L'ANNÉE BIOLOGIQUE TyrOGRAPHIE FIRMIN-niDOT ET c'". — MESNIf, (EVRE) L'ANNÉE BIOLOGIOUE COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE l'iNSTITUT PROFESSEUR A l'uMVEHSITÉ DE PARIS DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique Mauie GOLDSMITII F. PÉCIIOUTRE Docteur es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : PHILIPPE (D' Jean), Directeur adjoint du laboratoire de Psychologie Pliysiologique à la Sorbonne. SEIZIÈMK ANNÉE 1911 ' PARIS LIBRAIRIE LHOMME 3, RUE CORNEILLE, 3. , 1915 LISTE DES COLLABORATEURS BILLARD (A.). — DocAeur rs sciences. ProfessoAir à la Faculté des Sciences à r Université. Poitiers. BOUBIER (A. -M.). — Prival-docenl à VUniversité. Genève. BRACHKT (A.). — Pi^ofesseur à V Université de Bruxelles. CHAMPY (Cil.). — Licencié es sciences. Préparateur à la Faculté de Médecine. Paris. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences de l'Université. Nancy. DUPRAT (Ct.-L.). — Directeur du laboratoire de Psychologie expéri- mentale. Aix en Provence. FERRARI (G.-C). — Professeur de psychologie expérimentale à VUni- versité de Bologne. FOUCAULT. — Docteur es lettres. Professeur à la Faculté des Lettres. Montpellier. GARD (M.). — Chef de travaux à la Faculté des Sciences. Bordeaux. GAUTRELEÏ (J.). — Directeur du Laboratoire des Hautes-Etudes à la Faculté de Médecine. Paris. GOLDSMITH (M"° Marie). — Docteur es sciences. Paris. GUÉRIN (P.). — Professeur agrégé à l'École supérieure de Pharmacie. Paris. GUIEYSSE-PÉLISSIER (A.). — Préparateur de cours à la Faculté de Médecine. Paris. HENNEGUY (F.). — Professeur d^ Embryologie au Collège de France. Paris. HÉRUBEL (M.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. JACCARD (P.). — Professeur au Polytechnihim. Zurich. LASSEUR (Pn.). — Docteur es sciences. Nancy. LÉCAILLON (A.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Toulouse. LEGENDRE (R.). — Docteur es sciences. Paris. LUCIEN (M.). — Chef des travaux à la Faculté de Médecine. Nancy. MARCHAL (P.). — Professeur à l'Institut agronomique. Paris. VIII LISTE DES COLLABORATEURS. MENDELSSOHN (M.). — Professeur à l'Université. Saint-Pétersbourg. MENEGAUX (A.). — Assistant au Muséum. Paris. MICHEL (AuG.). — Agrégé des Sciences physiques. Docteur es sciences. Paris. MOREAU (F.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. PÉCHOUTRE (F.). — Docteur es sciences. Paris. PHILIPPE (D"" Jean). — Chef des travaux au laboratoire de Psycho- logie physiologique à la Sorbonne [Hautes-Etudes). Paris. PRENANT (A.). — Professeur d'Histologie à la Faculté de Médecine. Paris. ROBERT (A.). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences. Paris. STROHL (J.). — Privat-docent à l'Université. Zurich. SULZER. — Docteur en Médecine. Paris. TERROINE (E.). — Maifre de conférences à l'École des Hautes- Études- Paris. VARIGNY (H. de). — Assistant au Muséum. Paris. VLÈS (F.). — Préparateur au Laboratoire de Roscoff. TABLE DES CHAPITRES I. La cellule. 1. structure et constitxUion chimique de la cellule et de ses parties. — a) Struc- ture, p) Constitution chimique. 2. Physiologie de la cellule. — a) Sécrétion, excrétion, p) Mouvements prolo- plasmiques. Y)Tactismes ettropismes. ô) Assimilation, accroissement, e) Réac- tions de la cellule en présence des toxines, des sérums, des venins. 3. Division cellulaire directe et indirecte. — a) Rôle de chaque partie de la cellule dans ces phénomènes-, leur cause, p) Signification absolue et relative des deux modes de division. II. Les produits sexuels et la fécondation. 1. Produits sexuels. — a) Origine embryogénique de ces produits, p) Phénomènes de leur maturation : réduction chromatique, modilications cytoplasmiques. y) Structure intime des produits mûrs. 2. Fécondation. — a) Fécondation normale, p) Mérogonie. Fécondation partielle, pseudogamie. y) Polyspermie physiologique (pseudopolyspermie). III. La parthénogenèse. — a) Prédestination, structure, maturation de l'œuf par- thénogénétique. p) Conditions déterminantes du développement parthénogéné- tique. Parthénogenèse expérimentale, y) Alternance de la parthénogenèse et de l'amphimixic. Parthénogenèse exclusive. IV. La reproduction asexuelle. — «) Par division : schizogonie; autotomie repro- ductrice, disséminatrice, défensive, p) Par bourgeonnement, y) Par spores. V. L'ontogenèse. — a) Isotrople de l'œuf fécondé ; spécificité cellulaire. P) Différen- ciation anatomique; différenciation histologique et processus généraux, y) Les facteurs de l'ontogenèse; tactismos et tropismes, excitation fonctionnelle, adap- tation ontogénétique; biomécanique. VI. La tératogénèse. 1. Généralités ; lois et causes de la formation des monstres. 2. Tératogénèse expérimentale : a. Soustraction d'une partie du matériel embryogénique : a) à l'œuf entier (ootomie) ; P)à l'œuf en segmentation ou à l'embryon (blastotomie). b. Influence tératogénique : a) des agents mécaniques et physiques (pression, se- cousses, trauinatismes, température, éclairage, électricité, etc.); p) des agents chimiques; y) des agents biologiques (consanguinité, hybridation, parasites, maladies, etc.). 3. Tératogénèse naturelle. — a) Production naturelle des altérations tératologi- ques. P) Correction des altérations tératologiques par l'organisme. Régulation. y) Polyspermie tératologique. Monstres doubles. Hermaphroditisme tératolo- gique. ô) Cas tératologiques remarquables. /cf 7^^ X TABLE DES CHAPITRES. VII. La régénération. — Régénération normale. Autotomie. Parallélisme avec l'on- togenèse. Régulations. Hétérômorphose. VIII. La greffe. — a) Action du sujet sur le greffon, p) Hybrides de greffe. IX. Le sexe et les caractères sexuels secondaires ; le polymorphisme ergatogénique'. X. Le polymorphisme métagénique ' , la métamorphose et l'alternance des générations. .Kl. La corrélation. — a) Corrélalion physiologique entre les organes en fonction. P) Corrélation entre les organes dans le développement. XII. La mort; le plasma germinatif. — Dégénérescence sénile. — Immortalité des Protistes. XIII. Morphologie générale et chimie biologique. 1° Morphologie. — a) Symétrie, p) Homologies. y) Polymérisation. Individualité de l'organisme et de ses parties; colonies, o) Feuillets. 2° Composition chimique des substances de l'organisme. XIV. Physiologie générale. 1° Nutrition. — a) Osmose, p) Respiration, y) Assimilation et désassimilation; absorption. Fonction chlorophyllienne. S) Circulation, sang, lymphe, sève des végétaux, s) Sécrétions interne et externe, excrétion. Z,) Production d'énergie (mouvement, chaleur, électricité, etc.). t]) Pigments. 6) Hibernation, vie latente. 2° Action des acents divers : a) mécaniques (contact, pression, mouvement, etc.); P) physiques (chaleur, lumière, électricité, rayons cathodiques, pression os- motique, etc.); y) chimiques et organiques (substances chimiques, ferments solubles, sérums, sucs d'organes, venins, toxines), ferments ligures, microbes. S) Tactismes et tropismes. e) Phagocytose. XV. L'hérédité. a. Généralités. b. Transinixsibilité des caractères de tout ordre. — a) Hérédité du sexe. p) Hérédité des caractères acquis, y) Hérédité de caractères divers : cas remarquables. c. Transmission des caractères. — a) Hérédité dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, dans l'amphimixie. p) Hérédité directe et collaté- rale, y) Hérédité dans les unions consanguines. 8) Hérédité dans le croise- ment; caractères des hybrides, e) Hérédité ancestrale ou atavisme. Z) Té- légonie. vi) Xénie. XVI. La variation. a. Variation en général; ses lois. b. Ses formes : a) lente, brusque; p) adaptative; y) germinale; ô) embryon- naire; e) de l'adulte; Ç) atavique, régressive ; t)) corrélative; 6) des instincts. i) Cas remarquables de variation. c. Ses causes : a) Spontanée ou de cause interne, irrégulière ou dirigée. Va- riation parallèle. Orthogénèse. p) Variation sous l'induence des parasites. y) Inlluence du milieu et du régime : accoutumance; acclimatcmt-nt ; actions physiques (pression osmotique, température, lumière, etc.). ô) In- lluence du mode de reproduction (reproduction asexuelle, consanguinité, croisement). [47 Arnold (J.). — Uelter feineye Strnkturen und die Ânordnung des Glykogens im M; enfin, il existe à côté du noyau et en contact du blépharoplaste un corps parabasal. Quelle est la signification morphologique du corps parabasal? L'enroule- ment du parabasal spiroïde de Devcscovina autour de la baguette axiale rap- pelle le filament spiral (d'origine mitochondriale) qui entoure la pièce inter- médiaire de beaucoup de spermatozoïdes [La façon dont le corps parabasal se partage lors de la division cellulaire, n'est peut-être pas défavorable non plus à la nature mitochondriale de ce corps]. Deux raisons, savoir la constitution du parabasal par un plasma dense, et le rapport du parabasal avec le blépharoplaste, disposent à voir dans l'appareil parabasal'un dépôt de substances énergiques consommées par l'activité flagellaire. — A. Prenant. a) Politis (J.). — Sur U7i corps cellulaire spécial trouvé dans deux orchi- dées. — Dans les cellules épidermiques des pétales et dans le tissu sous-jacent des deux espèces Cœlogyne Crislata Lindl. et Eria stellala Lindl., P. a trouvé un corps qui se distingue par ses propriétés physiques et avant tout par sa réfringence caractéristique. Dans les cellules vivantes, il est sphérique, incolore, d'aspect liomogène et de dimensions considérables, atteignant presque la grandeur du noyau. Il est sans rapport avec celui-ci et avec les leucoplastes, unique par cellule, rarement deux au maximum. Il ne participe pas aux pliénomènes de karyokinèse; il apparaît par néoformation comme une sphère très petite, très réfringente, qui grandit peu à peu. Plus tard, quand les fleurs se fanent, le corps dégénère et se vacuolise. Cet organite cellulaire se colore en brun avec la solution d'iode dans l'iodurc de potas- I. — CELLULE. 23 sium; il présente les réactions des substances protéiques et du tanin. Son action biologique reste inconnue; en tout cas, ce corps ne sert pas de moyen de défense contre les limaces. — M. Boubier. h) Politis (J.). — Sur les élaioplasles chez les Mono- et Dicotijlédones. — Les élaioplastes, découvertes par Wakker en 1888, sont des corps cellulaires fortement réfringents à la lumière et qui sont formés d'une substance plas- mique fondamentale dans laquelle est incluse une matière huileuse. P. les a trouvés dans 30 nouvelles espèces, appartenant à 22 nouveaux genres de Monocotylédones. Les Malvacécs en possèdent aussi. Ces élaioplastes ne sont ni des parasites (comme le voudrait Zimmermann), ni des organes de défense (selon Raciborski), mais des organes spécifiques des cellules dans lesquelles ils se forment et dont la fonction est d'élaborer des substances huileuses nutritives. Leur substance fondamentale est semblable à celle des nucléoles. Dans les bulbes, de nouveaux élaio})lastes se forment à chaque reprise de l'activité végétative. — M. Boubier. ■'t)^ P) Cons/itii(io)i, chimique' b) Lepeschkin (W.). — Composition chimique delà membrane plasmatique . — (Analysé avec le suivant.) c) Influence des anesthésiques sur les propriéti's de ta membrane ptasmalique. — L. appelle membrane plasmatique la couche superfi- cielle du protoplasma, douée de propriétés osmotiques électives. Quelle est la composition chimique des substances perméables de cette memljrane? Les recherches expérimentales décrites par l'auteur le conduisent à admettre que les parties perméables sont formées d'eau, de corps albuminoïdes et de substances grasses. Il ne peut affirmer qu'il s'agisse, comme le pense Over- TON, d'un mélange de lécithine et de cholestérine plutôt que d'un simple corps gras. La narcose diminue la perméabilité plasmatique et l'éther la diminue pour les nitrates plus que le chloroforme, parce que l'éther est plus soluble dans l'eau que le chloroforme, et ce fait confirme L. dans son opinion que les substances perméables de la membrane plasmatique sont des corps gras. Ces expériences montrent que le chemin suivi par les sels est le même que celui suivi par les anesthésiques ; L. ne peut admettre la théorie de Nathanson sur la structure en mosaïque de la membrane plasmatique où une substance analogue à la lécithine remplirait les interstices entre les particules vivantes du protoplasma. — F. Péchoutre. Holmstrom (R.). — Sur la présence de graisse et de substances lipo'ides dans le parenchyme thymique. — On sait, par les recherches de Kaiserlino et Orgler (1902), que les cellules thymiques contiennent des granulations graisseuses biréfringentes dont la substance est qualifiée par eux de myéline. Celles d'HERXHEiMER (1903), de Hammar( 1905), Rudberg (1907), Schaffer (1908), JoNSON (1909), Bell (1909), ont confirmé la présence de corps gras sans pré- ciser s'il s'agit de graisse neutre ou de lécithine. Cl\ccio (1909) opine pour de la lécithine et Aschoff (1909) pour de la graisse neutre. Kawamura (Die Cho- lesterinesterverfettung Choleslerinosteatose, lena, 1911) trouve de la graisse biréfringente (éther de cholestérine) qui peut cristalliser à l'intérieur des 24 L'ANNEE BIOLOGIQUE. corpuscules de HassaL H a suivi dans le thymus du lapin le développement de la graisse, qui devient constante chez l'adulte. Il la localise surtout dans les cellules du réticulum de la substance corticale ; chez d'autres animaux et chez l'homme il existe aussi de la graisse dans les corpuscules de Hassal (lécithine, d'après Ciaccio). Les granules graisseux sont monoréfringents et ont tous les caractères de la graisse neutre. Ils augmentent par l'involution normale et surtout par l'involution accidentelle (produite par le jeûne et la coccidiose). La graisse du thymus n'est que la manifestation d'un processus dégénératif, qui devient plus important lors de l'involution normale ou acci- dentelle de l'organe. — A. Prenant. Arnold (J.). — Sur la fine structure et la disposition du rjlycorjène dans l'estomac et dans le canal intestinal. — A. ne s'est pas borné à étudier avec les méthodes nouvelles le glycogène et sa répartition dans l'estomac et l'in- testin: mais il a appliqué aux cellules de ces organes des méthodes d'inves- tigation plus générales, particulièrement mitochondriales, dans le but de constater dans quelle mesure les structures mitochondriales co'incident avec les dépôts de glycogène. Il a employé dans ce but les méthodes de coloration vitale et survitale, l'examen direct après l'iode ou après l'acide osmique (selon le procédé de 0. Schultze), les fixations et colorations mitochondriales de Benua, Heidenhaix, Altmann, etc. Il est inutile de rapporter ici les résultats particuliers obtenus quant à la répartition du glycogène dans les diverses cellules de l'estomac et de l'intestin, d'autant que ces résultats n'aboutissent pas à éclairer la signification physio- logique de ces cellules (par exemple celle des cellules bordantes et des cel- lules principales des glandes stomacales). Les faits d'ordre général sont plus importants. Dans l'estomac, les cellules épithéliales présentent par les diverses méthodes des grains et des rangées de grains. Quant au glycogène, dont la présence avait été signalée par plusieurs auteurs déjà (Barfurth, Best, Fichera), il est très abondant, sur- tout dans les cellules épithéliales de la surface. Les granulations du glyco- gène co'incident exactement avec les granules que le rouge neutre vital met en évidence ainsi qu'avec ceux que fait voir la méthode d'AiTMANN. Dans l'intestin, les cellules épithéliales sont striées longitudinalement, ainsi qu'il a été souvent décrit. Cette striation est due à des filaments gra- nideux (Altmann, Benda, Champy), qu'A, montre à l'aide de diverses mé- thodes, de la solution iodo-iodurée, des mélanges osmiques faibles, par le rouge neutre vital; ces filaments sont sujets d'ailleurs à d'importantes varia- tions fonctionnelles. Le glycogène est relativement rare dans l'intestin: il fait défaut dans les cellules épithéliales des villosités; mais le calice des cellules muqueuses se colore intensément par le carmin de Best. Comment doit-on interpréter ce résultat? Sans aucun doute, le glycogène et le mucus sont mélangés dans ces cellules, qui sont capables de produire à la fois l'un et l'autre. A. termine son mémoire par des considérations sur les « filaments granu- leux ï {Fadenliiirner). Leur manière d'être varie, comme on le sait, suivant la structure et suivant l'état de fonctionnement de la cellule. Il dépend de la substance parasomatique environnante que ces filaments se présentent sous la forme de fibres fines (plasmomites), de fibrilles (plasmofibrilles) ou de bâtonnets (])lasmocontes). Les filaments granuleux sont homologues en partie seulement aux mitochondries. Les images granulaires qu'ils don- nent par la coloration vitale, par la méthode d'ALTMANN, par le procédé de Best pour le glycogène, co'incident exactement. Les filaments granuleux ser- I. — CELLULE. 25 vent à la résorption, à rassimilation, à la synthèse et à la mise en réserve (par exemple du glycogène). — A. Prenant. 2° Physiologie de la cellule. Osterhout ("W. J. V.). — La perméabilité des cellules vivantes aux sels dans les solutions pures en équilibre. — O. critique les expériences (I'Overton et formule les conclusions suivantes. 1" La méthode habituelle de détermination de la pression osmotique parla plasmolyse dans les sels de Na et K est très erronée. Les sels de Ca donnent plus exactement la pression véritable. 2° Puisqu'une substance peut beau- coup affecter la pénétration d'une autre, il y a danger à ajouter une sub- stance toxique à une non toxique, et à juger de la pénétration de la première par l'action plasmolytique du mélange. 3" On peut voir quels sels pénètrent, et avec quelle vitesse, et comment les sels divers affectent la perméabilité de la membrane plasmatique. 4'> Ces données nous expliquent la nature de cette membrane. Puisque tous les sels étudiés pénètrent, il semble certain que la membrane ne peut pas être lipoïde, parce que ces sels ne sont pas solublesdans les lipoïdes. Sa manière de se comporter à l'égard des solutions en équilibre (avec d'autres faits, du reste) indique sans contestation que la membrane est de nature protéique. 5° Les sels antagonistes, comme NaCl et Cad-, s'opposent mutuellement à leur pénétration. Cela est si vrai qu'en faisant choix de solutions de NaCl et de CaCl^ qui ne sont pas tout à fait assez fortes pour plasmolyser, on obtient, en les mélangeant, une solution qui plasmolyse fortement. Cet antagonisme, soit dit en passant, peut expliquer qu'ils soient l'antidote l'un de l'autre. — H. deVarigny. Harwey (Edmond. Ne-wton). — Etudes sur la perméabilité des cellules. — L'auteur donne lui-même un résumé très clair de son mémoire et nous nous guidons sur lui. 1. Les colorants basiques ne pénètrent pas dans la cellule en milieu acide; il en est do même de certains colorants acides en milieu alcalin ou neutre. En milieu faiblement acide, certains colorants acides pénètrent dans la cellule, la colorent et la tuent, en se combinant avec le protoplasma et le noyau. Les colorants basiques, lorsqu'ils pénètrent, se combinent avec des éléments non essentiels : des granules, qu'on distin- gue dans la cellule en raison de leur poids spécifique plus grand, qui devient apparent par la centrifugation. — 2. Les cellules animales et végétales se comportent identiquement vis-à vis des hydroxydes. Il faut distinguer les bases fortes, qui pénètrent difficilement et seulement après destruction de toutes les propriétés normales de la surface, et les bases faibles, pénétrant facilement et sans léser la surface. Leur action physiologique est en rapport avec ces différences ; dans les cellules mortes, toutes les bases pénètrent avec une égale facilité. — Les bases inorganiques produisent des modifica- tions fonctionnelles dans la cellule sans y pénétrer, par la seule action sur la surface. La résistance de cette dernière peut être affaiblie par diverses substances, telles que chloroforme, étlier, alcool; des modifications de per- méabilité peuvent aussi se produire en rapport avec des états physiologiques différents (œufs non fécondés et œufs en voie de développement). — Il n'y a pas de rapport entre la toxicité des diverses bases et leur facilité de pé- nétration; c'est surtout vrai pour les bases faibles : les bases fortes sont d'autant plus toxiques qu'elles détruisent plus facilement la membrane. Cela confirme l'hypothèse d'Ovi:RTON sur la solubilité dans les lipoïdes comme déterminant la plus ou moins grande facilité de pénétration, et aussi proba- 26 L'ANNEE BIOLOGIQUE. blement lliypothèse de J. Traui'.e sur l'abaissement de la tension superfi- cielle produite par les substances pénétrantes. — Y. Delage et M. Gold- SMITII. Hôber (R.). — Lea cnnceptions de M. IL Fischer sur la fixation de l'eau par les cellules. — Dans son livre sur V Œdème, M. H. Fischer a développé ridée que Teau contenue dans le protoplasme s'y trouvait à la suite d'un processus de gonflement des matières colloïdales et n'y serait pas maintenue par des forces osmotiques, comme on l'admet en général aujourd'hui à la suite de Pfeffer, de Vries et van t' Hoff. H. par contre défend contre Fischer la conception d'une fixation osmotique et démontre qu'il n'est pas permis de négliger les qualités de perméabilité de la membrane plasmatique. — J. Stroiil. Dakin ("W. J.). — Note sur la biologie des œufs de Tèlènstéens et d'Elas- mohranches. — La pression osmotique et la salinité du sang, ainsi que la densité et la pression osmotique, mesurée cryoscopiquement, des œufs sont plus élevées chez les Elasmobranches que chez les Téléostéens marins. Mais, chez les uns comme chez les autres, cette pression osmotique et cette sali- nité sont moindres que celles de l'eau de mer ambiante. Cependant, il n"y a pas indépendance entre les premières et les dernières : les variations de celles-ci déterminent des variations, mais plus petites, chez celles-là. Chez ceux de ces poissons qui supportent l'eau douce, la densité, la pression osmotique et la salinité des œufs et du sang sont moindres dans ce milieu que dans l'eau de mer. Il y a là un équilibre régi par des conditions vitales, car les œufs, après leur mort, augmentent de densité et ceux qui flottaient tombent au fond. — Y. Delage et M. Goldsmith. Rufz de Lavison (J. de). — Recherches sur la pénétration des sels dans le protoplasme et sur la nature de leur action toxique. — D'après R., le proto- plasma est bien plus instable vis-à-vis des sels qu'une solution d'albumine inerte; il n'est pas immédiatement coagulable par les sels des métaux lourds, et certains sels semblent déformer la membrane d'une manière qui leur est propre. L'auteur rejette l'hypothèse aujourd'hui généralement admise que la pénétration d'un sel dans le protoplasme dépend de la solubilité de ce sel dans la membrane; il l'explique par des actions moléculaires complexes et c'est une explication aussi vague qu'il donne de la toxicité des sels. — F. PÉ- choutre. Unna (P. G.). — Les lieux de réduction et les lieux d'oxi/génation du tissu animal. — On peut dire de ce très original mémoire qu'il ouvre une voie presque complètement nouvelle à l'investigation histologiqTie. L'auteur débute par cette remarque judicieuse, qu'il n'est pour ainsi dire pas de mi- crochimie véritable, et que la microchimie se limite en somme à la déter- mination de la basophilie et de l'oxyphilie. Ce qui manque particulièrement, c'est une métliode colorative d'analyse des processus de respiration des tissus ; car ce que nous savons sur la teneur des tissus en oxygène est très peu de chose. Il y a 25 ans Ehrlich (I)as Sauersto ffbedii rfniss des Organis- mus. Berlin, 1885) a fait connaître que le tissu animal vivant possède un fort pouvoir réducteur, réduit l'indophénol bleu et le bleu d'alizarine à l'état de corps blancs, et que la mort développe la propriété réductrice des tissus au plus haut degré. Par contre, Pflueger et Schmiedeberg, Salkowski, Abelous et beaucoup d'autres nous ont appris à placer les processus d'oxy- I. — CELLULE. 27 dation dans le protopLisma cellulaire; et Winkler, Roberts, Sciiultze ont révélé par des procédés de teinture la présence dans les cellules de ferments oxydants. Mais nous n'avons pas à cet égard d'étude histologique méthodique des processus de réduction et d'oxygénation dans les tissus. U. est parti d'expériences qu'il avait déjà faites avec Golodetz {Monatshefte f. prakt. Dermal., Bd XLVIII, 1909); elles leur avaient montré que tandis que les corps cellulaires réduisent différents corps et se colorent par ces corps ré- duits, les noyaux ne prenant pas la coloration, ne sont donc pas réduc- teurs. 1" U. détermine d'abord les lieux de réduction {Reduklionsorle) dans les tissus. Il se sert pour cela de trois réactifs : le permanganate de K, le mé- lange de ferricyanure de K et de chlorure ferrique, l'acide tétranitrochry- sophaniquc. Les résultats, obtenus par exemple sur la peau fraîche et fixée par l'alcool ainsi que sur beaucoup d'autres organes, ont été absolument concordants ; mais l'épreuve du permanganate mérite plus de confiance que les deux autres, dans lesquelles intervient aussi la question d'acidité ou d'alcalinité des tissus. Ces résultats sont que partout la graisse et les noyaux ne sont absolument pas réducteurs ; la substance cornée et les muscles réduisent fortement. Certaines de ces données sont en contradiction appa- rente avec celles qu'EuRLiCH a obtenues par l'examen global d'un organe ou d'un tissu; la graisse par exemple s'est montrée à Eurlich fortement réduc- trice, mais cette graisse contient une forte proportion de sang, dont les glo- bules rouges sont énergiquement réducteurs. 2° C'est ensuite de la détermination des lieux d'oxygénation, ou plutôt d'oxygène (Sauerstoff'sorte) que s'occupe l'auteur. On peut interpréter de deux façons la non-réduction par la graisse et par les noyaux. Ou bien elle est due à ce que, saturés d'O, ces corps ne peuvent l'enlever aux réactifs. Ou bien elle tient à ce que ces corps émettent eux-mêmes de l'O. On peut trancher la question avec les réactifs de l'O. Si la réaction est négative, il y a seulement saturation oxygénique. Dans le cas de réaction positive, il y a production d'oxygène dans les lieux non réducteurs. Comme réactif d'O, Golodetz et U. ont employé le blanc de Rongalite [Bongalitxoeiss) qui bleuit sous l'influence de l'oxygène actif en donnant du bleu de méthylène ; ce Rongalitweiss est le blanc de méthylène (Methylenweiss), leucodérivé du bleu de méthylène qui prend naissance par l'action de la rongalite. La coupe, plongée dans ce réactif, ne bleuit pas, parce que le bleuissement est em- pêché par la rongalite, mais, mise dans l'eau pour éloigner la rongalite, les tissus capables d'oxyder bleuissent rapidement. Avec ce réactif U. a expé- rimenté sur beaucoup de tissus. Le résultat général est que des deux corps non réducteurs, l'un, la graisse, ne bleuit pas et par conséquent n'est que saturée d'oxygène, l'autre, le noyau, bleuit, est donc producteur d'oxygène. 3°, 4°, 5° Dans un troisième chapitre intitulé « influence exercée par les moyens artificiels sur les lieux d'oxygénation », U. fait ressortir la sensibilité extrême de la coloration des lieux d'oxygénation, comparativement aux autres procédés de teinture de la technique histologique. Les alcalis, les sels neu- tres, les solutions de phénols, et de dérivés du benzol, les alcools et tous les poisons du protoplasma, l'eau de conduite elle-même annihilent la réaction. Les acides minéraux faibles, l'eau cliloroformée et thymolée la conservent au contraire. La formaline, dont l'action intéresse particulièrement l'histolo- giste, la modifie. Le froid n'a aucune influence fâcheuse, ce qui permet les coupes par congélation. Mais la cuisson peut supprimer la réaction, sans doute en détruisant la plupart des oxydases. Il est intéressant de constater que la réaction de l'oxygène avec le blanc de rongalite n'empêche pas les 28 L'ANNEE BIOLOGIQUE. colorations basi-oxyphiles qui peuvent s'y surajouter. U. a examiné les ré- sultats de la méthode avec les pièces fixées par la formaline. II a "observé dans les divers organes des contrastes saisissants : dans le foie par exemple les cellules hépatiques voisines de la veine centrale ne bleuissent pas, tandis que bleuissent celles de la périphérie du lobule; dans le rein les tubes con- tournés restent incolores, au lieu que les tubes droits sont colorés ; dans le système nerveux central la substance grise bleuit, la substance blanche non. Dans un cinquième chapitre U. étudie l'influence des modifications de la solution colorante sur le résultat. 6" U. fait la critique de la méthode employée pour déceler les lieux d'oxygène. II se demande si le bleu de méthylène mis en liberté dans Topé- ration ne colore pas les noyaux et autres éléments riclies en oxj^gène, à cause de leur basophilie, de leur acidité. Il répond à cette critique en montrant que la coupe ne se colore qu'autant qu'elle a pris préalablement le blanc de rongalite et en second lieu qu'elle possède des lieux d'oxygène. La sensibilité de la réaction de l'oxygène la distingue nettement de la réaction de la basophilie ; la première est entravée ou supprimée par beaucoup de causes qui n'agissent pas sur la seconde. Du reste les deux réactions ne coïncident pas, et les lieux d'oxygène ne sont qu'une partie des corps acides et baso- philes des tissus ; la coïncidence n'existe que pour les noyaux et les Mastzel- len. Rechercliant les conditions du bleuissement, U. montre quil est dû à l'oxygène de l'air. Les lieux d'oxygène ne sont donc pas ou ne sont pas cpie des dépôts d'oxygène, mais sont de vrais catalyseurs qui peuvent activer l'oxygène moléculaire. 7" Dans ce chapitre U. expose la meilleure méthode technique pour la démonstration des lieux d'oxygène. [Malgréla confiance qu'inspire la per- sonnalité de l'auteur, un histologiste restera surpris de la brutalité de la méthode, qui consiste par exemple à plonger les organes dans de l'eau de conduite, puis dans l'eau distillée, à en exprimer le sang et à congeler en- suite. C'est cependant cette méthode qui permet des localisations fines de lieux d'oxygène tels que les noyaux, les grains des Mastzellen. La colora- tion par le blanc de rongalite est encore suivie d'un lavage à l'eau. On a peine à croire que dans ces conditions on puisse obtenir des images histo- logiques fidèles]. 8" Rapport entre les lieux de réduction et les lieux d'oxygénation. On peut à cet égard partager les tissus en deux catégories : ceux où les lieux de ré- duction et d'oxygénation sont séparés; ceux où ils sont mélangés. Au pre- mier groupe appartiennent les muscles, les nerfs, la couche cornée et les globules rouges qui sont des lieux de réduction pure, et d'autre part les noyaux, les Mastzellen et le granoplasma des Plasmazellen qui sont des lieux d'oxygénation. Entre les lieux de réduction et d'oxj'génation absolue et constante, il y a des intermédiaires, tels que la sul)stance fondamentale du cartilage, la coUagène, l'élastine qui sont, suivant les cas, faiblement réduc- trices ou oxydantes. On comprend aussi que le mélange dans un même tissu d'éléments réducteurs et d'éléments oxydants donne une réaction atténuée. Le second groupe est le protoplasma cellulaire avec ses infinies modifica- tions; le même protoplasnia peut donner les deux réactions selon les cas. D'une façon générale cependant le protoplasma est fortement réducteur. U. passe en revue les différents lieux de réduction et d'oxygénation. Ces derniers sont notamment en première ligne les noyaux, puis les JVIastzellen, les granules des cellules glandulaires, le protoplasma des cellules nerveuses, celui des cellules èpithéliales basales, des cellules épithéliales des conduits excréteurs de l'arbre bronchique. Mais qu'est-ce qu'un lieu d'oxygène, quelle I. — CELLULE. 2'J est sa nature, dans le cas surfout des noyaux, le plus important de tous? Le raisonnement conduit à supposer que si le noyau lixe de l'oxygène pour le dégager ensuite, il ne peut le faire, puisqu'il est enfoui dans le protoplasma, qu'en extrayant l'oxygène qui traverse ce dernier; cette extraction il ne peut l'opérer sans doute que grâce à des ferments fixateurs d'oxygène. 9" Ainsi l'auteur est amené à envisager dans son ensemble la question du caractère fermentatif de l'oxydation dans les tissus et spécialement dans les noyaux, celle du rôle du fer. Il indique les faits qui permettent de conclure à l'existence d'oxydases dans le noyau, dans les granulations des leucocytes. 10" Dans ce chapitre U. passe en revue les recherches récentes relatives aux ferments oxydants dans les tissus animaux. Ce chapitre sera très utile à consulter pour les caractères généraux des oxydases, leur classification, leur production artificielle, etc. 11" La revue à laquelle l'auteur s'est livré sur la doctrine des oxydases apprend que, d'après la majorité des opinions, l'essence des oxydases réside dans la formation et la décomposition de peroxydes (théorie des peroxydes) ; quelques-uns attachent beaucoup d'importance à un élément stable, le plus souvent inorganique (fer, manganèse), qui a la capacité de fixer et d'activer l'oxygène. Spitzer (1897) a donné du corps à cette théorie en montrant que les processus d'oxydation sont liés à une nucléoprotéide ferrugineuse. U. est alors amené à se demander si le blanc de rongalite qui décèle dans les tissus les lieux d'oxygène, les noyaux notamment, est capable d'y montrer la présence du fer. 11 rappelle les travaux de Mac Callum démontrant l'exis- tence du fer dans les noyaux. Ce fer, en combinaison organique très solide, y joue le rôle d'un catalyseur d'oxygène. Les noyaux ne sont pas des sources d'oxydation, qui émettent de l'oxygène, mais des lieux catalyseurs d'oxy- gène, où l'oxygène moléculaire est transformé en oxygène actif. — A. Pre- nant. Siedlecki (M.). — Changements du rapport du noyau cl du protoplasma pendant la c7'oissance des parasites intracellulaires. — L'auteur ne considère que des parasites intracellulaires ne se multipliant pas dans la cellule-hôte. Une cellule non parasitée est un système fermé, contenant une certaine quantité de substance protoplasmique et de substance nucléaire. L'entrée d'un parasite la transforme en un autre système, par suite de l'introduction d'une nouvelle quantité de ces deux ordres de substances. Or on sait que normalement à une diminution de la quantité de substance nucléaire cor- respond une réduction de la quantité de protoplasma, tandis qu'un accrois- sement du noyau s'accompagne d'un accroissement de la cellule entière : il y a, dans chaque cellule, une corrélation entre la masse du protoplasma et celle du noyau, ce que R. Hertwig a appelé : Kernplasmarelation. S. étudie quinze stades de la croissance de Lankesteria ascidix Ming. Choisissant les coupes où cellules-hôtes et parasites sont sectionnés longitu- dinalement avec leurs noyaux, il calcule la surface visible des protoplasmas et des noyaux. Pour cela, il découpe ces surfaces dans du carton dont il con- naît le poids du centimètre cube, et pèse ces morceaux. Pour les cellules indemnes, la relation surface du noyau à surface du protoplasma est en moyenne de 1 : 6,8. On constate que, lors de son entrée dans la cellule, le parasite croît d'abord uniformément dans toutes ses parties : sa Kernplasmarelation ne change pas. Ce premier accroissement pourrait être dû à une absorption d'eau. Mais bientôt le noyau croît beaucoup plus vite^que le protoplasme : sa surface fait plus que tripler tandis que celle du protoplasme double. La Kernplasmarela- 30 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ^^ow, d'abord de 1 : 2,5, atteint 1 : 1,4. Puis les choses changent : le proto- plasma décuple sa surface pendant que le noyau quadruple seulement la sienne. Aussi lors de la mise en liberté du parasite, sa Kernplasmar dation est-elle 1 : 9,6; il y a donc un grand excès de protoplasma. Il en est de même dans un œuf mûr de Métazoaire et Ton sait que, pendant la segmen- tation, la masse nucléaire croît aux dépens du protoplasme, jusqu'à ce qu'il s'établisse un certain rapport, caractéristique de chaque espèce de cellule et d'animal. De même ici : le parasite, devenu libre, subit aussitôt des pro- cessus sexuels qui le transforment en un grand nombre de sporozoïtes, à noyau relativement plus grand, et dont la Kernplasmarelalion est en moyenne de 1 : 2,5. D'autre part, la cellule parasitée grossit fortement. Dans une première pé- riode, c'est surtout son noyau qui s'hypertrophie. Dans une deuxième, le noyau est comprimé contre la paroi de la cellule et semble se réduire. Ce n'est toutefois qu'une apparence : en réalité il ne cesse pas de croître, mais il grossit moins vite. La cellule elle-même continue à grossir, mais pas pro- portionnellement au parasite qu'elle contient : aussi finit-elle par éclater. C'est seulement après cette déchirure qu'elle entre en dégénérescence. Jus- que-là elle est restée bien vivante et a pu continuer à participer utilement au revêtement de la paroi intestinale et résister, aussi bien que les indem- nes, aux sucs digestifs. D'une façon générale, le parasite détermine dans la cellule un accroisse- ment considérable de la quantité de substance nucléaire. Trois causes pour- raient amener un pareil accroissement : le fonctionnement plus énergique de la cellule, l'inanition, ou la dégénérescence physiologique. Rien ne per- met, dit l'auteur, de conclure à la dégénérescence physiologicjue. L'inani- tion serait plus vraisemblable ; pourtant la cellule infestée grandit, s'étale sous la couche épithéliale, de façon à être largement baignée par le courant sanguin. Et le noyau commence à s'hyportrophier quand le parasite est en- core bien petit : il n'est pas probable qu'il puisse, à ce moment, soustraire à la cellule- hôte assez de substance pour l'affamer. Reste donc l'accroisse- ment des échanges nutritifs ; il est nécessité, et par la croissance de la cel- lule elle-même, et par l'obligation où elle est de nourrir, en plus, son para- site. L'hypertrophie du noyau devrait normalement entraîner une augmenta- tion du protoplasma, jusqu'au rétablissement de la valeur normale de la Kernplasiiiarelatimi. Mais ici l'équilibre ne peut se rétablir, parce que le pa- rasite empêche la croissance régulière du protoplasma, en absorbant une partie des substances qui lui étaient destinées. La croissance du parasite est bien plus rapide que celle de sa cellule-hôte : cela devrait exiger pour le parasite des échanges nutritifs très actifs, et par suite un très gros noyau. Or, précisément, au moment où il grossit le plus vite, le parasite possède relativement peu de substance nucléaire. Mais con- sidérons l'ensemble de la cellule-hôte plus son parasite comme un système fermé, et étudions la variation de la Kernplasmar dation totale de cet en- semble. Nous verrons que la masse totale de substance nucléaire grandit d'abord beaucoup, mais qu'ensuite la Kernplasmardation revient lentement à sa valeur primitive, de façon à redevenir, aux derniers .stades, à peu près ce qu'elle était au moment de l'entrée du parasite. L'excès de substance nu- cléaire de la cellule-hôte trouve donc son contre-poids dans l'excès de pro- toplasma du parasite. Voilà pourquoi la Grégarine peut continuer longtemps à croître sans se diviser, malgré son excès de protoplasma. En effet, aussi- tôt qu'elle a quitté la cellule-hôte, commencent les processus sexuels qui ont I. — CELLULE. 31 pour conséquence de ramener à une valeur plus normale sa Kernplasmare- lation. Certains auteurs ont admis que les tumeurs malignes avaient pour origine une infection par des parasites intracellulaires. Pour pouvoir accepter cette théorie, il faudrait d'abord constater que la Keniplasmarelalion des cellules des tumeurs se comporte comme celle des cellules parasitées. Or, Godlewsk.1 jun. conclut de figures d'autres auteurs que les cellules des tumeurs se com- portent comme les cellules résultant de régénération ; et l'on sait que chez celles-ci il y a excès de plasma, comme dans les cellules embryonnaires. C'est donc exactement le contraire de ce qui se produit dans les cellules parasitées. — A. Robert. Loeb (Jacques) et "Wasteneys (Hardolph). — Suite de remarques sur la dépendance mutuelle de l'étendue des oxydations et de la cytoli/se dans l'œuf d'Oursin. — Note pour redresser une mauvaise interprétation des re- cherches des auteurs par Warburc;. En opérant sur Asterias, les auteurs ne se sont pas adressés à un matériel rebelle à la cytolyse, comme l'a cru War- BURG, car la. cytolyse s'étend à tous les œufs si l'action du réactif est plus prolongée. D'autre part, ils ne croient pas que la cytolyse s'accompagne de la considérable augmentation de la consommation d'O qu'admet Warburg (5 fois plus), car une pareille augmentation se serait manifestée dans leurs expériences. — Y. Delage et M. Goldsmith. Champy (G.). — Recherches sur l'absorption intestinale et le rôle des mitochondries dans l'absorption et la sécrétion [XIV, 1", y, s]. — La cellule à plateau de l'intestin renferme un appareil mitochondrial qui est, à l'état de jeune, constitué par des chondriocontes longs. Les colorants vitaux et d'autres méthodes révèlent des boules de diverse nature. L'appareil mitochondrial présente une polarité, ce qui rapproche la cellule intestinale des cellules glan- jdulaires; mais elle en diffère en ce que c'est une cellule bipolaire qui doit sécréter dans deux sens opposés. Pendant l'absorption, surtout pendant l'ab- sorption d'albuminoïdes et de graisses, les chondriocontes se l'ésolventen gra- nulations et les nucléoles se multiplient. Ces modifications paraissent être dues à l'action des savons et des peptones provenant de la digestion de ces aliments. Ces phénomènes sont analogues à ceux qui, dans la cellule glan- dulaire, accompagnent la sécrétion. Physiologiquement Fépithélium intes- tinal se comporte comme les glandes ; la chaleur semble arrêter son fonc- tionnement chez les Batraciens ; la pilocarpine excite l'absorption, l'atropine la ralentit, ce qui coïncide avec le fait histologique que la pilocarpine provo- que la résolution de l'appareil mitochondrial. Les substances résorbées sem- blent suivre toutes la même voie à travers la cellule intestinale. Elles apparaissent au niveau des plastes sous la forme où elles seront excrétées dans les espaces lymphatiques. On ne les trouve pas dans le plasma hyalin, sauf à l'état de combinaison. L'absorption est bien identifiable aux processus de sécrétion , mais pour se représenter ces processus, il faut recourir à des comparaisons physico- chimiques, qui s'y appliquent d'ailleurs bien, plutôt qu'à, des termes parti culiers à la biologie. Les mitochondries et l'ergastoplasma paraissent bien être une seule et même formation, dont l'importance est capitale dans la vie cellulaire. L'état filamenteux du chondriome est l'état de repos, tandis que l'état granuleux est son état d'activité. Les graines de sécrétion, plastes, boules colorablesau rouge neutre, proviennent au moins en partie delatrans- 32 L'ANNEE BIOLOGIQUE. formation des mitochondries ou plus exactement de la réaction de celle-ci sur le plasma hyalin ambiant. — F. Henneguy. Hworostuchin (W.). — Sur la question de la structure du plexus cho- roïde. — Ce mémoire apporte une contribution nouvelle à la structure glan- dulaire des cellules épithéliales du plexus choroïde. Dans les stades de repos et au début de la phase de sécrétion, il existe des mitochondries qui ont la forme de filaments végétatifs d'ALT.\UNN. Dans les phases ultérieures de la sécrétion il se forme de gros granules, colorables par la fuchsine dans le procédé d'ÂLTMANN, des corps en croissant, des vacuoles, des granules graisseux (lécithiques). — A. Prenant. Hoven (H.). — Du rôle du chondriome dans l'élaboratmi des produits de sécrétion de la glande mammaire. — H. voit les produits de sécrétion s'é- laborer aux dépens des chondriocontes et des mitochondries des cellules de la glande mammaire. Il se forme ainsi des grains de sécrétion et de petites boules de graisse; ces dernières confluent et forment de grosses gouttes. L'élaboration des éléments de sécrétion se forme donc dans la glande mam- maire comme dans les glandes salivai res et le pancréas et comme dans les cellules graisseuses. — A. Guieysse-Pellissier. Shibata (K.). — Becherches sur la chimiotaxie des anthérozoïdes des Ptéridopliytes. — L'emploi des acides organiques comme excitants montre que les anthérozoïdes d'orignes diverses réagissent diversement. Avec des sels différents, on constate que les éléments homologues présentent dans leur action une étroite ressemblance. Le groupe du calcium a une grande valeur comme excitant. Le pouvoir attractif décroît à mesure que le poids atomique augmente et les éléments lourds exercent toujours une répulsion. Les anthérozoïdes de Salvinia présentent vis-à-vis des ions-H une chimio- taxie positive moindre que ceux à'Equisetum. Les anthérozoïdes d'isoetes sont indifférents vis-à-vis des ions-H. Les anthérozoïdes de diverses origi- nes présentent aussi une sensibilité spécifique vis-à-vis des alcaloïdes, au point (|ue cette sensibilité peut avoir une valeur diagnostique. S. est aussi amené à distinguer chez les anthérozoïdes des Ptéridophytes trois sortes de sensibilités chimiotactiques : 1° la sensibilité pour les anions de l'acide ma- lique et des acides ayant la même influence; 2" la sensibilité par les ions- OH et 3° la sensibilité pour les cations (ions métalliques et ions-H) et pour les alcaloïdes. — F. Péchoutre. KoltzofiF (N. K.). — Etudes sur la forme de la cellule. III. Recherches sur la contractilité du pédoncule des Vorticelles. — Cet important mémoire débute par un aperçu des idées générales qui ont guidé l'auteur dans ses recherches antérieures et des principaux résultats obtenus ; il ne sera pas inutile de le reproduire ici. Il s'est proposé (1906) le problème cytologique suivant : de quelle façon coexistent dans la cellule les caractères de l'état d'agrégation liquide et de l'état solide; c'est-à-dire, étant donnée la qualité indiscutablement liquide du protoplasma, comment se fait-il que la cellule aitune forme constante, souvent même très compliquée? C'est que, répond-il, toute cellule ou partie de cellule, dont la forme s'écarte de la sphère, pos- sède un squelette solide, qui donne au protoplasme liquide une forme exté- rieure déterminée ; ce squelette peut être extérieur, comme l'est la mem- brane cellulaire des plantes, ou bien intérieur, comme chez les Protozoaires, et dans beaucoup de cellules des Métazoaires où il est constitué de fibres I. — CELLULE. 33 élastiques. La tête des spermatozoïdes ( 1908) est un exemple de ce dernier cas ; les fibres qu'on y décèle sont élasticjues et non contractiles; il y a une fâ- cheuse tendance générale des cytoloyistes à considérer comme contractiles toutes les fibres observées dans la structure cellulaire; et toute fibre contrac- tile possède un double caractère (élasticiue et contractile), constituée qu'elle est par un squelette solide et par un protoplasma liquide. C'est pour illustrer cette idée parun nouvel exemple que K. entreprend l'étude du pédonculedes Vorticelles {Zoothamnimu alternans) . I. Une première partie est consacrée à la statique du pédoncule. Il est constitué par une enveloppe extérieure, contenant le myonème; celui-ci est formé de dehors en dedans par une enveloppe intérieure, par une couche de protoplasma granuleux ou tliécoplasma, par une couronne de fibrilles, par un cordon axial de kinoplasma homogène et très réfringent. Les deux enveloppes, ainsi que les fibrilles, forment le squelette de l'appareil; le thé- coplasma et le kinoplasma sont à l'état licpiide. Le tliécoplasma entoure toujours, si mince soit-il, le kinoplasma de toutes parts. La description " classique du myonème des Vorticelles, d'après laquelle il serait formé de deux filaments juxtaposés ou enroulés en hélice l'un autour de l'autre, l'un axonème (correspondant au thécoplasma), l'autre spasmonème (correspon- dant au kinoplasma), cette description consacre une illusion. Le thécoplasma est granuleux, mais il n'est pas prouvé que les granulations soient, comme le veut Fauré-Fremiet (1910), de nature mitochondriale. Le kinoplasma, normalement homogène, peut se vacuoliser sous l'influence de solutions hypotoniques; divers agents peuvent le désagréger en boules; ces faits montrent son état liquide. Pendant ce temps, les fibrilles demeurent sans changements; ce qui prouve leur nature solide, leur rôle squelettique. Les conditions d'équilibre du pédoncule des Vorticelles sont déterminées par deux ensembles de forces luttant l'un contre l'autre [XIV, 1", a]. D'un côté agissent comme puissance la tension superficielle et la pression osmo- tique du contenu liquide (thécoplasma et kinoplasma) du myonème; cette ten- sion superficielle est la somme d'ailleurs de deux tensions partielles, qui peu- vent s'ajouter ou bien se dissocier, l'une entre la surface du kinoplasma et celle du thécoplasma, l'autre entre le thécoplasma et l'enveloppe interne. De l'autre interviennent comme résistance Télasticité des deux enveloppes et celle des fibrilles squelettiques. Supposons que la tension superficielle et la pression osmotique du myonème liquide viennent à augmenter, que ce myonème, tendant par conséquent vers la forme sphérique, se contz'acte, se raccour- cisse. L'élasticité des enveloppes sera mise en jeu, elle s'accroitra de même que la résistance des fibrilles squelettiques, et il s'ensuivra l'enroulement spiral de ces enveloppes. Ainsi grâce aux propriétés structurales du pédon- cule, à son squelette, les modifications dans la pression osmotique et dans la tension superficielle du myonème liquide peuvent conduire à la con- traction ou à l'extension du pédoncule. Il reste à voir si effectivement ces modifications ont lieu; c'est ce queK. examine dans la î^»-' partie de son travail. II. Cette deuxième partie est donc consacrée â la dynamique du pédon- cule. L'auteur étudie successivement le rôle de la pression osmotique, et celui des variations de la tension superficielle provoquées par des change- ments dans la composition chimique du milieu. V' L'étude de l'influence pure de la pression osmotique a été faite avec de l'eau de mer rendue hypotonique par addition d'eau distillée ou devenue hypertonique après évaporation. En milieu hypotonique le kinoplasma se vacuolise. En milieu hypertonique le départ de l'eau du myonème détermine le plissement de l'enveloppe interne. Dans l'un et dans l'autre cas, lechan- l' ANNÉE BIOLOCIQUE, XVI. 1911. 3 34 L'ANNEE BIOLOGIQUE. gement de pression osmotiqiie n'altère pas la contractilité du myonème qui demeure entière. L'auteur en conclut que la cause de la contraction du pé- doncule des Vorticelles ne peut résider que dans un changement de la' ten- sion superficielle, changement qu'il localise à la surface de séparation du thécoplasma et du kinoplasma. 2°. C'est l'étude expérimentale de ces changements de tension superficielle qui fait l'objet d'un second chapitre de cette partie dynamique du mémoire. On sait que la valeur de la tension superficielle, à la limite de deux liquides ou d'un liquide et d'un solide, dépend de la température, de la pression, de phénomènes électrolytiques et de l'absorption de substances chimiques. C'est ce dernier facteur que K. a spécialement étudié. On est ici en présence de deux liquides, le thécoplasma et le kinoplasma, à la séparation desquels la tension superficielle a une valeur très variable, s'élevant brusquement pendant la contraction jusqu'à un maximum, descendant peu à peu à un minimum lors de l'extension du pédoncule. Les phénomènes qui se passe- ront peuvent être figurés par un modèle constitué par un liquide A (théco- plasma) contenant à l'intérieur d'un filet élastique (fibrilles) une goutte d'un autre liquide B (kinoplasma) de même poids spécifique. On peut envisager les trois cas suivants : ou bien la substance ajoutée au liquide A ne modi- fiera en rien la tension superficielle (substance homoiotone de Michaelis) ; ou bien elle abaissera la tension entre A et B (substance bathotone), et la goutte B s'allongera d'autant que la substance ajoutée sera plus abondante; ou bien elle élèvera la tension (substance gypsotone), et la goutte B se rac- courcira tendant vers la forme sphérique. Si une substance bathotone a agi sur la goutte B, qui s'est allongée, on pourra ramener celle-ci à l'état de contraction, eninsolul)ilisant la substance bathotone, et ainsi de suite. Dans le pédoncule de Vorticelle, les dispositions sont toutefois plus compliquées que dans ce modèle, à cause do la présence de l'enveloppe interne du thécoplasma, qui agit comme membrane semi-perméable. A ce propos, K. combat la tliéorie d'OvERTON, et soutient que des sels inorganiques, quoique insolubles dans les lipoïdes, peuvent pénétrer dans le protoplasma. D'après les explications qui précèdent, K. émet l'hypothèse que l'extension du pédon- cule est déterminée par l'absorption de substances bathotones, et sa con- traction par une réaction chimique qui supprime ces substances. Quant aux résultats objectifs de ses expériences, on peut les classer en deux groupes. En premier lieu, en remplaçant l'eau de mer par des solutions isotoniques d'un ou de plusieurs sels inorganiques, on observe une contraction agonale (« admortelle »j. suivie delà désagrégation du kinoplasma en gouttes. En se- cond lieu, la présence ou l'absence de l'un ou l'autre sel ou ion détermine le caractère de la contraction, c'est-à-dire le nombre de systoles à la minute. L'étude des phénomènes du premier groupe apprend que le remplace- ment de l'eau de mer par des solutions de divers électrolytes produit tôt ou tard la mort du pédoncule; elle survient par une contraction agonale, qui, à l'inverse de la systole normale, est une réaction irréversible ; à cette con- traction peut faire suite la désagrégation en gouttes du kinoplasma. Les cations employés se répartissent en deux groupes antagonistes. Au premier appartiennent Na, K, NH^ et en partie Li, dont les chlorures produisent rapidement la mort du pédoncule. Dans le second rentrent Ca, Mg et sans doute Sr, dont les chlorures maintiennent en vie le pédoncule et peuvent même neutraliser les effets des cations précédents. De même les anions expérimentés en solutions sodiques sont de deux ordres. Les uns, tels Cl, NO^, causent la contraction agonale puis la désagrégation kinoplasmique; les autres, SO'', CO^ etc.. produisent la contraction agonale, mais retardent la I. - CELLULE. 35 désagrégation. Quant aux causes de la contraction agonale, et de la désa- grégation qui s'ensuit, elles ne diffèrent pas de celles do la contraction normale,' sinon par le degré de leur intensité. La contraction agonale est déterminée par la pénétration des cations du premier groupe dans le théco- plasma et par les transformations chimiques irréversibles qui en résultent, élevant la tension superficielle entre le kinoplasma et le thécoplasma. La pénétration de ces cations est ralentie par l'absorption d'ions du second groupe, qui abaissent la tension superficielle. L'action des cations du premier groupe sur les tètes de la colonie se manifeste par le gonflement de celles-ci, à la suite d'une véritable endosmose; l'effet des cations du deuxième groupe se traduit par l'extension et le ratatinement des tètes, à la suite d'un phénomène d'exosmose. L'étude des phénomènes du second groupe montre l'influence des sels de C'a et de Mg sur le type de la contraction. Dans des solutions de CaCl"^ pur ou dans des solutions de NaCl ou de KCl additionnées de Ca et par suite empêchées, les pédoncules passent par un premier stade de systole tétanique avec très nombreuses contractions à la minute. Au bout d'un certain temps, le repos s'établit; quelquefois entre les contractions peuvent s'effectuer des diastoles complètes. En même temps cesse le mouvement vibra- tile, au moins celui des cils péristomaux et aboraux. Dans des solutions de MgCl- pur, ou dans des solutions de NaCl ou KCl additionnées de Mg, les tiges des colonies entrent en diastole soit immédiatement, soit après une courte période d'excitation. La contractilité autonome, comparée à celle quon observe dans les solutions de Ca, est faible. Les champs frontaux et le péristome sont évaginés et les cils étendus sont en mouvement. Les phénomènes observés sur les pédoncules de Zoolhamnium ne sont pas localisés à cet objet; ils s'étendent à d'autres éléments contractiles et ont par suite une valeur générale, ainsi que l'explication que l'auteur en propose. Les fibrilles contractiles du muscle à' Ascaris sont des colonnettes de kinoplasma liquide, qui doivent leur forme fixe aux fibrilles squelet- tiques qui les entourent et que Goldsch.nudt (1909) a signalées; ces fibrilles kinoplasmiques peuvent aussi se désagréger en gouttelettes (Apathy) tout comme le kinoplasma du pédoncule de Vorticelle. La désagrégation du kinoplasma en gouttes peut se constater aussi sur les queues des spermies; la libre squelettique de la queue maintient les gouttes kinoplasmiques en une chaîne régulière. Les cils des cellules épithéliales rentrent dans la même catégorie; car on y a découvert un protoplasma liquide et un squelette solide, et dans le premier on peut arriver à distinguer un thécoplasma et un kinoplasma. Les fibrilles de la cellule musculaire striée peuvent être ramenées au même schéma; elles possèdent un squelette solide et élas- tique où sont réparties des gouttes de kinoplasma liquide entourées de thé- coplasma; l'élasticité du squelette allonge dans la fibre étendue les gouttes kinoplasmiques; celles-ci. quand la tension superficielle s'élève, tendent vers la forme sphérique, d'où la contraction de toute la fibre. Dans tous ces cas, la forme de la contraction est déterminée par un squelette solide de figure typique pour chaque cas particulier, grâce auquel la contraction du kinoplasma est ordonnée dans un certain sens. La cause de la contraction réside dans l'élévation de la tension superficielle entre le kinoplasma et le thécoplasma, d'où résulte un rapetissement de la surface et la tendance du kinoplasma vers la forme sphérique. Inversement la chute de la tension superficielle allonge les gouttes de kinoplasma. Les changements de la tension superficielle sont en rapport causal avec l'absorption d'ions alcalins et alcalino-terreux. Le kinoplasma apparaît finalement comme une variété 36 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de protoplasma spécialement adaptée à la fonction de contractilité. — A.. Prenant. Ulehla (Vladimir). — Etudes ullramicroscopiques sur le mouvement f!a;/ellaire. — U. a utilisé rultramicroscope pour l'étude du mouvement des flagelles; il n'est précédé dans cette voie que par quelques auteurs, dont surtout Reiciiert (1909). 11 s'est servi, comme objets d'étude, des Flagellâtes, des Bactéries, des zoospores et gamètes de Clilorophycées et de Phéopliycées^ des spermatozoïdes d'PIépatiques. Dans ces divers cas, il a analysé les carac- tères du mouvement, variables suivant les espèces. On comprend qu'il soit impossible ici de rendre compte de toutes les descriptions particulières qu'il a données. Le mouvement est apprécié, dans sa forme et dans son amplitude, pari' « espace éclairé » {IJchtraum) qui apparaît, à l'ultramicroscope, entre les deux positions extrêmes du flagelle; des lignes brillantes, enferme d'S^ très allongées, peuvent paraître dans l'espace éclairé. L'étude qu'a faite U. sur des organismes si variés cependant ne lui a pas permis de retrouver les quatre types de mouvement cilio-flagellaire que Ya- LENTLN (1842) avait établis, savoir les motus iitululatus. unciuatus, vacillans^ 'infundiljuUformis: car entre eux il y a des intermédiaires, comme BIitschli (1878) l'a établi. Mais BOtschli, tombant dans un excès inverse, a eu tort de vouloir ramener tous les mouvements cilio-flagellaires à un seul et même type, fondé sur le principe du pas de vis. U. formule ainsi ses principales conclusions : Le fouet, dont l'activité est normale, en s'inflécliissant de façon variée, entoure ou parcourt un espace déterminé, l'espace éclairé, qui est de forme diverse et qui n'est que rarement une figure de révolution. Cet espace peut changer de forme, grâce à des changements dans la direction du mouvement; cela est dû à ce qu'aux inflexions normales se surajoute une inflexion du fouet dans son ensemble ; on peut en conclure à une structure très compliquée du flagelle. La rapidité du mouvement flagellaire est beau- coup plus grande qu'on ne le croyait, puisqu'on l'observait le plus souvent sur les individus lésés. D'ailleurs les actions extérieures influencent très facilement le mouvement flagellaire. Toutes variations laissées de côté, le fouet travaille suivant le principe non pas de la vis, mais de la rame, c'est-à- dire que le corps est propulsé non pas en se vissant dans le liquide, mais par des battements ou contractions latérales dont les actions s'ajoutent. Malgré tout, on peut distinguer un certain nombre de types, suivant les cellules flagellées (types Monade, Chrysomonade, Euglène, Bado, CJostridium^ Chlo- rophycées). — A. Prenant. Gruber (Karl). — Stir des formes particulières d'Amœha proteus. — Rhumbler explique les mouvements des Amibes par les conditions de leur surface. Or celles-ci sont sous la dépendance du milieu environnant. En changeant le milieu de culture de A . proteus on voit les pseudopodes se ter- miner par des nodosités : en ces points la membrane est gonflée par un cou- rant violent d'endoplasme. Puis tout à coup, en un point de la nodosité, appa- raît un mince prolongement de protoplasma clair, dont la surface durcit rapidement : l'extrémité de ce pseudopode se renfle encore par l'afflux de l'endoplasme et ainsi de suite. De même, quand on plonge dans un milieu nutritif une Amibe qui s'était arrondie sous l'action d'un milieu défavorable, on voit la surface de celle-ci, qui s'était fortement durcie, crever par places et donner issue à un ou plusieurs pseudopodes ; la membrane durcie se vide alors et est quelque temps entraînée, ridée et flétrie, derrière l'Amibe. — Le changement de consistance de la surface est certainement dû au milieu I. - CELLULE. 37 environnant, mais Faction est réciproque : selon la composition chimique du plasma, l'action durcissante est plus ou moins énergique, et d'autre part le changement de milieu amène des modifications dans la consistance de la surface de la même Amibe, dans les mêmes conditions. Ainsi l'auteur a pu produire un durcissement exagéré de la membrane de A. proteus par l'action ■de solutions sucrées. Le durcissement s'exagère avec le temps : les pseudo- podes qui viennent de se former ont toujours un ectoplasme plus liquide et l'ectoplasme de la région antérieure d'une Amibe qui se déplace est plus fluide que celui des régions situées plus en arrière. Les modifications de la tension superficielle résultant de ces changements expliquent, d'après RiiuM- BLER, les mouvements des Amibes. C'est probablement à une action trop prolongée d'un milieu durcissant qu'il faut attribuer la production d'un prolongement étroit, clair, ressemblant à un flagelle, qui a été observé deux fois à l'extrémité postérieure d'une Amibe en mouvement : ce doit être un pseudopode postérieur, durci d'une façon exagérée et entraîné passivement. L'auteur suppose qu'il doit être rejeté plus tard. — A. Robert. Guieysse-Pellissier (A.). — Caryonnabiose et greffe nucléaire. — Dans certains cas, des noyaux cellulaires peuvent changer de protoplasma, pé- nètrent dans une autre cellule, soit par eux-mêmes, soit captés par cette cellule, ils se greffent dans son protoplasma, leur structure s'y modifie plus ou moins et il se forme ainsi un nouvel élément, ("est ce pliénomène que l'auteur a désigné sous le nom de rari/oanti/nose. Il l'a observé dans la for- mation des cellules géantes autour de fragments de moelle de sureau intro- duits dans divers tissus de Cobaye, dans des cellules épithéliales de l'intestin pénétrés par des leucocytes, dans un oocyte atrésié de Vesj)erugo envahi par des leucocytes et des cellules de la granulosa, enfin dans des cellules géantes mises en contact avec des spermatozoïdes vivants. Lorsque des cellules •pénètrent dans une autre cellule, il n'y a pas fatalement phagocytose; les noyaux, au lieu de dégénérer, })euvent se modifier et devenir semblables à ceux de la cellule dans laquelle ils sont entrés; ainsi se constituent certaines cellules polynucléées, non i)ar multiplication de leur propre noyau, mais par greffe de noyaux étrangers. Pour que des cellules différentes puissent ainsi se fusionner il semble nécessaire que l'un des deux éléments soit dans un état d'infériorité par rapport à l'autre, mais que cette déchéance ne soit pas encore une dégénérescence avancée, sinon l'élément serait phagocyté simplement. Cet état de déchéance sans aucune dégénérescence atteint sa perfection chez le spermatozoïde. Si les faits signalés par G. -P. ont été con- venablement interprétés par lui, il en résulterait qu'il existe une certaine indépendance entre le noyau et le cytoplasma , et qu'il existerait une sorte de symbiose entre ces deux éléments, comme l'admettent certaines tliéories. — F. Henneguy. 3° Division cellulaire directe et indirecte. Lillie (R. S.). — Physiologie de la division cellulaire. IV. Aclioii des solu- tions salines, suivie par celle de l'eau de mer hyper tonique, sur les œufs non fécondés d'Oursin, et le rôle des membranes dans la mitose. — Introduction. — La cause de la segmentation des œufs vierges doit être attribuée à l'aug- mentation de la perméabilité de la membrane plasmatique de l'œuf, due à l'action des réactifs. Ce phénomène est rendu manifeste par la sortie du pigment qui se produit sous l'influence de ceux dont l'action est la plus 38 L'ANNEE BIOLOGIQUE. énergique. Cette action semble devoir être attribuée à l'influence de l'anion sur les substances colloïdes de la membrane; ce sont les anions solubi- lisant le plus énergiquement les colloïdes qui se montrent les plus actifs. Citons par ordre d'activité croissante : C00CH3, Cl, Br, CIO», NO^ I, CNS. Au contraire, certains cations, en particulier Ca, ont une action opposée. 11 semble bien que les différences que présentent au point de vue du déve- loppement parthénogénétique les œufs des diverses espèces puissent être attribuées à leur résistance à ces modifications de perméabilité. Expériences. — Les œufs à.' Arbacia punclulala, \i\diCé^ dans les solutions pures isotoniques de Nal, Kl, ou le sulfocyanure de Na et de K, pendant 5 à 10 minutes, puis reportés dans l'eau de mer, montrent au bout de quelques heures une membrane, puis lentement évacuent leur pigment et subissent des fragmentations irrégulières et finalement la cytolyse. Un très petit nombre donne quelques faibles larves. L'évacuation du pigment montre que ce phénomène peut être rapporté à une augmentation de la perméabilité de la membrane cytoplasmique [en tout cas, il n'y a rien là qui soit en accord avec l'idée de Loeb d'après qui cette membrane est le corollaire d'une dis- solution des substances grasses par le réactif]. Si aux solutions pures ci- dessus on ajoute un sel de calcium, aucun des effets indiqués ne se produit : les œufs restent intacts et vivants, fécondables pendant de longues heures. Le fait que, dans ce cas, leur pigment n'est pas évacué permet d'interpréter l'action de Ca comme un obstacle à la perméabilisation de la membrane. Si, après action de la solution pure, on reporte les œufs dans l'eau de mer pendant 10 à 15 minutes, de manière à laisser se former la membrane sans (pie la cytolyse ait le temps de désorganiser les œufs et qu'on les place ensuite dans l'eau de mer hypertonique pendant 30 minutes, les œufs se dévelop- pent presque tous en belles larves nageantes, lorsque après 30 minutes on les a reportés dans l'eau de mer naturelle. Il est possible que les oxydations invoquées par Loeb pour expliquer ce phénomène interviennent réellement, mais en tout cas au premier rang des facteurs il faut placer le fait que l'eau de mer hypertonique rétablit la condition primitive de la semi-perméabilité de la membrane et permet ainsi aux œufs de continuer à vivre et à se déve- lopper sous l'impulsion qu'ils ont reçue de la solution pure. On pourrait s'attendre à ce que l'intervention de Ca dans les mêmes conditions que les solutions hypertoniques, c'est-à-dire après l'action de la solution pure pen- dant 5 à 10 minutes et lavage à l'eau de mer pendant 10 à 15 minutes, pro- duise les mêmes effets, puisque son action est précisément d'empêcher la perméabilisation de la membrane. Les expériences montrent cependant qu'il n'en est rien. [Cela, à notre avis, rend fortement douteuse la validité de la théorie]. Dans la fécondation normale, les expériences de l'auteur avaient déjà montré que la perméabilité de l'œuf est augmentée depuis le moment du contact du spermatozoïde avec lui jusqu'à sa pénétration complète, et qu'aus- sitôt après elle redevient normale. Or, la période d'augmentation de per- méabilité dure 10 à 15 minutes et la période de la perméabilité normale jusqu'au premier sillon de segmentation, 1/2 lieure. Ces durées sont pré- cisément celles que l'expérience montre être optima dans la parthénogenèse artificielle pour l'application des réactifs augmentant la perméabilité et de ceux rétablissant la perméabilité normale. Il n'est guère admissible qu'il n'y ait là qu'une simple coïncidence, et l'on peut regarder cette similitude de durée comme un argument en faveur de l'idée que les solutions isotoni- ques, puis hypertoniques agissent bien la première en augmentant la per- méabilité, la seconde en la réduisant à son taux normal. — Loeb a montré I. - CELLULE. 39 que les solutions hypertoniques n'étaient eflicaces que si elles contenaient de rO et en a conclu, avec raison, que la solution hypertonique déterminait des processus oxydatifs [ou pourrait dire, avec autant de raison, que la rédac- tion de ce mémoire par L. est un processus oxydatif parce que si on lui supprime l'O, il ne pourra le continuer]. Cette interprétation n'est pas exclu- sive de celle présentée ici, car l'augmentation des oxydations peut provenir, bien que la chose n'ait pas été objectivement démontrée, du rétablissement de la perméabilité à son taux normal [?]. — En faveur de cette même inter- prétation on peut rappeler aussi le fait que les anesthésiques diminuent la perméabilité et qu'ils ont pu, enire les mains de Loeb, être substitués à la solution hypertonique et fournir des résultats comparables. Partie théorique. — Les variations dans la perméabilité des membranes pro- toplasmique et nucléaire peuvent être utilisées dans l'explication de la division cellulaire, aussi bien des cellules somatiques que de l'œuf dans la parthéno- genèse artificielle ou la fécondation [II, 2"; III, [i]. La seule différence entre ces divers cas est que, dans la division des cellules somatiques, le priiaum movens est d'origine intracellulaire et consiste dans une augmentation de la perméabilité de la membrane nucléaire, tandis que, pour l'œuf, il consiste dans une augmentation de la perméabilité de la membrane protoplasmique, provoquée soit par les réactifs parthénogénisants, soit par le spermatozoïde. Prenons comme exemple le cas de l'œuf dans la parthénogenèse. Avant l'intervention des réactifs, les membranes nucléaire et protoplasmique ayant leur perméabilité à l'état minimum, ne laissent passer que les ions les plus petits, en particulier les ions H +. Les phénomènes métaboliques qui ont leur siège dans le cj'toplasme donnent naissance à CO^H-, qui se dissocie en gaz carbonique CO-, Tion négatif OH et positif H. Ceux-ci trouvant issue au dehors par les pores des membranes protoplasmique et nucléaire, passent d'une part dans le noyau, d'autre part au dehors. 11 en résulte qu'à cette phase l'œuf a un cytoplasme négatif, un noyau positif et est plongé dans un milieu ambiant positif par rapport à son cytoplasme. La différence de potentiel est d'environ 0,1 de volt. Par suite d'attraction réciproque des ions de signes contraires, il doit y avoir sur chacune des membranes protoplas- mique et nucléaire une couche plus dense, négative du côté du cytoplasme, positive vers le dehors et vers l'intérieur du noyau. Sous l'action des réac- tifs parthénogénisants, la perméabilité de la membrane protoplasmique est accrue, et bientôt, secondairement, celle de la membrane nucléaire [on ne voit pas très bien comment, en ce qui concerne cette dernière]. Par suite, un certain nombre des anions négatifs qui déterminaient l'état négatif du cytoplasme s'échappent vers le dehors et vers l'intérieur du noyau. Ce sont naturellement leà anions les plus voisins de ces membranes qui s'échappent les premiers et diminuent dans les régions correspondantes le potentiel néga- tif du cytoplasme. 11 en résulte que, dans le cytoplasme, les parties centrales sont plus hautement négatives que les périphériques, et comme ces condi- tions de potentiel sont toujours relatives, on peut dire que les parties cen- trales du cytoplasme sont négatives et les couches périphériques voisines des membranes protoplasmique et nucléaire positives par rapport aux par- ties centrales. En raison de la grande viscosité et de la présence dans son intérieur des granules colloïdes ayant leur charge propre, les transports de charges par les ions sont très lents et permettent sans doute aux différences de charges dont nous venons d'indiquer l'origine de persister assez long- temps, malgré leur diffusion progressive, pour produire leurs effets dans la mitose. Si aucune condition nouvelle n'intervenait, la zone cytoplasmique à charge négative maxima aurait (sur la coupe) la forme d'un. anneau situé 40 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans le cytoplasme à égale distance des membranes cytoplasmique et nu- cléaire. Pour expliquer les phénomènes de la mitose, il faut admettre que cette zone forme non point un anneau complet, mais deux régions définies, diamétralement opposées et, par conséquent, que l'augmentation de per- méabilité de la membrane a lieu non dans toute l'étendue de la membrane protoplasmique, mais dans les deux régions en question. Cette hypothèse est en accord avec la bipolarité qui se manifeste dans les œufs et dans les FiR. I. — A-B el C-D, aires de la perméabilité accrue. Les -f et — indiquent les régions du plus haut et du plus bas potentiel. Les lignes en pointillé indiquent les lignes de forces dont la direction coïncide avec ce que l'on observe sur l'œuf d'Oursin à la métaphase. cellules de tant de façons. [Il saute aux yeux que cette hypothèse est impo- sée à l'auteur par la nécessité d'arriver au résultat, ce qui lui ôte toute c re- liability »]. L'auteur considère que les chromosomes ont par eux-mêmes des charges négatives [probablement en tant qu'agrégats de granules colloïdes], et il en résulte que l'ensemble formé par la cellule à ce moment est, de par la répartition des charges électriques, dans les conditions convenables pour que la mitose puisse s'effectuer sous l'influence de ces forces. Mais la ques- tion n'est pas assez avancée pour être poursuivie dans les détails. Nous reproduisons ici le diagramme qui accompagne l'explication de l'auteur. — Y. Delage. Hartog (Marcus). — i'ne nouvelle force, If milokinéiisme. — Sans ajou- ter de nouvelles expériences personnelles, mais en confrontant les interpré- tations des expériences de Gallakdo, Lillie, Pentimalli, l'auteur trouve que la conclusion qui se dégage est celle-ci : 1° les fuseaux obtenus en faisant inter- venir des forces osmotiques, de diffusion, électriques (les magnétiques étant hors de question) sont vraiment homopolaires ; mais cette conclusion ne s'ap- plique pas au vrai fuseau cellulaire, lequel est hétéropolaire, ainsi qu'il ré- sulte des faits suivants : l'existence de fuseaux sans plaque équatoriale, le fait que, dans les modèles à fuseaux homopolaires, les fibres sectionnées pren- nent la direction de fibres antipodes, et, enfin, la croissance du fuseau par inflexion et coalescence des rayons partant des centrosomes. La conclusion est que la force intervenant dans les vrais fuseaux est une force spéciale, le mitokinétisme. — Y. Delage et M. Goldsmitii. Baltzer (F.). — Sur le mécanisme des figures de division nucléaire. — Ce travail a surtout pour but de répondre aux critiques faites par Hartog et par Gallardo contre l'opinion antérieurement émise par B. que les liypo- I. — CELLULE. 41 thèses qui expliquent le fuseau karyokinétique par l'intervention de forces analogues au magnétisme sont mal fondées. Hartog notamment, estimant, d'après son système, qu'une figure tétrapolaire avec deux fuseaux diagonaux est impossible, a prétendu (H»00) ([ue le dessin donné par B. en 11108 ( Vcrhdl. med. phi/s. GeselL Wiirzbiirf/) d'un cas semblable doit être inexact. B. en donne de nouveaux exemples, provenant d'œufs de Slroiif/i/lnecuirotiis, et démontre qu'il s'agit l)ien là de mitoses tétrapolaires, dont les quatre pôles .sont dans un même plan et sont réunis entre eux par deux fuseaux exacte- ment diagonaux, dont les fibres, au point de croisement, s'insèrent sur des chromosomes. Les conceptions théoriques de Hartog doivent donc, pour B., tomber devant les faits. D'autre part, d'après Gallardo, il ne peut pas exister entre deux sphères de fuseau véritable sans chromosomes; la continuité des fibres d'une sphère à l'autre est, pour Gallardo, une illusion; B. donne une figure qui lui paraît montrer que cette opinion est erronée. Il convient cependant de dire que, sur les préparations fixées et colorées, des questions de ce genre sont très difficiles à trancher. Dans un troisième paragraphe, B. constate que, contrairement à la règle générale, un chromosome peut être uni cà plus de deux sphères, dans les mi- toses polycentriques. — A. Brachet. BrailsfordRobertson. — Remarques &ur le mécanisme chimique de la fé- condation i[II, 2°]. — C'est une réponse aux objections formulées par Mac Clendon contre la manière de voir de B.R. Celui-ci avait exprimé l'idée que la division cellulaire peut être attribuée à une diminution de la tension superficielle au niveau de l'équateur, ou plutôt suivant une circonférence passant à mi-distance entre les noyaux. Mac Clendon a admis, au contraire, qu'il y avait là une augmentation de la tension superficielle. B.R. maintient le bien-fondé de ses observations, en soutenant que Mac Clendon n'a pas tenu compte de diverses causes d'erreur. — A. Brachet. Debenedetti (Todros). — La division cellulaire interprétée au moyen du principe de Spencer et des phénomènes osmotiques. — La force intérieure qui oblige la cellule à se diviser serait la pression osmotique devenue trop grande par rapport à la membrane cellulaire qui n'a pas crû proportionnelle- ment à la croissance du protoplasme cellulaire; la membrane se romprait graduellement aux points de faible résistance, amenant la segmentation en deux masses, et se reformerait par coagulation au contact du liquide péri- phérique (comme dans les « cellules artificielles » de Leduc). Interprétation des détails de la Tvaryokinèse d'après les propriétés des solutions colloïdales : charges + sur les centrosomes, dissolution de la membrane nucléaire par une « substance peptisante » la faisant passer de l'état d'hydrogel à celui d'hydrosol, lequel hydrosol se regélifiant pour former les nouvelles mem- branes nucléaires, etc. — F. Vlès. a) Dehorne (Armand). — Uechcrches sur la division de la cellule. I. Lr duplicisme constant du chromosome somalique chez Salamandra maculosa Laur. et chez Allium cepa L. — L'auteur a montré déjà (1910) que la division longitudinale des chromosomes est extrêmement précoce et qu'elle a lieu déjà lors de la télophase de la mitose précédente, que de plus à cette époque il y a non seulement division, mais subdivision des chromosomes, c'est-à-dire une deuxième division longitudinale. Ce fait fondamental constaté chez Saôetlaria, D. le retrouve chez Salamandra et chez Allium où, en raison de 4-2 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. la taille des chromosomes, il s'exprime plus nettement encore, et où l'auteur le décrit en détail. Ici aussi, le chromosome est toujours double ; son dupli- cisme se manifeste par la division longitudinale ; le cliromosome ne se divise pas en vue d'une mitose, il est toujours divisé et prêt à la mitose; on peut donc dire que tout noyau, à la télophase, c'est-à-dire à peine reconstitué, est déjà en mitose. Le duplicisme constant des chromosomes est objectivé par ce fait qu'ils sont toujours disposés par paires, ayant la valeur de deux moitiés longitudinales primaires. Chacune de ces moitiés est déjà divisée ou en train de se diviser longitudinalement en moitiés longitudinales secon- daires. 11 y a donc non seulement division mais même subdivision longi- tudinale des chromosomes. En suivant chez la Salamandre la série des étapes de la mitose à partir de la métaphase, on constate les principaux faits suivants. A la métaphase, chaque chromosome est une anse parcourue par une fente longitudinale; les anses sont disposées par paires dans la couronne équatoriale, les deux anses de chaque paire placées à des niveaux horizontaux différents, si bien qu'il y a deux plaques équatoriales superposées. L'existence, à l'équateur de la figure métaphasique, de ces deux plaques et non d'une seule, a d'ailleurs été con- statée déjà par Janssens (1900) et par d'autres auteurs. Il existe donc 24 chro- mosomes fissurés, répartis en 12 paires. Le nombre somatique qu'on peut compter peut être 12, 24 ou 48, soit n, 2w ou 4n, suivant que l'on considère les paires, les chromosomes ou leurs moitiés en voie de séparation; le nombre 2n = 24 est le plus habituellement adopté comme nombre somatique. — Le passage de la métaphase à l'anaphase est marqué par l'écartement et le cheminement polaire des deux plaques équatoriales. On sait que, selon la donnée classique, au contraire, la mince fente, que présentaient les anses chromatiques dès la fin de la prophase et qui s'accentue à la métaphase, est l'indice d'un partage imminent et de la séparation de chromosomes jumeaux, destinés à fournir respectivement l'une et l'autre couronnes polaires. Pour D. il n'en est pas ainsi; ces chromosomes jumeaux, résultant de l'accentuation de la fente longitudinale, au lieu de s'éloigner l'un de l'autre suivant l'axe de la figure pour gagner les pôles, s'écartent l'un de l'autre suivant le plan éqiiatorial; il en résulte dans chaque plaque équatoriale et plus tard dans cliaque couronne polaire la formation de 24 chromosomes appariés. Dans chacun de ces chromosomes se dessine une bande claire axiale, indication d'une division secondaire ou subdivision, qui paraît menacer de clivage longitudinal les 24 anses chromatiques de la couronne polaire. Mais une contraction du chromosome fait disparaître cette bande et cette menace de division. — A la télophase, les chromosomes se dilatent à nouveau, et la bande de clivage réapparaît. Le clivage d'un chromosome est en général dû à la constitution même de celui-ci et au jeu des deux substances qui le forment, l'une chromatique, l'autre achromatique plus fluide que la première; dans un chromosome contracté, la sub.stance achromatique imbibe la substance chromatique; la détente du chromosome sépare la substance achromatique de la substance chromatique, l'accumule en une bande claire occupant l'axe longitudinal du chromosome, préparant ainsi la fissuration. Pendant la télophase, le gonflement du chromosome est très considérable ; une fente spacieuse le sépare en deux moitiés. C'est là une division secondaire ou subdivision, réalisant deux moitiés secondaires dans chaque anse chromati- que du noyau-fille : cette anse chromatique n'était elle-même qu'une moitié primaire, formée par division primaire de l'une des anses chromatiques de la plaque équatoriale. Après que s'est produite la fente de clivage, les deux bandes ou moitiés constitutives de chaque anse subissent d'importants chan- I. — CELLULE. 43 geinents. Elles s'allongent cliacune pour son propre compte, deviennent épineuses, et se relient aux voisines par de multiples anastomoses, en même tenips qu'elles prennent un aspect moniliforme. Leur allongement les oblige à se tordre en hélice l'une autour de l'autre, si bien que les deux moitiés de chaque anse finissent par devenir deux très longs filaments hélicoïdaux, chargés d'épines, enroulés l'un autour de l'autre, réunis entre eux par des cloisons transversales. On peut donc regarder le chromosome à cette époque comme une sorte de tube creux, irrégulièrement cloisonné. Par suite de l'écartement de plus en plus grand des deux moitiés longitudinales de chaque anse, autrement dit des deux filaments hélicoïdaux, par suite aussi de la multiplication des anastomoses entre anses voisines et des cloisons transversales segmentant chaque anse creuse, l'image devient de plus en plus compliquée, et l'ensemble des chromosomes prend de plus en plus l'aspect rétiforme, qui caractérise le noyau au repos. Cependant à aucun moment le chromosome ne cesse d'être distinct, et son individualité demeure conservée dans le chaos apparent du noyau quiescent. L'auteur se déclare partisan convaincu de la permanence du cliromosome; pour lui, le stade quiescent interposé dans l'évolution chromosomique est une simple étape de ravitaillement de la substance des chromosomes; il ne s'y passe aucune modification importante de ces derniers. — Après la phase de repos, le noyau est, pendant la prophase suivante, le siège de transformations progres- sives. Chaque moitié secondaire reconcentre sa substance en retirant peu à peu ses prolongements anastomotiques; puis les deux moitiés, les deux filaments de chaque anse se rapprochent jusqu'au contact. On obtient ainsi des anses curvilignes, spirémateuses, fissurées chacune par une fente longi- tudinale, trace de la subdivision précédente. La régularisation, la concen- tration des anses font des progrès de plus en plus grands, jusqu'à donner des anses trapues, chacune fissurée, appariées et dont la totalité est de 12 paires. La métaphase, par laquelle cette description a débuté, se produit alors. Chez Allium^ les phénomènes ne sont pas tellement différents de ceux observés chez Salamandra qu'ils méritent une description spéciale. L'auteur a soin de comparer ses résultats à ceux obtenus par ses devanciers, notam- ment par FlemmixCt, Reinke, Meves, Jaxssens, Kowalski, pour les Amphibiens Urodèles ; par Guignard, Grégoire, Bonnevie, pour les Liliacées. — A. Prenant. h) Dehorne (A.). — Bechi'ixhi'S sur la division de la cellule. Homéolypie et hélérolijpie chez les Annélidespohjchèles elles Trémalodes. — L'auteur a étudié les mitoses homéotypiques et hétérotypiques dans l'épiderme de Sahellaria spinulosa et dans les cellules génitales de cet animal, ainsi que dans celles de Fasciola hepatica, CCOphyolrocha puerilis et de Laiiice conchylega: il est arrivé aux principales conclusions suivantes. La division longitudinale des chromosomes est le fait dominant de l'état morphologique du noyau. Cette division se fait toujours dans les chromo- somes passant de la forme trapue à la forme allongée. C'est un phénomène concomitant à la dilatation et la substance chromosomique. Elle débute de manière à fournir, en général, une double spirale filamenteuse aux dépens de la substance de chaque chromosome. La séparation se fait à l'anaphase ou à latélophase et persiste pendant toute la période quiescente. Il en résulte que le chromosome est toujours double. La substance cliromosomique est une et homogène. Même dans le réticulum du noyau à l'état de repos, elle ne peut être décomposée en linine et en chromatine; elle est simplement 44 L^ANNEE BIOLOGIQUE. étirée et anastomosée. Les chromosomes peuvent perdre toute chromaticité, sans pour cela cesser d'exister. Chaque chromosome somatique tout à fait au repos est normalement repré- senté par deux paires d"anses chromatiques filamenteuses et moniliformes, semblables. Une partie de la substance semi-fluide chromosomique circule autour de l'axe de cliaque chromosome dans le suc nucléaire oîi elle édifie xm réseau d'absorption extrêmement ténu. Ce réseau de nature anastomo- tique provient de la propriété générale qu'a le protoplasma de « filer ». La substance de chaque chromosome peut ainsi « filer » sans se confondre avec une autre substance et elle n'est surtout pas miscible avec celle des chro- mosomes voisins. L'état le plus fréquent du noyau est celui qui fait suite immédiatement à ia télophase, lorsque les, anses doubles sont alloniïées et ressemblent à des bandes spirémateuses. Dans les cytes I, à l'état de repos, se produit ce que l'auteur appelle a l'anamitose », c'est-à-dire le rapprochement des moitiés primaires (fila ments leptotènes) qui aboutit à la formation des anses pachytènes. Il n'existe pas de pseudo-réduction à la prophase de la première mitose maturative. Le nombre des anses pachytènes est égal au nombre somatique de l'espèce envisagée. Chaque anse pachytène représente un chromosome somatique dont les moitiés primaires se sont étroitement et passagèrement rappro- chées. L'observation de la synapsis dans les oocytes I de Sabellavia conduit à l'idée que ce stade représente un essai prématuré de division hétérotypique. Au cours de la synapsis, les moitiés primaires se rapprochent et se recon- naissent comme le font à la prophase de toute mitose somatique les moitiés primaires, et surtout les moitiés secondaires. La crise maturative est indiquée par Tinhibition de la division longitudi- nale équationnelle; elle est dénouée par le partage gonomérique du noyau. La réduction numérique est obtenue à la première mitose de maturation de la façon suivante : les dyades qui représentent des chromosomes somatiques entiers, incapables de se diviser longitudinalement, s'éloignent entières vers les pôles. Il ne s'ascit ici d'aucune division de chromosomes, ni longitudinale ni transversale. Tandis que, à la suite d'une mitose ordinaire, le noyau de la cellule-mère se dédouble réellement dans toutes ses parties en donnant deux noyaux-filles absolument identiques à lui-même, dans la première mitose maturative, le noyau se fragmente en deux noyaux réduits de moitié, égaux au point de vue numérique seulement, mais différents qualitativement. Les stades préparatoires de l'homéotypie et de l'hétérotypie ne diffèrent pas dans leur essence : dans les deux cas, il y a des dyades à la fin de la prophase. Mais, tandis que dans l'homéotypie la division longitudinale est efficace et que les moitiés primaires sont séparées l'une de l'autre, dans l'hétérotypie chaque chromosome somatique au complet, c'est-à-dire con- stitué de deux moitiés primaires déjà subdivisées, passe tout entier dans un cyte I ou dans l'autre. Le schéma hétérohoméotypique de Grégoire repose sur une évaluation fausse du nombre somatique véritable. Il comporte la conjugaison latérale des chromosomes somatiques et la dissociation des dyades en leurs éléments à la métaphase I, données qui sont des erreurs de fait. En résumé : l'auteur admet que les chromosomes qui se présentent à la fin de la prophase somatique sont toujours dédoublés. Ce sont des moitiés primaires faisant partie de couples primaires dont le nombre correspond au nombre somatique véritable. A la métaphase somatique ce sont les couples I. — CELLULE. 4& primaires eiix-mômos qui sont divisés par éloignementdicentriquo,et non pas les chromosomes doubles de chaque paire primaire. Contrairement à ce que pensent les auteurs, à la prophase d'une mitose, deux divisions de chromo- somes sont préparées, et, malgré cela, l'une d'elles seulement est efficace à la métaphase de cotte mitose. D., imbu des idées weismauniennes, admet la continuation de l'individua- lité des chromosomes et se livre, à la fin de son mémoire, à des considéra- tions théoriques sur la ségrégation des cln-omosomes, sur la pureté des- gamètes de Mendel, sur la xénie chromosomique, etc. — F. Henneguv. Farmer (J. B.) e-t Digby (Miss L..). — Mitoses somatique et hélèroty- piquc dans Galtonia caudicans. — Dans la plante étudiée, il n'y a pas de phase de repos entre la dernière division des cellules-mères et la division hétérotypique, circonstance favorablepour étudier les phénomènes de réduc- tion. A la télophase d'une division de cellule-mère, le caractère double des- chromosomes peut être observé, même si ceux-ci ne sont plus distincts les uns-des autres. Lorsque la division suivante survient, les nouvelles structures- chromosomiques sont clivées ab initie. A la maturité, les groupes de cliro- mosomes destinés aux deux noyaux-fils sont formés. Les mêmes conditions- se présentent au début de la prophase de la mitose hétérotypique. La nu- mération des chromosomes n'est pas possible et le nombre des structures chromosomiques est variable. Le clivage dans la division hétérotypique est préparé comme dans les autres mitoses. Survient alors la phase synapsis. Il n'est pas possible de suivre les modifications qui se produisent pendant cette phase; mais on peut affirmer qu'il n'y a pas à ce stade accouplement de chromosomes individuels ou homologues. Dans le faux spirème qui suit le synapsis, des traces du clivage précédent peuvent être observées plus ou moins facilement. Lorsque la seconde contraction se produit, les boucles du spirème s'appliquent étroitement les unes contre les autres et l'arrangement par paires devient évident. — F. Péchoutre. Stomps (Théo J.). — Division nucléaire et synapsis chez Spinacia olevacea. — Ce mémoire est un e.xtrait e1 une traduction d'un travail plu& important paru l'année précédente et intitulé Kerndeeling en Synapsis bij Spinacia olemcea L. (Diss. Amsterdam, 1910). — L'objet offre l'avantage de posséder un nombre faible de chromosomes, soit 12 seulement dans les noyaux diploïdes végétatifs. Ces chromosomes sont disposés par paires, non seulement dans la plaque nucléaire de la métaphase, mais encore dans les figures de prophase et sans doute aussi dans le noyau au repos. Ces chro- mosomes diffèrent, d'une peire à l'autre, par leur longueur; les différences persistent à travers les générations nucléaires successives et se retrouvent les mêmes chez divers individus. Il n'y a de filament chromatique continu à aucun stade de la mitose. Ces divers faits parlent en faveur de la théorie de l'individualité des chromosomes. Il n'existe cependant pas de « prochro- mosomes », c'est-à-dire de corps chromatiques échappant à l'alvéolisation lors du passage du noyau à l'état de repos et demeurant par suite indivi- dualisés pendant toute la période quiescente. — On observe souvent dans des racines des cellules « syndiploïdes », soit isolées, soit disposées en ran- gées entre les séries de cellules diploïdes ordinaires, et toujours plus grosses que ces dernières cellules; chacune a la valeur de deux cellules diploïdes, contient un gros noyau, ou bien deux noyaux diploïdes ou bien plusieurs petits, et forme une plaque nucléaire de 24 chromosomes appariés. — La division longitudinale des chromosomes se fait dans les premiers temps de 40 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la propliase; une série de vacuoles paraissent dans l'axe du chromosome, qui se fend sur toute sa longueur quand les vacuoles sont devenues con- fluentes; souvent les deux chromosomes-fils s'enroulent ensuite l'un autour de l'autre; la présence des vacuoles détermine dans les chromosomes et dans les chromosomes-fils une alternance de segments sombres et clairs, épais et minces. — C'est alors que se fait la copulation des chromosomes deux à deux, la fusion de deux gamosomes en un zygosome (pour adopter les termes de Strasburger) ; les deux filaments chromatiques s'approchent à cet effet l'un de l'autre, et se confondent par leurs parties épaissies qui se font vis-à-vis. Ainsi naissent G bandes chromatiques ou zygosomes» La con- traction synaptique se produit ensuite: les chromosomes appariés se con- tractent alors plus ou moins. Quand plus tard le peloton du synapsis com- mence à se développer, on reconnaît que les chromosomes, qui sortent et se détachent de l'amas syna])tique sont des chromosomes doubles; mais selon que les deux éléments de la paire sont plus ou moins détachés, on obtient des formes en V ou en 0. — L'auteur n'a pas seulement porté son attention sur la figure chromatique. 11 admet que les fibres du manteau {Zugfasern), qui s'attachent aux chromosomes, existent même à l'état de repos cellulaire, quoique invisibles, réalisant ainsi une connexion permanente entre les chro- mosomes et le reste du protoplasma. Le phragmoplaste ne se forme pas par fissuration des filaments unitifs primaires; c'est une différenciation nouvelle du cytoplasme. — Un des paragraphes les plus intéressants de ce mémoire est celui dans lequel les vacuoles sont étudiées. La membrane nucléaire est une vacuole, un tonoplaste, et se produit de la façon suivante. Après une division, de petites vacuoles se forment à côté des chromosomes aux pôles du fuseau et se gonflent; elles écartent en se développant les chromosomes les uns des ;tutres et les entourent de toutes parts. Ainsi prend naissance la cavité nu- cléaire, qui n'est qu'un complexe de vacuoles. La disparition de la mem- brane nucléaire lors de la prophase est due à un processus inverse. Des vacuoles se développent aussi dans les chromosomes; elles y produisent les changements de forme que ces éléments subissent au dél)ut et à la fin de la période de repos; au début du repos cellulaire elles se gonflent, vacuolisent le chromosome dont elles font un réseau; à la fin du repos, c'est-à-dire à la prophase, elles se rapetissent, de sorte que le chromosome devient plus compact. C'est encore le jeu de vacuoles qui détermine la transformation du trophoplasma en kinoplasma et la formation du fuseau [conformément aux idées de Butschli et de Rhumbler] ; ces vacuoles diminuent de volume, se mettent en série, les séries longitudinales se fusionnent en tubes, et ainsi le protoplasma devient fibrillaire. — A. Prenant. Bonicke (X. V.). — Etude des jirojthases de la division hèléroty pique de quelques ccliul es-mères du pollen. — L'auteur s'est attaché à résoudre deux questions, l'une relative à la distinction réelle de la chromatine et de la linine dans les stades présynaptiques et synaptiques, et l'autre, à l'origine du spirème. En ce qui concerne le premier point, l'auteur répond que parmi les cellules-mères du pollen étudié, les unes sont plus riches en chroma- tine que les autres et que, par suite, chez ces dernières, la chromatine et la linine ne se laissent pas distinguer. Quant au spirème, il provient d'une fusion des filaments accouplés. — F. Péchoutre. Blackman (V. H.). — Pseudomitose dans Coleospoi'ium. — B. a observé dans Colcosporium lussilaginis une forme de division nucléaire intermé- diaire entre la mitose et l'amitose et qui a pour siège la téleutospore. Il y a I. — CELLULE. 47 un fuseau bien marqué, des centrosomes et des radiations polaires, mais le spirème qui se montre après la fusion nucléaire disparaît ensuite et la cliro- matine devient granuleuse. Les granules se disposent sur le fuseau et se dirigent vers les pôles sans former de chromosomes. — F. Péchoutre. Deton (W.). — Contribution à l'élude cylologique du Cancer. — D'obser- vations faites sur diverses sortes de cancers, D. conclut que les cinèses des cellules cancéreuses ne montrent pas les aspects chromosomiques caracté- ristiques des divisions de maturation, que des leucocytes peuvent pénétrer à l'intérieur des cellules cancéreuses et qu'il peut se produire des fragmen- tations nucléaires à l'intérieur de ces dernières. De plus, des formations ergastoplasmiques se rencontrent dans le cytoplasma. Enfin, l'auteur vérifie l'existence de cinèses irrégulières dans les tissus cancéreux qu'il a exa- minés. — A. LÉCAILLON. Bonnevie (K.). — Eludes des chromosomes. III. Mahiralion de hi chroma- tine dans Allium Cepa (cf ). — B. cherche à étayer sur de nouveaux arguments l'hypothèse qu'il a déjà défendue, à savoir que dans les prophases de la divi- sion hétérotypique, il se produit une fusion complète des deux chromosomes homologues et qu'il ne peut être question d'une division réductrice réelle. Dans les deux divisions longitudinales, il ne s'agit, dans aucun cas, d'une division réelle de chromosomes précédemment indépendants, ou, du moins, il n'existe aucune méthode pour le démontrer objectivement. En comparant, dans Allium Cepa, les mitoses somatiques avec celles qui se produisent dans les cellules-mères du pollen, on constate, même dans le noyau au repos, l'orientation des chromosomes vers un centre que l'auteur appelle « nœuds de chromatine ». Celui-ci permet de constater à chaque division la persistance de l'individualité des chromosomes et le phénomène que B. a désigné sous le nom de rajeunissement des chromosomes. Au stade synapsis, il est facile de suivre la fusion totale des deux chromosomes parallèles en un filament unique sur lequel, pendant une longue période, on ne constate aucune trace de duplicature. Dans les premiers stades de la phase postsynapsis, on voit quelquefois la duplicature ; ainsi se forment les myxochromosomes. Ils se divisent ensuite comme les chromosomes somatiques, si ce n'est que le clivage longitudinal de la deuxième division apparaît plus tôt. La plus grosse partie de ce travail est consacrée ensuite à la discussion des opinions émises sur les mitoses hétéro-homœotypiques. — F. Péceioutre. AlexeiefF (A.). — Xotes sur les Flagellés. — A la suite de son étude sur la division nucléaire chez le Chilomonas paramœcium, A. signale les points suivants : I'^ Equivalence entre la chromatine périphérique et la chroma- tine caryosomienne. Cette constatation est complètement en désaccord avec la théorie du dualisme chromatique, d'après laquelle la chromatine périphéri- que représenterait l'idiochromatine et la chromatine caryosomienne serait la trophochromatine. 2*- Présence des chromosomes. On doit donner ce nom aux grains (ou bâtonnets, etc.) chromatiques imprégnés de plastine (très sidérophiles en conséquence) de forme définie et en nombre plus ou moins, constant. 3" Absence des centrioles, dont la généralité, l'importance et le rôle ont certainement été exagérés ces temps derniers. 4'^ Les diverses ma- nifestations de la mitose se ramènent aux diverses manières d'être de la chromatine et de la pla.stine l'une vis-à-vis de l'autre. Pour A., l'aspect général de la mitose est déterminé par les i)ropriétés plastiques des diverses parties constitutives du noyau. Les aspects particuliers à chaque mitose 48 L'ANNEE BIOLOGIQUE. n'ont point pour but. comme on le dit, le partage exact de la chromatine entre les deux noyaux- fils, mais apparaissent comme une nécessité détermi- née par les conditions physico-mécaniques de toutes les substances en cause et du milieu dans lequel elles se trouvent plongées. — M. Lucien. Rohde (Emil). — Recherches histogénétiques. — L'examen des globules sanguins des Vertébrés (Sélaciens et Téléostéens, Amphibiens, Reptiles, Oi- seaux etMammift^res) a montré à R. que ceux qui possèdent un noyau, aussi i)ien que ceux dont le noyau disparaît, subissent des processus de maturation comparables à ceux des œufs. La maturation des globules sanguins se ferait par l'expulsion hors du noyau de parties de chromatine, qui, ou bien de- meurent dans le globule, ou bien sont rejetées, et qui finalement disparais- sent. Il en serait de même pour les cellules nerveuses. Pendant l'évolution de ces cellules chez l'embryon, et au moment de la mitose, des morceaux entiers de cliromatine homogène seraient éliminés et déposés à côté du noyau. Ou bien les noyaux des cellules nerveuses, lors de la mitose, se décomposeraient en plusieurs petits noyaux. Des phénomènes analogues d'élimination nucléaire se passeraient dans le vitellus, chez de jeunes em- bryons. La réduction chromatique ne serait donc pas le propre des cellules sexuelles, mais serait une loi générale pour toutes les cellules en voie de maturation. La diminution chromatique ne s'observerait pas seulement au commencement et au terme de la lignée germinale, mais encore aux diffé- rents stades du développement et dans tous les tissus et chez tous les ani- maux. L'auteur rapproche de ces phénomènes les éliminations chromatiques constatées chez les Protozoaires. Il va même jusqu'à placer aux deux points extrêmes d'une série : d'une part les Bactéries dont le corps cellulaire con- siste presque entièrement en substance nucléaire, d'autre part les globules rouges des Mammifères chez lesquelles cette substance disparaît totalement. — A. Prenant. = Amitose. Cilleuls (Jean des^. — A propos de la signification j>hi/siologigiie de V amitose. Mitoses et atniloses j/rovoquées expérimentalement dans Véjnthélium des cornes utérines. — Si Ton met des lapines vierges en présence du mâle, mais en rendant le coït infécond, on sait que les follicules mûrs se rompent et que des corps jaunes se forment. Examinant alors l'utérus, on voit qu'il éprouve une évolution parallèle à celle des corps jaunes (BouiN et Ancel 1910). L'auteur a précisé les phénomènes utérins observés dans ces conditions. Deux jours après le rapprochement sexuel, la paroi de l'utérus s'épaissit et s'hyperhémie; l'épithélium utérin offre alors de nombreuses mitoses, qui disparaissent vers le 7'- jour. Au îO- jour, elles sont remplacées par des ami- toses très actives; les cellules épithéliales, devenues géantes, sont bourrées de noyaux entassés en files ou en îlots. Puis du 16^ au 19" jour, nombre de ces noyaux dégénèrent, ceux qui restent sont situés dans des cellules épi- théliales cylindriques redevenues normales. Ces faits documentent la ques- tion de la signification physiologique de l'amitose et paraissent à l'auteur défavorables à l'idée que l'amitose est un phénomène précurseur de la mort cellulaire. Car si certains noyaux dégénèrent, d'autres persistent, dans des cellules épithéliales qui pourront parcourir à nouveau le même cycle vital par lequel elles ont passé. — A. Prenant. Foot (Katharine) et Strobell lE. C). — Amitose dans l'ovaire de I. - CELLULE. 41) Protenov belfraijei; étude du nucléole chromatique. — La chambre terminale d'un tube ovarien de Protenov se compose de trois zones. La zone distale est formée tle noyaux petits et peu eolorables; la zone moyenne renferme de grands noyaux, très avides de colorants; dans la zone proximale les noyaux ont les caractères de ceux de la zone distale. Les noyaux de la seconde pro- viennent de ceux de la première. Ils ne dég-énèrent et ne se détruisent pas, pour donner lieu, comme Korschelt l'a cru, à un « espace plasmatique » rem])!! de leurs détritus utiles à la nutrition des œufs ; leurs cellules plus probablement assurent cette nutrition en sécrétant activement de la sub- stance nutritive. Ils donnent d'autre part, en se divisant par amitose, les noyaux de la troisième zone, tandis que la mitose n'est que très rare. Comme les noyaux de cette troisième zone deviennent des cellules ovulaires, l'ami- tose apparaît ainsi comme un processus placé à la base de Toogenèse. Les auteurs, à cette occasion, renforcent leur affirmation par les citations de noml)reux auteurs qui, tant dans la spermatogenèse que dans l'oogenèse, ont été amenés à considérer Tamitose comme un processus normal, généra- teur de cellules sexuelles. Pendant ces transformations, les cellules de la zone moyenne différencient deux grands chromosomes. La différenciation de ceux-ci se distingue de celle des petits chromosomes ordinaires. Ces derniers prennent naissance aux dépens du réticulum chromatique ; les deux grands chromosomes au contraire naissent fréquemment d'un grand nucléole chro- matique semblable à celui que contiennent les spermatocytes. Les auteurs consacrent à ce nucléole chromatique un important chapitre bibliographique, en citant lès nombreux' mémoires qui le signalent soit au cours de la sper- matogenèse soit au cours de l'oogenèse. D'après les observations des auteurs, l'époque et les circonstances d'apparition de ce corps ne sont pas les mêmes chez le mâle et chez la femelle. De ce nucléole chromatique naissent les deux grands chromosomes des ovocytes et le grand chromosome unique des spermatocytes. Un dernier chapitre est consacré aux chromosomes Chez Prolenor covarae auparavant (190.3) chez Allolobophora et (19J9) chez Eiischistus, les variations de taille, de nombre et de forme des chromosomes sont a.ssez grandes pour mettre en garde contre toutes les théories qui soutiennent l'individualité et la continuité des chromosomes, et aussi pour provoquer un certain scepticisme à l'égard de celles qui font reposer sur les chromosomes la détermination du sexe. De superbes et nombreuses microphotographies, aussi lisibles que des dessins, illustrent ce mémoire. — A. Prenant. L'ANNlili lilOLOGIQLIÎ, XVI. 1911. /j CHAPITRE II Litis produits sexuel!!» et la féeondatiou Andre-ws (F.) — Conjuqation of two différent spccies of Spirogyra. (Bull. Torrey bot. Club. XXXVIII, 298, 1 fig.) [63 Blackman (V. H.). — On t/te vermiform maie niiclei of Liiium. (Report of tlie eightieth meeting of the british As.s. for the Adv. of Science, 779, 1910.) [L'auteur décrit la forme et la structure de ces noyaux et maintient que, bien qu'ils soient exclusivement formés de substance nucléaire, ils sont capables de mouvement et d'atteindre par leur propre activité l'oosphère et les noyaux polaires. — F. Péciioutre Belles Lee (Arthur). — L(( réduction numérique et la conjugaison des chromosomes c/iez l'Escargot. (La Cellule, XXVII, 20 pp., I pi.) [58 Bonicke (L. v.). — Ztir Kenntnis der Prophasen der heterotgpischen Tei- lung einigen Pollenmutterz.ellen. (Ber. deutsch. bot. Ges., 1 pi., 59-G5.) [Voir ch. I Bouin (P.)et Ancel (P.). — Sur V existence d'un chromosome accessoire chez Scutiqera colcoptrata et sa signification. (C. R. An. Anat., 13*= Réunion, Paris," 104-115, 7 fig.) [55 Brœsike(G.). — Ueber die Entleerung und BescJiaffcnheit der menschlichen Samenfliissigkeit. (Arch. mikr. Anat., LXXMll, P^S-I.50.) [02 Bro-wn (W. H.) and Sharp (L. "W.). — The embrgo sac of Epipactis. (Bot. Gazette, LU, 439-452, I pi.) " [.54 Campbell (D. [H.). — The Embryo-sac of Pandanus. (Ann. of Bot., XXV, 773-789, 2 fig., 2 pi.) [Le sac embryonnaire y est remarquable par le nombre élevé des noyaux qui s'y forment avant la fécondation. — F. PéchoutPiE Caiillery (Maurice). — Structure et cycle annuel des glandes génitales des oursins, en particulier de VEcIiinocardium cordalum. (C. R. Ass. Anat., 13" Réunion, Paris, 287-292.) [(30 Cognetti de Martiis (L.). — Jticherche suUa dislruzione fi.-iiologica dei prodotli scssuali maschili. (Memorie dell' Acad. delle scienze di Torino, LXI, 293-354,2 pi.) [58 Dantan (J.-I..). — La fécondation chez le Paracentrotus lividus (Lam.) et le Psammechinus m il ia ris {Midi.). (C. R. Ac. Se, CLII, 468-471, 4 fig.) [61 II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 51 a) Dehorne (Armand). — La non-copulation (lu noyau échange et du noyau slatiimnairc et la disposition de ce dernier dans la conjugaison de Para- meeiuni caudatum. (C. R. Ac. Se, CLII, 922-9-25.) [(V? Ij) — — • La permutation nucléaire dans la conjugaison de Colpidium col- poda. (C. R. Ac. Se, CLII, 1354-1357, 9 fig.) [62 ' Desiatoflf (N.). — Zur Entwicklung des Embryosackes von Euphorbia vir- gataW. R. (Ber. deutsch. bot. Ges., XXIX, 17 ifig., 33-39.) ["II s'agit d'un sac embryonnaire à seize noyaux. — F. Péchoutre Doncaster (L.). — Gametogenesis of the Gall-fiy, Neuroterus lenlicularis. //. (Roy. Soc. Proceed., B. 566, 476.) ' [Voir cli. X Fauré-Frémiet (E.). — Mitochondries et grains brillants dans la lignée spermatique de l'Ascaris megalocephala. (C. R. Ass, Anat., 13« Réunion, Paris, 74-77, 2 fig.) [Voir cli. I Geerts (J. M.). — Cylologische Unlersuchungen einiger Bastarde von Œno- thera gigas. (Ber. deutsch. bot. Ges., XXIX, 1 pi., 160-166.) [Voir ch. XV a) Godlewski (E. fils). — Ueùrr den Einfluss des Spermas der Annelide ChaetojUerus auf die Echinideneier und iJbcr die anlagonistische Wirkung des Spermas fremder Tierklassen auf die Befruchlungsfiihigkeit der Gesch- lechlselemenle. (Bull. Ac. Se. Cracovie, n° 1013, 790-803, 1910.) [Analysé avec le suivant b) Studien i'tber die Entnùcklungserregung . L Kombinatio?i(ler heterogcnen Befriichtimg mit der kUnstlichen Parthénogenèse. II. Antagonismus des Spei'mas von verschiedenen Tierklassen. (Arch. Entw.-Mech., XXXIJI, 196- 254, ;3 pi., 4 fig.) [Voir ch. III Granier (I.) et Boule (L.). — Sur le phénomène de conjugaison des chromo- somes à la prophase de la première cincse réductrice (microsporogénése chez Endymion nutans Dum.). (G. R. Ac. Se, CLII, 393-396.) [... M. Gard Guilliermond (A.). — Sur un exemple de copulation hétérogamique observé chez une levure. (C. R. Soc. Biol., LXX, 442-444.) [A côté des Schico- et Zygosaccharomyces., il existe des espèces où la copulation est nettement hétérogamique. La levure G de Pearce et Barker constitue une forme de transition entre ces deux modes de copulation. — M. Gard Kohlbrugge iJ. H. F.). — Der Einfluss der Spermalozoiden and die Bhts- lula. II. (Arch. mikr. Anat., LXXVII, 4 pp., 2 tig.) [64 Kuschakewitsch (Sergius). — Ueber die Entwickelung der Spermien bei Conus mediterraneus Brug. und Vermetus gigas Biv. (Communication pré- liminaire). (Biol. Centralbl., XXXI, 530-537,' 22 fig.) [57 Landrieu (M.). — La fécondation arti/lcielle chez les Mammifères. (Bio- logica, I, N° 8, 265-268.) [Exposé des travaux d'YwANOFF, dont le principal a été analysé dans VAnn. Biol.., XII, p. 56 Lawson (A. A.). — The Phase of the Xueleus knoivn as Synapsis. (Trans. Roy. Soc. Edinb., XLVIl, 591-604, 2 pi.) [55 Loeb (Jacques). — Auf welche Weise reflet die Befruchlung das Leben der Lies. (Arch. Entw.-Mecli., XXXI, pi. 4, 25 avr., 658-668.) ' [61 Loyez (Marie). — Sur la structure de l'oocyte de la femme à la période d'ac- croissement. (C. R. Ass. Anat., 13<= Réunion, Paris, 49-57, 5 fig.) [53, Meyer (J. de). — Observations et expériences relatives à l'action exercée par 52 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des extraits d'œnfs et tVautres substances sur les spermatozoïdes. (Arcli. de BioL, XXVI, 36pp.,2 pi.) [63 Mulsow(K.). — Ueber For tp flan zungserscheinungenbei Monocystis roslrata n. sp. (Arch. Protistenkunde, XXII, 20-58, 8 lîg., 5 pi.) [59 Na"waschin (S.). — Ueber eine Art der Chromatindiminution bei Trades- cantia virginica. (Ber. deutsch. bot. Ges., XXIX, 437-449, 1 pi.) [56 Regaud (Cl.). — Quelques données sur la vitesse et la continuité du mouve- ment spermatogénique cite:- les Mammifères, d'après les résultats fournis par fétude des testicules rôntqenisés. (C. R. Ass. Anat., 13'' Réunion, Paris, 315-323, 1 fig.) ^ [60 a) Regaud (Cl.) et Lacassagne (Ant. i. — Sur certaines formations interp7'é- tablesco)iime Jeunes follicules de Graaf dépourvus d'ovules, observées dans les ovaires de lapine traités par les rayo)ts X et (moins abondamment) dans les ovaires normaux. (C. R. Ass. Anat., 13" Réunion, Paris, 308-310.) [60 b) La glande interstitielle dans les ovaires de la lapine traités par tes rayons X. (Ibid., 311-313.) [60 Romieu (Marci. — La réduction plasmalique dans la spermatogénèse de r Ascaris megalocephala. (C. R. Ac. Se, CLll, 223-225.) [59 Russo (Achille). — Sut ciclo di svihippo del Cryptochilum Echini Maupas. (Ist. Zool. Univ. Catania, 10 pp., 1 pi.) [62 Sauvageau (C). — Sur la vie indépendante des noyaux expulsés dans l'ooqone des Fucacées et la possibilité de leur fécondation. (G. R. Soc. BioL, LXXI, 470-471.) [Entre l'oosphère et l'endochiton, chez certains Cytoseira, flot- tent les sept noyaux expulsés, réfringents, sphériques, sans cytoplasme. Ils peuvent être fécondés une ou peut-être plusieurs fois. — M. Gard Schmalz (Josef). — Zur Kenntniss der Spermatogénèse der Ostracoden. (Zool. Anz., XXXVII, 462-471, 14 fig.) [Sera analysé avec le travail in extenso Sharp (L. W.). - The embryo sac of Physostegia. (Bot. Gazette, LU, 218- 225, 2 pi.) [54 Smith (R. AVilson). — The tetranucleate embryo sac of Clintonia. (Bot. Gazette, LU, 209-217, I pi.) [54 Stricht (René van der). — Vilellogenèse dans l'ovule de Chatte. (Arch. de Biologie, XXVI, 118 pp., G pi. ,3 fig.) [53 Swingle ("W. T.). — Dimorphism of the gamètes of Œnothera. (Science, 9 juin, 897.) [Les grains de pollen et les ovules des 0. biennis et mu- ricata sont des allogamètes (gamètes ayant des hérédités différentes : hétérogamie de Vries). Comme il avorte moitié des ovules et des grains de pollen chez 0. biennis, peut-être avorte-t-il tous les ovules de la forme biennis, et tous les grains de pollen de la forme cojiica. — H. de Varigny Tournade (A.) et Regaud (Cl.). — Différences de motili té des spermato- zoïdes recueillis dans les di/féroits segments des voies spermatiques. (C. R. Ass. Anat., 13'^ Réunion, Paris, 252.) [Cette motilité est acquise progres- sivement entre la glande et l'épididyme. — Y. Delage et M. Goldsmith Tournois (I.). — Formations d'embryons chez le houblon par l'action du pol- len de Chanvre. (C. R. Ac. Se, CLlil, 11C)U-I162.) [Cette fécondation n"a lieu que dans des conditions de nutrition favorables et le développement est toujours limité. — M. Gard II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 53 Trondle (A.). — Ueber die Reduklionsleilnng in den Zi/golen vnn Spirogyra und i'ibcr die Bi'deulung dcr Synapsis. (Zeits. f. Bot., 111, 503-Ô19.) [58 Vermoessen [C). — Conlribulion à V élude de l'ovide, du sac embryonnaire et de la fècondalion dans les Angiospermes (IVeottia ovata, Orrhis latifolia, 0. maculata, Epypactis palustris, E. latifolia). (La Cellule, XXVI, 115-162, 2 pi.) [La première partie de ce tra- vail est consacrée à la formation de l'ovule, la seconde à la formation du sac embryonnaire et au développement de l'embryon. — F. Péchoutre Vilmorin (P. de) and Bateson ("W.). — A Case of gamelle coupling in Pi- sum. (Roy. Soc. Proceed., B. 568, 9.) [Expériences sur le croisement des pois Acacia, sans vrilles, et à graines ridées, avec une variété normale. Le caractère dominant fut vrille et graine lisse, caractères gamétiques couplés. — H. de Varigny Wager (Harold). — Chromosome réduction in the Hymeuomyceles. (Report of tlie eightieth meeting of the british Ass. for the Adv. of Science, 775- 776, 1910.) [59 "Wilson (M.). — Spermalogenesis in the Bryophyta. (Ann. of Bot., XXV, 415-457, 2 pi.) [56 "Witschli (Emil). — Ueber das Eindringen des Schwanzfadens bei der Be- fruchlung von Sengeleiern. (Biol. Centralbl., XXXI, 498-500.) [62 a) "Woodhiirn (W. L.). — Spermalogenesis in certain Ilepaticse. (Ann. of Bot., XXV, 299-313, pi.) [Il n'est pas démontré qu'il existe des centrosomes et le blépharo- plaste provient d'une portion spécialisée du protoplasma. — F. Péchoutre b) Development of the embryo-sac and endosperm in some seedless per- simmons. (Bull. Torrey bot. Club, XXXVIII, 379-384, 1 pi.) [Voir ch. III Voir pp. 39 et 41 pour les renvois à ce chapitre. 1° Produits se.xuels. a) Origine emhryogénique. = Orogenèse. Loyez (M'"^ Marie). — Sur la structure de Voocyte de la femme à la période d'accroissement. — La vésicule germinative, toujours au stade de réticulum, s'est montrée quelquefois double. A son contact se rencontre le corps vitellin, qui fournit la sphère attractive et un ou deux centrosomes; tout près se trouve le corps énigmatique. A leur niveau on voit un crois- sant épais de mitochondries qui peut s"étendre en anneau tout autour de la vésicule. Les globules vitellins proviennent de leur transformation directe, et non indirectement, du produit de leur désagrégation, comme le croyait Van der Stricht. — Y. Delage et M. Goldsmith. Stricht (René van der). — Vitellogenèse dans l'ovule de la Chatte. — L'auteur suit les transformations vitellines et nucléaires non seulement pen- dant la période de croissance de l'oocyte de premier ordre, mais encore pendant les périodes de maturation, de fécondation et même de segmen- 54 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tation de l'œuf. Pendant la période d'accroissement, la vésicule germinative passe par des stades successifs analogues à ceux décrits par von Winiwarter chez la Lapine. A la fin de la période d'accroissement, elle passe à la péri- phérie du vitellus et ne contient que des boules chromatiques ou chromo- somes arrondis disposés dans le suc nucléaire. Le corps vitellin existe dans les oocytes de premier ordre dès le stade le plus jeune ; on le trouve appliqué contre la vésicule germinative. Il est constitué par « une petite vésicule lio- mogèiie ou centrosome, renfermant deux petits corpuscules centraux ». Il s'entoure plus tard de la « couche vitellogène » très visible surtout au stade des noyaux synaptènes. 11 persiste pendant toute la période d'accroissement de l'ovule, mais il subit diverses modifications et particulièrement ne reste pas au contact de la vésicule germinative. La couche vitellogène représente des mitochondries, comme chez les autres Mammifères; elle se désagrège à un moment donné et ensuite il se produit, aux dépens d'une partie des mitochondries auxquelles elle adonné naissance, une couche compacte péri- phérique. Le vitellus nutritif devient abondant dans Tovule de la chatte; il est représenté exclusivement, si l'on fait abstraction des formations mito- chondriales, par des globules graisseux. Dans certains œufs cependant, le vitellus nutritif est beaucoup moins abondant que dans d'autres. Mais tou- jours les boules graisseuses sont accumulées davantage dans une moitié de l'œuf; il y a, selon l'expression de Lauteur, un jiôle dcutoplasmiquc qui peut du reste occuper, par rapport à l'endroit où se détacheront les globules polaires, luie position variable. Quand l'œuf e.st segmenté, on reconnaît que chaque blastomère présente, par rapport au vitellus nutritif, une polarité analogue à celle qui existait dans l'œuf non segmenté. — A. Lécaillon. Bro^wn [MNf . H.) et Sharp (L. "W.). — Sac embryonnaire de VEpipaclis. — Dans beaucoup de cas, la cellule-mère sous-épidermique du nucelle se divise en deux cellules-filles, et l'inférieure se cloisonne de nouveau, la plus profonde des deux donnant le sac embryonnaire. D'autres fois, il y a forma- tion de quatre noyaux-filles, mais sans cloison de séparation. Enfin, la cloison séparant la mégaspore ehalazienne peut persister. Au début du développe- ment du sac embryonnaire, les noyaux semblent manquer de polarité, et les auteurs voient dans le mode de formation de ce sac quelque analogie avec celui du sac des Gymnospermes. — P. GuÉiîix. Sharp iL. W.). — Le sac embryonnaire du Physostegia. — Chez le Pliy- sosteyia virginiana (h.) Benrh., des quatre cellules nées de la cellule privi légiée, l'inférieure donne naissance au sac embryonnaire. Dans la suite du développement, le sac embryonnaire s'étrangle vers le bas, en même temps qu'un diverticule se développe dans la région ehalazienne. Tandis que dans la cavité micropylaire on ne trouve qu'un petit nombre de noyaux d'albu- men, bientôt résorbés, dans le diverticule chalazien, au contraire, l'albumen s'organise en un tissu, au sein duquel est amené l'embryon par suite de l'allongement du suspenseur. — P. Guérin. Smith (R. Wilson). — Sac embryonnaire de Clinto)ria à quatre noyaux. — La cellule privilégiée, comme dans plusieurs Liliacées, se transforme directement, chez le Cliiilnnia borcalis, en sac endjrynnnaire, mais il n'y a formation que de quati'e noyaux. Ces noyaux représentent, d'après l'auteur, les noyaux de quatre mégaspores non séparées l'une de l'autre par une cloi- son. Bien que la plante fleurisse abondamment, il n'en résulte qu'une faible II. _ PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 55 proportion de fruits. Les noyaux mâles sont normalement constitués, mais S. ne peut assurer s'il y a fécondation. — P. Guérin. Lawson (A. A.). — La phate.vuée Bro'wn ("W. H.). — Tlir (Icri'lojtmciil i>/' ihc ((SCocarjt of Ldclmca sciitcll/ihi. (Bot. Gazette, LU, 375-305, 1 pi., 51 fig.) [80 Debaisieux (Paul). — h'echerches sur les Coccidies. I. Klossia helicina A. Schneider. (La Cellule, XXVII, 2C> pp., i pi.) [79 Epstein(H.). — jBfilrdye zur Kenutitis von Pleisloji/Kirti jicrijilauctœ (Lui: V. Sjtlrndore). (Biol. Centralbl., XXX, 676-682, 16 fig.) [Constatation de phénomènes autogamiques à l'intérieur des spores de ces cnidosporidies. — J. Stroiil Fischer (H.). — Wasserkulliiroi vint FcriijirdlhaUien, mit Bcnicrkungen uber die Bedingungen der Sjioreii/ieintimg. (Beih. zu Bot. Centralbl., XXVII, Abt. I, 54-59.) [79 Fries (R. E.). • — l'eber die cijlologischen YerhdUnisse bei der Sporenbil- dutig von Xididaria. (Zeitschr. f. Bot., 111, 145-165.) [81 Hadzi (J.). — Bemerkungen i'iber die Knospenbildung von Hydre. (Biol. Cen- tralbl., XXXI, 108-111.) [Maintient contre Braem la légitimité de ses conclusions antérieures. — M. Goldsmith Hannig (E.). — Die Bedeuiimg der Pei-iplasmodien. I. Die Bildung des Pcrispors bei Equiselum. IL Die Bildung der Massulse bei Azolla. III. Kritische Untersuchungen iiber das Vorkommen und die Bedeutung der Tajielen und Periplasmodien. (Flora, Cil. 2 pi., 27 fig.. 209-278 et 335- 3S2.) [81 Hérouard ( Edgard)" — Su/- lu jirof/éuèse jtu/i/iéungéuésique à louijuc éché'tuce de Chrysunni. (C. K. Ac. Se, CÙll, 1094-1095.) ^ [82 Kniep (H.). — Ucber das Auflreten voit Basidien im einkernigen Mycel von Arunllnria mellea FI. Dan. (Zeits. f. Bot., 111,529-553.) [80 Kundt (A.). — Die Entwickelung der Micro- und Macrosporangien von Salvinia nalans. (Beih. z. bot. Centralbl., XXVll, Abt. 1, 26-31.) [79 Le-wis (M.). — The developmeni of thc spores in Pleurage zygospora. (Bot. Gazette, Ll, 369-373, I pl.l [Le Pleurage zygospora (Speg.) Kuntze est considéré par Fauteur comme - pourvu de huit spores, et non de 16, comme le pense Saccardo qui, pour cette raison, a placé cette espèce dans le geni'e Philocopra. — P. Guérix Maire (R.) et Tison (A.). — Kecherrhcs sur quelques Cladochi/lrïacèes. [C. 11. Ac. Se, CLll, 106-IOS.) [La formation des chro- nisporocystes de l'L'rophlyctis hemisphœrica constitue une reproduction asexuée. La coj)ulation décrite par Schroter et Magnus n'est qu'une apparence et l'interprétation de Vuillemin se trouve justifiée. — M. G.vrd IV. — LA REPRODUCTION ASEXUÉE. 79 Mûller (Karl). — Ih'ob((rhtim;/cn ilbcr BedKcdonsvorf/angp bei S/xritf/il- lidcii, iti'bsl Boiicfkini'/cii :u dcren âusserer Morphologie und BioUxjic. (Zool. Anz., XXXVII, 114-121, 3 fig.) [81 Sauton (B.). — Gcrinination in vivo des spores d\\. niger et d\\. fumigalus. (C. R. Ac. Se, CLII, 1697-1698.) [Les spores d'.l. fumigalus renferment une sub- stance qui Li protège contre la phagocytose. Dans l'aspergillose, la mort serait due au développement du mycélium, non d'une toxine. — M. Gard "Wilson (H. V.). — On l/ie bchavior o/' he dissociated cells in Hydroids, Alcgmtaria and Aslcrias. (Journ. Exper. Zool., XI, 281-338, 30 fig.) [82 Voir pp. 86, 113, 118, 224 pour les renvois à ce cliapitre. aj Reproduclion par division. Debaisieiix (Paul). — Recherches sur les Coccidies. I. Klossia Iielicina (A. Schneider). — D'après D., la multiplication nucléaire qui se produit chez Klossia, après son accroissement à l'intérieur des cellules rénales (ï Ilelix nemoralis oii on le trouve fréquemment en toute saison, ne se réaliserait pas par une sorte de « multiplication simultanée », mais toujours par bipar- titions successives du noyau primitif. Il n'y aurait donc pas répartition préa- lable, dans le cytoplasma, de la substance du noyau primitif, puis recon- stitution sur place de noyaux multiples. — A. Lécaillon. y) Beproduclion par spores. Fischer (H.). — Cultures de prothalles de fougères dans l'eau et remarques sur les conditions de la germination des spores. — F. cultive les prothalles de Fougères variées dans la solution nutritive de Pfeffer ou dans la solution minérale sans azote de A. Mever à laquelle il ajoute 0,1 % de XH'NO-'. 11 étudie les conditions de la germination de spores de diverses espèces; il en est qui conservent longtemps leur faculté germinative, 20 ans et même 48 ans. — F. Moreau. Kundt (A.). — Le développement des microsporanges et des macrospo- ranges dans le Salvinia nalans. — Le pédicelle du microsporange se ramifie grâce à la croissance d'une de ses cellules et à ses divisions ultérieures. Lors de la formation des sporanges, des cloisons transversales séparent le pédi- celle des cellules sporangiales ; la cellule terminale renflée acquiert trois ou cinq cloisons tangentielles qui délimitent la paroi du sporange; la cellule centrale subit de la même façon des cloisonnements tangentiels qui séparent à sa périphérie des cellules nourricières; la paroi du sporange et la couche de cellules nourricières restent par la suite formées d'une assise unique de cellules; les cellules nourricières deviennent binucléées. La cellule centrale se divise en cellules-mères des spores par des cloisons diversement orien- tées, dont l'ordre d'apparition et la direction sont soumis à des variations. Seize cellules-mères sont formées dans le microsporange, huit dans le ma- crosporange. Chacune se divise en quatre et ces divisions s'accompagnent d'une réduction chromatique qui amène à huit le nombre des chromosomes du gamétophyte. Les soixante-quatre spores du microsporange mûrissent; dans chaque macrosporange une seule macrospore, rarement deux, arrivent à maturité. — F. Moreau. 80 L'ANNEE BIOLOGIQUE. BroAPvn (W. H.). — Le développement de Vascocarpe de Lachnea sculellata. — L'ascoiione est l'avant-dernière cellule d'une rang-ée de 9 environ. Les hyphes ascogènes sont grandes et se ramifient abondamment. A leurs extré- mités se forment des crochets dont la cellule pénultième est binucléée, tandis que la dernière et l'antépénultième sont uninucléées. Les deux noyaux d'une cellule pénultième peuvent se fusionner pour former le noyau d'un asque, ou ils peuvent se diviser et donner naissance à quatre noyaux d'un autre crochet. La dernière cellule uninucléée se fusionne habituellement avec la cellule antépénultième, après quoi les deux noyaux sont susceptibles de donner naissance aux noyaux d'un autre crochet, ou se fusionner pour donner un asque. — Les noyaux de l'ascogone et des hyphes ascogènes paraissent être semblables à l'exception de leur volume, et le même nombre de chromosomes, cinq, persiste au cours de leurs divisions. Au début de leur formation, les chromosomes sont fréquemment groupés en une masse res- semblant à un second nucléole. Les chromosomes se mettent ensuite en rapport avec un centrosome qui n'était pas apparent au stade de repos. Ce centrosome se divise, et les deux centrosomes-filles se placent aux pôles du fuseau. A la métaphase, les cinq chromosomes se divisent, et, à l'anaphase, cinq passent à chaque pôle. — La première division dans l'asque est hé- térotypique. La deuxième et la troisième sont semblables à celles qui s'o- pèrent dans l'ascogone. — P. Guérin. Kniep (H.). — Apparition de basides sur un mycélium uninucléé d'Armil- laria mcllea. — Dans des cultures pures d'Annillariamellea K. voit naître directement sur le mycélium, sans qu'il se fasse un chapeau, des basides normalement constituées qui produisent 4 spores identiques aux spores ordinaires de l'espèce. Ce sont des « basides mycéliennes » comparables à celles des Basidiomycètes gymnocarpes ; elles constituent un cas différent des conidiophores d'IIeteroôasidion annosum signalés sur le mycélium par Brefeld. et des conidiophores et cystides à stérigmates homologues des ba- sides rencontrées par Matruciiot sur le mycélium de Pleiirotus ostreatus. De plus, le mycélium qui porte ces basides est uninucléé et ces basides elles- mêmes ne renferment, lorsqu'elles sont jeunes, qu'un seul noyau. Celui-ci ne résulte pas de la fusion de deux autres, il provient de la croissance du noyau unique de la cellule terminale d'un hyphe, devenue une baside. Ce noyau se divise deux fois : la première division cou^porte un synapsis, puis un spirème aux filaments placés parallèlement, puis un fuseau perpendiculaire à l'axe de la baside; près de chaque pôle du fuseau so trouvent 2 chromosomes que l'auteur n'interprète comme tels qu'avec doute, laissant entendre que ce pourraient bien être 2 masses chromatiques résultant de la fusion de vrais chromosomes; plus tard ils se divisent, chaque pôle en présente 4: aussi K. interprète-t-il cette première division comme une mitose hétérotypique ; la seconde a les caractères d'une mitose homéotypique : sans que les deux noyaux résultant de la première mitose reviennent au repos, chacun d'eux forme un fuseau perpendiculaire à l'axe de la baside et sur lequel 2 chro- mosomes se dirigent vers chaque pôle. Grâce à ces deux divisions la baside renferme 4 noyaux; chacun d'eux s'engage dans une spore; il arrive qu'une troisième mitose intervienne, 4 des 8 noyaux formés pénètrent dans les 4 spores; les 4 autres restent dans la baside sans que l'auteur puisse dire s'ils serviront à une seconde génération de basidiospores. L'intérêt des mitoses réductrices dans le matériel étudié par B. est dans l'absence de la karyogamie qui prend place ordinairement dans la jeune baside. Le noyau unique de la baside deviendrait-il diplo'i'de sans l'apport de chromosomes IV. — LA REPRODUCTION ASEXUEE. 81 d'un autre noyau, ou tous les noyaux du mycélium seraient-ils diploïdes grâce à une karyogamie intervenant à un stade encore indéterminé du dé- yeloppement ? — F. Moreau. Hannîg (E.). — La si;/nipcalio7i dcx pn'ijilasmodes. I. La formation de la périspore chez Equiselum. IL La fonnalion des inassiilcs dans Azolla. IIL. Jiecherc/ics critiques sur l'existence et la signification des tapis et des péri- plasmodes. — H. appelle périplasmodes les masses plasmiques provenant de la fusion des cellules du tapis qui entoure les spores en voie de formation et qui prennent part à la formation des couches externes des spores. L'auteur a étudié spécialement ii'/u/se^M?» et A:olla. Bbiis Equisetum H. décrit avec soin la multiplication des cellules et des noyaux dans le tapis, la fusion originelle des cellules et leur transformation en un plasmode qui pénètre dans la cavité de sporange entre les ébauches des spores. Ces plasmodes forment autour des spores une double membrane, une cutinisée et une autre aux dépens de laquelle se forment les élatères. Dans Azolla, les plasmodes reconnaissent la même origine et pénètrent aussi entre les ébauches des spores. Celles-ci sont placées dans des vacuoles à l'intérieur desquelles se forment les parois alvéolaires des massules. L'origine des glochidies, c'est-à-dire des poils en forme d'ancre, a pu être observée par l'auteur. Dans la partie générale de son travail, H. considère l'évolution du tapis. Présent sous sa forme primi- tive chez les Mousses, il acquiert son plus haut développement chez les Ptérido- phytes ; il est encore bien formé dans les microsporanges des Gymnospermes et des Angiospermes, tandis que dans les macro.sporanges il subit une réduc- tion depuis les Gymnospermes jusqu'aux Gamopétales en passant par les Choripétales et les Monocotyiédones. — F. Péchoutre. Fries (R. E.). — Sur les phénomènes cytologiques de la formation des spores chez Nidularia. — Chez Nidularia la jeune baside est binucléée comme les cellules des hyphes voisins. Ses deux noyaux subissent la fusion dangeardienne et le noyau de fusion se divise deux fois de suite. Il passe par une période de synapsis et dédouble longitudinalement son spirème ; celui-ci se fragmente en deux chromosomes doubles qui présentent les phé- nomènes des mitoses hétérotypiques. Cette première division n'est pas suivie d'un stade de repos, une seconde division lui succède immédiatement; ses caractères sont ceux des mitoses lioméotypiques. Quatre noyaux haploïdes se forment donc dans la jeune baside; celle-ci pousse en général quatre sté- rigmates porteurs de quatre spores; chacune d'elles reçoit de la baside un noyau. Des basidiospores au nombre de deux ou de trois par baside ont été observées; dans un de ces cas deux noyaux ont été vus s'engageant dans le même stérigmate. Le noyau unique de la basidiospore se divise en deux avant qu'elle se soit détachée de la baside. — F. Moreau. Mûller (Karl). — Observations tiur les processus de réduction chez les Spongilliiles, avec remarques sur leur mm-phologie externe et leur biologie. — Quand les éponges ont passé au laboratoire de 1 à 3 mois dans des condi- tions peu favorables, elles finissent par maigrir par réduction des tissus vivants autour de la charpente des spicules. Mais la dégénérescence ne con- tinue pas et il se forme de petits amas cellulaires comprenant des éléments de diverses sortes qui, extraits des tissus de l'éponge et placés dans de bonnes conditions, se développent en un individu nouveau. Malgré certaines apparences, ces corps ne doivent pas être assimilés aux gemmules; c'est un mode spécial de reproduction agame. — Y. Delage et M. Golds.mitii. l'année biologique, XVI. 1911. G 82 L'ANNEE BIOLOGIQUE. "Wilson (H. "W.). — Sur le comportement des cellules dissociées chez les flydrohlcs, l'A Icyonaria et VAsterias. — Dans les expériences qui ont été faites avec les Eponges, pour voir si des organismes entiers peuvent se reformer au moyen des éléments du corps dissociés, on n'arrive pas à distinguer nette- ment quelle est la part prise par les cellules des parois du corps, des canaux ou des corbeilles, en raison de la grande abondance d'amœbocytestotipotents et capables de phagocyter les autres éléments qui prennent une part prépon- dérante à la formation du nouvel organisme. Pour écarter cette difficulté, l'auteur s'est adressé à des liydroïdes (VEudendrium, la Pcnnaria) où il n'y a, outre l'endoderme et l'ectoderme, qu'une mésoglée presque dépourvue d'éléments cellulaires. 11 leur applique le même traitement qu'aux Eponges, c'est-à-dire les débite en menus fragments qu'il place dans un petit sachet de gaze, qu"il presse avec des pinces dans un verre de montre plein d'eau de mer. Il obtient un liquide trouble où l'on reconnaît des cellules isolées et des petites masses cellulaires. Au bout de quelques heures, ces éléments se fusion- nent en petites masses; il recueille les plus volumineuses et les place dans de l'eau propre. La conglomération spontanée se poursuit et, au bout de quel- que temps, on obtient des masses de plusieurs millimètres de surface, d'en- viron 1"'"^ d'épaisseur, qui deviennent de plus en plus lisses et régulières. Ces masses constituent d'abord un syncytium, puis elles se présentent sous l'aspect d'une planula : une couche superficielle d'éléments forme un ectoderme, les cellules intérieures forment l'endoderme; un périsarque est sécrété ; des excroissances se forment dont l'une sert à la fixation et dont les autres fournissent des tentacules. De place en place on voit des cnido- blastes qui sont soit de nouvelle formation, soit entraînés dans le phénomène de conglomération. L'auteur n'a pas déterminé l'origine des éléments con- glomérés par rapport aux feuillets de l'animal primitif; il admet qu'il y a eu, par suite de la séparation physiologique de ces éléments, un phénomène de dé-différenciotion à la suite duquel une nouvelle différenciation s'est pro- duite. — Chez VAsterias il a tenté des expériences analogues avec des frag- ments de gonades non mûres. Un phénomène de conglomération a commencé, mais naturellement il n'a pu se former que des amas incapables de recon- stituer quelque chose d'analogue à la forme mère. Très hypothétiquement, W. émet l'idée que ces processus rappellent ceux qui devaient être habituels aux organismes primitifs alors qu'ils formaient des amas sans forme ni taille définie et pouvaient ainsi, selon les nécessités du moment, se conglomérer en masses plus volumineuses ou se dissocier, pour se séparer des parties endommagées par un traumatisme [XVII, d]. — Y. Delage et M. Goldsmith. Hérouard (Edgard). — Sur la jtrogénèse jtarthènof/énésique à longue échéance de Chnjsaora. — H. établit dans le cycle évolutif de Chrijsaora l'existence de modes successifs de reproduction. De mars à juin, des kystes formés sur la sole pédieuses, des bourgeons (juillet à octobre), strobilisation et éphyrulation (de novembre à février) ; période de repos (janvier et février), s'il y a eu éphyrulation. Les kystes constituent un mode de reproduction nou- veau que l'auteur a fait connaître. Il les assimile à des statoblastes et les con sidère comme des résultats d'une progénèse (ou pa^dogénèse) parthénogé sique ^e produisant chez un animal non sexué. Ces kystes peuvent persister jusqu'à trois années et plus, avant d'éclore pour donner un jeune polype, mais il est probable que dans les conditions naturelles ils éclosent plus rapi dément sous rintluence de facteurs i)hysiques non encore déterminés. — Y. Del.vge et m. CiOldsmitii. CHAPITRE V L<'oiilo;;énèse Apolant. — Uher einif/c hislolitgiHche Ergebnisse der experimenleUen Krebi- forsc/iitn;/. (Arch. mikr. Anat., LXXIII, Fetschr. Waldeyer, 144-156, 6 fig.) [97 Aron (H.). — ^^ ((chstuin imd Erniihnmg. (Blochem. Zeitschr., XXX, 207-2265.) [94 Battandier. — Expériences sur la germination d'une plante aquatique : te Damasoiiium Bourgaci Coss. (C. R. Ac. Se, CLII, 1495-1497.) [Les germinations provenant clun seul semis de cette plante peuvent s'éclielonner sur un grand nombre d'années. — M. G.vrd Beneden (Edouard van). — Recherches sur Vembryologie des Mammifères. De la scgmcnldlion, de la formation de la cavité blastodcrmique et de l'cm- bri/un didermique chez le Murin. (Arch. de Biologie, XX^4, 63 pp., 5 pi., 1 %•) ' [91 a) Brachet (A.). — Etude sur 1rs localisations gcrmiualcs et leur polcnlia- lilé ré(dlc dans Fœuf jiarthénogénétique de Rana fusca. (Arch. Biol.,XXVl, 237-263, pi.) [87 //) — — Sur le développement des deux premiers blastomères de l'œuf de Grenouille. (Anat. Rec, V, n» 4, 183-185.) [87 Bruni (Angelo Cesare). — Sullo sviluppo dei corpi vertebraii e délie loro articolazione negli Amnioli. (Arch. Entw.-Mech., XXXll, 89-167, 2 pi., 1 fig.) [Cité à titre bibliographique Bureau (Louis). — L'âge des perdrix. La perdrix grise. (Bull. Soc. Se. nat. Ouest de France, Nantes, 'i" série, I, 1-114.) [Intéressant tableau chronométrique permettant de déterminer cet âge basé sur la largeur des rémiges (3 à 10) au moment de leur chute. Exemple : un perdreau gris dépourvu de la 6"^ rémige de 2'' plumage, mais présen- tant une 7*^ rémige de 39 millimètres, est vieux de 47 jours. — M. Hérubel a) Child (G. M.\ — Studies on the dgnamics of morphogenesis and inhcri- tance in expérimental reproduction. L The axial gradient in Planaria do- rotocephala as a limiting factor in régulation. (Journ. exper. Zool., X, 265- 319.) [Sera analysé dans le prochain volume b) Studies on dgnamics of morphogenesis und inheritance in experi- mentcd reproduction. IL Physiological dominance of anterior over posterioi régions in the régulation of Planaria dorotocephala. (Joarn. exper. Zool., XI, 187-221, 21 fig.) - [Id. c) — — Studies on the dynamics of morphogenesis and inheritance in expé- rimental reproducliou. IlL The formation of new zooids in Planaria and other forms. (Ibid., 221-280, 36 fig.). [Id. Commitee consisting of professor C. S. Sherrington (Chairman) and Dr. S. M. Copeman (secretary). — Body metabolism in cancer. (Rep. Brit. Ass. Adv. Se, Sheffield, 1910, 297-300.) [97 84 L'ANNÉE BI(3L0GIQUE. Gonklin (Edwin J.l. — The organi:alion of the egg and Ihe dcveloprnenl of single blastomeres of Plvilhisia mamillala. (Journ. exper. Zool., X, 393- 404, 2 pi.) [Voir ch. VI Daniel ( J. Frank). — Observations on Ihe period of gestation in white mice. (Journ. exper. Zool., IX, N" 4, 865-870.) [90 Disse (J.). — Ueber die Bihiung der Grnndsubstanz des Knochengeirebes. (Verh. Anat. Ges., à divers degrés, obtenus par le procédé de Spemann (étran- glement par ligature d'œufs en segmentation, de blastulas ou de gastrulas). On ne peut que renvoyer à cette description ceux que la question intéresse- rait. Spemann a fait connaître, il y a plus de dix ans, les résultats de l'étran- glement par ligature des œufs de triton. Selon la position du fil, et d'une façon générale selon les conditions de l'expérience, on peut obtenir par ce procédé, ou bien deux individus complets, ou bien toutes les variétés possi- bles de « Janus ». L'étude de H., en ajoutant de nombreux détails descrip- tifs à ceux qui étaient déjà connus, n'apporte aucun élément nouveau pour l'interprétation de ces anomalies. — A. Brachet. Gaskell (J. F.). — L'action des rayons X sur le développement du poussin. 106 L'ANNEE BIOLOGIQUE. — Les rayons X diminuent l'activité mitotique des tissus en croissance. S'ils le font au delà d'un certain point, l'animal ne peut résister. La dose critique varie selon la phase du développement : elle diminue à mesure que l'indice mitotique s'abaisse. On n'aperçoit pas d'autres changements macro- ou microscopiques sous l'action des rayons X : les proportions et la structure des divers tissus restent inaltérées. — H. de Varigny. (j) Influence des agents chimiques. Hertwig (O.). — La maladie du radium dc>i cellules sexuelles animales. — H. entreprend cette étude non seulement pour elle-même, mais comme moyen d'analyse des phénomènes de la fécondation et de l'hérédité. Dans ce premier travail, il fait l'historique de la question, passant en revue les travaux qui traitent de l'action de l'irradiation sur la cellule végé- tale, sur les œufs, sur les tissus d'animaux adultes. Il aborde ensuite Texposé de ses expériences. Il a irradié au radium des œufs de grenouilles au début de leur développement, pendant la première mitose de maturation. Les œufs ne se sont pas développés plus loin que la blastula. Il a ensuite irradié un temps très court des œufs au stade de deux blastomères; il a obtenu des embryons plus ou moins anormaux qui meurent plus ou moins vite. Dans une autre série d'expériences, il irradie des spermatozoïdes avant de s'en servir pour la fécondation. Les spermatozoïdes ne meurent pas ainsi que BoHN l'avait observé chez l'oursin, leurs mouvements ne se ralentissent qu'après une irradiation assez lente. H. irradie pendant des temps variables des spermatozoïdes de Bana fusca et Bana esculenta. Il arrive à cette con- clusion que les spermatozoïdes irradiés pendant un temps très long donnent des produits plus normaux que ceux qu'il a irradiés pendant un plus court laps de temps. Il établit alors des expériences où il irradie très longtemps les spermatozoïdes entre deux capsules de radium, de la façon la plus intense possible. Les larves se développent alors plus lentement et sont plus petites que les témoins, mais elles sont sensiblement normales. H. fait ensuite une étude histologique des œufs irradiés et des anomalies de structure et de développement. Dans les œufs fortement altérés par l'ir- radiation, c'est au stade de gastrulation que se produisent les anomalies de développement les plus nettes, et c'est à ce stade aussi que beaucoup d"œufs périclitent. Ce stade apparaît donc comme un moment critique de 1 ontoge- nèse. Dans les œufs qui se développent au delà, on observe fréquemment des hémi-embryons, des embryons avec sjnna hifidd. Selon H., ces altéra- tions ont ici une tout autre signification que celles qu'elles ont dans les expé- riences de divers autres auteurs, car l'altération qu'il a produite n'a pas porté sur quelques cellules seulement, mais sur l'ensemble du germe. Dans un autre travail, H. étudie les altérations de la structure microsco- pique surtout dans le système nerveux central des embryons provenant de spermatozoïdes irradiés. Souvent le tube nerveux s'est mal formé et la moelle épinière est cloisonnée par un septuni médian. On observe aussi dans le tube nerveux divers phénomènes de nécrobiose. Dans les yeux, il y a des nécroses entre les deux feuillets de la vésicule oculaire et dans la vésicule cristallinienne. L'épiderme est rarement normal chez les animaux provenant de spermatozoïdes irradiés. Le sang et les vaisseaux présentent des altéra- tions diverses, selon que les animaux proviennent de spermatozoïdes irradiés plus ou moins fortement. H. a étudié aussi chez ses larves tous les autres tissus. Dans une deuxième partie, il se demande quelle est la signification théo- VI. - LA TERATOGENESE. 107 rique de tous ces faits. Il constate qu'en somme les altérations sont extrême- ment diverses, et ressortissent pour une part de modifications dans la chronologie du développement, pour une autre part de modifications topogra- phiques. L'action du radium lui parait être toujours plus ou moins localisée sur certains organes ou dans certaines régions (système nerveux, sang, muscles). D'ailleurs, l'action du radium sur les œufs en segmentation montre que les altérations sont en raison directe du temps d'irradiation. Au contraire, si l'on agit suv les spermatozoïdes, on observe que les altérations de l'em- bryon sont d'abord en raison directe, puis en raison inverse du temps d'irra- diation; c'est que lorsque le temps d'irradiation a été très long, l'embryon se développe par un processus qu'on doit assimiler à une parthénogenèse partielle ou totale. 11 résulte de cela que l'irradiation agit bien sur la chromatine et sur elle seulement. Elle ne semble avoir aucune action sur les lécithines, ou du moins une telle action n'est pas démontrée. Il importe de remarquer aussi qu'elle agit sur les cellules sexuelles, tandis que son action sur les cellules vieilles et différenciées est faible ou nulle, fait qui cadre bien avec l'hypothèse d'une action sur la chromatine. — Ch. Champy. Hert"wig (P.). — Les modifications causées par l'irradiation à l'œuf dWscaris megalocephala en segmentation. — P. H. a fait agir les rayons du radium sur l'œuf d'Ascaris en segmentation. Les altérations consécutives des embryons n'apparaissent pas immédiatement, mais seulement après plusieurs mitoses; cela s'explique parce que les rayons du radium ont une action spécifique sur la chromatine et sont sans action sur les autres parties de la cellule. P. H. pense à étudier ce phénomène pour la démons- tration de l'existence des hétérochromosomes. — Ch. Champy. Hertwig (G.). — Irradiation au radium d'œufs de grenouille non fécondés et leur développement après fécondation par des spermatozoïdes tïormaux. — G. H. a établi une série d'expériences qui constituent en somme le co- rollaire de celles de son père. Il irradie des œufs vierges pendant des temps variables avec des préparations plus ou moins actives. Dans ces con- ditions on remarque que les altérations de l'embryon sont d'abord propor- tionnelles au temps d'irradiation, puis, si l'on augmente progressivement le temps d'exposition, il arrive un moment oîi les altérations sont de moins en moins grandes pour devenir peu à peu nulles. Les préparations peu actives de radium donnent les altérations les plus fortes. C'est en somme un résultat symétrique de celui qu'a obtenu 0. Hertwig en agissant sur les spermatozoïdes. Le radium agit donc en modifiant la substance nucléaire. Les cellules en voie de multiplication sont particulièrement sensibles à son action. Lorsqu'on a irradié faiblement un des deux gamètes, sa chromatine modifiée ne peut plus se mettre en harmonie avec celle du gamète normal, d'où altérations diverses des éléments issus de cette union où l'une des par- ties est malade, mais non détruite. Si l'irradiation est intense, le gamète irradié n'agit plus que comme excitant, sa chromatine est morte et on a en réalité un développement parthénogénétique [III]. Ce dernier n'a pas de raison pour être anormal puisque la chromatine du gamète irradié n'inter- vient plus. Si les deux gamètes ou les deux pronucléi sont irradiés, on ne peut avoir qu'un développement pathologique. Dans les œufs où l'un des gamètes a été mortellement irradié, qu'il soit paternel ou maternel, il y a un' nombre haplo'ide de chromosomes. 108 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Conclusion générale : le noyau est le principal support des caractères héréditaires. — Ch. Champv. Tur (Jan). — Sur le développement des œufs de Scyllium (Se. canicvia Cuv.) exj>osés à l'action du radium. — Le fait le plus remarquable est que le radium exerce une action destructive élective sur des éléments cellulaires déterminés, et les malformations générales qui en résultent sont la consé- quence secondaire de ces altérations locales. Au stade de blastoderme, les éléments octodermiques sont fortement atteints et régressent, tandis que les éléments parablastiques prennent un développement prédominant. Lors- que la chorde, le système nerveux et les somites mésoblastiques sont formés, la première reste entièrement inaltérée, sauf que, continuant à s'allonger dans un embryon dont la croissance totale est réduite, elle forme des ondu- lations. Les somites mésoblastiques se désagrègent et entrent en dissocia- tion. Dans le tube nerveux, des éléments dissociés tombent dans le canal central et le tube nerveux se réduit à une mince tigelle. Les altérations commencent par la queue et s"étendent progressivement au corps et à la tête. — Y. Del.\ge et M. Goldsmith. lioeb (Jacques) et "Wasteneys (Hardolph). — L'action des bases sur le développement et les processus oxydatifs dans l'œuf de l'oursin (Arbacia). — Pour déterminer l'action des bases sur la segmentation et sur les oxyda- tions, Li. et W. ont entrepris une série d'expériences d'où ils tirent, en même temps que de leurs travaux antérieurs, les conclusions suivantes : 1. Pour faire varier la concentration des ions OH, ils prennent un liquide composé de NaCl 4- KCl + CaCl^ en concentration 1/2 m et en proportion où ils se trouvent dans l'eau de mer, et ils font varier la concentration en ions OH par l'addition de faibles quantités de KCI ou de NaOH. — A la con- centration en ions OH depuis 10-'"n jusqu'à 10- m, l'accélération des oxyda- tion est d'à peu près 20 % ; quand on passe de lO-'n à 8.10-^n, la vitesse des oxydations passe de 1 à 2. 2. Dans leurs travaux antérieurs, L. et "W. avaient montré qu'une addi- tion de NaOH en trop forte concentration produit un ralentissement de la segmentation, mais ce fait n'est pas la conséquence de l'accroissement des oxydations, car si un accroissement identique est déterminé par une éléva- tion de température, la segmentation se trouve au contraire favorisée. 3. L. avait déjà observé que l'addition de petites quantités de NaOH aug- mentait l'action nocive d'une solution de NaCI -f KCI, tandis qu'elle dimi- nuait la nocivité d'une solution de NaCl + CaCl^ ou d'une solution de NaCl + CaCP + KCl. Cette différence ne tient pas à des différences dans l'accélération des oxydations, car cette accélération par suite de l'addition des ions OH est à peu près la même dans les trois solutions. 4. La vitesse des oxydations est du même ordre de grandeur dans les trois solutions ci-dessus. On ne peut donc appliquer à Y Arbacia la conclusion tirée par Meyerhof de ses expériences sur le Strongi/tocentrotus que la présence du Ca rend de 12 à 15 plus faible la vitesse des oxydations. 5. NHjOH se montre à peu de chose près l'équivalent de NaOH. D'autres bases, telles que le Neutralrot, peuvent agir de même, mais il est peu pro- bable que ce soit grâce aux ions OH libres : ce serait plutôt par l'intermé- diaire d'une formation de sels. — Y. Delage et M. Goldsmith. y) Influence des agents biologiques. Herlant (Maurice). — Recherches sur les œufs di- et tri permiques de Gre- VI. - LA TERATOGENESE. 109 nouille. — Chez Bana fusca, que H. a prise comme sujet d'étude, il né pénètre dans l'œuf, quand celui-ci est normalement fécondé, qu'un seul spermatozoïde. Mais il est très facile, lorsque l'on féconde expérimentale- ment les œufs, d'obtenir la pénétration de 2, de 3, de plusieurs sperma- tozoïdes dans la plupart de ceux-ci. On constate alors que les œufs trisper- miques se segmentent d'emblée en 3 blastomères, tandis que les œufs dispermiques se divisent d'abord en deux, puis en six blastomères, ce qui per- met de les isoler facilement aussi des œufs monospermiques qui se divisent d'abord en deux puis en quatre parties. Dès les premiers stades du dévelop- pement, les œufs dispermiques aussi bien que les œufs trispermiques meurent en grand nombre après avoir manifesté, de façon plus ou moins apparente, des symptômes pathologiques. Cependant, certains peuvent vivre 5, 10, 15 jours et même davantage. Tous les embryons qui en dérivent, pré- sentent des anomalies plus ou moins apparentes, des asymétries, des mal- formations, des mouvements et attitudes « bizarres » et différentes autres particularités. Leur vitalité est cependant souvent très satisfaisante, et la plupart se nourrissent normalement, comme on peut le constater en exa- minant le contenu de leur tube digestif. Si l'on considère les phénomènes cytologiques qui se produisent dans les œufs di- ou trispermiques, on con- state que chaque spermatozoïde apporte dans l'œuf un centrosome et évolue tout d'abord de manière uniforme. Mais un seul pronucleus mâle se con- jugue avec le pronucleus femelle. Dans l'œuf dispermique il apparaît deux « énergides » (au lieu d'une seule dans l'œuf monospermique normal). De même dans l'œuf trispermique il y en a trois. Chaque énergide est déter- minée, en effet, par la présence, à côté d'un noyau, d'un centrosome actif; elle tient sous sa dépendance un certain territoire de la masse ovulaire, ce qui se traduit par des irradiations cytoplasmiques se développant autour de chaque centrosome. Le pronucleus femelle n'est accompagné d'aucun centrosome propre et ne représente donc pas luie « énergide femelle » spéciale. 11 s'unit au pronucleus mâle faisant partie de l'énergide qui tient sous sa dépendance le territoire ovulaire dans lequel il est situé. Quand la segmentation se produit, les noyaux spermatiques se divisent tout comme le noyau amphimixique (par karyokinèse et synchroniquement). Dans chacune des deux premières cellules de segmentation de l'œuf disper- mique, il y a deux noyaux dont l'un provient du noyau amphimixique et l'autre du pronucleus mâle qui ne s'est pas conjugué. La morula qui dérive des œufs dispermiques est constituée par des blastomères fort différents les uns des autres par la taille et la nature des noyaux qui s'y trouvent. Au stade de six cellules, par exemple, deux de celles-ci contiennent deux noyaux dont l'un est un amphicaryon (dérivant du noyau amphimixique) et l'autre un monocaryon (dérivant du noyau spermatique qui ne s'est pas conjugué); deux autres cellules renferment chacune seulement un mono- caryon, et les deux dernières seulement un amphicaryon. Mais dans la blastula provenant des divisions successives de ces premiers blastomères, riramense majorité des cellules ne renferment qu'un seul noyau et un seul centrosome, tandis que quelques-unes, généralement dégénérescentes, en contiennent plusieurs ou même beaucoup (jusqu'à 50 ou même une cen- taine). 11 y a donc, au cours de la segmentation, des phénomènes de régula- tion qui permettent à des cellules binuclééesde donner naissance à des cel- lules mononucléées, et aussi des arrêts locaux de la segmentation à la suite desquels se forment les masses polynucléées qui engendreront, chez les embryons, les caractères pathologiques signalés plus haut. Des phénomènes, analogues se produisent dans les œufs trispermiques. — En ce qui concerne 110 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la symétrie de l'œuf, H. montre que les œufs dispermiques de Rana fusea ont un croissant gris et une symétrie bilatérale typique, et que le plan de symétrie passe exactement entre les deux points de pénétration des deux spermatozoïdes. Chez les œufs trispermiques, il y a également un croissant gris, mais il n'y a pas de rapport entre le plan de symétrie bilatérale et les points de pénétration des 3 spermatozoïdes. Enfin, l'auteur établit que ni la dispermie ni la trispermie ne modifient l'allure générale du développement pendant la période où se forment les feuillets germinatifs et celle où l'em- bryon s'ébauche dans ses organes les plus essentiels. — A. Lécaillon, 3. Téralogénèse naturelle. Herpin (A.). — Cas particulier de dents à la naissance. — Les dents déjà présentes chez les nouveau-nés ne sont pas des dents précoces, mais des dents supplémentaires, abortives, réduites à une plaque mobile sur la muqueuse et tombant au bout de quelques jours. — Y. Delage et M. Gold- SMITH. Dogiel (V.). — Un cas intéressant d'anomalie atavique chez- une larve de Pantoijode. — Il s'agit d'une larve de Chœtonymphon spinosum (un seul cas sur des centaines d'individus) trouvée à la station de Mourman de la mer Blanche, qui présentait au delà de la 4^ paire de pattes, normale, une 5« paire rudimentaire, segmentée cependant en 3 ou 4 articles, mais ne con- tenant pas de prolongements digestifs et sans utilité fonctionnelle possible. L'auteur voit dans cette circonstance la preuve qu'il ne s'agit pas d'une acquisition nouvelle, mais d'un phénomène atavique. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. Barfurth (D.). — Le tubercule alaire du poulet a la significatiou d'une hgpjerdactijlie rudimentaire. — B. a observé sur un embryon de poulet pro- venant de parents liyperdactyles, une protubérance très marquée saillant sur le bourgeon radial de l'ébauche de l'aile. Il a retrouvé dans la suite cette protubérance, qu'il appelle tubercule alaire, chez de jeunes poulets de race Orpington, issus aussi de parents hyperdactyles. Le tubercule alaire appa- raît donc comme étant très probablement une manifestation de l'hyperdac- tylie au membre antérieur de l'oiseau. Il est d'ailleurs transitoire, et on ne peut guère le découvrir que sur des embryons âgés de six à douze jours. Il n'est pas constant chez les poulets dont le membre postérieur est hyperdac- tyle, mais il y est fort fréquent. Le tubercule alaire, qui représente sûrement un doigt rudimentaire et transitoire, est-il le PoUex ou le PnepoUex '! C'est là un point que B. n'a pas su trancher. — A. Brachet. Laçasse (R.i et Magnan (A.). — Sur un monstre humain bia-phale. — Corps non dédoublé depuis le bas jusqu'à la 8'^ dorsale; à partir de là, étire- ment en travers des vertèbres ; boite crânienne unique avec 2 frontaux, 2 pariétaux. 2 fontanelles, 2 faces distinctes, fusionnées au niveau d'une joue. Hémisplières dédoublées, cervelet simple. Les auteurs concluent à un dédoublement partiel de la boîte crânienne sous l'influence du dédoublement primitif de la région antérieure du tube neural. — Y. Delage et M. Goldsmitii. Buscalioni (L.) et Muscatello (G.). — Contribution à Vêtude des lésions foliaires. — Les principaux résultats mis en valeur dans cette importante VI. — LA TERATOGÉNÈSE. Jll étude sont les suivants. En général, les lésions produites par des causes très diverses déterminent presque toujours l'apparition d'un périderme. On sait que les galles sont rares chez les Cryptogames supérieures et, au contraire, fréquentes chez les Phanérogames, spécialement chez les Dicotylédones. Or. il se produit des effets analogues dans les réactions traumatiques des feuilles, puisque les tissus pathologiques les plus complexes ont été rencon- trés par les auteurs cliez les Dicotylédones. Les Monocotylédones l'éa- gissent dans une mesure plus faible; il en est de même des Cryptogames supérieures. De plus, parmi les Dicotylées, ce sont les plantes à feuilles co- riaces, succulentes ou vivaces qui ont donné des résultats vraiment démons- tratifs, tandis que les feuilles tendres et délicates réagissent mal, avec né- crose ou dessiccation, ou avec formation d'un périderme banal. L'humidité et l'obscurité entravent la formation du périderme. — M. Boubier. Perriraz (J.). — Biologie florale des hortensias. — Le genre Hijdrangea fait partie de la famille des Saxifragacées. P. a étudié la biologie florale iVIii/drangea hortensis ou opuloïdes, qui est la seule cultivée dans notre région, avec de nombreuses variétés. Contrairement à l'opinion commune, P. montre que toutes les fleurs d'une ombelle sont normalement confor- mées, ayant calice, corolle, androcée et gynécée. A un moment déterminé, les pétales et les étamines des fleurs excentriques tombent et il ne reste plus (jue les sépales et les stigmates plus ou moins déformés. Chez les fleurs centrales, la pollinisation provoque la formation de graines, ce qui n'est pas le cas pour les autres fleurs. En effet, malgré de nombreux essais de polli- nisation artificielle effectués soit avec du pollen d'autres fleurs ou d'au- tres ombelles, P. n'a jamais abouti à des fécondations normales. Le gy- nécée semblait se développer pendant quelques jours, puis il se desséchait; à l'intérieur les ovaires avortaient ; il semble cependant que la pollinisation avait agi en excitant passager. Une particularité intéressante à noter (dans la variété Otaksa) réside dans le fait qu'une fois la pollinisation opérée dans les fleurs fertiles, les fleurs stériles qui sont toujours externes subissent un mouvement de rotation de 180'^ et tournent leurs sépales vers la terre. P. étudie les principaux cas tératologiques présentés par les Hydrangea et en déduit que ces plantes sont des hybrides de variétés à parents in- connus ; ces hybrides ont des caractères de forces inégales qui peuvent être mis en évidence par des circonstances que nous ne pouvons encore déter- miner, mais qui doivent être aidées par les fluctuations de la nutrition au sens le plus large du mot. — M. Boubier. CHAPITRE VII IaSi régénération Calkins iGary N.). — firgeneration and ce/l division in Uronychia. (Journ. exper. Zool., X. 05-160, 15 fig.) [118 Davydov (K. N.)- — Hechcrclies sur 1rs processus de restitution chez les vers. (Bull. Ac. Imp. Se. Saint-Pétersb., VI série, 1S° 16, 1089-1090). [116 Doposcheg-Uhlar (J.). — Studien zur Régénération und Polaritàt der J'/lanzen. (Flora, Cil, 24-86.) [122 Dostal (R.). — Zur experimenteUen Morphogenesis hei Circœa und einigen anderen Pflanzen. (Flora, CIII, 1-53.) ' [122 Fischer (H.). — i'elier Régénération und Transplantation des Pancréas von Ampldbien. (Arch. mikr. Anat., LXXVII, 1-47, 1 pi., 2 fig.) [Voir chap. VIII a) Fritsch (C). — Ergebnisse experimenteller Studien iiber die Regenera- tionsvorgànge am Gliedmassenskelet der Amphihien. (Zool. Anz., XXXVII, 378-383.) [Analysé avec le suivant b) — — Experimcntelle Studien i'iher Regenerationsvorgiinge des Gtiedmas- senskelets der Amphibien. (Zool. Jahrb., XXX, H. 3, 377-472, 57 fig.) [121 Goldfarb (A. J.). — The central nervous System in its relation to the pheno- menon of régénération. (Arch. Entw.-Mech., XXXII, 617-635.) [121 Huxley (J. S.). — Somc phenomena of régénération in Sycon ; with a note on the structure of its collar-cells. (Philos, trans. Roy. Soc. London, B. CCII, 165-189.) [114 Killian (K.i. — Reitrdge zur Kenntnis der Laminarien. (Zeitschr. f. Bot., III, 433-494.) [Possibi- lité de la régénération des diverses parties de la plante après blessure, ses exigences en eau, en lumière, en clialeur et en sel. — F. Moreau Le\vin (K. R.). — The Behaviour of the infusorian micronucleus in Régé- nération. (Itoy. Soc. Proceed., B. 572, 332.) [La régénération peut se faire sans division du micronucleus, mais elle se l'ait aussi avec division. Le micronucleus est fort indépendant à la période asexuelle. Mais la Paramécie vit très bien sans lui. — H. de Varignv Maas (O.). — Ueber das Aushleilicu iler Régénération und Régulai ion hei niederen Tiere. (S.-B. Ges. Morph. Phys. Miinclien, 5 pp.) [114 Michel (Aug.). — Aiilolomie et régénéral ion du corps et des élytres chez des Polgnoïdiens; conservation d'une dispositimi numérique complexe. (C. R. Ac. Se, CLIl, 151-153.) [117 a) Morgulis (Sergius). — Contributions to the j/hysiology of régénération. III. Further cxperiments on Padarke obscura. (Journ. exper. Zool.. X, N" 1, 7-21.) ' [118 VII. — LA RECxENERATION. 113 b) Morgulis (Sergius). — Contributions to the plnjsiology of régénération. IV. Requlalion of the water content in régénération. (Journ. exper. Zool., X, N« 3, 321-348, 7 fig.) [ILS c) — — Contributions to the physiologi/ of régénération. V. Begeneration of isolatcd segments and of small pièces of wornis. (Amer. Journ. PhysioL, XXVII, N° 5, 415-426.) [119 d) — — Beitrdge :ur Regenerationsphysiologie. V. Die Régénération iso- lierter Segmente und kleiner Stiicke von Wilrmern. (Arch. Entw.-Mech., XXXI, G69-679, 2tabl. et 2diagT.) [Voir le précédent a) Millier (Karl). — Versuche ilber die Régénérations fàhigkeit der Siiss- wasserschwdmme. (Zool. Anz., XXXVII, 83-88.) [Analysé avec le suivant b) Das Regenerationsvermôgen der Silsswasserschwàmme, insbesondere Untersuchungen iiber die bei ihnen vorkommende Régénération nach Disso- ciation nnd Reunition. (Arch. Entw.-Mech., XXXII, 397-446, 28 fig.) [115 a) Nusbaum (Jozef) und Oxner (Mieczysla-w). — Die Bildung des ganzen neiien Darmkanals durch Wanderzellen mesodermalen Ursprungs bei der Kopfrestitution des Lineus lacteus (Griibe) [Nemertine). (Zool. Anz., XXXVII, 302-315, 11 fig.) [120 b) — — Weitere Studien iiber die Régénération der Nemertinen. I. Régéné- ration bei Lineus ruber Midi. (Teil IV u. V). (Arch. Entw.-Mech., 349-396, 3 pL, 5 fig.) [119 r) Die Restitution des ganzen Darmkanals durch Wanderzellen meso- dermalen Ursprungs bei Lineus lacteus {Grube). (Bull. Ac. Se. Cracovie, Cl. Se, math, et nat., Février, 97-103.) [Voir a) Oxner (Mieczyslaw). — Analyse biologique d'une série d'expériences con- cernant Vavènement de la maturité sexuelle, la régénération et V inanition chez les Nemciiicns. Lineus ruber Miill. et Lineus lacteus Rathke. (C. R. Ac. Se, CLIII, 1168-1171.) [121 Regen (Johann). — Régénération der Vorderflilgel und des Tonapparates bei Gryllus campe stris L. (Zool. Anz., XXXVIII, 158-159.) [117 Schultz (Eugen). — Régénération und Uebung. Versuche an Amphiglena. (Arch. Entw.-Mech., XXXII, 36-43, 5 fig. et 1 diagr.j ' [114 Techow (G.). — Zur Régénération des Weichkôrpcrs bei den Gastropoden. (Arch. Entw.-Mech., XXXI, 353-386, 4 pi.) [117 Ubisch (liéopold von). — Ueber Fliigelregeneration beim Schivamm- spinner, Lymantria dispar. (Arch. Entw.-Mech., XXXI, 637-653, 1 pi. et 14 fig.) [117 "Walter (F. K.). — Welche Bedeutung hat das Nervensystem fUr die Régé- nération der Trilonextremitdten? (Arch. entw.-Mech., XXXIII^ 274-296, 1 pi.) [121 "Wilson (H. V.). — On the behavior of he dissociated cells in Hydroids, Alcgonarla and Asterias. (Journ. exper. ZooL, XI, 281-383, 30 fig.) [Voir ch. IV Zeleny (Charles). — Experiments on the conirol of asymmetry in the deve- lopment of the Serpulid, Hydroïdes dianthus. (Contribution Zool. Lab. Univ. Illinois, N°8, Journ. Morph., XXII, 122.) [Voir ch. XII Voir pp. 84 et 86 pour les renvois à ce chapitre. l'année biologique, XVI. 1911. 8 114 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Schultz (Eugen). — Régénération et habitude. — Un organisme ou l'homme exécute plus vite et mieux une action ou un mouvement lorsqu'il le répète plusieurs fois, lorsqu'il en a 1' « habitude ». S. cherclie à retrouver dans les régénérations l'application de cette donnée. On sait, par de nom- breuses observations, que chez une foule d'animaux, des organes peuvent se régénérer à de multiples reprises. Or, selon les auteurs, ou bien les régé- nérations successives se font aussi vite, ou bien même de plus en plus vite, dans certaines limites tout au moins. S. a constaté que, chez Ampliiglena, la couronne tentaculaire se l'égénère plus vite la 2*^ fois que la 1''^, plus vite encore la .j"", mais que l'accélération non seulement cesse à la 4® fois, mais encore que la régénération ne peut plus s'achever. S. tend à comparer ces faits à l'habitude d'accomplir un acte, qui le rend plus facile, puis à la fatigue qui le rend difficile ou impossible. Dans le phé- nomène de la régénération, 1' « habitude » est sans doute due à une circu- lation plus active et une nutrition plus intense. La fatigue est plus difficile à expliquer : peut-être y a-t-il épuisement de ce que Weismann appelle l'i- dioplasmede réserve. Il est clair que des expériences plus nombreuses et plus complètes que celles de S. seront nécessaires pour analyser de plus près la valeur de ces comparaisons. — A. Brachet. Maas (O.). — ^ur le défaut de régénération et de régulation ehez les ani- maux iuférieurs. — On croit généralement que la faculté de régénération augmente à mesure qu'on descend dans l'échelle animale ; c'est là une géné- ralisation erronée. L'auteur a étudié une Eponge. Chondrosia reni/'ormis, dont le corps con- siste en deux parties bien distinctes : la partie médullaire et la partie cor- ticale. Déjà dans des expériences antérieures il a montré (|ue les fragments de la couche corticale seule sont incapables de régénération; les parties médullaires, par contre, peuvent, soit seules, soit accompagnées des par- ties corticales, fournir un organisme nouveau. Dans les expériences actuelles, M. étudie deux autres phénomènes : la régulation, qui consiste en ce que le fragment (qui doit toujours contenir une portion médullaire) diminue de taille et s'organise en une petite Eponge entière (ce phénomène se produit dans les conditions défavorables) et le fusionnement de fragments pour former un organisme nouveau. Si l'accolement se fait par le contact des parties similaires (partie corticale avec partie corticale et partie médullaire avec partie médullaire), la fusion peut être complète et le nouvel organisme former un tout. Dans le cas contraire, dans les fusions « atypiques », les deux morceaux constituants restent distincts. — M. Guldsmith. Huxley (J. S.). — Quelques phénomènes de régénération chez Sycon et note sur la structure de ses choanocyles. — L'auteur entreprit de répéter sur des éponges calcaires (Sycon rap/ianus) les expériences de Wilson concernant la coalescence et la régénération chez les Monaxonides. Il em- ployait la méthode de Wilson et coupait les Sycons en petits morceaux, puis forçait ces fragments à passer à travers une très fine gaze de soie ; de cette façon il obtenait des cellules complètement isolées ou des groupes de cellules. Ces cellules ainsi séparées rampent sur le fond des vases, s'unis- sent en formant des masses irrégulières constituées par différentes espèces de cellules entremêlées. A cette période de réunion succède une période de régénération ou mieux de réorganisation ; les cellules se groupent suivant leurs catégories respectives, et prennent les situations qui leur sont pro- pres ; les cellules qui doivent former 1 épidémie émigrent à l'extérieur et VIL — LA REGENERATION. 