L'ANNÉE BIOLOGIOUE TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET c'". — MESNIL (EURE). L'ANNÉE BIOLOGIQUE COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVKS DKLAGE MEMBRE HE l'iNSTITUT PROFESSEUR A LA SORBONNE DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique M"« GOLDSMITII F. PÉCHOUÏKE Licenciée es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : PHILIPPE (D'' Jean), Directeur adjoint du laboratoire de Psychologie Physiologique à la Sorbonne. DIX-HUITIÈME ANNÉE 1913 PARIS LIBRAIRIE H. LE SOUDIER 174 ET 176, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 1914 n i^ LISTE DES COLLABORATEURS BATAILLON (E.). — Professeur de Biologie générale à l'Université. Dijon. BILLARD (A.). — • Docteur es sciences. Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. BOUBIER (A. M.). — Privat-docent à V Université. Genève. CHAMPY (Ch.). — Professeur agrégé à la Faculté de Médecine. Paris. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences de f Université. Nancy. DUPRAT (G. L.). — Directeur du laboratoire de Psychologie expéri- mentale. Aix en Provence. FAURÉ-FREMIET (R.). — Attaché au laboratoire d'Embryogénie com- parée au Collège de France. Paris. FOUCAULT. — Docteur es lettres. Professeur à la Faculté des Lettres. Montpellier. GARD (M.). — Chef de travaux à la Faculté des Sciences. Bordeaux. GAUTRELET (J.). — Directeur du Laboratoire des Hautes-Etudes à la Faculté de Médecine. Paris. GOLDSMITH (M'" Marie). — Licenciée es sciences. Paris. GUÉRIN (P.). — Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie. Paris. GUIEYSSE-PÉLISSIER (A.). — Préparateur de cours à la Faculté de Médecine. Paris. HENNEGUY (F.). — Professeur d' Embryologie au Collège de France. Paris. HERLANT (Maurice). — Docteur en médecine. Bruxelles. HÉRUBEL (M.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. JACCARD (P.). — Professeur au Polytechnikum. Zurich. LASSEITR (Ph.). — Docteur es sciences. Nancy. LECAILLOiV (A.). — Professeur à ta Faculté des Sciences. Toulouse. LEGENDRE (R.). — Docteur es sciences. Préparateur au Muséum. Paris. LUCIEN (M.). — Chef des travaux à la Faculté de Médecine. Nancy. MENDELSSOHN (M.). — Professeur à V Université. Saint-Pétersbourg. VI I.IST1-: DES COLLABOKATEURS. MFNEGAUX (A.). — Assistnnl au Muséum. Paris. MICIIKL fArc). — Agrcgr des Sciences phi/siqucs. Docleur es sciences. Paris. MICIIIŒLS (Henri). — Agrégé de r Université. Bruxelles. MOREAU (F.). — Préparaleur à la Faculté des Sciences. Paris. PÉCHOUTRE (F.). — Dueteur es sciences. Paris. PHILIPPE [D^ Jean). — Directeur adjoint du laboratoire de Psycho- logie physiologique à la Sorbonne {Hautes-Études). Paris. PRENANT (A.). — Professeur d'Histologie à la Faculté de Médecine. Paris. PUYMALY (A. de). — Licencié es sciences. Bordeaux. ROBERT (A.). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences. Paris. STROHL (J.). — Privat-docent à l'Université. Zurich. TERROINE (E.). — Maître de conférence à l'Ecole des Hautes- Etudes. Paris. THIRY (G.). — Directeur de la Station Bactériologique. Nancy. YARIGNY (H. de). — Assistant au Muséum. Paris. VLÈS (F.). — Préparateur au Laboratoire de Roscoff. WEBER (A.). — Professeur à la Faculté de Médecine. Alger. TABLE DES CHAPITRES I. La cellule. 1. Structure et constitution chimique de la cellule et de ses parties. — a) Struc- ture, p) Constitution chimique. 2. Physiologie de la cellule,. — ■ a) Sécrétion, excrétion. P) Mouvements proto- plasmiques. yjTactisines et tropismes. S) Assimilation , accroissement, e) Réac- tions (le la cellule en présence des toxines, des sérums, des venins. 3. Division cellulaire directe et indirecte. — a) Rôle de chaque partie de la cellule dans ces phénomènes; leur cause. P) Signification absolue et relative des deux modes de division. II. Les produits sexuels et la fécondation. 1. Produits sexuels. — a) Origine end)ryogénique de ces produits, p) Phénomènes de leur maturation : réduction chromatique, modilications cytoplasmiques, y) Structure intime des produits mûrs. 2. Fécondation. — a) Fécondation normale, p) Mérogonie. Fécondation partielle, pseudogamie. y) Polyspermie physiologique (pseudopolyspermie). III. La parthénogenèse. — «) Prédestination, structure, maturation de l'œuf par- thénogénétique. P) Conditions déterminantes du développement parthénogéné- tique. Parthénogenèse expérimentale, y) Alternance de la parthénogenèse et de l'amphimixie. Parthénogenèse exclusive. IV. La reproduction asexuelle. — a) Par division : schizogonie ; autotomie repro- ductrice, disséminatrice, défensive, p) Par bourgeonnement, y) Par spores. V. L'ontogenèse. — a) Isotropie de l'œuf fécondé; spécificité cellulaire. P) Différen- ciation anatomique; différenciation histologique et processus généraux, y) Les facteurs de l'ontogenèse; tactismes et tropismes, excitation fonctionnelle, adap- tation ontogénélique; biomécanique. VI. La tératogénèse. 1. Généralités ; lois et causes de la formation des monstres. 2. Tératogénèse expérimentale : a. Soustraction d'une partie du matériel embryogénique : a) à l'œuf entier (ootomie) ; P)à l'œuf en segmentation ou à l'embryon (blastotomie). b. Influence tératogénique : a) des agents mécaniques et physiques (pression, se- cousses, traumatismes, température, éclairage, électricité, etc.); P) des agents chimiques; y) des agents biologiques (consanguinité, hybridation, parasites, maladies, etc.). 3. Tératogénèse naturelle. — a) Production naturelle des altérations tératologi- ques. P) Correction des altérations téralologiques par l'organisme. Régulation. y) Polyspermie tératologique. Monstres doubles. Hermaphroditisme tératolo- gique. Cl) Cas tératologiques remarquables. / ^ ^ 3,S viii TABLE DES CHAPITRES. VII. La régénération. — Rc^îénéralion normale. Aulolomie. Parallélisme avec l'on- tojjonè.se. R(''giilalion.s. Hétéromoriihoso. VIII. La greffe. — a) Action du sujet sur le greffon, p) Hybrides de greffe. IX. Le sexe et les caractères sexuels secondaires ; le polymorphisme erg-atogénique'. X. Le polymorphisme métagénique ', la métamorphose et l'alternance des générations. XI. La corrélation. — a) Corrélation physiologique entre les organes en fonction. P) Corrclalion entre les organes dans le développement. XII. La mort ; le plasma germinatif. — Dégénérescence sénile. — Immortalité des Protistes. XIII. Morphologie générale et chimie biologique. 1° MoupnoLOGiE. — a) Symétrie, p) Homologies. y) Polymérisation. Individualité de l'organisme et de ses parties; colonies, ô) Feuillets. 1° Composition chimioue des substances de l'organisme. XIV. Physiologie générale. 1° Nutrition. — a) Osmose, p) Respiration, y) Assimilation et désassimilation; absorption. Fonction chlorophyllienne. S) Circulation, sang, lym|ilie, sève des végétaux, e) Sécrétions interne et externe, excrélion. 0 Production d'énergie (mouvement, chaleur, électricité, etc.). v)) Pigments. 8) Hibernation, vie latente. 2° AcTioM DES AGENTS DIVERS : a) mécaniques (contact, pression, mouvement, etc.); P) physiques (chaleur, lumière, électricité, rayons cathodiques, pression os- motique, etc.); y) chimiques et organiques (substances chimiques, ferments solubles, sérums, sucs d'organes, venins, toxines), ferments figurés, microbes. 8) Taclismes et tropiâmes. e) Phagocytose. XV. L'hérédité. a. Généralités. b. Transmissibililé des caractères de tout ordre. — a) Hérédité du sexe. p) Hérédité des caractères acquis, y) Hérédité de caractères divers : cas remarquables. c. Transmission des caractères. — a) Hérédité dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, dans l'amphimixie. p) Hérédité directe et collaté- rale, y) Hérédité dans les unions consanguines. 8) Hérédité dans le croise- ment; caractères des hybrides, e) Hérédité ancestrale ou atavisme, t) Té- légonie. yi) Xénie. XVI. La variation. a. Variation en général; ses lois. h. Ses formes : a.] lente, brusque; p) adaptative; y) gerrninale; ô) embryon- naire; e) de l'adulte ;Ç) atavique, régressive; yi) corrélative; 6) des instincts. i) Cas remarquables de variation. c. Ses causes : a) Spontanée ou de cause interne, irrégulière ou dirigée. Va- riation parallèle. Orthogénèse. p) Variation sous l'influence des jiarasites. y) Influence du milieu et du régime : accoutumance; afclimatcment; actions physiques (pression osmotiijue, température, lumière, etc.). 6) In- lluence du mode de reproduction (reproduction asexuelle, consanguinité, croisement). d. Ses résultats : a) Polymorphisme œcogénique '. p) Dichogénie. XVII. L'origine des espèces et de leurs caractères. a. Fixation des diverses sortes de variation. Formation de nouvelles es- pèces. — a) Mutation, p) Divergence, y) Convergence. S) Adaptation phy- logénétique. e) Espèces physiologiques. -1. Voir dans VAvertissemenl du vol. Ill la signification de ce terme. TABLE DES CHAPITRES. ix b. Facteurs. — a) Sélections artificielle; naturelle (concurrence vitale); ger- minale; sexuelle; des tendances, etc. p) Ségrégation; panmixie. 8) Action directe du milieu. c. Adaptations. — Œcologie. Adaptations particulières. Symbiose. Commensa- lisme. Parasitisme. Mimétisme. Particularités structurales, physiologiques et biologiques. (I. Pliylogénie. — Disparition des espèces. XVI il. La distribution géographique des êtres. XIX. Système nerveux et fonctions mentales. t° Structure et fonctions de la cellule nerveuse, des centres nerveux et des ORGANES des SENS. a. Cellule nerveuse. — a) Structure, p) Physiologie, pathologie. b. Centres nerveux et nerfs. — a) Structure, p) Physiologie: localisations cérébrales. c. Organes des sens. — a) Structure. [î) Physiologie. 2" Processus psychiques. I. Généralités ET corrélations. a. Généralités. b. Sensations musculaires, organiques. c. Sens gustatif et olfactif. d. Audition. e. Vision. II. Mouvements ET expressions. a. Émotions. h. Langages. c. Étals de rêve. d. Fatigue. III. Idéation. a. Images mentales. b. Associations et jugements. c. Idées et consciences. d. La mémoire. e. L'activité mentale. IV. Psychologie comparée. a. Psychologie animale. b. Psychologie infantile. c. Psychologie anormale. XX. Théories générales. — Généralités. TABLE DES REVUES GENERALES PARUES DANS LES VOLUMES PRÉCÉDENTS L. Daniel. Influence du sujet sur le greffon. Hybrides de greffe Vol. I, 269 E. Gley. Exposé des données expérimentales sur les corrélations fonc- tionnelles chez les animaux Vol. I, 313 x 1'AHLK DES KEM'KS GENERALES. J.-P. DiKANi) (i)ic Gkos). Du polyzoïsnie et de l'unité organologique intégrante ciiez les Vertébrés Vol. I, 338 \. Chakrln. Les défenses de l'organistne en présence des virus Vol. I, 342 Em. BouRQi'ELOT. Les ferments solubles Vol. I, 375 C. PnisALix. Étude comparée des toxines microbiennes et des venins.. Vol. I, 382 W. SzczAwmsKA. Conception modernedelastructuredusystème nerveux. Vol. I, 569 A. BiNET. La psychologie moderne et ses récents progrès Vol. I, 593 M. Hartog. Sur les phénomènes de reproduction Vol. I, 699 J. Ca\tacuzène. La phagocytose dans le règne animal Vol. II, 294 G. Pruvot. Conditions générales de la vie dans les mers et principes de distribution des organismes marins Vol. II, 559 A. Labisé. Un précurseur. Les cellules factices d'Ascherson Vol. III, 4 L. GuiGNARi). La réduction cliromatique Vol. III, 61 E. Metchnikoff. Revue de quelques travaux sur la dégénérescence sénile Vol. III, 2i9 P. ViGNON. Les canalicules urinaires chez les Vertébrés Vol. III, 27 G. Pruvot. Les conditions d'existence et les divisions bionomiques des eaux douces Vol. III, 527 S. Leduc. La tension osmotiquc Vol. V, i.i L. CcÉNOT. Les recherches expérimentales sur l'hérédité Vol. VII, i.vi W. SzGZAwiNSkA. Coup d'œil rétrospectif sur les cytotoxines Vol. VII, xlvi P. DE Beal'ghamp. Les colorations vitales Vol. XI, \vi Eue Metchnikoff. Aperçu des rrogrcs réalisés dans l'étude de l'immu- nité pendant les dix premières années du vingtième siècle Vol. XIII, xix Angfi. Gallvrdo. Les idées théoriques actuelles sur la mécanique de la division cellulaire Vol. XIV, xix REVUE (1913) Biologie animale. — Dans Tétude de la cellule (ch. I), on peut noter une orientation très nette des recherches dans le sens d'une explica- tion physique des phénomènes de la vie cellulaire. Les propriétés physiques de la membrane sont étudiées par un nombre de plus en plus grand d'auteurs. Buhland, dans deux mémoires sur VOrganisa- lion chimique de la cellule, étudie la perméabilité de la membrane pour certaines substances colloïdales (enzymes) et pour des colorants et se prononce contre la théorie d'OvERTON-MAYER sur le rôle joué dans la perméabilité par les lipoïdes. Choquard, qui étudie l'action des nar- cotiques sur les tissus riches ou pauvres en lipoïdes et le rôle de la perméabilité cellulaire dans la narcose, exprime également des doutes sur cette théorie. De ce dernier travail il faut rapprocher celui d'Oster- hout, sur la perméabilité des cellules végétales et les effets exercés sur elles par les anesthésiques. Mac Clendon, dans son mémoire sur la Relation entre In perméabilité anormale et le développement anormal des œufs de Fundulus, rattache, de même, l'action toxique de certaines solutions salines, non équilibrées par d'autres, à une augmentation de perméabilité; dans un autre mémoire il essaie d'expliquer le mou- vement amœboïde, l'englobement de proies par les amibes, les tropis- mes négatifs comme des conséquences de changements dans la polarisa- tion électrique de la membrane, corrélative d'une variation de la tension superficielle. — La tension superficielle explique de même, pour cet auteur {Les lois de la tension superficielle et leur application à la vie des cellules et à leur division) la division cellulaire : la zone de l'étranglement serait une zone de tension superficielle accrue, d'accord avec BuTSCHLi. Au contraire, Robertson, à la suite d'expériences avec une goutte d'huile en suspension, étranglée par un fil alcalin, arrive à conclure que la tension superficielle est amoindrie à l'équateur. — La tension superficielle est de même invoquée par Peterfi, dans un travail d'ailleurs purement histologique, comme cause de la production de fibrilles dans les cellules épithéliales et, d'une façon générale, d'une pellicule à la surface du protoplasme. — Gray, étu- diant l'action des solutions hypertoniques sur les œufs fécondés d'Oursin, montre que ces solutions modifient la perméabilité de la -vu L'ANNEE BIOLOGIQUE. membrane pour les différents ions et que le spermatozoïde a la même action, mais à un degré différent chez les différentes espèces; de là les anomalies qu'on observe dans les croisements. — Dans un ordre d'idées différent, mais se rattachant toujours à une interprétation physique des phénomènes, il faut signaler une expérience de physique pure de Hartog et Belas, qui a une importance pour l'explication de la mitose, hien que les auteurs n'y fassent aucune allusion. Cette expérience, sur la trajectoire d'une particule perméable dans un champ de force, parle, contrairement à l'idée de Hartog lui-même, en faveur de la théorie des pôles de même nom de Gallardo. La question du rôle véritable de la membrane de fécondation a fait un pas en avant avec l'expérience de Brachet. En faisant agir sur les œufs de Paracentrotus du sperme de Sabellaria, on ne produit aucune fécondation, mais on inhibe la forme de la membrane lors d'une fécon- dation ultérieure par le sperme de Paracentrotus lui-même. [11 «st utile de préciser ce qu'il faut entendre par inhibition de la mem- brane. Il résulte d'un échange d'explications entre l'auteur de la note et Y. Delage que le premier, d'accord avec le second, estime qu'il faut considérer les choses de la manière suivante. La membrane est préfor- mée et existe déjà sur l'œuf vierge, mais étroitement appliquée au protoplasme. Par l'effet de la fécondation ou de certains réactifs, et très probablement par suite d'une augmentation de sa perméabilité, elle permet à l'eau de mer de s'introduire au-dessous d'elle, par suite de quoi elle est soulevée et apparaît sous la forme de ce que Loeb appelle exclusivement la membrane. Ce qui est inhibé, c'est seulement ce soulèvement de la membrane préformée, et c'est là un phénomène purement physique, sans aucune connexion avec les modifications qui s'accomplissent dans le protoplasma sous-jacent]. — La segmentation de ces œufs est normale, mais ensuite le développement présente des anomalies dues aux causes mécaniques, en relation avec l'absence de la membrane. La formation de la membrane n'est donc pas un phéno- mène chimique inséparable de la fécondation (ch. II). — A signaler ici également un travail de Frank L. Lillie [Le mécanisme de la fécon- dation) qui tente une explication basée sur l'existence d'une « fertili- sine » spéciale, qui serait comme un ambocepteur avec chaînes latérales spermophiles et ovophiles. La « fertilisine » serait activée par le spermatozoïde, détruite après la fécondation grâce à une « antifer- Ulisine », rendue plus concentrée dans la parthénogenèse. Dans le domaine de la parthénogenèse expérimentale (ch, III), Bataillon arrive à dissocier l'action des différents éléments du sang dans la parthénogenèse dite traumatique et à constater que l'effet pro- duit est dû exclusivement aux leucocytes. — A la suite d'une étude cytologique des œufs ainsi activés, Herlant contate la présence d'asters supplémentaires, centres énergétiques fournis en plus au centre-éner- gide 9. — Lœb et AVasteneys poursuivent leurs recherches sur les oxydations accélérées dans la parthénogenèse expérimentale et y trouvent une confirmation de leurs anciennes idées; ils étudient aussi l'action des bases fortes et faibles sur les œufs non fécondés et fécon- L'ANNEE BIOLOGIQUE. xiii «' dés, puis celle des solutions hypertoniques sur les oxydations dans les deux cas. Lœb (a) pose la question du facteur qui, dans le double traitement parthénogénisant, sauve la vie de l'œuf, et conclut que cet effet ne peut être attribué à aucun, pris à lui seul; dans un autre mémoire (Lœb, c), il montre que la segmentation spontanée des œufs d'Oursin qu'on observe quelquefois n'a lieu que chez les œufs ayant formé une membrane et que ce phénomène peut être en rapport avec la présence d'ions OH dans le milieu. — Glaser obtient une formation de membrane chez les œufs vierges d'Arbacia ponciu- lata en faisant agir sur eux de l'eau de mer très diluée (75 % d'eau distillée); en reportant les œufs dans l'eau de mer normale ou hypertonique, il obtient des segmentations. L'extrait d'ovaires écrasés provoque de même une segmentation, mais sans formation préalable d'une membrane, ce qui fait conclure à l'auteur à l'indépendance des deux phénomènes, conclusion conforme à celle de Brachet (ch. II). — 11 faut citer encore l'application faite par Delage des conclusions des expériences de o., G. et p. Hertwig sur l'action du radium à la possi- bilité de la parthénogenèse chez Thomme : les différents toxiques que l'homme absorbe pourraient détruire le pouvoir fécondant des sper- matozoïdes, sans leur enlever leur pouvoir d'initiation du développe- ment. Ces vues ont trouvé une confirmation dans la suite d'expériences de G. et p. Hertwig (ch. VI) qui montrent que les sels de strychnine, l'hydrate de chloral, le bleu de méthylène ont une action analogue à celle du radium. — A citer, enfin, deux ouvrages d'ensemble sur la parthénogenèse : celui de J. Lœb : Parthénogenèse artificielle et fécon- dation, et celui de Y. Delage et M. Goldsmith : La parthénogenèse naturelle et expérimentale . Les questions de l'ontogenèse : isotropie, localisations germinales, etc. (ch. V), n'ont guère suscité de travaux importants. Dans l'ontogenèse s. str. nous pouvons noter la place considérable prise par les questions de croissance (recherches de Bullock et Cramer, Roberston, Addison et L. Lœb, Read). La continuation des expériences de O., G. et p. Hertwig (ch. VI) démontre de plus en plus que le développement des œufs fécondés par des spermatozoïdes irradiés au delà d'une certaine limite est bien parthénogenétique. p. Hertwig, en étudiant la cytologie de ces œufs, constate que la chromatine spermatique ne participe pas à la fécondation et reste dans un blastomère comme un corps étranger; O. Hertwig constate, en prenant deux espèces se croisant difficilement {Triton vulgaris 9 X Salamandra macidosa d^j que la fé- condation par spermatozoïdes irradiés permet de conduire le dévelop- pement plus loin que celle par des spermatozoïdes normaux ; les lar- ves obtenues, parthénogenéliques, ont un nombre de chromosomes réduit de moitié ; elles présentent quelques caractères pathologiques. — Dans le même ordre d'idées, à citer un travail d'Oppermann. Au chapitre de la greffe (ch. VIII) sont à noter les expériences de greffes d'ovaires (Harms chez le Triton, Castle et Philipps chez le* cobaye). Ces expériences, intéressantes au point de vue des rapports MV L'ANNÉE BIOLOGIQUE. entre les parties somatique et germinale du corps, ont donné jus- qu'à présent des résultats contradictoires, suivant les espèces. Dans les questions relatives au sexe (eh. IX), il faut signaler deux ouvrages d'ensemble : M. Caullery : Les problèmes de la sexualilé et T. H. Morgan : Hérédilé et sexe. — Les recherches particulières se poursuivent toujours suivant les deux directions : action des sécré- tions internes sur les caractères sexuels secondaires et interprétation de ces caractères comme des caractères-unités, se transmettant à la façon mendelienne ; cette dernière idée se rattache à celle des chro- mosomes sexuels. Dans la question de la mort une place de plus en plus considérable est prise par l'étude des organes en survie, c'est-à-dire continuant à vivre en dehors de l'organisme qui les a fournis; ces travaux sont si nombreux qu'il serait oiseux de les citer tous. — A côté de cela, on peut noter les mémoires de Jennings et de "Woodrufif sur les Infu- soires, mettant en doute la doctrine du rajeunissement par la con- jugaison. Rien de bien saillant n'est à signaler dans les questions de mor- phologie générale (ch. XIII). Peut être doit-on citer une hypothèse de Herber sur l'origine de la prédominance du côté droit : elle serait due entièrement à la situation du cœur à gauche. Un autre mémoire, de Brandt, explique le même phénomène par la situation qu'occupe chez les vertébrés supérieurs l'embryon par rapport au vitellus. — Parmi les travaux consacrés à la chimie biologique, un grand nombre traitent de la question du métabolisme intermédiaire de l'organisme animal, de la transformation mutuelle des trois grands groupes de substances organiques : substances albuminoïdes, graisses, hydrates de carbone (Dakin et Dudley; Dakin et Janney ; Dakin; Ringer; Le- vene et Meyer; A. Lœb). Sont traités ensuite de préférence : la ques- tion de la production du sucre dans l'organisme (Ringer, Frankel et Jonas; Bang), l'action des oxydases iFischel, Damianovitch,Scheu- nert, Grimmer et Andryewsky), celle des enzymes (très nombreux auteurs), enfin le rôle des lipoïdes et des graisses. Dans le domaine de la physiologie générale (ch. XIV), l'étude de la physiologie des animaux inférieures prend, comme nous l'avons déjà signalé les années précédentes, une place si importante qu'il devient inutile de noter cette tendance et impossible de citer tous les tra- vaux. — Un autre groupe de recherches, très nombreuses également, est consacré aux sécrétions internes, surtout à celle du système thyroï- dien on peut citer les recherches sur ces diverses sécrétions de : Droge, Mansfeld, Degener, Simpson, Paladino, Juschenko, Miura, Parhon, Mansfeld et Hamburger, Cramer et Krause, Morel, Re- naut). Cushing, dans un travail d'ensemble, expose la question tout entière de l'hypophyse. — La question de la narcose continue à être discutée. Loeb et Wasteneys cherchent à vériher les idées de Ver- NVORN et concluent à l'indépendance entre les effets narcotiques et les effets asphyxiques, à la suite d'expériences faites sur des objets divers (œufs d'oursin, embryons des Fundulus, une méduse, le Go- L'ANNÉE BIOLOGIQUE. xv nionemus). Les recherches de Kisch, Alexander et Czerna, Mansfeld et Bosanyi sont consacrées à la même question. Dans le domaine de l'hérédité (ch. XV), la question de l'hérédité des caractères acquis a reçu une contribution importante du travail de Kammerer, exposant l'ensemble des résultats obtenus par l'auteur dans ses longues recherches. Des Salamandres, élevées sur des mi- lieux différemment colorés, ont modifié leur coloration en rapport avec ce milieu; les larves de la seconde génération, élevées dans un milieu de couleur indifférente, reproduisaient en grande partie la co- loration des parents. Un autre travail parle dans le même sens : celui de Semon sur la Sole plantaire chez Vhomme; l'étude histologique a montré à l'auteur l'épaississement de l'épiderme chez le nouveau-né, avant tout fonctionnement. — Dans un autre ordre d'idées, il faut noter le grand nombre de recherches sur l'hérédité des caractères liés au sexe (Correns et Goldschmidt, Goldschmidt, Doncaster, Bridges, Morgan et Bridges), et deux ouvrages d'ensemble sur les questions de l'hérédité : le Traité de Vhérédilé de Plate [exposé des recherches modernes, dans lequel l'auteur admet les facteurs-unités, selon la conception mendelienne) et le compte rendu du congrès d'Eugénique de 1912 (vol. II). Dans les questions d'évolution (ch. XVII), les observations de Fryer Sur les papillons du Ceylan démontrent le peu d'effet protec- teur de leur coloration, rendue inutile par le fait que les oiseaux ne les chassent pas. Un autre auteur, Jacobi, étudiant également le mimétisme chez les insectes, arrive à une conclusion semblable quant à l'état actuel, mais croit au rôle prolecteur de la coloration avant que les oiseaux n'aient changé leur régime. — Le doute à l'égard de l'universalité de l'adaptation apparaît aussi chez d'autres auteurs : Parker l'exprime dans un article théorique {L\idaptation dans les réactions animales) ; Rabaud arrive à la même idée à la suite d'une étude sur la galle des noisettes : la galle n'est pas une source de nourriture et une protection pour la larve, mais une simple proliféra- tion provoquée par la ponte. — Dans les questions de phylogenèse, Franz, reprenant l'idée de Klaatsch et A. Meyer, exprime, à propos des chevaux d'Elberfeld, l'opinion qu'il n'est pas sûr que le cheval soit plus primitif que l'homme, les êtres inférieurs pouvant dériver par régression d'êtres plus évolués qu'eux. — Delsmann dans un travail plutôt spéculatif expose des idées sur l'origine des Vertébrés aux dépens des Annélides, plus exactement de la Trocophore, par une série de changements qu'il indique. — Enfin, il faut citer l'important travail de Larger, dont la première partie seulement est publiée, sur la dis- parition des espèces par dégénérescence. Relativement aux problèmes que posent la structure et le fonc- tionnement du système nerveux, il faut noter le travail de Laignel- Lavastine et Jonnesco qui étudient la cellule nerveuse non après la préparation histologique, mais en survie : la cellule et ses diverses parties se présentent sous l'aspect de simples gouttes; les différents constituants de la cellule (albumine, hydrates de carbone, graisses) wi LWXNÉE BIOLOGIQUE. sont à rétat colloïdal. — T. Brailsford Robertson continue son étude des rapports entre le fonctionnement du système nerveux et les réac- tions chimiques qui se passent en lui ; ces réactions seraient de nature autocatalytique. — Les travaux sur les réflexes sont toujours nom- breux, mais ne présentent rien de saillant relativement aux années précédentes. — Par contre, pour la question des localisations céré- brales, une contribution intéressante est celle d'Edinger et Fischer. Ces auteurs ont observé pour la première fois un enfant dépourvu d'encéphale et ayant vécu pendant quatre ans. Les troubles manifestés étaient plus importants que chez le chien dans les expériences de GoLïz, RoTUMANN et autres ; l'enfant ne présentait aucune activité, aucune réaction. — Robinson décrit, au contraire, le cas d'un homme ayant vécu pendant un an avec un abcès total du cerveau et n'ayant présenté que des troubles peu importants. Dans le chapitre des grandes généralisations on trouve des discus- sions sur la définition et la raison d'être du vitalisme (Jennings, Secerov, Bosc), mais sans arguments nouveaux. — La question du caractère réel ou conventionnel de nos connaissances est discutée dans le livre de P. Delbet [La Science et la Réalité); l'auteur admet le carac- tère objectif de la science et s'appuie, pour le démontrer, sur cette considération que nos idées sont le produit d'une adaptation au monde extérieur et ne peuvent que lui être adéquates, à moins d'erreurs pro- venant du fait des sensations endogènes et d'interprétations abusives. — On doit signaler aussi l'hypothèse de Schepotieff, d'après laquelle la spécificité des espèces serait due non pas à des substances particu- lières, mais à des différences dans la disposition stéréo-chimique des mêmes substances albuminoïdes. — Enfin, "W. Roux donne un nouvel exposé de ses vues théoriques, déjà connues, et précise, en leur don- nant de nouvelles définitions, les notions d'évolution, de préformation et d'épigenèse. — Y. Delage et M. GIolosmith. Biologie psychologique. — Il faut signaler d'abord le traité de V. Bechtere-w sur la Psychologie objective : même pour ceux qui n'ad- mettront pas ses idées, il y a là une mise en œuvre à méditer des acquisitions, faites ou entrevues, pour mieux connaître nos fonctions mentales : il y aura intérêt surtout à rapprocher ce travail de celui d'O. Vogt. — Peu d'indications nouvelles sur les sensations de tous ordres : on continue à discuter sur la meilleure manière d'interpréter les résultats des mensurations. L'étude des mouvements et surtout de leur origine mentale, de leur rythme, etc., semble prendre une extension croissante : nombre de travaux à signaler sur ce point : celui de Strohl sur les réflexes; celui de Truschel sur les sensations musculaires; celui d'Erismann sur la substratum de nos sensations et mouvements, etc. Par un autre côté, toute une série de travaux s'eflbrce de déterminer les con- nexions du sens musculaire avec nos autres sensations ou avec les constructions mentales issues de ces sensations. Les études sur le rythme de Verrier, H. Beaunis, Weber-Bauler, sont, à ce point de vue, particulièrement significatives. L'ANNEE BIOLOGIQUE. xvii Ameline, Mûller viennent de publier, chacun de leur côté, une très intéressante étude des aptitudes mentales de calculateurs prodiges : il y aurait lieu de leur demander le même travail sur les inaptitudes accompagnant ces aptitudes, et qui en sont comme la compensation par manque. — En avançant plus encore vers les généralisations des fonctions d'idéation, signalons les études de Th. Ribot sur la pensée sans images, de Y. Delage sur la constitution des idées, et la discus- sion de Thorndike et Dearborn sur « l'idée est-elle motrice? «. En psychologie comparée, une longue étude de Régis et Hesnard sur la doctrine de Freud, et un important travail de L. Boutan sur le pseudo-langage des animaux supérieurs. Jean Philippe. Biologie végétale. — En histologie végétale, l'origine, l'évolution et le rôle des mitochondries retiennent toujours l'attention des obser- vateurs. Guilliermond montre leur constance et leur rôle dans la formation des amyloplastes, des chloroplastes et des chromoplastes, et Lewitsky, Scherrer, Maximow, dont les observations Ont porté sur les groupes les plus divers, arrivent à des conclusions semblables. Ruhland consacre de longs mémoires à l'organisation chimique de la cellule, à sa perméabilité pour les enzymes, à la réaction acide de son suc cellulaire; Osterhout s'occupe plutôt de recherches quantitatives sur la perméabilité des cellules végétales. La division nucléaire a provoqué, comme toujours, de nombreux travaux parmi lesquels il convient de citer ceux de von Wisseling etMerrimann chez les Algues, de Mottier et Nothnagel dans les cellules mères cVAllium Cepa et de von Schustow dans le sommet de la racine de la même plante. La sexualité dans les formes inférieures reste toujours au premier plan des investigations des botanistes; c'est dans cet ordre d'idées que rentrent les travaux de Kniep sur l'origine des paires de noyaux dans les fructifications de certains Coprins, ceux de Yamanouchi sur l'exis- tence de l'alternance des générations chez Zanardinia collarxs et de Moreau sur l'évolution de la sexualité chez les Mucorinées et quelques Thallophytes. — La parthénogenèse est signalée par Cavara, tandis que Pirotta et Pergola pensent qu'il y a parthénocarpie chez l'Olivier. S'inspirant des méthodes des zoologistes, Overton a pu provoquer la parthénogenèse artificielle chez les Fucus vesicidosus en faisant agir une solution d'acide gras. D'après Ernst, la formation de l'embryon chez Balanophora serait tantôt parthénogénétique et tantôt normale, c'est-à-dire consécutive à une fécondation. — L'ontogenèse expérimen- tale a été l'objet de travaux intéressants : Dewitz a étudié les change- ments provoqués dans les organismes par une influence chimique exercée sur leurs organes de reproduction et Borowikow l'influence de nombreuses combinaisons organiques et inorganiques sur la rapi- dité de la croissance des plantules d'Éelianlhus annuits. Jaccard, dans ses considérations sur la croissance des arbres, montre que le renfor- cement exceptionnel de la base du tronc ne peut s'expliquer par des causes mécaniques, mais qu'il est déterminé par les exigences du l'année biologique, xvin. 1913. 0 wiii L'ANNÉE BIOLOGIQUE. transport de l'eau, transport ralenti par l'étalement des racines. Mameii étudie les conséquences et les conditions de la parabiose végétale, cest-à-dire de l'union permanente de deux êtres, obtenue par des procédés artificiels; l'influence réciproque des deux plantes semble prouver l'existence de communications protoplasmiques entre leurs tissus. — Des études expérimentales poursuivies pendant plu- sieurs années et dans des conditions difl^érentes, chez Onoclea Stru- thiopleris, ont montré à Miss MTuist que le sexe du gamétophyte n'est pas déterminé dans les spores. — Goodspeed, dans ses études quan- titatives sur l'hérédité dans les hybrides de Nicotiana cherche à établir une corrélation entre les poids des graines d'hybrides de tabacs et l'hérédité de certains caractères acquis dans la génération F^. — Fincke, par l'emploi de réactifs délicats, arrive à déceler la présence de la formaldéhyde dans beaucoup de plantes, mais non dans toutes. Jorissen fait une étude synthétique de la formation de l'acide cyan- hydrique chez les végétaux; les lois de sa formation sont encore obscures, mais Fauteur pense que l'on ne doit pas accepter sans réserve l'opinion de Treub que l'acide cyanhydrique serait le premier produit reconnaissable de l'assimilation de l'azote. La respiration végétale continue à être l'objet de recherches approfondies : Bach, Chodat et Schweitzer étudient spécialement les ferments oxydants, Palladin etTolstaja, le rôle des chromogènes dans la respiration des plantes, Kostylsche^v et Zaleski, la respiration anaérobie chez les Phanérogames, et Hirz, l'influence du phosphore sur les échanges respiratoires. Signalons à propos de la nutrition azotée des plantes le travail d'Acqua sur le lieu de formation des matières protéiques et celui d'Œs, sur l'assimilation de l'azote libre par Azolla. Bose étudie l'excitabilité de Mimosa aux différentes heures du jour. — Les pigments végétaux continuent à attirer l'attention des botanistes chimistes; citons les travaux de Willstâter et Everest sur la substance colorante du Bleuet, de Guilliermond sur la formation d'anthocyane, de Boresch, Sur l'influence des composés azotés du substratum sur la coloration des Cyanopliycées et des Chlorophycées, d'iwanowsky, sur la manière dont la chlorophylle vivante se comporte vis-à-vis de la lumière. Von Schulow publie des recherches sur les plantes supé- rieures élevées en cultures stérilisées, et Ubisch, sur les cultures stéri- lisées de Mousses. Porodko étudie les tropismes, "Wilschke, la distri- bution de la sensibilité géotropique dans les plantules des Graminées et Marie S. de Vries, la sensibilité géotropique de l'Avoine aux tem- pératures exirêmes. — Correns et Goldschmidt pul)lient un important travail sur l'étude cytologique et l'étude expérimentale de l'hérédité et du déterminisme du sexe. L'hérédité a d'ailleurs été l'objet de travaux nombreux : Shull s'occupe de la nature et de la transmission des pigments foliaires jaunes et verts chez Mclandnum, Nillson, des varia- tions héréditaires des propriétés de la chlorophylle chez des espèces de céréales, Correns, d'une race de Mirabilis Jalapa sensible au froid et mendélisant, Hayes, de l'hérédité dans le Tabac de certains carac- tères quantitatifs, tels que la constance du nombre des feuilles par L'ANNEE BIOLOGIQUE. xix plante, Ikeno, des hybrides de Piments et Blaringhem, des phéno- mènes de xénie chez le Blé. D'un autre côté, Gates cherche à établir un rapport entre le gigantisme et l'état tétraploïde chez Œnothera gigas; Magpus, à propos de Fatavisme physiologique de nos chênes et de nos hêtres émet l'hypothèse que ces espèces ne sont pas réelle- ment des arbres à feuilles caduques et qu'elles descendent vraisem- blablement de formes à feuilles persistantes ; East et Hayes recherchent Tintluence du croisement dans l'évolution et l'amélioration des plantes et Massart, en étudiant le rôle de l'expérimentation en géographie botanique, indique quelques problèmes de géobotanique prêts à être résolus par la méthode expérimentale. — L'origine des espèces a été l'objet de la part de Hugo de Vries d'un important travail qu'il intitule formation par groupes des espèces (Gruppenweise Artbildung), spécia- lement dans le genre Œnothera. L'auteur désigne ainsi la formation des espèces qui, comme les OEnothères ou les Draba, sont constituées par une foule déformes élémentaires nées par une sorte d'explosion. Si ces explosions sont actuelles et visibles, elles peuvent permettre de dégager en partie les principes qui conditionnent l'apparition de nou- velles formes. "Winkier établit que les arbres ont la faculté de s'adapter aux variations de température et qu'en hiver la turgescence du bois augmente. "Wiesner étudie la photométrie des pousses foliacées, c'est- à-dire, la faculté pour la feuille de régler son besoin de lumière par sa position vis-à-vis de la lumière incidente, Molliard étudie les carac- tères chimiques des galles et est amené à comparer ces productions avec les fruits. Hauman-Merk publie des observations d'éthologie florale sur quelques espèces argentines et i;hiliennes et Scotti, des observations de même ordre sur les Rhœadales. Briggs et Shantz essaient de déterminer les coefficients relatifs de flétrissement chez diverses plantes. Iliine précise le rôle défensif de stomates. Kameriing montre que la chute périodique des feuilles est due à une évaporalion plus grande ou à une régulation moins avantageuse de l'évaporation et Briquet étudie la déhiscence des calices capsulaires chez les Cappa- ridacées. Miehe signale dans les graines en voie de germination d'^r- disia crispa deux espèces de bactéries vivant en symbiose avec la graine et situées entre l'albumen et l'embryon, iitis étudie quelques symbioses entre certains Planorbes et des Algues d'eau douce fixées sur leurs coquilles; cette symbiose permet à l'Algue de résister aux conditions défavorables de l'été, et l'oxygène dégagé par l'algue permet la respira- tion du gastéropode même dans des conditions de pénurie gazeuse. Fromme est arrivé à cultiver en serre sur des hôtes vivants deux rouilles jusqu'au stade Uredo; Peklo attribue la couche à aleurone des céréales à la présence d'un champignon. Porsch, en soumettant à un examen critique les plantes à nectaires, croit que cet organe apporte une nouvelle force à l'hypothèse que les Monocolylédones dérivent des Dicotylédones. D'après AATittmack, la plante souche de la pomme de terre n'est pas encore connue. — De nombreux travaux de géographie botanique concernent le plankton végétal; il faut y joindre quelques travaux de géographie botanique proprement dite, ceux de Mathey- \x L'ANNEE BIOLOGIQUE. Dupraz sur la flore du Spitzberg, ceux de Hauman-Merck sur la forêt valdivienne el ses limites, ceux de Comère sur Taction du milieu, con- sidérée dans ses rapports avec la distribution générale des algues d'eau douce et ceux de Jeswiet sur l'histoire du développement de la flore des dunes hollandaises. — F. Péchoutre. CHAPITRE PREMIER La Cellule Acqua (C). — La degenerazionc nurleare pruvocala daW uranio nella ceU.ula végétale. (Atti Accad. dei Lincei, XXII, 390-39-2. ) [33 Aichel (O.). — Ueber das Yerhalten der Zellprotoplasma der Blastomeren und der Zellen envachsener Tiere gegenûber Kieselsaure. (Anat. Anz., XLIII, 21-J-220.J [33 a) Alexeieff (A.). — Inlrodaction à la révision de la famille des Ilerpelomo- nadidx. (Arch. f. Protistenkunde, XXIX, II. 3, 313-341, 3 fig.) [30 b) Systématisation de la mitose dite primitive. Sur la question du cen- :)70, 2 ])].) ' [32 I. — CELLULE. 5 Mottier (D.) and Nothnagel (M.)- — The development and behavior of t/te chromosomes in the first or helerotypic mitosis of the pollen m,olher-cells of Allium cernuum Ruth. (BulL Torrey bot. Club, XL, 555-565, 2 pL) [38 Muckermann (Hermann). — Zur Anordnung, Trennung und Polwande- rung der Chromosomen in der Metaphase und Anaphase der somatischen Karijokinese bei Urodclen. (La Cellule, XXVIII, 233--253, 2 pi.) [37 Mulon (P.). — Sur le tissu conjonctif du manteau de Mgdlus. Glande inter- slilielle génitale. (C. R. Ass. Anat., IS^' réunion, Lausanne.) [L'auteur constate dans les cellules de la lignée connective une évolution du chondriome en plastes lipo-protéiques et une élaboration de lipoïdes sous forme de sphérules. — A. Weber Nusbaum (J.). — Zur Kenntniss des VerhaUens des Kernkôrperchens und desscn Derivale bei der Ovogenese einiger Tiefseeknochenfische. {Anât. Anz., XLIII, 582-598, 11 fig., 1 pi.) [23 Osterhout (W. J. V.). — //. Some quantitative researches on the permeabi- lily of plant cells. (The Plant World, 16 pp., 129-144.) [29 Pensa (A.). — La cellule cartilagineuse [formations endocellulaires) . (C, R. Ass. Anat., \'^^ réunion, Lausanne.) [38 a) Péterfi (Tiberius). — Beitràge zur Histologie des Amnions und zur Entste- hung der fibrillàren Strukturen. (Anat. Anz., XLV, 12 pp., 8 tig.) [20 6) Untersuchungen iiber die Beziehungen der Myofibrillen zu den Sehnen- fibrillen. (Arch. mikr. Anat., LXXXIII, 43 pp., 3 pL, 13 fig.) [18 Petschenko (Boris). — Sur le cycle évolutif de Chlamydothrix ochracea {Kiilz) Mig.; contribution à l'étude de la structure des bactéries. (Arch. f. Protistenkunde, XXVIII, 239-312, 2 pi., 5 fig.) [24 Picard (M.). — A biblingraphy ofworks on meiosis and Somalie mitosis in the Angiosperms. (Bull. Torrey bot. Club, 575-590.) [Cité à titre bibliographique Przibram (Hans). — Die Kammerprogression der Foraminiferen hais Pa- rallèle zur Hàutungsprogression der Mantiden. (Archiv f. Entw.-Mech-., XXXVI, 194-21 0.j [35 Robertson (Brailsford T.). — Further Explanatory Remarks concerning the Chemical Mechanics of Cell-Division. (Arch. Entw.-Mech., XXXV, 692- 707, 3 fig.) [36 Romeis (B.). — Bas Verhalten der Plastosomen bei der Régénération. (Anat. Anz., XLV, 19 pp., 7 fig.) [10 Rosen (F.). — Ueber die Entivicklung von Eclwuisler sepositus. (Anat. Anz., XLIV, 381-383, 4 fig.) [37 Roudsky (D.). — A propos de la note de M. Alexeieff intitulée : Introduc- tion à la révision de la famille des Ilerpetomonadidœ. (Arch. f. Protisten- kunde, XXIX, n. 3, 342-343.) [36 a) Ruhland ("W.). — Zur Kenntnis der Rolle des elektrischen Ladxmgssinnes bei der Kolloidaufnahme durch du Plasmahaut. (Ber. der deutsch. bot. Ge- sellsch., XXXI, 6, 304-310.) [31 b) Weitere Untersucliungen zur chemischen Organisation der Zelle. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 9, 553-556.) [26 c) — — Zur chemischen Organisation der Zelle. (Biol. Centralbl., XXXIII, 3.37-351.) [26 r> I/ANM-.!' lUOI.OGlQlE. (h Riihland ("W,^. — /iiv Kruntnis der Mirkuiii/ eiiiii^er Ammoniuinliasen iind ion Sporlcin au/' •Hr /rllf. Ror. der doutscli. hot. Gesellsoli.. XXXI, 10, r)78-:>S(.).) pi Sakae Saguchi. — Irltcr Mitocfiondrit'n {ChondriofiOtiten) und mitoc/ion- driole Sliihiffe (= son. Kberthsc/ie intracelhilare lu'bilde) in dcn Epidennia- zrllen dcr Annrenhnren nrdst Bi'))icrkun;)en iiber die Frat/e der Eptdcr- tnis-Cutis;fren:i\ (Arch. mikr, Anat., LXXXIII. 70 pp., 5 pi., ô fig.) [1? Salkind. — ^^»r quelque.^ structures fines et formes d'actiritê du (hi/mus des mammifères. (Arch. Anat. mior., XV. fasc. "J 3, 315-348, 21 fig., 1 pl.^ [31 Scherrer i^A-rth.). — Die C/iromatophoren und (^londriosomen von Antlio- ccros. J5er. der ileutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 8, 4U3-499, pi. XX.) [10 Schultze [OA. — Zur Konlinuitât der Muskelfibrillen und Sehnenfibrillen. (Anat. Auz., XLIV. ',? pp.' [Réponse à I^aldwin et à van Herwerden. — A. Prenant Schustow ^L. von\ — L'ber Kernteihmgen ni dcr ]Vur:elspil:e von Allium rcpa. Archiv fiir Zellfoi-sclmng, XI, 340-388, 3 pi.) [40 Studuicka (F. K.\ — Das extracellulai'e Proloplasma. (Anat. Anz.. XLlV. •J8 pp.) [7 a) "Weber (A.^ — Le chondriome des leucocytes polynucléaires du snnq du Gongyle. a>ibl. Anat., XXllI, 90-104.) ' ' [13 h) — — Phénomènes de déyénérescence da/is les cellules en activité caryo- cinétique du tube nerveux d'embryons de Sélaciens. (Anat. Anz., XLIV, 351»- 364. 1 pl.^ [37 Wildman Ed. E.\ — Mitochondria in Ascaris sex-cells. vScieiîce, 01 mars, 45:1. [12 (fï "Wisselingh C. van*. — [eber die Kernstruktur und Kernteiluny bei Closterium. (Beih. /.. bot. Centralbl.. XXLX, Abt. 1, 409-43-J.) " [30 //) — — Die Kernteilung bei Eunotia major Robenh. (Flora, lOô, 205-273, pl. X.) [38 Yung (E.). — De l'e.rjdosion des itifusoires. lArch. sc.phvs. et nat.. XXXV, 81-82..^ - " [35 Voir pp. 74, 238, 302, 304, pour les renvois à ce chapitre. Leontowitsch A. . — Le Syncellium. structurecellulaire dominantedeVor- ganisme animal. — Lauteur définit le plasmodiuni : une masse protoplas- niique plurinucléèe résultant de la multiplication dune cellule dont les pro- duits de division ne se sont pas séparés ; le syncytium est une masse proto- plasmique plurinuoléée résul^ant de la fusion de plusieurs cellules. Le syncellium est un plasmodium ou un syncytium. Le corps des animaux est constitué en grande partie par des syneelliums et non par des cellules, considérées comme organismes élémentaires. Seules les cellules amiboïdes du tissu conjonctif et du sang peuvent être consi- dérées comme des organismes élémentaires. Les svncelliums consistent en « Svnzellen, Svncellonen, Svncelliten, Svn- collolormiten, Syncelloblasten. Syncellodegeneraten » (!). 11 faut distinguer les syneelliums homœomères ^cellules géantes de la moelle osseuse, ostéoblastes; muscles striés; tissus lymphoïde et adénoïde; I. — CELLULE» 7 tissu conjonctif lâche, élastique, compact, embryonnaire; épitliéliums ; mus- cles lissesj et les syncelliums polikomères (myocarde, organes élastiques, cartilages, os ; tissu nerveu.x) . L. reconnaît cependant que toutes ces formations ont la cellule pour origine. — V. IIe.nneouv. Studnicka (F. K.). — Le prolojjlasma extracellulaire. — La cytologie moderne n"a pas pu tout conserver de la conception cellulaire de Schwann. Ce qui est entre les cellules, elle ne peut plus le considérer comme un cytoblastème, mais elle La regardé comme une sorte de substance de sécré- tion cellulaire, puis comme un exoplasma iHansen 1800, Studnick.a 1003, 1007, SziLi 1004), cest-à-dire comme un protoplasma extracellulaire (plusieurs mémoires de Stuunicka 1012). De ce point de vue général, l'auteur passe en revue tout un ensemble de formations histologiques. 1. Ponts cellulaires (cytodesmes) et mésostrorna. A. Ponts cellulaires interdermaux et mésosti'oma primaire iinlerderrnat). — Comme on le sait par les recherches de Szili (1904, IOO81, Held (K>09i, Stuunicka (1011), les feuillet.^ germinatifs et leurs dérivés organiques sont unis entre eux par de fins cytodesmes protoplasmiques, qu'on peut appeler interdermaux. Aux dépens de ces ponts cellulaires ou cytodesmes peuvent se former des réseaux cellulaires plus compliqués et même aux dépens de ces derniers des fibrilles et des substances fondamentales interdermales, et cela avant toute apparition de mésenchyme (Szili, Held, Studnicka) [V]. C'est pour ces réseaux que S. a créé (iOlIi le terme de mésostroma; c'est un mésostroma primaire et acellulaire. Le mésostroma peut former un tissu durable, gélatineux ou fibrillaire, un tis.su mésostromatique pur; mais il peut aussi être « cellularisé » par les cellules mésenchymateuses détachées des feuillets voisins. Le tissu gélatineux des Cœlentérés (cloche des Hydro- méduses i et le corps vitré des Vertébrés sont des exemples de mésostroma acellulaire. Le corps vitré, chez les Amphibiens par exemple, conserve long- temps chez la larve l'état de mésostroma primaire et ne se complique que plus tard par la production de fibrilles dont l'ensemble constitue le stroma vitré. Ce stroma est un feutrage de tonofibrilles dont en maint endroit l'orien- tation est déterminée ; telles sont les fibres de la zonule de Zinn, dont les connexions avec les cellules du corps ciliaire n'ont rien de surprenant, ces fibres étant le mésostroma même produit par ces cellules. Plus tard, dans ce corps vitré primitif, pénètrent des vaisseaux et des cellules mésenchyma- teuses qui le modifient. Le mésostroma, au lieu de se répandre entre deux feuillets ,ij:erminatifs, peut combler l'espace produit dans un plissement ou une évagination d'un feuillet ou d'un organe dérivé de ce feuillet ; ici aussi l'intrusion secondaire de cellules mésenchj'mateuses, s'unissant à ce stroma, modifie les dispositions primitives. S. dit avoir ici en vue le tissu gélatineux de la membrane natatoire des têtards et le tissu de remplissage des bran- chies externes des larves d'Urodèles. La membrane natatoire débute comme un pli de l'ectoderme, entre les deux feuillets duquel s'étendent des cyto- desmes interdermaux. Puis des cellules éparses paraissent dans le tissu gélatineux mésostromal, formé de fibrilles précollagènes, de .stéréofibrilles à direction transversale. Il en est dans la régénération de la membrane cau- dale comme dans son premier développement. La formation d'un méso- stroma dans les branchies externes des larves de Salamandre se passe de la même façon que pour la nageoire caudale des têtards. S. cite d'autres exemples de production de tissu mésostromal. Le tissu qui remplit l'espace commun à tout l'organe auditif et dans lequel s'isoleront les canaux semi- « L"A:fMŒ BIOLOGIQUE. circulaires est un véritable mésostroma (Wenig 1913). Il en est de même pour le cor])S vitré du Bdellostonie, dont le tissu mésostromal en l'absence de cristallin se continue avec le tissu cellulaire situé au devant de l'œil. En résumé, par Tactivité des cellules des feuillets il se forme un tissu proto- l)lasmique d'abord acellulaire, avec tonolîbrilles ou stéréolibrilles; c'est un mésostroma. Ce tissu, qui est de nature gélatineuse, ou même fibrillaire, est ensuite cellularisé par le mésenchyme. On pourra considérer la masse li-élatineuse comme une sécrétion ou une transformation du protoplasma des cellvdes. Mais dans l'intérieur même des cellules le proto})lasma donne naissance aux produits sécrétés par des transformations de même ordre, il ne s'agit donc pas de masses sécrétées, mortes et inertes, mais d'un vrai protoplasma extracellulaire. B. l'onls cc'Uulfiires intercellulaires. — Réseaux de ponts cellulaires du mé- senchyme; le mésostroma intercellulaire et le mésostroma secondaire acellu- laire. — Les cellules mésencbymateuses immigrées dans les espaces inter- dermaux sont d'abord libres, puis s'unissent entre elles et avec les cellules des feuillets par des cytodesmes, dont les uns sont des restes de divisions cellulaires, dont les autres sont les anciens cytodesmes interdermaux, avec lesquels leurs prolongements se confondent. Outre le mésostroma primaire et le mésenchyme-mésostroma, il se présente souvent chez les Vertébrés un mésenchyme pur, où les cellules mésencbymateuses sont reliées par des cytodesmes le plus souvent dérivés de la division cellulaire. Tantôt les ponts intercellulaires anastomotiques sont si courts que les cellules se touchent ou même se confondent en un symplasma; tantôt ils sont rares et grêles, les cellules très éloignées, auquel cas l'ensemble des anastomoses représente un mésostroma intercellulaire. Enfin S. distingue un mésostroma secondaire acellulaire ; il prend naissance quand le réseau de ponts cellulaires ou mé- sostroma s'agrandit tant que les cellules sont très écartées et que de grandes étendues de ce mésostroma deviennent acellulaires. Il y a à la limite pro- fonde de l'épithélium un tel mésostroma acellulaire, S. touche aussi la question de la fibrillogénèse dans les cytodesmes et le mésostroma. Ces cytodesmes sont au début purement protoplasmiques. Puis le mésostroma contient des fibrilles, les unes fines, les autres grosses équivalant sans doute à des faisceaux. Une question différemment résolue est celle de 'savoir si tout le réseau des ponts cellulaires se transforme en charpente fibrillaire, ou si entre les fibrilles il reste encore du protoplasma non modifié. Mali, ( 1902) et SziLi (1908j acceptent la première opinion. S. pense que certaines travées du réseau seulement subissent la transformation fibrillaire, tandis que le reste devient la substance interfibrillaire ou fondamentale (exoplasma). Un réseau de ponts intercellulaires peut aussi contenir des fibres musculaires extracellulaires (Cestodes) tout à fait éloignées des corps cellulaires. Au réseau de ponts cellulaires interdermal on peut rattacher le réticulum de l'émail et la névroglie qui dans la couche névroglique marginale de la moelle et du cerveau est un réseau secondairement acellulaire. Enfin S. réserve le nom de mésoglia à la « lamelle de soutien » des Cœlentérés, qui l)eut d'ailleurs se transformer en un tissu gélatineux. 11. Cytodesmes interdermaux externes. Exostronia. L'auteur a ici en vue les ponts qui s'établissent entre cellules épithéliales dans le système nerveux central des Vertébrés, dans les yeux pariétaux et latéraux, dans l'organe auditif, dans les yeux des Invertébrés. A. Ponts cellulaires entre cellules éjiendymaires. — Ce sont des con- nexions primaires quand l'ébauche du névraxe est compacte, des connexions secondaires s'établissant entre les surfaces des cellules épithéliales quand I. — CELLULE. 9 cette ébauclie est creuse (S. 1900, KoiiL 1892) (névraxe et rétine des Cyclostomes) . B. Ponts, réseaux cellulaires, symplasmes compacts dans les organes parié- taux des Vertébrés. — Ces ponts, réseaux et symplasmes forment chez les Vertébrés inférieurs un tissu comparable au corps vitré des yeux latéraux (S. 1893-1899, 1905, Dendy 1907 et plus anciennement Ahlborn 1883, Levoig 1896). 11 en est ainsi chez les Cyclostomes, les Sélaciens et les Téléos- téens, et chez les Reptiles (Novikoff i'.)10, Dendv 1910). Ces ponts, réseaux et symplasmes peuvent être ensuite plus ou moins abondamment cellu- larisés. C. Corps vitré de quelques Invertébrés. — 11 s'agit ici aussi de ponts cellu- laires unissant les cellules rétiniennes ou même d'une masse protoplasmique compacte extracellulaire répandue dans la cavité oculaire. D. Filament de Reissner de Vaxe cérébro-médullaire des Vertébrés. — D'après les recherches de Dendy (1902, 11109) et de NiciiOLS (1912) il nait de cellules épendymaires situées au niveau de la commissure du cerveau et représente pour S. le protoplasma extracellulaire ou exostroma de ces cellules. E. Otosoma des Vertébrés, cupula terminalis, membrana tectoria. — Toutes ces formations, d'après S., rentreraient dans la même catégorie. III. Prolongements cellulaires en général, cils, fouets, etc. Pédoncules des Protozoaires. — C'est par une généralisation vraiment abusive que l'auteur range ici ces formations, en traitant le protoplasme extracellulaire. IV. Réseaux nerveux, fibres nerveuses, neuroj/ilèm.es, neurochordes. — Tout aussi excessive paraîtra la prétention de vouloir faire rentrer dans la même catégorie générale ces diverses formations nerveuses, en les qualifiant de protoplasma extracellulaire et les plaçant à côté dumésostroma et du mésen- chyme. — A. Prenant. Bethe (Albrecht). — Des structures intercellulaires peuvent-elles déter- miner la forme cellulaire? — C'est une réponse à une criti([ue que Koltzoff (l'J12) avait adressée à une critique antérieure que B. (1911) avait faite des causes invoquées par Koltzoff pour expliquer la forme cellulaire. Ces cri- tiques de B. ne portaient pas sur les structures superficielles, dont l'action modelante est indéniable. Elles visaient uniquement les structures internes. Point n'est besoin, pour rendre compte des changements de forme d'un fouet de Mastigelta ou d'un pseudopode filiforme, de supposer l'existence d'un axe plus solide dans ce fouet ou dans ce pseudopode. Dans la fibre nerveuse les neurofibrilles ne sont pas non plus des fibrilles squelettiques de soutien. L'hypothèse de Koltzoff, inspirée par l'analyse mathématique, appliquée aux neurofibrilles, aurait pour conséquence que la résistance des neurofibrilles à la flexion serait plus grande que celle de l'acier et que le coefficient d'élasticité de ces fibrilles dépasserait mille fois celui de l'acier. D'ailleurs Koltzoff confond, quand il compare à cet égard le tendon et les neurofibrilles, deux coefficients différents, qui correspondent à la résistance à la traction et à la résistance à la pression ou la flexion. Les différences locales de tension superficielle entre le protoplasma et l'eau ont déterminé la formation d'un pseudopode, qu'une chute de la valeur de cette tension suffit à maintenir étendu sans qu'il soit besoin de faire intervenir une tige axiale de soutien, plus nuisible qu'utile. A Koltzoff lui reprochant d'avoir donné une valeur trop élevée à la tension superficielle entre le pro- toplasma et l'eau, B. répond par les chiffres de Czapëk. Au reproche d'avoir admis que cette valeur est à peu près la même pour toutes les cellules, il 10 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rcpli(iue on disant (\\\e si avec Koltzoik on admettait des valeurs si faibles qu'elles puissent tomber théoriquement à zéro, on en arriverait à admettre des membranes miscibles à l'eau, ce qui serait absurde. En définitive B. déclare nier seulement l'efficacité des structures internes pom* la produc- tion de la forme cellulaire, mais ne pas se refuser à admettre celle des structures externes ou fibrilles limitantes. — A. Pren.\nt. \° Structure et constitution ciu.mique de la cellule. a) Structure. = Cytaiilasma. a) Duesberg. — Plastosomes, appareil chromidial et réticulaire interne. — D. ré})ond aux critiques d'AKNOLD, de Pensa, de Perroncito d'une façon souvent assez vive. Sa principale argumentation s'adresse à Perroncito qui défend, comme on sait, l'idée que l'appareil réticulaire et les mitochondries sont différents, tandis que D., dans son travail de revue (Ergebnisse de Meckel et Bonnet), a conclu à leur identité. Selon D., la distinction établie par Perroncito reste une pure hypothèse. D. accorde cependant que Per- roncito a coloré les bâtonnets de la couche corticale de l'idiozome d'une façon tout à fait élective. En somme, il n'est nullement démontré, selon D., que l'appareil réticulaire interne soit une formation spéciale de la cellule. 11 correspond à l'imprégnation argentique d'éléments de valeurs différentes. La méthode de GoLGi ne saurait en effet être considérée comme spécifique. Elle colore toutes sortes de choses dont la plupart sont connues et d'ailleurs de nature diverse (appareil mitochondrial d'une part, couche de la sphère d'autre part). — Ch. Chami'Y. b) Duesberg. — La différence entre les plastosomes et les substances organo- formatives de Conklin chez les Ascidies. — D. montre que les divers plastes que Conki.in a étudiés dans l'œuf et l'embryon des Ascidies ont un aspect et une localisation tout à fait différents de ceux des plastosomes (chondrio- somes) pendant les premières mitoses et dans les cellules. Les plastosomes sont répartis de façon quantitativement semblable dans les blastomères. La question de leur répartition qualitative doit être réservée pour le moment. — Ch. CllAMl'Y. Romeis (B.). — Le sort des plastosomes dans la ri'Qénération. — I. Dans nu id-emier chapitre R. examine la façon d'être des plastosomes dans les tissus adultes. Pour les muscles du squelette, Regaud et Favre (1909) ont identifié les plastosomes aux sarcosomes de Kœlliker et de Retzius, aux plasmosomes d'ARNOLD, aux réseaux de \'eratti et de Holmgren; Duesberg incline vers cette opinion, tandis que Holmgren doute que les corps décrits par lui soient des plastosomes. R. décrit dans les muscles du Triton un cer- tain nombre d'états successifs des plastosomes, qu"il considère comme fonc- tionnels et liés à Tactivité de la cellule musculaire. D'abord existent dans les cellules en repos des filaments; ceux-ci se résolvent en grains, qui se mul- tiplient au point de remplir tout le sarcoplasma voisin du noyau; ces grains en s'accroissant d(>vicnnent des bâtonnets juiis des filaments, (lui s'étendent dans toute la cellule et pénètrent dans les intervalles sarcoplasmicjues des colonnettes; puis les filaments deviennent moniliformes, renflés et colo- rables en certains; points, rétrécis et incolores entre ces points, comme I. — CELLULE. 11 LuNA (1<.»12) l'a déjà figuré; les points épaissis se gonflent en sphérules qui, par disparition des cordons incolores qui les réunissaient, deviennent libres; ces sphérules finissent à leur tour par disparaître. En même temps les granules graisseux augmentent dans la cellule ; en même temps aussi les plastosomes se chargent de glycogène. Quant à la transformation de plas- tosomes en myofibrilles, elle n'a pas lieu, contrairement à Luna, dans la fibre musculaire adulte. R. examine la question de l'identité de ses plasto- somes avec les autres formations décrites dans la cellule musculaire. Les plastosomes d' Arnold sont certainement en partie des plastosomes trans- formés. Quant aux grains Q et J de Holmgren, à cause de la localisation précise que cet auteur leur reconnaît, il est difficile d'affirmer qu'ils coïn- cident avec les plastosomes. Quant aux grains et aux réseaux décrits par GoLGi, Ramon y Cajal, Fusari, Veratti, Hirsciiler, Holmgren, il faut regarder comme probable que les réseaux tout au moins sont différents des plastosomes. — R. a aussi examiné les cellules des glandes cutanées du Triton, où les plastosomes deviennent certainement les grains de sécrétion. 11 a aussi étudié cà ce point de vue les cellules épidermiques, où les plasto- somes se transforment en gouttes irrégulières. — Dans les flbroblastes de l'adulte, les plastosomes sont plus rares que chez la larve et se présentent à l'état de grains ou de filaments ; il en est de même pour les ostéoblastes et pour les cellules osseuses, où l'appareil plastosomial est moins développé que chez l'embryon, comme Dubreuil (191.'^) l'a vu pour les Mammifères. IL Sort des plastosomes dans le tissu en voie de régénération [VII]. — On sait que Ellis (1900) et Durbin (1009) et d'autres auteurs ont établi que dans la régénération apparaissent des cellules de caractère embryonnaire, qui dans une seconde période se divisent tout en restant indifférentes, et se différen- cient seulement dans une troisième et une quatrième période. Comme il existe (Meves, Duesberg, Regaud, Rubasciikin) un appareil plastosomial très développé dans les cellules différenciées de l'embryon, on peut penser qu'il doit en être de même lors de la régénération, C'est en effet ce qui résulte des observations de l'auteur sur la régénération de la queue du Triton. Les jeunes flbroblastes alors formés possèdent des plastocontes très nom- breux, qui s'allongent bientôt en longs filaments à l'intérieur des prolonge- ments cellulaires. Ceux-ci disparaissent ensuite, avec les plastocontes qu'ils contenaient, à mesure que paraissent et qu'augmentent le nombre des fibrilles collagènes. C'est là une preuve indirecte de l'origine plastosomiale de ces fibrilles, admise par Meves; quant à la preuve directe de la transfor- mation des plastocontes en fibrilles, R. ne peut encore la fournir à coup sur. — Les myoblastes du tissu de régénération sont riches en plastosomes, qui se divisent puis s'allongent en filaments. Sur ceux-ci paraissent à intervalles réguliers des points plus colorés, ébauche des articles Q, puis entre eux des points plus petits,_ qui seront les articles Z [ainsi qu'il a déjà été décrit par plusieurs auteurs]. Tous les plastosomes ne sont pas employés à la différen- ciation myofibrillaire, pas plus que dans le développement ontogénique. — Les jeunes cellules des glandes cutanées régénérées renferment des plasto- contes, qui se désagrègent en granules, lesquels à leur tour se transforment en grains de sécrétion. — Lors de la division cellulaire, les plastosomes sont à l'état de grains ou de bâtonnets, même lorsque dans la cellule au repos ils ont la forme filamenteuse ; dans les prolongements des fibroblastes ils peuvent conserver cette dernière forme, alors que ceux qui avoisinent le noyau en division sont granulaires. Les plastosomes se transmettent aux cellules-filles, lors de chaque division. En résumé l'auteur est partisan de la multiplication des plastosomes par 12 L'ANNEE niOLOGIQUE. division, do leur permanence et de leur continuité, de leur transformation en fihrillcs et en produits de sécrétion. — A. Pren.wt. Liina (Emerico). — Le iléveloppcment des pfastosomes che:- les Amp/u- biens. — La signilication i)iologique des plastosomes est double, d'après les données aujourd'hui régnantes. D'une part ils se transmettent des cellules OYulaire et spennatique à celles de l'embryon, et so multiplient par divi- sion; d'autre part ils représentent le substratum indifférent aux dépens du- quel se constitueront les formations fibrillaires diflerenciées. Sur le premier point L. affirme que, dans l'ovocyte, il reste, après transformation des plas- tosomes en pigment et en vitellus, d'autres plastosomes qui pourront être transmis aux cellules embryonnaires. Mais la transmission des plastosomes de cellule à cellule doit être réservée, car dans l'épithélium pigmenté de la rétine du Poulet, la cellule une fois privée de plastosomes doit former à nou- veau son a})pareil plastosomien (Luna, Arch. f. Zellf., 1913). Sur le second point, l'auteur est d'accord avec Benda, Meves, Duesberg, Firket, Hoven pour admettre, contrairement à Heidenhain, Held, Levi, que les plastosomes participent directement à la formation des structures cellulaires. Ils se transforment en myofibrilles, sans doute aussi en neurofibrilles. Ils devien- nent dans l'épithélium de la rétine les grains de fuscine, dans l'ovocyte les grains de pigment et les plaquettes vitellines, dans les cellules pigmentées de la peau et de la choro'ide les granules pigmentaires , dans les cellules rénales les crains de sécrétion. — A. Prenant. î?^ "Wildmann (Ed. E.). — Milochinidries clie:- les cellules sexuelles de l'As- caris. — Il s'agit des mitochondries qui se transforment en le corps réfrin- gent, et d'autres, dans le noyau du spermatogone, qui traversent la mem- brane nucléaire pour pénétrer dans le cytoplasme du spermatocyte. Le corps réfringent dérive, en somme, de la chromatine du spermato gone, et les mitochondries dérivent à la fois du nucléus et du karyosome. Les corps réfringents servent à alimenter les spermatozo'ides dans leur voyage vers les ovules. — H. de Varigny. Sakae Saguchi. — Sur les mitochondries {chondriocontes) et les cordons mitochondriaux (= les corps dits intracellulaires d'Eberth) dans les cellules épi dermiques des larves d'Anoures. — C'est une étude extrêmement minu- tieuse des filaments d'Eberth, bien connus dans les cellules épidermiques des larves d'Anoures. Elle débute par un historique des opinions très diverses émises sur la genèse et sur la signification morphologique de ces formations énigmatiques. [Comme trop souvent, la bibliographie française est négligée, et sur ce sujet si limité cependant l'omission des travaux de Bataillon, Anglas, Guievsse et surtout de Mercier est regrettable]. S. décrit avec beau- coup de détails et un grand luxe de figures l'appareil mitochondrial des cellules épid(^rmiques des larves, avant l'apparition des filaments d'Eberth; il y trouve des chondriocontes flexueux, et plus rarement des chondriomites et des mitochondries; les chondriocontes des cellules basales sont surtout dirigés verticalement. La mitose n'influence pas la répartition du chondriome, qui persiste aussi avec ses caractères antérieurs. Chez des larves plus âgées, on assiste à l'apparilion des filaments d'Eberth; ils proviennent de chondrio- contes tendus, é])aissis et transfoi-més. [Il faut avouer que la preuve de cette origine ne parait pas absolument définitive, à l'examen des figures de la pi. I et de celles de la j)!. II, et qu'il y a un certain hiatus entre les chon- di'iocontes de la première planche et les plus jeunes filaments d'Eberth re- I. — CELLULE. 13 présentés dans la secondej. Puis ces chondriocontes rigides se soudent on faisceaux verticaux, ou cordons mitochondriaux primaires, qui se continuent avec d'autres cordons horizontaux courant le long de la base de la cellule. Des cordons mitochondriaux secondaires, puis tertiaires naissent ensuite par coalescence des cordons primitifs. Pas plus que les chondriocontes, ces cordons ne présentent dans la mitose aucun arrangement déterminé, et ils s'y comportent passivement. Les multiples manières d'être des cordons sont décrites et représentées dans de longues pages et de nombreuses figures. Dans une période larvaire, ultérieure, les cordons mitochondriaux perdent de plus en plus leur colorabilité par les méthodes mitochondriales, et de- meurent colorables par les procédés ordinaires; en même temps ils s'amin- cissent de plus en plus. Il est vraisemblable qu'ils sont en partie dissous, en jjartie transformés en exoplasme et en tonofibrilles. ["Mkrciek avait déjà rap- porté les filaments d'Eberth à un exoplasme]. A mesure que .s'effacent les filaments d'Eberth, les chondriocontes (qui à en juger parles figures du travail avaient à peu prés disparu) reparaissent en grand nombre autour du noyau, comme s'ils se reformaient aux dépens de ces filaments. Presque en même temps que les chondriocontes se transformaient en cordons mito- chondriaux, une membrane basale homogène se dessinait au-dessous de la celhile. S. admet qu'elle est produite par les chondriocontes horizontaux, et qu'elle s'épaissit en même temps que ceux-ci disparaissent. Cette basale est plus tard incorporée au derrne, de telle sorte que celui-ci est en partie au moins une formation épidermique. — A. Pre.nant. Misla-wky A. N.j. — Fibi'illes plasmatiques el chondriocontes dans les è(nthèliums à bâtonnets du rein. — En employant deux méthodes de fixation différentes, l'une conservant, l'autre détruisant le chondriome, M. met en évidence dans la cellule rénale de la grenouille deux structures distinctes. L'une est représentée par les chondriocontes qui sont flexueux, ne s'anasto- mosent pas (comme Policard lOOo, 1010, l'a observé déjà) et ne s'étendent pas jusqu'à la base extérieure de la cellule. L'autre consiste en filaments réunis en faisceaux et agencés en lamelles qui vont jusqu'à la base cellulaire, qui sont anastomosées et qui, parallèles aux chondriocontes, leur sont inter- posées; les fibrilles sont plutôt acidophiles; sans se prononcer sur leur nature exjicte M. les nomme « fibrilles plasmatiques ». 11 n'est pas douteux qu'il s'agisse là de deux fonctions différentes; mais l'auteur n'ose pas dire que la seconde représente l'ergastoplasme à côté du chondriome. Déjà Policard a dû avoir sous les yeux ces fibrilles plasmatiques; car il parle de stries colorables par les teintures acides d'aniline, pris par fixation incapable de conserver le chondriome. [Tiiéûhari sur les cellules rénales et moi sur les cellules épithé- liales intestinales de la Douve du foie avons observé quelque chose d'analo- gue, savoir : entre des filaments basophiles comparables à des chondriocontes ou à des fibres ergastoplasmiques, des baguettes parallèles à ces filaments et acidophiles représentant par conséquent par leur situation et leur chromati- cité les fibrilles plasmatiques]. — A. Prena.nt. Cornes (S.). — Apjjnreil réiicidaire ou cJiondriome ; chondrocinése ou dijrtiocynrse. — C. reprend une fois de plus la discussion de l'identité entre les mitocliondries et l'appareil réticulaire et réclame la priorité pour l'idée d'homologuer le chondriome à l'un des noyaux des infusoires. — Ch. Champy. fi) 'Weber (A.j. — Ln chondriome des leucocfjles polynucléaires du Gonfjyle. — Dans ces éléments le chondriome parait ne faire qu'un avec l'aster. 14 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ChondrioconteSjCliomlrioinitesoumitochondries irradiontaiitour de la sj^lK'-re, présentant dans certains cas les asj)ccts des inicrosomes de Heh)En»ain et Druner. L'aster semble bien servir de support au chondriome sans trouver place à côté de ce dernier, comme le suppose Meves. — A. Weher. Dubreuil. — Lo chondriome et le dispositif de l'activité sécrctoire. — D. étudie dans ce mémoire toutes les phases du développement des élé- ments cellulaires de la lignée connective, descendants des lymphocytes, c'est-à-dire : les globules blancs mononucléés de la lymplie et du sang, les cellules connectives et le tissu adipeux, les cellules cartilagineuses, les cel- lules osseuses et les ostéoclastes. Le cytoplasma des lymphocytes est caractérisé par un chondriome et par des vacuoles rhagiocrines. D. montre qu'il existe un parallélisme étroit, si l'on suit la destinée du chondriome à travers toute la descendance du lym- phocj^te, entre l'activité sécrétoire des diverses cellules et le développement de leur appareil niitochondrial, soit que Ton considère les cellules conjonc- tives fixes ou mobiles, soit que l'on considère les cellules adipeuses, ou encore les cellules cartilagineuses et les ostéoblastes qui sécrètent les substances diverses (glycogène, graisse, osséine, etc.). Il est donc permis de comparer le rôle du chondriome dans ces diverses cellules à celui qu'il joue dans les cellules proprement glandulaires. — E. Fauré-Fre.miet. Aunap (E.). — Sur les chondriusomes des gonocytes clicz les Poissons os- seux. — A. a étudié le chondriome des gonocytes chez Correçjonus mariena. Ils sont disposés comme chez les autres Vertébrés. Il confirme donc l'idée de RuBASCHKix que le chondriome des cellules sexuelles diffère de celui des cellules somatiques par son aspect granulaire. 11 observe que cela pose sans la résoudre la question de la particularité du chondriome dans les cellules présexuelles. — Ch. Ciiampv. o.) Guilliermond (A.). — Sur les milochondries des champignons. — Les mitochondries existent en grande abondance dans les Ascomycètes et sem- blent jouer un rôle important dans les sécrétions dont les asques sont le siège. — M. Gard. Il) Guilliermond (A.). — Sur Vétude vitale du chondriome de répiderme des pétales d'Iris germanica et de son évolution en lenco- et chromoplastes. — On peut, dans la fleur (XIris germanicti, suivre avec une remarquable netteté sur le vivant tous les stades de la transformation des mitochondries en leuco- et chromoplastes. — M. Gard. c) Guilliermond (A.). — Nouvelles remarques sur ht signification desplastes de W. Schi)iiper par rapport aux mitochondries actuelles. — Les plastes de Sciiimper sont assimilables aux mitochondries dont ils ont la fonction, celle d'élaboi'er les produits de sécrétion de la cellule. Un plastc peut n'être qu'un(> niitochondrie grossie. — ^ M. Gard. (l) Guilliermond (A.). — Nouvelles observations sur le chondriome des cham- pignons. — La présence de mitochondries parait générale chez les (-hampi- gnons et appuie la théorie qui considère le chondriome comme un élément constant et indispensable de la cellule, où il paraît jouer un rôle important dans les sécrétions. — M. Gard. I. - CELLULE. 15 / e) Guilliermond (A.). — Sur la pariicipalion du chondriome des Champi- gnons dans l'élaboration des corpuscules mélachromatiques. — G. a vu dans les asques et les cellules pseudoparenchymateuses du périthèce de Pusln- laria vesiculosa, ainsi que dans les basides et les cellules pseudoparenchy- mateuses de riiyménium de divers Autobasidiomycètes, les chondriocontes donner directement naissance aux corpuscules métachromatiques situés dans des vacuoles. Les chondriocontes se mettent en rapport avec le noyau et une vacuole; il se forme sur leur trajet une ou plusieurs petites vési- cules, renfermant un petit corpuscule entouré d'une écorce mitochondriale. Ces vésicules, par suite de la résorption des chondriocontes, s'isolent, pénè- trent dans les vacuoles, grossissent et deviennent les corpuscules métachro- matiques. L'écorce mitochondriale persiste longtemps, puis forme une calotte et finit par disparaître. — A. Guieysse-Pellissier. Il) Guilliermond (A.). — Recherches cytolor/iques sur le mode de formation de l'amidon et sur les plastes des végétaux [XIV, L' ]. — G. a montré dans une série de notes publiées en 1911 et 1912 (avant le mémoire de Pensa sur le même sujet), que les mitochondries sont des éléments constants dans tous les tissus des végétaux, où la méthode de Regaud permet facilement de les mettre en évidence. Ces recherches de G. sont développées et coordon-' nées dans ce mémoire important. L'auteur admet que les mitochondries de tous les tissus de la plante peuvent provenir de celles de l'œuf, et que ces mitochondries végétales sont morphologiquement et chimiquement identiques à celles des tissus animaux. D'autre part, G. montre qu'à partir de l'œuf et dans les divers méristèmes, ces granulations se transforment directement, en tout ou en jjartie, pour donner naissance aux différentes sortes de plastes ou de leucites : amylo- plastes, chloroplastes, chromoplastes, etc. Amylo'plastes. — Les mitochondries existent sous forme filamenteuse (chon- driocontes) dans les plantules d'Orge, de Maïs, de Ricin, de Blé, de Haricot et de Pois; dans les racines de Carotte, de Tradescantia discolor et de Phajiis grandifolius. Dans tous ces cas, les chondriocontes présentent bientôt des l'enflements qui se distinguent par leur colorabilité un peu spéciale, c'est-à- dire par une différence de composition chimique ; ce sont les futurs amylo- plastes dans l'intérieur desquels l'auteur réussit à mettre en évidence le dé- but de la formation des grains d\amidon. Dans la racine de Ficaria ranunculoides les chondriocontes se résolvent directement en mitochondries qui se transforment directement en amylo- plastes par croissance. Dans le tubercule de la pomme de terre, il n'existe que des mitochondries granuleuses qui se transforment aussi directement. Pendant la croissance du grain d'amidon le plaste disparaît peu à peu sovis la forme d'une cupule colorable de plus en plus mince. Chloroplastes. — Les chloroplastes résultent toujours de la transformation directe des mitochondries des cellules embryonnaires ; c'est ce que l'on observe dans la gemmule d'un grand nombre de plantes telles que : Orge, Maïs, Blé, Ricin, Haricot, Pois, où les mitochondries, généralement allongées, se fragmen- tent ou se ramassent avant de se transformer en boules qui s'accroissent, se chargent de chlorophylle et deviennent des cliloroleucites. Une coupe totale d'une gemmule montre tous les stades de cette transformation qui se pour- suit chez l'adulte dans les cellules du méristème qui occupe l'axe des bour- geons, et dans le méristème pariétal, là où se différencie le parenchyme vert. m L'ANNEE BIOLOGIQUE. C/iromojil'isirs. — L'origine mitocliondriale des chromoplastes est égale- ment démontrée cliez la Carotte. Conclusions. — G. admet que les plastes résultent d'une différenciation à la fois morphologique et cliimique des mitocliondries, tout en participant encore de la nature lipoïde de ces dernières (Reoaud, Fauré-Fremiet, Mayer etScuAEi'-FER), ce qui explique l'existence de pliosphatides difficiles à séparer de la chlorophylle. II montre que le fonctionnement des mitochondries vé- gétales peut être comparé à celui des mitocliondries animales et qu'aux unes comme aux autres le schéma des phénomènes de la sécrétion pro- posé par Renaut et Regaud s'applique également. Les recherches simultanées de Lewitsky et de Pensa confirment les faits très importants pour la cytologie végétale exposés dans le mémoire de G. — E. Fauré-Fremiet. Lewitsky (G.). — Des chondriosomes comme organes sécréteurs chez les Champii/nons. — Les recherches effectuées par l'auteur depuis deux ans sur les chondriosomes des Champignons, surtout chez un Champignon inférieur {Alhuijo Bliti), l'amènent à peu près aux mêmes conclusions que celles for- mulées par Guilliermond. Les études ont porté sur les hyphes, les oogones, les oospores et les conidies, dont il donne dps microphotograpliies. — Henri MiCHEELS. Scherrer (Arth.). — Les chroma lophor es et les chondriosomes d'Anthoce- j^os. — Pendant tout le développement d'A)}thoceros Httsnoti, on peut nette- ment suivre la continuité du chromatophore. C'est la première Muscinée où l'on constate la présence de chondriosomes. On n'aperçoit, dans le cours de l'ontogenèse de cette plante, aucune relation morphologique entre les chromatophores et les chondriosomes. Les chondriosomes s'y assemblent par différenciations histologiques ou cellulaires. 11 existe peut-être une rai- son du ressort de la physiologie de la nutrition dans l'agglomération des chondriosomes aux endroits où les échanges chimiques s'effectuent (cellules au pied du sporogone ou cellules du thalle voisines des précédentes, à proxi- mité de colonies de Xostoc, etc.). — Henri Micheels. Maximow (A.). — Sur des chondriosomes des cellules végétales vivantes. — I/observation des poils de Courge vivants montre que le courant proto- plasmique entraîne des granules ou microsomes. Ceux-ci ne sont autres que des chondriosomes, dont Mikosch (1894), Lewitzky (1911), Rudolpii (1912), ont déjà constaté la présence sur les cellules végétales vivantes. M. a précisé sur l'objet précité les formes et la destinée de ces chondriosomes. Ce sont d'abord des chondriocontes, qui peuvent atteindre une très grande longueur; ensuite paraissent des bâtonnets courts, et des grains ronds ou ovales, ou mitochondries; capables de division, les bâtonnets s'étranglent en diploco- ques dont les deux articles se séparent. Le courant protoplasmique cliarrie tous ces chondriosomes. Pendant ce temps les bâtonnets mitochondriaux ou les chondi iocontcs forment les trophoplastes (chloroplastes) suivant le mode indiqué par Guilliermond (1912) et Lewitzky. Leur substance devient verte; ils s'épaississent en leur milieu ou à leurs extrémités ; des grains d'amidon apparaissent dans les i)arties épaissies. On peut donc observer sur le vivant les détails de la genèse des chloroplastes constatés sur les pièces fixées. — A. l'RENANT. Champy (Gh.). — Granules réduisant l'iodure d'osuiium. — L'auteur a I. — CELLULE. 17 mis en évidence dans les cellules les plus diverses des granulations qui réduisent une solution assez mal définie au point de vue chimique et com- posée d'acide osmique et d'un iodure alcalin. Ces granules ou lyosomes paraissent réduire la solution alors que la cellule est vivante et non encore fixée par l'acide osmique. Ce seraient des corps analogues à ceux que DoGiEL et d'autres ont mis en évidence dans de nombreuses cellules par une coloration vitale au bleu de méthylène. Les terminaisons nerveuses, par exemple, sont également imprégnées par la réduction de l'iodure d'osmium. Mais, dans la majorité des cas, les lyosomes paraissent des organites per- manents et nécessaires de la cellule et représentent un stade intermédiaire entre les mitochondries et le grain de sécrétion ; cette phase d'activité s'arrête parfois à la formation du lyosome. Ch. n'a pas encore pu préciser la nature chimique de ce dernier corps. — A. Weber. Holmgren(E.). — Sur les grains QetJ des fibres musculaires striées. — On sait que, d'après les importantes recherches de l'auteur, on peut parallé- liser aux stades successifs du graphique de la contraction musculaire une série de phases par lesquelles passent les grains interstitiels au cours de leur métabolisme, et distinguer des phases : facultative, d'activité ou de con- traction, de régénération et de postrégénération. H. a distingué ces grains, substratums du métabolisme musculaire, en deux catégories selon leur posi- tion : des grains Q situés à la hauteur des disques sombres Q et des grains I placés au niveau des disques clairs I. Il ne croit plus cependant aujour- d'hui que la distinction des deux sortes de grains soit absolue. Car d'une part on peut constater que les grains 1 d'une même case musculaire sont réunis par une légère bande de substance qui dans un stade ultérieur de- vient colorable, si bien qu'alors on obtient un bâtonnet épaissi à ses deux extrémités et même en son milieu et occupant la hauteur de l'article Q. D'autre part, dans des muscles où les grains sont typiquement des grains Q, on peut voir que ceux-ci, de forme oblongue, présentent à chacun de leurs pôles un granule plus coloré correspondant par sa situation cà un grain I; dans un second temps ces grains Q se transforment en bâtonnets sembla- bles à ceux qui résultent des deux grains I confondus. Ailleurs la coloration des grains interstitiels, au lieu d'être exclusivement polaire comme dans le cas où paraissent des grains I, ou bien équatoriale quand on a l'image de grains Q, est à la fois polaire et équatoriale ; on voit par exemple dans une nîême case musculaire deux grains en situation I reliés à un ou deux grains en situation Q. Bref, il existe toutes les formes de passage entre les grains Q et I, entre lesquels il ne paraît plus possible à l'auteur de maintenir la distinction absolue qu'il avait tout d'abord établie. Mais comment expliquer l'habituelle localisation de la matière interstitielle colorable en grains lantôt polaires, tantôt équatoriaux, en grains 1 et en grains Q? Voici l'explication proposée pour cette localisation. On sait que H. a considéré les membranes Z (membranes fondamentales) comme des plasmophores, c'est-à-dire comme des cloisons transversales, le long et à la faveur desquelles cheminent les matériaux qui serviront au métabolisme des grains interstitiels. Or les membranes Z ne sont pas les seules cloisons qui traversent les fibres musculaires transversalement et peuvent ainsi fonc- tionner comme plasmophores. Les membranes M (membranes moyennes) qui traversent les disques Q équatorialement peuvent aussi avoir la même fonction. En fait H. a vu que les grains interstitiels en position Q se relient aux membranes moyennes par des tractus de substance colorable. En somme l'année BIOLOGlyUE, XVUI. 1913. 2 18 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. tout se passe comme si la Fonction des membranes Z correspondait à des grains 1, celle des membranes M à des grains Q. Les réseaux lilaint^nteux transversaux à leur tour, ou tropliosponges do l'aubMir. qui sont d'origine exogène, suivent le plan des membranes trans- versales, soit des membranes Z, soit des membranes M, et ne m trouvent que dans le plan dv l'une ou l'autre de ces membranes. — .\. Phknant. Heidenhain (M.). — Sur la divisibilité des fibrilles et des colonnrltes dans la nniscididiire de l'embryon de Tniite. — A plusieurs reprises déjà, H. a attiré l'attention (1894, 1911, 1912) sur les ligures fournies par les cbamps de Cohnlieim des fibres musculaires, figures qui atte.stent la divisi- bilité des filirilles et des colonnettes et leur multiplication par scission lon- gitudinale. De telles images ont été observées par Maurer dans le développe- ment des muscles des Téléo.stéens,que H. a étudié sur l'embryon de Truite, et dont il donne des figures d'une grande précision. Il apparaît d'abord dans chaque cellule une seule fibrille ou colonnette, dont la coupe transversale se présente comme un cliamp circulaire sidérophile. Le cercle s'éclaircit en son centre, tandis que la périphérie demeure plus sombre. Dans l'écorce se dos,sinent des ])oints plus sidérophiles, d'abord confondus les uns avec les autres, qui représentent la section d'autant de fibrilles ou colonnettes. Puis ces fibrilles s'individualisent toujours davantage et deviennent, sur la coupe transversale, des bâtonnets orientés radiairement autour d'une plage centrale plus claire. Chaque bâtonnet subit ensuite une scission longitudi- nale, qui progresse de la périphérie vers le centre; il prend ainsi, en coupe transversale, la forme d'un Y, puis d'un V. Des scissions secondaires des branches de l'Y et du V compliquent plus tard la figure. Ces éléments con- tractiles, qu'il est indifférent de considérer comme des fibrilles ou des colon- nettes puisqu'il n'y a pas entre les deux de différences essentielles, ne sont, à tout moment de leur formation, que provisoires. Leur divisibilité est en effet indéfinie, et, poussée à ses dernières limites, conduirait, selon la con- ception chère à l'auteur, à la décomposition de l'élément en fibrilles ultra- microscopiques. [J'ai décrit et figuré, dans la musculature de Sagitla, une division et une multiplication analogues des éléments contractiles à partir d'une colonnette unique]. — A. Prenant. b) Péterfi (Tiberius). — Recherches sur les rapports des myofibrilles avec les fibrilles tendineuses. — On sait que deux opinions principales ont été émises sur ces relations. Pour les uns (Kôlliker, Weis.mann, Ranvier et d'autres), les fibrilles tendineuses, que le sarcolemme sépare des myolibrilles, sont la continuation de celles de l'endomysium et du périmysium. Pour les autres (récemment selon 0. Schultze 1911 et Loginow 1912), les fibrilles du tendon continuent directement celles du muscle. P. concilie de la façon la plus heu- reuse et la plus vrais(^mblable ces deux opinions jusqu'alors irréductibles, en expliquant comment les figures de 0. Sciin/rzE-LoGiNOW peuvent prendre naissance. En employant des méthodes électives de coloration des fibres conjonctives, il déclare avoir toujours reconnu que l'extrémité tendineuse de la fibre musculaire est limitée ])ar un sarcolennne ininterrompu. Ce sar- colenmie consiste en une membrane hyaline fondamentale et un réseau de fibrilles conjonctives, les unes- fines, les autres plus grossières, que celles-ci soient une différenciation de la membrane fonrlamentale, ou (pfelles soient d'origine périmysiale et incor])()rées secondairenu;nt à la membrane sarco- lemmatique; le sarcolemme a donc une structure réticulo-fibrillaire, que Gries.\iann [Intern. Munalsschr. f. Anat., Bd 29) et Pai'I'Enheim ont aussi ob- I. — CELLULE. 19 servée. [J'ai, de mon côté, trouvé une structure fibrilLiire ou plutôt vermicu- laire, mais de nature sans doute mitochondrialc, au sarcolemme des cellules musculaires de la larve d"OEstre [Journal d'Anat., 1912)]. C'est, d'après P., de ces fibrilles conjonctives du sarcolemme que les fibrilles tendineuses tirent leur origine. L'auteur explique les différentes circonstances dans lesquelles peut se produire l'apparence d'une continuité directe entre les myofibrilles et les fibrilles tendineuses. C'est d'abord quand la mise au point sur l'extrémité de la fibre musculaire n'est pas exacte et que les fibrilles du sarcolemme se projettent ainsi dans la fibre musculaire. C'est ensuite quand, la fibre mus- culaire étant pointue à son extrémité, les fibrilles conjonctives qui recou- vrent la surface de l'extrémité de la fibre ne peuvent être distinguées opti- quement des myofibrilles. L'apparence de continuité se produit aussi quand l'extrémité de la fibre musculaire est irrégulièrement lobée ; les faisceaux de fibrilles musculaires se terminent alors à des hauteurs différentes et le sar- colemuie a un trajet en zigzag; les fibrilles tendineuses pénétrant dans le fond des encoches sarcolemmatiques paraissent s'y continuer avec les myo- fibrilles. Enfin dans la fibre musculaire en état de relâchement, si les colon- nettes musculaires sont inégalement relâchées, et se terminent par consé- quent à différents niveaux, le sarcolemme et avec lui les fibrilles tendineuses s'enfoncent entre ces colonnettes, et peuvent paraître prolonger directement les myofibrilles. — A. Prenant. Herwerden (M. A. van). — 5m?' le rapport entre les fibres tendineuses cl les ni ijo fibrilles. — Avec Baldvvin (Morph. Jahrb., Bd XLV, 1913). H. se dé- clare opposé à l'opinion (d'O. Schultze 1912 et de Loginow 1912) d'après laquelle les fibrilles tendineuses continueraient directement les fibrilles musculaires. Une mise au point précise sur l'extrémité de la fibre muscu- laire montre que le sarcolemme est là discontinu et que d'un côté sont les myofibrilles, de l'autre les fibrilles tendineuses. Une digestion tryptique qui respecte les fibres tendineuses et détruit les fibrilles musculaires, fait voir que les fibrilles du tendon s'infléchissent autour de la cupule sarcolemma- tique en se continuant â \à surface du sarcolemme, et qu'aucune d'elles ne pénètre dans l'intérieur du tube laissé vide par la destruction de la substance musculaire. — A. Prenant. Marcus (H.). — Sur la structure d'une cellule musculaire lisse et ses modi- fications pendant la contraction. — La description morphologique de la fibre musculaire d'Hirudinée, que donne M. tout d'abord, n'ajoute rien d'es- sentiel à ce qu'on sait déjà. L'auteur ne tient que bien incomplètement la promesse qu'il fait, au début de son article, d'éclairer l'étude des phéno- mènes de contraction des fibres musculaires striées par celle de ces phéno- mènes dans les fibres musculaires lisses plus simples. Dans les fibres de Sangsue en étatagonal il voit se produire une annulation transversale super- ficielle, les anneaux ainsi formés sont colorables en noir par l'argent. Sur la fibre contractée il voit des gouttes sourdre des espaces interannulaires et en même temps disparaître la biréfringence de l'écorce contractile; il en conclut que l'anisotropie doit être attribuée à des états de tension. [Cette interprétation du phénomène prouverait plutôt l'existence d'une substance biréfringente spéciale; le phénomène ressemble à celui que Vlès (1910) a observé et où il a vu une preuve de la présence réelle d'une matière biré- fringente]. M. a comparé sur la coupe transversale de la fibre relâchée et de la fibre contractée les dimensions des colonnettes ; il a vu que loin d'être 20 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plus épaisses, elles sont plus minces et que la diminution de longueur des colonnottes n'est pas compensée par l'augmentation de leur épaisseur. Il en conclut que les colonnettes diminuent de volume par la contraction. [Cette conclusion ne paraît pas légitime, car les bandes radiées qui représentent la coupe transversale des colonnettes ne contiennent pas, comme le recon- naît l'auteur lui-même, que des fibrilles, mais renferment aussi la substance interfibrillaire isotrope]. — A. Prenant. o) Péterfi (Tiberius). — Conlributions àVInstologie de l'amnios et àlapro- duclion des stniclures fibrillaires. — P. met en évidence, par diverses tech- niques, un processus curieux de fibrillogénèse dans les cellules épithéliales de l'amnios du Poulet. Il se produit dans ces cellules des vacuoles, une seule d'abord au voisinage du noyau, puis plusieurs plus petites dont le diamètre augmente. Des fibrilles se forment autour de ces vacuoles; elles ne repré- sentent au début qu'une couche limitante, en manière de membrane hapto- gène, qui entoure la vacuole. Cette membrane se différencie de plus en plus, en devenant intensément et électivement colorable. Par la fusion des va- cuoles de plus en plus nombreuses, les membranes limitantes confluent aussi les unes dans les autres, et il en résulte un réseau de fibrilles qui finit par être presque tout ce qui reste du protoplasma primitif, et qui se raccorde à la périphérie de la cellule avec un système de fibrilles marginales résultant de la transformation de l'ectoplasma cellulaire. Ce processus de fibrillogé- nèse diffère beaucoup, remarque P., de celui qu'on admet pour les fibrilles musculaires et d'autres, qu'on suppose être dues à des mitochondries ali- gnées et soudées. [Il est bon de noter d'ailleurs que l'auteur n'a pas fait usage de méthodes mitochondriales]. P. donne de la formation des fibrilles dans l'épitliélium amniotique une explication physico-chimique. D'après la théorie de Gibbs-Thomson, la tension superficielle est en raison inverse de la concentration de la substance à la sur- face considérée, c'est-à-dire que cette concentration augmentant (adsorption positive), la tension superficielle diminue, et inversement. Les substances qui diminuent la tension superficielle sont donc bien adsorbées par la sur- face. D'après Traube et Quincke, les colloïdes hydrophiles abaissent la ten- sion superficielle et sont positivement adsorbés; tels sont les albuminoïdes, les albumoses, etc. Ils s'amassent à la surface d'adsorption et se condensent en une pellicule solide (Ramsden, Metcalf). Le protoplasma est un colloïde hydrophile et la formation d'une couche limitante, puis de fibrilles, est un pliénomène de tension superficielle se passant à la limite du liquide de la vacuole et du protoplasma hydrophile. Le phénomène devrait s'arrêter, si les conditions ne variaient pas, quand l'équilibre est réalisé à la surface entre la force d'adsorption et la pression osmotique. Mais l'augmentation des vacuoh^s amène des changements dans le liquide vacuolaire aussi bien que dans le protoplasma colloïde; ces changements influencent les conditions osmotiques, rompent l'équilibre entre la force d'adsorption et la force osmo- tique et i)rovoquent ainsi sans cesse une nouvelle adsorption, et par là une concentration plus forte à la surface du colloïde, par conséquent la produc- tion de nouvelles fibrilles. — A. Prenant. Brass (Hans). — Dépôt physiologique de pigment dans les endothéliums capillaires de la moelle des os. — Ce mémoire est une contribution à la nature .sécrétoire des endothéliums vasculaires. Si R. Heideniiain a prouvé que les endothéliums lymphatiques peuvent être actifs et vasculaires à la façon de cellules glandulaires, la preuve histologique fait défaut. La constatation du I. — CELLULE. 21 pigment dans le corps des cellules endothéliales est une de ces preuves. On a observé assez souvent, dans les états pathologiques surtout, du pigment dans les endothéliums de divers organes. Pour ce qui est de la moelle des os il y a d'assez nombreuses observations de pigment situé dans les cellules médullaires et notamment dans les cellules endothéliales vasculaires, tant dans les conditions pathologiques naturelles qu'après expérimentations va- riées. Mais la présence physiologique du pigment dans la moelle osseuse a été plus rarement constatée (Bizzozero 1869, Wasse 1876). L'auteur a examiné la moelle des os de divers mammifères ; il a trouvé les cellules du réticu- laire et de l'endothélium sidérofères, munies de grains plus gros que ceux des éosinophiles, de cpuleur brun-jaunàtre; il n'y a jamais de pigment en grosses mottes, jamais non plus de globules rouges phagocytés (sauf dans la tig. ] du mémoire). Bien que la réaction du fer n'ait pas réussi, le pigment est vraisemblablement d'origine sanguine, élaboré par l'activité sécrétoire des cellules. — A. Prenant. Gariaeff (W.). — Remarques histologiques sur la structure de quelques organes chez les Céphalopodes. I. Œsophage et intestin cœcal {caecum) d'Argo- nauta argo 5- — H n'y a pas de rapport entre le genre de vie (pélagique ou de fond) des Céphalopodes et la structure de leur tube digestif. Quelques faits d'intérêt général peuvent être retenus dans ce travail ; tel celui-ci : l'œsophage de l'Argonaute est tapissé par des cellules épithéliales recou- vertes d'une cuticule plus épaisse qu'elles ne sont hautes ; des environs du noyau monte verticalement un pinceau de fibrilles qui se perd dans la cuti- cule; il y a sur ce pinceau fibrillaire des corpuscules basaux, situés à l'union de la cellule proprement dite et de la cuticule. [Par conséquent on peut considérer cette cuticule comme le produit d'un appareil cilié modifié]. — A. Prenant. Fauré-Fremiet (E.). — Sur les nématocxjstes et les trichocystes de Po- lykrikos. — Le mode de développement rappelle dans ses grands traits la formation des nématocystes vrais des Hydraires ou des Actinies, avec cette différence qu'il s'en forme ici un grand nombre dans une seule cellule, d'ailleurs plurinucléée. Peut-être existe-t-il des intermédiaires entre les formes jeunes des nématocystes et les trichocystes proprement dits et peut- être ceux-là ne représentent-ils qu'une complication de ceux-ci. — M. HÉ- RUBEL. Dembowski. — Recherches sur la mérolomie des Grégarines. — Les ex- périences de mérotomie conduisent D. aux conclusions suivantes : 1° Il n'existe pas de centre cinétique dans le corps des Grégarines {Stenaphosa juli et Nina gracilis); 2° la faculté motrice est départie à l'ectoplasma tout entier; 3° cette faculté est particulièrement développée dans l'extrémité an- térieure; son maximum est dans le Protomérite; 4'^ le noyau possède une très faible influence, probablement indirecte, sur les mouvements. — E. Fauré-Fremiet. f c) Alexeieff (A.). — Recherches sur les Sarcosporidies. — L'enveloppe du kyste de la Sarcosporidie du mouton [Sarcocystes tenella Raillet) ne repré- sente pas une cuticule appartenant au parasite, mais est élaborée entièrement par l'hôte, de même que les travées qui se détachent de cette enveloppe. C'est le sarcoplasma de la fibre musculaire infectée qui évoluerait dans le sens du tissu élastique sous l'influence de l'excitation due au parasite. La ?2 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. présence de qiiol(iues noyaux dégénérés tout contre la limite interne de l'en- veloppe corrobore cette manière de voir. On peut distinguer dans la spore un segment nucléaire qui correspond à l'extrémité arrondie, un segment moyen et un segment anténucléaire qui correspond à la région avoisinant le pôle aminci. Le noyau est bâti sur un type de noyau très répandu chez les Protistes, avec cette particularité que le caryosome est périphérique et peut être même rejeté hors du noyau. Les grains sphériques et réfringents du segment moyen de la spore représentent autant de caryosomes expulsés de Taire nucléaire : chacun de ces grains est un pyrénosome, pour se servir du terme proposé par Vicier pour des forma- tions similaires dans les cellules glandulaires des Métazoaires (ce sont les parasomes de Henneguv). Ces grains ne peuvent être que des matériaux de réserve ou des grains de zymogène, cette dernière interprétation étant de beaucoup préférable. La spore des Sarcosporidies apparaît ainsi comme un élément cellulaire très nettement polarisé ; le produit définitif de l'élaboration de cet élément serait la sarcocystine de Laveran et Mesnil. — M. Lucien. Conrad (W.), — Errerella Bornhemiensis nov. gen. Une Protococcacve nouvelle. — C. l'a rencontrée au mois d'août 1913 dans le produit d'une pêche effectuée à Bornhcm, dans le « Vieil-Escaut », et il l'a dédiée à Léo Errera. 