence du mode de reproduction (reproduction asexuelle, consanguinité, croisement). d. Ses résultats : a) Polymorphisme uecogénique >. p) Dichogénie. XVII. L'origine des espèces et de leurs caractères. a. Fixation des diverses sortes de variation. Formation de nouvelles es- pèces. — a) Divergence, p) Convergence, y) Adaptation phylogénélique. 8) Espèces physiologiques. I. Voir dans l'Avertissement du vol. III la signification de ce terme. TABLE DES CHAPITRES. ,x b. Facteurs. — a) Sélections artificielle; naturelle (concurrence vitale); ter- minale; sexuelle; des tendances, etc. P) Ségrégation; panmixie. ô) Action directe du milieu. c. Adaptations. — Œcologie. Adaptations particulières. Symbiose. Commensa- lisme. Parasitisme. Mimétisme. Particularités structurales, physiologiques et biologiques. (I. Phylogénie. — Disparition des espèces. XVI II. La distribution géographique des êtres. XIX. Système nerveux et fonctions mentales. 1° Structure et fonctions oe la cellule nerveuse, des centres nerveux et des organes des sens. a. Cellule nerveuse. — a) Structure. p) Physiologie, pathologie. b. Centres nerveux et nerfs. — a) Structure. P) Physiologie; localisations cérébrales. c. Organes des sens. — a) Structure. P) Physiologie. 2° Processus psychiques. I. Sensations. a. Sensibilité générale et tactile. b. Sens musculaire. c. Sens gustatif et olfactif. d. Audition. e. Vision. II. Sentiments et Mouvements. a. Émotions. b. Rêves. c. Lecture. d. Fatigue. III. llJÉATION. a. Images mentales. 6. La conscience. c. La mémoire. d. L'activité mentale. IV. Psychologie comparée. a. Psychologie infantile. b. Psychologie anormale. c. Psychologie des animaux. XX. Théories générales. — Généralités. TABLE DES REVUES GENERALES TARIES DANS LES VOLUMES PRÉCÉDENTS L. Daniel. Influence du sujet sur le greffon. Hybrides de greffe Vol. I, 269 E. Gley. Exposé des données expérimentales sur les corrélations fonc- tionnelles chez les animaux Vol. I, 313 x TABLE DES REVUES GENERALES. J.-P. Durand (de Gros). Du polyzoïsme et de l'unité organologiquc intégrante chez les Vertébrés Vol. 1, 338 A. Charrw. Les défenses de l'organisme en présence des virus Vol. I, 342 Em. Bourquelot. Les ferments solubles Vol. I, 375 C. Phisalix. Étude comparée des toxines microbiennes et des venins.. Vol. I, 382 W. Szczawinsra. Conception moderne delà structure du système nerveux. Vol. I, 569 A. Binet. La psychologie moderne et ses récents progrès Vol. I, 593 M. Hartog. Sur les phénomènes de reproduction Vol. I, 699 J. Cantacuzène. La phagocytose dans le règne animal Vol. II, 294 G. Pruvot. Conditions générales de la vie dans les mers et principes de distribution des organismes marins Vol. 11, 559 A. Labbé. Un précurseur. Les cellules factices d'Ascherson Vol. III, 4 L. Guignard. La réduction chromatique Vol. III, 61 E. Metciimkoff. Bévue de quelques travaux sur la dégénérescence sénile Vol. 111, 249 P. Vignon. Les canalicules urinaires chez les Vertébrés Vol. III, 27 G. Pruvot. Les conditions d'existence et les divisions bionomiques des eaux douces Vol. III, 527 S. Leduc. La tension osmolique Vol. V, m L. Cuénoï. Les recherches expérimentales sur l'hérédité Vol. VII, lvi W. Szczawinska. Coup d'œil rétrospectif sur les cytotoxines Vol. VII, xlvi P. de Beauciivmp. Les colorations vitales Vol. XI, xvi Eue Metchniivoek. Aperçu des progrès réalisés dans l'étude de l'immu- nité pendant les dix premières années du vingtième siècle Vol. XIII, xix REVUE (1908) Biologie animale. — Dans les questions relatives à la cellule, nous avons à citer cette année un travail d'ensemble de R. Hertwig, consacré surtout à l'objet spécial de ses études, la relation nucléo-plasmique; un autre travail, de son élève Papoff, traite de la même question. — Un grand nombre d'auteurs — Regaud. Duesberg, Giglio-Tos et Granata, Russo, Arnold — étudient les mitochondries dans de nouvelles catégories de cellules. L'étude de ces différenciations cytoplasmiques semble, d'une façon générale, prendre une place de plus en plus importante : dans la cellule nerveuse, la morphologie et la physiologie des neurofibrilles fait l'objet d'une série de mémoires, de Bethe. Golgi, Fragnito, Pesker. Legendre. Lasagna, De Paoli ; d'autre part, dans un travail important, Mèves (voir ch. xv) fait des différenciations cytologiques, en particulier des chondriosomes, des porteurs matériels des caractères héréditaires, destinés à remplacer dans l'esprit des biologistes le noyau — substratum de l'hérédité. Le mémoire de Taub vient à l'appui de la même idée. Dans les questions de chimie cellulaire, la lécithine et les substances lipoïdes en général font l'objet d'un certain nombre d'études qui tirent leur intérêt de la portée qu'elles ont pour la connaissance de la membrane cellulaire et des processus physico-chimiques dont elle. est le siège. Il faut signaler iciles mémoires de Prowazek (ch. i), Knaffl-Lenz (ch. m), Bourguignon etlscovesco, Babès, Glikin (ch. xill), Ehrlich (ch. XIX), et, parmi les botanistes, Ruhland et Overton. De nombreux mémoires, de détail surtout, s'occupent de la morpho- logie et de la physiologie des éléments reproducteurs. Parmi eux on peut citer un travail de Montgomery traitant de, l'individualité des chromo- somes au point de vue héréditaire, et un autre de Drago, sur l'attraction des produits sexuels, concluant à l'absence de cette attraction et à la seule action de la viscosité de la membrane de l'œuf. Les travaux de Delage sur la parthénogenèse expérimentale, exposés l'année précédente, ont donné lieu cette année à une discussion entre lui et J. Loeb sur les solutions isotoniques et les solutions isosmotiques, Loeb émettant l'avis que la solution de saccharose employée par Delage, bien qu'isotonique à l'eau de mer, n'est pas isosmolique, la perméabilité de la membrane de l'œuf étant moins grande pour le sucre que pour les xii L'ANNEE BIOLOGIQUE. électrolytes de l'œuf, de sorte que la solution sucrée constitue en réalité un milieu hypertonique. — Loeb poursuit, en même temps, ses recher- ches sur l'action membranogène des diverses substances (sérum des Mammifères, saponine, solanine). Delage, guidé par l'idée que les acides et les alcalis peuvent agir par leurs charges électriques, soumet à l'action des charges, produites par un condensateur sans courant, des œufs d'oursin et obtient des blastules qui se développent en plutéus. — Un mémoire de Warburg, sur les processus d'oxydation pendant la segmen- tation de l'œuf, présente un intérêt considérable au point de vue de l'ex- plication possible delà parthénogenèse expérimentale. Warburg trouve que les oxydations sont loin d'augmenter proportionnellemeni à l'ac- croissement de la masse nucléaire, comme l'exigerait la théorie de Loeb: de même, en comparantl'activité respiratoire de l'œuf et celle du sperma- tozoïde, il trouve que, bien que les masses nucléaires soient ici à peu près égales, la respiration de l'œuf est 400 à 600 fois plus active. — A citer en- core, pour les mêmes questions, le mémoire de R. S. Lillie sur le rôle, dans la parthénogenèse, de l'élévation de température. Dans les questions relatives à l'ontogenèse, les travaux de F. R. Lillie, Martini, Morgan, sur la polarité, la bilaléralité et la distribution des substances formatives, sans faire avancer beaucoup la question de la prédéterminalion ou de l'épigénèse, parlent plutôt en faveur de la pre- mière (tendance contraire à celle que nous avons constatée l'année pré- cédente). — Les mémoires sur les différents facteurs du développement : pesanteur, force centrifuge, température, excitation fonctionnelle, sont, comme d'habitude, nombreux, mais traitent des questions déjà ancien- nes. 11 faut signaler cependant celui de Bogdanow sur le rôle des bacté- ries et des ferments dans le développement des larves de mouches. La tératogénèse, la régénération, la greffe, n'ont suscité cette année aucun travail très important. On peut citer un mémoire de Driesch sur la régulation (suite de ses travaux précédents), un mémoire détaillé de Nusbaum sur la régénération chez les Polychètes, avec des considéra- tions générales sur la capacité de régénération, et un travail de H. V. Wilson sur la régénération des Eponges par des cellules amiboïdes détachées pardésagrégation artificielle. Un volume de Korschelt : La Ré- génération et la Transplantation, sans donner des résultats de recherches originales, est à citer comme un travail d'ensemble, avec un historique et une mise au point de la question. A côté de quelques études statistiques sur la production des sexes, il faut signaler, surtout, pour ces questions, les travaux faisant suite à ceux de Me Clung, Wjlson, Stevens, Bateson sur les chromosomes spé- ciaux (idiochromosomes, chromosomes accessoires) des spermatozoïdes déterminant le sexe (Morgan chez les Phylloxéras, Payne chez le Gal- yuius oculatus, Jordan chez Aplopus May^ri). Dans un esprit opposé, Braem décrit un cas de changement de sexe à la suite d'un traumatisme chez un Ophryotrocha. — A signaler aussi un travail de Démoli sur les abeilles, interprétant la forme-reine comme une forme atavique. L'origine de la symétrie bilatérale a été l'objet de deux mémoires importants, de Schimkewitch et de Salensky. Schimkewitch arrive, L'ANNEE BIOLOGIQUE. xm à la suite d'une étude détaillée des différents organes des bilatéraux, à leur donner pour ancêtre un organisme hypothétique l-radié, la Telra- neurula, dérivant lui-même des Cœlentérés. Salensky pense, au con- traire, que la symétrie 4-radiée a succédé à la symétrie bi-radiée. — La même question est traitée dans une revue des travaux récents sur le Polygordius, parHempelmann, exposant surtout les idées de Woltereck qui donne pour ancêtre aux bilatéraux un animal bipolaire et rayonné en même temps, à 8 rayons. Des très nombreux travaux sur diverses questions de physiologie, il semble se dégager une tendance générale vers l'étude de la physio- logie comparée. Lesser, Weiss étudient la respiration de la grenouille dans diverses conditions artificielles, Winterstein, Lombroso, Packard celle des poissons, Battelli et Stem, celle des oiseaux; Pûtter, Lesser, Stûbel,Laloy,Brùcke,Bohn, s'occupent du métabolisme des animaux inférieurs (Sangsue, Ver déterre, Hélix, Insectes); ScheunertetHerwer- den étudient au même point de vue le premier le Hamster, le second les poissons. De même, les études surle travail du cœur, nombreuses cette année, portent en grande partie sur les animaux (Poissons, Salpe, Li- mule). A noter aussi les mémoires de Schwarzkopf et d'Olhausen sur le vol des oiseaux, de Lucas sur l'excitation des muscles d'Amphibiens, de Sosnowki sur le travail musculaire des invertébrés, de Baglioni sur le rôle de la vessie natatoire, de Vlès et de Robert sur la locomotion des Mollusques. Dans un autre ordre d'idées, comme travail de physiologie ayant une portée générale, il faut citer celui de R. S. Lilliequi propose une inter- prétation physique de la contraction musculaire, basée sur la théorie des ions : il se produirait une polarisation des surfaces de l'élément con- tractile sous l'influence de l'ion H produit par son métabolisme. Au con- traire, Langley émet une théorie chimique de la contraction, ou plutôt de l'excitation du muscle : l'excitation agirait non pas sur les plaques ter- minales, mais sur une*» substance réceptrice» spéciale. — Parmi les di- verses études sur les tropismes, il faut signaler une interprétation des réactions phototropiques par les phénomènes chimiques respiratoires, par W. Ostwald. La question des facteurs matériels de l'hérédité est traitée dans les mé- moires de Mèves et de Taub, dont nous avons parlé plus haut, à propos des différenciations cytoplasmiques. — Kammerer apporte une contri- bution importante à la question de la transmission des caractères ac- quis. En modifiant les conditions d'existence de la Salamandra maculosa, de façon à les rapprocher de celles de la Salamandra atra, il modifie aussi son mode de reproduction : les petits naissent semblables en nombre et en couleur à ceux de cette dernière espèce, comme eux subissent une évolution dans l'intérieur de l'utérus et sortent pourvus de poumons. L'ex- périence inverse fait naître chez S. atra des jeunes semblables à ceux de la S. maculosa. Or, transportés dans leurs conditions normales, les Sa- lamandres de la deuxième génération produisent des petits semblables à elles. — Citons aussi, au sujet de l'hérédité, un travail d'ensemble de Thomson. xiv L'ANNEE BIOLOGIQUE. Rien de très nouveau n'a été apporté cette année aux questions de va- riation. L'influence des divers régimes alimentaires a été traitée par un assez grand nombre d'auteurs (Albertoni et Rossi, Revilliod, Bujard, Eggeling, Houssay); il faut citer aussi un mémoire intéressant de Hous- say sur l'origine de la forme des poissons. Une discussion intéressante de la question des espèces physio- logiques s'est poursuivie entre Cholodkowsky, Borner et Nusslin. — Une autre question qui a suscité plusieurs mémoires importants est celle du mimétisme et de la coloration protectrice : les auteurs (Dôflein, Werner) se placent au point de vue physiologique et donnent comme explication une perception visuelle de l'animal, provoquant une action réflexe. — A citer aussi, pour les questions se rapportant à l'évolution, un mémoire de Mordwilko sur l'origine des hôtes intermédiaires des parasites. Dans le domaine du système nerveux et de ses fonctions nous trou- vons la suite des travaux de Cajal qui défend ses conceptions contre Held et Ai'Athy. Robertson propose une théorie générale interprétant l'activité nerveuse comme une réaction chimique de nature catalytique. — Nous avons aussi à signaler, dans l'étude de la physiologie nerveuse, la même tendance dont nous avons parlé plus haut : l'augmentation des recherches de physiologie comparée (Insectes, Crustacés, Echinodermes, Poissons, Amphibiens, etc.). — Pour la question des localisations, signa- lons le travail de Moutier sur l'aphasie, et celui de Leduc sur des centres spéciaux de synergie. — L'accommodation de l'oeil des Céphalopodes a été l'objet d'un travail de Heine ; Hess traite la même question pour les oiseaux, Pflugk pour la tortue. — Cyon donne dans un grand travail une mise au point de la question du rôle du labyrinthe. Le problème le plus général de la biologie, celui de l'origine et de la nature de la vie, a suscité un assez grand nombre de mémoires. Arrhenius émet la théorie de la panspermie, donnant une forme nouvelle aux con- ceptions plus anciennes de Ricuet, Lohd Kelvin, etc. Kuckuk, Leduc, s'occupent également de l'origine de la matière vivante, Petrucci, ainsi que Solvay dans une préface qu'il donne au livre de ce dernier auteur, cherchent à appliquer à cette question le point de vue énergétique, en remplaçant la notion de la matière vivante par celle de la réaction vivante élémentaire; cette réaction serait une catalyse : un catalyseur qui est le germe vivant, introduit dans un milieu inorganique, en ferait de la sub- stance vivante, du protoplasma. — Il faut citer également, en ce qui con- cerne les grandes questions biologiques, une discussion sur le vitalisme, entre Driesch, Child, zur Strassen, France et Roux, discussion qui: d'ailleurs, semble devoir se prolonger. — ■ Y. DELAGEet M. Goldsmith. Biologie végétale. — Les travaux relatifs à la cellule végétale sont surtout d'ordre physiologique. Ruhland a recherché pourquoi la couche membraneuse protoplasmique des cellules végétales est perméable à certaines substances colorantes et non à d'autres. Il réfute l'opinion d'Overton qui pense que cette couche membraneuse n'est perméable qu'aux substances solubles dans les lipoïdes et en donne des preuves L'ANNEE BIOLOGIQUE. w expérimentales qui montrent en outre la facile pénétration des sub- stances colorantes basiques; les substances acides ne francbissent que rarement la couche membraneuse. Les courants protoplasmiques des cellules végétales ont été étudiés à deux poinls de vue différents : Bierberg, chez les plantes aquatiques, établit une relation entre l'exis- tence des courants normaux et la difficulté de transport des substances due à l'absence des vaisseaux ou à la faible perméabilité des membranes plasmiques; stùbel étudie la cause de ces courants protoplasmiques et la trouve dans les changements de tension superficielle apparaissant à la surface de séparation du protoplasma et du liquide ambiant et non, comme le croit Engelmann, dans les phénomènes de contraction analogues aux contractions des fibrilles musculaires. Les travaux relatifs au développement des organes reproducteurs abondent comme toujours; quelques-uns sont particulièrement importants, notamment ceux de Yamanouchi sur la sporogénèse et l'embryogénie des Nephrodium, chez les Cryptogames vasculaires. Chez les Phanérogames, le développement du sac embryonnaire a été suivi dans Potamogelon luceus par Cook, chez les Aracées par Gow, dans Peperomia par Brown, dans Nym- phœa advenu par Seaton. Les phénomènes de réduction chromatique ont été étudiés dans Œnot liera biennis par Gates, dans Pinus et Thuya par Lewis; ces deux auteurs confirment l'hypothèse du replacement de Farmer-Mottier. Dans un travail d'ensemble, Strasburger reprend les principales questions d'actualité sur le nombre des chromosomes, la structure du protoplasma et la division réductrice. L'apogamie et l'aposporie ont été étudiées dans quelques Fougères par Woronin : dans Trichomanes Kraussii, les jeunes plantules se for- ment soit sur les cellules marginales des thalles, soit sur les thalles eux- mêmes. Ce Trichomanes montre aussi l'aposporie que l'on peut faire paraître artificiellement en cultivant les feuilles coupées sur de l'argile. L'apogamie a été de même observée par Yamanouchi dans les Nephro- dium et par Sauvageau dans un Fucus vasicole et aérien. Citons encore dans cet ordre d'idées les recherches de Sauvageau sur la germination parthénogénétique de Cutleria adspersa, celles de Ewert et de Mùller-Turgau sur la parthénocarpie des arbres fruitiers et de la vigne et celles de von Wettstein sur la parthénocarpie du Dios- pyros kaki. En ce qui concerne la reproduction asexuelle, Maheu a pu obtenir la formation expérimentale de bulbilles et de propagules dans le genre Barbula et Freund a établi que les sels minéraux que l'on utilise pour la nutrition des Algues influent sur la production des zoo- spores par leurs propriétés chimiques et non par leurs propriétés phy- siques, c'est-à-dire par les modifications qu'ils produisent dans la pression osmotique. Mangin précise les conditions de la formation normale et de la formation désordonnée des conidies chez les Aspergil- lacées et Davis donne une description détaillée de la formation des spores chez Derbesia. — Quelques travaux relatifs à la régénération sont à signaler : ceux de Stingl relatifs aux néoformations régénéra- tives sur des feuilles isolées de Phanérogames, ceux deMorgulis qui ont trait à l'influence des alcaloïdes sur la régénération dans le Haricot xvi L'ANNÉE BIOLOGIQUE. d'Espagne et ceux de Freundlich sur le développement et la régéné- ration des faisceaux vasculaires dans les feuilles. Certains auteurs cherchent toujours à démontrer que, dans la greffe, sujet et greffon exercent l'un sur l'autre une influence spécifique réci- proque ; c'est le but qu'ont poursuivi Daniel en greffant entre elles quelques variétés de Haricots et Laurent qui s'occupe des modifications chimiques amenées par la greffe dans la constitution des plantes et de la perméabilité du bourrelet dans les végétaux greffés. Simon a étudié la formation du cal chez les plantes ligneuses. Le problème de la dé- termination du sexe a été abordé par Correns par une méthode spé- ciale ; il a constaté que, dans les individus gynomonoïques de Satu- reia hortensis, le nombre des fleurs hermaphrodites est beaucoup plus élevé que celui des fleurs femelles et que le nombre des fleurs bisexuées augmente à mesure que progresse la floraison, puis diminue ensuite, de telle sorle que les dernières fleurs sont -toutes femelles. A la suite d'une nutrition mauvaise, le nombre des fleurs hermaphrodites diminue. La nutrition paraît être ainsi le facteur le plus efficace dans la déter- mination du sexe des fleurs d'une plante polygame. Les phénomènes relatifs à la formation et à la germination des graines ont suscité quelques travaux importants. Guignard fait connaître les métamorphoses des glucosides cyanhydriques pendant la germination; ces glucosides constituent effectivement des substances nutritives pour la plante qui les produit. Wassilieff montre la formation d'albumine dans les graines en cours de maturation. Becquerel publie une étude très documentée sur la vie latente des graines. Micheels et de Heen ont démontré l'action favorisante des courants alternatifs de haute fréquence sur la germination du Froment et Acqua a expérimenté l'action des sels radioactifs d'urane et de thorium sur la germination. Ici se placent les recherches approfondies de Javillier relatives à l'influence du zinc sur la prospérité des cultures de Sterigmntocystis niyra, recherches qui confirment l'exactitude des expériences déjà anciennes de Raulin, et celles d'Osterhout sur le rôle protecteur du sodium dans la nutrition des plantes. La chimie de la chlorophylle reste toujours un sujet de controverse ainsi qu'en témoignent les mé- moires de Tswett et de Marschlewski. Palladin publie un travail sur les pigments qu'il nomme respiratoires. Bialosuknia a étudié les produits de la respiration intramoléculaire chez les graines oléagineuses dont la vie est interrompue. Le rapport entre le CO2 dégagé et l'alcool formé est toujours très éloigné de celui qui est fourni par la fermen- tation alcoolique. Il a pu, par des procédés appropriés, constater la présence de glycérine. — Les tropismes ont donné lieu à deux travaux importants, l'un de Pohl, sur le thermotropisme du Lin, l'autre de Rothert, surlegalvanotropismedes racines. Dans le même ordre d'idées, Gaulhofer démontre que les épidermes dépourvus de papilles présen- tent des dispositions qui rendent possible la perception de la direction de la lumière. Zederbauer fait connaître un cas d'hérédité partielle des caractères acquis chez des Capsella Bursa-pastoris transportés de la montagne L'ANNEE BIOLOGIQUE. [xvn dans la plaine. Pfeffer soutient contre Semon que les mouvements du sommeil chez les plantes sont dus à la périodicité des excitants et non à la transmission d'une disposition héréditaire. En ce qui touchr l'origine des espèces, Wettstein signale un accroissement brusque de la fécondité des hybrides de Sempervivum et voit, par conséquent, dans l'hybridation spontanée une cause importante de formation des espèces. Fischer apporte une contribution à l'étude des espèces biolo- giques et cite des observations qui permettent d'expliquer de différentes manières le choix actuel de l'hôte par le parasite et Brooks étudie la biologie du Botrylis cinerea, tandis que Sergueeff décrit le parasi- tisme de certains Champignons sur d'autres Champignons. La phylo- génie des Phanérogames a fait l'objet de communications importantes de la part de Lignier, Arber et Parkin, Sargant, Chodat. Signalons en terminant une étude très documentée de Massart sur la géographie botanique de la Belgique. — F. Péciioutre. Biologie psychologique. — Les recherches psychologiques continuent de laisser de côté (sauf quelques études sur l'œil et l'ouïe) l'organisation d'appareils qui caractérisa, au début, l'étude scientifique de nos phéno- mènes mentaux. Cela tient, semble-t-il, à ce que d'un côté les progrès réalisés en psycho-physique ont obligé les psychologues partisans de l'introspection à faire une analyse précise du côté interne de nos phé- nomènes mentaux; et, d'autre part, à ce que les travailleurs qui se dirigeaient volontiers, il y a quelques années, du côté de la psychologie normale, sont attirés de préférence aujourd'hui par la psychologie pathologique (v. S. Dumas). Cela tient aussi à ce que l'importance de plus en plus grande des questions de genèse et d'origine, a dirigé du côté de la psychologie infantile et de la psychologie animale nombre de chercheurs. Les études sur les sensations ont fait peu de progrès, sauf sur les relations entre le sens musculaire et l'activité organisée : il y a là tout un champ d'études que les observateurs de l'apraxie explorent avec fruit (Dromard, etc.). — Signalons aussi la continuation des re- cherches sur les émotions, soit au point de vie psycho-physiologique (Alechsieff, Gard) soit au point de vue mental et génétique (Th. Ribot). L'étude des phénomènes de fatigue et de ses signes de contrôle conti- nue de préoccuper les chercheurs : il ne semble pas cependant que l'on soit arrivé à des solutions bien précises : Abelson, Burnham mon- trent cependant que l'on commence à serrer la solution de plus près. Une longue étude de Manouvrier sur les images mentales d'une cal- culatrice, contribue à détailler les caractères de certaines opérations mentales. Maldidier, à un autre point de vue, essaye de montrer comment on peut différencier les images des autres phénomènes men- taux. Du côté des sciences pédagogiques, les travaux originaux abon- dent : O'Shea sur le développement du langage et des facultés mentales ; Mateer, sur le vocabulaire des enfants du premier âge : Schuyten, sur la droiterie et la gaucherie, etc. — J. Philippe. l'annùl: biologique, xiii. 1908. [> APERÇU DES PROGRÈS RÉALISÉS DANS L'ÉTUDE DE L'IMMUNITÉ PENDANT LES DIX PREMIÈRES ANNÉES DU VINGTIÈME SIÈCLE Par Élie METGHNIKOFF L'intérêt biologique général que présentent les phénomènes de l'im- munité contre les maladies infectieuses est trop clair pour qu'il soit besoin de justifier ici une revue sur les principaux progrès réalisés sur ce sujet pendant cette dernière décade, A la fin du siècle passé, au Congrès international de médecine réuni à Paris, en 1900, on s'est beaucoup occupé de l'immunité. Les repré- sentants des principaux courants d'opinion se sont donné rendez-vous, dans le désir commun de léguer au nouveau siècle un ensemble de vues le plus précises possible sur le sujet. Déjà auparavant on avait acquis la conviction que l'immunité contre les maladies infectieuses réside non pas dans une propriété que possé- derait l'organisme de détruire ou de neutraliser les poisons produits par les microbes, mais bien dans la destruction de ces empoisonneurs eux-mêmes. . C'est sur la façon dont l'organisme se débarrasse des microbes que les avis se sont trouvés le plus partagés. Pour les uns, les microbes infectieux se détruisent dans l'organisme réfractaire par la voie de la phayoci/tuse, c'est-à-dire dans l'intérieur de ces cellules actives qui saisissent les envahisseurs microscopiques, les introduisent dans l'in- térieur de leur protoplasme et les digèrent par leurs ferments intracel- lulaires. D'après les autres, la destruction des microbes infectieux se fait principalement dans les humeurs de l'organisme, c'est-à-dire dans le plasma sanguin, ainsi que dans le liquide de toutes sortes d'exsuda- tions et de transsudalions. Parmi les représentants de cette théorie humorale, soutenue et développée surtout en Allemagne, au Congrès de Paris se sont signalés le regretté professeur Hans Buciiner, Ehrligh et Weigert. Tandis que l'étude des phénomènes cellulaires de l'immunité obli- xx L'ANNEE BIOLOGIQUE. geait à poursuivre la recherche dans l'organisme réfractaire vivant, celle de la destruction humorale des microbes se faisait surtout dans des tubes à essai, avec des liquides retirés de l'organisme. Ce dernier procédé, beaucoup plus simple et facile, trouvait beaucoup plus de partisans que le premier, plus laborieux et beaucoup plus délicat. La facilité des recherches m vitro est devenue encore pins grande depuis que Jules Bordet * a découvert que la destruction des globules rouges du sang se fait d'après les mêmes lois générales que celle des microbes. Il suffisait donc de soumettre ces globules à l'action de cer- taines humeurs de l'organisme pour observer dans quelles conditions l'hémoglobine quitte les globules et se répand dans le liquide, lui com- muniquant une coloration rouge diffuse. Un grand nombre de cher- cheurs se sont donc mis à étudier Y hémolyse dans des tubes à essai. On savait alors déjà, à la suite de la découverte de J. Bordet, que les microbes se détruisent dans les humeurs retirées de l'organisme par l'action de deux substances particulières : la substance sensibilisatrice et Yalexine. La première, incapable de toucher à la vie des microbes, ne fait que les préparer à l'action de la seconde, l'alexine, qui est la vraie substance microbicide des humeurs. Le nom : alexine avait déjà été, avant Bordet, employé par H. Buchner pour désigner la substance bactéricide du liquide sanguin. Seulement, le savant munichois ignorait la composition complexe de cette sub- stance, de sorte que l'alexine de Buchner doit être considérée comme la somme de la sensibilisatrice et de l'alexine de Bordet. Ces deux sub- stances n'ont jamais été ni isolées, ni analysées. On ne connaît donc pas leur composition et on ne juge d'elles que par leurs propriétés vis- à-vis des microbes, des globules rouges et d'autres éléments cellulaires. Il suffit de chauffer le sérum sanguin à 5o°-o6°, pour lui enlever tout pouvoir de tuer les microbes et de dissoudre les globules rouges. L'a- lexine est donc une substance thermolabile et en général très instable. Tel n'est pas le cas de la sensibilisatrice. Celle-ci, n'étant détruite qu'à des températures de 65° et au-dessus, reste intacte dans le sérum dé- pouillé de son alexine par le chauffage à 56°. Lorsque, dans un pareil sérum, on ajoute des globules rouges, ceux-ci restent intacts en appa- rence et cependant ils ont été touchés par la sensibilisatrice. En effet, il suffit de verser dans ce mélange une goutte de sérum frais non chauffé pour voir aussitôt la dissolution des globules rouges et la coloration diffuse du liquide en rose. La petite quantité d'alexine contenue dans cette goutte de sérum frais est absolument incapable à elle seule de dissoudre les globules. L'alexine disloque la stroma du globule rouge et pourtant laisse échapper l'hémoglobine. Mais comment agit la sensibilisatrice? Ehrlich et Morgenroth 2 ont démontré d'une façon absolument cer- taine que la sensibilisatrice se fixe sur les globules rouges. Lorsqu'on maintient pendant un certain temps ces globules dans un sérum chauffé à 56°, c'est-à-dire un sérum dépouillé de son alexine, mais ayant con- servé sa sensibilisatrice, on constate que celle-ci est absorbée par les globules. Le même fait a été vérifié pour les microbes qui, eux aussi, L'ANNEE BIOLOGIQUE. xxi fixent la sensibilisatrice. Voilà déjà un point acquis d'une façon tout à fait définitive. II n'en est pas de même du mode d'action des deux substances actives sur les- globules* rouges et les microbes. Pour Bordet, la sensibilisatrice agit comme un mordant sur les tissus ou comme l'iode sur les grains d'amidon. Cette action n'est pas soumise aux lois des réactions chimi- ques et peut se faire en proportions variables. Eiirlicu professe à ce sujet une théorie toute différente, car pour lui la sensibilisatrice agit en proportion définie, comme dans une réaction chimique quelconque. Les molécules de la sensibilisatrice présentent, d'après Eiirlicu, deux groupe- ments différents, dont l'un se combine avec le globule rouge ou le mi- crobe, tandis que l'autre s'unit avec l'alexine. En vertu de sa théorie, Ehrlich désigne la sensibilisatrice de Bordet sous le nom (ïambocep- teur, c'est-à-dire d'un corps chimique à double affinité, tandis qu'à l'a- lexine il a donné le nom de complément. Il s'est engagé entre Eiirlicu et Bjrdet une polémique très active sur ce problème de l'action de la sensibilisatrice. L'accord n'est pas fait et la réponse définitive n'a pu être obtenue. Mais tout tend à prouver que la théorie physico-chimique de Bordet, d'après laquelle la sensi- bilisatrice prépare l'action de l'alexine par le même mécanisme qu'un mordant prépare l'action d'une matière colorante sur les tissus, cor- respond à la réalité. Le célèbre physicochimiste suédois Arrhenius3 s'est prononcé dans ces derniers temps en faveur de la théorie de Bordet et contre celle d'EHRLiCH. Si les phénomènes de dissolution des globules rouges par les sérums sanguins, in vilro, n'ont pas résolu le problème du mécanisme intime de l'immunité, ils ont néanmoins acquis une très grande importance en médecine au point de vue purement pratique. L'action combinée de la sensibilisatrice et de l'alexine (ambocepteur et complément) permet de révéler leur présence dans les humeurs de l'organisme. Lorsque l'alexine, pour une raison quelconque, manque dans un sérum, la dissolution des globules rouges devient impossible, même lorsqu'ils sont imprégnés de sensibilisatrice. Sur ce phénomène, Bordet et Gengod 4 ont fondé une méthode pour reconnaître les sensi- bilisatrices dans les humeurs organiques. Lorsqu'on mélange un sérum qui contient une sensibilisatrice spécifique, avec un produit sur lequel agit cette substance, toute l'alexine de ce sérum se fixera sur le produit en question. Si après on ajoute des globules rouges « sensibilisés » à ce sérum, ils resteront intacts, faute d'alexine libre. Ainsi, le contact des vibrions cholériques avec un sérum qui contient la sensibilisatrice vibrionienne le dépouillera de son alexine. Si, après le contact des vibrions avec un sérum, celui-ci demeure capable de dissoudre les glo- bules rouges sensibilisés, cela prouve que ce sérum ne renfermait pas de sensibilisatrice vibrionienne. Il a été établi depuis déjà nombre d'années que, dans le courant de certaines maladies, l'organisme produit certaines sensibilisatrices spéci- fiques qui faisaient défaut ou ne se trouvaient qu'en minime quantité auparavant. Ainsi, pendant l'atteinte du choléra ou de la fièvre typhoïde, xxn L'ANNEE BIOLOGIQUE. se développent dans le sang des sensibilisatrices correspondantes qui peuvent être révélées par la réaction de Bordet et Gengou. On a déjà essayé d'utiliser cette réaction pour le diagnostic de la fièvre typhoïde, sans grand succès il est vrai, surtout parce qu'il existe d'autres procédés beaucoup [dus faciles pour diagnostiquer cette maladie. Par contre, cette réaction a acquis une très grande importance pour le diagnostic de la syphilis. Étant donné les grandes difficultés que présente le diagnostic de cette maladie, surtout dans les cas où ce sont les organes internes, cachés à la vue, qui sont atteints, Wassermann 5 à Berlin y a appliqué, avec beaucoup d'habileté, la méthode de Bordet et Gengou. On prélève un peu de sang au sujet sur lequel on veut faire le dia- gnostic. Le sérum retiré de ce sang est mis en contact avec un produit syphilitique, par exemple de la pulpe de foie d'un enfant, mort de syphi- lis hérédilaire. Après un certain temps de ce contact, on ajoute au sérum des globules rouges déjà sensibilisés auparavant et, partant, capables d'être dissous par l'alexine. Si cette dissolution ne se produit pas, cela tient à l'absence de l'alexine libre. Celle-ci a donc été déjà fixée par le foie syphilitique, grâce à la présence dans le sérum d'une substance qui serait la sensibilisatrice spécifique. Le sujet dont on voulait faire le dia- gnostic était donc réellement atteint de la syphilis. Lorsque au contraire, malgré le contact du sérum avec le foie syphili- tique, les globules rouges sensibilisés cèdent leur hémoglobine, cela in- dique la présence dans ce sérum d'alexine libre et, partant, l'absence de la sensibilisatrice syphilitique. Dans ce cas, le diagnostic de Wassermann a été négatif. 11 ne s'ensuit pas nécessairement que le malade en question soit tout à fait indemne de syphilis, car la réaction peut être négative pendant une période d'arrêt de la maladie. 11 était tout naturel d'admettre avec Wassermann que la substance du sérum qui fixe l'alexine sur le foie syphilitique n'est autre que la sensibi- lisatrice. Des recherches ultérieures ont démontré que ce n'est pas le cas et qu'il s'agit d'une autre substance, dont la nature reste encore à pré- ciser. La réaction de Bordet et Gengou qui est universellement appréciée sous le nom de « fixation du complément », a été appliquée au diagnostic de plusieurs autres maladies et s'est montrée particulièrement utile pour le diagnostic du kyste hydatique du foie et d'autres organes. Nous voyons que les recherches sur les phénomènes de destruction des microbes par les humeurs de l'organisme ont été très fécondes dans leurs applications à l'art médical. Il s'agit maintenant de démontrer leur rôle dans l'étude de l'immunité. La destruction des microbes clans l'organisme réfractaire se fait-elle de la même façon que dans des tubes à essai? S'opère-t-elle dans les hu- meurs ou dans l'intérieur des éléments cellulaires? Est-ce encore le con- cours de l'alexine et de la sensibilisatrice qui tue les microbes infectieux et assure l'immunité? Encouragés par les premières constatations d'un pouvoir bactéricide du sérum sanguin, plusieurs savants ont formulé la théorie d'après la- quelle l'organisme est réfractaire grâce à la destruction des microbes par L'ANNEE BIOLOGIQUE. xxnl les humeurs. Un très grand nombre de faits concernant l'immunité na- turelle ont cependant donné un démenti formel à cette conception. Le plus souvent, les microbes infectieux ne sont pas détruits parles humeurs dans lesquelles ils poussent même très abondamment. L'observation des phénomènes qui se passent dans le sein de l'organisme réfractaire a de son côté démontré que la destruction des microbes se fait généralement dans les cellules phagoeytaires, surtout clans les globules blancs. Ceux- ci, guidés par leur chimiotaxie positive, se dirigent vers les endroits où ont pénétré les agents infectieux. Les microbes deviennent la proie des phagocytes. Englobés dans le contenu de ces cellules, les microbes sont tués et digérés (Tune façon plus ou moins complète. Cette digestion intraphagocitaire se fait elle par les mêmes substances — sensibilisatrices et alexines — qui détruisent certains microbes dans les sérums? Pendant longtemps, on a répondu à celte question par l'af- firmative, car on admettait presque à l'unanimité que l'alexine est un produit élaboré par les globules blancs. Plusieurs savants ont pu s'as- surer que les extraits de ces cellules détruisent un plus grand nombre de microbes que le sérum du sang. De même, le sérum obtenu avec du sang très riche en leucocytes, manifeste un pouvoir bactéricide beaucoup plus fort que le sérum préparé avec du sang qui ne contient que peu de ces cellules. Cette dernière constatation a été confirmée récemment par des recherches minutieuses du docteur japonais Yoshinaga. Eh bien, malgré tant de preuves sérieuses, a pu se faire jour la théorie que les substances bactéricides des humeurs n'ont rien de commun avec les globules blancs et que l'alexine des séru ms ne provient pas de ces cellules. Pour démontrer celte thèse, on a soumis les leucocytes retirés de l'or- ganisme à des lavages répétés, et on a établi que les extraits de ces glo- bules blancs ne possèdent souvent qu'une propriété bactéricide insigni- fiante ou nulle. On ne s'est pas demandé si ce traitement énergique n'était justement pas la cause de l'absence d'un fort pouvoir destructif sur les microbes, semblable à celui du sérum. Dans la suite, on aconstaté que les extraits leucocytaires possèdent réel- lement un pouvoir bactéricide notable ; seulement on attribue cette action non à la collaboration des sensibilisatrices et des alexines, mais à des substances de nature toute différente. C'est l'hygiéniste viennois Schat- tenfroh 7 qui, le premier, a exprimé cette opinion. Depuis, c'est surtout Pettersson8, à Stockholm, qui l'a soutenue par des expériences nom- breuses et variées. L'extrait des globules blancs de plusieurs espèces de mammifères offre une beaucoup plus grande résistance au chauffage que les alexines, car son pouvoir bactéricide n'est détruit qu'à des températures de 05° et au delà. En outre, cet extrait leucocytaire est incapable de remplacer l'a- lexine pour détruire les microbes imprégnés de sensibilisatrice. Tandis que les alexines dialysent facilement, les extraits leucocytaires ne le font pas. De plus, les alexines ne sont pas détruites par les rayons de Rontgen qui enlèvent tout pouvoir bactéricide aux extraits des globules blancs. Etant donné toutes ces différences, Pettersson établit deux catégories de substances capables de débarrasser l'organisme réfractaire des mi- Xxiv L'ANNÉE BIOLOGIQUE. crobes infectieux. Ce sont d'abord les alexines et les sensibilisatrices (compléments et ambocepteurs) qui se trouvent dans les humeurs, et les endolysines qui sont propres aux globules blancs. Intimement liées à ces derniers, les endolysines ne peuvent en être débarrassées qu'après un traitement prolongé des leucocytes. Un savant munichois, Schneider9, a décrit, sous le nom de leukines, des substances, extraites des globules blancs, qui certainement ne sont autre chose que les endolysines; seu- lement il pense qu'elles ne sont pas aussi intimement liées aux leucocytes que l'admet Pettersson, et qu'elles peuvent même être sécrétées pendant la vie de ces cellules, de telle sorte qu'elles exercent leur action bactéri- cide dans les liquides des exsudats. Le pouvoir destructeur vis-à-vis des microbes est beaucoup plus pro- noncé chez les endolysines que chez les alexines. Aussi Pettersson est d'avis qu'il n'y a que quelques espèces bactériennes, telles que le vibrion cholérique et le bacille typliique, qui peuvent être attaquées par les alexines. Par contre, les microbes plus résistants, tels que streptoco- ques, staphylocoques, proteus, etc., ne sont détruits que par les endo- lysines. Faut-il accepter cette théorie des deux catégories de substances bac- téricides, les humorales et les phagocytaires? Pour répondre à cette question, il faut se rendre compte des phénomènes qui se passent dans le sein de l'organisme réfractaire. C'est ce qu'oublient si souvent les savants qui se contentent d'observer la destruction des microbes dans des éprouvettes remplies de liquides retirés de l'organisme. Ce n'est que pour ce que l'on appelle « le phénomène de Pfeiffer » que l'on a fait une exception. Lorsqu'on injecte dans le péritoine d'un cobaye bien vacciné contre le vibrion cholérique une culture de ce microbe et que l'on retire quelques minutes après une goutte du liquide péritonéal, on y trouve une quantité de granules provenant de la transformation des vibrions. Ces derniers commencent par s'immobiliser, après quoi ils changent leur forme normale et finissent par mourir en dehors des phagocytes. Cette destruction humorale se fait d'une façon indubitable aux dépens de l'a-' lexine du liquide péritonéal. C'est précisément avec des vibrions cholé- riques présentant le phénomène de Pfeiffer que Bordet a établi l'exis- tence de deux substances amenant la mort de ces microbes. Mais de quelle source vient l'alexine dans cette expérience? Le fait que la trans- formation granuleuse des vibrions ne s'observe que dans des cas où les globules blancs subissent dans l'organisme une avarie plus ou moins grande, la phagolyse, indique que ce sont ces cellules qui fournissent l'alexine. Il suffit en effet de protéger les leucocytes contre cette phago- lyse pour supprimer le phénomène de Pfeiffer et pour faire entrer en scène une phagocytose des plus intenses. Et, fait bien remarquable, les vibrions dévorés par les globules blancs se transforment dans leur inté- rieur en granules tout à fait pareils à ceux qui s'observent dans le liquide péritonéal lors du phénomène de Pfeiffer. Nous avons conclu de ces faits que l'alexine est un produit des leu- cocytes qui s'échappe de ces cellules dans les cas où elles ont été lésées, sans être tuées. Contre cette interprétation Pfeiffer 10 a invoqué l'im- L'ANNEE BIOLOGIQUE. xxv possibilité de supprimer la transformation granuleuse des vibrions dans le liquide du péritoine par le procédé que j'avais indiqué. Mais cette objection a été définitivement réfutée par Bail ' ' qui a montré que rien n'est plus facile que de protéger les leucocytes contre la phagolyse et partant d'empêcher le phénomène de Pfeiffer. La destruction des vibrions soit dans le liquide péritonéal, soit dans l'intérieur des cellules, démontre bien l'origine leucocytaire de l'alexine. Et pourtant il y a des savants qui nient ce fait, alléguant que la macé- ration des globules blancs n'exerce aucune action bactéricide sur les vibrions. Pour nous, ce résultat négatif s'explique par la destruction ou la neutralisation de l'alexine pendant la préparation de l'extrait leuco- cytaire qui nécessite une intervention trop brutale. En effet, le lavage prolongé des globules blancs, la réfrigération et la macération suffisent largement pour détruire toute l'alexine. Pour nous rendre compte du degré de la résistance de la substance bactéricide des leucocytes, nous avons d'abord constaté avec M. Leva- diti que, retirées de l'organisme animal, ces cellules sont bien capables d'englober et de détruire beaucoup de microbes. Nous avons pu facile- ment observer la transformation des vibrions en granules dans l'inté- rieur des globules blancs de cobayes. Cette transformation qui se fait surtout très rapidement avec des vibrions imprégnés de la substance sensibilisatrice, indique leur destruction. Les globules blancs possèdent donc dans leur contenu une substance qui agit comme l'alexine des humeurs et qui certainement doit être considérée comme telle. Mais il suffit de conserver les leucocytes pendant une vingtaine d'heures pour constater qu'au bout de ce temps ils sont devenus complètement inca- pables de transformer les vibrions chargés de sensibilisatrice. Les glo- bules blancs ont eu le temps de s'affaiblir et de mourir en majeure partie, ce qui a amené ce résultat que les vibrions sont restés intacts. Cette expérience démontre la grande fragilité de l'alexine des globules blancs et partant l'inexactitude des méthodes de lavage et de macéra- tion prolongées de ces cellules. Tandis que les humeurs des animaux qui sont doués d'immunité na- turelle vis-à-vis de certains microbes infectieux ne possèdent que très peu de sensibilisatrices, les liquides de l'organisme ayant acquis une forte immunité à la suite des vaccinations, en contiennent de grandes quantités. On les trouve non seulement dans le sérum sanguin, mais aussi dans les liquides des exsudats et des transsudats. Par contre l'alexine reste toujours en même quantité, localisée dans les phagocytes. Dans l'immunité acquise vis-à-vis de la plupart des microbes, la de- struction ne se fait point dans les liquides, mais dans l'intérieur des cel- lules. Les microbes sensibilisés dans les humeurs deviennent facilement la proie des phagocytes où ils trouvent leur mort. Ce serait un véritable non-sens si les sensibilisatrices se fixaient sur les bactéries pour que celles-ci soient détruites non par des alexines, mais par des endolysines avec lesquelles elles (sensibilisatrices) n'ont aucun rapport. Il est infini- ment plus probable que ce sont encore les alexines qui détruisent les microbes englobés par les phagocytes. Et si, dans les extraits de ces x.wi L'ANNÉE BIOLOGIQUE. cellules, préparés par une technique laborieuse, on ne retrouve que les endolysines et non pas les alexines, cela dépend de la grande fragilité de ces dernières. On a le droit de supposer que, pendant l'extraction des alexines, les globules blancs laissent échapper quelque substance agis- sant en sens contraire, c'est-à-dire une antialexine. Il n'y a rien de pa- radoxal dans cette hypothèse, car les exemples sont nombreux de corps antagonistes dans les mêmes cellules ou les mêmes humeurs. Les endolysines sont-elles des substances artificielles dues à la mani- pulation des leucocytes, ou bien des corps qui préexistent dans ces cel- lules? Cette question ne peut être résolue pour le moment. A priori, il est probable que les globules blancs renferment des substances bacté- ricides de nature diverse et que parmi elles se trouvent des corps ther- moslabiles, comme les endolysines. Les travaux très nombreux de ces dernières années ont démontré, malgré l'opposition la plus opiniâtre, le grand rôle des phagocytes dans la destruction des microbes infectieux, dans l'immunité naturelle et acquise. 11 a été même prouvé que les sensibilisatrices, ces substances qui circulent dans les plasmas de l'organisme vivant, ne sont autre chose que des produits des phagocytes qui apparaissent avant tout dans les exsudats formés autour des microbes et ne passent que plus tard dans le liquide sanguin. Ce fait qui découlait des recherches antérieures de Wassermann i2 avec ses collaborateurs, a été récemment démontré avec beaucoup de précision par Salimbeni i3 qui a trouvé dans les glo- bules blancs une source abondante de la sensibilisatrice antivibrion- nienne. Toutes ces données ont de beaucoup réduit l'importance des humeurs et renforcé le rôle des phagocytes dans l'immunité. Comme une certaine revanche de la théorie humorale, a été imaginée la théorie des opsonines et des bactériotropines. D'après Wright ' '' qui a exécuté ses premières recherches en collabo- ration avec Douglas, les globules blancs ne sont capables d'englober les microbes qu'à condition que ces derniers soient préalablement impré- gnés d'une substance préparante, Vopsoninp, présente dans le plasma du sang circulant. Voici sur quels faits repose cette conception. Lors- qu'on met en contact les leucocytes et les microbes, plongés dans du sérum sanguin frais, l'englobement des microbes, la phagocytose, se fait beaucoup plus rapidement et plus abondamment que dans le cas où les globules blancs et les microbes sont plongés dans le sérum sanguin, préalablement chauffé à 56°. Ce chauffage a donc dû détruire la sub- stance qui favorise la phagocytose. Celte substance, Vopsonine, thermo- stabile comme les alexines, agit non pas en stimulant le fonctionnement des globules blancs, mais en se fixant sur les microbes. Ceux-ci, n'étant point gênés ni dans leur vitalité, ni dans leur pouvoir de reproduction, se trouvent modifiés uniquement en ce sens qu'ils deviennent plus facile- ment englobés par les leucocytes. D'après la théorie des opsonines, ce sont toujours les phagocytes qui détruisent les microbes infectieux, les opsonines n'intervenant que pour faciliter la phagocytose. Wright reconnaît lui-même que les globules L'ANNEE BIOLOGIQUE. xxvii blancs sont capables de phagocytose spontanée, s'exerrant sans le con- cours des opsonines, dans un sérum chauffé à 56° ou bien dans la so- lution physiologique de sel marin. Seulement, dans ces conditions, l'englobement des microbes se fait avec un retard plus ou moins pro- longé. Plusieurs savants ont confirmé les faits énoncés par Wrigut. Seule- ment ils y ont ajouté un grand nombre d<± données complémentaires des- quelles il résulte que les opsonines ne sont autre chose que des alexines. Celles-ci, dans l'impossibilité de tuer ou d'affaiblir les microbes, les rendent plus aptes à être phagocytés. Or, comme les alexines ne se trouvent que clans les humeurs retirées de l'organisme, il devient plus que probable que les opsonines sont dans le même cas. Dans l'organisme vivant, où les alexines, c'est-à-dire les opsonines, sont localisées dans les phagocytes, l'englobement des microbes, si copieux dans les cas d'immunité naturelle, rentre dans la catégorie de la « phagocytose spon- tanée ». Tandis que le sérum sanguin des animaux jouissant de l'immunité naturelle perd son action opsonique lorsqu'il a été chauffé à 56°, celui des animaux ayant acquis leur immunité à la suite des vaccinations ou de l'atteinte d'une maladie infectieuse, favorise la phagocytose malgré le chauffage à cette température. Ce n'est qu'à 65° que ce sérum est dépouillé de son pouvoir opsonisant. Se basant sur ce fait, NEUFiiLD ri a déclaré que les substances thermostabiles des sérums de l'organisme possédant l'immunité acquise ne sont point des opsonines, mais des substances d'une tout autre nature qu'il a désignées sous le nom de bactériotropines ou simplement tropines. Se fixant sur les microbes in- fectieux et bien qu'incapables de les détruire, ces substances favorisent largement la phagocytose et partant rendent un grand service à l'or- ganisme. Des recherches nombreuses, tout en confirmant les faits signalés par Neufeld et ses collaborateurs, ont établi que les bactériotropines doi- vent être considérées comme des sensibilisatrices qui, jointes à l'alexine toujours présente dans les mélanges de sérum et de globules blancs, exercent leur action favorisante sur la phagocytose. La différence entre les opsonines et les tropines qui paraît fondamen- tale à première vue, se réduit plutôt à une différence quantilalive. Les opsonines des sérums normaux, contenant très peu de sensibilisatrices et relativement beaucoup d'alexine, perdent leur action à la température qui détruit cette dernière. Les tropines des sérums de l'organisme immu- nisé ne sont que des sensibilisatrices thermostabiles. Ajoutées à un mé- lange de globules blancs et de microbes, elles peuvent exercer leur action favorisante sur la phagocytose, d'autant plus que la quantité minime de l'alexine qu'il leur faut, peut toujours être fournie par les leucocytes présents. Telle est la théorie des opsonines et des tropines qui, pour le moment, paraît le mieux correspondre à l'ensemble de faits acquis. Il ne faut pas perdre de vue que l'action de ces substances n'a pu être observée qu'en dehors de l'organisme, in vitro, et que par conséquent il n'est pas pos- xxvin L'ANNEE BIOLOGIQUE. sible de la considérer comme quelque chose qui doive nécessairement se produire au sein de l'organisme réfractaire lui-même. Si l'on jette un coup d'œil sur l'ensemble des phénomènes qui se ma- nifestent dans l'immunité naturelle ou acquise, on y voit le jeu des fac- teurs cellulaires et humoraux. D'abord, une grande activité phagocytaire qui amène l'englobementet la destruction des microbes infectieux. Dans ce processus de phagocytose, à côté de manifestations vitales, telles que la chimiotaxie positive qui fait que le globule blanc approche des mi- crobes et les introduit dans son intérieur, on observe encore des phéno- mènes d'ordre physico-chimique. Les leucocytes morts perdent leur pouvoir de se rapprocher spontanément des microbes et de les englober, mais ils conservent leur propriété de s'accoler aux microbes vivants ou morts. Les expériences répétées de Sawtciienko ,6, ainsi que de Levaditi et Muttermilcq^7, ont démontré qu'entre le globule blanc et le microbe se manifeste quelque attraction moléculaire , une sorte d'absorption d'au- tant plus remarquable qu'elle ne se produit qu'avec des microbes d'es- pèces ou de races déterminées. Un leucocyte mort auquel adhère un try- panosome particulier, laisse échapper d'autres trypanosomes d'aspect tout à fait pareil au premier. Ce n'est donc pas une sorte de colle qui recouvre la surface du globule blanc, mais bien quelque propriété phy- sico-chimique particulière qui fait adhérer le microbe spécifique. Après s'être accolé en vertu de cet acte physico-chimique, et avoir pé- nétré, a la suite d'une action vitale, dans l'intérieur du leucocyte, le microbe y provoque encore une action vitale : la sécrétion de substances microbicideset digestives. Il est évident que ces substances ne sont pas toujours déposées d'avance, mais qu'elles sont produites au fur et à mesure des besoins du phagocyte, comme cela se fait dans la digestion stomaco-intestinale de l'homme et des animaux. De même que dans ce dernier cas, le dernier acte, la digestion, est le résultat de processus physico-chimiques, indépendants d'une manifestation vitale quel- conque. Il va de soi que la fonction phagocytaire dans l'immunité, déjà si com- pliquée, peut être favorisée ou même rendue possible par la constitution du milieu dans lequel vivent les phagocytes. Aussi rien de plus naturel que le fait d'une phagocytose plus rapide et plus abondante dans un sérum sanguin, le liquide le plus rapproché du plasma du sang circulant, que dans le même sérum chauffé ou dans une solution physiologique du NaCl. Depuis longtemps on savait que la phagocytose ne s'opère que d'une façon imparfaite ou même ne se fait pas du tout dans l'organisme sensi- ble à l'action pathogène des microbes infectieux, tandis qu'elle se pro- duit très abondamment dans l'organisme réfractaire. On savait aussi que. dans un organisme ayant acquis son immunité, la phagocytose devenait beaucoup plus manifeste qu'elle n'était avant l'acquisition de l'état ré- fractaire. Seulement on ne pouvait pas résoudre la question, si ce chan- gement dans la phagocytose provient de la modification des phagocytes mêmes ou bien ne dépend que du changement dans la constitution du milieu humoral. Ainsi que nous l'avons mentionné, plusieurs savants, L'ANNEE BIOLOGIQUE. x\ix parmi lesquels nous pouvons citer Denys et Neufeld avec leurs collabu- rateurs, se sont prononcés pour cette dernière alternative. La modification des humeurs dans l'immunité acquise est un fait acquis d'une façon certaine. A la suite de l'introduction dans l'organisme des microbes, de toutes sortes d'éléments cellulaires, tels que globules rouges et blancs, spermatozoïdes, etc., et même de substances albuminoïdes li- quides, telles que les diverses toxines microbiennes, les venins, le sérum sanguin ou le lait, l'organisme réagit par la production de substances spécifiques que l'on désigne sous le nom général d'anticorps. Parmi ceux- ci, outre les sensibilisatrices dont il a été question plus haut, nous pou- vons mentionner les antitoxines, découvertes par Behring, les aggluti- nines, les précipitines, les opsonines et les tropines. Les éléments cellulaires (microbes et autres) et les substances liquides qui donnent lieu à la formation des anticorps, ont reçu le nom général à antigènes. Eh bien, à quel point les anticorps sont-ils indispensables pour assurer l'immunité? Après la découverte des antitoxines, Behring a émis l'idée que ce sont ces anticorps qui rendent l'organisme réfractaire aux microbes infectieux, en leur ôtant leur arme principale, les toxines. Privés de ces dernières, les microbes, de pathogènes qu'ils étaient, sont réduits au rang de sa- prophytes inoffensifs. Depuis, un très grand nombre de faits bien établis ont démontré que l'immunité naturelle aussi bien que l'immunité ac- quise vis-à-vis des microbes ne dépend pas de la production des anti- toxines par l'organisme. La découverte des agglutinines a suggéré à Max Gruber la théorie, d'après laquelle la destruction des microbes dans l'organisme réfractaire n'est possible qu'à condition d'une agglutination préalable des agents infectieux par une substance humorale spécifique, Yagytutinine. Plus tard, son auteur a dû renoncer lui-même à sa théorie, tant elle se heur- tait à des faits.contradictoires. Les phénomènes de l'agglutination des microbes ont acquis une grande importance pour le diagnostic des maladies infectieuses et des microbes eux-mêmes, mais on ne leur attribue plus aucun rôle dans l'immunité. De même pour les précipitines. Ce sont toujours les sensibilisatrices et les tropines, très probablement identiques à elles, qui sont considérées comme des facteurs de première importance pour l'acquisition de l'immunité. Puisque les sensibilisa- trices, ainsi que nous l'avons déjà développé plus haut, sont des produits phagocytaires, excrétés dans le milieu humoral, on concevra facilement que ce ne sont pas les phagocytes qui dépendent des sensibilisatrices, mais bien ces dernières qui dépendent des phagocytes. Aussi n'y a-t-il rien d'étonnant dans le fait que l'immunité acquise puisse se manifester sans que les humeurs contiennent de la sensibilisatrice. C'est ce qui a été établi par Citron l8 et confirmé par Cuoukevitch io pour le microbe dit du Hog-Choléra. Après l'énoncé de la théorie phagocytaire, il s'est produit dans tous les pays, et surtout en Allemagne, un mouvement très vif contre elle et en xxx L'ANNEE BIOLOGIQUE. faveur des théories Immorales de l'immunité. C'est le grand fondateur de la microbiologie médicale, le si regretté Robert Kocu, qui a pour ainsi dire donné le motd'ordreàcette campagne. Il estsorti de son école contre la théorie des phagocytes et en faveur de la théorie humorale, un grand nombre de travaux et parmi eux des découvertes de premier ordre. Koch lui-même s'est prononcé, en 1890, d'une façon très catégorique dans ce sens. Depuis, dans ses recherches sur la guérison de la tubercu- lose, il insista beaucoup sur le rôle des facteurs humoraux. Il pensa d'abord que les agglutinines étaient capables de mesurer la marche de cetle guérison et partant de l'immunité. Plus tard il dut renoncer à cette conception et insista sur les autres propriétés humorales, telles que la sensibilisatrice, capable de fixer l'alexine, et la tropine. Dans un travail, exécuté par Kocnen collaboration avec le docteur Jochmann20, et publié quelques jours avant la mort du grand savant, nous trouvons cette con- statation si importante que la guérison de la tuberculose ne marche pas parallèlement avec l'acquisition des propriétés humorales. Tantôt cette guérison évoluait sans production d'anticorps, tantôt le développement croissant de ces derniers n'empêchait pas l'aggravation de la maladie et même la mort. Tandis que le rôle des facteurs humoraux s'est vu réduit au second plan, celui des phagocytes au contraire s'est maintenu comme le plus important. Si l'organisme guérit malgré l'absence ou la pénurie d'anti- corps, c'est parce que les phagocytes ont pu accomplir leur fonction salutaire. Si, dans d'autres cas, le malade meurt malgré la richesse de ses humeurs en anticorps, cela s'explique par l'insuffisance de la résis- tance phagocytaire. Lorsque celte dernière est pendant quelque temps entravée par des narcotiques, tels que l'opium, les phagocytes n'arrivent pas assez à temps pour empêcher l'invasion des microbes et l'animal. meurt dans toute l'abondance de ses anticorps en son liquide sanguin. Après le grand pouvoir microbicide des phagocytes, on a pu démon- trer leur propriété d'absorber et de neutraliser les poisons, solubles. Par des réactions microchimiques ou même macrochimiques, il a été possible de révéler dans les globules blancs des substances minérales absorbées, telles que le fer, l'arsenic et le plomb. Il est même généralement admis que ces phagocytes jouent un rôle dans la répartition et le transport de certaines substances médicamenteuses dans l'organisme. De là il n'y avait qu'un pas à franchir pour s'assurer de l'importance des leucocytes dans l'absorption des poisons d'origine microbienne. Besredka21 a ob- servé que la toxine contenue dans le corps des bacilles typhiques ou ïendotox/ne typhique, comme on la désigne, peut être incorporée par les globules blancs et y être digérée en totalité. Lorsqu'on augmente chez l'animal le nombre de ces phagocytes, on peut lui faire supporter des doses d'endotoxine qui tuent à coup sûr des animaux neufs, témoins. Mais, nous dira-t-on, les endotoxines ne sont pas des poisons solubles. A l'encontre de cette objection, je peux citer le fait établi par Bail et Weil22. Ils ont préparé avec des staphylocoques une toxine très active et soluble, et ils ont constaté que l'animal la supporte très bien, à con- dition d'augmenter le nombre des globules blancs dans son corps. Il L'ANNEE BIOLOGIQUE. wm s'agit ici, vis-à-vis d'un poison bactérien soluble, du même phénomène que celui qui a été établi par Besredka pour la neutralisation de l'en- dotoxine typhique et des sels arsenicaux. A la suite de toutes ces données, il est accepté d'une façon générale que les phagocytes protègent l'organisme non seulement contre les microbes mêmes, mais aussi contre leurs produits toxiques. Il est vrai qu'il ne manque ras de voix qui parlent dans le sens contraire. Ainsi, tout récemment encore, Pettersson23 et son élève Stensthom2'' se sont prononcés contre l'absorption des toxines bactériennes, par les leuco- cytes. Ils ont constaté que ces cellules, mises, en dehors de l'organisme, en contact avec les toxines du tétanos et de la diphtérie, n'en diminuent pas la quantité dans les liquides qui les baignent. Sans nier la réalité de ce fait, on a bien le droit de ne pas accepter les conclusions des savants suédois. Comme on l'a mentionné à plusieurs reprises, les données que l'on obtient in vitro, ne peuvent être sans critique appliquées aux phé- nomènes qui se passent dans l'organisme. Pour ne citer qu'un exemple, nous savons que la toxine tétanique se fixe sur les fibres nerveuses^dans l'organisme et ne se fixe pas in vitro. Cette même toxine touche le sys- tème nerveux de la grenouille vivante et ne se fixe pas sur sa substance nerveuse en dehors de l'organisme. Tout l'ensemble des faits établis au sujet de la réaction phagocytaire dans l'immunité ne laisse aucun doute sur l'importance fondamentale des phagocytes pour la protection de la santé. Il serait bien étonnant qu'on fût obligé de reconnaître que ces cellules si plastiques étaient incapables de se modifier pendant l'acquisition de l'immunité. Cette opi- nion était cependant bien répandue il y a encore peu de temps. Mais dans ces dernières années, on a pu constater des faits en faveur de la thèse contraire. Ainsi Peïteksson a démontré que les globules blancs des animaux immunisés, introduits dans un organisme sensible, protègent ce dernier contre l'infection en manifestant une phagocytose des plus actives. Il faut donc bien reconnaître, à la suite de nombreux travaux exécutés depuis le commencement du siècle, que l'organisme possède dans son appareil phagocytaire un moyen des plus utiles dans la lutte contre les agents morbides. Littérature 1. J. bordet, Annales de l'Institut Pasteur, 1808, p. 688. 2. Eiiklich, Gesammelle Arbeiten zur Immunitâtsforschung, Berlin, 1904. 3. Arrueivius, Communications de l'Institut sérothérapique de l'Etat Danois, t. 2. 1008. 4. 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Goldsmith Chatin ( Joannes). — Sur quelques formes mixtes d'altérations nucléaires. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 488-489.) [Il y a des formes de pas- sage et des formes mixtes entre caryolyse, pyenose, etc. — M. Goldsmith Coppe (Otto). — Ueber die Wirkungsweise der Nesselkapseln von Ilydra. (Zool. Anz., XXXIII, 798-805, 7 fig.) [22 Densmore (D. H.). - The origin, structure and function of the polar caps in Smilacina anijdexicaulis Nutt. (Univ. Calif. Publ., Bot., 3, 303-330, 5 pi.) [26 Distaso (Archj. — Sui processi vegelativi e sull' incislidamenlo di Actino- phrys sol. (Arch. fur Protistenkunde, XII, H. 3, 64 pp., 10 fig., 2 pi.) [16 Duesberg (J.). — Sur l'existence de mitochondries dans l'œuf et l'embryon d'Apis mellifica. (Anat. Anz., XXXII, 4 pp., 4 fig.) [10 LANNÉli BIOLOGIQUE, XIII. 1908. 1 2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Fauré-Frémiet (E.). — La protistologie , son histoire, quelques-uns de ses récents progrès. (Rev. gén. Se, XIX, 313-321.) [Exposé de la question. -- M. Goldsmitii Fischel (A.). — Untersuchungen ùber vitale Fàrbung an S ùsswassertieren , insbesondere bei Cladoceren. (Intern. Rev. der ges. Hydrobiol. und Ilydro- gr., I, 73-140, 2 pi.) [21 Fluri (M.). — Der Einfluss von Aluminiumsalzen auf dus Protoplasma. (Flora, 81-12G, XCIX.) [22 Giglio-Tos (E.) e Granata (L.). — / mitocondri nelle cellule seminali mas- chili di Pamphagus marmoratus (Burin.). (Ist. Zool., Anat. e Fisiol. coirip. Univ. Cagliari, 115 pp., 1 pi., 28 fig.) [10 Guenther (Gustav). — Ueber Spermien-gifle. Ein Beitrag zur Kenntnis der Protoplasmagifte. (Arch. ges. Physiol.,#CXVIII, 551-571, 1907.) [17 Guieysse (A.). — Etude des cellules géantes expérimentales. La cargoana- biose. (C. R. Ass. Anat., Xe réunion, Marseille, 13-15 avril, 44-54.) [23 Guillermond (A.). — Contribution à l'étude cytologique des Bacilles endo- sporés. (Arch. fur Protistenkunde, XII, H. 1/2, 44 pp., 3 pi.) [12 Hallez (Paul). — Maturation de l'œuf et cytodiérèse des blastomères de Paravortex candii. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 314-316.) [27 Hertwig(R.). — Ueber nene Problème der Zellenlehre. (Arch. 'Zellforsch., I, H L, 1-32, 9 fig., tables.) [4 Koltzoff (N. K.). — Studien ùber die Gestalt der Zclle. Ll. Untersuchungen ùber das Kopfskelett des lierischen Spermiums. (Arch. Zellforsch., IL H. 1, 1-65, 5 pi.) [5 Kotchetov (N. A.). — Élude de Vépithélium pigmentaire de la rétine et la question de la division cellulaire (en russe). (Trav. Soc. Imp. Nat. St-Pé- tersb., XXXIX, livr. I, N° 4, 134-145, 1 pi., 4 fig.) [27 Lehmann. — Scheinbar lebende Kristalle, Pseudopouien, Cilien and Mus- keln. (Biol. Centralbl., XXVIII, 481-489, 513-524, 25 fig.) [17 . 5 fig.) [14 c) — — Einfluss von Sàurelosungen niedrigster Konzentration auf die Zell- und Kernteilung. (Arch. Entw.-Mech., XXV, 043-047, 3 fig.) [25 Regaud (Cl.). — Sur les formations mitochondriales de diverses espèces cel- lulaires : 1° Dans le rein de Couleuvre (Tropidonotus viperinus) et de Gre- nouille (Bana viridis); 2° dans l'estomac dit Chien. (C. R. Ass. Anatom., Xe réunion, Marseille, 13-15 avril, 15-19.; [10 Retterer (Ed.). — Structure de la cellule ëpidermique et des facteurs qui lu modifient. (Journ. Anat. et Physiol., 470-521.) [Les cellules malpighiennes possèdent une structure réticulée, elles forment dans leur ensemble un stratum reticulatum. Les variations de structure de ces éléments dépendent de facteurs héréditaires ou de causes extérieures (pression, irritation chronique). — M. Lucien Ruhland (W.). — Beitrâge zur Kenntnis der Permeabilitàt der Plasmahaut. (Jahrb. f. wissensch. Botanik, XLVI, 1-55, 2 fig.) [17 Russo (A.). — Sulla origine e sulle funzione cleWapparato mitocondnale nelle cellule sessuali dei Mammiferi. (Boll. Ac. Gioenia Se. Nat. Catania, fasc. 2, 10 pp., 5 fig.) [10 Schiller (I.). — Ueber kûnstliclie Hervorrufung von Vierergruppen bei Cy- clops. (Zool. Anz., XXXII, 010-021, 5 fig.) [24 Senn ;Gustav). — Die Gestalts- und Lageveranderungen der Pflanzen-Chro- matophoren. Mit einer Beilage : Die Lichtbrechung der lebenden Pflanzen- zelle. (xv-397 pp., 83 fig., 9 pi., Leipzig.) [19 Stùbel (H.). — Zur Kentnis der Plasmastromung in P flan zen zellen. (Zeitschr. allg. Physiol.. VIII, 207-290.) [19 Tappeiner. — Entersuchungen uber den Angriffsort der photodynamischen Sto/J'e bei Paramacien. (Biochem. Zeitschr., XII, 290-305.) [22 a) Thulin (I.). — Muskelfasern mit spiralig angeordneten Sdulchen. (Anat. Anz., XXXIII, 11 pp.) [11 b) — — Studien uber den Zusanimenhang granulàrer, interstitielle)' Zellen mit den Muskelfasern, (Anat. Anz., XXXIII. 12 pp., 8 fig.) [11 a) Vlès (F.). — Sur la biréfringence apparente des cils vibratils. (C. R. Ac. Se, CXLVI, 88-89.) [18 b) Sur labiréfringence musculaire (note préliminaire). (Arch. Zool. exp. [4e S.], VIII, Notes et Revue, xl-li.) [ L. CuÉNOT Walker (C. E.) et Embleton (Alice L.). — Observations of the nucleoli in the cells of Hydra fusca. (Quarterl. Journ. experim. Physiol.. I. 288-290, 1 pi.) [20 4 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Weidenreich (Fr.). — Beitrâge zur Kenntnù der granulierten Loucocy- ten. Ve Fortsetzung der « S Indien i'iber das Elut und die blutbildenden und zerstôrenden Organe j>. (Arcli. mikr. Anat., LXXII, 118 pp., 5 pi.) [6 b) — — Morphologische and experimentelle Untersuchungen ùber Entstehung and Bedeutung der eosinophilen Leukocyten. (Verh. Anat. Ges., 7 pp.» [9 Yatsu (N.). — Some expérimenta on Cell-division in IheEgg ofCerebratulus lacteus. (Annotatio. Zool. japonenses, VI, part. 4.) [23 Voir pp. 29, 30, 31. 40, 70, 117, 213, 220, 221, 241, 391, 481, pour les ren- vois à ce chapitre. 1" Structure et < institution chimique de la cellule. Hertwig (R.). — Nouveaux problèmes de la cytologie. — L'auteur a réuni dans ce travail plusieurs exemples susceptibles de montrer la nouvelle voie dans laquelle s'est engagée la cytologie qui, après être restée pendant long- temps une science descriptive, cherche maintenant, comme la physique ou la chimie, à donner des explications causales des phénomènes, à les mesurer et à les reproduire expérimentalement. Dans les phénomènes physiques ou chimiques, il y a un rapport déterminé entre les masses de substances ac- tives; dans les phénomènes qui ont pour siège la cellule, il y a également un rapport déterminé entre les masses du noyau et du protoplasma, rapport que H. désigne sous le nom de « nucléo-plasmique », Kernplasma- Relation. C'est un fait connu que, d'une façon générale, les petites cellules ont de petits noyaux, et les grosses cellules de gros noyaux. H. rappelle les expé- riences de Gerassimoff sur des Spirogyres et celles de Boveri sur les œufs d'Oursin : en faisant augmenter ou diminuer expérimentalement la masse de la substance nucléaire, on augmente ou diminue le volume du proto- plasma; d'autre part, les volumes respectifs des œufs hémicaryotiques, amphicaryotiques et diplocaryotiques sont comme les nombres 1 : 2 : 4. Ce rapport nucléo-plasmique n'est pas le même dans différents stades de la vie de la cellule; entre deux divisions cellulaires successives, il peut présenter des variations sensibles, mais ces variations elles-mêmes sont sujettes à des lois. En outre, des causes d'ordre interne, que l'auteur appelle autogènes ou fonctionnelles, les conditions du milieu extérieur modifient également le rapport nucléo-plasmique. Ceci est particulièrement net en ce qui concerne la température. H. a constaté que des Infusoires cultivés à basse tempéra- ture ont une taille beaucoup plus élevée que ceux maintenus à la tempéra- ture du laboratoire ou à l'étuve : aussi bien les noyaux que les protoplasmas augmentent de volume, mais, chose curieuse, les noyaux augmentent davan- tage : les courbes construites par H. montrent bien comment le rapport nu- cléoplasmique, à basse température, se modifie en faveur du noyau. Le même fait ressort du travail de Marcus. Cet auteur a fait des mensurations sur des larves d'Oursin obtenues à haute température, à la température du labora- toire et à basse température, et a constaté que, alors que les dimensions des cellules étaient comme les nombres 1:1 1/2:2 1/2, celles des noyaux étaient comme les nombres 1:21/4:3 1/3. H. cherche ensuite à montrer l'influence qu'exerce sur le rapport nucléo- plasmatique « la croissance fonctionnelle » du noyau, et en particulier le rôle du rapport nucléo-plasmique pendant la division cellulaire. Le proto- I. — CELLULE. plasma, à mesure que s'exerce son activité fonctionnelle, s'accroîl considé- rablement; le noyau, dont le rôle est limité à déclancher cette activité du pro- toplasma, s'accroît beaucoup moins. Le rapport normal entre protoplasma e1 noyau se détruit ainsi petit à petit; il apparaît une « tension nucléo-plas- mique » qui augmente de plus en plus; cette tension serait, d'après H., la cause de la division cellulaire; quand elle arrive à une certaine limite maxi- mum, le noyau acquiert la faculté de s'accroître aux dépens du protoplasma, et les déplacements des substances qui en résultent conduisent à la division delà cellule. Cette nouvelle théorie demandait à être appuyée par des men- surations exactes du noyau et du protoplasma. Les élèves de H.. Wierzbicki et surtout Popoff, ont montré qu'il est possible de représenter, sous une forme graphique, la croissance du noyau et du protoplasma, d'une division à !a suivante. On sait que, pour H., la substance du noyau passe dans h' protoplasma sous forme de chromidies qui seraient ainsi une preuve pal- pable des échanges réciproques entre noyau et protoplasma, nécessaires pour régler le rapport nucléo-plasmique. — F. Hennkguy. a» Structure. Koltzoff (N. K.}. — Études sur la forme de la cellule. II. Recherches sur le squelette céphalique des spermatozoïdes. — L'auteur poursuit ici ses re- cherches sur la forme de la cellule. Il apporte de nouveaux arguments à l'appui de sa thèse, à savoir que chaque cellule est formée d'une goutte de protoplasma liquide qui ne peut exécuter que des mouvements désordonnés, amiboïdes; grâce à la présence, dans chaque cellule, d'un squelette formé de filaments solides, la goutte de protoplasma prend une forme déterminée et ses mouvements deviennent ordonnés. Le mémoire de K. est divisé en cinq parties : dans la lre, il indique sa technique et ses méthodes d'investi- gation; dans la 2e, il décrit le squelette céphalique des spermatozoïdes typiques, chez diverses espèces ; dans la 3e, il expose la question de la struc- ture et de la composition chimique du squelette; dans la 4° et 5e enfin, il revient sur les formes aberrantes de spermatozoïdes chez certains Crustacés. Turbellariés et Arachnides. Pour K., la chromatine de la tête du sperma- tozoïde est, sinon un « chromosol », du moins un « chromogel » ; elle est essentiellement liquide et, abandonnée à elle-même, prendrait la forme d'une gouttelette sphérique, si elle n'était pas entourée d'un squelette qui, grâce à son élasticité, lui imprime une forme déterminée; suivant les circon- stances (gonflement, ratatinement, plasmolyse), celle-ci peut varier. Dans tous les spermatozoïdes étudiés, K. a rencontré, entre la chromatine et la membrane plasmatique semiperméable. des filaments particuliers se colo- rant, dans le liquide de Biondi, en rouge, alors que le noyau se colore en vert. Ces filaments, dont l'ensemble constitue précisément le squelette, sont" de deux sortes, longitudinaux et en spirale ; ces derniers sont toujours périphériques, alors que les premiers peuvent être situés à l'intérieur de la chromatine, chez le Murex, par exemple. 