115 s'unissent en un épithélium continu, très mince, et présentant de place en place des renflements où sont logés les noyaux; à l'intérieur se voit une masse de cellules polygonales gris-brun, pourvues de nombreuses inclu- sions; ces cellules sont des choanocytes qui ont rétracté leur flagelium et leur collerette et sont passés à Tétat de repos. La phase suivante peut être ■appelée redévcloppemenl. Au début, il apparaît un espace rempli d'un liquide clair entre l'épiderme et la masse interne, cet espace est ultérieurement traversé par des travées protoplasmiques qui unissent les deux sortes de cellules ; ensuite apparaissent les spicules, les monaxones se forment d'abord exactement comme dans la larve, les triaxones se développent plus tard. Quand le squelette est formé, l'intérieur se creuse d'une cavité bordée d'une seule couche de cellules qui se différencient en choanocytes ; enfin l'oscule s'ouvre, les pores se forment à la surface du corps qui s'allonge un peu et l'on a un 0/ynthus dans ses traits essentiels. Cependant il existe des diffé- rences avec VOlynthiis normal qui est fixé et régulier, tandis que les éponges de régénération ne sont fixées que temporairement et ne possèdent pas cette symétrie de forme générale ou de squelette. H. fît aussi des expériences du même genre sur une monaxonide, le Reniera rosea, et observa des phénomènes analogues; cependant la masse interne ne se creusait pas d'une cavité centrale, mais on y voyait de nom- breuses chambres flagellées et jamais il ne se développait de tubes oscu- laires en forme de cheminées comme chez l'adulte. Discutant ces résultats, H. fait remarquer que des trois phases, réunion, réorganisation et redéveloppement, seule la dernière est très semblable à ce qui existe normalement chez Si/con après la métamorphose, mais, il existe des différences qui sont au nombre de trois : la durée plus longue du déve- loppement, le retard apporté dans la formation des spicules et l'absence de fixation permanente. La première est due sans doute à ce que l'état interne des cellules de ces masses de régénération n'est pas le même que celui des cellules larvaires, car les premières sont adultes; pour la seconde H. fait re- marquer que la rapidité, la précocité de formation des spicules ont été acquises par et pour la larve et non pour des agrégats de cellules adultes réunies ; enfin la dernière tient sans doute à l'absence de polarité chez ces agrégats. H. observa aussi le comportement de fragments isolés de l'épithélium gastrique; dans un cas ces fragments se sont arrondis et ont donné de petites sphères creuses composées d'une couche ininterrompue de choanocytes et ressemblant à une colonie de Volvox; quand le nombre de cellules est grand, les sphères sont d'abord pleines ; puis en un ou plusieurs points, il se forme des vésicules creuses limitées par une seule couche de choano- cytes; plus tard, ces splières présentent des phénomènes de dégénéres- cence et meurent sans avoir formé quoi que ce soit, aussi est-il très pro- bable que les choanocytes de Sycon ne possèdent pas le pouvoir de régénérer de nouveaux tissus. H. montre que la formation de ces sphères est due à des actions externes et ne croit pas qu'on doive y voir un rappel atavique d'un stade antérieur du phylum des éponges; il n'admet pas cependant qu'on puisse se servir de l'absence de régénération chez les choanocytes pour combattre l'hypo- thèse des affinités des Eponges avec les Choanoflagellés. Pour terminer, H. confirme l'existence de baguettes longitudinales de soutien observées dans les collerettes des éponges calcaires par BmoER puis par Urban. — Armand Billard. a-b) Mûller (Karl). — Sur l'aptitude à la régénération des éponges d'eau 116 L'ANNEE BIOLOGIQUE. douce, liégênéralioii par dissociation et réunion. — M. désigne sous ce nom le processus spécial de régénération observé par H. V.Wilson cliez les éponges, et qui consiste en ce que les éléments cellulaires, après avoir été complètement dissociés par une action mécanique, se réunissent en groupes syncytiaux capables de régénérer une éponge. Les reclierches de M. ont été faites sur Spon(/illn lacustris et Ephydatia Midleri. Si Ton pulvérise entre les doigts, sous l'eau, un fragment d'épongé, on trouve dans le dépôt, entre toutes sor- tes de détritus, les diverses cellules de l'éponge complètement dissociées : amibocytes, thésocytes, scléroblastes, et choanocytes, ces derniers toujours modifiés et altérés. Plus tard, des amibocytes s'unissent entre eux ou à des thésocytes. Il se forme ainsi des agrégats cellulaires, sphériques, qui au bout de 3 heures peuvent déjà atteindre 2 millimètres. Ces agrégats peuvent s'unir entre eux, formant des chaînes plus ou moins régulières et ramifiées. Qu'ils le fassent ou non, dans ceux de ces agrégats qui restent vivants, il se produit bientôt des différenciations caractéristiques, chambres à choano- cytes, etc., par lesquels la régénération de l'éponge commence. Au 4^ jour, les agrégats qui ont atteint une taille de 0,7 millimètres au moins, commencent à se iîxer et à montrer tous les aspects décrits par Delâge (I8*J2), Maas (1893) etc., lors de la fixation et de la métamorphose des larves de spongiaires. On voit notamment très bien, même à l'examen extérieur sur le vivant, appa- raître les systèmes des canaux et des lacunes, l'oscule, les spicules, etc. En somme, il se forme en peu de jours une petite éponge. On obtient des résul- tats analogues en dissociant l'éponge, en l'exprimant à travers un linge fin. La dissociation est plus complète, et l'examen des agrégats plus facile. On se convainc très aisément, et cela confirme ce qui est dit plus haut, que ceux-ci se composent exclusivement d'amibocytes et de thésocytes, ou d'une façon plus générale, d'archéocytes. H. V. Wilson qui a décrit, avant M., des faits analogues, croit que ces agrégats sont en réalité des masses syncy- tiales. M., sans nier expressément le stade syncytial, le considère en tous cas comme transitoire et de peu de durée. Le fait essentiel est qu'il n'y a pas de choanocytes. Or, bientôt, l'agrégat, pour reformer une nouvelle éponge, va édifier dans son intérieur des chambres vibratiles; les cellules qui tapisseront les parois de ces chambres (choanocytes) ne peuvent donc, dériver que des archéocytes, et c'est, en effet, ce que démontre M. par ses études histologiques. H. V. Wilson, il est bon de le rappeler, avait déjà fait cette observation. Les recherches de Wilson et de M. en montrant que dans la régénéra- tion des éponges les choanocytes n'interviennent pas, semblent prouver que ceux-ci sont les éléments les plus différenciés, et non les plus primitifs. Au point de vue de la phylogénèse des spongiaires, ce point est d'importance. — A. Brachet. Davydov (K. N.). — Recherches sur le processus de restitution chez les vers. — L'auteur étudie la régénération chez les Archiannélides {Polijf/or- dius, Saccocirus), des Nemertes et certaines Triclades. Les Archiannélides offrent un intérêt particulier au point de vue du parallélisme entre la régé- nération et l'ontogenèse. Chez les Polychètes supérieurs, le mésoderme cœlo- mique, qui se forme normalement en rapport avec l'endoderme, provient, dans la régénération, des parties ectodenniques ; chez les Archiannélides l'ectoderme ne joue, dans la régénération des parties mésoblastiques, aucun rôle. — Chez les Nemerteset les Turbellariés la régénération suit exactement l'ontogenèse. — L'auteur provoque la régénération des fragments pré-buc- caux de l'extrémité céphalique des Nemertes et voit ces fragments, dépour- VII. — LA RÉGÉNÉRATION. 117 vus de toute trace d'endoderme, développer un tubo digestif aux dépens du tissu mésodenuique des deux vaisseaux. Il en conclut que le mésoblaste des Nemertes conserve dans son sein des éléments qui, à l'occasion, peuvent donner naissance à un organe endodermique. Le tube digestif primitif ayant donné naissance au cœlome, celui-ci peut.à son tour fournir le tube digestif. — M. GOLDSMITH. Michel (Aug.). — Autotomie et rt'oènération du corps et des rlylres chez des Pohjnohiicns: conservation d'une disposition numérique complexe. — D'après Ilalosydna gc/atinosa et Lagisca extenuata, la rupture du corps et la perte des élytres sont des manifestations à.' autotomie et non d'une simple fragilité ; car elles n'ont presque plus lieu sur un fragment postérieur plus ou moins grand ou sur un animal fatigué, et la rupture du corps a lieu pres- que toujours devant un anneau à élytres quel que soit le niveau atteint. — Bien que le nombre des anneaux régénérés soit plus ou moins sans rapport avec le nombre des anneaux enlevés, la régénération (particulièrement facile et rapide) des élytres se fait, quelque soit le niveau de section, en répétant le type numérique normal, malgré l'absence de raison apparente et malgré sa complexité (élytres : de 2 en 2 sur les anneaux du 5'^îau 23« sétigère, puis de 3 en 3 jusqu'au 32^ chez L. e., jusqu'au 38« et 39^ chez //. y. ; entin aucun). — Aug. Michel. Regen (Johann). — La régénération des élytres et de Vappareil musical chez le Gryllus campestris. — R. coupe, d'un côté, les élytres chez les larves, après la 7^ mue, et constate qu'après la 10° et dernière mue, une élytre régénérée s'est produite qui diffère de l'autre élytre normale non seulement par ses dimensions absolues, mais par les rapports de ces dimensions et par des particularités structurales. En particulier, l'appareil musical du mâle est modifié dans sa direction et sa structure, par suite de quoi l'animal devient incapable, malgré ses efforts, d'en tirer des sons lorsqu'il est mis en présence de la femelle. — Y. Delage et M. Goldsmith. Ubisch (Li. von). — Régénération des ailes chez Lymantria dispar. — Von U. confirme, dans ce qu'ils ont d'important, les résultats obtenus par Meisenheimer (1908 et 1909) sur le même matériel. Il enlève chez la chenille, non pas, comme Meisenheimer l'a fait, les deux disques imaginaux droits, aux dépens desquels se formeront les deux ailes, mais l'antérieur seulement, et cela dans le but de produire un traumatisme moins grave. Dans tous les cas le disque se régénère par un processus qui ne diffère pas essentielle- ment de celui que l'on connaît dans le développement normal. Il est cepen- dant probable que cette régénération n'est pas assez complète ou assez intense, car si 1/3 environ des individus opérés donnent des papillons avec des ailes tout à fait normales ; il y en a 1/6 où l'aile antérieure droite fait entièrement défaut, et dans le reste, l'aile est bien reformée, mais elle est plus petite que du côté opposé. Von U. ne peut donner aucune explication plausible de ces variétés. Le fait essentiel est toutefois qu'après l'extirpation complète du disque marginal, la régénération d'une aile complète est pos- sible. — A. Brachet. Techow (G.). — Régénération des parties molles chez les Gastéropodes. — On sait que l'aptitude à la régénération est assez limitée chez les mollusques; et c'est pourquoi on l'a peu étudiée jusqu'ici. T. a cependant obtenu, chez Hélix, des régénérations assez étendues, mais très lentes, du manteau et du pied : on peut enlever jusqu'à un centimètre de ce dernier organe et il repousse. 118 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Chez les limnées, les tentacules se régénèrent fort lentement et fort mal; chez les planorbes les résultats sont beaucoup meilleurs, et l'auteur a pu suivre, spécialement chez la Paludine, la reconstitution complète du tenta- cule oculifère. Les détails histologiques n'offrent rien de bien spécial : l'œil se régénère comme il s'était formé; dans le pied, la musculature néoformée provient peut-être, pour l'auteur, de l'épithilium superficiel (il y a. ce me semble, de fortes réserves à faire sur ce point) ; les glandes muqueuses du pied sont, elles aussi, d'origine épithéliale. — A. Brachet. Calkins (Garry N.). — Régénération chez VUronychia. — L'auteur a voulu examiner si cette régénération était plus ou moins influencée par la condition de l'animal sous le rapport de la fonction scissipare [IV]. Il arrive à une conclusion affirmative. Le pouvoir régénérateur est minimum à l'état de repos qui suit la division et à ce moment la présence dans le frag- ment du macro- et du micro-nucléus est nécessaire à la régénération. Dans ce cas, la division suivante est retardée, ce qui va à l'encontre de l'opinion de Hertwig, puisque le rapport du noyau au cytoplasme est ici augmenté. La régénération est d'autant plus facile que Ton est plus près de la division prochaine et le pouvoir régénératif atteint le maximum au moment même de la division. — L'auteur met ces faits sur le compte de substances hypo- thétiques abandonnées par le noyau au cytoplasme. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. à) Morgulis (S.). — Contribution à la physiologie de la régénération. — ///. Expériences ultérieures sur Podarke obscura. — Dans une première série d'expériences, l'auteur coupait en deux plusieurs vers, en outre à une moitié d'entre eux il enlevait la tête, soit immédiatement, soit quand la régénération de la queue avait commencé ; il constata que la mutilation ad- ditionnelle de la tête de Podarke obscura cause un effet déprimant sur la régénération de la queue, le nombre de segments régénérés étant plus faible que lorsque la tête n'est pas enlevée. Dans une autre série d'expériences, M. cherche à déterminer quelle rela- tion existe entre la fréquence des mutilations et la rapidité de la régénéra- tion; il observe que les vers opérés deux fois dans l'espace de deux semaines régénèrent pendant le même espace de temps plus de segments que ceux qui n'ont subi qu'une opération, bien que la seconde fois la rapidité de la régénération soit quelque peu diminuée. M. conclut d'autres expériences que le sexe n'a aucune influence sur le pouvoir de régénération. Enfin l'au- teur observa qu'après avoir enlevé la moitié d'un ver, la partie postérieure régénérée ne possède pas le même nombre de segments que l'ancienne, mais un nombre plus faible; cependant les proportions relatives du ver subsistent et tout l'organisme éprouve dans ses dimensions une réduction cor- respondante. — Armand Billard. b) Morgulis (S.). — Contribution à la physiologie de la régénération. — /V. Régulation de la teneur en eau dans la régénération. — De nombreuses expériences sur les plantes et les animaux ont démontré que dans le déve- loppement la teneur en eau s'élève à un maximum pendant la période de croissance rapide et diminue quand l'animal s'approche de l'état adulte. L'auteur s'est donc demandé si le parallélisme entre le développement et la régénération existe aussi pour la teneur en eau. 11 a donc étudié la teneur en eau à différents stades de la régénération d'un Ver polychète, le Po- VII. — LA REGENERATION. 119 darke obscwa, et le résultat obtenu fut pratiquement le même que dans le développement'. Bientôt après l'opération la teneur en eau augmente rapi- dement, atteignant son maximum vers la première ou la deuxième semaine, ensuite elle commence k décliner. La période de la teneur maximum en eau et la période de régénération maximum coïncident approximativement, comme dans le développement; la similitude entre la croissance et la régénération est donc encore renforcée par ces résultats. Cependant une analyse serrée révèle que les deux processus impliquent des facteurs différents. Dans la croissance l'augmentation en taille et en teneur en eau est déterminée par imbibition de l'eau ambiante, ce qui ne semble pas être le cas pour la ré- génération. L'animal en voie de régénération, qu'il soit nourri ou non, perd de son poids : dans une première période de perte rapide en poids, il perd plus de substance sèche que d'eau et la teneur en eau augmente ; en.suite vient une lente diminution de poids, quand la quantité d'eau perdue est pratiquement nulle et que l'activité de la régénération est maximum, ainsi que la teneur en eau; enfin vient une dernière période pendant laquelle l'animal perd plus d'eau que de substance sèche et la teneur en eau di- minue. — A. Billard. c) Morgulis (S.). — Contribution à la physiologie de la régénération. — V. Régénération de segments isolés et de petits segments de Vers "-. — Il est difficile d'obtenir des segments isolés sans mutilation grave qui détermine la mort, mais en opérant sur un grand nombre de segments, quelques-uns vivent et se régénèrent; comme conclusion de ses recherches sur la régéné- ration des segments isolés, M. pense qu'il existe suivant la région une différen- ciation dans le pouvoirde régénération, contrairementàce qu'admettait Mor- gan ; d'ailleurs des segments isolés de l'extrémité même de la queue ne régénèrent pas du tout et cependant on ne peut attribuer cette absence de régénération à leur petitesse. M. explique de la façon suivante pourquoi les segments postérieurs ont un pouvoir de régénération moindre que les anté- rieurs : il fait remarquer que les segments postérieurs sont les descendants les plus reculés du matériel embryonnaire primitif, ceux qui se sont formés en dernier et par conséquent les plus séniles; de même dans quelques ani- maux le pouvoir de régénération diminue jusqu'à disparaître presque com- plètement au fur et à mesure qu'ils s'avancent vers l'état adulte. Des expé- riences comparatives montrent que des segments isolés régénèrent plus que des groupes de segments et que plus le segment est petit plus grand est la rapidité de sa régénération. Les résultats obtenus avec des segments de Vers suggèrent, dit l'auteur, qu'il y a un facteur qui détermine jusqu'à quel point le pouvoir de régé- nération peut être utilisé; en outre, on peut admettre que l'organisme pos- sède une certaine somme d'inertie, due à une tendance de maintenir un certain état d'équilibre et d'adaptation fonctionnelle; cette inertie qui con- stitue pour la régénération une résistance à vaincre, varie proportionnelle- ment avec la taille du segment. — Armand Billard. h) Nusbaum et Oxner (Mieczysla-w). — Sur la régénération de Lineus ruber (^' et 3^ parties). — Ces parties des recherches de N. et O. ont un intérêt général moindre que les précédentes (voir Ann. biol., XV, 141 et suiv.), d'au- 1. L'auteur fit aussi quelques expériences sur la régénération de la queue d'une salaman- dre, le Dlemijclylus viridiscens, et les résultats parlent dans le même sens. 2. L'auteur opérait toujours sur le Ver polychète, Podarke obscura. 120 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. tant plus que plusieurs des faits qui y sont décrits ont déjà été signalés dès 1910. N. et O. ont reconnu, chez /.. rubrr, l'existence de 2 variétés, large (a) et mince (p) : la 2^ a une aptitude régénératrice notablement plus grande que la première. Chez la forme a, la partie céphalique n'est régénérée que si on la coupe entre le cerveau et l'organe cérébral ; si la section est faite plus en arrière, il n'y a, en général, qu'une simple cicatrisation. Quelquefois cepen- dant, il y a une tendaftce, mais toujours incomplète, à la reconstitution de certains organes de la tête : ganglions cérébraux et organes cérébraux, qui restent d'ailleurs assez rudimentaires. Ni le rhynchodœum, ni la trompe ne se reforment. La variété p, au contraire, régénère, dans les mômes condi- tions, une extrémité céphalique complète. N. et O. en font une étude histo- logique détaillée. Les ganglions et les organes cérébraux de néoformation procèdent de l'épithélium du bourgeon de régénération; le rhynchodœum tire essentiellement son origine de cellules migratrices provenant du paren- chyme du corps; le tube digestif, quand la section l'a entamé, se ferme d'abord, puis s'accroît par lui-même, etc. N. et O. ont encore pu constater que c'est la partie moyenne du corps du ver qui se régénère le plus rapidement; et cette rapidité va en décroissant progressivement au fur et à mesure que les segments appelés à se régénérer sont pris de plus en plus près de la tète ou de la queue. Enfin, la régénéra- tion des fragments, surtout petits, de Lineus ruber, s'accompagne toujours de morphallaxis; chaque fragment, au fur et à mesure qu'il se reconstitue, s'amincit de plus en plus et devient une miniature du ver adulte, dans laquelle les proportions entre les différentes parties du corps sont tout à fait normales. — A. Brachet. à) Nusbaum i Josef) et Oxner (Mieczyslaw). — Formation d'un tube digestif nouveau par des cellules migratrices d'origine mésodermique dans la reconstitution de la tête chez Lineus lacteus (Grube) {Nemerte). — Les auteurs ont obtenu la régénération de toute la partie du corps comprenant le tube digestif aux dépens d'un fragment céphalique obtenu par une section entre la bouche et le cerveau. Ils rappellent qu'ils ont même obtenu la régénération de tout ce qui précède et, en plus, de l'extrémité antérieure du corps, y com- pris les centres cérébraux, aux dépens d'un court tronçon compris entre la bouche et les centres nerveux et ne contenant aucune partie de ces deux organes. Dans le présent mémoire, ils corrigent et complètent les données fournies par Dawvdoff sur les processus histologiques dans le premier des deux cas ci-dessus. — Ils insistent principalement sur la régénération du tube digestif aux dépens de tissus ne contenant aucune trace de ces organes. Les deux vaisseaux latéraux et le rhyncocœle s'élargissent à l'extrémité pos- térieure, formant une sorte de cavité dans une masse cellulaire constituée extérieurement par des cellules migratrices provenant du parenchyme et, à l'inlérieur, par les cellules endothéliales des trois cavités, des vaisseaux et du rhyncocœle. Ces cellules migratrices phagocytent les parties voisines et en particulier les muscles. Les plus superficielles de l'amas formant le bour- geon se disposent en couches épitliéliales continues, deviennent plus claires, plus homogènes et forment la future paroi digestive, tandis que les cellules profondes, chargées des parcelles phagocytées, dégénèrent peu à peu et sont absorbées par les cellules pariétales. Ainsi se forme une petite vésicule diges- tive qui peu à peu s'allonge, au fur et à mesure que les parties extérieures du corps se régénèrent. Ce qui est remarquable c'est la non-conformité de l'origine blastodermique entre le nouveau tube digestif et l'ancien, d'où les auteurs tirent des conclusions relativement à la potentialité prospective de VII. — LA RÉGÉNÉRATION. 121 ces éléments parenchymateux. — Les auteurs annoncent un travail in extenso, plus développé. — Y. Delage et M. Goldsmitii. Oxner (Mieczyslaw). — Anah/se biologique cVune série (Vexpèricnces con- cernant l'avènement de la inaturilè sexuelle, la régénération et l'inanition chez les Nemertiens, Lineus rubcr (Milll.) et Lineus lacleus {Rathke). — Ces expériences portent sur deux points : la régénération et l'évolution des pro- duits sexuels en rapport avec l'inanition. — La tète sectionnée au ras de la bouche ne se régénère jamais chez le Lineus ruber; au contraire, la région postérieure du corps, comprenant l'intestin moyen et môme un petit frag- ment d'intestin stomacal, se régénère complètement, y compris les gonades qui appartiennent exclusivement à cette partie du corps. — L'évolution des gonades cliez les animaux en inanition présente les caractères suivants. Si l'inanition a commencé assez longtemps avant la date normale de l'évolu- tion des gonades, celle-ci est empêchée; si, au contraire, elle ne commence que plus tard, les gonades se développent, mais subissent une involution avant d'arriver à l'émission des produits sexuels. Tout se passe comme si l'alimentation développait une énergie évolutive dont les effets se poursui- vent pendant un certain temps, même dans l'état d'inanition [XIV]. — Y. Delage et M. Golds.mitii. a-b) Fritsch (C). — Résultats (rime étude expérimentale de la régénération du squelette des membres chez les Amphibiens. — L'auteur a fait trois séries d'expériences : 1° Amputation du membre au niveau de l'humérus ou du fémur, pratiquée chez des larves de Salamandra maculosa et chez des Tritons adultes. Dans les deux cas, les régénérations sont parallèles entre elles et à l'ontogenèse. — 2° Excision de la ceinture scapulaire tout entière chez la même espèce de Salamandre. Le résultat montre la fausseté du principe d'après lequel tout organe entièrement extirpé ne peut plus régénérer : ici le membre tout entier régénère, d'abord la partie proximale de l'humérus, puis la ceinture scapulaire, ensuite les parties distales. — 3'^ Régénération des parties surnuméraires. Elle est favorisée par la présence de deux ou plusieurs centres de régénération indépendants. 11 ne faut pas tirer de la configuration extérieure des parties des conclusions sur leur signification morphologique ou atavistique, car il y a souvent discordance entre les parties molles et le squelette. — Y. Delage et M. Goldsmith. » Goldfarb (A. J.). — Influence du système nerveux central sur la régénéra- tion. — Chez le triton, le système nerveux, central ou périphérique, moteur ou sensitif, n'est nullement un élément nécessaire pour que la régénération des membres ou de la queue se produise. Cette régénération peut se faire, même lorsque l'on a détruit la moelle épinière et les ganglions spinaux dans les régions correspondant aux membres amputés. Quand la régénéra- tion ne se produit pas, l'obstacle vient d'ailleurs : niveau où la section a été faite, traumatisme altérant la vitalité de l'animal, etc. — A. Braciiet. "Walter (F. K.). — Influence du système nerveux sur la régénération des membres chez le Triton. — L'auteur, à l'exemple de Wolff, pratique chez des tritons des opérations extrêmement graves : extirpation de tout un segment de la colonne, avec moelle, nerfs et ganglions spinaux; dans quelques autres, moins brutales, il enlève les ganglions spinaux et coupe les racines ventrales. Après cette intervention, faites dans la région d'où partent les nerfs qui vont au membre postérieur, il ampute ce membre, d'un côté seule- 122 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ment ou des deux côtés. Si l'opération préalable a été complète et bien faite, il n'y a pas de régénération. "W. conclut donc que, les connexions avec le système nerveux central étant supprimées, la régénération de la patte pos- térieure, chez le triton, est impossible. Mais dans ces connexions ce sont les voies sensitives et spécialement les ganglions spinaux qui ont la plus grande importance. 11 convient d'ajouter que ce point ne paraît pas suffisamment démontré par les descriptions que "W. donne de ses expériences. Nous ferons la même réserve — provisoire — en ce qui concerne Tidée émise par "W. que les ganglions spinaux sont les agents actifs de la croissance, tandis que les différenciations des tissus et des organes ont leur origine dans les cellules mêmes de l'organe en régénération. — A. Bracuet. Doposcheg-Uhlar (J.). — Études sur la régénération et la polarité des j)lantes. — Si l'on supprime le sommet végétatif dans une germination de Fougère, les parties régénérées parcourent le même cycle que celui pré- senté par le développement de l'œuf; il se forme d'abord un cotylédon indé- pendant du sommet végétatif et presque toujours exogène. En coupant les racines sur des boutures de Lyciuni halimifolium on provoque la formation d'une pousse sur le tronçon radiculaire. L'auteur étudie de même les régéné- rations sur les Bégonia et les Gesneracées. — F. Péchoutre. = Hétéromorphose . Dostal (R.). — Morphogénèse expérimentale chez Circœa et quelques au- tres plantes. — L'auteur, par des coupes horizontales pratiquées dans la moitié inférieure de chaque entrenœud, partage les plantes étudiées en fragments composés chacun du nœud, de la paire de feuilles qui s'y atta- chent, du bourgeon axillaire et de deux portions d'entrenœuds, l'un supé- rieur, court, l'autre inférieur, long. Les fragments sont plongés par la partie inférieure longue dans le sable ou dans l'eau. Les fragments de tiges de Circœa produisent soit des stolons, soit des pousses florales, soit des organes intermédiaires suivant la région dont ils proviennent. Si on ampute les feuil- les, quelle que soit la région dont ils proviennent, les bourgeons ne donnent que des pousses feuillées; la formation du stolon et des pousses florales est donc attribuable à l'activité des feuilles. Si l'on place les feuilles dans l'om- bre, il ne se produit encore que des pousses feuillées. — F. Péchoutre. CHAPITRE VIII La areffe »" Castle (W.). — On soma influence in ovarian transplantation. (Science, 28 juillet, 113.) [124 a) Daniel (L.). — Etude biométrique de la descendance de haricots greffés et de haricots francs de pied. (C. R. Ac. Se, CLll, 1018-1020.) [La longueur, la largeur, l'épaisseur d'un très grand nombre de graines ont été mesurées. La diminution de taille, observée dans les graines de Hari- cots greffés, se retrouve fort nette dans leur descendance. — M. Gard b) Recherches biométriques sur un hybride de greffe entre Poirier et Cognas- sier. (C. R. Ac. Se, CLIl, 118G-1188.) [L'étude biométrique des dents de la feuille, des caractères internes et extérieurs montre que la plante réalise un hybride de greffe. — M. Gard Davenport(C. B.). — The Transplantation of ovaries in Chickens. (Jolirn. of Morphol., XXll, N" 1, 111-122.) * [125 Draw (G. Harold). — Expérimental metaplasia. I. The formation of colu- mnar ciliated epithelium from fibroblasts in Pecten. (Journ. exper. Zool., X, 340-374, 3 pi.) [127 Dustin (M.). — Les greffes thymiques. Communication préliminaire. (C. R. Ass. Anat., 13^ Réunion, 10-14, 1 fig.). [Détails sur les conséquences histologiques de l'opération. — M. Goldsmith Fischer (H.). — Uebcr Hegeneralion u)id Transplantation des Pancréas von Amphiblen. (Arch. mikr. Anat., LXXVII, 1-47. 2 fig., 1 pi.) [125 Griffon (E.). — La panachure des feuilles et sa transmission par la greffe. (Bull. Soc. bot. de France, 4^ Série, XI, 289-297.) [127 a) Guthrie (C. C). — On the évidence of Soma influence on offspring from engrafted ovarian tissue. (Science, 2G mai, 816.) [124 b) Transplantation in ovaries. (Ibid., 29 déc, 918.) [124 Harms ("W.). — Ovarialtransplantation auf fremde Species bei Tritonen. (Zool. Anz., XXXYIl, N° 12/13, 225-237, 6 fig.) [125 Javillier. — Sur la migration des alcaloïdes dans les greffes de ^olanée sur Sokmées. (Ann. Inst. Pasteur, XXI \', 568-576.) [Si certaines substances peuvent rester localisées dans l'un ou l'autre des conjoints, d'autres peuvent passer de l'un à l'autre .sans qu'il soit pos- sible, jusqu'à présent, d'énoncer aucune règle générale. — F. Péciioutre KildufFe ^Robert). — Morphological changes observed in a Mouse carcinoma in the course of long-continued transplantation^ and the influence of an experimentally produced dccrease in the groivths-energy of the lumors upon 124 L'ANNEE BIOLOGIQUE. their morphological cliaracler. (Journ. exper. Med., XIII, N" 2, 234-238.) [125 Kœlitz (W.). — Morphologischf iind expcrimentelle Untersuchungen an Ill/dra. II Sliœk. (Arch. Entw.-Mech., XXXI, 423-455, 3 pi.) [126 Kopec (Stephan). — Untersuchungen ùber Kastralion und Transplanta- tion bei Schmelterlingen. (Arch. Entw.-Mech., XXXIII, 1-116, 5 pi., 19 fig.) • [Voir ch. IX Lœb (Léo) und Addison ("W. V. F.). — Beilrdge znr Analyse des Gewcbe- ivae/isliinis. V. Ueber die Transplantation der Ttniben haut in die Taube und andre Tierarten. (Arch. Entw.-Mech., XXXII, 44-66.) [126 Perriraz ( J.). — Croissance en contact d'un hêtre et d'un chêne. (Bull. Soc. vaud. se. nat., XLVII, xxxi-xxxvii.) [128 Rivière (G.) et Bailhache (G.). — Contribution à la physiologie de la greffe. Influence du sujet porte-greffe sur le greffon. (Journ. Soc. nat. Hort. France, 4« série, XII, 95-96.) [127 Stockard (Charles R.). — The fate of ovarian tissues tvhen implanted on différent organs. (Arcli. Entw.-Mech., XXXII, 298-307, 3 pi., 2 fig.) [125 "Winkler (Hans). — Ueber Propfbastarde. (Gesellsch. deutsch. Naturf. und Aerzte, Verhandl. 1, 21 pp.) [Résumé des recherches réalisées par l'auteur sur les hybrides de greffe et déjà analysées dans VAnn. BioL, XIV, pp. 138-139. — F. Péchoutre Voir pp. 85, 97, 112, pour les renvois à ce chapitre. a) Guthrie (C. C). —La preuve de l'influence du soma sur la progéniture d'un ovaire greffé. — (Analysé avec les suivants.) Castle ("W.-E.). — L'influence du soma dans la transplantation ova- rienne. — (Analysé avec le suivant.) b) Guthrie fC. C). — Transplantation des ovaires. — 1° G. répond à des objections à lui faites par Castle et Philipps dans leurs expériences sur la transplantation germiuale. Autant qu'on en peut juger, G. considère que la progéniture, dans ses expériences, était bien celle de l'ovaire greffé; et, comme elle rappelait à certains égards la poule ayant reçu l'ovaire, il a conclu à une influence du soma sur l'ovaire greffé. Dans celles de Castle et PiiiLiPPS, il se peut que l'ovaire de l'animal à qui on en a greffé un autre n'ait pas été totalement enlevé. Un fragment a pu rester et fonctionner, ce qui vicie tout l'argument. 2° C. doute qu'on puisse complètement ovariotomiser les poules et que l'ovaire d'une poule se greffe sur luie autre. Pour ce qui est de l'interprétation de la ressemblance des jeunes à la mère ayant reçu la greffe, G. considère que les cellules ovariennes ont été influencées par le milieu ; C. et Philipps sont d'avis par contre que c'est bien la mère, et non la greffe, qui a produit les œufs. 3° G. critique les expériences de C. sur les cobayes, une des femelles employées ayant été de race insuffisamment pure. [La question est très complexe, et il est difficile de voir où est la vérité]. — H. de Varigny. Vllf. - LA GREFFE. 125 Harms (V.). — Transj)1ant(ition (Covaires entre espèces elraugères chez les Tritons. — H. a poursuivi sur des vertébrés inférieurs ses expériences de transplantation d'ovaires sur les Vers de terre. Il s'est adressé au Triton cristatus et T. tsenialus et a greffé des fragments d'ovaire, par l'intermé- diaire du mésovarium, au péritoine de l'autre espèce. 11 a autopsié 7 indi- vidus provenant d'expériences faites sur 2G et a constaté que certaines parties de l'ovaire, et en particulier les plus différenciées, dégénèrent au bout de 3 à G semaines, tandis qwv. les cellules germinales jeunes conti- nuent à se développer normalement. L'auteur a réservé 10 individus pour les suivre jusqu'à la ponte et obtenir une progéniture sur laquelle il puisse constater les modifications éventuelles provenant des changements d'espèces. — Y. Delage et M. Goldsmith. Davenport (C. B.). — La transplantation des ovaires chez les Poules. — D. fait la criti(iue des résultats de Guthrie (v. Ann. Mol.. 1908, p. 134), obtenus en greffant des ovaires de poules blanches à l'intérieur de poules noires et inversement. 11 entreprit des expériences pour les contrôler, il enleva les ovaires de quelques poules et y greffa des ovaires appartenant à des poules dissemblables. Ses conclusions sont les suivantes : il ne semble pas que les ovaires greffés deviennent jamais fonctionnels, mais ils s'enkys- tent dans le péritoine, tandis qu'il se produit une régénération des ovaires extirpés plus ou moins complètement, ces ovaires régénérés produisent ensuite une quantité d'œufs. — A. Billard. Stockard (Gh. R.). — Sort du tissu ovarien implanté dans divers organes. — S. veut montrer, dans ce travail, que le résultat des transplantations dépend à la fois de l'organe implanté et du tissu dans lequel on l'implante. Ainsi, par exemple, du tissu ovarien de salamandre, introduit dans le testicule d'un autre individu, et placé dans les meilleures conditions possibles au point de vue de la vascularisation, se maintient en vie pendant plus de 7 mois; il persiste encore pendant plus de 45 jours dans le foie, mais disparait en moins de 15 jours si on l'a implanté dans la paroi du corps, les poumons, le rein ou l'estomac. — A. Brachet. Fischer (H.). — Régénération et transplantation du pancréas des Amphi- biens. — F. a excisé et transplanté le pancréas chez des grenouilles. A la suite de l'excision, le pancréas se régénère jusqu'à son volume normal. Cette régénération se produit aux dépens des cellules parenchymateuses et non pas aux dépens des cellules des voies excrétrices. On peut aussi transplanter de petits morceaux de pancréas qui persistent à l'état de vie pendant un certain temps (il faut les prendre à l'état de repos sécrétoire). F. n'a pas suivi ces greffes au delà d'un certain laps de temps. Dans la transplantation, pendant la digestion même, il se produit une autodigestion plus ou moins considérable du parenchyme. Les canaux excréteurs demeu- rent intacts. Les petits morceaux transplantés sont susceptibles d'accrois- sement. Cet accroissement se produit aux dépens des cellules parenchyma- teuses périphériques, alors que le centre se détruit par nécrose. Ni dans la régénération, ni dans l'accroissement après transplantation, l'auteur n'a observé de néoformation d'îlots de Langerhansdansle nouveau parenchyme. — Ch. ClIAMPV. Kilduffe (Robert). — Changements morphologiques observés dans le car- cinome de souris au cours de transplantations succe.Itisiue er^atog^éiiiqtic Andrews (E. A.)- — Color différences in llie sexes of (i crab. (Zool. Anz., XXXVII, 401-403, 3 fig.) [138 Bateson ("W.) and Punnett (R. C). — On thc inier-reJations of genetie f/ic- tors. (Koy. Soc. Proceed., B. 5GS, 3.) [On ne peut encore tirer de conclusion des expériences qui ne sont pas ache- vées, mais il semble que la sexualité soit un obstacle absolu à la produc- tion de certaines combinaisons. Si l'on pouvait tourner la difficulté, des conséquences extraordinaires pourraient se produire. — H. de Varigny Boveri. — Uebcr das Verhalten der Geschlechtschromosomen bei Hermaphro- ditismtis. (Verb.phys. med. Gesellsch. Wurtzburg, N. F., XLI, 83-97.) [134 Buchner (Paul). — Ueber hermaphrodite Seesterne. (Zool. Anz., XXXVIII, 315-31U, 4 fig.) [141 Castle ("W. E.). — On sex-ehrumusumes in hermajjhrodilism. (Amer. Nat., XLV, 425-429.) [134 Ciesielski (T.). — Quomodo fiât, ut mox proies maseulina, mox feminina oriatur apud plantas, animalia et homines ? (Lemberg, 8", 15 pp.) [142 Dickel (F.). — Ueber das Geschlecht der Bieiumlarven. (Zool. Anz., XXXVI, 189-191, 1910.) [138 a) Guilliermond (A.). — Sur la régression de la sexualité chez les levures. (C. R. Soc. Biol., LXX, 277-280.) [La levure E cultivée par Rose a perdu sa sexualité tout en conservant des vestiges d'attraction sexuelle. — M. Gard b) — — Sur la reproduction du Debargomyces globosus et sur quelques phé- nomènes de rétrogradation de la, sexualité observés chez les levures. (C. R. Ac. Se, CLII, 448-450.) [Cette levure offre un intermédiaire entre lesSc/iizo- et Zygosaccharomgces où la copulation esta peu près générale, et les levures ordinaires qui n'offrent pas de sexualité. — M. Gard. King (Helen Dean). — The ef}\'ct of semi-spaying and of semi-castralion on Ihe sex ratio of thc albino rat [Mus norvégiens albinns). (Journ. exper. Zool., X, 381-392.) [140 a) Koch ("Wilhelm). — Ueber die Geschlcchtsbildung und den GonocJiorismus von Hgdra fusca. (Biol. Centralbl., XXXI, 138-144.) [Analysé avec le suivant. b) — — Ueber die geschlechtliche Differenzierung und den Gonoch rismus von Hgdra fusca. (Ibid., 545-575.) [141 Kopec (Stephan). — Untersnchnngen iiber Kasiration und Transplanla- LANNÉE BIOLOGIQUE, XVI. 1911. 9 130 L'ANNEE BIOLOGIQUE. fion bri Schmetlerlingen. (Arch. Entw.-Mecli., XXXIII, l-llG, 5' pi., I9fig.) [139 Ko-wale^vsky (S.). — D''r i/rschlcclilsljcsliiiimciitle FakUir bri Ticreii. Ziir /■'i-(ii/i' dcr tril/kilrlic/ii-ii Bcrinfliissiniq ilrr Keiiiir bel tien Saiiqeticren inid di^nVôgeln. (Biol. Centralbl., XXXI, 580-592,3 figures.) " [131 Mawe (E.-S.). — Types of nuchnl hair and a possible theory of Ihe prédic- tion of sexe. (Journ. anat. physiol., London, XLV, 3*= série, vol. VI, part. IV, 420-42:), 10 fig.) [Voir ch. XV Meisenheimer (Johannes). — lleber die Wirkung von Ifoden- und Ovarial- substanz auf die sekunddren Geschlechtsmerkale des Frosches. (Zool. Anz., XXXVIII, 53-60, 5 fig.) [136 Montgomery (Th. H.). — The celliilar basis of the détermination of xex. (Internat. Clinics, I, 177-185.) [132 Moi'gan (T. H.). — Is the female Frog heterozyyous in regard to sex-deler- mination? (Americ. Natur., XLV, 253-254.) [133 Nekrasofr(A.). — Zur Frage ûbcr die Beziehungen zwischen geschlechllicher intd Kiit/eschfechtiicher F< Geschlecktsprob/em. (Ibid., 51-58, 5 fig.) [135 Shearer (CressAvell). — Jlie pridticm o/" sex detcrniination in DinojthilAis (jyrt)cilii(liis. (.Joui-n. Mar. Biol. Assoc, IX, 15G-1G0.J [134 Shull (G. H.). — lîcversible scx-muiants in Lychnis dioica. (Bot. Gazette, LU, 329-308, 15 ûg.) [Les individus hermaphro- dites sont, d'après J'auteur, des mâles modifiés, qui sont de deux sortes, génétiques et somatiques. Les mâles seraient hétérozygotes, au même titre que les hermaphrodites, les femelles étant, dans ce cas, homozygotes. Les sexes représentent, selon S., des états alternatifs qui, dans les diffé- rentes espèces, peuvent être atteints de diverses manières. — P. Guérin a) Smith (GeoflFrey). — Sex and Immunitij . (Reip .Bvit. Assoc, Sheffield, 1910, 635-G36.) [137 b) — — Stiidies in the expérimental analysis of sex. Part 7. — Sexual c/iangrs i)t the blood and liver of Carcinns mœnas. (Quart. Journ.micr. Se, LVII, -^51-265.) [137 Sprecher (A.). — Becherches snr la variabilité des sexes chez Cannabis sa- liva et Rumex acetosa. (Arch. des se. phys. et nat., XXXII, 520-522.) [141 Tandler (J.) und Grosz (S.). — Ueber den Saisondimorphismus des Maul- wurfhoden^. (Arch. Entw.-Mech., XXXIII, 297-302.) [140 Thomsen (E.). — Die Differenzierung des Geschlechts and das Verhàltnis der Geschlechter beint. Iliihnchen. {Arch. Entw.-Mech., XXXI, 512-530, 2 pi., 7 tableaux.) [Cité à titre bibliographique "Wilson (Edmund B.). — The sex Chromosomes. (Arch. mikr. Anat., LXXVII, 249-271, 5 fig.) [132 Voir pp. 7, 56, 124 pour les renvois à ce chapitre. Ko-walewsky (S.). — Le facteur déterminant le sexe chez les animaux. — L'auteur part de deux données : 1" l'activation de la division cellulaire sous l'influence de l'oxygène ; 2'^ le fait que l'ovaire réclame pour sa consti- tution plus d'oxygène que le testicule, en raison de ce que la totalité des œufs se forme dans son stroma dès l'origine, tandis que la formation des spermatozoïdes est graduelle. Il pense que la détermination du sexe femelle a pour condition la fourniture à l'organisme maternel d'une quantité plus grande d'oxygène que le sexe mâle. Voici les observations et les expériences qu'il présente à l'appui de cette notion. L'obstruction des fosses nasales chez des lapines, déterminant une anoxyhémie relative augmente la produc- tion du sexe mâle; il en est de môme de l'injection d'alcool entre le 6« et le IG'^ jour, la détermination du sexe se faisant, d'après lui, du 14^ au 15'^ jour. L'injection de caféine et de chlorate de potasse déterminant une néphrite qui accroît la circulation sanguine des organes sexuels, directement par voi- sinage et indirectement par l'hypertrophie compensatrice du ventricule gauche, aboutit à un résultat analogue. — Malgré le nombre relativement petit des expériences, l'auteur déclare que les résultats ne sauraient être imputables au hasard. — Dans les couveuses artificielles, les œufs voisins des orifices d'aération fournissent une plus forte proportion de femelles que ceux qui en sont plus éloignés. — Y. Delaoe et M. Goldsmitii. 132 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Montgomery (Th. H.). — La base cellulaire de la détermination du sexe. — C'est une revue succincte de ce que nous apprend la cytologie au sujet de la détermination du sexe; M. considère comme improbable Tliypothèse qui attribue aux chromosomes sexuels ou allosomes la valeur de détermi- nants du sexe, celui-ci résultant de la distribution des allosomes lors de la fécondation. Tout ce qu'on peut dire c'est que parfois certaines combinai- sons chromosomiques coïncident avec un sexe déterminé, ce qui est très loin de la conclusion qu'elles sont la cause du sexe; il ap'paraît probable à M. que les cellules germinales sont sexuellement différentes les unes des autres, et que les unes attirent l'allosome et les autres pas; la détermination sexuelle est donc antérieure à la combinaison chromosomique. Il est possi- ble qu'on puisse modifier la proportion sexuelle en agissant sur les condi- tions nutritives ou autres qui affectent les cellules germinales durant leur période de croissance. Le spermatozoïde peut modifier à son tour la valeur prospective d'un œuf, sans doute en modifiant le métabolisme de l'œuf, plutôt qu'en lui transmettant des déterminants particuliers. — L. Cuénot. "Wilson (E. B.). — Les chromosomes sexuels. — W. était particulièrement qualifié pour faire une revue de cette question. Le problème du détermi- nisme du sexe a été, dit-il, examiné par trois méthodes principales : par des expériences sur Tintluence des conditions de milieu sur le germe; par les expériences sur l'hérédité du sexe et des caractères limités à un sexe, et par l'étude microscopique des cellules sexuelles. Il ne s'occupe dans cette revue que de ses recherches sur le dernier ordre d'idées. L'espèce de chromosome sexuel le plus simple a été découvert par Hen- KiNG chez Pyrrhocoris. Chez le mâle, il y a un chromosome qui passe sans division à l'un des pôles d'une mitose spermatocytaire, fait confirmé par Paulmier chez Anasa, par Montgomery et de Sinéty chez Proicnor et chez un certain nombre d'Orthoptères. C'est le chromosome « spécial », « acces- soii'B », ou « hétérotropique », ou encore le « monosome » ou « X-chromo- some ». Mac Clung a émis l'hypothèse que ce chromosome détermine spéci- fiquement le sexe mâle. Les spermatozoïdes qui le contiennent donneraient des œufs à mâles, mais on peut penser aussi que l'inverse est possible. Un fait décisif a été apporté à la question par miss Stewens et W. qui ont montré que, chez les Hémiptères, les sexes diffèrent parce que les noyaux somatiques contiennent un chromosome de moins chez le mâle que chez la femelle. Cela est dû à ce qu'il y a un X-chromosome chez le mâle et deux X-chromosomes chez la femelle, et ce fait caractérise le type Pro- tenor. Alors, les œufs avec X, fécondés par des spermatozoïdes X, donnent 2 X = femelle ; les œufs fécondés par des spermatozoïdes sans X, donnent 1 X, c'est-à-dire un mâle. Dans le type Lygwus, il y a, en outre de cela, un autre cliromosome « petit idiochromosome » ou « Y-chromosome ». Chacun des chromosomes spéciaux se divise à une des mitoses de maturation, mais pas à la même, et traverse l'autre sans se diviser, d'où l'existence de sper- matozoïdes à X et de spermatozoïdes à Y. Les œufs à X fécondés par les spermatozoïdes à X donnent deux X = femelle. Les œufs à X fécondés par des spermatozoïdes à Y donnent X Y, c'est-à-dire mâle. En somme le type Lygivus ne diffère du type I^rolenor que parce que le chromosome Y du premier a la même influence que l'absence de cliromosome chez le deuxième. On comprend que ces variétés donnent lieu à divers types de mitoses réduc- trices caractérisées en somme par un partage inégal des chromosomes. Une difficulté persistait : c'était l'explication des phénomènes de parthéno- genèse chez les Aphides et les Phylloxéras. Elle a été levée par Morgan et IX. - LE SEXE. 133 Stewens qui ont montré que tous les œufs fécondés donnent des femelles, parce que les seuls spermatozoïdes qui sont fonctionnels, sont ceux ù X-chroniosomes et que les autres avortent. Quelques particularités morpho- logiques sont à ajouter : le fait découvert d'abord par Henking que l'X-chro- mosome (lorsqu'il y a un Y) reste, à la période d'accroissement des sperma- tocytes, sous forme d'un nucléole compact : c'est un nucléo-chromosome. Il résulte de ces observations, qu'on peut, chez les Hémiptères, caracté- riser le sexe par l'examen des mitoses dès les premiers stades de l'ontoge- nèse. 'W. fait remarquer que, bien que la question soit très théorique, l'observation des relations entre le sexe et les X ou Y chromosomes n'est pas une théorie mais un fait. Ceci nous amène à cette notion que la déter- mination du sexe est un phénomène héréditaire. Déjà, Diérédité du sexe avait été défendue par Mendel, Strasburger et beaucoup d'autres. Correns a montré que certains caractères héréditaires sont liés au sexe. Le seul argument qu'on pourrait donc opposer est que les X-chromosomes ne sont pas la cause déterminante du sexe, mais seulement un phénomène acces- soire. "W. ne les considère pas comme déterminant le sexe, au sens exclusif du mot, mais comme ayant seulement une influence prépondérante dans la chaîne des facteurs déterminants. Le sexe est-il déterminé par la qualité de l'hétéro-chromosome ou par la quantilé variable de chromatine ? L'explication qualificative se heurte à de nombreuses difficultés et AAT. incline à l'explication quantitative. D'ailleurs, quand il y a un X et un Y chromosomes, on est en droit de supposer que rX-chromosome a la chromatine la plus dense. Cette interprétation diffère d'ailleurs des autres explications du déterminisme sexuel par la quantité variable de chromatine (R. Hertwig, Morgan). Ici, en effet, c'est une paire spéciale de chromosomes qui apporte toutes les différences. L'hypothèse quantitative explique que les œufs parthénogénétiques soient de préférence mâles, parce qu'ils ont une ([uantité moindre de chromatine. Les éléments femelles auraient donc une sorte de structure double et les éléments mâles auraient une structure simple. Il faut bien noter que l'X-chromosome n'est pas toujours libre, mais qu'il peut être soudé à l'un quelconque des chro- mosomes bivalents normaux. Il y a, enfin, des cas où l'on a pu admettre que, par le jeu de trois sortes de chromosomes spéciaux, il y avait quatre sortes de spermatozoïdes, chez qui les caractères déterminant l'un et l'autre sexe peuvent être plus ou moins marqués, ce qui explique le phénomène de la sexualité jusque dans ses nuances. La grosse difficulté est évidemment le phénomène de l'hermaphrodisme, mais elle n'est point insurmontable. Les limites de cet article ne permettent pas à W. d'expliquer comment ce déterminisme cytologique n'exclut pas l'influence des conditions de milieu sur le déterminisme du sexe. — Ch. Champy. Morgan (T. H.). — La Grenouille femelle est-elle hétérozygote au point de vue de la détermination du sexe? — S'il paraît de plus en plus probable que le sexe est déterminé par un mécanisme interne, il faut reconnaître que le cas de la Grenouille, par ses variations surprenantes dans la proportion sexuelle, reste embarrassant. Les expériences de R. Hertwig et de Kuscha- kewitsch semblent montrer qu'une fécondation plus ou moins tardive des œufs a une influence considérable sur le sexe des animaux qui en sortent, si bien que des œufs qui ne sont fécondés qu'au bout de 89 heures donnent 100 o/o de mâles, alors que des œufs immédiatement fécondés donnent à peu près autant de mâles que de femelles. M. se demande si la Grenouille femelle ne serait pas hétérozygote au point de la production du sexe ; dans 134 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ce cas, elle produirait deux sortes d'oeufs, et on pourrait concevoir que les œufs prédéterminés comme femelles subissent du fait de l'attente une altéra- tion plus grande que les œufs prédéterminés comme mâles, d'où les résul- tats expérimentaux; tant que cette difficulté ne sera pas levée, les expé- riences rappelées plus haut ne démontrent pas d'une façon définitive qu'un mécanisme interne est absent. — L. Cuénot. Boveri. — Sur les chromosomes sexuels dans Vhc rmaphrodilisme . — L'au- teur étudie un nématode [RhabdUis niyrovenosa) qui présente l'alternance d'une génération libre avec une génération parasitaire, la première compre- nant des individus des deux sexes, la seconde des femelles seules. Ces fe- melles peuvent se reproduire par la parthénogenèse, mais aussi devenir hermaphrodites (tout en gardant l'aspect extérieur des femelles) et fournir des spermatozoïdes et des œufs fécondables. Les embryons, issus de l'auto- fécondation, sont évacués au dehors par l'hôte (la Grenouille) et donnent les mâles et les femelles de la génération libre. Comment leur sexe est-il déter- miné ? Les spermatozoïdes de la génération fixée sont de deux sortes : à 6 et à 5 chromosomes : les premiers donnent des femelles, les deuxièmes des mâles; les œufs ont tous 6 chromosomes. Lors de la réduction, les sperma- tocytes de P'' ordre contiennent 5 éléments bivalents et 1 univalent qui passe dans les spermatocytes de 2«^ ordre sans se diviser. Les spermatides (et les spermatozoïdes) reçoivent ainsi les uns 6, les autres 5 chromosomes. — M. GOLDSMITH. Castle ("W. E.). — Les chromosomes sexuels dans l'hermaphroditisme. — C. e.xpose d'abord les recherches de Boveri, et en conclut qu'elles permet- tent de concilier les deux points de vue opposés sur la détermination du sexe : celui cherchant cette détermination dans la structure des produits sexuels et celui attribuant une influence prépondérante aux actions du milieu. Le sexe dépend d'abord du nombre de chromosomes, mais ce nombre lui-même peut dépendre des influences extérieures; il en est notamment ainsi chez l'animal étudié par Boveri. — Chez les animaux supérieurs (Mammifères) cette possibilité existe aussi, mais les faits allégués ne prou- vent pas suffisamment qu'elle se réalise. Les expériences de Russe sur l'action des injections de lécithine ne prouvent pas suffisamment que ce sont ces injections qui sont responsables du résultat; de plus, il n'est pas prouvé que les structures cellulaires décrites par lui dans les ovules ont (]uelque lien avec le sexe des produits. Les mêmes expériences répétées par d'autres auteurs n'ont pas constaté ce lien. — M. Goldsmith. Shearer (Cresswell). — Le problème de la dètorminalion du sexe chez Dinophilus gijrocUialus. — S. a étudié l'ovogénèse chez un Dinopltilus iden- tique ou peu s'en faut au D. apatris, chez lequel Korsciielt avait jadis reconnu un dimorphisme sexuel très accentué, le mâle étant très petit, sans bouche ni tube digestif; la femelle pond dans une capsule deux sortes d'œufs, les uns gros qui donnent naissance à des femelles, les autres six fois plus petits d'où sortent les mâles rudimentaires. Korschelt pensait ([ue les œufs étaient fécondés après la ponte et il était admis que le cas du l)inoi>hilus était un exemple clair de détermination du sexe très précoce, précédant la fécondation (type progame). D'après S., les faits sont diffé- rents et singulièrement compliqués : le mâle quitte la capsule très tôt, et en pleine maturité sexuelle, tandis que la femelle, lorsqu'elle devient libre, est encore très petite, et sans trace d'œufs ; la fécondation a lieu à l'inté- IX. - LE SEXE. 135 rieur même de la capsule, le mâle perforant la paroi du corps de la femelle immature avec son pénis ; une petite masse de sperme se trouve ainsi col- lectée au point où les œufs apparaîtront, beaucoup plus tard, lorsque la femelle aura considérablement grossi. Chaque oogonie est alors abordée par un spermatozoïde, dont la tête s'attache à la paroi nucléaire, sans qu'il y ait fusion des deux noyaux. Pendant 40 ou 50 divisions oogoniales, les deux noyaux se divisent directement (!) et simultanément; mais à un cer- tain moment, la division toujours directe donne naissance à deux cellules- sœurs, dont l'une renferme le noyau mâle au complet et un demi-noyau femelle, l'autre seulement un demi-noyau femelle. La première cellule sera l'origine de gro.s œufs femelles, tandis que la seconde sera l'origine de petits œufs de mâles ; il résulte de ce processus que l'œuf mâle n'est pas fécondé, tandis que l'œuf femelle l'est, la fusion des deux noyaux se pro- duisant un peu avant la ponte. La maturation présente des phénomènes non moins singuliers que ceux qui précèdent ; l'œuf màlo émet deux globules polaires, et il ne parait pas y avoir de stade synapsis ; l'œuf femelle présente un stade synapsis et il ne paraît y avoir qu'un globule polaire, qui se divise ensuite de son coté. Les deux sortes d'œufs ont le nombre diplo'îde de chromosomes, vingt environ. — L. CUÉNOT. a) Russo (A.). — ^ur la note de W. E. Castle intitulée « Rtisso, la dêter- ininalion du sexe et la modification artificielle des proportions mcndcUen- nés ». — Aux objections cpie Castle emprunte aux expériences de Pi'nxett, l'auteur répond que la lécithine doit être donnée non, comme l'a fait cet auteur, par voie digestive (pii la détruit en majeure partie, mais par injec- tion. — Aux objections que Castle emprunte aux explications mendeliennes, il répond par l'observation d'une lapine de l'Himalaya qui, unie à un mâle noir indigène, donne d'abord des petits à caractère du père, puis, soumise à des injections de lécithine, des petits à caractères maternels ou mixtes. — Les femelles livrées aux mâles peu après le commencement des injec- tions donnent parfois de nombreux mâles, ce qui s'explique, sans fournir d'objections contre la théorie, par le fait que les œufs cataboliques, en voie de passer à la seconde phase de dégénérescence (phase graisseuse), sont main- tenus par cet apport de substances au premier stade, où ils fournissent dés mâles. — Y. Delage et M. Goldsmitii. b) Russo (A.). — Le métabolisme différent des œufs de lapin et son impor- tance pour le problème du sexe. — R. trouve dans l'ovaire des Lapines deux sortes d'œufs, caractérisées par la présence dans leur vitellus les uns de corpuscules de lécithine, les autres de cristaux d'acides gras ou de globules graisseux. 11 considère les premiers comme anaboliques, les seconds comme cataboliques. Les premiers se rencontrent en majorité après l'injection sous- cutanée de lécitliine dissoute dans l'huile de vaseline, les seconds après la parturition, quand l'organisme maternel a été épuisé par la gestation. Les œufs anaboliques, fécondés, donnent des femelles; les autres donnent sur- tout des mâles, et c'est pour cela que les derniers se rencontrent en majo- rité chez les femelles livrées aux mâles immédiatement après la parturition. Les i)roduits de tels œufs sont moins viables que ceux des œufs anaboliques, et c'est pour cela que ces embryons mâles sont souvent mort-nés. A un degré plus avancé de cette désintégration catabolique, les cristaux d'acides gras fout place à des gouttes graisseuses et l'œuf finit par se désintégrer. Cepen- dant, aa stade de cristaux d'acides gras, il reste fécondable (contre HeApe). 136 L'ANNEE BIOLOGIQUE. De là découle une théorie de l'origine du sexe que l'auteur soutient contre l'opinion de l'école anglaise (surtout Castle) qui en fait une question de chromosomes et une manifestation de la loi de Mendel ; elle fournit en même temps l'explication du fait connu jusque dans l'espèce humaine où la pro- portion relative des mâles est plus grande, si on tient compte des mort-nés et des produits abortifs. — Y. Delage et M. GoldSxMith. a) Robinson (R.). — Programme d'études siir la question de déterminnlion dn sexe. — R. ajoute 13 nouveaux cas à 2 déjà publiés, dans lesquels l'in- suffisance surrénale des femmes a donné le sexe femelle à leurs produits. Cette insuffisance surrénale intervient en faisant fléchir le métabolisme général de Tindividu, se manifestant par les vomissements, la pigmenta- tion, etc. L'auteur propose d'entreprendre une série d'expériences pour obtenir des produits mâles par l'opothérapie à l'adrénaline. 11 fonde cette espérance sur le fait que l'adjonction de l'adrénaline à un mélange de glucose et de le- vure active considérablement la formation d'acide carbonique. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. b) Robinson (R.). — Nouveaux arguments en faveur de faction des glandes surrénales sur la détermination des sexes. — L'auteur trouve qu'avec l'hyper- activité de la glande surrénale coïncide : 1) le ralentissement de la circula- tion qui la rapproclie du mode masculin; 2) l'altération des ovaires; lî) l'ap- parition chez les femmes de caractères secondaires masculins. 11 conclut de là, d'une manière fort confuse, à une relation de nature causale entre la fabrication de l'adrénaline par l'organisme de la mère et le sexe du produit. Aucune idée claire ne se dégage des faits énoncés. — Y. Delage et M. Golds- MlTll. a) Regaud (CL) et Nogier (Th.). — Sur Vhypertrophie compensatrice de la glande interstitielle du testicule, cotisécutive à la castration unilatérale chez les animaux préalablement stérilisés par les rayons X. — (Analysé avec les suivants.) b) — — Structure cellulaire et structure syncytiale des éléments nourri- ciers de répithéiium séminal. Substitution de la première à la seconde chez le chien et le chat rendus définitivement aspermatogènes par les rayons X. c) — — Sur les cellules oviformes de l'épithèlium séminal du chat et du chien adultes et sur les relations généliques de la liguée spermatique avec les cellules nourricières. — a.) La stérilisation des testicules par les rayons X n'empêche par la castration unilatérale d'être suivie, dans le testicule con- servé, d'une hypertrophie compensatrice portant sur la glande interstitielle. — h) Dans le testicule stérilisé par les rayons X, les cellules nourricières de Sertoli prennent, chez le chien et le chat, des limites individuelles, tandis que chez le rat persiste l'état syncytial normal. — c) Les cellules oviformes, . quoique provenant des mêmes éléments primitifs que celles de la lignée germinale, appartiennent à la catégorie nourricière, ainsi qu'il résulte de leur comportement sous l'action des rayons X. — Y. Delage et M. Goldsmith. Meisenheimer (Johannes). — L'action des substances testiculaires et ovariques sur les caractères sexuels secondaires de la grenouille. — Les gre- nouilles mâles, castrées à l'automne, ne montrent pas au printemps suivant le renflement caractéristique du pouce, mais, si on insinue dans leurs sacs lymphatiiiues la sulistancc testiculaire réduite en fragments, la protubériince du pouce se produit normalement. C'est là un fait prévu, mais ce qui est IX. — LE SEXE. 137 remarquable, c'est que si, au lieu de substance testiculaire, on insinue la substance ovarique, le même résultat se produit, d'une façon moins accen- tuée, mais indiscutable cependant. Des coupes microscopiques montrent l'épaississement de la peau, la formation des glandes habituelles et des sail- lies épithéliales. L'auteur maintient ses résultats contre ceux obtenus par IIarms au laboratoire de Nussbau.m; ces résultats sont d'ailleurs confirmés par ceux de Steinach qui a vu le réflexe par lequel le mâle s'accroche à la femelle, supprimé par la castration, se rétablir par l'inoculation de sub- stances testiculaires et même ovariques. Il est à remarquer que, dans tous ces cas, il y a non pas greffe, mais inoculation des substances fournies par des pièces insinuées sous la peau. De tous ces faits, l'auteur conclut que l'in- fluence des glandes sexuelles sur les caractères sexuels secondaires non seulement somatiques, mais psychiques, n'est pas, comme on l'admet, directe et spécifique, mais indirecte et générale. Sous l'influence de la présence des glandes sexuelles de l'un ou Tautre sexe, le métabolisme général se trouve activé et les caractères sexuels secondaires sont le résultat de cette activité exubérante. — Y. Delage et M. Goldsmitit. a) Smith (Geoffrey). — Sexe et immunité. — S. rappelle le fait de la trans- formation en femelles des Inachus infectés par une sacculine et l'explique delà façon suivante. Sous l'influence des substances sécrétées par les racines du parasite se formeraient dans le sang des substances vitellogènes que celui-ci fixe, mais qui, par leur présence, déterminent la transformation des caractères sexuels secondaires. Après la mort du parasite ces substances vitellogènes continuent à se former encore et, n'étant plus fixées, détermi- nent la formation d'œufs dans les glandes sexuelles régressées, quel que soit leur sexe. L'auteur voit dans ces faits une ressemblance avec la forma- tion d'anticorps et l'immunité et rattache par là ces faits de changement de sexe à la catégorie des pliénomènes d'immunité. La surproduction d'une substance fixée par le parasite est analogue à la production d'anticorps dans l'immunité. Le crabe tire un avantage de cette absorption par la sacculine des substances vitellogènes, car il protège ainsi contre l'action du parasite d'autres substances, nécessaires à sa vie. — Y. Delage et M. Goldsmith. Ij) Smith (Geoffrey). — Etudes sur Vanahjse expérimentale du sexe. Part. 7. — Changements sexuels dans le sang et le foie du Carcinus mœnas. — Le sang du Cm-cinus mœnas se présente sous trois aspects principaux : incolore, rose ou jaune, les couleurs rose et jaune étant dues à deux pigments du groupe des lipochromes, la tétronérythrine et la lutéine. Le rose apparaît chez les individus, spécialement les mâles, qui approchent de la mue; le jaune est caractéristique des femelles dont l'ovaire approche de la maturité. La teneur en graisse du sang, appréciée par la saponification et l'extraction des acides gras, varie suivant la couleur du sang : 0,086 % pour le sang rose des mâles, 0,108 9f pour le sang jaune des femelles, et seulement 0,059 % pour le sang incolore; ainsi les femelles mûres présentent un excès de substances grasses dans le sang. De même que le sang,, le foie pré- sente des variations périodiques, oscillant entre 4 % jusqu'à 12 % du poids total de foie; les femelles en voie de maturation ovarienne, donc à sang jaune, ont une grande quantité de graisse dans le foie. Les Crabes des deux seî/es porteurs de Sacculines ont toujours une grande quantité de graisse hépatique, mais néanmoins le sang des Carcinus infestés peut être incolore ou jaune pâle, tandis que celui des Inachus sacculines est riche en lipo- chrome, ce qui est sans doute en rapport avec ce fait, que la Sacculine exerce 138 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. sur ce dernier Crabe une action beaucoup plus grande que sur le Carcinns. Ces constatations prouvent que la Sacculine exerce une influence marquée sur le métabolisme de la graisse, et s'accordent avec l'hypothèse que la Sac- culine provoque l'apparition des caractères féminins en agissant sur le mé- tabolisme de la graisse exactement comme l'ovaire mûrissant le fait chez la femelle normale. — L. Cuénot. Andrews (E. A,). — Différences de coloration dans tes deux sexes chez un Crabe. — Chez les Crustacés supérieurs, les différences entre les deux sexes ne portent pas, en général, sur la couleur. Aux quelques exemples signalés dans ce sens, l'auteur ajoute le cas de PorcelUma sayana de la Jamaïque, où le mâle se distingue de la femelle par des différences de colo- ration et en particulier par des taches ocellées bleues. — Y. Delage et M. GOLDSMITII. Dickel (F.). — Sur le sexe des larves d'Abeille — L'auteur donne à l'appui de sa théorie sur la différenciation des sexes chez les Abeilles le résultat de l'expérience suivante ; Une colonie formée d'Abeilles d'une race jaune doré, très nettement carac- térisée et provenant d'Amérique, est choisie pour fournir les sujets d'expé- rience. Dans cette ruche, des jeunes larves provenant de cellules d'ouvrières sont prélevées et sont transportées dans des cellules de mâles d'une ruclie de race noire; ces larves sont élevées par les ouvrières de race noire et se transforment pour donner des mâles de race jaune. Cette expérience exclut l'interprétation qui consisterait à dire que les larves de race jaune trans- portées dans la ruche noire ont été détruites par les ouvrières de cette ruche pour être remplacées par des œufs de leur propre race, et l'auteur en conclut qu'il faut bien admettre que les mêmes larves qui seraient devenues des ouvrières dans la ruche de race jaune sont devenues des mâles dans la ruche de race noire. D'après D., la fécondation de l'œuf est une condition nécessaire pour qu'il puisse évoluer suivant le sexe femelle; mais si les œufs non fécondés ne donnent jamais que des mâles, la réciproque n'est pas vraie, et les œufs fécondés peuvent aussi bien donner des mâles que des femelles, la diffé- renciation des deux sexes étant alors produite par des sécrétions spécifiques agissant sur les œufs et les larves et dont les ouvrières emploient l'une ou l'autre suivant qu'elles veulent obtenir le sexe mâle ou le sexe femelle. Il en résulterait que le noyau femelle contient en puissance l'individu mâle et que, par contre, le noyau mâle contient en puissance l'individu fe- melle. — P. M.\RCHAL. Pèrez (J.). — Sur quelques particularités curieuses du rapprochement des sexes chez certains Diptères. — Le vol stationnaire, aussi bien que la danse aérienne, chez les Diptères, depuis si longtemps observés et demeurés sans explication, n'ont d'autre but que le rapprochement des sexes. L'ol^servation récente et si claire de l'accouplement des Taons vient apporter une confir- mation très netle à cette manière de voir. Le cas des Td/anus doit être rapproché de celui des mouches dansantes. Il a été montré, de plus, que les bruyants et longs crochets des Tachinaires ont un but identique, et aussi les bonds raccourcis de la Mouclie domestique. Non seulement ces pratiques si diverses ont un même objet final, on y découvre, en outre, une particularité constante et fort remarquable. Qu'ils soient réunis en gi-oupes aériens, qu'ils soient solitaires et immobilisés en vol plané ou en repos, tous IX. - LE SEXE. 139 ces Diptôrns, au lieu de se mettre à la recherche de leurs femelles, comme font d'ordinaire les autres Insectes, attendent que le hasard les leur amène. L'attente et non la recherche active est le trait commun de tous leurs pro- cédés. — M. Lucien. Kopec (St.). — Recherches sur la castration et la transplantation chez les papillons. — K. a pratiqué de nombreuses castrations, spécialement chez la chenille de Lymantria dispar, à des stades très jeunes, aussitôt après la première mue. Mais il a opéré aussi sur L. monacha, Enproctis chrijsorrhea, Stilpnotia salicis, Poiikesia similis, Gastropactia quercifoiia; sur ces espèces la castration a été faite après l'avant-dernière mue. Il a châtré enfin, égale- ment avant la dernière mue, des mâles de Pieris ùrassicœ, P. nnpi, P. rap,'r% (roiiepteryx rhamni. Quelques exemplaires de L. dispar n'ont subi qu'une castration cf unilatérale. Dans ce cas, le canal déférent du côté opposé, chez le papillon, est plus court, plus ou moms atrophié, tandis que le testicule resté en place subit une hypertrophie fortement accusée. Dans la castration cf même totale, les glandes annexes, les vésicules séminales, et d'une façon générale les organes génitaux externes ne subissent aucune modification; cependant les canaux déférents se présentent de façon très variable, bien que toujours présents. Dans la castration Q les résultats sont analogues, sauf que très souvent les oviductes manquent totalement; parfois cependant, ils sont hypertrophiés. Les modifications hlstologiques de ces organes chez le cf etla 9 sont nulles ou de minime importance. Des testicules, transplantés dans le corps d'une chenille Q complètement châtrée ou non châtrée, grandissent très bien, et souvent môme deviennent plus volumineux que normalement; leur structure histologique et leur évolution sont complètement normales. — La transplantation d'ovaires chez un mâle châtré réussit tout aussi bien. Au l)out d'un certain temps, les ovaires sont, il est vrai, plus petits que norma- lement. Mais cela est dû uniquement, pour K., à ce qu'ils disposent dans le corps où ils ont été fixés, d'une place trop exiguë. Enfin, dans la plupart des cas, l'organe transplanté emprunte comme voie d'excrétion ce qui en reste dans l'hôte après la castration : les ovaires débouchent donc dans un canal déférent, les testicules dans un oviducte. — K. a tenté des transplantations croisées : ovaire d'une espèce dans la chenille cf d'une autre espèce, et vice versa. Ainsi qu'il était à prévoir, tous les transplantats ont dégénéré plus ou moins rapidement. — Les injections de sang ou de suc d'organes génitaux d'un sexe à l'autre ne donnent, au point de vue biologique, aucun résultat intéressant. — Si enfin, après toutes ces expériences pratiquées sur les che- nilles : castration double, transplantations d'ovaires chez les mâles châtrés et vice versa, on examine les imagos qui sortent de ces chenilles, on constate qu'elles sont complètement normales : ni les caractères sexuels secondaires, ni les instincts n'ont été modifiés. Un mâle reste mâle, à ces points de vue, lorsqu'il a été châtré, ou lorsque au lieu de testicules il est pourvu d'ovaires. La présence des organes génitaux et leur nature n'ont donc pas de relation de causalité immédiate avec les caractères extérieurs spécifiques du sexe, si marqués cependant chez les papillons étudiés. — Le résultat négatif des recherches de K. est en opposition avec les données positives que de nom- breuses études expérimentales ont mises en lumière dans ces dernières années. Chez les 'Vertébrés, notamment, il y a certainement une relation entre les caractères sexuels secondaires et les organes génitaux. Seulement, dans ces organes, ce ne sont pas les œufs ou les spermatozo'ides qui jouent le rôle important, ce sont les éléments interstitiels, ce sont des glandes annexées aux éléments reproducteurs proprement dits. Des glandes sem- 140 L'ANNEE BIOLOGIQUE. blaliles existent-elles chez les papillons? Et dans l'affirmative, ont-elles la même topographie que chez les Vertébrés? Les enlève-t-on, quand on extirpe les gonades? Tant qu'il n'aura pas été répondu à cette question, on risquera, dans des travaux comme celui que nous venons d'analyser, de comparer entre elles des expériences qui ne portent pas sur les mêmes organes. — A. Brachet. Pézard (A.). — Sur la déterminal ion des caractères sexuels secondaires chez les Gallinacés. — Les expériences de castration portant sur de jeunes coqs avant raj)parition des caractères sexuels ont montré que les phanères, plumage, ergots ne sont point influencés par l'ablation des testicules, tandis que les tissus érectiles (crête, barbillons, oreillons) et des caractères psychi- ques (cliant, combativité, ardeur sexuelle) sont supprimés. L'auteur injecte alors à ces castrats de l'extrait de glandes mâles de porc cryptorchide, chez lesquelles la glande interstitielle est seule développée, et il observe la réap- parition de tous les caractères morphologiques et psychiques des animaux non castrés, mais seulement durant le temps que l'on pratique les injections, ces caractères disparaissant aussitôt que les injections cessent. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. King (H. D.). — Les effets de la demi-ovariotomie et de la demi-rastrallon sur la proportion sexuelle du Bat albinos {i¥us norvégiens albinns). — On a avancé autrefois (Hippocrate) que l'un des ovaires produisait des œufs mâles et l'autre des œufs femelles ; et cette théorie, quoique tout à fait improbable, a trouvé récemment encore des partisans, notamment parmi des médecins qui se basent sur des observations cliniques, nécessairement restreintes. D'autre part, si l'on admet qu'il y a deux sortes de spermatozo'ïdes ou bien deux sortes d'œufs, on peut se demander si l'une des sortes n'est pas produite en plus grande abondance dans l'une des glandes génitales. C'est dans le but fie vérifier ces diverses hypothèses que K. a réalisé des accouplements avec des femelles dont l'ovaire a été enlevé d'un côté, et des mâles soit normaux, soit castrés d'un côté. Des femelles n'ayant qu'un ovaire (soit droit, soit gauche) sont fécondées par des mâles normaux : toutes donnent naissance à des mâles et à des femelles; dans l'ensemble il y a 22 mâles contre 23 femelles. Ces mêmes femelles sont fécondées par des mâles n'ayant qu'un testicule (soit droit, soit gauche) : même résultat que ci-dessus; dans l'ensemble il y a 31 mâles et 34 femelles. L'expérience prouve donc que les œnifs de l'un ou l'autre des ovaires peuvent être fécondés par les spermatozoïdes de l'un ou l'autre des testicules. Enfin cinq mâles castrés soit à droite soit à gauche sont acouplés à des femelles normales; chaque portée contient les deux sexes. Dans l'ensemble il y a 42 mâles et 41 femelles. Ces résultats montrent que la proportion sexuelle n'est nullement affectée par la disparition de l'un des testicules. S'il y a deux sortes d'œufs ou deux sortes de spermatozoïdes, l'une produc- trice de mâles, l'autre productrice de femelles, chacune des deux sortes est développée en nombres approximativement égaux dans chaque ovaire ou chaque testicule. — L. Cuénot. Tandler (J.) et Grosz (S.). — Sur le dimorphisme saisonnier du testicule de la taupe. — Les taupes n'ont qu'une période de rut annuelle (probable- ment) et elle a lieu en mars. A ce moment ou un peu avant, le testicule, très gros, est en jdeine activité spermatogénétique ; la glande interstitielle IX. - LE SEXE. 141 est alors réduite à son minimum. Puis, le rut passé, le testicule rentre au repos, les canalicules séminifères se réduisent, la spermatogénèse s'arrête ; pendant ce temps au contraire, la glande interstitielle prend une importance prépondérante. Les auteurs voient dans cette néoformation des cellules interstitielles la cause déterminante de la spermatogénèse qui lui succédera. — A. Brachet. Buchner (Paul). — Los Eloiles de mer hermaphrodites. — Les observa- tions d'hermaphroditisme chez les Astéries sont, en dehors du cas d'Aslerina gibtiosa, assez rares pour qu'il soit utile de citer tous les exemples nouveaux. L'auteur a rencontré plusieurs fois à Naples chez VAsterias glacialis un mélange des glandes des deux sexes chez le même individu et, dans un cas, sans aucune prédominance sensible de l'un sur l'autre sexe. Il signale l'im- portance de ces accidents pour l'étude de la parthénogenèse expérimentale. [A Roscoff, au moins, de tels exemples n'ont jamais été rencontrés dans les innombrables expériences de parthénogenèse où l'iiermaphroditisme eût été décelé aisément par le fait que dans chaque expérience était mis à part un lot de témoins oîi la fécondation eût été facilement observée]. — Y. Dela.ge et M. GOLDSMITH. a) Koch ("Wilhelm). — Sur la formation du sexe et le gonochorisme chez rilydra fusca. — (Analysé avec le suivant.) b) ■ — — Sur la di/J'érenciation sexuelle et le gonochorisme chez l'Ilydra fusca. — D'expériences poursuivies très longtemps sur un très grand nombre d'individus, provenant tous d'un même lot initial d'Hydra fusca, K. conclut qu'à la température de lô*- et au-dessus la reproduction est exclu- sivement par bourgeonnement, quelle que soit l'abondance de la nourriture; une température fraîche, au plus égale à 10% est nécessaire pour la forma- tion de produits sexuels, qui est fortement activée par l'abondance de la nourriture. L'auteur combat l'opinion opposée de Nussbaum. Les sexes sont rigoureusement séparés chez //. fusca; il pourrait n'en être pas de même chez 1'//. grisea. — Un état de dépression ayant pour premier symp- tôme le raccourcissement des tentacules et pouvant même exister à l'état latent avec des symptômes purement physiologiques, n'est pas, comme on l'a dit, le précurseur de la sexualité, mais condamne au contraire à la sté- rilité sexuelle complète. — Cet état de dépression est défavorable à la sépa- ration des bourgeons; l'on peut ainsi lui rattacher la formation de colonies, de même que certaines monstruosités, telles que la bicéphalie et la fissura- tion du pied. — Y. Delage et M. Goldsmith. Sprecher (A.). — Recherches sur la variabilité des sexes chez Cannabis saliva et liumex acetosa. — Lorsqu'il s'agit de la proportion des mâles et des femelles chez les deux végétaux dioïques précités, on a affaire à une varia- tion alternative pour laquelle l'indice de variabilité a == zt y" % Po X Pi- Ici 0 =: Q et 1 = cf . Les fréquences (9) sont 14.789 et [ç^) 13.260, la somme (n) 28.049. Ce qui donne pour a = ± 49,92 % cf ou Q • L'erreur moyenne est calculée en posant E = a : l^n =^ ± 0,3. La proportion des sexes chez le chanvre comme cl^ez l'oseille est indépendante de la fumure (chanvre cf 47,27 %, Q 52,72 %, soit 100 cf et 112 9), indépendante de la précocité, indépendante de la sélection d'après les caractères indiqués. Pour le Rumex acetosa il en est de même, les variations observées sont toutes trop faibles 142 L'ANNEE BIOLOGIQUE. en comparaison de l'erreur probable. Mais la proportion des mâles et des femelles est tout autre (Rumex cf 29,33 9e, Q 70,67 %, soit n = 0.049 in- dividus, ce qui fait 100 o' et 241 Q . Dans la nature, S. a constaté 32,80 ij* et 67,18 % Q, soit 100 cf et 204 Q). Ces recherches, d'une très grande précision, n'ont donc donné aucun résultat en ce qui concerne la déter- mination du sexe au sein de la graine. Dans une seconde partie de son travail, S. étudie la variabilité comparée des deux sexes selon la méthode de la biométrie [XVI]. Dans le chanvre, le mâle est plus élancé que la femelle, mais le poids du mâle l'emporte : cf 120, Q 100. — Dans le Bumex, c'est le contraire : cf 100, Ç 122. Chez les deux, l'amplitude de variation est plus grande pour les plantes femelles ; il en est de même de lïndice de variabilité. Cette variabilité des uns et des autres se laisse exprimer par une courbe empirique, sensiblement voisine de la courbe binomiale idéale, mais avec une légère asymétrie positive. Enfin, S. examine, au moyen de la méthode cryoscopique, la différence des sucs, exprimée par le poids moléculaire moyen et la pression osmotique. Le résultat est que, dans les deux espèces, il y a entre les sucs du mâle et de la femelle une différence de concentration équivalant à une demi-atmosphère. — M. BOUBIER. Ciesielski (T.). — Comment se fait-il qu'une progéniture tantôt mâle et tantôt femelle apparaisse chez les pla7ites, chez les animaux et chez Vhomme? — Tous les procédés que C. a expérimentés pour déterminer et influencer le sexe chez le Chanvre ont échoué à l'exception de la pollinisation avec des pollens d'âges différents. La fécondation avec du pollen jeune, cueilli au moment oîi l'antlière s'ouvre, donne des graines d'oîi naissent surtout ou exclusivement des plantes mâles; avec du pollen âgé, conservé depuis le matin jusqu'à minuit, on obtient surtout ou exclusivement des plantes fe- melle. L'auteur en conclut que chez les plantes dioïques l'ovule ne possède aucune influence sur la détermination du sexe. Cliez les animaux, les sper- matozoïdes jeunes, employés moins d'un jour après le dernier accouplement, donnent des mâles, les spermatozoïdes âgés, des femelles. — F. Péchoutre. NekrasolT (A.) — Des rapports entre la reproduction sexuelle et asexuelle, à jrrojios d'obserralious faites sur des Ilydroméduses. — Dans une étude ré- cente (v. Ann. biol., XV, 81) Braem avait exprimé l'avis que la reproduction asexuelle (le bourgeonnement surtout) a précédé la reproduction sexuelle au cours de la phylogénèse des organismes. Pour cela, il se basait notamment sur des observations qu'il avait pu faire au sujet du mode de reproduction chez les margélides. Ces hydroméduses forment tour à tour des bourgeons et des produits sexuels qui tous les deux, selon Braem, ont leur origine dans les mêmes régions de la méduse. Les points en question forment tantôt des bourgeons tantôt des organes sexuels, N. pensait trouver des phénomènes analogues chez Eleutheria, cette même méduse dont les planules ne sont autre chose, selon Krumbach, que le soi-disant mésozoaire Trichoplax. Dans ce cas toutefois, selon les recherches de N., les bourgeons et les organes sexuels se forment sur des régions différentes, peuvent apparaître simul- tanément et se trouver réunis sur un même individu. D'autre part, si l'idée exprimée par Braem était juste, c'est-â-dire si, en elîet, la reproduction sexuelle était venue remplacer chez les hydromédi^es la reproduction asexuelle, on devrait s'attendre à rencontrer au cours de l'ovogénèse de ces organismes des phénomènes de maturation imparfaits et plus primitifs. Or, il n'en est rien. N. a constaté l'existence de mitoses de maturation absolu- IX. - LE»SEXE. 143 ment typiques. La reproduction asexuelle diffère, par conséquent, de la reproduction sexuelle, non souloment par le manque de fécondation, mais aussi par le défaut de phénomènes de maturation. Le fait de rencontrer régulièrement dans le règne animal les phénomènes de maturation et de fécondation et de constater leur existence typique chez les hydroinéduses semble bien indiquer leur grand âge. D'autre part, la forte variation ([ui ca- ractérise le bourgeonnement semble prouver que ce processus est moins constant et plus récent. N. pense que le bourgeonnement, de même que la parthénogenèse étudiée chez les pucerons par Mordwilko (v. Ann. bioL, XIII, 340), est la suite d'une amélioration des conditions d'existence. Quand la nourriture est particulièrement abondante, certains organismes font in- tervenir le bourgeonnement pour produire en peu de temps un maximum d'individus. — J. Strohl. CHAPITRE X Le polymorpltisiue métagénique, la métaniorpliose et ralternaiice «les générations Doncaster (L.)- — Gametogenesis of the Gall-Fly, Neuroterus lenticuloris . II. (Roy. Soc. Proc, B, 566, 476.) [144 Pictet (Arnold). — Bccherches sur le nombre de mnea subies par les che- nilles de Lasiocampa quercus L. (Bull. Soc. lépidoptérologique de Genève, II, 80-R9.) [145 Semichon (Louis). — Le cycle hétérogonique de PlerocaUis tiliœ Linné et la présence de la chlorophylle. (C. r! Ac Se, CLIII, 974-977.) [146 Shull (A. Franklin). — Studies in the life cycle of Hydalina senla. II. The rôle of température, of the chemical composition of the médium and of in- ternai /actors iipon the ration of parlhenogenetic ta sexual forms. (Journ. exper. Zool., X, 117-166.) ' [145 Svedelius (N.). — ik'ber den Generationswechsel bei Delesseria sanguinea. (Svensk Bot. Tids., V, 260-325, 16 fig., 2 pi.) [146 Voir pp. 51, 105 pour les renvois à ce chapitre. Doncaster (L.). — Gamélogénèse chez Neuroterus lenticularis (2'^ travail). — La génération de printemps renferme deux sortes de femelles parthéno- génétiques. Chez les unes il n'y a pas de division de maturation : le noyau vient à la surface, atteint la prophase de division, puis rentre et se divise par un fuseau mitotique parallèle au bord de l'œuf. Les premières divisions de segmentation font voir le nombre diploïde (20) de cliromosomes; on ne trouve jamais de chromosomes polaires. Chez les autres, le noyau se com- porte d'abord de même, mais, au lieu de rentrer, il se divise à la surface perpendiculairement au bord, produisant un groupe extérieur, irrégulier, de chromosomes (premier nucléus polaire) et un groupe intérieur de chro- mosomes, parallèles, enferme de baguettes. Ceux-ci se divisent, transversale- ment, semble-t-il, en un groupe interne, formant le nucléus de l'œuf, et un groupe extérieur, ou second groupe polaire. Le premier groupe peut se divi- ser en deux. Dans les mitoses de segmentation précoce, on trouve 10 chro- mosomes, et dans la série complète de ces œufs on trouve toujours un groupe double ou triple de cliromosomes polaires au bord de l'œuf. Comme certains individus parthénogénétiques pondent des œufs donnant tous des femelles, d'autres des œufs donnant tous des mâles, et comme la femelle présente le nombre diploïde (20) de chromosomes dans toutes ses cellules, alors que le mâle a le nombre haploïde (10) dans ses spermatogonies et ses cellules nerveuses, cela semble indiquer que les œufs ne subissant pas de division de maturation donnent des femelles, et ceux qui subissent la réduction, des mâles. Aux phases ultérieures de segmentation de certains œufs il semble se produire une division amitotique. Étudiant les figures mitotiques haploïdes dans le système nerveux du nuïle, l'auteur cite X. — POLYMORPHISME, ALTERNANCE DES GENERATIONS, ETC. 145 un cas de mitose dans une cellule musculaire en développement ayant en- viron trois fois le nombre normal (diploïde) de chromosomes. — Rappelant que, chez diverses espèces, on a trouvé hétérozygote tantôt le mâle, tantôt la femelle, D. conclut que la thèse de Wilson, Castle, Morgan est la bonne, tout en pensant qu'il conviendrait plutôt d'admettre l'hermaphrodisme en puissance des deux sexes, combiné avec des activateurs mâle et femelle, ce qui permettrait de comprendre l'action du milieu sur le sexe. — H. de Varigny. Pictet (Arnold). — Recherches sur le nombre de mues subies par les che- nilles de Lasiocampa quercns L. — On ne sait pas au ju.ste si, pour une espèce donnée, le nombre de mues que subissent ses larves est strictement déterminé, ou bien s'il est soumis à des variations quantitatives suivant le régime alimentaire, la température ou tel autre facteur externe. Au cours d'expériences sur plusieurs générations de l'espèce Lasiocampa quercus, l'auteur a vu que le nombre des mues des chenilles élevées sans hivernage varie entre 4 et 7 pour les mâles et entre 5 et 7 pour les femelles. Il ne dépend donc pas de la différenciation sexuelle. II n'y a pas non plus cor- rélation entre ce nombre et la taille maxima des chenilles ou la durée de la vie larvaire. La dernière mue, qu'elle soit la 4", la 5'=, la (3^ ou la 7'^, se pré- sente irrévocablement lorsque la chenille a atteint une taille déterminée (43 à 45 mm. pour les mâles, de 54 à 55 mm. pour les femelles). La crois- sance se continue ensuite jusqu'à l'époque de l'encoconnement, mais sans être en corrélation avec le nombre de mues subies précédemment. Enfin, un régime alimentaire ne convenant pas à la chenille ou un abaissement subit de la température ambiante peuvent provoquer une mue supplémen- taire, sans augmentation et parfois même avec diminution de taille. — M. BOUBIER. Shull (A. F.). — Études sur le cycle vital do VHydatina senta. II. Le rôle de la température, de la composition chimique du milieu et des facteurs in- ternes dans le rapport des formes parthéuogénétiques et sexuelles. — Dans un travail antérieur (1910), l'auteur a montré que des Rotifères cultivés dans de l'eau additionnée de fumier de cheval ne montraient que peu ou point de femelles sexuées, productrices de mâles; il semble donc indiqué de re- chercher quelles sont les substances du fumier qui affectent à un tel point le cycle vital. D'autre part, Punnett (lOOGj a soutenu que les conditions ambiantes n'avaient aucune influence sur le cycle vital de l'Hydatine, condi- tionné par des facteurs internes, tels que la constitution génotypique. A une température moyenne de 20 à 24o5, deux lignées pures de Rotifères ont donné à peu près la même proportion de femelles productrices de mâles; à une température moyenne de 10°, dans quelques cas, il y a augmentation très nette de femelles sexuées (par rapport à l'élevage à 20°), mais dans un cas, il y a diminution non moins évidente. La température n'a donc qu'un effet indirect. La solution de fumier de cheval peut entièrement inhiber l'appari- tion de femelles sexuées ; si on fait bouillir cette solution pour la stériliser, ou bien si on la dessèche pour la redissoudre ensuite, elle conserve ses pro- priétés vis-à-vis des Rotifères ; un autre essai montre que la substance active n'est pas soluble dans l'éther ou l'alcool absolu. Par contre, une solution d'urée tend à diminuer le nombre des femelles- sexuées, de même que l'am- moniaque, le chlorure, le carbonate et le nitrate d'ammonium; l'extrait de l'œuf et les solutions de créatine réduisent grandement la proportion de fe- m.elles sexuées, il est bien possible que ce soient les sels ammoniacaux et la l'année biologique, XVI. 1911. 10 146 L'ANNEE BIOLOGIQUE. créatine, qui aient l'effet inhibiteur remarqué dans les expériences. Mais s'il existe des facteurs externes, il parait y avoir aussi des facteurs internes : en effet, deux lignées pures d'IIi/datina, provenant de localités très éloignées, élevées dans des conditions rigoureusement identiques, ont donné des pro- portions constamment différentes de femelles sexuées ; quand un membre de l'une des lignées est croisé avec un membre de l'autre, les zygotes donnent naissance à des lignées pures ayant dans chaque cas (quelle que soit l'origine de la mère) une proportion de femelles sexuées plus haute que celle de l'une ou de l'autre lignée fondatrice. Mais quand im de ces hybrides est croisé avec un membre de Tune des lignées fondatrices, les zygotes donnent cette fois une lignée pure ayant une proportion de femelles sexuées intermédiaire entre celles des deux parents du zygote. En somme, le cycle vital de l'Hy- datine n'est pas modifié par des changements de température ou par la diète (contre Maupas et Nussbaum), du moins directement, mais divers pro- duits chimiques ont un effet certain; le degré d'alcalinité plus élevé tend à diminuer aussi le nombre des femelles sexuées, mais les résultats ne sont pas uniformes. Des facteurs internes (peut-être la constitution génotypique) ont également un rôle, mais il est jusqu'ici impossible de préciser leur nature. S. passe finalement en revue les recherches analogues sur les Daph- nies et les Aphides et conclut que là encore il y a à considérer à la fois des facteurs internes et externes. — L. Cuénot. Semichon (L.). — Le cycle hétérogonique de Pterocallis liliœ Linné, et la présence de la chlorophylle. — L'auteur met en évidence la relation qui existe entre la disparition de la chlorophylle chez la plante nourricière et l'apparition de la génération sexuée chez le Puceron du Tilleul. Cetfe rela- tion est d'autant plus frappante que sur le même Tilleul, pendant deux mois environ, on peut rencontrer à la fois des feuilles vertes, des feuilles jaunissantes et des feuilles jaunes; or, l'apparition des sexués co'incide tou- jours avec la disparition du pigment vert, quelle que soit l'époque à laquelle elle se produise. Les élevages en tubes ont donné des résultats particulière- ment probants : tous les individus pris sur des feuilles vert sombre et nour- ris avec des feuilles de même nature n'ont pas donné une seule femelle ovigère ni un seul mâle. Les individus sexués sont tous issus d'individus parthénogénétiques pris à l'état jeune sur des feuilles jaunissantes et nourris avec des portions de limbe à peu près dépourvues de chlorophylle. — P. Marchal. Svedelius (N.). — L'alternance des générât iotis chez Delesseria sanguinea . — Les tétrasporanges sont les cellules terminales de séries cellulaires qui sont ensuite recouvertes par les cellules voisines stériles et accrues. Le noyau de la cellule-mère des tétraspores, subit une division en quatre, pré- cédée d'un synapsis et d'une diakinèse. A la diakinèse on observe vingt chro- mosomes doubles et les noyaux de chaque tétraspore contiennent vingt chro- mosomes simples. Les noyaux somatiques de la plante à tétraspores ont qua- rante chromosomes et les noyaux somatiques de la plante femelle n'en ont que vingt. 11 n'y a pas de spiréme. Ainsi la plante à tétraspores représente le sporophyte et la plante sexuée^ le gamétophyte. — F. Péciioutre. CHAPITRE XI lia corrélation Bounoure (L.j. — La sécrétion de la chitine chez les Coléoptères carnivores. (C. R. Ass. Fr. Av. Se, Dijon, 112.) [147 La Riboisière (Jean de). — La relation inverse entre la plume et le foie che: les Oiseaux. (Ass. Fr. Av. Se, Dijon, 121.) [148 Loër. — Vergleirhende Untersuchungen iiber die Masse und Proporlional- gewichte der Vogdherzens. (Arch. f. d. ges. Physiol., CXL, 293-324.) [148 fi) Marie (A.) et Mac Auliffe. — Mensurations comparées d'individus des deux sexes, appartenant à la population des asiles d'aliénés et d'homme? et femmes dits normaux. (C. R. Ac. Se, CLII, 332-336.) [Sera analysé dans le procliain volume b) — — Anomalies de dimensions des oreilles chez les aliénés. (C. R. Ac. Se, CLll, 619-621.) [Asy- métrie un peu plus fréciuente que chez les normaux, mais surtout pour- centage plus grand de pavillons de grandes dimensions. — M. Goldsmitii c) Influence du milieu social sur le développement de la taille citez la femme. (C. R. Ac. Se, CLII, 1499-1500.) [Taille d'autant plus grande que les condi- tions matérielles d'existence sont plus favorables. Différence moyenne de 0™,034 entre i30 ouvrières et 50 femmes de classe riche. — M. Golds.viith Marie (A.) et Thooris (A.). — Variation de l'angle xiphocostal suivant les attitudes et les types humains. (C. R. Ac. Se, CLIII, 1244-1247.) [148 Marrassini et Luciani. — Effet de la castration sur l'hypophyse et sur d'autres organes glandulaires. (Arcli. ital. biol., 395.) [Chez des lapins ou lapines, chez des cobayes, l'hypophyse ne subit aucune augmentation de poids à la suite de la castration. — J. G.\utrelet Paton (N.). — The thymus and sexual organs. III. Their relationship to t/ie growth of the animal. (J. of Phys., XLII, 267-28.) [11 existe une corrélation fonctionnelle entre le thymus et les organes sexuels. L'ablation du thymus chez les cobayes n'étant pas arrivés à leur maturité sexuelle amène un dévelop- pement exagéré des testicules. L'ablation simultanée du thymus et des testicules produit un arrêt de développement général. — M. Mendelssohn Plenk (H.). — Ueber Mnderunyen der Zellgrosse im Zusammenhang mit dem Kôrperwachstum der Tiere. (Arb. Inst. Wien, XIX, 247.) [148 Voir pp. 7 et 163 pour les renvois à ce chapitre. Bounoure (L.). — La réaction de la chitine chez les Coléoptères carni- vores. — B. isole la chitine des divers Coléoptères par traitement prolongé 148 L'ANNEE BIOLOGIQUE. par la potasse à 100°; il constate que la proportion de cette substance est notablement plus grande chez les mâles que chez les femelles, du moins chez les espèces où il avait distingué auparavant le sexe par les caractères extérieurs. — Y. Delacie et M. Goldsmitii. La Riboisière (Jean de). — La relation inverse entre la plume et le foie cliez les oiseaux. — Signale une corrélation très stricte entre la masse du foie et la quantité de plume, ces deux grandeurs variant en raison inverse, soit que les individus soient d'une même espèce, soit qu'ils soient des espèces diffé- rentes, mais de même régime alimentaire. — Y. Delage et de M. Golds- MITH. Loer (E.). — Recherches comparées sur la masse et le poids proportionnel des arnrs d'oiseaux. — Le poids proportionnel du cœur par rapport au poids total du corps dépend du mode de locomotion des oiseaux. Les meil- leurs volateurs et les plus rapides coursiers ont les cœurs les plus gros. La paroi ventriculaire gauche est en moyenne trois à quatre fois plus épaisse que la paroi droite. Les oiseaux sauvages ont un cœur relativement plus gros que les oiseaux domestiques. Le sexe paraît sans influence. Chez le jeune le poids proportionnel du cœur est plus élevé que chez l'adulte. Ce mémoire contient un très grand nombre de données numériques. — E. Terroine. Plenk (H.). — Sur les m,odifîcations de la taille des éléments cellulaires en rajiport avec la croissance du corps chez les animaux. — La croissance d'un individu est déterminée par l'agrandissement des éléments cellulaires et par la multiplication des cellules. L'agrandissement cellulaire joue peut- être un rôle capital dans le développement des animaux inférieurs de petite taille. La multiplication cellulaire est au contraire le facteur principal du dé- veloppement des autres animaux dont la taille définitive est de beaucoup supérieure à celle présentée par leurs embryons. A chaque stade du déve- loppement paraît correspondre une grosseur cellulaire spécifique. Le rapport karyo-plasmatique est différent dans la cellule embryonnaire et dans la cellule de l'individu complètement développé. Dans la cellule jeune le corps protoplasmatique a des dimensions réduites, tandis que le noyau possède de très bonne heure ses dimensions définitives. — M. Lucien. Marie (A.) et Thooris (A.). — Variation de l'anf/le xipho-costal suivant les alliliides et les ti/pes humains. — Les auteurs constatent que chez les êtres humains du type dit digeslif, l'angle xipho-costal, formé par la convergence du rebord des fausses côtes vers l'appendice xiphoïde, est plus ouvert que chez ceux du type dit respiratoire, surtout dans la position assise, parce qu'alors les viscères abdominaux, refoulés en haut, écartent les cotes anté- rieures; dans le type respiratoire la paroi costale, plus longue, s'engage dans l'ouverture du bassin. — Y. Delage et M. Goldsmith. CHAPITRE XII litt mort Biirrows (Montrose T.). — The growth of tissues of the chick embryo outside the animal body, ivith spécial référence to the nervous System. (Journ. exper. Zool., 63-84, 14 fig., 5 pi.) [154 Carrel (Alexis). — Le rajeunissement artificiel des cultures de tissus. (C. R. Soc. Biol., LXXI, 401-402.) [153 a) Carrel (Alexis) et Burrows (Montrose T.). — La culture des tissus « m vitro ». (Presse méd., 18 mars, 209-212.) [154 à) — — A propos des cultures « in vitro » des tissus de Mammifères. (C. R. Soc. Biol., LXX, 3-4.) [154 Child (C. M.). — A study of Sénescence and Bejuvenescence based on Experiments with Planaria dorotocephala. (Arch. Entw.-Mech., XXXI, 537-616, 14 courbes et 1 fig.) [151 Collin (B.). — Étude monographique sur les Acinétiens. \'^ Recherches expé- rimentales sur l'étendue des variations et les facteurs tératogènes. (Arch. zool. exp., 5, VIII, 421-497.) [150 Fischer (H. "W.). — Gefrieren tind Erfrieren, eine physico-chemische Studie. (Beit. Biol. Pflanzeii, X, 2, 133-234.) [156 Fleisher (Moyer S.) and Loeb (Léo). — The relative importance of stroma and parenchyma in the growth of certain organs in culture média. (Proceed. Soc. exper. Biol. and Med., VIII, 133-138.) [Mentionnent un certain nombre d'expériences sur le mode de survie et d'accroissement du stroma conjonctif et du parenchyme épithélial des divers organes (rein, testicule, ovaire, etc.) et des formations cancéreuses, dans un milieu plus ou moins solide, gélatineux ou contenant des fibres. — M. Goldsmith Jolly (J.). — Sur la survie des leucocytes. Démonstration. (C. R. Soc. Biol., LXXI, 147-148.) [153 a) Launoy (L.). — De V action des métaux alcalino-terreux et du citrate de sodium sur la survie cellulaire (C. R. Soc. Biol., LXX, 28-29.) [152 h) — — De l'action d'un sang hétérogène et de ses éléments sur le cœur isolé du cobaye. (C. R. Soc. Biol., LXX, 68-70.) [153 a) Legendre (R.) et Minot (H.). — Formation de nouveaux prolongements par certaines cellules nerveuses des ganglions spinaux conservés à 39° hors de l'organisme. (C. R. Soc. Biol., LXX,'l8-19.) [153 b) — — Formation de nouveaux prolongements par certaines cellules ner- veuses des ganglions spinaux conservés dans l'organisme. (Anat. Anz., XXXVIII, 554-560.) [153 c) Influence du barhotage sur la conservation des cellules rierveuses des ganglions spinaux hors de l'organisme, (C. R. Soc. Biol., LXX, 1034- 1036.) [154 d) — — Modifications qui se produisent, quand on les replace à 39 degrés 150 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ,S" dans les cellules nerveuses des ganglions spinaux conservés à 15-20 degréf hors de l'organisme. (C. R. Soc. BioL, LXXI_, 372-374.) [153 Loeb (Léo) und Fleisher (Moyer S.). — Uber die Bedeulimg des Sauer- stoffs filr das Wachsium der Gewebe von Sàugetieren. (Biochem. Zeitschr., XXXVI, H. 2, 3, 4, 98-113.) [155 a) Magitot (A.). — Sur la possibilité de conserver en dehors de V organisme à l'élat de vie ralentie la cornée transpareiite de l'œil. (Bull, de la Soc. d'Ophtalmologie de Paris, n° 2, 7 février.) [Analysé avec le suivant b) — — Recherches expérimentales sur la survie possible de la cornée con- servée en dehors de l'organisme et sur la kératoplaslie différée. (Ann. d'Oculistique, juin.) [156 Pleswila. — Les origines de la mort naturelle. (^Rev. phil.. LXXI, 705- 729.) [156 Ruth (Ed-ward S.). — Cicatrisation de plaies cutanées en dehors de l'orga- nisme. (C. R. Soc. BioL, LXX, 253-254.) [155 a) "WoodrufF (Lorande Loss) and Baitsell (George Alfred). — The Eeproduction of Parama'cium Aurélia in a « Constant » Culture Médium of'Beef Extract. (J. exper. Zool., XI, 135-142.) [150 Voir pp. 224, 233 pour les renvois à ce chapitre. a) "WoodruffiL. L.) et Baitsell (G. A.). — La reproduction de Paramxcium Aurélia dans un milieu de culture « constant », formé de bouillon de bœuf. — On sait que les Paramécies, cultivées dans une infusion de foin, refaite, identiquement la même, tous les jours, finissent par périr, tandis qu'elles peuvent vivre indéfiniment si l'on change fréquemment le milieu de cul- ture. Est-ce le fait même du changement qui exerce une action favorable, ou bien manque-t-il à l'infusion de foin quelque élément indispensable pour la conservation perpétuelle de la vie? On répondrait à la question en trou- vant un milieu dans lequel les Paramécies pourraient vivre indéfiniment, et en outre on aurait découvert un milieu dans lequel on pourrait faire des expériences comparables: car les réactions des Paramécies dépendent large- ment du milieu dans lequel elles vivent ou ont vécu. Greeley a montré par exemple que les solutions salines n'ont pas le même effet sur toutes les cultures de ces animaux. "W. expérimente avec l'extrait de bœuf Liebig à 0,025 %, qui s'est montré la concentration la plus favorable. Au bout de 7 mois, le rythme des divisions, par conséquent la vitalité de la culture, était pratiquement le même qu'au début. En 4 mois, la culture sur Liebig a eu seulement 10 divisions de moins que la culture en milieu changé chaque jour. Ce n'est donc pas le changement en lui-même qui agit pour maintenir la vie et un milieu constant de bouillon est aussi favorable que le milieu varié. L'auteur ne prétend pas toutefois que le résultat serait le même pour n'importe quelle culture. Il a employé des types, élevés pendant 2.012 géné- rations. Or il y a des races faibles et des races fortes parmi les Infusoires comme parmi les autres animaux. — A. Robert. Collin (B.). — Etude monographique sur les Acinétiens. — C'est un fait bien connu que, dans toutes les cultures prolongées d'Infusoires, l'avant- coureur le plus certain des stades de dépression consiste dans l'abaissement progressif de la taille individuelle au cours des générations. Chez les Aci- nétiens, au contraire, l'accroissement de taille est général et se produit, par XII. — LA MORT. 151 le fait même de la mise en culture, sous la seule influence de la nutrition intensive. Chez toutes les sortes d'Acinètes que l'auteur a pu maintenir en culture intensive pendant assez longtemps, on constate des modifications morphologiques spéciales ^régressions morphologiques). Plus les dimen- sions sont accrues au delà des limites normales de l'espèce, plus aussi les caractères de forme et de structure s'éloignent de ceux du type. Les régressions morphologiques portent principalement sur l'appareil sty- laire et sur la symétrie; enfin sur la forme et la structure du macronucleus. Les changements nucléaires observés à la suite de la suralimentation en culture prolongée sont représentés par la métamorphose fibrillaire du noyau avec alignement constant des granules chromatiques dans une seule direc- tion, comme au cours de l'amitose [T. quadriparllta), et surtout par l'al- longement et la forme racémeuse du macronucleus (/>. elon;/ata). La frag- mentation qui suit avec ou sans passage par une phase chromidiale au dernier stade de la nécrose est un des faits les plus communs signalés par tous les auteurs chez les Ciliés en dépression. On observe enfin le fréquent déplacement du macronucleus hors de l'axe de symétrie dans la culture en dépression et suralimentée de T. quadripartita [I]. — M. Lucien. ChildiC. M.). — Etudes expérimenlales sur la sénilité et le rajeunissement, faites sur Planaria dorolocephala. —r C. étudie la résistance de P. doroto- cephala à l'influence d'anesthésiques et spécialement de l'alcool en faible concentration (1,5 o/c dans de l'eau filtrée). Cette résista^ice étant en rapport avec l'intensité du métabolisme des animaux en expérience, variera suivant leur âge et leurs conditions générales. Il constate tout d'abord que les ani- maux âgés meurent beaucoup plus vite que les jeunes dans l'eau alcoolisée. Dès lors la survie plus longue apparaît comme un signe de jeunesse et de métabolisme actif. Les animaux soumis au jeûne succombent d'autant plus vite à l'action de l'alcool que l'inanition est plus considérable. La réduction organique subie par la suppression prolongée de nourriture, considérée par certains comme aboutissant à une sorte de rajeunissement, se caractérise au contraire, dans l'ordre d'idées où se place C, à une véritable sénilité. Mais dès que l'on alimente les planaires amaigries par le jeûne, leur résistance augmente rapidement et atteint à peu près celle des animaux jeunes. Une sorte de rajeunissement analogue, bien que moins marqué, se constate éga- lement cliez des fragments de planaires âgées en voie de régénération et de régulation; mais il faut pour cela que le fragment soit suffisamment grand, et provienne d'une région où l'activité régénérative est considérable. De même encore, une légère élévation de température, qui doit accélérer le métabolisme, augmente la résistance des planaires à l'action de l'eau alcoo- lisée. Cet ensemble d'observations peut recevoir une explication plausible du fait, admis par beaucoup d'auteurs d'ailleurs, que les anesthésiques, et notamment l'alcool, ralentissent le métabolisme, surtout les oxydations. Ce ralentissement aura des conséquences d'autant plus marquées que le méta- bolisme total sera moins actif. C'est en se basant là-dessus que C. admet que la sénilité est essentiellement caractérisée par une diminution du méta- bolisme, au moins de certaines substances. Comment expliquer cette duni- nution ? Elle résulte, d'après C, de la différenciation progressive des cellules, de la formation de structures qui exigent, pour se former, un métabolisme très actif, mais qui, lorsqu'elles sont édifiées, y opposent un obstacle résul- tant de leur fixité même ; car le fait qu'une « structure » définitive apparaît dans une cellule montre, par lui-même, qu'il ne n'y produit plus que des changements minimes et en tout cas très lents. La sénilité est donc, en ce 152 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sens, presque synonyme du développement morphologique, et par consé- quent une dédifférenciation anatomique (régénération, etc.) pourra, dans certaines conditions, avoir la valeur d"un rajeunissement. Exprimée selon la conception physiologique de R. S. Lillie, cette idée peut se formuler en disant que les cellules hautement différenciées ont leur perméabilité dimi- nuée, tandis qu'elle augmente lorsqu'elles reviennent à ce que l'on appelle habituellement l'état embryonnaire. Seulement, pour que le rajeunissement soit constatable après une dédifférenciation — produite par le jeune notam- ment — il est clair qu'il faut permettre au métabolisme de montrer son activité en alimentant l'animal (voir plus haut); le jeûne rajeunit morpho- logiquement, l'alimentation consécutive le fait pliysiologiquement. Le rajeu- nissement, pendant les processus régulateurs qui caractérisent la régénéra- tion, est facilement susceptible d'une explication identique. Le métabolisme n'étant pas le même pour toutes les espèces cellulaires d'un même organisme, puisque la nature de leurs différenciations est autre, il est clair que la sénilité ne commencera pas pour toutes en même temps, et demandera des temps différents pour s'établir. Pendant longtemps un certain équilibre entre ces espèces permettra à l'animal de vivre, mais cette vie sera de plus en plus caduque, et la mort surviendra le jour où cet équi- libre sera rompu. Pour en revenir au rajeunissement, c'est-à-dire à la possibilité d'une augmentation du métabolisme, il semble que si les théories de C. sont (jus- qu'à un certain point!) applicables aux animaux inférieurs, elles ne trou- vent guère de vérification chez l'Homme. Cependant, rien ne dit que les bons effets dus aux changements de régime, aux cures, au changement de climat, etc., ne soient pas dus aune dédififérenciation partielle de certains organes. Il s'agirait donc peut-être, dans ces cas, d'un véritable rajeu- nissement au sens biologique du mot, ne différant que quantitativement de ce que l'on observe cliez les animaux inférieurs. Certaines idées de C. au sujet de la reproduction asexuelle et sexuelle sont intéressantes, encore que fort hypothétiques. La régulation organique ou la régénération chez les Planaires est, nous l'avons vu, un véritable rajeunissement provoqué par les conditions spéciales dans lesquelles on a placé l'animal. De là à étendre cette interprétation à toute la reproduction asexuelle, il n'y a qu'un pas, et C. l'a franchi. En ce qui concerne la reproduction sexuelle, C. pense que les cellules sexuelles Q et rf sont une partie du soma aussi bien que n'importe quelle autre cellule de l'organisme; elles sont mâles ou femelles de par les corrélations qu'elles ont avec le restant du corps. Elles ne diffèrent des autres que par une spécification et une différenciation tellement rajjides et tellement, intenses, qu'elles deviennent incapables de changer et doivent mourir, si quelque chose ne vient pas les modifier. I']n d'autres termes, ce sont des cellules séniles, que la fécondation ou les agents parthénogénétiques sont capables de rajeunir, en permettant à leur métaboli.sme de reprendre une activité nouvelle. Il y a évidemment une certaine analogie entre cette théorie et celle de R. Hertwig, qui compare les cellules sexuelles à des pro- tistes en état de dépression. Ces dernières conclusions de C. sont hasardeuses et sont loin d'expliquer tout le cycle des cellules sexuelles. On doit néanmoins savoir gré à C. d'avoir voulu chercher ailleurs que dans la théorie du plasma germinatif l'expli- cation des phénomènes de la sexualité. — A. Brachet. a) Launoy (L.). — De l'action des nuHaux alcalino-terreux et du citrate de sodium sur la survie cellulaire. — N.\geotte ayant signalé l'action activante XII. - LA MORT. 153 des métaux alcalino-terreux sur la dégénérescence des nerfs en survie et l'action conservatrice du citrate de sodium, L.. rappelle qu'il a établi en 1907 les mêmes actions sur le foie en autolyse. Nageotte déclare que l'action du calcium et des autres métaux bivalents n'est pas seulement activante, mais nécessaire; sans eux, il n'apparaît jamais dans les nerfs aucune trace de seg- mentation. — R. Legendre. b) Launoy (L.). — De Vaclion d'un sang hétérogène et de ses éléments sur le eœur isolé du cobaye. — Le liquide de Ringer-Locke est insuffisant pour en- tretenir la survie du cœur de cobaye qui s'épuise rapidement. L'addition de ?.5 à 5 o/o de sang frais détibriné et filtré de bœuf lui permet de battre longtemps : les contractions sont renforcées et arytbmiques. Le sérum de bœuf ajouté au liquide de Ringer-Locke renforce les contractions qui sont plus régulières, mais l'action tonique obtenue est de courte durée. L'addi- tion de globules lavés est sans effet, celle de globules non lavés a une ac- tion comparable à celle du sang total. L'addition d'un sang hétérogène trouble donc la forme et le rythme des battements ; il faut en tenir compte dans l'étude des poisons cardiaques. — R. Legendre. Carrel (Alexis). — Le rajeunissement artificiel des cultures de tissus. — Un fragment de culture lavé dans une solution de Ringer, normale ou légè- rement hypotonique, puis placé dans un milieu hypotonique (plasma 3, eau distillée 2), y prend une nouvelle vigueur. On voit, quelques heures après, de longues cellules fusiformes pénétrer dans le nouveau plasma et la végéta- tion s'y continuer rapidement. Les cellules peuvent être ainsi rajeunies jusqu'à 9 fois de suite ; leur sénescence est ainsi arrêtée ; après 9 rajeu- nissements et 34 jours de vie hors de l'organisme, une culture de tissu conjonctif croît encore avec une grande activité. — R. Legendre. Jolly (J.). — Sur la survie des leucocytes. — Présentation de leucocytes de grenouille conservés vivants en tubes scellés depuis un an. Le sang, conservé d'abord à 0'-', est resté à 5" pendant les trois derniers mois. Or, à cette température, les leucocytes sont lentement mobiles; ils ont donc vécu activement dans un milieu en hémolyse, se nourrissant de cellules détruites, au milieu des produits d'autolyse. — R. Legendre. ((-b) Legendre (R.) et Minot (H.). — Formation de nouveaux prolongements pur certaines cellules nerveuses des ganglions spinaux conservés hors de l'or- ganisme [XIX, 1°]. — Des ganglions spinaux de chien conservés à 39" dans du sang défibriné, oxygéné, présentent, dans certaines cellules nerveuses de la périphérie, des modifications intéressantes : cellules lobées, masses pro- toplasmiques liées au glomérule, plexus péricellulaires, lacis péricapsu- laires, arborisations des nodules résiduels, arborisations périglomérulaires, prolongements nés du corps cellulaire, etc. Ces néoformations sont très nombreuses au bout de 24 heures et diminuent jusque vers le 4'- jour; elles ne se produisent pas à 15-20"; elles sont l'indice d'une survie et d'une réaction cellulaire intense. — R. Legendre. d) Legendre (R.) et Minot (H.). — Modifications qui se produisent, quand on les replace à 39°, dans les cellules nerveuses des ganglions spinaux conser- vés à '15-2(P hors de l'organisme [XIX, 1°]. — A 15-20°, les cellules subissent de faibles modifications et conservent jusqu'au 4« jour un aspect presque normal. Placées ensuite à 39°, elles réagissent vivement, forment de nou- 154 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. veaux prolongements ou entrent en chromatolyse — de la même façon que les cellules placées à 39'^ aussitôt après leur prélèvement. — R. Legendre. c) Legendre (R.) et Minot (H.). — Influence du barbotage sw la conserva- tion des cellules nerveuses des ganglions spinau.chors de l'organisme [XIX, 1°]. — Des ganglions conservés à 39'^ dans du sang défibriné où barbote bulle à bulle de l'oxygène, présentent les réactions déjà décrites. Conservés dans les mêmes conditions, mais en tubes scellés, on y voit des néoformations moins nombreuses, une plus faible attaque névroglique. des altérations cellulaires et nucléaires plus marquées, et des cellules nerveuses perforées de galeries occupées par de petites cellules probablement satellites. Un barbotage d'azote ou d'acide carbonique produit des effets analogues au barbotage d'oxygène. Le barbotage agit donc mécaniquement, en agitant le milieu et empêchant l'accumulation autour des ganglions des produits de désassimilation de leurs cellules; l'oxygénation n'est pas la cause de l'activité persistant chez les cellules nerveuses et névrogliques. La mort des cellules du centre du gan- glion et la persistance de celles de la périphérie n'est pas due, comme le supposait Marinesco, à l'absence ou à la présence d'oxygène, mais, comme le pensait Naueotte, à l'arrêt des échanges nutritifs, et principalement à l'accumulation des produits de déchet. — R. Legendre. Biirro-ws ( Montrose T.). — La croissance des tissus de l'embryon de poulet hors du cor p^ de ranimai, avec renseignements spéciaux sur le système nerveux. — Application de la méthode de Harrison pour la grenouille à l'é- tude du poulet. Les tissus d'embryons de 60 heures sont placés dans du plasma sanguin de poulet adulte. Les fibres nerveuses sortent des tubes nerveux embryonnaires et se répandent dans le plasma; elles présentent les caractères histologiques des fibres normales; elles ont une activité propre. Le tissu mésenchyniateux montre une migration des cellules préexistantes et leur multiplication par mitoses ; l'arrangement et la forme des cellules dépendent des caractères physiques du plasma où elles crois- sent. Les cellules musculaires apparaissent comme des chaînes de cellules striées bordant le cœur et les myotomes. Le cœur embryonnaire, trans- planté dans le milieu de culture, continue de battre plusieurs jours d'un rythme normal et avec force. Cette méthode pour faire croître les tissus en culture, permet seulement l'étude de l'histogenèse des cellules et des fibres nerveuses. Des formations comparables à celles des organes du corps ne sont jamais observées. — R. Legendre. a) Carrai (Alexis) et Burro^ws (Montrose T.). — La culture des li.'. — De petits fragments de tissus vivants sont placés aseptique- ment dans du plasma qui coagule immédiatement, puis conservés à l'étuve à 37" ou 39°. Pendant une première période latente, le tissu reste immobile, puis la végétation débute par l'apparition de cellules fusiformes qui s'échap- pent du tissu. Du 2= au 4^ jour, la végétation devient abondante et la culture envahit tout le plasma. Enfin la croissance s'arrête et la culture meurt. Ces recherches permettront de mieux connaître la cicatrisation des plaies et la genèse des tumeurs. — R. Legendre. b) Carrel (Alexis) et Burrows (Montrose T.). — A propos des cultures « in vitro » des tissus de mammifères. — Il ne s'agit pas de survie, mais bien de cultures ; les cellules se divisent et se multiplient activement, qu'il s'a- gisse de tissu rénal, thyro'idien, cartilagineux, épithélial, sarcomateux, etc. XII. — LA MORT. 155 JoLLY fait observer au sujet des photographies jointes k cette note, que l'aug- mentation de surface des tissus ensemencés est très grande, mais sur une seule couche ; cela peut être dû à une dissémination des cellules par mouve- ments amiboïdes. Les divisions cellulaires nombreuses ne peuvent être véri- fiées sur ces photographies. — - R. Legendre. Loeb (Léo) et Fleisher (Moyer S.). — La signification de V oxygène 'pour la croissance des tissus des mammifères. — Le point de départ des expé- riences commencées par L. depuis une quinzaine d'années et qu'il pour- suit aujourd'hui a été l'observation de ce fait que, dans la réparation des blessures cutanées, un rôle actif est joué par les cellules épidermiques qui se détachent et tombent dans le coagulum séro-sanguinolent qui occupe la plaie, où elles se développent dans une certaine mesure en milieu artificiel, hors du corps qui ne sert que pour maintenir la température à la manière d'une étuve. — Dans le travail actuel L. et F. se proposent d'étudier la croissance de fragments de tissus in vitro, en étuve, dans un véhicule ap- proprié. Le véhicule est du sérum sanguin coagulé, préférable à un véri- table liquide parce que les éléments anatomiques y pénètrent plus facilement. I. Élevage des fragments de rein de lapin et de tissu carcinomateux de souris en sérum coagulé, d'une part avec accès de l'air, de l'autre en culture anaérobie, selon la méthode de Buchner, le vase de culture étant contenu dans un second vase, scellé et renfermant une solution alcaline d'acide pyro- gaUique. Dans ces cas, les cultures aérobies ont montré des mouvements des cellules, des mitoses, une nutrition phagocytaire aux dépens du coagulum et même une certaine régénération des tubes urinifères; au contraire, les cul- tures anaérobies étaient toutes nécrotiques au bout de trois jours. II. iMèmes expériences en se servant d'un coura'ht d'hydrogène pour éli- miner l'oxygène; mêmes résultats que ci-dessus. m. Mêmes expériences, les fragments des tissus étant dans l'intérieur du coagulum et non plus à sa surface. L'air a libre accès vers le coagulum. Dans ce cas, la survie et la croissance des tissus sont très fortement dimi- nuées, et d'autant plus qu'ils sont plus éloignés de la surface, en sorte que l'on peut dire que cette survie persiste dans la mesure réduite où l'air a accès à travers le coagulum. l\. Expériences comparatives entre fragments à air libre et à l'atmo- sphère d'oxygène. L'influence favorisante de l'oxygène se manifeste comme dans les cas précédents, quoique d'une manière moins accentuée. Il résulte de l'ensemble de ces expériences que l'oxygène est rigoureuse- ment indispensable non seulement aux phénomènes de croissance et de régénération des tissus, mais même à la conservation de leur vie. Une cer- taine tension de ce gaz est nécessaire, mais l'intensité des processus vitaux n'est' pas proportionnelle à cette tension. — Y. Delage et M. Goldsmitii. Ruth (Ed^vard S.). — Cicatrisation de jilaies cutanées en dehors de l'or- gamsine. — Une incision ou une plaie rectangulaire est faite dans un lam- beau de peau de cobaye ou de grenouille placé dans une goutte de plasma. La peau de cobaye produit en abondance des cellules conjonctives, celle de grenouille des cellules épitliéliales, et la plaie cicatrise par glissement en masse de l'épiderme, contraction des bords et prolifération de l'épithélium. Les cellules épithéliales avancent parfois de 0"'"'6 par heure. Henneguv rappelle qu'avec Balblvni il a obtenu, il y a 20 ans, la soudure de queues de têtard in vitro, en chambre humide, par prolifération des cellules épithéliales et conjonctives; ces expériences ne furent pas publiées. — R. Legendre. 156 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Fischer (H. "W.). — Congélation et réfrigération, étude physico-chimique. — Tous les systèmes qui sont instables et dont Tinstabilité est augmentée par le froid, ont la propriété d'éprouver par la congélation des cliangements irréversibles ; c'est le cas des nombreux colloïdes des tissus animaux et vé- gétaux. La congélation des plantes est un processus de dessiccation, la glace se forme dans l'intérieur des tissus et les moyens dont la plante dispose pour lutter contre une évaporation trop rapide sont sans utilité. Le point de mort est le point où le plasma d'une partie importante de la cellule dé- passe le point d'irréversibilité et ne peut plus remplir sa jonction. La ré- frigération n'est pas identique à la congélation, car le tissu congelé doit d'abord être refroidi jusqu'au point de mort. — F. Péchoutre. h) Magitot (A.). — Recherches expérimentales sur la survie possible de la cornée conservée en dehors de Vorganisme et sur la kératoplaslie différée. — Les premiers essais pour remplacer une cornée opacifiée par une cornée normale et transparente datent de 1818; ils sont devenus nombreux depuis. On est ainsi arrivé à savoir que la cornée peut tolérer la greffe; celle-ci peut n'être que partielle; seule l'homoplastie a chance de succès. Chez le lapin, la conservation de la cornée en cold storage en tubes scellés est mau- vaise ; l'eau salée à 7 '^7 ou, l'eau distillée produisent un gonflement et une lactescence; les liquides de Ringer et de Locke conservent mieux mais, après 50 heures, le tissu parenchymateux gonfle et la lactescence apparait. Le plasma est inutilisable, car on ne peut en débarrasser la cornée au mo- ment de la greffe. Le sérum d'un animal de même espèce permet une con- servation de plus de 20 jours avec transparence normale. Les températures de 37", 20", 15°, 10'^' produisent de mauvais effets, celles de 6 et 8° sont les plus favorables à condition d'être constantes. Histologiquement, les frag- ments de cornées bien conservés sont intacts. On peut les greffer sur un animal de même espèce avec succès. La greffe est adhérente au bout de 24 heures quand elle est réussie, les lamelles cornéennes persistent en grand nombre, l'épithélium s'ry^r.c'' et présente des karyokinèses. Après un mois, l'épithélium est r^ùevenu normal et l'on observe à la surface du parenchyme des nœuds d'union des lamelles du greffon et de celles du porte-greffe. — R. Legendre. Plesnila. — Les origines de la mort naturelle. — Les protozoaires sont généralement immortels; cependant il en est qui présentent dégénérescence et mort parce qu'ils connaissent la conjugaison (paramécie p. ex.). « Ceux des animaux sont mortels qui ont une origine double » ; partout où l'am- phimixie existe, la mort apparaît. L'utilité de l'amphimixie est dans la pro- duction des variations; l'adaptabilité repose sur l'aptitude aux variations; l'individu présente des variations très limitées; donc l'amphimixie est très utile à la vie. Or la durée de la vie est celle nécessaire à l'espèce. L'immor- talité ne pouvant exister qu'à la condition d'une jeunesse perpétuelle, celle-ci étant contraire à la variation sérieuse (l'inceste aussi, d'où la « répulsion instinctive » à son égard), l'amphimixie ou l'amour, avec son corrélatif la mort, a permis à la vie de « subjuguer le temps ». — G. L. Duprat. CHAPITRE XIII llorphologie g^énérale et ekiinie l)ioIoî;-tquc a) Abderhalden (E.). — Ueber den Gehalt des DarminJiaUes einiger Sduge- tiere an freien Aminosàwen. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 436-444.) [197 b) Fïtlteniiigsversache mit volhtàndig bis :-u Aminosàuren abgebaulem Eiweiss und mit Ammonsalzen. (Zeitschr. f. physiol. Chemie, LXXVIII, 1- 275.) [196 c) Wciterer Beitvag zur Frnge nach drm Schicfisal der Eiweissabpro- duktc im Darmkanal. (Zeitsclir. f. physiol. Chemie, LXXVIII, 382- 395.) [196 d) — Weitere Versuche ïiber die aynlhetischen Fàhigkeiten des Organismtis des Ilundes. (Zeitschr. f. pliysiol. Chemie., LXXXIII, 444-457.) [197 Abderhalden (E.) und Friedel (Fr.). — Weitere Beitràge 7Air Keiintnis der Wirkung des Pepsins. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXI, 449-454.) [Lorsqu'elle est précipitée par le lab, la caséine absorbe la pepsine. — L. Terroine Abderhalden (E.), Furno (A.), Gœbel (E.) und Striibel (P.). — Weilej'e Studien ilber die Verivertung verschiedener Aminosàuren im Organismus des Ilundes nnter verschiedenen Bedingungen. (Zeits. f. physiol. Chemie, LXXIV, 481-504.) [196 Abderhalden (E.), Hsing Lang Chang und "Wurm (E.). —Synthèse von Polgpeptiden. Derivate der a.- Aminobuttrrsiiure und iltr VerhaUen gegenii- ter peptnhilischen Fermente. (Zeits. f. physiol. Chem., LXII, 24-36.) [186 Abderhalden (E.) und Kampf (E.). — Serologisclie Studien mil Hilfe der opiischen Méthode. (Zeitschr. f. physiol. Ch., LXXI, 421-442.) [Voir ch. XIV Abderhalden (E.), Klingemann (W.) und Pappenhusen (Th.). — Zur Kennlnis des Abbans der Fiu^eissknrper iin Magendarmkanal verschiedener Tierarten. (Zeits. f. physioL Ch., LXXI, 411-420.) [Ibid. Abderhalden (E.) und Lampe (A.). — Weiterer Beilrag zur Kenntnis der Wirkung von Ammonsalzen, Glukosamin und Gélatine au f die Stickstoffba- lanz. (Zeitschr. f. physiol. Chemie, LXXXUl, 409-424.) [197 Abderhalden (E.) und Markwalder. — Ueber die Verwertuug einzelner Aminosàuren im Organismus des Jhnides unter verschiedenen Bedingungen. (Zeitschr. f. physiol. Chemie, LXXll, 63-77.) [197 Abderhalden (E.) und Meyer (O.). — Ueber den Nachweis von aktivem Pepsin im Darminhalt mittelst Elastin. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 67-100.) [186 Abderhalden (E.) und Pincussohn (L.). -— Serologische Studien mil Hilfe der optischen Méthode (Zeits. f. phys. Ch., LXXI, 111-119.) [Voir ch. XIV Abdelharden (E.) und Rathsmann (E.). — Serologische Studien mit Hilfe der opiischen Méthode (Zeits. f. physiol. Ch., LXXI, 367-384.) [Ibid. 158 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Abderhalden (E.) und Rona (P.). — Studini ilber dus Fettspaltitngsvermô- gen des Blutes und Sei^tims des IJunde unler verschiedenen Bedimjungen. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXV, 30-37.) [Ibid. Abderhalden (E.)undStrauch("W.F.). — Weitci-c Studien Hùcrdie Wirkinig (1er Fermente des Magen.^aftes. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXI, 315-338.) [185 Abderhalden (E.) und "Wachsmuth (Fr.). — Weiterer Beitrag :ur Kennt- nis der Wirkunq des Pepsiiis und der Salzsdure au/' Elastin und einige andere Protéine. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXL 339-364.) [186 Acqua (C). — La penetrazione e la loealizzazione dei ioni nel corpo délie piante. (Atti délia Soc. ital. per il progresse delle scienze, V, 854- 856.) [Voir ch. XIV a) Amantea (G.). — Contributo alla ronoscenza delVereptasi del succo in- testinale. (Rendiconti dell' Accad. dei Lincei, XX, 74-76.) [187 b) — Contribution à l'étude de l'érepsijie du sue intestinal. (Arch. ital. biol., 313.) [Analysé avec le précédent Amberg (S.) und Jones ("W.). — Ueber die bei der Spaltung der Niicleine in Betracht kommcndeti Fermente mit ôesonderer Berilcksichtigung der Bil- dung von Hypaxanthin in der Abwesen/teil von Adenase. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIII, 407-415.) [177 Amberg (S.) und "Winternitz (C). — The eatalase of sea urchin eggs before and aftcr ferlilization wilh espccial référence to Ihe relation of catahise to oxydation in gênerai. (Journ. of biolog. Chemistry, X, 2**5-302.) [184 Armstrong(E. Frankland). — Oxydases. (Report of the eightieth meeting of the British Ass. for the Adv. of'Science, 764, 1910.) [175 Arnold (J.). — Ueber feinere Strukturen und die Anordnung des Glykogens im iMagen und Darmkanal. (Arch. mikr. Anat., LXXVII, 30 pp., 1 pi.) [Voir ch. I Baccarini (P.). — S alla presenza di i)idolo ncgli organi vegelativi di aleune piante. (Bull, délia Soc. bot. ital., 105-106.) [208 Bang (I.). — Untersuchungen ilber Diasiasen. (Biochem. Zeitschr., XXXll, 417-44.3.) [182 Bardeleben (V.). — M'eitere Fntersiiclningen iiber Linksliundigkcit. (Verh. Anat. Ces., 25 vers., Ergangungsheft Anat. Anz., XXXVIII, 15 rd.) [171 Barger (G.) and Dale (H.). — B-imiiKizolylethylamine. a depressor consti- tuent of intestinal Mucosa. (J. of Phys.. XLI, 499.) [208 a) Battelli (F.) und Stern (L.). — Die Oxydation der Bernsteinsaure durch riergeweùe. (Biochem. Zeitschr., XXX, 172-194.) [200 b) — — Die Oxydation der Citronen, Apfel und Fumarsdure durch Tierge- webe. (Biochem. Zeitschr., XXXI, 478-505.) [181 c) Zur Kenntnis des Pneins. (Biochem. Zeitschr., XXXIII, 315-339.) [214 d) Wirkung des Trypsins auf die verschiedenen Oxydationsvorgânge in den Tiergen^eben. (Biochem. Zeitschr., XXXH', 263-275.) [206 e) — — Zur Kenntnis des Antipneumins. (Biochem. Zeitschr.. XXXVI, 98- 113.) ' [214 Beauchamps (P. de). — Conceptions récentes stir Vanatomie et Vembryo- génie comparée des vers et les groupes voisins. Les théories du trophoco'le. (Bull, scient. Fr. Belg., XLV, 106-145.) [Sera analysé dans le prochain volume XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 159 Bebeschin (K.). — ZiirKennlnis der Exlraklivstoffc der Odisennieren. (Zeits. f. physiol. Cil., LXIII, 380-386.) [208 Berczeller (L.). — Ueber die Loslichkeit dcr Pankreaslipase. (Biochem. Zeitsclir., XXXIV, 170-176.) [188 Bielogolowy (J.). — La situation segmentaire du crâne chez les Saarop- sida. Essai d'analyse de la méthode comparative en morpliologie. (Moscou, 1 vol. 240 pp., planches.) [Voir eh. XVII Bleibtreu (M.). — Weitere Untersuchungen ilber das Vcrhalton des Glyko- (/ens im Eierstock der fiana fusca. (Arch. f. gesam. Physiologie, CXLI, 328-342.) [192 Blumenthal (F.) und Oppenheim (K.). — Ueber den Einfluss des Jodkalium auf die Ablagerung von Quecksllber in der Leber. (Biochem. Zeitschr. , XXXVI, 291-300.) [214 Bouchez (A.) et Lambling: (E.). — Sur la composition de Vitrine normale de Vhomme. (C. B. Soc. Biol., II, 435 et 486.) [L'ingestion d'un certain poids d'azote à l'état de viande a fourni plus d'azote non dosé que l'ingestion d'un poids égal d'azote sous forme de lait. Quant aux variations du carbone non dosé, elles ne suivent pas celles de l'azote non dosé. — J. Gautrelet Brachet (A.). — La signification morphologique des grands organes des sens de la tête. (VI'' Congrès belge Neurolog. et Psychiatrie, 1-16.) [172 a) Buglia (G.). — Ueber die Ersetzbarkeit des Kalzium.s in den sog. « physio- logischcn Fliissigkeiten ». (Zeits. f. Biologie, LV, .343-359.) [Voir eh. XIV b) Ueber die Ersetzbarkeit des Kalziums i)t den sog. « physiologischen Fliissigkeiten ». Expérimente an glatten Muskeln. (Zeits. f. Biologie, LV, 360.) '" [Ibid. Burri (R.) und Schmid (N.). — iJie Beeinflussung des Verlau/'s der sog. Schardinger-Beaktion durch Kilhlung der Milch. (Biochem. Zeitschr., XXXVI, 376-389.) [La réaction de Schardinger se fait plus rapidement dans le lait préalablement refroidi. — E. Terkoine u) Chauffard, Laroche (Guy) et Grigaut. — Taux de la citolestérine dans le liquide céphalo-rachidien normal et pathologique. (C. 'B. Soc. biol., I, 855.) [Voir le suivant b) — — Le taux de la cholestérine dans le sang du cordon ombilical et dans le liquide amniotique. (Ibid., 568.) [Le taux varie de 0 gr. 07 à 0,014 par litre de liquide rachidien normal. — J. Gautrelet Ciamician (G.). — Genèse des alcaloïdes datis les plantes. (C. R. Ass.Fr. Av. Se, Dijon, 70.) [La pyridine et l'ammo- niaque, inoculés au tabac et au Datura, n'influencent pas la production des alcaloïdes; les acides aminés l'augmentent. — Y. Delage et iM. Goldsmith Ciamician (G.) et Ravenna (C). — Sulcontegno di alcune sostanze orga- niche net vegetali. (Memorie dell' Acad. delle scienze dell' Istituto de Bo- logna, 6« sér., VIII, 47-52.) [210 Cohn (Ludwig). — Zur Frage, ivie die Cestoden zu orientieren sind. (Zool. Anz., XXXVIII, 361-365.) [173 Gook, Bassett, Thompson and Taubenhaus. — Protective enzymes (Science, 21 avril, 624.) ' [185 Costantino (A.). — Ueber den Gehalt der iiveissen und roten) qucrgest7^eiflen und glatten Muskeln verschiedener Tiere an Kalium, Natriwn und Chlor. (Biochem. Zeitschr., XXXVII, 52-77.) [215 IGO L'ANNEE BIOLOGIQUE. Couvreur. — L'action du Inh est-elle un dédoublement? (C.R. Soc. Biol., I, 23.) [Non, dans le cas de coagulation rapide par le lab de lait aseptique, on ne trouve pas d'albumose dans le petit-lait. — J. Gautrelet a) Dakin (H. D.). — The fate of benzoïjlacetic acid in the animal body. (Journ. of biolog. Chemistry, IX, 1-23-128.) [204 b) The Chemical nature of al captonuria. (.Tourn. of biolog. Chemistry., IX, 151-160.) [201 a) Dakin (H. D.) and Wakeman (A. J.). — Formic acid as an intermediary substance in the catabolism of fatty acids and other substances. (Journ. of biol, Chemistry, IX, 329-330.) [205 b) The catabolism of histidine. (Journ. of biolog. Chemistry, X, 499- 502.) [203 Decrock (E.). — Sw l'assise silicifêre du téqument séminal des Bavenala. (C. R. Ac. Se, CLII, 1406-1407.) [La couche profonde du spermoderme est remplie de silice qui forme plus de 10 96 du poids total du tégument. — M. G.\rd Denis ("W.). — A note regardirig tha présence of iodine in the htiman pitui- lary. (Journ. of biol. Chemistry, IX, 363-364.) [L'auteur ne peut déceler aucune trace d'iode dans la pituitaire. — E. Terroine Domin (K.). — Morphologische und phylogenetische Studien iJber die Stipu- larbildungen. (Ann. Jard. bot. Buitenzorg, XXIV, 117-326.) [Anatomie comparée des formations que l'on peut com- parer à des ligules dans la série des plantes vasculaires. — F. Péchoutre Duncker (F.) und Jodlbauer (A.). — Die Beeinflussung der Katalase und sog. Pseudoperoxydase im Blute durch Gifle. (Biochem. Zeitschr., XXXIII, 253-268.) [183 Ebner (V. v.). — Gewebeentwickelung und Phylogenese. (Verh. Anat. Ges., 21 pp., 40 fig.) [174 Ehrlich (F.). — Ueber die Bildung des Plasmaeiweisses bei Hefen und Srhimmidpilzen. (Biochem. Zeitschr., XXXVI, 477-497.) [206 Eisler (M. V.) und Portheim (L. v.). — Ueber Bœmagglutinine in Pflanzen. (Ber. deutsch. bot. Ges., XXIX, 7.) [Voir cli. XIV Engel (H.) und Bode (A.). — Zur Kenntnisdes Kolostralfettes. (Zeits. f. phy- .siol. Ch., LXXIV, 169-174.) [211 Epstein (A. A.) and Bookman (S.). — Studies on the formation of glyco- coll in the body. (Journ. of biolog. Chemistry, X, 353-371.) [194 Erculisse (P.). — Nouvelles recherches sur l'alcalinité des liquides organi- qurs. (ïrav. lab. Inst. Solvay, XI, f. 3, I.) ' [206 a) Euler (H.)und Kullberg (S.). — Versuche zur Heindarstcllung der Tnver- tase. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIII, 335-344.) [180 b) Ueber die Wirkungsweise der Phosphatese. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 15-28.) ' [189 Favre ÇW.). — Zur Frage von der hemnienden M'irkung anorganischer Salze auf die Katalase. (Biochem. Zeitschr., XXXllI, 32-49.) ' [183 Figdor ("W.). — Uebergangsbildungen von Pollen zu l'ruchtblàttern bei Hu- mulus japonicus und deren Ursa'^hen. (Sitzungsb. der K. Aliad. der Wis- sensch. in Wien, CXX, 689-707, 1 pi.) [174 Foster (N. B.) and Fisher (H. L.i. — Creatin and creatinin metabolism in dogs xcith Eck fistula. (Journ. of biol. Chemistry, IX, 359-362.) [212 XIH. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE 15I0L0G1QUE. 161 a) Frank (F.) und Schittenhelm (A.)- — Beilrag znr Kenntnis des Eiweiss- sto//)re,'hxels. (Zeitschr. f. physiol. Chemie, LXX, 98-128.) [191 0) Zur Kenntnis des Eiiveùsstofftvechsels. (Zeitschr. f. pliysiol. Chemie, LXXIII, 1.^7-175.) [192 a) Friedmann (E.). — Verhallen der Furfuracryhdure und der Furoylessig- sâure im Ticrkôrper. (Bioch. Zeits., XXXV, 40-48.) ' [203 b) Ueher Dehi/dricnmg im Ticrkôrper. (Bioch. Zeits., XXXV, 49-56.) [201 Friedmann (E.) und Tachau (H.). — Ueher die Bildnng des Giykoknlls im Tierkorper. I. Si/nt/iese der Ilippumâure in der Kaninchenleber. (Bioch. Zeits., XXXV, 88-103.) [194 Fries (H.). — Ueher dus Vorkommenvon Milchsàure im menschlichen Blute. (Biochem. Zeitschr., XXXV, 368-385.) [209 Fromherz (K.). — Ueher das Verhalten der p-Oxyphenylaininoessigsaiire im Tierkôrper (Zeits. f. pliysiol. Ch., LXX, 351-359.) [195 Fûrth (O. vonjundSchwarz (C). — Ueher die Verteilung des Extractivstick- sloff'es im Sàugetiermuskel. (Biochem. Zeitschr., XXX, 413-432.) [207 Galeotti (G.). — Versuchf einer Isolierung des urirolytisc/wn Fermentes. (Biochem. Zeitschr, XXX, 374-383.) ' ;[191 Geelmuyden (H. Chr.). — Ueher das Verhallen der Acetonkôrper im inter- medidren SlofjTwechsel. (Zeits. f. phys. Ch., LXXIII, 176-191.) [194 Gregersen (J. P.). — Untersuchungcn iibcr den Phosphorstoffivechsel. (Zeits. f. })hys. Ch., LXXI, 49-99.) [210 Gueguen (F.). — Sur un nouvel organe di//erencié du lludle des Mucorinées. (C. R. Ac. Se, CLII, 1684-1685.) [Ce sont des rameaux dilatés en ampoule ohlongue et qui peut-être servent à l'élimination de certains produits du champignon. — M. Gard Hadzi(J.)- — Hahen die Scyphomedusen eiiiem ectodermalen Schlund? (Zool. Anz., XXXVII, 406-411.) [Chez les Syphoméduses, ni au stade de Polype, ni au stade de Méduse il n'y a de pharynx ectodermique. — Y. Delage et M. Goldsmith Hammarsten (O.). — Ueher die Darstellung peptinarmen oder peplinfreien Chymosinlôsunge/i. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 142-168.) [185 Hamsik (A.). — Zur Keiinlnis der /'ankreaslipase. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXI, 238-251.) [188 Harden (A.) and Young (W. J.) — Thr alcoliolic ferment of geast-juice. VI. The iii/liieiice of Arsenates and A7'se?iiles on the fermentation of the su- gars hy yeast juice. (Roy. Soc. Proceed., B. 566, 451.) [189 a) Hedin (^S. G.). — Ueher das Labzymogen des Kalbsmagen. (Zeits. f. phy- siol. Ch., LXXIl, 187-214.) ' [186 h) — — Ueher speziflsche Ilemmung der Labwirkung und iiher versehiedene Lahenzyme. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 242-252.) [187 Heilner (E.). — Ueher das Schicksal des:suhkutan eingefiihrten Bohrzuckers im Tierkôrper und seine Wirkung auf Eiweiss- und Fettstoffweehsel. (Zeits. f. Biologie, LVI, 75-86.) [190 Henze (M.). — Ueher das Vorkommen des Betains bei Cephalopoden. (Zeits. f. phys. Ch., LXX, 253-255.) [209 Herzog (R.), Polotzky (A.) und Meier (A.). — Znr Kenntnis der Oxydasen- einwirkung. I und IL (Zeitschr. f. phys. Chem., LXXIII, 247-262.) [Influence de diverses l'année biologique, XVI. 1911. 11 162 L'ANNEE BIOLOGIQUE. substances (leucobases du groupe de la rosaniline) sur la vitesse de réac- tion entre une peroxydase, l'eau oxygénée et une oxydase. — P. Jaccard a) Herzog (R.) und Saladin (O.). — Ue/jer Verànderunijni der fermenla- liveii Eigoischaficn wrlchc Hefczcllt'n bel der AbJôtvnq mit Acctnn rrJoidon. (Zeitschr. f. physiol., Chem. LXXIII, 263-283.) ' [198 b) — — Ueher dus VrrJuiltcii einigcr Pilzc gegen Aminosdiire. (Zeits. phys. Chem., LXXIII, 302-307.) - [198 Herzog (R.), Ripke (O.) und Saladin (O.). — Ucber das Vi'rhaUcn cim- i/cr Pil:e :-ii urganisrhcu Sdtiren. (Zeits. f. phys. Chem., LXXIII, 284-301.) [198 Hopkins, Gourland and Savory (H.), — A Studij of Bence-Jones protei7i of thc metabolism in three cases of Bence-Jones proteinuria. (J. of Phys., XLll, 189.) [192 Izar (G.). — Beitrrh/e zur Kenninis der Ilarnsdurezerslôruiig und Bildung. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIII, 317-334.) [208 Jansen (B. C. P.). — Ueber den Fettstoffivechsel beim Fehlen des Pankreas- sekrels im Darmrohr. (Zeits. f. physiol. Ch., LXIl, 158-166.) [Voir ch. XIV Jolies (A.). — Ueber einc neue Bildungsiveise der Gluciironsdiire. (Biochem. Zeitschr., XXXIV, 242-247.) [193 a) Jones ("W.). — Concerning nucleases. (Journ. of biolog. Chemistry, IX, 129-137.) [176 b) 0)1 tlie physiologie al agenlsivhich are concerned inthe nuclc in fermen- tation willi spécial référence to four independent dcsamidases. (Journ. of biolog. Chemistry, IX, 169-180.) [175 Juschtschenko (A. J.). — Ueber den Nucleasegelialt verschiedener Organe des Menschen und der Tiere. (Biochem. Zeitschr., XXXI, 377-385.) [180 Kato (K.). — l^eber Fermente im Bambusschôsslingen. (Zeitschr. fiir jihys. Cheniie. LXXV, 456-474.) [190 a) Kauffmann (M.). — Ueber das Verhalten îles Indols im menschlichen Orga- nismus. (Zeits. f. phys. Ch., LXXI, 168-173.) [208 b) Ueber den Befund von Cholin im Ochsengehirn. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 175-178.) [208 Kikkoji(T.). — Ucber den Abban des Naphlalinkernes im Ticrkijrpcr. (Biocli. Zeits., XXXV, 57-87.) [202 Koch (P. C). — On the présence ofhistidine in pig tliyreoglobulin. (Journ. of biol. Chemistry, IX, 120-121.) [L'auteur sépare de la tliyréoglohuiine du porc une quantité suf- fisante de chlorhydrate d'histidine pour pouvoir l'identifier. — E. Terroine Kochma-nn (M.). — Ueber die Beeinflusstmg des Eisenstoffwechsels durch die organischen Nahrungskomponcnten und die Darreichung von Eisenpiràpa- ration. (Biocliem. Zeitschr., XXXVI, 268-274.) ■ [210 Kœlker (A. H.) and Slemons (M. J.). — The amino-acids in Ihe mature human placenta. (Journ. of biol. Chemistry, IX, 471-489.) [197 Kojo (K.). — Zur Chemie des Hiihnereies. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXV, 1-12.) " [215 Kreidl (A.) und Lenk (E.). — Das Vrrhallen steriler und gekochter Milch zu Lab und Sàurc. (Biochem. Zeitschr., XXXVI, 357-363.) [211 Lakon (G.). — Ueber das Vorkommen von Stàrke-Kornern und Œltropfcn XIII. - MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 163 in den TracheidenJio fUlp feln der Coniferenhohes. (Ber. deutsch. Bot. Ges., XXIX, 1 fig., 175-178.) [Les trachéides du bois secondaire des conifères contiennent en hiver des gouttes d'huile et au printemps des graines d'amidon dans leurs ponctuations arôolées. Comme on ne peut démontrer la présence du protoplasma dans ces ponctuations, il faut admettre que ces transforma- tions sont produites par des restes exceptionnels de plasma. — F. Péchoutre Lapidus (H.). — Diastase und IlandelslecUhin. (Biochem. Zeitschr., XXX, 39-5G). [181 Lattes. — Recherches touchant V influence des graisses sur la toxicité des substances alcooliques. (Arch. Ital. Biol., I, 65.) [La lipémie alimentaire de même que l'introduction de graisses dans les veines élève l'action narcotique du chloroforme. — J. Gautrelet Lebedeff (A.). — La zymase est-elle une diastase? (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 682-694.) [Voir cli. XIV Lederer (R.)undStolte (K.). — Die Zusammensetzung des Menschen-und des Hundehcrz.i'ns. (Biochem. Zeitschr., XXXV, 108-112.) [214 Lépine et Boulud. — Sur le sucre virtuel du sang. (Journ. Phys. Path. gén., 178). [Le sucre virtuel s'élève à 70 % du sucre immédiat. Dans le sang veineux il est en moins grande proportion. — J. Gautrelet a) Levene (P. A.) and Medigreceanu (G.). — Onnucleases. (Journ. of biol. Chemistry, IX, 65-83.) [178 b) The action of gastro-intestinal ./uiccs on nucleic acids. (Journ. of biolog. Chemistry, IX, 375-387.) [177 c) On 7iucleases. (Journ. of biolog. Chemistry, IX, 389-402.) [178 Levene (P. A.) and Meyer (G. M.)- — On the combined action of muscle plasma and pancréas extract on, glucose and maltose. (Journ. of biol. Che- mistry, IX, 97-108.) [180 Liebermann (L.) und "Wiesner (F.). — Ueber das Sauerstoffilbertragungs- vermugen verschicden hoch erwàrmtens Blutes. (Biochem. Zeitschr., XXXV, 363-368.) [213 Lob (W.). — Beitràge zur Frage der Glykohjse. (Biochem. Zeitschr., XXXII, 43-59.) [190 Ludwig (K.). — Untersuchungen zur Biologie der Equiseten. (Flora, III, 385-440.) [Etudes des divers organes et des phénomènes de régénération. — F. Péchoutre a) Lyttkens (H.) und Sandgren (J.). — Ueber die Verleilung der reduzie- renden Substanzen im Menschcnsblut. (Biochem. Zeitschr., XXXI, 153- 159). [204 b) Ueber die Verleilung der reduziercnden Substanzen im Sdugestier- blut. (Biochem. Zeitschr., XXXVI, 261-267.) [204 Mangham (B.). — Oh the détection of maltose in the tissucs of certain angiosperms. (The New Phytologist, X, 160-166, 4 fig.) [190 Marie (A.) et Thooris (A.). — Variation de l'angle xiphocostal suivant les attitudes et les types humains. (C. R. Ac. Se, CLIII, 1244-1247.) [Voir ch. XI Mathews (P. A.) and Glenn (F. H.). — The composition ofinvertase. (Journ. of biol. Chemistry, IX, 28-56.) [180 Me Pherson ("W.). — The formation of carbohydrates in the vegetable kingdnm. (Science, 27 janvier, 131.) [Discours où l'on ne trouve rien de neuf, mais où l'on trouve un bon résumé des connais- sances actuelles relatives à la chimie de la formaldéhyde. — H. de Varigny 164 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Mees (Oscar de). — Quelques propriétés de la substance li/sinogoue des hématies. (La Cellule, XXVII (Ie<- fasc), 18 pp.) * [214 a) Mendel (L. B.) and Rose ("W. C). ■ — Expérimental stiaUes on creatine and creaiinine. I. The rôle of the carbohydrates in créât ine-creatinine me- tabolismus. (Journ. of biol. Chemistry, X, 213-25.3.) [Voir ch. XIV b) — — Expérimental Sludies on creatine and creatinine. Il . Inanition and the creatine content of muscle. (Journ. of biol. Chemistry, X, 255-264.) [Ibid. Meyer (J. de). — Expériences sur la désagréf/ation du glucose en milieu alcalin. (Trav. lab. Inst. Solvay, XI, 3, 516.) [Le glucose donne naissance en milieu alcalin à certains acides : lactique, formique et oxalique. — J. G.^utrelet a) Meyer (K.). — Zur Kenntnis der Baklerienproteasen. (Biochem. Zeitschr., XXXII, 274-280.) [184 b) — — Ueber Anti-Bakterienproteasen. (Biochem. Zeitschr., XXXI 1, 280- 287.) [185 Minami (D.). — Ueber die Einvîrkung der Enzyme des Magena. des Pankreas und der Darmschleimhaut auf Gélatine. (Biochem. Zeitschr., XXXIV, 248- 261.) [188 Monier (Marcel). — Recherches expérimentales sur le sort dans le lait des corps gras ingérés pjar les vaches laitières. (Journ. de Pharmacie d'An- vers, 15 mars, 4 pp.) [Voir ch. XIV Moral (L.). — L'acidase parathyroprive. (J. Phys. Path. gén., 542.) [Ibid. Neuberg (C.) undSaneyoshi (S.). — Ueber das Verhalten der stereoisomeren Weinsâuren im Organismus des Hundes. (Biochem. Zeitschr., XXXVI, 32-36.) [213 Neubauer (O.) und Warburg (O.). — Ueber eine Synthèse mit Essigsiiure in der kilnstlich durchbluteten Leber. (Zeits. f. physiol. Ch., LXX, 1-9.) ' [205 Nierenstein (M.). — The transformation of Proteiiis inlo fats during tlie ripening of Cheese. (Roy. Soc. Proceed., B. 564, 301.) [Rien ne prouve que les protéines se transforment en matières grasses durant la maturation du fromage. Ce (me l'extrait éthéré contient en plus, avec le temps, ce sont des alcaloïdes et du cholestérol. — H. de ^^\rîIGNY Parker (G. H.). — The origin and signifiance of the primitive nervous System. (Proc. Americ. Philos. Soc, L, 217-226.) [173 Paton and Patheart. — On the mode of production of lactose in the mammary gland. (J. of Phys., XLII, 178.) [Le glucose du sang est utilisé par la glande mammaire pour former le lactose. — J. G.vutrelet a) Politis (J.). — Sulla jjrczenza del glicogeno nellc fanerogame, e sua rclazione coll 'ossalato di calcia. (Rendiconti dell' Accad. dei Lincei, XX, 431-439.) [193 b) — — Suir origine e sulV ufficio delVossalato di eulcio nette plante. (Rendiconti deli' Accad. dei Lincei, XX, 528-534.) . [212 a) Porcher et Parisset. — De la formation d'indol dans les cultures en milieux aérobies et anaérobies. (C. R. Soc. Biol., 1, 4.56.) [Analysé avec le suivant XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE Eï CHIMIE BIOLOGIQUE. 165 /;) Porcher et Parisset. — Sur les conditions de mise en liherlè de l'indol dèriv((iil des ('(tiiijioses ind()Io(jènes dans les cultures. (Ibid., 458.) [Il importe en particulier cLalcooliser la culture avant de distiller. — J. Gautrelkt Postojeff (I.). — (e/ier den Einfluss des Saponins au/' die physiologische W//-AMn^rfesD/^î7oajms.(Biocliem.Zeitschr., XXXVI, 335-341.) [Voir ch. XIV Przibram (Hans). — Experiments on Asymmetrical Forms as A/l'ording a Clue l<> the Problem of Bilaterality. (Biol. Versuchsanstalt, Vienne, 8" intern. Congr. Graz, 1910. Jour, of exp. Zool., X, 225-^04, 1 pL, 11 âg.) [170 Rakoczy (A.). — Weilere /ieobachtungen iiber Chymosin und Pepsin des Kalbsmagensafles. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIII, 453-458.) [185 Reinhardt (R.) und Siebold (E.). — Bas Verhalten der Schardingerschen Reaklion gegenûber Coloslralmilch von Kûhen. (Biochem. Zeitschr., XXXI, 294-321.) [211 Ringer (A. I.). — On the maximum production of hippuric acid in animais ivith considération of the orit/in of glycocoll in the animal body . (Journ. of biolog. Chemistry, X, 327-338.) [194 Rohonyi (K.). — Enzymunrkung und elektrolytische Dissoziation. (Biochem. Zeitschr., XXXIV, 176-191.) [175 Rona (P.). — Ueber Esterspaltung in den Geweben. (Biochem. Zeitschr., XXXII, 482-489.) [191 Rona (P.) und Diiblin (H.). — Untersuchungen Hber den Blutzucker. (Bio- chem. Zeitschr., XXXI, 215-221.) [Voir ch. XIV h) Z»rFra^e(/(TG/?/Ao///.se. (Biochem. Zeitschr., XXXII, 489-508). [Ibid. Rona (P.^ und Michaelis (L.). — Ueber Ester- und Fettspallung iiii Blute und imScrum. (Biochem. Zeitschr., XXXI, 345-355.) [i90 a) Rona (P.) und Takahoshi (D.). — Ueber den Zuckergehalt der Blatkôr- perchen. (Biochem. Zeitschr., XXX, 99-106.) [Voir ch. XIV b) Ueber das Verhalten des Calciums im Sérum und iiber den Gehalt der Blulkôrperchen an Calcium. (Biochem. Zeitschr., XXXI, 336-344.) [Ibid. Rose ("W. C). — Mueie acid and intermediary carbohydrate melabolism. (.lourn. of biolog. Chemistry, X, 123-138.) ' [193 Rosenthal (J.). — Die Enzyme und ihre Wirkung. (Biol. Centralbl., XXXI, 185-191, 214-222.) [174 Sarvonat et Roubier. — Teneur des dirers organes en aride oxalique après l'intoxication jjar ce corjis. (C. R. Soc. Biol., 1, 450.) [L'acide oxali(iue se localise peu dans le sang, mais beaucoup dans le rein et surtout le système nerveux. — J. Gautrelet a) Scaffidi (V.). — Untersuchungen iiber den Purinstoffwechsel. (Biochem. Zeitschr., XXX, 473-481.) [212 b) Untersuchungen iiber Purinstolfwechsel. {Yi\oc\\em..Ze\i?,c\ïv.,\y^^\\., 101-107.) [212 c) Untersuchungeniiber Purinsloffwechsel. {Biochem. ZeïtiichT.,XXXUl, 153-107.) [212 d) Untei^'iuchungen iiber Purinstoffwec/isel. {Biochem. Zeitschr. jXXKlU, 247-251.) [213 Schàr (Ed.) et Rosenthaler (L.). — Sur quelques enzymes du genre de l'é- multine. (Arch. des Se. phys. et nat., XXXII, 260-261.) [187 166 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Schimkevitsch (W.). — Les feuillets embryonnaires et la théorie des muta- tions. (Arch. Zool. exp., (5), YI, Notes et Revue, N° 2, Lxx-xci). [Traduction française du travail analysé dans Ann. hioL, XV, p. 204) SchondorfF (B.) und Grèbe (Fr.). — Zur Frage (1er Entstehung von Ghjko- gen aus Formaldehyd. (Arch. f. d. ges. Physiol., 525-537.) [193 Schondorff (B.) und Sucknow (Fr.). — Ueber den Einfluss des Phlorid- zins auf die Ghjkogetibildung in der Leber. (Arch. f. d. aes. Physiol., CXXXVl II, 538-546.) , '[Voir ch. XIV Schulze (E.). — Studien iiber die Proteinbildung in reifenden Pflanzensa- men. II. (Zeitschr. fiir physiol. Chemie, LXXl, 31-48.) [Contient quelques compléments se rapportant au travail publié sous le même titre en 1910 avec E. Wixterstein (Analysé dans Ann. biol., XV). — P. Jaccard Schulze (E.) und Pfenniger (U.). — Untersuchungen ïd)er die in Pflanzen vorkommenden Betaine. I Mit. (Zeits. f. phys. Chemie, LXXl, 174-185.) [209 Schulze (E.) und Trier (G.). — Ueber die Identitïit des Vernins und des Guanosins. (Zeitschr. f. physiol. Chemie, LXX, 143-151.) [Les caractères communs de ces deux corps sont résumés en un tableau synoptique très détaillé. — P. Jaccard Shaekell (J. F.). — Phosphorin metabolism during early cleavage of the echinoderm egg. (Science, 27 octobre, 573.) [Rien ne prouve encore qu'il y ait à ce moment une synthèse chimique de matériaux nucléaires aux dépens - des substances cytoplasmiques solubles dans l'alcool. — H. de Varîgny SloAvtzoff (B.). — Die ehemischen Verànderungen in Phosphorlebern. (Bio- chem. Zeitschr., XXXI, 227-233.) [211 Smetànka (F.). — Zur Herkunft der Ilarnsâure beim Menschen. (Arch. f. ges. Physiol., CXXXVIII, 217-274.) [Voir ch. XIV Somogyi (S. von). — Die Verteilung des Harnsliekst<>l]'es nach enteralcr iind pare7iteraler Eiiueisszufuhr. {Zeits. f. phys. Chem., LXXl, 125-133.) [207 Spindler (F.). — Beitriige zur Kenntnis der Milchkatalase. (Biochem. Zeitschr., XXX, 384-413.) [183 a) Stanèk (VI.). — Ueber die Localisation von Betain in Pflanzen. (Zeitschr. f. phys. Chemie, LXXII, 402-409.) [209 b) — — Ueber die Wanderungen von Betain in Pflanzen. (Zeitschr. f. phys. Chemie, LXXV, 263-271.) [210 Starkenstein (E.). — Ueber die Unabhângigkeil der Diastasewirkung von den Lipoiden. (Biochem. Zeitschr., XXXIl'l, 423-436.) " [181 a) Studnicka (F. K.). — Das Gewebe der Chorda dorsalis unddie Classification der sogenannten « Stiltzgewebe ». (Anat. Anz., XXXVIII, 497-513, fig.) [168 b) Ueber « Bausubstanzen » und die Bestandteile des Tierkôrper ilberliaupt. (Anat. Anz., XXXIX, 12 pp.) [169 Su-wa (A.). — Ueber das Schicksal der N-freien Abkômmlinge der Aromati- schen Aminosauren im normalcn Organisimus. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXII, 113-130.) [195 Tahara (J.). — Ueber das Te trodongift. {Biochem. Zeitschr., XXX, 255-275.) [Voir ch. XIV Tanaka (M.). — Ueber Kalkresorpiion und Verkalkung. (Biochem. Zeitschr., XXXV, 113-133.) [213 Tanaka (T.). — Zur Kenntnis der Milzenzyme. (Biochem. Zeitschr., XXXVII, 249-262.) [188 XIII. - iVIORPIIOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 167 Towles (C.) andVœgtlin (C). — Creatin and crealinintncUiJKilù)» in dogs during freding and inanition wilh espccial refermée to Ihe funclioii of t/ie liver. (Journ. of biolog. Chemistry, X, 478-497.) [Voir ch. XIV a) Tschernoruzki (M.). — Ueber die Fermente der Lenkoeyten. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXV, 216-231.) [189 b) Ueber die Wirkung der NncJeinsànre auf die fermentativen Pro- fesse im lierischen Organismus. (Biochem. Zeitschr., XXXVl, 363-375.) [180 Tswett (M.). -- Ueber die Dualitdt der Chlorophy liane. (Biochem. Zeitschr., XXXI, 505-506.) [Courte remarque concernant le travail publié sur cette question par Marschlewski (1910). — P. Jaccard Underhill (Fr.). — The production of qlycosuria bij adrenalin. (Amer. Journ. of Physiol., XXVII, 33.) ' ' [Que le cliien soit thyroïdectomisé ou normal, l'adrénaline provoque par injec- tion sous-cutanée une glycosurie d'intensité comparable. — J. Gautrelet Veley (V. H.) and Symes (W. L.). — Certain physical and physiological properties of Stovain and ils homologues. (Roy. Soc. Proceed., B. 566, 413.) [t.tude de l'action de la stovaïne, du methyl-, amyl-, phenyl- et benzyl-stovaïnes, et du sel de Fourneau, intermédiaire à la cocaïne et à la stovaïne. — H. de Varigny Voorhoeve (N.). — Beitràge zum KalkstoffwechseJ. (Biochem. Zeitschr., XXXII, 394-409.) [211 Waentig (P.) und Steche (O.). — Ueber die fermenlaiive Ilydroperoxydzer- stôrung. (Zeits. f. physiol. Ch., LXII, 226-304.) ' [182 "Wakeman (A. J.) and Dakiu(H. D.). — The calabolism of phenylalanine, li/rosi)te and of their derivatives. (Journ. of biolog. Chemistry, IX, 139- 150.) [198 "Wells (Gedeon), — T/ie présence of iodine in the human pitnitary gland. (Journ. of biolog. Chemistry, XII, 259-266.) [De ses propres expériences et de celles des autres l'auteur conclut que la présence de l'iode dans la pituitaire n'est nullement démontrée. — M. Mendelssohn AVender (N.). — Ueber den Ein/hiss inaktiver Substanzen auf die Rotation der Lllvalose. (Biochem. Zeitschr., XXX, 357-373.) [191 "Wheldale (M.). — On the direct guaiacum reaction given by planl extracts. (Roy. Soc. Proceed., B. 569, 121.) [L'action directe de certains extraits de végétaux est due à l'oxydation post mortem d'un produit métabolique défini. — H. de Varigny Wohlgemuth (J.). — Untersuchungen ilber die Diastasen. Ueber den Ein- fluss des Serums, der Lymphe und der Organpresssafte auf die Wirkung der Diastase. (Biochem. Zeitschr., XXXIII, 303-315.) ' [182 a) "Wolf (C.) und Osterberg fE.). — Eiweissstoffiuechsel beim Ilunde. (Bio- chem. Zeitschr., XXXV, 329-363.) [191 b) — — Protein metaboiism in Phlorizin Diabètes. (Am. J. of Phys., XXVIIl, 71.) [Durant la glycosurie phlorizique on constate une augmentation de la créatinine et de la créatine. — J. Gautrelet "Wolff (J.) et Stœcklin (E.). — L'oxyhémoglobine peut-elle fonctionner eonime peroxydasel' (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 313-335.) [Voir ch. XIV ■Worth (J.). — Abban von Kohlenhydratsàuren in der Leber. (Bioch. Zeits., XXXIII, 49-55.) [193 168 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Zaleski (W.l. — Ziir Kenntnts der Stoffwechselprozesse in reifenden Sa- men. (Beih. z. bot. Centralbl., XXVII, Abt. 1, 63-82.) [Voir ch. XIV Zaleski ("W.) und Rosenberg (A.). — Zur Kenntnis der liolle der Kiitalase in don PlJanzcn. (Biochein. Zeitschr., XXXIIl, 1-15). [184 Zeleny (Charles). — Experiments 0)i the control of asymmelrijin the deve- lopment of the SerpuJid, Hydroides dianthns. (Contributions ZooL Labora- toryUniversity Illinois, n°8; — Journ. Morphol., XXII, 927-944, 7 fi^.) [171 Voir pp. 6, 84, 105, 113, 216, 224, 227, 229, 231, 248, pour les renvois à ce chapitre. 1° Morphologie. a) Studnicka (F. K.). — Le tissu de la corde dorsale et la classification des tissus dits « de soutien ». — Le tissu de la corde a été tantôt rattaché au cartilage, tantôt rangé parmi les tissus épithéliaux (surtout « le tissu cordai épidermoïde » de v. Ebner). Sciiaffer (1903 et I9I0) l'a placé dans sa caté- gorie des « tissus vésiculeux de soutien », ou « tissus cliordoïdes de soutien », dont il est un type, tant au point de vue morphologique que physiologique (voir Aîin. biol., 1910). S. combat cette dernière conception du tissu cordai. Il y a en effet plusieurs variétés de ce tissu, dont une seule, le tissu cordai vésiculeux (de Petromyzon, par exemple), rentre dans la définition; le tissu cordai cellulaire fibreux, le tissu cordai épidermoïde des Téléostéens, le tissu cordai gélatineux des Mammifères, sont autant d'espèces éloignées du type. Le tissu vésiculeux de soutien est celui dans lequel les cellules peuvent être rendues turgescentes par l'accumulation de liquide (Schaffer); or, à cet effet, tantôt les cellules vésiculeuses sont entourées d'une membrane cellu- laire (tissu chordoïde), tantôt laissent entre elles une couche mince de sub- stance fondamentale (tissu chondroïde, précartilage de S.). Le groupe des tissus vésiculeux de soutien n'est pas naturel, car il renferme des tissus qui ne sont pas comparables, ceux de la corde dorsale, du manteau des Tuni- ciers, des cartilages tentaculaires et des Polypes hydraires, de la graisse des Vertébrés. S. entre dans une discussion un peu subtile au sujet de la terminologie des tissus de soutien, qu'il finit par désigner sous le nom de tissu de char- pente (Baugewebe). Dans ces tissus, les parties employées pour la fonction de soutien sont très variables. Ce peuvent être : 1° le protoplasma lui-même (tissu mésenchymateux embryonnaire, précartilage) ; 2° les tonofibrilles du protoplasma, formes préparatoires des fibrilles conjonctives (tissu mésen- chymateux, tissu réticulaire jeune, tissu épithélial réticulaire); 3" les tono- fibrilles de l'exnplasma (tissus du cas précédent) ; 4° le contenu liquide de la cellule déterminant la turgescence de celle-ci (tissus vésiculeux chor- doïdes de Schaffer) ; 5° une membrane cellulaire ou une capsule rigide (cartilages fibreux et parenchymateux) ; 6" une membrane cellulaire ou exo- plasma ferme (tissu cordai épidermoïde); une substance fondamentale homogène (certains tissus gélatineux) ; une substance foniamentale fibril- laire (tissus fibreux); une substance fondamentale fibrillaire imprégnée d'une matière résistante (cartilage hyalin, os, dentine). Le mémoire se termine par une classification des tissus de charpente, dont les grandes lignes seules peuvent être reproduites. Il distingue : -4. Des tissus purement ou surtout cellulaires : a) tissus purement cellulaires avec XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 160 espaces intracellulaires (tissu épithélial réticulaire'de la pulpe de l'émail dentaire et des dents cornées des Cyclostomes, tissu névroglique, tissu cor- dai, tissu mésenchymateux réticulaire embryonnaire) ; b) tissus purement ou surtout cellulaires, compacts et sans espaces intercellulaires (tissu chordoïde de ScHAFFER ou fibro-hyalin de Renaut, précartilage). B. Des tissus à sub- stance fondamentale : 1° tissus gélatineux ou muqueux : a) tissus gélatineux acellulaires (mésostroma embryonnaire de S., tissu du corps vitré, tissu gélatineux des Hydroméduses, tissu hyalin des os (ÏOrlhagoriscus; b) tissus gélatineux cellulaires (tissu gélatineux ordinaire) ; 2*^ tissus lamelleux; 3° tissus fibreux : a) tissus fibrillaires blancs, à collagène ou précollagène (tissu conjonctif lâche, tissu conjonctif tendu des enveloppes et des tendons, tissu fibrillaire de soutien dans les gaines des canaux latéraux des Séla- ciens); h) tissus fibrillaires jaunes, à substance élastique; c) tissus réticu- laires ou adénoïdes; 4" tissus cartilagineux : a) cartilage fibreux; b) carti- lage élastique; c) cartilage hyalin (cartilage cellulaire ou parenchymateux, cartilage hyalin vrai); 5° tissus durs : a) tissu osseux; b) tissu ostéoïde; c) tissu dentinaire, C. Tissus cuticulaires. — A. Prenant. b) Studnicka (F. K.). — Sur les « substances de charpente » et les parties constituantes du corps animal en général. — Parallèlement à l'étude et à la classification des « tissus de charpente » que S. a publiées précédemment {Anat. J»:;., Bd XXXVIII), il se croit obligé de dresser une liste motivée des «. substances de charpente » {Bausubstanzen) , quoiqu'on donnant à ce terme un sens beaucoup plus large qu'à celui de tissus de charpente. 1"^ II classe d'abord les substances qui constituent le corps animal, et il distingue : a) le protoplasma ; b) le deutoplasma ou métaplasma, où figurent les ma- tières de réserve et les pigments, les sécrétions libres; les « sécrétions de charpente » qui donnent naissance par exemple aux fibrilles, les formations squelettiques extra- et intracellulaires, les liquides cellulaires: c) les rhéo- plasmcs (hémolymphe, sang, lymphe) ; (/) les excrétas et les particules nutritives. 2° Il envisage ensuite les parties constitutives du protoplasma et distingue : a) le caryoplasma ; b) le cytoplasma ou mieux somatoplasma, divisé lui-même en hyaloplasma et morphoplasma; c) le paraplasma, où il range les mitochondries, et aussi les centrioles ou blépharoplastes, les para- somes ou Nebenkerne. 3° Quant aux éléments qui constituent la forme du corps, ce sont, chez un embryon de Vertébré, des cellules, celles des feuil- lets et du mésenchyme; un mésostroma acellulaire et nucléé; le rhéoplasma de la lymphe primordiale et plus tard du sang. Dens le corps du vertébré adulte, la complication devient naturellement plus grande, et il faut l'avouer, compliquée par le tableau même que S. donne pour la faire comprendre. 4° Vient ensuite un paragraphe sur la distribution du protoplasma dans les cellules et dans les masses symplasmiques. A propos de ces dernières, il est fait [comme je l'ai déjà proposé moi-même] un emploi différent des termes habituellement synonymes de symplasme, syncytium, plasmode; le sym- plasme est une masse protoplasmique non différenciée en cellule, nucléée ou non ; le syncytium est, par exemple, la fibre musculaire striée, une for- mation non divisée en cellules mais bien délimitée; le plasmode provient de la fusion secondaire des cellules. Dans les cellules ou les masses symplas- miques, il faut distinguer : le caryoplasma, le somatoplasma, différencié lui-même en endoplasma ou exoplasma, ce dernier pouvant être propre à chaque cellule, ou bien commun à plusieurs (synexoplasma, par exemple substances fondamentales et cuticulaires). 5° Ce sont les fibrilles qui sont l'élément fondamental de structure, qu'elles soient des organules propres 170 L'ANNEE BIOLOGIQUE. à chaque cellule ou communes à plusieurs (synorganules). On peut classer les fibrilles^ selon leur fonction, et distinguer des myofibrilles/neurofibrilles, tonofibrilles; suivant leur genèse; d'après leurs rapports avec le plasma cellulaire, ce qui donne des endofibrilles, des parafibrilles, des exofibrilles, des tectoâbrilles, celles-ci nées dans le synexoplasma d'une substance fonda- mentale ou cuticulaire; d'après leur morphologie. 6° Sous le rapport de leur vitalité on peut distinguer les parties du corps en bioplasma, plasma de charpente, paraplasma, rhéoplasma, deutoplasma ; 7° et 8^ Enfin l'auteur termine par un classement des substances de charpente, dont les unes sont anorganiques et anorganoïdes (par exemple substance de la coquille des Mollusques, émail dentaire), les autres organoïdes. [11 faut avouer qu'il y a dans cet essai un effort louable mais un peu stérile de classification, une confusion apportée par l'excès même du désir de pré- cision, une terminologie nouvelle quelque peu encombrante. Cette revue des substances de charpente n'est guère pour charpenter plus solidement notre conception de la constitution du corps animal]. — A. Prenant. a) Symétrie. Przibram (Hans). — Expériences sur les formes asymétriques pour l'explication du problème de la bilatéralité. — Quelle est la cause de l'asymé- trie des parties? Souvent elle arrive chez des bilatéraux à produire des mons- truosités (ex. : jambes de taureau, pattes de crustacé) consistant sur un côté du corps en vuie paire d'appendices surnuméraires, dont l'un est semblable au normal, c'est-à-dire a la forme propre à son côté, l'autre est symétrique du précédent, c'est-à-dire a la forme normale de l'autre côté : y avait-il, à l'état latent, en un point, des « déterminants » de l'autre côté, ou le déve- loppement propre de chaque côté est-il indépendant? Pour la solution, on ne peut chercher un guide que chez des animaux présentant une inégalité entre les deux côtés, parce qu'elle permet de distinguer entre un simple renver- sement d'un côté et la réalisation du côté opposé. — Régénération, notam- ment chez des Crustacés Décapodes, dont un certain nombre ont des pinces inégales (« hétérochélie »), soit d'un côté ou de l'autre, soit toujours du même côté. Chez les uns, la régénération d'une pince la produisant moins forte, il s'établit une intrrversioti simplement de taille entre les pinces des deux côtés, sans changer la figure de la symétrie générale ; mais cette expé- rience exige une ablation suffisamment précoce, sinon le résultat peut être assez tardif pour ne produire que l'égalité (« homocliélie secondaire »). Chez les autres (par ex. : Homard), il n'y a pas d'interversion de taille, la grande pince se régénérant en place et ne faisant que traverser des stades de petite pince. Chez le Homard, assez souvent on trouve aussi des mons- truosités (probablement dues à la régénération) consistant en paires d'ap- pendices surnuméraires ; de tous les faits, décrits ou retrouvés dans des collections, P. conclut : les appendices surnuméraires situés sur de petites pinces en ont les caractères différents pour leurs deux branches; situés sur les grandes pinces ils ont le même caractère pour leurs deux branches, par conséquent sans différenciation normale : d'abord stades de transition entre les petites et les grandes, enfin caractères des grandes. — Embryologie. P. explique le fait que les demi-embryons de grenouille ne se complètent que s'ils sont droit et gauche, en admettant que les deux moitiés droite et gauche ne sont pas autodifférenciées, les axes antéro-postérieur et dorso-ventral (fixés par le plan de fécondation) suffisant pour déterminer la bilatéralité. Mais strictement les animaux bilatéralement symétriques ne fournissent pas XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE P.IOLOGTOrE. 