11 en donne la diagnose suivante : Pseudo-colonies formant un triangle équilatéral, portant sur chacune de ses faces trois pyramides triangulaires composées chacune de 16 cellules à disposition très régu- lière et définie. Les cellules sont sphériques et mesurent de G à 7 [j. de diamètre. Elles sont entourées d'une membrane très mince et portant tou- jours une soie raide et aiguë, longue de 50 à 00 [i. environ et elles n'en por- tent jamais plus d'une. Soie jamais renflée à la base. Chromatophore en calotte pariétale plus ou moins développée. Jamais de pyrénoïde; toujours de l'huile en fines gouttelettes. Multiplication inconnue. — Cette Algue appartient à la tribu des Euprotococcacées Chodat et le nouveau genre se range parmi les genres Golenkinia Chod., Lagerhcimin Chod., Chodalrlla Lamm. et liicli- teriellaLaram., qui présentent tous les mêmes adaptations au plankton. — Henri Miciieels. = Notjdu. Faussek (W.). — Question de la structure du noijau cellulaire dans les glandes salivaires de la larve de Chironome. — Par des colorations doubles on caractérise, dans le filament nucléaire aussi bien que dans le nucléole, deux substances, Tune basophile, l'autre oxyphile. Dans le filament nucléaire F. observe les détails de structure suivants. Les disques sombres et colora- bles occupent toute l'épaisseur du filament, conformément à Balbiani (1881) et contrairement à Leydig (1883) qui les croyait annulaires. Ces disques se prolongent quelque peu en spirale; mais les disques sont distincts et ne sont pas, comme le prétend Herwerden (1910), une illusion produite par une spirale en réalité continue, enroulée autour d'un filament achromatique. Ces disques sont formés de deux substances, dont l'une, basophile, affecte la forme de granules accumulés surtout vers le milieu du disque, tandis que l'autre, oxyphile, sert de substratum à ces granules. Les disques clairs, inter- posés entre les distiues sombres, sont formés de la même substance oxyphile. BoLSHJS (1911) et Alverdes (1912) avaient cru les discjues sombres et les disques clairs constitués respectivement par de la chromatine et de l'achro- I. — CELLULE. 23 mâtine; il s'agit en réalité de basichromatine et rroxychromatine, comme déjà KuLAGiN (1905) l'a soutenu. On doit en tout cas rejeter l'opinion de Erhard (1010) suivant lequel, dans le noyau des glandes salivaires, ce serait le nucléole qui représenterait la substance chromatique, et le filament nu- cléaire qui correspondrait à la substance nucléolaire des autres noyaux. Le nucléole, lui aussi, se compose de deux parties, dont l'une oxyphile entoure l'autre qui est basophile. Celle-ci peut être lobée, irréguliére. La charpente linienne du noyau se rattache au nucléole et au filament nucléaire, indirec- tement à ce dernier et par l'intermédiaire d'une membrane achromatique qui l'entoure. Pour les détails de structure plus grossiers, pour les rapports du nucléole et du filament nucléaire, S. confirme essentiellement les obser- vations de Baliîiani. On retrouve un filament nucléaire annelé, mais de façon moins nette, dans d'autres cellules de la larve de Chironome (cellules de l'épithélium intestinal et des tubes de Malpighi) ainsi que dans les cellules des glandes salivaires, de l'intestin et d'autres organes de la larve de Culex où divers auteurs l'ont déjà signalé. — A. Prenant. Niisbaum (J.). — Le sort des corpuscules nucléaires et de leurs dérivés dans Foor/éiièse de quelques poissons nutrins. — N. décrit toutes les transfor- mations de la chromatine dans l'ovaire de quelques poissons osseux. 11 en tire des conclusions contre l'hypothèse de l'individualité des chromosomes. — Ch. Champv. Loyez (M"*^ M.). — Histologie de l'ovaire de la fourmi. — Dans l'ovaire de Lasius niger, l'auteur signale des particularités cytologiques très inté- ressantes : Le nucléole des cellules vitellogènes peut se mettre en rapport avec le cytoplasme par des prolongements; à un moment donné la vésicule germinative ne présente plus trace de chromatine décelable par les colo- rants habituels, elle renferme seulement un gros nucléole qui n'a pas les réactions de colorabilité ordinaire des nucléoles. Les Nebcnkerne signalés par Blochmann proviennent des granulations chromatiques expulsées par la vésicule germinative aux premiers stades de la période d'accroissement. — A. Werer. Buchner (Paul). — Les karyomérites Irophochromntiques dans l'œuf d'in- sectes et la théorie des chromidies. — L'auteur, qui est attaché au laboratoire de zoologie de Munich, a vu dans de nombreux groupes d'insectes de petites vésicules se détacher du noyau de l'ovocyte et se répandre dans l'ceuf, gagner notamment la superficie de celui-ci et finalement disparaître de nouveau. Ces karyomérites trophochromatiques sont souvent très nombreux (des cen- taines et des milliers), ils croissent et se divisent, mais ne contiennent pas de cliromatine provenant des chromosomes (pas d'idio-chromatine). Ils se distinguent en cela des karyomérites mixochromatiques dans la constitution desquels entrent, en plus de la trophochromatine, des parties des chromo- somes. B. attribue aux karyomérites trophochromatiques un rôle nutritif dans le métabolisme de l'œuf, ainsi que l'indique, d'ailleurs,' le nom qu'il leur donne. En admettant ainsi dans la cellule la présence de deux chroma- tines différentes, l'idiochromatine et la trophochromatine, B. n'entend pas soutenir, à la suite de Schaudinn et de GoLDSciiMmT, l'idée d'une duplicité élémentaire de la chromatine. La duplicité, selon lui, n'est que passagère et commandée par le métabolisme de la cellule. — J. Stroiil. Guieysse-Pellissier. — Étude de l'épit/iéHum intestinal de la Roussette 24 L'ANNEE BIOLOGIQUE. (Scyllium catulus). — L'évolution propre des cellules de l'épithélium intes- tinal est particulirrement facile chez la Roussette; si l'on remonte du sillon intcrvillcux au sommet des villosités, on voit se succéder une série de stades caractérisés par différents aspects nucléaires ; le noyau s'allonge peu à peu en forme de boudin, puis se contourne, se fragmente, et bientôt ne forme plus que des amas de vésicules cliromatiquos; en même temps la bordure en brosse se modilie : d"abord garnie de cils grêles et fins, elle possède ensuite des pinceaux de grands cils qui semblent dégénérer enfin. G. ne croit pas pouvoir rattacher ces aspects différents aux variations du travail physiologique de la cellule. Des cellules caliciformes à mucus se trouvent situées entre les cellules intestinales à plateau, dont elles semblent absolu- ment distinctes par leur origine et leur évolution. Elles possèdent, flottant au milieu du mucus, un diplosome bien caractérisé et rattaché au cytoplasma par une sorte de filament. — E. Fauké-Fremiet. Petschenko (Boris). — Sur le cycle évolutif de CIdamydolhrix ochracea. Contribution à ièlude de la structure des lUictèries. — P. examine le Clila- myddlhrix ochracea, grande bactérie pluricellulaire, qu'il a recueillie sur de jeunes Truites, au point de vue cytologique ; son étude très détaillée porte sur les stades de végétation, de division, de dégénérescence; sur la forma- tion des « corpuscules spiroïdes » et des spores. L'auteur examine plus par- ticulièrement la question des substances nucléaires, ou chromati([ues, et leur rapport avec les grains de volutine, la graisse et le glycogène; il remarque qu'il n'existe aucune réaction cytologique ni micro-chimique qui permette d'i- (lentifier sûrement les nucléines, et que, d'autre part, on n'a pas le droit de chercher à étendre le type morphologique universel des cellules de Méta- zoaires, non plus que les hypothèses physiologiques qui y sont attachées, à des cellules simples et peut-être primitives, telles que les Protozoaires et les Protophytes. En ce qui concerne les Bactéries en particulier, les données actuelles sont trop incomplètes pour permettre une comparaison. — E. Fauré-Fremiet. Levine (M.). — Etudes sw la cytologie des Ilymènomycrles, surtout des bolctx. — Les principaux résultats obtenus par L. peuvent se résumer comme suit : Les spores de Pholiota prœcox germent à la temjjérature ordi- naire en donnant des tubes multinucléés. Le mycélium, dans les cultures vieilles de 48 heures, est formé de longues cellules multinucléées. Dans les cultures de trois jours, on trouve soit des cellules uninucléées, soit des binu- cléées. Le mycélium de CoUybia vclutipes, Polyporus adusttis, P. hetulinus, P. destructor, P. versicolor et Coniophora ccrebella, provenant de vieilles cultures, est fait de longues séries de cellules binucléées. Les anastomoses hyphales et les connexions protoplasmiques sont nombreuses dans tous les mycelia. Les cellules du pied mùr de Boletus granidatus sont toutes multi- nucléées, tandis que les cellules de l'anneau sont binucléées. Les cellules du subhyménium sont binucléées dans toutes les espèces de bolets étudiées. Les cystides des bolets sont soit isolées, soit groupées en petits amas for- mant des granules gélatineux. La cystide est binucléée; elle paraît avoir une fonction glandulaire. Le ])liénomène nucléaire dans la baside est typique dans toutes les espèces de bolets examinées. La fusion des deux noyaux primaires de la baside a été observée chez lioletus yranulatus, D. versipellis, B. ylabellus, B. vermicutosus, B. castaneus, B. albellus et B. chrysenteron. I. — CELLULE. 25 L'axe principal du fuseau dans les deux divisions est( en général, perpen- diculaire à l'axe longitudinal de la baside. Mais il y a des variantes dans les- quelles les fuseaux sont plus ou moins perpendiculaires à l'axe transversal de la baside. On trouve régulièrement des centrosomes et des rayons astraux bien développés. Le nombre des chromosomes dans la première divisîon est de six à huit chez Boletus gramdalus, B. castaneus, B. albellus, B. vermicu- losus, B. versipelUs et B. chrysenteron. Le nombre exact des chromosomes dans la seconde division n'a pas pu être déterminé, mais il est supérieur à deux. A la fin de cette division-ci, les centrosomes sont attachés aux parois de la baside et les 4 noyaux-fils se reconstituent en étroite connexion avec les centrosomes, et restent en relation avec eux au moyen de fibrilles. Les centrosomes marquent le point d'origine des stérigmates ; ils sont transportés dans les spores lors de la croissance des stérigmates. Les spores, dans toutes les espèces étudiées, sont uninucléées au début, puis le noyau unique se divise. Les figures karyokinétiques sont petites, mais très nettes, avec des centrosomes et des sphères attractives bien développés. Chez Boletus chî'ijsenteron, B. pwictipes et B. griseus, on trouve des basides avec stérigmates mûrs avant l'achèvement de la seconde division; il y a toutefois des basides normales. En résumé, les Basidiomycètes présentent donc une alternance des géné- rations, comparable à celle des Urédinées. Le sporophyte commence en un point indéfini du mycélium et s'étend à travers le développement du carpo- phore. — M. Boubier. Kuster (Ernest). — Sur la slriation des grains iV amidon. — Afin de se faire une opinion sur les théories émises, K. s'est servi de matériaux qui, au début de l'expérience, ne contenaient pas d'amidon, et il les a placés dans des conditions extérieures constantes pour la production de grains d'amidon, puis il a recherché s'il y avait une relation entre le nombre de couches formées et le nombre de jours écoulés depuis le commencement de l'expérience. Après avoir exposé la méthode expérimentale employée, K. in- dique les résultats obtenus avec les tubercules et les grains de fécule de pommes de terre en chambre obscure. Des grains d'amidon avec striation peuvent se former en l'absence d'influences périodiques extérieures, comme l'alternance du jour et de la nuit. — Henri Micheels. p) Constitution chimique. 4 c) Ruhland ("W.). — L'organisation chimique de la cellule. — La per- méabilité de la membrane plasmique vivante est conditionnée par sa nature de gel et la pénétration d'une substance colloïdale donnée dépend de la grosseur de ses particules. Après avoir déjà expérimenté sur les couleurs d'a- niline, l'auteur s'attache maintenant aux enzymes dont la nature colloïdale n'est pas douteuse. Déjà IIofmeistek avait établi que la membrane plasmique opposait, une résistance aux enzymes et que les enzymes étaient localisées dans certaines portions des protoplastes. D'après l'auteur, les enzymes préci- pitées par l'alcool s'étalent dans les gels de gélatine comme le font les sub- stances colorantes colloïdales facilement diffusibles. Ce fait est en désaccord avec ce que l'on sait de la difficulté qu'ont les enzymes à pénétrer du dehors dans l'intérieur de la cellule vivante. Mais il se peut que des traces de dia- stase, en pénétrant dans la cellule, agissent comme excitants qui provoquent la formation de la diastase. Si la membrane plasmique est perméable, pour- quoi les enzymes ne sortent-elles pas de la cellule? C'est qu'elles se sont for- 26 L'yVNNÉE BIOLOGIQUE. tement enchaînées aux particules plasmiqucs; cette liaison empêche leur sortie. — F. Péchoutre. /-») Ruhland (W.). — Nouvelles rechercher sur l'organisai ion chimique île la cellule. — La réaction acide du suc cellulaire, constatée dans la plupart des cellules végétales et qui se maintient en présence d'une grande quantité d'eau, n'est pas explicable par la perméabilité de la couche superficielle du protoplasme. Comme celle-ci est facilement traversée par les acides, il y a même contradiction. Pfekfer qui a, le premier, fait ressortir cette difficulté d'interprétation, a cherché à résoudre la question en recourant aux sels acides, mais cette méthode n"a pu aplanir la difficulté. Ils doivent, en effet, laisser échap])er des ions H. Prenons, par exemple, le sel acide d'un acide bibasique du type sulfate acide de potassium, nous aurons, pour de fortes dilu- tions, comme schéma de dissociation : KIISO-, ;! K' + IISO'., 7^ K' + H' + SO'V Les ions H', grâce à leur vitesse énorme de diffusion, doivent se combiner aussitôt avec une quantité équivalente de n'importe quel anion, même orga- nique, toujours présent dans le suc cellulaire, et, par suite, en satisfaisant à l'équilibre électrochimique, s'exosmoser sous forme d'acide libre. Il ne peut être question ici des acides et des sels acides fortement colloidaux, car on aboutit toujours à des ions H'. Des considérations analogues s'appliquent aux sucs cellulaires alcalins. Il y aura alors exosmose de bases libres. On ])eut se demander si d'autres substances se comportent aussi de la même manière, c'est-à-dire si la cellule possède la propriété de les conserver mal- gré sa perméabilité, mais on ne peut fournir encore d'explication. Il faut cependant, de toute nécessité, admettre pareilles possibilités, mais on ne peut émettre que de vagues hypothèses sur le moyen employé. L'hypothèse d'un pouvoir d'inclusion de nature inconnue chez les substances des vacuoles peut être considérée comme plausible, mais il ne peut être question d'une simple liaison chimique ou de l'adsorption. On a cherclié à se renseigner sur le degré d'acidité dans certains cas par l'introduction d'indicateurs dans la cellule. On a pu déterminer une valeur maximale de concentration des H'. D'après les recherches de R., on aurait Cit = 8. n. 10 . Les degrés d'alcali- nité doivent en général ou au point neutre approcher de Ch = 0,85. lO (18° C). Les recherches sur l'absorption de quelques colloïdes spéciaux aux cellules montrent qu'ils obéissent à la règle de l'ultrafiltre admise par l'auteur pour les matières colorantes, telles sont les substances non diffusibles dans les gélatinogêles : inuline, glycogène, dextrine, tanin du café, etc. Par contre, grâce à la petitesse de leurs particules, la saponine, l'acide protocaté- chique, etc., ainsi que quelques alcalo'ides collo'ïdaux peuvent, comme les enzymes étudiées par l'nuteur, traverser par perméabilité. Dans l'absorption par la cellule, les parties basiques séparées par l'hydrolyse interviennent seules. — Henri Micheels. Lowschin (A. M.). — Les formations myêliniques et les chondriosomes. — Les premières représentent des formes d'émulsion produites par l'action de matières émulsionnantes sur les acides gras et d'autres substances. Celles que L. a observées provenaient de la lécithine et lui parurent identiques aux cliondriosomes; ce qui le décida à entreprendre des recherches au sujet des unes et des autres. Dans ce but, il employa la lécithine du com- merce (lécithine pure de l'oMif 98/09. Procédé Poulenc frères). Il remarqua ainsi que les formations myêliniques possèdent tous les caractères des clion- driosomes. L'analogie est si grande que l'aspect extérieur et la structure I. — CELLULE. 27 interne des chondriosomes ne peuvent les différencier des formations myé- liniques. Il en est de même de ce qui regarde les réactifs fixateurs et les méthodes de coloration. On peut considérer les chondriosomes comme de simples formes d'émulsions de sub.stances myélinogènes, qui représentent des matériaux plastiques ne jouant qu'un rôle passif. On sait d'ailleurs que les substances myélinogènes sont très répandues dans les cellules et qu'elles jouent dans beaucoup de phénomènes vitaux un rôle marquant. — Henri MlCHEELS. Mathews (A. P.). — Une différence chimique importante entre les œufs d'oursin et ceux de l'étoile de mer. — L'auteur recherche la présence de cho- lestérine dans les œufs à l'aide des réactions de Salkowski et de Likber- MANN-HuRCHARD. Alors qu'elle serait, sinon totalement absente, tout au moins présente en quantité infime dans l'étoile de mer, elle se trouverait en quan- tité abondante dans l'œuf d'oursin. Pour M. cette différence pourrait peut- être expliquer la plus grande sensibilité de l'œuf d'étoile de mer à la cyto- lyse. — E. Terruine. Mirande (R.). — Becherches sur la composition chimique de la membrane et le morcellement du thalle chez les Siphonales. — En ce qui concerne la composition chimique de la membrane, il y a dans le groupe des Siphonales trois types différents : membrane formée de callose associée aux composés pectiques, sans trace appréciable de cellulose; membrane formée principa- lement de callose associée aux composés pectiques, mais avec présence de la cellulose en très faible proportion ; membrane formée de cellulose asso- ciée aux composés pectiques avec absence de la callose : En ce qui concerne le morcellement du contenu protoplasmique, le phénomène aboutit au frac- tionnement de l'algue en plusieurs individus nouveaux; il peut être inter- prété comme une formation de productions cicatricielles. — F. Pécuoutre. Babig (Johanna). — Sur la prétendue p7'ésence constante d'iode dans le noyau rellulaire. — D'après JusTUS, tout noyau cellulaire contient de l'iode décelable. En employant la même méthode que cet auteur, B. a fait des recherches sur de nombreuses espèces d'Algues, et d'Angiospermes {Dia- loma sp., Cœconema sp., Ulva Lactuca, Cladophora sp., d'autres Algues marines, racine de Betterave sucrièrc, racine de Bette, pétiole de Brassica Napus, bourgeon et pétiole de Fraxinus excelsior, Vallisneria spiralis, Elodea cauadensis, feuilles d'Aloë vulgaris et sp., racine de Hartwegia co- mosa, oignons d'Alliiim sativum , oignon et feuille de A. Porrum, oignon de A. Cepa, racine et feuille de Hyacinthus orientalis, tige et feuille de Trade- scantia guianensis). Elles démontrèrent l'inexactitude de l'hypothèse for- mulée par JusTus. — Henri Micheels. 2° Physiologie de la cellule. a) Me' Clendon (J. F.). — Un essai d'expliquer le mouvement amœbo'ide comme une conséquence des changements dans l'état de polarisation électrique de la membrane plasmatique. — Dans ce travail, l'auteur cherche à expliquer certains phénomènes de formation de pseudopodes, observés chez les ami- bes et les œufs d'Oursin, par des cliangements locaux de tension superfi- cielle, dus aux variations de la polarisation électrique sous l'influence des mouvements des ions. — Si l'on fait passer un courant très faible dans l'eau contenant une amibe, on voit celle-ci entraînée vei's l'anode, ce qui montre 28 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. qu'elle a in toto, contrairement à IIirsciifeld, une charge négative. L'au- teur explique cette charge en supposant que le COiiHo produit par le méta- holisme vital se dissocie et que les ions H+, très petits, s'échappent, au fur et à mesure de leur production, par les pores de la membrane. Si le courant devient tant soit peu plus fort, les anions CO3 - et CO-j H - s'accumulent du côté anodal de la membrane et attirent de l'autre côté de cette membrane des ions H+. La membrane se trouve ainsi électrisée sur ses deux faces et par suite sa tension superficielle diminue, parce que les molécules voisines d'une même face delà membrane, ayant des charges de même signe, se re- ])Ouss('nt, ce qui diminue leur cohésion; elle tend à former de ce côté un pseudopode. Si l'on augmente encore la force du courant, la membrane se détruit sous la poussée des anions. Si l'interprétation est hypothétique, le fait ne l'est pas, car on voit, en effet, la membrane de l'amibe se détruire pro- gressivement à partir du pôle anodal. Au moment oii cette destruction s'est opérée au pôle anodal, la polarisation est temporairement plus forte au pôle cathodal, parce que, de ce côté, se trouvent, de part et d'autre de la mem- brane, quelques rares anions et cations qui la polarisent légèrement, tandis que du côté anodal toute polarisation est absente. — L'auteur a montré dans un précédent travail que les substances déterminant une augmentation de perméabilité déterminent aussi une augmentation de la tension superfi- cielle aux points correspondants. La chose s'expliquerait par le fait que les anions eux-mêmes pourraient alors s'échapper par les pores agrandis et la membrane, perdant son électrisation, reprendrait sa tension superficielle normale. — Parmi les substances produisant une augmentation de la per- méabilité, se trouve CO3H2; l'auteur trouve là un moyen d'expliquer un des modes de capture des proies par l'amibe. Lorsqu'une proie, une petite algue par exemple, se trouve au voisinage immédiat de l'amibe, elle détermine par les substances qu'elle excrète une production locale plus forte de COyHa- Il en résulte une augmentation de perméabilité, et, par suite, de tension superficielle au point situé en face. Ce point donc se déprime, tandis que les parties voisines montent autour de la proie et l'englobent. — Des explica- tions du même ordre permettent de comprendre le tropisme négatif de l'amibe par rapport à une action mécanique, chimique ou physique nuisible. Celle-ci détermine une augmentation de perméabilité, d'où résulte une augmentation de tension superficielle, c'est-à-dire le contraire de l'émission d'un pseudopode, ce qui équivaut à un mouvement de fuite. L'auteur réalise expérimentalement cette condition en approchant avec un tube capillaire de l'amibe une solution savonneuse diffusant avec une grande lenteur. — L'auteur a fait quelques expériences analogues avec les œufs d'oursins, lesquels, comme on sait, sont capables de quelques légers mouvements pseu- dopodiques. Les phénomènes sont les mêmes que chez l'amibe, sauf que chez eux il faut un courant plus fort pour déterminer la destruction du côté anodal. — Y. Del.\ge. r) Me Clendon (J. F.j. — Jm relation entre la perméabilité anormale et le développement anormal de l'œuf de Fundulus. — Les conclusions sont : 1° Toute solution d'un ou plusieurs des sels de l'eau de mer qui n'est pas contrebalancée par d'autres, qui présente un excès d'un cation quelconque, pi'oduit nombre do tyjjos monstrueux. L'excès des diiférents cations déter- mine les mêmes monstruosités. Il n'y a donc pas d'action spécifique d'un sel ou d'un ion quelconque. 2° Ces solutions non éfjuilibrées déterminent une augmentation dans la perméabilité de l'œuf aux sels. En effet, les œufs dans l'eau distillée ou dans I. — CELLULE. 29 la solution de nitrates de van t' Hoff ne perdent pas appréciablement de sels ou ions, sauf des ions d'acide carbonique. Par contre, les œufs abandonnent des sels ou leurs ions dans une mixture de NaCl et de KCl, ou dans des solutions pures de NaCl, nitrates de Na, K, Ca ou Mg, dans des concentra- tions qui ne sont pas mortelles pour les œufs. Si les œufs sont tués, il se produit une diffusion plus rapide. — H. de Varigny. Choquard (L.). — Nouvelles recherches sur la perméabilité physiologique des cellules. — V. Sur la narcose de tissus de même espèce, riches ou pauvres en lipoïdes. — Ce travail a été entrepris dans le but de vérifier la légitimité de la loi de Overton-Mever d'après laquelle l'action narcotisante d'une substance donnée serait fonction de la valeur du coefficient de partage : Solubilité dans les lipoïdes Solubilité dans l'eau L'auteur s'est placé à un point de vue nouveau et a comparé l'action d'un très grand nombre de narcotiques sur deux tissus dont la fonction est ana- logue, mais dont l'un, le muscle couturier de la grenouille, est pauvre en lipoïdes, tandis que l'autre, le ventricule cardiaque, en contient une pro- portion notablement plus considérable : 1*^ D'après la loi de Overton-Meyer, on devrait s'attendre à voir les narcotiques agir sur le myocarde en concen- trations moindres que sur le couturier. 11 est loin d'en être ainsi dans tous les cas. 2° L'introduction d"un atome de halogène dans la molécule a pour effet de faire agir le narcotique en concentration plus faible sur le myocarde que sur le muscle du squelette. Le coefficient de partage n'intervient en aucune façon dans cette série dans la mesure de l'action narcotisante. 3° Alcools monoatomiques. L'action narcotisante croît avec le poids molé- culaire et avec la solubilité dans les lipoïdes sans qu'il y ait parallélisme entre l'intensité de cette action et la valeur du coefficient de partage. 4° Aldéhi/des. Aucun rapport non plus entre la teneur en lipoïdes du tissu et l'action narcotisante. 5° Si on admet que les lipoïdes jouent un grand rôle dans le fonctionne- ment des centres nerveux, mais que ce rôle est faible ou nul dans le fonc- tionnement des tissus considérés par l'auteur, on peut s'expliquer que l'ac- tion des narcotiques sur le système nervqux central soit fonction de leur coefficient de partage. 11 n'en est pas moins vrai que la « théorie du coeffi- cient de partage » est loin d'être une théorie générale de la narcose. Les constatations qu'on peut faire à propos de la narcose des centres nerveux sont de nulle valeur dans l'établissement d'une théorie générale de la per- méabilité cellulaire. — E. Terroine. Osterhout ("W. J. V.). — Recherches quantitatives sur la perméabilité des cellules végétales. — Il est possible, au moyen d'électrolytes, de provoquer des changements rapides et très étendus dans la perméabilité des cellules; ces changements consistent en augmentation ou en diminution de la per- méabilité ; ils sont réversibles et entièrement dépourvus d'effet nocif. La membrane protoplasmique est promptement altérée par des substances va- riées, et d'une manière qui indique que c'est plutôt une protéine qu'un li- poïde. D'autres recherches de l'auteur ont trait à l'anesthésie au sujet de la- quelle règne beaucoup d'incertitude en ce qui concerne son mode d'action et ses effets sur la perméabilité. Sans la méthode quantitative il n'est pas possible d'arriver à une solution satisfaisante. Cette méthode montre que de très 30 L'ANNEE BIOLOGIQUE. faibles concentrations d'anosthésiquc sont sans effet, mais dès que la con- centration augmente, la perméabilité diminue et de plus en plus. Ce chan- gement est réversible. Si l'on continue à augmenter la concentration, après avoir atteint un maximum, la perméabilité remonte rapidement au-dessus de la normale et jusqu'à la mort. Il y a deux choses distinctes dans les elTets d'un anestliésique : l'effet anesthésique associé à une décroissance ré- versible de la perméabilité et l'effet toxique dû à une augmentation de la perméabilité pratiquement irréversible [XIV, 1», a]. — F. Péchoutre. Gray (J.). — Les effets des solutions hypertoniijues sur les œufs fécondes de r Oursin {E. esculentus et E. acultis). — L'auteur avait étudié antérieure- ment la cytologie des œufs fécondés provenant du croisement entre les deux espèces indiquées d'oursins et aussi entre ces espèces et YE. miliaris (croi- sements effectués par Suearer, DE Morgan et Fucus, 1911). Ilamontré que les premières divisions de l'œuf issu du croisement E. esculentus Ç) X E. aeu- lus cj se passaient normalement, tandis que dans le croisement en sens contraire on observe certaines anomalies consistant en formations vésicu- laires naissant sur certains chromosomes et empêchant plus ou moins leur scission longitudinale; dans certains cas, ces vésicules se détachent des chromosomes et se trouvent distribuées dans les noyaux-filles au hasard de leur position ou même éliminées entièrement de ces noyaux. KoNOPACKi (1911) ayant constaté des phénomènes analogues dans les œufs normalement fécondés àeStrongyloeentrutus lividus, traités par l'eau de mer rendue hypertonique par NaCl, les auteurs ont expérimenté l'action des solutions hypertoniques sur les œufs normalement fécondés d'^". esculentus et d'^". (icutus. Chez VE. acutus, l'eau de mer hypertonique produit les mêmes phéno- mènes que ceux observés dans le croisement E. acutus Ç X E. esculentus cf. — Chez r^". esculentus,- le même traitement ne produit pas le même effet. — En rapprochant leurs résultats de ceux obtenus par d'autres auteurs dans des expériences analogues (Teichmann, Konopacki, G. Hertwig), G. conclut que le traitement agit d'abord sur le cytoplasma, ensuite sur la substance nucléaire de l'œuf fécondé. L'explication du mode d'action de l'hypertonie se rattache à l'idée géné- rale des variations de perméabilité. G. suppose que les solutions hyperto- niques exercent une action toxique sur le noyau en modifiant la perméabilité des membranes (nucléaire et plasmatique) pour les ions. Dans la fécon- dation, lorsque le spermatozo'ide pénètre dans l'œuf, cette perméabilité subit une variation qui est constante pour chaque espèce. La pénétration d'un spermatozoïde d'espèce étrangère peut modifier cette perméabilité à un degré différent, d'où anomalies. Les effets différents des croisements réci- proques peuvent s'expliquer ainsi. La formation de vésicules s'expli(|uerait ainsi par le changement des rela- tions osmotiques entre les chromosomes et le cytoplasma; cela supposerait que les chromosomes femelles seuls donnent naissance à ces vésicules, car les résultats sont différents suivant l'espèce du sperme. Cette conclusion est contraire à celle de la plupart des auteurs qui se sont occupés des ano- malies cytologiques dans le croisement (Kupelwieser, Bai.tzer, Tennent). — M. GOLDSMITII. Hôber (R.). — Mesure de la conductivité électrique iniracellulaire, 3" com- munication. — D'après les recherches de l'auteur, faites avec un nouveaii procédé, la conductivité électrique du muscle de grenouille paraîtrait bien I. — CELLULE. . 31 plus grande que celle qui fut déterminée par la méthode de Koulrausch ; elle correspondrait à la conductivité d'une solution de chlorure de sodium de 0,1 à 0,29e. L'auteur considère ces valeurs élevées de la conductivité électrique intracellulaire comme preuve directe de l'importance de la mem- brane cellulaire pour limiter la diffusion de sels contenus dans le proto- plasma. Il critique la tendance de certains auteurs à considérer l'eau con- tenue dans les organes comme une eau d'imbibition et à ne pas admettre l'existence de membranes protoplasmiques hémiperméables. Il admet tou- tefois que les valeurs élevées de la conductibilité électrique intracellulaire obtenues par son nouveau procédé doivent être considérées comme des me- sures provisoires susceptibles de correction ultérieure avec une améliora- tion de la technique employée. — M. Mendelssohn. a) Ruhland CW.). — Sur h- rôle du a igné de transport électrique dans l'ah- sorplion des colloïdes par la memhrane plasmique. — On sait que l'on peut, à l'aide du courant électrique, déterminer le signe de la phase colloïdale d'un sol suivant la direction imprimée au déplacement électrophorétique. Dans ses recherches diosmotiques, R. a reconnu que la membrane plasmique agissait comme un ultrafiltre pour un grand nombre de matières colorantes colloïdales tant positives (basiques) que négatives (acides), et il a pu obser- ver que leur admission est liée uniquement à la grandeur des particules dispersées par rapport à leur degré de dispersion dans les gels. Il s'agissait maintenant de savoir si l'on constaterait les mêmes phénomènes avec des cellules végétales vivantes, c'est-à-dire si l'admission avait lieu ou non et, dans le premier cas, si elle s'effectuait rapidement ou lentement. D'après R., les matières colorantes acides électronégatives très étendues passent à travers la membrane plasmique vivante avec la même grande vitesse que les bases positives au même degré de dispersion et dans les mêmes conditions. L'accumulation des premières dure plus longtemps et en général retarde ainsi leur visibilité. Elle provient probablement, dans le premier, d'un pur phénomène de surface limitante ; dans le second, d'une réaction ioni- que. Pour la pénétration rapide à travers la membrane plasmique, l'action aspirante de la transpiration n'est pas nécessaire et le transport des parti- cules dispersées ne joue aucun rôle perceptible. Les plantes les plus diverses se comportent ici de la même manière. Ces faits sont en désaccord avec la théorie des lipoïdes et ils viennent, par contre, confirmer les vues de l'au- teur au sujet de la membrane plasmique fonctionnant comme ultrafiltre. — Henri Micheels. (^/ ) Ruhland ("W.). — Action de quelques bases ammoniques et delaspartéiné sur la cellule. — L'auteur a montré précédemment que les bases ammoni- ques pénètrent dans la cellule vivante comme aussi KOH et NaOH. Ayant à peu près la même conductibilité moléculaire, les hydroxydes tétraméthylam- monique et tétraéthylammonique et l'hydroxyde de potassium se comportent d'une façon fort analogue. On peut rattacher à ces corps le bleu et le vert de méthylène qui ont la constitution d'un hydroxyde ammonique. Contrai- rement à ce que l'auteur pensait auparavant, la spartéine doit être consi- dérée comme une base tertiaire et non quaternaire. — Henri Micheels. Salkind. — Sur quelques structures fines et formes d'actiritè du thymus des Mammifères. — Les diverses formes d'activité du thymus, en rapport avec différents états physiologiques, se distinguent nettement à l'examen histologique grâce à la prédominance soit des éléments épithéliaux qui 32 L.OCXEE BIOLOGIQUE. englobent et digèrent les autres cellules avant de dégénérer, tuut en élabo- rant et en donnant ainsi une véritable sécrétion holocrine; soit des éléments lymphoïdes, dont la prolifération coïncide avec la régression, non fonction- nelle cette fois, des cellules épitliéliales. S. cherche sil nest point possible de donner une mesure précise de l'activité thymique d'après le simple exa- men histologique. et pense y parvenir en établissant sous forme de formule la statistique des divers éléments constitutifs de cet organe pris en un mo- ment donné. Si, en se plaçant dans des conditions déterminées et comparables au point de vue teclmique. on fait la numération des divers éléments thymiques. et si l'on inscrit en nominateur la sonmie de?; éléments caractérisant /Vio/m- tion lyrnphûldique. et en dénominateur la somme des éléments. symptoma- tiques pour le processus de la délymphoïdissition, on obtient une fraction — qui exprime bien l'état du thymus en un ^noment donné. Chez un chien normal de 7 jours. la « formule thvmique • proposée par S. donne le rap- Chez un chien de même âge. inanitié progressivement depuis une semaine. on obtient un rapport très différent : f = ô- — E. Fauré-Fremiet. h. o Moreaux. — Recherches sur la morphologie et la fonction glandulaire de répithi^Uum de la trompe utérine chez les Mammifères. — Il existe en plus ou moins grande quantité dans Tépithélium des trompes de Fallope. des cellules cilées cylindriques et des cellules muqueuses. M. montre que ces différents éléments sont liés génétiquement les uns aux autres et représen- tent les phases d'un véritable cycle glandulaire. Le cas de la Lapine en par- ticulier, chez laquelle l'ovulation est non spontanée, lui a permis d'aborder expérimentalement l'étude de ce cycle. L'épithélium. de la trompe est formé chez le fœtus de cellules cubiques non ciliées. Chez la Lapine impubère, il est cylindrique et cilié dans son ensemble. Pendant la période de rut correspondant à la présence de follicules mûrs dans les ovaires, toutes les cellules épithéliales tubaires entrent en activité glandulaire et élaborent un produit muqueux. M. distingue quatre phases successives, bien caractérisées morphologiquement, dans le cycle sécrétoire : 1 la cellule épithéliale est d'abord ciliée ; 2» sa partie apicale se remplit de grains de mucigène. puis de mucus, tandis que les cils tombent dans la lumière de la trompe et qu'un diplosome apparaît; 'i le mucus est excrété après disparition de la membrane cellulaire. 4^ La membrane cel- lulaire se reconstitue, ainsi qu'Tin nouvel appareil ciliaire dont les corpus- cules basaux proviennent du diplosome qui n'est donc pas im organe per- manent. Les expériences de M. jointes à ces faits montrent que la phase de sécrétion des cellules tubaires dépend d'une action ovarique, et de la présence de follicules de Graaf mûrs, en particulier. Au contraire, l'excrétion du mucus n'est due ni à l'excitation nerveuse du coït, ni à la présence de l'œuf dans la trompe, mais seulement à l'existence de corps jaunes dans l'ovaire. Si l'on détroit les corps jaunes psr cautérisation au début de leur période d'état, l'excrétion muqueuse n'a pas lieu, et lorsque- les corps jaunes entrent en involution. les cellules redeviennent ciliées. Une autre conclusion s'impose : puisque les cils vibratiles manquent pré- I. — CELLULE. 33 cisément quand l'œuf se déplace dans la trompe vers l'utérus, il est difficile d'expliquer ce déplacement par une action ciliaire. — E. Faubé-Feemiet. Aichel 0.(. — Les moyen-î de défense du protoplasma cellulaire contre Facide sUicique. — A. examine la question de la résorption de la silice par les cellules et plus particulièrement de la silice colloïdale du squelette des diatomées. Il est incontestable que le^ tumeurs à cellules géantes qu'on produit chez le cobaye par injection de silice peuvent se résorber. Il semble que dans ces tumeurs les cellules géantes ne se forment pas sous des in- fluences purement mécaniques, mais qu'il y a aussi une action chimique. La résorption des squelettes siliceux dans les cellules est incontestable, elle ne se produit pas en dehors, au contact du cytoplasme, mais dans le cyto- plasme même. L'action chimique peut s'expliquer par la diffusion des pro- duits de la digestion. Les blastomères de grenouille qui reçoivent de la silice ne peuvent plus se diviser et se fusionnent. Les cellules tuées par Faction de l'acide sUicique ne sont pas régénérées dans le développement ultérieur. Si Ton introduit de la silice dans l'œuf à la première mitose, les particules se partagent entre les ceUules jusqu'à la morula et à la blastnla. et très régu- lièrement, ce qui montre qu'un partage égal des particules n'est pas l'apa- nage exclusif du noyau, mais aussi du cytoplasme. Si l'acide silicique est très peu résorbé dans l'intestin, c'est que la disposition des cellules intes- tinales ne lui permet pas d'entrer en contact intime avec le cytoplasme. 11 faut d'ailleurs qu'il y ait dis-solution de la silice par le protoplasme chez les animaux inférieurs à squelette siliceux. — Ch. Champy. Acqua C. . — La dégnénérescence nucléaire provoquée par l'action de l'uranium sur la cellule végétale. — Des plantes de Tritir 'vum ont été développées dans une solution de nitrate d'uranile à 1 . . ■ • dans l'eau distillée. Dans des cultures un peu vieilles, le noyau, observé sans l'emploi de substances colorantes, perd son aspect normal et se présente alors comme un corps lisse, plus ou moins sphérique, luisant, paraissant creux. Les colo- rants ont montré que l'uraniiun provoque la destruction de la chromatine, et par suite la cessation de toute activité nucléaire. Il est probable qu'il se forme là des composés organo-métalliques et que l'uranium agit en même temps par ses propriétés radio-actives. — M. Boubier. Mager H. . — Recherches sur la mélacutisiition (imprégnation de ma- tières subéreuses . — Dansime série de travaux entrepris dans ces dernières années à l'Institut botanique de Marburg. on a cherché à déterminer plus exactement les relations anatomiques des gaines physiologiques hypoderme et endoderme afin de vérifier une hypothèse émise par Arthur Meyeb. D'a- près cet auteur, les gaines physiologiques auraient pour rôle de régler la cir- culation entre Faxe et la racine en direction radiale. Par des expériences culturales. M. a voulu contrôler ces vues en recherchant si les gaines phy- siologiques réagissent, en changeant de structure, par sidte des modifica- cations apportées au milieu et à la concentration de la solution nutritive. Comme matériaux d'études, U a emr»lové les racines de Funkia Siebohitiana qu'il a soumises à l'action de Feau alimentaire, de la solution Knop. etc. Il décrit les différenciations anatomiques qu'il a constatées par rapport à la plante se trouvant dans des conditions de vie normales. Contrairement à l'o- pinion d'Arthur Meyer. la métacuîisation des racines dans le sol en hiver ne protège pas contre une dilution trop grande, mais contre une perte l'ax^èk biologique. XTin. 1913. 3 34 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'eau, danger auquel les racines sont particulièrement exposées en hiver par suite de basse température. — Henri Mu iieels. Hollande (A. Ch.). — Coloration vitale du corps adipeux d'un insecte phy- tophage par une anthocuanc — L'nnthocyane absorbée par les larves des ciones [Cionus oleus) avec leur noui-riture détermine chez ces Insectes une « coloration vitale » de certains éléments figurés du tissu adipeux à l'exclusion (le tout autre tissu; il y a, en d'autres termes, élection uniqvie de l'antho- cyane par les grains (pseudonucléi) de la cellule adipeuse. Cette coloration vitale par un pigment végétal procure en outre indirectement à la larve du Cionus oleus un mimétisme frappant avec les étamines violettes du Verba- scum nigrum au milieu desquelles elle se tient blottie [XVII]. — M. Lucien. Môllendorff (V.). — Sur la coloration vitale des granula dans les cellules muqueuses de l'intestin des Mammifères. — On sait que Goldmann a réussi avec certaines couleurs (Pyrrholbleu, Trypanbleu, Rouge neutre, etc.) une coloration vitale élective de certaines cellules (cellules de Kupffer du foie, cellules interstitielles du testicule, cellules folliculeuses de l'ovaire, cellules du réticulum de la rate et des ganglions lymphatiques); ces cellules ont reçu le nom générique de « cellules-pyrrhol ». M. a repris cette étude. Les substances colorantes injectées sous la peau passent dans la circulation et se retrouvent vingt minutes après dans l'estomac, puis descendent dans l'in- testin où elles sont résorbées. Elles colorent les villosités, et dans celles-ci le protoplasma des cellules épithéliales, certaines cellules étoilées et granu- leuses du stroma, ainsi que les capillaires sanguins. Les cellules muqueuses elles aussi prennent la matière colorante, que fixent leurs granula. Puis elles s'ouvrent, expulsent leur contenu coloré et subissent toute une série de régressions qui aboutissent à la formation des cellules étroites et proto- plasmatiques bien connues; dernier terme de leur dégénératioii . La fixation de la couleur permet de suivre pas à pas toutes ces étapes régressives. Les cellules de Paneth sélectionnent aussi la matière colorante sur leurs granu- les. Ces phénomènes de sécrétion et d'excrétit)n qui accompagnent la résorp- tion des matières colorantes sont un exemple du mécanisme de défense contre la pénétration des substances étrangères. — A. Prenant. Beauverie (I.). — Corpuscules métachromatiques et phagocytose chez les végctaux. — Les corpuscules métachromatiques ne sauraient être assimilés, selon la même opinion de M. et M™*^ Moreau, à des produits de dégénères-' cence des filaments mycéliens, se produisant sous l'influence d'une sorte d'action phagocytaire. — M. Gard. Car (Lazar). — Explication du mouvement de quelques Protozoaires. — L'auteur considère d'abord les cils des voies respiratoires d'une Grenouille. Ils sont recouverts d'une couche semi-liquide de mucus. Qu'une particule étrangère tombe dans ce mucus, elle est aussitôt entraînée vers la bouche. Or, prétend l'auteur, les cils ne battent pas dans cette direction, car dans une même rangée longitudinale leurs mouvements se contrarieraient; ils oscillent dans une direction perpendiculaire ; leur mouvement est synclirone dans une même rangée transversale, métachrone dans le sons longitudinal. Mais dès qu'une particule étrangère tombe en un point, les cils de la rangée transversale, immédiatement voisine de ce point du côté de l'extérieur, exa- gèrent leurs oscillations. Puis ce mouvement est répété, mais avec un retard, par la rangée transversale suivante du côté de la bouche, et ainsi de suite. I. - CELLULE. 35 Or, au point où un liquide est mis en mouvement plus violent, la pression qu'il exerce devient moindre. Le petit corps, plongé dans le liquide mu- queux, se met en mouvement du côté où ce liquide exerce sur lui la pression la moins forte; et puisque la région de moindre pression se déplace vers l'extérieur, le petit corps est entraîné dans cette direction. De même, le flagelle d'une Flagellate, en battant, de n'importe quelle ma- nière, à un pôle de l'animal, diminue la pression de l'eau en ce point : par suite, l'animal est entraîné dans la direction de ce pôle. De même un Infu- soire est poussé par une pression, venue de l'arrière, et qu'il a déterminée lui-même. Le mouvement des Grégarines est tout différent : ici l'animal subit des contractions transversales tout à fait semblables aux mouvements péristalti- ques de l'intestin. On sait qu'un rétrécissement de l'intestin, qui commence en avant, repousse tout le contenu de l'organe, sous forme d'im renflement annulaire, vers l'arrière, où il se vide. Une Grégarine ne peut se vider ainsi de son contenu, qui est son propre protoplasme et est entièrement enfermé. Mais le bourrelet annulaire, qui constitue l'onde dilatée, repousse vers l'ar- rière un cylindre d'eau. Celui-ci bute contre la masse d'eau immobile placée derrière lui, d'où une réaction, qui agit sur le bourrelet dilaté en le repous- sant en avant, et avec lui tout l'animal. L'auteur, auquel nous laissons la responsabilité de ses explications, avoue qu'il ne peut rendre compte du mouvement des Dinoflagellés. — A. Robert. Yung (E.). — De l'explosion des hifusoires. — Des individus de Para- mecium caudalum, P. aurelia, Frontonia leucas, ayant subi un jeûne pro- longé à l'intérieur de tubes capillaires de 100 à 300 microns de diamètre, se dissocient subitement, comme s'ils faisaient explosion. 11 ne reste ensuite de l'infusoire que des lambeaux de la membrane et des particules protoplas- miques; les noyaux disparaissent de même. Lorsque la rupture de la membrane, qui est la première phase de cette diffluence, a eu lieu, l'ectoplasma s'écoule sous forme de globules réfrin- gents, puis l'endoplasme répand son contenu de particules solides sans le projeter à distance. Y. rapproche ce phénomène de l'explosion des tricho- cystes, car il ne l'a vu se produire que chez des holotriches pourvus de tri- chocystes. Il est possible qu'au cours de l'inanition, le protoplasme élabore abondamment le trichoplasma explosible qui remplit ces petits organes et que n'ayant plus l'occasion de faire usage de ces derniers puisqu'il est isolé dans un tube ne renfermant que de l'eau pure, l'infusoire accumule du trichoplasma dans la totalité de son protoplasme. Vienne alors qu'une solu- tion de continuité, même très petite, de la membrane se produise et livre passage à l'eau extérieure, l'explosion de tout l'infusoire aura lieu comme a lieu l'explosion des trichocystes expulsés par l'animal et mis ainsi en contact avec l'eau. — M. Boubier. Przibram (H.). — U accroissement progressif des cellules des Foramini- fèrea comparé à celui des Mantides pendant la. mue. — Przibram et Me- GUSAR ont montré que, d'une mue à l'autre, Sphodromantis bioculata double en général de poids. P. reprend l'étude de cette question de croissance chez les Foraminifères, en comparant les capacités de deux loges succes- sives. Il constate que les dimensions linéaires analogues diffèrent entre elles de 1,267, ce qui correspond très sensiblement à la racine cubique de 2. L'épaisseur des parois des loges progresse selon un nombre très approchant (1,29), de sorte qu'on peut en conclure que d'une cellule à la cellule immé- 36 L'ANNEE BIOLOGIQUE. diatement suivante, la masse de l'organisme, et spécialement la masse de sa coquille, passe du simple au double. P. pense que l'explication de ce rythme Jimenant ])ériodiquement la nécessité physiologique d'une construction nouvelle i)lus grande du double doit se ramènera une a])pncation de la rela- tion caryoplasmique. — M. IIerlant. Gérard (Pol. ). — Le cycle rvo lui if d'une nouri'llc Coccidie (tviaire Eimeria Brachcli (n. sp.). — G. discute la position systématique de cette nouvelle Coccidie du Poulet dont il a étudié tout le cycle évolutif semblable à celui des Eimeria. Il remarque que les phénomènes cytologiques qui caractérisent la croissance du macrogamète sont comparables à ceux qui caractérisent la croissance de l'œuf, pendant la formation du deutoplasnia ; il semble y avoir diffusion de la chromatine nucléaire dans le cytoplasma. Jamais l'auteur n'a observé, comme Hadley, une division du noyau en deux parties dont l'une reste le noyau définitif, l'autre donnant les grains parachromatiques. — E. Fauré-Fremiet. 3" Division cellulaire directe et indirecte. Robertson (T. B.). — Nouvelles remarques explicatives concernant le mécanisme cJnmitjiie de la division cellulaire. — Si on place une goutte d'huile en suspension, et qu'une portion suffisamment étendue de la région équatoriale soit soumise à l'influence de filets alcalins, on la voit se diviser en deux. C'est la formation de cette zone de tension superficielle moindre qui provoque cette bipartition et un mécanisme analogue doit s'appliquer à la division cellulaire. R. conclut de ses observations que l'interprétation de BiïTscHLi et de Mac Clendon, diamétralement opposée, doit être considérée comme erronée. — M. Herlant. /)) Mac Clendon (J. F.). — Les lois de la tension superficielle et leur appli- cation à la vie des cellules et à leur division. — Critique générale des an- ciennes expériences de Quincke et de Butsciii.i et de leur application possible à l'étude de la division cellulaire. Me C. s'efforce surtout de réfuter le tra- vail de Robertson relatif au même sujet et analysé ci-dessus. 11 montre que la division d'une gouttelette liquide en suspension dans un liquide non miscible est consécutive à la formation d'une zone annulaire et équatoriale, où la tension superficielle est plus élevée que partout ailleurs. Robertson était arrivé à une conclusion exactement inverse. — M. Herlant. a] Alexeieff (A,). — Introduction à la révision de la famille des llcrpeto- monadidœ. — (Analysé avec les suivants.) Ij) Sj/strm,atisalîon de la mitose dite « primitive ». Sur la question du centriote. — (Analysé avec le suivant.) Roudsky. ^ A propos de la note de M. Alexeieff intitulée : Introduction à la réridan des Ilcrpelomumtdidœ. — L'étude critique de A. porte surtout sur la systématique du grou])e, mais quelques conclusions générales sont à re- tenir, car l'auteur pense « que les phénomènes de la sexualité chez les Pro- tistes sont loin d'être aussi généraux que certains auteurs se plaisent à le penser » ; il admet » très facilement qu'ils fassent complètement défaut dans certains groupes (Bactéries, Amibes, la plupart des Eugléniens) ». Les varia- I. - CELLULE. 37 tions du rapport nucléoplasmique de Hertwig suffiraient à remplacer chez ces organismes les pliénomènes sexuels [IX]. R. (a propos de la note de A.) proteste contre les conditions dans les- quelles à été fait le travail de A. En ce qui concerne la mitose dite primitive, A. pense que ce terme est à rejeter et que le meilleur critère pour établir des catégories de mitoses est « la part respective que prennent dans la réalisation de cette figure le ca- ryosome et la chromatine périphérique ». Il distingue cinq modes principaux : Promitose (Nagler, 1909); Haplomitose (Dangeard, 1902); Mésomitose (Chat- ton, 1910) et Rhéomitose (âlexeieff, 1912); Paramitose et Paraténomitose (Alexeieff, 1912); enfin Panmitose (Alexeieff, 1911) [3°]. — E. Fauré-Fremiet. b) "Weber. — Phéno7nènes de dégénérescence dans les cellules en activité caryocinétique du tube nerveux d' embryons de Sélaciens. — On sait (Collin, Barbieri) que pendant le développement des centres nerveux il y a de très nombreuses dégénérescences des éléments embryonnaires. "W., chez de jeunes embryons de Raie, a observé ces dégénérescences ; chez ces animaux, l'activité caryocinétique des cellules germinatives est considérable et c'est pendant la mitose que les éléments dégénèrent. Les divisions s'effectuent alors sur des noyaux ne formant plus que des masses amorphes avec quel- ques grains de chromatine. Le protoplasma est touché beaucoup plus tard, le centrosome et le fuseau existent dans des cellules oîi les noyaux ne for- ment plus qu'une masse compacte. Dans les cellules-filles ainsi formées, la sphère et ses irradiations persistent, même lorsque la cellule est tombée dans la lumière du tube nerveux. Par ces observations, "W. montre l'im- portance de la figure achromatique qui agit sur des masses nucléaires inertes; il étudie à ce propos la théorie électrocolloïdale de Gallardo. — A. Guieysse-Pellissier. Muckermann (Hermann). — Sur Iq disposition, la séparation et la mi- gration polaire des chromosomes dans la mélapliase et l'anapjiase des caryo- kinèses somaliques chez les Urodèles. — Les éléments chronuitiques consi- dérés à la métaphase des karyokinèses somatiques se présentent sous des aspects très variés. Mais toujours les sommets des angles que forment les 24 anses chromatiques sont disposés les uns près des autres dans la région équatoriale des fibres du fuseau de division. Les noyaux-filles reçoivent bien chacun les moitiés provenant de la division longitudinale des 24 chromo- somes distincts au moment de la métaphase. A l'anaphase de la division on remarque que chaque groupe de chromosomes comprend 8 petits et 16 grands éléments. — A, Lécaillon. Rosen (F.). — Sur le développement d'Echinaster sepositiis. — Jordan (1911) a décrit dans l'œuf d'Echinaster crassispina la formation de tétrades nucléolaires résultant de l'émiettement du nucléole, tétrades qui représente- raient en l'absence de chromosomes les chromosomes de la division réduc- trice. L'auteur, comme Bï'ichner (1011) chez Asterias glacialis, observe chez Echinasler sepositus la production de tétrades d'origine chromatique ordi- naire. Ces tétrades, à la différence de ce qu'on connaît pour d'autres Échi- nodermes, donnent lieu ensuite à des chromosomes plumeux, tels que ceux des Vertébrés et de Sagilta. Quant aux prétendues tétrades nucléolaires, on observe bien la fragmentation des nucléoles et le groupement des fragments; mais les groupes n'ont rien de régulier et ne sont pas comparables à des tétrades. — A. Prenant, 38 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Pensa (A.). — La cellule carlilaglnruse. — L'auteur met en doute la par- ticipation du chondriome à l'élaboration des substances lipoïdos et de la graisse. A aucune pliase de la mitose il n'y a condensation du chondriome. Les mitochondries laissent libre la zone occupée par les chromosomes et le fuseau, et offrent vers la fin de la division une certaine tendance à s'assem- bler à proximité de la ligne de division cellulaire. — A. Weber. Lauche (Arnold). — Sur les mitoses pluripolaires dans les testicules régé- nérés de Rana fusca. — L. a observé de nombreuses mitoses pluripolaires dans le testicule de Rana fusca, en voie de régénération après castration. Ces mitoses ne sont pas des figures de division dégénératives de cellules géantes (cf. Broman) ; ce sont des mitoses évolutives. Ces mitoses sont, d'a- près l'auteur, dues à la régénération rapide après la castration. [L. semble ignorer totalement qu'il a eu sous les yeux un processus qui est quasi normal dans le testicule de la grenouille brune à l'époque où il opère]. — Ch. Champ y. Armand (L.). — Les phénomènes cinétiques de la prophase hélérotypique chez le Lobelia Erinus. — En outre de l'existence de prochromosomes, il faut noter : 1" nature simple du spirème et sa division longitudinale tardive, après sa segmentation transversale ; 2" formation des chromosomes suivant le mode parasyndétique de Grégoire, c'est-à-dire aux dépens de deux moi- tiés placées côte à côte. — M. Gard. Grégoire (V.). — La télophase et la prqphase dans la caryocinèse soma- tique. — G., dans ces nouvelles recherches, maintient ses conclusions anté- rieures sur l'absence de spirème continu, à la télophase ou à la prophase, sur l'absence de cliromomôres. Le mode de formation des filaments en zigzag, aux dépens des bandes réticulaires, contredit l'interprétation nouvelle de Della Valle qui explique ces aspects par un enchaînement de cristaux liquides de chromatine. — M. Gard. b) "Wisselingh (C. van). — La division nucléaire chez Eunotia major Rabenli. — Chez Eunotia major, le noyau se divise par voie caryocinétique ou mitosique tout comme chez les autres Diatomées. Il y apparaît aussi un fuseau central, corps qui joue certainement un rôle important et caracté- ristique pour la division de ces végétaux. On n'y aperçoit pas des chromo- somes bien développés. Le résidu nucléaire forme des corpuscules petits et courts qui sont attirés par le fuseau central pour former une plaque nu- cléaire annulaire, qui se divise en deux moitiés annulaires qui.se séparent le long du fuseau central pour se développer eu noyaux-filles. Klebaiin, chez Hhopalodiagibba, et Karsten, chez Surirellasaxonica, avaient trouvé comme V. "W., chez Eunotia major, quelques corpuscules courts et épais déformes variables et dont on ne pouvait apprécier le nombre, tandis que Lauter- RORN avait remarqué chez Surirella calcarata, tant dans le noyau-mère que dans les noyaux-filles, des chromosomes bien développés, dont le nombre peut être déterminé (16 et plus). — Henri Miciieels. Mottier (D.) et Nothnagel (M.). — Le développement et l'évolution des chromosomes dans la proitiêrc mitose des celliUeis-méres du pollen, d'AUium cernnum Holh. — Le noyau au repos consiste, chez Allium cernuum, en un réticulum de linine, des granulations de chromatine et un ou plusieurs I. - CELLULE. 39 nucléoles. Avant le stade synapsis il y a, comme chez Lilium, une tendance à la formation d'un filament continu ou délicat (spirème). Il n'y a pas union de deux spirèmes dans la synapsis. Celle-ci est une réelle contraction du réseau nucléaire et non pas, comme le voudrait Lawson, un accroissement de la membrane nucléaire aux dépens du réticulum nucléaire. Le spirème est une transformation directe du réseau. Le spirème creux est un cordon épais de chromatine dans lequel on ne voit qu'occasionnellement une fente longitudinale, et encore seulement dans certaines parties. Cette fente, toutes les fois qu'elle est présente, est déjà complètement refermée avant la seg- mentation. Le réarrangement du spirème a lieu lors de la seconde contrac- tion, qui a été décrite chez les Lys et ailleurs. II en résulte une complication de boucles et de parties parallèles du spirème qui se tordent les unes sur les autres. C'est pendant ce réarrangement qu'a lieu la segmentation trans- verse du spirème. Chaque chromosome bivalent est formé par un rapprochement bord à bord de morceaux différents du spirème, qui peuvent être apparus comme boucles, ou d'autre manière. Cependant, chaque bivalent doit être regardé comme formé de deux chromosomes somatiques, qui étaient auparavant ordonnés bout à bout dans le spirème. La forme la plus fréquente du bivalent dans le fuseau achevé est celle d'un large anneau, bien qu'il existe d'autres formes. Les segments-fils se fendent longitudinalement pendant la métaphase; cette scission peut être considérée comme une préparation à la seconde mitose ou mitose homotypique. Dans la construction des noyaux-fils, la chromatine ne passe pas dans un état de fine division. Les segments chromatiques s'allongent beaucoup, s'ondulent ou zigzaguent et forment un spirème interrompu, par l'union d'un certain nombre d'extrémités libres. Ce spirème se dispose en forme de guirlande ou de couronne ouverte aux deux bouts, polaire et antipolaire. Les extrémités des segments de chromatine ne se fusionnent pas en « nœuds chromatiques » dans le noyau-fils. — M. Boubier. a) Wisselingh (C. van), — Sur la structure et la division du noyau chez Closferium. — Le noyau de Closterium acerosum possède un nucléole; celui de Cl. Ehrcnbergii en renferme un grand nombre, de petite taille, groupés au centre du noyau. Dans l'une et l'autre espèce la division se fait par karyo- kinèse; celle-ci offre les aspects habituels; cependant il faut noter la grande largeur des fuseaux et des plaques équatoriales, le nombre élevé des chro- mosomes (plus de 60) et leur longueur variable : la plupart sont courts, mais quelques-uns, beaucoup plus longs, font saillie par leurs extrémités libres de part et d'autre de la plaque équatoriale. — F. Moreau. Merriman (M. L.). — Division nucléaire dans Spirogijra crassa. — Un spirème se forme aux dépens du nucléole et du réseau nucléaire. Il est composé de courts filaments provenant du réseau, et d'une substance de nature granuleuse, dérivée du nucléole. Le tout, de forme sphérique d'abord, devient ensuite cylindrique. Ce spirème ne semble pas se diviser, soit transversalement, soit longitu- dinalement, mais il se sépare en divers points. Quatorze chromosomes tubu- laires, ou plus, pour chaque noyau-fille, résultent de l'allongement des replis du spirème. A ce stade et dans la suite des chromidies se répandent dans le cytoplasme, qui servent probablement au développement des pyré- noïdes. — P. Guérin. 40 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Schusto-w (L. von). — Les divisions nuclraires dans le sommet de la ra- cine d'Allium Cepn. — Travail où l'auteur, en même temps (ju'il discute les diver.se.s opinions, expose ses recherches sur la signification et la nature des diverses phases de la division nucléaire. Au stade de la métaphase, tous les chromosomes sont clivés longitudinalement et chacun d'eux se compose de deux fragments superposés qui en coupe transversale montrent une partie centrale claire et un anneau sombre périphérique. Dans l'anaphase, les chromosomes sont simples et chacun présente l'aspect d'une moitié des cliromosomes de la métaphase. A la fin de l'anaphase, l'aspect change, l'an- neau périphérique sombre devient polygonal, première indication de la ré- partition de la chromatine. Dans le stade du tassement polaire, la contraction empêche de suivre la suite des changements. Dans la télophase, on voit que la répartition de la chromatine a conduit à la formation de deux filaments parallèles. Le noyau au repos a une structure réticulée. — F. Péchoutre. Hartog (Marcus) et Bêlas (Philip E.). — La trajectoire d'une parti- cule perméable se mouvant sans inertie dans un champ de force newtonienne bipolaire. — Les expériences des auteurs, bien que physiques, ont une signi- fication évidente pour les théories de la division cellulaire. Si l'on met à la surface de l'eau, dans une cuvette supportée par les pôles de deux électro- aimants, un flotteur léger, ce flotteur suivra des trajectoires différentes sui- vant que les pôles sont de même nom ou de noms contraires : cette trajec- toire sera concave vers l'axe dans le premier cas et convexe dans le second. Dans le fuseau cellulaire, les lignes de forces suivant une direction concave vers l'axe, cela indique que si l'on admet une théorie électrique, les deux pôles de division doivent être de même nom. Ces résultats sont en faveur de la théorie de Gallardo et contraires aux idées émises sur cette question par Hartog lui-même. — M. Goldsmith. = Amitose. Jordan (H. E.). — L'amitose dans l'épididyme de la Souris. — J. a observé que, dans l'épididyme de la Souris, les cellules sont très fréquem- ment en amitose; il en est de même dans les canaux efférents. Les divisions du noyau peuvent se faire sans division du cytoplasme et peuvent même se doubler de sorte que Ton observe des cellules possédant quatre noyaux sans qu'il y ait eu division de l'élément. J. à ce propos reprend les discussions sur la valeur comparée des divi- sions directes ou indirectes; il rappelle les anciennes opinions de Flemming, ZiEGLER, VOM Rath qui voyaient dans l'amitose un signe de dégénérescence ; de Chili), Patterson, Wiemann, pour qui l'amitose s'effectue lorsque le développement est très rapide. Avec Strasburger, il admet que la mitose représente la forme primitive de la division et que la mitose et l'amitose sont les extrêmes d'une série continue. Dans le cas des cellules épididymaires. J. pense que la présence des cils est le facteur capital de la division amitotique, à cause de l'utilisation du centrosome comme grains basaux. Il a vérifié, à ce point de vue, différentes cellules ciliées et a observé les mêmes faits dans l'épididyme du rat, du taureau; chez le cheval, il y a des mitoses, mais en nombre inférieur aux amitoses; chez le jeune la])in, le chien, l'opossum, le mulet, les amitoses sont rares, mais il n'y a pas de mitoses. Dans la trachée du chat, il y a des amitoses fréquentes dans les cellules ciliées, il n'y a pas de mitoses. Dans les branchies d'Unio, il y a des mitoses et des amitoses, mais les unes et les I. — CELLULE. 41 autres sont rares ; J. n'a pu déterminer si les mitoses n'avaient lieu que dans les très jeunes éléments non encore ciliés. Dans les cellules non ciliées des canaux efférents du homard, il y a de très nombreuses divisions amito- tiques. Ce serait donc à cause de l'utilisation des centrosomes comme grains basaux que les cellules ciliées ne pourraient se diviser autrement que par le mode direct. Dans les autres exemples d'amitoses donnés par les auteurs, J. pense que ces divisions sont dues aussi à une modification du centro- some. — A. Guieysse-Pellissier. CHAPITRE 11 lies produits sexuels et la féconclalion Brachet lA.). — Aclion inhi/jilricc du sperme d'Annélide {Sdhellavia alvco- Idta) sur la formol inn de la membrane de fécondation de l'œuf d'Oursin (Paracenirotiis lividus). (C R. Ac. Se, CLVII, 605-608.) [50 Burlingame (L. Lancelot). — The murphology of Araucaria hrasiliensis. I. The staminale cône and maie ga))iet()j>ltyte. (Bot. Gazette, L\\ 1)7-114, 2pl., llfig.) ' [59 Ceni (C). — Spermatogenesi aherranle consecutiva a commozione cérébrale. (Arch. Entw.-Mech., XXXVIII, 8-29, 2 pi.) [52 Chodat (R.). — Eludes sur les Conjuguées. II. Sur la copulation d'un Mon- gcotia.\Bu\\. Soc. bot. Genève, 2^ sér.,Y, 193-195, 11 fig.) [58 Dehorne (Armand). — A^o?nrlles recherches sur les mitoses de maturation de Sabellaria spinulo.m Leuck. (C. R. Ac. Se, CLVI, 485-487.) 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Le Richard ia présente habituellement un nucelle stérile, qui se désagrège sans donner de sac embryonnaire. — P. Guérin Gray (J.). — Tlœ electrical conduclivity ofFerlilized and Vnferlilized Eggs. (Journ. Marine Biol. Ass. United Kingdom, X, n" 1, 50-59.) [56 Kniep (H.). — Beitrage zur Kenntnis der Ilymenomyceten. I. Die Enlwick- lungsge.^chichle von Ifyjtochnus terrestris nov. sji. II. Ueber die Ilerkuitft der Kernpanre in Friichtkôrper von Coprinus nycthemerus Fr. (Zeits. f. Bot., 503-637.) [46 Kiihtz (Kurt.). — Ueber die Spermio- und Ovogenese der Sclrroslouium-Arteu II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 43 des Pfcriles nnicr benonderer Beracksichtir/iing der Heterochromosomen- forschiiiKj. (Arch. mikr. Anat.,-LXXXIII, ir 3, 191-265.) [44 a) Lillie (Frank L.). — Tke Mechanism of fertUization. (Science, 10 oct., 524.) [54 b) Stiidies of FertUization. V. The Behavior of the Spermalozoa of Nereis and Arhacia ivith spécial Référence to Egfj-Extractives. (Journ. Exper. ZooL, XIV, 11° 4, 515-574.) [55 Lindner (P.) und Glaubitz. — Verlust der Zi/gosjuircii-bildunf/ bel onhnl- tender Kultur des + und — Stammes von Phycumyces nitens. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 6, 316-318.) [59 Martin (J. N.). — Tlie j)hysiology of the pollen of Trifnlium pratense. (Bot. Gazette, LVI, 112-126, 1 fig.) [Il résulte des observations de M. que le stigmate ne produit aucune sécré- tion capable d'influencer les tubes polliniques. Il n'a d'autre fonction, dans la germination du pollen, que de régler l'apport de l'eau. — P. Guérin a) Meek (C. F.U.). — The meta phase spind le in the spermatogenelic mitoses of Forficida aiiricularia. (Quart. Journ. Micr. Se, LIX, Part 2, Julv, 249- 265, 1 pi.) [51 6) — — The ratio between Spitidle lengths in the Spermatocyte 3Ietaphases nf Hélix Pomatia. (Roy. Soc. Proceed., B. 594, 192.) [52 Meves (F.). — Ueber das Verhalten der plastomatischen Bestandteiles der Spermiioiis bei der Befruchtung des Eies von Phallusia inainmilata. (Arch. mikr. Anat., LXXXIl, H. 4, 215.) [55 Moore (A. R.). — Fxirther Experiments in the Ileterogeneous Hybridization of Echinoderms. (Arch. Entw.-Mech., XXXVIl, 433-4.39.) [57 a) Moreau (F.). — Les karyogamies multiples de la zygospore de Pthizopus nigricans. (Bull. Soc. Bot. de P'rance, 4" série, XIII, 121-123.) [Contrairement à l'assertion de Me Cornick qui décrit un céno- centre dans la formation des zygospores de Rhizopus nigricans, M. a constaté que la reproduction sexuelle de ce champignon suit le schéma gé- néral de la reproduction sexuelle des autres Mucorinées. — F. Péchoutre b) — — Recherches sur la reproduction des Mucorinées et de quelques autres Thallophytes. {Thèse. Paris, 136 pp., 14 pi.) [59 Nienburg (AAT.j. — Die Konzeptakelentivicklung bei den Fucaceen. (Zeits. f. Bot., 1-27.) [45 Pickett (F.). — The development of the embryo-sacof ArisaCma triphyllum. (Bull. Torrey bot. Club., XL, 229-235, 2 pi.) " [49 Regaiid (A.) et Lacassagne (A.). — Les follicules anovulaires de V ovaire chez la Lapine adulte. (C. R. Ass. Anat., 15^réun., Lausanne.) [53 Ssedeleer (A. de). — Contribution à l'étude de Vovogénèse dans l'Ascaris megaloccphala bivalens. (La Cellule, XXVIII, 303-362, 6 pi.) [48 Sapëhin (A. A.). — Untersuchungen ilber die Individualitdt der Plastide. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 1, 14-16, 1 fig.) [47 Schoneberg. — Die Samenbildung bei den Enten. (Arch. mikr. Anat., LXXXIII, II. 4, 324-370.) [50 Verlaine (Louis). — La spermatogénèse chez les Lépidoptères. (Bull. Ac. Roy. Belg., n° 9-10, sept.-oct., 701-755, 4 pi.) [51- 44 L'ANNEE BIOLOGIQUE. "Wager (H.). — The life-hislory and cylology of Polyphagus Euglencr. (Aun. of Rot., XXVII, 173-197, pi. XVI-XIX.) [.^8 "Wassermann (F.). — Die Oogenese des Zoorjonus mirus Lss. (Arcli. mikr. Anat., LXXIII, H. I/•.^ 1-35.) [48 "Wilson (Edmiind B.). — A chromatoïde hody simulating an accessory chromosome in Pentatoma. (Biol. Bull., XXIV, n° 6, mai, 392-404, 3pl.) [50 Yamanouchi (Shigeo). — The life history of Zanardinia. (Bot. Gazette, LVl, 1-35, 4pl.,-Jl tig.) ' [54 York (Harlan Harvey). — The origin and development of Ihe embryo sac and embryo of Dendrophthora opunlioides and D. gracile. (Bot. Gazette, LVI, 89-111, 200-210, 3 pi.) [50 Zacharias (O.). — Die Chroma tin- Diminn lion in den Furchungszellen von Ascaris megalocephala. (Anut. Anz., XLIII, 20 pp., 15 flg.) [52 ZettnoAV (E.). — Uebcr die abgeschwàchie Zygosporenbihhmg der Lind- nerschen Phijcomyces-Stumme. (Ber. der deiitsch. bot. Gesellscli., XXXI, 7, 362-363, 3 fig.) [47 Voir pp. 102, 134 pour les renvois à ce chapitre. 1° Produits sexuels. a) Origine embryogénique. Kuhtz (K.). — La spermiogénèse et roogénèse du sclèrotome du cheval {Recherches sur les hétérochromosomes). — Le travail deK. mérite de retenir l'attention en ce que, depuis qu'on étudie la genèse des produits sexuels chez ï Ascaris sans étendre son investigation chez d'autres Nématodes, il est cer- tain qu'on finit par accepter comme généraux des faits qui sont particuliers à cet animal. Le sclèrotome présente des particularités nombreuses. Chez le mâle, il y a un rachis très important, polygonal avec des rayons dans tous les sens. Le développement de ce rachis est lié à celui des cellules sexuelles. Ce n'est pas, comme le veut A. Mayer, un prolongement du syncytium qu'on ren- contre dans le testicule, mais un organe spécial. Il est d'abord étoile puis cylindrique, enfin il se termine par une extrémité contournée irrégulière- ment. Il s'étend jusqu'à la zone de maturation. Chez la femelle, le rachis est tout différent, bien moins développé. On y rencontre quelques noyaux comme chez le mâle. Ils sont situés dans des épaississements de la travée. II diminue et disparaît dès qu'on s'éloigne de l'extrémité fermée du tube ovarien, et il suit les cellules sexuelles jusqu'à un stade beaucoup moins avancé dans le testicule. Dans la zone de multiplication du testicule, les cellules sexuelles ont le même aspect (\ue chez les autres nématodes à l'extrémité du tube. On trouve une grosse cellule analogue à la cellule terminale de Schneider. Dans les gonies, les chromosomes se raccourcissent jusqu'à la forme granulaire. K. en compte onze; de là à soupçonner l'un d'entre eux d'être un chromo- some accessoire il n'y a qu'un pas que K. n'hésit(> pas à franchir. Dès le début, on remarque chez lui un désir évident de dét(;rminer quel est cet hétérochromosome, bien que les images n'imposent au moins à première vue l'idée qu'il y en ait un. II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 45 Dans la zone d'accroissement, le noyau semble être d'abord de moitié plus petit que dans la zone germinative. Avec Gulick, K. distingue trois stades principaux entre le moment où les cellules sont à l'état de gonies et celui où les tétrades sont formées : l°un stade avec nucléole, 2° un spirème, 3" un deuxième stade à nucléole. II y a aussi un stade synapsis que K. parait admettre théoriquement plutôt qu'il ne le montre. A la suite de ce stade, le noyau s'allonge et on y voit un spirème assez peu net aux dépens duquel se constituent des tétrades. A travers tous ces stades, l'auteur a constaté la présence d'un nucléole un peu allongé qui ne peut être qu'un nucléochro- mosome ou un hétérochromosome. A la prophase de la première mitose réductrice, ce chromosome ne se dispose pas parallèlement aux autres, bien qu'il n'ait pas de forme particu- lière. A la première division de maturation, ce chromosome se divise en retard, ou bien la division est inégale et il passe en entier dans l'une des cellules. (A remarquer qu'on ne voit pas du tout cela dans les figures.) La première ou la deuxième division peuvent être inégales. La chromatine se transforme en un paquet dense situé à une extrémité de la spermatide qui s'allonge ensuite considérablement. Le spermatozoïde est donc vermiforme. Dans l'utérus de la femelle, il s'arrondit de nouveau avant la fécondation et devient amœboïde. Dans l'ovaire, la zone d'accroissement ressemble, comme chez tous les Nématodes, à la zone correspondante du testicule. La seule différence est que K. compte douze chromosomes au lieu de onze. La zone germinative est aussi plus longue chez la femelle que chez le mâle. Les grains de chromatine deviennent de plus en plus indistincts lorsqu'on s'approche de la zone d'accroissement. Dans celle-ci, il se forme d'abord un filament fin et irrégulier, puis un spirème plus épais et plus net qui se réduit peu à peu cà l'état de réseau, pendant que se différencient les chro- mosomes à côté du nucléole et indépendamment de lui. Il se forme pendant ce temps quelques enclaves dans le cytoplasme. K. divise la période de ma- turation en deux parties, dont la première n'est que la préparation des mitoses réductrices. Les chromosomes sortent peu à peu du noyau mal limité, ou, plus exactement, ils abandonnent le réseau de linine. Le premier fuseau de maturation se produit vers le moment de la pénétration du sper- matozoïde. Il y a bien quelquefois un chromosome en retard à l'anaphase de cette mitose, mais ici l'auteur remarque fort judicieusement que cela ne suffit pas pour le caractériser comme hétérochromosome. La deuxième mitose est analogue à la première, et les deux globules po- laires sont inclus sous la membrane, entre elle et le cytoplasme. Lorsque les deux mitoses sont terminées, les pronucléi se rejoignent vers le centre du cytoplasme, mais ne se fusionnent pas. K. a étudié les proces- sus de fécondation qui ne présentent rien de particulier. Les œufs sont pondus au stade morula. Au point de vue taxinomique, l'unicité du rachis mâle et les transformations de la spermatide séparent les sclérotomes des strongylides. — Ch. Champ y. Nienburg ("W.). — Le développement des conceptades chez les Fucacées. — L'auteur étudie les tout premiers débuts des conceptades qui chez les Fucacées renferment les gamètes mâles et les gamètes femelles. Chez Cy- stosira barbata Ag. le conceptacle reconnaît une cellule initiale superficielle allongée perpendiculairement à la surface du thalle; une cloison transver- sale la divise en deux cellules : une cellule profonde qui par ses divisions fournira le fond du jeune conceptacle, une cellule superficielle qui se divi- 40 L'ANNKK BIOLOGIQUE. sera en une série de cellules en piles dont l'ensemble formera \\u poil s'élcvant du fond du conceptacle. Quant aux bords de ce dernier, ils sont formés par le développement des cellules voisines de la ceTlule initiale. Des phénomènes analoii'ues se rencontrent chez Fiictis serratus !.. , Hnlidrys fsili- (jKd^a Lyn;//).. Ilimanlhalia lorea Li/ngb., Pi/oiophycus lulierrulalus Slarkh., Pelvctid fasiiyiala [J. Ag.) de Toni, Asrophyllum nodosum (L.) Le Jol. Ce- pendant chez Fucîia, Privctia, Ascophyllum le poil central du jeune concep- tacle reste unicellulaire ou manque tout à fait. Les particularités du cloison- nement des cellules permettent à l'auteur de dresser un tableau généalogi- (jue des Fucacées qui concorde avec celui qu'en a donné Oltmanns : des formes voisines des Ilimanthalia dérivent d'une part les Fuco-Ascophyllées, d'autre part les formes apparentées aux Cystosira et aux Sargasses. — F. MûREAU. Kniep (H.). — Conlribulion à la connaissance des Hyménomgcèlcs. I. Le développement d'Hypochnus terrestris n. sp. IL Sur Vorigine des paires de noyaux dans les fructifîca lions de Coprinus nycfhemerus Fr. — Dans la pre- mière partie de son travail l'auteur étudie au point de vue histologique un liyménomycète inférieur, ïllypochnus terrestris. Grâce à des cultures sur gélose ou gélatine, il peut fixer des échantillons à tous les stades du dévelop- pement. Il observe la fusion dangeardienne dans la jeune baside et étudie la réduction chromatique qui la suit immédiatement : elle comporte une division hétérotypique suivie d'une mitose homéotypique. Le nombre des chromosomes observé au cours de ces mitoses correspond à un nombre ré- duit égal à 4. Les spores qui résultent de la germination de la baside reçoi- vent chacune un noyau. Celui-ci se divise bientôt en deux et la basidiospore devient binucléée; les cellules des hyphes qui naîtront d'elles recevront donc deux noyaux, de telle sorte que l'origine des générations successives de paires de noyaux jusqu'à la paire de noyaux que renferme la jeune ba- side se trouve dans la première mitose que subit le noyau de la basidiospore. Il n'y a pas ici de phénomènes de duplication de noyaux analogues à ceux décrits chez les Urédinées, et l'état binucléé est réalisé pendant le dévelop- pement presque tout entier. Un état de choses différent est réalisé dans la seconde partie du travail, consacrée à l'histologie du Coprinus nycthemerus. Les premiers stades du développement de Coprinus nycthemerus sont obtenus sur milieux géloses à la surface desquels les fructifications se dis- posent de manière à dessiner des « ronds de sorcières ». La basidiospore uninucléée donne naissance à un jeune mycélium aux cellules également uninucléées. Les « becs » si fréquents chez les Hyménomycètes se forment entre les cellules contiguës, et l'auteur se demande s'il faut leur attribuer une signification sexuelle ou les considérer comme un moyen de faciliter les échanges de substance entre les cellules d'une même file dont les cloi- sons transversales sont parfois assez épaisses. Le jeune mycélium donne naissance aux fructifications en forme de baguettes qu'a décrites Brekeld, et chacune de leurs cellules reçoit un noyau unique. L'état uninucléé des cellules mycéliennes no persiste pas longtemps, bientôt plusieurs cellules divisent leur noyau sans se cloisonner et il naît ainsi des cellules à 2, 3, 4 et parfois jusqu'à 16 noyaux. Il s'agit là d'une multiplication irrégulière des noyaux et qui diffère essentiellement de la (lu])lication régulière des noyaux qui se réalise dans les cellules des filaments qui donneront naissance aux fructifications du coprin. II naît en effet sur le côté des hyphes ordinaires, soit d(; cellules binucléées, soit de cellules uninucléées, des liyphes à contenu protoplasmique dense dont toutes les cellules renferment régulièrement IL - PRODUITS SEXUELS. - FECONDATION. 47 deux noyaux. Ce nombre deux sera conservé dans la suite du développement de ces hyphes jusque dans les jeunes basides. Aucun phénomène de copula- tion de cellules ne se produit à l'origine des cellules binucléées; elles acquiè- rent l'état binucléé par suite de l'absence d'un cloisonnement après la mitose de leur noyau primitivement unique. Les cellules binucléées présentent entre elles des « becs », ce qui fait rejeter pour ceux-ci toute idée de nature sexuelle. L'auteur interprète les phénomènes qu'il a étudiés comme en rela- tion avec une réduction de la sexualité chez les champignons, puisque la duplication des noyaux se fait sans être précédée d'union sexuelle, qu'elle ait lieu au début ou au cours du développement. — F. Moreau. Sapehin (A. A.). — Recherches sur l'individualilè des plastides. — Dans une première communication, S. avait montré que l'on pouvait distinguer deux types de tissus sporogènes, un monoplastique, dont chaque cellule de l'archespore possède un plastide, et un polyplastique. Le premier, le plus intéressant, se rencontre chez A7ithoceros, les mousses, les Sélaginelles et Isoeles. Ces deux types s'aperçoivent aussi dans le tissu méristématique du sommet de la tige. Comme exemple pour le premier, on peut citer Selagi- iielhi: pour le second, Fldglothecium . Dans la spermatogénèse de Funaria, les cellules des trichomes qui deviendront les anthéridies contiennent plu- sieurs plastides. Pendant les divisions cellulaires suivantes, ceux-ci n'aug- mentent cependant pas. Dans le tissu spermatogène, chaque cellule ne reçoit qu'un plastide. Lors de la formation du spermatozoïde, il se présente au bout du noyau vermiforme et constitue, par conséquent, principalement la formation vésiculaire déjà connue depuis longtemps. — Henri Miciieels. Zettno-w (E.). — Sur la formation affaiblie de zygospores chez les souches de Phycomyces de Lindner. — L'auteur constate que le pouvoir de former des zygospores est très minime, mais que l'emploi d'autres agars permet d'obser- ver le début de la production de zygospores et aussi de voir une zygospore adulte foncée. Il indique la composition de l'agar employé (eau de levure (1 \',o) 1000 gr., sulfate de magnésium 0,5 gr., sulfate de calcium 0.5 gr., phos- phate de calcium 1 gr., peptone 1 gr., sucre interverti 20 gr., agar 20 gr.). Sur ce milieu nutritif se montrent de nombreuses chlamydospores à contenu rougeâtre. Des ramifications de supports sporangifères se sont formées dans un essai. Pour faire germer les zygospores, on en débarrassait autant que possible de leur mycélium une certaine quantité sous le microscope, puis après les avoir lavées trois fois avec une grande quantité d'eau stérilisée, on les disposait à la surface du milieu de culture. — Henri Miciieels. = Ovogénèse. 4 Firket (J.). — Recherches sur les gonocytes primaires pendant la période d'indifférence sexuelle et le développement de l'ovaire chez le Poulet. — Au sujet de l'origine des cellules sexuelles, trois opinions sont défendues : pour VON WiNiWARTER et Sainmont, elles viennent toutes des éléments épithé- liaux dérivant de l'épithélium germinatif. Pour Félix et d'autres auteurs, il y a deux générations : une première série de grandes cellules, mobiles, apparaissant avant l'ébauche génitale, les gonocytes primaires; une deuxième série, les gonocytes secondaires, dérivant de l'ébauche génitale. Pour Ru- BASCHKiN, les gonocytes secondaires dérivent des primaires ; il n'y a qu'une seule lignée de cellules sexuelles. F. a suivi l'évolution des gonocytes primaires chez le Poulet. Ceux-ci se 48 L'ANNEE BIOLOGIQUE. déplacent par moiiveineiits propres ; les uns gagnent la portion externe de répithélium gerniinatif, les autres la masse cellulaire sous-jacente. Leur nombre est plus élevé à gauche qu'à droite. Les gonocytes primaires dégé- nèrent en pai'tie, ceux qui évoluent forment des ovocytes qui passfMit par les phases deutobroque, leptotène, synaptène, puis disparaissent. Dans la zone médullaire de l'ovaire, ils se développent lentement, puis le nombre des gonocytes augmente par différenciation des petites cellules épithéliales des cordons et il devient impossible de distinguer les gonocytes primaires; tous ces ovocytes ont disparu chez un poussin de 14 jours. Dans la zone corticale, la plupart des ovocytes, qui seuls arriveront à maturité, provien- nent des cellules de l'épithélium germinatif. On reconnaît encore parmi eux, chez l'embryon de 9 à 12 jours, les gonocytes primaires; jjIus tard, il devient impossible de les distinguer. F. ne peut se prononcer sur leur sort ultérieur. Il existe donc chez les Oiseaux une seconde lignée de cellules sexuelles dérivées des cellules germinativcs, renfermant peut-être quelques gonocytes primaires. — A. Guieysse-Pellissier. Saedeleer (A. dej. — Contribution à F étude de l'ovo genèse dans rA'icaris meyalocephala bivalens. — Pendant l'accroissement de l'oocyte, les chromo- somes persistent nettement sans se désagréger, même dans les stades où ils ne se coloren presque plus par l'hématoxyline. Les phénomènes essen- tiels de la formation des tétrades se produisent, pour une bonne partie au moins, avant la période de grande croissance de l'oocyte. — A. Lécaillon. Gowaerts (Paul). — Recherches sur la structure de l'ovaire des Insectes, la di//crencialion de l'oocyte et sa ])ériode d'accroissement. — Les intéres- santes recherches de l'auteur sur Trichiosoma lucorum (Tenthrédide), Ca- rabus auronilens et Cicindela campestris montrent que la dilférence origi- nelle entre l'œuf et la cellule nourricière réside non pas toujours dans la présence d'une « masse chromatique » spéciale dans la cellule qui donnera l'œuf, comme cela a lieu chez le Dytique, mais dans 1' « allure du résidu fu- sorial •». Lorsque la protogonie de dernière génération (l'auteur appelle pro- togonies les ovogonies indifférentes) est constituée, il apparaît dans son noyau, chez le Dytique, une série de granulations qui constituent la « masse chro- matique », laquelle passera uniquement, dorénavant, dans les cellules-filles devant donner naissance aux ovules définitifs. Cette masse chromatique ne se constitue pas chez le Carabe, mais il se produit ici cinq mitoses consécutives amenant la formation de groupes de 2, 4, 8, 16 et 32 cellules dans chacun desquels les cellules sont réunies ensemble par un élément représentant les restes fusoriaux. Il en résulte des rosettes de 32 cellules dont une seule deviendra un ovule définitif, tandis que les 31 autres seront des cellules nourricières. Après le stade synapsis, par lequel passent les 32 cellules, celle qui représente l'ovule grandit plus rapidement que les autres et un nucléole apparaît, qui n'existe pas non plus dans les noyaux des cellules nourricières. Des phénomènes analogues se passent chez la Cicindèle. — A. Lécaillon. "Wassermann. — L'ovogénèse de Zoogonus mirus — L'ovogénèse de 7.oogonus niirus (trématode) a déjà été étudiée par GOLDSCHMmT et par SciiiiEiNKi; avec résultats contradictoires. Le nombre des chromosomes avait tout d'abord été discuté. Il y en a douze, quelquefois quatorze. Ce serait donc en ce cas qu'il y aurait deux chromosomes segmentés. De ces chromosomes, une paire se distinguerait par sa longueur, l'autre par sa brièveté. Dans les oocytes, il y a au début 12 chromosomes, ils se soudent bout à TI. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 49 bout, semble-t-il. II est impossible de suivre W. dans la description des stades. Voici quelles conclusions il tire de ses recherches. 1° Au sujet du synapsis, il admet que c'est un artefact ou une production pathologique. 2" Le stade du bouquet, du filament fin n'a aucune signification dans la réduction. Chez Zoogonus c'est un stade de rachèvement du développement des oocytes, un stade final. "W. établit en effet la sériation comme suit : a) noyau ovocytaire à 12 chromosomes, b) filament continu, c) noyau ovocy- taire à 6 chromosomes, d) bouquet. Chez Fasciola hepalica, il y aurait la même sériation. "W. examine ensuite le problème de la réduction numérique et se prononce avec RuCKERT, Hacker, etc., pour la conjugaison bout à bout (métasyndèse), contre Schreiner, Grégoire et autres qui admettent la conjugaison parallèle (parasyndèse). Il réunit contre cette dernière hypothèse une série d'arguments dont quelques-uns sont solides. 1° On trouve des images de parasyndèse ailleurs que dans les cas où il y a réduction numérique (cellules somatiques, parthénogénèsej. La réduction n'a d'ailleurs pas lieu après l'achèvement des chromosomes aux dépens du filament double. (Il aurait constaté aussi chez un spermatocyte le nombre normal (12) de chromosomes.) 2° Les monosomes (hétérochromosomes) qui ne participent pas à la ré- duction présenteraient aussi des images interprétables comme parasyndèse. 3° On trouve aussi les images de parasyndèse dans le développement des œufs parthénogénétiques qui ne subissent pas la réduction. 4" Les stades qui doivent démontrer l'existence d'une parasyndèse ne sont pas particuliers aux cellules sexuelles (on les rencontre dans diverses cellules somatiques ainsi que nombre d'auteurs l'ont montré). Selon VJ., la cause de la réduction numérique étant inconnue, le moyen est la conjugaison bout à bout, car les images de cette métasyndèse sont particulières aux cellules sexuelles. [II faut remarquer que AV. est délibéré- ment moins sévère pour la métasyndèse et qu'il oublie un peu les faits con- traires]. Cette discussion qui semble être maintenant de rigueur à l'occasion de tout travail sur la spermatogénèse ou l'ovogénèse, est exposée une fois de plus dans tous ses détails, et donne une fois de plus l'impression que les adversaires ont tort l'un et l'autre et qu'ils veulent faire sortir de la mor- phologie de la chromatine ce qu'elle ne peut réellement donner. . Au sujet de la continuité des chromosomes 'W. après discussion et examen déclare qu'il ne peut se prononcer ni pour, ni contre. — Ch. Champy. Pickett (F.). — Le développement du sac embryonnaire d'Arisœma tri- phyllum. — L'étude de ce développement, déjà faite par divers auteurs, a été reprise par P. qui confirme les observations de ses prédécesseurs, sauf sur certains points : l'origine des diverses cellules-mères de la mégaspore à partir d'une seule cellule archesporiale primaire est douteuse. La première division dans la formation de la tétrade a été probablement prise à tort pour une division d'une cellule archesporiale primaire produisant les initiales du sac embryonnaire. P. démontre que c'est le ou les sacs embryonnaires qui se développent à partir de la tétrade des mégaspores, et non pas une cellule archesporiale. Chez Arisiema, comme du reste chez d'autres Aracées, il peut se déve- lopper plus d'un sac embryonnaire. P. doute de la fusion des noyaux polaires. Il ajoute enfin que, chez Arisœma, les antipodes se développent l'année biologique, xviii. 1913. 'l 51» L AXNTE KOLOGlQrE. rartaieui ii-s*^ cv-iuipLcieaieat que chez les aa^iospernies; Typique>- — M. Bvv" Tork Harlaim Harvey . — Ori^iaa tt démtip>fau»t dm sae eaïAiyim- M#w,/r (fi- .î:f 7f> '■ ' •"' ■■■" ' ""' -nt &j^m^ii»id(fs et D. grmc^f. — Let> ovalts soli: r*^ : nit Cn placentai oentral pur.rte ieus nun-ielles- Le sac -re soci origine tTuae celltde soas épider- miqur - - ----- a citalaiieaïie qui devient le sac > V -lis coart dâiaeurant dans le m.in'fLoa. et le piïis ioiaj daiiis le -^ssa du carpelle- Les cals-de-sac des decrs saiTs e:: " -lires voÈsm-s peavent se : - ■ -r. 11 existe, dans cM--^~-. " ~ - --^ r-- -*-!Tnatîoia du sac e:: /i::-e est ainsi fort ini - - ^ ^. 11 ne se forme :v , ryoîi par fleur. - ie /#. igrmctM^ les noyatix polaires se fii~ .nenî naissance " "' — 'ijo tout à '"""' _ . .attyiédioins — ?- G-rÊaiES \ celui iK_i- — £« Sji»ifrmaSa§èmèse t&es le ca»anl. — 11 y a chez one oiade - -.'ogéiiiêt-' ~ :>iBiDe che- ' - " ^ "'ères. ,5ue ûoisxe - .- dont --_.;. ;_rs sont eox-_ - ._ .-s en .fs: il étïHidie ainsi les spermies atypiques, pois il s'occupe de . ■ rs Mioèi: - "zdant '. - :3 ne j.'- _ - - . ..jiits :-" . .r - -ire- pas d-, _ .- - .. :-ile eî ;_ . - _ -^ sacr des images s^arrent raiparfiites]. — Cîi- Champy. 'WîIsoA Ed. B — 0?rp& eSmmmlmde simmimmt kh eknamesùme ncefssmre c^-r Pin:-sJ: j-W'S . — Iz'ei. PeiiMtomm nenilis pt quelaiaes antres espèces dTIêmipitè'res on. troBrre dans Les ceflules tr ' qui pentî être conibnHia avec un chram ■ " ' impair; ce cKwps a eié probabïeîment c n«ME da. « cijiroïHatoMe Ne'besikôrDeir » ou ce - - ^ " "" - " ^ : ""' - ; -es et ^ .?orps ciiToniawide ouchrom: X iservateor- r e chromatique dans ia animaux- - - - " lî la ,^ •---:>s e^: _: ;;rme iaase et li'ùm'C ii est II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 51 facilement confondu avec le» véritables chromosomes accessoires d4*''^ ' nants du sexe TX ]. — F. Hen.neguy. 6!, Meek C. ¥ . O . . ^ Le fwieau mèto : ' ■ dom le.%mitoieiif^el•molO'J':- nétiques de Forficula ouricidarla. — Li >îur du fuseau, c'est-à-dire .a distance qui sépare les deux centrosomes, au stade de la métaphase, lorsque les chromosomes subissent une constriction au niveau de la plaque équa*o- riale, parait être constante pour cljaque mitose sperma*' i- ' " *'que. Ce" lon.iTueur est de 6,9-10,2 et 7,8 a pour les spermatogonif; laires, I-:â spermatocytes 1 et II. Elle est de 7,1-10,4 et 8,1 a respectivement pour les mêmes éléments, à la fin de la métaphase. quand les chromosomes-filles vont se séparer. Elle est de 7,.^10. 7 et S..3 u au début de l'anaphase. Le rapport entre la longueur du fuseau à la fin de la métaphase des sper- matocytes I et II est à peu près identique au rapport des rayons de deux sphères dont le volume de l'une est double de celui de l'autre. Le volume du spermatocyte I peut être double de celui du spermatocyte II, à ce stade, car il n'y a pas de période de croissance et de repos entre les deux phases. Le rapport entre la longueur du fu.seau à la fin de la métaphase du spermatocyte I et de la spermatogonie secondaire est à peu prés identique au rapport des rayons de deux sphères dont le volume de l'une est triple de celui de l'autre. Le volume initial de spermatocyte I peut être moitié de celui de la spermatogonie secondaire, car cette dernière se divise pour donner deux spermatocytes I; mais les grandes dimensions de ce dernier, à la fin de la période de croissance, permettent d'admettre que le volume initial est devenu six fois plus grand pendant cette période. Si l'on ne peut affirmer une coïncidence exacte entre les rapports ci-dessus désignés, il existe une corrélation entre le volume de la cellule et la lon- gueur du fuseau dans les meta phases spermatogénétiques du Forficule. — F. Hennegcy. Verlaine L . — La spermatogénése chez les Lépidoptères. — Les jeunes capsules tes' ■ uîaires ne renferment que des spermatogonies primor- diales toutes semblables, (juand la capsule se divise en quatre follicules, au fond de chacun de ceux-ci se différencie une spermatogonie primordiale qui devient une cellule de Verson. laquelle reste pendant longtemps rattachée par un pédicule à l'enveloppe testiculaire. La cellule de Verson e-st toujours séparée par des membranes des cellules voisines : elle devient volumineuse : son noyau ne se divise pas. Elle puise probablement la nourriture néces- saire aux spermatogonies dans la membrane " " -tnentée interne. .