11 est possible que le filament longitudinal et le filament spirale ne soient pas homologues et doivent leur origine à des constituants différents de la spermatide. Quant à leur nature chimique, K. admet qu'il s'agit de colloïdes, à l'état de gel, ayant une struc- ture interne particulière alvéolaire ou peut-être fibrillaire, les filaments squelettiques présentent une résistance remarquable vis-à-vis des solutions alcalines fortes et des acides minéraux non dilués. Sous l'action de certains réactifs qui provoquent le gonflement de la chromatine, les filaments squelet- tiques peuvent aussi se gonfler, s'allonger ou se raccourcir, s'enrouler ou 6 L'ANNEE BIOLOGIQUE. s'étendre; chez la Paludina, par exemple, dans certaines conditions, chaque filament, au lieu de cinq tours de spire normaux, peut en présenter dix-huit. Comme les filaments squelettiques en question se comportent au point de vue physique ettinctorieï d'une façon différente de la chromatine, et comme d'autre part la membrane plasmatique semiperméable qui se détache pen- dant la plasmolyse présente aussi des réactions spéciales, K. admet qu'il y aurait lieu de distinguer dans la tête du spermatozoïde au moins trois grou- pements chimiques différents. — F. Henneguy. a) Weidenreich (Fr.). — Contributions à l'étude des leucocytes granuleux. — Cet important mémoire est le cinquième de ceux que W. a publiés sur le sang et sur les organes hématopoiétiques et hématoly tiques. Bien qu'il ait pour objet l'étude très spéciale des leucocytes granuleux, la précision des faits qui y sont rapportés, la logique avec laquelle ces faits sont inter- prétés en font un document que la biologie cellulaire générale ne doit pas négliger. W. examine successivement les questions suivantes : I. Morphologie de noyaux. — Dans l'étude des leucocytes granuleux, on s'est attaché surtout aux granulations du cytoplasma, et à part Pappenheim (1900), Arneth (1904) et quelques autres, on a à peu près négligé les ca- ractères du noyau. "W. s'élève contre l'a distinction des leucocytes en mono- nucléaires et polymorphes et la trouve insuffisamment précise. — Il existe dans les leucocytes finement granuleux ou neutrophiles du sang circulant deux formes de noyaux : les noyaux compacts (réniformes, en fer à cheval, allongés, en spirale, en anse) et les noyaux lobés formés de 2 à 5 fragments nucléaires reliés par des filaments d'union. La première forme, qui se trouve dans le sang pathologique et dans les organes hématopoiétiques, est la forme jeune, la seconde est une forme évoluée ("contre Pollitzer 1907). La forme nucléaire est constante et ne doit pas être mise sur le compte des changements passifs que produit sur le noyau l'amiboïsme du leucocyte; "W. ne nie pasque 1 amiboïsme puisse produire ces changements de forme et après Ranvier, Lav- dowsky, Arnold, Flemming, Jolly, Neumann et tant d'autres, il les a lui-même observés. Mais il ne peut que déplacer la masse nucléaire à l'intérieur de la cellule, produire aux dépens d'un noyau arrondi des formes allongées, en spirale, etc. 11 est incapable de déterminer la transformation du noyau com- pact en noyau lobé; cette transformation est due à des causes internes, et cela pour plusieurs raisons : 1° ce sont les mêmes formes lobées et non des formes lobées quelconques qui se reproduisent toujours; 2° si les formes lobées étaient dues aux mouvements amiboïdes, on ne devrait pas les trou- ver dans le sang circulant, où les leucocytes sont immobiles et arrondis ; 3° les diverses sortes de leucocytes granuleux se distinguent par la forme de leur noyau; 4° la structure diffère dans les noyaux compacts et dans les noyaux lobés ; 5° il y a des leucocytes doués de mouvement, les lym- phocytes et les mononucléaires, dont cependant le noyau demeure entier. On peut donc poser en principe la constance de la forme nucléaire dans les leucocytes finement granuleux ou neutrophiles. - - Dans les leucocytes grossièrement granuleux ou éosinophiles, la forme nucléaire varie très peu ; elle est le plus souvent en bissac, à deux lobes subégaux; cette forme subsiste malgré les mouvements amiboïdes; elle a pourpoint de départ un noyau compact réniforme, qu'on trouve dans tous les organes héma- topoiétiques, dans le sang leucémique et aussi (contrairement à Eiirlich) dans le sang normal. — Les leucocytes basophiles du sang ou Mastleuco- cytes sont de deux sortes chez les Mammifères; ceux du Cobaye se rappro- chent par la forme de leur noyau des leucocytes neutrophiles et éosinophi- I. — CELLULE. 7 les; ceux des autres Mammifères sont d'un type tout à fait différent. Leur noyau, dont la forme générale est réniforme, est très irrégulièrement lob.'. Cette lobation, indépendante du mouvement amiboï'de, prélude à un mor- cellement du noyau, dont les morceaux tombent dans le cytoplasme et y deviennent sans doute les granulations basophiles. Des différences qui sé- parent les Mastleucocytes des autres leucocytes, de leur rareté dans le sang normal, W. conclut qu'ils sont des formes leucocytaires dégénéra- tives. Quel est le sort définitif des noyaux, qu'advient-il des formes leucocy- taires plus âgées, à noyau lobé? On ne trouve dans le sang normal aucun leucocyte dont le noyau lobé soit rompu en fragments isolés; mais on ob- serve cet état dans le sang leucémique, dans les organes lympboïdes où normalement les leucocytes se détruisent, et enfin dans les tissus enflam- més et les exsudats (où leur destinée a été surtout étudiée par Maximow 1902, 1905 et Helly 1905). Les transformations dégénératives que subissent les leucocytes, après le morcellement de leur noyau, sont essentiellement les mêmes dans les diverses localités indiquées ci-dessus. Les fragments nucléaires isolés subissent une forte hyperchromatose de leur zone margi- nale. Les leucocytes ensuite ou bien demeurent libres et se détruisent, par exemple dans les mailles du réticulum des organes lympboïdes, ou bien sont phagocytés par des macrophages qui sont par exemple les cellules en- dothélialesou cellules du réticulum de ces organes. Les fragments nucléaires hyperchromatiques des leucocytes détruits persistent à l'intérieur de ces cel- lules et représentent les « corps tingibles » de Flemming. Dans les conditions normales, l'existence des leucocytes se termine par leur émigration dans les cavités séreuses ou dans les tissus et les organes hémolytiques. La frag- mentation du noyau ouvre la série des phénomènes dégénératifs. Mais déjà auparavant la lobation du noyau primitivement compact était un indice de la sénilité du leucocyte, un premier signe de sa maturation ou de sa dégé- nération. C'est en mourant que les leucocytes, par l'élimination de leurs produits de dégénérescence, sont peut-être le plus utiles à l'organisme, par exemple en mettant en liberté la microcytase (Metchnikoff). On ne doit pas s'étonner que leur activité fonctionnelle la plus grande coïncide avec leur dégénération morphologique, et on se souviendra des hématies et des cellules épidermiques qui ne sont physiologiquement utiles qu'au prix d'une dégénérescence cellulaire. IL Division nucléaire et cellulaire [III]. — La division mitotique ne s'observe que dans les formes jeunes, à noyau compact ; dans le sang normal où ces formes manquent presque totalement, il n'y a pas de mitoses leucocytaires: dans le sang leucémique où elles abondent, les mitoses sont fréquentes. — Quant à la division amitotique, "W. la considère comme une dégénération, pour plusieurs raisons. 1° C'est d'abord l'apparition de phénomènes de dégénération, de pycnose nucléaire, dans les leucocytes en état de division directe (Deetjen 1906); 2° ce sont ensuite les conditions extérieures défavorables (raréfaction de l'oxygène et autres conditions réalisées, soit dans les tissus enflammés, soit dans les préparations de leucocytes survi- vants, qui déterminent la division amitotique; 3° le sort des leucocytes qui ont subi la division directe est toujours dégénératif; c'est à tort qu'ArtNOLD, Dekhuyzen, Heidenhain ont prétendu que des leucocytes à noyau lobé et frag- menté étaient capables, après retour du noyau à la forme compacte, d'un développement progressif ; "W"., avec Maximow et Deetjen, a toujours vu les leucocytes dégénérer à la suite de la division amitotique. Comme il n'y a pas dans le sang circulant de division directe des leucocytes, on n'y 8 L'ANNEE BIOLOGIQUE. trouve pas non plus de corps qu'on puisse faire dériver de cette division ; les plaquettes (contrairement à Deetjen) n'ont certainement pas cette ori- gine. Quant aux Mastleucocytes, qui sont des leucocytes dégénérés, ils sont incapables de division. III. Protoplasma et granulations. — Pour lesleucocytesfinementgranuleux, on admet généralement qu'ils proviennent de lymphocytes situés dans les organes hématopoiétiques, dont le cytoplasma est homogène et basophile. Dans ce cytoplasme on voit apparaître, amassées dans la concavité du noyau réniforme, des granules basophiles qui sont la forme initiale des grains neutrophiles dont le leucocyte plus âgé à noyau lobé sera pourvu. Les granulations neutrophiles persistent dans les leucocytes les plus dégénérés et peuvent même demeurer dans ceux qui sont phagocytés (contraire- ment à Helly). Il est inexact d'admettre, avec Ehrlich, que ces granula- tions diffusent dans le milieu ambiant ; car on n'a jamais rien vu de cette diffusion, qu'on a comparée à la prétendue diffusion des grains des Mastzellen. Les granulations neutrophiles sont des différenciations protoplasmiques ; peu importe de les considérer avec Ehrlich comme des produits de sécré- tion, ou avec Arnold comme des organites cellulaires. — Les leucocytes grossièrement granuleux ne procèdent pas, comme les précédents, de for- mes jeunes à protoplasma basophile; les granulations éosinophiles s'y mon- trant d'emblée avec leurs caractères de maturité. Les grains basophiles qu'on peut trouver associés aux grains éosinophiles (Arnold 1895, Ehrlich) sont de tout autre nature que ceux-ci. Pour W. les grains éosinophiles ré- sultent de la destruction d'hématies phagocytées par les leucocytes. Cette opinion ne se concilie pas avec celle d'ÂRNOLD (1003-1907), pour qui ces grains sont capables d'opérer la synthèse du fer ou de la graisse; mais cette synthèse peut être attribuée à d'autresgrains coexistant avec les granu- lations éosinophiles (comme Arnold 1906 l'a lui-même admis). — Quant aux Mastleucocytes, ils proviennent de lymphocytes à protoplasma basophile; les premières granulations y apparaissent au voisinage du noyau et en pro- viennent sans doute comme les grains de kératohya-line dans les cellules de l'épiderme. IV. Centres. — Dans les leucocytes finement granuleux, le microcentre est représenté par un double corpuscule central, entouré d'une aire claire et homo- gène etparîbis aussi d'une irradiation. Le centre des leucocytes grossièrement granuleux a une constitution analogue. Les centres ne s'observent que dans les formes jeunes, à noyau compact, et disparaissent dans les leucocytes dégénérés. Aussi les Mastleucocytes en sont-ils dépourvus. V. Mouvement amiboïde. — L'auteur rappelle les observations décisives de Max Schultze, Lavdowsky et celles de Jolly (1898) et de Kolaczek (1905) sur la faculté d'amiboïsme et la morphologie des prolongements amiboïdes dans les diverses espèces de leucocytes granuleux. D'après W. dont les consta- tations s'accordent en partie avec celles de ses devanciers, les prolongements des leucocytes neutrophiles sont aigus, diffluents, homogènes, fortement basophiles et les grains n'y pénètrent que secondairement; ceux des leu- cocytes éosinophiles sont arrondis et trapus, nettement délimités, privés d'abord de grains, et leur émission ne fait pas perdre à la cellule sa forme générale arrondie. Les leucocytes se comportent en somme comme des amibes, émettant des expansions d'abord hyalines où les granules affluent seulement ensuite. Les Mastleucocytes sont aussi amiboïdes, et leurs prolon- gements d'abord homogènes, puis granuleux; leur noyau est très lobé, bien que leur amiboïsme soit peu actif, ce qui prouve que la lobation est indé- pendante du mouvement. I. — CELLULE. 9 VI. Spécificité des leucocytes. — On sait que la classification cTEhrlicii distingue les leucocytes du sang en granuleux et non granuleux et subdi- vise les premiers à leur tour suivant la réaction de leurs granulations avec les couleurs d'aniline. Ces granulations seraient des produits de sécrétion, caractérisant chacun une espèce particulière de leucocyte; la spécificité des leucocytes résiderait uniquement dans la spécificité chimique de la colo- ration des granulations. Mais W. tient pour insuffisante la spécificité chimi- que des leucocytes; elle est fortement compromise par la présence dans une même cellule de grains oxyphiles et de grains basophiles. La morphologie du noyau doit aussi et surtout entrer en ligne de compte. C'est en se fon- dant à la fois sur les caractères du noyau et sur la nature et l'origine des granulations que W. distingue trois catégories de leucocytes incapables de se transformer l'une dans l'autre : les leucocytes finement granuleux ou neutrophiles, les leucocytes grossièrement granuleux ou éosinophiles, et les Mastleucocytes basophiles du sang de l'Homme. Bien que distinctes les unes des autres à l'état adulte, ces trois formes procèdent d'une forme indiffé- rente commune, qui est le lymphocyte. Dans la question de l'origine, mo- nophylétique ou diphylétique, des leucocytes. W., avec Pappeniieim et Maximow, se déclare partisan de l'origine univoque des leucocytes granu- leux et non granuleux. — A. Prenant. b) Weidenreich. — Recherches morphologiques et expérimentales sur l'ori- gine et la signification des leucocytes éosinophiles. — Antérieurement déjà les études de W. sur les glandes hémolymphatiques l'ont convaincu que ces leucocytes sont des lymphocytes qui ont incorporé des produits de désagré- gation d'hématies et en ont fait des granulations éosinophiles. Dans les es- paces sanguins de ces organes on trouve en effet à côté de globules rouges intacts, d'autres globules désagrégés, des granulations éosinophiles libres, des lymphocytes chargés de ces granulations et enfin des leucocytes éosi- nophiles typiques. Lewis, Zietschmann, Gûtig, Freytag ont accepté cette opinion, quia reçu delà part de Stschastnyi une confirmation expérimentale. Cet auteur, en injectant dans la cavité péritonéale d'un animal des globules rouges appartenant à une espèce étrangère, a vu l'exsudat rempli de globules détruits, de granules éosinophiles libres, et de macrophages [microphages?] qui ayant incorporé ces granules sont devenus des leucocytes éosinophiles. W. a répété l'expérience, avec un plein succès. Il a vu dans les taches lai- teuses de l'épiploon du Lapin les lymphocytes qui les constituent se trans- former en masse, après injection de globules sanguins, en leucocytes éosinophiles ; et il a pu écarter l'interprétation qu'on pourrait donner de ce fait en admettant, conformément à la doctrine d'EuRLiCH, que ces leu co- cytes éosinophiles ont été transportés là par la circulation. W. a aussi exa- miné le sang de Cheval ; il y existe, on le sait, des leucocytes à grosses gra- nulations éosinophiles, connus sous le nom de « leucocytes de Semmer ». Semmer et Schmit avaient cru que ces grains, qu'ils considéraient comme hémoglobiques, étaient formés surplace et que leurs leucocytes se transfor- maient en érythrocytes. W., en étudiant la rate du Cheval, qui est le siège de la formation de ces éléments, y a trouvé des globules sanguins dont la coloration atypique annonçait leur dégénérescence prochaine, des gra- nula libres, des lymphocytes chargés de ces granules et des leucocytes de Semmer. Dans la discussion qui a suivi la communication, Benda et Schakfer dé- clarent ne pas accepter l'origine des éosinophiles soutenue par W. Schaffer observe que toutes les cellules dites éosinophiles n'ont pas la même valeur 10 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. et que dans nombre d'entre elles les granulations éosinophiles n'ont pas une origine hémoglobique. — A. Prenant. Regaud (A.). — Sur les formations mitochondriales de diverses espèces cellulaires : 1° Dans le rein de Couleuvre (Tropidonotus viperinus) et de Gre- nouille {Rana viridis); 2° Dans V estomac du Chien. — Il résulte des observa- tions de l'auteur que les formations mitochondriales sont contingentes. Cer- taines espèces cellulaires en sont dépourvues (cellules glandulaires à sécrétion granuleuse du segment mâle du tube urinaire de Tropidonotus , — cellules glandulaires bordantes des glandes peptiques du chien) tandis que des cel- lules voisines à fonctions similaires, en sont pourvues (cellules à cuticule striée du rein de Tropidonotus, — cellules glandulaires principales du fond des glandes peptiques du chien, etc.). D'autre part, si on considère une même espèce cellulaire à des stades successifs, on constate que les formations mito- chondriales subissent des variations quantitatives et morphologiques consi- dérables. Dans les cellules à bordure striée du rein de la couleuvre et de la grenouille, il y a un balancement certain entre l'abondance du produit de sécrétion dans la cellule et l'abondance des formations mitochondriales. — M. Lucien. Duesberg (J.). — Sur l'existence de mitochondries dans l'œuf et l'embryon d'Apis mellifica. — Il existe dans l'œuf de nombreuses mitochondries. Les cellules blastodermiques de l'embryon en renferment aussi. Avec Benda et Meves, D. admet que les mitochondries embryonnaires dérivent à la fois de celles de l'œuf et de celles du spermatozoïde et que les mitochondries, aussi bien que la chromatine, ont une certaine valeur au point de vue de l'hé- rédité. — A. Prenant. Giglio-Tos et Granata. — Les mitochondries dans la. cellule sexuelle mâle duPamphagus marmoratus[ll\. — G. -T. explique les variations déforme de la cellule et les figures de la mitose, par les modifications que subissent au cours de lavieactive etdes phénomènes d'assimilationqui en résultent, les biomolécules constituant les divers « biomores » de la cellule considérée. Au moment où les biomores se dédoublent et se séparent les uns des autres de manière à re- produire deux complexes identiques au complexe primitif, on doit ob- tenir toutes les figures que l'étude de la karyokinêse montre précisément dans l'appareil nucléaire. Ces mômes figures doivent se rencontrer dans le cytoplasma, mais elles n'avaient pas été mises en évidence jusqu'à la dé- couverte des mitochondries. Les observations de G. dans la spermatogé- nèse de Pamphagus marmoratus confirment les observations de Meves, etc. Mais les auteurs insistent sur le parallèle que l'on peut établir entre les élé- ments nucléaires et cytoplasmiques : chromatome et chondriome, constitués l'un et l'autre par des granules, chromioles et mitochondries capables de s'agréger en masses compactes : chromosomes et chondriosomes, anses chromatiques et chondriochontes ; puis se résolvant à nouveau en granula- tions : chromioles et mitochondries.— E.Fauré-Frémiet. Russo. — Sur l'origine et la fonction de l'appareil milochondrial dans les cellules sexuelles des Mammifères. — R. rappelle les recherches d'AR- noed sur les formations ou plasmosomes sidérophiles après introduction de corps gras dans le sac lymphatique de la Grenouille, recherches qui l'ont conduit à ses expériences sur la vitellogénèse dans l'œuf de la Lapine. Il montre que les mitrochondries de l'oocyte augmentent sensiblement de 1. — CELLULE. 1] nombre après injections intrapéritonéales de lécithine ou d'acide glycéro- phosphorique. Ses observations sur la spermatogénèse le portant à comparer la cellule de Sertoli à la cellule folliculaire, et à admettre que les mitochon- dries ne préexistent pas dans le cytoplasma, et proviennent en dernière ana- lyse de matériaux apportés par les liquides circulants. Ces éléments, une l'ois formés, suivent dans l'oocyte ou le spermatocyte des destinées différentes ; les mitochondries de l'oocyte se transforment en éléments deutoplasmiques; celles du spermatocyte forment le filament spiral du spermatozoïde et se transmettent entant qu'éléments spécifiques aux cellules de l'embryon. — E. Fauré-Frémiet. a) Thulin (I.). — Fibres musculaires à colonnettes disposées en spirale. — 11 est souvent difficile de dire si les fibres musculaires atypiques sont un artifice de préparation ou existent réellement. T. a trouvé dans divers mus- cles (muscle byoglosse des Anoures, muscle de la langue de Caméléon et autres) deux sortes de fibres musculaires, dont l'une atypique. — Dans l'hyoglosse des Anoures aux fibres ordinaires sont mêlées de grosses fibres à colonnettes obliques et spiralées. Les deux sortes de fibres diffèrent par la forme des noyaux, par le caractère de la striation transversale, beau- coup plus fine dans les fibres spirales, et encore par d'autres particularités structurales. Sur les coupes transversales des fibres, une cloison venue du tissu collagène ambiant s'enfonce dans la fibre en s'y ramifiant et se con- tinuant avec le sarcoplasma; il est certain que c'est à cette cloison qu'est due la disposition spiralée des colonnettes. Enfin les fibres musculaires spiralées possèdent un appareil fibrillaire élastique qu'on ne trouve pas dans les fibres ordinaires. — Dans la langue du Caméléon, il existe aussi une espèce atypique de fibre musculaire. Elle se compose d'un axe formé de colonnettes longitudinales et d'une écorce de colonnettes obliques ou circulaires. Le sarcoplasma forme des bosselures entourées de gaines con- jonctives, sarcolemmatiques; des fibres élastiques sont contenues dans ces gaines. — Comme les fibres spirales ne se trouvent que dans les muscles dont l'activité est très brusque et dans les organes susceptibles d'une grande extension, on doit penser que ces propriétés sont en rapport avec la pré- sence de ces fibres. — A. Prenant. b) Thulin (I.). — Etudes sur la connexion de cellules granulaires, intersti- tielles avec les fibres musculaires. — Chez un Coléoptère, Ergates faber, une partie des cellules du corps adipeux entre en rapport physiologique avec les fibres musculaires. Dans cette note préliminaire, T. n'a étudié que cette espèce, mais il se réserve de faire connaître des faits analogues pour les vertébrés supérieurs. L'expression morphologique de ce rapport physiolo- gique entre cellules graisseuses et muscles, ce sont les grains qu'on trouve dans les deux sortes d'éléments. Dans les cellules graisseuses ce sont les granules bien connus. Dans les fibres musculaires, ils représentent les sarcosomes, plus spécialement les grains exoplasmatiques de Holmgren ou grains Q, c'est-à-dire placés dans le sarcoplasma au niveau des disques de Q de la fibre musculaire; les grains endoplasmatiques de Holmgren, situés dans le sarcoplasma axial, ne sont pas en cause ici. Les grains des cellules adipeuses et les sarcosomes du muscle sont semblables par la taille et par la coloration. Les sarcosomes des muscles du squelette sont en effet plus pe- tits que ceux des muscles des ailes, et parallèlement les grains des cellules adipeuses sont plus petits dans les premiers de ces muscles que dans les seconds. La coloration des uns et des autres est la même, du moins dans les 12 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. muscles en contraction. Mais dans les muscles en extension, les sarcosomes ont pris une teinte rouge (par l'éqsine) quoique les grains des cellules graisseuses soient noirs (par l'hématoxyline ferrique). Les recherches insti- tuées par Holmgren (Ann. Biol., XII) sur la valeur physiologique des sarco- somes dans l'activité musculaire rendent compte de cette différence ; Holm- gren a montré en effet que dans l'extension les grains Q ont cédé aux co- lonnettes musculaires leur contenu coloré. Par conséquent, la coloration rouge de ces grains est ici devenue différente de celle des granules des cellules graisseuses, de par le fonctionnement même du muscle. De la si- militude des grains dans les cellules adipeuses et musculaires et aussi de l'absence de sarcolemme entre les uns et les autres aux endroits où les cellules graisseuses sont directement appliquées sur les fibres musculaires, l'auteur croit pouvoir conclure que les sarcosomes sont formés dans les cellules adipeuses et passent ensuite dans les muscles. C'est là une donnée très intéressante, pour la physiologie de la fibre musculaire. - - A Prenant. Braem (F.). — Sur la transformation de granula plasmatiques en corps semi-lunaires. — B. retrouve dans les œufs de Plumatella les transformations degranules en corps semi-lunaires que Heidenhain {Arch. mikr. Anat., XXXV) et Fleischer [Anat. Hefte, XXVI) ont observées dans les glandes cloacales du Triton et dans les glandes lacrymales du Bœuf. Dans le plasma homo- gène apparaissent de fins granules, qui deviennent des corps très colora - blés, homogènes, les granules primaires. Ceux-ci se différencient en corps semi-lunaires, parce qu'une partie de leur masse s'épaissit et forme une- sorte de coiffe, tandis que le reste ou « support » du granule devient in- colorable. Puis la substance du support se gonfle et se dissout; la coiffe se concrète en un corpuscule arrondi qui est le granulum secondaire et qui sera le produit de sécrétion. — A. Prenant. Guilliermond (A.). — Contribution à l'étude cytologiquc des Bacilles en- dosporés. — Il ne paraît pas exister de véritable noyau dans les bactéries en- dosporées étudiées par G. On constate cependant la présence constante dans le cytoplasmade nombreuses granulations chromatiques bien distinctes des cor- puscules métachromatiquesetdontles propriétés sont analogues àcellesdela chromatine. Ces granulations se rassemblent vraisemblablement pour former l'ébauche de la spore, et présentent alors l'aspect d'un véritable noyau. On peut se demander si en dehors de ce stade elles ne constitueraient pas un noyau diffus ou système chromidial. 11 faut remarquer toutefois que « le noyau ne peut être défini que morphologiquement, et que l'on ne connaît aucun colorant spécifique de la chromatine. Il n'est donc pas possible, à l'heure actuelle, de se prononcer définitivement, et l'on ne peut considérer cette opi- nion que comme une simple hypothèse ». — E. Fauré-Frémiet. p) Constitution chimique. Mangin (L.). — Sur la constitution de la membrane chez les Diatomées. — Elle est constituée par des composés pectiques ou des substances ayant exactement les mêmes réactions que ces corps. La méthode de coloration fondée sur la constitution de la membrane présente un grand intérêt pra- tique au point de vue de la détermination des espèces. Il apparaît des orne- ments qu'on ne soupçonnait pas, même après l'emploi de la calcination- — M. Gari». I. — CELLULE. 13 a) Arnold (J.J. — Coloration supravitale de granula semblables à des mi- lochondries. Remarques sur la morpholof/ie du glycogène du cartilage. — A. rappelle que plusieurs autours, Kûttner (Centr. f. >ne^- Wiss. 18751, Û. Schultze,Mitrophanow, Meyer, lui-même (Centr. f.med. Wiss. 1875, Virch. Archiv 1878, Arch. mikr Anal. 1901), après avoir introduit dans l'organisme du sulfindigotate de soude par une voie quelconque, ont constaté dans les cellules cartilagineuses la présence de. grains et de filaments colorés. 11 ne s'agit pas de produits de précipitation, comme L. Gerlach (Centr. /. med. Wiss. 1875 et Habilitationsschrift, Erlàngen 1876) l'a prétendu: car ces formations s'observent sur le vivant. En examinant l'épisternum de la Grenouille selon la méthode de Prudden (Virch. Archiv 1879), A. a distin- gué dans la cellule vivante des grains et des filaments brillants, disposés en un groupe paranucléaire. Après coloration vitale, ces grains et filaments qui ont fixé le colorant, figurent des appareils réticulés ressemblant aux Sebenkerne, corps mitocbondriaux, centrophormies et pseudochromosomes. Au bout de quelque temps, les granules se gonflent et deviennent des grains de taille inégale, et les filaments s'évanouissent. En opérant selon le procédé de Prudden avec de l'iode, dans, le but de colorer le glycogène, on constate que les grains et les appareils réticulés offrent seuls la coloration caracté- ristique de cette substance; on obtient le même résultat avec la méthode de Best. On n'a jusqu'ici accordé que peu d'attention au rôle que les mito- chondries jouent dans l'échange de substances. 11 existe dans les cellules des grains et des filaments sidérofères, glycogénofères, lipofères. Ces for- mations sont-elles de nature mitochondriale? L'auteur réserve encore la question. — A. Prenant. b) Arnold (J.). — La morphologie du glycogène cartilagineux et la structure des cellules cartilagineuses. — Il y a dans la cellule cartilagineuse à la fois des plasmosomes, des granulations, des chaînes de granules, des filaments et des chondriocontes (« Fadenkôrner »). Iln'existe pas decellules à structure fixée une fois pour toute. L'état de fonctionnement variant, la structure mor- phologique de la cellule se transformera également. Un peut d'ailleurs suivre d'étape en étape dans les cellules cartilagineuses la transformation de mi- crosomes en granules et celle de petits grains de glycogène en grands. Pour ce qui est du rapport des granules entre eux et avec les filaments, on remarque d'abord qu'une granulation est formée d'un grain central (endo- some) et d'une enveloppe périphérique (parasomatique). Plusieurs granula- tions sont apparemment réunies par celtev enveloppe périphérique tirée en long. De cette façon, il se forme des réseaux et des séries de grains réunis en formes de filaments (Fadenkôrner) dans lesquels on distingue plus ou moins bien les plasmosomes. Quand les plasmosomes des filaments sont petits, ils sont cachés par la substance parasomatique, ce n'est que peu à peu au cours de leur croissance qu'ils apparaissent. A part cela, il y a sans doute aussi des filaments vraiment homogènes. Les chondriocontes (Faden- kôrner), qui pour beaucoup d'auteurs sont de véritables mitochondries, ser- vent à l'assimilation de la graisse et du glycogène. Il est fort probable qu'à l'intérieur de la cellule une structure remplace l'autre, la structure filamen- teuse prédominant par exemple à l'état de repos de la cellule, la structure granulaire caractérisant l'état de fonctionnement intense. — J. Strohl. a) Prowazek (S.). — La lécithine et sa signification biologique. — L'auteur passe en revue les propriétés de la lécithine. Par lui-même il n'apporte aucun fait nouveau, sauf ceux relatés dans un autre mémoire (voir Prowazek b). 14 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. La lécithine et des composés analogues jouent un grand rôle dans la vie des cellules, parce qu'ils entrent dans la constitution de leur membrane. C'est grâce à leur présence que les colorants vitaux et les substances narcotiques pénè- trent dans la cellule. Elle fournit le phosphore indispensable à la constitution de la nucléine. C'est la lécithine qui active le venin du Cobra dans son action hémolysante. D'ailleurs, elle contribue à la constitution de la membrane des globules rouges et des Trypanosomes, elle donne la mobilité au flagellum de ces derniers. L'auteur parle ensuite des propriétés physico-chimiques de la lécithine. Parmi les plus intéressantes nous signalerons l'aspect écumant de fragments de lécithine dans certaines solutions (sulforicinate de Na), ce qui conduit à penser que la structure du protoplasme dépend des lipoïdes. L'addi- tion d'acide SO4 H2 détermine l'apparition de vacuoles pulsatiles semblables à celle des Protozoaires. L'addition de solutions de NaCl à une émulsion aqueuse de lécithine détermine la formation de cellules semblables à celles de Traube par suite de la formation d'une membrane de précipité. Le phé- nomène varie avec la concentration. Ces cellules peuvent présenter des dé- formations amiboïdes. — Dubuisson. b) Prowazek. — Etudes sur la biologie des cellules. — Ce mémoire se rap- proche par beaucoup de points de celui que nous avons analysé plus haut. L'auteur étudie le rôle des lipoïdes dans la cellule; pour cela il soumet celle- ci à l'action des dissolvants de ces derniers (saponine, bile, taurocholate et cholate de Na). Le premier résultat auquel il arrive est qu'il ne faut pas con- sidérer l'enveloppe des cellules comme formée uniquement de lipoïdes, car les dissolvants précédents la rendent souvent plus nette et même la séparent du reste du plasma (expériences sur Protozoaires, globules rouges, œufs d'Our- sins). En ce qui concerne le protoplasma, l'auteur attribue un rôle important aux lipoïdes qui s'y trouvent; ce serait à eux, unis aux albuminoïdes, que serait due la constitution alvéolaire ou écumeuse du cytoplasme, caries dissolvants précédents détruisent cette structure et ramènent le protoplasme à un état physique atypique, le même que celui des liquides. Mais cette action mor- phogène n'est qu'un premier degré : il faut tenir compte de l'action morpho- gène exercée par certaines différenciations cytoplasmiques (cf. les expérien- ces sur les Trypanosomes). — La membrane nucléaire parait une formation spéciale du noyau, mais il y a l'exception du noyau en ruban des Vorticelles qui se fragmente en gouttelettes dans les solvants précédents; l'auteur se garde bien cependant d'en tirer une conclusion. L'action des anesthé- siques est attribuée par Overton et Hans Meyer à leur solubilité dans les li- poïdes ; à cet égard il est intéressant de mentionner l'action de la quinine sur la lécithine : au furet à mesure que la quantité de quinine augmente, le précipité émulsoïde qu'on obtient devient de plus en plus grossier. Chose cu- rieuse, si on ajoute des Paramécies et des Colpidium à un précipité fin, elles y vivent assez longtemps, alors que dans le liquide clair surnageant, elles meurent rapidement. Ceci conduit à penser à une sorte de combinaison entre la lécithine et la quinine; il ne s'agit pas d'une combinaison dans le sens chimique du mot, mais plutôt d'un phénomène d'adsorption (l'auteur dit ab- sorption) par la lécithine, la quinine se répartissant à la surface des goutte- lettes. Ce qui montre qu'il en est bien ainsi, c'est que si le précipité est plus grossier, les Paramécies y meurent très vite. Mais cette explication laisse en- core à désirer, car on constate une influence de l'âge et de l'état nutritif des Protozoaires. Le mémoire se termine par quelques considérations sur les or- ganoïdes de la cellule, qui se multiplient par division ou bourgeonnement; 1. - CELLULE. If, mais il y a d'autres formations qui peuvent se comporter de même (voir plus bas le travail de Ruhland, se rapportant au môme sujet). — Dubuisson. Oes (Adolf). — Sur l'aulolyse des mitoses. — Le but de ce travail est de rechercher expérimentalement l'existence d'un enzyme chromatolytique. Quelques auteurs, notamment Strasburger, ont constaté une diminution de substance chromatique à la téléphase. O. se demande si ces variations ne sont pas dues à l'action d'un enzyme. La méthode consiste à soumettre les objets (points végétatifs, jeunes anthères, ovules) à l'autolyse dans l'eau addi tionnée de toluène, de chloroforme, ou d'acide phénique, avec un peu de sels neutres, à une température de 32-40° C. Dans quelques cas, de faibles quantités d'alcalis ou d'acides sont ajoutées. La durée des essais varie d'une heure 1/2 à 24 heures. Les objets sont ensuite fixés, colorés, etc. Divers tableaux montrent que, dans la plupart des cas, les mitoses sont attaquées et même dissoutes. Mais on peut se demander si la dissolution de la chromatine . n'est pas due au toluène, au chloroforme, à l'acide phénique, au salpêtre, etc. plutôt qu'à l'action d'un enzyme. Des expériences effectuées avec des extraits de diverses plantes (ovules d'IIemerocallis, extrémités de racines de Lupi- ii us) semblent devoir faire admettre la seconde manière de voir. Divers agents physiques ou chimiques favorisent ou annulent l'action de l'enzyme (nucléose) qui n'attaquerait pas les noyaux au repos. Ces résultats demandent confirmation. — M. Gard. 2° Physiologie de la cellule. a) Popoff(M.). — Études cytologiques expérimentales [III]. — A l'instigation de R. Hertwig, P. a entrepris toute une série de recherches expérimentales afin de montrer, par des mensurations exactes, les modifications que subit le volume du noyau et celui du protoplasma entre deux divisions cellulaires successives. Les expériences ont été faites sur un Infusoire, Frontonia leucas Ehrbg; dans le but de contrôle, ont été étudiés aussi Stylonychia mytilus et Dileptus gigas. Les cultures pures de Frontonia ont été faites d'une part à 25° C, d'autre part à 14° C; les mensurations, facilitées par la forme régu- lière de l'animal et celle du noyau, ont été effectuées sur des objets fixés dans de l'acide picro-acétique. P. donne un grand nombre de tableaux et de courbes d'où il ressort que : 1) à partir du moment de la division, le protoplasma s'accroît d'une façon progressive et toujours avec la même vi- tesse, jusqu'à la division suivante ; cette croissance peut être représentée par une courbe ascendante régulière; 2) par contre, la croissance du noyau présente deux périodes distinctes : .a) croissance fonctionnelle : le noyau s'accroît très lentement en comparaison avec le protoplasma, de sorte que, à un certain moment, le rapport nucléo-plasmique est troublé ; c'est alors que se produit le phénomène de la tension nucléo-plasmique qui conduit à la division; b) croissance de division : le noyau s'accroît jusqu'à atteindre le double de son volume primitif, après quoi la cellule se divise. La courbe de la croissance du noyau est d'abord faiblement ascendante (croissance fonctionnelle), puis brusquement se relève (croissance de division); 3) aussi- tôt après la division on observe une faible diminution de volume du noyau, que P. attribue à une modification de forme de cet élément et à une expulsion d'un peu de liquide par suite de contraction: 4) la division cellulaire est la conséquence des échanges mutuels entre noyau et protoplasma, et de ce fait que leur croissance ne suit pas une voie parallèle ; elle peut être consi- dérée comme un phénomène de régulation qui tend à rétablir le rapport 10 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. normal entre les deux organes essentiels de la cellule. Le rapport nucléo- plasmique ne serait d'ailleurs que l'expression morphologique des phéno- mènes physico-chimiques qui ont lieu dans la cellule. Dans les deux derniers chapitres de la première partie, P. montre par quelques exemples que les phénomènes de la vie de la cellule dépendent des processus physico-chimi- ques, et que la taille des individus, chez les Métazoaires, dépend des dimen- sions de cellules. La deuxième partie du mémoire est consacrée à l'étude de la nature des cellules sexuelles. P. montre la différenciation histologique de celles-ci, disCute les phénomènes de la synapsis, la formation des chromi- dies, celle des réserves vitellines, etc., et arrive à la conclusion que tout ce qui se passe dans la cellule reproductrice n'est que l'expression des phéno- mènes de croissance, et que, en d'autres termes, les processus en apparence si particuliers qui y ont lieu n'offrent rien de spécifique et pourraient tout aussi bien se produire dans d'autres cellules. C'est là, on le voit, une réaction contre l'opinion généralement admise à la suite de Weismann [II, XII]. — F. Henneguy. Distaso (A.). — Sur les processus véyélatifs et sur l'enkystement de l'Ac- tinophrys sol. — Dans cette étude très complète delà biologie de YActinophrys sol l'auteur examine des variations de structures nucléaires et les différents phénomènes de plasmogamie, de gemmation et d'enkystement à la lumière de la notion de la « relation nucléoplasmique » posée par Hertwig. Les ob- servations cytologiques sont importantes. Le noyau de VA. sol est normalement formé de deux parties distinctes: une partie périphérique, renfermant des élé- ments chromatiques accolés à la membrane nucléaire, etun corps central com- pact. Lachromatine périphérique ou chromatine générative est la partie con- stante du noyau, tandis que le corps central en est la partie essentiellement variable, et constitue la chromatine végétative. Celle-ci peut être partielle- ment expulsée dans le cytoplasma sous forme de chromidies qui se trans- forment ultérieurement en grains de pigment; la «plasmogamie » est en réa- lité une chromidiogamie. Pendant l'enkystement, le noyau se divise par une première mitose, et deux cellules apparaissent dans le kyste. Chacune s'entoure d'une membrane secondaire. Les noyaux-filles se reconstituent, mais deux mitoses successives donnent naissance à deux globules polaires qui sont expulsés. Les deux in- dividus enkystés se fusionnent alors et s'enveloppent d'une troisième mem- brane. C'est le processus décrit sous le nom d'autogamie. — E. Fauré-Fré- MIET. Brunings (W.l. — Contribution à l'électrophysioloyie. Sur la théorie os- motique de l'électricité cellulaire. — L'auteur conclut que, contrairement à l'opinion émise par Ostwald. la force électromotrice des piles de membranes (ou éléments diosmotiques), cons'idérés par Bernstein comme source d'élec- tricité animale, n'est point proportionnelle à la concentration des cathions perméables, mais au contraire indépendante de celle-ci entre certaines limites. L'auteur se servait dans ses expériences d'un élément diosmotique formé par la membrane de ferrocyanure de cuivre. Ces données expérimen- tales appliquées aux phénomènes biologiques permettent à l'auteur d'affir- mer que la force électromotrice de la fibrille musculaire est indépendante de la nature et de la concentration des ions intracellulaires et interfibril- laires. La concentration de ces ions ne diminue ni n'augmente dans les solu- tions hypotoniques ou hypertoniques. C'est au moyen d'une nouvelle pile formée par une membrane poreuse imprégnée d'une solution d'électrolyte I. — CELLULE. 17 que l'auteur croit pouvoir expliquer la production d'électricité animale et végétale. — M. Mendelssohn. Ruhland (W.). — Nouvelles notions sur la perméabilité de la couche mem- braneuse du protoplasme. — L'auteur a cherché à établir les conditions qui permettent aux matières colorantes de pénétrer dans les cellules vivantes. Pourquoi la couche membraneuse du cytoplasme n'est-elle perméable qu'à certaines substances? Cette question a été étudiée, pour la première fois, par Overton. Ce botaniste, à la suite d'expériences, avait admis que la couche membraneuse du cytoplasme ne se laisse traverser que par les sub- stances solubles dans les lipoïdes (graisses phosphorées, lécithine, cholesté- rine, etc.) et il en concluait que ces corps gras devaient entrer dans la con- stitution de la pellicule cytoplasmique. — L'auteur réfute la théorie d'OvER- ton Ses recherches lui ont permis de constater que certaines substances colorantes (vert de méthyle, vert malachite, thionine, etc.) pénètrent très rapidement dans les cellules vivantes, bien qu'elles soient a peu près ou totalement insolubles dans les lipoïdes. Par contre, il a observé que la couche membraneuse du cytoplasme est complètement imperméable à cer- taines substances (violet coton S.), qui cependant sont très solubles dans les graisses phosphorées. — D'autre part, R. a observé que, d'une façon géné- rale, les substances colorantes basiques pénètrent facilement dans les cellules vivantes, tandis que les substances acides (en particulier les sulfo- acides) ne franchissent que rarement la couche membraneuse du cyto- plasme. — En se servant de membranes artificielles de cholestérine, l'au- teur a remarqué que ces membranes, incapables de gonfler dans l'eau, sont également imperméables aux matières colorantes. Celles de lécithine, au contraire, après avoir suffisamment gonflé dans l'eau, se laissent traverser par les substances colorantes. Il faut donc admettre que si une membrane, ayant la constitution des lipoïdes, se laisse traverser par certaines matières colorantes, cela dépend de sa perméabilité à l'eau et non de son pouvoir dis- solvant. — A. DE PUYMALY. Lehmann. — Cristaux vivants, pseudopodes, cils et muscles. — Les diffé- rentes théories de la contraction proposées jusqu'ici sont insuffisantes. Il est cependant vraisemblable qu'il doit y en avoir une commune à tous les phé- nomènes de contraction. Un des faits les plus intéressants est celui signalé parENGELMANN: l'anisotropie des parties contractiles du muscle àl'état de repos et leur isotropie pendant la contraction. Ceci semble indiquer qu'à l'état de re- pos le muscle est soumis à une véritable traction (corps isotropes rendus biré- fringents par action mécanique); cette traction cesserait au moment de la contraction ; quoi qu'il en soit, les cristaux liquides permettent d'entrevoir le phénomène sous un jour différent. II est inutile d'analyser cette partie du mémoire. Au début l'auteur revient sur les propriétés bien connues des cris- taux liquides (Boitasse, traité de Physique, VI); les faits qu'il signale ensuite sont analysés ailleurs (voir ch. XX), à propos d'un autre mémoire. L'article se termine par des considérations vitalistes. — Dubuisso.n. Guenther (Gustav). — Les poisons des spermatozoïdes. Contribution à la connaissance des poisons du protoplasme. — Kœlliker déjà avait autrefois étudié l'effet toxique de différentes substances sur les spermatozoïdes, li s'agissait toutefois de préciser ces observations et la'uteur a fait à ce sujet des expériences avec le sperme du chien, du taureau et du cheval. 11 s'est trouvé que les acides en concentration minime ne sont pas mortels pour les l'année BIOLOGIQUE, Mil. 1908. 2 18 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. spermatozoïdes, ainsi qu'on l'admet en général. Ils ne font que paralyser les mouvements du sperme et leur action est annulée par un alcali. Ce sont plutôt les sels métalliques qui constituent de vrais poisons pour les sperma- tozoïdes. De même, tous les antiseptiques et les substances à pouvoir forte- ment réducteur ont un effet mortel sur le sperme. — J. Strohl. a-b) Mackinnon (D. L.) et Vlès (F.). - - Propriétés optiques des organes contractiles. — Les auteurs étendent les recherches précédentes de Vlès sur la nature de l'éclairement des organes contractiles au microscope polarisant. Les propriétés optiques de ces organes permettent de les diviser en deux groupes, dont l'un est caractérisé par une vraie biréfringence, l'autre par une réaction de dépolarisation. Le filament spiral du pédoncule de la Vorti- celle se montre réellement biréfringent, comme les fibres musculaires des Métazoaires ; au contraire, les éclairements des cils de Protozoaires, des pa- lettes natatoires de Cténophores, des flagelles des spermatozoïdes et de la membrane ondulante de Trypanosoma Balbianii, doivent être considérés comme relevant de phénomènes de dépolarisation. La théorie d'ENGELMANN des rapports entre la contractilité et la biréfringence est donc difficilement acceptable. — F. Vlès. a) Vlès (F.). — Sur la biréfringence apparente de cilsvibratiles. — L'auteur remet en question les fondements de la théorie d'ENGELMANN (voir Ann.BioL, XI, p. 277) sur les relations entre la contractilité et la biréfringence. L'éclaire- ment d'un corps entre niçois croisés ne prouve pas nécessairement qu'il soit anisotrope, des phénomènes de « dépolarisation » pouvant simuler de la biré- fringence. L'expérience montre que l'éclairement des cils vibratiles au mi- croscope polarisant rentre précisément dans ce cas : la teinte de polarisation du cil ne paraît pas varier avec son épaisseur et son éclairement est fonction de l'indice de réfraction du milieu extérieur, conditions qui sont incompati- bles avec l'existence d'une vraie biréfringence analogue à celle des muscles. Enfin, comme corollaire, les divers réactifs physiques ou chimiques produi- sent des réactions très dissemblables sur les éclairements des muscles et des cils. — F. Vlès. Moroff (Theod.). — Le rôle physiologique du noyau dans la formation des muscles. — Aplusieurs reprises déjà, l'auteur a exposé ses idées et ses obser- vations concernant la fonction du noyau et l'émission dans îe plasma de substance chromatique allant former les divers tissus et substances dont se compose un organisme (fibres nerveuses, musculaires, substance osseuse, cartilagineuse, matière de réserve, etc.). Cette fois, il a pu suivre la différen- ciation des muscles chez des larves de Copépodes marins. Ce seraient les noyaux entiers de certains tissus embryonnaires qui en s'allongeant forme- raient eux-mêmes les fibres musculaires. Leur substance chromatique s'ar- rangerait en stries transversales laissant entre elles des bandes non colora- bles, formées par la substance achromatique du noyau. En effet les muscles des copépodes adultes ne possèdent plus de noyaux. Toute la masse mus- culaire nécessaire à ranimai semble être formée dès la fin des stades lar- vaires. La nourriture qu'assimilent les adultes va peut-être exclusivement aux organes génitaux, car les muscles ne peuvent plus être nourris puisqu'ils ne possèdent plus de noyaux qui, selon M., sont les organes assimilateurs des tissus. Dans les autres groupes d'animaux la néoformation de substance mus- culaire se ferait par une émission et une transformation continuelle de sub- f. - CELLULE. 19 stânce chromatique du noyau et. non pas par une scission longitudinale des fibres existantes. — J. Strohl. Senn (Gustav). — Les changements de forme et de situation des chroma tophores des plantes avec un supplément sur la réfraction de la lumière par les cellules végétales rivantes. — S. donne longuement les résultats de recherches poursuivies pendant plusieurs années sur les changements de forme et les déplacements des chromatophores, sur leur subordination aux facteurs internes et externes, sur la mécanique de leurs mouvements, sur l'influence de la forme et de la place de ces corps, sur la couleur des plantes. Les derniers chapitres sont consacrés à la signification biologique de ces faits et à des considérations générales. — F. Péciioutre. Bierberg (W.). - ^importance de la rotation proloplasmique pour le transport des substances dans les plantes. — La rotation du protoplasme, en tant que phénomène normal, n'est pas aussi répandu que de Vries, Kienitz- Gerloff et autres l'ont prétendu. Dans le règne végétal, la présence de cou- rants plasmiques n'est le plus souvent pas un phénomène normal, mais il est toutefois inexact de croire que le courant soit par lui-même un symptôme de décrépitude. Même chez les plantes, chez qui une rotation du protoplasme est un fait pathologique, on ne doit pas prendre cette rotation pour un symp- tôme de dépérissement. Au contraire, cette rotation accélère le transport des substances. -- A l'état normal, on ne trouve de rotation plasmique que chez les plantes ou parties de plantes qui ne possèdent pas de vaisseaux (par ex. Chara, Nitella, Hydrocharis morsus ranœ) ou chez lesquelles ils ne sont que très imparfaitement développés (par ex. le pédoncule floral de Vallisneria spiralis). — La plupart des plantes submergées ne montrent pas de rotation plasmique, malgré l'absence presque complète de vaisseau, parce qu'elles sont plongées dans l'eau et qu'elles n'ont par conséquent pas à transporter les substances nutritives sur de grandes distances. Dans ces plantes, la rotation ne s'établit que lorsqu'un transport plus grand ou plus rapide devient nécessaire. Si l'on trouve chez quelques plantes submergées une rotation normale, elle devient compréhensible si l'on pense que chez Chant et Nitella la membrane plasmique n'est que peu perméable dans les entre-nœuds, qui sont en pleine activité. Le transport de matière se fait par le système des rhizoïdes et est activé par la rotation, — M. Boubiep.. Stûbel (H.). — Sur les courants protoplasmiques dans les cellules végé- tales. — Les mouvements protoplasmiques de certaines cellules végétales, ainsi que ceux des Rhizopodes avec lesquels ils présentent une analogie déjà signalée par Haeckel et par Max Schultze, sont l'objet de deux interpréta tions essentiellement différentes. Certains auteurs (Bùtchli, Berthûld, etc.) les considèrent comme déterminés par des changements de tension super- ficielle apparaissant à la surface de séparation du protoplasma et du liquide environnant. D'autres, au contraire, voient dans ces mouvements des phé- nomènes de contraction, analogues aux contractions des fibrilles muscu- laires. D'après Engelmann, l'auteur de cette dernière théorie, la contractilité du protoplasma dépendrait de particules fibrillaires invisibles (Inotagmes), capables de varier de longueur par absorption ou par perte d'eau. Les obser- vations faites par S., entre autres chez les poils floraux de Cucurbita, chez les poils radiculaires d1 'Hydrocharis et chez les cellules internodales de Nitella. l'amènent à combattre la théorie d'Exc.ELMANN. En aucun cas, il n'a réussi à déceler une structure plasmatique homogène et constante, comme le présuppose l'hypothèse de la contractilité. Les fila 20 L'ANNEE BIOLOGIQUE ments plasmatiques intracellulaires, siège de mouvements, ainsi que les pseudopodes des Protozoaires, ont une structure écumeuse distincte (Schaum- struktur), et la grosseur des alvéoles qui les constituent est très variable. Non seulement les corpuscules plasmatiques manifestent des mouvements de translation inégalement rapides, mais, en outre, des mouvements oscilla- toires plus ou moins irréguliers. Chez tous les objets examinés, les diverses particularités des mouvements plasmatiques s'expliquent par les variations de la tension superficielle ; il en est de même de la contraction sphérique manifestée par des fragments de protoplasma isolés, ainsi que de la réaction nettement localisée qu'on obtient en tel ou tel point déterminé de la surface plasmatique par l'action d'excitants appropriés, tels que : pression, agents chimiques, électricité, etc. Critiquant les expériences d'HoRMANN, lequel constata une rapide cessa- tion des mouvements protoplasmiques dans les cellules de Chara plasmo- lysées par des solutions sucrées de concentrations diverses. S. insiste sur la nécessité d'opérer au moyen de solutions isotoniques n'entraînant que très lentement la plasmolyse, et, afin d'éviter des actions toxiques telles qu'on en observe fréquemment par l'emploi de solutions pures de KNO3 ou d'autres sels, d'utiliser de préférence des solutions physiologiques isotoniques, soit les liquides de Knopp, Pfeffer, etc., soit des pressures, ou mieux des décoctions (celles-ci étant stérilisées) du suc de la plante utilisée pour les expériences. L'isolement du protoplasma peut être obtenu par l'action du suc digestif d'Hélix pomatia, lequel digère très rapidement cer- taines celluloses (en particulier celle des poils radicaux d' ' Hydrocharis) tout en respectant les substances protéiques. Par l'emploi de décoctions et de solutions salines nutritives isotoniques, combiné à la digestion de la membrane par le suc gastrique d'escargots, S. arrive à isoler des protoplastes d' Hydrocharis chez lesquels les mouvements protoplasmiques peuvent se continuer pendant plus d'une minute sans altération. — P. Jaocard. May (W.Page) et Walker (C. E.). — Note sur la multiplication et la mi- gration des nucléoles dans les cellules nerveuses des mammifères. — On con- state dans les ganglions cérébrospinaux de divers mammifères (chat, lapin, singe, rat) la présence de nombreux nucléoles à l'intérieur d'un même noyau. Leur multiplication se fait par voie de bourgeonnement. Ils quittent le noyau, entrent dans le cytoplasme, changent leur affinité aux colorants et finissent par passer tout entiers dans les leucocytes qui entourent les cellules nerveuses. Des divisions nucléaires n'ayant pas été observées et n'étant d'ailleurs nullement probables dans des cellules ganglionnaires, les nucléoles ne sauraient par conséquent avoir le rôle que Flemmini; et les frères Hertwig leur ont assigné dans les processus de la multiplication du noyau. — J. Stroiil. Walker (CE.) et Embleton (Alice L.). — Observai ions des nucléoles dans les cellules d'Hydra fusca. -- Des observations analogues aux précédentes ont été faites sur les nucléoles des tissus d'Hydra. Le changement de colora- tion, c'est-à-dire de l'état fonctionnel des nucléoles, au cours de leur migra- tion à travers le cytoplasme, n'a pu être trouvé que dans les cellules de l'en- toderme, non pas dans celles de ï'ectoderme. La participation de ces cellules aux processus digestifs semble confirmer l'idée des auteurs anglais qui ad- mettent pour le nucléole un rôle dans le métabolisme, non pas dans la division des cellules. — J. Stroiil. I. — CELLULE. 21 Fischel (A.). — Recherches sur la coloration vitale des animaux d'eau douce, spécialement des Cladocêres. — Chez les Daphnies, le neutralrol colore des granulations dans l'ectoderme, spécialement, dans les branchies aux- quelles elles donnent une teinte très accusée; le contenu de l'intestin se colore aussi, ainsi que des granulations dans la partie externe de ses cel- lules, qui dans les diverticules hépatiques présentent une métachromasie en violet. Egalement les glandes des mandibules, plusieurs amas de cellules dans la tête, des granulations dans les cellules nerveuses, une couche proto- plasmique recouvrant les cristallins chez le jeune, quelquefois la glande du test, les pieds, les muscles, etc. Le corps adipeux est mis spécialement en évidence, ce qui permet de suivre ses variations dans les différentes espèces : quand ses cellules sont chargées de graisse, elles ne renferment que quelques grains colorables, mais quand la graisse est résorbée, elles se teignent entiè- rement d'une façon intense (traînées de très tins granules qui les remplis- sent). De petites cellules très colorées, renfermant 1 ou 2 granules, les accom- pagnent. La coloration vitale fait découvrir aussi chez I). magna deux (un chez Polyphemus oculus) amas cellulaires situés au-dessus de la glande du test, remplis de granulations qui se transforment très aisément en vacuoles, et sont sans doute des glandes à sécrétion interne. Dans l'ovaire, la couche germinative seule se colore; les embryons ne teignent que l'organe adhésif. Chez Polyphemus oculus se colorent facilement le corps nourricier de la cavité incubatrice et les œufs, pauvres en vitellus, dont le passage dans celle-ci a pu ainsi être suivi. Le neutralviolett, analogue au neutralrot mais plus toxique, colore les mêmes organes, mais avec un aspect différent : il semble ne teindre qu'une partie des grains qui prennent le neutralrot. Le nilblausulfat colore comme celui-ci encore plus intensément : le nilblauchlorhydrat, plus toxique, colore surtout, ainsi que le bleu de méthylène, qui se fixe peu sur le reste, les bran- chies. Le brun de Bismarck colore diffusément, et met en évidence une couche de grains autour des globules graisseux. Le bleu de toluidine, étant toxique, produit rapidement des amas irréguliers dans les cellules. Les com binaisons de deux ou trois colorants produisent la simple superposition de leur effet. Des colorations de Copépodes et de Rotifères, il ne faut retenir que la colorabilité de l'œil des premiers. Une découverte d'un intérêt tout spécial est celle de la coloration vitale des nerfs périphériques des Cladocêres en violet par l'alizarine (le bleu de méthylène ne les colore pas). L'étendue et l'intensité de la coloration sont très variables ; elle semble plus forte quand le corps adipeux est moyenne- ment développé. La purpurine ne colore pas. La coloration porte sur des granules dans les nerfs, non sur les fibrilles. Elle a permis à l'auteur de compléter notre connaissance du système nerveux de ces animaux; il l'a réussie aussi chez quelques Vers. Neutre, l'alizarine ne colore pas autre chose; en présence d'une trace d'alcali, elle colore les branchies à l'exclusion d'une petite partie, qui. au contraire, se colore seule en solution acide. Un autre fait intéressant est que l'action de la lumière blanche est nui- sible aux colorations vitales dont elle diminue l'intensité; les radiations de faible longueur d'onde, au contraire, les renforcent. Pour terminer, l'auteur défend contre Heidenuaix et Ruzicka la préexistence dans la cellule des grains colorables, qu'il considère comme spécifiques et éléments intégrants du pro- toplasma [voir ma revue sur cette question, Année Biol., vol. XIJ. -- P. de Beauchamp. Mercier (L.). — Néoplasie du tissu adipeux chez des. Blattes (Periplaneta 22 L'ANNEE BIOLOGIQUE. orienta lis) parasitées par une micrnsporcidie ! [XIV ; XVII, c]. — L'étude d'une microsporidie du genre Plistophora conduit M. à étudier une réaction très nettement marquée de l'hôte vis-à-vis du parasite. Cette réaction est ca- ractérisé!1 par l'apparition dans les cellules graisseuses et les cellules à ba- cilles qui subissent une différentiation et reviennent à un type plus primitif, de mitoses souventanormales : asymétriques, multipolaires, etc., rappelant ainsi certaines lumeurs. Comme, d'autre part, les cellules à bacilles se multiplient normalement par division directe, il faut conclure que dans certaines conditions la karyokinèse peut succéder à l'amitose. — E. Faiiré-Frémiet. Fluri (M.). — L'influence' des se/s d'aluminium sur le protoplasma. - Ayant mis des Spirogyres, Elodea cânadensis et Lemna trisulca dans des solutions de sels d'aluminium (de 0,003 à 0,025 pour 100), à la lumière diffuse, F. a constaté la disparition rapide de l'amidon contenu dans ces plantes, processus accompagné d'un arrêt de l'assimilation. Le même phéno- mène a lieu avec les nitrates de lanthane et d'yttrium. L'amidon revient si l'on replace les plantes dans les conditions normales. Sous l'influence des sels ci-dessus désignés, les cellules de Spirogyra, (Y Elodea. de Lemna et les poils radicaux d 'Hydrochar is morsus rangs et de Tpianea bogotensis devien- nent perméables pour les substances employées ordinairement pour la plasmolyse. Ces agents plasmolytiques entrent alors dans le protoplasme et n'occasionnent plus de plasmolyse. jusqu'au moment où les plantes sont re- placées dans les conditions habituelles. — La perte d'amidon repose donc essentiellement sur la perméabilité; le sucre est lavé, dissous et par consé- quent ne peut plus servir à la formation de l'amidon. — M. Boubier. Tappeiner (H. v.). — Recherches sur le point d'attaque des substances photodynamiques chez les paramécies. — Les substances fluorescentes (éosine, bleu de méthylène, etc.) provoquent une sensibilisation de la cellule à la lumière. Mais on ne savait pas jusqu'à présent à quel endroit de la cellule cette sensibilisation avait lieu. Des paramécies sont placées dans l'obscurité dans une solution d'éosine suffisamment diluée pour ne pas être nocive. A leur retour à la lumière elles ne meurent pas plus vite, ne sont donc pas plus sensibilisées que celles qui ont été exposées immédiatement à la lumière. Ue même après avoir enlevé par filtration l'éosine qui les entourait, on ne constate plus de sensibilité notable de ces Protozoaires à la lumière. L'éosine n'avait donc pas pénétré dans la cellule, son point d'attaque est exclusive- ment périphérique. Par contre le bleu de méthylène et l'acide dichloranthra- cènedisulfonique entrent à l'intérieur de la paramécie. Leur lieu d'action est donc double, car ces substances sont également localisées à la périphérie. Le phénomène de la pénétration consiste sans doute en une modification photochimique de la membrane cellulaire devenant par cela plus perméable aux substances fluorescentes. — J. Strohl. Coppe (Otto). — Sur te mode d'action des cellules urticantes de l'Hydre. — L'auteur fait saisir par une Hydre, une larve de Corethra; de la sorte un grand nombre de grosses capsules urticantes se fixent à sa surface; au point atteint, la chitine de l'animal blessé montre un enfoncement dont le contenu se laisse colorer d'une façon identique à la sécrétion de la capsule: il est rare qu'on puisse dans une coupe suivre le filament, mais une fois l'auteur put faire cette observation et dans ce cas ce filament s'était courbé à angle droit à l'intérieur des tissus mous. I. — CELLULE. 23 Les stylets du cnidoblaste, au moment de .l'explosion, perforent la chitine par action mécanique et créent ainsi une entrée pour le filament; de plus le liquide de la capsule s'écoule par un pore pratiqué dans sa paroi, ainsi (pie le démontrent les observations de l'auteur; l'action de cette sécrétion trans- forme la chitine en une masse granuleuse qui ne se comporte pas de la même façon vis-à-vis des colorants que la chitine voisine non atteinte. L'au- teur fait remarquer que rarement le filament traverse la chitine et pénètre dans les tissus mous, et dans ce cas presque toute la sécrétion de la cap suie reste dans l'enfoncement de la cuticule; l'action paralysante du cnido- blaste est donc très douteuse. L'action des grands enidoblastes est presque purement mécanique : chaque capsule est unie fortement d'une part à la chitine de la proie et d'autre part à la lamelle de soutien de l'Hydre; par conséquent, toutes ces cap^sules explosées maintiennent solidement la proie contre le tentacule. Les gros nématocystes ont une action effective seulement quand la surface du corps est plane, mais quand le corps est recouvert de poils, les plus petits enidoblastes entrent en jeu ; leur filament s'enroule aussitôt autour du poil qui vient en contact avec le enidoeil et le maintient solidement. Billard a signalé une action semblable des enidoblastes chez le Clava squamata, ÏJJi/dractinia echinata, le Cladnoema radiatum {Bulletin Institut psycholo- gique, 11)05, p. 385-407). Quant aux enidoblastes cylindriques qui existent sur les tentacules et le proboscis, leur action est différente; ils ont pour but de fixer momentané- ment ces parties au substratum quand l'Hydre effectue ses déplacements, en se fixant alternativement par son disque basai, et par ses tentacules ou son proboscis. — Armand Billard. Guieysse (A.). — Etude des cellules géantes expérimentales. — La caryo- anabiose. - L'étude des cellules géantes obtenues expérimentalement par l'action irritative d'un corps étranger a conduit l'auteur à admettre que les noyaux retrouvés en si grande quantité dans ces éléments ne sont pas le résultat de la multiplication de noyaux préexistants. En effet, il est impossible dans les cellules géantes ainsi obtenues de trouver trace de division ; il n'y a pas plus de mitoses que d'amitoses. L'auteur a pu acquérir la preuve que ces noyaux étaient formés par les fragments de noyaux des leucocytes poly- morphes en voie de pyenose que les cellules géantes absorbent et qui, au contact d'un nouveau protoplasma très actif, se reforment et redeviennent des noyaux en état normal. C'est ce phénomène qui constitue la caryoanabiose (de xapuov, noyau, et xvx6twatç, résurrection). Des spermatozoïdes mis en pré- sence de cellules géantes se comportent comme les leucocytes à noyau pyc- notique absorbés par ces éléments : il y a caryoanabiose. Dans l'acte de la fécondation, le tout premier phénomène est ainsi une caryoanabiose : la tête du spermatozoïde qui représente un noyau à chromatine condensé, se regonfle dès son entrée dans l'œuf et reprend l'aspect d'un noyau ordinaire. — M. Lucien. 3" Division cellulaire directe et indirecte. Yatsu (N.). — Quelques expériences sur la division cellulaire dans l'œuf de Cerehratulus lacteus. — ■ L'auteur formule les importantes conclusions suivantes : Lorsque l'on enlève à un œuf un fragment de cytoplasme dé- pourvu de noyau mais pourvu d'un aster, il se produit un trouble clans la tension superficielle, trouble localisé à l'extrémité du fragment la plus éloi- 24 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. gnée de l'aster. Au contraire, si le fragment dépourvu de noyau est en même temps dépourvu d'aster, la division cellulaire se poursuit activement et, dans quelques cas, elle est complète. Donc, on peut affirmer que le cytoplasma possède en lui-même ou bien encore a acquis, sous l'influence de certains facteurs et dans certaines conditions, le pouvoir de se diviser lui-même, sans l'aide d'aucun rayon, d'aucun aster, d'aucun centrosome. Après la démonstration et l'exposé de ces faits, Y. apporte quelques obser- vations intéressantes sur le clivage des cellules. Le clivage n'est en aucune sorte gêné par l'ablation de l'un des centres au moment de l'anaphase. Si, aussitôt après la formation du diaster, on enlève à la cellule un morceau de cytoplasma, le clivage se continue normalement. Il se fait toujours per- pendiculairement au fuseau tendu entre, les deux asters et juste au milieu de celui-ci. Quant aux karyomères. ils peuvent se fusionner et former un noyau-tille, même lorsque les chromosomes ont été au préalable séparés de l'aster. — Marcel Hérubel. = Mitose. Schiller (I.). — Sur la production artificielle de tétrades chez Cyclops [II]. — S. réalise, au moyen des narcotiques, des groupements comme ceux ob- servés déjà par Reinke. Woi.tereck, Giardina et Henneguv, Nemec, Hertwig, Platner sur divers matériaux, et décrits récemment par Della Valle chez Salamandra etBu/'o (Ann. Biol., XII, 23). Sous l'action de l'éther, les œufs de Cyclops riridis en division montrent souvent 12 chromosomes bivalents qui se comportent tout à fait comme dans la maturation. La scission longitudinale s'ajoutant à la séparation transversale, les quatre parties du chromosome bivalent peuvent s'épaissir et dessiner la figure annulaire d'un groupe qua- terne bien typique. Les groupes quaternes peuvent même se coupler deux à deux en systèmes quadrivalents. Après le stade de la plaque équatoriale, les tétrades, au lieu de se dissocier, se répartissent telles quelles sur les deux centres, inégalement ou également, suivant le type préréductionnel qu'on a décrit chez certaines formes à la première mitose maturatrice. Le chloro- forme agit de même, quoique la scission longitudinale soit moins nette et les éléments plus allongés. Si, sur le Cyclops nageant, on ampute l'un des slochs, on observe sur les œufs immobilisés comme sur ceux restés en place et véhiculés par le sujet, des figures analogues à celles de narcotisation. Le fait que le stock non détaché n'a pas à souffrir au point de vue aération; le fait également que CO2 donne • des résultats tout différents (des dyasters typiques avec des granules équa- toriaux qu'on peut considérer comme des produits du métabolisme non oxy- dés), ne permettent pas d'incriminer le défaut d'oxygène dans les expériences d'amputation. — E. Bataillon. b) Popoff (M.). — Sur la présence de tétrades dans les cellules hépatiques de Paludina vivipara [II]. — Les faits observés par P. sur les cellules du foie sont à rapprocher des expériences de Schiller. Dans les divisions normales, le nombre des chromosomes est 14, comme du reste dans les sperma- togonies et les ovogonies. Mais il y a des cas nombreux où les chromo- somes, par une double section longitudinale et transversale, donnent de vraies tétrades. Certains d'entre eux peuvent, au milieu des autres, garder l'allure ordinaire : on s'assure ainsi que la présence des tétrades respecte bien le nombre typique. Il y a donc là une différence entre les tétrades soma- I. — CELLULE. 25 tiques et les tétrades des cellules sexuelles. Les premières ne répondent pus à des chromosomes bivalents. Du reste, comme dans les expériences de S< iiil- ler, et à l'inverse de ce qui se voit généralement dans la maturation, les groupes quaternes se répartissent purement et. simplement sur les deux pôles : les cellules-tilles auront donc un nombre de chromosomes réduit. On peul comprendre de cette façon certaines plaques équatoriales à 6 ou 7 tétrades seulement, L'irrégularité des fuseaux, la taille anormale des centrosomes, Pasynchronisme dans le transport des tétrades, indiquent un état ((normal de la cellule. La constatation que les tétrades apparaissent toujours dans les cellules somatiques avec des conditions de nutrition défavorables (spontanées ou expérimentales), jette la lumière sur le ras des cellules sexuelles. Une génération de cellules sexuelles répond à une génération de protozoaires. (On sait que, là, les périodes de grande activité nutritive alternent avec des périodes de dépression). Les cellules sexuelles ne sont pas les éléments les plus normaux d'un orga- nisme, mais des éléments dont la dépression s'accuse fortement pendant la phase de croissance. Le tassement de la chromatine dans les divisions matu- ratrices peut rendre invisible la scission transversale. La théorie de Grégoire et de ses élèves, toutes les discussions sur le mode de répartition des chro- mosomes dans le sens longitudinal ou transverse, importent peu au point de vue physiologique. Il ne peut y avoir de règle absolue dans tous ces types qui répondent à un trouble fonctionnel. Ce qui le prouve bien, c'est que, dans la même glande sexuelle, telle cellule peut montrer de vraies tétrades, telle autre des chromosomes condensés où les clivages s'effacent. Après avoir développé ces vues intéressantes, P. -se refuse à voir une expli- cation des tétrades dans les théories de l'hérédité basées sur la répartition de la chromatine; mais il s'arrête lui-même à une formule dont le finalisme mitigé ne satisfait guère l'esprit. Tablant sur la constance des groupes qua- ternes dans la maturation, sur leur nombre réduit, sur leur répartition à l'anaphase, différente pour les cellules sexuelles et les cellules somatiques, il conclut « que la Nature peut utiliser cet état (de dépression) des cellules sexuelles pour réaliser une réduction de la substance chromatique », pour élever, chez l'œuf même, le rapport de tension entre noyau et plasma, con- dition nécessaire de la segmentation future. — E. Bataillon. c) Prowazek (S.). — Influence des solutions acides de très faillie concen- tration sur la division cellulaire et nucléaire. — Si l'on ajoute au sang frais d'une souris infestée par Trypanosoma equinum des traces d'HCl, on ob- serve les faits suivants : a) tantôt un nouveau filament marginal naît le long de l'ancien filament bordant la membrane ondulante ; il se sépare du corps cellulaire et flotte çà et là librement; 6) tantôt, après des mouvements con- vulsifs, le Trypanosome se divise en deux individus, dont l'un est nettement plus petit et plus actif que l'autre. On peut d'ailleurs trouver tous les pas- sages intermédiaires entre ces deux cas. De cette observation, il résulte que le processus de la division nucléaire (division du noyau, du caryosome et du blépharoplaste) est indépendant de la division cellulaire anormale. Dans les acides minéraux faibles, le filament marginal se sépare souvent du corps cellulaire et on peut alors observer qu'il est beaucoup plus long que le corps du Protozoaire. Il doit donc exercer une influence sur la forme de celui-ci. Dans un cas rentrant dans la catégorie a le filament nouveau ne reste en relation qu'avec le blépharoplaste et continue à se mouvoir : ce qui montre que ce dernier détermine les mouvements du premier. L'individu meurt et le protoplasme s'arrondit. Tout à coup ce dernier s'écoule et le périplaste re- 26 m [/ANNEE BIOLOGIQUE. prend la forme du Trypanosome. Ce qui montre que cette membrane a une existence propre et ce qui confirme que le filament marginal donne sa forme au Trypanosome. — Dubuisson. Densmore (H. D.). Origine, structure et fonction des calottes polaires dans Smilacina amplexicaulis. - - Par ses recherches sur la division nu- cléaire dans les cellules du sommet de la racine de Smilacina amplexicau- lis, D. a une conception des coiffes polaires et des fuseaux différente de la conception ordinaire. Les coiffes polaires sont formées d'un réseau proto- plasmique semblable au réseau cellulaire. Le réseau des coiffes polaires se différencie bientôl en une ou plusieurs couches extérieures avec corpuscules facilement colorablesetune zone centrale peu colorable. Les fibres du fuseau proviennent du réseau protoplasmique des coiffes polaires par épaississe- ment des rangées longitudinales et disparition des rangées transversales. - F. PÉCIIOUTRE. Baccarini (P.). — Sur les cinèses végétatives de Cynomorium coccineum L. — A l'état de repos nucléaire, la chromatine est ici réunie en un certain nombre d'accumulations que B. nomme chromocentres; ils ont un contour uni. lisse et sont séparés par un suc nucléaire parfaitement homogène. Ces amas tendent à converger vers quelques centres d'attraction pour former des prochromosomes. Ceux-ci prennent peu à peu l'aspect homogène des chromosomes, s'allongent et s'accolent en un filament plus ou moins si- nueux, peut-être continu. Puis, la membrane nucléaire disparaît, de même que le nucléole, peut-être par dissolution. B. a compté de 16 à 28 chro- mosomes. — Le filament se découpe en un nombre déterminé de chromo- somes définitifs, qui sont plus nombreux que les prochromosomes. Les cinèses ne présentent rien de particulièrement nouveau. — D'après ces ré- sultats, B. n'admet pas la constance du nombre des chromosomes; les granulations chromatiques seraient seules les unités élémentaires tandis que les chromosomes ne représenteraient que des agrégats d'ordre supé- rieur; leur constance numérique ne serait que relative, • mais non essen- tielle. — M. Boubier. = A mitose. Patterson. — L'amitose dans V œuf de Pigeon. — Pendant la gastrulation de l'œuf de Pigeon, P. a observé que souvent une cellule contenait deux noyaux; ce fait l'a conduit à penser qu'il s'agissait là de phénomènes ami- totiques; il en a constaté, effectivement la présence et les a étudiés. Le plus souvent, on observe l'allongement du noyau, sa contraction, puis sa divi- sion ; dans d'autres cas, le noyau ne change pas de forme, mais une paroi se développe à partir de la membrane et le divise. La division du nucléole précède celle du noyau; de même, cette dernière précède de beaucoup celle du protoplasma. P. a calculé le rapport des divisions directes et indirectes ; au début, les mitoses sont les plus nombreuses, puis les amitoses augmen- tent, leur nombre dépasse celui des mitoses et redevient ensuite moins élevé. D'abord, c'est dans l'endoderme qu'il y en a le plus, ensuite c'est dans le mésoderme. P. pense donc que l'amitose joue un grand rôle dans le- développement du blastoderme et n'aboutit nullement à la dégénérescence. L'amitose se verrait surtout là où le développement est le plus rapide. — A. Guieysse-Pellissier. I. — CELLULE. n Maximow (A.). — ■ Sur l'amitose dans les tissus embryonnaires. M. étudie les divisions amitotiques chez les embryons de lapins au point de vue dos rapports de la mitose et de l'amitose, et aussi pour savoir si l'amitose n'a lieu, comme on l'admet généralement, que dans les cellules qui sont à la lin de leur évolution. 11 observe des amitoses cbez les embryons de lapin dont l'âge varie de douze à quatorze jours. Ces amitoses se font comme d'habitude par étirement du noyau avec ou sans intervention de la sphère attractive. Avant le 11L' jour ou après le 14'' jour on n'observe plus que des karyokinèses. Les divisions directes sont donc, suivies de karyokinèses. Les amitoses s'ob- servent, pense l'auteur, au moment où la multiplication des cellules est la plus active. — C. Champy. Kotchetov (N. A.). — Élude de Vèpithelium pigmentaire de la rétine en rapport avec la question de la division cellulaire. — Les deux modes de divi- sion observés sont le bourgeonnement du noyau, « amitose multipolaire ». et Féparpillement de la cbromatine : la caryocinèse ne se rencontre pas. L'au- teur considère l'amitose, d'accord avec Henneguy et en partie avec Wal- deyer, comme la forme primitive de la division dont la caryocinèse dérive par une série de complications. L'éparpillement de la cbromatine constitue un de ces stades de passage. — M. Goldsmith. H allez (Paul). — Maturation de l'œuf et cytodiërèse des blastomères de Paravortex candii [II, 1, fi] . — Les divisions de maturation et de segmenta- tion que l'auteur a suivies jusqu'aux stades de 150 à 200 blastomères se font par mitose; mais les dernières divisions, après lesquelles les limites cellu- laires s'effacent et l'embryon représente une sorte de plasmode multinucléé, sont des divisions directes. — M. Goldsmith. = Division des nucléoles. Aimé (P.). — Figures de division dans les nucléoles des grandes cellules de l'organe de Bidder chez Bufo calamita. — Les grandes cellules de l'or- gane de Bidder ont dans leur noyau un grand nombre de nucléoles. De grosseurs très inégales, ils sont répartis sans ordre apparent. Au cours de ses recherches sur l'organe de Bidder, l'auteur a observé dans les noyaux des grandes cellules de cet organe de curieuses figures de division nucléo- laire. Le cas le plus simple est celui de la division d'un nucléole en deux. Après s'être allongé, le nucléole condense sa substance aux deux extrémités et forme deux boules fortement colorées par l'hématoxyline au fer, entre lesquelles apparaît une ligne de démarcation nette. Puis les deux nucléoles s'écartent l'un de l'autre laissant entre eux une zone moins fortement co- lorée. La division nucléolaire ne se borne pas à une bipartition. Le plus souvent on se trouve en présence d'un appareil nucléolaire compliqué, com- posé d'un chapelet de plusieurs divisions successives. On a alors un aspect rappelant les filaments de Nostoc. Cette division peut encore se compliquer. Au lieu de s'opérer dans un sens, elle peut avoir lieu dans diverses direc- tions. Il semble très probable que ce développement particulier de la sub- stance nucléolaire soit en rapport avec une fonction très active de l'organe: l'abondance de formations ergastoplasmiques dans le cytoplasme est encore en faveur de ce mode d'interprétation. — M. Lucien. CHAPITRE 11 lies B>roiltiil.s sexuels et la fécondation Artom (C). -- La maturazione, la fecondazione e i primi sladii di sviluppo dell' uovo delV « Arlemia salina » L. di Cagliari. Biologica, I, 495-515, 3 pi.) [46 Baer (W. B. von). - Ueber die Bildung der Sexualzellen bei Aphididae. (Zool. Anz., XXXIII, 507-517, 14 fig.) [31 <7)Ballowitz (E.). - - Zur Kenntniss der Spermien der Pinnipedier. (Anat. Anz.. XXXIII, 253-256, 6 fig.) [Elles sont semblables à celles des carnassiers. — G. Ciiampv b) Die kopflosen Spermien der Cirripedien (Balanus). (Zeit. f. wiss. Zool., XCI, 421-426.) [35 Boveri (Th.). Zellen-Studien. VI. Die Entwickluny dispermer Seeigel- Eier. Ein Beitrag zur Befurchtunyslehre und zur Théorie der Kerns. (Jen. Zeitschr. Naturwiss.. XLIII, 282 pp., T.) lin., 10 pi., 1907.) [Voir cb. VI Brsem (F.). - Die Spermatozoen der Siisswasser-Bryozoen. (Zool. Anz., XXXII, 671-673, 2 fig.) [41 Brown (W. H.). — The nature of the embryo sac of Peperomia. (Bot. Gazette, XLVI, 115-460, 3 pi.) [34 Buchtala (Hansi. Elementar analyse des Eihdule von Scyllium slellare, Pristiurus melanostomus und Scyllium caniculus. (Zeitschr. f. physiol. Chemie, LVI, 11-17.) [Cité à titre bibliographique Burlingame (L.). - ■ The staminate cône and mole e/ametophyle of Podocar- pus. (Bot. Gazette, XLVI, 161-17S. il fig., 2 pi.) [36 Caullery (M.) et Lavallée (A.). - Lu fécondation et le développement de V œuf des Orthonectides. I. -- Bhopalura ophiocomœ. (Àrch. Zool. exp. [4], VIII, 421-460.) [46 Champy (Chr.). -- Sur la dégénérescence des spermatogonies chez lu gre- nouille verte (liunu esculenta). (C. R. Ass. Anatom., Xe réunion, Mar- seille, 13-15 avril, 130-142.) [35 CookiM.). - The development of the embryo- sac and embryo of Poiamogeton lucens. (Bull. Torrey bot. Club, XXXV, 200-218, 2 pi.) [33 Dangeard (G. A.). ■- Note sur un cas de mérotomie accidentelle produit pur une Navicùle. (Bull. Soc. bot. de France, 4e Série, Mil, 641-64o.) [Il s'agit d'un Chrysomonàs flavicans coupé en deux par une Navicùle. Après huit ou dix secondes, les deux fragments du Chry- II. - PRODUITS SEXUELS. - FECONDATION. 