171 le moyen de discerner si des ébauches seml^lables ou dissemblables sont distribuées des deux côtés du corps. L'inversion d'asymétrie peut être pro- voquée expérimentalement par une pression sur l'œuf (Crampton chez les Gastropodes); à la suite d'inversion exceptionnelle, les cellules germinales peuvent faire naturellement réapparaître la distribution normale. — Ilérê- ditc du gain ou de la perte d'un caractère asymétrique. Ce caractère est hérité tantôt sur le même côté que le parent, tantôt sur un côté quelconque. Une différence de couleur des deux i/eux cliez le chat peut (P.) dans l'héri- tage donner pour les deux yeux une coloration intervertie ou une coloration unique. Des taches asymétriques chez le Cobaye ne sont pas fixées par héré- dité, symétriques chez le rat le sont au contraire en accord avec la règle de Mendel; chez Salamanilva maculosa, des taches jaunes irrégulières de parents viennent par hérédité s'ajouter (Kammerer) en un résultat symétrique. Des orteils surnuméraires chez le poulet sont, on le sait, hérités indépendam- ment des parents (d'un côté, ou de l'autre, ou des deux côtés); de plus, c'est en se basant sur ce fait de la variation de situation dans l'hérédité, que P. explique, par leur localisation sur des parties du corps incapables de pro- duire des orteils, la non-apparition d'un caractère « dominant » de la règle de Mendel (exception fréquente dans l'asymétrie). Du plan général asymétri- que l'hérédité n'est pas absolue: car des inversions, d'ailleurs rares, de types asymétriques ne sont pas elles-mêmes héréditaires (cœur et intestin chez les vertébrés; coquilles de gastropodes dextres, rarement senestres). — Conclu- sion: P. ne pense pas qu'on puisse admettre des « déterminants » ou ébau- ches spéciales pour chaque moitié du corps ou d'un organe. Sur ce point, la symétrie bilatérale ne fournit pas de solution ; mais pour l'asymétrie cette explication est montrée inutile par les faits d'inversion des cas particuliers ou généraux cités plus haut : on peut invoquer simplement une inversion de croissance, amenée (Conklin) par une inversion de la position relative des ébauches dorso-ventrales et antéro-postérieures. Ainsi les causes de l'asymétrie sont encore inconnues, mais son étude dirige le problème de la bilatéralité. — Aug. Michel. Zeleny fCh.). — Expériences sur l'asymétrie dans le développement d'une SerpuHde. — L'ablation précoce de l'opercule principal de Ilydroides dian- thus le fait régénérer, au lieu de provoquer, comme lorsqu'elle a lieu chez l'adulte, l'inversion du nouvel opercule; cependant déjà la branchie symé- trique se développe en un opercule, non plus très rudimentaire comme dans l'état normal, mais aussi large que l'opercule rudimentaire de Apomatus. D'ailleurs, la régénération ne répète pas le développement ordinaire : l'o- percule apparaît sans passer par une pointe à modification tardive. Ces résultats conduisent à la conclusion que l'inversion des opercules chez l'adulte dépend de la présence d'un opercule rudimentaire capable de se développer rapidement en un opercule fonctionnel ; lorsque l'opercule rudi- mentaire n'a pas cette propriété, l'ancien opercule fonctionnel, gardant sa supériorité, refait saillie, la branchie opposée modifiant sa forme operculaire, mais sans arriver à prendre la forme fonctionnelle. — Aug. Michel. Bardeleben (K. von) — Nouvelles recherches sur la gaucherie. — Dans la deuxième réunion de VAnat. Ges. (1910) B. a communiqué les résultats d'une enquête faite dans l'armée allemande sur 2GG.270 individus; elle a donné à peu près 4 % de gauchers. L'enquête a porté non seulement sur le fait même de la gaucherie, mais encore sur l'emploi de la main préférée pour certains actes (couper le pain, coudre, écrire, etc.), sur la jambe mise 172 L'ANNEE BIOLOGIQUE. en avant la première, aussi sur le bégaiement et ses diverses modalités, sur divers signes de dégénérescence, sur les antécédents familiaux, etc. A présent B. a entrepris chez les enfants des écoles une recherche parallèle. Il a déterminé : 1° la direction du nez; 2° la différence perçue par la palpa- tion entre la droite et la gauche dans la région du centre de Broca; 3° le contour horizontal des moitiés droite et gauche de la tête ; 5° la longueur des bras; l'occlusion des paupières et de la bouche; 6'^ les anamnestiques. La détermination de la gaucherie anatomique présente d'ailleurs de grandes difficultés. Quant à la gaucherie fonctionnelle, l'enquête a pu être faite par les instituteurs et institutrices; elle a porté sur les gaucheries partielles (couper le pain, peler les pommes de terre, écrire, coudre), sur les troubles de la parole, et sur les antécédents constatés chez les parents. Les conclusions sont que la gaucherie est beaucoup plus fréquente qu'on ne l'admet; elle a été suivant les écoles de 11, 12,5 et même 28,5 pour 100. ScHaFER, médecin scolaire, a obtenu des chiffres beaucoup plus faibles et demande en conséquence que les enfants soient contraints à se servir de la main droite. B. frappé de la différence du chiffre des gaucliers chez les adultes et chez les enfants, l'explique par ce que, chez les gauchers de naissance, l'exercice liabituel et surtout l'écriture a substitué la main droite à la gauche ; la raison en est que, dans l'écriture de gauche à droite, il faut écrire avec la main droite pour suivre le mouvement naturel qui est celui de l'abduction. Pratiquement B. pense qu'il faut inviter l'enfant gaucher à se servir de sa main droite; mais si, malgré ses efforts, il reste gaucher, si le cerveau de l'enfant souffre de la contrainte à l'usage de la main droite, si des troubles de la parole surviennent, il faut se résigner à la gaucherie. Car (LiEPMANN) ce qui est nécessaire pour le bon développement intellectuel de l'homme, c'est la prédominance d'un hémisphère cérébral, d'un centre de langage, et peu importe lequel. On lira avec intérêt, dans la discussion qui a suivi la communication, les observations faites par Froriep, Schwalbe, Fr. Miiller, sur la détermination topograpliique cranio-cérébrale du centre du langage, au moyen de la Pro- tuberantia frontalis tertia de Schwalbe. — A. Prenant. [j) ffomologies. Brachet (A.). — La signification morphologique des grands organes des sens de la têle. — Dans ce travail très documenté et riche en faits d'obser- vation personnelle, l'auteur se propose de démontrer que les grands or- ganes des sens qui siègent dans la tête des craniotes (œil, oreille, organes olfactifs) ont poursuivi toute leur évolution dans le phylum même des vertèbres et représentent les restes spécialement adaptés pour des fonc- tions définies, d'un système d'organes beaucoup plus vaste, mais sans doute plus homogène au point de vue fonctionnel et structural. Il démontre éga- lement que l'œil, l'oreille et l'organe olfactif non seulement sont sériale- ment homologues entre eux, mais le sont aussi avec les ganglions des nerfs crâniens mixtes (trijumeau, facial, glossopharyngien, pneumogastri- que). L'auteur clierche ainsi à établir l'homologie sériale des ganglions des nerfs crâniens mixtes et des organes de sens spécialisés. Mais il n'étend pas cette homologie aux ganglions spinaux qui n'ont pas la même valeur mor- phologique que les ganglions des nerfs crâniens malgré que leur structure histologique et leurs i)ropriétés fonctionnelles ne diffèrent guère de celle du ganglion de Gasser ou du ganglion noueux du pneumogastrique. Ces dé- monstrations découlent des données embryologiques actuellement connues XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 173 et résultent d'un grand nombre d'observations faites par l'auteur. En tirant des déductions, peut-être un ])eu hardies, des faits révélés par l'embryologie, l'auteur croit pouvoir fournir ainsi la preuve du transformisme dans l'évolu- tion des éléments nerveux et des organes de sens. Cette preuve serait fournie par ces faits que les ganglions des nerfs crâniens mixtes se développent par des processus différents, bien qu'ils aient la même structure et les mêmes fonctions chez l'adulte, et quelcs ganglions des nerfs crâniens s'édifient suivant les lois qui président à la formation des organes des sens. — M. Mendelssuhn. Parker (G. H.). — Origine et signification du système nerveux primitif. — Mécanisme « neiiromusciilaire ». P. pose sous ce nom un schéma physio- logique plus étendu que celui du système nerveux ordinaire : récepteurs ou organes des sens (partie périphérique de neurones sensoriels), recevant les excitations et produisant les impulsions ; ajusteurs ou organes nerveux cen- traux (après les fibres nerveuses de liaison, les extrémités centrales des neuro- nes sensoriels et moteurs, et les neurones associateurs), pour régler la réponse et chez les animaux supérieurs conserver la mémoire ; effecteurs, muscles, organes électriques, glandes etc. (eux-mêmes reliés aux ajusteurs par des fibres nerveuses),. pour les réactions. — Evolution. P. n'admet cette appa- rition chez les cœlentérés, ni indépendante poux les éléments nerveux et musculaires (Claus, Chun), ni simultanée soit avec cellules primitives neuro- musculaires (Kleinenberg), soit avec production par l'épithélium de cellules déjà distinctement sensorielles, ganglionnaires, musculaires (Frères Hert- wig). Dans la série ascendante il y a une progressive mise en rapport des parties dans un ensemble de plus en plus concentré. Ce n'est d'abord que pour les fonctions de nutrition et de reproduction (plus ou moins suivant le type gastrula). Puis, pour réaction aux excitations, apparaissent des effec- teurs indépendants : chez les Spongiaires, on n'a pas trouvé de traces d'élé- ments nerveux; P. le confirme chez StyloteUa anatomiquement et physiolo- giquement; car si aux orifices il y a des réponses à l'action de l'eau, elles sont très lentes et par suite dues à une excitation directe. Ensuite, chez les Cœlentérés, apparaissent des récepteurs pour perfectionner l'excitation. La coordination s'ajoute par des ajusteurs, mettant en rapport grâce aux éléments nerveux : chez les Cœlentérés ce rapport n'est guère plus que diffus, ce qui permet l'isolement de parties du corps, cependant déjà avec une cer- taine coordination (progressivement Hydre, Actinie, Méduse); chez les ani- maux plus élevés, la concentration se développe. D'autre part pour accroître les muscles, les organes nerveux, le métabolisme, s'établissent les systè- mes circulatoire, respiratoire, excréteur. Enfin, chez les animaux supé- rieurs, par le développement du système nerveux, la centralisation atteint son plus haut degré, jusqu'à l'activité consciente. — Aug. Michel. Cohn (Ludwig). — La question de Vorientation des Cestodes. — L'opinion ancienne était que la région portant des ventouses et des crochets correspon- dait à la tête. Une comparaison avec les Trématodes avait conduit à assimiler l'extrémité fixée du Cestode à l'extrémité postérieure du Trématode et à renverser, par conséquent, la conception de l'orientation du premier. Une observation attentive du Gyrocotgle confirme cette opinion, mais suivant une conception nouvelle. La considération du système nerveux amène à recon- naître que, chez Gyrocotyte, l'extrémité portant la ventouse est l'antérieure et l'entonnoir servant à la fixation, la postérieure, le développement du système nerveux à cette extrémité ayant une signification physiologique et non mor- phologique. Or, chez le Tsenia, l'extrémité fixée correspond à l'entonnoir 174 L'ANNEE BIOLOGIQUE. du Gyrocotyle. Donc, le Txnia est fixé par son extrémité postérieure et le développement du système nerveux à son niveau s'explique de même par des raisons physiologiques. — Y. Delage et M. Goldsmith. Figdor ("W.). — Passage des feuilles staminales aux feuilles carpellaires chez. Jlumulus Japonicus et cause déterminant ce phénomène . — Chez des exem- plaires nains et à feuilles panachées de Humulus japonicus, espèce normale- ment diclive, l'auteur mentionne l'apparition de fleurs hermaphrodites pré- sentant des feuilles staminales transformées en tout ou en partie en carpelles. Il rattache cette anomalie au nanisme provoqué par l'action simultanée d'une faible intensité lumineuse jointe à une basse température. — P. Jaccard. 8) Feuillets. Ebner (V. V.). — Développement des tissus et phylogénèse. — On est frappé des ressemblances que présentent les tissus dans des espèces ani- males très éloignées les unes des autres; il en est ainsi pour les muscles, pour les tissus de soutien, etc. Des phénomènes de convergence, d'adapta- tion structurale à la fonction rendent compte de ces ressemblances. La doc- trine de la spécificité des feuillets peut être considérée comme surfaite, de par les faits de totipotentialité des blastomères, par la diversité des espèces tissulaires fournies par chacun des différents feuillets, par la continuité matérielle entre éléments de divers tissus, par les phénomènes de méta- plasie. Les tissus sont en effet plus malléables et plus fluides en quelque sorte que le type d'organisation, et les cellules indifférentes provenant de plasmas germinatifs très éloignés peuvent par convergence fonctionnelle prendre des structures semblables. Il serait vain de tenter une phylogénèse des tissus, qui serait indépendante du type d^'organisation ; une telle tentative aboutirait à des contradictions insolubles, à confondre des substitutions fonctionnelles, des convergences, des continuités matérielles des tissus avec des processus de développement réels. La loi biogénétique ne peut s'ap- pliquer aux tissus; car on n'imagine pas un vertébré anccstral, dont le tissu de soutien ne serait fait que de la forme embryonnaire de ce tissu, c'est-à- dire de mésenchyme gélatineux. — A. Pbenant. 2^ Composition chlmique des substances de l'organisme. Rosenthal (J.). — Les ferments et leur activité. — Le mécanisme de l'ac- tion des ferments est, en général^ très peu clair. De même que les catalysa- teurs, on les considère comme des substances intermédiaires sans que cette explication contribue à rendre le problème plus clair. Dans beaucoup de cas cette action intermédiaire est peut-être de nature chimique; les ferments peuvent aider à réaliser des combinaisons chimiques intermédiaires qui sont rapidement détruites et disparaissent de nouveau, de sorte que ce pro- cessus peut continuer indéfiniment. Liebig et Naegeli ont, d'autre part, jeté les bases d'une explication plutôt physique de Tactivité des ferments. R. est disposé à accepter cette ex})lication et à la formuler de la façon suivante, en l'adaptant à nos connaissances actuelles de la structure des matières organiques : Les ferments sont des substances chimiques très compliquées, dont les atomes ou groupes d'atomes sont en mouvement continuel, de sorte qu'à l'intérieur de leurs molécules il y a une grande réserve d'énergie. Au contact avec d'autres matières également très compliquées les ferments leur communiquent l'énergie représentée par les mouvements de ces atomes. XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 175 Celle-ci peut passer tout entière ou en partie sur les substances rencontrées par les ferments. De cette façon la rapidité des mouvements des atomes à l'intérieur des matières entrées en contact avec les ferments peut être aug- mentée à tel degré que l'affinité qui les régit est surmontée sur certains points des molécules et que des groupes d'atomes se détachent de l'ensemble de la molécule : autrement dit, les matières en question sont dédoublées. Or, R. s'est dit que si cette hypothèse était fondée on devrait pouvoir la vérifier en faisant agir sur des matières qui peuvent être dédoublées par des ferments quelque autre forme d'énergie. Et il a, en effet, réussi à obte- nir, en se servant d'un soléno'i'de, le dédoublement de l'amidon, des protéines et d'autres substances organiques par l'action de courants électro-magnéti- ques à ondes d'une certaine fréquence. L'amidon, par exemple, est dédoublé par des courants électriques de 440 à 480 oscillations et cela de la même façon que par l'action d'une diastase. Le travail des ferments hydrolytiques peut, par conséquent, être fait par des oscillations électromagnétiques d'une certaine fréquence. — J. Stroiil. Rohonyi (K.). — Action des ferments et dissociation èlectroli/lique. — • La comparaison de la conductivité électrique d'une solution de ferment actif famylase, invertine, pepsine) avec celle inactivée par chauffage donne, dans ce dernier cas, un chiffre plus élevé. Mais ceci ne tient qu'à l'évaporation d'eau pendant l'ébullition et l'addition d'eau à une solution de ferment inac- tif fait disparaître cette différence. Dans l'hydrolyse de l'amidon, la conduc- tivité électrique augmente par suite de la mise en liberté des sels absorbés par l'amidon; si on a soin d'opérer sur un corps sans cendres — le saccha- rose — la conductivité électrique reste constante pendant toute l'hydrolyse. La concentration en ions H reste constante pendant l'action de l'amylase et de l'invertine. — E. Terroine. Armstrong (E. Frankland). — Les oxydases. — Les opinions sont par- tagées sur la nature des diastases; pour les uns, elles sont des enzymes et pour les autres des catalyseurs inorganiques dans un substratum colloïdal. Les oxydases contiennent invariablement de faibles traces de substances mi- nérales, sels de manganèse, de fer et de calcium, que l'on ne peut séparer par la purification la plus soignée. Leur manière d'être peut être imitée au moyen de suspensions colloïdales de quelques sels inorganiques. Euler a montré récemment que la laccase de Medicago saliva peut être purifiée jusqu'à ce qu'elle consiste en un mélange de sels organiques de calcium et d'acide oxalique. D'un autre coté, Bach émet l'opinion que les sels miné- raux ne sont point une partie intégrante des oxydases. Beaucoup de faits plaident en faveur de la nature enzymatique des diastases. — ■ F. Péchoutre. b) Jones (AV.). — Sur les agents jiliijsiologiques qui interviennent dans la f'eruienlation des nucléijies, avec considération spéciale de quatre désamidases indépendantes. — Dans un autre travail (voir Jones a), l'auteur a montré que le pancréas de porc n'exerce sur l'acide guanylique ni désamination ni libération de purines. Mais cela ne prouve pas que l'acide guanylique n'est pas modifié; il peut, en effet, perdre son acide phosphorique avec formation de guanosine d'après le processus suivant : HoPO.',. QiHgOa. CsHaNiOlNHo) + HoO == C;iH90.i. QiHaNiOlNH^) + H^PO;. On sait, en effet, que les travaux de Haiin et Giret, Iwanoff, etc., ont montréque, sous l'influence delà levure et des extraits de glande, les acides nucléiques libèrent de l'acide phosphorique; toutefois, cette libération a 176 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. toujours été observée simultanément avec une libération de bases puriques. Depuis peu, Levene et Medigreceanu ont étudié l'action des organes du cl)ien sur des substances nucléiniques ; ils ne peuvent se former d'opinion en em- ployant la méthode optique que J. avait lui-même utilisée. J. reprend alors la question par la recherche directe de Tacide phospho- rique; les résultats sont alors incontestables : sous l'action du pancréas de porc, l'acide guanylique perd son acide phospliorique et donne ainsi nais- sance à de la guanosine; la guanosine, elle, reste inattaquée. 11 constate, en outre, qu'il y a libération d'acide phosphorique au cours de l'autodigestion des extraits de foie, de rate et de pancréas et lors de l'action de ces extraits sur l'acide guanylique et l'acide thymonucléinique. On peut suivre maintenant, en se servant des travaux de Levene et Jacobs, la dégradation des acides nucléiniques. On peut, en effet, considérer ce corps comme un dinucléotide : IIO H ! OH HO j II CsHsOal C5H2N,(NH2) adéinosine OH HO I H C^ngOal CsH^N^OlNH^) gualnosine. L'un des nucléotides contient dur/-ribose et de la guanine, l'autre du ^^ri- bose et de l'adénine. On peut donc voir, à la fin d'une action diastasique, à quelle substance on a affaire. On peut ainsi montrer que le pancréas agissant sur l'acide tliymonucléi- nique libère de l'acide phosphorique avec formation de guanosine et d'adé- nosine. Le premier corps n'est pas modifié, car une hydrolyse des produits formés donne de la guanine; par contre, l'adénosine est désaminée et trans- formée en inosine (on trouve, en effet, de l'iiypoxantliine par hydrolyse). Le pancréas contient donc une adénosine-désamidase et -pas de guanosine-désa- midase. On peut, par contre, par des procédés analogues, montrer l'existence de ce ferment dans le foie, par suite des produits formés au cours de l'autodi- gestion. Ces deux ferments sont donc bien distincts. D'autre part, le foie de porc contient l)ien de l?i guanonine-désamidase^ mais ne contient pas de guanase; il y a donc là une nouvelle distinction à établir. Enfin, J. trouve que le foie de chien, le foie de lapin, beaucoup de tissus humains, tousles tissus du rat produisent de l'hypoxanthinepar autodigestion, mais sont incapables de transformer l'adénine en hypoxantliine; il y a donc une adénosinc-désam idase indépendante de ïadciiase. On peut donc compter quatre désamidases distinctes. — E. Terroine. a) Jones ("W.). — Sur les tmclmses. — Les recherches portent sur un nu- cléotide : Vacide guanylique , lequel, par sa décomposition, donne naissance à une seule base purique, la guanine. Cet acide présente, au point de vue expérimental, l'avantage que sa présence dans une solution n'empêche pas la précipitation des bases puriques libres par les rcaciifs argentique ou cui- vrique. Faisant agir différents extraits sur l'acide guanylique, on constate que l'extrait de rate de hœxxï décompose rapidement l'acide guanylique en donnant naissance à de la xanthine, alors que l'extrait de pancréas de porc ne donne pas ce résultat. On constate seulement, dans le cas de l'extrait de XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 177 pancréas, après une digestion prolongée, la présence en quantité très faible d'un mélange de xantliine et d'hypoxantliine, mélange qu'on trouve aussi bien dans le témoin que lors de l'addition de l'acide guanylique. Ces bases pro- viennent donc de Tautodigestiou de la glande. Il y a donc lieu de penser que la rate contient une (laanylas^e, alors que le pancréas n'en contient pas. — E. Terroine. h) Levene (P. A.) et Medigreceanu (F.). — L'action des sucs digestifs , sur les acides nucléiniques. — On sait combien peu nous sommes avancés dans la (juestion de la digestion des substances nucléiniques. Les recherches de Levene et Jacobs ayant apporté des renseignements précis sur la structure de ces corps, une telle étude devait être reprise. C'est ce que font L. et M. en soumettant à l'action des sucs gastrique, pancréatique et intestinal des substances nucléiniques plus ou moins complexes : inosine, cytidine, acide guanylique, nacléotides à bases pyrimidi(pies, acide nucléique de le- vure, acide thymonucléinique. — h'inosine, la guanoait^e et la cytidine ne sont attaquées par aucun suc ou mélange de suc. — Acide guanylique. N'est attaqué ni par le suc gastrique ni par le suc pancréati(pie. Sous l'influence du suc intestinal on observe un trouble de la solution, la formation d'un pré- cipité cristallin, une diminution marquée du pouvoir rotatoire du liquide surnageant. 11 y a donc séparation de l'acide phosphorique de la guanosine qui cristallise en précipitant. — Auclêotides pyriuiidiques. Ne sont atta- qués ni par le suc gastrique ni par le suc pancréatique. Sous l'action du suc intestinal il y a libération d'acide phosphorique. Mais la réaction est très faible. — xin'de nucléique de levure. Rien d'important à noter sous l'action du suc gastrique ou du suc pancréatique. Sous l'influence du suc intestinal, on observe les faits suivants : une chute très rapide du pouvoir rotatoire; la solution contient de l'acide phosphorique libre, mais ne réduit pas la liqueur de Fehling. La réduction est très prononcée après hydrolyse par les acides minéraux. Il est probable que l'acide nucléinique est dédoublé en mononu- cléotides et qu'ensuite ces mononucléotides sont décomposés en acide phos- phorique et un complexe organique qui reste inattaqué. — Acide thymonucléi- nique. Se comporte de la même manière que l'acide nucléique; toutefois, la dégradation est beaucoup moins intense. — E. Terroine. Amberg (S.) et Jones ("W.). — Sur les ferments qui provoquent le dédou- blement des substances nucléiniqîies avec considérations spéciales sur la forma- tion d'hypoxanthine en absence d'adénase. — Après avoir établi par hydro- lyse la constitution de la molécule d'acide nucléinique, Levene et Jacobs montrent que, à partir des nucléotides, on peut, par séparation d'acide phos- phorique, obtenir deux nucléosides : la guanosine et l'adénosine. La guano- sine est un composé de guanine et de d-ribose, elle donne de la guanine libre par hydrolyse; l'adénosine est un composé d'adénine et de d-ribose, elle donne de l'adénine par hydrolyse. Par l'action de l'acide azotique on obtient les aminonucléosides correspondants : xanthosine et inosine. Or, les organes peuvent accomplir un grand nombre de ces dégradations. Les recherches des auteurs portent particulièrement sur la formation de l'hy- poxanthine. Voici tout d'abord les faits expérimentaux qu'ils constatent : La guanine additionnée à du foie de chien est transformée en xanthine ; le foie contient donc une guanase ; Ladénine additionnée à du foie de chien n'est pas transformée en hypo- xanthine ; le foie do chien ne contient donc pas d'adénase ; l'année biologique, XVI. 1911. 12 178 L'ANNEE BIOLOGIQUE. L'acide nucléinique additionné à du foie de chien donne naissance à la fois à de la xanthine et de l'hypoxanthine. Comment comprendre ces résultats qui apparaissent comme contradictoi- res? De la manière suivante : Au cours de la digestion nucléinique, il y a tout d'abord formation d'adénosine; cette adénosine est directement désami- née par une adénosinedésamidase; elle se transforme ainsi en inosine, laquelle, attaquée par une inosine-hydrolase. est transformée en hypoxan- thine . Il peut donc y avoir dégradation de l'acide nucléinique avec formation d'hypoxanthine sans passer par l'intermédiaire obligatoire de l'adénine et, par conséquent, sans nécessiter la présence d'adénase. — E. Terroine. a) Levene (P. A.) et Medigreceanu (F.). — Sur les nucléases {P'^ Mé- moire). — Les recherches sur l'autolyse ont montré que, au cours de ce phéno- mène, on observait une dégradation des nucléines aboutissant à la formation d'acide phosphorique libre et de bases puriques ou pyrimidiqucs. Toutefois, l'état des connaissances sur la constitution des substances nucléiniques était trop peu avancé pour qu'il soit possible de se rendre compte du méca- nisme de leur désintégration. Les recherches chimiques de Levene per- mettent maintenant d'aborder cette étude. On sait, en effet, maintenant que la molécule complexe d'acide nucléinique est constituée de nuclèolides: ces nucléotides comprennent eux-mêmes de l'acide phosphorique, un hydrate de carbone et une base. On sait, de plus, que par hydrolyse on peut détacher soit l'acide phosphorique seul, laissant ainsi un nucléotide, soit la base purique, laissant ainsi l'acide pliosphorique conjugué avec un hydrate de carbone. Or, de tels changements peuvent être suivis par les variations de pouvoir rotatoire : par exemple, lors de la décomposition de l'acide inosique, si l'on obtient la conjugaison acide phosphorique- d-ribose , il y a diminution du pouvoir rotatoire ; si, au contraire, il y a formation d'inosine, il y a augmentation du pouvoir rotatoire. On peut donc par ce moyen, non seule- ment constater l'existence de la dégradation, mais encore en préciser le sens. Partant de ces observations, les auteurs recherchent dans les différents tissus la présence de ferments attaquant les substances nucléiniques. Ils font ainsi agir le pancréas, le foie, le rein, le cœur, la muqueuse de l'in- testin grêle et le sérum sanguin sur l'inosine, la cytidine, l'acide inosique, l'acide guanylique et l'acide nucléique de levure. Voici les principaux résul- tats observés : Inosine. Les sucs de muscle cardiaque, de foie, de rein et de muqueuse intestinale hydrolysent l'inosine, ils libèrent la base libre et du d-ribose. Le pancréas et le sérum sont sans action. Acide inosique. Est hydrolyse par les mêmes organes que l'inosine. Il n'y a à aucun moment ni formation d'inosine, ni formation de complexe acide phosphorique d-ribose. Il semble qu'à tous moments de la réaction la désintégration est complète en acide phospliorique, d-ribose et hypo- xanthine. Acide guanylique. Le foie, le rein, le myocarde, la muqueuse intestinale agissent sur l'acide guanylique comme sur l'acide inosique. Le pancréas détache la guanosine de l'acide guanylique. Ci/lidine. Résiste à l'action de tous les tissus. Acide nucléinique de levure. Est décomposé en acide phosphorique, bases puriques, d-ribose, cytidine et uridine. — E. Terroine. c) Levene CP. A.) et Medigreceanu (F.). — Sur les nucléases ( 2« Mé- moire). — Les auteurs résument dans ce mémoire l'ensemble de leurs recherches et indiquent comment on peut concevoir la dégradation des sub- stances nucléiniques. La molécule d'acide nucléinique étant complexe, il y a lieu de rechercher par quelle suite d'actions leur dégradation complète XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 179 s'opère. Considérons tout d'abord ïacide nucléinique. L'acide thymonucléi- nique est un polyniicléotide qui présente la structure ci-dessous : OH \ 0 = P - 0. C:; Hs 0,. C, H, N, 0 = P-0. C^HgO:,. G:;H-. N3 0 0 =. p _ 0. C, Hg O3. C, H, N 0 0 = P _ 0. C, Hg O5. C, H3 No 0. / OH Au cours de la destruction les nucléotides sont libérés. Le plasma de quel- ques organes contient seulement des enzymes capables de détacher les nu- cléotides sans apporter aucune autre modification. Aux enzymes qui accom- plissent ainsi la dissolution de l'acide nucléinique en nucléotides on réservera le nom de nucléinases. La nucléinase est pratiquement présente dans tous les organes ainsi que dans le suc pancréatique. Passons maintenant aux nuch'-olides. Ces corps sont des composés d'acide phosphorique, d'un hydrate de carbone et d'une base. Ils peuvent donc être hydrolyses de deux manières : ou bien avec libération d'une base purique et formation d'un éther phospliorique hydrocarboné, ou bien par libération d'acide phosphorique et libération d'un nucléotide suivant le schéma suivant : OH 0 = P - 0. C, Hg O3. C, H i. N, 0 + H2 0 = H3 PO; + C,o H^3 N^ 0, OH Acide guanylique Guanosine Le premier type n"a jamais été observé. Le second type d'action est fré- quent; c'est celui qu'exercent^ entre autres, le plasma de pancréas et le suc intestinal. Aux enzymes opérant ainsi le clivage du nucléotide en acide phos- phorique et nucléoside on réservera le nom de nucléotidase. Nous voici maintenant en présence des nucléosides formés. Ces corps sont hydrolyses par les acides et les ferments de la manière suivante : TT TT Tl TT CH.. OH — C — C — C — C - C; H i N^ O,-; -f Ho 0 = C, H ,0 0^ + C, H;, N, 0 : OH OH, : ribose : 0 : Cette hydrolyse qui donne naissance à du ribose et à une base purique libre est effectuée par le plasma d'un grand nombre d'organes. Aux enzymes dédoublant ainsi le nucléoside en ribose et base purique on donnera le nom de nucléosidase. Ainsi se trouve établie d'une manière rationnelle, basée sur la constitution des corps, la nomenclature des enzymes qui interviennent successivement dans la dégradation des substances nucléiniques. — E. Terroine. 180 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Juschtschenko (A. J.). — Sur la teneur en nucléase de diff'érents organes- dé l'homme et des animaux. — La nucléase est répandue, mais en quantité différente dans les organes de Tliomme et des animaux. Les organes les plus riches en nucléase sont le foie, le rein, la rate, le pancréas et la glande thyroïde. Le cerveau, la glande surrénale, le poumon et les glandes lym- phatiques contiennent des quantités moyennes de nucléase; enfin le cœur, le sang, le muscle et le sérum sont franchement pauvres en nucléase. Dans le même organe, la quantité de nucléase varie suivant l'espèce animale à laquelle on s'adresse. Ainsi les sangs de chien, de lapin et de bœuf sont plus riclies en nucléase que celui de l'homme. Les foies de l'homme, du cheval, du bœuf et du lapin sont plus riches en nucléase que celui du chien. L'âge de l'animal a aussi une influence sur la richesse en nucléase. Les organes de chiens jeunes sont en général plus pauvres en nucléase que ceux des animaux âgés. — E. Terroine. />) Tschernoruzki (M.). — L'influence de l'acide niicléinique sur les processus fermentati l's dans l'organ'sme animal. — Afin d'étudier l'influence exercée par l'acide nucléinique introduit régulièrement dans l'organisme sur les fer- ments de ce dernier, on administre à de jeunes chiens du nucléate de soude à dose croissante pendant 5 mois. La voie d'introduction varie avec chaque lot de chiens : per os, sous-cutanée, intra-veineuse, intra-péritonéale. Les animaux sont tués par saignée, on examine la teneur des organes en ferments comparativement avec ceux des témoins n'ayant pas subi le trai- tement au nucléate de soude. Les ferments étudiés sont : la protéase, l'amy- lase, la catalase, la nucléase, la lipase et la lécithase. Les animaux traités avec l'acide nucléinique présentent dans certains cas une augmentation des ferments — surtout quand la voie d'introduction est intra-veineuse. Cette augmentation est particulièrement nette dans le cerveau, les poumons, le muscle et le thymus. — E. Terroine. Levene (P. A.) et Meyer (G. M.). — Sur l'action combinée du plasma musculaire et de l'extrait de pancréas sur le glucose et le maltose. — Si l'on soumet une solution de glucose à l'action combinée du suc musculaire et de l'extrait pancréatique on constate une diminution sensible du pouvoir réduc- teur; si l'on porte le mélange à l'ébullition en présence d'acide chlorhy- drique on fait réapparaître le pouvoir réducteur primitif. Il n'y a donc pas eu glycolyse, comme le pensait Coiinheim, mais probablement condensation, comme l'avait observé Hall. L'organe préparé à partir du liquide soumis à l'action combinée des plasmas conduit à penser que le produit formé est du maltose. — E. Terroine. Mathews (P. A.) et Glenn (T. H.). — La composition de l'invertine. — La préparation sur laquelle portent les recherches chimiques des auteurs est obtenue par la méthode de 0. Sullivan et Thompson par autodigestion de la levure et précipitation par l'alcool. Elle contient 1 9^ de cendres (phosphates surtout) et 2,2 % d'azote. Lorsque le taux de l'azote s'abaisse au-dessous de 2,2 % la préparation est moins active; elle est presque inactive pour une teneur en azote de 1 %. La partie essentielle de la préparation semble être une gomme, une mannosane; l'hydrolyse de l'invertine donne en effet 76 % de son poids en sucre réducteur. Cette gomme est unie à une protéine qui contiendrait 3,5 % de tyrosine. — E. Terroine. a) Euler (H.) et Kullberg (S.). — Sur la purification de l'invertine. — On XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. ISI prépare le ferment en partant du suc produit par l'autolyse de la levure ; les albumines sont ensuite précipitées par l'acétate de plomb et le kaolin. La préparation ainsi obtenue est très active et ne contient que 4,59 96 d'azote. Par dialyse on abaisse la teneur en azote à 1,55 9e et on diminue cependant très peu l'activité diastasique. Les auteurs peuvent, à l'aide de cette prépara- tion, vérifier la loi de Hudson : proportionnalité directe absolue entre la con- centration du ferment et la vitesse de réaction. — E. Terroine. h) Battelli (F.) et Stern (L.). — Oxydation des acides citrique, malique et fumarique par les tissus animaux. — L'addition des acides citrique, malique et fumarique à une purée d'organe d'origine différente augmente les échanges gazeux de cet organe; le quotient respiratoire augmente et atteint environ 1,33 (expériences faites avec le muscle, le foie, le rein) dans le cas des acides malique et fumarique. Même fait est observé quand on ajoute de l'acide citrique au muscle broyé. Ce quotient respiratoire élevé indique que les acides additionnés sont brûlés par les tissus : l'acide citrique brûle le plus facilement; viennent ensuite l'acide fumarique puis l'acide malique qui se place en dernier lieu. L'oxydation la plus forte se fait dans le muscle, le foie et le rein. II existe un parallélisme entre la respiration principale des tissus et leur pouvoir oxydant vis-à-vis des acides étudiés : les deux dimi- nuent après la mort. Le lavage du tissu, ou son traitement par l'alcool ou l'acétone nuit à son pouvoir oxydant. Les oxydations se font aussi bien dans un milieu neutre que légèrement acide ou alcalin. L'optimum de l'action se place à 70". L'oxydation se fait mieux dans l'oxygène que dans l'air. Sa vitesse augmente dans une certaine mesure avec la concentration des acides; elle diminue à mesure que l'action se prolonge. Le chlorure de sodium à petite dose augmente les oxydations, à dose plus élevée il les empêche. Le fluorure de sodium à concentration moyenne augmente quel- quefois les oxydations des acides étudiés. L'acide prussique, les aldéhydes salicylique et formique, la bile même à faible concentration empêchent les oxydations. — E. Terroine. Lapidus (H.). — Vamylase cl la lécithine du commerce. — La lécithine « Agfa », employée soit en solution dans l'eau, soit en solution dans l'alcool métliylique, retarde nettement l'action de l'amylase salivaire. L'alcool méthy- lique à la concentration employée est inactif. On observe la même action de la lécithine sur l'amylase du pancréas. L'empêchement obtenu est sur- tout net si on prend soin d'employer une solution aqueuse de lécithine, car l'alcool méthylique a par lui-même une action accélérante sur l'amylase pancréatique, ce qui masque l'action propre de la lécithine. Les mêmes faits s'observent sur l'amylase de l'extrait de muqueuse intestinale de bœuf. La lécithine en solution aqueuse ou alcoolique exerce une action empêchante sur l'amylase du sang, à condition de se maintenir à la température de la chambre. Par contre, à 37<^ et surtout si le sang a été préalablement traité par l'éther, la lécithine a une action nettement activante. — E. Terroine. Starkenstein (E.). — Sur Vindépendance de l'action de l'amylase des li- poïdes. — Afin d'élucider l'action des lipoïdes sur l'amylase, l'auteur étudie comparativement l'action sur l'amidon d'un extrait de foie de lapin tel quel et après son extraction par l'alcool-éther et le toluène. En aucun cas l'extrac- tion n'a influencé l'action amylolytique du foie ; l'action de l'amylase est donc indépendante des lipoïdes. — E. Terroine. 182 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Bang (I.). — Hecherches sur les amylases. — Étude méthodique de l'ac- tion de TamyLise de la salive dialysée sur Tamidon soluble de Merck. La dialyse diminue l'action de Tamylase salivaire, sans l'abolir totalement, comme c'est de règle pour l'amylase pancréatique. De même l'action préa- lable par l'alcool, suivie de dialyse, n'inactive qu'incomplètement l'amylase salivaire. L'optimum de concentration de NaClestde 1 : 33000. ce qui corres- pond à une concentration de salive à 0.5% de NaCl. Toutefois, le ferment supporte des quantités beaucoup plus grandes de NaCl, son action est pour ainsi dire la même en présence de 6,5 % de NaCl, la diminution d'action n'est nette que quand la concentration en NaCl atteint 13 "/q. — L'addition de phosphate disodique empêche l'action de l'amylase salivaire, l'action est plus forte sur la salive préalablement dialysée. L'addition de petites quan- tités de chlorure de sodium à un mélange de salive dialysée et de phosphate disodique supprime l'inhibition exercée par ce dernier. Le phosphate mono- sodique agit tout autrement : il a une action activante à très petite dose; à ime dose plus élevée il^exerce une action empêchante qui n'est pas suppri- mée par l'addition de chlorure de sodium. Cette action empêchante est inhibée à son tour lors de l'addition du phosphate disodique. Le chlorure de sodium n'exerce pas son influence activante en présence de la lécithine sur la salive dialysée. Par contre, le phosphate disodique. qui par lui-même empêche l'action de l'amylase, l'active quand on opère en présence de léci- thine. L'action particulière du phosphate monosodique ne change pas en présence de lécithine. L'étude comparée de l'action de l'amylase salivaire sur l'amidon et sur le glycogène montre que la digestion est deux fois plus lente dans le dernier cas. Le chlorure de sodium exerce ici une forte action réactivante vis-à-vis de la salive dialysée, le phosphate disodique suspend l'action du ferment, le monophosphate a une action activante, l'addition de lécithine reste sans influence. — E. Terroine. ■Wohlgemuth (J.). — Recherches sur les amylases. Influence ilu sérum, de la lymphe et des sucs de presse des organes sur l'action de Vamylase. — L'amylase du suc pancréatique (provenant d'une fistule pancréatique chez l'homme) est activée par le sérum. Cette activation est nette, même quand la dose du sérum employée est faible. Le sérum possédant le plus fort pouvoir activant est celui du chien, puis viennent le mouton et le lapin, ensuite se placent l'homme, le rat, le cheval, le loup et la chèvre. La sub- stance activante n'entre pas en combinaison avec le ferment, son action est comparable à celle de NaCl. L'amylase provenant du foie, du rein ou du muscle est activée par le sérum. La lymphe possède aussi une substance activant l'amylase; cette substance est soluble dans l'alcool et résiste à l'ébullition. — E. Terruine. "Waentig (P.) et Steche (O.). — Sur la décomposition diastasique de Veau oxygénée. — Travail très étendu sur les conditions d'action de la catalase du sang et dont voici les résultats essentiels. La vitesse de la réaction de décom- position de l'eau oxygénée par la catalase du sang n'est pas une réaction du premier ordre ; la vitesse de la décomposition n'est pas, en effet, proportion- nelle à la concentration en eau oxygénée. La purification de la solution diastasique, c'est-à-dire l'enlèvement de toutes les substances étrangères, qui donne une plus grande sensibilité au ferment vis-à-vis des agents nocifs, ne paraît avoir qu'une très faible importance sur le cours de la réaction. Comme Senter l'avait fait observer, l'eau oxygénée exerce sur la solution diastasique une action destructrice très nette, et cela même à 0'^ et à la concentration o XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 18^ N/80. L'un des facteurs qui modifient le plus la vitesse de réaction, c'est la réaction du milieu. A 0'^ la réaction est la plus rapide en milieu neutre. A des températures plus élevées l'optimum demande une certaine concentration en ions H, de telle manière que, si l'on chasse l'acide carbonique de l'eau distillée employée, on diminue la vitesse. Si à 0'^ on ajoute un acide, on di- minue considérablement la vitesse de réaction; la saturation à 0° par CO"^ détermine un tel phénomène. — E. Terroine. Spindler (F.). — Sur la catalase du lait. — La quantité d'oxygène dégagée par la catalase du lait varie suivant les conditions. Le lait de vache normal frais donne de 0,7 à 2,5. Le lait trait depuis plusieurs heures ou provenant d'animaux malades donne toujours des chiffres plus élevés. Le lait de chèvre contient généralement très peu de catalase (0,5 — l,05j. Le colostrum, aussi bien de vache que de chèvre et de porc, est riche en cata- lase. — E. Terruine. Favre ("W".). — L'action empêchante des sels organiques sur la catalase. — L'étude porte sur la catalase du sang. Les sels étudiés sont : les chlo- rures et les sulfates de sodium, potassium, magnésium, cuivre, fer et manganèse. Dans chaque expérience on recherche l'action propre du sel sur l'eau oxygénée en absence de catalase, et son action sur la catalase. Les chlo- rure et sulfate de sodium et de potassium n'exercent, par eux-mêmes, aucune action catalytique, même quand les concentrations employées atteignent 1,17 % pour NaCl et 2,85 % pourNa2SO;. Ces sels exercent une faible action empêchante sur la catalase et seulement dans le cas où on s'adresse à des concentrations élevées. Le sulfate de soude exerce l'action empêchante la plus faible. Parmi les sels de magnésium, le sulfate n'a pas par lui-même une action catalytique, tandis que le chlorure la possède, même quand sa concentration est de 0,09.535 dans 50 cm^ de liquide. De même l'action empêchante de ]\IgCl2 est plus forte que celle de MgSO- ou de NaCl et KCl. Les sels de cuivre exercent une action empêchante sur la catalase et une action cataly- tique sur l'eau oxygénée ; les deux actions sont plus fortes avec le chlorure. Les sels de fer agissent très énergiquement sur la catalase; l'addition de N 0,01 cm.-^ d'une solution -yride FeCls provoque un ralentissement net de l'action de la catalase. De même les sels de fer catalysent énergiquement l'eau oxygénée. En général, le sel, agissant fortement comme catalysateur vis-à-vis de H^Oo, a aussi une action empêchante énergique sur la catalase. Ceci n'est plus le cas quand on passe aux métaux à l'état colloïdal : ainsi l'argent colloïdal a une action catalytique considérable, elle est nette avec 0 mgr. 1 de collargol et 2 mgr. de collargol détruisent 400 mgr. d'eau oxygé- née. Par contre l'action empêchante de l'argent colloïdal sur la catalase est moins forte, l'action de la catalase est abaissée de 77 %. — E. Terroine. Duncker(F.) et JodlbauerfA.). — L'influence qiC exercent les poisons sur la catalase et la 'pseudoperoxyd ase du sang. — Les expériences sont faites sur des lapins subissant l'action de différents poisons ; le sang est prélevé dans l'oreille de l'animal ; on en détermine le nombre de globules rouges, la teneur en hémoglobine, l'alcalinité et la teneur en catalase et en per- oxydase. L'action de l'acide prussique sur les ferments étudiés est différente, suivant que la dose choisie provoque une mort instantanée ou non. Dans le premier cas, l'action de la catalase du sang reste sans changement; par con- 184 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tre, si l'animal survit 30 minutes, sa teneur en catalase baisse très légè- rement; sa teneur en peroxydase baisse de 10 %, Talcalinité et le nombre des globules rouges restent sans changement. L'action de l'arsenic sur la catalase varie suivant la dose employée : à dose non toxique il augmente la teneur en catalase de 22 % chez les animaux mal nourris préalablement, sans agir sur les animaux bien nourris; à dose toxique, on observe la dimi- nution de la catalase, ainsi que celle des globules rouges et de l'hémoglo- bine, l'alcalinité du sang diminue aussi. L'hydrogène arsénié abaisse l'ac- tivité de la catalase de 63^6; le nombre des globules rouges, la teneur en hémoglobine et parallèlement avec elle la teneur en peroxydase sont dimi- nués. Le phosphore employéjà dose toxique réduit l'activité de la catalase de 12 %. Le nombre des globules rouges ne change pas et l'alcalinité diminue. L'hydrate de chloral diminue l'action de la catalase de 23%, l'alcalinité baisse ; le nombre des globules rouges, la quantité de l'hémoglobine et la teneur en peroxydase restent sans changement. Il ressort de toutes ces expériences que, tandis que la catalase subit l'action des poisons indépendamment de l'action qu'ils exercent sur les globules rouges ou sur Thémoglobine, la peroxy- dase varie toujours de la même façon que l'hémoglobine, ce qui parle contre l'existence dans le sang d'une peroxydase propre; Faction peroxydasique du sang doit être rapportée à l'hématine. — E. Terroine. Amberg (S.) et Winternitz (M. C). — La catalase des œufs d'oursins avant et après la fécondation ; considération spéciale sur le rapport de la catalase avec les oxydations en général. — La fécondation des œufs d'oursin n'exerce aucune influence sur leur activité catalytique. D'autre part, on con- state que la consommation d'oxygène des œufs fécondés est de 100 % plus élevée qu'avant la fécondation. Il ne semble donc y avoir aucun rapport entre l'activité catalytique et les propriétés oxydantes. — E. Terroine. Zaleski (W.) et Rosenberg (A.). — Sur le rôle de la catalase dans les plantes. — Pour déterminer la quantité et l'activité de la catalase contenue dans les plantes (fèves, pommes de terre, graines de diverses espèces) les auteurs mesurent la pression de l'oxygène dégagé par la décomposition, en un temps donné, d'une certaine quantité d'hyperoxyde. Diverses substances employées pour l'extraction de la catalase, telles que l'éther et l'acétone, et surtout les alcools éthyliques et méthyliques, affaiblissent sensiblement l'activité de ce ferment. Il en est de même de la lécithine. Z. et R. supposent que la catalase représente un complexe dans lequel divers lipoïdes jouent un rôle, telle ou telle partie de ce complexe pouvant être détruite par les sol- vants organiques, ou modifiée dans son état physique. Les auteurs n'ont jusqu'ici trouvé aucune substance capable d'activer la catalase. Plusieurs, par contre, entravent son action, tels, par exemple, le pyrogallol, la résor- oine, divers alcaloïdes, les antiseptiques et les bases aminées. Bien qu'il n'existe aucun parallélisme entre la quantité de la catalase et les processus d'oxydation des organismes vivants, on constate cependant chez les graines en germination et chez les tubercules blessés, où les phénomènes d'oxydation sont intenses, une augmentation de la quantité de catalase. Une diminution notable d'activité de ce ferment s'observe, par contre, chez les feuilles de Vicia Faba nourries avec du sucre, bien que dans ce cas l'inten- sité des processus d'oxydation augmente. — P. Jaccard. a) Meyer (K.). — Srir les protéases de bactéries. — Le liquide sur lequel a été cultivé le Bacillus prodigiosus ou le Bacillus pyocyaneus possède le pouvoir XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE lUOLOGIQUE. 185 de digérer la caséine; le maximum d'action du ferment est obtenu au bout de 2 à 3 semaines pour le premier bacille et de 1 à 2 pour le second. L'addi- tion de la glycérine à la culture de Bacillus pyoci/aneus augmente beaucoup son action diastasique. L'optimum de réaction pour les deux bacilles est la concentration H-'^--, c'est-à-dire une réaction très légèrement alcaline; ce ferment se rapproche donc du type trypsine. Laprotéase résiste à l'ébullition, le chauffage prolongé à une température entre 56 et 85'^ abolit l'action plus ou moins complètement. — E. Terroine. b) Meyer (K.). — Sur Vantiprotéase des bactéries. — En immunisant des lapins avec les protéases des bacilles prodigiosus et pyocijaneus, on obtient un sérum riche en antiprotéase. L'antiprotéase supporte le chauffage à 75» pendant 30 minutes; si on élève la température, à 85" son action diminue; enfin à 100'^ l'antiferment est rapidement détruit. L'antiprotéase est fixée sur les globulines du sérum. L'extraction par l'éther de pétrole diminue l'action de l'antiferment. L'antiprotéase, ajoutée même en excès à une protéase, n'abolit pas totalement l'action de cette dernière ; il se fait quand même une faible digestion. L'antiprotéase est rigoureusement spécifique dans son action, elle est sans action aussi bien sur la trypsine que sur les protéases hétérologues. — E. Terroine. Cook, Bassett, Thompson et Taubenhaus. — Enzymes protecteurs. — Le fruit normal vivant renferme deux enzymes, une catalase et une oxydase. Cette dernière est probablement plus abondante au début de la saison et diminue avec la maturation. Le tannin n'existe pas avant la maturité (chez le fruit sain) sauf peut-être un peu dans la peau : il existe sous forme de phénol polyatomique- qui, si le fruit est lésé, devient sous l'influence de l'oxydase un tannin capable de précipiter la matière protéique et formant en même temps un liquide germicide. Cette oxydase n'agit qu'en milieu acide et se présente en une certaine proportion minima. Les conditions qui précèdent sont celles de tous les fruits pomacés non mûrs, normaux. Si ces fruits sont lésés mécaniquement, l'oxydase agit sur le phénol avec le résultat indiqué. — H. de Varigny. Rakoczy (A.). — Nouvelles observations sur la chymosine et la, pepsine du suc gastrique de veau. — Observations faites sur du suc gastrique de veau, obtenu par fistule de Pawlow. Au cours des cinq premiers mois, la teneur en pepsine reste constante; par contre, la teneur en chymosine diminue con- sidérablement. Il paraît donc difficile de rapporter à un même agent les actions protéolytiques et coagulantes. — E. Terroine. Hammarsten (O.). — Préparation de solutions de chymosine à pouvoir pep- tolytique faible ou nul. — A partir d'une macération aqueuse acide de mu- queuse gastrique, on peut séparer la pepsine du lab. Pour cela, il suffit d'a- jouter de la caséine; on forme ainsi un précipité qui entraîne la pepsine et laisse la chymosine dans le surnageant. Ces faits montrent donc bien que la digestion du lait et sa coagulation ne sont pas le fait d'un seul et même agent diastasique. — E. Terroine. Abderhalden (E.) et Strauch (F. "W.j. — Nouvelles recherches sur Vac- lion des ferments du suc gastrique. — Si l'on met en contact de l'élastine avec du suc gastrique, il y a fixation de la pepsine. Si l'on ajoute du suc pan- créatique à l'élastine ainsi traitée, la pepsine n'en continue pas moins son action. Cette action s'exerce également si l'éla.stine est, après fixation de 186 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la pepsine^ plongée dans des solutions alcalines. La digestion peptique, une fois commencée, peut donc se continuer dans l'intestin. — E. Terroine. Abderhalden (E.) et "Wachsmuth (Fr.). — Action de la pepsine el de l'acide chlo y hydrique sur l'élastine et sur quelques autres pi'Otéiques. — La pepsine est absorbée par l'élastine aussi rapidement en présence qu'en absence d'acide chlorhydrique. L'absorption est très rapide ; elle se fait en totalité en quelques minutes. — E. Terroine. Abderhalden (E.), Hsing Lang Chang et "Wurm (E.). — Sy)ithèse de poli/peptides. Dm'irés de l'acide a-ami^iobuti/rique et leur manière de se com- porter ris-à-vis des ferments peptoli/tiques. — Les auteurs se posent la ques- tion de savoir quelle est, dans la nature, la forme de l'acide a-aminobutyri- que qui est attaqué. On sait que, pour élucider cette question, il suffit de faire attaquer le racémique par un organisme et de voir la partie détruite. A., H. L. Ch. et W. soumettant donc à l'action de cellules de levure l'acide dl-ami- nobutyrique, et des polypeptides contenant tantôt l'acide dl, tantôt l'acide d, tantôt l'acide I. Dans tous les cas on observe l'attaque de la forme dextrogyre. Il y a donc lieu de penser que c'est sous rette forme que l'acide a-aminobu- tyrique est présent dans les protéiques. — E. Terroine. Abderhalden (E.) et Meyer (O. ). — Sur la recherche de la pepsine active dans le contenu intestinal au moyen de l'élastine. — Les recherches actuelles ont pour but de savoir si, lorsque le chyme arrive dans l'intestin et lorsqu'il est baigné par les différentes sécrétions qui affluent, la pepsine continue à agir. Deux faits permettent de tenter ce travail : 1° un fait antérieurement établi par Abderhalden : l'élastine mise en présence de pepsine absorbe ce ferment; 2° un fait apporté dans le présent travail : préalablement traitée par de l'acide sulfurique en solution N/10 l'élastine continue à être digérée par la pepsine, elle n'est plus attaquée par la trypsine. Les auteurs pratiquent donc de la manière suivante : des cubes d'élastine sont plongés dans l'acide sulfurique N/10, puis immergés dans du contenu intestinal de chien et portés à l'étuve à 37°. On constate ainsi dans tous les cas une digestion très active avec les contenus du duodénum, du jéjunum et de l'iléon. La pepsine continue donc son travail dans l'intestin et y joue sans aucun doute un rôle important. Peut-être est-ce à l'activité simultanée de la pepsine, de la tryp- sine et de l'érepsine qu'est due la libération en quelques heures de grandes quantités d'acides aminés dans la digestion, phénomène qu'il nous a été jus- qu'ici impossible de réaliser in vitro. A. et M., rappelant la remarquable propriété de fixation des ferments que possèdent les tissus élastiques, insistent sur le fait que ces phénomènes d'absorption peuvent avoir une signification importante pour la protection des agents diastasiques. — E. Terroine. a) Hedin (S. G.). — Sur le zymogène da lab de Vestomac de veau. — On sait depuis les travaux d'HAMMARSTEN, qu'une macération aqueuse rigoureusement, neutre de muqueuse gastrique de veau n'a pas de propriétés coagulantes; une macération faite en milieu acide puis neutralisée possède des propriétés coagulantes énergiques ; il reste donc du zymogène dans la muqueuse gas- trique, l'acide transforme ce zymogène en ferment. Les recherches de H. ont apporté d'autres faits relatifs à l'action du lab : il y a inliibition de l'ac- tion coagulante par adjonction de sérum, de blanc d'œuf, etc., et cette inhibi- tion peut être supprimée i)ar l'addition subséquente d'acide chlorhydrique. XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 187 Confrontant ces résultats. H. formule l'hypothèse^ suivante : Le zymogène n'est-il pas un mélange ou une combinaison du lab avec une substance em- pêchante; l'action de l'acide chlorhydrique aurait pour résultat de libérer le lab par destruction de la substance empêchante? Dans ce but, H. recher- che l'action de différentes substances à la fois sur le lab et sur son zymogène. II observe ainsi les faits suivants : une macération parfaitement neutre de muqueuse gastrique de veau possède cependant une légère activité coagu- lante; elle contient donc une petite quantité de lab; cependant il y a dans le mode d'action de ce lab des particularités qu'il convient de signaler; l'une des plus importantes est la non-proportionnalité entre la vitesse de l'action et la concentration des ferments. Le traitement à 37" de la macération N neutre par une solution de sulfate d'ammoniaque /tttt^ détruit tout pou- voir coagulant; les propriétés coagulantes réapparaissent par le traitement ultérieur avec l'acide chlorliydrique. Enfin un mélange inactif de sérum et de lab est rendu actif par l'acide cldorhydrique et perd de nouveau toute activité par addition de sulfate d'ammoniaque. — Il y a là pour H. un en- semble de faits suffisamment démonstratifs pour établir que le zymogène des macérations neutres est une combinaison de lab et de substances em- pêchantes. — E. Terroine. b) Hedin (S. G.). — Sur l'empêchement spécifique de l'action du lab et sur différents labs. — Si l'on chauffe une macération neutre de muqueuse gas- trique de cobaye ou de brochet avec une solution ammoniacale, on fait appa- raître des substances empêchantes pour le lab exactement comme dans le cas de la muqueuse gastrique de veau. Sans être absolument spécifiques, ces substances empêchantes agissent surtout sur le lab provenant d'un animal de même espèce. — E. ïerroine. a-b) Amantea(G.). — Contribution à la connaissance de l'éreptase du suc in- testinal. — Conformément aux observations faites par Weckers et contraire- ment à l'opinion admise par d'autres auteurs, A. a trouvé que le suc des segments intestinaux isolés et par là soustraits au contact du suc pancréa- tique, contient une éreptase. 11 existe des différences dans l'activité éreptique du suc obtenu avec les divers stimulus : celui qui est obtenu par des stimu- lus mécaniques et par l'action de l'acide oléique sécrété dans la bile est assez actif, tandis que celui que l'on obtient par HCl à 5 % est très peu actif. Les autres stimulus éprouvés ont donné des résultats intermédiaires et parfois assez différents pour un même stimulus. La quantité d'aminoacides sécrétés a été presque toujours plus grande pour le peptone que pour la caséine. — M. Boubier. Schâr (Ed.) et Rosenthaler (L.i. — Sur quelques enzymes du genre de rémulsine. — L'hydrolyse de l'amygdaline par l'émulsine se passe en trois pliases successives, dans chacune desquelles agit un enzyme spécial, for- mant partie constituante du mélange complexe désigné jus([u'ici sous le nom d'émulsine. Le mécanisme est le suivant : 1. Un premier enzyme (amygdalase) dédouble le disaccharide amygdaline en 1 molécule de glucose et 1 molécule du glucoside du nitrile amygda- lique. 2. Un second enzyme (|3-glucosidase) dédouble ce dernier glucoside en 1 seconde molécule de glucose et I molécule de nitrile amygdalique. 188 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. 3. Un troisième enzyme (o-d-oxynitrilase) décompose cette dernière mo- lécule en aldéhyde benzoïque et acide cyanhydrique. L'émulsine renferme encore un quatrième enzyme (a-d-oxynitrilase) qui agit inversement à la précédente, et opère la combinaison de l'aldéhyde benzoïque et de l'acide cyanhydrique. De toutes les familles végétales étudiées (y compris les Cryptogames), seules les semences des Rosacées {Cydonia, Erobotrya, Pirus, Pnmus) con- tiennent à la fois les quatre enzymes ci-dessus mentionnés. Dans tous les autres cas, ou ceux-ci font complètement défaut, ou ils ne sont représentés que par la o-d-oxynitrilase ou la ad-oxynitrilase. Comme autres faits intéressants, il faut noter l'absence d'émulsine dans les feuilles de laurier-cerise et de sureau, et son existence dans deux cham- pignons : Poly parus aulfureus et Claviceps pur pur en. D'après ces résultats, les enzymes des plantes qui fournissent de l'acide prussique par distillation apparaissent comme spécifiquement adaptés aux .glucosides cyanhydriques que ces plantes renferment. — M. Boubier. Minami (D.). — Action des ferments de Vestomac, du pancréas et de la muqueuse intestinale snr la (jélatine. — La liquéfaction de la gélatine est lente en présence de la pepsine ou de l'extrait de muqueuse intestinale. Le dédou- blement de la gélatine est insignifiant. Par contre, la liquéfaction est rapide avec la pancréatine ou avec l'extrait chloroformique du pancréas de chien. Le dédoublement de la gélatine est rapide : au bout de 48 heures, 20 % de l'azote total de la gélatine sont formoltitrables. Parmi les substances cristal- lines formées au cours de l'action, on isole de la /-leucine et de la ^-pro- line. — E. Terroine. Hamsik (A..). — La lipase pancréatique. — Un extrait glycérine de pancréas filtré sur bougie Chamberland possède à la fois la propriété de dédoubler les graisses et de réaliser la synthèse de l'acide palmitique et de la glycérine. A la vérité, dans ce dernier cas, l'auteur s'est contenté de constater une diminution d'acidité et n'a pas cherché à isoler les produits formés et à les caractériser. Etudiant l'action des sels, il constate que le chlorure, le bromure, le nitrate et le sulfate de soude ainsi que le chlorure de calcium exercent une action empêchante à la fois sur la lipolyse et sur la liposynthèse. Il ne retrouve pas, dans le cas de la lipolyse, la phase d'accé- lération signalée par Terroine. Mais il y a lieu de faire observer que les conditions d'action sont essentiellement différentes : H. opère avec une macération de tissu pancréatique forcément assez riche en protéiques, Terroine opère avec du suc pancréatique de fistule. — E. Terroine. Berczeller (L.). — Sur la solubilité de la lipase pancréatique. — Le suc ■de presse pancréatique est agité pendant plusieurs heures avec de l'acide oléique ou de l'huile d'olive. Après centrifugation on ajoute à l'acide oléique de la glycérine, afin de pouvoir mettre en évidence le pouvoir synthétique du pancréas. Dans d'autres cas, on ajoute de l'huile. Dans aucun cas il ne se fait ni dédoublement, ni synthèse des graisses. La lipase pancréatique n'est solu- ble ni dans l'huile, ni dans l'acide oléique. — E. Terroine. Tanaka (T.). — Les enzymes de la rate. — La poudre sèche de la rate de porc contient les ferments suivants : la catalase, l'oxydase, l'amylase, l'inu- lase, l'invertine, la lipase, l'uréase, la trypsine, la pepsine et l'érepsine. XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE RIOLOGIQUE. 1H9 Les ferments suivants font défaut : lactase, désamidase, ferment glyco- lytique. — E. Terrolne. a) Tschernoruzki (M.). — Sur les ferments des leucocytes. — Les leucocytes polynucléaires du cliien possèdent une protéase, une amylase, une maltase, une catalase, une nucléase, une peroxydase ; ils ne possèdent pas de lipase. — E. Terrolne. b) Euler (H.) et Kullberg (S.). — Sur le mode d'action de la p/tosphatèse. — Au cours de la fermentation du sucre, soit par le suc de presse de levure, soit par la levure sèche, en présence de pho.sphates, on obtient un corps- éther phosphorique d'hydrate de carbone — que les recherches d'IlARDEN et YouNG, d'IvANOFK et V. Lebedew ont montré être un produit intermédiaire de la fermentation alcoolique. D'après E. et K., il y aurait dans les produits obtenus deux éthers phosphoriques à G atomes de carbone. La question reste d'ailleurs posée de savoir s'il s'agit d'un éther triosemonophosphorique ou hexosediphosphorique. Afin d'étudier cette question et aussi pour préciser les conditions d'action du ferment, les auteurs ont entrepris le présent travail. Ils constatent que — aussi bien à partir de sucs d'Aspergillus niger qu'à partir de l'enzyme de la levure — on obtient la synthèse de l'éther phospho- rique de l'hydrate de carbone, et cela jusqu'à disparition complète du phos- phore libre. La diastase qui détermine cette action est beaucoup moins stable que l'invertine ; elle est beaucoup plus sensible vis-à-vis de la chaleur et des agents chimiques. Son action maximale est obtenue en milieu faiblement alcalin. En ce qui concerne les produits formés, E. et K. observent que les éthers formés à partir du glucose et du lévulose sont optiquement inactifs. La for- mation de l'éther semble être précédée par la formation d'un corps intermé- diaire à partir du sucre et qui disparaîtrait au fur et à mesure de sa forma- tion. 11 y aurait donc action de deux enzymes : 1" Un enzyme transformant le glucose et le lévulose en un hydrate de car- bone éthériliable ; 2" Un second enzyme — celui-là étant proprement la phosphatèse — qui réalise la synthèse de l'éther. — E. Terrûine. Harden (A.) et Young (W. J.). — La fermentation alcoolique du stic de levure. VI. Influence des arséniatcs et arséniles sur la fermentation du sucre par le suc de levure. — 1° Une proportion convenable d'arséniate ajoutée à un mélange de sucre et de suc de levure accélère la production de CO- et d'al- cool, et ceci longtemps après que l'équivalent chimique de CO^ a été produit. L'arséniate se retrouve à l'état libre durant toute la fermentation. 2'^ Il y a une proportion optima d'arséniate à ajouter : au-dessus de celle-ci, la fer- mentation diminue, vite d'abord, puis plus lentement. 3° La fermentation totale dépend de la concentration de l'arséniate. La durée de la fermenta- tion provoquée pouvant être très longue, la quantité totale de celle-ci peut être très accrue. 4° L'action sur le glucose et le mannose est la même; elle est beaucoup plus forte pour le fructose. Mais il faut plus d'arséniate. 5° L'augmentation de fermentation est due à l'activation de formation d'hexose, d'où une quantité plus grande de phosphate. Donc l'action diffère essentiellement de celle des phosphates, et l'arséniate ne peut remplacer le phosphate dans la réaction fondamentale. 6° L'arséniate augmente l'auto- fermentation du suc de levure, et la fermentation du glycogène. Ceci tient principalement à l'accélération du taux d'action du glycogénase. 7° Les 190 L'ANNEE BIOLOGIQUE. arsénites agissent comme les arséniates, mais à un moindre degré. 8" Les uns et les autres, en grande concentration, arrêtent totalement la fermenta- tion, mais la nature de cet effet n"a pas été élucidée. — H. de V.\rigny. Lob (W.). — Su7' la glycolyse. Signification des phosphates dans la «jlyco- lyse par oxydation. — L'eau oxygénée neutre, en présence d'une solution de glucose, le glycolyse très faiblement; ce processus est accéléré par la pré- sence des ions OH. Avec une concentration donnée de OH, Faction de l'eau oxygénée augmente en présence de phosphates et croit avec la quantité de ces derniers. Les phosphates ne peuvent pas être remplacés par le sérum, la lécitliine, la ])héiiyléthylamine ; par contre, la guanidine donne lieu aune faible et la pipéridine à une plus forte glycolyse. La glycolyse faite en pré- sence des phosphates est empêchée par l'addition de sérum, de lécithine, de guanidine, de pldoroglucine, de clioline, d'iodure de potassium, de peptone de Witte et de gélatine. — E. Terroine. Heilner (E.). — Sur le sort du saccharose introduit dans l'organisme et son action sur le métabolisme des protéiqnes et des graisses. — A la suite d'injections sous-cutanées de grandes quantités de solutions de saccharose, on retrouve la plus grande partie du sucre dans l'urine; une petite partie est consommée par l'organisme. Cette consommation ne se fait qu'après un dédoublement préalable par l'intermédiaire d'un ferment qui ne se forme qu'après l'injection, ferment que Fauteur appelle ferment protecteur (Schutz- fermenl ou ImmunofermeM). Dans certains cas, le rein est lésé par l'action du saccharose, et l'on observe de l'albuminurie. A la suite de l'injection de solutions de saccharose très hypertoniques, on observe toujours une diminution considérable des échanges azotés; le sac- charose n'intervient cependant pas comme aliment d'épargne. Ce phéno- mène serait plutôt dû, d'après H., à des modifications des conditions osmo- tiques des cellules. Par contre, le métabolisme des graisses est nettement augmenté. — E. Terroine. Kato (K.). — Sur les ferments contenus dans les pousses des bambous. — L'auteur décèle dans les pousses fraîches de bambous les ferments suivants : 1° une nucléase; 2" une désamidase décomposant l'urée et l'asparagine ; 3" un ferment solubilisant la fibrine ; 4° des diastases saccharifiant l'amidon avec production de sucre de raisin; 5° uia ferment analogue à l'émulsine, dé- composant l'amygdaline; enfin, 6" une salicase décomposant la salicine en sucre et saligénine. — P. Jaccard. Mangham (B.). — Sur la découverte de maltose dans les tissus de cer- taines angiospermes. — Par une technique appropriée, M. a fait apparaître des cristaux de maltose dans les feuilles d'JIelianthus annus, Cucurbita. Pepo, Phaseolus cerasiflorus , Phy salis Alkekengi et dans la tige d'Urtica dioica. Ces cristaux se présentent en masses denses dans le tissu assimila- teur, dans le phloème des faisceaux vasculaires et dans le parenchyme des nervures. Ils sont en relation étroite avec les tubes criblés. — M. Boubier. Rona (P.) et Michaelis (L.). — Sur le dédoublement des éthers et des graisses dans le sang et dans le sérum. — Les éthers de la glycérine possè- dent une forte tension superficielle, tandis que leurs produits de dédouble- XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 191 ment ont une faible tension superficielle. Il en résulte qu'on peut suivre l'action diastasique par la diminution de la tension superficielle. Les auteurs montrent, à l'aide de cette méthode, que le sang de cobaye et de lapin est plus actif sur la mono- et sur la tributyrine que celui du bœuf, du porc ou du mouton. Le sérum a, à l'exception du cobaye et du lapin, une action plus faible (|uo le sang correspondant. — E. Terrolne. Rona(P.j. — Sur le dédoublement des éthers par les tissus. — Les organes débarrassés du sang sont broyés avec du sable et leur purée est agitée avec du chlorure de sodium pliysiologique. Le liquide est additionné, après cen- trifugation, d'une solution de mono- ou de tributyrine. L'activité diastasique est mesurée par l'abaissement de la tension -superficielle. L'examen d'un grand nombre d'organes provenant d'animaux différents (cheval, bœuf, mouton etc.) montre le dédoublement fréquent des deux éthers étudiés. Le pancréas est le plus actif, ensuite se phicent le rein, le foie- et la muqueuse intestinale. Une action plus faible est manifestée par la rate et le poumon. Le muscle et le cerveau sont inactifs sur les éthers étudiés. On n'observe pas de différence notable entre les organes des différents animaux. — E. Terroine. Galeotti (G.). — Isolement du ferment uricolytique. — L'organe (foie de chien ou de Sci/llium) est broyé sous haute pression; on ajoute de l'eau et on précipite à l'aide de l'acétone. On filtre et on extrait le précipité avec le chlorure de sodium. Le ferment se trouve dans le liquide obtenu. — E. Ter- roine. "Wender (N.). — Influence des substances inactives sur la rolation du lé- vulose. — Les acides inorganiques augmentent la rotation spécifique du lévu- lose, la rotation augmente aVec la teneur en acide. Parmi les acides orga- niques, l'acide oxalique augmente tandis que l'acide acétique diminue la ro- tation du lévulose. Les alcalis diminuent la rotation; les sels inorganiques agissent tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. Les alcools diminuent for- tement la rotation ; la diminution est en rapport avec la concentration. L'acé- tone agit de même. — E. Terroine. a) "Wolf (J.) et Osterberg (E.). — Métabolisme des protéiques chez le chien. Echanges d'azote et de sou fj-e pendant le jeûne et l'alimentation insuffisante avec les protéiques, les hydrates de carbone et les graisses. — Les expériences sont faites sur des chiens à jeun ou recevant une ration ne couvrant jjas leur besoin énergétique. Dans le jeûne absolu, l'animal perd plus d'azote que de soufre. De même lors de l'alimentation insuffisante, l'animal compense plus facilement sa dépense en soufre que celle en azote. L'excrétion de créati- nine n'est pas influencée par l'administration des protéiques. En général, lors de l'administration des protéiques ou des hydrates de carbone, l'excrétion de la créatinino est plus faible que dans le jeune. La créatine apparaît dans l'urine au troisième jour de jeûne ; l'administration des protéiques ou des hydrates de carbone la fait disparaître ; par contre, l'ingestion des graisses reste sans action. L'alimentation avec des hydrates de carbone provoque une diminution d'azote aminé et aréique de l'urine et une augmentation de l'ammoniaque. — E. Terroine. «) Frank (F.) etSchittenhelm (H.). — Métabolisme des protéiques. — On étudie le métabolisme azoté chez un chien recevant par période d'un nom- bre de jours déterminé une ration en protéique d'origine différente : viande 192 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de chien, de cheval, d'oie ou poisson, afin de savoir si les protéiques propres à l'organisme sont plus facilement assimilées que les protéiques étrangères. Les résultats des auteurs sont contradictoires. Sur deux animaux on n'obtient l'équilibre azoté positif qu'avec les protéiques propres, tous les autres ne donnant que des pertes azotées. Mais dans la troisième expérience on a affaire àuncliien donnant la rétention azotée avec toutes les protéiques employées, cette rétention est la plus faible avec la viande de chien. Enfin, dans une quatrième expérience de ce genre l'animal présente, avec toutes les protéiques employées, un équilibre azoté négatif; la perte la plus grande en azote se produit lors de l'alimentation avec la viande de chien. Les protéiques propres ne peuvent donc pas avoir une place particulière dans la série des aliments de même nature. Les protéiques facilement dégradées et contenant tous les noyaux indispensables pourront toujours se remplacer aisément, quelle que soit leur origine. — E. Terrolne. b) Frank (F.) et Schittenhelm (A.). — Métabolisme des protéiques. — Les auteurs continuent leurs travaux sur l'utilisation des protéiques propres et étrangères à l'organisme en expérimentant sur deux chiens. Les deux expé- riences durant respectivement six mois et quatre mois et demi se subdivisent en une série de périodes. Dans chaque période, durant de 7 à 26 jours, le chien reçoit, outre des graisses et des hydrates de carbone, des protéiques naturelles — viande de bœuf, de veau, de chien, etc. — ou des produits dégradés des protéiques. La dégradation se fait par digestion durant une semaine avec la pepsine, trois semaines avec la pancréatine et une semaine avec l'érepsine, elle porte sur le muscle, la caséine, l'albumine d'œuf. — 11 ne ressort de ces expériences aucune conclusion nette en faveur de la supériorité des pro- téiques propres de l'organisme. L'équilibre azoté, ainsi que la rétention azotée sont aussi bien assurés par la viande de bœuf et par le poisson que par la viande de chien. Les protéiques dégradés ne présentant pas trace de réaction du biuret peuvent parfaitement remplacer les protéiques natu- relles. — E. Terroine. Hopkins, Gowland et Savary (H.). — Étude su?- la protéine de Bence- Jane. — La solubilité de l'albumine vers 100° s'explique par la combinaison de la protéine avec certains sels, combinaison qui n'aurait lieu qu'à cette température. — J. Gautrelet. Bleibtreu (M.). — Sur le ghjcogéne de l'ovaire de Bana fasca. — L'au- teur étudie pendant toute une année la teneur en glycogène du foie, de l'ovaire et du reste du corps chez Bana fusca. Les courbes données par l'au- teur montrent nettement que vers les mois de septembre-octobre, on atteint le maximum du glycogène total ainsi que de celui du foie ; les deux valeurs diminuent pendant les mois d'hiver, mais d'une façon différente, de sorte que, au moment du frai, le glycogène total reste encore sur une certaine hauteur, tandis que le glycogène du foie est pour ainsi dire épuisé. Tout au contraire, c'est au moment du frai que le glycogène de l'ovaire atteint sa teneur maximale. Au printemps, d'avril jusqu'en juin, le glycogène total diminue pour atteindre son minimum en juin; ensuite il augmente de nouveau avec le maximum se plaçant en octobre. Le glycogène du foie, presque nul à l'é- poque du frai, n'atteint une teneur respectable que vers le mois de septem- bre. En général, il y a un balancement très net entre le poids et la teneur en glycogène du foie et les valeurs correspondantes de l'ovaire. La teneur en glycogène de l'ovaire augmente en même temps que son poids; elle passe XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. H« de 0,07 % en avril à 0, 17 % en août, à 1,82 % en octobre et à 2,50 % en février. — E. Terroine. a) Politis (J.). — Sur la pnisence du glycogène dans les phanérogames et sa relation avec Voxalale de chaux. — Le glycogène, très répandu chez les ani- maux, n'a été signalé jusqu'ici, parmi les végétaux, que dans certaines cryptogames (Myxomycètes, Hyphomycètes etCyanophycées). P. l'a retrouvé dans diverses Phanérogames, à savoir dans les cellules à raphides (ÏOrchis Morio Linn., Bletia hyacinthina Ait., Billbergia 7iutans Wendl. et Pitcairnia xanthocalyx Mart. Le mucilage des tubercules d'Orchis, que l'on tenait jusqu'ici pour cellu- losique, se comporte, selon les recherches de l'auteur, comme le gly- cogène. Il existe une relation très nette entre le glycogène et l'oxalate de chaux, puisque la première de ces substances se forme constamment dans les cel- lules où apparaît plus tard l'oxalate en raphides. — M. Boubier. SchondorfF (B.) et Grèbe (F.). — Sur la formation du glycogène à partir de l'aldéhyde formique. — Sur un lobe de foie de tortue, on fait un dosage immédiat de glycogène, puis on pratique sur l'autre lobe vme circulation artificielle avec du liquide de Ringer contenant des quantités variées d'al- déhyde formique, et après la perfusion ou dose le glycogène. Dans certains cas, l'expérience porte sur les deux lobes, le lobe droit étant perfusé à l'aide de Ringer pur, le lobe gauche à l'aide de Ringer additionné d'aldéliyde for- mique. Les recherches qui portent sur quinze expériences montrent — à l'exception de deux d'entre elles où les variations observées sur la teneur en glycogène sont de l'ordre de grandeur des erreurs expérimentales — qu'on n'observe jamais une augmentation de glycogène lors de la perfusion du foie de tortue par l'aldéhyde formique ; mais au contraire on observe — en dehors des deux exceptions signalées — une diminution en glycogène, par- fois très importante, puisqu'elle dépasse toujours 20 % et qu'elle atteint jus- qu'à 6G % de la quantité initiale. — E. Terroine. Jolies (A.). — Sur un nouveau mode de formation de l'acide glycuronique. — L'acide glycuronique peut être obtenu par l'oxydation du glucose avec de l'eau oxygénée à 37". — E. Terroine. Rose ("W. C). — L'acide muciqtie et le métabolisme intermédiaire des hydrates de carbone. — L'on injecte à des lapins des doses atteignant 10 à 20 grammes d'acide mucique ; on retrouve telle quelle une partie de ce corps rejetée avec l'urine. Administré à la dose de 20 gr. à un chien de taille moyenne, l'acide mucique est rejeté en grande quantité. On trouve seule- ment un accroissement extrêmement faible de l'excrétion d'acide oxalique; il n'est donc pas possible de considérer l'acide mucique comme un précur- seur de l'acide oxalique. D'autre part, des lapins et des chiens recevant des quantités de galactose ou de lactose équivalant à 20 grammes d'acide mucique n'excrètent pas d'acide mucique. L'acide mucique n'est donc pas un produit intermédiaire du métabolisme des sucres contenant du galactose. — E. Terroine. Worth (J.). — Dégradation des acides hydrocarbonés dans le foie. — L'auteur reclierche dans ce travail si la transformation des acides gras et la formation de corps acétoniques dans le foie est empêchée par l'addilion l'aNNÉK BIOLOOIQLE, XVI. 1911. 13 194 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de substances étrangères facilement comburables dans le foie; on sait, en effet, que la richesse du foie en glycogène s'oppose fréquemment à la for- mation de substances acétoniques. Les corps étudiés sont des dérivés du glucose, l'ricidc d-glucouique et Vacide d-sacc/iarù^iif'. Les expériences montrent tout d'abord que l'addition de ces corps à un liquide de perfusion contenant de l'acide isovalérianique ou de l'acide caproïque n'empêche nullement la formation d'acétone au cours de la circulation à travers le foie. Dans une seconde catégorie d'expériences, on étudie les acides gluconique et saccliarique seuls après les avoir neutralisés par l'ammoniaque ; on con- state une formation évidente d'acide diacétique ; il en est de même avec l'acide mucique. — E. Terroine. Geelmuyden (Chr. H.). — Sur la manière de se comporter des corps ace- Ioniques dans le mélaholismc intermédiaire. — Au cours de la glycosurie phlo- rhizinique chez le lapin, le taux de l'excrétion du glucose peut être élevé considérablement si l'on administre en injection sous-cutanée de l'acide diacétique ou de l'acide [î-oxybutyrique. D'après l'auteur, il y aurait une synthèse d'hydrates de carbone, de glycogène peut-être, aux dépens des corps acétoniques. — E. Terroine. Ringer (A. I.). — Sur la production maximale d'acide hippurique chez les aniuiaux avec considération sur l'origine du glycocolle dans l'organisme ani- mal. — Si l'on injecte à des chèvres ou à des lapins de l'acide benzoïque, on constate que l'acide hippurique rejeté représente une quantité de glycocolle plus grande que celle qui est préformée dans les substances protéiques mé- tabolisées. Chez la chèvre, 38 O o », ^ ^3 eu <=> o «M U 'Ci c^ 1—1 1 (D 0 0 '^. s 0 tS S -eu u 0 -- rJ 0 c: 0 - quin inten T -^ :=! • Ixl O, O, î-, iD 0 . 0 xi 0 u 'M K 6 ll; (~, '^ - "~o ai 0 ■T) > o o -O o o o Ph c3 O f>i 'O a ;- 0-2 G CD 200 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ainsi, il ressort de ce schéma que, pour Neubauer, l'acide homogentisique serait un produit normal de dégradation de la tyrosine et de la phénylala- nine; l'alcaptonurie serait caractérisée, non comme une déviation de la dé- gradation, mais comme un arrêt. Or, des recherches faites par W. et D. — sur les résultats desquels nous nous appuyons dans ce compte rendu sans en donner le détail expérimental — il ressort qu'une telle conception ne peut être acceptée telle quelle. Et voici les objections principales que les résultats de leurs travaux permettent de formuler : 1] On ne peut mettre en évidence aucune hydroxylation de la phényla- lanine dans son noyau aromatique à l'état normal (passage de la phényla- lanine à la tyrosine). L'injection de quantités considérables de ce corps n'aboutit jamais à l'excrétion de substances phénoliques, y compris l'acide homogentisique. 2] Il est très pou probable qu'il y ait formation de substance intermédiaire à structure (piinonoïde. En effet, la p-méthylphénylalanineet la p-méthoxy- phénylalanine (éther méthylique de la tyrosine) qui ne peuvent être trans- formées, de par leur constitution, en dérivés quinonoïdes n'en sont pas moins ' complètement oxydés dans l'organisme normal. 3] Ces mêmes corps, ainsi que leurs dérivés cétoniques, acides p-méthyl- phénylpyruvique et p-méthoxyphénylpyruvique, qui sont tous également incapables de se transformer en dérivés quinonoïdes, n'en donnent pas moins naissance, au cours de la perfusion hépatique, à de l'acide diacétique et à de l'acétone. Par conséquent, la formation de corps acétoniques à partir de la tyrosine ne dépend en aucune manière de la formation préalable ou d'un dérivé quinonoïde ou d'acide homogentisique. 4] Puisqu'on peut, dans la phénylalanine, substituer au groupement hydro- gène en position para un groupement méthyle ou méthoxyle, il est évident que la phénylalanine n'est pas nécessairement convertie en tyrosine pour être dégradée. 5] Enfin le fait le plus démonstratif est le suivant : un sujet alcaptonurique oxyde complètement la p-méthylphénylalanine et la p-méthoxyphénylala- nine. Par consé(|U('nt, il y a pour l'organisme d'autres moyens d'oxyder les acides aromatiques que le passage par l'acide homogentisique. Mais il reste maintenant à trouver un schéma plus exact que celui de Neubauer pour expliquer la dégradation de la phénylalanine et de la tyro- sine. En fait, la question est de rechercher, sans faire appel à la formation intermédiaire d'acide homogentisique, comment on peut passer de la tyro- sine à l'acide diacétique. Or, il est certain que le groupement carboxyle pré- sent dans la tyrosine et la phénylalanine n'est pas le même que celui qui est présent dans l'acide diacétique. Les travaux de Neubauer montrent très nettement la formation intermédiaire d'acides a-cétoniques dont l'oxydation donne ultérieurement des acides gras dont la chaîne comprend un atome de carbone de moins ; d'autre part, les dérivés de la phénylalanine et de la tyrosine par substitution en position para n'empêchant nullement la forma- tion de corps acétoniques. "W. et D. aboutissent à considérer le catabolisnie de la tyrosine et de la phénylalanine de la manière suivante : la phénylala- nine et la tyrosine sont transformées en acide diacétique, de telle manière que le carbone du groupement carboxyle et celui qui est en position a dans Va- cide diacétique sont déritiés des atomes de carbone a. et fj de la chaîne la- térale de la phénylalanine, tandis que les atomes île carbone P e/ y de l'acide diacétique proviennent de 2 atomes de carbone adjacents du noyau benzoïque. Ce mécanisme se représente par le schéma suivant : XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 201 COOH — y COOH — y COOH CO2 + H-^O — y CIINH2 CH3 I C / HC HC \ / C H Phénylala nine. CH I CH CO CH2 1 C / \ CH CH Il I HC CH \ / C H Ac. phényl- pyruvique. CO CH2 I G = I CH I CH I CH II CH I C = I H COOH [ CH2 I C I CH I CH I CH il CH I C = I H COOH ck, I CO -> I CH3 Acide diacétique. CO. + H2O Ac. phénylpy- ruvique (écrit en chaîne ouverte). Resterait alors à déterminer ce que deviennent les 4 atomes de carbone restant. Il e.st possible qu'ils donnent à leur tour une molécule d'acide dia- cétique, mais il n'y a aucune preuve précise sur ce sujet. — E. Terroine. h) Dakin (H. D.). — La nature chimique de l'alcaplonurie. — Dans un pré- cédent travail, l'auteur a montré, en collaboration avec Wakeman, que l'on ne devait pas considérer l'acide homogentisique comme un intermédiaire nor- mal de la dégradation de la phénylalanine et de la tyrosine. L'alcaptonurie consiste donc en une déviation du métabolisme de ces corps : déviation qui porte à la fois sur l'impossibilité par l'organisme de dégrader l'acide homo- gentisique formé, mais aussi et avant tout dans une production anormale d'acide homogentisique. Pour essayer de démontrer positivement ce fait, l'au- teur recherche la manière de se comporter, lorsqu'ils sont administrés à un sujet alcaptonurique, de dérivés de la phénylalanine et de la tyrosine qui ne peuvent pas former de substance quinonoïde et par conséquent d'acide ho- mogentisique : les corps étudiés ainsi sont la p-méthylphénylalanine et la p-méthoxyphénylalanine. On constate que, aussi bien chez l'organisme alcaptonurique que chez le sujet normal, ces deux corps sont complètement oxydés; leur administration n'est suivie d'aucune excrétion d'acide homo- gentisique. Ainsi donc l'alcaptonurique n'a même pas perdu le pouvoir de cataboliser des dérivés de la phénylalanine et de la tyrosine. La formation de Tacide homogentisique chez l'alcaptonurique est donc un fait complète- ment anormal. — E. Terroine. h) Friedmann (E.). — Sur la désaturation dans Vorganisme animal. — De- puis les recherches de Leatiies et de Meyer-Wedell, on sait que les graisses du foie ont un indice d'iode beaucoup plus élevé que les graisses du reste de l'organisme ou celles apportées par l'alimentation ; c'est dire que les acides gras de ces corps présentent un plus grand nombre de liaisons doubles. 202 L'ANNE-E BIOLOGIQUE. D'autre part, Dakin montre que l'acide phénylpropionique est transformé dans l'orii-anisme en acide cinamique. Sasaki observe la transformation de l'acide furfuropropionique en acide furfuramylique. Ainsi donc, il y a dans l'organisme désaturation des acides gras. Sur le mécanisme de cette désatu- ration deux hypothèses ont été formulées : ou elle est immédiate, ou elle a lieu après formation intermédiaire d'un p-oxyacide. Cette dernière formation est rendue vraisemblable depuis les travaux de Dakin, lequel montre que l'administration d'acide phényl-3-oxypropionique — p-oxyacide — est suivie par l'excrétion de cinnamoylglycocolle — composé éthylénique correspondant. Reste à se représenter comment se forment les oxyacides, cette formation étant chimiquement difficile à concevoir. On peut imaginer qu'il y a d'abord formation préalable d'acide cétonique, puis transformation de ce corps en acide hydroxylé; cependant cette formation n'est pas obligatoire puisque F. montre que la formation d'un composé cétonique — acide furoyiacétique — n'a pas lieu au cours de la dégradation de l'acide furfuropropionique en acide pyromucique. Reste alors la question de la désaturation directe. F. la reprend en s'adressant à des composés cycliques. Il constate que, si l'on injecte à des chiens de l'acide hexaliydrobenzoïque, ou son dérivé aminé, l'a- cide hexahydroanthranilique, il y a excrétion abondante d'acide benzoïque (à l'état d'acide hi])puri(|ue) HCH HC HCH ^^^^ HCH HCH C. COOll HCCOOH HC HCH CH Acide hexahydrobenzoïque. Acide benzoïque. Ily a donc eu une triple désaturation. On pourrait supposer qu'il s'est fait des composés oxydés intermédiaires, tels que l'acide quinique, la transfor- mation de l'acide quinique en acide benzoïque ayant lieu dans l'organisme. Mais, pour F., il s'agit là d'une réaction de réduction qui ne peut expliquer les faits de désaturation. D'autre part, le fait que l'acide hexaliydroanthrani- lique est moins facilement transformé que l'acide hexahydrobenzoïque n'est pas favorable à l'idée d'une formation intermédiaire d'acides cétoniques. De tous ces faits, F. pense qu'il n'y a pas lieu d'admettre les formations obliga- toires de dérivés oxydés et que la désaturation peut se faire sans ces inter- médiaires. — E. Terroine. Kikkoji (T.). — Sur la dégradation du norjau naphial inique dans Vorgà- nisme animal. — On sait que les substances à noyau benzoïque sont brûlées dans l'organisme ; les recherches de Schottex, Knoop, Salkowski, Blen- DERMAN, Embden out montré que leur plus ou moins grande résistance à la combustion résidait dans la nature de leur chaîne latérale. D'autre part, Neurauer a montré que les substances à noyau aromatique facilement c.omburées dans l'organisme normal sont en même temps celles qui se mon- trent formatrices d'acide homogentisique chez le sujet alcaptonurique. Enfin les recherches récentes de Neubauer et Ellinger ont établi que la chaîne latérale qui favorise le plus la dégradation du noyau benzénique est l'a-ala- nine ou ses dérivés; ceci est illustré par le fait suivant : le tryptophane (^-indolalanine) est transformé dans l'organisme du chien en acide cynu- rinique alors que l'acide p-indolacétique ne l'est pas. Il se pose alors une question extrêmement importante et qui est le sujet propre du travail de XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 203 K. : l'influence de la nature de la chaîne latérale sur la facilite d'attaque du noyau est-elle propre aux dérivés benzoïques, est-elle au contraire un fait d'ordre général et le retrouve-t-on dans le cas de la dégradation des sub- stances à noyau naphtalénique? Après administration de p-naphtalanine et d'acide p-naphtylpyruvi([ue, il y a excrétion d'acide [i-naphtylacétique et dacide benzoïque (à l'état d'acide hippurique) ; il y a donc eu ouverture du noyau naphtalène. Mais comme les expériences avec l'acide naphtylacctique sont actuellement impossibles, la question de l'influence de la nature de la chaîne latérale ne peut donc être résolue. K. fait d'ailleurs observer un fait extrêmement intéressant, c'est l'importance de la position de la chaîne laté- rale : les faits observés avec la p-naphtylalanine ne peuvent se retrouver avec l'a-naphtylalanine. — E. Terroine. a) Friedmann (E.). — Sur la manière de se comporter de l'acide furfuracry- ligue et de l'acide furoylacélique dans l'organisme animal. — Les recherches de Sasaki, de Jaffé et Cohn ont montré qu'après administration à un chien d'acide furfuracrylique, on retrouvait dans l'urine de l'acide furfuracrylu- ric^ue, de l'acide pyromucique et de l'acétofurane. L'acide furfuracrylique correspond à 29,4 %, l'acide })yromuciqueà22,4 9^ de l'acide furfuracrylique introduit. Comment se fait cette transformation d'acide furfuracrylique? La formation d'acétofurane pourrait conduire à penser que — comme dans le cas des acides crotonique et cinnamique — elle a lieu en passant par un acide j3-cétonique, l'acide furoylacé tique, et cela de la façon suivante : Ci H3 0. CH : CH. COOH ->- d H3 0. CH (OH). CH2. COOH ->■ Ci H3 0. CH2. COOH -^ Cj H3 0. COOH. Afin de répondre à cette question, F, administre à des chiens, soit à l'état d'éthor, soit à l'état de sel de soude, de l'acide furoylacétique. Or, en aucun cas on n'a retrouvé d'acide pyromucique. Ceci montre donc que la dégrada- tion des acides furanpropionique et furfuramylique en acide pyromucique ne se fait pas par formation intermédiaire d'un acide p-cétonique, ce qui con- firme les faits précédemment avancés par F. Pour lui, il y aurait plutôt lieu de penser qu'il y a passage suivant les formules ci-dessous de l'acide fur- furopropionique à l'acide furfuramylique et de là à l'acide pyromucique, réac- tion d'un mécanisme inconnu, mais qui n'exige par la formation d'acides j3-cétoniques. Ci H.( 0. CH.,. CII.>. COOH r C-, H3 0. CH = Cil. COOH \ Ci H3 0. COOH. E. Terroine. b) Dakin (H. D.) et AATakeman (A. J.). —Le catabolisme de ihistidine. — Si l'on considère la structure de l'histidine, on constate qu'elle contient quatre atomes de carbone, deux dans le noyau, deux dans la chaîne latérale, qui se trouvent reliés à ceux de l'acide diacétique comme le sont ceux de la phénylalanine, ainsi qu'on peut le voir des formules structurales ci-dessous-: 204 L'ANNEE BIOLOGIQUE. HG COOH COOH GHNHa 1 COOH GHNH2 CHa CHa 1 GH2 G GO ^ / < G G // \ NH Cil > / ^ H3G HC CH N C / CH Phénylalanine. Acide diacétiqiie. Histiiline. Il semble donc possible que l'histidine soit dégradée dans l'organisme animal de la même manière que les acides aminés aromatiques. Afin de vérifier cette hypothèse, les auteurs pratiquent des circulations artificielles sur le foie de chien à l'aide de sang additionné de carbonate d'histidine. Les résultats expérimentaux montrent que la formation d'acide diacétique est de 60 % plus importante que dans les expériences témoins. C'est là un résultat trop faible pour qu'on puisse en tirer une conclusion précise. — E. Terroine. a) Dakin (H. D.). — Le sort de Vacide benzoylacètique dans l'organisme animal. — Pour l'étude du catabolisme des acides gras, on s'est servi de dérivés phénoliques de ces corps. C'est surtout l'acide phénylpropionique qui a été l'objet de nombreuses études. On a pu constater que chez I3 chat auquel on injecte le sel de soude de ce corps, on trouve dans l'urine, indé- pendamment du produit terminal qui est l'acide benzoïque, les différents produits intermédiaires suivants : Acide phényl-p-hydroxypropionique Co H3. CH OH. CH.,. COOH. CinnamoylglycocoUe Ce H^. CH : CH : CO. NH. CHo. COOH. Acide benzoylacètique Ce H^. CO. CH2. COOH. Acétophénone Ce H,;. CO. CH3. Acide hippurique Ce Hy. CO. NH. CHo. COOH. Quelque compliquées que paraissent les relations entre ces corps, elles n'en fournissent pas moins un exemple frappant do l'hypothèse de Knoop sur la [i-oxydation. Entre l'acétophénone et l'acide benzoylacètique il y a une relation de même nature qu'entre l'acétone et l'acide diacétique ; il y a lieu de croire que les cétones dérivent des acides cétoniques par un processus ï'éversible. D'autre part, et l'acide cinnamique et l'acide phényl-p-oxypropionique, lorsqu'ils sont administrés au chat, donnent tous deux naissance à l'acide benzoylacètique, par conséquent à de l'acétophénone, et cela suivant le schéma ci-dessous : Ce H CH : CH. COOH Acide cinnamique. >• Ce H CO. CHo. COOH. Acide benzoylacètique. > Ce H;;. CHOH.CH,,. COOH Acide phénylhydroxypropionique. XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 205 Or, les expériences récentes de Dakin, Wakeman, Friedmann et Maas ayant montré (lu'il y a formation dans l'organisme d'acide I-p-liydroxybu- tyrique par réduction asyniétriiiuo do Facide diacéti(|ue, il y a lieu de penser que les précédentes réactions peuvent être réversibles, et c'est ce ([ue re- cherche Dakin dans le présent travail. Pour cela, on injecte à des chats du benzoylacétate de soude ; on constate alors l'excrétion, à côté d'acide hippurique, d'acide phényl-p-hydroxypro- pionique et de cinnamoylglycocolle ; le premier corps est obtenu en assez grande quantité, le second fut notablement moins abondant. Ces réactions sont donc réversibles et l'on peut maintenant se représenter la dégradation de l'acide phénylpropionique de la manière suivante : , CoHg. CIIo. CH.. COOH ac. phénylpropionique 1. Coll.v CHOH. CH.. COOH C^Hy. CO. Cll^. COOH — > CcH,-;. CO. CH3 ac. 1-phényl-p-hydroxybutyrique ac. benzoylacétique acétophénine ! "t I I ; I I -y CgH.vCH : CH. COOH ^ CeH;;. COOH ac. cinnamique ac. benzoïque 4. CoH.-j. CH : CH. CO. NH^. CH2. COOH C0H3. CO. NH. CHo. COOH Cinnamoylglycocolle ac. hippurique E. Terroine. Neubaiier (O.) et "Warburg (O.). — Sur une synthèse avec l'acide acéti- que dans le foie au cours de circulations artificielles. — Knoop a signalé au cours de ses travaux un exemple tl'acétylation : après ingestion d'acide phényl-a-aminobutyrique, il y a excrétion d'une combinaison acétylée de ce corps. N. et "W. recherchent si le foie ne possède pas la propriété de réaliser de telles combinaisons. Si Ton fait circuler à travers le foie du sang additionné d'acide d-I-phénylaminoacétique, on obtient à côté d'acide phénylglyoxylique et d'acide mandélique la formation d'acide d'a- cétylpliénylaminoacétique. CH. NHo CH. NH — OC. CH3 I I COOH COOH ac. phénylaminoacétique ac. d-acétylphénylaminoacétique C'est là une nouvelle fonction du foie : conjugaison des acides aminés avec l'acide acétique, qu'il faut ajouter aux propriétés déjà connues de réduction, oxydation et désamination. — E. Terroine. a) Dakin (H. D.) et Wakeman (A. J.). — L'acide formiquc en tant que substance intermédiaire dans le catabolisme des acides gras et d'autres sub- stances. — A l'aide d'une méthode nouvelle de dosage de l'acide formique dans l'urine, les auteurs constatent une élimination relativement impor- 206 L'ANNEE BIOLOGIQUE tante de ce corps après rinjection intraveineuse à des cliats de sels de soude d'acide acétique, propionique, butyrique, caproïque, etc. ; la quantité trouvée dans ces cas atteignit de 10 à 30 fois la quantité normale excrétée. 11 apparaît donc comme probable que l'acide formique peut représenter un stade intermédiaire dans le catabolisme des acides gras. — E. Terroine. a) Battelli (F.) et Stern (L.). — Oxydation de l'acide succinique par les tis- xïis animaux. — Les tissus animaux oxydent l'acide succinique en le trans- formant en acide malique. L'oxydation est intense dans les tissus suivants : cœur, muscle, foie et rein. Elle est moyenne dans le cerveau et le pancréas et faible dans la rate et le poumon. Le sang est inactif. Tous les tissus, sauf le pancréas, possèdent, longtemps après la mort, le pouvoir d'oxyder l'acide succinique. On ne peut pas extraire avec l'eau la substance oxydante des tissus, mais le lavage répété des tissus reste sans action sur leur pouvoir oxydant. L'extraction des tissus par l'alcool et l'acétone abolit l'action oxydante. L'oxydation de l'acide succinique se fait mieux dans un milieu neutre ou faiblement alcalin que dans un milieu faiblement acide. L'opti- mum de la température est de 40'', l'action cesse à 55° ; le chauffage à 60° pendant 15 minutes détruit complètement l'action oxydante. La vitesse de réaction augmente jusqu'à une certaine limite avec la concentration en acide succinique. La vitesse d'oxydation est plus forte dans l'oxygène que dans l'air. L'intensité de réaction diminue au cours de l'action. L'acide prussique, même à concentration faible, empêche l'oxydation de l'acide succinique ; les autres substances — acide oxalique, aldéhydes méthylique et salicylique, fluorure de soude, etc. — agissent de môme, mais seulement à une concen- tration élevée. Après lavage répété, les tissus réacquièrent leur pouvoir oxydant. — E. Terroine. d) Battelli (L.) et Stern (L.). — Action delà Irypsine sur les di//erents pro- cessus d'oxi/dation dans les tissus animaux. — On peut diviser les processus d'oxydation en deux groupes distincts : le premier groupe comprend les oxydations se faisant en absence des cellules et non empêchées dans leur ac- tion par le traitement préalable à l'alcool. A ce groupe appartiennent : la respiration accessoire, l'uricoxydase et l'alcooloxydase. Le second groupe contient : la resjjiration principale, les oxydations d'acide citri(iue et succi- nique ; tous ces processus d'oxydation ne se font plus après la destruction cellulaire et sont abolis par le traitement alcoolique. L'action de la trypsine permet de maintenir cette division en deux groupes. Dans les tissus ayant subi l'action de la trypsine la respiration principale est très abaissée, les oxydations de l'acide citrique et succinique sont ralenties. Par contre, l'ac- tion de la trypsine (durant une heure) reste sans action sur la respiration accessoire ainsi que sur l'alcooloxydase et l'uricoxydase. — E. Terroine. Ehrlich (F.). — Sur la formation de Valbumine chez les levures et les riwisissu7-cs. — Nouvelles recherches effectuées avec Willia anomala et (Jidium lactis nourries au moyen de tyrosine mélangée à onze espèces diffé- rentes de combinaisons carbonées. Conclusion : Quel que soit l'acide aminé utilisé, la synthèse de l'albumine s'effectue exactement comme aux dépens de l'ammoniaque servant de nourriture azotée; et de sucre fournissant par fermentation le carbone ainsi qu'une certaine (quantité d'énergie. — P. Jaccard. Erculisse (P.)- — Nouvelles recherches sur l'alcalinité des liquides organi- XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 207 (lues. — La distillation d'un liiiuide alcalin en présence de AzH^Gl dans le vide fournit une quantité d'ammoniaque proportionnelle à la disponibilité al- caline du liquide distillé. Cette méthode appliijuée aux liquides organiques permet de les étudier sans qu'ils puissent être altérés par des réactions secondaires. Elle ne per- met pas de déterminer le nombre d'ions H ou OH présents : La réserve al- caline des divers organes reste d'une constance remarcjuable, dans ces di- verses conditions de la vie ou même quand l'animal est soumis à l'intoxication. Après avoir accru artificiellement la réserve alcaline du sang, on voit celle-ci revenir rapidement à sa valeur primitive. — J. Gautrelet. a) Lyttkens (H.) et Sandgren (J.). — Sur larépartition des substances réduc- trices dans le sang humain. — La teneur des globules sanguins en substances réductrices varie de 0,037 % à 0,111 o^, donnant en moyenne 0,069 %. Le sérum contient de 0,071 % à 0,136 %, en moyenne 0,103 % de substances réductrices. Les mêmes déterminations faites après la fermentation montrent que les substances réductrices des globules ne sont pas du glucose ; leur teneur en glucose est très faible, environ 0,006 %; la totalité du glucose du sang se trouve donc dans le sérum ; sa teneur très variable oscille autour de 0,063 % avec un maximum de 0.101 et un minimum de 0^026. — E. Tehroine. b) Lyttkens (H.) et Sandgren (J.). — Sur la répartition des substances réductrices dans le sang des mammifères. — L'examen porte sur le sang de bœuf, cheval, brebis, porc, chat et cobaye. Les globales sanguins de tous ces animaux contiennent des substances réductrices, mais étant donné que la réduction ne change pas lors do la fermentation, il faut conclure qu'il ne s'agit nullement de glucose. La teneur en substances réductrices varie entre 0,05 % et 0,08 %, suivant l'espèce animale. La totalité du glucose de sang se trouve dans le sérum. La teneur du sérum en glucose est chez l'homme, le bœuf, la brebis et le porc de un peu moins que 1 "/oo 0,063-0,098); par contre chez le lapin, le chat, le cobaye, elle dépasse 2 'Yoo (0,222-0,2915j. — E. Tehroine. Fûrth (O. von) et Schwarz (C). — Sur la répartilion de razolc c.clrac- tif dans le muscle des mammifères. — 100 grammes de muscle frais prove- nant des extrémités de cheval ou de chien contiennent 0,327 à 0,382 gr. d'azote extractif. La répartition de cet azote extractif est la suivante : am- moniaque 4,5-7 %, purines 6,1-11,1 %, créatine et créatinine 26,5-37,1 %, carnosine 30,3-36,3 %, carnitine, méthylguanidine 8,2 à 15,3 %, urée, poly- peptides et acides aminés 6,3-10 % — 100 grammes de muscle cardiaque de cheval contiennent 0,294 gr. d'azote extractif, dont 9,6-1 1,3 % d'ammoniaque, 12,8-15 % des purines, 31,6 de créatine et créatinine, .37,5-44,2 % de carno- sine, 1,7-4,5 % d'acides aminés, urée et polypeptides. Le muscle cardiaque est par conséquent plus pauvre que le muscle des extrémités en azote extractif. Les substances extractives ne semblent pas se former pendant le travail, car leur quantité n'augmente pas pendant l'exercice. — E. Terroine. Somogyi (S. von). — Répartition de Vazote urinaire après introduction enlérale et parentérale d' albumine . — La répartition entre les différents composés azotés de l'urine varie-t-elle suivant le mode d'introduction de l'al- bumine? La question est étudiée sur le cheval, auquel on administre du sérum de chien soit en ingestion, soit en injection intrapéritonéale. Lors de l'inges- 208 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tion, on constate que l'azote ammoniacal est assez variable, l'azote de l'urée et de la créatine diminue, l'azote purique est constant. Lors de l'injection intrapéritonéale, l'albumine apparaît dans l'urine au bout de 5 jours du l'égime, elle atteint 13 à 14 % de l'azote introduit. Il y a rétention azotée pen- dant les premiers jours, l'animal ne rejetant que 50 % environ de l'azote introduit. Le rapport de l'azote urique à l'azote total est plus faible que dans le cas de l'ingestion ; celui de l'azote ammoniacal est beaucoup plus élevé de même que celui des purines et de l'acide urique. — E. Terroine. Barger ( J.) et Dale (H.). — La B-iminazohjlethylamine, substance hypo- tensive de la muqueuse intestinale . — Bien que la choline pure soit hypoten- sive, on ne saurait lui attribuer entièrement le rôle dépresseur des glandes liypotensives ; il faut en particulier reconnaître dans la vaso-dilatine de PoPiELSKi, la B-iminazolylethylamine, substance abaissant la pression, mais ne modifiant pas la coagulabilité du sang. — J. Gautrelet. b) Kauffmann (M.). — Sur la présence de choline dans le cerveau de bœuf. — Ces recherches qui portent sur un grand nombre de cerveaux montrent qu'il n'y a jamais de choline libre. — E. Terroine. Bebeschin (K.). — Les substances extractives du rein de bœuf. — Les bases extractives (pii sont caractéristiques du muscle, la carnosine, la mé- tylguanidine et la carnitine ne se trouvent pas dans le rein. Au lieu de la carnitine on trouve dans le rein un autre dérivé [bétaïne] de la triméthyla- mine. — E. Terroine. Izar (G.). — Contribution à la formation et à la destruction de V acide urique. — On sait que le foie possède la ])ropriété de détruire l'acide urique. puis lie le recomposer ensuite en pirsence de l'oxygène ; l'inanition préalable diminue considérablement d'intensité de ces phénomènes, et cela chez le chien comme chez l'oiseau. L'action de synthèse est la résultante de deux actions conditionnées i)ar un ferment contenu dans le sang et un coferment (soluble dans l'alcool et thermostabile) contenu dans le foie. L'auteur recherche ensuite par circulation à travers le foie quelles sub- stances peuvent être formatrices d'acide urique. Il constate tout d'abord qu'en présence de CO-, l'urée et l'acide dialurique donnent de l'acide urique. Egale- ment en l'absence d'oxygène un mélange de carbonate d'ammoniaque et d'urée donne de l'oxygène. Par contre, et dans les mêmes conditions expérimen- tales, les acides lactique, paralactique, tartronique, acrylique, oxalique, méso- xalique ne donnent pas naissance à de l'acide urique. — E. Terroine. a] Kauffmann (M.). — Sur la manière de se comporter de Vindol dans l'or- ganisme. — Lorsqu'on fait ingérer à l'homme de grosses quantités d'indol (3 à 4 grammes par jour), on n'en retrouve à l'état d'indigo qu'une partie dans l'urine. L'excrétion de l'indican est extrêmement lente; deux mois après l'ingestion d'indol, on retrouve encore un excès d'indican urinaire. L'augmentation de l'acide sulfurique conjugué ne correspond pas t(>ujours à la quantité d'indol introduite. — E. Terroine. Baccarini (P.). — Sur la présence d'indol dans les organes végétatifs de quelques plantes. — Jusqu'ici l'indol n'était connu que dans les fleurs de Visnea Mocanera. A l'aide d'un réactif, la diméthylaminebenzaldéhyde, B. La retrouvé dans les fleurs et les organes végétatifs de nombreuses autres XIII. — MORPHOLOGIE GÉiNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 209 plantes appartenant à des groupes systématiques bien divers. L'indol s'y ré- vèle sous deux modalités différentes. Il diffuse tantôt, comme chez Cilrus, dans le réactif, qui se colore rapidement, tandis que les fragments de la plante même ne prennent aucune coloration spéciale. Ailleurs le réactif reste incolore, tandis que les tissus et les organes contenant l'indol se tei- gnent en un rouge d'intensité variable. C'est le cas du myrte et du tilleul. On peut établir avec grande facilité et certitude que la coloration a ici son siège exclusif dans le protoplasme des éléments renfermant l'indol et ja- mais dans leur membrane ou leur suc cellulaire. Dans le tilleul, par exem- ple, rindol se trouve dans tous les éléments vivants du tissu ligneux et dans toutes les cellules de l'écorce, exception faite des éléments mécaniques morts, et surtout dans les tubes criblés. Tout le méristème, à peu de dis- tance des initiales, est pour ainsi dire farci d'indol, ce qui tend à prouver que cette substance n'est pas liée à des processus particuliers de dégradation du protoplasme. — M. Boubier. Fries (K.). — Sur laprésence d'acide lactique dans le sang humain. — Le sang humain contient normalement un peu d'acide lactique ; sa teneur n'aug- mente pas pendant la fièvre. La teneur en acide lactique augmente à la suite du travail. Si on laisse le sang à 70° pendant 2 heures, la teneur en acide lactique augmente. — E. Terroine. Henze (M.). — Su7' la présence de bétaine chez les Céphalopodes. — L'auteur extrait la bétaïne du muscle d'Octopus. Pour cela, on fait un extrait musculaire ; cet extrait laisse précipiter de la taurine lorsqu'on le concentre. Les eaux mères de la taurine sont traitées par l'alcool absolu et la bétaïne précipite sous la forme — pour la plus grande partie — d'un chlorhydrate. On en obtient de nouvelles quantités en traitant le liquide restant par leur solu- tion alcoolique de bichlorure de mercure. Par purification et traitement ultérieur par l'acide picrique on obtient un picrate. L'analyse donne : C. trouvé 38,14 % H. trouvé 4,04 9^ calculé 38,12 9e calculé 3,95 % Rappelons que la bétaïne avait été déjà signalée par Brieger dans les muscles de la moule, par Ackermann et Kutscher chez le crabe, par SuwA dans les extraits d'organes d'Acanthias vulgaris. — E. Terroine. Schulze (E.) et Pfenniger (U.). — Recherches sur la bétaïne dans les plajites. — Cherchant à voir si la bétaïne est nécessaire à la constitution des phosphatides, les auteurs isolent cette dernière substance en partant des graines légumineuses ( Vicia) riches en bétaïne et constatent que ni la bétaïne ni la choline n'apparaissent dans les produits de décomposition des phosphatides des graines de légumineuses. La bétaïne qui, avec la choline, se forme par décomposition de phospliatides de la farine d'avoine, n'est pas nécessaire à la constitution de celle-ci. — P. Jaccard. a) Stanèk (VI.). — Sur la localisation de la bétaïne dans les plantes. — La distribution de la bétaïne dans les plantes est des plus irrégulières ; la pro- portion la plus forte se trouve dans les feuilles, surtout au printemps, ainsi que dans les jeunes rameaux encore verts. L'écorce en possède peu et le bois très peu. Les racines de certaines plantes (betterave à sucre), par contre, en possèdent une proportion sensible. Enfin, les graines en ont très peu. — P. Jaccard. l'a.Ni\ée biologique, XVI. 1911. 14 210 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Stanèk (VI.). — Sur Vémigraiion de la bétaine dans les plantes. — Les jeunes feuilles renferment davantage de bétaïne que les vieilles. Cette sub- stance subit au cours du vieillissement des organes assimilateurs une décom- position avec production probable de triméthylamine. Une certaine quantité de bétaïne prend naissance pendant la germination des graines; elle s'accu- mule aussi au printemps dans les feuilles des raves, tandis qu'elle disparait des racines. Comme elle est plus abondante dans les feuilles étiolées que dans les feuilles vertes, elle ne doit jouer aucun rôle appréciable dans l'as- similation chloropliyllienne. — P. Jaccard. Ciamician (G.) et Ravenna (C). — Sur quelques substances orgayiiques contenues dans les végétaux. — Des expériences décrites dans ce mémoire, il résulte que l'inoculation de substances azotées de nature chimique variée dans le tabac produit une augmentation de la quantité totale des alcaloïdes et que cette augmentation s'accentue lorsqu'on emploie l'asparagine. Mais les observations faites ne permettent pas de donner une solution définitive à la question de la genèse des alcaloïdes dans les plantes et à celle de leur signification. Les expériences des auteurs parleraient plutôt en faveur de l'hypotlièse que les alcaloïdes seraient des dérivés des acides amidés. La présence constatée de l'isoamylamine est encore un argument qui plaide dans le même sens. — M. Boubier. Kochmann (M.). — L'influence qu'exercent les composés organiques de la nourriture et l'administration des préparations de fer sur le métaholisnw du fer. — Un chien est nourri avec de la viande de cheval, on étudie le métabolisme du fer durant cette alimentation et lors de l'addition de graisses ou d'hydrates de carbone. Les expériences montrent que ces addi- tions influencent d'une façon défavorable le bilan du fer. Le besoin mini- mal de fer dépend aussi bien de la quantité que de la nature des aliments. L'addition à une alimentation pauvre en fer de ferratine, de métaferrine et de phosphate de fer agit d'une façon favorable sur la rétention du fer ; on n'observe aucune différence dans l'action de ces trois préparations sur les échanges de fer. Par contre, la métaferrine et la ferratine agissent d'une façon plus favorable sur le métabolisme des protéiques que le sel inorga- nique de fer. — E. Terroine. Gregersen (P. J.). — Recherches sur le métabolisme du phosphore. — Ce travail a pour but de rechercher si l'organisme peut construire des combi- naisons organiques phospliorées à partir de substances organiques sans phosphore et de phosphates minéraux. En outre, l'auteur y étudie l'in- fluence des variations de la ration — en valeur énergétique, en albumine et en phosphate — sur l'échange phosphore. Les expériences sont faites sur des rats. Comme aliments on utilise : comme protéique, l'édestine ; comme hydrate de carbone, le sucre de canne ; comme graisse, la graisse de porc fondue. Dans toutes ces substances il n'y a pratiquement pas de pho.sphore. Comme tels, on emploie un mélange de chlorure de potassium, de sodium et de calcium, de bicarbonate de soude, de magnésie et de sulfate de fer. Enfin le phosphore est administré sous forme de phosphate disodique. Afin d'augmenter le volume des aliments, on ajoute de la cellulose. On constate ainsi que, lors de la nutrition azotée contenant du phosphore minéral, l'organisme peut se maintenir pendant très longtemps en état d'équilii)re phosphore et même faire de la rétention phosphorée. Il y a donc tout lieu de croire que l'organisme peut fabriquer des combinaisons phos- XllI. - MORPHOLOGIE GEAKHALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 211 pliorées organiques à partir de composés organiques non phosphores et de phosphates minéraux. — Lors d'une alimentation sans azote, la perte de phosphore reste la même, qu'il y ait ou non ingestion de phosphates. — Lors- que l'organisme reçoit une nourriture azotée qui sutTit à le maintenir en équilibre azoté et ne reçoit pas de phosphore, l'excrétion du phosphore est très faible. Lors d'une alimentation azotée, sans phosphore, contenant des sels de chaux et de magnésie, on obtient une excrétion phosphorée urinaire minimale; elle représente moins de l/IO du phosphore rejeté par les fèces. Au contraire, lors de la môme alimentation, mais sans sels de chaux ou de magnésie, l'excrétion phosphorée urinaire est plus élevée que l'excrétion par les fèces. — E. Terroine. Slo-wtzofF (B.). — Modifications chimiques dans le foie phosphore. — Le chien reçoit de l'huile phosphorée à raison de 0,5 cni'^ par kgr. d'animal. La mort survient au bout de 6 à 10 jours de ce traitement. Le foie est atro- phié, sa teneur en graisses est augmentée; par contre, la teneur en protéiques est diminuée, la perte porte surtout sur des protéiques nonphosphorées. Parmi les nucléoprotéides, la destruction atteint surtout ceux qui sont solubles dans l'eau. Le foie phosphore contient moins de peroxydase et de protéase et plus d'amylase que le foie normal. — E. Terroine. Kreidl (A.) et Lenk (E.). — La manière de se comporter du lait stérile et bouilli vis-à-vis du lab et des acides. — Le lait reste incoagulable quand le lait, le lab et l'éprouvette employée sont stériles; si l'une de ces trois condi- tions n'est pas remplie, il coagule plus ou moins vite. Le développement du bacille lactique se fait au mieux dans un milieu faiblement acide (0,2 N à 0,6 d'acide acétique — ). — E. Terroine. Reinhard (R.) et Seibold (E.). — La réaction de Schardinger et le co- lostrum du lait de vache. — Le colostrum du lait de vache donne la réaction de Schardinger, mais la décoloration du mélange bleu de méthylène-forma- line se fait lentement. Le lait provenant du début de la lactation ne donne pas la réaction de Schardinger, cette disparition du ferment dure quelque- fois de 3 à 8 semaines ; ensuite la réaction réapparaît. Le lait prélevé d'une manière stérile ou par la traite ordinaire donne la même réaction. Le fer- ment produisant la réaction de Schardinger est détruit par une température de plus de 65°. Son optimum varie suivant le moment de la lactation de 45 à 65°. — E. Terroine. Engel (St.) et Bode (A.). — Sur la graisse du colostrum. — Recherches sur les constantes chimiques et pliysicochimiques de la graisse du colostrum de vache. — Lndice d'iode. L'indice d'iode baisse régulièrement du P''' jour de la lactation au 6'^'; il passe de 43,4 à .36,7 dans un cas, de 42,9 à 39,5 dans un autre, de 46,4 à 41 dans un autre. La valeur stable est atteinte vers le 5*^ jour. — Indice de saponification. Augmente régulièrement pendant la même période. Il passe dans un cas de 226.4 au 2° jour à 231,5 au 6*-' jour, de 209,5 au P-- jour à 219,3 au 21^ jour, de 217,9 au 2*^ jour à 222,4 au 20^ jour. — Indice de Reichert-Meissl. Augmente pendant les premiers jours (l'*^ se- maine) pour redescendre ensuite. — E. Terroine. Voorhœve (N.). — Métabolisme de la chaux. Teneur en chaux du sang humain après l'administration de grosses quantités de chaux per os. — L'ad- 212 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ministration de grosses quantités de chaux sous forme de chlorure ou de lactate de calcium à une nourriture riche en chaux augmente la teneur du sang en chaux chez l'homme adulte. L'augmentation varie de 2 à 17 milli- grammes par 100 cm* de sang. La teneur du sang en chaux se maintient à ce taux élevé de 10 à 35 jours après l'expérience. — E. Terroine. h) Politis (J.). — Sur Vorigine et le rôle de Voxalate de chaux dans les plantes. — P. refait ici tout l'historique et la bibliographie de la question fort controversée de l'oxalate de chaux. Il admet que Tacide oxalique et l'oxalate de chaux se produisent dans les cellules dans lesquelles on les ob- serve. L'acide oxalique proviendrait du glycogène ou de l'amyloïde, et cela par oxydation ; sa fonction pourrait être d'éliminer la chaux en excès ou de former des cristaux d'oxalate de chaux ayant quelque usage biologique. En tout cas, P. rejette l'opinion de Groom, de Bôhm et de Schimper, d'après la- quelle la formation d'oxalate de chaux aurait pour but la neutralisation de l'acide oxalique comme substance toxique pour la plante. — M. Boubier. Foster (N. B.) et Fisher (H. L.). — Métabolisme de la créatine et de la créatinine chez des chiens à fistule d'Eck. — MELLANin' a observé que les sujets atteints de cirrhose liépatique ou de cancer du foie présentent une excré- tion de créatinine plus faible etde créatine plus élevée quechezles sujets nor- maux; pour lui, le foie n'agirait plus comme à l'état normal en transformant la créatine en créatinine. F. et F. étudient la question sur des chiens chez lesquels le foie est physiologiquement supprimé par fistule d'Eck. On con- state qu'après ingestion de créatinine, il y a toujours augmentation de l'ex- crétion de créatinine; dans un cas seulement il y a eu augmentation de l'excrétion en créatine. Lors de l'administration de créatine, l'excrétion de créatine n'est pas augmentée. — E. Terroine. a) Scaffidi ("V.). — Recherches sur le métabolisme des purines. Métabolisme des purines lors de la diminution des processus d'oxydations dans l'orga- nisme. — L'étude porte sur le chien et le canard comme représentants de deux types différents dans la formation de l'acide urique. Chez le chien, l'acide urique se forme par oxydation, tandis que chez le canard, la presque totalité de l'acide urique est produite par la synthèse. La diminution des oxydations dans l'organisme par son maintien dans un air contenant des quantités plus ou moins fortes d'acide carbonique, agit d'une façon différente sur chaque animal. Chez le chien, la diminution des oxydations n'exerce pas d'influence sur le métabolisme de l'acide urique. L'addition de l'acide urique à la nour- riture d'un chien maintenu dans une atmosphère viciée montre que l'animal continue à détruire l'acide urique comme dans les conditions normales. Chez le canard, la diminution des oxydations dans l'organisme provoque une augmentation dans la formation de l'acide urique. — E. Terroine. b) Scaffidi (V. ). — Teneur en bases puriques des tissus des différents muscles. — L'examen porte sur les muscles striés, lisses et sur le muscle cardiaque du bœuf. Le muscle cardiaque est le plus riche en bases puriques (0,0727; 0,0888), le muscle strié s'en rapproche beaucoup (0,0647; 0,0576) tandis que le mu.s- cle lisse est très pauvre en bases puriques (0,0323; 0,0356). On ne trouve dans aucun de ces muscles de l'acide urique. — E. Terroine. c) Scaffidi CV.). — Recherches sur le- métabolisme des purines. Sur la ma- nière de se comporter des bases puriques des muscles pendant le travail. — Le XUl. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 213 train postérieur de grenouille ou de crapaud est soumis à une excitation téta- nisante pendant plusieurs heures. Le muscle, fatigué par le travail, contient toujours moins de bases puriques que le muscle au repos. Cette diminution est, suivant Texpérience, de 12 %, \?>%, 9 9^, 15% et 17%; elle porte surtout sur les bases combinées, car les bases libres restent constantes ou augmentent légèrement pendant le travail. On ne trouve pas d'acide urique ni au repos, ni pendant le travail. Ce fait peut être expliqué par l'existence d'un ferment uricolytique puissant présent dans le muscle et détruisant l'acide urique aussitôt qu"il se forme, ou bien par l'existence d'un autre mode de dégradation des purines sans passage par le stade acide urique. — E. Terroine. d) Scaffidi yY.). — Métabolisme des purines dans le jeûne. — Les oiseaux forment la presque totalité de l'acide urique par voie synthétique, l'acide urique constitue 42-53% de l'azote total rejeté. Dans le cas d'une alimentation insuffisante chez le canard, les variations dans l'excrétion de l'acide urique se font parallèlement à celles de l'excrétion de l'azote total. Le rapport — r^ ^ — est normalement 2,27 ; ce rapport augmente dans l'alimenta- acide urique ' ' ^^ ° tion insuffisante, car l'excrétion d'acide urique diminue. Dans le jeûne absolu le rapport diminue, car relativement aux autres composés azotés, la diminution de l'acide urique est moindre. Chez un chien dont l'acide urique est formé par oxydation, le jeûne agit peu sur son excrétion, surtout si l'animal a été mis au préalable à une nourriture sans purines. La quantité d'acide urique excrétée dans le jeûne diminue, mais il n'existe aucun rap- port net entre les variations d'azote et d'acide urique. — E. Terroine. Neuberg (C.) et Saneyoshi (S.). — Sur la manière de se comporter des acides tartriques stéréoisoinères dans l'organisme du chien. — L'organisme du chien utilise sans grande différence les acides d et / tartriques. — E. Ter- roine. Liebermann (L. v.) et 'Wiesner (F.i. — Sur le pouvoir de transport de l'oxygène par le sang chau/fé à différentes températures. — On observe la réaction du gaïacol en présence de sang et d'essence de térébenthine, le sang étant chauffé à des températures différentes, de 17 à 50". Le chauffage n'exerce aucune influence dans ce cas ; mais lorsqu'il s'agit non plus d'oxygène combiné, mais d'oxygène libre, il diminue et ensuite supprime totalement le transport d'oxygène. — E. Terroine. Tanaka (M.). — Absorption de la chaux et rétention calcique. — Des cou- pes d'os placées dans un liquide chargé d'acide carbonique, diminuent de poids et laissent passer du phosphate de chaux en solution. Le même phé- nomène a lieu in vivo. On fait chez le lapin des enclaves de phosphate de chaux ou d'ivoire dans le foie, dans le rein ou dans la musculature. Sur l'animal sacrifié, au bout de quelques jours, on constate que le phosphate de chaux a été absorbé et que l'ivoire a diminué de poids. La résorption de la substance osseuse se fait d'une façon intense dans la rate et le rein, elle est fail)le dans les muscles et dans le tissu sous-cutané. Si on injecte dans le péritoine d'un chien ou d'un lapin des sels calciques solubles ou insolu- bles, on constate l'apparition d'un dépôt de chaux au bout de 18 heures. Le dépôt se fait aussi bien dans le lieu d'injection que dans d'autres organes, dans le cœur par exemple. Lors de l'injection d'un sel soluble de chaux, 214 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. lactate par exemple, le dépôt est formé de phosphate de chaux. — E. Ter- ROINE. Lederer (R.) et Stolte (K.). — Composition du cœur de l'homme et du chien. — Le cœur de chien contient moins de sodium (0,41'2-0,464 %) que le cœur de l'homme (0,507-0,779 o/o). La teneur en chlore varie pour le chien de 0,359 à 0,746 % et de 1,02 à 1,10 % pour l'homme. Le cœur de chien est plus riche en pho.sphore et en azote que le cœur de l'homme ; par contre, ce dernier est plus riche en soufre. — E. Terroine. Blumenthal (F.) et Oppenheim (K.j. — Influence de l'iodure de potas- sium sur le dépôt du mercure dans le foie. — Les expériences faites sur des lapins et des souris montrent que, lors de l'injection des préparations solu- bles ou insolubles de mercure, on constate toujours la présence du mercure dans le foie. L'administration simultanée de mercure sous la peau et de l'io- dure de potassium per os empêche l'accumulation du mercure dans le foie. — E. Terroine. De Mees (O.i. — Quelques propriétés de la substance lysinogène des hé- maties. — De ses expériences faites avec les hématies de bœuf agissant sur le sang du lapin, l'auteur conclut que l'hémolysinogène est une substance chimique définie, ne dialysant pas, inaltérable par les solutions concentrées de .sels neutres (sulfate d'ammoniaque) et se précipitant avec l'albumine du sérum. La chaleur la détruit (vers 80" centigrades) et les acides et les bases la décomposent facilement. Elle ne serait pas constituée par des substances lipoïdes ni par des protéides, mais se rapprocherait plutôt des ferments. Toutefois l'auteur n'est pas affirmatif sur ce dernier point. — A. Lécaillon. c) Battelli (F.) et Stern (L.). — Sur la pnéine. — La pnéine augmente la respiration principale des tissus, elle se rencontre dans tous les tissus et sur- tout dans les muscles du bœuf ou du cheval, son existence est souvent mas- quée par la présence d'antipnéine dont on peut se débarrasser par l'addition d'acide. Les liquides de l'organisme (sang, lait, bile, urine) ne contiennent pas de pnéine. La pnéine est soluble dans l'eau, les acides et les alcalis; elle dialyse, elle n'est pas détruite par l'ébuUition, mais seulement à 200'-. La pnéine n'est détruite ni par la pepsine ni par la trypsine. Elle est peu solu- ble dans l'alcool, et insoluble dans le benzol et le chloroforme. Elle peut être purifiée par une précipitation répétée avec de l'alcool. La pnéine est sans action sur la respiration accessoire, ainsi que sur les oxydations d'alcool par l'alcooloxydase, d'acide uriquepar le ferment uricolytique et d'acide succi nique par les tissus. — E. Terroine. d) Battelli (F.) et Stern (L.). — Sur l'anlipneumine. — L'antipneumine diminue l'intensité de la respiration principale. La rate est de tous les organes le plus riche en antipneumine ; le cœur et les muscles en contiennent peu ou pas du tout. Le sang ne contient pas d'antipneumine. En solution dans l'eau, l'antipneumine est détruite par le chauffage à 65°, ainsi que par l'action des alcalis et des acides ou par le traitement avec l'alcool ou avec l'acétone. L'antipneumine résiste à l'action de la pepsine, elle ne dialyse pas. Son action est diminuée ou empêchée par les phosphates. L'antipneu- mine est sans action sur la respiration accessoire, l'alcooloxydase, le ferment uricolytique et l'oxydation de l'acide succinique ; elle diminue l'action de XIII. - MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 215 l'acide citrique. Le rôle probable de l'antipneumineest la régularisation des combustions dans les tissus. — E. Terroine. Costantino (A.). — Sur la teneur des muscles striés et lisses des animaux différents en potassium, sodium et chlore. — Les muscles lisses sont toujours plus riclies en eau que les muscles striés. On observe de grandes variations dans hi teneur des muscles lisses et striés en K et Na, suivant l'espèce ani- male. La teneur en K du rétracteur du pénis de bœuf ou de l'utérus de vache est de beaucoup inférieure à celle des muscles striés des mêmes ani- maux; chez d'autres espèces animales on observe le cas contraire. Los mus- cles lisses des mammifères sont plus riches en chlore que les muscles striés. — E. Terroine. Kojo (K.). — Chimie de l'œuf de poule. — Leblanc d'œuf contient en moyenne 87,71 % d'eau et 12,29 % de substances sèches, qui se répartissent en 0,4% de cendres et 11,89 % de substances organiques. L'azote total est de 1,75 %; le sucre représente 0,55 %, soit 4,64 % des substances organiques. Le jaune d'œuf contient 49,73 % d'eau et 50,27 % de substances sèches qui se répartissent en 1,44 9o de cendres et 48,83 % de substances organiques. L'azote est de 2,49% ; la teneur en sucre de 0,27 %. — E. Terroine. CHAPITRE XIV Pliysiologîe géuérale Abderhalden (E.) und Kàmpf (E.). — Scrologische Sludien mit Hilfc dcr oplùchen Méthode. (Zeitschr. f. physiol. Ch., LXXI, 421-442.) [281 Abderhalden (E.), Klingemann CW.) und Pappenhusen (Th.). — Zur KeiintnU des Abbans der Etweiaskorper 'un Mdfjendarmkanal versc/iiedener Tierarten. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXI, 411-420.) [261 Abderhalden (E.) und Mûller (Fr.). — Weitere Beilràge ilber die Wirkung des ChoUnsaufden Blutdruck. (Zeits. f. pliysiol. Ch., LXXIV, 253-272.) [333 Abderhalden (E.) und Pincussohn (L.). — Serologisc/ie Studieii mil Hilfe deroj>ltsr/,eii Méthode. (Zeits. f. phys. Ch., LXXI,"lll-119.) [281 Abdelharden (E.) und Rathsmann (E.). — Serologische Studien mit Ilitfe der optischen Méthode. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXI, 367-384.) [281 Abderhalden (E.) und Rona (P.). — Studien ûber dus Fettspaltungsvermô- gen des Blutes und Serums des Hnndes unter verschiédenen Bedingungen. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXV, 30-37.) ' [334 Abderhalden (E.) und Strauch (W. F.). — Weitere Studien ilber die Wir- kiing der Fermente des Magensaftes. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXI, 315- 338.) [Voir ch. XIII Acqua (C). — La penetrazione e la tocalizznzione dei ioni net corpo dette piante. (Atti délia Soc. ital. par il progresso délie scienze, V, 854- 856.) [250 Amans CP.). — Etude de Vente animale comme récepteur et distributeur d'air. (C. R. Ass. Fr. Av. Se, Dijon, 117.) [Place des ailes de différentes formes dans un courant d"air et étudie les modifications de ce courant. — Y. Delage et M. Goldsmith Amar (Jules). — La dépense énergétique dans la marche. (Jour, de Physiol. et de Pathol. gén., XIII, 212-220.) [305 a) Ancel (P.) et Bouin (P.). — Sur l'existence d'une glande m,yométriale en- docrine chez la lapine gestante. (C. R. Ass. Anat., 13'^ Réunion, Paris, 97- 103, 1 fig.) [293 b) Recherches .^mr les fonctions du corps jaune gestatif. II. Sur le dé- terminisme du développement de la glande mammaire au cours de la gesta- tion. (Journ. Phys. Path. gén., n" 1, 31-41, 6 fig.) [Analysé avec le suivant c) — — Glande mammaire et corps jaune. (Presse médicale, n° 55. 12 juil- let, 29 pp., 5 fig.) [292 Ancel (P.), Bouin (P.) et Lambert. — Sur laskeptophylaxie. La skeplophy- XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 217 laxie 11 est pas un phénomène d'immunisation spécifique. (C. R. Soc.Biol., II, 415.) [La durée de rimmunisation ne dure pas plus de 24 heures. Cette immunisation n'est pas spécifique vis-à-vis du seul extrait qui provoque la skeptophylaxie. — .1. Gautrelet Argyll Campbell (J.). — The e/fccts of certain animal, extracts upon the blood-vessels. (Quarterly Journ. of Physiology, IV, 1-17.) [336 Armstrong (H. E.)aud Armstrong(E. T.). — The originofosmotic effecis. IV. Note ou the dilJ'erential septa in plants ivith référence to the translo- cation of nutritive ntaterials. (Roy. Soc. Proceed., 571 B., 22G.) [Les auteurs invoquent l'intervention d'hormones. — H. de Varigny Aron (H.) und Hocson (F.). — Reisals Nahrungsmittel. (Biochem. Zeitschr., XXXI 1, 189-203.J [264 a) Arthus (Maurice). — De la spécificité des sérums antiuenimeux. Sérum anticnhraique et venins d'IIam(idriias{Naja bungarus)et de Krait {Bungarus cœruleus). (C. R. Ac. Se, CLIII,'391-397.) [338 0) ."^ur les intoxications par les venins de serpents. (G. R. Ac. Se, CLIII, 482-484.) [338 Arthus (Maurice) et Stawska (M"e Boleslawa). — Venins et antivenins. (C. R. Ac. Se, CLIII, 355-357.) ~ [339 Auer (J.). — Ueber den plôtzlichen anaphylactischen Tod beim Kaninehen. (Centralbl. f. Physiologie, XXIV, 957-959.) [Chez le lapin, la mort subite anaphylactique résulte d'une paralysie du cœur d'origine périphérique. Chez le chien, la chute anaphylactique de la pression est due à une paralysie des vaso-constricteurs intestinaux. Chez le cobaye, la mort survient par asphyxie causée par la contraction tétanique des muscles bronchiques. Les accidents anaphylactiques ne sont donc pas de même ordre chez les divers animaux. — M. Mendelssoiin Austoni. — Action de l'extrait cortical et de l'extrait médullaire de glande surrénale sur le cœur des mammifères. (Arch. ital. biol., LVI, 354.) [336 Axenfeld (D.). — Die Bedeutung der Nasenschleimhaut filr den Respira- tionsakt der Amphibien. (Centralbl. f. Physiol., XXV, 529-531.) [Chez la grenouille et le crapaud on peut provoquer ou arrêter les mouvements respiratoires en excitant la muqueuse nasale par l'air ou par l'eau. La section du rameau nasal de la première branche du trijumeau supprime cet effet. — M. Mendelssohn Aynaud. — Le globulin de l'Homme. (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 56-78.) [281 Babak (E.). — Ueber die provisoriscJien Atemmechanismen der Fischem- brgonen. (Ctrbl. f. Physiol., XXV, 370-374.) [253 a) Bang (I.) und Overton (E.). — Studien ilber die Wirkungen des Kobra- giftes. (Biochem. Zeitschr., XXXI, 243-293.) [3.36 b) — — S Indien ilber die Wirkungen des Crotalusgiftes.{B\ochGra. Zeitschr., XXXIV, 428-4G1.) [337 a) Barratt (J. O. "W.). — Complément déviation in Mouse Carcinoma. (Roy. Soc. Proceed., B. 565, 359.) [En présence de l'extrait de tumeur de souris, employé comme antigène, le pouvoir de dévier le complément chez le sérum inactivé de souris à tumeurs, est, dans certains cas, plus considérable que chez le sérum inactivé normal. Autrement pas de différence entre les deux sérums. — H. de Varigny 218 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Barratt (J. O. 'W. ). — Fraclional wilhdiunral of complément and ambo- c.eplor by mei Lymphfliiss und die Li/mph/jildioig bei vermindertem KapiUardruck. (Zeits. f. Biologie, LVI, 309-346.) [285 Danesi (L.). — Esperienze sulla desinfezione délie piante. (Rendiconti della Accad. dei Lincei, XX, 508-512.) [Analysé avec le suivant Danesi (L.) et Topi (M.). — Même titre. (Rendiconti della Accad. dei Lin- cei, XX, 772-778.) [333 a) Dangeard (P. A.). — Sur la détermination des rayons actifs dans la syn- thèse chlorophyllienne. (C. R. Ac. Se, CLIl, 277-279.) [Grâce à la sensibilité particulière d'une algue, un Chlorella, vis-à-vis de l'intensité lumineuse, on détermine que le maximum d'action dans la photosynthèse correspond aux longueurs d"onde 670-635, à la bande d'absorption I de la chlorophylle. — M. Gard b) Sur les condition.^ de l'assimilation chlorophyllienne chez les Cyano- phycées. (G. R. Ac. Se, CLII, 967-969.) [Les Cyanophycées possèdent la propriété d'utiliser pour leur croissance, au même titre que les rayons orangés, les rayons infra-rouges. — M. G.\rd c) — — Sur V adaptât ion chroniatique complémentaire chez les végétaux. (C. R. Ac. Se, CLlll, 293-294.) [Un Lijnghya versicolor ]Vi\ine d'or conserve sa teinte à; l'obscurité et dans toute la partie du spectre inactive au point de vue croissance, c'est-à-dire depuis le violet jusqu'au jaune; il devient vert dans la partie qui va du jaune à l'infra-rouge. — M. Gard d) Sur les Sulfuraires. (C. R. Ac. Se, CLIII, 963-964.) [La bactériopurpurine absorbe les radiations rouges et infra-rouges. D'au- tre part, le pigment est décoloré par ces mêmes radiations. ■— M. Gard Dean (H. R.). — On the faclor concerned in agglutination. (Roy. Soc. Pro- ceed., B. 533, 416.) [Un anti- sérum renferme probablement deux éléments dont la présence simul- tanée est nécessaire à la production de l'agglutination. — H. de Varigny a) Desroche. — Sur le jihototropisme des zoospores de Chlamydomonas Steiuii. \C. R. Ac. Se, CLII, 890-893.) [La lumière n'a d'autre action que de diriger le mouvement des zoospores, mais elle n'active ni ne retarde leur mouvement. — M. Gard b) — — Mode d'action des lumières colorées sur les Chlamydomonas. (C. R. Ac. Se, CLIII, 1014-1017.) [Le phototro- pisme n'est pas le seul facteur important de la fixation par les radiations bleues. Ces dernières ont sur les zoospores une action paralysante, de même que les radiations rouges ont une action excitatrice. — M. Gard c) — — Action des diverses radialions lumineuses sur le mouvement des zoo- spores de Chlamydomonas. (C. R. Ac. Se, CLIII, 829-832.) [Un premier groupe de radiations, dans le rouge, parait exciter le mouvement. Un autre, dans le bleu, et d'autres radiations secondaires, tendent à l'empêcher. — M. Gard De-witz ( J.). — Ueber die Entstehung der Farbe gewisser Schmetterlingsko- kons. (Arch. Entw.-Mech., XXXI, 017-636.) [314 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 223 Dezani i^S.). — Le leggi délia diqesfione peptica. (Atti dell' Accad. délie scienze di Torino, XLVII, 533-544.) [263 Dixon (W. E.). — The pharmacological action of south african Boxwood [Gonioma Kamassi). (Roy. Soc. Proceed., B. 504, 287.) [Les ouvriers travaillant ce bois sont sujets à des troubles divers, astlime, migraine, dépression cérébrale en par- ticulier : ce bois contiendrait un alcaloïde curarisant. — H. de Varigny Dobro-wolskaja (N.). — Zur Kenitlnis des Eiiiflusses der Blutverlusle auf die Verdauluigprozesse. (Biochem, Zeitschr., XXXIII, 73 105.) [272 Destin. — Contribution à Vétiide expérimentale de la médication hypotensive. (Arch. Int. de Pharmaceutique et de Tliérapie, 425.) [325 Douglas (C. G.) and Haldane (J. S.). — The causes of absorption of oxij- gen by the lùngs in man. (Roy. Soc. Proceed., B. 568, 1.) [L'épithélium pulmonaire est excité par des produits du métabolisme venant des muscles et autres tissus dès que l'oxygène s'y trouve en quantité insuffisante. — H. de Varigny Downey (H.). — La genèse des matzellen aux dépens des lymphocytes et des plasmazellen. (Verh. d. Anat. Gesellsch., 74.) [284 Doyen. — Fait concernant l'entraînement de Vantithrombine lièpatique par le sang normal. (G. R. Soc. Biol., II, 626.) [279 Drzewina (Anna). — Contribution à l'étude des leucocytes granuleux du sang des Poissons, [krch. d'Anat. microsc, XIII, fac. 2, 319-376, I pi.) [343 Drze-wina (M™^ Anna) et Bohn (Georges). — Modifications rapides de la forme sous l'influence de la privation d'oxygène chez une Méduse. (G. R. Ac. Se, GLIII, 1030-1032.) [328 Diibois (Raphaël). — Sur la fluorescence chez les Insectes lumineux. ,{C R. Ac. Se, GLIII, 208-213.) [310 Dubois et Boulet. — Action des extraits de prostate sur les mouvements de l'intestin. (C. R. Soc. Biol., II, 536.) [Action inhibitrice constante. — J. Gautrelet Ehrlich (F.). — Ueber die Bildung des Plasmaeiweisses bei Hefm und Schimmelpilzen. (Biochem. Zeitschr., XXXVI, 477-497.) [Voir ch. XIII Eisler (M. V.) und Portheim (L. v.). — Ueber Hiemagglutinine in Pflanzcn. (Ber. deutsch. bot. Ges., XXIX, 7.) [279 Emmes and Riche. — The respiraiorg exchange as affecled by body posi- tion. (Amer. J. of Phys., 651, XXVll, 406.) [Tableaux indiquant l'augmentation des échanges respiratoires d'hommes assis après avoir été couchés. — J. Gautrelet Erve (van de). — On the rôle of the kidneys in the régulation of the con- centration of thé sérum diaslase. (Amer. .lourn. of Phys., XXIX, 182.) [La ligature des ar- tères rénales du chien, la diurèse causée par section des nerfs rénaux ne produisent pas de cliangement dans le pouvoir diastasique du sérum. La diurèse due à l'ingestion d"un excès de sels le diminue. — J. Gautrelet Euler (H.) und Ugglas (B.). — Ueber die Ausnutzung der GHrungs-und AtmungsenergieinPflanzen. (Zeitschr. f. allg. Physiolog., XII, 304-378.) [310 224 L'ANxXEE BIOLOGIQUE. a) Fabre (G.). — Effot de Vaclivation de l'atmosphère par Vémanation de radium sur la germination et la poussée des divers orrianismes végétaux. (C. R. Soc. Biol., LXX, 187-188.) [328 b) — — Action du radium sur les organismes végétaux. (C. R. Soc. Biol., LXX, 419-420.) [Sous l'influence du radium, des altérations or- ganiques et fonctionnelles des organismes végétaux ont lieu. — M. Gard Farini et Roncato. — Sur Vaction hypotensive du pancréas. (Arch. it. bioL, LVI, 00.) [336 a) Fischer (H. W.). — Gefrieren tind Erfrieren, eine phgsico-chemische Studie. (Beitr. Biol. Pflanzen, X, 2, 133-234.) [Voir ch. Xll b) Wasserkulturen von Farnprothallien, mil Bemerkungen i'iber die Be- dingungen der Sporenkcimung . (Beih. z. Bot. Centralbl., XXVIl, Abt. 1, 54- •59.} [Voir ch. IV c) Lichl- urul Dunkelkeimung bei Farnsporen. (Beih. z. Bot. Centralbl., XXVII, Abt. 1, 60-62.) [F. fait connaître un nouvel exemple de Fougère, Polgpodium vidgare, dont les spores germent à l'obscurité comme à la lumière. — F. Moreau Fitting (H.). — Untersucliunq liber die vorzeitiqe Entblàlterung von BHlten. (Jahrb. wiss. Bot., XLIX, 187-263.) ' [316 a) Flack (M.). — Uexcision ou l'écrasement du nœud auriculo-ventricxdaire n'arrête pas les jnilsations du cœur des mammifères bailant dans les con- ditions normales. (Arch. Int. Physiol., XI, 111.) [278 b) — — Modifications du système cardiaque et allorythmie expérimentale chez le cœur d'Oiseau. (Arch. Int. Physiol., XI. 120.) [Ibid. c) La fonction du nœud sino-auriculaire des mammifères est surtout cardio-régulatrice. (Arch. Int. Physiol., XI, 127.) [Ibid. Foâ. — Suj- l'apnée des Oiseaux. (Arch. it. biol., 1, 412.) [L'apnée produite en insufflant de l'air dans la trachée, de manière qu'il sorte par une large ouver- ture des sacs thoraciques et abdominaux, est due à l'excitation des vagues dans les poumons et les sacs aériens; on constate une diminution de l'oxy- gène du sang artériel, donc pas d"état apnéique de sang. — J. Gautrelet Franck (E.) und Bretschneider (A.). — Zur Frage der « Restreduktiou » des Blutes nach der Vergiirung. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXI, 157-167.) [280 Fraser (R. E.) and Gunny (J. A.j. — The action of the venom of Echis carinalus. (Roy. Soc. Proceed., B. 566, 491.) [Venin tuant par hémorragies, faiblesse de la circulation, anémie, arrêt de la respiration et perte de Texcita- bilité réflexe; pour finir, arrêt du cœur en diastole. — H. de Varigny Fredericq (L.). — La théorie de la diffusion suffi à expliquer les échanges gazeux de la respiration. (Arcli. Int. Phys., X, 391-413, 5 fig.) [250 Freedericksz l'W.). — Rôle physiologique de la catalase. iBull. Soc. bot. Ge- nève, 2« sér., 111, sO-1 15.) ' [254 Friedel (J.). — De Faction exercée sur la Végétation jiar une obscurité plus romjilète que l'obscurité courante des laboratoires. (C. R. Ac. Se, CLIII, 825-826.) [320 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 225 rite absolue, les feuilles d'oignon restent incolores, elles verdissent dans une obscurité qui empêche la plupart des plantes de verdir. — M. Gard Friedmann(E.). — Ueber Dehydrierung imTierkôrper. (Bioch. Zeits.,XXXV, 49-56.) [Voir ch. XIII Frisch (K. v.). — Ueber den lunfluss dcr Tempera fur nuf die schwarzen PigmentzeUen des Fischhanl. (Biol. Centralbl., XXXI, 236-248,3 fig.) [317 Fûrth (von) und Sehwarz (C). — Ueber die ffemmung dcr Suprareninglu- cosurie und der sekretorisclien Nierenleistung diircli peritonealc Reize. (Biochem. Zcitschr., XXXI, 113-134.) [302 a) Gatin (C. L.). — InfJucnce du goudronnage des roules sur In végélation des arbres du bois de Boulogne. (C. R. Ac. Se, CLIII, 202-204.) [II semble que dans certains cas particuliers seulement, celui d'une route très ensoleillée et soumise à une circula- tion très active, le goudronnage peut avoir un effet nuisible. — M. Gard b) Reproduction expérimentale des effets du goudronnage des roules sur la végétation avoisinantc. (C. R. Ac. Se, CLIII, 688-690.) [La poussière seule d'une route goudronnée peut produire, sur des végétaux ligneux, des dégâts variables avec la nature de l'essence. Certaines plantes molles paraissent d'autant moins sensibles qu'elles sont plus abritées du soleil. — M. Gard Gatin (C. L.) et Fluteaux. — Modifications analomiqucs produites, chez certains végétaux, par la poussière de routes goudronnées. (C. R. Ac. Se, CLIII, 1020-I02I.) [La plante réagit en développant des assises subéreuses ; l'appareil conducteur est moins développé et la mise en réserve de l'amidon entravée. — M. Gard Gautrelet (J.). — Contribution (c l'élude physiologique des acides aminés. (C. R. Soc. Biol., 1, 249.) ^ [Action peu marquée sur la pression. — J. Gautrelet Gigan (A.). — Ueber den Einfluss der Nahrungsaufnahme au f den Gasivech- set und Energicumsatz. (Arch. f. d. ges. Physiol., CXL, 509-592.) [256 Giglioli (S.). — Dclla prohabile funzione degli olii essenziali e di altri pr^o- dotli volatili délie plante, quale causa di movimento dei succhi nei tessuti viventi. (Rendiconti dell' Accad. dei Lincei, XX, 349-361.) [285 Giovannozzi (M.), — Sul signifîcato dei dimorfismo dei granuli di cloro- filla in al cune plante. (Bull, délia Soc. bot. ital., 99-100.) [316 Girard (Pierre). — Sur le rôle prépondérant de deux facteurs électrostati- ques dans rosmose des soluticms d'électrolgtes. Mouvements osmotiques nor- maux. (C. R. Ac. Se, CLIII, 401-404.) [248 Glogolew (P.). — Ueber die Régénération von Eiweiss in der Magenschleim- haut. (Biochem. Zeit.schr., XXXII, 222-230.) [263 a) Gley. — Action des extraits salés à chaud de muqueuse gastrique et de muqueuse iléale sur la sécrétion pancréatiqtie. (C. R. Soc. Biol., I, 519.) [On observe à la suite de telles injections une baisse de pression, puis, consécutivement au rétablissement de la tension normale, une sécrétion pancréatique manifeste. — J. Gautrelet b) — — Sur l'antagonisme de la sécrétine et de Vadrénaline. (C. R. Soc. Biol., I, 866.) [Ce n'est que quand l'adrénaline a été injectée immédiatement avant la sécrétine que son action empêchante a pu se manifester. — J. Gautrelet c) L'adrénaline exerce-t-elle une action antagoniste de celle des albu- l'année biologique, ïvi. 1011. 15 226 L'ANNEE BIOLOGIQUE. moscs el de la pilocarpùie sur les sécrêlions pancréatique et saJivaire? (C R. Soc. Biol., II, 23.) [II n'y a pas d'antagonisme. — J. Gautrelet (/) Gley. — Action in vitro du sérum sanguin sur la toxicité des extraits d'orga- nes. (C. R. Soc. Biol., II, 584.) [Le sérum sanguin mis en contact avec des extraits d"organes fait perdre à ceux-ci leur toxicité. — J. Gautrelet Gould (L. K.) and Carison (A. J.). — Further studies on the relation of tiie pancréas la the sérum and lymph diastases. (Amer. J. of PhysioL, XXIX, 165.) [289 a) Graîe (V.j. — Sludien iiber das Anthocgan {III). (Sitzungsber. derK. Aka- deniie der Wissens. in Wien, CXX, 765-810.) [316 b) Die biochemische Seile der Kohlensdureassimilation durch die grime Pflanze. (Biochem. Zeitschr., 114-129.) [Aperçu criticpie des divers travaux destinés à donner une base expérimentale à la tliéorie de Bayer. Estime que les preuves concernant la synthèse de l'amylum à partir de l'aldéhyde formique ne sont pas encore suffisantes. — P. Jaccard c) — — Untersuchungen i'tbcr das Verhalten grihier Pflanzen zu gazformi- gen Formaldehyd. 2 Milteil. (Ber. deutsch. bot. Ges., XXIX, 19.) [327 Grafe (E.) und Graham (D.). — Ueber die Anpassungsfd/iigkeit des tierischen Organismus an interreichliche Nahrungszufuhr . (Zeitschr. f. physiol. Ch., LXXIII, 1-67.) [257 Grafe (V.) und Richter (O.). — Ueber den Einfluss der Narkotika auf die chemische Ziisa mmensetzung von Pflanzen. I. Das chemische Verhalten pflanzlicher Objekte in einer Acctylenatmosphàre. (Sitzungsber. der K. Akad. der Wissenschaft. Wien, CXX, 1187-1229.) [329 Green-wald (J.). — The effect of parathyro'idectomg upon melabolism. (xVmer. J. of Phys., XXVIII, 103.) [Après parathyroïdectomie on observe une augmentation de l'azote sécrété au cours de la tétanie. Le rapport azoturique est diminué. Pas de modification dans le taux de l'ammoniaque urinaire. La créatine — non la créatinine — est beaucoup augmentée, ainsi que l'azote indéterminé. — J. Gautrelet Grigant. — Taux de la cholestérinémie des herbivores et des rongeurs. (C. R. Soc. Biol., II, 274.) [La castration chez les herbivores ne modifie pas la cholestérinémie. — J. Galtrelet Guillaume (E.). — Le phénomène de Bose et les lois de Vélectrisation de contact. (Thèse, Zurich, 54 pp., 1908.) [307 Guillery. — De l'action des ferments sur l'œil et de ses relations avec l'ophtalmie sympathique. (Arch. Augenheilkunde, LXVIII, 242.) [337 Guttenberg (H. von). — Ueber die Verleilung der gcotropischen Empfind- lichkeit in der Kuleoplile der Gramineen. (Jahr. wiss. Bot., L, 289-327.) [Dans Avena sativa, Ilordeum vulgare, Phalaris canariensis une zone très courte au sommet de la coléoptile possède une sensi- bilité géotropique plus grande que la partie inférieure. — F. Péchoutre Haberlandt (G.). — Ueber die Lichtsinnesorgane der Laubbldtter. {Zeitschr. fijr allg. Physiologie, XIV, 41-44.) [L'auteur réfute les objections de Vouk parues dans le même volume. — P. Jaccaru Hadzi (J.). — Ueber die Nesselzellverhdltnise bei den Hydromedusen. (Zool. Anz., XXXVII, 471-478, 1 fig.) [Les nématocystes se forment dans les points spéciaux d'où ils émigrent vers les places définitives où ils entreront en fonction. — Y. Delage et M. Goldsmith Halket (A.). — Some experimenls on absorption by the aerial parts of cer- tain salt-marsh plants. (The New Phytologist, X, 121-139.) [250 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 227 Hallion etMorel. — L'observation vaso-motrice du thymus. (C. R. Soc. Biol., Il, 382.) [Le thymus reçoit des filets vaso- constricteurs de la chaîne thoracique, laquelle les reçoit à son tour par les 4 ou 5 premiers rameaux communicants dorsaux. — J. Gautrelet Halpenny (J.) and Gunn (J. A.). — Note on t/ie exiirpalion of Ihe thijroid gland in monkeys. (Quarterly Journ. of Physiology, IV, 237-242.) [290 Hari (P.). — Ueber den Einfluss der inlravenôsen Bhiltrans fusion auf den Slolf- und Enerr/ieumsat:-. (Biochem. Zeitschr., XXXIV, 111-147.) [277 Hayden (A. F.) and Morgan (W. P.). — An inquiry inlo Ihe influence ofthe constituent of a bactcrial emuhion an theopsonin index. (Roy. Soc. Proceed., B. 572, 320.) [Etude d'où il résulte que la quantité joue un rôle très important dans la question. — H. de Varigny Heckel (Ed.). — De faction du froid, du chloroforme et de l'éther sw VEu- palorium triplinerve Vahl {Ayapana). (G. R. Ac. Se, CLIl, 1825-1827.) [11 se développe chez cette plante très rapidement une odeur coumarino-mélilotique par l'action du froid, moins par celle des anesthésiques et la dessiccation. — M. Gard Hedon. — Sur la sécrétion interne du pancréas. (C. R. Soc. Biol., II, 125.) [L'injection de sang veineux pancréatique normal à un chien diabétique parce que dépancréaté, lui restitue momentané- ment la fonction pancréatique humorale. Cette injection n'a d'effet que par la veine porte, la collaboration du foie est nécessaire. — J. Gautrelet Henderson (J.) and Underhill (F.). — Acapnia and glycosuria. (Amer. J. of Pliysiol., XXVIIl, 27.) [L'acapnie est souvent accom- pagnée de glycosurie ou d'hyperglycémie tout au moins. — J. Gautrelet Henze (M.). — Untersuchunyen iiber das Blut der Ascidien. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIl, 494-501.) [284 Herms ("William Brodbeck). — The photic reactions of sarcophayid flies, especially Lucilia cœsar Linn. and Calliphora vomitoria Linn. (Journ. exper. Zool., X, 107-226.) [342 Hérouard (E.). — Sur le mode de fixation au sol des Scyjdiistomes par les tono fibrilles. (Bull. Soc. Zool. France, 15-19.) [309 a) Herzog (R.) und Saladin (O.). — Ueber Verànderungen der fermentât iven Eigenschaflen welche Ilefezellen bei der Ablôtumj nul Aceton erleiden. (Zeitschr. f. physiol. Chem., LXXIII, 203-283.) ' [341 b) Ueber das Verhalten einiger Pilze gegen Aminosdure. (Zeits. phys. Chem., LXXlll, 302-307.) [Voir ch. XIll Herzog ^R.) und Saladin (O.), Ripke (O.). — Ueber das Verhalten eini- ger Pilze zu organischen Sàuren. (Zeits. f. phys. Chem., LXXlll, 284-301.) [Voir ch. XIII Hewett (R. T.). — Immunisation by means of Bacterial endotoxins. (Roy. Soc. Proceed., B. 568, 49.) [Les endotoxines (typhoïde, choléra, diphtérie, peste) con- fèrent une protection (d'au moins onze semaines). — H. de Varigny Hill (L.) and Flack (M.). — The physiological influence of ozone (Roy. Soc. Proceed., B. 574, 304.) [L'ozone » cache » les odeurs plus qu'il ne les détruit. A 1 pour 1 million il est irritant pour les voies respiratoires, 11 diminue le métabolisme respiratoire ; il excite les nerfs olfactifs et res- piratoires. En proportion déjà faible il cautérise et tue'. — H. de Var:gny 228 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hoesslin (H. von) und Lesser (E. J.). — Die Zersetzunfisgeschwindigkeit des iVahrungs- und Kôrpereiweisses. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIII, 345- 304.) [261 Hohlweg-. — i'eber den Einfluss der Muskelarbeil auf die Zersetzung suhkii- lan einverleibten Zuckers. (Zeitg. f. Biolog-ie, LV, 390-408.) [307 a) Hollande (Ch.). — U autohémorrhée ou le rejet du sang citez les insec- tes {Toxicologie du sang). (Arch. d'Anat. microsc, XIII, fasc. 2, 172-318, 3 pi.) [282 b) — — Etude histologique comparée du sang des insectes à hémorrhée et des insectes sans hémorrhée. (Arch. Zool. exp., 5, VI, 283.) [283 a) Hooker (D. R.). — The effect of exercise upon the venons blood pressure . (Amer. J. of Phys., XXVIII, 235.) [277 b) The Chemical régulation of vascular tone as studied upon (he per- fused blood vessels of the frog. (Amer. J. of Phys., XXVIII, 361.) [Le tonus vasculaire est augmenté par les ions calcium et oxygène, diminué par lésions sodium et potassium, l'acide carbonique et l'urée. — J. G.autpîelet Hoven (H.). — fju rôle du chondriome dans l'élaboration des produits de sécrétion de la glande mammaire. (Anat. Anz., XXIX, 321-326, 4 tig.) [Voir ch. I Ho-well. — The rôle of antithrombin and thromboplaslin in the coagulation of the blood. (Amer. J. of Phys., XXIX, 187.) [279 Howland (J.). — Der Chemismns und Energieumsalz bei schlafenden Kin- dern. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 1-12.) [252 Issekutz (B.). — Ueher die Wirkung des iMorphins, Codeins, Diotiim und Ileroins auf die Atmung. (Arch.-f. exp. Pliysiol., CXLII, 255-272.) [330 Iwanoff (N.). — Die Wirkung der niltzlichen und schlàdlichen Stimulatoren auf die Alinung der lebenden und abgelôteten Pflanzen. (Biochem. Zeitschr., XXXI, 74-98.) [327 Jacobi (H.). — Wirkung verschiedener Lichtintensiliit und Belichlungsdauer auf das Lungenwachstum eliolierter Keimlinge. (Sitzunasberichte der K. Akad. der Wiss. Wien, CXX, 1001-1031, 3 fig.) ^ [318 Jansen (B. C. P.). — Ueber den Fettstoffujechsel beim Fehlen des Pankreas- sekrcts im Darmrohr. (Zeits. f. physiol. Ch., LXII, 158-166.) [266 Januszkiewicz (A.). — Ueber Alkoholdiurese. (Zeits. f. BioI.,LVI, 401-466.) [301 Joannovics (G.) und Pick (E.). — Intravitale Oxyda tionshemmung in der Leber durch Narkotika. (Arch. f. d. gesam. Physiol., CXL, 327-353.) [330 Jolly et Levin. — Sur 1rs modifications de poids des organes lymphoïdes à la suite du Jeûne. (C. R. Soc. Biol., II, 320.) [Atrophie surtout considérable pour le thymus, moindre pour la bourse de Fabricius, moindre encore pour la rate. — J. Gautkelet Jordan (A. E.) and Eyster (J. A. E.). — The phijsiological action of ex- tracts of Ihe pineal bodij. (Amer. J. of Phys., XXIX, 115.) [La glande pinéale de mouton contient une substance dépressive produisant chez certains animaux une vaso-dilatation intestinale, augmentant légèrement l'intensité du cœur i.solé de cliat et causant souvent une diurèse avec glycosurie. — J. Gautrelet Junkersdorf (P.).— Ueber die Bildungvonliohlehydraten ans Fett im ticri- schen Organismus. (Arcli. f. d. ges. Physiol., CXXXVII, 269-328.) [303 Xiy. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 229 Kahn (R. H.). — Zuckerslich und Nebennieren. (Arch. f. d. ges. Physiol., GXL, 209-255.) ' [298 Kahn (R. H.) und Starkenstein (E.). — Ueber das Verhalten dea Glykogens nac/i Nebennierenexstirpation. (Arch. f. d. ges. Physiol., CXXXIX, 181- 105.) [297 . Karaulo-w (T.). — Ueber Enlg if tung glucosidischer Herzgifle durchCholes- terin in Versuchen am ausgeschnittenen Froschherzen. {Biochera. Zeitschr., XXXII, 145-154.) " [332 Katz (J.). — Ueber die Aiisscheidung des Chinins beim Ilunde und iiber eiiie neiie Mel/inde der quunliUiliven Chininbeslimmung . (Biochem. Zeitsclir., XXXVI, 144-189.) [302 Kennel (Pierre). — Les corps adipohjmphoïdes de quelques Batraciens. (G. R. Ac. Se, GLU, 1352-1354.) [Ges corps (corps adipeux, corps jaunes) sont des appendices péritonéaux, servant : 1° pour Taccumu- lation des graisses, 2" comme organes lymphopoiétiques. — M. Golusmitii a) Kepinow (L.). — Ueber den EinfJuss der Blutkôrperchenlipoide au f die Blutbildung. (Biochem. Zeitschr., XXX, 160-171.) [280 b) Ueber die Beeinflussung der Aulolyse durchlod. (Biochem. Zeitschr., XXXVII, 238-248.) [327 Kikkoji (T.). — Ueber den Abban des Naphtalinkernes im Tierkôrper. (Bioch. Zeits., XXXV, 57-87.) [Voir ch. XIII Kluyver (A. J.). — Beobachlungen iiber die Einwirkung von uUravioletlen Stralden au.f hohere Pllanzen. (Sitzungsher. der K. Akad. der Wissensch. Wien, GXX, 1I37-1I70, 1 pi.) [319 Knowlton (F.). — The influence of colloids on diuresis. {L of Phys., XLIII, 219.)- [Seuls les colloïdes possédant une pression osmotique comme la gélatine, arrêtent la diurèse produite par la solution physiologique, mais sont sans action sur la diurèse provoquée par le sulfate de soude. — J. Gautrelet Kochmann (M.). — Ueber die Abhdngigkeil des Kalkstoffwechsels von den organischen Xahnmgskomponenten beim erwachsenen I/unde, nebst Bemer- kungen iiber den Slojfumsatz der Plwsphorsdure und der Magnesia. (Bio- chem. Zeitschr., XXXII, 301-377; 10-27.) [270 Kostytschew (S. von). — Phgsiologisch-c/iemische Untersuchungen iiber die Pflanzenatmnng (en russe, résumé en allemand). (Trav. de la Soc. imp. des naturalistes de S^-Pétersbourg, XLII, Sect. de bot., 206pp.) [254 Kostytschew (S.) und Scheloumow (A.). — JJeber die Eimvirknng der Gdrungsprodukte und der Phosphate au f die Pflanzenatmung. (Jahrb. wiss. Bot., L, 157-199.) [Les phosphates secondaires n'exercent une action stimulante sur la formation de GO- que par leur réaction alcaline et la même stimulation peut être obtenue par des solutions étendues de soude ou de carbonate de soude. Les produits de la fermentation exercent aussi une influence accélératrice sur la production de GO^. — F. Péchoutre Krause (R. A.). — On Ihe urine of ivomen under normal conditions, tvilh spécial référence to the présence of creatin. (Quarterly Journ. of Physio- logy, IV, 293-304.) [.304 Kronecker (H.). — Das Wesen der Berq-Krankheit und ein seltener Fall derselben. (Biol. Gentralbl., XXXI, 771-777.) [320 Krym (R. S.). — Zum Chemismus und der Verdauung und Besorption im 230 L'ANNEE BIOLOGIQUE. lierischen Kôrper. XLI. Die Verdauung gemischter Nalirung beim Hunde und beim Mensc/ien. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 312-317.) [262 Kunssberg (Katharine von). — Eine Anticoagidindrusr hei Zecken. (Zool. Anz., XXXVIII, 263-2i)S. 3 fig.) [L'auteur localise dans les glandes sali- vaires dont les conduits sont disposés de manière à évacuer leur liquide dans la plaie, la présence d'une anticoaguline. — Y. Delage et M. Goldsmith Kylin (H.). — Ueher die t/rihien und qelberi Farbsloff)' der Florideen. (Zeitschr. f. phys. Chemie, LXXIV, 105-122.') [312 a) Laguesse. — Preuve expérimentale du balancement dans les îlots de Langerhans. (J. Ph. Path. gén., 5.) [Chez les animaux soumis à l'ina- nition pendant quelques jours, le nombre des îlots double presque, pour retomber à son taux normal chez les animaux renourris. — J. Gauïrelet b) — — Résultats éloignés de la résection du canal pancréatique chez le lapin. (J. Phys. Path. gén., 673.) [Transforma- tion du pancréas en masse graisseuse, disparition des acini et de l'arbre excréteur; mais conservation des îlots de Langerhans. — J. Gadtrelet Lalou. — Sur le mode d'action de la sécrétine. (Journ. Phys. Path. gén., 352.) [336 Lambert, Ancel et Bouin. — Sur la skeptopliylaxie. (G. R. Soc. Biol., II, 350.) [On dénomme ainsi la propriété que possède l'injection de la plupart des extraits organiques (la surré- nale exceptée) de protéger presque instantanément contre les doses mor- telles de ce même extrait. Cf. la tachyphylaxie de Gley. — J. Gautrelet Landsteiner, Levaditi et Prasek. — Tentatives de transmission de la scarlatine au chimpanzé. (C. R. Ac. Se, CLII, 1190-1192.) [L'inoculation dans la gorge de produits virulents provenant d'enfants scarlatineux provoque une angine ressemblant à celle de la scarlatine typique. — M. Goldsmith Langlois et Desbouis. — De la durée de la circulation pulmonaire. (C. R. Soc. Biol., I, 682.) [Chez le chien, durée à l'état normal 6 sec. 2; en état d'apnée par asphyxie 20 secondes. Mesures faites par la méthode de Stewart. — J. Gautrelet Laroche (G.) et Grigaut. — Étude biologique et chimique de l'absorption des toxines diphtérique et tétanique par la substance nerveuse et des phé- nomènes corrélatifs. (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 892-913.) [339 Laugier (Henri) et Bénard (Henri). — Contribution à l'étude des pro- priétés osmoliques des muscles. (Journ. de Physiol. et de Pathol. gén.. XIII, 497-504.) ' [249 Launoy (L.). — Peut-on accoutumer le cobaye à la stn/chnine? (C. R. Ac. Se, CLII, 1698-1701.) " [332 Laurent (J.). — Les conditions physiques de résistance de la vigne au Mil- deiv. (C. R. Ac. Se, CLII, 103-106.) [La résistance au Mildew croit avec la concentration moléculaire du milieu interne de la vigne. — M. Gard Lebedeff (A.). — La zymase est-elle une diastase? (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 682-694.) [341 Lederer (R.) und Stolte (K.). — Die Zusammeusetzung des Menschen und des Ilundeherzens. (Biocliem. Zeitschr., XXXV, 108-112.) [Voir ch. XIII Leduc (Stéphane). — a) La diffusion des liquides. — b) La cellule osmoti- que. (C. R. Ass. Fr. Av. Se, Dijon, 47.) [249 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 231 Lefèvre (J.)- — Chaleur animale et bio-énergétique. (Paris, Masson, xv + 1107 pp., 211 fig.) [309 Lesage (J.). — Effets phi/siologiques du Maté ou thé du Paraguay. (Ass. Fr. Av. Sf., Dijon, 118.) [Les effets montrent que le maté agit non comme aliment d'épargne, mais comme excitateur des fonctions nerveu- ses, estimé par le niveau du seuil de l'excitation et l'amplitude de la con- traction musculaire, mesurée à l'ergographe. — Y. Delage et M. Goldsmith Lesage (P.). — Sur les caractères des plantes arrosées à l'eau, salée. (G. R. Ac. Se, CLll, 196-197.) [Des plan- tules de Lepidium sativum, arrosées à Teau salée, ont une taille moindre, une carnosité plus marquée, une coloration plus jaunâtre, et un cycle évolutif plus court que les plantules arrosées à l'eau de source. — M. Gahd Lesage (J.) et Filenski (L.). — Anticorps spécifiques et apomorpidne. (Ass. Fr. Av. Se, Dijon, 118.) [Confirme, en ce qui concerne l'apomorphine, le fait que les corps non albuminoïdes, tels que les alcaloïdes, ne déterminent pas dans l'orga- nisme la formation d'anticorps spécifiques. — Y". Delage et M. Goldsmith Lesné Edmond) et Dreyfus (Lucien). — Influence de la diète sur l'ana- phylaxie. (G. R. Soc. BioL, II, 153.) [Le jeûne dei la diète supprime l'anaphylaxie au blanc d'œuf de poule chez le lapin. — J. Gautrelet Le Sourd et Pagniez. — Influence de Vadditlon de tissu splénique sur la réiractitilé du caillot fibreux. (C. R. Soc. BioL, II, 551.) [L'addition au plasma oxalaté de lapin de tissu broyé de rate donne un caillot constamment rétractile, quand on provoque la coagulation par addition de GaCl-. — J. Gautrelet Lesser (E. J.). — Das Verhalten des Glykogens der Frôsche bei Anoxybiose rind Restitution. (Zeits. f. BioL, LVI, 467 504.) [252 Levene (P. A.) et Meyer (G. M.). — On the combined action of muscle plasma and pancréas extract on glucose and maltose. (Journ. of biol. Clie- mistry, IX, 97-108.) [Voir ch. XIII Levy (Fritz). — Untersuchungen iiber den Einfluss uUravioletter Strahlen auf Sperma und Hier von Amphibien. (Zeitschr. allg. Physiol., XIII, 4, 1 et 2, 139-154, 3 fig.) [Sera analysé dans le prochain volume Liebermann (L.) und "Wiesner (F.). — Ueber das Sauerstoffiibertragungs- vermoqen verschieden hoch erwàrmtens Blutes. (Biochem. Zeitschr., XXXV, 363-368.) [Voir ch. XllI Lieske (R.). — Beitrdge zur Kenntnis der Physiologie von Spirophyllum fer- ruqineinu Ellis, einem typischen Eisenbakterium. (Jahrb. wiss. Bot., LI, 91-135.) [268 Linsbauer (K.). — Zur physiologischen Anatomie der Epidermis und des DurckUiflungsapparates der Bromcliaceen. (Sitzungsb. der K. Akad. der Wissensch. in Wien, CXX, 319-348, 3 pi.) [255 Lipschutz (A.). — Zur Frage ûber die Erndhrung der Fische. (Zeitschr. f. allg. Physiol., XII, 59-124.) [Les carpes et les jeunes anguilles ne s'alimentent pas avec des produits organiques définis (asparagine, glucosamine, tyrosine, glucose et extrait de corps de daphnies) ajoutés à l'eau d'un aquarium. — M. Mendelssohn a) Lœb (Jacques). — Kônnen die Eier von Fundulus und die jungen Fische im distillierten Wasser leben? (Arch. Entw.-Mech., XXXI, L. 4, 25 avril, 654-657.) [321 232 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Lœb (J.). — The rôle of salts in the préservation of life. (Science, 17 novembre, 053.) [Les sels sont nécessaires à la vie de la cellule en « tannant » Tenveloppe, ce qui la rend plus durable et moins perméable, et permet à la cellule de fonction- ner. Cette manière de voir explique que des sels inertes, ne fournissant pas d'énergie, soient indispensables à l'existence. — H. de Yarigny c) Ueher den Mechanismus der antagonistischen Salzwirkungcn. (Bio- chem. Zeitschr., XXXVI, H. 2, 3 und 4, 275-279.) [323 Lœb (J.) and Beutner (R.). — On the iinlure and srat of the eleelromotive forces manifested by living organism. (Science, 22 déc, 884.) [L'influence de la concentration desélectrolytessur la force élec- tromotrice des organes vivants concorde quantitativement avec les va- leurs qu'on devait attendre en considérant la peau comme perméable aux cations et imperméable ou peu perméable aux anions. — H. de Varigny a) Lœb (Jacques) und "Wasteneys (Hardolph). — Weitere Bemerkungen ûber den Zusammenhang zwischen Oxyda tionxgrôsse und Cytolyse der Seei- geleier. (Biochem. Zeitschr., XXXI, H. 1 und 2, 168-169.) [321 6) (unter Mitwirkung von Hardolph "Wastenays). — Die Entgiflnng von Kaliiimsal:-en diirch Xalrivmsalze. (Biochem. Zeitschr., XXXI, H. 5 et 6, 7 février, 450477.) [Ibid. c) — — Die Erhôhung der Giflwirhung von KCl durch niedrige Konzentra- tùm von NaCl. (Bioch. Zeitschr., XXXII, H. 2, 28 février, 155-163.) [Ibid. d) Ùber die Entgiflung von Kaliumsalzen durch die Salze von Calcium nnd anderenErdalkalimelallen. (Bioch. Zeitschr., XXXII. II. 3 et 4, 19 mars, 308-322.) [Ibid. e) — — Die Entgiflung von Sàuren durch Salze. (Zeitschr., XXXIII, H. 5 et 6, 10 mai, 489-502.) [Ibid. f) Sind die Oxyda tionsvorgànge die unabhdngige Variable in den Lebenserschei)mngen? (Biochem. Zeitschr., XXXVI, H. 5 und 6, 345-356.) [251 a) Lœb (Léo). — The Cyclic changes in the Ovary of the Guinea Pig. (Journ. of Morphol., XXII, N^ 1, 20 mars, 37-70.) [295 b) Ueber die Bedeutung des Corpus luteum filr die Periodizdt der sexuellen Zykhts briin nwiblichoi Siiugetieroryanismus. (Deutsch. med. Wochenschr., N^ 1, 145.) ^ [Ibid. c) UntersuchungoL ilber die Ovulation nrhsl einigen Bemerkungen i'iber die Bedeutung der sogenannten « interstitiel Icn Drïtsc » des Ovariums. (Zen- tralbl. f. Physiol., XXV, N^' 9, 6 pp.) [Ibid. d) — — Ueber Ilypotypie der zyklischen Verdndcrungen des Sdugetierova- riumsund ûber ihre Beziehung zur Sterilitdt. (Ibid., 2 pp.) [Ibid. e) The parlhoiogenelic Development of ova in the Mammalian ovary and the Origin of ovarian Teralomala and Chorio-Epitheliomala. (Journ. Amer. Med. Ass., LVI, 1327-1328.) [Ibid. f) The cyclic changes in the Mammalian orr^ry. (Proceed. Amer. Philos. Soc, L, N» 199, 228-234.) [Ibid. g) Beitràge zur Analyse des Gewebeivachstums. IV. Ueber denEinfluss von Kombinalionsreizrn auf das Wachstum des transplant ierten Ulerus des Meerschweinchens. (Arch. Entw.-Mech., XXXI, 456-478, 2 fig.) [294 h) Beitràge zur Analyse des Gewebeivachstams. VI. Ueber die Wirkungs- XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 233 loeise dcv âussercn Bcize bel der Bildung dcr Plncentome. (Arch. Entw.- Mech., XXXII, 67-86, 1 pi., 4 fig.) [294 i) Lœb (Léo). — Beitrâge zur Analyse des Geioebewachstums. VII. Ueùer einige Bedingungen des WarhstiiDis dcr emhryonalea Placenta. (Arch. Entw.-Meclî., XXXII, 662-667.) [Analysé avec le précédent Lœb (Léo) und Fleisher (Moyer S.). — Ùeber die Bedeutiing des Saiier- stof/'s l'Hr das Wachstum der Gexvebc von Sàugetieren. (Biochem. Zeitschr., XXXVI, H. 2, 3, 4, 98-113.) [Voir ch. XII Lœper et Esmonet. — Aclion vaso-tonique comparée des différents produits de sécrétion gastrique. (C. R. Soc. Biol., I, 8.) [Une injection intra-vci- neuse de pepsine pure provoque un abaissement passager de la pression suivi d'hypertension considérable. Le suc gastrique de chien en digestion est hypotenseur, sinon hypertenseur. La macération de muqueuse gas- trique de chien et de lapin produit un abaissement notable. — J. Gautrelet Lœwe (S.). — Veber die Bindung des Tetanustoxins. (Biochem. Zeitschr., XXXIV, 453-511.) [339 Lœwenstein (G.) und Rick (E.). — Studien ilber Antigenbildung im eiweissfreicn Nahrmedien. — Beitrdge zur Kenntnis des Tnberhulins. (Bio- chem. Zeitschr., XXXI, 142-151.) [335 Lohner (L.). — Zam Exkretionsproblem dcr AcOlcn. (Zeitschr. f. allg. Physiologie, XII, 451-484.) [Les Acœles ne possèdent pas d'é- monctoires spécifiques. Les produits d'excrétions se rassemblent dans de petites vacuoles et sont apportés vers l'orifice oral. — M. Mendelssohn a) Lombroso (U.). — Sur les échanges des substances nutritives et des sécré- tions glandulaires internes chez les rats en parabiose. (Arch. ital. biol., I, 75.) [270 b) Contribution à la physiologie de Cintestin. I. Suc entérique. (Arch. ital. biol., LVI, 17.) [287 c) — — Ueber den Determinismus der Pankreas-Sckretion : lieflex oder Hnrmon? (Folia Neuro-Biologica, V, 602-617.) [288 London (E. S.) und Dagaew (W . G.). — Zur Kenntnis der Verdauungs- und Besorptionsgesetze. X.' Das Verschwinden einer Glukoselôsung aus dein Magen. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 318-321.) [263 London (E. S.) und Gabrilowitsch (O. E.). — Zur Kenntnis der Verdauungs- und Bcsorpiioiisprozesse. XI. Besorplion von Eiweiss-und Ko/den/iy- dratsubstanzen. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 322-324.) [272 London (E. S.) und Krym (R. S.). — Studien liber die spezifische Anpassung der Verdauungssdfic. IV. Der relative Fermentgehalt des Darmchymus bei verschiedenartiger Nahrungszii fulw. (Zeits. f.pliysiol. Ch., LXXIV, 325-327.) [259 London (E. S.) und Rabinowitsch (A. G.). — Zum Chemismus der Verdau- ung und Besorption in tierischen Kôrper. XL. der Grad des Abbanes von verscliiedenen Eiweissarten in Lumen des Magendarmkanals. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 305-308.) [261 London (E. S.) und Schittenhelm (A.). — Verdauung und Besorption von Nucleinsàure in Magendarmkanal. I. (Zeits. f. phys. Ch., LXX, 10-18.) [266 London (E. S.), Schittenhelm (A.) und "Wiener (K.). — Verdauung und Besorption von Nucleinsàure in Magendarmkanal. (Zeits. f. physiol. Ch , LXXXII, 459-462.) [262 234 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. LondonfE. S.) et Solowjew (S. K.). — Die Einwirkung des Darmsaftes auf die Verdnimngsprodukte verschiedenarliqen Ehveîsses ans dem Darm. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXIV, 309-311). ^ [259 Lubimenko ("W.). — V assimilation chlorophyllienne et la production delà substance sèche à la lumière blanche et à la lumière colorée. (Rev. gén. de bot., XXIII, 14 pp.) [276 Lund (E. J.). — On the structure, physiology and use of phologenic organs, vni.h spécial référence to the Lampyridx. (Journ. exper. Zool., XI, 415-468, 9 %.) [310 Lussana. — Action des sels inorganiques sur l' irritabilité du cœur isolé de grenouille. (Arch. intern. de Physiol., XI, 1.) [324 Lutz (C). — Unlersuchungen i'iber reizbarc N arb en. {ZQiis. f. Bot., 111,289- 348.) [254 Mackenzie (K.). — An expérimental investigation of the mechanism of milk sécrétion, willi spécial référence to the action of animal extracts. (Quarterly Journ. of Phy.sioIogy, IV, 305-330.) [291 a) Macleod (J. R.) and Pearce (R. G.). — Stndies in expérimental gly- cosiiria. VI. The distribution of glgcogen over the liver under varions con- ditions. Post Morten gbjcogenolysis. (Amer. Journ. of Phys., XXVII, 341.) [268 ■ b) — — y II. The amount of glycogen in the liver and in the blood issuing from il as affected bg stimulation of the great splanchnic nerve. (Amer. Journ. of Phys., XXVIIL 403.) - [Ibid. Magnaméni. — Variations des gaz du sang dans quelques gli/cosuries toxiques [phlorizine, adrénaline, diurétine). (Arch. ital. biol., LVI, 173.) [Dans la glycosurie phlorizique l'oxygène est diminué et CO- augmente; avec l'adrénaline, diminution des deux éléments ; la diurétine entraîne l'augmentation de l'oxygène et diminution de C0-. — J. Gautrelet Maignon (F.). — Relations entre l'hgperacidité urinaire et l'élimination de corps acéloniques, chez les sujets sains soumis à Vinanition ou à une ali- mentation entièrement privée d'hydrates de carbone (C. R. Ass. Fr. Av. Se, Dijon, 116.) [303 Mailleîer (A.). — L'expérience de la jacinthe renversée. (Bull. Soc. vaud. se. nat., XLVll, 201-200.) [.344 Mameli (E.). — Influenza del magnesio sopra la formazione délia clorofilla. (Atti délia Soc. ital. per il progresso délie sci'enze, Roma, 793-799.) [325 Mameli (Eva) e Pollacci (G.). — SulV assimilazione delV azoto atmosfe- rico libero nei vegelali superiori. (Rendiconti dell'Accad. dei Lincei, XX, 680-087.) [276 Mangham (S.). — TIte palhs of Translocation of sugars from green leaves. (Report of the eightieth meeting of the british Ass. for the Adv. of Science, p. 785, 1910.) [Les tubes criblés représentent la voie principale suivie par les sucres dans leur transport loin de la feuille. -- F. Péchûutre a) Manouèlian (Y.). — Recherches sur la présence des anticorps dans l'hu- meur aqueuse des animaux immunisés. (Ann. Inst. Pasteur, XXV 661-668.) [Il résulte des expé-. riences de M. qu'il est possible de mettre en évidence la présence d'an- ticorps dans l'humeur aqueuse des animaux immunisés. — Ph. Lasseur XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 235 b) Recherches sur la prétendue action bactéricide de Vliumeur aqueuse à l'égard de la bacléridie charbonneuse. (Ânn. Inst. Pasteur, XXV, 660- 670.) [L'humeur aqueuse du Lapin et du Mouton neufs, ainsi que celle du Mouton hypervacciné ne possèdent aucune action bactéricide vis-à-vis de la Bactéridie charbonneuse. — Ph. Lasseur Marchlewski (L.). — Bemorliung zu dieser Arbeit. (Zeitschr. f. phys. Che- mie, LXXV, 272.) [Voir Kylin Marchlewski (L.) und Marszalek (J.). — Sludien in der Chlorophyll- gruppe. (Biochem. Zeitschr., XXXV, XI, 413-433.) [Détermination chimique de deux chlorophyllanes différentes, possédant des caractères spectroscopiques et chimiques différents et provenant de plantes différentes. — P. Jaccard Marchlewski (L.) undRobel (J.). — Ueber das Phylloporphijrin. (Biochem. Zeits., XXXII, 204-221.) [Les auteurs prétendent que la pyrroporphyrine de Willstatter et Fritsciie n'est pas une substance pure, mais correspond à la phyl- loporphyrine non purifiée de Schunk et Marchlewski. — P. Jaccard Marie (A.) et Donnadieu (A.). — Leucogénèse et épilhélium intestinal. (G. R. Ac. Se. CLIII, 832-834.) [257 Martel (E.). — 5m aJcuni fcnomeni osservati nelle Ombrellifere e nellc Pa- paveracee. (Atti dell' Accad. délie scienze di Torino, XLVII, 06-102, 1 pi.) [309 Mast (S. O.). — Light and the behavior of organisms. (New-York, 410 pp., 34 fig.) [Sera analysé dans le prochain volume Mathison (G.). — Thr effects of Potassium salts upon the Circulation and t/ieir action on plain muscle. (J. of Phys., XL1I,471.) [Les sels de K produisent avec une dose faible une hausse de pression, après une baisse transitoire d'origine cardiaque. — J. Gautrelet a) Mayer et Schœffer. — Recherches sur les hémolysines. I. Sur la spécificité des hémolysines naturelles. (J. Ph. Path. gén., 527.) [280 b) Sur la spécificité des hémolysines acquises. (Ibid., 553.) [Analysé avec le précédent a) Me Carrison (Robert). — A summary of further expérimental resear- ches on the etiology of endémie goitre. (Roy. Soc. Proceed., B. 564, 335.) [341 b) The expérimental transmission of goitre from man ta animais. (Roy. Soc. Proceed., 570 B., 155.) [L'eau souillée par les déjections des goitreux provoque l'hypertro- phie de la thyroïde chez les cliiens. Les vers de terre ne paraissent pas servir de véhicule au parasite (?) du goitre. La lésion provoquée chez les chiens est un début de goitre parenchymateux. — H. de Varignv Me Dermott. — Some considérations concerning the photogenie fnirlion in marine organisms. (Amer. Natur., XLV, 118-122.) [311 Me Dermott (F. Alex.) and Crâne (Chas. G.). — .1 comparative study of the structure of the pholoqenic orqaus of certain American Lampyridœ. (Amer. Nat., XLV, 306-314, 2 fig.) ^ [Étude des organes photogéniques de certaines espèces non décrites encore. Ces organes sont semblables à ceux déjà connus. — M. Gûldsmith 236 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Me Ginnis (Mary O.). — Reactions of Branchippus srrratus to lifjht, heat and gravily. (Journ. exper. Zool., X, 227-239.) [341 Me Kendrick (A. G.). — The Chemical dynainics of sérum réactions. (Roy. Soc. Proceed., B. 567, 493.) ' [333 Me Potter. — Electrical effects accompanying the decomposilion of orga- nic compounds. (Roy. Soc. Proceed., B. 571, 260.) [La désintégration .s'accompagne d'une libération d'éner- gie électrique : la différence entre les liquides fermentant et les non fermentants correspond à une E. M. F. de 0,3 ou 0,5 volts au plus. Les effets électriques varient selon diverses conditions. — H. de Varigny Meltzer (S. J.). — On the dislribulion and action of solulAe substances in frogs deprired of the in circulatory apjiaratus. (Roy. Soc. Proceed., B. 569, 98.) [328 a) Mandai (L. B.) and Fina (M. S.). — Studies in nutrition. I. The utilisation of the protfins of whcat. (.lourn. of biol. Chemistry, X, 303-326.) [259 b) — — Studies in nutrition. II. The utilisation of the proteins of barley. (Journ. of biolog. Cliemistry, X, 339-343.) [259 c) — — Studies in nutrition. III. The utilisation of l/ir proteins of corn. (Journ. of biolog. Chemistry, X, 345-352.) [259 d) Studies in nutrition. IV. The utilisation of the proteins of the lé- gumes. (Journ. of biol. Chemistry, X, 433-458.) [259 a) Mendel (L. B.) and Rose (W. C). — Expérimental studies on creatine and creatinine. I. The rôle of the carbohydrales in creatine-creatinine me- taholismus. (Journ. of biol. Chemistry, X, 213-253.) [304 b) Expérimental Studies on creatine and creatinine. II. Inanition and the creatine content of muscle. (Journ. of biol. Chemistry, X, 255-264.) [304 Menka (Henrich). — Physicaiische und physiologische Faktoren bei der Anheftung von Schnecken der Brandungszone. (Zool. Anz., XXXVII, 19-29.) [308 Mercier (L.). — Bactéries des Invertébrés. II. La « glande à concrétions » de Cyclostoma elegans. (Bull, scient, de la Fr. et de la Belg., XLV, 15-26.) [305 Mercier (L.) et Lasseur (Ph.). — Variation expérimentale du pouvoir chromogrne d'une Bactérie. (C. R. Ac. Se, CLII, 1415-1418.) [318 Matalnikow (S.). — i'eber die Neulralisierung von Spermotoxinen und Alkaloiden durch Extrakte des Hodens und des Nebenhodens. (Arch. f. d. ges. Physiol., CXXXVIII, 14-18.) [335 Mevas (F.). — Gesammelte Studien an den rothen Blutkùrperchen der Amphihii'n. (Arch. f. mikr. Anat., LXXVII, 465-540, 3 pi., 52 fig.) [284 Meyar (F.). — Zur Frage der Verweildauer von Fliissir/keiten im Magen. (Zeitschr. f. physiol. Ch., LXXI, 466-471.) ' [271 Mayer (J. da). — (observations sur les pancréas d'animaux injectés de sérum antipanrréa tique et sur les formes de transition acino-insulaires du pan- créas du chien. (Trav. lab. Inst. Solvay, XI, 3, 151.) [289 Meyar (A.) et Dalaans (M.). — Die periodischen Tag- und Nachtschwankun- gen der Attnungsgrdsse im Dunkel befîndlicher Laubbldtter und deren ver- mutliche Beziehung zur Kohlensàureassimilalion. Teil L (Zeits. f. Bot., III, 657-701.) [Sera analysé avec la 2« partie Miehe (H.). — Ueber der Okzipital/lcck von Haplochilus pancliax. (Biol. Centralbl., XXXI, 732-733.) [315 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 237 Miller (Edwin C). — The origin of the chloroplasls in llie cotyJcdntia of llclianlhus annuus. (Bot. Gazette, LI, 368-384, 1 pi. ) [D'accord avec Pamlntzin, l'auteur est d'avis que les graines dllelinnt/ms annuus contiennent des chloroplastides, lesquels, par division, donneront naissance à ceux de la plantule. — P. Guérin Miller (J.) and Miller (B. A.). — The effects on blood pressure o fur gan ex- Z/w'^s. (J. of Phys., XLllI, 242.) [Les extraits salins de parathyroïde, thymus, cerveau, cervelet, moelle épinière, foie, rein, pancréas, prostate, ovaire et testi- cules donnent invariablement une chute de pression, sans élévation préala- ble. L'extrait salin de rate élève la pression des extraits alcooliques, seuls les tissus nerveux contenant une substance dépressive. — J. G.vutrelet Minami (D.). — Einige Versuche iiher die Résorption der Gélatine im Diinn- darm. (Biochem. Zeitschr., XXXIV, 261-262.) [272 Mines (George). — The action of tri-valent ions on lioing cells and on eolloidal Systems. IL Simple and complex kations. (Journ. of Physiol., XLII, \r 4, may 22, 309-331, 12 fig.) [324 Minet (Jean) et Bruyant. — L'anaphglaxie aux extraits d'orqane. (C. R. Soc. Biol., II 166.) [Il existe une anaphylaxie aux extraits de foie, de rein, de cœur, de cerveau; elle est différente de l'anaphylaxie sérique. La question de la spécificité d'organe à organe n'est pas élucidée. — J. Gautrelet Minet (Jean) et Leclercq (J.). — L'anaphglaxie au sperme humain. (C. R. Soc. Biol., I, 50.) [Elle est obtenue par une injection déchaînante de sperme faite chez le cobaye 15 jours après une première injection d'un 1/4 de cm\ — J. Gautrelet Mirande (M.). — Action sur les plantes vertes de quelques substances ex- traites du goudron de houille et employées en agriculture. (G. R. Ac. Se, CLII, 204-206.) [Les vapeurs de ces substances produi- sent dans la cellule verte des phénomènes de noircissements et dégage- ments consécutifs à la mort plasmolytique de la cellule. ^ M. Gard Missirole (A ). — La thyroïde chez les animaux à jeun et les animaux réalimentés. (Arch. it. biol., l, 115.) [Dès qu'on suspend l'alimentation, la substance colloïde dilate les follicules thyroïdiens sans être éliminée, tandis que l'épithélium thyroï- dien montre une absence d'activité fonctionnelle. Quelques heures après la réalimentation, l'activité sécrétoire se manifeste. D'où les rapports de la thyroïde avec l'élaboration des produits de digestion. — J. Gautrelet a) Molisch (H.). — ['eber den FAnfluss des Tabakrauches auf die Pflanze. I und IL (Sitzungsbericht. der K. Akad. der Wissenschaft. Wien CXX 3-30; 813-838, 4 fig.) [331 b) — — Ueber Heliotropismus im. Radiundichte. (Sitzungsb. d. K. Akad d Wissensch. Wien, CXX, 305-318, 5 fig.) ' [343 a) Molliard (M.). — Lazote et la chlorophylle dans les galles et les feuilles panachées. (C. R. Ac. Se, CLll, 274-277.) [On observe, pour les feuilles panachées, la même corrélation que pour les galles entre l'augmentation des substances azotées solubles et l'atténuation ou la disparition totale de la chlorophylle. — M. Gard b) — Action de divers polyiiréides et de l'acide hippurique sur le développe- ment et la tubérisation du Radis. (C. R. Ac. Se, CLIII, 958-960.) [L'hippurate de sodium apparaît comme to- 238 L'ANNEE BIOLOGIQUE. nique alors que l'urate favorise sensiblement la tubérisation. — M. Gard Monier (Marcel). — Recherches expérimentales sur le sort dans Je lait des corps gras ingérés par les vaches laitières. (Journ. de Pharmacie d'An- vers, 15 mars, 4 pp.) [292 Monteverde (N.) und Lubimenko ("W.). — Untersuchungen i'iber die Chlomphyllùildung bei den Pflanzen. (Biol. Centralbl., XXXI, 449-458; 481-498.) [315 Moore (A. R.) and Goodspeed (T. H.). — Galranotrojne orientation in Go7iiuni pectorale. (Univers, of California Public, in Physiol., IV, 5 fig., 17-23.) [344 Moorhouse. — Eff^ect of increased température of the carolid blood. (Amer. J. of Phys., XXVIIl, 223.) [277 Morax (V.) et Loiseau (G.). — Sur le passage de l'antitoxine diphtérique et tétanique dansVhumeur aqueuse. (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 647-060.) [Chez un animal fortement immunisé et dans les conditions pliysiologiques, il est toujours possible de déceler la présence d'antitoxine dans l'humeur aqueuse. — Ph. Lasseur Moreaux (René). — Sur l'existence de phénomènes séerétoires dans Vépi- Ihélium de la tromjte utérine chez les mammifères et leur cause. (C. R. Ass. Anat., 13« Réunion, Paris, 159-163, 2 fig.) ' [294 a) Moral (L.). -— Parathyroïde et acidose. (C. R. Soc. Biol., I, 871.) [11 y a un rapport étroit entre le degré d'acidose et la survie des carnivores parathyroprivés. — J. Gautrelet b) — — L'acidase parathyroprive. (J. Ph. Path. gén., 542.) [290 Morgulis (Sergius). — Studies of inanition in its bearing upon the pro- blem of Growth. I. (Arch. Entw.-Mech., XXXII, 169-268, 3 pi., 5 fig.. 21 tabl.) [269 Muhlman (M.). — Das Pigment der Substantia nigra. (Anat. Anz., XXXVlll, 3pp.) [314 Miiller (F.). — Untersuchungen ilber die chemotaktische lieizbarkeit der Zoosporen von Cliytridiaceen und Saprolegnaceen. (Jahr wiss. Bot., IL, 421- 521.) [344 Mutermilch (St.). — Sur l'origine des anticorps chez les Cobayes Irypano- somiés. (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 776-784.) [335 Nattan-Larrier (L.). — L'hérédo-contagion des spirilloses. (Ann. Inst. Pas- teur, XXV, 739-752.) [341 Nègre (L.) et Raynaud (M.). — Sur l'agglutination des miri'obes imnu)- biles par les scriuns normaux. (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 619-624.) [Les microbes immobiles se laissent agglutiner aux taux faibles de j^^^ à f-7T par les sérums normaux. Ce pouvoir agglutinant, plus fréquent dans les états fébriles qu'à l'état normal, n'est pas spécifique. -— Ph. Lasseur Neubauer (E.) undPorges (O.). — Ceber Nebeniiiereninsufftzienz bei Phos- phorvergiftung. (Biochem. Zeitschr., XXXllI, 290-306.) [326 Nicolle (M.) et Berthelot (A.). — Expériences sur le venin du Trinwresurus riukiuanus. (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 550-554.) [339 Nicolle (M.) et Pozerski (E.). — ■ Sur le sort des composants du suc pan- créatique au cours de son activation. (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 336- 344.) [289 XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE, 230 Niedermeyer (A.). — Sludien ilber den Ban von Peroidcs grisciun. (Arb. ZooL Inst. Wien, XIX, 2, 99.) ^ [311 Onaka (M.). — Ueber Oxydationcn im Blul. (Zeitschr. f. physioL Chemie, LXXI, 193-199.) [Le sang total dont la coagulation a été empêchée consomme trois à cinq fois plus d'oxygène que le sang défibriné. La plus grande quan- tité d'oxygène est absorbée parles plaquettes du sang. — M. Mendelssohn Osborne (Th.) and Mendel (L. B.). — The rôle ofdifj'eronl proleins in nutri- li(in (ind growl/i. (Science, 24 nov., 722.J [263 Overton (J. B.). — Sludies on fhe relation of Ihc liviiig ce/ls ta Iraui^pira- tion and sap-flow in Ci/perus. (Bot. Gazette, Ll, 28-63, i02-120, 3 fig.) [286 Palladin (W.), Hiibbenet (E.) und Korsakow (N.). — Ueber die Wir- ■ kuHfj von. Melhylcnblan auf'die Almuny nnd die alkoholische Gàrnnf/ lebender nnd abgelùteter P/lanzen. (Biochem. Zeitschr., XXXV, 1-17.) [328 Parker (G. H.). — iMaal's « Light and the Behavior oforganisnis ». (Journal of animal Behavior, I.) [Critique de l'ouvrage de Mast portant principalement sur la méthode de cet auteur. — M. Hérubel Parker (G. H.) and Parshley (H. M.). — The reaclions of earihworms to dry tnid to moist snr/'aces. (Journal exper. ZooL, XI, 361-363.) [321 Pekelharing (C. A.). — Die KrealinincCii&sclieidung beini Menschen unter den Einfluss von Muskeltonns. (Zeits. f. physiol. Ch., LXXV, 207-215.) [305 Pennington (L.). — Upon assimilation of atmospherie nitrogen bi/ fnngi. (Bull. Torrey bot. Club., XXXVIIl, 135-139.) ' [275 Pesthy (S. von). — Beitrliye :ur Kennt7iis der Fellvevdauung. (Biochem. Zeitschr., XXXIV, 147-169.) [265 Peyrelongue (E. de). — Phijsiologie de l'épiploon. (C. R. Soc. BioL, II, 132.) [Des lapins ont supporté des doses considérables d'extrait d'épiploon de cheval. Peu d'action sur la coagulation du sang et la pression. — J. Gautiîelet Pfeffer ("W.). — Der Einfluss von mechanischer Ilemmung und von Belaslung auf die Schlafbewegungcn. (Abhandl. der mathem. physik. Klasse der Sachs. Ges., XXXII, 163-295.) [Cité à titre bibliographique Pincussohn (L.). — Ueber fermentative Eigenschaflen des Blutes und der Gewebe. (Biol. Centralbl., XXXI, 608-624.) [Aperçu général des phénomènes fermentatifs (glycolytiques, peptolytiques) du sang et des tissus sous l'action de divers facteurs, matières organiques introduites par voie sous-cutanée, toxines, antitoxines, etc.). — J. Strohl Pirotta (R.)- — IJanno le piaille organi dei sensi^'' (Atti Soc. ital. per il progresse délie scienze, V, 65-80.) [Cité à titre bibliograpliique Polanyi (M.). — Untersuchungen iiber die Veranderungen der physikalisehen und, ehemischen Eigensehaften des Blutserums wàhrend des Ilungerns. (Biochem. Zeitschr., XXXIV, 192-205.) [282 a) Polimanti (O.). — Contribuli alla fisiologia del movimento e del sistema nervoso degli animali inferiori. (Zeitschr. f. allgem. Physiologie, XII, 379-406.) [Étude des mouvements de divers hétéropodes et de l'influence que les différents ganglions exercent sur la locomotion de ces animaux. — M. Mendelssohn b) — — Ueber eine beim Phototropismus des Lasius niger L. beobachtete Ei- gentilmlirhkeii. (Biol. Centralbl., XXXI, 222-224.) [342 240 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Popoff (Nicolas). — Le tissu interstitiel et les corps Jaunes de l'ovaire. (Arch. de Biol., XXVI, 74 pp., 4 pi.) [293 Porodko (T.). — Ueber den Chemntropisrinis der Ppanzenwurzeln. (Jahrb. wiss. Bot., IL, 307-388.) [Entre certaines limites de concentration, variables avec les substances, un courant de diffusion produit une courbure qui varie dans son intensité, dans sa forme et dans sa direction. — F. Péciioutre Portier (P.). — Recherches physiologiques sur les Inseeles aquatiques. (Arch. Zool. exp., 5, VIII, 89-379, Thèse, Paris.) [Voir ch. XVI PostojefF (I.). — Ueber den Einfluss des Saponins auf die physiologische Wirkuug des Digitoxins. (Biochem. Zeitschr., XXXVI, 335-341.) [332 Pougnet (I.). — Action des rayons ultraviolets sur les gousses vertes de vanille. (C. R. Ac. Se, CLII, 1184-1185.) [Comme les anes- thésiques, les rayons ultra-violets provoquent le dét;agement de l'odeur de vanille, même dans les gousses complètement vertes. — M. Gard Preti (L.). — Die Muskelarbeit und deren kelogene Wirkung. (Biochem. Zeitschr., XXXII, 231-234.) [306 Promsy (G.)- — De Vinfliwnce de raciditè sur la germination. (C. R. Ac. Se, CLII, 450-452.) [Il y a une accélération de la germina- tion, sous l'influence de certaines doses d'acides organiques. — M. Gard Prunet (A.). — • Sur diverses méthodes de pathologie et de thérapeutique. (C. R. Ac. Se, CLII, 1685-1688.) [La méthode par préservations échelonnées, par expositions échelonnées, par mises à l'abri échelonnées, permettent de déterminer : 1" la date de la contamination, 2° la période d'incubation. — M. Gard Pugliese (A.). — Muskelarbeit und Eiweissumsatz. (Biochem. Zeitschr., XXXI II, 16-30.) [306 a) Putter (A.). — Aktive Oberfldche und Organfunktion. (Zeitschr. f. allg. Physiologie, XII, 125-214.) [256 b) Der Stoff\cechsel der Aktinien. (Zeitschr. f. allg. Physiologie, XII, 297-323.) ' " [270 Reach (F.). — Studien iiber den Kohlehydratstoffwechsel. (Biochem. Zeit- schr., XXXlll, 436-449.) [267 Regnault (Jules). — L'opothérapic stirrénale dans les vomissements de la qrossesse. Rôle des .•décrétions internes dans la détermination du sexe. (C. R. Ac. Se, CLII, 1408-1410.) [298 Remedi et Bologneti. — Les antiferments protéolyliques du sérum sanguin. (Arch. ital. biol., LVI, 18.) [Pas de diffé- rence dans le pouvoir antitryptique entre les sangs artériel et veineux, durant la digestion, le pouvoir antitryptique du sang de la veine gastrique est plus grand que celui des vaisseaux périphériques. — J. Gautrelet a) Richet (Ch.). — De l'anaphylaxie alimentaire par la crépitine. (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 580-592.) [334 i) — — Anaphylaxie alimentaire. {C. R. Soc. Biol., 1, 44.) [Elle est manifeste après injections de crépitine. — J. Gautrelet c) Influence de la rate sur la nutrition. (C. R. Soc. Biol., H, 635.) [Les chiens splénectomisés mangent plus, grossissent moins, donc subissent une perversion de l'assimilation. — J. Gautrelet ^j L'anaphylaxie. (Paris, F. Alcan, 284 pp.) [Exposé de la question, de son côté théorique et des détails d'expérien- ces déjà connus par les travaux antérieurs de l'auteur. — M. Goldsmith XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 241 Ritter (G.). — Ueber Traunialolaxn^ und Cheniol(ixi.'< des ZeUiernca. (Zeits. f. f3ot., III, 1-42.) [317 Roaf (N. E.). — Carbondioxidc outpui diiriiig decerebrale rif/idilj/. (Roy. Soc. Proceed., B. 566, 43:5.) [L'abolition de la rigidité pardécérébrationpar le curare ne diminue pas l'excrétion de CO"-^; le tonus n'exige donc qu'une faible dépense d'énergie. La décapitation provoque une chute marquée d'excrétion de CO-, qui n'est due ni à l'abo- lition du tonus ni à la clmte de la pression sanguine. — H. de Varigny Robinson (R.). — Sur les rapports des glandes surrénales avec Vétal de (jravidilè et sur Tefficacité de f emploi de Vadrénaline dans les vomissements incoercibles de la (jrossesse. (C. R. Ac. Se, CLll, 1118-1129.) [297 Roger. — Toxicité des extraits d'appendice. i^C. R. Soc. Biol., II, 353.) [L'injection concen- trée produit la dyspnée, des convulsions et la mort avec caillots dans le cœur droit, l'artère pulmonaire et même les veines caves. — J. Gautrelet Rogers (Ch.). — Studies upoii the température coef/!cienl of Ihe rate of heurt beat in certans living animais. (Amer. J. of Phys., XXVIII, 81.) [Le nombre des contractions des vaisseaux dorsaux de vers ou de cœur des poissons est fonction de la température animale ; avec élévation de tempé- rature croît le chiffre des pulsations et inversement. — J. Gautrelet Rohde (Emil). — Histogenetische Untersuchungen. II. (Zeitschr. wiss. Zool., XCVIII, 1-30, 4.) ' [Voir ch. 1 a) Rona(P.) und Dôblin (H.). — Untersuchungen Hber den Blutzucker. (Bio- chem. Zeitschr., XXXI, 215-221.) ' [279 b) Zur Frage der Glykolyse. (Biochem. Zeitschr., XXXIl, 489-508.) [Ibid. a) Rona (P.) und Takahashi (D.). — Ucber den Ztiekergehalt der Dlutkor- joercAen. (Biochem. Zeitschr., XXX, 99-106.) ' [278 b) Ueber das Verhallen des Calciums im Serwn und ilber den Gehalt der Blulkorperchen an Calcium. (Biochem. Zeitschr., XXXI, 336-344.) [282 a) Rosemann (R.), — Beitrdge zur Physiologie der Verdauung. III. Die Ma- gensaftsekretion bei Verminderung des Chlorvorrates des Korpers. (Arch. f. d. ges. PhysioL, CXXIl, 208-234.) [258 i) — — Beiirdge ziir Physiologie der Verdauung. IV. Ueber den Gesamt- chlorgehalt des tierischen Korpers bei chlorreicher Ernàhrung . (Arch. f. d. ges. PhysioL, CXXIl, 447-458.) [258 c) — — Beitrdge ztcr Physiologie der Verdauung. V. Ueber den Gesamt- chlorgehalt des menschlichen Fôtus. (Arch. f. d. ges. PhysioL, CXXII, 459- 460.) [258 Ross (R.) and Thomson (I. G.). — Experiments on the treatment of animais infect ed wilh irypanosomes by nteans of Atoxyf vaccines, cold. X-Bays and leucocytic extract ; enumeration ofmethods cmployed. (Roy. Soc. Proceed., B. 563, 227.) Rien de bien encourageant dans ces essais de traitement. — H. de Varigny Rossi (G.). — Sur les effets de la thyréo-parathyrèoideclomie chez les animaux de la race ovine. (Arch. it. biol., 1, 91.) [Partielle seulement, cette opé- ration est bien supportée. Parfois les animaux la supportent complète du fait de l'existence de nodules parathyroïdes accessoires. ' — J. Gautrelet l'année biologique, XVI. lyil. 16 242 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Roudsky (D.). — Sur la possiliilité de rendre le Trypanosoma Lewisi viru- lent pour d'autres rongeurs que le rat. (C. R. Ac. Se, CLII, 56-58.) [Le virus renforcé par passage dans série de rats peut infecter souris, campagnols, mulots, cobayes et lapins. — M. Goldsmith Roussy (A.). — Sur la vie des champignons dans les acides gras. (C. R. Ac. Se, CLIII, 884-886.) [Les cham- pignons, tels que quelques mucorinées, doivent leur développement dans les corps gras aux acidesplutôt qu'à la glycérine, sauf les Aspergillus et les Pénicillium où les deux milieux sont aussi favorables. — M. Gard Rubinstein. — Xote sur le pouvoir antipeptique du sérum humain. (C. R. Soc. Biol., II, IIG.) [0,6 cm-^ de venin d'individu sain dilué au l/IO neutralise Faction de 0,4 cm-^ de pepsine à 1, 100. — J. Gautrelet Rufz de Lavison (J. de). — Reclierches sur la pénétration des sels dans le protoplasme et sur la nature de leur action toxique. (Thèse de la Fac. des Se. de Paris, 1)5 p., 5 fig.) [Voir ch. I Sacerdotti. — Anaphylaxie, leucoci/les, plaquettes et sérum antijilaquetti- qur. (Arcb. it. biol., LVI, I.) ' [334 Sartory (A.) et Bainier (G.). — Sur un Pénicillium nouveau à propriétés chromogènes singulières. (G. R. Soc. Biol., LXXÎ, 229-230.) [Ce Pénicillium sécrète un pigment tantôtjaune (sur mi- lieux ordinaires) tantôt vert émeraude (sur milieux peptonés). — M. Gard Sauton (B.). — Influence du fer sur la culture de quelques moisissures. (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 922-928.) [327 Sauvageau (G.). - Sur l'iridescence des Cystoseira. (C. R. Soc. Biol., LXXI, 84-685. ) [Si l'iridescence était un mode de protection contre l'intensité lumineuse, toutes les espèces de la profondeur en seraient dépourvues. En outre, les in- dividus diversement irisés d'une même espèce, au lieu de vivre pêle-mêle, se répartiraient suivant le niveau ou suivant les stations. — M. Gard Schâfer (E. A.) and Mackenzie (V.). — The action of Animal extracts on milk sécrétion. (Roy. Soc. Proceed., B. 568, 16.) [Sur l'action galactagogue du corps pituitaire et du corps jaune. L'action se manifeste même sur la mamelle de l'animal vierge. Beaucoup d'autres substances sont sans action. — H. de Varigny Schâfer (P.). — Weitere Untersuchungen zur Kenntnis hdmolytischer Organ- extrakte. (Biochem. Zeitschr., XXXV, 445-471.) [280 Schaffnit (E.). — Ueber den Einfluss niederer Temprraturen aiif die pflanzli- clw /elle. (Zeitschr. allg. Physiol., XII, 323-336.) [318 SchaposchnikofF ("W.). — Sollen die Luftbldschen der sogenannten Jamin- sc/ien Kettein den Leitwtgsbahnen der Pflanzen fiir immobil gehalten wer- den? (Beih. z. bot. Centralbl., XXVII, Abt. 1, 438-444.) [Sch. répond par la négative en se fondant sur des considérations physiques. — L. More au Schil (L.). ^ Sur les phases successives présentées par la glande mammaire an cours de son évolution. (C. R. Ass. Anat.;, 13« Réunion, Paris, 212-217.) [Simple subdivision de l'évolution en phases successives, sans rien de bien neuf. — Y. Delage et M. Goldsmitm a) Schmid (Bastian). — Ein Versuch iiber die Wàrmeempfîndlichkeit von Zoïa-Larven. (Biol. Centralbl., XXXI, 538.) [318 b) Ueber den Ileliolropismus von Cereaclis auranliaca. (Biol. Centralbl., XXXI, 538-539, 1 fig.) [343 XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 243 Schonborn (E. Graf vonl. — Wcilere Unterxurlmnriniubcr don Sloffircch- sel dn- Knixtazt-en. (Zeits. f. Uiol.. LVII, 534-.".4r).) [Ti\ Schondorff (B.) und Suckno-w (Fr.). — Ueber dm Ein/lims des J'hliiri- dzins auf die Glykogenbilduni/ in dcr Lcber. (Arch. f. d. ges. Physiol., CXXXVIII, 538-546.) ' ' [267 . 564, 272.) [Le bacille décom- pose le fructose de la même manière que le glucose. — H. de Varigny "Waterman (N.). — Zur Fraqe der Adrenalinimmuuitdl. (Zeits. f. physiol. Cil., LXXIV, 273-281.) ^ [332 "Weber (F.). — Ueber die Abki'irzung der Buheperiode der Ilolzgewiichse durch Yerletzung der Knospen, beziehungsweise Injeklion derselben mil Was- ser {Yerletzungsmethode). (Sitzungsb. der K. Akad. d. Wissen. in Wien, CXX, 179-193, 1 pi.) [317 "Wehrle (E.). — Beitrag zur Kenntnis der Leberfunktionen. (Biochem. Zeitschr., XXXIV, 233-242.) [267 "Weinberg et Rubinstein. — Destruction des .substances antitryptiques du sérum humain par les )-agons ultra-violets. (C. R. Soc. Biol., II, 258.) [Destruction des substances antitryp- tiques du sérum humain par les rayons ultra-violets. — J. Gautrelet "Wertheimer et Boulet. — Sur les propriétés rythmiques de la pointe du cœur chez les Mammifères. (C. R. Soc. Biol., I, 582.) [On observe dans le sérum de Locke, le pouvoir contractile de la pointe de cœur du chien; rien avec le cœur de rat, ni celui du moineau. — J. Gautrelet "Wesenberg-Lund. — Ueber die Bespirationsverhàltnisse bel unter dem, Eise iiberwinternden, luftatmenden Wasserinsekten, besonders der Wasserkdfer und Wasserivanzen. (Intern. Rev. ges. Hydrobiol. und Hydrograph., 111, H. 5 et 6, 467-485.) [253 a) Wiesner (J.). — Weitere Studien iiber die Lichtlage der Bldtter und iiber den Lichtqenuss der Pflanzen. (Sitzungsb. der K. Akad. der Wissen. Wien, CXX, 119-178.) [343 b) Ueber fixe und variable Lage der Blàtter. (Ber. deutsch. bot. Ges., XXIX, 304-397.) [11 s'agit surtout de feuilles qui, une fois leur croissance terminée, peuvent, grâce à des mouvements dus à des variations dans la turgescence cellulaire, se pla- cer dans une position favorable vis-à-vis de la lumière. — F. Péchoutre 'Willstâtter (H.) mit Stoll (A.), Isler (M.), Hug (E.), Eltzinger (R.) , und Asahina (Y.). — Untersuchiingen iiber CMorophyll. Mitteilungen. N^ XIII bis XVIII. (Liebigs' Annalender Chemie, N» Xlll'xv, Bd. 380, 'p. 148- 211; N° XVl, Bd. 382, p. 129-193; N° XVll-XVllI, Bd. 385, p. 156- 226.) ^ [315 "Wimmer (M.). — Wie iveit kann der Eiweisszerfall des hungernden Tieres durch Filllerung von KoJdenliqdrateneingeschrdnkt loerden? (Zeits. f. Biol., LVII, 185-236.) " [262 "Winterstein (H.). — Die Begulierung der Atmung durch das Blut. (Arch. f. d. ges. Physiol., CXXXVlll, 167-184.) [252 "Wolff (J.) et Stœcklin (E.). — Uoxyhémoglobine peut-elle fonctionner comme peroxydase y {\nn. Inst. Pasteur, XXV, 313-335.) [281 Wollman (E.). — Sur l'élevage des mouches stériles. (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 78-88.) [340 248 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Woodruî (L. L..). — Thr eff'rct of Excrétion Productif of Paramœcimn on ils Unie of Brprodvciion. (J. exper. Zool., X, 557-581.) [.339 Yorke ("W.). — Auto-Agglutination of Red Blood cells in trypnnosominsis. (Roy. Soc. Proceed., b'. 563, 238.) [Il y a auto- et iso-agglutination, mais seulement plus fréquente et plus prononcée que chez les animaux non infectés. Elle ne prouve donc pas grand'chose. — H. de Varigny a) Zaleski (W".). — Zimi Sludium der Almungsenzyme der Pflanzen. (Bio- chem. Zeits., XXXI. 195-214.) [256 b) Ziir Kennlnis der Stofprechselj)roze.'<.'- mouvement osmotique nul). Au contraire, lorsque les conditions électrosta- tiques sont réalisées, si rigoureuse que soit l'isotonie au début, l'équilibre se rompt (exemple : solutions isotoniques de saccharose et d'acide tartrique, dif- férence de potentiel 0'"",050, acide tartrique —, mouvement osmotique acide tartrique -y saccharose). Exemple d'osmoses aberrantes : une solution de CO^Na- développant une pression de \^^'^,3 par cm-, contre une solution de saccharose développant 3'''™,2, l'osmose se dessine vers le carbonate de soude 4-. — F. Vlès. Leduc (Stéphane). — a) La diffusion des liquides, b) La cellule osmo- tique. — Etudiant les liquides contenant de très fines particules en suspen- sion au moyen de photographies, l'auteur aboutit aux conclusions suivantes. La diffusion se fait suivant les lois des champs de force ; la mécanique des liquides est la même que celle de l'éther. Il obtient des membranes de phos- phate et de carbonate de calcium, dont certaines ont une apparence cellu- laire; elles sont le siège d'une circulation interne et peuvent s'incorporer les substances qui existent dans le milieu environnant, si ces substances sont capables de modifier la pression osmotique. — Y. Delage et M. Goldsmith. Laugier (Henri) et Bénard (Henri). — Contribution à l'étude des fvo- priélés osmotiques des muscles. — En se basant sur une série d'expériences personnelles très intéressantes, les auteurs présentent un schéma physique du muscle qui groupe autour d'une hypothèse unique les faits connus d'in- hibition du muscle dans les solutions hypotoniques et explique les faits nou- veaux apportés par les auteurs. La conception de J. Loeb qui considère le muscle comme formé d'un sac contenant une solution aqueuse, et dont la membrane jouirait de la propriété d'hémiperméabilité, paraît aux auteurs tout aussi insuffisante que celle d'OvERTON qui considère le muscle comme un système constitué de formations hémiperméables (les fibres muscu- laires), mais recouvertes d'enveloppes n'opposant qu'une très faible résis- tance à la diffusion des cristalloïdes dissous. D'après la conception des au- teurs, le muscle au point de vue de ses propriétés d'inhibition dans les solutions hypotoniques peut être considéré comme un sac limité par une membrane non pas semi-perméable, mais jouissant au contraire d'une per- méabilité très notable aux corps dissous dans le suc cellulaire. La mem- brane limitante jouit d'une élasticité notable dont il faut tenir compte dans l'étude quantitative de l'inhibition. La tension élastique de la membrane cellulaire joue un rôle considérable dans la limitation des phénomènes os- motiques en équilibrant des courants endosmotiques, résultats de différences de concentrations moléculaires de part et d'autre de la membrane elle-même. Les auteurs se représentent le muscle par un schéma ainsi constitué : une cellule osmotique fermée d'un côté par une membrane très notablement perméable aux corps dissous et rigide, et de l'autre par une membrane im- perméable et élastique. Les faits connus ainsi que les faits nouveaux appor- tés par les auteurs et relatifs à l'influence de la traction et de la tempéra- ture sur la courbe d'inhibition convergent pour confirmer la conception de ce schéma qui permet du reste d'interpréter diverses courbes d'inhibi- tion du muscle en solution hypotonique. 250 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. La perméabilité aux corps dissous n'est pas déterminée une fois pour toutes, mais elle est réglée par un mécanisme physico-chimique, constam- ment susceptible de varier, suivant. les différents moments de la vie de la cellule, suivant les différentes phases de son activité fonctionnelle. Cette perméabilité variable n'est pas due du reste à une disposition structurale de la membrane. Enfin les auteurs insistent sur la spécification des propriétés osmotiques des différentes cellules, car ce qui est vrai pour la cellule musculaire ne Test pas de droit et de fait pour la cellule nerveuse, la cellule hépatique, les cellules rénales. Le mécanisme qui règle leur perméabilité comporte des modalités qui rendent ces cellules différentes au point de vue de leurs propriétés osmotiques. — M. Mexdelssohn. Acqua (C). — La pénétration et In localisation des ions dans le corps des plantes. — En employant des dilutions de I pour 10.000 de nitrate de man- ganèse et des solutions équimoléculaires d'autres sels (bromure, chlorure, acétate de manganèse), A. obtient cet important résultat que les plantes en expérience se développent normalement, ceci pendant un temps limité, parce qu'à la fin l'absence des éléments nécessaires doit produire ses effets nocifs. En outre, ces sels variés se comportent comme le nitrate, d'oii l'on peut conclure que les phénomènes observés ne sont pas limités à l'action de tel ou tel sel de manganèse, mais ont un caractère général. La séparation des anions et des cations et le dépôt consécutif de bioxyde de manganèse a lieu presque exclusivement dans les racines, qui se rem- plissent de substances de couleur rouge-brun. Ce phénomène est en relation avec les processus formateurs de la matière azotée. Autour des méristèmes des racines secondaires, le bioxyde de. manganèse s'accumule d'une manière extraordinaire, ce qui indique l'activité de la sépa- ration et de la localisation des ions dans ces régions. La synthèse des substances azotées doit donc avoir lieu dans les racines. — M. BOUBIER. Halket (A.). — Quelques expériences sur l'absorption par les parties aériennes de certaines plantes de marais salants. — Des plantes de Salicornia peuvent absorber de l'eau à travers leurs cellules épidermi- ques, soit de l'eau distillée, soit une solution de chlorure de sodium à. 3 %. La quantité absorbée varie suivant les individus ; elle est plus grande pour l'eau distillée que pour la solution saline. La quantité d'eau absorbée est fortement accrue si, avant l'immersion, les plantes ti-anspirent sans qu'il leur soit possible de puiser de l'eau par la tige. Il n'y a pas de relations quantitatives entre la quantité d'eau absorbée et le temps d'immersion, le poids de la partie succulente de hi plante, le poids de l'eau dans cette même partie ou le poids sec de la plante. L'absorption est due à la haute pression osmotique du suc cellulaire. — M. Boubier. (j) Respirai i())i. Fredericq(L.). — Im théorie de la diffusion suffît à expliquer les échanges çiazrux de la respiration. — La théorie de la respiration de PflPger attri- buait les échanges entre CO- et 0- dans la respiration à un simple phénomène de diffusion. Les expériences ultérieures de divers observateurs, et en parti- culier de BoHR, tendirent à établir que la tension de CO- était plus faible XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 251 dans le sang artériel que dans l'air et la tension de l'O- plus forte, au con- traire, ce qui ne se pouvait expliquer que par le passage du gaz du milieu où la tension est moindre dans celui où elle est plus forte, contrairement aux lois de diffusion. De là l'idée que la respiration repose sur un phé- nomène non de diffusion, mais de sécrétion, avec intervention d'une activité spécifique de l'épithélium alvéolaire. Des expériences faites par divers au- teurs, en particulier par Krogii, élève de Bohr, et de celles faites par F. et ses élèves, il résulte que les données sur lesquelles est fondée la tliéorie de la sécrétion ne sont pas démonstratives, le séjour du sang en présence de l'air dans l'aérotonomètre étant beaucoup trop court pour permettre un échange total et l'obtention d'un point d'équilibre. D'autre part, dans les expériences où Ton injecte à la fois de l'O'-^ et du CO-, l'augmentation de la tension d'O provient uniquement de l'absorption plus rapide de CO'^. — Les expériences plus précises et plus variées ont montré à l'auteur que dans le sang des Vertébrés et de nombreux Invertébrés (Poulpe, Seiche, Oursin, etc.) et dans les liquides organiques des uns et des autres (bile, urine, salive, etc.), la tension de CO' n'est jamais inférieure et celle de l'O- toujours inférieure à celle du milieu ambiant, d'où il résulte que la théorie de la diffusion est complètement suffisante pour l'explication du phénomène. — Y. Delage et M. Goldsmitii. /")Loeb (Jacques) etWasteneys (Hardolph). — Les oxydations sonteJh's une variable indépendante dans les phénomènes vitaux''/ — I. La dépendance du développement de l'œuf et de l'accroissement des oxydations est établie sur des expériences nombreuses et variées. Les auteurs se posent la ques- tion de savoir dans quelle mesure ces deux actions sont influencées par la température. Les œufs àWrbacia et de Strongylocentrotus se prêtent à une mesure exacte des coefficients de température par l'observation du temps qui sépare la fécondation de la première segmentation. — Les tableaux des chiffres fournis par l'expérience montrent que, chez ÏArljacia, la durée de cet intervalle est de 498 minutes pour une température de 7°. Cette durée se réduit à 410 minutes pour la première élévation de 1°, puis continue à peu près au même taux jusqu'à 15° (9f> minutes 1/2); ensuite la diminution se ralentit jusqu'à 30° (33 minutes). A 31° la segmentation est anormale; à 32° elle ne se produit plus. — Le coefficient de température, pour une différence de température entre 7 et 17° est de 7 min. 3. Entre 20 et 30° il est de 1,7; entre les deux limites, il y a une variation à peu près régulière dans le sens de la diminution. — On voit que le coefficient de température est d'autant plus élevé que la température est plus basse, c'est-à-dire qu'il est beaucoup plus grand entre 7 et 17° qu'entre 20 et 30°. A 31°, le phéno- mène change de sens; les segmentations sont anormales. A 32°, arrêt complet. Le Strongylocentrotus, qui habite les eaux plus froides, donne des chiffres montrant une variation à peu près parallèle. II. La consommation d'oxygène est mesurée à différentes températures et le coefficient de température est établi de la même façon. La consomma- tion d'oxygène diminue à mesure que la température baisse : elle est de I"'S',4G (dans l'espace d'une heure et demie) à 25°; à 5°, ce chiffre tombe à 0,30. (D'autres séries d'expériences donnent des chiffres analogues.) Quant au coefficient de température, il est à peu près constant pour une même différence de température d'une extrémité à l'autre de l'échelle, dans les limites de température conciliables avec la continuation du phénomène. On voit que le développement s'arrête avant les oxydations : dès que celles-ci 252 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sont réduites à 1/4. L'addition dn cyanure de Na agit comme l'abaissement de température, mais sans proportionnalité absolue. La conclusion, un peu obscure, est que « les faits cités ne contredisent pas l'opinion que les oxydations sont une variable indépendante dans les processus de développement, mais ne fournissent pas non plus une preuve complète de cette opinion ». — Yves Delage et M. Goldsmith. "Winterstein (H.). — La régulation de la respiration par le sang. — Il est inutile de rappeler toutes les théories qui se sont opposées sur le rôle du sang dans l'excitation du centre respiratoire ; on peut dire dans l'ensemble que pour les uns, le sang agit par l'augmentation de sa teneur en acide carbonique ; pour les autres, par la diminution de sa concentration en oxygène. L'auteur reprend la question en s'adressant, comme objets de recherches, à des animaux nouveau-nés dont on sait la grande résistance à l'asphyxie. On pratique sur ces animaux une circulation artificielle par l'aorte avec du liquide de Ringer et à l'aide de l'appareil de Langexdorff. Au liquide on ajoute les substances variées dont on veut étudier l'action. On constate ainsi que la perfusion avec un liquide présentant une faible tension de COo pro- voque une apnée durable; l'addition de COo au Injuide est suivie par Tappa- rition d'une respiration rythmique. L'absence d'oxygène ne supprime pas l'apnée, mais amène l'asphyxie sans excitation. L'addition d'acides variés au liquide circulant rappelle les mouvements respiratoires. Pour 'W., ce qui réglerait véritablement les mouvements respiratoires, ce serait, par consé- quent, les variations de la concentration du sang en ions H. — E. Terroine. a) "Verzar (F.). — Action des injections intra-veineuses de chlorure de so- dium sur les échanges respiratoires. — Des chiens curarisés reçoivent dans la veine jugulaire des injections de NaCl de concentration différente (1 9e, 5 0/0, 10 %). Dans tous les cas, on observe une augmentation de la consom- mation d'oxygène, qui varie et augmente avec la concentration de NaCl introduit. Avec la solution de NaCl à 10 ■% l'augmentation de la consom- mation de O2 est de 129 %. En même temps la production de la chaleur augmente et la température de l'animal s'élève. Une solution de NaCl moins concentrée (0,75 %) augmente aussi la consommation d'oxygène. En général, le quotient respiratoire baisse, la consommation d'oxygène augmentant plus que la production d'acide carbonique. — E. Terroine. Howland (J.). — Chimisme et échanges d'énergie chez les enfants endor- mis. — Les enfants sont placés dans la chambre Atwater-Benedict et l'on étudie les échanges gazeux pendant le sommeil. On constate tout d'abord l'action de l'apport alimentaire d'azote signalée par Rubner et Heubner : toute . augmentation de l'azote alimentaire est suivie par une élévation des combus- tions. En ce qui concerne la loi des surfaces — proportionnalité entre la production de chaleur et la surface relative — elle n'est vraie que chez les enfants normaux ; elle ne s'applique pas aux sujets chétifs à faible muscula- ture. — E. Terroine. Lesser (E. J.). — La manière de se comporter du glycngène de la grenouille pendant l'anoxybiose et la restitution. — Etude sur la grenouille des varia- tions de la teneur en glycogène lors de l'existence dans un milieu sans oxy- gène et ensuite au moment de la restitution de l'oxygène. En ce qui concerne la période d'anoxybiose, toutes les expériences concordent pour montrer qu'après 2 à 5 heures d'anoxybiose à des températures variant entre U et 18" XIV. — PHYSIOLOGIE GEiNERALE. 253 on observe toujours une diminution considérable du glycogène contenu dans l'animal total. Par rapport à la (juantité initiale, la diminution atteint de 9,4 à o0,7 %, ces chilïVes étant, bien entendu, calculés sur des moyennes. Toutes les recherches (au nombre de 15) ont donné des résultats de même sens. Ce résultat confirme celui obtenu dans les travaux précédents de l'au- teur sur le Lombric. Une fois atteint ce résultat global, l'auteur passe à l'étude du glycogène hépatique ; on voit ainsi que le glycogène du foie se comporte comme celui de l'organisme total. Au cours de la restitution, il y a augmentation du glycogène. Des onze recherches faites sur 110 animaux on trouve les valeurs en glycogène suivantes : normaux 31 gr. 35; après l'anoxy- biose 26 gr. 015; après la restitution 27 gr. 194. Il y a donc une diminution de 17 % pendant l'anoxybiose et une augmentation de 4,4 o/^ pendant la restitu- tion. Pour expliquer l'ensemble de ces pliénomènes, L. émet i'iiypothèse sui- vante : Au cours de l'anoxybiose, il se fait une hydrolyse intense du glyco- gène ; une partie du sucre ainsi formé est transformée au cours des pro- cessus anoxy biotiques d'une manière inconnue. Une partie peut cependant rester à l'état de sucre et être à nouveau transformée en glycogène pendant la restitution survenant 3 à 5 heures après le début de l'anoxybiose. — E. Terroine. Babak (E.). — Sur les mécanisnips respiratoires provisoires des embryons de poissons. — 11 existe chez divers embryons de poissons une respiration provisoire avant l'apparition de la respiration branchiale. C'est à l'aide de mouvements spéciaux que les embryons cherchent à renouveler le milieu environnant. L'énergie et la fréquence de ces mouvements sont d'autant plus grandes que l'eau contient moins d'air. Le caractère de ces mouve- ments diffère suivant l'espèce. L'.l cara cœrideopunctata exécute de vifs mouvements de la queue. Chez V Ilaplochilus Chaperi on observe un balan- cement des nageoires antérieures. Chez certains poissons immobiles comme chez le Barbus concltonius les échanges gazeux sont favorisés par une accé- lération de l'activité cardiaque provoquée par leur immersion dans un mi- lieu mal aéré. — M. Mendelssohn. "Wesenberg-Lund. — Sur la respiration des insectes aquatiques respirant Vair, qui hibernent sous la glace, en particulier des Dytiques et des Punaises d'eau. — "W.-Li. s'est posé la question de savoir comment s'accomplissait la fonction respiratoire des Dytiques, Hydrophiles et Punaises d'eau lorsqu'ils sont séparés de l'air par une continue couche de glace, en hiver, ces espèces étant de celles qui, en été, ne peuvent pas supporter la privation d'air au delà de quelques minutes, et qui ne possèdent d'autres modes de respiration que celui du système des trachées ouvert, métapneustique. 11 a constaté que, pendant les premiers mois de l'hiver, tant qu'il y a sous la glace des plantes vertes soumises à des radiations solaires, ces plantes fournissent de l'oxygène sous forme de bulles bien visibles qui peuvent suffire à la respiration des insectes. Mais plus tard, quand les plantes sont mortes, les insectes passent dans une condition de vie ralentie, un état d'engourdissement dû au froid. — Y. Delage et M. Goldsmitii. Buytendijk (F. J. J.). — Les échanges gazeux des chrysalides de lépi- doptères. — Par l'analyse des gaz contenus dans des tubes où respiraient des chrysalides de diverses espèces de papillons tant exotiques qu'indigènes, B. est arrivé à constater que la production d'acide carbonique continuait même si l'atmosphère où se trouvaient les chrysalides contenait d'assez grandes 254 L'ANNEE BIOLOGIQUE. quantités de ce gaz (6 à IG %). Les résultats ainsi obtenus par B. sont en contradiction avec ceux publiés par la comtesse de Linden (voy. .4»?*.. bioL, XI, 202; XII, 232) et confirment, d'autre part, les faits rapportés par Dubois et Couvreur et par Th. v. Buucke (voy. Ann. hiol.. XIII, 232; XIV, 237). A remarquer que les espèces qui ont l'habitude d'entourer leurs chrysalides d'un cocon semblent présenter des échanges gazeux inférieurs, alors même qu'on a pris soin d'enlever cette enveloppe. — J. Strohl. Lutz (C). — Rechercher sur les stigmates excitables. — L'auteur étudie l'influence sur les stigmates excitables de Mimulus divers des actions méca- niques et cliimiques, recherche le résultat d'excitations répétées, explique les mouvements de courbure du stigmate par une chute rapide de la pression osmotique, accompagnée d'une diminution de volume, enfin étudie l'excita- tion du stigmate par le pollen. — F. Moreau. «)Bohn (Georges). — Sur les (''changes gazeux des Etoiles de mer. — La consommation d'oxygène est maxima dans une eau riche en ce gaz et à l'obs- curité, elle diminue dans une eau riche en acide carbonique et à la lumière. Il arrive même que, dans cette dernière, la quantité d'oxygène augmente, comme si, sous l'influence de la lumière, l'Astérie décomposait l'acide car- bonique et dégageait de l'oxygène. — Y. Delage et M. Goldsmith. Freederichsz ^W.). — Rôle physiologique de la catalase. — Partant du principe que la respiration équivaut à un phénomène d'oxydation, F. en a conclu que la catalase devait augmenter chez les plantes qui respirent le plus, et diminuer au contraire avec le ralentissement de la respiration ; ses expériences ont confirmé cette manière de voir, en démontrant que chez les plantes privées d'oxygène la catalase diminuait, tandis qu'elle augmen- tait lorsqu'on renforce la dose d'oxygène, lorsqu'il y a intoxication ou aug- mentation de la température. — M. Boubier. Kostytsche"w (S. von). — Recherches de chimie physiologique sur la res- piration végétale. — La théorie de l'auto-oxydation Bach-Engler admet que l'oxygène moléculaire se fixe sur des substances oxydables ou auto-oxyda- teurs avec formation de peroxydes; ces peroxydes sont capables d'oxyder cer- tains corps on accepteurs et même des substances qui ne sont pas oxydables par l'oxygène moléculaire. D'après la terminologie appliquée par Luther et ScHiLOW aux réactions couplées d'oxydation et de réduction, on doit désigner l'oxygène moléculaire comme acteur et l'auto-oxydateur comme inducteur. Les oxydations physiologiques ne sont autre chose qu'un système de réac- tions couplées. L'oxygène moléculaire ne peut être absorbé que par des auto- oxydateurs avec formation de peroxydes. L'auteur propose de limiter le nom d'oxydases aux auto-oxydateurs végétaux. Bach et ChioDAT ont signalé dans les tissus végétaux les peroxydes formés par les auto-oxydateurs et les ont nommés oxygénases. Ils ont aussi établi que le pouvoir oxydant des oxygé- nases était élevé i)ar des inducteurs organiques, les peroxydascs. Les agents d'oxydation des plantes ne sont pas en état d'attaquer directement le sucre; aussi l'auteur croit que sous l'influence d'une zymase les sucres fermen- tesciblessont transformés en accepteurs facilement oxydables; mais il reste à déterminer si la combustion porte sur l'alcool éthylique, produit ultime de la fermentation, ou sur les produits intermédiaires de cette fermentation. Ses recherches lui ont montré que ce sont les produits intermédiaires de la fermentation alcoolique qui sont brûlés dans la respiration normale; celle- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 255 ci est préparée par la fermentation, mais la décomposition du sucre ne va pas jusqu'à la formation d'alcool et de C0-. Le processus complexe de la respiration consiste essentiellement en phénomènes primaires et secondaires. Les phénomènes primaires consistent dans la dislocation du sucre par la zymase et dans l'absorption d'oxygène sous forme de peroxyde. Les phéno- mènes secondaires consistent dans l'oxydation totale des produits de la dislo- cation primaire du sucre par l'oxygène actif du peroxyde. Les peroxydases jouent un rôle important en élevant le pouvoir oxydant dos peroxydes. Il en résulteque l'absorption d'oxygène n'est qu'une phase préliminaire de la respi- ration et ne peut servir de mesure à l'énergie du phénomène. Beaucoup de processus d'oxydation et de réduction ne produisent pas une combustion di- recte des réserves. Ainsi Palladin a trouvé dans des sucs de plantes des substances qu'il désigne comme phytohématines et qui sont analogues à l'hémochromogène du sang ; elles ne peuvent être oxydées que par l'oxygène actif. Les chromogènes oxydés servent, comme l'oxyhémoglobine, de réserves d'oxygène. On ne sait rien sur la nature des produits intermédiaires de la fermentation brûlés par la respiration. L'auteur montre ensuite que le dé- gagement d'hydrogène que l'on observe dans des plantes renfermant de la mannite est due à une fermentation bactérienne. — F. Péciioutre. Linsbauer (K.). — Etude anatomique et physiologique de V épidémie et du système ai'-rifèrc des BroDiéliacées. — L'auteur décrit et figure une série de particularités anatomiques des cellules épidermiqucs et stomatiques des Broméliacées (épaississements locaux des membranes, contours sinueux des cellules épidermiques, présence d'un corps siliceux chez la plupart d'entre elles, etc.). Chez certaines espèces, le tissu épidermique présente une division du travail physiologique très accentuée : grâce à sa forte cuticularisation, l'épiderme proprement dit entrave la perte d'eau par transpiration, l'hypo- derme lignifié fonctionne comme appareil mécanique, tandis que les cellules sous-jacentes jouent le rôle d'organes de réserve aquifère. Les stomates sont constitués, outre les cellules stomatiques proprement dites, par plu- sieurs cellules annexes dont les unes jouent un rôle dans l'ouverture ou la fermeture de ces organes, tandis que les autres accomplissent plutôt ime fonction mécanique et empêchent que le fonctionnement régulier des sto- mates soit entravé par les contractions du tissu aquifère sous-jacent, con- tractions provoquées par les variations de turgescence dont il est le siège. Le tissu aérifère est constitué dans plusieurs cas par un réseau de canaux parallèles aux faisceaux fibro-vasculaires et qui sont sans communication directe avec les stomates. Cette disposition permet à la plante de réduire sa transpiration alors même que les stomates sont ouverts et assurent une pénétration facile du CO'-^. D'une façon générale, le système aérifère des Broméliacées fonctionne à la fois comme réservoir pour les gaz et comme ap- pareil régulateur des échanges gazeux. — P. Jaccard. Blackman (F. F.). — Les problèmes de la biochimie de la respiration chez les Plantes. — Cette question soulève trois problèmes principaux : 1° Quelle est la nature des réactions chimiques qui constituent la respiration? 2" Dans quelles mesures la respiration est-elle conforme aux lois de la chimie géné- rale, en ce qui concerne la vitesse de la réaction, les coefficients de tempé- rature, la masse des substances réagissantes, l'influence des catalyseurs ou substances voisines? :> Quelle influence exerce sur la réaction le milieu où elle se produit, c'est-à-dire le protoplasma cellulaire? En ce qui concerne le premier point, on sait aujourd'hui que les réactions qui se produisent dans 25G L'ANNEE BIOLOGIQUE. la respiration sont très complexes, les unes étant anaérobies et les autres aérobies; on n'est pas fixé sur la nature du combustible et des agents d'oxydation interviennent, les uns étant des enzymes, c'est-à-dire des oxy- dases, et les auti-es, des véhicules de l'oxygène. Le second point soulève des questions diverses, influence de la température, influence de la concentra- tion des substances réagissantes, oxygène, catalyseurs protoplasmiques et sucre. L'auteur croit que dans la respiration il y a deux fonctions, une res])ira- tion protoplasmique faible, qui ne peut être supprimée sans amener la mort, et une respiration fluctuante qui oscille avec la quantité de sucre et qui peut être abolie par l'inanition. En ce qui concerne le troisième problème, le pro- toplasma doit être considéré comme une structure alvéolaire de colloïdes à parois semi-perméables; toutes les causes qui altèrent sa perméabilité interne retentissent sur la grandeur de la- respiration. — F. Péciioutre. a) Zaleski ("W.). — Contribution à Vétudc des ferments respiratoires des phmtes. I et II. — L Conformément aux résultats obtenus jiar Palladin, l'au- teur conclut que le mode d'extraction et la nature des solvants utilisés joue un rôle important dans l'étude des ferments respiratoires et dans leur isolement. L'action nuisible de certaines substances dépend davantage, semble-t-il, de leur solubilité dans l'eau que de leur action solubilisante vis-à-vis des lipoïdes. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec l'éther. IL Certains organes végétaux possédant une grande énergie respiratoire (plantules, bourgeons, jeunes feuilles), lorsque leur structure anatomique est détruite, ne manifestent plus qu'un dégagement de CO2 faible et même nul ; par contre, les graines de diverses légumineuses (pois, lupins), durant les premiers jours de la germination, ainsi que leurs cotylédons et leur endo- sperme pris isolément, lorsqu'ils sont écrasés et broyés, dégagent une plus grande quantité de CO2. Comme ce dégagement de CO» est important, dure plusieurs jours et qu'il s'affaiblit dans l'hydrogène, il ne saurait s'effectuer aux dépens de réserves de ce gaz qui seraient contenues dans les tissus broyés. II s'explique plutôt par la part prépondérante que prennent les enzymes anaérobies après la mort des organes mis en expérience. D'une façon générale, plus la respiration anaérobe d'une plante est accusée, plus sera faible, après sa mort, son dégagement d'acide carbonique. — P. Jaccard. y) Assimilation et désassimilation, absorption. — Fonction cldoro- phyl tienne. a) Pûtter (A.). — Les surfaces actives et les fonctions des organes. — Tra- vail important, mais trop étendu pour être analysé. Diverses considérations tliéoriques très intéressantes à voir dans l'original. L'auteur démontre que la fonction d"un organe ne dépend pas de sa masse, mais de sa surface active, c'est-à-dire de l'étendue des surfaces cellulaires par lesquelles se font les échanges. L'auteur évalue l'étendue des surfaces des différentes glandes et rapporte l'activité de la glande à l'unité de la surface sécrétante. — M. MeiN- DELSSOHN. Gigan (A.). — Influence de l'ingestion d'aliments sur les échanges gazeux et énergétiques. — L'auteur étudie sur l'homme l'effet de l'ingestion de divers aliments sur les échanges. Pour cela il établit d'abord la valeur des échanges à l'état de jeune pendant le repos musculaire; il obtient ainsi leur valeur l)0ur le métabolisme fondamental (Grundunisatz) ; pour un homme de 70 kg., XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 257 G. trouve qu'il s'agit d'une valeur de 22,5 calories par kgr. et par heure (les recherches de Magnus-Levy donnaient 20,0 ; celles de Staeiielin 20,0). Ceci étant fait, on fait ingérer des quantités variées de caséine, de dextrose ou de graisse. On observe alors les faits suivants. I.' Ingestion d'albumine (raséine). — L'ingestion de caséine, même en petites quantités chez un homme à l'état de repos musculaire, provoque une élévation marquée des échanges gazeux et énergétiques. Si la caséine est ingérée par petites doses et à intervalles réguliers, l'excrétion de ÇO2 se maintient pendant plusieurs heures à un taux élevé. Pour une ingestion faite en une fois, l'augmentation des échanges croît avec la dose. L'échange énergétique total augmente ici, par rapport à l'état initial, de 7,7 % pour 50 gr. de caséine, de 13 % pour 100 gr., de 24 pour 150 gr., de 25,5 pour 200 gr. Pour ce qui regarde l'excrétion en CO2 et l'ab- sorption de Oo, on constate que, lorsque l'ingestion de caséine varie dans le rapport 1 : 2 : 3 : 4, la production de CO2 varie dans le rapport 1 : 4 : 8 : 12 et l'absorption de O2 dans le rapport 1 : 3 : B : 9. La durée de l'augmentation d'intensité des échanges gazeux augmente également avec les quantités ingé- rées. L'augmentation des échanges doit être attribuée principalement sinon exclusivement à la combustion protéique et aux processus intermédiaires qu'elle conditionne ; les valeurs de combustion des graisses et des hydrates de carbone ne sont, en effet, pas sensiblement modifiées. II. Ingestion (V hydrate de carbone {glucose). — L'ingestion de dextrose augmente nettement l'échange gazeux. La grandeur de l'excrétion de CO2 croît d'une manière sensiblement proportionnelle à la quantité de glucose ingérée ; cela jusqu'à la dose de 150 gr. L'excrétion urinaire de l'azote et de l'acide phosphorique n'est pas modifiée par les ingestions de dextrose. m. Ingestion de graisse {huile d'olive). — L'ingestion de graisse, qu'elle soit faite en une fois ou plusieurs ou qu'elle atteigne de grosses doses, ne provoque aucune élévation de l'excrétion de CO2. Pour une ingestion de 50 gr., on observe un abaissement de l'excrétion de CO2 et de l'absorption de 02- Le quotient respiratoire s'abaisse. On observe en outre une diminu- tion marquée de l'excrétion azotée urinaire. IV. Ingestion simultanée de glucose et de caséine. — Lors de l'ingestion simultanée de dextrose et de caséine, on constate une élévation de l'excré- tion de CO2 plus importante que la somme des élévations obtenues par ingestions séparées. Le quotient respiratoire se maintient toujours plus bas qu'à l'état de jeûne. L'excrétion azotée urinaire n'est pas modifiée par l'adjonction de glucose à la caséine. — E. Teîîroine. Marie (A.) et Donnadieu (A.). — Leucogénèse et épithélium intestinal. — L'assimilation digestive se fait par l'intermédiaire de plasmodes (leu- cocytes) chargés de substances albuminoïdes et de la graisse des aliments, qui pénétrent dans l'organisme par la voie des chilifères des villosités. Ces leucocytes sont engendrés par les cellules de Tépithélium intestinal, aux- quelles est dévolue fondamentalement la fonction assimilatrice. Mais sur le mode histologique de cette dérivation les auteurs restent muets, ce qui laisse entière l'hypothèse d'après laquelle ces leucocytes seraient accourus de loin pour accomi)lir leur fonction, et n'auraient aucun rapport génétique avec l'épithélium intestinal. — Y. Delage et M. Goldsmith. Grafe (E.) et Graham (D.). — Sur la capacité d'adaptation de l'orga- nisme à une alimentation surabondante. — • Etudes des combustions sur un chien soumis à différents régimes alimentaires. Les périodes expérimentales l'année niOLOGIQUE, XVI. 1911. 17 258 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sont les suivantes : 21 jours d'inanition avec eau; 79 jours d'alimentation surabondante atteignant plus de 1.421 calories par jour pendant les 7 pre- miers jours, de 1.757 dans les 29 jours suivants, de 836 dans les 11 jours suivants ; puis réduction à 297 calories pendant 19 jours, à 60 calories pendant 10 jours; enfin 10 jours d'inanition. L'alimentation est surtout riche en graisses et en protéiques. Pendant l'inanition du début, l'animal a perdu 5 kgr.; il les regagne au dé- but de la suralimentation. Une fois ce résultat atteint, malgré l'apport énorme de nourriture qui atteint en moyenne 210 % du besoin nécessaire et bien qu'il y ait une forte rétention azotée, le poids de l'animal qui subit de faibles oscillations, reste constant. Cependant il n'y a ni perte d'eau de l'organisme, ni consommation augmentée par travail, l'animal restant toujours au repos. Les recherches faites sur les échanges respiratoires montrent qu'en fait il y a augmentation considérable des combustions. Ces faits tendraient donc à faire admettre l'existence d'une consommation de luxe. — E. Terroine. a) Rosemann (R.). — Contribul ions à la physiologie de la digestion. III. La sécrétion gaslriqiie lors de la diminution de la teneur en cJilore du corps. — On prend des chiens soumis à xme alimentation très pauvre en chlore; à l'aide d'une fistule œsophagienne, on administre des repas fictifs et l'on étu- die la sécrétion gastrique ainsi provoquée. Sur l'animal normal on constate — ■ pour une alimentation déterminée — une sécrétion qui atteint 200 à 260 cm^ par heure ; après 10 jours de jeûne, la sécrétion n'est plus que de 128 cm-^ par heure. Or, ce résultat n'est pas le fait de la diminution de l'eau et du chlore dans l'organisme ; en effet, après un jeûne prolongé, la sécrétion reste toujours beaucoup au-dessous de la normale, même après ingestion abondante d'eau et de sel. Au cours de l'inanition, on observe également d'importantes variations qualitatives du suc gastrique; il y a diminution du chlore total, qui porte surtout sur le chlore de l'acide chlorhydique. Au cours de l'inanition on ol)serve une diminution du chlore total de l'organisme ; la valeur du chlore n'atteint plus, après 10 jours de jeûne, que 82,5 % de la valeur normale. Pour un appauvrissement en chlore plus considérable, la sécrétion finit par s'arrêter en totalité. — E. Terroine. b) Rosemann (R.). — Contributions à la physiologie de la digestion. IV. Sur la teneur en chlore tot(dde l'organisation après une alimc7italion riche en chlore. — L'auteur a montré dans un mémoire antérieur que, chez l'animal normal (chien), la teneur en chlore total représentait 0,112 % du poids de l'organisme. Chez un premier animal, on trouve, après une alimentation de viande et de gâteaux pour chiens additionnée de quantités assez abondantes de chlorure de sodium, une teneur en Cl total représentant 0,130 % du poids total de l'animal. Le second chien soumis à un régime à peu près analogue présente 0,167 % Cl. — E. Terroine. c) Rosemann (R.). — Contributions à la physiologie de la digestion. V. Teneur en chlore total du fœtus humain. — Un fœtus humain de 111 gr. et de 18 cm. de long présente une teneur en chlore total de 0,252 %. — E. Terroine. Trampedach (G.). — Baie et digestion gastrique; teneur en pepsine de la raie. — L'extirpation de la rate n'exerce aucune influence sur l'activité digestive de l'estomac. Après l'extirpation de la rate, on observe toujours de la lympliocytose, mais il n'y a aucun parallélisme entre cette lymphocytose et la sécrétion de la pepsine dans l'estomac. Les macérations de rate hyper- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 259 hémiées ne contiennent ni pepsine, ni pepsinogène. L'action dissolvante, vis- à-vis de la fibrine, des macérations acides de rate doit être rapportée à l'acide. — E. Terroine. London (F. S.) et Krym (R. S.). — Sur Vadaptation spéci/ique des sucs digestifs. IV. La teneur relative enferment du chijme intestinal lors d'alimen- tations différentes. — II est impossible de mettre en évidence la prédomi- nance d'une action diastasique adaptée à une nourriture qui contient en excès une catégorie d'aliments. Un point curieux est l'augmentation sensi- ble de la lipase lors d'une alimentation contenant uniquement des protéi- ques. — E. Terroine. London (E. S.) et Solowjew (S. K.). — L'action du suc enté ri que sur les produits de digestion d'albumines variées en dehors de l' intestin. — Du chyme recueilli par fistule, bouilli et neutralisé, est additionné de suc intestinal et l'on suit la digestion par la formoltitration. On constate ainsi que le suc seul ne peut déterminer la libération de tous les groupements ])eptides d'au- cune albumine. Le degré de dégradation classe les albumines dans l'ordre croissant suivant : élastine, caséine, gliadine, viande de cheval, gélatine, sérumalbumine de cheval. — E. Terroine. c/)Mendel (L. B.) et Fine (M. S.). — Éludes de nutrition : I. L'utilisation des protéiqnes du blé. — Dans les recherches sur le métabolisme, si l'on veut étudier l'influence sur le métabolisme azoté de la substitution d'une protéique à un autre, il faut avant tout s'assurer qu'un facteur initial, à savoir la différence de digestibilité, n'intervient pas. C'est afin d'éliminer ce facteur que M. et F. étudient tout d'abord la digestibilité et l'absorption de substances protéiques extraites du blé : la glidine (préparation commer- ciale), le gluten, la gluténine et la gliadine. L'étude est faite de la manière suivante : on administre à un chien ou à un homme une nourriture mixte — protéiques sous forme de viande, graisses et hydrates de carbone, — puis on remplace partiellement la viande par une quantité correspondante de la protéique végétale étudiée et l'on recherche ce que devient le rejet de l'azote dans les fèces. Ces expé- riences montrent que les 4 protéiques végétales étudiées sont aussi bien digérées et absorbées que la viande fraîche. — E. Terroine. 6) Mendel (L. B.) et Fine (M. S.). — Etudes de nutrition. II L'utilisation des protéiques de Forge. — Des expériences faites dans les mêmes conditions que les précédentes montrent que les substances protéiques de l'orge sont presque entièrement utilisées. Ainsi, tandis que l'utilisation moyenne de l'azote de la viande atteint 91 %, celle des protéiques de l'orge est de 85,2 9é. — E. Terroine. e) Mendel (L. B.) etFine (M. S.). — Études de nutrition : ///. L'utilisation des protéiques du maïs. — Les protéiques du maïs sont un peu moins bien digérées que celles de la viande. Il se peut toutefois que la différence soit due à la présence de résidus cellulaires dans la préparation employée. — E. Terroine. d) Mendel (L. B.) etFine (M. S.). — Études de nutrition. IV. L'utilisation des protéiques des légumineuses. — Les protéiques des légumineuses sont relativement moins bien utilisées que celles des céréales; l'étude ayantporté 200 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sur la protéine de haricots, la phaséoline et une globuline du pois. Probable- ment doit-on en partie expliquer ces résultats par la présence de débris de cellulose. — E. Terroine. a) Slyke (D. D. Van) et "White (G. F.). — Digestion protéique dans l'es- tomac et l'intestin de la )-oussette. — La durée complète de la digestion atteint chez la roussette 2 à 3 jours. Bien que le processus présente des différences individuelles assez étendues, on peut cependant en tracer les traits généraux. Pendant les 6 premières heures, on observe dans l'estomac une disso- lution et une absorption d'une quantité importante des protéiques coagu- lées. A ce moment, il ne passe presque rien dans l'intestin, qui contient à peine plus de substances azotées que chez l'animal au jeûne. Dans un cas on constate, par exemple : 447 ^ de l'azote ingéré sont restés non dissous dans l'estomac, 220 % sont restés dans l'estomac en solution, 7 % sont passés dans l'intestin; l'absorption a donc été vraisemblablement d'au moins 25 %. Pendant la période qui s'étend entre la 6"^ et la 12" heure, le fait le plus important est le passage du contenu gastrique — solide et liquide — dans l'intestin et l'hydrolyse progressive des peptones préalablement for- mées. A ce moment l'intestin contient de 30 à 45 ^ de l'azote présent dans le tube digestif. La peptone de l'estomac est amenée au stade tripeptide. A la fin de la 24« heure, 40 à 70 % de l'azote ont disparu; celui qui reste est en solution à raison de 65 à 85 %, et cela aussi bien dans l'estomac que dans l'intestin. Dans l'estomac on en est à un stade intermédiaire entre di- et tripeptide. Il est probable que la digestion gastrique ne va pas plus loin. Pendant les 24 heures qui suivent, 14 % seulement de l'azote restent dans le tube digestif. Cependant le clivage des peptones qui restent n'a pas avancé. Après 3 jours, solution et absorption sont complètes dans un cas, 10 % restent encore dans un autre. Fait à noter : l'urée est toujours présente dans le tube digestif; elle pro- vient de la bile qui contient 72 '-/r. de son azote à l'état d'urée. Il est évident que, chez cet animal, le foie partage avec le rein la fonction d'excréter l'urée. Et maintenant, notons les différences et les points de comparaison des processus observés cliez le poisson avec ceux étudiés chez les mammifères carnivores. Le point le plus important est dans la durée très lente de la digestion : SciiMiOT-MiiLLHEiM observe que la digestion de la viande chez riioméotherme c.arnivore a atteint 95 % en 12 heures. Loxdon et Sivre observent chez le cliien, toujours après repas de viande, que la moitié de l'azote ingéré est dans le duodénum 1 heure après l'ingestion, l'estomac est vide au bout de 5 heures. C'est là un fait qui peut être dû à la différence de température : entre le poisson étudié et le chien il y a 20" de différence. — Chez le poisson comme chez l'homéotherme le passage dans l'intestin a lieu après peptonisation partielle. — Enfin il paraît probable que la dégradation va aussi loin, dans l'intestin, chez le poisson que chez le chien. — E. Tekroine. b) Slyke (D. D. "Van) et "White (G. F.). — La relation entre la diges- tibilite des protéiques et leur rétention. — Les expériences portent sur le chien dont on récolte par sondage l'urine 3, 6, 9, 12 et 24 heures après le repas; la valeur de l'excrétion azotée est considérée comme un test du cours XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 201 de l'absorption au niveau du tube dig-estif. On voit ainsi que l'organisme est inapte à retenir les substances protéiques les plus rapidement digérées, pliénoméne qui doit être rapporté au moins partiellement à une absorption moins complète. D'autre part, l'absorption a lieu sous forme de produits très dégradés, et d'après Garri:l,Levene, Meyer, Manson, ces produits sontmoins capables de maintenir l'équilibre azoté. Il semble qu'il existe un optimum de vitesse de digestion en rapport avec une assimilation complète. — E. Ter- ROINE. Abderhalden (E.), Klingemann ("W.) et Pappenhusen (Th.). — Dil- gradation des substances protéiqiies dans le tube digestif d'animaux d'es- pèces di/férentes. — On sait que, chez le chien, le contenu ga,strique ne contient pas d'acides aminés ; l'apparition des acides aminés est sous la dépendance de la présence de suc pancréatique et de suc intestinal. Les recherches ont même pu apporter des indications suffisamment précises sur le moment de la libération des acides aminés : nous savons, par exemple, que les premiers acides libérés sont la tyrosine et le tryptophane. La question posée aujourd'hui est de savoir si les mêmes faits s'observent chez d'autres espèces animales. On étudie pour cela le contenu intestinal et le contenu gastrique du cliien, du bœuf, du mouton, du porc, de l'oie et de la poule. On constate que, chez tous ces animaux, on ne trouve pas d'acides aminés libres ou des traces seulement, alors que ces corps se trouvent en abondance dans le contenu intestinal. Dans ce contenu on a pu isoler les acides suivants : glycocolle, alanine, leucine, acides aspartique et glutamique, phénylalanine, cystine et tyrosine. Ainsi donc les processus digestifs sont sensiblement identiques dans toutes les espèces étudiées.— E. Terroine. Hoesslin (H. von) et Lesser (E. J.). — La vitesse de dégradation des albumines du corps et de l'aliineiitalion. — Au cours de l'inanition prolongée, après une période instable de début, l'excrétion azotée quotidienne reste constante; si l'on fait ingérer à des chiens ainsi inanitiés des protéiques en quantité représentant la perte quotidienne d'azote, on constate toujours une élévation de l'excrétion azotée, et cela quel que soit le mode d'ingestion — n une fois ou par portions. Le résultat est identique, quelle que soit la na- ture des protéiques administrées, qu'elles proviennent d'un animal de même espèce ou d'espèces différentes. — E. Terroine. London (E. S.) et Rabinowitsch (A. G.). — Chimie de la digestion et de la résorption dans r organisme animal. XL. Le degré de la dégradation des différentes .substances protéiques dans la lumière du tube digestif. — Les re- cherclies portent sur la dégradation de la gélatine, de la gliadine, de l'élas- téine, de l'ovalbumine, de la caséine, de la fibrine, de la sérumalbumine de cheval et de chien, de la viande de chien et de cheval. Par des fistules faites à différents niveaux du tube digestif on recueille les li([uides qui s'écoulent, on les soumet à l'analyse et on détermine les peptides libres par la mé- thode Sôrensen. Dans l'estomac on observe qu'il n'y a jamais qu'un très faible dédoublement avec libération des groupements peptides atteignant en moyenne 5 %. La plupart des protéiques — ovalbumine, sérumalbumine — se retrouvent avec très peu de modifications. La dégradation atteint 20 % dans le jéjunum et 33 % dans l'iléon. Les albuminoïdes les })lus faiblement attaquées, et cela aussi bien dans l'estomac que dans l'intestin, sont la glu- tine, l'élastine et les protéiques végétales telles que la gliadine; les mieux 262 L'ANNEE BIOLOGIQUE. digérées sont les protéiques de la viande et du sang. Il n'y a aucune différence sensible qu'il s'agisse de viande ou de sang d'animaux de même espèce ou d'espèce différente. — E. Terroi.ne. Krym (R. S.). — Chimie de la digestion et de la résorption dans l'orr/a- nisme animal. XLI. Digestion d'une nourritnre mixte chez le chien et chez Vhomnie. — Après ingestion en une fois de sa ration quotidienne — 400 gr. viande, 100 gr. amidon, 50 gr. graisse — un chien rejette par une fistule pratiquée au. début du jéjunum environ 1.200 gr. de chyme. La sécrétion totale des sucs digestifs a donc été de 800 gr. environ; c'est-à-dire que, pour 1 gramme de substance sèche ingérée, il y a eu 4 grammes de sécrétions. La résorption du chyme est très rapide pendant les premières heures, se ra- lentit ensuite pour augmenter à nouveau dans la période terminale de la digestion. Au cours de la digestion, on peut distinguer deux périodes très nettes : dans la première partie, il y a disparition d'une grande partie des hydrates de carbone et des substances azotées ; dans la seconde, ce sont surtout les graisses (jui sont absorbées. Si, à la fin de l'expérience, on recherche ce que contient l'estomac, on y trouve presque exclusivement des corps gras. Au jjoint de vue qualitatif, l'analyse du chyme jéjunal donne les résultats suivants : la moitié à peine des substances azotées sont coagulables par la chaleur; les 9/10 des hydrates de carbone sont à l'état d'amidon; les graisses occupent une position intermédiaire ; on trouve encore 77 % dégraisses neu- tres. Ces faits s'expliquent par l'action du suc gastrique, qui commence l'at- taque des protéiques, alors que la digestion des hydrates de carbone et des graisses n'a lieu que dans l'intestin. Des recherches analogues furent entreprises sur un homme jeune pourvu d'une fistule iléale située à 1 mètre du caecum. La nourriture qu'il reçoit est composée de 200 gr. de viande de bœuf, 30 gr. d'amidon et 30 gr. de graisse de porc. On constate que le coefficient de sécrétion par rapport à la sub- stance sèche ingérée est beaucoup plus élevé que' chez le chien (plus de 500 gr. de sucs digestifs pour 100 gr. de substance sèche alimentaire). Dans le chyme on trouve à peu près la moitié des substances azotées coagulables par la chaleur et presque autant d'amidon non transformé. — E. Terroine. "Wimmer (M.).— Dans quelle mesure la dégradation proie ique deVanimal inanitié jteut-elle être épargnée par l'alimentation hydrocarbonée? — On suit l'excrétion azotée totale de chiens inanitiés, puis on administre à ces animaux du glucose ou de l'amidon. On constate ainsi que ces deux corps peuvent épargner la destruction azotée jusqu'à un taux de 55 % et qu'ils se comportent d'ailleurs d'une manière identique. La valeur d'épargne des hydrates de carbone dépasse sensiblement celle de la gélatme. — E. Terroine. London (E. S.), Schittenhelm (A.) et Wiener (K.). — Digestion et ré- sorption des acides nnclri niques dans le tube digestif. — Les recherches actuelles ont pour but d'isoler les produits de la digestion ; dans ce but, on recueille le chyme qui s'écoule par fistule iléale après une ingestion de thy- monuclcinate de soude et on le traite d'après les procédés indiqués par Le- VENE et Jacobs. Les auteurs confirment leurs premiers résultats, ils établLs- sent en outre très nettement la présence d'acide guanylique et celle de guanosine libre; ils soupçonnent la présence d'adénosine. Ainsi donc on voit que la digestion dans l'intestin se fait comme au cours de l'hydrolyse acide, par séparation de nucléosides. — E. Terroine. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 263 London (E. S.) et Dagae^v ("W. J.). — Lois de la digexiion et de la ré- sorption. X. Dispariiion d'une solution de glucose de l'estomac. — L'éva- cuation gastrique d'une solution de glucose à 5 % se fait d'après la formule ci-dessous : V M t -f p MK2 ou p =: j^ et K = 10,75. — E. Terroine. GlagoleAv (P.). — Sur la régénération de ralbumine dans la muqueuse gasti'ique. — L'auteur recherche la teneur en différentes formes d'azote de la muqueuse gastrique chez un chien à jeun, après un repas fictif et après un vrai repas consistant en 1.000 grammes de viande. La variabilité des résultats obtenus ne permet pas de résoudre la question posée. — E. Ter- roine. Waele (H. de) et Vandevelde (J.). — Sort des substances protéiqnes étrangères et des peptoues lors de l'injectioyi. — L'injection sous-cutanée de faibles quantités de peptones à un lapin produit une faible rétention azotée; avec des doses plus fortes l'excrétion est égale à l'introduction. L'injection sous-cutanée d'albumine d'œuf augmente l'excrétion azotée, la quantité d'azote rejetée est supérieure à la quantité introduite. De fortes doses d'al- bumine augmentent aussi l'excrétion d'urée. — E. Terroine. Osborne (T. B.) et Mendel (L. B.). — Le rôle de différentes protéines dans la nutrition et la croissance. — Il est curieux qu'on puisse écrire 20 pages sur pareil sujet, sans avoir 10 lignes d'idées générales à dégager au bout... On croit voir que l'usage exclusif d'une seule matière protéique (caséine, légumine, édestine, gliadine) ne vaut rien pour le rat. La zéine du maïs vaut encore moins que les autres. L'animal peut vivre plus ou moins longtemps, mais il finit toujours par diminuer de poids et de forces. C'est que son régime manque de quelque chose. Ce quelque chose le lait privé de protéines le fournit à merveille. C'est sans doute ce qu'il renferme en graisses et sucres, car le rat vit très bien de prendre du lait, amidon, sel et lard. — H. DE Varigny. Dezani (S.). — Les lois de la digestion peptique. — Les résultats obtenus par D. au cours de ses recherches le portent à admettre qu'il existe dans la pepsine au moins deux enzymes ou deux groupes enzymatiques. Le pre mier provoquerait la solubilisation des protéines solides avec formation d'acidalbumines et pousserait l'hydrolyse jusqu'à la formation d'albumoses primaires, c'est-à-dire de corps difficilement dialysables, mais ne se laissant plus précipiter par le ferriacétate sodique. Cette enzyme, que D. appelle protéinase, suivrait dans son action la loi de Schiitz. Le second enzyme scinderait les albumoses primaires en peptones (ou mieux en polypeptides, biuriques ou non) facilement dialysables, et dans son action obéirait aux lois des réactions du premier ordre. D. désigne ce second enzyme sous le nom d'albumase. — Des exemples analogues d'un dédoublement des ferments complexes en deux ou plusieurs ferments simples ne manquent pas dans l'histoire de ces corps. La diastase n'est que le mélange de deux enzymes : l'amylase et l'amylopectinase. Dans l'émulsine de Bertrand on distingue une amygdalase (qui scinde l'amygdaline en nitrilglucoside et en glucose) et une 264 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. amygdalinase (qui hydrolyse le nitrilgucoside en acide cyanhydrique, aldé- hyde benzoïque et glucose). Dans la zimase, selon Buchner, coexistent la zimase proprement dite et la lactacidase. Dans la trypsine même, nous pou- vons trouver ce dédoublement en deux actions non seulement différentes, mais sujettes aux lois diverses, que D. a rencontrées dans la pepsine. Ainsi, pour la trypsine, l'hydrolyse des protéines et des albumoses suit la loi de ScHiÏTz, tandis que l'hydrolyse de quelques polypeptides dans les amido- acides est une réaction du 1'-'' ordre. Duclaux déjà avait émis l'hypothèse que dans la pepsine étaient contenus deux ferments, l'un solubilisant, l'autre peptonisant, et qui agiraient indépendamment l'un de l'autre. — M. Boubier. Simon (F.). — Différencialion de la dif/estion tryplique et du ferment ])roléoli/ tique du foie. — Au cours de l'autolyse du foie normal de veau et de lapin, du foie d'hommes dans différents états pathologiques, la teneur en azote non coagulable de l'autolysat augmente depuis le commencement du processus, parfois jusqu'au 11^ jour, souvent jusqu'au 28e jour. Au cours de la digestion tryptique de l'ovalbumine, de la caséine et de la fibrine, on observe une augmentation de l'azote non coagulable jusqu'à un moment compris entre la 1G8<^ et la 240" heure de la digestion. A partir du 10« jour jusqu'au 22*^ jour, il n'y a plus aucune augmentation de l'azote non coagu- lable. — Au cours de la digestion tryptique, la libération d'ammoniaque s'est poursuivie régulièrement depuis le début jusqu'au 22'^ jour, moment de l'arrêt des expériences. Par contre, au cours de l'autolyse hépatique, il y a libération d'ammoniaque uniquement pendant les premiers jours. Ensuite — le plus souvent après G jours de digestion — il y a empêcliement de la formation d'ammoniaque; on observe parfois même, peut-être par suite de processus synthétiques, une diminution de la quantité d'ammoniaque préa- lablement libérée. Au bout d'un certain temps, la formation d'ammoniaque réapparaît pour continuer régulièrement jusqu'à la fin des recherches. On peut ainsi, d'après Fauteur, caractériser l'autolyse hépatique par rapport à la trypsine par une persistance plus longue des albumines insolubles et peut- être par une activité temporaire de processus synthétiques. — E. Terroine. d) Verzâr (F.). — Échanges lors de l'introduction parentérale d'amidon. — Les chiens et les lapins reçoivent dans les veines une solution d'amidon dans Nafl. L'amidon apparaît dans les urines; le rein est donc perméable pour l'amidon soluble. L"amidon apparaît dans l'urine chaque fois que l'injection est rapide, c'est-à-dire quand la concentration d'amidon dans le sang est élevée. Quand Tinjection est faite très lentement, l'amidon disparaît rapide- ment du sang et n'apparaît pas dans l'urine. En même temps, le quotient respiratoire s'élève et se maintient à une valeur élevée pendant 3 heures, suivant l'introduction d'amidon, ce qui indique que l'amidon est brûlé par l'organisme. Le même phénomène a lieu si l'amidon est introduit dans la veine porte au lieu de la veine jugulaire. L'oxydation de l'amidon est précé- dée par une saccharification diastasique. — E. Terroine. Aron (N.) et Hocson (F.). — Le riz comme aliment. — Le riz est très pauvre en protéiques et il est impossible de maintenir l'équilibre azoté chez l'homme uniquement avec le riz. Additionné de viande ou de poisson, le riz constitue un aliment excellent et économique, surtout quand il n'est pas trop appauvri en phosphore par le polissage. — E. Teuuoink. Stepp ("W.j. — Recherches expérimentales sur la signification des lipoïdes XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 265 pour la nulrition. — Des souris soumises à une alimentation dont les con- stituants sont préalablement extraits par l'alcool et Téther meurent en quel- (jues semaines ; l'addition de sels ne modifie pas la durée de la survie. L'ad- dition aux aliments extraits d'extrait alcoolo-éthéré de jaune d'œuf ou de cer- veau de veau détermine une survie indéfinie. L'extraction par l'alcool et l'étlicr enlevant à la fois les substances grasses proprement dites et les lipoïdes, la question se pose de savoir laquelle de ces catégories de substances est indis- pensable pour la survie normale des animaux. L'addition de corps gras variés (beurre par exemple) aux aliments extraits n'apporte aucune modification; l'addition d'un extrait éthéro-alcoolique de lait préalablement dégraissé et desséché maintient une survie indéfinie. C'est donc les substances lipoïdiques qui interviennent. Mais ce n'est cependant ni la lécitbine, ni la cliolestérine, leur addition aux aliments extraits ne provoque pas en effet une prolongation de survie. — E. Terroine. Pesthy (S. von). — Sur la digestion des graisses. — On suit la digestion comparée de l'huile d'olive et du jaune d'œuf par le suc gastrique provenant du repas d'épreuve chez Thomme, par le suc gastrique de chien et par l'ex- trait de pancréas de bœuf. Les dosages d'acides gras et de glycérine ne con- cordent pas entre eux. V. P. pense que le dosage de la glycérine donne des chiffres plus vrais que les dosages d'acides gras. — E. Terroine. Tangl (F.) et Erdelyi (A.). — Influence du point de fusion des graisses sur la vitesse de leur évacuation par Vestomac. — L'étude porte sur la durée de séjour dans l'estomac des graisses ayant des points de fusion très diffé- rents comme l'huile de lin, l'huile d'olive, les graisses de bœuf et de porc. Les graisses sont introduites à l'état d'émulsion avec de la gomme arabique et de l'eau. Les chiens servant à l'expérience jeûnent 2-3 jours; on introduit l'émulsion dans l'estomac vide à l'aide d'une sonde. Au bout de temps va- riant entre quelques minutes et 2 heures, l'animal reçoit de l'apomorphine; le dosage permet d'établir la différence entre la graisse donnée et celle rendue par le vomissement, c'est-à-dire la quantité de graisse évacuée dans l'intestin. L'évacuation des graisses se fait avec une vitesse différente ; cette différence porte surtout sur le début de l'évacuation. Dans l'intervalle de 3 à 7 minutes après l'introduction, 33 % d'huile de lin, 22 % d'huile d'olive, 17 o/ç, de graisse de porc et 9 % de graisse de bœuf passent dans l'intestin. Les différences sont moins accusées si on examine les chiffres au bout d'une heure d'introduction : l'évacuation atteint 66 % pour l'huile de lin et 62 % pour la graisse de bœuf ; au bout de deux heures, on obtient 89 % pour l'huile de lin et 80 % pour la graisse de bœuf. En général le point de fusion des graisses intervient lors de l'évacuation gastrique : les graisses les plus fluides sont le plus rapidement évacuées. La viscosité des graisses constitue aussi un facteur important : l'huile de lin est évacuée plus rapidement que les autres graisses, quelle que soit sa température, car elle reste toujours la moins visqueuse. Pour l'huile d'olive, la viscosité diminue quand la tempéra- ture monte et à une température variant de 21M2'', elle est évacuée plus ra- pidement. On observe exactement la même chose pour la graisse de bœuf. Si on étudie l'évacuation de différentes graisses à des températures telles que leur viscosité soit identique, la durée de leur évacuation devient à peu de chose près identique. En résumé, les graisses sont évacuées d'autant plus lentement que leur point de fusion est plus élevé et que leur viscosité est plus grande. — E. Terroine. 266 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. a) Shibata (N.). — Sur la manière de se comporter de la graisse des organes animaux lors de la conservation antiseptique. — Lors de la conservation antiseptique d'organes différents durant de 7 à 46 jours (foie, rein, muscle, etc.), la quantité des acides gras élevés ainsi que celle de la cholestérine ne change pas. Il ne se fait aucune néoformation de graisses. — E. Terroine. Jansen (B. C. P.). — Sur le métabolisme des graisses lors de la suppres- sion de l'arrivée du suc pancréatique dans le tube digestif. — Si l'on supprime l'arrivée du suc pancréatique dans le tube digestif, mais qu'en même temps on laisse le pancréas en tout ou en partie, on observe encore une absorption moyenne des graisses ; dans certains cas, cette résorption a pu atteindre 80 %. Si l'on enlève alors la portion restante de pancréas, on constate immédiate- ment une augmentation considérable du rejet des corps gras par les matières fécales. — E. Terroine. London (E. S.) et Schittenhelm (A.). — Digestion et résorption de l'acide nucléiniqae dans le tube digestif. — On sait, jusqu'ici, fort peu de choses sur la dégradation des acides nucléiniques ; l'un des meilleurs pro- cédés d'étude consiste à nourrir un chien avec des substances nucléiniques et à recueillir le contenu intestinal à différentes hauteurs par des fistules appropriées. C'est ce qu'entreprennent L. et Sch. On peut constater ainsi tout d'abord que, dans l'estomac, les acides nucléiniques [acide thymonu- cléinique et acide nucléinique de levure] ne sont ni résorbés ni modifiés. Par contre, dans l'intestin, ces corps sont modifiés. Si Ton soumet à la dia- lyse le liquide recueilli par fistule mtestinale, on constate qu'il passe dans le dialysat une petite quantité de purines libres et une grande quantité de pu- rines organiquement combinées, mais n'étant évidemment plus à l'état d'a- cide nucléinique. La résorption de ces corps a lieu dans des portions infé- rieures de l'intestin, c'est-à-dire dans la partie terminale du jéjunum et dans l'iléon. Dans le duodénum, dans la partie supérieure du jéjunum, le dédou- blement et la résorption sont très faibles et l'on y trouve de grandes quan- tités d'acide nucléinique non modifié. Le fait qu'on ne trouve dans le con- tenu intestinal que des quantités très faibles de bases puriquos libres semble indiquer que la résorption n'exige pas un dédoublement complet. — E. Ter- roine. a,) Underhill (Fr. P.). — Études du métabolisme hydrocarboné. I. Influence de riiydrazhie sur Vorganisme, avec considération spéciale sur le sucre du sang. — Le sulfate d'hydrazine est mortel pour les lapins et les chiens lorsqu'il est administré, en injections sous-cutanées, à la dose de 100 milligr. par kgr. A raison de 50 milligr., l'animal survit. Chez le chien, on obtient toujours une hypoglycémie marquée; le phénomène est moins constant chez le lapin. Lorsqu'on injecte sous la peau, à raison de 5 gr. par kgr., du glu- cose à des chiens préalablement traités par des doses non mortelles d'hy- drazine, la mort survient rapidement. Injectée directement dans le cou- rant sanguin, l'hydrazine n'exerce aucune influence visible. — E. Terroine. Underhill (Fr. P.) et Fine (M. S.). — Études du métabolisme hydrocar- boné. II. L'inhibition du diabète pancréatique. — Après la pancréatectomie, la glycosurie api)araît chez le chien au bout de deux heures ; ce pliénomène n'a plus lieu si, au préalable, on administre en injection sous-cutanée du sulfate d'hydrazine à raison de 50 milligr. par kgr. d'animal. Cette action inhibitrice persiste de 2 à 4 jours. La teneur en sucre du sang reste plutôt XIV. — PHYSIOLOCxIE GENERALE. 267 au-dessous de la normale. Lorsque le diabète est déclaré, il peut être com- plètement inhibé par la même administration d'hydrazine. — E. Terroine. Reach (F.). — Etudes sur les échanges hydrocarbonés. — Un chien rendu diabétique par l'enlèvement partiel du pancréas supporte mieux la vtande cuite que la viande crue. La viande crue augmente les troubles de son orga- nisme et élève le taux de l'hyperglycémie. La phlorhizine abaisse la teneur en sucre du chien diabétique sans atténuer les troubles de l'organisme. — E. Terroine. Schôndorff (B.) et Suckno-w (Fr.). — De rin/luence de la phlorhizine sur la formation du glycogéne dans le foie. — Les expériences sont prati- quées de la manière suivante : dans un foie de tortue, on fait circuler dans le lobe droit du liquide de Ringer tenant en solution du glucose ; dans le lobe gauche on fait circuler la même quantité du même liquide contenant en outre de la phlorhizine. On dose ensuite le glycogène dans les deux lobes. Sur quatorze expériences, on constate dans neuf une teneur en glycogène plus faible de 14 % en moyenne, dans cinq une teneur plus élevée de 21 % en moyenne. Si l'on calcule la moyenne de toutes les expériences, on trouve une variation de 3,752 % dans le cas de la perfusion avec dextrose seul, de 3,054 % dans le cas de la perfusion avec dextrose et phlorhizine. Il n'y a donc pas lieu de penser que la phlorhizine modifie les fonctions hépatiques en ce qui concerne la formation du glycogène. — E. Terroine. b) Verzâr (F.). — Grandeur du travail du foie. — La grandeur du travail du foie est déterminée par la différence entre les échanges gazeux d'un animal normal et d'un animal chez qui le foie est exclu de la circulation gé- nérale. Cette opération provoque toujours l'abaissement de la consommation d'oxygène et de la production d'acide carbonique. Le travail du foie repré- sente 12 96 de l'énergie totale de l'organisme. L'exclusion du foie de la cir- culation provoque l'élévation du quotient respiratoire. — E. Terroine. c) Verzâr (F.). — L'activité du foie est-elle indispensable pour la combustion des hydrates de carbone? — A un chien à foie exclu de la circulation géné- rale on injecte dans la veine jugulaire une solution de glucose ou d'amidon. On observe toujours à la suite de cette administration une élévation du quotient respiratoire de 0,507 à 0,554 dans le cas de l'amidon et de 0,907 à 0,532 dans le cas du glucose. La transformation des hydrates de carbone en glycogène par le foie n'est donc pas un stade indispensable dans leur com- bustion. — E. Terroine. "Wehrle (E.). — Sur les fonctions du foie. — On étudie comparativement l'assimilation des hydrates de carbone chez les animaux normaux et chez les chiens opérés d'une telle façon que le foie est exclu de la circulation gé- nérale. L'animal ainsi opéré est capable d'assimiler de grandes quantités d'iiydrates de carbone; sa tolérance vis-à-vis du lévulose, du glucose, du mal-" tose, du saccharose ou de l'amidon reste à peu près la même que cliez l'animal normal. L'exclusion du foie provoque une augmentation de l'excrétion am- moniacale. L'administration de lévulose ou de glycocoUe n'exerce aucune influence sur l'excrétion de NH^ chez l'animal opéré. L'excrétion d'azote aminé est augmentée à la suite de l'opération ; l'administration de glycocolle augmente considérablement l'excrétion d'azote aminé. — E. Terroine. 268 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Macleod (J. R.) et Pearce (R. G.). — Etudes sur la f/lijcostirie expé- rimentale. — 17. Distribution du glycogène du foie dans différentes condi- tions. Glycogénolyse post mortem. — (Analysé avec le suivant.) b) VIL Quantité de glycogène hépatique et sanguin consécutive à Vex- citation du grand splanchnique. — Il y a des différences d'environ 5 % dans les quantités de glycogène renfermées dans les différents lobes du foie ; ces différences s'accusent au cours de l'anesthésie et quand le foie est laissé en place après la mort ; elles ne sont pas modifiées par Talimentation hydrocarbonée de l'animal. Après la mort chez l'animal éthérisé il y a souvent une destruction rapide et variable suivant les lol)es, du glycogène. La glycogénolyse commence envi- ron 20 minutes après la mort ; elle est plus active dans le foie intact que coupé. L'excitation du grand splanchnique n'a pas d'influence sur la glycogénolyse post mortem. — Chez le chien normal, l'excitation du splanclniique, bien qu'elle produise une augmentation marquée de pouvoir réducteur du sang de la veine cave, n'accroît pas le pouvoir glycogénolytique du foie. Le sang qui sort de cette glande possède le même pouvoir glycogénolytique, pendant aussi bien qu'avant l'excitation du nerf; d'où conclusion que les mo- difications dans l'activité glycogénolytique du foie ne dépendent pas de changements dans la quantité de glycogène, mais de changements dans les conditions où une quantité constante de ferment se trouve agir. — J. Gau- TRELET. Buscaglioni (L.). — Études physiologiques sur les granules de graisse contenus dans les chloroplastes. — L'emploi d'un réactif microchimique, le Soudan III, a montré à l'auteur qu'un très grand nombre d'espèces de plantes supérieures présentent des granulations de substances grasses (peut-être des lipoïdesj dans leurs chloroplastes. Il faut, pour constater cela, laisser quehjue temps les coupes dans le réactif bouillant. Toutefois ces granula- tions ne se maintiennent que pendant la température basse de l'hiver et disparaissent lorsque vient l'été. Cette formation est donc sous l'influence du froid. — M. BouBiER. Lieske (R.). — Contribution à la connaissance de la physiologie de Spi- rophyllum fcrrugineum Ellis, une bactérie ferrugineuse typique. — On ne peut cultiver cette bactérie sans addition de fer au milieu nutritif et les autres métaux ne peuvent remplacer le fer. Elle prospère dans une dissolution de carbonate de fer. Elle e.st aérobie. L'influence du gaz carbonique libre n'est pas démontrable, car en l'absence de CO^, il ne se forme pas de carbonate de fer. La bactérie ne prospère que dans des milieux dépourvus de sub- stances organiques. Dans leur végétation, ces bactéries absorbent, tant qu'elles restent vivantes, l'hydrate de peroxyde de fer dû à la décomposition du carbonate et épaississent de plus en plus leurs parois. Dans certaines cultures peu riclies en fer, si l'on provoque l'arrivée d'un excès de CO^, les filaments de la bactérie emmagasinent une quantité notable d'hydrate de peroxyde de fer, bien que, d'après les lois de la chimie, le fer ne précipite pas dans une dissolution de carbonate de fer, même en présence d'un excès d'ions-CO^. L'accumulation de fer n'est point un processus mécanique, mais un processus physiologique en rapport avec la vie de l'organisme. Quel est ce rapport? L. pense «[ue cette bactérie a le pouvoir, grâce à l'énergie fournie par l'oxydation du carbonate, de prendre au gaz carbonique le carbone nécessaire à sa croissance. Cette oxydation serait une source d'éner- XIV. — PHYSIOLOCxIE GENERALE. 269 gie pour l'assimilation chimiosynthétique du gaz carbonique. — F. PÉ- CHOUTRE. Morgulis (S.). — Études sur l'inanition dans ses rapports avec la croissance. — Le travail de M. se divise en 2 pearties, l'une physiologique, l'autre anato- mique : la première est la plus importante. Il soumet des salamandres (Die- tiujrtylus viridescens) à un jeune prolongé. Après avoir déterminé avec une grande précision la quantité d'eau, de substances sèches, de cendres et de substances organiques qui composent le corps d'un animal normal, il reprend toutes ces déterminations aux différents stades d'une inanition, prolongée jus- qu'à 125 jours. Sa conclusion générale est que l'animal perd constamment de l'eau; au début, le pourcentage d'eau, par rapport au poids total de l'ani- mal, est légèrement accru, mais dans la suite, la perte d'eau est sensiblement proportionnelle à la perte totale du poids du corps. Comme on devait s'y attendre, les matières organiques sont plus rapidement consommées que le reste, c'est leur pourcentage; qui subit la diminution la plus forte et la plus rapide. Ainsi le rapport entre les substances organiques et inorganiques qui normalement est I : 6,4, devient 1 : .5,9après 51 jours de jeune, 1 : 2,6 après 95 jours, et tombe finalement à I : 2,2 au bout de 125 jours. Naturellement, le pourcentage des cendres augmente rapidement. Ces chiffres et ces conclusions ont été établis avec beaucoup de soins et de détails par M. qui les appuie par de nombreux tableaux. Les salamandres qui ont ainsi été soumises à une inanition très prolongée, sont dans un état de dénutrition marqué. Si, à ce moment, on les nourrit avec de la viande, elles récupèrent leur poids avec une rapidité extrême. (Le fait avait d'ailleurs été reconnu pour d'autres animaux.) Or, chose re- marquable, on constate que l'augmentation du poids du corps, après un ou plusieurs repas, est notablement plus grande que le poids des aliments ingé- rés. Ainsi, par exemple, en 4 jours on donne à l'animal une quantité d'ali- ments équivalant à 23,5 % du poids total de son corps, or au bout de ce temps son augmentation de poids est de 38 %. Ce résultat paradoxal s'ex- plique partiellement par ce fait que c'est la proportion d'eau qui augmente surtout dans les premiers jours : la différence que nous venons de signaler s'exprime exclusivement en eau. Mais d'où vient cette eau? M. ne tranche pas la question, mais il est à peu près certain que l'animal l'a prise au milieu ambiant, l'a absorbée (peut-être par le fait d'une respiration plus active). Au point de vue anatomique, pendant le jeûne, les dimensions des cellu- les, dans le foie, le pancréas, le duodénum, la peau, diminuent très notable- ment; le noyau atteint rapidement une dimension minimum au-dessous de laquelle il ne descend plus. Les limites cellulaires perdent leur netteté, les enclaves disparaissent dans le cytoplasme. Dès que l'animal recommence à être nourri, tous les éléments reprennent bientôt leurs caractères et leurs dimensions normales. — A. Brachet. Berninger (Julius). — V action de la faim sur les Planaires. — Les Pla- naires supportent pendant de longs mois une privation complète d'aliments, mais peu à peu cependant les effets se manifestent. La longueur et la lar- geur du corps diminuent d'environ 1, 12 et le volume de 1/300. Les tissus musculaire et nerveux restent inaltérés ; le tube digestif et le parenchyme ne dégénèrent que rarement. Les yeux persistent également si les animaux sont maintenus à la grande lumière, mais ils s'atrophient par l'effet combiné de l'inanition et de l'obscurité. Les résultats positifs obtenus par E. Sciiultze s'expliquent par le fait que ses animaux étaient placés à une lumière très 270 L'ANNEE BIOLOGIQUE. faible. Les organe.s génitaux arrivent à disparaître complètement; ils s'atro- pliient dans l'ordre suivant : vitellogène, organes de copulation, oviductes et canaux déférents, ovaires, testicules. Les cocons diminuent de nombre et de grosseur et les embryons atteignent péniblement l'éclosion. — Après 3 ou 4 mois déjeune les organes génitaux, même com})lètement dégénérés, peu- vent revenir à l'état normal si une nourriture suffisante est fournie aux ani- maux. — Y. Delage et M. Goldsmith. b) Putter (A.). — Los rchanf/es chez les Actinies. — Les Actinies utilisent des combinaisors organiques dissoutes dans l'eau, ce qui peut constituer 30 à 40 % de leur énergie. Les Actinies qui vivent en symbiose avec des algues leur rendent l'azote sous forme d'ammoniaque et reçoivent en échange des produits dissous destinés à couvrir le déficit en azote [XVII, c]. — M. Mendelssoiin. Kochmann (M.). — Sur la dépendance des échanges de chaux des composés ori/aniques de la nourriture chez un chien adulte ; remarques sur les écluinyes d'acide phosphorique et de magnésie. — En expérimentant sur un chien rece- vant des quantités variables de chaux et de protéiques, K. remarque que, même quand la quantité de chaux administrée est forte et le métabo- lisme azoté est positif, on n'atteint pas toujours l'équilibre calcique. L'équi- libre calcique est sous la dépendance non seulement des protéiques ingérées, mais aussi de la quantité et du genre de la nourriture ; ceci est vrai quand le rapport - — — de la nourriture est de 1 : 4-5. Quand ce rapport est de 1 : 3 l'influence du genre d'alimentation est moins nette. En général, il est difficile de déterminer le minimum de chaux nécessaire pour établir l'équi- libre de la chaux dans le métabolisme. Cette quantité minimale change avec l'alimentation. Les sels de chaux solubles ou insolubles, ajoutés à la nourriture lors de la déperdition calcique, amènent l'équilibre ou la rétention de la chaux. Le métabolisme de l'acide phosphorique est influencé par les échanges d'azote et de chaux. — E. Terroine. a) Liombroso (U.). — Les échanges de substances nutritives et des sécré- tions glandulaires internes chez les rats en parabiose. — 3 rats étant en para- biose : si l'un est alimenté alors que l'autre est soumis au jeune, on ne constate pas de résistance plus marquée de ce dernier à l'inaction que s'il était isolé. Les échanges de matières nutritives sont donc bien faibles. Si l'on vient à extirper à un seul des rats en parabiose les testicules ou les surrénales, l'autre rat n'exerce pas d'influence sur les phénomènes con- sécutifs à la castration ou à la décapsulation. — J. Gautkelet. h) Underhill (Fr.). — Métabolisme des chiens dont V intestin a été réséqué. — La privation de 39 <^ du petit intestin ne produit pas de trouble dans le métabolisme aussitôt après l'opération ou après plusieurs mois. Lorsque l'on a enlevé GG 9^ du petit intestin, l'utilisation des graisses diminue particulièrement et son équilibre azoté tend à être en déficit. On note une légère perte de poids. Après résection des 3/4 du petit intestin, le métabolisme est profondé- ment altéré. Après ablation de l'intestin, le chien manifeste une plus grande facilité à utiliser les hydrates de carbone. — J. Gautrelet. XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 271 Baudisch (O.). — Sw Vasaimilalion des nitrates et des nitrites. — Lors- qu'on souuR't à raction de la lumière solaire une solution ac^ueuse de nitrite de potassium (calcium, magnésium) additionné d'alcool méthylique, il se forme du carbonate de potassium (calcium, magnésium). Lorsiiue, d'autre part, on expose à la lumière solaii'o une solution aqueuse étendue de nitrite de potassium, additionnée d'aldéhyde formique et de carbonate de magnésie, on voit se dégager un gaz formé par parties égales de protoxyde d'azote et d'hydrogène. Le nitrite disparaît entièrement; une petite partie de son azote se retrouve, en outre, à l'état d'ammoniaque, une plus grande sous une forme qui n'a pas encore été déterminée. La formation d'hydrogène est particulièrement intéressante. Il est à peu près certain qu'elle est due à l'action de l'oxygène naissant sur l'aldéhyde formique. On sait, en effet, que dans ces conditions il se produit de l'acide formique et de l'hydrogène. Donc, dans le système KNO.2 -\- Clljd + lumière, il se forme de l'oxy- gène actif, de l'hydrogène naissant et du carbonate de potasse. Ce phé- nomène comporte plusieurs explications; la meilleure est, selon l'auteur, la suivante : KNO2 ^ KNO + 0 CH., 0 + KNO = II2C <^^ H2 C < 2q -> II2C = NOOK -> {Jq > G = NOK Si telle est bien la suite des réactions, la formation des acides aminés et de l'acide cyanhydrique dans les plantes pourrait à son tour s'interpréter comme suit : CH2 = NOOK -f- formaldéhyde = isonitrobutylglycérine (valine, leucine). CHo = NOOK + anisaldéhyde = méthoxyphényléthylamine (hordénine). rH2 =^ NOOK ->■ CHo = NO H -> formamide ->■ acide cyanhydrique. CHo = ^Ol\ + formaldéhyde =:: dioxyacétone-oxime (serine, alanine). — M. BûUDIER. Meyer (F.). — Sur la durée de séjour des liquides dans l'estomac. — Les études d'évacuation gastrique sont faites sur un chien muni d'une fistule duodénale. On constate tout d'abord que le mode d'introduction du liquide — ingestion ou introduction par la sonde — n'a aucune influence sur la durée de séjour. Une solution de NaCl à 2 % est plus rapidement rejetée que l'eau pure ou la solution physiologique. Les solutions de sucre sont éva- cuées plus rapidement que l'eau lors de faibles concentrations, plus lente- ment lora||le concentrations élevées. — E. Terroine. Schonborn (E. Graf von). — Nouvelles recherches sur le métabolisme des Crustacés. — La teneur en graisse (méthodes de Rosenfeld et de Kumagawa- SuTO) représente 3 % du poids sec de l'animal total chez Carcinus mœnas; elle atteint 1(3 o-S dans le foie de iMaJa squ. — Chez les animaux inanitiés, la teneur en glycogène du corps total diminue plus rapidement que la teneur en acides gras. La diminution des acides gras du foie est faible, même après quatre semaines de jeune, alors que la disparition du glycogène est presque complète. Après la mue, la teneur en chitine de l'animal est très faible; mais elle augmente rapidement et atteint 1 % de substance fraîche après dix jours. Après la mue, la teneur en substances sèches atteint 12 à 13 % du poids total ; elle est entre les périodes de mue de 33 % ; il en est de même de la teneur en cendres qui est très faible, 3 %, après la mue. La substance 272 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. sèche du MeUMaja squ.) atteint en moyenne 32,2 % du poids total; cette valeur baisse très faiblement au cours du jeûne prolongé. — E. Terroixe. Dobrowolskaja (N.)- — Influence des perles de sang sur les processus di- gestifs. — Une saignée intéressant la 1/2 ou le L'3 du sang total d'un chien provoque des troubles dans le travail gastro-intestinal. On a tout d'abord un stade de dépression caractérisée par la diminution de la sécrétion et le ralentissement des mouvements suivie d'une phase d'excitation de la sécré- tion et des mouvements. Les sucs digestifs obtenus dans le premier stade sont plus riches en substances sèches que ceux du deuxième stade. L'injec- tion de sérum physiologique atténue l'influence de la saignée. — E. Terroine. o) Bayliss ("W. M.). — Les propriétés des systèmes collo'idaux. — //. Stir Vabsorption comme préliminaires à la réaction chimique. — Conclusions. Il existe un « composé d'absorption » contenant l'acide et la base non combinés cliimiquemeut, et pouvant être isolé ; l'auteur décrit aussi le mode de con- version en un véritable composé chimique ou sel. Un composé analogue se forme entre un enzyme et son substratum, préalablement au changement chimique particulfer amené par l'enzyme. L'absorption entre l'enzyme et le substratum, en tant qu'affectée par les sels neutres, a été étudiée et on montre qu'elle suit les lois de l'absorption « électrique ». L'auteur fait voir que la relation entre la concentration d'un enzyme et son activité est exprimée par une formule exponentielle, la valeur de l'exponent variant beaucoup selon les circonstances : entre l'unité et la racine carrée, comme extrêmes, le plus souvent intermédiaire. Par suite l'opinion que létaux d'une action d'enzyme à un moment donné quelconque est fonction de la quantité du composé d'absorption (enzyme + substratum existant à ce moment) peut être consi- dérée comme suffisamment établie. — H. de Varigny. London (E. S.) et Gabrilowitsch (O. E.). — Sur les processus de diges- tion et d'absorption. XL RésorpMon des protéiques et des hi/drates de carbone. — Au cours de la résorption des protéiques et des hydrates de carbone on constate que simultanément la quantité de substance absorbée est directe- ment et la quantité d'eau indirectement proportionnelle à la racine carrée des quantités introduites. — E. Terroine. Minami (D.). — xibsorption de la gélatine dans l'intestin grêle. — Une solution aqueuse de gélatine est très peu absorbée dans l'intestin. Une solu- tion de gélatine digérée préalablement pendant un jour avec de la pepsine est absorbée par l'intestin plus rapidement. L'absorption est encoi^plus forte si la gélatine a été préalablement digérée par la pancréatine Rhenania. M, n'observe pas de différence dans l'absorption entre la partie supérieure et la partie inférieure de l'intestin. — E. Terroine. b) Voltz ("W.). et Baudrexel (A.). — Sur l'influence des substances extrac- tives de la viande .s?«?- la résorption des aliments. Valeur physiologique de l'extrait de viande. — Effront avait avancé que, si l'on ajoute à une alimen- tation végétale de l'extrait de viande, les substances azotées végétales sont plus énergiquement attaquées; ainsi, au cours d'une alimentation végétale contenant 20 gr. N, on retrouve dans les matières fécales 5 gr. 3 N. Lors de l'addition de 50 gr. d'extrait de viande Liebig on ne retrouve que 3 gr. 4. Les auteurs reprennent la question et recherchent si l'addition des extraits de viande élève la digestil)ilité des différents aliments. Ils ne constatent aucune XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 273 augmentation dans la résorption des aliments azotés ou non azotés. Lors d'une alimentation azotée insuffisante, l'addition d'azote, sous forme d'extrait de viande, ne contenant pas de protéine, a été suivie d'une rétention azotée. — E. Terroine. Borschim (S.). — Influence de la lécilhine sur f absorption par la peau. — On étudie sur des lapins rasés l'absorption par la peau en présence ou en absence de lécithine des différentos substances, telles que l'iodure de potassium, le glucose, l'acide salicylique et l'ésérine. Les expériences montrent que de petites quantités de lécithine influencent favorablement l'absorption par la peau des substances qui sont facilement absorbées norma- lement. La lécithine est sans action sur les substances qui sont difficilement absorbées. — E. Terroine. Baiier (H.). — Absorption de substances minérales et production de sub- stances organiques ehez les jeunes arbres forestiers. — L'auteur, suivant une méthode déjà utilisée avec d'autres espèces, étudie la marche de l'absorption des substances minérales et la formation de substances organiques chez le frêne (Fraxinus excelsior) en partageant son activité végétative annuelle en 4 périodes : a) du 27 février au 21 mai; b) du 21 mai au 9 juillet; c) du ',1 juillet au 17 septembre; d) du 17 septembre au 17 novembre. A la fin de ces 4 périodes, B. détermine l'augmentation du poids sec et dose la propor- tion de KoO, CaO, MgO, P20y, SiO^ et N, L' pour la plante entière, 2" pour le tronc, 3" pour la racine. Les chiffres obtenus indiquent en % l'augmentation ou la diminution constatée par rapport à la composition de la plante au repos, c'est-à-dire avant le 27 février. Durant la première période, on observe que pour l'en- semble de la plante (tige, racines et feuilles) l'augmentation de la substance sèche est faible (7 %.), celle des 6 substances minérales sus-mentionnées est par contre très forte (de 30 à 100 % sauf pour PoO-; qui accuse une dimi- nution). L'analyse du tronc et des racines réunis montre, au contraire, une diminution de la substance sèche (— 22 %), puis une diminution notable de K, Mg, P, et N (30 à 50 %), par contre une faible augmentation de CaO et de Si02. Le premier développement des feuilles détermine donc une consom- mation de substances minérales provenant en grande partie du tronc et des racines, sansaugmentersensiblement (7 % seulement) le poids sec de la plante. Au cours de la seconde période, par contre, le poids sec augmente de 170 o/o pour la plante entière et de 117 % pour le tronc et les racines. Cette augmentation se répartit d'une façon assez. égale entre les feuilles (31 %),le tronc (36 %) et les racines (33 %). En ce qui concerne les 6 substances mi- nérales dosées, K, Ca, Mg, P, Si, N, l'augmentation atteint pour la plante entière respectivement en % : 75,462, 261, 85, 156, 78, et pour tronc et racines ensemble : 55, 94, 82, 42, 43, 39, d'où ressort la forte consomma- tion de substances minérales nécessitée par la formation des feuilles. Dans la 3^ période, les rapports sont renversés : l'augmentation du poids sec est de 109 % pour la plante entière et de 130 pour le tronc et les racines ensemble, elle est proportionnellement plus forte pour le tronc que pour les racines, les feuilles seules montrent déjà une diminution de 69 % par rap- port à la période précédente. En ce qui concerne les substances miné- rales, toutes, sauf PoO,;, sont en augmentation. Remarquons toutefois que K.2O et N augmentent 3 fois plus dans la tige et les racines que dans la plante entière, tandis que CaO et Si02 s'y sont accrus deux fois plus que dans le tronc et les racines. l'.VNNÉE BIOLOGKiLE, XVI. 1911. 18 274 L'ANNEE BIOLOGIQUE. La 4® période est surtout caractérisée par une diminution générale et considérable tant du poids sec de la plante entière que de celui des sub- stances minérales, diminution due à ; la chute des feuilles. Toutefois, une diminution du poids sec s'observe aussi dans les racines; elle provient, comme d'autres auteurs l'ont établi, d'une perte de substances minérales. Chez la tige et les racines, par contre, on observe durant cette dernière pé- riode une augmentation encore assez sensible de substances minérales (SiOo et PaO;; exceptés). — P. Jaccard. Bokorny (Th.). — Nutrition de plantes vertes au moyen d'aJdéhyde for- mique ou de combinaisons capables de donner naissance à cette substance. — Les recherches entreprises avec Spirogyra montrent que ces algues peuvent former de l'amidon aux dépens d'une solution diluée d'aldéhyde formique en présence de la lumière. La même chose s'observe chez des plantes de haricot et de fève arrosées pendant des mois au moyen d'une solution d'aldé- hyde formique à I p. 100.000, jusqu'à ce que chaque pot de culture ait reçu 1 gramme de cette substance. Enfin, du méthylal en solution de 0,1 % est également utilisé comme nourriture par Spiroyyra qui à ses dépens fabrique de l'amidon. — P. Jaccard. Bialosuknia ("W.). — Recherches physiologiques sur une algue., le Biplo- sphœra Chodali Bial . — Cette algue, de la famille des Pleurococcacées, a été isolée d'un lichen, le Lecanora tarlarea. Les expériences ont été tentées dans trois directions. L Le but poursuivi dans les premières recherches a été de savoir dans quelle mesure les acides aminés et la peptone pouvaient, relativement, ser- vir à l'assimilation de l'azote, dans un cas déterminé. Or, cette algue se développe également sur les milieux solides ou dans les solutions, excepté sur la leucine en solution, sur laquelle il n'y a pas de développement, sauf au commencement. Ceci se rapporte aux expériences faites à la lumière diffuse, car dans l'obscurité, le Diplosphœra ne se dé- ' veloppe que sur les milieux solides, et pas du tout dans les milieux liquides. L'algue ne se développe pas sur le blanc d'œuf. 2. B. a recherché si l'algue attaquerait les pierres polies. Elle attaque en effet le calcaire, le marbre, mais non pas le granit et l'agate. Comme elle ne dégage pas d'acide complexe, il faut attribuer la corrosion à l'acide carbonique. 3. Des expériences ont encore été faites pour savoir quels ferments se- raient sécrétés par le Diplosphœra. B. a trouvé des traces de diastase, mais ni lipase, ni émulsine. — M. Boubier. Sprecher (A.). — Contribution à V étude des solutions nutritives et du rôle de la silice dans les plantes. — S. a fait des expériences comparées de cultures avec quatre solutions nutritives différentes : celles de Van der Crone, de MicnEELS et de Heen, de Knop-Pfeffer, de Swiecicki. De ces quatre milieux nutritifs, la solution Knop-Pfeffer, depuis longtemps en usage dans les laboratoires de physiologie végétale, a donné les meilleurs résultats. A cause de son contenu en chlorure ferrique et en phosphate acide de potassium, sa réaction est légèrement acide, et grâce à cela les plantes, une fois adaptées au milieu liquide et sorties de la période sensible, la pré- fèrent à d'autres. S. a abordé simultanément un problème qui a préoccupé déjà bien sou- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 275 vent les physiologistes : le rôle de la silice dans les végétaux, et sur-loquel les botanistes ne se sont jamais mis d'accord. Or, sous l'influence de la silice, 1(> total de la récolte en matière sèche (cendres, matières grasses, substances protéiques, cellulose brute, hydrates de carbone) a sensiblement augmenté; le taux pour 100 a diminué chez les plantes cultivées dans les solutions Van dek Ckone et Swiecicki; chez les plantes de la solution Pfeffer, il n'y a une diminution du pourcentage que pour la cellulose brute et les hydrates de carbone en général. Les solutions nutritives donnent lieu à une exagération de l'absorption des sels minéraux sans que ceux-ci soient ultérieurement employés pour la constitution de nouveaux organes. Cela, arrive particulièrement avec les solutions diluées, c'est-à-dire d'une concen- tration moindre de 1 0/00. Un résultat assez inattendu des expériences de S. est que les plantes d'un riche développement contiennent moins de silice que les plantes malingres, bien que toutes deux aient eu la même quantité de cette substance à leur disposition. C'est lorsque les plantes sont cultivées dans des solutions diluées ou peu propices à un riche développement que la silice augmente le plus. S. a cultivé les- plantes dans des pots paraffinés pour empêcher que la silice des parois du verre n'entre dans la solution, mais cela n'a pas donné les résultats attendus. L'analyse a décelé plus de 100 fois la quantité de silice que Ton aurait dû y trouver. Ce surplus doit provenir des poussières de l'air ou peut-être des ingrédients chimiques constituant la solution nutritive. Le pourcentage des sels minéraux absorbés par les plantes a générale- ment diminué dans les lots avec adjonction de silice; les quantités absolues, par contre, ont augmenté partout. Létaux pour 100 de la magnésie fait exception à la règle générale pour les plantes cultivées dans les solutions Pfeffer et Swiecicki, c'est-à-dire que là le pourcentage est plus élevé dans les lots-avec silice. La chaux a été absorbée, par rapporta la magnésie, dans une proportion à peu près deux fois plus faible qu'elle n'a été fournie par les solutions. De tous les sels minéraux, c'est le fer qui subit proportion- nellement la plus grande diminution chez les plantes cultivées avec de la sihce, de sorte que même le poids total de la substance indique à peine une augmentation. Une plante vigoureuse et une autre d'un pauvre développe- ment et d'un poids deux fois moindre présentent ainsi la même quantité de fer (environ 0,003 gr.). Dans les lots sans silice, on constate que les plantes contiennent une plus forte proportion de chaux, d'acide phosphorique et de fer par rapport à la potasse: il n'en est pas ainsi de la magnésie, ni surtout de l'azote, ijui diminuent dans les lots .sans silice. S. conclut que, sans oser affirmer, comme certains auteurs le font, que la silice soit un des éléments nutritifs nécessaires aux plantes, l'on doit re- connaître l'action importante qu'elle exerce comme stimulant chimique de la croissance. La silice joue sans contredit dans le régime végétal un rôle dont nous ne saurions nier la portée si nous nous représentons qu'elle peut être un auxiliaire utile à maintenir l'équilibre physiologique de la solution nutritive dans le sol, équilibre d'une si haute importance pour la vie des organismes végétaux. Elle peut aussi concourir avec les autres sels, qui ne rentrent pas tous non plus dans la composition chimique du protoplasme, à rendre celui-ci gélatineux, ce qui paraît être si indispensable pour lui. — M. BOUBIER. Pennington iL.j. — Sur l'assimilation de Vazole atmosp/iérique par dfs champignons. — C'est là une question très controversée, puisque Bertiie- LOT, PuRiEwiTscii, SAm.\, pRCKHLiCH et Latham ont obtenu des résultats posi- 270 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tifs avec Aspergillus nigcr, tandis que Czapek, Koch et Winogradski n'ont eu, avec le même champignon, que des résultats négatifs. P. a travaillé sur Pénicillium, Asperf/illus niger, Alternaria et Fusarium : il n'a noté aucune assimilation de l'azote atmosphérique. — M. Boubier. Mameli (Eva) et Pollacci (G.). — Sur l'assimilation de l'azote atmosphé- rique libre par les végétaux supérieurs. — Les cultures et analyses effectuées par les auteurs leur permettent d'affirmer que l'assimilation de l'azote libre atmosphérique est une propriété bien plus répandue qu'on ne le croit. Il est probable que tous les végétaux, des algues aux phanérogames, peuvent, dans des conditions spéciales, faire un usage plus ou moins important de cette fonction. On ne sait encore comment se fait et où est le siège de celle-ci, mais il est bien possible que ce soit la cellule végétale chlorophyl- lienne qui accomplisse la fixation de l'azote libre. En outre, les théories mo- dernes sur la catalyse, sur les substances colloïdales et sur les enzymes nous permettent d'admettre que le pliénomène de l'assimilation de l'azote atmosphérique par la cellule des plantes supérieures, peut se faire par com- binaison directe de l'azote avec l'hydrogène naissant, ce qui donne lieu à la formation d'un composé azoté, premier produit de la synthèse des albumi- noïdos. — M. Boubier. h) Zaleski ("W.). — Sur les échanges azotés dans les graines en voie de ma- turation. — Les recherches de Hornberoer et d'EMMERUNO, confirmées par Wassilieff, Bourquelot et Menozzi, Schulze et Winterstein, ont montré qu'au cours de la maturation des graines, des albuminoïdes se forment, alors que d'autres combinaisons azotées disparaissent. Z. établit par des mesures précises que ces deux phénomènes sont liés l'un à l'autre et que la produc- tion des albumino'ides se fait aux dépens des autres combinaisons azotées. — F. More AU. Tobler (F.). — Phgsiologie de la nutrition des Lichens. — Les champi- gnons des Lichens sont capables d'utiliser toutes les combinaisons carbonées et n'en sont pas réduits aux substances que leur fournit l'assimilation de l'Algue. D'un autre côté, l'activité des Algues des lichens est très réduite; il en est ainsi chez les lichens à écorce épaisse qui ne laisse passer que fai- blement l'air et la lumière; en outre, l'Algue peut utiliser comme source de carbone l'acide oxalique produit par le lichen. Il s'agit donc bien en réalité d'une véritable symbiose chez les lichens. — F. Péchoutre. Lubimenko ("W.). — L'assimilation chlorophyllienne et la production de la substance sèche à la lumière blanche et à la lumière colorée. — En étu- diant diverses espèces végétales à des lumières blanches d'intensités diffé- rentes et à des lumières colorées, L. a établi qu'il existe un éclairement optimum pour la production de la substance sèche; l'intensité de cet éclai- rement est moindre que celle de l'éclairement optimum pour l'assimilation chlorophyllienne. L'augmentation du poids de la substance sèche n'est pas la même dans toutes les lumières colorées. L'augmentation la plus forte a lieu à la lumière bleue, ensuite vient la lumière rouge puis la lumière orange, et enfin la lumière verte. — F. Péchoutre. Usher (F. L.) et Priestley (J. M.). — IIL Le mécanisme de l'assimila- lion du carbone. — 11 ne s'agit que des phases initiales de l'assimilation. L'auteur n'admet plus la localisation exclusive de la catalase dans les chlo- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 277 roplastes, ni la dépendance dublanchissement;30s/mor^ewde la chlorophylle par rapport à la présence de 00^. Mais il semble qu'on doive considérer comme produits primaires de la photolyse du CO'- humide, la formaidéhyde et le peroxyde d'hydrogène. L'évolution de l'oxygène est due à la décomposition du peroxyde par la cata- lase, et dans tout cela il n'y a rien de vital, rien (|ui ne puisse être obtenu in vitro. — H. de Varigny. S) Circulation, san;/, lymphe, sè^^e des végétaux. Hari (P.). — Influence de la transfxmon sanguine intra-veineuse sur les échanges d'énergie et de matière. — On transfuse dans la jugulaire d'un chien normal des quantités différentes de sang provenant d'un autre chien. La quantité de sang transfusé varie de 85 à 262 grammes. Cette opération pro- voque une augmentation dans l'excrétion d'azote urinaire ; l'utilisation des graisses semble être enrayée. Chez les animaux à jeun mais recevant de l'eau on observe une diminution dans l'excrétion d'eau à la suite de la trans fusion sanguine; ce phénomène n'a pas lieu chez les animaux nourris. La production de chaleur augmente toujours à la suite de la transfusion, proba- blement par suite d'une augmentation de travail du cœur déterminée par l'augmentation du volume sanguin. — E. Tekroine. Bogomolez (A.). — Sur la pression sanguine dans les petites artères et dans les veines à l'état normal et dans certaines conditions pathologiques. — La chute de la pression sanguine a lieu tout le long du système artériel; ce fait s'explique facilement, puisqu'une partie importante de la pression à l'origine cardiaque a pour effet de lutter contre la résistance des parois artérielles. Par contre, la variation de pression est très faible pendant la traversée des capillaires (4 millimètres Hg. pour les capillaires de l'oreille de lapin). Cette chute est plus considérable à la suite d'interventions va- riées : hyperthermie provoquée par chauffage de l'animal, extirpation du ganglion cervical supérieur. C'est là un fait qui se comprend facilement, la dilatation portant surtout sur les capillaires, très peu sur les artères dont ils sont originaires. La pression des veinules est très variable ; elle varie de 4 à 23 millimètres Hg. dans une veinule de lapin ayant un calibre de 0,2 à 0,3 millimètres de diamètre. — E. Terroixe. a.) Hooker (D. R.). — Influence de l'exercice sur la pression veineuse. — On observe une augmentation de la pression veineuse durant l'exercice musculaire : au début, il y a une vasodilatation manifeste dans les muscles en activité coïncidant avec une expression du sang hors des veines, d'où l'élé- vation de pression dans celles-ci. Consécutivement à la chute transitoire de pression artérielle et à l'élévation de température du sang veineux, on constate une accélération du cœur qui peut parfois gêner le cours du sang et provoquer la stase dans les petites veines ; d'où pléthore veineuse et aug- mentation de la pression dans ces vaisseaux. — J. Gautrelet. Moorhouse. — Influence de l'augmentation de température du sang caro- tidien. — Elle entraîne une plus grande fréquence cardiaque due à l'excita- tion du système accélérateur, un afflux du sang à la périphérie un accrois- sement de la ventilation respiratoire. — J. Gautrelet. Cullis (VJ.) et Dixon (W.). — Excitation et section du faisceau auriculo- 278 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ventriculaire. — La section incomplète du faisceau amène un arrêt de quel- ques secondes du ventricule, puis les contractions reprennent régulières. Quand les deux branches sont sectionnées, on note une contraction du ven- tricule pour quatre contractions de l'oreillette. L'excitation électrique du fais- ceau amène la tétanisation. — ,1. Gautrelet. a) Flack (M.). — U excision ou V écrasement du nœud auriculo-venti'icu- laire n'arrête pas les pulsations du cœur des Mammifères battant dans les con- ditions normales. — (Analysé avec les suivants.) b) Modifications du rythme ca^'diaque et Vallorylhmie expérimentale chez le cœur d'oiseau. c) — — La fonction du nœud sino-auricidaire des Mammifères est surtout cardio-régulatrice. — Les nœuds ne sont pas les seules parties du cœur possédant l'automatisme. Le nœud sino-auriculaire représente un point de contact neuro-musculaire en relation intime avec les fibres du vague et du sympathique; bien que doué d'un haut automatisme, il a surtout une fonc- tion cardio-régulatrice. — J. Gautrelet. Cavazzani (Emilio). — Sur les effets de la ligature des carotides associée à la section bilatérale du sympathique cervical chez le lapin. — L'auteur a constaté que les troubles qui accompagnent généralement la ligature de deux carotides primitives associée à la section bilatérale du sympathique cervical chez le lapin ne se produisent pas quand les deux oreilles de l'a- nimal ont été amputées préalablement. L'effet est le même quand on com- prime dans des anneaux de caoutchouc la base des oreilles de l'animal, comme l'auteur le faisait dans quelques expériences. Les expériences de l'auteur montrent que l'anémie résultant de la ligature des carotides pri- mitives est plus grave lorsqu'elle a été précédée ou suivie de la résection bilatérale du sympathique cervical. Les animaux ainsi opérés perdent leur apétit et ne réagissent pas aux excitations ; ils refusent pour la plupart la nourriture et maigrissent rapidement. Tous ces troubles s'observent à un degré bien moindre chez les animaux chez lesquels la ligature des carotides primitives, ne fut pas associée à la section du sympathique; ils ne s'obser- vent pas du tout chez les lapins chez lesquels l'unique opération consiste dans la section bilatérale du sympathique cervical. — M. Mexdelssûhn. Todd (C.) et "White (R. G.). — Sur le sort des globules rouges injectés â un animal de la même espèce, et sur une nouvelle méthode de détermination du volume total du sang. — l°Par l'emploi de sérums isohémolytiques spécifi- quement épuisés on peut analyser quantitativement des mélanges de glo- bules rouges d'animaux différents de la même espèce. 2° On peut suivre les globules rouges d'un individu dans la circulation d'un autre de même espèce. 3° Et on constate que les globules rouges injectés sont traités en ennemis ])ar l'organisme qui les reçoit; ils agissent en fait comme antigènes et donnent naissance à la formation d'anti-corps correspondants conformé- ment aux lois ordinaires de l'immunité. 4° Les expériences de transfusion faites avec cette méthode fournissent des données relativement exactes pour l'évaluation de la masse totale du sang. — H. de Varigny. a) Rona(P.) et Takahashi (D.)- — La teneur en sucre des globules san- guins. — Les globules sanguins de chien contiennent une substance réduc- XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 271) trice dextrogyre et fermentescible. II doit s'agii' probablement de glucose. Dans le sang on observe toujours l'augmentation de la teneur en sucre après la saignée. Il en est de même pour les globules rouges. L'augmentation ob- servée est de 0,149% à 0,172 9é, de 0,12 à 0,24%, de 0,15 à 0,20 % dans trois expériences différentes. Cbez le chat on trouve, dans trois cas, la présence d'une substance réductrice dans les globules sanguins; chez le lapin la quantité de sucre des globules est insignifiante. — E. Terroine. a) Rona (P.) et Doblin (A.). — Recherches sur le sucre du sang. — Sur la perméabilité des globules sanguins vis-à-vis du glucose. — Les globules san- guins sont perméables pour le glucose. En effet, si on fait une détermination de la répartition du glucose dans les différentes parties du sang et qu'on ajoute une solution de glucose à ce dernier, puis qu'on refasse de nouveau la même détermination, on obtient des chiffres plus élevés. Ainsi, dans une ex- périence prise au hasard, la teneur en sucre du sang total augmente dans les conditions énoncées de 0,072 à 0,289 %, celle du sérum de 0,106 à 0,384 % et celle des globules de 0,035 à 0,147 %. — E. Terroine. b) Rona (P.) et Doblin (A.). — Sur la ghjcolyse. — La glycolyse ne peut avoir lieu après la destruction des globules. Le sang hémolyse avec de l'eau ne glycolyse pas; par contre, le sang dilué avec de l'eau physiologique glyco- lyse normalement. La glycolyse se fait plus rapidement dans l'oxygène que dans l'air, mais elle se fait aussi en absence d'oxygène, dans une atmosphère d'hydrogène. Très souvent, mais pas toujours, l'addition des phosphates accé- lère la glycolyse. L'addition de 1 % de toluène empêche presque complète- ment la glycolyse, le chloroforme agit de même. — E. Terroine. Doyon (M.). — Faits concernant V entraînement de V antithrombine par le sang normal. — La substance anticoagulante d'origine hépatique qui passe chez le chien dans le sang sous certaines influences (peptone, atropine) est une substance phosphorée. Cette substance existe dans le foie du chien et peut être extraite directement. Cette antithrombine peut être extraite aussi bien du foie de lapin, que d'autres organes, rate, etc. L'hirudine se rapproche de l'antithrombine par sa teneur en phosphore caractéristique des nucléoprotéides. — J. Gautrelet. Howell. — Rôle de V antithrombine et de la thromboplastine dans la coa- gulation du sang. — Au moyen de solutions pures de fibrinogène et de thrombine, on démontre que l'antithrombine se trouve dans le plasma nor- mal des mammifères aussi bien que dans celui des oiseaux. Les extraits de tissus renferment une substance (thromboplastine) neutralisant l'effet exercé par l'antithrombine sur la réaction entre le fibrinogène et la thrombine. — J. Gautrelet. Eisler (M. v.) et Portheim (L. v.). — Une agglutinine du sang chez les plantes. — Les substances capables d'agglutiner le sang ne sont connues que dans quelques plantes. Les auteurs les étudient dans le genre Phaseolus et Datura. On ne les trouve pas dans l'appareil végétatif; elles sont loca- lisées dans les graines où on ne les trouve que quelque temps avant la ma- turité, dans l'albumen chez Datura., dans les cotylédons chez Phaseolus. Ces substances qui sont détruites par l'ébuUition, ne paraissent jjas être des sub- stances de réserve. — F. Péchoutre. 280 L'ANNEE BIOLOGIQUE. c/)Kepino-w (L.). - Influence des lipoulcs des globules sanguins sur la for- mation du sang. — C'est un fait établi que la transfusion du sang à un animal anémié produit une rapide néoformation des globules sanguins. Le nombre des globules rouges injectés est trop insuffisant pour donner l'explication de ce fait. Il restait donc à rechercher du côté des substances introduites avec les globules. K. montre qu'un lapin anémié par une saignée abon- dante se rétablit promptement lors de Tinjection des lipoïdes de globules sanguins. La régénération du sang se fait deux fois plus vite que chez le témoin. La teneur en hémoglobine augmente de 10 à 25 ) L influence du corps jaune sur la périodicité du cycle sexuel chez l'organisme femelle des Mammifères. c) L'hypotypie des modifications cycliques de l'ovaire des Mammi- fères et ses rapports avec la stérilité. d) Recherches sur l'ovulation, avec remarques sur la signification de Ta « glande interstitielle » de l'ovaire. e) Développement parthénogénétique d'œufs dans l'ovaire des Mamm,i- fères et l'origine des tératomes et chorioépithéliomes ovariens. f) Changements cycliques dans l'ovaire des Mammifères. — Dans les recherches antérieures, l'auteur a démontré que la formation du placenta était sous la dépendance non de l'action spécifique du fœtus sur l'utérus, mais de deux facteurs, l'un interne, résultant de la sécrétion interne du corps jaune, l'autre externe, consistant dans l'action mécanique d'un corps étranger dans la cavité utérine. Ce dernier facteur n'est pas spécifique, l'action mécanique pouvant être obtenue soit par l'introduction d'un tube de verre mousse dans l'utérus, soit par des traumatismes de la mu- queuse. Au cours de ses recherches actuelles sur le cochon d'Inde, l'auteur a fait des observations qui l'ont amené à examiner l'action retardatrice du corps jaune sur le cycle de l'ovulation. — Pour ces expériences, il faut avant tout pouvoir déterminer le moment précis de l'ovulation précédente. Or, celle-ci se produit dans des conditions variées, influencées par la gestation, 296 L'ANNEE BIOLOGIQUE. l'état de rut et la longueur du temps écoulé. Mais il est une condition qui permet de rapporter l'ovulation à un moment connu : c'est la copulation succédant à la mise-bas. La copulation peut avoir lieu quelques heures après cette dernière et elle est suivie, au bout d'une dizaine d'heures, d'une ovulation nouvelle. Celle-ci détermine l'apparition d'un certain nombre de corps jaunes, que l'on peut exciser chez les animaux en expérience, tandis qu'on les laisse en place chez les témoins. Des coupes en séries, effectuées à des moments divers, permettent alors de suivre la maturation des œufs jus qu'à l'ovulation nouvelle. Il faut, dans toutes ces expériences, soit en liant les trompes, soit en incisant largement l'utérus, empêcher la gestation pour supprimer son action sur l'ovulation. — Les expériences ont montré que, lorsque les corps jaunes restent en place, la nouvelle ovulation ne se produit qu'au bout d'une vingtaine de jours, tandis que, lorsque les corps jaunes ont été excisés, elle a lieu du IQ^ au 16« jour. Le fait que les opérés chez les- quels il est resté quelques fragments du corps jaune se comportent comme des témoins non opérés montre que l'accélération de l'ovulation ne peut être rapportée au traumatisme opératoire. Dans un petit nombre de cas excep- tionnels le résultat général ci-dessus ne s'est pas produit. — Lorsqu'on n'em- pêche pas artificiellement la gestation, celle-ci se poursuit néanmoins nor- malement, quand les corps jaunes ont été excisés 5 à 7 jours après la copu- lation. Ce n'est pas la gestation qui inhibe l'ovulation, mais la présence des corps jaunes en rapport avec la gestation, car si on excise ces derniers, l'o- vulation précoce se rétablit malgré la gestation. — Reste à étudier si l'action inhibitrice s'exerce sur les derniers stades de la maturation ou sur la rup- ture du follicule. A cette dernière question L. donne une réponse : c'est la deuxième alternative qui se vérifie, car la maturation ne paraît pas influen- cée, mais le follicule ne s'ouvre pas. Les ovules subissent le processus de maturation par fournées successives ; un certain nombre seulement de cha- que fournée subissent l'ovulation, tandis que chez les autres, moins avancés, le follicule ne se rompt pas (atrésie) et dégénère, avec pénétration du tissu conjonctif dans leur intérieur. — L. examine ensuite deux cas pathologi- ques. Sous l'influence de cautérisations au fer rouge, limitées, bien que les parties non touchées de l'ovaire paraissent intactes, tous les ovules restent atrésiques, sclérotiques et dégénèrent, d'où il résulte une certaine stérilité temporaire. Il en est de même en dehors de toute intervention opératoire chez certaines femelles qui ont subi la copulation comme malgré elles et sans avoir montré d'excitation sexuelle. — Certains ovules atrésiques, au lieu de subir une évolution simplement régressive, montrent un commencement de développement parthénogénétique, pouvant aller jusqu'à des forma- tions choriales, des syncytiums, des plasmodes, et même un rudiment du tube nerveux. L'observation de ces cas permet d'éliminer absolument l'intervention du spermatozoïde dans ce phénomène; de tels débuts de par- thénogenèse ne sont pas exceptionnels et se rencontrent chez 1/10 environ des jeunes femelles. La comparaison de ces phénomènes avec certaines tu- meurs ovariques et testiculaires (tumeurs tératoïdes, chorioépithéliomes) au- torise à attribuer à ces dernières une origine semblable, contrairement à la théorie de Bonnet et Marchand qui les attribuaient à des cellules embryon- naires enclavées. En ce qui concerne la glande interstitielle de l'ovaire, L. fait remarquer que, chez le cochon d'Inde, il n'existe pas d'agglomération glandulaire, les cellules qui correspondent à cette glande chez les animaux où elle existe (Lapin) étant de simples cellules conjonctives. Cette glande n'est donc pas nécessaire pour la formation du placenta. — Y. Delage et M. Golus.mith. XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 297 Trendelenburg (P.). — Phi/sioloyie des capsules surrénales. I. In- fluence lie la pression sanguine sur la sécrétion d'adrénaline. — Les expé- riences portent sur le chat. On recueille le sang de la veine surrénale et l'on détermine la teneur en adrénaline par deux épreuves physiologiques : on mesure le débit lorsque ce sang est ajouté à du liquide de Ringer perfu- sant le train postérieur d'une grenouille où l'on détermine l'élévation de pression qu'il provoque chez le cobaye par injection intraveineuse. On cherche ensuite à obtenir des modifications de même ordre avec des solu- tions titrées d'adrénaline. Les expériences faites dans ces conditions sur l'animal normal montrent que le débit moyen de l'adrénaline par la veine surrénale chez le chat est de 0 mmgr. 003 par minute. Si l'on provoque une chute de pression artérielle par une très forte saignée, le débit sanguin de la surrénale s'abaisse considérablement. Mais en même temps la concentra- tion en adrénaline augmente d'une manière si importante que la quantité d'adrénaline déversée, pendant l'unité de temps, dans le torrent circulatoire, ne varie pas ou très peu. L'organisme reçoit donc toujours, même pour une pression générale très faible, sa quantité normale d'adrénaline. — E. Terroine. Kahn (H.) et Starkenstein (E.). —Sur la manière de se comporter du gly- cogéne lors de t ablation des surrénales. — On sait, d'après les recherches de André Mayer, Kahn, Landau etc., qu'après ablation des surrénales, la piqûre du plancher du quatrième ventricule ne provoque plus la glycosurie. On s'est demandé (Schwarz) si ce fait n'était pas dû à une disparition du glyco- gène hépatique. Les auteurs pratiquent des extirpations sur les rats, les lapins et les chiens. Chez le rat, l'extirpation bilatérale des capsules surrénales provoque une diminution considérable du glycogène total du corps. Chez le lapin, l'extir- pation en deux temps de la surrénale peut permettre une survie prolongée; ils paraissent dans ce cas en bonne santé, ne présentent aucun signe de fai- blesse musculaire ; ils possèdent une teneur normale en glycogène et ne se distinguent uniquement des animaux normaux que par le fait que la piqûre du quatrième ventricule ne produit pas chez eux la glycosurie habituelle. Chez le chien, comme Porges l'avait déjà constaté, on observe une diminu- tion du glycogène pendant la courte survie qui succède à l'ablation des surrénales. Ce phénomène doit être rapporté beaucoup plus au traumatisme opératoire qu'à l'action spécifique de l'extirpation. — E. Terroine. Siegel (E.). — De l'influence exercée par les sels et l" oxygène du sang sur l'action de V adrénaline. — L'intensité de l'action de l'adrénaline est mesurée par la réaction physiologique d'Ehrmann (action mydriatique sur l'œil de la grenouille). On étudie ainsi les solutions d'adrénaline normales, oxydées, additionnées d'électrolytes. On constate ainsi que la suprarénine seule ou mélangée au sérum sanguin n'est pas détruite par oxydation. Parmi les sels du sérum CaCl2 et KCl n'ont qu'une très faible influence par eux-mêmes sur la pupille, ils n'exercent aucune action empêchante vis-à-vis de l'adrénaline. Ces solutions physiologiques de NaCl agissent en rétrécissant la pupille (Lûe- wit), la solution à 0,85 96 étant plus active que celle à 0,48 %; mais la pu- pille reste sensible à l'adrénaline. Le mélange salin qui représente la com- position saline du sérum a la même action que les solutions physiologiques de NaCl. — E. Terroine. Robinson (R.). — Sur les rapports des glandes surrénales avec l'état de 298 L'ANNEE BIOLOGIQUE. r/ravUlité et sur Veffîcacilé de l'emploi de l'adrénaline dans les vomissements incoercibles de la grossesse. — R. confirme par deux nouveaux exempl.es démonstratifs l'action curative de Fadrénaline sur les vomissements incoer- cibles de la grossesse. 11 propose pour l'explication de ces faits et des phé- nomènes connexes la théorie suivante. Les produits des surrénales et des glandes génitales se neutralisent dans l'organisme à l'état normal, mais quand l'activité de l'un s'exagère ou devient déficiente, l'équilibre est rompu et il se manifeste des accidents que l'opothérapie peut conjurer. Un autre exemple est fourni par l'ostéomalacie traitée autrefois par l'extirpation des ovaires et qui se traite aujourd'hui par l'opothérapie surrénale. Dans la maladie d'Addison, où les glandes surrénales sont lésées, les symptômes rappellent ceux de la grossesse. — Y. Delage et M. Goldsmith. Regnault (Jules . — L'opothérapie surrénale dans les vomissements de la grossesse. Rôle des sécrétions internes dans la détermination du sexe. — R. rapporte deux cas d'influence de l'opothérapie surrénale sur les vomisse- ments de la grossesse ; dans un de ces cas, il constate la naissance d'une fille chez une femme atteinte d'insuffisance surrénale. — Y. Delvge et M. Goldsmith. Kahn (R. H.). — Glycosurie par piqûre du quatrième ventricule et cap- sules surrénales. — Si l'on pratique chez le lapin l'extirpation d'une surrénale, qu'on fasse ensuite la piqûre du quatrième ventricule, puis qu'après l'établis- sement de la glycosurie, on enlève la surrénale restante, on constate une transformation profonde de la partie médullaire de cet organe. La chromo- philie est en grande partie disparue, les cellules sont pauvres en granules et riches en vacuoles, les plus petits capillaires sont extrêmement dilatés, la teneur en adrénaline a considérablement baissé. Par la section préalable du splanchnique, on s'oppose à ces modifications de la surrénale suivant la piqûre du quatrième ventricule. L'excitation rythmique d'un splanchnique provoque une glycosurie intense, mais cependant la portion médullaire des surrénales n'est pas modifiée. Détail intéressant à noter : chez le lapin, la capsule droite est innervée à la fois par les deux splanchniques, alors que la capsule gauche ne reçoit son innervation que du splanchnique gauche. Tous ces faits permettent à l'auteur de présenter les conclusions suivantes : L'action de la piqûre du quatrième ventricule repose sur une excitation centrale transmise par le splanchnique, qui provoque une sécrétion surabon- dante d'adrénaline. La glycosurie par excitation directe du splanchnique est aussi une glycosurie adrénalinique. On peut supposer que, dans les con- ditions normales, la sécrétion adrénalinique de la médullaire surrénale est en rapport avec le métabolisme hydrocarboné: cependant un tel processus n'est pas démontré. — E. Terroixe. Verson (E.j. — Les cellules glandulaires (à sécrétion interne) qu'on ren- contre dans les lacunes sanguines des Insectes. — Ces cellules dont le rôle par rapport à la sécrétion interne est déduit non d'expériences physiologi- ques, mais de leurs conditions anatomiques, sont d'origine mésodermique et montrent à la face interne de l'hypoderme mésodermique des lames saillantes dans les sinus sanguins chez VOrchesella rufescens, dans les anneaux méro- et métathoraciques et abdominaux. Elles débutent chez la larve, se dévelop- pent cliez la pupe, en se multipliant par amitose, et régressent chez l'imago. — Y. Delage et M. Goldsmith. XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 299 Skorikow (A. S.) et Redikorzew ("W. "W.). — Sur une nouvelle glande chez l'Ecrevissc {Potamobiua astacus [L.]). — Les auteurs ont fait la décou- verte singulière d'un organe nouveau chez l'Ecrevisse {Polamobiiis astacus), ayant une fonction très remarquable. Les jeunes récemment éclos sont fixés au corps de la mère non seulement à l'aide de leurs pinces, mais par des filaments partant du bord de leur nageoire caudale. Ces filaments partent de petites glandes en tubes simples, placés au nombre de 7 de chaque côté, au voisinage des soies marginales. Ces glandes fournissent sans doute une sécrétion collante qui s'étire et se solidifie au contact de l'eau. Dès la pre- mière mue, ces organes disparaissent. — Y. Delage et M. Goldsmith. Tangl. — Travail (les reins et « action spécifique dijnamiqiie » des aliments. — Pour évaluer le travail des reins, on détermine chez des chiens curarisés la valeur des échanges respiratoires avant et après l'extirpation d'un rein et la ligature des vaisseaux rénaux. Après l'opération, les échanges gazeux diminuent, l'absorption d'oxygène diminue plus que l'excrétion d'acide carbonique, d'où l'élévation du quotient respiratoire. Chez un chien de 6 kilogrammes les reins absorbent 4 '^"^ 4 de 0^ par minute et dégagent 2 c^a 2 de CO2 ; 7,9 % de l'énergie totale pro- viennent du travail rénal. L'administration des protéiques ou l'injection intraveineuse d'urée ou de chlorure de sodium augmentent les échanges chez les animaux opérés, mais on ne peut pas rapporter cette augmentation à une exagération du tra- vail du rein. — E. Tep.roine. a) Voltz ("W.) et Baudrexel (A.). — Sur les quantités d'alcool excrétées par l'orf/anisme animal dans dilférentes conditions. I. — Les auteurs, dans un travail extrêmement étendu, recherchent chez le chien et chez l'homme le mécanisme de l'excrétion d'alcool, par l'urine et par la respiration, après ingestion en quantités variées, sous différentes formes, etc. L'alcool excrété est dosé d'après le procédé de Nicloux. Voici les faits essentiels : I. Influence de quantités différentes d'alcool absorbées à même concentra- tion (9,84 0/^) sur l'excrétion alcoolique d'un chien non habitué à l'alcool. — Après absorption en une seule dose d'alcool à raison de 3 cm-' par kilogr. d'animal, 10 à 12 % de l'alcool ingéré sont excrétés, la moitié par la respi- ration, la moitié par le rein. Après absorption d'une dose de 0,75 à 1,15 cm^ par kilogr. et par jour, 2,6 à 4,3 % sont rejetés; c'est-à-dire 1/4 à 1/3 de ce qui est excrété dans le cas d'une dose trois fois plus élevée. Le rapport des quantités excrétées par le rein et par le poumon varie grandement avec la réaction de l'animal. Si les animaux sont très affectés par l'ingestion et s'ils ont une respiration in- tense, la quantité d'alcool rejetée par le poumon augmente; les chiens qui, pour des doses égales d'alcool, réagissent moins présentent une excrétion plus élevée par le rein, plus faible par le poumon. II. Influence de l'accoutumance sur les quantités d'alcool excrétées par le chien. — Après une ingestion en une seule fois d'une dose représentant 3 cm''' par kilogr. et par jour en solution à 9,84 9^;, un chien rejette 10 à 12 % de l'alcool ingéré. Au bout de 10 à 12 jours du même régime, l'alcool excrété s'abaisse k 8,3 % ; c'est-à-dire à environ 30 % en moins que la quan- tité initiale. On ne peut pas, par une expérience plus prolongée, abaisser ce niveau. Au début l'alcool apparaît en proportions égales dans l'urine et dans l'évacuation respiratoire; par la suite, l'excrétion respiratoire diminue régulièrement, de telle manière que deux tiers sont excrétés par l'urine et 300 L'ANNEE BIOLOGIQUE. un tiers par la respiration. En fait, la diminution de l'excrétion totale étant de 30 %, on constate que l'excrétion urinaire reste constante, alors que l'excrétion respiratoire diminue de moitié." Après ingestion des mêmes quantités d'alcool, mais à concentration élevée (50 %) à des animaux accoutumés à absorber l'alcool à la dilution de 9,84 %, on observe une diminution plus importante de la quantité d'alcool excrétée, qui atteint la moitié de l'excrétion initiale. Après ingestion de 0,7 à 1,15 cm"* par kilogr. et par jour en une seule dose et à la concentration de 9,84 %, l'excrétion atteint en chiffres ronds 4 %. Sous l'influence de l'habitude, cette quantité s'abaisse graduellement; elle atteint au bout de trois semaines sa limite inférieure, qui représente envi- ron 1/6 de la quantité initialement excrétée. Dans des expériences plus prolongées, la quantité excrétée se maintient alors constante. L'utilisation, dans ces conditions, de l'alcool par l'organisme animal est extrêmement élevée, elle dépasse en effet 99 %. Cette utilisation plus élevée de l'alcool par l'organisme habitué s'explique par une diminution de la diurèse et une respiration un peu moins intense. L'alcool séjourne ainsi plus longtemps dans l'organisme habitué, reste ainsi plus longtemps dans les tissus et se trouve par conséquent oxydé en plus grande proportion. 11 ne semble pas qu'au cours de l'accoutumance lalcooloxydase des tissus augmente. III. Influence sur l'excrétion d'alcool des quantités de liquides ingérés siuniltayiément avec l'alcool. — L'excrétion alcoolique qui s'est abaissée au cours de l'accoutumance lors de l'ingestion quotidienne de 3 cm^ par kilogr., se relève considérablement à la suite de la diurèse que provoque l'ingestion simultanée de grandes quantités de liquides. Après l'ingestion de cette même quantité (3 cm^ par jour et par kilogr.) sous forme concentrée (50 %), c'est-à-dire représentant un volume 5 fois plus petit que sous la forme précédente (9,84 %), l'excrétion n'est que de 4 %, c'est-à-dire moitié de celle observée chez l'organisme accoutumé à l'inges- tion de l'alcool à 9,84 %. Cette valeur diminue d'ailleurs pour atteindre 2,7 %. Par la suite, la diurèse est ralentie et l'alcool est rejeté en quan- tité plus abondante — le double environ — par le poumon que par le rein. l'y. Marche de l'excrétion alcoolique. — Après ingestion de 3,3 à 4,5 cm^ d'alcool par kilogr. chez le cliien, l'excrétion respiratoire atteint son maxi- mum dans la 3'= heure. Pendant la 2<^ et la 4* heure l'excrétion représente un tiers de la valeur maximale; pendant la P" heure, elle est de 2/3 plus faible que l'excrétion maximale. Pendant la 5® heure, il y a encore 20 % d'alcool rejeté par la respiration de plus que pendant la première heure. Entre 1 h. 1/2 et 2 heures après l'ingestion d'alcool ^3 cm^^ par kilogr. en solution à 9,84 %), plus de la moitié de l'alcool excrété par le rein se trouve dans l'urine. V. Excrétion clicz l'homme. — Chez l'homme, après ingestion en une fois de 0,8 à 1 cm-' d'alcool par kilogr., on a trouvé les valeurs d'excrétion sui- vantes : 0,23 %, 0,24 % chez deux sujets différents, et 0,26 9e, 1,14 % dans deux expériences sur' un même sujet. — E. Terroine. c) Voltz CW.) et Baudrexel (A.). — Sur les quantités d'alcool excrétées par l'organisme animal dans différentes conditions. H. — Les auteurs passent maintenant à l'étude de l'influence qu'exerce le travail musculaire sur le rejet de l'alcool ingéré. Les expériences sont poursuivies sur un chien de 10 à 11 kilogr. et recevant une dose d'alcool en solution à 9,73 % représen- tant 1 cnr' 7 à 1 cm^ 0 par kilogr. d'animal. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 301 A la suite d'une course de 8 km. 429 en 1 h. 1/2 sur chemin horizontal, la fréquence respiratoire s'est assez fortement élevée; il en résulte que, dans ces conditions, la quantité d'alcool excrétée est de 2.(36 fois plus élevée qu'au repos. L'écart porte évidemment sur l'alcool rejeté par le poumon; il est de 0,02 fois plus grand que dans une période correspondante de repos. Si l'on passe à un travail plus intense — course de 21 km. 3*J en 3 heures comportant 2 heures de marche et 12 pauses de 5 minutes — la fréquence respiratoire est encore plus élevée que précédemment; dans ce cas, la quantité d'alcool excrétée atteint 3,37 fois la quantité rejetée pendant une période correspondante de repos. L'influence qu'exerce indirectement, par suite de l'augmentation de la fréquence respiratoire, le travail musculaire sur l'excrétion de l'alcool ingéré se fait sentir non seulement lorsque le travail est exécuté immédia- tement après l'ingestion, mais encore lorsqu'il s'est écoulé de 3 à 6 heures entre l'ingestion d'alcool et le début de l'exercice musculaire. Le nombre des mouvements respiratoires pendant le travail et le repos est sensiblement proportionnel aux quantités d'alcool rejetées dans cliacune de ces conditions. La teneur en alcool de l'urine atteint en moyenne pen- dant le travail une valeur de 00 à 70 % plus élevée que celle qu'elle pré- sente pendant le repos. Ainsi, au cours du travail, l'organisme rejette, par suite de l'élévation de la fréquence respiratoire, des quantités d'alcool élevées qui seraient oxy- dées au cours du repos. Cependant et malgré les quantités élevées rejetées au cours du travail, l'organisme utilise encore de grandes quantités de l'al- cool mgéré. Ainsi nous voyons pendant le repos une proportion dé 3,03 % rejetée; cette proportion est 3,18 fois plus élevée pendant le travail muscu- laire; elle atteint — dans le cas maximal de l'expérience des auteurs — 9,5 % de la quantité ingérée. C'est dire que l'animal a oxydé 90,5 % de l'alcool absorbé. — E. Terroine. Csernel (E.). — Sur les diurèses aqueuse et saline. — Etude comparée de l'excrétion saline et aqueuse chez des chiens normaux ou chez lesquels on a pratiqué préalablement l'excision d'un rein. A la suite d'une administration, par voie intraveineuse, d'une solution de NaCl à 10 %, on observe chez l'a- nimal normal une diurèse abondante; l'excrétion chlorurée est également très abondante. Après un certain temps, l'excrétion baisse et tombe au-des- sous de la normale. Chez les animaux à un seul rein, l'excrétion aqueuse et chlorurée qui suit l'injection est encore plus abondante. Si l'introduction se fait par voie sous-cutanée, l'excrétion d'eau diminue au début, elle augmente ensuite et atteint sa valeur maximale entre la 6" et la S^ heure et cela simultanément avec la valeur maximale de l'excrétion chlorurée. Si l'in- troduction a lieu per os, le maximum de diurèse s'observe 4 heures après l'ingestion ; l'augmentation de l'excrétion chlorurée est bien plus faible que dans les cas précédents. — E. Terroine. Januszkie-wicz (A.). — Sur la diurèse alcoolique. — Les expériences portent sur des chiens et sur l'auteur lui-même. On constate tout d'abord que l'introduction d'alcool sous une forme telle que la quantité totale de liquide introduit est faible ne provoque pas une augmentation appréciable de l'activité rénale ; au contraire, l'introduction d'alcool très dilué est toujours suivie par une diurèse abondante. Cette diurèse n'est provoquée que pour de faibles doses d'alcool ; à doses élevées on observe un phénomène inverse, l'inhibition de la sécrétion. L'étude chez le chien montre que, si l'on provoque 302 L'ANNEE BIOLOGIQUE. La diurèse par injection intraveineuse de sérum physiologique, on diminue toujours la diurèse par addition d'alcool ; il n'y a donc pas lieu de penser que les effets diurétiques précédemment observés doivent avoir ponr cause une action immédiate de l'alcool sur le rein. L'alcool exerce-t-il une action sur les vaisseaux rénaux? Pour répondre à cette question, l'auteur pratique par la méthode de Langendorff (adaptée au rein par Skutal) des circulations artificielles dans le rein isolé. On constate ainsi que l'addition d'alcool au liquide de perfusion provoque toujours une diminution du calibre des vais- seaux : alors que le liquide témoin s'écoule à raison de 01 car par minute ; le même liquide contenant 0,02 % d'alcool ne s'écoule plus, après 7 minutes de circulation, qu'à raison de 1 cm^ par minute. C'est là un fait dû à l'œdème rénal. Des expériences faites sur l'excrétion du calcium montrent en outre très nettement que l'alcool diminue cette excrétion. De tous ces faits l'auteur conclut que l'alcool paralyse la sécrétion rénale. — E. Terroine. Katz (J.). — Sur l'excrélion de la quinine chez le chien et sur une non velle méthode de détermination quantitative de la quinine. — La quinine introduite dans l'organisme du chien est rejetée en partie telle quelle avec l'urine; cette partie de quinine rejetée, non modifiée, est moindre chez le chien que chez l'homme. La quantité de quinine rejetée avec l'urine varie avec le mode de son introduction dans l'organisme ; elle est la plus grande quand l'administration est faite per os, elle diminue lors d'injection sous- cutanée, elle est encore moindre dans l'injection intramusculaire. Lors de l'administration d'un sel soluble de quinine, la quinine apparaît aussitôt dans l'urine, s'y maintient tant que l'administration continue. Quatre jours après la fin de l'administration de quinine on ne trouve plus trace de quinine ni dans l'urine ni dans tout l'organisme du chien en général. — E. Terroine. Berg (R.). — Sur Vexcrétion des phosphates introduits per os et du phos- phate de calcium en particulier. — L'expérience, faite sur l'homme, est di- visée en trois parties : première période, nourriture ordinaire ; deuxième période, la même nourriture est additionnée de phosphates différents; troi- sième période, pareille à la première. Chaque période dure plusieurs jours. L'administration des phosphates mono-, bi- ou tricalcique, ainsi que celle de l'hypophosphate de chaux ne provoque pas de rétention phosphorée, tout phosphore introduit est rejeté avec l'urine et les fèces. Il ne se fait non plus aucune rétention de calcium. Les mêmes résultats négatifs sont obtenus avec la lécithine, l'acide glycérophospliorique et la phytine. — Terroine. Fiirth (O. von) et Schwarz (C). — Sur l'inhibition de la glucosurie adrénatinique et de l'activité sécrétoire du rein par une excitation périto- néale. — Zuelzer fut le premier à mettre en évidence que l'injection de l'adrénaline à un animal reste sans effet lors de l'administration de l'extrait pancréatique. C'était un fait nouveau à l'appui de l'existence d'un antago- nisme d'hormones entre le pancréas et la surrénale. Les travaux de F. et Sch. qui reprennent systématiquement la question confirment tout d'a- bord le fait énoncé par Zuelzer. Même sur un chien qui a l'habitude de recevoir des injections de tissu pancréati(jue, une telle injection faite quel- ques heures avant celle d'adrénaline empêche totalement la glycosurie. Mais cette action ne doit pas être rapportée à une influence particulière du pan- créas, en effet une injection d'essence de térébenthine ou d'une suspension d'aleurone produit un effet identique. L'injection de toutes les substances étrangères produit une rétention urinaire et une diminution de l'excrétion XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 303 des substances solubles de Turine. Ceci empêche l'excrétion du sucre et par ce fait, bien que la glycosurie fasse défaut, la teneur du sucre du sang aug- mente. — E. Terrolne. Junkersdorf (P.). — Sur la formation des hydrates de carbone à partir des graisses dans l'organisme. — Les recherches nouvelles de l'auteur sur cette question controversée portent sur des animaux phlorhizinés. Soit au cours du jeûne, soit au cours de l'alimentation grasse exclusive, on étudie l'excrétion azotée et l'excrétion sucrée de l'urine et l'on suit les variations du rapport jy. On constate ainsi que, cliez les chiens phorhizinés déglycogénés, aussi bien au cours du jeûne que lors de l'alimentation grasse, il existe des rapports de formation (genetische Bezieimngen) entre l'excrétion azotée et l'excré- tion sucrée. Cependant la quantité de sucre excrétée ne peut provenir en totalité du métabolisme protéique et le calcul des quotients ^ montre que, pour les valeurs élevées de ce quotient, on est amené à admettre que la graisse est une source possible de sucre. Chez les animaux riches en glyco- gène on constate que, au cours du diabète phlorhizique prolongé, la glyco- surie diminue alors que, par contre, l'azoturie augmente; les valeurs de glycosurie et d'azoturie les plus élevées se rencontrent chez les animaux qui reçoivent une alimentation riche en protéiques et en hydrocarbones. — E. Terroine. Voigt (J.). — Les grains d'amidon sont-ils excrétés par le rein?— Contrai- rement à R. Hirsch, l'auteur aboutit à la conclusion que les reins n'excrètent pas de grains d'amidon lors d'une alimentation riche en amidon. — E. Ter- roine. Maignon (F.). — Bdations entre l'hgperacidité urinaire et réliuiinallon de corps acétoniques chez les sujets sains soumis à l'inanition ou à une alimen- tation entièrement privée d'hi/drates de carbone. — L'acétonurie qui se déve- loppe sous l'influence de l'alimentation carnée et grasse disparait si l'on sup- prime, par l'ingestion de bicarbonate de soude, l'acidité urinaire. De même disparaît l'ammoniaque de l'urine. Ces trois facteurs varient donc dans le même sens. — Y. Delage et M. Goldsmith. Smetanka (F.). — Vorigine de Vacide urique chez l'homme. — Etude de l'influence d'alimentations variées sur l'excrétion d'acide urique chez l'homme. L'alimentation par des protéiques sans purines est toujours suivie d'une augmentation de l'excrétion d'acide urique; cette augmentation peut atteindre 80 % de la valeur initiale dans la troisième heure qui suit le repas. Pour S., cette excrétion d'acide urique est due aux transformations intracellulaires qui s'accomplissent au cours du travail digestif. Après l'in- gestion de polysaccharides, lesquels demandent un travail moindre préala- blementàleur absorption, l'augmentation de l'excrétion urique est beaucoup plus faible. Cependant, après l'ingestion de miel, on trouve une augmenta- tion importante de l'acide urique ; ce serait la trace de l'activité cellulaire hépati(iue intensifiée pour la mise en réserve du glycogène. La formation d'acide urique est ainsi en rapport avec l'activité des organes; elle est la mesure du métabolisme. — E. Terroine. 304 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Mendel (L. B.) et Rose ("W. C). — Études expérimentales sur la cre'a- tine et la créatinine. I. Le rôle des hydrates de carbone dans le métabolisme créatine-créatinine. — Si l'on administre à un lapin préalablement inanitié une alimentation exclusivement constituée par des hydrates de carbone, on constate une inhibition de l'excrétion de la créatine ; lorsque l'apport hydro- carboné est abondant, la créatine peut disparaître entièrement de l'urine. Si, au contraire, on administre une alimentation constituée par des graisses et des protéiques et ne contenant pas d'hydrates de carbone, l'élimination de créatine n'est en rien réduite. — Dès que, par un procédé expérimental quelconque, on provoque un trouble du métabolisme hydrocarboné, par exemple par injection de phlorhizine ou par intoxication phosphorée, on pro- voque en même temps une augmentation de l'excrétion de créatine. — Comment comprendre l'influence des liydrocarbonés ? C'est là un point très délicat. On peut penser que leur présence est indispensable à la transforma- tion de la créatine en créatinine, ou bien que la créatine est plus facilement oxydée et transformée en urée. On peut également penser qu'en l'absence d'hydrates de carbone, les cellules perdent leur fonctionnement normal, la surproduction de créatine étant analogue à l'acétonurie. Quoiqu'il en soit, il ne fait aucun doute que le métabolisme de la créatine est intimement asso- cié au métabolisme hydrocarboné. — E. Terrolne. b) Mendel (L. B.) et Rose CW. C.)- — Etudes expérimentales sur la créa- tine et la créatinine. II. Inanition et teneur en créatine du muscle. — La teneur en créatine des muscles se montre toujours plus élevée — chez le le lapin et le coq — lors de l'inanition, que chez le sujet nourri. L'accrois- sement de la créatine tend à atteindre une proportionnalité avec la perte de poids. Cet accroissement est plus faible chez la poule que chez le lapin. — E. Terroine. To-wles (C.) et Voegtlin (C). — Le métabolisme de la créatine et de la créatinine chez le chien avec considération spéciale de la fonction du foie. — Trois facteurs expliquent la constance de l'excrétion de créatinine chez un animal qui est soumis à un régime alimentaire constant : la production est constante au cours du métabolisme endogène ; la dégradation par l'intermé- diaire des ferments est constante ; l'excrétion rénale est constante. La créa- tine et la créatinine ne sont d'ailleurs pas des produits ultimes de la dégra- dation protéique ; s'ils sont excrétés, c'est que leur dégradation n'a pas le temps de se terminer en totalité. Le foie ne paraît pas pour les auteurs jouer un rôle bien important dans le métabolisme de ces corps. Ils observent, en effet, que les animaux à fistule d'Eck se comportent exactement comme les sujets normaux après l'ingestion de créatine. — E. Terroine. Krause (R. A.). — Sur l'urine de femme à l'état normal, avec considéra- lion spéci((le sur la présence de créatine. — La créatine est présente dans l'urine de femme immédiatement à la fin des menstruations ; entre les pé- riodes, tantôt on en trouve, tantôt elle fait défaut. Par conséquent, chez la femme, la créatine ne peut pas être considérée comme un constituant anor- mal de l'urine. Pendant la grossesse il y a toujours de la créatine dans l'urine; la « créatinurie post-partum » n'est qu'un accroissement momen- tané de l'état permanent de créatinurie de la grossesse. Après la période menstruelle, on constate des modifications dans la répartition de l'azote uri- naire : accroissement de l'excrétion d'ammoniaque et de l'excrétion d'azote indosé, 'diminution de l'urée. 11 semble — par des observations concordantes XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 305 faites sur La chienne — qu'il existe une corrélation entre la créatinurie et le cycle sexuel femelle. — E. Terhoink. Pekelharing (C. A.). — L'excrétion de créatinine chez l'homme sous l'in/luence du tonus musculaire. — Chez un sujet sain, soumis à un régime sans créatine ni créatinine, on provoque le tonus musculaire par la marche ou une « attitude énergique ». On constate alors que l'augmentation de l'ex- crétion de créatinine n'a pas lieu pendant la marche, mais se produit pendant le tonus. L'auteur en conclut que le tonus et la contraction pro- cèdent de mécanismes chimiques différents. — E. Terroine. Mercier (L.). — Bactéries des Invertébrés. II. La « glande à concrétions » de Cyclostoma elegans. — Dans la région du corps comprise entre le rein et l'estomac, le tissu conjonctif de Cyclostoma elegans renferme des cellules spéciales, les cellules uriques, qui par leur ensemble constituent la « glande à concrétions » des auteurs. Ces cellules, envahies par des bactéries parasites ou symbiotiques, élaborent des concrétions dont l'analyse chimique permet de retirer de l'acide urique et des bases xanthiques. Les cellules uriques, dans certaines conditions, sont envahies par des amibocytes qui phagocytent les bacilles et les concrétions. Le fait que les concrétions et les bacilles sont phagocytés explique, dans une certaine mesure, pourquoi, àn'importe quelle époque de l'année, le développement de la glande à concrétion est très variable suivant les individus. En effet, si l'élaboration est de beaucoup supérieure à la destruction, la glande sera très développée; si, au contraire, c'est l'inverse qui se produit, la glande sera peu développée. — M. Lucien. X,) Production d'énergie. = Mouvement. Amar (Jules). — La- dépense énergétique dans la marche. — Dans ce tra- vail l'auteur se propose d'étudier la forme et la grandeur de la dépense dans les allures si nombreuses de la marche. Les sujets d'expériences étaient des hommes âgés de 30 à 40 ans, de taille moyenne, d'un poids voi- sin de 65 kilogrammes; ils étaient expérimentés au bout de 10 à 12 heures de jeune, régulièrement dans la matinée, ayant été jusque-là en complet repos. L'énergie dépensée dans la marche a été évaluée d'après l'oxygène consommé. Il a été évalué 'ainsi la dépense statique d'un homme debout et la dépense dynamique dans la marche avec ou sans fardeau. Les expériences de l'auteur montrent que dans la station debout prolon- gée, il y a un léger accroissement de la dépense énergétique comparée à la dépense initiale. Le passage de la position assise à la station debout nécessite un excès de dépense qui paraît croître plus vite quand la durée augmente. L'énergie dépensée dans la marche varie suivant l'allure de cette dernière. La dépense est très faible dans le piétinement et devient très grande dans une marche à une allure rapide, elle double même quand on marche à une allure voisine de 7 kilomètres. A cette allure l'homme se trouverait épuisé deux fois plus vite dans les conditions normales. En gé- néral la dépense énergétique est à la fois fonction du travail des jambes, de la vitesse et de la cadence. Elle suit une progression régulièrement croissante. l'année biologique, XVI. 1911. 