\près rétroaction de son pédicule, elle absorb _ „ - rn voie de dégé- nérescence : elle renferme alors des granulations cytoplasmiques destinées à se dissoudre, mais qui ne passent jamais directement dans les cellules sexuelles. La cellule de Verson finit par disparaître en se désagrégeant et ses restes se mêlent au liquide intra-folliculaire. Les spermatogonies primordiales se multiplient rapidement, deviennent piriformes et constituent une couche plus ou moins régulière autour de la cellule de Verson. Les cellules cystiques apparaissent un peu après la cellule de Verson. Ce sont des spermatogonies mal nourries qui ne peuvent s'accrolrre dans l'es- pace de temps qui sépare deux divisions. Quelques-imes d'entre elles entou- rent les spermatogonies souches de façon à les envelopper d'ime membrane pluricellulaire qui s'étend en s'amincissant à mesure que le nombre des spermatogonies augmente. Les membranes cystiques ainsi formées conti- 52 L'ANNEE BIOLOGIQUE. nuont à entourer les siionaatocytes et les faisceaux de spermatozoïdes. Une des cellules, placée devant la tète des spermatozoïdes, devient très grosse et joue, selon toute vraisemblance, un rôle de soutien et de nutrition. Tous les éléments du testicule proviennent donc des spermatogonies pri- mordiales contenues dans les jeunes capsules. La présence ou l'absence de rap])orts nutritifs avec la cellule de Verson différencie les spermatogonies primordiales en spermatogonies souches de spermatocytes et spermatides, et en cellules cystiques. En plus de son rôle de nutrition, la cellule de Ver- son assure la bonne répartition des cellules et des colonies à l'intérieur des follicules. Les membranes cystiques séparent les groupes cellulaires se trou- vant à un certain stade de développement. Elles constituent probablement un filtre transformateur du liquide intra-folliculaire destiné à alimenter les cellules qu'elles contiennent. — F. Henneguy. /;)Meek (C. F. U). — BapporI entre la longueur des fuseaux dans les mèta- phases du spermalocyle chez Hélix Pomatia. — La longueur du fuseau mi- totique, c'est-à-dire la distance entre les centrosomes, est de 15,3 [x à la fin de chaque métaphase primaire du spermatocyte. Elle est de 12,1 |j. à la fin de chaque métaphase secondaire. Le rapport entre ces deux longueurs est à peu près le même chez l'escargot que chez Thomme et la forficule, et puisque ce rapport est le même, ou presque le même, que celui entre les rayons de deux sphères dont les volumes relatifs sont identiques à ceux des cellules en question, il peut y avoir une connexion entre la longueur du fuseau et le volume de la cellule, à cette phase. Mais la comparaison des figures mito- tiques dans les trois cas montre que la longueur du fuseau dans les méta- phases du spermatocyte ne peut être en corrélation avec le volume de la chromatine dans la cellule. — H. de Varignv. Ceni (C). — Spermatogénèse aberrante consécutive à une commotion céré- brale. — A la suite d'une commotion cérébrale, le testicule, chez le chien, subit de profondes altérations fonctionnelles; la spermatogénèse physiolo- gique s'arrête et est remplacée par un processus pathologique, indépendam- ment des conditions générales dans lesquelles se trouve l'animal. Les sper- matocytes et les spermatides prennent des formes très anormales, les mitoses paraissent paralysées. Les altérations de la chromatine sont très marquées et montrent une série de formes dégénératives. — M. Herlant. P) Phénomènes de matui^ation. Zacharias (O.). — La diminution chromatique dans les ceUides de seg- mentation d'Ascaris megalocephala. — On connaît le phénomène de réduc- tion chromatique, décrit par Boveri, qui au stade 4 atteint les cellules so- matiques de l'Ascaride, et dont l'absence caractérise la cellule sexuelle. Z. a retrouvé (chez Ascar. meg. bivalcns, tandis que les observations de Buveri portaient sur Ascar. meg. univalcns) la réduction chromatique au .stade 4 et même au stade 3. Elle consiste dans l'émiettement et même la pulvérisation de la chromatine. Elle est précédée par l'accumulation de la chromatine dans des prolongements du noyau, alors que celui-ci a ])ris la forme que Z. a caractérisée antérieurement {Anat. Anz. ,\^V2) du nom de « noyau théloïde », c'est-à-dire noyau se ])rolongeant en appendices en forme de tétines. La chromatine accunuilée dans ces appendices s'y fragmente en blocs ou s'y désagrège en poussière. Le reste du noyau, pâle à présent et achromatique, laisse apercevoir des filaments de linine, dont toute trace disparait même par II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 53 la suite, en même temps que la membrane nucléaire s'efface. Quant aux blocs chromatiques, désormais libres dans le cytoplasma, ils se confondent avec lui et cessent d'être visibles. Il s'est passé auparavant un phénomène très remarquable. Les blocs chromatiques, avant de disparaître, se sont dis- posés en une couronne, au centre de laquelle apparaît un nouveau noyau, pâle, de structure finement ponctuée d'abord, puis de structure plus gros- sièrement granuleuse. Autour de ce noyau se développe une irradiation astérienne. C'est là un véritable noyau de remplacement, un épicaryon, né in situ et de novo dans le cytoplasma. Ce noyau subit ensuite la mitose; il devient un disque aplati, qui se divise en deux moitiés. Le processus de diminution chromatique ne survient pas à une époque déterminée de l'embryogenèse. Boveri l'a déjà constaté au stade 2; Z. le voit au stade 3 ; ce sont là des exceptions et la règle est qu'il se montre seu- lement au stade 4. La diminution atteint-elle toutes les cellules de l'embryon, ou bien épar- gne-t-elle l'une d'entre elles, comme l'a soutenu Boveri? Existe-t-il un blas- tomère non réduit, et ce blastomère est-il bien la cellule sexuelle? Z. n'a pu constater la persistance de la chromatine totale dans l'un des blastomères, qui serait la cellule sexuelle. Cette prétendue cellule sexuelle subit elle aussi la réduction, soit dans le noyau au repos et par le mode indiqué ci-dessus, soit quand le noyau est en division par morcellement des chromosomes ou déformation de leurs extrémités. D'autre part jamais Z. n'a retrouvé la dé- sintégration granuleuse de la portion moyenne de l'anse chromatique, à laquelle Boveri attribuait l'origine du noyau de remplacement. Z. termine en donnant un certain nombre d'exemples de la disparition du noyau et de la formation d'un noyau nouveau aux dépens du cytoplasma (Brandt 1870 sur les cellules sanguines du Siponcle, v. Ruzicka 1907 chez une Amibe, Plate 1886 chez un Acinète). Quant à la signification de la diminution chromatique, il rejette d'une part l'idée de Haecker (1894), qui la considérait comme pathologique, et d'autre part l'interprétation de Boveri qui y a vu la marque de la différenciation des cellules somatiques vis-à-vis de la cellule sexuelle. — A. Prenant. Dehorne (Armand). — Nouvelles recherches sur les mitoses de malura- tion de Sabellaria spinulosa Leuck. — Ces divisions de maturation, étudiées dans l'ovogénèse, ont ceci de particulier que les anses pachytènes, au nombre de 8, se dédoublent pendant la période d'accroissement de l'ovocyte, non pas ime fois, en restant accolées entre elles, mais deux fois, ce qui donne le nombre 16 au lieu du nombre réduit. L'émission des globules po- laires s'achève ainsi sans qu'il y ait eu réduction numérique. Cette réduc- tion doit s'opérer à un autre moment que l'auteur se propose de chercher. Dans la spermatogénèse, elle se fait, au contraire, pendant les divisions de maturation. La forme normale de la réduction correspond aux ovocytes à petit noyau, la forme constatée chez la Sabellaria aux ovocytes à grand noyau; ici la réduction se fait bien aux débuts, mais ne persiste pas. — M. GOLDSMITH. y) Structure des produits mûrs. Regaud (C.) et Lacassagne (A.). — Follicules anovulaires dans l'ovaire. — 11 existe dans la zone corticale de l'ovaire de la lapine adulte des follicules dépourvus d'ovocytes et qui présentent une grande résistance aux radiations capables de détruire les autres follicules. L'épithélium de ces formations 54 L'ANNEE BIOLOGIQUE. anovulairos sécrète la même substance cxoplastique que celui des autres follicules. Ce sont des formations qui dérivent vraisemblablement de la der- nière poussée d'invagination de répithélium germinatif. — A. Webek. Yamanouchi (Schigeo). — Biologie du Zanardinia. — Chez le Znnar- dinia collaris Crouan, le noyau des individus porteurs de gamètes contient 22 cliromosomcs, et les gamètes mâle et femelle en possèdent le même nombre. De leur union résulte un œuf se développant en une plante à 44 cbromosomes. Le noyau des individus à zoospores contient 44 chromo- somes, et le nombre se réduit dans la formation de la zoospore, cette dernière n'en ayant que 22. Cette zoospore, avec son nombre réduit de chromosomes, germe et se développe en un individu à 22 chromosomes. 11 est évident que les individus porteurs de gamètes proviennent de zoospores et que ceux qui possèdent des zoospores proviennent d'œufs. Il y a donc, chez le Z. collaris, alternance de générations. — Le gamète femelle peut produire, par apo- gamie, un individu présentant tous les caractères de celui provenant de fécondation. — P. GuÉpaN. 2" FÉCONDATION. a) Fécondation normale. a) Lillie (Frank L.). — Le mécanisme de la fécondation. — Les œufs des Arbacia et des Nereis sécrètent des substances que l'auteur a nommées des spermo-iso-agglutinines. Elles joueraient le rôle d'ambocepteur ayant une chaîne latérale pour certains récepteurs dans le sperme et une autre pour certains récepteurs dans l'œuf. Aussi l'auteur les nomme-t-il de préférence fertilisines. Ses expériences font voir que la production des fertilisines par les œufs (ï Arbacia non fécondés dure trois jours environ, et que la dimi- nution de production est très lente. A mesure que se perd le pouvoir d'ag- glutination, la gelée entourant les œufs se dissout graduellement, et l'apti- tude à la fécondation se perd. La ferlilisine existe dans la gelée, et en grande quantité (à saturation) et les œufs en produisent tant qu'ils restent vivants, et non fécondés. A la fécondation la production de fertilisine cesse subitement. Sans doute une antifertilisine agit à ce moment et neutralise la fertilisine, enempêcliant en même temps la polyspermie. Le sperme est très avide de fertilisine, et celle-ci paraît être essentielle à la fécondation. C'est un corps très résistant à la chaleur, à molécules volumineuses (arrêtées parle filtre), non dialysable. La fertilisine n'est pas l'agent se combinant avec le spermatozoïde, dans la fécondation. L'idée de l'auteur est que la fertilisine ou aggiutinine consti- tue un ambocepteur avec chaînes latérales spermophiles et ovophiles et que la combinaison avec le sperme active les chaînes ovophiles qui s'emparent du récepteur de l'œuf et fécondent celui-ci. En ce cas le spermatozoïde ne serait que secondairement agent fécondant, et l'œuf serait en réalité auto- fécondant, idée qui cadre bien avec les faits de la parthénogenèse, et l'éton- nante diversité des moyens par lesquels s'effectue la parthénogenèse. 11 suffit que les agents enlèvent les obstacles à l'union de l'ambocepteur et du récepteur de l'œuf. En ce cas l'effet inhibiteur du sang est une déviation due à l'immobilisation de la chaîne latérale ovophilc de l'amliocepteur, soit parce (jue l'agent inhibiteur du sang est un anticorps pour l'ambocepteur, soit parce ([u'il possède le même groupe que le récepteur de l'œuf. On peut du reste mettre l'idée à l'épreuve. Et l'expérience la confirme. On divise le II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 55 sang filtré en deux parties dont l'une sert de contrôle, et l'autre est saturée de fertilisine par addition d'œufs. On précipite ces dernières par centrifu- gation et on filtre le liquide restant, et si l'on ajoute du sang de contrôle on obtient une neutralisation considérable et souvent complète de l'action inhibitrice du sang. Mais si l'œuf contient sa propre substance fécondante, on doit obtenir la parthénogenèse en augmentant la concentration de cette substance. Et cela a lieu d'après les expériences deGLASER. L'hypothèse peut donc être retenue et il y a lieu de l'examiner sérieusement. L'auteur pense que l'activation de la fertilisine ne consiste pas uniquement dans celle qui est due à l'unique spermatozoïde qui entre dans l'œuf : l'activation une fois établie s'étend tout autour de l'écorce de l'œuf où serait localisée la fertilisine. Ceci cadre avec l'opinion de Glaser que plusieurs spermatozoïdes sont nécessaires à la fécondation. La fertilisine active agit sur l'œuf en déterminant une cyto- lyse superficielle comme le pense Loeb. Mais la lysine viendrait de l'œuf, non du spermatozoïde. — H. de Varigny. h) Lillie (Frank R.). — Études su?' la fécondation. V. Comportement des spermatozoïdes de Nereis et d'Arbacia. — Les œufs de Nereis et (ïArbacia laissent diffuser dans l'eau de mer une substance ou des substances qui ag- glutinent les spermatozoïdes des animaux de leur propre espèce. La chaleur et les alcalis ont les mêmes propriétés. Exemples : à 15°, signes évidents d'agglutination eu 4 minutes; à 23°,5, agglutination en 30 secondes. La po- tasse (N/ 2.500 KOH) provoque une agglutination très rapide. La substance agglutinante, répandue dans l'eau de mer comme il vient d'être dit, est tou- jours accompagnée d'une autre substance, qui exerce sur les spermatozoïdes un chimiotactisme positif. Ce sont les œufs, et les œufs seulement, qui pro- duisent l'agglutinine en question : il a été impossible d'en extraire des autres tissus. Voici quelques réactions de cette substance. Elle ne forme pas avec les spermatozoïdes (ces derniers mis en suspension dans de l'eau de mer) une combinaison stable, mais à la condition qu'elle ne soit pas en excès. Elle supporte des températures relativement élevées; cependant, à 95", elle est vite détruite. 11 suffit d'un léger excès pour ôter aux spermatozoïdes leur pouvoir fécondant. Les œufs à.\ifbacia fournissent de grandes quantités (l'agglutinine; les œufs de Nereis de petites quantités seulement. Quoi qu'il en soit, la sécrétion ne se fait qu'avant la fécondation. Dans l'œuf (ÏArhacia, il y a deux matières agglutinantes, complètement différentes d'ailleurs : l'une agit sur les spermatozoïdes de l'espèce, l'autre sur ceux de Nereis. De plus, le liquide cœlomique d'.lrôacta renferme une agglutinine efficace pour le sperme de Nereis, mais inopérante sur le sperme à.'Arbacia. L'auteur ap- pelle ces agglutinines, l'une iso-agglutinine, celle qui agit dans les limites de l'espèce ; l'autre, hétéro-agglutinine, celle qui agit d'une espèce à l'autre ou d'un genre à l'autre. Il conclut que l'agglutination des spermatozoïdes par les exsudats d'œufs de la même espèce est susceptible de fournir un moyen direct d'étudier le chimisme de la fécondation. 11 serait intéressant de rechercher si les œufs d'animaux hermaphrodites produisent ou non des autoagglutinines. — Marcel IIértjbel. Meves (Fr.). — • Le sort de la partie cytoplasmique du spermatozoïde dans la fécondation de l'œuf de Phallusia mamillata. — Les spermatozoïdes de Phallusia mamillata sont constitués par une tête fine et allongée, flanquée d'une partie mitochondriale spinalée. M. figure longuement les images de pénétration du spermatozoïde et de fusion des pronucléi avec la méthode 50 L'ANNEE BIOLOGIQUE. (TAltmann : on voit la partie mitochondrialp du spermatozoïde se fragmenter en bâtonnets ([iii persistent dans le cytoplasme de l'œuf à côté de mitoclion- dries maternelles dont elles se distinguent nettement par leur forme. M. examine ensuite les critiques auxquelles a donné lieu son travail sur la fécondation chez l'Ascaris. Retzius a montré que la masse mitochondriale introduite dans l'œuf avec le spermatozoïde finissait par se résorber. M. lui oppose les faits observés par Uuesberg et par lui-même, où l'on ne voit pas comment et pourquoi cette résorption pourrait avoir lieu. Vejdovsky a dé- crit un gonflement avec vacuolisation des mitochondries ; comme il em])loie un liquide fixateur très acide, il est possible que ces altérations soient dues au réactif. Quant à Hei.d, il aurait eu sous les yeux un matériel avec alté- rations pathologiques. M. examine ensuite diverses objections : d'abord la soi-disant absence de mitochondries dans certains .spermatozoïdes : cas de Vejdovsky et de Montgomery. Les méthodes employées par ces auteurs ne leur permettent pas d'assurer qu'ils ont certainement bien coloré toutes les mitochondries. Quant à Lillie qui a observé à frais l'abandon de la pièce intermédiaire dans la fécondation de Nereis, on peut lui objecter que les recherches à frais ne sauraient être significatives ici. L'objection d'ordre général de Heidenh.\i.n qui admet que les mitochondries prennent naissance dans le plasma et y sont néoformées, n'est basée sur aucune observation positive. Les observations de LÉvi qui n'a pas va le ehondriome participer à la formation du deutoplasme sont plutôt favorables à l'hypothèse de M., quoi qu'en dise leur auteur. Quant à la fonction éclectique de Regaud, M. ne se la représente pas très bien dans les spermatozoïdes. — Ch. Champy. Gray (J.). — La conductibUitè rh'cln'qiir des œufs fécondés. — La résis- tance au courant électrique d'œufs d'Echinus pris en masse a été mesurée avant et après la fécondation et l'auteur a pu constater que l'entrée du sper- matozoïde produit un accroissement de conductibilité; cet effet est rapide et atteint son maximum 10 minutes après l'addition du sperme aux œufs. Par la suite, cet accroissement de conductibilité s'efface et les œufs reviennent à celle qu'ils présentaient avant la fécondation. — Dans ce travail préli- minaire, l'auteur s'abstient de conclusions théoriques; il indique toutefois que les faits observés peuvent recevoir une explication physique aussi bien qu'une explication chimique. On peut supposer que la fécondation rend l'œuf plus perméable aux électrolytes, ce qui produit une dépolarisation de la membrane; la polarisation se rétablirait un quart d'iieure environ après, par un mécanisme inconnu. — On peut supposer aussi que le spermatozo'ïde apporte avec lui un enzyme qui modifie la constitution du cytoplasme de l'œ'uf en facilitant la libération des ions et en augmentant ainsi la con- ductibilité. Entre ces deux hypothèses l'auteur ne se prononce pas. — M. GOLDSMITH. Brachet (A.). — Action inhibitrice dn sperme d'Annélidc (Sabellaria alreolala) sur la formalion de la membrane de fécondation de l'œuf d'Oursin {Paracentrolus lividus) [III, p]. — Les expériences de l'auteur donnent des indications très intéressantes sur le rôle véritable de la membrane de fécon- dation. Lorsqu'on fait agir sur des œufs mûrs et vierges d'Oursin du sperme de Saliellaria, on ne constate aucune modification ;ipparcnte; mais si l'on fait féconder ensuite ces œufs par le sperme de la mémo espèce d'oursin, on voit qu'ils sont devenus incapables de former une membrane de féconda- tion. A i)art cela, la fécondation se fait normalement et les premiers stades du dévelo])pemcnt se ])oursuivent régulièrement. A partir du stade blastula, II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 57 des anomalies apparaissent : la blastula n'augmente pas de volume; la cavité de segmentation, trop petite et remplie d'un mésenchyme primaire, rend difficile la gastrulation ; les larves n'éclosent pas et ordinairement meurent à ce stade. — Ces anomalies s'expliquent en considérant ce qui se passe dans le développement normal. Après la fécondation, la cuticule de l'œuf se dédouble en une membrane de fécondation, externe, et une membrane vi- telline, étroitement appliquée à l'œuf; entre elles l'espace est rempli par le liquide périvitellin. Pendant le développement, ce liquide filtre dans la ca- vité de segmentation qu'il distend; la membrane vitelline disparait peu à peu, la larve en grandissant finit par rompre la membrane externe et éclôt. Par contre, lorsque la membrane de fécondation fait défaut, le liquide péri- vitellin manque, la larve ne grandit pas suffisamment pour rompre la cuti- cule et éclore. On peut y remédier par le secouage qui produit dans cette cuticule des déchirures et provoque ainsi une éclosion artificielle. Ces expériences montrent le rôle de la membrane : elle ne se rattache à aucun phénomène chimique essentiel pour le développement, comme le voudrait la théorie de LoEn ; la segmentation reste absolument normale en son absence et elle n'intervient que plus tard par une action purement méca- nique. A la fin de sa note, l'auteur rappelle les expériences de Godlewski et de Herlant sur l'action du mélange de sperme de divers Annélides et Mollus- ques avec celui d'Oursin et compare ces expériences aux siennes. Le sperme de Sabellaria, à l'inverse de celui d'autres espèces, n'annihile pas l'action fécondante du sperme d'Oursin. Ces différences spécifiques promettent des résultats très intéressants, analogues à ceux obtenus dans l'étude des sérums. — M. GûLDSMlTH. Moore (A. R.). — Nouvelles recherclies sur l'hybridation hétérogène des Echinodermrs. — Pour provoquer la fécondation des œufs de Strongulocen- trotus par le sperme d'Astéries, Lûeb use de l'eau de mer hyperalcaline. Il admet que le sperme seul est modifié, car il se détruit et s'agglutine après 30 minutes dans la solution, tandis que les œufs dans l'eau hyperalcaline restent intacts, même au bout de 24 heures. M. appuie cette opinion sur de nouvelles expériences. 3 récipients contiennent chacun 50 cmc. d'eau de mer hyperalcaline. Ra- pidement, on fait tomber dans le i^"" une pipette pleine d'œufs de Strong. et de sperme d'Asterias ochracea ; dans le 2", une pipette de sperme seul; dans le .j", une pipette d'œufs seuls. Au bout de 15 minutes les membranes appa- raissent dans le récipient I. On ajoute alors une pipette de sperme dans le vase 3. Cinq minutes plus tard, les membranes se soulèvent en 2, alors qu'en 3 il faut attendre 15 minutes. En 2, le séjour préalable du sperme dans le milieu alcalin gagne 10 minutes; tandis qu'en 3 l'immersion préalable des œufs n'a produit aucun effet. Mais il y a une manière de provoquer la pénétration du sperme étranger normal, en agissant sur l'a-uf. Loeb a sensibilisé les œufs d'Oursins pour les sérums et les extraits au moyen de SrCl-. M. prouve la modification subie par l'œuf sensibilisé en constatant une cytolyse beaucoup plus rapide aux températures élevées (37°-38'^). De là l'idée que les œufs ainsi traités pour- raient se prêter à la fécondation hétérogène rfrms Veau de mer ordinaire. Et 3 en effet, après un passage de 4 àb minutes dans la solution ^ M SrCl^, les o œufs de S. purpuratus sont fécondés par le sperme d'Astérie dans l'eau de mer normale : c'est un nouveau procédé d'hybridation hétérogène. 58 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Dans ce croisement, les él)auclies ne dépassent jamais le stade blastulairc. Or, un traitement consécutif par l'hypertonie augmente nettement la vigueur des blastules nageantes, et s'il dure de 15 à 40 minutes on obtient une abondance de plutei. Le temps d'exposition nécessaire est ici sensiblement plus court que pour les œufs activés à l'acide butyrique (ceux-ci nagent de 50 à 60 minutes). M. en conclut qu'il ne s'agit pas de parthénogenèse, mais plutôt d'un phéno- mène rapi)elant le croisement Splnr'rechinus Q X Chœtoplcrus. cf de Gon- LEWSKi. [11 y a évidemment là 2 actions superposées. Mais l'opposition faite par M. ne me paraît pas justifiée pour autant. Dans l'expérience de Gon- LEWSKi, le problème se ramène à celui de la parthénogenèse traumalique [compliquée iVune inocnlaiion) [III]. Comment se fait-il que l'addition d'un noyau incapable d'amphimixie agisse dans le même sens que l'hypertonie? J'ai émis (1912) une hypothèse sur ce point. Mais ce qui manque le plus dans les résultats de Loeb et de M., c'est l'étude cytologique]. — E. Bataillon. "Wager (H.). — La biologie et la cgtologie de Pohjphagux Etiglen.r. — Po/i//jhagus Eugfenœ est une des quelques Chytridiacées chez lesquelles il existe une sexualité bien prononcée. Ce champignon e.st un parasite de VEuglena viridis. Son thalle, unicellulaire et uninucléaire, est pourvu de délicats pseudopodes qui pénètrent dans les cellules des Euglènes et entraî- nent leur destruction. Un seul thalle peut infester jusqu'à 50 Euglènes. La reproduction de P. Euglenae se fait par des zoospores, qui naissent dans des sporanges : ces derniers se forment soit aux dépens de kystes ou de cellules végétatives ordinaires, soit aux dépens de zygotes. Les zoospores possèdent un seul flagellum à la base duquel on distingue une gouttelette d'huile jaune. Contigu à celle-ci se trouve le noyau : il est entouré par une masse cliromidiale qui s'étend également autour de la gout- telette d'huile. Les zygotes proviennent de la fusion de gamètes uninucléaires, qui ont la valeur de cellules végétatives. Au moment de la conjugaison, le gamète mâle envoie un tube qui vient au contact de la cellule femelle. Le sommet de ce tube se renfle et devient le zygote, dans lequel pénètrent successivement le contenu de la cellule mâle, puis celui de la cellule femelle. Dans le zygote récemment formé, le noyau mâle est plus petit que le noyau femelle, mais il ne tarde pas à s'accroître et à acquérir les dimensions de ce dernier. Puis les deux noyaux expulsent une grande quantité de chromatine sous forme de deux masses chromidiales qui se fusionnent en donnant nais- sance à une grosse sphère granuleuse que l'auteur appelle « chromidio- sphère ». La germination des zygotes a été étudiée en détail sur des échan- tillons fixés et colorés. L'auteur a remarqué que cette germination a lieu en novembre, c'est-à-dire 5 mois après la formation du zygote. A ce moment-là, l'enveloppe extérieure du zygote se déchire et l'ouverture ainsi produite livre passage à une petite protubérance qui se développe en un zoosporange ; celui-ci ne diffère de ceux provenant des cellules végétatives ([ue i)ar sa taille qui est plus petite. La fusion des deux noyaux sexués n'a lieu que dans le sporange. Quant à la division nucléaire, elle ne se produit que dans les spo- ranges et n'a jamais été observée dans les cellules végétatives, ni dans les kystes. — A. de Puvmalv. Chodat (R.). — Etudes sur les Conjuguées. II. Sur la copulation d'un Mongeotia. — L'attouchement préalable semble être nécessaire ici pour la IL ~ PRODUITS SEXLELS. — FECONDATION. 59 production des anastomoses copulatrices. On voit, en effet, les filaments s'écarter à mesure qu'avance la copulation et tout parle en faveur de l'idée que l'excitant qui fait naître chez cette conjuguée les anastomoses copula- trices est bien le contact, l'haptotropisme. Toutefois, il faut admettre que cette sensibilité au contact n'est pas constante, puisque à tout moment les fila- ments en question peuvent se toucher et cependant ne produisent pas de zygote; la sensibilité ne se dénote que dans des cellules qui ont probable- ment atteint un certain degré de maturation. — M. Boubier. b) Moreau (F.). — Recherches sur la reproduction des Mucorinées et de quelques autres Thallophytes. — De ses études sur l'appareil reproducteur des Vauchéries et surtout des Mucorinées, M. eu arrive à conclure que le procédé le plus primitif par lequel la karyogamie parait s'être introduite dans le cycle évolutif des êtres vivants apparaît comme une modification du sporange qui, au lieu de produire des spores, a fourni des éléments en tout semblables à celles-ci. Sauf par la difficulté ou l'impossibilité de continuer leur développement, ces gamètes ont trouvé dans l'autophagie le moyen de se développer. La fusion des deux noyaux ainsi réunis dans la même cellule a transformé ce processus végétatif en une fécondation. Le gamétange se présente ainsi comme l'homologue du sporange et le gamète comme l'homo- logue de la spore. A partir de ce type primitif les organes de la reproduction ont évolué suivant les méthodes qui ont présidé au perfectionnement de la sporulation. Les progrès de celle-ci sont dus d'une part au manque d'indi- vidualisation des spores, d'autre part au déplacement du lieu et du temps de leur formation. Les organes de la reproduction sexuelle ont évolué d'une manière parallèle en suivant les mêmes principes. Manque d'individualisa- tion des gamètes, déplacement de la karyogamie sexuelle paraissent être les facteurs prépondérants de révolution de la sexualité. — F. Péchoutre. Ijindner (P.) et Glaubitz. — Diminution de la formation de zyrjospores dans une culture continue de la souche -j- et — de Phycomi/ces nitens. — Depuis des années, on cultivait, à l'Institut pour l'industrie cïe la fermenta- tion, les deux souches de Phycomyces, de Blakeslee, pour montrer la produc- tion des zygospores sur le mycélium. On remarqua récemment une dimi- nution manifeste dans la tendance à former des supports sporangifères. De nombreuses expériences furent effectuées, mais elles ne révélèrent pas la cause de cet affaiblissement. On se demande s'il ne faut pas incriminer la cliambre froide (à 8" environ) où la culture est conservée. — Henri Micheels. Burlingame (L. Lancelot). — Cône mâle et gamétophyte mâle de l'Arau- caria brasiliensis. — Le cône mâle est très désreloppé et composé d'un grand nombre d'écaillés staminales. Dans le gamétophyte mâle, le nombre des chromosomes est de 8, Le tissu prothallien se forme d'une façon presque identique à celui des Podocarpinées, mais le nombre de ses cellules est plus considérable et on peut compter, dans le grain de pollen mûr, 15 à 25 noyaux prothalliens libres. 11 s'écoule environ uu an entre la pollinisation et la fé- condation qui s'opère vers la fin de mars ou le début d'avril. Aucun ovule n'est encore formé lors de la pollinisation et le tube pollinique n'atteint l'ovule que cinq ou six mois plus tard. La cellule génératrice donne nais- sance à deux cellules-filles (les gamètes mâles), habituellement de grandeur inégale. — P. Guérin. CHAPITRE m lia pai'tlicnog^éuèse Bataillon (E.). — Démonstration définitive de Vinoculation supetyosée à la piqûre en parthénogenèse traumatique. (C.R. Ac. Se, CLVI, S12-815.) [68 Cavara(F.). — Caxi di partenocarpia nelle Gimnosperme. (Bull, délia Soc. bot. itai., 179.) [62 Delage (Y.). — La parthénogenèse peut-elle exister dans Vespèce humaine? (Biologica, n. 29, 129-135.) - • [70 Delage (Yves) et Goldsmith (M.). — La parthénogenèse naturelle et expéri- mentale. (Paris, Flammarion, Bibl. phil. scient., 342 pp., 25 fig., 2 ta- bleaux.) [61 Drze-wina (A.). — La parthénogenèse expérimentale et les questions connexes. (Biologica, III, n" 32, 15 août, 225-233.) [Exposé des théories de Loeb, Delage et Bataillon, surtout de la première; points de contact indiqués entre la théorie de Loeb et cer- tains faits d'action antagoniste des spermes et des sérums. — M. Goldsmith Glaser (Otto). — On inducing development in Arbacia, punctulata together with considérations on Ihe inilialory effect of ferlilization. I. The initiation of development ivith dilute seawaler. (Science, 26 sept, 446.) [67 Goldsmith (M.). — La parthénogenèse artificielle (en russe). (Priroda, II, juin, 734-754.) [Historique des recherches, avec exposé plus dé- taillé des théories de Loeb, Delage, Bataillon et Lillie. — M. Goldsmith Herlant (M.). — Élude sur les bases cgtologiques du mécanisme de la parthé- noqénèse expérimentale chez les Amphibiens. (Arch. de Biol., 505-608, I fig., 3 pi.) [68 Levy (F.). — Ueber kûnstliche Entwicklungserregung bei Amphibien. (Arch. mikr. Anat., LXXXII, H. 2, 65-78.) [69 a) Loeb (J.). — Further experiments on Nalural Death an'd Prolongation of Life in the Egg. (Journ. Exper. Zool., XV, n. 2, 201-208.) [(■)5 b) Lieversibility in artificial parthenogenesis. (Science, 21 nov., 749.) [66 c) Die Ursachc der spontanen Furchung beitn unbefuchteten Seeigelei. (Arch. Entw.-Mech., XXXVI, 626-632, 13 fig.) [66 d) Artificial Parthenogenesis and Fertilisation. (Univ. Chicago Press, 312 pp., 87 fig.) [06 a) Loeb (J.) and Bancroft (F. "W.). — The sex of a parthenogenetic Tad- pole and Frog. (Journ. Exper. Zool., XIV, n" 2, 275-276, 3 fig.) [Deux têtards parthénogénétiques obtenus par la méthode de Bataillon et morts au moment de la métamorphose étaient des femelles. — M, Goldsmith III. — LA PARTHÉNOGENÈSE. 61 b) Loeb (J.) and Bancroft (F. W.l. — Fwllier observations on artificial parthenorjenesis in Frogs. (Journ. Exper. Zool., XV, n° 3, oct., 379- 382.) [70 a) Loeb (J.) and Wasteneys (Hardolph). — The relative influence of weak and slrong bases npon the raie of oxydations in Ihe nnfcriilized egg of the Sea-Urchin. (Journ. biol. Chemistry, XIV, n" 4, .355-3(31.) [63 à) — — T/ie influence of bases upon the rate of oxydations in fertilized eggs. (Journ. biol. Cliemistry, XIV, n^ 5, 459-464.) [64 c) Fhe influence of hypertonic solution upon the rate of oxydations in fertilized and unferliUzed eggs. (Journ. biol. Chemistry, XIV, n° 5, 469- 480.) ' ■ ' [64 d) Is narcosis due to asphyxiation? (Journ. biol. Chemistry, XIV, n° 5, 517-523.) [Voir ch. XIV Overton (J. B.). — Artificial parthenogenesis in Fucus. (Science, 30 mai, 841.) " • [70 Pace (Lula). — Apogamy in Atamosco (Bot. Gazette, LVl, 376-394, 2 pl.) [Dans V Atamosco texana Greene [Zephyranles texana), le gamète mâle offre bien le nombre réduit de chromosomes (12), mais le noyau de l'oosphère en possède 24. 11 n'y a pas de fécondation, et l'embryon se développe par apogamie. — P. Guérin Picard (F.). -- Sur la parthénogenèse et le déterminisme de la ponte chez la Teigne des Pommes de terre. (C. R. Ac. Se, CLVI, 1097-1009.) [Voir ch. XVII Pirotta (R.) et De Pergola (D.). — Parthenocarpia nelV olivoy (Bull, délia Soc. bot. ital., 122-124.) . [63 Shearer (Cress-well) and Lloyd (Dorothy Jordan). — On methods of pro- ducing artificial parthenogenesis in Ec/tiuus csculentus and the rearing of the parthenogenetic plutei through metamorphosis. (Quart. Journ. Micr. Se, LVIII, part. 3, Jan., 523-551, 3 pl.) [67 Voir pp. 58, 104, 105, 107, 404 pour les renvois à ce chapitre. Delage (Y.) et Goldsmith (M"c M.). — La parthénogenèse naturelle et expérimentale. — Le livre de D. et G. est un exposé d'une admirable clarté de la question de la parthénogenèse; une introduction est consacrée aux faits de parthénogenèse naturelle dans le règne animal et aux phénomènes cytologiques de la maturation et de la fécondation; à ce propos les auteurs discutent la question de l'individualité et du nombre des chromosomes; ils admettent que chez les embryons parthénogénétiques, il y a bien au début moitié moins de chromosomes que chez les embryons provenant d'œufs fécondés, mais que plus tard le nombre de chromosomes redevient normal par autorégulation (contre Boveri, Tennent et Hogue, mais d'accord avec une observation inédite d'IlENNEGUv sur des têtards parthénogénétiques); naturellement, si l'autorégulation a lieu, il n'y a plus à parler d'individua- lité des chromosomes. En tout cas, un demi-lot de chromosomes (mater- nels) n'apporte à l'espèce aucune déchéance, puisque D. a pu obtenir des Oursins parthénogénétiques, à l'état parfait, munis d'organes sexuels (huit G2 L'ANNKE BIOLOGIQUE. jeunes Oursins, dont un liexamère; les trois dont le sexo a pu être déter- miné, étaient mâles). La parthénogenèse expérimentale peut être provoquée cliez beaucoup d'espèces (dont la liste complète se trouve à la fin du volume) : excitations mécaniques telles que frottage (Tichumiroff), secouage (0. Hertwig, M.\- TiiKWs), agents physiques parmi lesquels le traitement par des solutions hypertoniques tient une place considérable, facteurs chimiques (solutions salines, action des acides gras, de l'acide carbonique, etc.), enfin facteurs représentés par des substances vivantes empruntées à l'organisme. L'Honnue a donc pu remplacer, pour un nombre considérable d'espèces très différentes, l'intervention mystérieuse du spermatozoïde dans la fécondation par une simple action physico-chimique. Pour expliquer le mode d'action des substances ou agents employés, on a proposé différentes théories explicatives : celle de Loeb, très hypothétique, peut être caractérisée par l'étiquette de morphogénèse chimique: elle est uniquement chimique; l'apparition de la membrane est déterminée par des agents lipolytiques qui attaquent la couche superficielle du cytoplasme ; la premièi-e division nucléaire est la suite d'oxydations déterminées par une solution hypertonique, très légèrement alcalinisée et contenant de l'oxygène, qui déshydrate l'œuf, produit des changements dans les équilibres chimiques et les équilibres de dissociation des électrolytes incorporés au cytoplasme, d'oii naissance d'oxydations; enfin la troisième pliasc (formation de nouvelles divisions, l'œuf étant reporté dans l'eau de mer) est l'effet d'une action auto- catalysante des noyaux déjà formés, qui aboutit à la formation de nucléine , aux dépens du cytoplasme. — La théorie de D. est une morphogénésc colloïdale : les agents parthénogénisants déterminent sur les colloïdes de l'œuf, dans l'ordre qui convient, les coagulations et liquéfactions nécessaires à la formation des membranes cellulaire et nucléaire, des centrosomes, du fuseau achromatique, etc. — La théorie de Lillie est une morphogénésc électrique : les forces, surtout de nature électrique, sont engendrées par les charges des électi^olytes de l'œuf et du milieu ambiant, réagissant les unes sur les autres et ensemble sur celles des granules du cytoplasme ovu- laire; les agents parthénogénisants ont le pouvoir de faire varier la per- méabilité de la membrane de façon à permettre aux ions, porteurs de charges électriques, de traverser cette membrane dans un sens ou dans l'autre, suivant le cas. C'est cette théorie, malgré les critiques dont elle est passible, que D. et G. auraient une tendance à préférer. — La théorie de Bataillon, qui pourrait porter l'étiquette de catalyse organique et hétéroplastique, consiste à inVoqucr l'action accélératrice de substances organiques d'origine nucléaire, introduites dans l'œ'uf par piqûre, en môme temps peut-être qu'une certaine déshydratation produite par l'issue d'une petite quantité d'eau par l'orifice de la piqûre, les œufs étant à sec au moment de l'opération. l-m guise de conclusion finale, D. et G. pensent que sous la diversité des causes apparentes de la parthénogenèse, brossage, chaleur, ions, hypertonie, charges électriques, etc., se cachent un ou quelques facteurs efficients géné- raux, peut-être une modification de tension superficielle, peut-être une réaction chimiciue ou colloïdale, qui serait la vraie cause de la division initia- trice du développement. — L. Cuénot. a) Prédestination, structure, maluralion de Vceuf parlhénogénétique. CavaraiF.). — Cas de parthéiiocarpie chez (le.'< (iymnospermes. — Dans III. — LA PARTHENOGENESE. m le jardin botanique de Naples, C. a observé que cbez Cycas revoluln. dont il n'y a pas d'individus mâles, des ovules non fécondés s'accroissent si bien qu'ils déterminent le développement ordinaire des fruits, avec formation régulière d'un endosperme ; toutefois les archégones restent vides. Il en est de même cliez Euccphalarlos hoiridus. — M. Boubier. Pirotta (R.) et de Pergola (D.). — Y a-t-il parthénocarpie chez l'Oli- vier?— Les auteurs ont observé sur un même rameau trois sortes différentes de fruits, vers l'époque de la maturation ; des ordinaires, des moyens et des petits. Les premiers contiennent généralement une semence avec embryon normal, les moyens et les petits n'ont jamais présenté d'embryon. L'étude embryologique de la fleur et du fruit a montré que : 1° Dans les fleurs très jeunes on observe toujours la présence des ovules, dans lesquels le nucelle, petit, est protégé par un unique et grand tégu- ment, qui forme un long canal micropylaire ; 2" Dans les fleurs plus avancées, on trouve toujours une macrospore ou sac embryonnaire bien développé, dans lequel ont lieu au moins les premiers processus de germination ; 3" Pendant le développement de la macrospore, les tissus nucellairessont digérés et la macrospore pénètre dans le canal micropylaire, de telle sorte que vers l'entrée du micropyle se trouvent les restes des noyaux de segmen- tation de la macrospore ; 4° La fleur est nettement protérandre ; dans les stades précédant l'anthèse, alors que la fleur est encore fermée, les étamines présentent les grains de pollen déjà libres dans les loges; les macrospores au contraire sont complè- tement stériles ; 5'^ Dans beaucoup de pistils sectionnés peu après la chute de la corolle, les sacs embryonnaires offrent ou bien leur contenu organisé ou plus rare- ment ne présentent intacts que les seuls noyaux polaires ; 6'' En aucun cas, les auteurs n'ont retrouvé d'embryons; 7" Ils n'ont pas observé non plus de tubes polliniques. Tous ces faits laissent donc admettre qu'il s'agit bien ici de faits de par- thénocarpie. — M. Boubier. [i] Délerminisme de la parthénogenèse. a) Loeb (Jacques) et Wasteneys (Hardolph). — L'in/luence relative des bases faibles et fortes sur la rapidité des oxydations dans les œufs non fécondés de l'oursin. — Loeb ayant montré antérieurement que les bases faibles sont plus actives, comme agents parthénogénisants, que les bases fortes, les auteurs comparent dans les expériences actuelles l'accélération des oxydations dans les œufs non fécondés de Strong. purpuratus sous l'in- fluence de ces deux sortes de bases. Ils mesurent par le procédé de Wink- LER la quantité d'O consommée pendant un même temps par les œufs dans une eau de mer artificielle (formée par les solutions demi-normales de NaCl, KCl et CaCP dans les mêmes proportions que dans l'eau de mer, solution qu'ils ont trouvée la plus favorable), et par ces mêmes œufs dans cette même solution additionnée d'AzH.OH ou de NaOlL Ils constatent, con- formément à leurs prévisions, qu'il y a parallélisme parfait entre le pou- voir parthénogénisant et le pouvoir accélérateur des oxydations. Ils con- statent que AzH.OH est plus actif que NaOH et que cette action atteint rapidement son maximum d'effet, [tandis que, pour NaOII, l'effet augmente d'une façon continue avec la durée d'action et avec la concentration, jus- 04 L'ANNEE BIOLOGIQUE. qu'à une dose où son action détermine la cytolyso. Ils expliquent ce fait par riiypotlièse que AzlI.jOH diffuse plus facilement dans l'œuf que NaOll. L'accroisseijient des oxydations, par rapport au véhicule neutre pris pour unité, atteint le sextuple pour AzH.jOH à la dose de 1 % de la solution décinormale, et ce taux est le même que celui résultant de l'action du sper- matozoïde. S'appuyant sur l'observation antérieure que les bases (et les faibles mieux que les fortes) déterminent chez Lotlia le gonflement et la dissolution du chorion périovulaire, et cela seulement en présence de l'O, c'est-à-dire par un phénomène d'oxydation, les auteurs concluent par géné- ralisation que, chez l'oursin, le mode d'action des bases dans la parthéno- genèse consiste en une dissolution corrélative de l'oxydation d'une sub- stance dans la couclie corticale de l'œuf. [Sur quelle démonstration certaine se fonde-t-on pour attribuer l'action des bases uniquement à l'ion OH, plus ou moins dissocié, à l'exclusion de toute action directe de l'ion électropo- sitif?] — Y. Delage. U) Loeb (Jacques) et "Wasteneys (Hardolph). — L'influence des bases sur lu rapidité des oxydations dans les œufs fécondés. — Constatant une dif- férence dans les résultats obtenus par WxVRIîurg au sujet de l'action compa- rative des bases fortes et faibles sur les œufs d'oursin fécondés, et cette même action d'après leurs propres expériences sur les œufs non fécondés, L. et "W. soumettent, sur le Strong.purpuratus, à une re vérification les expériences de Warburg. Leur résultat est de confirmer dans leurs traits généraux les conclusions de cet auteur. La conclusion des auteurs est que les bases fortes, telles que NaOH et Az(CoHj).jOH, n'accélèrent les oxydations des œufs fécondés que lorsque la concentration de ces bases dépasse 10-^n ; mais, à cette concentration, elles suppriment le développement. Les bases faibles, telles que AzH.iOH et la méthylamine, n'accélèrent les oxydations que lentement; cela tient à ce que les bases faibles sont si peu disso- ciées qu'elles ne fourniraient la concentration nécessaire des ions OH qu'à un degré de concentration (10-%) incompatible avec le développement des œufs. La question intéressante est de savoir la cause de cette différence d'action entre les œufs fécondés et non fécondés dont les oxydations sont puissam- ment accrues par les bases faibles. Les auteurs émettent sur ce point deux hypothèses : ou bien les bases influencent les oxydations indirectement en déterminant la cytolyse qui, quelle que soit son origine, favorise les oxy- dations; ou bien ces bases accélèrent directement les oxydations, lesquelles déterminent la cytolyse. Dans ce dernier cas, il faudrait supposer que les bases déterminent la liquéfaction d'une substance existant dans la couche corticale, liquéfaction opérée plus facilement par les bases faibles que par les fortes, en raison de leur plus grande diffusibilité. Le spermatozoïde pro- duisant lui-même cette liquéfaction dans les œufs fécondés, on conçoit que sur ces derniers les bases n'ont plus rien à faire et sont inefficaces. [L'hypothèse est ingénieuse, mais c'est encore une substance chimique ajoutée à la longue liste de celles déjà imaginées]. — Y. Delage. c) Loeb (Jacques) et "Wasteneys (Hardolph). — L'influence des solu- tions hyperloniques sur le taux des oxydations dans les œufs fécondés et non fécondés. — I. Les auteurs étudient par les mesures directes la question de savoir si, au second tem])s de la parthénogenèse, les solutions liyperto- siques accroissent le taux d'oxydations dans l'œuf de Stronyylocentrotus. Le résultat est que, tandis que sur les œufs ayant subi le premier temps mais III. — LA PARTHENOGENESE. G5 n'ayant pas formé une membrane, le taux des oxydations est augmenté, chez ceux qui ont formé la membrane il n'est pas modifié. Comment concilier ce fait avec celui, démontré antérieurement, que ces solutions ne sont effi- caces que si elles renferment de l'O? Les auteurs admettent qu'elles déter- minent des oxydations, mais celles-ci, au lieu de s'ajouter à celles détermi- nées par le premier temps, servent à les corriger pour sauver l'œuf de la cytolyse. Cet effet serait obtenu par le fait que les oxydations du second temps ou bien détermineraient la destruction d'une substance nuisible produite parle premier, ou bien fourniraient une nouvelle substance qui manquerait dans l'œuf. — II. Des mensurations directes montrent que, chez les œufs fécondés, le traitement hypertonique n'accroît pas le taux des oxydations, contrairement à l'opinion de Warburg qui indique dans ces mêmes condi- tions un accroissement pouvant aller jusqu'au triple. — III. Par contre, les auteurs trouvent que les œufs non fécondés et non soumis au premier temps de la parthénogenèse et, par conséquent, sans membrane, subissent, par l'effet de la solution hypertonique, une augmentation du taux des oxydations qui va jusqu'au triple, tandis que Warburg a trouvé à Naples pour le même cas une augmentation allant jus([u'au décuple. Cette action vient confirmer l'idée que la formation de la membrane est un phénomène d'oxydation, car c'est seulement chez les œufs où le traitement hypertonique détermine la forn^ation d'une membrane (comme cela arrive pour un certain nombre d'œufs non soumis préalablement au premier temps) qu'a lieu cette aug- mentation des oxydations. — Ces déductions s'appuient sur le fait que l'ad- dition d'une base faible à la solution hypertonique n'augmente pas le résultat fourni par la base faible seule, pour la raison que celle-ci est capable de pro- duire à elle seule le résultat total au point de vue de la formation d& la membrane. Pour les bases fortes, c'est l'inverse, car alors les deux agents, base forte et solution hypertonique, étant l'un et l'autre incapables de pro- duire la formation de la membrane dans la totalité des œufs, mais pouvant la produire dans un certain nombre, les effets s'ajoutent. — V. Les expé- riences montrent un parallélisme entre l'augmentation du taux des oxyda- tions et le degré de la cytolyse. La'saponine qui produit une cytolyse totale fournit un taux d'oxyiations égal à celui de la fécondation par le sperme. C'est donc bien la cytolyse et, par conséquent, le processus membranogène qui est responsable des oxydations. — En résumé, la solution hypertonique augmente le taux des oxydations exactement dans la mesure où elle contri- bue à la formation de la membrane. — Y. Delage. a) Loeb (J.). — Suite d' expériences sur la mort naturelle et la prolongation de la vie de Vœuf. — Les expériences antérieures ont montré que l'œuf vierge n'a qu'une vie très éphémère et qu'il faut, pour le sauver de la mort, le soumettre soit à la fécondation, soit à l'action des agents de la parthéno- genèse. Dans ce dernier cas, l'opération comporte deux parties : le traite- ment membranogène et le traitement hypertonique. On peut se demander si l'un des deux est, à l'exclusion de l'autre, responsable de la prolongation de la vie de l'œuf. Après le traitement membranogène l'œuf se détruit dans un temps très court, s'il n'est pas soumis au traitement hypertonique; ce n'est donc pas à ce traitement membranogène que l'on peut attribuer le résultat. Il devient possible d'isoler le traitement hypertonique par le fait que l'on peut, dans une variante du procédé, commencer par lui. Il apparaît dans ce cas que l'œuf peut attendre beaucoup plus longtemps le traitement mem- branogène qui doit compléter le résultat. Tant que l'œuf reste vivant, les effets du traitement hypertonique se maintiennent; mais néanmoins, si le l'année biologique, XVIII. 1913. T) G6 ^ L'ANNÉE BIOLOGIQUE. développement n'a pas lieu, la durée de la vie de l'œuf ainsi traité n'est pas plus loiiiîue que colle de l'tcuf vierge. 11 résulte de là qu'aucun des doux traitoments ne peut à lui seul revendiquer le résultat, lequel doit être attribué à leur collaboration. — Y. Delage. /;) Loeb (Jacques). — RéversibiliU' dans la parthénogenèse arti/lcielle. — Si après avoir traité des œufs dWrbacia avec la solution alcaline seule, ou bien avec l'alcaline et l'hypertonique, on les remet à l'eau de mer contenant une certaine proporiion de NaCl ou d'hydrate do chloral, on les voit revenir à la phase de repos et se présenter et se comporter comme des œufs non fécondés. Le processus de détermination du développement de l'œuf par les acides ou les alcalis est donc réversible. Ce qui est réversible, c'est le chan- gement superficiel. Mais la nature du changement réversible échappe. On remarquera que la réversibilité observée chez Arbacia manque chez Slron- gylocenlrolus. — H. de Vakignv. c) Loeb (J.). — La cause de la segmentation spontanée chez les œufs vierges d'Oursins. — La segmentation spontanée, si fréquente chez les œufs d'As- téries qui, sans fécondation, et à la suite d'un secouage modéré, peuvent donner même des larves, s'observe aussi chez les œufs d'Oursins abandon- nés un certain temps dans l'eau de mer. Mais chez Arbacia et Strongylo- centrotus purpuratus le clivage est plus rare; il ne s'observe que sur les œufs de certaines femelles et ne dépasse guère les stades à 2 ou 4 cellules ; en tout cas, même si on agite les matériaux, on n'obtient pas de larves. Après 24 ou 48 heures dans l'eau de mer, certains œufs de Strongylocentr-otus (et sur 5 % des femelles au maximum) montrent une membrane; mais' la cavité qu'elle limite n'est pas dilatée par l'eau de mer; cette membrane est à peine détachée de la couche gélatiniforme qui revêt la surface du plasma. Seuls les œufs à membrane se divisent : c'est exactement le même tableau que pour les œufs frais traités par un acide gras. Dans les deux cas, la segmentation mène à la cytolyse. Dans les deux cas, le clivage va plus loin à température basse (jusqu'au stade à 16 cellules). Dans les deux cas, on rectifie l'évolution et on obtient des larves en traitant L'œuf à membrane par une solution hypertoni- que. La membrane formée spontanément a donc la même signification (jue celle engendrée artificiellement par les acides et les bases. La modification superficielle pourrait être rai)portée ici à une certaine proportion de NaOH dans le milieu. La susceptibilité varierait avec les femelles. — A. Bataillon. d) Loeb (J.). — La parthénogenèse artificielle et la fécondation. — Cet ou- vrage est une traduction du volume portant le titre de : Die chemische Enl- ivicklungserrcgung des tierischen Lies, analysé dans le vol. XIV de VAnn. Diol. (p. 70). Cependant, il s'y trouve quelques parties nouvelles relatives à des faits encore inédits à l'époque de l'édition allemande ou à des apprécia- tions que l'auteur n'avait ])as encore formulées. C'est à ces quelques parties nouvelles que nous bornerons la présente analyse. A la théorie de Lillie L. ^ objecte que les expériences de Me Clendon ne sont pas si significatives à son \ a})pui que leur auteur paraît le croire. Il estime que l'augmentation de conduc- -î tibilité des œufs après la fécondation ne prouve ])as une augmentation de la perméabilité, parce qu'elle peut s'expliquer par une augmentation de la dis- sociation des électrolytes de la membrane. A l'augmentation de perméabilité il objecte aussi que la pénétration des bases fortes ou faibles n'est pas plus facile dans les œufs fécondés que dans les non fécondés. Lnfin, l'idée que le traitement hypertonique sert à supprimer chez l'œuf la perméabilité exa- III. — LA PARTHENOGENESE. 07 gérée due au premier traitement, est infirmée par le fait que le traitement hypertonique peut être appliqué avant l'autre et conserve néanmoins son efficacité pendant 24 heures et plus. — A propos des expériences de Bataillon, Li. émet l'idée que le premier temps, la piqûre, ne serait qu'une autre forme du même facteur par lequel les œufs d'Astéries forment une membrane sous l'influence de l'agitation, et il estime qu'au second temps, l'inoculation de leucocytes mérite confirmation. Nous ferons remarquer que l'interprétation de Bataillon n'est pas liée à l'introduction des leucocytes eux-mêmes, mais seulement à celle d'une substance d'origine animale ; quant à cette dernière, elle paraît aussi rigoureusement démontrée que pas une des conclusions de la théorie de Loeb. — Enfin, à propos de la méthode de Delage, L. considère que l'emploi du tannin est une superfétation inutile et que le résultat dé- pend uniquement de l'ammoniaque et de la solution hypertonique, en sorte que le procédé de Delage se ramènerait finalement à l'un des siens. C'est gratuitement ne pas tenir compte du fait maintefois constaté par Delage qu'en supprimant le tannin de la méthode, on réduit à un petit nombre de segmentations éparses le pourcentage considérable obtenu avec le tannin. Enfin, à l'objection si souvent rééditée par lui que la solution sucrée de De- lage est hypertonique, nous répondons une fois de plus que des résultats encore très satisfaisants sont obtenus avec une solution saline sans sucre, à laquelle ne s'applique pas la distinction entre les qualités isotonique et isos- motique sur laquelle L. fonde son objection. — Y. Delage. Shearer (Cresswell) et Lloyd (Dorothy Jordan). — Méthodes pour provoquer la parthniogcnèse artificielle chez l'Echinus esculentus et élevage des pluteus par thénogéné tiques au delà de la métamorphose. — Les méthodes employées étaient : celles employées en premier lieu par Loeb (méthode au MgCr^j et par Delage (méthode à l'IICI) ; puis la méthode définitive de Loeb (acide butyrique -4- eau de mer hypertonique), la méthode définitive de De- lage (tannin -\- ammoniaque) et enfin la combinaison de ces deux méthodes (acide butyrique d'abord, tannin -\- ammoniaque ensuite). Ce dernier procédé a donné le plus grand nombre (90 °/o) de blastules, mais les larves n'ont pas pu être élevées jusqu'à la métamorphose, contrairement à celles obtenues par la méthode de Loeb, quoiqu'en nombre moindre (60 o/o). Il est possible, d'ailleurs, d'après les auteurs, que cette différence tienne à des conditions particulières de la saison, les deux séries d'expériences ayant été faites en deux années. — Les pluteus parthénogénétiques présentent, comparés à ceux issus de la fécondation, certaines particularités : rapidité de la croissance plus grande au début, plus petite à mesure qu'on s'approche de la métamorphose, une certaine asymétrie des bras. De plus, le nomlore de chromosomes est chez eux réduit de moitié. — L'élevage a pu être poussé assez facilement jusqu'à la métamorphose, mais cette dernière étant ralentie, il s'écoulait un temps trop long entre la résorption du pluteus et la formation de la bouche et de l'anus chez le jeune oursin. Il en résultait un défaut de nourriture et un affai- blissement qui fait périr à ce moment la plupart des larves. — M. Goldsmith. Glaser (Otto). — Développement provoqué chez Arbacia punctulata et con- , sidérations sur l'effet initiateur de la fécondation. I. Initiation du développe- ment par Veau de mer diluée. — Dans l'eau de mer 25 additionnée de 75 H'-O distillée, la membrane de fertilisation se montre : les œufs se segmentent si on les met à l'eau de mer normale ou hypertonique. L'extrait d'ovaires écrasés détermine la segmentation des œufs, mais sans qu'il se montre de membrane. L'auteur pense que la membrane se forme avant l'entrée du 68 L'ANNEE BIOLOGIQUE. spermatozoïde, à l'état naturel. Mais il n'y a pas de relation nécessaire entre la fécondation et la membrane. Les agents qui provoquent le développement agissent en augmentant la perméabilité de Tenveloppe, ce qui permet à l'œuf de se débarrasser de substances hostiles aux oxydations. — 11. de Varignv. Bataillon (E.). — Démonstraliondé(lnilive de rinocvlation superposce à la piqûre en parlhénogéncse traumaliquc. — Les expériences de O. et G. Hertwig sur la fécondation des œufs de grenouille par des spermatozoïdes irradiés (voir p. lOÔ-lOG) comportent une conclusion absolument identique à celle que B. avait déjà déduite de ses expériences antérieures: insuffisance de la simple piqûre et nécessité de l'introduction d'un élément organique pour un véritable développement. Dans la présente note, il précise le phénomène. Après avoir débarrassé les œufs de leur gangue par le cyanure de K, il les partage en trois lots qu'il soumet respectivement à l'action des 3 constituants du sang de cheval défibriné : le sérum, les globules rouges et les globules blancs. La piqûre ne produit rien chez les œufs du premier lot, 1 % au maximum chez ceux du second et jusqu'à 75 % chez ceux du troisième. Les leucocytes sont donc seuls les éléments actifs; le petit pourcentage de développement dans le 2" lot s'explique par la présence de quelques leuco- cytes parmi les hématies. Un noyau ou un fragment de noyau sont donc nécessaires pour provoquer le développement. Les expériences des Hertwig sont susceptibles de la même explication. — M. Goldsmith. Herlant (Maurice). — Etude sur les bases cytolugiques du mécanisme de la parthénogenèse expérimentale chez les Amphibiens. — H. se propose de chercher, dans une étude cytologique approfondie de la parthénogenèse ex- périmentale, les bases d'une théorie du mécanisme de la fécondation nor- male. Au moyen d'un stylet de verre il pique les œufs dont il veut provoquer le développement parthénogénésique. Il utilise non pas les œufs pris dans l'oviducte de liana fusca, mais ceux qui proviennent de pontes provoquées en exerçant à la main une légère pression d'avant en arrière sur l'abdomen de la grenouille. Si les œufs piqués n'ont pas été préalablement arrosés de sang, ils n'évoluent jamais de manière à atteindre le stade blastula ni même le stade morula. Leur segmentation se borne à l'apparition de quelques sil- lons superficiels incomplets, tardifs, ou même à de simples plissements plus ou moins fugaces. Si les œufs ont été arrosés de sang de grenouille avant d'être piqués, il en est autrement. Leur segmentation débute 35 à 45 minutes plus tôt que chez les œufs simplement piqués. Dans certains œufs on ob- serve d'abord la formation d'un sillon bien net qui atteint le pôle blanc. Ce- pendant, de 50 à 75 p. 9é ne subissent pas cette segmentation régulière. Parmi ceux qui la subissent un grand nombre arrivent au stade gastrula mais périssent ensuite pour la plupart. Sur 10.000 à 12.000 œufs piqués, l'auteur a obtenu environ 200 larves parthénogénétiques et seulement 3 dé- buts do métamorphose. Au point de vue cytologique, H. constate d'abord le fait suivant : tous les œufs simplement piqués expulsent le second globule polaire, et la matura- tion de ces œufs s'achève exactement comme elle le ferait à la suite de la pénétration du spermatozoïde à leur intérieur. Mais ensuite, autour du pro- nucleus femelle, s'établit un système de zones concentriques pigmentées ou non, qui ne se produit pas dans l'œuf fécondé. Un centrosome apparaît au voisinauo du pronucleus femelle, ce qui ne se produit pas non plus dans l'œuf fécondé. Au contraire, l'achèvement de la maturation, la contractinn de l'œuf et l'expulsion de substance liquide par celui-ci, l'apparition d'un ? III. — LA PARTHENOGENESE. 69 « croissant gris s et la « stabilisation des localisations germinales » se pro- duisent dans l'œuf parthénogénétique comme dans l'œuf fécondé. Il se produit ensuite, dans l'œuf qui a seulement été piqué, aux dépens du pronucleus femelle, une mitose bipolaire dont l'auteur n'a pu constater l'a- chèvement, mais qu'il considère comme donnant naissance à deux noyaux- filles, car dans certains œufs il a vérifié la présence de deux noyaux. Le protoplasma externe, au lieu de montrer l'existence d'un plan de segmenta- tion normal correspondant à la première cinèse, présente seulement, nota- blement plus tard, un, deux, trois ou plusieurs plissements superficiels qui n'atteignent jamais le pôle inférieur. — Les deux premiers noyaux apparus dans l'œaïf peuvent du reste se multiplier à leur tour, par karyokinèse, sans que jamais le protoplasma se segmente comme il le fait dans la segmentation normale. Au bout de 15 à 20 heures, tous les œufs simplement piqués sont morts. — Dans les œufs souillés de sang ou de lymphe avant d'être piqués, il se forme, dans le protoplasma placé au voisinage de la région piquée, de nom- breux petits asters qui deviennent les centres de formation d"« énergides ac- cessoires », c'est-à-dire tiennent sous leur dépendance une partie du proto- plasma ovulaire, ce qui diminue considérablement l'étendue définitive de l'énergide femelle. Lorsque le pronucleus femelle entrera en division, il le fera en subissant l'influence d'une masse de protoplasma beaucoup plus pe- tite que dans le cas de l'œuf simplement activé. L'énergide femelle est en outre refoulée vers la périphérie, par suite du développement des énergides accessoires. La segmentation est ainsi facilitée et c'est ce qui expliquerait l'existence, dans l'œuf piqué après avoir été souillé de sang ou de lymphe, de segmentations normales, c'est-à-dire semblables à celles qui se produisent dans l'œuf fécondé. On comprend ainsi qu'il se produise des larves parthé- nogénétiques dans l'œuf piqué et préalablement souillé de sang, tandis qu'il ne s'en produit pas dans l'œuf simplement piqué où la 1'''= mitose elle-même n'est pas suivie d'une division normale du cytoplasma de l'œuf. L'auteur conclut que d'une manière générale l'activation de l'œuf, c'est-à- dire « la réalisation de l'ensemble des conditions nécessaires pour que l'œuf passe de la phase maturation à la phase segmentation », qu'elle soit produite par la pénétration d'un spermatozoïde (fécondation normale) ou par la piqûre de l'œuf souillé de sang ou non, « crée l'individu futur par la stabilisation des localisations germinales ». Au point de vue physiologique, « l'activation crée également l'individualité de l'embryon par la formation de l'énergide dont l'œuf se pourvoit à ce moment ». — A. Lécaillon. Levy (Fritz). — La parthétiogénèse expérimenlale chez les Amphibiens. — F. L. a provoqué la segmentation de 8.000 œufs de Batraciens en piquant ces œufs à l'aide d'un fil de platine humecté de sang maternel ou d'eau salée. Il a obtenu la segmentation de 800 œufs, surtout chez la grenouille. La segmenta- tion se fait souvent suivant des processus bizarres et avorte. Vingt-quatre œufs seulement se sont développés jusqu'au stade gastrula, et onze larves sont sorties de l'enveloppe gélatineuse pour mener la vie de têtards libres. Deux se sont métamorphosés en grenouilles, l'une a vécu environ un mois, l'autre seulement trois jours. Les têtards parthênogénétiques sont constamment plus petits que les témoins et sont fréquemment affligés de diverses monstruosités (spina hiflda, etc.). Les noyaux sont plus petits; ils ont un nombre de chromosomes demi-normal. L. a ainsi dissocié les phénomènes de la fécondation, séparant les excitants de la segmentation des phénomènes de fusion nucléaire. Pour tirer au clair tous ces phénomènes en opérant sur une espèce dont la sperma- togénèse normale soit parfaitement connue, il choisit la spermatogénèse de la 70 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. grenouille. [11 semble avoir sur cette question des notions un peu schémati- ques]. Il se propose aussi d'étudier la spermatogénèse de grenouilles parthéno- génétiques à nombre de chromosomes réduit, s'il arrive à les élever jusqu'à l'âge de la maturité sexuelle. Si les animaux ainsi oi)tenus se montraient incapables de produire des gamètes, il faudrait considérer ce développement non comme une parthénogenèse expérimentale, mais comme une segmen- tation dégénérative donnant cependant un individu complet. — C. Ciiampv. b) Loeb (J.) et Bancroft (F, W.). — Suite (T oHer valions sur la parthé- nogrnèse artificielle chez les Grenouilles. — Des élevages de têtards })arthé- nogénétiques ont été faits dans le but d'étudier leur sexe. La parthénogenèse a été provoquée par piqûre; dans quelques cas les œufs ont été au préalable badigeonnés avec du sang, mais cela n'a pas augmenté le pourcentage de têtards. Kuschakewitscii a émis l'idée que les jeunes grenouilles sont souvent hermaphrodites; il a donné en même temps des indications nécessaires pour distinguer entre ces formes intermédiaires qui peuvent contenir des produits génitaux femelles et les femelles véritables. L. et B. ont examiné une gre- nouille parthénogénétique qui a péri vers la fin de la métamorpliose et ont conclu que c'était bien là une de ces formes intermédiaires, présentant des indices d'une transformation en mâle. Un têtard parthénogénétique, examiné en même temps, n'a fourni aucune indication sur son sexe, en raison, croient L. et B., de la mauvaise fixation des produits sexuels. — Une grenouille provenant d'un œuf fécondé de la même femelle, examinée quatre mois après la métamorphose, montrait nettement des produits sexuels mâles. Ces obser- vations semblent confirmer les vues de Kuschakewitscii. — M. Goldsmith. Overton (J. B.). — Parthénogenèse artificielle chez le Fucus. — L'auteur a opéré sur le vesiculosus en faisant agir sur les ovules une solution d'acide ras (butyrique, etc.), comme l'a fait Lceb. Une membrane se forme rapide- ment, et le développement se produit, l'ovule devenant piriforme, et se segmentant. — H. de Varigny. Delage (Y.). — La parthénogenèse peut-elle exister dans l'espèce humaine? — Cette question, à laquelle toutes les expériences de parthénogenèse expé- rimentale nous obligeaient de répondre par la négative en raison de l'im- possibilité d'appliquer les procédés parthénogénisants ordinaires au dévelop- jjement de l'œuf des mammifères, se pose maintenant de nouveau grâce aux expériences des IIertwig sur l'action du radium. On connaît les résultats de ces expériences. Les spermatozoïdes irradiés au delà d'une certaine limite étant devenus incapables de fusionner leur chromatine avec celle de l'œuf, agissent simplement comme excitants d'un développement parthénogéné- ti(iue, et c'est cela qui fait entrevoir des possibilités de parthénogenèse dans l'espèce humaine. L'influence qu'exerce l'irradiation peut être exercée éga- lement par divers poisons que l'homme peut absorber : alcool, morphine, co- ca'ïne, nicotine, puis le virus syphilitique, etc. Un .spermatozoïde modérément intoxiqué produirait des malformations, mais si cette intoxication dépasse une certaine limite, il peut perdre absolument son pouvoir fécondant et deve- nir un agent de parthénogenèse. Pour s'assurer de l'existence réelle de ces cas de parthénogenèse humaine, les médecins qui suivent une même famille pendant plusieurs générations peuvent fournir des données intéressantes. Il faut envisager aussi la possibilité chez l'homme de phénomènes observés dans certains croisements, le sperme étranger agissant comme agent parthéno- génisant. Peut-être la même disharmonie entre les chromatines paternelle et maternelle existe-t-cUe dans le croisement des races humaines. — M. Goldsmith. ^ CHAPITRE IV LiSk. ■'cpi'Ofluclioii asexuée. Bordas (L.). — Sur uncas de bourgeonnement latéral chez un Lombric {Lum- bricus herculeus Savigny). (C. R. Ac. Se, CLVI, 1563-1564.) [Cas d'un Lombric présentant un rameau caudal, avec retentissement sur l'anatomie des organes internes. - M. Goldsmith Boucherie (E.). — Les phénomènes cytologiques de la sporogénése chez le Barbula miiraUs. (G. R. Ac. Se, CLM, 1692-1694.) [74 Fermor (X.). — Die Bedeutung der Encystierung bei Stylonychia pustidata Ehrbg. (Zool. Anz., XLIl, n" 8^ 380-383.) [72 Jennings (H, S.). — The eff'ect of Conjugation in Parameciu?n. (Sourn. Exp. Zool., XIV, 280-391.) [Voir ch. XII Joseph (H.). — Ziir Fraqe der Làngsteilung beim Silsswasserpolgjien. (Zool. Anz., XLIII, n° 2, 74-78, 3 fig.) ' ' [72 Minkie-wicz (R.). — Études sur les Lnfusoires syndesmogames, à gamontes et gamètes. (Bull. Ac. Se. Cracovie, 742-749.) [72 Moreau (F. et M""'). — Sur l'action des différentes radiations lumineuses sur la formation des conidies du Botrytis cinerea Pers. (Bull. Soc. Bot. de France, 4'^ série, XXIIl, 80-82.) En employant la méthode de spec- tres purs, les auteurs paraissent avoir fixé un point sur lequel existaient des résultats contradictoires, à savoir que les conidies du. Botrytis cinerea se sont formées dans les rayons bleus et violets. Sous les radiations vertes, jaunes, oranges, rouges, le Champignon n'a pas fructifié. — F. Péchoutre Mrazek (Al.). — Enzystierung bei einem SUsswasseroligochœten. (Biol. Centralbl., XXXIII, 658-666, 6 fig.) [72 Mûller (G.). — Einige F aile von Doppelbildung und Concrescenz bei Hydroiden. (Zool. Anz., XLII, n'^ 3, 104-112, 8 fig.) [73 Potts (F. A.\ — Stolon formation in certain species of Trypanosyllis. (Quarterly Journal, LVIII, 411-446, 8 fig., 2 pi.) [73 Sauton (B.). — Sur la sporidation de V Aspergillus niger et de l'Aspergillus fumigatus..{kim. Inst, Pasteur, XXVll, n° 4, 328-335.) [74 ■Woodruff (L. L.). — Dreitausend und dreihundert Generationen von Para- mœcium ohne Konjugation oder kiïnstliche Beizung. (Biol. Centralbl., XXXIII, 34-36, 1 fig.) [Voir ch. XII 72 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) lieproductioii par division. Joseph (H.). — Sur la question de la division longitudinale des IJydres. — L'auteur cite un exemple de polype double qu'il observe chez Vllydra fnscn et qu'il considère comme un cas de division lon.aitudinale. Chacun des deux polypes montrant une grande similitude portait des gonades au même état de développement, ce qui exclut d'après J. l'idée d'un bourgeon- nement; il n"y avait pas eu migration des gonades d'un polype générateur à lui bourgeon et ce cas ne cadrait pas avec les phénomènes dus à un état de dépression. J. signale aussi des variations du type chez le Podocoryne carnea, où il observa d'une part la formation do polypes au milieu des bourgeons de méduses, d'autre part l'apparition sur un polype d'un autre polype rudimen- taire sans bouche ni tentacules et porteur de méduses. — Armand Billard. Mrazek (AL). — Venkyslement d'un oligochèle d'eau douce. — M. a trouvé dans certaines localités qui dessèchent en été des oligochètes du genre Claparèdeilla. Transportés au laboratoire, ces vers n'ont pas tardé à s'entourer — chacun pour soi — d'un kyste nniqueu.i à l'intérieur duquel ils semblent se reproduire par voie asexuelle, c'est-à-dire se diviser. Du moins, en pratiquant des coupes à travers ces kystes, M. y a toujours trouvé plusieurs petits individus. — J. Strohl. Fermer (X.). — La sir/niflcalion de l'cnhystemenl chez Stylonychia pits- tulata Ehrbg. — Le souci de se protéger n'est pas la seule cause de l'enkys- tement, car F. a vu ses animaux, dans des conditions en apparence con- stantes, s'enkyster deux fois en trois mois. 11 n'y a pas eu conjugaison dans les cultures. Au début de l'enkystement, l'appareil nuléaire est normal et comprend deux macronucléi et deux micronucléi (rarement davantage). Mais bientôt les deux macronucléi se fusionnent, émettent leur chromatine dans le plasma et dégénèrent. Les micronucléi se fusionnent entre eux à leur tour, mais le noyau résultant, loin de dégénérer, grossit; des particules chromatiques s'accumulent à son intérieur et forment deux micronucléi, qui sont ensuite émis au dehors. Le gros noyau se divise plus tard en deux par étranglement, et reforme ainsi les deux macronucléi. Après une période de multiplication par division, l'appareil nucléaire paraît donc usé et doit être renouvelé. Ce rajeunissement peut être obtenu par conjugaison. Mais dans les cultures où celle-ci (on ne sait pourquoi) n'a pas lieu, le renouvel- lement est opéré pendant l'enkystement aux dépens des anciens micronu- cléi. — A. Robert. Minkie-wicz (R.). — Etudes sur les Infusoiressyndesniogames, à gamontes ci gdhtèles. — M. a trouvé à Uoscoff, dans les mues de Pagures, deux genres d'Infusoires pourvus de chromatophores et présentant une véritable schizo- gonie. Chez /-'o///,s7n'ra,, l'individu se divise transversalement, puis chaque in- dividu-lille se .subdivise de même par une série de plans transversaux. Il se forme ainsi une chaînette de ])etits individus, normalement au nombre de 32, qui se séparent ensuite et sont fort difierents de leur parent. Ce sont de véritables mérozoïtes. Dans l'autre genre, Gymnodinioides, il se forme aussi des mérozo'ites, mais sous un kyste et i)ar des divisions plutôt radiaires. Dans toutes ces divisions, le macronucléus présente des modilications assez complexes et bien différentes d'une simple amitose. Le grand intérêt de ces animaux réside surtout dans leur mode tout IV. - LA REPRODUCTION ASEXUEE. 73 particulier de conjugaison, auquel M. a donné le nom de sj/ndesmogamie. Deux individu.s .s'accolent, mais au lieu de se conjuguer, ils se divisent par une série de plans transversaux, de façon à former deux chaînettes accolées. C'est entre les paires transversales que se produisent les conjugaisons; et il est remarquable que les divisions qui ont formé les chaînettes, et plus tard tous les phénomènes complexes de la conjugaison, même les anoma- lies s'il y en a, soient rigoureusement synchrones et identiques dans tous les individus-filles : il y a, dit M., corrélation cijtof/amique parfaite. Les deux phases essentielles du phénomène, accouplement et caryogamie, sont ici complètement séparées et on peut chercher des causes physiologiques différentes à chacune d'elles. Comme on le voit, les petits individus qui se conjuguent ont la valeur de gamètes, et ce sont des gamontes qui s'accou- plent, comme chez les Grégarines. Et la ressemblance est encore accrue, ciiez Gymnodinioides, par le fait que les deux gamontes s'entourent d'un kyste commun, à l'abri duquel se passent les phénomènes ultérieurs. — A. Robert. P) Reproduclion -par bourfieonnemenl. Millier (C). — Quelques cas de gémination et de concrescence chez- les Hy- droïdes [VI, 3, aj. — M. a observé des hydranthes doubles chez Ifydractinia echinala, Cordijlophora lucuslris, Bougainvillia frulicosa et Eudendrium rameuin. Il ne cite que Pkice comme ayant rendu compte de cas sembla- bles, mais V.\N Beneden chez Hydractmia echinato, et Billakd chez Clava squamata en ont aussi signalé. Quatre causes peuvent être envisagées pour la naissance de ces doubles hydranthes : effets de dépression, division à partir du pôle distal, lésion latérale d'un hydranthe normal et enfin concrescence de deux ébauches. La dépression a pour effet chez l'Hydre de provoquer la formation de bourgeons distaux qui par fusion avec l'Hydre mère donnent une gémination, comme il a été reconnu par Hertwig, Koch et Frischoltz; mais l'effet dépressif ne pourrait guère être envisagé, d'après M., dans les cas observés par lui, que chez Bougainvillia fruticosa comme cause de gémination. Pour les autres cas les trois autres causes peuvent être invoquées avec une égale vraisemblance et seulement de nouvelles observations et des expériences pourraient décider laquelle est efficiente. M. observa aussi un cas curieux de concrescence chez Coryne pusilla : deux hydranthes étaient unis entre eux par leur hypostomeet il est vraisem- blable que ce fait est dû à ce qu'une même proie fut avalée par les deux hydranthes en même temps. M. décrit aussi la fusion des extrémités de deux colonies d'Agaophenia helleri; ce fait fut signalé par Nutting, mais l'auteur n'en a pas connaissance. — Armand Billard. Potts (F. A.). — Formation de stolons [nombreux en amas] chez certaines espèces de Trypanosyllis. — P., ayant trouvé en Colombie britannique des Trypanosyllis gemmipai'a, complète, sur un mode remarquable de stoloni- sation, les descriptions déjà faites d'après un petit nombre d'exemplaires de cette espèce et d'autres voisines. — Bourgeonnement. A la région ventro-ter- minale un coussinet prolifère à sa partie antérieure et par rangées une à deux centaines de stolons ; en même temps se développe en arrière une queue, ordinairement longue, au contraire tardive chez Tr. Crosslandi, et pourvue d'un intestin, prolongement de celui de la souche; les stolons, lors 74 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de leur séparation en arrière, n'ont pas d'intestin, mais présentent une tète, simplement tétraglène, dioère seulement chez '/'/•. Crosslandi par exception dans le genre; la queue et les stolons se gonflent de produits génitaux et c'est probablement cette maturité qui provoque leur formation. P. distingue 3 modes de bourgeonnement multiple de stolons chez les Syllidiens : linéaire, formation terminale })roduisant une chaîne {Aulolylm, Myrianide); laléral, donnant un ensemble ramifié {Syllis rarnosa); collatéral, \)air l'activité pro- liférante d'un coussinet ventro-terminal {Tryjtanosyllis geriniiijjara, ?= Tr. misa/iiensis, Tr. Crosslandi, Tr. in(iens) ; il dérive ce dernier mode de l'exa- gération du processus de Tr. Krohnii-zebra, la queue, qu'il a vue dans un cas chez Tr. gemmipara se détacher avant les stolons et pourvue d'une tète, n'étant que le stolon plus ou moins tardivement développé, et les bourgeons représentant avec multiplication le nouveau bourgeon ventral. P. remarque que le plus souvent les bourgeonnements latéral et collatéral se trouvent chez des formes spongicoles. — Hisloloyie. L'endoblaste ne prend pas part au développement et les stolons sont dépourvus d'intestin. Des leucocytes envahissent le mésoblaste du bourrelet, les bourgeons naissent par l'établis- sement dans l'ectoblaste de centres de prolifération. Le mésoblaste y pénètre et se groupe d'abord en masse ventrale. La segmentation y apparaît par la formation de septa, puis par différenciation d'épithéliums péritonéaux. La souche envoie dans le bourgeon des faisceaux musculaires et des nerfs pro- bablement provisoires, jusqu'au développement propre de la chaîne ner- veuse. La segmentation s'étend à l'extérieur et s'accentue par la formation de soies. Les gonades résultent de saillies de la masse principale mésoblas- tique. Le bourrelet est graduellement absorbé par le développement des stolons. — Aug. Michel. y) Reproduction par spores. Boucherie (E.). — Les phénomènes cytologiques de la sporogénèsc chez- le Barbtila rnuralis [I, 3]. — La division transversale du spirème précède la division longitudinale. Les chromosomes se forment suivant le mode para- syndétique de Grégoire (dédoublement longitudinal). — M. Gard. Sauton (B.). — Sur la sporulation de VAspergillns niger etdel'Aspergilhis fiimigatiis. — Tous les éléments du liquide de Raulin concourent à la forma- tion des spores de l'.l. fumigatus. Il faut toutefois en excepter le zinc dont le rôle est douteux. Le manganèse et le potassium sont les seuls éléments dont la suppression provoque l'absence de conidies chez .4. niger. — G. TlIIRY. CHAPITRE V li'ontog^énèse Addison (W. H. F.) und Loeb (Léo). — Beitràge zur Analysr des Gewebe- wachstmns. X. Ueber die Beziehungen zwisclien Slruktur der Epidennis der Taube und des Meerschweinchens und der Prolifération der normalen und regenerierenden Epithelzellen. (Archiv f. Entw.-Mech., XXXVII, 635- 638.) [80 a) Aggazzotti (Alberto). — In/luenza delV aria rarefatta sidl ontogenesi. i^iota I. La pcrspirazione délie ova di gallina durante la sviluppo in alla monlagna. (Arcliiv f. Entw.-Mech., XXXVI, 633-648, 1 fig., 4 pi.) [91 b) Influenza deW aria rarefatta sulV ontogenesi. Nota IL La reazione dei liqiiidi dell'ovo durante lo sviluppo. (Ibid., XXXVII, 1-28, 3 diagr.) [91 Anthony (R.). — Étude expérimentale des facteurs déterminant la mor- phologie crânienne des Mammifères dépourvus de dents. (C. R. Ac. Se, CLYJI, 649-650.) [91 Arnoldi ("W.). — Materialen zur Morphologie der Meeressiphoneen. II. Bau des Thalloms von Dictyospliœria. (Flora, CV, 144-161, 23 fig., pi. VI.) [89 Birckner (Victor). — Beitràge zur Kenntniss der Gerstenkeimung. (Biol. Centralbl., XXXIII, 181-189.) [92 Bokorny (Th.). — Ueber den Einfluss verschiedener Substanzen auf die Kei- mung der Pflanzensamen. Wachslumsfôrderung durch einige. I, II, III. (Biochem. Zeitschrift, L, 1-118.) [95 Bondois (G.). — Contribution à Vétade de l'influence du milieu, aquatique sur les racines des arbres. (Ann. des Se. nat.Bot., 9« série, XVIII, 1-24, 9 fig.) [La structure secondaire des racines vivant dans l'eau a les caractères suivants : abondance relative des lenticelles, diminution de l'appareil de soutien, diminution du nombre des vaisseaux ligneux. — F. Péchoutre Bonnoure (L..). — Observations sur l'évolution post-embryonnaire du Dytique bordé. (C. R. Ac. Se, CLVl, 633-636, 1 graphique.) [Courbes de poids. Résultats conformes à ceux de M. von Linden sur l'assimilation de C aux dépens de CO^ atmosphérique par les nymphes. — M. Goldsmith Borowikow (G. A.). — Ueber die Ursachen des Wachstums der Pflanzen. I und IL (Biochem. Zeitschrift, XLVIII, 230; L, 119-128, 230-247). [93 Brachet. — Becherches sur le déterminisme héréditaire de Vœuf des Mam- mifères. Développement in vitro de jeunes vésicules blastodermiques de lapin. (Arch. Biol., XXVIII, 447-504, 2 pi.) [82 Branca (A.). — Becherches sur la structure, l'évolution et le rôle de la vési- 76 L'AN]N1>E BIOLOGIQUE. cille omlnHcale chez l'homme. (Journ. Anat. physiol., XLIX, 1-40, 171-?11, 383-407.) [91 Bruchmann (H.). — Ziir Itediiktiun des EmhryolrÏKjers bei Selaginellrn. (Flora, CV, 337-346, 16 fig.j [90 Bullack ("W. E.) and Cramer ("W.). — Contributions to thc biochemislry of Groiolh. On Ihe lipoïds of transplantable tumoiirs of the monseand the rat. (Roy. Soc. Proceed., B, 594, 236.) [79 Carano (E.). — Alcune osservazioni suJV embriogenesi délie Asteracee. (Annali di bot., XXI, 313-315.) [87 Chaillot (M.)'. — Recherches sur la morpholof/ie du bourgeon chez les Labiées à .■,pl. VIII.) [90 a) Kiifferath (H.). — Conlribulion à la physiologie d'une Protococcacce, Chlorclla luclcoviridis Cliodat nov. sp., var. hitescens Chodal nov. var. (Recueil de l'Inst. bot. Léo Errera, IX, 113-320, 28 fig., 4 pi.) ' [97 b) — — Note sur la physiologie et la morpholgoie de Purphyridimn crucntinn Naegeii. Note préliminaire. (Bull. Soc. roy. bot. Beliiique, LU, 28()--290.) ' L*.'7 Kunkel (O.). — The production of a promycelium by the œcidiospores of Cœoma nitens Burrill. (Bull. Torrey bot. Club, XL, 361-360, 1 fig.) [90 Lams. — Etude de l'œuf de cobaye aux premiers stadeè de l'embryogenèse. (Arch. Biol., XXVllI, 229-324, 4 pi.) [82 Lenoir (M.). — Sur le début delà dif/'érevciation vasculaire dans la plantule des Veronico. (C, R. Ac. Se, CLVl, 1084- 1086.) [88 Lesage (Pierre). — Sur la courbe des limites de la germination des graines après séjour dans les solutions salines. (C. R. Ac. Se, CLVI, 559-562.) [93 Micheels (Henri). — Action des solutions anodisées et cathodisées sur la germination. (Bull, de l'Acad. roy. de Belgique [Classe des Sciences], n«^ 9-10, 831-887, 1 fig.) ' [98 Mobius (M.). — Ueber Mendias Sclcrotiorum. (Ber. der deutsch. bot. Ge- selLscli., XXXI, 3, 147-150, pi. VI.) [90 Moreau (L.). — Contribution à l'étude anatomique, histologique et microchi- mique de la tubérisation dans les plantes à tubercules des pays chauds. (Thèses de la Fac. de.s Se. de Paris, 317 pp., 37 fig.) [Série de monogra- phies faites au double point de vue anatomique et microclnmique de nom- breux genres de plantes à tubercules des pays chauds appartenant aux fa- milles des Orchidées, des Asclépiadées et des Malvacées. — F. Péchoutre Morita (Seiji). — Ueber die Faktoren, welche die Riclitung und Gestalt der Wirbeldornen bestimmen. (Archiv f. Entw.-Mech., XXXVII, 159-182, 3 pi.) [90 Perotti (R. ). — Contributo aW embriologia délie Dianthaceœ. (Annali di bot., XI, 371-385, 3 pi.) [87 Plate (F.). — liicerche sui fenomeni d'imbibizione dei semi di Avena saliva. (Atti Acad. dei Lincei, XXII, 133-140.) [99 Pusanow (I.). — Ueber die Entwicklung des Chordaknorpels der Eidechse. (Anat. Anz., XLIV, 7 pp., 2 fig.) [86 Ravaz(L.) et Verge (G.). — La germination des spores d'/iiver de Plasmo- paraviticola. (C. R. Ac. Se, CLVI, 800-802.) [L'œuf germe en donnant une coni- (lie volumineuse d'où sortent un grand nombre de zoospores. — M. Gard Raybaud (L.). — Influence des radiations ultra-violettes sur la plantule. (Rev. gén. de bot., XXV, 38-45, 2 fig.) [Les radiations ultra-violettes, même lorsqu'elles sont mortelles à la plante dévelo])pée, permettent la germination de la graine et le dévelop- pement complet de Taxe liypocotylé. La mort survient après la forma- tion de la chlorophylle dans les deux premières feuilles. L'axe hypocotylé se courbe et son cylindre central devient excentrique. — F. Péchoutre V. - ONTOGENÈSE. 79 Read (J. M.). — The Intra- Utérine Growth-Cycles of the Guinea-Pig. (Arch. Entw.-Mech., XXXV, 708-723, 2 diagr.) (80 Robertson (T. Brailsford). — On l/ie Nature of the AiUocatalyst Growth. (Arch. Entw.-Mech., XXXVil, 497-508.) [80 Robertson (T. Brailsford) and Wasteneys (Hardolph). — On the Chan- ges in Lecithin-Content ivhich accompang the Development of Sea-Urchin Eggs. (Arcliiv f.| Entw.-Mech., XXXVI I, 485-496.) [81 Romeis (B.). — Der Einfluss verschiedenarliger Ernàhnung auf die Régéné- ration bei Kaulquappen (Eana esculenta). I. (Archiv f. Entw.-Mech., XXXIII, 18.3-316.) ~ 186 Ruîfini (Angelo). — L'origine, la sede e le differenziazioni delV Abbozzo del sangue e dei Yasi sanguigni nel Blastoderma di Polio (Nota preven- tiva). (Bios, I, fas. 1, 5-19*.) [84 Schneider (Hans). — Morphologische und enlwicklungsgeschichtliche Un- trrsuchwigen an Thelygonum Cgnocrambe L. (Flora, CVI, 1-41, 33 flg.) [89 Schneider (J.i. — Zur postembrgonalen Entwickelung der nereidogenen EoriH von Nereis Dumerilii tinter besonderer Berïicksichtigung des Dann- tractus. (Mitteil. aus. d. Zool. Stat. Napel, XX, 529.) [86 Servettaz (C). — Recherches expérimentales sur le développement et la nu- Irilion des Mousses en milieux stérilisés. (Ann, d. Se. nat. Bot., 9" série, XVII, 111-223,11 fig., 4 pi.) [96 Sobotta. — Ueber die Entivickbing des Dottersackes der Nager mit Keim- blatlinversion {mittlere und spàle Stadien) und dessen Bedeutung filr die Er- nàhrung des Embrgo [Nach Untersuchungen von D" Asaï). (Verh. Anat. Ges., 5 pp.) [83 Studnicka (F. K.). — Die primàre Augenblase und Augenbecher bei der Entwickelung des Seituravgcs der Wirbcltiere. (Anat. Anz., XLIV, 28 pp., 16 fig.) [85 Urbain (J. A.). — Modifications morphologiques et anomalies florales consé- cutives à la suppression de l'albumen chez quelques plantes. (G. R. Ac. Se, CLVII, 450-452.) [Si on supprime l'albumen dès le début de la germination, les plantes restent naines, accusent des modifications morphologiques très manifestes sur les feuilles, offrent une floraison pré- coce peu abondante et fréquemment des anomalies sexuelles. — M. Gard ^Wehmer (G.). — Keimimgsversuche mit Merulius-Sporen. (Ber. der deut- sche bot. Gesellsch., XXXI, 6, 311-315.) [90 "Werner (Magnus) und Werner (Elisabeth). — Die atypische Embryonal- entwicklung der Podostemaceen. (Flora, GV, 275-336, 41 fig., pi. XI-XIV.) [96 Voir pp. 1, 161 pour les renvois à ce chapitre. P) Différenciation. Processus généraux. Bullock (W. E.) et Cramer ("W.). — Contributions à la Biochimie de la croissance. Sur les lipo'ides des tumeurs transp)lantables de la souris et du 80 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rai. — Les cellules des différentes races de tumeurs transplantables pré- sentent des différences (juantitatives et qualitatives dans les divers groupes de substances iipoïdes présentes. Ces différences existent non seulement entre cellules de tumeurs de tissus différents, sarcome et carcinome par exemple, mais aussi, quoique à un moindre degré, entre lignées différentes de cellules déi'ivées d'un même tissu : entre un cancer mammaire à crois- sance lente, et un autre à croissance rapide, par exemple. Les cellules nécro- tiques possèdent beaucoup plus de Iipoïdes, et surtout de corps gras ordi- naires dénués de phosphore. — H. de Varigny. Robertson (T. B.). — Sxir la nature de l'aulocatalyseur de la croissance. — Poursuivant ses recherches sur le phénomène de croissance des orga- nismes, R. précise le mécanisme autorégulateur qui y préside. Quelle que soit la nature chimique du support, c'est-à-dire de cet « autocatalyseur », les rapports de temps de la croissance restent identiques, que la masse de ce corps augmente ou diminue. R. distingue deux types de cycles de croissance : le type autostatique, dans lequel la quantité de l'autocatalyseur diminue, et le type autocinétique , dans lequel elle augmente. Comme exemple de ce dernier il cite le 2*^ et dernier cycle de croissance de l'homme (cf. le travail de Read résumé ici). Quant à la nature chimique de l'autocatalyseur, R. émet l'hypothèse que tej pourrait être le rôle de la lécithine ou tout au moins des phospholipoïdes. Il s'appuie sur des expériences tendant à montrer que ces corps peuvent aussi bien accélérer ou ralentir la croissance. — M. Herlant. Addison ("W. H. F.) et Loeb (L.). — Contributions à l'analyse de In crois- sance des tissus. A'... Sur les rajijiorts entre la structure de Vêpiderme chez le Pigeon et chez le Cobaye et la 'prolifération des cellules épithéliales normales et régénérées. — Les différences de structure entre Tépiderme du Pigeon et du Cobaye sont corrélatives de différences dans le mode de prolifération de ces tissus. D'une façon absolue, le nombre des mitoses est plus grand chez le Cobaye. Mais si on examine ce qui se passe dans l'épiderme au repos et dans l'épiderme en régénération, on constate que le nombre des mitoses dans ce dernier cas est relativement plus élevé chez le Pigeon que chez le Cochon d'Inde. En d'autres termes, tissu au repos et tissu en réparation ne diffèrent pas l'un de l'autre, chez ce mammifère, par une prolifération nulle dans le premier cas et très intense dans le second : l'état de repos comporte toujours l'utilisation d'une bonne part de l'énergie potentielle au travail de division cellulaire. A. et L. ont pu tracer les courbes des phénomènes qu'ils ont observés. Il semble très probable que ces courbes puissent s'appliquer aux données des expériences de transplantation. — M. Herlant. Read (J. M.). — Les cycles de croissance intra-utérine chez le Cobaye. — Il est possible d'étudier la croissance du fœtus in titero par une méthode indirecte de pesées régulières de la femelle en gestation. Il y aurait, chez le Cobaye, deux cycles bien distincts; l'un, débutant au moment de la fécondation, ])rend fin 60 jours plus tard. Un autre commence un peu avant la terminaison du premier et se prolonge jusqu'après la naissance. Celle-ci, aussi bien chez le Cobaye que chez l'Homme, se produit dans le cours même d'un cycle et non dans l'intervalle entre deux cycles successifs. En- fin, tandis que la naissance' précède, chez l'Homme, la terminaison du pi'e- mier cycle, elle la suit au contraire chez le Cobaye, ce (\m est évidemment V. — ONTOGENESE. Kl en rapport avec ce fait bien connu, que les jeunes de ce dernier naissent dans un état de développement très avancé. — M. Herlant. Kaufmann (L.). — Stir les phénomènes de dégénérescence pendant le déve- loppement iulraïUérin chez Salamandra maculosa [XVI, c, y]. — En s'adap- tant à la vie terrestre, la Salamandre tachetée est devenue vivipare et les jeunes larves restent de 9 à 10 mois dans l'utérus maternel. De nombreux au- teurs avaient constaté que pendant le cours de ce développement, un nombre assez considérable d'œufs fécondés et d'embryons dégénéraient ; on supposait généralement qu'ils servaient à la nutrition des larves qui continuent à évo- luer et arrivent à l'éclosion (adelphophagie de Giakd). Mais toute cette intéres- sante question était fort mal élucidée et il faut louer K. d'en avoir repris l'étude complète et très soigneuse. Elle établit d'abord que chaque œuf pos- sède en son vitellusles réserves nutritives nécessaires à son développement et n'a donc pas besoin du concours de la paroi utérine ni de son contact immédiat : une nutrition plus ou moins défectueuse n'est donc pas la cause de la dégénérescence de certains embryons. Il en est autrernent si on en- visage les conditions mécaniques dans les(iuelles ils se développent et, dans la plupart des anomalies dégénératives étudiées en détail par K., on re- trouve les traces de la compression exercée par suite de l'encombrement de l'utérus par les œufs qui s'y trouvent en trop grand nombre. L'oviparité pri- mitive de la Salamandre permettait une très grande fécondité : la vie terrestre, la viviparité et la réduction du nombre des jeunes sont ainsi trois caractères inséparables et la Salamandre représente certainement, dans leur acquisi- tion progressive, un stade intermédiaire très intéressant. Parmi les formes très diverses étudiées par K. chez les embryons sacrifiés, il faut signaler des formes doubles (Doppelbildungen), rappelant entièrement celles obte- nues expérimentalement par Spemann chez le Triton [VIJ. — M. Herlant. Robertson (T. B.) et "Wasteneys (H.). — Sur les variations de la teneur eu lécilhine au cours du développement des œufs d'Oursin [XIII, 2"]. — L'ac- croissement considérable de la masse totale du matériel nucléaire pendant les premiers stades du développement a été mis en lumière par de nombreux auteurs, spécialement Boveri, Loeb et Godlewski. R. et W., sans préjuger de ce que sera l'explication chimique de cette synthèse chromatique, ont établi quelques faits qui guideront les recherches ultérieures. Ils ont constaté que jusqu'au stade blastula, la quantité de phosphore qui se trouve dans les œufs à l'état de phospholipoïdes et particulièrement de lécithine, subit une diminution appréciable. Cette diminution continue à se manifester encore après ce stade, mais vraisemblablement selon un mécanisme différent, car on constate qu'avant la constitution de la blastula, il y a accroissement de la proportion de P soluble dans l'eau cliaude et abaissement de celle de P inso- luble. Après ce stade, les rapports sont inverses. — M. Herlant. Galeotti (G.) et Levi (G.). — La relation entre le degré de différenciation morphologique et le fonctionnement des muscles chez la larve d'Amphibiens. — L'apparition extrêmement précoce des contractions musculaires chez les embryons d'Amphibiens soulève l'intéressante question de savoir quel est le degré de différenciation morphologique minimum des appareils nerveux et moteur nécessaire à ce début de fonctionnement. G. et L. lui ont consacré un important travail. Ils ont observé que chez les embryons très jeunes et complètement inexcitables, les myoblastes ne sont pas encore différenciés des autres éléments du mésoderme ; ce n'est guère que dans la région l'année eiologioue, xvih. 1913. 6 82 L'ANNEE BIOLOGIQUE. • céphalique qu'on commence à voir quelques myofibrilles et il est naturelle- ment impossible do savoir si elles sont déjà fonctionnelles, (yhez les embryons (1(! Rtnia cnculenla de 4 à 4,5 mm., la différenciation des myoblastes est très nette, même dans les segments caudaux; les neurofibrilles, au contraire, sont encore localisées dans le système nerveux central : ces embryons réa- gissent cependant aux excitations mécaniques ou électriques, les contrac- tions sont lentes et la fatigue survient rapidement; il n'y a pas encore de mouvements spontanés. Chez les embryons de 5 mm., les myofibrilles prennent leur disposition caractéristique en même temps qu'apparaissent des connexions entre le myotome et la moelle : les. mouvements déviennent spontanés, quoique encore très lents, pour s'accélérer petit à petit et se rap- procher des caractères myographiques particuliers relevés chez des larves plus âgées et (|ui rappellent assez bien les contractions des muscles lisses. G. et L. ont aussi expérimenté l'action de différents poisons ; le curare agit dès (|ue des connexions nerveuses relient la moelle aux myotomes, la strych- nine également. L'action de la vératrine est la même que chez l'adulte. En résumé il résulte de ces recherches que le protoplasme des myoblastes n'est pas doué par lui-même de contractilité. L'apparition des myofibrilles permet à celle-ci de répondre à une excitation directe, mais l'établissement de connexions nerveuses médullo-musculaires est nécessaire pour que les contractions deviennent spontanées. — M. Herlant. Brachet (A.). — Recherches sur le déterminisme héréditaire de l'a-uf des Mammifères. Développement « in vitro » de jeunes vésicules blaslodermiques de lapin. ~ B. cultive des vésicules blastodermiques de Lapin, prises pen- dant le courant du 6'= jour ou pendant les premières heures du 7*^ jour, dans du plasma sanguin provenant d'animaux de même espèce. La durée pendant laquelle il a maintenu ces vésicules non seulement en vie, mais en déve- loppement progressif, est de 48 heures. Le diamètre des vésicules peut aug- menter dans ces conditions, à peu près du simple au double. Quant aux processus suivant lesquels se différencient, au cours de ce développement, dans des conditions de milieu si anormales, une zone embryonnaire propre- ment dite, une zone ectoplacentaire et une zone papillifère, ils sont absolu- ment tels qu'ils existent quand les vésicules blastodermiques évoluent dans l'utérus maternel. — A. Lécah.lon. Lams (Honoré). — Élude de Vœuf de Cobaye aux premiers stades de V em- bryogenèse. — L. s'occupe des modifications nucléaires et cytoplasmiques que l'œuf subit depuis la fin de la période d'accroissement jusqu'à la seg- mentation en une douzaine de blastomères. Pour que le second globule po- laire soit expulsé de l'ovule, il est indispensable que le spermatozoïde ait pénétré dans celui-ci. Les segments chromati(iues du 1''' fuseau de matura- tion se divisent longitudinalement. Il y a au contraire une division transver- sale lors de la formation du 2^^ globule polaire. La théorie de Weismann serait donc vérifiée dans ce cas. L'auteur pense qu'il faut se garder de refuser à l'ensemble des cytoplasmas spermatique et ovulaire toute participation à l'héi'édité. Chez le Cobaye, le spermatozoïde tout entier pénètre toujours dans l'ovule. La queue de ce spermatozoïde passe tout entière dans un des deux premiers blastomères formés; ces deux blastomères sont donc diffé- rents l'iui de l'autre. L'auteur ne sait rien sur le moment précis où la queue du spermatozoïde se fusionne avec le cytoplasma du blastomère oii elle se trouve. Le pronucleus mâle est constamment plus volumineux que le jjro- nucleus femelle. La ligne (pii passe par le.s centres des deux pronuclei qui V. - ONTOGENÈSE. 83 vont s'unir rencontre le point d'expulsion des deux globules polaires et se trouve dans le premier plan de segmentation de l'œuf. Le vitellus ovulaire, pendant la période de maturation et celle de la fécondation, subit des modi- fications intéressantes. Il comprend d'abord des mitochondries uniformé- ment réparties dans le cytoplasma, des corpuscules arrondis différant des mitochondries, et des boules graisseuses de volume variable et en grand nombre. Ces boules graisseuses, à la fin de la période d'accroissement de l'ovule, sont reportées en une région de l'œuf qui représente un pôle végé- tiilif, alors qu'elles manquent au pôle opposé ou pôle aninial. Les fuseaux de maturation se trouvent placés au pôle animal. Après la pénétration du spez'matozoïde dans l'œuf et la sortie des globules polaires, les boules grais- seuses se portent au contraire au pôle animal primitif, tandis que les deux pronuclei cheminent en sens inverse. Il y a ainsi renversement de la pola- rité primitive, ce qui se produit à la suite de la pénétration du spermato- zoïde dans^ l'œuf. — A. Lécaillon. Sobotta (au nom d'Asai). — Sur le développement du sac vitellin des Rongeurs à feuillets invertis et sur sa signification pour la nutrition de l'em- bryon [XIII, L', a]. — Ainsi que S. l'a déjà fait connaître {Verli. Anat. Ges., 1901), le feuillet interne ou viscéral du sac vitellin de la Souris résorbe en grande quantité l'hémoglobine maternelle, provenant de la fragmentation des érytlirocytes accumulés dans les extravasats du tissu maternel. Cette frag- mentation est l'œuvre de cellules géantes qui pénètrent profondément dans la caduque, dont elles détruisent les tissus ; malgré les objections de Kolster (1903), de Disse (1905), de Pujiula (1909), ces cellules, de l'avis de S. et aussi de GoLDMANN (1912), ne peuvent être que fœtales, car on ne peut admettre que des éléments maternels détruisent du tissu maternel. La nutrition liémo- globique joue un grand rôle dans le développement de l'œuf, qui à partir du moment où elle se fait (7'' jour), progresse bien plus rapidement qu'aupa- ravant. Pour s'approprier cette nourriture, l'œuf tourne vers les extravasats maternels celui de ses feuillets qui est le plus apte à la résorption, le feuillet viscéral du sac vitellin. Ainsi peut-on expliquer, par adaptation, comme l'ont fait Kolster, S. et Goldmaxn, le phénomène par ailleurs mystérieux de l'in- version des feuillets. La forme cylindrique haute des cellules, leur noyau basai, leur protoplasma vacuolaire, tout témoigne de leur rôle absorbant. Lorsque se crée une nouvelle cavité utérine avec caduque capsulaire et que la circulation placentaire s'établit, la nourriture hémoglobique devient su- perflue pour l'embryon, et d'autrçs substances nutritives, dont surtout le glycogène (Gold,mann), entrent en jeu. Alors l'épithélium du sac vitellin dimi- nue de hauteur. Déjà pendant la première période de l'activité du sac vitel- lin, pendant la période de résorption hémoglobique, il se forme dans le mésoderme du sac des îles de sang et des vaisseaux vitellins se constituent. Dans la seconde période, quand l'épithélium a cessé de résorber l'hémo- globine, le feuillet viscéral du sac vitellin se couvre, dans la région voisine du placenta, d'excroissances, tournées vers la cavité du sac, qui s'allongent de plus en plus en villosités véritables. L'épithélium devenu cubique résorbe alors le glycogène ; la résorption, d'abord limitée à la région villeuse du sac, s'étend ensuite à la partie demeurée lisse elle-même. En même temps les cellules se chargent de graisse, comme Kolster l'a déjà montré pour le cône ectoplacentaire. On peut même trouver dans ces cellules de véritables grains de sécrétion glandiUaire. On peut admettre que cette sécré- tion du sac vitellin produit la digestion de l'embryotrophe adjacent au sac, et celle de la caduque capsulaire. La caduque apparaît ainsi comme un lieu 84 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. de dépôt du matériel nutritif maternel, qui est peu à peu détruit par l'œuf et par l'embryon. — A. Prenant. Ruffini (A.). — L'origine du sang et des vaisseaux sanguins. — Le sang et les vaisseaux sanguins, chez Tcmbryon du Poulrt, se développent aux dépens d"un territoire commun, indépendant. Au stade de la ligne primitive, ce territoire est en continuité avec le mésoderme, dans la région postéro- latérale du blastoderme. L'ébauche du sang et des vaisseaux est d'abord réunie à rcctoderme, mais, au moment où apparaît la gouttière médullaire, elle abandonne le feuillet externe pour entrer en connexion avec le syncy- tium endodermique. La masse cellulaire commune s'accroit d'abord rapide- ment par une prolifération active de ses éléments; puis elle se clive en deux lames : l'une mince, du côté de l'ectoderme, l'autre plus épaisse, interne, adhérant au syncytium endodermique. C'est dans cette lame interne que se forment les cellules sanguines. La lame externe se différencie, par délami- nation, en somatopleure et en splanchnopleure dans l'aire opaque. Les vais- seaux sanguins ne se forment que dans la splanchnopleure. — F. Henneguv. Elze (Curt). — Eludes sur le développement général du système vasculaire sanguin. 