29 somonas se sont rapprochés au contact et soudés ; la cellule reprenait en- suite peu à peu sa forme normale et sa vie indépendante. -- F. Péchoutre Drago (Umberto). -- Nuove ricerche sulV « attrazione » délie cellule sessuali. (Arch. Entw.-Mech., XXVI, 448-47.r>.) [44 a) Duesberg (J.). -- Les divisions des spermatocytes chez le fini. Arch. f. Zellforsch., I, 399-449, 1 pi.) [Analysé avec le suivant b) — ■ -- La spermatogënèse chez le Rat (Mus decumanus Pall.). (Dissertation inaugurale, Leipzig. Engelmann, 1-102. 2 pi.) [34 c) - - — Sur l'existence de mitochondries dans l'œuf et l'embryon d'Apismel- lijica. (Anat. Anz., XXXII, 4 pp., 4 fig.) [Voir ch. I Enriques (P.). — Die Conjugplion und sexuelle Differenzierung der Infuso- rien (II). (Arch. fur Protistenkunde, XII, H. 2. 64 pp., 6 fig., 2 pi.) [44 Fedorow (V.). - - Ueber die Wanderung der Genitalzellen bei Saline- farîo. (Ant. Anz., 219-223.) [Les cellules sexuelles apparaissent chez la Truite, d'abord sur les côtés de la veine cardinale, en partie dans la splançhno- pleure, en partie dans la somat'opleure. Elles émigrent ensuite sur les cotés et en bas non pas activement, mais passivement. — Ch. Champ\ Fick (R.). — Zur Konjugation der C/iromosomen. (Arch. Zellforsch., I, 4 H., 004-611.) . [45 Fraser (H. C. I.)-. - Contributions to the cytology of Humaria rutilant Fries. (Annals ofBotany, XXII, 35-53, 2 pi.) [40 Fraser (H. C. I.) und Welsford (E. J.). - - Further contributions to the cytology of the Ascomycètes. (Annals of Botany, XXII, 465-476, 2 pi.) [38 Gates (R. R.). —A study of réduction in Œnothera rubrinervis. (Bot. Ga- zette, XLVI, 1-34, 3 pi.) [37 Godin (P.). - Deux cas de « fécondation retardée » chez le cobaye. (C. R. Soc. Biol., LXIII, 150-151.) [Il s'agit d'un écart entre le moment de la copulation et celui du commencement de la gestation. — M. Goldsmith Goldschmidt (R.) and Popoff (M.). — Ueber die sogen. hyaline Plasma- schicht der Seeigeleier. (Biol. Centralbl., XXVIII, 210-223, 5 fig.) [45 Gow J.E.). — Studies in Araceae. (Bot. Gazette, XLVI, 35-42. 3 pi.) [33 Guitel (F.). — Sur l'expulsion des œufs chez l'Entelurtis sequoreus L. (Arch. Zool. exp. [4e S.], IX, Notes et Revue, xxiv-xxix.) [47 Hamburger (Clara). — Zur Kenntnis der Conjugation von Stentor cœru- leus, nebst einigen allgemeinen Hemerkunyen ûber die Conjugation der In- fusorien. (Zeit. f. wiss. Zool., XC, 423-435.) [Signification de la 3mo division du micronucléus. — L. CuÉNOT Hammerschmidt ( J.). - - Ueber den feineren Bau und die Entwicklung der S/jcrmien von Plana ria lactea <>. F. M aller. (Zeitschr, f. wissensch. Zool., XCI, 297-303.) [35 Kildahl (N. J.). — The morphology of Phyllocladus alpinus. (Bot. Gazette. XLVI, 330-348, 3 pi.) [36 Lary de Latour (Er. de).-- Sur des particularités cytologiques du déve- loppement des cellules-mères du pollen de l'Agave attenuata. (G. H. Ac. Se, CXLVI, 833-836.) [41 Lefèvre (G.) and Me Gill (Caroline). — The chromosomes of Anasa tristis and Anax junius. (Amer. Journ. Anat., VII, 469-487.) [Anax se comporte comme Anasa et Protenor; les spermatozoïdes renferment 27 chromosomes, les cellules folliculaires, 28. 30 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Au stade synapsis, il y a copulation des chromosomes : la lre division de maturation est réductionnelle, la 2e équationnelle. ■ F. Henneguv Lendner (A.). -- Recherches histologiques sur les zygospores du Sporodinia grandis. (Bull. Herb. Boiss., 2e sér., VIII, 31)0-361.) [48 L.ewis (I. M.). — The behaviour of the Chromosomes in Pinus and Thuya. ( Annals of Botany, XXII, 529-553, 2 pi. ) [38 Loyez (Marie). — Les « noyaux de Blochmann » et la formation du vitellus , avec fruits. Les premières fleurs, remarquées en 1905, étaient toutes exclusivement cf. En 1906, au printemps de la 9e année, furent observées pour la première fois sur une partie des rameaux des fleurs ç. Actuellement la touffe porte en même temps des rameaux ç et des rameaux çj. II. Rôle des Oiseaux. — Relativement à la dispersion du gui en Belgique, Emile Laurent suppose que le gui ne peut exister si le terrain ne ren- ferme une certaine proportion de calcaire. — Tel est le cas du jardin de P. à Gand, où le semis du gui sur pommier a très bien réussi. — Mais pour- quoi ne rencontre-t-on pas le gui, non semé par l'homme, dans de nombreux vergers des environs de Gand installés sur terrain suffisamment calca- reux? — C'est que la Grive Draine n'existe pas dans le pays; on n'en a signalé qu'un sur deux individus, raretés de la flore locale [XVII]. III. Pollination par les Insectes. — Le pollen du gui est cohérent, lèvent ne l'entraine pas. La plante n'est pas anémophyle. Les deux sortes de fleurs sont odorantes et sécrètent du nectar. La plante est entomophile. L'auteur a observé sur les fleurs de gui des Abeilles et de nombreux Diptères. La fécondation est assurée principalement par les Diptères des genres Pollenia et Scatopse [XVII]. — J. Chalon. Simon (S.). — Recherches expérimentales sur la formation des cals chez les plantes ligneuses. — Ces recherches, qui ont été faites sur des boutures de 140 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Populûs nigraét de P. canadensis, sont longuement exposées dans ce mé- moire, qui est divisé en 3 parties. — ■ Dans la première, l'auteur examine si, en ce qui concerne la formation des cals, les différents tissus possèdent les mêmes aptitudes. Pour accomplir ce processus de cicatrisation certains tissus ne sont-ils pas plus capables que d'autres? A ce sujet, le cambium est, sans aucun doute, le tissu le mieux doué. Mais, dans certaines conditions, la moelle et l'écorce peuvent également participer à l'édification des cals. — Dans la deuxième partie de son travail, l'auteur montre que, lorsqu'on coupe les deux extrémités d'un rameau-bouture, les cals qui en résultent ne se com- portent pas de la même façon. Ainsi le cal supérieur ou apical pendant tout le cours de son développement se montre toujours plus exubérant que le cal inférieur. Ce dernier, en outre, bien qu'il soit capable de donner naissance à des bourgeons, produit surtout des racines ; celles-ci par contre ne se dé- veloppent jamais sur le cal supérieur, qui ne porte que des bourgeons. Ces rameaux-boutures présentent donc une certaine polarité. — En terminant, l'auteur étudie l'influence de quelques agents extérieurs (pesanteur, état hygrométrique, température, lumière, etc.) sur la formation des cals. Parmi ces facteurs le plus actif est l'humidité atmosphérique. Ainsi, dans un espace saturé de vapeur d'eau, la croissance du cal ne progresse que lentement. — A. DE PUYMALY. CHAPITRE IX Le sexe et les caractères sexuels secondaires. Le polymorphisme ergatogénique Braem (F.)- — Ueber die .Enderung des Geschlechls durch àussere Beein- flussung und iiber die Régénération des Afterdarms bei Ophryotrocha. (Anat. Anz., XXXIÎI, 8 pp., 2 fig.) [149 Correns (C). — Weitere Untersuchungen iiber die Geschlechls formen poly- gamer Blûtenpflanzen und ihre Bebeinflussbarkeit. (Jahr. f. wissenschaft. Bot., XVL, 661-700, 11 fig.) [153 Démoli. — Die Kônigin von Apis mell., ein Atavismus. (Biol. Centralbl., XXVIII, 271-278, 2 fig.) [149 Dewitz (J.). — Die Wassei'stoffsuperoxgdzersetzende Fàhigkeit der mânn- lichen und weiblichen Schmetterlingspuppen. (Zentralbl. f. Physiol., XXII, 145-150.) [154 Du Plessis (G.). — Un cas de protandrie chez les Syllidiens. Notice sur la Grubea protandrica n. sp. (Revue suisse de Zool., XVI, 221-328, 1 pi.) . [Trouvé en rade de Tou- lon et à St-Raphaël. Fait partie de la faune des sables fins. — J. Strohl Ewart (Felicie). — Zur Kenntnis der Geschlechtsbestimmung beim Men- schen. (Arch. f. d. ges. Physiol., CXXII, 605-615.) [144 Gini (Corrado). — 77 sesso dal punlo di visla statislico. Le leggi délia pro- duzione dei sessi. (1 vol. 517 pp., Biblioteca Sandron, Milano-Palermo- Napoli, 8 fig., 3 diagr.) [143 Guilliermond (A.). — La question de la sexualité chez les Ascomgcètes et les récents travaux (1898-1906) sur ce groupe de Champignons. (Rev. gén. de Bot., XX, 86 fig.) [Exposé de l'état actuel de nos connaissances sur ce sujet. — F. Péchoutre Heinricher (E.). — Uber Androdiôcie und Andromonôcie bei Lilium cro- ceum Chaix. (Flora, XCVIII, 363-378.) [153 Hertwig (R. ). - Untersuchungen uber das Sexualitàtsproblem. (Verh. Deutsch. Zool. Ges., 55-73, 1907.) [142 Iorns (Me J.).— Observations on change of s>. — (Analysé avec le suivant.) Cohen (L. J.) et Gies (William J.). — Étude sur le « protagon » préparé se- lon la méthode de Wilson- Cramer. — Tandis que W. et C. prétendent que le protagon est un corps chimique défini et constant, R. et T. défendent leur point de vue plusieurs fois exposé dans « The Journal of Physiology », et d'après lequel le « protagon » est un mélange hétérogène de cérébroside, de phosphatides, etc, En tout cas, selon C. et G. il y a au moins 2 « protagons », celui de Gamgee et celui que préparent W. et C. — J. Strohl. Scheibe (A.). — La composition du lait des baleines. — L'auteur avait à sa disposition 200 gr. de lait de baleine conservé dans le chloroforme et prove- nant d'un mysticète pris au Spitzberg. A en juger du jeune tué en même temps, la mère se trouvait, au moment de sa mort, dans le douzième mois de la lactation. Le lait avait une teinte rose et sentait fortement le poisson. L'analyse a révélé 69,80% d'eau, 30,20 % de substance sèche, 9,43% de ma- tières protéiques, 19,40 % de graisse et 0,99% de cendres. Le .sérum ne con- tenait que des traces de substances réduisant l'oxyde de cuivre. Le lait ne contenait ni lactose, ni autres sucres ou hydrates de carbone en quantité notable. Cela confirme l'avis de Bunge concernant le grand besoin de graisse chez les animaux habitant les régions froides et qui dans leur bilan énergé- tique peuvent plus facilement se passer de sucre que dégraisse. Les cendres analysées contenaient 20,08 % d'acide phosphorique, 26,50 % de chlore, 14,95% de chaux, 4,70% de magnésium, 10,56% de potassium et20, 95% de so- dium. Comparé au lait de vache, le lait de baleine contient moins de chaux et de potassium, par contre le double en chlore, en magnésium et en sodium. Cela est en relation évidente avec la composition de l'eau de mer. La graisse XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 107 jaunâtre du lait de baleine sent le poisson, présente la consistance à demi solide du saindoux et ne contient pas d'acides gras volatils. - J. Strohl. Ducceschi (V.). — Le lait des Marsupiaux. — L'étude débute par une description de la poebe des petits ou bourse alumnaire de Didelphys mar- supialis var. Azarœ et des transformations que présentent les mamelles au cours du développement de la progéniture. A l'état de tout petits embryons, les jeunes sont continuellement attachés aux mamelles qui leur servent de point de soutien plutôt que d'organes de la nutrition. A ce stade, ils ne sont d'ailleurs pas capables encore de sucer; le lait leur est sans doute injecté au moyen de la contraction de nombreuses fibres musculaires lisses se trouvant à l'intérieur des glandes mammaires. Le lait de Didelphys possède, en somme, les caractères essentiels du lait des mammifères supérieurs. Il contient une substance protéique pbosphorée rassemblant assez à la caséine, mais qui ne coagule pas au contact avec la chymosine. Il y a encore une autre substance protéique non identifiée, ensuite beaucoup plus de graisse que dans le lait des mammifères supérieurs et enfin un hydrate de carbone (lactose?). L'auteur n'a pu constater de chymosine dans l'estomac de Didel- phys, par contre de la pepsine. Ce fait n'est pas favorable à la théorie de l'identité de ces deux ferments soutenue par Pawlow et d'autres. — J. Strohl. Lesser (Ernst J.). — Processus chimiques chez les Lombrics. Irc partie. Le métabolisme de l'inanition. — Dans les expériences faites jusqu'à pré- sent au sujet des échanges respiratoires du lombric, y compris celles de Konopacki (voir Année Biol., XII, 242), on n'a pas tenu compte de l'état de nutrition où se trouvait l'animal. Or c'est un facteur nullement à négliger. Durant l'inanition, le quotient respiratoire baisse de plus en plus. En même temps la participation de la graisse au métabolisme destructif augmente toujours davantage, remplaçant lentement le glycogène qui au début y prend seul part avec les substances protéiques. L'émission d'azote est pour ainsi dire constante. Elle n'a lieu ni en forme d'urée, ni en forme de bases puriques. L'excrétion d'ammoniaque est quantitativement inférieure à celle qui a été constatée par Weinlvxd chez Ascaris et chez la sangsue par Pùtteb. Il est important de constater qu'en respirant l'air atmosphérique, le lombric n'excrète pas de produits de destruction incomplète des hydrates de car- bone. La combustion des substances ne contenant pas d'azote est par consé- quent totale. — J. Strohl. Lesser (Ernst J.) et Taschenberg (Ernst W.). — Les ferments du Lom- bric. — Les auteurs ont constaté dans l'extrait intestinal du lombric un ferment protéolytique, une amylase, un ferment hydrolysant le glycogène, une invertine (inconstante) et une lipase, mais ni lactase, ni inulase, ni cytase. Dans la gaine épithéliomusculaire on constate également un fer- ment protéolytique, mais plus difficile à extraire que celui de l'intestin, une amylase et un ferment hydrolysant le glycogène. Les ferments oxydatifs trouvés chez le lombric sont la catalase et sans doute une aldéhydase, mais pas de tyrosinase et pas de ferment bleuissant la teinture de gaïac. J. Strohl. a) Weinberg. - - Passage dans l'organisme des substances toxiques secré tées par les Helminthes. — (Analysé avec les suivants.) 198 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. 6) Weinberg. — Substances hémotoxiques sécrétées par les larves d 'œstres. Weinberg et Léger. — Action des substances toxiques du sclérostome sur l'organisme animal : recherches expérimentales. a) Weinberg et Parvu. — Réaction de Bordet-Gengou dans les helmin- t Ida ses. b) - ■ Diagnostic de VEcliinococcose par la recherche des anticorps spé- cifiques (2 notes). — Le sclérostome sécrète des substances toxiques pour le sang de cheval; elles dissolvent les hématies, empêchent la coagulation du sang et au contact du sérum donnent un précipité. Ces substances pénètrent dans le courant circulatoire du cheval ; il en est de même pour les substances toxiques sécrétées par l'œsophagostome et l'ankylostome. Les recherches expérimentales ont montré que les substances hémotoxiques sécrétées par les sclérostomes détruisent les globules rouges du cheval dont elles ont envahi la circulation, et que ces produits de désintégration des globules sont déposés par les macrophages dans la rate. L'organisme des animaux infestés par les vers intestinaux élabore en gé- néral des anticorps spécifiques : ce dont, en effet, les auteurs se sont rendu compte en appliquant la méthode de Bordet-Gengou au sérum de 41 che- vaux infestés. Le sérum des malades atteints d'échinococcose renferme également des anticorps spécifiques; non l'urine. A noter aussi une éosinophilie, plus ou moins marquée chez les porteurs de kyste hydatique. Les larves de l'œstre du cheval qui se fixent sur les parois de l'estomac, sur le duodénum et la portion terminale du rectum se nourrissent du sang de leur hôte et sécrètent des substances hémotoxiques, non spécifiques. — J. Gautrelet. b) Henze (M.). — Recherches chimiques sur les poulpes. — Les céphalopodes ne contiennent de glycogène ni dans les muscles ni dans l'hépatopancréas. H. a cherché à établir l'importance éventuelle des pentoses dans le métabo- lisme de ces animaux. Le contenu en pentoses est, en effet, assez considé- rable, notamment dans les muscles, dans les nerfs et dans l'hépatopancréas. Dans ce dernier on constate de plus la présence de graisses, de cholestérine et d'un nucléoprotéide à base de cuivre. — J. Strohl. Hackenberg (Hugo). — Sur les quotients de substances de Cannabis sativa et Cannabis gigantea. — Noll a appelé substancequotients les résultats obtenus en déterminant les quantités de substance sèche d'une plante à intervalles égaux, et en divisant chaque poids par celui trouvé dans l'intervalle précé- dent. On établit ainsi une échelle de substancequotients représentant l'énergie d'assimilation d'une plante dans les diverses périodes de sa vie. — Il résulte des courbes et des tableaux publiés que dans la première et dans la deuxième semaine les substancequotients, chez Cannabis gigantea, sont plus faibles que dans l'autre espèce. Mais dans les semaines suivantes l'inverse a lieu, si bien qu'après la sixième semaine, la substance sèche, chez Cannabis gigantea, est double de celle de C. sativa. — Il est remarquable que, chez les deux espèces, les sub- stancequotients correspondent à peu près, jusqu'au développement des or- ganes sexués, aux termes d'une progression géométrique. L'apparition des fleurs diminue la puissance d'assimilation des plantes, de sorte que l'aug- mentation de la substance sèche ne suit plus, à partir de ce moment, qu'une XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. L99 progression arithmétique. Le quotient des plantes cultivées à l'ombre est plus faible (d'environ 0,11) que celui des plantes cultivées à la lumière, toutes choses égales d'ailleurs. — M. Gard. Guignard (L.). — Sur la métamorphose des glucosides cyanhydriques pen- dant la germination. — Excepté chez Indigofera galegoides et Sambucus nigra, deux cas qui pour le moment restent exceptionnels, on peut dire que les glucosides cyanhydriques constituent effectivement des substances nutri- tives pour la plante qui les produit. Pour étudier la façon dont ces principes se comportent dans la graine, aucune espèce ne paraît être plus favorable (lue le Phaseolus lunatus L. Un certain nombre de graines, formant 5 lots, ont été mise à germer, les unes à l'obscurité, les autres à la lumière. Dans le premier cas, il y a eu destruction progressive du glucoside renfermé dans la graine; mais les 2/3 de la phaseolunatine se retrouvent encore dans les plantules étiolées une quinzaine de jours après la fin de la période germina- tive. Dans le deuxième cas, sa disparition commence à être compensée, dès le dixième jour, par suite de la synthèse de l'acide cyanhydrique sous l'in- fluence de la chlorophylle, et cette formation s'accentue de plus en plus. Enfin, il semble que si l'acide cyanhydrique prend naissance pendant la germination, par l'action de l'enzyme sur la phaseolunatine, il disparaît aus- sitôt formé pour entrer dans de nouvelles combinaisons. — M. Gard. Walther (O.). — Recherches sur les plantes à indigo. — Après des consi- dérations d'ordre chimique sur le glucoside que contiennent les plantes à in- digo, sur sa décomposition par les enzymes ou les acides, sur la manière de le révéler dans les tissus, W. discute la signification physiologique encore obscure de ces substances. Tout porte à croire que ce glucoside joue un rôle dans les processus de la respiration conformément à la théorie de Pal- ladix. Ce serait l'indoxyl qui jouerait le rôle de chromogène, qui serait oxydé par une peroxydase et ensuite réduit par une enzyme réductrice. — F. PÉCHOUTRE. Portheim (L.) et Scholl (E.). — Recherches sur la formation et le chimisme des anthocyanes. — Les auteurs ont extrait pur dialyse de la rhubarbe rouge une substance d'un rouge profond, l'anthocyane. Ils l'ont extraite aussi du tégument de Phaseolus multiflorus. Cette anthocyane apparaît sous forme d'aiguilles microscopiques droites ou courbées, ou sous forme d'aggrégats ar- rondis, d'où partent des aiguilles disposées en rayonnant. Ces cristaux sont facilement solubles dans l'alcool. Par addition d'ammoniaque ils deviennent bleus, mais redeviennent rouges par addition d'acide. — M. Boubier. Dixon et Malden. — La colchicine plus spécialement dans son action sur la moelle osseuse. — Elle excite les terminaisons nerveuses des muscles comme la muscarine, sans agir sur le cœur ni les glandes. La pilocarpine, la physostigmine et la colchicine agissent sur différentes parties des terminai- sons nerveuses. La colchicine intoxique lentement (surtout les herbivores) du fait de son absorption par les centres nerveux; elle entraîne la mort par paralysie vaso-motrice; elle provoque une leucocytose abondante, due chez les carnivores à l'accroissement des polynucléaires, chez les herbivores à celui des lymphocytes, puis des cellules granuleuses. Si l'on a injecté une forte dose de colchicine, on trouve dans la circulation tous les éléments nor- maux de la moelle osseuse ; devant la leucocytose on trouve dans la moelle une diminution de ses cellules. — J. Gautrelet. 200 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Wassilieff (N.). — Formation d'albumine dans les graines en cours de- maturation. — Une formation d'albumine a lieu dans les fruits idu lupin), que ceux-ci soient à l'ombre ou à la lumière. A mesure que l'albumine augmente, les matières azotées cristallines et organiques diminuent, en particulier l'asparagine; elles servent donc à la formation de l'albumine. Cette formation a lieu aussi aux dépens des acides amidés, qui se trans- forment probablement d'abord en asparagine. Les feuilles sont le labora- toire principal où les matières azotées se synthétisent jusqu'à l'albumine et restent un certain temps sous cette forme comme substances de réserve. Au moment de la formation des graines et de leur maturation, les feuilles repassent aux graines leurs matières albuminoïdes de réserve, sous forme de combinaisons azotées cristallines (acides amidés, asparagine et bases organiques) qui régénèrent les matières albuminoïdes. — M. Boubier. Lutz (L.). — Sur l'accumulation des nitrates dans les plantes parasites et saprophytes et sur l'insuffisance de la diphènylamine sulfurique comme réactif microchimique de ces substances. — Les teneurs en azotates des para- sites sans chlorophylles sont, d'après L., sensiblement supérieures à celles des parasites à chlorophylle. Les saprophytes humicoles accumulent des quantités relativement considérables d'azote. Ces conclusions diffèrent de celles obtenues par Mirande (Anni Biol., XII, p. 259), sans doute, pense L., à cause de l'incertitude des résultats fournis par la diphènylamine. En effet, la présence même minime de corps réducteurs suffit pour empêcher la réaction microchimique de la diphènylamine. — F. Péchoutre. Gatin Gruzewska. Contribution à l'étude de la composition du grain d'amidon. — L'amylopectine constitue l'enveloppe du grain d'amidon; l'a- mylose en est la substance soluble. Les deux substances hydrolysées par les acides donnent des glucoses. — J. Gautrei.et. Brissemoret (A.) et Combes (R.). — Contribution à l'étude du rôle, biologique des Quinones. — Les auteurs ont montré que les feuilles vertes du noyer renferment du juglon préformé qui est une oxynaphtoquinone. De leurs nouvelles observations il parait résulter que le juglon, élaboré dans la racine, conduit jusqu'aux feuilles, constituerait un élément de défense de la plante contre ses ennemis extérieurs (Insectes). Il en est de même chez Dionœa muscipula. — M. Gard. Javillier (M.). — Recherches sur la présence et le rôle du zinc chez les vé- gétaux. — Par des procédés précis J. a recherché et dosé le zinc dans une cinquantaine de plantes, appartenant aux familles les plus diverses et cueillies sur les terrains les plus variés. En dehors des plantes calaminaires, les plantes qui renferment le plus de zinc sont les Conifères. Pour déter- miner l'influence biologique du zinc, J. a expérimenté : 1° sur le Sterigma- tocystisnigra; 2° sur les Levures; 3° sur quelques Phanérogames et plus par- ticulièrement sur le Blé. Il a confirmé l'exactitude des expériences de raulin relatives h, l'influence de ce métal sur la prospérité des cultures de cette moisissure, expériences contestées par Coupin qui affirmait que le zinc n'est nullement nécessaire au développement du Sterigmatocystis, qu'il lui est même nuisible et que, si, en certains cas, il favorise la végétation, c'est en s'opposant à l'envahissement des organismes étrangers. Les Levures sont inégalement sensibles. Le Blé est influencé favorablement dans ses organes verts, si l'on emploie des doses très faibles. Le zinc peut être utile ou nui- sible, il n'est jamais indifférent. — F. Péchoutre. CHAPITRE XIV Physiologie générale a) Achard (Th. > et Aynaud (M.). — Forme et mouvements des globulins du sang. (C. R. Soc. Biol., I. 341.) [241 b) Nouvelles recherches sur les globulins. (Ibid. , 714.) [Ibia. c) Action des anticoagulants sur les globulins. (Ibid., 898.) [Ibid. Achard (Th.) et Ramond (L.). — L'activité de l'absorption leucocytaire étudiée par la coloration vitale au rouge neutre. (C. R. Soc. Biol., LXV, 656-658.) [24:$ Acqua (C). — Sull'azionc dei sali radioattivi di uranio e di sorio nella ve- getazionc. (Malpighia, VI, 3, 387-401.) [279 Aggazzotti (Alberto ). — Contributo alla fisiopatologia del mal di montagna. (Rendic. Accad. Lincei, Cl. Se. fis. mat. nat. (5e sér.. XVII, sem. 2, fasc. 2, 89-97.) [271 Alessandro et Bonaventura. — Le pouvoir sécréteur du Pancréas. (C. R. Soc. Biol., 219.) [247 Ambard et Papin. — Etude des conditions d'élimination du chlorure de sodium et de l'urée chez le chien. (C. R. Soc. Biol., II, 712.) [233 Apathy (St.) et Farkas (B.). — Beitrdge zur Kenntniss der Darmdrilsen des Flusskrebses. (Naturwiss. Mus., Kolozwar, I, 117-150, 1 pi.) [246 Armann. — Ueber einen Fall von Pulsationen beobachtet am primitiven Ilerzschlauch des menschlichen Embryos ans der zweiten Woche. (Arch. f. Gynâk., LXXXV, 139-141.) [Au cours d'une fausse couche chez une jeune femme l'au- teur put examiner des caillots du sang au milieu desquels se trouvait un œuf contenant un embryon de 25 millimètres de long dont le sac car- diaque, de la grandeur d'une tête d'épingle, se contractait rythmiquement à 90 par minute pendant plus d'un quart d'heure. — M. Mendelssohn Arthaud (G.). — Sur la mesure de l'ondée venir iculaire chez l'homme. (C. R. Ac. Sc.,CXLVI, 491.) [237 Arthus et Chapiro. — Études sur la rétraction du caillot sanguin. (Arch. int. Physiol.. VI. 298.) [242 Aubertin (Gh.) et Delamarre (A.). — Influence du radium sur le sang. (C. R. Soc. Biol., I, 437.) [279 Baglioni (S.). — Zur Physiologie der Schwimmblase der Fische. (Zeitschr. f. allg. Physiol.. VIII, 1-80.) [258 Balls (W. L.). - - Température and growth. (Annals of Bot.. XXII, 557-591, 11 iig-; [274 202 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Bartet (G.) et Bierry (H.). — La digestion des hexotrioses. (C. R. Soc. Biol., I, 651.) [228 a) Battelli (F.) et Stern (L.). — Résistance des oiseaux plongeurs à l'as- phyxie. (Arcb. des Se. phys. et nat., XXVI, 680-681.) [227 b) — Note sur la pnêine et sur le processus respiratoire fondamental. (C. R. Soc. Biol., II, 489.) [223 Battez. — Sur la glycosurie chloroformique. (C. R. Soc. Biol., 11,721.) [277 Bazett (H. C). — Observations of the refraclory period ofthe sartorius of the frog. (Journ. of Physiol., XXXVI, 414-430.) [Il existe dans le sartorius de la grenouille une phase de diminution de l'excitabilité du muscle analogue à la période réfractaire du muscle cardiaque. La durée de la phase réfractaire augmente sous l'influence de divers facteurs qui altèrent ce muscle. — M. Mendelssohn Beck (J.). — Zur Physiologie des glatten Muskels. (Zeitschr. allg. Physiol., VI, 450-464, 1907.) [257 Beco et Plumier. — Action de la pilocarpinc et de l'atropine sur la circula- tion et la diurèse. (Journ. Phys. et Path. gén., 32.) [279 Becquerel (P.). — Recherches sur la vie latente des graines. (Thèse Fac. Se. Paris, 120pp., 1907.) [269 Berger (Bruno). — Ueber die Widerstandsfàhigkeit der Tenebriolarven gegen Austrocknung . (Arch. ges. Physiol., CXVIII, 607-612, 1907.) [274 a) Bergonié (J.) et Tribondeau (L.). — Influence des rayons X sur la fé- condité des lapins. (C. R. Soc. Biol., I, 478.) [274 b) Action des rayons X sur les globules rouges dusang. (Ibid., 11,147.) [Ibid. Bernstein (F.). — Zur Thermodynamik der Muskelkont raktion. (Arch. ges. Physiol., CXXII, 129-195.) [252 Bertrand (G.). — Recherches sur la mélanogènèse : action de la tyrosinase sur la tyrosine. (Ann. Inst. Pasteur, XXII, 381-390.) [Voir ch. XIII Bertrand (G.) et Rosenblatt (M.). — Sur la façon dont la tyrosinase agit sur la tyrosine racémique. (Ann. Inst. Pasteur, XXII, 425-430.) [Voirchap. XIII Bethe (Albr.). — Die Redeulung der Elektrolyten fur die rhythmischen Re- vegungen der Medusen, I. Teil. (Arch. ges. Physiol., LXXIV, 541-577.) [276 Bialosuknia (Witold). -- Produkte der intramolekularen Atmung bei sis- tiertem Leben der Fettsamen. (Jahrb. f. wissensch. Bot., XLV, 644-661.) [269 Billet (A.). — La peste dans le département de Constantine en 1907. Hecher- ches particulières sur les rats. Leurs ectoparasites et leurs rapports avec l'épidémie. (Ann. Inst. Pasteur, XXII, 658-6S2.) [Maladies infectieuses diverses du rat pouvant être confondues avec la peste. Dératisation par chloruration, par poudre de scille. — G. Thiry Birnbaum (R.). — Ovarium und innere Sekretion. (Zeitschr. f. allg. Phy- siol., VIII, 20 pp.) [Cité à titre bibliographique Blumenthal (R.). — Le sang et ses territoires d'origine. (Bull. Soc. Roy. Se. méd. et nat. Bruxelles, n° 1, 10 pp.) [243 Bocat (L.). — Sur le pigment de l'Oscillatoria Cortiana rouge. Analyse spectrale comparée. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 101-102.) [268 ,7)Bohn (G.). — L'assimilation pigmentaire chez les Actinies. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 689-692.) [232 b) — — Les facteurs de la rétraction et de /' épanouissement des Actinies. (C. R. Soc. Biol., I, 1163.) [Ces facteurs XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 203 sont, selon leur ordre d'importance : lumière, conditions chimiques, con- ditions physiques, états physiologiques. — Mouvements toujours rythmi- ques. Les animaux réagissent surtout aux contrastes. — M. Goldsmitii a) Bottazzi. — Recherches physico-chimiques sur les liquides animaux. I. Le temps d'écoulement du sérum du sang rouge -> jaune -> bleu -> violet -> vert -> blanc (+). Cela nous permet de voir que toute couleur qui se rapproche le plus du vert agit posi- tivement sur le pagure. Ainsi, à défaut de vert, celui-ci se dirige vers le violet ; à défaut de vert et de violet, vers le bleu, et le rouge devient positif par rapport au noir. Lorsque l'animal est maintenu dans un aquarium à eau stagnante, il s'intoxique et son sens des couleurs subit une inversion : le pagure est érythrotrope et se dirige vers les rayons rouges : (+) noir «- rouge -«-jaune «- bleu «- violet <- vert «- blanc ( — ). Il y a trois stades de passages. 1° le fait de l'aquarium étant rouge-bleu, au début de l'expérience, le pagure réagit normalement; 2° un peu après et sur fond vert-bleu cette fois, l'inversion commence. On a d'abord ( — ) rouge -> vert -> bleu (-(-) gris (— vert -> rouge -> bleu ( + ) et enfin (— ) vert -> bleu -> rouge (-j-j. Après une durée de quelques heures, l'inversion cesse et le pagure redevient chloro- 292 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. trope. Puis, au bout de quelques heures, l'inversion réapparaît, pour redis- paraître et persister jusqu'à la mort de l'animal. Bref, on assiste, selon l'ex- pression de l'auteur, à l'apparition rythmique d'une fonction arythmique. Il semble qu'il y ait dans la constitution physiologique de l'organisme un point d'inertie fonctionnelle réfractaire à tout changement et qui, dans cer- tain cas, ne peut pas être franchi d'emblée, déterminant nécessairement des fluctuations rythmiques de retour et de repos relatif, avant que le change- ment s'établisse d'une façon complète et définitive. — Marcel Hérubel. Haberlandt (G.). — La sensibilité au géotropisme au point de vue de sa distribution dans la racine. — Pour ses expériences l'auteur a choisi des plantules de Vicia Faba, Lupinus albus, Phaseolus vulgaris, Ph. multiflorus et &'Msculus Hippocastanum. Il a observé que la partie de la racine la plus sensible au géotropisme est son extrémité apicale. Cette région possède une sensibilité telle qu'une petite force centrifuge s'exerçant sur elle, est plus efficace qu'une grande force centrifuge agissant simultanément et de sens contraire sur tout le reste de la racine. Comme cette zone hypersensible ne coïncide pas avec la zone de croissance (qui est celle des courbures), il faut admettre que les excitations qu'elle perçoit sont ensuite transmises à la région en voie de croissance. Celle-ci, cependant, n'est pas complètement insensible au géotropisme, et la faible sensibilité dont elle est pourvue aurait pour siège le périblème, qui contient de nombreux grains d'amidon. Quant à l'hypersensibilité de la région apicale, elle résiderait dans la coiffe, qui est très riche en amidon. Les résultats obtenus par H. s'accordent donc avec la théorie des statolithes. — A. de Puymaly. Porodko (Th.). — La région adulte de la tige ortholrope prend-elle part à la courbure géotropique? — Après avoir expérimenté sur de nombreuses plantes (Pistim sativum, Vicia Faba major, Vicia Faba equina, Ricinus communis, etc.), P. répond négativement à la question posée. En tous cas, la tige s'accroît très lentement à la place où se trouve la base de la cour- bure géotropique : 0,05-0.10 mm. en 20-24 heures. — M. Boumer. Pohl (Josef). — Le thermotropisme du Lin. — Parmi les rares plantes pourvues d'une sensibilité calorifique, c'est-à-dire qui réagissent en exécu- tant des courbures, sous l'influence d'une source de chaleur rayonnante, l'une des plus remarquables est Linum usitatissimum. L'auteur a fait de nombreuses observations en jardin sur les Lins placés dans des situations variées par rapport à des murs ou à des obstacles suscep- tibles de s'échauffer. Il a, en outre, effectué des expériences, en prenant, comme source de chaleur rayonnante, de l'eau chaude contenue dans une marmite de fer noircie, ou dans laquelle il projetait des fragments de chaux vive. Il conclut, en tenant compte des mouvements propres de nutation, que ces plantes ont un thermotropisme positif très marqué. Cela explique cette constatation que des Lins se courbent, le soir, vers les murs exposés au soleil pendant le jour. Mais si la chaleur émise est excessive, l'expérience montre que le thermotropisme est négatif. Le temps qu'emploie la plante pour opérer ses mouvements, sont variables et influencés par la température de l'air. L'extrémité d'un pied de Lin placé en face d'un mur, le soir, a exécuté 2 jours de suite, à une température de 19 et de 20", un arc de 270° en 3/4 d'heure. Sous l'influence des rayons so- laires, les plantes exécutent, en une heure, des courbures qui peuvent XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 293 tteindre 240°. Enfin il résulte de certaines expériences que le siège de la sensibilité thermotropique est placé dans le bourgeon terminal. — M. Gard. Rothert (W.j. — Les nouvelles recherches concernant le galvanotropisme des racines. -- Depuis les travaux d'ELFViNG (1882), ceux de Muller-Hkttlin- gen (1883) et de Brunch» >rst (1884 à 1889), l'étude du galvanotropisme des racines fut quasi abandonnée jusqu'à ce que, simultanément, en 1906, Gass- ner1 à Berlin et Schellenberg2 à Zurich, indépendamment l'un de l'autre, reprennent la question. Ce sont surtout les méthodes et les résultats des travaux de ces auteurs dont R. fait une analyse critique. Gassner confirme dans ses grandes lignes que l'intensité et le caractère des courbures galva- notropiques des racines dépendent de la force du courant galvanique (am- pérage), ainsi que l'avait établi Brunchorst. mais il montre que, contraire- ment à l'opinion de ce dernier auteur, le débit du courant ne dépend pas de la grosseur des électrodes mais de son intensité (voltage), de la section du liquide traversé et surtout de la conductibilité électrique, et de la durée de l'excitation. Brunchorst a donné le nom de coxirbures d'Elfving aux courbures posi- tives des racines (c'est-à-dire celles qui s'effectuent dans la direction de l'électrode positive) : d'après R. ces courbures seraient déterminées par les produits de l'électrolyse (H2Os et ozone) qui retarderaient la croissance sur le côté concave (le plus rapproché de l'électrode +). Les courbures négatives sont au contraire comparables aux tropismes proprement dits. En faisant varier les divers facteurs sus-mentionnés, on obtient tantôt des courbures d'ELFViNG tantôt les courbures galvanotropiques. Les premières résultent, comme le montre Gassner, de deux réactions différentes : 1° d'une diminu- tion de la turgescence en arrière de la région de croissance ; cette réaction peut produire une déviation de 50 à G0° dans la direction de croissance, elle atteint son maximum 2 à 3 heures après le début de l'excitation ; 2° d'une courbure en sens opposé ayant son siège dans la région d'allongement de la racine et produisant une déviation de 360° et plus ; cette seconde courbure résulte d'un véritable arrêt de croissance du côté concave de la racine. Par une méthode délicate, Gassner établit que la sensibilité galvanotro- pique est localisée dans la pointe de la racine. R. estime que les expériences sur lesquelles Gassner s'appuie pour nier l'action traumatique exercée par les produits de décomposition de l'électrolyse sur les racines, ne sont pas concluantes. R. reproche en outre à Gassner d'avoir négligé de faire les mesures nécessaires permettant d'établir l'influence que la durée d'excita- tion et celle du débit du courant galvanique exercent sur la rapidité de croissance des racines, ce qui eût permis de déterminer la part de ces deux facteurs dans les courbures observées. En ce qui concerne le travail de Schellenberg, R. fait remarquer que les courbures obtenues par l'emploi des très faibles courants employés (de 0,0025 à 0,000025 milliampères par cm2) ne correspondent pas du tout aux cour- bures d'ELFViNG et représentent une réaction d'une autre nature. R. en conclut qu'il existe en dehors des courbures d'ELFViNG de nature traumatique et des courbures galvanotropiques négatives déjà signalées par Brunchorst, des courbures galvanotropiques positives dont le seuil d'excitation est nota- blement inférieur à celui nécessaire pour provoquer les courbures négatives. Des expériences de Gassner et de celles de Schellenberg, R. conclut : 1° que i. Der Galvanolropismus des Wurzel(Bot. Zeitung, 1900). 2. Untersucliungen liber den EinfUiss der Salze auf die Waclistumsriclitung der Wurzelu Flora, 1906). 294 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des courants très faibles provoquent tout d'abord des courbures galvanotro- piques positives, qui s'accentuent avec l'augmentation de l'ampérage jus- qu'à un maximum, puis cessent complètement (lre phase). 2° La force du courant continuant à augmenter, un nouveau seuil d'excitation est dépassé, ce qui détermine les courbures galvanotropiques négatives (2e phase). 3° En- fin, avec des courants encore plus forts, la courbure galvanotropique né- gative est remplacée par une courbure de nature traumatique (courbure d'ELFVING). R. ne saurait admettre le point de vue de Schellenberg qui considère le galvanotropisme comme une forme du chimiotropisme; ce qui suffirait à infirmer ce rapprochement c'est que la sensibilité galvanotropique est loca- lisée dans la pointe de la racine, tandis que la perception chimiotropique cause des courbures d'Elfving est beaucoup plus étendue et plus diffuse. Dans Zur Frage der Elektrocultur, 1907 (voir l'analyse de ce travail), Gassner discute les résultats de Schellenberg, et les interprète autrement que R. Ce dernier fait remarquer que cette divergence d'interprétation provient de con- fusions introduites par Sellenberg dans la désignation des pôles (anodes et catodes) auxquels il donne un signe électrique erroné, erreur que Gassner accentue encore en croyant la corriger. En ce qui concerne l'action spécifique exercée sur les racines par la nature et par la concentration des solutions salines (Sellenberg), R. combat l'opi- nion de Gassner pour qui ce phénomène s'expliquerait par des inégalités dans la conductibilité électrique des solutions employées. — P. Jaccard. a) Phagocytose. Ledingham (J. C. G.). -- Influence de la température sur la phagocytose. — 1° A 18° la phagocytose n'est que le quart environ de ce qu'elle est à 37° C. 2° Cela tient à ce qu'à basse température la vitesse de combinaison du sérum avec le coccus sur lequel on opère, diminue. 3° Si le coccus a été exposé à l'action du sérum préalablement, à 18° et à 37°, la phagocytose se fait avec la même intensité à 17° et à 37°, dès qu'on introduit les leucocytes. Mais le nombre d'organismes détruits est moindre si la combinaison s'est faite à 18" et surtout à 7°. 4° Le contact prolongé à température basse (sérum et coccus i amène une absorption maxima d"opsonine, d'où l'identité de la phagocytose ultérieure quelle que soit la température. 5° Si le coccus est bien chargé d'opsonine, l'énergie phagocytique du leucocyte est assez indépendante de la température. 6° L'inclusion des organismes sensibilisés par le leucocyte sembleêtre un effet de tension superficielle. — II. iœ Varigny. Smallwood (W. M.). — Les cellules rénales de la Grenouille remplissant le rôle de phagocytes. — S. a observé une Grenouille qui présentait une forte hémorragie du corps adipeux. Les canalicules du rein correspondant étaient remplis de masses irrégulières dans lesquelles on pouvait facilement recon- naître de hématies dégénérées ; dans la lumière des tubuli , quelques-unes présentaient encore un noyau. Ces masses se voyaient aussi dans l'intérieur des cellules qui vraisemblablement, suivant l'opinion de S., les avaient pha- gocytées et les détruisaient. — A. Guieysse-Pellissier. Pizon (Antoine). — Les phénomènes de phagocytose et d' autodigestion au cours de la régression des aseidiozoïdes chez les Diplosomidées (Ascidies composées). — L'auteur avait fait connaître dans un travail précédent les trois sortes d'ascidiozoïdes qui existent chez ces animaux; parmi ces ascidiozoïdes, XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 295 les bithoraciques présentent certains organes (branchie, œsophage et rectum du thorax le plus ancien) qui n*ont qu'une existence éphémère. Ils entrent en régression 12 à 18 heures après leur formation et disparaissent totale- ment au bout de 3 ou 4 jours. Deux processus président à cette régression : l'autodigestion des éléments nécrosés qui pénètrent dans l'estomac, et la phagocytose par les amibocytes, aussi bien par ceux qui entrent dans l'es- tomac que par ceux des cavités sanguines. — M. Goldsmith. Cuénot (L.) et Mercier (L.j. — Études sur le cancer des souri* : sur l'his- tologie de certaines cellules du stoma conjonctif de la tumeur B. — On trouve dans la tumeur greffée des cellules phagocytaires qui absorbent le carmin et qui sont homologues des nèphrophagocytes antérieurement décrits par Cuénot et Bruntz. Ces nèphrophagocytes qui viennent se grouper autour des lobes nécrotiques de la tumeur sont probablement utiles à l'organisme en ce qu'ils absorbent les produits de la nécrose. — M. Goldsmith. CHAPITRE XV L'hérédité Antheaume (A.) et Vurpas (Cl.). — La transmission héréditaire . (Rev. Se, 5e sér., X, 523-527.) [305 Barfurth (D.). — Experimentelle Untersuchung iiber die Vererbung der Hyperdactylie bei Hiihnern. I Mitteilung. Der Einfluss der Mutter. (Arch. Entw.-Mech., 631-650, 2 pi.) [308 a) Bataillon (E.). -- Les croisements chez les Amphibiens au point de vue cytologique. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 642-644.) [312 b) Le substratum chromatique héréditaire et les combinaisons nu- cléaires dans les croisements chez les Amphibiens. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 692-694.) [Ibid. Blaringhem (L.). — Recherches sur les hybrides d'Orges. (C. R. Ac. Se, CXLVI, 1293-1295.) [315 Castle (W. E), Carpenter (W. E.), Clarke (A. H.), Mast (S. O.) and Barrows ("W. M). — The effects of in-breeding, eross-breeding and sélec- tion upon the fertility and varlabllity of Drosophila. (Proc. Amer. Ac. Se, 729-786, 1907.) [Sera analysé dans le prochain volume Conklin (E. J.). — The mechanism of Heredity. (Science, 17 janvier, 89.) [Modification profonde de la théorie nucléaire de l'Hérédité. « Le cytoplasme de l'œuf fixe le type de développement, et les noyaux du sper- matozoïde et de l'œuf ne fournissent que les détails ». — H. de Varigny a) Cook (O. F.). — The mendelian inheritance of mutations. (Science, 17 juillet, 86). [La mutation et le mendélisme sont tout à fait opposés au darwinisme et à la sélection. La mutation est une dégénération en même temps qu'un retour à des formes plus anciennes. — H. de Varigny b) — — The Spreading <>f mendelian characters. (Science, 16 octobre, 519.) [307 Cuénot (L.). — Sur quelques anomalies apparentes des proportions mendé- liennes (6e note). (Arch. zool. exp. [4e S.], IX, Notes et Revue, vu -XV.) [307 Cunningham (J. T.). - The Heredity of secondary sexual characters in relation to Harmones, a Theory of the heredity of somatogenic characters. (Arch. Entw.-Mech., XXVI, 372-428.) [303 Darbishire (G. D.). — On the resuit oferossing round with wrinkledpeas, with especial référence to their starch grains. (Proc. Roy. Soc, B. 537, 122.) [316 a) Davenport (Charles B.). — Inheritance in Canaries. (Carnegie Inst. publ., Washington, 26 pp., 3 pi.) [309 b) Détermination of dominance in mandelian inheritance. (Proceed. Amer, philos. Soc, XLV1L 59-63, 1 fig.) [310 c) — — Heredity and MendeVs lato. (Proceed. Washington Acad. Se, IX, 179-188, 1907.) [302 Gallardo (A.). — Sur l'épreuve statistique de la loi de Mendel. (C. R. Ac. Se, CXLVI, 361-362.) [307 XV. — L'HEREDITE. 297 Giglio-Tos (E.)- — L'eredità e le leqgi razionali deW ibridismo (Biologica, II, n° 10, 36 pp.) [Considérations purement verbales sur la transmission des carac- tères, sans connaissance suffisante des faits expérimentaux. — L. Cuénot Griffon (E.). — Recherches sur la xénie chez les Solanëes. (Bull. Soc. bot. de France, 4« série, VIII, 714-720, 1 pi.) [316 Hanel (Elise). — Vererbung bei ungeschlechtlicher Fortpflanzungvon Hydra grisea. (Jenaische Zeitschr. f. Naturw., XLIII, 321-372.) [306 Hardy (G. H. ). — Mendélian proportions in a mixed population . (Science, 10 juillet, 49.) [307 Hartog (Marcus). — The transmission of acquired characters. (Contemp. Review, Septembre, 307-317.) [305 Hatschek. — Béant wortung der theoretisehen Einwande Platé's gegen meine ■Vererbungslheorie. (Biol. Céntralbl., XXVIII, 306-320.) [Sera analysé dans le prochain volume Hervey (J. L.). — Trotting and pacing, dominant and récessive? (Science, 31 janvier, 192.) [Les chevaux « ambleurs » sont plus souvent descendus de trotteurs, que les trotteurs d'ambleurs. — H. de Varigny Hurst (C. C). — On the inheritance of Eye-colour in man. (Proc. Roy. Soc, B. 537.) [308 Jennings (H. S.). — Heredity, variation and évolution in Protozoa {lve part.). (Journ. of experim. Zool., V, 498-632.) [306 Kammerer (P.). — Vererbung erzwungener Fortpflanzungsanpassungen. (Arch. Entw.-Mechanik, XXV, 7-52.) [304 Kellogg (Vernon L.), with the partial collaboration of Smith (Ruby Green). — Inheritance in Silkworms. I. (Leland Stanford Junior Univers, publ., Univ. Séries, n° 1, 89 pp., 4 pi. , 2 fig.) [315 Lang (Arnold). — Ueber die Bastarde von Hélix Hortensis M aller und Ilelix nemoralis L. Eine Untersuchung zur experimentelfen Vererbungslehre. (Jena, Fischer, 120 pp., 4 pi.) [311 Lœb (J.). — Ueber die Natur der Bastardlarve zwischen dem Echinoder- menei (Strongylocentrotus franc iscanus) und Molluskensamen (Chlorostoma funebrale). (Arch. Entw.-Mech., XXVI, 476-483, 13 fig.) [312 Lutz (F. E.). — Combinations of alternative and blending inheritance. . (Science, 4 septembre, 317.) [308 Mac Dougal (D. E.). — Heredity and env ironie forces. (Science, 24 janvier, 221.) [Les formes et qualités des organismes représentent l'effet total du milieu, mais on ne peut établir que celui-ci ait été amené par adaptation directe, ni que l'adaptation individuelle du soma soit imprimée sur le plasma germinatif. On obtient des formes nouvelles par action directe sur ce plasma, seulement. - H. de Varigny Meves (Fr.). — Die Chondriosomen als Tràger erblicher Anlagen. Cytolo- gische Studien am Huhnerembryo. (Arch. mikr. Anat., LXXII, 49 pp., 4 pi.) [299 Meyer (Paul). — Les croisements et l'hérédité des caractères (la loi de Uen- del). (Rev. gén. Se, XIX, 27.) [Exposé, surtout au point de vue de l'élevage. — M. Goldsmith *) Mudge (G. P.). — On some features in the hereditary transmission of the self-black and the « irish » coat characters in rats (1er mémoire). (Proc. Roy. Soc, B. 537, 97.) [312 298 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. b) Muclge (G. P.). — On some features in the hereditary transmission of the albino character and the black piebald coat in Bats (2e mémoire.) (Proc. Roy. Soc, 541 B., 388.) ' [313 Noack (Th.). - ■ Ueber den Schàdel eines Bastards von Tiger Ç und Lôwetf. (Zool. Anz., XXXIII, 677-685, 9 fig.) [Le crâne se rapproche davantage de celui du tigre. — M. Goldsmith a) Pearson (Karl). — On the inheritance of the deformity known as split- foot or lobster-claw. (Biometrika, VI, 69-79, 9 pi.) [309 b) On a mathematical theory of determinantal inheritance, from sug- gestions and notes of thelate W. F. B. Weldon. (Biometrika, VI, 80-93.) [Développement mathématique d'hypothèses biologiques invérifiables. — A. GallarDo c) — — Note on inheritance in mon. (Biometrika, VI, 327-328.) [P. demande la publication de pedigrees de fa- mille, complets avec les caractères physiques et mentaux. — A. Gallardo Pfeffer (W.). — Die Entstehung der Schlafbewegungen bei Pflanzen. (Biol. Centralbl., XXVIII, 389-415.) ' [309 Punnett (R. C.) et Bateson (W.). — The Heredity of sex. (Science, 15 mai, 785.) [303 Rœpke (Walter). — Ergebnisse anatomischer Unlersuchungen an Stand- fuss'schen Lepidopterenbastarden. I. Folge : Smerinthns hybr. hybridus Westic. und hybr. operosa Stdfs. (Jen. Zeitschr. f. Naturw., XLIV, 1-122, 3 pi., 53 fig.) [314 Ruzicka (V.). — Die Bakterien und dus Vererbungsproblem. (Arch. f. Entw.- Mech., XXVI, 667-691.) [302 a) Semon (R.). — Hat der Bhythmus der Tageszeiten bei Pflanzen erbliche Eindriicke hinterge lassenf (Biol. Centralbl., XXVIII, 224-243.) [309 b) — — Kritik und Antikritik der Mneme. (Arch. f. Rassen und Gesellscb. Biol., IV, 201-211. 1907.) [Sera analysé dans le prochain volume Shull (George Harrison). — Some new cases of Mendelian inheritance. (Bot. Gazette, XLV, 103-116,4 fig.) [Ces nouveaux cas d'hérédité mendélienne ont été observés chez Helian- thus annuus L., Lychnis dioica L., Verbascum Blattaria L. — P. Guérin Taub (Simon). — Ein Beitrag zu den Theorien einer Vererbungssubstanz . (Arch. Anat. Physiol., PhysiOl. Abt., 43-50.) [301 Thomson (J. A.). — Heredity. (London, J. Murray, 605 pp., 49 fig.) [299 Toyama (K.). — A sport, of the silk-worm, Bombyx mori L. and its heredi- tary behavior. (Zeitschr. f. indukt. Abstammungs und Vererbungslehre, I, 179-188.) [314 Vries (H. de). — Ueber die Zwillingsbastarde von Œnothera nanella. (Ber. deutsch. bot. Ges., XXVI a, 667-676.) [315 Wein"berg(Wilhelm). — Ueber Vererbungsyesetze beim Menschen. (Zeitschr. indukt. Abstammungs-und Vererbungslehre, I, 377-392, 440-460, 1908-9.) [Mise au point critique des principes biométriques et mendéliens, et de leur application à l'hérédité humaine. — A. Gallardo Zederbauer (E.). Versuche tiber Vererbung erworbener Eigenschaften bei Capsella Bursa-pastoris. (Oesterreichische Bot. Zeitschr., LVIII, 231- 236 et 285-288, 1 pi.) [306 Voir pp. 39, 40 320, 335, 354 pour les renvois à ce chapitre. XV. - L'HEREDITE. 299 a. Généralités. Thomson (J. A.). - Hérédité. Le livre de Th. est un admirable ré sumé de nos connaissances sur l'Hérédité, la Variation et la Détermina- tion du Sexe ; on n'y rencontre pas, à proprement parler, de vues vraiment nouvelles, mais c'est un exposé remarquablement clair et impartial des faits et des théories, accompagné d'une abondante bibliographie. Nous nous bornerons à indiquer la position prise par l'auteur vis-à-vis des grandes questions litigieuses : il est favorable à l'idée que le noyau des cellules germinatives est le substratum exclusif des propriétés transmissibles ; bien qu'il reconnaisse l'intérêt des magnifiques recherches expérimentales de de Vries, il ne comprend pas très bien la différence entre une fluctuation et une mutation ; il voit trop dans cette dernière, le saut brusque d'une forme à une autre, la variation forte, alors que la mutation peut être aussi minime que possible ; il résume trop brièvement le travail de Johannsen sur les lignées pures, qui a achevé de bien faire comprendre la différence entre la mutation, qui est tout simplement synonyme de variation hérita- ble, forte ou faible, et la fluctuation, simplement synonyme de variation non transmissible. En ce qui concerne la transmission des caractères acquis et la télégonie, après avoir donné beaucoup de bonnes raison pour nier leur réalité, il garde néanmoins une attitude expectante. « Nous n'avons aucune preuve que des modifications acquises soient transmises, soit telles quelles, soit à un degré minime ; néanmoins il n'est pas scientifique de dire dogmatique- ment que cette transmission est impossible » [c'est exactement la même attitude sceptique que celle de Delage]. — Enfin il lui parait, sans cepen- dant accepter la théorie compliquée de Weismann, que l'on est contraint d'a- dopter le concept de déterminants dans le plasma germinatif, rendu néces- saire par les faits d'hérédité particulaire (caractères-unités) et la variabilité indépendante de ceux-ci. — L. Cuénot. Meves (Fr.). — Les chondriosomes. supports de qualités héréditaires. Études cytoloyiques sur l'embryon de Poulet. — M. développe dans cet im- portant mémoire les faits qu'il avait déjà exposés sommairement et les idées qu'il avait déjà indiquées dans une communication préliminaire (Année biologique, XII). — I, II et III. Dans un premier paragraphe, il fait la critique de la théorie nucléaire de l'hérédité, c'est-à-dire de celle qui localise dans le noyau la substance héréditaire. Une revue historique de la question nous apprend que le noyau eut d'abord la faveur des théoriciens de l'hérédité, qu'on songea ensuite à faire des centrosomes le substratum de l'hérédité, pour en arriver enfin à placer la matière héréditaire dans le cytoplasme aussi bien que dans le noyau. Puis dans un second paragraphe, il insiste particulièrement sur la position prise dans la question par Boveri, 0. Hertwig, C. Rabl, Strasburger. — Dans le troisième paragraphe, il mon- tre comment, le cytoplasme pouvant être au même titre que le noyau le siège des qualités héréditaires, il a été conduit à localiser dans les mito- chondries la substance héréditaire cytoplasmique (1907). — IV. Les résultats qu'il a obtenus par l'étude de coupes d'embryons de Poulet de la seconde moitié du 1er jour de l'incubation au début du 4e jour sont tout à fait fa- vorables à cette hypothèse. Ces coupes, colorées de façon à mettre en évi- dence les formations mitochondriales, offrent dans les cellules des divers feuillets blastodermiques une profusion de chondriocontes. Les superbes fi- gures jointes au mémoire les montrent dans les cellules de l'ectoderme. du 300 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mésoderme, de l'entoderme, dans les cellules de la corde, dans les spongio- blastes et les neuroblastes du tube médullaire, dans les cellules des gan glions spinaux, dans les cellules des protovertèbres et dans les myoblastes, dans les cellules sanguines, etc. Les neurofibrilles ne sont plus colorables par les métbodes mitochondriales, tandis que les organites mitocbondriaux qui en sont les précurseurs ne se colorent pas par le nitrate d'argent. — V. Le cin- quième paragraphe reproduit les idées, déjà exprimées par M. en 1907, sur le rapport des chondriosomes avec la masse filaire de Flemming et sur la struc- ture du protoplasma en général. Il s'agit notamment de déterminer si les chon- driosomes ont une situation intérimaire ou intrafilaire. En étudiant les cellu- les où Flemming a observésur le vivantsa masse filaire, ilavu que les filaments mitochondriaux coïncident exactement avec cette masse filaire. Il reconnaît aussi l'bomologie des chondriocontes avec les appareils réticulés, avec la plus grande partie des granula d'ALTMANN. Mais il nie que les filaments des asters représentent des formations mitochondriales; car pendant la mitose les mitochondries sont toujours situées entre ces filaments. Les mitochon- dries ont une existence très générale, puisque, outre les tissus de l'adulte, on les trouve dans les cellules de l'embryon, dans les cellules végétales (Smirnow 1906, Tischler 1906 et Meves), et peut-être aussi cbez les Pro- tozoaires où elles seraient représentées par les chromidies. — VI. Le rôle des cbondriosomes dans la différenciation cellulaire et dans l'hérédité fait l'objet de ce paragraphe. Toutes les différenciations, si hétérogènes soient- elles, que les cellules embryonnaires éprouvent au cours du développe- ment, sont dues à la métamorphose d'un seul et même élément constitutif de la cellule, des chondriosomes. Il en est ainsi pour les fibrilles épider- miques, les fibrilles musculaires, les neurofibrilles, les fibrilles névrogliques, les fibres conjonctives. Toutes ces formations filamenteuses d'origine mito- chondriale peuvent être partagées en deux catégories principales : les fibres segmentées et les fibres non segmentées. Les premières sont celles qui sont formées par une succession de grains sériés, reliés les uns aux autres par des articles intermédiaires non colorables; telles sont les racines des cils (Benda), les filaments copulateurs dans les cellules de Sertoli (Benda), les fibrilles des cellules musculaires striées. Les neurofibrilles, les fibrilles des cellules musculaires lisses appartiennent au contraire à la catégorie des fibres non segmentées et sont formées de filaments continus et colorables sur toute leur longueur. — Un second groupe de produits de différenciation des chondriosomes comprend les produits de l'échange de substances. M. rappelle comment Altmann et Arnold, suivis par une foule d'auteurs, ont été amenés à attribuer la sécrétion à la transformation de granules cellu- laires en grains de sécrétion. Il croit, que ces granules d'ALTMANN et d'AR- nold sont identiques aux mitochondries, auxquelles par conséquent revient la fonction de sécrétion. Les produits de différenciation les plus divers sont donc le résultat de la transformation d'une seule et même substance, pré- sente dans toutes les cellules embryonnaires. — Cette substance, qui assure à l'organisme les différenciations les plus variées, doit avoir été héritée: elle représente la matière héréditaire; elle forme les substances organogènes du germe. La distinction des œufs à régulation et des œufs mosaïques s'ex- plique [?] par ce que dans les premiers les chondriosomes demeurent dans un état indifférent, tandis que dans les seconds ils se spécialisent dès après la fécondation. — VII. Les chondriosomes sont le substratum matériel de la théorie de l'idioplasma de Naegeli, ou du moins M. cherche à prouver qu'ils répondent aux conditions exigées par Naegeli pour son idioplasma.L'idioplasma consiste en cordons de longueur limitée; les chondriocontes sont aussi des XV. — L'HEREDITE. 301 cordons; quant aux grains sphériques mitochondriaux, on peut les interpréter comme des chondriocontes raccourcis. Quant à l'activité spécifique de l'idio- plasma dans le développement des propriétés héréditaires et des structures différenciées, le mode suivant lequel elle s'exerce, d'après Naegeli, ne cor- respond pas à ce qu'admet M. pour le rôle des chondriosomes dans la dif- férenciation. Naegeli supposait en effet que l'idioplasma produisait du plasma nutritif plus mou, et par l'intermédiaire de ce dernier les substances variées (collagène, élastique, cornée, etc.) des éléments différenciés. Pour M. les sub- stances proviennent directement de chondriosomes transformés. La situation superficielle que, d'après Naegeli, les micelles doivent occuper dans le cor- don idioplasmiquepour être actives, est assurée dans les chondriosomes par les formes de tubes creux qu'ils présentent parfois. Quant à la structure intime des cordons idioplasmiques, on la retrouve sans doute la même dans les chondriosomes; car les structures fibrillaires qui naissent des chon- driosomes témoignent de l'existence dans ceux-ci d'une constitution molécu- laire correspondant aux faisceaux de micelles de l'idioplasma. [M. ne nous avait pas habitués à des hypothèses aussi faciles]. — VIII. Les chondrio- somes suffisent aux conditions remplies par la substance nucléaire : telle est la thèse défendue par M. dans ce paragraphe. Les conditions imposées à une masse héréditaire et remplie par la chromatine nucléaire sont : 1" la masse héréditaire mâle et la masse héréditaire femelle doivent s'é- quivaloir; 2° la masse héréditaire doit être répartie également entre les cellules de segmentation; 3° la masse héréditaire doit être empêchée de s'a- jouter à elle-même. La première condition n'est pas, à première vue, rem- plie par les chondriosomes, beaucoup plus nombreux dans l'œuf que dans le spermatozoïde. Naegeli de même avait envisagé l'éventualité de quantités inégales d'idioplasma maternel et paternel, et avait supposé que l'excès d'idioplasma de l'œuf est transformé en plasma nutritif. M remarque in- génieusement qu'il en est de même pour les chondriosomes de l'œuf, trans- formés en partie en globules vitellins. La répartition égale de la masse héré- ditaire entre les blastomères est réalisée, lors de la mitose, par la division des chondriosomes, qui, sans être comparable à celle de la chromatine, par- tage cependant la masse du chondriosome en deux iots à peu près égaux. Quant au doublement de la masse héréditaire, M. rappelle que Duesberg a observé des phénomènes de réduction des chondriosomes comparables à ceux de la réduction chromatique. — M. conclutque les chondriosomes pour- raient représenter une masse héréditaire, bien qu'ils ne satisfassent pas complètement aux exigences que remplit la substance nucléaire. — A. Prenant. Taub (Simon). — Contribution aux théories sur la substance héréditaire. — D'après T. les propriétés héréditaires sont exclusivement fixées dans le cytoplasme (de l'œuf autant que du spermatozoaire). Le noyau n'est qu'un organe assimilateur préposé à la croissance du cytoplasme et de ses cliffé- rentiations. Celles-ci sont des modifications qui se font sous l'action du milieu ambiant et qui sont fixées dans le cytoplasme sans d'aucune façon être transmises aux noyaux. Ces différentiations du cytoplasme reçoivent et assimilent différemment les produits de l'assimilation nucléaire. Des mo- lécules nouvelles ne peuvent se former dans le cytoplasme que tant que des molécules analogues s'y trouvent déjà. Le noyau, en général, reste homo- gène, mais il peut changer de constitution dans un nouveau milieu, sous l'ac- tion d'une nouvelle température, ou par exemple s'il est forcé d'assimiler des substances différentes de celles auxquelles il est habitué. Cela peut égale- 302 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ment agir indirectement sur le plasma en tant que l'assimilation cytoplas- mique dépend de l'assimilation nucléaire. L'auteur ne croit pas qu'il soit nécessaire d'admettre des ébauches spéciales pour chaque petit détail d'or- ganisation. Comme Hertwig et Driescii, il est d'avis que beaucoup de carac- tères peuvent naître des divers changements de localisation auxquels sont soumises les différentiations déjà existantes. — J. Strohl. c) Davenport. — Hérédité et loi de Mendel. — En analysant le phénomène de l'hérédité, on peut concevoir provisoirement que le plasma germinatif est formé d'un très grand nombre d'unités, telles que les pangènes de Darwin et les déterminants de Weismann; notre connaissance de telles unités est naturellement limitée à leurs représentations dans le soma (caractères-uni- tés des organismes). Quand on redécouvrit la loi d'hérédité de Mendel, qui s'applique si bien à la conception des caractères-unités, on pensa qu'elle aurait une généralité absolue; mais D. croit qu'il n'en est pas ainsi, et il cite une série d'exemples qui suivant lui ne s'accordent pas avec la concep- tion des déterminants mendéliens. Ainsi dans le croisement entre Poules pentadactyles et tétradactyles, aucun caractère ne domine absolument; il y a seulement prépotence du doigt supplémentaire ; l'emplumage des pattes se ■comporte de même, etc. On peut concevoir qu'il y a une loi de puissance que l'on peut formuler ainsi : à une extrémité de la série, on a des carac- tères-unités équipotents, de sorte que dans les croisements aucun ne do- mine; il y a fusion, ou mosaïque (cas des mulâtres, de la longueur de l'oreille chez les Lapins, longueur du bec chez les volailles) ; à l'autre extrême, il y a allélopotence, et alors une des deux caractéristiques est complètement do- minée par l'autre (mendélisme typique) ; entre ces deux extrêmes il peut y avoir tous les intermédiaires (hétéropotence des doigts supplémentaires). Spillman fait remarquer très justement à D. qu'un caractère somatique peut être en rapport avec plusieurs déterminants du plasma germinatif, ce qui explique le grand polymorphisme de la seconde génération. On a dé- montré aussi l'existence de déterminants oscillants, qui rendent compte de la plupart des exceptions apparentes au mendélisme signalées par D.; enfin les rares cas de fusion doivent, semble-t-il, être interprétés comme des fusions apparentes, comme dans le cas du croisement entre blanc et nègre; le nombre des déterminants est trop grand pour qu'on constate habituelle- ment la réapparition des formules pures des parents, comme dans les cas mendéliens où n'entrent en jeu que 1 ou 2 déterminants. — L. Cuénot. Ruzicka (V.). — Les bactéries et le problème de l'hérédité. — Chez Bac- terium anthracis et les bactéries formant des spores, la continuité de la chro- matine est interrompue d'une façon indubitable. La continuité de l'espèce est ainsi déterminée dans ces organismes par la plastine, c'est-à-dire par cette substance protoplasmique qui est caractérisée par la stabilité de sa molécule. La manifestation de l'hérédité est rendue possible par la formation de la chromatine aux dépens de la plastine. La formation de cette substance est liée à des échanges de matières qui la déterminent. En généralisant ces résultats, dans l'hérédité, il n'y a pas continuité d'une « masse héréditaire » spéciale, mais continuité d'une « faculté héréditaire » qui repose sur une constitution chimique particulière et sur des changements de substance rendus possibles par certaines conditions externes. — Dubuisson. XV. — L'HEREDITE. :ï03 b. Transmissibilité des caractères. a) Hérédité du sexe. Punnett (R. C.) et Bateson |W.). — Sur l'hérédité dit sexe. — Croisant Abraxas grossulariata avec lacticolor dont le sexe femelle était alors seul connu, Doncaster et Raynor ont obtenu les résultats suivants. 1° Lact 9 X gross c? donne Fi ç3 et 9 tous gross. 2° Fi gross 9 X Fi gross çj donne gross cS, gross 9, et lact 9 (pas de lact <5). 3° Lact 9 X F, gross <3 donne gross 9 et (5 et lact 9 et c5- Pour la pre- mière fois on a vu des lact çj. 4° F, gross 9 X lact <3 donne tous les <3 gross, et tous les 9 lact. Doncaster adopta, en discutant cette curieuse série, la vue que chaque sexe est hétérozygote sexuellement et que chacun donne des gamètes pro- duisant des mâles et des gamètes produisant des femelles. P. et B. expli- quent la chose autrement et pensent que l'hétérozygotie pour le sexe existe non cbez les deux sexes d'un même organisme, mais chez un seul. D'après Correns (Bryone) c'est le mâle qui serait hétérozygote : d'après Russo (lapin) ce serait la femelle. Cela doit varier selon les groupes. L'hétérozygotie exis- terait chez la femelle parmi les Vertébrés; chez le mâle parmi les Crustacés. — H. de Varigny. Cunningham (J. T.). -- L'hérédité des caractères sexuels secondaires en relation avec les harmones, une théorie de l'hérédité des caractères somatogènes [IX]. — Les caractères sexuels secondaires sont des différences somatiques entre les sexes d'une même espèce ; elles peuvent affecter une partie quel- conque du soma, mais spécialement les parties externes. Dans plusieurs es- pèces ces caractères manquent. Les théories qui attribuent les caractères sexuels somatiques à des différences dans la constitution générale des deux sexes (théories de l'anabolisme et du catabolisme) sont réfutées par la nature même des caractères, leur absence dans plusieurs espèces, et leur inversion dans d'autres. Ces caractères sont liés en position et fonction avec les habi- tudes sexuelles spéciales des espèces. Les particularités essentielles des ca- ractères ne sont pas morphologiques, mais physiologiques; elles ne se déve- loppent dans un sexe que quand ses gonades sont mûres fonctionnellement et dans quelques cas à l'époque de l'année où a lieu la reproduction, dispa- raissant à nouveau après la saison de l'élevage. Ces limitations des carac- tères sexuels dans le développement sont dues à des particularités de l'hé- rédité et ne peuvent être expliquées par la sélection sexuelle. Celle-ci ne peut s'appliquer à des caractères que quand ils sont développés et ne peut déterminer leur hérédité ultérieure. Karl Pearson a étudié l'existence de la sé- lection sexuelle dans les êtres humains en ce qui concerne la stature et la couleur des yeux, sans discuter l'origine des différences sexuelles ou leur mode d'hérédité. Ceci est un exemple de l'impossibilité de résoudre le pro- blème par les méthodes biométriques. Les caractères sont réellement hérités dans les deux sexes, mais leur développement dépend de l'état des gonades et ils ne se manifestent pas après castration. Castle a proposé une théorie mendélienne du sexe : elle suppose que dans chaque sexe les caractères de l'autre sont latents et les attribue à leur assemblage avec le caractère sexuel primaire. Suivant cette théorie, le développement est déterminé à la féconda- tion, ce qui, nous le savons, n'est pas exact. La théorie mendélienne ignore l'influence des gonades dans le développement de l'individu, à un stad< :ï04 L'ANNEE BIOLOGIQUE. avancé du développement. Autrefois le lien entre les organes sexuels pri- maires et secondaires était supposé d'origine nerveuse. Il a été prouvé que ce lien est d'origine chimique. Le développement des caractères est déter- miné par un harmone sécrété par les gonades dans la spermatogénèse. Sur. les preuves qui tendent à montrer que les caractères sexuels sont déterminés par des stimuli externes et sur les faits concernant l'action des harmones sexuels C. base une théorie harmonique de l'hérédité des caractères soma- togènes. Puisque les harmones des gonades peuvent déterminer le dévelop- pement d'organes somatiques, il est possible que les hypertrophies dues à l'irritation externe produisent des harmones qui agissent, sur les gamètes se développant. Ils stimulent les déterminants qui correspondent aux tissus d'où ces harmones dérivent. Cette théorie est destinée à s'appliquer aux adaptations qui ne sont pas sexuelles aussi bien qu'aux caractères sexuels somatiques. L'auteur admet l'hérédité des modifications somatiques acquises ; il pense que sa théorie permet de comprendre cette transmission, qu'il ne donne que comme une mise au point de la théorie de la pangénèse de Dar- win [p]. — Dubuisson. pi Hérédité des caractères acquis. Kammerer (P.). — L'hérédité des adaptations reproductives acquises. - Très important travail sur l'hérédité des caractères acquis. On sait que la Salamandre tachetée (S. maculosa) met au monde chaque année de 15 ;'i 72 larves. Ces larves, très petites, sont pourvues de branchies externes et de nageoires. Dès leur sortie de l'œuf, elles se mettent à nager dans les mares. Elles mènent pendant plusieurs mois une vie aquatique ; après quoi elles subissent une métamorphose, perdent leurs branchies et leurs nageoires et deviennent des Salamandres terrestres pourvues de poumons. La Sala- mandre noire, au contraire (S. atra), ne produit que deux petits, de taille re- lativement grande, et respirant par des poumons. Chez eux. ni branchies, ni nageoire. Est-ce à dire qu'ils ne traversent pas, comme les autres, une pé- riode critique? Nullement, mais la métamorphose est cachée et s'effectue dans l'utérus maternel. Là, en effet, les larves sont gorgées d'une nourriture abondante, provenant des œufs désagrégés qui n'ont pu se développer. Il fallait rappeler les conditions naturelles pour juger de la valeur des expé- riences de l'auteur. Celui-ci fait varier deux facteurs : la température et l'eau. Il maintient 5. maculosa, d'une façon continue, à basse température et en milieu sec. Dans ce cas, 5. maculosa donne des petits absolument sem- blables à ceux de 5. atra : ils sont peu nombreux ; leur coloration est noire ; ils demeurent, durant tout le temps de leur évolution, dans l'utérus mater- nel; ils dévorent les œufs tombés de l'ovaire et remplissent l'oviducte; enfin, ils viennent au monde munis de poumons. Voilà ce qui concerne .V. macu- losa; voici l'expérience sur 5. atra : elle est complémentaire de l'autre. La Salamandre noire est maintenue à haute température, dans un milieu hu- mide, près d'un petit bassin. Alors les jeunes sont expulsés de l'utérus de bonne heure et ils sont semblables à ceux de 5. maculosa : leur nombre est grand ; leur coloration claire et non uniforme ; ils ne subissent aucune méta- morphose dans l'utérus, ne se nourrissent pas d'oeufs tombés; enfin ils vien- nent au monde avec des branchies externes et des nageoires et se mettent immédiatement à nager dans le bassin, où ils achèvent leur évolution lar- vaire. XV. — L'HEREDITE. 305 Métamorphoses extra-utérines. Métamorphoses intra-utérines, nombreuses larves . deux petits seulement à branchées et nageoires. v\ /' avec poumons. Salamandrà maculosa. / \ Salamandra atra. + / \v + / basse température \ -^ff TJr- / haute température N l milieu sec. / V milieu humide. . Ces modifications sont héréditaires. Autrement dit, les jeunes Salamandres noires, obtenues expérimentalement de S. maculosa, produiront des petites Salamandres noires. Et les jeunes Salamandres tachetées, obtenues expéri- mentalement de 5. atra, produiront des petites Salamandres tachetées; les animaux ayant été, bien entendu, replacés dans les conditions normales. — Marcel Hérubel. Hartog (Marcus). — Transmission des caractères acquis. -- Adversaire résolu des théories de Weismann, H. veut surtout montrer que notre igno- rance du mode de leur transmission ne peut servir d'argument contre la possibilité même de cette transmission. Il indique, en accord avec l'idée de quelques autres biologistes (Delage, Le Dantec, Montgomery), comme mode d'action possible du soma sur le germen, une influence chimique; certaines substances se formeraient dans le corps toutes les fois qu'un changement d'état nerveux en vue d'une adaptation au milieu se produit; ces substances modifieraient la nutrition des cellules germinales et produiraient une modi- fication correspondante chez les descendants. Un raisonnement tout logique vient à l'appui du même point de vue. La transmissibilitédes caractères acquis, dit H., est d'une très grande utilité pour les organismes et, comme telle, doit être conservée. Or, elle existe chez un grand nombre de protistes, ancêtres des organismes supérieurs, et puisque sa persistance n'est pas incompatible avec la différenciation cellulaire, il est extrêmement probable que cette faculté s'est conservée à tous les degrés de l'échelle. H. cite aussi des cas connus de cette transmissibilité (précocité expéri- mentale des céréales, immunité héréditaire, les modes de reproduction modi- fiés de Salamandra atra et S. maculosa étudiés par Kammerer [v. plus haut], élargissement du bassin chez la femme, particularités héréditaires des articulations chez les races où l'on a l'habitude de rester accroupi ou les jambes croisées, etc.), et conclut en indiquant les principaux biologistes, parmi les plus éminents, qui se déclarent partisans du même point de vue dans cette question. — M. Goldsmith. Antheaume (A.) et Vurpas (Cl.). — La transmission héréditaire. -Il s'agit d'une famille de gymnastes danois chez lesquels les auteurs ont pu, en questionnant ses membres, étudier le développement du talent spécial qu'ils cultivent depuis 300 ans de père en fils; ils cherchent à délimiter dans ce développement ce qui est héréditaire et ce qui est produit par l'éducation. Ils concluent qu'il y a là une transmission héréditaire de dispositions physio- logiques et mentales spéciales qui ont eu pour origine une aptitude acquise par l'exercice. Dans la série des générations, certaines associations mus- culaires se reproduisaient, lors de l'apprentissage, de plus en plus faci- l'annee biologique, xiii. 1908. 