20 300 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Le rapprocliement de différentes valeurs trouvées par l'auteur pour la dépense énergétique, quand on marche à des allures de 70 à 157 pas, que Ton porte un fardeau ou non, met en évidence un fait important : c'est (|ue, à 130 pas, soit 4 km. 500 à l'heure, l'homme fait un hon usage de ses ressources énergétiques et les emploie économiquement. — M. Mendelssohn. Pugliese (A.). — Travail musculaire et échange d'albumine. — Pour élu- cider le rôle de l'albumine lors du travail musculaire P. détermine la teneur en azote du muscle au repos et au travail ainsi que celle du sang de l'artère afférente et de la veine efférente. L'expérience est faite sur de gros chiens. Le sang est prélevé dans l'artère et dans la veine fémorale. Ce travail est représenté par la tétanisation du gastro cnémien durant 1 heure. Dans chaque expérience on détermine l'azote total, l'azote des globulines et des albumines, l'azote incoagulable. Le pourcentage d'azote total reste constant aussi bien dans le muscle au travail que dans le sang veineux et artériel. L'azote incoagulable augmente légèrement dans le sang et surtout dans le sang veineux. L'albumine augmente un peu dans le sang artériel et diminue dans le sang veineux; par contre, la globuline diminue dans le sang artériel et augmente dans le sang veineux. Ces changements s'équilibrent à peu près, de sorte que le pourcentage d'azote reste constant. L'albumine e.st un pro- duit anabolique, la globuline est un produit catabolique. Pendant le travail, tant qu'il y a des hydrates de carbone, les substances protéiques ne sont pas profondément dégradées, elles ne subissent qu'une modification d'état phy- sique. — - E. ÏERROINE. Preti (L.). — Travail muaculaire et son action cétogène. — On provoque l'acétonurie chez un chien par quelques injections de phlorizine, l'animal est nourri avec une quantité constante de viande de bœuf. Quand l'excré- tion d'acétone atteint un chiffre constant, l'animal est mis au travail. Le tra- vail augmente l'excrétion de l'acétone le jour même et pendant les quelques jours qui suivent. Le même résultat est obtenu sur l'homme. — E. Ter- KUINE. Burridge. — Recherclies sur quelques fadeurs chimiques de la fatigue. — Les substances qui provoquent la fatigue agissent surtout sur l'appareil neuro-musculaire dont les terminaisons nerveuses et motrices sont particu- lièrement sensibles à l'action de ces substances. Ces terminaisons se fati- guent facilement à la suite de l'action de sels de potassium à faible con- centration. La fatigue ainsi provoquée disparaît à la suite d'une perfusion du muscle. L'auteur conclut de ces faits que la libération des sels de po- tasse pendant le travail du muscle doit constituer un facteur important de la fatigue musculaire. L'acide lactique joue également un rôle important dans la production de la fatigue des muscles. Le rétablissement de l'activité musculaire dans la fatigue due à l'acide lactique se fait plus difficilement que dans celle due aux sels de potasse. — M. Mendelssohn. c) Buglia (G.). — Recherches pour la température ojitimale de fonctionne- ment des iuuscles lisses. — Un certain nombre de recherches ont montré que les -propriétés physiologiques des muscles lisses étaient plus facilement observées à des températures inférieures à celles de l'oi'ganisme. Bottazzi indique pour l'œsophage de poulet une température optimale de 25 à 30"C., XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 307 Freuga une température de 25"G. Cependant aucune recherche systéma- tique sur ce point n'avait été tentée, et c'est là l'objet du travail de B. Les expériences portent sur une préparation d'œsophage de poulet immergé dans le liquide de Ringer. Comme température optimale, l'auteur adopte celle qui provoque la plus grande élévation de tonus en même temps que la plus grande amplitude et la plus grande fréquence des contractions spontanées. Les expériences exécutées d'après cette technique ont apporté les résul- tats suivants : La température optimale pour l'amplitude et la fréquence des oscillations spontanées varie suivant l'âge des animaux. Par contre, la température op- timale pour la plus grande amplitude des oscillations de tonus parait indé- pendante du degré de développement. Chez les poulets de 10 à 15 jours, la température optimale pour l'ampli- tude et la fréquence des contractions spontanées varie avec le temps depuis lequel l'organe a été sorti de l'organisme ; ce degré s'abaisse avec le temps : après 1 heure elle est de 22° pour l'amplitude et 25'^ pour la fréquence; après 3 heures, elle est de 17° pour l'amplitude et 24" pour la fréquence; après 6 heures elle est de 14° pour l'amplitude et de 21" pour la frécjuence. Comme il ressort facilement des valeurs ci-dessus, l'optimum est un peu plus élevé pour la fréquence que pour l'amplitude. Chez un animal de 60 à 70 jours l'optimum reste fixe, il est de 20" pour l'amplitude et de 27" pour la fréquence. — E. Terruixe. Hohlweg. — Sur r influence du travail musculaire sur la destruction du sucre introduit par voie sous-cutanée. — En collaboration avec ¥. Voit, l'auteur a signalé en 1908 le fait suivant : lorsqu'on élève artificiellement la température des lapins, ces animaux peuvent brûler le galactose et le maltose qu'on leur administre par voie sous-cutanée, dans les mêmes conditions le saccharose était utilisé à raison de 20 9e, par contre le lactose restait inat- taqué. H. recherche aujourd'hui s'il n'en est pas de même au cours du travail musculaire. A une chienne de 20 kilogrammes qu'on soumet au travail forcé à la roue, on injecte sous la peau différents sucres et on recherche ensuite la présence de ces corps dans l'urine. Voici les résultats essentiels : Galactose. — Pour l'injection de 88 grammes, on observe une excrétion de 28 à 31 <^/o lors du repos, de 10 à 11 % lors du travail. Maltose. — Pour une injection de 90 grammes, on observe lors du repos une excrétion de 32 à 37 %, lors du travail de 17 à 18 %. Saccharose. — Pour une injection de 15 grammes, on constate une excré- tion de 97 % pendant le repos, de 68 à 91 % pendant le travail. Lactose. — Pour une injection de 21 gr. 8, on retrouve la totalité aussi bien au cours du repos qu'au cours du travail. Les résultats observés dans le cas du travail musculaire sont donc iden- tiques à ceux constatés lors de l'élévation provoquée de la température. — E. Terroine. . Guillaume (E.). — Les phénomènes de Base et les lois de l'électrisation de contact. — Les expériences de Bose sur les réactions de la matière inor- ganique aux excitations (cf. Année Liol., 1901, p. 271) ont, par les analogies qu'elles paraissent présenter avec certains phénomènes physiologiques, beaucoup intéressé les biologistes. Leur allure est peut-être moins mysté- rieuse après les recherches de G. qui en donne une explication physique 308 L'ANNEE BIOLOGIQUE. parfaitement satisfaisante. L'une des expériences de Bose consistait, comme on le sait, à tordre brusquement un fil métallique au sein d'un électrolyte qui ne l'attaque pas, la torsion faisant apparaître au niveau du Hl un phéno- mène électrique susceptible d'être décelé au galvanomètre balistique. En tordant plusieurs fois de suite le fil, l'intensité du phénomène diminuait, comme s'il y eût « fatigue », et ne reprenait son ordre de grandeur primi- tif que si on laissait le fil « se reposer ». G. confirme tout d'abord que dans des conditions expérimentales calquées sur celles de Bose, la torsion du fil développe effectivement une force électromotrice instantanée ; mais un cer- tain nombre de criti(]ues l'amènent à modifier sensiblement le dispositif. 11 constate alors que ce phénomène paraît lié à la formation d"une couche non métallique sur le fil : un fil métallique parfaitement propre et poli ne donne rien à la torsion; un fil que l'attaque par ce liquide périphérique recouvre d'une mince couche poreuse non métallique (oxyde sur le zinc ou le cuivre, chlorure ou iodure sur l'argent, etc.) donne une force élec- tromotrice instantanée, décroissant avec le nombre des torsions succes- sives; le liquide conducteur entourant la couche joue un rôle important, relativement au signe du phénomène électrique mis en jeu. Des essais de couches poreuses artificielles (kaolin) sur un métal inattaquable (platine) reproduisent le phénomène et permettent d'en établir la théorie : ce phé- nomène de Bose est évidemment à rapprocher des phénomènes connus d'osmose électrique et des expériences de Pkrrin sur les forces électro- motrices de filtration. Le signe de l'impulsion électrique varie suivant les ions fournis par la liqueur, conformément aux lois de l'électrisation de contact. Reste à expliquer comment la torsion du fil et par conséquent la déformation de la couche poreuse peut agir sur la répartition des ions; on ne peut faire pour le moment que des hypothèses, et il est possible que la torsion expulse de la couche poreuse un certain nombre d'ions; la « fati- gue » résulterait de la désagrégation mécanique de la surface poreuse et ce « repos » la reconstituerait. [Ces expériences de G. annulent évidemment d'une façon définitive les interprétations « biologiques » de Bose. Mais peut-être le problème est-il maintenant à retourner, et le phénomène défini par G. nous permettra-t-il de donner une interprétation physique raisonnable à plusieurs phénomènes physiologiques dont la théorie laisse encore à désirer?] — F. Vlès. Menke (Heinrich). — Les facteurs physiques et physiolof/iques de VaiJhè- sioii (les GasU'ropodrs dans la zone des hrisanis. — On peut Se demander si la force qui fait adhérer certains mollusques {Patella, Ilaliotis) à leur .sup- port, doit être rapportée à la pression atmosphérique, à l'adhésion molécu- laire, ou aux deux. La pression atmosphérique n'est certainement pas seule en cause, car la force adhésive (qui peut dé])asser 5 à G kgr.) s'est trouvée atteindre 2^^'^, pour une surface de 2'='"-, pour laquelle la pression atmo- sphérique ne })ourrait dépasser 2''^. Par contre, l'expérience ne prouve pas que l'adhésion n'est pas seule en cause, et c'est l'opinion de l'auteur qu'il en est ainsi; si, dans le vide, la Patelle se détaclie pour une traction inférieure à 2''s5, cela peut tenir à la fatigue de l'animal. L'adhésion s'établit par l'intermédiaire d'une sécrétion visqueuse, dont la force d'adhérence propre intervient dans le résultat. Néanmoins, il faudrait, pour expliqueras phéno- mènes, admettre une force adhésive du liquide qui dépasserait de beaucoup ce qu'on est en droit d'attendre en la comparant par exemple à celle d'une solution de gomme. Aussi raute.ur admet que cette sécrétion se dessèche, XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 309 ce qui augmente beaucoup sa force adhésive, comme le montre le cas du baume de Canada. A l'appui de ce dessèchement il invoque le fait que, dans le vide, cette sécrétion fraîche laisse apparaître des bulles de gaz (toujours comme le baume de Canada); cela a lieu pour la Patelle fraîchement col- lée cà son support et n'a plus lieu quand elle est restée longtemps à l'air. — Les muscles formés essentiellement de fibres dorso-ventrales interviennent pour appliquer aussi étroitement que possible la sole plantaire au .support et le bord de la coquille à celui-ci quand on cherche à arracher l'animal. — Y. Delage et M. Goldsmitii. Hérouard (E.). — Sur le mode de fixation an sol des Scyphistomes par les tonofibriUes. — Le disque pédieux d'un polype, une fois détaché du sol, ne sert jamais à l'y fixer de nouveau. De plus, ce disque n'a rien de com- parable à une ventouse. A l'endroit qu'occupait sur ce support le disque pédieux avant qu'on l'enlevât, il y a un enduit chitinoux lamelliforme hé- rissé de petits filaments brisés. Ces filaments sont les tonofibrilles, pro- duites par les cellules cctodermiques du disque et comparables à celles de l'hypoderme des Arthropodes. — M. Hérubel. Martel (Ed.). — Sur quelques phénomènes observés chez les Ombellifères et les Papavéracées. — Les pièces caduques de la fleur des Papavéracées (sépales, pétales, étamines) tombent par un mécanisme qui se rapproclie beaucoup de celui qui cause la chute des feuilles en général ; toutefois, la subérisation est ici moins complète. M. étudie aussi le mécanisme du mou- vement de l'inflorescence des Ombellifères. Ici, c'est le collenchyme qui agit comme tissu moteur. Le mouvement des pédicelles de l'ombelle dépend uniquement du degré de turgescence du collenchyme et, en effet, on peut l'obtenir avant l'époque à laquelle il se produit naturellement, soit en im- mergeant l'inflorescence dans une solution saturée de chlorure de sodium, soit en la portant à une température élevée dans un milieu sec. — M. Bûubier. Sperlich (A.). — Structure et fonction de V articulation foliaire chez Con- narus. — Les feuilles composées pennées de diverses espèces de Connarus possèdent des folioles mobiles présentant cà leur base un renflement articulé dont la structure explique les mouvements observés. Le renflement en ques- tion présente, à sa surface, des plissements qui disparaissent lorsque la turgescence des cellules sous-jacentes augmente. Le pétiole des folioles possède, dans la région du renflement, une structure particulière du bois qui rappelle celle qu'on observe dans les lianes, et qui diffère complètement de celle des portions non mobiles du pétiole. — P. Jaccard. Busse (J.). — Travail mécanique effectué par les cônes de pins en voie de dessiccation. — En enveloppant de bandelettes de papier de résistance connue des cônes de pins en voie de dessiccation, de façon à déterminer leur rupture, l'auteur conclut qu'en s'ouvrant, les fruits du pin silvestre développent en moyenne une force d'au moins ^/oq de kilogrammètre. — P. Jaccard. = Chaleur. Lefèvre (Jules). — Chaleur animale et bioéîiergétique. — Dans cet' 310 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ouvrage important l'auteur étudie le mouvement de l'énergie chez l'être vivant. Il analyse les travaux anciens qui se rapportent à cette question et expose ses recherches personnelles qui tiennent une jjlace importante dans ce domaine de physiologie des échanges. L'idée générale qui se dégage de ce travail est que le flux d'énergie mesurable en calories donne une représentation concrète et objective de l'activité vitale et permet de dé- terminer la finalité et la solidarité des diverses fonctions dans les orga- nismes animaux. L'ouvrage est divisé en quatre parties. Dans la première, consacrée à l'étude de la cnlorhnHvie physiologique et des bilans énergétiques, l'auteur décrit les divers procédés calorimétriques usités en pliysiologie et expose la loi de la conservation de l'énergie chez l'être vivant. Dans une deuxième partie il étudie la Thermorégulation et la Thrrmogénèsc en envi- sageant la chaleur comme excitant de la fonction vitale et comme condition de milieu. La troisième partie est une Introduction aux études bioénergéti- ques. L'être vivant y est envisagé comme un moteur thermo-chimique. Les potentiels alimentaires fournissent leur énergie qui se transforme dans les muscles en énergie calorifique et mécanique. Ce sont donc des transforma- tions essentiellement thermo-chimiques et thermodynamiques, mais elles deviennent biologiques dans leur tonalité. La quatrième et dernière partie traite de l'utilisation de l'énergie chimique et de la formation et de la trans- formation des réserves. Le problème des substitutions alimentaires est examiné sous le point de vue de l'isodynaniie et de l'isoglycosie. Ce bref résumé permet d'entrevoir l'étendue de la tâche que s'est imposée l'auteur en étudiant et en soumettant à une analyse critique les données actuelles de la bioénergétique. Le travail est fait avec ordre, avec méthode et avec grande clarté; il constitue la mise au point la plus complète et la plus précise des problèmes complexes soulevés par la physiologie de la chaleur animale. — M. Mendelssohn. Euler (H.) et Ugglas (B.). — Sur l'utilisation de l'énergie de fermenta- tion et de respiration chez les plantes. — L'énergie mise en liberté par la fermentation ou par la respiration intervient dans la cellule vivante sur- tout comme chaleur de réaction. Les réactions dans lesquelles l'énergie d'oxydation ou de fermentation intervient, et qui s'effectuent entre les divers constituants de la cellule, ne peuvent être réalisées que par l'intermé- diaire d'un catalyseur commun partiellement lié aux divers complexes qui entrent en réaction. Les propriétés d'un semblable catalyseur présen- tent la plus grande analogie avec celles que nous attribuons au protoplasma. L'auteur, à l'appui de sa manière de voir, envisage un certain nombre d'exemples concrets pour lesquels, en s'appuyant sur les principes de la thermodynamique, il cherche à calculer les sommes d'énergie libérée et d'énergie utilisée comme chaleur de réaction. — P. Jaccard. = Lumière. Dubois (Raphaël). — Sur la fluorescence chez les Insectes lumineux. — Me Dermutt a trouvé chez le Lampyride Photinus scintillans une sub- stance tluorescente qu'il suppose être un alcaloïde et à laquelle il donne le nom de luciferescéine. A cette occasion, D. rappelle ses découvertes an- térieures sur ce même sujet. — Y. Delage et M. Goldsmith. Lund (E. J.). — Structure, physiologie et usage des organes photogéni- ques, en 'particulier chez les Lampyrides. — Ces organes se trouvent situés XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 311 sous la plaque sternale du 5« ou 6^ segment abdominal ; la chitine est là transparente et couverte de poils. Les dernières trachées, entourées de leur épithélium, aboutissent à un manchon cylindrique formé par quelques cel- lules terminales plus grosses. La trachée se termine dans ce manchon par des branches pénétrant dans le cytoplasuia des cellules terminales. Là, chaque branche terminale se continue par un petit bouquet de trachéoles qui pénètrent dans une couche de cellules photogéniques, dépourvues de membrane et formant un syncytium. Les trachéoles pénètrent dans le cyto- plasme de ces cellules et on peut les voir jusqu'au voisinage du noyau. — Il n'est pas démontré que le phénomène photogénique soit une oxydation, il dépend de la présence d'une réductase [sur laquelle l'auteur ne donne pas d'autres renseignements]. La photogénèse est une utilisation d'un composé nitrogène qui, à la fin de la réaction, donne un produit de déchet qui paraît être un des produits de la décomposition de l'acide nucléique. 11 n'y a pas passage des cellules photogéniques dans celles de la couclie dorsale, mais les déchets Unissent par se localiser dans cette dernière. La production de lumière est augmentée par l'augmentation de pression de l'oxygène dans la région photogénétique, mais cette augmentation n'est pas la cause du phé- nomène. Celui-ci est d'abord sous le contrôle des nerfs en connexion directe avec le tissu photogénique et n'est pas régi par les mouvements respiratoires externes. Il y a des raisons de croire que des fibres nerveuses pénètrent dans la cellule terminale. II existe une certaine proportionnalité entre le développement des yeux et celui des organes lumineux. Séparés de la tête, ces organes ne donnent qu'une lueur uniforme et irrégulière; les variations de la luminosité, les éclairs observés normalement, sont sous le contrôle du sys- tème nerveux de la tête. — Le phototropisme positif de certains de ces or- ganismes photogéniques a pour résultat l'approche des individus des deux sexes, et, par suite, des produits sexuels qu'ils émettent. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. Me Dermott (F. Alex.). — Quelques considérations concernant la fonc- tion photogénique chez les organismes marins. — Par analogie avec l'utilité que l'émission de la lumière présente pour les insectes photogéniques ter- restres, l'auteur pense qu'il en est de même pour les animaux marins (Salpcs, Noctiluques et autres). Il est possible que cette faculté joue le rôle de l'odorat, que le milieu aquatique ne favorise pas, pour l'orientation et le rapprochement des sexes. L'absence d'organes visuels différenciés chez cer- tains de ces animaux n'est pas une objection, caria sensibilité à la lumière s'observe en dehors même de ces organes (ex. sensibilité des bactéries et autres organismes inférieurs aux rayons ultra-violets). — M. Goldsmitii. Niedermeyer (A.). — Etude sur la structure de Pteroides griseum. — La luminosité appartient seulement aux Polypes et aux Siphonozoïdes; elle persiste même quand les individus ont été isolés. Pendant le jour, la lumi- nosité diminue; elle est augmentée sous l'influence d'un acide. Le pouvoir éclairant ne se manifeste que sous l'influence d'excitations diverses. Ces excitations peuvent être mécaniques, électriques, thermiques ou chimiques. — M. Lucien. = Électricité. W^aller (D.), Mrs Waller, Gotch (F.), Farmer (J. B.) et Veley, Elli- 312 L'ANNEE BIOLOGIQUE. son (O'B.) (membres du comité chargé du rapport). — Phénomènes électro- moteurs chez les Plantes. Appendice : ^Valler (A. M. Mrs). — Le courant électrique dans les feuilles de Laurier, dans ses relations avec l'évolution de Vacide prussique. — Quand on fait agir le chloroforme sur les feuilles de Prunus Laurocerasus^ la réponse électrique de l'organe est abolie au bout de cinq minutes et les feuilles sont tuées. L'évolution de l'acide cyanhy- drique coïncide avec l'abolition de la réponse électrique et continue quel- ques heures après la mort de la feuille. La dose d'anesthésique toxique pour un muscle est fonction de la température à laquelle se produit l'intoxica- tion; de même, la doxe toxique qui produit l'évolution de l'acide cyanhy- drique dans une feuille de Laurier est fonction de la température. Par l'emploi d'une nouvelle méthode qui permet d'évaluer la quantité d'a- cide cyanhydrique produit par minute, on a trouvé 0,1 milligramme par gramme à 40° et 0,01 à 20". La méthode est qualitative et quantitative et applicable aussi bien aux tissus animaux qu'aux tissus végétaux et on peut déterminer la distribution de l'acide prussique dans le corps d'un animal empoisonné ; les organes oîi on le trouve après la mort en plus grande quan- tité sont le cœur et le cerveau. On en trouve très peu dans le squelette. — F. PÉCIIOUTRE. t]) Pigments. Kylin (H.). — Sur les substances colorantes vertes et jaunes des Flo- ridées. — L'auteur extrait des Floridées une chlorophylle qui contient du magnésium et présente tous les caractères des chlorophylles des plantes supérieures. Chlorophylle et phycoérythrine exifitent côte à côte comme sub- stances distinctes dans les chromoplastes des Floridées. La xanthophylle extraite de Ceramium rubrum présente la plus grande analogie avec celle des plantes supérieures. Cette même algue renferme aussi une notable pro- portion de Caroline. ~- P. Jaccard. Szily (A. von). — Sur la formation du pigment mélanotique dans l'œil des embryons de Vertébrés et dans les sarcomes de la choroïde. — Cet impor- tant mémoire débute par un exposé très instructif de la question des pig- ments. On y lira notamment comment aujourd'hui on est amené à consi- dérer les vrais pigments ou mélanines comme indépendants de la matière colorante du sang et à attribuer leur production à l'activité propre des cellules qu'ils contiennent. On y trouvera aussi un bon résumé de nos connaissances sur la formation chimique de ces mélanines. S. se propose de résoudre les deux questions morphologiques suivantes : 1° Y a-t-il à la base des grains de mélanine un stroma d'autre nature, par exemple albumino'ide ? 2° Si oui, quelle partie de la cellule donne naissance à ce stroma? 1° S. rappelle que successivement Altmann (1890), Galeotti (1895), Fischel (189G), Reinre (1897), ont admisque les grains de pigment ont un substratum incolore mais colorable par divers procédés, et que dans les yeux des albi- nos les cellules de l'épithélium rétinien renferment à la place des grains pigmentaires des corpuscules incolores de même nature. L'existence de ces stromas {Pigmentbildner., Pigmcntlrciger) ne lui paraît pas douteuse, sans qu'on puisse dire comment s'exerce leur activité dans la formation du pigment. XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 313 2^ Sur l'origine de ces stromas, la plupart des auteurs ont admis, depuis Altmann, qu'ils sont de provenance cytoplasmique et représentent les gra- nula, mitochondries et plasmosomes des auteurs. Quelques observations cependant leur ont attribué une origine nucléaire, par exemple Mertscuing (1889), DisTASO (1908), Lukjanow (1891), Jarisch (1892), R. Hertvvig (1898, 1903), chez Actinosph.i'rium et surtout Roessle (1904). R. Hertwig a constaté c\\e7. Aclinosphserium la transformation des chromidies en pigment; elle se fait dans les conditions (enkystement, suralimentation, jeune) où l'équilibre nucléo-plasmique est troublé. Roessle, sur un mélanosarcome, a trouvé la substance nucléolaire très abondante dans les cellules apigmentées ou pau- vres en pigment ; il a assisté à l'issue de cette substance dans le cytoplasma et à sa transformation en pigment. La proximité des vaisseaux influence la formation du pigment non pas en fournissant la matière première, l'hémo- globine, mais en provoquant par nutrition exagérée la rupture de l'équilibre nucléo-plasmique, la sortie de la substance nucléolaire et sa dégénérescence pigmentaire. Des observations analogues ont été faites par Staffel (1906) et Meirowsky (1910). Recherches personnelles. Sur l'épithélium rétinien d'embryons de Poulet de 4-5 jours, S. a constaté dans le cytoplasme à côté des bâtonnets pigmen- taires d'autres bâtonnets de même forme et de même taille, mais incolores et colorables par les colorants nucléaires. Une série de figures démonstra- tives montre leur transformation en corps pigmentaires. Une autre série d'images fait voir que ces bâtonnets sont des chromidies sorties du noyau. Lors de la mitose, des chromosomes se répandent aussi dans le cytoplasma et s'y transforment en pigment. Par plusieurs citations, S. montre que l'épi- thélium rétinien se suffit à lui-même pour produire son pigment, et que même il peut contribuer à la formation de celui de l'iris et de la choroïde et des mélanosarcomes choroïdiens. Sur les mélanosarcomes de la clioroïde, S. a constaté, avec Roessle, que les cellules pigmentées ne sont pour ainsi dire jamais en mitose. Pendant la prophase, se répandent dans le cytoplasme de petites enclaves arrondies colorables par les teintures nucléaires et déjà vues par Hansemann (1891). Ces enclaves, après avoir augmenté de grosseur soit par leur accroissement, soit par leur fusion, subissent la pigmentation. Mais ce n'est pas là le mode le plus ordinaire de la production pigmentaire. Plus souvent, il y a, dans la cellule au repos, sortie de filaments chromidiens, et transformation de ces filaments en grains de pigment. Ailleurs, on voit la membrane nucléaire se rompre en un point, le nucléole en sortir, puis les restes du noyau se trans- former en pigment; c'est une pigmentation par dégénérescence du noyau entier. Dans un autre processus, le noyau devient géant et se lobe, les bour- geons nucléaires se détachent et dégénèrent en devenant achromatiques (déjà vu par Henry, 1898); ce sont ces restes achromatiques et vésiculeux des lobes nucléaires qui, se pigmentant, donnent lieu à des conglomérats pigmentés dont tout le corps cellulaire est bourré. Il peut ne se produire qu'un seul bourgeon nucléaire qui subit la pigmentation. Ou bien c'est le noyau tout entier qui dégénère et se pigmente. L'auteur conclut de ses recherches : Il existe des stromas pigmentés [Pigmeyitbildner) . — Ces stromas sont différents suivant les espèces et les localités et ont une forme typique ana- logue à celle des particules de mélanine. — Ils sont d'origine nucléaire et représentent des chromidies. — Il y a deux modes principaux de pigmen- tation : dans le type actif, il y a émission de chromidies dans le cytoplasme et pigmentation de ces chromidies ; dans le type dégénératif, le noyau se 314 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. lobe et ses lobes subissent la dégénérescence pigmentaire, ou bien il dégé- nère tout entier en pigment. Les stromas se transforment en pigments sous l'influence de ferments ; ceux-ci ne peuvent agir sur la substance nu- cléaire (jue quand elle entre en contact avec le cytoplasme, soit pendant la division cellulaire, soit par émission de cliromidies. — A. Prenant. Mûhlmann (M.). — Le pigment de la substance noire. — M. rappelle que dans un précédent mémoire (Ai'ch. path. Anat., Bd 202) sur les pigments lipoïdes, il a constaté, dans la substance noire des pédoncules cérébraux, que la pigmentation a pour support des grains de nature lipoïde, solubles dans les solvants des graisses, colorables par l'acide osmique, le Fettponceau et le Soudan. 11 a suivi depuis l'évolution du pigment des cellules nerveuses de la substance noire. Cbez un fœtus humain de 17 cm. et même chez le nouveau-né, ces cellules ne renferment pas encore de grains colorables par le Soudan et l'acide osmique. Quelques-uns de ces grains apparaissent chez l'enfant de 1 mois 1/2 et plus encore cliez celui de 7 mois; chez l'enfant de 2 ans on les trouve régulièrement. Ils sont d'abord brillants et incolores, puis ils deviennent jaunes et enfin brunâtres et bruns à l'âge de 10 ans. La cel- lule est remplie de pigment noir chez un individu de 15 ans. Si Sehrt (1004) a trouvé très inconstante la réaction de la substance noire avec le Soudan, cela est dû à ce que le pigment masque souvent la coloration due au lipoïde ; la coloration peut d'ailleurs échouer même avec le pigment lipochrome des cellules nerveuses ordinaires. M. signale l'analogie qui lie les lipoïdosomes des nucléoles des cellules nerveuses et les grains de pigment de leur proto- plasme; ces lipoïdosomes en effet s'observent dans le jeune âge et disparais- sent au delà de 30 ans. — A. Prenant. Steche (Dr.). — La coloration du Dixippus morosus. — L'auteur a expé- rimenté l'effet des conditions ambiantes sur le Dixippus morosus et constaté qu'elles retentissent fortement sur la coloration. Le froid favorise les cou- leurs verte, jaune et rouge; la chaleur, les couleurs foncées, peut-être avec le concours de l'humidité concomitante. Une nourriture fraîche et abon- dante développe la couleur verte, l'animal se nourrissant sur le rosier. A mesure que l'animal avance en âge, que la coloration primitive soit uni- forme ou tachetée, la ou les nuances tendent à devenir plus foncées. L'in- fluence héréditaire ne s'est pas manifestée de façon nette, mais l'intervention des conditions de vie a pu la masquer. Lorsqu'on porte à la lumière les in- sectes en train de manger, ils s'arrêtent pendant des heures entières avec les mâchoires ouvertes. L'éclairage continu ou l'obscurcissement continu diminuent la rapidité des éclosions, ce qui semble indiquer que le facteur utile est l'alternance de la lumière et de l'obscurité. Mais les œufs n'étaient pas endommagés, car à la fin ils arrivaient à éclore tous. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. De"witz (J.). — Sur la coloration du cocon de certains papillons. — Chez Sdiurnia pavonia et S. pyri, une substance chromogène est sécrétée par la bouche et permet au cocon de prendre une coloration brune sous l'influence ' de l'air et de Thumidité due à un liquide alcalin émis par l'anus, et venant des tubes de Malpighi et de l'intestin. Chez Bombyx lacustris, le processus est le même, mais il faut, en outre, que le cocon séjourne à l'humidité. 11 semble bien que pour l'apparition de la coloration, la lumière n'ait aucune influence directe. — A. Bracuet. XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 315 Miehe l'H.). — Une tache occipitale chez Ilaplochilus jxnichax. — Ce petit poisson cyprinodonte porte sur sa tête un losange à reflet métallique, qui lui a valu chez les indigènes malais le nom de « tête d'étain » (Kapala tima). Dans l'obscurité, cette tache do la région occipitale perd peu à peu son reflet argenté et devient de plus en plus foncée, grâce à une concentra- tion de chromatophores noirs (|ui vont former un épais tapetum au-dessus du losange argenté. — J. Strohl. "Willstâtter (R.). — Recherches sur la chlorophylle. — (Analysé avec les suivants.) Xlll. "Willstâtter et Stoll (A.). — Ilijdrolyse et synthèse de la chloro- phylle. XIV. "W^illstàtter et Isler (M.). — Etude contparaiive de la chlorophylle provenant de diverses plantes. XV. "Willstâtter et Hug (E.). — Préparation de la chlorophylle à l'état de pureté. XVI. Willstâtter et Utzinger (M.). — Sur les premières transforma- tions de la chlorophylle {chlorophylline et phytochlorine). XVII. "Willstâtter, Stoll (A.) et Utzinger (M.). —Spectres d'absorption des composants et des premiers dérivés de la chlorophylle. XVIII. "Willstâtter et Asahina (Y.). — Sur la réduction de la chloro- phylle. I. — Tous ces travaux ayant été réunis dans un ouvrage de Will- stâtter (R.) et Stoll (A.) : « Untersuchungen iiber Chlorophylle », publié en I9I3, seront analysés à ce propos d'une façon plus favorable à une vue d'ensemble; c'est pouriiuoi nous nous bornons pour le moment à indiquer simplement les titres des publications sus-mentionnées. — P. Jaccard. Monteverde (N.) et Lubimenko ("W.). — Recherches sur la formation de la chlorophylle chez les plantes. — Les auteurs avaient déjà exprimé l'opinion que l'apparition de la chlorophylle est précédée de la formation d'un produit intermédiaire, le chlorophyllogène. Cette opinion a été contestée par LiRO. Dans leurs nouvelles recherches, les auteurs établissent que le chromogène incolore peut subir deux sortes de transformations, se changer en chloro- phylle si le tissu reste vivant ou se changer en protochlorophylle si le tissu meurt en dehors de certaines conditions. Il ne s'agit pas de la formation de novo d'un chromogène incolore mais d'une transformation compliquée du chlorophyllogène, transformation dans laquelle la lumière ne joue qu'un rôle subordonné. La protochlorophylle se forme sous l'influence d'agents chi- miques, d'une façon tout à fait indépendante de la lumière ; cette formation n'a été constatée que chez les cucurbitacées. La formation de la chlorophylle 316 L'ANNEE BIOLOGIQUE. est aussi indépendante de la lumière ainsi que le prouve le verdissement de certaines plantes à l'obscurité. — F. Péchoutre. Giovannozzi (U.). — Sur la signification du dirnorphisme des grains de chlorophylle dans quelques plantes. — Quelques plantes et spécialement des Chénopodiacées, Portulacaccées, Amarantacées, etc., présentent un singulier dimorphisme des grains de chlorophylle, lequel est en relation avec une structure particulière de la feuille, généralement riche en tissu aquifère et avec le tissu assimilateur localisé, ou presque, autour des faisceaux fibro- vasculaires. En effet, dans les cellules qui sont autour de ces derniers, les chloroplastes sont gros et vivement colorés, tandis qu'ailleurs ils sont moins nombreux, plus petits et plus pâles. L'auteur montre l'insuffisance de l'explication qu'a donnée Delpino de ce phénomène : celui-ci voyait dans les grands chloroplastes des algues unicellulaires symbiotiques dégénérées par suite de la symbiose elle-même. Toutefois, lui-même ne propose aucune hypothèse. — M. Boubier. a) Grafe (V.). — Études sur l'anthocyane. III. — Au moyen du procédé de MoLiscH, l'auteur extrait de 28 kilogrammes de pétales de Pelargonium environ 260 grammes d'anthocyane dont il sépare tout d'abord deux composants, l'un amorphe, l'autre cristallisable. Ce dernier correspond à la formule CjsHogOi.-j plus deux molécules d'eau de cristallisation; le composant amorphe qui présente en gros les réactions du composant cristallin et qui n'est vraisem- blablement qu'un produit de transformation de ce dernier, correspond à la formule C^'.H.jOoo; c'est un gluco.-ide dont le sucre est du dextrose. En sé- chant avec précaution les feuilles florales de Pelargonium, la substance colo- rante rouge qu'elles renferment se transforme insensiblement en brun; en même temps la quantité de sucre réducteur augmente et elle prend le ca- ractère des tanins. L'anthacyane cristallisée par perte d'oxygène se trans- forme en une substance qui, combinée au sucre, donne naissance à l'antho- cyane amorphe. G. n'admet pas l'existence d'un chromogène particulier de l'anthocyane. La détermination des échanges gazeux accompagnant l'appa- rition et la disparition de l'anthocyane (analyses de R. Combes) concordent avec les renseignements fournis parles analyses chimiques de G. — P. Jac- CARD. 2° Action des agents divers. Fitting (H.). — Recherches sur la chute prématurée des feuilles florales. — Il arrive parfois que les pétales des fleurs se détachent avant qu'ils aient terminé leur croissance et avant que le style soit complètement développé; c'est ce que l'auteur appelle chute prématurée des feuilles florales. On peut provoquer par divers moyens cette chute prématurée, et notamment par des influences chimiques (gaz d'éclairage, CO^, air expiré, vapeurs de chloro- forme et d'éther), par des influences thermiques, par des ébranlements et par des blessures du style. La séparation des pétales se produit dans un tissu à petites cellules, situé à la base de ces organes. F. donne le nom de chorisme à cette séparation et suivant la nature de l'excitant il distingue un chimiochorisme, un thermochorisme, un sismochorisme, etc. — F. Pé- choutre. XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 317 a) Agenls mécaniques. "Weber (F.). — Raccourcissement de Ici période de repos des végétaux li- gneux soit par blessure des bourgeons, soit par injection de ceux-ci au moyen d'eau. — Aux nombreuses métliodes de « forçage » proposées ces dernières années, l'auteur en ajoute une nouvelle qui consiste simplement à injecter à la base des bourgeons de plantes ligneuses que l'on veut « forcer » une petite quantité d'eau au moyen d'une seringue de Pravaz à aiguille forte et affilée. Traités par cette méthode pendant la phase de repos, des rameaux coupés de tilleuls et de lilas épanouissent leurs bourgeons environ trois semaines plus vite que les témoins. En ce qui concerne Tilia platyphylla, l'auteur obtient une avance de développement de 2 à 3 semaines en piquant simple- ment les bourgeons avec l'aiguille de la seringue, sans faire d'injection d'eau (forçage par blessure). L'avance de développement déterminée par injection d'eau chez Fagus silvatica et chez Acer platanoides est moins accentuée que chez Syringa et Tilia. — P. Jaccard. Ritter (G.). — Sur le traumatolropisme et le chim,iotactisme du noyau. — La blessure d'un organe entraine dans les cellules avoisinantes restées in- tactes des mouvements traumatotropiques du protoplasme et du noyau. R. les étudie particulièrement dans le h\\\he à' A llium cepa. Il constate que le traumatotropisme n'est pas influencé par la pesanteur; il se produit aussi bien à la lumière qu'à l'obscurité, il est indépendant de la façon dont la plante a été blessée; il n'a lieu qu'en présence d'oxygène; il est empêché par les narcotiques, accéléré par les hautes températures, suspendu par l'action des acides minéraux et des alcalis; il a lieu également chez des cellules plasmolysées. Il est vraisemblable que les mouvements protoplas- miques sont la conséquence immédiate de la blessure et que le noyau est entraîné passivement par eux. Cependant sa taille augmente quand il at- teint le point extrême de ses déplacements. Les phénomènes de chimio- tactisrne auxquels le noyau est soumis rappellent les précédents : le noyau change de place sous l'action des sels, des bases, des acides organiques, des hydrates de carbone; les acides inorganiques et beaucoup de substances orga- niques sont sans influence sur ses mouvements. Tout en reconnaissant l'analogie entre ces phénomènes de chimiotactisme et les phénomènes de traumatotropisme, l'auteurpense cependant qu'ils ne sont pas identiques. — F. MOREAU. jB) Agents physiques. = Température. Frisch (K. v.). — L'influence de la température sur les cellules à pigment noir de l'épiderme des poissons. — On admet, en général, que la température élevée provoque chez les vertébrés inférieurs une coloration plus claire du corps par suite d'une contraction des mélanophores, tandis que la tempéra- ture basse le rend plus foncé par suite d'une expansion des mélanophores. F. a constaté le contraire dans^une série d'expériences faites sur des vairons. De plus, il semble que l'expansion due à la chaleur ou la contraction provo- quée par le froid qui peuvent être de nature tout à fait locale, soient des phénomènes indépendants de la circulation du sang et ne constituent en tout cas pas de réflexes transmis par l'intermédiaire de la moelle épinière. 11 ne 318 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pourrait donc s'agir que d'une influence directe sur lesmélanophores ou d'un réflexe transmis par le sympathique. — J. Stroul. 4 a) Schmid (Bastian). — Essai sur hi seusihilili^ à la cludcur des larves zoècs. — La sensibilité des zoées aux changements de température est dé- montrée de la façon suivante : deux récipients superposés contenant de l'eau de mer sont en communication l'un avec l'autre. Celui du haut qui con- tient les larves est maintenu à 18'^' par un rafraîchissement continuel. L'eau de l'autre récipient, placé au-dessous du premier, est chauffée à 25 ou 30°. Celles des larves qui, au cours de leurs mouvements, s'ap])rochent de la région de l'eau chaude ou bien remontent par un bond subit dans le récipient à eau tempérée ou bien meurent rapidement si elles continuent à descendre. — J. Strohl. Schaffnit (E.). — Influence des basses températures sur la cellule végé- tale. — L'influence des basses températures sur les plantes vivantes con- siste, lorsque la température se rapproche de zéro, en modifications chimico- physiologiques comprenant : 1° une diminution de l'intensité respiratoire ; 2" une désintégration de l'albumine en produits amidés plus simples; 3° une transformation des hydrates de carbone complexes (amidon) en sucre ou en graisse ; 4" un arrêt des processus synthétiques ; 5° la formation d'antho- cyane. Lorsque la température descend au-dessous de zéro, ce sont surtout des modifications physico-physiologiques qui interviennent, telles que la plasmolyse, la contraction du protoplasme déterminant des changements dans son état colloïdal, des phénomènes de coagulation accompagnés de la cristallisation de diverses substances telles que des sucres (saccharose, dextrose, lévulose, etc.), des amides (asparagine en particulier) ou encore des sels anorganiques, (nitrates, phosphates). Toutes ces modifications, tant physiques que chimiques, sont en grande partie liées à la soustraction de l'eau ainsi qu'à l'augmentation de sa viscosité ; ce sont elles qui déterminent le passage à l'état stabile de coml)inaisons essentiellement labiles, dont la labilité est la condition primordiale de leur état vivant. — A. Jaccaru. Mercier (L.) et Lasseur (Ph.). — Variation expérimentale du pouvoir chroutogène d'une Bactérie. — Les auteurs constatent que le Bacillus clilora- pliis {pli, à 25°, donne normalement dans les cultures des cristaux de chlo- rapliine verte, n'en fournit presque plus à 37". Mais la fonction chromogène persiste à cette température également si on fait passer le bacille par l'or- ganisme souris. Ils se demandent s'il ne s'agit pas là d'une mutation, mais le fait que, normalement déjà, les cultures renferment un certain nombre d'individus chromogénes à -|- 37° leur fait croire qu'il s'agit plutôt d'une fil- tration des individus de deux races préexistantes. — Y. Delage et M. Gold- SMITIl. =: Lumière. Jacobi (H.). — Influence de l'intensité lumineuse et de la durée d'éclairé- ment sur l'allongement de plantules étiolées. — En faisant agir une lumière d'intensité et de durée variables sur l'hypocotyle ou sur la coléoptile de plantules étiolées, l'auteur, en employant des lampes à filament métallique XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 319 dont l'intensité peut varier de 100 à 1/2 bougies, observe les réactions sui- vantes : 1° Un éclairage d'une durée de 2 heures détermine chez des plantiiles de Phaseolas, Triticum etSinajiis, replacées dans l'obscurité, tm retard (rallon- gement lorsque l'intensité lumineuse utilisée est comprise entre 100 et 25 bougies. Si, au contraire, l'intensité lumineuse est inférieure à 25 bougies, c'est une accélération de rallon;/ement qu'on observe. 2° Si l'intensité lumineuse reste constante (100 bougies) et qu'on fasse varier la durée d'éclairement de 12 heures à 15 secondes, on constate que les plantules étiolées des espèces sus-indiquées manifestent après 24 heures, lorsqu'elles sont replacées dans l'obscurité, un relard de croissance lorsque la durée d'éclairement est de 1 à 2 minutes, et, au contraire, une accélération lorsqu'elle est inférieure k 1 minute. 3° En opérant de façon que le produit : intensité lumineuse par temps d'exposition, soit une constante, on constate que l'action retardatrice la plus forte dépend davantage de l'intensité que de la durée de la lumière; si les plantules employées ne sont pas du même âge, ce sont les plus jeunes qui sont le plus retardées par une forte intensité lumineuse, tandis que les plus âgées le sont davantage par une augmentation de durée d'éclai- rement. 4° La lumière agit sur les plantules étiolées à la manière de certains exci- tants chimiques vis-à-vis de la croissance des plantes, c'est-à-dire que la na- ture de la réaction qu'elle détermine dépend de son degré d'intensité ; sui- vant la « concentration » du réactif la réaction peut changer de sens. — P. Jacc.\rd. Kluyver (A. J.). — Observations concernant l'influence des rayons ultra- violets sur les plantes supérieures. — L'influence nuisible exercée sur nombre de plantes par la lumière d'une lampe à mercure doit être attribuée aux rayons ultra-violets d'une longueur d'onde inférieure à 300 [i. Une lamelle de verre de 0,2 mm. d'épaisseur suffit à les retenir et à supprimer les altérations observées. Les rayons de cette nature provenant du soleil étant absorbés complètement par l'atmosphère, il n'y a guère de raison pour admettre, ainsi que le fait J. Scuulze, l'existence d'organes de protection par- ticuliers (cuticule par exemple) servant à empêcher ces rayons de pénétrer dans les plantes. Les altérations provoquées expérimentalement chez les feuilles par l'ac- tion de rayons ultra-violets inférieurs à 300 [x sont presque toujours locali- sées à l'épiderme et se manifestent rarement en profondeur. La formation de l'anthocyane n'est généralement pas entravée, et les chloroplastes ne sont que très faiblement endommagés. Chez Mimosa pUdica, les rayons ultra- violets déterminent un mouvement des feuilles. Une des réactions les plus curieuses concerne l'altération manifestée par les cellules lignifiées, lesquelles, par suite d'une décomposition de la lignine, donnent parfois après éclairement par les rayons ultra-violets la réaction de la cellulose. La vaniline, substance qui paraît jouer un rôle dans la réaction de la lignine, se trouve également décomposée par la lumière ultra-violette. Il en est de même dans une certaine mesure pour l'amidon. Un intéressant aperçu historique complète ce travail. — P. Jaccard. Stocklasa (J.). — Influence des rayons ultra-violets sur la végétation. — Des plantes étiolées de pois, avoine, mais, orge manifestent, après une heure 320 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'action des rayons ultra-violets, une coloration verte déjà sensible et après 2 heures, une teinte verte très distincte, tandis que les témoins exposés pendant 2 heures à la lumière solaire directe restent jaunes et n'atteignent qu'au bout de 6 heures une coloration verte distincte. Les expériences entreprises avec BeLa vnhiaris (variété sucrière) don- nèrent les résultats suivants. Les jeunes feuilles exposées plusieurs heures à la lumière diffuse ordinaire avaient une teinte jaune verdàtre, le limbe était enroulé, et seules les nervures secondaires apparaissaient sur sa face inférieure. Les feuilles exposées pendant le même temps à la lumière d'une lampe à mercure étaient d'un vert d'émeraude intense, le limbe complètement étalé et à bord ronciné. La face inférieure du limbe mon- trait non seulement les nervures secondaires mais toutes les nervures jus- qu'aux plus fines d'une façon distincte. Les feuilles en question étaient fermes et même cassantes ; coupées et mises dans l'eau, elles conservèrent leur aspect frais durant plusieurs semaines, tandis que les feuilles exposées à la lumière diffuse et traitées de la même manière perdirent rapidement leur turgescence. Les expériences entreprises montrent que seule une action trop pro- longée de la lumière ultra-violette et spécialement de la partie extrême de celle-ci exerce une influence nuisible et même mortelle sur le pro- toplasma ; tandis que des cultures d'azotobacter sont tuées en 8 à 10 se- condes, à une distance de 10 centimètres d'une lampe à mercure sans écran de mica et laissant passer des rayons d'une longueur inférieure à y = 240 [i., des rayons de .300 à 375 [j. exercent au contraire une influence nettement accélératrice sur la syntiièse de la chlorophylle. Il est donc de toute importance, lorsqu'on parle de l'influence de la lumière ultra-violette sur la végétation, de préciser la longueur d'onde des rayons utilisés. — P. Jaccard. Friedel (J.). — De l'action exercée sur la véijétatio7i par une obsctirilé plus complète que Vobscurité courante des laboratoires. — Des traces de lumière sont sans effet sur la formation d'anthocyane. Tandis que dans l'obscurité absolue les feuilles d'oignon restent incolores, elles verdissent dans une obs- curité qui empêche la plupart des plantes de verdir. — M. Gahd. = Pression atmosplbérique. Kronecker (H.). — La nature du mal de montat/nr et un cas rare de ce mal. — L'auteur passe en revue les différentes théories par lesquelles on cherche à expliquer le mal de montagne (défaut d'oxygène selon Paul Bekt et d'au- tres, diminution de la quantité d'acide carbonique contenue dans le sang selon Musso, modification de la circulation pulmonaire comme suite méca- nique d'une diminution de la pression barométrique selon K.). Le cas par- ticulier mis en avant par K. se rapporte à une dame qui, en montant en chemin de fer de Zermatt au Gornergrat (après un séjour préalable assez long à Pontrésina [1.800 mètres]), a subi une crise de mal de montagne qui s'est manifesté sous forme d'une paralysie du côté gauche. Le mal s'est déclaré aux environs de Riffelalp à une hauteur de 2.113 mètres et a de nouveau disparu au retour précisément au même endroit. K. cite d'autres cas de paralysies advenues à de grandes altitudes et exprime l'avis que de pareils phénomènes ne sauraient être expliqués par une asphyxie passagère causée par le défaut d'oxygène. — J. Stroul. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 321 = Uiimidité. Parker [G. H.) et Parshiey (H. M.). — Les re'ficl ions dcfi vers de terre aux sur/'aees sèches et lunnides. — On sait que les vers de terre, en rampant sur une surface humide, évitent les endroits secs ; les auteurs ont étudié sur VAIIolobophora fœtidd quelle est la partie du corps qui régit cette réac- tion, en faisant ramper les vers sur du papier-filtre humecté, sauf en cer- taines places. L'extrémité postérieure n'est pas sensible; par contre, si on enlève le prostomium à l'animal ou si on l'anesthésie, la réaction dispa- raît. Qu'il s'agit bien là d'une distinction entre une surface sèche et une surface humide et non entre des surfaces inégalement rugueuses, les auteurs l'ont montré dans des expériences où les animaux allaient des surfaces sèches et lisses vers des surfaces humides plus rugueuses. Le ver sent la sécheresse qui l'excite, comme nous sentons l'humidité ; cela tient probable- ment à la déshydratation qui se produit dans les parois de son corps s'il rampe sur une surface absorbante, ou même dans toute autre condition, grâce à l'évaporation qui se produit toujours. — M. Goldsmith. y) Action des agents chimiques et organiques. =r Substances chimiques. a) Loeb (Jacques). — Les œufs du Fundulus et les jeunes poissons peuvent- ils vivre dans l'eau distillée? — Si les poissons meurent dans une solution pure de NaCl, ce n'est pas parce qu'ils ont, en plus, besoin de KCl et CaCF, mais m parce que la solution ^ NaCl est toxique. La preuve, c'est qu'en diminuant la concentration en NaCl, on diminue la toxicité; dans l'eau distillée sans K ni Ca les poissons peuvent vivre. — M. Goldsmith. a) Loeb (Jacques) (en collaboration avec Hardolph "Wasteneys). — La désintoxication des sels de potassium par les sels de sodium. — (Analysé avec les suivants.) b) — — L'augmentation de toxicité du KCl par les concentrations faibles de NaCl. c) Sur la désintoxication des sels de potassium par les sels de calcium et d'autres métaux alcalino-terreux. d) — — La désintoxication du chlorure de sodium par le chlorure de po- tassium. e) — — La désintoxication des acides par les sels. a) Des expériences sur le Fundulus il résulte que, des chlorures contenus dans l'eau de mer, ceux contenant un métal univalent (K ou Na) sont toxiques pris à la concentration qu'ils ont dans l'eau de mer; ceux contenant des métaux bivalents (Ca et Mg) sont inoffensifs. La solution de KCl seul tue le poisson en peu de jours; elle est désintoxiquée par addition de NaCl. Pour évaluer les deux actions, on se sert du coefficient de toxicité : c'est le rap- port de la concentration de la substance toxique à celle de la substance antitoxique nécessaire pour en empêcher l'effet. Le coefficient de toxicité l'année biologique, XVI. 1911. 21 322 L'ANNEE BIOLOGIQUE. est ici de 1/17. S'il devient plus grand, le poisson périt par intoxication. II y a aussi une limite supérieure de concentration en KCl au delà de laquelle aucune désintoxication n'est possible; elle est atteinte en ajoutant GjtV'-^ B KCl à lOO'"'-'' de la solution. Dans ces limites, plus la concentration en KCl croit, plus le coefficient augmente. Si, au lieu de NaCl, on emploie Na2 SO., la concentration nécessaire est de moitié. Si on remplace, d'autre part, KCi par K-SO% on voit que l'action toxique de ce dernier sel est deux fois plus grande. On en conclut que les actions toxique et antitoxique sont exercées par les ions K et Aa, c'est-à-dire des ions non de charges contraires, mais de même charge. Il est possible que l'intoxication tienne à ce que K et Na tendent à s'unir au même anion de la surface du corps du poisson et que cetanion soit en quantité limitée. Lorsque le nombre des anions s'unissant avec K dépasse 1/17 du tout, le poisson périt. b) Si le NaCI est ajouté à une solution de KCl en quantité moindre que celle de 8 à 10 molécules de NaCl pour 1 mol. de KCl, la toxicité de ce dernier est augmentée au lieu de diminuer. Seule l'addition de 17 mol. ou plus pour 1 mol. de KCI produit l'action contraire, celle décrite précédem- ment. Des expériences faites avec NaSO'' montrent que les actions sensibilisa- trice et antitoxique de NaCl dépendent de l'ion Na. — Les concentrations de NaCl qui augmentent la toxicité de KCl sont par elles-mêmes inoffen- sives. c) Le fait de l'action toxique de K contrecarrée par Ca est connue depuis longtemps. Cette action demande une quantité de Ca beaucoup plu.s petite que pour le Na : 1/30 de CaCl- pour 1 de KCl au lieu de 15 ou 17. Souvent même il suffit de 1/300 de CaCl^ pour 1 de KCl. Les limites d'action du CaCl- sont moins marquées que pour le NaCl. L'action de MgCl^ est peu considérable et de peu de durée; celle de SrCl- est semblable à celle de CaCP. Le BaCP exerce aussi une action antitoxique puissante, mais ce sel est par lui-même si toxique que cela masque en partie son action antitoxique. L. suppose que le fait que de si petites quantités de CaCl^ sont efficaces tient à ce que le calcium forme une combinaison stable avec le même anion de la surface du corps du poisson, avec lequel le sodium et le potassium forment des combinaisons instables. Ca remplace donc K dans ces com- binaisons plus facilement que ne le fait Na. Il en est de même pour Sr et Ba. La concentration maximale de KCI que CaCI^ peut contrebalancer est la 1)1 même que celle que peut contrebalancer NaCI (savoir 6,Q'"^'^ - KCI pour 100""'^ de la solution) ; elle reste la même si on emploie CaCl^ et NaCl en même temps. d) Si on prend une solution de NaCI de même concentration que celle de ce sel dans l'eau de mer, l'action toxique sur le Fundulus n'est qu'imparfai- tement supprimée par KCI (contrairement à ce qui a lieu dans l'expérience inverse). Une action antitoxique complète n'appartient qu'à CaCP.Ce der- nier sel supprime la toxicité des solutions de NaCl à la concentration de 7/8 m, tandis que KCI est inactif au-dessus de 5;8 m de concentration de NaCI. Le coefficient de toxicité, qui était pour = 1/15 ou 1_ 17, est pour ' = 125 à 250. Le poisson périt par action de KCI si le rapport de concentra- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 323 KG! \ tion^ — Tj- ) 1/15; il périt par empoisonnement par NaCl si le rapport t- /-il é ^r-TTj ( 1/125 ou 1/250. Dans l'eau de mer, ce rapport est, 1/45, c'est-à-dire à peu près le milieu entre ces deux limites. Explicaiion de ces actions. On a vu formuler antérieurement l'idée de concurrence des ions Na et K pour s'unir au même anion qui n'existe qu'en quantité limitée à la surface du corps. Le poisson meurt si plus de 1/17 des anions s'unissent avec K. On ne peut pas supposer que c'est parce que ces combinaisons pénètrent dans le sang et diffusent jusqu'au système nerveux, car on ne comprendrait pas l'action antitoxique sur NaCl de grandes quan- tités de KCl : ces grandes quantités tueraient l'animal. Il faut supposer que la combinaison de KCl et NaGl en certaines proportions met les colloïdes du corps dans un état physique rendant possible l'entretien de la vie. Ces proportions sont entre 1/17 et 1/125 ou 1/250, soit à peu près 1/45. e) A une solution de 100 NaCl, où des Fundulus vivent bien, on ajoute l'acide dont on veut étudier la toxicité et on mesure le degré de concentration, nécessaire pour que les poissons soient tués en l'espace de quelques heures (moins de 18). On constate ainsi que le degré de concentration toxique est, pourKCletNHO3,entre0,2et0,.3^""3d'unesolutionà-^pour 100' '"^ de la solution saline. Cette action toxique est combattue par les sels neutres. Le coefficient j 1 . • X • .L- acide (HCl ou MIO,) ,,,„„ ,, . , , , . de desmtoxication, p. - - — — = 1/166; pour 1 aide butyrique ce coefficient est de 1/100, pour l'acide acétique, de l/33.i Pour l'acide butyrique, le coefficient reste presque constant ([uelle que soit la concentration de l'acide; pour NHO3, les oscillations sont plus grandes. — CaCP exerce une action antitoxique 8 à 11 fois plus forte que NaCl. Au sujet du mode d'action des acides et du mode de désintoxication, les auteurs hasardent quelques suggestions encore trop vagues et reposant sur des comparaisons trop lointaines pour qu'il y ait lieu de s'y arrêter. — Y, DeLAGE et M. GOLDSMITH. c) Loeb (Jacques). — Sur le mécanisme des actions antagonistes des sels. — Le fait qu'il s'agit d'expliquer est le suivant. Les solutions pures des sels principaux de l'eau de mer (chlorures de Na et de K), même à la concen- tration oîi ils se trouvent dans l'eau de mer, sont toxiques pour le Fundiihis, et ce n'est pas en raison de la faiblesse de la pression osmotique pour le dernier, puisque l'animal se développe même dans l'eau distillée. Le NaCl peut être désintoxiqué par le CaCl- seul lorsqu'il s'agit de l'œuf, mais il réclame, lorsqu'il s'agit de l'animal éclos, la présence de deux sels : CaCl- et KCl. Le CaCP seul n'est pas toxique. Le mécanisme de cette action se laisse deviner par l'observation de ce qui se passe pour les œufs du Fundulus. Ceux-ci ne se développent pas dans les solutions pures, mais on peut désin- toxiquer ces dernières par des sels hautement toxiques par eux-mêmes, tels que ZnSOj, BaCU, etc. Cela s'explique en se rappelant que le liquide am- biant n'est pas, comme pour les plantes, un milieu nutritif, mais seulement un milieu mécanique, dont l'embryon est séparé par une enveloppe imper- méable. Mais cette enveloppe possède un point perméable : le micropyle, obturé par un bouchon gélatineux. Si ce bouchon est rendu imperméable par un moyen quelconque, voire par l'action tannante d'un mélange toxique, l'œuf se développe sans encombre. Pour le poisson éclos, les conditions sont 324 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plus délicates, parce que la surface doit conserver au moins une perméa- bilité très faible, ce qui fait que l'addition de substances toxiques produirait ses effets. Le mélange des trois sels à la dose convenable est probablement l'agent qui produit la condition optime d'imperméabilité et empêche l'action individuellement toxique des composants purs de se manifester. [Ces tra- vaux font suite à une longue suite de recherches sur la désintoxication des solutions les unes par les autres. Si ce terme de « désintoxication » est pris au sens étroit, il est certainement mal approprié. On pourrait aussi bien dire que l'animal nourri exclusivement avec des albumines, des graisses, des féculents ou des sucres et qui succombe à ce régime absolu est désintoxiqué par l'addition des éléments d'un régime mixte. Le terme peut être accepté s'il ne va pas au delà d'une énonciation de phénomènes, mais alors il n'ex- plique rien. La tentative d'explication proposée dans le dernier mémoire est intéressante, mais il faut remarquer qu'elle ne s'applique en aucune façon aux phénomènes d'activation de toxicité de KCl par des doses mi- nimes de NaCl. Peut-être y aurait-il à chercher dans une direction diffé- rente, en faisant appel aux notions de mordançage et de teintures, ainsi que cela a été tenté, une explication commune à ces phénomènes et à ceux d'immunisation, de sensibilisation et d'anaphylaxiej. — Y. Delage et M. Gold- SMITH. Mines (George). — L'action des ions trivalenls sur les cellules vivantes et les si/stèmes colloïdaux. — //. Cations simples et complexes. — L'auteur étudie l'action de 11 cations trivalents simples (terres rares : lanthane, yttrium, cerium, etc.) et trouve qu'injectés dans le cœur de la grenouille par la veine cave ils produisent à une concentration très faible, 0,00001 m, l'arrêt en diastole. Les ions trivalents complexes, [Co (NH3)c], [Cr (NHa)^], sont beau- coup moins actifs et exigent, pour produire la même action, une concentra- tion 100 fois plus grande. Certains colloïdes négatifs sont influencés, au point de vue de leurs charges, de la même manière par les deux sortes d'ions ; les autres le sont différemment, beaucoup moins par les seconds que par les premiers. Ces derniers colloïdes sont ceux qui se rapprochent des substances albuminoïdes. Ce qui porte à penser que ces cations intervien- nent par une action de surface sur la charge superficielle des éléments con- tractiles, c'est que leur action est trop rapide pour être compatible avec une pénétration dans l'intimité des tissus. Comparant l'action de ces ions à celle de l'ion II et de l'ion K, l'auteur rapporte la différence au fait que ces der- niers, en raison de leur vitesse et de leur petitesse, passeraient à travers les membranes cellulaires et modifieraient la charge intérieure, tandis que les premiers agiraient par leurs charges sur la charge électrique de la mem- brane et par là modifieraient sa perméabilité. 11 déclare aussi que le même ion peut agir différemment sur les différents tissus selon qu'il intervient par l'un ou l'autre de ses différents caractères (vitesse, valence, etc.). De même, deux ions qui, à l'égard d'un tissu, manifestent des propriétés semblables, peuvent exercer des actions très différentes sur un autre tissu. — Y. De- lage et M. GOLDSMITH. Lussana. — Action des sels inorganiques sur l'irritabilité du ca'ur de Grenouille isolé. — Les cations Li, AzH', K, Mg dépriment l'irritabilité du cœur de grenouille pour la stimulation électrique. Les cations Ca, Sr, Ba, à doses faibles, l'augmentent. Les cations Mn, Ni, Co à doses très faibles, au début de leur action, provoquent souvent une légère augmentation de l'irri- tabilité qui disparaît après. On observe en même temps une action nuisible XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 325 sur la force des contractions. Les anions SO'% Br, I diminuent de façon très modérée l'irritabilité cardiaque. — J. Gautrelet. Dostin. — Contribution à Vétiide expérimentale de la médication htjpoten- sive. — Le nitrite de soude produit (la dose thérapeutique étant moitié de la dose toxique) une chute de pression susceptible de se maintenir durant deux heures; la chute a lieu par vasodilatation. La trinitrine a une action hypotcnsive de moindre durée; quant au gui de chêne, sa toxicité est assez grande et une élévation de pression précède la phase d'hypotension.. — J. Gautrelet. Mameli (Eva). — Inpueuce du magnésium sur la formation de la chloro- p/iylle. — Des plantes appartenant à diverses espèces {Protococcus viridis, Spirogyra majuscula, Vaucheria sp., Zea Mays, Polygonum Fagopyrum, Helianthus annuus, Torrenia Fournieri) ont été cultivées dans des solutions dépourvues de magnésium : elles ont donné des feuilles complètement étio- lées ou à peine et faiblement vertes. Les mêmes espèces, cultivées dans des solutions contenant des quantités variées de magnésium, développèrent des feuilles d'autant plus vertes que la quantité de magnésium qui leur était administrée était plus forte. Ceci tend donc à démontrer que le magnésium a une influence directe sur la formation du pigment chlorophyllien. On sait d'ailleurs que Willstat- TER a constaté la présence du magnésium dans la molécule de la chloro- phylle. — M. BOUBIER. a) Buglia (A.). — Sur la possibilité de remplacement du calcium dans les soi-disant « liquides physiologiques ». — Dans un travail antérieur l'au- teur a montré que les contractions rythmiques de l'œsophage du poulet s'observent in vitro dans le liquide de Ringer contenant au lieu de calcium, du céesium (chlorure). Par contre, on n'observe ces contractions ni en absence de calcium, ni par la substitution au calcium de métaux du même groupe. Le travail actuel a pour but de rechercher si le remplacement du cal- cium par le caesium conserve la même excitabilité directe ou indirecte par l'intermédiaire du nerf, d'une préparation musculaire striée. En outre, l'auteur recherche l'influence de cette même substitution sur les oscillations de tonus de l'atrium de la tortue. Les expériences sur le muscle sont faites à l'aide d'une préparation neuro-musculaire de diaphragme. On constate ainsi les principaux faits suivants : Lorsque, dans le liquide de Ringer qui baigne une préparation musculaire d'un animal à sang chaud, on supprime le calcium, l'excitabilité par choc d'induction disparaît rapidement, la disparition est encore plus rapide si l'on se sert d'une solution isotonique de chlorure de sodium pur. Dans tous les cas l'excitabilité réapparaît parfaitement quand on ajoute du chlorure de calcium. Le chlorure de caesium ne jouit pas de cette propriété; son addi- tion, quelle qu'en soit la quantité, ne peut rendre au muscle l'excitabilité perdue dans un liquide sans calcium. L'excitabilité indirecte (par le nerf) disparaît aussi dans les liquides sans calcium; là aussi le caesium ne peut la faire réapparaître. Le caesium ne possède pas non plus la même action que le calcium sur « les oscillations de tonus » de l'atrium d'Emys europœa. Ces oscillations disparues dans un liquide sans chaux réapparaissent par adjonction de chaux et ne réapparaissent pas par addition de cœsium. — La possibilité de substitution du caesium au calcium que permettaient d'envisager les expé- 326 L'ANNEE BIOLOGIQUE. riences sur le maintien des contractions rythmiques de l'œsophage de poulet, ne se trouve donc pas établie par les recherches faites sur le maintien de l'excitabilité d'une préparation neuro-musculaire — E. Terkuine. b) Buglia (G.). — Sur In possibilité de remplacement du calcium dans les soi-disant « liquides phi/siolar/iques ». Expériences sur le muscle lisse. — Le travail a pour but de rechercher si des corps autres que le calcium peuvent maintenir les contractions rythmiques de l'œsophage du poulet. Les expé- riences montrent que le rubidium et le cœsium agissent d'une façon tout à fait semblable et cela non pas seulement sur la grandeur, la fréquence et la régularité des contractions mais aussi sur les oscillations du tonus. — E. Terroine. Neubauer (E.^et Porges (O.). — Sur V insuffisance surrénale dans V in- toxication phosphorée. — Dans l'intoxication phosphorée ainsi que dans l'insuffisance surrénale, on observe un trouble dans le métabolisme des hydrates de carbone, en particulier la disparition du glycogène. 11 était donc intéressant de savoir l'action de l'intoxication phosphorée sur la surrénale. Des lapins reçoivent des injections d'huile pliosphorée à 1/2 %. L'examen de leurs surrénales montre la disparition presque totale de la substance chromaffine. De même la recherche directe de l'adrénaline sur un. extrait alcoolique de surrénales donne des résultats négatifs. Dans certains cas, on réussit à combattre cette action du phosphore sur la surrénale par l'injection sous-cutanée d'adrénaline. Dans ce cas, le foie, malgré l'administration duphos- phore, contient du glycogène et n'augmente pas trop sa teneur en graisses. — E. Terroine. ^) Shibata iN.j. — Contribution expérimentale sur la migration des graisses dans l'empoisonnement phosphore et sur le sort des graisses dans l'organisme ani)ual. — L'auteur reprend, dans cet intéressant travail, la question de la néoformation des graisses dans l'empoisonnement phosphore en faisant des dosages des graisses avec la métjjode de Kumagawa-Suto. Les expériences sont faites sur des souris et des grenouilles partagées en deux lots, l'un ser» vant de témoin, l'autre soumis à l'intoxication pliosphorée. On dose dans les deux cas, d'une part, l'azote et la graisse totale du foie, ainsi que ceux du corps entier moins le foie. L'intoxication phosphorée provoque toujours une diminution de la graisse totale de l'organisme et une augmentation de la graisse du foie. Chez la grenouille, la diminution de la graisse totale est de 50 %, l'augmentation de la graisse du foie est de 31 çé, en même temps on constate une diminution d'azote total de 13 % et de 25 9/0 dans le foie. Chez la souris la diminution d'azote total est de 38 %, l'augmentation de la graisse du foie est de 21 %. Lors de l'intoxication phosphorée, il ne s'agit nullement d'une néoformation des graisses, mais uniquement de leur transport. Pour étudier ce transport, l'auteur injecte sous la peau d'une souris une graisse facile à reconnaître par son indice d'iode élevé, l'huile de foie de morue. Cette injection amène chez l'animal normal l'élévation de l'indice d'iode de la graisse totale sans aucune modification de celui de la graisse du foie. Par contre, chez un animal intoxiqué, l'indice d'iode de la graisse du foie aug- mente de 80,5 à 104, tandis que l'indice d'iode de la graisse totale baisse de 118,8 à 97,4. Dans l'intoxication phosphorée, la graisse est transportée du dépôt sous-cutané dans le foie. Les aliments hydrocarbonés augmentent considérablement la destruction des graisses dans l'organisme intoxiqué. Ainsi lorsqu'une souris intoxiquée XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 327 jeûne, sa diminution des i>Tais.ses est de 50 %, tandis qu'elle est de 84 % si elle est nourrie avec du pain blanc. — E. Terroine. Iwanoff (N.). — Influence des siiinulants utiles et des nuisibles su?' la respiration des plantes soit vivantes, soit mortes. — En utilisant des plan- tules de blé, les unes vivantes, les autres tuées par la méthode de congéla- tion de Palladine, l'auteur constate qu'une solution à 1-2 % de Na2HP0/, n'exerce aucune action stimulante sur la respiration des tiges vivantes, mais bien sur celles des tiges mortes. L'augmentation constatée du déga- gement de CO- était, dans ce dernier cas, de 27 % avec une solution à 1 % et de 62 % avec une solution à 2 9f . Le quotient respiratoire correspondant variait de 1,01 à 1,86, suivant les concentrations employées. I. attribue l'augmentation de CO"^ constatée à un processus anaérobie correspondant à la première phase de la respiration, et considère que le phénomène observé prouve la connexion existant entre la phase primaire anaérobie et la phase secondaire oxydative de la respiration des plantes supérieures. Le fait qu'un dégagement de CO^ se manifeste chez des plantes mortes ne peut en aucun cas s'expliquer par une action excitante du phosphate. — La quinine, l'arbutine, la phloroglucine, le cyanure de potassium agissent également sur l'intensité de la respiration. — P. Jaccard. Sauton (B.). — In/Juotce du fer sur la culture de quelques Moisissures. — La présence simultanée du fer et de l'oxygène semble nécessaire à la for- mation des spores ; elles apparaissent d'abord dans les parties de la culture qui ont le plus libre accès de l'air. La sporulation paraît s'accompagner d'une fixation d'oxygène, probablement par l'intermédiaire du fer et par un phéno- mène analogue à celui signalé par Wolff. — Ph. Lasseur. />) Kepinow ;L,.). — Action de Viode sur Vautolyse. — L'addition de l'iode augmente l'autolyse du foie; par contre, l'addition de l'iodure de potassium reste sans action. On observe les mêmes phénomènes en injectant à l'animal vivant de la solution iodo-iodurée ou de Tiodure de potassium. Le foie prélevé de 6 à 24 heures après l'injection présente une autolyse exagérée. — E. Ter- roine. Blumenthal (F.). — lîecherclies biochimiques sur les composés aromatiques du mercure. — L'auteur étudie le diaminodiphénylmercurodicarbonate de soude contenant 38 % de mercure. Ce composé est très peu toxique. Ainsi le lapin supporte sans aucun danger 1 gr. de composé contenant 0 gr. 380 de mercure; dans les mêmes conditions, si on s'adresse au sublimé, l'animal n'en supporte que 0 gr. 02 contenant 0 gr. 0148 de mercure. Par conséquent, l'usage du produit aromatique permet d'introduire sans aucun danger 20 fois plus de mercure dans l'organisme. Son administration per os ou par la voie sous-cutanée n'amène aucune complication. — E. Terroine. c) Grafe (V.). — RecJierches sur la manière dont se comportent les plantes vertes en pjrésence de l'aldéhyde formique gazeux. Les vapeurs d'aldéhyde formique, toxiques pour les plantes et les parties de plantes non vertes, sont bien supportées par les plantes vertes pourvu que leur proportion n'excède pas en volume 1,3 %. C'est la présence de la chlorophylle qui enlève à cette substance sa toxicité ; des plantes étiolées et portées ensuite à la lu- mière dans une atmosphère de vapeurs de formol se couvrent de taches brunes et meurent lentement. L'aldéhyde formique est assimilé ; mais les 328 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plantes exposées aux vapeurs de formol ne forment pas d'amidon; elles ne forment que du sucre. — F. Péchoutre. Palladine ("W.), Hubbenet (E.) et Korsako-w (M.). — Influence du bleu de vièthylène sur la respiration et fermentation alcoolique de plantes vivantes et de plantes mortes. —Les sommets de tiges étiolées de Vicia Faba, colorées à l'état vivant par du bleu de méthylène, dégagent à l'air notablement plus de COî que des tiges normales. L'augmentation peut varier de 65 à 107 % chez ViCiV/, tandis que les tiges étiolées et colorées de Pisum sativum n'accu- sent par rapport aux témoins que II à 18 % d'augmentation. La quinine pro- voque une réaction tout à fait semblable à celle du bleu de méthylène et les différences observées dans l'action de ces deux corps sur la respiration dépendent de la constitution chimique des plantes servant aux expériences. Plus une plante renferme de chromogènes respiratoires, plus son dégagement de C'Oo est stimulé parla quinine et par le bleu de méthylène. Cette influence cesse avec la mort brusque de la plante ; il n'en est pas de même si l'on utilise comme stimulant des substances utiles ou non nuisibles à la plante. L'augmentation de CO. ne se manifeste pas dans un milieu privé d'oxygène lorsqu'on opère avec Vicia Faba, mais bien avec Pisum sativum. L'augmentation de CO» observée lorsqu'on opère avec des tiges de pois vivantes et colorées par le bleu de méthylène, s'accompagne d'une produc- tion notable d'alcool. L'auteur en déduit que la formation d'alcool est rendue possible par toute substance qui, ainsi que le bleu de méthylène, possède la faculté de soustraire de l'hydrogène aux combinaisons qui prennent nais- sance dans la plante pendant la phase anaérobie de la respiration. — P. Jaccard. Meltzer (S. J.). — Sur la distribution et Vaclion de substances solubles chez la grenouille privée de système circulatoire. — Technique : ligature et ablation du cœur; injection des substances dans les sacs lymphatiques ou la cavité abdominale. La suppression du cœur n'empêche pas la diffusion du poison (adrénaline, strychnine, morphine) dans tout le corps. La réaction peut être la même que chez l'animal normal, ou bien différente. La mor- phine provoque du tétanos, et très vite. L'auteur croit à l'existence d'un mécanisme de distribution pouvant agir plus vite encore que la circulation. La diffusion se ferait par les espaces entre les tissus ; et le mécanisme péri- phérique (opposé au central ou cardiaque) pourrait dans certaines conditions jouer chez l'animal intact un rôle très actif. — H. de Varigny. Drzewina (Anna) et Bohn (Georges). — Mail ifica lions rapides de la forme sous Vinfluence de la privation d'oxygène chez uue Méduse, Eleutheria dicholoma Quai réf. — Des Eleutheria dicholama, élevées à une température assez haute dans des boites de Pétri, bourgeonnent régulièrement des jeunes dans les interradius de leurs 6 bras, fournissant ainsi plusieurs générations. Soumis pendant plusieurs heures à une privation rigoureuse d'oxygène, ces animaux ont montré une singulière déviation de leur évolution : les bour- geons interradiaux suffisamment avancés ne sont pas modifiés dans leur évolution; ceux qui sont extrêmement jeunes sont simplement arrêtés dans leur développement, et ceux d'âge intermédiaire se transforment en bras normaux, semblables à ceux des radius et régulièrement fonctionnels, ou parfois légèrement tératologiques. — Y. Delage et M. Goldsmith. Fabre (G.). — Effets de l'activation de l'atmosphère par l'émanation de XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 329 Radium sur la germinalion et la poussée de divers organismes végélaux. Sterigmatocyslis nigra. — La germination des spores sur gélose acide en cellule de Bottecher est ralentie par la présence de l'émanation de radium à haute dose. Mucor Mucedo. A doses faibles, ce mucor est nettement ralenti dans son développement dans une atmosphère contenant certaines doses d'émanation. Linum catharlicum. La germination et la poussée des plan- tules du lin sont nettement favorisées par des doses croissantes d'émanation jusqu'à un maximum favorable de I microcurie 5 pour 2 litres d'air. — M. Gard. Chambers (H.). — Action des rayons du Radium sur quelques-uns des principaux éléments du sang normal. — Les globules rouges sont hémolyses, et l'oxyhémoglobine devient de la méthémoglobine. Les leucocytes dégénè- rent. Durant la coagulation ils paraissent fuir la région irradiée (rayon a). Les rayons a enlèvent au sérum les propriétés spécifiques de l'opsonine et des compléments hémolytiques. Les rayons pet y sont sans action. — H. de Varigny. Zunz (E.). — Elude de l'action des protéoses sur la pression sanguine et la respiration. — L'introduction par voie veineuse d'hétéroalbumose, de thioalbumose, de deutéroalbumose et surtout de protoalbumose a pour pre- mier effet, chez le chien et le lapin, une élévation plus ou moins notable et de plus en moins longue durée de la pression sanguine. L'injection rapide de doses suffisantes d'hétéroalbumose ou de théoalbumose entraîne, après élévation, une chute graduelle de pression qui peut aller en s'accentuant jusqu'à la mort; également avec la protoalbumose, chute secondaire de pres- sion. La deutéroalbumose peut amener un abaissement marqué de la ten- sion. La protoalbumose est beaucoup moins toxique que l'hétéro- et la thioalbumose. Les injections intraveineuses de proto- et d'hétéroalbumose ra- lentissent, de thioalbumose accélèrent la respiration. Les produits abiurétiques formés par la digestion pepsine-, trypsino- éreptique de la fibrine amènent la chute de pression et l'accélération du cœur et de la respiration. — J. Gautrelet. Graîe (V.) et Richter (Oj. — Influence des narcotiques^ sur les plantes. I. Action spécifique de l'acétylène. — Nombre de plantes présentent vis-à-vis de l'acétylène une sensibilité remarquable. Des concentrations comprises entre 0,038 et 0,69 en % du volume gazeux provoquent, spécialement chez les plantes à réserves amylacées, une accumulation de sucres et de combi- naisons amidées; pareille réaction ne s'observe pas chez les plantes oléagi- neuses, chez lesquelles, par contre, on constate, sous l'influence de l'acétylène, une augmentation anormale de la quantité de glycérine et d'acides gras. Des différences analogues dans la composition chimique peuvent être déter- minées par le gaz d'éclairage. Les modifications d'ordre chimique observées chez les plantes soumises à l'action de l'acétylène peuvent provenir de ce que ce gaz entrave les phénomènes de condensation tandis qu'il n'influe en rien sur les phénomènes d'hydrolyse (Hypothèse de Johansen). Les modifi- cations provoquées par l'acétylène dans le chimisme cellulaire déterminent une forte augmentation de turgescence, ce qui entraine un ralentissement de croissance en longueur, ainsi qu'une augmentation d'accroissement en épaisseur. — P. Jaccard. 1. Sensu lato, d'après Overton et H, Meyer. 330 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Joannovics (G.) et Pick (E.). — Sur l'arrêt des oxydations intravitalos dans le foie par les narcotiques. — Les derniers travaux de Neubaueh, Kxoop, Embde.n, etc., ont montré que le foie est le lieu de processus inten- ses d'oxydation. C'est dans le foie et c'est par des oxydations que l'orga- nisuie forme à partir des acides gras l'acétone, l'acide diacétique et l'acide ^-oxybutyrique; c'est dans le foie que se fait la désamination par l'oxyda- tion. Pour étudier la répercussion qu'a la narcose sur les oxydations se faisant dans le foie, les auteurs se basent sur le fait suivant : chez un animal ayant reçu comme nourriture de l'huile de foie de morue (caractérisée par son indice d'iode très élevéj, le foie augmente sa teneur en graisse, ainsi que sa teneur en acides gras élevés non saturés qu'il forme par oxydation, l'indice d'iode de ses graisses augmente. En effet, tandis que l'indice d'iode du foie d'un chien nourri normalement et sacrifié au bout de 7 heures de digestion oscille autour de 70, il varie dans les mêmes conditions après l'ingestion de l'huile de foie de morue de 107 à 145 et atteint quelquefois 160 et 170. Cette forte augmentation d'indice d'iode dépassant celui de l'huile de foie de morue employé (1.35) indique l'oxydation d'autres corps se trouvant dans le foie in- dépendamment de la graisse de la nourriture. Si l'animal ayant absorbé de l'huile de foie de morue est soumis pendant un temps variant de 2 à 5 heures et demie à la narcose par le chloroforme, par Téther ou par leur mélange, l'indice d'iode du foie est souvent inférieure à la normale (70) ; il varie en général de 59 à 88 et atteint une seule fois seu- lement la valeur de 90. Par conséquent, la narcose diminue d'une façon in- tense les oxydations du foie. Le même fait se remarque si on administre un narcotique avant l'introduction de l'iiuile de foie de morue. La narcose du- rant 2 heures précédant de 12, 14, 24 ou 72 heures, l'ingestion de la graisse abaisse les oxydations du foie. L'empêcliement des oxydations dans le foie par la narcose est indépendant deslipoïdes, car leur teneur dans le foie reste constante toutes les fois que la narcose suit rapidement l'administration des graisses; seulement, quand la narcose ne survient ([u'au bout de quelques heures après le repas gras la teneur de foie en lipoïdes diminue environ de 38 %. — E. Terroine. Cohnheim (O.) et Modrakov/ski (G.). — Action de la morphine et du pantopon sur le tube digestif. — Administrée à la dose de 1 centigr. à un chien de forte taille, la morphine ne provoque aucun ralentissement de l'évacuation gastrique. Par contre, elle diminue considérablement la sécré- tion gastrique, dételle manière que le contenu gastrique est beaucoup moins digéré lorsqu'il quitte l'estomac; de ce fait il résulte que le contenu de l'intestin grêle est beaucoup plus riche en matières solides et présente très peu de liquide. Par contre, on observe une forte sécrétion si la morphine est administrée longtemps après l'ingestion d'aliments. La sécrétion pancréa- tique, comme Bickel l'avait déjà observé, est diminuée par la morphine ; les alcaloïdes de l'opium paraissent intervenir, non pas seulement d'une manière indirecte en diminuant la quantité d'acide chlorhydrique déversée par l'estomac dans l'intestin, mais beaucoup plus par une action directe sur le pancréas. On ne peut rien observer au sujet d'une modification dans le transport des substances solides ou liquides dans l'intestin grêle. — E. Terroine. Issekutz (R.). — Sur l'action de la morphine, de la codéine, de la dionine et de riuh-oine sur la respiration. — 11 n'existe aucune différence qualitative XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 331 entre les actions respiratoires des différents alcaloïdes de l'opium étudiés. Toutes ces substances diminuent la fréquence, ainsi que l'amplitude et Ténergie de la respiration. Toutefois si, au lieu d'être administrées à un animal normal, elles sont données à un animal dont la respiration est super- ficielle, alors elles augmentent toutes à la fois ramplitude et l'énergie des mouvements respiratoires. — E. Terroine. a) Molisch (H.). — Influence de la fumée de tabac sur les plantes. — La fu- mée de tabac exerce sur nombre de plantules une action nettement nuisible, et plusieurs Vicia, Pisum, Phaseolus, Cuctirbita, etc., prennent sous son influence une forme anormale. Les plantules de Vicia saliva, par exemple, perdent leur sensibilité géotropique, restent courtes et épaisses, comme celles soumises à l'action du gaz d'éclairage. Quelques jets de fumée d'une ciga- rette introduits une fois sous la cloche d'expérience au début de la croissance suffisent pour déterminer de pareilles anomalies. Parfois même des traces de fumée à peine perceptibles à l'odorat déterminent chez certaines plan- tules des altérations sensibles. Les anomalies observées se manifestent plus rapidement et sont plus accentuées dans les cultures en solution nutritive que dans celles faites en pots, ceux-ci absorbant, grâce à leur porosité propre et à celle de la tei-re qu'ils contiennent, une bonne partie des impuretés de l'air. Il est assez difficile de déterminer la part qui, dans les troubles de croissance observés, revient aux diverses combinaisons libérées à l'état gazeux par la combustion du tabac (hydrogène sulfuré, oxyde de carbone, nicotine, pyridine). Il paraît certain que la nicotine ne joue qu'un rôle de second ordre dans le phénomène, car l'on constate que la fumée du papier à écrire, celle du bois ou de la paille, provoque des altérations compara- bles à celles de la fumée de tabac. C'est surtout sur les microorganismes que la fumée de tabac exerce l'ac- tion la plus délétère ; bactéries, amibes, flagellés et infusoires sont non seu- lement gênés dans leur développement, mais peuvent être tués en un temps très court, 1 à 2 minutes. Dans les études de physiologie, notamment celles concernant les tropismes, il est donc de toute nécessité de soustraire les objets en expérience à l'action pernicieuse non seulement de l'air impur des laboratoires, mais encore de la fumée de tabac. D'une façon générale, les plantes adultes sont beaucoup moins sensibles que les plantules vis-à-vis des actions nocives sus-mentionnées; cependant, alors même (|ue plusieurs espèces paraissent supporter sans dommage de petites quantités de fumée de tabac, il en est d'autres dont la sensibilité vis-à-vis de ce réactif est tout à fait surprenante ; c'est le cas pour Bœhmeria utilis, par exemple. De très petites quantités de fumée de tabac (deux à trois bouffées d'une cigarette dans une cloche de 5 à 7 litres) déterminent chez cette plante des mouvements ché monastiques des feuilles; il en est de même chez Impatiens pavviflora, Parietaria officinalis et d'autres encore. Des réactions analogues sont produites également par l'air confiné et par des traces de gaz d'éclairage ou d'air de laboratoire. Chez diverses plantes {Bœh- meria, Sambucus, Salix), la fumée de tabac détermine ou accélère la for- mation de grosses lenticelles et intensifie la guttation, deux phénomènes qui trahissent une élévation de la pression osmotique. Avec Mimosa pudica, Caragana arborescens, Robinia pseudaccacia, etc., la réaction prend une autre forme, et se traduit par une chute des feuilles extrêmement rapide (en 24 à 48 heures chez plusieurs espèces de Légumineuses). Une réaction analogue peut être provoquée par le gaz d'éclairage et par la fumée de bois, de paille ou de papier; par contre, la fumée de nicotine pure est beaucoup 332 L'ANNEE BIOLOGIQUE. moins, active et ne provoque pas la chute des feuilles. Enfin, chez certaines plantes {Stroùila)ilhes) la fumée de tabac entrave la formation de l'antho- cyane. — P. Jaccard. "Wada (T.). — Sur la désintoxication de la strychnine et de la cocaïne par les nerfs périphériques. — On prélève, sur des chiens, des chats, des lapins, des singes et des hommes, aussitôtaprès la mort, le nerf sciatique et le nerf médian. Un poids déterminé de tissu nerveux est broyé, additionné de strychnine ou de cocaïne et le tout est porté à la glacière. Au hout d'un certain temps on presse, on filtre et le filtrat est injecté. Des expériences témoins sont faites avec du sang et du tissu musculaire. Dans tous les cas on constate que les nerfs périphériques ont déterminé une diminution très nette de la toxicité. Cette propriété désintoxicante du nerf n'est pas abolie par le chauffage à 100'^ pendant vingt-quatre heures. Le sang et le muscle strié ne possèdent, par contre, aucun pouvoir semblable. De la comparaison de ces recherches avec celles de Sano il ressort donc que tout le tissu nerveux, qu'il soit d'origine centrale ou d'origine périphérique, pos- sède la propriété de fixer les poisons. — E. Terroine. Launoy (L.). — Peut-on accoutumer le cobaye à la strychnine? — L. est arrivé à accoutumer les cobayes à supporter les doses mortelles de strych- nine au moyen d'injections très progressivement croissantes de cette sub- stance, mais on ne déplace que faiblement la dose mortelle et les succès ont toujours un caractère individuel et hnpossible à reproduire en série. — Y. De- LAGE et M. GOLDSMITH. Postojeff (J.). — Influence de la saponine sur l'action physiologique de la digiloxine. — L'addition d'une dose non toxique de saponine à une certaine dose de digitoxine augmente beaucoup sa toxicité. Ainsi, comme le mon- trent les expériences sur le cœur de grenouille, 0"^g'02 de digitoxine dans 2' m3 (|g solution de Ringer n'amène pas la mort du cœur en 30 minutes. L'ad- dition à ce mélange de 0™s'02 de saponine provoque l'arrêt du ventricule en 30 minutes. Normalement ce résultat n'est obtenu qu'avec une dose de 0"'°''05 de digitoxine et au-dessus. — E. Terroine. Karaulow (J.). — Rôle antiloxique de la cholestérine vis-à-vis des yluco- sides toxiques pour le cœur. — On sait, depuis Ranso.m, que la cholestérine empêche l'action hémolytique de la saponine. K., en partant de ce point de vue, recherche l'action de la cholestérine sur les poisons du cœur en ex- périmentant sur le cœur isolé de grenouille. La cholestérine est sans action sur les glucosides vrais de la digitale (stro- phantine etantiarine) ; par contre, elle empêche totalement l'action de la sapo- nine et de la digitonine-pseudoglucoside. L'helléborine est empêchée par- tiellement par la cholestérine. — E. Terroine. "Waterman (N.). — La question de Vimmunité vis-à-vis de Vadrénaline. — Dans un travail antérieur, W. avait montré qu'après administration de doses croissantes de (/-suprarénine à des lapins, ces animaux ne réagis- saient plus par la glycosurie habituelle à une dose active (0"""^ 5) de /-supra- rénine. PoLLAK a montré depuis que, dans ce cas, bien qu'il n'y ait plus glycosurie, il y a quand même une très forte hyperglycémie; le fait était dû à la résistance augmentée du rein vis-à-vis du sucre. "W., reprenant cette question, constate tout d'abord qu'au cours de la glycosurie adrénalinique il XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 333 n'y a pas parallélisme entre la teneur en sucre du sang et le taux de la glyco- surie. Il confirme ensuite le fait avancé par Pollak : après injections préa- lables de rf-suprarénine, l'injection de /-suprarénine ne provoque plus de glycosurie, bien que la teneur en sucre du sang se soit élevée, dans un des cas étudiés, de 0,746 0/00 à 2, "21 0/00. Enfin, fait inconstant mais plusieurs fois observé : après injections répétées préalables de rf-suprarénine, l'injection d'une dose active de /-suprarénine détermine une élévation du taux du sucre du sang plus faible que lorsqu'elle est injectée sur un animal neuf : dans un cas l'animal présente après une injection initiale de 0"^'"^,5 un taux en sucre de 3,57 0/00; après la même dose agissant après de la fZ-suprarénine, le taux du sucre atteint seulement 2,03 0/00. — E. ïerroine. Abderhalden (E.) et Mûller (Pr.). — Nouvelles recherches sur l'action de la choline sur la pression sanguine. — On sait que les recherches entre- prises par les cherclieurs sur l'action de la choline sur la pression sanguine ont abouti à des résultats divergents. Les recherches de A. et M. ten- dent à établir que ces divergences sont dues à des différences dans la technique expérimentale, différences portant sur trois points essentiels : la dose, la nature de l'anesthésique, l'espèce animale. Sur les chiens, anesthésiés à l'éther ou l'uréthane, une dose inférieure ou au plus égale à 1 mgr. par kgr. d'animal provoque une chute de pression ; sur le chien cldoralosé ou curarisé, une dose de 5 mgr. est suivie d'une chute immédiate, puis d'une élévation rapide. Chez le chat, chute de pression pour une dose inférieure à 20 mgr., élévation fréquente entre 20 et 30, élévation toujours après baisse préalable au-dessus de 35, élévation sans baisse préalable au-dessus de 40. Ainsi donc — les expériences faites avec de la choline pure et avec de la choline du commerce ayant donné des résultats identiques — il n'y a pas lieu d'imputer à des impuretés les différences d'action, mais uniquement à des différences de conditions expérimentales. — E. Terroine. Danesi (L.). ^ Expériences sur la désinfection des plantes. — (Analysé avec le suivant.) Danesi (L.) et Topi (M.). — Expériences sur la désinfeclion des pkaites. — La pyridine C''H''N est un alcaloïde, liquide à la température ordinaire, qui émet des vapeurs même à basse température. Ces vapeurs ont un pou- voir insecticide très élevé; elles sont d'une innocuité parfaite pour la végé- tation, même si la plante est exposée à leur action pendant sept à huit heures. Toutefois, la pyridine n'a pas une action complètement efficace contre les œufs. — M. Boubier. = Sérums. Me Kendrick (A. G.). — Dijnamique chimique des réactions sériques. — Conclusions. 1° L'ambocepteur et le complément sont opposés comme action sur la cellule, du moment où le premier agit comme catalysant pour le se- cond. 2° L'action de complément est lytique : l'action amboceptrice est essen- tiellement polymérisante, ou, selon le cas. agglutinante, et, secondairement, catalytique à l'égard du complément. 3" La relation de ses substances est exprimée par la loi de l'action de masse, sous la forme dt c Vcz j \c / 4'J Quand la substance soumise à l'action est en quantité suffisante, cette 334 L'ANNEE BIOLOGIQUE. expression décrit toutes les réactions sériques, liémolyse, bactériolyse, réac- tions d'opsonine et de stimuline, agglutination, précipitation, et action toxi- que. 5° Les to.KJnes sont complexes et consistent en l'ambocepteur et le complément. — H. de V.\rigny. Calmette (A.) et Guérin (C). — Recherches expérimentales sur la défense de l'organisme contre Vinfeclion Inherculeiise (Sérot/iérapie-Immiinité). — Des nombreuses expériences effectuées par C. et G., il résulte que la plus ou moins grande résistance conférée aux Bovidés à l'égard de la tuberculose par l'emploi des diverses méthodes de vaccination, paraît être sous la dépen- dance de la plus ou moins grande aptitude ac([uise par l'organisme des ani- maux h éliminer les bacilles tuberculeux, en nature, avec les déchets cellu- laires, par la voie hépatico-intestinale. Tant que cette aptitude persiste, les microbes tuberculeux se comportent, à l'égard des organismes résistants, non comme des parasites actifs, susceptibles de provoquer des réactions de défense, mais comme de simples corps étrangers inoffensifs que les émonc- toires naturels de ces corps étrangers évacuent à l'extérieur. — Ph. Lasseur. a) Richet (Ch.). — De l'anaphi/laxie alimentaire par lacrépitine. — Pour- suivant ses belles recherches sur l'anaphylaxie, R. montre qu'il existe une anaphylaxie alimentaire due à la pénétration d'une petite quantité d'anti- gènes qui ont échappé à l'action des sucs digestifs. On peut par l'absorption digestive arriver aux mêm.es résultats que par l'injection veineuse, c'est-à- dire à V anaphylaxie, V antianaphylaxie et Vimmunité. — Ph. Lasseur. Besredka (A.) et Bronfenbrenner (J.). — De l'anaphylaxie et de V an- tianaphylaxie vis-à-vis du blanc d'œuf. — Le blanc d'œuf normal injecté sous la peau des Cobayes crée chez eux un état d'anaphylaxie active. Le sérum de lapins ayant été injecté avec du blanc d'œuf confère aux cobayes neufs un état d'anaphylaxie passive très accentuée. Le déclanchement du choc ana- phylactique dépend moins de la quantité de matière injectée que de la rapi- dité avec laquelle celle-ci est résorbée et avec laquelle elle s'unit à la sensi- bilisine préformée; le choc anaphylactique paraît donc être surtout fonction de l'instantanéité de la combinaison en question. Le procédé de vaccination par petites doses et par doses subintrantes ne souffre aucune exception chez le Cobaye sensibilisé, soit activement, soit passivement, au blanc d'œuf. — Ph. Lasseur. Sacerdotti. — Anaphylaxie, leucocytes, plaquettes et sérum antiplaquel- tique. — La réaction anaphylactique peut être indiquée par quelques symp- tômes isolés, une leueohémie et une plaquettohémie fugaces. Un chien en état anaphylactique réagit relativement aux leucocytes et aux plaquettes comme un animal normal, quand on lui injecte un sérum antiplaquettique. — J. Gautrelet. Abderhalden (E.) et Rona (P.). — Études sur Ir pouvoir lipasique du sang et du sérum, de chien dans différentes conditions. — Le pouvoir lipasique du sérum est mesuré par son action sur la tributyrine. Cette action est suivie par les modifications de tension superficielle du mélange, modifications constatées par la numération des gouttes. Les recherches montrent qu'après introduction de graisses étrangères dans l'organisme (graisse de mouton ou huile de colza), le pouvoir saponifiant du sérum sur la tributyrine est consi- dérablement augmenté. — E. Terroine. XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 335 Mutermilch (St.)- — Sur l'origine des anticorps chez les Cobayes trypa- nosomiés. — Chez le Cobaye infecté avec le Trypanosome du Nagana, les anticorps trypanolytiques semblent se former dans les organes hématopoié- tiques, en particulier dans la rate et la moelle osseuse; le foie paraît égale- ment participer à l'élaboration des trypanohjsines. Dès qu'ils sont fabriqués par les tissus, les principes trypanocides sont rapidement, peut-être même brusquement, déversés dans le sang circulant. — Ph. Lasseur. Lowenstein (E.) et Rick (E.). — Formation d'antigène dans un milieu nutritif exempt de protéiques. Contribution à la connaissance de la tuber- culine. — Les cultures de bacilles tuberculeux sont faites sur un milieu dé- fini, ne contenant pas de protéique. Ce milieu comporte pour 1 litre d'eau 6 grammes d'asparagine, 6 grammes de lactate d'ammonium, 3 grammes de phosphate de soude, 6 grammes de chlorure de sodium et 40 grammes de glycérine. La tuberculine obtenue sur ce milieu peut être considérée à juste titre comme un produit des échanges des bacilles ; la tuberculine est thermostabile, dialysable, insoluble dans l'alcool; elle ne donne pas de réac- tion du biuret, elle précipite par l'acide picrique dans un milieu acide, elle est détruite par la pepsine et par la trypsine. — E. Terroixe. Calmette (A.) et Massol (L.). — Sur la fonction antigène des tuberculines. — C. et M. montrent que les anticorps ou sensibilisatrices présents dans le sang des tuberculeux ne sont pas, même à la dose où ils saturent complète- ment la tuberculine, les agents qui rendent cette substance inoffensive, et que ce rôle est rempli par une substance à laquelle ils donnent le nom d'inhibitrice et qui se rencontre dans le sang d'animaux hypervaccinés. Ils classent les diverses tuberculines selon le degré de leur affinité pour cette substance. — Y. Delage et M. Goldsmith. = Extraits d'organes. Metalnikov iS.). — La neutralisation des spermotoxines et des alcaloïdes par des extraits de testicules. — On sait que l'injection à un animal (cobaye) de ses spermatozoïdes propres provoque l'apparition dans le sang de pro- priétés spermotoxiques. Placés dans le sérum de l'animal ainsi préparé, les spermatozoïdes meurent rapidement. Cette action ne s'observe pas i)i viro, car l'animal préparé, à sérum spermotoxique, présente un développement normal des testicules et les spermatozo'ïdes sont parfaitement vivants. L'au- teur est ainsi amené à penser qu'il existe dans les testicules une substance qui s'oppose à l'action de la spermotoxine ; il le vérifie en montrant que des extraits de testicule neutralisent in vitro l'action du sérum spermotoxique. M. recherche ensuite si cette substance testiculaire exerce également son action sur d'autres toxines ou poisons. L'étude de trois toxines — diphtérique, cholérique et tétanique — montre que la première est très active sur les spermatozoïdes, la seconde peu, la dernière pas. L'addition d'extrait testicu- laire à la toxine diphtérique active a permis la survie des spermatozo'ïdes. Parmi les poisons étudiés, la nicotine, la physostigmine, la quinine et la morphine se sont montrées des poisons très énergiques pour les spermato- zoïdes; leur action est bien neutralisée par les extraits testiculaires. Les alcaloïdes, tels que le curare, la strychnine, la daturine, la pilocarpine, la vératrine et l'atropine exercent une action extrêmement faible ou nulle sur les spermatozoïdes. La substance antitoxique active des testicules est détruite à 70~' ; son activité diminue avec le temps, même lorsqu'elle est 33Ô L'ANNEE BIOLOGIQUE. conservée dans la glace. Il est possible que cette substance joue un rôle important dans les préparations organothérapiques. — E. Terroine. Argyll Campbell (J.). — Les effets de certains extraits animaux sur les vaisseaux sanguins. — Les vaisseaux sont prélevés, puis soumis à une circu- lation artificielle avec du liquide de Ringer, additionné ou non de l'extrait à étudier. On observe ensuite la valeur de l'écoulement; les expériences sont faites avec des vaisseaux provenant d'organes variés : membres, poumon, cœur, rein, rate. Dans le cas de Vextrait de surrénales on constate une con- striction très marquée, sauf dans le cas des vaisseaux du poumon et du cœur. Dans le cœur il peut y avoir parfois une constriction faible, mais le plus souvent il ne se passe rien. Dans le cas du poumon, on observe assez fré- quemment une légère constriction. Vextrait pituitaire paraît être constitué par deux substances antagonistes : une constrictrice, une dépressive. On peut observer les effets sur tous les vaisseaux, sauf chez ceux du rein où l'on ne constate jamais qu'une forte constriction. — E. Terroine. Austoni. — Action de l'extrait cortical et de l'extrait médullaire de glande surrénale sur le cœur des mammifères. — Le principe actif extrait de la portion médullaire de surrénale détermine, en petite quantité, un renforce- ment de la contraction cardiaque; à dose plus élevée, une accélération des battements et une augmentation du tonus du myocarde. L'extrait cortical renferme, outre le principe actif propre de la portion médullaire, un autre principe d'action antagoniste, lequel ralentit et affaiblit le battement car- diaque par son action excitante sur l'appareil nerveux inhibiteur. — J, Gau- TRELET. Farini et Roncato. — Sur l'action hypotensive du pancréas. — Les extraits pancréatiques déterminent une baisse de pression relativement courte. Etant donné leur effet constricteur sur les fibres vasculaires, il y a lieu d'incriminer leur action sur les centres vaso-moteurs : l'expérience con- firme. — J. Gautrelet. Lalou. — Sur le mode d'action de la sécrétine. — Un mélange de tissu pancréatique et de sécrétine perd son pouvoir sécréteur après un contact de quelques instants, ébuUition et filtration. Ce phénomène s'observe aussi bien avec le foie, la rate, le muscle et doit être attribué à une action d'entraîne- ment, de fixation. L'addition de sécrétine ne modifie pas les propriétés pro- téolytiques et lipolytiques de macérations de pancréas, elle renforce un peu l'activité amylolytique. — J. Gautrelet. = Venins, a) Bang (I.) et Overton (E.). — Action du venin de cobra. — Le venin de cobra est extrêmement toxique pour les têtards, même à dose infinitésimale. Ainsi, si on plonge les têtards dans une solution contenant du venin à raison de I : 1.000.000, on observe au bout de quelques heures la paralysie complète du système nerveux. L'action du venin est réversible ou non, suivant sa con- centration. Ainsi, des têtards plongés dans une solution à 1 : 400.000 ou 1 : 500.000 et transportés ensuite dans l'eau guérissent rapidement. Si la concentration du venin est plus élevée, l'action n'est plus réversible, le poi- son attaque l'épithélium de la peau. Dans des solutions à 1 : 25.000 la nar- cose complète survient au bout de 10-15 minutes, avec une solution deux XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 337 fois moins concentrée (1 : 50.000) la narcose apparaît en 20-25 minutes; enfin, quand la concentration s'abaisse à 1 : 100.000, la narcose n'a lieu qu'au bout d'une heure. Les sels de calcium diminuent l'action toxique du venin de cobra, leur action croît avec la concentration. Avec une solution de ■chlorure de calcium à 1/2 % il faut employer, pour obtenir le même résul- tat, une solution de venin 100 fois plus concentrée. La chaux à concentration très faible agit d'une façon plus énergique que le chlorure de calcium; les sels de magnésium et de sodium possèdent aussi une action antitoxique vis- à-vis du venin de cobra, mais beaucoup plus faible que celle de sels de cal- cium. Le sérum antivenimeux abaisse aussi considérablement la toxicité du venin de cobra. La neurotoxine du venin est absorbée par les globules san- guins; ce processus se fait plus rapidement en présence d'une solution isotonique de glucose qu'en présence de chlorure de sodium isotonique ; elle peut être aussi absorbée par la lécithine, la cholestérine et Thuile d'olive. Ce processus est réversible et la toxine passe dans le liquide environnant dès que la concentration de ce dernier baisse en toxine. La neurotoxine est pro- bablement identique à l'hémolysine du venin de cobra. — E. Terroine. h) Bang (I.) et Overton (E.). — Action du venin de crotale. — Une solution aqueuse de venin de crotale est toxique pour les têtards à la concentration de 1 0 00. Pour les lapins, la dose toxique minimale est de 5 cà 10 mgr. lors de l'injection intraveineuse. L'addition de petites quantités de globules rouges hémolyses à une solution aqueuse de venin augmente de 300 fois sa toxicité. Cette augmentation d'action s'élève avec la quantité des globules ajoutés, mais dans des limites très étroites : l'addition de O''™^! ^^ globules à 25''"'3 de venin a peu d'action, l'addition de 1''"^ de globules donne presque la valeur maximale. Cette action des globules doit être rapportée à la pré- sence des phosphatides, car l'addition de lécithine donne la même augmen- tation de toxicité. Une solution aqueuse de venin bouillie additionnée de globules hémolyses présente une toxicité diminuée. Si on dissout le venin dans le sérum au lieu d'eau, sa toxicité augmente de 4 à 5 fois ; cette action a lieu également avec le sérum chauffé. Le venin de crotale provoque l'inexcitabilité du système nerveux central et arrête l'activité cardiaque. Le venin de crotale additionné de globules rouges attaque l'épithélium de la peau des têtards. L'addition de chlorure de calcium à un mélange de venin et de globules hémolyses empêche totalement ou en partie leur action toxique. L'antivenin abaisse la toxicité du venin de crotale. — PI. Terroine. Guillery. — De l'action des ferments sur l'œil et de ses relations avec l'ophtalmie sympathique. — Les tissus vivants contiennent des enzymes capables de dédoubler les sucres en alcool et acide carbonique, de décom- poser les acides conjugués, de produire, enfin, l'autolyse des tissus. On sait que l'introduction intraveineuse de levures produit dans l'oeil une maladie ressemblant à la tuberculose. L'auteur se propose de dégager le rôle joué par la zymase dans la production de ces troubles. Les expériences de Bent- ZEN, Bruns et Daels ont montré que les bacilles de Kocli morts donnent lieu à la formation de tubercules iridiens semblables aux productions de la tuberculose active. En injectant dans le corps vitré du lapin des solutions stériles de trypsine et de papaïne, l'auteur produisait des réactions rapides et considérables. Débutant par un chémosis, elles se caractérisaient plus tard par l'injection de l'œil et un trouble diffus du corps vitré, symptômes irritatifs disparaissant en peu de jours. A l'examen microscopique l'auteur l'aNiNÉe biologique, XVI. 1911. 22 338 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. constata que le tractus uvéal était sans exception infiltré de cellules rondes. II ne retrouva que de rares corpuscules de pus, disséminés dans le corps vitré et dans la chambre antérieure. La zone antérieure de la rétine est ordinairement normale, tandis que son segment postérieur subit une histo- lyse prononcée. Au début, la structure des éléments histologiques composant le tractus uvéal reste normale, mais après quelque temps l'infiltration cel- lulaire donne lieu à la formation de tissus fibreux qui entraîne l'atrophie des éléments propres de la choroïde, sous les symptômes de l'inflammation chronique, aboutissant à la formation de membranes cicatricielles, épicho- roïdiennes. La chambre antérieure et la chambre postérieure contiennent des quantités variables de fibrine; le corps ciliaire et le cristallin peuvent être enrobés de couennes fibrineuses. Les mêmes résultats furent obtenus par l'injection dans le corps vitré de cultures filtrées de bacille pyocyanique et de staphylocoque doré. Dans son travail connu sur l'ophtalmie sympa- thique, FuCHS considère l'existence de petits amas de cellules rondes, situés à la surface postérieure de l'iris, comme pathognomique de l'ophtalmie sym- pathique. Des yeux injectés de filtrat de staphylocoque présentaient ces mêmes « champignons » de cellules rondes, attacliés à la surface postérieure de l'iris et faisant saillie dans la chambre postérieure à travers une perfo- ration du feuillet rétinien de l'iris. Les injections de zymase, enfin, provo- quent des altérations semblables, avec cette particularité que les amas de cellules rondes pénètrent de la choroïde dans la sclérotique, ainsi que Fucus le constata dans des yeux sympathisants. Ayant constaté toutes ces analo- gies entre les altérations histologiques produites dans l'oeil du lapin par l'in- jection de ferments divers et les troubles constatés dans des yeux sympa- thisants humains, l'auteur se demande si l'ophtalmie sympathique n'est pas produite par une substance contenue dans le sang, ayant une action toxique sélective sur le tractus uvéal. Il rappelle dans cet ordre d'idées la cyclite survenant à la suite de la fièvre récurrente, à un moment où les spirilles ont disparu depuis longtemps de la circulation. La désorganisation de la choroïde de l'œil sympathisant peut très bien donner lieu à la formation de substances particulières, capables de produire, déversées dans le torrent circulatoire, des altérations graves de la choroïde congénère (autotoxicoses histiogènes de Uthoff). — SiiLZER. Tahara (S.). — Sur le poison du tetrodon. — L'auteur extrait des ovau'es dutetrodonunetoxine. Ladose mortelle de la toxine est de 4 milligr. par kilogr. de lapin. La toxine est soluble dans l'eau, insoluble dans des solvants orga- niques. La toxine pure ne contient ni alcaloïdes, ni protéiques. Par action de l'acide chlorhydrique sur la toxine on obtient une base cristallisée — te- troxiue — et un corps cristallisé, non azoté — tetrodopentose. — E. Terroine. c^) Arthus (^Maurice). — De la sprci/icilc des s('rums anlivt'/iiuieux. Sérum antico/jj-d'it/Nc et venin d'Hamadryas {Naja bungarus) et de Krait {Bungarus cœruleus). — Les phases de l'empoisonnement par les venins de serpents sont au nombre de trois : 1) chute temporaire de la pression artérielle, 2) curarisation, 3) chute progressive de la pression artérielle jusqu'à la mort. Les sérums antivenimeux sont spécifiques, mais non d'une façon absolue, en ce sens que l'antivenin du Cobra n'empêche qu'incomplètement l'action du venin des autres serpents, à moins qu'il ne soit employé à une dose beaucoup plus élevée. — Y. Delage et M. Goldsmith. b) Arthus (Maurice). — Sur les intoxications par (es venins de se7yents. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 339 — A. distingue dans les venins des différentes espèces de serpents des pro- priétés nocives différentes : abaissement de la pression artérielle, curarisa- tion et coagulation du sang. Ces propriétés se rencontrent à des degrés dif- férents et permettent un classement des venins ; on peut préparer des mélanges qui les possèdent à des degrés divers. — Y. Delage et M. Gold- SMITII. Arthus (Maurice) et Stawska (Boleslava). — Venins et antivenins. — Contrairement à l'opinion de Martin et Cherry, qui estimaient que la neu- tralisation des venins par les sérums antivenimeux s'opère progressivement, à la manière des réactions diastasiques, les auteurs montrent que, si l'on prend le sérum véritablement spécifique, le venin mélangé de la quantité convenable de sérum antitoxique est neutralisé dès sa préparation. Les acci- dents primaires de l'empoisonnement eux-mêmes n'apparaissent pas. La coagulation in vitro des substances fîbrinogénées est de même immédiate- ment supprimée. — Y. Delage et M. Goldsmith. Nicolle (M.) et Berthelot (A.). — Expériences snr le venin du Trimere- surus riukinanus. — La tyrosine demeure sans action sur le venin de T., injecté dans les veines du Lapin. Au contraire, les éUiers de la tyrosine (chlor- hydrate) ont un pouvoir neutralisant des plus remarquables. 11 est à noter que ce traitement chimique ne crée pas l'état d'immunité. En effet, les ani- maux qui, grâce aux éthers, ont résisté à l'action du venin, se montrent ulté- rieurement aussi sensibles que les sujets neufs. — Ph. Lasseur. = Toxines. Loewe (S.). — Sur la combinaison de la toxine tétanique. — La combi- naison entre la toxine tétanique et la substance cérébrale n'est pas une combinaison chimique; c'est un partage qui se fait suivant la loi de Henry. — E. ÏERROINE. Laroche (G.) et Grigaut. — Etude biologique et chimique de V absorption des toxines diphtérique et tétanique par la substance nerveuse et des phéno- mènes corrélatifs. — Le cerveau fixe énergiquement la toxine tétanique grâce surtout aux substances protéiques cérébrales. Ces matières azotées sont absorbantes, fixatrices et neutralisantes. De même, la substance nerveuse fixe la toxine diphtérique ; mais dans ce cas la fixation a lieu par l'intermédiaire des lipoïdes phosphores. De plus, les propriétés toxiques du poison se trou- vent activées du fait de la fixation. La matière nerveuse se montre donc, dans ce cas, ndsorbante, fixatrice, et activante. — Ph. Lasseur. "Woodruff (Lorande Loss). — Les effets des produits d'excrétion de Paramxcium sur le rythme de sa division. — On sait que l'excès des pro- duits de métabolisme d'un organisme lui est souvent funeste à lui-même. L'auteur recherche l'action de ces produits sur les Paramécies. 11 expérimente sur une culture de Paramtccium aurelia et une de P. cau- datutn, descendant chacune d'un individu unique, par conséquent représen- tant le même protoplasma. 11 place une P. aurelia dans 2, une dans 5, 20 et 40 gouttes d'une infusion de foin, qu'il change toutes les 24 heures. Il constate que plus le volume de la culture est grand, plus est rapide le rythme de la division, toutes choses égales d'ailleurs. Ainsi, dans 5 gouttes d'infusion, les Paramécies se divisent 2,4 9e, dans 20 gouttes 6,4 % et dans 340 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 40 gouttes 1,4 % plus vite que dans 2 gouttes. Or les expériences étaient faites toutes en même temps: la température était la même dans tous les cas ; la différence de pression due aux divers volumes de liquide parait né- gligeable; on a cherché à égaliser autant que possible la surface de la cul- ture exposée à l'air dans les diverses expériences, en se servant de réci- pients déforme et de capacité convenables. On employait la même infusion pour toutes les expériences et on la changeait dans la même atmosphère, de sorte que la flore bactérienne et ses produits de métabolisme paraissent avoir été sensiblement les mêmes partout (pourtant de légères différences ont pu se produire de ce chef et expliqueraient peut être quelques irrégu- larités des courbes). La seule chose qui a pu varier est donc la quantité de produits d'excrétion des Paramécies elles-mêmes. S'il en est ainsi, l'action de ces produits doit être plus marquée quand les organismes restent plus longtemps dans le même milieu. Une deuxième série d'expériences a été faite en même temps que la première et on y lais- sait les animaux 48 heures dans la même infusion. Alors dans 5 gouttes les Paramécies se divisent 5,3 %, dans 20 gouttes 9,3 % et dans 40 gouttes 9,25 % plus vite que dans 2 gouttes. L'augmentation, avec le volume, du rythme des divisions est donc plus grande et, comme on devait s'y attendre, l'action du changement de milieu est plus forte sur les cultures en petit volume. L'irrégularité dans le cas de l'expérience sur 40 gouttes doit tenir aux Bactéries : elles ont pu se multiplier richement dans cette grande masse de liquide, tandis que, dans un volume plus petit, des Paramécies en rédui- saient le nombre en s'en nourrissant. Les mêmes résultats ont été obtenus avec P. caudatum. Dans une culture qui avait été soumise 5 fois au changement de milieu toutes les 48 heures, on se mit à le changer toutes les 24; en 8 jours le rythme des divisions devint ce qu'il était dans l'expérience conduite dès le début avec change- ment tous les jours. L'auteur étudie aussi l'action d'un milieu chargé des produits d'im grand nombre de Paramécies. Une culture de P. aurelia est opérée dans une infu- sion de foin qui a été habitée 10 jours par une population de Paramécies de même espèce; une autre est mise dans un milieu identique, mais qui n'a- vait pas contenu de Paramécies; l'action déprimante du premier milieu sur le rythme des divisions est très net. Et cette action s'exerce aussi sur une culture de P. caudatum : les toxines d'une espèce agissent donc de la même manière sur une espèce voisine. — A. Robert. = Microbes. "Wollman (E.). — Sur l'élevage des mouches stériles. — La vie animale est-elie possible sans le concours des microorganismes? En posant cette question en IS83, Pasteur croyait, « sans vouloir rien affirmer », qu'elle devait être résolue dans le sens négatif. Abordant le problème par voie expérimentale, Schottelius, M™« 0. Metchnikoff, Moro montrent que les animaux nouveau-nés se développent mal en l'absence de microbes. Mais E. Metchnikoff fait remarquer que cette incompatibilité peut n'être qu'ap- parente et due à ce qu'on ex})érimente sur des animaux nouveau-nés qui ne sont pas encore en possession de toutes les ressources de leur tube digestif. Pour ces raisons, il a paru intéressant à "W. de reprendre les expériences de Bogdanow sur l'élevage de mouclies stériles. La technique est, en effet, relativement simple, et on peut se rapprocher assez bien des conditions naturelles dans lesquelles ces insectes se déve- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 341 loppent. 11 résulte des recherches de W. que la vie animale est possible en dehors de toule intervention des microorganismes. — Ph. Lasseur. a) Herzog (R.) et Saladin (O.). — //. Transformations provoquées dans le pouvoir fermentescilAe de quelques levures tuées par l'acétone. — La fer- mentation déterminée par des levures vivantes étant la plus rapide pour la dextrose, moins rapide pour la lévulose et lente pour la mannose, ces mêmes levures, lorsqu'elles sont tuées par l'acétone, font fermenter le plus vite la lévulose, puis la dextrose, tandis qu'elles n'attaquent la mannose que très lentement. Cette interversion du pouvoir fermentatif vis-à-vis des sucres sus-mentionnés doit provenir de ce que l'acétone endommage ou détruit un des éléments constitutifs du ferment spécialement actif vis-à-vis de la dextrose. — P. Jaccard. LebedefF (A.). — La :i/mase est-elle une diastase? — La zymase du suc de macération est une diastase typique et la quantité de sucre fermenté est à peu près proportionnelle à la quantité de coenzyme. La grande activité du suc extrait d'après la méthode de L. est due à la richesse de ce liquide en coenzyme. Ce fait permettrait d'expliquer pourquoi l'activité de la levure est toujours beaucoup plus grande que celle du suc de macération. En effet, L. admet qu'au fur et à mesure que la* coenzyme est détruite pendant fermentation, de nouvelles quantités de coenzyme sont formées par la cellule et cela grâce au pouvoir synthétique de cette dernière. — Ph. Lasseur. à) Me Carrison (R.). — Résumé, de recherches expérimentales nouvelles sur l'étiologie du goitre expérimental [seconde série). — De ses recherches l'auteur conclut que : 1° 11 existe en suspension dans les eaux goitrigènes un agent provoquant Thypertrophie de la thyroïde. 2" Cet agent est détruit par l'ébullition et séparé par la fillration. 3° C'est donc un agent vivant ou un produit cliimique dont la chaleur détruit les propriétés nuisibles. A° La pé- riode d'incubation du goitre produit expérimentalement dure d'habitude de 10 à 15 jours. 5° Le goitre peut être guéri par les antiseptiques intestinaux : les ferments lactiques en particulier. 6° L'agent goitrigène est probablement un parasite vivant dans l'intestin. 7° La maladie ne peut être donnée au chien par l'extrait aqueux des fèces des sujets goitreux. — II. de Varigny. Nattan-Larrier (L.). — L'hérédo-conlagion des spirilloses. — Les Spi- rilles de la hèvre récurrente, qu'il s'agisse du Spirille d'OoERMEiER ou du Spirille de Dutton, peuvent passer de la mère au fœtus. Cette hérédo-con- tagion a été observée dans 80 % des cas. Les Spirilles peuvent traverser les éléments ectodermiques du placenta et franchir les endothéliums des capillaires fœtaux. — Ph. Lasseur. 8) Taclismes et tropismes. Me Ginnis (Mary O.). — Réactions du Rranchipus serratus à la lumière, à la chaleur et à bi pesanteur. — Le Rranchipus serratus est positivement phototropique et une longue exposition à l'obscurité ne modifie pas cette condition. Il est attiré par l'optimi.sme de température de 14 à 17"; à la température de 28' il périt. Il est positivement géotropique à la lumière et négativement à l'obscurité. — Yves Delage et M. Goldsmitii. 342 L'ANNEE BIOLOGIQUE. = Phototropisme. Bujor (P.). — Contribulion à la biologie de VArtemia satina. — B. a con- staté chez Artemia salina des lacs roumains (salinité, 58 0/00) un pho- totropisme positif très accentué, aussi bien chez les larves que chez les adultes; et, contrairement à ce qui a été observé chez d'autres animaux, ce phototropisme n'est ni renversé ni même diminué par les différents agents physico-chimiques (augmentation ou diminution de la salinité, cor- ruption de l'eau, addition d'acide carbonique, chlorhydrique, acétique) ; l'alcool et l'élévation de la température exaltent ce phototropisme. — Il y a im thermotropisme positif qui l'emporte même sur le phototropisme lors- qu'il est de sens cont'^aire à celui-ci. Ces faits sont d'accord avec le com- portement de l'animal dans les conditions naturelles, car il se tient à la surface quand la température est élevée et au fond quand elle est basse. Seul, l'abaissement de la température diminue ce tropisme et le renverse à 0°. — Ces mêmes animaux montrent un galvanotropisme positif (vers l'anode) par des courants d'intensité moyenne; des courants d'intensité croissante diminuent la mobilité de l'animal sans renverser son galvanotropisme. — Y. Delage et M. Goldsmith. Herms CWilIiam Brodbeck). — Les réactions phototropiques des mou- ches sarcophai/es, en particulier Lucilia cœsar Linn. et Caliphora vomitoria Linn. — Il faut distinguer trois périodes de vie larvaire : nutriciale, pré- pupale et pupale. Les larves n'ont pas d'yeux, comme les adultes, mais réagissent à la lumière au moyen d'organes de perception situés à l'extré- mité des maxilles et dépourvus de pigment, décrits par Lowne. — Dans la période nutriciale, les larves, groupées, ont un pliototropisme positif (pour la lumière d'une lampe à pétrole, l'acétylène, la lumière monochromatique, le spectre solaire) qui permet même de les attirer en dehors de leur terrain nutritif. Dans le spectre, les larves se réunissent dans le jaune-orange. Les changements brusques d'intensité ou de nature de lumière leur font perdre leur réaction positive. La réaction, presque imperceptible à Técloslon, aug- mente progressivement, puis diminue jusqu'à la fin de cette période. Les larves migrantes de la période prépupale de Lucilia cœsar sont négative- ment phototropiques pour toutes les couleurs du spectre, mais quand elles ne peuvent choisir qu'entre ces couleurs, elles s'accumulent dans le jaune- orange. Les imagos ont de véritables yeux et, dès l'éclosion, sont positive- ment phototropiques. L'auteur décrit avec grands détails le comportement des animaux suivant les différentes conditions de la lumière. — Conformé- ment à l'interprétation de Lœb, il admet c{ue la réaction est la résultante de l'action de la lumière sur les deux côtés du corps. Lorsque la lumière est intense, les larves s'orientent immédiatement; lorsqu'elle est faible, le résultat est obtenu par la méthode des « essais et erreurs ». — Y. Delage et M. Goldsmith. b) Polimanti (Osw.). — Une juirticularilè observée dans les phénomènes de phototropisme de Lasiiis niger L. — L'auteur cherche à expliquer pourquoi, dans les rues de Napl(\s, les fourmis ailées de Tespèce Lnsins iiigcr sont, le soir, exclusivement attirées par les grandes lampes à arc et jamais par les petites lampes électriques (de 30 à 50 bougies). Les trnpismes sont, selon P., la suite de la disposition bilatérale des diverses parties de l'organisme animal ; il faut que les deux moitiés d'un animal soient symétriquement exposées à l'action d'une influence physique pour y céder et être entraînées XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 343 dans une direction donnée. Entre deux lumières d'intensité différente les fourmis recevront deux excitations différentes et ne réagiront, par consé- quent, pas avant de s'être tournées vers la source de la plus forte de ces excitations et s'être exposées symétriquement à son influence. — J. Strohl. h) Schmid (Bastian). — Lhéliotropisme de Cereactis auranliaca. — Dans l'obscurité, l'actinie étudiée par Sch. allonge son corps et retire ses tenta- cules. Au contraire, le corps est contracté et les tentacules sont épanouis sitôt qu'on expose l'animal à la lumière du jour ou à des lumières colorées. La réaction est, toutefois, différente vis-à-vis de la lumière rouge ou jaune et vis-à-vis delà lumière verte ou bleue. L'actinie recherche toujours la partie la mieux éclairée du bassin. — J. Strohl. a) "Wiesner ( J.). — Nouvelles études sur la position des feuilles vis-à-vis de la lumière (Lichtlage) et sur la quantité de lumière utilisée par les plantes {Licht- gennss). — Dans l'introduction à ce nouveau mémoire sur une question qu'il étudie depuis longtemps, "W. annonce qu'il n'est pas près d'être arrivé à une solution définitive et que les phénomènes qu'il désigne sous les noms de « Lichtlage » et de « Lichtgenuss » sont encore pour lui très énigmatiques. Rappelons que les feuilles qui règlent leur besoin de lumière par la posi- tion particulière qu'elles prennent vis-à-vis de la direction de la lumière incidente sont appelées Y'^y'^N' . photométriques, et se distinguent en « eupho- tométriques », lorsqu'elles s'orientent perpendiculairement à la lumière diffuse la plus forte, et en « })anphotométriques », lorsqu'elles s'orientent de façon à utiliser d'une façon plus ou moins complète la lumière solaire directe. En opposition avec ces deux catégories, "W. distingue les feuilles aphotomé- triques, dont la position est indépendante de la direction de la lumière; ce sont les feuilles de ce type qui dominent dans les régions arctiques. Tandis que les feuilles panpliotométriques sont, dans la règle, des « Sonnen- blàtter » et les euphotométriques des « Schattenblatter », AV. signale le fait que, dans certains cas, des feuilles exposées au soleil peuvent présenter le caractère de feuilles euphotométriques et, inversement, des feuilles d'ombre (Schattenblatter) être panpliotométriques. Au moyen d'un nouvel appareil, le skioklisimèire (décrit dans un mémoire précédent), l'auteur s'est efforcé de déterminer chez un grand nombre d'es- pèces avec une précision plus grande que dans ses études antérieures : 1" le point critique auquel s'effectue le passage du caractère panphototropique au caractère euphototropique; 2° de préciser, en outre, la relation existant entre le caractère photométrique des feuilles et la distribution géographique des divers types sus-mentionnés, en particulier, vis-à-vis de ce que "W. désigne sous le nom de « Lichtklima » [XVIII]. — P. Jaccard. h, Molisch (H.). — Héliotropisme provoqué par la lumière du radium. — Diverses plantules très sensibles à l'action de la lumière {Avena, Vicia) ma- nifestent, lorsqu'elles sont exposées à la radiation de préparations de radium, des réactions héliotropiques positives très marquées, accompagnées dans certains cas d'un retard de l'allongement. La distance à laquelle ces actions se font sentir est considérablement réduite lorsque les plantules sont cul- tivées sous verre. Dans l'air du laboratoire, l'action héliotropique du radium se trouve accentuée dans une forte proportion, et la distance à laquelle une préparation donnée de radium est encore active est jusqu'à 4 fois plus grande que dans l'air pur. Indépendamment de leur influence héliotropique, les rayons a, [î et y du radium provoquent chez les plantules étudiées di- verses autres réactions : ils retardent considérablement l'allongement, ré- 344 L'ANNEE BIOLOGIQUE. duisent la durée de la nutation spontanée du sommet des bourgeons et entravent la formation de l'anthocyane. — P. Jaccard. == Géotropisme. Maillefer (A.). — L'expérience de la jacinthe renversée. — Cette expé- rience, bien connue et qui vient d'AuG. Pvr. de Candolle, consiste à placer un oignon de jacinthe, la pointe renversée, sur un bocal tubuleux plein d'eau et les racines recouvertes par une éponge humide. Or, la hampe pousse et fleurit dans l'eau, dans une direction rigoureusement verticale. M. a répété l'expérience en variant les conditions, pour chercher l'explication de ce fait. L'hypothèse la plus probable est que la faculté de réagir vis-à-vis de la pesanteur n'est pas atténuée dans la jacintlie renversée, mais les feuilles forment un écran presque continu qui diminue la quantité de lumière parvenant sur la hampe florale. Cette espèce de gaine fait égale- ment que la lumière arrive sur la hampe en plus grande quantité par le bas que par le côté. Cette faible lumière amène un étiolement de la hampe qui s'allonge démesurément ; on constate le même phénomène sur une plante de jacinthe croissant dans l'air dans un endroit sombre. La hampe ne se courbe donc pas géotropiquement dès le début, parce que le phototropisme induit par la lumière qui vient surtout d'en bas est plus fort que le géotro- pisme. — M. BOUBIER. Zielinski (F.i. — Sur la dépendance récijjro'iue des temps d'excitation géotropique. — L'auteur discute les recherches de Buder sur le géotropisme et étudie les rapports entre les différentes durées que l'on considère dans les phénomènes géotropiques (temps de présentation, temps critique, temps de réaction) et l'indice de relaxation. — F. Moreau. = Chimiotropisme. Mûller(F.). — Recherches sur l'excitabilité chimiotactique des zoospores des Chytridiacées et des Saprolégniées. — Les zoospores de Rhizophidium pollinis ne présentent de mouvements chimiotactiques positifs que sous l'in- fluence des albumines naturelles tandis que des zoospores de groupes voi- sins sont en outre sensibles aux produits de destruction des albumines. Les phosphates agissent aussi sur les zoospores des Saprolégniées. Les substances chimiotactiques ne provoquent dans les zoospores de ces groupes que des mouvements d'orientation; celles-ci ne paraissent pas posséder d'excitabilité osmotactique. Les acides libres et les alcalis n'agissent que négativement par leurs ions H ou OH et la répulsion croît avec le degré de dissociation. La sensibilité cliimiotactique de ces zoospores est supprimée par l'éther et l'al- cool, mais non par le chloroforme. — F. Péchoutre. = Galvanotropisme. Moore (A. R.j and Goodspeed (T. H.). — Orientation galvanolropiqiu chez Gonium pectorale. — Les colonies normales de Gonium, soumises à un courant électrique constant, s'orientent de manière que leur surface anté- rieure soit tournée vers la cathode et continuent à nager vers ce pôle ; mais le galvanotropisme disparait si les colonies restent soumises au courant pendant plusieurs minutes. Un excès d'ions H ou OH dans le milieu ren- verse la réponse galvanotropi(iue de Gonium de la cathode vers l'anode. En changeant les pôles on provoque le retournement de la colonie. — F. Péchoutre. XIV. - PHYSIOLOGIE GExNERALE. 345 s) Phagocytose a) Bruntz (L.) et Spillmann (L.). — La coloration vitale des leucocytes doit avoir une signification physiologique. — (Analysé avec les suivants.) b) — — Sur le rôle éliminateur des leucocytes. c) Sur la signification physiologique des réactions leucocytaires des infections et des intoxications. d) — — Sur les processus pathologiques aboutissant à la calvitie. e) — — Sur l'origine des cancers de la peau. g) Spillmann et Bruntz. — Le leucocyte éliminateur en physiologie et en pathologie. — Un grand, nombre de travaux attribuent aux leucocytes jeunes la propriété que possède le sang de se débarrasser rapidement de tout élément étranger, qu'il s'agisse de particules solides (phagocytose) ou de substances solubles : ces cellules ont, en effet, la propriété de fixer temporairement les corps dissous et les solutions colloïdales dans leur cytoplasme, qui s'en im- bibe à la manière d'une éponge: c'est la phase de fixation qne S. et B. met- tent en évidence par des injections physiologiques de bleu de méthylène ou de carmin ammoniacal. Aussitôt après l'injection, le nombre des globules circulant dans le sang périphérique diminue rapidement et progressivement {stade d'hypoleucocytose) ; puis, après avoir atteint un minimum, leur nombre remonte et dépasse même le chiffre primitif (siaf/e d'hyperleucocytose), pour revenir au bout de quelques jours au taux normal. Après avoir fixé les co- lorants, les globules se sont arrêtés dans divers organes, les branchies chez l'Ecrevisse, le foie, la rate, les poumons et les reins chez la Grenouille et le Lapin, où, d'après S. et B., ils se déchargent des produits dont ils étaient imbibés (Mrtse de transpor t).Qna,nt à, l'hyperleucocytose consécutive, on peut l'attribuer à une néoformation intense des globules par les organes lym- phoïdes, excités probablement par voie réflexe, auxquels s'ajoutent les glo- bules déchargés, rentrés dans la circulation générale. Après avoir établi cette fonction de transport des toxines par les leuco- cytes, les auteurs en tirent un grand parti, peut-être exagéré, pour expliquer nombre de symptômes cliniques et de manifestations morbides ; ils admet- tent que chez un malade dont les organes normaux d'excrétion (foie, rein et néphrophagocytes) sont lésés ou en état d'hypofonctionnement, l'organisme tente un dernier effort pour rejeter a a dehors les globules transporteurs et les toxines dont ils sont chargés ; la voie d'expulsion, variable, est déter- minée par une moindre résistance, due tantôt à une prédisposition indivi- duelle (idiosyncrasie), tantôt à des causes passagères (mauvaise hygiène alimentaire, surmenage, refroidissement, traumatismes, etc.); les tissus ou les organes affaiblis se laissent envahir par les leucocytes transporteurs, ou plus exactement, ils constituent pour eux de véritables voies d'appel ; ceux-ci lèsent alors les organes touchés, d'abord mécaniquement par leur passage, et ensuite par l'apport des substances nuisibles qui les imbibent; les tissus réagissent, d'où des dermatoses, stomatites, gastrites, diarrhées, bronchites, uréthrites, métrites, arthrites, etc. Le déplacement des manifestations lo- cales d'une même diathèse, comme la bronchite capillaire qui fait suite à la goutte, ou le flux intestinal qui guérit un catarrhe bronchique, s'explique facilement par l'abandon de la première voie d'élimination et son rempla- cement par une nouvelle. La révulsion est une voie d'excrétion artificielle 346 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. (suppurations entretenues de l'ancienne médecine, abcès de fixation, etc.), qui est susceptible de rejeter directement au dehors les globules chargés de produits nocifs et d'en débarrasser les tissus lésés; les injections de sérum artificiel et de métaux coiloïdaux doivent probablement une partie de leur action thérapeutic^ue à l'augmentation numérique des leucocytes consécutive à l'injection ; les nombreux globules néoformés débarrassent l'organisme des produits microbiens qui l'intoxiquaient, en les fixant pour les conduire aux organes d'excrétion. Pour démontrer le bien-fondé de leur doctrine, S. et B. se sont spéciale- ment attachés aux dermatoses et à quelques maladies infectieuses comme la scarlatine. Pour eux, les affections cutanées sont dues à un état de moindre résistance de la peau, héréditaire ou passager, qui établit une voie d'appel chimiotactique pour des leucocytes en surnombre, symptôme d'une infection ou d'une auto-intoxication ; l'épiderme, lésé mécaniquement et cliimique- ment, réagit, soit qu'il se laisse traverser {exocy(ose), comme dans le pso- riasis et l'eczéma, soit qu'il oppose une barrière par hyperplasie et hy- perfonctionnement, comme dans la scarlatine. Quand les téguments sont parasités, la lésion est due d'abord à l'action du parasite, mais surtout à celle des globules blancs attirés par la présence de l'agent parasitaire ; ils se chargent de ses produits de sécrétion, en les empêchant ainsi de se ré- pandre dans l'organisme, et sont plus tard rejetés au dehors, en déterminant d'importantes lésions (favus, gale folliculaire du Chien). La calvitie, symptôme fréquent des intoxications 'fièvre typhoïde, syphilis, arthritisme), est le résultat de la réaction des cellules génératrices du poil à l'action irritante des leucocytes transporteurs, attirés dans le cuir chevelu. Le cancer peut être déterminé par l'irritation exercée par le passage de leucocytes toxiques dans un point de moindre résistance, irritation qui, à la longue, transforme une cellule normale en une nouvelle race cellulaire, fondatrice de néoplasme, par viciation du processus physiologique de régé- nération. — L. CUÉNOT. Drzewina (A.). — Contribution à l'étude des leucocytes granuleux du sang des Poissons. — Le sang, chez les Poissons, au point de vue de ses leucocytes, est extrêmement variable ; chez certaines espèces il est totale- ment dépourvu de leucocytes granuleux et ne renferme que de petits lym- phocytes ou des mononucléaires; chez d'autres viennent s'y ajouter des leu- cocytes granuleux, soit acidophiles, soit neutrophiles, soit les deux à la fois; chez d'autres enfin, et notamment chez les Sélaciens, non seulement les leucocytes granuleux abondent dans le sang, mais ils y affectent des dimen- sions, une forme particulière, caractéristiques pour une espèce donnée. Le sang des Téléostéens, à part quelques exceptions, est très pauvre en leucocytes granuleux. Ces éléments ne paraissent pas être indispensables dans l'éco- nomie des Téléostéens; d'autre part il ne semble y avoir aucune loi dont dépendrait leur présence ou leur absence dans le sang. De deux espèces voisines, l'une peut présenter, l'autre peut ne pas présenter des leucocytes granuleux; et même, chez une espèce déterminée, dans les conditions de la nature, tantôt on les rencontre, tantôt on ne les rencontre pas. L'auteur a pu cependant mettre en évidence plusieurs facteurs dont dépend l'abon- dance relative de ces éléments dans le sang : jeûne prolongé, âge, habitat, dessalure et sursalure de l'eau. Une même modification (disparition de leu- cocytes granuleux acidophiles) peut être obtenue avec des facteurs variés (jeûne prolongé, dessalure) et des facteurs diamétralement opposés (sursalure et dessalure) peuvent produire le même effet. — F. Henneguv. CHAPITRE XV Agar ("W. E.). — Variations héréditaires che:- un Cladocère {Simocephalùs velulus). (4'' conf. intern. de Génétique, Paris, 6 fig.) [356 Barfurth (Dietrich). — Experimentelle Untersuchungen ilber die Vererbung der Hyperdactylie bei Hilhnern. III. Milteilung : Konlrollversuche und Yer- suche am Landhuhn. (ArchJîIntw.-Mech., XXXI, 479-511, 7 tableaux.) [357 Earoux (P.). — Les stigmates héréditaires de la chevalerie. (Rev. Se, XLIX, 2« sem., 490-498, 3 fig.) [356 a) Baur (Erwin). — Vererbungs- und Bastardierungsversuche mit Antirrhi- niim. (Zeitschr. f. indukt. Âbstammungs- und Vererbungslehre, III, 98-103, 1910.) [Sera analysé dans le prochain volume b) Untersuchungen i'tber die Vererbung von Chromatophorenmerkmalen bei Melandrium Antirrhinum and Agnilegia. (Ibid., IV, 160-102.) [Sera analysé dans le prochain volume Benedict (R. C). — Do Ferns hybridize? (Science, 17 février, 254.) [Sans aucun doute, répond l'auteur. — H. de Varigny Blackmann (V.). — The Nucleus and Ileredity. (The New Phytologist, XX, 90-99.) [Revue critique, d'après la bibliographie. — M. Bousier a) Blaringhem (L.). — Les règles de Naudin et les lois de Mendel relatives à la disjonction des descendances hybrides. (C. R. Ac.Sc, CLII, 100-102.) [L'étude de la descendance des hybrides d'Orges justifie les règles de Naudin et mettent en défaut les lois de Mendel. — M. Gard b) Nouvelles recherches sur la production expérimentale d'anomalies héréditaires chez le Maïs. l. Réponse à M. E. Griffon. II. Cultures expéri- mentales des anomalies héréditaires du maïs de Pensylvanie (Zea Mays pensylvanica Bonaf.). (Bull. Soc. bot. de France, 4^ série, XI, 251-260 et 299-309.) [352 c) Note sur la seconde communication de M. Griffon relative aux va- riations du maïs. (Bull. Soc. bot. de France, 4^ série, XI, 576-577.) [352 Cuénot (L.). — Les déterminants de la couleur chez les souris. Etude compa- rative. (Arch. zool.exp., 5, VIII, N. et R., .kl.) [360 Davenport (C. B.). — Characters in Mongrels vs. pure bred individuals. (Ann. Rep. Americ. Breeders Assoc, VI, 339-341.) [361 Davenport (C), Laughlin, Weeks (D. E), Johnstone (E. R.), Goddard (Henry H.). — The studg of Itereditg. Melhods of collecting, charting und analyzing data. (Eugenics Record Office, Bull, n" 2, 17 pp.) [351 Emerson (R. A.). — Coupling versus random ségrégation. (Science, 20 oct., 512.) [358 Federley (Harry). — Vererbungsstudien an der Lepidopteren-Gattung Py- gœra. (Archiv f. Rass.- und Gesells.-BioL, Vlll.) [365 348 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. GardfM.). — La loi d'uniformité des hi/brides de première générntion est-elle absolue? (C. R. Ac. Se, CLIII, 120-122.) [Dans le genre Cisttis, il n'y a pas toujours uniformité entre hybrides frères. L'hé- térogénéité existe non seulement entre individus de certains croisements, mais encore entre hybrides réciproques, et enfin peut se manifester par l'apparition simultanée d'hybrides vrais et de faux hybrides. — M. Gard Geerts (J. M.). — Cytologische Untersuchungen einiger Baslarde von Oenothera gigas. (Ber.deutsch. bot. Ges., XXLX, 1 pi., 160-166.) [366 Giglio-Tos (Ermanno). — Les dernières expériences du professeur de Tries et l'éclatante ctmfirmation de mes lois rationnelles de Vhyhridisme. (Biol. Centralbl.. XXXI, 417-425.) [366 a) Goodale i H. D. ) . — Sex-limited inheritance and sexual dimorphism in poul- try. (Science, 16 juin, 939.) [Discussion, sans faits nouveaux. — H. de Variony h) Stiidii's on hybride ducks. (Journ. exper. Zool, X, 241-254, 9 fig., 2 pi.) [361 Gregory (R. P.). — On gametic coupling and repulsion in primula sinensis. (Roy. Soc. Proceed.,B.^568, 12.) [Observation sur le couplement jxirtiel entre deux domi- nants chez Fo, alors que chez F' il y a répulsion complète. — H. de Varigny Griffon (Ed.). — A propos de la variation du maïs. Réponse à J/. Blarin- ghem. (Bull. Soc. bot. de France, 4« série, XI, 567-576.) [532 Guyénot. — Les nouveaux problèmes de rhérédité. Les lois de Mendel. (Biologica, L N'^ 6, 18.5-195.) [Etude d'ensemble de la question, faite à un point de vue opposé à la notion de caractères indépendants. — M. Golds.mith Guyer (MichaelF.). — Nucleusand cytoplasm in heredity. (Americ. Natur., XLV, 2S4-305.) [350 a) Haecker (V.). — Ergebnisse und Aushlicke in der Keimzellenforschung. (Zeitschr. f. indukt. Abstamm.- u. Vererbungslehre, III, 181-200, 1910.) [Sera analysé dans le prochain volume b) Vererbungs- und variationstheoretisclie Einzelfragen. IL Ueber die TemperaluraberrationenderSchmelterlinge und derenErblichkeit. (Ibid., IV 24-28.) [Id. a) Hagedoorn (Arend L.). — Tlte genetic factors in the developmenl of the Bousemouse, which influence the eoat cX PX/jX, c'est-à-dire cf et Q en nombre égal, tous à yeux rouges. Gamètes de F, cf rouge VX ei p Q rouge P X et ;j X La génération F2 comprend les formes suivantes : P X P X Q à yeux rouges homozygote \ 3 animaux à PX^jX q à yeux rouges hétérozygote / yeux rouges PXp cf à yeux rouges l pour 1 à pXp cf à yeux vepmillon ) yeux vermillon Quand on croise un o" à yeux rouges hétérozygote (P Xp) par une 9 ver- millon, forcément homozygote (pXjoX), on a un résultat intéressant, la pro- géniture étant inverse des parents (hérédité criss-cros><), c'est-à-dire que l'on obtient des o' à yeux vermillon comme la mère (ils sont dits matroclinos pour cette raison) et des 9 '^ yeux rouges comme leur père {pah'odines). Ce croisement se formule ainsi : Parents PXp (yeux rouges, hétérozygote) pXjiX (yeux vermillon) Gamètes PX et p pX F, PXp X Q k yeux rouges hétérozygote pXp cf à yeux vermillon homozygote Ce croisement crisscross est tout à fait caractéristique des caractères sex- limited. PX et ;jX pX et p 9 à yeux rouges hétérozygote iCf à yeux rouges hétérozygote 9 à yeux vermillon homozygote cf à yeux vermillon homozygote L'expérience donne en Fo les résultats prévus par le maniement des for- mules chromosomiques, c'est-à-dire un nombre égal de cf et de 9 dans chaque classe d'yeux. Le mémoire de M. renferme le détail des croisements entre tous les diffé- rents mutants d'ailes, d'yeux et de couleur qui ont apparu dans ses élevages de Drosophiles : il en résulte que les caractères yeux blancs, ailes courtes, et couleur jaune sont strictement sex-limited. La couleur des yeux est due à la collaboration d'au moins quatre différents facteurs, notamment un rouge, un rose, un orange, et en plus un déterminant de couleur (symboles RPOC) : les différentes couleurs sont en relation avec l'absence, l'atrophie ou la modification d'un facteur déterminé (ainsi les yeux roses ont la for- mule r POC, les yeux oranges rp OC, les yeux vermillon Rp OC, les yeux blancs RPOc). Tout fait penser que ces facteurs sont des corps matériels Gamètes F2 de F< PXpX PXp pXpX pXp XV. — L'HEREDITE. 355 présents dans les chromosomes : le facteur K est renfermé dans un chro- mosome quelconque; les facteurs P et C sont portés par le chromosome sexuel X; quant à 0, que M. suppose être le facteur responsable de l'orange, comme il est présent dans toutes les classes, il est impossible de fixer sa lo- calisation. Ces corps matériels représentent sans doute une substance néces- saire au développement du caractère que l'on envisage, en collaboration avec les autres parties de la cellule, et toute modification ou absence du déterminant amène nécessairement une modification du caractère somatique. Un déterminant n'est pas un chromosome entier, mais une particule ou substance chimique logée dans le corps d'un chromosome ; le fait que les caractères sex-limited suivent rigoureusement le sort du chromosome sexuel est une preuve bien forte que ces facteurs qui les concernent sont en con- nexion avec le même corps matériel qui détermine le sexe. Mais, ceci admis, les croisements de M. mettent en évidence un fait qui demande une explication : les facteurs P C concernant les yeux, ainsi que L et S concernant la longueur des ailes, et N et Y concernant la couleur du corps, sont, d'après la théorie, inclus dans les chromosomes sexuels X : si nous considérons une Drosophile femelle hétérozygote triplement, de la for- mule NRLXYWSX, il semble que lors de la formation des gamètes, il de- vrait se former seulement deux gamètes différents, la formule se coupant en deux, NRLX et Y W SX, puisque chaque X emporte avec lui les facteurs sex-limited qu'il renferme ; or, l'expérience montre au contraire qu'il se forme 8 sortes de gamètes, comme si NRL et leurs allélomorplies YWS pouvaient se séparer librement, à la manière des déterminants mendéliens ordinaires; de plus ces gamètes sont en nombre très inégal, si bien que certaines com- binaisons se réalisent beaucoup plus rarement que d'autres ; il y a donc in- terchange entre les deux chromosomes X; naturellement cet interchange ne se produit que chez la femelle, la seule qui ait deux chromosomes X, et il n'y en a pas chez le mâle. Pour expliquer cette anomalie, M. suppose que, lors du stade synapsis, les deux chromosomes X de la femelle s'accolent l'un à l'autre en se tordant, comme les torons d'une corde ; puis, lorsque la sépa- ration du chromosome bivalent se produit, le plan de disjonction est tel que chaque chromosome X emporte avec lui non pas les facteurs qu'il avait ap- portés originairement, mais une combinaison quelconque; toutes les combi- naisons possibles ne sont pas réalisées en nombre égal parce que les facteurs voisins l'un de l'autre dans un même chromosome ont plus de chances d'être associés lors de la disjonction que ceux qui sont éloignés; il y a donc des combinaisons favorisées. La plupart des mutations dans les caractères sex-limited paraissent être dues à des pertes de chromatine, c'est-à-dire des facteurs matériels en rap- port avec ces caractères ; on peut concevoir qu'un génotype récessif par rap- port à plusieurs caractères de cette sorte, qui a donc perdu une quantité ap- préciable de chromatine, est moins viable qu'un type normal ; cela expliquerait la faible fertilité de certains mutants de Drosophile ou de certaines combi- naisons récessives. Enfin, si l'on admet que les facteurs sex-limited sont in- clus sous forme de particules matérielles dans le chromosome X. et que celles-ci peuvent disparaître, il en résulte que le chromosome X n'est pas en entier le facteur pour la détermination du sexe, mais que c'est seulement une très petite part de celui-ci qui joue ce rôle. — L. Cuénot. Mawe (E. S.). — Types de cheveux à la nitqiw et une Ihéo/'ie jiossible de la prédiction du sexe. — L'auteur relève une vieille croyance japonaise, vé- rifiée sur environ 300 observations faites par lui, et d'après laquelle il serait 356 L'ANXEE BIOLOGIQUE. possible de prédire le sexe de l'enfant à naître d'après la direction (diver- gente ou convergente) que présentent les cheveux à la nuque chez l'enfant né immédiatement avant. Comme explication possible de ces relations, l'au- teur émet l'hypothèse que la disposition des cheveux de la nuque est un caractère meiidélien et qu"il peut y avoir des rapports entre cette disposi- tion chez les parents, d'une part, et la disposition correspondante et le sexe chez les enfants, de l'autre. — M. GoLDSMrm. p) Hérédité des carnrlèri'S acquis. Pietet (Arnold). — Un nouvel exemple de l'hérédité des caractères acquis. — L'auteur est parvenu à accoutumer des chenilles de Lasiocampa qtiercus (nourriture normale : chêne, rosacées, etc.) à consommer des aiguilles de sapin. Les chenilles d'une ponte sont divisées en deux lots : les unes sont nourries de feuilles iX Evoni/mus japnnicus et considérées comme témoins, les autres d'aiguilles de sapin. Or, les chenilles qui se nourrissent de feuilles plates entament celles-ci par le bord latéral en se fixant elles-mêmes à la tige. Pour consommer les aiguilles de sapin, les che- nilles essaient d'abord de les entamer par le côté, mais leurs mandibules ne peuvent donner assez d'écartement pour cela. Plusieurs d'entre ces bestioles, atteignant le sommet de l'aiguille, plus conique et plus mince que le reste, se mettent à le dévorer et creusent ensuite plus facilement dans l'épaisseur de la feuille. Voilà donc le caractère nouvellement acquis qui consiste pour les individus de cette expérience à entamer les aiguilles de haut en bas et à les creuser, alors que leurs congénères dans leur vie liabituelle entament les feuilles par le côté et les mordent. Les chenilles de la seconde généra- tion, issues de parents adaptés au sapin, lorsqu'elles se retrouvent dans les conditions normales, en présence de feuilles d'Evonymus, cherchent à les entamer par le sommet, de haut en bas et à creuser leur intérieur. Ainsi donc, des larves de Lasiocampa quercxis ont dû prendre, pour l'ingestion de leur alimentation, une habitude nouvelle, et cette habitude se transmet, en tout cas à quelques-uns de leurs descendants. Ce même caractère s'est encore plus manifestement transmis chez Ocneria dispar. — M. Boubier. Baroux (P.). — Les siigmaies héréditaires de la chevalerie. — Chez une série de membres d'une même famille, très ancienne, remontant au Moyen Age, l'auteur a constaté des nœvi de formes différentes et placés en diffé- rents points du corps. Il les croit primitivement acquis, par suite de l'exci- tation de la peau produite par le frottement de l'armure du chevalier et transmis ensuite héréditairement. Ces siijnes étaient le propre de l'aristo- cratie ; la mode des « mouches » d'autrefois était une imitation qui les rap- pelait. — M. GOLDSMITU. Agar ("W. E.). — Variations héréditaires chez un Cladocère [Simocepha- lus vctul ((.■<]. — Deux caractères ont été étudiés : longueur du corps et dis- tance entre les bords de la carapace; en élevant les Simocephalus dans une culture spéciale de C/damydomonas, la courbe des valves est grandement modifiée, et le rapport entre les deux valeurs ci-dessus fortement réduit (il passe de VÎT = 5,27 à ^r? = 1,45). Or, si l'on prélève dans cette culture des individus descendant de plusieurs générations cultivées dans ce milieu, et qu'on les transporte en milieu normal, on constate que leur progéniture, XV. — L'HEREDITE. 357 pendant deux générations, présente encore une valeur de ^ inférieure au type normal ; l'effet n'est guère net que dans les premières naissances de F^, provenant d'œufs pondus quelques heures après le transport dans le milieu normal. A. regarde ce phénomène comme un cas d'induction paral- lèle, c'est-à-dire de caractère produit directement et indépendamment par le milieu sur le soma et les gonades. — L. Cuéxot. y) Hérédité des caractères divers. Barfurth (D.). Recherches expérimentales sur Vhérédilé de l'hyperdac tylie chez le Poulet. 3^ communication. — B. a montré dans ses deux pre- mières communications qu'un coq normal, accouplé à des poules hyperdac- tyles, donne 47,4 % de poulets hyperdactyles; le pourcentage est de 42,2, (c'est-à-dire identique) quand c'est le coq qui est hyperdactyle et les poules normales. L'auteur répète sur une autre race de poules des expériences analogues et les complète par l'étude des générations ultérieures. Certaines de ses constatations sont intéressantes : l'hyperdactylie peut rester latente pendant une génération et reparaître à la suivante ; la loi de prévalence de Mendel ne s'applique pas à l'hyperdactylie, car ni celle-ci ni la normodac- tylie n'affectent l'apparence d'un caractère dominant: la loi de disjonction mendélienne ne trouve non plus aucune application dans les expériences de B.; le sexe est sans influence sur la transmission de l'hyperdactylie. — A. Brachet. c. Transmission des caractères. p) Hérédité directe et collatérale. a) Hagedoorn (A.). — Les fadeurs génétiques dans le développement de la Souris domestique, qui influencent la couleur du pelage, avec notes sur les facteurs génétiqxies semblables dans le développement des autres Bongeurs. — H. a étudié, surtout chez la Souris, les facteurs qui ont déjà fait l'objet de nombreux travaux ; il confirme pleinement les résultats antérieurement acquis et pense qu'il a découvert deux nouveaux facteurs, non isolés jusqu'ici. Il est d'accord avec les formules déjà définies pour ce qui concerne les types agouti (Souris sauvage), noir, chocolat, cinnamon agouti à yeux noirs, pour les albinos, et les formes à yeux rouges (fauve, gris perle, café au lait), ainsi que pour les dilutions de ces couleurs (« blue », « silver fawn », agouti dilué), et les mutations panachées à panachure dominée. Il s'en écarte, d'une façon qui n'est pas très claire, en ce qui concerne les Souris jaunes : pour H., il y a deux sortes de Souris jaunes; les unes, qui sont celles étu- diées par les auteurs, renferment un gène I, déterminant la couleur jaune, et elles ne peuvent jamais être homozygotes pour ce facteur ; ces Souris jau- nes produisent toujours deux sortes de gamètes, les uns avec I, les autres dépourvus de ce gène (i); H. n'est pas éloigné de croire que ce facteur I provient d'un croisement ancien avec quelque autre espèce de Mus sauvage, possédant I à l'état hypostatique. Les autres Souris jaunes doivent leur couleur à l'absence d'un certain fac- teur B; mais H. ne donne pas la preuve absolue que ces Souris jaunes diffè- rent des précédentes, par exemple en élevant une race pure en b : la race « tortoise » serait un noir dans lequel b a été substitué à B; l'agouti jaune 358 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dériverait de la même façon du type agouti, et enfin l'orange ne différerait du chocolat que par l'absence de B. H. parait avoir retrouvé un facteur K, qui produit une panachure sur le ventre et sur la tête, qui est dominante, et non dominée comme la pana- chure ordinaire; mais son étude est incomplète, comme celles du reste de miss DuiîHAM et de Morgan sur ce même facteur. J'en dirai autant pour un nouveau facteur H. dont l'absence h produit un léger affaiblissement de la teinte générale (« fade agouti », « fade chocolaté »), et de la pigmentation des yeux (« fade chocolaté » a des yeux rouges sous une incidence conve- nable). Enfin, H définit un nouveau facteur F, dont l'absence f produit, vers l'âge de neuf semaines, l'apparition de poils blancs, qui sont distribués au hasard sur le corps, avec quelquefois une localisation sur le dos et les flancs; on obtient ainsi des animaux argentés, dont le fond du pelage a une couleur quelconque, agouti, noir, etc. Trois fois une mutation a apparu subitement dans les élevages : une fa- mille d'agoutis, qui était pure par rapport au facteur G, a donné naissance à des petits noirs (perte du facteur G). Une famille de Souris noires a pro- duit à plusieurs reprises la forme argentée (perte du facteur F); enfin, dans une famille d'agoutis, il a apparu un jour une Souris jaune (perte du facteur B): la femelle n'a jamais donné que des agoutis, mais ses petits, croisés entre eux, ont produit environ 25 % de progéniture jaune. Une fois, H. a observé un cas de mutuelle répulsion entre deux facteurs non allélomorphes, qui d'ordinaire peuvent très bien se trouver ensemble dans un même gamète : des albinos, issus d'un croisement entre agoutis hétérozygotes à la fois pour le déterminant du chromogène et celui de la couleur noire, n'ont pas présenté une seule fois (sur 13 individus] le déter- minant du noir, mais seulement celui de l'agouti. ^ L. Cuénot. (') Morgan (T. H.). — Ségrégation au hasard et cauplement dans l'héré- dité mendéliennc. — (Analysé avec les suivants.) Emerson (R. A.). — Couplement et ségrégaiion au hasard. — (Analysé avec le suivant.) f) Morgan (T. H. ) — Chromosomes et hérédité associative . — La loi de Mendel repose surla ségrégation au hasard des facteurs des caractères unitaires. Mais divers cas, concernant deux ou plusieurs caractères, ne se conforment pas à la loi (hérédité limitée au sexe chez Abraxas et Drosopliila, volaille, chez qui il doit y avoir couplement entre le facteur féminité et un autre, pois. etc.). Bateson explique ces cas par couplement et par répulsion. Si Aa et Bb sont deux paires allélomorphes sujettes au couplement et à la répulsion, A et B se repousseront mutuellement dans la gamétogénèse du double hétéro- zygote résultant de l'union AB X ab. M. offre une explication plus simple. Si les matériaux représentant les facteurs héréditaires existent dans les chromosomes et si les facteurs qui couplent sont rapprochés en série linéaire, lors de la conjugaison dans l'hé- térozygote les régions similaires seront opposées. Or, durant la phase strepsinema les chromosomes homologues se tordent l'un autour de Tautre, mais lors de leur séparation celle-ci se fait selon un seul plan. Par suite, les matériaux originels voisins auront plus de chance de se trouver du même côté du plan de séparation; les moins voisins pourront tomber aussi bien des deux côtés. D'où couplement de certains caractères sans couplement d'autres (ou rarement), la différence dépendant de la distance entre les XV. — L'HEREDITE. 359 matériaux du chromosome représentant les facteurs. Il n'y a donc pas de ségrégation au hasard, comme le veut Mendel, mais des associations de facteurs rapprochés les uns des autres dans les cliromosomes. E. demande comment il se fait qu'un même élément chromosomique ré- pondant à un facteur donné ne soit pas à l'occasion divisé en deux, une partie restant d'un côté et l'autre de l'autre côté du plan de séparation. A ceci, M. répond que les « gènes » ne se partagent pas ; il ne peut donc arriver qu'une partie reste d'un côté et l'autre de l'autre. — H. de Varigny. g) Morgan (T. H.). — L'influence de V hérédité et du milieu dans la détermi- nation des couleurs du pelage des Souris. — M. a capturé dans une maison de Woods-Hole (Mass.) plusieurs exemplaires de Mus 7)uis<'ulus constituant une mutation, caractérisée surtout par le ventre entièrement blanc, au lieu d'être gris jaunâtre comme chez la Souris grise ordinaire; cette même mu- tation s'est présentée dans l'Iowa et est identique à celle que Cuénot a isolée dans des élevages de Souris domestiques; elle paraît donc assez répandue. Cette mutation, comme Cuén(jt l'avait déjà vu, est dominante sur toutes les autres couleurs, sauf le jaune. M. a produit des Souris valseuses artificielles par injection d'acétyl-atoxyi; comme Eiirlich l'a découvert, ces Souris courent en cercles à peu près comme les vraies Souris valseuses ; cette substance altère sans doute cer- taines fibres nerveuses, car l'effet produit est permanent pendant toute la vie. Ce caractère acquis n'est pas transmis à la progéniture, comme on pou- vait s'y attendre. M. a eu entre les mains, à plusieurs reprises, des Souris à yeux de couleur asymétrique, un œil étant rose et l'autre noir; il n'a pas été possible de fixer ce caractère, qui ne parait pas être transmis régulièrement. M. a étudié à nouveau un certain nombre de croisements de Souris, notamment les grises, noires et chocolat dans le but de définir les facteurs qui interviennent dans la transmission des couleurs; il propose une nomen- clature qui me parait inutilement compliquée, et rend moins bien compte des faits que les symboles simples que j'ai employés dans des travaux anté- rieurs. Sous le terme de caractère-unité {unit character), M. désigne chaque structure ou fonction qui peut se transmettre indépendamment des autres caractères ; par facteur il entend quelque condition spéciale du plasma germinatif dont la présence est nécessaire pour le développement du caractère-unité qui, en son absence, n'apparaît pas. Il est bien entendu que, si un facteur est essen- tiel pour l'apparition et le développement d'une partie déterminée, il n'est qu'une condition nécessaire, plusieurs autres conditions se combinant pour arriver à l'effet final, et l'absence d'une d'entre elles, quelconque, produit sa suppression. Que ce soit un chromosome ou une partie de chromosome qui constitue le facteur, tous les éléments de la cellule ou au moins beau- coup d'entre eux prennent une part à l'élaboration finale de l'organe en question. L'erreur du weismannisme a été de confondre le caractère-unité avec un facteur unique, biophore ou pangène, et de voir dans le développe- ment seulement un processus de séparation de particules représentatives de chaque partie du corps ; dans la manière de voir mendélienne, tout ou partie du plasma germinatif est nécessaire pour le développement de chaque partie, mais la perte de l'une ou de l'autre particule du complexe chromo- somique engage les processus du développement dans des voies diffé- rentes. 360 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Le Peromyscus leucopus est une Souris sauvage remarquable par ses nom- breuses races locales; une race de lile Monomoy, remarquable par sa teinte brun pâle (ventre l)lanc), a été gardée en captivité; la teinte a rapidement pâli, si bien que la Souris, à part quelques taches foncées, est devenue d'un gris bleuâtre extrêmement clair, presque blanc; il est possible que ce soit la sécheresse de l'air qui ait produit cette modification. — L. Cuénot. Cuénot (L.). — Les délerminants de la couleur chez les souris. — La question des déterminants de la couleur des souris ne saurait faire désor- mais de progrès que si les auteurs s'astreignent non seulement à donner, d'une façon claire et détaillée, les résultats des croisements qu'ils ont tentés, mais surtout à définir rigoureusement leurs génotypes en se servant des formules définies par les travaux antérieurs. En reprenant tous les symboles et tous les calculs, C, après avoir exposé les formules utilisées par lui, montre que jusqu'ici, en dépit des variations des nomenclatures, tout le monde était en réalité d'accord sur le fond. -- M. Lucien. y) Hérédité dans les unions consanguines. Jacob (S. M.). — Sur les unions conso.nguines dans xme population men- déiienne stable et simple, et sur les mariages entre cousins en particulier. — Résultats et conclusions. 1° Plus un caractère récessif pur est rare dans une population et moins il a de chances de se présenter, même en cas d'union consanguine où pourtant il est plus fréquent. 2° La consanguinité accentue le dominant et le récessif, purs, aux dépens de l'élément hybride. A la for- mule de la progéniture dans une population à unions croisées, la consangui- nité ajoute seulement un élément qu'on peut formuler ainsi (AA) — 2( Aa) + (aa). La dominance absolue n'existe pas, et ceci doit rendre plus modérées les objections à la consanguinité. — H. de Varigny. 8) Hérédité dans le croisement; caractères des hghrides. a-b) Poil (H.). — Étude des hybrides. Ovaire et anif chez les hybrides fertiles et stériles. — P. a fait sur l'ovaire une étude symétrique de celle à laquelle il s'est livré sur le testicule. Ses études portent surtout sur des hybrides de canards, fertiles ou stériles selon les croisements. La stérilité des hybrides femelles est plus fréquente et plus facile à pro- duire que celle des mâles. Parmi les femelles stériles, on peut distinguer deux sous-catégories selon que l'appétit sexuel existe ou est absent. Dans les ovaires des hybrides stériles, on note un caractère constant : le manque de petits follicules de réserve chez l'animal adulte. Cette différence est si nette qu'on reconnaît au premier coup d'œil les deux sortes d'hybrides. Les influences déterminant cette modification sont d'ailleurs insaisissables. On ne trouve pas de forme de passage entre les deux types, et il est singu- lier de constater que les œufs ne dégénèrent pas à des états divers, mais qu'il y a un stade qui manque constamment. En faisant une étude serrée de ces hybrides, on constate que chez les uns (canard domestique, canard turc) tous les ovocytes ou presque tous les follicules dégénèrent dès la première époque de ponte. Il est d'autres hybrides chez qui la dégénéres- cence n'est complète qu'en deux ans. Chez d'autres enfin il n'y a jamais formation de follicules. P. fait ensuite le parallèle entre l'ovogénèse et la spermatogénèse chez les hybrides. La différence provient surtout de ce que le nombre des œufs XV. — L'HEREDITE. 361 est primitivement limité, tandis que celui des spermatozoïdes est illimité, mais les images histologiques diverses se rapportent à des faits cytologiques dont P. établit la correspondance. Dans les trois types d'ovaires d'hybrides stériles qu'il décrit, il retrouve les trois types de spermatogénèse des hy- brides qu'il a précédemment décrits, avec une, deux, trois mitoses. Les hybrides mâles et femelles des mêmes espèces se correspondent ainsi tou- jours très régulièrement. — Ch. Champy. (^)Goodale (H. T>.). — Études sur des Canards hybrides. — G. a effectué des croisements entre deux races pures de Canards, les Pékins et les Rouens, qui constituent des races bien fixes : les Pékins sont blancs, le bec, les jambes et les pieds étant jaune ou orange; les Rouens ont une coloration brillante chez le mâle, mélange de vert brillant sur la tête, de brun et noir sur le dos, de marron et gris de fer sur le ventre, avec un anneau blanc au cou; la femelle est de teinte beaucoup plus uniforme, et n'a pas d'anneau au cou. La F, (parents : Pékin cf , Rouen 9) ressemble grosso modo à des Rouens; les mâles sont assez uniformes, mais les femelles se divisent visiblement en deux classes : par exemple, les unes ont un anneau blanc, les autres en sont dépourvues; il y a deux femelles d'un noir verdâtre avec la poitrine blanche qui ressemblent beaucoup à la variété Bleu Suédois. La F2 est extrêmement polymorphe ; elle comprend des individus blancs (retour au type Pékin), des individus noirs (comme les deux femelles de la. Fi), et beaucoup de types très proches des Rouens. L'anneau du cou est sou- vent très élargi. Bien que l'expérience soit incomplète, il paraît (en raison des diverses femelles de F<) qu'il entre enjeu des caractères sex-limited, et ensuite que l'un des parents au moins est hétérozygote pour plusieurs fac- teurs; c'est sans doute le parent Pékin qui, étant blanc, peut être hétéro- zygote pour des déterminants de couleur, tout en constituant en apparence une race homogène. — L. Cuénot. //) Morgan (T. H.). — Notes sur deux croisements entre différentes races de Pigeons. — Croisements incomplètement étudiés entre Fantail blanc et Swallow d'une part, entre Turbit et Starling d'autre part; la plupart des caractères mendélisent à la façon habituelle, sauf trois, le nombre des plu- mes de la queue du Fantail, la coloration du Swallow, et les plumes ren- versées de la poitrine du Turbit. Le Fantail a 32 plumes caudales, le Swal- low habituellement 12; les hybrides de F, en ont de 12 à 17, le nombre 13 étant le plus fréquent; les A hybrides obtenus en F\ ont tous 12 plumes; bien que le nombre des Pigeons soit trop petit pour qu'on puisse tirer une conclusion, il est curieux que le nombre 32 n'ait pas réapparu. De même dans la F.,, les plumes renversées du Turbit ne réapparaissent pas (sur huit individus). Le blanc pur du Fantail est dominant sur la coloration du Swallow, qui a la tète et les ailes marquées de gris, bleu et brun; cependant sur 7 jeunes de F,, deux ont présenté 2 ou 3 plumes des ailes qui portaient des indices de coloration. — L. Cuénot. Davenport (G. B.). — Carnclères chez- les hybrides et les individus de race pure. — Il est évident que chez un individu homozygote pour un carac- tère donné, il y a dans le germen de celui-ci deux déterminants semblables- en rapport avec ce caractère, tandis que chez un hétérozygote il n'y en a qu'un; or, il est bien connu des éleveurs que les hybrides présentent fré- quemment des caractères imparfaits, ce qui est évidemment dû à la dimi- 362 L'ANNEE BIOLOGIQUE. niition du stimulus dans le développement de l'organe; par exemple quand une Poule Minorca à crête simple est croisée avec une Polonaise qui n'a pas de crête, l'hybride a une crête simple, mais habituellement d'un type im- parfait, à demi formée ou dix fois plus petite que la crête normale ; quand deux hybrides à crête réduite à son dixième sont accouplés, un quart de la progéniture a des crêtes simples typiques, ce qui correspond à la pré- sence chez ces individus des deux déterminants. Le doigt supplémentaire des Iloudan domine sur son absence, mais 3 % des hétérozygotes sont néanmoins dépourvus du 5« doigt. La narine élevée des Houdan est domi- nante sur la narine basse des Minorca, mais 23 % de leur progéniture ont une narine aussi basse que celle du parent Minorca. .La patte lisse est domi- nante sur la patte emplumée, et cependant 90 % de la progéniture ont au moins un indice d'emplumage. Dans tous ces cas, nous voyons que. chez les hybrides le caractère hétérozygote ne se développe qu'imparfaitement ou même pas du tout; cela complique un peu les phénomènes d'hérédité mendélienne, mais sans en diminuer l'importance fondamentale. — L. CUÉXOT. L'Hermitte (J.). — Dnix hij bridai ions de Colombidés. -^ \° L'auteur si- gnale l'hybridation des cf Slrt-pto/telio i-isoria L. avec 9 de Tnrlur auriUis (rray. Ces deux oiseaux ayant passé l'hiver ensemble, s'accouplèrent au prin- temps et donnèrent 3 pontes successives; 6 hybrides vinrent à bien. La coloration (blanc pur et yeux rouges) du mâle se fit sentir sur les femelles qui ne montrèrent aucune velléité pour les actes de la reproduction. Leur taille était celle d'au ri /us. Par contre, les mâles étaient très ardents, sauf une petite interruption pendant la mue. Leur taille était plus forte que celle des espèces types et leur système de coloration se rapprochait de T. auriliis. Des accouplements d'un métis J avec une femelle de T. risoria furent aussi féconds. Des œufs donnés à des couples de risoria donnèrent des jeunes qui dépérirent toujours. Le tempérament des métis est plus accommodant que celui de l'espèce sauvage, sans l'être autant que celui de T. risoria. La chair exquise rappelle celle des Tourterelles des bois. 2" Tympanislria bicolor Gray c^ avec 9 Chalcopelia a /'/-a Tem. L'accouplement se fit sans interven- tion et donna annuellement 3 paires de petits. La première ponte, fin février, fut toujours inféconde ainsi que la dernière, en août, au début de la période de la mue. La teinte de tous les métis était presque identique à celle du père, avec des teintes plus vagues et moins arrêtées. Tous les métis o" et Q furent tou- jours inféconds. — A. Mexeg.