7'^ partie : hases anatomiques et physiologiques. — Ce mémoire est une contribution à la formation mécanogénétique des vaisseaux sanguins. Il est classique d'admettre que les troncs vasculaires naissent aux dépens de réseaux capillaires indifférents par action mécanique du courant san- guin. Mais cette doctrine suppose la solution des deux questions suivantes : l"^' Les vaisseaux sanguins ont-ils pour ébauche un réseau indifférent; 2° les facteurs mécaniques du courant sanguin influencent-ils la morphogénèse du système vasculaire sanguin selon la théorie de Roux et de Thoma? La réponse à la première question, seule traitée dans cette première partie, conduit à ce résultat que ce sont les seuls Amniotes et non les Anamniotes, qui dans la période embryonnaire présentent des réseaux capillaires. E. a obtenu ce résultat en examinant les formes de passage entre les artères et les veines. La communication peut s'établir de trois façons différentes : par une anse simple d'inosculation artério-veineuse; par des anses multiples; par un réseau capillaire. Cette question de la communication d'artère à veine par l'interposition ou non de capillaires suppose des définitions précises des termes « artère », « veine », « capillaire », dont l'auteur s'applique à mon- trer qu'aucune n'est k l'abri de tout reproche. Des différences anatomiques dans la communication artério-veineuse séparent les embryons des Anam- niotes de ceux des Amniotes: chez les premiers, il n'y a au début qu'anse simple ou anses multiples et c'est plus tard seulement que paraissent les réseaux capillaires; chez les seconds ceux-ci se forment d'emblée. Les con- ditions dans lesquelles se développent les embryons, les premiers vivant dans l'eau, les seconds vivant à l'air, rendent compte de ces différences. C'est qu'en effet le facteur principal du développement du système vas- culaire sanguin est la respiration. E. est amené à préciser le sens du mot respiration et à distinguer entre respiration cellulaire et respiration glo- bale. La cellule, soit l'amibe, soit la cellule de tissu du Métazoaire, a une respiration immédiate et tire toujours l'oxygène de la solution dans laquelle elle vit. Mais la cellule de tissu diffère de l'Amibe, parce qu'elle a en outre une res])iration médiate, qui se fait dans l'air atmosphérique par l'intermé- diairf du sang. Or, la res])iration des embryons de Poissons et d'Amphi- biens, animaux dont les combustions moindres exigent un moindre njjport d'oxygène, n'entraîne la formation que d'un système vasculaire très simple. V. - ONTOGENESE. 85 Et de fait chez un embryon de Poisson, la plus grande partie du corps et de la tête est avasculaire, et les communications artério-veineuses s'établissent sans réseaux capillaires. L'embryon des Sauropsidés (et celui des Mammi- fères) vit dans des conditions inverses, qui exigent un système vasculaire sanguin très développé. Ainsi la disposition générale du système vasculaire dépend surtout du besoin d'oxygène qu'ont les cellules du corps et de la faci- lité de satisfaire ce besoin. Bien entendu, d'autres influences interviennent aussi pour modeler le système vasculaire suivant un certain type. L'auteur se défend d'ailleurs d'avoir eu l'idée simple d'établir entre le besoin d'oxygène et l'état du système sanguin un lien trop facile de cause à effet. — A. Prenant. Jâgerroos (B. H.). — Se fait-il dans le chorion de jeunes œufs humains une formation de vaisseaux et de sang? — J. qui a examiné plusieurs œufs humains (jusqu'au 3^= mois) répond à la question qu'il s'est posée par une affirmative à peu près catégorique. Il a vu en effet paraître, dans le stroma mésenchymateux de la membrane et des villosités choriales, des amas cel- lulaires tout à fait comparables à des îles de sang. Ces amas sont formés au début de cellules mésenchymateuses semblables à celles du mésenchyme ambiant. Les cellules les plus périphériques de l'amas s'aplatissent en un endothélium, tandis qu'une lumière vasculaire se creuse au milieu de la masse cellulaire. Les autres cellules subissent, à partir de la cellule san- guine mésenchymateuse comme forme initiale, une évolution en hématies, dont l'auteur figure les divers stades. Les phénomènes histogéniques sont en somme dans le chorion de l'œuf humain les mêmes que ceux qu'ont décrits ailleurs Maximow et d'autres auteurs. Cette formation sanguivascu- laire, qui se produit m loco dans le chorion, est indépendante de celle de l'aire vasculaire du sac vitellin; dans les plus jeunes états de l'œuf humain il n'y a aucune relation directe entre la circulation choriale et la circulation vitelline. — A. Prenant. Studnicka (F. K.). — La vésicule oculaire primaire et la cupide oculaire dans le développement de l'œil latéral des Vertébrés. -—Précédemment (1012) S. a montré que l'œil latéral de Peiromijzon se distingue de ceux des autres Vertébrés parce qu'à un stade rappelant celui de la vésicule oculaire pri- maire; la rétine, déjà en connexion nerveuse avec le cerveau, possède déjà aussi des cônes définitifs, sensibles à la lumière. Cet œil embryonnaire, manifestement fonctionnel, est un « œil .directeur v (flichtungsauge). Plus tard cet œil sacciforme se transforme en cupule oculaire. Chez tous les au- tres Vertébrés l'œil latéral ne développe ses éléments photorécepteurs et ne devient fonctionnel que quand il est devenu caliciforme. Mais, ainsi que S. l'observe chez les embryons des Amphibiens, l'œil passe par un stade identi- que à celui de l'œil directeur des Cyclostomes, mais où la rétine n'est pas fonctionnelle et se montre dépourvue d'organes sensibles terminaux. Ce stade est moins évident chez d'autres Vertébrés (Sélaciens et Amniotes). Ce n'est pas ici le lieu de relever les particularités du développement ocu- laire signalées par l'auteur. Il faut mentionner cependant l'influence exercée par le cristallin sur l'invagination de la vésicule oculaire primaire et la transformation de cette vésicule en cupule; manifeste dans certains cas (Anoures, Amblystome), elle est nulle ailleurs, car elle se produit avant que l'ébauche du cristallin soit là (Triton, Petromyzon) ou même en l'absence de cristallin (Bdellostome), comme RiioiNOER (1889) et Froriep (1905) l'ont déjà observé. Il faut ajouter que S. explique tout autrement qu'on ne le fait clas- 86 LWNNÉI-: BIOLOGIQUE. siquoinent la ])roduction delà vésicule oculaire secondaire, ainsi q(ie le fait comprendre une série de schémas. — A. Prenant. Pusanow (I.). — Sur le développemcnl du cartilage cordai chez le Lézard. — La question de l'orii-àne du cartilage cordai n'est pas résolue ; car Schafkkr (1910) et Geoiîge (1011) ont révoqué en doute l'assertion de Krauss (IOO'.I) d'après lequel le cartilage cordai est dû à la métaplasie des cellules cordales vacuolisées, et ont prétendu que ce cartilage est de provenance ectocordale, par conséquent mésoderniique; chez les Reptiles, Sciiauixsland (1906), s'ap- puyant sur Topinion de IIowES et Swinnerton (1903), croit que le cartilage cordai est tantôt d'origine endocordale, tantôt (Lézard) produit par l'étran- glement du cartilage du corps vertébral. L'auteur, qui a déjà communiqué ses résultats en 1911 et 1912, est d'accord avec Bruni (1912) sur les points principaux. Le tissu cordai est un syncytium sans limites cellulaires, car les membranes séparatrices des vacuoles ne sont pas des membranes cellu- laires, mais sont formées par du plasma condensé. La chondrification de la corde débute par une métaplasie chondromucoïde des membranes cordales, qui devieiment basophiles, tandis qu'autour des noyaux agrandis s'accumule un endoplasma. Un cordon ou bâtonnet cordai se différencie dans l'axe de l'organe ; il a les réactions coloratives du cartilage et contient des boules acidophiles en grand nombre. A la fin le cartilage cordai dégénère et sa substance fondamentale basophile devient acidophile, puis il est envahi par l'ossitication vertébrale et disparaît. La présence du cartilage cordai paraît être en rapport chez les Reptiles avec la faculté d'autotomie de la queue, ainsi que Goette l'a déjà dit. La formation du cartilage cordai est un bel exemple de métaplasie tissulaire, montrant qu'un tissu quelconque peut se former aux dépens d'éléments d'un feuillet quelconque ; du cartilage, habi- tuellement produit par le mésoderme, provient ici de l'endoderme. — A. Pre- nant. Romeis (B.). — L'influence de divers modes d'alimentation sur la régéné- ration chez les têtards {Bana esculenta) ["VII]. — R. reprend les intéressantes recherches de Gudernatsch sur le développement de têtards nourris avec des fragments de différents organes à sécrétion interne, tels que corps thyroïde, thymus, hypophyse, glandes surrénales etc. R. cherche spécialement à préciser l'intluencc de ces substances sur la régénération de la queue chez le têtard. 11 montre que cette influence est très manifeste. Le corps thyroïde et le thymus paraissent antagonistes : sous l'influence du thymus, la régé- nération est lente mais très complète, tandis que sous l'action du corps thyroïde elle est au contraire très rapide et très limitée. L'hypophyse et les glandes surrénales exercent une influence intermédiaire entre ces deux extrêmes. L'allure générale du processus régénératif peut être modifiée également : c'est ainsi que, par exemple, sous l'influence du corps thyroïde, le fragment régénéré ne croit pas perpendiculairement à la surlace de section, comme cela se produit chez les témoins. L'auteur a observé toute une série de faits du même genre et dont l'étude détaillée présente un ccr- t.-iin intérêt. Dans l'ensemble, ces recherches confirment pour les phéno- mènes de régénération ce que Gudernatsch a établi pour le développement normal. Le fait le plus saillant est assurément cet antagonisme très net entre la glande thyroïde et le thymus. — M. Merlant. Schneider (J.). — Le développement post-embryonnaire de la forme néréi- doçjènc de Nereis Ltumerilii au point de vue spécial de l'intestin. — La forme V. — ONTOGENESE. . 87 néréidogène provient d'un œuf très riche en vitellus, et son développement rappelle celui de certains Arthropodes ; le vrai endoderme se spécialise en vitellophages, qui résorbent le vitellus et meurent ensuite; il est remplacé par des éléments d'autre origine (mésentéroderme). — L. Cuénot. Hemenway (A. F.). — Études sur le liber des Dicotylédones. — //. Évolu- tion du tube criblé. — En étudiant le liber des Dicotylédones, l'auteur a con- staté qu'il existe une transition graduelle du type gymnosperme du tube criblé au soi-disant type dicotylédone. La paléobotanique, l'ontogénie et les études sur le bois ont conduit beau- coup de botanistes à penser que les plantes herbacées sont plus avancées, au point de vue de leur évolution, que les plantes ligneuses. Cette étude des tubes criblés apporte un nouvel argument en faveur de cette manière de voir. — P. GuÉRiN. Carano (E.). — Quelques observations sur V embryogenèse des Astéries. — De l'examen de Calendula arvensisf Bellis j)erennis et Cichorium Intybus, il résulte que les Astéries forment leur sac embryonnaire sur le schéma sui- vant : La cellule terminale du proembryon ne se divise jamais transversale- ment, mais bien longitudinalement d'abord en deux, puis en quatre cellules qui constituent le premier plan des huit cellules définitives. Le second plan est originaire de la cellule située immédiatement au-dessous et qui s'est détachée de la cellule basale par une première division. — M. Boubier. Perotti (R.). — Contribution à l'embryologie des Dianihées. — Il faut retenir des recherclies de P. les faits suivants : La cellule archesporiale sous-épidermique, contrairement aux affirmations de Gibbs (1907), ne de- vient pas directement cellule-mère chez Stellaria média, bien qu'elle subisse une division tangentielle; la cellule-mère est l'interne des deux cellules produites par la susdite division. Chez Cerastium glomeratum, au contraire, la cellule-mère est sous-épidermique, ceci d'accord avec Gibbs. Cliez ces deux espèces, la cellule-mère donne naissance par divisions trans- versales à trois ou quatre mégaspores, dont l'inférieure est la mégaspore fertile. Quatre Silénées : Lychnis dioica. Silène cucubalus, Tunica proliféra et Gypsophila saxifraga se comportent comme Stellaria média. Chez Stella- ria média, Cerastium glomeratum, Lychnis dioica et Silène cucubalus, la cellule archesporiale sous-épidermique ne se distingue des cellules voisines, ni par ses dimensions, ni par son aspect. L'auteur ignore ce qu'il en est à ce sujet pour Tunica et Gypsophila. Il existe rarement plusieurs cellules- mères dans les ovules de Stellaria média. Chez Silène cucubalus, on observe fréquemment plusieurs cellules archesporiales liypoderiTiiques et plusieurs cellules-mères dans un seul ovule. On y trouve aussi des ovules avec deux et exceptionnellement trois mégaspores, qui assez rarement germent toutes. Si l'on rapproche ce fait de ceux qui ont été décrits dans un liybride de Lichnis alba X Lychnis flos-cuculi et dans un hybride de Dianthus barbatus X Dianthus superbus (Compton et Gaertner), c'est-à-dire de l'existence, assez fréquente chez Agrostemma Githago (Cook), très rare chez Stellaria média, de plusieurs cellules-mères dans un seul ovule, on peut soupçonner que les Dianthées dérivent d'ancêtres possédant un archespore pluricellulaire. Cette supposition est appuyée encore par le fait que chez les espèces précitées, de même que chez Cerastium glomeratum et Lychnis dioica, la cellule arche- sporiale hypodermique n'est d'habitude pas différenciée des cellules avoisi- nantes. 88 LWNNÉK BIOLOGIQUE. I.e susixMiscur est constitué clioz Siellaria média, Ccrasiium //InriioritWN, Lyc/tnis ilioicd et Silène cucuhahis par une grande cellule basale et par une pile de petites cellules. Chez Tunica proliféra, Gypsophila saxifraga et S(i/iOiiaria o/'/icinalis, la cellule conti.uuë à la cellule basale s'agrandit aussi et le.s petites cellules suivantes sont en nombre plus limité. Dans le suspen- seur d(^ Stellaria média et cela surtout dans sa cellule basale, on remarque l'accumulation de substances azotées de réserve, sous forme de grains d'aleu- rone. qui sont absorbés loi-sque le suspenseur dégénère, ce qui arrive peu de temps avant la maturation. — M. Bouwer. Lenoir (M. ). — Sur le début de la différenciation vasculaire dans la j)lrmatozo"ïdes de Characées, de Fougères, etc., mais ceux-ci sont plus tordus. Il n'a pas de membrane et il possède des fouets vibratiles. L'au- teur en a étudié les mouvements ainsi que les particularités des autres par- ties de la cellule, mais il n'a pu observer de reproduction sexuelle. La multiplication s'effectue suivant le tye Pyramimonas. Cette Algue qui, par la présence de ses quatre fouets vibratiles égaux et d'un chromatophore vert, doit être rangée parmi les Volvocales, se rapproche cependant, par l'absence de membrane, de la famille des Polyblépharidacées. Elle ne montre pas de pyrénoïde. — Henri Micheels. y) Facteurs de l'ontogenèse ; biomécanique. Morita (Seiji). — Sur les causes déterminau/cs de la direction et du mode de croissance des apophyses vertéhrales. — Par une série d'expériences faites sur déjeunes lapins (I 12 à 8 mois), l'auteur clierche à dissocier ce qui, V. — ONTOGENESE. 91 dans le déterminisme de la forme et de la direction des apophyses verté- brales, revient à l'influence des tendances héréditaires spécifiques, et ce qui relève au contraire d'actions mécaniques immédiates, exercées par les muscles spinaux, les tendons, ligaments, etc. Il montre notamment que la forte courbure en arrière que présentent les apophyses épineuses des 9 preniières dorsales a sa source dans les potentialités héréditaires du plasma germinatif; cette courbure est ensuite amoindrie et tend nettement à se redresser cranialement sous l'influence des muscles et des ligaments. S. M. a également étudié les modifications survenant dans la structure in- time (direction des trabécules osseux, etc.) des apophyses, après excision des tendons musculaires ou des ligaments intervertébraux. Pour reconnaître la zone de croissance formée après l'opération, il a fait absorber aux sujets opérés de l'alizarine, mêlée à leur nourriture ordinaire. — M. Herlant. Anthony (R.). — Elude expérimentale des fadeurs déterminant la mor- phologie crânienne des Mammifères dépourvus de dents. — L'étude des carac- tères du crâne chez des édentés, aussi bien fossiles qu'actuellement vivants, avait conduit l'auteur à supposer que ces caractères se rattachaient à l'ab- sence des dents. Cette idée s'est trouvée pleinement confirmée par l'expé- rience faite sur un jeune chien auquel on enlevait les dents au fur et à mesure de leur apparition : l'animal, devenu adulte, présentait tous les ca- ractères crâniens d'un édenté. Dans un mémoire ultérieur l'auteur se pro- pose d'étudier les processus physiologiques correspondants. — M. Goldsmith. rr-b) Aggazzotti (A.). — Influence de l'air raréfié sur l'ontogenèse. I. La perspiration de Vœuf de poule pendant le développement en liante montagne. II. La réaction des liquides de l'œuf au cours du développement. — L'œuf de poule perd plus d'eau, par évaporation, au col d'Olen (laboratoire Mosso) que dans la plaine. L'auteur fait remarquer que l'œuf ne dispose donc pas des mécanismes régulateurs qui permettent aux individus adultes de lutter contre ce phénomène. [11 n'était pas nécessaire de monter au Mont Rose pour savoir que la coquille de l'œuf, surface non vivante et immuable, ne peut pas être comparée à l'appareil cutané des adultes, si riche en dispo- sitifs thermo- et hydrorégulateurs]. Dans sa deuxième note, l'auteur constate que chez l'œuf fraîchement pondu, le vitellus est légèrement acide et l'albumine légèrement alcaline. Au bout de 5 à 7 jours celle-ci tend à devenir acide et sa réaction devient la même que celle du vitellus. La réaction du liquide allantoïdien suit la même évolution. — M. Herlant. Branca (A.). — La signification de la vésicule ombilicale chez l'homme. — Le liquide qui remplit la vésicule ombilicale de l'enibryon humain est un véritable vitellus. Dans un premier stade de son évolution, la vésicule ombili- cale a un rôle hématopoïétique, elle fournit des vaisseaux et des cellules sanguines. A sa période d'état la vésicule fonctionne comme la muqueuse intestinale et résorbe le liquide qui la distend. Déversant ses produits d'éla- boration dans les vaisseaux, l'endoderme vitellin peut être considéré comme une glande à sécrétion interne. Ce rôle nutritif est de durée très réduite chez les mammifères vivipares, la vésicule entre alors en régression. Épi- thélium, glandes, vaisseaux s'atrophient, puis disparaissent. L'organe est réduit à un nodule conjonctif parfois calcifié ; ce n'est plus qu'un organe rudimentaire. — A. Weber. 92 l/AXXEr: BIOLOGIQUE. Dewitz (J.). — Changements cxpèri mentaux provoqués dans les organismes par in/lwnce chimi ;ill Kantjcsch .G.I. — Studiem ibfr E ' tngsanoauilien bei Ascaris. II. Xrcii. EnîTa.-Mech.. XXX r, 643-691. t^ i.^., 2pî. [111 Koriba K . — L'fberdif f ^ ^ nthes-Arhre. \J^T. des denisch. » -^cb- IXXI. 3 _ 111 Xnsbanm Jôz€f nnd Oxner Mieczysla-w- . — Die Diovogonie odrr die E< ■ nfs Embryo aus zxr^i Eiem bri der Semertine Eineus ruber M' -^ .- Znnr.-Mech.. XXXM, S4-?-S2. 2 pi.) [110 a) Oppermans. — i>i> jp ,'».'. .',■-;.,,, pon EorrUfneirm nacA B^fruchtvng fhit radiu\M-b^sJrakUen -- n. lArch. mikr. Anat., LXXXIII. 141- 1S<». [106 ' / ' - ; , 7- .. , . r. . , -- rnmatiju icôhrmd d-rr ersten Tei- - - " ,r: . [Analysé avec le précédent Payne Fernandos . — A Study of the Effect of Radium upon the Eggs :?- i'i Lapine ad>: 'î-. C î». Ass. Anat.. 15' rétm., Lausanne. [\'oir ch. II SchlTimberger Otto . — Ceber einen eigenartigen Fall abnormes W urz-el- bildung an K moUen. Ber. der denîsch. bot. GeselUch.. XXXI. 60- ' ' - ~- S. -^^^-.-c que la cause en réside dans les nouvelles formations - ^ ^es accompagnant une lésion de rombilic. — Henri Micheels Sierp H- . — Ueber die Besiehunget* cwisehen iHdividuengrôsse. Organ- grôue und Z .mit besonderer Berv.cksichtigung de* erblichen Zurergicuchêt^. .-_. : — iss. Bot, LUI, 55-125. 3 fig.) [111 Stockar'' '"^.^-'i^s R — The artificial production of structural arrests and T . Proceed. New-York patbol. Soc.. XIII. n * 3 et 4. >&^., [107 Triepel Hermann . — .e XeubUdung einer Achillessehne. (Ar- h: 1^ constatée accessoirement, au cours d eipériences de raccourcissement du tendon d'Achille chez de ;eur.e5 cLsts. ei es analogues à celles de MABFi. — M. Heelaxt. "WTî:-= ''' e — - - .- .-^ ..- - -.- .: ' - -■ nient in Xieoliana on f- 1 : [111 Voir pp. 73, 81, 119, 417. 425. pour les renvois à ce chapitre. 2" TÉRATOGZKESE tiPZELTiENTAI-E. b. Influence têrato^'iy^i'f"e hysis of the albino rat; aiso the effect of semi-spaying on the remaininq ovary. (Journ. exper. Zool., XV, 297-314.) ' [145 Ishi-wata (S.). — Sur le sexe de l'œuf du ver à soie. (Zool. Anz., XLIII, N° 5, 103-197, 3 fig.) [143 Jennings (H.. S.) and Lashley (K. S.). — Biparental Inheritance and the Question of sexuality in Paramecium. (Journ. exp. Zool., XIV, 393-466.) [136 Kopec (Stefan). — Xochmals ilber die Unabhdngigkeit der Ausbildung sekuiidiirer Geschlechtschara/îtere von den Gonuden bei Lepidopteren. {Filhlerregenerationsnersuche mit Kastration und Keimdiisentransplan- tation kombiniert). (Zool. Anz., XLIII, i\° 2, 65-73.) [147 Lamoureux (Eug.). — Canes sauvages à livrée masculine. iRev. fr. Ornith., NM6, févr., 19.) [147 Lams (K.). — Les causes déterminantes du sexe. (Thèse Université Gand, 1-16.) [137 Maignon (F.). — Influence des saisons et des glandes génitales sur les com- bustions respiratoires cliez le cobaye. C. R. Àc. Se, CLVI, 347-349.) [149 Meisenheimer (J.). — Aussere Geschlechtsmerkmale und Gesammtorga- 7iismus in ihren gegenseiligen Beziehungen. (Verh. deutsch. Zool. Ges., 23« Vers. Bremen, 18-56, 5 fig.) [144 a) Mitchell (Claude W.). — Experimentally induced transitions in the mor- pholugical characlers of Asplanchna amphora Hudson, together wilh re- marks on sexual reproduction, {iourn. exper. Zool., XV, 91-130, 3 diagr.) [Voir ch. X b) Sex détermination in Asplanchna amphora. (Journ. exper. Zool., XV, 225-255.) [138 Morgan (Th. H.). — Heredity and sex. (New-York, Columbia Univ. Press. 282 pp., 121 fig.) [135 Morgan (T. H.i and Cattell lEleth). — Additional Data for the Study of Sex-linked Inheritance in Drosophila. (Journ. exper. Zool., XIV, N" 1, janvier, 33-42.) [140 Mrazek (Al.). — Andror/yne Erscheinungen bei Cyclops gigas Cis. (Zool. Anz.. XLIII, N° 6, 245-250. 4 fig.) [148 a) Pinard (A ) et Magnan (A.). — Sur la fragilité du sexe mâle. (C R. Ac. Se, CLVI, 401-403.) [La mortalité plus grande des garçons est due non pas à leur fragilité, mais à leur plus grand poids qui entraîne pour eux une compression plus forte pendant l'accou- chement; cette compression influe sur leur état général. — M. Goldsmith b) — — Recherches sur la sexualité dans les naissances. (C. R. Ac. Se, CLVI, 1396-1399.) [142 Pittard (Eugène). — Anthropologie de la Roumanie. Nouvelles recherches sur les Skoptzy. (Bull. Soc. Rom." de Stiinte, 22. 298-306.) [Effets de la castration chez l'Homme, à divers âges. — L. Cuénot Ra-wls (Elisabeth). — Sex ration in Drosophila ampelophila. (Biol. Bull., XXIV, N° 2, janv., 115-124.) [148 Regnault (Jules). — Les causes déterminantes du sexe. (Rev. Se, P"^ série, X<> 23, 714-722.) [138 134 L'ANNEE lUOLOGIQUE. Robinson (R.). — Los glandes gniil (des et le système dentaire. (C. R. Ac. Se. CLVl. 2016-2018.) [145 Roule (Louis). — Sur l'influence exercée par la fonction reproductrice sur les miqrntions des Saumo7is de printemps et d'été. (C. R. Ac. Se, CLYII, 1545-1547.) [149 a) Shull (A. Franklin). — Eine h'ùnstliche ErhOhung der Proportion der Mdnncliotcrzcuger hei Ilydatiua senia. (Biol. Centralbl., XXXIII, 570- 577; Contrib. Zool. Lab. Univ. Michigan, N'^ 141.) [140 b) — — Inherilance in IJydatina senta. I. Variability of the Besting Eggs and the Sex Ratio. (Journ. exper. Zool., XV. 4*.)-89.) [Voir ch. XV c) — — i\utrition and sex détermination in Rôti feroi. (Science, Q8 no\. 1SÇ>.) [Discussion des expé- riences de C. "W. Mitchell, et critique des conclusions. — H. de Varigny Sprecher (Andréas). — Recherches sur la variabilité des sexes chez- Can- nabis salira L. et Rumex Acetosa L. (Ann. des Se. nat. Bot., 9^ série, XVIIl, 255-352, 6 fig.) [143 Steinach (E.). — Feminierung von Mànnclien und Maskulierung von Weib- chen. (Centralbl. f. Physiologie, XXVII, 717-723.) [En transplantant chez des jeunes animaux de même portée les glandes géni- tales d'un sexe à l'autre et réciproquement, les animaux acquerraient, en devenant adultes, les caractères sexuels secondaires correspondant aux glandes transplantées et opposés à ceux qui leur reviennent par nature du sexe auquel ils appartiennent par leur naissance. — M. Mendelssoiin Sturtevant (A. N.). — The Linear arrangement of Six Sex-Linked Factors in Drosophila, as schoivn by their mode of Association. (Journ. expcr. Zool., XIV, N" 1, janvier, 43-59.) [140 Valenti (Anna). — La determinazione del sesso nelle mosche. Nota preven- tiva. (Bios, 1, fasc. 2-3, 278-279.) [141 Vesely (J.). — Zur Struktur des Monosoms in der Spermatogenese der Orthopteren. (Anat. Anz., XLIII, 569-576, 4 fig.) [Le monosome des Orthoptères présente une structure singulière qui se retrouve chez les autres chromosomes, mais moins nette. 11 y a un filament .spiral périphérique, visible surtout à sa paitie médiane. — Cli. Ciiampv "Wilson (Edmund B.). — .1 chromato'ide body simiilating an accessory chromosome in Pentatoma. (Biol. Bull., XXIV, N'' 6, mai, 392-404, 3 pi.) [Voir ch. II "Wodsedalek (J. E.). — Accessory chromosomes in the pig. (Science, 4 juillet, 39.) [141 "Wuist (Elisabeth Dorothy). — Sex and development of the gametophyle of Onoi'lta Strulhiopteris. (Physiol. Researches, 1, 93-132, 15 fig.) [142 York (Harlan H.). — Some observations on the sexuality of Spirogyra. (Science, 12 sept.. 368.) [Observations sur les ga- mètes: comparaisons entre les gamètes mâle et femelle dont l'auteur énu- mère les dillërences morphologiques et physiologiques. — H. de Varigny Zedlitz (Comte Otto de). — Sur Iloubara undulata. (Rev. fr. Ornith., N'^ 46, févr., 18.) [147 Voir pp. 37 et 243 pour les renvois à ce chapitre. IX. — LE SEXE. 135 Morgan (T. H.). — Hérédité et Sexe [XV]. — Le livre de M. est un cours général sur la question du sexe, et je ne puis songer ici qu'à en donner les idées directrices. Les expériences de Baltzer et Herhst montrent que les cliromosomes sont les porteurs essentiels des qualités héréditaires; une autre preuve est fournie par les expériences d'hérédité des caractères unis au sexe [sexlinked), dans lesquelles le sort des caractères suit exactement celui des hétérochromosomes (croisement des Poules Langshan-Plymouth Rock barré). Ces mêmes expériences montrent que le sexe est déterminé par un méca- nisme interne, qui parait être le même que celui qui détermine la distribu- tion des caractères mendéliens ordinaires ; ce mécanisme est le comportement des chromosomes au moment de la formation des gamètes. M. étudie assez longuement les caractères sexuels secondaires, et élève des doutes sérieux sur la réalité des conceptions de Darwïn à ce sujet; il ne paraît pas y avoir de sélection sexuelle d'origine esthétique; si un Mammi- fère mâle est choisi comme mâle, ce n'est pas à cause de sa beauté, mais de sa vigueur; pour les Oiseaux mâles et les Insectes, chez lesquels les carac- tères sexuels secondaires sont indépendants des hormones génitales et des glandes génitales, l'évolution de ces caractères doit être aussi indépendante de l'ardeur génitale du mâle; mais M. ne s'explique pas très clairement au sujet de leur origine. L'auteur examine un certain nombre de cas degynan- dromorphisme, d'hermaphrodisme et de parthénogenèse, ainsi que les essais de détermination du sexe; ceux-ci, appliqués dans le jeune âge aux indivi- dus, ou même sur les œufs, montrent que le sexe n'est à aucun titre déter- miné par un facteur externe ; on arrive seulement à modifier la proportion sexuelle par des processus dont on comprend encore mal le mode d'action, mais on. ne touche pas à la détermination du sexe en elle-même. En somme le livre de M. e.st un excellent exposé de ce qu'on pourrait appeler les con- ceptions américaines du sexe, qui se basent sur deux sources d'observations : l'une cytologique (hétérochromosomes et leur comportement dans les croise- ments), l'autre expérimentale (étude des caractères sex-linked, du surcroise- ment [crossing over] et analyse des phénomènes observés dans les croise- ments). Beaucoup de ligures schématiques inédites et de documents pris comme exemples se rapportent aux travaux de M. sur Drosophila . — L. CUÉNOT. 6)Caullery. — Les problèmes de la sexualité. — Le livre de C.est une re- vue des faits intéressant la sexualité : histoire des gamètes, iiermaphrodisme, gonochorisme ou séparation des sexes, caractères sexuels secondaires, dé- terminisme du sexe, parthénogenèse naturelle et artificielle, sexualité et multiplication asexuée, sexualité chez les végétaux et les organismes infé- rieurs. L'auteur n'est pas favorable aux théories chromosomiques du sexe, non plus qu'aux conceptions mendéliennes ; il se range dans « la minorité qui se refuse à voir dans les chromosomes des individualités réelles, et les porteurs spécifiques des propriétés héréditaires, de la sexualité comme des autres ». Le mendélisme n'est qu'un symbolisme, qui n'aura de valeur véri- table que s'il permet de prévoir ce que donneront des croisements nouveaux en vue desquels il n'a pas été établi. A propos du cas des Insectes, chez les- quels des expériences réitérées ont montré l'indépendance absolue des carac- tères sexuels tardifs et des glandes génitales, G. pense qu'il ne faut pas for- muler cette conclusion d'une façon trop catégorique, en raison de l'apparition précoce des cellules germinales, qui ont pu exercer une action sur le soma avant le moment où on pratique l'extirpation des gonades. Il lui paraît que i:w i;annke biologique. la sélection sexuelle de Darwin manque d'une base objective de faits. — L. CUKNOT. Jennings (H. S.) et Lashley (K. S.). — L'hérédité dfs deux parents et la (jueslion de la sexualité des Par imécifs. — Dans certains cas, les lignées descendues de deu.K exconjugués d'un même couple ont une destinée diffé- rente : l'une périt ou se multiplie lentement, l'autre survit et se divise activement. Calkins et miss Ci^ll ont vu là un début de différenciation sexuelle : l'individu qui se multiplie peu ou pas serait mâle, celui qui se divise rapidement serait femelle. Pour ce qui est d'abord de la mort et de la survie, s'il y a différenciation entre les deux conjoints d'un même couple, le nombre des cas où ils sur- vivent (ou périssent) tous deux doit être moindre qu'on ne s'y attendrait, si la mortalité n'avait aucune relation avec la sexualité. Les auteurs étudient par le calcul des probabilités les expériences de Calkins et Cull et les leurs. Or, bien au contraire, le nombre des cas où les ex-conjugués périssent (ou survivent) tous deux est toujours au moins égal et le plus souvent très supé- rieur à la probabilité : si l'un des ex-conjugués survit, l'autre tend manifes- tement à survivre ; si l'un périt, l'autre tend à périr. Cela résulte surtout des expériences de miss Cull; il y a dans un cas jusqu'à 21.000 cliances contre le résultat effectivement constaté. Si l'on sépare artificiellement les deux conjoints avant que la conjugaison ait eu lieu, on n'observe nullement une ressemblance analogue entre les descendants de ces deux individus. La conjugaison a donc m"anifestement pour effet de donner aux descendants des deux ex-conjugués une vitalité et un sort semblable. Pour ce qui est de la rapidité des divisions, s'il y a différenciation sexuelle, les différences constatées sous ce rapport entre les descendants de deux ex-conjugués devraient être plus marquées qu'entre descendants de deux individus pris au hasard. Or, c'est exactement le contraire qui se présente : les différences dans le rythme des divisions sont nettement moindres entre ex-conjugués. Cela résulte notamment d'une expérience de 47 jours, faite sur 482 ex-conjugués. On devrait s'attendre à ce que les différences de rythme, entre individus supposés de même sexe, soient moindres qu'en- tre les deux sexes d'un même cou oie : c'est encore le contraire que l'on observe. Rien n'indique donc une différence sexuelle entre conjugués. La méthode des coefficients de corrélation donne les mêmes résultats : il y a toujours un coefficient positif entre descendants de deux ex-conjugués. Cette ressemblance pourrait être due à ce que les conjugaisons sont « assorties ». Cela a lieu, on le sait, pour la taille : ce sont, dans la règle, deux individus de même taille qui se conjuguent. Il se pourrait que deux individus ayant un rythme de division analogue aient de même plus de tendance que d'autres à s'accoupler entre eux. On devrait alors constater déjà une certaine ressemblance sous ce rapport entre individus artificielle- ment séparés, avant que la conjugaison ait eu lieu. Cela paraît résulter, en effet, d'une expérience faite avec 239 couples séparés, mais à un bien faible degré; tandis que la conjugaison augmente considérablement cette ressem- blance. Dans le cas de conjugaison entre individus de même lignée, descendus par scissiparité d'un ancêtre commun, il ne peut y avoir d'union assor- tie, puisque tous les membres de la lignée ont le môme rythme de division. Après conjugaison, il apparaît des différences importantes d'un couple à l'autre sous ce rapport. Mais entre les deux membres d'un même couple, la IX. - LE SEXE. 137 ressemblance est étonnante : le coefficient de corrélation atteint dans un cas jusqu'à 0,9238. Ainsi les deux membres d'un même couple sont plus semblables dans leurs caractères héréditaires après conjugaison qu'avant conjugaison, et l'union assortie ne peut expliquer cette ressemblance que pour une bien faible part. 11 n'y a donc plus qu'une explication possible, c'est que les des- cendants d'un même couple héritent des deux conjoints. — A. Robert. Gruber (Karl). — Une étude du problème de la sexualité des Cladocères[X.]. — On sait maintenant que le cycle des Cladocères est en principe fixé et hé- réditaire (Weismann) pour chaque espèce, mais aussi qu'il existe, entre les périodes de partliénogénèse obligatoire et les périodes de sexualité obliga- toire (œufs de mâles et œufs durables), des périodes de sexualité labile pen- dant lesquelles les individus peuvent être influencés par les conditions de milieu et dirigés soit dans la voie parthénogénétique (chaleur, riche nourri- ture), soit dans la voie sexuée (faim, milieu non convenable); pendant les périodes obligatoires, ces influences ne se manifestent pas. Le présent tra- vail apporte une confirmation nouvelle à ces vues; il traite de Scaphole- beris mucronala de Lindau ; cette race locale, d'après Weismann (1875), serait dicyclique, avec une période sexuelle au début de juin et une autre en automne. G., au contraire, pense que c'est une race monocyclique, avec une unique période sexuelle débutant après le milieu d'août, mais elle pré- sente aujourd'hui, de fin mai au début de juin, une période labile, que l'on peut mettre en évidence par des expériences de laboratoire. Il est possible qu'au temps où Weismann l'a examinée, cette race était encore dicyclique, et que la période labile du temps présent est un souvenir de la période sexuelle ancienne [XVI]. — L. Cuénot. Lams (H.). — Les causes déterminantes du sexe. — Mise au point de cette importante question. L'auteur insiste principalement sur les différences numériques des chromosomes chez les mâles et chez les femelles. Chez certains Hémiptères, le nombre de chromosome du mâle est moindre que celui de la femelle. Acolla cf présente 26 chromosomes; la femelle, 30. Gelaslocoris cf, 35; la femelle, 38. Filckia çf, 27; la femelle, 28, etc.. La raison de cette dissemblance est que l'ovule, au cours de ses mitoses de maturation, conserve constamment un nombre de chromosomes uniforme. Au contraire, le spermatocyte engendre des cellules dont les unes contien- nent un ou plusieurs chromosomes de plus que les autres. S'il n'y en a qu'un — et c'est le cas le plus fréquent — ce chromosome spécial est appelé monosome, idiochromosome, X, Y, Z chromosome, chromosome acccessoire, hétérochromosome, sex-chromosome. Autrement dit, un œuf à N chromo- somes fécondé par un spermatozoïde à n chromosomes donnera naissance à un embryon à N -f ji chromosomes, c'est-à-dire à un mâle. Mais, si l'œuf à N chromosomes est fécondé par un spermatozoïde à îi + X chromosomes, l'embryon, à N + ?i + X chromosomes, sera femelle. Il y a plus. D'après les expériences de Chewyrev sur les Ichneumonidés, un œuf non fécondé donne naissance à un mâle, et cela indépendamment de la quantité de la nourriture. Chez ces êtres, le spermatozoïde peut être considéré comme l'élément déterminant le sexe d'une façon absolue. Dans l'espèce humaine, il existe aussi un dimorphisme des spermatozoïdes. II y en a parmi ceux-ci qui ont ou n'ont pas de sex-chromosome. L'homme a 47 chromosomes; la femme, 48. Or, l'œuf mûr possède toujours 24 chromosomes. Deux cas se présentent. Ou bien il est fécondé par un spermatozoïde à 23 chromo- i:58 L'ANNKE BIOLOGIQUE. somes : il produira un embryon à 24 + 23 chromosomes, soit 47, c'est-à-dire un mâle. Ou bien le spermatozoïde possède un sex-chromosome : l'œuf pro- duira un embryon à 24 + 24 =^ 48 chromosomes, c'est-ù-dire une femelle. On peut donc considérer le genre mâle comme l'agent causal véritable déterminant le sexe de l'œuf fécondé. La fécondation une fois effectuée et la première cellule de l'embryon constituée, aucune influence ultérieure n'est capable de modifier le sexe. La mère n'interviendrait donc en rien pour donner le sexe à l'enfant. La proportion à peu près égale des sexes s'explique par le fait que l'homme produit en quantité égale des germes avec ou sans hétérochromosome. Quand il y a prédominance tantôt de filles, tantôt de garçons, c'est que — pure hypothèse — les deux espèces de spermatozo'ides ne se sont pas trouvées dans la même proportion. — M. Hékui3EL. Regnault (Jules). — Les causes determin/fntes du sexe. — Cet article est le développement d'une communication faite au Congrès International de Pathologie et de Physiologie comparée. Après un exposé desdifl'érentes théo- ries, l'auteur résume ainsi l'état actuel de la question. Le sexe dépend des conditions de nutrition : tout ce qui augmente les réserves, ralentit les com- bustions, diminue les dépenses, favorise la production du sexe femelle, et inversement; le degré de maturité des éléments sexuels a une influence, un ovule ou un spermatozoïde relativement ancien pouvant être considéré comme inférieur au point de vue de la nutrition. — En ce qui concerne le moment de la détermination du sexe, il faut le placer après la féconda- tion : c'est la période assez tardive de l'évolution, celle pendant laquelle, chez les vertébrés supérieurs, persistent les fentes branchiales. Cette pé- riode, pendant laquelle une influence externe agissant sur la nutrition pour- rait intervenir pour modifier le sexe, est donc très courte. — M. Goldsmith. b) Mitchell (Claude W.). — La délerminalion du sexe chez AspJanchna nmphora. ~ L'auteur examine ici, au point de vue de la détermination du sexe (apparition des mâles et des femelles productrices d'œufs de repos), les phénomènes qu'on étudie généralement au point de vue du passage de la reproduction parthénogénétique à celle par œufs fécondés. Il a été établi d'une part que la production plus ou moins grande de mâles résulte de certaines propriétés des individus et, par conséquent, des lignées déter- minées ; d'autre part, il existe une corrélation entre ces types individuels et les facteurs pliysiologiques, tels que le rythme physiologique, les chan- gements de nourriture, etc. Il y a donc un lien entre les facteurs de cette dernière catégorie et la production de mâles. Les expériences de l'auteur sont destinées à montrer directement ce lien. Elles ont montré que la pro- duction de mâles est influencée par trois catégories de facteurs. Le premier est d'ordre très général, agissant sur un grand nombre de générations : c'est le rythme phi/siolot/ique; le second est une diminution de la quantité de nourriture se produisant dans des conditions très précises : chez des jeunes femelles issues de mères bien nourries, pendant les cinq premières heures de leur vie, qui constituent leur période de croissance. Le manque de nourriture chez des femelles issues de mères mal nourries ou chez des femelles quelconques, d'une façon continue, supprime, au contraire, la production de mâles. Le troisième facteur est une nourriture abondante dans toutes les autres conditions que celle indiquée plus haut. Le mode de nutrition apparaît ainsi, malgré l'opinion contraire de Punnett et de Suull, comme le grand facteur de la détermination du sexe chez les Rotifères. — M. GOLDSMITIi. IX. - LE SEXE. 139 Foot (Katharine) et Strobell (E. G.). — Note préliminaire sur les résul- tats du croisement entre deux espèces d'Hémiptères concernant l'hérédité d'un caractère exclusivement mâle; consé'juence pour les théories chromosomiques modernes [XV, 6, a]. — Depuis quelques années, l'étude des chromosomes a pris un nouvel intérêt parce qu'on suppose qu'ils sont les porteurs et distri- buteurs de tous les caractères héréditaires; en particulier les chromosomes caractéristiques des sexes (Xpour la femelle, Y pour lemàle) ont été considérés comme les supports des caractères sexuels secondaires. F. et S. sont scep- tiques à ce sujet; pour eux l'inconstance de la forme et des dimensions des chromosomes ne leur parait pas conciliable avec la fonction qu'on leur attri- bue généralement; ce sont des organes cellulaires, dont l'aspect et le nom- bre sont l'expression plutôt que la cause des activités de la cellule qui les renferme. Ils se sont proposé une expérience cruciale, en croisant deux formes d'Hémiptères, dont l'un {Euschistus variolarius) possède un caractère exclusivement mâle (tache noire très nette sur le segment génital du coté ventral), tandis que l'autre {Euschistus varius) ne présente pas de tache; la femelle de l'une et l'autre forme n'a pas non plus de tache sur le segment génital. Ce caractère exclusivement mâle d'' Euschistus ne peut être que « linked » avec le chromosome sexuel Y caractéristique du mâle; il doit donc être transmis seulement par le père, puisque la femelle n'a jamais de chromo- some Y. Si alors Euschistus variolarius ( 9 ) est fécondé par E. servus (forme qui n'a pas la tache noire dont il a été question plus haut), il est évident a priori que les descendants de 1''^ génération, aussi bien que ceux de la deuxième, ne devront pas présenter la tache; or, en fait, ce n'est pas du tout ce qui arrive : la XàchQÛ.' Euschistus variolarius est transmise par la femelle; elle apparaît à un faible degré parmi les mâles de l""^ génération, et beau- coup plus intensément parmi les mâles de la 2«, quelques individus ayant la tache noire aussi bien marquée qu'elle l'est chez les mâles de leur ancêtre maternel (E. variolarius). Le caractère est donc transmis par la femelle variolarius sans l'aide du chromosome Y. De même il est transmis par le mâle sans l'aide du chromosome X (croisement entre un mâle de variolarius avec tache et une femelle hybride). De plus la tache noire est visiblement un caractère oscillant, car sur 107 mâles de 2" génération chez lesquels on peut déceler la tache, elle est présente à tous les degrés d'intensité, depuis une simple indication jusqu'à l'aspect le plus typique. F. et S. concluent de ces faits qu'il n'y a pas union entre un chromosome sexuel, quel qu'il soit, et le facteur qui détermine la présence de la tache noire chez les mâles de variolarius; l'ensemble de leurs recherches, portant sur ce point spécial aussi bien que sur la variabilité des chromosomes d'Al- lolobophora et d'Anasa tristis, est nettement défavorable à la conception des chromosomes déterminants. [A mon avis, F. et S. attribuent à leurs expé- riences sur Euschistus une valeur cruciale qu'elles n'ont pas; la tache noire du mâle n'est nullement un caractère sex-hnked ; c'est un caractère sexuel secondaire, ce qui n'est pas du tout la même chose ; la glande mammaire d'une Vache est aussi un caractère sexuel secondaire, et on sait que des propriétés laitières peuvent être transmises par un Taureau ; dans l'hypo- thèse des chromosomes-déterminants, le caractère tache noire est lié, non pas au chromosome sexuel, mais à un chromosome somatique quelconque, et s'il ne s'exprime pas chez la femelle, c'est que son- développement est inhibé par le soma femelle, de même que le développement des caractères mammaires est inhibé chez le Taureau parce que c"est un mâle. Voir dans Evolution andSex, 1913, des critiques de Morgan qui montrent clairement 140 L'ANNEE BIOLOGIQUE. que les expériences de F. et S. sont susceptibles de tout autres interpré- tations]. — L. C'UÉNOT. Morgan (T. H.) et Cattell (Eleth). — Faits additioimeh pour l'étude de l'hérédité associative an sexe chez Drosophila [XV, 6, a]. — Les caractères associés au sexe [sex-linked) suivent dans leur distribution le chromosome sexuel X, de sorte qu'ils sont toujours absents dans les spermatozoïdes pro- ducteurs du sexe mâle, qui ne renferment pas le chromosome X. Chezlafemelle de Drosn/ihila qui possèdedeux chromosomes X, l'un de ceux-ci peut contenir le facteur pour les yeux rouges (R), celui pour les ailes longues (L) et celui pour le corps noir (B), tandis que l'autre chromosome peut renfermer les gènes dominés W (absence de rouge ou yeux blancs), S (ailes courtes) et Y (corps jaune ou brun sans plument noir); il ne devrait donc y avoir que deux classes possibles d'œufs, l'une RLBX et l'autre WSYX ; en réalité, il paraît s'en former d'autres, rares à la vérité, par interchange entre les deux chromosomes X (rupture de l'association ou crossing-over) ; les expériences montrent en effet qu'il y a un petit nombre d'œufs à la formule WLBX et RSYX. Dans ce travail, M. et C. rapportent le nombre des cross-ovr appa- rus dans des croisements entre Drosophiles porteurs des caractères S et L (ailes courtes et longues), à yeux rouges et blancs (R et W), à corps noir ou jaune (B et Y); dans les croisements entre YW et BR (couleur du corps et des yeux) et réciproquement, le nombre des individus anormaux ou cross- over est d'environ de 1 pour 96 individus normaux; d.ms le croisement en- tre LW et SR (couleur des yeux et longueur des ailes), le nombre des cross- over est considérable, 1 pour 2 normaux environ. — L. Cuénot. a) Shull fA.). — Une augmentation expérimentale de la proportion des productrices de mâles chez Hydalina senta. — S. a montré en 1910 que chez l'Hydatine on peut diminuer le nombre des femelles productrices de mâles ou même l'annuler, en élevant les animaux dans une solution d'excrément de cheval ; les substances chimiques qui agissent sont nombreuses et leur étude n'est pas achevée. S. vient de découvrir une autre substance qui a l'effet inverse, c'est-à-dire dont l'action tend à augmenter le nombre des femelles productrices de mâles ; son action est faible, mais constante, au moins dans certaines lignées d'Hydatines : c'est le chlorure de calcium à la N N concentration de ,r^ jusqu'à -77-. Deux lignées sœurs, élevées l'une dans de 75 "^ ^ bOO '=' N l'eau claire, l'autre dans le chlorure de calcium à t^, donnent par exem- ple les chiffres de 2,3 % de productrices de mâles (eau claire) et 7,3 9e ; d'autres expériences confirment les idées de l'auteur au sujet de l'époque où une femelle est déterminée comme productrice de femelles ou produc- trice de mâles . c'est pendant la période de croissance de l'œuf qui donnera naissance à cette femelle. — L. Cuénot. Sturtevant. — L'arrangement linéaire de six facteurs corrélatifs au sexe chez Drosophila, déduit de leur mode d'association. — Me Clung, Stevens et WiLSONont montré que chez de nombreux animaux il y a un chromosome sexuel présent dans tous les œufs et dans le spermatozoïde produisant le .sexe femelle, qui est absent ou représenté par un homologue plus petit, dans le spermatozoïde produùsant le sexe mâle. Certains caractères de Drosojihila ont la mémo distribution que le chromosome sexuel si bien qu'on a pu penser qu'ils étaient accolés à ce chromosome ou déterminés par lui (facteurs sex- IX. - LE SEXE. - 141 linked). Mais une complication singulière a apparu : soit un croisement entre une femelle de la formule A6X «BX et un mâle de la formule AiX, A, B et leurs allélomorphes dominés a et b représentant des caractères accolés au chromosome sexuel X (double chez la femelle, simple chez le mâle) ; d'après les idées actuelles sur l'accolement des chromosomes homologues au stade synapsis et leur disjonction lors de la réduction qualitative, il est évident qu'à X resteront accolées l'une ou l'autre des deux combinaisons A6, flB; il n'apparaîtra jamais de combinaison ah; or, c'est ce qui se produit cependant dans les croisements, à la 2*^ génération, et Morgan a tenté d'ex- pliquer le fait en supposant que, chez la femelle, lorsque les deux chromo- somes homologues kb\ et rtBX s'accolent, il peut se faire des échanges par- tiels entre eux, et qu'il peut apparaître des combinaisons nouvelles ABX et ah\ (cross-over); mais le nomlire de ces cross-over, par rapport à celui des combinaisons normales, est variable; il peut y avoir 0,5 pour 100 de cross- over et jusqu'à 54 p. 100, suivant les facteurs que l'on examine. S., considé- rant six facteurs sex-Unked de Drosophila, les dispose d'après le chiffre des cross-over en une série linéaire, qui permet de prévoir certains résultats expérimentaux; cette série donne peut-être une idée de la manière dont les facteurs ' envisagés sont disposés à l'intérieur du chromosome sexuel ; en effet, si d'une façon constante certains facteurs A et B ont toujours ou presque toujours le même sort, on peut supposer qu'ils sont placés très près Tun de l'autre dans le chromosome X. de telle sorte f[u'il y a peu de chances qu'ils soient échangés séparément lors de la séparation des deux X accolés ; au contraire, si deux facteurs A et C, tous deux sex-Unked, présentent une certaine indépendance, on peut supposer qu'ils sont éloignés l'un de l'autre dans le chromosome; connaissant la distance hypothétique de A et B, et de B à C, on peut calculer la distance de A à C, et le chiffre trouvé corres- pond d'une façon satisfaisante aux résultats expérimentaux, c'est-à-dire au nombre des cross-over. — L. Cuénot. Valenti (Anne). — La détermination du sexe chez les Mouches. — Chez les Mouches abreuvées avec l'eau contenant en solution du chlorure de fer, de mercure ou de manganèse, le nombre des œufs pondus est plus grand que pour les Mouches abreuvées avec de l'eau pure, et parmi les descendants les mâles prédominent. 47 couples de Mouches abreuvées avec de l'eau ont donné 2.180 descendants parmi lesquels il y avait 97 mâles pour 100 femelles. 47 couples abreuvés avec du FeCl- ont donné 3.014 descendants parmi les- quels il y avait 125 mâles pour 100 femelles. — F. Henneguy. "Wodsedalek (J. E.). — Chromosomes accessoires chez le porc. — Il y a 18 chromosomes dans les spermatogonies, dont deux sont de forme ovale et plus volumineux : les accessoires sans doute. Dans les spermatocytes primaires, il apparaît 10 chromosomes à la dernière prophase de division, 8 bivalents, gros, et les 2 accessoires. Alamétaphaso les accessoires passent ensemble à un pôle et avant les autres. Cette division qui est évidemment la réduction donne naissance à 2 types de spermatocytes secondaires; dans l'un il y a 8 chromosomes ordinaires; dans l'autre, 8 ordinaires et 2 acces- soires. Dans le spermatocyte secondaire, un des types présente 4 grands cliro- mosomes; Tautre, 4 plus les 2 accessoires. Une seconde fusion des chromo- somes ordinaires ou autosomes s'est donc produite. Mais il ne s'agit pas d'une seconde division réductrice, car les autosomes dans la dernière méta- phase de division dans ces cellules manifestent encore leur nature biva- 142 L'ANNEE BIOLOGIQUE. lente. Les spermatocytes secondaires à 4 grands chromosomes donnent 2 sper- matozoïdes à 4 bivalents ou 8 univalents chacune; ceux ([ui contiennent 4 chromosomes plus les 2 accessoires produisent des spermatides contenant 4 bivalents ou 8 univalents + les 2 accessoires. Les spermatides deviennent des spermatozoïdes par transformation di- recte. Chez les cellules terminales et somatiques d'embryons mâles et femelles, on trouve chez le mcàle 18 chromosomes dans les spermatogonies et dans les cellules somaiiques. De ces chromosomes deux sont plus volumineux. Dans les oogonies on trouve 20 chromosomes dont 4 plus grands, les acces- soires évidemment : même chose dans les cellules somatiques de la femelle. Évidemment h^s onifs contenant le nombre réduit de chromosomes, (jui est 10, fécondés par le type de spermatozoïde à 10 chromosomes donnent des individus à 20 chromosomes femelles ; fécondés par l'autre type à 8 chro- mosomes ils donnent des individus à 18 chromosomes mâles. Ce dimor- phisme dans le nombre des chromosomes chez les deux sexes était connu chez les invertébrés : il existerait aussi chez les vertébrés. — H. de Varignv. "Wuist (Elisabeth Dorothy). — Le sexe et le déx^eloppement du gaméto- phyle dans Onoclea Slrul/nopteris. — Miss W. a essayé de déterminer avec Onoclea Struthiopleris si le sexe du gamétophyte dioïque est déterminé dans la spore, en employant les cultures dans le sol et en solutions avec des intensités différentes d'insolation. Ce travail poursuivi pendant plusieurs années a montré que le sexe du gamétophyte n'est pas déterminé dans la spore. Le gamétophyte est soit monoïque, soit dioïque en apparence suivant son âge et le milieu, 90 % des gamétophytes qui avaient porté d'abord des archégones, produisirent ensuite des anthéridies sous l'influence d'une nu- trition favorable, pendant que 50 % des gamétophytes qui d'abord avaient porté des anthéridies, produisirent ensuite des archégones. La tendance mâle parait être latente dans toute la partie du gamétophyte femelle. — F. PÉCllOUTRE. b) Pinard (A.) et Magnan (A.). — Recherches sur la sexualité dans les naissances. — Nombre d'enfants sortis vivants de la clinique Baudelocque, de I89I à 1910, sur 42.183 accouchements : garçons, 19.122 ; filles, 18.630; soit, piiur 100 filles, 102 garçons. La proportion est la même si on étudie, année par année, la sexualité dans les naissances. Si on tient compte des fœtus morts pendant la gestation et l'accouchement et des enfants morts après la naissance, on voit que l'excès du nombre des enfants mâles procréés sur celui des filles est encore de beaucouj) plus grand. La raison en est que le sexe mâle est plus éprouvé que le sexe femelle pendant l'accouchement. — M. HÉRUBEL. Rawls (Elizabeth). — ■ Proportions sexuelles chez DrosophiJa ampelo- phila. — Dans un élevage de Drosophiles, il y a approximativement autant de mâles que de femelles, bien qu'il y ait d'habitude un excès de femelles dans les ])remières éclosions, ce qui est dû probablement au plus rapide développement de celles-ci. Des paires isolées de Drosophiles ont donné à R. des proportions inusitées, par exemple 20 ou 23 femelles pour 10 mâles : l'expérience fut continuée avec les Mouches de ces lignées, afin de voir si ce caractère nouveau était héréditaire : le résultat fut positif : les descendants donnèrent encore des propoi'tions anormales, de 10 à 42 femelles pour I mâle. Les mâles de ces lignées, accouplés à des femelles vierges sauvages, IX. - LE SEXE. 143 présentèrent la proportion normale, 1-1, tandis que les femelles de ces lignées, accouplées à des mâles sauvages, donnèrent encore une fois des proportions inusitées ; la transmission ne s'opérait donc que par l'intermé- diaire des femelles. Dans les générations suivantes, le nombre des femelles productrices d'un excès de femelles diminua graduellement. — L. Cuénot. Bacon (René). — Aije de reproduction des animaux. — A la suite des nombreux cas signalés dans la Revue (iV^ 16, 21, 23) sur la possibilité de re- production avant l'apparition du plumage définitif, l'auteur ajoute que ce fait se produit chez un jeune mâle d'Amaranthe (Estrelda senegala) ; il n'était pas en couleur, car il n'avait qu'une toute petite plaque rouge au front. Sur 4 œufs, il y eut 3 poussins (mai). A la fin d'août pour une 2*= nichée la prise de couleur était plus avancée, mais non complète. On peut conclure que dans l'immense majorité des Oiseaux les mâles peuvent féconder leurs femelles après une première mue partielle. Donc la maturité sexuelle précède de beaucoup la maturité morphologique. — A. MÉNÉGAUX. Sprecher (Andréas). — Recherches sur la variabilité des sexes chez Cannabis saliva L. et Rumex acetosa. — La proportion des sexes chez le chanvre et l'oseille est indépendante de la fumure; les quelques écarts que l'on peut observer dans les chiffres sont dus soit à la grande variabilité de ces deux plantes, soit au hasard. Pour le chanvre S. a trouvé pour 100 mâles 112 femelles; chez Rumex acetosa pour 100 mâles 241 femelles chez les plan- tes cultivées et 204 pour les exemplaires à l'état sauvage. L'auteur n'a pas troavé de caractères sexuels secondaires. Comme différence physiologique entre les deux sexes au moment de la floraison, il faut signaler la diffé- rence entre la pression osmotiqiie du suc extrait des mâles et du sac ex- trait des femelles. Cette différence a été d'une demi-atmosplière en faveur des plantes mâles. — - F. Péchoutre. Ischiwata (S.). — Sur le sexe de l'œuf du Ver à soie. — Chez certains Insectes les œufs mâles se distinguent des œufs femelles par leur taille plus faible, mais chez le Ver à soie le sexe est indépendant de la forme des œufs. Ce n'est que dans l'embryon â un stade avancé qu'on peut reconnaitre le sexe : l'épithélium qui enveloppe les organes génitaux développe sur un point une couche épaisse qui représente l'attache du futur conduit génital; quand les parties épaisses de l'épithélium des organes génitaux formées de cellules petites et aplaties se trouvent du côté interne et en regard, on a affaire à un embryon mâle; dans le cas contraire quand ces parties épaisses sont situées du côté extérieur, l'embryon donnera une femelle. — Armand Billard. Guilliermond (A.). — Nouvelles observations sur la sexualité des Levures. — Chez une espèce nouvelle, Zygosaccharomyces Chevalieri, G. démontre l'existence d'une copulation nettement hétérogamique, premier exemple ty- pique signalé chez une Levure. D'autre part, l'observation du Debary^imyces globosus lui a permis d'établir qu'à côté d'asques dérivant d'une copulation isogamique, il en est d'autres où, chez cette Levure, la copulation s'effectue entre une cellule-mère et son bourgeon, c'est-à-dire là encore par un pro- cessus hétérogamique ; on pourrait donc considérer cette forme comme pas- sant soit à l'isogamie soit à l'iiétérogamie. Les résultats de G., joints à ceux de Pearce et Barker, et de Nauson et KOiNGkotixe, montrent donc qu'il 144 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. existe de nombreux intermédiaires entre ces deux modes d'ans l'ensemble du iîroupe des Saccharomycétacées. — E. FAURK-FuHMiiiT. Meisenheimer. — Les caractères sexuels extérieurs et Vorr/anisme entier dans leurs relations réciproques. — C'est une revue d'ensemble sur l'origine des caractères sexuels dits secondaires et tardifs ; après avoir rappelé les faits connus de castration, de greffe de glandes génitales, de castration pa- rasitaire des Crustacés Décapodes, M. considère que le cas des Mammifères, où les caractères sexuels secondaires sont visiblement sous la dépendance de la glande génitale (action liormonique sur le système nerveux), et celui des Insectes, où il y a parfaite indépendance entre les uns et les autres, sont deux cas extrêmes d'une série Cdntinue de développement; il admet que le caractère sexuel secondaire se développe sur la base d'un caractère corpo- rel, plus ancien, sexuellement indifférent, qui présente graduellement chez l'un des sexes un développement particulier déterminé par la sexualité même, et en étroit rapport avec elle; ainsi les plus anciens Cervidés. Mos- c/ius et Hydropotes, n'ont pas du tout de bois; puis ceux-ci, depuis le miocène jusqu'à nos jours, présentent une orthogénèse régulière, mais localisée stric- tement au sexe mâle; le processus se termine chez le Renne; il y a une race (gouvernement de Kasan) où la femelle n'a pas de bois, une autre (Scandi- navie) où elle a des bois, mais plus petits que chez le mâle, et enfin le type normal, où les bois sont également développés dans les deux sexes. Il est digne de remarque que dans cette espèce les bois sont utiles (aux deux sexes) pour fouiller la neige et mettre à nu la nourriture. On peut établir des séries analogues avec les cornes des Antilopes; chez Cervicaprn et Tragelnphus, le mâle seul en possède; chez Antidorcas et Hippotragus, la femelle a aussi des cornes, mais plus petites que chez le mâle ; elles deviennent égales dans les deux sexes chez CephaJophus et Oryx. Les Bovidés occupent une fin de série, mais leurs ancêtres pliocènes ne pré- sentaient des cornes que dans le sexe mâle. Les ergots des Gallinacés pré- sentent une évolution identique, de môme que l'appareil musical des Or- thoptères, où l'on suit le transfert de l'organe au sexe femelle. Le processus semble donc général : le caractère secondaire, d'abord en étroite relation avec la glande génitale, s'en dégage peu à peu, non par réduction, mais par son passage au sexe opposé, si bien qu'il devient indifférent à toute sexualité, et que l'espèce compte alors un nouveau caractère spécifique. — L. CUÉNUT. Gallardo (A.). — Variation temporaire des caractères sexuels secondaires chez une femme multipare. — II s'agit de l'observation d'une femme argen- tine, mère de quatre enfants. Cin(| mois après son dernier accouchement, elle fut opérée d'un kyste hydatique de l'hypochondre droit. Dans la suite, les règles ne reparaissent plus; il se produit une hypertrophie remarquable du système pileux au niveau de la lèvre supérieure, sur le menton, les joues, entre les sourcils, sur le ventre, les fesses et les jambes. Outre la pilosité, on constate l'atrophie des seins. L'examen clinique ayant alors révélé l'existence d'une tumeur du petit bassin, cette femme fut opérée à nouveau d'un kyste ovarien dont la natui-e histologi(jue ne fut malheureusement pas précisée. Quelque temps après cette deuxième intervention chirurgicale, la femme devient enceinte. Les ])nils commencent à tomber pendant la grossesse, dis- paraissent après l'accouchement. Les seins reprennent leur développement normal et l'allaitement se fait sans inconvénient. 11 s'agit peut-être d'un cas de virilisme surrénal lié à l'apparition d'une tumeur cortico-surrénale qui se IX. - LE SEXE. 145 serait développée au voisina,i;e de l'ovaire aux dépens d'un germe surrénal aberrant. — M. Lucien. Robinson (R.). — Les g/andes génitales cl le syslème denlaire. — Neuf ânes, dont trois étaient châtrés, vivant isolés depuis 8 ou 9 ans, avaient con- servé leur dentition parfaite. En revanche, un chien griffon, atteint de cryptorchidie, avait les dents noires et friables. Les eunuques ont une che- velure et une dentition parfaite. Un jeune chien, chez qui on avait détruit les glandes sexuelles par injection interstitielle de périodate de potasse, garda ses dents intactes. Chez les diabétiques et les tabéiiques, les dents restent en bon état. Existe-t-il une action réciproque du système dentaire sur la fonction génitale? L'auteur cite deux cas qui permettent de répondre par l'affirmative. Un homme de 40 ans perdit tout pouvoir génital après l'ablation de 18 dents; un autre de 30 ans, devint stérile, après avoir perdu ses dents devenues noires et friables. II semble donc prouvé que l'irritation des glandes génitales produit une action fâcheuse sur le métabolisme calcaire des os et des dents. — M. Hérubel. Hâtai, (Shinkishi). — Les effets de la caslratiov, ovariolomie ou semi- ovariolomie sur le poids du si/slèvie nerveux central et de l'/n/pop/iyse du Rat albinos; effet de la semi-ovariotomie sur l'ovaire restant. — La croissance du corps en poids n'est pas modifiée par la castration (testicule enlevé avec l'épididyme) ou par l'ovariotomie d'un seul côté; l'ovariotomie totale produit un accroissement visible de poids dû en partie à de la graisse. La relation normale entre le poids du corps et la longueur du corps n'est pas moditiée par la castration ou la semi-ovariotomie; dans le cas de l'ovariotomie totale, elle est modifiée par l'abondance de lagriisse; l'animal est plus lourd à longueur égale. La (lueue tend à s'allonger légèrement chez les castrés; l'ovariotomie simple ou double n'a pas d'effet. Au sujet du poids du cerveau, la différence entre les opérés et les non-opérés est négligeable, bien que chez tous les opérés il soit constamment inférieur à celui des non-opérés; par contre, le poids de la moelle épinière est plus grand chez les castrés que dans les animaux de contrôle; il suit le poids du cerveau dans l'ovariotomie simple ou double. Le pourcentage de l'eau du système nerveux n'est pas altéré par les opérations. La castration a un effet très net et constant sur le poids de l'hypophyse, qui augmente, tandis qu'on ne remarque aucun chan- gement notable après l'ovariotomie simple ou double; il y a aussi une relation entre l'hypophyse et l'obésité; quand il y a hypertrophie de l'hypophyse, il n'y a pas d'obésité; quand il n"y a pas d'hypertrophie, comme chez les Rats à ovaires enlevés des deux côtés, l'obésité s'ensuit. Chez les Rats à ovaire enlevé d'un seul côté, l'ovaire restant présente une hypertrophie compensa- trice des plus nettes, il atteint environ deux fois son poids normal; c'est peut-être en raison de cette hypertrophie ovarienne, maintenant le taux normal de la sécrétion ovarienne interne, que l'hypophyse ne subit pas de changement, et qu'il n'y a pas non plus excès de production de graisse. — L. CUÉNOT. b) Harms (W.). — Les callosités du rut chez Bufo vulgaris et la question de leur dépendance du testicule et la glande de Bidder; contribution à la signification de la glande interslitiellc. — Afin de voir si les caractères sexuels secondaires et en particulier les callosités du rut dépendent de l'organe de Bidder, du testicule ou des deux organes, H. fit quatre séries d'expériences : dans l'une les testicules étaient enlevés, dans l'autre l'organe de Bidder, dans l'année biologique, xviu. 1913. 10 146 LAN.NKE BIOLOGIQUE. la troisième les deiLX organes et onlin dans la quatrième après enlèvement complet (lu testicule et de l'organe de Bidder, celui-ci était de nouveau trans- planté dans le sac lympiiati(iue dorsal. Chez tous ces animaux les callosités qui existent sur les trois premiers doigts rentraient en régression après l'époque du rut, de même que chez les Crapauds témoins non opérés. Au com- mencement de mai chez ces derniers et chez ceux qui possédaient soit le testicule, soit l'organe de Bidder, ces callosités commençaient à gonfler, tandis que chez ceux qui manquai(nit de testicules et de l'organe de Bidder à la fois, la régression continuait. Quelques animaux furent tués au milieu de juillet et des coupes furent' faites à travers les callosités; l'épidcrme, les glandes au niveau de ces callosités chez les ca.strats avec greffe autoplastique de l'organe de Bidder sont comparables en tout à ce qui existe chez les indi- vidus témoins; tandis que chez les castrats complets J'épithélium glandu- laire et l'épiderme sont nettement plus minces; dans les cellules glandu- laires on n'observe pas les produits de sécrétion qui existent dans les autres; enfin il n'y a pas d'émincnces et la couche cornée est très faible. L'organe de Bidder sans coopération du testicule maintient donc dans leur cycle normal les callosités des doigts, cependant l'organe de Bidder ne renferme pas de glande interstitielle qui est bien développée dans les testicules. Il résulte de ces recherches que les testicules, en l'absence de l'organe de Bidder, sont capables de maintenir les callosités des doigts à leur état normal. Mais on peut se demander si l'organe de Bidder correspond à la partie ger- minative ou à la partie interstitielle. Il y a des arguments en faveur de l'une et l'autre hypothèse. Ainsi, on peut comparer l'organe de Bidder et la glande interstitielle; tous les deux sont différenciés de très bonne heure et parais- sent déjà jouer un rôle dans la vie embryonnaire et avant la puberté; l'or- gane de Bidder est issu de cellules germinatives et représente un ovaire rudimentaire ; quant à la glande interstitielle, pour la plupart des auteurs les cellules interstitielles ne sont rien autre que des cellules sexuées pri- maires. Ainsi s'expliquerait la fonction équivalente de l'organe de Bidder et de la glande interstitielle. Pour l'autre hypothèse que l'organe de Bidder est comparable dans son action à la partie germinative, on peut dire que chez le Crapaud l'organe de Bidder est une glande génitale sans glande interstitielle; c'est bien une glande à sécrétion interne, car cet organe est riche en capillaires sanguins, (jui pénètrent même jusque dans les œufs rudimentaires; certains auteurs, comme Nussbaum, attribuent à la génération des cellules séminales la pro- duction d'une sécrétion interne ; les recherches de Steinach sont contraires à cette opinion, mais ce dernier auteur, dans ses transplantations de testi- cule, observa la persistance des cellules de Sertoli. Finalement la conclusion de H. est la suivante : dans un cas [Lumbricu») les glandes génitales pro- duiraient sans glande interstitielle une sécrétion interne, dans un autre {Bufo) il existerait une glande génitale rudimentaire qui jouerait ce rôle et enfin chez d'autres animaux la glande interstitielle remplirait exclusivement cette fonction. — Armand Bill.\rd. a) Harms ("W.j. — Sur l'apparition chez liaiia fusai Uns. de caractères sexuels cycliques indépendants des glandes génitales. — STEiNACir, en 1894, fut le premier à montrer la tendance à l'embrassement avant et à l'époque normale du rut, toutefois à un moindre degré, chez des Grenouilles qui avaient été cliàtrées quelcjucs mois auparavant; il constata aussi chez les mammifères châtrés (Rats), à l'époque de la puberté, une manifestation du sens sexuel, mais faible; ces résultats restèrent presque totalement ignorés. IX. — LE SEXE. 147 Chez les Grenouilles, il existe des variations cycliques intéressant les cal- losités du pouce; celles-ci régressent fortement avec leurs glandes après le rut, tandis qu'elles sont bien développées à cette époque du rut, de même que les glandes épithéliales de cette région. Après le rut, ces excroissances (le la base des doigts disparaissent aussi chez le Crapaud avec la mue et H. rappelle (v. Ann. BioL. 1910, p. 170) qu'il observa que la substance ova- rienne ou testiculaire injectée à un castrat n'a aucune influence sur les callosités du pouce ; les recherches de Steinach concordent avec les sien- nes : que la substance testiculaire soit injectée ou non, de la fin d'octobre au commencement de décembre, les glandes des callosités chez des castrats bien alimentés augmentent en nombre et en grosseur. Dans ses nouvelles recherches H. enlevait aseptiquement à \\n même castrat à différentes époques d'octobre à janvier, les quatre parties des callosités et recousait soigneusement la blessure. Les callosités étaient observées à l'état vivant au binoculaire, puis fixées et coupées en séries. Comme conclusion, les éminences des callosités commencent à augmenter déjà en octobre de façon typique; on observe beaucoup de mitoses dans le stralum germinativum et une forte kératinisation au-dessus des papilles du derme ; les glandes des callosités commencent un peu plus tard à s'accroître, et montrent des mi- toses à la fin de novembre; cependant la sécrétion granuleuse qui carac- térise ces glandes n'apparaît que plus tard, de décembre en janvier, et encore est-elle faible. Au printemps, les éminences et les glandes subissent une in- volution comme chez les Grenouilles normales. Ces faits montrent que les différenciations extra-génitalos tant internes qu'externes ne disparaissent pas chez les Grenouilles adultes et qu'elles su- bissent leur cycle annuel sans l'influence des glandes génitales, cependant à un degré plus faible. Quand on châtre des Grenouilles mâles en octobre ou dans les mois sui- vants les callosités avec leurs glandes et leurs excroissances régressent nor- malement au printemps, même l'involution est un peu accélérée; en octobre elles se différencient de nouveau sans les glandes mâles; cette persistance des callosités a aussi été observée par Smith et Schuster. — Armand Billard. Lamoureux (Eug.). — Canes sauvages à livrée maseuJine. — A cinq ou six ans les canes sauvages cessent de pondre et alors leur plumage se trans- forme. Ce sont les rectrices médianes et les faucilles, puis ce sont la tète, le cou et la gorge. Cette transformation se fait en plusieurs fois, après plu- sieurs mues dont chacune rapproche plus le plumage de la livrée du mâle. Ce fait n'est donc pas spécial à la Faisane. — A. Menegaux. Zedlitz (comte Otto de). — Sur Houbarn nndulata. — Le mâle adulte conserve ses parures complètes en hiver, la femelle possède aussi de belles parures, mais plus petites, environ la moitié de la longueur de celles du mâle. — A. Menegaux. Kopec (Stephan). — Sur V indépendance du développement des caractères sexuels secondaires et des gonades chez les Lépidoptères (Recherches sur la régénération des antennes combinées avec la castration et la transplantation des glandes génitales). — K. montra dans un travail antérieur que les antennes de régénération appartenant à des femelles de Lymantria dispar L. ont une hampe blanchâtre ; or cette coloration claire constitue un caractère de dimor- phisme sexuel des individus mâles ; on pouvait supposer que ce blanchiment de la hampe des antennes est une emprise d'origine interne des caractères 14S LWNNEE BIOLOGIQUE. sexuels secondaires, d'autant plus que cette couleur claire s'allie dans les deux cas (antennes normales de mâles et antennes régénérées de femelles) aux mêmes dispositions des écailles. Pour éclaircir cette question, K. ol^serva la régénération des antennes chez les femelles châtrées et possédant en même temps, greffées dans l'ah- domen, des gonades du sexe mâle; si la supposition était exacte, le blanchi- ment des antennes devait être encore plus net et plus fréquent; mais les expériences montrèrent que le pourcentage des antennes à hampe claire n'est pas i)lus élevé chez les femelles châtrées et pourvues de greffes tes- ticulaires que chez les femelles normales. Comme en outre le pourcentage de toutes les autres variations anormales des antennes est le même chez les femelles normales et opérées, il est clair que les glandes génitales n'exercent aucune influence sur la régénération des antennes à rencontre de ce qu'admet Kammerer. La coloration plus claire des antennes est peut-être explicable parce que les ébauches de régénération des antennes ne possèdent })as assez de force pour produire la quantité de pigment nécessaire. Meiseniieimer obtint après castration de mâles, des papillons avec des ailes plus claires, tandis que K. obtint des individus sombres; mais par de nou- velles expériences ce dernier montre que ce phénomène est lié à l'existence de races locales et non à une influence éventuelle des gonades et la même conclusion est valable pour les femelles à ailes sombres qu'on peut obtenir. K. continue en discutant certains faits interprétés par Kammerer comme prouvant l'influence des gonades et termine en concluant que la disposition organique de l'appareil génital interne et externe aussi bien que la régéné- ration des ailes et des antennes ne sont influencées d'aucune sorte par les gonades. — Armand Billard. Mrazek (Al.). — Phénomènes androgynes chez Ci/clops gigas Cls. — Les individus femelles de Ci/cloj)S gigas montrant des phénomènes andropynes, c'est-à-dire possédant quelques caractères sexuels secondaires mâles, se ren- contrent dans la proportion de 4 %, basée sur l'examen de plusieurs milliers d'exemplaires. Les modifications des antennes des femelles sont de deux sortes : d'abord une multiplication des massues sensorielles, ensuite l'apparition d'épines sur le bord antérieur de certains articles. Souvent ces modifications sont insignifiantes et consistent en une unique épine sur le 10'^ ou 13^ article, dans d'autres cas il y a à la fois des épines et des massues sensorielles; sou- vent ces modifications androgynes sontdyssymétriques et n'existent que sur une antenne, l'autre étant normale. La présence régulière de caractères sexuels secondaires mâles chez des individus femelles est importante pour le problème actuel de l'hérédité et de la sexualité. Aussi M. entreprit-il sur ce sujet des recherches expérimen- tales. Voici les résultats de ces premières expériences : les femelles isolées. non fécondées, aussi bien les normales que les androgynes, ne pondent jamais d'oeufs; les mâles apparaissent en automne et au commencement de l'hiver; l'accouplement a lieu avec des femelles non encore complètement développées; les ma les meurent ensuite et pendant tout l'hiver il n'y a que des femelles qui pondent des œufs; les premiers stades du développement (naiijilius, vietanauplius et les premiers stades cyclopides) sont rapidement parcourus pour arriver à une forme durable possédant des antennes à 11 articles; les femelles passent l'été sous cette forme et recommencent à croître vers l'hiver, et leurs antennes acquièrent alors 17 articles. Le Cyclofu gigas est une forme d'hiver dont le cycle vital est d'une année. — A. Bii.i..\iui. IX. - LE SEXE. 14 [159 Voir p. 111 pour un renvoi à ce chapitre. Magnan (A.). — Recherches or ganomé triques sur les mammifères. — Tra- vail d'ensemble sur la variation en poids des organes chez 277 mammifèxes répartis en 31 espèces. Les animaux ont été tués en pleine santé et pesés tels. Leurs organes ont été pesés à leur tour pleins de sang, sauf le cœur. Pour déterminer le régime alimentaire et son influence sur les organes, l'es- tomac a été ouvert et son contenu examiné. Les conclusions que l'auteur tire de ses recherches se résument ainsi : Chez les mammifères le poids du foie semble être influencé par la taille de Tanimal et par le régime alimen- taire. Déjà RicnET qui fut le premier à déterminer le poids du foie chez di- vers animaux conclut de ses nombreuses observations que dans les diffé- rentes espèces de mammifères, la proportion du foie varie à la fois par Tunité de poids et l'unité de surface. D'après l'auteur, de gros animaux au- raient le poids du foie moindre que les petits, parce que la surface de leur corps est proportionnellement plus petite, vu que le rayonnement calorique par la peau est moindre que chez les petits. Les herbivores ont le moins de foie, les omnivores le plus. Les reins varient en poids comme le foie. Le poids de la rate est en rapport direct avec le régime alimentaire ; il est plus grand chez les carnivores que chez les végétariens quel qu'il soit. Quant au cœur, son poids est en relation directe avec l'effort à produire dans un temps court et n'est nullement influencé par la dépense musculaire. Les chauves- souris volateurs ont le plus grand poids de cœur, les carnivores à mouve- ment violent viennent ensuite, les herbivores, quoique très forts, ont peu de cœur. Le poids des poumons semble surtout en relation avec la vie fouisseuse. L'auteur termine son travail par quelques considérations sur le poids des organes chez les animaux pisciformes. piscivores et chez les oiseaux. Les premiers ne peuvent pas, d'après l'auteur, être comparés aux autres mam- mifères par suite de la modification que la vie aquatique a fait .subir à leur corps tout entier. Leur poids du corps est diminué d'un quart environ par la perte de leurs membres. Par conséquent tous les rapports deviennent plus petits. Quant aux oiseaux, le poids de leurs organes parait être soumis à l'influence directe du régime alimentaire, seul grand facteur variable chez les espèces ayant un genre de vie très analogue [XVI, c, y]. Cinq pages de données numériques intéressantes à consulter accompa- gnent ce travail très consciencieux. — M. Mendei.ssohn. i;^ i.A.NMM-: lUOLO-GigUE. Delage .Y.). — la (lèi/railnlùm f,i-of/n'ssive île la ric/iesse plnjsiohujique. - La loi bien connuo de'si'E.NTEi; sur îo rapport entre la surface de l'orga- nisnio ^donc, sa fac-ulté d'assimilation) et son volume (donc, sa faculté de l'onsommatiôn) est susceptible d'applications intéressantes à la physiologie, à l'ontuirénie et :Y la })liyl(i.irénie. rhi/siolo,,if. — Le uihc .ligestif étant un organe creux et la plupart des viscères étant composés, pour leur plus grande partie, de cavités creuses, on trouve, lorsipi'ou compare deux êtres de tailles différentes, par exemple un adulte et un enfant, les rapports suivants. Supposons que le poumon soit de taille double cliez le premier que chez le second; sa surface (donc, sa caDacité fonctionnelle) variera ((.mme D- (D — diamètre), et son volume D- 1 .tlonc, ses exigences) comme D^*. Leur rapport sera :—=:=-. La capacité fonctionnelle relative diminuera donc à mesure que la taille augmentera. — Si l'on a])i)e!le rir/iessc ji/n/sioldf/iqtn' ce rapport du moyen au besoin, on voit qu'il y a une di-gradution de cette richesse proportionnellement à l'augmen- tation de la taille. L'adulte est donc moins riche que le jeune. — Mais cela n'est vrai que pour les vi.scères constitués par un ensemble d'organes creux: les organes vraiment parenchymateux (glandes à sécrétion interne, système nerveux) ne subissent pas cette dégradation parallèle à l'âge. Unlogéiiie. — Dans l'œuf, sphérique, le rapport entre la surface et le vo- lume est à son miiiiminn. la richesse physiologique aussi; mais il possède une grande provision d'énei-gie. Tous les processus de l'embryogenèse (inva- gination, évagination, formation d'appendices) se réduisent à des augmenta- tions de surfaces actives; ils améliorent ce rapport et créent à Ja fin un excès de richesse physiologique. Cette dernière est employée à la croissance et diminue au fur et à mesure; à un moment donné, il y a égalité entre le revenu et la dépense, puis cette dernière l'emporte, le rapport varie dans le sens contraire, amenant enfin la mort. P/itjlotjènie. — 11 y a parallélisme avec l'ontogénie. Les formes peu diffé- renciées sont petites; au fur et à mesure de leur différenciation, l'augmen- tation de taille se fait, amenant à la fin l'extinction des phylums. — M r,..iDSMrrn. Klatt B.). — Sur l'influence de la taille du corps svr l'aspect du crâne, avec des rè/lexinns sur l'i préhistoire des animaux domestiques. — Un petit individu n'est nullement une miniature, au sens d'une réduction photogra- phique d'un individu plus grand de même espèce. Dans le nanisme aussi bien que dans le gigantisme, les diverses parties du corps peuvent se com- porter très différemment et des lois physiologiques précises entrent ici en jeu, déterminant pour chaque organe de combien il doit s'accroître ou dimi- nuer pour s'harmoniser avec le reste du corps. C'est ainsi que, par exemple, les fonctions des musc'es chez un individu de petite taille ne diffèrent pas seulement de façon absolue de ces mêmes fonctions chez un individu plus grand : elles sont aussi très différentes relativement. Ce fait agit à son tour sur l'organisation des c(>ntres moteurs, puis sur le crâne qui doit les loger et ainsi s'établit toute une cbaine de corrélations. Se basant sur ces données, établies gnïce à une ab «ndante documentation, K. critique sévèrement la puérilité des anatomistes qui construisent de toutes pièces des systèmes d'in- dices iimombrables et s'emparent des moindres variations de l'un d'eux pour recourir à la création de races nouvelles. Il est pourtant certain que seuls ont une valeur ceux de ces indices qui sont la traduction d'une rela- tion pliysioliigique précise. Pour que ro.stéologie permette d'arriver à des XI. - LA CORRELATION. 157 conclusions phylogéniqiies, il faiit d'abord comprendre à quelles nécessités physiologiques répond telle ou telle disposition. Par le fait même, la ques- tion est des plus complexes. — M. Herlant. Dubois (Eugène). — Sw la vclaiion enti'e la quantité de cerveau et la (jrandcur du corps chez les Vertébrés. — La quantité relative de cerveau peut être une mesure du degré d'organisation, à la condition de prendre des moyennes d'animaux adultes. D. a déjà trouvé pour les Mammifères que le degré de céphalisation d'un animal donné est égal au poids de l'encéphale divisé par la puissance 0,56 du poids du corps : K = — ôt-;;- Chez les Oiseaux, LAPicguE a trouvé une puissance de 0,558. Chez les Reptiles, Laugier et Lapicque, Waterlot, etc., ont trouvé 0,5436. Chez les Batraciens, Donald- son, Lapicque, etc., ont trouvé 0,5501. Ctiez les Poissons, W'elcker-Brandt et d'autres ont obtenu 0,5576. D. en tire la loi générale suivante : « Dans les espèces de Vertébrés égales en organisation, en leur mode de vie et en forme, le poids de l'encéphale est proportionnel à la puissance jr du poids du corps. » Dans une même espèce, l'exposant de corrélation est seulement 0,22. 11 en résulte que chez les espèces semblables en organisation, mais différentes de taille, et dans les deux sexes d'une même espèce, la quan- tité d'encéphale grandit : a) comme le quotient de la dimension superficielle par la racine cubique de la dimension longitudinale; b) comme le produit de sa dimension longitudinale par le carré de la racine cubique de celle-ci. Chez les individus de même espèce et de môme sexe, différents de taille, l'encéphale croît comme le carré de la racine cubique de la longueur, ce qui explique les exposants 0,55 et 0,22. La grandeur des organes des sens intervient dans les anomalies de l'exposant 0.55. — R. Legendre. Meyer (R.). — Les rapports de causalité entre la topographie du cwur et la topof/rajihie des autres viscères. — Spemann a montré en 1906 qu'on peut découper, chez des embryons de Hana esculenta ou de Bombinator, un frag- ment de la plaque neurale et le regreffer en situation inverse, de telle sorte que les parties qui étaient les plus proches de la tête se trouvent maintenant dirigées vers l'extrémité caudale. Lorsque cette délicate opération réussit, les larves provenant de ces embryons présentent une inversion complète des viscères : le cœur est à droite, le foie à gauche, l'ensemble du tractus intestinal déplacé vers la droite, et enroulé en sens inverse du sens normal. M. a cherché à établir si l'inversion cardiaque est sous la dépendance de l'inversion hépato-intestinale, ainsi que semblent le faire croire les modifi- cations qui se produisent dans la circulation à l'intérieur des grosses veines vitellines. Il arrive à la conclusion que l'asymétrie cardiaque est primitive et existe dès le moment où le cœur n'est encore qu'à 1 état d'ébauche mèsoblastique, avant tout établissement d'un courant quelconque. Dans ces conditions, l'inversion cardiaque est due à la nature même de l'opération, qui renverse non seulement l'ectoblaste de la plaque neurale, mais aussi le mésoblaste et l'entoblaste sous-jacents : l'ébauche du cœur serait ainsi re- portée du côté droit. — M. Herlant. Pearl (Raymond). — Note sur les rapports de l'âge et de la fécondité. — 11 s'agit d'une brebis confirmant l'opinion de Marshall que la fécondité passe assez rapidement de zéro au maximum pour tomber ensuite graduel- lement du maximum à zéro. Elle a eu 1 agneau chacune des deux premières ,-^^ l/ANNÉE BIULUGIUIK. •innées- d.Mix, la 3'; :'. pendant les G ans venant ensuite; puis elle est ".rvenue à 'J pendant 0 ans; à 1 pendant 2 ans et a encore vécu 2 ans, stérile, mourant de vieillesse après 17 années de reproduction. - H. de Vakmxy. Mellanby i Ed ) - L<' mcta/jolism>- dr la frmmr m lactation [XIV, 1^ 7]. - 1 ••luteur eonlinne l.^s conelusions tirées par d'autres clierc-heurs sur le mode dVxcrétion de Tazot.- après la parturition, et y ajoute un certam nombre de faits. L'excrétion de créatine, po^t partum, ne dépend pas de linvolution de 1 utérus. Une femme accouchée i)ar opération césarienne et dont 1 utérus tut enlevé ■•, re moment excrétait pku- de créatine qu'une autre ayant subi la même opération moins l'ablation de l'utérus. Les lapines ne présentent pas d'excré- tion de créatine. On ne sait pourquoi. Le fait d'avaler le placenta n'explique pas les diirérenees. car la vache après avoir avalé cette partie, excrète beaucoup de créatine. L"étude du métabolisme des femmes en couches à un régime sans créatine indique que l'excrétion de créatine à ce moment a queltiue relation avec l'activité de la .-lande mammaire. Il y a un accroisse- ment uM-aduel dans le rapport créatine-créatinine durant les premiers jours après l'accouchement, correspondant à l'activité mammaire accrue et à la transformation du colostrum en lait. L'accroissement du poids des enfants sains nourris au sein, sous mêmes conditions, est en gros proportionnel à la «juantité de créatine dans l'urine maternelle. Il y a un rapport entre la créa- tine excrétée et la quantité d'aliments donnés à l'enfant. Si, par quelque condition toxémique, l'activité des seins ne se produit qu'après parturition, l'excrétion de créatine est aussi retardée ; et les deux se développent en même temps. Si la fièvre ou des abcès mammaires suppriment l'activité de la .Irlande, l'excrétion de créatine est également supprimée. Mais ni la pur- .-ation. ni le bandage ne diminuent cette excrétion. Et ils ne suppriment pas l'activité mammaire comme le fait la maladie : le sein contient encore longtemps du lait. L'alimentation avec la caséine n'a pas d'influence sur l'excrétion de créatine chez la femme en couches. L'excrétion post partum de créatine n'a rien à faire avec celle qui accompagne l'acidose et le manque d'hydocarbonés. L'addition de lactose et glucose au ré,gime ne semble rien changer à l'excrétion de créatine. — H. de Varigny. Bounoure (L.). — L'influence delà taille d en. insectes sur la production de lu r/,iliiii', srcrrtinn de surface. — Dans un travail précédent l'auteur avait montré l'influence de l'alimentation sur la production de la chitine chez les Coléoptères; il étudie maintenant l'influence d'autres facteurs, en parti- culier de la taille, comme modifiant le rapport entre le volume et la surface du corps. La surface du corps ne pouvant pas être évaluée, on lui substitue une grandeur qui lui est proportionnelle : la puissance 2/3 du poids du corps (considéré chez les espèces très voisines ou chez des larves aux diffé- rents stades de leur croissance); le résultat obtenu est que l'épaisseur moyenne de la chitine est constante, c'est-à-dire sa quantité totale propor- tionnelle à la surface. Les petites espèces ont donc relativement plus de chitine que les grandes. - M. Goldsmith. a\ Goudspeed Th.H.i. — Eludes fjuanlitalives sur Vlièrrdité dans les Inj- lirides dr Mcoli'inn. — /. Jlrlalion entre lespoids de graines d'hybrides de Ta- hac el l'hérédité de certains, caractères dans Fo. — //. Expression quantita- tive ih la dnminanci' imparfaite des diamètres de la corolle des fleurs d'hybrides iifjientis avec trois variétés de Mcoliana aeuminata. — (Analysé avec le sui- vant.) XI. — LA CORKELATION. 159 h) Goodspeed Th. H.) — Etudes quantitatives sur l'hérédité dans les hy- brides, de Nicotiana. II. — Recherches relatives à la déteriaination d'une relation possible entre les caractéristiques physiques de graines pedigrees et la ségrégation des caractères unités manifestés par les plantes issues de ces graines et spécialement entre le poids des graines d'hybrides de Tabac et l'ap- parence des individus de la génération F2. Les hybrides de la génération F| obtenus en croisant Nicotiana Tabacum var. macrophijlla Ç avec N. Tabacum var. virtjinica cf ressemblent davantage au parent macrophijlla, mais la do- minance de celui-ci est imparfaite. Les graines obtenues par autofécondation des hybrides F^ montrent une grande variation au point de vue de la taille et du poids. Dans la chambre à semis et au bout d'un mois 65 % des graines légères et moyennes avaient germé et 49 % seulement des graines lourdes. Dans la serre à multiplication non chauffée, au bout de deux mois 8a L. — Chez Allium Cepii L. après l'enlèvement des pièces florales, la hampe florale, dépouillée de sa fonction normale, ne disparait pas, mais subit une croissance anormale. 11 en résulte, en particulier, que la partie moyenne de la tige qui subit la croissance la plus active s'enfle fortement. Les hampes florales décapitées prennent tinalementun aspect monstrueux claviforme. La partie ventrue de la hampe renferme une grande cavité. Les faisceaux libéro- ligneux s'élèvent presque librement à son intérieur. Par suite d'une accu- mulation de chlorophylle, les hampes décapitées prennent une couleur verte très intense, circonstance qui prouve l'activité assimilatrice de l'organe. D'autre part, le fort développement du tissu parenchymateux fondamental et la dilatation de la cavité intérieure montrent une tendance à une augmentation dans l'échange des gaz. La hampe décapitée semble donc remplir une fonction foliaire. Ce phénomène est fort instructif pour ce qui concerne la connexion corrélative d'organes et peut fournir, par la simplicité du procédé avec lequel on le provoque, une expérience de cours démonstrative. Des modifications analogues se produisent aussi sans décapitation dans certaines circonstances provenant d'une action néfaste sur le développement floral. —Henri Miciieels. Brick lEduardi. — L'analomie des écailles des bourgeons cl sa relation avec l'analomie des feuilles. — Les écailles des bourgeons ne sont pas seu- lement des organes foliaires sous le rapport de l'endroit de leur apparition, mais encore au point de vue de leur développement morphologique et ana- toinique et aussi de leur conformation définitive. Les intérieures, plus jeunes, peuvent être considérées comme des formes ralenties de la feuille. Les exté- rieures se montrent cependant comme des organes dont le développement a été divergent. Celles-ci se sont ralenties à un stade de développement moins avancé encore que les internes et elles ont subi ensuite, sous les rap- ])orts qualitatif et ([^uantitatif, un développement fort différent. Les trois groupes d'écaillés étudiés par B. lui ont présenté des différences correspon- dantes dont il iii(li(|uc les caractères qui se marquent par la présence ou l'absence du i)ériderMie, métacuticule. métaderme, cellules goinmeuses, pa- renchyme, cul Icnch y me, ton nVs(h^L; landes et sclérenchyme.— Henri Miciieels. CHAPIÏIŒ XII lia mort Brachet (A.). — Recherches sur le déterminisme héréditaire de Vœuf des Mammifères. Développement (a in vitro » déjeunes véiicules blastodermi- ques de lapin. (Arch. de Biol., XXVIII, 447-503.) [Voir eh. V Brandini (G.). — Action pharmacologique de l'alcool éthylique, à diverses températures, sur le cœur isolé de mammifères. (Arcii. Ital. Biol., LX, ?65- 282.) [171 a) Garnis (M.j. — Sur la consommation de la gli/cose dans le cœur isolé de chat. (Arch. Ital. Biol., LX, 113-120.) [170 b) Sur le mode de se comporter de quelques sucres circula» t dans le C(eur isolé. (Arch. Ital. Biol., LX. 121-136.) [170 Carrel (A.). — Conférence sur ses travaux. (Presse Méd., 20 sept., 765-767.) [Récit de toutes ses expériences inspirées par le désir de con- naître et de hâter les processus de cicatrisation des tissus. — R. Legendre Cesaris-Demel (A.). — Action des substances colorantes vitales et survi- tales sur le cœur isolé de lapin. (Arch. Ital. Biol., LIX, 417-431.) [169 a) Champy (Christian). — La dédifférenciation des tissus cultivés en dehors de Vorrjanisme. (Bibl. Anat., XXIII, 184-205.) [168 h) Conservation des spermatozoïdes en divers milieux. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 73-73.) [169 c) — — Réapparition d'une prolifération active dans des tissus différenciés d'animaux adultes, cultivés en dehors de l'organisme. (C. R. Soc. Biol., LXXV, 532-533.) ' [168 d) Nouvelles observations de réapparition de la prolifération dans les tissus d'animaux adultes, cidtivés en dehors de Voryanisme. (C. R. Soc. Biol., LXXV, 676-677.) [168 e) La surrie et les cultures des tissus en dehors de l'orf/anisme. (Mou- vement médical, avril, 14 pp., 15 tig.) [168 f) Le sort des tissus cultivés en dehors de l'organisme. (Rev. gén. des Se, XXI Vo ann., n° 21, 790-801.) [Revue de tous les faits de dédifférenciation cellulaire observés par l'auteur au cours de ses cultures. — R. Lege.ndre Coraandon ( J.), Levaditi (C.) et Mutermilch (S.). — Étude de la vie et de la croissance des cellules in vitro à l'aide de l'enregistrement cinémato- graphique. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 464-467.) [169 l'année )iIOI,OCIQUE, XVIII. 19i.3. 11 KV? L'ANNÉE mOLOGIQrE. Del Priore (N.K — L'action dit liguide C('//halo-ra(hi(lien, du suc dea jdc.nis c/ioroidrs et de (jnel fuex orffoues. et de diverses siibslatices sur le cœur isolr de In/tiii: lArch. Ital. Miel., lA. 1-18.) [170 Doyen, Lytchkowsky et Browne. — La survie des tissus séparés de Toi- ganisnie et les i/n'/fcs d'organes. (C. R. Soc. Biol.. LXXIV. 1034-10K6.) [165 Doyen, Lytchkowsky. Browne et M"' Smyrnoff. — Culture de tissus normau.r ri de tumeurs dans le /dasma d'un autre animal. (C. K. Soc. Biol., LWiv, i:;:!1-i:î:5J.) [106 Hédon (E.). — Les étapes des recherches pht/siologiques sur la vie des cel- lules et lies tissus en dehors de l'organisme. (Presse Méd., XX« Année, l'"' jan- vier. 1-4.) ■Ronnc revue des expériences faites jusqu'à ce jour. — R. Legendre Hérouard lEdgar). — Relations entre la dépression et la formation de pseudojdanida tentaculaires chez- le Sci/phistome. (C. R. Ac Se. CLVl, 1 003-1 m»5.) [165 a) Holmes (S. J.). — (lbservatio7?s on isolaled living Pigment Cclls from the Larvœ of Amphibians. (University of California Publications in Zoo- jogy, XI, n. 7, I4:M54.) [172 b) lieharior of ectodermic F/iilheliiim of Tadjioles whon cullivated in plasma. (Univ. of California Publications in Zoology, Xl,n'^ 8, 15') 17^\) [17? Jennings (H. S.t. — The effeet of conjugation m Paramecium. iJourn. exp Zool., XIV, 281-301.) ' [173 Jolly (J.). — A'otwelles observations sur la survie des leueoci/tes. Limite de la survie. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 87?. )■ ' [ni Keith iS. C). — Faclors in/luenriu;/ the siirvival of bacleria at tempera- tuies in the vicinity ofthe freezing point ofwater. (Science, 6 juin, 877.) [I73 Leetham (C). — Action of certain drugs on isolatrd strips of Ventricle. (.]. of Physiol., XLVI, 151.) [Le vague n'a pas de terminaisons dans le ventricule; seul le sympathique en possède. — J. Gautrelet rt' Legendre (R.). — Action de quelques chlorures sur les cellules nerveuses des ganglions spinaux isolés de l'organisme. (C. R. Soc. Biol.. t. LXXV, 246-248.) |-171 b) La survie des cellules et des orgq,nes. (Rev. Scient., 20 juillet, 105- •^^•' [165 a Levaditi (Ci. — Symbiose entre le virus de la poliomyélite et les cellules des ganglions spinau.c,à l'état de vie prolongée in vitro. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 1170.J ^ ^171 b, Virus rabique et culture des cellules « in vitro ». (C. R. Soc. Biol . LXXV, 505.) [Des ganglions rachidiens de singes rabiques cultivés dans du plasma nor- mal de smge, conservent leur virulence pour le lapin intacte pendant un mois, môme après 5 passages dans du plasma neuf. - R.- Legendre «) Levaditi >C.) et Mutermilch (St.). — Je/ton de la toxine diphtérique sur la surrte des cellules in vitro. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 379-382.) [166 ^^ ,7 r ^^'<^"''"«<^'''»'<'' des fragments de cœur d'embryon de poulet in vitro. (<• R. boc. Biol., LXXIV, 462-464.) [Ibid. ^'' i~ T^.'