20 306 L'ANNEE BIOLOGIQUE. lement. C'est une sorte de mémoire ancestrale, de souvenir inconscient de certains états moteurs qui se réveille dans les circonstances favorables. — M. Goldsmitii. Jennings (H. S.). — Hérédité, variation et évolution chez les Protozoaires (Ire partie). -— L'hérédité des caractères acquis rencontre les mêmes diffi- cultés chez les Protozoaires que chez les Métazoaires. Dans les deux groupes, les caractères les plus nets acquis durant la vie individuelle ne sont pas hé- réditaires. L'obstacle auquel se heurte cette hérédité ne réside pas dans la séparation du somaet du germen, mais dans le processus même de la divi- sion cellulaire. Lorsqu'une cellule présente une nouvelle structure à l'un de ses pôles, il n'y a aucune raison pour que les cellules-filles soient pourvues de ladite structure et, en fait, cela n'existe pas. Certes, l'auteur ne nie pas l'hé- rédité de certains caractères acquis, mais il affirme que, dans ce cas, la modification nouvelle doit apporter une modification correspondante dans la division cellulaire. Et cela est vrai chez les Protozoaires comme chez les Métazoaires. — M. Hérubel. Zederbauer (E.). — Recherches sur l'hérédité des caractères acquis chez Capsella bursa pastoris. — En Asie Mineure, Capsella hursa pastoris s'est propagée depuis la plaine jusqu'aux hauteurs (2.000 à 2.400 m.) et s'est adaptée aux climats élevés par sa tige plus petite et la structure xérophile de ses feuilles. L'adaptation est directe. Cultivée dans le jardin botanique de Vienne, la plante s'est modifiée. Les feuilles ont perdu, dès les premières générations, leur structure xérophile et se sont adaptées aux nouvelles con- ditions : limbe plus large, revêtement pileux plus faible, tissu moins charnu etc. La tige est au contraire restée petite. Les propriétés acquises sur les hauteurs sont donc inégalement retenues par les divers organes, peu par les feuilles, davantage par la tige. — F. Péchoutre. c. Transmission des caractères. a) Hérédité dans la reproduction asexuelle. Hanel (Elise). — L'hérédité en cas de reproduction asexuelle chez Hydra grisea. — L'auteur a tenté d'établir le degré d'hérédité du nombre des tenta- cules chez l'hydre grise durant la reproduction asexuelle. Mais la variabi- lité de ces organes est trop grande pour permettre des résultats nets, même après un isolement continuellement répété. Il est certain toutefois que le nombre de tentacules d'une hydre n*est pas nécessairement celui de ses descendants. Sur 6.807 individus observés, le nombre des tentacules a varié de 5 à 10. Confirmant la théorie de Johannsen (voir Ann. Biol., IX, 1904, p. 306), l'auteur a trouvé qu'une population d'hydres asexuelles est soumise à l'action de la sélection naturelle, tandis que les « lignées pures » ne le sont pas. Dans le premier cas la régression est partielle, dans le second elle est complète. H. a fait aussi quelques observations biologiques. Ainsi elle a pu constater qu'il faut des excitations tactiles et chimiques combinées pour déterminer l'animal à saisir sa proie. Ensuite les expériences prouvent que ce n'est ni la température basse ni l'inanition qui déterminent la période sexuelle chez Hydra grisea. Se rappelant les individus mâles d' Hydra fusca sur lesquels Hertwig a fait ses observations en 1906, l'auteur cite le cas d'une culture d'Hydra grisea où les mâles étaient tous les descendants de deux in- XV. - L'HEREDITE. 307 dividus mères. Il se pourrait, selon H., qu'à part des lignées hermaphrodites, il y ait aussi des lignées purement masculines ou féminines. — J. Stroiil. (3) Hérédité directe et collatérale. Gallardo (A.). — Sur V épreuve statistique delà loi de Mendel. — A propos d'une note de Pearson, l'auteur dit que les conditions que cet auteur demande à l'hérédité mendélienne de remplir ne sont pas justifiées, canine population adulte, comme toutes celles sur lesquelles portent les statistiques, subit tou- jours une forte sélection à cause de la mortalité différente dans ses différentes parties. La loi de l'hérédité ancestrale est une loi empirique, déduite de l'ob- servation des faits que toute sorte de causes étrangères sont venues modifier, tandis que la loi de Mendel est une loi théorique qui s'est montrée exacte dans des conditions d'expérience où ces causes ont été éliminées et qui per- met de prévoir le résultat des croisements. C'est ainsi que les résultats pré- vus par la loi de la chute des corps dans le vide, par exemple, diffèrent de ce que nous montrent réellement les corps tombant dans l'air, dans les condi- tions ordinaires. — M. Goldsmith. Hardy (G. H.). — Proportions mendéliennes dans une population mixte. — (Analysé avec le suivant.) b) Cook (O. F.). — La diffusion des caractères mendéliens. — H. montre par un cas concret et des calculs qu'il n'y a pas lieu de s'attendre à voir, par exemple, la brachydactylie (dominante) envahir 3 personnes sur 4. Il n'y a pas, de façon générale, à craindre l'extinction d'un caractère récessif, ni la suprématie d'un caractère dominant. C. observe que ceci est exact, si le mendélisme est fondé. Mais n'y a-t-il que mendélisme dans l'affaire? Non, dit C. il y a aussi le degré d'adaptation des caractères, et le degré de sélection. Et la vigueur des caractères est su- jette à des fluctuations. La conclusion de H. n'est exacte que si le mendé- lisme seul régit la matière. Les probabilités biologiques en ce qui concerne la brachydactylie diffèrent totalement des calculs basés sur l'idée mendé- lienne que les caractères des parents ne sont transmis que par la moitié des cellules germinales. Ils le sont à tous les descendants; la brachydactylie peut donc s'exprimer, et même devenir prépondérante à une génération quelconque. — H. de Varigny. Cuénot (L.). — Sur quelques anomalies apparentes des proportions men- déliennes (6° note). — Depuis 1902 de nombreuses recherches sur l'Hérédité ont montré que les déterminants des caractères descriptifs se transmettent, dans la majorité des cas, suivant les règles découvertes par Mendel. Cepen- dant, il y a encore des cas bizarres et inexpliqués. C. se propose de montrer qu'il y a dans certains cas des causes perturbatrices qu'il est intéressant de mettre en lumière : « elles ne portent pas atteinte à la rigueur de la loi, mais elles en modifient les effets ». Cas des Souris jaunes. C. a montré précédemment (1905) que les Souris jaunes et les albinos contenant en puissance la coloration jaune (J) ne peuvent exister qu'à l'état d'hétérozygotes variés. L'expérience démontre que CJCJ, par exemple, n'apparaît jamais, car les gamètes CJ ne peuvent s'unir entre eux; par contre, ils s'unissent aux autres gamètes pour former des hétéro- zygotes. S'appuyant sur l'interprétation qu'il donne (fécondation sélective), G. discute une expérience de Morgan (croisement d'une Souris jaune et d'une 308 L'ANNEE BIOLOGIQUE. valseuse noire et blanche de race pure qui a produit quelques jaunes dont deux croisés entre eux ont donné des Souris jaunes, noires, brunes et albi- nos) et réfute l'explication que cet auteur donne des faits. Si l'on croise entre elles deux Souris jaunes renfermant le caractère gris (G) à l'état latent, le résultat théorique devrait être : CJ(CG) x GJ(CG) = CJCJ + 2CJ(CG) + CGCG 3 jaunes 1 gris CJCJ ne pouvant se former, les portées devraient renfermer deux jaunes hétérozygotes pour un gris, soit 66,6 % et 33,3 Gard (M.). — Note sur un Oïdium attaquant les feuilles de chêne. (C. R. Soc. Biol., LXV, 167-169.) [349 XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 331 Gaulhofer (K.). — Ueberdie anatomische Eignung der Sonnen- und Schatten- blàtter sur Lichtperzeption. ^Ber. deutsch. bot. Ges., XXVI% 484-494, 1 pi.) [343 Gautier (L.). — Sur le parasitisme de Melampgrum pratense. (Rev. gén. de Bot., XX, 67-84. 21 fîg.) [348 Griffon et Maublanc. -- Sur le blanc du chêne. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 437-439.) [349 à) Guilliermond (A.). — Recherches sur le développement du Glœosporium nervisequum. (C. R. Ac. Se, CXLYI. 704-707.) [359 b) — — Recherches sur le développement du Glœosporium nervisequum [Gnomonia veneta) et sa prétendue transformation en levure. (Rev. e;én. de bot., XX, 385-400, 429-440, 449-460, 10 flg.. 7 pi.) [Cité à titre bibliographique. — F. Péchoutre Hallez (P.). — Biologie d'un Rhabdocade parasite du Cardium edule L. (C. R. Ac. Se, CXLVI, 1047-1049.) [ M. Goldsmith Handlirsch (A. ). — Zur Palàontologie und Phglogenieder Insekten. (Zeitschr. indukt. Abstammungs- und Vererbungslehre, I, 238-252.) [354 Hansen (Emil Chr.). — Oberhefeund Unterhefe. Studien iïber Variation und Erblichkeil. Zweite Metlei/ung. (Centralbl. f. Bakt., XVIII, 577-586, 1907.) [354 Hariot (Paul). — Sur l'Oïdium du chêne. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 816-818.) [349 a) Heckel (Ed.). — Sur les origines de la Pomme de terre cultivée et sur les mutations gemmaires culturales des Solanum tubérigères sauvages. (8 pi., Marseille, 1907.) [357 b) — — Sur les mutations gemmaires culturales du Solanum M aglia. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 615-617). [339 Heinroth (O.). Tràehtiqkeits- und Brutdauern. (Zool. Beob., XLIX, 14-25.) [342 Hempelmann. — Neuere Arbeiten ûber Polygordius. (Zool. Centralbl., XV. 619-672.) [Voir ch. XIII Hesse. — Lucilia als Schmarotzer. (Biol. Centralbl., XXVIII, 753-758.) [Nouveaux cas de parasi- tisme sur le crapaud et sur un oiseau (Turdus viscivorus). — M. Goldsmith Hildebrand (Friedrich). — Einige (réitère biologische Beobachlungen. (Beih. zum bot. Centr., XXIV, 83-95.) [343 Johannsen (W.). — Ueber Knospenmutation bei Phaseolus. (Zeitschr. fur indukt. Abstammungs- und Vererbungslehre, I, 1-10, 2 fig.) [336 Keller (C). — Types primitifs conservés parmi les animaux domestiques en Europe, en Asie et en Afrique. (Arch. des Se phys. et nat., XXVI, 551.) [354 Kellicott (W. E.). — ^1 note on the proportion of injuried individuals in a natural Group of Bufo. (Science, 29 mai, 855.) [335 Labergerie (M.). — Le Solanum Commersoni et les transformations des plantes à tubercules. (Bull, des séances de la Soc. Nat. d'agriculture de France, nûs 9 et 10, 1906 et n° 1, 1907.) [357 Le Bantec (F.). — La crise du transformisme. (Rev. Se, 5e sér., X, 609-617.) [Leçon inaugurale reproduite dans le volume du même nom paru en 1909. Sera analysée avec ce dernier 332 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Leuthardt (Fr.). -- Sur des colonies fossiles et leur transformation dans un laps de temps géo logiquement court. (Arch. des Se. phys. et nat., XXVI, 554-555.) [355 Lewis (Thomas) and Embleton iDennis). — Splil-hand and split-foot deformities, their types, oriqin and transmissions. (Biometrika, VI, 26- 58.) ■ [335 Lignier (O.). — Sur l'origine des Sphënophyllées, (Bull. Soc. bot. de France, 4e série, VIII, 278-288.) [356 .Linder (Ch.). — Observations sur les fourmilières-boussoles. (Bull. Soc. vaud. se. nat., XLIV, 303-310, 6 fig.) (341 Lubosch. — Die stammesgeschicktliche Entwickelung der Sqnovialhaut, etc.. (Biol. Centralbl., XXVIII, 678-697.) [Communication préliminaire d'un travail à paraître Maire (R.). — Remarques sur une Algue parasite (Phyllosiphon Arisari Kiïhn). (Bull. Soc. bot. de France, 4e série, VIII, 162-164.) [Il s'agit du Phyllosiphon Arisari, algue parasite de YArisa- rum vulgare constaté par M. sur YArum maculatum. — F. Péchoutrf; Ménégaux (A.). — Sur la biologie des Bradypodidès. (C.R.Ac. Se, CXLVII, 1079-1082.) [342 Molliard (Marin). — Cultures s aprophy tiques de discuta monogyna. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 685-687.) [On peut prolonger la vie saprophytique de la Cuscute et remplacer jusqu'à un certain point l'bôte de ce parasite par des substances organiques appropriées. — M. Gard a) Mordwilko (A.). — Contribution A la question de l'origine du phénomène des hôtes intermédiaires chez les parasites animaux (en russe). (Bull. Ac. Imp. Se. St -Pétersbourg, 359-362, note préliminaire.) '[Analysé avec le suivant b) — — Origine des hôtes intermédiaires chez les parasites des animaux. (Annuaire Mus. Zool. Ac. Imp. Se. St-Pétersbourg, XIII, 129-220.) [344 ci — — Bertràge zur Biologie der Pflanzenlàuse. (Biol. Centralbl.. XXVIII. 631-639, 649-662.) [340 Motz-Kossowska (S.). — Quelques considérai ions à propos de Plumularia Lichtensterni Mark Turn. et des espèces affines. (Arch. zool. exp. [4e S.], IX, Notes et Revue, lv-lix.) [336 Nusslin. — Zur Biologie der Gatlunq Chermes. (Biol. Centralbl., XXVIII, 333-343, 2 fig.) [337 Osborn (H. F.). — Coincident évolution through rétrogradations and fluc- ' tuations. (Science, 8 mai. 749.) [Exposé de deux corollaires de la loi des quatre facteurs insé- parables, concernant la forme du crâne principalement. — H. de Varignv Pearson (H. H. W.). -- Further observations of Welwitschia. (Proc. Roy. Soc, B. 544, 530.) ' [358 Picard (F.). — Sur une Laboulbeniacée marine (Laboulbenia marina n. sp.) parasite d'Apus Bobini Laboulbène. (C. R. Soc. Biol., LXV, 484-486.) [Dernière forme marine connue. On trouve parfois le champignon sur un poil de l'insecte. Il n'est pas possible d'ad- mettre ici qu'il y a digestion de la chitine, car le poil est intact. — M. Gard XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 333 Pieron (H.). — Contribution à l'étude de l'immobilité protectrice. I. Lu ptdu- génèse. II. L'immobilisation volontaire. (C. R. Soc. Biol., 1,184.) 354 Plate (L.). — Selectionsprinzip und Problème der Artbildung. (Leipzig, Engelmann, 8", 493 pp.) [3e édition, augmentée surtout en ce qui concerne la théorie de la mutation, avec un chapitre nouveau sur l'hérédité, le point de vue gé- néral restant le même que dans les éditions précédentes. — M. Goldsmitii Porsch (Otto). — Die deszendenztheoretischc Bedeutung sprunghafter Bliï- tenvariationen und korrelativer Abânderung fur die Orchideenflora Sud- brasilien.Ein Beitrag zum Problems der Artentslchung. (Zeitschr. fûrindukt. Abstammungs- und Vererbungslehre, I, 69-121, 195-238, 352-376, 36 fig., l pi.) :::i(.i Porter (A.). — A neiv Schizogregarine, Mer ogre garina amaroucii, nov. gen. nov. sp., parasitic in the alimentary tract of the composite ascidian, Amu- roùciumsp. (Arch. Zool. exp. [4eS.], IX, Notes et Revue, xliv-xlviii.) [347 Poulton (E. B.). — Essays on évolution. (Oxford, Clarendon press, 8°, 479 pp.) [Réunion de mémoires parus antérieurement, de 1889 à 1907 Rabaud (E.). — L'évolution tëratologique (Rivista di Scienza, Scientia, III, 22 p.) [334 Ritzerow (H.). — Ueber Bau und Befruchtung kleistogamer Bliiten. (Elora, vol. 98, 163-212, 36 fig.) [339 Salensky (W.). — Badiata und Bilateralia. (Biol. Centralbl., XXVIII, 624- 630.) [Voir ch. XIII Sargant (E ). — The reconstruction of a race of primitive Angiosperms. (Annals of. Bot., XXII, 121-184, 21 fig.) [357 Sauvageau (C). — Sur la coloration des Floridëes. (C. R. Soc. Biol., I, 103-104.) [343 Schimkewitsch(W.). — Ueber die Beziehungenzwischen den Bilateralia und den Badiata. (Biol. Centralbl., XXVIII, 129-144, 145-166, 196-210.) [Voir ch. XIII Sergueeff (M.). — Le mode de parasitisme des champignons sur les cham- pignons-hôtes, et les effets oui en résultent. (Bull., Herb. Boiss. 2e sér.,VIII, n° 4, 383-385.) [349 Severini (G.). — Bicerche fisiologiche e batteriologiche sull'Hedysarum coro- narium L. (Ann. di botanica, VII, 33-70, 2 pi.) [344 Sollaud (E.). — Bôle du système nerveux dans les changements de coloration chez la grenouille. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 536-538.) [353 a) Spillman (W. J.). — The interprétation of elementarg spectes. (Science, 29 mai, 896.) [L'espèce élé- mentaire est simplement une forme complètement homozygote comme on peut en trouver un nombre variable dans toute espèce. — H. de Varigny b) — — The origini of varieties in domesticatid species. (Science, 21 août, 252.) [Sur la production de variétés grâce à l'apparition de carac- tères qui sont naturels à l'espèce, mais qui ne deviennent répandus que si l'éleveur ou l'horticulteur les développent par sélection. — H. de Varigny Steinmann (P.). — Die polypharyngeakn Planarienformen und ilire Bedeu- tung fur die Descendez-théorie, Zoogeographie und Biologie. (Int. Rev. ges. Hydrob. und Hydrogr., I, 679-690.) (354 334 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Stockard (Ch. R.). -- Habits, reactions and mating instincs of the « Wal- king Stick », Aplopus Mayeri. (Carnegie Institution of Washington publi- cat., CIII, 43-59.) [341 Strohl (H.). — Polyphemusbiologie, Cladoccreneier und Kernplasmarelalion. (Intern. Rev. ges. Hydrob. und Hydrogr.. I, 821-832.) [338 Transeau (Edgar N.). — The relation of plant societies to evaporation. (Bot. Gazette, XLV. 217-231, 9 fig.) [Expériences ayant trait à la mesure de l'évaporation produite chez des plantes vivant en société. — P. Guérin Varigny (H. de). — Seconde floraison du lilas. (C. R. Soc. Biol., II, 445- 446.) [344 Vialleton. — Sur les arcs viscéraux et leur rôle topographique chez les Ver- tébrés. (Arch. Anat. micr., X, 1-122, 8 fig., 3 pi.) [Voir ch. XIII Viehmeyer. — Zur Koloniegrilndung der parasitischen Ameisen. (Biol. Centralbl., XXVIII, 18-32.) [347 a) Vries 'H. de). — Plant-Breeding, comments on the experiments of Nils- son and Burbank. (London, 1907.) [338 b) — — Espèces et variétés, leur naissance par mutation. (Paris, Alcan, 548 pp.) [Traduction, avec une courte préface de Fauteur a) Wasmann. — Zur Kastenbildung und Syslematik der Termiten. (Biol. Centralbl., XXVIII, 68-73.) [336 b) — — Weitere Beitrâge zum sozialen Parasitismtis und der Sklaverei bei den Ameisen. (Biol. Centralbl., XXVIII, 257-271, 289-306, 321-333, 353-382, 417-441.) [Analysé avec le précédent c] Nachtrag zu : Weitere Beitrâge etc. (Biol. Centralbl., XXVIII, 726- 732.) [Id. Werner. — Nochmals Mimikry und Schutzfarbung. (Biol. Centralbl., XXVI II, 567-576, 588-602.) [351 Zach (F.). — Ueber den in den Wurzel Knollchen von Elœagnus angustifolia wid Alnus glutinosa lebenden Fàdenpih. (S. B. K. Akad. der Wiss. Wien, CXVII, 973-983, 1 pi.) [Étude du champignon qui vit en symbiose dans les tubercules radicaux des Elœagnus et des Alnus. — F. Péchoutre Zugmayer (E.). — Ueber Mimikry und verwandte Erscheinungen. (Zeit. f. wiss. Zool., XC, 313-326.) [350 Zulueta (A. de). — Note préliminaire sur la famille des Latnippidœ. Copé- podes parasites des Alcyonnaires. (Arch. zool. exp. [4e S.], IX, 1-30, 26 fig.) [345 Voir pp. 22, 46,94, 118, 13 7, 179, 181, 318, 393 pour les renvois à ce chapitre. a. Fixation des diverses sortes de variations. Formation de nouvelles espèces. Rabaud (Etienne). — L évolution tératologique . — L'auteur établit un parallèle entre la mutation et la tératogénèse, celle-ci pouvant donner des indications sur les moyens par lesquels procède celle-là. Les anomalies ré- pondent parfaitement à la définition des mutations : les deux sont des écarts par rapport au type originaire, susceptibles de devenir héréditaires. Une anomalie peut être transmise telle quelle; cela correspond à une mutation apparue et fixée d'emblée. Il peut arriver aussi que différentes anomalies se XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 335 succèdent dans une lignée, phénomène qu'on a désigné sous le nom d' « héré- dité dissemblable « et au sujet duquel on a parlé d'une « tendance à l'ano- malie ». Or. 1' « hérédité dissemblable » n'est autre chose que l'absence de l'hérédité par rapport aux caractères considérés, et la « tendance à l'ano- malie » est, comme toutes les tendances, une entité métaphysique. En réalité, ce qui se produit ici c'est une modification du protoplasma spécifi- que qui trouble l'équilibre entre l'individu considéré et son milieu; il en ré- sulte des modes de réaction nouveaux, variables dans les générations suc- cessives et constituant ce que nous appelons des anomalies. Parmi ces anomalies, certaines peuvent arriver, avec le temps, à se fixer et devenir héréditaires. Les mutations offrent un phénomène absolument analogue. Une cause perturbatrice, telle que le traumatisme dans les expériences de Blaringhem, produit une succession de formes nouvelles différentes, et cette période d'instabilité, d* « affolement » peut durer plus ou moins longtemps; puis, si on pousse l'expérience assez loin, une forme arrive à se fixer et donne une nouvelle variété ou une nouvelle espèce. Les deux processus sont tout à fait semblables. De Vries laisse dans l'ombre le point de départ des mutations, et tant qu'on invoquera un « état d'équilibre instable » ou une « accumulation de puis- sance évolutive qui se dépense », on n'expliquera rien. En réalité, toute mo- dification dans l'organisme doit avoir pour cause un changement dans le milieu qui l'entoure, et les mutations comme les anomalies se ramènent à des actions de ce genre. Seulement, il s'agit ici du milieu qui entoure non pas l'adulte, mais l'embryon, et ce sont les organes de ce dernier qui sont obligés de s'adapter en vue d'une fonction embryonnaire qui peut n'avoir rien de commun avec celles de l'adulte. — Plus tard, l'organe embryonnaire peut se trouver utilisable pour l'adulte; il se conserve alors, résultant ainsi de deux adaptations successives qui se superposent. Dans le cas contraire, l'organe disparaîtra. La double adaptation nécessaire à l'évolution du type tératologique, ou évolution brusque, rencontre de nombreuses difficultés et ne peut être ni un fait très fréquent ni un mode d'évolution constant et universel. Mais ce mode existe néanmoins et c'est peut-être lui qui explique les lacunes phylogéné- tiques. — M. Goldsmith. Lewis (Thomas) et Embleton (Dennis). — Difformités des mains et des pieds «fendus ». leurs types, origine et transmission [VI, XV]. — De l'étude de 44 personnes atteintes de déformations aux mains et aux pieds, appar- tenant à la même famille, et des cas connus dans la bibliographie (180 cas), les auteurs déduisent que cette déformité doit être considérée comme une mutation de caractère héréditaire. Dans l'hérédité, on constate la ségréga- tion mendélienne, mais le nombre des cas ne suit pas toujours exactement la loi de Mkndel. — A. Gallardo. Kellicott (W. E.i. — Sur la proportion d'individus estropiés dans un groupe naturel de Bufo. — La sélection, évidemment, n'élimine pas tous les individus inaptes. Chacun a rencontré des bêtes estropiées, réussissant pourtant à vivre. K. occupé à une étude sur la corrélation sur le crapaud américain a examiné toute une colonie naturelle de ceux-ci : 450, dont 434 ont été regardés de très près. Et il a vu que la proportion des blessés était assez élevée : 22, soit plus de 5 %. Voici la liste des blessés : 13 individus ayant perdu partie des orteils à 1 ou 2 pieds. 336 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. 2 individus avec 1 ou 2 pieds écrasés (blessés récemment : survivront-ils? on ne sait). 1 individu avec anciennes blessures aux membres et au corps. 4 individus à fémur brisé, consolidé et raccourci. 2 individus ayant perdu un ou deux pieds. 1 individu avec fracture de la ceinture scapulaire (non consolidée). Ces blessés avaient à peu près le poids des individus normaux, ce qui prouve qu'ils n'avaient pas trop souffert. En outre des 5 % des blessés, il y avait 3,68 % d'anormaux : 16 individus à anomalies. 2 à pied atropine et déformé. 3 à pied anormal (6, 4 et 3 orteils). 5 sans vésicule biliaire. 5 avec un lobe bépatique plus ou moins réduit. 1 à cœur présentant sur la face ventrale un sillon profond. Au total 8,75 o/0 de blessés ou anormaux que leur blessure ou anomalie ne semble pas gêner autrement. Il faut ajouter que le milieu était très favo- rable, protégé, riche en aliments et abris. — H. de Varigny. Johannsen (W.). -- Sur la mutation gemmaire chez Phaseolus. — J. a trouvé quelques cas de mutation gemmaire (un bourgeon se développant d'une manière différente aux autres bourgeons) dans une de ses « lignées pures » de Phaseolus. Ainsi, une des premières feuilles vraies d'une plante avait la moitié blanche et a fourni à son aisselle un bourgeon qui s'est déve- loppé en donnant des feuilles et des fleurs blanches. Des graines obtenues de ces fleurs se sont développées en plantules blanches qui sont mortes par man- que de chlorophylle ; d'autres ont donné des feuilles étroites (forme « angus- tifolia ») ou jaunes (forme « aurea »). Ces dernières ont reproduit la forme « aurea » par graines, tandis que les « angustifolia » n'ont donné que des formes normales. — A. Gallardo. Motz-Kossowska (S.). — Quelques considérations à propos de Plumularia Lichtensterni. Mark Turn. et des espèces affines. — D'après ses recherches, l'auteur croit pouvoir conclure que « Plumularia Lichtensterni est capable de produire des variétés ayant absolument l'allure des variétés spontanées, qui, dans certaines conditions, peuvent devenir de bonnes espèces » (exem- ple : PI. secundaria pour laquelle on ne trouve jamais de forme ramifiée). — L. Mercier. P) Convergence. Fauré-Fremiet (B.). — Le Tintumidiuminquilinum. — L'auteur insiste sur les rapports de convergence qui existent entre le T. inquilinum, qui est un Tintumoïdien, et les Vorticellides, caractères qui ont permis de rat- tacher par erreur cette espèce à ce dernier groupe auquel il n'appartient pas. — E. Fauré-Fremiet. y) Adaptation phylogénêtique. a-b-c) Wasmann. — Sur la formation des castes et la systématique des Ter- mites. — L'auteur revient sur l'utilité qu'il y a à se servir des caractères four- nis par les soldats pour rétablissement des genres et des sous-genres dans le groupe des Termites dont les adultes sont si difficiles à distinguer. Il discute XVII. -- ORIGINE DES ESPÈCES. 337 les idées de Nils Holmgren qui admet que les soldats et les ouvriers ne sont pas des formes d'adaptation, mais des formes de corrélation, et il montre (pie le peu de différence qu'il y a entre leurs opinions consiste surtout dans le sens attribué à l'expression « forme d'adaptation ». Les castes asexuées chez les Termites et les Fourmis sont des formes de corrélation si on considère leur développement ontogénétique. Au point de vue phylogénétiquc ce sont aussi des formes d'adaptation, puisque ce sont des expressions morphologiques de la division du travail, par suite d'adaptation à de nouvelles conditions d'exis- tence. — A. Ménégatx. 8) Espèces physiologiques. Borner (C). — Sur les Chermésidés. II. Preuves expérimentales de Cellaires dioïques qui proviennent de Cellaires monoïques. - L'auteur donne des preuves expérimentales de Cellaires dioïques qui proviennent de Cellaires monoïques (Cellaris monoica). En 1907, il a infesté deux Épicéas avec des formes monoïques de Chermes abietis et Cnapha Iodes Strobilobius, après s'être assuré qu'aucun mélèze n'existait dans le voisinage. Il n'obtint des galles que du Chermes abielis; elles furent mûres du 21 août au G sept, et l'examen des nymphes le convainquit qu'il avait affaire à la forme dioïque devant passer sur le Mélèze. En effet les insectes qu'il voulut forcer à vivre sur l'Epicéa moururent; les autres vécurent, se développèrent et pondirent sur le Mélèze. De 4 galles d'origine monoïque, 3 donnèrent des Cellaires dioïques, une des Cellaires monoïques. Ces résultats tendraient à infirmer la notion des espèces parthénogénétiques de Cholodkowsky. — A. Ménégaux. a) Cholodkowsky. — A propos de la question des espèces biologiques. — L'auteur discute les opinions de Borner, réfute ses arguments et il prouve que tout ce que Borner a observé concorde avec ses résultats à lui, tandis que ce qui diffère au point de vue biologique des observations de l'auteur n'est appuyé sur aucun fait. Ch. soutient que l'expérience lui a appris que les espèces de Chermes se comportent dans la formation des espèces tout autre- ment que les autres insectes et qu'il ne faut pas les comparer avec ceux-ci. — A. MÉNÉGAUX. h) Cholodkowsky. — Communications aphidologiques. — L'auteur donne la diagnose de Microsiphum ptarmicseàe Simferopol, de Lachnus (Pte- rochlorus) persicx de Merv. Il discute ensuite les assertions émises par Bor- ner dans son Chermidem-Sgsten (1907) et défend ses espèces biologiques en s'appuyant sur ses recherches dont il a publié ailleurs les résultats. Malgré les affirmations de 0. Nûsslin, l'auteur soutient et démontre que Chermes picœ, Ch. fumtectus et Ch. coccineus sont bien des espèces dis- tinctes, quoique très voisines. — A. Ménégaux. Nûsslin. — Sur la Biologie du genre Chermes. — L'auteur adopte les idées de Borner et réfute celles de Cholodkowsky. Il admet que YEpicea est l'hôte primitif, pour les espèces de Chermes, et les pins, les mélèzes et les sapins des hôtes intermédiaires. De plus le cycle pentamorphe des Chermes doit être conservé ainsi que les dénominations dîEmigrans et d'Exules pour les géné- rations vivant sur l'hôte intermédiaire et qu'on doit lui donner le numéro III. Le cycle doit recommencer à la Fundatrix qui doit porterie n° I. -- A. Mé- négaux. l'année biologique, xih. 1908. 22 338 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Strohl (H.)- -- Biologie de Polyphemus, œufs des Cladocères et rapport du noyau au protoplasma. — S. maintient que les différences de périodicité sexuelle entre des Polyphemus d'endroits différents peuvent être liées à des « races biologiques » non forcément distinctes par la morphologie, que, comme Keilhack l'a confirmé, il existe, l'été, une seconde période sexuelle qui n'est nullement déterminée par une variation de température, enfin que la fécondation donnant naissance à un œuf d'hiver est le fait primi- tif auquel s'est surajoutée la parthénogenèse et n'est pas liée par consé- quent à un « état de dépression », dû à celle-ci comme le veut la théorie de l'équilibre entre le noyau et le protoplasma qui a d'ailleurs conduit Popoff à des conséquences paradoxales sur l'origine du vitellus. — P. de Beau- champ: a) Fischer (Ed.). -- Contribution à V étude des espèces biologiques. — Cette note rend compte de deux séries d'expériences. L'une, de R. Probst, porte sur Puccinia Rieracii, parasite des Hieracium. Ce Puccinia doit être divisé en deux espèces, l'une qui se développe sur les Piloselloïdes et l'autre sur les Euhieracium. Chacune d'elles se subdivise de nouveau en une série d'es pèces biologiques qui vivent sur différentes espèces des deux groupes de Hieracium. Il y a même plus. Dans deux stations voisines A et B, Hieracium Pilosella subsp. vulgare était attaqué par Puccinia Hieracii, mais le champi- gnon de la station A n'attaquait pas H. Pilosella de la station B et vice-versa. Ce sont donc deux espèces biologiques du champignon qui vivent sur deux races biologiques de Hieracium Pilosella. F. explique ainsi l'origine de ces espèces biologiques : le parasite aurait vécu sur les Hieracium avant la séparation de ces derniers en petites espèces. C'est alors que se produisit la mutation des Hieracium : la division de l'hôte en différentes espèces influença le parasite de telle manière qu'il se sépara en plusieurs espèces biologiques. La seconde observation, faite par A. Steiner sur Sphœrotheca Humuli, parasite des Alchemilles, montre que le champignon n'attaque les Alpinœ qu'en culture dans les serres. Cela est un cas dans lequel la sensibilité d'une plante vis-à-vis d'un parasite peut être modifiée par une influence extérieure. De plus, certaines formes de ce parasite ne font pas toujours le même choix parmi les différentes Alchimilles. Ces observations et d'autres permettent d'expliquer de différentes ma- nières le choix actuel de l'hôte par le parasite : 1. Par extension du cercle primitif des plantes hospitalières, soit par mu- tation du parasite, soit par un changement de la sensibilité de l'hôte (exem- ple le cas des Alchemilles du groupe Alpinae). 2. Par réduction du cercle primitif des plantes hospitalières. - - Tantôt le parasite s'habitue peu à peu à des hôtes spécifiques, à la suite d'implantations successives sur le même hôte (expériences de Klebahn avec le Puccinia Smilacearum-Diyraphidis). Tantôt la plante hospitalière se sépare en petites espèces, et cette séparation amène celle du parasite en espèces biologiques (cas du Puccinia Hieracii). — M. Boubier. b. Facteurs de l'évolution. u Répartition géogra- phique des plantes et adaptation. De Vr. est un adversaire de l'adaptation directe. L'adaptation ne naît point sous l'influence du milieu; mais les plantes ont choisi les localités, sur lesquelles elles se développaient le mieux, étant données leurs propriétés. — F. Péciioutkk. o) A cl ion directe du mi lien. b) Heckel (Edouard). -- Sur les mutations gemmaires culturales du Sola- num Maglia. -- Cette mutation, sous l'influence d'une fumure intensive, se manifeste surtout par la production de tubercules accrus, féculents, ramassés mm à l'extrémité de longs stolons, mais au bas même de la tige. — M. Gari>. Porsch (Otto). -- La signification pour la théorie de la descendance des variations florales brusques et des changements corrélatifs dans la flore orchi- déenne du sud du Brésil. Contribution au problème de la formations des espèces. — Après une longue mise au point sur les théories de l'évolution, l'auteur décrit plusieurs exemples pour montrer que le genre d'orchidées Gomesa se trouve dans une période de mutation. Il entre ensuite en des con- sidérations sur la systématique du groupe et étudie les genres Pleurothalis, Cochlioda, Catasetum et Meiracyllium dont les espèces proviennent, pour P.. de variations brusques suivies de modifications corrélatives. D'autres pro- blèmes particuliers sont traités dans ce long mémoire dont l'auteur avoue ne pouvoir tirer aucune conclusion générale, sauf la très probable influence des facteurs extérieurs sur la mutabilité. — A. Gallardo. Ritzerow (H.). - Sur la structure et la fécondation des fleurs c/éisto- games. — De cette longue et minutieuse étude sur les fleurs cléistogames dos différentes famille il résulte que ces fleurs représentent des formes de fleurs chasmogames arrêtées dans leur développement. Cet arrêt s'observe à tous les degrés de développement chez les mêmes espèces et il s'accom- plit dans la direction déterminée qui dans un processus normal mène à la fleur chasmogame. C'est le calice qui. en général, est le moins atteint par la réduction; le nombre des sépales est réduit chez Specularia per foliota. Le calice enferme la fleur cléistogame chez les espèces suivantes : Carda- mine chenopodifolia, les Viola, Ilalimium glomeratum, II. rosmarinifolium. les Impatiens, Poli/gala pauciflora, P. polygama, Amphicarpœa monoica, Vicia amph icarpa, Am,ma.niam lalifolia, Uricularia elachista, Vandellia num- mularifoliu, souvent chez ffelianthemum cairicum et chez les fleurs anor- males des Malpighiacées. La corolle manque chez Cardamine chenopodifolia et lfalimiurn glomeratum. Elle est très rudimentaire chez les Viola, les l'olggala et chez Amphicarpœa monoica. Dans les fleurs anormales des Malpighiacées, elle manque complètement ou est très rudimentaire. La corolle est mieux développée, quoique réduite en grandeur, et plus ou moins incolore chez ffelianthemum cairicum, II. Lippii, Oxalis acetosella, les Im- patiens, Pavonia hast a ta, Vicia amphicarpa, Ononis columnse, Tephrosia 340 L'ANNEE BIOLOGIQUE. heterantha, Collomia grandiflora, Lamium amplexicaule, Vandellia num- mularifolia, Acanîhus, Houstonia minor, Specularia perfoliata. On observe une réduction clans le nombre des étamines fertiles en général chez des graminées, chez Juncus bufonius, Heteranthera Potamogeton, II. Cotschyana, Monochoriavaginalis, Cardamine chenopodifolia, les Viola, Jonidium, Hali- mium glomeratum, etc. Le nombre des sacs polliniques à l'intérieur des anthères est réduit chez des graminées, chez Cardamine chenopodifolia, les Viola, Halimium glomeratum, Helianthemum cairicum, Impatiens noli tan- gere, Amphicarpœa monoiea. Ononis columnœ, Collomia grandiflora, TJtri- cularîa elachista, Houstonia minor, Specularia perfoliata. Les grains de pollen germent à l'intérieur des anthères dans de nombreuses fleurs cléisto- games ; la sortie des tubes polliniques varie suivant les cas. Des réductions importantes du style et du stigmate se voient chez les Viola, chez Jonidium, Oxalis acetosella, Halimium glomeratum, Aspicarpa hirtella et A. longipes. Polygala polygama, Amphicarpxa monoica, Houstonia minor et Specularia perfoliata. Le nombre des carpelles est réduit chez Aspicarpa longipes, A. hirtella et Specularia. Dans les fleurs dorsiventrales, le côté qui est en géné- ral le plus développé est aussi le mieux formé dans les fleurs cléistogames. C'est le cas de la carène des Polygala et de l'étendard des Papilionacées. Dans toutes les fleurs cléistogames, le tube pollinique opère la fécondation normale. Sur une même plante, les fleurs chasmogames et les cléistogames sont disposées dételle sorte, que les premières se trouvent dans les parties de l'inflorescence qui sont le mieux nourries (Graminées, Halimium, Amphicar- psea, Vicia, Collomia, Specularia). Les observations physiologiques montrent clairement l'influence des conditions extérieures sur le développement des fleurs chasmogames et cléistogames. Chez Ammania lalifolia et Salvia kleistogama il ne se produit pas de fleurs chasmogames. Peut-être la cléis- togamie est-elle ici fixée héréditairement. — M. Boubier. c. (Ecologie. Adaptations particulières. c) Mordwilko (A.). — Contributions à la biologie des pucerons, Aphididœ Passerini. La reproduction cyclique des pucerons. II. Les migrations des pucerons. Causes des migrations. Conditions de nutrition. — On sait que les pucerons se reproduisent d'une façon très intense au printemps, puis leur nombre diminue et, chez certains genres, la reproduction s'arrête en été. Chez d'autres, la migration intervient. Les pucerons, c'est-à-dire les femelles ailées qui naissent à cette époque, quittent les plantes ligneuses et se transportent soit sur des herbacées, soit sur les racines des plantes ligneuses; à la fin de l'été ou au commencement de l'automne, la migration inverse a lieu : les insectes regagnent leurs hôtes primitifs. L'évolution des différentes générations présente des différences. Les femelles « fondatrices », issues des œufs d'hiver, sont de taille plus grande que les suivantes ; les organes de locomotion et les organes de sens sont moins développés, elles sont accaparées par, leur fonction de reprodiu- tion; les femelles parthénogénétiqiios des générations suivantes donnent des descendants de plus en plus petits et les femelles ailées sont plus petites encore. Chez certains genres, les mâles naissent sur les plantes herbacées intermédiaires et reviennent avec les autres à 1a fin de l'été sur l'hôte pri- mitif. On observe, d'ailleurs, des variations, suivant les familles, dans le temps et l'ordre d'apparition d'individus des différentes catégories. M. examine ici surtout la question des causes qui arrêtent à un moment donné la reproduction sur les plantes ligneuses et. lui permettent ensuite de XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. 341 continuel' suit sur les plantes herbacées, soit, vers l'automne, sur les ne m plantes qu'auparavant. Ces causes doivent être cherchées dans la nutrition qui, elle, dépend de la circulation dans la plante des substances nutritives, albuminoïdes et hydrocarbures. Le pucerons se nourrissent surtout du con- tenu liquide des cellules du phloème dont les parois sont tendres et qui sont caractérisées par la circulation active des substances nutritives. Or, cette circulation est la plus intense an printemps, avant que les feuilles ne se soient complètement développées aux dépens des matières de réserve. Elle se ralentit en été; la plante accumule à ce moment des réserves. Le dessèche- ment contribue au même résultat. — La température élevée augmente d'autre part l'activité vitale des pucerons, tandis que leurs conditions deviennent moins favorables; de là une réduction de taille (M. donne la description d'un grand nombre d'espèces à cet égard et des variations subies suivant l'état des différentes parties de la plante-hôte, mais nous ne pouvons pas donner ces détails). La migration sur les plantes herbacées dont les processus nutri tifs sont plus intenses se produit alors. En automne, les conditions des végétaux ligneux redeviennent favorables, les jeunes pousses développées reproduisent la condition de la plante au prin temps. La chaleur diminue, l'humidité augmente, la circulation de sub- stances nutritives devient plus intense, à quoi contribue (''gaiement la. chute des feuilles. Les migrateurs reviennent; les expériences faites pour les trans- porter artificiellement réussissent aussi. Cependant, les femelles aptères se comportent autrement que les ailées : transportées, elles ne sucent que dif- ficilement et ne laissent pas de descendants. [Ce mémoire, qui n'est d'ailleurs pas terminé, constitue, comme l'auteur le dit dans une note, un exposé d'un travail plus vaste publié en 1901 dans une revue russe peu connue (Horœ Soc. Entom. Rossicae, XXXIII) et qui n'a pu être analysé en son temps]. — M. Goldsmith. Linder (Ch.). — Observai io>is sur les fourmilières-boussoles. — L. a vé- rifié chez les fourmilières du Mont-Soleil (1250 m.), près St-Imier (Suisse), la forme et l'orientation que Pierre Hiber signalait en 1810 pour les monti- cules de la fourmi jaune (Lasius flavus) dans les Alpes. Dans la grande ma- jorité des cas, les fourmilières prennent une forme allongée et presque régulière. Leur direction est constamment de l'est à l'ouest. Leur sommet et la pente la plus rapide sont tournés au levant d'hiver, mais elles vont en talus du côté opposé. L. ajoute ses propres observations : la fourmilière est ovale, son grand axe fait, avec la ligne E.-W., un angle de 45° à 50°; le ver- sant E., abrupt, est seul habité, la terre y est meuble, couverte de végétation clairsemée ; le versant W. est au contraire dépourvu de fourmis, il est en terre végétale tassée, à végétation, courte et dense avec plantes à feuilles radicales en rosette (plantain, etc.). Toutefois on observe que les fourmilières deviennent circulaires lorsqu'elles ont le levant caché par un obstacle, mur ou sapin. On peut trouver sur un même pâturage en pente la forme ovale et la forme circulaire : circulaire au bas de la pente, à l'ombre de sapins qui masquent le levant et ne permettent à la fourmilière qu'une insolation tar- dive : ovales au haut de la pente où les premiers rayons du soleil ont libre accès et ont déterminé chez la fourmilière, par une sorte d'héliotropisme, l'orientation et la forme favorables à la meilleure insolation. — M. Boubier. Stockard (Ch. R.). — Mœurs, réactions et instincts il' accouplement de VAplopus Mayeri. -- L'insecte dont il s'agit vit sur une plante, Suriana ma- ritima, dont il mime les branches. Les femelles ressemblent, à s'y mépren- 342 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dre, à la tige de la plante; les mâles sont verdàtres et leur forme générale se rapproche de celle des rameaux couverts de feuilles; les œufs ont le même aspect que les fruits. — Si l'on coupe l'abdomen d'une femelle mûre entre le premier et le second segment et qu'on attache cet abdomen à un petit bâton supporté par des pattes en fil de fer, les mâles cherchent, quand même, â s'accoupler, cas unique, dit l'auteur, parmi tous les insectes étudiés à ce point de vue. D'après cette expérience, il semble qu'aucun élément d'ordre psychique n'intervient dans l'acte de la copulation. — Marcel HÉ RUBEL. Ménégaux (A.). - - Sur la biologie des Bradypodidés. — Ce sont les ob- servations de M. et Mme Geay qui ont fourni les données de cette note. Beau- coup d'idées admises sur la biologie des Paresseux doivent être reconnues fausses. Ainsi, dans leur milieu naturel, ces animaux ne se suspendent par leurs pattes que pour se déplacer, tandis qu'à l'état de repos on les voit assis. Il n'est pas exact non plus que ces animaux naissent et meurent dans le même arbre et que, s'il leur arrive de tomber, ils meurent de faim, étant incapables de remonter sur l'arbre (généralement un Cecropia) qui les nourrit : M. Geay a parfaitement vu des Paresseux grimper le long des troncs. De même, ils sont capables de se déplacer par terre, généralement avec une grande lenteur; il est arrivé cependant que des Bradypus ont par- couru plusieurs centaines de mètres (500 dans un cas) en 7 ou S heures. Ils ne sont donc pas exclusivement arboricoles. Leur nourriture en liberté se compose uniquement de feuilles. -- M. Goldsmith. Heinroth (O.). Durée de lu gestation et de /'incubation. — L'auteur précise cette durée pour une longue liste de Mammifères et d'Oiseaux. En général la durée de la vie embryonnaire a été autrefois plus longue, dans la suite elle s'est réduite sous l'influence de divers facteurs. C'est ainsi que les espèces Auoa et Babirussa, placées aux Célèbes dans des conditions très favorables, y ont conservé leur durée primitive de gestation, tandis que de nombreuses espèces de Ruminants et de Porcins ont dû augmenter le nom- bre des jeunes, ou diminuer la durée de la gestation. La grande majorité des Anséridés couve environ quatre semaines, et les grandes espèces de Canards environ 26 jours ; toutefois, plusieurs espèces du haut nord, où les étés sont très courts, ne couvent que 22 ou 23 jours. Les espèces qui nichent dans des cavités, c'est-à-dire dans de meilleures con- ditions de sécurité, telles Cairinamoschata, Anas sponsa, prolongent jusqu'à 31 ou 32 jours. Des dérangements fréquents de la couveuse, de fortes per- turbations atmosphériques, pourraient prolonger de 48 h. la durée moyenne de l'incubation chez certaines espèces. Bien que pondus à des dates différentes, tous les œufs éclosent sensible- ment au même moment. La ponte de Anas sponsa est de 11 œufs environ, à raison de un œuf par jour. L'examen de la couvée, au moment précis du dépôt du dernier œuf, montre pour certains œufs un développement de 2 jours déjà, et cependant tous les Canetons éclosent ensemble dans un délai de 8 heures environ. — E. Hecht. Blaizot (L.). — Observations sur la gestation chez- Aranthias vulgaris R. — Contrairement à l'opinion de Brinkmanx, au moment où les embryons de VAcanthias vulgaris, contenus dans leur capsule commune, brisent cette en- veloppe pour devenir libres dans l'utérus, il n'y a aucune filtration d'albu- minoïdes dans la cavité de l'utérus, et cela malgré la désorganisation des XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 343 couches interne et moyenne de l'utérus. Des pesées montrent qu'il y a un poids global relativement constant, dans chaque utérus; le poids de l'œuf et le nombre des œufs étant jusqu'à un certain point inversement proportion- nels. Les embryons n'étant pas reliés à la paroi par leur vésicule vjtelline, la gestation assure surtout la fonction respiratoire et la protection mécanique des jeunes. Acanthias vulgaris paraît établir (au moins au poinl de vue physiologique) le passage entre les Sélaciens ovipares, et ceux à viviparité plus accusée, chez lesquels les embryons se nourrissent aux dépens de l'organisme ma- ternel (lait utérin formé de débris épithéliaux chez Trygon Bleekeri, Mylio- batis aquila, etc.). — E. Hecht. Gaulhofer ^K.i. — Sur l'appropriation anatomique des feuilles ensoleil- lées, et des feuilles ombragées à la perception de la lumière. — Dans la plu- part des plantes étudiées par G. (17 sur 22) l'épiderme supérieur de la feuille à l'ombre est mieux approprié à la perception de la lumière que celui de la feuille en plein soleil. Les caractères anatomiques qui entrent en jeu ici sont : 1" La feuille ombragée a de plus fortes papilles concentrant la lumière (Cercis siliquastrum, Prunus Padus, Fagus sitvatica, etc.). 2° La paroi exté- rieure de l'épiderme est sous forme d'une lentille convexe (Cydonia vul- garis). .'!" Les coussinets mueilagineux bien développés dans la feuille enso- leillée manquent dans les cellules ombragées (Filia grandi folia, F. alba, Betula pubescens, etc.). 4° Enfin les épais enduits de cire ou les sculptures de la cuticule sont plus faibles sur la feuille ombragée. — M. Boubier. Hildebrand (Friedrich). — Quelques autres observations biologiques. — L'auteur avait affirmé, dans une publication antérieure, que les insectes ne visitaient pas les fleurs de Mercurialis annua. Weiss ayant émis une opinion opposée, H. reprend ses observations et reconnaît que les abeilles visitent parfaitement les fleurs mâles, mais non les fleurs femelles contrairement à l'affirmation de Weiss. Les staminodes, figurés par ce dernier, sécrètent bien un liquide sucré à leur extrémité, mais qui ne paraît pas attirer les insectes. Chez Taxus baccata, Corylus avellana, plantes anémophiles, les insectes récoltent le pollen sur les fleurs mâles, mais ne visitent pas les fleurs femelles. H. a observé aussi de nombreuses abeilles et petits bourdons ré- coltant le pollen sur les fleurs mâles de Cannabis saliva mais ils ne visitaient pas des fleurs femelles qui avaient été placées entre les individus mâles. Les fleurs d'Ipomœa grandiflora s'ouvrent le soir, avec une rapidité qui n'a peut-être pas été observée chez aucune autre fleur, sauf chez quelques or- chidées. En effet, en 1 minute à peine, le bouton s'ouvre et la corolle s'étale. Le moment de l'épanouissement des fleurs dépend surtout de l'abaissement de l'éclairement. L'auteur cite, enfin, de nombreuses plantes, appartenant à des familles variées, et servant d'hôtes à discuta europœa et C. lupulifor- mis. — M. Gard. Sauvageau (C). -- Sur la coloration des Floridèes. — L'adaptation chro- matique complémentaire de Gaidukov, d'après laquelle la qualité des ra- diations serait seule agissante, est inexacte. En réalité, les Floridèes se rencontrent à tous les niveaux et à toutes les expositions, suivant leurs conve- nances spécifiques. Certaines, du niveau supérieur, supportent un éclai re- ment intense en changeant leur coloration. — M. Gard. Candolle (Aug. dei. — Biologie des capsules monospermes. - Les cap- 344 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. suies monospermes sont assez répandues, puisqu'on les trouve dans seize familles des Angiospermes. Elles constituent parfois des anomalies dans la famille (Graminées, Chénopodiacées, Euphorbiacées, etc.). Ailleurs elles for- ment des groupés d'une certaine importance (Rutaeées et Marantacées). Elles jouent un rôle prépondérant chez les Lacistémacées, où elles sont exclusives. Si l'on veut chercher à expliquer la déhiscence des capsules monospermes, on peut d'abord grouper les cas connus en deux catégories, suivant que le fruit monosperme est issu d'un ovaire uuiovulé ou qu'il résulte de l'avor- tement d'un ou de plusieurs ovules. Dans ce dernier cas, on pourrait sup- poser que les capsules monospermes dérivent phylogénétiquement de capsules polyspermes. D'autre part, si l'on aborde les considérations biolo- giques, on reconnaît que, dans bon nombre de cas. la déhiscence du fruit monosperme peut avoir une incontestable utilité pour la plante (Marantacées et Rutaeées), soit à la maturation, soit à la dissémination des graines. M. BOUBIER. Goupin (H.). — Sur la deuxième floraison prinlanière de Vannée 1908. — (Analysé avec le suivant.) Varigny (H. de). — Seconde floraison du lilas. ■- Aux environs d'Inter- laken, d'une part, et de la forêt de Fontainebleau, d'autre part, G. a noté une 2° floraison en août et septembre, chez un certain nombre de plantes du printemps. Dans les Vosges, un pied de lilas a refleuri fin septembre, puis a présenté fin octobre de petites inflorescences plutôt avortées. — M. Gard. = Symbiose. Severini (G.). — ■ Recherches physiologiques et bactériologiques sur VRedy- sarum côronarium L. - - S. a isolé des tubercules de YHedysarum une bac- térie mobile, non sporigène, ne fluidifiant pas la gélatine, ne coagulant pas le lait et non colorable par le Gram. Elle préfère les substratum solides à réaction neutre. Cette bactérie s'éloigne donc notablement de celles des autres Légumineuses. — M. Boubier. = Parasitisme. a-b) Mordwilko (A.). — Origine des hôtes intermédiaires chez- les parasites des animaux. — Il y a deux interprétations possibles de l'existence des hôtes intermédiaires abritant les formes jeunes des parasites : les uns supposent qu'ils constituaient autrefois les hôtes définitifs et les considèrent comme apparus plus anciennement (Leuckart, plus récemment Sciiimkevitch, Si- NiTZYNE); les autres (Moniez, Claus, Loos) pensent que les hôtes intermé- diaires ont été intercalés postérieurement dans l'évolution des parasites. M. se range à cette dernière opinion. Après une critique des différentes théories existantes, il expose la façon dont, d'après lui, a pu se développer, en général, le phénomène considéré, se réservant d'examiner à ce point de vue dans un travail ultérieur les différents groupes de parasites. L'endoparasitisme provient incontestablement, dit M., de l'absorption des œufs et de larves d'animaux libres par le tube digestif des futurs hôtes des parasites. Parmi ces œufs ou larves absorbés, certains arrivaient à s'adapter et à survivre à l'intérieur; les œufs arrivaient à maturité, les larves parve- naient à éclore, et étaient expulsées. Une fois en liberté, le développement se poursuivait normalement, mais les conditions ayant été plus favorables dans XV.II. ORIGINE DKS ESPÈCES. 345 l'intérieur du corps de l'hôte qu'elles n'auraient été si le développemenl toul entier avait eu lieu en liberté, cela donnait à ces individus un certain avan- tage : ils donnaient une descendance plus nombreuse. Parmi cette descen- dance, la sélection naturelle conservait ceux qui étaient les plus aptes à la vie parasitaire, en éliminant les autres. Graduellement, les jeunes devenaieni de moins en moins capables de se développer en liberté jusqu'à la maturité: il fallait alors, pour qu'ils puissent survivre, que la larve se modifie en con- séquence ou que l'œuf s'entoure d'une enveloppe résistance (Rhabditidae, Nématodes). C'était la marche suivie par les parasites des herbivores. Chez ceux des carnivores une complication survenait : les hôtes intermédiaires. Il arrivait quelquefois que les jeunes expulsés au dehors étaient absorbés par un animal qui devenait la proie de leur hôte; ils revenaient ainsi dans le corps de celui-ci, indirectement. C'était même le mode d'infection le plus sûr et le plus fa- vorable pour les parasites, car en cherchant sa proie, l'animal les cherchait en même temps. La sélection naturelle préservait donc ceux d'entre eux qui étaient aptes à séjourner pendant quelque temps dans l'hôte intermé- diaire; elle arrivait en même temps à leur faire produire des œufs de plus en plus petits et de plus en plus nombreux. M. expose, en partant de ce point de vue, l'histoire de plusieurs groupes de parasites, surtout des Trématodes. Leur endoparasitisme a succédé non à l'état libre, mais à l'état ectoparasite. Parmi les larves libres d'ectoparasites il s'établissait une division, certaines pénétrant dans le tube digestif de leur futur hôte par la voie indirecte d'un hôte intermédiaire qui pouvait être d'abord un animal quelconque mangé par l'hôte définitif. Ensuite, cet hôte intermédiaire fut l'animal qui offrait le terrain le plus favorable. Dans le cas considéré, c'étaient les mollusques, les hôtes définitifs étant des vertébrés; dans les mollusques, non seulement les œufs arrivaient à maturité, mais un développement parthénogénétique commençait" (pœdogénèse). Les jeunes, développés parthénogénétiquement, pouvaient sortir, se déplacer tant bien que mal et pénétrer dans le corps d'autres animaux, y compris l'hôte définitif. La sélection naturelle conservait la reproduction par pa^dogénèse qui aug- mentait considérablement le nombre de parasites, et comme ce mode de reproduction ne pouvait s'effectuer que dans le milieu favorable offert spé- cialement par les mollusques, ces derniers constituèrent les hôtes intermé- diaires constants. Chez d'autres parasites cette évolution, typique pour les Trématodes des poissons et des amphibiens, pouvait varier suivant les nécessités. Chez les Cestodes par exemple, les proglottis suffisaient pour donner une progéniture énorme garantissant la survivance de l'espèce. — M. Goldsmith. Zulueta (A. de). — Note préliminaire sur la famille des Lamippidœ, Copëpodes parasites des Alcyonnaires. - - Les Cœlentérés octanthides héber- gent des Copépodes parasites, à faciès très spécial, qui constituent la famille des Lamippidœ. Les parasites vivent dans les canaux du cœnosarque, au long desquels ils se déplacent tant par le jeu de leurs appendices, pourvus de soies crochues, qu'à l'aide de mouvements alternés de contraction et d'extension que leur permet la souplesse de leurs téguments. Les Lamippides sont des Copépodes de très petite taille dont le- corps, fusiforme à l'état d'extension,.ne présente ni région céphalique, ni thoracique, ni abdominale, distinctes; il n'y a pas trace de segmentation, les téguments sont mous. Les <5 et les Ç ne présentent que peu de différences. Pour certaines espèces, les (3 sont inconnus. Un même Alcyonnaire peut héberger plusieurs espèces de 346 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Lamippides, mais chaque espèce est, par contre, localisée à un seul hôte; le parasitisme des Lamippides est donc spécifique. — L. Mercier. a) Caullery (M.). -- Recherches sur les Liriopsidœ, Epicarides cryptonis- ciens parasites des Rhizocéphales. — C. étudie la morphologie et l'évolution de deux Epicarides, appartenant au groupe des Cryptonisciens, qu'on peut se procurer aisément à Naples; ce sont : 1°) Danalïa curvala sur les Inachus scorpio parasités par Sacculina neglecta. 2°) Liriopsis monophthalma para- site du Peltogastervurvatus qui parasite lui-même Eupagurusmeticulosus. Dans le chapitre I, C rappelle tout d'abord les diverses phases de l'évolu- tion des Epicarides (à ce sujet l'auteur annonce en post-scriptum qu'il a constaté expérimentalement la fixation des larves épicaridiennes sur des Copépodes du plancton sur lesquels elles deviennent des Micronisciens ; par conséquent, les Microniscidaj sont des stades larvaires des divers Epicarides et ne forment pas une famille autonome); ensuite, il passe en revue les Epicarides parasites des Cirrhipèdes et des Rhizocéphales et termine en étudiant plus spécialement les Liriopsidaa de Naples. Sur 372 Inachus saccu- linés, 155 présentaient des Danalia. Ces parasites sont fixés directement sur le Crabe (néanmoins ils doivent être considérés comme des parasites de la Sacculine et non du Crabe, jamais on ne trouve de Cryptonisciens sur les Inachus non sacculinés), un des points de prédilection pour la fixation du parasite est la base de la Sacculine. C. ayant péché un Gonoplax rhom- boïdes à 2 Sacculinés et porteur de 18 Danalia (qu'il suppose appartenir à une espèce nouvelle) a tenté de vérifier la spécificité de l'hôte. A cet effet, il porte 4 mâles de l'Epicaride du Gonoplax sur 2 Inachus sacculinés; mal- heureusement un accident a interrompu l'expérience. Liriopsis monophthalma vit sur les Peltogaster parasites d' Enpagurus meticulosus (71 Liriopsis sur 972 Eupagurus examinés). Le mâle pénètre à l'intérieur delà cavité palléale du Peltogaster et c'est là aussi*que la jeune femelle subit toute sa croissance ; ce n'est que plus tard que son extrémité antérieure fait saillie hors du Jyeltogaster. Le chapitre II est consacré à l'étude des stades larvaires et de la forme mâle, et le chapitre III à l'étude de la métamorphose et de la forme femelle. La larve épicaridienne des deux formes étudiées est aveugle. Les mâles (forme cryptoniscienne) sont d'un type très uniforme et possèdent des yeux ; ceux de Danalia se rencontrent sur V Inachus et ceux de Liriopsis dans la cavité palléale du Peltogaster. Lorsque le mâle de Danalia se fixe, il subit une première mue â la suite de laquelle l'animal se présente sous la forme d'un petit sac. Les yeux ont disparu; l'appareil buccal fait place à un pro- longement tubulaire qui peu à peu s'allonge, perfore les téguments du Crabe et vient en contact avec les racines de la Sacculine. La fixation se produit avant que les testicules soient vidés; beaucoup de mâles se fixent sans avoir fécondé de femelles. En même temps que les testicules disparaissent, l'ovaire se développe (il semble que ce sont les éléments pariétaux du testicule qui effectuent la destruction phàgocytaire de son contenu), et la cavité incuba- trice se forme. Cette cavité résulte de la coalescence sur la ligne médiane de deux replis latéraux de l'ectoderme ventral; d'abord presque virtuelle, elle se dilate ensuite jusqu'à occuper tout l'emplacement de l'ancienne cavité générale. La métamorphose s'accompagne de phénomènes d'histolysc -(la muscula- ture du mâle disparaît à la suite d'un processus phàgocytaire, les amibocytes englobent les sarcolytes, mais l'intervention de la phagocytose ne paraît pas être le processus initial de la régression, il y a accumulation de pigment aux XVII. - ORIGINE DES ESPÈCES. 347 points où il y a eu histolyse). C. a établi la durée de la croissance • h Danalia. Les mâles restenl mobiles sur les Inachus pendant plusieurs jours (ils quittent parfois un Crabe pour passer sur un autre). La mura lieu de 24 à 48 heures après la fixation; la taille adulte est atteinte en 5 ou 6 se niaines, le développement des œufs dure autant. La métamorphose de Liriopsis se produit dans des conditions différentes île celle de Danalia, elle est beaucoup plus graduelle el s'accomplit à l'inté- térieur de la cavité palléale de l'hôte (il y a peut-être une courte période pendant laquelle Liriopsis serait parasite dans les tissus mêmes du Rhizo- céphale). Les transformations internes des organes génitaux son) très avancées avant que l'animal ait subi aucune modification extérieure. Lesder niers chapitres (IV et Y) traitent l'un des affinités mutuelles des Cryptoni- scina? (le relire Liriopsis parait être le plus primitif), l'autre de l'action des Liriopsidœ sur les Rhizocéphales (la présence du Liriopsis détermine l'a- trophie temporaire de l'ovaire chez le Peltogaster : castrastiôn parasitaire indirecte — Danalia exerce sur la Sacculine d'I. scorpio une action paral- lèle). — L. Mercier. b) Gaullery (M.). — Castration parasitaire chez les Crustacés. — Les sac- culines, parasites des Crabes et provoquant chez eux la castration, peuvent être à leur tour parasitées par certains Liriopsidés et subir, de ce fait, la castration. Mais celle-ci n'est jamais définitive :1e parasite disparu, la glande ovarienne se reconstitue. — M. Herubel. Porter (A. ). — Sur une nouvelle Schizogrégarine, Merogregarina amarouci, nov. gen. nov. sp., parasite du tube digestif de l'Ascidie Amaroucium sp. — Grégarine trouvée dans le tube digestif d'une Ascidie du genre Amaroucium et pour laquelle l'auteur crée le genre Merogregarina qu'il rapproche des Selenidiuni. Les formes libres (trophozoïtes) se rencontrent dans la lumière de l'intestin. L'auteur décrit la multiplication asexuée (qui s'accomplit dans l'épithélium intestinal, chaque schizonte donnant de 8 à 10 mérozoïtes) et la sporogonie qui débute par l'union de deux trophozoïtes (sporocystes cà 8 spo- rozoïtes). — L. Mercier. Viehmeyer. — Sur l'origine des colonies de fourmis parasites. — Les co- lonies de fourmis peuvent se fonder de plusieurs manières. Il y a : 1° les co lonies indépendantes; 2" les colonies qui se fondent : a) avecle secours d'où vriers de la même espèce ou de races proches parentes ou de variétés voisines ; In avec le secours d'ouvriers d'espèces' étrangères. Le parasitisme peut être temporaire, il y a adoption passagère par les ouvrières qui finissent par mourir. Le parasitisme peut être durable. Il peut y avoir : a) vol de pupes, /;) adoption, c) alliance. L'auteur recherche l'ori- gine du parasitisme. Pour cela il effectue quelques expériences. Une Ç fécondée de F. truncicola est placée dans un nid de F. fusca, elle est mal accueillie, mais finit par être adoptée. Une Ç de /•'. sanguinea est placée avec des fusea. Ces dernières s'enfuient ou livrent bataille. Une 9 Amazone Polyergus rufescens dans un nid de F. fusco-rupZbarbis ou de fusca finit par être adoptée. Tomagnathus sublœvis met en fuite Leptothora acerarum, Strongylognalus testaceus fuit au contraire les fourmis d'un nid de Tetra- morium. — De ces quelques expériences l'auteur part pour combattre cer taines idées de Wasmann et de Wheelek. L'origine des colonies parasitaires serait l'adoption, au moins dans certains cas. Le parasitisme peut se déve- 348 L:ANNEE BIOLOGIQUE. lopper phylogénétiquement dans les différentes branches du rameau phylé- tique des Fourmis. — Dubuisson. Edgerton (Claude Wilbur). — Physiologie et développement de quelques Ànthrachnoses. Les genres que Ton rapporte à présent au stade conidial Glœosporium sont les Gnomonia, Glomerella et Pseudopeziza. L'auteur fait l'étude de ces trois types et en particulier celle du Glomerella qui, nette- ment distinct des précédents, présente un très grand nombre de formes. — P. Guérin. Gauthier (L.). — Sur le parasitisme du Melampyrum pratense. — G. étu- die les conditions biologiques qui président à l'évolution de cette espèce et plus particulièrement à son mode de nutrition. Les préférences de cet hémiparasite vont aux espèces forestières àmycorhizes et plus spécialement au Hêtre. Le parasitisme du Melarnpyrum est hâtif et la phase de vie libre courte, sinon absente. — P. Péchoutre. Brooks (F. T.). - Observations sur la biologie de Botrytis cinerea. — Dans une série d'expériences l'auteur a essayé de déterminer les conditions dans lesquelles se fait l'infection des plantes par les spores de Botrytis cine- rea, l'orme conidienne de Sclerotinia Fuckeliana. Il constata, toul d'abord, que parmi différents milieux de culture (jus de raisin 4- gélatine, solution de Klebs |- gélatine, bouillon j gélatine) le plus favorable au développement du champignon est le suc de raisin avec gélatine. Sur ce dernier on obtenait une végétal ion exubérante avec d'abondants conidiophores de forme normale. Puis, au moyen des conidies provenant de ce dernier milieu de culture, il essaya d'infecter des Laitues, plantes qui se laissent très facilement attaquer par le Botrytis. En plaçant les spores du champignon sur les feuilles de Lai- tues, qui s'étaient développées dans des conditions normales ou dans l'atmo- sphère humide d'une cloche de verre. B. n'obtint aucun cas d'infection. Kiss- LING avait affirmé que le Botrytis devenait d'autant plus virulent pour une plante qu'il avait vécu plus longtemps sur celle-ci. L'auteur s'adressa donc, pour provoquer l'infection, a des spores de Botrytis qui s'étaient développées sur des Laitues pendant plusieurs générations. Mais, comme dans le premier cas, il n'aboutit qu'à un résultat négatif. Lorsqu'on dépose des conidies de Botrytis à la surface de feuilles qui commencent à jaunir, ces spores déter- minent toujours l'infection, même si l'hôte est placé au grand jour. Ces feuilles sont, il est vrai, en voie de déchéance mais ne sont point mortes, si toutefois l'on admet que les cellules ne sont mortes que lorsqu'elles cessent d'être plasmolysables. De même, si des pieds de Laitue, ne possédant que des feuilles bien vertes, sont exposés pendant 5 jours à l'obscurité, leurs feuilles, au bout de ce temps, commencent à devenir jaunes et se laissent facilement infecter par les spores de Botrytis. Ce champignon ne serait donc pas un véritable parasite, mais plutôt un saprophyte puisqu'il n'attaque que les tis- sus en voie de dépérissement. En terminant, l'auteur cherche à établir si des plantes, ayant poussé sur un substratum privé de certains éléments miné- raux, offrent, vis-à-vis du Botrytis, une réceptivité plus grande. Pour cela, il sema des graines de Laitue sur des sols respectivement dépourvus de potassium, de magnésium, d'azote et de phosphore. Puis il essaya d'infecter les jeunes plantes provenant de ses semis, au moyen de conidies de Botrytis récoltées sur des Laitues déjà contaminées. Il constata que les plantes pri- vées de certains sels minéraux se comportaient comme celles qui s'étaient XVII. — ORIGINE DES ESPÉ< ES. développées dans un sol normal, c'est-à-dire étaient v ires à l'ù par le Botrytis. — A. i>e Ptvmaly. Gard (M.'. — Note sur un Oïdium attaquant tes feuille* de Chêne. — L'oïdium du Chéue s'est montré dans le Sud-Ouest île la France en septem- bre 1907. C*est surtout le Quercus tança qui a é1 H int. Sa pousse est. en effet, plus tardive (411e celle des autres chênes, à un moment où les conidies, très abondantes, germent plus facilement par suite de la température plus élevée: de plus, elles sont aisément retenues par le système pileux de - - feuilles. — M. Gard. Hariot (Paul . — Sur l'Oïdium du Chêne. - H. se demande quelle - l'origine de cet oïdium. Sa présence n'est peut-être pas nouvelle, car des naturalistes dignes de foi affirment l'avoir déjà observe. Parmi les Erysi- phacées signalées sur les chênes, le genre Phyllaetinia. auquel il faut rap- porter YErysiphe Quercus Merat. ÏE. Ilieis Cast. et l'E. Roboris Gachet, doil être rejeté. Reste le genre Microsphœra avec l'espèce M. Alni, de laquelle H. croit pouvoir rapprocher le parasite du chêne, en attendant qu'il veuille bien former ses périthèces. — M. Gard. Bureau Ed.'. — Effets de l' Oïdium quercinum sur différentes espèces de Chênes. — Les Castanea vulgaris et Quercus suber sont réfractaires à la ma- ladie. Les Q. Ilex. sessiliflora. rubra, palustris et Fagus sylvatica ont les feuilles des jeunes pousses seules attaquées. Enfin, les Q. cerris, Q. pedun- culata et Q. tozza ont toutes les feuilles attaquées. - M. Gard. Griffon et Maublanc. — Sur le blanc du Chêne. -- Il n'est pas certain que le Microsphœra Alni soit identique à l'oïdium du Chêne. Il est. en outre, peu probable que l'Oïdium quercinum, observé depuis longtemps en Portugal, par Thumen. ait pris brusquement un si grand développement. M. Gard. Sergueeffi Marguerite 1. — Le mode de parasitisme des champignons sui- tes champignons-hôtes, et les effets s minces, l'auteur a pu observer que les filaments minces du parasite se multiplient d'abord sur la surface. Elle a ensuite constaté' que l'extrémité du filament du parasite so renfle en forme de tête arrondie portant à son sommet une pointe très aiguë; en appliquant fortement cette ventouse sur le gros filament de l'hôte, le parasite perce, par la pointe, la membrane de la cellule nourricière, puis gélifie et désorganise les filaments de l'hôte et les envahit peu à peu, disloque en morceaux la couche extérieure el pénè- tre de plus en plus profondément; grâce à la différence de diamètres dos filaments respectifs de l'hôte et du parasite, le processus de pénétration esl facile à observer. S. a observé aussi le parasitisme de Volvaria Lauveliana (Berk) Sacc. sur Clitocybe nebularis Batch, qui sont deux Hymen omycètes-Basidiomycètes. Les conidies de Volvaria tombées sur le chapeau de Clitocybe germenl direc- tement, en donnant un tube qui écarte les cellules de l'hôte el pénètre dans le chapeau: les filaments minces du parasite, continuant de se ramifier, appliquent, connue des suçoirs, leurs extrémités un peu renflées contre les gros filaments de l'hôte; quelquefois les filaments du parasite se replient sur 350 L'ANNEE BIOLOGIQUE. eux-mêmes en formant des boucles qui agissent aussi comme des suçoirs. L'échange se fait par osmose. A mesure que le parasite s'avance en profondeur, les filaments de l'hôte se gélifient; ceux du parasite se multiplient principalement sur la surface du chapeau du Clitocybe et forment bientôt des boucles qui différencient les chapeaux. La chair du chapeau du Clitocybe nebularis non attaqué est dense et les filaments, intimement entrelacés, laissent par places de petites lacunes ; les lamelles, disposées radialement, sont droites et simples. Le chapeau du Clitocybe attaqué a la chair très gélifiée et lacuneuse; les bords du chapeau s'élèvent en englobant de nombreux corps fructifères du para- site. Les lamelles de l'hôte se ramifient à l'infini et se réunissent par de nombreuses lamelles transversales. -- M. Boubier. * • = Mimétisme. Zugmayer. -- Sur le mimétisme et les faits analogues. — La théorie clas- sique du mimétisme, due à Bâte et Wallace (valeur défensive de la res- semblance avec un animal bien défendu ou un objet inanimé; son dévelop- pement par sélection naturelle de petites variations accidentelles), a été l'objet de nombreuses attaques (Denso, Aigneiî-Abafi, Werner, etc.) qui ont certainement jeté quelques doutes sur la généralisation de l'explication sélectionniste, sans cependant réussir à substituer à celle-ci une autre théorie satisfaisante. Z. est pour son compte partisan de la vieille théorie, et il cite quelques faits originaux qui lui paraissent s'accorder avec elle. Des Phrynocephalus du Thibet présentent une coloration qui semble au premier abord excessivement voyante : dos bleu verdâtre avec dessins d'un noir intense, tête rouge brique, etc., cependant il est impossible de les voir sur des débris de granit, à 2 mètres de distance, alors qu'on sait l'endroit ap- proximatif où ils se sont arrêtés; si l'on s'approche, ils reprennent leur course pour s'arrêter, immobiles, quelques mètres plus loin. Les Phrynocé- phales de la plaine du Turkestan ont la singulière habitude, lorsqu'on ap- proche la main d'un individu immobile, de relever la queue, à la manière de l'abdomen d'un Scorpion, ce que Z. tient pour une imitation de cet animal; en effet les Phrynocéphales des plateaux thibétains, où il n'existe pas de Scorpions, ne présentent pas cette particularité, qui réapparaît chez ceux du Kashmir, en même temps que les Scorpions. Pour les Phrynocéphales, il est impossible d'invoquer la « photographie des couleurs du milieu ambiant » comme explication de l'homochromie, les couleurs étant développées sous la vieille peau avant la mue. — L. Cuénot. Dôflein (F.). — La protection par la ressemblance (coloration protectrice et mimétisme). -- On constate actuellement, dit D., une réaction contre l'inter- prétation exclusivement sélectionniste de la coloration chez les animaux, mais les adversaires de la sélection naturelle ne peuvent fournir aucune autre ex- plication et en sont réduits à nier l'exactitude des observations. Or, le mimé- tisme et la coloration protectrice sont des faits bien établis qu'on est bien obligé de reconnaître; D. lui-même les aobservés très souvenl au coursde ses voyages en Asie et en Amérique tropicale. On peut diviser tous les animaux en deux catégories : les uns sont agiles, rapides, doués d'instincts psychiques relativement plastiques; en cas de danger, ils entrent en lutte ou s'enfuient; les autres sont lents, aux mouvements prudents, à instincts très spécialisés, peu modifiables; devant le danger, ils se cachent dans le voisinage ou bien restent sans mouvements, souvent jusqu'à faire les morts. Les animaux doués XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 351 de coloration protectrice appartiennent à cettte dernière catégorie; leur co- loration est toujours felle qu'elle les protège à l'état de repos. L*auteur a observé à la Martinique, dans le voisinage du montPelée, après l'éruption, des lézards de couleurs différentes, niais appartenant tous au genreA«o/*,s\ Ilschassenttous ensemble ; encasde danger, ils disparaissent de vue brusquement, mais en regardant de plus près, on voit qu'il s'est produit, au cours de leur fuite, une sorte de triage : les verts sont allés se cacher dans le feuillage, les bruns parmi les branches sèches, les marbrés sur les tiges des arbres dont l'écorce présente des taches claires sous le soleil. Ces animaux distinguent donc la coloration du milieu, comme c'est le cas aussi pour le chaméléon, pour les crabes doués de l'instinct de «. déguisement » et d'autres encore. La nature des faits est la même chez les animaux qui ont une coloratiQn adaptative constante; «comme dans le premier cas, l'animal est poussé à rétablir d'une façon quelconque l'équilibre qui s'est trouvé troublé, de même, dans le second cas, il recherche le milieu qui lui res- semble en se déplaçant ». En parcourant les différents groupes animaux, c'est parmi les Arthropodes et les Vertébrés, c'est-cà-dire les êtres hautement organisés, qu'on trouve les meilleurs exemples. La ressemblance avec le milieu apparaît d'abord sans aucun lien avec l'u- tilité, sous l'influence de la nourriture, de la lumière, de la température, etc. (expériences de Poulton, de Vosseler) ; l'animal en tire parti dans la suite. Les perceptions visuelles produisent une action réflexe à la suite de laquelle le pigment se distribue de façon à produire une image ressemblant au mi- lieu. — M. Goldsmith. Werner (Franz). — Encore le mimétisme et la coloration protectrice. - C'est en partie une réponse au travail de Doflein analysé plus haut. Tout en étant d'accord avec cet auteur et avec Vosseler sur l'explication phy- siologique (perception visuelle et action réflexe) à donner aux faits de coloration protectrice, W. maintient son point de vue antérieur : l'action protectrice des différentes colorations a été beaucoup exagérée. Cette con- clusion résulte de nombreuses observations faites pendant 20 ans par l'au- teur, aussi bien dans son pays, en Autriche, qu'en Grèce, en Asie Mineure, en Algérie, etc. ; pour l'étayer, il examine successivement les principales questions qui se rattachent à ce sujet. Conceptions anthropomorphiques dans le mimétisme et la coloration protec- trice. — On suppose généralement que le fait de posséder une coloration semblable au milieu constitue en lui-même pour l'animal un moyen de dé- fense. Or, la coloration résulte de processus purement physiologiques n'ayant rien de commun avec la protection de l'animal ; elle pourrait, il est vrai, lui devenir utile par la suite, mais cette utilité paraît bien douteuse. -D'abord, sur les grandes étendues de terrain uniformément colorées (désert, step- pes, etc.), là où l'adaptation au milieu est la plus visible, cette adaptation est la même pour tous les êtres qui habitent la région, pour les animaux de proie comme pour leurs victimes ; l'avantage est ainsi perdu et d'autres moyens de défense, tels que rapidité, organes actifs de défense, carapaces dures, etc., doivent intervenir. Déplus, tous ces moyens, quels qu'ils soient, ne peuvent avoir qu'une valeur relative, protégeant un petit nombre d'individus d'une espèce seulement, car s'il en était autrement les espèces d'animaux de proie qui en font leur nourriture devraient disparaître, ce qui ne s'observe pas; au contraire, le fait d'être mangé par un autre animal constitue pour la plupart des animaux le genre de mort normal. — Lorsqu'il s'agit des espèces qui nous offrent les cas les plus typiques du mimétisme (p. ex. les papillons des 352 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tropiques), ce qui les protège, ce n'est pas leur coloration, mais leur nombre relativement petit par comparaison avec celui des individus des espèces qui leur servent de « modèles », ce qui diminue leur chance d'être mangés. D'ail- leurs, les animaux colorés comme leur milieu n'échappent qu'à la vue d'un observateur inexpérimenté, tandis que leurs ennemis naturels savent parfai- tement où les chercher. La coloration « protectrice » peut cependant avoir > son utilité comme défense contre un ennemi peu attentif, un animal pas trop affamé qui ne cherche pas sa proie. Ennemis spécifiques des animaux. — On semble supposer, lorsqu'on défend l'utilité des colorations, qu'un animal peut être dévoré par un grand nombre d'ennemis; or, s'il existe de nombreuses espèces pour lesquelles il en est. ainsi (et ces espèces possèdent généralement d'autres moyens de défense), il y en a d'autres (parmi lesquelles beaucoup sont douées de coloration pro- tectrice) qui ne sont la proie que d'une espèce déterminée. Et puisque cette dernière subsiste, il faut bien que la protection ne soit pas très efficace. Excrétions protectrices, couleurs menaçantes et prémonitrices. — Ces carac- tères d'origine physiologique, dus au trava.l des glandes et au dépôt de pig- ment en certains endroits, n'ont pu acquérir leur fonction protectrice que secondairement, si même cette fonction existe. Mais il y a aussi peu de rai- sons de leur supposer ce rôle que de parler de la protection que reçoivent de leur coloration des sels de kobalt ou de nickel. Lorsque nous voyons que telle chenille vivement colorée n'est pas mangée par les oiseaux, cela ne peitt signifier qu'une chose : c'est que les oiseaux ne sont pas les véritables enne- mis de cette chenille. De même, pour des amphibiens munis non seulement de coloration protectrice, mais aussi de sécrétion cutanée très caustique (Bufo viridis, p. ex.) : si cela effraie certains animaux, cela n'empêche nul- lement un grand nombre de serpents de les dévorer. Il arrive aussi qu'un animal dédaigne une proie à forte odeur tant qu'il a une autre nourriture à sa disposition, mais la dévore lorsque celle-ci fait défaut (p. ex. un lézard en captivité à qui on offre des sauterelles et des punaises de bois: il prend d'abord les premières, ensuite passe aux secondes). D'une façon générale, ces sortes de moyens de défense ne peuvent impressionner qu'un ennemi accidentel, les ennemis ordinaires de l'espèce y étant habitués. Quels sont les animaux privés de coloration adaptative? — Ce sont d'abord ceux qui portent des ornements dont l'importance pour l'existence de l'es- pèce est plus grande que ne pourrait être celle de la coloration adaptative: ce sont ensuite ceux qui sont protégés par des téguments résistants, une grande agilité ou des sécrétions caustiques, des armes diverses et aussi l'habitude de faire le mort en cas de danger. Pour les animaux eux-mêmes, qu*on considère comme doués d'une coloration protectrice (tels que les lézards de la Martinique de Dôflein), il est possible que cette coloration n'ait pas du tout cette signification. Les expériences de Kammerer comme les ob- servations de Doflein ne montrent qu'une chose : l'aptitude à changer de coloration en rapport avec le milieu, par changement brusque ou par chan- gement devenu fixe. La coloration adaptative primitive des animaux terrestres ( Vertébrés, Ar- thropodes). — Lorsqu'on parle d'espèce imitant une autre par sa coloration, on ne pense jamais que la ressemblance peut être due simplement à ce que les deux sont soumises aux influences d'un même milieu. Et cependant, on trouve des ressemblances étroites entre espèces dont aucune n'est spéciale- ment favorisée au point de vue de la sécurité. — On remarque de même que. beaucoup d'animaux terrestres ont une coloration grisâtre ou brunâtre se rapprochant de celle de la terre, mais ce fait s'explique d'une façon toute XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. 