\ux. I-wanoff (E.). — .1 propos de la fécondité (fes Jtybrides du cheval domesti- que : des Zébroules et des hybrides entre le cheval domestique et le cheval de Przevalski. — A l'encontre d'EwART (1899), I. a pu constater que les hybri- des zébro'ides mâles issus d'iui croisement soit d'Equus caballus cf X Bippo- ligris zébra Q, soit d'Equus raba/lus Q X Ilippotigris zébra o sont dépour- vus de spermatozoaires bien que les instincts sexuels semblent normalement développés. D'autre part, I. n'a observé aucun cas de fécondation de zé- bro'ides femelles, malgré la méthode de la fécondation artificielle employée dans huit cas. Toutefois il ne voudrait pas de là conclure déjà à l'infécondité absolue des zébroïdes femelles en général. — Il était particulièrement inté- ressant aussi de connaître l'état des glandes sexuelles chez les hybrides du cheval de Przev.\lski, qui est considéré par les uns comme une espèce ou une race particulière à l'égal de l'âne, de l'onagre ou de^l'hémione, tandis que XV. — L'HÉRÉDITÉ. 303 d'autres (Flower et Hahx p. ex.) n'y voient qu'un hybride entre le cheval et riiémione. Or, I. a pu constater qu'un hybride mâle provenant du croi- sement entre E(jiius Pvzevahkii Ç X J^q- ca/mllus cf avait dans son sperme des spermatozoaires parfaitement mobiles. Par conséquent, si le cheval de Przevalski est en réalité une espèce particulière, tout comme l'âne ou le zèbre, ses hybrides se distingueraient des autres hybrides mâles du genre EquKS (du mulet, du bardot, des zébroïdes) en ce qu'ils sont féconds. — J. Strohl. Lang (A.). — Élude>> nouvelles sur VHèrédUé. — L'albinisme existe chez les Hélix nemoralis et hortensis, mais à titre de grande rareté parmi des colonies plus ou moins nombreuses {nemoralis du pied des Alpes) ; on sait qu'il a été démontré, cliez les Rongeurs par exemple, que l'albinisme était en rapport avec un facteur mendélien spécial, différent des facteurs qui conditionnent les couleurs particulières ; il ne se développe pas de pigment parce qu'un chromogène général fait défaut. 11 en est de même chez les Hélix : les albinos correspondant aux formes à bandes colorées, sont égale- ment pourvus de bandes, mais celles-ci sans couleur; le test est d'un blanc jaunâtre, et les bandes sont très transparentes, peut-être parce qu'elles sont moins calcifiées que les espaces intermédiaires; bien entendu, le bord de la coquille et le callus des nemoralis albinos, au lieu d'être colorés en brun, .sont parfaitement blancs, comme chez les horlensis normaux. Il y a aussi des albinos correspondant aux formes sans bandes, mais il est impossible de les séparer des horlensis unicolores, sans recourir aux croisements. Les gènes qui conditionnent la couleur du test des Ileiix sont au nombre de trois paires : 1° A, un facteur dominant qui inliibe la formation des bandes; tantôt toutes les cinq bandes, tantôt une, deux ou trois; le nombre faible des bandes est toujours dominant sur un nombre plus fort; l'allélo- morphe de A est son absence a, qui correspond à la présence de cinq bandes foncées sur le test ; 2° le gène B conditionne la présence de pigment foncé dans les bandes du test, le bord de la coquille et le callus; son allélomorphe est b, qui correspond à l'albinisme parfait: o'^ le gène C correspond à la cou- leur fondamentale rougeàtre de la coquille ; son allélomorphe dominé c ca- ractérise la coquille jaune. En appliquant les règles mendéliennes, on peut prévoir toutes les combinaisons possibles de ces gènes et les résultats des divers croisements. L"all)inisme des Hélix est donc récessif par rapport au type coloré, exactement comme chez les Vertébrés. La couleur de la peau des mulàlres et l'Iujpotlièse de la polymérie. — Une difiiculté particulière de la théorie mendélienne est le cas des intermédiaires constants : quand on croise un Lapin à longues oreilles avec un Lapin à oreilles courtes, on obtient en F) une progéniture dont les oreilles sont intermédiaires de longueur entre celles des parents ; ce type intermédiaire croisé avec l'un des parents donne un nouveau type moyen, et ainsi de suite. Cela paraît une exception aux règles de dominance et de disjonction. On peut lever la difficulté en supposant que le caractère en question est conditionné non pas par un seul gène, mais par un nombre plus ou moins grand de gènes, qu'il y a polyniérie des gènes, et que les produits d'un tel croisement sont en réalité des polyhybrides plus ou moins complexes. Supposons, par exemple, que la couleur noire de la peau du nègre soit conditionnée par deux gènes, auxquels nous attribuerons une valeur con- ventionnelle de 30; la formule génétique du nègre sera A|A|Ao A., = 30-^30 + 30 + 30= 120. La formule génétique du blanc sera ft, (i\ a.^ «2 = 0. 364 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. La génération F, aura la formule A, a, Ao «2 = 30 + 0 + 30-|- 0 = GO, c'est-à-dire le mulâtre intermédiaire. Le croisement de deux mulâtres donnera sur 10 individus : 1 qui aura la formule A, A, Ao Ao = 120, c'est-à-dire un vrai nègre; 4 qui auront la for- mule équivalant au chiffre 90 (3/4 de nègre); 6 qui auront la formule équi- valant au cliiffre 60 (mulâtre), 4 de valeur 30 (mulâtre clair) et 1 de valeur 0, c'est-à-dire un blanc. Cet exemple grossier montre que l'hypothèse se rapproche sensiblement des résultats expérimentaux; dans de petites familles à parents mulâtres, il y aura évidemment chance d'observer dans la ¥■> surtout des types plus ou moins colorés (de valeur 90, 60 ou 30), et on conclura à la permanence du type intermédiaire mulâtre, et à l'absence d'une disjonction ramenant le type nègre et le type blanc. A mesure qu'augmentera le nombre de gènes, le nombre des combinaisons augmentera, et la réapparition des parents de type pur sera de plus en plus improbable, à moins d'opérer sur des chiffres énormes. Le nombre des individus qu'il faudra examiner pour avoir toutes les combinaisons est donné par la formule (1 4- 1)'", » étant le nombre des gènes; ainsi, pour 6 paires de gènes, ce n'est que sur 4.096 individus qu'on aura chance de trouver un individu de valeur 120 (nègre pur), et un de valeur 0 (blanc pur) ; pour 1? gènes, il faudra examiner 16.777.216 individus, dont l'immense majorité seront des intermédiaires de grade varié. Cette hypotlièse explique parfaitement bien les cas embarrassants de la longueur des oreilles de Lapin, des croisements nègre-blanc, etc.; on ne doute plus du reste, contre Pearson, qu'il y a disjonction de la couleur de la peau dans la descendance des mulâtres ; G. et C. Davenport en ont donné des exem- ples certains. On comprend qu'une union entre une négresse albinos et un Européen donne exclusivement des enfants mulâtres : la première fournit les gènes de la pigmentation et le second le gène du chromogène, exactement comme dans le cas des Souris et des Hélix- albinos. Faux hybrides {iinilalé vaux) d'espèces d'Hélix. La parthénogenèse peut-elle être provoquée par un sperme étranger? — Dans quelques essais de croise- ment entre espèces à' Hélix, L. a obtenu parfois des hybrides unilatéraux, tenant exclusivement de la mère; le croisement entre hortensis et nemo- ralis, espèces distinctes mais très voisines, donne soit de vrais hybrides, avec caractères mosaïques de l'un et l'autre parent, soit exclusivement de faux hybrides du type maternel; le croisement entre espèces plus éloignées. nemoralis ou hortensis avec austriaca, donne uniquement, quand il est suivi de succès, de faux hybrides. Quand la mère est hétérozygote pour plusieurs caractères, son descendant faux hybride au lieu de lui ressembler trait pour trai^ peut présenter somatiquement quelques caractères dominés existant chez sa mère, être par exemple muni de bandes et jaune quand la mère est unicolore (caractère dominant) et à fond rouge (caractère domi- nant sur le jaune'. L. se demande si ces faux hybrides sont dus à une auto- fécondation, à un phénomène de parthénogenèse normale, ou à une par- thénogenèse induite par la présence du sperme illégitime : il s'arrête â cette dernière hypothèse comme de beaucoup la plus probable. — L. Cuénot. Mac Bride (E. "W.). — Études sur V Hérédité. I. Effets du croisement de l'Echinus esculentus et de VEchinocardium cordatum. — Echinocardium 9 X Echinus cf. Peu d'œufs (1 p. 1.000) donnent des larves qui ne peuvent vivre plus de huit jours. Elles sont hybrides (et non exclusivement mater- nelles), mais l'influence paternelle n'est pas toujours également forte. XV. — L'HÉRÉDITÉ. 365 Echimis Ç X Echinocardium cf. Aucun développement : pourtant les spermatozoïdes sont entrés. [Résultats différents de ceux de Verxon, ce qui tient peut-être à une expé- rimentation plus rigoureuse et plus critique]. — H. de Varigny. Federley (Harry). — Etudes, dliérédilé sur le genre de Lépidoptère Pyipera. — F. a réalisé des croisements entre quatre espèces de Pijfiœrd, fréquentes en Europe : pif/ra, eurtida, nnachoreta et anastomosis; le choix de ce genre a été motivé parce que l'élevage des chenilles est relativement facile, et que les hybrides de Ff, comme l'a déjà' reconnu Standfuss, sont encore un peu fertiles, ce qui permet d'obtenir une F^. Les croisements donnent des résultats très variés : 3 espèces sont bien fertiles entre elles et les hybrides pondent : c'est pigra cT X curtula, et l'inverse (hybrides inversa etjiroava). eicurtula ç^ 'Xanachoreta Ç (hybride /?.rsc/t/ief), mais non le croi- sement inverse. La forme prouva cf peut féconder rurtula, et donne le nouvel hybride proavula. Tous les autres croisements donnent des résultats incomplets, soit que les imagos ne pondent pas d'œufs, soit qu'il n'y ait que des imagos mâles, soit que le développement s'arrête en route, au stade de pupe ou de chenille. Vaffinité d'apparlage de deux espèces est la faculté de présenter des co- pulations; elle existe à un degré variable entre toutes les espèces examinées de Pygœra; son degré le plus faible est entre anachoreta cf et curtula Q, tandis que l'accouplement réciproque est 25 fois plus facile. L'affinité sexuelle (production d'œufs fécondés) est, par contre, très forte entre ces deux espèces, et pratiquement tous les œufs sont fécondés. L'affinité p/i y - Biologique (production d'individus viables, fertiles) est de nouveau très faible dans le croisement anachoreta cf X curtula Q, et F. a obtenu difficile- ment un imago, tandis que le croisement curtula çf X anachoreta 9 donne facilement un hybride viable. Les trois sortes d'affinités entre espèces sont donc indépendantes les unes des autres. La grande majorité des hybrides sont stériles entre eux ou du moins ne donnent pas de progéniture viable; il en est de même pour les croisements entre hybrides et l'un de leurs parents. On admet habituellement que les hybrides entre espèces présentent un type d'hérédité intermédiaire, une moyenne entre les caractères des parents; au premier abord, il semble en être ainsi pour les hybrides de Pygxra, mais un examen plus approfondi montre que c'est plutôt le type de l'héré- dité alternative qui prédomine chez ceux-ci; dans la F|, en effet, on constate la présence de caractères indépendants, provenant des deux parents. Quand on croise la F| avec l'un des parents originels, il y a une grande variabilité des produits, et beaucoup meurent, sans doute par incompatibilité des gènes des liybrides et du parent; il ne persiste que les combinaisons vial)les, qui naturellement rappellent le parent F|, ce qui a pu faire croire que l'hybride représentait un type stable; il ne paraît être ainsi que parce que la sélection laisse persister seulement certaines formules génotypiques. La forme Rœschkei, résultat du croisement entre curtula çS et anachoreta Ç, présente un dimorphisme sexuel très accentué; les chenilles mâles res- semblent de très près à leur mère anachoreta, tandis que les chenilles femelles sont presque identiques au père curtula. Les hybrides présentent un dimorphisme saisonnier plus ou moins accentué, alors que, dans la nature, les Pygxra ne paraissent pas posséder ce caractère. 11 semble que ce soit un phénomène d'origine génotypique, car il ne peut pas être provoqué expérimentalement (pupes placées sur la 360 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. glace ne présentant pas de modifications lorsqu'elles éclosent); F. pense que ce dimorphisme est en rapport avec un changement de dominance des gènes, provoqué parla saison; cliez Yhyhride pif/ ra-curtui a, les caractères de pigra sont récessifs dans la génération d'été, et dominants dans celle du printemps. — L. Cuénot. 6)Nilsson-Ehle(H.). —SurV(i})paritio7ide caractères iieltenient aberrants à la suite du croisement de formes équivalentes de Fronwnts. — N. avait déjà établi que la même propriété visible peut être due à des facteurs différents et mendélisant indépendamment. En ce qui concerne la couleur du grain de Froment il avait été constaté dans un cas de croisement de Froment à grain rouge avec un Froment à grain blanc que la couleur rouge pouvait être pro- voquée par trois facteurs indépendants l'un de l'autre. 11 était à prévoir qu'en croisant des sortes où la couleur rouge du grain serait due à un fac- teur différent R', R-, on obtiendrait dans la génération F^ des individus cà grains blancs. C'est ce que N. a pu vérifier par l'expérimentation avec des sortes à grains rouges, 0234 et 0406, où la présence de chaque facteur rouge forme avec son absence un couple de caractères. — F. Péciioutre. Giglio-Tos (Ermanno). — Les dernières expériences du professeur de Vries et réelalaiite confirmation de mes lois rationnelles de rhylrridisme. — Cette confirmation se rapporte aux expériences de de Vries sur les hybrides bi-réciproques d'Œnothera biennis et Œ. muricata. Les lois rationnelles de G. -T. exposées en 1910 dans son volume sur les « Problèmes de la Vie » sont fondées sur une interprétation particulière des phénomènes de la matura- tion des cellules sexuelles et de la formation des gamètes. D'après cette in- terprétation, le retour aux espèces souches pures n'est jamais rt alise, parce que, selon G. -T., la formation des gamètes n'est pas rigoureusement pure. — J. Stroiil. Geerts (J. M.). — Becherches cylologiques sur quelques hybrnles d'Œno- thera ijigas. — Les recherches ont porté sur les hybrides Œnothera Lautarc- kidna X fE. gigas qui forment une race constante tenant le milieu entre les deux parents et Œ. lata X Œ. gigas qui pour moitié réunissent les caractères des deux parents et pour moitié ressemblent aux hybrides entre Œ. Lamarc- kiana X Œ. gigas. Les noyaux végétatifs des hybrides contiennent 21 chro- mosomes [Œ, Lamarckiana en possède 14, gigas 28). Quatorze d'entre eux sont accouplés et sept isolés. Dans la division hôtérotypique de réduction, les chromomosomes accouplés se séparent en sept paires tandis que les sept chromosomes libres se séparent en 2 groupes, un de quatre qui se dirige vers l'un des pôles et l'autre de trois qui se dirige vers l'autre pôle. Les chromosomes libres ne montrent aucune division longitudinale; souvent ils n'atteignent pas les pôles, souvent ils se-montrent dans la seconde division ou bien ils persistent en poussant des noyaux nains. En tous cas, finalement il ne reste que sept chromosomes et, par consé(|uent, la génération F- contient de nouveau quatorze chromosomes dans ses noyaux végétatifs. — F. PÉ- CHOUTBE. "Weiss (F. E.). — Hérédité de la couleur dans Anagallis arvensis. — En croisant la forme à fleurs rouges, Anagallis phœnicea, avec la forme à fleurs bleues, A. cœrulea, "W. a obtenu exclusivement des plantes à fleurs rouges et le croisement réciproque produisit aussi des plantes à fleurs rouges. La couleur rouge est donc dominante et la couleur bleue récessive. Dans la XV. - L'HEREDITE. 3G7 génération f., il se produit une ségrégation complète ; on n'obtient que des fleurs rouges ou des fleurs bleues, mais pas de formes intermédiaires et il n'existe pas entre les nombres des deux sortes de fleurs de rapports exacte- ment mendéliens. Dans le croisement, il. cœrulca Q X phœ)ncea cf, on ob- tient 62 rouges et de 8 bleus et dans le croisement .4 . phœnicea 9 X cseru- lea cf, 22 rouges et 2 bleus. — F. Péchoutre. s) Hérédité ancestrate ou atavisme. a) Nilsson-Ehle (H.). — Sur des cas de disparition spontanée d'im facteur inhibiteur chez l'Avoine. — L'auteur a constaté chez un grand nombre de sortes d'Avoines cultivées à Svalof, l'apparition d'atavistes, qui est sans au- cun doute spontanée et sans rapport avec un croisement. Ces atavistes qui rappellent l'Avoine sauvage sont très rares, par exemple cinq sur une popu- lation de 50 à 60.000 individus. Les caractères qui apparaissent ainsi consis- tent en une forte pilosité à la base de l'enveloppe de l'épillet et un grand poil coudé sur la face externe de celle-ci, poil qui dépasse de beaucoup par ses dimensions celui des variétés naturellement poilues. L'hétérozygote de Fi résultant de la fécondation de la race normale par un gamète modifié se distingue facilement de la première par la présence du poil, plus ou moins développé suivant les sortes, et de la pilosité de la base ; la Fs. descendante des hétérozygotes, présente une disjonction mendé- lienne typique : retour à la forme type (1), hétérozygotes (2), atavistes purs (1); ces derniers sont également très différents des hétérozygotes : ils portent un poil non seulement sur la fleur interne, mais comme chez Avena fatua sur les deux fleurs de l'épillet; quand l'épillet est triflore, la troisième fleur pos- sède aussi le poil atavique. Ce poil est aussi développé chez les atavistes provenant de races sans poil que chez ceux provenant de races avec un poil court, les fleurs présentent à leur base un bourrelet annulaire qui les arti- cule à l'axe, encore comme chez Avena fatua; la pilosité sur le callus et le rachis est beaucoup plus forte que chez les hétérozygotes. Mais dans tous les autres caractères, les atavistes sont absolument conformes au type dont ils sortent; ils restent tels dans la troisième génération. Cette apparition spontanée d'un caractère atavique peut se renouveler : vnie certaine race qui avait présenté ce phénomène, cinq ans après a donné encore une plante atavique, sans aucun rapport génétique avec la première apparition. Cette mutation positive, qui porte incontestablement sur un gène unique, doit être rapportée à la disparition d'un facteur inhibiteur, qui, chez les types normaux, empêche la formation du poil, de l'anneau et de la pilosité basilaire; chez l'hétérozygote, la présence d'un seul gène inhibi- teur au lieu de deux, permet le développement affaibli des caractères in- hibés, qui s'expriment complètement chez l'ataviste pur. — L. Cuénot. CHAPITRE XVI lia variai ion. Arcichovskij (V. M.). — Ueber dif Pxdogcnesis bei den Pflanzen (en russe, avec résumé en allemand). (Bull. Jard. imp. bot. S'-Pétersbourg, XI, 1 pi., 1-7.) [Voir ch. XVII Baroux (P.) et Sergeant (L.). — De l'iti/hience du sol et du milieu physi- que en grni-ral sur les races flamande cl picarde^ chez l'homme et chez les animaux. (Biologica, 1, X'- 4, 119-127, 10 fig.) [382 Becquerel (P.). — A propos de la nouvelle espèce Ae Bourse à pasteur, le Capsella Viguieri Blaringhem. (Bull. Soc. bot. de France, 4^ série, XI, 377-378.) [Voir ch. XVII Bédélian (J.). — Recherches anatomiques sur les Cactées au point de vue de leur adaptation au climat sec. (Nuovo Giorn. bot. ital., XVIII, 399-458, 3 pl.) [376 Berthault (P.). — Sur les variations des Solanum tubérifères. (C. R. Ac. Se, CLIll, 827-829.) [Rien, dans les essais de l'auteur, ne justifie le pas- sage du S. Comrnersonii ou du S. Maglia au 5. luberosum. Les variations par graines n'ont jamais donné d'individus à caractères nouveaux. — M. Gard Bezzi (M.). — Dijttères [P'^ série), suivi d'un Appendice sur les Diptères ca- vernicoles recueillis jjar le D'' Absalon dans les Balkans. (Biospeologica, XX, Arch. zool. exp., 5, VIII, 1-87.) [383 Biéler-Chatelan (^Th.). — Châtaigniers calcicoles. (Bull. Soc.vaud. se. nat., XLVII, xLiv-v.) [387 ■a) Blaringhem (L.). — Nouvelles recherches sur la production expérimen- tale d'anomalies héréditaires chez le Mais. I. Réponse à M. E. Griffon. IL Cultures expérimentales des Anomalies héréditaires du maïs de Pensylva nie (Zea mays pensi/lvanica Bonaf.). (Bull. Soc. bot. de France, 4^ série, XI, 251-260 et 299-309.) [Voir ch. XV h) Note sur la seconde communication de M. Griffon relative aux varia- tions du maïs. (Bull. Soc. bot. de France, 4" série, XI, 576-577.) [Ibid. c) L'état présent de la théorie de la mutation. (Bull. Soc. bot. de France, 4"^ série, XI, 644-652.) [Voir ch. XVII d) — — Les transformations brusques des êtres vivants. (Bibliothèque de phi- losopliie scient., in-r2, 49 fig., 353 pp., E. Flammarion.) Ibid. e) Les Mutations de la Bourse à pasteur {Capsella Heegeri Solms, c. Vi- guieri n. sp.). (Bull, scient, de la Fr. et de la Belg., XLIV, 273-307.) [Voir ch. XVI 1 Bouvier (E. L.). — Nouvelles observations sur les mutations évolutives. (C. R. Ac. Se, CLll, 1820-1825.) [Voir ch. XVII Branca (A.). — Sur le caractère individuel du testicule humain. (C. R. As. Anat., 13« Réunion, Paris, 283-286.) [Chez XVI. — VARIATION. 3G9 l'homme, le testicule présente beaucoup moins d'uniformité anatomique et physiologique que chez les animaux. — Y. Délace et M. Goldsmith a) Buchet (S.). — Le cas .) [419 Erikson (I.). — La rouille des Mauves (Puccinia Malvacearitm M.), sa na- ture et ses phases de développement. (C. R. Ac. Se, CLII, I77G-I779.) [La plante hospitalière principale est Althœa rosea. La propagation de la maladie a lieu à l'aide de graines malades. Le Champi- gnon hiverne dans le bourgeon sous forme de mycoplasma. — M. Gard Escherich (K.). — Zur Beitrltije zum Kapitel v. Ameisen und Pflanzen i>. (Biol. Centralbl., XXXI, 44-51, 2 fig.) [414 Fage (L.). — Le Capelan de la Méditerranée: Gadus capelanus, et ses rap- ports avec les espèces voisines : G. luscus et G. minutiis. (Arch. Zool. exp., • 5, VI, 257.) [413 a) Fantham (H. B.). — Enumerative studies on Trypanosoma gamhiense and T. rhodesiense in Rats, Guinea-pigs and Rabbits. (Roy. Soc. Proceed., B. 563, 206.) [Les faits indiquent des variations périodiques de nombre, d'où l'auteur conclut à l'existence d'un cycle à l'intérieur de l'animal infecté, en outre des pha- ses se présentant chez l'hôte normal, tel que la glossine. — H. de Varigny b) The life-history of Trypanosoma gambiense and Trypjanosoma rho- desiense as seen in Rats andGiiinea-pigs. (Roy. Soc. Proceed., B. 563,212.) [Etude sur les phases non flagellées et leur production d'où il suit que le cycle des trypanosomes comprend des pliases se déroulant chez le vertébré, et dont il faut tenir compte dans les essais de thérapeutique. — H. de Varigny Franz (V.). — Ueber das Kleinhirn in der vergleichenden Anatomie. (Biol. Centralbl., XXXI, 434-445.) [429 Fry (W. B.). — A preliminary note on the extrusion of granules by Trypa- nosomes. (Roy. Soc. Proceed., B. 568, 79.) [Description du fait que l'au- teur considère comme un phénomène d'ordre vital plutôt que dégénératif, mais dont il ne peut encore donner une interprétation. — H. de Varigny Gain (Ed.). — Observation sur V hibernation des spores dans les bourgeons. (C. R. Soc. Biol., LXX, 152-154.) [Une flore cryptogamique très variée hi- berne dans les bourgeons, principalement spores et levures. — M. Gard Ghigi (A.). — Ricerche sisternatiche e sperimentali sulle Numidinœ. (Extrait du Mém. de R. Ac, d. Scienze delF Istituto di Bologna, Série VI, VII, 1-36, 1 pi., 1909-10.) [409 Goodey (T.). — . The contribution to our Knowledge of Ike Protozoa of the Soil. (Roy. Soc. Proceed., 570 B., 165.) [Les protozoaires ciliés n'existent qu'à l'état en- kysté : ils ne peuvent donc agir sur l'activité bactérienne du sol. L'action des amibes ou flagellâtes n'a pas encore été étudiée. — H. de Varigny Gravier (Ch.). — Sur quelques animaux parasites ou commensaux des Ma- dréporaires du genre Galaxea [Oken). (C. R. Ac. Se, CLII, 210-212.) [Par leur bourgeonnement rapide, les Madréporaires compensent rapidement les pertes subies par suite des parasites : Polychètes, Géphy- riens, Cirripèdes (Pyrgoma), Lamellibranches (Chama). — M. Goldsmith Griffon (E.). — A propos de la variation du Mais. Réponse à M. Blaringhem. (Bull. Soc. bot. de France, 4-= série, 567-576.) [Voir ch. XV Gross (J.). — Vber Vererbang und Artbildung . (Biol. Centralbl., XXXI, 161- 177, 193-214.) [402 396 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Gueguen (F.). — Mycose cladosporienne de lliomme. (C. R. Ac. Se, CLII, 412-414.) [C'est un Cladosporium qui produit un nou- veau type de mycoses qu'on pourrait nommer Cladosporoses. — M. Gard Hâfele (Félix). — Notizen ûber phylogenetisch intéressante Rhizocephalen. (Zool. Anz., XXXVIII, 180-185, 4 fig.) [424 Heckel (Ed.). — Sur les mutations gemmaires cuUurales du Solanum Ma- glia et sur les premiers résultats culturaux de ces mutations. (C. R. Ac. Se, CLIII, 417-420.) [Les tubercules de toute couleur (violet-rouge, jaune clair, jaune sale, blanc, rosé) de Solaniit/t Magiia ont engendré des tu- bercules uniformément rouge-violet. Le premier résultat cultural des mutations se traduit par la formation d'une variété violette. — M. Gard Henslcw (G.). — The origin of Monocotylcdons from Dicotyledons, througJi Self-adaptation to a Moist or Aquatic Habit. (Ann. of Bot., XXV, 717-744.) [Les caractères distinctifs des Monocotylédones ne peuvent être expliqués que par une adaptation à la vie aquatique de l'ancêtre du groupe des Dicotylédones. — F.Péchottre Hœrnes (R.). —Bas Aussterben der Artenund Gattungen. (Biol. Centralbl., XXXI, 353-365, 385-394.) [Exposé critique des diverses opinions sur l'extinction des genres et des espèces, basé principalement sur les idées de Ch. Dei'Éiîet {Ann. biol., XII, 380) et de G. Steinm.ann (Leipzig. 1908i. — J. Stroul Ihering (Hermann von). — Phylogenie der Ilonigbientn. (Zool. Anz., XXXVIII, 1-J9-136, 1 fig.) [429 Jaccard (P.). — Mycorhizes endolrophes chez .i:scidus et Pavia et leur si- gnification. (Bull. Soc. vaud. se. nat., XLVil, xxv-xxvii. [426 Jeannel (R.). — Révision des Bathysciinx [Coléoptères silphides). (Biospeo- logica, XIX; Arch. Zool. exp., 5, VII, 1-64.) [430 Jordan (H.). — Die Wirkmigsweise der Mundwerkzeuge bei Seidenraupen. (Biol. Centralbl., XXXI, 111-113, 3 fig.) [J. décrit en détail le fonction- nement de l'appareil buccal des vers à soie. Les mandibules supérieures sectionnent et arrachent des segments de feuilles tandis que les lèvres supérieure et inférieure maintiennent la feuille immobile. — J. Strohl Kohlbrugge (J. H. T.). — Das biogenetische Gruudgesetz. (Zool. Anz., XXXVlll, 447-453.) [Montre une pre- mière indication de cette loi, attribuée à Haeckel, chez des auteurs beau- coup plus anciens, même jusqu'à Aristote. — V. Delage et M. Goldsmith Krausse (A. H.). — Euborellia mœsla Gêné, ein Dermapteron, als Bàuber von Ameisenlarven auf Sardinien. (Biol. Centralbl., XXXI, 124-128.) [La forficulide noire Euborellia mcesta est très fréquente dans les nids de diverses fourmis en Sar- daigne. Par des observations dans des nids artificiels, K. a pu constater que le dermaptère en question se nourrit de larves de fourmis. — J. Strohl Kunckel d'Herculais (J.). — Obsei^vations sur les mceurs d'un Myriapode, la Scutigère coléoptrée. Son utilité comme de.'itructricc des Mouches; action de son venin; légende de sa présence accidentelle dans Cappareil digestif de l'homme. (C. R. Ac. Se, CLIII, .399-401.) [417 Kusano (S.). — Gastrodia elata and its symbiotic as.^ociation vnth Ar- millaria mellca. (Journ. Coll. Agric. Imp. Univ. Tokyo, IV, 1-66, 5 pi., 1 fig.) ■ [421 XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. 397 Larger (R.)- — i^^ l'extinction des Espèces par Ui dégénérescence ou Mala- die des rameaux phy lé tiques. (Bull. Soc. d'Hist. nat. et de Palethnologie de la Haute-Marne, I, 49 pp.) ' [432 Lasnier (J.). — Le Faucon crécerelle est-il utile ou nuisible? (Rev. Fr. Ornith., II, n" 28, 139.) [417 Lavauders. — Contribution à V étude du Gypaète barbu [Gypaetus barbatus). (Rev. Fr. Ornith., II, n^' 23, 43-46; n° 24, 56-59.) [417 Laveran (A.). — Les trypanosomes ont-ils des formes latentes chez leurs hôtes Vertébrés? (C. R. Ac. Se, CLIII, 649-659.) [422 Lèche CWilhelm). — Einige Dauerti/pen ans der Klasse der Silugetiere. (Zool. Anz., XXXVIII, 551-559, 3 figl) [429 u/ro» ne peut être maintenue. Les Cycadées appar- tiendraient à l'une des lignées provenant du complexe Medullosa. — P. GuÉ- RIN. Sauvageau (C). — Sur le passage des conceptacles aux cryjites pilifères des Fucacèes et sur les pèdicclles cryptifères. — Chez quelques espèces, telles que C. discors et C. abrotanifoU(( de la Méditerranée, C. fœniculacea et myriophylloides de nos côtes atlantiques, C. cauariensis de Ténériffe, C. Myrica de la mer Rouge, une large touffe de poils longuement exserts s'élève du fond de chaque conceptacle ; les organes reproducteurs gitent entre ce coussinet stérile et l'ostiole. Etant simultanément des conceptacles et des cryptes pilifères, ces organes constituent donc la forme de passage vainement cherchée jusqu'à présent. — M. Gard. Brunnthaler (I.). — Phylogmie des Algues. — Les Flagellâtes vivants re- présentent le terme final d'une des plus anciennes série des organismes, 432 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mais on ne peut démontrer leur parenté avec les Algues récentes. Les Rho- dophi/cées sont les Algues les plus anciennes. Leur couleur rouge est une adaptation complémentaire à la lumière qui, jadis, était plus riche en rayons verts; en outre, comme les Algues primitives étaient flottantes, l'absence de telles formes dans les Rhodophycées plaide en faveur de leur ancienneté, de même que l'absence de zoospores. Les Phœophycécs sont un groupe plus jeune, issu en partie des Flagellâtes bruns, en partie des Rhodophycées; le polymorphisme de leurs organes sexuels, leur couleur qui est une adaptation à la lumière actuelle modifiée par une abondante proportion d'eau dans l'at- mosphère sont des preuves de leur moindre ancienneté. Les Chlorophycées représentent le groupe d'Algues le plus jeune; leur couleur est bien adaptée à la lumière actuelle. Nées dans' la mer, elles ont ensuite envahi les eaux douces. — F. PÉCHOUTRE. Tschirch (A.). — Les figuiers italiens {Ficus carica L.) Ficus carica oi. caprificus et Ficus carica p domestica et leurs rapports. — Il résulte des recherches d'un élève de l'auteur, Ravasini, qui a eu à sa disposition un maté- riel très riche de Figuiers venus de toutes les parties de l'Italie, que le Capri- figuier n'est pas identique avec le Figuier sauvage. T. arrive à cette conclu- sion que du Figuier sauvage sont sortis, d'un côté le Caprifiguier {Ficus carica a Caprificus), et de l'autre le Figuier cultivé {Ficus carica [i domestica). Des grains du Figuier cultivé Ç et du Figuier sauvage ne sortent que des Figuiers sauvages et jamais des Caprifiguiers ou des Figuiers cultivés. Ces deux dernières formes sont deux races qui vivent à côté de la forme sauvage ancienne : le figuier comestible que l'on rencontre à côté du Caprifiguier dans le sud de l'Italie et le Figuier du nord de l'Italie qui n'a pas besoin de la caprification pour produire des fruits sucrés. — F. Péchoutre. Disparition des espèces. Larger (R.). — De l' extinction des espèces par la dégénérescence ou mala- die des rameaux phi/Jétiques. — Les espèces, comme les individus, meurent par deux causes, l'une accidentelle, la sélection artificielle, l'autre patho- logique, la maladie d'usure de nature héréditaire. Cette maladie provoque l'extinction de la descendance, du rameau phylétique. On nomme cette maladie la dégénérescence en pathologie. La dégénérescence ne doit être confondue ni avec une régression ou une anomalie réversive, ni avec une dégradation. La dégénérescence est une diminution progressive des moyens de défense de l'organisme contre tous les agents de destruction, tant exté- rieurs qu'intérieurs, une altération générale de toutes les fonctions portant sur la plus importante de toutes, celle de la génération. Il en résulte que l'abou- tissement forcé de la dégénérescence est la stérilité. Les ségrégations et les migrations sont des causes déterminantes de dégénérescence et, partant, de disparition. Toutes les lois invoquées par les paléontologistes pour expliquer l'extinction des espèces rentrent dans le cadre de la dégénérescence. — F. PÉCHOUTRE. CHAPITRE XVIIl Lia cli§itril»iitioit ^éog^rapliiciue cle.s ëtre« a) Bounhiol (J. P.). — Une théorie hydrody7iamiqw' des pseudo-migra- tions du Thon commun {Thijnnus vulgaris Cuv. et Val.) dans la Méditer- ranée. (C. R. Ac. Se, CLII, '733-736.) [435 b) — — Les pseudo-migrations du Thon méditerranéen. (Ass. Fr. Av. Se, Dijon, 119-120.) [Analysé avec le précédent Dahl (Friedr.). — Die Verhreitung der Spinnen spricht gegen eine frilhere Landverùindung der SUdspitzen unsrer Kontinente. (Zool. Anz., XXXVII, 270-282, 1 carte.) [436 Déchambre (P.). — Acclimatement du bétail européen dans les pays chauds. (Rev. Se, XLIX, 2-^ série, 7-11.) [ M. Goldsmith Dollfus (A.). — Observations préliminaires sur quelques mollusques terrestres recueillis dans une fouille archéologique à Lyons-la-Forét. (Bull. Soc. Zool., 130-133.) [436 Fage (Li.). — Sur une collection de poissons provenant de la côte méditerra- néenne du Maroc. (Bull. Soc. Zool. France, 215-220.) [435 Germain (Louis). — Sur V Atlantide. (C. R. Ac. Se, CLIII, 1035-1037.) [435 Gravier (Ch.). — Sur quelques particularités biologiques de la faune anné- Udienne des mers antarctiques. (C. R. Ac. Se, CLIII, 778-780.) [434 Harshberger (J. "W.). — An hydnmietric Investigation of the Influence of Sea Water on the Distribution of sait marsh and Estuarine plants. (Proe of the Amerie Philos. Soc. Philadelphie, L, 457-490, 7 âg., 2 pi.) [Influence sur la distribution des plantes de la salinité déterminée au moyen d'un aréomètre accompagné d'un thermomètre. — F. P^choutre Holdhaus (K.) und Deubel (F.). — Untersuchungen ilber die Zoogeogra- phie der Karpathen. (,lena, Fischer, 202 pp., 1 carte.) [* Jousseaume (F.). — Description d'un nouveau mollusque terrestre du genre Limicolaria. (Bull. Soc. Zool. France, 86-95.) [436 Kofoid (Ch. Atwood). — Dinoflagellata of the San Diego Région. IV. The Genus Gonyaulax, with notes on its skeletal morphology and as discussion of its generic and spécifie characters. (Univ. Cal. f. Publ., VIll, 187-269.) [ M. Goldsmith l'année biologique, XVI. 1911. 28 434 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Mercier (L.). — Notes fauniqui-s. II. Les Nolonectes des environs de Nancy. (Arch. ZooL exp., 5, VI, N. et R., cm.) [Pose la question de l'éventualité d'une extension récente vers le nord d'une forme méridionale. — M. Lucien Michael (E. L.). — Classification and vertical distribution of the Chœtogna- tha of the San Diego région. (Univ. of California publicat. in ZooL, 8; .N" 3, SG.) [436 a) Pellegrin (J.). — Poissons de Syrie recueillis par M. Gadeau de Kerville. (Bull. Soc. ZooL France, 107-111.) [435 b) Sur la présence de Rana mascareniensis dans le Sahara algérien. (Bull. Soc. ZooL France, 147-148.) [436 Picchi (Cecilia). — Chettusia gregaria (Pall.). Geocichla sibirica (Pall.) cl C. varia (Pall.) capi tirés récemment en Italie. (Rev. fr. Ornith., n° 31, 181 185.) 1437 Roule (Louis). — Sur quelques particularités de la forme antarctique, d'après la collection de poissons récemment recueillis par l'Expédition française du Pourquoi-Pas? (C. R. Ac. Se, CLIll, -80-81.) '[434 Sauvageau (C). — Sur les espèces du Cystoseira. (C. R. Soc. BioL, LXXI, 467-468.) [A part le Cystoseira cricoides, aucune espèce habitant l'Océan ne se retrouve en Méditerranée. — M. Gard Schlégel (C). — Les Crustacés décapodes brachyoui^es de Roscoff. (Mém. Soc. Zool. France, 133-179.) [435 Trouessart (E.). — La faune et la flore de l'antarctique d'après les re- cherches du Pourquoi-Pas? (Rev. Se, XLIX, l'"^ série, 769-772.) [ M. GOLDSMITII Voir pp. 343, 383 et 550 pour les renvois à ce chapitre. Roule (Louis). — Sur quelques particularités de la faune antarctique d'après la collection de Poi.fsons récemment recueillie par l'Expédition fran- çaise du Potirquoi-Pas ? — La théorie de la bipolarité, sans se confirmer d'une manière générale, se vérifie dans quelques cas particuliers, par exemple dans le genre Lycopodes, représenté dans les mers polaires des deux hémi- sphères sans exister dans les zones intermédiaires. La faune ichtyologique tout entière a un caractère résiduel et régressif, c'est un reste d'une faune ancienne et plus riche qui couvrait une vaste étendue, correspondant peut- être à l'antarctide tertiaire dOsBORN. — Y. Delage et M. Goldsmith. Gravier (Ch.). — Sur quelques particidarités biologiques de la faune annélidienne des mers antarctiques. — G. trouve une faune annélidienne très riche dans ces régions, qui donne lieu aux remarques suivantes. Cer- taines formes non-incubatricesdans les régions tempérées sont incubatrices à cette latitude ; le même fait a été observé chez des Actinies et des Holo- thuries. D'autre part, le gigantisme est habituel ; il se rencontre aussi chez d'autres formes; l'auteur cite un Tunicier, Julinia, formant des colonies ayant jusqu'à 40 mètres de long. — La cause de ce gigantisme serait dans XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 435 l'abondance des Diatomées favorisant directement ou indirectement la nutri- tion, et dans une action spéciale des températures basses qui favoriseraient la croissance individuelle, tandis que les températures plus élevées poussent à la reproduction. — Y. Delage et M. Goldsmitii. Germain (Louis). — Sur l'Atlantide. — De la comparaison de la faune actuelle et paléontologique des îles situées au large de rF]s})agne et de l'Afrique Septentrionale (les Açores, Madère, les Canaries, Cap Vert) avec celles du continent voisin et des côtes méditerranéennes, l'auteur conclut à la réalité de l'Atlantide de Platon, dont ces îles seraient le vestige. — Y. Delage et M. Goldsmith. a-b) Bounhiol. — Les pseudo-^nigratinns du thon mrdilerranêcn. — L'obser- vation ayant duré plus de trois années, l'auteur conclut que les migrations du Thon ne sont pas, comme on le pensait, sous la dépendance de phéno- mènes reproducteurs et sont déterminés uniquement par les courants cô- tiers de surface, que les poissons remontent toujours. Ces courants eux- mêmes dépendent des vents et de la configuration locale des côtes. — Y. Delage et M. Goldsmitii. Fage (L.). — Sur une collection de poissons provenant de la côte médi- terranéenne du Maroc. — Retenons ces conclusions. Parmi les espèces rai-es en Méditerranée et d'origine océanique et qui par conséquent constituent des importations récentes, les unes sont cantonnées exclusivement dans la région même du détroit de Gibraltar {Serranus alricauda), d'autres s'é- tendent à l'Algérie (Parapristipoma viridense), d'autres enfin sont réparties sur les côtes de Tunisie, de Tripolitaine, d'Egypte et de Syrie (Pagrus Ber- theloti, Deittex filosus etc.). A remarquer l'absence de toutes ces formes sur la côte d'Espagne au delà de Carthagène, aux Baléares et dans le golfe du Lion. — M. Hérubel. a) Pellegrin (J.). — Poissons de Syrie recueillis par M. Gadeaude Kerville. — La Syrie est un point de contact, un lieu de fusion entre plusieurs faunes fort différentes. Elle appartient, dans son ensemble, à la province circummé- diterranéenne de la région paléarctique. Mais elle a reçu également des apports plus ou moins importants dés régions africaines ou éthiopienne et indienne de la zone équatoriale. La famille des Cyprinidés, qui se rencontre à la fois dans les trois régions, est de beaucoup la plus richement représentée. — M. HÉRUBEL. Schlégel (G.). — Les Crustacés décapodes brachyoures de Roscoff. — Les Crabes ne peuvent donner nulle indication précise de hauteur. Mais ils fournissent, en revanche, de fort bons renseignements sur les faciès. A part quelques exceptions : Macropodia, qui, dans la zone de balancement des marées, s'accommode de n'importe quel habitat ; Maia^ sujette à des déplacements fréquents, Carcinus, ubiquiste, tous restent fortement attachés à tel ou tel fond, en dehors duquel ils semblent ne pouvoir vivre. Il apparaît donc, entre les limites relativement faibles de profondeur que nous offre la Manche, que la nature du substratum a, en regard de la pro- fondeur absolue ou relative, une importance extrême. Notons, pour finir, une observation intéressante de l'auteur. Si l'on compare les dates de repro- duction des Crabes de la région roscovite avec celles des Crabes de la Cornouaille anglaise, on voit que les premiers sont en retard, pour l'éta- 436 L'ANNEE BIOLOGIQUE. blissemenf comme pour la cessation de la période génitale, de un à deux mois par rapport aux seconds. La cause est peut-être d'ordre thermique : le Guif stream coupé, en partie, par les caps Land's End et Lizard, arro- serait les côtes anglaises méridionales avant les nôtres. — M. Hérurel. Michael (E. L.). — Classification et distribution verticale des Chœtogna- thes de la région de Saji Diego. — Il est probable que la zone comprise entre 15 et 20 brasses anglaises de profondeur est le centre d'où l'espèce Sagitta bipunctata émigré : en d'autres termes, cette zone réalise les condi- tions les plus favorables à la vie de cette espèce. Celle-ci rayonne dans toutes les profondeurs avoisinantes où l'intensité de la lumière est la même et ses représentants y séjournent en plus grand nombre quand la température et la salinité concordent avec celles du centre d'émigration. Cela explique pourquoi les individus se trouvent, le matin et au moment du crépuscule, à la surface de la mer; pourquoi ils s'enfoncent, la nuit, dans les profondeurs; pourquoi enfin ils sont plus abondants quand la salinité oscille entre 33% 605 et 33% 648. — M. Hérubel. b) Pellegrin (J.). — Sur la présence de Rana mascareniensis dans le Sahara algérien. — On rencontre communément cette espèce à Madagascar, dans tout l'Est africain, au Congo, au Gabon, au Sierra-Leone, dans tout le Sou- dan et au Tchad. Sa présence dans certaines petites sources de pays ab- solument désertiques prouve, si on la rapproche de celle de quelques pois- sons, qu'à une époque relativement peu ancienne le régime hydrologique du Sahara était tout à fait différent de ce qu'il est aujourd'hui. — M. Hé- rubel. Dollfus (A.). — Observations préliminaires sur quelques mollusques terrestres recueillis dans une fouille archéologique à Lyons-la- Forêt. — II s'agit de ruines du iv« siècle après J.-C. Le gisement amsi authentifié, il est facile de voir les modifications faunistiques. Par exemple : le Bulime, rare aujourd'hui dans la région précitée, abondait jadis. Partout ailleurs en France, cette espèce a déserté les plaines et s'est réfugiée dans les montagnes. De même, Aemœa fusca. Azeca trideus etc. En revanche, Hélix aspersa, très nom- breuse aujourd'hui, était très rare jadis. — M. Hérubel. Jousseaume (F.). — Description d'un nouveau mollusque terrestre du genre Limicolaria. — A propos de cette espèce, notons les conclusions, de l'auteur. La partie Sud de l'Afrique comprend des Mollusques I" auto- chtones ; 2° des espèces qui paraissent se rattacher à des espèces de l'A- mérique du Sud; 3° des espèces analogues à certaines espèces du Sud de l'Arabie ; 4° des espèces analogues à celles de certaines îles de l'océan In- dien. — M. Hérubel. Dahl (F.). — La répartition des Araignées ne s'accorde pas avec une union terrestre des extrémités sud de nos continents. — Deux théories cher- chent à expliquer certains faits de répartition géographique : 1" la théorie du continent antarctique suppose qu'au début de l'époque tertiaire il existait encore un continent reliant les extrémités sud de nos continents actuels, et que cette terre a pu jouer un rôle comme centre de développement d'espèces ; celles-ci ont passé ensuite dans les différentes régions encore émergées ; 2° la théorie des reliquats admet que dans les dernières périodes géologiques, XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 437 'les continents différaient peu des actuels; il pouvait y avoir des ponts entre eux dans les régions du nord; dans ce complexe, au début de l'ère tertiaire, régnait un climat doux, et c'est à partir de ce centre de développement que les espèces ont cheminé jusqu'aux extrémités sud des continents; les vieilles espèces qui ne se sont pas modifiées depuis cette époque lointaine sont des reliquats. D. examine la géonémie des Araignées de la famille des Nephila, pour en tirer des conclusions à l'appui de l'une ou l'autre théorie. Le genre primitif Trichonephila était sans doute répandu dans le nord à l'époque de la craie (aujourd'hui une espèce dans l'Amérique tropicale et une autre en Chine-Japon) ; dans le vieux monde, se détache de la souche le genre Lionep/tila (3 espèces en Afrique et une en Nouvelle-Hollande); de cette forme provient le Chondronephila d'Afrique, le genre Nephila d'Asie, puis en Asie encore le genre Cyphouephila : de ce dernier, dérive le Zeugonephila de Madagascar. Tous ces faits parlent contre l'hypothèse du continent antarctique. Le groupe des Lycoses existe presque sur la terre entière, en Nouvelle- Zélande, dans l'Afrique du sud, et l'Amérique du sud, mais il n'y en a pas dans les iles antarctiques, restes présumés du continent disparu ; et cepen- dant les Lycoses supportent bien les climats les plus froids; leur répartition actuelle sur le globe s'explique mieux en admettant un développement du groupe en I-Xirasie et une extension du nord au sud, que dans l'hypothèse inverse, développement dans le continent antarctique et extension du sud vers le nord. — L. Cuénot. Picchi (Cecilia). — Chi'llu.^ia ;/regaria (Pall.), Geoclchhi sibiricff (Pall.) etc. varia [VdiW.) capturées, n'ccmmcnl en Italie. — La Chettusie sociale de la Russie sud-orientale et de la Sibérie sud-occidentale va hiverner dans ITnde, en Perse, en Asie Mineure et le nord-est de l'Afrique; mais quand ^elle s'associe à des bandes de Vanneaux, quelque individu peut s'égarer dans l'Europe occidentale. On ne signale que II captures (1858-1910) authen- tiques en Italie; et ce sont presque toujours des jeunes. Les deux Turdidés Sibériens sont plus rares encore. Ils n'ont donné lieu chacun qu'à deux captures authentiques en Italie. Ce sont probablement des individus égarés dans leurs courses. — E. Menegau.x. CHAPITRE XIX Système nerveuv et fonction!!» mentales 1° Système nerveux. Achucarro (N.). — Alteraciones nue le ares de his piramides cérébrales en la rabia y en la esporotricosis expei'imentales. (Trab. del. Lab. de Invest. biol. de la Univ. de Madrid, IX, 97-110.) [455 Addison (William H. F.). — Tlie Development of the Purkinje Cells and of Ihe Cortical Laijers in ihe Cerebellum ofthe Albino Bat. (Journ. of Com- par. Neurol., XXl", 451»-482.) [449' Agazzotti. — Sul plu piccolo intervallo di tempo percettibile nei processi psi/chici. (Arch. di Fisiologia, IX, 523-574.) [469 Alcock and Lynch (R.). — On the relation betiveen the physical, chemical and electrical properlies of the nerve. Part IV. Potassium chlorine and potassium chloride. (Journ. of Physiology, XLII, 107-112.) [Les cylindraxes des nerfs à myéline renfermant huit à dix fois plus de potassium que ces nerfs entiers, les auteurs clierchent à établir un rapport fonctionnel étroit entre cet excès de potassium et Tactivité du cyliudraxe. — M. Mendelssohx Baglioni (S.) e Vecchi (E.). — Sngli effetti délia compressione di varie regioni delVasse cérébro-spinale isolato di Bufo vulqaris. (Zeitschr. f. allg. Pliysiologie, XII, 277-296.) ' [462 Bauer (V.). — Ueber das Farbenunlerscheidunf/svermôgeii der Fische. (Arch. f. d. ges. Physiologie, CXXXIII, 7-26, 1910.) [471 Best. — Le pouvoir visuel de l'œil à facettes. (Arch. f. Augenheilk., LXVIII, 221.) [470 Biondi (G.). — Sulla minuta struttura del nucleo délie celhde di nevroglia. (Ricerche fatte nel Labor. di Anat. délia R. Univ. di Roma, XVI.) [447 a) Botezat (E.). — Sur les terminaisons des nerfs sensitifs da7is le tissu co7ijt)Hctif de la peau chez la carpe et chez la grenouille. (C. R. Soc. Biol., LXX, 75-77.) [467 b) Sur les terminaisons nerveuses dans le même appareil terminal des nerfs sensitifs. (C. R. Soc. Biol., LXX, 77-79.) [468 Bouchard (Ch.). — Sur la théorie toxique du sommeil et de la veille. (C. R. Ac. Se, CLII, 564-505.) [461 Brachet (A.). — La signification morphologique des grands organes des sens de la tête. (Journ. de Neurologie, XVI, 322-329 et 341-345.) [Voir ch. XIII XIX. — SYSTEME NERVEUX. 439 Brighenti (A.) et Laera (G.). — Influence de la jiaralysie vaso-motrice sur le poids et le contenu en eau ou en substances fixes des muscles du squelette. (Arch. it. biol., I, 392.) [464 Brocher (F.). — Le travail au microscope et r accommodât ion. {krch. des se. phys. et nat., XXXI, 52-55.) [470 Brûckner (A.). — Zur LokaUsation einiger Vorgânge in der Sehsinnsub- stanz. (Arch. f. d. ges. Physiologie, CXLII, 241-254.) [D'après l'auteur, les phénomènes de contraste sont d'origine centrale et ont pour siège vraisemblablement le corps genouillé externe ou bien la région de l'écorce visuelle. L'adap- tation à la clarté et à l'obscurité est également conditionnée par des pro- cessus qui ont lieu dans les voies optiques centrales. — M. Mendelssoiin Burch (G. J.). — P reliminary note on a method of measuring colour's sen- sation by intermittent light willi description of an wifinislied apjmratus for the purpose. (Roy. Soc. Proceed., B. 567, 528.) [470 a) Gajal (S. Ramon). — Los fenomenos précoces de la degeneracion neu- ronal en el cerebelo. (Trab. del Lab. de Invest. biol. de la Univ. de Ma- drid, IX, 1-38.) [451 b) — — Los fenomenos précoces de la degeneracion traumatica de los cilin- dros-ejes del cerebro. (Trab. del Lab. de la Invest. biol. de la Univ. de Madrid, IX, 38-95.) [45T c) Fibras nerviosas conservadas y fibras nerviosas degeneradas. (Trab. del Lab. de Invest. l)iol. de la Univ. de Madrid, IX, 181-215.) [452 d] — — Alteraciones de la substancia gris provocadas por comnocion y aplastamienlo. (Trab. del Lab. de Invest. biol. de la Univ. de Madrid, IX, 217-253.) [454 Garnis (Mario). — Omtributi alla fisiofogia del labirinto . Nota IV. Ulte- riori osservazioni sopra fenomeni vasomotorii. Nota V. La glicosuria consecutiva alla dislruzione dei canali semi-circulari nel cane. (Arch. di farmacol. sperim. e scienzi afhni, X, 427-437 et 438-449.) [Chez les chiens et cliez les lapins, la destruction des canaux semi- circulaires provoque des modifications notables des réflexes vasomoteurs. La destruction unilatérale du labyrinthe détermine une vaso-dilatation du pavillon de l'oreille homolatérale et produit chez le chien une glyco- surie qui persiste jusqu'à sept jours après l'opération. — M. Mendelssohn Carpenter (F. "W.). — The ciliary ganglion of birds. (Folisi neurobiolo- gica, V, 738-754.) [D'après l'auteur, le ganglion ciliaire des oiseaux n'est ni céré- bro-spinal ni sympatldque. 11 est moteur d'origine mésencéphalique ef bulbaire. Il fait partie du système nerveux autonome. — M. Mendelssohn Chauveau (A.). — Phénomènes d'inhibition visuelle gui peuvent accompa- gner la réassociation des deux images rétiniennes dissociées par les prismes du stéréoscope ; conditions et déterminisme de ces phénomènes. (C. R. Ac. Se, CLII, 481-487.) [Sera analysé dans le prochain volume Claude (H.) et Loyez (M.). — Sur les pigments dérivés de Vhémoglobine dans les foi/ers d'hémorragie cérébrale, leur présence dans les cellules ner- veuses. (C.'r. Soc. Biol., LXX, 840-843.) [450 440 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Collin (Rémy). — La contraction nucléaire dans la cellule nerveuse soma- tochrome chez les Mammifères. (C. R. Ass. Anat., XIII« réunion, Paris, 39-46.) [449 Dodge (R.). — .4 sijslematic exploration vf a normal knee jerk. (Zeitschr. f. allgem. Physiologie, XII, 1-58.) [459 Doflein (J.). — Ueber den Geruchssinn der Wassertiere. (Biol. Centralbl., XXXI, 706-707.) [471 Dogiel (J.). — Das Verhallniss des Nervensy sternes zur Herztdligkeit beim Hunde, Kalbe und Menschen. (Pli'igers Arch. ges. Physiol., CXLII, 109-142, 11 pl.,5fig.) [461 Donaggio i Arturo). — Nuovi dati sulle propaggini nervose del citoplasma e sulle fibre collagene dei gangli spinali. (Riv. Sperim. di Freniatr., XXXVII, 1-22.) [446 a) Donaldson (Henry H.). — On the Influence of Exercise on the Weigld of the Central Nervous System of the Albino Rat. (Journ. of Compar. Neurol., XXI, 129-137.) [457 b) The Effect of U nder feeding on the Percentage of Water, on the Ether-Alcohol Extract, and on Medullation in the Central nervous System ofthe Albino Bat. (Journ. of Compar. Neurol., XXI, 139-145.) (457 c) An Interprétation of some Différences in the Percentage of Water found in the central nervous System of Ihc Albino Rat and due lu conditions other tlian Age. (Journ. of Compar. Neurol., XXI, 161-176.) [464 d] On the Regular seasonal Changes in the relative Weight of the Central nervous System ofthe Léopard Frog. (Journ. of Morphol., XXII, 663-694.) [457 Donaldson (Henry H.) and Hataï (Shinkishi). —.4 comparison ofthe Xorway fiât wilh the Albino Rat, in respect to Body Length, Brain Weight, Spinal Cord Weight and the Percentage of Water in both the Brain and the Spinal Cord. (Journ. of Compar. Neurol., XXI, 417-457.) [Voir ch. XVI Ducceschi(V.). — Osservazioni anatomiche e fisiolugiche sopra gJi (tpparali sensitivi délia cute ninana. (Archivio di fisiologia, IX, 341-366.) [468 a) Dusserde Barenne. — Die elcktromotorischen Erscheinungen im Muskel bei der reziproken Innervai ion der quergesireiflen Skelelmuskulalur. (Ztrbl. f. Physiol., XXV, 334-336.) [En dérivant le courant d'action du tiers inférieur du quadriceps après l'excitation des nerfs péroniers chez le chat, l'auteur a constaté que les réactions électriques sont parallèles aux réactions mécaniques du muscle. — M. Mendelssohn b) L/izione délia stricnina sul sistem(( nervose centrale. II. Gli effelti delV apiplicazione locale délia stricnina sul midollo spinale. (Arch. di phar- mac. sperim. e scienz. affini, XI, 175-186.) [461 Edridge Green (F. "W.). — The discrimination of Colour. (Roy. Soc. Proceed., B. 569, 116.) [Aucune méthode ne permet à l'auteur de distinguer comme couleurs différentes les longueurs d'onde d'une région monochromatique. — H. ue Varigny Erhard (H.). — Glykogen in Nervenzellen. (Biol. Centralbl., XXXI, 472- 475.) [450 XIX. — SYSTEME NERVEUX. 441 Feliciangeli (G.). — Coniriùiilion à la connaissance de la fonclion dti lobe frontal du cerveau du chiot. (Arch. Ital. Biol., LV, 257-274.) [467 Fischer (A.). — Ein Beitrag zur Kenntniss des Ablaufes des Erregungsvor- (janges im marklosen Warmblilternerven. (Zeistchr. f. Biologie, LXI, 505- 529.) [458 Foa {O. — Ricerche sul rituio degli inijiulsi molori che parlono dei centri nervosi. (Zeitschr. f. allg. Physiol., XIII, 35-68.) [463 Foster (Laura). — La degeneracion traumatica en la medula espinal de las aves. (Trab. del Lab. de Invest. biol. de la Univ. de Madrid, IX, 255- 268.) [453 Frey(M. v.). — Die Wirkung gleichzeiliger Druckempfindungen auf einan- der. (Zeitschr. f. Biologie, LVI, 574-598.) [Lorsqu'on applique deux excitations de pression, les sensations perçues ont une tendance à se fusionner quand l'une des excitations subit un renforce- ment; le seuil de discrimination tactile s'élève alors. — M. Mendelssohn Garrey. — Rhytniicitg in the Turlles Heart and Cnmjiarison o faction oftwo Vagus Xerves. (Am. J. of Pliys., XXVllI, 330.) [Le vague gauche de la tortue est moins actif au cœur que le vague droit. — J. Gautrelet Geerts (J.). — Dégénérescence précoce des cylindraxes. Application à l'é- tude des centres Heruewj'. (C.R. Ass. Anat., XIII^ réunion, Paris, 12-21.) [456 Henri (Victor) et Larguier des Bancels (J.). — Photochimie de la rétine. (Journ. Phys. Path. gén., Xlll, S41-856, 1 pi.) [469 Hopî (Hans). — Slndien ilber antagonistische Nerven. (Zeitschr. f. Biolo- gie, LV, 409-459.) [L'auteur étudie les effets antagonistes de l'excitation des nerfs vagues sur l'estomac de la grenouille alimentée. La mise en jeu de ces nerfs peut avoir un effet d'excitation et un effet d'inhibition. L'état préalable de l'organe influe sur le résultat. Si l'organe est en extension, l'effet est une contraction; s'il est en contrac- tion, c'est une extension inhibitrice qui se produit. — M. Mendelssohn Jona (J. L.). — The refraction indices of the Eye média of some australian animais. {Roy. Soc. Proceed., B. 572, 345.) [Le Barra- couba a pour l'humeur aqueuse un indice de 1,335, presque négatif par rap- port à celui de l'eau de mer (1,340), mais le cristallin presque sphérique de 1,46 doit corriger la tendance à 1' « œil négatif ». — H, de Varignv Jonnesco (Victor). — Sur une formation spéciale des cellules des ganglions rachidiens da7is un cas de paralt/sie spinale infantile. (C R. Soc. Biol., LXX, 109-110.) ■ [446 Karplus (F. P.) und Kreidl (A.). — Totalcrtirpation einer Grosshirnhemi- sphàre beini Affen [Macacus rhésus). (Ctrbl. f. Physiologie, XXV, 369-370.) [Dans les deux cas pré- sentés par les auteurs, les troubles consécutifs à l'extirpation totale d'un hémisphère cérébral chez le singe ne sont pas très considérables. Les animaux prirent spontanément leur nourriture au bout de 24 heures. La sensibilité a été partiellement conservée dans la moitié du corps parésiée et les deux pupilles réagissaient bien à la lumière. — M. Mendelssohn Keilin (D.). — Sur certains organes sensitifs constants chez les larves de Diptères et leur signification probable. {CR. Ac. Se, CLIII, 977-979.) [468 442 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Kennedy (R.). — Experirnents on the Resloration of paralysed muscles by moans of new A^iastomosis. (Roy. Soc. Proceed., B. 568, 75.) [ExiDériences sur la chirurgie de la paralysie faciale. — H. de Varïgny Kohibrugge (I. H. F.). — KuUur uncl Gehirn. (Biol. Centralbl., XXXI, 248- 256, 309-316.) [455 Kolmer (W.). — Tanzenten. (Centralbl. f. Physiologie, XXV, 481-483.) [L'auteur a observé cliez un canard des mouve- ments qui ressemblaient beaucoup à ceux des souris dansantes, sans que le cerveau, le labyrinthe osseux et les canaux semi-circulaires aient présenté une lésion quelconque à Fexamen macroscopique. — M. Mendelssohn Langley (F.-N.). — The origin and course ofllte raso-nwtor fibres of the frof/s fnul. rJourn. of Physiobgy, XLl. 483-498.) [457 (() Legendre (René) et Piéron (Henri). — Du développement, au cours de rinsouinie expèrwienlale, de propriétés hypnoloxiques des humeurs, en relation avec le besoin croissant de sommeil. (C. R. Soc. Biol., LXX, 190- 192.) [461 b) — — Effets de la fatigue musculaire sur les cellules du système ner- veux central. (Journ. de Physiol., XIII, 519-526.) [454 c) Contribution expérimentale à la physiologie du sommeil. (C. R. Ac. Se, CLII, 456-458.) [Voir ch. XIX, 2° a) Lenhossèk (M. v.). — Die Entwickelung und Bedeutung der Zonula cilia- ris. (Verh. Anat. Ges., XXl^ Vers. Leipzig, 7.) [468 b) Die Euttvickelung und Bedeutung der Zonulafasern nach Untersu- chungen am Hvhnchen. (Arch. mikr. Anat., LXXVII, 31, 1 pi.) [Analysé avec le précédent Liesegang (R.). — Die Moellgaardsche vitale Fixation. (Anat. Anz., XXXIX, 3 pp.) ^ [448 Lindhard. — On the excitability of the respiratory centre. (J. of Phys., XLII, 337.) [C'est l'excitant spécifique du centre respiratoire; l'excitabilité de ce dernier est sous la dépendance de la tension de l'oxy- gène en présence et de divers facteurs physico-chimiques. — J. Gautrelet a) Luna (Emerico). — Ricerche istologiche sopra un nucleo riscontrato net Bombo-encephalo di Sus Scropha. Contributo alla conoscenza délia cellula nervose. (Folia neuro-biologica, V, 31-41.) [Analysé avec le suivant b) — — Ricerche istologische, istogenetiche e morfogeuetiche sul nucleo deir ipoglosso {nucleo principale di Stilling) e sugli alcune forma :ioni nucleari dcl midollo allunqato. (Rie. fatte nel Lab. di Anat. normale di R. Univ. di Roma, XVI, fasc, 1-2, 35-74, 2 pi.) [456 a) Marinesco (G.). — Étude ultramicroscopique des cellules des ganglions spinaux des animaux nouveau-nés. (C. R. Soc. Biol., LXX, 1057-1060.) [447 b) Des changements qu'impriment à la luminosité et à Fétat colloïdal des cellules nerveuses vivantes certains agents physico-chimiques. (C. R. Soc. Biol., LXX, 1061-1063.) [448 c) Des cliangemenls que les agents physico-chimiques exercent sur la luminosité et sur l'état colloïdal des cellules des ganglions spinaux. (C. R. Soc. Biol., LXXI, 667-669.) [448 XIX. — SYSTEME NERVEUX. - 443 d) Marinesco (G.). — L'u/d'amirroscopr comme mélhodc d'invrstigation du système nerveux à Fétat normal cl pathologique. (C. R. Soc. Biol., LXXI, 669-671.) [448 c) — — L'importance des phénomènes physico-chimiques dans le mécanisme de certains phénomènes de la vie des cellules des centres nerveux. (Vol. publié en souvenir de Louis Olivier.) [450 a) Marinesco (G.) et Minea (J.). — Métamorphoses, réaction et autolyse des cellules nerveuses. (C. R. Soc. Biol., LXX, 284-286.) [450 /;) — — Études des cellules des ganqlions spinaux des gj^enouilles à l'aide du paraboloïde de Zeiss. (C. R. Soc. Biol., LXXI, 202-204.) [448 a) Marinesco (G.) et Stanesco (M.). — L'action des anesthésiques et des 'narcotiques sur les fibres nerveuses vivantes. [C. R. Soc. Biol., LXX, 608- 610.) [460 Ij) — — Vaction de quelques aqents chimiques sur les fibres nerveuses à l'état rivant. (C. R. Soc. BioL.'LXX, 671-674.) [460 Mendelssohn (Maurice). — Le rôle des corrélations fonctionnelles eu pa- th, « les induc- tions des recherches à ce sujet seront véridiques et positives, et non plus conjecturales ». — R. Legendre. Donaggio (Arturo). — Nouveaux faits sur les «. propaijyiui » nerveux du cytoplasma et sur les fibres collagèues des ganglions spinaux. — Les méthodes de l'auteur appliquées aux ganglions spinaux deXiphias gladiusei d'Ortha- goriscus mola montrent une constante différenciation du cytoplasma en deux parties bien distinctes : une ronde ou ovale entourant le noyau, des « pro- paggini » nombreuses et le cylindraxe identiques de structure et de réac- tion histochimique. Autour de la cellule, les fibres coUagènes pénètrent dans les « propaggini », sans jamais entrer dans la partie ronde centrale. — R. Legendre. Jonnesco (Victor). — Sur une formation sjiéciale des cellules des gan- glions rachidiens dans un cas de paralysie spinale infantile. — Description dans certaines cellules des ganglions cervicaux, claires ou en achromatose, d'un corpuscule en rosace formé de 5 à 12 filaments radiés, granuleux, et entouré d'une zone hyaline et homogène; cette formation, égale ou infé- rieure à la taille du noyau, est située dans le cytoplasme, près de la masse XIX. — SYSTÈME NERVEUX., 447 pigmentaire ou assez loin du noyau. Elle pourrait être une formation cris- talloïde spéciale. — R. Legendre. c) Nageotte [J.}. — Si/nci/liuin de Schiraiin, en forme de cellules nevrogli- (jues, dans les plexus de la cornée. — Les plexus de la cornée sont formées de fibres composées^ anastomosées en réseaux très compliqués qui sont bien les éléments satellites des neurites (cellules de Schwann), mais rappellent par leur morphologie les cellules névrogliques de la substance grise des centres. La théorie de l'origine névroglique des cellules de Schwann s'en trouve confir- mée; le réseau protoplasmique marginal de la cellule de Schwann des fibres myéliniques serait donc homologue des arborisations protoplasmiques névro- gliques. Pour les fibres olfactives, les faisceaux de fibres de Schultze sont des nerfs, ses fibres primitives des fibres composées de neurites, la mince gaine des fibres composées une gaine de Schwann. — R. Legendre. Biondi (J.). — Sur la fine structure du noyau des cellules de névroglie. — Dans la substance blanche et l'épendyme de la moelle et du cervelet du cobaye, du lapin et du pigeon, les noyaux des cellules de névroglie con- tiennent 1 à 3 nucléoles vrais formés de pyrénine, de tailles variables; ils sont parfois homogènes ou la méthode de Cajal y montre de petits grains. La basichromatine forme de petits grains ou se réunit en une sphérule cen- trale. Le caryoplasma contient de 1 à 12 grains colorables en noir et d'autres, plus nombreux, colorables en brun par l'argent réduit; ces derniers sont nombreux à la périphérie et jouent peut-être un rôle dans les échanges en- tre noyau et cytoplasme. Le corps accessoire observé par Cajal dans les cellules nerveuses est ici douteux. Des petites masses hyalines correspon- dent probablement aux corps hyalins des cellules nerveuses; chez le pigeon, Tune d'elles est toujours plus grosse et sphérique; on y voit aussi un para- nucléole acidophile. — R. Legendre. a) Tello (F.). — Quelques observations avec les rayons ultra-violets. — Les rayons ultra- violets augmentant le pouvoir définissant du microscope, T. les a utilisés pour étudier la structure de la cellule nerveuse et rechercher les neurofibrilles, sans réussir à voir dans les cellules fraîches ou fixées autre chose que les corps de Nissl et le pigment. La membrane nucléaire est opaque aux rayons ultra-violets et est très visible, surtout à frais. Le nucléole se montre formé d'une partie opaque qui le limite et forme à son intérieur un réseau à mailles sphéroïdales (substance argentophile de Ca.ial) ; ses va- cuoles sont claires, ses groupes basophiles foncés, après fixation au formol. Le contenu nucléaire est diaphane; après fixation on y voit des granulations. Le cytoplasma montre un très grand nombre de granulations difficilement perceptibles; après fixation au formol, on y voit les corps de Nissl en sombre sur fond clair. Les grains pigmentaires sont très opaques. Dans les fibres nerveuses, la myéline est opaque, le cylindraxe clair. — R. Legendre. a) Marinesco (G.). — Etude ultramicroscopique des cellules des ganglions spinaux des animaux nouveau-nés. — Le protoplasma est plus ou moins lumi- neux, suivant la quantité et la grosseur des granulations visibles; le noyau est beaucoup plus sombre, le nucléole invisible ou partiellement lumineux. Les neurofibrilles et les corps de Nissl sont invisibles ; ces derniers appa- raissent après action du rouge neutre. L'axone est également granuleux, sa luminosité varie avec celle de la cellule. On n'observe pas de mouvements 448 L"ANNÉE BIOLOGIQUE. amœboïdes, mais seulement des mouvements browniens et des changements de luminosité. — R. Legendre. h) Marinesco (G.). — Des changements qu'impriment à la luminosité et à l'état colloïdal des cellules nerveuses vivantes certains agents physico-chimi- ques. — Les cellules, après section du cylindraxe ou après une greffe de 12, 24, 36 heures et 4 jours, sont généralement diaphanes ou semi-dia- phanes; la membrane nucléaire est lumineuse et le nucléole est parfois très éclairé. Dans les greffes, on voit des prolongements en voie de for- mation et des massues. L'ammoniaque à 1 % ou 0,5 "/o augmente rapide- ment le nombre des cellules diaphanes, puis produit la cytolyse : contour irrégulier, déchiqueté ; granulations animées de mouvements browniens et quittant le cytoplasma. L'eau distillée gonfle les cellules, puis les détruit comme l'ammoniaque; le noyau est très résistant. — R. Legendre. c) Marinesco (G.). — Des changements que les agents physico-chimiques exercent sur la luminosité et sur l'état colloïdal des cellules des ganglions spijiaux. — Etude de Faction de la solution hypertonique de NaCl, suivie d'eau distillée, des acides acétique et chlorhydrique, de l'acétate de plomb, du clilorure de calcium, des sulfates de zinc et de cuivre, du sublimé, du chlorure de manganèse. Ces agents produisent des modifications différentes suivant leur composition chimique et montrent que l'on doit faire certaines réserves pour les structures mises en évidence par les divers fixateurs. — R. Legendre. d) Marinesco (G.). — U ultramicroscope comme méthode d'investigation du système nerveux à t'état normal et pathologique. — Le cytoplasma de toutes les cellules nerveuses tient en suspension de très petites particules dont les propriétés optiques varient avec chaque espèce cellulaire. Chez l'homme, leur taille varie généralement comme celle de la cellule. Ces granulations se voient également dans les dendrites et Laxone, mais le cylindraxe est à peu près optiquement vide. On ne voit dans les cellules nerveuses vivantes ni corps de Nissl ni neurofibrilles; les neurofibrilles existent probablement, mais sont d'une matière fluide et visqueuse ayant un indice de réfraction très voisin de celui de l'hyaloplasma. Dans la dégénérescence wallérienne, la substance la plus visqueuse précipite au centre du cylindraxe, sous forme d'un cordon granuleux contracté. La myéline et le pigment sont très visi- bles à Tultramicroscope. — R. Legendre. b) Marinesco (G.) et Minea (J.). — Etudes des cellules des ganglions spi- naux de grenouille à l'aide du paraboloïde de Zeiss. — Mêmes résultats que chez les mammifères : les cellules sont diversement lumineuses et colorées. Il semble y avoir des formes de transition entre les granulations lumineuses et les granulations pigmentaires. Dans quelques cellules, on observe des mouvements browniens. — R. Legendre. Liesegang (R.). — La fixation vitale de Moellgaard. — On sait que Moellgaard {Anat. Hefte, n° 131), en pratiquant des coupes de centres nerveux non fixés, par congélation brusque à — 40° C. puis à — 20°, est arrivé à conclure que les corps de Nissl, aussi bien que les neurofibrilles, sont des produits artificiels. L. combat ces conclusions. Quand on congèle une couche très mince de solution de gélatine, il se produit des cristaux comparables à ceux qui couvrent en hiver les vitres des fenêtres; quand ensuite la gélatine XIX. — SYSTEME NERVEUX. 449 se réchauffe, la .structure cristalline de la gélatine per.si.ste. Avec une tem- pérature de raoin.s en moins basse, les cristaux deviennent de plus en plus petits, et il finit par se former une espèce de gélatine microscopiquement grenue, « colloïdale ». Les figures données par Moellga.aru sont imputables à de telles altérations. La même critique peut être adressée à L. Auerbach (Neurol. Conlralblatt, n° 13, 1911), qui examinant dans les mêmes conditions a nié l'existence des neurofibrilles. Comme le procédé produit dans les cel- lules nerveuses de larges mailles, il se peut que les neurofibrilles s'ap- pliquent contre les parois de ces mailles et soient ainsi invisibles. — A. Prenant. Collin (Rémy). — La contraction nucléaire dans la cellule nerveuse soma- toc/irome chez (es Mammifères. — Le noyau de la cellule nerveuse, à l'état sombre, contient une grande quantité de nucléine figurée (grains neutrophiles) et dissoute (caryoplasma obscur) ; sa forme est un ellipsoïde de faible excen- tricité. Le noyau clair est plus grand et a la forme d'une sphère ou d'un ellipsoïde très excentrique. Le passage de l'état clair à l'état sombre est caractérisé par une forte diminution du petit axe et une faible du grand axe; cette contraction est considérable, le noyau sombre étant au moins 2 fois et parfois 10 à 12 fois plus petit que le noyau clair. La contraction du neurone est un phénomène de nature sécrétoire. — R. Legendre. Addison ("William H. F.). — Le développement des cellules de Purkinje etiies couches corticales dans le cervelet du rat albinos. — La couche gra- nulaire externe forme la plus grande partie de l'écorce cérébelleuse, du 2<= jour avant la naissance jusqu'à la fin de la 3*= semaine de vie. A la nais- sance, elle est composée de 2 strates, une externe à cellules rondes de 7,5 X 5 [A, l'autre interne à cellules fusiformes de 9 ou 10 X 4 ou 5 p.. Cette couche s'épaissit jusqu'au 8^= ou KK jour après la naissance où. elle comprend 8 à 10 rangs de cellules. Des mitoses se montrent dans la couche externe jusqu'au 20^ ou 21^ jour. Les cellules de Purkinje sont visibles à la naissance au bord interne de la couche moléculaire; elles mesurent 12 X 7 [i.; elles grossissent beaucoup la première semaine et mesurent le 8« jour 18 X 12 [j-; leur protoplasma s'allonge pour former le dendrite principal et ses branches qui s'orientent dans un seul plan; les corps de Nissl apparaissent du S'^au 10e jour. Les cellules de Purkinje forment à la naissance 2 ou 3 rangs, au 3'^" jour 1 ou 2 seulement, au S'-' jour un seul. Les cellules s'espacent ensuite et grandissent pour atteindre la taille de 24 X 19 [j. au 20'' jour; leurs den- drites atteignent la membrane limitante externe du 21^ au 25^ jour et forment de nouvelles branches jusqu'au 110^ La couche moléculaire est mince à la naissance (40 [>.), puis croît à partir du 8'^ ou 10'^ jour jusqu'au milieu de la 4« semaine où elle atteint 150 [a; pendant ce temps, les cellules de la couche granulaire externe émigrent dans la couche moléculaire, quelques-unes y restant, d'autres allant former les grains de la couche granulaire interne ; les cellules en corbeilles apparaissent au 11^ jour. Les cellules de la couche granulaire interne proviennent de 2 sources, de la couche externe qui donne les grains, et de la couche du manteau qui fournit la névroglie et les cellules de Golgi; cette couche croît lentement jusqu'au 8«jour (68 [x) puis rapide- ment : 165 [JL au 14^= jour, 180 [x au 20«; elle est plus mince au fond qu'au sommet des lamelles. Les cellules de Golgi sont distinctes au 7'^ ou 8= jour ; les petits granules mesurent 5,5 X 4,5 [j. au 8*^ jour et ne grossissent guère plus. Le développement de l'activité motrice du jeune rat est lié étroitement l'année BIOLOGIQUK, XVI. 1911. ^9 450 L'ANNEE BIOLOGIQUE. à celui du cervelet et l'animal est en pleine possession de son pouvoir mo- teur quand le cervelet a atteint son arrangement adulte. — R. Legendre. Erhard (H.). — Glycogène dans les cellules nerveuses. — Les ganglions de Sejiia et â'Aplysia ne contiennent pas de glycogène. Ceux d'IIelix en ren- ferment dans le tissu conjonctif et les cellules nerveuses; à la fin du som- meil hibernal, le glycogène diminue dans le tissu d'enveloppe et dans les cellules nerveuses qui n'en contiennent plus que des petites gouttes; on trouve aussi dans ces dernières des gouttelettes isolées de graisses ou de substances voisines ; le tissu conjonctif et la névroglie sont des réserves de glycogène. Chez Piscicola, il n'y a pas de glycogène dans les cellules ner- veuses mais bien autour de certaines grosses cellules de la masse céplialique et des ganglions ventraux sous forme de gouttes et de grains; après 3 jours de jeune, ce glycogène a disparu, mais on en trouve en grains très fins dans les cellules nerveuses. La névroglie contient donc des substances de réserve, dans un autre sens, il est vrai, que la théorie du trophospongium de Holm- GREN ; ce n'est pas là un caractère spécial du tissu nerveux, mais il est dé- terminé par l'état général de nutrition du corps. L'absence de glycogène dans les cellules nerveuses de Sepia et d'Apli/sia et sa présence chez Ilelix indiquent qu'il est en rapport avec le mode de nutrition. — R. Legendre. Claude (H.) et Loyez (M.). — Sur les pigments dérivés de l'hémoglobine dans les foyers dliémorragie cérébrale; leur présence dans les cellules ner- veuses. — Dans ces foyers, on constate la formation de trois sortes de pig- ments : 1" un pigment noir brun, cristallisé, ne contenant pas de fer déce- lable par la méthode du bleu de Prusse ; 2° un pigment ferrugineux, amorphe, ocre, donnant cette réaction ; 3" un pigment cristallisé ne donnant pas la réaction du fer. Les deux premiers peuvent s'observer dans les cellules ner- veuses mêmes oii ils sont d'origine exogène. — R. Legendre. p) Physiologie. e) Marinesco (G.). — L importance des phénomènes physico-chimiques dans le mécanis)tic de certains pliénomènes de la vie des cellules des centres nerveux. — Les cellules nerveuses des ganglions sensitifs, dissociées dans le sérum du même animal et examinées à l'ultra-microscope, montrent un très grand nombre de granules lumineux. Certaines cellules sont plus brillantes que d'autres. Le noyau est délimité par une membrane ou par des granulations. Le nucléole est invisible, ou granuleux, ou à contour partiellement lumi- neux. La coloration au rouge neutre montre des amas lumineux composés d'une substance granuleuse et d'alvéoles. Le réseau neurotibrillaire n'est pas visible. La solution de continuité d'un nerf produit une augmentation de la tension osmotique des cellules d'origine et par suite l'endosmose et la chro- matolyse. L'ammoniaque à 0,5 ou 1 % augmente le nombre des cellules dia- phanes qui deviennent déchiquetées puis disparaissent. L'eau distillée pro- voque des phénomènes semblables. Tous ces phénomènes permettent de considérer la cellule nerveuse comme un hydrosol complexe. — R. Legendre. r/) Marinesco (G.) et Minea (J.). — Métamorphoses, réaction et autolyse des cellules nerveuses. — Greffe des ganglions spinaux d'un petit chat conservé à 3G" pendant 8, 10 et 17 heures. Après S heures, toutes les cellules sont en achromatose ; le noyau est peu visible ou a disparu, le cytoplasme contient des granulations incolores ou violet pâle; les cellules satellites sont pâles et XIX. - SYSTEME NERVEUX. 451 dégénérées; des polynucléaires se trouvent à la périphérie. Après 10 heures, les polynucléaires plus nombreux pénètrent dans le cytoplasma. Après 17 heures, les cellules nerveuses sont en cytolyse et fragmentées. Ces expé- riences sont à rapprocher de celles de Legendre et Minot et de Cajal. — R. Legendre. a) Cajal (S. Ramon). — Les phénomènes précoces de la dégénérescence neu- rona/e dans le cervelet. — Les dispositions arciformes des axones de Purkinje et leurs masses ou boules terminales situées dans la couche des grains sont des phénomènes précoces, se produisant 24 à 36 heures après la section de la substance blanche des lamelles cérébelleuses; ces dispositions peuvent durer longtemps avec quelques modifications. Les collatérales récurrentes qu'on observe alors ne sont pas régénérées, mais préexistentes et liypertro- phiées, probablement parce que restées liées au corps cellulaire, tandis que la portion axonique située plus bas ne tarde pas à dégénérer et mourir. Les boules, varicosités et hypertrophies se montrent aussi bien dans les axones lésés que dans ceux non mutilés, probablement par suite d'exsudats et de réactions du processus inflammatoire. Les cellules qui ont perdu leur axone montrent pendant quelques jours de l'atrophie, des hypertropliies et modifi- cations locak'S du réseau neurofibrillaire. Les dendrites voisins de la blessure dégénèrent rapidement; ils réagissent, chez les animaux jeunes, en formant des boules variées. Les cellules de Purkinje dégénèrent et meurent plus vite que les arborisations qui les entourent, montrant ainsi leur discontinuité. Il n'y a pas de vraies régénérations du cervelet mais seulement des réactions hypertrophiques locales, pendant les 25 à 30 jours qui suivent l'opération. Un dendrite, un axone ou une collatérale peut réagir sans que le reste de la cellule soit modifié. La réaction des conducteurs lésés est une hypertrophie plus ou moins généralisée ou une fragmentation dégénérât! ve. — R. Le- gendre. b) Cajal (S. R.). — Les phénomènes précoces de la dégénérescence ti^auma- tique des cglindraxes du cerveau. — Série de recherches expérimentales sur les effets des lésions du cerveau. Les gros axones centraux interrompus ne réparent jamais le bout périphérique nécrosé. Dans le bout central, les néoformations (appareils céphalopodiques, testutoïdes, etc.) ne sont que des réactions agoniques ou des tentatives de régénération collatérale qui ne peu- vent jamais envahir la cicatrice pour rétablir les voies interrompues. Le bout périphérique présente deux sortes de dégénérescences, l'une précoce, près de la lésion (dégénérescence traumatique), l'autre tardive atteignant tout le conducteur (dégénérescence wallérienne), comparables à celles des nerfs périphériques. La dégénérescence traumatique débute vers la G^ heure et passe jusqu'au 3'= ou 4"^ jour, par les phases hypertrophique, fusiforme, variqueuse, des sphères isolées, de boules de rétraction. La gaine myéli- nique paraît intervenir directement dans la formation des boules et vari- cosités, peut-être par l'action excitante d'un produit de décomposition de la myéline, car il y a une certaine proportion entre l'étendue et l'importance de la dégénérescence et l'épaisseur de la gaine médullaire, et de plus les fibres amyéliniques n'ont pour ainsi dire pas de dégénérescences précoces, si ce n'est une boule ou un anneau terminal. La boule axonique ne se forme que lorsque la section de l'axone a lieu à une certaine distance de la cellule d'origine; si elle a lieu entre la cellule et les collatérales, la boule est remplacée par un point pâle (point de corrosion) précédé d'un épaissis- sement fusiforme. Les dendrites sectionnés ne réagissent pas et conservent 452 L'ANNEE BIOLOGIQUE. leur structure normale. Les cellules pyramidales qui ont perdu leur axone ne meurent pas immédiatement et conservent quel([ues jours leurs den- drites et leur corps cellulaire en aspect normal. Les processus dégénératifs qui se produisent dans les axones au voisinage de la section sont des actions vitales qui impliquent une certaine survivance du protoplasma nerveux, tandis que les troncs nerveux, brusquement mortifiés ou arrachés par la violence du traumatisme, ne présentent ni boules, ni altérations pendant quelques jours, surtout dans le sang coagulé. Quand Taxone des cellules pyramidales est coupé au delà des collatérales, celles-ci s'hypertro- pliient tandis que la partie de l'axone comprise entre elles et la section disparait; les cellules deviennent donc arquées, à axone court; ce phéno- mène est général; il se retrouve dans le cervelet et la moelle. 11 y a un certain rapport entre l'intensité de l'excitation traumatique (contusion, tri- turation, etc.) et l'importance des phénomènes dégénératifs. Parfois les boules des bouts central et périphéri(iue conservent un certain temps leur vitalité, tentant des reconstitutions fibrillaires frustes (réseaux, anses, glo- mérules, boucles, etc.). Le réseau se détruit de la périphérie vers le centre. La réunion de sphères et d'anneaux dans le bout interrompu montrent l'exis- tence de forces attractives luttant contre la désagrégation. La présence de boules et de masses survivantes dans le bout proximal prouvent la possi- bilité de réagir localement de tout segment axonique sans intervention de la cellule. C. attribue les pliénomènes néoformatifs aux mouvements des neurobiones qu'il a imaginés. — R. Legendre. c) Cajal (S. R.). — Fibres nerveuses conservées et fibres nerveuses dégéné- rées. — La théorie que les fibres mortes ne peuvent dégénérer s'applique également à tous les segments du protoplasma nerveux, qu'ils aient ou non une gaine médullaire. Toute métamorphose dégénérative implique la survie. L'examen des effets des blessures, des séquestres, des infiltrations sanguines dans le cerveau et dans la moelle conduisent à cette conclusion. Tout axone, comprimé, arraché ou fortement secoué, situé au bord d'une section du cerveau, de la moelle ou des nerfs meurt instantanément; il résiste alors à l'autolyse, conserve sa forme et sa taille et se colore intensément par l'argent. Les fibres mortes et conservées diffèrent rapidement des vivantes qui. pré- sentent du côté mort un point clair et du côté vivant une masse, une boule ou un anneau terminal. La présence de ces terminaisons dans le bout cen- tral ou périphérique d'un axone indique que celui-ci a survécu un certain temps après l'opération et qu'il vivait au moment de la fixation. Les séques- tres nerveux flottants de petit volume sont composés de fibres mortes qui résistent très longtemps à l'autolyse. Les grands séquestres nerveux présen- tent les mêmes fibres et cellules mortes non altérées, quelque peu différentes de celles des plaies confuses et des petits séquestres. Les plaies des centres, avec commotion et compression, produisent la mort instantanée des cellules qui conservent leur texture ; le signe révélateur de la survie est la présence de métamorphoses réactionnelles (transformations du réseau, boules termi- nales, etc.). La résistance à l'autolyse et la surcolorabilité des axones peuvent s'expliquer par l'absorption d'une substance spéciale préservatrice présente dans le sang et les exsudats ; d'autres conditions s'y ajoutent, par exemple le parfait équilibre isotonique du liquide interstitiel et du neuroplasma. Les cellules nerveuses ont une résistance à l'autolyse plus faible que les fibres. La présence d'axones normaux sans boules terminales n'est pas une preuve de survie, car ils sont morts et disparaissent progressivement quelques XIX. - SYSTEME NERVEUX. 453 semaines après le traumatisme, tandis que les éléments ayant réagi persis- tent seuls. — R. Legendre. Foster (Laiira). — La dégénérescence traumalique dans la moelle épi- nière des oiseaux. — La moelle des jeunes poulets présente les mêmes phénomènes dégénératifs qui ont été décrits chez les mammifères; ils sont seulement plus rapides. Les racines postérieures sectionnées montrent des pliénomènes de régénération plus ou moins passagers, ([u'on ne voit pas dans la substance blanche médullaire. Les métamorphoses fibrillaires des axones coupés : boules, masses, anses, vacuoles, sont en grande partie dégénératives. — R. Legendre. d) Nageotte (J.). — liôle des corps granuleux dans la phagocytose du neurite, au cours de la dégénération mallérienne. — Pendant les premiers stades de la dégénération wallérienne, le syncytium de Schwann résorbe 'bien la myéline, mais dans les grosses fibres, au bout de 3 jours, apparais- sent des corps granuleux qui détruisent la plus grosse part du neurite pen- dant que les noyaux de Schwann se multiplient; finalement, ces derniers seuls subsistent, les corps granuleux émigrant probablement après leur tra- vail accompli. Les 2 premiers jours, le neurite se segmente, la cellule de Schwann ne subit que des modifications mécaniques ; puis elle s'hypertrophie au 4'" jour et se multiplie à partir du G^ Dès le 4*= jour, apparaissent des macrophages, venus du mésoderme et probablement dérivant de cellules migratrices; ces cellules s'attaquent aux ovoïdes qu'elles englobent et frag- mentent en sphérules, puis en boules pleines. Au 12^ jour, ces corps gra- nuleux à un ou plusieurs noyaux siègent dans la cavité du syncytium de Schwann. — R. Legendre. e) Nageotte (J.). — Xote sur l'origine et la destinée des corps granuleux dans la dégénérescence ivallérienne des fibres nerveuses périphériques. — Les noyaux de ces corps granuleux, confondus généralement avec les noyaux de Schwann, sont plus petits, à membrane plus épaisse, de forme et de position caractéristiques. Ils proviennent de cellules migratrices qui appa- raissent dans le nerf au 4^ jour de dégénérescence. Certains meurent et dis- paraissent dans la fibre, mais la plupart la quittent, sortant par un orifice étroit ou par une hernie en masse, quand la dégénération progresse. — R. Legendre. /■) Nageotte (J.). — Les mitoses dans la dégénérescence wallérienne. — Elles sont de deux sortes. Celles du syncytium de Schwann commencent le 4'^ jour et continuent encore après le 17«; le cytoplasma ne se divise pas et le syn- cytium de Schwann prend l'aspect d'un faisceau d'élén.ents longitudinaux virtuels. Les mitoses des corps granuleux sont beaucoup moins abondantes; elles se produisent dans la fibre nerveuse ; elles sont suivies de cytodiérèse. — R. Legendre. b) Nageotte (J.). — Le réseau synegiial et la gaine de Schwann dans les fibres de Remak (fibres amyéliniques composées). — Dans le nerf médian du lapin, les fibres de Remak forment un réseau à travées inégales; les unes striées en long ont 6 à8[xd'épaisseur; elles fonnent des mailles virtuelles; les autres de 0,5 à I [j., sont rectilignes ou décrivent des anses très élargies; elles relient les travées. Parfois, une fibre fine forme une boutonnière oblique dans laquelle passe une fibre à myéline. Les fibres fines se dilatent à leur rencontre avec une grosse fibre; deux grosses travées convergentes forment une palmature parfois fenêtrée. Les fibres de Remak ont un proto- 454 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plasma syncytial finement grenu, contenant des noyaux allongés. Les fibres fines ressemblent beaucoup aux filaments syncytiaux de Sch^Yann reliant les fibres myéliniques dégénérées; les neurites des fibres de Schwann cheminent donc dans un .■syncytium de Schwann. La fibre de Remak est ramifiée et forme un plexus. La fibre nerveuse périphérique est une unité morpholo- gique constituée par un espace creusé dans le mésodermo, dans lequel che- minent un ou plusieurs neurites enrobés dans un syncytium ectoderniique de Schwann. La fibre myélinique est simple, la fibre de Remak est composée de plusieurs neurites. — R. Legendre. (i) Nageotte (J.). — Le si/nci/liHm de Schwann et lex gaines de la fibre à myé- Uine dans les ji/iases avancées de la dègènération xoalUrienne. — 30 jours après l'arrachement du sciatique chez le lapin, la résorption de la myéline est très avancée; les fibres dégénérées contiennent des renflements fusiformes rem- plis de boules de myéline ; les noyaux de Schwann sont bien moins nombreux qu'au moment de leur prolifération; dans les portions vides de myéline, les fibres striées en long, indivises, montrent des noyaux très allongés, un filament axial protoplasmique très mince et une membrane tubulaire de nature collagène. Cette gaine collagène, et non la gaine de Schwann, cana- lise les fibres de néoformation. Ce « filament syncytial de Schwann », comme l'appelle N., résulte de la transformation du tube syncytial de Schwann, après disparition de la fibre nerveuse. — R. Legendre. d) Cajal(S.R.). — Altérations de la substatice grise par commotion et apla- tissement. — Chez des animaux jeunes, la compression brusque, l'ébranle- ment, la contusion de la substance grise cérébrale, la compression et la tri- turation de la moelle produisent de nombreuses altérations des cellules et des fibres. Dans les cellules, le réseau neurofibrillaire est modifié : concen- tration fusiforme avec états hypertrophiques préliminaires, destruction cen- tripète jusqu'à l'état granuleux total (aspect hirudiforme, dégénératiou gra- nuleuse, colonies fibrillaires résiduelles, etc.), vacuolisation superficielle du cytoplasme libérant les neurofibrilles, gonflement du corps cellulaire, lié au déplacement tangentiel du noyau et à la chromatolyse. Ces altérations se retrouvent dans la rage, chez les animaux soumis à l'inanition, au froid, à certains empoisonnements, etc., et sont par conséquent banales. L'état hiru- diforme des fibrilles, la formation de colonies fibrillaires périphériques et la vacuolisation superficielle de la cellule sont cependant assez caractéristiques. Dans les axones, on observe également des modifications : quelques varico- sités se forment par fusion de flexuosités et de pelotonnements développés sur l'axone coupé là où s'accumule et s'altère la myéline; les fibres grosses et moyennes forment un bouton terminal; la portion terminale de l'axone devient hyaline et autolyse, pendant que la portion survivante s'hypertrophie et bourgeonne. La formation du bouton terminal est très rapide (1 à 2 heures après l'interruption), comparable aux mouvements amœboïdes des leuco- cytes ; aussi rapide est la désorganisation du bout de l'axone près du trau- matisme. La désorganisation granuleuse du cylindraxe peut se propager lentement à de grandes distances. — R. Legendre. b) Legendre (R.) et Piéron (H.). — Effets de la fatigue musculaire sur les cellules du sgstème nerveux central. — Les travaux sur les modifications des cellules nerveuses en rapport avec la fatigue musculaire sont nombreux et contradictoires. L'examen histologique des centres nerveux de chiens ayant couru dans une roue, de surmulots ayant tourné dans une roue ou secoués XIX. — SYSTEME NERVEUX. 455 pendant un certain temps, d'un cerf chassé à courre, a montré que la fati- gue musculaire ne produit pas de modifications intenses et définies des cel- lules nerveuses centrales, contrairement à l'effet de l'excitation électrique et de la strychnine. Cette absence de lésions visibles pourrait être due à ce que la fatigue agit sur les centres par privation d'oxygène, ou par l'action d'un produit toxique ne modifiant pas la structure cellulaire, ou à ce que les produits musculaires sont trop lentement libérés dans la circulation, ou en- core à ce que la fatigue musculaire agit sur l'organisme par une autre voie que le système nerveux central. — R. Legendre. Achiîcarro (N.). — Altérations nucléaires dex pyramides céréliralos dans la rat/e et la sporotrichose expérimentales. — On observe dans la corne d'Ammon du lapin deux dégénérescences' nucléaires semblables à leur stade final mais différentes en essence. Dans la rage, la dégénérescence est primaire et débute par la prolifération des grains argentophiles du nucléole. Dans la sporotrichose, la dégénérescence nucléaire est consécutive à des lésions du cytoplasme et débute par la séparation de la membrane et la rétraction du caryoplasma. Mais les deux phénomènes sont localisés aux pyramides de la corne d'Ammon. L'inoculation de Sporotrichum Beurmanni dans le cerveau du lapin produit des lésions en foyer et une altération diffuse inflammatoire détruisant certaines régions cérébrales telles que la corne d'Ammon. — R. Legendre. b. Centres nerveux et nerfs. a) Structure. Rothig (Paul). — Contributions à l'étude du système nerveux central des vertébrés. 3] La philogénèse de V Hypophtalmus. — Travail important sorti de l'Institut anatomique de 'Waldeyer à l'université de Berlin, de l'Institut central pour l'étude du cerveau de Kappers à Amsterdam et de l'Institut neu- rologique d'EoixGER à Francfort. Sous le nom d'Hypophtalmus l'auteur dé- signe un fascicule de fibres qui émane du noyau préoptique, traverse le recessus prœopticus et se perd dans les fibres croisées postchiasmatiques. L'auteur a vu cette formation pour la première fois chez Bufo en étudiant la structure du cerveau chez les amphibies. De ses recherches chez Bufo et chez Didelphys marsupialis il a cru pouvoir conclure que l'on est en droit de rapporter le ganglion optique basai (frontal et caudal) chez les Marsu- pialia et chez les Mammifères au noyau préoptique. Pour justifier cette ma- nière de voir l'auteur a entrepris une série de recherches sur la philogénèse de ces formations chez les poissons et chez les reptiles. Ces recherches ont pleinement confirmé la manière de voir de l'auteur et lui ont permis de con- clure que le ganglion optique basai des Mammifères présente une analogie philogénétique avec le noyau préoptique des Vertébrés inférieurs. Il est pro- bable que ledit nucleus magnocellularis thalami des Mammifères se trouve en relation analogue avec lé noyau préoptique. — M. Mendelssohn. Kohlbrugge (H. I. F.). — Civilisation et cerveau. — Exposé de nos con- naissances sur les rapports qui existent entre le degré de civilisation et d'intelligence d'un peuple ou d'un individu et le poids de son cerveau. Pour le moment ces connaissances ne permettent point encore de conclusion géné- rale. 11 ne semble pas que le poids et la conformation extérieure du cerveau permettent de conclure nettement à tel ou tel état de civilisation d'un peuple, 150 L'ANNEE BIOLOGIQUE. et quant aux indications fournies par l'examen du cerveau d'un homme émi- nent, il nous manque, selon K., le point de comparaison, c'est-à-dire la con- naissance exacte du cerveau des hommes moyens de la même région. — J. Stroul. Geerts (J.). — Dégénérescence précoce des cylindraxes. Application à l'étude des centres nerveux. — Les cylindraxes lésés présentent rapidement des modifications de structure caractéristiques qui les rendent facilement reconnaissables et permettent de les retrouver aisément dans les centres nerveux. 4 ou 5 jours après la section, les fibres, examinées par la méthode de Cajal, sont irrégulières, entourées d'un espace hyalin ; puis elles se frag- mentent et disparaissent. Ces changements d'aspect permettent de suivre les fibres dans les centres nerveux, par exemple dans lé chiasma optique après énucléation d'un œil, dans la moelle après transsection. — R. Legendre. a-b) Luna (E.). — Recherches histologiques , Imtogénétiques et morphogénéti- ques sur le noyau de l'hypoglosse et sur certaines formations nucléaires de la moelle allongée. — Le noyau de Stilling, chez le Porc, est vraisemblable- ment l'unique centre de projection des fibres radiculaires de l'hypoglosse; il ne représente pas un segment de la corne antérieure de la moelle épinière, isolé par l'entrecroisement des pyramides, mais bien un noyau bulbaire. Les cellules qui le constituent ne sont pas groupées en une masse cellulaire compacte, mais forment une série de groupes cellulaires, dont le nombre et la disposition sont constants. On peut distinguer : à l'extrémité distale, un seul groupe cellulaire ; plus au-dessus, un groupe dorsal et un groupe ven- tral; plus au-dessus encore, à ces deux derniers groupes s'adjoint un groupe latéral; à l'extrémité proximale, se trouve un groupe unique de cellules. Dans la zone dorso-latérale de la portion distale du noyau de Stilling on voit, sur un certain nombre de coupes, un autre petit groupe de cellules ner- veuses. Les cylindraxes du noyau de l'hypoglosse forment la majeure partie des racines de la XIP paire : quelques cellules envoient cependant leur prolon- gement cylindraxile dans le noyau intercalaire, d'autres dans la substance réticulaire du bulbe. Les dendrites se rendent en partie dans la substance réticulaire du bulbe, en partie dans le noyau lui-même, en partie au milieu des fibro:- jiropriœ ; puis quelques-unes se dirigent vers la ligne médiane. Les fîbrœ jn'opriœ de la capsule périfocale du noyau se continuent à travers la ligne médiane avec les fibres de la capsule périfocale du côté opposé. Quelques-unes des fibres arciformes internes, postérieures, après avoir suivi la ligne médiane, et rejoint ventralement le noyau de la XII^ paire, se diri gent en haut et se perdent au milieu des cellules de ce noyau; d'autres, au contraire, se terminent parmi les fibres médullaires de la zone qui limite médialement le noyau. Il est très probable que les fibra? propriœ constituent un système de fibres afférentes se mettant en rapport avec les dendrites des cellules du noyau de Stilling. Le noyau de l'hypoglosse apparaît chez l'embryon de 10""^^ ; il provient de la zone ventrale du cerveau rhomboïdal. Sa division en groupes cellulaires se fait de très bonne heure. Déjà, chez un embryon de 40™"% le noyau appa- raît divisé, dans sa partie médiane, en un groupe dorsal et un groupe ven- tral ; le groupe latéral apparaît chez l'embryon de GO"™. Le petit groupe dorsal externe n'est bien visible que chez le fœtus à terme. Dans l'embryon de 5*="% les cellules nerveuses sont encore à l'état de neuroblastes. Dans XIX. — SYSTEME NERVEUX. 457 l'embryon de 17'''", on y reconnaît la première trace dû réticulum endo- cellulairc. Il n'existe pas, chez le Porc, une formation nucléaire à laquelle on puisse donner le nom de noyau de RoUer; çà et là on voit, ventralcment au noyau de la XII'' paire, des cellules commissurales, petites, qui peut-être représen- tent, chez cet animal, l'équivalent du noyau de Roller. Le noyau funiculi ten'tis, celui de Duval, celui du cordon latéral, et probablement aussi celui de Roller, représentent morphologiquement une seule formation nucléaire, très variable en extension, situation, grandeur et forme. Ils ne commencent à se différencier et à se montrer comme groupes bien distincts que chez des embryons de IS*^™. Le noyau intercalaire est visible chez l'embryon de 14'". Ventralcment au noyau de l'hypoglosse et en contact intime avec lui se trouve un petit noyau à grandes cellules. Les éléments qui le constituent envoient leurs cylindraxes latéralement, au milieu des fibres de la substance réticulaire blanche. Ce noyau est constant et se développe d'une manière précoce aux dépens de l'ébauche du noyau de Stilling. — F. Henneguv. a) Donaldson (Henry H.). — Effet dr Vexercice sur le poids du système nerveux central du rat blanc. — Le cerveau augmente de 2,4 à 2,7 % de son poids et la moelle ne varie pas chez des rats auxquels on permet un certain exercice, même quand cette possibilité n'a lieu qu'à la fin de la période de croissance du cerveau. — R. Legendre. /;) Donaldson (Henry H.). — Effet du jeûne sur le pourcentage d'eau, d'ex- trait alcool-éthéré, el sur la médullation du système nerveux central du rat blanc. — L'insuffisance de nourriture produit une petite diminution du pour- centage d'eau du cerveau, 0,2 % quand le jeûne est sévère, 0,1 % quand il est léger. Le pourcentage de l'extrait par l'alcool-éther augmente en même temps de 1,15 % après 21 jours de jeûne partiel, de 0,7 seulement quand le jeûne est poussé jusqu'à la mort. Les gaines médullaires ne sont pas modifiées pendant ce temps. — R. Legendre. d) Donaldson (Henry H.). — Sur les changements saisonniers réguliers du poids relatif du système nerveux central de la grenouille léopard. — Le poids relatif du système nerveux central de Rana pipiens est faible au réveil, élevé au milieu de l'été et faible de nouveau au moment d'hiberner; il reste constant pendant tout l'hiver. Il augmente de 13 % de mars à juillet. Cela tient à ce que le développement du système nerveux ne coïncide pas avec celui du corps. Le pourcentage d'eau du corps de la grenouille diminue du printemps à l'été et augmente de l'été à l'automne. — R. Legendre. Langley ( J.-N.). — Origine et trajet des fibres vaso-motrices de la patte de la grenouille. — Les expérimentateurs n'étant pas d'accord sur l'origine et le trajet des fibres vaso-motrices de la patte de la grenouille, l'auteur a repris cette question en étudiant les réactions vaso-motrices de la mem- brane interdigitale. Il résulte de ses recherches que les fibres vaso-motrices prennent origine dans la moelle entre la troisième et la quatrième vertèbre dorsale avant l'origine du plexus brachial, elles gagnent la chaîne sympa- thique par les rami communicantes correspondants et se rendent dans le nerf sciatique sans accompagner les vaisseaux. Ces expériences établissent nettement l'existence de fibres vaso-conductrices, mais l'auteur hésite d'en conclure à l'existence des fibres vaso-dilatatrices dans la patte de la gre- nouille. L'existence de fibres vaso-motrices dans les racines postérieures 458 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de la grenouille ne lui parait pas définitivement démontrée. — M. Men- DELSSOIIN. jB) Physidiogie. Mendelssohn (Maurice). — Le rôle des corrélations fonctionnelles en pathologie nerveuse et mentale. — L'auteur indique le rôle et l'importance des corrélations fonctionnelles en physiologie du système nerveux. 11 nomme corrélation fonctionnelle le rapport constant qui existe entre divers phé- nomènes constituant un groupe fonctionnel. La corrélation fonctionnelle est basée sur une certaine causalité sans toutefois être un simple rapport de cause à effet. Les corrélations fonctionnelles dans le domaine du système nerveux s'établissent : 1° entre le système nerveux moteur et sensitif ; 2'^ entre la réflectivité cérébro-spinale et l'excitabilité neuro-musculaire d'une part et celle des nerfs sensitifs d'autre part ; 3° entre les diverses parties du cerveau et l'axe spinal ainsi que les nerfs périphériques ; 4" entre le cerveau et d'autres organes : cœur, estomac, etc. ; 5'^ entre le cerveau et les glandes endocrines ; 6° entre les divers organes des sens. Les corrélations fonctionnelles du système nerveux sont plus nombreuses à l'état pathologique qu'à l'état normal. Le processus morbide crée souvent dans le système nerveux une corrélation fonctionnelle importante qui n'existait même pas ou passait inaperçue à l'état physiologique. — M. Men- delssohn. Fischer (A.j. — Contribution à la connaissance de la marche du proces- sus d'excitation dans les nerfs sans myéline des animaux à sang chaud. — Divers auteurs se sont occupés de l'étude du processus d'excitation dans les nerfs sans myéline des animaux à sang froid et à sang chaud. L'auteur fait l'historique de la question et rappelle les recherches de Fischer sur les nerfs moteurs de l'anodonte, de voN Uexkull sur ceux du manteau des Eledone Moschata, de Fredéricq sur les nerfs de la pince du homard, de BoRUTTAU, de Gartex et d'autres encore. L'auteur a cru utile de reprendre la question plus ou moins controversée et a institué sous la direction de Garten une série d'expériences ayant pour but de déterminer sur les nerfs sectionnés de la rate du porc et du bœuf, la vitesse de propagation de l'excitation et le développement des courants d'action. Il résulte de ces re- cherches que le processus d'excitation des nerfs sans myéline est environ cent fois plus lent que dans les nerfs à myéline. La vitesse de propagation varie de 0'^^676 à O'^JJJ par seconde chez le porc, de 0"'6i5 à 0'^76(5 chez le bœuf. La durée totale du courant d'action monophasique est de 6 centièmes de seconde environ. L'excitation se propage avec un fort dé- crément. — M. Mendelssohn. "Woerkom ("W. v.). — Sur la signification du réflexe plantaire. — L'auteur s'est proposé d'étudier le mécanisme des mouvements réactionnels des ar- tères dans le réflexe plantaire. Ce réflexe consiste dans des mouvements des orteils ou du membre inférieur tout entier à la suite de l'excitation de la plante du pied. Tandis qu'avant les publications de Babinski, dit l'auteur, on prêtait toute attention à l'intensité des mouvements du membre tout en- tier après l'excitation de la plante du pied, on néglige actuellement tout à XIX. — SYSTEME NERVEUX. 459 fait les mouvements produits par les groupes musculaires proximaux. On se contente d'observer après excitation de la plante du pied si les orteils et surtout le gros orteil s'abaissent ou se relèvent suivant qu'il s'agit d'un sujet normal ou pathologique. L'auteur a étudié les mouvements réflexes des orteils chez les nourris- sons sains, chez les adultes sains et chez les sujets atteints d'une affection organique des centres nerveux. Il croit que, comme les animaux dans les expériences physiologiques, l'homme réagit aussi aux excitations nuisibles par des mouvements synergiques fixes, ([ui ont pour but de mettre la partie lésée à l'abri de l'agent nuisible. Le nourrisson, dont la réflexibilité est très grande, réagit à toute excitation douloureuse de la plante du pied par un ré- flexe « indifférencié », c'est-à-dire par un réflexe de flexion dorsale très vive du pied et des orteils. La flexion dorsale lente du gros orteil, sans que les autres orteils participent à ce mouvement, serait due à l'adaptation de l'individu à la vie terricole. Ce réflexe s'affaiblit et même disparaît plus tard faisant place à des mouvements synergiques toniques qui rendent le contact avec le sol de plus en plus petit sans que pour cela l'extrémité perde entiè- rement sa fonction statique. D'après l'auteur la relation du réflexe plantaire avec la voie pyramidale n'est pas aussi étroite qu'on l'admet généralement. L'écorce cérébrale ne paraît non plus faille partie essentielle de ce réflexe; elle constitue cependant son centre régulateur. Le réflexe plantaire est un réflexe spinal: son centre se trouve dans la moelle épinière. — M. Men- DELSSOIIN. Dodge (R.). — Exploration systématique du réflexe palcllaire normal. — L'auteur étudie le réflexe patellaire au moyen de l'enregistrement graphique du gonflement duquadriceps. La courbe myographique ainsi obtenue présente deux élévations successives, la première est l'effet mécanique du choc, la seconde plus ample et plus irrégulière est produite par la contraction ré- flexe du muscle. La configuration de la courbe et l'étendue du plateau font conclure à. l'auteur que le phénomène du genou est un véritable réflexe et non pas une contraction idio-musculaire. L'amplitude de ce réflexe dé- pend de l'intensité du choc, mais sa période latente n'est nullement influen- cée par des variations de poids du marteau. — M. Mendelssoun. Schûller (Josef). — Centres automatiques et aetes réflexes dans l'intestin if-olé. — Expériences sur l'innervation et les mouvements du rectum chez une grenouille à moelle détruite. Le rectum d'un animal ainsi préparé pré- sente des mouvements analogues à ceux de défécation. Ces mouvements ne se produisent jamais chez un animal à moelle intacte. L'auteur en conclut que le rectum contient des centres automatiques qui président à ses mou- vements périodiques et reçoivent de la moelle des fibres inhibitrices. L'exci- tation mécanique de la paroi intestinale provoque par voie réflexe les mou- vements du rectum. Le centre rectal est donc aussi un centre réflexe pour les mouvements du rectum. L'auteur cherche à établir une analogie entre le mécanisme des mouvements du rectum avec celui de la contraction du pylore. — M. Mendelssoun. Nikolaev (P. N.). — Contribution à Vanalijse des réflexes conditionnels complexes. — Par une analyse subtile du phénomène l'auteur cherche à in- terpréter le mécanisme des réflexes conditionnels complexes. L'idée direc- trice de ce travail est que tout réflexe conditionnel provoqué par une exci- tation-stimulation peut être inhibé par une excitation-frein. Ainsi l'écoulement 460 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de la salive provoqué par ralluniage d'une lampe électrique de 25 bougies peut être sapprimé si le son du diapason à vent intervient comme excitation- frein. La double excitation lumineuse et sonore ne provoque aucune réac- tion. D'autre part l'excitation-frein elle-même peut être fi'énée par une autre excitation-frein, par exemple par le bruit d'un métronome. Les trois excita- tions, agissant simultanément, provoquent cependant l'écoulement d'une petite quantité de salive. Si Tallumage de la lampe a déterminé l'écoulement de 10 gouttes de salive, l'action simultanée de trois excitations, dont une sti- mulante et deux autres frénatrices., ne produira qu'un écoulement de quatre gouttes de salive. Si l'on associe la reproduction d'un réflexe conditionnel à celle du réflexe inconditionnel, on arrive à rendre efficace l'ensemble de trois excitations; les excitations-frein deviennent alors stimulantes et les trois excitations (une stimulante et deux frénatrices) déterminent un écoule- ment de 10 gouttes comme l'excitation-stimulation seule. La schématisation de l'auteur, qui est à voir dans le travail original, facilite l'interprétation de ce phénomène complexe quoiqu'elle ne fournisse pas encore la solution définitive du problème. — M. Mendelssohn. a) Marinesco (G.) et Stanesco (M.). — L'action des anesthésiques et des narcotiques sur des fibres nerveuses vivantes. — Des fibres nerveuses de scia- tique ou des petits nerfs cutanés de grenouille sont plongés dans ces sub- stances. La stovaïne et la cocaïne produisent des modifications considérables etpresque instantanées de la myéline, proportionnelles à leur concentration : le contour devient sinueux, ondulé; la surface de la myéline forme des excroissances, champignons, anneaux, arcs, de plus en plus rapprochés. Le scopolamine et la morphine modifient également la tension superficielle de la myéline sans toucher au cylindraxe. Toutes ces substances gonflent la myé- line. — Le chloroforme gonfle la myéline et produit des granulations à la sur- face du cylindraxe; ces modifications sont très visibles au niveau de l'é- tranglement de Ranvier; le contour de la myéline, parfois irrégulier, est toujours lumineux. L'éther ne change pas les propriétés optiques de la myé- line, (|ui devient seulement gonflée et granuleuse. — R. Legendre. h) Marinesco (G.) et Stanesco (M.). — L'action de quelques agents chimiques sur les fibres nerveuses à l'état vivant. — L'ammoniaque agit proportionnellement à sa concentration : il apparaît des formes myélini- ques et des segments nouveaux réversibles; à la face externe se forment des amas de granulations immobiles et des filaments oscillants qui peuvent se rétracter. L'eau distillée produit des changements analogues et un état feuilleté de la myéline. L'alcool et la glycérine dispersent la myéline en granulations et rétractent le cylindraxe, sans sortie de granules coUoïdaux. — R. Legendre. Symes ("W. L.) et Veley (V. H.). — Effet de quelques anesthésiques lo- caux sur le nerf. ~ Conclusions. 1° La stovaïne et ses homologues sont plus actifs (|ue la cocaïne. Les méthyl- et amyl-stovaïne et le sel de Fourneau semblent préférables. 2° A en juger par la réponse musculaire, l'arrêt anes- thésique dans les fibres nerveuses individuelles, des impulsions provoquées par des excitations isolées maximales est complet. Il en est de même d'ha- bitude pour l'effet des excitations tétanisantes. En tout cas il y a une forte résistance à la sommation. 3° D'après les expériences il semble que l'ampli- tude d'une excitation nerveuse soit, dans les limites normales de l'excitation, d'habitude maximale ou bien zéro. 4° Ceteris paribus l'amplitude d'une se- cousse musculaire dépend du nombre de fibres en jeu. — H. de Varigny. XIX. — SYSTEME NERVEUX. 461 h) Dusser de Barenne ( J. G.). — L'action de la strychnine sur le sijstème nerveux central. II. E/f'cts de Vnpplication locale de la strychnine sur la moelle épinière. — En appliquant au pinceau la strychnine en solution chez des chiens et cliez des grenouilles à la face dorsale de la moelle épinière ou à la face ventrale ou bien à la fois à la face dorsale et ventrale, l'auteur a observé des phénomènes différents suivant le lieu d'application. L'intoxi- cation de la moelle dorsale par la stryclmine ne provoque jamais de tétanos, elle détermine non seulement des troubles de la sensibilité de nature pa- restliésique avec exagération de la réflectivité et l'apparition de secousses musculaires d'origine réflexe. L'application de la strychnine à la face ven- trale de la moelle n'est pas suivie de symptômes caractéristiques et évi- dents. On observe tout au plus des secousses fibrillaires dans certains muscles. Le tétanos strychnique typique ne se produit que lorsque la stry- chnine est appliquée simultanément sur la face dorsale et ventrale de la moelle. De ce fait l'auteur conclut que la strychnine exerce bien une action élective sur les mécanismes dorsaux de la moelle épinière (sensitifs, coor- dinateurs etc.). — M. Mendelssohn. a) Legendre (René) et Piéron (Henri). — Du développement, au cours de V insomnie expérimentale, de propriétés hypnotoxiques des humeurs., en rela- tion avec le besoin rroi.'isant de sommeil. — De nouvelles expériences con- firment les recherches déjà publiées par les auteurs. Le besoin impérieux de sommeil, qui apparaît au cours de l'insomnie expérimentalement provo- quée, est corrélatif du développement dans les humeurs de propriétés hyp- notoxiques susceptibles de provoquer chez un animal normal auquel elles sont injectées le besoin intense de sommeil avec perte de l'attention senso- rielle et motrice, du pouvoir de réaction et du tonus musculaire, et aussi des altérations des cellules nerveuses (surtout grandes pyramidales et polymor- plies) du lobe frontal du cerveau. L'action hypnotoxique est plus marquée dans le liquide céphalo-rachidien que dans le sérum, et disparait après chauffage à 05° ; elle ne se retrouve pas dans le produit de la dialyse. — R. Le- GENDRE. Bouchard (Ch.). — Sur la théorie toxique de la veille et du sommeil. — A propos de la note de Legendre et Piérox, B. rappelle ({u'en 1880, il avait exposé une théorie toxique du sommeil; l'urine d'un animal en état de veille provoque la narcose chez un animal auquel on l'injecte. Inversement, l'urine de la période du sommeil contient un principe convulsivant. L'hypnotoxine de Legendre et Piéron et le poison narcotique de l'urine ont la même ori- gine. — R. Legendre. Dogiel (Jean). — Relations du système nerveux et de l'activité cardiaque chez le chien, le veau et l'homme. — Dans la première partie de ce travail, l'auteur donne un résumé d'après ses travaux antérieurs de l'anatomie phy- siologique du système nerveux du cœur chez différents animaux. 11 y étudie l'anatomie du ganglion cervical inférieur, du ganglion premier thoracique, de l'anse de Vieussens, du plexus cardiaque, des relations anatomiques entre le pneumogastrique et le sympathique cervical. Dans la seconde par- tie il expose les résultats de ses expériences sur l'excitation isolée de ces différents appareils nerveux. On observe une accélération des pulsations, une augmentation de la pression et une dilatation de la pupille à la suite de l'excitation des fibres de l'anse de Vieussens au-dessous de la sous-cla- vière ou bien à la suite de l'excitation du filet nerveux qui va du premier 462 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ganglion thoracique au cœur. L'élévation de la pression s'observe par l'ex- citation du premier ganglion thoracique; cet effet ne s'observe plus après section des connexions des ganglions avec la moelle. L'auteur est partisan de la théorie neurogène de l'activité cardiaque. Il admet que les battements rythmiques du cœur sont dus à la présence de cellules nerveuses dans le myocarde reliées par un plexus et soumises à l'influence des nerfs céré- bro-spinaux. Très intéressantes sont les considérations de l'auteur sur l'ac- tion inhibitrice du pneumogastrique sur l'activité cardiaque et la manière dont il interprète la reprise des battements rythmiques du ventricule après l'application de la ligature de Stannius. D'après l'auteur, cette ligature entre l'oreillette et le ventricule excite un ganglion situé dans le tiers supé- rieur du ventricule et préside aux contractions rythmiques de ce dernier. — M. Mendelssohn. Sand (René). — L'arrêt temporaire de la circulation générale chez riiomme. Ses eff^etf, cliniques et histologiques. — Examen histologique d'un homme ayant eu un arrêt du cœur pendant 1 heure et mort 9 jours après. D'après l'abondante bibliographie rassemblée et les constatations personnelles de l'auteur, le cerveau de riiomme et des mammifères peut supporter un arrêt total delà circulation pendant 25 minutes; après, le cerveau peut reprendre incomplètement ses fonctions, mais la mort est inévitable. Le cerveau e.st l'organe le plus sensible à l'anémie ; en 3 minutes, elle peut produire des lésions cellulaires très graves. La moelle épinière et le bulbe, le rein, le tes- ticule, les nerfs, les muscles striés, le cœur, la langue, l'utérus, la cornée, l'œsophage, l'intestin, les spermatozo'ïdes, les globules rouges, les vaisseaux, le cartilage, l'épithélium, les leucocytes, sont de moins en moins sensibles. Une anémie totale d'une heure dans les centres nerveux de l'homme atteint uniquement les cellules nerveuses ; les fibres, la névroglie et les vaisseaux s'altèrent secondairement. Les cellules motrices sont moins atteintes que les sensitives, les grandes que les petites. Par ordre d'altérations décroissantes, viennent : les cellules de Purkinje, les cellules sensitives et commissurales de l'écorce, du thalamus et du noyau lenticulaire, les cellules motrices du cerveau et celles du noyau caudé, les cellules sensitives et commissurales du bulbe et de la moelle, celles de la colonne de Clarke, celles des ganglions spinaux, celles des ganglions intracardiaques, de l'olive bulbaire, enfin les cellules motrices de la moelle et du bulbe, le noyau du pneumogastrique étant le plus résistant. Les lésions consistent en chromatolyse, dilatation des canaux de Holmgren, vacuoles et lacunes, atrophie ; les neurofibrilles se ra- réfient, s'épaississent; le noyau devient irrégulier, atrophié, homogène, excentrique; le nucléole est gonflé, excentrique, vacuolaire; il y a finalement fragmentation et disparition de la cellule en même temps que neurophagie. Sont encore étudiées les altérations des autres organes. — R. Legendre. Baglioni (S.) et Vecchi (E.). — Les effets de la compression de diverses régions de Vaxe cérébro-spinal isolé de Biifo vulgaris. — Les effets de la compression de diverses régions de l'axe cérébro-spinal varient suivant la région comprimée et suivant la grandeur du poids. Les phénomènes obser- vés avec des poids variant de 1 à 10 gr. consistent en augmentation, dimi- nution ou perte de l'excitabilité et de la conductibilité des éléments ner- veux. La compression du bulbe dans sa partie postérieure provoque des contractions tétaniques ou des secousses fibrillaires. Ces phénomènes d'ex- citation ne se produisent qu'avec des poids faibles. D'autres parties de l'axe cérébro-spinal sont moins impressionnées par la compression. La cou- XIX. — SYSTEME NERVEUX. 463 ductibilité de la queue de cheval ne disparait qu'avec des poids variant de 30 à 50 grammes — M. Mendelss(jhn. Foa (Carlo). — Nouvelles recherches sur V apnée et sur l'mitomalisme du centre respiratoire. — L'auteur distingue deux variétés d'apnée : une apnée mixte et une apnée par acapnie. La première est déterminée simultané- ment par l'excitation des nerfs périphériques et par le changement de la quantité d'acide carbonique contenu dans le sang; la seconde résulte uni- (juement de la diminution de l'acide carbonique dans le sang. L'excitabilité du centre respiratoire aux excitations périphériques est diminuée dans l'apnée mixte et ne change pas dans l'apnée par acapnie. La diminution de l'acide carbonique dans le sang agit directement sur le centre respi- ratoire sans l'intermédiaire des nerfs de l'appareil respiratoire. L'excita- tion de ces nerfs n'est pas nécessaire pour entretenir la respiration. Le centre bulbaire de la respiration est doué d'automatisme et peut fonctionner en l'absence de toute excitation provenant des nerfs de l'appareil respi- ratoire. Un animal respire encore suffisamment lorsque son centre respi- ratoire est isolé et ne peut pas recevoir des excitations de la périphérie. D'autre part la respiration peut être altérée et même suspendue si l'acide carbonique diminue dans le sang sans que l'apport des excitations péri- phériques soit troublé. — M. Mendelssohn. Tscheboksaroff (M.). — Sur les nerfs sécrétoires des capsules surrénales. — Une fois établi le caractère glandulaire des capsules surrénales, l'un des problèmes physiologiques qui retiennent le plus vivement l'attention des chercheurs fut de savoir s'il existait des nerfs sécrétoires ])0ur ces glandes. Deux travaux fondamentaux ont ouvert le champ des recherches : celui de BiEUL paru en 1807 et celui de Dreyer en 1899. BiEDL recueille le sang qui s'écoule normalement des surrénales, puis il recueille du sang qui s'écoule pendant l'excitation électrique du nerf grand splanclmique, puis le sang qui s'écoule après l'excitation. Le sang ainsi recueilli est injecté à un autre animal; on constate que le sang veineux recueilli au cours de l'excitation possède une action sur la pression à peine plus faible que le sang normal. Or, comme l'excitation du nerf splanclmique dilate les vaisseaux et augmente le débit sanguin, Biedl en conclut qu'on peut penser que le nerf grand splanclmique possède des filets excito-sécré- toires pour la surrénale. Dreyer opère d'une manière sensiblement iden- tique. Dans quelques cas favorables, le sang veineux recueilli pendant l'excitation s'est montré plus énergiquement vaso-constricteur que le sang normal. Dreyer aboutit à la conclusion que le nerf grand splanchnique est sécrétoire pour la surrénale. Waterman et Smit observent que, par faradi- sation du parenchyme surrénal, on élève la teneur en adrénaline du sang de la veine cave. L'auteur reprend cette étude et pose les deux questions sui- vantes : le nerf grand splanchnique contient-il des fibres sécrétoires ; le nerf vague, qui participe à l'innervation des surrénales, contient-il des fibres sécrétoires pour ces organes? Le sang est recueilli sensiblement comme dans les expériences de Biedl et de Dreyer. 11 est étudié au point de vue de sa teneur eu. adrénaline par son action sur la pression chez le chien. Ces recherches aboutissent aux résultats suivants : L'excitation du nerf grand splanchnique par un courant d'induction pro- voque toujours une augmentation de la sécrétion d'adrénaline dans le sang veineux ; la section ou la ligature sont suivies d'un phénomène exactement inverse. Le nerf grand splanchnique est donc le véritable nerf sécrétoire 464 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des capsules surrénales. Non seulement, au cours de l'excilation, on a observé une sécrétion plus grande de l'adrénaline, mais encore la quantité d'adré- naline contenue dans le parenchyme glandulaire augmente nettement. Le nerf vague n'exerce aucune influence sur la sécrétion des capsules surré- nales. La sécrétion de l'adrénaline dans le sang, par les capsules surré- nales, se fait d'une manière ininterrompue ; 10™3 de sang veineux capsulaire normal introduit par la voie intraveineuse à un chien à pneumogastriques sectionnés provoque une élévation de pression de 20 à 40 ">/™ llg. Lors- qu'on observe à la suite de l'excitation d'un nerf sensible — le sciatique par exemple — une élévation de pression, cette élévation ne modifie pas la quantité d'adrénaline déversée dans le sang. L'injection d'atropine à rai- son de 5 à 15milligr., de pilocarpine à raison de 5 à 10 milligr. n'exerce aucune action sur la sécrétion surrénale. La physostigmine à la dose de 5 milligr. augmente la sécrétion. — E. Terroine. Brighenti (A.) et Laera (G.). — Influence de la paralysie vaso-motrice sur le poids et le contenu en eau et en substances fixes des muscles du sque- lette. — 1" Si l'on sectionne le nerf sciatique chez la grenouille à moelle in- tacte, on constate : a) une augmentation en poids du muscle frais et une faible augmentation du résidu sec, si les deux gastrocnémiens (à nerf sec- tionné et à nerf intégral) sont pesés 1/4 d'heure après la résection; b) une bien plus grande augmentation du poids du muscle à nerf sectionné, si on laisse s'écouler 2 heures 1/2 après la section; on constate en même temps une diminution du résidu sec. 2" Si l'on sectionne un sciatique chez des grenouilles à moelle détruite, on obtient une augmentation en poids, après 2 heures 1/2, du gastrocnémien à nerf sectionné, mais moins considérable que précédemment. — J. Gau- TRELET. c) Donaldson (Henry H.). — Inlerprétation de certaines différences dans le pourcentage d'eau trouvé dans le système nerveux central du rat blanc, et dues à des conditions autres que l'âge. — Les variations de ce pourcentage, pro- voquées expérimentalement, sont généralement moindres que 0,5 %. Elles dépendent plus de l'activité métabolique du corps tout entier, que de celle du système nerveux seul. Le pourcentage d'eau augmente quand les pro- cessus anaboliques prédominent et inversement. Ces changements sont surtout dus aux variations de la quantité de sang dans le cerveau et aux variations de teneur en eau des cellules. — R. Legendre. b) Telle (F.). — L'influence du neurotropisme dans la régénération des cen- tres nerveux. — Une série d'expériences faites en greffant dans le cerveau, le cervelet et le nerf optique du lapin adulte des fragments de sciatique sain ou dégénéré, le bout central ou le périphérique d'un sciatique en régénéra- tion, conduisent aux conclusions suivantes : 1" les centres nerveux possè- dent le pouvoir de régénérer leurs axones sectionnés, leurs fibres traversant le tissu connectif pour pénétrer dans le nerf greffé et y croître rapidement; ce pouvoir est plus grand pour le cervelet que pour le cerveau et le nerf optique. 2° Ce pouvoir peut être notablement exalté ; il l'est pour la moelle par introduction de tissu conjonctif (Cajal), pour le cerveau par greffe d'un segment de sciatique. 3° L'agent excitant agit probablement d'une manière chimique (neurotropisme); en effet l'introduction de moelle de sureau ou l'injection de Kieselgur dans une incision du cerveau sont insuffisantes pour exciter la régénération des axones. Par contre, la greffe d'un morceau de XIX. — SYSTEME NERVEUX. 465 moelle de sureau imbibé de suc médullaire attire les axones néoformés, ce qui ne peut s'expliquer par l'odogénèse de Dustin, puisque les fibres croissent sans être précédées par le développement de tissu conjonctif. 4^ Les bandes de Blingner constituent la principale source des substances neurotropiques ; elles attirent fortement les fibres néoformées, d'autant plus qu'elles sont mieux conservées, même quand le tissu connectif offre des voies faciles. 5° L'endonèvre produit aussi des substances neurotropiques. G° Les axones du cerveau régénèrent surtout dans la substance blanche. 7" La pénétration des fibres dans le bout central du nerf optique est un argument contre l'exis- tence d'un neurotropisme négatif dans les centres nerveux. — R. Legendre. = Loc((lisatio)is ccfébrales. Vogt (M. et M™'' O.). — Nouvelle conlribution à l'élude de la myélonrchî- Icclure de l'écorce cérébrale. — L'intérêt de ce travail n'est pas exclusive- ment anatomique, car il autorise certaines déductions d'ordre physiologique et en général biologique. D'après les recherches des auteurs, de même que dans le lobe frontal, on peut distinguer dans tout l'hémisphère un nombre très grand de champs myéloarchitecturaux bien différenciés les uns des autres et présentant des limites nettes sans suivre d'une façon absolue la disposition des circonvolutions. La myéloarchitecture, de même que la cito- architecture et môme la myélogénie, parle contre la tentative de Fleciisig de localiser le centre unique de l'audition dans la première circonvolution temporale transverse. Les auteurs critiquent aussi l'opinion trop exclusive admise depuis Meynert d'après laquelle l'écorce, prise dans toute son épais- seur, serait le siège des centres sensoriels et mnestiques (centres de la mé- moire). Les recherches des auteurs démontrent que Vallocortex n'est pas exclusivement en rapport avec le sens de l'odorat, car on en retrouve cer- taines parties bien développées chez un animal anosmatique comme le dau- phin. D'autres sens, surtout la vue et l'ouïe, n'ont rien à faire non plus avec cette région corticale. L'allocortex (les champs .supraradiés) ne représente pas certainement la partie sensitive ou la partie mncstique de l'écorce. La myéloarchitecture des auteurs présente aussi un certain intérêt au point de vue de l'anatomie comparée. En descendant dans la série des mam- mifères on retrouve un certain nombre de champs que les auteurs ont dé- crits chez l'homme. Ainsi le champ qui occupe la lèvre postérieure du sillon central, présente la même structure chez l'homme et chez le cercopithèque. Il y a des champs qu'on retrouve aussi chez des mammifères encore plus inférieurs. Au moyen de la méthode myéloarchitecturale les auteurs ont pu délimiter un grand nombre de champs dans l'hémisphère cérébral de l'homme et qui se retrouvent chez certains animaux mammifères. — M. Mendelssohn. a) Mott (F. 'W.), Schuster (Edgar) et Sherrington (C.S.). — Localisa- lion motrice dans le cerveau d'un singe {gibbon) en rapport avec l'examen his- tologiqne. — ■ Les auteurs ont déjà constaté expérimentalement et histologi- quement chez le chimpanzé et surtout chez l'orang-outang que les points moteurs sont situés en avant du sillon de Rolande et que les grandes pyra- mides passent avant ce sillon en s'étendant en avant à la partie supérieure de la zone précentrale et en se localisant sur la lèvre antérieure du sillon plus bas dans leur partie inférieure un peu au-dessous du niveau du sulcus prœcentrale supérieur. La même disposition fut constatée par les auteurs chez le gibbon, mais avec cette particularité que l'aire précentrale intermé- l'année biologique, XVI. 1911. 30 466 L'ANNEE BIOLOGIQUE. diaire s'étend beaucoup plus en avant vers la circonvolution frontale moyenne. L'écorce de cette circonvolution surtout dans sa partie antérieure est relativement pauvre en granules ou cellules étoilées, tandis que ces élé- ments sont bien développés et nombreux dans les régions frontales anté- rieures et inférieures séparées en haut par le sulcus rectus et en arrière par le sillon fronto-orbitaire. — M. Mendelssohn. Mingazzini (G.). — Nouvelles études sur le siège de l'aphasie motrice. — D'après l'auteur il n'existe pas de raisons valables pour refuser à la troisième circonvolution frontale droite une participation à la fonction du langage comme on l'admet d'après le principe de Broca. Le centre cortical de l'aphasie motrice est plus étendu qu'on ne le croit généralement et la dis- tinction entre une aphasie corticale et une aphasie sous-corticale est arbi- traire. En tout cas la localisation lenticulaire de Pierre Marie n'exclut guère l'ancienne localisation classique de Broca si l'on ne limite pas la région de Broca au pied de la troisième frontale gauche. D'après l'auteur cette région s'étend jusqu'au cap, l'opercule, les deux premières circonvolutions de l'in- sula et peut-être même jusqu'au pied de la frontale ascendante. Quant à la zone lenticulaire de Pierre Marie, c'est seulement sa partie antérieure et su- périeure qui se trouve en relation avec l'aphasie. Le syndrome d'aphasie motrice peut être produit aussi bien par des lésions corticales ou sous-cor- ticales que par des lésions pré-lenticulaires. C'est toujours le même système phasico-moteur qui est intéressé. — M. Mendelssohn. Minko-wski (M.). — Conti'ihution à la physiologie de la sphère visuelle. — Le fait curieux qui se dégage des expériences intéressantes et importantes de l'auteur est que la théorie de la cécité psychique de Munk est insoutenable tant dans sa conception physiologique et psychologique que dans ses consé- quences. D'après l'auteur, la zone de Munk. ne fait pas partie pour la plupart de la sphère visuelle dont les limites sont localisées trop en dehors dans le schéma de Munk. L'extirpation de la deuxième circonvolution ne produit de troubles visuels durables ([ue lorsque la lésion est souscorticale et atteint les radiations sagittales. D'autre part Fauteur confirme expérimentalement le fait trouvé déjà par Munk, à savoir que l'extirpation de la région corticale des membres ne provocpie aucun trouble visuel. L'auteur localise la sphère visuelle dans les limites de l'area striata qui constitue le vrai centre cytoar- chitectoniquement délimité pour la perception des impressions visuelles. De l'intégrité de l'écorce occipitale dépend la fonction des ganglions optiques souscorticaux. Un chien auquel on a enlevé les deux sphères visuelles devient complètement aveugle et perd la faculté d'orientation spatiale. Divers points récepteurs de la rétine sont projetés sur l'écorce visuelle et sont en corrélation avec toute une aire d'éléments récepteurs de cette dernière. Les suppléances fonctionnelles en cas de lésion sont dues à la multiplicité des éléments récepteurs. Après destruction des récepteurs principaux les récepteurs accessoires jusque-là inactifs entrent en fonction. Plus la lésion est étendue, plus les troubles visuels sont durables. L'excitation électrique du centre optico-moteur qui se trouve dans le voisinage immédiat de l'area striata qui est un centre sensoriel, provoque des mouvements associés des yeux. — M. Mendelssohn. Rothmann. — Le chien sans cerveau. — Goltz réussit le premier à priver XIX.^Η SYSTÈME NERVEUX. 467 un chien delà totalité du cerveau et utilisa les faits observés chez cet animal contre la doctrine des localisations cérébrales. Pour lui il n'existait guère de localisation. L'auteur a repris ces recherches et présenta à la Société médicale de Berlin un des chiens auxquels il a enlevé, il y a deux ans et trois mois, pres- que la totalité des hémis})hèrcs dont il n'est resté que quelques parties de la base et du milieu qui durent être épargnées pour ne pas couper le chias- ma et les bandelettes optiques. Ce chien a commencé à marcher au bout d'un ou deux jours. Un peu plus tard il apprit à déglutir des liquides; la viande n'était avalée que lorsqu'elle était mise en contact javec, les parties supérieures du pharynx; ce n'est qu'un peu plus tard que le chien prit lui- même des aliments. Neuf mois après l'opération il a appris à trotter, plus tard à galoper. Dans les premiers temps ce chien n'était qu'un automate. Ses capacités mentales ne se sont manifestées en grande partie qu'au bout d'un an, et quelques-unes bien plus tard. Les fonctions attribuées générale- ment par la doctrine localisatrice aux divers centres contenus dans les hé- misphères cérébraux se sont rétablies progressivement Tune après l'autre. Ce qui parait sûr, c'est que le chien sans cerveau est absolument incapable de voir, quelque éloignée que soit la date de l'opération. Cela ne l'empêche pas de récupérer dès la deuxième semaine certains réflexes optiques, à savoir le réflexe du clignotement ainsi que quelques réflexes auditifs. Les fonctions psychiques ne font même pas absolument défaut. Certains actes de l'animal font preuve de mémoire. En somme, les centres inférieurs sont susceptibles d'être éduqués et de transmettre des excitations aboutissant à des mouvements coordonnés et dirigés vei^s un but utile. Il en est d'ailleurs de même chez l'homme, ainsi qu'il résulte des observations qu'on a pu faire chez des anencéphaliques. — M. Mendelssohn. Feliciangeli (G.). — Conlribution à la connaissance de la fonction du lobe frontal du cerveau du chien. — Etude des phénomènes moteurs provoqués par l'ablation de parties précises du lobe frontal. L'ablation de la région pré- sylvienne ou préfrontale d'un seul coté ne provoque aucune moditication durable ou notable de la sensibilité ou de la motilité. L'extirpation totale de la région frontale d'un seul côté est suivie pendant quelque temps d'une tendance au tour de manège vers le côté opéré et d'une diminution de la sensibilité cutanée (tactile, dolorifique, thermique) et profonde du côté opposé. En enlevant en plus un segment de la région postérieure au sillon crucial, jusqu'à la circonvolution sigmoide postérieure comprise, les troubles sont plus marqués, plus graves et durent beaucoup plus longtemps. On n'observe jamais d'allure de coq (ataxie ou dysmétrie); celle-ci est probablement due à des lésions opératoires ou post-opératoires des régions limitrophes du cer- veau. — R. Legendre. c. Organes des sens, a.) Structure. a) Botezat (E.). — Sur les terminaisons des nerfs sensitifs dans le tissu conjonctif de la peau chez la carpe et chez la grenouille. — Chez la carpe, tous les appareils terminaux sensitifs sont du type arborescent; ils provien- nent des nerfs cutanés qui forment un réseau irrégulier d'où partent les fibres terminales. Les arborisations sont sous-épithéliales ou dermiques. 468 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Chez la grenouille, les appareils sont identiques à ceux de la peau des Mam- mifères et des Oiseaux; ils ont forme de pelotons terminant une fibre en spirale provenant d'un nerf myélinique. — R. Legenure. b Botezat (E.). — Sur les terminaisons nerveuses dans le même appareil terminal des nerfs sensitifs. — Dans presque tous les appareils terminaux sensitifs, il y a deux formations flbrillaires : une principale provenant des gros nerfs à myéline qui perdent cette substance avant la terminaison, une secondaire provenant des nerfs myéliniques plus minces, qui perdent leur gaine dans l'appareil terminal. Ces deux formations sont indépendantes, ainsi que les fibres qui les composent. Les terminaisons secondaires ont été considérées comme sensitives ou sympathiques; elles proviennent en réalité des fibres d'association périphériques et il est possible qu'elles renforcent l'intensité de la perception. — R. Legendre. Ducceschi (V.). — Observations anatomiques et physiologiques sur les ap- pareils sensitifs de la peau humaine. — L'auteur attache une grande im- portance non seulement aux faits physiologiques, mais aussi aux données morphologiques dans la solution du problème de la localisation des diverses sensibilités dans les appareils nerveux de la peau. Ses recherches faites avec une méthode spéciale lui ont permis de déterminer les terminaisons nerveuses correspondant aux points de sensibilité à la pression dans les corpuscules de Meissner, tandis que la sensibilité pour le froid et le chaud est fonction des expansions interpapillaires. Les organes périphériques de la sensibilité à la douleur se trouvent dans les terminaisons intraépidermi- ques lorsqu'il s'agit d'une sensation douloureuse superficielle ou bien dans le réseau nerveux amyélinique papillaire lorsqu'il s'agit d'une douleur vive et profonde. Tous ces faits se rapportent à la topographie des appareils sen- sitifs des parties glabres de l'avant-bras. Le problème anatomo-physiologi- que des points de sensibilité cutanée est très complexe en ce qui concerne la peau des pulpes digitales qui possèdent des terminaisons nerveuse que l'on ne trouve pas dans d'autres parties du tégument cutané. — Mendels- SOHN. a) Lenhossek (M.). — Le développement et la signification de la zonule ciiiaire. — On sait que dans ces derniers temps, à la suite des travaux de Wolfram (1908) et de Mawas (1910), on a attribué à la rétine ciiiaire une nou- velle potentialité, celle de produire les fibres de la zonule, comme des sortes de différenciations cuticulaires. L'étude que L. a faite du développement du corps vitré et de la zonule ne lui permet pas d'accepter cette manière de voir. Par une description très précise des phénomènes organogéniques et histogéniques chez l'embryon du Poulet, il établit que les fibres zonulaires prennent naissance, dans un espace zonulaire spécial, aux dépens de cer- taines fibres du « corps vitré zonulaire » ou antérieur, sans participation aucune ni de cellules conjonctives qui manquent à cet endroit, ni des cellules épithéliales de la rétine ciiiaire dont les fibres zonulaires sont d'abord sépa- rées par une couche interposée et avec lesquelles elles n'existent que secon- dairement en connexion. Dans la discussion qui a suivi cette communica- tion, G. Rabl a développé une intéressante conception d'ensemble de la mor- phologie de l'œil, où pour lui zonula et corps vitré ne sont que des produits de la rétine, c'est-à-dire du cerveau, et des productions d'une nature gliale particulière. — A. Prenant. Keilin (D.). — Sur certains organes sensitifs constants chez les larves de XIX. — SYSTEME NERVEUX. 469 Diptères et leur signification pro/iaJjle. — K. trouve chez des larves de Di- ptères, soit libres, soit })arasitos, les organes sensitifs représentés par un petit bouquet de poils, à situation constante : sur les parties latérales du thorax, et les considère, vu leur position et leur parfaite constance, comme des vestiges d'appendices ambulatoires régresses. En effet, à un degré moindre de régression, ces organes se montrent sous forme de mamelons non fonctionnels avec quelques poils sensitifs. — Y. Delage et M. Gold- SMITH. P) Physiologie. Agazzotti (Alberto). — Sur le plus petit intervalle de temps perceptible dans les processus psychiques. — Le but de ce travail expérimental a été de déterminer le plus petit intervalle de temps qui peut être encore perçu entre deux excitations se succédant très rapidement. Il résulte des expé- riences de l'auteur que ce plus petit intervalle de temps à peine percep- tible varie suivant les individus et pour des sensations différentes. Le mi- nimum de temps perceptible varie aussi suivant que les deux excitations successives influencent le même organe sensoriel ou bien deux appareils sensoriels distincts. 11 est plus élevé dans ce dernier cas probablement parce que l'attention met un temps plus long pour se déplacer d'un cen- tre sensitif à l'autre. Pour les excitations acoustiques l'intervalle de temps à peine perceptible est de un millième de seconde. Pour d'autres excita- tions sensorielles, par ex. oculo-cutanées, auriculo-cutanées, ce temps n'est que de plusieurs centièmes de seconde. Le temps minimum au delà duquel il devient impossible de distinguer les excitations sensorielles varie quand on modifie l'ordre des excitations successives portées sur deux organes sen- sitifs distincts, c'est-à-dire quand l'organe excité le premier dans une expérience est excité le second dans l'expérience suivante. — M. Mendels- SONHN. Henri (Victor) et Larguier des Bancels (J.). — Photochimie de la ré- tine. — Ce travail se compose de plusieurs parties : 1'^ Etude du minimum d'énergie nécessaire pour provoquer des sensations lumineuses. — 2° Rôle du pourpre rétinien. — 3° Étude des réactions électriques qui se produisent dans la rétine pendant l'excitation lumineuse, comparées aux actions photo- électriques. — 4° Étude de la vision des couleurs. — 5° Étude de la fusion des impressions lumineuses, d'images consécutives; bases physico-chimi- ques d'une théorie des sensations lumineuses. Les auteurs arrivent à ce résultat intéressant que l'énergie de rayon- nement minimum capable de provoquer une sensation lumineuse est, à égalité de surface, deux ou trois mille fois plus faible que l'énergie mini- mum produisant une action photochimique sur le bromure d'argent. La rétine est donc deux à trois mille fois plus sensible à la lumière que les plaques photographiques les plus rapides. L'énergie de rayonnement cor- respondant au seuil de clarté varie avec la longueur d'onde. La quantité d'énergie nécessaire pour provoquer une sensation lumineuse varie avec la durée suivant une loi complexe qui paraît être la résultante d'une part de la loi d'excitation des nerfs et d'autre part de la loi des réactions photo- chimiques. Les auteurs admettent que la décomposition du pourpre rétinien par la lumière se produit suivant la loi quantitative d'absorption photochi- mique : elle est proportionnelle à la quantité d'énergie de rayonnement absorbée. Les trois courbes représentées par les auteurs, celle de l'énergie du seuil, celle de l'action sur le pourpre et celle d'absorption, sont presque 470 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. coïncidentes. L'absorption et la décomposition du pourpre permettent d'in- terpréter quantitativement la vision crépusculaire, ainsi que les conditions d'adaptation à'Tobscurité. — M. Mendelssohn. Burch (G. J.). — Note préliminaire sur une méthode de mensuration des sensations de couleur par la lumière intermittente^ avec description d'un appareil non encore terminé. — B. produit une série d'éclats de lumière monochromatique qui produisent par induction une condition de cécité aux couleurs dans une petite partie du champ de la vision qu'ils n'atteignent toutefois pas. Cette partie même est occupée par des éclats aussi de la partie du spectre à l'examen. La couleur correspondant à des éclats mono- chromes est pour ainsi dire effacée de cette partie, et l'observateur voit les limites des sensations de couleur sous-jacentes tant que les éclats se succè- dent aux intervalles voulus. — H. de Varigny. Brocher (F.). — Le travail au microscope et V accommodation. — La question que s'est posée B. est celle-ci : comment se comporte l'accommoda- tion visuelle, lorsque l'observateur regarde un objet, non pas directement, mais par l'intermédiaire d'un instrument d'optique, par exemple au moyen d'une loupe ou d'un microscope? L'opinion généralement admise est que dans ce cas, l'œil s'efforce de voir le plus près possible et, dans ce but, ac- commode au maximum, de sorte que l'usage prolongé de la loupe produit ou augmente la myopie, en habituant l'œil à voir à la distance minima de sa vue distincte. Pour résoudre la question B. emploie une méthode qui con- siste en principe à faire voir à l'observateur, simultanément — au moyen d'une chambre claire et d'un jeu de miroir — outre la préparation qu'il re- garde au microscope, un objet A, situé dans le lointain (à 20 mètres au moins), et un objet B, assez rapproché (à 40 centimètres environ). On con- state que, dans ces conditions, certains microscopistes voient simultanément, tous deux ensemble et avec netteté, la préparation microscopique et l'objet éloigné A. L'œil n'accommodant pas pour la vision d'un objet éloigné, on doit donc conclure que, chez les microscopistes en question, l'œil n'accom- mode pas non plus pour la vision au microscope. D'autres observateurs, lorsqu'ils regardent au microscope, accommodent, mais n'utilisent pas né- cessairement l'accommodation maxima de leur œil. Celui-ci prend, dans ce cas, une accommodation moyenne — variant selon les individus — qui doit correspondre, en général, à l'accommodation que l'observateur a coutume d'employer pour son travail habituel. — Ces expériences permettent de com- prendre pourquoi l'usage du microscope fatigue les uns et pas les autres. B. donne quelques indications d'ordre pratique, permettant de faciliter l'emploi de l'instrument. — M. Boubier. Best. — Le pouvoir visuel de l'œil à facettes. — Exner, le premier, réussit à photographier l'image droite que forme l'œil à facettes du ver luisant {Lampyris splendidula) des objets extérieurs. Le photogramme obtenu d'une lettre majuscule latine montre que le pouvoir de résolution de ces yeux est médiocre, correspondant à peine à un centième de l'acuité normale. Au point de la résolution, l'œil à facettes est donc nettement inférieur à l'œil con- struit selon le principe de la chambre noire munie d'une lentille. L'étude tliéorique de l'œil à facettes montre, par contre, que sa résolution ne diminue pas quand l'objet est très rapproché de l'œil. Dans ces conditions de fonc- tionnement, très fréquentes chez les insectes et d'autant plus fréquentes et plus prononcées que la taille de l'insecte est plus petite, la résolution de XIX. — SYSTEME NERVEUX. 471 l'œil à facettes est supérieure à la résolution de l'œil à chambre noire de dimensions identiques. — Sulzer. Yung (E.). — De V insensibilité à la lumière et de la cécité de l'escargot. — Suite à l'étude publiée dans Arc/t. de Psych., 1004 : l'escargot a un œil dont SwAMMERDAM a donné une description complète, ce qui amène les zoologistes à écrire que l'escargot possède l'organe de la vision et voit; mais ils ne décrivent pas le fonctionnement de cet organe. Les expériences faites pour vérifier si l'escargot voit ont donné des résultats contradictoires. Y. a repris une nouvelle série expérimentale pour examiner si l'escargot sent la lumière soit par les yeux, soit par la peau : il conclut à l'absence de sensibilité dermatoptique autant que de sensibilité visuelle; recherchant ensuite si les escargots observés étaient sensibles aux brusques variations d'intensité lumineuse, il conclut à leur insensibilité : ils se conduisent comme s'ils ne voyaient pas la lumière. En fait, l'escargot des vignes se conduit toujours comme un aveugle : les objets se révèlent à lui par leur odeur, leur température ou leur humidité, plutôt que par la clarté, la forme ou la couleur. Willem a vu un Hélix p.. amputé de ses tentacules, se con- duire comme un animal intact. L'escargot n'est donc dermatoptique à aucun degré, et ses yeux ne lui sont visuellement d'aucun usage. — Jean Philippe. Doflein (J.). — Le sens olfactif des animaux a qnat il es. — L'auteur revient sur son opinion exprimée précédemment (v. Ann. Mol., XV, 378), d'après la- quelle les animaux aquatiques possèdent, tout comme les animaux terrestres, deux types d'organes chimiorécepteurs, l'un servant à la gustation, l'autre équivalante l'odorat. ATiippui de son opinion, D. cite notamment des obser- vations de L. A. BoRADAiLLE sur le comportement de crustacés décapodes à vie amphibie {Cœnolnta). Chez ces crabes qui vivent tantôt dans l'eau, tantôt sur terre, ce sont les antennes internes qui servent à l'odorat, les mêmes organes, par conséquent, qui, d'après les observations de D., auraient cette môme fonction chez les crustacés purement aquatiques. — J. Strohl. Bauer (V.). — L'aptitude des Poissotis à distinguer les couleurs. — L'auteur étudie les jeunes poissons de Charax puntaz.:-o Gm., Alherina hepsetus L., Box salpa L., Mugil, en utilisant deux mouvements qui leur sont habituels : mouvement d'approche vers un objet nouveau et mouvement de fuite vers l'angle le plus obscur du bassin au cas d'une excitation brusque. En fai- sant apparaître des écrans de différentes couleurs (la quantité de lumière pénétrant étant égale), il constate que les poissons réagissent à chaque cliangement; la perception des couleurs existe donc. Le rouge produit une impression particulièrement forte (éloignement rapide). Le même résultat est atteint si, au lieu d'écrans colorés, on emploie le spectre fourni par une lampe à arc. — Le séjour préalable dans l'obscurité augmente toutes ces réactions. — M. Goldsmith. h) Parker (G. H.). — Effets des sons produits par les explosifs sur les pois- sons {moteurs des bateaux et canons). — Les expériences ont été faites sur les espèces Fundulus heteroclitus, Stenotomus chrysops, Menticirrhus saxatilis, Scomber scomber, Pomatomus saltatrix. Les bruits qui, venus du moteur, sont transmis par l'eau jusqu'aux poissons, n'ont sur ceux-ci aucun effet, surtout lorsqu'ils sont affamés. De nombreux individus en train de dévorer la boette d'une ligne ne sont nullement gênés par le bruit du 472 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. moteur d'un bateau situé à 50 pieds de là, face au courant qui portait sur la ligne. Les premiers bruits qui parviennent jusqu'au poisson sont, sans doute, trop faibles pour être perçus et, l'intensité de ceux qui suivent étant plus forte à mesure que le bateau se rapproche, le poisson, déjà accoutumé progressivement, ne réagit pas. Il en est de même des bruits des canons. Cependant, au début, le poisson cesse de manger : mais l'excitation est purement locale et temporaire. Si l'on se souvient que certaines espèces, au moment de la reproduction, produisent des sons dont l'effet est d'appeler les individus de sexe contraire, on peut admettre que les mêmes bruits faits artificiellement, provoqueraient un .résultat identique. — M. Hérubel. a) Parker (G. H.). — liéaciions ulfaclivcs de Funduhis hcteroclilus. — A la suite d'expériences minutieusement conduites, l'auteur conclut que le poisson dont il s'agit se sert de son appareil olfactif pour rechercher sa nourriture : cet appareil serait une sorte de récepteur chimique d'une très grande importance. — M. Héruuel. Neumann (A.). — Contribution à la question de la sensibilité des ori/anes internes. — Les recherches de l'auteur démontrent que la plupart des organes internes de la grenouille et du chien possèdent une sensibilité propre et réagissent aux excitations mécaniques, thermiques et chimiques. Les reins et la rate chez la grenouille ne sont pas sensibles. La voie centri- pète de la sensibilité des organes internes chez la grenouille se trouve dans les nerfs splanchnique et pneumogastrique. Une portion d'intestin dénudé de son mésentère réagit encore aux excitations et détermine des réflexes dont les voies de conduction se propagent vers les temninaisons nerveuses mésentériques voisines à travers l'intestin dans la direction orale. D'après Fauteur, la voie de conduction sensible de l'intestin est le plexus d'Auer- bach. Une portion d'intestin privé de sa couche musculaire longitudinale perd sa sensibilité et sa conductibilité. — M. Mendelssoijn. 2° Fonctions mentales. Abelson (A. R.). — The measurement of mental ability of backward chil- dren. (British Journ. of Psychol., 268-314.) [532 Abramowski (E.). — La résistance de l'oublié dans la mémoire tactile et ■musculaire. (J. de Psychol. norm. etpathoL, VIII, 221-245.) [515 Alexancler (S.). — Foundation and sketch of plau of a conational Psycho- logy. (British Journ. of Psychol., 239-267.) 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Paris, 1 vol. 8".) [497 Franz (S. Iv.) and Lafora (G.). — On the functions of Ihe cerebrum : the occipital Lobes. (Psychological Monograph, n''56, 1 vol. 8'^, 118 pp.; — Lan- caster P. A., Psychological Rev. 0\) [514 Galbrun (H.). — Plan d'un manuel d'interpolation. (Bull. Inst. Psycholog., p. 79.) [484 Genil-Perrin (G.). — L'altruisme morbide. (Année psychol., XVII, 233- 250.) [538 Gertz (H.). — Ein Fall von angeborener totaler Farbenhlindheit . (Arch. f. augenhk., 1911, 228-234.) [Cité à titre bibliographique Grassi (P.). — Einfache Reaktionszeit und Einstellung der Aufmerksamkeit. (Zeitschr. f. Psychol., LX, 46-72.) [487 476 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Greppin (L.). — Naturivissenschaftliche Betrachtungcn ûber die geistigen Fdhigkcitcn des Mrnschrn iiiul der Tiere. (Biol. Centralbl., XXXI, 331-345, 303-3^4.) — Quelques considérations sur les facultés psychiques de l'homme et des animaux. (Soc. suisse Neurologie, 1910.) [533 Groos (K.). — Das Seelenleben des Kindes. (Berlin, Reuther et Reichard, 334 pp.) [Cité à titre bibliographique Hacker (F.). — Systemntische Traianbeohachtiingeu mit besonderer Be- riicksichtigung der Gedanken. (Ârcli. f. d. ges. Psycliol., XXI, 1-131.) [502 Hartenberg (P.). — La base organique de l'éreuthophobic et son traitement. (Presse médicale, 140-141.) ' [498 Hartog (Mardis). — Introduction to Bulller's « Unconscious Memory ». (Opuscule de 35 pp., in-18, daté de Cork, 1910.) [M. H. analyse l'œuvre de S. BuTTLER et dégage l'importance de ses recherches sur la mémoire inconsciente ou organique dans la série animale surtout. — Jean Philippe a) Hartson (L. D.). — A Study of \wluntary associations, adnational and social, in Europe during the period from 111-1700. (Pedagogical Semi- nary, 10-29.) [534 b) The Psychology of the club : a study in social Psychology. (Peda- gogical Seminary, 353-416.) [534 Hayes (Sam. L.). — The color sensation of the partial ly color blind : a cri- ticism of carrent teaching. (Amer. Journ. of Psychol., 369-407.) [495 Healy ("W.) and Fernald (Gr. Mex.). — Tests for praclical mental clas- sification. (Psychological Monograph, Psychol. Rev. C°, Lancaster P. A., 1 vol. 8", pp. 60.) [Sera analysé ultérieurement a) Henry (Charles). — Sensation et énergie. (Instit. génér. Psychol., 1911, Mémoires artistiques, p. 295.) [Anal, avec le suivant b) — — Mémoire et habitude. (Inst. génér. Psycholog., 1911, Mémoires artistiques, pp. 295, 117.) [485 Hesmon (V. A. C). — The relation of the lime of the jugement to ils accu- racg. (Psychol. Rev., 186-201.) [514 a) Hollingworth (L.). — The psychology of Drowsiness (Amer. Journ. of Psychol., 99-111.) [Analyse faite pour montrer que les hallucinations survenant à ce moment se font avec un autre type d'imagination que durant la veille, se déroulent selon des associations plus isolées, et séparent l'activité men- tale des habitudes antérieures qui la personnalisaient. — Jean Philippe b) — — Judgemenis of persnasiveness. (Psychol. Rev., XVIII, 234-256.) [Ces ^j, jugements peuvent être soumis au contrôle de la mesure. — J. Philippe a) Jacobson (Ed.). — Consciousness uuder Anesthetics. (Amer. Journ. of Psychol., 333-345.) [J. continue la série de recherches faites pour montrer (cf. Ann. biol., V, p. 612, etc.) que les anesthésiques n'abolissent pas toujours la conscience proprement dite. — Jean Philippe b) — — Experimenls on the inhibition of sensations. (Psychol. Rev., XVIIl, 24-53.) [485 Jennings (H. S.). — La méthode des essais et erreurs chez les animaux. (Bull. Inst. Psycholog., 495-498.) [522 a) Jesinghaus (C). — Bcitrilge zur Méthodologie der Gediichtnisuntersu- chung. (Psychol. Studien, VII, 377-477.) [516 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 477 b) Jesinghaus (C). — Zwr psi/c/iolo[/tschen Théorie des Gcduchtnisses. (Psyehol. Studien, VII, 33G-375.J [510 Jones (E.). — The Psychopatholo(/ij of everydaij lifc. (Amer. Journ. of PsychoI., 477-527.) * [535 a) Joteyko (J.). — Comment on relient les chiffres, les si/Ualjes, les mots, les ima(/('s. (Revue psychologique, IV, 1-20.) [515 /') — — La vie des éléments psychiques. (Rev. de Psychologie, 40-41.) [Revue générale sur l'analyse de ces éléments. — J. Philippe Joteyko et Kipiani. — Rôle du sens musculaire dans le dessin. (Rev. Psyehol., 362-3G9.) [Expériences ayant consisté à faire dessiner les mêmes objets les yeux ouverts, puis les yeux fermés. — Tout en avouant que l'habileté motrice ne constitue pas le peintre ou le dessinateur, J. et K. concluent que le sens musculaire est un facteur capital pour bien dessiner, et que, pour les aveugles, dessiner a une grande valeur éducative. — J. Philippe Kakîse (Hikoso). — A preliminar)/ expérimental stiidy of the conscioiis concomilanls l'ndersiandiîig. {Amer. .]onrn. of Psyehol., 1911, 14-04.) [519 Katzaroff. — Contribution à l'étude de la récognition. (Arch. de Psyehol. Xll, 1-78.) [510 Kent (G. Helen). — Experimenls on habit format io7i indementia praecox. (Psyehol. Rev., 374-410.) " [537 Kiesow (F.). — Ueber die Versuche von E. H. Weber und M. Szabadfôldi, nacli welchen einer llautstelle auflieyende Gegenstànde von gleic/icr Grosse nicht gleich schwer empfmden iverden, wen ihre Temperaturen geiuisse Unterschiede aufiveisen. (Arch. f. d. ges. Psyehol., XXII, 50-104.) [489 a) Kostyleff. — Méthodes et avenir de la psychologie expérimentale. (Arch. de neurol., N. S., I, 34, n. 189-201, 1910.) [482 b) — — Freud et le problème des rêves. (Rev. phil., LXXIl, 491-522.) [504 Kunz (M.). — Tema lihero snl tatto a distanza e sul cosi detto senzo degli ostacoH. (Congresso internat, pro Ciechi, Naples, 1909-1911. — Ophtalmo- logie provinciale, août à déc. 1910. — C. R. Acad. Sciences, 1911, p. 153, 431-434.) [491 Lapique (L.). — Essai d'une nouvelle théorie physiologique de l'émotion. (Journ. de Psychologie n. et pathol., VIII, 1-8.) [497 Larsson (H.). — Intuition. (3^' éd., pp. 78, Stockholm, Bonnier, 1910.) [Cité à titre bibliographique Lebas (R.). — Étude critique des stigmates anatomiques de la criminalité et de quelques théories criminalistes actuelles. (Paris, Jouve, 78 pp., 1910.) [Cité à titre bibliographique a) Leclère (A.). — La mentalité hystérique. (Journ. de Psyehol. norm. et pathol., VIII, 501-526.) [535 b) ■ La psycho-physiologie des états mystiques. (Année psych., XVII, 97-144.) [504 c) — — Le mécanisme de la psychothérapie. (Rev. phil., LXXI, 27-62, 128- 163.) [Sera analysé dans le prochain volume Legendre (R.). — La physioloqie du sommeil. (Rev. Se, XLIX, l*^"" sem., 742-750.) ' [500 478 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Legendre (R.) et Piéron (H.). — Contribution expérimentale à la physio- logie du sommeil. (C. R. Ac. Se, CLII, 456-458.) [501 Lint (M. van). — Vision des enfants sourds-muets comparée à celle des en- fants normaux. (Policlin. de Briic, 33-40.) [531 Lombroso (C). — Hypnotisme et spiritisme. (Trad. Rossigneux, 1 vol., 300 pp. in-l'i, Paris, Flammarion, 1910.) [505 Me Comas (H. C). — Some types of attention. (55'- P.sychological Mono- graph, I vol. 8°, 60 pp., Psychological Review C°, Lancaster.) [520 Me Mullen (Ch. B.). — An expérimental investigation into the space coor- dination of différent sensés. (Thesis to Princeton University, 1 vol. 8°, .30 pp., Princeton, 1909.) [486 Maloney ("W.) et Kennedy (R.). — The sensé of pressure in the face, Eye and tangue. (Brain, 1-28.) [492 Marage (D'). — Petit manuel de physiologie de la voix. (1 vol. 8*^, 200 pp., Paris, auteur.) [500 Marie (A.). — Traité international de Psychologie pathologique. (Paris, F. Alcan, xxni-1000 pp.) [Cité à titre bibliographique Martin (G.). — La maladie du sommeil et ses troubles mentaux. Dénwnce trgpanosomiasiquc et démence paralytique . (Ann. Inst. Pasteur, XXV, 463- 479.) [537 Matus (Leonardo). — Antropometrie del nifio chileno. (Rev. de Instruccion primaria, I vol. 8°, 50 pp., Santiago de Chile, imprenta Cervantes.) [Revue d'ensemble sur l'organisation, au Chili, d'un laboratoire d'anthropométrie scolaire, et premiers résultats. — J. Philippe Maillet (A.). — Différenciation et unification dans les langues. (Riv. di Scienza, 402-420.) [Cité à titre bibliographique Mendelssohn (M.). — Le rôle des corrélations fonctionnelles en pathologie nerveuse et mentale. (XXI<^ Congrès aliénist. et neurol., 19II.) [Voir ch. XIX, 1" Mendousse (P.). — Vâme de l'adolescent. (1 vol. 8°, Paris, F. Alcan, 1910.) [529 Mott (F. W.). —Heredity and Insanity. (The Lancet, may, 1251-1259.) [539 a) Myers (C. S.). — A Test-bookof expérimental psychology. (2*^ éd., Cam- bridge, Univ. Press, 34-107 pp.) [Sera analysé dans le prochain volume b) A case of synesthesia. (British Journ. of Psychol., 228-238.) [480 Ordahl (L. Eli.). — Consciousness in relation to learning. (Amer. Journ. of Psychol., 158-213.) [519 Ors (E. d'). — Note sur la formule biologique de la logique. (Arch. de Neu- rol., 7^ s., 1910, 1, 42-54.) [482 Papillault (G.). — Nature des Races humaines. (Bull. Inst. Psycholog., 224- 226, 338-342.) [533 Pappas (Constantin). — La vision colorée chez le peintre. (Th. méd. Montpellier, 92 pp., 1910, Imprimerie du Midi.) [495 Pastore (A.). — Nuove ricerchi sulla percezione musculare délia distanza. (Rivista di Psicologia applicata, VIII.) [495 Pear (T. H.). — The classification of observers as « musical » and «i unmu- sical ». (British Journ. of Psychol., 94.) [494 Perrens, — Hallucinations volontaires de la vue. (Encéphale, 161-166.) [536 XIX. - FONCTIONS MENTALES. 479 Piéron (H.). — L'illusion de iMiiller-Lycr. (Rev. phil., LXXI, 245-284.) [490 Piéron (H.) et Legendre (R.). — La Phi/siologie du sommeil. (Rev. Se, XLIX, 742-7."'j<>.) ^ ' [001 Piper (H.). — Ueber die /iylhmik dcr innervalion-ini pnhe hei vnllki'D'lichen muskelkontractionen und ûber verschiedene arten der kunsllichen tetanisie- rung menschlicher Muskcln. (Zeitschr. f. Biol., 54, I40-15G, 1909.) [Cité à titre bibliographique Pillsbury ÇW . B.). — Tlie place of movement in consciousness. (Psych. Rev., 83-99.) [508 Pleswila. — Les origines de la mort naturelle. (Rev. phil., LXXI, 705-729.) [Voir ch. XII a) Ponzo (M.). — Ueber einen Apparat zur Bestimmimg der beim Lokali- sieren von Hautamp/lndunf/en begangenen Fehler und deren Hichtungen. (Arch. f. d. ges. Psychol., XXII, 105-107.) [493 b) Ueber einen neuen Zirkel far die BesUmmnng der simultaneîi Raum- scliwellcn der Kôrperhant. (Arch. f, d. ges. Psychol., XXII, 390-394.) [492 c) — — Sur la localisation des sensations tactiles et des sensations dolori- fiques: sur quelques illusions dans le champ des sensations tactiles. (Arch. ital. de biol., I9II, 1-14; 20-34; — Mem. dell. reale Acad. di Scienz. di To- rino, vol. 60-61. — V. Ann. Biol., 1913, 519, XVIII — et Psycholog. Rev.. XX.) . [493 Preisig 'D'" H.). — IVote sur le langage chez les aliénés. (Arch. de Psychol., XI, 91-113.) [536 Radecki. — Recherches expérimentales sur les phénomènes psycho-élec- triques. (Arch. de Psychol., XII, 209-295.) [487 Radoslavljevich (P. R.). — What is Education. (Pedagogical Seminary, 31-43.) [529 Read (Carv.). — Instinct, especially in solitarg ujasps. (British Journ. of Psychol.. 1-32.) " [524 Revault d'Allonnes. — Recherches sur l'attention. (Rev. phil., LXXI, 285- 324, 494-520.) [521 a) Rignano (E.). — De l'attention : contraste affectif et unité de conscience. (Scientia, X, 165-190.) [521 It) De l'origine et de la nature mnémonique des tendances affectives. (Scientia, IX, 76-1071.) . [517 a) Roubaud (E.). — Évolution de V instinct chez les Vespides; aperçus bio- logiques sur les Guêpes sociales d'Afrique du genre Belonogaster Sauss. (C. R. Ac. Se, CLI, 553-556, 1910.) [525 (j) — — Nouvelles recherches biologiques sur les Guêpes solitaires d'Afrique. (C. R. Ac. Se, CLIII, 476-480.) [525 Rowe (E. C). — The hygiène of sleep. (Psychol. Rev., 425-432.) [500 Roy (Délice). — Les Centenaires. (Th. méd. Paris, 70 pp., Steinheil, 1910.) [535 Ruger (H. A.). — The Psychology of effîciency. An expérimental study of the processes involveds in the solution of mecluinical Puzzles and in the acquislùon of the skill in their manipulation. (Archives of Psychol., 1910, 2, [15], 88.) [Cité à titre bibliographique Salmon (Albert). — La fonction du sommeil. (Paris, 235 pp.) [Cité à titre bibliographique 480 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Salow (P.). — Untersuchungen zur uni- und bilateralen Beaktion. I. Enl- ivicUung der Auffassung und Behandiungsweise der Reaktionsversiiche. (Psychol. Stiidien, VII, 1-82.) [488 Sanctis (S. de). — 5' un nuovo procedimento per la studio del lavaro mentale. (Riv. di Psicologia applicata, VIII.) [518 Saunier (Ch.). — Lecoq de Boisbaudran et sa méthode. (Bull. Inst. Psyclio- log,, 49-55.) [Etude rapide sur cet éducateur de l'imagination, presque inconnu chez nou.s et que les Américains ont mieux apprécié : bibliograpliie. — Jean Philippe SchaeflFer (Asa A.). — Habit formation in frogs. (Journ. of animal Beha- vior, I, n° 5.) [524 Schneider (C R.), — Pubertàt und Auge. (Gmelin, Miinchen, 17 pp.) [530 Seglas (J.) et Collin (A.). — Emotion-choc : psychose confusionnelle. (Presse médicale, 81-82.) [530 Sellier (M.). — Troubles de la sensibilité objective dans le zona. (Th. méd. Paris, 40 pp., Jouve.) [536 Sérieux et Capgras. — Le délire d'interprétation. (Année psych., XVII, 251-259.) [537 Sermyn ("W. C. de). — Contribution à V étude de certaines facultés céré- brales inéconnues. (Paris, Alcan, 012 pp.) [Étude du subconscient, oi^i l'auteur s'efforce, par des aperçus nouveaux, de ramener à des pro- cédés scientifiques les moyens employés par les mystiques, les spirites, les médiums, pour agrandir le domaine de l'expérience. — J. Phu.ippe Severin (Henry) et Severin (Harry). — An Expérimental Sliidg on the Dealh Feigning of Beloshnna flumineum Say and Nepa apiculata Uhler. (Be- havior Monograph., I, n° 3, I vol., 45 pp., Henri Holt, New-York.) [520 Shepherd ("W. T.). — Thv discrimination of articulate sounds by raccoons. (Amer. Journ. of Psychol., XXII, 110-118.) [Cité à titre bibliographique Sherrington (Ch. S.). — Le rôle de Vinhibition réflexe. (Scienzia, Rivista di Scienza, IV, n" I.) — The rôle of reflex inhibition. (Science progress., 191 1, 584-610.) [Cité à titre bibliographique Sikorsky. — Les corrélations psychophysigues. (Rev. phil., LXXIl, 113- 135.) - [484 Sleight. — Memory and formai training. (British Journ. of Psvchol., 386- 457.) ' [515 Spiller (G.). — Le problème de Légalité des rares humaines. (Bull. Inst. Psycholog., 271-274.) ' [533 Starch (Daniel). — The iinconscious imitation in handwriting. (Psychol. Rev., 223-229.) [499 Stratton (G. M.). — Perception of movem^ent. (Psychol. Rev., XYIII, 262- 293.) [La conscience d'un mouvement rapide ou dune succession rapide n'est pas une sensation proprement dite ni un jugement, mais un groupe de sensations organisées d'une façon encore rudimentaire. — J. Philippe Strœhlin (G.). — Les syncinésies : leurs rapports avec les fondions d'inhi- biiiuii motrice. (Th. méd. Paris, Steinheil, 147.) [509 a) Tassy (Ed.). — Le travail d'idéalion; hypothèses sur les réactions XIX. - FONCTIONS MENTALES. 481 centrnlea dans los phi'noménes (Vidéation. (1 vol. in-S", 300 pp., Paris, F. Alcan.) [517 b) Tassy (Ed.). — Essoi de classification des états affectifs. (Rev. phil., LXXII, 72-94.) • [498 Tastevin (J.). — L'asthénie post-douloureuse et les dysthènies périodiques. (Annales médico-psychologiques, mars-avril.) [539 Thompson (M. E.). — Psycliology and pedagogy of Writing. (Baltimore, Warwicli et York, 128pp'.) ' [499 Titchener (E. B.). — .1 note on the c<))iscioasness of self. (Amer. ,lourn. of Psycliol., 540-552.) [521 Triischel. — (juilrilnition à Fétude du sens de la direction chez les aveuqles. (C. R. Acad. Se, 1022-1024.) "^[494 Tullio (P.). — Rapports entre les cccitations sensorielles et les mouvements réflexes. (Arch. ital. de biol., 55, 377-392.) [508 Vaschide (N.). — Le somm.eil et les rêves. (1 vol. in-12, 300 pp., Paris, Flam- marion.) [501 Vautier (Jean). — Ilérnéralopie : contribution à l'élude de l'acuité et du chamj) visuel. (Th. méd. Nancy, 90 pp., Paris, Jouve, 1910.) [490 Villa (G.). — Psicologia contcmporane. (4.35 pp., Roma, Bocca,) [Réédition de cet ouvrage traduit en français et l'un des meilleurs sur l'histoire de la psycliol. contemporaine. — Jean Philippe Vînchon (Jean), — Délires des enfants. (Th. méd. Paris, 105 pp., Rous- set.) [5:52 Vries Schaitb (Aima de). — Oti the intensity af Liuiges. (Amer. Journ. of P.sychol., 340-308.) [Expériences faites sur des images de mémoire, montrant qu'elles ont une intensité plus ou moins grande, et, en tant qu'elles rappellent des sensations, peuvent être classées par degrés d'intensité analogues à ceux des sensations. — Jean Philippe Wagner ("W".). — Les bases biologiques de la psychologie comparée {Biojtsy- chologie) (en russe). (Saint-Pétersbourg, Wolf, 435 pp., fig., 1910.) [526 Wallace (Wallin I. E.). — Expérimental S tudies of RhylJun and Time. (Psychol. Rev., XVIII, 100-131, 202-222.) [508 "Watt (H. J.). — The éléments of expérience and Iheir intégration. (British Journ. of Psychol., 127-204.) " [483 Weber (L.). — Notes sur la croissance et différenciation. (Rev. met. et mor., 19, 34-03.) [Travail d'essai. - J. Philippe Wells (Fr. L.). — Practice Effects in free association. (Amer. Journ. of Psy- chology, 1-13.) [514 "Winch (W. H.). — Some relation between substance memory and produc- tive imagination in school c/(//(/ren. (British Journ. of Psychol., 95-125.) [532 "Wohlgemuth (A.). — On the after effect of seen movement. (Brit. Journ of Psychol. Mon. sup., n» I, 1911.) [507 Woodworth (R. S.), "Wells (L.). — A.'iSociation tests. (Psychological Monographs, n° 57, 1 vol. in-8", 85 pp., Psychological Review C'^ Lancas- ter P. A.) [Sera analysé ultérieurement l'année BIOLOGIQUE, XVL 1911. 31 483 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Yerkes (Robert), ■Watson (John). — Methodfi of sludyiiir/ vision in ani- ;?!r?