^!"""" ''^ ^" '■'^'"'' ^"'' '« ^^^^f i» multiplication des cellules in vi- tro. ((.. lî. Soc. Biol., LXXn-, 611-613.) [Ibid. XII. - LA MORT. 163 d) Levaditi (C.) et Mutermilch (St.). — La sc'rolhéraju'e antidiph(érilr de lapin. — Le liquide céphalo-rachidien de bœuf (10-40'"'" par litre de KiiiLcer-Locke) semble exercer une action excitante; celui de veau et surtout celui d'homme ont une action plus marquée. Le suc de plexus choroïdes {■J-'.V'^ par litre) auun)ente la hauteur et souvent la fréquence des contractions. Le suc de cerveau et de cervelet a aussi une action excitante. Le suc de i/apsulcs surrénales a une action excitante très manifeste, comparable à celle de l'adrénaline étudiée par Panella; l'action des capsules surrénales fa-tales est beaucoup moins évidente que celle des enfants et des adultes. La cholestérine (suspension de 0,5 à ()"%l par litre) ne provoque pas une augmentation certaine du nombre des contractions, mais produit une élé- vation du tracé (fui après 1'" ou l"M/2 s'abaisse et montre une diminution de fré(]Uonce des contractions. La protéine (0,5 à 2-"' par litre) a la même action. La neurino, même à très faible dose, a une action-déprimante : al)aissein('nt du cardiogramme et ralentissement. — R. Legendre. ^e^• Siccardi (P. D.) et Lorédan (L.). — Sur la contraction des fibres lisses des vaissi'dux, spécialement par rapport à Vacliou des extraits d'organes. — Des fragments de vaisseaux sont placés à 37" dans du li(|uide de Ringer oxygéné. On peut alors provoquer la contraction des fibres lisses qui réagis- sent aux stiuiuli continus (( 'a, K, Am) par des modifications du tonus et des mouvements rythmiques. Les petites artères riches en tissu musculaire sont préférables aux grosses; l'aorte ne montre que des variations du, tonus. L'excitabilité pour le tonus se conserve plus longtemps (après 76 heures à 17) J8") que celle pour le rythme (8 à 10 heures). Les extraits de divers orga- nes ont une action manifeste et complexe; tous déterminent plus ou moins un raccourci-ssement des fibres musculaires (action vaso-constrictrice) sauf le thymus et la bile qui sont vaso-dilatateurs à petites doses. Les extraits d'hypophyse, de thymus, de rein, d'ovaires, de testicules produisent con- >tanunent des mouvements rythmiques ; la thyroïde, la muqueuse utérine en produisent d'inconstants; le foie, le pancréas, la rate, les capsules surré- nales, la bile n'ont pas cette action. Ces phénomènes de tonus et de rythme dans les artères survivantes, sont de nature myogénique et constituent de véritables contractions. — R. Legendre. «1 Camis (M.). — Sur la roiisomrnation de la (jlycose dans le cœur isolé de chat. — Les cujursde chat et de renard ne consomment pas de glycose, con- trairement à ceux de lapin et d'homme. Il peut se produire des processus glycolytiquesmdépendants de l'activité du cœur, quand l'expérience est trop prolongée ou l'analyse trop peu rapide. — H. Legendre. b) Camis (M.). — Sur le mode de se comporter de quelques sacres circulant 'lans le cœur >s„lé. — Le cœur du lapin isolé et fonctionnant, consomme la lévulose sans la transformer en glycose; dédouble notablement la lactose et '•ousomme une partie de la glyco.se provenant de l'inversion: ne consomme pas .le galactose; dédouble très peu ou pas la maltose ; ne dédouble pas la rimiins.. I ,. r,i;nr de chat ne consomme ni lévulose, ni galactose, ni lactose, XII. — LA MORT. 171 ni maltose, ni raffinose. Le cœur d'herbivore utilise donc les hydrates de car- bone circulants, ce que ne fait pas le cœur de Carnivore. — R. Legendre. Brandini (G.). — Action pharmacologique de Palcool é(/njli//ui\ à diverses iempératures, sur le cœur isole de mammifères. — A la température de l'orga- nisme, l'alcool éthylique est excitant à petites doses (1/50.000 à 1/150.000), mortel à 3 %, déprimant pour des concentrations intermédiaires. A 33", son action est moins intense de sorte qu'il produit les mêmes effets à des concen- trations plus grandes. La toxicité de l'alcool est peut-être liée à la diminution de tension superficielle plus ou moins grande qu'il détermine. — R. Legendre. Joliy (J.). — Nouvelles observations sur la survie des leucocytes. Limite de la survie. — Le maximum de survie in vitro à la glacière des leucocytes de Batraciens est de dix-huitmois et demi, les échantillons de sang recueillis en 1910 n'ayant plus montré en février 1912 que des éléments cellulaires en destruction. — R. Legendre. a) Legendi'e (R.). — Action de quelques chlorures sur les cellules nerveuses des (janglioiis spinaux isolés de l'organisme. — Des ganglions spinaux, placés à 39*' dans des sérums artificiels : solution physiologique de NaCl, liquides de Locke et de Ringer, ne présentent pas de néoformations abondantes. Les solutions physiologiques de chlorures de métaux univalents : NaCl, KCl, iNH''Cl, n'arrêtent pas la chromatolyse ; au contraire, les solutions de chlo- rures des métaux bivalents : CaCl"^, MgCl-, BaCl-, l'empêchent absolument. Ces derniers rendent très stable la coloration au bleu de méthylène et pourraient peut-être être utilisés en technique histologique. — R. Legendre. Marinesco et Minea. — Sur le rajeunissement des cultures de ganglions spinaux. — Le maximum de réaction néoformative est après 9 ou 10 jours de culture. Après 15 jours, il n'y a plus de cellules nerveuses survivantes. Des fragments de ganglions spinaux de jeune lapin placés dans du plasma renouvelé jusqu'à 6 fois, montrent, après chaque passage, une nouvelle pro- lifération de cellules conjonctives, abondantes dans les 3 ou 4 premiers pas- sages, rares après leô*^. Des fibres nerveuses passent dans le plasma jusqu'au 4« changement de milieu; elles deviennent de moins en moins nombreuses, de plus en plus courtes et moniliformes. Les cellules nerveuses du centre du fragment sont, au bout de 6 jours, mortes et entourées de plexus de fibres nouvelles; les cellules périphériques sont bien conservées. Après 12 jours, dans du plasma renouvelé le Q" jour, les cellules survivantes sont moins nombreuses; quelques cellules périphériques sont dégénérées et entourées de plexus néoformés ; les plexus péricellulaires du centre ont disparu; certains axones du centre sont pâles ou en axolyse. Après 12 jours, dans du plasma renouvelé 3 fois, le nombre des cellules survivantes est bien plus grand, les axones centraux conservés, la réaction néoformative des cellules faible. Après 12 jours, dans un plasma non renouvelé, les cellules survivantes sont peu nombreuses, le fragment est traversé par de petits faisceaux de fibres lines. Après 21 jours et 5 passages, quelques cellules ont de gros corps de Nissl. Après 24 jours et 6 passages, quelques cellules, très atrophiées, sont encore survivantes et entourées de plexus de fibres fines. — R. Legendre. a) Levaditi (C). — Symbiose entre le virus de la poliomyélite elles cellules des ganglions spinaux, à Vétat de vie prolongée in vitro. — Des ganglions spinaux de singes infectés de poliomyélite, placés dans du plasma de singe i;j i;a\nék biologique. neuf, pormeltent do conserver le virus assez longtemps, avec ses propriétés pathofîiMios intactes. nuMne après plusieurs passages. — R. Legendre. Szily (von). — flecfierches sur la régénération et la cicalrïsation de la corinr in riiro.— De j)etites excisions faites à la cornée conservée dans du sérum sanguin à 'M' se réparent comme sur Tanimal vivant. Dès les pre- mières heures, des bords de la plaie, l'épithélium prolifère, beaucoup plus rapidemiMit que chez lanimal vivant; une excision de 4 mill. de diamètre se répare in vivo en OU lieures, in vitro en 30 à 40. La réparation conjonctive iK" peut être observée, celle-ci étant lente et la cornée ne se conservant pas longtemps. — R. Lkgendiie. a) Holmes S. J.). — Observations sur les cellules pigmentaires vivantes isolée:i des larves d'Amp/iibieiis. — Dans les petites pièces d'embryons et de larves d'/h/hi cultivées en goutte pendante de plasma ou de sérum, les cel- lules pigmentaires s'isolent souvent du reste du tissu et peuvent alors être bien étudiées, au point de vue de leur structure et de leurs mouvements, leurs contours sont nets et leur pigment se déplace. A la surface, se trouve une fouclie ectopla.stique très transparente, très mobile, entourant l'endo- plasma très fluide, chargé de mélanine. L'ectoplasma envoie des prolonge- ments que vient remplir l'endoplasma. le mouvement de la cellule tout entière ressemblant à celui des amibes. Les prolongements sont parfois beaucoup plus longs ([ue la cellule ; ils peuvent s'anastomoser. Les cellules sont inégale- ment chargées de pigment, certaines n'en ont que très peu et sont probable- ment (lesliuées à former du tissu conjonctif. On retrouve des grains de mé- lanine dans d'autres cellules que les pigmentophores, notamment dans les cellules externes de Tectoderme. Les larves âgées ont des cellules pigmen- taires ])lus ramifiées et anastomosées; leurs mouvements amœboïdes sont mr)ins nombreux et elles ne s'isolent plus dans les cultures. La lumière a l)eu d'action sur les cellules pigmentaires; la chaleur augmente leur activité. Les cellules à pigment jaune sont également amœboïdes. Les changements de distribution du pigment ne sont donc pas dus, tout au moins chez la larve. à l'apport de granulations dans la cellule. — R. Lkgkndre. tji Holmes iS. J.). — Coinporicment de Vépilltélium eclodermique des têtards cultivé dans du plasma. — Des embryons et dejtnines têtards de Hana, Hyla, Diemgctglus, sont coupés en petits morceaux qu'on place dans du plasma ou mieux de la lymphe. Le tissu conjonctif varie peu, mais les cellules ecto- deruiiqucs présentent des mouvements ; celles-ci perdent leur pigment jaune et demeurent capables de s'isoler en petites masses rondes libres (jui, arri- vées au contact d'une surface solide, s'étalent, envoient des pseudopodes loniîs. fins et transparents. Les cellules voisines entrent ainsi fréquemment en contact et même peuvent former une membrane continue, hexagonale. Cette membrane peut avoir 3 ou 4 couches de cellules. Souvent, l'épithélium ectodermiqu»' émet des cellules fusi formes qui recouvrent et prolongent postérieurement le morceau de queue cultivé; ces cellules entourent égale- ment des Hbres de coton placées dans la préparation. Ces bandes de cellules qui so forment dans le milieu ne sont pas dues à la croissance ou à la multi- plication (le celles-ci, mais bien à leur pouvoir amœboïde et à leur thigmo- taxie (pu l(^s fait s'attacher à tous les corps solides : verre, coton, plasma, tissu conjonctif. !■ Iles s'attirent mutuellement pour former des masses con- tinues. Dans un milieu défavorable, elles tendent à se mettre en boules. Des cellulo, transf.Téos sur un nouveau milieu de culture, se multiplient active- XII. - LA MORT. 173 ment pendant 2 jours, pui.s cette croissance se ralentit. Va nouvel en- semencement ne produit pas de nouvelle multiplication. Il semble que les cellules ectodermiques isolées même déjeunes embryons, après une ou deux divisions, présentent des changements indiquant un développement bien marqué : pigment jaune, faible activité. Les cellules d'embryons âgés ne se multiplient guère, quelques-unes montrent des divisions nucléaires amito- tiques non suivies de clivage du cytoplasma. — H. Lhgendre. Keith iS. C.j. — Facteur agissant sur la survie des bactéries aux tempé- ratures voisines de zéro. — Expériences sur le B. coli. Résuliats ; L' Bacilles dans l'eau (de robinet, à Boston) gelée à — 20" C. Au bout de ij jours il ne survit que moins de 1 %; après quelques semaines tout est mort. 2° Bacilles dans de l'eau de glace (texture du sorbet) à — 20" ('- (mais la texture reste-t-elle la mèmeVj. Survie d'un pourcentage considérable après plusieurs mois. 3" Bacilles congelés dans le lait, puis on dilue. La mortalité augmente avec la proportion d'eau. 4'^ Mélange d'eau et de glycérine (de 5 à 42 % de celle-cij à — 26'^ C : lieaucoup de bacilles sont encore vivants après six mois. 5^ A -j- 37° dans l'eau pure ou glycérinée (de 5 à 20 % de glycérine) les bacilles sont presque tous morts au bout de 72 heures. 6° Diverses cultures sur agar, recouvertes d'une solution de sucre stérile, tenues à — 16° C restent vigoureuses des mois. L'auteur pense que les températures basses favorisent la longévité des bactéries en diminuant le métabolisme. Mais la texture du milieu congelé a une grande importance : s'il se congèle solidement, il y a écrasement et de- struction des bactéries entre les cristaux. — H. de Varignv. Jennings iH. S.). — l'^IJ<'t de In coii/iii/aisnii r/wz- li'S J^ardinécics. — On admet le plus souvent que la conjugaison amène un rajeunissement des In- fusoires, et BiiT.sCHi.i, Balbiani croyaient que, après conjugaison, la multipli- cation devenait plus active. Maupas affirma au contraire que le rythme des divisions n'était nullement accéléré : dans certains cas il le trouva même ralenti, et K. Hertwig généralisa cette observation. Les expériences de J. confirment pleinement ce dernier fait. 11 cultive séparément et compare des individus non conjugués, des individus qu'il sépare artificiellement au moment où ils viennent de s'accoler, et des individus qui se séparent natu- rellement après avoir achevé leur conjugaison. 11 constate qu'il n'y a de dif- férences d'aucune sorte entre les deux premières catégories : en particulier ils ne sont, ni les uns ni les autres, en état de dépression et ils continuent à se multiplier activement. Ils se divisent même bien plus vite que les ex- conjugués, et la différence persiste plusieurs semaines. Au bout d'un certain temps néanmoins elle finit par diminuer et di.sparaitre. La mortalité est sensiblement plus grande chez les ex-conjugués que chez les autres, et les individus anormaux sont en bien plus grand nombre. Les résultats ne changent pas d'une façon appréciable, que l'on emploie des individus sauvages, ou au contraire depuis longtemps cultivés, ou des- cendant d'un parent unique après des conjugaisons répétées. Dans deux cas seulement la conjugaison a paru avoir un effet favorable sur la multiplication. Le premier est celui d'une expérience à température élevée : plus de 32"-". Dans ces conditions les non-conjugués se divisent avec une si » furieuse » rapidité qu'ils ne tardent pas à s'épuiser et que leur mortalité atteint 08,8 c/o. ,71 1/A>M':E BIÛLûGlQlIv Les ox-conju,irués se multipliant moins vite, leur mortalité n'est que de ••'l 1 ' ' . i)aii«^ [autre cas. il s'aiiit d'une lignée déprimée par une longue culture surlaiiu'ili' et présentant déjà une mortalité élevée. Une lignée ainsi affai- blie i)eut se montrer j)lus faible que des descendants de conjugués, main- tenus dans des verres de montre. Il aurait été intéressant de comparer des exconjugués de cette culture déprimée avec des individus artificiellement séparés provenant de cette même culture. Mais J. n'a pu obtenir que trois couples, dont il a laissé la conjugaison s'achever. De ces G ex-conjugués 2 seulement ont survécu; 4 (soit les 2/3) sont morts en 8 jours, ainsi que tous les nonconjugués. Mais les survivants n'ont pas repris le rythme de division de la culture en verre de montre : la conjugaison ne les a pas rajeunis. 11 est probable que. pour pouvoir se conjuguer, les Infusoires doivent posséder une certaine vi'^ueur. que les 3 couples observés étaient seuls à posséder encore. Ils étaient en" somme déjà les plus vigoureux de la culture et c'est sans doute pourquoi deux d'entre eux ont pu résister. Mais une autre cause a dû intervenir dans ce cas. On remarque en effet, parmi les descendants des ex-conjugués, une variabilité très grande dans le rvfhme des divisions; à tel point que le coefficient de variation, pour les liirnées issues des individus séparés avant conjugaison, n'est que la moitié ou même le quart de celui des ex-conjugués. Si l'on suit des individus issus de ces conjugaisons et se divisant d'une façon particulièrement lente, par exemple, on s'aperçoit que le rythme de la division est héréditaire. La conjugaison a donc pour elïet de produire, même dans une race pure, des différences héréditaires. II peut aussi apparaître des différences entre indi- vidus provenant par scissiparité d'un être non conjugué. Mais alors les diffé- rences sont si faibles qu'elles doivent tenir à des irrégularités de l'expérience. Ainsi la conjugaison amène la formation de races à caractères variés. Dès lors il est facile de comprendre que certaines de ces races peuvent se trouver j)lus aptes à résister aux conditions d'expérience et c'est ce qui a dû se pro- duire jtour la culture déprimée. Les nouvelles races, issues d'un couple d'ex- conjugués, ont en majorité un rythme de division plus lent que leurs auteurs, ainsi qu'on doit s'y attendre, puisque d'une façon générale la conjugaison ralentit la multiplication. L'hérédité mendélienne expli(iue facilement ces variations, dans le cas où la conjugaison se produit entre individus de lignées différentes : il peut se produire de multiples combinaisons de plasma germinatif. Mais J. a obtenu encore des races différenciées, d'une conjugaison entre individus de race pure, dans laciuelle il y avait eu huit conjugaisons successives entre pro- duits de même race, ce qui avait dû éliminer l'immense majorité, sinon la totalité, des déterminants provenant d'autres lignées. Les combinaisons men- déliennes n'ex])liqueraient donc peut-être pas tout. La mortalité plus grande et les anomalies plus nombreuses des lignées provenant d'ex-conjugués s'expliquent, soit par le fait que la conjugaison né- cessite des pliénomènes cytologiques très délicats et que le moindre acci- dent peut troubler, soit parce que certaines des nouvelles combinaisons de plasma germinatif ne sont pas viables, ou du moins sont inaptes à résister aux conditions dans lesquelles .se trouve la culture. Dans tout ceci, on le voit, il ne peut s'agir de rajeunissement. Les expé- riences qui avaient fait admettre ce rajeunissement ne sont en elfet pas dé- monstratives. WooDKi'i-K et Enriqces ont montré pourquoi les cultures de M Aii'As dé-énéraient : ce n'est pas, comme le croyait Maupas, par suite de XII. — LA MORT. 175 l'absence de conjugaison, mais tout simplement parce qu'elles étaient dans de mauvaises conditions. Maupas croj'ait que la conjugaison entre individus de même lignée était fune.ste ; mais personne n'a confirmé cette opinion et Maupas lui-même a observé des exceptions. La fécondation des Métazoaires a deux effets : elle met en mouvement le développement (ce qui peut être obtenu aussi par parthénogenèse artificielle), et elle combine les caractères héréditaires des deux parents, amenant des variations dans leurs descendants. La conjugaison des Infusoires n'a que cette deuxième fonction : elle n'est pas nécessaire pour perpétuer la vie de l'espèce, mais bien pour produire des variations dans la descendance. On remarque précisément que la conjugaison est amenée par un changement défavorable dans les conditions extérieures, c'est-à-dire à un moment où il est avantageux que de nouvelles races apparaissent, dont certaines auront chance de pouvoir rési.ster aux conditions nouvelles. — A. Robert. Woodruff (S. Li.). — Trois, mille trois cents gén'prations de Paramécies, sans conjugaison ni excitation arliflcieilp. — Le l*^"" mai 1907, un individu sauvage de Paramiecium aurelia a été placé sur un porte-objet; les quatre produits de ses deux premières bipartitions ont été isolés sur autant de lames et ont donné quatre lignées, dont un individu a été isolé à peu près tous les jours. Ces lignées, observées pendant 5 ans et demi (jusqu'au l'^'" novembre 1912), ont donné sans conjugaison 3.340 générations de des- cendants : 452 la première année, 690 la seconde, 613 la troisième, 612 la quatrième, 662 la cinquième, soit plus de 3 divisions par 48 heures, en moyenne. Il n'y a pas eu de période de faiblesse physiologique marquée, et la génération actuelle est aussi normale et aussi vigoureuse que l'ancêtre sauvage. Le protoplasme de la cellule primitivement isolée avait donc la puissance de produire au moins 2^3iu cellules semblables à elle-même et une masse de protoplasme de plus de 10*"«<* fois la masse de la terre. II semble par suite que le protoplasme d'une cellule, dans des conditions ex- térieures favorables, soit capable de se multiplier indéfiniment sans conju- gaison et que ni la dégénérescence sénile, ni l'appétit de conjugaison ne soient des propriétés fondamentales de la substance vivante. — A. Robert. CIJAPITHE XIII llori»liolu|$ie générale et t-liiinie lii»loi>-ique Alilaire (E.i. — I expérience s sur Vaulolyse du Colibacille. (Ann. Inst. l'astcur, XX Vil, 118-li?2.) [Etude des transformations des matières jrrasses,' des matières azotées et des modifications de toxicité. — G. Tiiiry Armstrong iE. F.) and Armstrong (H. E.). — Stndies on thcprocesse.^ opera- tirr iii Solutions i.V.VA) ami in Enzym action {XX). The nature of Enzymes nml of Iheir action as Itydrolylic agents. (Roy. Soc. Proceed., B. 591, 541.) [Ne se prête pas au résumé. — H. de Varigny Armstrong iH. E. , Benjamin (M. S.) and Horton (Ed. . — Studies on en:i/mc action. X/X. Urease, a sélective enzyme. II. Observations of accele- rntivr and inkibilir." agents. (Roy. Soc. Proceed., B. 588, 328.) [Détails seulement sans conclusion générale. — H. de Varigny Armstrong (H. E.) and Gosney (H. "W.l. — Studies on Enzyme Action. XXI. Lifiase {lll.) (Roy. Soc. Proceed., B. 51)1.) [219 Bangilvar . — Die Zuclierbildung der Froschleber. /, //. i Biocliem. Zeitschr., XI.IX, 40-81 et 81-12(1.) [202 Bang (I.i et Stenstrom iTh.i. — Asphyxie und Blutzucker. (Biochem. Zeitschr.. L, 437-451.) [202 Barbieri iPietro) et Domenico Carbone. — Chemische and biochemische Inti-rsuchunijen iiber das Xercensyslem untcr normalen and pathologi- scltrn Ih'dingungen. iBiochem. Zeitschr., 293-317.) [224 II) Battelli (F.) et Stern (L.). — Ein/Iuss der Anaesthetica aufdie Oxydone. (Biochem. Zeitschr., LU, 226-253.) [223 b) Ein/Iuss der Aldehi/de au f die Oxydone. (Biochem. Zeitschr., LU, 253-271.) ■ [223 Bayliss. — Researches on the nature of enzyme action. III. The synthetic action of enzymes. (J. of Phys., XIA'I, 23(x) [Qui dit enzyme, dit pouvoir catalytique. — J. Gautreleï Becquerel (P.). — l'ontogènie vasculaire de la jilaittule du Lupin, /.es con- séquences pour certaines théories de Tanatomie classique. (Bull. Soc. bot.de France, -1« série, XllI, 177-18(), 5 fig., 1 pi.) [192 Bertrand iD. M.). — Influence du régime alimentaire sur la formation d'in- l'organisme. (Ann. Inst. Pasteur, XXVII, 70-83.) [195 a) Bertrand fG.) et Medigreceanu iF.V — Recherches sur la présence XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 177 et la répartition du mangant'-se dans les organes des animaux. (Ann. Inst. Pasteur, XXVII, 1-12.) " [21;' b) Bertrand (G.) et Medigreccanu (F.). — Recherches sur la présence du manganèse dans la série animale. (Ann. Inst. Pasteur, XXVI 1, 282-289.) [212 Bertrand (G.) et Rosenblatt (M. et M"i<'). — Recherches sur l'hydrolyse comparée du saccharose par divers acides en présence de la sucrase de kôji. (Ann. Inst. Pasteur, XXVIl, 366-373.) ■ [203 Bolin (J.). — Ueber Enzt/mgehalt in den BliUlern von Salix caprea. (Zeit- schrift fur physiol. Chemie, LXXXVII, 182-187.) [21'.i Boselli (Eva). — Sulla presenza di depositi nei tessuti délie piaule provo- cati da colture in soliizioni di nitrato manganoso. (Ânnali di bot., XI, 459-465.) [211 a) Bottazzi (F.). — Proprietà colloidali delVemoglobina. (Atti Accad. dei Lin- cei, XXII, 141-144.) [Analyse avec le suivant b) — — - Sopra alcune proprietà colloidali délia emoglobina. Modificazioni délia viscositù e délia lensione sujjerficiale di sospensio7ii di metemoglobina per Vazione di IICl e di NaOII. (Ibid. , 263-270. ) [206 Bottazzi (F.) et Quagliariello (G.). — Proprietà chimiche e chimico-fisiche del surco di muscoli striali e lisci. Nota II. Conlenuto in protéine del succo e ra}>porli fra granuli (miosina) sospesi, e ntiojnvteinn sci(dta. (Atti delT Accad. dei Lincei, 5" sér., XXII, 52-59.) [228 Bournot (K.). — Ueber die Lipase (1er Chelidoniunisamen. (Biochem. Zeit- schr., LU, 172-206.) \ ' [205 Brandt (Alexander). — Arbeitsht/polhese iiber Rechts- und Linkshàndigkeit. (Biol. Centralbl., XXXIII, 361-379.) [187 Bridel (Marc). — Recherches sur les hydrates de carbone e't les glucosides des lierdianées. (Thèse pour le Doctorat es se. de la Faculté des sciences de Paris, 134 pp.) [204 Buetow (L.j. — Zur KeniUnis der Ilypophysenenzyme. (Biochem. Zeitschr., LIV, 40-53.) [224 a) Buglia (G.). — Ueber den Uebergang der Eiweissverdauungsprodukte von der Muller auf den Fœtus. (Biochem. Zeitschr., LXVIII, 362-373.) [199 b) — — Sur le passage des produits de digestion des substances proléiques de la mère au fœtus. (Arch. Ital. Biol., LIX, 329.) [Analysé avec le précédent Buglia (G.) et Constantino (A.). — Contribution à la chimie musculaire. (Arch. Biol., LIX, 333, 343, 352.) [Les extraits musculaires des animaux étudiés et appartenant aux différents groupes zoolog-iques sont très pauvres en substances protéiques ; indépendamment de l'espèce, on observe une certaine constance dans la quantité d'azote total contenu dans le tissu musculaire. Chez les invertébrés, contenu en azote extrac- tif très élevé; inversement cliez les vertébrés. Plus le contenu en azote extractif est élevé, plus le contenu en azote protéique est bas. Chez la Tor- pille et la Roussette, grande quantité d'azote ammoniacal. Partout grande quantité d'azote aminique libre instable au formol. — J. Gautrelet Cabella (M.). — Ueber den Gehalt an Kreatin der Musheln verschiedener i.'annéi3 biologique, XVUl. 1913. li ,7g LA.NXKE BIOLOGIQUE. Tin-f unil in tien vi-ixc/iin/rnen Arien des Muskelgewehes. (Zeitschr. f. phvsiolog. Cliemie. LXXXh . JU-SS.) [[^a créatine est un constituant constant du inusclo. Sa teneur est la plus élevée dans le muscle strié; vient ensuite le rii'ur, puis le muscle lisse. Chez les oiseaux. les muscles thoraciques contiennent plus de créatine que ceux des membres. — M. Menuelssoiin Child (C. H.). — Stndieson the Di/namics of Morphogenesis and Inherilance in Expeiimetil'il lieprodnclion. VI. The Nature of the Axial gradients in /'liinarin and llicir Itclalion to .i ntero- Poster ior Dominance, Polarity and Sgmmrtry. lArcliiv f. Kntw.-Mech., XXXVll, 108-157, llî fig.) [186 Chrysler (M. A.). — The origin of the erect cells in the phluem of the M,ietinr:i'. illot. Gazette, LVl, 36-50, VJ fig.) [192 Claude «t Blanchetière. — Recheixhes sur la toxicitr des composés azotés dr r urine, (.louni. i»hys. path. gén., \â)\.) [La toxicité de l'urine en nature étant de 9,6 urotoxies par 24 heures, la toxicité propre aux dérivés azotés séparés par action de l'acide phosphomolib- di(|ue est sensiblement le tiers de la toxicité générale. — J. Gautrelet Cohn iFritz M.). — Bnlràgù zur Kenntnis der Chenopodiacecn. (Flora, CM. r»l-89, 27 lig.) [188 Conrad (W.). — Observations sur Endornia elcgans Ehrenbcrg. (Recueil de riust. bot. Léo Errera, IX, 321-346, 13 fig.) [188 Costantino (A.). — Untersuchungen ûher die biologische Bedeutimg und den Melabidismns der Evveisstoffe. (Biochem. Zeitschr., LI, 91-97.) [193 Dakin (H. D.K — Stitdies on the inlermediary melaholism of amino-acids. .loiirn. of biol. Chemistry, XIV, 321-333.) [197 a) Dakin (H. D.) and Dudley (E. W.). — .1/;. enzyme cnnccrned witli the fur/nation of hydroxyarids froiii kelonic ahkhyds. (Journ. of biol. Che- mi.stry, Xl\', 155-157.) [195 b) ,1 contribution to a theary concerning the inlermediary metabolism i)f nirbohydrales ami jtroleins. (Journ. of biolog. Chemistry, XIV, 555- 561.) ■ [200 C) The interconrcrliint of a.- amino-acids, cn-hydroxy-acids and a- kelonir aidrhydrs. (Journ. of biol. Chemistry, XV, 127-143.) [195 (/l ■ — (ilyoxalase. III. The distribution of the enzyme and ils relation to the pancréas. (Journ. biol. Chem., XV, 463-474.) [222 Dakin (H. D.) and Janney (N. W.). — The hiochemical relation belwcen pyrurir nciil and glucose. (Journ. of biol. Chemistry, XV, 177-180.) [197 a) Damianovitch. — Los fermentos oxidantes y la biochimia del sistema ner- viosi>. Dxydasps en la substancia gris. (Anales de la Soc. Cientif. argent., 103.) pi8 *' ■^ti^" fermentos oxidantes y la biochimia del sisteme nervioso. (Physis, '°"-' [Analysé avec le précédent Davidsohn (Heinrichj. — Veber die Abhïuigigkeit der Lipase von der Was- sersloffionenkonzentration. (Biochem. Zeitschr., 249-278.) [222 n) Delaunay (H.). - Sur la répartition de l'azote restant du sang et dn li- rjunlc cavitairc de (jueli/ues invertébrés. (C. R. Soc. Biol., I, 151.) [207 *) '^''"' 'juelques faits parliculiers à la répartition de l'azote dans le li- XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 179 quide cavilaire des vers [Aphrodite aculcala, Sipunculus nudus). (C. R. Soc. Biol., I, 154.) [Ibid. c) Delaunay (H.). — Sur le dosage de l'azote restant dans le sang des ver- tébrés. (C. R. Soc. BioL, I, 639.) [Ibid. (/) — — Sur l'azote restant du plasma de quelques vertébrés. (C. R. Soc. Biol., 1,641.) [Ibid. e) Sur l'azote restant du sang avant et pendant l'absorption intestinale de l'azote alimentaire. (C. R. Soc. BioL, I, 767.) [Ibid. /") Sur l'azote restant du sang avant et pendant l'absorption d'un mélange d'acides aminés introduits dans l'intestin. (G. R. Soc. BioL, I, 769.) [Ibid. Dienes (L.). — Beitrilge zur Kenntnis des Stoffwechsels in der Schwanger- schaft und der Lactation. (Biochem. Zeitschr., LV, 124-134.) [Voir cli. XIV Doposcheg-Uhlà.r (J.). — Die Anisophyllie bei Sempervivum. (Flora, CV, 162-183, S eg.) [188 a) Duhamel (B. G.). — Sur la toxicité du fer colloïdal électrique. (C. R. Soc. BioL, 1, 511.) • [213 h) Localisation du fer colloïdal électrique dans les organes. (C. R. Soc. BioL, I, 596.) [Ibid. c) Action du fer colloïdal électrique sur l'excrétion urinaire. (C. R. Soc. BioL, 1, 786.) [Ibid. d) Action comparée des injections intraveineuses de métaux colloidaux électriques et de sels métalliques sur le cœur du lapin. (C. R. Soc. BioL, II, 253.) [Ibid. Durandard (M.). — L'amylase du Bhizopus nigricans. (C.R. Ac. Sc.,CLVII, 471-474.) [Le rapport des actions de masses varie en sens inverse des temps. Pour ce qui regarde la tem- pérature, à \0°, l'action de l'amylase est déjà sensible. A 45°, température optima, cette action est quatre fois plus grande qu'à 30'\ Elle diminue rapidement vers 55", devient très faible à 60° et nulle à 70". — M. Gard Embden (G.) und Baldes (K.). — Ueber den Abbaii des Phenylalanins im tierischen Urganismus. (Bioch. Zeit. , LV, 301-322.) [199 Embden (G.) und Oppenheimer (M.). — Ueber das Verhalten der Brenz- traubensàure im Tierhorper. (Bioch. Zeit., LV, 335-340.) [197 Evans (C. Lcwatt). — Der Einfluss der Nahrung auf den Amylasegehalt des menschlichen Speichels. (Biochem. Zeitschr., XLVIII, 432-448.) [222 Feuger (F.). — On the iodine and phosphorine contents, size and physiolo- gical activity of the fetal thyroid gland. (Journ. of biolog. Chemistry, Xl\', 397-406.) [226 Fincke (H.). — Ueber den Nachweis von For^naldehyd in Pflanzen. (Biochem. Zeitschrift, LV, 214-225.) [205 Fischel (Richard). — Der mikrochemische Nachweiss der Peroxydase und L'seudopi'roxydase in tierischen Geweben. (Arcli. mikr. Anat., LXXXlll, 45 pp.) [215 Folin (O.) and Denis ("W.). — On uric acid,urea and total non-proteinni- trogen in human blood. (Journ. of biol. Chemistry, XIV, 29-42.) [2U0 Folin (O.) and Morris (J. L.). — The normal protein metabolismof the rat. (Journ. of biolog. Chemistry, XIV, 509-515.) [194 jso L'ANNltlE BIOLOGIQUE. Freise (E.). — l'iUersttcliinv/rn iiber die Kohhnsaitrebildunfi in der Leier. (Hiochem. Zeitschr., LIV, -471-503.) L'-^'IO Friedinann lE.). — l t'bcr die liildungvon Acetessiysiiure ans Essi(/dure bel ,lr, l.rbrrdurchblutuni]. (\\\ov\i. Zoit., LV, 43G-442.) [209 Friedmann (E.)iintl Maase (C). — Ueberfûhrung von Crotonsàwe in ^(i- n.n/biillersaurc dunii Lcbcrbrei. (Hioch. Zeit., LV, 450-457.) [209 Friedmann (E.l iinil Tûrk (W.). — Verhallen des Betizaldehijds im Tier- h>r,„r. (Biocli. Zcit., LV, 425-43;.) [210 a\ Gardner (J. A.) and Lander (P. E.). — On Ihe cholestérol content of the lissues iif viils tmder nirinus dieletir conditions and during inanition. (Hioch. Journ., VU, 570-587.) [208 ^) _ _ Tiie origin and destimj of cholestérol in the animal organism. XI. Thi- choirsteral content of grinring chickens under différent diets. (Proceed. of the Koy. Soc, LXX.W il, 229-236.) ' [208 Gérard (Er.) et Delaby (R.). — Contribution à la composition chimique des lipoïdes. II. ferrométrie des lipoïdes. (C. R. Soc. Biol., I, 94.) [Tous les lipoïdes provenant d'organes non autolysés et desséchés rapidement dans le vide et à basse température contien- nent des composés ferrugineux solubles dans l'éther sec. — J. Gautrelet Gompel (M.) et Henri (V.). — Etude quantitative de l'absorption des rayons ultraviolets par les alcaloïdes. I. Atropine, apoatropinc et cocaïne. (C. R. Soc. Uiol., I, lOGO.) [L'étude des spectres d'absorption ultra-violets ])ermct la reclierche et le dosage de nombre d'alcaloïdes. — J. Gautreli:t Goodrich (E. J.). — Metameric Segmentation and Ilomology. (Quart. Journ. .Micr. Se, LIX, 227-248.) [189 Gramenizky (M. J.). — Der Zusammenhang zwischen dem akiiven and innlitiren Zustande des Ferments und der Oberfldchenxpannung desselben. (liiocliem. Zeitschr., LU, 142-154.) [•<;23 Grimmer iW.). — Beitrdge sur Kenntnis der Fermente der Milehdriise und drr Milch. (Biochem. Zeitschr., LUI, 429-474.J [220 Grode i J.) und Lasser (E. 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Zeitsciir., XLVIIl, 332-^(3.) , [y03 Javillier iM.; et Tchernoroutzky (H.). — L'amygdalase et Vamygdalinase XIII. _ MORPHOLOGIE CxÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 181 chez VAsi)prf]UJus niger (Sterigmatocyslia nigrav. Tgh.) et quelques hypho- mycètes voisins. (Ann. Inst. Pasteur, XXVII, 440-450.) ['2'20 Jones (MV. N.)- — The formation of the anthocyan pigments of plants. V. The chromogen of white flowers. (Roy. Soc. Proceed., B. 588, .318.) [L'auteur distingue 4 types de fleurs blanches : P' à oxydase et chromogène (Lychnis, Anémone, Chrysanthème); 2° à péroxydase et chro- mogène (OEillet); 3° à péroxydase sans chromogène {Plumbago capensis); 4° sans oxydase ni péroxydase (une variété d'OEillet). — H. de Varigny Jorissen (A.). — L'acide cyanhydrique chez les végétaux. Lecture faite à la séance publique de la classe des sciences. (BuUetin de la classe des Sciences [Académie roy. de Belgique], n° 12, 1202-1231.) [213 Joustchenko. — Contribution à la physiologie du corps thyroïde. La teneur en azote, en phosphore, en lijioïdes de différents organes des animaux thyro'idectoynisés. (C. R. Soc. Biol., I, 145.) [Peu de variations dans la structure des lipoïdes extraits du cerveau, du cœur, du foie et du sérum analysés au point de vue de leur teneur en azote et phosphore chez des animaux thyroïdectomisés. — J. Gautrelet Kauders (F.). — Ueber den Cholesteringehalt des Blutes verschiedener Tiere. (Biochem. Zeitschr., LV, 96-101.) [206 a) Keeble (Fred.), Armstrong (E. F.) et Jones (W. N.). — The formation of the anthocyan pigments of plants. IV. The Chromogens. (Roy. Soc. Pro- ceed., B, 588, 309.) [Ensemble de consi- dérations sur les réactions des pigments à anthocyane. — H. de Varigny b) — — The formation of the anthocyan pigments of plants. Part VL. (Roy. Soc. Proceed., B. 593, 113.) [V^oir le précédent Kratzmann (E.). — Der mikrochemische Nachweis und die Verbreitung des Aluminiums im Pflanzenreich. (Sitzungsberichte der K. Akad. der Wis- senschaft, Wien, CXXII, 311-336, 1 fig.) [212 Kubart (Bruno). — Zur Frage der Perikaulumtheorie. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 10, 567-570, 2 fig.) [192 Kylin (H.). — Zur Biochemie der Meeresalgen. (Zeitschr. fiir physiol. Che- mie, LXXXIII, 171-197.) ' [220 Laer (H. van). — A propos des lois de l'action diastasique. (Ann. et Bull, de la Soc. roy. des se. méd. et nat. de Bruxelles, LXXI, 5, 135-150.) [218 Laignel-Liavastine (M.) et Jonnesco (V.). — Recherches histologiques sur les lipoïdes de la moelle épinière. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 12-14.) [225 Lannoy. — Sur la valeur de la fonction ammonium quaternaire (NRjX) comme support de l'activité excréto-sécrétoire des aminés quaternaires (/ et H) (Journ. Phys. Path. gén., 280-312.) [L'éthyltriméthylcholine doit son action sécrétoire vis- à-vis du pancréas à sa fonction ammonium quartenaire. — J. Gautrelet Léo (H.). — Ueber das Wesen der Organverffetung nach Phosphorvergiftunq. (Biochem. Zeitschr., XLVIII, 297-302.) [226 Léo (H.) und Bachem (C). — Weitere Untersuchungen ilher Fettbildung in der ilberlebenden Lebér. (Biochem. Zeitschr., XLVllI, 313-328.) [227 Léo (H.) und Truschennikoff ÇW.). — Untersuchungen ijber Fettbildung unter dem Einflvssedes Phosphors. (Biochem. Zeitschr., XLMII, 302-313.) [227 ,^., L'AN.NKI-: niUlAKilgUE. ,.> i.esaer (E J ^ - nenlnses. III. Contribution to the mechmiism of laclic ami for- mation fnm ciirbohydrntes. (Journ. of biol. Cliemistry, XIV, 149-154.) [204 /,) 0« the action of leucocytes on hexoses. IV. On the mechanism of hn-tic acid formation. (Journ. ofbiol. Cliemistry, XIV, 551-554.) [204 ,•) - On the action of leucocytes and olher tissues on dl-Alcmine. (Journ. of Hiol. Cliemistry, XV, 475-480.) [1^J8 Linkola (K.). - f't'l>c^' d'^ Thallnsschuppen bei Pelligera lepidophora u\y.). (r.er. der deutsch. bot. Gesellscb., XXX, 1, 52-54, pi. II.) [191 Lisbonne (M.) et Vulquin (E.). — La dialyse électrique des diastases. Ap- nlicationdu principe à la pacification du malt. (Journ. phys. path. gén., 2^ V [Pas plus que les amylases sjilivaires et pancréatiques, l'amylase du malt ne saurait exercer son' activité en l'absence rigoureuse d'électrolytes. — J. Gautrelet a) Lœb (Adam). — Beziehxinçien zwischen Zuckergehalt der Erythrocyten und C.lykolyse. (Biocbem. Zeitschr., XLIX, 413-426.) [202 h) icbcr die Milchsaurcbilduny ans Traubenzucker, Glycrrinaldehyd und iJioxi/aceton iin Itinder-und Schweinblut. (Biocbem. Zeitschr., L, 451-457.) [205 Lœb (J.) und Beutner (R.). — Die Bédeutung der Lipoïden fiir die Ent- slehung der bioelektrischen Polentialdi/lerenzen bei gewissen pflanzlichen Organrn. (Biocbem. Zeitschrift., Ll, 288-299.) [225 Lvofif (Sergius). — Zi/mase et Reditktase in ihren gegenseiligm Beziehimgen. (Bcr. derdrutscli. bot. Ge.sellsch., XXXI, 3, 141-146.) [218 Macallum (A. B.). — Acincta tnberosn, a stiidy on the aclian of surface tension in dctermining the distribution of salis in living maller. (Roy. Soc. l'roceed., B. .591, .527.) [210 Macleod (J. J.)and Pearce (R. G.). — The sxgar consumptionin normal nnil dialiclic idcpatirri'/ilctl) dix/s a fies cvisceralion. (Am. J. of Phys., XXXII, 184). ' [M. et P. obtien- nent dos chiffres très variables relativement au taux de sucre sanguin (•liez les chiens éviscérés normaux ou dépancréatés. — J. Gautrrlet Mansfeld iG.)und Liptak (P.).— Die quantitative /Enderiing drr Hirnli- /inïdc liuihrcnd der extraitlerineii Entunckliing. (Arch. f. d. ges. Physiol., CLII, 68-74.) [225 Masslow (M.). — Uebcr die biologische Bédeutung des Phosphors fi'ir den (/7/(7i.sr/((/e/(0r//^/»/.s//t''.s. (Biochem. Zeitschr., L^', 45-63.) [226 a) Mayer (A.) et Schœffer (G.). — Bcchcrches sur la teneur des tissus en lifiindrs. Existence possible d'une constance lipocy tique. Introduction et technique. (Journ. Phys. Path. gén., 510.) [224 ' - Résultats expérimentaux (Ibid., 534.) [Analysé avec le précédent c) — — Teneur des tissus en phosphore lié aux Upoïdes, (Ibid., 773.) [Ibid. XIII. - MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 183 il) Mayer (A.) et Schseffer (G.). — Teneur en Upoïdes des globales el du scrum saiigiùn. (Ibid., 984.) ■ [Ibid. (?) L'eau d'imbibition des tissus; constance pour un même organe, iné- galité de répartition dans un mêm,e organisme. (C. R. Soc. Biol., I, 750.) [Ce sont le poumon et le rein qui contiennent le plus d'eau, ])armi les organes; puis viennent le muscle et le foie. — J. Gautrelet Mayer (Ernest). — Diastase im Sdugliiigsharn. (Biochem. Zeitschr., XLIX, 165-168.) [222 Mayer (P.). — Zuckerfreie Gàrung bei Stereoisomeren. (Biochem. Zeitschr., L, 283-388.) [222 Michel-Diirand. (E.). — Va7'iations des substances hydrocarbonées des feuilles au cours du développement. (C. R. Ac. Se, CLVI, 1916-1928.) [205 a) Mirande (R.). — Sur la, présence de la callose dans la membrane des Algues siplwnées marines. (C. R. Ac. Se, CLVI, 475-477.) [Elle est as- sociée aux composés pectiques chez les Caulerpa. Les Siphonées marines formeraient un groupe bien distinct tant par leurs caractères anato- miques que par la constitution chimique de leur membrane. — M. Gard b) — — Sur Vexistence d'un composé cyanique dans une Papavéraeée [Pa- paver nudicaule L.). {C, R. Ac. Se, CLYII, 727-729). [214 Mochizuki (J.). — Verhalten der Glykolsàure und der Glyoxylsdure bei der Leberdurchblutung. (Bioch. Zeit., LV, 443-445.) [209 Morgulis (S.) and Pratt (J. H.). — On the formation of fat from carbohy- draies. (Am. J. of Phys., XXXII, 200.) [A l'aide de l'étude du quotient respi- ratoire, les auteurs ont constaté chez une chienne la formation de 50 cg. dégraisse en une heure, aux dépens d'hydrates de carbone. — J. Gautrelet Mozejko (B.). — Vnlersuchungen ilber das Gefàsssyslem der Fische. I. Ueber das oberfldchliche subcutane Gefdsssystem von Amphioxus. (Mitteil. aus d. Zool. Stat. zu Neapel, XXI, 65.) [191 a) Myers (V. C.) et Fine (S.). — The creatine content of muscle under normal conditions. Ils relation to the urinary creatinine. (Journ. of biol. Chemistry, XIV, 9-26.) [228 b) — — The influence of starvation upon the creatine content of muscle. (Journ. of biol. Chemistry, XV, 283-304.) [228 c) — — The influence of carbohgdrate feeding upon the creatine contenLof muscle. (Journ. of biolog. Chemistry, XV, 305-310.) [228 Nicolle (M.) et Cesari (E.). — Etudes .^nr la ricine. II. Intoxication rici- nique chez le cobaye. (Ann. Inst. Pasteur, XXVII, 3.58-366.) [Injections sous-cutanées et injections intraveineuses. Parallèle entre les effets de la ricine, de l'abrine, de la crotine et du poison diphtérique. — C. Thiry Njegovan (V.). — Knthàlt die Milch Phosphatide? (Biochem. Zeitschr., LIV, 78-83.) [227 Peklo (Jaroslav). — Ueber die Zusammensetzung des sogenannten Aleu- ronschichts. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 8, 370-383, pi. XVI.) [Voir ch. XVII Pincussohn (L.). — Untersuchungen ïi ber die fermentativen Ëigenschaften des Blutes. (Biochem. Zeitschr., LI, 107-115.) [221 a) Ringer (A. J.). — The chemistry of gluconeogenesis. II. The formation of glucose from valeriunic and heplylic acid. (Journ. of biolog. Chemistry, XIV, 43 52.) [201 i;a.n.m';i-: biologique. /^lo/ "/-.'. (.lourn. or l.iol. Cllemistry. XV, 145-152.) [m «-RinireriA I . Frankel (E. M.)and Jonas(L.). -TliechemislryofglH- n,J,,'uesis./Il. nefalrofisobuH/ric, isovalerianic and v^ocaproicacids inIhedinUtic organism, xvith con.idcralion of the '";^r"'/.f-'^i!;^7'''"*' !;^" (,/• leucine and valine. (Joiirn. of biol. tliemistry, \1\ , ..2.>..,ib.) [.^00 r nr c/,rwisln/ nfffluconeotjenesis. IV. The fnteofsuccviic, malic and mnlouic acids in (lie diahctic organism, wilh considération of the inlerme- diaru mctaholiwi of aspartic and-çilntamic acids, prolme Upinc, argimne andornilhinr. ,.Iouni. of l)iolo^^ Chemistry, XIV , bîW-^.^O.) [201 Robertson (T Brailsford). - On the Natim- of Oocylin, l/ie Fertilising and (■,/loli.'>ln>i !^u/»Ernst Willy).— Her Kern der Siebrôhre. (Ber. der deutsch. holau- Gl'scHscIi., X\.\L 2. 78 et 79.) 'L'auteur est parvenu à mettre le noyau des tubes criblés en évidence chez Cucurbila Prpo, Victoria regia et Trapa nalans. — Henri Miciieels Schulz (Arthur). — Zur Kenntnis der i'ermenle der Purinrcihe. (Biochem. Zeitscl.r., .\LV1I1. SG-120.) [222 Schuster (Vaclav) et Ulehla (Vladimir). — S Indien iiber Nektarorga- nismen. (Ber. der deutscii. bot. Gesellsch., XXXI, 3, 129-138,,pl. V.) [215 Schiitz. — Mitteilung iiber das Yerhàllnis von Sticksto/fzu Fett ini Fellgewebe. (Archiv fiir PhysioL, 329-330.) [227 Segers Laureys (Adrienne). — Jtecherc/ies sur la composition et la struc- ture ilr t/iieli/urs Alf/ues of/icinales. (Hecueil de l'inst. bot. Léo Errera, IX, sl-ll;', 1 pi.) ' [219 ai Serono (C.) et Palozzi (A.). — Sui lipoidi contenuti nella séstanza ner- viisn. (Folia ncurobiologica, VIII, 55-70.) [224 b) — — Sur les lipiiides contenus daiis la substance nerveuse. (Arch. Ital. Biol., LX, I3ti-139.) [Analysé avec le précédent Cl •?"'• '''< t-ncymea jiancrratiques. (Arch. Jtal. Biol., 322.) [L'extrait glycérine de pancréas très pur, sous prrssiun l'-levée, contient tous les ferments du suc pancréatique, son activitt- protéolytifiuc va au;^^ment;int avec le temps. — J. G.mitrelet XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 185 Steck (Hans). — l'bcr den Art der Eiweisssynthese und die Erzielung des ntininialen Slickslolpjleichgeirichtes mil Eiireisskôrpern verschiedener Zerselzlichkeit. (Biochem. Zeitschr., 195-225.) [193 Steenbock (H.) and Hart (E. B.). — The influence of fonction on Ihe lime requirements of anima/s. (Journ. of biol. Chemistry, XIV, 59-73.) [212 Stieger (A.). — Untersuchungen Hber die Verbreitung des Aspavagins, des Glutainins, des Arginins und des Alhintoins in den Pflanzen. II. i'eber das Vorkommen von Ilemicelhdosen in Wurzelstocken, Rhizomen und W'urzel- knollen. (Zeitschr. f. phys. Ghemie, LXXXVI, 245-282.) [214 Taylor (A. E.) and Ringer (A. I.j. — The utilization of ammonia in the protein melabolism. (Journ. of biol. Chemistry, XIV, 407-418.) [193 Taylor (A. E.) and Rose ("W. C). — Stiidies in the pnrine metaholism. I. On wicobjsis in the human subject. (Journ. of biol. Chemistry, XIV, 419.) [194 Terroine (E.) et ■\Veill (J.). — Indices lipoojtiques des tissus au cours d'é- tats jjhi/siologiques variés. Inanition. Alimentation. (Journ. Phys. Path. gén., 549.) [224 Togel (0.),Brezina (E.) and DurigfA.). — Ueber die Kohlenhydratsparende Wirkiing des Alkohols. (Biochem. Zeitschr., L, 296-346.) [204 Truche (C). — Éludes sur la ricine. (Ann. Inst. Pasteur, XXVII, 226-230.) [Si on se réfère au gramme d'animal, la dose minima mor- telle de ricine est la même pour le cobaye et pour la souris. — G. Tiiiry a) Underhill (Fr. P.). — Studies on the melabolism of ammonixim salis. I. The élimination of ingested ammonium salts in the dog upon an adéquate mixeddiet. (Journ. of biol. Chemistry, XV, 327-335.) [194 b) Sludies on tJie melabolism of ammonium salis. II. A note on the éli- mination of ingested ammonium salts during a period of inanition. (Journ. of biol. Chemistry, XV, 337-339.) [194 Underhill (Fr. P.) und Goldschmidt (S.). — Studies on the melabolism of ammonium salts. III. The utilizalion of ammonium salis with a non nitro- genous diet. (Journ. of biol. Chemistry, XV, 341-355.) [195 "Walther (Adolfj. — Die L'mwelt des Kleimplasmas. — V. Das Eindringen von Magnésium in das Blul der Siissunis.'ierkrabbe [Telphusa fluvialilis Belon). (Arch. f. Entw.-Mech., XXXVl, 262-287.) [211 "West (G. S.) and Griffiths (B. M.). — The lime-sulphur bacleria of the genus HiUhousia. (Ann. of Bot., XXVII, 83-91, pi. X.) [211 ■Weymouth (P. "W".). — The relation of Metathrombin to Thrombin. (Am. J. of Phys., XXXI I, 283.) [La métathrombine semble ré- sulter lors de la coagulation du sang de l'union de la thrombine nouvelle- ment forraée avec l'antithrombine présente dans le sang. — J. G.xutrelet Winterstein (E.') und Reuter (C). — Ueber das Vorkommen von Histi- dinbetain im Steinpilz. (Zeitschr. f. phys. Chemie, LXXXVI, 234-237.) [Les auteurs signalent la présence de l'histidiuebetaine dans le bolet [Boletus). — P. Jaccard Yoshimura (K.) und Kanai (M.). — Beitrâge zur Kennlnis der sticksto/f- haltigen Bestandteile des Pilzes Cortinellus shitake. (Zeitschr. f. physiol. Chemie, LXXXVI, 178-184.) [193 ISC) L'ANNÉK BIOLOGIQUE. 7aiP«;ki(W ) - Icbov (lie Verbrcitung der Carboxylase in den Pflanzm. (Bc'' dU- "^l^"*^^-''- ^"^- GesellsclK, XXXI, 7, 349-35:'..) [^19 Zaleski (W ) und Marx (E.). - Ueher die Rolle der Carboxylase in dm 'plhtnzni. (Biochem. Zoitschr., XLVIII, 175-180.) , ^ , ' [Signalent dans les graines dos K"^umineuses et dans celles d'autres plantes la présence d'un fer- ment, la carboxylase, décomposant Tacide formacétyhque. — P. Jaccaru n) Zemplén (G ) — Beilriiye zur .chemii^chen Zusamensetzung der Korksub- si.niz. (Zcitschr. fiir physiol. Chcmie, LXXXY, 173-179.) [214 f, Beilrïiqe zur parlicllen Hydrolyse der Cellulose. (Zeitschr. fur phy- siolog. Chemie, LXXXV, 180-191.) [21^^ c) rjeber die Gentiobiose. (Zeitschr. fiir physiolog. Chemie, LXXXV, 399-407.) t^lS Voir pp. SI, 83, 244, 458, pour les renvois à ce chapitre. 1" Morphologie. a) Symétrie. Child (C. M.). — Éludes sur le dynamisme de la Morphogénèse et Vhèré- dité dans la multiplicalion expérimentale. VI. Nature de l'échelle axiale chez Plannria et ses rapports avec la dominance physiologique antéro-postérieure, la polarité et la symétrie [XX]. — Lorsqu'on place un individu de Planarin dans une .sohition de KCxN, d'alcool ou d'un autre agent nocif, on constate que la résistance des différentes parties du corps varie selon leur position par rap- port à Taxe antéro-postérieur du corps et correspond à leur degré d'activité fonctionnelle (metabolic reactions). Dans les solutions concentrées, la désin- tégration commence à l'extrémité antérieure, région d'activité métabolique maximale, et s'étend ensuite de proche en proche vers les « zoïdes » posté- rieurs (mélliodc directe). Si on emploie des solutions plus faibles, permettant un certain degré d'accoutumance (méthode indirecte), la désintégration ilébute au contraire à l'extrémité postérieure et se poursuit ensuite d'arrière eu avant. Chez les individus de taille suffisante, on peut ainsi évaluer la place que chaque segment occupe par rapport à l'axe antéro-postérieur d'après la chronologie de sa dégénérescence dans un milieu donné. l'aria même méthode, C. montre que dans les solutions fortes, les parties péripliériqucs (latérales) de chaque segment subissent la désintégration avant les parties médiocres, qu'elles dominent donc physiologiquement ; par la méthode indirecte (solutions faibles), elle débute au contraire au (•filtre et s'étend ensuite latéralement. Enfin, toujours pour les mêmes rai- sons, les régions ventrales « dominent » les régions dorsales par leur activité métabolique ])lus grande (chez les Vertébrés c'est l'inverse). iS'ous ne pouvons résumer ici les vues théoriques que Fauteur expose ensuite longuement. C. y développe d'ailleurs les mêmes idées générales que dans ses nombreux travaux antérieurs. Il insiste sur l'objectivité de la XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 187 notion (rindividualité chez les organismes pluricellulaires, individualité que traduit précisément à nos yeux la subordination physiologique des parties les unes aux autres, la dominance de la région antérieure du corps et le plan déterminé selon lequel s'échelonnent, à partir de là, les degrés de l'activité métabolique des organes. C. s'élève contre l'abus actuel des théories « cor- pusculaires ï qui négligent complètement l'individu pour localiser ses moindres propriétés vitales sur des déterminants hypothétiques et qui s'igno- rent les uns les autres. A cette désagrégation stérile, il voudrait substituer la notion d'unité physiologique, sur les bases que ses recherches expérimen- tales font entrevoir. On ne pourra certes contester ni la réalité, ni l'intérêt puissant du problème soulevé par ces recherches poursuivies déjà depuis de nombreuses années. — M. Herlant. Herber (J.). — Essai d'une théorie clinique de la droiterie. — Après un court exposé des différentes explications proposées jusqu'ici, l'auteur indique la cause qui, d'après lui, crée la supériorité fonctionnelle du bras droit. Cette cause réside dans la situation du cœur à gauche : de nombreuses observations cliniques montrent que les lésions du côté gauche du corps, du bras gauche surtout, retentissent fortement sur le cœur; il était donc naturel qu'instinctivement, en vertu de la loi du moindre effort, l'homme se fût liabitué à se servir de préférence de son bras droit. Cette droiterie retentit sur le cerveau et est cause de la prédominance du cerveau gauche ; les re- lations sont donc inverses de celles supposées dans l'hypothèse de l'origine cérébrale de la droiterie. Le fait que le centre du langage se trouve à gauche résulte de la même cause : le geste (droit) qui précède la parole (ontogéné- tiquement et phylogénétiquement) a préparé le cerveau gauche à assurer la fonction du langage. Le fait que les singes qui ont le même appareil circulatoire que l'homme ne sont pas droitiers semble, à première vue, être une objection. L'auteur y répond en rappelant l'importance de la station bipède pour le développe- ment de l'usage de la main et du bras. L'absence de la droiterie correspon- dante de la jambe vient corroborer la même idée. De même, la gaucherie occasionnelle chez l'homme n'est pas une objec- tion : elle est due (comme le montrent les tares nerveuses fréquentes chez les gauchers) à une altération cérébrale qui vient troubler l'ordre physiolo- gique préétabli. Dans l'évolution de l'humanité, cette prédominance du côté droit a été favorisée, d'après l'auteur, par ce que Herz a appelé la « polarité religieuse », c'est-à-dire la distinction entre les deux côtés du corps, qui est propre àl'esprit dualiste de l'homme primitif. Sont venues ensuite se surajouter beaucoup d'autres causes, telles que Texercice des différents métiers qui, utilisant une symétrie originelle, l'a amplifiée, l'usage des armes, etc. — M. Golds.mith. Brandt (Alexander). — Hypothèse sur la droiterie et la gaucherie. — L'explication dont il s'agit a été émise par l'auteur il y a bien des années ; il la reprend maintenant. D'accord avec l'hypothèse de v. Baer, il pense que le développement prépondérant du côté droit tient, chez les Vertébrés supé- rieurs, à ce fait bien connu que l'embryon, d'abord appliqué au vitellus par sa face ventrale, se tourne peu de temps après de façon à lui être appliqué par le côté gauche, lequel se trouve en communication plus directe avec le vitellus et devient le côté réceptif. Le développement du système vasculaire devient asymétrique : les veines se développent à gauche, le sang vient de ISS i;anm';h iîiulogique. la moitié gauche et v;i (ral)or(l :ï la moitié droite du corps, qui se développe (!avant;iK<>. Oans Ic-mirs du tlévoloppcuncnt ultérieur, le ccirps de l'embryon .s('« redresse, ni.t!< !'n>viuétrie acquise reste. — M. Goldsmith. Doposcheg Uhlâr ^J.). — L'anisophriUie chez Sempervivim. — L'aniso- phvllie die/, diverses espèces de Sem/ieruiimm est déterminée seulement par rinclinaison de l'axe de la rosette vers l'horizon. La face .supérieure des feuilles V est ])lus longue que l'inférieure. Par une position perpendiculaire •le l'axe'de la rosette, "ce (jui amène les feuilles à être presque horizontales, l'auteur estjiarvenu à rendre les rosettes isophylles. La plupart des feuilles les i)lus âgées se déforment, se plissent et tombent. On peut aussi provoquer la tran.sfonnation inverse de l'isophyllie en anisophyllie, par simple change- ment de l'angle d'inclinaison de l'axe. On peut de même renverser l'aniso- phyllie sans difliculté. Une augmentation d'éclairage produit une aug- mentation de la surface foliaire. La réduction inverse se constate aussi. Les feuilles falciformes doivent leur forme à l'action de la lumière. La formation anisophylle des feuilles peut être en corrélation avec une dorsiventralité lépitropliie) de la tige. L'anisophyllie des Sempervivum est labile, elle dispa- rait à la fin de la période végétative pour réapparaître au printemps. C'est une géo-pliotomorphose et non une thermomorphose. — Henri Micheels. Cohn ^Fritz M.). — Contribution à la connaissance des Chénopodiacées. — On peut considérer comme fleurs typiques des Cliénopodiacées, celles construites sur le nombre 5 dans tous les sens. On peut en faire dériver toutes les autres en se rapportant à la loi de la répartition égale de l'espace mis a leur disi)osition. L'interprétation de Eichlers pour chaque forme florale est trop artificielle. Les carpelles se réduisent à 2. Le périgone et l'androcée ])euvent diminuer jusqu'à disparition, mais les pièces périgoniales se mon- trent en général plus résistantes que les étamines. Une fleur décrite par l'auteur pourrait, par ses particularités, servir de point d'appui à la théorie de VON WiTTsTEiN sur l'origine des fleurs chez les Angiospermes. En dehors des fleurs ordinairement radiaires, il s'en produit chez Corispcrmiim qui sont construites dorsiventralement sur le nombre 5 et qui, par suite de disparition dans le périgone et les étamines, peuvent être réduites. La théo- rie de GoEiîia sur les dispositions géminées des feuilles trouve un appui dans les relations de position des feuilles de Chénopodiacées. Les diverses formes de fruits d. [triplex hortensis dépendent essentiellement de la nutrition, comme certaines expériences tendent à le démontrer. La germination des semences noires difl'ère suivant qu'elle a lieu sur sable ou sur papier à filtrer, à l'air libre ou dans le sol. Dans ce dernier, elles germent plus len- tement et seulement dans des conditions convenables de chaleur et d'humi- dité. — Henri MiciiEELS. Conrad ("W.). — Observations sur Eudorina elegans Ehrenberg. — Elles sont ])resque exclusivement d'ordre morphologique. L'auteur étudie succes- sivenicnt la cellule et la cénobie. Dans la première, il examine la forme et les dimensions, puis le contenu cellulaire et la membrane. Les cellules sont toujours parfaitement sphériques et leur diamètre varie de 15 à 25 [x. .lamais C. n'a aperçu l(> petit prolongement hyalin dont parle Gœbel. Les cellules renfcrnieiit toujours au moins un pyrénoïde, les adultes en montrent le plus souvent de 5 à '.I. Le noyau est globuleux, presque central. Le stigma a la foi-ine d'un verre de montre et il est d'un rouge brillant. Sa grosseur XIII. — MORPHOLOGIE GÉxNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 189 décroit à mesure que les anneaux de cellules s'éloignent du pôle apical vers le pôle postérieur. Il ne prend aucune part dans la division cellulaire. Les fouets sont au nombre de deux. Leur sortie s'effectue à travers un tube net- tement élargi en trompette vers l'extérieur. La membrane ne contiendrait que très peu de matières cellulosiques et serait plutôt riche en substances pectiques. L'auteur s'occupe ensuite de la forme et des dimensions descéno- bies. Celles-ci sont plus ou moins ellipsoïdales ou subglobuleuses. Le pôle mamelonné est toujours dirigé en arrière pendant le mouvement de trans- lation. Elles mesurent, à l'état adulte, 170 X 140 p.. — Etudiant la division et l'orientation des cellules dans le cénobe, l'auteur remarque, dès que la première segmentation en croix de la cellule s'est opérée, que la place qu'occuperont les cinq anneaux de cellules qui naîtront est parfaite- ment et immuablement fixée. Les enveloppes du cénobe présentent les mêmes caractères structuraux que C(^ux indiqués pour Volrox f/lobalor. Il y a de très minces communications intercelluUaires. Les enveloppes ont été examinées au point de vue microchimique. — L'auteur termine par des considérations générales sur les Volvocacées. — Henri Micheels. P) Homologies. Goodrich (E. S.j. — Segmentation mélamérique et Homologie. — Déjà, à propos du développement des nageoires des Poissons (OG) et de la segmen- tation de la tête chez les Urodèles (11), G. a montré que chez les Vertébrés des parties peuvent être considérées, contrairement à l'opinion ordinaire, comme complètement humologues malgré l'absence de correspondance seg- mentale. Il reprend la question en général à propos des membres pairs et des condyles occipitaux. Membres pairs. — Personne ne dénie l'homologie respective pour chaque paire dans la série des Vertébrés. Or, appréciant la situation des membres d'après celle des nerfs (ce qui est justifié par l'Embryologie qui montre les membres apparaissant d'emblée dans leur position de l'adulte, et pourvus de squelette, musculature, nerfs, appartenant au même segment quelle que soit la concentration des bases ou la fusion ultérieure en muscles composés ou en plexus nerveux), G., par des exemples avec diagrammes dans chaque classe de Vertébrés, montre que la situation des membres est variable le long de la série segmentale ; autrement dit, il y a eu transport des membres, d'un animal à l'autre, à plusieurs reprises, tantôt en avant, tantôt en arrière, à savoir en avant pour le membre pelvien chez les Amphibiens actuels et à un degré extrême chez les Téléostéens les plus récents. En même temps l'extension de ces membres, notamment chez les Poissons, est aussi très variable, depuis quelques segments à un grand nombre. — L'explication, donnée par quelques auteurs, d'une migration des membres grâce à leur indépendance par rapport au tronc segmenté, est sur ces deux points con- tredite par l'Anatomie et l'Embryologie; la migration n'est jamais en fait que très limitée et fidèlement enregistrée par la disposition des nerfs, par exemple chez les Ampliibiens et, d'une façon particulièrement frappante par le croisement des nerfs des deux nageoires, chez les Poissons dont les nageoires pelviennes prennent une position jugulaire en avant des pecto- rales. — Théorie de Vinler- ou ex-calation (v. Ihering 78), c'est-à-dire addition ou suppression de certains segments. Cette théorie explique facilement une variation du nombre total de segments ; mais, lorsque ce nombre reste cons- tant, Ihering est obligé de supposer une indépendance dans la segmentation l,jQ I.'ANNKI': BIOLOGIQUE. du sYsti-nio nerveux ôpihlastiqun et des systèmes squelettique et musculaire inrs.'.blastiqucs. et un réarrangenient, après une modification seulement partii'lle de lun de ces groupes; mais les difficultés deviennent considéra- bi«'s lorsque les dill'érences sont très accentuées, c'est-à-dire surtout entre les divers Poissons dont certaines formes présentent des exemples dévastes rr"ions apparues ou disparues, ainsi chez ceux où les nageoires antérieures ct^>ostérieures viennent au contact : comment dans ces cas ne trouve-t-on pas de zones d'accroissement ou de réduction, ni même de traces d'appa- rition ou de disparition de simples segments? D'autre part, les variations des nageoires paires et impaires étant en fait indépendantes, les explications de cette sorte peuvent être en contradiction diin système à l'autre. Ainsi, dans cette conception trop étroite et rigide de riiomologie, on arrive, pour préser- ver, et encore incomplètement, Thomologie des membres, à sacrifier l'iio- mologie de régions entières. — Théorie de la redivision, c'est-à-dire division en un j)lus grand nombre de segments : alors aucun segment n'est stricte- ment homologue d"un animal à un autre et on conçoit qu'un même organe ne puisse correspondre à un même segment. Cette théorie évite les zones d'accroissement ou de réduction, mais elle n'explique pas les variations non proportionnelles, la suppression de régions, ou les variation^ indépendantes des nageoires paires ou impaires. — Théorie de la Iransposilion (Goodrich (»(■», Tmilé Zool.,09, s'inspirant de la démonstration par Fûrbringer 79, de l'extension il'un plexus nerveux par absorption de nerfs voisins) : })lexus nerveux, musculature, squelette peuvent ainsi progressivement, par enva- /lissetnent ou retrait à chaque bord, s'étendre, ou se réduire, ou glisser; ce procédé est en accord avec le fait que les nerfs médians des membres sont plus forts que ceux des bords. Cette théorie fournit une explication ration- nelle de la disparition de régions et respecte l'indépendance des nageoires jjaires et impaires. Coiiili/les occipitaux. — La limite postérieure de la tête, autrement dit le nombre de segments assimilés à la tête, est variable; cette extension se compli(iue encore de la régression ontogénique d'un ou plusieurs myotomes métaoti(|U('s avec leurs nerfs, régression de l'avant, là où les signes de dé- génération sont plus abondants, à l'arrière. Ces modifications se montrent déjà à divers degrés chez les Poissons, avec plus ou moins de fentes bran- chiales et plus ou moins de branches du vague; chez les Amphibiens les segments compris entre la capsule auditive et les condyles occipitaux ne paraissent pas supérieurs à 3 et chez les Amniotes pas inférieurs à 5. La théorie de Vexcalation n'est appuyée par aucune trace de disparition de seiriuents mômes chez les Ampliibiens : appliquée à la partie antérieure de cette région occipitale, elle exigerait le sacrifice de i'homologie, à travers toute la série des vertébrés, du glosso-pharyngien (l'-e fente) ainsi que de la !■■'■ racine du vague (2'-' fente); supposée plus en arrière, elle bouleverserait I'homologie admise de fentes et arcs entre les Amphibiens et les Amniotes ; elle obligerait aussi à regarder connne primitives les formes ayant le plus de se^'uients occipitaux. D'autre part il serait difficile d'admettre que les con- dyles dans les deux groupes ne sont pas homologues et que les animaux de ces deux groupes descendent dancêtros dépourvus de condyles ou pourvus à la fois de deux condyles successifs. Enfin l'extension variable en arrière du complexe hypoglosse n'est explicable (lue par transposition indépen- dante du s(|uelette et des nerfs. Conclusions fpmiirales. - L'homologie doit être définie par la dérivation p/n/lrtu/ite : elle est générale ou spéciale, complète pouvant être poussée dans les momdres détails lorscjuc la dérivation est elle-même complète, ou XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 191 incomplète. Mais les organes doivent être comparés dans l'ensemble : chez les animaux segmentés (Vertébrés, Arthropodes, Annélides), dans la spécia- lisation de segments avec régions résultantes, de leurs appendices et autres dérivés, ainsi que des viscères, il faut considérer l'homologie comme indé- pendanlc de leur composition segmentale. nombre de segments et correspon- dance ordinale, et non définissable par elle (avec Bateson, Material Varia- lions, 94), et expliquer ses variations par la transposition, due d'ailleurs probablement à une redistribution précoce de la substance organoformative ; les essais pour obtenir par intercalation ou multiplication une correspon- dance stricte conduisent à des conclusions absurdes, et qui d'autre part arrivent à ruiner leur principe même, la possibilité d'additions et suppres- sions enlevant toute garantie de réalité à une correspondance apparente. — Cependant secondairement il peut s'établir certaines correspondances seg- mentales : par exemple chez les Vertébrés divers nerfs craniers, les muscles des yeux et des oreilles, les arcs et fentes viscérales sont en rapport défini phis ou moins étroit avec certains segments; presque toujours la région cer- vicale des Mammifères a 7 vertèbres; la dernière yertèbre lombaire des Artiodactyles est toujours la 26^^, etc.; de même chez les Arthropodes et les Annélides. Ordinairement le nombre des segments est plus défini et plus invariable à la partie antérieure qu'à la partie postérieure par où se pro- duisent des variations, dans les régions paucisegmentées que dans les ré- gions multisegmentées. — Aug. Michel. Mozejko (B.). — Recherches sur l'appareil circulatoire de l'Amphioxus. — En ce qui concerne la question de savoir si l'appareil circulatoire de VAm- phioxKs constitue un système clos ou au contraire se trouve en communica- tion avec la cavité cœlomique, les recherches de l'auteur le conduisent à se ranger vers la première manière de voir. De la sorte, l'appareil circulatoire de VAmphioxus ne s'écarte pas du type général constaté dans toute la série des Vertébrés. — M. Lucien. Schalk (A.). — Le développement du squelette cranial el viscéral de Petro- imjzon fluvialilis. — Sch. contredit, en ce qui concerne le squelette cra- nial, les résultats de Platt et autres qui attribuaient au tissu squelettogène une origine ectodermique partielle. Pour Sch., ce tissu se forme dans le mé- senchyme mésodermique parachordal. Au contraire, le squelette viscéral est bien d'origine ectodermique. Sch. a suivi tous les stades de son développe- ment avec soin. Au point d'union de ces deux parties du squelette, la sou- dure se fait par croissance dans la direction craniale du premier arc viscé- ral. En somme, on ne peut considérer les squelettes cranial et viscéral comme homodynames; on doit, au contraire, les opposer Tun à l'autre. — Ch. Champy. Linkola (K.). — Sur les écailles du thalle chez Peltigera lepidophora (Nyl.). — Les céphalodies des Lichens possèdent une autre espèce de gonidies que le reste du thalle. Elles ont une croissance limitée et sont incapables de déve- loppement ultérieur. Bitter considérait les écailles du thalle de Peltigera lepidopliova comme des céphalodies. Il admettait cependant qu'elles prove- naient de gonidies de la même espèce que celles de la partie générale du thalle et qu'elles pouvaient probablement servir d'organes de multiplication. L. a observé, dans les premiers stades de la formation des écailles^ l'ache- minement de gonidies vers la surface du thalle entre les cellules du para- ,f>2 i;anni';I': biologique. Uicctenchymo cortical. Des Otats un peu plus avancés montrent en certains î-ndroits lï-corce à une rangée de cellules entourant les gonidies, puis la nnulMction iVmw excroussance en forme de tête, riche en gonidies, qui de- viendra plus tard récaille. Celle-ci représente une isidie et non une cépha- lodie. Henri Miciiekls. Becquerel iP.). — L'onlogénie vasculaire de la plantule du Lupin. Ses coniéoueiiccs pour certaines théories (le l'analomie clmsiquc. - L'étude systé- matique des plantulcsdu Lupin fondée sur leur examen à tous les âges et à tous leurs stades de développcmeiit, a montré àB. que cette plante présente les trois phases de Tontogénie vasculaire que Ciiauveaud a désignées sous les noms de : alterne, intermédiaire et superposée. Le passage de la racine à la tiire dans le collet du Lupin se fait par la simple contiguïté des vais- seaux'appartenant aux trois phases de l'évolution vasculaire. Cette conti- guïté entre les vaisseaux des trois phases de l'ontogénie peut changer de nouveau avec l'Age de la plantule et son espèce. Ainsi s'expliquent les diver- gences des auteurs sur ce sujet. — F. PÉcuoutre. Chrysler (M. A.). — Origine des « cellules dressées » du liber des Abié- liiiées. — Les « cellules dressées » qui se rencontrent sur le bord des rayons médullaires, dans le liber de beaucoup de genres d'Abiétinées, n'existent pas dans le rayon jeune, uniquement constitué par du parenchyme. Dans les jeunes racines de Pin, le liber offre certaines cellules qui sont essentiellement de courts tubes criblés, possédant quelquefois deux noyaux, et se présentant en groupes, en section radiale. Lorsqu'un tel groupe ren- contre verticalement un rayon médullaire, il lui constitue une bordure de cellules criblées qui sont les « cellules dressées » qu'on rencontre dans le liber adulte. ('es « cellules dressées » peuvent provenir des tubes criblés eux-mêmes, par suite d'un cloisonnement de leur portion terminale lorsqu'ils arrivent au contact d'un rayon. — P. Giiérin. Kubart (Bruno). — Sur la question de la théorie du péricaulome. — ( 'ertains auteurs font dériver la feuille des plantes supérieures du thalle d'Algues se divisant dichotomiquemeiit. D'autres admettent la théorie du péricaulome. Suivant cette dernière, les axes des plantes inférieures (Algues) se dilTéreneieraient de ceux des plantes supérieures en ce que chez ces der- nières les bases foliaires participeraient à leur construction. K. se demande la(iuelle de ces manières de voir rencontre le plus d'appui en paléonto- logie. Les recherches sur deux Cycadofilicinées {Heterangium et Lyginoden- dnni) lui montrent que c'est la théorie de la dichotomie, avec les déve- lopl)ements qu'il y ajoute, qui rend le mieux compte des modifications ob.servées. — Henri Micheei.s. Y) J'olyiitéristitiiiH. Individualité. Sapehin lA. A.). — Une preuve de V individualilé du plastide. — L'au- teur a cherché à voir si un plastide provenait toujours d'un autre. Si tel est le cas et si la plante possède en môme temps des chondriosnmes, on aura démontré l'individualité des plastides. Pour ce genre d'étude, les plantes supériem-es ne convenant pas, S. s'est adressé aux Mousses [Funaria hyqro- mrinca. /'oigtrichuin pilifmnn, lirgum sp.). Il a suivi les plastides de la XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 193 spore à la .spore; ce qui lui a permis de démontrer Tindividualité des plas- tides ainsi que l'absence de relation entre eux et les chondriosomes. Ses recherches lui ont montré aussi que, chez les Characées, les Bryophytes et les Ptéridophytes, les formations appelées centrosomes et blépharoplastes ne sont autre cliose que des plastides. De plus, il pense qu'il en est de même chez les Algues et les Cycadacées. — Henri Micheels. 2° Composition chimique des substances de l'organisme. Steck (Hans). — Sur le lieu de synthèse des protéiques et l'obtention de Céquilibre azoté minimal avec des substances protéiques de labilité différente. — On administre aux chiens une nourriture riche en liydrates de carbone et pauvre en protéiques en essayant ainsi de couvrir tout le besoin énergétique par les hydrates de carbone et de réduire l'excrétion azotée au coefficient de déchet ou Atmutzungsquole de Rubner. Ensuite on essaye de couvrir ce be- soin azoté minimal par des protéiques plus ou moins difficilement attaqua- bles par les sucs digestifs en partant de l'idée que si la muqueuse intestinale est le lieu unique de la synthèse des protéiques, on doit observer une différence dans la quantité des protéiques nécessaires à couvrir le coefficient de décliet, suivant que l'intestin attaque plus ou moins facilement une substance don- née. Les expériences montrent qu'on assure également facilement l'équi- libre azoté minimal avec la viande de bœuf, l'ovalbumine ou la caséine, la synthèse des protéiques ne se fait donc pas uniquement dans la muqueuse intestinale. L'hémoglobine n'assure pas l'équilibre azoté et cela aussi bien à cause de sa mauvaise absorption qu'à cause de sa composition. — E. Terroine. Yoshimura (K.) et Kanai (M.). — Composés azotés du Corlincllus sliilake. — CortineUus shilnke est un champignon consommé à l'état desséché au Japon. Sur 100 grammes de substance sèche il renferme 4 gr. d'azote dont 60 o/o sont d'origine albuminoïde. La quantité de cendres s'élève à 5,78 % et celle des graisses à 0,64 o/o. De 2 kg. de ce champignon séché à l'air et renfermant encore 12,6 % d'eau, les auteurs ont isolé les substances suivantes : adénine, 0,40 gr.; triméthylamine, traces ; choline, 0,41 gr. ; alanine, 1,60 gr. ; leucine, 2,30 gr. ; acide glutamique,0,50gr.; pyroline, 0,30 gr.; phénylamine, traces; mannite, 50 gr. — P. Jaccard. Costantino (H.). — Recherches sur la signification biologique et le métabo- lisme des substances protéiques. — On trouve de l'azote aminé formoltitrable aussi bien dans les globules que dans le sérum ; la quantité est plus élevée dans les globules. — E. Terroine, Taylor (A. E.) et Ringer (A. J.). — L'utilisation de l'ammoniaque dans le métabolisme protéique. — A des chiens inanitiéson administre du carbo- nate d'ammoniaque pcr os: on constate toujours une importante rétention azotée. L'azote retenu pendant la période d'ingestion ammoniacale l'est dé- finitivement; à la suite de cette période, le bilan azoté reprend en effet sa va- leur initiale. On n'obtient pas le même résultat avec de l'urée; dans ce cas, en effet, l'azote ingéré sous cette forme est intégralement rejeté. L'ammoniaque est retenu chez l'animal diabétique, et même pour une valeur plus élevée que chez l'animal normal. — Les auteurs ont transporté à l'homme les résul- tats obtenus sur les animaux. Sur un sujet recevant une alimentation sans L ANNÉE BIOLOGIQUE, XVIII. 1913. 13 l.,l L'ANNÉE BIOLOGIQUE. prott^qnes mais suffisanto pour couvrir ses besoins énergétiques, on constate qu'il y a rétention des 2/3 de l'azote ingérée en plus de l'alixnontation sous forme de sels ammoniacaux. Sur cette question controversée du rôle d'épargne possible que joueraient les" sels ammoniacaux vis-à-vis des substances protéiques de l'organisme, les auteurs émettent l'iiypotiièse suivante : il se fait dans l'organisme une réac- tion réversible pouvant conduire à la formation d'acides aminés à partir des acides a-cétoniqucs ou a-hydroxylés, réaction dont le type pourrait être re- présenté par le scbéma ci-dessous relatif à l'alanine : CH, CH3 I ^ I CH.NH., + H..0 -> CIIOH + NE, \ ' ' I COOH COOH E. Terroine. Taylor (A. E.) et Rose ("W. C). — Études du métabolisme purique. I. Sur l'uricoh/se chez l'homme. — Étude de l'excrétion azotée chez un sujet sou- mis à des alimentations avec et sans purines. Le fait le plus frappant c'est qu'on ne retrouve dans l'urine à l'état d'azote purique que moins de la moitié des purines ingérées ; la plus grande partie de ces corps est donc détruite dans le tube digestif avant l'absorption ou transformée en urée dans l'orga- nisme. A noter que lors d'ingestion modérée de purines, l'acide urique seul augmente, alors qu'il n'y a pas de modifications de l'excrétion des bases pu- riques. — E. Terroine. Folin (O.) et Morris (J. L.). — Le métabolisme protéique- normal du rat. — Le point intéressant et caractéristique qu'il faut signaler concerne le mé- tabolisme des purines. Le rat, contrairement à ce qu'on observe chez la plupart des mammifères, excrète comme l'homme une grande quantité d'acide urique. Le sang de ces animaux contient d'ailleurs autant d'acide urique que celui de l'homme. 11 est donc probable que le métabolisme des purines est très voisin chez l'homme et chez le rat. — E. Terroine. a) Underhill (Fr. P.). — Eludes sur le métabolisme des sels ammoniacaux. I. I.'élimbiation des sels ammoniacaux ingérés par le chien avec une alimen- idtinn mixte suffisante. — L'azote ammoniacal, ingéré sous forme de sel d'acide organique, est toujours rejeté en totalité, lorsqu'il vient en surplus d'une alimentation mixte suffisante; mais il ne provoque pas d'augmentation de l'excrétion ammoniacale, il est en totalité rejeté à l'état d'urée. L'azote ammoniacal, ingéré dans les mêmes conditions, mais sous forme de sel d'acide minéral (cldorure, sulfate, phosphate), non seulement est rejeté en totalité, mais encore provoque une augmentation significative de l'excrétion d'azote total. De plus son ingestion est suivie d'une augmentation consi- dérable de l'excrétion ammoniacale, excrétion qui atteint 41 à 52 % de la (|uantité ingérée dans le cas du chlorure, 64 % dans le cas du sulfate, 29 % dans le cas du phosphate. — E. Terroine. b) Underhill (Fr. P.). — Etudes sur le méiabolisme des sels ammoniacaux. II. l ne mile sur l'éliminaUoa des sels ammoniacaux ingérés au cours d'une iiianilinn prolongée. — L'étude porte sur l'action de deux sels : le chlorure Xlir. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 195 et le carbonate d'ammoniaque. L'ingestion de chlorure provoque toujours une augmentation importante de l'excrétion d'azote total; chez un chien qui excrète 2 gr. 11 de N par jour, on trouve une excrétion de 4 gr. 20 après ingestion de I gr. 01 de N sous forme de chlorure, et 3, 15, 3,45, 3,96 les jours suivants. Dans le cas du carbonate, N est ingéré et rejeté en totalité, mais il n'y a pas, comme dans le cas du chlorure, augmentation de l'excrétion azotée. — E. Terroine. Underhill(Fr. P.) et Goldschmidt (S.). — Eludes sur le métahoUsme des sels ammoniacaux. III. L'ulilisation des sels anpnoniacaux lors d'une alimenla- lion saus azote. — Afin de rechercher le rôle que peuvent jouer les sels ammoniacaux dans le métabolisme de l'azote, les auteurs étudient l'effet de leur adjonction à une nourriture qui ne contient pas d'azote. Un chien reçoit une alimentation composée d'amidon, de graisses, de sucre et de cendres d'os et représentant 80 calories par kilogr. ; à cette alimentation on ajoute du chlorure, de l'acétate ou du citrate d'ammoniaque. Dans le cas du chlo- rure, on ne constate qu'une influence défavorable sur le métabolisme azoté. Dans le cas de l'acétate et surtout du citrate, on obtient, au contraire, une influence très favorable sur le métabolisme azoté. Pour une ingestion de 10 gr. de citrate d'ammoniaque chez un chien dont le bilan azoté est de — 2,54, on voit passer le bilan à — 1,64, puis à 2,02 les jours qui suivent l'ingestion. Il y a donc une rétention azotée définitive. Ces résultats sont en parfait accord, pour les sels organiques, avec les faits avancés par Grafe. — E. Terroine. Bertrand (D. M.). — Influence du régime alimentaire sur la formation d'indol dans l'organisme. — L'apparition d'acidité dans l'intestin est un facteur d'arrêt des putréfactions intestinales, qui se troduit par la dispari- tion de l'indicandans l'urine. Influence des régimes et de différents hydrates de carbone. — G. Thiry. a) Dakin (H. D.) et Dudley (H. W.). — Un enzyme en rapport avec la for- mation des acides hydroxylés à partir des aldéhydes ce toniques. — Si l'on donne à des lapins du phénylglyoxal, ils rejettent de l'acide bimandélique et de l'acide hippurique. On ne trouve pas d'acide phénylglyoxylique. L'acide benzoïque (de l'acide hippurique) doit avoir pour origine en partie une oxy- dation directe du phénylglyoxal, en partie une oxydation de l'acide bimandé- lique primitivement formé. L'explication de ces transformations se trouve dans les propriétés des tissus : in vitro les extraits aqueux des différents tissus peuvent transformer le phénylglyoxal en acide mandélique. Il y a donc dans l'organisme un enzyme capable de transformer les aldéhydes a- cétoniques en acides a-hydroxylés. — E. Terroine. c) Dakin (H. D.) et Dudley (H. W.) — La conversion mutuelle des acides oi-aminés, u- hydroxylés et des aldéhydes a-cé toniques. — On sait qu'actuelle- ment les recherches les plus importantes sur le métabolisme intermédiaire dans l'organisme animal ont pour but d'établir les termes qui relient les trois grands groupes de substances organiques : albumines, gi'aisses, hydrates de carbone, et d'expliquer comment peut se faire la transformation mutuelle de ces corps. Les auteurs, dans un très important travail, résumant les faits déjà connus et les comparant avec les faits nouveaux qu'ils apportent, formulent une hypothèse d'ensemble sur la transformation de l'alanine, de l'acide lac- \ Cil;,. CO. CHO + NH3 Alanine. CH,. CHOU, coon -> ciiy. co. cho + h^jO Acid(> lactique. Uv, ce n'est pas la nitrophénylliydrazine qui provoque la réaction, le composé qu'elle donne avec l'aldéhyde a-cétonique n'en est que le témoin. Kn réalité, des corps tels que les acides aminés sont des corps relativement peu stables, leur décomposition est très facile à la condition d'éloigner les produits fournis au fur et à me.sure. La formation d'aldéhyde a-céto- ni<|ue, de Dirt/n/h/lj/oxal en l'espèce est donc une transformation très facile à réaliser pour l'organisme. Or, D. et D. ont montré que les tissus con- tiennent un enzyme — la glyoxalase — qui transforme les aldéhydes a- cétoniques en acides hydroxylés et cela d'après la formule : R. CO. CHO + H.O = R. ClIOH. COOH On aurait donc ainsi par le méthylglyoxal l'intermédiaire entre l'alanine et l'acide lactique. — A cela il faut ajouter un autre fait expérimental : Si l'on administre à un organisme diabétique du méthylglyoxal, on constate une au,i:nientation correspondante de l'excrétion du glucose, exactement comme dans le cas de l'alanine et de l'acide lactique. D'autre part, il est facile d'o- pérer in vitro par action chimique, la transformation du glucose en méthyl- ,i:lyoxaI. Ces différents faits permettraient donc d'accepter pour la trans- f(jrmation du glucose en alanine (passage d'un hydrate de carbone à un consfituant protéique) le schéma suivant : Glucose. CoH.oOo l t (II,. CHOU. COOH 1; CH3.c0.CH0 :; CH3.CHNH2.c00H Méthylglyoxal. Alanine, D'autre part, on sait que l'acide lactique obtenu par action de la gli/oxa- laxe sur le méthylglyoxal est un mélange des deux formes, la forme gauche étant en excès : on peut donc se demander si le glucose. peut se produire aux dépens des deux formes d'acide lactique. Mandel et Lusk ont établi la formation à partir de la forme droite. D. et D. préparent de l'acide lacti- que gauche pur à partir du lactate de morphine, ils constatent la transfor- mation incontestable de ce corps en glucose dans l'organisme animal. On peut donc se représenter cà l'aide de ces faits la conversion de l'acide lactique en glucose dans l'organisme par l'intermédiaire de méthylglyoxal et avec formation possible d'aldéhyde glycérique, cela suivant le scl'iéma suivant : XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 197 CH3 CH3 CH-, CH.OH CHoOH Il r I î HO CH HG OH -> CO -> HC OH -> HC OH I I I I I COOH COOH CHO CHO HC OH Acides d. et I. lactiques HOCH I HCOH CHO Le dernier point qui reste alors à établir c'est le rapport entre les acides a-cétoniques, les acides aminés et les aldéhydes a cétoniques. La transforma- tion des acides aminés en acides cétoniques est établie par les recherches de Neubauer et de Knoop. D. et D. montrent dans ce travail que Tacide phénylglyoxylique se forme aussi bien que l'acide mandélique au cours de la perfusion hépatique avec du sang contenant du phénylglyoxal. Ainsi se trouve établi un lien entre les aldéhydes a-cétoniques, les acides aminés et hydroxylés. — E. Terroine. Embden (G.) et Oppenheimer (M.). — Sur la manière de se comporter de Vacide pyruvique dans l'organisme animal. ~ Les recherches sur le mé- tabolisme intermédiaire ont amené à considérer l'acide pyruvique comme un point central dans la transformation mutuelle des hydrates de carbone et des protéiques. Les recherches actuelles montrent une nouvelle transfor- mation directe de l'acide pyruvique. L'on perfuse le foie d'un chien soumis à un jeûne préalal)le de 4 jours avec du sang contenant de l'acide pyru- vique, on constate une formation abondante d'acide lactique. Le corps formé est l'acide ^/-lactique. — E. Terroink. Dakin (H. D.) et Janney (N. "W.). — La relation biochimique entre l'acide jiijruviqiie et le glucose. — Si l'on administre per os à des animaux diabé- tiques de l'acide pyruvique (à l'état de sel de soude) il y a augmentation de l'excrétion du glucose presque aussi intense que lors d'ingestion d'acide lactique. Toutefois, pour observer ce phénomène il faut utiliser de l'acide pyruvique fraîchement préparé. De vieilles préparations sont en effet poly- mérisées et ne donnent que peu ou pas de glucose. C'est ce fait sans doute qui explique le désaccord entre les auteurs. Pour D. et J. l'acide pyruvique ne serait pas directement transformé en glucose ; il y aurait d'abord inter- vention d'un processus de réduction qui le transformerait en acide lactique. La formation du glucose se ferait donc en parcourant les étapes suivantes : CH3 CH3 CH3 I I I CO -> CHOH -> CO -> CcHi-^Oe I I I COOH COOH CHO Glucose Ac. pyruvique Ac. lactique Méthylglyoxal E. Terroine. Dakin (H. D.). — Éludes siir le métabolisme intermédiaire des acidesaminés. — Afin d'établir quels sont, parmi les acides aminés, ceux qui sont susceptibles 108 L'ANNHE BIOLOGIQUE. tle so Iransfonner en glucose, D. les fait ingérer à des chiens rendus glyco- suriqiies soit par injection de phlorhizine, soit par dépancréatisation. II constate ainsi que la serine, la cystine, la proline, rornithine et l'arginine peuvent donner naissance à de grandes quantités de glucose, tandis que la valine, la leucin?. l'isoleucine, la lysine, Thistidino, la pliénylalanine et le tryptopliane n"en donnent que peu. D'autre part, on sait que rornithine, la lipine, l'arginine. la proline et le tryptophane ne donnent pas naissance à de l'acide acétylacéti(iue lorsqu'ils sont ajoutés à un liquide de perfusion liéi>atiqu(\ i.a eoinj)araison de ces résultats avec ceux antérieurement acquis peut permettre (pielques considérations générales. Tout d'abord on voit qu'à part la valine, tous les acides aminés qui donnent du glucose présentent •J, ."{, l et T) atomes de carbone; il est évident que dans le cas de l'arginine (|ui possède un nombi-e d'atomes de carbone plus élevé, le sucre provient du radical ornitliine. D'autre part, tous les acides aminés à chaîne droite — la lipine exceptée — donnent du glucose; les acides aminés à chaîne bîfur- (luée (valine, leucine, isoleucine) ne donnent pas de glucose. Seule parmi tous les acides aminés cycliques, la proline donne du glucose ; il est bien probable que le premier stade de la transformation est une ouverture de la (■haine. Vn fait particulièrement intéressant à signaler est le suivant : l'alanine donne du sucre, alors que la phénylalanine, la tyrosine et le tryp- tophane qui contiennent tous trois de l'alanine comme chaîne latérale n'en donnent pas. Ceci est en accord avec les idées ae l'auteur qui veut que, dans la formation de l'acide acétylacétique à partir -de la phénj^Ialanine et de la tyrosine, 2 atomes de C proviennent de la chaîne latérale et les 2 autres du noyau. — E. Terroine. b) Ringer (A.). — Le rôle de l'acide pyruvique dam le mélaboïisme inter- iiièdifiire de l'alotiine. — On sait qu'on a considéré l'acide pyruvique comme un stade nécessaire de la dégradation de l'alanine. Avant de se transformer en acide hydroxylé correspondant (ac. lactique) l'alanine serait transformée en acide cétonique, la relation chimique étant la suivante : <'ll:t CH3 CH3 I I I CIINII2 CO CH.OII I I I COOH COOH COOH Alanine Ac. pyruvique Ac. lactique On sait par ailleurs que l'alanine et l'ac. lactique se transforment inté- gralement en glucose dans l'organisme. R. reprend la même étude en ce qui concerne l'acide pyruvique. Si l'on administre ce corps à des chiens rendus expérimentalement diabétiques par injection de phlorhizine, on observe une augmentation de la glycosurie; mais cette augmentation est quantitativement beaucoup plus faible que celle observée à la suite d'in- ge.stions de quantités correspondantes d'alanine ou d'acide lactique. II ressort de cette constatation que l'acide pyruvique ne peut pas être con- sidéré connue un produit intermédiaire obligatoire de la dégradation de l'ala- nine. — E. Tkkkoink. n Levene (P. A.) et Meyer (G. M.). — Sur Vaction de.^ leucocytes et d'au- //T.S //.SVW/.S mrln dl-alanine. - On accepte généralement, d'après les recher- ches de G. Neubauer, que les acides aminés sont transformés en acides liydroxylés par conversion préalable en acide cétonique, sur le modèle de la XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 199 transformation du glucose en acide lactique avec le méthylglyoxal comme intermédiaire. La transformation se ferait d'après la formule CH3.CH.COOH -> CH3.CO.COOH -> CH3.CH.COOH I 1 NH2 OH A l'appui de cette hypothèse viennent les observations de Lusk et Ringer qui constatent que des chiens phlorhizinés rejettent intégralement à l'état de (/-glucose la oJ/-alanine qu'on leur fait ingérer. Cependant par ailleurs, P. Mayer ne pouvait retrouver dans les mêmes conditions la transformation de l'acide pyruvique en glucose tandis qu'au contraire Dakin et Dudley, puis Ringer obtenaient des résultats positifs. Continuant leurs expériences comparatives entre l'alanine et le glucose, les auteurs soumettent à l'action des leucocytes et des tissus (rein et foie) de la d/-alanine ; ils constatent alors que si les conditions d'asepsie sont rigoureusement observées, aucun tissu ne peut désaminer la d/-alanine. Ces faits semblent indiquer que l'ala- nine n'est pas aussi facilement attaquée qu'on était porté à le croire depuis le travail de Lang. — E. Terroine. Embden (G.) et Balcles (K.). — Sur la dégradation de la phénylalanine dans l'organisme animal. — La question générale qui domine le problème relatif à la dégradation des acides aminés dans l'organisme est de savoir si le premier produit de transformation, le stade primitif de la dégradation, est un acide a-cétonique ou un a-oxyacide. E. et B. reprennent l'étude de cette question en partant de la phénylalanine. Pour rechercher quels sont les pro- duits intermédiaires de la dégradation de ce corps, ils font passer en circula- tion hépatique artificielle les substances qu'ils pensent devoir être considérées comme tels ; le test est la formation d'acide acétylacétique. On sait en effet, que les corps qui sont complètement dégradés dans l'organisme normal sont des corps qui donnent naissance à de l'acide acétylacétique lorsqu'ils sont employés dans la perfusion du foie. Les expériences portent sur deux corps ; le dérivé a-cétonique de la phénylalanine, l'acide phénylpyruvique ; le dérivé hydroxylé de la phénylalanine, l'acide phényl-a-lactique, et sur quelques dérivés de ce corps. Les faits observés sont les suivants : l'acide phénylpyruvique ne donne pas naissance à de l'acide acétylacétique au cours de la perfusion hépatique, alors qu'au contraire, dans les mêmes conditions, la phénylalanine, l'acide phényl a-lactique, l'acide p-oxyphénylpyruvique .sont nettement cétogènes. L'acide phénylpyruvique empêche même la formation d'acide acétylacétique aux dépens de la phénylalanine, de la tyrosine, de la leucine, de l'acide p-oxyphénylpyruvique. On constate la formation en quan- tité abondante de la tyrosine au cours de la perfusion hépatique avec la d-1 phénylalanine; il s'agit dans ce cas de la forme naturelle, la 1-tyrosine. Tous ces faits concordent donc pour établir que l'acide phénylpyruvique n'est pas un terme de passage de la phénylahinine. 11 est plus probable que Foxydation aboutit soit à la formation de tyrosine, soit — ^ si l'oxydation est accompagnée de désamination — à la formation d'acide p-oxyphénylpyru- vique. — E. Terroine. a-6)Buglia (G.). — Sur le passage desproduilsde la digestion protéique de la mère au fœtus. — Les expériences sont faites sur des chiennes pleines, pré- •j(K) 1.A.NM;E lUOLOGIQUE. tes.'i mettre b;is. On intro.luii d.ins IcMir san.u-dos produits do digestion trypti- que. des pej.toiies de W ilte. Uuelques heures après l'injection, ou prélève les fu'ius dans le vi-ntre de leur mère et on mesure la teneur de leur sérum en azote protéi(iue et non protiMiiue. Les fœtus dont la mère ne reçoit pas d'in- je. fions ou reçoit une injection deNaCl physiologique servent de témoin. Les produits de dèdoul)li ment des protéiques passent de la mère au fœtus, car la teneur du sérum de ce dernier en azote non jirotéique augmente à la suite de l'expérience de 0,0r>(» f/o A 0,091 'y! \ en même temps on observe une aug- iiirnt.itinii il'n/ote total et d'azote protcique. — E. Teuuoine. 1)^ Dakin (H. D.) et Dudley (H. W.). — Conlribnlion à une théorie con- nruanl le tnrtaholisme intennèilidiie des Injdrates de carbone et des prolèi- ,y„,..s-. — On sait que les acides a-aminés et a-hydroxylés sont facilement con- vertis à froid en aldéhydes, a-cétoniques : l'acide lactique, l'alanine, donnent du métliylgiyoxal. D'autre part, le métylgiyoxal est transformé par les tissus en acide iacti(|Ue et administré à un sujet glycosuri(iue; il se transforme en glucose. Le nu'>tliylglyoxal parait donc être un chaînon central dans le méta- bolisme intermédiaire des hydrates de carbone et des protéiques. — ]■]. Tek- KOINE. % a) Ringer (A. I.). — La chimie delà (jlucogénèse. II. La formation du glu- cose à partir des acides valèrianique et heptylique. — L'auteur continue, jKiur «''tiulier à jjartir de quels corps peut se construire le sucre dans les organismes, à utiliser la même tcchniciue : à des chiens rendus glycosuriques l)ar l'administration de phlorhizine, on fait ingérer ou on injecte sous la peau à l'état de sels annuoniacaux, les acides gras étudiés; on suit ensuite l'excré- tion urinaire du glucose, de l'acétone, des acides acétylacétique et [3-oxybu- tyi'iijue. de l'azDte total, de ramnionia(iue. Après administration des acides formi(iue, butyrique et capro'iqne, il n'y a pas augmentation de l'excrétion du glucose; l'excrétion augmente au contraire après administration des acides valérianitiue et heptylique. R. pense qu'il y a formation intermédiaire d'acide proj)ioni({ue; il insiste sur ce fait important que jusqu'ici tous les acides gras (jui donnent naissance à du glucose présentent un nombre impair d'atomes de cai'bone. — E. Terhoine. «minger (A. I.), Frankel (E. M.) et Jonas ^L.). — La chimie delà g/ii- conéogèitèse. III. Le sort des acides isobutyrique, isovalérianique et isoca- proiqiie dans l'organisme diabétique, avec considération sur le métabolisme intermédiaire de la leurine et de la valine. — Recherches faites avec la même technique que le travail précédent et qui apportent les résultats suivants : I.'acide isobutyrique et l'alcool isobutylitiuc donnent naissance à du glucose ; l'acide isovalérianitiue ne donne pas de glucose, mais donne de grosses quan- tités d'acide acétylacétique, d'acétone et d'acide (i-hydroxybutyrique ; l'acide isocaproique donne du glucose. Tous les corps étudiés présentent, comme il est facile de le voir, un radical isopropyle CH;j CH3, ces corps doivent CH donc subir une déméthylation ; comment s'opère-t-elle? Pour Baer et Blum, les ('11;, sont remplacés par des 011. Pour les auteurs, le radical CH3 est en- levé par hydrolyse avec fixation de OH, formant ainsi un groupe CH-, 011 ultcneurement oxydé, et à la place des Cllj vient un 11; on obtient ainsi un XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 201 acide gras de la série normale; l'acide isobutyrique serait ainsi préalable- ment transformé en acide propionique (ultérieurement transformé en acide lactique) et l'acide isovalérianique donnerait de l'acide butyrique normal (ultérieurement transformé en acide [5-bydroxybutyrique). Partant de cette explication, les auteurs essayent de comprendre le méta- bolisme d'acides aminés à radical isopropyle, tels que la leucine, par exemple. Si l'on rapproche les résultats des auteurs sur la formation du glu- cose à partir des acides gras de ceux de Embden, qui montrent le rôle céto- gène puissant de la leucine, on arrive à la compréhension suivante de la dégradation de ce corps : d'une part, le groupement aminé est enlevé et le carbone est oxydé à l'état de carbonyle avec formation d'une chaîne plus courte d'un atome de carbone, puis les radicaux méthyles subissent la trans- formation préalablement décrite et l'on peut alors se représenter la décom- position de la leucine comme progressant de la manière suivante : CH !;. CH3 CH 3 CH3 CH3 1 CH3 1 CH3 1 CH3 1 CH 1 -y CH -> CH2 -y 1 CHOH -> CO -y 1 CO CH2 1 CHo 1 CH2 1 CH2 1 CE, , 1 CH3 CH. NH, COOH COOH COOH "COOH COOH E. Terroine. h] Ringer (A. I.), Frankel (^E. M.) et Jonas (L.). — La chimie de la glu- conéof/éni'se. I V. Le sort des acides snccinique, maligne el maloniqne avec considérations sur le métabolisme intermédiaire des acides asparlique el gluta- mique, de la proline, de la lipine, de l'arc/inine et de l'ornilhine. — L'acide snccinique, l'acide malique, peut-être l'acide malonique, donnent du glucose. Les auteurs montrent en outre que l'acide malique donne du glucose en quantité équivalente à ce que donnerait une quantité correspondante d'acide asparti(|ue; l'acide malique (liydroxyléj serait donc un terme initial de dégradation de lacide aspartique (aminé); il en serait de même pour l'acide snccinique par rapport à l'acide aspartique. D'autre part, l'ornithine et la proline devraient leur pouvoir de former du glucose (Dakin) à leur possibi- lité de se transformer facilement en acide snccinique comme le montrent les formules ci-dessous : CH., NH2 I CHo I CH2 CH NH2 COOH ornithine COOH "CH2 ^- CH., COOH ac. succmique Par contre, la lysine ne donne pas de glucose; or. par disamination, elle donne naissance à de l'acide glutarique. lequel n'est pas glucoformateur. — E. Terroine. •jiij I/ANiNKE BIOLOGIQUE. aiLesser (E. J.i. — Le suri du fihjcogènc de la çivenoiiUle pendant Vanoxy- bioxe ri tu reslitulion consécutive. — Ces recherches scuit, en partie, la répé- tition faite i)eii(lant l'été (c'est-à-dire à l'époque où la teneur des grenouilles en plycop-ne est faible) de travaux du même auteur (1911) exécutés pendant les mois d'hiver, alors que la teneur de la grenouille en glycogène est maxi- male. Les résultats actuels sont les suivants : Pendant l'été, chez la grenouille vivante pauvre en glycogène, la consom- mation aiioxyl)ioli(|ue du glycogène existe comme en hiver. Elle atteint 50 % dti glycogène total eu *J heures, à une température de 20°. Pendant la restitution qui suit l'anoxybiose, contrairement à ce qui se passe en hiver, il y a une néoformation très importante de glycogène. Sa valeur peut atteindre la perte réalisée pendant l'anoxybiose. Si l'anoxybiose se répète souvent en peu de temps (8 fois en 2 ou 3 jours) on peut, même en hiver, observer une perte de glycogène de 50 %. A la suite de l'anoxybiose, on constate la présence de petites quantités de sucre dans le sang (0,07 %), ce ([ui est anormal. Dans certains cas, des traces de ce sucre peuvent passer dans l'urine. — E. Terroine. b) Lesser (E. J.). — Influence de l'anoxybiose sur la disparition du glycogène dtni.'i les organes autonomes de la Grenouille. — Les portions de foie plongées dans une solution de Ringor parcourue par un courant d'oxygène se com- portent difl'éreniment suivant les saisons — les expériences durant 5 heures et demie et étant faites à 25°. En hiver, la diminution du glycogène est seule- ment de (),"?5 pour 100 gr. de foie, c'est-à-dire de 2 % du glycogène du début; dans une autre expérience la diminution est seulement de 0,106 par 100 gr., c'est-à-dire de 1,5 %. Par contre, en été la diminution du glycogène est beaucoup plus considérable : elle est en moyenne de 19,1 % par rapport au glycogène du début. Pour étudier l'influence de l'anoxybiose on fait passer un courant d'azote dans la solution de Ringer contenant le foie. En hiver, où le glycogène est stable, l'anoxybiose n'exerce que peu d'influence sur la disparition du glycogène; cette influence devient considérable pendant les mous d'été où le glycogène est labile. Les mêmes faits sont observés sur les muscles. — E. Terroine. Bang (I.) et Stenstrom (Th.). — L'asphyxie et le sucre du sang. — L'as- phyxie n'entraîne pas nécessairement l'hyperglycémie. Dans l'empoisonne- ment par le curare, l'étnt asphyxique est accompagné d'une hyperglycémie l)assagcre. Sous l'action du venin de cobra, tous les animaux meurent asphyxiés sans qu'on note une augmentation du sucre du sang. Dans l'intoxication par la strychnine l'asjjhyxie et l'hyperglycémie constituent deux phénomènes indépendants, la dose provoipuint l'asphyxie est sans action sur le sucre de sang et la dose provoquant l'hyperglycémie ne détermine pas l'asphyxie. Dans I empoisonnement par CO ou CO2 l'hyperglycémie est inconstante. Mais un empoisonnement aigu provor]ne toujours riiyperglycémie, l'asphyxie sur- venant d'un coup i)rovoque toujours la surproduction du sucre, tandis que I a.sj)hyxie lente i)aralyse la production du sucre. L'hyperglycémie asphyxique ne tient pas à l'intoxication ])ar CO2, car on peut avoir l'empoisonnement i)ar 1 acide carbonique sans hyperglycémie et l'hyperglycémie sans intoxication par (.0._j. Elle n'est pas ]n-ovoquée non plus par les convulsions qui accom- pa^'ii.