353 autre que par le besoin de se cacher : c'est que cette coloration est la colo- ration primitive, la plus simple qu'un animal puisse avoir. Elle est due à la matière colorante la plus répandue du corps animal, la mélanine dont la plu- part d'autres colorations dépendent aussi (pardes modifications, par la super- position d'une couche cellulaire, etc.). Mais si aucune cause n'intervient pour modifier la coloration, la mélanine reste le pigment dominant et l'animal prend une teinte brunâtre ou grisâtre. La coloration verte qui, par son im- portance, occupe la seconde place, dérive du pigment brun, soit par trans- formation directe, soit par superposition d'une couche cellulaire remplie d'air, qui donne une couleur bleue, et d'une couche cornée jaune. Quant aux divers dessins que montrent les corps des animaux, c'est un phénomène qui n'a rien de commun avec la protection. C'est un certain mode, phylogénétiquement développé, du dépôt du pigment inutilisé dans l'organisme. Formes en feuilles et formes en bâton. — Les formes, qu'on trouve chez les insectes, donnant l'illusion de feuilles sèches tiennent à l'aplatissement de leur corps, combiné avec la coloration brunâtre ; on observe ici tous les de- grés de ressemblance. Chez les habitants des tropiques, l'exagération de cette forme tient à l'hypertrophie générale sous l'influence du climat tropical. — La forme en bâton résulte d'un allongement du corps et des membres, allon- gement qui aussi est indépendant de l'utilité. L'auteur conclut en proclamant la nécessité d'éliminer l'idée de l'utilité, en ce qui concerne l'origine des différents caractères au moins. La sélection n'agit que sur les caractères déjà pleinement développés, dus à l'influence de causes purement physiologiques. La coloration protectrice s'explique par l'action des organes visuels et du système nerveux central ; l'explication du mimétisme est plus difficile, mais peut être cherchée dans l'action du même milieu sur le modèle et l'imitateur et dans le fait que les deux espèces appar- tiennent souvent au même groupe. — M. Goldsmith. Sollaud CE.).— Rôle du système nerveux dans les changements de coloration chez la Grenouille [XIX, 1°]. — Conformément à l'hypothèse de Carnot, les changements de coloration sont dus, chez Rana esculenta et R. temporaria, à deux réflexes à point de départ rétinien, l'un, chromo-constricteur, qui aboutit aux chromatophores, l'autre, chromo-dilatateur, agissant par inhibition du pre- mier. Le réflexe chromo-constricteur passe par le plexus brachial (2e et 3e nerfs rachidiens) puis dans le cordon sympathique ; les fibres se rendant, dans la tète traversent le ganglion de Gasser, pénètrent dans le crâne et en ressortent avec le trijumeau; celles qui vont dans le reste du corps descen- dent dans le sympathique et parviennent, par les rameaux communicants, aux nerfs mixtes de la région dorsale et des membres postérieurs. Les fibres chromo-dilatatrices sortent de l'encéphale par le trijumeau, gagnent le gan- glion de Gasser, puis suivent les branches du trijumeau dans la tête et les parois des vaisseaux du système aortique dans le reste du corps. Le centre du réflexe constricteur est à la partie postérieure du bulbe et exerce un to- nus constant sur les chromoblastes ; le centre du réflexe dilatateur paraît être entre les couches optiques et les lobes optiques. — R. Legendre. b) Gallardo (A.). — Mimétisme remarquable de la chenille du sphinx Dilo- lihonota Lassauxi. — La chenille mime une tige dVl raujia sericifera Bro (Asclépiadée) sur laquelle elle vit. La forme, la coloration et les dimensions générales de l'animal coïncident assez bien avec celles de la branche, et l'année BiOLOcinut:, xiii. 1908. 23 354 L'ANNEE BIOLOGIQUE. l'animal possède même deux tubercules blanchâtres qui simulent deux gouttes de latex échappées à des blessures de la plante. — F. Vlès. Piéron (H.). — Contribution à l'étude de l'immobilité protectrice. I. Sa iiolygénèse. II. L'immobilisation volontaire. L'immobilisation est un phénomène de convergence physiologique. L'animal s'immobilise par le même mécanisme qu'il se meut dans les actes habituels de la vie ; l'immo- bilité semble volontaire au même titre que la fuite dont elle est un équivalent au point de vue des moyens de défense. — J. Gautrelet. d. Pliylor/énie. Handlirsch (A.). — Sur la paléontologie et la phylogênîe des insectes. — De l'étude des 880 formes d'insectes paléozoïques, des 960 mésozoïques et des 5800 cénozoïques décrites jusqu'aujourd'hui, H. déduit un arbre généalo- gique des insectes à partir des Palaeodictyoptera, le plus ancien groupe connu du carbonifère. L'auteur tire de son étude phylogénétique la conclu- sion suivante : l'évolution se produit sous l'influence directe des facteurs extérieurs, de l'adaptation fonctionnelle (et corrélation) et de l'hérédité des caractères acquis, tout en étant limitée et régularisée par la sélection, la constitution des organismes, les possibilités physic o-chimiques, etc. — A. Gallardo. Steinmann (P.). -- Les formes polypharyngiennes de Planaires et leur signification pour la théorie de l'évolution, la zoogéographie et lu biologie. — La polypharyngie chez les Triclades d'eau douce, regardée d'abord comme le caractère d'un genre spécial {Phagocata Leidy), est en réalité apparue indé- pendamment et à des degrés divers chez une série de formes qui, au moins en Europe, sont toutes étroitement apparentées à Planaria alpina et loca- lisées comme elle dans les sources de montagne. On doit l'envisager comme résultant d'une régénération anormale à la suite d'une division transversale avortée, et il est probable qu'elle indique l'action antérieure sur l'espèce de conditions défavorables (élévation de température) qui provoquent d'habitude cette division. — P. de Beauchamp. Keller (G.). — Types primitifs conservés parmi les animaux domestiques en Eurojie, en Asie et en Afrique. — ("est particulièrement le lévrier des Baléares ou lévrier Ibiza, race de chien qui possède des caractères tout à fait primitifs et qui est identique à celle des lévriers égyptiens de l'époque des Pharaons. Elle est employée surtout pour la chasse au lapin. Il est probable que les chiens lévriers des Canaries dérivent de cette souche. — M. Bourier. Hansen (E. Chr.). — Levures hautes et basses. Etudes sur l'hérédité. Deuxième communication [XV]. — La variation est plus grande chez les Levu- res basses, et l'hérédité, chez les levures .hautes. On admettait jusqu'à présent que les levures hautes dérivaient des levures basses, que les premières re- présentaient un type secondaire, et les autres un type primitif. Cette opi- nion s'appuyait sur ce fait que l'on ne trouvait pas dans la nature les le- vures hautes, et que. par culture à température élevée, on transformait les levures basses en levures hautes. Il y avait là une erreur provenant de ce que l'on n'était pas encore en état de faire des cultures pures. Les recherches entreprises par H. lui ont montré au contraire que les levures hautes, par leur constance, représentaient le type primitif d'où seraient sorties les le- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 355 vures basses, plus jeunes. H. pense que les levures basses représentent une mutation au sens de de Vries. — F. Péchoutre. Leuthardt (Pp.). — Sur des colonies fossiles et leur transformation dans un laps de temps géologiquement court. — Deux niveaux de calcaires à Cri noïdes inclus dans le Jurassique moyen des environs de Liestal (Suisse) ont permis de suivre les modifications d'individus de Pentacrinus Leuthardsi de Lor., dont les pièces axillaires portent chacune une longue épine. On remarque de bas en haut dans le même complexe échinodermique une modification appréciable des individus qui deviennent notablement plus petits, qui perdent les épines de leurs pièces axillaires, qui prennent une tige plus mince avec des articles rétrécis vers leurs articulations, et qui ont finalement l'aspect général de formes dégénérées. Il y a donc ici un exemple d'une espèce qui s'est transformée d'une façon remarquable pen- dant le dépôt d'une couche épaisse de 10 à 15 cm. seulement. — M. Bou- BIER. Chodat (R.). — Les Ptéridopsides des temps paléozoïques. — Cette étude est intéressante, biologiquement parlant, par les conclusions que l'auteur en tire relativement à la question de l'évolution. Pendant longtemps, on a cru que les temps paléozoïques avaient été caractérisés par la prédominance de plantes inférieures de la classe des Ptéridopsides (Cryptogames vascu- laires). Mais déjà du temps de Brongniart on avait découvert, au milieu de cette flore de Fougères, de Prèles et de Lycopodes. des troncs qui possé- daient des caractères de plantes supérieures. Leur bois et leur liber s'ac- croissaient selon le mode de Phanérogames Gymnospermes et Angio- spermes ; il est vrai que l'apparence de ces troncs était celle d'Equisétacées et de Lycopodinées, mais on ne pouvait imaginer à ce moment que des plantes Cryptogames pouvaient avoir, à la façon des plantes supérieures, produit du bois secondaire à partir d'une assise génératrice. Toute l'Ecole française compétente était d'accord : aux Cryptogames du carbonifère s'as- sociaient des Progymnospermes équisétoïdes et lycopodioïdes. C'est Wil- liamson qui parvint à faire admettre l'idée contraire que les Cryptogames vasculaires des temps paléozoïques étaient pour la plupart des végétaux à structure secondaire et qui, dès l'aube de ces périodes reculées, étaient déjà en possession de caractères qui font défaut à leurs congénères actuels. C. s'occupe spécialement des troncs de fougères nommés Lyginodendron, dont la structure primaire ressemblait excessivement à celle du tronc d'un 7W7 sise plissée et de l'assise péricyclique dans les racines de cette dernière famille. — F. Péchoutre. Labergerie (M.). — Le Solarium Commersoni et les transforma lions des plantes à tubercules. — (Analysé avec le suivant.) a) Heckel (Ed.). — Sur les origines de la pomme de terre cultivée et sur les mutations gemmaires culturales des Sofanum tubêrifères sauvages. — L'ori- gine du Solanum Commersoni reste toujours à l'étude. L. ne peut admettre (pie la suralimentation des tubercules produite par la culture sur fumiers puisse provoquer chez cette plante des transformations importantes. Il fau- drait supposer l'action d'un agent étranger, peut-être symbiote de la Pomme de terre. H. penche aussi en faveur d'une symbiose (mycorhi/.e) qui reste à démontrer. — F. Péchoutre. Sargant (E.). — La reconstitution d'une race d'Angiospermes primitives. — Parmi les tentatives faites dans le but d'établir la généalogie des Angio- spermes la plus récente est celle d'ARBERet de Parkin. Pour ces auteurs, les ancêtres des Angiospermes actuelles possédaient des fleurs spéciales qu'ils appellent proanthostrobiles . Celles-ci consistaient en un axe autour duquel étaient distribuées, suivant une ligne spirale, un grand nombre de feuilles : les inférieures constituaient un périanthe; les suivantes, ressemblant à des microsporophylles, formaient un androcée; quant aux supérieures, elles avaient l'aspect de mégasporophylles et représentaient un gynécée. Dans les proanthostrobiles, la fonction de collecter le pollen était accomplie par les ovules. Aux formes possédant des proanthostrobiles ont succédé des plantes dont les fleurs étaient construites sur le môme type mais chez lesquelles les mégasporophylles avaient pour rôle de collecter le pollen. De telles fleurs sont désignées parARBER et Parkin sous le nom de suanthoslrobiles. On est ainsi conduit aux fleurs des Angiospermes primitives ou Ranales {Magnolia, etc.). — L'auteur accepte les idées d'ARBER et de Parkin. II admet également que toutes les Angiospermes ont une origine commune et que l'apparition des Dicotylédones a précédé celle des Monocotylédones. Si cette descendance est exacte, comment peut-on s'expliquer le passage des Dicotylédones aux Mo- nocotylédones? Quelles sont les conditions qui ont pu déterminer la réduc- tion du nombre des cotylédons? D'après HENSLOwla disparition d'un cotylé- don est due ta une adaptation à la vie aquatique. L'auteur, après avoir criti- qué cette hypothèse, en propose une autre, qui lui paraît plus acceptable. Pour lui, l'apparition des Monocotylédones résulte d'une adaptation à la vie géophile. Dans les plantes géophiles, la tige, qui représente le seul organe vivace, est souterraine et le plus souvent hypertrophiée par suite des abon- dantes réserves nutritives qu'elle contient. Ces végétaux sont originaires de contrées possédant soit un climat sec et chaud avec pluies périodiques, soit une courte saison tempérée alternant avec une longue saison froide. Ces con- ditions de climat se trouvent en ce moment réalisées dans l'Afrique méri- dionale et dans les régions méditerranéennes ; elles existent également dans les contrées arctiques et dans la zone alpine des montagnes. Leur distribu- tion est donc actuellement très limitée; mais pendant la période glaciaire, elles s'étendaient sur de vastes continents. — Les plantes géophiles ne sont, pas seulement caractérisées par un axe vivace souterrain; elles se distinguent également par l'extrême réduction de leur feuillage aérien. Pour mûrir ses fruits et ses graines la plante géophile a si peu de temps qu'elle semble con- sacrer à cette importante fonction la majeure partie de ses forces. Ainsi peut 358 L'ANNEE BIOLOGIQUE. s'expliquer le faible développement des organes foliacés. Ainsi peut se coin prendre la réduction du nombre des cotylédons, qui est un phénomène de même nature. — Pour appuyer son hypothèse, l'auteur fait remarquer que chez certaines Dicotylédones [Ficaria ranunculoides, Carum Bulbocastanum, etc.) on observe l'avortement ou l'atrophie d'un cotylédon. Or, toutes les Di- cotylédones qui se comportent ainsi, sont précisément des plantes géophiles. — Quant au type trimère ou hexamère de la fleur des Monocotylédones, il ne doit pas trop nous étonner, car il est assez fréquent dans le groupe actuel des Banales. — A. de Puymaly. Arber (E. A. N.) et Parkin (J.). — Etude sur l'évolution des Angio- spermes. La parenté des Angiospermes et des Gnétales. — Les auteurs appli- quent aux Gnétales la théorie du strobile qu'ils ont exposée dans un précédent mémoire concernant les ancêtres des Angiospermes. Cette théorie peut se résumer ainsi : les fleurs des premières Angiospermes se seraient présentées sous le schéma suivant : un axe simple, autour duquel étaient distribuées, suivant une ligne spirale, un grand nombre de feuilles : les inférieures sté- riles formaient un périanthe, les moyennes, déjà différenciées en microspo- rophylles, représentaient un androcée, tandis que les supérieures, ayant déjà l'aspect de macrosporophylles, constituaient un gynécée. Ces fleurs ou strobiles primitifs étaient comparables, en ce qui concerne la distribution de leurs différentes parties, aux fleurs des Magnoliacées. Les auteurs désignent ces fleurs hypothétiques sous le nom d'anthostrobiles. Or la fleur mâle de Welwitschia est morphologiquement hermaphrodite et correspond parfaite- ment au schéma précédent. C'est donc un anthostrobile typique, mais un anthostrobilegymnospermique, c'est-à-dire dans lequel la fonction de collecter le pollen serait accomplie par l'ovule s'il était fonctionnel. Les auteurs don- nent à cette variété de strobile le nom de proanthostrob ile . La fleur mâle de Welwitschia est donc considérée par A. et P. comme la clef de la morpho- logie florale des Gnétales. De cette fleur hermaphrodite dériveraient, les fleurs unisexuées des autres genres (Ephedra, Gnetum), ainsi que la fleur femelle de Welwitschia. Ces strobiles unisexués sont donc des proanthoslrobiles incomplets dans lesquels les microsporophylles ou les mégasporanges, suivant les cas, ne se sont pas développés. Dans aucun des trois genres on ne con- state l'existence de mégasporophylles. A. et P. rattachent les Gnétales à un groupe hypothétique, les Hemiangiospermes ; celles-ci étaient pourvues de proanthoslrobiles et auraient donné naissance à deux lignées distinctes : les Gnétales et les Angiospermes primitives (Ranales). — A. de Puymaly. Pearson (H. H. W.). — Nouvelles observations sur le Welwitschia. — On trouve souvent des macrospermes et des sacs embryonnaires dans la région médullaire du coin-axe femelle : d'où l'opinion que l'ovule est caulinaire. On ne trouve pas de cellules sporogènes en position similaire dans le coin mâle. Le coin femelle et la fleur mâle dérivent probablement d'une réduc- tion, et spécialisation d'un strobile amphi-sporangé. A la fin de la division nucléaire libre, le suc embryonnaire renferme environ 1.024 noyaux, en appa- rence identiques. Le cytoplasme se divise, d'où septation en compartiments. L'auteur conclut que les Gnetum et Welwitschia ont une même souche que les Angiospermes, mais se sont séparés de ceux-ci avant que le carpelle de- vînt le récepteur de pollen, et que le Wehvitschia est le représentant vivant le plus spécialisé de la race à laquelle il appartient. — H. de Varigny. a) Ernst (A.). — Phylogénie du sac embryonnaire des Angiospermes. — (Analysé avec le suivant.) XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 359 b) Ernst (A.). — Nouvelles recherches sur le sac embryonnaire des Angio- spermes. — Des sacs embryonnaires de huit noyaux ont été observés par di- vers auteurs et par E. lui-même chez des Angiospermes, comme Peperomia (Pipéracée), Gunnera (Halorrhagidacée), Sarcocolla, Penasa et Brachysiphon (Penaeacées). Chez Gunnera, la cellule-mère du sac embryonnaire devient sans division le sac embryonnaire. Celui-ci, par 4 divisions successives, forme 16 noyaux, dont 4 vont à l'extrémité antipodale. De ceux-ci, 6 seulement deviennent antipodes ; les 6 derniers se fusionnent ensemble, puis avec le noyau secon- daire du sac embryonnaire. Les antipodes dégénèrent bientôt après la fécon- dation. Les sacs embryonnaires à 16 noyaux se répartissent comme suit : 1° Ceux qui possèdent 4 groupes de trois cellules, avec 4 noyaux polaires fusionnés (Penaeacées). 2° Ceux qui possèdent 3 groupes de trois cellules, avec 7 noyaux polaires fusionnés (Gunnera). 3° Ceux qui ne possèdent qu'un seul groupe ccllulaire.de 2 cellules, 6 cellules isolées et 8 noyaux fusionnés ou avec 14 noyaux dans le sac embryonnaire (Peperomia). E. voit là un second type de développement du sac embryonnaire, à 16 noyaux, qu'il oppose d'une façon irréductible au type ordinaire à 8 noyaux. Ce seraient les représentants d'un type tout à fait distinct, qui s'est déve- loppé parallèlement au type plus ordinaire à 8 noyaux et dont on trouvera certainement encore d'autres exemples. — M. Boubier. b) Fischer (Ed.). — Sur la morphologie des champignons hypogés. — F. complète ses recherches antérieures sur les hypogés ascomycètes et gastéro- mycètes, en insistant sur les premiers. L'étude de nouveaux hypogés de Californie lui permet d'apporter quelques modifications à la phylogénie et à la classification d'abord adoptée. — M. Gard. a) Guilliermond (A.). — Recherches sur le développement du Glieosporium nervisequum. — Rien, dans le cycle évolutif de ce champignon, n'est de nature à éclairer le problème de l'origine des levures. L'autonomie de ces dernières serait suffisamment démontrée par la découverte de ces orga- nismes. — M. Gard. Dubard (Marcel) etDop (Paul). — Nouvelles observations sur l'anatomie et les affinités des Malpighiacées de Madagascar. — Ces plantes présentent des affinités surtout africaines pour les genres Microsteira, Triapsis, Acrido- carpus; mais un certain nombre de formes constituant quatre genres nou- veaux ou peu connus viennent se ranger dans un groupe nettement améri- cain. — M. Gard. CHAPITRE XVIII Distribution géographique «les êtres. a) Arldt (Th.). — Die Ambreitung der terricolen Oligochàten im Laufe der erdgeschichtlichen Entwicklung des Erdreliefs. (Zool. Jahrb., Abt. f. Syst., XXVI, 285-318.) [Tentative très intéressante, mais ne se prêtant pas à être résumée, pour relier les données sur la distribution des Oli- gochètes aux données paléogéographiques et préciser l'âge, l'origine et les migrations de chacun de leurs genres et familles. — P. de Beauchamp b) Der Baïkalsee und seine Lebewelt. (Arch. f. Hydrob. u. Planktonk., III, 189-202.) [374 Bally (W.). -- Der obère Zi'irichsee. (Arch. f. Hydrobiol. u. Planktonk., III, 113-178, pi. I.) [ p. de Beauchamp Blochmann (F.). — Zur Systematik und geographischen Yerbreitung der Brachiopoden. (Zeit. f. wiss. Zool., XC, 596-644.) [364 a) Boulenger (Ch. L.). — On the occurrence of the Hydroid Cordylophora lacuslrisin Egypt. (Ann. and Mag. nat. Hist. [8], I, 492-493.) [374 b) — — On Mœrisia lyonsi, a new Bydromedusan from Lake Qurun. (Quart. Journ. microsc. Se, LUI, 357-378, pi. XXII-XXIII.) [374 Boutan (L.). — Le métis du Gallus ferrugineus et son utilisation au Laos pour la chasse du Coq sauvage. (Bull. Soc. Zool. France, XXXIII, 138.) [376 Brandt (Alexander). — Ein neuer Besuch des Faust-oder Steppenhuhns. (Biol. Centralbl., XXVIIII, 478.) [376 a) Brehm (V.). — Die geographische Yerbreitung der Copepoden und ihre Beziehung zur Eiszeit. (Intern. Rev. f. Hydrobiol. u. Hydrogr., I, 447- 462.) [ P. de Beauchamp b) Entomostraken aus Tripolis und Barka. (Zool. Jahrb., Abt. Syst., XXVI, 439-445, I pi.) [3 Clodocères, 3 Copépodes et 2 Ostracodes, appartenant à des espèces européennes et non spécialement africaines, confirment le fait que le Sahara et non la Méditerranée forme la barrière zoogéographique. — P. de Beauchamp Burg (G. von). — Ein kleiner Beitrag zur ostwestlichen Einwanderung der Fauna in die Schweiz. (Zool. Beob., XLIX, 40-44.) [375 Cari (J.). — Monographie der schweizerischen Isopoden. (Nouv. Mém. Soc. Helv. Se. nat., XLII, 113-237, 6 pi.) [378 XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 361 Caziot (CM. — Diagnose d'une nouvelle espèce de Paludeslrina de Vile de Corse et complément à la faune des Mollusques terrestres de cette île. (Bull. Soc. Zool. France, XXXIII, 33-35, 2 fig.) [379 Daumezon. — Synascidies du golfe de Marseille. (Bull. Se. Fr. et Belgique. XLI1, 269-432.) [367 Deckenbach. — Xote sur la flore algologique de la mer Noire (Journ. bot. Soc. imp. nat. St-Pétersbourg.) [367 Detmers (E.). -- Allerlei liber eiriheimische Sàugetiere. (Zool. Beob., XLIX, 257-264.) [376 Dinnik (N.). — Kaukasische Steinbôcke oder Ture. (Zool. Beob., XLIX. 289-296, 321-340, 353-372. 1 carte.) [377 Fuhrmann (O.). — Systématique et distribution géographique des Cestodes des oiseaux en rapport avec la systématique et la distribution géographi- que de leurs hôtes. (Arch. des Se. phys. et nat., XXV, 86-87.) [37'.) Gallardo (A.). — lnvernada de las omgas de Morpho catenarius (Perry). (An. Soc. Cientif. Argentina, LXIV, 6 pp.) [379 a) Gravier (Ch.). — Recherches sur quelques Alcyonaires du golfe du Tadjou- rah. (Arch. Zool. exp. [4], VIII, 179-226.) [367 b) Sur quelques traits de la bioloqie des récifs coralliens. (Rev. Se, 5 sér., X, 385-393.) [365 Gurney (R.). — A new species of Cirolana from a freshwaler spring in the Algerian Sahara. (Zool. Anz.. XXXII, 682-685.) [Cette espèce souterraine aveugle d'une famille marine, comme plusieurs autres récemment découvertes, doit être passée directement de la mer dans les eaux souterraines, l'adaptation à une moindre salinité offrant un moindre obstacle que les variations de température. — P. de Beauchamp Heyden (L. de). — Die Stahlblaufliigelige Holzbiene (Xylocopa violacea L. schon vor J Kl Jahren bei Maine. (Zool. Beob.. XLIX, 345.) [La pré- sence certaine de cet insecte aux environs de Mayence. remonterait non pas à une cinquantaine d'années, mais à 110 ans au moins. — E. Hecht Hofsten (N. van). — Planaria alpina in nordschwedischen Hochgebirge. (Arkiv for Zôologi, IV, 11 pp. ) [378 Holm (Théo.). — The Graminese of the alpine région of the rochy moun- lains in Colorado. (Bot. Gazette, XLVI, 422-444, 5 fig., 1 pi.) [Etude anatomique des Graminées de la région alpine des montagnes rocheuses du Colorado, ne révélant chez ces plantes aucune particularité de structure. — P. Guérin Huber (G.). — Biologische Notiz iïber das Langmoos bei Monliggl (S udtirol) . (Arch. f. Hydrobiol. u. Planktonk., III, 309-316.) [ P. de Beauchamp Klausener(C). — Die Blutseen der Hochalpen. Eine biologische Studie auf hydrographischer Grundlage. (Intern. Rev. ges. Hydrobiol. u. Hydrogr., I, 359-424.) [373 Kofoid (C. A.). - - Theplankton of the Illinois river, 1894-99, with inlroduc- tory notes upon the bibliography of the Illinois river and ils basin. II. Con- stituent organisms and their seasonal distribution. (Bull. Illinois St. Lab. nat. hist., VIII. 360 pp.) [365 a) Laurent (Arm.i. — Note sur la station d Helleborus fœtidus de Banville {Calvados). (Bull. Soc. Linn. de Normandie, 6e série, II, 93-98, Caen.) [Analysé avec le suivant 362 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. b) Laurent (Arm.). — Note sur une anomalie florale d'Helleborus fwtidus. (Ibid., 99-100.) [Les Belleborus fœtidus de Ranville forment une véritable colonie dont tous les membres présentent, dans la constitution de la fleur, une même ano- malie sur nombre des pièces de la corolle et du pistil. — F. Péciioutre Legendre (R.). — Recherches océanographiques faites dans la région litto- rale de Concarneau pendant V été de J907. (Bull, de l'Inst. Océan., n° III, 21 février, 30 pp.) [366 Loppens (K.). — Contribution à l'étude du micro-plankton des eaux sau- tnâlres de Belgique, (Ann. Biol. lac, III, 16-53.) [367 Mangin (L.). — Sur la flore planctonique de Saint-Vaast-la-Hougue. (Bull. Soc. bot. de France, 4e série, VIII 13-22, 1 pi.) [Documents relatifs à la flore planctonique de la Manche à environ un mille au large de Tatihou dans la direction des îles Saint-Marcouf et fournis par des pêches de surface renouvelées à des intervalles réguliers. — F. Péchoutre Martenson (A.). — Die Lemminge in Russland. (Zool. Beob. XLIX, 85.) [376 Massart (J.). — Esquisse de la Géographie botanique de la Belgique. (Recueil de l'Institut bot. Léo Errera, tome supplémentaire VII bis. Prix décennal des Sciences naturelles en 1910, 332 pp., 462 pliotot., 9 cartes et 2 dia- grammes.) [379 Oka (A).. — Limnocodium im Janglsekiang, eineneue Siisswassermeduse ans China. (Zool. Anz., XXXII, 669-671.) [Limnocodium Hawaii n. sp.; c'est la première fois que le genre Limnocodium est rencontré ailleurs que dans des bassins de jardin botanique. — P. de Beauciiamp Ortmann (A. E.). — The distribution of closely allied species. (Science, 13 mars, 427.) [364 Parez (Ch.). — Sur une Némerte d'eau douce, Stichestemma Eilhardi Mont- gomery. (C. R. Soc. Biol., LXIV, 476-477.) [Cette forme, découverte dans un bassin de l'Institut zoologique de Berlin, se trouve dans les mêmes conditions à Bordeaux. Nombreuses variations dans le nombre des yeux. Elle est hermaphrodite protandre, et tandis que Montgomery avait rencontré surtout des (5, les individus de Bordeaux étaient presque exclusivement au stade 9. — P. de Beauchamp Paris (P.). — La Canepelière Tetrax telrax (Linné) en Bourgogne. (Bull. Soc. Zool. France, XXXIII, 65.) [376 a) Pellegrin ( J.). — Les Poissons d'eau douce de Madagascar. (Bull. Soc. d'ac- climat. de France, LV, 48-62.) [375 b) La faune du lac Tanganyika. (Rev. Se, 5e sér., IX, 680-684.) [372 c) Lespoissons du lac Tchad. (Ibid.) [Analysé avec le précédent Poplavska (M1Ie H.). — Les matériaux sur l'exploration de la végétation des prés du gouvernement de Pskov. (Journal bot. Soc. imp. nat. Pétersbourg, en russe, résumé en français, 3, 89-123.) [381 a) Racowitza (E. G.). — Anoplocopea Hansenin. g. n. sp., Isopode marin de Corse et les affinités des Sphœromiens cavernicoles. (Arch. Zool. exp. [4], VIII, Notes et revue, lxxxiv-xç.) [Découverte en Méditerranée d'un Sphgeromien affine avec les Sphœromiens cavernicoles qui habitent tous le bassin de la Méditerranée occidentale. — L. Cuénot b) — — Ischyromene Lacazei n. g. n. sp., Isopode méditerranéen de la XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 363 famille des Sphéromidés. {Note pré liminaire). (Arch. Zool. exp. [4e s. , IX. Notes et Revue, lx à lxiv). [R. étudie un type nouveau do Sphœrominœ eubranchialœ, Ischyromene Lacazei, trouvé à Banyuls-sur- Mer dans les « trottoirs » formés par les Algues calcaires au niveau de la mer. La description complète de l'espèce et des détails sur les phénomè- nes curieux de l'incubation seront publiés ultérieurement. — L. Mercier Robert (A.). — Quelques observations sur les Cétacés de la Méditerranée. (Bull. Soc. Zool. France, XXXIII, 22.) [366 Scheffelt (E.). — Die Copepoden und Cladoeeren der sùdlichen Schwaswal- des. (Arch. f. Hydrobiol. u. Planktonk., IV, 91-163, pi. II IV.) [377 Simroth(H.\ — Bemerkungen ûberdie Tierwelt Sardinims. ÇVerh. deutsch. Zool. Ges., 160-194, 1906.) [376 Suworow (E.K.). — Zur Beurtheilung der Lebenserscheinungen in gesàt- tigten Sahseen. (Zool. Anz., XXXII, 674-677.) [Dans le lac Balack, formé par isolement aux dépens de la Caspienne et où l'eau marque actuellement 30° R, l'eau est colorée en rouge par d'abon- dants Flagellés (Monal Dunali ou forme voisine). La vase et les algues qui n'ont été observées que conservées renferment un nombre considérable d'or- ganismes : Insectes, Oligochètes, Rotifères, Copépodes. — P. de Beauchamp Tattersall (W. M.). — The Schizopoda collected by the Maia and Purilan in the Mediterranean. (Mitt. Z. St. Neapel, XIX, 117-143.) [Faune pélagique très riche ; espèces communes avec l'Atlantique-Est, sauf une spéciale à la Méditer- ranée, et une autre trouvée seulement dans l'océan Indien. — L. Cuénot Thiébaud (M.). — Contribution à la biologie du lac de St-Blaise. (Ann. de Biol. lac, III, 54-138, 5 pi.) [373 Thienemann (A.). — Bas Vorkommen éditer Bôhlen- und Grundwassertiere in oberirdischen Gewàssern. Ein Erklurungsversuch. (Arch. f. Hydrobiol. u. Planktonk., IV, 27-36.) [375 Voigt (W.). — Die Ursachen des Aussterbens von PlanariaalpinaimHuns- riick und im Hohen Venu. (Verh. uathist. Ver., 179-218, 1906.) [378 a) Wesenberg-Lund (G.). — Plan/don investigations of the Danish Lakes. General part. II. The Bcdtic freshwater plankton, its origin and variation. (Copenhague, 389 pp., in-4°, 36 pi.) [368 b) DielittoralenTiergesellschaftenunseren grosserenSeen. a) Die Tier- gesellschaften der Brandunqsufers. ilntern. Revue ges. Hydrobiol. und Hydrogr., I, 574-609.) L37I Wolf (E.). — Die geographische Verbreitung der Phyllopoden, mit besonderer Beriïcksichtigung Deutschlands. (Verh. deutsch. Zool. Ges., XVIII0 Jahres- vers., X, 129-140.) [377 a) Woltereck (R.). — Plankton und Seenausfluss. ijntern. Rev. ges. Hydrob. und Hydrog., I, 303-304.) [L'émissaire d'un lac n'entraîne jamais qu'une quantité insignifiante de plancton animal, quelque abondant qu'il soit dans le lac même; le plancton végétal, passif, se laisse seul entraîner. Cela est dû sans doute à un rhéotropisme négatif. — P. de Beauchamp b) Die naturliche Nahrung pelagischer Cladoeeren und die Bolle des Zenlrifugenplankton im Sùsswasser. (Intern. Rev. ges. Hydrob. und Hydrogr., I, 871-874.) [La nourriture des Clado- cères se compose principalement d'organismes extrêmement petits (Algues, 364 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Protozoaires, Bactéries) qui traversent tous les filets à plancton et ne peuvent être mis en évidence que par centrifugation. Leur présence expli- que que l'état de nutrition des animaux de deux lacs puisse différer en sens inverse de l'abondance du plancton ordinaire. — P. de Beauchamp Zschokke (F.). — Bezièhungen zwischen der Tiefenfauna subalpiner Seen und der Tierwelt von Kleingewàssem der Hochgebirger. (Intern. Rev. ges. Hydrob. und Hydrogr., I, 783-790.) [...P. de Beauchamp Zykoff (W.). — Bas Plankton der Flusses Irtischundseiner Nebenfliisse Buken u. Tobol. (Zool. Anz., XXXIII, 103-112.) [Listes d'organismes; quelques données sur la variation et la spécification des Bosmina. Présence d'un Né- matode parasite dans un Rotifère du g. Asplanchna. — P. de Beauchamp Voir p. 207 un renvoi à ce chapitre. Ortmann (A. E.). — La distribution d'espèces étroitement apparentées. - On a dit qu'elle diffère géographiquement (Jordan). Pour O. c'est exact, à condition de tenir compte des conditions non seulement géographiques, mais écologiques aussi. La formule à adopter est la suivante : les espèces étroitement apparentées occupent des régions voisines, et les espèces plus ou moins alliées occupant le môme ou à peu près le même territoire, ont généralement des habitudes différentes. C'est la ségrégation écologique ou géographique qui, pour O. , amène la formation de l'espèce, qui fait de varia- tions ou de variétés, des espèces. — H. de Varigny. Blochmann. — Sur la systématique et la distribution géographique des Brachiopodes. — Jusqu'ici on s'est peu occupé des Brachiopodes dans les études de zoogéographie, et cependant ils prêtent à des considérations inté- ressantes; à l'état adulte, ils sont immuablement liés à leur substratum, leur seul mode d'extension est le déplacement des larves pélagiques; mais celles-ci ne sont presque jamais des pélagiques de surface, de sorte qu'elles échappent en grande partie à l'action des courants; de plus elles ne restent guère que deux semaines à l'état de larves, ce qui restreint encore la possi- bilité de transport. Parmi les espèces de Lingula et de Discina, une seule {D. atlantica) est cosmopolite, ce qui s'explique parce qu'elle est une forme abyssale, dont, la larve pélagique a pu rencontrer partout des conditions identiques; les autres Discina et Lingula, d'eau moins profonde, ne sont pas. cosmopolites. 11 apparaît donc que les Brachiopodes ne peuvent s'étendre que le long des côtes continentales ou des chaînes d'îles, qui ne sont pas séparées par de grandes profondeurs; en effet, pour la grande majorité des espèces, les aires de distribution sont continues, et s'étendent parallèlement aux côtes (c'est particulièrement net pour Liothyrina uva, qui s'étend le long de la côte occidentale de l'Amérique du sud jusqu'au Mexique, et le long de la côte orientale jusqu'à Buenos-Aires, et enfin aux îles Falkland; les trou- vailles de Tahiti et du S.-E. de l'Australie sont douteuses). Mais il y a quel- ques formes à répartition discontinue qui se trouvent à la fois dans la région antillienne, sur la côte ouest d'Europe-Afrique et dans l'océan Indien (Dyscolia Wywillei), ou bien dans la région antillienne et au milieu de l'océan Atlantique, à l'île de l'Ascension {Liothyrina cubensis) ; comme il est impossible que les larves aient traversé cette étendue énorme de mer à XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 365 la surface, aussi bien qu'à travers les abysses, il semble à B. que la géo- némie de ces formes ne peut s'expliquer que par l'hypothèse d'un continent africain-américain, aujourd'hui disparu, le long des côtes duquel auraient émigré autrefois les Brachiopodes.On peut remarquer du reste que les formes de l'Atlantique-Ouest et de l'Atlantique-Est sont souvent symétriques et re- présentatives : Liothyrina vitrea de l'Ouest est très voisine de Bartletli de l'Est; sphenoidea de cubensis, par exemple. — Pour expliquer la ressem- blance entre des formes méditerranéennes et celles de la région indienne, B. suggère qu'il a pu y avoir, aux temps tertiaires, une communication ouverte entre les deux mers, au niveau du canal de Suez. — L. Cuénot. 6) Gravier (Ch.). — Sur quelques traits de la biologie des récifs coralliens. — Le récif corallien apparaît comme un immense organisme très complexe, dont les diverses parties n'ont pas la même vitalité. Il s'accroît par le cal- caire que sécrètent sans cesse les myriades de polypes des colonies qui le constituent, ainsi que les Alpes calcaires et les Foraminifères. Il est en même temps miné de toutes parts, criblé par les perceurs, mortifié çà et là par la sédimentation : la mer le redissout constamment aussi. C'est de la balance de ces deux facteurs, accroissement d'un côté, ablation de l'autre, que résulte en quelque sorte l'équilibre, ce qu'on pourrait appeler le bilan du récif. Et cet équilibre subit bien des vicissitudes : il est à la merci d'un coup de vent ou d'un cyclone. En coordonnant tous les travaux récents, l'auteur montre que, contrairement à l'hypothèse célèbre de Darwin, les récifs co- ralliens s'établissent presque toujours dans les régions où il y a soulève- ment de terrain. Il est certain que dans chaque récif se produisent des tassements, ce qui fait que les polypiers les plus grêles et les plus fragiles se trouvent, non pas à la surface, mais dans la profondeur. La croissance est lente : d'après Stanley-Gardiner, il faut un millier d'années pour qu'un récif, se formant sur un fond de quarante mètres, affleure au niveau de l'eau. — Marcel Hérubel. Kofoid (C. A.). — Le plancton de l'Illinois, 1894-99. Organismes consti- tuants et leur répartition saisonnière. — Cette étude est basée sur une statis- tique résultant d'un nombre considérable de numérations qui ont permis de suivre la variation de chaque espèce animale ou végétale tout le long de plu- sieurs années [la précision de semblables numérations est d'ailleurs évidem- ment loin d'être absolue]. La conclusion générale en est qu'on observe dans la quantité du plancton des « poussées » périodiques qui ne sont que la somme des poussées individuelles de chaque espèce coïncidant toutes à de rares exceptions près (ce phénomène ne s'étend pas aux êtres tycholimnétiques, entraînés accidentellement dans le plancton). Elles sont dues à une multi- plication effective des organismes, comme le prouve l'abondance des œufs et larves à leur début, des cadavres à leur fin. Chacune dure en moyenne en- viron 29 jours, et son amplitude est influencée par la saison et les conditions de température, crues, etc. 11 est évidemment impossible de les attribuer au hasard ou à des causes internes qui coïncideraient dans toutes les espèces ; par élimination on est amené à songer à une influence lunaire, s'exerçant par l'intermédiaire des organismes chlorophylliens dont la lumière des pleines lunes favoriserait la croissance. Cet effet mettrait environ 14 jours à atteindre son maximum, avec des variations liées sans doute aux circon- stances accessoires ; l'écart est moins grand en été où le temps plus beau et plus constant permet une action plus immédiate. Au point de vue de la composition saisonnière, on peut citer des espèces constantes et d'autres lo- 366 L'ANNEE BIOLOGIQUE. calisées à certains moments; la proportion se modifie, surtout aux époques de transition, printemps et hiver, au moment où la température change; il n'y a somme toute que deux types, plancton d'été et plancton d'hiver, le pre- mier ayant un plus grand nombre d'espèces spéciales. Par rapport au planc- ton lacustre le plancton fluvial est caractérisé par l'abondance de formes benthiques entraînant le mélange de formes de provenances diverses et l'importance des fluctuations dues à la variabilité du milieu. A propos de chaque espèce en particulier sont données un grand nombre d'observations intéressantes dont nous ne pouvons citer que quelques-unes. Pour les Diatomées, lescrues déterminent des maxima fort nets en entraînant les individus du fond et des bords. L'Euglénien Carteria midtifilis forme des traînées dans la rivière au lieu d'être également réparti et ses maxima correspondent à ceux des substances azotées dans l'eau. Dinobryon est d'une extrême variabilité, correspondant aux nombreuses formes décrites comme espèces, mais semble bien au fond se rapporter à un seul type. Maîlomonas n'est peut-être qu'un zoïde isolé de Synura. Les Ciliés sont en rapport avec les périodes de contamination des eaux et de développement bactérien. Chez les Rotifères, les données sur la variation à'Amirœa cochlearis confirment celles de Lauterborn. Pour les Brachions, très nombreux comme espèces et variétés, les rapports avec les conditions de flottabilité sont moins nets. Les Entomostracés donnent matière aussi à de nombreuses remarques sur la poly- et la monocyclie, etc. — P. de Beauchamp. Legendre (R.). — Recherches océanographiques faites dans la région lit- torale de Concarneau pendant Vété de 1907. — I. D'une série d'analyses faites sur le bord de la mer à Concarneau, il résulte que la teneur de l'air en acide carbonique est de 30', 3 par 1000mo, chiffre plus précis que celui donné l'an dernier (cf. Ann. Biol., XI, p. 362). Ce chiffre est très voisin de la moyenne générale. II. La deuxième partie comprend une étude des variations de tempéra- ture de densité et de teneur en oxygène de l'eau de la côte et des mares supralittorales. La température de l'eau de la côte varie pendant la journée ; elle est maxima de 2 à 5 heures de l'après-midi, minima au lever du jour. La densité varie avec la marée ; elle est minima à marée basse, maxima à mer haute ; ses variations sont moins régulières que celles de température ; ses écarts sont moindres à la côte que dans les estuaires. Dans les mares supralittorales (mare à Harpacticus située au-dessus du niveau des mortes eaux), la densité a un rythme de quinzaine en rapport avec les grandes marées. La teneur en oxygène dissous a des variations diurnes; elle est maxima vers 2 heures de l'après-midi, minima au lever du jour; ces varia- tions sont plus grandes par les jours ensoleillés que pendant la brume ou la pluie, ce qui indique l'influence de l'assimilation chlorophyllienne des algues. Dans les mares à Harpacticus, l'eau s'appauvrit en oxygène entre deux grandes marées pendant que la densité augmente. Ces faits, quand ils seront plus nombreux, permettront peut-être d'étudier l'influence des fac- teurs physiques et chimiques sur les rythmes vitaux des animaux litto- raux. — R. Legendre. Robert (A.). — Quelques observations sur les Cétacés delà Méditerranée. — Les Cétacés sont relativement assez fréquents dans la Méditerranée. Après les Dauphins, c'est Balsenoptera physalus L. (= musculus) que l'on observe le plus souvent. Contrairement au dire des auteurs, ce Balénoptère laisse aper- cevoir sa nageoire caudale au-dessus de l'eau au moment de la sonde (plongée XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 367 profonde et prolongée). C'est presque toujours une des brandies de laquelle, parfois les deux successivement, qui se montrent hors de l'eau, ce qui semble indiquer que pour plonger le Cétacé s'incline légèrement sur le flanc. La sonde n'a lieu généralement qu'après quatre ou cinq plongées prélimi- naires, de courte durée. — E. Hecht. Daumézon. — Contributions à l'étude des Synascidies du golfe de Mar- seille. — Dans les fonds coralligènes des environs de Marseille, les Synas- cidies sont le plus souvent fixées sur des coquilles de Gastropodes habitées par Paguristes maculatus; ainsi habituées aux déplacements, elles ne se contractent pas quand on les transporte en aquarium. Chez les Botryllidés, il y a deux périodes très nettes de repos, intercalées dans la période de ma- turité sexuelle: la première correspond à l'hiver, la seconde à l'été. Les Botrylles se fixent sur les Ciona qui accaparent toutes les surfaces de fixa- tion disponibles ; ils sont très résistants aux impuretés de l'eau (pétrole) ou à sa dilution (vivent dans l'étang de Berre). Renseignements sur la blasto- génèse des oozoïtes. — L. Cuénot. à) Gravier. — Recherches sur quelques Alcyonaires du golfe de Tadjourah. — Les Sarcophytum hébergent de nombreuses Zoochlorelles, les unes dans les parties exposées à la lumière (surtout dans les tentacules dont elles rem- plissent la cavité) ; d'autres, colorées en jaune ocre, forment des réseaux irré- guliers dans l'épaisseur du mésoderme, s'y multiplient et donnent par leur abondance la coloration à la colonie; l'ovule est déjà envahi au moment où, parvenu à maturité, il se sépare de la cloison où il s'est développé. Il sem- ble bien que l'Alcyonaire tire profit de l'Algue, et qu'il y a entre les deux une symbiose qui par bien des côtés rappelle les lichens; dans une pre- mière phase les algues vivent à l'état parasite dans le mésoderme de leur hôte ; dans une seconde phase, elles contribuent à l'alimentation de la co- lonie qu'elles habitent, en étant digérées ; il est à noter en effet qu'on ne trouve jamais de proie animale dans les polypes, dont la musculature est si réduite qu'ils semblent incapables de capturer des corps étrangers. — L. Cuénot. Deckenbach (G.). — Note sur la flore algologique delà mer Noire. — D. considère la mer Noire comme une province algologique de la Méditerra- née; il indique quatre algues nouvelles. Il publie aussi des données nou- velles sur l'aréa de trois espèces caractéristiques et il arrive à la conclusion que leur mode de distribution dans la mer Noire est identique à celle que ces espèces manifestent dans la Méditerranée. — F. Péciioutre. Loppens^K. ). — Contribution à l'étude du micro- plankton des eaux sau- mâtres de Belgique. — Ces études portent sur une crique où la salure varie d'un moment à l'autre suivant les marées et les apports d'eau douce, et bien entendu de la surface au fond; des diagrammes sont donnés de cette varia- tion. La faune et la flore non pélagiques sont d'eau douce, sauf Ligia ocea- nica et Balanus crenatus dont les larves forment un élément important du plancton et s'accommodent bien de l'eau douce. Composition et quantité du plancton de surface aux diverses époques de l'année; la courbe des quanti- tés suit sensiblement celle des températures, mais il y a une différence très sensible entre les deux étés 1906 et 1907. Pendant la période de congélation, le plancton animal devient très rare, le végétal se maintient bien. Parmi les Rotifères, un certain nombre ne vivent pas longtemps dans l'eau du canal, 3G8 • L'ANNEE BIOLOGIQUE. où ils sont entraînés des eaux douces avoisinantes. La nuit, on ne pêche pus d'espèces différentes qui se tiendraient au fond pendant le jour, la différence de salure empêchant les déplacements verticaux: au fond, on ne trouve que des espèces très euryhalines, surtout des Crustacés, exclusivement pour la densité supérieure à 1.018. Parmi ces derniers, c'est Eurytemora lacustris qui résiste le mieux, se trouvant encore dans des eaux à 17 ou 20 grammes de chlorure par litre et se tenant de préférence près du fond. — P. de Beauchamp. a) Wesenberg-Lund (G.). — Recherches sur le plancton des lacs Danois. Partie générale. Le plancton créait douce de la région Baltique, son origine et ses variations. — Ce travail considérable, basé sur les résultats de dix années de recherches dans les grands lacs danois (la partie spéciale a paru en 1904), met au point à peu près toutes les questions relatives au plancton d'eau douce; néanmoins, son idée directrice reste la notion de la variation saisonnière des organismes pélagiques en rapport avec les changements de température de l'eau produisant des variations de la capacité de flottaison, idée émise par l'auteur en 1900 et corrigée par Ostwald qui montra que c'est la modification de viscosité et non de densité qui a cet effet. D'une façon géné- rale, les organismes répondent à la diminution de celle-ci pendant l'été en diminuant leur volume, et prenant des formes plus allongées, ce qui accroît la surface relative, ou formant des épines, prolongements et aspérités qui agissent tant en augmentant directement les frottements, qu'en déplaçant le centre de gravité et rendant plus grande la section horizontale (heaume des Daphnies). L'étude statistique des variations, accompagnée d'un grand nombre de courbes et de croquis, a porté d'abord sur les Diatomées. Dans ces organis- mes, les variations de taille dépendent uniquement des divisions successives, qui la diminuent progressivement pendant une longue période, puis de la formation d'auxospores qui la relève brusquement : il n'y a rien là de sai- sonnier. Mais la plupart sont des formes en partie néritiques qui au prin- temps sont entraînées dans la région pélagique par les courants, y four- nissent un maximum énorme, s'adaptent incomplètement à la flottaison par modification de la forme des colonies, et disparaissent de la surface dès que la température de l'eau, dépassant 10°, leur rend cette flottaison impossible. Il en est de même pour les quelques espèces uniquement pélagiques (Aste- rionella, Fragilaria); elles forment alors des stades de conservation, d'ailleurs mal connus, qui restent au fond jusqu'au printemps suivant. De Pêridiniens n'a été étudié que Ceratium hirundinella, qui est au contraire une forme d'été hivernant sous forme de kyste à 3 pointes, sans doute formés sans con- jugaison. L'étude de sa variation confirme en général les résultats de Entz (voir Ann. Biol.,X, p. 365). Dans les Botifêres, Asplanchna priodonla, qui dans les petites mares est dicyclique, mais n'a aucune variation, est représentée en hiver par des individus petits et globuleux. Brusquement, de la fin de mai à celle de juillet où l'espèce disparaît, se produit un allongement considé- rable du corps avec augmentation du volume total (exception à la règle géné- rale i qui s'effectue par succession des générations (l'embryon renfermé dans la mère est plus allongé qu'elle), et aussi par croissance individuelle. Toutes ces générations sont parthénogénétiques et les grands individus ter- minaux stériles : il semble que la région pélagique se repeuple chaque année aux dépens de la région littorale et des affluents. Les Cladocères surtout ont été étudiés en détail; W.-L. rappelle d'abord les données acquises depuis Weismann sur les cycles de reproduction : XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 369 dans l'extrême Nord, toutes les espèces pélagiques sont monocycliques; sous les climats plus chauds, elles sont en général polycycliques dans les petites mares, acycliques dans les grands lacs (cette différence suffit à prouver l'action des facteurs externes sur la reproduction). Dans ces lacs, où l'on n'observe jamais la formation d'éphippiums, l'espèce est conservée pendant l'hiver par des femelles renfermant un petit nombre d'œufs dont le dévelop- pement est considérablement ralenti. Si la sélection a fait disparaître les éphippiums, ce n'est sans doute point, comme le veut Weismann, en raison de leur inutilité en pareil cas, mais bien plutôt de la diminution qu'ils pro- duisent dans la capacité de flottaison. -Il se peut d'ailleurs que cette dispari- tion n'implique pas celle complète de la sexualité, mais il se peut aussi que l'espèce s'épuise dans la région pélagique par les générations parthénogéné- tiques et soit recrutée de temps en temps par des apports de la région littorale où l'acyclie n'existe pas. En tout cas, il est certain que, comme dans les animaux précédents, c'est l'absence d'amphimixie qui produit l'excessive variabilité temporale et locale de ces animaux. Le détail de celle-ci, tel qu'il est exposé par W. L. chez deux Daphnies et deux Bosmines, ne peut être donné ici. Daphnia hyalina et Hyalodaphnia, cucullata, qui embrassent chacune toute une série de formes souvent décrites comme espèces, ne sont en réalité pas distinctes l'une de l'autre : les individus d'hiver et du prin- temps sont indistingables [en effet les systématiciens ont aujourd'hui ten- dance à réunir en une toutes les espèces pélagiques de Daphnies réparties jusqu'ici en 3 sous-genres]. Au mois de mai, quand la température atteint 15°-16°, se produit dans l'espace de deux ou trois semaines seulement une évolution qui les diversifie, bien que caractérisée dans tous les rameaux par des phénomènes parallèles : allongement de l'axe vertical, formation d'un « heaume » parfois très développé, aplatissement des valves, rapetissement de l'œil. En automne a lieu, quoique plus lentement, le phénomène inverse qui ramène à la forme indifférenciée de l'hiver. On peut donc toujours opposer nettement la génération d'hiver et la génération d'été, bien qu'il puisse y avoir quelques individus survivants. Mais les races du type D. hyalina. répandues surtout dans les régions arctiques d'où elles sont évidemment originaires, varient assez peu temporalement et présentent au contraire des variations locales innombrables, tandis que les Hyalodaphnia, qui ne se di- versifient guère d'un lac à un autre, présentent une variation saisonnière très accentuée avec un maximum d'abondance correspondant au rr. aximum de température : elles sont adaptées aux climats tempérés. Les phénomènes sont analogues dans les Bosmines : Bosmina coregoni a également une forme d'hiver indifférente, une variation saisonnière accentuée qui aboutit à la formation de nombreuses races locales. Ici cette variation aboutit à accroître le diamètre dorso-ventral par formation d'une « bosse ». ce qui tient sans doute à ce que la position de l'animaldans l'eau n'est pas la même que chez les Daphnies, et à allonger les ahtennulës. Tandis que chez les Daphnies la variation se produit durant le développement embryon- naire et durant la croissance du jeune (principalement durant celle-ci chez D. hyalina), dans Bosmina elle se poursuit encore chez l'individu sexué au cours des mues successives. Quant à B. longirostris, c'est une forme littorale variant peu (elle ne répond à l'élévation de température qu'en diminuant sa taille; il yja même raccourcissement des antennules), qui pendant les chaleurs disparait totalement de la région pélagique ou se cantonne dans les couches profondes, faute d'avoir pu s'adapter. Dans les régions arctiques, ces deux espèces sont d'ailleurs aussi réunies en une seule, la forme désignée sous le nom de B. obtusirostris. Toutes ces variations semblent affecter presque l'annéiï BIOLOGIQUE, XIII. 1908. 24 370 L'ANNEE BIOLOGIQUE. exclusivement la Ç. Ces différenciations progressives du Nord au Sud et de l'hiver à l'été ont probablement pris leur origine à la suite de la période gla- ciaire, au moment où la température a commencé à s'élever au-dessus de 15° (âge et régions des forêts de Chêne). Examinant enfin la portée de ces faits relativement à la notion d'espèce, W. L. conclut, avec beaucoup de réser- ves d'ailleurs, qu'ils sont une preuve de l'action directe des facteurs extérieurs en même temps que de la sélection, et que chacune des variations locales des espèces compréhensives est en réalité une « petite espèce » ne pouvant varier que dans certaines limites, malgré leur identité durant la saison froide. L'auteur passe ensuite en revue nos connaissances sur la répartition du plancton d'eau douce sur toute la surface de la terre. Tout tend à démontrer son extrême uniformité, la constance et le petit nombre des formes réelle- ment pélagiques dans tous les pays. Classant les lacs au point de vue pure- ment géographique, il reconnaît 1° des lacs arctiques, encore très mal connus, où le plancton est caractérisé par l'absence des Cyanophycées, l'abondance de Dinobryon, peu de Cladocères (Holopedium, Bythotrephes caractéristiques), mais Rotifères et Copépodes abondants et variés. Des formes littorales enva- hissent la région pélagique (Phyllopodes). L'absence de variation et la parthé- nogenèse très réduite sont en rapports avec la longue durée de la congélation (la glace a une grande influence d'une part en arrêtant l'oxygène et surtout la lumière, d'autre part en introduisant au moment de la fonte une grande quantité de détritus), la coloration rouge très accentuée de beaucoup d'orga- nismes avec la transformation de la lumière en chaleur ; — 2° des lacs du Nord de l'Europe, où les Diatomées et les Péridiniens prédominent dans le phytoplancton, avec les Desmidiées dont l'abondance caractérise les lacs d'Ecosse riches en acide humique et entourés de tourbières d'où elles pro- viennent sans doute. D'autres Cladocères et Copépodes apparaissent. Le calcaire est peu abondant dans leurs eaux, pour le reste, ils font passage aux suivants; — 3° des lacs de la région Baltique (où il fait d'ailleurs rentrer toute l'Europe tempérée en dehors des montagnes), à Cyanophycées prédo- minantes, avec les Diatomées et quelques Chlorophycées. D'autres Copé- podes et Cladocères (Hyalodaphnia, Leptodora, Diaphanosoma) remplacent les précédents. L'eau est en général très riche en calcaire, qui se précipite en grande abondance, surtout sous l'action des végétaux du fond et du plancton : l'influence des êtres vivants sur leur milieu va en croissant du Nord au Sud. La température y est très élevée en été, grâce à leur profon- deur assez faible et à la grande absorption des rayons solaires par la zone littorale et les organismes flottants, ce qui entraine les phénomènes de varia- tion qui viennent d'être étudiés et qui ont là leur maximum ; — 4° des lacs alpins de l'Europe centrale, où reparaissent les caractères et les espèces des lacs du Nord, avec quelques différences; l'éclairement plus prolongé est un facteur qui les oppose et retentit surtout sur le phytoplancton ; — 5° des lacs méditerranéens, peu connus; — 6° d'autres lacs de la zone tempérée en Amé rique, où le plancton est sensiblement le même qu'en Europe, sauf en ce qui concerne les Centropagides, et en Asie, où la Caspienne, la mer d'Aral, le Baïkal montrent au contraires des formes spéciales d'origine marine ; — 7° des lacs tropicaux, mal connus mais ne semblant pas non plus s'écarter beaucoup des tempérés comme plancton, sauf en ce qui concerne les Dia- tomées et toujours les Centropagides (lesquels subiront d'ailleurs peut-être un jour la même réduction d'espèces que les Cladocères). L'adaptation aux hautes températures semble d'ailleurs s'y faire par diminution du volume (c'est-à-dire accroissement de la surface relative) beaucoup plus que par XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 371 complication de la forme comme dans la variation saisonnière et dans le plancton marin. Pour expliquer le cosmopolitisme du plancton d'eau douce, le transport passif par les vents, les oiseaux, etc., est insuffisant si on ne fait pas inter- venir en même temps la très grande ancienneté géologique qu'il possède probablement, bien qu'il soit difficile d'en donner des preuves directes; ses grandes capacités d'adaptation (stades de résistance, variabilité de la forme) ont permis cette dissémination. Il est aujourd'hui reconnu que son origine ne doit pas être cherchée directement dans le plancton marin, sauf pour un très petit nombre de formes (quelques Diatomées, Centropagides), mais bien dans la faune littorale et benthique des eaux douces ; il en résulte que la loi de von Martens (plus grande ressemblance entre les faunes marines et d'eau douce sous les Tropiques) n'est pas applicable au plancton. En effet, dans la classification, les formes pélagiques ne sont que de petits rameaux détachés des familles littorales ; de plus, l'on voit souvent la région pélagique des lacs envahie temporairement par des masses d'organismes littoraux; pour cer- tains il semble y avoir une alternance à peu près régulière entre les deux modes de vie, ou bien l'on connaît deux espèces étroitement voisines, l'une littorale, l'autre pélagique. Dans la faune littorale ou des petites mares, beaucoup d'animaux et de plantes ont commencé à s'adapter à la vie libre dans les espaces dépourvus de végétation par des moyens analogues ou spé- ciaux (adhérence à la pellicule de la tension superficielle, emmagasineraient d'air, etc.). On s'est d'ailleurs trop peu occupé du plancton dans ses rapports avec la faune littorale, qui sont innombrables. Quant à la conception des « résidus glaciaires » si à la mode dans ces dernières années, il faut la dé- pouiller des nombreuses exagérations auxquelles elle a donné lieu. Qu'une espèce se retrouve en des points très éloignés, mais tous caractérisés par de basses températures (régions arctiques et lacs ou sources alpines), qu'elle subisse l'été dans les régions tempérées des variations qui reviennent l'hiver à la forme primitive qui est la forme arctique, qu'elle ait sa période de reproduction en hiver (encore que ce soit le cas de Planaires et de Mollus- ques cosmopolites), cela permet en effet de conclure qu'elle a peuplé les basses latitudes à l'époque glaciaire et y a persisté depuis en certains points ; encore l'idée d'une immigration postérieure n'est-elle pas absolument exclue. Mais les faits de la décroissance de taille du Nord au Sud, de l'importance de la parthénogenèse et du petit nombre des œufs au Sud, de la photo- et thermophobie du plancton, ne sauraient constituer des arguments en ce sens. Certaines espèces comme Daphnia hyalina et Bosmina coregoni ont reçu dans quelques-unes de leurs races, l'empreinte des conditions glaciaires, mais sont cosmopolites et l'étaient très probablement avant. Quant à l'idée que tout le plancton d'eau douce, au moins en Europe, soit d'origine baltique et glaciaire, elle ne supporte pas l'examen II est d'ailleurs très dangereux de supposer qu'une espèce, variant ou non morphologiquement, ait pu rester invariable dans ses exigences biologiques pendant une très longue période de temps, bien qu'au fond tous les résultats de la géologie quaternaire repo- sent sur ce postulat. Dans les derniers chapitres, W. L. retrace le peuplement progressif et les modifications de la faune des lacs danois tels qu'on peut les imaginer depuis la période glaciaire, et essaie une classification des diffé- rentes collections d'eau de son pays d'après leur origine géologique, et des différentes sortes de plancton qui s'y rencontrent. — P. de Beauchamp. b) Wesenberg-Lund [G.). — Les associations animales littorales de nos grands lacs : a) les associations de la zone du choc des vagues. — Les bords des 372 L'ANNEE BIOLOGIQUE. grands lacs du Danemark (Fursee et Esromsee), qui sont surtout accessibles à l'étude de la faune dont il s'agit en automne, quand les eaux sont basses, sont surtout formés de cailloux revêtus d'épaisses incrustations calcaires provo- quées par le développement des Cyanophycées auxquelles se superposent l'hiver les Diatomées; chaque printemps, au moment du dégel, cette croûte est pul- vérisée et complètement détruite. Dans les eaux pauvres en calcaires, des Algues vertes (Chœtophoracées, Cladophoracées) les remplacent. Les Pha- nérogames sont rares. La faune est représentée principalement par les Spongilles, Dendrocœles et Hirudinées, quelques Bryozoaires, Lyncéidés, Harpacticidés, Gammaridés. Parmi les Insectes, on peut citer comme carac- téristique la Nèpe et, dans les larves d'Ephéméridés, des espèces comme ffeptagenia sulfurea dont l'aplatissement du corps représente une adaptation à la vie dans cette zone. Parmi les Phryganes, on rencontre des adaptations analogues chez Gœra pilosa dont le fourreau est lesté d'une petite pierre aplatie de chaque côté, Leplocerrus fulvus où il a une ouverture reportée latéralement pour faciliter l'adhésion de l'animal au substratum, etc. Dans les incrustations calcaires vit le Coléoptère Limnius troglodytes, ainsi que sa larve qui respire par des branchies anales. Il utilise l'oxygène dégagé par les Algues. Comme Mollusques les Néritines, les Ancyles, et quelques Lim- nées dont le pied paraît adapté à une adhérence plus parfaite. Les fonds sableux sont moins peuplés; il faut y signaler une curieuse larve d'Odonate aplatie, Gomphus vulgatissimus, qui mène une vie fouisseuse, et une Phrygane à fourreau également aplati, Molanna angustata. Cette faune a beaucoup de rapports avec celle des torrents de montagne qui vit dans des conditions ana- logues, sauf pour la température. — P. de Beauchamp. c) Pellegrin (J.). — Les poissons du lac Tchad. — (Analysé sur le suivant. I b) La faune du lac Tangànyika. — La faune du lac Tchad et du Chari est dépourvue de caractères propres et la plupart des poissons qui les habitent se rencontrent soit dans le Sénégal-Niger, soit dans le Nil, soit enfin, mais un peu plus rarement, dans le Congo. Au sud, le Chari est en relations plus ou moins étroites avec l'Oubanghi, important affluent de la rive droite du Congo, ce qui explique la présence dans ses eaux de certaines formes spéciales du bassin de ce dernier fleuve. L'auteur fait remarquer que L. Germain est arrivé à des conclusions analogues en ce qui concerne les Mollusques de ces régions. Bref, le Tchad n'a pas de faune particulière. L'absence de grandes profondeurs est sans doute une des causes qui ont empêché la spécialisation surplace. En outre, il est permis de supposer qu'à une époque géologique relativement récente, les bassins des différents fleuves africains, Nil, Sénégal, Niger, communiquaient plus ou moins faci- lement entre eux et on peut conclure en affirmant que le Tchad , aujour- d'hui bassin fermé, est un des derniers vestiges d'une série de lacs anasto- misés par où s'effectuaient ces échanges de faunes. Il n'y a pas, ou du moins il y a très peu de conditions qui prêtent à la ségrégation. Et, sauf les parties du Maroc et de l'Algérie et de la Tunisie situées au nord de l'Atlas et qui se rapportent à la faune paléarctique européenne, presque tout le reste de l'Afrique forme une vaste région de la zone équatoriale, la région éthiopienne, d'une grande uniformité. — Toutefois, le lac Tangànyika sem- ble avoir une place à part. Moore avait émis l'hypothèse que la faune pro- fonde de ce lac était le résidu d'une faune marine très ancienne remontant peut-être à l'époque jurassique. Certes, on a dû abandonner cette hypothèse séduisante, à la lumière des recherches récentes, tant sur les poissons que XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 373 sur les invertébrés. Mais il n'en reste pas moins acquis que la faune du Tanganyika possède des caractères propres. Sur 350 espèces de poissons que compte la famille des Cichlidés, le lac en présente 73, et sur ce nombre si considérable, il n'y en a que deux, deux seulement, qui ne lui soient pas particulières. Beaucoup d'individus sont restés proches des types ancostraux marins. L'auteur pense qu'il faut voir dans ces faits un arrêt d'évolution dû à la confination des espèces dans les grandes profondeurs du Tan- ganyika. — M. Hérubel. Thiébaud (M.). — Contribution à la biologie du lac de St-Blaise. — La faune littorale a fait l'objet d'une étude toute particulière ; des listes d'es- pèces sont données avec la date de leur apparition au cours de l'année. La faune des Turbellariés est la plus riche qu'on connaisse dans un lac suisse; parmi les Rotateurs, on peut distinguer des formes eurythermes, sténo- tbermes d'eau froide, sténothermes d'eau chaude. Dans les Cladocères, il faut signaler la présence dCAnchistropus emarginatus et de Chydorus piger qui n'étaient connus que de stations plus arctiques. Toutes les espèces, sauf Chydorus sphœricus, sont monocycliques ou acycliques, ce qui tient aux conditions physiques qui font du Loclat un lac véritable. Variations des Aeroperus et de quelques Cyclops. Il faut signaler la présence du très rare Cytbéridé Metacypris cor data , qui, contrairement à l'habitude des Cythé- ridés d'eau douce, est tout à fait littoral : le Némertien Stichostemma lacus- tris est une autre formé à affinités marines. La composition de la faune est ensuite donnée aux diverses époques de l'année ; c'est en été qu'on constate le nombre maximum d'espèces, contrairement à Steuer, à l'exception des Infusoires. plus abondants en hiver. On peut aussi trouver des associations localisées en certains points du rivage. Enfin quelques notes sur le planc- ton aux diverses époques de l'année. L'auteur conclut que le lac, malgré sa faible étendue et profondeur, est un lac véritable qui se rapproche par sa faune des « petits lacs de plaine » de Burckhardt, tout en possédant quel- ques éléments des grands lacs ; il a aussi en particulier la présence de quelques formes septentrionales. — P. de Beauchamp. Klausener (G.). — Les « lacs sanglants » des Hautes-Alpes^ élude biolo- gique basée sur l'hydrographie. — On donne depuis Thomas le nom de lacs sanglants, dans les Alpes, à de petites collections d'eau colorées en rouge par un abondant développement d'Euglena sanguinea (Daphniapulex y participe quelquefois). Kl. en a étudié un grand nombre de façon approfondie. Ce sont de petites mares situées le plus souvent dans la zone des prairies, sur fonds rocheux et vaseux, très peu profondes, ayant peu ou pas de végéta- tion phanérogamique. Elles se dessèchent assez rarement, mais les variations de température y sont très grandes et réclairement intense ; elles sont libres de glace au moins 3 mois 1/2 par an. Leur faune est assez riche; les espèces les plus caractéristiques sont Euglena sanguinea dont la teinte rouge (héma- tochrome qui absorde les rayons les plus réfrangibles) est une protection contre la lumière des grandes altitudes, connue chez des animaux divers, et qui se décolore dans la plaine, surtout à l'obscurité; Cyclops vernalis et C. diaphanus, Mesostoma lingua, Brachionus nrceolaris, Anuraca aculeata f. Brehmi et A. valga. L'auteur a suivi la cyclomorphose de ces espèces sui- vant l'exemple de Lauterborn et trouvé que la longueur des épines était maxima pendant l'été [ce qui est d'ailleurs l'inverse de ce qu'avait vu L. sur A. cochlearis]. Il existe un type propre à chaque collection d'eau (l'épine asy- métrique iVA. valga est toujours du même côté dans la même). Il admet que 374 L'ANNEE BIOLOGIQUE. toutes deux dérivent de VA. serrulata sans épines inférieures, VA. aculeata caractérisant les eaux plus profondes, VA. valga celles qui subissent des changements de température considérables. Rotifères, Cladocères et Copé- podes montrent la tendance bien connue dans les eaux des régions froides à devenir exclusivement monocycliques. La durée du développement de Rana fusca n'est point modifiée par ces conditions; au contraire, celui de Triton alpestris est très variable. — P. de Beauchamp. b) Arldt (Th.). — Le lac Baïkal et sa faune. — Résumé des données acquises sur ce sujet, d'après les publications déjà parues de l'exploration de Korot- neff. La faune du lac, très différente de celle du reste de la Sibérie, com- prend un Phoque, forme spéciale d'une espèce arctique qui en comprend d'autres dans le Ladoga, la Caspienne, le Koukounor et la mer d'Okhotsk. Parmi )es Poissons dont 35 % SOnt endémiques, on remarque surtout la fa- mille spéciale des Coméphoridés apparentée aux Scombridés avec 2 espèces, les Cottidés qui en ont 6, et quelques autres genres banals. Les Salmonidés et Acipenséridés ont dû pénétrer récemment par les fleuves. Les Gammari- dés ont des formes à affinités marines. Les Mollusques ont jusqu'à 70 o/0 d'espèces endémiques ; les Pulmonés un genre particulier, Choanomphalus qui se relie à un Planorbe de Macédoine; la grande masse est formée par les Valvata et surtout les Hydrobiidés avec deux ou trois genres endé- miques; les Paludinidés et les Lamellibranches manquent au contraire complètement. Pour les Oligochètes on a obtenu 8G o/0 d'espèces endémiques, appartenant pour la plupart aux Lumbriculidés. Enfin, une curieuse éponge, Lubomirskia baïcalensis, qui se retrouve non modifiée dans le détroit de Behring, bien qu'elle appartienne à la famille des Spongillidés. En somme, cette faune est caractérisée à la fois par des formes à affinités marines et par de très nombreuses formes d'eau douce endémiques, témoignant de son ancienneté comme lac. La chose peut s'expliquer par l'existence, que la géologie ne contredit pas, d'une ancienne mer centre-asiatique qui, au début du tertiaire, était en communication avec les océans adjacents par divers bras de mer. Le Baïkal n'en était point alors une partie intégrante, il formait déjà un lac d'eau douce où se constituait une partie de sa faune. Au miocène seulement, il serait venu en communication avec la mer centre- asiatique, elle-même partiellement dessalée à ce moment, et en aurait reçu ses formes marines. Au pliocène, le plissement de la région entraîne la séparation de la mer qui se dessèche peu à peu et du lac, inclus secondai- rement dans le bassin de l'Angara. — P. de Beauchamp. a) Boulenger (Ch. L.). — Sur la présence de l'Hydraire Cordylophora lacusjris en Egypte. — (Analysé avec le suivant.) b) Sur Mœrisia lyonsi, nouvel Hydromèduse du lac Qurun. — Le lac Qurun est le dernier reste du Mœris des anciens, qui couvrait une beau- coup plus grande étendue. Son eau est à présent franchement saumâtre (1 gr. 37 de sels %), et il ne communique avec la mer, dont il est éloigné de 150 milles, que par l'intermédiaire du Nil et du canal qui le réunit à celui-ci. Mais il a dû, au Pliocène, communiquer directement avec la Médi- terranée dont un vaste golfe s'étendait jusque-là. C'est à ce moment, sans doute, qu'y ont pénétré des formes d'origine marine, comme l'Hydraire, imparfaitement adapté à l'eau douce, Cordylophora lacustris, dont le grand développement est lié à sa salinité, car il ne pénètre pas dans les affluents, et un autre Hydraire nouveau à Méduse libre, Mœrisia lyonsi, dont la Mé- XVI II. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 37r> duse, loin de se placer à part, dans la classification comme les autres Mé- duses d'eau douce, est une Codonide voisine de Sarsia et le polype, avec des caractères spéciaux, se rapproche des Bbugainvilléidés. Il a la particu- larité de se segmenter transversalement par une véritable strobilisation. — P. DE BEAUCHAMP. a) Pellegrin (J.). — Les Poissons d'eau douce de Madagascar. — Les Pois- sons d'eau douce sont à Madagascar peu abondants et peu caractéristiques; l'île n'a en propre (avec les Seychelles et les Mascareignes) que quelques Siluridés, Cyprinodontes et Cichlidés. Les Cyprinidés, Characinidés, Mor- myridés, Labyrinthicés, très abondants en Afrique ou dans l'Inde, n'y exis- tent pas à l'état indigène. La plupart des espèces sont des formes marines récemment remontées dans les eaux douces. Il n'y a guère, comme genres spéciaux, qu'un Athérinidé, Bedlotia, qui vit sous les feuilles dans les petits ruisseaux, et un Cichlidé, Parelrophus. P. explique cette pauvreté en espèces limnicoles propres par l'invasion des eaux douces par les poissons marins qui auraient fait disparaître la faune originelle, faute de grands lacs ou de bassins fermés où elle aurait pu se conserver. — P. de Beauchamp. Thienemann (A.). — La présence d'animaux caractéristiques de grottes ou de profondeurs dans les eaux superficielles. Essai d'explication. — La présence d'animaux cavernicoles {Niphargus, Planaires diverses) a été fré- quemment constatée dans des sources de montagne. Ce sont des formes étroitement alliées à des formes de surface, qui ont dû migrer à une certaine époque dans les eaux souterraines, pour s'y adapter, et montrent à présent tendance à en ressortir. Th. fait remarquer que ce sont des animaux sténo- thermes d'eau froide, présentant les caractères qu'on attribue aux « résidus glaciaires » ; ce serait lors du réchauffement qui a suivi les périodes gla- ciaires qu'ils se seraient réfugiés, pour s'en abriter, dans les eaux souter- raines. Or, les études des géologues et botanistes Scandinaves ont montré que le réchauffement a atteint dans une période antérieure une valeur plus élevée qu'à l'époque actuelle (époque de la mer à Littorines, âge du Chêne) et des constatations analogues ont été faites dans la région alpine. Ce serait donc le début de refroidissement actuel qui aurait permis aux espèces refou- lées dans les eaux souterraines de commencer à réaparaître à la surface. — P. de Beauchamp. Burg (G. von). — Contribution à l'élude de la pénétration de la faune en Suisse de l'est à l'ouest. — Le peuplement de la Suisse se continue au- jourd'hui encore, comme autrefois, par l'est. Des Faisans, Phasianus eolc/ii- cus et torquatus introduits il y a 20 ans aux environs d'Olten, se sont dirigés vers l'ouest et ont atteint Soleure, où l'apparition du printemps est toujours plus tardive, alors qu'ils auraient trouvé dans les îles de l'Aar d'excellentes conditions pour s'étendre vers l'est et le sud. Le Cerf, qui avait complète- ment disparu à un moment donné dans les Grisons, s'y est réinstallé, grâce à des sujets venant de l'est (Tyrol et Vorarlberg). Spermophilus citillus a été constaté en 1903 dans la Basse-Engadine qui paraît actuellement l'étape extrême de sa migration vers l'ouest. Le Corbeau freux, Corvus frugilegus. autrefois (1815) rare en Suisse, y est aujourd'hui très commun en hiver. Enfin on a constaté au siècle dernier l'apparition de plusieurs espèces (une douzaine citée) d'Oiseaux venant de l'est, et certaines d'origine franchement asiatique, telles : Ruteo desertorum var. Zimmermannœ , Parus cseruleus 376 L'ANNEE BIOLOGIQUE. var. pleskei, Melanocorypha yeltoniensis, etc. Le peuplement par le sud est faible, l'ouest et le nord no fournissent presque rien. — E. Hecht. Brandt (Alexandre). — Une nouvelle visite de Syrrhaptes paradoxus en Europe. — Cet oiseau, originaire des steppes de l'Asie centrale, émigré actuellement en Europe : deux troupes de 20 et de 30 individus ont été vues dans le gouvernement de Kharkoff, en Russie. Il est à supposer qu'une mi- gration en masse, qui s'étendra sur l'Europe entière jusqu'à l'océan Atlanti- que, se prépare. — M. Goldsmith. Paris (P.). — La Canepelière Tetra.v tetrax L. en Bourgogne. — A l'in- verse de la plupart des oiseaux, dont le nombre diminue de plus en plus en France, la Canepetière augmente. Au commencement du xixe siècle elle n'ha- bitait que dans le sud, aujourd'hui on la trouve dans la plus grande partie de la France, et même dans le Nord. La dispersion des Canepetières parait due plus à un accroissement d'effectif qu'à un changement de lieux d'ha- bitat. La couvée est limitée (4 œufs), mais le naturel défiant de l'Oiseau le rend difficile à tuer. — E. Hecht. Boutan (L.). — Le Métis du Gallus ferrugineus et son utilisation au Laos pour la chasse du Coq sauvage. — L'aire de dispersion du Coq Bankiva, Gal- lus ferrugineus, très étendue, comprend l'Inde. l'Indo-Chine, la péninsule malaise, les Philippines et les Iles de la Sonde. Il semble que ce soit la seule race sauvage que l'on puisse croiser avec les races domestiques actuelles, et qui donne des produits féconds. Ce croisement du Bankiva avec les races domestiques du Laos se produirait spontanément dans les villages isolés au milieu de la brousse : les Coqs sauvages recherchent volontiers les Poules do- mestiques. Les métis ont la même voix que le Coq sauvage dont le cri diffère sensiblement de celui du Coq apprivoisé. — E. Hecht. Martenson (A.). — Les Lemmings en Russie. — Le Lemming à collier ou Lemming de l'Oural, Dicrostonyx torquatus Pallas, change très rapide- ment de couleur à l'entrée de l'hiver. Il se reproduit moins abondamment, ses migrations sont moins étendues que celles des quatre autres espèces de l'ancien monde. — Si l'on peut considérer aujourd'hui la disette de nourri- ture comme cause déterminante des migrations en masse, on s'explique encore difficilement comment ces Rongeurs, qui vivent assez isolés sur de très grandes étendues, parviennent à se réunir, à jour fixe, en masses énor- mes pour leurs grandes migrations. Peut-être s'agit-il d'une première colo- nie, qui part la première et entraîne avec elle toutes celles qu'elle rencontre sur son passage. — E. Hecht. Detmers (E.). — Mammifères de nos régions. — L'auteur cherche à montrer, au moyen d'observations parfois assez originales, que pour bien comprendre les manières d'être des Mammifères, il faudrait connaître, mieux qu'on ne le fait en général, le sens dominant, celui qui parfois régit seul toute leur conduite, en un mot se rappeler sans cesse qu'il s'agit d'un visuel (Martre^ ou d'un olfactif (Hérisson), etc. Ses observations ont porté sur les Rongeurs, les petits Carnivores et les Insectivores les plus communs en nos régions. — E. Hecht. Simroth (H.). -- Observations sur le monde animal en Sardaigne. — Il présente de fortes oppositions. Un certain nombre d'espèces semblent très XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 377 anciennes et constantes (Mouflon), elles se sont retirées sur les montagnes. Par contre -, beaucoup d'animaux (Insectes, Rats, Chauves-souris, etc.) pré- sentent une tendance particulière à la variation. Le premier groupe se se- rait formé avant, ou tout au plus pendant la période glaciaire, pour se fixer ensuite. Le second a manifesté après l'époque glaciaire une nouvelle ten- dance à évoluer. Le Lynx viendrait du sud, le Mouflon de l'est. Dans le sud de la Sardaigne, les Mammifères tendent au flavisme ; ils revêtent souvent complètement la livrée désertique (bien que le désert manque), qui semble uniquement la conséquence du climat. En Sardaigne les Coléoptères montrent du méla- nisme. — E. Hecht. Dinnik (N.). — Bouquetins du Caucase ou Tures. — On admet actuelle- ment quatre espèces de Bouquetins dans la région du Caucase. Leurs do- maines respectifs sont d'étendue très différente. Cap m cylindricornis Blyth occupe le plus vaste : tous les hauts sommets du Grand Caucase. Le domaine de C. caucasia Guld., beaucoup plus restreint, occupe le centre de la chaîne, depuis les sources de l'Alazan à l'est jusque et un peu au delà du mont Klbourz à l'ouest; il empiète ainsi par son revers nord sur l'extrême zone de C. cylindricornis. C. Severzowi fréquente dans le Kouban tous les sommets du Caucase occi dental, depuis l'Elbourz jusqu'au Chougous. Le domaine de 6'. Dinniki Sut., le plus restreint, correspond partiellement à celui de C. Severzowi, mais s'étend beaucoup moins loin à l'est vers l'Elbrouz. — E. Hecht. Wolf(E.). — La répartition géographique des Phyllopodes, avec considé- ration spéciale de V Allemagne. — W. reconnaît dans ce groupe (non compris les Cladocères) 174 bonnes espèces dont il indique la répartition dans les cinq parties du monde. On peut les diviser en formes d'eau froide, localisées aux contrées septentrionales {Polyartemia) ou au moins originaires d'elles (Lepidurus), et formes d'eau chaude (Streptocephalus, presque localisé à l'Afrique). Il existe, d'autre part, des cosmopolites comme Arlemia qui n'a, en réalité, qu'une espèce unique répandue sur toute la terre et vivant aux températures et degrés de salure les plus différents, et Cyclestlieria Hislopî qui présente deux sortes d'œufs comme les Cladocères. En dehors de ceux-ci, l'océan, la région tropicale et les hautes montagnes entravent la dissémina- tion qui s'opère, sans doute, par le vent et les Oiseaux. La proportion des mâles aux femelles croît considérablement du Nord au Midi, les premiers pouvant même manquer au Nord; il en est de même pour le nombre des anneaux découverts par la carapace et dépourvus de pieds, dans le même genre et même dans la même espèce. Les œufs des formes d'eau chaude ne se développent qu'après dessèchement, des formes d'eau froide après congé- lation; dans les régions tempérées comme l'Allemagne, qui en possède 12 espèces, les secondes sont des formes du premier printemps, formant une seule génération, et disparaissant dès que la température de l'eau dépasse 15° (Lepidurus a pus, Chirocephalus Grubei), les premières (Apus cancrifor- mis, Branchipus pisciformis), des formes d'été pouvant avoir plusieurs géné- rations, mais séparées par des dessiccations au moins partielles. La fécon- dité et la rapidité de croissance de ces animaux est très grande, et la durée de survie des œufs desséchés dépasse 15 ans. — P. de Beauchamp. Scheffelt (E.). — Les Copépodes et les Cladocères du Sud de la Forêt Noire. — La faune de la Forêt Noire, au point de vue de ces Entomostracés, 378 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. montre un caractère très « glacial », qui ne doit pas étonner, car le climat est fort rude et la comparaison des zones de végétation montre qu'à un lac de 1.500 mètres d'altitude dans les Alpes (limite inférieure des lacs de haute montagne pour Zschokke) en correspond un de 800 mètres dans la Forêt Noire. Cette faune est d'ailleurs arctique plus encore qu'alpine par la pré- sence d'un certain nombre de genres et d'espèces [Holopedium, très ré- pandu et formant une variété spéciale, Eurycercus, Alonopsis elongata, Pleu- roxus truncatus et PI. nanus, Polyphemus pediculus), qui manquent ou à peu près dans les Alpes : sur 22 espèces de Cladocères. 91 % sont des formes arc- tiques, 77 o/0 seulement sont communes avec les Alpes. Pour les Copépodes, on trouve 72 % et 63 %. Des recherches ont été faites sur la variation saison- nière de Bosminn et de Daphnia longispina, var. rectifrons où l'augmenta- tion de surface du corps parallèle à celle de la température est particuliè- rement nette. Les Lyncéidés sont très vraisemblablement tous monocycliques comme dans le Nord. — P. de Beauchamp. Cari (J.). — Monographie des Isopodes de Suisse. — La faune des Isopo- des terrestres (plus VAsellus aquaticus, forme banale, et le l'espèce obsanicole du même genre) de la Suisse est intermédiaire par le nombre de ses es- pèces (18) entre les faunes très pauvres du Nord de l'Europe et celles beau- coup plus riches de la région méditerranéenne. De même, pour sa composi- tion, elle comprend une majorité d'espèces septentrionales et, au sud de la barrière des Alpes, des immigrants méridionaux dont l'un, Metoponorthus planus, se rencontre aussi dans le moyen Wallis, véritable îlot de formes terrestres méditerranéennes au Nord des Alpes. La faune s'appauvrit dans la haute montagne où il n'existe pas de formes spéciales. On peut également distinguer des espèces ubiquistes, des espèces propres aux endroits secs et d'autres aux endroits humides. L'époque de reproduction varie suivant les localités et les animaux hivernent enfoncés dans la terre. — P. de Beau- champ. Voigt (W.). — Les causes de la disparition de Planaria alpina dans le Hunsrûck et le Haut- Venu. — Planaria alpina se fait très rare dans le Huns- riick, et de même Polycelis cornnta dans le Taunus. Les eaux des ruisseaux du Hunsrûck ont une température plus élevée que celle des ruisseaux du Taunus. Polycelis cornnta qui supporte mieux les eaux chaudes que Plana- ria alpina a seule pu subsister dans le Hunsrûck et l'a presque complète- ment remplacée. La substitution du régime des grandes forêts au régime des landes et des marais est sans doute une seconde cause de cette dispari- tion. — E. Hecht. Hofsten (N. von). — Planaria alpina dans les montagnes de la Suède. — Cette espèce caractéristique des sources froides de montagne, qui n'était pas encore connue dans la Péninsule Scandinave, se trouve au Torne Lapp- mark, dans les trois zones de végétation. Il n'y avait pas de reproduction sexuelle au mois de juillet, quelques indices de fusion transversale; d'ail- leurs les animaux paraissent mal nourris. Il n'est donc pas prouvé que son centre de dispersion soit alpin. Dans certains cas, sa dissémination doit être passive, quand elle a dû franchir des cascades pour parvenir jusqu'aux sources; elle est d'ailleurs facile, même par le vent, le cocon n'étant pas fixé. Au Lupe Lappmark, un seul individu a été rencontré; il semble que la teneur en matières humiques des eaux sorties des tourbières lui soit nui- sible. — P. de Beauchamp. XVIII. - - DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 379 Fuhrmann (O.). — Systématique et distribution géographique des Cestodes des Oiseaux en rapport avec la systématique et la distributon géographique de leurs hôtes. — La partie la plus remarquable de ce travail est celle qui démontre l'étroite relation systématique d'hôte à parasite. Chaque oiseau héberge son cestode ou ses cestodes de groupes bien déterminés. De plus, les hôtes de même groupe possèdent des ténias semblables. Se basant là dessus, l'auteur appuie les idées de Furbrinuer sur une nouvelle classifi- cation des oiseaux. Ainsi les rapaces diurnes et les rapaces nocturnes doi- vent être complètement séparés, ceux-là rappelant les échassiers, ceux-ci se rapprochant des engoulevents. La faune parasite des rapaces très diffé- rente pour chacun des deux groupes confirme pleinement cette manière de voir. L'étude de F. fournit en outre des preuves pour la démonstration de l'o- rigine de certaines espèces d'oiseaux et de l'ancienneté des groupes. Ainsi les Coureurs et les Gallinacés apparus les premiers nourrissent les cestodes les mieux adaptés à la vie parasitaire; de même la similitude des parasites du nandou et de l'autruche semble une preuve en faveur de l'existence géo- logique d'un continent africo-américain. — M. Boubier. Gallardo (A.). — Hibernation des chenilles de Morpho catenarius. — Observations sur la manière dont se sont comportées, en présence d'un hiver assez rude, des chenilles le Morpho catenarius, espèce subtropicale que l'au- teur essayait d'acclimater au voisinage de Buenos-Aires. La mortalité a été extrêmement forte parmi ces chenilles pendant la saison des pluies, et l'ac- climatation a en somme assez mal réussi. — F. Vlès. Caziot. — Diagnose d'une nouvelle espèce de Paludestrina de Vile de Corse, et complément à la faune des Mollusques terrestres de cette île. — Paludes- trina bigugliana espèce nouvelle type et sa variété P. bigugliana var. Gv.it- toni vivent toutes deux dans les eaux saumâtres de l'étang de Biguglia, situé au sud et près de Bastia. L'influence du milieu et de l'isolement a pu être observée déjà sur trois espèces connues, du genre Hélix, provenant de la petite île siliceuse de Finocchiarola au nord-est du Cap Corse. — E. Hecht. Massart (Jean). — Esqtiisse de la géographie botanique de la Belgique. — L'auteur étudie premièrement le passé géographique de la basse Belgique, depuis la période miocène jusqu'à nos jours, et les configurations successives du sol, des rivages de la mer et des alluvions des fleuves. Le climat de Belgique comprend un hiver : décembre, janvier, février et mars; un printemps : avril et mai; un été : juin, juillet, août, septembre, et un automne : octobre, novembre. Les données météorologiques dont le botaniste a besoin sont encore trop imparfaites pour fixer le climat géo-botanique du pays ; il faudrait connaître la température de la plante elle-même et du sol ; la vitesse d'évaporation ; la quantité relative de lumière; la vitesse du vent... Malgré ces lacunes, M. étudie longuement et minutieusement le climat littoral, en le comparant à celui des autres régions de la Belgique. C'est l'exagération de la transpiration qui cause l'influence néfaste du vent; le moindre obstacle suffit pour annuler sa puissance destructive et les plantes du littoral ont une série d'adaptations protectrices efficaces. — A cause de la douceur de nos hivers — climat marin — et de l'abondance des pluies en cette saison, beaucoup de plantes du littoral conservent leurs feuilles; plu- sieurs même, surtout dans les dunes, n'ont d'organes d'assimilation que pen- 380 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. dant l'hiver et le printemps. Telles sont beaucoup de plantes annuelles ger- mant en automne, poussant en hiver et fleurissant au printemps, et il y a au moins une plante vivace se comportant de cette façon. Certaines plantes n'ont de feuilles que pendant les saisons froides et passent l'été en état de vie ralentie. Par contre, il y a des plantes chez lesquelles la verdure ne dis-* paraît jamais et qui ne possèdent pas de tiges souterraines, ni d'organes épaissis pouvant servir de réservoirs. Chez les plantes bisannuelles, l'assimi- lation se poursuit d'ailleurs en hiver, et beaucoup de plantes dont la racine pivotante ressemble à celle des plantes annuelles ou bisannuelles, fleurissent nombre d'années de suite et leurs feuilles persistent d'une année à l'autre. Il y a une relation indiscutable entre la distribution des espèces végétales et la présence des Mammifères herbivores, des Oiseaux frugivores, des In- sectes pollinateurs et des parasites. La lutte pour l'existence amène la suc- cession des espèces sur un même terrain et la localisation des espèces dans des stations strictement définies. Ainsi se forment des associations végétales constantes pour un même sol et caractéristiques, par exemple, de la plage, des dunes mobiles ou fixes, des pannes (1) sèches ou humides, des mares d'hiver ou permanentes, des cultures, des bouquets d'arbres. Quelles sont les origines de la flore dans les districts littoraux de la Bel- gique? Chaque espèce a pris naissance par l'évolution et l'adaptation d'une autre espèce, en un point déterminé de la terre; et la forme nouvelle s'est étendue sur une aire plus ou moins graûde, en se modifiant et en s*adaptant encore aux conditions extérieures. La flore d'un pays a ainsi trois sources distinctes : A. Espèces formées sur place et qui ne se sont pas beaucoup dispersées. B. Espèces existant à des périodes géologiques antérieures et simplement perpétuées. C. Espèces installées dans le pays depuis un temps assez court, dont on peut parfois fixer la date précise (Œnothera, Stenaetis, Elodea...). Toutes les espèces de nos districts littoraux sont immigrées; pas une seule plante ne leur appartient en propre. Dans son ensemble, la flore des dunes belges est calcicole. Ce caractère la différencie de celle qui habite les dunes de Jutland, du nord-ouest de l'Al- lemagne et du nord de la Neerlande, sables glaciaires pauvres en chaux. Dans les pannes séparant les rangées de monticules, on trouve presque exclusivement des espèces ubiquistes, sans exigences spéciales, qui sont venues des districts voisins, notamment du flandrien. Les dunes fixes n'ont également que peu d'espèces particulières, mais elles portent plusieurs varié- tés maritimes de plantes communes. Sur les dunes mobiles et sur la plage, les plantes sont presque toutes particulières au district des dunes; elles ont immigré en majeure partie du littoral de la France. Le nombre des espèces qui colonisent dans les alluvions marines est au maximum d'une trentaine. La flore de ce district ne contient ni Champi- gnons saprophytes, ni Lichens, ni Bryophytes, ni Ptéridophytes, sans doute à cause de la pression osmotique du milieu et de sa teneur en sel de magné- sium. Les Phanérogames ont presque toutes ici des feuilles charnues et d'autres adaptations xérophytes. A part une ou deux exceptions, elles sont spéciales à ce district; chaque espèce est très étroitement localisée. Une différence de niveau de quelques centimètres suffit pour assurer la prédominance d'une plante sur toutes les autres. Cette stricte limitation de chaque station tient probablement en grande partie à la lutte pour l'existence. La végétation des (1) Petites vallées entre les dunes. XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 381 alluvions marines de la Belgique est identique à celle qui se rencontre par- tout le long de la Manche et de la mer du Nord. Ue nombre des espèces des alluvions fluviales n'est pas très grand, puis- qu'il n'y a là que des plantes aquatiques assez solidement fixées au sol pour n'être pas emportées par les courants; mais par contre, les individus y pous- sent avec une vigueur incomparable. Cette flore qui ne renferme qu'une seule espèce particulière, dérive probablement des bords des mêmes rivières dans les parties les plus élevées de leur cours. Dans les polders, il ne reste plus guère de végétation spontanée que sur les digues et dans les étangs. Les premières portent une flore banale, sans caractère spécial, venant des districts voisins. Celles qui sont contiguës aux schorres (1) possèdent quelques plantes marines particulières. Les étangs, les canaux et les fossés nourrissent une flore très variée, plus riche en es- pèces que celle des eaux des autres districts de la Belgique. Ce sont des plantes qui exigent une nourriture abondante. Enfin la flore des sables à Cardium comprend un assez grand nombre de plantes calcifuges, incapables de se maintenir dans les dunes littorales. Elle est aussi beaucoup plus riche en Bryophytes. Cette végétation provient en grande partie des dunes flandriennes. Il y a là cependant certaines espèces qui sont originaires des dunes littorales. Les conclusions de l'auteur sont les suivantes : « La Belgique, grâce à la diversité de son climat et de son sol, renferme, malgré sa petitesse, toutes les associations végétales de l'Europe occidentale moyenne, sauf celles des rochers et falaises littorales et celles des hautes montagnes. « Le climat, nettement maritime à l'ouest, devient continental quand on s'éloigne de la mer et qu'on s'élève vers le plateau ardennais. Certains points de celui-ci offrent même des conditions favorables aux espèces subalpines. « Tous les principaux sols existent en Belgique, des plus meubles aux plus durs, depuis les plus pauvres jusqu'aux plus éminemment fertiles. La pré- sence d'endroits saumàtres, calaminaires, de formations de tuf, etc., ajoute encore à la variété des terrains. « Notre pays fait partie de la région forestière de l'Ancien Continent. Les plaines qui s'étendent de la mer du Nord au Limbourg forment la lisière méridionale du domaine des plaines de l'Europe nord-occidentale. La partie la plus accidentée, méridionale, est dans le domaine des basses montagnes de l'Europe centrale. « Si nous négligeons les végétaux inférieurs, dont la dispersion est trop peu connue, il n'y a en Belgique qu'une seule espèce endémique, le Bromus Arduennensis. « La flore comprend quelques plantes qui doivent être considérées comme des reliques glaciaires; elles sont presque toutes cantonnées sur la crête la plus élevée du pays. « Le plus grand nombre de nos espèces a donc immigré depuis la dernière période glaciaire. Dans la plaine qui occupe la partie septentrionale du pays (districts littoraux et alluviaux, district flandrien, campinien et hesbayen) la flore est surtout d'origine atlantique et nous vient du S.-W. Les districts cré- tacé, calcaire, ardennais, subalpin et jurassique ont reçu leurs plantes, en majeure partie, de l'Europe centrale. — J. Chalon. Poplavska (M"e H.). — Les matériaux sur l'exjiloration de la végétation (l) Alluviou fluvio-marine inondée seulement par les très fortes marées. 382 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des près du gouvernement de Pskov. — L'exploration des prés du domaine Bistrezowo (Pskov) a démontré que l'un des principaux facteurs qui influent sur la flore des prés est l'humidité du sol. Son influence se reflète surtout dans le caractère et l'épaisseur de la végétation. L'auteur a remarqué qu'il existe pour les plantes des prés, comme pour celles des forêts, certaines cor- rélations entre les plantes et entre les plantes et les facteurs extérieurs. L'auteur distingue quatre formations. — F. Péchoutre. CHAPITRE XIX Système nerveux et fonction!!» mentales 1° SYSTÈME NERVEUX. Amato (A.)- — Contribution à l'étude du réticulum neuroftbrittaire à l'état normal et pathologique. (Riv. ital. diNeurop.,Psich., 1,401-421.) [D'après l'auteur, toute excitation produit une hypertrophie des neurofibrilles; c'est leur mode de réaction spécifique. — M. Mendelssoiin Argiris (A.). — Untersuchunqen ûber Vôgel- und Fischgehirne . (Zeitschr. f. physiol. Chemie, LVII, 288-2(.C,.> [405 Ashworth (J. H.). — The giant nerve cells and fibres of Ilalla parthenopeia. (Proc. Roy. Soc, B. 543, 463.) [Description histologique. — H. de Varigny Auerbach (Leopold). — Weitere Erfahrungen ûber die primare Fârbbar- keit des Nervengexoebes und die Fibrillensàure (Bethe). (Anat. Anz., XXXII, 102-109.) [Critique des opinions et travaux de Betiie sur la nature de la colorabilité primaire du tissu nerveux. — R. Legendre Babès (V.). — Note sur le diagnostic Instologique de la rage. (C. R. Soc. Biol., LXIV, 284-286.) [Voir Babès et Stefanesco Babès (V.) et Stefanesco (E.). — Etude comparative sur l'apparition des lésioîis rabiques et des corpuscules de Negri. (C. R. Soc. Biol., LXIV, 81- 83.) [4(12 Bach (Ludwig). — Pupillenlehre. Anatomie, Physiologie und Pathologie. Methodik der Untersuchung. (Berlin, S. Kargen, 1,344 pp.) [424 a) Baglioni(S.). — Zur Physiologie des Geruehsinnes und des Tastsinnes der Seetiere. Versuche an Octopus und einir/en Fischen. (Zentralbl. f. Physiol., XXII, 719-723.) [433 b) — — Der Athmungsmechanismus der Fische. (Zeitschr. allg. Physiol., VII, 377-382.) [420 Bauer (Victor). — Ueber die reflektorische Regulierung der Schanmmbewe- gungen bei den Mysiden mit besonderer Berucksichl igung der doppelsinni- gen Reizbarkeit der Augen. (Zeitschr. f. allg. Physiol., VIII, 343-370.) [428 Bergamasco (J.). — La réaction thermique à la piqûre cérébrale de Richet. (Hiv, sperim. Freniatr. etc., XLV. 618-656.) [411 a) Bethe (A.). — Ein neuer Reweis fur die leitende Funktiou der Neuro/i- brillen, nebst Remerkungen uberdie Reflexzeit und die Latenzzeit des Muskels beim Rlutegel. (Archiv'f. die ges. Physiol., CXXII, 1-36, 15 fig.) [ loi 384' L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Bethe (A.). — Ueber die Wirkung einiger Narcotica auf dus Polar isa- iionsbild des Nerven. (Arch. exper. Pathol. u. Pharmak., Suppl., 75-82.) [418 c) — — Ist die primiire F arbbarkeit der Nerven fasern durch die Anwesenheil einer besonderenSubstanz bedingt? (Anat. Anz., XXXIII, 337-345.) [409 Bianchi (L.). — Physiologie et Pathologie des lobes frontaux. (1er Congrès ital. de Neurologie, Naples.) [Les lobes frontaux sont les centres de la conception abstraite et de la syntbèse supérieure. Une lésion de ces lobes amène chez le singe des troubles intellectuels manifestes : leur atten- tion, leur mémoire et leur jugement sont diminués. — M. Mendelssohn Boeke (J.). -- Die Innervierung der Muskelsegmente des Amphioxus [Bran- chistoma lanceolatum) nebst einigen Bemerkungen iiber die Endigungsweise der motorischen Nervenbei den Vertebraten. (Anat. Anz., XXXIII, 273-290.) [Cité à titre bibliographique Bonnier (Pierre). — .Sur l'éblouissement. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 1069-1071.) [Les causes en peuvent être multiples : crampes de la musculature externe de l'œil, troubles vaso-mo- teurs rétiniens, lésions des canaux semi-circulaires, etc. — J. Gautrelet Boschi (G.). — Bicerche sui centri nervosi di un embrione umano di due mesi. (Riv. di Patol. nerv. e ment., XIII, 353-360.) [403 a) Botezat (E.). — Nouvelles recherches sur tes nerfs intra-épithéliaux. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 763-764.) [407 b) Die Nerven der Epidermis. (Anat. Anz., XXXIII, 45-75.) [Description des terminaisons nerveuses de l'épiderme. — R. Legendre c) Ueber die Innervation der Blutkapillaren. (Anat. Anz., XXXII, 394- 401.) [Cité à titre bibliographique Boule (L.). -- Becherches sur le système nerveux central normal du Lombric. (LeNévraxe, X, 13-59.) [407 Broeve (G.). - Weilere Untersuchung en iiber die Entwicklung der Neurofi- brillcn. (Monatsschr. f. Psych. u. Neurol., XXIII, 390.) [Étude ontogénétique de la fibrille nerveuse. L'auteur a étudié sur 28 foetus humains de différents âges le développement de la neurofibrille dans les cellules nerveuses du cerveau en évolution. — M. Mendelssohn a) Buchanan (F.). — On the Unie taken in transmission of réflexe impulses in the spinal cord of the frog. (Quart. Journ. of experim. Physiol., I, 3.) [415 b) — — La réaction électrique du muscle à la suite des excitations vo- lontaires, réflexes et artificielles (Quart. Journ. exper. Physiol., I, 212-242.) [V. ch. XIV a) Cajal (S. Ramon). — Nouvelles observations sur l'évolution des neuro- blasles, avec quelques remarques sur l'hypothèse neurogénétique de Hensen- Held. (Anat. Anz., XXXII, 1-25, 65-87.) " [394 b) — - L'hypothèse de M. Apathy sur la continuité des cellules nerveuses entre elles. (Ant. Anz., XXXIII, 418-448, 468-493.) [395 c) — — Sur un noyau spécial du nerf vestibulaire des poissons et des oi- seaux. (Trav. du labor. de rech. biologiques de l'Univ.de Madrid, VI, 1-20.) [Le système vestibulaire des poissons et des oiseaux possède un noyau qui n'est pas représenté chez les mammifères et joue un rôle important dans les fonctions d'équilibration chez ces vertébrés. — M. Mendelssohn Capparelli (Andréa). — Ueber die Slruktur der Zellen der Bilckenmarkzen- tren derhôheren Tiere. (Anat. Anz., XXXII, 465-472.) [403 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 335 Cerletti (Ugo). — Sopra speciali corpi a forma navicolare nella. corteccia cérébrale normale e patologica et sopra alcuni rapport) fret il tessuto cere- bralee la pia madré. (Riv. Sperim. di Fren., XXXIV, 224-246.) [406 Chavasse. — Un cas d'hypermétropie forte arec mensurations optiques. (Bull. Mém. Soc. Franc. Qpht, XXV, 184-191.) [424 Civalleri (Italo). — Contributo allô studio délie terminazioni nervose nel labbrodel yatto. (Anat. Anz., XXXIII, 461-464.) [40* a) Collin (R.). — Variations volumëtriques de l'appareil nuclèolaire de la cellule nerveuse somatochrome, à l'état normal, chez le Cobai/e adulte. (C. R. Soc. Biol.. LXIV. 457-459.) [399 h) — — Les variations de structure à l'état normal du noyau de la cellule nerveuse somatochrome du Cobaye. (C. R. Ass. des Anat., Xe Reunion, 21- 29.) [399 Coutela(G.). — Essai sur la coordination des mouvements des yeux à l'état normal et à l'état pathologique. (Thèse, Paris, 219 pp.) 424 Curreri(Giuseppei. — Ricerche intorno alla natura délie spine collaterali dei prolungament i dendritici délie cellule nervose . (Anat. Anz., XXXII, 429- 441.) [398 a) Cyon (E. von). — Das Ohrlabyrintli als Organ der mathematischen Siune fur Raum undZeil. (Berlin, Springer, 432 pp., 45 fig., 5 pi.) [429 b) — — La réfutation scientifique de Vapriorisme Kantien. (Rev. Scient., 5e sér., IX, 161-166.) [Traduction de la préface du volume précédent a) Deganello (U.i. — Les appareils nerveux périphériques du rythme respi- ratoire chez les poissons téléostèens. Recherches anatomiques et expérimen taies. (Arch. ital. biol., XLIX, 113-127.) [Analysé avec le suivant b) — — Die peripherischen nervôsen Apparate des Atmunysrhythmus bei Knochenfischen. (Arch. f. d. ges. Physiol., CXXIII, 40-95, 48 fig.) [420 Démoli (Reinhard). — Zum Problem des Aufrechlsehens. (Arch. Anat. Phy- siol., physiol. Abt., 537-544.) [La question de la vision droite d'objets dont les images rétiniennes sont renversées n'est pas éclaircie encore. Selon D., ce serait le chiasma du nerf optique qui créerait des voies réflexes non seulement entrecroisées horizontalement, mais aussi verticalement redressées. Les centres nerveux correspondants seraient également disposés en conséquence. — J. Stroiil à) Dhéré (Ch.) et Prigent (G.). — Sur l'excitation chimique des terminai- sons cutanées des nerfs sensibles. IV. Action des métaux alcalins terreux. (C. R. Soc. Biol., LXIV, 203-204.) [415 b) — — Sur l'excitation chimique des terminaisons cutanées des nerfs sen- sibles. V. Action des métaux terreux. (Ibid., 786-788.) [415 Donaldson (Henry H.). — Le système nerveux de la grenouille léopard américaine (Ranci, pipiens) comparé à celui des grenouilles européennes (Rana esculenta et Rana temporarià). (Jour. comp. Neurol. and Psychol., XVIII, 121-149.) [Le sys- tème nerveux de la grenouille américaine est plus développé que celui de ses congénères européens; son cerveau est plus lourd que sa moelle, les fibres nerveuses centripètes sont plus nombreuses. — M. Mendelssoiin Drzewina (Anna . — Mouvements de rotation et retour à la marche normale après sectioti unilatérale du système nerveux. (C. R. Soc. Biol., LXV, 320- 322.) [417 l'année biologique, xiii. 1908. 25 386 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Edinger (L.). — Ueber das Hôren der Fische und anderer niederer Verte- braten. (Zentralbl. f. Physiol., XXII, 1-4.) [432 EhrlichiE.;. — Worinliegt der Grund, dass der Mensch und das hôher ent- wickelte Tier nach der Geburl hilfloser ist, als die meisten andern Lebewe- sen? (Zentralbl. f. Physiol., XXII, 724-725.) [404 Ehrlich (H.). — Zur Frage der Ralztaubheit bei Tetrao urogallus. (Anat. Anz., 195-207.) [433 Einthoven (W.). — Ueber Yagusstrôme. (Arch. ges. Physiol., CXXIV, 246- 270.) [417 Ewald (J. Rich.). — Das Augenschwingen der Vôqel. (Arch. f. exper. Pathol. Pharm. Vol. suppl., 164-170.) [427 Fischel (Alfr.). — Ueber Beeinflussung der vilalen Nervenfârbung durcb chemische Agenzien. (Zentralbl. f. Physiol., XXII, 591-597.) [420 Flechsig (Paul). — Berner kungen iiber die Horsphàre der menschlichen Gehirns. (Neurol. Centralbl., Nos 1 et 2.) [422 Fragnito (O.). — Ancora, sulla genesi délie neuro fibrille . (Anat. Anz., XXXII, 314-319.) [397 Frisch (K. v.). — Studien iiber die Pigmentverschiebung im Facettenauge. (Biol. Centralbl., XXVIII, 662-671, 698-704.) [428 Frôhlich (F. W.). — Zur Frage der hemmehden Fasern in den Muskel- nerven. (Arch. f. Anat. u. Physiologie, 392-396.) [Discus- sion du travail de Nikolaides et Dontas. Les courbes représentées dans ce travail ne paraissent pas suffisantes à l'auteur pour établir l'existence des fibres inhibitrices dans les nerfs des insectes. — M. Mendelssohn Fuchs (Fanny). — Ueber die Entwickelung der Vorderhirns bei niedern Vertebraten. (Zool. Jahrb., XXV, 547-611, 8 pi.) [405 Gemelli (A.). — Sur les nerfs et sur les terminaisons nerveuses de la mem- brane du Tympan. (Societa Milanese di Medicina e Biologia, 15 mai.) [Trois sortes de plexus nerveux et autant de terminaisons nerveuses dans la membrane du tympan. Les nerfs se terminent dans la couche muqueuse, dans la couche cutanée et dans la couche fibreuse. — M. Mendelssohn Gerini (Cesare). — Quelques recherches sur les premières phases de déve- loppement des neurofîbrilles primitives chez Vembryon du Poulet. (Anat. Anz., XXXIII, 178-189.) ' [400 Girard (P.). — Facteurs dont dépendent la masse, la forme et la composition chimique quantitative de l'encéphale chez les Oiseaux. (Thèse facult. Se. Paris, 1-68.) [404 Gisi (Julia). — Das Gehirn von Hatteria punctata. (Zool. Jahr bûcher, XXV, 71-237, t. 3.) [405 Golgi (Camillo). — Di un metodo per la facile e pronta dimostrazione delV apparato reticolarc interno délie cellule nervose. (Boll. Soc. Med. Chir. di Pavia, n. 2.) [397 Gray (A. A.). — An investigation of the anatomical structure and relation- ships of the labyrinth in the reptile, the bird, and the mammal. (Proc. Roy. Soc, B. 543, 507.) [Étude de l'évolution du labyrinthe « difficile à décrire en paroles » comme dit l'auteur, et plus compréhensible par les schémas. — H. de Varigny XIX. — FONCTIONS MENTALES. :;s7 Guillain (Georges) et Gy (A.). — Les lésions des cellules nerveuses corti- cales dans l'intoxication tabagique expérimentale. (C. R. Soc. Biol., LXV, 614-616.) [402 Gulick (Luther H.). — Neuromuscular coordination having educational value. (New-York Med. Journ., N° 1559, 732.) [Les associations coordonnées des mouve- ments ont une grande valeur éducatrice. La tendance à la coordination de certaines combinaisons musculaires est héréditaire. — M. Mendelssohn Gunn (J. A.). — The « fly catching » reflex in the frog. (Quarterl. Journ. of experim. Physiol., I, 111-114.) ' [415 Hafemann (M.). — Erlisckl das Leitungsvermôgen motorischer und sensi- bler Froschnerven bei derselben Temperaturerhôhung ? (Arch. ges. Phy- siol., CXXII, 484-500.) [Aux températures de 44-48" il y a abolition de l'excitabilité nerveuse. Les nerfs sensibles sont les premiers atteints et peuvent être entièrement paralysés pen- dant que les nerfs moteurs réagissent normalement. — M. Mendelssohn a) Haller (B.). — Bemerkungen zur Professor v. Apathys Verwahrung im Zoologischen Anzeiger, B. 32, n° 12-13. (Anat. Anz., XXXII, 109-110.) [Cité à titre bibliographique b) — — Die phyletische Entfaltung der Grosshirnrinde. (Arch. f. mikr. Anat., LXXI, 350-467.) [Cité à titre bibliographique Harrisson (Ross J.). — Begeneration of peripheral nerves. (Amer. Journ. Anat., VII, N° 8.) [419 Heath (Harold). — The Solenogastre subradular nervous System. (Anat. Anz., XXXIII, 365-367.) [409 a) Heine (L.). — Ueber die Akkomodation des Schildkrôtenauqes [Emys europœa). (Zentralbl. f. Physiol., XXII, 335-337.) [427 b) — — Der Accomodationsmechanismus der Tiere. (Mitteilungen naturw. Vereins f. Neuvorpommern, XXXIX, xn-xiv.) [Cité à titre bibliographique c) — — Ueber das Sehen (1er Wirbeltiere und Kopfiissler. iVerhandl. deutsch. Naturf. Aerzte Versammlung, LXXIX, 204-2100 [426 d) Ueber das VerhàUnis der Befraktion, Akkomodation und der Au- genbinnendruckes in der Tierreihe. (Medizin. natur. Archiv, I, 323-344, 1 pi.) [Ibid. Herlitzka (Amedeo). — Sul«. sapore metallico », sulla sensazione astringente e sul sapore dei sali. (Archivio di Fisiologia, V, 217-242.) [Le goût mé- tallique est d'ordre purement olfactif et n'est produit que par les cations élémentaires des métaux; la sensation astringente est due à une altéra- tion des terminaisons nerveuses tactiles et gustatives. — M. Mendelssohn Hesketh Biggs (L. N.). — Becherches sur le faisceau de Bis, dans le cœur isolé du lapin muni d'une circulation artificielle. (British med. Journ., 13 juin.) [Les fibres du faisceau de His sont en connexion avec le myocarde ventriculaire dans toute la hauteur de la cloison, et non pas seulement, comme on le croit généralement, dans le tiers inférieur de cette dernière. Chacune des deux branches de ce faisceau se distribue non seulement au ventri- cule correspondant, mais aussi au ventricule opposé. -- M. Mendelssohn 388 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hess (C). — Untersuchungen ûber das Sehen und ûber die Pupillenreaktion vonTag-und Nachtvôgeln. (Arch. Augenheilk., LIX, 143-167, 1 pi.) [426 Hirsch-Tabor (O.). — Ueber das Gehirn von Proie us anguineus. (Arch. f. mikr. Anat, LXXII, 719-730.) [405 Hofman (F. B.). Giebt es in der Muskulatur der Mollusken periphere kontinuierlich leitende Nervennetze bei Abwesenheit von Ganglienzellen? (Arch. ges. PhysioL, CXVIII, 375-412, 1 pi., 1 fig., 1907.) [409 Horsley (Sir Victor) et Clarke (R. H.). — . Structure et fonctions du cer- velet. Recherches d'après une méthode nouvelle. (Brain, XXXI, 45-124.) [Im- portant travail ayant pour but la détermination précise de la topographie de la tête, du cerveau et du cervelet chez le singe. — M. Mendelssohn Howell and Duke. - The ef/'ect of vagua inhibition on the output of potas- sium from the heart. (Amer. Journ. of Physiol., XXI, 51.) [417 Jordan (N.). Ueber reflexarme Tiere. II. Stadium ohne regulierende Zentren : Die Physiologie des Nervenmuskelsystemes von Actinoloba dian- thus Ellis (Fuss, Mauerblatt, Septen, Nervennetz der îMundscheibe). Nebst einigen Versuchen an Fusus antiquus. (Zeitschr. allg. Physiol., VI 11, 222- 266.) [414 Joseph (H.). — Die epidermoidalen Sinneszellen des Amphioxus. (Anat. Anz., XXXII, 448-455.) [Cité à titre bibliographique Kappers (Ariens C. U.). — Weitere Milteilungen liber die Phylogenese des Corpus striatum und des Thalamus. (Anat. Anz., XXXIII, 321-336. ) [Cité à titre bibliographique Klarfeld (D.)- Ergographische Untersuchungen liber den Kniesehnen- reflex. (Archiv ges. Physiol., CXXI, 404-410.) [Ces recherches démontrent que la fatigabilité des centres du réflexe patellaire chez l'homme varie suivant la durée de leur activité et suivant la pause entre deux excitations successives. — M. Mendelssohn Krassin (P.). — Ueber die Régénération der peripheren Nerven nach Yer- letzung. (Internat. Monatsschr. f. Anat. u.[ Physiol., XXV, 149-179, 1 pi.) [419 Krusius. — Aus Beitràge zur Physiologie und Pathologie der Fusion. (Arch. f. Angenheilk., 204-252.) [404 Langlois (J. P.) et Garrelon (L.). -- Centre polypnêique et cocaïne. (C. R. Soc. Biol., LXV, 715-716.) [423 a) Lapicque (Louis). — Sur les injections de cocaïne dans les centres ner- veux. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 626-627.) [411 b) La grandeur relative de l'œil et V appréciation du poids encéphalique (C. R.Ac. Se, CXLVII, 209-212.) [495 c) Limite supérieure de la proportion d'encéphale par rapport au poids du corps chez les Oiseaux. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 1421-1423.) [Résumé des notes publiées dans les C. R. Soc. Biol. Lapicque (L.) et Laugier (H.). — Relation entre la grandeur des yeux et le poids de l'encéphale chez les Vertébrés inférieurs. (C. R. Soc. Biol. LXVI, 1108-1110.) [425 Lasagna (F.). — Degli effelti délia ipertermia e ipotermia sul reticolo neuro- fibrillare délia cellula nervosa di animait adulti (Metodo Ramon y Cajal). (Riv. di Patol. nerv. e ment., XIII, 211-222.) [401 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 389 Lecha-Marzo (A.). Sulla somiglianza délie cortecic cerebrali et cere- bellari. (Arch. Psych., Neuropat.. Antropol. crim. etc., XXIX, 69.) [Tous les éléments de l'écorce cérébel- leuse sont représentés dans l'écorce cérébrale. Entre les deux écorces il y a des différences quantitatives, mais non qualitatives. — M. Mendelssohn Leduc (S.). — Démonstration par les courants électriques de l'existence de centres de synergie dans les centres nerveux. (Arch. électr. médicale, C. R. As. Fr. av.' Se, 3 pp., 3 fig.) [422 a) Legendre (R.). — A propos des mitochondries des cellules nerveuses. Granulations diverses des cellules nerveuses d'Hélix. (C. R. Ass. des Anat., Xe Réunion, 86-91.) [397 b) — — Granulations des cellules nerveuses d'Hélix, décelables par l'acide osmique. (C. R. Soc. Biol., LX1Y, 165-167.) [Analysé avec le précédent c) Les régénérescences nerveuses. (Rev. Scient., 5e sér., 70-75.) [Exposé de l'état actuel de la question. — R. Legendre Legendre (René) et Piéron (Henri). — Distribution des altérations cellu- laires du système nerveux dans l'insomnie expérimentale. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 1102-1104.) [401 Lucas (K.). — The température coefficient of the rate of conduction in nerve. (Journ. of Physiol., XXXVII, 112-121.) [416 a) Lugaro (E.). — Sulle funzioni délia Nevroglia. (Riv. patol. nerv. e ment., XII, fasc. 5, 11 pp., 1907.) [421 b) Sur la régénération des fibres des nerfs périphériques. (Congrès de la soc. italienne de pathologie. Palerme, 13 avril.) [La régénération autogène n'existe pas, la régénération des nerfs se fait par le bout central. — M. Mendelssohn Mac Lean. — On the présence of vasodilalator fibres to the submaxilary gland in the cervical sympathetic of the cal. (Amer. Journ. of Physiol., XXI, 279-283.) [Confirmation des recherches de Carlson sur l'existence des fibres vasodilatatrices pour la glande sous-maxillaire dans le sympathique cervical. Contrairement à ce que l'on observe sur le chien, l'augmentation de l'irrigation sanguine de la glande sous l'influence de l'adrénaline se fait chez le chat sans interven- tion de la pression sanguine, donc par voie nerveuse.— M. Mendelssohn Mac Leod. — Studies in expérimental glgcosuria. II. Some expérimenta bea- ring on the nature of the qlycogenolytic fibres in the great splanchnic nerve. (Amer. Journ. of Physiol'., XXII, 373.) [417 Mac Leod and Ruh. — The influence of stimulation of the great splanchnic nerve on the rat of disappearance of glycogen from the lever deprived ofits portalblood supply or of both ils portai and Systems' blood supplies. (Amer. Journ. of Physiol., XXII, 397.) [417 a) Mangold (Ernst). — Studien zur Physiologie des Nervensyslems der Echinodermen. I. Die Fûsschen der Seesterne und die Coordination ihrer Bewegungen. (Arch. ges. Physiol.. CXXII. 315-361, 14 fig.) [413 b) — — Studien zur Physiologie des Nervensystems der Echinodermen. II Teil. Ueber das Nervensystem der Seesterne und iiber den Tonus. (Arch. ges. Physiol., CXX1II, 1-39, 6 fig.) [414 Marbé (M. S.). — Le Réflexe plantaire paradoxal. La transformation mor- 390 L'ANNEE BIOLOGIQUE. phologique du réflexe plantaire. (Soc. Neurol., 3 déc; Rev. neurol., XVI, N° 24, 1357.) [416 Margulies (A.). — Zur Frage der Régénération in einem dauernd von sei- nem Cenlrum abgeirennten peripherischen Nervenstumpf. (Àrchiv f. pa- thol. Anat. u. Physiol., CXCI, 94-112.) [Le nerf sectionné se régénère par différenciation du tissu lorsque ses rapports avec le centre sont rétablis. La régénération autogène ne se produit pas dans le tronc nerveux chez l'animal adulte quand le nerf était longtemps séparé de son centre. — M. Mendelssohn a) Marinesco (G.). — Quelques recherches sur la neuronophagie. (C. R. Soc. Biol., LXV, 99-101.) [400 b) - — Sur la neurotisation des foyers de ramollissement cérébral. (C. R. Soc. Biol., LXV, 526-528.) [Régénérescence anatomi- que sans restauration fonctionnelle de la région détruite. — R. Legendre a) Marinesco (G.) et Minea (J.). — Sur la survivance des cellules des gan- glions spinaux greffés à différents intervalles après la mort. (C. R. Soc. Biol., LXIV, 86-87.) [419 b) Note sur les changements morphologiques des cellules des ganglions greffés sur des animaux privés de leur appareil thyroparathyroïdien. (C. R. Soc. Biol., LXV, 239-241.) [Ralentissement dans les change- ments morphologiques dus à la greffe. L'apparition des lésions, la mort des cellules nerveuses et leur neurophagie sont retardées. — R. Legendre c) — — Lésions des centres nerveux produites par l'injection locale de bile. (C. R. Soc. Biol., LXIV, 417-418.) [410 d) - ■ — Changements morphologiques des cellules des ganglions spinaux dans le mal de Pott. (C. R. Soc! Biol., LXIV, 512-513.) [411 Marinesco, Parhon et Goldstein. — Sur la nature des ganglions ciliaires. (C. R. Soc. Biol., LXV, 88.) [403 Mawas (J.). — Sur la structure de la rétine ciliaire . (C. R. Ac. Se, CXLVII, 1334-1335.) [424 May (W. Page) and Walker (C. E.). — Note on the multiplication and migration of nucleoli innerve cells of Mammals. (Quarterl. Journ. experim. Physiol., I, 203-209, 2 pi.) [Voir ch. I Mets (de). — Les manifestations oculaires du myxœdème. (Bull. etMém. Soc. franc, opht., XXV, 221-228.) [425 a) Michailow (Sergius). — Die Nerven des Endocardiums. (Anat. Anz., XXXII, 87-101.) [408 b) Zur Frage von den feineren Struktur der peripherischen sympa thi- schen Ganglien. (Anat. Anz., XXXIII, 129-13L) [402 c) Mikroskopische Struktur der Ganglien des Plexus soralis und anderer Ganglien des Grenzslranges des N. sympathicus. (Anat. Anz., XXXIII, 581- 590.) [402 d) — — Zur Frage uber die Innervation der Blutgefàsse. (Arch. f. mikr. Anat., LXXI 1,540-553.) [408 c) Die feinere Struktur der sympathischen Ganglien der Harnblase bei den Sàugetieren (Arch. f. mikr. Anat., LXXII, 554-574.) [408 Mollard ( J.). — Les nerfs du cœur. (Rev. gén. histol., III, fasc. 9.) [407 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 391 Mott (F. W.) and Halliburton (W. D.). — Localisation of function in the Lemur's brain. (Proc. Roy. Soc, B. 537, 136.) [423 Moutier (François). — L'aphasie de Broca. (Thèse, Paris, 774 pp., 175 fig.) [421 Nagel (W. A.). — Der Farbeminn des Rwides. (Centralbl. f. Physiol., XXI, 205-206, 1907.) [Voir ch. XIX, 2'J a) Nageotte (J.) et Léon Kindberg (M.). — Lésions fines du cervelet. 1. Nodosités des prolongements protoplasmiques des cellules de Purkinje dans un cas d'idiotie familiale avec atrophie cérébelleuse et dégénération des cordons postérieurs des faisceaux pyramidaux et des faisceaux cérébel- leux directs. (C. R. Soc. Biol., LXV, 517-520.) [412 b) 11. Tuméfaction fusiforme du cylindraxe des cellules de Purkinje. dbid., 551-553.) [Analysé avec le précédent c) Asymétrie croisée du rire et des rnpuvements volontaires de la face par lésion organique des centres nerveux. (C. R. Soc. Biol., LXV, 411-413.) [410 Negro (C.) and Roasenda (G.). — Risultàti di nuove ricerche sperimentale sulla fisioloqia del cerveletto . (l°Congr. Neurol. ItaL, Napoli, 8-11 avr., Riv. neuro-pat., II, 85-80.) [411 a) Nemiloff ( Anton). — Beobachtungen iïber die Nervenelemente bei Ganoiden und Knochenfischen. I. Der Bau der Nervenzellen. (Arch. f. mikr. Anat., LXXII, 1-46.) [403 b) Einige Beobachtungen i'tberden Bau des Nervengewebes bei Ganoiden und Knochenfischen. II. Der Bau der Xervenfasern. (Ibid., 575-606.) [408 Nikolaides (R.) et Dontas (S.). — Zur Frage iiber hemmende Fasern inden Muskelnerven. (Arch. Anat. u. Physiol., 133-159.) [Interprétation de nombreuses courbes musculaires obtenues par l'excitation successive de la racine supérieure et inférieure du plexus lombaire chez la grenouille en faveur de l'existence des fibres inhibitrices dans les nerfs des muscles. — M. Mendelssohn Paoli (Nino de). — L'azione del freido e delV elettricità sul relicolo neurofi- brillare. (Riv. Sperim. di Fren., XXXIV, 217-223.) [401 Parker yG. H.). — The sensory reactions of Amphioxus. (Proc. Amer. Acad. Arts and Se, XLIII, 16.) [418 Pesker (D. J.). — Zur Lehre von der Histogenèse der Neurofibrillen. (Arch. f. mikr. Anat., LXXI, 333-349.) [397 Pflugk (A. v.). — U accommodation des Tortues. (Bull. Mém. Soc. franc, d'ophtalm., 155-156.) [427 a) Pighini (Giacomo). — Sur la structure des cellules nerveuses du lobe élec- trique et des terminaisons nerveuses dans l'organe électrique de Torpédo ocellata. (Anat. Anz., XXXII, 489-498.) [399 b) Sopra una spéciale forma relicolure di precipitazione délia sostanza nervosa et sulle strutture di precipitazione di vari tessuti organici. (Riv. Sperim. di Fren., XXXIV, 247-263.) [398 Police (Gesualdo). — Sugli occhi dello scorpione. (Zool. Jahrb., XXV, 1-71, 2 pi.) [427 Retzius (Gustave). — Thé Princip/es of the minute structure of the nermis 392 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. System as revealed by récent investigations (Croonian Lecture). (Proc. Roy. Soc, B. 542, 414.) [Résumé de la question. L'auteur reste acquis à la théorie neuronique, tout en se déclarant prêt à l'abandonner si cela devient nécessaire. — H. de Varigny Ribadeau Dumas (L.) et Roussy (Gustave). — Influence des lésions ner- veuses expérimentales sur la prolifération de la moelle osseuse. (C. R. Soc. Biol., LXV, 333-335.) [418 Ridder (P. de). — L'inspection oculaire dans les écoles de la ville de Bruxelles. (Soc. Belge d'opht., 26 avril.) [425 Robertson (F. Brailsford). — Sur la dynamique chimique du système ner- veux central. (Arch. intern. Physiol., VI, 388-454.) [410 Rosenberg (L.). — L'eber die Cyloarchitectonik der ersten Schlàfenwin- dung und der Heschlschen Wîndungen. (Monatsschr. Psych. u. Neurol.. XXXIII. 52.) [422 a) Rossi (O.). — Processi rigenerativi e degeueralivi conseguenti a ferite asettiche del sistema nervoso centrale. Midollo spinale e nervo otlico. (Riv. di Patol. nerv. e ment., XIII. 481-517.) [418 />) Régénération des centres nerveux et des nerfs périphériques. (1er Con- grès italien de Neurologie. Naples, 8 avril.) [Expériences démontrant que la régénération autogène n'existe pas. — M. Mendelssohn Sala (G.). — Sur les faits qui se développent à la suite des blessures asep- tiques du cerveau. (Arch. ital. Biol.. XLIX, 79-82.) [411 Samojloff (A.) et Pheophilaktowa (Antonina). — Ueber die Farbenwahr- nehmung beim Hunde. (Central bl. f. Physiol., XXI, 133-139, 1907.) [Voir ch. XIX, 2" Sandri (O.). — Contributo ail' anatomia e alla /isiologiadell' ipofîsi. (Riv. di Patol. nerv. e ment., XIII, 518-550.) [412 Sauvineau. — ■ Échelle centésimale pour la mensuration du sens chromatique . (Bull, et Mém. de la Soc. franc, d'opht., XXV, 519-533.) [425 Schwartz (Alfr.). Versuche i'tber die Verànderungen der Reflexerreg- harkeit Wirbelloser bei O-manqel und O-Ueberschuss. (Arch. ges. Phy- siol., CXXI, 411-415.) [417 Segale. — Sur la soi-disant collatéralité nerveuse motrice. (Lo Sperimèntale, LXII, 211-225.) [Une collatéralité nerveuse motrice ana- logue à la collatéralité nerveuse sensitive n'existe pas. Le rétablissement de la motricité à la suite d'une lésion nerveuse se fait par compensation musculaire, mais nullement par collatéralité nerveuse. — M. Mendelssohn a) Sherrington(C. S.). — On reciprocal innervation of anlagonistic muscles. Eleventh note : Further observations on successive induction. (Proc. Roy. Soc, B. 536, 53.) [414 b) — — On reciprocal innervation of anlagonistic muscles. Twelfth note : Proprioceptionreflex.es. (Proc. Roy. Soc, B. 544, 552.) [414 c) Reciprocal innervation of anlagonistic muscles. Thirteenth note : On the antagonism between reflex inhibition and reflex excitation. (Proc. Roy. Soc, B. 544, 565.) [415 Smalwood ( W. M.) and Rogers (Charles G.). — Studies on Nerve Cells. — I. The molluscan Nerve Cell, together with Summaries of récent Littérature on the Cytology of Invertebrate Nerve Cells. (Neurol. and Psychol., XVIII. 45-86.) ' [400 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 393 Smith (Grafton Ellioti. — The cérébral Cortex in Lepidosiren with compa- rative notes on the interprétation of certain Features of the Forebrain in other Vertébrales. (Anat. Anz., XXXIII. 513-540.) [400 Snyder (C). — T/ie température coefficient of thevelocity ofnerve conduction. (Amer. Journ. of Physiol., XXII, 179-201.) [Les oscillations dans l'é- quilibre musculaire expliquent les variations périodiques de rapidité de la conduction nerveuse pour une température constante. — M. Mendelssohn Sollaud (E.). — Rôle du système nerveux dans les changements de adoration chez la Grenouille. (C. R. Ac. Se, CXLVIL 530-538.) [Voir ch. XVII Stantschinsky (W.). — Ueber den Rau der Rûekenaugen und die Histologie der Riickenregion der Oncidien. (Zeit. f. wiss. ZooL, XC, 137-180.) [A leur plus haut état de développement, ce sont des yeux idoscopiques, capables de donner des images; ils sont analogues aux yeux inversés des Gnathobdellides et Chétognathes. — L. Cuénot Stéfani (A.). — Action du pneumogastrique sur les échanges et sur la tempé- rature interne. (Archivio di Fisiologia, V, 285-293.) [Le nerf vague exerce une action régulatrice sur toutes les fonctions vitales des animaux supérieurs : sur la circulation, sur la respiration, sur les échanges organiques, par conséquent aussi sur la production de chaleur chez les animaux à sang chaud. — M. Mendelssohn Steinach (E.). — Die Summation einzeln unwirksamer Reize als allgemeine Lebenser.se/ieinung. (Arch. ges. Physiol., CXXV, 239-289.) 410 Stevens (H. C). — Right-handedness and péri plierai vision. (Science, 14 fé- vrier, 272. ) [Tentative d'explication de la droit terie par une particularité de la sensibilité rétinienne. — H. de Varigny Sufier (Pi). — Sur une nouvelle méthode de localisation physiologique dans les centres nerveux. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 604-600, et Trav. labor. rech. biol. Univ, Madrid, VI, 91-94.) [421 Tait (J.). — The freezing of frog's nervewith spécial référence to Us fatiga- bility. (Quart. Journ. experim. Physiol., I, 79.) [La congélation supprime la conductibilité qui réapparaît par réchauffement ultérieur. Un nerf réchauffé après la congélation se fatigue rapidement, mais cette fatigue ne dure pas longtemps. — M. Mendelssohn Tigersted (Cari). — De la circulation après l'excitation du nerf dépresseur. (Skandinav. Arch. f. Physiolog., XX, 330.) [A la suite de l'excitation du dépresseur, la résistance vasculaire diminue et la quan- tité du sang qui passe par l'aorte augmente au moins pendant un certain temps. Le travail du cœur diminue le plus souvent. — M. Mendelssohn Trendelenburg (Wilh.) and Kûhn (Alfredi. — Vergleichende Untersu chungen zur Physiologie des Ohrlabi/rinthes der Reptilien. (Arch. Anat. Physiol., physiol. Abt., 160-188, 21 fig.) [431 a) Tribondeau et Lafargue. -- Action des rayons X sur la rétine et le nerf optique. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 149.) [423 b) Présentation d'un chat dont les yeux ont été rontgénisés. (Ibid. , 447. ) [424 Tschachotin (Sergeï). — Die Statocyste der heteropoden. (Zeit. f. wiss. ZooL, XC, 343-422.) [Expériences sur Pterotrachea démontrant le rôle statique du statocyste. — L. Cuénot Turner (John). — The structure of grey matler. (Brain. XXX. 426-465. 11 fig., 1907.) [397 394 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Uexkull (J. V.). — Studien iiber den Tonus. V. Die Libellen. (Zeitschr. f. Biologie, L, 168-202.) [413 Veress (E.). — L'inhibition et quelques autres phénomènes d'innervation chez la larve de Cossus ligniperda. (Arch. intern. Physiol., VI, 192-200.) [416 Vigier (P.). — Sur l'existence réelle et le rôle des appendices piriformes des neurones. Le neurone périoptique des Diptères. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 959-961.) [398 Vincenzoni (G.). — Recherches expérimentales sur les localisations fonction- nelles dans le cervelet de la brebis. (Arch. ital. Biol., XLIX, 385-395.) [423 Waledinsky ( J. A.). — Contribution à l'étude de la présence et de la distri- bution des ganglions nerveux dans les ventricules du cœur de quelques mammifères. (Tomsk, 1908 [en russe].) [Travail anatomique éclairé par de nombreuses figures qui semblent démontrer que la région de la pointe contient un grand nombre de cellules ganglionnaires. — M. Mendelssohn Weber (E.). — Ueber den Einfluss der Sensibilitàt auf die Blutfulle des Gehirns. (Centralbl. f. Physiolog., XXII, 1-143.) [L'excitation de l'écorce cérébrale pro- voque des variations de calibre des vaisseaux encéphaliques même après destruction complète de la moelle épinière. Les vasomoteurs du cerveau sont donc indépendants du centre vasomoteur spinal. — M. Mendelssohn Wertheimer (E.) et Dubois (Ch.). — Un argument contre la régénération autogène des nerfs. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 1098-1100.) [420 Wetzel(G.). — Besitzl die Zapfenfaser eine Drciteilung? (Arch. f. d. ges. Physiol., CXXIV, 639-641.) [423 Widmann (E.). — Ueber den feineren Bau der Augen einiger Spinnen. (Zeit. f. wiss. Zool., XC, 258-312.) [Les yeux des Araignées libres s'ont plus évolués que ceux des Araignées à toile. — L. Cuénot Wolff (Max). — Eine Berner kung in cigener Sache zu Herrn Ramon y Cajals Aufsatz : L'hypothèse de M. Apathy sur la continuité des cellules nerveuses ent) e elles. (Anat. \nz., XXXIII, 634-636.) [Cité à titre bibliographique Wûnderer (Hans). — Ueber Terminalkôrperchen der Anamnien. (Arch. f. mikr. Anat., LXXI, 504-569.) [Description des terminaisons cutanées de YAmphioxus des Poissons et des Batraciens. — R. Legendre Voir pp. 120, 161, 209, 213, 253, 353, 472, 473, 474 pour les renvois à ce chapitre. a. Cellule nerveuse. — a) Structure. a) Cajal (S. Ramon). — Nouvelles observations sur l'évolution des neu- roblastes, avec quelques remarques sur l'hypothèse neurogénétique de Hensen- Held. — Réponse à l'article de Held paru l'an dernier (cf. Ann. Biol.. XII, p. 434). Held soutenait que : 1° le développement du système nerveux chez l'embryon est produit par la collaboration des neuroblastes formateurs de l'axone et des neurofibrilles, et des Leitzellen à l'intérieur desquelles XIX. — FONCTIONS MENTALES. 395 marchent et s'accroissent les fibres embryonnaires ; 2° l'axone primitif naît d'un pôle spécial des neuroblastes et est contenu dans le neurospongium et lesplasmodesmes; 3° les plasmodesmes, peut-être d'origine ectodermique, se transforment en cellules de Schwann; 4° il n'y a pas d'indépendance neu- ronale, les neurofibrilles d'un neuroblaste pénétrant, souvent dans un autre et les axones étant anastomosés. A celar C. répond : 1° les neuroblastes ont un corps et une expansion libres, sans anastomoses; les neurofibrilles se différencient très tôt, comme Held l'a vu ; elles apparaissent quand la cel- lule germinative de His est transformée en cellule apolaire ou polygonale ; quand la cellule devient bipolaire, le prolongement distal terminé par un cône de croissance change de direction quand se présente un obstacle mé- canique, recberche les interstices épitbéliaux, se divise au niveau des pieds épithéliaux, ce qui indique une liberté de mouvements protoplasmiques et non l'existence de voies préétablies. C. n'a pas vu les anastomoses inter- neuronales signalées par Held et les suppose dues à des artifices; les cel- lules épithéliales sont libres et ne forment pas de réseau de neurosponge ; les cônes terminaux des fibres ont une direction radiale jusqu'à la basale puis une direction longitudinale le long de celle-ci ; quelques-uns sont déso- rientés ou hypertrophiés, ce qui s'explique plus simplement en supposant qu'ils suivent les voies de moindre résistance qu'en admettant l'existence d'un réseau vecteur préexistant; enfin certains neuroblastes ont un cône de croissance dirigé vers l'épendyme et même on peut trouver des cellules ner- veuses d'aspect normal dans le liquide ventriculaire ; ces faits ne peuvent être conciliés avec l'hypothèse d'un réseau de liens interneuronaux (plasmo- desmes et neurodesmes). 2e Dans l'espace périmédullaire , entre la membrane limitante externe et la première assise des cellules conjonctives qui formeront les méninges, il n'y a ni fibres unissantes, ni prolongements de Leitzellen, et cependant les fibres nerveuses continuent leur route, ce qui indique un chimiotactisme bien plus qu'une orientation mécanique. 3° Les fibres nerveuses croissent dans les interstices cellulaires du méso- derme; les Leitzellen et leurs prolongements anastomosés sont toujours à côté des axones; leur accolement, quand il s'observe, est dû à des artifices de fixation; cela est vrai aussi bien des fibres motrices que des fibres sensi- tives. Les cellules sympathiques de la chaîne principale ont probablement une origine médullaire, ce qui suppose qu'elles ont émigré; on en trouve dans diverses racines motrices, notamment dans les branches du trijumeau, mais elles ne peuvent être confondues avec des Leitzellen. Outre ces faits et ces inductions, il y a encore un grand nombre de raisons contre la théorie de Held : a) les massues terminales sont parfois plus grosses que les plasmodesmes ; b) les cellules sympathiques qui sortent de la moelle par les racines antérieures sont plus grosses que les Leitzellen ; c) les faisceaux de fibres des nerfs embryonnaires sont compacts, sans inter- position de cellules ni de prolongements cellulaires; cl) la théorie de Hensen- Held n'éclaircit pas la question de l'orientation des voies nerveuses ; e) de nombreuses erreurs de trajets, des détours inutiles très variables, des égare- ments temporaires ou définitifs qu'on observe dans les centres nerveux embryonnaires sont incompatibles avec une théorie de voies préétablies ; /) enfin presque tous les faits de régénération pathologique, décrits dans ces derniers, temps, militent contre la théorie de Hensen-Held. — R. Legendre. b) Cajal (S. R.). — L'hypothèse de M. A pat h y sur la continuité des ce l- 396 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Iules nerveuses entre elles. — Réponse aux critiques d'APATHY parues l'an dernier (voir Ann. Biol., XII, p. 435). Après quelques discussions person- nelles, C. examine les objections d'APATHY. I. Hypothèse de la continuité neurofibrillaire. — a) Observation directe du réseau neurofibrillaire chez les Invertébrés : Apathy a vu des communica- tions intercellulaires dans la chaîne ganglionnaire des Invertébrés, dans les cellules sensitives d'Hirudo, dans l'intestin de Pontobdella; mais certains auteurs qui ont vu les préparations d'Ai'ATHV émettent des doutes ou expri- ment des réserves très significatives sur les communications directes inter- cellulaires et indirectes par le neuropile; Betjie et Prentiss, partisans (TApathy, nient le caractère diffus du « Gitterwerk » du neuropile; Azoulav, Naueotte, Mencl n'ont pas vu de réseau diffus: C. n'a toujours observé que des cellules indépendantes et des plexus dans le neuropile. b) La méthode du nitrate d'argent n'est pas propre à résoudre le problème des connexions intercellulaires : Apathy reproche à la méthode de G. de donner des résultats très incomplets; C. répond que sa méthode donne chez la sangsue d'aussi nettes préparations que celle à l'or, que ni l'une ni l'autre ne montre les terminaisons des fibrilles élémentaires, mais l'on peut supposer leur termi- naison libre d'après les résultats des méthodes de Golgi et d'EHRLiCH. c) Il existe des réseaux dans les terminaisons périphériques des Invertébrés; mais les dessins d'APATHY prouvent qu'il n'y a pas d'anastomoses, et chez les Vertébrés Bielschowsky lui-même et beaucoup d'autres n'ont pas vu de réseau diffus. /;) Bethe, Bielschowsky, Held ont vu des continuités dans les terminaisons nerveuses centrales chez les Vertébrés; C. cite de nombreux cas de contiguïté évidente : corbeilles des cellules de Purkinje, rosaces des fibres moussues du cervelet, arborisations libres autour des cellules motrices, etc.; il cite les très nombreux auteurs qui les ont observés et attri- bue les rares cas de continuité apparente à des artifices, e) Chez l'embryon des Vertébrés et des Invertébrés, les neurofibrilles naissent à la périphérie : C. répond que lui-même et Held les ont vues naître à l'intérieur des cellules germinales : lui-même, van Gehuchten, Michotte, Tello ont constaté leur apparition dans les cellules de Purkinje avant que les expansions aient pris leur forme définitive ; lui-même. Perkoncito, Lugaro, Marinesco, Tello, etc., les ont vues naître du bout central dans les cylindraxes sectionnés en régénérescence. II. La conductibilité exclusive des neuro fibrilles. — A cette conception (I'Apathy C. oppose que Schiefferdecker, Wolff, Verworn soutiennent la conductibilité exclusive du neuroplasma, et que la membrane qu'il décrit autour des cellules n'empêche pas le passage de l'influx. D'ailleurs cette question est encore non résolue et toute hypothèse prématurée. III. Disposition des neurofibrilles dans le corps cellulaire. Réseau périphé- rique et réseau central. - - a) Double réseau intraprotoplasmique chez les Vertébrés? C. ne l'a décrit que chez les Hirudinées et dans certaines cellules des Vertébrés jeunes où il est différent, b) Disposition en réseau des neurofi- brilles intrasomatiques : ce réseau a été vu par un grand nombre d'auteurs, et l'indépendance des neurofibrilles dans le corps cellulaire ne peut être soutenue, c) Variabilité du réseau neurofibrillaire dans divers états physio- logiques et pathologiques : cette variabilité est indiscutable contrairement à ce que dit Apathy. En résumé, l'œuvre d'APATHY renferme des faits positifs qui ont fourni des notions fort importantes sur la structure de la cellule nerveuse et des hypothèses très risquées et absolument invérifiables ; les faits — aussi bien que ceux établis par Bethe et par Held - - peuvent très bien entrer dans la conception du neurone. XIX. - FONCTIONS MENTALES. 397 IV. L'originalité de la méthode au nitrate d'argent réduit. — Apathy ayant revendiqué pour Simaiïro (1000) l'idée de la méthode, C. montre les différences des deux techniques, indique la supériorité de la sienne et signale les emplois antérieurs qu'il avait faits du nitrate d'argent réduit. R. Legendre. Fragnito (O.). — Encore sur la genèse de* neuro fibrilles. — A Cajal qui affirme reconnaître les neurofibrilles dans les cellules nerveuses embryon- naires dès. qu'elles perdent le caractère de cellules germinatives de His pour prendre celui de cellules apolaires ou polygonales, F. répond qu'il n'a pu les observer ni par la méthode de Cajal, ni par celle de Donaggio. 11 ne croit pas que les structures observées par Cajal et par Held soient de nature fi- brillaire spécifique. Ses recherches excluent la différenciation précoce des neurofibrilles et mettent en évidence une substance spéciale, fibrillogène, qui précède l'apparition des fibrilles et est leur substance formatrice (cf. Ann. BioL, XII, p. 436). — R. Legendre. Pesker (D. J.). — De l'histogenèse des neurofibrilles. — Etude du déve- loppement des neurofibrilles du système nerveux central et du sympathique chez l'embryon de Souris. Le réseau neurofibrillaire de toutes les cellules des centres se développe de la même façon. Il se forme d'abord un réseau primitif ou embryonnaire, puis le réseau secondaire se développe, chacune de ses fibrilles naissant d'une fibrille primaire. La disposition définitive, fibrillaire, réticulée ou mixte ne dépend pas du processus de développement mais bien des rapports avec les corps de Nissl et les canalicules de Hohngren. Dans le système nerveux sympathique, P. observe des cellules anastomosées et d'autres dont le réseau endocellulaire est en continuité avec le réseau pé- ricellulaire. — R. Legendre. Golgi (Camillo). — Sur une nouvelle méthode pour la facile et prompte démonstration de l'appareil réticulaire interne des cellules nerveuses. -- Cet appareil signalé par G. en 1809, a été identifié par Holmgren à son tropho- spongium et nommé par Cajal appareil de Golgi-Holmgren. G. s'élève contre ces comparaisons et donne une nouvelle méthode (fixation par un mélange de formol, d'alcool et d'acide arsénieux) permettant de mettre facilement en évidence l'appareil réticulaire interne qu'il a découvert. — R. Legendre. Turner (John). — La structure de la substance grise. — D'après les re- cherches de l'auteur, la substance grise contient deux sortes de cellules ner- veuses et de neurofibrilles : les cellules pâles ou ganglionnaires d'où éma- nent les neurofibrilles à contour lisse, et les cellules sombres ou intercalaires d'où proviennent les neurofibrilles à contour irrégulier. Ces dernières for- ment un revêtement autour des cellules ganglionnaires. Les fibres sont con- tinues de sorte que les deux espèces de neurofibrilles se confondent et pas- sent les unes dans les autres. La différence entre ces deux formes n'est donc pas bien tranchée et la distinction n'est que relative. Ces faits servent à l'au- teur de base pour une théorie générale du fonctionnement du système ner- veux. — M. Mendelssohn. a) Legendre (R.). — A propos des milochondries des cellules nerveuses. Granulations diverses des cellules nerveuses d'Hélix. — Etude des cellules nerveuses d'Hélix par les méthodes de Kopsch, de Sjovall et de Benda pour les mitochondries. Les méthodes à l'acide osmique de Kopscii et de Sjovall 398 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mettent en évidence un réseau dans les cellules ganglionnaires spinales des Vertébrés, des granulations dans les cellules sexuelles et nerveuses des Mollusques. La méthode de Benda colore les. grains des cellules sexuelles mais ne colore pas ceux des cellules nerveuses. Cela indique que les grains des cellules nerveuses à? Hélix sont de deux sortes, les uns lipochromes, les autres différents des premiers (osmiophiles). Ces derniers se distinguent par leur invisibilité à l'état frais et après action d'un fixateur osmique quel- conque ; leur incolorabilité par le Soudan, leur taille uniforme, leur forme, leur présence dans toutes les cellules, leur disposition concentrique, régu- lière, leur absence dans le cône d'origine du prolongement. Tout ce qu'on peut dire de ces grains osmiophiles, c'est qu'ils ne sont ni myélinogènes, ni trophospongiques, ni mitochondriaux. ni chromatophiles. — R. Legendre. Curreri (Giuseppe). — Reche?'ches relatives à la nature des épines colla- térales des prolongements dendritiques des cellules nei-veuses. — Après avoir rappelé les opinions contradictoires des divers auteurs qui se sont occupés de cette question, puis avoir indiqué les techniques qu'il emploie, C. décrit les épines collatérales qu'il a observées dans des encéphales de Poulets. Les épines manquent sur le corps cellulaire et la région proximale des dendrites. Certaines ont l'aspect de massues à col allongé, mais d'autres ont un renfle- ment sur leur parcours et se terminent en pointe, ou bien se ramifient et forment de véritables fibres collatérales. Les épines ont une existence réelle : 1° parce qu'on les voit par les méthodes de Golgi, de Cox et d'EnuLicii ; 2° parce qu'elles se présentent constamment sur les mêmes régions des den- drites; 3° parce qu'elles n'ont pas l'aspect de cristaux ou de dépôts irrégu- liers. Elles ne correspondent pas au réseau nerveux diffus de Golgi, comme l'a soutenu BETHE,mais contribuent à la formation du réseau nerveux diffus (sensu stricto), celui-ci étant dû à une simple intrication des fibres collaté- rales des cylindraxes et des collatérales des dendrites, et ne formant pas de mailles closes. — R. Legendre. Vigier (P.). — Sur l'existence réelle et le rôle des appendices piriformes des neurones. Le neurone périoptiqué des Diptères. — V. donne une preuve de l'existence réelle des appendices piriformes des dendrites qui a été mise en doute à maintes reprises. L'œil composé des Muscides est relié à une lame nerveuse (periopticum) qui renferme des cellules unipolaires dont l'axone gagne dans la profondeur une deuxième masse ganglionnaire (epiop- ticum) où il se termine par une sorte de massue épineuse. Sur une portion assez courte et bien délimitée, cet axone est garni d'appendices piriformes nombreux, placés radiairement comme des épingles. Ces appendices sont formés d'une tige grêle terminée par un petit renflement ; certains sont bifurques; ils sont tous à peu près égaux et leurs boutons sont alignés lon- gitudinalement en contact avec la partie terminale de fibres provenant de l'œil composé (fibres rétinulaires). Ces appendices sont seuls en rapport avec les fibres rétinulaires et jouent par conséquent le rôle d'organes récep- teurs à conduction axipète (axidendritesj dont l'importance physiologique est grande comme organes collecteurs de l'influx nerveux. — R. Legendre. b) Pighini (Giacomo). — Sur une forme réticulaire spéciale de précipita- tion de la substance nerveuse et sur les structures de précipitation de divers tissus organiques. — Beaucoup de colloïdes à l'état de gels ont une structure réticulaire; cette structure varie sous de nombreuses influences : pureté, charge des grains, mélange de colloïdes, addition d'électrolytes, etc.. P. a XIX. — FONCTIONS MENTALES. 399 comparé les figures de précipitation d'extraits de divers tissus sous l'in- fluence de- fixateurs variés.. Le nitrate d'argent et la pyridine donnent des figures spécifiques pour chaque tissu et le plus souvent de même aspect. Ces faits permettent l'hypothèse que dans chaque mélange colloïdal existe une ou plusieurs substances réagissant aux fixateurs et passant à l'état de gel sous des formes spécifiques. La plupart des structures de précipitation ont une forme réticulaire: seule la substance de Técorce cérébrale donne un réseau à fins filaments fibrillaires et seulement sous l'action du nitrate d'argent et de la pyridine; les autres tissus donnent des figures ca- ractéristiques mais moins nettes; l'ovalbumine présente une finesse de détails comparable à celle de la substance nerveuse, mais la structure est tout autre. Dans le cas du tissu nerveux, on peut tout au plus supposer que le précipité noir obtenu par le nitrate d'argent est formé surtout de sub- stance intercellulaire et de cellules de névroglie, mais on ne peut distinguer actuellement les précipités dus aux diverses substances des cellules. — R. Legendre. a) Collin (Remyj. — Variations voiumiHriques de f appareil nuclêolaire de la cellule nerveuse somalochrome, à fêtât normal, chez le Cobaye adulte. — En comparant le volume du nucléole au volume du noyau, on obtient des rap- ports extrêmement différents qui montrent combien est variable à l'état nor- mal le volume de l'appareil nuclêolaire. En rapprochant ce fait des variations d'aspect morphologique du noyau et de son contenu, on doit conclure que le noyau joue certainement dans le métabolisme de la cellule nerveuse un rôle beaucoup plus important que celui qui lui est généralement attribué. — R. Le- gendre. b) Collin (Remy). — Les variations de structure à l'état normal du noyau de la cellule nerveuse somalochrome chez le Cobaye. — A l'état normal, ces noyaux ont un polymorphisme remarquable. Dans les cellules somatochro- ines de la moelle et des glanglions spinaux, le nucléolcprincipal est géné- ralement accompagné de plusieurs nucléoles accessoires. L'appareil nuclêo- laire se compose d'une substance fondamentale sans affinités tinctoriales, de vacuoles réfringentes, d'une chromatine qui se présente sous deux aspects diffus et condensé et de masses périphériques basophiles formées de nu- cléine. Le noyau de ces cellules renferme en outre des granulations acido- philes, colorables par l'hémalun, qui sont abondantes (état sombre du noyau) ou rares (état clair) ; ces deux états du noyau semblent en rapport avec des états correspondants du cytoplasma : colorabilité forte ou faible des corps de Nissl. Ces modalités de l'appareil nuclêolaire et des granulations nucléaires tiennent évidemment à des phases fonctionnelles de la cellule. — R. Legen- dre. a) Pighini (Giacomo). — Sur la structure des cellules nerveuses du lobe élec- trique, et des terminaisons nerveuses dans l'organe électrique de Torpédo ocel- lata. — Appliquant la méthode de Cajal à l'étude des cellules nerveuses du lobe électrique de la Torpille, P. y décrit deux sortes de neurofibrilles, les unes, grosses, entrant dans la cellule par ses prolongements, entrelacées à la périphérie, les autres, fines, se détachant des premières et formant un réseau autour du noyau. Chaque cellule n'a qu'un cylindraxe; les prolongements protoplasmiques sont en continuité avec les cellules voisines où leurs grosses fibrilles contribuent à former le réseau superficiel. La même méthode appli- quée à la recherche des terminaisons nerveuses dans l'organe électrique 400 L'ANNEE BIOLOGIQUE. montre que celles-ci sont bien libres comme l'avait soutenu Retzids contre Ballowitz. Ces terminaisons ne sont pas en plaquettes mais se perdent dans les fibrilles musculaires. — R. Legendre. Gerini (Cesare). — Quelques recherches sur les premières phases de déve- loppement des neuro fibrilles primitives chez l'embryon de Poulet. — Après l'exposé des diverses théories actuellement soutenues : théorie de l'excrois- sance cellulaire, théorie caténaire, théorie des connexions originaires ou du syncytium, G. expose ses recherches sur l'embryon de Poulet faites avec la méthode de Cajal. Il en tire les conclusions suivantes : les neuroblastes for- ment des neurofibrilles dès la 40e heure d'incubation; ils acquièrent ainsi une forme fuselée qu'ils conservent jusqu'au 0e jour. Les neurofibrilles ap- paraissent d'abord aux deux pôles cellulaires et s'accroissant forment le cylindraxe et les dendrites. Chaque neuroblaste donne naissance à son sys- tème de neurofibrilles et seulement à celui-ci; celles-ci n'entrent jamais en continuité avec celles des autres neuroblastes. Le réseau endocellulaire ap- paraît seulement le 8° jour; les collatérales naissent comme branches d'une seule neurofibrille. La cellule nerveuse est bien une unité embryologique. — R. Legendre. Smalwood iW. M.) et Rogers (Charles G.). — Études sur les cellules nerveuses. La cellule nerveuse des Mollusques avec sommaire de la littérature récente sur la cytologie des cellules nerveuses d'Invertébrés. — Le système nerveux des Gastéropodes ne permet pas de stimulation directe d'un gan- glion à cause de la compacité du collier nerveux et des nombreux nerfs qui en partent. Les canalicules lymphatiques des cellules nerveuses sont dif- férents des vacuoles; ils existent réellement et sont très fréquents chez les Invertébrés. Il existe des vacuoles dans les cellules nerveuses des Némer- tiens, Annélides, Crustacés, Insectes et Mollusques; elles sont visibles in vin, et renferment un liquide ou des corps différenciés : elles n'ont pas de mem- brane, sont transitoires et varient en nombre. Les corps de Nissl existent et occupent la zone périnucléaire; ils sont disposés en cercles et formés de très petites particules; on peut les voir in vivo: chez Limax, ils sont tou- jours dans de petites vacuoles ; ils apparaissent après le repos et la nutrition et disparaissent pendant l'hibernation ou par la fatigue ou l'excitation élec- trique; ils sont probablement de nature graisseuse. Les granulations pig- mentaires sont fréquentes, elles augmentent par nutrition, ne varient pas ' pendant la fatigue ou la stimulation électrique ; elles sont des substances lipochromes ou grasses. Le centrosome ne semble pas persister dans les cellules nerveuses de Tadulte. — R. Legendre. p) Physiologie. a) Marinesco (G.) . — Quelques recherches sur la neuronophagie. — Il existe, à l'état normal, un équilibre entre la nutrition des cellules satellites et celle des cellules nerveuses des ganglions sensitifs. Les agents qui détruisent cet équilibre produisent généralement une altération du neurone et une proli- fération des cellules satellites. Une action trop nocive tue les deux sortes de cellules. Dans les cas de mort suraiguë des cellules nerveuses (injection de bile, greffe), il y a digestion des cellules nerveuses par les cellules de Cajal, puis cicatrisation par les cellules endothéliales. Dans le cas d'hétérotrans- plantation, beaucoup de cellules nerveuses qui persistent semblent subir une infiltration calcaire. Chez les animaux enragés, les cellules satellites XIX. - FONCTIONS MENTALES. 