/.s-. (Behavior Monograplis. I, n" 2, I, 90 pp., Henry Holt, New- York.) [523 Yung (E.). — De l'insensibililê à la lumière et de la cécité de Vcscanjot. (Arch. de Psychologie, 44, 305-330.) [Voir ch. Xix", 1'^ I. GÉNÉRALITÉS ET CORBÉLATIONS. a. Généralités. Ors (E. d'). — Note sur la formule hiohxjique de la logique. — Les faits de la logique sont scientifiquement traduits en langage biologique, si l'ana- lyse des produits concrets de la pensée nous conduit à considérer celle-ci comme soumise aux mêmes lois que la vie. Sinon, il est impossible d'in- duire (|uoi que ce soit de valable de cette analyse. Partant de là, O. conclut que « l'instabilité de l'être vivant étant donnée, les excitations du milieu lui seraient toutes plus ou moins toxiques, sans une immunité en rapport avec elles, qui lui permet de les incorporer à son fond vital : dans les cas où la toxicité serait plus intense, c'est-à-dire quand il s'agit de cellules dont l'indétermination fonctionnelle se traduit en des phé- nomènes de conscience, et où, par conséquent, les différences dans le rap- port de tension se traduisent par un problème intellectuel, l'activité spéci- fique de l'être qui résout le problème intellectuel, procède d'une immunité acquise en vertu d'une victoire sur des excitations antérieures. D'où : l'acti- vité conceptuelle, chez l'être conscient, doit bien être considérée, ainsi que le faisait Avenarius, en fonction des rapports de tension entre l'énergie individuelle et le milieu extérieur : mais il faut ajouter que cette activité y accomplit une mission spécifiquement antitoxique, constituant, dans l'éco- nomie de l'être conscient, une défense contre l'intoxication qui représente pour la vie et pour la pensée les excitations provenant du milieu ». Et O. conclut qu'il faudrait organiser ces recherches en quatre sens : 1° logique dans les maladies mentales; 2'^ dans le sens commun; 3° dans les sciences; 4" dans le langage. — Jean Philippe. a) KostylefF (de). — Les méthodes et l'avenir de la psychologie expérimen- tale. — Une orientation nouvelle : la méthode du questionnement : tel est le sous-titre de cet article, que K. consacre à étudier les méthodes de l'institut psychologique de Wurtzbourg. Cette méthode est, en réalité, une méthode d'observation, où l'élément expérimental n'est représenté que par le point de déclanchement. K. énumère un certain nombre d'auteurs, surtout en Allemagne, qui se sont livrés à ces recherclies. Il leur prédit un très grand avenir. [On ne saurait cependant voir dans ce mode de recherches, qui a toujours été pratiqué dans les laboratoires de psychologie, autre chose qu'un moyen do préparer les expériences, faites avec le contrôle des instruments]. — Jean Philippe. Dodge (R.). — Une hg/iothrse /'éconde pour la j)Sychophi/iiqur subjective. XIX. - FONCTIONS MENTALES. 483 — Le parallélisme psychophysique n'a donné aucun résultat; au moment où se développait si rapidement l'expérience psychologique et psychophysi- que, on ne trouve pas un seul progrès attribuable au parallélisme, ([ui a plutôt joué le rôle de poids mort. R. D. en établit des raisons : celles-ci n'atteignant pas le parallélisme métaphysique, il conclut que c'est de ce côté qu'il faut chercher. — Jean Philippe. Collucci (C). — Préliminaires pour une psychologie fondée sur une base analomiqne. — C. estime que l'examen microscopique des cellules ner- veuses, l'étude de leur réaction aux diverses colorations, l'aspect de leurs prolongements, peuvent fournir actuellement des indications sur les modi- fications qu'elles subissent sous l'influence des excitations mécaniques, physi- ques, chimiques, physiologiques; il estime en particulier que le neurolo- giste peut commencer à déterminer leui's réactions vaso-motrices et, dans une certaine mesure, les relier aux états de conscience auxquels celles-ci correspondent. — Jean Philippe. "Watt (H. Y.). — Les éléments de l'expérience et leur réduction à des for- mes ou à des types : le ynodalisme. — "W. fait une revue générale des objets de l'expérience psychologique, et les classe, pour les ramener à des t^pes, et montrer selon quelles voies l'expérimentateur doit d'avance s'orienter dans ses recherches. Il lui semble que le seul objet de l'expérience psycho- logique soit la sensation : tout le reste n'en est, à quelque degré que ce soit, que des combinaisons : d'où le nom de modalisme qu'il attribue à sa con- ception. — Jean Philippe. a) Delage (Y.). — La loi d'altermtnce dans les jeux de hasard. — (Analysé avec le suivant.) b) Le raisonnement et l'intuition dans l'appréciation des probabilités. — Ces deux articles font corps : celui sur le raisonnement, premier en date, examine qui a raison, du savant estimant, d'après le calcul des probabilités, que 3 ou 4 sorties de la rouge ne diminuent pas ses chances de sortie par la suite, cliaque sortie étant indépendante; ou du joueur qui en appelle à son intuition pour juger qu'après îi ou 4 sorties, il reste moins de chance de sortie à la rouge. En fait, les statistiques ou la liste des coups d'une maison de jeux, celle de Monte Carlo, par exemple, sont en accord, à 2 % près, avec les calculs des mathématiciens , et non avec les prévisions que les joueurs aiment à mettre en avant, et sur lesquelles, d'ailleurs, ils ne sont pas d'accord. Les séries, de même, ne sont pas individuellement plus pro- bables les unes que les autres; mais certaines séries, présentant une cer- taine constitution, un certain arrangement conforme à des règles qu'in- dique Y, D., ont, en bloc, plus de chances de se réaliser; elles ne sont cependant pas plus probables que n'importe quelle autre, « mais leur caté- gorie est plus nombreuse, et cette catégorie a pour elle la somme des chances de toutes les séries qui la composent » (p. 138). Ce côté amène Y. D. à examiner la question de la localisation dans le temps et l'espace, ou, en d'autres termes, la réalisation, que les mathémati- ciens laissent volontiers de côté, et qui est surtout en cause pour le joueur et l'expérimentateur. Dans l'autre étude, Y. D. examine les lois d'alternance et de consécution dans les jeux de hasard : ce mode d'alternance donne à la série fournie par la roulette ce que D. appelle sa physionomie réelle : il en tire un certain 484 L'ANNEE BIOLOGIQUE. nombre de lois, qui ne se vérifient qu'en moyenne sur un grand nombre de coups, mais qui cependant encadrent le développement des suites de coups; et il conclut que, sans donner une physionomie bien précise à la suite des coups, ces lois montrent qu'il y a là un certain ordre. — Jean Philippe. Galbrun (H.). — Plan d'un maiiud crinterpolalion. — A propos d'un pro- jet de manuel d'interpolation G. soulève, sur la valeur et le mode des ap- plications du calcul et le mode des probabilités, une discussion très intéres- sante pour ceux qui s'occupent des moyennes et des formules en psycho- physique. Le problème ordinaire de l'interpolation trouve sa solution dans le calcul des différences soit par la formule de Newton soit par d'autres formules analo.ii'ues. Mais il y a un autre problème de l'interpolation qui est celui de l'ajustement : quand on a un certain nombre de valeurs déduites de Texpé- rience, entachées d'erreurs par conséquent | ce qui est le point à discuter — V. ,1»». hiol., XIV, p. 452], comment substituer à cette suite de valeurs qui présentent des discontinuités, une suite de valeurs continues? Comment -- ayant un certain nombre de valeurs d'une fonction qu'on a déterminées soit en biologie soit en statistique — remplacer, par une suite continue, la suite discontinue de nombres que les expériences nous ont donnés? G. estime que pour aborder V ajustement il faut d'abord savoir ce que Ton doit entendre par erreur expérimentale : et ici, il faut adopter les notions du calcul des probabilités et distinguer, par exemple, l'erreur probable de la valeur la plus probable de l'erreur. Dans cet ordre d'idées, on a employé des méthodes d'ajustement dites mécaniques (pour les tables de mortalité) : admettant l'existence d'une relation a priori entre plusieurs membres con- sécutifs de la suite des nombres à ajuster : on corrige le nombre moyen en recourant à des nombres voisins. March estime cette méthode dangereuse pour la biologie ; d'après lui, la recherche d'une courbe ajustée se ramène très bien à un problème d'ajus- tement; mais la décomposition d'une courbe en deux, trois ou quatre courbes normales plus simples et plus explicables, est un problème très difficile et dont il ne connaît pas beaucoup d'applications. Ceci fait, il resterait à éta- blir une étude des contingences et des corrélations, surtout de la corrélation des écarts. Le danger des exercices de ce genre est de faire croire qu'on trouve des lois en api)liquant des formules, alors qu'il ne faut se servir de ccllos-ci qu'après avoir entrevu les lois des expériences faites ou les avoir devinées ; mais le calcul permet de préciser la valeur des observations. — Jean Phillippe. h. Sensations muscidaires, organiques. Sikorsky (D''). — Les corrélations psychophysiques. — Le pouls d'un sujet donne lieu à des particularités typiques et constantes. Entre les deux types connus, celui de l'innervation vaso-tonique (ondes catacrotiques près du sommet) et de l'innervation vaso-dépressive (mêmes ondes plus bas), S. place une innervation équilibrée qui décèle non plus un état affectif sthénique ou asthénique, mais un état d'attention concentrée, qui suppose un état de santé, une certaine supériorité intellectuelle et morale. Dans la maladie, le pouls du psychopathe perd son caractère d'individualité; chez le sujet sain et surtout chez les hommes supérieurs le pouls bien individuel est « remar- ([uablement distinct, réguliei' ». Tous les corrélatifs psychophysiques sont de même ; les pneumogrammes confirment les indications des sphygmogram- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 485 mes. Parfois le pouls et la respiration perdent leur caractère normal pour prendre le caractère affectif (p. ex. par suite d'une émotion-choc) et pour osciller ensuite entre les deux ; mais les êtres qui ont do la force de carac- tère ont une mimique sobre, aisément réprimée; leurs manifestations émotives participent d'une sorte d'économie qui permet la plénitude de la vie intérieure, les peintres ont bien observé les corrélatifs psycho-physiques des divers degrés d'attention pour les exprimer par des jeux de physionomie (attention nouvelle ou auditive et méditation). — G. L. Duprat. Henry (Charles). — Sensation et Energie. — Mémoire et Habitude. — Ces deux mémoires sont un premier essai pour dégager les lois de cette organi- sation générale qui nous permet selon l'expression de Rameau de sentir la beauté, quelle que soit la sensation qui nous la révèle, comme une sorte de sens général nous permet, développé dans tous les organes sensoriels, du tact à la vue, de prendre contact avec l'expression des objets extérieurs. Ch. H. veut dégager les lois mathémati(iues d'exercice de cette organisation générale : et, pour cela, s'adresse d'abord à la vue, le sens dont les données sont le mieux connues : pour en préciser mathématiquement les données expérimentales, de façon à dégager une formule de la beauté : parallèle- ment, il s'occupe de l'énergie musculaire, l'irritabilité motrice lui apparais- sant comme l'autre côté de l'irritabilité sensorielle : et il établit ensuite les relations de la sensation et de l'énergie musculaire. Dans Mémoire et Habilude, application à ces deux facultés des résultats obtenus dans Sensation et Energie. La mémoire est caractérisée par l'évolution de représentations vers un agrégat de plus en plus complet, tandis que du fait de l'habitude, un agrégat de représentations, complet dès le début, évolue vers des durées d'établisse- ment de plus en plus petites, tendant asymptotiquement vers une limite. Le soutenir n'étant qu'une sensation affaiblie, la loi de son établissement ne doit pas différer de la loi d'établissement des sensations moyennes : c'est ce que prouve l'interpolation des sensations d'intensité moyenne. De même, la loi d'établissement d'une habitude ne diffère pas de la loi d'évolution d'une sensibilité et d'une motilité, qui croîtrait de zéro jusqu'au maximum. L'é- quation interpolatrice est générale et représente également bien les expé- riences faites sur les animaux. — Jean Philippe. Jacobson (Ed.). — Expériences sur rinhibition des se)isalions. — Heymans a montré que les sensations de couleur, de son, de pression... peuvent être totalement oblitérées par d'autres sensations de mêmes espèces plus fortes. J. a organisé une série d'expériences très méthodiquement conduites pour approfondir cette question; il conclut : 1" que des sensations sonores modé- rées peuvent être oblitérées par des sensations de pression plus fortes et simultanées, de même que des sensations de pression modérées peuvent l'être par des sensations plus fortes de son ou de pression ; 2° que plus on donne d'attention à la sensation inhibitrice, plus son pouvoir inhibiteur s'accroît; tandis qu'en dirigeant l'attention vers d'autres sensations, on diminue la force de l'inhibition. D'où résulte que dans le cas de distraction d'une sensation (parce qu'une autre sensation l'oblitère) la distraction con- siste précisément en une influence inhiintrice exercée par cette sensation sur celle dont l'attention s'éloigne, et la distraction est proportionnelle à la force de cette inhibition. On peut aussi conclure des expériences d'IlEYMANS que chaque sensation dont l'excitation extérieure est suffisante, s'élève au-dessus du seuil de la conscience (ou s'impose à notre attention), dans la mesure 486 L'ANNEE BIOLOGIQUE. où elle n'est pas contrariée par d'autres sensations, ou, si Ton préfère, son intensité s'accroît dans la mesure où l'absence d'autres sensations inliibitrices permet au stimulus d'agir en nous. Le degré d'intensité d'une sensation n'est donc pas proportionnel simplement au stimulus extérieur, mais à la partie de celui-ci qui échappe à l'influence des autres sensations simulta- nées. [L'importance de ces vues n'a pas besoin d'être soulignée ici]. — Jean PlULIPPE. Myers (C. S ). — Une observation de syneslhêsie. — Cette observation, prise sur un sujet de 30 ans, est très complète et très fouillée : la synes- tliésie est poussée presque dans tous les modes de sensation : surtout pour les tons (cf. H. Lauiîet, Les Si/neslhésies, Paris, 1908). M. estime que le fondement des synestliésies réside dans une certaine sympathie entre le sensorium visuel et le sensorium auditif. A l'origine, et pour le plein dé- veloppement de la synesthésie, il faut en outre une certaine forme d'as- sociation, une tendance à former des associations entre les membres cor- respondants de deux séries homologues. Ainsi, dans le cas observé, chaque lettre tend immédiatement à se joindre au nombre exprimant sa position dans l'alphabet. Et sans doute il en est ainsi depuis l'enfance, ou depuis l'époque d'une maladie où le sujet s'était amusé à jouer ainsi aux nom- bres. Et cette association se produit d'autant plus facilement que l'état est plus voisin de la rêverie ou de la fatigue. — Jean Philippe. Me Malien (Ch. B.). — Investigation expérimentale sur la coordination spatiale dans les différents sens. — Cette étude a porté sur la précision des adaptations localisatrices du côté de la vue, du sens musculaire et du toucher. L'auteur a d'abord vu, d'une façon générale, que l'on a tendance à sous- estimer l'espace parcouru par un excitant tactile mù rapidement. Ses autres conclusions, données avec réserves, sont : que la localisation visuelle est plus précise que la musculaire et celle-ci plus précise que la tactile. 11 semble aussi que la précision de la réaction dépende, dans une large mesure, de la forme arrêtée des données auxquelles on réagit. La vue fournit une base plus nette que le muscle, et celui-ci, que le toucher; de même quand l'appréciation est basée sur la vue, les réactions sont plus uniformes que quand l'appréciation est basée sur le sens musculaire. — Subsidiaireœent, M. se demande si notre tendance (si souvent notée) ;i développer trop loin les mouvements musculaires est due moins à une sous-estimation de la dis- tance parcourue par le bras qu'à un besoin de mieux préciser des données sensorielles trop vagues : précision obtenue en développant le mouvement plus loin, pour qu'il devienne plus satisfaisant et plus net. — Jean Piiu-ippe. Claparède (Ed.) et Radecki ("W.). — Sur les phénomènes psycho élec- triques. — Le corps humain offre aux courants électriques qui le traversent une perméabilité variant suivant diverses circonstances. La cause exacte, psycho-physiologique, des déviations du galvanomètre dans le courant duquel le sujet est placé n'a pas jusqu'ici été découverte. Quatre idiots complets soumis à l'expérience n'ont pas donné la moindre réaction au galvanomètre, quelle qu'ait été l'intensité des excitations auxquelles ils furent soumis. Il semble que le phénomène galvanique nécessite l'intégrité de Técorce du cer- veau. Les résultats des expériences montrent que les facteurs physiques jouant le rôle prépondérant sont les suivants : 1*^ changements de la conductibilité d'ensemble du corps humain, en rapport avec certaines excitations psychi- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 487 ques; 2" changements des potentiels de la peau humaine, dus aux pliéno- mènes de la sécrétion. — M. Boubier. Radecki. — Recherches expèriinentales sur les phénomènes iisyrho-éleclri- ques. — 11 s'agit de démontrer qu'il existe un rapport entre les phénomènes électriques du corps et les excitants psychiques, et d'analyser dans leurs grandes lignes ces excitants. Pondant les excitations psychiques, les chan- gements statiques des potentiels ont lieu sur les surfaces des doux mains inégalement, mais ce n'est pas là un phénomène prépondérant. Tout ce qu'on peut dire, c'est que la conductibilité d'ensemble du corps humain pendant certaines excitations psychiques change (vis-à-vis d'un courant exosoma- tique); de même il y a changement statique des potentiels à la surface du corps : mais on n'entrevoit jusqu'à présent aucune loi. Si l'on recherche du côté physiologique, on voit que les états psychiques provoquant une vasodi- latation, une modification de vitesse et de pression du courant sanguin, causent l'augmentation de l'échange gazeux dans le corps, et, par consé quent, une augmentation de conductibilité du corps. De même pour les sé- crétions glandulaires, les processus psychiques engendrant des phénomènes psycho-électriques, sont uniquement des états affectifs ou des émotions con- scientes ou subconscientes; chemin faisant, R. dégage le rôle de la respira- tion, examine les différences individuelles et conclut que ces variations électriques nous renseignent surtout sur le degré de l'élément émotif lié aux différents états psychiques chez chaque sujet, — Jean Philippe. Grassi (P.). — Tcmpii de réaclion simple et adapfalion de Vnllcnlion. — Dans des expériences faites à Rome, au laboratoire de Santé de Sanctis, on mesure des temps de réaction simple dans des conditions différentes au point de vue de la direction de l'attention. On emploie le chronoscope de d'Arsonval, et les excitations sont appliquées à diverses régions de la peau. Dans un cas, on fait toute une série de mesures en excitant la peau au même endroit. Dans un autre cas, le point où l'excitation est appliquée change d'une mesui^e à l'autre. Dans un troisième cas, le changement est pério- dique, c'est-à-dire que, après avoir appliqué l'excitation un certain nombre de fois à un endroit déterminé, on passe à un autre endroit; et, comme le sujet arrive à deviner à quel moment le changement va avoir lieu, on modifie l'expérience en faisant le changement après un nombre d'excitations qui varie de 7 à 14. — Le temps de réaction, dans les mêmes conditions, se montre variable chez un même sujet, d'un jour à l'autre et de l'après-midi au matin. Il en résulte que l'on ne peut comparer ensemble que des expé- riences faites dans une même séance. Les variations que l'on obtient, pour une même région, en expérimentant à des jours différents, ne paraissent pas suivre une loi, et notamment ne paraissent pas obéir, comme on aurait pu s'y attendre, à la loi de l'exercice : par exemple, pour la tempe gauche, en cinq jours différents qui se répartissent du 30 décembre au 18 janvier, on obtient successivement les valeurs suivantes, en millièmes de seconde : 159, 184, 100, 140, 141. Sur le menton, en trois jours répartis d'une façon ana- logue, on obtient : 182, 108, 104. Ces nombres, qui sont des moyennes de 25 mesures, ne prouvent certainement pas qu'il existe une influence de l'exercice, et pourtant je ne crois pas qu'on puisse affirmer qu'elles prouvent que cette influence n'existe pas : elles sont trop peu nombreuses pour avoir un sens à ce point de vue, en raison de la facilité avec laquelle le temps de réaction est modifié par des causes multiples. L'auteur a cherché par un autre procédé s'il est possible de saisir une influence de l'exercice : elle a 488 L'ANNEE BIOLOGIQUE. calculé, pour IG.séries de 25 réactions, le temps des 10 premières et le temps des 10 dernières. Le résultat est encore négatif : dans 8 séries, le temps est plus court pour les dix premières réactions; dans les 8 autres, c'est le con- traire. Mais l'auteur ajoute que, dans toutes les séries, elle n'a jamais in- scrit les 4 ou 5 premières réactions, car elles appartiennent au temps exigé pour l'ajustement (Anpassmig) de l'attention : c'est là, sans doute, un pro- cédé conforme à la technique ordinaire, mais il me semble pourtant très re- grettable, car les anomalies numériques que présentent ces 4 ou 5 premières réactions mériteraient d'être analysées avec un soin tout spécial. Les résultats positifs sont plus solides. Lorsque le point excité est le même dans toute la série, le temps de réaction est plus court que lorsque l'on change de point à chaque réaction. Dans le cas oîi le changement de point a lieu après qu'un certain nombre d'excitations ont agi sur un même point, le changement provoque un allongement du temps de réaction ; les réactions qui se produisent alors sont appelées par l'auteur réactions de passage. Si par exemple on passe du côté gauche de la figure au bras gauche, le temjis de réaction s'élève de 202 à 257. On a un résultat analogue si l'on passe du bras à l'avant-bras : la différence est alors de 39 millièmes de seconde; si l'on passe d'un point à un autre point de la même région (avant-bras, jambe, dos), la différence est de même sens, mais elle est plus faible : elle tombe à 2B, 20, et même 14 millièmes. — Enfin, dans quelques expériences du pre- mier type (où le point est toujours le même), on a intercalé de temps en temps, sans que le sujet put le prévoir, luie excitation sur une autre région de la peau. Il en est résulté naturellement une émotion de surprise, et le temps de réaction s'est élevé de 171 à 290, ou de 190 à 320, ou même de 157 à 380. Comment faut-il comprendre ces faits? L'hypothèse de l'auteur, appuyée par l'observation subjective, est que l'attention a besoin d'un certain temps pour passer de l'image d'un certain point à l'image d'un autre, absolument comme la perception visuelle a besoin d'un certain temps pour passer d'un objet à l'autre. Même c'est là plus qu'une com})araison : la perception locale du point touché s'accompagne ordinairement d'une image visuelle, et le mouvement attribué ici à l'attention serait le mouvement d'une vision men- tale. (A dire vrai cependant, il y a des normaux, sans parler des aveugles- nés, chez qui la perception locale d'un point touché sur la peau ne s'accom- pagne pas d'une image visuelle : il serait utile de savoir comment ils se comporteraient dans des expériences du même genre que celles qui sont rapportées ici). — Foucault. Bonnier (P.). — Les centres organostatiques cl Ut dérivation cutanée. — Ces centres nerveux sont ceux qui veillent sur le maintien de l'intégrité organique de chaque partie de l'individu et sur les équilibres fonctionnels sur lesquels repose la vie. Les topiques appliqués sur la peau n'agissent pas directement, mais exercent, de la périphérie, une action sur les centres nerveux, qui, à leur tour, agissent sur les parties de la peau à modifier; c'est la même voie qui explique les alternances de troubles : l'entérite alter- nant avec le rhume des foins, l'asthme ou la migraine. B. en cite un certain nombre de cas. — J. Philippe. Salow (P.). — Recherches sur la réaction, unilatérale et bilatérale. I. Dé- veloppement des idées et des problèmes dans les expériences sur les réactions. — Historique très détaillé des recherches faites jusqu'à présent sur les temps de réaction. Dans une première période, on envisage la réaction comme un XIX. — FONCTIONS MENTALES. 480 tout susceptible de présenter des variations relatives, et l'on étudie la dépen- dance du temps à l'égard des diverses conditions qui peuvent le modifier : nature et degré des excitations, nature du mouvement de réaction, caractère simple ou complexe de la réaction, exercice, fatigue, intoxications, états émotionnels. p]n 1888, Lange découvre la distinction de la réaction senso- rielle et de la réaction motrice, et dès lors le problème du type de réaction passe au premier plan, (iuoi([ue, dans cette seconde période, les questions qui avaient fait l'objet des premières recberches continuent à être étudiées. — Cette étude historique n'est qu'une introduction à des recherches positives qui permettront d'apprécier les résultats acquis. — Foucault. Barnholt (Sarah) et Bentley (Mad.). — L'intensité thermale et la zone d'excitation. — On n'a pu formuler jusqu'cà présent une loi générale expri- mant la relation de l'intensité de la sensation à l'étendue de l'aire senso- rielle excitée : la raison en est que l'augmentation se fait différemment, selon qu'il s'agit d'une excitation tactile sur la peau, visuelle, sur la rétine, auditive, etc. — B. et B. essayent d'étaljlir une relation entre l'augmenta- tion des sensations de température et celle des sons : en tout cas, ils n'ad- mettent pas que ces sensations augmentent avec la surface qui les transmet, mais plutôt avec le ton de cette surface : à quoi il faut ajouter la plus grande perfection de la conduction des excitations aux centres nerveux, quand la surface est plus grande. ~ Jean Philippe. Barucci (E.). — Critiques expérimentales à la doctrine des points tactiles. — B., qui est une élève distinguée du Prof. De Sanctis, a fait ces recher- ches pour trouver et individualiser les points de pression chez 3 sujets. Elle s'est servie de la série des poils de Kiesow, suivant dans toutes ses par- ticularités la méthode proposée par cet auteur et par Fkev. Les conclusions des recherches sont les suivantes. 1) Tous les points de pression, sans exception, répondent avec des qua- lités de sensations très différentes même si on exerce sur eux la même stimulation en conditions identiques. 2) 11 n'existe pas pour chaque point une valeur de seuil constante. 3) Le pourcent des sensations douloureuses produites en excitant tou- jours les mêmes points, et leur degré de déplaisir vont graduellement en diminuant dans la série progressive des séances. 4) Dans les recherches de ce genre est très remarquable l'influence des conditions physiologiques du sujet, et de certains facteurs pliysiques, de fa- çon <|ue plusieurs faits ne peuvent être évalués qu'en raison des facteurs susdits. — G. C. Ferrari. Kieso-w (F.). — Sur les expériences de E. If. Weber et M. Szabadfôldi d'après lesquelles des objets de même grandeur placés sur la peau sont sentis comme ayant des poids différents quand leurs températures sont di//'érentes. — E. H. Weuer a fait autrefois une expérience dans laquelle il plaçait sur la peau, de préférence sur la peau du front, des pièces de monnaie, dont les unes étaient à la tem})érature de la peau, tandis que la température des autres était abaissée jusque vers — 4 ou — 7" C. : les pièces froides étaient senties comme notablement plus lourdes. Weber interprétait le fait comme signifiant que les impressions de température sont de môme nature et ont les mêmes organes que les impressions de pression, c'est-à-dire que les va- riations de température de la peau auraient pour conséquence des tractions ou des pressions des papilles analogues à celles que produit une pression 490 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mécanique. En 1865, SzABADFoLni fait sur la même question une expérience différente : il compare les poids apparents de disques de bois placés aussi sur le front, et dont les uns sont à la température d'au moins 50 degrés, tandis que les autres sont à la température indifférente, c'est-à-dire ne pro- duisent ni sensation de chaud, ni sensation de froid : les disques chauds, à égalité de poids réel, paraissent plus lourds. K., pour étudier ces faits, a employé des pièces de monnaie, de cuivre, d'argent et de nickel, des disques de bois, d'autres corps encore, et il a pris les précautions nécessaires pour obtenir des faits bien établis. L'expé- rience de Weber est confirmée d'une façon très nette et très variée. Si l'on place sur la peau du front deux poids égaux, de métal, de bois, de carton, de liège, quelles qu'en soient la largeur et l'épaisseur, le poids chaud est toujours senti comme plus léger que le poids froid. L'excitation froide, l'abaissement de température de la région impressionnée, donne lieu à une sensation de pression : si les objets sont très légers, que par exemple ils ne soient sentis qu'au moment où on les applique sur la peau, il suffit do donner à l'un la température de la peau et de refroidir l'autre pour que le poids froid cause une sensation persistante de pression, tandis que l'autre n'est plus senti. Si on laisse tomber sur le front une goutte d'eau tiède et une goutte d'eau à zéro, la première est à peine sentie ou n'est sentie qu'au moment de l'application comme une pression légère, la deuxième produit une sensation de pression passablement forte. Si l'on place l'une à côté de l'autre deux rondelles de papier à filtrer, l'une sèche, l'autre imbibée d'éther ou de chloroforme, la première est à peine sentie, la deuxième, en raison de l'évaporation, donne lieu à une sensation nette de pression. Une goutte d'éther ou de chloroforme, qu'on laisse tomber avec précaution sur le front, agit de même. — La même illusion se produit aussi, d'une façon nette, sur la région temporale, la paupière, l'os de la hanche, la joue, le menton, le pa- villon de l'oreille, le bout du nez, la nuque, le dos de la main quand la main est fermée. On l'obtient encore passablement sur le milieu et la partie infé- rieure de l'avant-bras, mais moins bien sur le sternum, le genou, la peau du ventre, la face palmaire de la main, le bout des doigts. — L'illusion peut être très forte. Une pièce d'argent de deux francs, à la température de — 5° C, est sentie par un sujet comme ayant le même poids que d'autres pièces à 39°, dont le poids total est de 27 grammes. Dans des cas extrêmes, le rapport des poids sentis comme égaux a été beaucoup plus élevé ; il a atteint 12 ou 13 avec des pièces de monnaie ; il a dépassé 19 avec des disques de bois dont l'un était à zéro, tandis que l'autre avait à peu près la température de la peau. Quant à l'expérience de Szabadfôldi, K. la confirme aussi, mais surtout il la complète. L'objet porté à la température de 50" parait plus lourd lorsqu'on le compare avec un objet de même poids qui est légèrement chauffé ou dont la température est indifférente. Mais, si on le compare avec un corps plus froid, c'est ce dernier qui parait le plus lourd. D'une façon générale, si Ton compare un corps dont la température reste à zéro avec un autre que l'on échauffe graduellement à partir du point d'indifférence, on constate que la différence apparente entre les deux poids grandit d'abord en même temps que la différence de température, jusqu'à ce que le corps chaud s'approche de la température où il va commencer à provoquer des sensations doulou- reuses : à partir de ce point, la différence de poids paraît de plus en plus petite, jusqu'à ce que l'on arrive au point où l'on est obligé d'arrêter l'expé- rience parce que la douleur devient insupportable. La loi générale de l'illusion est donc qu'un corps parait plus lourd quand il XIX. - FONCTIONS MENTALES. 491 cause, en même temps que la sensation de pression, une sensation de froid, ou bien une sensation douloureuse de chaud. L'illusion est d'autant plus forte que la surface impressionnée est plus étroite. Par exemple, le diamètre étant de 15 millimètres, une pièce de monnaie à zéro est sentie comm.e ayant le même poids qu'une pile de pièces à la température de la peau dont le poids est en réalité 12 ou 13 fois plus fort; ce rapport s'abaisse à S ou 9 quand le diamètre des pièces est de 20 millimètres; il tombe à 7 pour mi diamètre de 25 mm., à 3 ou 3,5 pour un diamètre de 30 mm. Mais ce rapport, qui mesure l'illusion, ne varie pas d'une façon appréciable si l'on fait varier la valeur absolue des poids comparés. Par exemple, là où le poids froid de 5 gr. paraît égal au poids chaud de 35 gr., le poids froid de 10 gr. paraît égal au poids chaud de 70 gr. Deux autres faits curieux sont apparus au cours des expériences. L'un est que le poids froid paraît, non seulement plus lourd, mais aussi plus étendu, que le poids chaud. Par exemple, une pièce de 10 centimes convenablement refroidie, dont le diamètre est de 30 mm., donne l'impression que l'on a placé sur la peau un écu italien, dont le diamètre est de 37 mm. ; tandis que, si l'on chauffe la pièce de 10 centimes, elle paraît avoir le diamètre d'une pièce de 5 ou de 2 centimes,' c'est-à-dire 25 ou 20 mm. — L'autre fait est que les objets froids paraissent être enfoncés plus profondément dans la peau que les objets chauds. Si l'on pose sur la peau, l'un à côté de l'autre, deux disques de bois de mômes poids et de mômes dimensions, dont l'un est froid et l'autre chaud, le disque chaud paraît, non seulement plus étroit et plus léger, mais il parait aussi placé sur un plan plus élevé que le disque froid : le disque froid paraît s'enfoncer dans la peau, tandis que le disque chaud semble seulement la toucher. Et, à mesure que la différence de température entre les deux corps diminue, ce phénomène diminue aussi graduellement, jusqu'à ce qu'il disparaisse quand les deux corps arrivent à la température d'indifférence. K. essaie d'expliquer tous ces faits en prenant comme point de départ l'hypothèse de von Frey sur la nature de l'impression produite dans les cou- ronnes nerveuses des poils et dans les corpuscules du tact par une pression mécanique : la pression aurait pour effet de modifier la concentration des liquides contenus dans les corpuscules, et, en raison de cette modification, une action chimique serait exercée sur les terminaisons nerveuses. L'abaisse- ment de température causé par les objets froids aurait le môme effet par suite de la contraction des tissus. La propagation de rabaissement de tem- pérature expliquerait aussi l'illusion relative à la grandeur des surfaces pressées. L'explication de l'influence causée par l'augmentation de tempé- rature est conçue dans le même sens, mais elle me semble plus laborieuse. Les différences présentées par les diverses régions de la peau tiendraient à des différences dans la densité des organes sensoriels, dans la valeur de leurs seuils d'excitation et dans l'épaisseur de l'épiderme, qui est particulièrement faible sur le front. Dans l'ensemble, l'explication serait donc physiologique, presque uniquement. — Foucault. Kunz (M.). — Etude sur le tact à dhlance et les causes du sens des obsta- cles. — L'auteur (qui est directeur de l'institut d'aveugles à Mulhouse) a fait différentes recherches pour déterminer si vraiment le tact à distance existe chez les aveugles sous forme spécialisée ou si, au contraire, la connaissance des obstacles avant leur rencontre et sans leur vue, n'est qu'un résultat de la complexion de diverses sensations. Il conclut que les aveugles, surtout peu instruits, possèdent ce sens spécial. A92 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ce sens (tact à distance, ou sensation localisée sur la peau de la figure, etc.) est distinct delà faculté d'orientation des aveugles, laquelle se base sur tous leurs autres sens restés intacts et surtout sur l'ouïe. Le tact à distance n'est qu'un facteur accessoire de l'orientation, lequel n'existe pas chez tous les aveugles, mais chez les sujets devenus aveugles par l'ophtalmie des nou- veau-nés et surtout par certaines maladies de la peau (variole, rougeole) déterminant une sensibilité anormale de la peau qui donne même chez cer- tains voyants l'hyperesthésie cutanée nécessaire au développement du tact à distance. L'hystérie et la névralgie provoquent ou augmentent pro- bablement aussi cetie forme de sensibilité. Ce tact à distance n'est pas un sixième sens des aveugles, son organe ne peut être que celui d'un des sens de la peau, il diffère beaucoup d'individu à individu, et les conditions internes et externes (variation de l'attention, de la température) modifient profondé- ment son exercice. — Il est influencé par le plus ou moins de facilité avec la- quelle s'exerce l'activité du tympan, organe tactile extrêmement sensible ; mais il ne dépend nullement de la sensibilité auditive; en effet, des aveugles sourds sont dotés du tact à distance ; tout bruit dérange ce tact qui ne s'exerce jamais mieux que dans un absolu silence. Si Tobturation des oreilles diminue la finesse de ce tact, c'est parce qu'elle étouffe la sensibilité du tympan, mais l'obturation ne supprime pas le tact à distance. Les solutions d'anesthésiques appliquées sur la figure diminuent immédiatement la portée du tact à distance , c'est donc bien une sensation cutanée. Toutes les personnes voyantes ou aveu- gles qui possèdent ce tact à distance en localisent les sen.sations spécialement sur le front et dans les tympans. La sensibilité tactile du front au toucher etc. est proportionnelle à la finesse du tact à distance, mais son exercice est beaucoup plus délicat ; c'est pourquoi des troubles en apparence minimes peuvent l'oblitérer ou en rendre Texercice impossible. — Jean Philippe. Maloney (J.) et Kennedy (R. F.). — Le sens de la pressio)i à la face, aux yeux et à la langue. — Ce travail étudie la topographie de la pression chez des sujets ayant subi l'ablation du ganglion de Casser. Des recherches des auteurs, il résulte que c'est le nerf qui sert à prendre conscience des sensations du toucher avec pression, dans les régions étudiées : M. et K. cherchent aussi à déterminer le rôle des fibres partant du ganglion de Casser. — J. Philippe. I)) Ponzo (M.). — Sur un nouveau, compas pour la détermination du seuil spatial simultané. — Description d'un nouvel esthésiomètre, qui paraît pré- senter des avantages réels par rapport aux meilleurs qui existent. Il a la forme d'un compas muni d'une poignée. Une vis permet d'écarter graduelle- ment les deux branches, ou de les rapprocher. Les pointes, au lieu d'être dans le prolongement des branches, sont fixées aux extrémités par des vis, perpendiculairement à la direction des branches. Elles sont mobiles, et, par suite, on peut employer des pointes d'os ou de bois pour produire des sensations de pression, des pointes de cuivre pour des sensations de tempé- rature, de fines aiguilles d'acier pour des sensations de piqûre. Par suite aussi, l'on peut régler la surface d'excitation à volonté, et même on pourrait sans doute remplacer les tiges rigides par des crins flexibles pour agir seulement sur les points sensibles et pour exercer sur ces points des pres- ions connues. Mais, même avec des tiges rigides, l'appareil permet de régler les pressions d'une façon plus commode et plus sûre que ce n'est le cas avec les esthésiomètres à pression graduée qui existent déjà. Dans celui de Griesbach, on i)cut bien graduer la pression, mais il faut prendre la précau- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 493 tion d'arrêter le mouvement de pression quand le curseur arrive sur le trait que l'on a choisi : rien n'est plus facile que de presser trop ou trop peu. Dans l'appareil d'EBBiNGiiAUS, il faut prendre des précautions très délicates l)Our que les deux pointes ne s'enfoncent pas complètement dans les gàmes de métal où se trouvent les ressorts, car, si elles s'enfoncent complètement, les gàmes de métal touchent la peau et troublent la perception. Dans le nou- vel appareil qui est décrit ici, chaque branche est double, c'est-à-dire est composée d'une tige rigide et d'une lame formant levier qui est placée au- dessus; c'est à l'extrémité de ces lames que l'on fixe les pointes excitatrices, et l'expérimentateur appuie les pointes sur la peau jusqu'à ce que les lames se soulèvent. De plus la longueur des leviers peut être réglée au moyen d'une glissière, et ainsi on gradue les pressions. L'appareil possède des in- terrupteurs, au moyen desquels on peut l'introduire dans un circuit électri- que et enregistrer rigoureusement le moment où les deux pointes sont appli- quées. Chaque expérimentateur peut ainsi vérifier, et au besoin corriger, son mode d'application. Dans les essais faits par quatre expérimentateurs, l'écart de la simultanéité n'a pas dépassé quelques millièmes de seconde ce qui est négligeable. — Foucault. a) Ponzo (M.). — Sxr tin appareil pour déterminer les erreurs commises dans la localisation des sensations cutanées, et leurs directions. — Cet appareil est composé essentiellement d'une tige verticale, terminée à la partie infé- rieure par une pointe d'ébonite, à la partie supérieure par une poignée. 11 y est fixé, à la partie inférieure, une règle graduée, et, en haut, au-dessous de la poignée, un disque transparent de celluloïde, divisé en degrés. Quand on fait des expériences de localisation, après avoir marqué sur la peau le point que l'on excite, et marqué aussi les points où le sujet croit avoir été touché, l'appareil permet de mesurer très rapidement les erreurs commises, au point de vue de la distance et de la direction. Ce travail ordinairement long et fatigant, pour le sujet et l'expérimentateur, quand on le fait au moyen d'un décimètre et d'un rapporteur, peut être abrégé notablement par l'ap- pareil nouveau,-— Foucault. c) Ponzo. — Recherches sur la localisation des sensations tactiles et des seiisations dolorifiques. — Sur quelques illusions tactiles. — La diminution du stimulus ne paraît pas augmenter l'erreur moyenne de localisation. — Par ailleurs, ayant déterminé la valeur de seuil de nombreux points tactiles dans les diverses régions examinées^ P. constate l'absence de rapport stable entre la valeur du seuil et la finesse de localisation : sur certains points, on a souvent des erreurs de localisation plus grandes que sur d'autres points ayant un seuil tactile moins fin. Cependant, il semble que le rapport de la finesse de localisation d'une région avec celle d'une autre soit, chez chaque sujet, à peu près le même. Si l'on compare les données sur la localisation des sensations de piqûre avec celles obtenues par les sensations tactiles, on voit qu'il est erroné de prétendre que les premières soient moins bien localisées que les secondes. Description de diverses illusions pour lesquelles on ne peut que renvoyer au mé)noire original. — Signalons que P. étend Tillusion (de dédoublement) d'Aristote en la reproduisant dans diverses autres parties du corps, telles que l'oreille, les lèvres, etc. : il en propose l'explication. 11 décrit soigneu- sement l'illusion qui fait que sur un point de la peau déprimé en concavité, l'application d'un objet de convexité adéquate à la concavité, donne une impression de plan. 494 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. P. attache, dans tous ces faits, une grande importance à l'influence de la représentation liée au contact, dans l'esprit des sujets en expérience. [L'au- teur de cette analyse poursuit en ce moment des recherches pour dégager l'influence de représentations de ce genre dans les expériences faites selon la technique de celles de Weber]. P. signale que si deux parties de notre corps, dont nous avons une représentation de position diversement claire et vive, arrivent normalement en contact entre elles, la partie dont nous pos- sédons une représentation plus claire agit sur l'autre dans ce sens que la représentation de position de cette autre tend à être modifiée. Truschel. — Contrihuiion à l'étude du sens de la direct ion chez les aveu- gles. — T. considère cette question comme encore très obscure, et ne croit pas à l'existence d'un sens spécial. Des expériences l'ont conduit à admettre que les données sur lesquelles s'appuie l'aveugle pour s'orienter, sont des interprétations ou des adaptations de sensations auditives, qui peuvent se ren- contrer même chez des voyants; l'objet perçu réfléchit et altère les bruits ambiants : c'est par eux qu'il est perçu. — J. Philippe. 8) Audition. Ferrée (C.) et Collins (R.). —Influence de Vaudition bi -auriculaire sur la localisation des sons. — Après avoir résumé les travaux antérieurs depuis rjOl, et retenu les conclusions qui leur semblent acquises, les auteurs ont organisé une série d'expériences, en combinant différents dispositifs, qui leur ont montré que les personnes dont les deux oreilles ne sont pas égales, ont toujours tendance à déplacer le son dans l'axe de l'oreille la plus sensi- ble : les différences artificielles de sensibilité produisent un effet encore plus considérable. Il est possible de corriger la déviation naturelle du sens du son : mais il ne faut pas, pour obtenir ce résultat, égaliser les deux oreilles. F. et C. ont constaté, comme leurs prédécesseurs, des préférences indivi- duelles de localisation : mais ils n'ont pas vu, comme Dunlap, en changer en quelques mois. — Jean Philippe. Pear (T. H.). — Expériences sur quelques di//erences entre les sons de la grande et de la petite corde; classification des observateurs en musiciens et \ion-musiciens. — L'intérêt de cette étude est qu'à côté des résultats objec- tifs, fournis par les observations des sujets, sur lesquels il expérimentait la sonorité et la valeur des deux cordes, P. a soigneusement consigné l'observation individuelle de chaque observateur, laquelle sert à nous expli- quer certaines variations d'appréciation et de jugement. — Jean Philippe. c. Vision. Dufour. — Sur Vadaptalion de l'œil. — D. a observé sur lui-même que l'adaptation à la lumière était pour l'œil droit inégale à celle de l'œil gauche, chaque œil s'adapte plus ou moins vite à la quantité de lumière qu'il reçoit; . et il s'adapte à une certaine quantité, de préférence. Cette adaptation se fait de deux façons : par le diamètre de la pupille, l'œil se diaphragmant plus ou moins, par action réflexe ; par l'adaptation rétinienne. Celle-ci beaucoup plus marquée dans les portions périphériques que dans la fovea : ceci, parce qu'elle porte sur la sécrétion du pourpre visuel par l'épitliélium pig- mentaire et l'action de ce pourpre sur les bâtonnets. Or, ceux-ci manquent au centre de la fovea. — Jean Philippe. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 495 Pappas. — Vision colorée chez le peintre. — Étude très documentée sur un sujet que P. a su prendre par son coté scientifique. On sait qu'il y a deux écoles chez les peintres : les uns prétendant relever dans la technique de leur art des notions scientifiques; les autres estimant que c'est le tem- pérament du peintre qui doit le guider, et lui servir de règle suprême. P. a consulté nombre d'ouvrages, réuni quelques observations ; il s'appuie aussi sur la thèse de Patiron {La vision dans l'art de la peinture, Paris, 1910, 1 vol.,Chacornac, 80 pp.) et sur les travaux de Polack (Th. Paris, 1900, liùle de Vétat de réfraction de l'œil dans l'éducation et dans l'œuvre du peintre), et sur divers autres travaux du même auteur. Sa bibliographie est abondante. Ses conclusions sont plus vagues que ne ferait prévoir la texture du travail : il en arrive cependant à poser que, d'après l'observation et l'expérimenta- tion, la manière picturale est fonction de l'état somatique. — Jean Philippe. Hayes (Samuel). — Les sensations de couleur dans la cécité partielle aux coideurs : examen des méthodes actuellemenl usitées. — Etude très documen- tée, où l'auteur relève et discute les cas les plus caractéristiques cités par les divers auteurs qui se sont occupés de ces questions : il est ainsi conduit à conclure que l'on n'a pas tenu compte de tous les élém.ents qui caractéri- sent la cécité aux couleurs, que l'on a cru pouvoir expliquer celle-ci en la réduisant beaucoup trop. Après avoir lui-même recueilli un certain nombre d'observations très fouillées, après avoir soumis les sujets à diverses métho- des de contrôle pour vérifier leurs dires, S. H. conclut qu'il existe de multi- ples formes de cécités aux couleurs, lesquelles s'étagent depuis la vision normale, jusqu'à la vision des deux couleurs seulement, qu'il ne faut pas confondre avec la vision anormale de trois. Quand le rouge et le vert étaient présents dans des conditions favorables à la sensation, beaucoup de sujets ne se laissaient pas aller à les confondre avec des mélanges de jaune, de noir et de blanc : mais la confusion se produisait aisément quand les condi- tions de sensations étaient défavorables, ou quand on ajoutait du bleu à l'une de ces couleurs. Encore le rouge ou le vert en quantité considérable étaient-ils quand même vus par ceux dont la cécité aux couleurs était faible. — (jes recherches ont aussi conduit S. H. à constater que le problème de la vision anormale des couleurs est plus clair depuis que l'on sait que la fonction rétinienne diminue à mesure que l'on s'éloigne de la macule et de la tache noire, et que la même impression donne des sensations différentes aux différentes places de la rétine. — L'article se termine par une abon- dante bibliographie qui paraît assez complète. — Jean Philippe. Pastore (A.). — Recherches nouvelles sur la perception monoculaire de la distance. — La philosophie théorique considère le problème de la spa- tialité par deux points de vue nettement distingués : le point de vue psychologique et le point de vue gnoséologique. Le problème psychologi- que est le suivant : sous quelles conditions et par quels procédés se forme dans notre conscience la représentation de l'espace? et c'est sur ce pro- blème seulement que P. veut faire porter les recherches dont il parle ici. Il se sert d'un artifice télémétrique et comme résultat théorique de ses re- cherches il relève une analogie complète entre le procédé de triangulation artificielle que l'on emploie dans la mesure indirecte de la distance partant d'un seul point, et le processus par lequel entre les limites de l'expérience, est possible la perception monoculaire de la distance. Selon P. l'œil isolé fonctionne comme un télémètre automatique et presque instantané à une 496 L'ANNEE BIOLOGIQUE. seule station d'alignement, qui fait justement recours à l'artifice de con- struire un triangle dont un côté est la distance clierchée, et qui est don- née en fonction d'une base connue, interne à l'œil, et de 2 angles très petits. L'œil doit percevoir la distance de la même manière que cela arrive dans les instruments qui servent à mesurer indirectement les distances. Au moins tout se passe comme s'il en était ainsi. — G. C. Ferrari. Piéron (H.). — L'illusion de Milller-Lyer et son double mécanisme. — On sait qu'une ligne terminée par des angles rentrants paraît plus courte que si elle est terminée par des angles sortants. Il n'est pas nécessaire que la ligne soit tracée : la distance est sous-estimée ou surestimée. L'angle n'est pas même nécessaire à l'illusion; des surfaces ont une « puissance d'illusion plus grande encore que les lignes ». — L'illusion est quasi universelle, mais d'intensité variable avec les individus : elle tendrait à diminuer avec l'âge. L'angle d'inclinaison des obliques est un facteur important : il ne faut pas d'angles supérieurs à 30" et inférieurs à 15°. 11 faut tenir compte aussi de la longueur proportionnelle des obliques : optimum entre 30 % et 70 %. l'angle croissant de l'horizontale à la perpendiculaire, ou à 40 % avec des angles d'inclinaison optima. — Il y a deux illusions inverses : surestimation et sous- estimation (prédominance de la surestimation). En général, on surestime, dans la bipartition d'une longueur, la partie gauche; une ligne bordante, perpendiculaire, à gauche, augmente encore l'erreur. De plus, lorsque l'œil parcourt la ligne il se trouve entraîné par les éléments sortants, retenu par les éléments rentrants ; tout ce qui tend à bien préciser les extrémités fait disparaître l'illusion. Pour les mouvements de valeur angulaire moyenne, il y a moins d'attention et de précision que pour les mouvements moindres ou plus grands, auxquels on est moins habitué, auxquels l'œil est moins bien adapté. — G. L. Duprat. Vautier (J.). — Ilèméralopie et étude de Vacuité et du champ visuel. — V. a observé en étudiant le champ visuel, ([u'il existe une différence entre le champ pris en plein jour et presque toujours normal, et celui pris à un faible éclairage. Dans ce dernier, il trouve un rétrécissement du champ et souvent un scatome central : il peut se faire que cette absence de percep- tion soit de même ordre que les faits signalés par Revmond en 1870 dans la région périmaculaire, ou peut-être liée à la diminution de perception de la région fovéaire relatée par M. Cfiarpentier. — Dans d'autres cas plus sé- rieux, il y a perception confuse dans la partie supérieure du champ, ou anapsie complète. — Jean Philippe. II. Mouvements et expressions. a. Émotions. Binet (A.). — Qu'est-ce qu'une émotion? Qu'est-ce qu'un acte intellectuel? — Les récents travaux d'introspection provoquée ont mis en lumière l'insuf- fisance des théories psychologiques fondées sur le jeu des sensations et images. « Dans la pensée, on dépasse l'image » et l'émotion dépasse la sen- sation organique. Mais l'introspection ne nous fait pas « saisir la pensée comme acte ou opération » ; nous ne pouvons connaître en dehors des sensa- tions et des images (|ue des attitudes, c'est-à-dire des t préparations à l'acte, XIX. - FONCTIONS MENTALES. 497 esquisses d& l'action, qui restent intérieures et ne nous sont révélées que par les sensations subjectives qui les accompagnent ». Elles sont de deux sortes : émotionnelles quand elles « font jouer un rôle important à la personnalité du sujet », intellectuelles quand elles « s'accompagnent d'un maximum de sensations objectives et d'images ». L'émotion existe « quand l'attitude est réalisée, elle devient consciente quand l'attitude est perçue », et c'est pour- quoi il peut y avoir émotion (en tant qu'acte) sans qu'on en ait conscience. La pensée est une « mimique interne et intime », une sorte de gesticulation , mentale correspondant à l'adaptation externe aux diverses situations; toute relation pensée correspond à une attitude. Ainsi l'acte intellectuel et l'émo- tion ne diffèrent pas foncièrement; on peut passer de l'un à l'autre dans la délibération et expliquer le choix volontaire par cette activité psyclio-phy- siologique en grande partie d'ailleurs réduite à des actes inconscients (c'est-à- dire « réduits à leur partie physiologique »), sans sensations qui les révè- lent. A la surface, est la logique, la clarté intellectuelle ; au fond, « un chaos d'ombre traversé d'éclairs ». La théorie des attitudes mentales « est un dyna- misme qui ajoute des actions aux constatations, des événements aux états ». — G. L. DUPRAT. Clarke (Helen Maud). — Les altitudes subjectives {sans images). — Le terme de conscious altitudes, ou Bewusslseinlage, a été employé pour dési- gner ces états d'esprit qui apparaissent vaguement quand nous étudions en nous nos associations : leur étude se relie donc à celle de la pensée sans mage : ce sont des états complexes. En se plaçant à son point de vue per- sonnel, H. C. conclut, de ses observations sur sept sujets (allant du type non visuel au type nettement visuel), mais dont l'introspection a donné des résultats a'^alogues, que : l'imagerie qui leur est jointe passe par des degrés successifs de clarté et d'intensité, de vivacité et d'effacement, qui vont jus- qu'à ce que désigne sans doute le mot de pensée sans image; de même pour les sensations et les sentiments : en sorte que ces altitudes ne paraissent pas être un élément psychologique nouvellement découvert, mais se rédui- sent à un composé de divers éléments déjà connus. — Jean Philippe. Fourcade (M.). — La constitution émotive, — La conclusion de ce tra- vail est qu'il existe une constitution psychique émotive révélable par un certain nombre de signes objectifs et subjectifs : A) Objectifs : l" exagéra- tion, en amplitude et en instantanéité, des réflexes tendineux, pupillaires et cutanés ; 2" hyperesthésie sensorielle ; 3° déséquilibre des réactions motri- ces et sécrétoires; 4" tremblement et tendance aux spasmes; 5° intensité et diffusion anormale des effets physiques et psychiques des émotions. — B) Sub- jectifs : hyperémotivité, hyperaffectivité ; troubles de volonté par déficit. Cette constitution est héréditaire, et peut accompagner soit la débilité mentale, soit l'intelligence supérieure ou normale : mais elle est le plus souvent jointe à un déséquilibre entre l'intelligence et la volonté. Ce n'est ni la constitution hystérique ni la constitution neurasthénique : mais elle peut leur être associée, et de plus elle offre un terrain favorable aux maladies de l'émotivité (phobies, obsessions, manie, mélancolie) qui se développent autrement que l'excès d'imagination constructive de l'hystérie, et l'épuisement nerveux de la neurasthénie. — Jean Philippe. Lapique (L.). — Essai d'une nouvelle théorie physiologique de l'émotion. - De ses recherches sur l'excitabilité des nerfs moteurs, L. a tiré sa théo- t'ANNÉU BIOLOGIQUE, XVI. 11)11. 32 498 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rie de la chronaxie : tous les tissus irritables se conforment à une certaine loi générale qui règle l'efficacité de l'excitation d'après son développement chronologique (v. Revue générale des Sciences, 15 févr. 1910). Mais chaque muscle ou nerf mesure le temps avec une unité qui lui est propre : s'il est rapide, cette unité est très petite; s'il est lent, cette unité est plus grande. On peut déterminer expérimentalement la valeur de l'unité du temps qui intervient dans l'excitabilité d'un muscle donné ou de son nerf moteur; c'est la chronaxie. La périodicité do l'influx nerveux varie de neurone à neurone. Un muscle donné et son nerf moteur sont isochrones ; mais un neurone est hétérochrone avec un autre. — Il semble que les transmissions d'un flux d'un neurone à un autre ne se fassent que suivant certaines directions ])réalablement dé- finies, réalisées probablement en suivant des chaînes de neurones à chro- naxies graduées; l'aiguillage serait, en fin de compte, déterminé par l'ho- mochronisme des neurones auxquels il s'étend. Si l'influx est trop intense, comme dans l'émotion, il déborde les barrières définies par les liomochro- nismes, d'où émotion, reflet de cette irradiation. — Jean Philipi'E. Tassy (E.). — Essai d'une classification des états affectifs. — Nos états affectifs ont une triple origine : la vie organique, l'activité psychique, l'ac- tivité mentale, toutes trois connexes. Les progrès de l'idéation sont liés à des états affectifs, propres à l'activité mentale (sentiments de reconnais- sance, de ressemblance, de véracité, etc.). Les réflexes sensoriels, d'autre part, sont accompagnés d'impressions affectives qui jouent un rôle actif dans la formation de nos idées. En général il n'y a pas de phénomène psy- chique sans phénomène organique ; mais il y a deux grandes tendances psychiques opposées : égo- absolutistes et égo-relativistes. La sensibilité organique fournit par exemple « l'origine constituante organique de la peur ». Les trois états de la sensibilité « peuvent se combiner et présenter des cas où l'ordre des coinbinaisons en quelque sorte hiérarchiques se trouve interverti ». Les sentiments égo-absolutiste correspondent à la sensibilité psychique et à la sensibilité organique coordonnées par l'intermédiaire de la représentation. Ils peuvent correspondre aussi à la coordination psychi- que et mentale par les tendances à la réalisation de l'idée. Les sentiments égo-relativistes « marquent la combinaison des états affectifs psychiques à ceux mentaux ». La combinaison égo-relativiste l'emporte en complexité sur la coordination égo-absolutiste et entraîne subordination. — G. L. DUPR.\T. Hartenberg (P.). — Les bases organiques de VEreutho phobie, — Les su- jets atteints de ces troubles présentent généralement un éréthisme car- diaque très marqué, continuel, en dehors de toute émotion. Le cœur est bondissant et frappe violemment contre la paroi tiioracique, sans que son rythme soit accéléré; à cela se joint une dilatation, évidente au cou, des artères carotides dont le calibre est sensiblement supérieur à la normale : ces artères sont animées de battements énergiques, que l'on perçoit à la main, et qui se propagent à toutes les artères de la tête, aux branches de la faciale, de la temporale, que l'on voit soufflées et pulsatiles, sous la peau ; enfin tend,ance aux sueurs profuses. — L'élément psychique, émotif, inter- vient pour accentuer tout cela, mais il n'intervient que secondairement, sur un terrain préparé. — Jean Philippe. Breucq (D'). — Le plaisir et la douleur. — La théorie du mécanisme XIX. — FONCTIONS MENTALES. 499 physiologique des sensations et des émotions exposée dans ce travail consiste à faire dépendre ces états des variations de nutrition de la cellule corticale, siège de la conscience. Cette nutrition est entretenue par des excitations qui ne sont pas toujours accompagnées d'un état de conscience, celui-ci étant commandé par l'intensité positive ou négative des excitations, et aussi par le degré de tonalité nutritive actuelle de la cellule nerveuse. Les degrés va- riables de cette tonalité l'ont qu'il y a tantôt hyper-nutrition, tantôt hypo- nutrition : entre les deux, est un poinl neutre au-dessous duquel il y a dou- leur et au-dessus duquel il y a plaisir. Au point neutre, l'inconscience serait la règle lorsque l'excitant est adéquat à l'état physico-chimicjue, c'est-à-dire quand l'acte nutritif s'opère dans les meilleures conditions et selon la loi de l'optimum. Trop loin au-dessus du point neutre l'hyper-nutrition devient douleur. Partant de là, B. énumère un certain nombre de faits cliniques et théra- peutiques capables de justifier son point de vue; il en cherche ensuite la démonstration dans la constatation du plaisir que causent les mouvements rythmés. Par exemple, chez le bon danseur, dans presque tout l'organisme s'établit, durant la danse, un double courant ri/i/imiqHc. : centrifuge et cen- tripète. Le rythme économise l'énergie centrifuge, en même temps qu'il favorise la formation d'énergie centripète dans les nerfs sensoriels des mus- cles, des tendons, des capsules articulaires, etc. D'autre part, dans les cel- lules centrales, grâce à la rapidité des mouvements de la danse, une partie de l'énergie qui s'y développe n'ayant pas à quitter la cellule pour permettre la continuation des mouvements, reste dans cette cellule sous forme stati- que, consciente, y acquiert une tension positive parfois très forte, surtout lorsque la danse n'est pas associée à des éléments de caractère représentatif. Cette énergie statique est alors entièrement consacrée au côté a/fectif de la sensation, à l'exclusion de son côté cognitif. Les mouvements lents sont déprimants, parce que rien de l'énergie ne séjourne dans les cellules cen- trales. Mais encore faut-il que l'hypertension ne s'élève pas jusqu'à détermi- ner l'inhibition. — Jean Philippe. b. Langage. Thomson (M. E.). — Psychologie et pédagogie de récriture. — Il y a différentes méthodes d'écriture : d'où il faut conclure que nous sommes encore loin d'avoir atteint les précisions nécessaires sur la manière dont il convient de diriger les mouvements de l'enfant qui apprend à écrire. Dans ce petit volume, très court mais très plein de faits et de conclusions bien choisis, M. Th. se propose surtout de montrer où en est la question : ce sont d'abord, dit-elle, des éléments partiels d'écriture que reproduit l'enfant : comme il parle d'abord par éléments partiels de mots, et comme il lit d'abord un mot, seul dans un texte complet. Partant de là, à quel moment l'enfant peut-il utilement commencer à écrire? Lorsque d'un côté sa vue peut lui représenter assez exactement le tracé des lettres, et que, de l'autre, ses mouvements musculaires commencent à se coordonner assez bien pour sui- vre les contours du tracé. M. Th. analyse ensuite pratiquement les divers mouvements et les diverses formes de l'écriture. En fin de livre, un essai pour rattacher la précision de l'écriture à la maîtrise des mouvements et même à la force de l'attention. — Jean Philippe. Starch (D.). — L'imitation inconsciente dans Vécrittire. — S. propose une 500 L'ANNEE BIOLOGIQUE. méthode pour apprécier en quantité les imitations inconscientes : et il la con- sidère comme pouvant servir à étudier le développement génétique de l'i- mitation, par l'observation d'écoliers de différents âges. Elle décèle des variations de facture chez tous les sujets, soit du côté de l'inclinaison des lettres, soit de celui de la dimension. Les personnes qui modifient beaucoup l'inclinaison modifient d'ailleurs dans la même proportion les dimensions. Les femmes portent l'imitation plus loin que les hommes. — Au total, il y a là, d'après l'auteur, un moyen de prendre sur le fait les subtiles pro- cédés inconscients de l'imitation. — Jean Philu'PE. Marage (D'). — Manuel de j/hi/siolor/ie de la voix. — On trouvera dans cet ouvrage, après quelques détails d'introduction, l'exposé très méthodique des procédés employés par M. pour inscrire les divers sons, les voyelles et les lettres. — 11 examine ensuite les caractéristiques de la voix juste, il fait le même travail pour l'oreille juste, en notant que cela dépend d'une adap- tation qui relève elle-même des centres nerveux. Enfin, dans une dernière partie, M. expose la technique selon laquelle on peut vérifier si la voix a les qualités nécessaires à la profession choisie, et les moyens de la guider ou de la rectifier, tracés en main. — Jean Philippe. Brunot (F.). — Archives de la parole. — Exposé d'ensemble de l'organi- sation des archives de la parole, destinées à fournir de la documentation scientifique sur les diverses formes de parler. Les documents sont obtenus à l'aide de rouleaux de phonographes dont les inscriptions sont, grâce à des appareils, reproduites sur un papier photographique, ce qui donne un tracé visible correspondant au tracé sonore, et permet de comparer, de colla- tionner les détails de l'un et de l'autre. L'inscription de la parole si longtemps impénétrable, en étale ainsi les vibrations agrandies, d'une parfaite netteté, toutes prêtes pour l'analyse. — Jean Philippe. c. Elat de rêve. Ro-we (E. Cl. — L'hygiène du sommeil. — En réalité, cette étude con- cerne des recherches sur les relations qui pourraient exister entre les variations du sommeil et les variations de la pression barométrique. R. ne veut pas tirer de conclusions générales des expériences très limitées qu'il a faites; mais il estime que pour apprécier le sommeil et ses corrélations avec les activités psychophysiques, les conditions barométriques et du milieu, une des premières choses à considérer est la qualité du sommeil plutôt que sa quantité; sans doute, il faut que celle-ci ne tombe pas au-dessous d'un chiffre déterminé; mais, cette réserve faite, ce qui importe c'est que les conditions ambiantes ne soient pas défavorables au point de troubler les opérations physiologiques : ce trouble diminuerait la qualité bien avant que les changements provenant de la quantité ne soient apparents. R. n'a pas trouvé de relation définitive entre les variations barométriques et les variations du sommeil, considéré dans sa quantité, non plus qu'entre ces variations et celles du travail; il n'en serait pas de même si l'on consi- dérait la qualité. — Jean Philippe. Legendre (R.i. — La physiolorjie du .^imnneil. — Le sommeil est affaire d'habitude, de désintérêt, aussi de besoin. Nombre de théories ont tenté de XIX. — FONCTIONS MENTALES. 501 l'expliquer. L. en passe en ravue quelques-unes : celle de Claparède le séduit par ses côtés à la fois physiologiques et psycliologiques : cependant elle verse trop dans la psychologie. Faire du sommeil un intérêt qui obéit à la loi de l'intérêt momentané (H. Piérox) expliquerait que les phénomènes physiologiques qui l'accompagnent soient souvent inconstants, etc. : et comme il y a alors peu de chance de trouver une cause physiologique de son déclan- chement, on pourra tourner la difficulté en étudiant l'insomnie, ou plutôt en étudiant ce que deviennent les animaux que l'on empêche de dormir, exa- gérant ainsi les causes du sommeil, où on verra mieux le côté physiologi- que. Dans ce but, L. a examiné comment se comportent les animaux que l'on empêche de dormir, en réduisant cependant leur fatigue au minimum. Cette observation physiologique seule ne pourra résoudre ce problème : mais elle lui apporte sa large contribution. — Jean Philippe. Legendre (R.) et Piéron (H.). — Conlribulion expcrimenlalc à la phy- siologie du sommeil. — f^xposé de la méthode suivie par les auteurs pour déterminer le mécanisme du sommeil. Les expériences ont porté sur des cliiens : les auteurs concluent qu'il existe, dans le plasma cérébral, le sang et surtout le liquide céphalo-rachidien, « une propriété hypnotoxique (dis- paraissant par le chauffage à 65°) qui provoque h la fois le besoin impérieux du sommeil et les altérations cellulaires correspondantes, localisées dans les grandes pyramidales et les cellules polymorphes du lobe frontal. — J. Phi- lippe. Dubois (R.). — Théorie physiologique du som,meil. — Réponse à l'article précédent. R. D. rappelle qu'il considère le sommeil comme un phéno- mène très général, commun aux animaux et aux végétaux, et résultant de l'adaptation des organismes à des causes cosmiques périodiques, journalières ou saisonnières : il rappelle que dans tous les cas, cet état e.st explicable par la théorie de l'autonarcose carbonique, qui permet d'expliquer la relation et la succession de la veille, du travail, de la fatigue, de l'hypothermie, et du réveil (spontané ou provoqué) par un même principe, chimiquement défini, et fabriqué par les organismes : l'acide carbonique, régulateur général du fonctionnement vital. R. D. estime que les expériences de MM. Legendre et Piéron valent pour la physiologie de l'insomnie expérimentale, mais non pour le sommeil normal, et qu'elles n'expliquent pas le réveil. — Jean Phi- lippe. Vaschide (N.). — Le sommeil et les rêves. — Les notions historiques tien- nent une large place dans ce travail. Parallèlement, V. expose les résultats de ses propres recherches et la méthode qu'il a suivie ; celle-ci consiste à surveiller directement les sujets durant la nuit et à noter avec précision leurs mouvements, leurs gestes, les changements de physionomie, le pouls, la respiration et leurs modifications; et enfin, les rêves faits à haute voix ; tout cela complété au réveil par le récit des rêves dont le sujet a gardé le souvenir. La figure d'un sujet qui dort est particulièrement intéressante, surtout (juand la courbe de ces changements est prise parallèlement à celle des mo- difications physiologiques, somatiques profondes (état du cœur, respiration, etc.). Le pouls a un langage musculaire spécial : les contractions et les trem- blements des paupières donnent d'autres indices ; de même la dilatation des narines, la coloration de la figure, etc. V. estime qu'on peut établir réelle- 502 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ment un certain alphabet de ces nombreux complexus, d'où il serait facile d'arriver à saisir la pensée. Sa conclusion se résume en cette formule : le rêve est essentiellement émotif par son expression générale, affaire d'émotion, celle-ci est indépen- dante de son substratum hallucinatoire. Les images oniriques se déclan- chent selon des lois tout autres que les images mentales de l'état de veille : elles sont une synthèse abstraite de mille processus dissociés à l'état de veille. — Jean Philippe. Duprat (G. L.). — Le Rêve et la. Pensée conceptuelle. — Le rêveui" est en état de régression mentale; il correspond à l'homme primitif pré-logique; il ne pense que par images; les situations et relations sont imaginées ou sym- bolisées ; chaque concept est remplacé par im processus d' « imagerie » ; le rêve montre que les prétendues formes a priori de la pensée conceptuelle ne sont pas indispensables pour se représenter la vie, l'action, la réalité. — J. Philippe. Hacker (F.). — Observations systématiques sur les rêves, et spécialement sur la jieîisée dans le rêve. — D'après des observations prolongées pendant 450 nuits, avec notation immédiate des rêves, et analyse immédiate, H. éta- blit un certain nombre de faits relatifs au rêve, parmi lesquels il en est d'in- téressants. 11 a d'ailleurs tenu compte des degrés de profondeur du sommeil, et il a établi la courbe de son sommeil par la méthode de Michelson : le maximum de profondeur est atteint avant la fin de la première heure, et la décroissance est ensuite à peu près régulière jusque vers l'heure ordinaire du réveil. L'auteur, qui est un élève de Kulpe, s'est appliqué tout spécialement à étu- dier la façon dont se comporte la pensée, et il a trouvé une dissociation très fréquente des images et de la pensée, ou du moins c'est à une dissociation de ce genre qu'il attribue certaines particularités du rêve que l'on a bien souvent relevées. Par exemple, il rêve qu'il arrive par un chemin de fer électrique dans une ville : la station est entourée d'un cirque de rochers, etc. La ville dont il s'agit est Salzbourg, et le rêve comprend diverses images qui ne laissent pas de doute à ce sujet. Mais il manque complètement la con- science que c'est Salzbourg : « Je ne pouvais pas, dit-il, individualiser l'image de la ville », de sorte que la ville est perçue comme si elle était inconnue. La pensée qui, dans l'état de veille, aurait accompagné les images, fait donc défaut ici. 11 en est de même dans le cas où le rêveur croit voir devant lui son père ou son frère, mais sans avoir l'idée que l'homme qu'il voit est son parent. Et cette interprétation me semble juste et suffisamment justifiée par les faits. Mais l'auteur est conduit par son idée directrice à admettre que la pensée peut exister aussi dans le rêve comme séparée des images, et ici la preuve est beaucoup plus difficile à fournir. Il explique très clairement que, dans les cas dont il s'agit, et dont Bûhler aurait trouvé le type dans les faits de veille, « le signifié est indépendant des images, et même la pensée devance les images : le sujet ne porte pas son jugement d'après une image, mais il sait ce qu'il pense avant d'avoir une représentation sensorielle ». Et cette forme de dissociation se rencontrerait d'une façon plus frappante encore dans le rêve, parce que les images y sont plus fortement en relief que dans la veille. Dans le fait qui est présenté comme exemple typique, l'auteur rêve qu'il montre son habitation à un ami, mais ils se trouvent au bord du Rhin, et l'ami dit : « On a une vue admirable sur le Rhin ». Or ils sont dans l'ha- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 503 bitation du rêveur, mais la maison et la chambre, à l'exception de la couleur du tapis, ne ressemblent pas à cette habitation, et c'est la parole de l'ami, relative à la vue sur le Rhin, qui a évoqué l'image d'une maison sur le bord du Rhin. Il me semble que ce rêve ne prouve nullement qu'une pensée sans image a précédé et provoqué une apparition d'images. Nous avons plutôt là un cas très commun de mélange de deux séries de représentations qui occu- paient l'esprit simultanément pendant le sommeil et que le moi, en passant du sommeil au réveil, a saisies à la fois sans pouvoir les séparer et les clas- ser d'une façon raisonnable. J'ai autrefois cité des faits nombreux pour expli- quer cette union confuse de séries d'images comme un des faits les plus caractéristiques du rêve complexe. En tout cas, même si cette interprétation est incomplète, celle de H. n'est certainement pas prouvée. La dissociation de la pensée et des images se présente d'une façon très fréquente relativement aux images verbales. Mais les faits cités par H. me semblent avoir le même sens que ceux qui concernent les images concrètes. Ils montrent que les mots perdent souvent leur signification dans le rêve, c'est-à-dire que les images verbales perdent pendant le sommeil la puissance d'évoquer les autres représentations qui en forment le sens, et cela n'a rien d'étonnant, puisque l'activité proprement intellectuelle se trouve dans le rêve, sinon tout à fait supprimée, du moins très affaiblie, ainsi que l'auteur le montre bien. Mais je ne vois pas que les idées se présentent dans le rêve sans être accompagnées d'images verbales. Il arrive bien que, au cours d'une série de représentations où les images verbales occupent une place, l'esprit qui rêve éprouve l'impuissance, que connaît aussi parfois l'esprit éveillé, de trouver un mot dont il a besoin, et c'est certainement à propos de faits de ce genre que l'on peut soutenir de la façon la plus plausible que la pensée précède les images. C'est d'ailleurs sur des faits analogues que s'appuyait Binet lorsqu'il a exposé pour la première fois, dans VElude expérimentale de V Intel lirimcc, sa théorie de la pensée sans images, même sans images verbales. Et H. rapporte que, dans un rêve, ayant besoin du mot Bergspitz, et ne le trouvant pas, il dit à la place : Bromide, ce qui donne une absurdité. Mais ce fait même montre qu'il s'agit bien ici d'une ren- contre de deux séries d'images qui se sont développées d'une façon indé- pendante, car H. ajoute, pour expliquer l'apparition de ce mot, qu'à l'épo- que de ce rêve il s'est beaucoup occupé de chimie, et notamment du brome. D'ailleurs, ces unions illogiques d'images ne se produisent pas seulement au réveil par suite du brusque rétablissement de la conscience éveillée, mais aussi dans le sommeil même par suite de la puissance organisatrice que peuvent y acquérir certaines images : cette puissance n'a pas besoin, pour être réelle, et même forte, d'être logiquement réglée. — Je crois donc que les observations de H. prouvent qu'il y a dans le rêve une dissociation de la pensée et des images, en ce sens que les images, concrètes ou verbales, s'y trouvent fréquemment dépourvues du sens intellectuel qu'elles prennent pendant la veille, mais non pas en ce sens que la pensée existerait comme indépendante des images, surtout des images verbales. La théorie de la pensée sans images, pour le dire en passant, est née de ce sentiment juste que les représentations intellectuelles ne se réduisent pas aux images, et elle s'est appuyée sur les observations de Binet montrant qu'elles peuvent exister assez fréquemment sans être accompagnées d'images concrètes. L'exa- gération a été de soutenir qu'elles peuvent exister aussi sans images ver- bales; la vérité est prol)ablement qu'elles ont besoin d'une espèce quelcon- que d'images, et que, à défaut des images concrètes, elles s'accompagnent d'images verbales, qui sont plus commodes pour la^ pensée^ abstraite. 504 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Plusieurs différences notables paraissent être bien établies entre les rêves de sommeil profond et ceux de sommeil léger. Dans le sommeil profond, les jugements et les raisonnements sont beaucoup plus rares, les images d'évé- nements anciens deviennent plus nombreuses, les excitations extérieures et les sensations qu'elles provoquent ont moins d'intluence sur le contenu des rêves, et, chose plus singulière, les images visuelles forment presque exclu- sivement le contenu des rêves de sommeil profond. Sur ce dernier point, il est probable que c'est là un fait personnel à l'auteur. — Foucault. b) Kostyleff. — Freud elle problème des rêves. — Dans les rêves les plus absurdes peut-on découvrir, comme Freud, un sens caché? 11 ne suffit pas « de constater ici une condensation, là un changement de valeur, ailleurs une intervention du moi »; il faut savoir quelle analogie le rêve présente avec l'hallucination, par le « retour vers la perception » (p. 503). Or les réactions passées laissent des « dispositions motrices » ; les réflexes conso- lident « les voies où ils passent » et la consolidation des souvenirs permet le retour « à toutes les impressions restées sans décharge suffisante », souvent par conséquent aux désirs infantiles réprimés. Mais les rêves ne peuvent pas être expliqués selon un « schéma unique comme celui du désir » ; il est une multitude de ra]iprochements inconscients, de processus cérébraux mixtes dont la réapparition est possible. « Dans les cas où le rêve ne pré- sente pas la régression d'un état affectif, il se forme aussi facilement d'images ramenées au liasard du renforcement fonctionnel », indépendam- ment de tout facteur affectif,; « les renforcements que reçoivent les réflexes dans chaque cerveau quelque peu développé expliquent toutes 7es constella tiens du rêve ». Ces réflexes peuvent être étudiés par la psychologie expéri- mentale grâce aux impulsions motrices qu'ils déterminent. — G. L. Duprat. b) Claparède (Ed.). — Procédé pour contrôler V authenticité de l'hypnose. — Ce procédé, fondé sur l'amnésie postliypnotique, est le suivant : On lit à haute voix au sujet, se trouvant à l'état de veille, une série de dix mots quel- conques. Après quoi, on endort le sujet, et pendant qu'il est en hypnose, on lui lit une série de dix autres mots, série analogue à la première. Puis on l'éveille et on passe à l'expérience d'épreuve, qui consiste à lire au sujet les vingt mots présentés précédemment, mélangés à dix mots entièrement nouveaux, et à prier ledit sujet d'indiquer les mots qui lui ont été déjà pré- sentés et ceux qui lui paraissent nouveaux. Si l'amnésie posthypnotique est simulée, le sujet s'embrouillera, se coupera, car il lui sera impossible, après une seule audition (celle-ci ayant eu lieu sans qu'il se doute du but de l'ex- périence), de se rappeler quels sont les mots qui appartiennent à la pre- mière série, dont il est censé se souvenir, et ceux qui appartiennent à la seconde, qu'il est censé avoir oubliée (puisque le sujet à l'état de veille perd le souvenir des faits qui ont lieu pendant l'hypnose). Si, au contraire, l'amnésie posthypnotique est authentique, le sujet distinguera sans difficulté les mots de la première série qu'il reconnaît, de ceux de la seconde série, qui, comme ceux de la troisième série, lui font l'impression de mots entière- ment nouveaux. — M. BOI'BIER. b) Leclère (Albert). — La psycho-physiologie des étals mystiques. — Les mystiques sont des anormaux, souvent hystériques et même épileptiques, mais dont les tares coexistent avec des aptitudes psychiques plus ou moins remarquables ; la mysticité résulte d'un « chassé-croisé d'effets-causes et de XIX. — FONCTIONS MENTALES. 505 causes-effets psychiques et physiologiques dont le développement s'explique originairement par l'influence d'idées religieuses fortes sur des tempéraments tarés ». Les mystiques supérieurs ont une santé cérébro-spinale suffisante; mais ils ont une émotivité spéciale, beaucoup d'émotions avec des idées et de la logique, une aptitude marquée à se « faire des convictions en l'absence de raisons tout à fait claires » et « comme une grâce corporelle » qui fait que le « corps ajoute à l'émotion née de l'idée de l'émotion venant plulôt de lui ». — La superstition dénote la mentalité neurasthénique, l'excitabi- lité Imaginative correspondant à l'asthénie logique, cérébrale et musculaire. Les femmes superstitieuses le sont davantage pendant la menstruation, la grossesse, la ménopause; l'idée fixe, l'obsession, la phobie entrent dans la superstition, avec un contenu spécial; les scrupules dérivent de la crainte superstitieuse; le sentiment de la personnalité est faussé comme celui du réel. Dans les conversions les plus célèbres, on trouve l'émotivité morbide com- binée avec plus ou moins d'intellectualité : le cardinal Newman, sensible, irritable, obsédé par l'idée religieuse, avec un « besoin vif et permanent d'é- motion », était un intellectuel; Hetsch était « un émotif viscéral et sensoriel notable » ; le P. Hermann un « émotif viscéral servi par une forte auditivité spéciale » ; le P. Ratisbonne, un suggestible halluciné, avec absences, sans esprit critique; le P. Libermann, un épileptique, un « surmené du senti- ment » ; presque tous des hystériques impulsifs. Les mystiques proprement dits sont suggestibles au point de recevoir des croyances communes que chacun fait entrer dans une grande activité mentale personnelle, une « fac- ticité » spéciale; ils s'incorporent un état anormal à l'état normal » et les différents degrés de la mysticité jusqu'à l'extase ne sont que des « mo- ments d"un processus continu » à « intensification progressive » : c'est une « hystérie spéciale » servie par une « santé mentale et même somatique relative », une grande « souplesse » intellectuelle au service des croyances suggérées, peut-être une « dérivation » de tempêtes cérébrales ». — G. L. DUPRAT. Lombroso (G.). — Hypnotisme et spiritisme. — Quelques pages d'introduc- tion de G. Le Bon expliquent le but de cette publication. G. L. B. y voit une contribution à la psychologie de la croyance et à sa genèse. « Les ou- vrages consacrés au mécanisme de la connaissance deviennent innom- brables : ceux consacrés à la formation des croyances sont fort rares. » Et cependant, « les procédés de la logique rationnelle, utilisés dans l'édifica- tion des connaissances, ne peuvent nullement servir à interpréter les opi- nions et les croyances ». — Or la manière dont certains savants s'orientent dans les recherches de spiritisme, peut nous amener à comprendre com- ment se forment les croyances : les mobiles générateurs de certitude sont alors transformés ou totalement transposés : le savant voit sa psychologie se transformer, sa circonspection d'homme de laboratoire disparaît, et dans le domaine, nouveau pour lui, de la croyance, il ne dépasse pas l'ignorant. Le spiritisme démontre, en outre, que la mentalité religieuse est indestructible, et qu'elle « fait partie des sentiments instinctifs qui nous mènent et sur lesquels rintelligence n'exerce qu'une bien faible action ». [Il y a dans ce livre de C. L. deux parties constamment mélangées dans le texte : la préface de G. Le Bon incite le lecteur à en faire la sépa- ration en cours de route. D'un côté, les faits de spiritisme, sur lesquels il ^ est aujourd'hui inutile d'insister : C. L. ajoute peu à ce qui a cours dans les recueils spéciaux; de l'autre, l'attitude de C. L. à l'égard de ces faits, 506 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sa manière de les juger et d'en apprécier les circonstances. Ce second côté du livre est une contribution à la psychologie du spirite, que G. L. B. con- sidère comme un chapitre d'un ouvrage général sur la formation et le mécanisme des croyances. Mais tout cela est fort peu dégagé, parce que C. L. ne raconte pas quelle est sa disposition d'esprit en face des phénomènes spirites : il se borne à les conter à son point de vue : le lecteur doit donc dégager de sa lecture les données de l'autre problème. Données forte incomplètes, d'ailleurs, parce qu'il y faudrait joindre des données d'ensemble sur la mentalité de l'auteur, et faire en quelque sorte sa mo- nographie mentale. — G. L. B. pose presque en principe que cette mentalité est tout autre dans le laboratoire que devant l'expérience spirite. Ne faut-il pas au contraire se demander si dans les deux cas ce n'est pas la même mentalité qui s'applique, dominée par les faits devant la table des labora- toires, Hbre d'agir à son gré en présence des phénomènes spirites]. — Jean Philippe. Boirac (E.K — Vélxxle scieniifiqtœ du spiritisme. — Il importe tout d'a- bord de recueillir avec méthode, impartialité, dans les meilleures conditions d'exactitude et d'authenticité, les faits spiritoïdes. Puis, le savant n'a pas à se préoccuper des esprits, ou de la raison d'être métaphysique de ces faits : il doit en chercher les causes inconnues, positives. Cependant les révé- lations s'accompagnent d'ordinaire d'une affirmation troublante, à savoir qu'elles proviennent d' « esprits » ou tout au moins de « personnalités «dis- parues ; on est donc obligé dans la pratique d' « opérer comme si on tenait pour vraie » l'hypothèse des esprits, bien qu'elle paraisse « en contradiction avec tout l'ensemble de notre expérience et de notre savoir •!>, qu'elle pa- raisse « la négation même delà science », mais l'hypothèse spirite n'impli- que pas l'absence d'un « substratum matériel pour les manifestations psychi- ques » ; de plus « la notion de phénomènes clandestins ou cryptoïdes » semble s'imposer à la science même. Les esprits conçus sur le modèle de la personnalité humaine ne sont pas bannis par l'esprit scientifique qui « n'a pas le droit d'interdire à aucune hypothèse l'accès de son tribunal ». — G. L. DUPRAT. d . Fatigue. Amar (J.). — Sur la loi delà dispense postérieure au travail. — Modifiant la courbe qu'il avait présentée en I9I0 (t. CLI. p. 952), A. conclut que la dé- pense de l'organisme, postérieurement au travail, s'abaisse comme la tem- pérature d'un corps chaud; et surtout que la vitesse du repos augmente avec le travail initial, de sorte que les moteurs animés travaillant vite ou avec continuité, se reposent plus rapidement que les moteurs de faible puissance. — Jean Philippe. Buyse (O.). — Le prohlème psycho-physlqae de Vapprentissaçie. — Après avoir rappelé que les Anglo-Saxons sont à peu près les seuls à avoir organisé l'éducation du travail manuel, O. B. essaye de tracer les grandes lignes d'une organisation de l'étude et de la culture des aptitudes au travail manuel. 11 propose, entre autres choses, de déterminer avec précision les qualités psy- chologiques et physiologiques requises pour le travail professionnel dans quelques métiers types ; de décrire les étapes par lesquelles l'apprenti ra- mène graduellement les efforts nécessaires pour exécuter des opérations pro- fessionnelles types, à un minimum de, dépenses d'énergie pour un maximum XIX. — FONCTIONS MENTALES. r)07 de rendement ; de définir les aptitudes intellectuelles favorables aux profes- sions manuelles fondamentales et de déceler dans quelle mesure l'intelli- gence agit sur le rendement de l'ouvrier dans les travaux industriels; de caractériser les bonnes mémoires organiques et la façon dont elles influent sur les qualités de l'ouvrier, et de déterminer expérimentalement des séries d'exercices spéciaux de nature à augmenter le degré de contrôle de l'ap- prenti sur ses mouvements et leur coordination ; enfin de rechercher par quelles méthodes hâter l'accommodation mentale, c'est-à-dire l'exactitude approchée du jugement appréciant l'effort à faire dans un travail. Avec raison, O. B. voit dans l'attention ou la concentration, le pivot des aptitudes professionnelles de l'ouvrier : il demande, cette faculté étant perfectible, que l'on recherche les meilleurs exercices pour la développer. — Jean Phi- lippe. Diinin-Sulgustcwska (Marie). — Influence morale du Slôyd. — Rien ne fait si bien connaître l'enfant que la manière dont il travaille, déclare avec raison M. S. : elle ajoute que le sloyd est consciemment éducateur [le slôyd est le travail manuel enseigné selon la formule suédoise, c'est-à-dire géométriquement et intellectuellement : ce qui est vrai du travail manuel ordinaire, ne l'est pas d'un travail factice et abstrait] ; et conclut que pour donner ces résultats, le travail manuel doit être enseigné par des pédago- gues très intelligents, et jamais par des ouvriers professionnels, [cette con- clusion juge la valeur du mode d'éducation proposé]. — Jean Philippe. ^Wohlgemuth (A.). — Sxr les effets consëculif's à la vue d'un mouvemenl. — Le point de départ de ce travail est ce fait : quand on a regardé quelque temps couler une rivière dont le cours est visible, si l'on reporte immédiate- ment son regard sur un objet immobile, on le voit se mouvoir dans la di- rection opposée à celle de la rivière. W. se propose de reprendre la question, après avoir rappelé et classé les solutions données. Il a imaginé pour cela une série d'appareils ingénieux, consistant en un carré découpé dans un stare et qui est mis en mouvement, le reste du stare l'encadrant de son immobilité, etc. — Avec ces différents appareils, "W. a organisé 34 sortes d'expériences pour réaliser différentes déterminations : reprenant ensuite les résultats, il se demande si le phénomène doit être attribué à des causes physiques, ou psychiques, ou physiologiques. Après avoir discuté ces diverses possibilités, il s'arrête à la théorie qui rattache ces faits à la manière dont nous exerçons nos pouvoirs inhibiteurs, et la déclare en harmonie avec les résultats de ses expériences et de celles de ses devanciers : ce qu'il montre en reprenant expérience par expérience le résultat des siennes. Le tout très méthodiquement conduit, sans que "W. ait cru devoir synthétiser en quel- ques points les résultats de ses 34 formes d'expériences. — Jean Philippe. Foà (C). — Recherches sur le isthme des impulsions motrices qui parle ni des centres nerreiir. — Les variations dans le rythme musculaire (qui se manifestent dans la contraction tétanique réflexe provoquée ciiez une gre- nouille strychnisée) sont l'expression des variations dans le rythme des im- pulsions motrices qui partent des centres spéciaux plus ou moins excités. Certaines autres contractions, difficiles à provoquer, présentent un rythme constant et indépendant de celui des stimulus imprimés : elles semijlentètre une réponse aux excitations qui prennent origine dans les centres moteurs, indépendamment de celles qui viennent du sens. Le tétanos réflexe homolatéral provoqué chez la grenouille privée de cer- 508 L'ANNEE BIOLOGIQUE. veau, se manifeste par des ondes électriques parfaitement synchrones avec le nombre des stimulus donnés. Le rythme musculaire, dans d'autres expériences, est modifié à la suite du refroidissement des centres nerveux : d'où l'on peut déduire que le rythme des impressions motrices a son origine dans les centres, et non dans les muscles. Les expériences de Wedenskv {Du rijlhme musculaire, dans Arch. de PhysioL, 1891, p. 253) pourraient être interprétées tout autrement qu'il n'a fait, et amener à conclure que quelle que soit la fréquence des stimulus qui frappent l'écorce, celle-ci donne origine à un rythme constant d'excitations motrices destinées à produire la contraction musculaire. — Jean Philippe. "Wallace ("Wallin). — Élude expérimenlale sur le rythme el le temps. — Après avoir constaté dans un précédent travail (Irt/e, Psychol. lab., IX, 1009) que des variations de un tiers de seconde détruisent le rythme, que celles de un cinquième le troublent, et celles de un dixième ne l'affectent pas, "W. AAT. veut rechercher avec plus de précision quelle est exactement l'irrégularité que l'on peut introduire dans un rythme sans y jeter le trouble. Dans une seconde partie, il recherche quel est l'intervalle préféré, et con- state que nous avons une tendance naturelle à rythmer subjectivement les impressions auditives périodiques de même intensité, pourvu que leur mode ne soit ni trop long, ni trop court, et que généralement des intervalles iné- gaux entre des sons égaux ne sont pas indifférents. Quand il s'agit des bruits de métronome égaux, l'intervalle préféré esi à peu près une moitié de seconde. Les causes qui font varier cette moyenne sont multiples; et il ne semble pas exister de relation entre ces préférences et les ajititudes pour le chant ou la musique. — Jean Philippe. Tullio (P.). — Rapport entre les excitations .sensorielles et les mouvements réflexes. — Toutes les excitations, tactiles, optiques, acoustiques, provoquent, chaque fois qu'elles agissent sur les organismes, non seulement une sensa- tion, spécifique (suivant leur nature), mais encore une modification d'activité, d'irritabilité et de tonicité des appareils moteurs, différente suivant le point de la périphérie d'où elle nait. Et T. conclut que ces stimulus continus pro- venant continuellement des sens, causés par la tension cutanée, par la ten- sion et par la lumière endo-oculaires, et par les bruits endocraniens, tien- draient en tension continue tous ces mécanismes senso-moteurs s'équili- brant entre eux, et maintiendraient aussi le tonus musculaire de l'organisme, même à travers le cervelet. Un stimulus plus fort, unilatéral, venant frapper les superficies sensitives, cause une sensation spécifique perçue par la con- science : en même temps, il provoque, en rompant cet équilibre, la tendance à un mouvement déterminé, venant localiser la stimulation sur la superficie sensitive, et en donner le signe local. De ces stimulus, qui ont, plus que les autres, un contenu d'extension mettant l'organisme en rapport avec les dis- tances et les superficies, naîtraient ensuite les mouvements qui règlent les organismes dans le milieu ambiant, et les sensations avec lesquelles ils construisent leurs représentations de l'espace : tactile, visuel, acoustique. — Jean Philippe. Pillsbury ("W. B.). — Delà répercussion du mouvement dans la conscience. — L'un des plus grands progrès de la psychologie contemporaine est certai- nement la place donnée aux éléments moteurs dans la constitution des éléments mentaux. Certains même ont été jusqu'à dire que du haut en bas XIX. — FONCTIONS MENTALES. 509 des fonctions mentales, le mouvement est la seule cause de l'organisation ou encore qu'il est la seule importante. On a voulu en faire l'élément déci- sif de la mentalité ; ainsi la contraction musculaire en tant que contraction musculaire induisait (ou produisait) un état mental. P. ne se propose pas de suivre cette théorie pied à pied, pour la réfuter, mais il trouve qu'elle a été exagérée; ainsi, ce n'est pas en les faisant d'origine motrice qu'on expli- quera toutes les qualités de la perception ou du souvenir. L'attitude du mo- ment détermine le mouvement : mais ce n'est pas le mouvement qui fait le caractère de l'attitude. En eux-mêmes et par eux-mêmes, les mouvements ne peuvent être ni immédiatement connus, ni compris; pour les expliquer, il faut les traiter comme les autres états mentaux, encore requiérent-ils pour être compris ou appréciés, d'être rapportés à d'autres états mentaux et en dernière analyse à une connaissance systématisée. Enfermer toute la psy- chologie fonctionnelle dans une théorie du mouvement, c'est négliger pré- cisément ce qu'il y a d'essentiel dans cette psychologie et le réduire pour mieux réussir à les expliquer en éléments constitutifs de ces états. — Jean Philippe. Strœhlin (G.). — Le.s syncinésies : rapports avec les fondions d'inhibition motrice. — Travail considérable, sur un sujet encore fort obscur, et accom- pagné d'une bibliographie considérable. Voici comment S. définit son sujet. Les syncinésies étant des mouvements associés, il s'est proposé de les étudier au point de vue clinique et au point de vue physiologique. Ces mouvements associés, encore existants chez l'en- fant, latents à l'état normal, sont facilement décelables chez les débiles moteurs et constituent le symptôme prédominant dans ce qu'on appelle syncinésies voliiives. Cette étude faite, S. étudie les différentes théories ad- mises pour expliquer l'existence de ces mouvements associés : et, en der- nière analyse, admet que tous relèvent de la suppression du pouvoir inhi- biteur des cellules pyramidales. VuLPiAN définissait les syncinésies (par analogie avec les synesthésies pro- voquées par une sensation primitive laquelle relève seule de l'excitation extérieure) « des mouvements qui s'effectuent dans une partie du corps, d'une façon involontaire, au moment où ont lieu des mouvements volontaires ou réflexes dans une autre partie ». Muller les appelait mouvements associés. Avec A. CoLLiN, S. a étudié ce que devient, chez l'enfant, la symétrie des mouvements de quatre mois à huit ans : on voit peu à peu se faire la disso- ciation, ou si l'on préfère, l'analyse. Il reste, comme l'ont montré Gerdy et Carlet, toujours une certaine analogie et association entre les mouvements des membres supérieurs et ceux des inférieurs, dans la marche, etc. Après quelques observations de syncinésies, S. aborde l'étude d'un certain nombre de cas de syncinésies hémiplégiques : il arrive, enfin, à l'étude des mouvements associés contralatéraux symétriques et identiques, provoqués du côté paralysé, par un effort du côté sain : ses descriptions et observations sont, ici et là, nombreuses et copieuses. Les conclusions sont : 1"^' à l'état normal, les mouvements sont primitive- ment bilatéraux et symétriques. Le développement des voies et l'éducation des fonctions motrices sont les facteurs de l'unilatéralité dans l'exécution des mouvements : ce fait trouve sa confirmation dans l'étude de l'évolution autogénique et phylogénique. — 2° Cette bilatéralité primitive reparait dans certaines conditions pathologiques (hémiplégies infantiles, hémiplégies et hémiparésies de l'adulte, syncinésies volitives, débilité motrice) : elle se raduit alors par des mouvements associés dont les caractères sont : impossi- 510 L'ANNEE BIOLOGIQUE. bilité de la réprimer ou de la diminuer volontairement; nécessité d'un effort musculaire pour la rendre évidente ; prédominance d'un côté du corps. — 3" Des deux théories émises pour expliquer la production de syncinésies dans l'hémiplégie, sont celle de l'excitabilité et de l'autonomie médullaire (Hitzig) et celle de l'inhibition cérébrale (Westpiial) : S. cherche aies conci- lier pour mieux expliquer. D'aprt'S, lui l'inhibition suit le faisceau pyramidal : l'association des mouvements dépendrait donc : 1° de l'impulsion motrice du côté sain, 2° du défaut d'action inhibitrice du coté lésé chez les hémiplégi- ques, ou de son incomplet développement chez les enfants. — Jean Philipi'E. III. Idéation. a. Images mentales. Angell (J. R.). — La pensée sans images. — Après avoir rappelé l'insto- rique de la question depuis la publication de Stern, A. examine quelle en est la position actuelle, et note que ce qui met les spécialistes en désaccord sur cette question, c'est l'insuffisance de la définition du point en litige; on interprète la question en deux sens différents, peut-être parce qu'il y a deux manières radicalement diifé rentes de penser : ce qui n'est pas plus invrai- semblable que si l'on parlait de différence de race etc. En ce cas, on s'expli- que que certains sujets présentent parfois des pensées de ce genre, mais à l'état sporadique et rudimentaire : il faudrait donc les mieux connaître avant de leur donner un qualificatif définitif. En tout cas, quand Woodwortu s'efforce de montrer que ces deux formes de la pensée sans image sont : l'une primaire, l'autre secondaire, mais au fond identiques, il ne fait qu'écarter l'apparence de la difficulté pour nous présenter une solution logique et non réelle. Pour A., les seuls cas que l'on puisse constater de pensée sans image appartiennent à la subconscience et par conséquent sont da domaine de la physiologie cérébrale. On ne peut les décrire que d'une façon négative; ce qui amène à conclure : ou bien que leur analyse n'est pas encore complète, ou bien que les états analysés ne sont pas réellement contenus dans la conscience ; au reste, bien des obser- vateurs considèrent cette pensée comme un phénomène sporadique et occa- sionnel. On pourrait le rattacher au problème de la conscience réflective et à celui du contrôle musculaire volontaire. — Jean Philippe. Feuchtwanger (A.). — Expériences stir les types imaginatifs. — Recher- ches sur les méthodes de détermination du type Imaginatif. L'auteur dis- tingue, comme on a coutume de le faire maintenant, les types concrets et les types verbaux : toutefois cela ne signifie pas pour lui une tendance à employer de préférence les images concrètes (ou les images verbales), mais, sans s'occuper de la différence qui peut exister entre les personnes à ce point de vue, il définit le type concret comme étant visuel ou auditif lorsque les images visuelles (ou auditives) de choses concrètes sont prépondérantes, et il définit d'une manière analogue le type verbal par la prépondérance d'une espèce d'images verbales sur les autres. De plus, cette prépondérance peut être entendue de deux façons, ou par rapport aux autres espèces d'images chez un même sujet, ou par rapport à la même espèce d'images chez différents sujets; c'est en ce dernier sens que F. entend le type. Les expériences ont été faites d'abord, avec quatre personnes, par une méthode que l'auteur appelle directe et qui consiste essentiellement dans l'emploi de Tobservation subjective. Mais il ne s'agit pas de cette observation XIX. FONCTIONS MENTALES. 511 vague dont on a coutume de se contenter pour répondre à un questionnaire, il s'agit d'une observation systématique. On a employé sept espèces d'excita- tions : présentation auditive de syllabes, de mots significatifs et de phrases ; questions simples : présentation visuelle d'ornements colorés et de dessins d'animaux et d'objets usuels; lecture à voix haute })ar le sujet de lettres, de syllabes, de mots et de phrases; lecture à voix basse de mots et de phrases; reproduction graphique de lettres, de syllabes, de mots et de phrases après lecture; réaction à un mot donné par un autre mot. Dans tous les cas, le sujet doit décrire l'état de conscience provoqué en lui par l'excitation, dis- tinguer les divers événements qu'il comprend, et, autant que possible, faire connaître l'ordre dans lequel ces événements ont atteint la conscience. — La classification de ces événements n'est pas sans difficulté. L'auteur distin- gue : 1° des images concrètes, visuelles ou auditives (on n'a jamais observé, si ne n'est une fois dans des expériences accessoires) d'images tactiles; 2° des images verbales auditives ou visuelles; 3'^ les représentations qui constituent la parole intérieure, qui ne sont pas des images, mais de vraies sensations, tactiles-motrices; 4° et 5'' deux espèces de faits qu'il range dans la catégorie de ce que Marbe appelle Biiivusslseitislat/e : il s'agit de faits qui ne sont ni des sensations, ni des images, ni des sentiments ; par exemple un mot vient à l'esprit, sans image visuelle ou auditive et sans sensation d'arti- culations motrice ; il est possible que des sensations ou des images aient existé, et soient demeurées inaperçues, mais c'est là une hypothèse, le fait certain est que le mot est saisi par l'observation subjective sous une forme originale, et c'est là ce que l'on appelle Worlbeimis&tseinslage (attitude ver- bale du moi : on pourrait dire aussi : pensée verbale sans image). La 5*^ es- pèce de faits est une parole intérieure dans laquelle l'observation ne saisit pas de sensations ni d'images, et qui pourtant se comporte comme une pa- role intérieure Imaginative. La proportion de ces diverses espèces de faits qui sont provoqués par les excitations, ou du moins qui sont saisis par la conscience, est très variable : pour 100 excitations, elle s'élève à 208 pour un sujet, et s'abaisse à 54 pour un autre. Pour les quatre sujets, les cinq espèces de faits se répartissent selon les pourcentages suivants : Imaees visuelles A B c D 70,4 0 5 7,9 16,7 17,9 17,7 31,6 6,7 23, 2 21,3 19,3 15,3 :!0 11 40, 9 9,1 6,4 13,6 30 Imaîres auditives Sensations tactiles motrices Attitudes de la parole intérieure.. Attitudes verbales Par conséquent, le sujet A est celui qui a le plus de réactions visuelles, C a le plus de réactions auditives, B a le plus de réactions tactiles-motrices. Si l'on tient compte de ce que les attitudes dont il est ici question se rappor- tent à la parole intérieure, comme les sensations tactiles-motrices, on voit que A a de très nombreuses réactions visuelles, aucune réaction auditive, et relativement peu de réactions verbales-motrices : il appartient donc au type visuel. B et C ont peu de réactions visuelles, tandis que leurs réactions au- ditives et verbales-motrices sont nombreuses : ils appartiennent au type au- ditif et verbo-moteur. D a des réactions visuelles relativement nombreuses, 512 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mais peu de réactions auditives et moins de réactions verbales-motrices que B et C : il est donc entre A d'un cùté, B et C de l'autre, et par suite on peut le considérer comme appartenant au type mixte, avec une forte compo- sante visuelle. Les images visuelles et auditives se divisent en concrètes et verbales comme il suit : A B c D Images visuelles verbales 51,6 0.6 4,7 4,5 — — concrètes 18,8 17,3 16,G 36,4 — — auditives verbale-s. 0 16,2 18 6,4 — — — concrètes. 0 1,5 1,3 2.7 On voit quelle est la rareté des images auditives concrètes : les images auditives sont presque toutes verbales. Au contraire, parmi les images vi- suelles, beaucoup sont concrètes, chez les quatre sujets, surtout chez D, tandis que A est le seul chez qui les images verbales prennent très fréquem- ment la forme visuelle. Ce tableau complète et précise les indications du précédent : A est visuel, mais surtout verbo-visuel ; la composante visuelle du type mixte de D est principalement concrète. F. cherche ensuite s'il existe une relation entre la nature de la réaction et celle de l'excitation. Il n'arrive pas sur tous les points à des résultats bien nets, et il n'en dégage pas de conclusion générale. Un de ses tableaux pour- tant me semble intéressant. Il s'agit des réactions verbo-visuelles de A : elles sont fréquentes dans le cas oîi le fait excitateur a consisté dans la per- ception auditive de syllabes, mots ou phrases, ou de questions, ou encore dans le cas des associations ; elles sont rares, au contraire, quand le sujet lit, à voix haute ou basse, ou quand il recopie, des mots ou des phrases, et enfin elles sont absentes quand il a regardé des dessins. F. en tire seulement une indication sur les procédés les plus propres à mettre en lumière le type Imaginatif verbal. Il y en a une autre qui me paraît se dégager de cette ex- périence : c'est que la représentation apparaît sous forme visuelle quand la perception ne la contient pas. et par suite sous forme verbo-visuelle quand l'objet de la perception auditive est un mot; au contraire, elle n'apparaît presque jamais comme image quand elle est donnée dans la perception. Au- trement dit, la perception tend toujours à se compléter dans le sens du type. Et il n'y a pas lieu d'être surpris que le type Imaginatif réagisse ainsi sur la perception : c'est en somme un de ses moyens de se révéler. Une autre expérience se rapporte à l'évocation volontaire des images. On demande aux deux sujets A et B, dont le type est le plus marqué, de se re- présenter imaginativement un œillet rouge, ou l'aboiement d'un chien, ou le soulèvement d'un poids, et autres objets qui exigent une espèce déter- minée d'images, et l'on note, au compteur à secondes, le temps nécessaire à l'évocation. Le visuel réussit mieux, il a des images plus nettes, il les ob- tient plus aisément et plus vite, quand il s'agit d'images visuelles; l'auditif- moteur obtient des résultats analogues pour les deux autres espèces d'images. D'intéressantes expériences ont pour but de comparer les indications fournies par la méthode directe de détermination du type avec des méthodes indirectes qui ont été déjà employées, et d'abord avec la méthode de fixation et de récitation. Une série de sept syllabes est lue aux sujets une fois, une r,iQ XIX. — FONCTIONS MENTALES. 51 autre est lue par eux à voix basse. On fait, tout de suite après, l'épreuve par la métliode des évocations justes. Le nombre des fautes est toujours plus grand dans le cas de la présentation visuelle : mais pour la présentation auditive, tandis qu'il est de 60 % pour le visuel, de 54 pour le mixte, il est de 34 pour l'un des auditifs et de 11 pour l'autre. 11 y a donc concordance de la méthode indirecte avec la méthode directe. Une autre méthode indirecte est celle d'EcKHARDT (Z. f. experimenlelle Piidagogik, V, 1907). F. l'appelle méthode de distraction, assez impropre- ment, car c'est une méthode qui repose sur l'emploi de l'inhibition régres- sive. On lit aux sujets A et B des nombres, qui doivent être récités après une minute : on remplit cet intervalle de temps, soit en leur lisant un livre (inhibition auditive), soit en les faisant compter ou faire à voix haute des additions faciles (inhibition auditive et motrice), soit en les faisant lire un livre à voix basse. Voici le pourcentage des fautes dans les trois cas : Inhibition auditive A B 10 41 13 18 10 — auditivo-niotrico — visuelle L'inhibition purement auditive ne révèle pas la différence qui existe entre les deux sujets. Mais l'inhibition auditive motrice se montre peu active sur le visuel A, tandis qu'elle exerce une influence considérable sur l'auditif- motcur B; celui-ci, en revanche, n'est pas gêné par l'inhibition visuelle, tandis que, pour le sujet visuel, le nombre des fautes est plus que qua- druplé. F. expose enfin une métliode indirecte noavelle, qui est une amélioration d'un procédé employé autrefois par Kr.epelin. On demande aux sujets d'écrire, le plus vite possible, le plus grand nombre possible de noms dési- gnant des objets, ou des animaux, qui aient au moins un demi-mètre de long, ou bien au moins un mètre de haut : ces précisions relatives à la lon- gueur ou à la hauteur ont pour but d'obliger le sujet à visualiser les objets. Pour distinguer les images de couleur des images de forme et de grandeur, on leur demande aussi d'écrire des noms désignant des objets d'une couleur déterminée. En ce qui concerne les images verbales auditives, on leur demande d'écrire des mots qui contiennent le son u comme dans Hut, ou un autre son dans une autre expérience. — On fait ces expériences sans complication, et on les fait aussi avec des inhibitions simultanées de nature motrice articulaire (compter à voix basse à partir de 1). On pourrait em- ployer aussi des inhibitions simultanées de nature motrice graphique (faire des croix sur le papier pendant qu'on cherche les mots, et n'interrompre ce travail que pour écrire les mots). — Les expériences avec les quatre sujets montrent que, en faisant le pourcentage des six listes de mots ainsi obtenues (trois sans inhibition, et trois avec inhibition motrice articulatoire), les résultats concordent avec ceux de la méthode directe. Seulement, la méthode est incomplète, parce qu'elle ne fournit pas de moyen pour montrer comment se comporte le type au point de vue des images verbo-visuelles, ni au point de vue des images auditives concrètes. Et ces deux lacunes, dont la première surtout est importante, ne paraissent pas faciles à combler. — Foucault. l'année BIOIOGIQL'E, XVI. 1911. 33 514 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b. Associations et jugements. Foucault (M.). — L'association de ressemblance. — Cette association est tantôt admise, tantôt niée. F. a fait une série de reclierclies pour voir si elle existe, ou si ce qu'on appelle associations par ressemblance ne serait pas, en réalité, l'expression d'un jugement : il trouve que, cliez certains sujets, cette association ressemble plutôt à un jugement : chez d'autres, c'est le con- traire : il semble que cela tienne à la rapidité d'association. F. conclut que la ressemblance entre les pensées n"a aucune valeur asso- ciative : elle ne contient pas en elle-même une force analogue à celle que l'on crée par la conscience répétée de deux représentations en simultanéité, en succession immédiate ou en succession prochaine, ce qui fait que le retour de l'une des associations à la conscience ramène l'autre. — Cependant F. fait encore des réserves sur sa conclusion. — Jean Philipi'E. 'Wells (F. L.). — E/l'ets de l'exercice sur les associations spontanées. — L'expérience consistait à donner à chacun de ses sujets une série de 50 mots, chaque jour de la semaine, jusqu'à épuisement de 20 séries, et à les lui faire répéter deux jours après. Ce qui se manifeste tout d'abord, c'est une tendance à la disparition du coefficient individuel : le temps est diminué de plus de moitié dès le milieu des séries; en même temps, les mots répondus, décèlent des associations plus superficielles, et le vocabulaire de chaque sujet paraît être plus facilement à sa disposition pour réaliser les opérations; enfin l'élément émotif diminue rapidement. — Jean Philippe. Hesmon (V. H. C). — Relation entre le temps pour former un jugement et son exactitude. — On croit en général que nos jugements sont d'autant plus précis que nous mettons plus longtemps à les former. Par des compa- raisons de longueurs, H. a constaté que le temps nécessaire à former un jugement s'allonge à mesure que la confiance diminue, et que ce temps, pour les jugements faux, est tantôt plus long, tantôt plus court que pour les jugements vrais : tandis que le temps nécessaire à un jugement exact est moins variable. Le sexe de celui qui juge ne parait pas faire varier ces élé- ments du jugement. — Jean Philippe. Franz (Sh. Ivory) et Lafora (G.). — • Expériences sur les functious psy- chiques des lobes occipitaux che: le singe. — Les auteurs de ce travail estiment que c'est un peu par tradition que l'on attribue certaines fonctions mentales aux lobes occipitaux chez l'homme et chez les animaux. Estimant qu'il y a là une solution à réviser, ils se sont attachés à étudier les variations de certaines fonctions visuelles chez des singes soumis à des vivisections qui permettaient la biopsie des centres nerveux étudiés, leur altération par- tielle, etc. Divers auteurs ont prétendu que les lobes occipitaux sont le siège du langage visuel ; on a voulu aussi trouver dans leurs altérations l'origine de l'agnoxie optique, de l'alexie et de l'agraphie, mais d'une façon fort indé- terminée; il semble, en tout cas, que là se concentrent des sensations qui permettent de se produire aux associations visuelles psychologiques et phy- siologiques. — Que donnerait l'expérimentation pour aider à la solution de ces questions? L'intéressant de ces recherches, c'est qu'avant de mettre leurs singes en expérience, F. et L, les ont soumis à une enquête destinée à établir le bilan de leurs aptitudes mentales; ils les ont ensuite entraînés selon certains pro- cédés éducatifs pour développer spécialement en eux les aptitudes dont ils XIX. — FONCTIONS MENTALES. 515 voulaient étudier la localisation dans les lobes occijjitaux. Il y a là une for- mule d'expérimentation qui a été jusciu'ici trop peu employée chez les ani- maux supérieurs, et qui peut donner des résultats fort suggestifs entre les mains d'observateurs minutieux. F. et L. arrivent aux conclusions sui- vantes, après avoir opéré sur 8 singes qu'ils ont sacrifiés : 1° les singes examinés ont très vite appris à distinguer les couleurs quand celles-ci fai- saient partie d'objets qui les intéressaient; — 2° l'extirpation des parties latérales des lobes occipitaux (v. les fig.) ne semble pas troubler la discri- mination des couleurs, pas plus que l'extirpation des pai'ties latérales de la partie corticale visuo-sensorielle ne paraît troubler les opérations visuelles. — 3" La destruction des parties latérales des lobes occipitaux est suivie de troubles de coordination de mouvements liés à des sensations de l'œil et de ses annexes : ce, non par défaut des éléments visuels proprement dits, mais par trouble des éléments moteurs (muscles de l'œil intrinsèques et extrinsè- ques). — Les troubles sont en rapport avec ceux observés chez l'homme dans les altérations de ce genre. — Jean Philippe. d. La mémoire. Sleight (AV. G.). — Mémoire el culture générale. — Longue étude expé- rimentale et déductive, où l'auteur estime avoir définitivement résolu la question. Il n'admet pas que la culture de la mémoire retentisse néces- sairement sur la culture générale, mais il estime cependant que la culture d'une espèce de mémoire bénéficie aux autres espèces. Ce que l'on re- trouve au fond de cette étude, c'est encore la question des corrélations. — Jean Philippe. Joteyko (J.). — Comment on retient les c/ii/l'res, les sijllabes, les images mentales. — Cette étude, faite avec une technique sensiblement équiva- lente à celle des autres expérimentateurs qui ont abordé le même sujet, s'en distingue par la mise en lumière d'un élément ordinairement peu étudié : la tendance des sujets à intellectualiser le souven,ir en recourant à toutes les associations possibles : peut-être cela tient-il à ce que ces sujets habi- tués aux travaux intellectuels, éprouvent une grande difficulté à retenir mécaniquement. Il faut souligner aussi l'importance des images visuelles associées : même quand la sensation éprouvée est exclusivement visuelle, il s'y associe d'autres images (auditives, etc.) comme pour la soutenir. — Jean Philippe. Abramo-wski (E.). — La résistance de Voublié dans la mémoire tactile et musculaire. — A. s'est posé la question de la valeur des rémanences sub- conscientes, provenant d'impressions cutanées ou musculaires, agnostiques ou faiblement représentatives. De ses expériences il conclut : que les ves- tiges provenant de sensations tactiles sans mélange d'éléments représenta- tifs se conservent dans les lacunes de la mémoire sous la forme de senti- ments génériques des oubliés et présentent dans la cryptomnésie une résis- tance positive plus ou moins forte aux subjections fausses. L'élément repré- sentatif n'est donc nullement nécessaire à la formation d'un état psychique différencié ayant une individualité propre et déterminée à sa manière. Pour la mémoire musculaire, la question est plus complexe parce qu'il s'y joint souvent des images visuelles (par conséquent représentatives) de gestes, de figures etc. A. conclut cependant que les impressions musculaires même dénuées de toute intellectualisation, se conservent dans le sub-conscient en 51G L'ANNEE BIOLOGIQUE. tant qu'oublié de nature psychique. Cet oublié subit des modifications du même genre que celles de la mémoire tactile et sous les mêmes influences. — Jean Philippe. Katzaroff. — Conlribuiion à l'étude de la récognilion. — (Analysé avec le suivant.) a) Claparède (Ed.). — Récof/niiion et molle. Après avoir exposé les diverses théories proposées pour expliquer ce fait, K. examine quelles en sont les conditions, quel est son mécanisme psychologique et physiologique. Il organise une série d'expériences en présentant des dessins analogues (trop analogues) ])Our déterminer la justesse et la certitude de la récognition, le temps qu'elle nécessite; et fait l'analyse de ses données subjectives. Cela le conduit à conclure que la récognition est surtout déterminée par un élément affectif : les éléments représentatifs ne viennent qu'après et pour contrôler le ton affectif de la représentation qui a déclanché la récognition. Ouel([ues lignes sont consacrées au caractère de certitude aux fausses récognitions et aux défauts de récognition. — En définitive, la récognition apparaît à K. comme un acte immédiat et comme un processus affectif, plutôt qu'intel- lectuel, et qui ne porte ni signes objectifs, ni signes subjectifs d'exactitude : c'est la comparaison à la réalité qui montre son caractère. Dans le but de simplifier la langue, K. propose d'écrire Rg à la place de Récognition et Non-Rg à la place de Non-Récognition : ces deux symboles de Récognition et Non-Récognition remplaceraient les vieux mots de Recon- naissance et d'Oubli employés par quelques psychologues. Cl. donne, à la suite de cet article, une observation de malade, accom- pagnée de quelques commentaires, qui ne concordent guère' avec l'étude de K. — Jean Philippe. })) Jesinghaus (G.). — Sur la Ihéorie psychologique de la mémoire. — (Analysé avec le suivant.) a) — — Conlribulionii à la tnélhodologie des 7'echerches sur la mémoire. — Réflexions critiques sur le problème de la mémoire, sur la nature des faits qui subsistent après que l'on a fixé, à un degré quelconque, une série de termes, et sur les méthodes qui conviennent le mieux à l'étude de ces faits. Ce qui subsiste, ce sont des dispositions. Les méthodes doivent fournir le moyen de les mesurer. L'essai des méthodes consiste à comparer les couples de méthodes qui sont susceptibles d'être appliquées à un même « complexus de dispositions ». Par exemple, dans une première partie des expériences, on fait apprendre aux sujets, sur l'appareil de Wirtii, des séries de nombres (4 ou 8 nombres) de quatre chiffres : on note le nombre des lectures néces- saires pour arriver à la récitation complète. Après 24 heures, on présente les mêmes nombres pour déterminer la proportion de ceux qui sont reconnus, en prenant des précautions pour que les sujets ne puissent pas savoir qu'ils ont affaire à la même série que la veille; on emploie dans ce but quelques séries de nombres nouveaux. Enfin on fait apprendre la série une deuxième fois, ce qui permet de calculer l'épargne. Les dispositions sont donc me- surées de deux façons : par la proportion des termes reconnus, et par la valeur d'épargne. — Dans d'autres expériences, on fait un essai comparatif de la méthode de reconnaissance avec la méthode des term 's conservés (M. der belialtenen Glieder], c'est-à-dire que les sujets lisent des séries de termes (qui sont toujours des nombres de 4 chiffres), 5, 10, 15 ou 20 fois, on XIX. — FONCTIONS iMENTALES. 517 les leur fait réciter une première fois, on note les termes récités correcte- ment, les fautes et les cas nuls. Puis, après une pause de 15 ou de 30 mi- nutes, on fait une deuxième récitation, et enfin l'épreuve de reconnaissance. — Dans un dernier groupe d'expériences, c'est la méthode des évocations justes [M.der Trejfer) qui est comparée avec la méthode de reconnaissance. Les deux méthodes employées dans chaque cas donnent des résultats con- cordants : les nombres qui expriment les mesures sont naturellement diffé- rents, mais les diverses influences qui les modifient, agissent de même ma- nière dans la méthode de reconnaissance et dans chacune des autres méthodes que l'on combine avec elle. Il est donc possible d'employer de telles méthodes combinées relies apparaissent comme propres à fournir, sur les dispositions résultant des lectures, plus de renseignements détaillés que chacune des méthodes ordinairement employées, comme la méthode d'épar- gne ou celle des évocations justes. En outre, la méthode de reconnaissance paraît avoir une précision plus grande que les autres : les valeurs qu'elle fournit s'écartent moins les unes des autres que celles que fournissent les autres méthodes, et la raison en est sans doute que l'acte mental qu'elle utilise est très simple, tandis que la récitation, sur laquelle se fondent les autres méthodes, est un fait extrêmement complexe. — Foucault. h) Rignano (E.). — De l'origine et de la nature mnémonique des tendances affectives. — R. analyse ici les étapes par lesquelles le vivant passe de l'é- goisme aux tendances affectives et aux altruistes. Ces tendances, dit-il, sont des manifestations finalistes que nous voyons sortir de la propriété mnémo- nique de la substance vivante, et par suite en dernière analyse, delà faculté iï accumulât ion spécifique, qui appartiendrait exclusivement à l'énergie ner- veuse, base de la vie. Cette faculté d'accumulation spécifique manque au monde inorganique qui reste à la merci des seules forces a trrf/o sans aucune direction finaliste; au contraire, les activités physiologiques déterminées dans chaque organisme par le milieu ou les rapports ambiants particuliers vers lesquels il gravite, laissent comme trace chez le vivant une accumulation mnémonique qui à son tour meut le vivant comme une vis a froide. Dans un vivant, le résultat final de son action est déjà effectivement présent en lui dès le début sous forme d'accumulation mnémonique. — Jean Philippe. e. L'activité mentale. Tassy (Ed.). — Le travail d'idéatinn ; hypothèses sur les réactions centrales dans les phénomènes mentaux. — C'est un essai d'analyse qui utilise à la fois des données de la psychologie expérimentale et des théories ou hypothèses qui leur sont concordantes. L'activité intellectuelle apparaît à E. T. com- posée de trois activités fonctionnellement dissociées : l'organique, la men- tale et la psychique. Ces trois activités concourent à l'édification de l'intelli- gence, à des titres divers : celle-ci a d'ailleurs une certaine autonomie, et il serait plus juste de dire que les deux précédentes la préparent. T. se réserve de montrer par la suite plus longuement quels sont les liens de l'organique et du neurologique au psychique : actuellement, il analyse surtout l'activité mentale, entre les deux, qui va depuis l'exercice iàèdXiî élémentaire, conforme à la loi du moins grand effort, jusqu'à la possibilité d'employer le plus grand effort possible pour réaliser nos conceptions. Mais ce n'est pas l'activité psy- chique qui réalisera l'objet du vouloir : elle n'en a pas le pouvoir. Il faut, pour cela, recourir à l'affectivité, et à d'autres éléments appartenant au côté 518 L'ANNEE BIOLOGIQUE. organique et au côté mental. Ainsi se fait sur un fond commun, mais par des moyens différents, la progression de l'organique au psyclùque et de celui-ci au réel concret. Le moyen pour passer de l'un à l'autre est l'analo- gie : celle-ci opère même entre les groupes de cellules de spécificité compo- site : il y aura facilité à ce qu'un courant modificateur les traverse, pourvu que les qualités idéatives du courant soient analogues à celles du groupe traversé. Sans cela le passage ne serait pas possible : ni possible la modifi- cation neurologique nécessaire à l'idéation qui se fait jour. Ainsi, ce ne sont pas les idées qui s'associent : ce sont leurs neurones, et c'est de là que le psychologue doit partir pour distinguer les jeux de fonctions dans la pensée comme les neurologues dans l'activité cérébrale. — Le fond scientifique de cette conception est exposé surtout dans les cinquante pages consacrées à l'équation sensori-motrice et dans les pages où T. se référant à quelques travaux de ses devanciers, et surtout d'H. Beaunis, dégage les modes de ce qu'il appelle l'érétliisme idéatif (p. 711, point où l'élément interne, exalté par l'excitation, se décharge dans ses analogues, mais d'une façon diffuse et non déterminée. — Jean Philippe. Sanctis (S. de). — lli nouveau procédé pour VélmJp du travail mental. — de S. propose une modification de la méthode de Kr.epelin pour l'étude du travail mental. Il substitue aux additions et aux exercices de mémoire des exercices de lectures et de complément de mots. — La technique de la méthode nouvellement proposée est assez simple : On prépare une série de petits cartons longs de 45 cm. qui contiennent chacun 25 mots écrits l'un sur l'autre. Les lettres mesurent 4 mm. de hauteur et sont divisées par im espace de 8 mm. Les mots sont tous de trois syllabes, et chaque carton contient 13 substantifs, 4 adjectifs et 8 verbes à l'infinitif. Le complément à faire se rapporte à une consonne de la troisième syl- labe des mots ou à toute la syllabe, ex. : tamhu{r)o, bambi{n)o, tormen{to), spaven(to). On fait les expériences dans un milieu tout à fait silencieux. Le sujet est assis devant un écran de couleur sombre, avec une ouverture qui, au com- mandement de l'expérimentateur, laisse voir au sujet une des listes de noms. L'expérimentateur, qui n'est pas vu par le sujet, garde devant soi un autre exemplaire du carton présenté au sujet et avec un chronomètre me- sure la rapidité de la lecture dans une minute. L'expérience peut être suivie pendant 15-30-60 minutes ou plus, et par les chiffres notés par l'expérimentateur on peut tracer un graphique — que de S. appelle tt courbe du travail mental de lecture avec complément de mot » — en marquant sur les abscisses les minutes et sur les ordonnées les nombres des mots lus en une minute. On observe : 1) le nombre des mots lus dans l'unité de temps; 2) les ré- sultats de l'observation faite par l'expérimentateur sur le sujet; 3) les don- nées de l'introspection. 11 importe que tous les mots employés soient connus du sujet. De S. rapporte les graphiques obtenus en 4 expériences. — G. C. Ferrari. Brown ("W.j. — L'essentiel pour les mensurations mentales. — Ce petit livre contient un tableau complet de l'appareil mathématique nécessaire à ceux qui veulent appliquer les procédés de Fechner à la mensuration des phénomènes mentaux. Il insiste surtout sur l'imporiance de ces méthodes pour dégager les corrélations : le chapitre sur la théorie mathématique des corrélations est le plus important de l'ouvrage. [Sans partager les espoirs XIX. - FONCTIONS MENTALES. 519 fondés sur ce mode d'utilisation des données de l'expérience, on ne peut que louer l'auteur de la clarté avec laquelle il expose cette théorie, et de la docu- mentation qu'il a réunie pour l'illustrer]. — Jean Philippe. Kakise (Hikoso). — Elude préliminaire sur les phénomènes de con- science accompagnant la compréhension. — C'est une étude très complète, quoique discutable par certains côtés, de la nature de nos états de con- science, avant, après, et pendant que nous comprenons un mot lu. H. K. a employé, malgré les objections de Wund, la méthode de Marbe en tâchant d'échapper à ces objections ; et il a adopté, après avoir passé en revue toutes les autres théories, l'explication de la pensée que donne TiTCiiENER : qu'éprouvons-nous quand nous avons un sentiment de relation? la conscience ne nous donne à décrire que des images ou des sensations cinésiques. — Les conclusions sont, après analyse des phénomènes accom- pagnant la compréhension : 1° La nature motrice ou sensorielle de l'image du mot présenté dépend avant tout de la manière dont ce mot est présenté (vu ou prononcé) ; 2" la fréquence des images-souvenirs dépend avant tout, non du caractère concret ou abstrait du mot présenté, ni des particularités individuelles, mais de la lenteur ou de la rapiiliîé de la réaction; 3" la mé- thode habituellement employée pour étudier les associations parait trop artificielle pour les associations réelles. La méthode de Marbe parait mieux adaptée, parce qu'elle permet à la fois l'étudp des lois générales d'associa- tions et celle des particularités individuelles; 4° la représentation concrète, au cours de la compréhension, dépend avant tout de la longueur de fixation qu'on lui accorde; 5° le sentiment de comprendre peut être ramené soit à un sentiment d'être familiarisé avec, soit à un sentiment de possession. Ce dernier sentiment, qui est la constatation du plus ou moins de cohésion des associations naissantes, pourrait être réductible à une image spécifique : le sentiment de familiarité parait d'une nature spéciale, et c'est peut-être une troisième qualité des sensations ou des phénomènes conscients. — Jean Philippe. Aveling (Francis). — Relation du processus de la pensée et du perçu dans la perception. — Problème complexe, où l'auteur montre que le sensualisme et l'intellectualisme restent insuffisants : il insiste sur ce que les différences de structure des perceptions se relient à des différences logiques dans le mode de perception, mode qui varie beaucoup d'un sujet à l'autre- — Jean Philippe. Dugas (L.). — L'introspection. — Si l'on remplace l'introspection simple par « l'observation de mémoire », on a tous les inconvénients de la pre- mière, plus ceux de la seconde. L'observation intérieure ne vaut qu'autant « qu'elle s'est éprouvée » ; elle requiert une habileté spéciale. La psycholo- gie individuelle a d'ailleurs déjà « sa généralité » ; l'introspection est déjà analysée (classification, notion du moi constant, })ar conséquent général, commun à tous ses états successifs), elle a donc une valeur scientifique; elle est la base de la psychologie, la base nécessaire sur laquelle reposent la logique, la morale et la sociologie. — G. L. Duprat. Ordahl (L. EU.). — La conscience dans l'acte d'apprendre. — Dans cette longue étude, L. O. consacre d'abord quelques pages au concept de con- science et d'inconscience, puis aux étapes suivies par l'acte d'apprendre : ses expériences ont visé à rechercher : 1° si l'acte d'apprendre est aidé par des 520 L'ANNEE BIOLOGIQUE. facteurs qui n'arrivent jamais à la conscience ou n'y entrent que fort peu ; 2° si une habitude dont le début et la formation sont inconscients, peut se développer malgré la distraction et l'éloignement des actes de conscience qui concourent ordinairement à ces formations ; 3° quel est le rôle de la conscience dans l'acquisition d'actes qui ne demandent aucun facteur intel- lectuel, ou qui demandent une coordination complexe des impulsions mus- culaires, ou qui sont purement intellectuels. Les conclusions sont que, dans l'acte d'apprendre, il existe des facteurs conscients et des inconscients : ceux-ci sont ceux qui sont impliqués dans l'établissement des associations, par la pratique, et dans le portique l'on tire des modifications de la manière de faire que la conscience utilise après qu'elles sont établies. Plus l'acte à apprendre est d'ordre élevé et intellec- tuel, plus le contrôle de la conscience a un effet immédiat et direct : quand l'acte à apprendre implique à la fois des éléments intellectuels et d'autres musculaires, l'activité est consciente dans son ensemble : les détails devien- nent automatiques, les uns après les autres, laissant successivement à l'at- tention sa liberté pour s'attaquer à d'autres difficultés; la conscience joue alors le rôle d'un agent correcteur, éliminant les erreurs, vérifiant les éléments formés inconsciemment, et organisant la marche du tout; quand on apprend mie simple coordination musculaire, la conscience est tout entière concentrée à réaliser, à faire sortir le mouvement; on n'a qu'une attention obscure sur les différentes sensations et sentiments entrant dans l'organisation musculaire ; la coordination serait d'ailleurs troublée si l'at- tention s'attachait à l'un de ces éléments à l'exclusion des autres. — L'acte d'apprendre peut progresser, sans que celui qui apprend ait conscience du but; mais apprendre avec attention l'emporte toujours sur ce qui se fait dans la distraction. Quant aux facteurs qui n'arrivent jamais à la conscience, les expériences n'ont pas montré qu'ils aient quelque influence que ce soit. — Jean Philippe. Me Comas (H. C). — Quelques types irattenfion. — Ce qu'il y a surtout à signaler dans ce travail, c'est l'effort pour établir une corrélation entre les formes individuelles de l'attention et les formes individuelles des autres facultés. Voici le»s principales conclusions : i" Les types d'attention sont les uns à vue large, les autres à vue étroite : il y a aussi des formes d'attention rapides, d'autres lentes : ce sont les rapides qui ont la vue large. — 2° L'ap- titude ta concentrer et à inhiber ne paraît pas en relation avec aucun autre caractère de l'attention : elle varie, comme la souplesse d'attention, d'indi- vidu à individu, mais il ne semble pas que Ton puisse en tirer une classifica- tion en types. — 3° Les impressions qui peuvent forcer l'attention et entrer dans sa zone d'éclairage, varient d'individu à individu : il semble que la vue large ait ici une grande importance. — 4" Le visuel est à vue large pour les impressions auditives en même temps que pour les visuelles : l'auditif s'in- hibe plus facilement sur les sons, à moins que les impressions visuelles ne se présentent en même temps que les sons. — 5" En ce qui concerne le type moteur, on trouve si peu de corrélations qu'on peut dire que le résultat est négatif : cependant il semble que la concentration lui soit plus facile qu'au visuel. — [Travail très suggestif, plein d'aperçus et qui mérite d'être com- plété ou repris sur un certain nombre de points : p. ex., la pression san- guine de chaque type; la relation des données inconsciente, des souvenirs, etc. avec la prédisposition à être attentionné par certaines impressions, etc.]. — Jean Philippe. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 521 (i) Rignano (E.). — De Vallenlion : contraste affectif et unité de conscience. — R. a soutenu, dans un travail précédent [Scienlia, 1907), qu'un état psychi- que donné n'est par lui-même ni conscient, ni inconscient; il ne le devient que lorsqu'il y a fusion au moins partielle de la partie affective d'un souvenir évoqué avec la partie affective d'un état actuel. D'autre part, l'attention ne se tourne à chaque instant que vers l'objet correspondant à la tendance affective du moment et elle est poussée à cela par l'arrivée d'une nouvelle affectivité qui nous invite à analyser la précédente et, par cette poussée, déplace la précédente et prend sa place, d'où R. conclut que l'attention est une condition suffisante mais non nécessaire de la conscience. — J. Philippe. Revault d'Allonnes. — Recherches sur l'attention. — Dans l'étude des sujets, l'observation doit être replacée au premier rang, l'expérimentation venant en sous-ordre. On distingue d'abord l'attention momenlanéc et l'atten- tion soutenue; puis on observe 6 opérations ou qualités : démarrage, exacti- tude, capacité, débit, constance, inhibition. On peut faire des épreuves de travail prolongé (calculs écrits et mentaux) et momentané (vitesse motrice, dénominations, déterminations, énumérations, opérations numériques, choix, commissions multiples). — On parvient à observer huit degrés d'insuffisance de l'attention. L'attention provoquée prolongée est la première à disparaître, puis dis- paraissent l'attention prolongée propriomotu, l'attention momentanée proprio motu, et enfin l'attention momentanée provoquée. Dans l'insuffisance légère, le démarrage est à peine ralenti, dans l'insuffisance grave il est très lent, les erreurs considérables, la fatigabilité très grande et l'inhibition a fait place à l'incohérence. L'affaiblissement intellectuel atteint les opérations de l'atten- tion dans l'ordre suivant : travail professionnel, adaptation intellectuelle momentanée (conversation), idéation individuelle, excitabilité psychique élémentaire. Les causes sont passagères (intoxication), curables (psycho- pathies) ou natives (idiotie) ou incurables (démence). — G. L. Duprat. Titchener (E. B.). — Note sur la conscience de soi-même. — Étude très fouillée des différentes manières dont nous nous voyons par introspection, dans différents états. T. cherche à résoudre deux questions : 1^ sommes- nous toujours conscients de nous-mêmes, dans l'état d'attention comme celui d'inattention, et quel que soit l'objet occupant la conscience; 2*^ la conscience de soi-même est-elle explicite (sous forme d'image visuelle , de sensation organique, etc.) ou implicite (inhérente à la nature de la conscience, à son courant d'états). Dans une troisième question, posée à ceux qui ont résolu la première, T. examine la négative, impliquant que notre conscience est in- termittente : quelles circonstances la font apparaître, etc. — Jean Piiilh^pe. Bergson (H.). — L'intuition philosophique. — C'est ce qui nous conduit à une connaissance sans s'appuyer sur nos modes ordinaires de pensée, dans le temps et l'espace, selon les cadres logiques, les données senso-réelles, etc. : l'intuition est une sorte de. connaissance à l'état naissant, non encore codifiée : B. la décrit plutôt qu'il ne la définit, et la déclare complémentaire de l'art et de la science, dans la pratique aussi bien que dans la spéculation. Elle n'est pas le fait d'une faculté spéciale : c'est la perception (de ce que nous voulons connaître) à son origine. — Jean Philippe. 522 L'ANNEE BIOLOGIQUE. IV. Psychologie comparée. a. Psychologie animale. Favre (L.). — Influence de Vorienlation sur l'activité animale. — FÉRÉ avait observé que la fatigue à l'ergographe était moindre dans certaines orientations (C. R. Soc. BioL. 1904-1905); F. signale les tracés de CoRNETZ concernant les trajets de fourmis, qui montrent une influence de l'orientation sur la marche. Les diverses orientations sont inégalement fréquentées par les exploratrices comme si elles étaient inégalement dyna- mogènes, il y a donc un secteur de plus facile cheminement ou de moindre effort pour un travail donné. Ce secteur semble le même que pour l'homme : face au nord et face à l'ouest. L'orientation agirait en ces cas, non comme un producteur d'énergie, mais comme un déclancheur ou un anesthésiant. F. se demande si cette influence ne va pas jusqu'à agir sur les formes du vivant. — Jean Philippe. 6)Delage (Y.). —Comment pensent les bêtes. — D. commence par rappeler le danger d'observer l'intelligence animale dans les cadres et selon les méthodes de la nôtre ; il préférerait à ce procédé la solution de l'automatisme cartésien. L'animal peut avoir des images, ou quelque chose d'analogae; mais peut-il, sans langage, arriverjusqu'à l'évocation volontaire d'une idée? 11 semble que pour le chien, par exemple, les images passent dans son cerveau non plus comme sur un tableau à projection (car elles sont un mélange d'éléments auditifs et olfactifs en même temps que visuels) mais un peu comme dans le cerveau d'un dormeur qui les subit sans les diriger et agit suivant les im- pulsions qu'il en reçoit, sans intervention de la volonté. Il faut distinguer dans ces actes trois catégories, selon qu'ils viennent de Vinstinct, de V éducation ou de Vinitiative personnelle. L'instinct se compose de réflexes et par-dessus eux de goûts. L'éducation, ou dressage, s'appuie sur l'attention ou la mémoire, qui ne comportent pas la compréhension du sens que le dresseur attribue aux actes qu'il donne à accomplir Restent les actes d'initiative, où l'animal tire tout de lui-même. Quels sont les proces- sus psychologiques qui entrent alors en jeu? D. cite un certain nombre d'exemples et conclut que le plus haut degré dans les cas de ce genre con- siste à transformer un geste d'action immédiate en un signe d'avertissement en vue d'une action médiate : il y a bien là un certain degré d'abstraction, mais qui peut être obtenu par ce que D. appelle Vintuition d'emblée sans l'intermédiaire du raisonnement; le degré d'abstraction est donc très infé- rieur. — Jean Philippe. Jennings (H. S.). — La méthode des essais et les erreurs chez les animaux. — Se référant à son ouvrage sur le comportement des animaux inférieurs, J. déclare que l'on rencontre des cas d'essais et erreurs chez les organismes simples aussi bien que chez les plus complexes; ils ont pour cause au moins les facteurs suivants : l°Un changement dans les conditions physiques exter- nes poussant l'organisme à se mouvoir. 2" L'état actuel physico-chimique de l'organisme. — Sous ces poussées, l'animal exécute au début plusieurs actes différents. La plupart ne concourent pas à produire le résultat final et par conséquent cessent peu à peu de se produire ; les autres sont de nature à atteindre ce résultat, et par là continuent d'être réalisés. De sorte qu'en fin de compte, les mouvements de l'organisme finissent par avoir une certaine XIX. — FONCTIONS MENTALES. 523 direction, une tendance définie, qu'ils n'avaient pas au début. Quand, après des tâtonnements, un certain mode réactionnel a été capable de produire un certain résultat, l'organisme réagit plus tard dans le même sens sans tâton- nement. — En terminant, J. plaide pour l'adoption du vocable qu'il propose. Y. Delage lui observe que la théorie est suggestive, mais le vocable prête à confusion. — Jean Philippe. Yerkes (R. M.) et "Watson (J. B.). — Méthode pour étudier In vision c/iez les animaux. — Ce travail est destiné à donner des procédés et des méthodes et à décrire des appareils. Les auteurs ont surtout visé la détermination du .seuil des excitations lumineuses ou colorées, des limites de la sensibilité (en tenant compte de l'intensité et de la longueur d'onde), de la différence du seuil pour la lumière et pour la couleur; de la valeur excitatrice des diffé- rentes excitations lumineuses; des marques principales d'adaptation et des défauts visuels chez l'animal. Leurs procédés et leurs appareils s'appliquent en conséquence aux perceptions de la lumière, à celles des dimensions, des formes, des distances et des couleurs. C'est un travail tliéorique, d'ensemble et de détail, sur cette question; on peut reprocher à certains appareils d'être plus compliqués qu'il ne faudrait pour laisser aisément place à l'observation intuitive et directe du phénomène observé, mais l'ensemble forme une documentation précieuse à consulter pour quiconque se livre à des expé- riences de ce genre. — Jean Philippe. Bohn (G-.). — La nouvelle Psi/eholor/ie animale. — On trouvera dans ce livre un certain nombre de recherches personnelles de l'auteur, qu'il enca- dre dans ses théories sur l'explication des états mentaux du point de vue des données biologiques interprétées essentiellement par les lois de la chi- mie et de la mécanique. Signalons surtout ce que l'auteur écrit à propos de l'influence sur l'adaptation, et ce qu'il appelle mémoire assoeiative, et qu'on voudrait voir désigner d'un autre mot. La dernière partie du livre est consacrée à l'exposé de diverses méthodes d'observation et d'expérimentation : exposé presque exclusivement histo- rique, qui gagnerait certainement à être complété par un examen critique où l'auteur formulerait ses propres théories. B. conclut que la psj^chologie animale laisse aujourd'hui de côté les anciens mots de conscience, volonté, •imitation : elle essaye de mieux déterminer les applications du mot instinct, et du mot tropisme; B. estime que le mieux est de ramener les actes dits tropismes à un mécanisme physico-chimique déterminé, et que le meilleur moyen de caractériser les activités simples qu'on a pu isoler, c'est de donner les lois qui les régissent. — Jean Philippe. c) Claparède (Ed.). — Etat hypnoide chez un singe. — Ayant essayé d'hypnotiser, au moyen de passes et de fixation du regard, un singe cyno- céphale femelle, C. fut assez étonné de voir que ces manœuvres plon- geaient presque instantanément l'animal dans un état de calme complet : le singe reste couché sur le dos, immobile; il présente une docilité extraordi- naire pour les mouvements qu'on lui imprime et il conserve les attitudes qu'on lui donne, ainsi que le font les sujets en catalepsie. On peut ainsi lui faire garder les deux bras et les deux jambes étendus en haut et en avant de sorte qu'il ne repose, en équilibre instable, que sur son derrière. Un phénomène de ce genre semble indiquer que l'hypnose n'est pas unique- ment, comme on le prétend couramment, un produit de la suggestion. On 524 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ne voit pas bien le rôle que jouerait ici la suggestion, ni quelle serait l'idée ou la représentation suggérée qui s'imposerait ainsi au cerveau du singe. C. considère cette docilité momentanée, cette sorte d'état d'aban- don, comme une attitude réflexe, peut-être attitude de volupté. Du reste, Ferenczi a récemment proposé de considérer Tliypnose comme un état de soumission à base sexuelle. — M. Boubier. Breed (Fred. E.). — Développement de certains ùulincts et de certaines habitudes chez les jioiissins. — Après un rapide historique, B. énonce et déli- mite les problèmes qui se posent à propos de cette étude. Il observe d'abord les premières manifestations de l'activité ; puis le développement de l'acte de boire, et ensuite le développement de celui de picorer. En présence d'un acte instinctif, il faut étudier d'abord la fonction et ensuite la structure de cet acte, ou les composantes de cette fonction. L'étude de la structure lui montre que les éléments dont l'activité aboutit à l'accomplissement de l'acte instinctif, aussi loin qu'il a pu en pousser l'analyse, n'enferme aucun prin- cipe de spontanéité; et ce n'est jamais d'eux-mêmes qu'ils entrent en action. 11 faut que des stimulations intra- ou extra-organiques les touchent pour les mettre en mouvement, c'est là une condition sine qua non; par conséquent, pour comprendre le développement des actions instinctives, il faut d'abord faire une énumération et une étude complète de tous les éléments exté- rieurs à ces fonctions instinctives, éléments dont l'action sur ces fonctions est nécessaire pour qu'elles entrent en mouvement. Le plan suivi est donc : 1° examen des stimulations extra-organiques ; 2" détermination de la fonction ; 3° analyse des éléments de sa structure : étude de ces éléments. Après avoir étudié ainsi le boire, le picorer, et s'être longuement étendu pour celui-ci sur les influences sociales, B. passe aux fonctions acquises qui ne provien- nent pas de coordinations neuro-musculaires héritées, mais qui ont été ac- quises par l'individu; il recherche, en prenant comme type les réactions à des stimulations visuelles déterminées, entre quelles mesures ces réactions peuvent être modifiées et quelle est l'allure de leur modification. En d'autres termes, il veut décrire en termes quantitatifs la marche de la formation des habitudes et déterminer le taux de leur rémanence ou persistance. Notons qu'il s'impose comme règle de limiter les expériences au choix entre deux alternatives seulement. Son appareil est ingénieux. B. note particulièrement que le développement de l'instinct est, durant les premiers jours, retardé par le non-usage ; mais ce retard est rapidement compensé à partir du moment où l'instinct s'exerce. Les influences sociales (ou l'influence des autres poussinsi ne lui paraissent pas rendre le développe- ment du picorer plus précis, mais bien plus intense et plus rapide, à cause de l'accroissement des difficultés. — Jean Philippe. Schaeffer (Asa A.). — Formation des habitudes chez les Grenouilles. — Espèces étudiées : Hanaclamala, B. sylvatica, B. virescens. Elles apprennent à éviter les objets désagréables, comme les chenilles, au bout de quatre à sept expériences, quelquefois moins. Les habitudes persistent une dizaine de jours. B. clamata apprend à éviter les vers de terre, traités au préalable avec des agents chimiques. Cette habitude persiste durant cinq jours au plus. Plus grande est la vaHété des comportements d'un animal, plus ra- pide est la formation des habitudes. Il semble résulter de là que l'intelli- gence joue un rôle indéniable. -— M. IIérubel. Read (Carveth). — De t'instinct, particulièrement chez les guêpes iso' XIX. - FONCTIONS MENTALES. 525 k'cs. — Après une revue d'ensemble (où nous signalerons surtout ce qui con- cerne la corrélation, avec les autres, des fonctions instinctives considérées comme une réaction complexe de tout l'organisme à certaines conditions externes), R. conclut de ses observations qu'à tous les degrés de l'instinct, on trouve des traces d'intelligence, et que la mémoire surtout s'adapte à des fins déterminées. — Jean Philippe. b) Roubaud (E.). — Nouvelles recherches biologiques sur les Guêpes soli- taires d'Afrique : évolution, variation, perlurhatlons (lênienlielles de Vinstinct iiuUernel, sous l'influence de la disette. Prépondérance réelle des tendances individualistes sur les sentiments affectifs dans tes manifestations apparentes du culte des jeunes chez les Vespidés. — R. décrit chez les Guêpes solitaires d'Afrique certaines variations dans les manifestations normales de l'instinct, résultant de la variation des conditions ambiantes et qui ne semblent pas essentiellement différentes de celles que les auteurs ont décrites chez des ani- maux différents. Mais, au lieu d'en chercher l'explication dans le conflit de l'instinct aveugle et des possibilités résultant de circonstances, il fait inter- venir des facteurs d'origine psychique allant jusqu'à parler de sentiments affectifs, de culte pour les jeunes, de perturbations démentielles, montrant que l'auteur se place à un point de vue beaucoup trop anthropomorphique. — Y. Delage et M. Goldsmitu. a) Roubaud. (E.). — Evolution de l'instinct chez les Ve>ipides; aperçus bio- logiques sur les Guêpes sociales d'Afrique du genre Belonogaster Sauss. — Des observations de l'kuteur, on peut conclure que les groupements sociaux des Belonogaster représentent des associations encore mal définies, sans cohésion, sans division du travail ni différenciation des femelles, de Guêpes qui n'ont point encore définitivement perdu les habitudes ancestrales des Solitaires. A ce titre, il convient d'y voir la forme originelle la plus typique que l'on connaisse actuellement des sociétés de Guêpes. — P. Marchal. a) Cornetz (V.). — V œil-boussole de la fourmi. — Une fourmi partant de son gîte dans une direction donnée — est, par exemple, — conserve cette orientation, malgré les stations plus ou moins nombreuses et plus ou moins longues qu'elle peut faire. Le retour s'effectue de la même manière, mais en sens inverse. Santschi explique ainsi ce phénomène. Lorsque les rayons solaires viennent frapper la surface hémisphérique de l'œil, une ou plusieurs rétinules se trouvent touchées par ceux des rayons dont la direction est parallèle à l'axe du tube conique appartenant à cette rétinule. Tous les autres rayons, parallèles entre eux, pénètrent plus ou moins en biais dans les autres tubes coniques de l'œil à facettes, frappent alors les parois laté- rales de ces tubes et sont absorbés par la substance pigmentaire. Cette absorption des rayons, sauf quelques-uns, constitue la base de la théorie de Santscih. La fourmi, en un mot, ne verrait le soleil que par un seul de ses nombreux petits yeux, les autres rétinules restant dans l'ombre parce qu'elles sont masquées par les parois des tubes coniques. On comprend, dès lors, 526 L'ANNEE BIOLOGIQUE. facilement que l'insecte ayant eu au début du voyage une certaine rétinule sensibilisée, il tendra constamment à voir le soleil avec cette rétinule-Ià plutôt qu'avec d'autres et replacera constamment Taxe de son corps dans une direction constante par rapport à celle des rayons solaires. Pour le retour, Santschi pense que la fourmi renverse la sensation : ayant perçu la source lumineuse à sa gauche et en arrière, l'insecte s'arrangerait à maintenir la source lumineuse sur le côté droit et en avant. La direction des rayons solaires joue donc le rôle de l'aiguille d'une boussole, aiguille dont la position reste fixe et l'œil à facette représente une boussole à surface hémisphérique. On a donc une surface-alidade au lieu du cercle- alidade ordinaire, et chaque rétinule représente un degré de la surface- alidade. L'auteur a étendu les expériences de Santschi. II démontre la persistance, après un long temps écoulé, de l'orientation. Comme rien dans le milieu intérieur ne peut servir de direction fixe, il admet une donnée sensorielle de pure direction. Il est fort possible que l'espace soit, dit-il, quelque chose de tout autre pour la fourmi que pour notre esprit et c'est à cause de cela que nous ne comprenons pas le phénomène. — M. Hérubel. Dawson (Jean). — Biologie des limaçons {pJiysas). — Dans cette étude générale sur l'habitat préféré, le cheminement et la sécrétion des mucosités, le choix et la poursuite de la nourriture, l'influence de certaines impressions physiques et chimiques pour déterminer ce choix, et enfin cer- tains états mentaux — signalons surtout l'observation de la manière dont les physas réagissent et s'adaptent aux nouvelles habitudes; dont ils con- servent la mémoire de leur habitat. D'après J. D., les physas jeunes sont beaucoup moins sensibles que les adultes aux modifications du milieu et aux excitations mécaniques localisées. Leur façon de se comporter à l'égard des obstacles n'est non plus pas la même. Chez les adultes, les réactions aux différentes excitations n'arrive- raient pas à se coordonner en formes faciles à classer, parce que les condi- tions varient constamment d'une expérience à l'autre, ce qui occasionne de constantes transpositions dans les organisations mentales précédemment ébauchées. — Jean Phu-ippe. Séverin (H.) et Séverin (Harry). — Elude expérimentale sur la simula- lion de la mort chez Belostoina (lumineus et Nepa apiculala. — Les auteurs déterminent d'abord quels sont en général les caractères de la mort feinte, sa différence d'avec la mort réelle, les attitudes de l'animal, l'état du sys- tème nerveux, la profondeur de son insensibilité à la douleur et enfin de quelle façon se fait le réveil. Ils étudient ensuite spécialement chez leurs sujets la durée des périodes de mort feinte; l'influence de la température, de la lumière, de la sécheresse et de l'humidité; enfin, les effets de la déca- pitation, qui leur donne l'occasion d'étudier un certain nombre de réflexes. Dans une dernière partie, ils examinent d'où vient et comment se déve- loppe cette feinte de la mort, et concluent que les états qui la caractérisent ne dépendent pas complètement du cerveau ; notamment les conditions externes agissent fortement sur la durée de cet état. — Jean Philippe. 'Wagner ("W".). — La psychologie comparée. — Ce premier volume contient XIX. — FONCTIONS MENTALES. 527 surtout l'exposé critique des tendances passées et présentes de la psychologie comparée et quelques indications générales caractérisant la méthode dont l'auteur est partisan et qu'il a mise en pratique dans de nombreuses recherches expérimentales. L'application de cette méthode aux grandes questions psychologiques trouvera place dans le second volume. Après une partie historique, dans laquelle l'auteur montre la succession, dans ce domaine, des trois phases que Comte assigne au développement de la pensée humaine : phase théologique, phase métaphysique et phase scien- tilique, il s'arrête à cette dernière. Elle se subdivise en deux périodes, très inégales en durée : celle avant Lamarck et celle après lui; Lamarck a for- mulé le principe même qui rend possible une bio-psychologie objective : le lien entre le de;/ ré de l'évolution psi/chique et la structure du système nerveux. — La période post-lamarckienne est caractérisée par une tendance générale au monisme, mais cette tendance a trouvé son expression dans deux con- ceptions diamétralement opposées. La première a pour origine les idées de Darwin : la conception transformiste devait nécessairement chercher des analogies entre la vie psychique des animaux et celle de l'homme. Cette tendance a été exagérée par la suite ; en étendant l'analogie de plus en plus vers le bas, on est arrivé non seulement à la « conscience » des animaux infé- rieurs, mais àl' « âme des atomes ». "W. donne à cette conception le nom de « monisme d'en haut ». Actuellement, d'ailleurs, il cède la place à la con- ception opposée, celle d'un « monisme d'en bas », auquel l'auteur s'arrête plus longuement. Ce dernier monisme a eu pour point de départ les recher- ches de physiologie nerveuse qui ont d'abord établi le lien entre le degré de développement du système nerveux et celui de la vie psychique, posant ainsi des limites aux analogies anthropomorphiques et rendant à la psychologie comparée un service énorme. i\Iais on ne s'est pas arrêté là, et un raisonne- ment d'apparence logique a conduit à des conclusions exagérées : les phé- nomènes de physiologie nerveuse, comme de toute psychologie, étant en dernier ressort réductibles aux phénomènes physico-chimiques, les phéno- mènes psychiques ont paru également devoir être expliqués au moyen de ces derniers. C'est la source de la théorie des tropismes de Loeb. Cette con- ception comporte deux contradictions : 1'^ le lien entre le système nerveux et la vie psychique étant pris comme point de départ, il n'est pas permis de négliger la différence entre les animaux qui possèdent un système nerveux et ceux qui en sont dépourvus; 2° en allant logiquement jusqu'au bout, on doit dénier la vie psychique à l'homme, ce qui est manifestement difficile, à moins de tracer une séparation entre lui et les animaux et revenir ainsi à Descartes. "W. fait à la théorie des tropismes un autre reproche encore : elle se fonde non sur des observations nombreuses faites dans la nature, mais sur des expériences de laboratoire très limitées. Voici le point de vue propre de l'auteur. Nous devons reconnaître que les grandes lois physiques et chimiques sont à la base des phénomènes psychi- ques, mais leur application directe à ces derniers est impossible, d'abord parce que la psychologie est encore insuffisamment élaborée, ensuite parce que les deux domaines sont trop éloignés l'un de l'autre. La véritable méthode à employer en biopsychologie doit s'inspirer du principe de Lamarck, établissant une relation entre le degré de développement du système nerveux et celui de la vie psychique; à ce point de vue W. établit entre les Vertébrés et les Invertébrés une ligne de démarcation très nette. Pour l'étude de la vie psychique animale, voici les méthodes indiquées. Pour étudier une manifestation psychique, par exemple l'instinct, 1) il faut recueillir un grand nombre d'observations chez différents individus, en 528 L'ANNEE BIOLOGIQUE. déduire un type moyen et considérer les autres manifestations comme des variations; 2) il faut étudier le lien génétique entre les instincts en rapport avec le lien phylogénétique des organismes. Pour le moment, cette étude est très peu avancée encore, bien que Darwin déjà ait donné des indications dans cet ordre d'idées (pour les nids d'oiseaux par exemple); 3) il faut étudier les instincts dans leur ontogenèse^ c'est-à-dire dans leur évolution chez un individu donné. Ici, l'auteur émet cette opinion que ce qui carac- térise cette évolution des instincts, c'est qu'ils apparaissent en bine et se remplacent de même, tandis que les facultés basées sur l'expérience indi- viduelle se développent et se perfectionnent graduellement. Un des reproches que W. adresse aussi bien au monisme ^< d'en haut » qu'au monisme « d'en bas » est leur impuissance à fournir des conclusions utilisables en psychologie liumaine et en sociologie. Le premier essaye bien d'emprunter à la vie animale des arguments sociologiques, mais il n'arrive à en retirer que ce que lui-même y a mis; le second commence par rompre tout lien entre la biopsychologie et la sociologie, en réduisant la première à des réactions cellulaires automatiques. La « théorie organique » de Spenx'ER, qui ignore complètement l'existence d'une psychologie animale, est due en partie aux conclusions tirées des études physiologiques du système nerveux; quant à la théorie des tropismes, elle n'a pu aboutir qu'à des ten- tatives aussi peu satisfaisantes qu'à celle de Waxweiler qui introduit les termes nouveaux de « possibilités interréactionnelles » et d' « affinité sociale » pour désigner le même instinct social que l'école veut tant chasser. — M. GOLDSMITH. b. Psychologie infantile. Baudrand (J. M.). — Uaccroissemenl : ses caractères normaux et anor- maux chez le nourrisson : ses rapports avec l'hérédité plus spécialement dans les états morbides. — Cette thèse de 650 pages est une masse énorme de documents, recueillis surtout au dispensaire de Belleville, sous la direction du D'' Variot. L'auteur a essayé de s'orienter au milieu de tout cela : il y a parfois réussi; en tout cas, son étude apporte des documents précieux à consulter. Après quelques vues générales sur les forces qui assurent l'accroisse- ment, sur quelques théories de l'hérédité, et sur le mécanisme de l'onto- genèse, il aborde la question des méthodes à employer pour contrôler et mesurer le développement de l'accroissement : et, parallèlement, celle des moyens à employer, surtout durant les dernières semaines avant la naissance et pendant la période d'allaitement, pour maintenir l'accroisse- ment à sa forme normale ou pour le réformer si l'héi'édité est défectueuse. — A côté de l'influence de l'hérédité, il étudie l'influence du milieu ; la lutte entre les conditions externes et les forces organiques qui atténue ou développe l'anomalie naissante : lutte que permettent de suivre les dosages du laboratoii'e, etc. Dans un chapitre spécial (ch. XI), B. examine comment on peut déceler les cas où l'accroissement anormal provient non pas des vices du milieu, mais d'u)ie insuffisance primitive du germe : ce qui le con- duit à examiner les questions d'alcoolisme, tuberculose et syphilis. Dans un chapitre spécial (le IV''; IV'^ paiiie), B. insiste sur ce que, à son avis, on ne peut poser de règle générale, chaque fait réclamant, sur l'état actuel de nos connaissances, une détermination propre. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 529 Les cinquante dernières pages sont consacrées à résumer et à marquer en leurs principaux traits les propositions auxquelles aboutit la thèse : c'est la partie doctrinale de ce travail que vient compléter une bibliographie de plus de 500 N"^ — Jean Philippe. Cellérier (L..). — Méthode de la science pédagogique. — L'existence d'une « science pédagogique » (distincte de la théorie scientifique de l'éducation) étant postulée, non prouvée, on tire de l'expérience une définition de l'édu- cation : « toute opération ayant pour but de préparer l'élève à sa destinée », qui implique la subordination à un idéal psychologique et social ; de la défi- nition on déduit la classification des faits pédagogiques : faits de formation psychologique, faits de formation logique, se subdivisant en deux classes : moyens d'(tctio>is (méthodes et stimulants, analyse, encouragements, sanc- tions) et actions. La méthode préconisée favorise et permet de mieux prévoir l'influence exercée sur les éléments mêmes de l'éducation. — G. L. DUPRAT. Radoslavljevich (P. R.). — Examen des différentes conceptions de l'é- ducation. — On peut considérer l'éducation soit comme un moyen de déve- lopper les habitudes individuelles, soit comme un moyen de rendre l'homme plus capable de vivre en société. Dans les deux cas, l'éducation implique une connaissance plus parfaite de soi-même et du milieu dans lequel on vit. A ce point de vue, toute éducation suppose à la fois une psychologie et une physiologie. Au point de vue physiologique, l'éducation suppose un certain perfection- nement des sens et de l'habileté motrice, le souci des ressources corporelles; elle apprend à l'enfant l'art de conduire et de soigner son corps. — Jean Philippe. Cruchet (R.). — Evolution psycho-physiologique de l'enfant, du. jour de sa naissance à l'âge de deux ans. — L'enfant naissant est un « être spi- nal »; il n'a que des réflexes; ses réactions sensorielles ne sont elles-mêmes que des actes réflexes ; l'enfant réagit à la lumière ou au son sans voir ou entendre. A l'âge de trois à quatre mois, l'enfant distingue les objets et les personnes; la préhension commence, l'œil suit les mouvements de la main; les mouvements sont recommencés pour ressaisir l'objet échappé; la tête se tourne dans la direction de l'objet sonore. Agé de 8 à 9 mois, l'enfant peut rester assis, mais soutenu; il s'amuse avec des jouets, les prend, les regarde, les passe d'une main à l'autre, les jette, etc.; il commence à imiter; il a une mémoire surtout affective ; il peut être affligé par la suppression d'un jouet et il éprouve de la crainte. Agé de 12 à 15 mois, il marche à 4 pattes, s^ soulève, parvient à se relever seul et réalise enfin la station droite, il ap- prend à connaître l'usage des objets familiers; il a un commencement de personnalité (sensible par des mouvements de rébellion et de jalousie). De 16 ou 18 mois jusqu'à deux ans, il parfait ses habitudes de locomotion, il cherche à se faire comprendre par mots et par gestes, il peut être éduqué au point de vue de la propreté; on constate des différences marquées entre le « comportement » des enfants du sexe masculin et du sexe féminin. — G. L. DUPRAT. Mendousse (P.). — L'àine de l'adolescent : Contribution à la pédagogie. l'anniïe ciologique, XVI. 1911. 34 530 L'ANNEE BIOLOGIQUE. — C'est un recueil très abondant en vues d'ensemble : M: fait le tour de la question, en indique bien les tenants et les aboutissants. [M. traite le sujet en homme du métier, en éducateur qui sait observer et voir : son livre est plein de vues suggestives, qui ne peuvent être résumées dans une analyse. Le défaut de ce travail est qu'il ne réserve pas assez de place aux observa- tions personnelles de l'auteur. M. a fait état de ses propres documents pour éclairer les observations des autres éducateurs ; mais il n'a pas produit, au moins dans ce livre, les documents qu'il a recueillis comme professeur]. — Jean Philippe. Schneider (D'' R.). — La puberté et l'œil. — Conférence faite à Mii- nicli à la société des parents d'élèves. On constate à l'époque de la puberté, en raison des troubles qui s'y produisent et de l'affaiblissement général qui accompagne toute période de crise, une augmentation des diverses maladies des organes visuels : orgelets, inflammation des paupières, de la conjonc- tive, de la cornée et de l'iris, troubles circulatoires de la choroïde et de la rétine (spécialement chez les filles), perturbations fonctionnelles, mouve- ments convulsifs des paupières, douleurs dans les yeux, fausse myopie, im- possibilité de prolonger la lecture ou l'écriture, peur de la lumière, mou- ches volantes, rétrécissement du champ visuel et même cécité liystérique, maux de tête provenant d'hyperhémie cérébrale, ou d'anémie, ou de trou- bles de la réfraction ou des mouvements musculaires. Mais la perturbation la plus importante et la plus fréquente est la myopie, provenant principale- ment du travail prolongé avec vision à petite distance. La proportion des myopes parmi les candidats au volontariat d'un an est en moyenne d'un tiers, d'après des statistiques portant sur 52.000 jeunes gens; elle atteint 40 o/g en Bavière et son minimum est de 35 à 26 % en Schleswig-Holstein et en Westphalie. Dans les gymnases de Munich, elle est de 40 % chez les élèves de 18 à 19 ans qui terminent leurs études. Dans les écoles moyennes, d'après d'autres statistiques, la proportion des myopes varie de 22 % dans la classe de début à r)5 ou 66 dans les classes terminales. Mais le fait le plus significatif fourni par cette dernière statistique est que l'accroissement du nombre des myopes est particulièrement considérable vers l'âge de la pu- berté : tandis que dans les classes précédentes l'accroissement annuel est de 3,74 o/oy il s'élève à 15,72 de la 4*^ à la 5® classe, c'est-à-dire vers l'âge de 15 ans, et il redevient faible dans les années suivantes. C'est donc à l'âge de la puberté qu'il faut prendre le plus de précautions pour empêcher le dé- veloppement de la myopie : veiller à l'éclairement des salles de travail, aux dimensions et à la forme des tables, à l'impression des livres, surtout lutter contre le Naha?'beil, le travail qui oblige l'élève à voir de trop près ses livres et ses cahiers. L'hygiène générale doit être surveilfée aussi de près dans cette période, de façon à faire alterner les exercices corporels avec le tra- vail mental et visuel, pour assurer à l'œil le repos nécessaire, fortifier la musculature et l'état général. — Foucault. Caporali l'Olga). — Education d'un auditif muet. — Observation phy- sique, physiologique et mentale d'un de ces cas, encore fort peu dé- brouillés, d'audi-mutité décrits depuis quelques années (v. LÉvv, Ami. bioL, X, p. x). C. prend cet anormal au moment de son entrée à l'école spéciale, et le suit étape par étape. Au point de vue mental, C. note surtout un état constitutionnel d'aboulie et d'impulsivité; un manque d'équilibre et d'har- monie entre les divers éléments d'intelligence ; des altérations de l'instinct XIX. — FONCTIONS MENTALES. 