-ut I état asphyxi(iue. L'asphyxie et l'hyperglycémie sont deux réactions qu.l,jii,.|nis simultanées provoquées par l'intoxication. — E. Terroine. XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 203 rt)Loeb (Adam). — Rapports entre la teneur en sucre des érythrocytes et la (jlycolyse. — Les globules sanguins d'homme contiennent 0,110 % de sucre, ceux de chien 0,0326 %, ceux de porc et de mouton ont une teneur extrê- mement faible en sucre et ceux de bœuf se placent entre ces deux catégo- ries. La glycolyse est différente suivant la teneur des globules en sucre, elle est faible avec les globules pauvres en sucre et forte avec les globules riches en sucre. — E. Terroine. Bang (Ivar). — La formation du sucre dans le foie de grenouille. — Le foie de grenouille plongé dans une solution de Ringer conserve sa vitalité et produit du sucre. La production du sucre dans ces conditions ne tient nullement à la présence de la diastase du sang, car elle se fait tout aussi bien en absence de sang. Pour élucider la question de savoir si la formation du sucre tient à une activité protoplasmique des cellules du foie ou à une action fermentaire, B. fait comparativement des expériences avec le foie en morceau et le foie broyé. Le foie broyé de Rana esculenta produit de 300 à 1000 o/o plus de Ksucre qu'une portion de foie plongée dans la solution de Ringer: par contre, chez Rana fusca on ne trouve qu'une faible augmenta- tion dans la formation du sucre, toutes les tiutres conditions étant les mêmes. La formation du sucre est donc de nature diastasique. Rana esculenta con- tient une grande partie de sa diastase sous une forme latente ne participant pas à la formation physiologique du sucre. Rana fusca ne contient que fort peu de diastase latente. NaCl active d'une façon constante l'action de la dia- stase de R. esculenta, il n'active que quelquefois la diastase de R. fusca. L'addition d'adrénaline à I/IOO.OOO augmente la production de sucre en activant l'action de la diastase. De même un foie plongé dans une solution de Ringer additionnée de phosphate augmente sa formation de sucre à peu près dans la même proportion qu'en présence d'adrénaline. L'activation par l'adrénaline n'a pas lieu en présence d'acides. L'action de l'adrénaline est en rapport avec l'influence qu'elle exerce sur les lipoïdes intracellulaires. Si on débarrasse le foie broyé des lipoïdes, la formation du sucre augmente toujours. — E. Terroine. Ishimori Kuniomi). — Sur la, mise en réserve et sur la mise en circida- tion du glycogêne. — Des lapins nourris d'abord normalement sont soumis ensuite au jeûne; on recherche leur teneur en glycogêne du foie en même temps qu'on étudie la répartition du glycogêne. A la suite du jeune le glyco- gêne disparait dans le lobule hépatique régulièrement de la périphérie vers le centre, avec une teneur en glycogêne de foie de 0,05 9é (après 1 jour de jeûne) et 0,03 (après 4 jours de jeûne) ; on ne trouve alors de glycogêne que dans une petite zone autour de la veine centrale. Par contre, sous l'influence de la piqûre du quatrième ventricule, la disparition du glycogêne se fait simultanément dans tout le lobule hépatique. Pour étudier la formation du glycogêne, l'auteur opère sur des lapins ayant jeûné pendant 4 jours et dont la teneur du foie en glycogêne varie de 0 à 0,27 %. On admet que la sub- stance en expérience estglycoformatrice quand, sous son influence, la teneur du foie en glycogêne dépasse 0,5 %. La néoformation du glycogêne est extrêmement rapide aux dépens du glucose et du lévulose; elle est nulle avec le galactose, le lactose et le saccharose. — E. Terroine. Bertrand (G.) et Rosenblatt (M. et M'""). — Recherches sur l'hydrolyse comparée du saccharose par divers acida en présence de la sucruse de kôji. — La sucrase de kôji présente son activité maxima dans les solutions où la ■*i)4 I;Ai\NKE BIOLOr.IQUE. concentration en ions d'hydrogône est voisine ou même très légèrement infé- riiniro à c-clle qui (•orrcsj)ond à la neutralité d elhélianthine. Au contraire, les suc-ras.'s de {cwirceXd'Asprrgillns nirjer fonctionnent le mieux en présence (l'une acidité très notable vis-à-vis du même indicateur coloré. — G. Thiry. Bridel iMarci. — liecherches mv 1rs hydrates de carbone et les gluco- sidfs di's Ceiilianres. — De ces études il ressort que ce sont les hydrates de carbone qui constituent les matériaux de réserves ([ue ces plantes utilisent le plus facilement à la reprise de la végétation et jusqu'à la maturité des fruits. A cette saison, les hydrates de carbone s'accumulent de nouveau dans les orf;anes souterrains, racines ou rhizomes. Les glucosides, gentiopicrine et iiiéliatine. existent pendant toute l'année dans des proportions pour ainsi •lire invariables. On ne i)eut donc pas les considérer comme des principes de réserve au même titre que les hydrates de carbone; il est difficile de dire quel est leur rôle. — F. Péchoutre. fi) Levene (P. A.) et Meyer (G. M.). — Sur l'action des leucoci/tes sur linéiques hexoses et jienloses. III. Coniribiition au mécanisme de la formation d'acide lactique aux dépens des hydrates de carbone. — Les leucocytes mis à agir sur du lévulose, du mannose et du galactose transforment ces corps en acide lactique. C'est, dans ce cas, toujours à l'acide (/-lactique qu'on a alfaire. L'explication d'EMBDEN, d'après laquelle il y aurait, dans cette forma- tion, un simple remaniement de la molécule d'aldéhyde glycérique est inad- missible. Il y a donc lieu de rechercher les corps intermédiaires formés; peut-être doit-on songer à l'aldéhyde pyruvique. — E. Terroine. b) Levene (P. A.) et Meyer (G. M.). — Sur l'action des leucocytes sur les hexoses. IV. Sur le mécanisme de formation de Vacide lactique. — Les auteurs constatent que les leucocytes et le tissu rénal transforment le méthylglyo- xal eu acide lactique (mélange des formes dl et (/). On peut ainsi, d'après ces faits, se représenter le mécanisme de la dégradation du glucose : une pre- mière phase consiste dans le dédoublement de l'hexose en deux chaînes à trois atomes de carbone (aldéhyde glycérique) ; dans une deuxième phase il y a changement de configuration, formation de méthylglyoxal, dans une troisième formation d'acide lacti(iue. Les faits peuvent s'enchaîner ainsi : Cil, (Ullj Cil (011) CllO -> Cll:j CO CITO -> CH3 Cil (OH) COOH. — E. Ter- roine. Togel (O.), Brezina (E.) et Dûrig (A.). — Sur le rôle d'épargne de l'tilcoul vis-à-vis des hydrates de carbone. — L'administration à Thomme adulte de 100 gr. de glucose provoque dans le premier quart d'heure, à la suite de l'augmentation des oxydations, une légère baisse du quotient respi- ratoire qui remonte rapidement ensuite pour atteindre 2 heures après l'unité, puis il baisse graduellement, de sortie que l'action totale du glucose s'exerce pendant 4 heures. L'administration de 30™3 d'alcool au moment où, à la suite de l'administration préalable de glucose, le quotient respiratoire est amené à une haute valeur abaisse immédiatement le quotient respiratoire (jui se maintient à un chiffre inférieur à la normale. L'administration simul- tanée de 100 gr. de glucose et de SO*^"'^ d'alcool n'amène qu'une légère éléva- tion du quotient respiratoire qui s'abaisse aussitôt. Ce rôle d'épargne de l'alcool ne s'arrête p.is au glucose, il s'exerce aussi bien avec le lévulose. L'ailministration de 100 gr. de lévulose à un homme provoque une montée du quotient respiratoire plus considérable que le gluco.se. Avec le lévulose, XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 205 l'unité e.st atteinte au bout de 20 minutes, le quotient respiratoire se main- tient à ce chiffre pendant environ deux heures, ensuite il diminue; l'action du lévulose est plus rapide mais moins prolongée que celle du glucose. L'administration de SO^'i'^ d'alcool après celle de 100 gr. de lévulose em- pêche l'augmentation habituelle du quotient respiratoire. Les oxydations ne sont pas abaissées pendant l'emploi de l'alcool; ainsi, l'organisme consomme en calories, dans l'expérience avec le glucose, 1,131 par minute, avec dextrose -}- alcool on a 1,148 ; avec le lévulose on a 1,226. le lévulose et l'alcool donnent 1,227. Par conséquent l'alcool épargne les hydrates de carbone et brûle à leur place. La quantité d'alcool consommée est de 70 à lOO^^t- par minute. L'alcool est donc un aliment d'épargne; toutefois, il ne faut pas conclure de là que c'est un aliment bon et rationnel. — E. Terroixe. Michel-Durand (E.). — Variations des substances hydrocarbonées des feuilles au cours du développement. — Il y a diminution générale des hydrates de carbone à la fin de la végétation. Les sucres réducteurs offrent un maxi- mum au moment du jaunissement ou du rougissement. Les sucres non réducteurs, les glucosides, les amyloïdes, les celluloses ne suivent pas une loi aussi générale. — M. Gard. Fincke (H.). — Moyen pour déceler la formaldéhyde dans les plantes. — Partant du fait que l'existence de la formaldéhyde libre dans les plantes con- tinue à être mise en doute même dans des travaux récents, l'auteur s'est efforcé, par l'emploi de la réaction de Grosse-Bohle (formation d'une sub- stance violette par l'action du sulfate de fuchsine sur l'aldéhyde formi- que), réaction capable de déceler ce dernier corps à une concentration de 1/500 000, de se faire une opinion sur ce point. Ayant examiné des feuilles de diverses plantes, il constata chez les unes l'absence de formaldéhyde, chez d'autres, dans des feuilles de rhubarbe en particulier, une réaction po- sitive prouvant la présence de cette substance. — P. Jaccard. a) Loeb (A.). — Sur la formation de V acide lactique dans le sang de bœuf et de porc à partir du glucose, de l'aldéhyde glycérique et de la dioxyacé- tonc. — Les travaux d'ExiBOEN et ses collaborateurs permettent de consi- dérer la glycolyse comme une transformation du glucose en acide lactique en passant par des stades intermédiaires : aldéhyde glycérique et dioxya- cétone. Les globules sanguins de bœuf exercent une glycolyse faible sur le glucose, de beaucoup inférieure à celle des globules d'homme et de chien. Les globules de porc n'exercent aucune glycolyse, ou une glycolyse extrê- mement faible vis-à-vis du sucre du sang. L'addition de glucose aux glo- bules de bœuf et de porc ne provoque qu'une formation insignifiante de l'acide lactique. Par contre, l'addition à ces globules d'un produit intermé- diaire tel que l'aldéhyde glycérique favorise la formation d'acide lactique; la formation de l'acide lactique se fait dans ce cas beaucoup plus facile- ment qu'avec les globules de chien. De même, les globules sanguins de porc ne possédant pour ainsi dire pas de pouvoir glycolytique forment de l'acide lactique à partir de la dioxyacétone plus facilement que les globules de chien ou de bœuf. — E. Terroine. Bournot (K.). — Sur la lipase des graines de Chelidonium. — La lipase des graines de Chelidonium ma jus est insoluble dans l'eau et la glycérine; dans les graines qu'on extrait avec de l'éther, la lipase se dissout dans les corps gras contenus dans les graines ou dans un mélange d'acide oléique et d'al- cool. Son optimum d'action est atteint quand l'action se fait dans l'eau. L'ad- .'(H) L'ANNÉE BIOLOGIQUE. dition des acides eiiiprche son action, contrairement à ce qui a liou pour la lipaso du ricin. Le maxinunii de graisse dédoul)lé est 92-95 %. La lipase de Cheliiloniitm dédouble aussi des éthers des acides gras supérieurs — oléate d'isobutyle et palmytate d'amyle, la quantité dédoublée est de lG-33 %. Le cbaulVagr des graint>s pendant 15 minutes à lOO-^" diminue leur activité lipa- .sique de 10 %. La lipase dissoute-dans l'huile perd son activité à 160°. La lipase de VJielidonium exerce très facilement la synthèse des éthers supé- rieurs. — E. Terkoine. Folin (O.) et Denis (W.). — Sur l'acide uriqiie, l'urée et V azote total non jirotviqw du sa»;/ huma in. — Chez le lapin, le mouton, le porc, le cheval et le singe, le sang contient Omilligr. 05 d'acide uriquo par 100 gr. ; 0,2 chez le bceuf et le chat; 4,8 chez le poulet, le canard et l'oie. On observe des faits inverses pour la teneur en urée; elle est de 13 et 14 milligr. par 100 gr. dans le sang du lapin et du mouton, de 28 chez le cheval, de 34 à 37 chez le chat, elle n'est que 7 à 8 chez l'oiseau. L'homme normal présente d'assez grandes variations individuelles de la teneur de son sang en acide urique; il semble que les valeurs moyennes oscillent autour de 1 à 2 milligr. par lOO gr., taux beaucoup plus élevé que celui observé chez tous les autres mammifères. Les recherches ayant porté sur un grand nombre de cas pa- thologiiiues montrent qu'il n'existe aucune corrélation entre les quantités d'acide urique, d'urée et d'azote non protéique du sang. — E. Terroine. Kauders (F.). — Sur la teneur en cholestérine du sang de différents ani- maux. — Le sérum des animaux différents contient des quantités différentes de cholestérine. Les animaux se rangent ainsi, en ordre croissant de teneur en cholestérine : chien, cheval, bœuf, lapin, cobaye, mouton. Voici la classi- fication des animaux en ordre croissant de leur teneur des globules san- guins aussi bien en cholestérine libre qu'en éthers de cholestérine : chien, cobaye, lapin, bœuf, mouton. — E. Terroine. (I ) Bottazzi (F.). — Propriétés colloïdales de l'hémoglobine. — (Analysé avec le suivant.) ^) Sur (luelques propriétés colloïdales de l'hémoglobine. Modifications de ta viscosité et de la tension superficielle des suspensions de méthénioglobine par l'action d'IICl et de NaOII. — Les suspensions aqueuses de méthémo- globine pure (dialy.sée pendant 4 mois et plus) ont une viscosité et une tension superficielle peu différentes de celles de l'eau distillée. Quand la méthéinoglobine suspendue passe en solution, sous l'influence de HCl ou de NaUll, la viscosité du liquide augmente; la tension superficielle diminue. Celle-ci atteint une valeur au delà de laquelle elle ne s'abaisse plus, c'est-à- dire atteint un minimum qui semble être indépendant de la concentration d(' la méthémoglobine choisie, entre certaines limites. L'adjonction ultérieure d'un petit excédent d'acide ou d'alcali n'exerce pas une action notable sur la tension superficielle. En neutralisant l'acide avec des volumes égaux d'al- calis égalenuuit concentrés, ou d'alcalis avec acide, on voit que la méthémo- globine se précipite, tandis que la tension superficielle tend à augmenter. La viscosité, accrue par l'adjonction de HCl, tend à diminuer notablement quand on ajoute un excès d'acide et tend à atteindre sa valeur primitive. Des résultats analogues ont été obtenus par divers auteurs sur la sicralbumine. L excès d'acide fait diminuer la concentration des méthémoglobines, dont 'l.-j.eii.l 1 augmentation de la viscosité. L'adjonction de NaCl à la solution de m.'tiH.,„oglobine sodique produit une petite, mais constante diminution XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 207 ultérieure de la tension superficielle. L'adjonction du même sel à la so- lution de méthémoglobine pure n'exerce pas une action analogue digne d'être notée. Des faits précédents, il résulte que, contrairement à la vis- cosité, dont l'augmentation dépend de la concentration actuelle des ions protéiques, l'abaissement de la tension superficielle dépend principalement des molécules de protéine non' dissociées. — M. Boubier. Robertson (T. B.). — Sur la nature de l'oocytine, la substance cytolysante et activante du sérum sanguin des Mammifères. — R. est parvenu à isoler du sérum de bœuf une substance dont les solutions dans l'eau de mer, même très diluées, ont la propriété de provoquer la formation de la mem- brane de fécondation, lorsqu'on les fait agir sur des œufs d'oursin préala- blement sensibilisés par immersion dans une solution de chlorure de strontium. II donne à ce corps le nom d'oôcytine et étudie ses propriétés chimiques. Les réactions caractéristiques des protéines persistent pour les produits les plus purs obtenus jusqu'ici : l'oocytine serait donc de nature protéique, ou bien fixée indissolublement (dans l'état actuel des recherches) sur un corps de nature protéique. II ne s'agit en tout cas pas d'un lipoïde. — M. Herlant. a) Delaunay (H.). — Sur la répartition de l'azote restant du sang et du liquide cavitaire de quelques invertébrés. — (Analysé avec les suivants.) • b) Sur quelques faits particuliers à la répartition de l'azote dans le liquide cavitaire des vers {Aphrodite aculeata, Sipunculus nudus). c) — — Sur le dosage de l'azote restant dans le sang des vertébrés. d) Sur l'azote restant du plasma de quelques vertébrés. e) Sur l'azote restant du sang avant et pendant l'absorption intes- tinale de l'azote alimentaire. f) Sur l'azote restant du sang avant et pendant l'absorption d'un mé- lange d'acides aminés introduits dans l'intestin. — Parmi les corps qui forment l'azote restant, il existe chez les invertébrés (Astérie, Siponcle, Maïa, Sepia), à côté des corps azotés de déchets destinés à l'excrétion (urée et ammoniaque), des corps aminés titrables au formol appartenant aux acides aminés. Chez les vers {Aphrodite, Siponcle), le liquide cavitaire con- tient en quantité notable de l'azote aminé libre titrable au formol et de l'a- zote polypeptique provenant vraisemblablement de la digestion • ces corps azotés simples sont fixés par les éléments figurés et utilisés largement pour la formation des produits sexuels. Des recherches faites chez un certain nombre de vertébrés à jeun, Poissons et Mammifères (Torpille, Raie, Con- gre; Cheval, Lapin, Chien), il résulte : 1" que le taux de l'azote aminé et de l'azote ammoniacal dans le plasma est sensiblement constant alors que celui de l'azote protéique et de l'azote uréique (Sélaciens) est soumis à des variations importantes; 2° que l'azote aminé Hbre, titrable au formol, affecte une valeur toujours plus considérable que l'azote ammoniacal, alors que, dans l'urine, c'est l'inverse : le rein excrète électivement l'ammoniaque et retient l'azote aminé. Ce dernier apparaît donc comme de l'azote à fonc- tion nutritive et non comme de l'azote de déchet; 3° que l'azote aminé af- fecte par rapport à l'azote restant total une valeur qui n'est pas négligeable (15 à 26 % de l'azote du plasma); 4" que le coefficient azoturique du plasma n'est pas aussi élevé qu'on le croit généralement : l'azote uréique formant 40 à 60 % de l'azote restant total. o,^ L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Honronaiit dos rccInTclies antérieures à l'aide d'une teclinique plus précise qu'il expose. D. a dosé avant et pendant l'absorption intestinale, chez le chien, les principaux corps qui forment l'azote restant. On constate au cours de l'absorption intestinale, une plus-value notable dans le sang artériel de l'azote restant total, due à l'augmentation de l'urée, surtout, qui atteint une valeur double. Il apparaît en outre, en comparant les corps du reste azoté du sang avant et après l'absorption : 1'^ que dans le sang artériel de ranimai en digestion, la quantité de l'azote libre formolisable est un peu plus élevé que dans le sang du même animal à jeun; 2° que la plus-value porte surtout sur l'azote aminé. Si l'on compare chez l'animal en digestion Lazote restant du sang artériel et du sang portai, on trouve que ce dernier est plus riche. La plus-value porte sur l'azote libre titrable au formol et surtout sur l'azote aminé. Ce fait est en faveur de l'absorption directe, au moins partielle, des acides aminés, au niveau de la muqueuse intestinale et aussi de la désassimilation rapide de ce corps dans le foie. D. arrive aux mêmes conclusions d'ailleurs en introduisant un mélange d'acides aminés dans l'intestin et en dosant l'azote restant du sang, avant et après l'absorption. — J. Gautrelet. a) Gardner ( J. A.) et Lander (P. E.). — Sur le contenu en cholestérine (les tissus du chat dans di/l'rrenles conditions alimentaires et pendant l'inani- tion. — Une alimentation riche en cholestérine peut-elle faire varier la con- centration de ce corps dans les tissus? G. etL. étudient la question en faisant ingérer à des chats ou bien : 1*^ une alimentation sans cholestérine consti- tuée jiar des blancs d'œufs, des pommes de terre et de l'extrait de viande Liebig; 2° une alimentation identique à la précédente, mais à laquelle on ajoute de la cholestérine libre ; ou bien en les soumettant à l'inanition avec eau pendant 7 jours, inanition au bout de laquelle les animaux paraissent avoir conservé \m l)on état de santé. On obtient, d'après l'analyse faite sur ces dillerents sujets, les résultats suivants : Sang : lors de l'alimentation avec cholestérine on constate une teneur en cholestérine plus élevée que chez les témoins (0,140 % au lieu de 0,052 %) ; les animaux inanitiés possèdent une teneur élevée en cholestérine (0,270%), laquelle est surtout à l'état d'é- thers. Foie. La cholestérine totale augmente nettement lors de l'alimentation avec la cholestérine (0,434 au lieu de 0,220); l'augmentation est également très importante au cours de l'inanition (0,565 %). Capsules surrénales. Au cours de l'alimentation riche en cholestérine, la teneur de ce corps dans les surrénales passe de 1,77 et 2,63 %, à 5,93 et 5,13 %; elle diminue au cours (lu jeune. Le Muscle présente une légère augmentation au cours de l'inanition. Le Hein n"(!st pas intluencé par l'alimentation, l'inanition élève le taux de ses éthers. Le Cœur et le Poumon ne présentent aucune modification si- gnificative. G. et L. considèrent que ces faits viennent à l'appui de l'hypothèse «|u'ils ont précédeunnent formulée sur le métabolisme de la cholestérine, à savoir (jucî la cholestérine est un constituant constant de toutes les cellules, et que, quand certaines cellules sont détruites, la cholestérine n'est pas excrétée comme un i)roduit de déchet, mais est utilisée dans la fornuition •le nouvelles cellules. Le foie désagrège les cellules mortes, les globules, par exemple; .a cholestérine ainsi libérée passe dans la bile et elle est en- suite réabsorbée par l'intestin. — E. Terroine. b) Gardner (J. A.) et Lander (P. E.). — L'origine et la destinée de la rliulesirnne dans l'organisme animal. XI. Le contenu en cholestérine des pou- lets eii voie de développement en rapport avec l'alimentation. — On sait que XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 209 pour Gardner, la cholestérine est une substance à cycle métabolique fermé : l'organisme ne la retient ou ne l'excrète qu'autant qu'il fait varier le poids de sa masse active. L'organisme animal est-il capable d'effectuer la synthèse de cette substance? G. et L. tentent de répondre à cette question en suivant la teneur en cholestérine du poussin depuis le stade initial de son dévelop- pement. Entre le moment où l'œuf commence à se développer et la nais- sance du poussin il n'y a pas néoformation de cholestérine. Après l'éclosion, est-il possible de voir par des régimes variés, s'il y a synthèse ou simple- ment apport extérieur? Les expériences de G. et L. n'apportent aucun résul- tat décisif à cet égard. — E. Terroine. Friedmann (E.). — Sur la formation d'acide acélylacélique à partir d'acide acétique au cours de In perfusion liépalique. — En perfusant un foie avec de l'acide acétique, Ad. Loeb avait constaté la formation d'acide acétylacétique alors que F. n'avait obtenu qu'un résultat négatif. Les expé- riences actuelles de F. résolvent ce différend. 11 y a formation d'acide acé- tylacétique aux dépens de l'acide acétique dans les foies pauvres en glyco- gène, il n'y a pas formation dans les foies riches en glycogène. — E. Terroine. Mochizuki (J.). — Sur la manière de se comporter de l'acide gly colique et de l'acide r/lyoxylique au cours de la perfusion hépatique. — Par suite de quel mécanisme se fait dans le foie la transformation de l'acide acétique en acide acétylacétique signalée par Lckb? Pour Friedmann il y aurait for- mation intermédiaire d'aldéhyde acétique, puis condensation de ce corps avec l'acide acétique, La transformation suivrait donc la marche suivante : CH3. CoH + CH3. COOH CH3. CH = CH. COOH ; CH3. CH (OH). CH.,. COOH I CH3. CO. CHo. COOH S'il en était ainsi, l'introduction d'oxygène dans le radical CH3 de l'acide acéiique devrait empêcher la formation d'acide acétylacétique; pour vérifier cette hypothèse, M. étudie deux produits d'oxydation de l'acide acétique, les acides glycolique et glyoxylique. 11 constate qu'au cours de la perfu- sion hépatique, ni l'un ni l'autre de ces corps ne donne naissance à de l'acide acétylacétique. Ces corps n'interviennent donc pas dans le méca- nisme de la formation d'acide acétylacétique. — E. Terroine. Friedmann (E.)et Maase (C). — Transformation de l'acide crotonique en acide t<{J-ox y butyrique par la purée de foie. — Au cours de la perfusion hépatique, Tacide crotonique est transformé en acide acétylacétique, ainsi que l'a signalé Friedmann. Blum a montré par ailleurs que l'acide crotonique donnait naissance à de l'acide l-j3-oxybutyrique chez les diabétiques. De ces faits les auteurs pensent que les acides non saturés a-p peuvent tout d'abord être transformés en P-oxyacides, lesquels à leur tour sont transformés en acides p-cétoniques, suivant la marche indiquée ci-dessous : CH3. CH = CH. COOH ■ I CH3. CH (OH). CH2. COOH CH3. CO. CHo. COOH. l'\N[sée biologique, xviii. 1913. 14 oio I/ANNÉE BIOLOGIQUE. Or, dans leurs recherches actuelles, F. et M. montrent que si l'on ajoute à une puive de l'oie de l'acide crotonique, on voit ai)])araître de l'acide "-oxyhutvriquc. Si la formation est directe, comme le croient les auteurs, on aurait ainsi en mains la première étape de la dégradation des acides non saturés. — K. Terroine. Friedmann (E.) et Turk (W.). — Sur la manière de se comporter de l'aldrln/dr lien:o'ique dans Vortjaniume animal. — Après injection sous-cuta- née d'àldéliyde henzoïque à des cliiens, on ne trouve dans l'urine, à côté de tri'S petites quantités d'acide benzoïque, que de l'acide hippurique. Les eaux-mères d'extraction de l'acide hippurique ne présentent pas de pouvoir i-otatoire irauche; il n'y a donc pas d'acide 1-phenyl-p-oxypropionique. C'est dire qu'il n'y a ])as eu formation d'acide cinnamique. — E. Terroine. Freise i^E.). — Recherches sur la formation de l'acide carbonique dans le /o/p. _ Le foie de lapin ou de chien soumis à une circulation artificielle avec du sani,' de.. bœuf ou de veau forme de 54"ig,74 à 192^^.48 de CO2 par kg et par minute, ce qui fait en moyenne 96"'^, 06. La production de l'acide carbonique peut être augmentée si on ajoute au liquide en circulation un certain nombre des substances facilement oxydables, telles que le glucose, l'acide pyruvique, l'acide glycérique, l'acide lactique. L'augmentation obte- nue est de 50 %. L'addition de galactose, d'acide glyoxylique, d'acide gly- colique et d'acide acétique est sans action sur la formation de COo par le foie. — E. Terroine. Macallum (A. B.). — Acineta luljerofta, élude sur Faction de la tension superficielle dans la détermination de la distribution des sels dans la matière vivante. — CherAcineta les sels potassiques sont localisés entre le cytoplasme et chacune des sphérules nageant dans celui-ci; sur la facedu bourgeon cyto- plasuii(juc et dans la pellicule superficielle de chaque tentacule en expan- sion. La quantité est très faible sur les sphérules, plus abondante sur le bourgeon, et plus encore dans les tentacules. Ailleurs dans le cytoplasme on n'obtient pas la réaction du potassium (avec Tliexanitrite de cobalt et de sodium qui pourtant décèle le potassium à 1 pour 275.000, et peut-être à 1 pour 1 million .si on traite ensuite au sulfure d'ammonium). Quand les tentacules se rétractent, le potassium de la pellicule commence à diffuser dans le cytoplasme du corps, d'où concentration d'abord à la base des tenta- cules, puis dans tout le cytoplasme et autour de chaque sphérule. C'est donc que le principe de condensation, de Gibbs-Thomson, dû à l'action de la tension supcrticielle est ce qui détermine la concentration des sels de potasse dans la pellicule de chaque tentacule, et aussi la condensation de ceux-ci sur le bourgeon cytoplasmitiue et les sphérules. La tension superficielle réduit donc la concentration du potassium dans le cytoplasme au-dessous de 1 i)Our 275.000 et le condense dans la pellicule de chaque tentacule et aux interfaces, où la tension est faible. Oa ne sait ce qui cause la tension super- ficielle faible amenant la formation des tentacules, mais un corps gras ou un hpoide est peut être en cause, car on en trouve dans la pellicule de chaque tentacule. Peut-être même un amino-acide. La (luantité de potassium con- densée dans la pellicule de chaque tentacule semble plus concentrée que dans l'eau de m(>r ambiante. C'est la tension superficielle qui maintient la condensation du cùté où elle est la moindre. Les lipoïdes n'ont rien à voir la, car ds empêcheraient aussi le passage dans la pellicule des sels potas- siques venant du cytoplasme sous-jacent. Les notions relatives à l'osmose Xlir. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 211 cellulaire et à la distribution des sels dans les cellules vivantes, basées sur la théorie de Van' t Hoff et d'ARRHENius, auraient besoin d'être revues, dit l'auteur en terminant. — H. de Varigny. "West (G. S.) et Griffiths (B. M.). — La bactérie à carbonate de chaux et à soufre du yenre HUlhousia. — En 1909, les auteurs ont publié une note préliminaire sur une forme qu'ils ont appelée Hillhousia mirabilis et qu'ils regardaient comme une bactérie géante contenant du soufre. Depuis cette date d'autres observations leur ont montré que cette forme est bien une bac- térie géante qui contient non seulement du soufre, mais aussi une grande quantité de carbonate de calcium. //. mirabilis a la forme d'un bâtonnet cylindrique dont les extrémités sont hémisphériques et dont les dimensions moyennes sont 60 [x X <-6;j.. Cette bactérie contient une quantité de matière minérale telle que son poids spécifique est égal à celui des petits grains de sable, qui lui sont fréquemment associés. Elle vit, en effet, dans la vase des mares d'eau douce. Son protoplasma est formé d'un réseau grêle à mailles régulières. A l'intérieur de chaque maille existe un énorme globule de carbonate de calcium amorphe ; en outre, de petits granules de soufre se trouvent localisés dans l'épaisseur des filaments du réseau protoplasmique de telle manière qu'ils occupent les intervalles compris entre les globules de carbonate de calcium. Le noyau ne forme pas un corps distinct.. Par contre, le protoplasma renferme du phosphore et la substance nucléaire est dissé- minée à travers tout le réticulum protoplasmique sous forme de petits gra- nules; ceux-ci sont probablement formés d'une chromatine spéciale, car ils n'ont qu'une faible affinité pour les colorants nucléaires. H. mirabilis res- semble notablement h la forme décrite par Sciiewiakoff sous le nom d'^- chromatium oxaliferum. Chez cette dernière forme, toutefois, le réseau pro- toplasmique comprend une zone périphérique dans laquelle les mailles sont plus étroites que celles de la région centrale. Tout le réticulum protoplas- mique renferme, en outre, dans ses mailles des globules d'oxalate de cal- cium; quant aux granules de soufre, ils sont toujours absents. Enfin, d'après ScHEWiAKOFF, les filaments protoplasmiques du réticulum central contien- draient, au niveau de leurs intersections, des grains de chromatine. L'au- teur prétend que la forme décrite par Massart [Recherches sur les orga- nismes inférieurs {lieciieil de l'Inst. bot. de l'Univers, de Bruxelles, t. V, 1901)], puis par Virieux [Comptes Rendus, 1912] sous le nom d^Achromatiwn oxaliferum, est sans doute Y Hillhousia mirabilis. — A. de Puymaly. Boselli (Eva). — Sur la présence, dans les li' M g grâce à la formation de cristaux très caractéristiques. Il a observé .lue les sels de Mp pénètrent très lentement à l'intérieur du corps el que la présence de NaCl ralentit encore le phénomène. Par contre, une fois al)sar la rétention calcique chez le porc. — Si l'on fait ingérer à un porc des sels de magnésium en plus de sa ration alimentaire normale, on augmente l'excrétion calcique de l'urine. Les phospliates solubles jouent un roie antagoniste de celui des sels de magnésium. — E, Terroine. u} Bertrand (C.) et Medigreceanu (F.). — Recherches sur la présence et la réparliiiiin du manganèse dans les organes des animaux. — L'existence constante et la répartition remarquable du manganèse dans les organes doit faire attribuer à ce métal une place importante à côté des autres éléments catalytiques de la matière vivante. Ltude de 15 vertébrés ; tableaux indiquant la teneur en manganèse de chacun de leurs organes. — G. Tiiiry. Ij) Bertrand (G.) et Medigreceanu (F.). — Recherches sur la [jrésence du manfjaursf dans la série animale. — Recherche et dosage chez 41 espèces appartenant aux divers groupes zoologiques : Vertébrés, Arthropodes, Mol- lusfiucs, \'ers, Echinodermes. Le manganèse est répandu sans exception dans l'organisme de tous les représentants du règne animal. — G. Tiiiry. Kratzmann (E.). — Détermination microcJdmii/ue de l'aluminium et de sa distribntiou dt(ns les jdantes. — Au moyen de la réaction au césium, l'au- teur a recherché la présence de l'aluminium dans plus de 200 plantes. Sur ce nombre, 130 espèces appartenant aux familles les plus diverses donnèrent une réaction positive, ce (jui permet de conclure que raluminium est extrêmement répandu dans les tissus végétaux, et que, à côté des plantes dites € aluminifères » qui renferment des quantités notables de ce corps, nombre d'autres en sont pourvues également quoiqu'en proportion plus faible. La présence de l'aluminium dans les espèces végétales est sans rap- port avec leur groupement systématique. F'^n ce qui concerne la localisation de l'aluminium, on constate fréquem- ment que les Heurs, ou, chez les cryptogames, les sporopliylles, en renfer- ment davantage et plus fréquemment (lue les organes purement végétatifs. Les corpuscules d'alumine signalés par Radlkofer et Wehnert dans les feuilles de Sgmploros sont très probablement constitués par un mélange de silice et d'alumine. L'absorption de l'aluminium et sa condensation dans les tissus de certaines I)lanies dépend d'un pouvoir électif spécifique dont la nature est encore à précisor. — 1>. Jaccard. XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 213 a) Duhamel (B. G.). — Sur la toxicité du fer colloïdal rleclrique. — (Ana- lysé avec les suivants.) i) Localisation du fer colloïdal dans les organes. c) Action du fer colloïdal électrique sur l'excrétion ur inaire. d) Action comparée des injections inlra-veineuses de métaux colloï- daux électriques et de sels métalliques sur le cœur du lapin. — Le fer col- loïdal électrique est peu toxique ; à la suite du traitement intensif de lapins par ce colloïde, on observe que de très notables proportions sont retenues dans les organes, l'urée et les phosphates urinaires sont augmentés. Les solu- tions colloïdales de certains métaux et métalloïdes (argent, fer, mercure, sélénium, palladium) demeurent sans action sur le cœur, quand on les introduit dans les veines, alors que des solutions saturées de ces corps provoquent des troubles marqués. — J. Gautrelet. Jorissen (A.). — L'acide cyanhydrique chez les végétaux. — Après un his- torique succinct, l'auteur conclut de son exposé que, chez les végétaux supé- rieurs, la propriété de dégager de l'acide cyanhydrique est commune à de nombreuses espèces appartenant à des groupes fort éloignés les uns des au- tres. Certaines d'entre elles n'en produisent que très peu, tandis que d'au- tres en donnent des quantités notables, représentant parfois plus d'un mil- lième du poids des organes frais. En général, pour un même individu, les organes verts et jeunes en fournissent le plus. Dans la plupart des espèces étudiées, la racine n'en donne que peu ou point. Parfois les graines sont exemptes de principes cyanogénétiques, alors que le végétal en voie de développement en produit relativement beaucoup. Chez quelques espèces, l'acide cyanhydrique peut être décelé lors des premières phases du dévelop- pement, pour disparaître plus tard. Chez d'autres, il apparaît par intermit- tences. Le climat, la culture et l'exposition semblent exercer une influence sur la cyanogénèse. Après avoir été sèches, divers végétaux perdent en grande partie la propriété de dégager de l'acide cyanhydrique. L'instinct des animaux les prémunit contre l'ingestion de végétaux cyanogénétiques. Pour certains auteurs, la cyanogénèse constituerait un moyen de défense; pour d'autres, les principes cyanogénétiques représenteraient une portion notable des combinaisons azotées existant dans les organes. Cette fonction fournirait une forme de transition des matières azotées de réserve. La lu- mière et l'élaboration chlorophyllienne qui en dépend, exercent une influence favorable sur la production de ces principes cyanogénétiques chez les plantes vertes. L'absence de gaz carbonique diminue le rendement. Il y aurait une relation entre l'action des radiations lumineuses, c'est-à-dire l'élaboration chlorophyllienne provoquant la formation d'hydrates de carbone, et la cya- nogénèse, même aux premières phases du développement. Pour Treub, l'a- cide cyanhydrique serait le premier produit reconnaissable de l'assimilation de l'azote et peut-être le premier produit azoté organique se formant dans les plantes vertes. Il est prudent de considérer l'interprétation de Treub comme prématurée, car elle soulève diverses objections. En effet, on pour- rait, notamment, faire remarquer que si le nombre des végétaux produc- teurs d'acide pru^sique est très grand, plus grand encore est celui des es- pèces chez lesquelles le phénomène n'a pu être observé jusqu'à présent. Cet acide peut avoir, d'ailleurs, une origine bien différente de celle que lui assi- gne Treub. L'acide cyanhydrique peut résulter de l'action de composés oxy- 014 LA.NNÉE BlOl.OGIQUE. jri'nés (le l'azote sur des principes iniiiiédiats d origine végétale en solutions diluées et î\ froid (la vanilline, par exemple). Quand on expose à la lumière diiïuse, pendant 24 heures, en vase ouvert et à la température ordinaire, une solution aqueuse contenant un millième d'acide citrique et un dix-mil- lième seulement de nitrite potassique en présence d'une petite quantité de sulfate ou de bicarbonate ferreux, il est facile de constater la formation d'a- cide cyanhydi-ique dans le liquide. Or, l'acide citrique est très répandu dans le règne végétal et, d'après Wehmer, il se forme aux dépens du sucre dans les cultures de certains Champignons inférieurs. Les conditions dans les- quelles s'effectue la réaction décrite semble pouvoir se réaliser dans les tis- sus végétaux. Cette expérience est d'autant plus intéressante qu'elle donne naissance, non seulement à l'acide cyanhydrique, mais aussi, pense J., à la diméthylcétone qui est précisément l'un des produits de dédoublement de la linamarine, glucoside découvert en 1887 par l'auteur. — Henri Micheels. 6) Mirande (M.). — Sur V existence d'un composé cynnique dans une Pa- pnvéracée {Papaver nudicaule L.). — La teneur en CNII de 14 plants s'est montrée variable. Les termes extrêmes sont 1 cg. et 7 mmg. Cette plante s'est hybridée avec le Papaver alpinum qui ne renferme pas d'acide cyan- hydrique. Dans les hybrides, assez variés, il semble que plus la plante se rapproche du type nudicaule pur, plus elle contient d'acide cyanhydrique. — M. (iARD. Stieger (A.). — Sur ta fréquence de Vasparagine, de la glutamine, de Var- ginitie et de l'alkotloïne dans les plantes, ainsi que sur la présence de Vhémi- celliilose dans les rhizomes et les racines. — L'auteur donne une liste d'une centaine de plantes appartenant aux groupes les plus divers et dans les- quelles l'asparagine et la glutamine ont été constatées ; il indique également les organes, tiges, feuilles, racines, plantules, où ces substances se rencon- trent. Dans une partie des plantes étudiées (Ombellifères en particulier), les deux aminés se rencontrent simultanément en quantité presque égale : tandis que chez les Graminées, Liliacées, Rosacées, Légumineuses et Com- posées, c'est l'asparagine qui s'accumule en notable quantité; chez les Polypodiacées, Polygonacées, Crucifères et Caryophyllées, c'est la gluta- mine. L'arginine accompagne généralement l'asparagine ; chez certaines plantes [Paonia offlcinalis et Anémone nemorosa), elle apparaît seule à l'exclusion des deux autres aminés. Localisée dans les racines, elle joue chez ces plantes probablement le rôle de réserve. L'arginine se rencontre fréquemment dans les plantules. (Juant à l'allantoïne, son rôle est encore mal connu ; ce qui provient en partie de sa rareté relative. Elle a été observée et dosée dans les pousses de platanes et d'érables, dans les gousses des haricots, dans l'écorce de marron- nier, enfin dans les racines ou les tiges d'une dizaine d'autres plantes. En ce qui concerne l'hémicellulose, l'auteur donne la liste de 70 plantes environ chez lesquelles cette substance a été reconnue et analysée, il mdique en môme temps les organes où elle se trouve localisée et les pro- duits d'hydrolyse obtenus (galactose, arabinose, pentose, xylose, glucose, m.'Huiose, produits variant d'une espèce cà l'autre). — P. Jaccard. n) Zemplén (G.). — Composition chimique du liège. — L'auteur arrive à isoler de la substance subéreuse un produit dont les caractères extérieurs XIII. - MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 215 et la solubilité rappellent tout à fait la cellulose, mais qui cependant, par acétolyse, ne forme pas d'acétate de cellobiose. — P. Jaccard. b) Zemplén (G.). — Contribution à Vrlude de VIvjdrolyse partielle de la cel- lulose. — L'action simultanée de l'acide sulfurique concentré et de l'acide acétique anhydre détermine une hydrolyse partielle de la cellulose d'oîi ré- sulte la formation d'un dissaccharide cristallisé, la cellobiose. L'auteur s'est occupé d'établir comment se comporte la cellulose lorsque les deux agents sus-mentionnés agissent, non pas simultanément, mais l'un après l'autre. Il conclut que l'amyloïde qui prend ainsi naissance par action prolongée de H-SO' concentré sur la cellulose n'est pas identique, commeplusieurs auteurs l'admettent, àThydrocellulose ; la quantité d'oktacétylcellobiose qui se forme pas autolyse en partant de cette dernière substance est notablement supé- rieure à celle qu'on obtient en partant de l'amyloïde. Celle-ci est vrai- semblablement un mélange de divers produits dépolymérisés, au nombre desquels l'hydrocellulose figure peut-être pour une petite part. — P. Jac- card. c) Zemplén (G.). — Sur' la genlinbiose. — L'auteur indique une méthode simple et rapide pour obtenir par acétylation de l'octacetylgentiobiose cris- tallisée à l'état de pureté parfaite. 11 ne reste qu'à saponifier ce dernier produit pour isoler la gentiobiose pure à l'état de sirop capable, avec le temps, de cristalliser à son tour. — P. Jaccard. Hele (I.). — Sur la chimie des Sphaignes. — S'étant servi d'eau oxygénée comme agent oxydant, H. a pu caractériser l'acide formique ainsi que l'ammoniaque, mais il n'a pu, par l'acide chlorhydrique et le trichlorure d'antimoine, déceler la présence de méthylamine. — Henri Micheels. Schuster (Vàclav) et Ulehla (Vladimir). — Études sur les organismes du nectar. — Leurs recherches ont porté sur le nectar des espèces sui- vantes : Lathyrus silvestris, Trifoliwn album, T. pratense, Symphytum officinale, Galeopsis letrahit, Epilobhim angustifolium, E. hirsulum, Borago officinalis, Lycium barbarum, Cyti^^iis austriacus, Anthyllis vulneraria, Sapo- naria officinalis, Convolvulus arvensis, Colulea arborescens, Gladiolus .sp., Pisum sativum, Linaria vulgaris, Lamium album, Erica viridis, Diantlius deltoïdes. Thymus odoratus, Fritillaria regia, Deiphinium consolida, Nuphar luleum, Nicotiana affînis, N. tabacum, Tropœolum majus, Phlox Drumondii, Scabiosa sp., Tilia pubescens, Populus pyramidalis et Viola tricolor. Dans la plupart des fleurs, on a rencontré des cellules de levures. S. etU. relèvent les particularités rencontrées lors des cultures faites au moyen des microor- ganismes trouvés. L'infection du nectar par les microorganismes est acci- dentelle et varie irrégulièrement. Les Champignons des genres Mucor, Péni- cillium, Aspergillus, etc. ne s'y rencontrent pas, bien qu'ils soient ubiquistes. Le nectar est l'habituelle demeure de Bactéries et de levures quelconques. Ces hôtes des fleurs, sans aucun doute, n'exercent pas d'action parasitaire nuisible. — Henri Micheels. Fischel (Richard). — La démonstration microchimique de la peroxydase et de la pseudoperoxydase dans les tissus animaux. — Cet important travail, très riche en faits intéressants et nouveaux, est malheureusement très con- fus. L'auteur s'est servi, pour déceler par des réactions colorées les peroxy- ,i,, L'ANNÉE BIOLOGIQUE. il;isi>s et les pscudopomxydases, d'une technique spéciale. Il se sert de la tolidine (ou encore de la benzidine déj<à employée par Kreibicii 1910 et par Madei-Uno). qui se colore en bleu en s'oxydant sous l'action de H'^O'^ dont ro est libéré (activé) par la iieroxydase naturelle. Dans le cas de la ben- zidine. le « l)leu de benzidine » formé est un sel coloré (Diphénocbinol- diimoniuiii*. une combinaison quinhydr'onique de la benzidine; avec la toli- dine, qui est de la benzidine méthylée, le « bleu de tolidine » obtenu a une constitution chimique analo,i;ue. Comme Maoelung l'a montré pour la ben- zidine, la réaction doit avoir lieu en mélange légèrement acide. La présence d'une certaine quantité de NaCl est aussi nécessaire. F. a réglé pour divers cas itarticuliers, la proportion des substances à mettre en présence; la réus- site de l'opération dépend, par exemple, de l'état du mélange, faiblement acidulé (par l'acide oxalique par exemple), neutralisé ou légèrement alcalinisé et de la quantité de H-0-. Il a pratiqué la réaction sur des frottis, sur des coupes par congélation, sur des coupes à la paraffine ; il a étudié l'influence des fixations (formol, alcool, acide osmique), qui n'est nullement empêchante, celle des rayons ultra-violets qui affaiblissent la réaction (comme Kreibich, Bering et Maver [1912] l'ont déjà constaté), celle surtout de la température, et a été conduit à une distinction importante. Si en effet on colore dans les conditions ci-desssus indiquées une préparation de leucocytes (par exemple pus gonorrhéique), on obtiendra des résultats différents selon la tempéra- ture. \ froid, on peut avoir les granules des leucocytes colorés en brun, les noyaux en bleu ; il y a ainsi une peroxydase du plasma et une peroxydase du noyau. En soumettant la préparation à l'eau bouillante, la peroxydase nucléaire résiste et a besoin seulement pour agir d'une plus forte concen- tration d'H-0-; mais la peroxydase plasmique est détruite à 100"; il en est de même à 110-120°. Mais à une température de 170-180° la peroxydase nu- cléaire est habituellement détruite; la peroxydase de l'hémoglobine seule résiste à cette haute température. Comme la peroxydase de l'hémoglobine, en rai.son de son extrême stabilité, a été qualifiée par Buckmaster (1907) de « pseudoperoxydase », l'auteur propose le même nom pour la peroxydase nucléaire (jui elle aussi est très résistante à la chaleur, tandis que la peroxy- da.se plasmique des granules leucocytaires étant thermolabile est une vraie « peroxydase ». La réaction est assez fugace, mais peut après avoir disparu réussir à nouveau. La lecture des nombreux protocoles d'expériences qui forment la base matérielle du mémoire montre que beaucoup d'essais ont été négatifs, que les résultats positifs obtenus sont très variables et dépen- dent des diverses conditions mentionnées ci-dessus. La réaction habituelle, par exemple dans le cas de globules de pus gonorrhéique, est la coloration bleue du noyau et la coloration brune des granules du cytoplasme; la pre- mière a lieu après chauffage à 130'^, tandis que celle des granules ne se pro- duit pas; celle là n'est donc qu'une pseudoperoxydase, celle-ci seule est une peroxydase. Dans un paragraphe spécial, F. résume ce qu'il a observé sur la localisa- tion (le la réaction microchimique. 11 est bien certain que c'est le tissu seul qui produit l'oxydation de la tolidine et sa transformation en bleu de tolidine; car le réactif lui-même reste incolore. Mais les parties de tissu colorables sont- elle.s bien réellement le siège de la réaction, ou bien ne s'agit-il que d'une localisation de la couleur par absorption. Dt^àpour la réaction des oxydases, UiETHifii a soutenu que les lipoïdes des granules ont la propriété de fixer le bieu-indophénol, sans avoir nécessairement la faculté de le former par oxy- dation. L'auteur est d'avis que c'est bien le tissu lui-même qui détermine ia ••«•action par son pouvoir oxydant. On peut penser aussi que la réaction est XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. ^17 due à la diffusion de l'hémoglobine dissoute et à sa fixation par le noyau, qui prend alors une coloration d'emprunt ; mais l'opération réussit avec la cor- née qui est privée de sang; et d'ailleurs la chromatine nucléaire réagit bien avant que l'hémoglobine des globules rouges se colore. Tous les noyaux sans exception se colorent en bleu, et spécialement en eux le nucléole et la chromatine. Dans le cytoplasme, les granules des leucocytes neutrophiles et ésinophiies se colorent en brun, ceux-ci plus fortement que ceux-là ; les granules basopliiles sont colorés en bleu. On obtient une réaction positive aussi avec les corps de Nissl (colorables en bleu), le plasma des muscles striés, les conduits excréteurs des glandes salivaires (coloration brune), les cellules épithéliales du foie, celles de la corticale surrénale, le corps cellu- laire des globules rouges, la substance fondamentale du cartilage (colora- tion métachromatique). Comme on a montré l'existence de composés ferrugineux dans la chroma- tine (Mac Callum) et que ces composés donnent la réaction de la peroxydase, il est très vraisemblable que c'est le fer masqué de la chromatine qui est le promoteur delà réaction peroxydasique; l'on sait déjà que ces composés inter- viennent dans la formation des ferments des glandes salivaires, du pancréas, de l'estomac et de l'intestin; reste à prouver leur présence dans un grand nombre de formations cytoplasmiques. Déjà Mackenzie a admis que les grains des leucocytes acidophiles renferment du fer masqué, et Scott pense que la substance des corps de Nissl est fournie pendant le développement de la cel- lule nerveuse par le fer masqué du noyau. Les Protozoaires aussi contiennent du fer combiné. C'est le fer et non le manganèse qui est actif; car comme l'observe Madelung, le Mn n'agit qu'en milieu alcalin, milieu contraire à la réaction de la benzidine et de la tolidine. Par contre, l'hématoporphyrine, exempte de fer, n'a pas de pouvoir oxydant (Moitessier). F. consacre un chapitre à la critique de la réaction d'oxydase obtenue par Uxna (1911) avec le blanc de rongalite. Si dans son premier travail Unna, pour avoir constaté la destruction de l'oxydase par la chaleur, a pu parler d'une oxydase véritable, dans son second mémoire (Dermatol. Wochen- schrift, 1912), il est amené à supposer l'existence de catalyseurs minéraux résistant à la chaleur, et à abandonner l'idée d'une oxydase; l'oxydase d'UNNA est donc une pseudo-oxydase. La méthode d'UNNA manque de con- trôle, et il n'explique pas l'accélération de la réaction, qui ne peut être mise que sur le compte de catalyseurs spéciaux à base minérale (fer masqué de Mac Callum, nucléoprotéides ferrugineuses de Spitzer). On sait qu'UNNA a distingué dans l'organisme des « lieux de réduction » (muscles, nerfs, globules rouges, couche cornée) et des « lieux à oxygène » (noyaux, Mastzel- len). La distinction n'est rien moins que fondée : les granules des leuco- cytes qui donnent les réactions de réduction (Unna) sont des lieux d'oxyda- tion (WiNKLER) et de peroxydation (Fischel); les lieux à oxygène d'UNNA coïncident avec des lieux à peroxydase. On peut provisoirement dresser le tableau suivant, classant les ferments oxydants : I. Oxydases. 1" Plasmagranulaoxydase (^Gierke), très sensible à l'alcool, au formol, à l'autolyse; 2" Leucocytegranulaoxydase (Winkler), oxydase des grains des glandes salivaires (Schultze), résistante au formol, à l'autolyse, à 100'^; 3° Pseudo-oxydase (Fij-cuel, Unna), résistant à 100'^ (noyau et cytoplasme). IL Peroxydases. 1° Leucocytegranulaperoxydase (Fischel), détruite à 100"; 2° Chromatine-plasmapseudoperoxydase (Fischel), résistant vers 100°, dé- truite à 180''; •jl8 L'A.NMiK bluLOGIQUE. 3° HénioirIobinei).soudoperoxydasc (Buckmaster), résistant aux environs de 180". — A. PiJKNANT. a) Damianovich. — Les ferments oxydants et la biochimie du système nerviux. — Recherche, extraction et caractères d'une oxydase extraite du cerveau : 1") iMise en évidence de phénomènes d'oxydation : morceaux de cerveau dans l'eau distillée, fragmentés par agitation prolongée; on ajoute 'i'"' du réactif de Koiimann et Spitzer (100'^'= eau + 1,")-'- paraphénylènedia- mine + 1,5 naphtol + 1,5 hydrate de Na; le tout au ^ ou -j^; par oxyda- tion donne du bleu d'indophénol); au bout d'un quart d'heure coloration violette. La substance grise donne une coloration intense, la substance blanche très peu de cliose. '2") Les caractères de la substance isolée (de- struction de l'activité par la chaleur, les acides, les réducteurs, les toxiques) en feraient une oxydase [il ne me paraît pas absolument évident que les caractères invoqués par l'auteur suffisent en toute rigueur pour faire du ])rincipe oxydant une diastase; ce point mériterait d'être précisé]. 3"^) Il y aurait un certain parallélisme entre l'activité de ce ferment et celle du sys- tème nerveux, d'après les effets des agents agissant sur l'un et sur l'autre, et peut-être pourrait-on baser sur les oxydases une théorie biochimique du fonctionnement du système nerveux. — F. "Vlès. Van Laer i^H.j. — A propos des lois de l'action diastasique. — L'allure des coefficients de vitesse d'une transformation enzymatique ne peut pas être considérée comme un caractère spécifique du ferment qui la produit. Il n'est pas nécessaire d'imaginer, le plus souvent avec l'aide de nombreu- ses hypothèses, des formules bien compliquées, pour adapter ces réactions aux lois de la chimie générale. — Henri Micfieels. Lvoff (Sergius). — Zymase et réductasc dans leurs relations réciproques. — Dans la fermentation alcoolique, une molécule-gramme (et non deux, comme il l'avait admis précédemment) de bleu de méthylène soustrait au liquide fermontescible une molécule-gramme (c'est-à-dire deux atomes- grammes) d'hydrogène et inactive ainsi une molécule-gramme de glucose qui, de cette manière, est préservée d'une décomposition en alcool et COo. De ce fait résultent diverses conséquences. Le premier ou l'un des premiers stades de la fermentation alcoolique du glucose consiste en ce que deux atomes d'hydrogène sont enlevés à la molécule de glucose. Sans pré- juger de ce que devient le glucose, L. représente ce stade par le schéma •lUe voici : Ce H,, Og + Réd. = (Ce H,^ Oc — 2H) + Réd. :^[|. L'hydrogène relié à la réductase est nécessité pour la marche normale de la fermentation. Il est probable que, lors de la décomposition du glucose, la production de l'aiiliydi-ide carboni(iue et d'un autre corps X encore inconnu actuellement, le plus proche prédécesseur de l'alcool, se fait synchroniquement, corrélati- vement et en une phase. L'énergie réductrice de la levure se laisse mesurer par son énergie de fermentation. Une quantité donnée de levure est (poten- tiellement) en état de réduire autant de molécules de bleu de méthylène 't faihlr en vU', plu.? forte on hiver. — E.Terroine. Schulz Arthurj. — J'enncnls des j/urincs. — S. étudie l'action de l'éma- nation du radium sur la destruction de l'acide urique dans le foie de chien et dans If rein de bœuf, ainsi que. sur sa formation dans la rate de bœuf. Contrairement à GunzKNT, l'auteur n'observe sous l'influence de l'émanation ni d'aui-'mentation de solubilité du monourate de soude dans NaCl à 0,G5 ^c, ni d'augmentation de destruction de l'acide urique par l'oxygène dans une solution faiblement alcaline. L'émanation n'exerce aucune influence sur le ferment uricolytique du foie de chien et du rein de bœuf; par contre elle active la l'Drmation d'acide urique par la rate de bœuf aussi bien lors de formation d'acide urique dans l'autolyse que lors d'addition d'aminopu- rines. L'effet est surtout net dans ce dernier cas. — E. Terroine. Evans (C. Lovatt). — L'influence de la nourriture sur ht teneur on amylase de hi salive humaine. — La teneur de la salive en amylase augmente à la suite d'un repas mixte; cette augmentation apparaît 20 à 30 minutes après le repas et dure de 2 à 3 heures. Le repas des protéiques seules n'augmente pas la teneur de la salive en amylase. Le repas fictif donne aussi un résultat négatif. L'augmentation de l'amylase salivaire après le repas tient surtout à l'activité de la glande parotide dont la sécrétion et la teneur en amylase augmentent considérablement. — E. Terroine. Mayer (Ernst). — La diasiase de l'urine de nourrisson. — La diastase urinaire de nourrisson manque souvent pendant les premiers trois mois de la vie, elle apparaît entre 4-6 mois et sa quantité va en augmentant, en attei- gnant souvent un cliiffre supérieur à celui des adultes. — E. Terroine. Davidsohn (Heinrich). — La dépendance de la lipase de la concentra lion en itms. H. — La lipase du suc duodénal de nourrisson a son action maxima quand la concentration en ions H est de 3,2.10-'*. L'optimum delà lipase du suc gastrique se place entre 10-'^ et 10-^ La différence de concentration optimale pour les lipases gastrique et pancréatique parle en faveur de l'existence de deux ferments différents. — E. Terroine. Mayer (P.). — Fermentation sans sucre des stéréo-isomères. — L'acide oxyfumarique de même que l'acide oxymalique est attaqué par la levure vi- vante ou desséchée avec formation de CO^et d'acide acétique. — E. Terroine. d\ Dakin (H. D.) et Dudley (M. H.). — Ghjoxalase. IIL La distribution de l'enzyme d son rapport avec le pancrras. — On sait que la glyoxalase est un ferment qui transforme les aldéhydes a-cétoniques (méthyl où phénylglyoxal par exemple) en acides hydroxylés correspondants (lactique ou mandélique) d'après la formule II. CO. CHO + HoO == R. CHOH. COOH. Uechercbant ce ferment dans ses tissus, les auteurs le trouvent présent dans le sang, le foie et le muscle des animaux suivants : homme, chien, chat, veau, mouton, lapin, poule, poisson, huître. Un tissu se comporte d'une ma- nière tout à fait particulière, c'est le pancréas : non seulement le tissu pan- créati(|ue, les extraits a(iueux de tissu, le suc pancréatique ne contiennent pas de frlyoxalase. mais encore ils contiennent une substance thermolabile XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 223 qui inliibe intensivement l'action de la glyonalase des tissus. La substance in- liibitoire — l'antiglyoxalase — est présente non seulement dans le tissu, mais dans le suc pancréatique pur de fistule obtenu par injections de sécrétine. Elle est détruite par un chauffage de 10 minutes à 85'^; elle agit à quantité très faible, moins de 2°™3 cle suc peuvent inhiber l'action d'une solution de glyonalase capable de former plusieurs grammes d'acide lactique. L'inac- tivationdela glyoxalase n'est d'ailleurs pas instantanée; cette inhibition n'est due ni à la trypsine, ni à l'amylase, ni à la lipase : la papaïne, les extraits salivai res qui contiennent de l'amylase, les extraits hépatiques qui con- tiennent de la lipase ne l'attaquent pas. Il est important de noter, étant donné le rôle que peut jouer la glyoxalase dans le métabolisme hydrocar- boné, qu'elle est présente dans le sang d'iiommes diabétiques, dans le sang et le foie de chiens rendus expérimentalement diabétiques par ablation du pancréas, avec cependant une activité un peu moindre que chez les sujets normaux. — E. Terroine. Gramenizky (M. J.). — Rapport entre l'état actif et inactif du ferment et sa tension superficielle. — Les ferments chauffés deviennent inactifs, laissés tels quels ils régénèrent spontanément. Pendant Pinactivation on constate toujours une diminution de la tension superficielle, pendant la régénération la tension superficielle augmente de nouveau. La grandeur et la durée de la régénération dépend du degré et de la durée du chauffage. — E. Terrolne. a) Battelli (F.) et Stern (L.). — Influence des anesthésiques svr les oxy- doncs. — Les oxydones sont des catalysateurs insolubles, différents des oxydases; contenus dans les tissus, ils accélèrent les oxydations. On dis- tingue ainsi suivant que l'action accélérante est exercée lors de l'oxydation de l'acide succinique, de la phénylènediamine ou des acides citrique, malique ou fumarique, la succinicoxydone, la phénylènediaminoxydone et la citri- coxydone. Les anesthésiques, dans de certaines limites de concentration, ne diminuent pas l'action de la succinicoxydone, la dose active est très rappro- chée de celle qui produit la destruction de l'oxydone. Les anesthésiques gras ou aromatiques à une certaine concentration (concentration critique) préci- pitent les nucléoprotéides des tissus. La précipitation totale se fait à une concentration plus forte (concentration limite). La destruction de l'oxydone et la précipitation des nucléoprotéides sont deux phénomènes parallèles. Après séjour d'un muscle au contact de Panesthésique, la succinicoxydose est affaiblie à la concentration critique et détruite à la concentration limite. Il existe un rapport étroit entre les concentrations narcotiques des anesthési- ques et celles qui détruisent l'oxydone. Ce rapport est plus étroit que celui des concentrations narcotiques avec le coefficient de partage des anesthé- siques entre l'eau et l'huile. — E. Terroine. b) Battelli (F.) et Stern (L.). — In^nence des aldéhydes sur li-s oxydones. — Les aldéhydes à une certaine concentration sont sans action sur la suc- cinicoxydone; l'action n'existe qu'à des concentrations voisines de celles qui détruisent l'oxydone. Les aldéhydes ne précipitent pas les nucléopro- téides comme les autres anesthésiques; mais ils les modifient, et ce chan- gement est en rapport avec la destruction des oxydones. La destruction des oxydones se fait à des concentrations plus faibles à 40° qu'à 15°. — E. Ter- roine . 004 i;.\NNÉE rUOLOGIQUE. Buetow (L.). — I'^ii:i/mrs de l'/n/pop/it/sr. — L'hypojjliyse contient les ferments suivants : la càtalase, la diastase, la pepsine, la trypsine, la per- oxvilaso, la trilmtyrinase et l'uréase. On ne trouve ni invertase, ni lactase, ni'fe'rmént glycol'y tique, ni désamidase. — E. Terroine. Barbieri (Pietro) et Carbone (Doinenico). — Recherches chimùjues et liiocfd mit/lies sm' le système nerveux dans les conditiom vorninlcs et palho- lnffi>/iies. — D'après FisciiKR, les acides favorisent l'imbibition des tissus. Pour vérilicr ce fait in viro, les auteurs injectent à un lapin de l'acide lactique et de l'acide chlorliydrique. Les injections sont sous-cutanées ou intracra- nicnnes. Les résultats sont négatifs, les auteurs ne constatent point de for- mation (rn'dènie et croient que, dans ce cas, les faits observés m vitro ne peuvent pas s'appliquer à l'animal invivo. — E. Tebroine. a) Serono iC.) ctPalozzi (A.). — Sur les lipoïdes contenus dans la substance iierri'use. — Keciicrclies faites sur le cerveau de bœuf et de veau. La cépha- line est de la lécithine impure mêlée de cérébrine. Les lipoïdes du cerveau compreniiont surtout : cholestérine et ses éthers 14,25 à 16,13 0/00; léci- thines 39,8 à 44,1 0,00; cérébrine 14,6 à 14,8 0/00; cérasine 3,76 à 5,8 0/00. Il n'existe pas de quantités appréciables de graisses neutres. Les lipoïdes phosphores sont exclusivement des lécithines oléique et palmitiques et des mélanges de celles-ci avec les autres lipoïdes. Les acides gras des éthers de la cholestérine et de la lécithine sont essentiellement les acides oléique et palmitique. — R. Legendre. Salkowski (E.). — Est-il possible d'augmenter la teneur du cerveau en phosphntides? — Les lapins supportent bien la céphaline introduite per os, l'absorption de ce corps se fait aussi facilement. A la suite de son introduction, la teneur de l'urine en acide phosphorique augmente aussi bien en valeur absolue que dans son rapport avec l'azote. La céphaline n'est pas mise en réserve par le foie, elle semble constituer une réserve dans le cerveau. — E. Terroine. a-d) Mayer (A.) et Schaeffer (G.). — Recherches sur la constance lipocy- liquf. — Teneur des tissus en lipo'ides phosphores. — La teneur des tissus en composés d'acides gras non volatils et en cholestérine est sensiblement une constante. Les autours cherchent la part qui revient dans cette circonstance aux phosphatides, en dosant le phosphore lipoïdique total. A) valeur de V- 0' rapporté en poids sec : — 1) chez les différents individus d'une même espèce, la teneur en P lipoïdique, dans un organe donné, est sensiblement une constante. — 2) 11 y a des variations, dans un même animal, d'un tissu à l'autre. — 3) Dans diverses espèces, les valeurs trouvées pour un même organe sont voisines. — 4) Les moyennes des divers organes ne varient pas au cours do l'inanition, ni de la suralimentation'. Le P lipoïdique est donc vraiseml)lablement la mesure d'un constituant fondamental et permanent I II I -^ 1 . acides qrns des cellules. — .>) Le rapport ^ . est, dans certains types cellu- laires, remarquablement constant. B) Valeur de P rapporté au poids humide (tissus frais) : la teneur d'un tissu frais en P lipoïdique est caracté- ristique de ce tissu. — F. Vlès. Termine (E.) et 'Weill (J.). — Indices lipocytiques des tissus au cours d'êluls physioloyi'jucs variés. Inanition et alimentation. — Lorsque dans la XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 225 série animale, on passe d'une espèce à une autre, la teneur en acides gras et en cholestérine (indice lipocytique) est caractéristique de l'espèce; elle est plus élevée chez le poisson que chez l'oiseau, chez l'oiseau que chez les mammifères. Chez des sujets de même espèce les teneurs en acides gras et en choles- térine (dont le rapport constitue le coefficient lipocytique) varient suivant les organes; elles .sont caractéristiques pour chaque organe. Les différences individuelles observées dans la teneur en acides gras et en cholestérine d'animaux entiers (souris) ne se retrouvent plus chez les ani- maux inanitiés. Au cours de la digestion d'un repas composé soit de viande et d'hydrates de carbone, soit exclusivement de corps gras, les indices lipocytiques des tissus autres que le foie ne varient pas. Ces faits amènent à penser que les acides gras et la cholestérine font partie de combinaisons constantes, carac- téristiques des tissus. Comme les acides gras, comme la cholestérine, le phosphore lipoïdiqup est un élément qui dans les cellules ne varie ni au cours de l'inanition, ni au cours de la suralimentation ; dans une espèce animale donnée, il est caractéristique de l'organe considéré, il est toujours plus abondant dans le rein ou le foie que dans le muscle. Pour ce qui est du sang, la teneur en lipoïdes des hématies dans une espèce donnée varie peu autour d'un chiffre constant; la teneur des hématies en acides gras et en phosphore lipoïdique total est de même ordre de grandeur chez les différentes espèces, plus grande chez les oiseaux que chez les mammifères; la teneur en lipoïdes du plasma varie avec l'alimentation; sa concentration de phosphore lipoïdique est variable d'une espèce à l'autre. — J. Gautrelet. Laignel-Lavastine (M.) et Jonnesco (Victor). — Uecherches Idslologi- ques sur les lipoïdes de la moelle épinière. — Etudes des lipoïdes de la né- vroglie et des cellules nerveuses. Dans ces dernières, la méthode de Regaud montre un appareil voisin du réseau interne de Golgi, qui, chez les cobayes strychninisés, est désorienté, fragmenté, désagrégé en grains et en anneaux, dissous ou disparu. — R. Legendre. Mansfeld (G.) et Liptak (P.). — La Irons formaiion quantitative des lipoïdes cérébraux pendant le développement extra-utérin. — L'auteur dose dans le cerveau de jeunes chiens les graisses et la cholestérine par la mé- thode de LiEBERMANN. Il constate que des animaux de même âge (4 jours) provenant d'une même mère présentent dans leur cerveau des teneurs en substances lipoïdiques totales sensiblement égales (soit en % du poids sec, 23,39, 23,53, 22,28,. 23,26). On observe cependant des différences indivi- duelles, mais très peu étendues, dans la composition de cet extrait total en graisses et en cholestérine. Suivant ensuite le développement, les auteurs constatent un enrichissement progressif considérable en lipoïdes : l'extrait total est de 26,05 9^ à 4 jours, de 29,68 % à 19 jours, de 40,27 % à 60 jours, de 44,48 à 100 jours. A ce moment, il a presque atteint la valeur de Tanimal adulte, la mère ayant 47,76 %. Cette pauvreté en lipoïdes du cerveau de l'animal jeune par rapport à celui de l'animal adulte est intéressante à rapprocher de la sensibilité plus grande du jeune vis-à-vis des agents anes- thésiques. — E. Terroine. Loeb (J.) et Beutner (R.). — Signification des lipoïdes dans la produc- tion de différences de potentiel électrique chez certains organes végétaux. — l'année BIOLOGIQUIÎ, XVIII. 1913. 13 ooG I/ANXKE BIOLOGIQUE. Les dilTôivncos de putonlirl électrique observées à la surface déplantes vivantes intactes sont qualitativement et quantitativement du même ordre que colles qu'on peut mesurer dans la zone de contact d'une solution de pliospliatides dissous dans le guayacol, le métacrésol ou l'alcool amylique et d'une solution aqueuse des mêmes substances. L'extrait de pommes dans le guayacol se comporte au point de vue électrométrique exactement comme un organe vivant. Par contre, les acides gras (acide oléique, stéarique, palmitique) inso- lubles dans l'eau, ne manifestent pas absolument les mêmes réactions que les organes vivants qui les contiennent ; on ne saurait donc attribuer les réactions électromotrices des phosphatides à leur teneur en acides gras. La cholestérine ne présente également aucune réaction électromotrice compa- rable à celle des êtres vivants ; il en est de même pour les albumines solides coagulées. Les autours concluent que les différences de potentiel bioélectrique obser- vées à la surface de certains organes végétaux résultent de ce que ceux-ci sont recouverts d'une mince coucbe de lécithine, d'autres pbosphatides ou de substances analogues insolubles dans l'eau, et que les variations quanti- tatives de la réaction électromotrice dépendent de la nature des substances en (juestion et de leurs solvants. — P. Jaccard. Fenger (F.). — Sur la teneur en iode et en phosphore, la dimension et ractivilr phi/siologir/ne des thyroïdes du fœtus. — Si l'on calcule par rap- port au poids du corps, on constate que la teneur en iode et en pbosphore est jjlus élevée dans les tliyroïdes du fœtus normal que chez l'animal adulte. Les glandes des femelles sont plus riclies en iode que celles des mâles ; il y a lieu de penser qu'elles possèdent une activité plus grande. Lorsqu'on trouve sur des fœtus de grosses thyroïdes, les sujets sont toujours beaucoup plus petits que les fœtus du même âge à thyroïdes normales. — E. Ter- ROINE. Masslow (M.). — Sur la signification biologique du phosphore pour nn organisme en croissance. — Les expériences sont faites sur de jeunes chiens qu'on répartit en plusieurs lots. Chaque lot reçoit une nourriture détermi- née. Le jjremier lot reçoit une nourriture normale; le second lot reçoit une nourriture riche en hydrates de carbone, graisses et protéiques, et' pauvre on phosi»hore; les lots suivants reçoivent la même nourriture à laquelle on ajonto du phosphore — phosphate de soude, lécithine, glycérophosphate de chaux. L'étude du métabolisme azoté montre que tous les lots présentent un bilan azoté positif sans qu'il existe une différence entre les animaux recevant ou non du phosphore. Le bilan phosphore est aussi positif dans tous les lots. Avec la nourriture pauvre en phosphore la rétention phos- phun'-e est faible (de 0,017 — 0,042), elle augmente beaucoup avec l'addition d<; phosphore à la nourriture (0,393; 0,518). L'animal jeune a un métabo- lisme phosphore extra-cellulaire très faible et il peut le maintenir même avec des quantités minimes de pho.sphore. Dans les mêmes conditions un animal adulte accuse un bilan phosphore uégatiL Dans les expériences de longue durée, M. montre que la nourriture sans phosphore ne permet pas la survie de l'animal; l'addition à une telle nourriture de phosphate, de gIycéroi)hospha1e ou de lécithine n'a pas de résultat appréciable. — E. Ter- ROINE. Léo (H.). — Sur l'existence d'une accumulation des graisses dans les orga- XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 227 nés à la suite de l'intoxication pliosphorée. — Lebedeff ayant nourri un chien avec de la viande maigre et de l'huile de lin et l'ayant intoxiqué ensuite avec le phospliore, remarque à l'autopsie que le foie du chien est très riche en graisses, et il en conclut au transport des graisses dans le foie sous l'action du phosphore. L'auteur montre qu'une alimentation avec une graisse étrangère sans intoxication phosphorée donne le même résul- tat. Dans une expérience de ce genre, la graisse du foie constitue 29,8 % de la graisse totale, tandis que ce chiffre n'atteint que 7,62 % quand on sura- joute l'intoxication phosphorée. Les expériences de Lebedeff ne sont donc pas démonstratives. Pour prouver le fait avancé par Lebedeff et vrai d'ail- leurs, il faut opérer sur une portion de foie, en se servant du reste de l'organe ^mme témoin. — E. Terroine. Njegovan (V.). — Le lait contient-il des phosphalides? — Le lait ne contient pas des phosphatides, les traces de phosphore présentes dans l'extrait alcoolique proviennent des produits de destruction de la caséine. — • E. Terroine. Léo (H.) et Bachem (C). — Nourclles recherches sur la formation de graisse dans le foie siirviv((iit. — On pratique une circulation artificielle dans le foie de tortue, en le partageant en deux parties, dont une est parcou- rue par une solution de Ringer et sert de témoin ; sur l'autre on étudie l'influence de diverses substances ajoutées. Le même mode d'expérimenta- tion est appliqué au foie de lapin; on se sert dans ce cas de l'appareil de Langendorfl'. L'addition de glucose à 0,1 % -f glycérine 0,1 % provoque dans le foie du lapin une augmentation de la teneur en graisse; les résultats sont moins constants sur le foie de tortue. L'addition de phospliore donne aussi des résultats contradictoires, l'augmentation de la teneur en graisse n'est remarquée que 4 fois sur 14. La néoformation des graisses sous l'influence du pliospliore semble donc peu probable. — E. Terroine. Schutz. — Le rapport de l'azote à la g)-(tisse d(rns le tissa adipeux. — Au cours de l'engraissement, le tissu adipeux se remplit de graisse à des degrés très divers ; il existe pourtant des limites qui ne peuvent être dépassées. L'auteur a cherché une mesure en évaluant le rapport de l'azote à la graisse ; il trouva pour 1 gramme d'azote chez le porc 551 gr. 5 de graisse, chez le mouton 471 gr. 5, chez le veau 268 gr. 5, chez l'oie 1012 gr. ; il y a donc dans le tissu adipeux une régression considérable des corps cellulaires pro- prement dits, le tissu ne contenant plus que 0,1 % d'azote, ce qui équivaut à 0,6 9^ de substance protéique. — E. Terroine. Léo (H.) et Truschennikoff ("W.). — Recherches sur la formation des graisses sous rin/luenee du phosphore. — Dans l'autolyse aseptique du foie de lapin et de chien, le phospliore dans 8 expériences produit l'augmentation des acides gras formés, dans 3 expériences il provoque la diminution des acides gras et enfin dans une expérience il reste sans aucun effet. Ces expé- riences n'apportent donc aucun appui en faveur de la néoformation des graisses dans l'intoxication phosphorée. — E. Terroine. Sakaguchi ^K.). — Teneur en graisse de l'urine normale et pathologique. — Le dosage des graisses est fait à l'aide de la méthode de Kumagawa. La teneur normale en graisse de l'urine d'un homme adulte est de 0 gr. 0085 par 24 heures. A la suite d'une alimentation riche en graisses, l'excrétion ne l'anm':k moLuiUQUE. crasse aufrniento; ainsi quand le sujet en expérience reçoit de 2-J3 à -.^54 gr. de i^niisse par jour, son excrétion forasse s'élève à 0 gr. 034, c'est-à-dire k un cliiiVro 1 l'ois plus grand que le chiffre normal. Les expériences sur des sujets népliritiques donnent des résultats contradictoires : on constate tantôt une forte augmentation des graisses de l'urine, tantôt une augmentation passa- irèrc danstl'autres cas on trouve une teneur en graisse normale. Dans le dia- i)éte ' la tuberculose pulmonaire, l'ictère et la cirrhose hépatique on ne con- .state aucune augmentation de la teneur en graisses de l'urine. Contrairement à ScniitA, l'auteur ne trouve pas d'augmentation de la teneur en graisse de l'urine à'ia suite d'une fracture d'os. — E. Terroine. Scaffidi ("V.). — iiiirhi ma m'en' de se compo)irr de la ri'èaliainc mascuJaiï^ lions la falif/xr. — La créatinine n'est pas préformée dans le muscle de chien ou de grenouille. La teneur du muscle en créatine varie au repos de 0.3r»4 à 0,:J'.tU4 %; au travail elle varie de 0,3408 à 0,3968 %. On ne peut donc pas conclure à la formation de la créatinine pendant le travail. — E. Tl-l!IiOIN"E. m Myers("V. C.)et Fine (S. M.). — La lencur encréalinc du muscle à l'é- Ifit normal. Son rajtpoyl avec la créalinine urinaire. — La teneur en créatine du muscle, pour une espèce animale donnée, est relativement constante, et peut être caractéristi(jue de l'espèce : 0,52 % chez le lapin; 0,4.") chez le chat; 0,37 chez le chien ; 0,3'.» chez l'homme. D'autre part, il semble exister un rapport entre le taux de l'excrétion urinaire de créatinine et la teneur du muscle en créatine; cette excrétion est en effet de 1/3 plus élevée cliez le lapin que chez l'homme. On sait, comme l'a montré Folin, que l'excrétion ([uotidienne de la créatinine est quantitativement constante; c'est là un fait que i)eut permettre de comprendre le taux constant de la créatine mus- culaire. — E. Terroine. Il) Myers y\ . C.) et Fine (S. M.). — L'influence du jeûne sur ht créatine du muscle. — Chez le lapin, la créatine musculaire augmente au début de l'ina- nition, elle diminue à la tin de l'inanition, moment pendant lequel il y a une excrétion considérable de créatine urinaire. La créatine urinaire excré- tée pendant l'inanition est d'origine musculaire. — E. Terroine. r) Myers ("V. C.) et Fine (S. M.). — Influence de ralimenlalion hydrocar- Ixinée sur la teneur en créatine du m.usclc. — L'alimentation hydrocarbonée prolongée provoque chez le lapin une diminution du taux de la créatine musculaire. Ce résultat dépend pour ces auteurs de l'action d'épargne qu'exer- cent les hydrates de carbone vis-à-vis des protéiques. — E. Terroine. Bottazzi (F.) et Quagliariello (G.). — Propriétés chimiques et physico- cliiun'ipies du suc îles muscles striés et lisses. IL Contenu en protéi)ies du suc et rajrporis entre les granules {myosine) suspendus et la myoprotéine dissoute. — Dans le suc musculaire exprimé des muscles très frais et traités de façon àlesréduirecn une pâte quasi homogène, se trouve une protéine dissoute que les auteurs ont a])pelée myoprotéine, et une autre, dite myosine, sous forme de granules extrêmement petits, invisibles au microscope dans le suc forte- uient centi-ifugé, mais visibles à l'ultramicroscope. Les auteurs ont tenté de résoudre le proi)lème de la séparation des deux matériaux et celui de la déter- mination de leur proportion et du contenu total de protéine dans le suc muscu- laire. Du détail des expériences faites, il ressort que le contenu total des XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 209 substances protéiques musculaires varie de 5,32 à 9,54 % et, fait plus digne de remarque, qu'il est possible de séparer les deux constituants. La méthode employée est basée sur l'insolubilité des granulations de myosine, soit dans les solutions de sels neutres, soit dans l'eau distillée. Il est évident qu'au cours de la filtration, il y a perte d'une certaine quantité de granules aussi fins; les valeurs données sont donc approximatives. La masse granulaire constitue du 33 au 01 % des protéines totales contenues dans le suc. Ce sont les muscles du taureau qui donnent la plus faible quantité relative de myo- sine, puis vient la musculature du cheval et finalement celle du chien. Le rendement en suc a varié d'un minimum de 32 gr. 7 à un maximum de 57 gr. 7 pour 100 grammes de viande exprimée. Le poids spécifique des sucs n'a présenté que de très faibles oscillations : 1,041 à 1,046. Le poids spécifique maximum correspond au suc le plus concentré, le minimum à l'un des moins concentrés. La viscosité est parallèle au contenu total en protéines. De même, le con- tenu total en azote et en résidu sec et cendres varie parallèlement au contenu total en protéines. Si du résidu sec on soustrait le contenu en protéines totales, on a une différence qui est notablement supérieure au contenu en cendres totales. — M. Boubier. CHAPITRE XIV l>liysiolog;ic générale a) Acqua (C). — Sid sir/nificalo dei deposili originalisi nelV interno di pifinle coUivate in sohi:io)ii di sali di manganèse. (Annali di bot., XI, 467- 471.) ^ [Analysé avec le suivant Ij) _ Sidla diffusione dei ioni nel corpo délie piaule in rapporto spe- ciahnenle al hiogo di formazione délie soslanze proteiche. (Annali di bot., XI, 581-312, 3 pi.) [267 Alexander (F. G.) und Cserna(St.). — Einfluss der Narcose aitf den Gas- irec/isel des Gehirns. (Biochem. Zeitschr., LUI, 100-116.) [319 Amar. — Effets phi/siologiques du travail et degré de fatigue. (C. R. Ac. Se, CLvil, 646.) ' [294 Andriescu (C.) et Ciuca (M.). — De l'action du sérum aiitityphiqiie de Bes- rcdka sur CévoUilion de la fièvre typhoïde. (Ann. Inst. Pasteur, XXVII, 170-185.) [327 Anthony (R.) et Chevroton (L.). — Considérations sur les^attitudes et la locomotion de Vhippocampc. (Arcli. Zool. expér., Ll, 11, Notes et Revue.) [Etude des attitudes et de la locomotion de l'Hippocampe à l'aide de la méthode chronophotographique. — M. Lucien Arcichovskij (V.). — Die Wirkung der Giflsto/fe verschiedener Konzentra- tiiinenmif die Samen. (Biochem. Zeitschr., L, 233-245.) [331 Ardin-Delteil. Nègre (L.) et Raynaud (M.). — Recherches cliniques et expé- riiiieulates sur la vaccinnthérapie de la fièvre tgphoide par le virus sensibi- lisé de Besredka. (Ann. Inst. Pasteur, XXVII, 644-651.) [Recherches cliniques et expérimentales apportant des faits pré- cis eu faveur de cette nouvelle méthode vaccinothérapique. — G. Thiry Argyll Campbell (J. R.). — The chemistry of the mammary gland. (Quar- lerly Journ. of Physiol., Vil, 53-.'j6.) ^ [290 Armby (H. P.) and Pries (A.). — The influence of standing or lying upon the melabolismof Caille. (Amer. Journ. of Phys., XXXI, 245.) [L'augmentation des échanges, chez le hctail, pendant la station debout, atteint parfois 20 %. — J. Gauteelet Arthus (Maurice). — Recherches expérimentales sur le venin de Bulhus qniuqueslriatus. (C. R. Ac. Se, CLVl, 1256-1258.) [329 Ascoli (G.) et Legnani (T.). — L'hypophyse est-elle un organe indispensable à la vie? (Arch. Ital. de Biol., LIX, 235.) [287 Asher (L.). — Beitriige ziir Phi/siolooie der Driisen. (Biochem. Zeitschr., lA', 13-45.) • [281 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 231 Babak (E.). — Zto- Regnlalion des Atemstromes bei den Lamellibranchialen. (Zeitsclir. f. allg. Physiologie, XV, 184-198.) [La régulation de la respiration chez Anodonta et Unio est principalement assurée par l'épithélium vibra- tile des orifices branchiaux et probablement présidée par le système ner- veux. Les variations de la teneur de l'eau en oxygène influent sensiblement sur l'activité de l'épithélium vibratile, sans toutefois exercer la moindre influence sur les mouvements des valves, lesquelles, par conséquent, ne paraissent pas jouer un rôle dans l'acte respiratoire. — M. Mendelssoiix Babes (A.) et Bantoi (C). — L inanition chez les herbivores. (Bulletin de la Soc. scientif. de l'Académie roimiaine, 196-206.) [Expériences sur l'a- gneau, qui peut supporter une perte de poids jusqu'à 50 %. Chez les her- bivores, l'inanition est plus qu'une subnutrition; c'est aussi une intoxica- tion. L'urine, au point de vue de sa composition chimique, devient celle des carnivores. Il existe un parallélisme exact entre l'acidité et les quan- tités de phosphate éliminées; les chlorures diminuent et l'urée aug- mente progressivement jusqu'à la mort de l'animal. — M. Mendelssoun Bach (A.). — Les ferments oxydants et réducteurs et leur rôle dans le pro- cessus de respiration. (Arch. Se. phys. et nat., XXXV, 240-262.) [257 Bainbridge (F. A), Collins (S. H.) and Menzies (J. A.). — Experiments on Ihe kidneys of the froy. (R. Soc. Proceed., B. 588, 355.) [Les gloméru- les semblent former par filtration une urine isotonique dont le NaCl est ensuite absorbé lors du passage à travers les tubules. — H. de Varigny a) Ballowitz (E.). — Ueber Erythrophoren besonderer Art in der Haut von Knochen/ischen. (Arch. mikr. Anat,, LXXXll, 13 p., 1 pi.) [300 b) ~ — Ueber die Erythrophoren in der Haut der Seebarbe Mal lus L., und liber das Phaenomen der mojuentanen Ballung und AusbreUung ihres Pig- mentes. (Arch. mikr. Anat., LXXXIII, 14 pp., 2 pi.) [300 c) Ueber chromatische Organe, shwarzroie Doppelzellen und andere ei- genartige Chromatophorenvereinigungen, ïiber Chrouiatophoren fragmen- tation und i'iber den feineren Bau des Proloplasmas der Farbsloffzellen. (Verh. Anat. Ges., 8pp., 4 fig.) [301 d) Das Verhalten der kerne bei der Pigmentstrômung in den Erythro- phoren von Knochenfischen. Nach Beobachtungen an der lebenden Hotzelle von Mullus. (Biol. Centralbl., XXXIIl, 490-494, 5 fig.) [301 Bancroft. — Heliolropism, Differential sensibility and Galvanotropism in Evglena. (Journ. of Exper. Zoology, XV, n" 4, 383-428.) [338 Bassalik (Kasimir). — Ueber die Verarbeitung der Oxalsàure durch Bacil- lus extorguens n. sp. (.Jahrb. f. wiss. Bot., LUI, 255-301, 3 fig.) [269 Battez et Boulet. — Action de F extrait de prostate humaine sur la vessie et sur la pression artérielle. (C. R. Soc. Biol., I, 8.) [328 Baunacke (W.). — Studien zur Fraqe nach der Statocyslenfunkt ion. (Biol. Centralbl., XXXIIl, 427-452, 11 fig.) ' [344 Belin (Marcel). — Des rapports existant entre Vanaphylaxie et V immunité . (C. R. Ac. Se, CLVl, 1260-1262.) [327 Bernard (S.), Le Play (A.) et Mantoux (C.). — Capacité pulmonaire mi- nima compatible avec la vie. (Journ. Phys. Path. gén., 16.) [La capacité pulmonaire totale ré- duite à 1/6 peut suffire chez le chien à entretenir la vie. — J. Gautrelet .^,;52 LAN.NKE BlULUGIQUE. Besredka (A ^. — Di-n.r ini.-^ île rarrination nntHyphique avec le virus seini- i.,l,sr riranr \un. Inst. Pasteur, XXVll, COT G-JO.) [327 Besredka lA ), Strœbel (H.) elJupille (F.)- - Anapliylotoxine, pcpto- tnxinr ,'t jifpdnie dans leurs rapports avec l'anajj/ii/laxie. (Ann. Inst. Pas- teur. XXVII. 18.VJ04.) [La vaccination vis-à-vis de l'ana- pliyl'otoxinp. de la peptotoxine et de la peptone présente des caractères bien définis, communs à ces trois substances, mais nettement distincts dos caractères qui régissent l'antianapliylaxie classique. — G. Tiiiry BeutneriR.l. — Einif/e urilere Versurhe betroffeml osmotisrhe uml holloi- ilulr Qurilunf] (1rs Mus/ieh. (Biocliem. Zeischr., XLVIII, \>ll-2-To.) [323 Bierry et Fandard (L.). — Variaiiom de la r/h/rrniie pendant Vinanitinn. (C. W. Ac. Se, CLVI, 2010.) [Le sucre combiné suint, comme le sucre libre, d'importantes variations. — J. Gautrelet Billard et Grelletty. -- Modifications des réactions anaphi/lacliques sous l'in/luencr du trailemcnl par les eaux minérales naturelles [Vichy). (C. R. Soc. Hiol., 1, 60G.) [L'injection de certaines eaux minérales consécutive k l'injection d'un antigène (sérum) est susceptible de diminuer, de supprimer même les accidents anapliylactiques, dus à une seconde injection déchaînante de sérum; avec d'autres eaux on observe, au contraire, une sensibilité plus grande de l'animal. Une injection de bleu de méthylène est capable de provoquer, après un long temps, des accidents mortels, par mise en circulation des anaphylotoxines, chez des animaux qui avaient résisté à une injection déchaînante de sérum de cheval. — J. Gautrelet (I) Bloor (W. R.). — (Jn fat absorption. II. Ahsorplion of fat-like sub- .•^lanri's nthrr tlian fats. (Journ. of biol. Chemistry, XV, 105-117.) [271 i) — — On fat absorption. III. Changes in fat during absorption. (Journ. of biol. Chemistry, XVI, 527-529.) [272 Boer (S. de). — Ueber das Eleh(r(nnyogramm derveralrinisierten Muskeln. iZeitschr. f. Biologie, LXI, 143-155. j [La variation électrique d'un muscle vératrinisé présente une élongation très rapide suivie d'une élongation plus brève. La courbe de la variation électrique concorde avec celle de la contraction du iiuiselo vératrinisé. Souvent la lenteur de la variation électrique est plus grande (jue la durée de la contraction correspondante. — M. Mendelssohn Bokorny (Th.). — Nochmals ûber Trennung von Leben und Gdrkraft. (Arch. f. d. ges. Physiol., CLII, 3G5-436.) [263 Bordet (J.) et Delange (L.). — Sur la nalurr du cylozyrne. Recherches sur 1(1 coagulation du sang. (Ann. Inst. Pasteur, XXVII, 341-358) [276 Boresch (K.). —Die Fàrbung von Cyanophyceen und Chlorophyceen in ihrer Abhdugighcit vom Slickstoffgehalt des Subsl7Yites. (Jahrb. f. wiss. Bot., LU, U.-.-18G, Ifig.) [305 Bose (J. C). — On diurnal variation of nioto-excilabiliti/ in Mimosa. (Ann. of Bot., XXVII, 759-770, 17 fig.) ' [207 Bouyoucos (G.). — Transpiration of Wheat Seedlings as affected by diffé- rent derisities of a complète nutrient solution in water, sand and soil cul- tures. (Beih. z. bot. Centralbl., Abt., XXIX, 1-20.) [314 Boysen-Jensen (P.). — Ueber dit; Leitung des phototropischen lieizes in XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. ?33 (1er Avenn Koleoptile. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 10, 550- 566, 6flg.) [338 Brockmann-Jerosch (H.). — Die Trichome der Blatlscheiden bei Gràsern. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 10, 590-594, p. XXII.) [272 a) Brown (T. Graham). — The phenome^ion of Narrosis progression in nuimmah. (Roy. Soc. Proceed., B. 586, 140.) [Étude des phéno- mènes de locomotion durant la narcose des animaux. — H. de Varigny b) Rhylhmic movement in the mammal. (IX^ Congrès intern. de Phy- siologie, Groningue, septembre 1913.) [296 Burge. — The iiniform raie of the destruction of pepsin by thejmssage of the direct electric current. (Am. .1. of Phys., XXXII, 41.) [L'activité digestive d'une solution de pepsine est diminuée par le passage du courant dans certaines conditions. — J. Gautrelet Burker, Jooss, Moll und Neumann. — Die physiologischen \Virkt(ngen des Hohenklimas. II. Die Wirkungen auf dos Bhit, geprïtft durch tàgliche Erylhrozytenzahlungen und tàgliche qualitative und quantitative Ilumo- glohinbestininiungen ira Blnte von vier Versuchspersonen wcthrend eines Monats. (Zeit. f. Biol., LXI, 379-516.) [313 a) Busacca (A.). — Sidla genesi del pigmenta cofroideo. (Riserche dal Laboratorio di Anatomia normale e pathologica délia R. Univ. di Roma, XVII, 15-29, 2 pi., Dec.) [302 b) Sulla fina struttura corroïda. (Ibid., 73-78, 1 pi.) [Ibid. a) Busquet (H.). — Arrêt diastolique des ventricules par fibrillation des oreillettes sur le cœur (r/faibli du lapin. (C. R. Soc. Biol., I, 83.) [1° Sur certains cœurs affaiblis de lapins, la fibrillation auriculaire d'origine électrique provoque l'arrêt des ventricules en diastole ; 2° le phénomène d'arrêt se produit encore après atropinisation de l'animal ; il est donc indépendant de toute excitation électrique d'un centre cardio-inhibiteur auriculaire. — J. Gautrelet' b) Modification sous Finfluence de la pilocarpine, de la. réaction ven- triculaire consécutive à la fibrillation des oreillettes chez le chien. (C. R. Soc. Biol, 11,287.) [322 Calmette (A.) et Guérin (C). — Nouvelles recherches expérimentales sur Ut vaccination des bovidés contre la tuberculose et sur le sort des Bacilles tuberculeux dans Vorganisme des vaccinés. (Ann. Inst. Pasteur, XXVIl, 162-170.) [332 Cameron (A. T.) and Brcwnlee (T. I.). — The effect of low températures on cold-blooded aninwls. (Quarterly Journ. of PhysioL, VII, 115-128.) [312 Camus (J.). — Arrêt de la polypnée jjar l'apomorphine. (C. R. Soc. Biol., 1, 399.) [L'apomorphine arrête aussi bien la polypnée centrale que la polypnée réflexe. — J. Gautrelet Cannon (W.) and Lyman (H.). — The depressor effect of adrénaline on ar- terial pressure. (Am. J. of PhysioL, XXXI, 376.) [322 Cannon ("W.) and Nice. — The effect of adrenal sécrétion in muscular fatigue. (Amer. J. of Phys., XXXII, 44.) [Si l'on enre- gistre la courbe de fatigue du muscle tibial chez le chat et que l'on pro- voque l'hypersécrétion surrénale par excitation du splanchnique gauche, 034 L"ANNÉE BIOLOGIQUE. on constate un relèvement de la courbe. Ce résultat est plutôt dû à une anuMioration circulatoire qu'à une action de l'adrénaline. — .T. Gaitrelet Carlson (A. J.). — ConlribxUions to the physiology of Ihe Slomach. IV. The influence of the contractions of the Empty Stomach in mnn in the vaso- motor centre. On the Hnte of Ihe heart beat, on the reflex excitabilily of the spinal cont. (Amer. Journ. of PhysioL, XXXI, 3I8-3-:27.) |La faim produit une hyperexcitabilité de l'axe gris ; le réflexe rotulien est exagéré, le rythme cardiaque s'accélère et l'on oh.'ïerve des oscillations vasomotrices synchrones avec les contractions musculaires provoquées par la vacuité de l'estomac. — M. Mendelssoiin n) Carnot (Paul) et Glénard (Roger). — De l'action du séné sur les mou- vements de l'intestin perfusé. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 120-122.) [296 b) De la perfusion intestinale chez l'animal vivant. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 328.) [296 Cayley (Dorothy M.). — .1 preliminary note on a new bncterial disease of l'isiDii salivinn. (Roy. Soc. Proceed., B. 586, 171.) [Description de la maladie et de l'agent de celle-ci, un bacille qu'on n'a pas encore réussi à cultiver. — H. de V.vrigny Chodat (R.) et Sch-weizer (K.). — Nouvelles recherches sur les ferments oxydants. VI. La ti/rosiiu/se est aussi une désamidase. (Arch. Se. phys. et nat., XXXV, 140-147.) [258 Choukevitch (J.). — Recherches .s-wr la flore microbienne du gros intestin des bovidés et des montons. (Ann. Inst. Pasteur, XXVII, 246-263, 307-322.) [Chez trois espèces, cheval, bœuf, mouton, possédant un tube gastro- inte.stinal dissemblable, on trouve une flore analogue, flore utile. Microbes du groupe B. Bodella, à spores terminales, comme B. tetani. — G. Thiry Clarck (O. L.). — (jebernegativen Phototropismusbei Avena sativa. (Zeitschr. f. Bot., 737-770.) [340 . rt) Combes (R.), — Passage d'un pigment anthocyanique extrait des feuilles rouges d'automne an piqment jaune contemi dans les feuilles vertes de la même plante. (C. R. Ac! Se, CLVII, 1454-1456.) [Ce passage peut être obtenu en dehors de l'organisme, par oxydation du pigment rouge. — M. Gard b) Untersuchungeniiberdenchemischen Prozess der Bildung der Antho- kyanpigmente. (Ber. derdeutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 10, 570-578.) [303 Cook and Pembrey (M. S.). — Observations on the effects of muscular exer- cise upon hian. (.Journ. of Physiology, XLV, 429-446.) [La marche apporte des modifications importantes à l'organisme de l'homme au point de vue de la respiration. L'air alvéolaire est modifié par l'exercice. La période dysjinéique, passagère au début d'une course, est occasionnée parl'augmen- tation de la quantité d'acide carbonique dans l'air alvéolaire. La ventila- tion ultérieure plus adéquate à l'effort fait disparaître bien vite la sensa- tion dyspnéique, même si la course est poursuivie. — M. Mendelssohn Cramer ("W.) and Krause (R. G.). — Carbohydrate metaboUsm in Us rela- tion to the Thyroïd Gland. The effecl of thyro'id feeding on the glycogen content of the liver and on the nitrogen distribution in the urine. (Roy. Soc. Proceed., B. 591, 550.) [284 Cserna St.) uiid Kelemen (G.). — Grosse der Arbeil kranker Niere. (Bio- cheui. Zeitschr., LUI, 41-C)9.) [292 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE, 235 Cushing (Harvey). — The piluitary bodij and ils desorders. (Philadelpliia, Lippincott et C", 341 pp., 319 fig.) [285 a) Dangeard (P. A.). — Nouvelles observations sur rassimilalion chlorophi/l- licnne et réponse à quelques critiques récentes. (Bull. Soc. bot. de France, 4e série, XIII, 166-175.) [269 b) Sur l'action de la radiation dans un mélange de substances coloran- tes. {C. R. Ac. Se, CLVl,l8U-lS4ô.) [309 Degener (Lyda May). — The effect of thijroid extirpation on tlie hi/po- physis cerebriinthe 7-abùit. (Quarterly Joiirn. of Physiol., VI, I1I-I18.) [282 Delaiinay (H.). — Recherches sur les échanges azotés des invertébrés. (Arch. internat, de Physiol., XIII, 126-166.) [263 a) Demoor (Jean). — Le mécanisme intime de la sécrétion salivaire. (Arch. intern. de Physiologie, XIII, 187-207.) [279 b) A propos du mécanisme iitlime de la sécrétion. (Bull. Ac. Roy. Méd. Belgique, 1-8.) [279 Denis ÇW.). — Metaholism Studies on cold-blooded animais. II. The blood and urine of fish. (Journ. of biol. Chemistry, XVI, 389-393.) [264 Desgrez et Dorléans. — Influence du groupement aminé sur la pression artérielle. (G. R. Ac. Sc.,CLVI, 823.) [Une dose minime de substance ami- née provoque Thypotension, une dose forte l'hypertension. — J. Gautrelet Dhéré (Ch.). — Sur la diversité des hémocijanines suivant leur provenance zoologique. (C. R. Ac. Se, CLVII, 309.) [302 Dhéré et Burdel. — Sur l'absorption des rayons visibles par les oxyhémo- cyanines. (G. R. Ac. Se, GLVII, 553.) ' [303 Dhéré et Ryncki. — Sur V absorption des rayons visibles et ultra-violets par les pigments carotinoïdes. (C. R. Ac. Se, CLVII, 501.) [303 Dienes (L.). — Beitràge zur Kenntnis des Stoffwechsels in der Schwanger- schdfl und der Lactation. (Biochem. Zeitschr., LV, 124-134.) [265 Doposcheg-Uhlar (J.). — Studlen zur Verlaubung und Verknollung von Sjirossanlagen bei Wasserkultur. (Flora, CVI, 216-235.) [316 a) Doyen et Sarvonat. — Passage d'une nucléo-protéide anticoagulante dans le sang. (G. R. Soc. Biol., I, 78.) [276 b) — — Propriétés anticoagulantes de V acide nucléinique extrait des globules du sang des oiseaux. (G. R. Soc. Biol., I, 312. j [Ibid. c) — — Action anticoagulante de l'hématogène. (G. R. Soc. Biol., I, 368.) [Ibid. d) — — Action comparée des divo's phosphates sur la coagulation du sang. (G. R. Soc. Biol., I, 460, 560.) [277 e) — — Action du nucléinate de soude sur la glycolyse. (G. R. Soc. Biol., I, 569.) [Ibid. /) ~ — Action comparée du nucléinate de soude sur la coagulation du sang et la coagulation du lait. (G. R. Soc. Biol., I, 765.) [Ibid. g) Pouvoir glycolytique du sang prélevé pendant l'intoxication provo- quée par les peptones. (G. R. Soc. Biol., I, 779.) [Ibid. -;;,•, L-A-NNL:E lUOLOGlQUE. A Doyon et Sarvonat. — Sucléinate de soude et pouvoir coagulant du sérum. iC. K. Soc.Biol., I, 872.) [Ibid. ,•) Arlion de divers co)-ps sur le pouvoir coagulant du sérum. (C. R. Soc. Biol., I, i:W2.) [Ibid. /) _. „ Action de diverses anlithrorabines sur le pouvoir anticoagulant du sérum. (C. R. Soc. Biol., 1, 1305.) [Ibid. Drdge iK.). — Uber Verdnderungen in der chemisclien Konstitution des fierkiirjtcrs nacli Extirpation der MHz, der Hoden und des Schilddriisen- apparatcs. (Arch. f. d. ges. Physiol., CLII, 437-477.) [280 a) Dubois (Raphaël). — Sur la nature et le développement de l'organe lumineux du Lauipyre noctiluque. (C. R. Ac. Se, CLVI, 730-732.) [209 /,) Sur le traitement delà tuberculose par les microorganismes marins. (C. R. Ac. Se, CLVI, OU.) [A propos du travail du D'" Friedmann sur la liuérison de la tuberculose par des bacilles de la Tortue de mer, rapi)elie ses jjfopres expériences, déjà anciennes, sur un Micrococcus du sac perîier de Pinna et annonce de nouvelles expériences. — I\I. Goldsmith Dubois (Ch.) ot Boulet (L.). — Action des extraits de prostate sur les cir- culations cérébrale et rénale. (C. R. Soc. Biol., I, 811.) [327 Durig (A.) und Grau (A.). — Der Energieumsatz bei der Diathermie. (Bio- cluMu. Zeitschr., XLVIIl, 480-498.) [312 Dustin (A.). — Influence de l'alimentation sur le développement du thymus de liana fusca. (C. R. Ass., Anat. 15^ réunion, Lausanne) 1913., [281 Elias (H.) und Kolb (L.). — Ueber die Rolle der Saur e im Kohlenhydralstoff- imVfse/. (Biochem. Zeitschr., LU, 331-362.) [321 Elsas (Bernhard). — Der Einfluss der Nahrungszufuhr uf den Gaswechsel des fûdlbliilers. (Zeit. f. Biol., LXII, 1-31.) [2o7 Enriques (Paolo) e Zweibaum (Jules). — Sul pigmento nel systema nervose degli Invertebrati e le suo modificazioni sperimentali. (Bios, 1, fasc. I, 21-30.) [308 Etienne. — finlersyslole du cœur humain normal. (C. R. Soc. Biol., 1,44.) [L'intersystole n'est pas accidentelle, mais physiologique, chez l'homme. — J. Gautrelet Ewald (Wolg. F.). — Ist die Lehre vom tierischen Phototropismus wider- Icyi? (Archiv f. Entw.