101 qui attaquent les cellules nerveuses contiennent, parfois des granulations graisseuses. — R. Legendre. a) Bethe (A.). — Nouvelle preuve de la /onction conductrice des neurofi- brilles ; remarques sur le temps réflexe et sur la période latente du muscle c/te: la Sangsue. — L'auteur cherche à fournir une nouvelle preuve de la fonction conductrice des neurofibrilles en déterminant la durée de la propagation de l'excitation le long d'un nerf d'un connectif dans l'état de contraction et de relâchement de la Sangsue. Son point de départ est le suivant : on sait que le corps de la Sangsue peut tripler de longueur suivant que ranimai se trouve à l'état d'extension ou de contraction niaxima. Les fibres nerveuses restent droites dans différents états de contraction du corps de l'animal, mais chan- gent de longueur, tandis que les neurofibrilles ne changent pas de dimen- sion, elles se plissent et forment des ondulations à l'intérieur des fibres ner- veuses remplies par le plasma périfibrillaire. Or, la durée de propagation de l'excitant reste la même quelle que soit la longueur du corps de l'animal en extension ou en état de contraction. La propagation de l'influx nerveux se fait donc par la neurofibrille invariable dans sa longueur. Si cette propa- gation se faisait par le protoplasma périfibrillaire elle varierait dans l'état de contraction et de relâchement de l'animal, ce qui n'est pas le cas. C'est donc l'élément fixe, la neurofibrille qui est le conducteur exclusif de l'influx nerveux. La vitesse de conduction dans les neurofibrilles de la sangsue est de 32 à 40 centimètres par seconde. Le temps de réaction réflexe et la pé- riode latente du muscle dépendent en grande partie de la tonicité et de la réactivité musculaire. — M. Mendelssohn. Lasagna (Francesco). — Des effets de l'hyperthermie et de l'hypothermie sur le réseau neurofibrillaire de la cellule nerveuse des animaux adultes (Méthode Ramon y Cajal). — L'hypothermie produit l'hypertrophie des fi- brilles primaires, l'agrandissement des mailles, la formation de gros fais- ceaux, la dégénération granuleuse. L'hyperthermie amène l'atrophie et la pâleur des fibrilles, la désagrégation du réseau, la dégénération granuleuse, le gonflement et la vacuolisation de la cellule. Ainsi, chez le Lapin, le froid et le chaud agissant seuls sont capables de déterminer des altérations pro- fondes de l'appareil neurofibrillaire ; celui-ci présente une grande labilité par action de ces deux agents physiques ; les altérations ne sont pas progres- sives et en rapport direct avec le degré d'hypo- ou (l'hyperthermie; les lé- sions observées ne sont pas spécifiques; la méthode de Cajal donne de bons résultats pour l'étude des altérations neurofibrillaires. — R. Legendre. Paoli (Nino de). — L'action du froid et de l'électricité sur le réseau neu- rofibrillaire. — Chez les Lapins, le froid produit un trouble dans les neuro- fibrilles, une destruction plus ou moins grande du réseau neurofibrillaire qui, lorsqu'il est conservé, est irrégulier et fragmenté; certaines cellules ont un aspect presque normal ; l'action de l'électricité jointe à celle du froid ne produit aucune lésion spécifique ou plus grave. Le réseau périnucléaire et les faisceaux de fibrilles qui viennent du cylindraxe sont les plus résistants. La méthode de Cajal montre une coalescence des fibrilles plus grande que la méthode (Te Donaggio. — R. Legendre. Legendre (René) et Piéron (Henri). — Distribution des altérations cellu- laires du système nerveux dans l'insomnie expérimentale. - Seul, le cerveau est atteint dans l'insomnie expérimentale, et dans celui-ci. la zone frontale l'année biologique, XIII. 1908. 2G 402 L'ANNEE BIOLOGIQUE. est toujours gravement touchée. Les lésions des cellules consistent en dimi- nution du volume cellulaire, excentricité du noyau et du nucléole, chroma- tolyse ou achromatose, vacuolisation, neurophagie. Les cellules les plus atteintes sont les grandes pyramidales. Ces lésions sont très différentes de celles obtenues par Pugnat et Guerrini dans la fatigue. — R. Legendre. Guillain Georges) et Gy (A.). — Les lésions des cellules nerveuses cor- ticales dans l'intoxication tabagique expérimentale. — Dans l'intoxication tabagique chronique du Lapin, le système vasculaire cérébral reste intact. Par contre, les cellules nerveuses sont en chrbmatolyse, vacuolisées, à noyau souvent excentrique, déformé, irrégulier; ces lésions sont diffuses dans les diverses couches et circonvolutions de l'écorce. Dans les intoxications pro- longées, les cellules malades semblent disparaître. On n'observe ni dégéné- rescence pigmentaire, ni neurophagie. — R. Legendre. Babès (V.) et Stefanesco (E.). — Etude comparative sur l'apparition des lé- sions rabiques et des corpuscules de Negri. — De l'examen histologique de 6 Chiens inoculés avec le virus des rues, B. et S. concluent que les lésions rabiques sont plus précoces, plus constantes et plus faciles à mettre en évi- dence que les corpuscules de Negri ; les parasites actifs de la rage siègent dans les cellules atteintes et dégénérées les premières; ils sont très probable- ment identiques aux grains de Babès: les corpuscules de Negri ne sont pas les parasites actifs de la rage. Il est donc préférable pour le diagnostic de re- chercher les lésions que les corpuscules de Negri. — R. Legendre. b) Michailow (Sergius). — Sur la question de la fine structure des gan- glions sgmpalhiques périphériques. — Description d'un cinquième type de cellules nerveuses sympathiques intermédiaire aux types II et III de l'auteur. Les cellules de ce type ont un corps rond ou ovale à contours plus ou moins réguliers ; il en part 3 sortes de prolongements : 1° un cylindraxe ; 2° des prolongements protoplasmiques courts en forme de massue qui forment une rosette autour du corps cellulaire; ces prolongements sont identiques à ceux des cellules du type II; 3° des dendrites qui ont une terminaison en massue ou en plaque et sont identiques à ceux des cellules du type III. Les cylin- draxes se réunissent pour former les fibres nerveuses. Les prolongements en massue renferment souvent un pigment jaune. Les dendrites se termi- nent dans le même ganglion et même sur leur cellule d'origine. Il existe en outre des cellules fenestrées. — R. Legendre. c) Michailow (Sergius). — Structure microscopique des ganglions du plexus solaire et d'autres ganglions du cordon sympathique. — Certaines cel- lules de ces ganglions ont une forme en rosette avec un cylindraxe, quelques courts dendrites en massue et quelques longs dendrites; d'autres ont des dendrites terminés par des plaques ou des massues; d'autres ont des den- drites terminés par des boutons, des nids ou des arborisations ; d'autres ont un cylindraxe d'où partent des collatérales terminées par des plaques; d'autres ont des dendrites formant des nids ; les dendrites d'autres cellules forment des couronnes; enfin certains se terminent par un nid. Dans ces ganglions, on voit un lacis nerveux intercapsulaire, un plexus péricapsu- laire et des nids et lacis péricellulaires. Les terminaisons sensibles sont de divers types : plaques terminales, arborisations terminales, pelotons non encapsulés, appareils terminaux en forme de nids, pelotons avec plaques, corbeilles. L'auteur décrit ces diverses structures. - - R. Legendre. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 103 a) Nemiloff (Anton). — Observations sur les éléments nerveux des Ganoïdes et des Poissons osseux. I. La structure des cellules nerveuses. — N. décrit les cellules des ganglions céphaliques, spinaux et sympathiques. Les cellules des deux premières sortes de ganglions sont bipolaires ou unipolaires ou multipolaires. Les cellules nerveuses géantes du ganglion du nerf vague sont multipolaires, avec des dendrites qui se ramifient et forment un plexus pé- ricellulaire à nombreux boutons terminaux. L'enveloppe des cellules ner- veuses est formée de plusieurs couches concentriques de cellules connectives à prolongements fibrillaires et à l'intérieur d'une membrane mince et homo- gène. On trouve dans les cellules nerveuses des trophocytes (trophosponge de Holmgren), des leucocytes, des parties de la capsule ayant pénétré dans le protoplasma, des vacuoles et des parasites. Des corpuscules du noyau peuvent sortir dans le cytoplasma. Le noyau contient parfois des eristalloïdes et d'autres inclusions. Enfin, on peut trouver dans le tissu inter- stitiel du ganglion des inclusions paradoxales telles que des petits faisceaux de muscles striés. — R. Legendre. Boschi (Gaetano). — Recherches sur les centres nerveux d'un embryon humain de deux mois. — Etude d'un embryon prélevé sur une femme saine autopsiée 30 heures apiîès la mort. La question de l'origine du pro- toplasma de la cellule nerveuse est fort difficile. L'hypothèse de l'origine nucléaire de la substance chromatophile et celle de son origine syncytiale ne peuvent être acceptées. Reste seule l'hypothèse que l'apposition du proto- plasma autour du noyau se fait par dépôt d'une substance provenant du tissu voisin ; toutefois si aucune observation ne contredit cette supposition, aucune autre ne la démontre avec sûreté. — R. Legendre. Marinesco, Parhon et Goldstein. — Sur la nature du ganglion ciliaire. — On reconnaît dans le ganglion ciliaire trois types de cellules : cellules à prolongements courts noueux et ramifiés qui finissent à l'intérieur de la cap- sule : seul le cylindraxe la traverse ; cellules possédant des expansions cour- tes et longues : ces dernières après avoir traversé la capsule vont finir à une certaine distance de la cellule ; enfin cellules pourvues d'un grand nombre de dendrites qui forment un glomérule ressemblant à celui des cel- lules sympathiques et cellules fenêtrées analogues à celles des ganglions spinaux. La nature sympathique du ganglion semble prouvée par cette de^ scription des types cellulaires le constituant. — J. Gautrelet. b. Centres nerveux et nerfs. a) Structure. Capparelli (Andréa). — Sur la structure des cellules des centres médul- laires des animaux supérieurs. — L'an dernier C. (Ann. Biol., XII, p. 443) a affirmé la continuité des cellules nerveuses entre elles, établie par leurs pro- longements. Il décrit maintenant des ramifications des prolongements qui souvent rejoignent ceux-ci en donnant un aspect fenêtre ou troué. Ces as- pects ont déjà été vus dans les ganglions spinaux des Vertébrés inférieurs ; il les retrouve dans la moelle des Vertébrés supérieurs adultes. Ces aspects troués ou fenêtres n'existent pas seulement dans bipartie proximale des den- drites et des neurites, mais bien surtout leur parcours et sur le corps cellu laire. Dans la moelle du Bœuf, il y a deux sortes de cellules, les unes ont une 404 L'ANNEE BIOLOGIQUE. surface rarement trouée, les autres l'ont au contraire entièrement perforée. — R. Legendre. Ehrlich (E.). — Pourquoi l'homme et les animaux supérieurs sont-ils en naissant plus désarmés que la plupart des autres organismes? — L'auteur trouve une confirmation de ses propres idées dans la constatation de Glikin d'après laquelle le cerveau de mammifères et d*oiseaux nés aveugles, nus et désarmés contient moins de lécithine que le cerveau d*ar.imaux nés bien développés. E. est d'avis qu'un animal doit naître d'autant plus désarmé que l'écorce grise de son cerveau contient plus de cellules ganglionnaires. Plus la voie située entre les centres moteurs et les centres sensitifs est encombrée de cellules ganglionnaires, plus il sera difficile à une excitation de faire son chemin. Or la lécithine pourrait fort bien être la matière isolatrice des cel- lules ganglionnaires. Cette difficulté des excitations à se frayer leurs voies qui au début constitue une infériorité d'un organisme, constituera peu à peu sa supériorité parce que les réactions n'en seront que d'autant plus con- scientes et voulues par la suite. — J. Strohl. Girard (P.). — Facteurs dont dépendent la inasse, la forme et la composi- tion chimique de l'encéphale chez les Oiseaux. — La formule empirique pro- posée par Dubois : E = cS0,36, représentative de la loi de croissance de l'encéphale en fonction de deux facteurs, l'un somatique, l'autre représen- tatif d'un certain développement organique, n'est pas vraie seulement pour les mammifères; elle s'applique encore de façon très satisfaisante aux Oiseaux. Cette valeur approximative 0,56 de l'exposant de relation n'est très probablement, chez les Oiseaux du moins, qu'une valeur moyenne. Les di- verses parties composantes de l'encéphale doivent croître en fonction de puissance du poids du corps, les unes supérieures, les autres inférieures à 0,56. On peut, par suite, supposer que l'expression détaillée de la loi de croissance de l'encéphale est de la forme E = lHp -f- mCq + nB2... où H,CB représentent les parties composantes de l'encéphale; 1, m, n, les coef- ficients de céphalisation partiels de chacune de ces parties, et p, q, r, les exposants de relation partiels. Chez les Oiseaux, la somme des rapports hémisphères , cervelet , lobes optiques , . . . .„ ,. ±-- -f- — r—\ — ; — , , , ,dont la signification est purement encéphale encéphale encéphale r morphologique et qui est représentative d'une certaine architecture encé- phalique, est caractéristique pour une famille naturelle donnée. Chez les cerveaux des Oiseaux (hémisphères et tubercules bijumeaux), la valeur du rapport des substances grasses aux substances albuminoïdcs représentatif du développement relatif des éléments blancs conducteurs est variable. De deux oiseaux également évolués, de même espèce et par suite de même coefficient de céphalisation, mais de taille inégale, le cerveau le plus lourd (de l'oiseau de plus grande taille) donnera 1 p. 100 d'extrait de matière grasse plus élevé, auquel correspond au plus grand développement des élé- ments conducteurs. De deux oiseaux d'espèces distinctes et de coefficients céphaliques différents et aussi de taille inégale, tels que le cerveau de l'oi- seau de plus petite taille et de plus grand coefficient céphalique égale en poids celui de l'oiseau de plus grande taille et de plus petit coefficient cé- phalique, le plus fort pour cent d'extrait et d'éléments conducteurs appar- tient au cerveau de l'oiseau de plus grand poids et de plus petit coefficient céphalique. — Marcel Hérubel. c) Lapicque (Louis). — Limite supérieure de la proportion d'encéphale XIX. — FONCTIONS MENTALES. 105 par rapport au poids du corps chez les Oiseaux [XII]. — L'encéphale peut atteindre yp du poids du corps. Le coefficient de céphalisation est le même chez les diverses espèces d'un même genre ou d'une même famille égales en organisation nerveuse; il augmente quand la taille diminue.— R. Le- GENDRE. Argiris (A.). — Recherches sur les cerveaux d'oiseaux et de poissons. — Étude comparée de la constitution chimique du cerveau. Le cérébrone extrait du protagon contenu dans les cerveaux de poule et de canard présente une composition très analogue à celle de l'homme et fournit par hydrolyse, comme cette dernière, du galactose et une base voisine de la sphyngosine. L'extrait éthéré du cerveau de poisson contient également comme le cerveau humain de la cholestérine, de la lécithine et la jécorine. La partie du cerveau insoluble dans l'éther ne contient pas de protagon; c'est le contraire qu'on observe chez l'homme. — M. Mendelssohn. Fuchs (Fanny). — Sur le développement du cerveau antérieur chez les Vertébrés inférieurs. — F. prend comme sujet d'études : des Amphibiens (Rana lemporaria), des Cyclostomes (Petromyzon), des Téléostéens (Salmo salar, S. fario, Coregonus albus et Leuciscus) et des Sélaciens (Acanthias rulgaris en particulier). Elle arrive à la conclusion principale que le télencé- pliale n'est pas une partie du cerveau complètement indépendante, mais que sa délimitation se produit à un stade très précoce de la formation des hémi- sphères. — A. LÉCAILLON. Gisi (Julia). — Le cerveau d'ffatteria punctata. — D'une manière géné- rale, le cerveau a une forme et une structure qui sont les mêmes chez Hat- teria que chez les Lacertiliens. Il est cependant plus simple, par certains caractères secondaires, dans le premier type que dans le second. Avec le cerveau des Amphibiens, le cerveau tVHatteria offre une analogie complète au point de vue de l'origine des 5e, 7e et 8e paires nerveuses. D'une manière générale, ce qui est un caractère primitif, les parties nerveuses proprement dites, dans le cerveau, sont relativement peu développées, tandis que les par- ties glandulaires sont hautement spécialisées. — A. Lécaillon. Hirsch-Tabor (O.). — Sur le cerveau de Proteus anguineus. — Il est re- lativement peu développé pour un cerveau d'Urodèle. Le bulbe oculaire est au stade de vésicule oculaire secondaire très atrophiée ; le nerf optique est net dans sa portion intrabulbaire; dans sa portion extrabulbaire, il forme encore un court moignon; il n'y a aucune trace de chiasma. Les fibres vi- suelles intracérébrales manquent; le cerveau moyen est diminué; il n'y a pas de formation en couches dans la structure du toit optique. On ne peut voir avec netteté de muscles oculaires différenciés ; on ne voit ni leurs nerfs, ni les noyaux de ceux-ci. Les nerfs sensibles du bulbe sont très gros; les fibres naissant du toit et arrivant à leurs noyaux sont très développées. La commissura ansulata et la decussalio transversa sont très importantes comme chez tous les Amphibiens. Il n'y a pas de cervelet. Un faisceau, observé seulement chez Proteus, parcourt la partie caudale du cerveau moyen sur la ligne médiane. Le grand développement des nerfs sensitifs peut être consi- déré comme une hypertrophie compensatrice de l'absence d'yeux. Le man- que de cervelet est peut-être en rapport avec la vie sédentaire de Proteus; 406 L'ANNEE BIOLOGIQUE. il manque aussi chez Mijxine glutinosa et est extraordinairement réduit chez Petromyzon fluviatilis. — R. Legendre. Smith (Graîton Elliot). — L'écorce cérébrale de Lepidosiren, avec notes comparatives sur V interprétation de certains caractères du cerveau antérieur d'autres Vertébrés. — Les caractères généraux du cerveau des Dipnoi se rap- prochent beaucoup plus de ceux des Amphibiens que de ceux d'aucun autre Vertébré. Dans l'hémisphère cérébral des Dipnoi, il y a une formation pal- léale définie ou écorce cérébrale, séparée nettement de l'épendyme et con- tenant une couche de cellules nerveuses. Cette formation est homologue du pallium des Amniotes. Quoique cette couche de cellules soit plus nettement séparée que celle homologue des Amphibiens et qu'elle se rapproche par son arrangement compact de celle des Reptiles, cependant elle n'est ni si dense, ni si hautement spécialisée, ni si bien différenciée que celle du cerveau des Reptiles. Ce qui caractérise le cerveau des Dipnoi est l'énorme dévelop- pement et le haut degré de spécialisation du tubercule olfactif; c'est là l'pr- gane dominant de tout le système nerveux, en rapport avec le rôle impor- tant de l'olfaction chez les animaux vivants constaté par Graham Kerr. La théorie de Burckhardt et Bing que l'écorce du tubercule olfactif des Dipnoi représente l'écorce cérébrale des Amniotes et qu'elle est le prosencéphale au sens strict n'est pas confirmée. Par comparaison avec d'autres Vertébrés, on peut établir qu'au moins trois éléments peuvent contribuer à former le plexus choroïde des ventricules la- téraux : 1° le toit du cerveau antérieur ; 2° une bande formée par la dimi- nution de la jonction pallio-thalamique: 3° la partie caudale, secondairement amincie du corps paraterminal. Les rapports du cerveau des Dipnoi et de celui des Amphibiens permet deux suppositions : ou bien le cerveau des Am- phibiens a passé par un stade correspondant à celui des Dipnoi et a subi ensuite un changement rétrograde ; ou bien les Dipnoi sont plus près du courant qui a donné origine aux Amniotes. Dans les premiers stades du développement de Lepidosiren, quand le cer- veau rudimentaire est encore en contact avec l'ectoderme, il y a une con- nexion protoplasmique ininterrompue entre la peau qui se développe dans le toit du sac nasal, c'est-à-dire l'organe olfactif, et la partie de la vésicule hémisphérique qui formera le bulbe olfactif. - - R. Legendre. Cerletti (Ugo). - Sur des corps spéciaux de forme naviculaire dans l'écorce cérébrale normale et pathologique et sur quelques rapports entre le tissu cérébral et la pie-mère. — ■ C. décrit sous la pie-mère, à la surface de l'écorce cérébrale, des corps spéciaux, plus nombreux auprès des vaisseaux, de forme naviculaire, qui se continuent à la surface de l'écorce par un filament; ils sont privés de noyau et ont une structure vacuolaire ; ils ne semblent être ni des corpuscules rouges du sang ni des boutons terminaux de Golgi; ils se rapprochent des corpuscules périvasaux déjà décrits par l'auteur. Les nombreuses expansions névrogliques qui se rencontrent à la surface de l'écorce sont de deux sortes : les unes, larges expansions proto- plasmiques, sont les bases de robustes prolongements appartenant à des cel- lules névrogliques superficielles; les autres, petites et campanuliformes, véritables pieds terminaux, représentent l'apex de prolongements névrogli- ques appartenant à des cellules des couches profondes et s'insèrent intime- ment à la pie-mère, principalement à ses vaisseaux sanguins. On peut penser que ces expansions campanuliformes correspondent aux corps navi- culaires, mais ce n'est là qu'une hypothèse. — R. Legendre. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 107 Boule (L.). — Recherches sur le système nerveux central normal du Lom- bric. — B.. discute d'abord la valeur des structures obtenues par les impré- gnations argentiques et confirme une grande partie des faits exposés par Legendre à ce sujet (cf. Ann. Biol., t. XII, p. 43")). Après rémunération des méthodes techniques employées avec succès, il décrit le système ner- veux central du Lombric. Les ganglions sont entourés de dehors en dedans par 1° un endothélium péritonéal fibreux assez épais, contenant des vais- seaux; 2° une couche musculaire; 3° un névrilemme ou lamelle neurale de nature conjonctive. La chaîne nerveuse proprement dite contient des élé- ments, de névroglie et des éléments nerveux. Les cellules névrogliques ont un protoplasma fibrillaire et granuleux et des prolongements nombreux qui entourent les cellules nerveuses et forment dans le neuropilc un treillis inextricable. Les cellules nerveuses ont des formes très variées ; la plupart sont piriformes, certaines sont opposito-polaires, en chapeau de gendarme, en marteau, multipolaires; leurs prolongements sont en nombre variable; leur grosseur, leur point d'émergence, leur trajet varient également. Le corps cellulaire contient un réseau. B. se demande si le réseau spongio- plasmique est différent du réseau neurofibrillaire et après avoir cité les arguments de Legendre à ce sujet, admet également l'impossibilité de la coexistence de deux réseaux et conclut à leur identité. Après la description des divers aspects de ce réseau, vient l'étude des prolongements où l'auteur voit le plus souvent des fibrilles nombreuses et indépendantes. Le neuropile ne montre aucune anastomose de fibres et l'on doit en conclure qu'elles sont indépendantes. Les tubes colossaux contiennent plusieurs fibrilles d'épaisseur très variable, dont l'origine est mal déterminée. — R. Legendre. a) Botezat (E.). — Nouvelles recherches sur les nerfs intra-ëpithêlicmx. — Dans la peau des Mammifères et surtout dans le museau du Chien, on peut distinguer sept types de terminaisons caractéristiques : l"des arborisations perpendiculaires à la surface de l'épiderme, provenant des nerfs à myéline, formées de neurofibrilles et de substance périfibrillaire, ayant chacune plu- sieurs boutons intracellulaires de formes différentes; 2° des fibres axiales très fines, provenant des nerfs à myéline, à boutons plus rares; 3° des fibres assez minces, mais s'aplatissant vers le haut en forme de ruban, étendues parallèlement à la surface de la peau et sans boutons terminaux; 4° des fibres parallèles à la surface de la peau, à épaississements neurofibrillaires d'où partent des fibres plus fines disposées en réseau ; 5° des fibres fines semblant former des réseaux péricellulaires; 6" des fibres récurrentes allant d'abord vers la surface puis retournant vers les couches profondes; 7° de grosses fibres axiales formant des réseaux neurofibrillaires dentelés à larges mailles. Il est probable que ces diverses sortes remplissent des rôles différents dans la fonction sensitive de la peau. — R. Legendre. Mollard(J.). — Les nerfs du cœur. — Très remarquable mise au point /ue. — Les procédés actuels pour déterminer, chez les employés des che- mins de fer, le sens chromatique et constater l'existence d'un scotome central sont défectueux. En partant du fait que l'unité de mesure chromatique peut être représentée par un diaphragme de un millimètre de diamètre placé devant une source lumineuse munie de verres colorés et à cinq mètres du sujet, l'auteur a fait construire une échelle à numération centésimale. Cela parce qu'il s'agit de mesures de surfaces et non de mesures linéaires. La surface exprimant la dixième partie de la vision chromatique sera cent fois plus grande que celle correspondant à l'unité. Entre ces deux diaphragmes extrêmes sont intercalés huit autres basés sur le même principe, et ainsi se trouve constituée une échelle à progression centésimale, mais divisée, comme les échelles optométriques, en 10/10. — Scrini. b) Lapicque (Louis). — La grandeur relative de l'œil et l'appréciation du poids encéphalique. — Chez les Vertébrés inférieurs, il y a un rapport évi- dent entre la grandeur de l'œil et le poids de l'encéphale. Ce rapport se retrouve chez les Mammifères où les dimensions de l'œil varient moins que les dimensions du corps. L. nomme coefficient oculaire d'un animal le quotient de son diamètre oculaire transversal moyen en millimètres par la racine huitième de son poids corporel en grammes. Ce coefficient oculaire . c£. . , , ,. ( poids encéphalique \ présente avec le coefficient cephahque ( r—^-. — -. — ^-~ un rapport r n \poids corporel, 0,oby rf extrêmement étroit qui montre bien que le coefficient céphaliquc doit subir une correction parfois importante pour permettre d'apprécier la supériorité mtellectuelle. — R. Legendre. Lapicque (L.) et Laugier (H.). — Relation entre la //rondeur des yeux et le poids de l'encéphale chez les Vertébrés inférieurs [XII]. — Chez deux espèces de Dorades, le poids encéphalique est en rapport avec la grandeur de leurs yeux. D'ailleurs, chez d'autres Poissons ('-gaiement, le poids encéphalique est fonction de la grandeur du corps et de la grandeur de l'œil. Chez di- 420 L'ANNEE BIOLOGIQUE. vers Sauriens et Batraciens, la même relation se vérifie. Cependant Bufo vulgaris montre une infériorité encéphalique dont la cause n'est pas connue. Quoi qu'il en soit, l'étendue de la surface oculaire est un facteur prédomi- nant du développement quantitatif de l'encéphale. — R. Legendre. c) Heine (L.). — La vision des vertébrés et des céphalopodes. — (Analysé avecle suivant.) d) — — La réfraction, V accommodation et la pression intraoculaire- dans la série animale. — L'œil presbyte des mammifères, des oiseaux et des serpents a besoin d'une accommodation active pour voir des objets rap- prochés, l'œil myope des poissons réclame par contre une accommodation active pour voir à distance. Alors que dans tous ces groupes le retour de l'œil à l'état de repos est un phénomène passif, on trouve chez les céphalo- podes un mécanisme unique dans la série animale : une double acccommo- dation active. Celle-ci est due à une action des muscles interbulbaires, mo- difiant la forme du bulbe et changeant par là la position du cristallin soit en le poussant en avant, soit en le retirant en arrière. Au repos, l'œil des cépha- lopodes est légèrement myope. Les poissons normalement myopes ne le sont pourtant pas pendant le temps qu'ils nagent. Peut-être existe-t-il une espèce de tonus des muscles rétracteurs du cristallin. Les poissons nocturnes (requins, raies, etc.) sont peu myopes et ne sont capables d'aucune accommo- dation. L'étendue de l'accommodation varie dans le groupe des poissons entre 0 et 30 dioptries. Elle est grande chez les petites espèces (Blennius, Gobius) et chez l'Hippocampe, tandis qu'elle est très petite chez les grandes espèces (Labrns, Serranus, Scorpœna, etc.) La chose est d'ailleurs analogue pour les petits et les grands reptiles et oiseaux. Il est naturel que des oiseaux, qui pi- cotent leur nourriture à une distance ne dépassant pas la longueur de leur bec, aient un mécanisme d'accommodation plus parfait qu'un éléphant par exemple, qui s'approche de tout objet à distance de sa trompe. Le pouvoir accommodateur est très grand, en certains cas même particulièrement grand, chez les singes, les chats, les phoques et les loutres. — Jamais dans la série animale on ne constate une modification de la pression intraocu- laire durant l'accommodation. Les deux choses sont tout à fait indépen- dantes l'une de l'autre. — J. Strohl. He&s (C). — Recherches sur la vision et sur les réactions pupillaires des oiseaux diurnes et nocturnes. — Les poules et les pigeons distinguent les vibrations longues du spectre au même degré que nous, tandis que ces oi- seaux ne voient pas aussi bien les vibrations courtes. Une faculté visuelle analogue a été constatée par H. chez le faucon ou la cresserelle (Falco tin- nunculus) et chez la buse (Buteo vulgaris). Une fois adaptés à l'obscurité., ces rapaces distinguent plus de couleurs bleues que s'ils sont adaptés à la clarté. L'adaptation à l'obscurité se fait chez eux beaucoup plus lentement que chez l'homme, son étendue totale semble par contre à peu près égale à la nôtre. — Pour la recherche de leur nourriture, ces oiseaux sont d'ailleurs unique- ment guidés par la vision, ainsi qu'il résulte de l'expérience suivante de H. La lumière venant d'en haut, on dépose un morceau de viande sur le fond noir de la cage d'un faucon. En se baissant pour saisir la viande, l'oiseau inter- cepte la lumière, et ne voyant plus sa proie retourne à sa position d'attente. Au même moment la viande reparaît devant lui et le jeu continue. Le hibou (Otus vulgaris) et la chouette (Athene noctua) ont été choisis comme représen- tants des oiseaux nocturnes. Il s'est d'abord trouvé que « la crainte de la lu- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 427 mière » (« Lichtscheu ») n'est pas due chez ces oiseaux au t'ait qu'ils sont incommodés par la clarté du jour. A en juger des expériences de H., ils ne verraient pas moins bien en plein jour que nous. A rencontre de ce qui est généralement admis aujourd'hui, concernant la seule présence de bâtonnets dans la rétine d'oiseaux nocturnes, l'auteur croit pouvoir fixer le nombre des cônes à plus d'un million dans la rétine du hibou et à plus de 2 mil- lions 1/2 chez la chouette. L'adaptation du hibou à l'obscurité atteint son maxi- mum au bout d'une demi- heure environ et ne semble pas être beaucoup plus grande que celle de l'homme. En état d'adaptation à la clarté, les 2 oiseaux nocturnes voient mieux les couleurs bleues que les oiseaux diurnes étudiés. Ainsi que l'auteur L'a exprimé antérieurement déjà, les oiseaux qui ne dis- tinguent que les vibrations longues (poule, pigeon, faucon, buse) doivent voir le monde comme nous le verrions en portant des lunettes rouge-jaune. .Ils ne pourront donc distinguer ni le bleu ni le violet parmi les colorations décoratives du plumage. — Les gouttes d'huile colorée qui se trouvent sur les cônes de la rétine semblent avoir un rôle protecteur contre les ondes à vibrations courtes. L'auteur termine son mémoire par la relation d'expé- riences concernant l'influence de diverses lumières sur le mouvement des pupilles chez des oiseaux en divers états d'adaptation. — J. Strohl. Ewald (J. Rich.). — Les vibrations de l'œil des oiseaux. — En touchant légèrement du doigt le bord de l'orbite d'un pigeon, on constate de temps en temps de très fines vibrations de l'œil. Celles-ci sont dues à des contractions rythmiques et alternatives des muscles obliques supérieurs et obliques in- férieurs s'insérant au bulbe et faisant fonction d'antagonistes. E. a pu les enregistrer graphiquement. Ce sont des phénomènes analogues aux vibra- tions de la tête (« Kopfschwingen ») et au clapotement des dents. Ayant lieu par voie réflexe, la vibration de l'œil pourra servir d'indice pour l'état de fonctionnement des centres réflexes. — J. Strohl. Pflugk (A. v.). — L'accommodation des Tortues. — L'accommodation de la tortue est produite par la formation passagère d'un lenticone antérieur. Cela ne peut se faire que sous l'action d'une force extérieure. Lors de son accom- modation, le cristallin s'éloigne déplus enplusdesaformesphéroïdale. Ce fait est en contradiction avec la théorie de Helmholtz qui admet précisément une forme sphéroïdale pour le cristallin accommodé. — J. Strohl. a) Heine (L.).j— L'accommodation de l'œil des Tortues [Emysevropfca). — Th. Béer avait constaté chez la tortue d'eau douce que le cristallin est for- tement bombé en avant quand on plonge l'animal dans l'eau. H. confirme ce phénomène. Il a pu suivre exactement à l'aide du microscope binoculaire de Zeiss et durant des heures les processus d'accommodation sur un œil détaché et coupé en deux. Il a calculé le pouvoir accommodateur du cris- tallin des tortues, dont la réfraction varie de près de 100 dioptries d'un état à l'autre. Cette augmentation de la réfraction a lieu exclusivement par une convexité exagérée de la partie antérieure du cristallin, de façon à produire une espèce de lenticone antérieur déjà décrit par Béer. Le coefficient de réfraction du corps vitré est de 1,334, celui du cristallin de 1,439. En tout cela la tortue aquatique se distingue considérablement de sa parente ter- restre. — J. Strohl. Police (Gesualdo). — Sur /es yeux du Scorpion. — Des observations faites sur Euscorpivs carpathicus L. il résulte que le dimorphisme admis 428 L'ANNEE BIOLOGIQUE. jusqu'ici entre les yeux latéraux et les yeux médians n'existe pas. Ces deux catégories d'organes visuels ont la même structure et le même développe- ment. Elles représentent toutes deux un type spécial d'yeux qui se rapproche de l'ocelle par la simplicité du cristallin, et des yeux composés par la struc- ture compliquée de la rétine. — A. Lécaillon. Bauer (Victor). — La régulation réflexe des mouvements de natation chez les Mysidés, considérée spécialement au point de vue de l'excitabilité double des yeux. — La locomotion dés Mysidés se fait à l'aide de 8 paires de pattes natatoires et de l'abdomen faisant fonction de gouvernail horizontal. Ce sont les statocystes qui par voie réflexe règlent cet appareil locomoteur. Ils exer- cent un tonus sur les muscles de l'abdomen et après un mouvement de des- cente ou de montée assurent à l'animal le retour dans la position horizon- tale. Il résulte de leur ablation une courbure dorsale de l'abdomen et un. renversement continuel de l'animal en arrière. Les mouvements de gouver- nail de la queue dépendent également des yeux. Une clarté trop grande venant d'en haut chasse les animaux dans les régions du fonds. C'est ce réflexe qui règle la distribution verticale des Mysidés dans la mer. La nata- tion en plan horizontal dépend également d'excitations visuelles agissant par l'intermédiaire des pattes natatoires et à l'aide d'un réflexe inhibiteur. Chaque œil commande les pattes du côté opposé. Si c'est l'oeil droit qui a reçu une excitation, c'est le mouvement des pattes de gauche qui est ralenti, ce qui permet à l'animal de s'enfuir dans la direction opposée à celle dont est partie l'excitation. Il est à remarquer que la lumière constitue une exci- tation au même degré que l'assombrissement (phototaxis négative et posi- tive). Cette constatation semble confirmer les idées de Hering sur le ca- ractère double des phénomènes d'excitabilité visuelle. L'action continue d'excitations d'une sorte augmente le degré d'excitabilité pour celles de l'autre sorte. La phototaxis tantôt positive, tantôt négative, a pour résultat de main- tenir les animaux dans un milieu de clarté constante, auquel s'adapte — mais lentement seulement — le pigment des yeux et les chromatophores du corps. Les yeux et les chromatophores une fois bien adaptés au milieu voulu, l'action du mécanisme régulateur qui vient d'être décrit, cesse et les ani- maux se meuvent librement clans le milieu donné. — J. Strohl. Frisch (K. v.). — Études sur le mouvement du pigment dans les yeux à facettes [XIV. 1°, rÇ[. — Les études de l'auteur portent sur Palxmon et quel- ques autres espèces d'Arthropodes. Quand les yeux de Palxmon sont exposés à la lumière, il y a d'une part accumulation du pigment entre les cônes cris- talliniens, derrière la cornée, et d'autre part une deuxième couche (pigment rétinien) derrière la membrane fenêtrée. Si l'œil est exposé à la lumière, la première zone rétrograde et s'accumule entre les extrémités postérieures des fragments intermédiaires. En même temps le pigment rétinien immigre dans les cellules de la rétinule-, et sa masse principale est en avant des rhab- domes. Il en résulte que seuls pénètrent à peu près les rayons normaux à la corneille, ce qui diminue en outre l'éclairement du fond de l'oeil. — La rapi- dité des mouvements du pigment est plus grande quand on amène les yeux de l'obscurité à. la lumière (pie quand on fait l'expérience inverse. La nature de l'espèce animale a une influence. L'intensité de la lumière n'a pas une aussi grande influence qu'on pourrait le croire sur la rapidité du phénomène. La nature dos rayons en a une très nette : les rayons chimiques sont les plus actifs. L'emploi de divers excitants (électricité, composés chimiques, cha- leur) n'a pas donné de résultats. Lorsqu'on sépare l'œil de l'animal, la lumière XIX. — FONCTIONS MENTALES. 420 n'a plus d'action sur lui. Un fait plus curieux est le suivant : l'animal étant placé à l'obscurité, on recouvre un des yeux et on expose l'anim;il à la lu- mière. L'œil non découvert ne change pas. Dans l'œil resté libre le pigment se trouve sur une des moitiés dans la position de jour, sur l'autre dans la position de nuit. — Dubuisson. a) Cyon iE. de). — Le labyrinthe de l'oreille envisagé comme organe des sens mathématiques pour l'espace et pour le temps. -■- L'important ouvrage de C. met au point une question de physiologie et de philosophie biologique très controversée, qu'il cherche à éclaircirpardes documents personnels; ce livre parait juste 30 ans après les recherches expérimentales de l'auteur sur les fonctions des canaux semi-circulaires et sur leur rôle dans la formation de la notion de l'espace ». (Biblioth. des Hautes-Études, section des Sciences naturelles. Paris, 1878.) Un simple coup d'œil jeté sur ce volume de 432 pages accompagnées de 5 belles planches anatomiques indique le grand développement qu'avaient pris depuis ces recherches; déjà le titre de ce livre indique l'ampleur et la grande portée des résultats auxquels ces recherches ont abouti. L'ouvrage contient en effet la démonstration expérimentale des fonctions physiologi- ques de deux nouveaux organes de sens situés sur le labyrinthe de l'oreille. En se basant sur ces données, l'auteur aborde et résout les plus grands pro- blèmes philosophiques qui pendant tant de siècles avaient préoccupé les plus grands penseurs de l'humanité. Les cinq premiers chapitres de l'ouvrage sont consacrés principalement à l'exposé détaillé des recherches expérimen- tales, poursuivies par l'auteur depuis 1873 sur le labyrinthe de l'oreille. Ces recherches ont abouti à la constatation que le système des canaux semi- circulaires disposés perpendiculairement dans les trois directions cardinales sont destinés à nous procurer la sensation de direction des ondes sonores qui frappent l'oreille. Destinées de prime abord à la défense contre les dangers extérieurs, ces sensations de direction président à l'orientation des animaux dans l'espace environnant. Elles dominent dans ce but tout le système mus- culaire volontaire et cela en réglant avec une grande précision V intensité, la succession et la durée des innervations des centres moteurs centraux. Chez l'homme, les sensations des trois directions capitales, droite-gauche, haut-bas et avant-arrière servent en outre à la formation du concept d'un espace tridimensionnel dans lequel notre conscience est forcée de disposer toutes les sensations arrivant de l'extérieur ou de l'intérieur. La nécessité de concevoir tous les objets du monde extérieur dans un espace de trois dimen- sions repose donc sur les perceptions d'un sens spécial situé dans le labyrinthe de l'oreille et nullement sur des propriétés aprioristiques inhérentes à notre es- prit (comme l'admettait Kant). L'auteur rappelle que, jusqu'à présent, toutes les théories scientifiques empiristes et nativistes ont échoué uniquement à cause de l'impossibilité d'indiquer la provenance sensorielle de nos connais- sances des trois directions cardinales ; il considère donc la découverte de cette origine dans les canaux semi-circulaires comme une réfutation définitive de l'hypothèse aprioristique. Selon C, laperception de ces trois directions forme dans notre conscience l'image idéale d'un système de trois coordonnées rec- tangulaires de Descartés sur lequel nous projetons toutes les sensations de nos autres organes des sens. Ceci nous permet de localiser les objets du monde extérieur dans leurs véritables rapports entre eux et avec notre Moi conscient. Le point 0 de ce système de coordonnées répond selon C. à notre connaissance du moi ($% 2 et T> du ch. vi et le § 3 du ch. vu). Indiquons ici sommairement quelques autres conclusions physiologiques 430 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'une grande portée générale que l'auteur a tirées de ses nombreuses re- cherches sur les divers animaux et sur l'homme. La perception droite de nos images rétiniennes renversées est restée jusqu'à présent une énigme indéchiffrable. Dès 1873, C. par des expériences sur les pigeons privés de leur labyrinthe ou munis des lunettes prismatiques a fait entrevoir la solution de cette énigme. Il en a depuis démontré l'exac- titude par de nombreuses recherches exécutées en grande partie sur l'homme (p. 331-334, ch. v). C'est pendant la projection de ces images rétiniennes sur le système coordonné de Descartes que les images rétiniennes devien- nent de renversées droites. Aussi, par exemple, les pigeons privés de canaux semi-circulaires ne peuvent-ils maintenir l'équilibre qu'en renver- sant leur tête de manière que la pointe du bec soit dirigée en haut et en arrière et l'occiput en bas et en avant : dans cette position ils voient forcé- ment droites les images rétiniennes renversées (fig. 1 et 6, p. 1 et 2). Non moins importante est la théorie du vertige visuel établie par C. sur les fonctions des canaux semi-circulaires : ce ve/tige doit se produire chaque fois que raccord harmonieux normal entre l'image rétinienne et le système coordonnés formé par les sensations de ces canaux est troublé soit par un déplacement insolite des objets extérieurs, soit par les mouvements inusités de la tête. Des résultats de ces expériences, l'auteur a conclu que les hommes privés dès leur naissance des canaux semi-circulaire ne devaient pas con- naître la sensation du vertige. W. James, Stekn, Brûck et autres ont depuis démontré par des observations sur des sourds-muets l'exactitude des dé- ductions de C. Les sourds-muets ne connaissent pas non plus le mal de mer G 4 et suivants du ch. m). Deux autres déductions tirées de la théo- rie de C. ont été confirmées expérimentalement par lui et par d'autres expé- rimentateurs : a) Les otocystes doivent chez les vertébrés remplir les fonc- tions des canaux semi-circulaires. Ce fait fut confirmé par de nombreuses et très ingénieuses expériences instituées par Yves Delage sur les mollus- ques et les crustacés (§ 74, ch. iv). b) Les animaux ne possédant que deux paires de canaux semi-circulaires ne doivent s'orienter que dans deux di- rections de l'espace : fait confirmé par les expériences de C, et par celles de Steiner, sur le Petromyzon fluviatilis ($ 1, ch. iv); ceux qui n'ont qu'une paire de canaux semi-circulaires en état de bon fonctionnement, s'orientent dans une seule direction, fait démontré par les expériences de Rawitz et C. sur les souris japonaises ($$ 2-6, ch. iv). Nous ne pouvons que mentionner encore les recherches de C. sur l'ori- gine des excitations qui servent à l'innervation des centres moteurs dont le labyrinthe règle l'intensité, la durée et la succession, recherches de grande importance pour la question de la distribution des énergies dans le cerveau et la moelle épinière. Elles sont exposées en détail dans les §§ 7-11, chapitre m. Le mécanisme du fonctionnement si complexe des diverses par- ties du labyrinthe est développé dans le § 10 du chapitre iv. Consacrons encore quelques mots aux chapitres vi et vu. Le premier de ces chapitres est consacré aux bases physiologiques des axiomes et des défi- nitions de la Géométrie Euclidienne. L'auteur démontre que ces bases nous sont imposées par les sensations de direction des canaux semi-circulaiies. A l'aide de ces sensations C. a réussi de reconstruire synthétiquement les principales données a la Géométrie d'Euclide. Même le célèbre axiome des parallèles qui était considéré comme le noii me tangere des mathématiciens est selon C. basé sur les sensations simultanées d'un canal vertical d'un côté et d'un canal sagittal de l'autre, parallèles entre eux (voir la démons- tration expérimentale facile à vérifier dans le g 12 du chapitre v). Dans le XIX. - FONCTIONS MENTALES. 431 chapitre vi, §6, est établi que la géométrie non Euclidienne étant purement transcendante et imaginaire est loin de pouvoir être démontrée par l'expé- rience. C. désigne le sens de direction et d'espace comme le sens géométrique. Comme Sens Arithmétique, il désigne le Sens Musical du lima/ou, (organe de Corti), auquel nous devons la connaissance des nombres, grâce aux diverses vibrations sonores (Hauteur des sons). Cette connaissance a en pre- mière ligne pour but de nous permettre de régler' avec précision la durée et la succession des innervations motrices et à mesurer les durées des sensation* provenant des autres organes des Sens. Ces réglages et ces mensurations exigent dans beaucoup de cas, par exemple pour certains mouvements musculaires, comme les mouvements des globes oculaires, ceux des mus- cles du larynx pour la voix et la parole, les sensations visuelles, etc., une finesse extrême allant jusqu'à des millièmes de seconde. Notre connaissance des nombres ainsi que les quatre opérations élémentaires, nous les devons aux appareils de calcul contenus dans les centres nerveux auxquels abou- tissent les fibres nerveuses de l'acoustique. La succession, la durée et la vitesse constituent les éléments essentiels à fa formation de notre concept du temps. La succession des phénomènes qui se déroulent avant ou après (der- rière) nous, dépend des sensations de la direction sagittale; les deux autres éléments du temps nous sont fournis par le fonctionnement de l'organe de Corti. En un mot, le labyrinthe de l'oreille possède deux organes sensoriels : un organe du sens géométrique dans les canaux semi-circulaires (grâce aux sensations des trois directions) et un organe du sens arithmétique dans le limaçon, grâce aux sensations de la hauteur des sons. Les otocystes servent, chez les vertébrés, comme auxiliaires et intermédiaires de ces deux organes des sens. La direction est par son essence même illimitée : c'est aux per- ceptions de la direction que nous devons, selon C, le concept de l'infini du temps et de l'espace. 11 serait superflu d'insister sur les conséquences psychologiques de la découverte de ces deux sens. L'auteur conclut que, comme organe du Sens de l'espace et du temps, le labyrinthe de l'oreille est notre principal organe sensoriel, et que la connaissance de ses fonctions nous ouvre largement les portes de pénétration dans la vie psychique. Il ne nous appartient pas de décider si l'heure est venue de tenter la syn- thèse de toute une série de faits analytiques contenus dans l'ouvrage de C. Mais s'il en est ainsi, il est certain que nul mieux que l'auteur n'était préparé à pareil travail. Le sujet lui est familier à tous les points de vue. Aussi l'a-t-il traité avec grande ampleur qui n'enlève cependant rien ni à la richesse de la documentation, ni à la sévérité de la critique, ni au grand soin apporté dans l'étude des faits anatomiques et physiologiques. — M. Mendelssohn. Trendelenburg (Wilh.) et Kûhn (Alfred). — La physiologie du laby- rinthe des reptiles. — Les auteurs ont pratiqué l'extirpation du labyrinthe chez le lézard {Lacerta agilis), la couleuvre (Tropidonotus natrix) et la tortue (Emys lutaria). Les observations faites se répartissent en trois groupes selon qu'elles se rapportent à la position de la tète, aux mouvements loco- moteurs ou aux phénomènes de compensation obtenus sur le disque rota- teur. La tête est toujours légèrement inclinée vers le côté de l'opération, c'est-à-dire celui où manque le labyrinthe. Les expériences confirment en cela les observations analogues faites sur le serpent par Victor Henri en 1899. Il était un peu surprenant toutefois de ne pas voir chez la tortue des inclinaisons aussi fortes que celles qu'on observe en pareil cas chez les oi- 432 L'ANNEE BIOLOGIQUE. seaux, le cou étant également long dans les deux groupes. Sans doute que par suite de la lenteur qui caractérise les mouvements de la tortue, les dé placements de l'endolymphe et des otolithes sont moins brusques que chez les oiseaux et constituent par là des excitations plus faibles. — Les mouve- ments locomoteurs ne sont pas beaucoup dérangés, ce qui est plus particuliè- rement surprenant chez le serpent en marche. On s'attendrait, après extir- pation du labyrinthe, à le voir rouler autour de son axe longitudinal, mais le contact du corps entier avec le sol doit constituer une excitation spéciale empêchant le manque du labyrinthe de se faire trop valoir. Il suffit, en effet, de prendre le serpent en main pour provoquer les roulements en question. — - Les mouvements de nage du serpent sont dérangés de la même façon que chez les poissons unilatéralement opérés. La tortue par contre dans les mêmes conditions ne parait pas affectée, ce qui doit être un phénomène purement physique, son poids étant réparti de façon à lui assurer par cela même l'équilibre dans l'eau. Ainsi que Bethe l'a fait remarquer dès 1894, l'influence du centre de gravité ne doit pas être négligée quand il s'agit d'in- terpréter des résultats d'extirpation du labyrinthe. — Les phénomènes de compensation provoqués par le mouvement du disque rotateur correspon- dent, en général, à ceux observés sur le pigeon. Les mouvements de la tête qui les constituent d'habitude peuvent autantêtre une suite de l'extirpation du labyrinthe qu'une réaction optique. Dans ce dernier cas, il est vrai, on ne les voit pas durer quelque temps encore après l'arrêt du disque. Tous les phénomènes observés sont en accord parfait avec la théorie de Breueh. Celle-ci explique l'excitation du labyrinthe par un déplacement de l'endo- lymphe dans les canaux semicirculaires. Cette conception doit toutefois être élargie aujourd'hui en ce sens qu'il faut admettre qu'un mouvement de l'endolymphe ne peut déterminer de réflexe que s'il se fait dans la direction de l'ampoule externe. Un déplacement de l'ampoule vers les canaux semi- circulaires est sans effet. A cette théorie de Breuer, il convient d'ajouter en- core celle établie par J. R. Ewald concernant l'action de tonus qu'exerce le labyrinthe sur les muscles de la tète surtout. — Jean Strohl. Edinger (L.). — L'audition des poissons et, d'autres vertébrés inférieurs. — Il manque aux poissons toute la partie du cerveau qui sous forme de lécorce chez les oiseaux et les mammifères transmet les associations d'une sphère à l'autre. Les poissons n'ont que le pala^encéphale, tandis que le néencéphale leur fait entièrement défaut. Il s'agit chez les poissons unique- ment de communications directes et déterminées entre l'appareil récepteur et le mouvement combiné qui s'ensuit. La faculté d'association faisant dé- faut, l'animal ne pourra réagir qu'en recevant une excitation acoustique pour laquelle ses organes récepteurs sont prédisposés, c'est-à-dire un bruit qui est en relation quelconque avec sa biologie. Car, même si le nerf acoustique, d'après la constatation de Piper, émet des courants d'action après avoir reçu une excitation, l'animal ne pourra reconnaître celle-ci comme telle parce qu'il lui manque pour cela tout l'appareil associateur. On ne saurait donc- avoir des résultats avec les méthodes qui ont été employées jusqu'à ce jour pour établir si les poissons entendent ou non. Ces moyens ont toujours été de nature physique : on fait sonner une corde, une cloche, etc., dont les sons pour la plupart n'ont aucun rapport avec la vie de l'animal. Ce n'est qu'en recherchant et en employant des sons qui ont leur raison d'être et leur importance dans la biologie de l'animal qu'on pourra prétendre à des résultats positifs. Les choses sont analogues pour les reptiles et les amphibiens, bien que dans ces groupes le néencéphale commence à se former. Or, Boettcher XIX. FONCTIONS MENTALES. 433 d'après une communication orale, a constaté que les grenouilles qui autre- ment paraissent indifférentes aux excitations acoustiques, réagissent et s'ap- prochent de l'expérimentateur dès qu'on provoque un son ressemblant au coassement de ces animaux. Il est fort probable, selon E., qu'il en est de même pour les poissons, dont quelques-uns d'ailleurs produisent eux-mêmes des bruits. — Jean Stkohl. Ehrlich (H.). — La question de la surdité chez Tetrao urogallus. — E. cher- che à déterminer quelle est la cause de la surdité qu'on observe chez le coq de bruyère après qu'il a chanté au moment des amours. Après avoir passé en revue les opinions des auteurs qui attribuent cette surdité à la fermeture de l'oreille externe soit par congestion, soit par un prolongement du maxillaire très développé chez cet animal, E. montre que l'occlusion de l'oreille externe dont résulte la surdité n'est pas due au gonflement de cavités pneumatiques dépendant des glandes du conduit auditif externe, et qu'aucune des causes signalées ne peut être invoquée. — G. Champy. a) Baglioni (S.). — La physiologie de l'odorat et du toucher chez les animaux marins d'après des recherches sur le poulpe et sur quelques poissons. — Des poulpes (Octopus vulgaris) et des téléostéens (Batistes caprisus) aveuglés ar- rivent à distinguer par l'odorat le poisson mort ou le crabe qu'on dépose à distance (1 m. 50) dans leur bassin. Les poulpes aveuglés sont très sensibles à la moindre secousse mécanique se répercutant dans le bassin et aux plus fines excitations tactiles. Ils sont complètement indifférents par contre à tout bruit produit dans l'air environnant (cris, sifflements, battements des mains, etc.). — J. Strohl. 2° Fonctions mentales. Abelson. — Mental fatigue and its measuremenls bg xsthesiometer . (1 vol. 8°, 150 pp., Liepzig.) [457 Alechsieff (N.). — Die Grundformen der Gefûhle. (Psych. Stud., III, 156- 271, 1907.) [448 Anastay (E.). — Origine biologique du Sommeil et de l'Hqpnose. (Arch. de Psychol., VIII, 63-76.) [455 Baird (J. 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Paris, 1909. 100 pp.) [Etude des troubles des mouvements et des altérations des muscles qui caractérisent la myasthénie : B. donne plusieurs observations, une abondante bibliographie, et conclut que les altérations musculaires sont faibles, les altérations nerveuses dou- teuses, les intoxications d'origine glandulaire multiples. — J. Philippe Burnham (W.). — The Problem of Fatigue. (Am. Jour, of Psychol., XIX, 385-399.; [456 Buttel-Reepen. — Zur Psychobiologie der Hummeln. I. (Biol. Centralbl., XXVII, 579-587, 604-613, 1907.) [473 Carr (H.). — Voluntary control of the visitai ficld. (Psychol. Rev., XV, 139- 149.) [Suite à l'étude que C. a publiée avec Allen, sur l'ap- préciation des distances (v. A. Biol., XI, 1906, p. 423). Ici, C. présente trois observations d'étude de la localisation des objets, et examine à quoi tient notre sens des distances : il le relie à des sensations de mouvements d'a- justement accompagnant la mise au point de la vision nette. — J. Philippe Claparède (Ed.). — Défaut du sens du retour chez un chat. (Arch.de Psychol., VIII, 1909, 78-79.) [472 Coffin (E. "W.i. — On the éducation of Backward races. (Pedagog. Seminary, XV, 1-62.) [469 Colvin (S. S.)- — The Nature of the mental image. (Psychol. Rev., XV, 158- 169.) [457 Crampton ( W. ). — Anatomical or physiological âge versus chronological âge. (Pedagog. Seminary, XV, 230-238.) [464 Deroitte (V.). — Les arrêts de développement du cerveau. (Ann. de la Soc. Se. de Bruxelles, 302-330.) [Cité à titre bibliographique Dromard (Dr). • - Les auto-kiriétismes dans l'exécution musicale. (Jour, de Psychol. norm. et pathol., V, 453-461.) [447 Dugas (L.). — L'antipathie dans ses rapports avec le caractère. (Rev. Phil., LXVII, 256-275.) [452 Dumas (Dr G.). -- Qu est-ce que Iq psychologie pathologique? (Jour, de Psy- chol. norm. et pathol., 10-22.) [467 Durkheim (E.). -- Examen critique dès systèmes classiques sur les origines de la pensée religieuse. (Rev. 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[440 Gibbs (Dav.). — The daily Ufe of Amœba proleus. (Amer. Jour, of Psy- chol., XIX, 232-242.) [Examen au microscope des modifications d'un A mœba proie us : G. conclut, que l' Amœba a, comme les animaux plus élevés, des périodes de travail et de repos : qu'il peut s'adapter à certains changements dans la poursuite de sa nourriture, et que ces adaptations supposent un certain choix; qu'il est capable d'une certaine suite dans les actes, et qu'il est, par conséquent, bien au-dessus du simple protoplasma. — J. Philippe Harris (S. W.). — On the associative Power of odors. (Am. Jour, of Psy- chol., XIX, 557-561.) [442 Hartenberger (Dr P.). — Principes d'une physiognomonie scientifique. (Journ. de Psychol. norm. et pathol., 23-29.» [446 Hoag (R.), Lindermann (J.), Washburn (Ma.). - .4 study of errors in the perception of Movement on the skin. (Am. Jour. ofPsychol., XIX, 245-247.) [Etude sur les erreurs de perception des mouvements sur la peau. L'opinion générale est que le mouvement et le repos peuvent être jugés correctement, même quand on ne se rend pas compte de la direction du mouvement : il semble bien qu'elle soit exacte. — J. Philippe Jennings; Turner; J. B. W. — Behavior of the Lower organims — of the Higher vertebrates — of Mammalian (Psychol. Bul., 179-205.) [Ré- sumé et bibliographie de travaux de psychologie animale. — J. Philippe Katzenellenbogen (E. W.i. — Die zentrale und periphere Sehschàrfe des hell- und dunkeladaptierten Auges. (Psych. Stud., III, 272-293, 1907. j [443 Laignel-Lavastine (Dr). — Les troubles psychiques par perturbations des glandes à sécrétion interne, il vol. 8°, 180 pp., XVIIIe Congrès des aliénistes français, Masson. Paris.) [468 Lalande (A.). — L'idée de Dieu et le principe d'assimilation intellectuelle. (Rev. Phil., LXVII, 276-284.) [403 a) Lalo (Ch.). — Beauté naturelle et beauté artistique. (Rev. Phil., LXVII, 480-518.) [451 b) L'esthétique scientifique. (Rev. 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C). — La gaucherie des membres supérieurs en rapport avec le développement intellectuel desEnfanls. (Pœdologisch Jaarbœk, VII, 27-41.) [467 b) Contribution à nos connaissances de la droiterie et de la gaucherie des membres inférieurs. (Psedolog. Jaar., VII, 42-53?) [467 Shinn (M. W.). — Notes on the development of a Cheild. IL. (1 vol. 8°, 258 pp., Univ. of California.) [Sera analysé dans le prochain volume Souques. — La nouvelle doctrine de raphasie. (Bull, méd., XXII, 76.) [469 Specht ("W. ). — Die Beeinflussung der Sinnesfunktionen durch geringe Alko- holmengen. (Arch. f. d. ges. Psychol., IX, 180-295.) [440 Stevens (H. C). -- Peeuliarities of Peripheral vision. (Psychol. Rev., XV. 69-93, 373-390.) [444 Thorndike (Ed.). — 77i objets; et de ce que (même au cas où cette correspondance n'existerait p c'est l'illusion d'espace qui est fondamentale, puisque les différences de per- ception d'espace sont apparentes avec des disques de carton au repos. — J. Philippe. Baird (J. W.). — Le problème de la cécité aux couleurs. — 11 y a encore bien des points obscurs sur ce sujet; mais on peut trouver un certain nom- bre de points sur lesquels l'accord est fait. Tout d'abord, il faut distinguer la véritable cécité aux couleurs, de l'inca- pacité d'appeler les couleurs par leur nom, qui est de l'ignorance, mais non un défaut de sensation. En présence de la cécité aux couleurs, il faut chercher si elle est congénitale ou acquise : celle-ci résultant de certains traumatismes ou de maladies, etc., qui n'atteignent pas l'acuité visuelle, mais blessent la sensibilité aux couleurs, comme font les doses de santo- nine. Les moyens pour déceler la cécité aux couleurs ont fait de grands progrès depuis les procédés de Holmgren ; la méthode de Nagel (lui-même aveugle aux couleurs) et celle de Rayleigh sont presque parfaites; il faut cependant noter que la cécité aux couleurs varie beaucoup d'un individu à l'autre; la terminologie n'arrive pas à être uniforme. On ne sait, d'ailleurs, si la cécité aux couleurs s'étend sur une échelle ininterrompue depuis l'absolue cécité jusqu'à la perception presque complète des couleurs, ou s'il manque des états intermédiaires considérables. — J. Philippe. Titchner et Pyle. — Sur les images consécutives des sensations colorées à la limite subliminale. — Une excitation colorée subliminale peut-elle déter- miner une image consécutive, négative ou complémentaire? La question a été résolue par l'affirmative pour la vision directe et pour l'indirecte; les ex- périences des auteurs ne leur ont jamais permis de constater des images de ce genre. Sans se dissimuler qu'une expérience négative ne prouve pas qu'un fait n'existe pas, ils insistent cependant sur l'importance de leur con- statation. — J. Philippe. a-b) Ferrée (C. E.). — Variations de l'Image consécutive négative, ses flux et reflux. — La question des fluctuati ons des images consécutives négatives importe à la théorie de la vision. F. examine d'abord la théorie de Hering (qui prétend que les mouvements de l'œil ne servent aucunement à faire dis- paraître les images consécutives) : il montre une certaine connexité entre les mouvements de l'œil et les fluctuations des images consécutives ; ce qui l'amène à rechercher comment les mouvements de l'œil causent les fluctua- tions de ces images et en diminuent la durée. Les fluctuations des images consécutives sont dues à une réelle intermit- tence de sensations : elles ne dépendent pas de conditions d'adaptation à la lumière, car on les rencontre aussi bien avec un mauvais éclairage qu'avec un bon; elles ne tiennent pas non plus à la nature même de ces images, mais aux mouvements involontaires de l'œil, qui modifient les mouvements (sur la rétine) d'éléments capables de modifier ou d'empêcher les processus de la vision, et, par conséquent, d'agir sur ces images. — Les intermittences des petites sensations visuelles sont dues à des phénomènes d'adaptation, que les mouvements de l'œil rendent intermittents ; ces mouvements inter- fèrent aux phénomènes d'adaptation, diminuent la durée de l'excitation, per- mettent le nettoyage de l'image consécutive, et déterminent ou modifient le passage sur la rétine d'éléments capables d'affecter les processus visuels. 446 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Dans une étude ultérieure, F. examine comment les mouvements rétiniens modifient certains éléments qui agissent sur les images négatives consécu- tives : cela tient, d'après lui, à des états secondaires aux phénomènes de courants rétiniens, et ce sont des troubles de vision. Tout cela est d'ailleurs encore fort mal connu, de l'avis de F. lui-même, et appelle des études plus précises. — J. Philippe. Fernald (G. M.). — Influence de la clarté du fond sur l'aspect des couleurs dans la vision périphérique. — Les expériences de F. l'amènent à estimer que deux facteurs viennent s'ajouter au ton couleur et à sa place sur la rétine : l'éclat de la couleur et celui du fond. L'éclat de la couleur est nécessairement modifié par le contraste avec l'éclat du fond : et, quand il y a image consé- cutive, par l'éclat du stimulus et par l'éclat de l'écran sur lequel l'image consécutive est projetée. F. renvoie à une prochaine étude pour décider si c'est l'éclat de la couleur ou celui du fond qui a le plus d'influence. — J. Phi- lippe. Bode (R.). — Le seuil du temps pour des sons de diapason d'intensité moyenne et d'intensité faible. — On a plusieurs fois, depuis Savart (1830), cherché à déterminer le nombre de vibrations le plus faible qui puisse don- ner lieu à la perception d'un son musical, ou le temps minimum pendant lequel un son musical doit agir pour être perçu, non comme un bruit, mais avec son caractère musical. B. refait cette détermination, au laboratoire de Leipzig, avec une technique améliorée. Les expériences montrent que, pour des sons faibles du diapason et pour des hauteurs constantes, le temps d'audition doit être plus long, et le nombre des vibrations doit être plus grand, que pour des sons de force moyenne : par exemple, avec un dia- pason donnant 384 vibrations, le seuil est en moyenne de 63 millièmes de seconde et de 24 vibrations pour les sons faibles; il est de 44 millièmes et de 17 vibrations pour les sons moyens. Si la force des sons parait égale au sujet, les sons aigus ont besoin de temps d'audition plus courts, mais de nombres de vibrations plus grands, que les sons graves. (Le seuil d'exci- tation qui correspond à la perception du son musical dépend donc, comme d'ailleurs celui qui correspond à toute espèce de sensation ou de perception, de plusieurs conditions, force, durée, nature de l'excitation.) — Foucault. IL Mouvements, sentiments, iubitudes. a. Lecture et écriture. — Langage. Hartenberger (Dr P.). — Principes d'une physiognomonie scientifique. - L'intérêt de cette étude est dans la méthode adoptée pour résoudre ce pro- blème, encore complexe. Les savants modernes hésitent à tirer les conclu- sions des données actuelles, sur ce sujet, parce qu'ils ont vu leurs prédéces- seurs trop audacieux : cependant on peut, dès maintenant, ébaucher des solutions. Le principe général de la physiognomonie est que toutes nos fonc- tions sont solidaires : chaque organe exerce sur l'économie tout entière une influence constante, et participe aux variations de tout l'organisme. Le cerveau agit sur tout l'organisme, qui, à son tour, réagit sur lui. Les émo- tions, par exemple, accompagnent des signes somatiques visibles; les senti- ments ont leur expression mimique (la dureté se révèle par le pincement des lèvres, etc.), les instincts eux-mêmes modifient la face : témoin les lèvres XIX. — FONCTIONS MENTALES. 447 des gourmands ; c'est dans ce sens qu'il faut chercher les principes de la physiognomonie scientifique. — J. Philippe. Dromard Driesch (H.). — Sur quelques nouvelles objeelions au vilalisme. — C'est une critique souvent violente contre certains contradicteurs des doctrines de D. : Child, zur Strassen, Jensen.Lc reproche le plus souvent répété est que ces auteurs ne l'ont pas compris, exemple : le sens des mots système har- monique èquipolentiel. Child d'ailleurs n'apporte aucun t'ait nouveau dans son travail sur Tubularia. Il fait confondre à D. les systèmes pouvant régé nérer avec les systèmes équipotentiels, ce qu'il a toujours soigneusement distingué. Le reproche adressé à D. d'avoir affirmé une proportionnalité ma- thématique entre le régénéré et le régénérant n'est pas davantage mérité; il y a variation dans le même sens. Zur Strassen attaque D. Il prétend que la biologie doit être mécaniciste, mais il se garde bien de construire un système. Jensen prétend être physico-chimiste, mais il semble ignorer les noms des Barfurth, Bateson. Loeb, etc. Il s'exprime souvent d'une manière vague et ridicule et ne se rend pas compte de l'importance de certains mots. C'est ainsi qu'il déclare qu'il est indifférent que l'ontogenèse soit déterminée par des facteurs internes ou externes, ce qui est cependant capital. D'ail- leurs les phénomènes sur lesquels il veut s'appuyer sont trop loin de la réalité pour qu'ils puissent servir à quelque chose (goutte d'huile comparée à une cellule, digestion artificielle de Rhumbler, etc. etc.). L'œuvre deSTRECKER est bien supérieure; il ne saisit pas toujours très bien la pensée de D., mais celui-ci ne lui en garde pas rancune. — Dubuissox. Strassen (O. zur). — Pour la réfutation du vilalisme. — C'est une ré- ponse à Driesch. Zur Str. oppose l'hypothèse vitaliste et l'hypothèse mécani- ciste. Il montre que l'on peut donner des explications mécanistes de faits que Driesch explique par l'autre théorie. [A notre avis les deux auteurs ont rai- son, maisils ont également tort. Driesch a fait très justement remarquer que l'hypothèse mécaniciste est souvent trop loin des faits pour en donner une explication sérieuse ; d'un autre côté on pourrait faire remarquer à Driesch comme le fait zur Str. que le vitalisme n'est pas clair. Il serait cependant possible de concilier les deux théories comme le fait Cl. Bernard lorsqu'il dit : « Les êtres vivants présentent des phénomènes qui ne se retrouvent pas dans la nature brute, et qui, par conséquent, leur sont spéciaux. Mais ces phénomènes sont sous la dépendance de conditions physico-chimiques et de celles-là seulement. » Ce qui ne veut pas dire que l'une des théories ne triomphera plus tard]. — Dubuisson. France (R.). — Aulodi/férentiation fonctionnelle et psychomorphologie. - Dans la dernière livraison du vol. XXIV de ses « Archives », W. Roux avait donné une analyse critique des travaux de France, de K. C. Schneider, d'AD. Wagner et avait créé le terme de « psychomorphologie » pour caractériser le programme de la nouvelle « Zeitschrift fur Ausbauder Entwieklungslehre ». Il avait notamment mis en garde devant l'emploi de principes tels que « l'âme des cellules » (« Zellenseele ») dont on ne peut contrôler ni l'effet ni la portée. En même temps, il avait nettement séparé les tendances en ques- tion de son propre programme. Fr. assure toutefois dans la présente note, que sa méthode n'est pas moins exacte et qu'elle se sert de l'expérience au même degré que celle de Roux et des « mécanistes », qui d'ailleurs reconnais sent très bien qu'il y a dans les phénomènes biologiques un reste considérable inaccessible à l'explication mécaniste. L'héliotropisme par exemple, selon leur terminologie, constitue un effet de lumière; mais premièrement les mé- canistes ne sauraient dire ce qu'en dernier lieu est la lumière et de plus dans le cas présent les phénomènes ne relèvent même pas des lois physico-chi- 486 L'ANNEE BIOLOGIQUE. iniques sur la lumière mais de celles de l'excitabilité, laquelle est bel et bien du domaine de la psychologie. Les hypothèses de « forces » et d' « énergies » n'ayantpas réussi à expliquer ces phénomènes, il y a lieu d'essayer une autre voie' qui est celle des principes psychiques. Fr. croit d'ailleurs que l'auteur de « l'autorégulation » et de « l'autodiftérentiation fonctionnelle » doit être l'as- socié naturel des psychomorphologistes, et il va jusqu'à citer à l'appui de cette thèse quelques passages de l'analyse susmentionnée de Roux. — J. Strohl. Roux (Wilhelm). — Nouvelles considérations sur la psychomorphologie et la mécanique du développement. — Dans la présente réplique à France, R. repousse la possibilité d'être compté parmi les psychomorphologistes, d'au- tant plus que ceux-ci ne se bornent nullement à n'étudier que les questions qui jusqu'à ce jour n'ont pu être résolues encore mécaniquement. Bien plus, ils défendent l'autonomie du règne organique et admettent une régulation psychique de toutes les finalités relevées chez les organismes. Au contraire, avec sa théorie de l'autodifférentiation directe et fonctionnelle qu'il expose à nouveau, R. arrive à expliquer mécaniquement les finalités organiques. Or la supériorité des principes mécaniques sur ceux des psychomorphologistes consiste en ce que les premiers permettent d'expliquer par des facteurs dif- férents chaque effet différent; de plus chaque groupe de facteurs agit con- tinuellement, de façon uniforme efforcée (« Zwanglàufig »). Cela n'est pas le cas pour l'action arbitraire et la toute-puissance finale de cette « âme for- matrice » qu'admet l'école de France et de Pauly. — J. Strohl. Hartog (Marcus). — Mécanisme et vie. - Après un coup d'œil sur l'histoire des grandes conceptions biologiques, la doctrine mécaniste écra- sant l'ancien vitalisme, puis une réaction se produisant, l'idée du phénomène spécialement vital reprenant le dessus dans les esprits, H. expose ses con- ceptions propres. Il répudie le point de vue mécaniste, surtout parce qu'il voit des différences trop nombreuses entre un organisme et une machine ; la conception exclusivement physico-chimique de la vie, dit-il, est un fruit du travail des physiologistes qui ont étudié les divers organes indépendamment de l'ensemble de l'organisme; le point de vue opposé est, d'après lui, celui auquel conduisent, au contraire, les travaux des zoologistes, embryolo- gistes, etc. C'est à tort, qu'on aurait rattaché la doctrine mécaniste aux idées antireligieuses : ce sont elles, au contraire, qui supposeraient la présence d'une force surnaturelle, une macbine ne pouvant pas se mettre en mouve- ment toute seule, mais exigeant un bras qui la dirige [argument qui nous parait assez paradoxal]. En somme, il faut distinguer trois sortes d'agrégats de la matière : 1° les organismes qui s'accroissent et accumulent de l'énergie et de la matière pour eux et leurs descendants; 2° les machines, agrégats construits et dirigés par les organismes en vue de leurs besoins, et 3° les « choses en général » qui n'entrent dans aucune des deux catégories précé- dentes et dont l'existence dépend des circonstances qui leur ont précédé. Pour les organismes, H. répudie la plupart des noms proposés par les néo- vitalistes pour remplacer l'ancienne force vitale (« énergie biotique » de Benjamin Moore, « entelec'hie » de Driesch) et propose soit le terme d' « ar- rangement vital », ce qui supposerait que les transformations de l'énergie sont dues à un mode d'agrégation matérielle, soit, de préférence, le terme de « comportement vital », qui ne préjuge de rien. Cet article vaut surtout comme une adhésion au point de vue vitaliste ; l'auteur lui-même ne semble le considérer que comme tel. — M. Goldsmith. XX. - - THEORIES GÉNÉRALES. — GÉNÉRALITÉS. 187 Tschulok (S.). — Méthodologie et histoire île la théorie de. la descendance. — L'auteur constate l'existence d'un grand nombre de points obscurs aussi bien dans le contenu intérieur que dans la métbodologie de la doctrine transformiste; il en est ainsi surtout du rapport entre la théorie de la des cendance et celle de la sélection naturelle, autrement dit entre le fait même de l'évolution et ses facteurs. On croit, par exemple, très généralement que l'insuccès de Lamarck et le succès de Darwin ont été dus à ce que ce dernier a proposé un facteur expliquant la marebe des phénomènes, ce que le pre mier n'avait pu faire. Or, cela,Tsch. le trouve tout à fait inexact, et pour le montrer se propose d'étudier trois questions : 1° établit- on justement la cause de l'insuccès des prédécesseurs du Darwin? 2° l'eut-on prouver la théorie de la descendance en montrant les facteurs possibles de l'évolution? 3° Com- ment la théorie de la descendance doit-elle et peut-elle être établie? 11 y a deux méthodes d'étudier les phénomènes naturels : 1° la méthode comparative, s'occupant des problèmes de systématique, de détermination - de différenciation des faunes et des flores dans l'espace et dans le temps, c'est la biotaxie; et 2° la méthode expérimentale, étudiant les processus vitaux des organismes et leurs rapports avec le monde extérieur, c'est la biophysique. Quels sont les rapports entre ces deux branches de la biologie et la théorie de la descendance? La biotaxie comprenant tous les faits de différenciation des espèces, de distribution géographique des organismes et de paléontologie, doit nécesj sairement aboutir au transformisme, ces faits étant inexplicables par toute autre hypothèse que la parenté réelle des espèces, la seconde explication possible : formation indépendante des espèces à l'instar des cristaux, ne trouvant aucun fait à son appui. Les faits de la biotaxie suffisent pour prouver la descendance, et notre conviction se fait ainsi, sans avoir besoin de consi- dérer les rapports entre les êtres vivants et leur milieu, c'est-à-dire les fac- teurs. La preuve expérimentale n'est ici ni possible, ni nécessaire. La biophysique, au contraire, a pour idée centrale la correspondance entre l'organe et la fonction d'une part et les conditions environnantes de l'autre, c'est-à-dire le problème de l'adaptation. Elle est la source des études qui abou- tissent aux grands problèmes de la matière, de la force, de la forme, mais elle ne peut pas prouver la théorie de la descendance, car elle a besoin pour cela d'une hypothèse : celle de la variabilité illimitée. En somme, la biotaxie doit accepter le transformisme,- la question se pose pour elle sous la forme d'une alternative à laquelle elle donne une réponse définie. La biophysique, elle, a devant elle une question — celle de la production des variations individuelles et de leur transmission aux descen- dants — qui admet non pas deux, mais plusieurs réponses possibles, car le même effet peut être dû à plusieurs facteurs. Logiquement, la biophysique est subordonnée à la biotaxie dans la solution du problème de la descen- dance : la biotaxie prouve que les espèces ont évolué, mais ne dit pas com- ment, la biophysique explique comment elles ont pu se développer, mais ne prouve pas que c'est ainsi que les choses se sont passées en réalité, ni même que l'évolution a eu lieu. C'est un grand malentendu méthodologique que de supposer qu'en prou- vant qu'une force peut avoir agi pour produire un résultat, on prouve la réalité de ce résultat. C'est pourtant ce qu'a fait Darwin et ce que les autres ont fait après lui. La façon dont le transformisme s'est développé montre que la marche historique des idées a été tout autre que les considérations logiques n'auraient exigé. Tsch. expose brièvement cette marche historique pour dire surtout que les précurseurs de Darwin ont été soit des rationa- 488 L'ANNEE BIOLOGIQUE. listes-idéalistes (Leibnitz, Oken), soit, comme Luiarck, des naturalistes se plaçant au seul point de vue biophysique et incapables par conséquent d'éta- blir ce que la biotaxie seule peut établir. Ce qui a fait la force de Darwin, c'est précisément la base biotaxique qu'il a donnée à sa théorie, et ici il n'a pas eu de prédécesseurs. Mais lui-même n'a pas su éviter recueil: il y avait en lui comme deux personnes : l'une voyait nettement que les données bio- taxiques (faites d'embryologie, de paléontologie, de distribution géographique) suffisent pour prouver la parenté entre les espèces, l'autre pensait, avec tous les hommes à idées méthodologiques peu claires, qu'il faut, pour cela, mettre en évidence une force agissante (sélection naturelle). C'est ainsi que Darwin apporte des preuves biotaxiques à l'appui de la sélection naturelle et ne voit pas que ces preuves ne sont valables que pour la théorie de la descendance elle-même, mais nullement pour son facteur présumé. Actuellement, conclut Tsch., on semble s'éveiller de l'hypnose méthodo- logique et mettre en doute la formule classique d'après laquelle le transfor- misme repose sur la sélection naturelle. Le lien entre ces deux idées est historique et nullement logique ; logiquement, elles sont indépendantes l'une de l'autre. L'intelligence de cette vérité devra amener à reviser un grand nombre parmi les idées courantes des transformistes. — M. Goldsmith. Jordan (Hermann). — L'évolution au point de vue physiologique. Essai, de créer un système pour la physiologie comparée. — Il existe aujourd'hui déjà une grande quantité de données sur les fonctions des divers animaux, mais cela ne constitue pas une physiologie comparée encore. 