531 sexuel et de régocentrisme ; des accès de périodicité et enfin de la prostra- tion intellectuelle et morale. — Jean Philippe. Do-wney (J. E.). — Etudeti jtju'liminaires sur les roisemblances familiales de Vécrilure. — Ces recherches ne sont présentées qu'à titre d'indication. L'auteur déclare que le plus souvent les relations que l'on établit sur la ressemblance de deux écritures sont en grande partie subjectives et ne correspondent à rien de réel. Il arrive parfois cependant que la constatation d'une ressemblance soit objectivement fondée; mais en général on dégage plus sûrement les différences que les ressemblances. Il est assez facile de ckisser les écritures par similitude d'âge ; il est rare qu'on se trompe sur le sexe. Les ditïérences d'écritures provenant du sexe peuvent même masquer des ressemblances familiales. Ces réserves faites, l'auteur indique : 1° On trouve souvent une ressem- blance très sensible entre les différents membres d'une même famille ; 2° cette ressemblance ne peut être attribuée ni à des influences d'éducation ni à des influences sociales, car on la retrouve même lorsque ces influences sont très différentes. 3'^ 11 est fréquent de constater des ressemblances entre les écritures des frères ou des sœurs; moins fréquent entre les écritures des parents et celles des enfants; enfin plus rare entre celles de parents au second et au troisième degré. [II ne semble pas que D. ait voulu examiner la question de l'influence du caractère]. — Jean Philh'PE. Lint (van). — Vision des enfants sourds-muets comparée à celle des enfants normaux et expériences sur la fatigue de l'acuité visuelle chez les enfants normaux et les sourds-muets. — KuNZ a reconnu que l'odorat, le tact et l'audition sont plus développés chez les voyants que chez les aveugles {Association Revieiv, Washington, déc. 1908 : The vicariate of the Sensés); en est-il de même pour les sourds-muets? V. L. a examiné parallèlement, sur le tableau d'acuité visuelle composé de petits crochets {Congrès interna- tional d'aveugles, Naples, 1909), un groupe de normaux et un groupe de sourds-muetS;, entre 8 et 19 ans, les uns et les autres sans tare de la vision. Il a constaté que la faculté de distinguer les formes est plus grande chez les sourds-muets que chez les normaux; d'où v. L. conclut que peut-être Kunz aurait dû examiner des enfants. Pareillement, v. L. a examiné sur le même tableau si l'inadaptation, l'acuité, indice de non-fatigue était, chez les sourds-muets, plus forte avant la classe qu'après, et le matin que le soir; pour les sourds-muets surtout, il a constaté que l'acuité est meilleure à la fin de la classe qu'au début, d'où la fatigue moindre à la fin ; résultat d'autant plus étrange que, chez le sourd, c'est surtout la vue qui travaille. D'ailleurs, chez les enfants normaux, les mêmes expériences ont montré qu'il n'apparaît pas de surmenage à la fin de la classe, quoique l'acuité soit un peu inférieure à celle du sourd. — Jean Philu'PE. Constantin (M.). — Technique de Vexamen auditif dans la première en- fance et dans la première partie de la deuxième enfance. — La plupart des sourds-muets ne sont pas nés sourds; il importe donc de dépister la surdité le plus tôt possible ; or, la plupart des procédés employés avec l'enfant en bas âge (montre, claquement de doigts, etc.) sont illusoires. C. recommande l'emploi du diapason, du sifflet, de la voix et de quelques autres appareils, au lieu du frappé ou de l'examen de la perception crânienne. — Jean Phi- lippe. 532 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Abelson (A. R.). — Mesure de l'aptitude mentale chez les arriérés. — Sous une forme très réservée, c'est une critique de l'emploi exclusif des tests pour apprécier l'intelligence des enfants. A. a rencontré des enfants incontestablement arriérés, qui répondaient à la perfection à tous les tests, tandis que des normaux s'y montraient fort inférieurs. Ce n'est que l'en- semble qui peut permettre de juger, et encore, dans cet ensemble, faut-il savoir choisir ceux qui conviennent à chaque individu. Il faut aussi tenir compte de la constance des résultats. Pour équilibrer le tout, A. conseille de recourir à des formules de corrélations. Il y aurait fort à dire sur ce dernier point, mais on ne peut que l'approuver d'écrire que dans notre système scolaire, où Ton consacre tant d'heures à toutes sortes d'examens, on pourrait bien employer une demi-heure à examiner quel profit chaque écolier est capable de retirer de tel ou tel enseignement. — Jean F^hilipi'E. Winch CW. H.). — Etude de quelques relations entre la mémoire et Vi- magination des écoliers. — "W., qui s'est fait une spécialité de ces recher- ches, conclut que la faculté de retenir les histoires et celle d'en inventer ont, chez l'enfant, un certain fond commun, une source identique, qui fait que des caractères analogues se retrouvent dans le développement de la mémorisation et de l'invention. — Jean Philippe. Cuisset (M.). ' — Expériences sur révolution de la Mémoire chez les en- fants. — Ces expériences sur la mémoire de lignes, de syllabes et de phrases, sont intéressantes en ce que C. conclut que certains de ces sujets n'ont donné que des résultats matériels, et non des résultats utilisahles, ayant une valeur documentaire. Certains expérimentateurs, surtout en psycholo- gie infantile, négligent trop ces questions de tri des documents. — En outre, ces expériences indiquent que la personnalité de chaque enfant ne se révèle guère dans les exercices purement matériels, syllabes sans sens, mais s'accuse à mesure que doit intervenir un élément d'adaptation ou d'intelli- gence. Il y aurait à reprendre cet essai en précisant la technique et en éten- dant l'expérience. — Jean Philippe. Barbaux. — Sur le stiicide chez les enfants. — L'étude des facteurs psy- chologiques du suicide chez l'enfant montre qu'il est le résultat d'une im- pulsion, d'une idée immédiatement réalisée, sans qu'on soit fixé par la réflexion sur les mobiles et les conséquences. Presque toujours les facteurs sont d'ordre affectif; leur peu de valeur, en soi, n'est qu'une relativité trompeuse, parce que, eu égard à la grande sensibilité de l'enfant, ces mo- tifs occasionnent chez celui-ci une perturbation aussi intense que les dou- leurs de l'adulte. Ayant une douleur morale aussi vive que l'adulte (quel qu'en soit le motif), l'enfant doit être porté aux mêmes réactions. Le mode de suicide est ordinairement fort simple (pendaison, submersion), il est souvent déterminé par de l'imitation. Le plus souvent, le motif est d'origine sociale ou familiale (réprimandes, punitions, etc. ; parfois jalou- sie). — Jean Philippe. Vinchon (Jean). — Délires des enfants. — D'observations recueillies sur une cinquantaine de jeunes gens de l'asile de Vaucluse, V. conclut que le pronostic des délires des enfants et des jeunes gens est assez grave, 15 % seulement guérissant complètement. L'hérédité est toujours en cause : mais ce n'est qu'une cause prédisposante, à laquelle s'ajoutent les antécédents personnels (vie fœtale, accouchement, première enfance) et le XIX. — FONCTIONS MENTALES. 533 terrain de la débilité mentale. Les émotions et les intoxications jouent un rôle important; les hallucinations, sauf d'origine toxique, sont un symptôme très grave. — Jean Philippe. Delagrange (B.). — L'aprosexie d'origine nasale. — L'aprosexie est le nom hellénique de l'inattention. On l'étudié parallèlement chez l'enfant et l'adulte, dans divers cas où elle a pour origine une sorte d'intoxication de cause nasale, due à des acteurs d'obstruction nasale (rhinite hypertrophi- que, polypes, éperon, affaissement des ailes du nez, adenoïdisme surtout chez l'enfant) ; sa cause serait l'obstacle à l'écoulement de la lymphe céré- brale par. les canaux lymphatiques de la muqueuse nasale (Guye) et consé- quemment la gêne apportée à l'hématose par le ralentissement du processus d'oxydation. — Cette aprosexie d'origine nasale prend place à côté de l'inat- tention des déments, des hystériques, des confus, etc. ; elle a comme elles pour caractère prédominant l'inaptitude au travail, mais les causes sont différentes. Suivant qu'elle existe chez l'enfant ou chez l'adulte, ses symptômes diffè- rent : l'adulte a conscience d'être en dépression physique et psychique (d'où mélancolie, etc.); l'enfant est arrêté dans son développement physiologique et mental. [Une bibliographie abondante, mais incomplète, témoigne de l'importance de cette question]. — Jean Philippe. c. Psychologie comparée et anormale. Grappin (L.) de Rosegg. — Considérations scientifiques sur les facul- tés intellectuelles de l'homm,e et des animaux. — L'auteur passe en revue de nombreuses observations se rapportant à divers animaux (mammifères et oiseaux tant domestiques que sauvages) qu'il a pu suivre de plus près. Une partie de ces observations lui sert à démontrer les différences qui existent entre la vie psychique de l'homme et celle des animaux, de nombreuses autres sont employées à examiner la faculté d'imitation qui se manifeste par tant d'actes dans la vie des animaux. [Ces considérations ont un intérêt particulier, G. étant directeur d'un établissement pour maladies mentales et parfaitement au courant des connaissances modernes sur l'anatomie du sys- tème nerveux]. — J. Strohl. Spiller (G.). — Le problème de l'égalité des races humaines. — (Analysé avec le suivant.) Papillaud (G.). — Nature des races humaines. — S., secrétaire général du y*"" congrès universel des Races, présente comme conclusions en faveur de l'homologation des races, les formules suivantes : 1" Le caractère physique et mental que l'on peut observer dans une race particulière n'est pas per- manent; il est modifiable par l'influence persistante du milieu pendant des siècles et, en une génération ou deux, par l'éducation. 11 n'est pas légitime de conclure des différences de caractères physiques aux diffé- rences des caractères moraux. La cause la plus profonde des malentendus entre races est probablement cette croyance irréfléchie que les caractères actuels d'une race sont l'expression de caractères stables et permanents inhérents à cette race. Les civilisations sont de nature météoriques n'é- mergeant brusquement de l'obscurité que pour s'y replonger. L'état d'une race prise à un moment quelconque de son existence ne peut servir d'in- dication pour la connaissance des caractères innés ou héréditaires de cette race, et dans les limites où il s'agit de capacités intellectuelles ou de 534 L'ANNEE BIOLOGIQUE. caractère moral, nous devrions parler de civilisation là où maintenant nous parlons de races. Enfin il serait utile de réunir les expériences actuelles ou passées prouvant que l'on peut obtenir le relèvement de races relativement arriérées par Tapplication de méthodes purement humanitaires. G. Papillaud se place à un point de vue tout différent : il demande d'a- bord qu'on ne confonde pas Mace et Peuple; il rappelle Kohlmann de Bàle montrant que depuis les temps glaciaires les Races n'ont pas changé sauf de petites fluctuations, et propose le plan suivant pour l'étude des questions du congrès (en se plaçant au point scientifique et non philanthropique ou politi- que). 1° Valeur taxiconomique des races humaines (épreuve expérimentale de l'espèce au sens linnéen; sort des métissages, examen comparé de la va- leur individuelle et de VeugénUme des métis; examen de l'amixie psycho- logique entre certaines races). — 2° Valeur organique des races humaines ; adaptation des races humaines aux migrations : comparaison de leurs capa- cités cérébrales, de leur maturation sexuelle, de leur fécondité; dégénéres- cence variée des races, ses lois. Réaction variée des races aux divers poi- sons. Examiner si le larynx et la phonétique des différentes races sont un obstacle à ce que ces races aient la même langue. — 3*^ Valeur bio-sociale des races humaines : Etude des organisations politiques sociales, des capa- cités. — 4° Valeur sélective des races humaines : étudier le mécanisme de la sélection sociale actuelle, dans le sens du progrès ou dans le sens con- traire, dans les sociétés à castes, et dans les autres. — Jean Philippe. a) Hartson (L. D.). — Sur les associations volontaires dans la société et les universités en Europe, du XI'' au XVII I^ siècle. — Etude à signaler parce que l'auteur dégage un point de vue intéressant pour ceux qui veulent con- naître les bases du développement mental des individus dans la société; elle montre que les groupements libres, réalisés à cette époque en dehors de l'état, ont déterminé l'apparition de formes personnelles d'art et d'étude. Une bibliographie abondante servira de références pour ceux que ce sujet intéresse. — Jean Philippe. b) Hartson (L. D.). — La psychologie des clubs; étude de psychologie so- ciale. — Continuant son étude précédente, L. H. examine quels éléments provoquent et activent le développement des associations entre enfants, entre adultes ; quels éléments sont développés dans ces associations qui de- viennent de plus en plus nombreuses dans l'état social actuel. Les forces qui poussent Thomme à s'organiser en association provien- draient de la tendance innée de l'humanité à vivre en société. Ces ten- dances se réalisent soit par la contagion, soit par la réflexion ; dans les associations d'adultes, la première cause se manifeste surtout dans les clubs d'enfants; les deux contribuent à former les associations d'adultes. Dans son étude sur les Bases de la solidarité sociale, Baldwin dégage trois modes de vie collective : 1"^ l'instinctive ou grégaire ; 2° la spontanée ou plas- tique; 3° la réfléchie ou proprement sociale. La première résulte de l'hérédité physique ; la seconde, de la transmission sociale, comme une réponse émotionnelle aux suggestions sociales; elle a pour lois : l'imitation, la contagion, l'union spontanée pour les actes à exécuter en commun. La troi- sième est le mode conscient provenant du jugement intelligent et qui pousse chacun à se mettre en défense contre l'autorité étatiste ou sociale, les co- mités, les bureaux d'administrations représentent la troisième forme d'orga- nisation. O'Shea estime que l'une des premières manifestations de ce besoin XIX. — FONCTIONS MENTALES. 535 d'association apparaît dans les réponses de l'enfant au sourire de sa mère, qui impliquent à la fois réciprocité et désir de communauté. Les conditions nécessaires à la naissance d'une association et à son déve- loppement, sont d'abord que son président, possède d'autres qualités que celles des membres : il faut un voyant pour diriger un club d'aveugles. En second lieu, il faut que les intérêts soient semblables et que les tempéra- ments et caractères prédisposent à comprendre les mêmes idées etc.; enfin, il faut que ces intérêts soient de même genre. La réunion de ces éléments détermine la formation de l'esprit de corps et permet le développement des forces morales et sociales de l'association. Au total, la sociabilité fait le fond de toute association seule ou avec d'au- tres éléments; les individus insociables ne s'associent jamais. Une fois formé, le club ne peut vivre que grâce à des forces psychiques dont la prin- cipale est l'esprit de corps. Il faut y ajouter des éléments accessoires tels que jeux, etc. — Jean PfiiLippE. Roy (Délice). — Les centenaires : Essai sur la longévité humaine. — Enumération historique d'un certain nombre de cas de longévité, et examen de quelques-unes des modifications somatiques et mentales résultant de la vieillesse. — Jean Philippe. Binet et Simon. — Définition de l'aliénation. — Pour être reconnu fou, il faut déraisonner « d'une manière connue », pouvoir être rangé dans une catégorie d'aliénés. Ce qui caractérise essentiellement l'aliénation c'est le déséquilibre mental ; exagération en un sens (« poussée ») et relâchement, faiblesse de. choix, de critique, d'inhibition. Une hallucination n'est pas un symptôme d'aliénation ; mais dans le délire il y a « poussée » et « mise hors service des fonctions supérieures de direction et d'arrêt ». Au point de vue social, l'aliéné est nuisible à soi-même et aux autres; il présente « un cer- tain degré d'inadaptation » grave et durable. « Ni les stigmates physiques, ni l'hérédité la plus chargée ne suffisent à faire un aliéné » ; la dégénéres- cence ne joue qu'un rôle secondaire; bien que les stigmates de dégénéres- cence soient rares chez les normaux. « Pour constituer une maladie vraiment vésanique, il faut que les troubles mentaux soient purs de tout désordre somatique » ; de plus, l'aliénation est essentiellement une maladie chronique. En dehors d'elle restent donc tous les états fébriles et transitoires (troubles mentaux d'origine organique). L'aliénation mentale relève donc de la psy- chologie et non de l'anatomie, bien que l'explication ne puisse être pure- ment psychologique; un symptôme mental correspond sans doute toujours à un état cérébral et « toute maladie mentale est une maladie du cerveau » ; mais ce n'est pas simplement une maladie cérébrale puisque c'est le désé- quilibre mental qui domine, qui caractérise. — G. L. Duprat. a) Leclère (A.). — La mentalité hystérique. — A. L. examine ce problème d'un point de vue très différent de celui généralement adopté ; il cherche comment combattre le développement de l'immoralité ou de l'amoralité résultant de cette faiblesse de l'individu qui donne naissance à l'hystérie, à la neurasthénie. D'après lui, la cure de relèvement devrait commencer non par les criminels, mais par les gens à vertus et à vices moyens. — Jean Philippe. Jones (Ernest). — La psychopathologie de la vie quotidienne. — Reprenant la thèse et les observations de Freud, E. J. observe les erreurs que nous 536 L'ANNEE BIOLOGIQUE. commettons chaque jour, et cherche à en déterminer les causes. Il les divise en deux séries : l'une motrice et l'autre sensorielle. La première série com- prend deux classes : celle des actions qui tombent à faux {lapsus lingux, lapsus calami, actions inadaptées); et celle des actions que nous accomplis- sons machinalement, et sans les vouloir, ou plutôt tout en en voulant d'au- tres. — La seconde série comprend aussi deux classes : celle des absences de perceptions (ne pas voir etc.) et celle des perceptions erronées. L'étude de ces deux séries, qui toutes deux déterminent (au moins tempo- rairement) le mauvais fonctionnement de l'esprit, nous fournira quantité de documents intéressants sur les causes de nos erreurs individuelles ou socia- les, sur la difficulté de se comprendre les uns les autres, et enfin sur l'in- fluence du coefficient affectif dans nos jugements. — Jean Philippe. Preisig (D. H.). — Note sur le langage chez les aliénés. — L'emploi des néologismes est le phénomène le plus frappant dans le langage des aliénés : il tient tantôt à ce que le malade ne voit pas le mot pour rendre son idée, tantôt au manque de précision, dans les idées, au symbolisme ou à l'affec- tation des déments précoces, à la déformation par défaut d'articulation ou de mémoire, à la contagion, etc. Darmsteter avait déjà analysé quelques- unes de ces causes. — Jean Philippe. Sellier (M.). — Troubles de la sensibilité dans le zona. — Recherches inté- ressantes en ce que les modifications observées dans la sensibilité peuvent être rattachées à des modifications anatomiques constatées à l'autopsie. Le zona peut modifier, temporairement ou non, la sensibilité tactile : plus souvent, la sensibilité thermique et douloureuse, laquelle est ordinairement exagérée. Il arrive que ces troubles siègent très loin de la zone d'éruption, parfois symétriquement. Dans toutes les autopsies, on a noté des altérations variables, siégeant sur le trajet du neurone centripète : quel qu'en soit le degré, on rencontre tou- jours les ganglions spinaux modifiés dans leur épaisseur et leur consistance, et présentant des suffusions sanguines ; on trouve dans l'intimité de ces ganglions une infiltration des cellules rondes, dans le tissu interstitiel ; dans les cas graves, le ganglion est en partie sclérosé, avec sa gaine épaissie, etc. [Resterait à faire le départ entre les diverses formes d'alté- ration et déterminer à quelles altérations anatomo-pathologiques chacune se rattache]. — Jean Philippe. Perrens. — Hallucinations volontaires de la vue. — Brière de Boismont a cité le peintre anglais qui pouvait à volonté revoir le modèle qu'il avait à prendre, le mettre sur sa chaise, etc. Le sujet (homme de 48 ans), de l'obser- vation rapportée par P. projette à distance sa propre image, en surveille les mouvements, etc., et, pour certaines hallucinations, au lieu de les subir, il les modifie, les évoque à son gré. Ces hallucinations apparurent très tôt (II ou 12 ans) ; elles sont nombreuses et diverses. — Jean Philippe. Seglas (J.) et Collin (A.). — Emotion-choc : psychose confusionnelle. — L'émotion-choc développée chez une malade qui parait peu prédisposée, une psychose dont les auteurs analysent surtout la phase intermédiaire entre luie période de confusion mentale avec délire onirique, et une autre de confusion mentale simple. Entre les deux, la malade a présenté de la pau- vreté et de la monotonie des associations d'idées, les seules qui restaient gravitant autour d'idées reliées à la cause du choc ; de l'impossibilité de fixer XIX. — FONCTIONS MENTALES. 537 l'attention, et l'incohérence des propos et de la dissociation mimique; un cercle d'évocation restreint de l'amnésie englobant la scène du choc ; enfin de l'indifférence émotionnelle, avec isolement total du monde extérieur. — Jean Philipi>e. Martin (G.). — La maladie du sommeil et ses troubles mentaux. Démence trypanosomiasique et démence parait/tique. — La maladie du sommeil s'ac- compagne de troubles psychiques qui peuvent s'observer dès le début de l'affection. Une fois constitués, ils se traduisent essentiellement par une forme confusionnelle et pseudo-démentielle évoluant rapidement et progressive- ment vers un affaiblissement intellectuel global. La démence trypanosomia- sique présente la plus grande analogie avec la démence paralytique. On doit la différencier cependant par son évolution plus rapide, par son caractère plus confusionnel et plus ou moins régressif au début, par l'ensemble des symptômes spéciaux qui l'accompagnent. — Ph. Lasseur. Kent (Hélène). — Expérience sur la formation des habitudes dans la dé- mence précoce. — Recherches à l'aide de lests tels que le labyrinthe, des chiffres à repérer, etc., de l'aptitude que les déments précoces, à des degrés divers, conservent pour l'acquisition des habitudes. H. K. observe que tous peuvent encore acquérir des habitudes, mais que la rapidité d'ac- quisition dépend de leur bonne volonté et de l'habileté avec laquelle on leur individualise les procédés, car ils sont eux-mêmes incapables de choisir les moyens les meilleurs. — Jean Philippe. Sérieux et Capgras. — Le délire d'interprétation. — Ce délire est celui de « déséquilibrés qui arrivent à forger un roman délirant grâce à la multi- plicité de leurs erreurs de jugement, à la signification personnelle qu'ils donnent aux sensations ou aux événements les plus fortuits ». Ils ne devien- nent jamais déments et peuvent apparaître tour à tour aliénés et sains d'es- prit. Ils ne sont jamais hallucinés; ils ne font que « dénaturer, travestir, amplifier des faits réels ». Ils croient découvrir « l'énigme de leur destinée» ; ils n'ont jamais de troubles de la sensibilité générale, mais tirent parti du moindre malaise comme d'un indice qu'ils cherchent à interpréter. Le subs- trat de leur maladie est un « défaut de sens critique qui relève pour une grande part d'anomalies de l'affectivité ». Ils ne sont pas tous persécutés, mais il y a des persécutés qui ne sont qu'interprétateurs. Dans le délire chronique, l'hallucination croissante devient prépondérante; l'interpréta- teur a une activité mentale autrement vive et à côté de l'halluciné chronique « on croirait voir la raison auprès de la folie » ; chez lui, le rôle de la mé- moire, de l'imagination, de l'attention élective, de la volonté, de l'intelligence entière, est considérable ; il « reste en relations avec son milieu et y puise sans cesse de nouveaux matériaux ». — Ce délire relève de la folie des dégé- nérés et il fait comprendre l'effet des passions sur le jugement des déséqui- librés ; c'est une sorte de systématisation, mais la « folie systématisée » ne constitue pas un groupe chimique homogène; il faut donc faire du délire d'interprétation une entité chimique distincte. — G. L. Duprat. Ermakow (J.). — La démence précoce pendant la guerre. — E. se réfère d'abord aux études précédentes sur les cas d'aliénation chez les militaires : Wasse, Jolly, Ilberg, Iwanow, Bûrichpolski, etc. (pour la guerre russo- japonaise), en ont cité des cas. E. en apporte quelques observations qu'il a choisies aussi caractéristiques que possible, et desquelles il conclut que 538 L'ANNEE BIOLOGIQUE. les symptômes physiques de la démence précoce sont instables ; le dermo- graphisme cutané est plus prononcé pendant la guerre; la contraction idio- musculaire révèle l'asthénie neuro-musculaire, et la mauvaise nutrition; les hallucinations fréquentes. Dans nombre de cas, la démence précoce se développe sous l'aspect de la paralysie générale, sans cependant de symp- tômes physiques. L'évolution est beaucoup plus rapide et plus fatale durant la guerre. Enfin la confusion est fréquente. — Jean Philippe. a) Dumas(G.). — Contagionmentale, épidémies mentales et folies collectives. — Si l'on admet que la contagion repose sur l'imitation et la suggestion, on ne parvient pas à expliquer la grande variété des contagions mentales. On ne peut pas juxtaposer une définition psycho-sociologique et une définition psychiatrique de la contagion, sans se demander comment passer de l'une à l'autre. Pour qu'il y ait contagion mentale, il faut qu'il y ait contact immé- diat ou contact médiat (par la voie de la presse ou du livre). On ne peut pas admettre d'épidémie quand la cause commune est physique (insolation, paludisme) ou sociale (guerre, tremblement de terre). La contagion, d'indi- vidu à individu, n'est pas la seule cause de contamination qui agisse dans la plupart des épidémies : celles qui ne sortent pas du milieu familial sont dues à l'altération des idées et sentiments communs à tous les membres de la famille ; celles qui affectent un grand nombre de personnes sont dues à des courants collectifs de préoccupations, p. ex. « les folies collectives sont les maladies des courants sociaux » (p. 398), p. ex. la tulipomanie en Hollande, à la base desquels on trouve des états affectifs de méfiance, orgueil, enthousiasme, peur, fureur, etc. Ces courants sont passagers et l'on ne conçoit guère la possibilité de voir une société entière « délirer collecti- vement ». La forme la plus parfaite du délire collectif est la folie à deux (Régis). Les folies collectives et grégaires sont toujours caractérisées par la forme collective et synthétique de leurs manifestations. — G. L. Duprat. b) Dumas (G.). — La contagion des manies et des mélancolies. — Certains délires raisonnants ou certains états épisodiques d'agitation sont capables de se transmettre, « abstraction faite de la psychopathie dont ils relèvent » ; mais en ce qui concerne la manie et la mélancolie ou la psychose maniaque dépressive, doit-on affirmer avec les Allemands, nier avec les Français, une véritable contagion? Elles peuvent d'abord frapper dans une même famille un ou plusieurs membres d'une même génération, et cela sans contagion (folies gémellaires surtout). Puis, il peut y avoir rapport de causalité sans contagion; les soins donnés à un malade débilitant, surmenant des prédis- posés, surtout quand ces soins sont continuels et affectueux. On peut con- stater aussi un parallélisme dû à une cause unique, une émotion commune par exemple. Cependant parfois « la première maladie agit bien par son contenu, c'est-à-dire par l'expression verbomotrice des représentations et émotions qui la constituent » (p. 575); mais il s'agit plutôt de délires (de la peur par exemple), que de manie ou de mélancolie qui sont des « réactions générales de l'organisme mental et physique » où les. émotions « n'agissent que qiianfitativemcnf » (par épuisement du système nerveux). La contagion n'est pas plus acceptable que pour la confusion mentale; elle ne l'est que pour les délires hystériques. — G. L. Dupr.^t, Genil-Perrin (G.). — L'altriiismr morbide. — L'altruisme normal est sans exagération, « obscur ». L'altruisme morbide manque de mesure et atteste le déséquilibre. Dans la paralysie générale, on trouve de la politesse XIX. - FONCTIONS MENTALES. 539 exagérée ; chez les alcooliques, les maniaques chroniques, une bienveillance excessive ; on a signalé des suicides par altruisme, des philanthro})es à pro- digalité exagérée avec impulsions, besoin de faire des cadeaux, gaspillage, vol au profit de personnes aimées d'un amour désintéressé, désir de faire le bonheur de l'humanité. En général, on constate une « transmutation dans la table des valeurs affectives ». 11 est un altruisme morbide lié à l'excessive religiosité, un autre à la criminalité (altruisme ou humanitarisme des anar- cliistes). A la source du processus morbide est une idée ou une interprétation délirante, presque toujours de la dégénérescence (comme dans la zoophilie) avec déséquilibre amenant à sacrifier des intérêts bien établis à des intérêts imaginaires. Les manifestations de ce déséquilibre, exceptionnellement gé- nérales, sont en général ou inutiles ou nuisibles à l'individu et à la société. — G. L. DUPRAT. Tastevin (J.). — L'asthénie poxt-dnnhvirriise et les dy! L'ANNEE BIOLOGIQUE. laboration des bactéries (du mycoplasma par conséquent) seraient éternelle- ment restés des êtres inférieurs. Plus tard, une fois les cyanophycées formées, il s'est établi un second état de symbiose. Les éléments mycoïdes colorés (chromatophores) sont, en effet, à leur tour entrés à l'intérieur des monères déjà pourvus de noyaux et ont ainsi marqué l'origine du règne végétal. Le monde organique doit donc, selon M., être divisé de la façon suivante : / ( l. Bactéries. , n . ...là l'état libre < "Z. Champignons. "^1 , • ^ < • ( -J- Cj'anophycees. (pas de si'iribiose) ) / i r.i / i / en symbiose S 1- Chromatoithores 2. Chromioies des noyaux i — Ai,i;iies (organismes autotro- I 1 Al^onljA'tes \ ' „ r>- ■ ; 1 \ • ^ o i ■ ■ ) b. — Leucophycées (organismes II. — Benne vraelnl ] f i ■,■ . \ tm -t \ ,..,,< { lietorotrophes, Phycomycetes). (a symbiose double)! 2. Bryopliytes. I 3. Ptéridopbytes. \ 4. Spermophytes. III. — Règne animal (à symbiose simple). Dans cette classification, les Pbycomycètes sont considérés, à la suite de de Barv, comme des algues devenues incolores et par conséquent séparés des champignons, avec lesquels, selon M., ils n'ont aucun rapport. Une autre conclusion qui s'impose, selon M., à la suite de la théorie des deux plasmas, est celle de rayer de la classification le règne des protistes, espèces de zoo- phytes du xix'^ siècle. On rassemblait soi-disant sous cette désignation une série d'organismes intermédiaires non encore différenciés en vrais animaux et en vrais végétaux. Mais en réalité, selon M., de pareils êtres intermé- diaires n'existent pas parce qu'il ne peut y avoir d'état transitoire entre sym- biose et non-symbiose. Ou bien on est en présence d'une symbiose avec des ^cyanophycées, dans ce cas il s'agit de végétaux, ou bien il n'y a pas de pareille symbiose et on a afîaire, par conséquent, à des animaux. Tout organisme est ou bien un animal ou un végétal ou un mycoïde. — J. Strohl. a) Gley. — Le nèo-vitalisme en face des progrès récents de la physiologie gé- nérale. — Le néo-vitalisme reprend, en l'adaptant aux progrès actuels de la science, le finalisme de l'ancien vitalisme. 11 s'appuie sur trois arguments : P' Les lois physiques de la diffusion, de la dialyse, de l'osmose, ne suffisent pas à expliquer les échanges intercellulaires ; il faut que la cellule soit vi- vante et par conséquent que la vie agisse. 2^ Dans un organisme, les vies locales sont solidaires les luies des autres et concourent toutes à un même but qui est la vie de l'individu. 3° L'être vivant ne dure et ne se développe que par une lutte constante contre toutes les forces étrangères qui l'entou- rent; il faut, pour cela, des actions concertées, et c'est le système nerveux qui les organise en vue de la défense de l'individu. A cela G. répond : 1° C'est un paralogisme de poser que les échanges in- tercellulaires, aujourd'hui inexplicables par les états physiques, ne pourront jamais hêtre : il y a eu progrès en ce sens. 2° La finalité se réfugie actuelle- ment dans les phénomènes de coordination fonctionnelle. Ce qui dépasse la physique (déclare A. Stéfani) ce ne sont pas les faits physiologiques isolés, c'est leur coordination. — A quoi G. répond que ces associations de fonc- tionnement peuvent être d'origine purement mécanique et qu'au lieu de dire XX - THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 547 qu'elles concourent toutes à un même but: la vie, on peut dire que cette vie est précisément leur résultat. De quoi l'on s'aperçoit mieux en notant que des rapports s'établissent entre différents organes non plus par l'intermé- diaire du système nerveux mais par l'intermédiaire de substances sécrétées par des glandes spéciales, par des corrélations strictement humorales. Pour mettre de l'ordre dans ces corrélations, G. a proposé la classification sui- vante : a. Corrélations neuro-directes; b. Corrélations neuro-chimiques; c. Corrélations purement chimiques ou humorales. — 3° Le fait qu'un orga- nisme vivant défend sa vie contre les causes de destruction, implique-t-il une force d'adaptation, c'est-à-dire un finalisme? G. estime que ce côté de la question reste trop obscur pour que les partisans du vitalisme aient droit d'en tirer leurs arguments. Il conclut que, ces problèmes résolus dans le sens dumécanisme, ceux qui se demandent si c'est là toute la vie diront qu'il reste encore des inexplicables : le problème de l'hérédité et le problème de la conscience. — Jean Pihlippe. Richet (Ch.). — Une nouvelle lujpothèse sur la biologie générale. — « C'est plutôt une analogie ». Toute masse homogène d'une substance organisée tend à créer aux dépens des corpuscules qui l'entourent; « l'accroisse- ment, c'est l'attraction », mais une attraction de plus en plus variée. Elle est déjà sélective pour le cristal d'alun et pour la bactérie; mais dans la phagocytose la masse se met en mouvement : il y a « attraction perfection- née », quelquefois attraction chimique (chimiotropisme). L'attraction crois- sant à mesure que les masses sont accrues par l'assimilation montre l'uni- verselle tendance à l'accroissement et à la prolifération. « Tout se passe comme si la matière brute était organisée en matière vivante pour être douée d'une attraction plus efficace » (p. 458). L'être adulte incapable de croître da- vantage devient apte à la reproduction, qui jusqu'alors lui était inutile ; après la reproduction, « il se survit », mais ne compte plus au point de vue biolo- gique et peut-être psychologique aussi; aux cellules régénérées de croître par attraction à leur tour. — La lutte pour la vie, c'est la lutte pour le car- bone; les fonctions vitales sont des renforcements de la puissance attractive en vue d'abord de la nutrition (la faim et l'amour gouvernant le monde); quand la conscience vient se surajouter, l'égoïsme devient puissance direc- trice de l'attraction et de l'assimilation, et ainsi l'on obtient le travail maxi- mum, l'eftlorescence de la nature morte. — G. L. Duprat. Bernard (Henry M.). — Quelques facteurs négligés de révolution. — I. La conception cellulaire des organismes repose sur des apparences superficielles. Ce qu'on appelle le cytoplasme n'est pas constant et ne joue qu'un rôle ac- cessoire, en relation avec le métabolisme. La constitution essentielle de la substance vivante doit être comprise comme im réseau ininterrompu, formé par des faisceaux de filaments de linine, ramifiés et anastomosés, et s'en- chevétrant au niveau des nœuds. Sous ces enchevêtrements se trouvent des chromidies ou chromoplasxes constituant, avec leur support, le noyau. On peut hypothétiquement considérer comme éléments de cette structure des grains chromatiques d'où partent en forme étoilée des filaments de linine, qui, en se rejoignant et en se superposant, forment le réseau. Ces filaments sont susceptibles de se contracter et de s'accroitre d'une façon continue. Les grains chromatiques sont de même susceptibles de s'accroître et peuvent glisser sur les filaments de linine, mais ne peuvent jamais s'en détacher, sauf partiellement, quand ils s'unissent à des produits du métabolisme pour former des sécrétions. Le tout est entouré d'un liquide spécifique. Cette con- 548 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ception est fondée sur une étude spéciale de la rétine, où l'auteur a cru re- connaître cette structure, et de quelques autres tissus, et elle est étendue, pour des raisons théoriques, à l'ensemble du protoplasma des êtres vivants. Le point de départ consiste, pour chacun des noeuds du réseau, en un cliromidium unique, d'où partent en étoile des filaments de linine. Le chromidium se divise en 2, 4, 8 etc. parties, les filaments se fendent longi- tudinalement, en même temps qu'ils s'accroissent en long, et la disposition primitive fait place progressivement à celle décrite au début. Les preuves objectives de ces faits sont difficiles à fournir. Le réseau de linine se retrouve dans le système des parois des alvéoles que comporte la théorie de Bïitsculi et les chromidies dans les granules d'ALTMANN. Quant aux théories fibril- laires, elles coïncident directement avec celle de l'auteur. Cette structure se voit assez bien dans VAchromalium tel qu'il est figuré par Sciiewiakoff et qui ne possède pas encore de noyau. — Les filaments forment par leurs produits d'excrétion une pellicule protectrice enveloppant le système, et leurs prolongements terminaux au delà de cette membrane constituent les cils locomoteurs; ils sont en même temps les conducteurs des excitations qui, venues du dehors, se combinent dans le centre de l'ensemble pour aboutir aux réactions motrices. A un certain degré de différenciation de l'organisme, les chromidies se groupent au centre et constituent le noyau. Dans l'évolution phylogénétique, les microbes et les organismes unieellu- laires à noyau diffus représentent le premier stade et ceux à noyau condensé le stade ultérieur. Les centrosomes sont des petits amas de chromidies, extra-nucléaires. Les formations squelettiques intraprotoplasmiques se mo- dèlent sur des filaments du réseau. — Les théories qui ont pour base la cellule n'expliquent pas pourquoi, quand une cellule se divise en deux autres et celles-ci un grand nombre de fois pour constituer un organisme pluri- cellulaire, ces cellules, au lieu de se séparer, restent unies en un tout. La chose devient claire en admettant que les cloisons intercellulaires respectent la continuité du réseau prntomiloriiique. C'est l'idée des communications protoplasmiques localisées dans le réseau de linine. — B. montre par des exemples que l'action des facteurs de différenciation, admis par les auteurs, se concilie aussi bien [mais pas mieux] avec sa théorie qu'avec celle généralement admise. 11 poursuit dans les différents tissus l'application de sa théorie à leur structure. Les tissus conjonctif et nerveux lui paraissent particulièrement favorables : pour le dernier, la théorie explique d'elle- même sa diffusion générale et son importance dominante dès les premiers stades, car, même avant la formation d'un système nerveux différencié, le réseau protomitomique, avec sa faculté de conduire les excitations, peut être considéré comme un système nerveux rudimentaire. Le système nerveux englobe à l'origine tout; plus tard, certaines portions du réseau accentuent cette fonction, tandis que le reste la perd et devient non nerveux. Quand le sy.stème nerveux se différencie dans les organismes plus élevés, il est donc formé de noyaux (accumulation de chromatine dans l'enchevêtrement des filaments de linine) et d'un réseau répandu dans tout l'organisme et formé par ces filaments. Ce dernier a un rôle conducteur, les fonctions énergétiques étant dévolues à la chromatine. De même que dans un organisme uninucléé la chromatine condensée dans le noyau central envoie vers la périphérie, le long du réseau, des parcelles de cette substance, pour satisfaire aux exigences fonctionnelles des différents points de la périphérie, en sorte que toute chromatine, même périphériiiue, ap- partient également au noyau ; de même dans l'organisme supérieur il faut considérer toute la chromatine comme appartenant aux noyaux du XX. — THEORIES GENERALES. - GÉNÉRALITÉS. 549 réseau nerveux. C'est là son centre ;de production ; de là elle 'se déplace le long des filaments, pour se porter vers les points non nerveux du réseau protomitomique, là où il en est besoin, pour les exigences locales des fonc- tions non nerveuses. Ainsi, de toutes les cellules ganglionnaires partent de minces courants de substance cliromatique le long des fibres nerveuses où on peut les déceler de place en place sous la forme de légères « perles » (corps de Nissl) colorables par les réactifs. Cette chromatine se rend vers les orga- nes périphériques auxquels vont finalement les nerfs, que ces organes soient sensitifs, musculaires, glandulaires ou autres. La rétine constitue un organe favorable pour ces constatations : on y peut déceler de telles « perles » entre les noyaux des cellules ganglionnaires et ceux des bâtonnets, apportant à ces derniers, pour être dépensée dans la fonction visuelle, la chromatine formée dans les premiers; et l'on voit aussi d'autres « perles » sur les fibrilles de la couche nerveuse, représentant la chromatine qui se rend des cellules gan- glionnaires à la rétine par le nerf optique. Cet écoulement incessant de la chromatine de ses centres de formation vers la périphérie est assez difficile à concevoir, mais il est démontré de diverses façons directes et indirectes. On vient de voir qu'il peut être observé dans la rétine; si l'on coupe un nerf, c'est à lui qu'il faut attribuer l'appari- tion de noyaux au niveau de la section. L'accroissement général du corps et de ses parties est dû à la pousse du réseau à ses extrémités terminales ; la chromatine y est apportée au fur et à mesure des besoins des tissus qui se forment dans ces points. C'est aussi par ces migrations de chromatine que s'explique le phénomène des migrations nucléaires dans l'ontogenèse ; les irrégularités ou les arrêts de la croissance ont leurs causes initiales dans ce pliénomène; enfi,n, les productions cancéreuses peuvent être rapportées à un apport excessif de chromatine dans des points périphériques déterminés, où elle donne lieu à une formation surabondante de cellules, de même nature que les cellules normales du même tissu. — Ni la théorie cellulaire ancienne ni la théorie du neurone ne donnent un tableau exact de la consti- tution de la rétine. Celle-ci fournit une expression très claire de la théorie protomitomique et a été le point de départ de la découverte de cette théorie pour l'auteur dans ses longues études sur la rétine. Il faut concevoir celle- ci comme des couclies d'amas chromatiques reliées par un réseau de fibres de linine, le tout irrégulièrement englué dans un syncytium cytoplasmique. Tandis que dans le réseau protomitomique s'opère l'incessante migra- tion de la chromatine en direction centrifuge jusqu'aux noyaux des bâton- nets et des cônes, les gaines cytoplasmiques sont le siège d'un courant de substances de déchet, s'opérant en sens inverse et qui, partant des cellules choroïdiennes, traverse toute la rétine pour aboutir au corps vitré et déterminer sa formation. La conception de ces deux courants est générale et s'applique à tous les organes, sensitifs ou autres; en particulier l'épi- derme et les productions cornées sont l'aboutissant périphérique de ces courants de déchets dans le domaine cutané. Ces deux courants, également nécessaires à la construction et au fonctionnement de l'organisme, suivent les mêmes voies dans les organismes inférieurs, tandis que dans les supé- rieurs une différenciation s'établit, le réseau protomitomique se spéciali- sant pour les fonctions nerveuses, tandis que les fonctions métaboliques ont pour agent l'autre courant. [L'auteur assimile dans cette conception la rétine aux couches épidermiques des autres organes sensoriels, y compris la peau, sans tenir compte de ce fait incontestablement démontré par l'embryogénie que la rétine et sa couche pigmentaire sont une émanation de l'encéphale, qui s'est portée à la rencontre de l'épiderme local d'une autre région]. 550 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Dans la théorie cellulaire, le problème de la croissance est double chez les êtres polycellulaires : il faut expliquer la croissance de la cellule et la croissance de l'oriranisme. Dans la théorie protomitomique, tout se ramène à la question de la croissance du réseau. Or, celle-ci se conçoit aisément : les fibres sont susceptibles d'allongement et les chromidies de multiplication scissipare. Quand une chromidie se divise en deux, ses deux moitiés en s'écartant restent unies par un filament de linine néoforrné, tandis que les filaments de linine qui partaient de la chromidie-mère se fissurent longitu- dinalement, une moitié par chaque chromidie-fiUe. Les phénomènes de la division nucléaire mettent sous les yeux ce processus, et T'apparition et la disparition des filaments achromatiques s'expliquent par le fait que ceux-ci ne deviennent visibles que dans les périodes d'activité où des courants de sécrétion se dirigeant le long de leur substance les rendent visibles. Les produits sexuels représentent des fragments de protomitomes paternel et maternel, devenus libres; la fécondation consiste dans la fusion des deux ré- seaux en un réseau mixte. Toute partie détachée du réseau conserve les caractères de celui-ci et les reproduit dans l'accroissement. II. L'allure générale de l'évolution montre qu'elle progresse par deux voies : 1° la variation darwinienne qui produit les progrès dans l'intérieur d'un même pliylum, et 2=' la formation de colonies, par laquelle les phy- lums s'engendrent les uns les autres. C'est donc cette dernière qui est responsable des grands traits de l'évolution. Voici alors la série ascendante à laquelle elle donne lieu : p Microbes représentant l'état chromidial primitif. 2° Protistes, cellule animale et végétale. 3° Métazoaires primitifs, gastréades, colonies de cellules. 4-^ Colonies de gastréades : Coelentérés coloniaux (colonies massives) et Annélides primitifs (colonies linéaires, libres). 5° Complication progressive de la forme précédente (véritables Annélides, Arthropodes, Vertébrés, Homme). C'est à la phase entre l'Annélide primitif et l'Annélide vrai que s'établit l'affectation spéciale du protomitome au système nerveux. [A noter qu'il n'y a pas place dans ce schéma ni pour les Echinodermes, ni pour les Mollusques]. b^ Société humaine. Ici, les relations qui étaient jusqu'ici matérielles, par l'intermédiaire du réseau protomitomique, deviennent psycliiques. La courbe évolutive revêt ainsi un caractère ondulatoire par le fait que des changements brusques, qui correspondent au passage à une unité supé- rieure, viennent l'interrompre. — Nous ne nous étendrons pas outre mesure sur cette partie, hautement liypothétique, des conceptions de l'auteur. Cette évolution est double, physique et psychique, les deux séries étant indépendantes l'une de l'autre, mais fondées sur une base commune. L'évo- lution physique se fait, à tous les étages, sous l'empire d'une force unique : celle qui pousse chaque unité vitale à s'accroître en assimilant les éléments de son milieu, et à se diviser en deux une fois un certain terme de crois- sance atteint. De même, à tous les stades, on doit rencontrer une force psychique, la même pour tous. L'évolution psychique est caractérisée aussi par le fait général des rapports entre l'individu et son milieu, établis sous l'inlluence d'une force psychique unique à laquelle l'auteur donne le nom de « volonté », mais qui représente probablement dans son esprit une idée toute différente d'un libre arbitre quelconque, car une discussion toute pliilosoiihique sur cotte dernière question montre que l'auteur se place striclemeat au point de vue déterministe. La « volonté » ici signifie plutôt XX. — THEORIES GENERALES. - GENERALITES. 551 tendance à recevoir des impressions du milieu ambiant et à réagir en consé- quence; ces interactions peuvent être des attractions ou des répulsions, cau- sant du plaisir ou de la peine, ou des réactions sans caractère émotionnel, sources simplement de la connaissance du monde environnant. La « psyché » de l'homme n'est qu'un organe de sens particulier, développé pour la per- cejjtion du milieu psychique, comme les organes de sens physiques sont destinés à percevoir le milieu physique, « à, trois dimensions ». La vie psy- chique de l'homme s'est développée en rapport avec le 5^ stade d'évolution, où les liens psychiques sont venus remplacer les liens matériels. Dans un dernier chapitre l'auteur donne l'analyse de la société humaine, d'abord primitive et nomade, puis devenue sédentaire ; cette société, d'a- bord sous la domination d'une caste en vue des nécessités de l'existence, a plus tard acquis la possibilité de devenir plus égalitaire. Mais cette égalité n'est pas réalisée, car la domination d'une minorité et la lutte pour l'existence continuent. L'auteur espère pourtant que l'avenir réserve une satisfaction plus équitable des besoins matériels et moraux de chacun et une liberté plus grande des individus. La 5^^ période ne clôt pas l'évolution : elle se poursuit par le perfectionnement des liens psycliiques et prép.u'e une pé- riode nouvelle. — Y. Delage et M. Goldsmith. a) Guénot (L.)'. — La r/cnèae des espèces animales. — C'est un exposé non des théories, mais de faits acquis relatifs aux questions d'hérédité et d'évolution; cepevidant, le point de vue de l'auteur s'y montre très nettement. Le livre se divise en quatre parties. I. Histoire du transformisme. — Exposé sommaire des origines de l'idée transfçrmiste et de sa victoire après Darwin. II. Étude de l'individu. — Caractère essentiel de la vie : hétérogénéité de la matière vivante ; il en découle cette conséquence qu'aucune partie de la cellule n'est vivante par elle-même, seul l'ensemble l'est. Séparation du soma et du germen chez les Métazoaires. Rôle des chromosomes; réduction numérique. Mérogonie et parthénogenèse artificielle. Unlogénèse . — L'œuf contient des matériaux d'aspects différents (morpho- plasmes), mais sa polarité ne se confond pas avec la distribution de ces matériaux. OEufs isotropes et anisotropes. Influence des facteurs externes et internes sur la marche de l'ontogenèse. Seules les mutations germinales sont considérées par l'auteur comme pouvant donner des variations héré- ditaires. Ontogénie et phylogénie; loi biogénétique fondamentale. Comportement des animaux. — Sont étudiés ici les différentes réactions, dans l'ordre de complexité croissante : 1° Réflexes (simples ou consistant en réactions de l'organisme tout entier, tels que certaines attitudes protectrices, autotomie, etc.), 2° Tropi&mes, 3° Sensibilité différentielle (parmi les phéno- mènes se rapportant à cette dernière sont classées les attractions exercées par différents milieux là où ces attractions n'ont pas pour résultat une orientation précise. Les réactions rythmiques et la mémoire associative sont comprises dans la même catégorie), 4'^ Instincts, 5° Actes intelligents, auxquels les instincts modifiables et les actes associatifs forment le pas- sage. Sexe. — L'auteur admet complètement la théorie chromosomique de la détermination du sexe; quant aux caractères sexuels secondaires, ils dépen- dent en partie des cellules germinales elles-mêmes, en partie des hormones qui émanent des glandes génitales. Mort. Durée de la vie. Sénilité. III. Facteurs de l'évolution. — C'est dans cette partie que les idées per- 552 L"ANNEE BIOLOGIQUE. sonnclles de Fauteur s'expriment le plus. Il faut distinguer deux catégories de variations : les mutations et les fluctiialions, les premières germinalcs, les secondes produites sous l'influence des conditions de vie. Une mutation est définie comme un changement de nature d'un des déterminants de la cellule germinale, le mot « déterminant » étant pris non dans le sens mor- phologique, mais dans le sens d'une « substance chimique particulière » qui détermine à travers toutes les divisions cellulaires la constitution de tels ou tels organes ou tissus. D'autre part, l'auleur émet l'idée que ces déterminants sont probablement identiques aux chromosomes. Les muta- tions seules sont héréditaires, les fluctuations ne le sont pas. Les difii'érents modes de transmission des mutations et l'apparition des diff'érents caractères sont exposés par l'auteur en termes mendéliens. En ce qui concerne Tori- gine des mutations, elles peuvent résulter soit d'une rencontre fortuite de déterminants, soit d'une action extérieure s'exerçant à la fois sur le soma et le germen. L'opinion de l'auteur sur la question des caractères acquis en découle logiquement. Il récuse tous les cas où l'action exercée sur le parent retentit sur le descendant autrement que par la transmission d'un caractère tel quel (par exemple chez les cobayes de Bruwn-Sequakd où ce n'est pas la mutilation elle-même qui est transmise, mais les accidents morbides provo- qués par elle). 11 en est de même des cas où les facteurs agissant peuvent provoquer, en même temps qu'une fluctuation dans la partie somatique du corps, l'apparition d'une mutation dans les gamètes (par exemple les expé- riences de Fischer sur les papillons, de KAMMERERsur les Salamandres etc.). La question se réduit ainsi à la transmission des mutilations et des effets de l'usage et du non-usage; dans ce dernier cas, la transmission est souvent apparente et contredite par des cas où elle devrait se produire et ne se pro- duit pas (par exemple, animaux des cavernes ayant conservé leurs organes de vue). — D'ailleurs, un argument logique général s'oppose, dit C, à cette transmission : si, expérimentalement, on arrive à substituer un caractère à un autre do cette façon, c'est que l'ancien caractère n'était pas héréditaire- ment iîxé et le nouveau ne le sera pas non plus. Vient ensuite un exposé des différentes formes de variation, de la sélec- tion naturelle et artificielle, de la panmixie et de la sélection sexuelle. Le rôle joué par ces facteurs ne parait pas être capital. IV. Peuplement DE la terre [XVIII]. — Cette partie dulivre comprend un grand nombre de faits et tient une place d'autant plus importante que l'iso- lement dans l'espace joue un grand rôle dans la conception générale de l'auteur. On y trouve successivement; 1° l'histoire de la terre au point de vue de la distribution des êtres vivants; 2" l'étude des différents milieux: mer, eaux douces, eaux saumâtres, eaux thermales, milieu terrestre avec ses subdivisions et ses faciès, milieux vivants (conditions d'existence des parasites et des commensaux). IV. Genèse des espèces et des adaptations. — En ce qui concerne l'origine de la vie, l'auteur considère la panspcrmie comme la plus probable des explications. Ensuite, la marche de l'évolution se présente ainsi. Des conditions diverses font apparaître des mutations germinales variées; parmi ces mutations, certaines prédisposent les êtres à vivre non seule- ment dans leur milieu habituel, mais aussi dans un milieu un peu diffé- rent (par exemple certains des animaux marins sont capables de vivre aussi dans l'eau douce). D'autre part, il se présente toujours des « espaces vides » à occuper (vides non pas absolument, mais dans ce sens qu'il y a place pour d'autres êtres que ceu.x; qui les peuplent déjà) ; ces espaces sont XX. - TIIKOUIRS (iîlNÉRALES. — GENERALITES. 553 occupés par ces êtres plus ou moins préadaptés aux nouveaux milieux. Alors, les conditions nouvelles interviennent et amènent, à côté des fluc- tuations, aussi des mutations qui, se surajoutant aux mutations anciennes et se transmettantpar hérédité, créent de nouveaux caracte;res spécifiques. — Cette évolution comporte un réel progrès, dû à la concurrence entre les an- ciens et les nouveaux habitants des différentes régions (ît à la victoire des plus parfaits. La sélection n'intervient que pour conserver les espèces déjà individualisées et favorisées par le hasard ; elle n'est pas un facteur de leur formation même. — L'évolution du monde animal, telle qu'elle s'est pro- duite, nous montre l'existence de certaines séries évolutives (orthogénèse) ; elles sont dues non à des fluctuations, mais à des mutations gecminales, se produisant dans ceux des déterminants qui sont les plus instables. A la lumière de ces idées générales, l'auteur examine quelques problèmes, tels que l'atrophiée des ailes et des yeux, la coloration protectrice (l'hom.o- chromie s'explique par les impressions visuelles et aussi par la nourriture ; les ressemblances plus frappantes, telles que celle de KalUina, paraissant être dues au hasard; quant au mimétisme, l'auteur pense qu'aucune des explications proposées n'est satisfaisante) ; l'origine de l'asymétrie des Pleu- ronectes, due au début à une asymétrie organique et à la régression de la vessie natatoire, transmise ensuite par hérédité. — M. Goldsmith. d) Le Dantec (F.). — Lo problème de l'origine des esj)ècrs. — C'est une critique du livre précédent de Cuénot, critique qui s'adresse moins au livre lui-même qu'au point de vue weismannien qui le pénètre. Contre ce point de vue Le D. formule les mêmes critiques que dans ses travaux pré- cédents; il en est de môme pour les cas de l'hérédité mendélienne, au sujet desquels il renouvelle sa comparaison avec des diathèses provoquées par les microlies. — M. Goldsmith. b) Cuénot (L.). — .1 propos de la critique d'un livre récent et de la théorie de Weismann. — Le Dantec ayant reproché à l'auteur d'avoir accepté dans son livre les idées de Weismann, il précise ce qu'il entend par le terme de « déterminants » : ce sont des substances chimiques particulières dont l'effet se manifeste dans les divers caractères-unités ; la faculté de ces derniers à varier indépendamment les uns des autres montre qu'ils correspondent chacun à une cause séparée. Cette conception diff'ère de celle de Weismann en deux points : ces « déterminants » ne sont pas vivants et ils ne sont pas des particules morphologiques. — M. Goldsmith. c) Le Dantec (Félix). — La stabilité de la vie. — L'attitude sceptique de ijeaucoup d'esprits modernes à l'égard du transformisme tient d'abord, dit l'auteur, à ce qu'il n'a triomphé qu'avec la théorie sélectionniste de Darwin, théorie qui ne donne qu'un semblant d'explication et a été fortement ébranlée. D'autre part, la théorie de de Vries, tout en voulant donner une preuve expérimentale du transformisme, en a en réalité sapé les bases, en substituant l'évolution brusque à l'évolution lente. Mais tout cela ne peut rien contre l'idée transformiste elle-même, qui reste une nécessité, car toute autre hypothèse sur l'origine des espèces se heurte à des invrai- semblances criantes. Mais cette idée doit être fondée sur la méthode de Lamarck et non sur celle de Darwin ou de de Vries. — A l'objection fré- quente : « Montrez-nous des espèces en voie de transformation !» Le D. répond par deux arguments : 1° les espèces que nous connaissons sont très anciennes, elles sont devenues, pour cette raison même, incapables de varia- 554 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tions adaptatives directes ; elles peuvent disparaître si les conditions chan- gent, mais ne se modifieront plus ; 2° celles qui restent encore capables de varier ne le font qu'insensiblement, car les caractères adaptatifs sont d'abord acquis individuellement et ne deviennent héréditaires et généraux que gra- duellement. De plus, ce « moment de la transformation spécifique » sera marqué par des changements non morphologiques, mais chimiques, donc destinés à passer inaperçus. — Les caractères chimiques propres à l'espèce constituent son patrimoine héréditaire, et c'est ce patrimoine qui devient de plus en plus stable au cours de l'évolution. Lorsqu'un patrimoine en rem- place un autre, c'est qu'il Y emporte sur lui; ce terme rattaché à la sélection a aussi une, interprétation énergétique : la nouvelle réaction et celle qui dégage le plus d'énergie vitale (par analogie avec le principe thermo- chimique de Berthelot) ; c'est en même temps celle qui assure l'adaptation la plus parfaite, qui donne l'état le plus stable. De là l'irréversibilité bien connue de l'évolution. — M. Goldsmith. e) Le Dantec (Félix). — Imporlance philosophique de la notion de con- linnilé dans révolution îles esj)t-ces. — Dans cet article qui est surtout une discussion avec Cuénot, Le D. insiste de nouveau sur l'importance de la distinction entre la variation discontinue, en rapport avec les déterminants et les caractères mendéliens, et par laquelle s'expriment les variations in- traspécifiques qui se forment par petits sauts brusques, et la variation con- tinue ou lamarckienne, affectant l'être dans son ensemble et sur l'accumula- tion des effets de laquelle repose l'évolution philogénétique. — Y. Delage et M. Goldsmith. Dobell (C. Clifford). — Les principes de la protistologie. — On regarde d'ordinaire un Protiste comme homologue à une cellule de Métazoaire, et CoNKLiN va jusqu'à admettre qu'un Métazoaire correspond à l'ensemble de tous les individus, produits par la division d'un Protozoaire, entre une période de conjugaison et la suivante. Mais imaginons que tous ces individus restent cohérents entre eux, de façon à simuler un Métazoaire : alors toutes ces cellules seront prêtes à se conjuguer et on aura un être formé uniquement de gamètes. Etrange organisme, et combien différent de n'importe quel Méta- zoaire! Certes Éhrenberg, malgré toutes ses erreurs, était plus près de la vérité en regardant les Protozoaires comme des organismes complets. On a donné le nom de cellule à trois choses fort différentes : 1° à un or- ganisme entier (un Protiste), 2" à une partie d'organisme (par ex. une cellule hépatique), 3'^ à un organisme entier en puissance (un œuf fécondé). Malgré d'indéniables analogies de structure, il est évident qu'il n'y a aucune simi- litude réelle entre ces trois ordres de choses. Tous les organismes sont composés de noyaux et de cytoplasme. Chez un grand nombre d'êtres plurinucléés, le c'ytoplasme est divisé en comparti- ments, dont chacun renferme un noyau; ces compartiments sont appelés cellules et la structure de l'être est alors dite cellulaire. D'autres, contenant un ou plusieurs noyaux, ne sont pas divisés en compartiments; la logique veut qu'on les regarde comme non-eellulaires ; il est, en effet, incorrect de les dire unicellulaires, puisque les cellules sont des subdivisions d'un orga- nisme entier. L'œuf fécondé et non segmenté n'est pas non plus une cellule, mais un organisme non cellulaire. Au contraire, les blastomères qui en naissent sont bien des cellules, car elles font partie d'un tout. On objectera que les deux premiers blastomères d'un Oursin peuvent, si on les sépare, donner chacun XX. — THEORIES GENERALES. - GENERALITES. 555 une larve entière, et représentent par suite, en puissance, un organisme complet. Mais un Ver, coupé en deux, peut parfois produire deux individus : personne n'admettra pourtant que le Ver primitif était formé de deux orga- nismes. Un œuf est un œuf, comme une Amibe est une Amibe, et non une cellule. Au contraire, un gamète, bien que pouvant devenir libre, est une cellule, car il fait partie d'un organisme. II est vrai qu'un ovule non fécondé peut parfois donner, par parthénogenèse, un individu entier : il y a un mo- ment où le gamète devient un organisme nouveau et indépendant, sans qu'on puisse exactement déterminer à quel moment s'opère le changement. Il n'est pas juste de regarder un Métazoaire comme un ensemble, une colonie, d'organismes élémentaires; les cellules sont d'importance secon- daire et l'organisme agit comme un tout, indépendamment de ses cellules. Ainsi Morgan a vu une Planaire, dont on avait enlevé une partie, la régénérer sans former de cellules nouvelles et en employant seulement celles qui exis- taient déjà : c'est de la même manière qu'un Protiste régénère ce qu'on lui a enlevé, sans former de cellules. Lillie a décrit le développement parthé- nogénétique, aux dépens d'un œuf de Chétoptère, d'une larve ciliée sans aucune division en cellules. La production de cellules n'est donc pas indis- pensable à la croissance ni à la différenciation. On voit qu'il faut repousser l'aphorisme de Virchow : Onmis cellula e cel- lula, puisque l'œuf n'acquiert la structure cellulaire que pendant son déve- loppement, et à une période d'ailleurs variable : dès la première division du noyau chez l'Oursin, bien plus tard chez Peripatus. La définition classique de la cellule (Levdig-Schultze) : une masse de pro- toplasma contenant un noyau, doit être complétée par ces mots : la cellule est une partie d'organisme. L'interprétation de D. revient en somme à abandonner la théorie cellulaire, puisque celle-ci regarde tous les organismes comme formés de cellules : les Protistes d'une seule, les autres êtres d'un grand nombre. Cette théorie, dit D., est fâcheuse, car elle a conduit à l'idée que les Protistes sont des orga- nismes élémentaires, inférieurs. D. découvre dans l'expression organismes snpèrirurs trois acceptions : 1° une phylogénétique : supérieur veut dire plus élevé, plus éloigné des formes primitives de la vie; il suffit de regarder les arbres généalogiques construits par différents auteurs pour constater que la place d'un groupe dans ces arbres dépend des prédilections des constructeurs de ces arbres ; 2« une morphologique : plus élevé veut alors dire d'une structure plus com- plexe ; il est évident que l'appréciation de ce degré d'organisation est large- ment subjective; 3'^ une anthropomorphique : plus élevé veut dire plus voisin de l'Homme, celui-ci se considérant toujours comme le plus parfait des animaux. Cette acception ne peut s'appliquer aux végétaux. Il saute aux yeux qu'elle est purement subjective. Il y a toujours, on le voit, un certain degré de subjectivité dans les expressions êtres supérieurs ou inférieurs, dans quelque sens qu'on les emploie. On admet, en général, implicitement que les êtres qu'on regarde comme plus élevés sont plus parfaits que les autres. Malheureusement nous n'avons aucune idée de ce que serait un orga- nisme parfait. La seule chose qu'on puisse admettre est que les organismes les plus parfaits (les plus « élevés ») sont les mieux adaptés à leur milieu. Or il n'y a aucune raison de supposer que l'Homme est mieux adapté que l'Amibe. Tous les êtres sont suffisamment adaptés, sans cela ils n'existeraient pas. Les seuls qu'on puisse dire insuffisamment adaptés, c'est-à-dire infé- rieurs, sont ceux en voie d'extinction parce qu'ils ne peuvent s'adapter à un changement dans leur milieu : le Lion serait alors un animal inférieur parce 556 L'ANNEE BIOLOGIQUE. qu'il est en voie de disparition, ne pouvant s'adapter au voisinage de l'Homme. Mais les parasites et les autres êtres qu'on qualifie de dégénérés, sont en réalité aussi parfaits que les autres : ils sont adaptés autrement, voilà tout. Cette croyance si universellement répandue qu'il y a des êtres supérieurs et inférieurs, provient de causes psychologiques. Le sens esthétique peut intervenir jusqu'à un certain point pour expliquer cette croyance : une rose est plus belle qu'une mousse, donc elle parait supérieure. Il, y a aussi un vague souvenir de la génération spontanée : les êtres qu'on pensait pouvoir naître directement de la matière (Vers, Protozoaires, Champignons) parais- saient moins éloignés de la matière, donc moins élevés que les autres. La plupart des Hommes s'imaginent encore que l'Amibe est plus voisine du monde inorganique que l'Homme par exemple : en réalité, l'abîme est le même entre tous deux et la matière : c'est la différence qu'il y a entre ce qui vit et ce qui ne vit pas. Mais la vraie raison est que l'Homme considère les choses grandes comme meilleures que les petites. Aussi, pour désigner tout ce que nous approuvons, nous employons des mots impliquant une grande taille, nous disons : un grand cœur, un esprit supérieur, des principes élevés, etc. Dieu même est regardé comme très grand : cf. le Magnificat . Ce qui est grand paraît aux Hommes plus parfait : de là l'idée que les êtres de petite taille sont inférieurs. Toutefois l'idée anthropomorphique de la su- périorité de l'Homme, notamment au point de vue du cerveau, intervient quand il s'agit d'êtres plus grands que nous : ainsi nous ne regardons pas comme supérieurs à nous un arbre, un Eléphant, parce que nous les consi- dérons comme moins intelligents que nous. De deux êtres de même taille, le plus complexe nous paraît le plus élevé, parce que nous y voyons plus de choses et que beaucoup nous paraît toujours préférable à peu. Si l'Homme regarde ainsi les êtres de grande taille comme supérieurs, c'est au fond parce qu'il en a peur : aussi les respecte-t-il plus que les petits; et il trans- porte ce respect aux objets inanimés. L'auteur reconnaît qu'une haute mon- tagne, une machine puissante, surtout si elle est en mouvement, lui inspirent un certain sentiment de terreur respectueuse. On voit que l'expression : organisme inférieur est loin d'avoir une signifi- cation simple : elle représente un mélange d'idées d'origine surtout subjec- tive. Cette conception est fâcheuse, parce qu'elle a conduit à penser que les Protozoaires sont réellement des êtres primitifs, plus voisins que les autres des plus anciennes formes vivantes et que les phénomènes vitaux doivent être chez eux d'une forme plus élémentaire et plus facile à comprendre. Pour dire que les Protozoaires sont primitifs, on raisonne ainsi : ce sont des organismes simples ; les organismes simples précèdent dans révolution les ])lus compliqués; un organisme simple, actuellement vivant, est plus voisin des formes anciennes qu'un organisme complexe, actuellement vi- vant; donc les Protozoaires sont primitifs. Sans doute, les Protozoaires sont plus simples de structure que les Métazoaires, mais cela ne les empêche pas d'être encore terriblement complexes, et leur physiologie l'est davantage encore. Peut-on dire en effet qu'il est plus simple de mouvoir un flagelle ou un pseudopode sans muscles ni nerfs, que de mouvoir une patte avec ces deux ordres d'organes ? A-t-on le droit de dire que les êtres actuels les plus simples sont compa- rables aux formes primitives de la vie sur la terre? Il n'y a pas de raison pour que l'ordre de complexité croissante des organismes actuels soit le même que l'ordre d'apparition des êtres dans le temps. Personne n'admet, pense D., qu'aucune Amibe actuelle soit l'ancêtre de l'Homme; or nous ne XX. - THEORIES GENERALES. — GÉNÉRALITÉS. 557 savons absolument rien de l'Amibe ancestrale de ILkckel, « sinon que sa véritable place dans la classilication est probablement dans le groupe qui contient le centaure, le phénix et l'hippogriffe. Ce bienheureux organisme, tout simple, qui ne fait que croître et se diviser et est considéré comme re- présentant le début de la vie sur la terre, devra quelque jour retourner dans le pays d'où il est venu : le pays du rêve ». Il est inadmissible que les Proto- zoaires actuels soient essentiellement semblables aux formes primitives de la vie, car il faudrait alors que, tandis que les autres êtres évoluaient, eux n'aient pas évolué du tout. 11 est très improbable que, tandis que les Proto- zoaires n'évoluaient pas, l'Homme seul ait atteint son état présent par une évolution continue, tandis que les Singes en subissaient une moins complète, les Vertébrés à sang froid une moins complète encore, etc., de façon que chacun ait subi un degré d'évolution proportionnel à son degré de ressem- blance avec l'Homme. Ce qui étaie surtout la conception de l'évolution continue du Protozoaire à l'Homme, c'est la théorie de la récapitulation, qu'on l)aptise la loi biogè- miique fondamentale. Cette théorie prétend notamment que, lorsqu'un œuf subit la segmentation, il répète le processus phylogénétique par lequel le Métazoaire est né d'êtres unicelliilaires. iMais avant de se segmenter, l'œuf est un organisme non cellulaire; après segmentation, il est le même orga- nisme plus différencié, et non pas un ensemble d'individus de même valeur, comme le serait un amas d'œufs. Au contraire, le Protozoaire qui se divise donne deux organismes., de même valeur cjuc l'individu primitif. S'il y a une certaine similitude entre l'œuf et le Protozoaire, en ce sens que ce sont deux êtres non cellulaires, la ressemblance cesse dès la division. On dit souvent qu'une colonie de Volvox est analogue à une blastula : c'est une fausse analogie due à la théorie cellulaire : une colonie de Volvox est seule- ment un assemblage d'organismes individuels, tandis qu'une blastula est un organisme unique de structure cellulaire. II est vrai que beaucoup d'indi- vidus de la colonie ne peuvent la reproduire, et sont stériles, mais il n'est pas plus juste de les appeler des cellules somatiques que d'appeler cellules somatiques les ouvrières d'une ruche d'Abeilles. Il n'est pas plus vraisem- blable qu'une colonie de Protozoaires se soit agglomérée pour former im organisme d'un ordre différent, que de supposer qu'un essaim d'Abeilles puisse s'unir pour former un Cliien. Si les Métazoaires sont nés de formes analogues aux Protistes, ce qui est loin d'être prouvé, il est bien plus naturel de penser qu'ils sont nés par le développement d'une structure cellulaire à leur intérieur, plutôt que par l'agglomération d'une colonie d'individus '. Le plus que puisse nous apprendre le développement d'un Métazoaire est le procédé par lequel un être non cellulaire primitif a pu devenir cellulaire; et encore n'est-ce qu'une hypothèse. « La protistologie, dit Prowazek, est en bonne voie de devenir une science autonome. » Cela est malheureusement si vrai, prétend D., que si elle con- tinue dans cette voie elle deviendra tout à fait indépendante des Protistes réels. On ne parle de ceux-ci en effet que comme d'êtres primitifs, simples, inférieurs, toutes expressions qui n'ont, on l'a vu, qu'un rapport lointain avec les phénomènes réels, objectifs, que présentent les Protistes. La vérité est que les Protistes ne sont pas simples et qu'ils ne présentent pas les phénomènes vitaux sous une forme plus simple que les autres orga- nismes : ce serait même plutôt le contraire, les manifestations physiologiques étant plus nettes chez les êtres plus différenciés. Les Protistes ne sont pas \. Cf. V. l)ici.A(Ji:. 558 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des êtres vivants plus simples que les autres, ils sont organisés d'une autre façon. — A. Robert. rOEnriques (Federico). — La philosophie positive et, la classification des Sciences. — La thèse de l'auteur se résume comme il suit : Le progrès des connaissances et des méthodes de recherches comporte bien une différen- ciation et une coordination du travail scientifique, pour laquelle tout savant est contraint d'assigner des buts spéciaux à sa propre enquête. Mais les pro- blèmes que la réalité pose devant notre esprit ne sont en aucune manière classés suivant des raisons objectives d'affinité entre schémas préétablis. Il n'existe pas de sciences séparées et distinctes qui se laissent répartir en une hiérarchie naturelle, mais une science unique, à l'intérieur de laquelle et seulement pour des raisons historiques et économiques se sont formés cer- tains groupes de connaissances ayant entre eux des rapports plus étroits. — M. HÉRUBEL. Ij) Enriques (Federico). — Les concepts fondamentaux de la Science. — Ce livre est consacré surtout à la physique et à la mécanique, et nous ne pouvons en prendre que la partie relative à la biologie. L'auteur examine les opinions des innéistes et des perceptionnistes relativement aux concepts temps et espace, les premiers les faisant dépendre d'une structure psychi- que, les seconds des perceptions sensorielles. 11 compare ceux-ci avec les épigénétistes et ceux-là avec les évolutionnistes en biologie. — Il établit un parallèle entre le principe newtonien d'inertie dans la mécanique céleste et une loi de non-hérédité, l'inertie étant l'obéissance passive à toutes les cau- ses qui surviennent. Il fait l'hypothèse d'une mécanique céleste non-newto- nienne où les circonstances du mouvement s'étendent : 1° dans le temps futur, par un principe d'hérédité, et 2" dans l'espace ambiant, par un prin- cipe de solidarité (entraînement partiel par le corps mù des corps qui déter- minent ce mouvement, par l'intermédiaire d'une substance interposée). — Le problème qui se pose ensuite est celui de l'extension aux phénomènes biologiques des principes généraux qui s'appliquent aux corps inertes. Voici comment l'auteur répond aux objections. 1" L'opposition de l'inertie de la matière à la spontanéité de la vie est un lieu commun dicté par des rai- sons de sentiment qui sont en dehors de l'objet de la science. 2'' La vie n'est pas essentiellement différente de ce qui se manifeste par les propriétés in- ternes des corps inertes. 3'^ Le déterminisme biologique établi par Cl. Ber- nard montre que ce qui est caractéristique pour la substance inerte, savoir le fait que nous pouvons ici prédire les phénomènes, se rencontre aussi dans la biologie, avec la seule différence d'une beaucoup plus grande complexité des causes. Seuls les phénomènes psychiques paraissent établir une différence infranchissable entre les phénomènes mécaniques et les phénomènes bio- logiques. 4" Dans la question des phénomènes psychologiques, il faut distinguer le problème proprement psychologique et le problème moral, dont la solution, quelle qu'elle soit, ne saurait fléchir les conclusions scientifiques. Eliminons le second qui est en dehors de la question. Dans le premier, il faut distinguer ce qui concerne autrui et ce qui concerne nous- même. En ce qui concerne autrui, le pur déterminisme des actes psychiques est accepté sans répugnance par le fait que la prévision des actes d'autrui se conçoit comme possible si on connaît tous les facteurs de leur détermina- tion. En ce qui concerne nous-méme, une difficulté provient du sentiment interne du libre arbitre. Or, dans cette question il faut distinguer deux choses : 1) la capacité de se déterminer d'après des motifs raisonnes, laquelle XX. — THÉORIES GÉNÉRALES. - GENERALITES. 559 n'est pas incompatible avec le déterminisme, et 2) la volonté en soi, consi- dérée comme une entité et dont l'origine aussi bien que la nature sont éga- lement transcendentales. Pour cette dernière question, quand on va au fond des choses, on constate qu'elle est vide de sens, aussi bien sous la forme d'une volonté se dirigeant elle-même que sous celle d'une volonté imma- térielle dirigeant la volonté agissante. La conception mécanique est-elle suffisante à expliquer les phénomènes vitaux? L'hypothèse du physicisme l'admet, en déclarant que les facteurs biologiques sont tous d'ordre physico-chimique. La chose s'est vérifiée dans un nombre de cas énorme et de plus en plus grand. Mais il reste de nom- breuses exceptions dont il ne serait pas scientifique de ne pas tenir compte, telles que la conservation d'un potentiel électrique dans la Torpille dans un milieu baigné d'électrolytes conducteurs, l'imperméabilité de la paroi vési- cale imprégnée d'eau, et le fait, démontré par Galeotti, que les phénomènes de diffusion, d'osmose et de conductibilité présentent des propriétés spéci- fiques dans le protoplasma vivant. Un des plus importants problèmes de la biologie est l'explication de la finalité qui paraît se rencontrer à chaque instant dans l'organisme vivant et paraît en opposition flagrante avec le physicisme et le déterminisme. La difficulté consiste en ce que, dans notre connaissance, l'effet apparaît avant la cause, et, transportant ce fait subjectif dans l'ordre objectif, nous suppo- sons que l'effet est antérieur à la cause, ce qui revient à dire que cet effet se présente sous la forme d'un but à atteindre et qui ne pourra être atteint que si des causes convenables interviennent après la conception de ce but. C'est là le fait même de la finalité. Mais il suffit de renverser la question pour faire disparaître toute antinomie avec le déterminisme. Il suffit de placer dans notre conception les causes et les effets dans l'ordre objectif, c'est-à-dire la cause avant l'effet; et de dire : telles causes existaient, elles ont produit tels résultats. La difficulté provient de ce que, en général, les causes sont conçues dans notre connaissance après l'effet; souvent elles restent hors de notre connaissance. Mais il en a été de même dans l'évolution des sciences physiques ; certains phénomènes qui paraissaient entrer dans les cadres de la finalité, tels que l'équilibre du système plané- taire avant la découverte de la loi de gravitation, sont passés dans le do- maine des phénomènes mécaniques du jour où l'on a connu les causes mécaniques de cet équilibre. Il existe encore des phénomènes physiques pour lesquels cette phase de la connaissance n'est pas atteinte, par exemple l'équilibre stable de l'anneau de Saturne, inexplicable d'après les seules lois actuellement connues de la gravitation. Il y a donc lieu de croire que l'ap- parente finalité des phénomènes physiologiques disparaîtra le jour où l'on connaîtra les conditions causales de la vie. Pour l'application des lois mécaniques il semble que le principe de la conservation de l'énergie se manifeste dans les phénomènes vitaux; on peut s'en assurer surtout cliez les végétaux. On peut faire trois hypothèses mécaniques, correspondant aux trois con- ceptions de l'évolution : lamarckienne, darwinienne et orthogénétique. Mais la conception mécanique est incapable de résoudre les grands problèmes de la biologie, de décider par exemple entre l'évolution et l'épigénèse. La conclusion de l'auteur est que l'hypothèse mécanique n'est pas en con- tradiction avec les phénomènes de la vie, mais qu'elle est indifférente pour leur étude. [L'auteur ne nous paraît apporter aucune solution vraie du problème de la finalité ou, pour lui donner son vrai nom, de l'adaptation. Il est hors de 560 L'ANNEE BIOLOGIQUE. doute pour tout esprit sain que cliaque fait d'adaptation reconnaît des causes pliysico-chimiques, mais la question est de savoir pourquoi il s'est toujours rencontré précisément les causes nécessaires à la production de dispositions délicates, précises et rigoureusement appropriées; pourquoi, pour prendre un exemple, se sont développés sur les oreilles de la chauve-souris ces poils en tire-bouchons qui constituent un organe de tact à distance extraordinai- rement délicat, réagissant à la seule pression de l'air à distance d'un obstacle, ce qui permet à Tanimal de voler dans l'obscurité. L'auteur ne fournit aucune explication de cette difficulté ; or, il y a là un fait indéniable de conformité au but qui n'est pas simplement subjectif et qui existe vrai- ment en dehors de l'esprit humain qui le constate]. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. Lalande (A.). — Vie animale et vie morale. — (Analysé avec le suivant.) h) Le Dantec (F.). — Vie végélative et vie intellectuelle. — L. demande, à propos du terme « vie », que l'on maintienne l'ancienne distinction entre p(o; et ÇwT]', parce que l'on ne saurait ramener tous les phénomènes de la vie à l'assimilation îfonctionnelle. Le D. s'arrête à la simple assimiUilion, définie : conquête de l'espace par un corps qui conserve sa structure propre et l'impose à une portion croissante du monde (p. 227). L'assimilation pure est d'ailleurs en fait remplacée par la coexistence du phénomène de destruction. Si l'on appelle A l'être et B le milieu, la formule (A X B) symbo- lise le fonctionnement de A qui est l'organe de son activité totale ou de sa fonction (A X B). En tant qu'organe, A assimile et devient A^ Le pJiénomène de I50RDET (assimilation du lait de vache injecté dans le péritoine) peut être dès lors « considéré comme le phénomène biologique par excellence » (p. 233); il y a eu lutte, survivance, assimilation « en tant qu'organe de la lulte contre le lait de vache », trace, donc souvenir ou expérience acquise {immunité acquise aussi). L'animal qui a assimilé n'est pas resté identique à lui-même, et c'est là qu'est sa défaite; mais il s'est laissé imposer un « rythme nouveau » qui désarme l'adversaire (analogie avec le sérum et les toxines; analogie avec le phénomène physique de la production de rythmes en harmonie). L'assimilation fait que l'organe est créé par la fonction; elle devient imitation, « revanche du milieu sur le vivant », qui entraine éduca- tion. L'expérience individuelle amène les caractères transmissibles, les in- stincts et « le plus important de tous, la logique, résumé de l'expérience ancestrale » (p. 243) . Végétaux et animaux ont, comme nous, leur logique, leur intelligence; la conscience épiphénomène s'éveille quand le reflet des phéno- mènes extérieurs a passé dans l'intérieur de notre individu » (p. 251) — notre esprit est donc fait des victoires partielles du milieu sur la vie même; la ^ori est ma.squée par le pfoç des vieillards intelligents, l'essentiel par l'accessoire. L., d'accord avec Le D. « sur ce point que la vie au sens psychologique et moral est précisément l'inverse du processus élémentaire », signale les « jugements zoïqnes » ou de valeur biologique, en opposition avec les ju- gements de valeur morale et avec « l'effort pour supprimer les différences individuelles » (valeurs de dissolution et d'involution = valeurs antizoï- ques). Il faut donc admettre un dualisme foncier, deux tendances irré- ductibles. — G. L. DUPRAT. "Worms (René). — Les priiicipes biologiques de l'évolution sociale. — L'auteur montre que trois des ])rincipos fondamentaux de l'évolution biolo- XX. - THEORIES GENERALES. - GENERALITES. 561 gique s'appliquent exactement à l'évolution sociale : ce sont l'adaptation, l'hérédité et la sélection. Les formes sociales de l'adaptation s'appellent édu- cation familiale, éducation scolaire, apprentissage, exercice d'une profession déterminée, pratique des voyages, de la lecture, de la méditation. Ensuite, nous voyons comment l'individu s'adapte et dans quelle mesure ; puis nous assistons à l'adaptation des groupes, à la croissance et au déclin. L'hérédité est tantôt conservatrice du type ancestral, tantôt novatrice par des caractères acquis. Elle n'a pas seulement une valeur individuelle, elle joue parfois un rôle important dans la filiation des sociétés. II y a, en effet, des sociétés qui en engendrent d'autres et elles ont divers procédés. Tantôt la génération est agame, tantôt elle est conjuguée. Le premier cas est celui où une colonie se détache de la mère-patrie. Le second est celui où deux sociétés préexistantes s'associent pour en produire une nouvelle. Enfin, la sélection s'observe dans les sociétés sous ses trois formes : sélection naturelle générale, sélection arti- ficielle, sélection sexuelle; mais il faut tenir compte de la contre-sélection (médecine, charité). Citons, pour finir, les conclusions générales de l'auteur. La sociologie, dit-il, ne saurait se constituer scientifiquement sans faire appel au concours de la biologie. A coup sûr, cette connaissance ne suffit pas : le monde social est plus complexe que le monde organique; l'intelligence et la volonté s'y donnent jlibre cours, appliquent en des sens très divers les prin- cipes biologiques et parfois même essaient d'aller à l'encontre de ceux-ci. D'autre part, la biologie, à son tour, a quelque chose à apprendre de la socio- logie. Car les faits sociaux sont encore, d'une certaine manière, des faits organiques. Toute théorie biologique complète doit donc, sinon en rendre raison, du moins ne pas les contredire. Darwin n'aurait, certes, pas refusé de l'admettre, lui qui reconnaît si pleinement ce qu'il doit à Malthus. — M. HÉRUBEL. l'année biologique, xvl 1911. 36 TABLE ANALYTIQUE Abdeuhalden (E.), 61, 157, 185, 186, 196, 197, 216, 261, 281, 333, 334. Abeilles, ^115, fi29, ^iSO. — (sexe des), 138. Abelous, 26. Abelson (A. R.), 532. Aboulie, 530. Abuamowski (E.), 515. Abraxas, 352, 353, 358. Absorption, 31, 250, 260, 272, 273. Acanthias vuUjaris, 209. Acapnie, 227, M3, Acara cseruleopunctata, 253. Acarocécidie, 369. Accommodation, fi70. Accoutumance, 299, 300. Accroissement, voir Croissance. Acellulaires (tissus), 169. Acéphalie, 103, 105. Acer platanoides, 317. Acétique (acide), 201, 206, 210. Acétone, 306, 341. Acéloniques (substances), 193, 194, 199, 303. Acétonurie, 303. Acétylène, 329. ACH, 21. Achromalium, 548, ACHUCARRO (N.), XVII, 455. Acides (action des), 25, 219, 321, 344. — gras, voir Gras. Acidose, 290. Acinétiens, 150. ACKERMAJNN, 209. Acmœa fusca, 436. Acœles, 233. ACQUA (C), 158, 250. Actinies, 343; voir aussi aux noms d'espèces. — (échanges chez les), 270. Aclinosphaerium, 313. Adaptation, 555, 559, 560, 561. — phylogénétique, 409 et suiv. Adaptations, 414 et suiv. — (origine des), 552. ADDISON (W. V. P.), 85, 126, 449. Adénase, 176. Adénine, 177. Adénosine, 176, 177, 178, 262. Adimonia, 283. Adipolymphoïdcs (corps), 229. Adolescent (psychologie de 1'), 529. Adrénaline, 167, 225, 226, 234, 297, 298, 302, 326, 332. jEcidium, 398. Aérifère (tissu), 255. Aérobie (vie), 544. jEscutus, 426. Agar (W. e.), 356. Agents biologiques (action dès), 108 et suiv. — chimiques (action des), 106 et suiv., 145, 146, 321 et suiv., 373, 460. — divers (actions des), 104 et suiv., 316 et suiv., 402. — mécaniques (action des), 104 et suiv., 317, 462; voir aussi Traumulismes. — physiques (action des), 104 et suiv., 317 et suiv. Aggazzotti, 469. Agglutination, 238, 248, 334. Agglutinines, 279. Afjtaoplienia, 423. Agnoxie, 514. Agonale (contraction), .34, 35. Agrafie, 514. Agropyrum teneynun, 426. — repenti, 426. Ailes, 216, 407, 408, 430. — des Insectes, 117. Air ionisé (action de 1'), 245. Akaryomastigonte, 22. Alanine, 195, 197, 198, 261, 271. Albinisme, 363. Albumase, 263. Albumine, 206, 257, 318. Albuminoïdes (synthèse des), 206, 276. Alcalino-terreux (métaux), 152. Alcalis (action des), 219. Alcaloïdes, 96, 122, 159, 184, 210, 231, 335, 394. Alcaptonurie, 195, 198, 200, 201. Alcock, 138. Alcool, 189. — (action de 1'), 151, 301, 302, 344. — (excrétion d'). 299, 300, 301. Alcoolisme, 528. Alcooloxydase, 206. Alcools, 184. Alexaînder (S.), 472. 564 TABLE ANALYTIQUE. ' Alexeieff, 47. Alexie, blU. Algues, Ml, 5'i6: voir aussi aux noms d'es- pèces. Algophytes, 5?i6. AHantlnis (jlandulosa, hi%. Aliénation, 535. Aliénés, 536. Alimentaire (régime), 257, 385. Alimentation, 257. Allard (II. S.), 415. Allium cepa, 41, 47, 317. Allolobopliora, 49, 321. — fietida, 321. Allométrons, 381. Allométrose, 419. Allorylhmie, 278. AUotrophie, 372. Alpilles (ornithologie des), 417. Alternance des générations, 76, 134, 143 et suiv. Altemaria, 276. AlUuva rosea, 395. Altmann, 24, 32, 312, 313, 548. Altruisme morbide, 538. Alvéolaire (théorie), 4, 8, 548. Amans (P.), 216. Amantea (G.), 187. Amar (Jules), 305, 506. Amarantacées, 316. Amberg (S.), 177, 184. Ambocepteur, 333. Amiboplasma, 544 cl suiv. Amides, 318, Amidine, 96. Amidon, 163, 182, 262, 264, 267, 274, 318, 319. — (excrétion de 1'), 303. Aminés, 96. Aminés (acides), 159, 194, 195, 196, 197, 198, 199, 206, 207, 225, 271, 274. — (bases), 184. Amino-acides, 96. Amilose, voir Division indirecte. Ammoniaque, 197, 207, 280. — (action de 1'), 159, 448. Amniotique (liquide), 159. Amœba Hartmanni, 12. — proteiis, 36. Amphibiens, voir aux noms d'espèces. — (globules rouges des), 284. — (parthénogenèse chez les), 66, 68. — (regénération chez les), 121. — (transplantation d'organes chez les), 125. Amphicaryon, 74, 109. Amphicaryotiques (larves), 74, 75. Amphiglena, 114. Amphimixie, 156, Amphioxus, 9. Amyéliniques (fibres), 453. Amygdalase, 187, 263. Amygdalinase, 264. Amygdaline, 187, 190. Amylase, 180, 181, 182, 188, 189, 263. Amylopectinase, 263. Anaérobie (vie), 98, 544. Anafjallis arvcnsis, 366. — cœrulea, 366, 367. Anagallis pluenicca, 366, 367. Analogies, 410. Anamitose, 44. Anaphylaxie, 217, 231, 2.'57. 240, 281, 334. A7ias(i, 132. Ancel (P.), XIV, XV. 48. 55, 217, 230, 292, 293, 294. Ancilia, 9. Andominia tentaculatn, 423. Andrews (E. A.), 138. Andrews (F.), 63. Ane, 362. Anémie, 462. Anesthésiques, 476. — (action des), 151, 460. Angell (J. R.), 510. Angiospermes. 9. Carracido (José R.). 541. Carrel (Alexis), 153. 154. 261. Cartilage, 92, 168, 169. — hyalin, 19. Caryoanabiose, 37. Carvoplasma, 169, 047, W9. Caséine. 257, 259, 261. 263, 270, 28?i. Castle (W.), XIV, XV. 124. 134. 135. 1.H6, 145. Castration, 130, 136, 139, l-'iO. Catalase, 180, 182, 183. 184, 185, 188, 189, 254. Catalyseurs, 174, 175, 310. Catenula temnœ. 422. Cathcart (E.). 221. Caulcrpa proliféra. 101. Caullery (Maurice), 60, 382. 394, 423. Causalité, 559. Cavara (F.), 387. Cavazzam (Emilio), 278. Caverne (vie dans les), 383. Cécité aux couleurs, 475, 495. — psychique, 466. Cellerier (R.), 529. Cellulaire (théorie), 8, 554, 555. Voir aussi Ber- nard. Cellulaires (tissus), 168, 169. Cellale, xiii, 1 et suiv., 6 et suiv., 318, 426. — (constitution chimique de la), 23 et suiv. — (définition de la), 554, 555. — (division de la), 4, 6, 9, .37 et suiv. — (forme de la), 32 et suiv. — (membrane de la), voir Membrane. — (métabolisme de la), 6, 7. — osmotique, 249. — (physiologie de la), 25 et suiv. — (structure de la), 8 et suiv. — nerveuse. 28, 48, 153, 154, .314, 446 et suiv., 483. — — (physiologie de la), 450 et suiv. — (structure de la), 446 et suiv. — à glycogèue, 293. — adipeuses, 19. — artificielles, 41. — cartilagineuses, 18, 19. — connectives, 18, 19. — épithéliales, 28, .32, 155. — de Purkinje, 449, 450. — de Schwann, 447. — géantes, 98. — glandulaires, 28. — mésenchymateuses, 19. — musculaire, 16, 17, 154. — osseuses, 19. — polynucléées, 37, 451. — (taille des), 8, 9, 148, 269. — thymiques, 23. — vésiculeuses, 60. Centenaires, 535. Centralisation du système nerveux, 173. Centre respiratoire, 442. Centres nerveux, 445, 455 et suiv., 488. — — organostatiques, 488. — — (physiologie des), 458 et suiv. — — (structure des), 455 et suiv. Centrifugation (action de la), 88. Centriole, 12, 47, 57. 169. Centrosomes, 56. Centrosphéres. .56. Céphalopodes, 209. Céphalo-rachidien (liquide), 159. Ceramium rubriim, 312. Cercactis auranliaca, 343. Cérébrale (écorce), 445. Cérébro-spinal (liquide), 221. Ceritliium, 57. Cerveau, 100, 180, 208, 451, 466. — (poids du), 455, 457. Cervelet, 100, 101, 429, 449, 451. Cestodes, 173. Cestits veneris, U2^. Cétoniques (acides), 195, 196, 198. Chffromyies, 430. Chstognathes, 436. Cliietomjmphon spinosum, 110. Cliœtopterns, xiv. 70, 71. 72. Clialcopelia afra, 362. ■^ Chaleur. 317, 318. — (action de la), 314. — (production de), 277, 309 et suiv. Chambers (H.), 329. Champignons, 198, 275, 546. — entomophytes, 421. Champy (C). 24. 31, 221. Chanvre, 52. Cliarax punt(t::o, 471. Charpentier, 496. Châtaigniers, 387. CiiATTON (Ed.). 423. Chauffard, 159. CUAUVEAl' (A.), 4.39. Chauve-souris, 64. Chaux, 211,212, 213, 275. — (dans la nutrition), 270. Clieiroptères, 429. Chelonia Caja, 105. Chémonasli(|ucs (mouvements), 331, Chemosis, 337. Chénopodiacées, 316. Chermes Nusslini, 76, 77. — piceœ, 76, 77. — pini, 76, 77. Cherry, 339. Chettusia (iregaina, 437. Cheval (hybrides du), 362. Chevalerie, .356. Cheveux, 355. Chien (cerveau du), 467. — (digestion chez le), 257, 258, 261, 262. — (nutrition chez le), 270. CiiiLD(C. M.), 83, 151. finlomonas paramœcium, 47. Chimiochorisme, 316. Chimiorécepteurs (organes), 471. Chimiotactisme, voir Chimiotropisme. Chimiolaxie, voir Chimiotropisme. Chimiotropi.sme, .32, 317, 344, 547. Chimpanzé, 9, 230, 465. Chironome, 10, 11. TABLE ANALYTIQUE. 569 Chitine, 1«, 271, 375. Chladoehylriacées, 78. Chiamydomonas Stcinii, 222. Chlore, 215, 258. CIttorcUa, 222. Chlorhydrique (acide), 186, 187, 18S. Clitarochytrium piscicolcns, ^125. Chloroforme, 163, 227, 286, 330, 'j60. Chloroleucites, 3. Chlorophycées, 36, .'i32. Clilorophyllanc, 167. 235. Chlorophylle, 146, 222, 2.'57, 312, 315, 316, 320, 325. Chlorophyllienne (fonction), voir Assimilation chlorophyllienne. Chlorophylline, 315. Chlorophyllogène, 315. Chloroplastes, 268. Chloroplastides, 237. Chmielewsky, 58. Choanocytes, 115, 116. Clioauoflasellés, 155. CnoDAT (R.), xi\, 25/1, 389, 421. Cholestérine, 23, 159, 332. Choleslérinéniie, 226. Choline,96. 190, 208. 209, 333. Chonchophrijs DavidoflU ^23. Chondrioconles, 19, 20, 32. Chondriomc, 18, 19, 31, 32. Chondriomiles, 20. Chondriosomes, 18, 20. Chondroïde (tissu), 168. Ckondronepliila, 437. Cliondrosia reniformis, 114. Chorioépithéliomes, 295. Choroïde, 312, 313, 3.38. Choropliilus triseriaius, 87. Chromatino, 4.9,10, 11, 12, 107, 447,548, 549. Chromatiques (grains), 547, 548. Chromatolyse, 454, 462. Chromatophores, 545, 546. Chromidies, 9, 18, 313, 547, 550. Chromidium, 548. Chromioles, 546. Chromogènes (bactéries), 318. — (propriétés), 242. — (substances), 255, 314, 315. Chromoplasles, 547. Chromosomes, 1, 2, 74, 75, 80, 313, 351, 353, 354, 355, 358, 359, 366. — accessoires, xiv, 55, 57, 132. — (division des), 41, 42, 43, 44, 45, 47. — hélérolropiques, 132. — (individualité des), 10, 45, 47. — (nombre des), 56, 57, 66, 74, 107, 134, 144, 146. Voir aussi Ré- duction chromatique. — sexuels, 132, 133, 1.34. Voir aussi Sexe et Hérédité du sexe. Chronaxie, 498. Chrysalides, 253. Chnjsaora, 82. Clirysis, 415. Chrysomélides, 84. Chrysomonade, 36. CiiUN, 173. Chymosine, 185. Chytridiacécs, 344. CiACCio, 20, 23, 24. ClAMICIAN ((;.), 159, 210. Cicada, 369. ClESIELSKI (T.), 142. CiLLEULS (Jean de), 48. Cinétiques (substances), 96. Ciona, 104. Circœa, 122. Circulation, 230, 277 et suiv., 462. Citrique (acide), 181, 206. Cilrjis, 209. Civilisation, 455. Cladocères, 86. Cladosporium, .396. Cladosporoses, 396. Clapauède (FàI.), 486, 501, 504, 516, 523. Clark (Hellen Maud), 497. Classification des sciences, 558. Claude (H.), 450. Claus, 173. Clava Icptostyla, 94. Claviceps purpurca, 397. Cléistogamie, 372. CIcpsidrina, 59. Clepsines, 397. Cleret, 221. Clinlonia borealis, 54. Closlerium, 4. Closlridmm, 36. Clubs, 534. Cobœa scandens, 21. Cobaye (couleurs chez le), 171. Cobra (venin de), 336, 338. Cocaïne, 332, 460. Coccidies, 79. Cocons, 314. Codéine, 330. Cœlentérés, 173, 550. Voir aussi aux noms d'espèces. — (développement des), 93. Cœlogyne Cristata, 22. Cœnobila, 471. Coenzyme, 341. Cœur, 105, 148, 153, 214, 247, 278, 324, 328, 461, 462. Voir aussi Circulation. COGNETTl DE iMARTIIS (L.), 58. CoiiN (Ludwig), 173. CoiiN, 203. COHNHEIM (O.), 180, 330. Coléoptères, 147. Coleosporiuin tussilaginis, 46. Collenchyme, 309. Coleus, 9. Collin (A.), 509, 536. COLLIN (B.), 150, 423. C()LLi\ (Rémy), xx, 449. Collinia branchiarum, 423. COLLINS (Ruth), 494. Colloïdaux (métaux), 183. Colloïdes (substances), 38, 39, 40, 156, 218, 229, 272. Colonies, 550, 557, 561. Colorantes (substances), 25. Coloration protectrice, 399, 427 et suiv., 553. — vitale, 345. Colostrum, 211. Cotpidiuin colpoda, 62. 570 TABLE ANALYTIQUE. CoLUCCi (C). 483. Columbella, 57. Combes (R.), 221, 316, 392. Complément, 333. Compréhension, 519. Comte, 527. Conceptacles, ^31. Cônes de pins, 309. Congélation, 156. Conjonctif (tissu), l.'i9, 153, 169, 5J|8. Conjonctives (fibrilles), 168. Conjugaison, 62. 63, 377, 378, 379. CoNKLiN (Edwin J.), 9, 8U, 104, 55'-!. Connarus, 309. Conscience, 519, 521, 560. Constantin (M.), 531. Contagion mentale, 538. Co^(TE (A.), 105. Contractili té, l?i 17, 33, et suiv. Voir aussi Muscles. Contraction, 33 et suiv. Contrastes, 439. Conus Meditei^-aneus, 57. Convergence, 174. CooK, 185. COPEMAN (S. M.), 97, 221. Coptotennes flavus, 430. Coqs, 140. Corde dorsale, 168. CoRiAT (Is.), 474. Cornée, 156. CORNETZ (V.), 522, 525. Corps jaune, xv, 48, 221, 242, 291, 292, 293, 294, 295, 296. — vitré, 169, 337, 468. Corps latents, 422. — de Nissl, 10. Corpuscules résiduels. 59. Corrégones, 412. Corrélation, 7, 147 et suiv. — fonctionnelle, 458. Corrélations, 482 et suiv., 547. — ontogéniques, 100. CORRENS, 133. CORTESI (P.), XIX, 425. COSTANTINO (A.), 215. Coton, 370. Cotonniers, 415. Couleurs (discrimination des). Voir Vision co- lorée. Coupm (H.), 221. Couvreur, 160, 254. Crabe, 209. Crabes, 435. Crampton, 171. Craxe (Chas. G.), 235. Crâne. 409. 410, 411. Créatine, 96, 145, 191, 207, 212, 304. Créatinine, 96, 191, 207, 212, 304, 305. Crécerelle, 385. Crepidula, 9. Crcpiline, 3,34. Croisement, 52, 53, 146, 353, 354, 381, 388, 403. Voir aussi Hérédité dans le croisement. Croissance, 94, 98, 128, 148, 149, 154, 155, 269, 273, .318, 319, 528. Cuone (Van der), 274, 275. Croppeu (J. W.), XIV, 96. Crotale (venin de), 337. Cruchet (R.), 529. Crustacés, 271. — (régénération chez les), 170. Cryptes pilifères, 431. Crijptochilum ecliini, 62, Cryptomnésie, 515. Cserxel (E.), 301, Cténophores, 89. Cucumis sativus. 418. Cuairbita Pepo, 190. Cuénot (L.), XVI, 359, 360, 394, 551, 553. Cuir chevelu, ,346, CUISSET (M.), 532. CULLis (W.), 277. Cultures artificielles. 90. Cunnvujliamia sinensis, 99. Curare, 335. CURTIS (W. C), 423. Cuscuta. 400. CUSHING (A. R.), 394. Cutanés (nerfs), 467. Cuticulaires (tissus), 169. Cuttat-Galizka (M.), 285. CuviER, 542. Cyanhydrique (acide), 271. Cyanophycées, 546. Cyanure de potassium (action du), 61 et suiv. Cycadées, 431. Cycas, 431. Cyclamen, 407. Cyclite, 3,38. Ctjciops, 88. Cyclostoma elegans, 305. Cynocéphale, 523. Cynomorium coccineum, 67. Cyntliia, 104. Cyperus, 286. — bulbosus, 415, — esculentus, 415. CypIionepliUa, 437. Cyprinidées, 435. Cystine, 261. Cytidine, 177, 178. Cylisus Laburnum, 380. Cytolyse, 31, 71. Cytoplasme, 169, 350, 447, 547, 548, 549. Voir aussi Cellule. Cyloseira, 52, 2'i2. — cricoides, 434. CZAPEK, 276. Daels, 337. Daoaew (W. G.), 263. Dahl (A.), 423. Dahl (Fried.), 394, 436, 541. Dakin (H.D.), 198, 201, 202, 203,204, 205. Dakin (W. J.), 26. Dale (H.), 208. Damasonium Bnurgacii, 82. Damianovitch, 541. Danesi (L.), 333. Dangeard (P. A.), 222, 422. Daniel (J. Franck), 90. Daniel (L.), 123. Danilevvsky, 15, Dantan (J. L.), 61. Daphnies, 231. TABLE ANALYTIQUE. 571 Darmsteter, 536. Darwin, 402, UOb, 411,527, 528, 542, 551, 553, 561. Darwinisme, 559. Dalura, 159, 279. Dalurine, 335. Davenport (C. B.), XV, 125, 351, 361, 364, 539. Davexport (G.), 364. Davydov (K. N.), 116, 120. Dawso.x (Jean), 526. Dea\ (H. R.), 222. Debaisieux (Paul), 79. Debaryomyccs globosus, 129. Debenedetti (Todros), 41. Décapodes, 170. Decaplerus, 383. Décérébration, 241, 466, 467. Déciiambre (P. s 433. Decrock (T.), 160. Dédifférenciation, 82, 152. Dégénérés, 537, 539. Dégénérescence, 95,432, 451, 452, 453,456. — traumalique, 451, 452, 453. — wallérienne, 451,452, 453. Dehorne (Armand), 41, 43, 62, 66. DELACE (Y.), XX, 75, 116, 493, 522, 523. De LA Flye, 418. DELAGRANGE (B.), 533. DELBOS (V.), 474. DÉLEANS (M.), 236. Delesxeria sanguinea, 146. DELEUIL (D^), 417. Delfino, 394. Délires, 532, 537. Delpino, 316, 414. Démence paralytique, 537. — trypanosomiasique, 537. — précoce, 537. Demoor (Jean), 541. DENIS (W.), 160. Dentalium, 71, 72. Dentex ftlosus, 435. Dentiuaire (tissu), 169. Denline, 168, 169. Dents, 110. DEPÉRET (Ch.), 396. Dépigmentation, 383. Dépression, 141. Derschau (M. V.), XVII, 11. Désamidascs, 175, 176, 189, 190. Désassimilation, 256 et suiv. Desbocis, 230. descartes, 527. Désertiques (plantes), 387. Desiatoff (N.), 51. Désintoxication, 321 et suiv. Desroche, 222. Dessiccation, 543. Déterminants, 360, 402, 552, 553, 558, 559. Deton (W.), 47. Deuteralbuinose, 329. Deutoplasma, 169, 170. Devescovina slriala, 22. DEWITZ (J.), 314. Dextrose, 257, 316, 318. Dezani (S.), 263. Diastases. 182, 186, 274, 281, 289, 341. D1CK.EL (F.), 138. Dictyokinèse, 18. Dictyosomes, 18. Didelpliis marsupialis 455. DiemycUjlus viridescens, 119, 269. Différenciation, 90 et suiv., 152, 411. Diffusion, 240, 249, 250. DiGBY (Miss L.), XVII, 45. Digestion, 258, 259, 260,261, 262, 263, 272,375, Digilalis grandiflora, 351. — piirpurea, 351. Digitoxine, 332. Dimorphisme saisonnier, 365, 390. D inarda, 420. Dinophihis gyrociliatus, 134. Dionine, 330. Diospyros virgînîana, 67. Diphtérique (antitoxine), 238. — (toxine), 339. Diplopsalîs lenticxda, 371. DIplosome, 21. Diptosplieera Chodali, 274. Diplothélycaryon, 74. Diplothélycaryotiques (larves), 74. Diptères, 138, 383, 468. Dispermie, 109. Disse (J.), 93. Dissémination, 392, 397. Distance (perception de la), 495. DiSTASO, 313. Distribution géographique, 343, 383, 433 et suiv., 552. Diurèse, 229, 299, 300, 301. Diurétine, 234. Divergence, 409. Division directe, 48, 94, 144, 151, 298. — indirecte, 2, 37 et suiv., 45.3. — multipolaires, 74, 75. — (reproduction par), 79, 118, 150, 339. DLvippus morosus, 314. DIXON (W.), 223, 277. DOBELL (C. Clifford), 554. DoBLIN (H.), 165, 279. DOBROWOLSKAJA (N.), 272. DoDGE (R.), 459, 482. DOFLEIN (R.), 459. DOGIEL (J.). 461. DOGIEL (V.), 110. DOLFFUS (A.), 435. . DOMIN (K.), 160. DoNAGGio (Arturo), 446. DONALDSON (Henry H.), 381, 449, 457, 464. DONCASTER (L.), 51, 144. DONNADIEU (A.), 257. DONTAS (S.), 444. Doposcheg-Uhlar (J.), 122. Dorme, 90. DoSTAL (R.), 84, 122. DOSTIN, 325. Douglas (C. G.), 223. Douleur, 498, 539. — (sensibilité à la), 468. DOVVNEY (H.), 284. DOWNEY (June E.), 475,531. DoYON, 279. Drepanospira Mûllcri, 11. Drew (J. Harold), 127. Dreyer, 463. Dreyfus (Lucien), 231. 572 TABLE ANALYTIQUE. DRlESCH, 73, 89, 104. Drosopldla, 352, 353, 358. 407, 408. — ampelopinla, 388. DRZEWINA (A.), 328, 343. Dlbois (Raphaël), 15, 310, 501, 543. Dubois, 223. DUBOSCQ, 59, 422. DUBREUIL (G.), 18, 284. DuccESCHi (V.), 468. DUFOUR. 494. DUGAS, 519. Dugesiella lientzi, 416. Dumas (G.), 538. DUMAST (G.), 418. DUNCKER (F.), 183. DuMN-SrLGtSTOWSKA (Marie), 507. DUNLAP, 494. DiPRAT (G. L.), 502. DURHAM (iMiss), .358. DURKEN (Bernhard), 99. DuSTIA' (M.), 123. DlISSER DE Bakemve, 449, 461. DUTTON, 341. Dysthénies, 539. Dytiques, 253. Dytiscidos, 375, Dyliscus marginalis, 292. Eames (A. J.), 431. Eau, 457. — distillée (action de 1"), 321. — oxygénée, 182. — salée (action de 1'), 231. Ebbinghaus, 493. Ebner (V. V.), 84, 168, 174. Eccoptera, 383. Échanges, 219, 277, 299; voir aussi Métabolisme. Échassiers, 385, 386. Echinocardium cordatum, 60, 364. Ecliinocercus, 376. Échinodermes (œuf d'), 251. Echinus, 373. — esculentus, 364. — mia'otiibci'culalus, 63, 75. Ecliis carinatus, 224. ECKARD, 291. ECKHARDT, 513. Écorce cérébrale, 465; voir aussi Cerveau. Ecriture, 499, 531. Ectoglie, 446. Ectoplasme, 243. Ectromélie, 414. Edoger, 455. Edmunds, 290. Edridge Gree\ (F. W.), 449. Éducation, 522, 529. Effrom, 272. Ehrenberg, 554. EllRLICH (F.), 26, 27, 98, 206, 223, 284, 359. EiSLER (M. V.), 160, 279. Élaioplastes, 23. Élasmobranches, 26. Élaslicilé, 33. Élasliue, 186, 259. Électricité (action de 1'), 486, 487. — (production d'), 311, 449. Électrique (énergie), 236. Électrisation de contact, 307, 308. Électrolytes, 248. — (influence des), 232. Eleutheria, 142. — diclwloma, 328. Elis plumipcs, 415. Ellinger, 202. Ellison (0. B.), 312. Elmassian, 394. Eltzinger (R.), 315. Élylres (régénération des), 117. Embde\, 202, 330. Emde\, 198. Emerson (R. A.). 358. Emery (Carlo), 419. Emmerling, 276. Emmes, 223. Émotion, 484, 485. Émotion-choc, 535. Émotions, 496 et suiv., 539. Émulsine, 187, 188, 190, 263. Emijs europœa, 325. Encephalartos, 431. Enclaves cellulaires, 269. Endofibrilles, 170. Endoplasma, 169, 243. Endotoxines, 227. Endymion nutans, 2. Énergide, 12. Énergie, 469, 485. — (conservation de 1'), 559. — (dépense d'), 411. — (échanges d'), 252, 256, 257, 277. (production d'), 305 et suiv. Enfant (évolution de 1'), 529. Engel (H.), 211. Engelmann, 12, 14. Engler, xviii, 254. Enriqués (Federico), 558. Entérique (suc), 287. Entérite, 473. Entomophytes, 376. Entypie, 91. Enzymes, 175, 179, 263, 272, 286, 289, 351. Voir aussi Ferments. Enzymoïdes, 283. Épendyme, 21. Epliydatia MUtIcri, 95, 116. Épilepsie, 539. Epilobhnn palustre, 418. Epipaclis, 54. — latifoUa, 53. — paluslris, 53. Épiploon, 239. Épithélium, 11, 21, 48, 149. Voir aussi Cellules épithéliales. — pulmonaire, 223. Éponges, 81, 95, 114, 115, 116. Epstei.n (A. A.), 194. Epstein (H.), 78. Equiséiacées, 163. Equisetum, 32, 81. Equus caballiis, 362, 363. — Przevalskii, 362, 363. Erculisse (P.), 206. Erdelïi (A.), 265. Erdmann, 73. Érepsine, 188. TABLE ANALYTIQUE. 573 Ereptase, 187. Érélhisme, ^98, Éreuthophobie, U9%. Ergastoplasma, 21, 31. Erhard(H.), 10, 21, 450. Eria slcllata, 22. Erikso\ (J.), 391, 395. Ermakow (J.), 537. Erreurs, USU, 535, 536. Erve (VA\ de), 223. Érylhroblasles, 2W, 284. Érythrocytes. Voir Hématies. Escargot, 58. Voir aussi Hélix. ESCHERICH (K.), ^lOl, 414. Esclavagisme, îil9. ESMONET, 233. Espace (concept), 558. Espèce (définition de 1'), ^102. Espèces (disparition des), 396, 411, 432. — (évolution des), 551, 554. — (formation des), 401, 402, 405 et suiv. — (origine et caractères des) 391 et suiv., 552, 553. « Essais et erreurs » (méthode des), 342, 522. Esthésiomètre, 492. Estomac, 24, 188. États affectifs, 498. Éther (action de F), 227, 344, 460. Éthers, 190, 191. Étiolées (plantes), 318, 319, 320. Étoiles de mer, 254; voir aussi aux noms d'espèces. Euboreilia mœsla, 396. Eudendrium, 82. Euglène, 36. EULER (H.), 175, 180, 189, 310. Eupalorium triplinerve, 227. Eupliorhia silvatica, 398. — virgata, 51. Euphotométriques (feuilles), 343. Euproctis clirysorrliea, 139. Eurijscapiti, 431. Euscliislus, 49. Euthria, 57. Évolution, 550, 555, 556, 557, 560. — (facteurs de 1'), 412 et suiv., 551, 552. — psychique, 550. EwALD, 291. EWART, 362. Excitation, 458, 489, 498. — fonctionnelle, 93. — (temps d'), 344. Excitations, 469, 508. Excrétion, 169, 277, 345. Exercice (effet de 1'), 457. EXNER, 470. Exocytose, 346. Exofibrilles, 170. Exoplasma, 169. Expression, 496 et suiv. Extraits d'organes, 70, 96, 182, 226, 231, 235 et suiv., 241, 280, 291. — végétaux, 167. EySTER (J. A. E), 228. f ABRE (G.), 224. Face (L.), 413, 435. Facjus silvatica, 317. Falta, 196. Fajiintzin, 237. Fantham (H. B.), 395. Farim, 336. Farmer (J. B.), xvii, 45, 312. Fasciola hcpatica, 43. Fatigue, 306, 454, 506 et suiv. Faucon cresserelle, 417. Fauré-Frémiet (E.), 20, 33, 51. Favre (L.), 522. Favre (W.), 183. Fécondation, 38, .S9, 50 et suiv., 61 et suiv., 107, 184. — artificielle, 51, — normale, 61 et suiv. — par sperme étranger, 69, 70, 71, 72. Fécondité, 350. FEDEREE Y (Harry), 365. Felicia:vgeli (G.), 467. Fer, 210, 545. — (influence du), 327. — (sels de), 183. Ferment prolecteur, 185, 180. Fermentation, 229, 239, 274, 280, 310, 328. Ferments, xv, 7, 174 et suiv., 177 et suiv., 211, 245, 259, 274, 337, 545. — hydrolytiques, 175. — oxydants, voir Oxydases. — respiratoires, 256. — saponifiants, 245. Fernald (Gr. M.), 476. FERREE (C. E.), 494. Ferroni, 291. Ferrotine, 210. Ferussacia folticula, 387, Feuchtwanger (A.), 510. Feuilles, 247, 312, 316, 319, 343, 376, 380. — carpellaires, 174. — (chute des), 331. — panachées, 127. — staminales, 174. Feuillets, 91, 174. Fibres nerveuses, 154, 451, 452, 453. Fibreux (tissu), 168. Fibrillaires (théories), 548. — (tissus), 169. Fibrilles, 169, 170. Fibrillogénése, 16. Fibrine, 190, '261, 264. Fibroblastes, 18. Fibro-hyalin (tissu), 169. Fichera (G.), 24, 84. Ficus carica, 67, 432. — hirta, 67. Fieber, 4.30. FlGDOR (W.), 174. Figuier, 401. FiLENSKI (L.), 231. Finalisme, 546. Finalité, 559. Fine (M. S.), 259, 266. FISCHEL, 312. Fischer (A.), 458. Fischer (E.), 372, 402, 552. Fischer (II.), 112, 125. Fischer (H. W.), 79, 156, 224, 387. Fischer (H. L.), 213. .74 TABLE ANALYTIQUE. Fischer (M. H.), 26. FiTTiNG (H.), xi\, 3ie, 387. FLACK (M.), 227, 278. Flagellâtes, 21, U5l. Flagelles, 36. Flagellés, ^7. Flandre, 382, 383. Flechsig, l*6b. FLEISHER (Moyer S.), 149, 155, 233. Flemming, "10, fi3. Floridées, Si2. FLOUUNoy (F.), 475. Fluctuations, 552. Fluorescence, ^310. Fluteaux, 225. Fo\ (A.), 22. FOA (C), XX, 224, 291, 463, 507. Fœtus (action sur la mère), 291, 29j. Foie, 1^.8, 177, 178, 179, 180, 191, 2W, 260 268, 30fi, 326, 327, 330, 370. Folie systématisée, 537. Folies collectives, 538. _ gémellaires, 538. Fonctions mentales, ^.72 et suiv. FooT (Katharine), 48. Forçage, 317. Formaline, 5. Formica fusca, hl9 _ pralcnsis, 393, ai8, ftiw. _ rufa, 393, ai9. _ riifibarbis, dW. _ sanguinea, 'ilS, '•20. _ truncicola, 'il9. Formique (acide), 16^, 181. L (aldéhyde), 163, 193, 27^., .32 /. Foster (Laura), xvi, 453. FOSTER (N. B), 212. Foucault (M.), 497. Fougères, 79, 3fi7. Fourmi (œil de la), 525. Fourmis m, '.18, M9, ^25, 522. _ (colonies des), 'il^ et suiv. _ esclavagistes, ^19. _ moissonneuses, 'fil5. FRAENKEL, 29f». Fraisier, ^105. FRANK (F.), 280. FRANK (S.), 191, 192. Franz (V.), 429. FRANZ (S. Iv.), 514. FRASER (Miss U. C), 2. FRASER (R. B.), 224. Frattin, 93. Fraxinus excelsior, 273. FREDERICQ (L.), 250, toS. FREDERICKSZ (W.), 254. FRENKEL, 291. Freud, 50^1, 535. FREY (M. V.), 191, 441, ^189. Friedel (Fr.), 157. FRIEDEL (J.), 320. FRIEDMANN (E.), 194, 201, 203, 205, FRIES (H.), xviii, 209. Fries (R. E.), 81. Frisch (K. V.), 317, a28. FrilUlaria imperialis, 11. FRITSCH (C), 121. Fritsche, 235. s 267, 225. FROEHMCH, 275. Froid (action du), 227, 5^U, 317. Froments (croisement des), 366. Fromherz (K.), 195. Froriep, 18, 172. Fructose, 189. Frugivores (oiseaux), 385, 386. Frdwirth (C), 374. FRY (W. B.), 395. Fucacées, 52, 431. FucHS, 338. Fuclisia, 1. Fumarique (acide), 181. Fundulvs, 2^1?», 321, 323, — heteroclilus, ît'l, ^172. Furfuracrylique (acide), 203. FURNO (A.), 196. Furoylacétique (acide), 202, 203. FURTH (O. VON), 207, 302. Fusarium, 276. Fusus, 57. GABRlLOWiTScn (O. E.), 272. Gadeau de Kerville, 'i35. GAIN (Ed.), 395. Galactose, 193, 307. Galatea, 395. GALBRUN (H.), XX, 484. Galeotti (G.), 191, 312, 559. GALLARDO, ?tO,ai. Galles, 111. 237. Gallus bankiva, 353. Galtonia caudicans, Ub. Galvanotropisme, 342, 344. Gammarus, 423. Ganglion ciliaire, 439. de Gasser, 492. — optique, 455. Ganglions spinaux, 153, 172, 446, 447, 448. Garbowski, 75. GARD (M.), 348. Gardner (J. a.), 220. Garrelon, 218. GARREY, 441. GARTEN, 458. • Gartner (R. A.), 369. Gaskell (J. F.), 105. Gastéropodes, 117, 171, 308. Gastréades, 550. Gastrique (muqueuse), 263. _ (sécrétion), 258, 330. _ (suc), 185. Gastrodia elata, 421. Gastropaclia quercifolia, 139. Gastropliiles, 375. GATIN (C.L.), 225. Gaucherie, 171. Gaudechon, 244. Gautier (A.), 369. Gautrelet (J.), 225. Gazeux (échanges), 254, 256, 257, 316. Von aussi Respiration. Geai, 418. Géantes (formes), 411. Gebhardt, 93. GEELMUYDEN (H. Chr.), 194. GEERTS (J.), XVII, 51, 366, 456. TABLE ANALYTIQUE. 575 Gélatine, lOT, 259, 261, 272. Gélatineux (tissu), 168, 169. Gemmulation, 95. Généalogique (arbre), ^00. Geînil-Pkrrin (G.), 538. Génitaux (organes) (influence du jeûne sur les), 270. Génotypes, 379, 389. Geocichla sibirica, 437. — varia, ^137. Geoffroy Saint-Hilaire, 5'42. Geotriton, 8. Géotroiiisme, 341, 5UU. Gerassimoff, 75. Gerdy, 509. Geumain (Louis), 384, 435. Germination, 240, 243. Gertz (H.), 475. Gésier, 385, 386. Gesnéracées, 122. Gestation (période de), 90. GHiGi (A.), 409. GiARD (A.), 372, 542. Gibbon, 465. GiGAN (A.), 256. GiGLlo-Tos (Ermanno), 284, 366. GlGLlOLI (S.), XMll, 285. GlOVANNOZZI (M.), 316. GIRARD (Pierre), 248. GlRET, 175. Glacolew (P.), 263. Glande à concrétions, 305. Glandes, voir Sécrétion. — sexuelles, voir Produits sexuels. Gle>N (F. H.), 180. Gley (E.), 221, 225, 226, 546. Gliadine, 259, 261, 263. Glidine, 259. Globules blancs, voir Leucocytes. — rouges, voir Hématies. — sanguins, 48. — polaires, 73, 74, 75, 353. Voir aussi Produits sexuels. Globulin, 281. Globuline, 267. Glochidies, 81. Glossina palpalis, 393, 409, 422. Gluconique (acide), 194. Glucosamine, 197, 231. Glucose, 164, 180, 189, 231, 257, 262, 267. Glucosidase, 187. Glucosides, 286, 316. Glutamique (acide), 196, 197, 261. Gluten, 259. Gluteuine, 259. Glutine, 261. GlycocoUe, 194, 197, 261, 267. Glycogéne, 24,192, 193, 252, 267, 268, 271,297, 326, 370, 450. Glycogénolyse, 268. Glycolyse, 190, 244, 279. Glycolytiques (ferments), 189. Glycose, voir Glucose. Glycosurie, 167, 227, 268, 297, 302. — adrénalinique, 332. — phlorizique, 234. Glycuronique (acide), 193. Glyptus punctulalus, 425. Gobius capelanus, 413. — liiscus, 413. — minulus, 413. — niger, 9. GoDDARD (Henry II.), 351. GODLEWSKI, 73, 75. GODLEWSKI (E. nis), XIV, 51, 75. Goebel, 196. GOETTE, 105. Goitre, 2.'55 341. GOLDFARB (A. J.), 121. GOLDSCHMIDT, 35. GOLODETZ, 27. GOLTZ, 291, 466. Gonepteryx rlianmi, 139. Gonioma Kamassi, 223. Gonium pectorale, 344. Gonochorisme, 141. GOODALE (11. 1).), 348, 361. GOODEY (T.), 395. goodspeed (t. 11.), 344. Gordon, 384. GOTCH (F.), 312. Goudron, 237. Goudronnées (loutes), 225. GouLD (L. K..), 289. GOURLAND, 192. Goût, 471. Grafe (E.), xvni, 257. Grafe (V.), XIX, 226, 316, 327, 329. GiuuAM (D.), 257. Graines, 243. — (maturation des), 276. Graisse, 19, I.'ÎS. 137, 168, 190, 268, 318. Graisses, 23,163, 164, 191,192, 197,201,202,211, 257, 259, 262, 265, 266, 270, 271, 277,292,326, 330, 334. Granier (J.), 2, 51. Granulations, 447, 448. Granules, 32, 313, 54.s. GrâPER (Ludwig), 84. Gras (acides), 135, 202, 204, 205, 242, 265, 266. Grassi (P.), 22, 487. Gravier (Ch.), 395, 434. Grèbe (Fr.), 193. Greeley, 150. Greenwald (J.), 226. Greffe, xv, 98, 123 et suiv., 137, 156, 369, 448, 450, 464. — autoplastiquo, 126. — homoplastique, 126. — (hybrides de), 123,124. — nucléaire, 37. — par approche, 128. Grégaire (vie), 534. Grégorines, 59. GREGERSEiN (J. P.), 210. Grégoire, 43, 44. Gregory (R. P.), 348. Grenouille, 87, 524. Voir aussi aux noms d'es- pèces. — (développement de la), 99, 170. — (leucocytes de la), 153. — (œuf de), 106, 107, 109. — (sexe de la), 133. Greppin(L.), 533. Grese (N.), 369. Gricaut, 159. 576 TABLE ANALYTIQUE. Griesbach, 492. Griffoiv (Ed.), 127, 369, 3"70, 395, 532. Grigant, 226, 339. Groom, 212. Groos (S.), 476. Gross (J.), XVI, 402. Grossesse, 297, 298, 309. GROSZ (F.), 140. Gruber (Karl), 36. Gryllus campeslris, 117. Guanase, 170. Guanidine, 96, 190. Guanine, 176, 177. Guanosine, 175. 176, 177, 262. Guanylase, 177. Giianyliqiie (acide), 176, 177, 178. 262. Guêpes, 525. — sociales, 525. — solitaires, 524, 525. GUEGUEN (F.), 396. GUÉRIN (G.), 334. Guerre, 537. Gui, 325. Glieysse-Pélissier (A.), 37. GUIGNARD, 43. GUILLERV, 337. GUILLIERMOND (A.), 3, 51, 129. GUNN (J. A.), 290. GUNNY (J. A.), 224. GuRWiTSCH (Alexander), 3. Getherz, 55. GUTHRIE (C. C.), XV, 124, 125. Gutlatioa, 331. GUTTENBERG (H. VON), 226. GliYE, 533. GUYÉNOT, 348. GUYER (Michael P.), xvi, 68, 350, 353. Gyimiomus troglodytes, 383, 384. Gymnospermes, 81. Gymnospliœra albida, .382. Gynomorphi, 431. Gypnetus barbatus, 417. Gypsotoue (substance), 34. Gyrocotyte, 173. Haaland (M.), 97. Haberlandt (G.), 226, 246. Habitude, 114, 485, 527, 537. Hacker (F.), xx, 502. Hadzi (J.), 78, 161, 226, 542. Haeckel, 396, 557. Haecker (V.), 348. HAFELE (FÉLIX), 424. Hagedoorn (Arend L.), xvi, 351, 357. Hague (Stella M.), 67. Hahn, 175. Haldane (J. S.), 223. Haliotîs, 308, Halket (A.), 250. Hall, 180. Hallion, 227. Hallucinations, 5.33, 5.36, 537, 476. Halosydma yclnlinosa, 117. Halpen\y (J.), 290. Hamadryas, voir Naja biimjarus. HAHERTON (A. E.), 392, 393, 422. Hammar, 23. Hammarsten (0.), 185, 186. Hamonville (D'), 418. llAMSIK (A.), 188. Hannetons, 382. Hanmg (E.), xviii, 81. Ha\SE.MAN\. 313. Haplochilus Cliaperi, 253. — panchax, 315. Haplosporidies. 423. Haroex (A.), 189. Hardy (VV. B.), 3. HARGiTT(Ch. W.). 93. Hargitt (Georges T.), 388. Hari (P.), 277. Harms (W.), XV, 125, 137. Harris, 93. Hakrison, 154. Harshberger (J. w.), 433. Hartenberg (P.), 498. Harting, 544. Hartmann (Max), 3, 12. Hartog (Marcus), 40, 41, 476. Hartson (L. d.), 534. Harvey, .394. Harvvey (H. w.), 3. Harwey (Edmond Newton), xiii, 25. Hasard (jeux de), 483. Haswell, 422. Hataï (Shinkishi). 381, 449. Hayden (A. F.), 227. Hayes (Sam. L.), 495. Healy (W.), 476. Heape. 1.35. llcbella parasilira, 423. Heckel (E.), 227, 396. HÉDiN (S. G.), 186, 187. HÉDON, 227. HeE!N (de), 274. Hegner (R. w.), 84. Heidenhain (M.), 18, 21, 24, 288. Heilner (E.), 190. Held, 18. Heliantlius, 98. — annuus, 190, 237, 325. Héliotropisme. Voir Phototropisme, i/c/î.f, 403, 450. — aspcrsa, 436. — austriaca, 364. — Iiortensis, 363. — nemoralis, 363. — pomatia, 471. Hématies, 91, 92, 96, 183, 184, 214, 248, 278 et suiv., 329, .3.37. Hématoi)oièse, 243. Héméralopie, 496. Hémione, 362, 363. Hémiptères, 1.32, 375, 430. Hémochromogène, 255. Hémoglobine, 91, 92, 280, 450. Hémolymphe, 169. Hémolyse, 280, .332, 334. Hémolysines, 280. Hémolysinogène. 214. Henderson (J.), 227. Henking, 132, 1.33. Henneguy (F.), 21, 68, 155. Henslow (G.), 396. Henri (Victor), 469. TABLE ANALYTIQUE. 577 Henry, Sis, 339. IlEN'RY (Clinrlcsl. 485. Henze (M.), 209, 284. Herbivores (Insectes), 387. — (Oiseaux), 385, 386. Herbst, 7^1. Hérédité, xvi, 89, 171, 347 et suiv., !H)2, tm, 528, 532, 539, 558, 561. — anceslrale, 367. — associative, 358. — dans le croisement, 353, 360 et sniv. — des caractères ac<(iiis, voir Caractè- res acquis. — des caractères divers, 357. — du sexe, 133, 352 et suiv. — directe, 357 et suiv. — (généralités sur 1'), 350 et suiv. — humaine, 351. — dans les unions consanguines, 360. — en mosaïque, 381. — intermédiaire, 403, UOU. Herlant (Maurice), 108. Hermaphrodilisme, 9, 133, 134, 141. — latéral, 7. Herms (William Brodbeck). 342. Héroïne, 330. HÉROUARD (E.), 82, 309. Heupin (A.), 110. Herrera, 394. Herreros, 429. Hertwig (G.), XIV, 107. Hertvvig (O.), XIV, 59, 106, 173. Hektwig (P.), xiv, 107. Hertwig (R.), 8, 9, 29, 63, 73, 74, 107, 1.33, 152. 173, 313, 542. Herwerden (M. A. vo\), 10. Herxheimer, 23, Herzog (R.), 161, 198, 227, 341. Hesmo\ (V. A. C), 514. Hessling, 424. Hétéroalbumose, 329. Iletcrobasidion aniiosum, 80. Hétérochélie, 170. Hétérochromosomes, 55, 56, 107, 132, 133. Hétérogamie, 52. Hétérogamique (copulation), 51. Hétéromorphosc, 122. Hétéropycnosc, 55. HETSCn, 505. Heubner, 252. Hewett (R. T.), 227. Hey (Adolf), 105. Heymans, 485. Hibernation, 457. HiEi. (L.), 227. HiLTZHEIMER (H.), 348. HiNDLE (Edward), 72, 73, 74. HIPPOCRATE, 140. Hippoligris zébra, 362. Hippurique (acide), 194, 195, 237. HIUSCH (R.), 30.3. Hirudine, 279. His, 93. Histidine, 162, 196, 197, 203, 204. HlTZIG, 510. HOCSON (F.), 264. HOEBER (R.), 26. HOERNES (R.), 396. l'année biologique, XVI. 1911. IIOESSLIN (H. VON), 228. HOFF (VAN T'I. 26 Hohlweg, 307. Hotavyichium, 406. HoLDUAUS (K.), 433. Hollande (Ch.), 282, 283. HOLLINGWORTU (L.), 476. HOLMGREN, 450. HOLMSTROM (R.), 23. Homard, 170. Homme, 9, 550, 555, 556, 557. Homochélie, 170. Homochromie, 553. Homogentisique (acide), 196, 198, 199, 200, 201, 202. Homoiotoue (substance), 34. Homologies, 94, 172 et suiv., 410. HOOKER (DAVENPORT), 99. HOOKER (D. R.), 228, 277. HOPF (Hans), 441. HOPKINS, 192. Hordénine, 271. Hordeum jiihalum, 426. Hormones, 288, 291, 292. Hornberger, 276. Horsley, 290. Hortensias, 111. Hottentots, 429. Houblon, 52. HousSAY, 386. Houwink (R.), 384. HoVEN (H.), 32, 288. HowELL, 279. HOWLAND (J.), 252. HSING Lang Chang, 186. HUBBENET (E.), 328. HUDSON, 422. HUG (E.), 315. Huile, 163. — d'olive, 257. Huiles essentielles (action des), 285, 286. Humboldlia, 414. Humeur acqueuse, 234. Humidité (action de 1'), 321, 382, 383. Humulns japnnicus, 174. Huxley (J. S.), 114. HWOROSTUCHIN (VV.), 32. Hyacintliiis orientalis, 387. Hijalinia nitida, 384. Hyaloplasma, 169. Hybrides, 111, 146, 347, 348, 351, 360 et suiv., 402, 403, 405. — matroclines, 403. — patroclines, 403. Ilydalina senta, 145. Hijdra, 79, 126. — fiisca, 141. ' — grisca, 141. — oligaclis, 127. — polypus, 127. Ilydraclinia cchinala, 94. Ilydvangca, 111. Hydrates de carbone, 191, 193 et suiv., 197, 257,259,262, 272,303, 304, 318, 326. — (métabolisme des), 266, 267. Hydrazine, 2é6. Hydroïdes, 82. Hydroides dimilhus. 171. 37 578 TABLE ANALYTIQUE. Hydroméduses, l'42. Hydrophiles, 253. Uydrophilides, 375. Hyménomycètes, 59. Hijoscyainus albus. 1. Hyperalïectiviu'-. 'i97. llyi>frd;icIvlio. 110, 357. Hypori'inolivilé. 'i^i7. IIy|iorylyt'éniie, 227. Hyperleucocylose, 3'i5. Hypfrtoniques (solutions), 190. Ilypnoïde (étal), 523. Hypnose, 50?i, 523. Hypnotisme, .505. Hypnotoxine, 401. Hyimoloxique (substance), 501. Hypocréacées. .397. Hypoderma, 370. — bovis, 401. — brarliysporum, 401. Hypoglosse (nerf). 456. Ilyiioleucocylose. .345. Hypoiihlalmus, 4.55. Hy|)ophyse, 94. 221, 246, 291, 292, 298. Hypolensive (aciion), 208, 325. 336. Hy|iolonie, 33. llypotoniques (solutions), 153. Hypoxanthine, 177, 178. Idéalion, 510 et suiv., .517. Idiochromatine, 47. IiiERiNG (Herniann von), 429. ILBERG, 537. Ulusions, 490. 493, 496. — tactiles, 493. Images, 469, 496, 497, 502, 503, 515. — mentales, 510 et s.uiv. Imaginatifs (types), 510. Imagination, 532. Imitation, 499, 534. Immunité, 137, 227, 3,34. Impatiens (jlandulujera, 2. — parviftora, 331. Impulsivité, 530. Inaclms, 137. Inanition, 121, 219, 258, 261, 262, 269, 271. .303, 304. Inattention. 5.33. Indican, 208. Indol, 208, 209. Individu, 561. Infusoires, 62, 150. Voir aussi aux noms d'es- pèces. Inhibition, 485, 513. Initiative, 522. Innéistes, 558. Inogénèse, 16. Inosine, 177, 178. lnosi(iue (acide), 178. Insanité, 539. Insectes, 253, 298. Voir aussi aux noms d'es- pèces. — lumineux, 310, 311. — (rapports avec les fleurs), 415. — (rejet du sang par les), 2H2, 283. Insectivores, 429. — (oiseaux), 385, 386. Insomnie expérimentale, 461, Instinct, 522, 524, 525, 528, 551. — social, 528. Intelligence, 455, 517. Interpolation, 484. Interstitielle (glande), 60. 136, 139. 293, 295. 296. Intestin, 29, 287, .330. Intestinal (épithéliumi, 2.57. — (suc), 187. Intestinale (muqueuse), 188, 191. Introspection, 519. Intuition, 521, 522. Inulase, 188. Inversion des viscères. 104. Inverline, 180, 188. Involution, 95. Iode. 160, 167, 290, 326, 327. lODLBAUER (A.), 183. Ions, 250. — (action des), 32, 34, 38 et suiv., 334.^ Iridomyrinex. 414. In-adiatinn, voir lUidium. ISUA (A.), 84. Isaria, 421. ISLER (M.), 315. Isodynamie, 310. fsoctcs, .32. Isogamie, 404. Isoglycosie, 310. Isolement géographique, 390. — (instinct d'), 415. Isolropie de l'umf, 86 et suiv. ISSEKUTZ (B.), 330. IWAivoFF (E.), 362. IWANOFF (N.), 327. IWANOFF, 51. IWANOFF, 175, 189. ' I\VA>o\v, 537. Ixodes hexagonus, 425. — i^icinus, 425. Ixodoidea, 424. IzAR (G.), 208. Jaccard (P.), XIX, 426. Jacinthe, 344. Jacob (S. M.), 360. .lACOBi (H.), 318. Jacoiïs, 176, 177, 262. JACOBSON (Ed.), 476, 485. Jaffé, 203. Jamcki (C), 21. Jansen (B. C. p.), 162, 266. Janssens, 42, 43. Janus (monstre), 105. Januszkiewicz (A.), 301. JXRISCH, 313. Javillier. 123. Jeannel (R.), 384, 430. Jenkinson (J, 'V\.), 84, 89, 102. 104. JENMNGS (H. s.), 348, 349. 370, 377, 888, 522. Jesenko (p.), 101. Jesinghaus (Cl, 516. Jeune (action du), 151, 191, 197 228, 269, 282 457. JOANNOVICS (G.). 330. TABLE ANALYTIQUE. 579 JOHANNSEN, 389, MU. JOIIANSEN, 329. JOHNSTONE (E. R.), 351. JOLLES (A.), 193. JOLLY (J.), 153. JOLLY, 228, 290, 537. JONA (J. L.), 441. JONlîS (S.), 535. Jones (W.), 175, 176, 177. JoNNE.sco (Victor), 446. JONSON, 23. Jordan (A. E.), 228. Jordan (H.), 396. JOTEYKO (J.), 477, 515. JOUSSEAUME (F.), 436. JUEL. 67. Jugenienis, 514 et suiv. JCLIN, 59. Julinia, tt^U. JUNKERSDORF (P.), 303. JUSCIITCHENKO (A. J.), 180. Kahn (P.. II.), 297, 298. KaMPF (E.), 157. 281. Kaiseri.ing, 23. Kakise (Ilikoso) Kallima, 553. Ka.mmerer (P.), 552. Kappers, 'i55. Karaoui.ow (T.) Karplus (E. p.), 441. K.ARSTEN, 5/l5. Karyoni;islisi>uto, 22. Kato (K.), 190. Katz (J.), 302. Katzaroff, 516. Kauffmann (M.), 208, kAWAMURA, 2.3. Keilin (D.), 468. Kennedy (R. P.), 442. Kennel (Pierre), 229. Kent (G. Helen), 537. Kepinow (L.), 280. 327 Kéraloplaslie, 156. KiESOw (P.), XX, 489. KlKKOJI (T.), 202, 229. Kilduffe (Roljerl), 125. KILLIAN (K.), 112. KiNG (Hélen Dean), 140. Kiuoplasma, 33 et suiv.. KIPIANI, 477. KiRKBRiDE (Mary Biiller kisui, 2911. kLEEMAN (H.), 280. Kleinenberg, 173. Klingejiann (W.), 157, 261. KIossia lielicina, 79. Kluyver (A. J.), XVIII, 319. Kniep (H.), xviii, 80, 224. Knoop, 202, 204, 330. kNOP, 27'i. kNOWLTON (F.), 229. KOCH (P. C), 162. kocii (Wilhelm), 141. KoiJH, 276. kOCHMANN (M.). 210, 270. x\, 519. lO'i, 171. 3'i9. ,371. 372, 402. 332. 492. 46. 110. KOEI.ITZ. 126. Koelker (A. II.), 197. kOFOiD (Ch. Alwond), 433. koiiLBRi oge (J. II. F.), 64. 85. 396. 455. koJO (K.), 215. Koi,lm\nn, ,534. Kollmann, 2S4. koi.MER (W.), 442. koLTZOFF(N. k.), 32, ,57. KoNIGSTElN, 291. kopEC (Stéphan), 124. 139. kOHFF (V.), 93. kORSAKOVV (N.), 328. KORSCllEI.T, 49, 1.34, 426. KOSTANECKI (k.), 73. kOSTYLEFF, 482, 504. KosTYTscnEw (S.), xviii, 229, 254. KOWALEWSKY (S.), XIV, 131. KOWALSKI, 43. kRAEPELIN, .513, 518. krail, voir Biunjarus cœruleux. kRAiiSE (K. A.), 304. kRAUSSE (A. N.), 396. kREFFT (Paul), 380. Kreidl (A.), 211, 441. kROGII. 251. Kronecker (H.), 320. Krumbacii, 142. Krym (R. I.), 259, 262. KlGKlîK, 544. KiJiiN (Alfred), 86. KULLBERG (S.), 180, 189. Klilpe, 502. klJMAGAWA, 326. KUMAGAWA-SUTO, 271. KUNCKEL D'HERCULAIS (J.), 417. KUNDT (A.), XVIII, 79. KUNSSBERG (k. VON), 230. kUNZ (M.), X\, 491, 531. kUPELWIESER, 72. KUSANO (S.), MX, 421. KUSr.HAKEVITSCH ki'STER (E.), 3. KUTSCHER, 209. kYLIN (IL), 312. (Sergius), 57, 133. Lai), 160, 185, 186, 187. L;ibyrinthe, 439, Lacassagne (Antoine), 60. Laçasse (R.), 110. Lacerta vivipava, 371. Lachnea scuteltata, 80. Lactacidase, 264. Lactase, 189. Lactation, xv, 90. Lactée (sécrétion), 291, 292. Lactescente (sécrétion), 292. Lactique (acide), 164, 209. Lactose, 164, 307. Laera (G.), 464. Lafora (G.), 514. Lngisca extenuala, 117. Lagopède, 386. Laguesse, 230. Lait, 159, 1.S3, 211, 263, 292. Lakon (G.), 162. Lalande (A.), 560. 580 TABLE ANALYTIQUE. Lalou, 336. Lamarck, 387, 39.'i, 411, 414, 527, 542, 553. Lamarckisme, 399, 559. Lambebt, 217, 230. Lambling (E.), 159. Laminaires, 112. Lampe (A.), 197. Lanipy rides, 235. 310, 311. Laminjris sptcndiduld, 47(1. Lams,"90. Landau, 297. Landaier. 21. Landrieu (M.), 51. Landsteiner, 230. Lane-Claypon, 291. Lan'G (A.), 349, 363, 403, 404. Langage, 499, 536. — (centro du), 172. Langendorff, 252. Langeey (F. N.), 457. Langlois, 230. Lanice conchylcga, 43. Lankestetna ascidiœ, 29. Lapidus (H.), 181. Lapin (croisement chez le), 363. Lapins (sexe des), 135. Lapiqle(L.), 381, 497. Larger (R.), 432. Larglîier des Bancels (J.). 469. La I\iBOisii:uE (Jean de), 148. Laroche iGuy), 159, 339. Larsson (H.), 477. Losiocainpa (lucrcus, 145, 356. Lasius, 419. — nigcr, 342. Lasmer (J.), 417. Lasseir (Pli.), 318, 371. Latham. 275. Latïer, 163. Laughlin, 351. Laugier (Henri), 249. Launoy (L.), 152, 153, 332. Laurent (J.), 230, 370. Laurent, 95. Lauret (H.), 486. Lavauders, 417. Laveran (A.), 422. Lawson (A. A.), 55. Leathes, 201. Lebas (R.), 477. LEDBEEF (A.), 163, 189, 341. Le Bon (G.), 505. Lecanoi'd tartarcti, 274. LECHE (Wilhclm), 429. Lécithine, 23, 135, 180, 181 , 184, 190, 273. 337. Leclercq (J.), 237. LECLÈRE (A.\ 477, 504, 535. Lecoq de Boisbauduan, 4X0. Le Dantec (F.), 397, 542. 553. 554. 560. Lederer (R.), 214, 230, 291. Leduc (Stéphane), 3, 41, 249, 542. Lefèvre (G.), 423. Lefèvre (J.), 309. Lefèvre, 74, 75, 76. Legendke (R.), 153, 154, 381, 442. 451, 454, 461, 500, 501. Léger, 59, 422. Légumine, 203. Légumineuses, 259, Lehmann (E.), 98. Lehmann (N.), 370. Lenlicelles, 331. Lemiossek (K.), 21, 468. Lenk (K.), 211. Lepeschkin (W. W.), XIII, XVII, 8. 23. Lepidium sativum, 231. Lépidoptères, 105, 402, 403. Voir aussi aux noms d'espèces. Lepine, 163. Lcptinotarsa iindccemlinrala, 403, 404. Lrplolliorax, 419. Lesage (J.1, 231. Lesage (P.), 85, 231. Lesne (Pierre), 370. LesnÉ (Edm(md), 231. Le Sourd, 231. Lesser (E. J.), i252, 261. Leucine, 188, 195, 198, 197, 261, 271. Leucobases, 162. Leucocytes, 18, 153, 243, 257, 284, 329, 334, 345, 346. — mononucléaires, 18, 19. Leucogénèse, 257. Leucophycées, 546. Leucoplastes, 3. Levaditi, 230. Levene (P. a.). 176, 177, 178, 180, 231, 261, 262. Levi (Giuseppe), 8. Levin, 228. Lévulose, 191, 267,318. Levures, 51, 129, 189, 206, 286, 431. Levy (Fritz), 231. LEWiN (K. R.), 112, Lewis (M.), 78. Lewitzky (G.), xvii, 20. Leydig, 422, 555. L'Hermitte (J.), 362. LlRKRMANN (P.), 505. Libre arbitre, 558, 559. Lichens, 276. LiEBEKiillN, 95. LiEBERMANN (L.), 213,; 231. LiEBlG, 174. LiEPMANN, 172. LiESEGANG (Rnpliaël Ed.), 4, 448. LiESKE (R.), x\m, 268. Ligniera, 397. Lignine, 319. Ligules, 160. Liliacées, 43. Lilium, 50. LILLIE (R. S.), Xlll, 37, 40, 74, 75, 152, 555. Limantvia dispar, 117. Limicolaria, 436. Linuiopliilns pmùrovitis, 387. Limodoriun aborlivuin, 421. f.imosina, 384. Limosphère, 56. Linaria, 387. Linden (von), 254. Lindiiard, 442. Lincus Idctcvs, 120, 121. — riihrr, 119, 120, 121. Liuine, 547, 548. TABLE ANALYTIQUE. 581 Liniiic (filaments de), 5^17, 5'i8. Voir aussi BEiirvAUi). LiîNK (E.), 425. LlNSBAlEU (K.), 255. Li.NT (M. VA^), 531. Linum catliarlicum, 329. Lionepliila, Ù37. Lipase, 180, 188, 189, 259. Lipoïdes, XIII, 20, 23, 25, 15^, 181, 2t)'i, 265, 280, ilti. Lipoidosomes, 31ii. Lipolyse, 188. Liposyiilhèse, 188. LiPSCiiiJTZ (A.). 231. Liquides physiologiques, 325, 326. LiRO, 315. LiTTLE (G. C), 349. Lol)e frontal, 467. Lobes occipitaux, 514. Lo BiANCO (S.), 413. Localisations cérébrales, 465 et suiv., 514. — germinales, 87, 104. Lob (W.), 190, 244. LoEB (Jacques), xiii, xv, 31. 38. 61, 69, 70, 72, 73, 74, 85, 108, 232, 251, 321, 323, 342, 407, 527. LoEB (Léo), XV, 85, 94, 126, 149, 155, 233, 294, 295. LOEPER, 233. LOER, 148. LOEWE (S.), 330. LOEWENSTEI.X (G.), 335. LOEWITT, 297. Logique, 482, LoHNER (L.), 233. LoiSEAU (G.), 238. LOMBROSO (C), 505. LoMBROSO (U.), 270, 287, 288, 291. Lomecliusa, 418. LONDON (E. S.), 259, 260, 261, 262, 263, 266, 272. Long, 90. Longévité, 535. LOKGO (S.), 66, 67. Lophomonas bluttarum, 22. Lophopsetla maculata, 427, 428. LowiNE, 342. LOYEZ (Marie), 53, 450. LUBIMENKO (W.), wiii, 276, 315. LiiCET (Adrien), 397. Lucialia cacsar, 342. LUCIANI, 147. Lucien (M.), 94. Luciférescéinc, 310. LiDwiG (K.), 163. Lufjxus, 132. LlKJANOW, 313. Lumière (action de la), 224, 244, 276, 314, 318 et suiv., 343. — (production de la), 310 et suiv., 543. LUNA (Emerico\ 11, 456. LiND (E. J.), 310. LUNGiiETTi (Bcrnardino) , 103. LUSSANA, 324. Luther, 254. LiiTMA\ (B. F.), 4. LUTZ (C), 254. Lyclinis dioica, 131. Li/cium luilimifolium, 122. Liicopodes, 434. Lycoria, 384. Lycoses, 437. Li/r/inodcndron, 431. Lymanlria dispar, 105, 139. — monacha, 1.39. Lymphatiques (glaiidcsl, 180. Lymphe, 18, 169, 1S2, 221, 2S5. 289. Lyniphocystis Johnstoni fVoode, 12. Lymphocytes, 19, 284, 346. Lymphocylose, 258. LYNCH (R.), 438. Lynghya versicolor, 222. Lysine, 197. Lyttkens (IL), 204. MAAS(0.), 95, 114, 116, 205. Macacus rhésus, 290. Mac Auliffe, 147. Mac Bride (E. W.), 364. Mac Callum, 29. Mac Clendois, 41. Mac Clung, 132. Mac Dougal (D. J.), 349. Mackenzie (K.), XV. 291. Mackenzie (V.l, 242. Mackie (F. P.), 393, 422. Macleod (J. R.), 268. Macropodia, 435. Maclra, 73 et suiv. Madréporaires, 395. Maggiore (L.), 4. Magitot (A.), 156. Magnameni, 234. Magnan (A.), 103, 110, 370, 385. Magnésie, 275. Magnésium (influence du), 325, 337. — (sels de), 183. Magnus, 78. Magnus-Levy, 194, 257. Main, 435. Maignom (F.), 303. Maillefer (A.), 344. Maine de Biran, 474. Maire (R.), 78, 397. Mais, 259, .391, 392. Maja squamado, 271. Mal de montagne, 320. Malique (acide), 32, 181, 206. Maloney (W.), 492. Maltase, 189. Maltiius, 561. Maltose, 180, 190, 267, MH. Mameli (E.), xviii, 276, 325. Mammaire (glande), 32, 164, 242, 291, 292. Mammifères, 429. — (développement des), 90, 91. — (ovaire des), 295. Mangham (B.), 190. Mangham (S.), 234. Mangin (L.), 371. Manies, 497, 538. Mannosane, 180. Mannose, 189. Manouélian (Y.), 234. Manson, 261. 582 TABLE ANALYTIQUE. Maquennil, rx'iS. - Mabage (DM, 500. !\I;irais salants, 200. Maube, 511, 519. Mahcii, tlS!l. Marciial (Paul), 76. Mahciiand, 296. Marchanlia poli/niorplta, ilS. Marc-lie, .'5()5. MargariUina margarilifcra. U2'\. Marie (A.), 147, 148, 16.'{, 257, 478. Marie (Pierre), km. Marinesco (G.), 447, 448. 450. 460. Markwalder, 197. Maroc (poissons du), kZb. Marrassim, 147. MVRSCHLEWSKI (L.), 167, 235. Marscnia, 57. Marsupiaux, ^29. Marszalek (J.), 235. Martel (E.), 309. Martin (G.), 537. Martin (L. M.), 221. Martin, :539. Martinet, 'il7. Massol (L.), 335. Mast (S. O.), 235. Mastigocludium Blocliii, 397. Maslzellen, 28, 28?i. Maté, 231. Mathews (P. A.i. 180. Mathison (G.), 235. Matricuot (L.), >S(), 392, 397. Matls (L.), 478. Maupas, 62, 63, 1/|6, 389. Mawas, ^68. Mavve (E. s.), 1.30, 355. Mayer (A.). 20, 280, 297. Me Carrison (Robert), 235. Me Ci.ENDON (J. F.). 4, 5, 87. Me Comas (H. C.), 520. Me Dermott (F. Alex.), 235, 310. 311. Me GiNNis (Mary O.), 341. Me KENDRieK (A. G.), 333. Me MULLEN (Ch. B.), 486. Me PiiERSON (W.), 163. Me POTTER, 236. Mécanique (conception), 558, 559. Mcdicago Sdtiva, 175. Medigreceanu (G.), 176, 177, 178. Mcdultosa, UM. Mees (Oscar de), 214. Meier (A.), 161. Meijère (C. II. de), 349. Meii.i.ET (A.), 478. Meirovvsky, 313. Meisenheimer (Johannes), \iv, 136. Mélancolie, W7, 538. Mélanines, 312. Mélanopliores, 317. Mélanosarconies, 313. Mrlia argrntna, 418. Mclissodes, 415. MELLANBY, 212. Meltzer (S. .t.), 328. Membrane, cellulain', xin, 23, 25, 37, 168. — de fécoïKlation. 69, 72. Voir aussi P;irlliénogénèse expérimentale. Membrane nucléaire, 46, 447. Membres (dévelo|)pcmeiU des), 99, 100. — (régénéral ion des), 121. Mémoire, 485, 515, 532. — associative, 523. — musculaire, 515. — organique, 476. — tactile, 515. MENeL (E.), 12. Mendel (L. B.), 164, 259. 263. 304. ME^DEL (lois de), 131, 171, 347, 348, .351, .357, 359, 402, 403, 404, 553. Voir aussi Hérédité et Hybrides. Mcndélicnne (héiédilé\ Voir Mendel. Mendelssohn (.M.), 458, 478. Mendoisse (P.), 529. Menke (Henrieh), 308. Menozzi, 276. Mentale (activité), 518 et suiv. Mcnlirirrliun Sdxalilis, 471. MEReiER (L.), 305, 318, 371, 397. 434. Mercure, 214, 327. MERESeHKOWSKY (C.), XVII, 554. MERTeHING, 313. Mésenchyme, 169. Mesnil (F.), 423. Mésoglie, 446. Mésostronia, 169. Métabolisme, xv, 151, 152, 166. 198. Voir aussi Nutrition. Métachromatl(iues (corpuscules), 391. Métaferrine, 210. Metalnikow (S.), 335. Métamorphose, 143 et suiv., 387, 423. Métaplasies, 127. Métuplasma, 169. Métazoaires, 550, 552, 555, 557. Metghnikoff (E.), 95, .340, 430. METeiINlKOFF (O.), 340. Météorites, 542. Méthylal, 274. MÈVES (F.), 10, 18, 19, 20, 43, 56. 58, 284. MEYER (A.), 79, 236. Meyer (F.), 289. Meyer(G. m.). 180. 231. Meyer (J. de). 63. 164. 289. Meyer (K.), 184. 185. Meyer (O.), 186. Meyer, 261. Meyeriiof, 108. Meyer-Wedell, 201. Meynert, 465. MieiiAEi. (E. L.), 436. MieiiAELLS (L.), 34, 190. MieilEELS (H.), 101, 274. MiCllEI. (Aug.), 117. Microbes, 440 et suiv., ,550, Microbioïdes, 543, 544. Microscope, 470. Microsomes, 10. Microterincs inccrlus, 425. MiEHE (H.), 315, 414. Mildew, 230. Milieu (action du), 411, 413 cl suiv., 482. .528. Miller (B. A.), 237. Miller (Edwin C), 237. Miller (F. R.), 443. TABLE ANALYTIQUE. 583 Mii.i.KR (J.), 237. Milm; Ei)\y\rds (A.), 381. MinitHismc, 'i()2, li21 et suiv., 553. Mimosa luidira, 319, 331. Mbnulus. 25'i. MlNAMl (D. N 188. 272. MlMKA (J.), 448, 450. Mines (Georgf). 324. Minet (Jean), 237. Min(;azzim (G.), 466. MiNKowsKi (M.). 466. MiNOT (H.), 153, 154, ^51. MiRANDE (M.), 237. MIRONOW, 291. MiSSiROLl (A.), 237. MiTCHEl.l, (P. A.), 5. Miloeliiinclries, 3, U, 10, 16, 17, l.S. H), 20, 2'i. 31, 32, 33, 53, 5^1, 57, 169, 2iS?l, 313. Milokinétisiiie, 'lO. Mitome, 10. Mitose, voir Division indircclc. Mitoses hétérohoméotypiques, 'i^i, 59. — hétérolypiques, 43, !\b, 46. 47, 57, 80, 81. — lioméotypiques, 43. — pluripolaires, 41, 75. MIYAKE (K.), 99. Mniuiii lionium, 56. Modal isme, 483. MODRAKOWSKI (G.), 330. Moelle épinière, 453, 461. MOELLGAARD, 448, 449. Moisissures, 327. Moïté, 546. Molge, 9. MOLISCH (H.), xi\, 331, 343. MOLLIARD (M.), 237. MOLLIER, 18. Mollusques, .584. MOLTSCHANOFF (L. A.}, 397. Monade, 36. Moiières, 545. MonUia candida, 198. Monisme, 527. MONNIER (Marcel), 164, 292. Monocotylédones (origine des), 396. Monocystis i-ostralu, 59. Monosoino, 132. MONS, 320. Monstruoslh's, 170. MONTEVERDE (N.), XVIII, 315. MONTGOMERV (Th. H.), 57, 132. MooRE (A. R.), 344. MOORIIOUSE, 277. MoRAX (V.), 238. .MoRDWlLKO, 143. AlOREAU (F.), 4. MoREAU (M'"' F.), 398. MOREAUX (René\ 294. MoREL (L.), 164, 227, 238. 290. Morgan (T. II.), 74. 75, 119, 132, 133, 145, 349, 352, 353, 358, 359, 361, 388, 407, 408, 555. Morgan (W. P.), 227. MoRGiLis (.Sergiiis), 118, 119, 269. MoRo, .340. Morphine (action de la), 330, 335, 460. Morphoplasma, 169. MoRPURGO, 291. Murl, 61, 96, 149 il suiv., 217, 551. MoTT (F. W.), 398, 443, 466, 529. Mmiehes dansantes, 138. — sarciiphages, .342. — si (Miles, 340. Mouette, .386. Moule, 209. Miiusses, 81. Mouton (digestion chez le), 261. Mouvement, 480, 507. — (production de), .305 et suiv. Mouvements, 36, 219, 496 cl suiv., 508, 509, 545. Mucique (acide), 193. Mucor, 372. — Muccdo, 329. Mucorinées, 4. MUIILMAN (M.), 314. Mues, 145,271. Miir/U, 471. Mulâtres, 363. Mulet. .363. MÏLLER (Fr.). 172. 333. 344. Miller (Karl), 81, 86, 95, 115. MiLSOw (K.), 5, 59, Ml \K, 466. Murex, 57. Murin, 91. MURRAY (J. A.), 290, 350. Mus musculus, 359. — norvcgirus albinus, 140. Musca, 9. — co7't'ina, 409. MUSCATELLO (G.), 110. Muscles, XIII, 12 et suiv., 99, 100, 207, 215, 249, 306, 325, 326, 464. — lisses, 15 et suiv., 306. — (striation des), 15. Musculaire (cellule), voir Cellule. — (contraction), XIII, 219, 507, 508. — (fibre). 12 et suiv. — (rythme), 507, 508. — (striation), 17, 18. — travail), 306, 307. Mutation, 318, 350, 352, 353, 354, 355, 372, 396, 402, 404, 405 et suiv., 410. Mutations, 551, 552, 553. — évolutives, 407. MUTERMILCII (S.), 335. Mutilations, 402. — (transmission des), 552, Mycoderma cercvisiœ, 198. Myeoïde (règne), 546. Mycoplasma, .391, 544 et suiv. Mycorhizes. 421, 42.5, 426. Mycoses, 396. Myéline, 447, 451, 460. — (fibres à), 454. Myélinique (gaine), 451. MvEKS (G. S.), 478, 486. Myoblastes, 18. Myolibrilles, 170. ' Myomélriale (glande), 293. Myopie, 470, 530. Myrinccodia lubrrosa, 414. Myrmécophilie, 414, 418, 419. Myrte, 209. Mystiques (états), 504. 584 TABLE ANALYTIQUE. My.viue, 9. Myxochromosomes, i7. Myxœdème,290. Nabokich, 98. Naegeli, 17^1, 390. Nageotte (J.), XVII, 152, 153. 447. 453, 454. NÀGLER (Kurl), 12. IS'aja bunt/avus, 338. Narcose, 23, 220, 330. Narcotiques, 329, 330, ^60. Nassa, 57. Nathanson, 23. Nattan-Larrier (L.), 341. Naudin, 3^7. Naumann, 418. Nawaschin (S.i, 56. Nebenkern, 109. IS'ectopliryne Tornicri, 380. Needham, 39^1. Nène, 66. NÈGRE (L.), 238. Nègres, 363, Z&i. Negri (A.), ^122. Nekrassoff (A.), 142. I\'einastoma, 369. Némalocystes, 226. Nemeg, 75. Némerles, 116, 119, 120. Voir aussi aux noms d'espèces. Néo-lamarcliisme, 372. ISeottia ovata, 53. Néo-\ilalisme, 546. I\'epa apicutata, 526. IXephila, 437. Nèiihropliagocytes, 289. Nerfs, 332, 45.'i, 457 et suiv., 549. — crâniens, 173. — (survie des), 153. Nerveuses (terminaisons), 467, 468. Nerveux (système), 548, 549. Neubauer (E.), 326, 330. NEUBAtER, 195, 196. Neubauer, 198, 200. neubauer, 202. Neubauer (O.), 205. Neuberg (C), 213. Neuberg, 195. Neumann (A.), 472. Neurine, 96. Neuroljioues, 452. Neuroblastes, 90. Neurolibrilles, 10, 170, 447, 448, 449, 454, 402. Neurones, 498. Neuro|)hagie, 462, Nenrorycles Itydrophobiœ, 422. Neurulcrus lenticutaris, 144. Neurotropisme, 464. Neutrophiles (grains), 449. Névroglie, 169, 446, 447, 449. Newma.\ (Cardinal), 505. Newton, 484. NiCHOLS (T. H.), 383. NicoLLE (M.), 289, 339. Nicotine, 331, 335. Nidularia, 81. NiEDERMEYER (A.), 311. NlERENSTElN (M.), 164. NiKOLAEV (P. N.), 459. NlKOLAÏDES (R.1. 444. Nilsson-Ehle (H.), XIX, 366, 367. Nissl (corps de), 447, 448, 449. Nitrates, 271. Nitrites, 271. Noctiluques, 311. Nogiei- ;Th.). 136. Non-usage (effet du), 524, 552. Notonectes, 4,34. Nourrisson, 528. Noyau, 1, 10, 11, 12, 27, 28, 29, 30, 37, 50, 108, 313, 317, 350, 3,51, 426, 449. Voir aussi Ovogénèse et Spcrmatogènèse. — géanl, 313. — (taille du), 269. Nucléases, 176, 178, 179, 180, 189, 190. Nuclèinases, 179. Nucléines, 177, 178, 449, 545. Nuclèiniques (acides), 177, 178, 179, 180, 262, 266. — (substances), 175, 176. Nucléique (acide), 311. Nucléole, 10, 11, 57, 447, 449. — chromatique, 49, 57. Nucléo-plasniatique (rapport), 8, 9, 29, 30, 118. Nucléoprotéides, 279. Nucléosidases, 179. Nucléosides, 179. Nucléotidase, 179. Nucléotides, 177, 178, 179. Numidinées, 409. NusSBAUM (Jozef), 119, 120, 137, 144, 146. Nutrition, 13.5. 137, 219, 248 et suiv.. 544, 547. — chez les végétaux, 273 et suiv. NUTTAL (G. F.), 424. Obermeier, ,341. Obscurité (action de 1'), 314, 320. Obsessions, 497, 505. Obst, 10. Obstacles (sens des), 491. Ocneria dispar, 350. Octopus, 209. Ocypus olens, 415. Odogénèse, 465. O'Donoghue (Ch. H.), 103. Odorat, voir Olfaction. OEcùlogie, 414 et suiv. OEcolkea, 383. œil, 3.37, 441, 468, 494, 530. 554. — à facettes, 470. OEnocytoïdcs, 284. OEiiolhera birnnis, 52, .366. — (jiyns, 366. — murirala, 52, ,366. — Uimat-cldana, 366, 404. 405. — nanclla, 309, 380. OEnothères, .372. OEsophage, .325. Œuf, voir Produits sexuels et Ovogénèse. — (développement de 1'), 251. — (segmentation de 1'), 37 et suiv. Oidium laclis, 198, 206. Oie (digestion chez 1'), 261. Oi.NUMA (Soaroliu), 444. TABLE ANALYTIQUE. 585 Oiseaux, 382, .'585, 3S6. — (corrc'lalion des organes des), l'i8. — (développe nient des), 91. — (spermies des), 9. Olfaction, .'il6, ^171, 472, 531. Onibellifères, 309. Omnivores (oiseaux), 385, 386. Onagre, 362. 0nak,\ (M.), 239. Ontogenèse, xiv, 83 et suiv., 116, 'ilO, 'ii2, 551. — (facteurs de 1'), 90, 99 et suiv. Oocytes, voir Ovocytes. Oogénèse, voir Ovogénèse. Oogonies, voir Ovogonies. Opercule, 171. Ophtalmie sympathique, 337. Ophijotroclia pueriiis, 'i3. Opium (action de 1'), 330. Opolhérapie, 298. Oppenheim (K.), 214. Opsonine, 334. Orang-outang, 465. Orchesella rufesccns, 298. Orchidées, 22, 'i25. Orcins Cliampagneuxii, 389. — lalifolia, 3, 53, inccunatiis, 3. — macutala, 53. — Morio, 193, 390. — pic ta, 390. Orchitine, 97. Ordahl (L. E. U.), XX, 519. Organes des sens, 172, 173, 226, 467 et suiv. — (physiologie des), 469 et suiv. — ((structure des), 467 et suiv. Organo-formatrices (substances), 84. Orge, 259. Orgler, 23. Orientation, 311, 466, 494, 522. Ors (E. d'), 482. Orlliagoriscus mola, 446. Orthogéuése, 402, 553, 559. Ortmamiia Alluaudi, 407. — Ilensliawi. 407. OSBORN (H. T.), 380, 434. OsBORNE (Th.), 263. O'SiiEA, 534. Osmia cormUa, 416. — rufa, 416. Osmotique (pression), 25, 26, 33 et suiv., 41, 218, 248 et suiv., 387. Voir aussi LiLLiE. Osseux (tissu), 93, 168, 169. OSTENFELD (C. H.), 350. Ostéoblastes, 19. Ostéoclastes, 19. Osléoïde (tissu), 169. OSTERBERG (E.), 191. OSTERHOUT (\V. J. V.), Mil, 25. Ott, 291. Ouïe, 416. Oursin (œuf d'), 31, 184, 377. Oursins, 62; voir aussi aux noms d'espèces. Ovaire, 192, 295, 360. Ovaires, 60. — (extraits d'), 221. — (transplantation d'), 124, 125, 1.39, 140. Ovalbumine, 261, 264. Ovariectomie, 221. OVERTON (E.), 336. OVERTON (J. 15.), 286. OvERTO\, XIII, 23, 25, .34, 249. Oviparilé, 372, 409. Ovocytes, 53, 89. Ovogénèse, 49, 53 et suiv., 134, .360. Ovulation, 295, 296. Ovule. 53. Oxalique (acide), 164, 165, 212. OxNER (Mieczyslaw), 86, 119, 120, 121. Oxydases, 29, 175, 185, tSs, 254, 2.55, 2.56. Oxydations, 5, 27, 28, 29, 31, 61, 69, 70, 151, 181,184, 206. 239, 243, 251, 25'i, 330. Oxygénases, 254. Oxygénation, xiii, 26, 27, 28. Oxygène, 27, 28, 61, 213; voir aussi Respira- tion et Echanges gazeux. — (action de 1'), 61, 155, .32.S. Oxyhémoglohine, 281. Oxynitrilases, 188. Ozone, 227. Paedogénèse, 82. Pagniez, 231. Parjrux Bcvlheioli, 435. Paine (S. G.), 5. Paladino (G.), 446. Palladin (W.), 255, 2,56, 327, 328. Pallas, 400. Paludina, 57, 58. Pancréas, 177, 180, 188, 191, 227, 230, 289, 302, 386. (extrait de), 336. — (transplantation du), 125. Pancréatine, 188, 272. Pancréatique (sécrétiiin), 287, 288, 289, 302, 330. — (suc), 188, 245, 266, 289. Pandanus, 50. Pangènes, 351, 359. Panmixie, 552. Pauphotométriques (feuilles), 343. Panspermie, 542. Pantopode, 110. Pantopon (action du), 330. Papaïne, 337. Papavéracées, 309. Papillaii.t (G.), XX, 533. Pappas (Constantin), 495. Pappemil'SEN (Th.), 157, 261. Parabasal (appareil), 21, 22. Parabiose, 291. Paraboloïde, 448. Paraccntrolus lividus, voir Stronaylocentro- tus. Parafiltrilles, 170. l'nrajocnia Givssii, 22. Parai h'Iisme psychoiihysique, 483. Paraliclilhijs dentatus, 427. Paralysie, 442, 444. — spinale, 446. Paramœcium, 11, 370, 377. — aiirclia, 150, 339, 378, 388, 389. — caudalum, 62, 339, 378, 388, 389. Paramitome, 10. Paraplasnia, 169, 170. Paraprislipoma viridensc, 435. Parasites, 375. Parasitisme, 29, 422 et suiv. 586 TABLE ANALYTIQUE. Parasilisme social, 'il9, 'i20. Pai-asomes, 169. Parasphyxie, 'l'i'i. Paratliyroïdectomic, 221, 22(), 290. Parathyroïdos (glandules), 20. Parctliliipia, 'ils. Parésie, UUl. Parielaria ofpcinalis, 331. Paris (P.), 'rl8. - Parisset, 164. 165. Parker (G. II.), 173. 239, 321, 'l'i'i, 471. Parole, 500, Parshley (H. M.), 321. ParllK'iiocarpie, 6(>, 07. ParUiéuogénèse, xiv, 38, 65 et suiv., 93, 107, 132, l'i3, ViU, 295, 353, .364. — (allornance avec l 'ampli i- mixie), 76. — (d(''leriiiini.sme de la), xiii, XIV, 67 et suiv., 87. — expérimentale, voir Détermi- nisme de la parUiénogé- nése. — traumatique, 67, 68. 69. Parihénogénéliqucs (œufs), 66. ParlhénoKéiiisauts (ageuls), voir Parthénogc nèsc expérimentale. Parturition, 291, 292. Passereaux, 385. Pasteur, .3?i0, bU2. Pastore (A.), 495. Patella, 308. Patheart. 164. Patiro>', 'i95. Paton (N.), 147, 164. Patox (Stewart), 98. ■ Paulmier, 132. Pavia, hlù. Pavlov, 287. Pear (T. H.), 494. Pearce, 51. Pearl (R.), 350. .377. PEARSOX, 36-'i. Peau (couleur de la), 363, ,36'i. - — (Iransplanlallon de la), 126. Pecten maxinuis, 127. — opercularis, 127. Pédagogie, 529. Pédogéncse, UIH. PEKELIIARliNG (C. A.), 305. Pellegrix (J.), 435, 436. Pellia rinpInjlUi, .56. Pélonic, 387. Pénicillium, 2'i2, 276. — glaucum, 198. Pcnnaria, 82. — tiaretla, 93. Pexnington (L.), 275. Pensée, W(i, 502, 503, 510, 519. Pentimalli, 'iO. Pepsine, 185, 186, 188, 258, 263. Peptides, 281, 282. Peiilones, 263, 2M. Perception, 519. Perceptionnisles, 558. Perdrix, 82. Perez (J.), 138. Péridiniens, 371, 389. Pcridinioj)sis (tsiimrtrica, 371. Pcridiiiiuia Puulscni, 371. Pcrikaryon ccslicola, 'i23. Périplasniodes, 81. Perles (origine des), 'i21. Perméabilité, xiii. U,b, 23, 25, 34, 152,249, 2.50. Voir aussi Lii.i.iE. Pcromfiscus Icucopiis, .360. Peronospora parasilica, 406. Pcroxydases, 189, 254, 2.55, 281. Perrens, 536. PERRm, .308. Perriraz (J.), 111, 128, 407. Perroncito (A.), 18. Pesthy (S. vox), 265. Pétales, 316. Peter (Karl), 373. PETUUXKEwncii (AI.), 73, 75, 416. Petsimiexko (Boris de), 11. Pclunia, 350. Peuples, 534. Pevreloxgue (E. de), 239. Pezard (A.), 140. Pfeffer, 26. Pkeffeh, 79, 274, 275. Pfeffeu (W.). 239. Pfexxiger (U.), 209. PFl.i'GER, 26, 2.50. PliTophycées. 432. Phagocytes, 60. Phagocytose, xv, 305,345 et suiv. PliaUiisia inamiUata, 373. Pharynx, 161. Phaséoline, 260. Phaseolus, 279. — cnrasiftorus, 190. Phénolypes, 404. Phénylalanine, 198, 199, 200, 201, 203, 204, 261. Phillips, 124. Philocopra, 78. Philosophie positive, 558. Phlorizine, 167, 267, .303, 304, 306. Phloroglucine, 190. Phobies, 497, 505. Phœnix, 376. Phora (tplina. 384. Phosphates, 189, 190, 229. — (excrétion des), 302. Phosphatèse, 189. Phosphatides, 209. Phosphore, 166, 184, 210, 211, 545. — (action du), 326. J'hospiKu'ée (intoxication), 326. Phospliorique (acide), 175, 176, 270. PhoUnns scinlillans, 310. Photogéniques (organes), 235, 310, 311. Phototropisme, 222, 311, 341, 342 et suiv. Phycoérythrine, 312. Phycomycéles, 546. l'hyllocacUis, 376. Phylhqioipliyrine, 235. Phylogénie, 410, 411, 429 et suiv., 4,55. Pliijsa, 526. Pluisiilis Alkrkcmji, 190. Physicisnie, 559. Physogastrie, 383, 42,5. Pkysostcgia virginiana, 54. Physostigmine, 335. TABLE ANALYTIQUE. 587 l'hytochlorine, 315. riiylohémaline, 255. l'ICADO (P.). 398. Pii-iirdie, 382, 383. Piccui (Cecilia), 437. PiCK (E.), 330. PiCTET (Arnold;, 145, 356. Pieris, 9. — brassicse, 139. ■ — iiapi, 139. — i-api, 1.'59. PIÉRON (II.), 442, 454, 461, 496. Pigeon (transplanlaliou do la peau chez le), 126. Pigeons (croisement cliez les), 361, 362. Pigment, 38, 317, 408, '|/|5. Pigments, 169, 221, 312 et suiv., UbO. PlI.LSBUUY (W. B.), 508. Piloeariiine, 292, 335. l'ilumnus, U2l. PiNCUSSOHN (L.), 157, 239, 281. Pinéale (glande), voir Hypophyse. Piper (H.), 479. Pipéridine, 190. Piquants (plantes à). 372. PuiOTTA (R.), 67, 239. Pisciula, ^150. Piscivores (oiseaux), 385, 386. Pistan, 53. — sativum, 20, 328. Pitcairnia xantlwcahjx, 193. Pltchou, 'il7. l'iTTARD (Eugène), 130. Piluitaire (extrait), 3.36. ^ (glande). 160, 167, 2?i2, 290, 291. Placenta, 93, 197, 291, 292. Placcnlome, 29/i, 295. Plagiolepis pygmœa, 'ilS. Plaisir, 498. Planaires, 269. Voir aussi aux noms d'espèces. Ptauaria dorolocepliaUi, 151. Plaquettes, 334. Plasma germiuatif, 152, 359, 402. Plasmadiaphora, 423. — Brassicœ, 422. Plasmadiaphoracées, 397. Plasmazellen, 284. Plasmode, 169, 257. Plasmosomes, 313. Plastine, 47. Plastosomes, 10. Plate, 374, 403, 404. Plateau, 375. Platon, 435. PkUijiiaster, 415. Pleislopliora pcriplanclcc. 78. Plenk (11.), 148. Pléomélrose, 419. PLES^vlLA, 156, 479. Ptiuragc :\)tjo$pora, 78. Pleuroncetcs, 399, 427. l'ieuronecles maximus, 399. PleiiroHis osti'eatus, 80. Plexus choroïde, 32. Plumes, 148. Pluleus, 374. Pnèine, 214. Pneumogastrique, 462, 472. Podarlœ ohsruva, 118, 119. Pœcilogonie, 409. Poisons (action des), 183, 545. Poissons, 418, 425, 429, 471. — (alimentalion des), 2,31. — (digestion chez les), 260. — (distribution géographique des), 434, /i35. — (respiration des), 25.3. POLACK, 495. PoLAXYi (M.), 282. Polarité, 88, m, 122. POLIMANTI (O.), 239, 342. POLITIS (J.), 22, 23, 193, 212. POLL (H.), 360. POLLACCI (G.), xvili, 276, 422. PoLLAK, 332, 333. Pollen, 46. POLOTZKY (A.), 161. Polychètes, 43. Polyergus ruf'nsccns, 419. Polyrjonum Fagnpijvum, 325. Pohjgordius, 116. Polyniérie, 363. Polymorphisme, 418. — ergatogénique, voir Sexe. — métagènique, 143 et suiv. Polynoïdiens, 117. Polypeptides, 186, 207. Polyphylétique (évolution), 410. Polypnée thermique, 444. Polypodiiim vulgare, 224. Polyuréides, 237. • Poinatomus sallaltix, 471. PONCINS (V'n DE), 417. Ponts intercellulaires, 11. — nucléaires. 11. PONZO (M.), x\, 492, 493. POPIELSKI, 208. POPOFF (Nicolas), 293, 389, 430. POPOVICI-BOZNOSANU (A.), 415. Porc (digestion chez le), 261. Porcettana sayana. 138. Porcher, 164, 165, PORGES (O.), 297, 326. PORODKO (T.), 240. PORTHEIM (L. V.), 160, 279. Porthesia similis, l.W. Portier (P.), 240, 375, 421. Portulacées. 316. Postojeff (1.). 163, 332. Potamilla torelli, 423. Potamobius aslacus, 299. Potassium, 215, 438. — (action du), 2.35, 321 et suiv. — (sels de), 183. Pougnet (1.), 240. Poule (digestion chez la), 261. — (hérédité chez la), 352. — (œuf de), 98, 215, 393. — (transplanlaliou d'organes chez la), 124, 125. Poules carnivores, 387. — (croisement chez les), .362. Pouls, 484. Poumon, 180, 191. Pourpre rétinien, 469, 494. Poussins (psychologie des), 524. 588 TABLE ANALYTIQUE. POZERSKI (E.), 289. Prasek, 230. Précarlilage, 1<)8, 160. Précipitation, XAU. Préeonjugraison, 63. Preisig (H.), 536. Prell (Heiurifh), 425. Prenam (A.). 16. l'J, 350. Preti (L.), 306. Présenlalion (temps de), Sfi'i. Pression (sensation de), i92. — (s('nsil)ililé à la), 'lOS. — atmosphérique (action de la), .^520. Pressler (Curt), 104. Priapulus, 9. Priestley (J. H.), 276. Pritchaud (I. J.), 426. Probabilités, Zi83. Procbromosomes, 45. Produits sexuels, xiv, 50 et suiv., 97, 121, 132, 139, l^iO, 152, 184, 360. — — (maturation des), 53, 55, 58 et suiv., 143, 144. — — (origine embryogénique des), 53 et suiv. — — (structure des produits mûrs), 60 et suiv. Progénése parthéno génétique, 82. Proleucocytes. 2.s4. Proline, 188, 197. Promsy (G.), 240. « Propaggini •, 446. Propionique (acide), 206. Prosobranches, 57. Protéase, 180, 184, 189. Proléinase, 263. Protéines, 164. Protéiques (substances), 186, 190, 191, 192, 196, 210, 259 et suiv., 272. Protrnor, 132. — belfragci, 49. Protéolyse, 281. Protéolytique (ferment), 264. Proléoses, 329. Protistes, 550, 554, 555, 557. Protoalbumose, 329. Prolochloropbylle. 315. Pt^otococcus viridis, 325. Protomitomiquc (réseau), 548, 549. Proto mycélium, 391. Protoplasma, 168, 169, 544 et suiv., 548 et suiv. Protoplasmiquos (communications), 548. Protozoaires, 12, 331, .395. — (immortalité des), 156. Prowazek, 557. Prunet (A.). 240. Priums Laiitocrra.^iis, 312. Prussique (acide), 181, 183, 312. Przibram (llans), xvi, 170, 291, 401. Psammecliinus miliai'is, 61. Psenulus alvatus, 415, 416. Pseudomitose, 46. Pseudoperoxydase, 183. Psendoplexironectcs americanus, 427. Pseudopodes, 3, 36, 37. PseudoplDijne vivipiire, 380. Psychiques (phénomènes), 558. Psycho-électriques (phénomènes), 486, 487. Psychologie animale, 527. Voir aussi Psycho- logie comparée. — anormale, 533 et suiv. — comparée, 522 et suiv/ — infantile, 528 et suiv. — expérimentale, 482, 483. — objective, 527. Ptéridophytes, 32, 81, 546. Plerocallis Tiliœ, 146. Pleroides fjrisnnn, 311. Puberté, 530. Puccinia graminis, 426. — Malvaceariim, 395. Pucerons (sang des), 283. Pigliese (A.), 306. Punaises d'eau, 253. PUNNETT (R. C), 129, 135, 145. Pi RIEVVITSCII, 275. Purines. 207, 212. 213, 266. Puriques (bases), 175, 176, 212. Pltter (A.), 256, 270. Pijgœra anaclioreta, 365. — anastomosis, 365. — curtula, 365. — pigra, 365. — prouva, 365. — Rœschkei, 365. Pygopages, 291. Pyocyanique (bacille), 338. Pyramidales (cellules), 452. Pyridine, 159, .331, .333. Pyrimidiqucs (bases), 178. Pyrogallol, 184. Pyromucique (acide), 203. Pyrosonics, 423. Pxjrrhocoris, 132. Pyrroporphyrine, 235. Pyruvique (acide), 195, 196, 199, 200, 201. Quinine, 3,35. — (excrétion de la), 302. Rabaud (Etienne), xvi. 103, 372, 413, 415. Rabinowitsch (A. G.), 261. Rabl (C), 468. Races géographiques, 409. — humaines, 533, 534. — pures, 388, 389. Raciborski, 23. Racines, 243. Racovitza, 383, .384. Radeijki (M. W.), 444, 486, 487. Radiobes, .544. Radium (action du), xiv. 106, 107, 108, 224,328, 329, 343. Radoslavuevicii (P. R.), 529. Rage, 422, 455. Rajeunissement, 151, 152, 153. Rakoczy (A.), 185. Rameau, 485. Rana clama ta, 524. — esculcnta, 105, 106. — fusca, 68, 87, 99, 106, 109, 192. — mascareiiiensis, 436. — pipiens, 457. TABLE ANALYTIQUE. 589 Bana sylvatica, 524. — virescens, 524. Ransom, 332. Ranvier, \U. Raphides, 193. Raspail (Xavier), 382. Rat blanc, 464. Rate, 177, 180, 188, 101. 231, 240, 258. Ratusmann (E.), 157, 281. Ratisbosne (P.), 505. Rats, 263. 270. — albinos, 3X1. — noirs, 381, — norvégiens, 381. Ravasini, 67, 400. Hnvcnala, 160. Ravenna (C), 210. Raynaud (iVl.), 238. Rayons X (action des), 105, 136. Re (Filippo), 67. Reach (F.), 267. Réaction, 487, 488. — (temps de), 344, 487, 488. Réactions, 511. Read (Carv.), 524. Reboussin (R.), 399. Récognition, 546. Reconnaissance, 516, 517. Rectum, 459. Redikouzew (W. W.), 299. Réductase, 311. Réducteurs (processus), 243, 280. Réduction, xiii, 81, 95, 280. — chromatique. Voir Maturation des Produits sexuels. — cytoplasmique, 59. Réductions, 26, 27, 2«. Pvéflexe plantaire, 458. — palellaire, 459. Réflexes, 459, 551. — conditionnels, 459. Refroidissement, 156. REGAUD (Cl.), 3, 19, 52, 60, 136. Regen (Johann), 117. Régénération, 95, 100, 112 et suiv., 151, 152, 170, 464. — des plantes, 122. RÉGIS, 538. Regnault (Jules), 136, 298. Regnault (Félix), 412, 414. Régulation, 109. REI(JHEiNSPERGER(A.), 418. Reichert, 36. Rein, 21, 155, 191, 208, 223, 260, 364. 299, 301. 302. Reimiardt (R.), 211. Reimiart (A.), 248. Reixke, 312. Reinke, 43. Rem EDI, 240. RENAIT (J.), 19. Renaut, 169. Reproduction, 547. — asexuelle, 142, 152. — (périodes de), 413. Réserve (substances de), 169. Réscw'cine, 184. Résorption, 261, 262, 263. Respiration, 206, 214, 217, 250 et suiv., 299, 300, 301, 310, 318, 375, 463, 485, 487. Respiratoire (centre), 463. — (excrétion), 299. — (quotient), 181, 257, 264, 267. Respiratoires (échanges), 223. Voir aussi Res- piration. Rétine, 338, 468, 469, 548, 540. Rétinien (épithélium), 313. Retzius (G.), 9. P>EVAULT D'ALI.ONNES, 521. Rêve, 500 et suiv. Révulsion, 345. Revmond, 496. Rliabditis nujrovcnnm, 134. Rhéoplasme, 169, 170. Hhipsalis srtulosa, 376. Rhizocéphales, 424. Rhizoliypha radicis Limodori, 421. Rhizomorpka subicrranea, 421. lihizophidium iiollinis, 344. Rhodophycées, 432. Rhomboidichlhys podtis, 427, 428. Rliombus maximiis, 427. — tœvis, 427. Rhumbler, 36, 37, 46. RIms Coriaria, 369. Ribbert, 291. Ribose, 177, 178, 179. Riche, 223. RicnET (Ch.), 240. 334, 547. RiCIITEK (G.), \ix, 329. Rick (E.), 335. RiDDLE (0.), 5. RiGNANO (E.), 517, 521. RlJNBERK (G. VAN), 399, 428. RIKE (O.), 227. RiNGER (A. J.), 194. RiPKE (O.), 198, 227. RlTTER (G.), 317. RITTER (G.), 5. RlTTER (Wm. E.), 542. Rivière (G.), 127. Riz, 264, ROAF(N. E,), 241. ROBEL (J.), 235. ROBERTS, 27. Robinia pseudaccacia, 331. ROBINSON (R.), XIV, 136, 297. ROESSLE, 313. Roger, 241. ROGERS (Gh.), 241. Rohde (Emil), 48, 241. ROHONVI (K.1, 175. ROHRIG, 291. ROMEIS (B.), 92, 418. ROMIEU (Marc), 20, 59. RONA (P.), 158,165, 190, 191, 334, 278, 279, 282. RONCATO, 336. Rongeurs, 357. Rontgeu (rayons de), 60. Roques (X.), 387. RORIG, 418. ROSA (D.), 399. Roscoff (fauve de), 435. ROSE (W. G.), 164, 193, 304. ROSEMANN (R.), 258. 590 TABLE ANALYTIQUE. ROSENBERG (A.), 184, 248. ROSE>'FELD,271. ROSENTITAL(J.), XV, 174. ROSENTHALEU (L.), 187. Ross (E. H.), XIV, 96. Ross (IL C), XIV, 96. Ross (R.), 241, 399. Rossi (G.), 241. RoTiiKi (Paul), 455. ROTIIMANN, XVII, 467. Rotiferes, l'i5. RouBAiiD (E.), 371, 409, 430, 525. ROUBIER, 165. RouDSKY (D.), 242. Rouille, 391. Roule (Louis), 434. Roussette, 260. RoussY (A.), 242. ROL'TII, 291. Roux (\V.1, 18, 87, 93, 351. RowE (E. G.), 500. Ro\ (Délice), 535. RUBBEL (Augnsi), 424. ROBINSTEIN, 242, 247. RUB\ER, 252. RurtBERG, 23. RuDoi.Pd (K.), xi\, 376, 399. RUFZ DE Lavison' (J. DE), 26, 2ft2. RUGER (H. s.), 479. Ttiimcx acriosa, 141. Russo (Achille), xiv, 62, IVt, 135. RUTII (Edward S.), 155. Sabcltaria, h\. ■ — ■ spiniilosn, k?>. Sac embryonnaire, 50, 51, 53, bk. 07. Saccardo, 78. Saccharique (acide), 19'i. Saccharose, 196, 267, 280, 281, .307, 318. Saccocirus, 116. Sacculine, 137. Sacerdotti, 93, 334. Sagai-lia, 9. Saf/itta Inpuuclala. 'i36. Sahara, 387. — (l'aune du), '436. Saïda, 275. Saint-IIilatre, 1*02. Saladin (().), 198, 227, 341. Salamanch^a viaculosa, 41, 121, 171. 372. Salamandre, 269. Salicase, 190. Salicine, 190. Salicornia, 250. Salicylique (aldéhyde), 181. Saligéuine, 190. Salinité, voir Salure. Salix, 331. Sai.kovvski, 26, 202. Salmon (Albert), 479. Salow (P.), 488. Salpes, 311. Salure (intluence de), 372, 433. Sai.vin Moore, 422. Salvinia, 32. — nnlans, 79. Samhucus, 331. Sanotis (S. DE), 489, 518. Sand (René), 462. Sandgre\ (J.l, 204. San Diego (faune de), 433, 436. SA^EY0SHI (S.), 213. Sang, 18, 137, 1.53, 159, 163, 169, 183, 190, 191, 207, 209, 239, 244, 252, 277 et suiv.. 329, ,346. — (action dans la parthénogenèse), 68, 69, 70, 72. — (coagulation du), 279. — (perles de), 272. Sanguine (pression), 221. 277, 285. 325, 333. Sanguines (lacunes), 298. Saxo, 332. Samschi, 525, 526. Saponine, 332. Saprolégniées, 344. Sarcelle, ,386. Sarcomes, 312. Sarcoplasme, 17. Sartory (A.), 242. Sarvonat, 165. Sasaki, 202, 203. Satiirnia paormia. 314. — pyri, 314. Saunier (Gh.), 480. Sauropsidés, 409, 410. Sauton (B.), 79, 327. Sauvageau (G.I. 52, 242. 431. 434. Savory (IL). 192. SCAFFJDI (V.), 212, 213, Scarlatine, 230. SCHiEFFER (Asa A.), 524. SCHyEFFER, 280. ScilAFER (E. A.). 242. SCHAFER (P.). 280. ScnAFER, 172. SCIIAFFER, 23. .SCIIAFFER, 93. SCHAFFER, 168, 169. SCHAFFNIT (E.), XVIII, 318. SCHAPOSCHNIKOFF (W.). 242. SCHAR (Ed.), 187. Schardinger (Réaction del. 1.59. SCIIELOUMOW (A.), 229. Schcinakovrlla, 423. SCIIEWIAKOFF, 548. SciiiL (L.), 242. Schiller (J.), 6. SciiiLOW, 254. SciiiMKEwiTSCH (W.), 166. SCHIMMER, 420. SCHIMPER, 212, 414. SCIUPILOFF, 15. ScniTTEMiELM (A.), 191, 192, 262, 266. SCIILATER (G.), 8. SCHLEGEL (G.), 435. SCHMALZ (Josef), .52. SCHMlD (BastLin). 318, 343. SCHMID (N.), 159. SCIIMIDT (IL), 103. SCIIMIDT-lMÏLLllElM. 260. SCIIMIEDEBEKG, 26. Schneider (K. G.), 400. SCHNEIDEU (R.), 530. SCHONBORN (E. Graf von), 271, 444. SCHiiNDORFF (B.), 166, 193, 267. SCHOTTELl'IS. .340. TABLE ANALYTIQUE. 591 Sc;iioTTE\. 202. SCllIlEINER (O.), 243. SciiiiôTEU, 78. SciiiiLi.EU (Joseph), 459. SciiULT/.K (E.). 114, 166, 209. 2(». SCHliLTZE(J.), 310. ScillLTZE (F. E.), 544. SCllUI.TZE, 5.^5. ScniLTZE, tiUl. SCllL'LTZE (O.), 18. 2U, 27. SCIIULZE, 270. SnilUNK, '!?,'■>. Sciii!STER (Edgar), 443, 466. ScuiiTZ, 26.3, 2()'4. SCIIWALBE, 172. SCHWAKZ {(:.), 207, 302. SCllWARZ, 297. Sdara, .'î72. — Tlumiœ, .397. Scitla bifolia, 387. Scolylides, 370. Scomhcr scomber, 471. Scopolamino, 'i60. Sco()Uy, 130. Scott, lU, 75, 291. Scuruirra coicoplvata. xiv, 5.5, 417. Sciillhun canicuta (a-iifs du), 108. Scyphistomes, 309. Sécheresse (action de la), 382, 383. — (adaplatiou à la), 376. Sécréline, 225, 336. Sécrétion, 31, 32, 169, 287 et suiv. — interne, 7, 136, 1.Î7, 227, 270, 288, 291, 292. Seolas (J.), XX, 536. Segmentation, .53, 87, 88, 89, 91, 93, 94, 107, 109. Ségrégation, 413. Sélection, 402. — artificielle, 552, 561. — naturelle, 412, 552, 553, 561. — sexuelle, 552, 561. Selenka, 62. SELLIER (M.), 536. Sels (action des), 26, 34, 35, .S8, 61, 73, 75, 183. 188, 191, 2.32, 235, 297, .321 et suiv. Voir aussi Parthénogenèse artificielle. SÉMiciiON (Louis), 146. Semi-lunaire (pli), 429. Semon, 412. Séneçon, 394. Sénilité, 151. Sensations, 485, 508, — cutanées, 493. — doloriliques, 489, 493. — lumineuses, 489. — musculaires, 484 et suiv. — organiques, 484 et suiv. — spatiales, 492, 493, 495. — tactiles, 489, 490. Sensibilisatrices, 335. Sensibilité, 536. — différentielle, 551. Sepin, 4,50. SERGEANT (L.), 382. SÉRIEUX, 537. Serine, 271. SEKJIYN (W. C. DE), 480. Serpents (venins des), voir Venins. Sn-vanus alricavda, 435. Sérum, 182, 190, 217. 218, 226, 242, 282, 289. Sérumalbumine, 2.59, 261. Sérums, 338. — (action des), 221, 333 et suiv. Sève des végétaux, 285, 286. SEVERiN(IIarry), 526. Severin (Henry), 526. Sexe, 129 et suiv., .531, .5.51. — (détermination du), xiv, .56, 131, 132, 1.33. 134, 1,35, 14'i, 289, .352. — (hérédité (du), voir Uén'dité. Sexes (proportion des), 141, 142, 388. — (rapprocliemeni des), 410. Sexualité, 129, 152. Sexuel (dimorphisme), .352, 386, 429. — (instinct), 416, 417. Sexuels secondaires (caractères), 7, 129 et suiv., 139, 140, 551. Shaekell (J. F.), 166. ' Sharp (L. W.). 54. Shearer (Cresswell), 134. SHEPI1ERD(\V. T.), 480. SiiERRiNGTON (C. S.), 97, 221, 443. 444, 466. Shibvta (K.), 32, 243. SuiBATA (N.), 266. 326. SHILLING-TORGAI , 243. Shoiîey (Marion L.), 90. SHULL (A. Franklin), 145. SiUiLL(Ch. Alb.), 243. SHULL (G. II.), 131. SlEBOLD(E.). 211. SlEDLECKI. 29. SlEGEL (1.). 297. Siffleur hujjpé, 417. SlGNORELLl, 445. SIGRIANSKY(M'""), XI\, 421. SIKORSKY, XX, 484. Silice, 160, 274, 275. Simoceplialus vclulus, 356. Simon (F.), 264. Simon, 535. SINÉTY (DE), 132. Singes, 290, 465, 528. SiNNOT (Edm. W.), 431. Sinœcie. 420. Sismochorismc, 316. Sitaris, 415. SIVRE, 260. Skeptophylaxie, 216, 230. Skioklisimètre, 343. Skorikow (A. S.), 299. Sleigiit, 515. Slemons(iM. j.), 197. • SLOSSE, 244. Slowtzoff (B.), 211. Slôyd, 507. SLYKE (D. D. VAN), 260. Smetanka (F.), 166, 303. Smilacina, .55. Smit, 463. Smith (A. M.), 218. Smith (GeolTrey), 137. Smith (R. Wilson), 54. Snell (J.), 2. SOBOTTA (J.), 90. 592 TABLE ANALYTIQUE. Sociabilité, 535. Sociale (évolution), 560, 561. — (vie), 5.3?i. Société, 550, 551, 53?i, 561. Sociologie, 528, 561. Sodium, 215, 321 et suiv. — (action du), 337. — (sels de), 183. Sol (influence (du), 382. Solminm liibcrosuni, .368. ?i06. — Commrrsotiii, 368, ^07. — Magiia, 368, 396, ^07. — rostralum, i04. SOLGER (T. B.), 427. Soi.ms-Laubacii, ^05, 406. solowjew (s. k.), 259. Solutions (action des), 103. — nutritives, 27^), 275. — salines, 250. Somations, XIU. Somatoiilasma, 169. SOMEREN, ,393. Sommeil, 252, 461, 500, 501. — chez les Poissons, 'rl8. — (maladie du), 392, 393, 399, 537. SOMOGYI (S. VON), 207. Sons, k<èk. Soui':GES (R.), 86. Sourds-muets, 531. Souris, 90, 91, — (cancer chez la), 97, 125. — (couleur des), 349, 357, 359, 360. — valseuses, 359. Souz\ (DE), 244. SowTON (S. C. M.), 444. Si)Mnandrie, 76. Spatiale (coordination), 486. Spi'-cilicité cellulaire, 86 et suiv. Spemann, 105. Spencer, 9, 41. Sperlicii (A.), 309. Spermatides, 20, 57. Spermatii>lilyclis hemispkœrica, 78. Urotroitine, 5. Urlica dioica, 190. — urens, 418. Usage (effets d'), 552. USHER (F. L.). 276. Utérine (trompe), 294. Utérus, 48, 291, 292, 294, 295. Vaccination, 334. Vacuoles, 46. Vacuolides, 544. Valentin, 36. Valine, 195, 197, 271. Vamplrcltn Spirocjijrœ, 7. Vanadium, 284. Vandevklde (J.), 263. Vaney (C), 105, 370, 401. Vaniline, .319. Vanneaux, 399. Variabilité, 141, 373, 374. Variation, .368 et suiv.\ .550. — adaptative, 375 et suiv. — alternative, 402, 403. — brusque, 404; voiraussi Mulalion. — (cas remarquables de), 380. — (causes de la), 380 et suiv. — continue, 381. — corrélative, 380. — de l'adulte, 377 et suiv. — discontinue, 381, 402, 404. — (généralités sur la), 372 et Suiv. — sous l'influence du milieu et du régime, 382 et suiv. — sous l'influence du mode de repro- duction, 388. — (résultats de la), 388 et suiv. — spontanée, 380 et suiv. Varialious évolutives, 372. — (lixation des), 405 et suiv. — méristiques, 410. Variot, 528. Vaschide (N.), 501. Vaso-di latine, '208. Vauclieria, 4, 325. Vautier (Jean), 496. VECCHI (E.), 462. VELEY (V. h.), 167, 312, 460. Venins, 224, 336, et suiv. Ventricule succenturié, 385, 386. Venzlaff (W.), 91. Vératrine, 335. Fermetus gifjas, 57. Vermoessen (C). 53. Veronica arvensix, 397. Vers à soie, 396. Verson (E.), 298. Vertébrale (colonne), 410. Vertébrés, 409, 410, 411, 550. Verzvr (F.), 252, 264, 267. Vésiculeux (tissu), 168. Viande (extrait de), 272. Vibrations (action des), 372. Ficia Faba, 184, 328. — saliva, 331. Vie, 560. — (nature de la), .558. — (origine de la), 542, 543, 544, 545. — ralentie, 253. Vieumeyer (H.), 419, 420. ViGUIER, 246. Villa (G.), 481. Vilmorin (P.), 53. Vincent, 290. ViNCnox (Jean), 532. ViRCHOV, 555. Vision, 469 et suiv., 494, 523, .525, .530, 531. Voiraussi Sensations visuelles et Vue. — color('é, 469, 470, 471, 491. Fisnea Mocancra, 208. Vitalisme, 546. Vilellin (corps), 53. Vitellogénèse, 53. Vivante (matière), 551. — (substance), 547. Vivi|iarité, 409. VLt:s (Fred), xiii, 12. VOEGTLIN (C), 167, 304. VOGLER (P.), 380. VoGT (O.), XVII, 445, 465. VOGT (M"»"), XVII, 465. VoiGT (J.), 303. Voit (F.), 307. Voix. 500. Volailles (races de), 384. Volonté, 550, 559. VoLTZ (W.), 246, 272, 299, 300. VOORHOEVE (N.), 211. Vorlicelles, 32 et sul\ . VouK (V.), 226, 246. Vries (DE), 26, 366, .372, 402, 404. 405, 406, 553. Vries Schalb (Aima de), 481. Vue, 342, 416, 428, 439, 486, 536. VuiLLEMlN (P.), 78, 350, 401. VlLPIAN, 509. WaChsmlth (Fr.), 186. Wada (T.), 332. Waele (II. de), 263. Waentig (P.), 182. Wager (Harold), 59. Wagner (\V.), 527. Wakeman (A. J.), 198, 201, 203, 205. Wakker, 23. Waldeyer, 455. Walker (E. N. A.), 246, 384. 596 TABLE ANALYTIQUE. Wallace (Walliii J. E.), x'^, 508. Wallengben, 2S'i. AValler (I).% 311. Waller (Mrs). 311. WAI.r.CiREN, 21. Walpole (C. s.). 247. Walter (F. K.), 121. Warburg (A.), 31, 205. Warbirton (G.), 424. Wasse, 537. WASSILIEFF,' 276. Wasmann, 302, 401, 418, 419, 420. Wasteneys (Hardoljih^ xv, 31. , 108. 251. 321. Waterman (N.), 332, 463. WAT.SON (John). 523. Watson (W.l, 445. Watt (H. J.), 483. Waxweiler, 528. Weber (E. h.), 489, 490. VVeber (F.), 317. Weber (L.). 481. Weckers, 187. Wedensky, 508. Weeks (D.), 351, 539. Wehrle (E.), 267. Weidenreich, 284. Weikberg, 247. AA EISMATSN, 89, 93, 114, 350, .390, 402, 553. Weismannisme. 3.59. Weiss (F. E.), xi\, 366. Weiss (Fr. L.), 514. Wells (Gedeoii), 167. Wells (L.), 481. Weltner, 95. Wexder (N.), 191. Werber (E. J.), 103. Werner (F.), 418. AAerthelmer, 247. Wesenberg-Land, 253, 389, 415. \\ ESTPHAL, 510. Wetzel, 126. WEYMEERSCir, 294. Wiieeler, 419. Wheldale (M.), 167. WniTE (J. F.), 260. WuiTE (R. G.!, 278. WlECHOWSKl, 194. WlEDEMAM>« (:\laximiliPii), 371, 372. Wiener (K.), 262. WIESNER (F.), 213, 231. WlESNER (J.), 247, 343. Willey (Arthur), 401. Jf'illin anomala, 206. Williams (C. L.), 372. Williams (Roger), 97. Willstatter (H.), xvui, 2.35, 315. 325. WiLSON (Edmund R.), xiv, 62, 74. 132, 145. WiLSON (H. V.), 95, 11.3, 114, 116. WiLSON (M.), 56. WiMMEK (M.), 262. Winch (W. II.), 532. WiNIWARTER (VON), 54. WINKLER (Hans), 27, 124. WiNOGRADSKY, 276. WiNTERNITZ (G.), 184. WlNTERSTElN fl-;.), 166, 276. WlNTERSTElN (II.), 252. WIRTH, 516. WiTSCiiLi (Emil). 62. WOERKOM (W. V.), 458. WOHLGEMITH (A.), 507. WOIILGEMITII (J.). 182. WoLF (C.), 167, 191. WOLFF (J.), 167, 281. WOLFF, 121. WOLFF, 327. Wolfram, 468. wollmann (e.), 340. woltereck, .389. WooDBrRN (W. L.), 53. 67. WooDRUFF (Lorande L.), 150, 339. \A ooDWORTii (R. s.), 481, 510. WoRMS (R.), 560. WORTH (J.), 193. WUND, 519. WiiRM (E.), 186. X - chromosomes, voir Chromosomes sexuels. Xanthiue, 96. 177. Xanthiques (bases), 305. Xauthium, 243. Xanthophylle, 312. Xénnphyophores, 544. Xérophylie, 387. Xiphias (/ladiits, 446. Xjpho-coslal (angle), 148. Xyphopages, 103. Yatsu (Xaohide). 89. Y - chromosomes, voir Giiromosomes sexuels. Yerkes (Robert). 523. Yeux, 342, 416, 428, 4.30. — (couleur des), 171, 353, 354, 355, .3.59, 408. — (luduence de l'inanition Sur Icsl. 269. YORKE (W.), 248. YouNG (Emile), 471. YoLNG (W. J.), 189. Yucca gloriosa, 1. Ylng (E,), 482. Zacharias, 11. Zaleski (W.), 168, 184, 248, 256, 276. Zamia, 4.31. Zdobmcky (W.), 244. Zca, 98. — moijs, 325. — — pcnsylvanica. 352. Zéljroïdes, 362, 363. Zeijlstra (H. H.), XIX, .369. 380. 'lOl. Zéine, 263. Zeleny (Charles). 113, 171. Zeugonephila, 437. ZIELINSKI (F.), 344. ZIMMERMANX (K. W.), 21, 23. Ziimin, 391. Zoé (larves), 318. Zona. 536. Zonule ciliaire, 468. Zooparasitisme, 397. Zoospores, ,344. ZUELZER, 302. ZUNZ (E.), 329. Zygosomes, 41. Zymase, 254, 2.55, 264, .3.38, 341. Zymogène, 186. L'ANNÉE BIOLOGIOUE COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DKLAGE MEMBRE DE l'iNSTITUT PROFESSEUR A l'UMVERSITÉ DE PARIS DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique Marie GOLDSMITII F. PÉCHOUTRE Docteur es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : ■f PHILIPPE (D'' Jean), Directeur adjoint du laboratoire de rsychologie Physiologique à la Sorbonne. SEIZIÈME ANNÉE 1911 PARIS LIBRAIRIE LHOMME 3, RUE CORNEILLE, 3. 1915 Volume publié à l'aide d'une subvention accordée par l'Université de Paris (Fondation Commercy). ETAT DE LA PUBLICATION Le l""" volume, relatif à l'année 1895, est entièrement épuisé. Du tome II il ne reste que 3 exemplaires. Les tomes III à VII (inclus) sont en petit nombre. Pour la vente de ces volumes, il sera traité de gré à gré. Pour les années suivantes, il n'existe encore aucune restriction de ce genre. Le volume XVIII (1913) a été publié en 1914, laissant une lacune de deux années (1911 et 1912). Le présent volume comble la lacune de l'année 1911. Celle de 1912 (volume XVII) sera comblée l'année prochaine. Le volume XIX (année 1914) est sous presse et paraîtra à la fin de la présente année. Les volumes ultérieurs paraîtront régulièrement, chacun à la fin de l'année qui suit celle à laquelle il est relatif. Pour la vente de tous les volumes indistinctement, s'adresser à la Librairie Lhomme, 3, rue Corneille, Paris. TYPOOIIAPIIIE FIllMIN-UIDOT ET c"=. — MESNII. (KUnE).