-Mech., XXXVll, 4« cahier, 581-598.) [336 a) Faber (F. C. von). — Biophytum apodiscias, eine neue sensitive Pflanze aus .fava. (Ber. der deutsch. bot. Geseilsch., XXXI, 6, 282-284.) [207 1^} Ueber Transpiration und osmotischen Druck bei den Mangroven. (Ber. der deutscli. bot. Geseilsch., XXXI, 6, 277-281.) [254 '') Ueber die Organisation und Entivickelung der irisierenden Kôrpers drr riorideen. (Zeits. f. Bot., 801-820.) [307 a} Fedeli. — Autolyse des tissus d'animaux nèphrectomisès. (Journ. Phys. Path. gén.) ' [264 '') De la respiration du sang et des tissus chez les animaux nèphrecto- misès. (Ibid., 276.) [Tout d'abord, l'oxygène du sang augmente et la production de GO- diminue : puis, quand les symptômes d'intoxica- tion sont aggravés, roxygène diminue et CO'^ augmente. — J. Gautrelet XIV. — PHYSIOLOGJE GENERALE. 237 Fessier (K.). — Untersuc/uingen an Buchweizenschcden. (Zeitschrift fur physiol. Chemie, LXXXV, 148-155.) [315 a) Fredericq ^H.). — Sur les modifications des nerfs accélérateurs du cœur et les modifications qu'elles éprouvent sous Vinfluence des divers agents thérapeutiques. (Arch. int. Physiol., XIII, 125.) [27.3 b) — — Résistance comparée des nerfs et des muscles de grenouille à la com- pression mécanique. (Arch. internat, de Physiologie, XIII, 311-316.) [Voir ch. XIX, I« c) — — Sur la nature myogène ou neurogène de la conduction entre les oreillettes et le ventricule chez le lézard et la tortue. (Arch. internat, de Physiologie, XIII, 427-431.) [272 a) Fredericq (Léon). — L'onde de contraction systolique des oreillettes du civur du cliien. (Arcli. internat, de Physiologie, XIII, 250-254.) [273 b) — — Sur la régulation de la température chez- la animaux à sang chaud. (Arch. internat, de Physiologie, XllI, 353-358.) [298 Freund (H.). — l'eber die Bedeulung der vagi f tir die Warmeregulation. (Arch. f. experiment. Pathologie iind Pliarmakol., LXXIl, 295-303.) [Les animaux qui ont subi la double section des vagues au-dessous du diaphragme de- viennent incapables de toute régulation thermique; ils sont presque dans le même état que si on leur avait sectionné la moelle cervicale. L'auteur conclut qu'il existe une relation entre les voies nerveuses de la régulation thermique, et l'innervation des organes abdominaux. — M. Mendelssohn Frisch (Karl v.) und Kupelwieser (Hans). — Ueber den Einflxiss der LiclUfarbe auf die photolaktischen Heaklionen niederer Krebsc. (Biol. Cen- tralbl., XXXlil, 517-552, 3 pi.) [339 Frouin (A.). — Action inliibitrice de la bile sur Vactivalion du suc pancréa- tiquepar les sels de calcium. (C. R. Soc. Biol., 1, 1405.) [Dans les conditions habituelles de la digestion, les sels de chaux ne peuvent donc remplacer le suc intestinal que s'il y a déficience de la sécrétion biliaire. — J. Gautrelet a) Garrelon (L.), Langlois (J, P.) et Poy (G.). — La polypnée thermique. Pneumogastriques . Adrénaline. (Journ. Phys. Path. gén., 564.) [256 b) Pneumogastriques et polypnées. (C. R. Soc. Biol., I, 547.) [256 Gautier (Cl.l. — Glucosurie chez la grenouille par lapilocarpine. Impor- tance de la voie d'introduction du poison. (C. R. Soc. Biol., II, 691.) [Pour obtenir la glycosurie d'ailleurs brève, il faut injecter l'alcaloïde dans le foie. — J. Gautrelet a) Gautrelet (J.) et Briault (P.). — Influence de l'adrénaline sur l'anes- thésie par le chloralose. (C. H. Soc. Biol., 11, 40.) [322 b) Contribution à Vétude des phénomènes circulatoires dans l'ana- phylaxie adrénalique. (C. R. Soc. Biol., II, 105.) [322 c) — De l'obtention à l'aide de la thionine de réactions cardio-vascu- laires caractéristiques d'une injeciion antérieure d'adrénaline. (C. R. Soc. Biol., II, 206.) [322 Gavin ("W.). — On the e/fecis of administration of extracts of pituitary bodi/ and corpus luteum to milck cows. (Quarterly Journ. of Physiol., VI, 13-16.) [328 o^^ L'ANNKE BIOLOGIQUE. r^oxrrtn ,T \ - neilnioe :ur J>/n/.56-yr>8.) ' [323 Gross (A.). — The réactions of Arthropods to monochromatic lights of equal inleiisilies. (Journal of experim. Zool., XIV, n° 4, 468-514.) [340 Grynfeltt (E.) et Euzière (J.). — Note sur la structure de l'èpithélium des toiles choroidiennes et Texcrétion du liquide céphalo-rachidieu chez le Scgl- liiini. (('. R. Soc. Anat., 15'" réunion, Lausanne.) [288 Guillemard et Régnier. — Recherches sur les variations de la p7'ession iirtrrielle en haute montagne. (C. R. Soc. Biol., II, 342.) [Les tensions maxima et minima ne présentèrent aucune variation caracléristique au cours d'une ascension de 4.810 mètres. — J. Gautrelet a) Guilliermond (A.). — Sur la signification du chromatophore des algues. (<:. l;. Soc. Biol., L.XXV, 85-87.) [Chez les Algues, où il n'existe qu'un seul chromato- lihore (Spirogyres, Mésocarpes, Cladophores, Desmidiés), ce dernier ])a- rriît :-\v(. l'homologue du chondriome des cellules ordinaires [I]. — M. Gard XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 239 b) Guilliermond (A.). — Sur la formation de Vanlhocyane au sein des mitochondries [I]. (C. R. Ac. Se, CLVI, 1924-19-26.) [304 c) Quelques remarques nouvelles sur la formation des pigments anllio- cyaniques au sein des mitochondries. A propos d'une note récente de M. Pensa [I]. (C. R. Soc. BioL, LXXV, 478-481.) [304 Gunn (James A.). — The antagonism betiveen adrenine and chlorofonn, chloral, etc., on the heart; and the induction of rhythmic contractions in the quiescent heart by adrenine. (Quarteiiy Journ. of Physiol., VII, 75-85.) [321 Gunn (J. A.) et Chavasse (F. B.). — The action of adrenine onveins. (Roy. Soc. Proceed., B. 58<>, 192.) [Étude sur la physiologie des vaisseaux veineux; l'adrénaline en provoque la contractilité. — H. de Varignv Hammond (John). — The effect of pituitary extract on the sécrétion ofmilk. (Quarterly Journ. of Physiol., VI, 311-338.) [328 Hanr.emann (K.j. — Zur Kenntnis des Einflusses des Grosshirns auf den Stoff- iind Ejiergieumsat:-. (Biochem. Zeitschr., LUI, 80-100.) [285 Hanschmidt (E.). — Zur Wirkung der Lecithine bei Vergiftungen der hnheren Tiere. (Biochem. Zeitschr., LI, 171-193.) [320 Hari (P.). — Weiterer Beitrag zur Kenntnis der Wirkung der Kohlen- hydrale auf den Energieumsatz. (Biochem. Zeitschr., LUI, 116140.) [320 Harvey (E. M.). — The castor bean plant and laboratory air. (Bot. Gazette, LVI, 439-442.) [Le Ri- cin est très sensible aux moindres traces d'éthjdène et peut servir à déce- ler ce gaz dans l'atmosphère des laboratoires et des serres. — P. Guerin a) Hauman-Merck -(L.). — Contribution à V élude des altérations micro- biennes des organes charnus des plantes. (Ann. Inst. Pasteur, XVII, 501- 523.) [.334 b) Sur un cas de géotropisme hydrocarpique chez Pontederia rotnndi- folia. (Recueil de l'Inst. bot. Léo Errera, IX, 28-32, 1 fig.) [343 Ha-wkins (L. A.). — The effect of certain chlorides singly and conibined in pairs on the activity of malt diastase. (Bot. Gazette, LV, 265-285.) [316 a.) Hédon. — Le sang veineux pancréatique possède-t-il une propriété anti- diabétique. (G. R. Soc. BioL, I, 238.) [289 b) Sur la sécrétion interne du pancréas et la pathogénèse du diabète -pancréatique. 1 et II. (Arch. int. Physiologie, Xlll, 4 et 255.) [288 Heitzenrœder (Cari). — Ueber das Verhalten des Ilundes gegen einige liiechstoffe. (Zeit. f. BioL, LXll, 491-507.) [324 a) Henderson (J.) and Baringer (T.). — The Conditions determining the volume of the arterial blood stream. (Am. J. of Phys., XXXI, 288.) [274 b) The relation of venous pressure to cardiac efficiency. (Am. J. of Phys., XXXI, 352.) [Ibid. c) The influence of respiration upon the velocity of the blood stream. (Am. Journ. of Physiol., XXXI, 399.) [Ibid. Herring (P. T.). — Further observations upon the comparative anatomy and physiology of the pituitary body. (Quarterly Journ. of Physiol., VÏ, 73-108.) ' [287 240 i;.\NM';n: biologique. //i Hill (A. V.). — Tlic ab&olnle incrhanicdl ef/icioiri/ of t/ie conlmrlion of an hnlnU'd mu.^cle. (Journ. of Physiology, XLVI, 460-48-J.) [294 l,, _ r/if hrnt-productiou of muscles. (IX« Congrès intern. de Physiologie, Groningue, septembre 1913.) [298 Hirz lOtto) — Ceber tien Eiji/luss. des Phosphors ouf den respiratorischen Slo/rwechsel. (Zeit. f. BioL, LX, 189-310.) [317 Hofniann (F. B.i. — Zur Théorie der Muskelhonlraklion itnd der Mnskel- ■ilnrre il V Congrès intern. de Pliysiologie, Groningue, septembre 1913.) [293 Hoffmann (P.). — Ueber die Leilungsgeschwindigkeit der Eri^egung iin nitenieslreiflen Muskel bei Konlraktion und Rnhe. (Zeitschr. f. Biologie, LIX," 1-17.) [294 Homans (J.). — T/tr reUilion of Ihe islels of Langerkans to Ihe jxmcreatic aciiii loiiler varions conditions of srcretary activity. (Rov. Soc. Proceed., B. ;.S5, 73.) [290 Hoskins and Clayton Me Peek. — Is t/ie Pressor effecl of Pituilrin duc lo adrenal stimulation. (Am. J. of Phys., 241.) [Les auteurs ne croient pas que l'action de la pituitrine sur la tension soit liée à la sécrétion surrénale. — J. Gautrelet Hoyt (W.). — Somc tonic and àntitoxic effccts in cultures of Spiroggrie Chlorophyllbànder und Verzweigung' derselben bei Spirogyra Nawaschini{sp. nov.). (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 1, jô-:)9, pi. m.) [306 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 241 «) Keeble (Fred), Armstrong (E. F.) andJones (N. "W".). — The formation of the anthoryan pigments of plants. IV. The Chromogens. (Hoy. Soc. Pro- ceed., B. 588, 309.) [Ensemble de consi- dérations sur l'extraction des pigments à anthocyane. — H. de Varigny 6) The formation of the anthocyan pigments of plants. VI. (Roy. Soc. Proceed., B. 593, 113.) [305 Kiesel (A.). — Changements morphologiques de l'Aupergillus niger en pré- sence de divers acides et sels acides, (Ann. Inst. Pasteur, XXVll, 481-489.) [... — G. TUIRY King (C. E.) and Stoland (O. O.). — The effect of Pituitary extract upon rénal acfivitg. (Am. J. of PhysioL, XXXIl, 405.) [Après injection d'extrait pituitaire, on observe une augmentation de la diurèse ; celle- ci est due non seulement à l'augmentation de pression sanguine et à la vaso-dilatation rénale, mais à une action réflexe locale. — J. Gautrelet Kisch (Bruno). — Untersuchungen i'iber Narkose. (Zeit. f. Biol., LX, 399- 456.) [319 Kleinert (Fritz). — Ueber den Einfluss einseitiger Mast auf die Znsammen- setzunq des Korpers und auf den res2nrator isclien Stoffwechsel bei spdterem Hungern. (Zeit. f. Biol., LXl, 342-372.) [265 Knight (L. I.) and Crocker ("Wm.). — Toxiciiy of smoke. (Bot. Gazette, LV, 337-371, 4 fig.) [La fu- mée de tabac est très toxique pour la jeune plante épicotyléedu Lathyrns odoratus. La planiule est particulièrement sensible à l'action de l'éthy- lène. Les faits exposés dans ce travail montrent le danger de l'emploi de de la fumée de tabac comme insecticide dans les serres. — P. Guérin Kollmann (Em.). — Les leucocytes du Caméléon. (Journ. Anat. PhysioL, XLIX, 408-420, 1 pi.) [278 Kcstytsche-w (S.). — Ueber das Wesen der anaeroben Atmung verschiede- ner Samenpflanzen. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 3, 125-128.) [260 KostytscheTAT (S.), Brilliant ("W.) undScheloumoff (A.). — Ueber die At- mung lebender und geloteter Weizenkeime. (Ber. der deutsch. bot. Gesell- sch., XXXI, 8, 432-441.) [261 Kostytschew (S.) und Scheloumoff (A.). — Ueber alkoolbUdung durch Weizenkeime. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 8, 422-431.) [261 Krause (R. A.). — On âge and metabolism and on the signifiraacc of the excrétion of crealinc. (Quarterly Journ. of PhysioL, VII, 87-101.) [292 Kra-wko-w (P.). — Ueber die Wirkung von Giften auf die Gefiisse isolierter Fisch-Kiemen. {krch. f. d. ges. PhysioL, CLl, 583-603.) [330 Kunkel (O.). - The influence ofstarch, peptone, and sugars on the toxicity of vai-ious nitrates lo Monilia sitophila (Mont.) Sacc. (Bull. Torrey bot. Club, XL, 625-639.) . [313 Lafon. — Sur le passage de la sécrétion interne du pancréas du fœtus à la mère. (C. R. Soc. BioL, II, 266.) [290 Landsberg (M.). — Studien zur Lehre von der Blutgerinnung. (Biochem. Zeitschr., L, 245-273.) [276 l'année BIOLO(UQUE,19l3. XVIll. 16 242 I/ANNÉE niOLOGIQUE. Langlois (J. P.)- — '-^"'" ''' dim'e île la circulation pulmonaire. (IX^ Con- grès inteni. do Physiologie, Groningue, septembre 1013.) [274 Lapeyre. — A'' fonrlion rénale après décapsulai ion du rein. (Journ. Phys. l'atli. ixt^n.. 241.) [292 a) Lassabliére ^P.) et Richet (G.). — De l'immunité leucocxjtaire . (C. R. Soc. Biol., 1, 7-10 et 776.) [278 /,) j)e limmunilé leucocytaire générale. (G. R. Soc. Biol., I, 1167.) [Ibid. Laurent (J.K — Du rôle de la gli/cérine dans les anomalies de structure qu'elle jn-oro'/iie chez le Pismn satirum L. (Bull. Soc. bot. de France, 4*^ sé- rie. XllI, .')'.i-.'-()01.i [316 Lawro-w D. M.). — Zur Fraye i'ther die Beeinflussung der Wirkung von Mcdikamentrn durch Lecilhine. (Biochem. Zeitschr., LIV, 16-27.) [320 Leclerc du Sablon. — Sur Ic.^ causes du dégagement et de la rétention de vapeur d'eau par les jjlanles. (Rev. gén. de Bot.. XXV, 49-83, 104-122.) [279 Lehmann (E. P.). — O71 Ihe rate of absorption of cholesteral from tho digestive tract of rabbils. (Journ. of biol. Chemistry, XVI, 495-503.) [271 Lehmann (E.) und Ottenwàlder (A.). — Ueber katahjtische Wirkung dos Lirlili'igkeilcn. (Flora, CV, 246-263, ,,1. I\, [317 Schryver (S. B.). — Some invcsiigalions on t/ic jihcnomenfi of «. Clôt » for- nifilioii. (Roy. Soc. Proceed., B. 590, 460.) [La formation (lu caillot dii lait dépend de la présence de 4 substances : des substances inliibitrices simples, des colloïdes, du ferment et du calcium. Mais les rajtports de ces substances entre elles ne sont pas clairs. — H. de Varigny Schulow (Iw.). — Vcrsiic/te mil slerilcn KuUurcn der hôhorcr Pflanzen. iber. der deut.sch. bot. Gesellsch, XXXI, 3, 97-121, 2 fig.) [334 (I) Sécerov (Slavko). — Noliz-i-n illior den Farbenwechscl von Nemachiliis hnrbaliila L. (Zool. Anz., XLII, n° 6, 273-276.) [302 i) Uebcr einigc Farbenivcc/isclfragcn. (Biol. Centralbl., 473-487.) [302 Sellei fJosefi. — Die U irhung der Forbslojfe in Verbiudung milGiflen iind ArzneiiiiiUrhi. (Biocliem. Zeitschr., XLIX, 466-479.) [331 ShawfT.^. — Digestion in the ChicL (Am. J. of PhysioL, XXXI, 439.) [264 Shull (Charles A.). — Semi'permeability of seed coats. (Bot. Gazette, LVI, 169199, 9 fig.) [253 Simpson (Sutherland). — Age as a faclor in the effects whicli follow tliyroi- declomi/ and t/u/ro-paralhijroideclonn/ in the S/ieep. (Quarterly Journ. of Physioi., VI, J 19-145.) ' " [283 Sollmann (Torold) and Pilcher (J.). — The effects of aortic Compression on tlie Circulai iou. (America J. of PhysioL, XXXI, 193.) [274 Stanley Kent (A. F.). — Neuro-muscnlar Slruclures in the Heart. (Roy. Soc. Proceed., B. 594, 198.) [Description d'un mécanisme local de communication, de corrélation, d'un arc réflexe local, qui, d'ailleurs, ne fonctionne peut-être qu'occasionnellement, quand le fais- ceau musculaire auriculo-ventriculaire est hors d'état. — H. de Varigny Steinmann (Paul). — Ueber Bheotaxis bei Tieren des fliessenden Wassers. (Verhandl. Naturf. Gesellsch. Basil., XXIV ; 23 pp., 3 fig.) [344 Stepp ("Wilhelm). — Ueber dus Verhalten der lebensivichtigen Stoffe zu den Lipoidexlraktionsmitteln. (Zeitschr. f. BioL, LXII, 405-417.) [321 Stepp (Wilhelm) und Schlagint-weit (Er-win). — Notizenzur Exlrahier- barkeit des Sekretins und zur Pankreassekretion. (Zeit. f. BioL, LXII, 202- 207.) [289 Stickel (Max). — Experimentelle TJntersuchungen ïiber den Einfluss der JJriisen mit innerer Sekretion au f die Uterustàtigkeit. I : Ovarium. (Archiv fiir PhysioL, 259-311.) [280 Stoklasa (J.). — De l'influence de l'uranium et du plomb sur la végétation, (G. R. Ac. Se, CLVI, 153-155.) [Sous forme de nitrates et en très petite proportion augmentent sensiblement la pi^oduction végétale. — M. Gakd Stuber (B.). — i'eber Ulullipoide und Pfiagocgtose. (Biochem. Zeitschr., Ll 211-224.) [345 ^) Leber ùlutlipoide und Phagocytose. (Biochem. Zeitschr., LUI, 493- 501.) XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 251 Terroine (E.). — Sur le rôle du suc pancréatique dans la di(jeslioii et l'ab- sorption des graisses. (Journ. Pliys. Path. gén., 1124.) [290 Terroine (G.) et Weill (J.). — Sur le rôle du suc pancréatique dans la diges- tion et l'absorption des graisses. (Journ. Phys. Path. gén., 1148.) [290 Tobler (F.). — Zur Physiologie des Milclisafles einigcr Kautscliukpflanzen. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 10, 617-620.) [292 Trôndle. — Ueber die geolropische Reaklionszeit. (Ber. derdeutscli. bot. Ge- selLscli., XXXI, 8, 413-421.) [343 Tschugunoff (N.). — L eber die Verànderung des Auges bei Leptodora Kind- tii [Focke) unter dem Einfluss von Nalirungentzielmng . (BioL Centralbl., XXXIII, 351-361, 7 flg.) [266 Tullio (P.). — Contributions à la connaissance des rapports entre les excita- tions sensorielles et les mouvements réflexes. (Arch. ital. de Biologie, LV, 377-392.) [Il résulte des recherches de l'auteur faites chez l'homme malade que les ondes lumineuses et les ondes sonores modifient l'irritabilité et la tonicité musculaire. Ces modifications repré- senteraient un vestige des réactions réflexes provoquées, chez les animaux inférieurs, par des excitations sensorielles [XVII, 3]. — M. Mendelssohn Ubisch (G.). — Stérile Mooskulturoi. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 9, 543-552, 10 fig.) [334 Unzeitig (H.). — Veber die Wirkung der Rôntgenstrahlen aufdie Bursa Fa- bricii und einige andere Organe junger llûlmer. (Arch. mikr. Anat., LXXXIl, H. 4, 380-407, 2 fig., 1 pi.) [325 Urbinati (Rosa). — LHnfluenza di alcune soluzioni saline sulla riprodu- zione degli entomosirachi. (Bios, I, fasc. 2-3, 191-275, tables.) [324 a) Ursprung (A.). — Zur Démonstration der Flussigkeits-Kohàsion. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 8, 388-400, 1 fig.) [L'auteur applique, à un dispositif approprié, le principe de son appareil montrant la cobésion des liquides. — Henki Micijeels b) Ueber das excentrische Dickenwachstum an Wurzelkrilmmungenund u.ber die Erkldrungsversuche des exzentrischen Dickenwachstum. (Beih. z. bot. Centralbl., XXIX, Abt. 1, 159-218.) [344 Verworn (Max) — La question de l'o.vggène de réserve dans la substance vivante, (hevue gén. des Sciences, XXIV, 270-272.) [254 Verzar (F.). — Die Gi^ôsse der Milzarbeit. (Biochem. Zeitschr., LIII^ 69-80.) [281 Viale. — Elimination du chlorure sodique au moyen de la sueur dans la fatigue. (Arch. A. BioL, LIX, 269.) [La quantité de sueur sécrétée par le front dans l'unité de temps suit une courbe d'allure parabolique ; elle dépend et du travail et de la tempé- rature extérieure. La concentration de NaCI varie dans un sens constant; elle suit une courbe à ordonnées toujours croissantes. — J. Gautrelet Viehœver (Arno). — BotaniscJie l'nlersuchung harnstoff^spaltender Bak- terien mil besonderer Berïicksichligung der speziesdiagnoslischverwertbaren Meikmale und des Vermôgens der Harnstoff'spaltung . (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 6, 285-289.) [333 a) Vlès (Fred). — Suri' absorption des rayons visibles jmr le sant/ de Poulpe. (C. R. Ac. Se, CLVII, 802.) ' [277 Zyi I;a.\M':E im)LUGIQL'E. // Vlès ^Fred). - uoscivation sur Ui locomotion d'Otina Otis. llemarquea SU) la /iro'/ifssioii des Gasiciopodes. (Bull. Soc. Zool. France, 240-250.) p'.lô Vogel ( R. von !. — Zur Topogrnpliie und Entivic/dwif/sgescfiicfile der Lcuchl- urtjanc von Lampi/ris nocliluca. (Zool. Anz.. XLl, no?, 11 févr.1 [299 Voltz i"W.)iin(l Paechtner (J.). — .Ueber den AI/;oholr/ehalt der Milch nnch Zufu/ir irrr/isfin der Alkoholmenrien und unter dem Einfluss der Gemo/i- fwng. (Biocliem. Zeitschr., LU, 73-06.) [322 VoukCV.). — A'ochmah zur Frof/e nnc/i den Liclitsjiint'sorgancn der Lauli- hlûllcr. (Zeitschr. fiir allg. Phy.sioloîie, Saminelret'erat, (55-68.)' I Réfutation de certaines objections formulées par ll.\i!i:iiL\M)T, à la .suite d'une étude critique de V. sur la question des organes de perception de la lumière chez les feuilles. — P. Jaccard Vries (Marie S. de). — Die geolntpische Empfindlichheit des Seger/tafers bei extrcmen Tempera lur en. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch.,XXXI,5, 233- 237, 3 fi.ir. ) [342 "Wallengren Hans). — Phj/Kidlogisr/i-bioldgisc/ie Shidicn iiber die Atmung bei dm Arl/iro/ioden. (Arb. Zool. Inst. Wien, Lunds Univ. Arsskrift, IX, 30 pj)., diaiirammes.) [255 "Waller (A. D.). — The varions inclinations of ihe electrieal axis ofl/ie IIu- man hearl. I. The normal lu-ort. (Roy. Soc. Proceed, B. 590, 507.) [Etude curieuse sur les manifestations électriques du cœur. — H. de Varigny u) "Wehmer (C). — Selbstvergiflung in Penicillium-KuUuren ois Folge der Stir/isio/l-Erniihrunr/. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 4, 210-225, 3fig.) [270 b) — — Uebergang àlteren Vegelationen von Aspergilhis fumigatus in « liic- senzellen » unter Wirkung anqehaufter Sàure. (Ber. der deutsch. bot. Ge- sellsch., XXXI, 5, 257-267, 7 fig.) [315 "Weill (O.). — Bilige'nie hépatique. (Arch. internat, de Physiologie, Xlll, 166 187.) [309 "Weill iP.j. — Uf'bcr die Bilduny von Len/wzylen in den mensv/ilichen und lierischen lliymus des erwachsenen Organismns. XI. Fortsetzung der « Stu- dien iiber das BInl etc. » von Franz Weideiireirh. (Arch. mikr. Anat., LXXXllI, r6pp.,2pl.) [279 "Widmark(M. P. E.).— Ueber die Wasserstromungen in dem Gastrovascular- apparat von Atrrelia aurita. (Zeitschr. f. allg. Physiologie, XV, 33-48.) [Chez cette Méduse, la narcose éthérée qui abolit les contractions musculaires est sans influence sur les mouvements de cils qui sont le moteur principal de la circulation aqueuse. — M. Mendelssomn 'Wiliberg (M. A.). — Die natilrliche Resistenz der Igeleinigen Giften gegen- i'ber. (Biochem. Zeitschr., XLVII, 157-175.) ' [3;U WillstâtteriR.) und Everest (E.). — /. Ueber den Farbsloff der Kornblwne. iLiebig's Annalen der Chemie, Bd. 401, 189-232.) [.304 Willstâtter (R.i, Fischer fM.) und Forsen (L.). — Ueber den Abban der bridi-u Chlonijdigll-Koniponenlen durch Alkalien. (Liebig's Annalen der Chemie, Bd. 400, 147-181.) [;}Oti Willstâtter (R.j und Fischer (M.j. — AA7//. Die Stamsubstanzen der XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 253 PJiilUino und Porphiirine. (Liebig's Annalen cler Chemie, Bd. 400, 189-194.) [309 "Willstâtter (R.) und Forsén (L.). —XXI. Einfuhrung der Magnesiums in die Derivalc des ChlorophijUs. (Liebig's Annalen der Chemie, Bd. 396- 180-193.) [30G ■Wilschke (A.). — Uehe)' die Verteiliing der phototropischen Sensibilitât in Gramineen-Keimiingen xmd deren Empfindlichkeit fiir Kontaktveize. (Sit- zungsber. der K. Akadeui. d. Wissenschaft Wien, CXXII, 65-111, 1 pi. et3fig.) [340 "W^ilson-Gree. — The behavior of Leeches vu'lk especial référence to ils mo- di(iabiUty. (Univers. California public, in Zool., XI, n» 11, 197-305.) [295 WinogradoAv ("W.). — Ueber dieunmitteJIjore Einwirkung hoher Tempera- turen auf das lier:. (Zeitsohr. f. Biol., LX, 1-28.) [311 ■Winterstein (H.). — Beitrdge zur Keuntniss der Narkose. Krilische IJeber- sic/it iJber die BerichUingen zwischen Xarkose und Sauersl<)//a())iuiig. (Bio- chem. Zeitschr., LI, 143-170.) [L'auteur con- clut que la narcose ne peut s'expliquer par un simple arrêt des oxyda- tions cellulaires, comme l'admettent Verwûrn, Burker et leurs élèves. Les animaux (vers intestinaux), qui ont une vie presque exclusivement anaéro- bie, sont sensibles aux anesthésiques et peuvent être soumis à la narcose. L'arrêt des phénomènes d'oxydation dans la narcose ne constitue qu'une manifestation partielle de ses effets asphyxiques. — M. Mendelssohn "Wolff (J.). — Quelques propriétés nouvelles du catalyseur dit ) Faber iF. C. von). — Sur la Iranspiralion et la pression osmotique chez les Maiioroviccs. — Sciiimper et Karsten avaient attiré l'attention sur la structure xéropliytique des feuilles de ces plantes. Afin d'obtenir des don- nées œcolngiques concernant ce groupe végétal, l'auteur a effectué des re- cherches sur leur transpiration. Elles lui ont prouvé que cette fonction n'est pas minime et que, chez certaines espèces (Rhlzophora nmcronata, Avicennia allid, Sonneratia alhn, Bntguieracaryophylloldes), elle pouvait devenir im- portante tant à l'ombre qu'au soleil. Beaucoup de ces Mangroviées sont des arbres, avec couronne bien développée, dont la hauteur peut dépasser 8 mètres, vivant on des endroits où la température atteint souvent de 40" à 4ô" et pouvant être .soumis à l'action continue de la brise marine. On voit ainsi combien doit être grande la quantité d'eau nécessaire à ces végétaux, qui n'ont parfois à leur disposition que de l'eau salée, et combien leur pou- voir d'aspiration doit être élevé. L'auteur a mesuré la pression osmotique des cellules épidermiques des feuilles. Voici les résultats obtenus : Rhlzo- phora mucronala 72 atmosphères, 7?. conjugata'ÔS, Avicennia alba6S, A. offi- cinnlis 52, Sonneralia alba 04, Bruguiera (jymnorhizn 34, Ceriops Cdndol- leana '?>2, .Egiceras majus 29, Acanlhus ilicifolius 24 et Lumnilzera race- niosa 30. Ces chiffres sont beaucoup plus élevés que ceux que l'on obtient avec les plantes terrestres. Cette pression est d'ordinaire un peu plus forte que dans le mésophylle. Fitting avait signalé le contraire pour les plantes désertiques. La pression dans les racines est souvent moitié moindre que dans les feuilles. 11 n'est pas rare que l'eau s'évaporant dans le voisinage des iles de corail, la concentration du substrat augmente et que les raci- nes-échasses ainsi que la vase soient couvertes de sel cristallisé. Les acides de la vase obscure augmentent probablement la « sécheresse physiolo- gique » de l'habitat des Mangroviées. Au littoral, les Mangroviées subissent souvent l'action d'une brusque variation de concentration de milieu par suite d'arrivée de l'eau douce des grands fleuves. Pour supporter un chan- gement aussi rapide, elles possèdent à un haut degré le moyen de régler la pression osmotique. Celle-ci fort élevée est, chez beaucoup d'entre elles, obtenue par l'accumulation du sel. Chez d'autres, elle provient probable- ment de la présence de tanin. Ce n'est pas la transpiration qui détermine l'accumulation du sel comme le pensait Schimper, mais une particularité spécifique de la plante' ainsi que Fitting l'a signalé pour les plantes déser- tiques. — Henri Miciieels. {i) Respiration. Verworn (Max). — La question de l'oxygène de réserve dans la substance riraittr. — La question de l'existence d'une certaine quantité d'oxygène de réserve dans la matière vivante des organismes aérobies a été, à plusieurs reprises, l'objet de vives discussions au cours de ces dernières années. L'au- teur croit trouver la solution de cet important problème, dans l'étude exacte • l'v- variations du travail énergétique d'un système aérobie au moment du i' -ige soudain d'un milieu oxygéné à un milieu complètement dépourvu d'oxygène. Ainsi la niuelk- èpinirrc d'une grenouille dont le sang fut remplacé dans tout le système circulatoire ]»ar une solution saline isotonique complètement XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 255 débarrassée d'oxygène, réagit comme à l'état normal par un tétanos après injection de strychnine dans cette circulation artificielle. Ce n'est qu'au bout de trente à quarante-cinq minutes que l'excitation de la moelle de la gre- nouille à circulation artificielle s'éteint complètement grâce à l'épuisement de son oxygène de réserve, tandis que la grenouille normale à l'aide de son oxy- gène peut toujours se rétablir de l'épuisement causé par les accès convulsifs. Des phénomènes analogues s'observent dans le nerf, dont l'excitabilité est une mesure très exacte de la quantité d'énergie déclanchée par un stimulus d'une intensité et d'une durée déterminées. Il résulte des recherches de l'auteur et de celles de ses élèves que dans les bonnes préparations neuro- musculaires, l'excitabilité se maintient à la hauteur primitive pendant une heure et demie à deux heures après exclusion de tout oxygène. Puis elle décroît progressivement, d'abord très lentement, ensuite de plus en plus vite. Un tel état de l'excitabilité après l'interruption complète de l'arrivée de l'oxygène ne pourrait s'expliquer que par l'existence d'oxygène en réserve dans la substance vivante. Il importe de remarquer que les expériences de l'auteur n'ont porté que sur un animal à sang froid. — M. Mendelssohn. Montuori (A.). — Les processus oxydatifs chez les animaux marins par rapport à la température. — L'auteur a déterminé les variations de la con- sommation d'oxygène chez les hétérothermes portés brusquement d'une température plus basse à une température plus élevée. Diverses espèces de poissons, crustacés, mollusques et vers ont été soumises aux expériences. Il résulte de ces recherches que sous l'influence de l'élévation de la tempé- rature de l'eau dans laquelle est placé l'animal, les processus d'oxydation augmentent d'abord et diminuent ensuite. Il n'existe donc pas une augmen- tation uniforme et constante de.-i échanges respiratoires, comme on le pré- tend généralement. Tous ces animaux aquatiques possèdent un mécanisme d'adaptation au milieu thermique. Ce mécanisme qui est pour ainsi dire un moyen de défense entre plus ou moins rapidement en activité lorsque la température du milieu varie. — M. Mendelssohn. "Wallengren (Hans). — Etudes physio-biologiques sur la respiration des arthropodes. I. La respiration des larves d\Eschna décapitées. — Matula avait constaté en 1911 que la fréquence des mouvements respiratoires des larves d\Eschna augmentait considérablement à la suite de la décapitation de l'in- secte. Au lieu de 15 à 18 mouvements respiratoires on en constatait 36 à 40 chez les larves opérées. Cette augmentation de la fréquence des mouve- ments respiratoires devait, selon Matula, se maintenir ainsi jusqu'à la mort de l'animal et il concluait que les ganglions céphaliques exercent normale- ment une influence inhibitrice sur les mouvements respiratoires. "W. a repris ces expériences et a constaté que le système normal reparaissait au bout d'un certain temps. Il faudrait en conclure, par conséquent, que Matula n'avait pas obsei'vé ses animaux suffisamment longtemps et que les mouve- ments respiratoires peuvent s'effectuer d'une façon normale en l'absence des ganglions céphaliques. L'augmentation du rythme respiratoire qu'on constate dans les premiers temps après la décapitation devrait être consi- dérée comme étant due à un choc opératoire. Le peu d'importance des gan- glions céphaliques pour la respiration est confirmé par le fait que l'action régulatrice que le degré d'aération de l'eau ambiante exerce sur les mouve- ments respiratoires se manifeste également chez les larves décapitées. Ce serait plutôt dans les premiers ganglions du thorax qu'il faut chercher, selon W., le centre respiratoire qui reçoit les excitations du milieu ambiant. 250 L'ANNEE BIOLOGIQUE. A]>rrs l'extirpation de ces ganglions la larve est. en effet, complètement indilTéronto aux variations quantitatives de l'oxygène contenu dans l'eau ambiante. — J. StroiiI. a) Garrelon i,L.), Langlois (J. P.) etPoy (G.). — La polypnée thermique. — Pnruinognsln'qucs. — Adrénaline. — Il résulte de ces recherches, qui viennent confirmer les expériences antérieures des auteurs, que la section des pneumogastriques chez un animal anesthésié en polypnée centrale pro- voque une accélération notable du rythme respiratoire coïncidant avec la suppression de l'action de ces nerfs. De ce fait les auteurs ont déduit une nouvelle preuve de la fonction régulatrice du pneumogastrique. Mais ils ont pu s'assurer que le rôle de ce nerf est différent dans la polypnée centrale et dans la polypnée réflexe. Il est toujours régulateur dans la polypnée cen- trale, qu'il y ait ou non conservation des réflexes et de l'activité psychique. Dans la polypnée réflexe, au contraire, et lorsque persiste l'activité psy- chique, la vâgotomie provoque toujours une diminution du rythme respira- toire qui, suivant l'état de l'animal, conserve le type polyjjnéique ou bien présente un ralentissement considérable avec augmentation de l'amplitude. Les auteurs pensent que cette action opposée du nerf pneumogastrique s'exerce non pas sur des centres différents, mais sur le même centre bulbaire pris au sens physiologique, fonctionnel et réagissant différemment suivant des conditions spécifiques qui modifient qualitativement son excitabilité. — M. Mendelssohn. /j) Garrelon (L.), Langlois (J. P.) et Poy (G.). — Pneumogastriques et polypiièes. — 1° Dans la polypnée centrale avec ousans anesthésié, la section des pneumogastriques entraîne une accélération intense du rythme respira- toire; 1?'^' dans la ])olypnéc réflexe, la section des pneumogastri(iues entraine une diminution dans le rytlnne respiratoire, diminution qui varie dans les limites extrêmes suivant l'état réactionnel du sujet. Pour expliquer ces deux effets opposés on peut supposer l'existence de deux centres bulbaires assu- rant la lutte contre la chaleur, l'un fonctionnant au-dessous d'une tempéra- ture centrale critique et mis en action par des excitations périphériques, l'autre n'entrant en jeu qu'au-dessus de la température critique sous l'in- fluence de causes centrales; ou bien on peut n'admettre qu'un seul centre polypnéique, mais réagissant différemment suivant qu'il se trouve irrigué par un sang ayant une température au-dessus ou au-dessous du point cri- tique. — J. Gautrelet. ^j Mines \Gt. R.). — Notes sur les mouvements respiratoires de la torpille (Tnrpriii) ocrllaia). — On sait que les mouvements respiratoires des poissons ])rt'sentent différents types qui tous n'ont pas été complètement analysés encore. Un do ces modes spéciaux consiste en une dilatation particulièrement prononcée du pharynx brusquement suivie d'une forte contraction. L'eau est ainsi rejotée par la bouche, c'est-à-dire par une voie qu'elle ne prend d'habitude que pour entrer. Baghoni a vu dans ce genre de mouvements une e.spèce de t crachement » de nature réflexe commandé par des exci- tations venant du dehors (bulles d'air introduites dans la bouche/etc). M. qui a lait des expériences à ce sujet sur les torpilles, est d'avis que ces mouve- ments sont déterminés en partie du moins par le système nerveux central. Us apparaissent, en effet, à des intervalles fort réguliers et cela même lorsiiii'nii a pris soin do maintenir les conditions extérieures aussi uniformes que possible. — J. bTUoiiL. Vc XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 257 Elsas (B.). — L'influence de l" alimentation swr /e.s échanges gareux des animaux à sang froid. — La question de savoir si l'introduction dans l'orga- nisme de matériaux oxydables exerce une influence sur la rapidité des oxydations a suscité un grand nombre d'expériences chez les animaux à sang chaud. Il n'en a pas été de même chez les animaux à sang froid. Les seules recherches poursuivies dans ce sens furent celles de G. Weiss à qui l'auteur reproche certaines fautes de technique. L'auteur s'est adressé à des grenouilles {II. esculenla) et a estimé la vitesse de leurs oxydations organi- ques par le nombre de cm'* d'oxygène utilisés, par un kg d'animal en une heure. La moyenne de chaque expérience était calculée d'après la quantité consommée en 20 à. 24 heures par dix individus. Chez la grenouille hianitiée on constate une grande constance de la con- sommation d'oxygène, ce qui permet de la considérer comme un bon terme de comparaison. L'auteur a constaté que la consomipation de l'oxygène est augmentée (en comparaison de la grenouille inanitiée) en moyenne de 5 9. si l'alimentation e.st composée de graisses (graisse de porc et huile d'olives) de 13 % si on alimente les grenouilles avec du sucre de raisins, de 26 ^f, (17 à 40 %) si on les alimente avec de la caséine ou du blanc d'œuf. Les résultats de G. Weiss étaient assez différents et cette différence est peut- être due au f'ait que les deux auteurs n'ont pas effectué leurs recherches à la même époque de l'année. La différence dans la consommation d'oxygène qui existe entre les grenouilles nourries au moyen d'albumine et celles qui ~ reçoivent une nourriture non azotée est probablement due au fait que l'organisme peut emmagasiner de la graisse et du glycogène à l'état colloïdal, tandis que cette propriété est réduite à un minimum pour l'albumine. — E. Ter- ROINE. Bach (A.). — Les ferments oxydants et réducteurs et leur rôle dans le pro- cessus de respiration. — Nos idées sur le processus respiratoire sont étroite- ment liées à la connais.s''ance du mécanisme de la combustion lente. Tant que cette connaissance fut défectueuse, le processus respiratoire, très com- plexe, dut nécessairement paraître inexplicable par les lois physiques et chimiques connues. Mais après que la nature de la combustion lente eut été élucidée, la connaissance du mécanisme de la respiration fit des progrès importants. La théorie de l'activation de l'oxygène par formation intermé- diaire de peroxydes, théorie que les travaux précédents de l'auteur ont aidé à mettre on valeur, permet d'expliquer nombre de faits qu'aucune autre théorie existante ne saurait expliquer. Si nous voulons faire abstraction de toute conception vitaliste, nous devons bien admettre que les lois (pii régissent les phénomèmes de combustion lente président aussi au phénomène respiratoire. B. montre que l'adaptation des êtres, vivants à ces lois se fait de la manière suivante : I" Pour faire face au besoin d'utiliser l'oxygène libre pour les oxydations, la cellule produit un ferment — l'oxygénase — corps facilement oxydable qui fixe l'oxygène moléculaire avec formation de peroxydes. 2" Pour accélérer l'action oxydante de ces peroxydes, la cellule produit un ferment — la peroxydase — dont l'action sur les peroxydes est analogue à celle du sulfate ferreux sur le peroxyde d'hydrogène. 3'^ Les peroxydes qui se forment dans l'action de l'oxygène libre sur les substances facilement oxydables se convertissent par hydrolyse en peroxyde d'hydrogène qui, dans les oxydations hydrolytiques, peut se former comme l'année BioLOGrrtuE, xvni. 1913. 17 058 I/ANNKE BIOLOGIQUE. produit i)rim:iire. En s'accuinulant , le peroxyde d'iiydrno-ène pourrait, en raison de sa grande diffusibilité, exercer une influence nocive sur les parties plus délicates du protoplasma. Pour parer à ce danger, la cellule produit un ferment — la catalase — dont la seule fonction consiste à dé- composer avec la plus grande i-apidité le peroxyde d'hydrogène en eau et oxvi:ène inerte. Ce ferment fonctionne donc comme régulateur du processus respiratoire. '1" l'infin. pour les besoins de Toxydation liydrolytique, la cellule produit un ferment — la perhydridase —qui accélère les processus oxydo-réducteurs, comme le font les métaux du groupe du platine. B. reconnaît que, dans cette conception du phénomène respiratoire, il y a encore des lacunes très graves, mais elle coordonne une multitude de faits, en même temps qu'elle ouvre un vaste champ au travail expérimental. — M. BOUIUKI!. Chodat (R.) et Schweizer (K.). — Xouvclles recherches sur les ferments oxj/dtinls. 17. La tt/rosinase est aussi une désamidase. — Les précédentes reclierches de C. sur la question l'ont amené à admettre l'hypothèse que la tyrosinase doit avoir une action oxydante sur les acides aminés. En partant du glycocoUe, la théorie conduit dans ce cas à la formation probable de l'aldéhyde formique, de l'acide carbonique et de l'ammoniaque. Si l'oxydation continue, il pourrait se former encore de l'acide formique, soit parce que le ferment oxydant aurait le pouvoir d'oxyder l'aldéhyde formique, soit parce qu'interviendrait la réaction de Cannizaro : une molécule d'aldéhyde réagis- sant sur une autre molécule d'aldéhyde, il y aurait formation, en présence de l'eau, d'alcool méthylique et d'acide formique. Enfin, on pourrait supposer la production d'acide glyoxylique. Or, les expériences poursuivies ont montré le bien-fondé de cette théorie et les auteurs ont pu mettre en évidence la formation de l'aldéhyde formique et de l'ammoniaque. La tyrosinase fonctionne donc bien comme un ferment oxydo-désaminase. Les résultats obtenus relativement au glycocolle montrent dès Hiaint(>nant une espèce de respiration de matières azotées, aboutissant à l'aldéhyde formique et à l'acide formique en présence de l'ammoniaque. On s'approche ainsi du formiate d'ammonium, du formaraide et, par élémination d'eau, de l'acide cyanhydrique. Il faut donc se garder de penser (pie la i)résencc d'aldéhyde formique dans les tissus soit toujours une indica- tion d'une photosynthèse par la chlorophylle, puisque ce corps se forme si facilement à partir du glycocolle. Un autre résultat de ce travail est de montrer l'analogie qui existe entre l'action de la tyrosinase sur le glycocolle et l'action de l'eau oxygénée sur le même corps. Ainsi se marque de nouveau le parallélisme qui est actuellement généralement admis entre les ferments oxydants et un système composé d'un ])croxyde et d'un accélérateur : peroxyde-peroxydase. — M. Bouiîieh. Palladin ("W.). — De la respiration végétale comme phénomène d'oxyda- tion hi/drolyli'/ite. — Rappelons d'abord que P. distingue dans la respiration deux ijrocessus, l'un primaire ou res})iration anaérobie, l'autre secondaire ou processus d'oxydation aérobie. Si l'on désigne par R le jjigment respira- toire et jiar RII., le chromogène, la respiration pourrait être représentée, d'aiirèsP., par le schéina suivant : lo Stade anaérobie: CoH^.,Oc + 6 1I.,0 -i- 12U = 6 CO. -1- 12 RH,,; 2o Stade aérobie : 12 ïiH.y + 6 Ôo = 12 H.'o -i- 12 R < 'ette manière de voir a reçu l'ajipui de découvertes récentes. En effet, U. \Vu:i.ANn a prouvé la possibilité d'une oxydation des aldéhydes en acides XIV. — PmSIÛLOGIE GENERALE. 259 correspondants par l'action de l'eau en l'absence d'oxygène. D'après cet auteur, il y aurait d'abord formation d'un hydrate : R. COH + HoO = R. HC L'aldéhyde humide secoué, en l'absence d'air, avec du noir de palladium fournit un acide et de l'hydrogène uni au palladium : ^OH //O R. HC ->R.C f + Ho. ^OH ^OH En laissant ensuite pénétrer l'air, l'iiydrogène est briilé et la déshydrogé- nation peut continuer. Le même rôle que celui de l'oxygène de l'air peut être rempli par le bleu de méthylène, etc. La combustion de l'oxyde de carbone en anhydride carbonique peut avoir lieu par l'intermédiaire d'une phase acide formique : 0H\ C : 0 -> C : 0 -> COo + H.>. H/ - 1 - ('. Neuberg et ses collaborateurs ont prouvé l'existence dans la fermenta- tion alcoolique de l'acide acétylformique et d'acétaldéhyde comme produits intermédiaires. Kostytschew a observé la transformation de l'acétaldéhyde en alcool. Comme le protoplasme possède une réaction alcaline, l'auteur, qui s'était donné pour mission d'étudier le phénomène de l'absorption de l'oxygène par les chromogènes respiratoires, a pris le soin d'ajouter des alcalis aux solutions de ceux-ci. Les recherches ainsi entreprises oilt entraîné les conclusions que voici : 1° les solutions alcalines des chromogènes respi- ratoires ont absorbé avidement l'oxygène de l'air et ont formé, par suite, des pigments rouge-brun; 2" pendant la fermentation alcoolique (et par conséquent aussi pendant le premier stade anaérobie de la respiration), il y a production de substances qui cèdent facilement au pigment respiratoire leur hydrogène et celui-ci est oxydé en eau par l'oxygène de l'air ; 3° les chromogènes respiratoires (RH2) cèdent comme les leucocorps leur hydro- gène à l'oxygène absorbé. Il en résulte un pigment et de l'eau (R -|- H2O). L'oxygène absorbé pendant la respiration est employé par conséquent à éloigner l'hydrogène de la plante ; 4° les Bactéries anaérobies livrent direc- tement au milieu gazeux environnant l'hydrogène devenu libre par suite de l'oxydation hydrolytique du glucose et qui, chez les plantes supérieures, est oxydé en eau avec l'aide des chromogènes respiratoires, mais qui est éliminé sous la forme d'alcool éthylique chez la levure. Comme schéma du . travail des bactéries anaérobies, on peut prendre la réaction d'Oscar Lcew. En présence d'oxyde de cuivre, une solution alcaline d'aldéhyde formique fournit de grandes quantités d'hydrogène, d'où production d'acide for- mique. — Henri Miciieels. Palladin ("W.) et Tolstaja (Z.). — Absorption d'oxygène par les chro- mogènes des plantes. — Poursuivant ses recherches sur les chromogènes, P. en collaboration avec T. précise de la façon suivante les propriétés chi- miques des chromogènes, ou pigments respiratoires des plantes. Ces pigments peuvent être extraits par l'alcool méthylique ; en solution. alcaline ils absorbent énergiquement l'oxygène de l'air tout en prenant une couleur brun-rouge. Or, le protoplasme à l'intérieur duquel s'effectue l'ab- sorption de l'oxygène par les chromogènes possède également une réaction 2r,0 L'ANNEE BIOLOGIQUE. alcaliiio. Les cliroiuo^'ùnes sont oxydés aussi par la peroxydase et l'eau oxygénée. L'extrait méttiylalcoolique des chromogènes ne s'oxyde presque pas à Tair; par c.intre, les c'in'oinogènes maintenus pendant plusieurs jours dans une atmospliére privée doxygéne et soumis à l'aulolyse, absorbent ensuite très énergiqnement l'oxygène et se transforment en pigments; cette dernière transformation peut être inhibée par l'addition d'eau oxygénée. La constitution de quelques chromogènes a pu être approximativement établie; la substance des chromogènes du haricot paraît être un dioxyphénol (brenzcatéchine ou protluit voisin). • Los chromogènes respiratoires abandonnent aux « prochromogèncs » leur liydrogène, lequel, en se combinant à l'oxygène absorbé par ces derniers corps, conduit à la formation d'un pigment coloré et d'une certaine quantité d'eau. L'oxygène absorbé pendant la respiration se combinerait, d'après P., à ru des chromogènes respiratoires, en formant de l'eau, tandis que la dé- composition de cette eau libérerait de nouveau de l'H qui reviendrait se fixer sur les chromogènes. — P. Jaccard. a) Maquenne (L.) et Demoussy (E.). — Influence des conditions an- Icrieures sur la valeur du qiiotieiil respiratoire chez les feuilles vertes. — (Analysé avec le suivant.) ô) Sur la valeur et an nouveau mode d'appréciation du quotient respi- ratoire des plantes vertes. — Le quotient respiratoire de nuit n'est pas infé- rieur au quotient respiratoire de jour ; ce rapport change à chaque heure du jour et de la nuit. Si l'abaissement du quotient jusqu'au voisinage du zéro était connu, son relèvement jusqu'à des valeurs aussi énormes que 1,5 ou ],G est un fait nouveau. Lorsqu'on transporte à l'obscurité un organe vert qui s'est chargé d'hydrate de carbone par assimilation et qui s'est en partie desacidifié sous l'influence de la chaleur du soleil, ce sont les hydrates de. carbone, plus altérables et plus abondants que les acides, qui s'oxydent d'a- bord ; ils donnent ainsi naissance à une nouvelle quantité d'acides fixes et seulement à peu d'acide carbonique : le quotient respiratoire est faible. Mais, en môme temps, la réserve d'hydrate de carbone diminue et devient bientôt insuffisante pour maintenir la respiration à son intensité normale ; alors les acides, devenus prédominants, brûlent à leur tour, en proportion de plus en plus forte à mesure que s'épuisent les hydrates de carbone : le quotient re- monte et tend vers la limite, très supérieure à 1, qui correspond à la com- bustion totale des acides organiques fixes. Telle est l'explication qu'on peut donner des variations du quotient respiratoire. Il est plus grand que 1 pen- dant toute la période de végétation active : son décroissement et surtout son abaissement au-dessous de l'unité sont un signe de dégénérescence. La re- spiration est un processus de réduction chez la plante jeune. Il faut admettre, en outre, un facteur nouveau, la solubilité du gaz carbonique dans le suc cellulaire. — M. Gard. Kostytschew (S.). — Sur la nature de la respiration anaèrobie chez diverses Phanéro;/ames. — K. a fait observer naguère qu'il était absurde de jjrétendre que la rcs]iiration anaèrobie de la plnpai't des Phanérogames et la fermentation alcooli(]ue étaient des phénomènes identiques. Avec les divers matériaux dont il a fait usage dans de nouvelles recherches (fleurs de .Ic'T platanoides, oranges, plantules de Lepidium satirum, tubercules de Pommes de terre, etc.), il a trouvé (]ue les ra])ports en poids entre le XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 261 gaz carbonique et l'alcool formés variaient, suivant les objets, entre 100 : Wl, 100 : 10-3, 100 : 80... et 100 : 0. Les dosages d'alcool étaient effectués en partie par la détermination du poids spécifique, en partie par titrage au moyen d'acide chromique dans la solution sulfurique du distillât libre d'al- déhyde. L'incapacité chez les Pommes de terre de produire de l'alcool par la respiration anaérobie doit être attribuée au manque de zymase et non au manque de matière fermentescible. K. se propose de continuer ses recherches sur la respiration anaérobie des Pommes de terre et les présentes études viennent donc confirmer l'opinion qu'il avait émise. — Henri Micheels. Kostytschew (S.), Brilliant (W.) et Scheloumoff (A.)- — Sur la re- spiralion des germinations de Fromenl vivantes et mortes. — Rappelons que Kostytschew observe que les plantules de Froment capables de poursuivre leur développement respirent normalement et que la production de COo de ces germinations n'est pas augmentée par les phosphates. Les solutions sucrées fermentées produisent cependant une augmentation du dégagement de CO^ qui peut être rapporté à la respiration normale. Par contre, L. Iwanoff et W. Zaleski ainsi que leurs collaborateurs prétendent que les germinations de Froment montrent seulement une respiration anaéorobie (fermentation alcooli(iue) et que la production de CO2 augmente aussi bien sous l'action des phosphates que sous celle des solutions sucrées fermentées. Cette aug- mentation dans la production de COo n'est pas accompagnée d'une augmen- tation dans l'absorption d'oxygène (Ôo). Les produits de fermentation déter- minent au contraire un accroissement en CO2 et en formation d'alcool. Les nouvelles recherches de K., B. et S. les conduisent aux conclusions suivantes : 1° Quand on diminue d'une façon minime l'accès de l'air, l'absorption de Oo par les germinations vivantes ou tirées de Froment est fortement réduite ; 2'^ Les phosphates secondaires n'exercent aucune action sur la pro- duction de C0._, et l'absorption de Go chez les plantules de Froment vivantes; 3° Les solutions de sucre fermentées activent la production de COo et l'ab- GO' sorption de COo par les mêmes plantules vivantes. Le rapport -^ n'a pas cliangé; 4" Chez les plantules de Froment tuées, seule la production de COo par les solutions de sucre fermentées est stimulée, même dans des con- ditions d'aération irréprochables. On trouvera donc ici une augmentation importante de la valeur du rapport —^. — Henri Micheels. Uo Kostytschew (S.) et Scheloumoff (A.). — Sur la production d'alcool par les germinations de Froment. — Ces auteurs ont expérimenté sur des plan- tules capables de germer et d'autres arrêtées dans leur développement. Ils concluent de leurs recherches que les germinations de Froment vivantes ne produisent pas la moindre quantité d'alcool lorsqu'elles sont en milieu com- plètement aéré. Même en présence de toluol la formation d'alcool est extrê- mement faible (CO^ : CiHyOH == 100 : 3). Les germinations vivantes sous une aération non complète (d'après la méthode de L. Iwanoff) donnent des quantités d'alcool plus importantes (COo : CaH-jOH = 100 : 50). Des plantules qui ne sont plus susceptibles de germer respirant faiblement produisent même en l'absence complète d'aération des quantités d'alcool qui ne sont pas négligeables (COo : CaH^^OH = 100 : 50). Chez les plantules vivantes, tout le gaz carbonique formé et, chez les non susceptibles de germer, au moins la moitié de ce gaz doivent être attribués à la respiration normale. V(VJ L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Pans des rccherrhes sur la respiration vé.^-étale, il est impossible d'admettre lo plus léii-er ralentissement par suite de l'accès de l'air. — Henri Micheels. Zaleski ("W.). — Contribution à la connaissance de la respiratiim vrgé- lalc. — KtiSTVTsciiEW a montré que les germinations de Froment voient leur ])roduction de COo stimulées par la zymine après avoir été trempées dans des solutions de sucre fermentées. Il en avait conclu que ces solutions rontiennent les produits intermédiaires de la fermentation alcoolique, qui sont oxydés par les germinations do Froment et donnent ainsi les produits finaux. On peut supposer que les plantes supérieures aussi, par la dégradation des hydrates de carbone, qui se produit anaérobiquomcnt dans les premiers stades, forment les mêmes produits intermédiaires qui seront ensuite oxydés par les ferments oxydants. Afin d'établir cette hypothèse, il était nécessaire de prouver que les solutions de sucre fermentées stimulent la respiration aérobie des germinations de Froment, car Kostytscmew n'a pas encore fourni d'argument tranchant la question. Ces germinations sont riches en ferments alcooliques qui, en l'absence d'oxygène, laissent échapper une quantité importante de CO2 et, par suite, luie quantité correspondante d'al- cool. D'autre part, il faut remarquer aussi, comme Palladin l'a indiqué, que ces germinations tuées n'ont plus qu'une respiration anaérobie. On peut émettre l'opinion que les solutions de sucre fermentées stimulent par la zymine la production anaérobie de CO2 et non l'aérobie, comme le pense KosTVTSCiiEW. Z., en s'appuyant siir certaines études faites par lui et aussi par L. IwANOFF, tend à prouver que l'hypothèse de Kostytscoew est fausse et il recherche quelles sont les substances qui viennent ici jouer le rôle de stimulants de la respiration. L. Iwanoef avait cru pouvoir attribuer cette action à la présence^ dans les solutions de sucre fermentées, de phos- phates organiques et inorganiques. Divers physiologistes ont montré, en effet, que les phosphates inorganiques augmentent la production de COo chez les germinations du_ Froment et d'autres plantes dans l'air et dans l'hydrogène. Z. avait lui-même trouvé que ce sont les phosphates secon- daires et non les primaires qui interviennent pour stimuler la production de CO2. De ses recherches actuelles, il conclut qu'il ne faut pas attribuer à l'acide phosphorique des solutions sucrées l'action stimulante observée dans la production de CO2, mais à une autre substance encore inconnue. — Henri Micheels. "Wolff(J.). — Quelques propi^iélés nouvelles du catalyseur dit « jicroxydase ». Ita/)jjrochi-meiil mire son action et celle des nitriles. — On sait que les cata- lyseurs naturels peuvent jouer un rôle important au cours du développement des végétaux. La peroxydase, étant l'une des diastases les plus répandues du règne végétal, a déjà fait l'objet de nombreuses recherches. D'après certains auteurs, les peroxydases ne peuvent agir qu'en présence des peroxydes. Le rôle physiologique de ces catalyseurs serait donc intimement lié à la présence des jjcroxydes dans les cellules végétales. "W. montre que le concours des i)eroxydes n'est nullement indispensable au fonctionnement des peroxydases et que ces enzymes sont à même d'exercer une action cata- I y tique énergique par un mécanisme différent. On connaît depuis longtemps la propriété des bases alcalines qui consiste à fixer sur certains phénols l'oxygène atmosi)hérique. Or la peroxydase est capable d'accéléi^r d'une façon considérable les oxydations provoquées par de faibles doses d'alcalis ou de sels alcalins sans le concours d'eau oxygénée. XIV. — PHYSIOLOGIE GÉiNÉRALE. 263 D'autre part, l'acidité des sucs végétaux est suffisante pour déplacer l'acide nitreux des nitrites. L'acide nitreux, mis en liberté, peut donner lieu à des phénomènes d'oxydation analogues à ceux que l'on observe avec le système peroxydase eau oxygénée. Mazé ayant mis en évidence la présence constante des nitrites dans les végétaux, AV. attribue aux composés nitreux un rôle important dans les phénomènes d'oxydations dont les végétaux sont le siège. En outre, l'auteur se demande si vraiment les peroxydes, que l'on ne ren- contre que rarement associés aux peroxydases, ont l'importance qu'on leur a accordée jusqu'ici dans les phénomènes respiratoires. W. va plus loin encore; faisant observer que l'on ignore comment réagis- sent in vivo les peroxydases, il met en doute levir rôle physiologique. Mais l'auteur s'empresse d'ajouter que jusqu'à preuve du contraire, on n'a pas le droit d'affirmer que ces diastases n'aient aucune utilité. Quoi qu'il en soit des hypothèses, l'étude de la peroxydase présente un intérêt important au point de vue des propriétés générales des diastases. C'est ce que démontre le travail de W. — Ph. Lasseur. 7) Assimilation et desassimilation, aôsorplion. — Fonclionchlorop/iijllienne. Bokorny (Th.). — Sur la séparation entre la vie et Vactivité fermentaire. — L'auteur montre sur un grand nombre d'exemples que les phénomènes vitaux de la levure (échanges, croissance, bourgeonnement) sont beaucoup plus sensibles aux poisons que l'activité fermentaire : le sulfate de fer à 1 o{:, tue la levure et respecte la zymase; le chlorate de potasse à 2-5 -ji em- pêche la multiplication de la levure et respecte son pouvoir fermentaire ; le fluorure de sodium à 0,1 % tue la levure et conserve la zymase; il en est de même de l'oxalate de potasse à 1-0,1 9,', de l'aldéhyde formique à 0,1 ç^, du chloroforme à 0,1-0,2 %, du sulfure de carbone à 0,1 % de l'éther à 2-5 9^, etc. — E. Tkkkuine. Lipschutz (A.). — La nutrition des animaux aquatiques aux dépens de eomOinaisons organiques dissoutes dans l'eau. — Le mémoire dcL. constitue ' une revue générale et critique du problème de la nutrition des animaux aquatiques tel qu'il a été posé par PCtter et dont il a été rendu compte ici à diverses reprises déjà (voyez Putter, Ann. Biol., XII, 252; XIV, 235; Henze, XI II, 230; Wolff et Lohmann, XIV, 237). A la suite de sa critique rès consciencieuse L. est d'avis c|ue les constatations qui ont été faites jus- qu'à présent ne sont pas de nature à prouver l'hypothèse de PCtter sur la participation de substances organiques dissoutes à la nutrition des animaux aquatiques. Il insiste surtout sur le fait que les animaux en question sont., capables de supporter un jeûne prolongé ainsi que L. lui-même a pu le prouver par une série d'expériences sur les poissons (voyez Zeilsehr. f. allgem. Physiol., Xll, 1010). — J. Strohl. Delaunay. — Recherches sur les échanges azotes des invertébrés. — C'est par l'étude, la plus complète possible, des corps azotés contenus dans le sang ou son homologue, le liquide cavitaire des invertébrés, que l'auteur a abordé le problème complexe des échanges azotés chez ces animaux. 11 ré- sulte de ses recherches que le liquide cavitaire des Echinodermes contient une très petite quantité d'azote protéique et une quantité relativement importante (50 %) de corps azotés appartenant à l'azote restant parmi les- quels l'auteur a pu caractériser l'azote aminé, l'azote uréique, l'azote ammo- VCl L'ANNEE BIOLOGIQUE. iiiai-al. ('liez les vers le taux dos divers élcmonts azotés du liquide cavitaire est plus élevû; les éléincMits ligures de leur liquide cavitaire sont très riches en azote restant. Chez les crustacés l'azote protéique prend une valeur con- sidérable connue chez les vertébrés. Mômes résultats chez les mollusques. En rai)pi>rtant la valeur de l'azote restant du sang à 100 grammes de jjoids d"animal l'auteur a constaté que le taux de l'azote restant est sensiblement le même (1 à ? milligr.) chez des êtres très différents (Astérie, Maja, Scpia). Seuls les vers (Siponcle) font exception. — L'azote protéique du sang des invertébrés joue un rôle important dans la nutrition de ces animaux. Mais on même temps et bien mieux que l'azote protéique du sang, les corps azotés du Ibie ou de l'hépato-pancréas des invertébrés constituent une réserve destinée à la nutrition des tissus. — M. Mendelssuhn. Denis (W.). — Etude du mr'labolisme sur les animaux à sang froid. II. Le sauf) ei l'urine de pois.'ion. — Les élasmobranches présentent la particularité d'avoir un. sang particulièrement riche en urée (de Ogr. 8 à 1 gr. i)ar 100 gr. de sang); les téléostéens ont au contraire un sang très pauvre en urée (10 à 50 milligr. par 100 gr. de sang). L'analyse de l'urine d'un téléostéen — Lo- p/iiiis j)israloriiis — montre qu'à cette faible concentration d'urée sanguine correspond une excrétion urinaire d'urée très faible (120 milligr. par litre, représentant seulement 14,4 % de N total). D'autre part, chez tous les pois- sons étudiés, on trouve dans le sang des quantités considérables d'ammo- niaque (5 milligr. 5 par 100 gr.). On saisira l'importance de ce chiffre en se rappelant que chez l'homme on n'en trouve jamais que des fractions de mil- ligramme. — E. Terroine. Scheunert (A.). — Eludes sur la jihy.si<)logie comparre de lu digesh'on. VI. Sur le sort de l'eau ingérée dans l'estomac et l'inleslin du cheval. — Lors- que le cheval ingère de grandes quantités d'eau, la plus grande partie évacue presque aussitôt l'estomac; le reste n'élève plus le contenu en eau de la cavité gastrique que de 10 9^. C'est là une teneur qui n'est en rien anormale et qui ne peut modifier d'une manière défavorable les processus chimiques de l'estomac. — E. Terroine. Shaw (T.). — Digeslion chez le poulet. — L'extrait de muqueuse du plancher de la bouche contient un ferment amylolytique actif en milieu alcalin. Aucun ferment dans le gésier. Dès le second jour l'estomac sécrète un suc gastrique renfermant des dia- stases protéolyticpieset coagulantes actives en milieu acide. La sécrétion pan- créative (au 7'' jour) contient des ferments protéolytiques, amylolytiques et lipolytiques dont l'activité est maximale en milieu légèrement alcalin. Dans le foie, on trouve du glycogène au SO*-' jour d'incubation. — J. G.vu- TREI.ET. Gayda (T.). — Coniributions à la physiologie de l'inle.'ilin grêle survirani des mammifères. — Etude des mouvements de l'intestin en dehors de l'or- ganisme. .\ l'aide d'un dispositif particulier, l'intestin est plongé dans un li<|uide apte à conserver ses fonctions et on l'ait circuler à son intérieur des li(|ui(les variés. On enregistre ses 2 types de contractions : circulaires et lon- gitudinales. On constate ainsi que l'augmentation de la pression o.smotique du liquide contenu dans l'intestin par emploi de solutions de NaCl ou de glu- cose, détermine toujours une augmentation du tonus des muscles longitudi- naux, parfois une augmentation de celui des fibres annulaires, et une augmen- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 265 tation de fréquence, de grandeur et de régularité des oscillations de Magnus. Si l'on augmente la pression osmotique du liquide dans lequel plonge l'intestin jusqu'à une concentration de 0,15 Mol. on obtient une augmentation du tonus dans les fibres circulaires et une diminution dans les fibres longitudi- nales. Ultérieurement apparaissent de grands mouvements rythmiques, isochrones dans les deux catégories de fibres. L'auteur passe ensuite à l'étude de l'influence de la réaction. A la solution isotonique de sucre, il substitue une solution de soude 0,02 N ou de carbonate de soude 0,146 N; on constate alors que les oscillations de Magnus des deux espèces de fibres deviennent plus régulières. On observe en outre une aug- mentation du tonus des fibres longitudinales. La substitution de solution d'acide chlorhydrique 0,05 N ou d'acide lactique 0,2 N provoque une augmen- tation du tonus des fibres longitudinales et une diminution des oscillations de Magnus et des mouvements pendulaires des deux catégories de fibres. L'addition d'alcali au liquide dans lequel baigne l'intestin provoque les mêmes effets que lors de l'action sur la muqueuse. — E. Terroine. Dienes (L.). — Conlribiition à la romirtissance du mélaboJisme pendant la grossesse et la lactation. — Les échanges sont augmentés pendant la gros- sesse. Le quotient respiratoire présente une montée continuelle. La produc- tion de chaleur, égale à 45,9 calories par kg. et par 24 heures au 23*^ jour de la grossesse, monte à 55,4 au 56" jour, c'est-à-dire 8 jours avant la mise bas. Par contre, la lactation n'amène qu'une augmentation relativement faible du métabolisme. — - E. Terroine. Me Callum (E. V.) et Davis (M.). — La nécessité de certaines lipines dans Valimentation pendant la croissance: — La croissance des rats est retardée si on leur administre une alimentation composée de caséine, lard, lactose, amidon, sucre et mélange salin, et ne contenant pas de substances lipoïdiques. Si Ton ajoute un extrait éthéré de beurre ou d'œuf, la croissance est normale. On n'obtient pas ce résultat par l'adjonction de lécithine ou de cholestérine. — E. Terroine. Kleinert (F). — De Vinfluence d'un régime composé d'aliments apparte- nant à une famille chimique unique sur la composition du corps et sur les échanges respiratoires pendant un jeûne ultérieur. — L'auteur a fait jeûner des chiens pendant 16 jours consécutifs pour réduire à son minimum la quantité de glycogène contenue dans leur organisme. 11 a alors déterminé la valeur moyenne de leur quotient respiratoire : 0,769. Puis il a administré aux uns une alimentation presque exclusivement com- posée de graines, aux autres d'albuminoïdes, aux derniers d'hydrates de carbone. Lorsque leur poids eut atteint de nouveau son chiffre normal, il les a fait jeûner encore pendant 24 heures pour éliminer l'action sur la valeur du quotient respiratoire du dernier repas. Puis il a procédé à de nouvelles déterminations du quotient respiratoire. Il observe les valeurs suivantes ; après une alimentation presque uniquement composée : 1) de graisses : 0,674; 0,656; 0,726; 0,719; , 2) d'albuminoïdes : 0,793; 0,784; 3) d'hydrates de carbone : 0,796; 0,849; 0,892. L'auteur conclut de ses chiffres que les échanges gazeux et le quotient respiratoire sont influencés pendant le jeûne par la nature de Talimentation qui a précédé le jeûne et par la composition du corps qui a résulté de cette alimentation particulière. Il faut, bien entendu, tenir compte des modifications 066 L'AXNEE BIOLOGIQUE. causées par l'activité musculaire et par les altérations de l'état général. — E. Terruim:. Schlossmann (A.) et Murschhauser (A.). — Influence de la nourriture Itrrnlable utr le métabolisme dans le. jeûne. — Trois lots de chiens sont nourris le premier surtout avec les graisses, le second avec les hydrates de carbone, lo troisième avec les protéiques. Ensuite on laisse jeûner les animaux pen- dant 16 jours et on étudie leur métabolisme dans le jeune. Le quotient re- spiratoire obtenu dans ces conditions se rapproche chez les animaux qui étaient préalablement nourris avec les hydrates de carbone de celui que donne la combustion de ces corps; il varie de 0,796 à 0,892, tandis que chez les animaux nourris préalablement avec les corps gras il est de 0,()5r) à 0,726. L'animal habitué par la nourriture à détruire surtout des graisses ou surtout des protéiques se comporte de la même façon au cours du jeûne. Chez l'animal habitué aux graisses, même au cinquième jour de jeûne 90 '/o des calories proviennent de la destruction des graisses et 3 Les Mastleucocytes, offrent-ils des signes dégénératifs ou bien sont-ils normalement développés, et à l'état jeune capables de proliférer? Les Mast- zellcn du sang ne sont pas des éléments en dégénérescence. De ce que cer- taines cellules peuvent offrir en dégénérant des granules à réactions baso- philes métachromatiques, il n'en faut pas conclure que les Mastleucocytes sont aussi dégénératifs. Car on n'a pas plus le droit de traiter ces cellules de Mastzellen, qu'il ne convient d'appeler cellules pigmentaires des cellules pigmentées en voie d'atrophie. Les Mastleucocytes adultes, pas plus que les autres granulocytes, ne sont capables de se diviser ; mais les formes jeunes, les Mastmyélocytes, se multiplient activement par mitose. — A. Pre- nant. Landsberg (M.). — Contribution à l'étude de la coarjulation du sang. — L'influence de la température sur la coagulation du sang varie suivant les préparations qu'on emploie. Si on étudie' la coagulation sur un plasma -|- MgSO.; en présence de la thrombine de Schmidt, la vitesse de la coagulation augmente avec la température seulement jusqu'à 18-20", reste constante de 20 à 30" et diminue ensuite. Par contre, si on opère avec du fibrinogène et une solution de thrombine, la vitesse de la coagulation augmente régulière- ment avec la température et l'optimum se place entre 37 et 40°. Cette différence tient à ce que la courbe représentant la vitesse de la coagulation est une résultante d'au moins deux réactions simultanées. La réaction prin- cipale d'ordre chimique se passe entre la thrombine et le fibrinogène, la réaction secondaire est l'absorption de la thrombine par des protéiques du sérum. La seconde réaction empêche par conséquent l'action delà première. La température augmente les deux réactions et, suivant le cas, son action est plus favorable à l'une ou à l'autre réaction. Ainsi quand on se trouve en présence de la thrombine et du fibrinogène, l'adsorption du ferment étant réduite au minimum, l'optimum de son action est à sa place normale; par contre, dans le cas du plasma + MgSO-, et de la thrombine de Schmidt l'adsorption du ferment par les protéiques est telle que l'optimum de l'action fermentaire est déplacé à 20". — E. Terkoine. Bordet (J.) et Delange (L.). — Sur la nature du cytozyme. Recherches sur la coagulation du .sang. — La formation du ferment de la coagulation est due à la collaboration de deux principes, dont l'un semble appartenir au groupe des lécithines. Ces deux constituants de la thrombine sont le séro- zyme et le cytozyme (de nature lipoïdique). — G. Tiintv. a) Doyon et Sarvonat. — Passage d'une nuclèo-proleide anti-coagulante dans le sang. — (.Vnalysé avec les suivants.) '■') Propriétés anti-coagulantes de l'acide nucléinique extrait des glo- bules du sang des oiseaux. ^J Action anti-coagulante de fhémalogène. XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 277 d) Action comparée des divers phosphates sur la coagulation du sang. e) Action du nucléinate de soude sur la glycolyse. f) Action comparée du nucléinate de soude sur la coagulation du sang et la coagulation du lait. g) Pouvoir glycolytique du sang prélevé pendant l'intoxication pro- voquée par les peplones. h) — — Nucléinate de soude et pouvoir coagulant du sérum. i) Action de divers corps sur le ])Ouvoir coagulant du sérum. j) Action de diverses antithrombines sur le pouvoir coagulant du sérum. — L'atropine injectée dans le canal cholédoque détermine chez le chien l'incoagulabilité du sang par suite du passage dans ce milieu d'une nucléo-protéide anti-coagulante. Les sels de soude de l'acide nucléinique extrait des globules du sang des oiseaux possèdent la propriété d'empèclier in vitro le sang de chien de coaguler. Même résultat avec rhématogène extrait de jaune d'œuf; les lécithines sont par contre sans action. — Si l'or- thophosphate de soude n'exerce pas d'action anti-coagulante, le pyrophos- phate et le métaphosphate de soude empêchent la coagulation du sang. Le nucléinate de soude empêche in vitro la glycolyse; il s'oppose également, ainsi que les divers phosphates, d'ailleurs, à l'action coagulante du sérum sur le plasma ovalaté. Mêmes résultats sur les antitlirombines de diverses origines. La glycolyse n'a pas lieu dans le sang rendu incoagulable par l'ac- tion des peptones. Ce fait doit être rapproché de l'action anti-coagulante et anti-glycolytique des acides nucléiniques, il incline à rapporter l'action de l'antithrombine à un groupement nucléinique. — J. Gautrelet. a) Retterer (Ed.). — Vitalité des globules sanguins. — La lymphe et le sang empruntent leur vitalité aux cellules des tissus dont ils dérivent. Le protoplasma des tissus et des organes, en se fluidifiant, donne naissance au' plasma vivant auquel se mêlent des principes provenant de l'assimilation ou de la désassimilation. Les noyaux et restes cellulaires mis en liberté circulent dans le sang comme éléments figurés, mais ce sont des éléments vieux et tronqués. Globules rouges et blancs continuent dans la lymphe et le sang leur régression, et le même processus qui a présidé à leur dévelop- pement, la fluidification, finit par les faire disparaître en tant qu'éléments fiffurés. — A. Weber. '&' b) Retterer (Ed.). — Evolution des îlots de Langerhans. — Les éléments des îlots de Langerhans proviennent de cellules acineuses du pancréas. La cellule de l'îlot subit une évolution dont le terme est une hématie née par disparition du cytoplasme et mise en liberté du noyau hémoglobique. Les amas de globules rouges ainsi formés se jnettent secondairement en commu- nication avec le réseau vasculaire. Le jeûne et l'anémie provoquent la for- mation et la sénescence d'un grand nombre d'îlots de Langerhans qui évoluent en îlots à hématies. — A. Weber. a) Vlès (F.). — Sur l'absorption des rayons visibles par le sang de Poulpe. — 078 L'ANNEE BIOLOGIQUE. lndéi)en(l;unnicnt de Diiki;é et Burdei., et par une autre métliode (mesures Kl)ectro})liotoiiiélriques). nous arrivons à des résultats analogues. Le spectre dé})en(l de l'état de la solution observée : le sang centrifugé, solution tout à fait lim])ide d'un bleu sombre, présente une forte bande dont l'axe d'ab- sorption spectropliotométrique tombe sur X 573'"[i, et deux zones de trans- parence nettes (une rouge et une bleue sur 475) ; le spectre du sang brut, par contre, montre la disparition presque complète de cette zone de trans- pai'cnce bleue, de sorte que la bande adjacente perd sa netteté. Le rapport des coefficients de transparence pour deux X de spectre (tt^) est > 1 dans le sang total, et < 1 dans le sang centrifugé. Cela peut rendre compte des nombreuses divergences des descriptions des auteurs. L'élimination des radiations bleues dans le sang total est un phénomène de diffusion indépen- dant de l'absorption et dépendant de l'état physique de la solution. Les dosages spectrophotométriques doivent donc être faits sur le flanc rouge de la bande d'absorption, seul constant dans les diverses conditions. La réduction montre l'évanouissement spectrophotométrique complet de la bande 573. — F. Vlès. Griesbach ("W.). — Sio' la formation de l'acide lactique à partir des hy- drates de carbone dans le sang laqué. — La foi'mation de l'acide lactique par les globules sanguins à partir du glucose ne se fait que quand ces der- niers sont intacts, elle fait complètement défaut avec le sang laqué. Par contre si on s'adresse, au lieu de glucose, à ses produits intermédiaires de transformation en acide lactique — l'aldéhyde glycérique et la dioxyacétone — le sang laqué tout aussi bien que les globules intacts les transforment en acide lactique. Ces faits permettent de supposer que la glycolyse est effec- tuée au moins par deux ferments : le premier transformant le glucose en aldéhyde glycérique, très fragile et détruit avec la destruction cellulaire, le second transformant l'aldéhyde glycérique en acide lactique, beaucoup plus résistant, actif lors delà destruction globulaire. — E. Terroine. a) Lassablière (P.) et Richet (C). — De Vimmunilé leucocytaire. — (Ana- lysé avec le suivant.) b) De l'immunité (leucocytaire) générale. — Après injection d'une solution isotonique de clilorure de sodium, on constate une leucocytose mar- quée. A l'aide d'une seconde injection de chlorure de sodium, on conclut — par l'absence de leucocytose — qu'une véritable immunité s'établit au bout de deux semaines, mais qu'elle ne dure pas plus de deux mois. La méthode d'exploration de l'immunité par la leucocytose est d'une sensibilité bien plus grande que toute autre; elle a permis aux auteurs de découvrir l'immunité générale; des injections antérieures de peptone, de NaCl, substances autres que la crépitine, sont susceptibles de produire l'immunité contre la crépi- tine, — J. Gautrelet. Kollmann (Em.). — Les globules blancs du Caméléon. — L'auteur ne trouve dans l'évolution des leucocytes que deux points précis, l'origine et le terme des transformations. Les leucocytes possèdent au début un noyau vésiculeux nucléole à protoplasma basophile, et par des voies diverses évo- luent en une forme à noyau polymorphe ou multiple, dépourvu de nucléole, à protopiasma acidophile, chargé de granulations. L'évolution nucléaire et l'évolution cytoplasmi(iue sont indépendantes. Le lymphocyte devient gj-a- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 279 nulocyle par l'intermédiaire de forme.s variables de mononucléaires. — A. Weber. Onimus. — Expériences sur les leucocytes. — Contribution à la notion fragile de la génération spontanée des globules blancs dans le sérum et à la négation de leurs propriétés de diapédèse et de phagocytose. — A. Weber. Weill (P.). — Sur la formation des leucocytes dans le thymus de Vliomme et des animaux adultes. XI. Suite aux « Etudes sur le sany, etc. » de Franz Weidenreich. — Ce qu'il faut retenir de général de ce travail, c'est que la substance corticale du thymus est le siège d'une formation de leucocytes de toutes les variétés. Les « petites cellules thymiques « ne sont autres que des lymphocytes. Ceux-ci comme dans les autres organes lymphopoiétiques évo- luent. Ils donnent naissance d'une part à des cellules plasmatiques, d'autre part à des leucocytes jeunes ou myélocytes à noyau entier, susceptibles de mitose, dont il existe plusieurs variétés : myélocytes spéciaux, myélocytes éosinophiles, myélocytes neutrophiles, myélocytes basophiles. Ces myé- locytes acquièrent un noyau polymorphe et deviennent les leucocytes adultes correspondants : leucocytes spéciaux, neutrophiles, éosinophiles et basophiles. — A. Prenant. Leclerc du Sablon. — Sur les causes du déyagement et de la rétention de la vapeur d'eau par les plantes. — La perméabilité des membranes cellu- laires varie avec la température et l'éclairement et ces variations expliquent les particularités de la transpiration. La membrane protoplasmique est très faiblement perméable et ne permet qu'une faible évaporation à sa surface. Grâce à sa sensibilité, le protoplasma peut augmenter ou diminuer sa per- méabilité et l'action du protoplasma consiste à retenir l'eau qui a été ab- sorbée. Si cette eau s'échappe, son évaporation à la surface des cellules est un simple phénomène physique nuisible mais inévitable ; la rétention de l'eau, au contraire, est une fonction physiologique indispensable à la vie. — F. Péchuutre. e) Sécrétions interne et externe; excrétion. a] Demoor (J.). — Le mécanisme intime de la sécrétion salivaire. — De ses recherches sur la sensibilité des cellules de la glande salivaire à la pression osmotique l'auteur conclut que l'excitation de la corde du tympan n'amène aucune sécrétion de la glande sous-maxillaire irriguée par la solution de Locke, alors qu'elle détermine pourtant les variations de circulation caractéristiques de l'excitation de ce nerf. Le sérum salé pur conserve donc à la cellule salivaire son irritabilité vis-à-vis de la pression osmotique et sa capacité réactionnelle, mais il n'entretient pas dans cet élément la propriété de la sécrétion. L'ad- dition au sérum salé d'un peu de plasma ou de sang défibriné d'un animal de la même espèce conserve intégralement toutes les propriétés de la glande salivaire. Avec des éléments sanguins d'une autre espèce on n'obtient qu'une très faible sécrétion réflexe de la salive. — M. Mendelssohn. b) Demoor (Jean). — A propos du mécanisme intime de la sécrétion. — Les glandes (foie, pancréas, rein, etc.), irriguées par le sérum de Locke, ne fonctionnent pas. Pour que le pancréas sécrète, il faut ajouter au sérum de Locke enrichi d'oxygène, du sérum sanguin et une substance thermolabile oso L'ANNEE BIOLOGIQUE. contonno dans les In-maties et de ])lus il faut que la sécrétine — corps ther- mostaltile fourni par l'intestin — puisse agir sur la glande. Le rôle de la sécrétine, comparable à celui de la sensibilisatrice qui agit dans rbémolyse, oonsislo à permettre aux substances du sang de pénétrer dans les cellules du pancréas. Dans ce cas, par conséquent, tout comme pour la glande mam- maire, le mécanisme régulateur est purement humoral. D'autres glandes toutefois, comme la glande salivaire par exemple, ont besoin, pour travailler, d'une excitation nerveuse. Or, l'effet de cette excitation consiste précisément à faire apparaître à l'intérieur des cellules de- la glande salivaire un hormone analogue à la sécrétine qui agit sur le pancréas. Pour provoquer la sécré- tion d'une glande salivaire au repos, il suffit, en effet, d'ajouter au liquide perfuseur de la salive provenant d'une glande excitée. C'est que cette salive renferme, selon D., les substances excitatrices qui prennent naissance sous l'influence des excitations nerveuses. Le mécanisme de la sécrétion des glandes à réglage nerveux, comme la glande salivaire, serait donc, en der- nier lieu, également de nature humorale. — J. Strohl. Droge (K.). — Sur les modificalions de la constitution chimique de Vorga- nisme animal après extirpation de la rate, des testicules et de l'appareil thyroïdien. — Les chiens dératés présentent un retard de croissance très net vis-à-vis des animaux normaux, mais il reste à savoir si ce retard est dû à l'enlèvement de la rate ou simplement au choc opératoire occasionné par la laparatomie. Pendant la période d'allaitement, l'extirpation de la rate ne paraît apporter aucune modification à la composition de l'organisme en eau, en graisses, en substances sèches dégraissées et sans cendres. Pille paraît provoquer un enrichissement très net en cendres; cet enrichissement est dû pour la plus grande part à une augmentation de la chaux et pour une part minime à une augmentation du phosphore. Les chiens thyroïdectomisés présentent, pendant la période d'allaitement, une croissance analogue à celle des sujets normaux. La thyro'idectomie ne modifie pas la teneur en graisse ni la composition des protéiques. Elle pro- voque une augmentation de la teneur en eau après 18 jours chez un chien, aucune modification après 13 jours chez un autre. Elle détermine une dimi- nution des cendres. Les chiens auxquels on a pratiqué l'ablation des testicules se développent comme les témoins pendant la période d'allaitement. Cette opération ne modifie à peu près en rien — à part une légère diminution du phosphore — la composition de l'organisme. — E. Terrolne. Stickel (Max). — Recherches expérimentales sur l'influence des glandes à sécrétion interne sur l'activité de l'utérus. I l'ovaire. — Recherches faites sur l'utérus de lapines à l'aide de la méthode graphique. L'utérus des lapines vierges réagit au minimum, l'utérus gravide au maximum aux influences excitatrices de contractions. Chez les lapines qui ont mis bas, l'extrait ovarien, l'extrait du corps jaune de vache, l'extrait d'ovaires de lapines normales ou irradiées aux rayons X exercent une action excitante ; l'extrait de corps jaune a l'action maxima. Chez les animaux castrés, l'action est moins forte. L'extrait d'ovaire de lapines précédemment exposées aux rayons X a une ac- tion très forte sur les lapines qui ont été pareillement soumises aux rayons X. Les résultats de ces recherches conduisent l'auteur à admettre que dans le corps des lapines est formée une hormone frénatrice des contractions et dont l'action est annulée par une hormone antagoniste formée dans l'ovaire. — E. Terhoine. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 281 Ascher (L.). — Physiologie des glandes. — L'extirpation de la rate pro- voque chez un lapin normal l'élévation du nombre des globules rouges, ainsi que l'augmentation delà teneur du sang en hémoglobine. Une faible saignée provoque des phénomènes différents suivant qu'il s'agit d'un animal normal ou dératé, tous les deux soumis à un régime riche en fer. La diminution de l'hémoglobine et des globules rouges est plus petite chez les animaux dé- ratés; la réparation se fait plus. rapidement que chez un animal normal et, quelques jours après la saignée, la teneur en hémoglobine et le nombre des globules rouges dépassent les chiffres du début. Ceci s'explique par l'acti- vité compensatrice de la moelle chez les animaux dératés. De même, vis-à-vis de l'acide cyanhydrique, les animaux dératés sont plus résistants que les animaux normaux : ils accusent une diminution d'hémo- globine et des globules rouges plus faibles et une" tendance à la réparation plus grande que les témoins. — E. Terroine. Dustin (A.). — Développement du Ihyimis de Rana fusca. — La petite cellule thymique est un élément spécial propre au thymus, formé sur place, et non un lymphocyte banal. Elle représente le seul élément fondamental caractéristique de la fonction thymique et indispensable à cette fonction. Son cytoplasme ne paraît pas être le siège de phénomènes sécrétoires bien actifs. Toute l'activité cellulaire parait s'être concentrée dans le noyau. Le thymus serait un organe glandulaire très spécial ne donnant pas lieu à un produit de sécrétion au sens propre du mot, mais agissant plutôt en fixant certaines substances, puis en les distribuant à l'organisme suivant les fluc- tuations de la nutrition générale. Au thymus serait dévolue la fonction de régler tout au moins partiellement le métabolisme des substances complexes caractéristiques du noyau. L'organe accumulerait ces substances sous la forme figurée des petites cellules thymiques, lorsque l'organisme en est abondamment pourvu ; lorsque la chromatine deviendrait nécessaire, dans les cas d'inanition, de phénomènes de croissance, de formation de produits sexuels, d'hématopoièse, etc., il mettrait ces substances en liberté sous une forme encore inconnue, peut-être par migration ou pycnose et caryolyse des petites cellules thymiques. — A. Weber. rtjRichet (Charles). — Des effets de l'ablation de la rate sur lanutrilion. — Les expériences de l'auteur démontrent d'une manière très évidente l'action de la rate sur la nutrition. Elle assure l'utilisation plus parfaite des aliments, ou bien, ce qui revient à peu près au même, elle épargne leur consommation. Par conséquent, les animaux dératés ont besoin, pour se maintenir en équilibre, de nutrition, d'une alimentation plus abondante que les animaux normaux ; ils meurent de faim lorsqu'ils ne se résignent pas à manger plus que les chiens normaux. — M. Mendelssohn. Verzar (F.). — Grandeur du travail de la ra^e. —L'extirpation de la rate produit chez un chien curarisé une légère diminution des échanges respira- toires; la consommation d'oxygène baisse de 0,7 %, la production de CO^, de 1 %. La détermination directe des échanges de la rate montre que la con- sommation d'oxygène de cet organe est de 0<^305 par gr. et par min.; le besoin d'oxygène de la rate est égal à celui de la sous-maxillaire au repos ou du rein en étatd'anurie. — E. Terroine. Pugliese (A.). — Contribution à la physiologie de la rate. — A la suite de l'extirpation de la rate, la sécrétion biliaire augmente. Avant l'opération, un chien sécrète par heure en moyenne 9*^=^57 de bile; après l'opération, 282 L'ANNKE BIOLOGIQUE. ce chiffro s'élève ;"i 10'"''72. En môrno temps la teneur de la bile en fer dimi- nue de ll,;5-4'.' à 9,44. La splénectonne produit aussi une diminution des globules rouges, de riiémoglobine et du fer dans le sang ; un mois après l'opé- ration la teneur du sang en fer. baisse dans une expérience de 10"l*^''■94 %, dans une autre de 7"'P''53 %. La diminution du fer, à la suite de la splé- nectomie, n'existe qu'au début; ensuite, grâce aux processus de compensa- tion, la teneur du fer dans l'organisme redevient normale. — E. Terroine. Magne. — Sur le rôle thennogène des organes splanchniques. Influence du curare. — A l'aide de sondes thermo-électriques placées dans l'aorte abdominale, dans le tronc de la veine porte et dans une veine sus-liépa- tirpie, chez des chiens cldoralosés ayant conservé par conséquent le tonus nmsculaire M. a pu se rendre compte que l'intestin participe environ pour moitié à réchauffement du sang dans le territoire de la veine porte. — Sous l'influence du curare, la tliermogénèse augmente beaucoup dans les organes splanchniques, comme pour suppléer la production musculaire qui baisse. Ce fait peut faire attribuer au foie une importance trop grande dans la pro- duction calorique normale et il explique la chute relativement faible de la température générale. — J. Gautrelet. Mansfeld (G.). — Ilématopoîèse et. glande thyroïde. Contribution à la phy- siolagic des thyroïdes. — Etude de l'influence des glandes thyroïdes sur la régénération sanguine. Dans une première partie de son travail, l'auteur étudie comment réagissent les animaux à un excitant naturel : le climat élevé; il constate que, transportés à une haute altitude, les animaux nor- maux présentent une augmentation du nombre des globules rouges qui peut atteindre 19 %, augmentation concomitante avec une augmentation de la teneur du sang en hémoglobine ; on observe des phénomènes exactement inverses chez les sujets ayant préalablement subi l'ablation des thyroïdes. Dans une deuxième catégorie d'expériences, M. s'adresse à un poison réduc- teur, la phénylhydrazine, qui provoque toujours une diminution considérable du nombre des globules; il observe que la régénération est beaucoup plus rapide chez les sujets normaux que cliez les sujets éthyroïdés ; en 12 jours, elle est de 00,7 % du nombre initial chez les sujets normaux, de 22 % chez les éthyroïdés. Dans une troisième partie, il étudie l'influence de la thyroïde sur la régénération provoquée par l'injection de sérums d'animaux rendus anémiques par saignée; il constate que l'effet de tels sérums ne s'obtient pas chez les animaux éthyroïdés. Enfin, il observe que l'injection souscu- tanée au chien et au lapin d'extraits glycérines de thyroïdes provoque l'aug- mentation des globules rouges. — E. Terroine. Degener (Lyda May). —Effet de rc.vlirjinliou de la thyroïde sur l'hy- pophyse du Idjiiii, — La glande thyroïde fut complètement extirpée chez douze lapins adultes qui furent sacrifiés à des intervalles variant de 19 a 179 jours après l'opération. Les hypophyses de ces animaux étaient manifestement plus lourdes que celles d'animaux témoins. L'accroissement en poids paraît marcher parallèlement avec la durée qui sépare la thyroïdec- tomie de la mort de l'animal : au bout de six mois la pituitaire a à peu près triplé. — E. Tehroine. Simpson (Sutherland). — Influence de l'âge sur les effets consccidif^ à a thyroïdectomie et à la l/iyroparathyroïdrctomir chez le moalon. — L'ablation XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 283 de la thyroïde avec les parathyroïdes internes, pratiquée chez 13 moutons adultes et IG agneaux âgés de 7 à 8 mois, n'entraina pratiquement pas d'ef- fets nocifs ; pratiquée chez 3 agneaux âgés d'environ 2 mois, elle en fit des crétins typiques. — La thyroparathyroïdectomie complète n'entraina aucun symptôme chez 4 moutons adultes; chez 4 agneaux de 5 à 7 semaines elle provoqua précocement une tétanie aiguë et fatale. — Chez les 3 crétins, l'ablation des deux parathyroïdes externes pratiquée à l'âge d'environ un an ne fut suivie que de symptômes légers. — En ce qui concerne les effets de la thyroïdectomie et de la parathyroïdectomie chez le mouton, l'âge est donc un très important facteur. — E. Terroine. Paladino (R.). — Recherches sur quelques modificnl ions du métabolisme chez les animaux à la suite de Vextirpation des glandes thi/nndes et parathy- roïdes. — Chez un chien, à la suite de l'ablation de la glande thyroïde et des parathyroïdes l'excrétion phosphorée est extrêmement augmentée. Les pliosphates alcalinoterreux sont excrétés en quantité trois fois plus grande ; l'augmentation porte aussi sur le phosphore organique dont la quantité double à la suite de l'opération. L'excrétion de la chaux est diminuée, celle de l'azote reste sans changement. — E. Terroine. Juschtschenko (A. S.). — Physiologie de la gla)ide thyroïde : teneur en j)hosphorej en azute et en lipo'ides des animaux thyroïdeclomisés. — Les expé- riences sont faites sur une série de jeunes chiens de la même portée et sou- mis au même régime. A la suite de la thyroïdectomie la teneur en phos- phore total et en phosphore organique du cerveau, du cœur, de la rate et du foie diminue, tandis que le phosphore inorganique augmente. On obtient un résultat tout autre pour le rein : augmentation du phosphore organique et du phosphore total, qui est quelquefois accompagnée d'une élévation de la teneur en pliosphore inorganique. Le sérum des animaux thyroïdectomisés augmente en phosphore total et en phosphore organique et diminue en phos- phore inorganique. Si on examine les tissus après avoir extrait préalable- ment les lipoïdes, on trouve une teneur en phosphore plus faible que précé- demment et de plus à peu près la même pour les différents organes. Le phosphore lipoïdique est donc le phosphore labile des tissus, tandis que le reste de phosphore organique est le phospliore stable. Chez les animaux thyroïdectomisés le cerveau, le foie, les muscles, le cœur et la rate sont plus riches en azote que les tissus normaux, par contre le rein et le séi-um sont plus pauvres en azote que les tissus normaux. L'administration prolongée à un animal normal de la tliyroïdine de Merck provoque aussi des troubles dans la répartition du phosphore et d'azote dans les organes; on observe quelquefois des phénomènes contraires à ceux qui ont lieu lors de la thyroï- dectomie : la teneur en phosphore total et organique du cerveau, des mus- cles et du cœur diminue, celle du foie, du rein, de la rate et du sérum aug- mente, par contre la teneur en phosphore inorganique diminue dans tous les organes. La teneur en azote diminue dans tous les organes. Dans le cas de la thyroïdectomie, la teneur en lipoïdes diminue dans les organes sui- vants : cœur, muscle, cerveau; elle augmente dans le sérum. Dans le cas de l'administration de la thyroïdine de Merck à un chien normal, la teneur en lipoïdes diminue dans le cœur, le cerveau, le rein et la rate, elle aug- mente dans le muscle et reste sans changement dans le foie. A la suite de la tliyroïdectomie la teneur en purines de tous les organes augmente d'une façon considérable. L'ablation des thyroïdes provoque des troubles du métabolisme de l'azote, du phosphore, des lipoïdes et des purines. — E. Terroine. 284 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Miura (S.). — Rapport entre ta Ihyroparathyroïdeclomie et le métabolisme lies /ii/ilrates de carbone. — Latliyroparatliyroïdectomie unilatérale ou double n'inlluence pas la limite d'assimilation du chat pour le galactose. Elle n'exerce aucune influence immédiate sur l'excrétion de sucre et d'azote, ainsi nue sur le quotient — — chez des chats phlorhizinés. La néoformation du » • azote sucre aux dépens des protéiques se fait donc normalement. Plusieurs se- maines après t'opération, on constate une augmentation considérable du siicrc quotient "- — — . — E. Terroine. ^ azote Parhon iM.). — Sur la teneur en glycogène du foie et des muscles chez les animaux traités par des préparations thyroïdiennes. — Sous l'influence (lu traitement thyroïdien le glycogène hépatique diminue de façon considé- rable; le glycogène musculaire ne subit qu'une diminution peu importante. C02 Les échanges respiratoires et le quotient -qy '^e sont que légèrement aug- mentés. — J. Gautrelet. Mansfeld (G.) et Hamburger (E.). — Sur les causes de la destruction prémortelle d'albumine. Contributions à la physiologie de la glande tJiyro'ide. — Peu avant la mort provoquée par l'inanition absolue, on observe toujours une augmentation importante de l'excrétion azotée urinaire. La date d'ap- parition de ce phénomène est essentiellement sous la dépendance de la grandeur des réserves grasses que contenait l'animal au début de l'expé- rience ; cependant Schulz a établi que cette excrétion se produisait à un moment où l'organisme contenait encore des quantités appréciables de corps gras. Le mécanisme de ce phénomène est donc loin d'être élucidé. Ayant observé que la thyroïde joue un rôle certain dans la combustion des sub- stances albuminoïdes lors du manque d'oxygène, les auteurs recherchent si là aussi les thyroïdes n'interviendraient pas. Ils constatent en effet que chez les animaux éthyroïdés l'augmentation de l'azote urinaire n'atteint, pendant les deux derniers jours de jeune, que 15, ?I, 19 et 17 % de ce qu'elle était dans les jours précédents, alors qu'elle est de 110, 182, 127 % chez les ani- maux normaux. — E. Terroine. Cramer (W.) et Krause (R. A.). — Le métabolisme des hydrocarbonés dans leur rapport avec la glande thyroïde. Effet de Vabsorplioa de thyroïde sur le contenu glycogène du foie et la distribution de l'azote dans l'urine. — Si l'on donne un peu de thyroïde fraîche deux ou trois jours à des rats ou chats à régime riche en hydrocarbonés, on trouve le foie pauvre en glyco- gène : il n'en contient que des traces. Cela tient à une inhibition de la fonc- tion glycogène du foie et non à une meilleure utilisation des hydrocarbonés. Pas de glycosurie. L'action sur le métabolisme des protéiques s'opère en partie par l'action sur le métabolisme des hydrocarbonés, car la distribution des composés azotés de l'urine après le régime thyroïdien est très semblable à celle qui existe ajjrès suppression des hydrocarbonés dans le régime, ou trouble du métabolisme hydrocarboné. — H. ue Varigny. MoreL — Les relations fonctionnelles entre le foie et les parathyroïdes. — Les chiens parathyroprivés auxquels on attribue, après a])paritioii des acci- dents .spéciliques, l'opotliérapie héijatique, survivent au moins un temps XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 285 double des témoins. L'anorexie, les vomissements, l'asthénie disparaissent; une diurèse abondante s'établit. — J. Gautrelet. Hannemann (K.). — Influence du cerveau sur les échanges de matières et d'énergie. — L'enlèvement du cerveau total ou seulement des hémisphères ou des lobes optiques produit chez la grenouille pendant plusieurs jours une augmentation des échanges et de la production de chaleur. Excepté pour le cas de l'extirpation des hémisphères, la production d'acide carbonique aug- mente plus que la consommation d'oxygène. — E. Terroine. Renaut (J,). — La glande inlerstilielle du foie des Ophidiens. — Il existe dans le foie des vertébrés inférieurs une glande interstitielle constituée par une variété de cellules conjonctives évoluant au milieu de vaisseaux san- guins. Ces éléments ont une fonction sécrétoire spéciale et ont conservé les pouvoirs phagocytaires caractéristiques de toute cellule de signification connective. — A. Weber. Mansfeld (G.) et Mûller (F.). — L'influence du système nerveux sur la m,oljilisation des graisses. Une contribution à laphysiologie du mouvement des graisses. — Les auteurs pratiquent tout d'abord des dosages de graisses sur les membres postérieurs du cobaye; ils constatent qu'il existe toujours une certaine différence entre la teneur en graisse des membres droit et gauche; ainsi, chez un animal on a 4,60 % et 5,37, chez l'autre 12,60 et 15,15; chez un autre 9,92 et 10,45. Lors de la mort par inanition, on constate que les te- neurs, d'ailleurs très faibles, sont très voisines des deux côtés : 1,22 et 1,40 % ; 1,55 et 1,60. Ces constatations une fois faites, les auteurs passent alors à l'étude de l'influence du système nerveux. Pour cela, ils pratiquent d'un côté, aseptiquement et pendant l'anesthésie par l'éther, la section des nerfs sciatiques et fémoraux. Ils laissent ensuite les animaux mourir d'inanition et dosent alors les graisses dans les deux extrémités postérieures. Dans tous les cas (6) le côté énervé est plus riche en graisse que le côté normal; la teneur peut être de 2 à 7 fois plus élevée (0,19 pour le côté normal et 1,35 % pour le côté énervé). Si, au lieu d'attendre la mort par inanition, on dose quel- ques jours après l'opération, on voit que la différence en faveur du côté énervé est beaucoup plus faible. L'innervation ne joue donc un rôle important qu'à la fin du jeûne. 