1! ne suffit pas pour cela que les faits soient irrégulièrement groupés l'un à côté de l'autre, il faut encore établir des rapports entre les principes simples et les prin- cipes compliqués, arriver à expliquer l'un par l'autre. Dans le domaine de l'anatomie comparée, c'est la théorie de l'évolution qui est venue répondre à ce besoin. Il est difficile toutefois de trouver une base analogue pour la physiologie comparée. Pour elle un organe ne saurait jamais constituer un élément d'une série généalogique, mais seulement le résultat d'une adapta- tion à des conditions de vie données. L'ascidie par exemple qui morpho- logiquement est un proche parent des vertébrés, est bel et bien un inver- tébré parfait par ses fonctions physiologiques et devrait être rangée près des gastéropodes. On voit que la classification systématique restera toujours un attribut exclusif de la morphologie comparée. Il en résulte que tout en conservant sa validité en physiologie comparée aussi, la théorie d'évolution ne saurait lui fournir un schéma de comparaison. C'est la considération du degré de perfectionnement fonctionnel de chaque organe qui servira de principe systématisateur. Le but fonctionnel d'un organisme est de « vivre ». On reconnaîtra, par conséquent, des modes de fonctionnement permettant tout juste à un organisme de vivre. Ces fonctions primitives ayant pour simple résultat la possibilité de « vivre » constituent les premières étapes d'une classification physiologique. L'harmonie prestabilisée sera le caractère essentiel des animaux physiologiquement inférieurs. Ils sont limités à des conditions de vie données et succombent aux moindres modifications du milieu ambiant. Encore les oscillations minimales que ces animaux peuvent supporter provoquent-elles en beaucoup de cas des transformations écono- miques complètes chez ces organismes qui doivent se soumettre en tout au jeu des agents extérieurs (« poikilothermes», « poikilosmotiques»). Ce n'est qu'en acquérant peu à peu pour leurs fonctions la faculté de l'autorégulation que les organismes ont pu se rendre plus ou moins indépendants des conditions extérieures. C'est ici que commence dans la classification physiologique la XX. - - THEORIES GÉNÉRALES. - - GENERALITES. 489 série des animaux supérieurs. J. expose cette marche évolutive spéciale- ment pour les réflexes et leur régulation par les ganglions en se basant sur ses propres recherches analysées ici même à diverses reprises (v. Ann. BioL, X, 406; XII, 462; XIII, p. 414). — J. Strohl. Boubier (M.). - - Les chromosomes, éléments dynamogênes de la cellule (Es- quisse d'une théorie) [I]. — En admettant la théorie des chromosomes porteurs de l'hérédité, on a probablement fait fausse route. Les chromosomes exer- cent une fonction toute différente, bien qu'éminemment importante aussi. B. se base tout d'abord sur les nombreux faits qui tous mettent en évidence le rôle considérable que joue le noyau dans la dynamique cellulaire. Les choses se présentent donc en fait comme si, dans la machine-cellule, existait un moteur, le noyau. Si l'on supprime ce moteur, comme dans l'énucléation de la cellule par exemple, l'énergie fait bientôt défaut; la ma- chine-cellule continue à fonctionner quelque temps par la vitesse acquise, mais s'arrête rapidement et définitivement. — Le noyau est le centre dyna- mique de la cellule. Or, les chromosomes, par leur remarquable constance de présence, de nombre et de structure, sont les seuls éléments du noyau auxquels on puisse attribuer un rôle dans cette fonction. Les chromosomes deviennent ainsi des condensateurs d'énergie ; ce sont des systèmes dyna- miques bipolaires, c'est-à-dire possédant un pôle positif et un pôle négatif. B. donne à ces systèmes dynamiques le nom de bipôles chromosomiques. Par contact immédiat, ou par contact indirect au sein de l'enchylema, il s'établit entre les éléments chromosomiques bipolaires un courant d'énergie. — Cette énergie chromosomique doit être du même ordre que les autres énergies phy- sicochimiques. -- C'est cette énergie chromosomique qui permet le fonction- nement de la cellule, des cellules, de l'organisme tout entier. C'est proprement la « force vitale », l'énergie interne des organismes. Ceci permet de com- prendre le pourquoi de la remarquable fixité de constitution du noyau dans la double série des êtres végétaux et animaux. Puisque partout il contient des condensateurs d'une énergie qui est partout de même nature, il doit partout conserver sensiblement la même structure. Cette même théorie per- met de concevoir de quelle nature doit être la différence essentielle et intime qui distingue les sexes. En effet, les bipôles chromosomiques diffèrent par la prédominance de l'un ou de l'autre de leurs pôles. Chez les uns, c'est le pôle positif qui est dominant ; chez les autres, c'est au contraire le pôle né- gatif. On peut, par définition et arbitrairement cela va sans dire, considérer les premiers comme mâles et les seconds comme femelles. Or, suivant que le courant d'énergie chromosomique passera des chromosomes à dominance positive aux chromosomes à dominance négative ou qu'il sera de sens inverse, nous aurons affaire à des individus de l'un des sexes ou de l'autre. Telle est dans ses traits essentiels cette nouvelle théorie. L'auteur l'appli- que ensuite à l'explication de la karyokinèse qui, par la scission longitu- dinale des chromosomes, amène la juxtaposition de deux systèmes bipoten- tiels égaux, dont les pôles de même nom sont contigus, ce qui produit nécessairement l'éloignement et la séparation des deux demi-chomosomes- fils. La karyokinèse est ainsi la conséquence du clivage des bipôles chromoso- miques, clivage qui est lui-même le résultat d'une crise de croissance de l'organisme cellulaire. — B. passe ensuite à la conjugaison et il montre que la base physiologique de la conjugaison réside dans la nécessité où se trouvent les noyaux de récupérer leur différence de potentiel, qui se perd peu à peu par suite des divisions successives. L'auteur s'attache enfin à 490 L'ANNEE BIOLOGIQUE. montrer quelles répercussions a sa théorie sur les divers problèmes de la biologie générale. — M. Boubier. Vochting (H.). — Recherches sur l'analomie et la pathologie expérimen- tale des plantes. -- Bien que dans ce travail V. aborde une foule de sujets, ces recherches peuvent se grouper autour de trois points principaux : 1° Régénération et métamorpbose des tissus; 2° changements histologiques provoqués par la suppression de la sexualité ; 3° étude des conditions qui provoquent la formation des cellules de soutien. Pour résoudre ces diverses questions, V. s'est adressé au Chou-rave; sa méthode consiste à obtenir des formes anormales, à unir par la greffe des organes non homologues et à provoquer des hypertrophies. Il donne une importance particulière à la pathologie, trop négligée par les botanistes, parce qu'elle aide à comprendre les processus de la vie normale. — P. Péchoutre. Grégoire ( A.ch.). La plante et le milieu ambiant. — En résumé, la plante est soumise par sa partie aérienne surtout à l'action du climat actuel et par sa partie souterraine à l'influence des climats antérieurs. Le déve- loppement entier du monde végétal présente ainsi une continuité absolue et se rattache intimement au développement même de la planète. Ces notions doivent servir de base à la géographie botanique et elles peu- vent trouver une application très fructueuse en agriculture en fournissant des indications précises pour les opérations agricoles. — J. Chalon. TABLE ANALYTIQUE Abbadie (d'), 459. Abderhalden lE.), 167, 184. Abeilles, 149. Abelois, 193. Abelson (A. R.). xvn. 457. Absorption, 228 et suiv. Abraxas grossulariala, 303. — (aclicolor, 303. Abrine, 278. Abyssale (faune), 262. Acanthias vutguris, 342. ininthometra, 184. Acanthus, 340. Acacia topltanta, 309. 460. Accommodation, xiv, 'i26, 427. Acétonurie. 274. ACHARD (Th.),*241. 243. Acliolw astericola, 261. Acides (action des), 17. 25, 194. — gras, voir Loeb (J.). (production d'j, 251. Acidophilie. 244. Acineta gelatinosa. 71. Acœliens, 177. Acorus calamus. 107. — gramineus, 108. ACQUA (C. , XVI, 279. Acropterus, 373. Actinia equino, 232. Actinies, 70. Actino-congestine, 281. Actinoloba dianthus, 414. Actinoplirys sol, 16. Activité nerveuse (nature de 1'), xiv, 410. Adaptation (formes d'), 337. Adaptations diverses. 340 et suiv. écologiques. 380. phylogénéliques, 336 et suiv. Adénine, 171. Adrénaline, 189, 220, 246, 277. Adrénalinurie. 189. Agamogonie, voir Reproduction asexuelle. Agassiz, 122. Agave attenuata, 41. Age, 270, 464. Agents chimiques (action des;, 276 et suiv. — divers (action des), 270 et suiv., 456. — mécaniques (action des), 271 et suiv. — organiques (action des), 276 et suiv. — physiques (action des), 272 et suiv. Aggazzotti (Alberto), 271. Agglutination, 285. Agglutinine, xxix. Aggregata EberlM, 69. Agitation (influence de 1'), 108. Aglaonema versicolor, 33. Aglaozoriia, 53. — melanoïdea, 98. Aigner-Abafi, 350. AIMÉ (P.). 27. Ikebia, 152. Alagna (G.). 96. 116. Alanine, 167. 186. Ai.bertom (Pieiio . XIV, 321. Albinisme, 312. ALBO (G.), 107. ALBRECHT, 236. Albumen, 235. Albumines, 194. 195, 196, 200. Alcalinité (action de F), 81. Alcaloïdes, 139. (action des ;, 133. Alchemilles, 338. AiXOCK, 330. 417. Alcool (action de 1'), 280. 440, 441. Alcyonnaires, 367. Aldéhydase, 197. Alechsieff (N.), xvn, 448. Alessandro, 247. Aleurone. 170. Alexine, xx et suiv. Algues. 72. — (distribution des), 367. Alisma, 33. Allemagne l'aune rie 1), 377. Allen, 434. Alpines (plantes). 118. Alritz, 440. Alternance des générations, 156 et suiv. Altitude, 306. Altmann, 249, 300. Aluminium (action de l'j, 22. Aiiuiroucium, 347. Amato (A.). 383. Ambard. 233. Ambalimnésie, 474. Ambleurs (chevaux), 297. Ambocepteur, xxi et sui\ . Amerling (K..). 87. Amiboïde (mouvement), s. Amidon, 200. Aminés (acides). 186. Amitose, voir Division directe. — multipolaire, 27. Immania latifolia, 339, 340. Amniens, 178. Amirba blallie, 70. — proleus, 435. 492 TABLE ANALYTIQUE. Amphibiens (cerveau des), 405, '40(i. (croisement chez les), 312. — (développement des), 82. 88. Ampliiearpœa monoica, 339. 34tT. Amphioxus, 103, 178, 'ils. Amphitrite, 66. Amphiura, 262. 263. Amphophilie, 245. Amusie, 447. Amylase, 197. Amylopectine. 200. Anabolia Isevis, 156. Anaérobie (vie), 224, 225, 229. Analogie, 463. Anamniens. 178. Anaphylaxic. 281. Anarlhrie. 421. Anas sponsa. 342. Anasa tristi.s, 29. Anastay (E.), 455. Anax junius. 29. Anchistropus emarginatus, 373. Andouard, 233. André. 192. Andrews, 122. Androdiœcie, 153. Andromonœcie, 153. Anesthésiques action des . 14. Angiospermes (phylogénie des), 356. 357. 358. Anisogamie monoïque. 44. dioïque, 44. Ànkylostorniase, 286. Annélidcs, 176. 177, 178. — (œuf des), 78. Anoa, 342. Aitotis. 351. Anomalies, 334, 335. Anoplocopea Hanseni, 362. Anoures (métamorphose des). 157. Anséridés, 342. Antagonistes (muselés), 414, 415. Anténéphros, 178. Antennes, 145. Anlhea cereus. 70. Antiieaimk (A.), 305. Anthocerotaceae, 97. Anthocyanes, 199. Anthony (R.), 102, 109. Anthostrobiles (fleurs), 358. Anthraebnoses. 348. Anticorps, xxix. Antigènes, xxix. Antihémolysines, 190. Antipathie, 452. Antipodal (tissu), 97. Antisphodrus, 325. Antitoxines, xxix. Anurœa aculeala, 150. — coclilearis, 366. Apathy (St.), XIV, 246, 247. 395. 396.397. Aphasie. Xtv, 421, 422, 469. Aphididae, 31. 340. Apis mellifica, 10. Aplopus Mayeri, 148. 341. Aplysia, 87. Apogamie, xv, 40, 53, 54. 109. Apoprothallie, 53. Aposporie, xv, 53. Appendiculaires. 85. Apraxie, xvn, 447. Aquatiques (plantes), 234. Aracées, 33. Araignées (yeux des), 394. Araujia sericifera, 353. Arbacia, 63. Arber (E. A. N.), xvti, 357. 358. Arbres fruitiers (greffe des), 138. Arcella vuUjaris, 69. Archébiose, 483. Archiannélides, 180. Archigonie, 482. Arcs branchiaux, 89. — aortiques, 89. — viscéraux, 181. — squelettiques, l><3. Argiris (A.), 405. Ariens Kappers (C. U.\ 105, 388. Arisœma tripliyllum. 97. Arithmétique sens). 431. Arldt (Th.), 360. 374. Arloing (S.). 317. ARM AN N, 201. Armstkont. (H. E.), 167. Arneth. 6. Arnold (J.), xi. 6, 7. s, io. 13. 245, 300. Arqué faisceau), 238. Arrheniis (S.), xiv, xxi, 481. Arriérées (races), 469. Arlemia salina, 46. 47. Artiiaud (G.), 237. Arthropodes, 176, 177. Arthis, 242. Artoji (C), 46. Ascaris (spermatogénèse chez 1'), 35. Ascidiella aspersa. 131. Ascidies, 268. Aseidiozoï'des, 294. Ascomycètes, 38. 141. 349. Asexuelle (reproduction), xv, 68 cl suiv. AsimoRTH (J. H.), 383. ASKENAZI, 93. Âtparîique (acide). 167. As|iergillacées, XV, 73. Aspergillus niger, 275. Asphyxie, 227. 240. 241. Aspicarpa. 340. Asplanchna, 165. assimilation, 18. 86. 198. 228 et suiv. chlorophyllienne. Association. 442. (processus d'), 432. Aslerias, 63. — forbcsii, 67. — rubens, 94. (segmentation chez 1'), Astropeclen. 262. Asymétrie, 175. Atavisme, 149. Atropine (action de 1'). 139. 242. 262. 277, 279. AUBERTIN (Ch.), 279. AidigÉ (I.), 89. Auditif (centre). 422. Audition, 432, 433, 446. AlER (J.). 192. 276. Al erbach (Léopold), 383. 409. AlTEN, 192. TABLE ANALYTIQUE. 4o:ï Autodigestion, 294. Autogamie, 16. Auto-kinétisme, 447. Autolytus, 122. Aulotomie, 70, 122. 131, 132. Aynaud (M.), 241. Azoilay, 396. Babak. 158. BABÈS (V.), xi. 190. 383. 402. Babirussa, 342. Baccarini (P.), 26. Bach (Ludwig), 185, 424. Bacilles endosporés, 12. Bacitlusviscosu.s bruxellensis, 287. Bactéries, 216, 302. Bactériotropines, xxvi et suiv. Baem (F.), 71. Baer (W. B. von). 31. BAGLIONI (S.), xill, 226, 258, 420, 433. Baïkal (lac). 374. Bail, xxv, xxx. Bailey (Samuel E.). 87. Baird (J. W.), 445. Balanus crenatuç, 367. — sulcatus, 35. Balbiani, 121. Baleines (lail des), 196. Balistes caprisus, '433. Ballowitz (E.), 28. 35. 400. Balls (W. L.), 274. Bally (W.), 360. Bambusacées, 162. Bankiva, voir Galius ferrugineus. BapUi temerata, 145. Barbuta, xv, 70. Bardeen. 129. Bardier, 193. BARFIRTH (D.), 116, 123, 308. 485. Barnes (C. R.), 74. Barnes (FI. B.), 469. Barrows (W. M.), 296. BARTHET, 228. Baryum (action du). 60. Basidiomycèles. 349. Basophilie, 93. 244. Bassal (L.). 273. Bastian (Ch. H.), 483. BATAILLON (E.), 87. 157. 312. Bâtes, 350. BATESON (W.), xil, 148. 303. 485. Bathysciella, 325. BATTELLI (F.), XIII, 223, 227. Battez, 277. Bai er (Victor). 428. BAIER, 265. Baier, 288. Bai m, 74. BALR, 284. Bazett (H. C), 202. Bdelloïdes, 165. BEARD, 96. Beauté (notion de). 454. Beaiyerd (G.), 326. BEALVERIE (J.), 170. BÉCHAMP, 483. BECHER (E.), 438. BECK (G.), 257. HECO. 279. BECQIEREL (P.). XVI. 269. BEER (Th.). 427. BÉGUINOT (A.). 116. Behring, x\i\. Belgique (faune de la). 367. (flore de la), 379 ci suiv. BELOT, 463. BENDA,9, 10. 300. 397. 39S. BENOl (B.). 470. Berg, 195. bergamasco (j.), 411. Berger (Bruno). 274. BERGONIÉ, 274. BERGSON (H.), 477. Béribéri, 286. Berkley (parthénogenèse à), 57. BERNARD (Claude). 135, 485. Bernard (L.), 465. Bernard-Leroy, 454. Bernstein (J.), 16. 252. Bert (Paul). 136, 271. Bertold, 19. Bertrand (G.). 184, 186. 202. Besredka, xxx. xx\i. Best, 13. BETHE (Albr.), XI. 226, 276. 396, 398. 401, 409. 418, 432. Bialaszewicz (K.), 82. BlALOSLKNIA (W'itold), XVI, 269. BlANCHl (L.). 384. Bidder (organe de). 27. BlEDERMANN. 105. 232. BlELSCHOWSli.Y, 396. Bierberg'(W.), xv, 19. Bierry, 187. 228. Bignonia grandiflora, 48. — radicans, 48. Bilatéralité, 78, 79, 80, 176; voir aussi Sciiim- KEW1TSCH et Salensky. Bile. 286. — (action de la). 410. Biliaires (pigments 265. Bilirubine, 265. Biliverdine, 265. Billard. 23. BILLET (A.), 202. Bing, 406. Binoculaire (vision), 424. Biomolécules, 10. Biomores. 10. Biophysique, 487. Biotaxie, 487. Biolique (énergie , 486. Bipôles chromosomiques. 489. Biiéfringence, 18. Birnbaum (R.), 202. Bissus. 167. Bizzozeuo. 92. Blvck.mann, 37. Blaizot (L.). 342. BHR1NGHEM (L.), 315. 335. Blastodermes (faux), 116. Blastophage. 52. Blaslotomie. 111, 112, Blattides. 130. Blé, 200. Blépharoplastes, 73 494 TABLE ANALYTIQUE. BLOCHMANN (F.), 42, 364. bu menthal (r. . 243. Boas, 123. Bocat (L.)i 268. BODE R. . 446. BOEKE (J.), 103, 384. BOERNER (C.), XIV, 337. BOETTCHER, 432. BOGDANOW (E. A.), XII, 105. Houx (G.), xiii, 70, 202. 232. BOHR, 84, 258. BOLGER, 442. BOLK, 423. Bombinator igneus, 135. Bombyx mori, 314, 315. BONAVENTURA, 247. BONDON (L.)f 434. Bonnet, 96. Bonne (C), 89. Bonneau (M.). 469. Bonnier (Pierre), 384. Boodle (L. A.), 108. Borax (action du), 194. 195. Bordage, 122. BORDET, XX et suiv., 282. BoRDÊT-GENGOt (méthode), xxi et suiv., 198.202. Bordure en brosse, 1. B0RELL1, 25S. BoRlES D'ARZEW, 218. B0RN, 123. BORREL. 246. BOSCHI (G.). 403. Bosmines. 369 et suiv: B0TEZAT(E.), 384, 407. Botrytis cinerea, xvn, 348. BOTTAZZI, 191. 203. B0UR1ER (M.), 489. BoiDIER. 329. B01LE (L.), 407. Boilenger (Cil. L.), 374. Boi'Ll'D, 189. Bouquetins, 377. Bourdons, 473. Bourgeonnement (reproduction par), 71 et sui\. du noyau, 27. BOURGUIGNON, XI, 190. BOTJTAN (L.), 376. Boity (Edmond), 477. Boveri (Th.), 21. 117, 174. Brachet, 100, 174. Brachions, 366. Brachiopodes, 176. — (distribution des:. 364. Brachydactylie, 307. Brachymélie, 114. Bradypodidés, 342. BRAEM (F.), xii. 12, 41. 149. Branchiostoma lanceolatum, 103. Brandt (Alexandre), 376. Brésil (flore du). 339. Hrw er. 71. BRAIS, 109. 123, 135. 309. Bréal (Michel , 464. BREHM (V.). 360. Breton, 284. Breler, 432. Brindley, 130, 131. brinkmann, 342. Brissaid. 265. Brissemoret (A.), 200. Broca. 421. Bkocq-Roussei . 186. Broeve (H.), 384. Bromaxn (I.), 329. Brongniart, 355. Broocks (F. T.), xvn. 348. Brovvn (W. H.), xv. 34. BRI CHMANN (H.), 54. BRICK (W. F.), 327. BRÏCK. 330. BrËcke (E. Th. von), xiii, 232, 255. BRUCKER,481. Brlckner (J.), 160. Brunciiorst, 293. BRININGS (W.). 16. BRINTZ (L.). 1. 250. 251, 295. BRlSCHI (Diana). 235. Bryozoaires, 41, 177. BiCHANAN (Florence^, 255, 384. 415. BlCHNER (Hans). \i\ et suiv. lit chtala (Hans). 28. Bl'DAY. 96. Bufo, 87. 335. Biglia (G.), 87. BiGNioN (E.), 183. Buard (E.), xiv, 322. liulbilles, 70. Bumbus, 149. BlNGE (loi de!. 165. Burbank (Luther), 338. BURCKllARDT, 373, 406. Burdox-sanderson. 483. Bureai (Ed.). 349. BLRG (G. von), 375. BlRK (W. . 327. BlRKE. 481. BURLINGAME (L.), 36. BlRNHAM, XVII. 456. lil soi et. 195. bûtschli, 19, 71. Bittei.-Rkepex, 149. 473. Byrnes. 123. Caduque. 249. Cagnetto (G.), 240. Cairina moschata, 3'42. CaJAL (S. Ramon), xiv, 384, 394, 395, 397, 400, 408. 419. Calcicole (llore), 380. Calcium (action du), 113, 192, 223 ; voir aussi Sels. — (rôle du), 45. Calcosphérites, 105. Calculateurs, 458, 459. Calice, 339. Catlianassa Faujasi, 132. Callipliora. 106, 191. C vi. mette (A.), 203, 284. 285. Cals, 139. Cali gareanu (D.), 226. Calycanthémie, 118. Camis, 229. CAMPBELL (D. H.), 97. Camis (J.), 191, 204. 243. Canaris (hérédité chez les), 309. Cancer, 2i6. 295. CANDOLLE (Allg. DE), 343. TABLE ANALYTIQUE. l'.r. Candolle (C. de), 118. Cannabis gigantea, 198. — sathui. 173, 198. Cannacées. 97. Cannarella (P.), 252. CANNON, 229. Cantacizène (J.). 282. Capparelli (Andréa), 403. Caprifiguier, 52. Capsella bursa pastoris, \\i. 306. Capsules monospermes. 343. Carabus auratus, 318, 'il7. — morbellosus, 273. Caractères acquis (hérédité (les).xni.xvi. 304 el s. Carbonique (acide) (action de 1'), 2'i. 81, 113. Cardamine chenopodifolia, 339, 340. Carica papaya, 153. Carl (J.). 378. Carlsox. 168, 239. 245, 389. CARNOT, 353, 4A3. Carpentf.R (W. E.), 296. Carpiai x (E.), 86. Carr (H.), 434. Carraro (A.), 218. 282. Carteria multifilis, 366. Cartilage, 2. Cartilages articulaires (greffe des), 135. Caryoanabiose, 23. Caryocinèse, voir Division indirecte. Cassiopea damachiana, 124. Castaigxe. 249. Castes, 330. CASTLE (W. E.), 145. 296, 303. 327. Castration, 146. 1^7. parasitaire, 347. Catalase, 197, 290. Catalepsie, 455. Catalyse, 410. 479. Catalyseurs, 112. Catasetum, 339. Caucase (faune du), 377. C.u LLERT (M.), 46. 269. 329. 346. 347. Cavazzani, 168. 192. Cavernicoles (animaux). 317, 325, 375. Caziot (C), 379. Cécité aux couleurs, 445. Cellaires, 337. Cellulaire (membrane). 14. Cellule, xi, xiv. 1, 4 et suiv. — (constitution chimique de la), 12 et suiv. — division de la) 15, 23 et suiv. — (physiologie de la), 15 et suiv. — rénale, 1. — (squelette de la), 5. — (structure de la), 5 et suiv. Cellule nerveuse, 394 et suiv. — (physiologiede la), 400 et suiv. (structure de la), 394 et suiv. Cellules cartilagineuses, 13. — conjonctives, 89, 90. — géantes, 23. — granulaires, 11. — malpighiennes, 3. — nerveuses, 20. (lésions des), 402, 410. Cellules nerveuses sympathiques, 402, 403. — sanguines (développement des). 89, 90. 91. Cellules satellites, 400. — sexuelles, voir Produits sexuels. — urticantes. 22. Céloslomie. 136. Cellis occideritalis, 47. Ceni .<;.). 162. Centres nerveux, 403 et suiv. — (physiologie des). 410 el suiv. (structure des). 403 et suiv. Centrifugation, 78. 79. mi. Centrifuge (force) (action de la). 9't, loo. Céphaline, 286. Céphalopodes, 250. — (vision chez les . 426. Ceratium, 131. Ceratozamia, 97. Cerebratulus tact eus, 23. Cerisier, 328. Cerxetti lUgo), 406. Cerveau, 162. — (développement du). 113. — (lésions du), 411. — (poids du), 425. Cervelet, 388, 411. 412. Cestodes. 176. — (distribution des), 379. Cétacés. 366. Chabbië ,(.. . 204. Chwtodenna 409. Chœtopterus, 66. 78. CllAYHSERS R. . 101. Champignons, 108. 348. (évolution des), 359. Champy (Chr.), 35. Chapiro, 242. CtiU'MAW (H. G.), 174. charuer de ClULV. 227. Charmes, 337. Chasmogamie, 340. Chatin (Joannes)^ 1. Chatouillemeût, 439. Cuatton (Edouard), 329. Chaiveu, 239. Chaux, 86. Ciiavasse, 424. Chêne, 349. Chenues abietis. 337. Chermesidés. 337. Chevalier. 205. Cheveux (couleur des), 320. ChieD, 472, 473, — (cœur du), 238. Child, xiv. 117, 122, 124,484, 485. Chilodon. 44. Chimiotaxie, xxm, xxvm. Chinois, 'i47. Cm rie. 249. Chironomus, 176. ClIOLODKOWSKY, XIV, 337. Chloroforme (action du , 24. 277. Chlorophyllanes, 267. Chlorophylle, xvt. 265, 266, 267. Chlorophyllines, 267. Chlorose, 284. Chlorostoma funcbralc, 312. Chlorolropisme, 291. Chlorure d'élhyle (action du). 191. — de sodium action du), 249. 496 TABLE ANALYTIQUE. Choanomplialus. 374, Chodat (R.), xvii. 184, 18."», 355. Cholérique (loxine , 218. Cholestérine, 190, 286. . Cholestérol, 192. Choline, 187, 189, 205. 283. Chondriochontes, 10, 13. Cliundriodenna difforme, 327. Chondriome, 10. Chondriosomes, xi. 10. 299. 300, 301. Chondriodystrophie, 115. Chorée, 465. Choikevitch, xxix. Chromatine, 67, 81, 302. — générative, 16. — végétative, 16. Chromatique (réduction), 24, 25, 30; voir aussi Produits sexuels (maturation). Chromatocytes, 264. Chromatome, 10. Chromatophores, 19, 263. Chromidiogamie, 70. C.hromioles, 10. Chromocentres, 26. Chromogtl, 3. Chromosol, 5. Chromosomes, 10, 24, 26,20,32,38,39, 41,44,46, 47,66,489; voir aussi Maturation, Réduction. accessoires, 147, 148. (conjugaison des). 43, 46. (individualité des), 33, 36. 117. (nombre des), xv, 147, 14"8. 149. Chumiosomique (énergie), 489. Chrysalides, 273. Chrysomonas flavicans, 28. Churchienhe (l'orme). 98. Clujdorus, 373. Ciaccio (C), 192. Cichlidés, 151. Ciliés, 366. Cils vibratiles, 18. Circonvolutions cérébrales, 422. Circulation, 236 et suiv.. 279. Cirolana, 361. Cirripèdes (spermatogénèse chez les), 35. Citron, \\i\. Civalleri (Halo). 408. Cladocères, 21, 155, 368 et suiv., 373. (distribution géographique des), 377. Cladostephus verlicillatus, 98. Clair (M. A. F.), 103. Claparlde (Ed.), 288, 472. CLAPP (Grâce Lueretia .', 204. CLARKE (A. II.). 296. Ci.wtKE [R. H. . 388. CLAUS; 344. Clavellina Icpadiformh, 268. Clavière. 440. Cleistogami.-, 339. Clitocybe nebularis, 349. CLUZET (J.), 224, 273. Cmiphalodes Strobilius, 337. Cnidoblastcs, 22, 23. Cobaye (œuf de), 36. Cobea scandens, 48. Cobitis fqssilis, 131, 226. Cobra (venin de), 14, 284. Cocaïne (action de la), 278, 411, 422. Coccobacille, 219. Cochtioda, 339. Coeflicieni de température, 416. Cœlentérés, 345. Cœlomates, 177. Cœlome, 177, 179. Cœur, 176. (contraction du), xm, 216. 218 219, 229, 236, 237, 238, 276. — (nerfs du), 407. — (poids du), 160, 161. Cœurs branchiaux, 230. Coffin (E. W.), 469. Cohen (L. J.), 196. Cohnheim (Otto), 257. Coiffe polaire, 26. Colchicine, 199. Collaléralilé nerveuse, 392. Coliemboles, 251. Collin (R.), 399. Collins (G. N.), 109. Colloïdes, 5, 61. Coltomia grandiflora, 340. Coloboma, 116. Colocasia esculenta, 119. Colonies, 85, 347. Coloration, 324,326. 327; \oir aussi Pigments. protectrice, 324, 350,351, 352. vitale, 21. 420. COLVIN (S.), 457. Combes (R.), 200. Complément. x\i et suh. « Comportement vital », 486. Compression (action de la), 112. Concarneau (faune de), 366. Conidies. 73. Conjugaison. 29, 44. CONKLIN (E.), 64, 175, 296. Conscience, 462. Contraction, xm, xv, 17, 18, 19. Convergence, 336. Connotuta roicoffennis, 460, 474. Convolvulus, 40. Cook (M.), xv, 33. COOK (O. F.). 296. 307. Cooke (Elizabeth), 284. Copélates, 176. Copépodes, 205, 360. (distribution géographique des), 377. Coppe (Otto;, 22. Coquille, 86. 105. Coraux (croissance des), 85. Cordaïlées, 356. Corde (développement de la,, 103. Cordés, 176, 177. Cordijreps ophioglossoïdes, 349. Cordylopliora lacifstris, 374. Corolle, 339. Coron edi, 248. Corps adipeux. 11. — jaunes, 43, 214. — de Tannenberf;, 41. Corrélation. 160 et suiv., 468. (formes de), 337. Corrélations physiologiques, 112. TABLE ANALYTIQUE. 497 CORRENS (C), wi, 153. 303. Corse (faune . Dachnowski (a.), 205. Daguin, 246. DAKIN (W. .1.), 205. Dammann (O.). 104. Dana lia curvata, 346. Dangeard (G. A.), 28, 39. Daniel (L.), xvi, 139, 330. Dantschakoff (Wera), 91. Danysz, 219. Daphnies, 369 et suiv. DARBISHIRE ((j. D.), 316. Dareste, 116. Darwin, 302, 304, 327, 474, 487, 4ss. Daumezon, 367. DAVENPORT (Charles B.), 302, 309, 310. Davenpoht, 83, 84. Davis (B. M.), xv, 73. Dawvdoff, 179. De Bonis, 283. Deckenbacii, 367. Deegenkr (P.\ 156. Deeïjex, 7. Degaivello (U.)i 385, 420. Dégénérescence, 471; voir aussi Régression. DE GRAZIA (S.), 275. Dekiuvzen, 7. DELAGE (Y.), XI, vil, 57, 58, 62, 63, 64, 65, 113, 262, 299, 305, 'i30. Delamarri: (A.), 279. Deléano (N. T.), 235. Delesseria, 98. Delesseriacées, 98. Délires, 470. Dellv Valu:, 24. Demoll (Beinhard), 385. DEMOLL, XII. 149. Demoor (J.). 272. Denaiffe, 328. Dendroceros, 97. Dendrostoma, 60. DfnsmoRE (H. D.), 26. Denso, 350. DENYS. XXIX. Dépolarisation, 18. Dcrbesia, xv, 73. Désassimilation, voir Assimilation. Descartes. 429, 430. Desgrez. 205. Dessiccation. 165, 274, 28]. Déterminants, 302. Detmers (E.), 376. DEWITZ (J.), 154, 168. Dhkré (Cb.), 415. Diastasique (pouvoir), 107. Diatomées, 12, 366, 368. Dichogamie, 328. Diclinie, 327. Dicotylédones (origine des). 357 Dicyaudiamide, 288. Didymium effusum, 327. Dieffenbacliia daraquiniana, 33, 97. Dieu (idée île), 463. Différenciation, 81 et suiv., 179. — sexuelle, 44. Digestifs (ferments), 233. Digestion, 231, 232. 32 498 TABLE ANALYTIQUE. Dilophonota Lasxauxi, 353. Ihwik (N.), 377. Dinobryon, 366. Dinoflagellés, 131. Dinophilus, 116, 180. Diodanges, 108. Diospyros Kaki, xv. 52. Diphtérie, 284. Diphtérique (antitoxine), 213. Diplosomidées, 294. Dipnoïques (cerveau des), 406. Discina, 364. Discrimination alimentaire, 474. Dispermie, 117. Dissémination, 259. Distances (perception des), 434. Distaso (A.), 16, 266, Distomum hcpaticum, 250. Distribution géographique des êtres, 357, 360 et suiv. Ditiscus, 290. DlTTLER (R.), 255. Diurèse, 279. Division cellulaire, voir Cellule. — directe. 7, 22, 26 et suiv. — hétérotypique, 3'i. 38. — homotypique. 38, 391. — indirecte. 10, 15, 2'i et suiv.. 38. 70, 489. Division (reproduction par), 68. 69 et suiv. Di\o\, 199. Doflein (F.l, xiv. 350, 351, 352. Dominance, voir Mendelisme. DONAC.GIO, 397. Donaldson (Henry H.). 385. Doxcaster (Léonard), 50. Doxcaster. 314. DONTAS (S.), 386. 391. DOP (Paul), 359. DORÉE (C), 192. Dorety (Ilelen A.), 97. Dorstcnia drakeana, 47. contrayerva, 47. Doit; las, xxvi. Dowmax, 123. Doyon (M.). 187, 206. 242, 243, 277. Drago (Umberto), xi, 44. Dreyfus (Lucien), 211, 278. Driesch (H.), xn. xiv. 75. 100, 101, 111, 121, 122,123,125, 174,268,3(12,481,484. 485.46s. Droiterie, xvn. 444. 467. Dromard, xvn. 447. Drosopliila. 296. Drzewina (Anna). 417. Di i-.viti) (Marcel). 359. Dubois, 404. 420. Dt boscq (O.), 69. Oir.REUII, (G.). 42, 43, 151. DCCCESCHI (V.), 197. DUCLAUX, 195. Dl UGEON (L. S.). 206, 219. DtESBEKG (J.), XI. 10, 29,34,3W. DUGAS, 452. DlKE, 209, 417. Dumas (G.), xvn, 467. DUXCKER (J.), 320. Duodénales (sécrétions), 283. Dl PLESS1S (G.), 141. Dipuy (H.). 326. DURAXD (E.), 68. DURKIIEIM (E.). 464. Durroix, 218. Eau, 42. — (rôle de 1), voir Croissance. Kblouissement, 384. Échinides (développement des). 81. (larves d'), 113. Échinococcose, 198. Échinodermes. 177. (système nerveux des), 413,414. Echinus (segmentation chez 1'), 174. Echinus microtubercutatus, 81. Écorce cérébelleuse, 389. — cérébrale. 389. Ectromélie, 114. Edgerton (C. W.). 348. Edinger (L.), 432. Edkins (J. S.). 245. Edmi \DS, 206, 279. Edwards (Charles Lincoln). 320. Eggei.ixg (H.), xiv, 322. Egypte (faune de 1'). 374. Ehri.icii.xi. xix et suiv., 8, 9,244.245, 253. 396. 398. 404, 433. ElMER, 374. ElNTHOVEN (W.). 236. 237. 417. ElSENBERG (P.). 206. EKMAN (Sv.). 155. Elwagnus angustifolia, 114. Elapliomyces cervinus, 349. Etatostcma sessile, 47. Électricité (action de 1'). 65, 293, 401. — cellulaire, 16. Électrique (organe), 399. Électrocardiogramme, 236. Elfving, 293. Embi.eton (Alice L.), 20. Embi.eton (Deonis), 335. Embryomes, 96. Emmei. (Victor E.), 175. Émotions, xvn, 446, 448 et sui\. Emrys-Roberts (E.), 86. Énations, 119. Encéphale, voir Cerveau. Endocarde (nerfs de 1'). 408. Endolysines. xxiv et suiv. Endoparasitisme, 344. Énergie, 165. — (production d'), 252 et suiv. ExGELMàNN, XV. 17, 18, 19, 253. Enkystement, 16, 71. ENWQLËS (P.), 44, 161. 169, 239. Enroulement. 106. Entéléchie, 486. Entelurus sequoreus. 47. Enléropneustes, 176, 177,17s. Entomostracés. 366. Enzyme chromalolylique. 15. Enzymes, 107, 167, 172. Épicarides, 346. Kpilepsie, 470. Épimorphose, 122. Kponges, xn, 132. Équisetinées, 356. Erebia tappona, 145. Éreplase, 173. TABLE ANALYTIQUE 199 Erica arborea, 155. Erlangen, 13. Ernest (Ad.\ 251. ERNST (A.), 358. 359. ERRICO (D'1, 223. Erysiphe Quêtais. 329. Erythroblastes, 90. 91. Érythrocyies. voir Hématies. ESMONET, 233, 246. Espace (perception de 1), \oir CïOîï. Espèces (formation des). 334 et suiv. — (origine et caractères des). 329 et suiv. — physiologiques, xiv, xvn. 337, 33S. Esthésiomèlre, 457. Esthétique. 453, 4M. Eternod (A. C. F.), 264. Êlher (action de 1), 24, 113. 286. Éthérobacilline. 246. Étoiles de mer. 413, 414. Eucloe car domines, 145. Eucoccidium. 69. Euglena sanguinea, 373. Eupaguvus meticulosus. ">U(>. Eurytemora lacustris. 368. Évolution, 413. 488. Evvald (J. Rien.), 427, 432. Eyvart (A. J.), 206. Eyvart (Féli.ie), 144. Ewert (R.). x\, 51. Excitation, 254. 255, 256, 257. 270. 41(.. (propagation de 1'), 401. 404. Excrétion, 88, 245 et suiv., 249 et suiv. Exner (S.), 144, 256. Extraits d'organes (action des), 282 et suiv. Extrémités (malformations des), 114, 115. Face (difformités de la), 115. Facteurs de révolution, 338 et suiv. Faim, 440. Falger(I.), 261. Famclener, 164. FarkaS (B.), 246, 247. Farmer. xv. 37, 40. Fatigue, XVII, 255, 257. 278, 455 et suiv. Fatta, 273. Fauconnier, 238. I urÉ-Fremiet (E.), 2. 336, 477. Fécales (matières). 283. Fécondation, 28 et suiv., 32, 44 et suiv., 118, 144. — retardée, 29. Fécondité, 274. Fedorow (V.). 29. Félix (J.), 477. Ferguson, 38. Ferments alcooliques, 187, 287. — figurés, 284 et suiv. — oxydants, 184. réducteurs, 186. Flrnald (G. M.), 446. Ferrée (C. E.). 445. Feuilles, 272, 343. — (régénération des), 132, 133. — (température des), 260. Feuillets, 89. Fibonacci (série de), 318. libres musculaires, 11, 18. — — atypiques, 11. Fibrillaire (acide), 409. Fibrille musculaire, 16. Fibrine, 234, 242, 243. Fibrinogène, 242. Fibrinolyse, 242. FiCK (R. , 45, 46, 117. Ficu.s caiica, 52. Fièvre de Malte. 282, 286. Fièvre Méditerranéenne, voir Fièvre de Malte. FIGNEREIDO DE \ ASCo\S, 207. FlLIPPI, 207. FlNSEN, 265. FlNZl, 168. FlSCHEL (A.), 21. 264, 420. Fischel, 123. FISCHER (A.), 460. Fischer (E.), 324. Fischer (Ed.), xvn. 338. 359. Fischer (II.). 256, 268. Fischer (Martin H.). 234. Flagellés. 363. Fi.ECHSiG (Paul , 422. Fleig, 277. Fleischer. 12. Flemming, 6, 20, 300. Flock, 209. Floridées. 343. Flourxoy, 459. Fluri (M. , 22. Foie, 172. 187. 188. 189, 249. 277. Fol (A.). 131. Foi. (H. . 102. Forel (A.). 207, 330. Forêl Noire (faune de la), 377. Formatives (substances), 79, 80. Il:; Formique (acide), 281. FOLCAUD, 190. Fougères. 53. 184. Fourmilières-boussoles. 341. Fourmis, 330, 341. — parasites, 347. Fragnito (O.), xi, 397. France (R.), xt\. 485, 486. Franz (V.), 265, 330. Fraser (H. C. 1.). 38, 40. Fredericella, 41. Frédéricq, 122. Freedericks, 185. Frenzel, 247. Frednd (H.), XV. 72. Freundlich (H. F.), xvi. 133. Freytag (Fi\), 9, 241. Friedemhal. 196. Frigerio, 116. FRISCH (K. V.), 428. FRÔHLICH (F. V> .), 252, 386. Froid (action du). 275, 401. Froiuep, 182. 183. Frocin. 249. Frugom, 277. Fuchs (Fanny), 405. Fucus vasicotc, xv. 53. Fuurmann (O.). 379. FUNARO, 207. Fundulus. 110. — parcipennis, 87. FURBRINGER, 135. Fusus antiquus, 41 Gaîdikov, 343 500 TABLE ANALYTIQUE. Gain, 186. Galactose, 187. Gale, 466. Galgulus oculatus, 148. Gai.lardo (A.), 207. 307, 330, 353. 379, 431. Galleria mellonella, 87. G al lus ferrugineus, 376. Galvanotropisme, 293. GAMGEE (A.), 106, 260. Ganglion ciliaire. 'i03. Ganglions nerveux, 161. Ganoïdes (système nerveux des), 403, 408. Gard (W. L.), wh. 452. Gard (M.), 349. Gardella, 223. Gardner (.1. A.), 192. Garmer, 172. 283. Garrelon (L.). 423. Garrey (W. E.), 55. Gashen, 255. Gassner, 293, 294. GAST, 122. Gastéropodes (segmentation chez les), 179. Gastrique (sécrétion), 245, 246. — (suc). 229, 231, 232, 286. Gates (R. R.), w. 37. Gatin (C. L.), 97, 169. Gatin-Gruzewska, 200. Gaucherie, xvn, 444, 467. Gaulhofer (K.). \vi. 272, 343. Gauthier (L.), 348. Gautier (Cl.), 189, 208. 242, 243. 277. Galtrelet (J.), 189, 240. Geay, 342. Gebia litoralis, 325. Gehuchten (van), 396. Gemeli.i (A.), 386. 440. Gemini, 36, 37. Gemmation, 16. Génération spontanée. 482. 4s3. Genêt à balais, 318. Génitales (ébauches;, 176. Gentianose, 228. Grodia gigas, 152. Géométrie, 430. Géométrique (sens), 431. Géophilie, 357. Géotropisme, 290,292. GERASSIMOFF, 4. GERBER, 194, 195. GERHARTZ ill.).96. Gerim (Cesare), 400. GEHLACH, 13. Germain (L.), 372. Germination, XVI, 97. 98. 107, 108, 269, 270, 275, 279. Gestation (durée de la), 342. Geum intermedium, 153. Giaja (J.), 187. GlARD (A.), 122, 123, 269. Giardina, 24. Gibbs (D.), 435. Gibson, 163. Gies William J.), 196. Giesbrecut, 262. Giglio Tos (E.), xi, 10, 165, 297. GlLLOT (V.), 218. Gini (Corrado), 143. Ginkgo bilobo, 114, 184. Girard (Paul), 404. Gisi (Julia), 405. Glande interstitielle, voir Interstitielle. Gukin (W.), xi. 190, 404. Globules sanguins, 283. — rouges, voir Hématies. Globulines, 194. Globulins, 241. Glœosporium, 348. 359. Glomeretla. 348. Glossopteris Lyallii, 98. GLOVER(l. H.), 167. Glucose, voir Glycose, Glucosides cyanhydriques, voirCyanhyd/iques. Glycérine, 56. Glycocolle, 167,» 186. Glycogène, 13, 187. 188. 189, 198, 277. Glycose, 167, 168, 227. Glycosurie, 189, 274, 277. expérimentale, 417. Gnélales, 358. Gnetum, 358. — gnemon, 97. Gnoinonkt, 348. GODELMANX. 122. Godin (P.), 29. GoDLEWSKl, 122, 129. 269. Godlewski (Emile jun.}, 81,84. Goebel, 40, 121. Gcera pilosa, 372. goldfarb, 123. Goldsciieider, 440. GOLSSCHMIDT (R.), 45, 46, 85. GOLDSTEIN. 403. GOLGI (C), xi. 396, 397, 398. Gome*a, 339. Gomme, 252. Gomphus vulgatissimus, 372. Goxet, 250. Gonoblaslie, 72. Gossage (A. M.), 208. Gouin, 233. Gow (James Ellis), xv, 33, 97. Grademgo, 116. Graepeu.93. Graff, 122. Graham Kekr, 406. Graines, xvi. 269, 270. — oléagineuses, 269. Graisses, 191, 212. Graminées, 235. Granata, XI. 10. Granulations cellulaires,6, 7, 8, M. 12,13,241.245. Gravier (Ch.), 365. 367. Grawitz, 93. Gray (A. A.), 386. GREEl.EV. 63. Green, 245. Greenwood, 271. Greffe, xn. xvi. 123, 134 et sui\., 146. — autoplastique, 135. — des ganglions nerveux, 419. en écusson, 138. — hétéroplastique, 123, 130, 137. — homoplastique, 135. 137. — par approche. 136. 138. — siamoise, 130. Grégoire, 25. 40. TABLE ANALYTIQUE. 501 Grégoire (Ach.). 490. GREHANT, 226. Grenouille (développement de la), 9'.), 100, 101. — (hibernation do la), 269. (respiration de la). 224. (sexe chez la). 15t. (spermatogénèse chez la), 35. Griffon (E.), 316, 349. (Irise (substance), 113. Grobbex, 250. Groiîer (J.), 161, 20s. Gross, 123. Grossesse, 273. Grottes, voir Cavernes. Grubea protandrica, 141. Grlber, 121. Gruber (Max), \\i\. Guanine, 171. Giegen (F.), 119. GUENTIIER (Gustav). 17. GUÉRIN (C.), 285. GUERRIM, 250, 402. Gui. 139. Guieysse (A.), 23, 208. Gl ignard (L.), xvi, 39, 139. 199. Ci ii.LUN (Georges), 402. Geilliermond (A.), 12, 141. 170. 331, 359. GUITEL (F.). 47, 75. Gilick (Luther II.), 387. GLNN (J. A.), 278, 415. Gunnera, 359. — cliilensin. 98. Guppy, 86. Gurney (R.), 361. Gitiirie (C. C), 134. 240. GiiTic., 9. (iVINMNGHAM (C. T.). 170. Gwynne-Vaughan (D. T.), 184. Gï (A.), 402. Gyge brancliiatis. 325. Gymnastes (aptitudes des). 305. Gymnospermes (phylogénie des), 355. 356. Gynandromorphes (insectes), 147. Gynomonœcie, 153. Haberer (H. v.). 173. 249. Haberlandt (G.), 273, 292. Habitudes, 446 cl suiv., 455 et suiv. Haeckel, 19. Haekenberg (Hugo . 198. Hoemagglutininc Hsematococcus pluvialis, 72 Hak\SEL(E.). 189. Hafemann (M.), 387. Hagedoorn*. 312. IIahn (H.), 92. Halimium, 339, 340. Hall (A. D.), 170. Haller (B.), 387. Hai.lez (P.), 27, 81. 331. Il W.I.IBURTOK (W. D.), 423. Halls Dally (J. F.), 208. Hallucinations visuelles, 470. Halopteris scoparia, 159. Il IMBURGER, 56. Hamburger (Clara). 29. H \mmer. 45. [ÏAMMERSCHMIDT (J.), 35. :. voir Hémagglutinine HANDLIRSCH A. . 354. HANEL Elisr , 306. Hanneton, lso. H\\si:\ (E. Chr. , 287. 354. Hardi \ \. . 187. Hardi (G. n. . 307. H.ARGITT, 123. liai ici. i greffe du), 139. IIARIOT Paul , 349. Harmones, 303. Harpacticus, 366. Ilvnnis I). F. , 208. HARRIS .1. W. . 442. Harrissok (RossG.), 121). 123. 129, 419. Hartenbergeu P. , 446. Harting, 105. HARTOG (Mardis), 305. 486. IUsse. 423. Hasselbalch, S'i. Hasselbring II. , 233. HATSCHEK, 123, ISO, 287. Hatleria punctata, 405. Heath (Harold), 409. Heckel (Edouard), 339, 357. Hedblon, 218. Hedysarum coronarium, 344. Heen P. de), xvi, 275. Heffner (B.), 113. Heffter (A.). 186. HEIDENHAIN (R.), 7, 12, 21, 103. 157. Heine (L.)-, xiv, 387. 426, 427. IlEINRlCMER (E.), 153. Heixroth (O.), 342. IIELD, XIV, 394, 395. Heliantliemum, 281, 339, 340. Helianthus annuus, 269. Hcliotropisme, 288, 289, 290. Hélix, 266. — (hybridité chez 1'), 311. Helleborus fœtidùs, 361,362. HELLY, 7, 8. Helmholtz, 423, 427. Helminthiases, 198. Heloderma suspectum (venin d';, 284. Hémagglutinine, 206. Hématies, 9, 14, 90, 93, 241, 242, 243, 274, 277. Hématogonie, 91. Hématolytiques (organes . <>. Hématopoièse, 6, 90, 91. Hémiangiospermes, 358. Hémianisogamie, 44. Hemidactylus Garnoti, 259. Hémiplégie, 410. Hémisexualité, 44. Hémocœle, 180. Hémoglobine, 90, 196. Hémolyse, w. 206. Hémolysines, 190, 206. Hémolytique (sérum), 240. Hempel, 230. Hempelmann, \mi. 179, 331. HENNEGLY, 24, 27. 103. Henri (Victor), 431. Hensen, 394. 395. HENSLOW, 357. Hen/.i: (M.), 170, 198. 230. Hépatique (cellule!. 222. Hépatopancréas, 247. 502 TABLE ANALYTIQUE. Heplogenia sulfure a. 372. HERBST, 45, 94, 104, 122. 129, 174, 312. Herchl, 422. Hérédité, XIII, 39, 296 et suiv.. 335. — alternative, 308. — collatérale, 307 et suiv. — dans la reproduction asexuelle, 306. — dans le croisement, 309 et suiv. directe, 307 et suiv. — du sexe, 303. fusionnante. 38. pathologique, 115. — similaire. 115. '469. HERING, 428, 445. Herkogamie, 328. Hërlitzka (Amcdeol, 248. 387. Hermaphroditisme, 147, 150. 151, 152.153. Hérouard (E.)j 71, 262. Herrick, 175. HERRING (P. T.), 248, 282. Herse (F.), 138. Hertwig (O.j, 20, '46, 84, 122. 164, 299, 302. HERTWIG (R.), XI, 4,15,16. 20. 24, 71, 117. 122. 142. 155,158. IIERVEY (J. L.), 297. HERWERDEN (M. VAN), MU. 232. Hesketh Biggs L. N.j. 387. Hess (C), xiv, 426. Hesse (R.), 161. HESSE, 245. Hesse, 331. Heterantkera, 3'40. Hétérochronie, 94. Hétérogamie, 144. Heterogenea timacodes, 157. Hétérogénèse, 483. Hétéromélie, 114. Hétéromorphose, 122, 138. Hexotrioses, 228. Hevde (M.), 136. Heyden (L. de). 361. Heywood, 442. Hibernation, 188, 268 et suiv. Hieracium, 338. Hildebrand (Friedrich), 343. HilliP. ,209. 271. Hill (T.), 222. HlLLE, 74. HlMSTEDT. '472. HlNES, 129. Hippocoprostérol, 192. Hippotyte varians, 324. Hirsch-Tabor (O.), 405. His, 116. — (faisceau de), 238, 387. HistriobdeUa, 180. Hivernage, voir Hibernation. Hoag (R.), 435. HOBiiousE, 471. Hoeber, 56, 57, 409. HOFER. 121. Hofman (F. B.), 409. HoFSTEN (N. vox), 378. HOLLANDER, 33. Holm (Théo.), 361. Holmgren, 11. 12,337,397, 445. Holonéphros, 89. Holothuria (Uni. 320. Holothuria floridana, 320. Homochromie, voir Coloration protectrice. Homogamie, 144. Homoïothermes (animaux), 161. Homologies, 176 et suiv. Horand (René), 238. Ilordcum distychum (hybridation du), 315. Hormann, 20. Horn, 96. Horsley (Victor), 388. Hortensia. 326. Hôtes intermédiaires, xiv, 344. Iloi ssay (F.), xiv, 170, 322, 323. Houstonia minor, 340. IIoizeau de Lehaie (Jean), 162. Howell, 209. 417. Hoyer, 113. Huber (G.), 361. Hlber (Pierre), 341. Humaria rutilans, 40. Humeurs (rôle des). \i\ et suiv. (voir la Revue de E. Metchnikoff). Humidité (action de 1'). 70. HlNGER, 284. Hirst (C. C), 308,311. Hybridation, xvii, 145. Hybrides, 309 et suiv. (caractères des , 147, 327, 328. jumeaux. 315. Hydatina, 165. Hyde (Ida H.). 276. Hydra, 20, 22, 68. — grisea, 306. Hydres, 71. Hydrocharis, 20. Hydrophilus, 290. Hyménomycètes, 349. H\ ménoptères, 42. Hyperdactylie, 109, 308. Hyperhydriques (tissus), 114. Hypermétropie, 424. Hyperthermie, 211, 401. Hypertonie, 45, 54, 55, 61. Hypnose, 455. Hypogés (champignons), 359. Hypophyse. 218, 298, 412. (extrait d'), 282. 2^:;. Hypothermie, 401. Hypoxanthine, 171. Idéation, 457 et suiv. Idioplasma, 300, 301. Idioplâstiques (forces;, 113. Idiotie, 412. Images, xvii, 457 et suiv. consécutives, 445. Imagination. 436. Imitation. 471. Immortalité, 163 et suiv. Immunité, \ix et suiv. (voir la Revue de E. Metchnikoff). Impatiens, 339, 340. Inanition, 96. 106. 188, 273: voir aussi Jeûne. Inaudi, 459. Incarvillea, 259. Incubation durée de 1'), 342. Indigo, 199. Insomnie expérimentale, 401. TABLE ANALYTIQUE. 503 Indigofera galeogoides, 199. Indoxyl, 199. Infusoires, 15, 44. 165. 280, 283. Inhibition, 416. lnotagmes, 19. Insectes (alimentation des), 231. — (distribution géographique des — (métamorphose des), 156. — (paléontologie des), 354. (rôle «les . 139, 259, 343. Instinct, 149. 476. Interstitielle (glande), 43, 151. Intestinale (sécrétion), 246, 2'i7. 286. lnvertine, 197. Ions, 57. — (action des), 253. [ORNS (Me J.), 153. Isctvyromene Lacazei, 363. |SCOVESOO(H.), XI. 190. Ishizaka Tomataro . 186. Isogamie, 44. Isopodes (distribution géographique des; Isosmose, xi, 54, 55 et suiv. Isotonie, XI, 54 et suiv. Isotropie de Tœuf, 78 et suiv. ISSAKOWITSCH (A.), 155. Ivaxov (P.), 127, 128, 129. J. B. W., 435. JACOBSON (G.), 209. .IADIN (E.), 252. Jalousie, 450. James (W.), 430. Janelli(G.), 152. JARRlCOT (J.). 118. Jarvis (May N.), 95. Java (flore de), 97. Javili.ier (M.), XVI, 200. 209. Jeandei.ize, 248. Jeannel (R.), 317. 325. 372. 378. Jennings (H 475. JENSÈS (P.), 252. .lENSEN, 485. JENSENS, 123. Jeûne (action du), 94, 263 JOCHMANN, XXX. JoEST, 123. JoHANNSEN, 299, 306, 336. JOLLY, 6, 8. Joi.LY(\Y. A.). 136. .IONESCO, 160. Jonidium, 340. Jordan- (Hermann) Jordan (H. E.), xn Jordan, 364. jordansky (v.). 209. Joseph (D. R.), 160. Joseph (H.), 388. JOTEYKO, 457. JlDET (H.), 135. Juglon, 200. Juncus bufonius. JUQUELIER, 470. S.), 258. 273, 306, 413, 435, 264. 414, 488. 148. J'iO. k\ES. 448. kAESTNER, 102. KAMMERER (P.), xill, 123, 175, 304, 305. tANT, 429. KASTSCHENKO, 116. K.ATZEXELLENBOGEN E. W. . 443. kll FFMAMN C. H. , 154, 309. kvi i'.mwn Ed. . 109, 115. KEII.HACK, 338. Keller (C.), 354. Keli.icott (\Y. E.), 318,335 Kellogg (\ . i..). 146, 147, 315. Kelvin (Lord), xiv. i81. Kempen (Ch. van), 320. kENNEL, 122. kERB(H.), 268. Kienitz-Gerloff, 19. klERMK (E.), 209. Kildahl (N. J. , 36. KlNDBERG (M. Léon), 410, 412. kiNG (F. IL), 210. kiN<; (H.), 104, 123. klNZEL (W. . 108. 210. klRKPATRICK, 466. Kladnitzky (N.), 209. kLARFELD (D.;. 388. kLALSENER (C), 373. kLEBAHN, 338. KLEBS, 121. 154. kNAFFL-LENZ (Erieh v. . VI, 54. kNIGHT (L. J.), 205. kNiPER(Tac<> . 226. Koch (Robert», xxx. kOEI.ITZ (W.), 68. KOELLIKER, 17. koFOiD (Charles Atwood ,131, 365. kOHL. 94. kOHN, 96. kOLACZEk, 8. KOLB, 42. kOLFF (Wilhelmine), 239. Kollmann (M.), 243. kOLSTER, 89. kOLTZOFF (N. k. I. 5. kONOPACKA (B.). 99, 197. koPEC (St.), 146. kopscil, 397. KOROTNEFF, 71,374. KORSCHELT (E.). XII, 121, 123, 150. kOSTANECKI i,k.). 65. kOSTYTSCHEW, 269. K.OTCHETOY (N. A.), 27. koioMAN, 96. kRAPELl.N. 456, 457. kRASSIN (P.), 420. kRVTZCHMAL (H.), 150. kRIBS(II. G.), 318. kRISIUS, 424. KRZYSZTALOVICZ K. . 210. KlCKi CK (M. , XIV, 482. kuckuckienne (forme), 98. kl FFERATH (H.), 285. ki'HN (Alfred;, 431. kl PELWIESER, 312. kupl'fer (cellule de;, 246. KiRZ (Osk.). 123. KÏTTNER. 13. LABERGEltlE. 357. Laboulbeniacces, 329, 332. Labyrinthe, 386. 504 TABLE ANALYTIQUE. Labyrinthe (rôle du), xiv, 429 et suiv. Laccase, 184, 185. Lachnus persicœ, 337. Lacs (failli» des), 368 el suiv. — danois, 368. — salés (faune des), .'!<>;!. — sanglants. 373. Lactique (acide), 171. Lactocaséine, 195. Laclosazone, 187. Lactose, 187, 195. Lœmostenus navaricus, 325. Laer (H. van), 287. Lafargue, 423. Lagenostoma Lnmaxi, .">56. Lagrange (André). 236. Laignel-Lavastine. 468. Lait, 196, 197, 220. 2'i7. — (coagulation du), 194, 195. L.ALANDE (A.), 463. LALO (Ch.), 453, 454. Laloy (L.), xiii, 231. LAMARCK, 4S7, 488. Laminaria saccharina, 184. Lamippida-, ">'£>. Lamium amplexicaule, 340. Lampyrides. 260. LAND (W. J. G.), 74. Lande (P.). 240. Landrieu (M.), 478. Lang (Arnold), 180. 311. Langage, XVII, 447, 465. 466. Langendorff. 210. LANGLEY, mu, 253. Langlois (.1. P.). 423. LAPIQUE iL.), 388, 411, 425. Larguier des Bancels (J.), 21 0. Lary de Latour (Er. de), 41. Lasagna (F.), xi, 401. Lataste, 109. Latrodectus, 144. Lattes (W. L.), 274. Lau, 116. Laigier (IL). 425. LAUNOY (L.), 248. Laurent (Arm.), 361, 362. Laurent (Cb.), xvi, 138, 139. Lauterbg-rn, 150,151,366,373. ' Lavai.LÉE (A.), 46. 329. Lavdoysky, 6, 8. LAVERAN (A.), 286. Leavenworth, 171. LEBOEUF, 286. Le Bon ((',.), 275. Lebrun, 42. Lecha-Marzo (A.), 389. Lécithinc. 13, 190, 286. 404. Leclerc du Sablon, 52. Lecrenier, 238. Le Dantec (F.). 305, 331, 478. Le Dentu, 115. Ledingham (j. C. G), 294. Leduc (S.), xiv, 422. 479. 481. Lee, 95. Lefèvre (G.), 29. LefÈvre (L), 211. Lefèvre, 66, 67. Lefmann (G.), 283. Legendre !*..), m. 131.325. 366. 389. 397. 401, 407. Legendre (Th.), 281. Léger (L.). 69. Léger (M.), 198, 221. Legrvnd, 447. Légumineuses, 107. Lehmvnn (A.), 455. I.ENM \v\ (O.), 17, 121. 481. Leibmtz, 481, 488. « Leitzellen ». 394. 395. Lemaire (C. ,218. Lemander, 439. Loniming, .'576. Lendner (A.), 48. Lepeschkin (W.). 222. Lépidoptères. 145, 146,147, 154. 157. 232.273. Lepidosiren, 406. I. ÉPINE. 189. Leplocerrus fulvvs, 372. Lesbre (F. X.), 109, 118. Lesné (E.). 211, 278. Lesser (Ernst J.). XIII, 197. 224. 231. Leucine. 186. Lrucisrus. 225. Leuckart, 165. 344. Leucocidines, 206. Leucocytes, '.». 157. 243, 244. basophiles, 6. cosfnophiles, 6. 7. 8. 9. neutre» philes, 6. Leukines. wiv. Leutiiardt (Fr. . 355. Levaditi (C), XXV, xxvin, 287. Lévrier. 359 Lévulose, 227. 228. Levures, 200, 285. 287, 350. Lew AMinwskï, 417. Lewis (J. AI.), w. 38. Lewis (Th.), 223. 335. Lewis, 9. Lewis 123. LiiïIîy (W.), 436. Libellules. 413. Liepm \nn. 447. Ligia océanien. 367. LIGNIEB (O. . xvit. 356. Lilium, 39, 153. Lillie (Frank R.), XII, 78. LlLLlE (R. S.). XII, Mît. 62.6.".. 253. Lillie, 123. Limnœa stagnalis, 417. IÀmnseus, 250. Limnées, 474. — (taille des). 325. Limnius troglodytes, 372. Limnocodium Kaivaii. 362. Soiverbyi, 270. I.iniule (cœur de la). 239. 240. Lin. 292. Linden (M. von), 232. 324. Linder (Ch.), 341. Lindermann (J.), 435. Lingula, 364. Lion (crâne du), 298. Liothyrina, 364. Lipase, 197. 212. Lipoïdes,Xl, 13,14. 17,54,58,59,88, 171, 190,283. TABLE ANALYTIQUE. "»<)5 Lipps ('.. F. , Vil. Liriopsidés, 346, 3'i7. Liriopsis monopMhalma, 346. LIRO (J.), 267. Lobes frontaux, 384, Lo BIANCO (S.). 152. Localisations cérébrales, xiv, 421 et sui\. Locomotion, 71, 428; voir aussi Mouvements. Lokb U.), XI, \li. 54. 56. 57. 58. 59. 61. 62, 63, 64,65, 66, 113, 122. 163. 273,280,288, 312. '175.478. 485. LOKB (Léo), 129, 249. 284. 285. Loeper, 233. 246. Lo GlBDICE (P.), 325. Lombricides (greffe, chez les), 137. Lombroso (Cesare), xiH, 116. Lombroso (Ugo . 212. 226. 248. Longo (B.), 98. 119. Loos, 85. 344. Lopadorhynchus, 180. Loppens (K.), 367. LOTSY, 'M. LOYE l/.l I!). 106. Loyez (Marie). 41. Lubimenko (W.), 212. 233. Lubomirskia baïcalensis, 374. Li bosch, 332. LUCAS (k.). xiii. 256. 416. Luciam, 87,440. Luc i lui. 331. UlCKllARDT, 245. Lugauo (E.), 389, 396. 421. Luidia, 262. Lumbriculus, 122. Lumbricutus variegatus (régénération chez le), 130. Lumbricus, 197, 230. — système nerveux du), 407. lumière (action de la), 108, 205,224, 272. 273. 280, 290. 309. 343. Luminosité, 209. 220. 260, 261, 262. 363. LUNA, 423. LlPli (H.), 131. LUTZ (F. E.). 308, 311. LîJTZ (L.), 200. Lycopodinées, 356. Lycoi>(idium complanatum, 54. Lyginodendron, 355. Lymphatique (sécrétion)- 41. Lymphatiques (nodules), 74. Lymphe. 236 et suiv., 245. Lymphocytes, 9. 90. 91. 244. Lymphoïde (tissu), 243 et suiv. Lypolyse, 172. Maas (Otto). 270. vi.vcchiati (l.), 107. Mac Clendon, 67. Mac ('.i.i ng, xn. 146, 148. Mac Donald, 471. Mac Dot GAL (L). E.), 297. Me Giu. Caroline), 29. mackinnon (d. l.), 18. Mac Lean, 389. Mac Leod, 213. 417. Wacrocystis pyrifera, 184. Macrocyte, 165. L42, 215; voi jéographique d< 562. 413. 414. Waclra, 65. Madagascar faune de), 375. Il, pic (le . 359. MADSEN. L64. Magnésium action du Sel-. Mvf.ouvx Florence N. . 280. Mann Jai in es . w. 70. MA1GNON, 188. Maille fer \. . 259. Maire (R.), 332. Mai ri. i (A. . 450. Mal de montagne, 271. Mal de l'oit. 711. Valacosoma castrensis, 156. Malden. 199. M \i didieh (J.), xvtl. 458. Wattomonas, 366. Malpighiacées, 339, 359. Maltosazone, 187. Maltose, 187, 227. Malvoz, 285. Mamelle. 273. Mammifères distribution 376. 380. Mwui la, 273. Mvxc.in (L.), xv. 12. 73. Mangold Ernst . 220, 261 Mannose. 227. Manouvrier (L. Marassini, 423. Mariîk (M. S.) Marchal, 'i7.;. Marchand, 96 Marchand y. Marchantia, 68 Marci s. 'i. MAREY, 256. Margelidés, 71. Margulies (A. Marie (A.), 285. Mvrie (P.), 469. Marinesco (G. . 390. 411. 419. Marmotte. 188. Marschi.ewski (L.), xvt. 266, 267. Marseille (golfe de . 367. Marshall (F. 11. A.). 136. Marsupiaux (lait des'. 197. Martkns (VON), 371, MARTENSON (A.). 376. Martin (G.), 286. Martin (L.). 474. Martini (E.), xn, 79. 85. Massart (J.\ xvtl, 379. Massol, 284. Mast S. o. , 296. Maslleucocytes, voir Leucocytes basophi Mateer fi.), XVII, 466. Mathématique (pensée), 463. MattHews, 64, 207. MATTKAS, 123. MxiBLANC. 349. Maupas, 71. Waurolicus Pennantii, 262. Mv\\\s (.1.). 424. Mwimow (A.), 7. 27. 89. 91. 92. Mwimow (N.), 228. 275. xxn. 102, 458. 242. 416. 123. 110. 74. 390. 396. 400. 403. 410. les. r>06 TABLE ANALYTIQUE. May (W. Page), 20, 391. Mater Alfred. 35. Mayer (A.), 249. Mayer (S.), 96. Mécanisme, 485, 480. Médullosées, 3:><>. Méduses, 270, 276. MEED, 239. Mégaloblastes, 90. MEGUSAR, 175. Mehnert, 95. \leiosis. 38. tteiracyllium, 339. Meisenheimer ;.).). 146, 147. Melampyrum pratense, MX. Helandrîum pratense, 152. Mélanines, 186. Mélanogénèse, 186. Mélibiose, 228. Mélithœa cynthia, 145. MELLANBY (J.), 193. 213. Mélomélie, 118. MELTZER (S. J.). 192, 276. Membrane cellulaire (constitution delà), 17. (perméabilité de lai, 57. .">s. du tympan, 386. vitelline, 45, 61. 63: voir aussi Parthénogenèse. Membres, 335. — (origine des). 323. Mémoire, 447, 458, 459, 460, 461, 469, 474. — visuelle. 458. MENCL K. . 104, 396. Mendel (Lal'ayette), 171. 172. MENDEL (lois de), 305. 307. 309. 315. 335. Mendelienne (hérédité), 296, 298, 303, 307 et suiv. Mendeliens (caractères), 307. Mendelssohm m.). 236. MÉNÉGAVX (A.), 342. Mentale (activité), 462 et suiv. MERAT, 329. Mercier (L.), 21. 70, 213, 295. Werogregarina amarouci, 347, Mërotomie, 28. Mésoderme, 176. Mésodidj mes monstres), 1 18. Mésonéphros, W. MESSINCiEH. 230. Hetacypris cordata, 373. Metalnikov (S.), s7. Métamérie, 183. Métamorphose, 155 et suiv., 180, 304. 346. Mélanéphridies, 177, 180. Métaux (action des). 415. — alcalinô-lerreux, 194. — alcalins, 194. Méthodologie, 'i*7. Méthorisis, 178. Mélolropisme, 71. Mets (de), 425. Metsciimkoff, 71, 123. M El MANN, 438. MÈVES (F.), m. \in. 46. 299. Meyer, 13. Meyer (Hans), 14. Meyer, 170. Meyer (Paul), 297. Michaelis (L.). 285. Michailoyy (Sergius). 402. 408. MlCHEELS (H.). XVI. 275. Michel (Ans.). 142. MlCiioTTE, 396. Microbes, xix et suiv. (voir la Revue de E. Metoumkoff). 284 cl suiv. Wicrococcus melitensis, 282. Microcyte, 165. Micromélie, 114. Micfoni'scidx, 346. Wicrosiphum ptarmicae, 337. Wicrosphœra .Uni. 349. Uicrostoma, 122. Migrations, 340. VIihaxkovics, 95. Milhaid (G.), 463. Milieu (influence du), 150, 153. 321 cl suiv. 339. 340, 490. Miller (N. h. J.). 170. Mi lu et (J. P.). 436. Mimétisme, 3'-il, 350 ei suiv. Mina (J.1. 390, 410, 411, 419. Mines. 276. Minet (Jean. 215. MlNKIEYMCZ (R.;. 291, 324. Minot, 82, 163. Winous inermis, 330. Mil! AN DE, 200. Mislavsky, 257. Milochondries,xi,10, 13,34,35,299,300,301,397 Mitose, voir Division directe. — hétérotypique, 40. multipolaire, 65. MlTROPHANOW, 13. MlTUCII (AugUSt VON), 86. MlYOSKl, 326. Mnemé, 475. « Moderator band ». 23, 443. (couleur de 1'), 308, 320. — à facettes, 428. OEnothera nanella (hybridité chez 1'), 315. rubrinervte, XV, 37. OEs (Adolf), 15. («'.sires, 198. Œuf (maturation de I). voir Produits sexuels. — (membrane de 1'), 42. OEufs, 41, 42. OGNEFF (J. F.), 263. OlIMANN (M.), 138. Oïdium, 329, 330, 349. Oiseaux (cerveau des). 404. 405. (cœur des), 161. — (développement des). 102. 112. — (distribution géographique des), 379. — (rôle des), 139. (vision des;, 426, 427. OKA (A.), 362. Oken. 488. okuubo (Sakaye), 96. olfactif (sens), 442. Olfaction, 406. Oligarrhéniqucs (espèces). 156. 01 igochètes (distribution géographique des). 360. Olive (E. W.), 37. OLSHAUSEN (A.), xiii, 256. Omphalocéphalie, 102. Ononîs colvmnœ, 339, 340. Ontogenèse, xn. 74 et suiv. (facteurs de 1), xn, 99 et suiv. Oocytes, voir Ovogénèse. Oogénèse, voir Ovogénèse. Oogonies, voir Ovogénèse. Oosphères, 53. Ophiopsila annulosa, 261, 26?, 263. araneo, 262, 263. Ophiures. 152. 220, 261, 262, 263. — (locomotion des), 261. Ophryotrocha, 149. Opsonines, xxvi et suiv. Orchidées, 339. Ordahl (G.), 451. Oreille (anomalies de 1), 116. Organes des sens, 423 et suiv. Orgya, 147. Ornstein, 116. Orthonectides, 46. Ortholropisme, 292. Ortmaivn (A. E.), 364. Osborn (II. I.), 332. Oscillatoria cortiana, 268. O'Shea, xvii. 465. Osmose, 16, 222, 223. Osmotique (pression), 54, 55, 56 et suiv., 217. 256, 272. Osseux (tissu), 102, 103. Osterhout (W.), xvi. 215, 280, 281. Ostracodes, 360. Ostwald (W.), vin. 16,151, 289, 290. 36s. Olidea aurantia, 38. Otocystes, 430. Oudemans, 146, 147. Oursin (dispermie chez 1"), 117. — (o-ufs d'), 45; voir aussi Parthénoge- nèse expérimentale. Ovaires (transplantation des). 1.14, 136. OVERTON, \l. 14, 17. 38, 56, 57, 88. Ovocyles. voir Ovogénèse. Ovogénèse, 32, 33 et suiv. Oxalis aeetosella, 339, 340. — rernwo-, 152. Oxydases, 289. Oxydations, 65. (dans l'œuf), XII, 62. Oxygène (consommation de 1'), 62. (rôle de 1'), 87, 417, voir aussi Parthé- nogenèse expérimentale. Oxyhémoglohine, 240. Oxyure, 85. Pachon. 238. Packard (Wales II.), nui. 227. Paderi. 215. Pa^dogénèse, 345. Pagano, 425. Pagniez (P.). 204. 243. Pagures, 175. 291. Palœmon, 428. Palaeodicty optera, 354. Palladiiv (W.), xvi. 199. 267. 269. Pallirimnésie, 474. Palmiers, 97. Palmipes membranaceus, 414. Paludestrîna, 379. Paludicetla. 41. Paludina vivipura, 24. Pampluigiis marmoratus, 10. Pancréas, 247. 248. Pancréatine. 246. Pancréatique (diabète), 249. TABLE ANALYTIQUE. 509 Pancréatique (digestion), 228. 220. — extrait), 277. (sécrétion), 247, 248. 286. — (SUC), 192, 277. PANELLA. 215. Pangènes, 302. Panspermie, xiv. 481. Pantel (J.), 156. Paoli (Nino de), xi. 401. Papaïne, 278. 286. Papilionacées, 184. Papillons (variations chez les), .'524. PAPIN, 233. Pappenueim (A.), 6, 241. Parabiose, 136. Paracentrotus lividus, voir Strongylocen- trotus. Parai) sic générale, 469. Parasitisme, xiv. xvil, 22, 40, 200,325, 331, 337. 338, 344 et suiv. Parathvroïdes (glandes). 2'is. Paravortex, 81. — candii, 27. Parey (Ch.), 362. Parhon, 403. Paris (P.). 376. Parisot (J.), 215. Parker (G. H.), 418. Parki\ (J.), xvii, 357. 358. Parthénocarpiè, xv. 51, 52. Parthénogenèse, 50 et suiv., 143, 156. (déterminisme de la). \i, \n, 54 et suiv. électrique, 65. Parthénogénétiquc (œuf), 51 el suis. PARV0, 198, 221. 222. Pascal, 436. Passiflora cœrulea, 252. Pasteur, 483. Paukul (E.), 215, 238. Pavonia kastata, 339. Pawlovv, 197. Paine (Ferdinandus\ xn. 147. Pearl (R.). 118. Pearson 11. H. W.). 358. PEARSON (Karl), 298, 303, 307. Pecopteridées, 356. Pectinatctla, 41. Pedersev (R. H. ;, 455. Pédicelles, 413. Peebles (FI.), 123, 137. Petlsea, 53. Pellegriv J.), 372. 375. Peltof/nster curvatus, 346. Pemphigina?, 31, 32. Pensea, 359. Pemxaria, 122. Pentacrinus Leuthardsi, 355. Peperomia, xv, 34, 359. Peppaz, 220. Pepsine. 246. Peplase, 173. Peplone (action de la), 242. Péricardiques (glandes), 250. PeripUmeta nrientali.s, 21. Perles épithéliales, 96. Perméabilité, 57. du protoplasma, 85. Peiîoi 11 (R.), 288. Peroxydiastases, 186. Perrin (G.\142. PERRW(M.), 248. PERRIRAZ (J.), 48, 270. PERRONCITO, 396. PESKER (D. J.), XI. 397. Peste, 2(i2. 207. 209. Peter, 164. Peters (C), 40. 84. Petersen (Erich), 183. Petit (Léon), 215, 284. Petrucci (R.), xiv. 479. Pettersson. wiii et suiv. Pettri:. 265. peyer1mhoff p. de), 318. Peziza vesiculQsa, 38. Pfeffer (W. , xvi, 309. Pfeiffer, xxiv et suiv. Pflùger, 151. Pfluck (A. \. , xiv, 427. Phagocata, 354. Phagocytose, xix et suiv. (voir la Revue de E. METCHNIKOFF), 88, 157. 245, 250. 203. 264, 294. 295. Phagolyse, xxiv. Phaseolus, 133, 336. Phasmes, 156. Phénolphtaléine, 246. Phénylalanine, 186. Pheophilartowa (Antonina), 392, 472. 473. Philippson (M.), 272. Philodina, 165. Phlorizinique (diabète), 274. Phoronidiens, 176, 177. Phosphates (action des). 194. 195. Phosphore, 86. Phosphorescence, voir Luminosité. Phosphorescentes (substances), 22. Photodynamiques (substances), 22. Phototactisme, 428. Phototropisme, xm, 263. 289. Pnryganes, 372. Phrynocphalus, 350. Phrynosoma cornutum, 95. Phycocyane, 268. Phycoérythrine, 268. PhyUocladus alpinus, 36. Phyllocyamine. 267. Phy lohémine, 266. Phyllopodes distribution géographique des),377. Phylloporphyrine, 266. Phylloxantine, 267. Phylloxéra, 146. Phylogénie. 354 el suiv. Physiognomonie, 446. Physiologie comparée, xm, xiv, 488. Physiostigmine, 199, 279. Pian. 287. PicvRD, 226. Picard (François), 329. 332. Pie ris brassiese, 273. PlERON(IL), 220,354.401.459.460.474.476. Pigeon (œuf de), 26. Pigeons, 271. I'k.iiim (Giacomo), 398. 399. Pigment épidermique, 265. Pigmentation, 312, 313, 319. 320. 510 TABLE ANALYTIQUE. Pigments, 217, 232, 233, 263 et suiv. Pigments respiratoires, x\i, 267. PlKE (F. H.), 240. Pilocarpine, 187, 199. 217. 279. Pince (régénération de la), 175. Pinna nobilis, 167. Pinnipèdes, 28. Pinus. w, 3K. 269. PiPEit (H.), 254. 432. Pistacia, 152. Piutti, 87. Pi/.o.\ (Antoine). 294. Placenta, 187, 188. Plaisir, 448, 449. Planaires, 273, 354. 375. (régénération chez les), 125. Planaria alpina, 378. — lactea, 35. Plancton, 362, 363, 364, 365, 367. 368. — d'eau douce, 368, 370, 371. Planorbis, 250. Plantago, 116, 153. Plasma germinatif, 163 et suiv., 302. Plasmodesmes, 395. Plasmogamie, 16. Plasmosome, 37. Plasmosomes, 10, 13. Plastine, 302. Plate (L.), 333. Plateau (F.), 139. Platner, 24, 46. Platodes, 177. Pleiodactylie, 110. Pletnew (D.), 237. Pleurothalis, 339. Plistophora, 22. Plumatella. 41. Plumier, 279. Plumularia Lichtenslerni, 336. Pnéine, 223. Pneumogastrique, 237. (action du), 393. Podurke, 66. Podocurpus, 36. Pohl (Joseph), xvi. 292. Poids, 87, 116. Poïkilothermes (animaux . 161. poincaré (h.), 478. Poirier, 238. Pois (croisement des). 316. 328. Poisons ^action des), 255. 257. Poissons (audition des), 432. cerveau des), 405. (digestion des), 232. (distribution géographique des), 375. (forme des), xiv. 323. (respiration des), 225, 226, 227. 420. rouges, 263. (température des). 260. — (vision des) , 426. Polarisation des nerfs. 418. Polarité, xn, 78, 137; voir aussi lsolropie. Policard. 276. Police (Gesualdo). 427. Polistes, 149. Pollen, 36, 41. Pollinisation, 52. Pollitzer, 6. Polyarrhéniques (espèces). 156. Polycarpa varians, 131. Polychcte, 122. Polvcliètes (régénération chez les), 126 cl suiv. Pôlychromatophilie, 93. Polychromie. 473. Polydactylie, 114, 115. l'olyembiyonie. 119. Pohjgata. 339, 340. Polygordius, xin, 85. 176. 178. 179. 180, 181. Polymérisation, 185. Polymorphisme, 473. — ergalogéuique, 141 el suiv. métagénique, 155 et suiv. — œcogénique, 328. Poli/noc. 59. Polypliemus. 338. pedicutus. 155. Polypnée, 423. l'olypnéique (centre). 423. Polypodiacées, 142. Polyspermie, 49. 81. tératologique, 117 et suh. POLZENllSZ, 269. Pomme anormale, 118. Po\D (R. H.), 172. 216. Ponte. 47. Poplwskx (H.). 381. POPOFF (M.), xi. 5, 15. 24. 30, 45. 92. 156. Populu.s. 139, 140. Porodko (Th.), 292. PORSCIl Otto), 339. Porter (A.), 347. PORTHEIM (L.). 199. Portheria cltrysorrhcea, 290. Portier, 260. Polumoqelon lucens, x\, 33. Potassium, 417. — (aclion du), 215; voir aussi Sels. POTTER (C. M.), 216. POUCHET. 2<>4. POICIIET, 483. Poule (embryon de). 80. 86. 92, 114. Poules carnivores, 322. Poulpe. 198, 433. Poultox, 351. Pozerski (Edouard). 192. 278. Précipitines, xxix, 282. Prédéterminât ion. xn. Pregl (Fritz), 42. Prenant, 35, 96. Prentiss. 396. Préspermatogénèse. 35. Pression (action de la), 102.271. Présure, 173, 194, 195. Preyer, 86. Priestley. 206. Prirent (G.), 415. Primula auricula, 326. — Intrsita, 326. Proanthostrobiles (Heurs). 357. 358. Probst (R.), 338. Procevodes, 126. Prochromosomes, 38. Produits sexuels, xv, 16, 28 et suiv., 31 et suiv. — origine embryogénique des), 31 et suiv. — (maturation des), 31. 36 et suiv. — (structure des produits mûrs), 41et suiv. TABLE ANALYTIQUE. 511 Progénèse, 94. Progymnospermes, 356. Pronéphros, 75. Propagules, 70. Protagon, 196, 286. Protandrie, voir Prolérandrie. Protéase, 173. Protéine, 86. Protéolytique (ferment), 173, 187. 197. Protérandrie, l'il. 150. Protérogynie. 150. Promus anguineus, 405. Prothalle, 53. 54. Prolistologie, 2. Protocœliens, 177. Protocycadacées, 356. Protodritus, 180. Prolonéphridies, 177. Protoplasma (voir Cellule, Substance vivante Protoplastes, 20. Protozoaires, 14. (hérédité riiez les . 306. Protulu Meilliaci, 49. Prowazek. (S.), xi, 13. 14, 25, 123. 261. Prudden, 13. Frzibium (H.), 121, 122, 123, 175. 478. Pseudopeziza, 348. Psilotaca>e, 40. Pskov ( dore du gouvernement de), 382. Psychologie comparée, 404 et sui\. — des animaux, \vn. 471 et suiv. infantile. XVII, 404 et suiv. — pathologique, xvn, 407 et suiv. Psychomorphologie, 485, 480. Ptéridinées, 355. 356. Ptéridopsides, 355. Ptérobranches. 170. Puberté. 404. Puccinia, 338. Pucerons, voir Aphididœ. Pugnat, 402. Pulmonés (digestion chez les , 231. Punnet (R. C.', 303. Pupille, 424. Puriques (corps), 192. Putréfaction. 283. Pitter (August), XIII, 197, 224, 229. 230. Pygomélie, 109. 118. Pyle. 445. Pyocyanique (toxine), 246. QUELET, 180. QUINCKE, 479. Quinine (action de la' . I 4. Quinones, 200. OUNTON, 481. Qurun (lac), 374. RvBAUD (E. , 80. 102. 110. 111, 112. 334. P.ABL. 93, 117, 299. Racine, 23/4. 235, 251, 292, 293. Racines, 216. Racowitza (E. G.), 317. 318, 362. 363. Radiés (animaux), 170. Radium (action du), 114, 279. Rage, 402. Raisins, 51. 52. Ramond (L.), 243. llanii, 353. — (développemenl de la), 87. — esculenta, 47. l'uscu, 47, 82; — viridis, 10. Banales, 358. RAND, 123. Ranuncuius alpestris, 118. flcaria, 152. Ranvier, 0. Rai (croisements chez le), 313. — (spermatogénèse chez le). 34. Rate (extrait de), 228. Rathery. 249. RATNER, 157, 158. RAII.IN, XVI, 200. Raitenrerg (E.), 216. RAWITZ, 430. Rayleigh, 445. Rayons X. voir Roentgen. Réceptrice (substance), voir I.w.i.ey. Récifs coralliens. 365. Rectales (glandes), 247. Rédies, 176. Réduction, 36, 37, 46, 122. Réductions de taille, 94. 151. 339. Reed (Howard S.), 281. Réflexe plantaire. 416. Réflexes, 351, 353. 413, 414. 415, 410, 417. — proprioceptifs, 414. Regaid (Cl.), 10, 42, 43, 151. Régénération, mi. w, 53,93. 120 et suiv., 175. chez. le-, plantes, 121. des cristaux. 121. (fadeurs de la), 123. hypotypique, 122. — (influence du système nerveux sur la). 129. — nerveuse, 390. 418. 419. 420. pathologique, 121. physiologique, 121. provisoire. 122. répétée. 121. réparatrice. 121. restaurative, 121. traumatique, 121. Régime (influence 'is. Scorpion. 208. 3.J0. — (yeux du), 427. Scott, 66, 355. Scyllium stellare, 42. l'année riolocique, xur. 1908. I Scyphistomes, 71. Seaton (S.), w. 34. Sechium edule, 98. Secouage, 62. Sécrétion, 24.~> et suiv. — interne (glandes à), 468. SEEMANN. 417. SEGA LE. 392. SEGELCKE, 195. Segmentation, '.H», ion. 174. 179. Ségrégation, 364. Sélaciens, 42, 103. — (cerveau des . 405; Sélection, 338. — naturelle, 118, 122. 296. 350, 369, 4S7. 48N. séminale. 144. SELENSIU (W.), 218. SELIGMANN (C. (.. . 219. Sellier. 173. Sels (action des . xv, xvi, 54, 56, 57, .">*. 59, 65, 66. 72. 81. 86, 124, 126. 154, 172. 194. 234, 276, 280, 285, 326. — métalliques (action des). 18. Semi-circulaires (canaux), voir Labyrinthe. Semi-lunaires (corps). 12. s km mer. 9. Semon (R.), xvii, 298. 309. 460, 471. Semper, 325. Sempervivum, xvii, 328. Senn (Gustav), 19. Sens chromatique, 425. — du retour. 472. Sens. 455. — (évolution des), 442. Sensations, 438 et suiv. Sensibilisatrice, xx et suiv., 282. Sensibilité des organes internes, 438. Sensilla, 145. 146. Sentiments, 446 et suiv. Sergent (E), 286. SERGENT (Ed. . 218. Sergent (Et.), 218. sergueeff (Marguerite), xvii, 349. Sérum, 190. 191. — (action du), 58, 59. 60. Sérums, 281 et suiv. Severini (G.), 344. Sexe. mi. 141 el suiv. — (changement de), mi. 149. — (détermination du), XII, \\i, 142, 143. 144, 149, 299. — (hérédité du), 144, 145. Sexualité, 44. Sexuel (dimorphisme), 145. Sexuelle (maturité). 152. — (reproduction). 70. 71. Sexuelles (aberrations), 145. Sexuels secondaire (caractères), 141 et suiv., 303. — — chez les plantes. 152. SEYOT(P.l. 328. SHU'ER, 219. Siiattock (S. G. . 219. Sherrington (C. s. . 414. 415. Shekrinc.ton (S.), 255. SlIlNN (M. VV.i, 437. Shock, 452. Shull (George Harrisson . 298. 33 514 TABLE ANALYTIQUE. Sialogène (substance . 194. Sicre (A.). 282. SlEDLECKI (M. , 210. SlGISMUND, 466. Silène inflata, 153. Simarro, 397. Simon (S.), 139. Simon, 229. Simroth, 259. 376. Sinety (R. de), 156. Singes, 471. SlNITZYNE. 344. Siphonostoma lyphlr. .'520. Siponrulides, 176. 177, 218. SJOEQVIST, 232. SJOVALL, 397. SKRZYNSKI (Z.)j 219. m.vva, 277. SMALLWOOD (W. M.), 294. 400. Smerinthus (croisement chez le), 314. Smilucina amplexicaulis, 26. SMIRNOW, 300. Smith (Grafton Elliol), 406. Smith (Ruby Green), 315. SNELL(K.), 234. Snyder (Charles D.), 219. 393. Sobotta, 89. 95. Sodium( action du), 280; voir aussi Sels. SOKOLOFF, 96. Sol, 170. Solanées, 316. Solanine, 59. Solarium Commersoni, 357. — Maglia, 339. Soldanella pusilla, 118. Soles (yeux des), 104. SOLLAS (W. J.), 319. SOLLAl D (E.). 353, 393. Solvay (E.), 479, 480. Sommeil, 455. chez les plantes, xvii, 309. — (maladie du), 220. SONNENBRODT, 33. Sosnowski (Jan), xm, 257. Soulier (A.), 49, 89. Souques, 469. Sourds-muets, 430. Souris (développement de la), 89. Souris jaunes, 307. valseuses, 308. 430. Souslik, 95. Souvenirs, 457 et suiv. Spallamzani, 122. Specht (W.), 440. Spécihcité cellulaire, 78 et suiv. Specularia perfoliata, 339, 340. Spemavn. 104, 123. Spencer (Herbert), 165, 464. Spermatides, voir Spermatogénèse. Spermatocytes, voir Spermatogénèse. Spermatogénèse, 10, 32, 34 et suiv., 147. 14s. — abortive, 35. Spermatogonies, voir Spermatogénèse. Spermatozoïdes, 5, 17, 41, 146, 147, 148: voir aussi Fécondation cl Spermatogénèse. Spermies, voir Spermatogénèse. Sphajromieus, 362, 363. Sphœrotlieca Humuli. 338. Sphcnopteris, 355. Sphénophy liées, 356. Sphinx Euphorbim, 154. Spillmann (W. J.), 302. 333. Spirochœta pdllida, 210. pertenuis, 287 'Spirographis Spallanzanii, 129. Spirogyra, 271. Spirorbis borealis, 106. Spongostérine, 170. Spores (reproduction par), 72 cl suiv. Sporodinia grandis, 48. Sporogénèse. 38. Sporospermie, 356. Sprecher (Andréas), 184. Spiler, 92. STWDFUSS, 145, 314, 324. Stantschinsky (W.), 393. Stasny (G.), 184. Slatoblasles, 71. Stacb(\Y.),184.185.186. Steche(0.), 260. Stechow (E.). 330. Steck (Léo). 259. STEELE(Mary Isabelle:. 121. Stefanesco (E.), 402. Stefam (A.). 393. Steinach(E.), 410. Steiner (A.), 338. Steiner, 430. Steinmann (G.), 105. STEINMANN (P.). 125. 126. 354 Stener. 373. Sténotbermie. 375. STENSTRoM. XXXI. Stephan (J.i. 145. Sterigmatocystis nigra, 200. Stérilité. 53. Stern (L.), Mil, 223. 227. Stern. 430. Sterzint.ER. 220. 261. 263. Steyens. xii. 146. STEVENS (II. C), 393. 444. Stewart (G. N.), 219. 240. STICH, 123. Stichestemma Eilhardi, 362. lacustris, 373. Stingl (G.), xv. 133. STOCivARH (Ch. R.), 58. 110. 123. 341. Stoeltzner (W.), 192. Stoerk (O.). 173. 249. Stoklasa (J.), 251. STORCH, 195. Stoward (F.), 228. Strada (F.). 187. 220. Strasburger (E.), xv. 15, 39. 236. 299. Strassen (O. zur). xiv. 485. Stricht (O. vaa der), 43. 92. Strobile, 358. Strohl (J.), 155. 338. Strongylocetilrotus franciscanus, 312. — lividus, 81. — purpuratus, 54. 56. 57, 59. Strontium (action du), 60 : voir aussi Sels. Strychnine (action de lai. 255. 257. 278. 279. Stschastnyi. 9. STiiBEi. (11.), xm. x\ . 19. 231. Stident. 318. TABLE ANALYTIQUE. 515 S ty lac Us minoi, 330. Stylopyga oriental!*. 130. Suanthostrobiles fleurs . 357. « Substancequotients >, 198. Substances de L'organisme (composition chi- mique s«>. 'i 17. Sympodie, 110. Synasçidies, 367. Syndactylie, 114, 115. Synergie (centres de), xiv, 422. Syngnathes, .".20. S\ nus iale, 135. Synura, 366. Syphilis. 287. kaptes paradoxus, 376. Système nerveux, 383 et sui\. Tabac, voir Nicotine. Tabagique (intoxication), 402. Taclismes, 288 et suiv. Tadasl Saiki, 171. Tadjourah (golfe de), 367. Taeniolhydra lioscoffensis, 71. Taille, 16, 101. 160, 161. TAIT (J.), 278, 393. Tamari, 52. Tanganyika (lac), 372. TaNgl (Franz), 86. Tannale d'ammoniaque, 57. Tannenberg, voir corps de Tannenberg. Tappeiner (H. V.). 22. Taschenberg (Ernst W.), 197. Tattersal (W. MO, 363. Talc (Simon), xi, xm, 301. Taupe (développement de la), 89. Tchad (lac), 372. Tebb (M. Christine), 196. Teissier, 220. Téléosléens, 88, 89, 226. (cœur des), 239. — (système nerveux des), 403. 405. 408. TELLO, 396. Température (action de la), 81. 84, 85. 87, 163, 164, 225, 252, 253, 264,274, 275, 278, 294. (coefûcient de la). 163, 164. — du corps, 260, 411. Tendons, 109. Tenebrio, 274. Tension superficielle, 44. Tephrosia heterantha, 340. Tératogénèse, vu. 109 et suiv.. 111. Tératogénèse expérimentale, 99, 100, m cl suiv. — naturelle. 114 et suiv. Tératogénique (action des divers agents). 112 et suiv. Terminaisons nerveuses, 384, 408, 415. Termites, 336. Testicules, 162. Testlt, 238. Tétanolysine, 164. Tétanos musculaire, 254. Tétanotoxine, 284, 2x5, 286, 287. Tétrades, 24, 25. ■Tetraneurula, 177, 178. Tetrao urogallus, 433. Tetrax telrax, 376. Tliatassema mellila, 66. Theridium tepidarîorum, 37, Thermique (coefficient), 219. Thermolropisme, 290, 202. Tiiévenot, 220. Thiebaud (M.). 373. Thienemann (A.), 375. Thigmomorphose, 104. Tiiilo (O.), 104, 25S. TniROUX (A.), 220, 286. Thomas, 373. Thomson (J. A.), xm, 299. Thomson, 253. Thorium (action du), 279. THORNDIKE (Ed.), 462, 471. Thrombine, 242. Thrombogène, 242. Thrombozyme, 242. Titui.ix (J.), 11. THÛMEN, 349. TllL'MM. 151. Thuya, xv, 38. Thymol, 287. Thymus, 215. Thyroïde (glande), 248. Thyroïdectomie, 160, 248. Thyroïdien (extrait), 283. Thysanoures, 250. 251. Tiberti (N.), 121. TlCHOMIROW (N.), 255. TlEGHEM (VAN), 216. TlFFENEAl (M.), 285. Tige. 292. Tigersted (Cari), 393. Tigerstedï (Robert), 220. Tigre (crâne du), 298. Tinte nuidium inquitinum, 336. Tischler, 300. Tison (A.), 47. Tissier (H.). 287. TITCHNER, 442, 445. Tmesipteris. 40. TOBLER (F.), 132. I'Ocuer (J. F.), 319. Todea. 108. Tomopteris, 46. Tonsille palatine. 96. Tonus, 413, 414. TORNIER. 123. Torpille, 152, 399. Torsion, 106. Tortue (\ision de la), 427. 516 TABLE ANALYTIQUE. Toucher, 433. Toulouse (Ed.), 220. Toxogénine, 281. Toyama (K.), 314. TOZER (F.), 36. Trajan (E.), 220. Transformisme, 487. Transmissibililé des caractères, 303 et suiv. Transmission des caractères acquis, 299. Transplantation, voir Greffe. Traube, 14, 481. Travail, 455, 456. Treadweuu, 66. Trématodes, 345. Tremble y, 123. Trendelenbuug (Wilh.), 431. Treponema pallidum, 287. Triarticulés, 177. 178. Tribondeau, 274. 423. Trichomonas hraussii, xv, 53. Triclades, 170. — (régénération chez les), 126. Trillat, 220. Triton cristalus, 123. Trochozoon, 181. Trophocytes, 403. Trophosponge, 403. Tropidonotus viperinus, 10. Tropines, xxvn. Tropismes, xm, xvi, 273, 288 et suiv. — (théorie des). 475. Troubles glandulaires, 468. Trutta ïario, 101. — iridea. 101. Tiypanosomes, 14. 24, 286, Trypanosomiases, 220. 286. Trypsine, 106, 246. Tschachotin (Scrgei), 393. TSCIIULOK (S.). 487. TSWETT (M.), \\i. 266, 267. Tuberculine, 246, 284. Tuberculose, 265. 285, 317. Tubifex, 122. — rivularum (régénération chez le), 13(1. Tubulàires (greffe chez les), 137. Tubularia, 125. Tuniciers, 88. régénération chez les), 131. Tur (Jan), 114. 116. Turgescence, 222. Turner (John). 397. TUR^Elf, 435. Turner (W.), 319. Turro (R.l, 437. TWEEDY, 245. Tylor, 464. Tyrosinase, 167, 184, 185, 186. I EXKULL (J. V.), 221, 413. Uhlenhut, 195. Urane (action de 1'), 279. (Jraiso (F.), 256. Urédinées, 37. Orée, 233. Uricularia elachista, 339, 340. Urine, 193, 233. Urnes, 218. Urobiline, 265. 1 robilinogène, 265. I rohypertensine, 193. Urtica cannabine, 47. — pilulifera, 47. — urens, 48. I rticiflores, 47. Usiier, 206. Vaccination, 284, 285. Vacuoles, 243. Vague (nerf), voir Sympathique. Vaisseaux (développement des), 92, 93. (innervation des), 408. Vandellia nummularifolia, 339, 340. Vanderbisse (C), 270. Vanessa urticœ, 273. Vam.air, 419. Variation xiv, 106, 154, 317 et suiv. brusque, 114, 115. (causes de la), 321 et suiv. (formes de la), 319 et suiv. — (résultais de la), 328. — sous l'influence du mode de repro- duction, \iv, 327 et suiv. Variations (fixation des), 334 et suiv. locales, 370. progressives, 311. saisonnières, 369. Varigny (H. DE), 325, 344. "Varrier (Jones). 279. Végétale (nourriture). 321. Veines (anomalie des), 118. Veit (().), 110. Velella spirans. 170. \ elenowsky, 169. Venin de Cobra, voir Cobra. — (glandes à), 249. Venins, 284. Veress (E.), 416. Veronica, lus. / erruca strœhmii, 35. Vers (sérum des), 58. Vertige. 430. Verworx. 224, 253, 273, 396. Vessie (innervation de la), 408. Vessie natatoire, xm. 258. Vestibulaire (nerf), 384. VIALLETON, 181, 334. Vibriolysine, 164. ) icia timphicarpa, 339. \ 1CTOROFF (K.). 269. Vie (origine de la), xiv. 79, 481 , 482, 483, 484, 486. — (durée de la), 163. 164, 165. - latente, xvi, 107, 269 et suiv. — ralentie, 269. Yiehmeyer, 347. Vieillissement. 164. Yieroudt, 237. Vicier (P.), 398. Vigouroux, 470. Villosités intestinales. 322. - Vincent (H.), 286, 287. VlNCENZONI (G.), 423. VINES (S. H.), 173. I "Ma. 339. 340. VlRCHOW (H.), 92. Viscase. 288. TABLE ANALYTIQUE. 517 Viscosité, 287, 290, 291. Vision, 423 et suiv., Vi2 et sui\. — colorée, 445, 446», 472, 473. — périphérique, 'i'i'i. \ isme, 277. \ isuelle (acuité). 443. \isuelles (perception-). 351. \ it.ilisme. 484. 185. Viviparité, 98, 109, 342. Vlès (F.), xni. 3. 18, 258. Vocal (appareil). 250. VoCHTING (H.), 121.122. 123. 490. VOIGT (W.), 378 \ ol, 256. Yoi.cy BOUCHKR, 252. Volker (<).), 95. \ oluline. 170. Volvaria Lauveliana, 349. \ORTRIEDE, 442. V'OSSELER, 351. VOUk (Y .). 326. \ RIES (11. DE'. 1».). 154, 299. 315, 334. \URPVS (CL), 305. 338. YVagnek (Ad.), 485 Wagxer (W.). 'i73, 474. Wagner. 121. Walchi v, 356. Waldeveh, 27. W W.EDl.XSkY (J. A.). 394. Walker (C. E.), 20. 391. Wai.lace, 350. WVLI.ER (A.), 236. W VLTER (II. E.). 273. WU.THER (O.). 199. WVRBIRG (O.). XII. 62. Warynski, 102. w ashburn (m. , 435. Wasmann, 336. 347. Wassermann, XVII. XXVI. Wassilieff (N.), XVI, 200. YVatson (J. B.). 471. Weber (E.). 394. 438. WEBER,442, 443. Weber-Feciiner (loi de), 410. WEIDENREICH (Fr.), 69, 93, 221. YVeigert, xix. 113. \\ EU., XXX. Weim;erg (M.), 197, 198, 221. Weixberg (Wilhelm), 298. Weixlam» (Ernst), 188. 191.197. 232. Weismann (A.), 16. 116. 122. 155, 299. 305,368,481. Weiss (G.), xin, 224. WEISS, 343. YVeldox (W. F. R.), 298. WELLS (Fr. L.). 438. 456. Welsch, 222. 228. Welsford (E. J. . 38. Welsh (D. A.). 174. // elwitschia, 358. Werner (Kranz). \i\, 350, 351. Wermcke, 421. 422. Wertheimer. 174. 247. 420. Wesenberg-Lind (C). 368. 371. Wettstein (R. v. . x\. xvil, 52.112. 328. WETZEL fj.). 42. 123.423. WHEELER (W. M.). 347. 474. WlIlTE, 4SI. W mi\E\ (D. D.), 165. VYJDMANN (E.). 394. W ÎESEKMVNN (!.). 115. Wll.l.lA.MSON. 355. \\ll.s(.\ II. V.l, vu, 123, 131, 4SI. WlLSOX, \n. 112. L46, 148. WlLSON (R. A.). 196. W M. son HAKE, 246. YVlMWARTER. 34. WlNKLER, 121. WlXTEKSTEIN, XIII, 224. 225. YA'ISSELINGH C. VAN), 271. WITTE.191. YYOLF (E.), 377. \Yolff (Max), 394, 396. YVoltereck (R.). XIII, 24,85, 151. 179. 180, 181, 363. Wood (Jones), 85. YVOODRUFF (L. L.), 280. YVORONia (H.), w. 53. Wright, xxm et suiv. VYi ndeiîEU (Hans;. 394. WlJNDT, 448. W l rtz (R.), 220. \Yvss, 96. Xanthophylle, 266. XantHoxylum Bungei, 119. Xénie, 316. Xérophylie, 306. Xérophyles (adaptations), 380. YvMANorctti (Shigeo)J xv, 32. 54. YAMANOUCBI (T.), 287. j YASCDA, 133. Yatso (N.), 23. Yohimbine. 278. 415. YOSlllNAGA. XXIII. YODNG (W. J.), 187. YotlNG, 423. Yl ng (E.), 158. 454. YUXG, 232. ZACH(Fr.), 114, 334. Zaiin, 96. ZAIIOUSkl, 185. Zanardinia. 53. Zedekbaier (E.), xvi, 306. ZE1LLER (R.), 479. Zelexy, 122. Zeppelin, 122. ZlETSCH.MANX, 9. Zinc. x\l, 200. ZOJA. 123. 481. Zone pellucide, 42. Zoospores, 54, 72, 98. Zsc.HOkkE (F. . 364, 378. ZUGMAYER, 350. Zl LT7.ER, 175. ZUH ETA (A. I>E), 345. Zygospores, 48. ZYkoiF (W.), 364. L'ANNÉE BIOLOGIQUE COMPTES RENDIS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIKECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE I.'lNSTITUT PROFESSEUR A LA SORBONNE DIRECTEUR ME LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique M. GOLDSMITH F. PÉCHOUTRE Licenciée es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES: PHILIPPE (Dr Jean), chef des travaux au laboratoire de Psychologie Physiologique à la Sorbonne. TREIZIÈME ANNÉE 1908 PARIS LIBRAIRIE II. LE SOUDIER 174 ET 17G, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 1911 TYPOGRAPHIE FIUMIN-DIDOT ET Cic. — MESNIL (ETJRi;). c MBL WHOI I.IBRARY WH 1Ô7V A