11 semble donc que la graisse des dépôts est mobilisée aussi bien dans le membre énervé que dans le membre normal, la mobilisa- tion étant sous la dépendance du sang. Mais dans les derniers moments le sys- tème nerveux entre en jeu et c'est son action, à laquelle on s'oppose par la section, qui aurait mobilisé le surcroît des graisses de réserve. — E. Terroine. Cushing (Harvey). — Le corps pittiitaire et ses troubles. — Mise au point minutieuse de la question de l'hypopliyse, comme physiologie et surtout comme pathologie. Outre un résumé de l'énorme bibliographie existante, le volume contient des expériences de l'auteur, et une longue série de cas cliniques inédits, dont les photographies sont extrêmement instructives. I. Physiologie hypophysaire. — a) L'injection d'extraits hypophysaires produit, comme effets aigus, un accroissement de longue durée de la pres- sion sanguine, de la vaso-constriction périphérique, et une augmentation de la force des battements du cœur. Cette action circulatoire est surtout pro- duite parle « lobe infundibulaire » de la glande'. D'autres effets aigus 1. On sait que l'hypophyse est formée par un lobe antérieur (colonnes de cellules « chro- 086 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. d'ordres très divers se produisent sur les muscles lisses (excitation des con- tractions utérines et intestinales; propriétés mydriatiques) ; enfin on ob- tii'Ut un piicnoniène très caractéristique d'abaissement de la limite d'assi- milation des hydrates de carbone (glycogénolyse). Des injections répétées de lobe postérieur produisent, comme effets chroniques, de l'émaciation, par stinuilation du métabolisme, b) Les ingestions d'extraits et les trans- plantations glandulaires ne donnent aucun résultat net. c) L'enlèvement exijérimental de la glande conduit à une « cachexie hypophysaire » spé- ciale, à terminaison rapide, dont les symptômes aigus dépendent de l'enlè- vement du lobe antérieur. Les jeunes individus survivent mieux que les adultes. L'enlèvement partiel de rhy])opliyse, moins brutal et permettant des expériences de longue durée, montre nettement que certains syndromes cliniques bien connus doivent être rapportés à un amoindrissement (hypopi- tuitarisme) de l'activité de la glande. Les principaux eff'ets de l'hypopituita- risme expérimental consistent en modifications cutanées tenant à une répar- tition spéciale généralisée de la graisse qui augmente ; en perturbations de la température du corps, qui-baisse au-dessous de la normale; en pertur- bations de la croissance : taille au-dessous de la normale, retards d'ossifica- tion dans les os longs; en changements mentaux : engourdissement mental, avec irritabilité; en altération de la tolérance pour les hydrates de carbone : d'abord glycosurie, puis finalement à l'inverse une tolérance excessive du sucre. La sécrétion urinaire est modifiée (polyurie). Enfin des changements secondaires se produisent dans d'autres glandes closes : atrophie tcsticu- laire, avec anaphrodisie et infantilisme sexuel; modifications histologiques dans la thyroïde, les surrénales, les îlots pancréatiques. Les différentes portions de la glande paraissent avoir à ce propos des territoires d'influence nettement distincts : la partie antérieure est en relation avec les glandes closes de l'organisme, soit qu'elle les influence à la suite de ses propres lésions, soit (castration) qu'elle subisse au contraire le contre-coup de leurs accidents ; c'est elle qui préside également à la croissance squelettique. Le lobe postérieur par contre est plus étroitement lié aux processus de méta- bolisme, et à l'activité des systèmes rénaux et vasculaires. 11. l'alholoyie. — Au point de vue clinique, les altérations de la fonction pituitaire (dispituitarisme) ont une extrême complexité du fait que les actions des deux lobes peuvent interférer : une diminution d'activité du lobe posté- rieur par exemple peut coïncider avec une suractivité du lobe antérieur ou inversement. Le groupement des cas cliniques de dispituitarisme, d'après la hiérarchie et la combinaison des .symptômes apparents (symptômes dus à des perturbations des organes du voisinage ; aux altérations de l'activité propre de la glande; à des lésions cérébrales éloignées; à un syndrome polyglandulaire complexe, etc.), amène à un certain nombre de types carac- téristiques : le type Launois, dans lequel de l'hyperpituitarisme, précédant dans l'évolution de l'individu l'ossification des épiphyses, a conduit au gigantisme; le type M((n'e dans lequel, arrive après l'ossification, l'hyperpi- tuitarisme aboutit simplement à l'acromégalie; le type Frôlich dans lequel au contraire l'hypopituitarisme prédomine, avec adiposité et infantilisme, et des caractères correspondant nettement à ceux que l'on peut reproduire expérimentalement; enfin des types mixtes. 11 peut y avoir en effet des inversions au cours de la vie de l'individu : dans tous les cas d'hyperpitui- tarisme originel associé à une tumeur par exemple, le résultat final fonc- mopliilps > cl .■rlir(niiopli()l)es ») qu'un hiatus sépare d'un lohc posicrieur, c.onslilué]u\-nwmc par une couverture éiiilliclialc (pars intcrmcdia) capable de sécréter une substance colloï- dale, et par une partie nerveuse (corps in'undihulaire). XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 287 tionnel, au bout d'un certain nombre d'années, aboutit à de l'hypopituita- risme ; et dans la plupart des cas d'hypopituitarisme, on peut mettre en évidence des traces d'une ancienne tendance, plus ou moins marquée, à de riiyperpituitarisme. On tend donc dans tous les cas vers une insuffisance fonctionnelle, où traînent quelques reliquats irréversibles d'une excitation primitive de l'activité de la glande. Nous n'analyserons pas les détails purement médicaux des observations cliniques, qui occupent la plus grande part du volume; nous nous contente- rons de signaler pour mémoire Timportance au point de vue du diagnostic des modifications de la selle turcique, constatables par la radiographie, et dans beaucoup de cas, d'une restriction hémianopsique tout à fait caracté- ristique du champ visuel. Le traitement de C. consiste d'ordinaire en une décompression sellaire, effectuée par voie transsphénoïdale sublabiale, avec opothérapie pendant la convalescence. La mortalité avec ce mode opératoire est d'environ 13 %. Un des cas signalés et intéressant au point de vue hérédité mendélienne : un malade, avec dispituitarisme conduisant à l'atrophie génitale, provient d'une famille où, pendant une longue série de générations, ont alterné chez les hommes deux types distincts : un type viril hirsute et un type féminin glabre et infantile. Il y aurait donc des altérations héréditaires des glandes closes se transmettant d'une manière irrégulière comme l'hémophilie ou le daltonisme. — F. Vlès. Ascoli (G.) et Legnani (T.). — L'hypophyse est-elle un organe indispen- sable à la vie}' — Ldi survivance h l'ablation de l'hypophyse n'a pas lieu s'il ne persiste pas quelque fragment glandulaire. L'issue mortelle a lieu à la suite de l'ablation de la glande ou de sa nécrose par lésion des vaisseaux du pé- doncule. La mort n'est pas fatalement immédiate. — J. Gautrelet. Herring (P. T.). — Nouvelles observations sur l'anatomie comparée et la physiologie du corps pituitaire. — Étude comparative du lobe épithélial avec ses deux parties (pars glandularis, pars intermedia) et du lobe nerveux (pars nervosa). Recherche de l'action physiologique des extraits. — A partir du lobe épithélial, on n'obtient pas de principes actifs influençant la pression sanguine, le volume du rein ni la sécrétion urinaire. Mais certains extraits agissent sur la glande mammaire. L'hormone mammaire aérait une sub- stance distincte des autres principes que l'on trouve dans le lobe nerveux.- Cette même hormone se retrouve, et plus abondante encore, dans la pars ner- vosa, où probablement elle n'est qu'emmagasinée après avoir pris naissance dans le lobe épithélial. — La pars nervosa de probablement toutes les classes de Vertébrés contient des principes actifs semblables à ceux trouvés dans le lobe postérieur de la pituitaire des Mammifères. Les extraits produisent une élévation typique de la pression sanguine, une dilatation des vaisseaux san- guins rénaux et un accroissement de la sécrétion d'urine ; l'action est la même dans tous les cas, il n'y a que des différences de degré. — Il résulte de l'étude histo-physiologique que la présence des principes actifs dans la pituitaire est associée à un tissu d'origine nerveuse (épendymaire et névro- glique) — pars nervosa — que pénètre une substance fondamentale gélati- neuse contenant de nombreux granules fins et des corps hyalins. Il y a des raisons de croire que les granules sont la représentation hi.stologique des principes actifs et qu'ils sont le produit d'une partie du lobe épithélial — les cellules de la pars intermedia; ils seraient entraînés dans la pars nervosa, et là élaborés et emmagasinés. — E. Terroine. 288 L'ANNKE BIOLOGIQUE. Grynfeitt (E.) ot Euzière (J.). — Structure des plexus choro'ides d'un Sè- lacien. — L'excrétion du liquide céplialo-rachidien hors des cellules épithé- liales des plexus choroïdes des Sélaciens se fait sous forme de vacuoles dé- pourvues de parois, qui traversent la bordure en brosse sans en altérer la mori)lioloiiie. Les gouttelettes de sécrétion ne bombent jamais au-dessus de la surface de la cellule et s'évanouissent dès qu'elles arrivent à ce niveau. — A. Weber. /*) Hedon. — Sur la sécrétion interne du pancréas et la pathogénèse du dia- bète pancréatique. 1 et IL — De ses expériences de transfusion H. tire les conclusions partielles suivantes : 1° Le remi)lacement de toute la masse sanguine d'un animal dépancréaté par du sang normal peut faire cesser presque complètement la glycosurie pendant quelques heures. Cette transfu- sion diminue l'hyperglycémie, mais ne ramène pas le taux du sucre du sang à. son chiffre normal. 2° Un échange réciproque d'une grande masse de sang par transfusion carotidienne croisée entre chien normal et dépancréaté pro- duit les phénomènes suivants : a) une diminution considérable de la sécré- tion urinaire ; b) une diminution de la glycosurie chez le dépancréaté ; une glycosurie faible, passagère et inconstante chez le normal ; c) une diminu- tion de l'hyperglycémie chez le dépancréaté, mais relativement peu accen- tuée ; chez le normal une hyperglycémie notable mais inférieure ; d) Lorsque la dépancréatisation d'un des animaux n'est pratiquée qu'au moment même où s'établit la transfusion carotidienne croisée, l'hypergly- cémie se produit malgré la transfusion ; e) Quand on arrête la transfusion croisée, les animaux reviennent rapide- ment à leurs conditions antérieures. 3'^ La transfusion en quantité relativement faible du sang veineux pancréa- tique à vm animal dépancréaté par anastomoses veineuses peut faire baisser momentanément la glycosurie dans une proportion considérable. L'hypergly- cémie subit aussi dans le même temps une légère diminution. A^ L'intercalation d'un fragment de pancréas sur le trajet circulatoire d'un animal dépancréaté par anastomoses artérielle et veineuse, établies de telle sorte que le morceau de glande tout en restant en place chez l'animal nor- mal, soit irrigué uniquement par le sang en dépancréaté, peut produire éga- lement une diminution accentuée de la glycosurie et un léger fléchissement de l'hyperglycémie. 5" Dans ces deux dernières catégories d'expériences, il est à retenir que l'on observait : diminution de la diurèse, en même temps que diminution de l'excrétion du sucre, concentration de l'urine et augmentation du taux de l'urée, diminution relativement faible du taux du sucre sanguin. 6° Le sérum de sang veineux pancréatic^ue parait dépourvu totalement de pouvoir anti-diabétique en injection dans une veine de la circulation géné- rale; en injection portale chez des chiens dépancréatés qui éliminaient peu de sucre, il a enrayé la glycosurie; mais le même résultat était obtenu avec du sang artériel. Il se dégage de ces expériences l'impression que la cause primordiale du diabète doit être dans un trouble de la fonction hépatique par mancjue d'ap- port pancréatique par la veine porte. Si, en effet, la cause essentielle du dia- bète était dans l'absence de substance pancréatique répandue dans la masse sanguine et devant agir sur tous les tissus, cette substance existerait dans le sang artériel, ot l'apport de sang carotidien (en grande quantité) empê- cherait radicalement les phénomènes diabétiques. On en vient donc à ad- mettre que le produit de la sécrétion interne du pancréas agit exclusive- ' XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 289 ment sur le foie qui labsorbe et le fixe, de sorte que le sang artériel n'en contient que très peu. — J. Gautrelet. a) Hédon. — Le sang veineux pancfi'atiqne possède-t-il une propriété anti- diabélique. — H. abouche une veine pancréatique d'un chien normal avec la jugulaire d'un chien dépancréaté en interposant entre les deux vaisseaux un segment vasculaire anastornotique; et pendant trois heures le chien dé- pancréaté et en période de glycosurie intense, reçoit 300 grammes de sang de son conjoint. Résultats : le sang veineux pancréatique a exercé une action mar- quée sur la sécrétion rénale : cette action s'est produite par une diminution de la sécrétion de l'eau, la concentration de l'urine, un pourcentage plus élevé d'urée et la disparition presque complète du sucre; par contre, l'hyper- glycémie ne subit qu'une faible diminution. — J. Gautrelet. Stepp ("W.) et Schlagintweit (E.). — Notes sur l'exlractibilité de la sr- créline et sur la sécrétion pancréatique. — Des recherches antérieures ont l)ermis aux auteurs de constater que le suc gastrique de malades atteints d'achylie gastrique simple agit peu ou pas du tout sur la libération de h sécrétine intestinale, mais que le suc gastrique de malades atteints d'achylie gastrique carcinomateuse est au contraire très actif. Cette action très nette dans le second cas, n'est pas due à la présence chez les carcinomateux d'acide lactique. Elle pourrait être due à la présence deNaCl en abondance. En présence de ce problème et à l'exemple de Lalou, les auteurs ont étudié diverses substances organiques au point de vue de leur action sur la production de la sécrétine. Leurs résultats confirment en général ceux de Lalou. Ils ont injecté dans la jugulaire de chiens un mélange d'extrait filtré de muqueuse intestinale broyée et de la substance à étudier, et ont recueilli le suc pancréatique. Une solution à 0,64 o^ de NaClqui possède la même teneur en Cl qu'une solution de 0,4 o/-, de HCl est beaucoup moins active que cette dernière. L'optimum pour le NaCl est obtenu avec une concentration de I à2 %. HCl normal est moins actif qu'une solution à 0,4 %. Une solution de Na-SO'' à 4,9 9^, a la même activité qu'une solution équi- moléculaire de NaCl (0,9 %). Une solution équimoléculaire de sucre de rai- sin fut moins active. Cependant, on ne peut établir de parallélisme entre la teneur en sub- stances fixes (poids spécifique) et l'intensité de l'action sur la libération de la sécrétine. Les auteurs ont ensuite étudié (sur un chien à fistule duodénale, dont le cours de la bile était détourné vers le jéjunum) l'action de substances agis- sant directement sur la muqueuse intestinale. Ils constatèrent que l'injection dans le duodénum de suc gastrique de sujets sains agit aussi favorablement sur la sécrétion pancréatique qu'une solution à 0,4 % de HCl. Par contre, des substances actives in vitro (comme le NaCl et le suc gastrique de carcinomateux) étaient inactives si on les employait de cette manière. Enfin les auteurs font remarquer que, contrai- rement à l'opinion de Delezenne et Pozerski, l'eau ne peut être employée pour extraire la sécrétine. — E. Terroine. • Lisbonne (M.). — Le coefficient d'acidose chez le chien dépancréaté. — Chez le chien dépancréaté, mais non diabétique, par suite de la présence L'aN.NÉE biologique, XVIII. 1913. 19 •j«.»0 L'ANNKK BIOLOGIQUE. ^. . ^ ,, . , / Indice formol \ d'une ffrcftc sous-cutanée, le coeOicient d acidose j— ri r ~ -. foiv V, , \^Indice hypobromique; jjiiur une alimentation déterminée, oscille autour de 4,6-4.8. A partir du moment où l'animal devient diabétique par ablation de la greffe, on note une élévation immédiate et constante, qui persiste jusqu'aux derniers jours de la cachexie, de ce coefficient dont la moyenne oscille autour de 6,3-6,.'). Il existe donc dans le diabète pancréatique, immédiatement à son origine, un état très net d'acidose, lequel n'atteint cependant jamais qu'un très faibl«> degré. — .1. Gautkklet. Homans (J.). — Les rajipoi'ti^ drs îlota de Langcrhansi avec les acini pan- créati'jws suiis (lifféi'mti's conditions d'activité si'crétoirc ~ Les ilôts de Lan- gerhans renferment des granules .spécifiques permettant une identification certaine. Nulle altération ne se présente dans les îlots, aucune indication de coiiversion du tissu acineux en tissu îlotique, sous l'influence de la sécrétion. Au contraire, les deux tissus sont plus différents qu'avant. Nulle indication de la conversion de tissu acineux en îlotique, au lieu de l'inverse, quand il ne reste qu'une partie du pam-réas pour entretenir la vie. Mais il y a des indi- cations que les cellules ilotiques sont réduites à une condition oii elles appa- raissent semblables à des cellules de conduit, le premier signe étant la dis- parition ou la décharge des granules caractéristiques des cellules B de BeusIey. Dans les mêmes conditions il semble y avoir un accroissement du tissu de conduit : mais rien ne prouve que ce tissu forme de nouveaux ilôts on en prenne la fonction. Aucune indication d'une importance vitale des îlots pour le métabolisme des hydrocarbanés. — H. de Varigny. Lafon. — Sur le passage de la sécrétion interne du pancréas du fœtus à la mère. — La glycosurie ne s'est pas manifestée cliez une chienne pleine, en fin de gestation, après extirpation du pancréas, tant qu'il y a eu des fœtus dans la cavité utérine. C'est au moment précis où tous les fœtus ont été expulsés que le diabète a fait son apparition. II est donc vraisemblable que le produit de la sécrétion interne du pancréas du fœtus à diffusé dans le sang de la mère et a suppléé cliez celle-ci la fonction du pancréas enlevé. — J. Gaftrelet. Terroine lE.). — Sur le rôle du suc pancréatique dans la digestionel Vab- sorplioii des g)'aiss(S. — (Analysé avec le suivant.) Terroine et Weill (J.). — Sur le rôle du suc {lancréatique dans la diges- tion cl l'absorption des graisses. — A concentration moléculaire égale les différents triglycérides sont inégalement résistants à la saponification in ritro par le suc pancréatique; la labilité parait augmenter jusqu'au terme trilaurine. La digestibilitè in vitro des corps gras naturels par le suc pan- créatique dépend de la composition : la digestibilitè est d'autant plus élevée que la proportion de trioléine est plus grande. Après un repas en graisse, la tencMir du sang en corps gras augmente et obtient son maximum après t) heures. La saponification des corps gras est une opération nécessaire pour ceux qui ne sont pas solubles dans la bile. — J. Gautrelet. Argyll Campbell (J. R.). — J.a chimie de la glande mammaire. — l-;tude de la teneur de la glande mammaire en eau, protéines, graisses et sucres; étude spéciale de la question : le lactose est-il un constituant de la glande mammaire? — L'analyse de tissus mammaires de chiennes et de XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 'J91 chattes montre que des différences considérables existent entre différentes parties d'une même glande, entre glandes d'un même animal et entre glandes de différents animaux de même espèce. Le lactose n'existe que lorsque la glande contient du lait, on ne le trouve pas dans la glande d'un animal en gestation; le taux du lactose est lié à la teneur de la glande en lait et permet de mesurer cette teneur. Par contre, la graisse ne pourrait servir à cette évaluation, car elle existe à la fois dans le lait et dans le tissu de la glande. — E. Terroine. Gradinescu (A.). — L'influence den capsules surrniales sur la circulation et les échanges. — Étude extrêmement étendue sur la physiologie des surré- nales et dont nous devons nous contenter de résumer les résultats essen- tiels. — Dans tous les cas, l'extirpation intégrale des deux capsules surré- nales est toujours suivie à bref délai de la mort de l'animal; la survie est en moyenne de 10 heures chez le chien, de 45 heures chez le chat, de 7 heures chez le lapin. L'extirpation d'une seule surrénale n'est pas mortelle ; si l'on pratique en deux temps l'extirpation des surrénales, la durée de survie peut atteindre 42 lieures chez le chien. Ces résultats concordent avec ceux anté- rieurement apportés par Brown-Seqtakd, Abelous et Langlôis. L'extirpation complète des surrénales provoque des troubles considérables dans la perméabilité des capillaires sanguins, il en résulte un passage d'une quantité abondante de plasma dans les tissus et les séreuses, et, par suite, une augmentation relative considérable du nombre des globules. Le plasma sanguin est filtré tel quel et avec tous ses constituants; ses constantes physiques ne sont en effet pas modifiées, et d'autre part la quantité d'eau contenue dans les muscles ne varie pas. G. donne, de l'action de l'adrénaline et des extraits surrénaux sur les vaisseaux, les preuves suivantes : «) la circulation artificielle des muscles de grenouille avec du liquide de Locke est toujours suivie par une infiltra- tion considérable du tissu interstitiel; l'adrénaline ou les extraits surrénaux empêchent cette infiltration de se produire; nous devons donc supposer que l'adrénaline n'agit pas seulement sur les fibres musculaires, mais aussi sur l'endothélium des vaisseaux dont il modifie la perméabilité et dont il élève le tonus ; b) l'adrénaline ou l'extrait surrénalien employé en circulation artificielle ou appliqué directement sur la langue ou le mésentère du cobaye, provoque une contraction des cellules endothéliales de la paroi des capillaires, qui a pour effet la diminution du calibre des vaisseaux et par suite un ralentissement ou un arrêt de la circulation du sang. De ces faits l'auteur croit pouvoir conclure que le rôle principal des capsules surrénales est d'agir comme régulateur des échanges intermédiaires des tissus, en mo- difiant à la fois le diamètre des capillaires et la perméabilité de leur paroi. Après l'extirpation des surrénales, les échanges gazeux diminuent; le rapport entre l'oxygène absorbé et l'acide carbonique rejeté se tient cepen- dant dans des limites normales. 11 y a diminution croissante du quotient azoté, ce qui indique une diminution dans l'utilisation des substances azotées. Dans tous les cas les animaux meurent en hypothermie, ce qui est la traduc- tion à la fois d'une diminution des échanges et du non-fonctionnement du mécanisme vaso-constricteur, qui est suivi par une élévation de la perte de chaleur. La production de la lymphe est considérablement diminuée; par contre, à la suite d'une injection d'adrénaline, il y a toujours un gros écoulement de lymphe du canal thoracique. G. n"a jamais observé, contrairement à ce qu'ont avancé L. Thomas et 09? l"anm:e biologique. CiAiTHKLET. que linjection de srrum déca})sulé produisait une chute de pression, et cela pas plus cliez l'animal normal que chez l'animal décapsulé. Chez l'animal normal les injections répétées d'adrénaline provoquent une élévation de la température, au bout de (pielques jours les animaux meurent en liy))crtliermie. Chez les chiens décapsulés, de telles injections permettent une au.i:nientation de la durée de survie. — E. Tekkoine. Lapeyre (N.). — La fonction rénale après dêcapsulalion. — La décap- sulation rénale est une opération bénigne, ne troublant pas la fonction ré- nale, ne diminuant pas sa perméabilité, n'altérant pas sa fonction d'émonc- toire, même à la suite d'injections intraveineuses de chlorure de sodium hypertoniiiue, d'urée ou de glycose : et cela probablement aussi bien chez le rein malade que chez le rein normal. — J. Gautrelet. Czerna(St. I et Kelemen (G.I. — Grandeur du travail drs reins malades. — Les expériences sont faites sur des chiens, dont les reins sont rendus mala- des par l'injection de cantharidate de potassium, d'acétate d'uranyle, de bichromate de potassium, ou par la ligature momentanée des vaisseaux du rein. La mesure des échanges d'un rein normal ou malade montre que ce dernier travaille plus, il consomme plus de Oo et produit plus de CO2 que l'organe normal. Le travail du rein malade est égal à 31 cal. par minute, celui du rein normal est de 20 cal. par minute. Donc le rein malade fournit 30 % de travail en plus. Seulement dans les cas d'anurie ou d'ischurie la production de CO 2 et la consommation d'oxygène sont inférieures à la nor- male. — E. Terroine. Krause (R. A.). — Influence de l'âge sur le métabolisme de la créât ine: signification de so7i excrétion. — Les analyses d'urine montrent en ce qui concerne le métabolisme des protéines des différences entre l'enfant et l'adulte masculin. Chez les garçons, la créatinurie cesse vers 5 ou G ans; chez les filles, elle dure plus longtemps et dans quelques cas elle peut même passer à l'état de créatinurie intermittente, caractéristique du cycle fémi- nin. Le pouvoir d'assimiler la créatine est donc beaucoup plus faible chez les enfants. L'excrétion ou non-excrétion de créatine dépend de la ba- lance entre le processus de formation et le processus de destruction de cette substance. — E. Terroine. Tobler (F.). — Sur la physiologie du latex de quelques plantes à caout- chouc. — Ch(>z Mascarenhasia elastica, pendant les périodes de pluies, le contenu du latex en particules solides va en augmentant. Dans les feuilles longuement ensoleillées, il est plus grand que dans celles tenues à l'ombre. Dans les jeunes, il est aussi plus grand que dans les âgées. Lors d'une croissance défectueuse, n itamment par manque d'azote ou de phosphore, ainsi que lois d'une assimilation interrompue, le contenu du latex en matières albumino'ides diminue. Au contraire, le contenu en caoutchouc augmente d'abord, mais montre finalement aussi une diminution lors d'une crois- sance générale très défectueuse. Les éléments non solides de nature gom- meuse contenus dans le suc des vaisseaux laticifères sont plus nombreux dans les cultures bien soignées. Les parties solides sont, au point de vue de leur apparition, localement sous la dépendance de l'assimilation. Ils se répandent ensuite par les conduites du latex. Dans celui de Manitiot (ilazio- rii, il y a aussi des corps de grandes dimensions, qui sont peut-être des noyaux, des bâtonnets (caoutclumc) et des corpuscules plus petits (albumine). XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 293 Le caoutchouc e.st plu.s riche à partir d'un certain âge de l'organe et seule- ment pendant une période déterminée. Sa quantité augmente jusqu'à atteindre un maximum pendant la période de croissance la plus active, pour diminuer ensuite. Dans les expériences d'annelation, surtout dans les incomplètes autour de la tige, sous l'interruption des voies de conduites, il y a arrimage du contenu des vaisseaux laticifères, le suc est plus riche en bàtonnnets, mais il y a des différences compliquées dues à l'âge et à la vigueur de la tige. Sauf pour Mascareuhasia, on ne peut plus soutenir que le suc laticifère ou le latex de caoutchouc servent de défense contre les limaces. — Henri Miciieels. Kamerling (L.). — Peiiles notices. — I. Pajjier de Cobalt. — Il s'agit ici de détails d'ordre technique de même que dans la notice II sur la Méthode d'infiltration. m. Polijiiodium kmceolatiimL. var. ^erratum. — Au jardin botanicjue de Rio de Janeiro, K. a trouvé, parmi de nombreuses plantes normales de P lan- ccolatum, quatre exemplaires qui se distinguent de la forme normale par une découpure dentée du bord de la feuille. L'étude anatomique lui a montré une parfaite concordance entre les individus des deux formes. 11 est pro- bable que Poh/pndiiim lanceolatum à feuilles dentées {P. l. var. serratum ou var. ainunta Sim.) provient par voie de mutation du P. l. à feuilles non dé- coupées {P. L var. elonr/attun S\v.). IV. Les Hydathodes chez les jeunes feuilles de Ficus elaslica. — Sur les feuilles des germinations de Ficus elaslica s'aperçoivent des points jaune clair qui représentent des hydathodes que K. a étudiées. Elles ne doivent pas jouer un rôle important et peuvent être considérées en quelque sorte comme des organes restant rudimentaires. V. Fleurs doubles chez un Ruhus. — Dans les environs de Rio de Janeiro croît très fréquemment une espèce de Rubus qui ressemble à notre I{. id.Tus. K. en a trouvé à fleurs doubles qui se sont probablement produites sponta- nément. VI. Importance biologique des bourgeons adventifs cliez Bryopliyllum ca- lycinum Salisb. — Cette plante se rencontre très fréquemment aux environs de Campos et de Rio de Janeiro. Les exemplaires fleuris sont rares et sont plus grands. La multiplication de Br^ophyllum calycinum se fait presque exclusivement par les bourgeons adventifs. — Henri Micheels. 0 Production d'énergie. =^ Mouvements. Hofmann (F. B.j. — Contribution à la théorie de la contraction et de la rigidité musculaires. — Se basant sur la comparaison des différentes phases des courbes de contraction et de courant d'action des muscles avant et pen- dant l'empoisonnement par la muscarine, l'auteur a émis une théorie d'a- près laquelle il existerait une différence entre les processus d'excitation et le raccourcissement du muscle. La grandeur du raccourcissement dépend, tant pour la rigidité chimique que pour l'excitation électrique, de l'état des muscles, de son excitabilité chimique. Les théories de la coagulation basées sur un processus de gonflement perdent leur valeur en présence du fait démontré par v. Furth et Lenk à savoir que le raccourcissement de la rigi- dité, phénomène réversible au début, est ensuite fixé par la coagulation. — M. Mendelssohn. 004 LANNKK BIOLOGIUUE. Hoffmann (P.)- —Sur la vitesse dr conduction de l'excitation danslemusch- strié à l'état de contraction et au repos. — Les expériences de lautcur mon- trent que la vit(\^se de conduction de l'excitation est indépendante de la tension du muscle pendant le tétanos, mais qu'elle est influencée par la louffueur (lu muscle, c'est-à-dire que le temps nécessaire à l'excitation pour liasser d'une extrémité du muscle à l'autre augmente avec la longueur du muscle. La longueur et la tension du muscle n'influent pas sensiblement sur la longueur de Tonde de négativité. Ces recherches contredisent celles de SciiENCK et Kaskh d'après lesquelles la vitesse de conduction serait en rapport avec la structure du muscle et serait conditionnée par le nombre de cases musculaires à franchir, et non pas par leur longueur variable au repos et à l'état de contraction. — M. Mi:ndi:i.ss(ihn. a) Hill (A. V.). — La valeur mécanique absolue de la contraction d'un muscle isolé. — La valeur mécanique de la contraction musculaire a été déjà déter- minée par FiCK, mais, à ce que prétend l'auteur, l'étalonage des appareils tliermo-électriques de Fick a été purement théorique et les conditions dans lesquelles se trouvait le muscle avant la contraction n'ont pas été prises suffisamment en considération. L'auteur a déterminé en unités absolues la chaleur produite par le muscle et a établi par suite les rapports exacts entre l'énergie potentielle libérée et la chaleur produite par la contraction isomé- trique et isotonique du muscle. Les processus chimiques et la production de la chaleur dans le muscle en contraction dépendent de la surface chimi- quement active et non du volume du muscle. L'auteur donne une formule d'après laquelle on peut évaluer l'énergie potentielle due aux nouvelles conditions élastiques des fibres du muscle en activité. La valeur de cette énergie serait égale à la sixième partie du produit de la longueur du muscle par le maximum de tension développée. — M. M£ndei.ssoiin. a) Rouzaud et Cabanis. — Contribution à l'étude de la cholestériuémie /ihysiolof/ù/ue [influence de la marche et du sommeil). — (Analysé avec le sui- vant, j b) Influence de l'alimentation. — La marche n'allant pas à la fatigue, le .sommeil physiologique n'entrainent pas de variations nettes de la choles- térinémie; pas de crise cholestérinémiqueà la suite d'un repas dans lequel il entre même de la cholestérine ; il y a une indépendance absolue entre la lactescence du sérum et sa teneur en cholestérine. — J. Gautrelet. Amar. — Effets physiologiques du travail et deyré de fatigue. — Tant que le rythme et l'amplitude des pulsations radiales suivent la progression du travail, tant que leur régularité et le dicrotisme s'observent parfaitement, l'activité des muscles peut être considérée comme normale; dès que la pression monte à 23 et que l'aspect dessphygmogrammes devient irrégulier. les conditions misent plus normales. — J. Gautrklkt. Mrazek (Al.). — Les mouvements natatoires de Branchipus et leur orien- tation. — Les Branchipus nagent sur le dos, la face venti'ale dirigée vers la siTijerficie de l'eau. A l'cnconti-e de Holmes (1909). de Mac Ginms (1911) et de l'EAKSE (1913), M. est d'avis que la position ({ue les Branchipiis prennent durant la nage n'est pas due uniquement à l'elfet de U lumière, mais plutôt à la forme spéciale de leur corps. Les Crustacés en question conservent, en XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 29*5 effet, leur façon de nager alors même qu'on lem' a enlevé les yeux: ou qu'on a éclairé leur bassin à la fois d'en haut et d'en bas. — J. Strohl. b) Vlès (Fred). — Observations sur la locomotions d'Otina ofis. — Remar- ques sur la progression des Gastéropodes. — (Analysé avec le suivant.) Peyréga (E.) et Vlès (F.j. — \oles sur quelques relations numériques relatives aux ondes pédieuses des Gastéropodes. — Le pied est séparé, en son milieu, par un sillon transversal. Les deux compartiments, ainsi réalisés, ne participent pas en même temps à la locomotion. Le compartiment anté- rieur, après s "être soulevé, s'abat sur le sol et tire à lui l'animal. Après quoi, le compartiment arrière se soulève à son tour et se haie, tout d'une pièce, vers l'avant. A ce propos, l'auteur fait remarquer que la classification loco- motrice qu'il a posée (Mollusques monotaxiques, ditaxiques, arythmiques) correspond, surtout si l'on considère les deux premiers, aux groupements naturels. Ses conclusions sont les suivantes : dans un même animal, la fré- quence des ondes croît à mesure que la vitesse de l'animal croît ; mais il n'y a pas proportionnalité; le déplacement élémentaire, c'est-à-dire la part, dans le déplacement total de l'animal, qui revient au groupe musculaire for- mant une onde entière, paraît être plus grande quand la vitesse est plus grande ; la période de l'onde n'est pas inversement proportionnelle au carré de la vitesse de l'animal ni, par conséquent, au travail fourni par celui-ci, il semble que le déplacement élémentaire croisse avec le travail; chez Vlla- liotis, on peut remarquer que pour des vitesses égales les périodes des ondes paraissent d'autant plus grandes que la surface pédieuse lest davantage. Les recherches ont porté sur Haliotes tuberculata et Gibbula magna. — M. HÉ- RUBEL. "Wilson-Gee. — Le comportement des sangsues et ses modifications. — Les deux espèces étudiées sont Dina microstomâ et Glossiphonia stagnai is. L'auteur passe en revue et classe les différents mouvements de ces animaux : mouvements désordonnés, reptation, ondulation, natation; les réactions aux divers excitants : nourriture, lumière, courants, pesanteur, température, vibrations, dessiccation. Les diverses modifications ont été obtenues soit par des agents pliysiques, soit par des agents chimiques. Nous ne retiendrons ici que quelques conclusions. Les mouvements oiidulatoires rythmiques semblent être provoquées par la respiration et peut-être par l'excrétion — tout au moins, un mode d'excrétion accessoire. Les facteurs qui président à la réunion en groupe des sangsues, ressortissent du thigmotactisme positif et du phototropisme négatif. Remarquez, à cet effet, qu'une forte lumière provoque des mouvements désordonnés d'une plus grande ampleur que ne le fait une simple bougie; que c'est la nécessité où elles sont d'entrer en contact les unes avec les autres et avec des objets quelconques, qui pousse les sangsues à se blottir en groupe sous les pierres; et que, grâce encore au thigmotactisme, les sangsues adultes portent leurs petits, sans qu'il y ait le moins du monde la manifestation d'un instinct maternel. Le cerveau semble être le centre de tous les mouvements de l'animal. Les sangsues s'adaptent aisément aux chocs et aux ombres répétés toutes les demi-minutes. Cette adaptation ne semble pas due à une fatigue musculaire, mais plutôt à un affaiblissement de la sensibilité des organes récepteurs, ou bien à de légers changements présentés par les centres nerveux, ou bien enfin à ces deux derniers facteurs combinés. Les sucs alimentaires en diffusion dans l'eau intensifient la tendance aux réactions positives à l'égard des contacts, sur- '>% LAN.NEl- HIOLUCilglE. tout lorsque les animaux en expérience sont aflamés. Les penchants thigmo- tactiques alïecicnt les i-êactions à l'égard de la lumière. Enfin, il faut tenir grand compte de l'état de Tanimai : la faim l'irrite, la pléthore d'aliments le prédispose à la paresse et semble le fatiguer. — M. Héribel. ù) Bro-wn (T. Graham). — Mouvemenls rythmés chez les mammifères. — Chez le chat décérébré une section rapide de la moelle épiniére produit des mouvements rythmés des membres postérieurs, rappelant les mouve- ments de progression de l'animal intact. 11 y a d'abord flexion prolongée puis mouvements rythmés et extension prolongée. Ces mouvements prolon- gés ne sont pas de nature réflexe, car la section des racines postérieures ne les supprime pas; ils sont commandés par une impulsion centrale qui se manifeste par un balancement entre deux activités égales et opposées de tlexion et d'extension. Dans la narcose, après abolition des mouvements réflexes, les mouvements de progression se produisent après extirpation d'une moitié latérale de la moelle lombaire. — M. Mendelssohn. Glénard (Roger). — Les mouvements de l'intestin en circilation orlifi- cielle. — Grâce à la circulation artificielle pratiquée à l'aide du liquide de Locke, l'auteur a pu étudier les mouvements de l'intestin grêle du lapin et de plusieurs autres vertébrés (chat, cobaye, pigeon, anguille, tortue, gre- nouille). Pour enregistrer ces mouvements il s'est servi de préférence de la cinématographie. Durant des heures l'intestin en survie évacue normale- ment son contenu. Toutefois, l'action modératrice du plexus solaire et des centres nerveux de l'organisme étant éliminée, les mouvements sont un peu })lus rapides que normalement. En prenant soin d'introduire dans l'intestin de l'empois d'amidon coloré au carmin, G. a pu contrôler l'influence du con- tenu sur les mouvements de l'intestin. En ajoutant d'autre part au licjuide perfuseur des substances vasomotrices et péristaltogènes, l'auteur a égale- ment pu vérifier leur action et procéder à un classement de substances acti- vant ou paralysant les contractions intestinales. L'extrait de la muqueuse intestinale, connu sous le nom d'hormonal, exerce, à son tour, lorsqu'il ])ro- vitnt d'un animal sain, une action excitante sur les mouvements de l'intestin perfusé. — J. Stroul. a) Carnot (Paul) et Glénard (Roger). — De l'action du séné sur les mou- vements de l'intestin perfusé. — Les anses d'intestin de lapin, isolées et per- fusées à 38° dans une solution de Ringer oxygénée, montrent les phénomènes suivants : une infusion de follicules de séné k 2 % introduite dans l'anse produit une hyperexcitabilité générale : mouvements péristaltiques plus nombreux et même étranglements et bagues de contraction; le frôlement de l'anse pi-ovoque des mouvements énergiques et spasmes. Introduite dans les vaisseaux de l'anse , l'infusion de séné cause les mêmes phénomènes mais moins énergiques et moins durables. Les anses d'un lapin ayant reçu une demi-heure avant sa mort une inlusion, sont également hyj)erexcitables. Enfin le sérum d'un animal traité par le séné produit dans les anses intes- tinales d'un animal témoin les mêmes phénomènes. 11 semble donc (jue \o séné, au contact de divers organes, la muqueuse digestive en particulier, provoque la production de substances péristaltogènes qui passeraient dans la circulation. — |{. Legendre. 0) Carnot (Paul) et Glénard Roger). — J)e la perfusion intestinale chez ranimai vivant. — Une anst' intestinale, ])r>rfusée par le liquide de XIV. — PHYSIOLOGIE GEiNERALE. 297 Locke, chez l'animal vivant, conserve ses mouvements habituels. Si l'on sectionne les nerfs de l'anse, les mouvements péristaltiques augmentent pendant fort longtemps et la transsudation s'exagère. Une solution de sulfate de soude, injectée dans le sang, exagère les mouvements péristaltiques des anses encore vascularisées, mais n'influe pas l'anse perfusée, cà moins que celle-ci ne reste en communication avec le reste de l'intestin, auquel cas, • au bout d'une demi-heure, elle présente des contractions énergiques. Celles-ci pourraient être dues au purgatif qui passe dans l'intestin en très petite quantité; elles sont vraisemblablement dues à la formation par l'organisme d'une substance péristaltogène. — R. Legendre. Bose ( J. C.j. — L'cxcitabiliU- chez Mimosa et ses variations diurnes. — L'auteur a observé que, chez Mimosa pudica, l'excitabilité n'est pas con- stante, mais subit aux différentes heures du jour des variations notables. Ainsi, au printemps, l'excitabilité atteignait sa valeur maxima vers I heure de l'après-midi. Survenait ensuite une diminution progressive de l'excita- bilité qui atteignait son minimum le jour suivant vers 9 heures du nuitin. A ce moment-l;i, la plante était presque insensible aux excitations. Puis l'exci- tabilité augmentait graduellement et passait de nouveau par un maximum vers 1 heure de l'après-midi. — L'auteur a pensé que ces variations pério- diques de l'excitabilité étaient probablement en relat'on avec l'influence de certains facteurs externes (lumière, température, etc.) dont les variations diurnes sont également périodiques. Pour le démontrer, B. a examiné com- ment se comporte l'excitabilité à l'égard de ces différents facteurs externes. Ainsi l'obscurité persistante provoquait une diminution de l'excitabilité. — Lorsqu'on exposait la plante à la lumière, l'excitabilité diminuait tout d'a- bord puis augmentait notablement. — Un abaissement de température pro- duisait une diminution de l'excitabilité et, si le froid était ti'op intense, cette diminution était suivie d'une abolition de l'excitabilité. Par contre, l'excita- bilité augmentait progressivement à mesure que s'élevait la température, et cela, jusqu'à une température optimale au delà de laquelle on observait une diminution de l'excitabilité. — L'influence des facteurs précédents n'é- tait pas immédiate, c'est-à-dire que les variations de l'excitabilité ne se manifestaient que longtemps après la cause qui les avait provoquées. — De ses recherches sur Mimosa l'auteur conclut que chez cette plante les varia- tions diurnes et pério liques de l'excitabilité sont sous la dépendance de cer- tains agents extérieurs qui se produisent également d'une façon périodique. — A. DE PUYMALY. a) Faber (F. C. von). — Biophytum apodiscias,une nouvelle plante sensitive de Java. — Elle constitue un sujet merveilleux pour l'étude des excitations physiologiques. MoLiscu l'avait observée dans les ruines du temple de Bâra- bœ.dœr, mais il n'eut point le temps d'entreprendre des recherches plus dé- taillées. Elle se distingue de B. sensilivum et de B. Reinwardlii par le fait que ce ne sont pas seulement, comme chez ces dernières, les divisions fo- liaires qui se meuvent, mais aussi les rachis foliaires après l'excitation d'un choc ou d'une blessure. Le mouvement se fait de bas en haut, c'est-à-dire en sens contraire de ce que l'on observe chez Mimosa pudica. Par suite de la propagation de ce mouvement, une rosette de feuilles se rejoignent en se relevant pour protéger la fleur. Le coussinet foliaire se relâche dans sa partie supérieure et se contracte dans sa partie inférieure. Les mouvements photo- et thermonastiques des rachis sont aussi caractéristiques et la plante" réagit promptement sous l'action d'une variation dans létat d"humidité de 'KJ8 L'ANNKE BIOLOGIQUE. l'air. Le luouvement de sommeil est influencé à un haut de.i;Té par la pe- santeur. On peut ainsi, par le renversement de la plante, provoquer un mou- vement en sens contraire du sommeil ordinaire qui se manifeste par le relèvement des rachis. Les mouvements de sommeil cessent au bout de fort peu de temps dans la rotation du clinostat. Ainsi que Mac Dougal l'avait oiiservé pour H. sensi/ivnm et B. Reimvardtii, l'excitation "hez B. apodiscias se transmet aussi à travers des parties tuées des feuilles. L'auteur a étudié, suivant la méthode de Helmoltz, la vitesse de conduction de l'excitation. La différence de vitesse dans le sens basifuge et dans le sens basipète est paz'ti- culièrement marquée chez B. apodisciaK, où. cette vitesse est deux fois plus grande dans le sens basipète. Les excitations dues au choc ou à une blessure j)rovoquent dans les rachis des dilférences de potentiel électrique qui se répandent très rapidement. L'intensité de la différence de tension dépend de la grandeur de l'excitation et elle est, à un haut degré, sous la dépen- dance d'influences extérieures. Elle disparaît chez les plantes narcotisées ou placées dans Tobscurité ou soumises à la chaleur. Les différences de tension accompagnant des phénomènes physiologiques doivent probablement être en rapport avec le mouvement du plasma et celui-ci est conduit avec une vitesse beaucou]) plus grande que la réaction ne le laisserait prévoir. Des oscilla- tions de potentiel se produisent d'ailleurs en des endroits où un mouvement par excitation a lieu et où aucune réaction n'est dénoncée. Au point de vue écologique, le mouvement des feuilles, chez B. aiiodiscias. servirait à pro- téger les fleurs. — Henri Micheei.s. = Production de chaleur. b) Fredericq (Léon). — Sur la régulation de la température chez les ani- maux à sang chaud. — Il y a longtemps que l'auteur a insisté sur le fait que la lutte contre le chaud n'est pas la contre-partie exacte de la lutte contre le froid et que l'on a tort de confondre dans une même étude le fonctionne- ment des mécanismes nerveux ou autres, chargés de combattre les causes d'échauffement et de ceux qui doivent combattre le froid. Il résulte des expériences de l'auteur que la régulation thermique contre le froid est pré- ventive et parfaite. Les causes de refroidissement siègent toujours en dehors de nous et ne peuvent agir sur l'organisme que par notre principale surface d'échange avec le monde extérieur, la peau. En effet les nerfs cutanés sont les gardiens de l'organisme contre l'invasion du froid extérieur. Ils provo- quent par voie réflexe une augmentation dans la production de chaleur (dans les muscles) et une diminution des pertes de chaleur (par vaso-con.striction cutanée). C'est en cela que consiste la lutte contre le froid. 11 en est autre- ment dans la lutte contre le chaud. Les causes d'échauffement siègent en nous-mêmes. Elles augmentent la température des centres nerveux sudori- pares, vaso-constricteurs (et respiratoires) et provoquent par voieautomatique la sudation, la vaso-dilatation cutanée (et la polypnée thermique). Leur mise en jeu n'a lieu qu'après rupture de l'équilibre thermique (augmentation de la température interne). Le chaud ne provoque pas une diminution de la thermogénése. — M. Mendelssohn. b) Hill (A. V.). — Production de chaleur dans le muscle. — Les muscles excités dans l'oxygène produisent la chaleur de re.^tituliou pendant plusieurs minutes. Cette production équivaut à la production primaire de chaleur qui suit iunnédiatement l'excitation. Les muscles relâchés et raccourcis pendant la ])ériode latente ou ])endant celle d'énergie croissante émettent moins de o XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 299 chaleur; les muscles relâchés après développement de toute leur tension émettent la même quantité de chaleur que les muscles maintenus pendant tout ce temps à l'état d'extension. La secousse musculaire développe donc de l'énergie potentielle de tension qui peut être employée à tout degré pour l'exécution de travail. Le muscle met pratiquement en liberté toute son éner- ie sous forme d'énergie mécanique libre qui peut être transformée en chaleur si le muscle ne donne pas de travail mécanique. — M. Me.ndels- SOHX. = Production de lumière. Vogel (R.). — La tojiO(/rap/ue et le dèvelojij/ement de Vornane lumineux de Lampyris noctiluca. — La topographie des organes lumineux des Lampyres, qu'on trouve dans les traités classiques, n'est pas précise ; on y lit que ces or- ganes existent dans les derniers segments ; pour plus d'exactitude, leur posi- tion doit être indiquée en comptant les segments abdominaux, d'avant en arrière, parce que les derniers segments sont rentrés à l'intérieur du corps; de plus, il ne faut pas négliger de compter le I*"" segment qui est plus on moins visible. Ceci posé, la larve et le mâle possèdent seulement dans le 8« segment abdominal deux petits organes lumineux dont la position est ventro-latérale ; la femelle possède aussi ces mêmes organes lumineux du ^^ segment, mais en outre il existe une grande plaque lumineuse dans le I')- et le 7^= segment abdominal. Chez quelques femelles on voit encore de petites taches lumineuses, variant en forme et en nombre, sur le côté ventral du ^)'^ segment abdominal. Chez des embryons vieux de 18 jours, l'organe lumineux du 8^ segment consiste en un amas lenticulaire de cellules placées contre l'hypoderme et ressemblant à des cellules adipeuses, mais elles renferment de nombreuses et tînes sphérules protéiques. Plus tard, on distingue deux couches dans cet organe: une ventrale, couche'lumineuse ou parenchymateuse, et une dorsale qui recouvre la première ; c'est la couche des urates qui pourrait, à cause des urates renfermés dans ses cellules, fonctionner comme réflecteur. V. pense que cet organe est d'origine mésodermiciue, comme le corps adi- peux, mais il faudrait observer pour plus de certitude des stades plus recu- lés; d'ailleurs les cellules de cet organe ressemblent à celles du corps adi- peux et, de plus, les plaques lumineuses des 6*^ et !<' segments dérivent du corps adipeux, elles se développent pendant la métamorphose. Chez les stades larvaires les plus âgés les enveloppes conjonctives des masses du corps adipeux disparaissent; dans les parties les plus voisines de l'hypo- derme qui donneront l'organe lumineux, on observe de nombreuses divi- sions mitosiques des noyaux des cellules adipeuses; les anciens noyaux de forme irrégulière et sans membrane sont remplacés par des noyaux arrondis ou elliptiques et pourvus d'une membrane nette ; on peut dire que les noyaux se rajeunissent par ce processus. En même temps, apparaissent d'importants changements dans les cellules; les cellules du corps adipeux renferment comme inclusions principalement des sphérules protéiques, qui ressemblent aux sphérules vitellines de l'œuf et en moindre proportion il existe des globules graisseux. Pendant la formation de l'organe lumineux, les globules protéiques des cellules sont disloqués, il apparaît des vacuoles, les fragments deviennent de plus en plus petits et finalement, dans les cel- lules qui produisent la lumière, il n'existe plus que fines granulations éosino- philes qui représentent la «i substance lumineuse ». Il est à remarquer que le mêm.e processus se montre dans l'ieuf ; aussi voit-on briller l'œuf fécondé ;U)0 LANNHI^ BIOLOGIQUE. t>t non fécondé; Bongardt et Dubois ont eu le mérite de montrer que la substance lumineuse, ne provient pas de la mère qui a pondu lœuf, mais existe dans l'intérieur même de Toeuf. — Armand Billard. Il) Dubois (Raphaële. — Sur la nature et le drvelnpprwrnt de l'orr/ane lu- mineux du L'impijie nuctilur/ue. — Cette note se rattache étroitement aux travaux antérieurs de l'auteur et en constitue comme une conclusion, écrite 'à la suite du travail de von Vogel. L'étude du développement montre que les organes lumininix sont indépendants des corps adipeux et uniquement d'origine ectodermique. 11 enestde même chez tous les animaux; ces organes sont des glandes, soit à sécrétion externe (Myriapodes), soit à sécrétion interne (Insectes). — M. Goldsmitii. ^ = Production dr sons. Prell (Heinrich). — La stridulation de certaines chrysalides de jjajjil- lons. — L'auteur a constaté la production régulière de sons par les chrysa- lides de Zepliyrtis quercus. La stridulation se fait à travers une fente de l'enveloppe chitineuse, entre le 5^ et le (>'^ segment, et non pas , comme on pourrait s'y attendre, à travers les stigmates du système trachéen. — J. Strohl. rj) Pigments. (t) Ballowitz (E.). — Sur des érylhrophores d'espèce particulière dans la peau des Pois&ons osseux. — Tandis que le pigment rouge décrit jusqu'ici dans les érythro[)hores des Poissons osseux appartient, comme le pigment jaune des xanthophores, au groupe des lipochromes, solubles dans les sol- vants de la graisse et notamment dans l'alcool, B. a trouve chez divers Té- léostécns des pigments rouges, qui résistent à l'alcool. Ils sont contenus dans des chromatophores spéciaux ou érythrophores, qui sont de deux va- riétés. Les uns, de couleur générale carminée, renfemient deux sortes de granules, les uns rouges et plus gros, les autres petits et plus pâles. Les autres érythrophores, de coloration générale brun-rouge, contiennent aussi lieux espèces de grains pigmentaires, les uns rouges, les autres jaunes, ces derniers solubles dans l'alcool; ce sont donc en réalité des xantho-érythro- phores. Ce travail est d'ailleurs purement morphologique et ne traite pas de l'ori- gine de ces pigments. — A. Prenant. b) Ballo-witz lE.). — Sur les érythrophores de la peau de MuUus L. et sur lephniomène de la concentration et de l'expansion instantanées de leur picjment. B., qui a publié dans ces derniers temps une série d'observations sur les phénomènes de mouvement des chromatophores examinés à l'état vivant, a pris comme nouvel objet d'étude les érythrophores des deux espèces ordi- naires de Mullus. Il confirme les résultats obtenus auparavant par l'obser- vation des mélanopliores. Il retrouve ici les alternatives régulières de con- centration et d'expansion du pigment; l'expansion se fait toujours dans la même dii-ection et sous la même forme, de façon que le prolongement pigmentaire est reproduit tel qu'il était à l'instant précédent. Quand la cellule se contracte pour mourir, le noyau reste en place à dis- tance de la boule pigmentaire contractée; c'est donc que le ])rotoplasma demeure immobile et (pie seul le pigment se déplace. La régularité de l'ai'- XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 301 rangement radié des grains de lipoclirome et de leurs déplacements font supposer l'existence de canaux rayonnants dans lesquels ils se mouvraient. — A. Prenant. c) Ballo-witz (E.). — Sur des organes chromatiques, des cellules doubles rouges et noires, et d'autres complexes particuliers de chromatophores, sur la fragmentation des chromatophores et sur la fine structure jyrotoptasmique des cellides pigmentées. — On a cru jusqu'ici que la couleur des Poissons osseux est due à des cellules simples, les chromatophores, et que le changement de coloration est uniquement produit par la contraction ou l'étalement du pigment dans des cellules. En réalité des complexes de cellules hétérochro- mes sont très répandus chez ces animaux, où ils forment de vrais organes chromatiques. On peut observer d'ailleurs diverses combinaisons de chromatophores. Il y a des organes chromatiques qui représentent des assemblages de mélano- phores et d'iridocytes à cristaux de guanine et qu'on peut appeler des méla- niridosomes : les iridocytes y occupent la périphérie et forment une cap- sule à l'intérieur de laquelle se trouve un grand mélanophore dont les prolongements s'irradient en dehors de la capsule. Ailleurs l'organe se com- pose d'érythrophores et de mélanophores ou plutôt de cellules doubles, rouges et noires; en réalité la cellule rouge est formée de plusieurs érythrophores, dont chacun dérive d'une cellule jaune ou xanthophore ; il n'y a jamais de mélange des granules pigmentaires rouges et noirs; mais l'agencement du pigment rouge influe fortement sur celui du pigment noir. Dans une troisième combinaison, plus compliquée, des figures élégamment étoilées résultent de l'association d'iridocytes, de mélanophores, de xanthophores et même de cellules doubles rouges et noires. B. a observé des phénomènes de désagrégation, defragmentation des mé- lanophores, sans pouvoir dire si c'est là une dégénération ou une multipli- cation. Il émet de nouvelles vues sur la structure du protoplasma des chro- matophores et sur les causes du courant granuiaire de pigment. Il voit le protoplasma des chromatophores traversé de canaux radiaires anastomosés dans lesquels le pigment se déplace, nageant dans un peu de liquide, dans le sens centrifuge ou centripète. C'est la contraction de la paroi protoplas- mique de ces canaux qui détermine les déplacements du pigment. Le proto- plasma et les noyaux demeurent en place. Le pigment n'est au repos que quand il e.st amassé au centre de la cellule. Quand il est étalé, même au maximum, il est toujours en mouvement; dans les phases intermédiaires entre la contraction et l'étalement, les granules effectuent aux extrémités des prolongements pigmentaires une danse très curieuse. — A. Prenant. d) Ballowitz (E.). — Le comportement des noyaux pendant les mouvements du pigment dans les érythrophores des poissons osseux. D'après des observa- tions sur les érytlirophores vivants du rouget. — Les érythrophores qui se trouvent dans les téguments cutanés des rougets [Mnllus barhalus et M. sermuletus) permettent une observation très nette des déplacements du pigment qui se trouve à leur intérieur. Tout comme dans les mélanophores des poissons osseux étudiés précédemment par B., on constate que les granules pigmentés se concentrent et se dispersent à l'intérieur de la cellule qui les contient sans que le noyau de cette cellule participe le moins du monde à leurs mouvements. Le pigment semble se mouvoir dans des cana- licules préformés. Les figures qui accompagnent le mémoire permettent de suivre les diverses étapes de ce pliénomène. — J. Strohl. :',(»•:> L'ANNEE BIOLOGIQUE. n) Busacca (A.). — !^ur la f/riirse du piçfment rlioroidien. — (Analysé avec le suivant.» h) Sur lit fine strnclure dr la choroïde. — Les lecherches furent pDrlécs sur les embryons do poulets et, confirment les vues de Champv, Pkenant, Szil et Leplat. Le granule pigmentaire a pour substratum un stroma, auquel la substance noire est surajoutée, et qui peut être décoloré par des procédés convenables. Ce stroma peut alors être coloré parla safra- nine : il représente un cliondriosome détaclié de bâtonnets formant le système mitochondrial de la cellule. L'origine des grains pigmentaires n'est donc pas nucléaire. Dans les cellules suffisamment jeunes, on trouve le système mitochondrial incolore dans la partie centrale de la cellule. Au fur et à mesure que la cellule avance en âge, les bâtonnets diminuent, tandis que les granules pigmentaires deviennent de plus en plus nombreux à la périphérie et dans ses prolongements, et finalement il ne reste plus qu'un amas de plus en plus réduit de chondriosomes au voisinage du noyau. Dans les choro'ides non pigmentées on trouve des cellules toutes semblables à celles des cho- ro'ides pigmentées, mais oîi les granules de pigment sont remplacés par des chondriosomes incolores colorables par les teintures |I]. — Y. Delage. a) Sécerov (Slavko). — Xote sxr les chaïKjements de coloration du Xcmans ajouter de Cu, celui-ci étant enipi-unté à l'oxyliémocyanine elle-même avec laquelle sa liaison est relativement fragile] ; la réaction ne marclie pas dans ces conditions avec le sang d'Escargot; les Iiémocyanines d'Artiiropodes donnent la réaction, mais en rose. Le biuret par' simple addition de NaOH n'est donc pas suffisant pour démasquer le Cu dans XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. :50:3 toutes les hémocyanines. — 3") La réaction de la formaldoxime est par contre générale à toutes les hémocyanines. — 4°) Les couleurs des diverses hémo- N cyanines dans un même solvant (acide acétique ^) ne sont pas identiques : bleu-vert (Seiche, Langouste), bleu-violacé (Escargot). — .')") Le spectre ultra- violet est identique [deux bandes : 345™"-, caractéristique de l'oxyliémocya- nine, et 277, générale aux albuminoïdes]. — F". Vlès. Dhéré et Burdel. — Sur V absorption des rai/ons visibles par les oxt/hë- moci/anines. — Le spectre visible des sangs à hémocyanine est un sujet de discussions. D. et B. spectrographient de Toxyliémocyanine d'Escargot : 1") dans NaCl ^ : le spectre montre une absorption prédominante dans le jaune-vert, sans cependant de bande nette; mais cette solution est opalescente, et le .spectre doit être complexe. — 2») dans du carbo- nate de Na à |^ : la solution est limpide et montre une bande d'absorption très accusée de 610 à 531 (photographies). — Le sang de Seiche et de Lan- gouste montre la même bande. — La réduction fait disparaître la bande. — F. Vlès. Dhéré et Ryncki. — Sur Vabsorption des rayons visibles et ultra-violets par les pigments carotino'ides. — 1) Carotine préparée par la méthode de TsciiiRCH (portions périphériques de carottes hachées, lavées 24 heures dans un courant d'eau, puis pressées à 250 kgr. par cm^. Le gâteau mis à macérer 24 heures dans l'alcool à 96°. Nouvelle pression à 300 kgr., dessiccation dans le vide sur CaCP. Le produit sec et épuisé par l'éther étliylique au Soxhlet. Concentration des extraits dans un exsiccateur sur CaCl-; cristallisation fractionnée, cri.staux séchés dans C0-). Spectre pris, pour le visible avec un réseau, pour l'ultraviolet avec le spectrographe utilisé antérieurement par Dhéré. Axes moyens des bandes : 481"^"^; 450; 424 (traces); rien dans î'ultra-violet jusqu'à 225 environ. 2) Xanthophylles préparées par la méthode de Tsvett à partir des feuilles de Taxus baccata. Axes moyens des bandes : 475'"'"; 444; 418; pas d'absorption pour l'uItra-violet, de même que pour la carotine. [Les xan- tliophylies étant des « oxydes de carotine », l'oxydation a donc eu comme effet de décaler tout le spectre de Oi^"" vers l'ultra-vioIet. La chose est d'ail- leurs conforme à ce que nous savons par ailleurs des réactions spectrales]. - F. Vlès. 6) Combes (Raoul). — ■ Recherches sur le phénomène chimique de la. forma- tion du pigment antliocyanique. — Comme l'indique le sous-titre que je ne reproduis pas, c'est une première communication destinée à montrer expé- rimentalement l'existence d'une anthocyane provenant d'une combinaison extraite des feuilles vertes et qui est identique à celle qui se forme en automne dans les feuilles rouges. C. a utilisé, pour ses recherches, les feuilles d'Ampélopsis hederacea. Dans quelques cellules nettement loca- lisées se trouve une combinaison qui est de couleur jaune-vert alors que les feuilles sont vertes et croissent activement. Par une action réductrice, elle se transforme en pigment anthocyanique. En automne, quand la croissance est ralentie, les feuilles rougissent. Les cellules qui contenaient la com- binaison jaune-vert renferment alors un pigment anthocyanique, fourni par :{04 L"ANMJi: BIOLOGIQUE. réduction et non par oxydation comme on lavait cru. L'auteur a jui réali- ser aussi la jjroduotion exiiérimentale d'une antliocyane en dehors de Tor- ganisme, en extrayant la combinaison Jaune-vert et en opérant sur elle par voie de réduction". — Henri Micheels. "Willstâtter (R.j et Everest (E.). — Sur la substance colorante du blciicl (Centaurca cyanus). — Après un aperçu historique destiné à mettre en lu- mière les divergences de vue des auteurs qui se sont occupés de l'anto- cvane. W. etE. traitent spécialement de l'anthocyane du bleuet. Cette sub- stance colorante se présente suivant l'état de développement des fleurs et suivant les stations sous trois ou quatre modifications : bleue, violette, rouge et incolore. La forme bleue ei>i \\i\ sel potassique en solution, la forme vio- lette, l'acide libre de ce sel: c'est à cette dernière forme que l'ancienne dénomination de cxjanine doit être réservée. La modification rouge est une combinaison de cyanine avec un acide végétal encore indéterminé. La cyanine engendre par isomérisation la forme incolore, laquelle est acide et forme des sels alcalins incolores. L'anthocyane du bleuet est so- luble dans l'eau, mais se décolore rapidement sans qu'intervienne, comme on l'admet généralement, une réduction de la substance colorante. Les auteurs indiquent la méthode employée pour préparer en partant de fleurs sèches un clilornre de cyanine ^çinv et cristallisable correspondant à la formule CosHicîOitCI + 3 HoO. Cette combinaison est un glucoside qui, sous l'influence des acides, se partage en cyanidine. la substance colorante proprement dite et glucose. Le chlorure de cyanidine, dont la formule est C|r,H<307Cl, forme de fort beaux cristaux. Les auteurs arrivent à cette conclusion que l'anthocyane, sous ses dwerses formes, n'existe dans les plantes que sous forme de glucoside. La cyanidine par sa formule se rapproche de la brasiléine et de l'hématéine extraites du bois du Brésil et du bois de Campêche et n'en diffère que par une molé- cule d'eau. — P. J.\CCARD. b) Guilliermond (A.). — Quelques remarques nouvelles sur la formation des piyments ant/wcyaniqiies au sein des mitochondries. A propos d'une note ré- cente de M. Pensa [I.] — Contrairement à l'opinion de Pensa, l'anthocyane des feuilles de Rosier se forme exclusivement aux dépens de chondriocontes. Il n'y a aucun doute que les éléments qui s'imprègnent de pigment antho- cyanique, qui donnent nais.sance à la chlorophylle et à l'amidon, ne soient de véritables mitochondries, identiques aux mitochondries des cellules ani- males. — M. Gard. r) Guilliermond (A.). — Sur la formation de Fanthocyane au sein des mitochondries [I]. — Comme la chlorophylle, xanthophylle et carotine, l'an- thocyane a une origine mitochondriale. Mais, tandis que ces pigments res- tent fixés dans leur plaste, l'anthocyane, une fois formée et après la résorp- tion de son plaste, se localise dans la vacuole. — M. Gard. Pèche (Kuno). — Sur une nouvelle réaction du tanin et sa relation avec les anihocyanes. — Une réaction microchimique récemment découverte par P. vient fournir un argument en faveur d'une connexion intime entre les tanins et les anthocyanes. Si on chauffe rapidement des coupes de feuil- les ou d'écorccs de Prunus Laurocerasus, par exemple, avec un mélange à parties égales d'une solution à 20 % de potasse et de formol, on observe dans I C-H-O-X. C-H. C-H-0. C-H-0. C-H-0. C-H-O-N. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 305 les cellules avec tanin une matière colorante vert-bleuâtre qui, avec les acides, se colore en rouge cinabre. Les mêmes réactions s'observent chez les antliocyanes. Un pigment soluble a pu être retiré du jus pressé de Mespilus (jermanica. La formaldéhyde servirait à protéger Lhydroxyle du phénol contre l'oxydation. — Henri Miciieels. h) Keeble iFred), Armstrong (Frankland E.) et Nilson (Jones ^^.).~ La formai ion de ^ pigment.^ onthocyaniqucs chez les plan'c.'^. (j'^ partie. — Le suc jaune pâle de la Giroflée est un mélange deglucosides qui est hydrolyse par le chauffage avec des acides minéraux, et plus lentement par l'émul- sine. Le produit hydrolyse, réduit et oxydé donne un pigment rouge. La for- mation des pigments est déterminée par la présence d'amino-composés. L'au- teur classe ainsi, provisoirement, les pigments : Pigments corpusculaires. Chlorophylliens, contenant Carotine — Xanthophylle — Pigments « séveux ». a) Jaune. Ses dérivés contiennent b) Rou;;e — c) Rouge et brun (prune par exemple) - d) Certains rouge magenta peuvent dériver d'une oxydation de phénol, et donnent C-H-0. — H. de Varigny. Boresch (K.). — Comment le.f composés azotés contenus dans le substra- Unn influent sur la coloration des Ci/anophi/cées et des Chlorophycées. — La plupart des Cyanophycées, cultivées par l'auteur, ont pris, après un assez long séjour dans la même solution nutritive, une coloration jaune brun. Celle-ci se manifeste lorsque les nitrates du milieu nutritif se sont épuisés. 11 suffit alors d'ajouter à ce milieu dépourvu d'azote une nouvelle quantité de nitrates pour voir les algues reprendre leur coloration verte primitive et cela en très peu de temps. Ces changements de coloration ont été particu- lièrement étudiés par l'auteur sur Phormidium Corium Cohn. Au moment où l'algue passe du vert au jaune brun il se produit une décomposition de la chlorophylle et de la phycocyane, de sorte que la carotine demeure seule et donne à l'algue la coloration jaune brun observée. Si l'on fournit alors des nitrates à la plante, les deux matières colorantes, précédemment détruites, prennent de nouveau naissance et leur accumulation se traduit par une coloration verte de l'algue. Il n'y a pas que les nitrates qui agissent ainsi; les sels ammoniacaux et les composés organiques azotés provoquent égale- ment le verdissement de l'algue. Celui-ci, d'ailleurs, est indépendant de la lumière et se manifeste aussi à l'obscurité ; toutefois, la teinte verte obtenue à la lumière est supérieure comme intensité à celle qui se montre à l'obscurité. A la lumière, le verdissement a lieu même lorsqu'on place l'algue dans une enceinte très pauvre en oxygène; dans ces conditions, cependant, il se produit un peu plus lentement et n'a pas la même intensité qu'en présence d'oxygène. Tous les composés azotés, capables de provoquer le verdissement, ne peuvent pas être fournis à l'algue sous la même con- centration. Il existe pour chacun d'eux une concentration optima. Parmi les nitrates, les uns sont plus toxiques que les autres et à ce point de vue on peut établir la série suivante : Al, Ba> Sr, K ;; Li, Na > Mg, Ca. Parmi les composés ammoniacaux, le sulfate se montre plus toxique que le nitrate l'année biologique, xvui. 1913. 20 :j(m". l'annék biologique. et celui-ci plus toxiqur que le chlorure. Ces changements de coloration sous l'influence des matières azotées ne sont pas spéciales aux Cyanophycées et fauteur les a également observés chez trois algues vertes; Chlamiidomona^ (?) spec, Hydroclich/on utriculatum (L.) Lagerh. et Œilogonium spec. — A. dk PrVMALV. "Willstàtter (R.i, Fischer (M.) et Forsén (L.). — XXI l. Dégradation des drii.v romposants de la c/i/oro/t/iy/lc sous l'inP)ience des alcalis. — Com- plétant les recherches entreprises précédemment, les auteurs établissent que les deux composants de la chlorophylle : chlorophylline a et chlorophyl- line h, arrivent tous deux, par alcalinisation, à fournir finalement des déri- vés identi(iues, soit la pyrropbylline et la phyllophylline répondant à la formule [Mg NiQ^ilI-cJ (COOH). — P. Jaccard. " AVillstàtter (R.) et Forsén (L.). — XXI. Introduction artificielle du magnésium dans les dérivés chlorophylliens. — Sous l'influence des acides et des alcalis, la chlorophylle donne naissance à deux séries de dérivés, les uns renfermant du magnésium et les autres pas. Les auteurs indiquent de quelle manière ils sont arrivés à introduire le magnésium dans les composés a-magnésiens, les phasophytines, de façon à les rendre identiques aux déri- vés magnésiens. Ce résultat obtenu par l'emploi des réactions de Guignard marque un nouveau pas dans la synthèse de la chlorophylle. — P. Jaccard. Kasano"wsky (V.). — Les bandes de chlorophylle cl lenr ramification che:- Spirogyra Xaivaschini (sp. nov.). — L'auteur a trouvé à Kiew (Swiato- schino) une nouvelle espèce de NjO'/?'o//!/r« qui peut être classée entre .S. reti- culata Nordst. et .S'. Calospora Cleo. Elle se singularise par la présence d'une bande spiralée pouvant se ramifier ou de deux bandes spiralées chloro- })hyllienne8, le nombre des tours de celles-ci, la grandeur et la forme des zygotes ainsi que par les particularités de structure de la mésospore. K. en donne la diagnose. — Henri Micheels. Liebaldt (E.). — Sur Vactloii de substances en solution dans l'eau sur les grains de chlorophylle. — Quand on fait agir sur des coupes de plantes vertes des solutions de plus en plus concentrées d'alcool en partant de solu- tions très étendues, les grains de chlorophylle présentent les modifications .suivantes : d'abord ils subissent une agglutination se manifestant par la formation de masses vertes étoilées parfois confluentes; puis on observe une chlorophyllolyse au cours de laquelle la chlorophylle quitte le substratum incolore du grain et va former dans la cellule des gouttelettes vertes : puis. pour une concentration convenable, à la limite de la solubilité de la chloro- phylle, celle-ci forme dans la cellule des cristaux près desquels se voient aussi parfois des cristaux de pigments carotiniens; la dissolution de la chlorophylle dans l'alcool et son extraction de la cellule n'est que le dernier de tous ces phénomènes et ne se produit que par l'emploi d'une concentra- tion convenable. Des résultats analogues ont été obtenus en employant divers alcools, aldéhydes, cétones et éthers. — F. Morkau. c) Iwano-wsky (D.). — Chlorophylle colloidale et déplacement des bandes d'absorption dans les feuilles vertes vivantes. — Le spectre d'absorption des feuilles vivantes résulte de la combinaison d'un spectre d'absorption et d'un Spectre de réflexion, capables de se combiner de multiples manières. En ajoutant un électrolyte à une solution colloïdale de chlorophylle, on constate, > XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. ?.07 suivant la grosseur des particules en suspension, que la première bande d'absorption du spectre se déplace plus ou moins vers l'ultra-rouge. II est possible d'obtenir un état de la solution dont le spectre corresponde absolu- ment à celui des feuilles vivantes. L'auteur s'appuie sur ces observations pour admettre que la chlorophylle existe à l'état colloïdal dans les plantes. — P. Jaccard. Przibram (H.). — Pigments verts d'orifiinp animale. — A diverses reprises déjà P. avait exposé les raisons qui l'ont amené à penser qu'il n'y a pas de chlorophylle animale et il croyait que la question devait être considérée comme définitivement liquidée. Mais Podiapolskv (1907, 1910; voyez Ann. BioL, XII, 293) est revenu récemment encore à la charge, croyant pouvoir démontrer la nature chlorophyllienne des pigments verts des locustides. Mais cet auteur n'a même pas suffisamment su caractériser au spectroscope la chlorophylle végétale et, d'ailleurs, il ne suffit pas de faire des recherches spectroscopiques, il faut encore des réactions chimiques, telles que P. les a faites pour le pigment des locustides, des mantides, des cantharides, des grenouilles, de Bonellia et pour la chloropliylle de diverses plantes. Il est arrivé ainsi à trouver et à intliquer des différences spectroscopiques et chi- miques suffisamment nettes pour permettre à l'avenir de distinguer la chlorophylle végétale des divers pigments verts d'origine animale et ces derniers de nouveau entre eux. Le pigment de la Bonellie, en effet, est à son tour différent de celui des grenouilles et des locustides et présente plu- tôt les caractères d'un lipochrome. En tous cas, on ne rencontre chez des animaux verts les caractères de la chlorophylle que dans les cas où l'on examine des parties du corps (de l'abdomen, par exemple) contenant de la chlorophylle végétale introduite avec la nourriture. — J. Strohl. b) I-wanowsky (D.). — Sur le rôle des pigments jaunes dans les chloro- plasles. — Le fait que les chloroplastes, en dehors des pigments verts fluo- rescents, contiennent toujours une quantité considérable de pigments jaunes, prouve que ceux-ci doivent jouer un rôle important. Les recherches effectuées par I. démontrent, en effet, qu'ils protègent les pigments verts de l'action destructive de la lumière et que l'augmentation de leur quantité relative marche de pair avec la résistance à l'action de la lumière. — Henri MiCIIEELS. Schindler (B.). — Sur les changements de couleur des Oscillaires. — On sait que les Oscillaires peuvent changer la couleur de leur pigment; le phé- nomène est étudié chez Phormidium aulumnale, Oscillaloria formosa, Oscilla- ria liiiiosa; il est particulièrement net chez Phormidium autumnale oh \e pigment passe du violet sombre au brun-rouge, au brun et au jaune. Ces changements de couleur n'ont pas paru à l'auteur se faire dans le sens de l'adaptation chromatique complémentaire de Gaidukov. Ils sont la consé- quence du milieu nutritif, de son abondance, de sa concentration, de sa te- neur en azote ; la variation de cette dernière pendant la croissance de l'algue entraîne les variations de la couleur; le retour à la couleur primi- tive est assuré par l'addition d'azote inorganique au milieu nutritif. — F. MOREAU. c) Faber (F. C. von). — Sur l'organisation el le développement des corps irisés des Floridées. — Certaines Floridées possèdent des reflets d'un bleu métallique qui sont dus à la présence de corpuscules spéciaux dans la couche ■M\S L'ANiNEE BlULoCigUE. superliciello de leur tlialle. L'auteur a étudié ces formations dans deux Flp- ridées de la côte méridionale de l'île Nœsa K;unbangan, un Xilophyllum et un Tu'nioma. Il ne s'agit pas chez ces al.u'ues de phénomènes de fluorescence, mais de phénomènes de réflexion de la lumière par les corpuscules que ren- ferment leurs cellules superfici(>lles. Ce sont des corps de tailles diverses, arrondis ou lobés, susceptibli's de déformations amiboïdes grâce auxquelles ils manifestent des mouvements phototactiques positifs. Leur substance n'est pas homogène : on y trouve des sphérules se teignant en brun foncé et des filaments se teignant en brun clair sous l'action de l'eau de mer iodée. Ces corps sont altérés par l'eau douce qui dissout d'abord les sphérules; cepen- dant cette action n'a pas lieu quand l'algue a subi l'action préalable de l'iode, de l'acide osmicpie. du sublimé, de l'alcool. Les corps auxquels est dû le phé- nomène de l'irisation des Floridées possèdent les réactions des substances protéiques. — F. Moreau. Enriques (P.) et Z-weibaum (J.). — Sur le pujmenl dans le syslème ner- reu.c des Invertébrés et ses modifications expérimentales. — Les recherches des auteurs ont porté sur Sipuncnlus et des Prosobranches (Cerithium, Trc- chus, Cassidaria, Tritonium). Sous l'influence de CO^, le pigment augmente d'abord, puis disparait dans les dernières phases de l'asphyxie. L'oxygène fait disparaître le pigment dans les cellules ganglionnaires des Mollusques, et, chez le Siponcle, où normalement il y a peu de pigment, celui-ci se con- centre dans des parties déterminées du ganglion. L'augmentation du pigment au début de l'asphyxie résulte d'un transport de celui-ci, par les leucocytes et des syncytiums, principalement du vaisseau dorsal au ganglion (Siponcle i. Le pigment chargé d'oxygène se porterait vers les régions plus riches en C0-. II aurait donc une fonction respiratoire. Chez les animaux maintenus dans l'oxygène, le pigment normal se réunit en deux grandes masses dans les parties internes du ganglion et s'y altère. — F. Hen.neguv. Johnson (M. E.). — Critique de la formation des pigments chez les larves d'Amphibiens. — L'auteur examine tour à tour les différentes théories émises à ce sujet : théorie de Weismann, de Mendel, de De>\itz, de Puisalix, d(> Roques, qui, tous trois, insistent sur le rôle de la tyrosine et de la tyrosinase, le dernier surtout montrant que l'instant précis où la quantité de tyrosi- nase est la plus grande dans le corps est celui qui précède immédiatement les débuts de la pigmentation et que les réserves de tyrosinase décroissent dans la mesure où les formations pigmentaires se développent. J. s'inscrit en faux contre les résultats de Tornœr. Celui-ci affirmait que des rations faites d'algues et de morceaux de poisson ne provo'ciuaient aucune pigmen- tation, alors que les seuls fragments de poisson donnaient un pigment épi- dermique- allant du blanc au noir en passant par le jaune, le rouge et le gris. I) aj)rès J., il n'y a aucune- corrélation entre la nutrition et la pigmen- tation, tout au moins chez les larves des genres Rana et Ilyla qu'il a étu- diées. 11 voit les causes de l'existence des pigments dans les substances colorantes spécifiques que renferment les matières alimentaires. La pigmen- tation serait donc, au. fond, une combinaison de ces substances spécifiques avec certaines substances du corps de l'animal. Ainsi, la lécithine a, vis-à-vis de la réaction de la tyrosinase in vitro, un pouvoir inhibiteur. Et si l'on mélange à la nourriture des larves d'Ampliibiens un peu de lécithine, le développement pigmentaire est aussitôt retardé. "Bref, la similitude des réactions de la lécithine dans un tube à essai et dans le corps d'un animal XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 309 nous avertit que rexisteuce des pigments est sans doute liée à Li réaction de la tyrosinase ou d'une autre oxydasc. — Marcel Hérubel. Weill (O.). — Bilùjniie /u'paiùjiie. — L'auteur considère les expériences sur la biligénie hépatique, c'est-à-dire sur la genèse du pigment dans le foie, comme extrêmement complexes. La chimie des pigments biliaires est encore peu connue. Beaucoup de pigments intermédiaires sont mal étudiés ou même totalement inconnus. Il résulte cependant des expériences de l'auteur qu'en présence de la cellule hépatique, l'hémoglobine subit une modification profonde. Elle se décolore et perd ses caractères spectrosco- piques. Le foie l'utilise en lui enlevant le fer. On obtient alors un pigment richement ferrique et d'autres complètement dépourvus de fer. Parmi ces derniers un rappelle la bilirubine. — M. Mendelssohn. b) Dangeard (P. A.). — Sur l'action de la radial ion dans un nu'dange de substances colorantes. — Diverses substances colorantes (pinaverdol, pina- cyanol, pinachrome, vert d'iode,, vert de méthyle) mélangées à divers pig- ments végétaux (chlorophylle, pigment des sulfuraires, etc.) et soumises aux radiations du spectre, sont transformées et finalement détruites par l'énergie absorbée par le pigment végétal. Il en est de même de la carotine et de la xanthophylle mélangées à la chlorophylle. — M. Gard. "Willstâtter (R.) et Fischer (M.). — XXIIl. Sur les substances d'où dérivent les phyllines et les porphyrines. — Les auteurs proposent de nommer jEtiophylline et .€tioporpliyrine les substances de composition CaiHsjNjMg et C3|H3cN.{, d'où diérivent les phyllines et les porphyrines chlo- rophylliennes, ce (jui permet de distinguer ces derniers produits de ceux très semblables qui proviennent de la désintégration de l'hémine. — Jac- CARD. 9) Hibernation, vie latente. Pictet (Arnold). — Nouvelles recherches sur rhibernatiou des lépidoptères. — Si l'on supprime la diapause (arrêt de développement) hibernale des lépidoptères en maintenant les chenilles en chambre chauffée, cela ne rac- courcit pas nécessairement la durée totale de l'ontogénie, et l'éclosion des papillons, malgré l'avance acquise par les larves, a lieu exactement à l'époque habituelle de l'espèce; il se produit, en effet, une prolongation corrélative de la durée de l'état nymphal qui rétablit le cycle évolutif normal. C'est ce que P. a déjà montré pour Lasiocampa quercus. Cependant toutes les espèces ne se comportent pas de cette façon et. entre autres, Dendroli- mus pini, dont l'ontogénie, à l'état naturel, est pourtant exactement la même que celle de Lasioc(nnpa quercus. Les expériences faites montrent que, sous le rapport de l'hibernation. Dendrulimus réagit vis-à-vis de la température d'une manière toute différente. Alors que chez Lasiocampa la suppre.ssion artificielle de tout ou partie de la diapause larvaire est compensée par la prolongation de la nymphose qui ramène l'éclosion du papillon à l'époque habituelle, tel n'est pas le cas pour Dendrulimus où les chrysaliiles formées hâtivement en hiver, donnent naissance à leur imago dans le délai habituel; il est ainsi possible d'obtenir une seconde génération dans la même année. Si l'on tient compte que la nourriture des chenilles de Lasiocampa consiste en feuilles qui tombent en automne, tandis que Dendrolimus se nourrit de 310 LANiNÉE BIOLOGIQUE. louifères, on voit que ce qui détermine la durée de la diapauso est bien plutôt la disparition ou la persistance des feuilles nourricières pendant riiiver que rabaissement de la température. Dans les expériences faites pré- cédemment sur les lépidoptères, P. a souvent constaté que les espèces qui consomment des plantes vivaces se comportent comme Dendrolimns piui, tandis qu'au contraire le mode observé chez Lasiocampa qverrus est aussi des espèces dont les feuilles nourricières .tombent en hiver. L'hibernation est donc le résultat d'une adaptation aux conditions am- biantes, indépendamment de la température. — M. Boubier. Issel (R.K — Une nouvelle forme de vie latenle. — Certains Copépodes {Ilfirpwlicus fiihms Fischer) qui vivent dans les lagunes de la côte lig-ure, en Italie, tombent en léthargie quand la concentration de Teau marin(i dépasse certaines limites. — M. Boubier. '3° Action des agents divers. ,3) Actioii des agents jt/n/siques. = Lumière. Mac Curdy (Hansfordj. — (Juclqiies effets de la lumière solaire sur les Astéries. — Il y a chez YAsterias Forbesi des parties sensibles à la lumière, et entre le moment de l'excitation et celui de la réaction, il s'écoule un temps défini. Les taches pigmentaires ou yeux ne sont pas nécessaires : la réaction se produit chez les espèces qui n'en ont pas. Sont sensibles la sur- face supérieure et les côtés des bras, la surface ventrale et les ambulacres; les branchies dermiques aussi, qui se rétractent aussitôt sous l'influence de la lumière, comme les autres parties désignées. Si la surface éclairée est étendue, le bras se recourbe vers le ventre. La réaction comprend trois phases: effet initial ou direct; réaction locale directe de la partie; effet général et réaction en réponse à l'influence des changements précédents. Mais quelle est l'action de la lumière? D'après les expériences de l'au- teur, elle agit sur le métabolisme. Certains processus doivent être ralentis, et d'autres, accélérés. — H. de Varigny. a) l-wanowsky (D.). — Sur la façon de se comporter de la chlorophi/lle vivante vis-à-vis de la lumière. — Des auteurs se sont demandé pourquoi la clilorophylle vivante, c'est-à-dire celle contenue dans les chloroplastes vivants, résiste à l'action de la lumière et peut ainsi remplir complètement sa fonction en présence de celle-ci, alors que sa solution alcoolique se déco- lore rapidement. Les uns ont cru que la stabilité de la chlorophylle vivante à la lumière n"était qu'apparente, qu'elle se détruisait sous cette influence, mais qu'elle était sans cesse reproduite. D'autres ont pensé quelle formait avec les corps protéiques des chloroplastes des combinaisons complexes ré- sistantes. I. eii o])érant sur Elodea {E. canadcnsis et E. densa), a eu son atten- tion attirée sur l'état colloïdal de la chlorophylle des chloroplates. Il s'est alors servi de solutions chlorophylliennes colloïdales et il a pu con.stater f|u'ellos étaient de beaucoup plus' stables. On peut donc déduire de là que la résistance plus grande de la chlorophylle vivante est explicable par son <''tat colloïdal. — Henri Miciieels. Rosé lE. E/iergie assimilalrice chez les plantes cultivées sous diffé- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 311 rentx éclairements. — L'éclairement a une influence sur la production de substance fraîche et de substance sèche ainsi que sur l'aspect extérieur. La chlorophylle subit des variations de quantités sous les ditférentes intensités lumineuses. L'énergie assimilatrice a été mesurée pour les éclairements sous lesquels les feuilles se sont développées et pour des feuilles développées à divers éclairements. L'auteur étudie enfin les rapports entre la structure et l'assimilation. — F. Péchoutre.' Lehmann (E.) et Ottenvyâlder (A.). — Sur l'action catalytiqae de la lu- mière sur la germination des graines. — Après avoir indiqué longuement l'état actuel de la question de l'existence d'enzymes protéolytiques dans les graines au repos et en germination et de leur action sur les aibuminoïdes qu'elles renferment, les auteurs établissent que la lumière favorise l'action des enzymes protéolytiques au cours de la germination. — F. Moreau. = Température. WinogradoAw ("W.). — Sur l'action directe de lempératures clcvccs sur le ccenr. — La plupart des auteurs qui ont étudié l'action de températures éle- vées sur le cœur ont utilisé le cœur isolé de la grenouille, et se sont ainsi placés dans des conditions expérimentales très différentes de celles qui sont réalisées chez l'homme. A l'exemple de Athanasiu et Carvalld, "W. a fait porter ses recherches sur le cœur de chien in situ, non séparé du système nerveux central. Chiens morphines et curarisés. Respiration arti- ficielle. Mesure de la pression carotidienne au moyen d'un manomètre à mer- cure. L'échauffement du cœur est réalisé non pas en injectant de la solu- tion physiologique chaude dans la jugulaire (Atuanasiu et Garvallo), ce qui doit entraîner la précipitation du fibrinogène, mais en faisant circuler la solution saline chaude dans la cavité péricardique qui est mise en com- munication avec l'extérieur au moyen de deux ouvertures munies de ca- nules spécialement construites à cet effet. Des thermomètres sont placés dans les tubes d'entrée et de sortie, dans le ventricule droit et dans le rec- tum. La température de la solution saline employée variait entre 41° C. et 92'^ C. La quantité de liquide circulant était de plusieurs litres, La tempé- rature la plus élevée observée dans le ventricule droit fut de 02" C. — L'au- teur a constaté à la suite de l'application de ces températures élevées : l'j Une notable augmentation de la fréquence des contractions cardiaques (jusqu'à 240 ou 260 par minute). 2'' Une rapide et énorme augmentation de la pression sanguine qui atteint un chiffre égal au double de la normale, puis s'abaisse lentement. 3° De l'arythmie cardiaque, d'abord passagère puis permanente; des sys- toles groupées et des manifestations qui, d'après les tracés kymographiques, sont considérées par l'auteur comme un tétanos du myocarde. 4° Fait remarquable, qui confirme d'ailleurs les observations de Atha- N.\siu et Garvallo, le cœur du chien résiste d'une façon extraordinaire à de hautes températures agissant pendant quelques minutes. Les oreillettes ré- sistent à réchauffement encore plus longtemps que les ventricules. — Il ne semble donc pas qu'au cours des maladies infectieuses, la mort puisse être attribuée à une action de l'élévation de la température sur le cœur. L'auteur a constaté de grandes différences entre la température interne du ventricule droit (60° à 62" G.) et la température rectale (39^2 C.). Il admet que cette différence est due à divers facteurs : refroidissement du sang (par évaporation et par conductibilité) pendant son passage à travers :jiv.> lannée biologique. les poumons, épaisseur plus grande des parois ventriculaires gauclies s'op- posant à réchaunement du contenu du v. g. au cours des expériences d'é- chauirenicnt du péricarde : enfin facteurs spéciaux dus à la narcose, à l'im- mobilité forcée, à la basse température du laboratoire (9" à 12° C), au fait que ranimai était en partie rasé, que le thorax était ouvert, etc. La température interne du ventricule gauche n"a d'ailleurs pas été mesurée par l'auteur. — E. Terroine. Cameron (A. T.) et Brownlee (T. I.). — L'effet r/es basse.'i te)nj/n'aliires sur les animaux à sang froid. — Recherches faites sur des grenouilles. Ces animaux gèlent à une température de — 0"44 C, d'une manière très simi- laire à celle de solutions isotoniques avec leur liquide corporel. Des spéci- mens de B. pi/)iens (provenant des environs de Chicago) survécurent à une température de — l*", mais non aune température de — 1^8. Le tissu cardia- que de ces grenouilles survit à une température de — 2'5. mais est tué par une température de — 3°. Les nerfs sont également résistants. Il parait pro- bable que la mort de l'animal est due à un effet de la température sur la moelle et le cerveau. L'hiver, les grenouilles ne doivent pas rester à l'air ou dans les couches superficielles de la terre, mais prendre leurs quartiers dans une couche de vase ou de fumier où la température est maintenue au voisinage de 0. — E. Terroink. :== Électricité. Prévost et Reverdin (S.i. — Recherches sur le.< brûlures produites pur les li>ourants électriques industriels. — Ces brûlures ont un aspect, des ca- ractères cliniques et une évolution qui leur sont jjropres. Les expériences faites par les auteurs leur ont permis de distinguer deux formes bien diffé- rentes de ces brûlures : les brûlures par étincelles (mauvais contact) et les brûlures par échauffement direct (bon contact). 1. Si on établit un mauvais contact, c'est-à-dire une grande résistance au niveau du point de contact, il se produit immédiatement des éiincelles, et l'on observe rapidement sur la peau la formation d'une couche rugueuse, carbonisée, sèche, sorte d'escarre dure et d'aspect anfractueux qui présente une très grande résistance et qui provoque bientôt l'arrêt du courant. La brû- lure est assez considérable, tandis que les effets généraux sont minimes. 2. Si l'on établit au contraire un bon contact, l'intensité du courant est d'abord élevée, la brûlure ne se forme que peu à peu, elle est lisse, linéaire et affecte la forme exacte du conducteur électrique. Graduellement, vu l'élé- vation de la température due à la résistance au point de contact, le tissu brûle suffisamment pour produire une perle de substance ; le. contact de- vient mauvais, les étincelles se dégagent alors et l'intensité du courant diminue. Dans ce cas, la brûlure est donc moins considérable, mais les effets généraux sur Torgani-sme sont plus importants. — M. Boubier. Lesage (P.). — Contribution à la critique des expériences sur faction de l'électririté atmosphérique sur les plantes. — Des plantes placées les unes à l'air libre, les autres sous cage en fil de fer, d'autres enfin sous cage de soie ont montré des différences sensibles de développement. Mais ces diffé- rences peuvent se rapporter à d'autres causes (respiration, transpiration, assimilation chlorophylliennei que la seule influence de l'électricité, en admettant que celle-ci intervienne véritablement. — M. Gard. Durig (A.) et Grau (A. . -- f'.change èuergétique dans la diathermie. — XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 313 On soumet des sujets au courant de liante fréquence : 1,0 ampère et 180 volts pendant 20 minutes ou 1,8 ampère et 176 volts pendant 2 heures et demie. L'apport d'énergie est de 627 calories, c'est-à-dire égal au 1/3 de la ration d'entretien de 24 heures; il couvre 3 ou 4 fois le besoin énergétique d'un homme au repos soumis à l'action du courant. On ne note aucune influence particulière dans le métabolisme du sujet, aucune influence sur ses processus d'oxydations. La température du sujet s'élève et son pouls devient plus fréquent. — E. Terr<»ine. = Pression atmosphérique. Bûrkep, Jooss, Moll et Neuinann. — Les actions p/tj/sioloffiques du climat il'altiluile ('■lèvre. II. Les actidiissur le sang, vérifiées par des numéra- tions quotidiennes des éryihrocytes et des estimations quotidiennes qualitatives et quantitatives de Vhémor/loliine, dans le sang de quatre sujets, observés pen- dant un mois. — D'après les auteurs, les travaux antérieurs sur l'action phy- siologique des climats d'altitude élevée renferment de nombreuses erreurs et contradictions, dues à des fautes de technique. Leur travail, entrepris au moyen d'une méthode rigoureuse antérieurement décrite par Bûrker, et perfectionnée par lui pendant de longues années, a porté sur la numération des érythrocytes et le dosage qualitatif et quantitatif de l'hémoglobine. Les stations choisies furent Tiibingue (314 m. d'altitude) et la Schatzalp-Davos (1.874 m.) et les sujets observés, les auteurs mêmes du travail. Ils constatè- rent, à la suite de leur passage à de hautes altitudes, une augmentation du nombre des érythrocytes (4 à 11,5 %) et une augmentation de la teneur du sang en hémoglobine (7,8 à 10,7 9f ). Ces augmentations sont absolues et non relatives : elles ne peuvent être mises sur le compte d'un appauvrisse- ment du sang en eau par transsudation du sérum, ou d'une répartition dif- férente des éléments du sang dans les vaisseaux de l'organisme. La valeur de ces augmentations fut différente cliez les quatre sujets observés : la teneur moyenne d'un globule en hémoglobine resta constante chez le sujet M. (de petite taille et de poids minime). Cette teneur augmenta au contraire chez les sujets grands et lourds J. et B. Toutes ces variations ont porté sur l'oxyhémoglobine, à l'exclusion des autres dérivés de l'hémoglobine. Ces augmentations ne se produisaient d'ailleurs pas sans certaines fluc- tuations. Le retour aux basses altitudes s'accompagnait d'une diminution des va leurs considérées, la teneur en hémoglobine restant cependant exagérée beaucoup plus longtemps que le nombre des érythrocytes. Un mois après le retour à Tubingue, on pouvait encore constater une teneur en hémoglotnne égale à celle observée dans la montagne {Nacliwirkung). L'augmentation des érythrocytes serait due à une mobilisation des réserves de ces der- niers. Les facteurs du climat qui agissent pour modifier la formule san- guine ne sont ni l'état électrique de l'atmosphère, ni la quantité ou la qua- lité des radiations solaires. Le facteur principal est la diminution de la pression barométrique, qui produit une disette d'oxygène dans les corps cellulaires. L'organisme réagit contre cette disette en multipliant les sup- ports organiques de l'oxygène. — E. Terroine. y) Action des substances chimiques et organiques. = Substances chimiques. Kunkel (O.). — L'influence de Famidon, de lapeptoneet des sucres sur la 314 i;an.\ee bioloc.iqup:. Uttxicilé de nilniics varién emploi/rs pour la culture de iMo)nlia silop/iila iMnnl.) Sacc. — C'est une contribution à la question de la nature de la toxicité; les expériences faites sur le clianipiguon Mointia xiiophiUt mon- trent que la concentration à laquelle des sels inorganiques variés sont toxi- qiu's (léptMid des substances organiques que l'on introduit dans le milieu de culture. Une même substance, à une concentration donnée, peut être très toxique dans un milieu et tout à fait anodine dans un autre. K. a employé comme substances toxiques le nitrate de baryum, le nitrate d'aluminium, le nitrate ferrique, etc. C'est ainsi que le nitrate de baryum est plus toxi(iue dans les milieux peptonisés que dans ceux qui contiennent de l'amidon, tandis (jue c'est l'in- verse pour le nitrate d"aluminium et le nitrate ferritjue. Le nitrate de baryum a pratiquement la même toxicité dans les milieux à amidon que dans ceux à glucose ou fructose ; la toxicité dans les milieux peptonisés est la même que dans ceux à galactose. La toxicité du nitrate d'aluminium dans les milieux galactoses est la même que dans les milieux à amidon. Dans ceux à fructose, sa toxicité est plus grande que dans la peptone ou le glucose. La toxicité du nitrate ferrique est approximativement la même dans Tamidon, le glucose, le fructose ou le galactose, mais elle est moindre dans la peptone. Le nitrate d'urée est quatre fois plus toxique dans l'amidon que dans la peptone, tandis que la toxicité du tartrate d'ammonium est la même dans ces deux milieux. Si la concentration limite du nitrate de zinc dans les milieux à amidon est prise comme unité, la concentration limite des autres nitrates dans le même milieu peut être exprimée, en comparant les concentrations équimo- léculaires, appro.ximativement par les nombres suivants : nitrate d'argent, 5; nitrate ferrique, ".'6: nitrate d'aluminium, 52; nitrate d'ammonium, 1.520; nitrate d'urée, l.GOO; nitrate de calcium, 16.520 et nitrate de potassium, 53.200. — M. BouBiER. Bouyoucos (G.). — Influence de la dciuitè de raliment sur la transpira' lion des planlules de blé cultivées dans une solution, dans le sable ou le sol. — B. étudie les effets sur la transpiration des plantes de solutions nutritives de concentrations variées. 11 observe qu'en partant de milieux très concen- trés pour arriver à des milieux très dilués, la transpiration par gramme de matière sèche croit d'abord pendant que décroît la densité ; pour une cer- taine valeur de celle-ci, la transpiration diminue pendant que la densité con- tinue à décroître. Quant au poids de matière sèche produite, il varie dans le même sens que la densité du milieu nutritif. L'auteur attribue la croissance de la transpiration aux hautes concentrations à la décroissance de la pres- sion osmotique du milieu et de la densité du suc nucléaire — celles-ci va- riant dans le même sens ; quant à la décroissance de la transpiration aux faibles concentrations, il l'attribue à la diminution de l'action stimulante des solutions diluées. La transpiration est plus grande pour les plantules pous- sées dans le sable ou le sol que pour les plantules poussées dans les solu- tions nutritives, tout(>s choses étant égales d'ailleurs; plus grande pour les plantules poussées dans le sol que dans le sable. Les plantules poussées dans le sable ou le sol fournissent un poids sec de matière })lus petit que dans les solutions nutritives, le poids sec des plantules poussées dans le sable étant supérieur à celui des plantules poussées dans le sol. — F. MoiiEAU. XÏV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 315 Fessier (K.). — Recherches sur Venveloppe séminale de Fagopyrum escu- lentum. — On constate dans le nord de rÂlIemagne que les bestiaux (les races pâles et peu pigmentées surtout) nourris de farine de blé noir obtenue par mouture de la graine entière (enveloppe séminale comprise) présentent assez frécpiemment une maladie particulière lorsqu'ils sont habituellement exposés au soleil. Confirmant une hypothèse déjà exprimée par J. Fischer, l'auteur confirme que la maladie observée résulte réellement d'une action photodynamique occasionnée par la chlorophylle contenue dans l'enveloppe des graines du blé noir où elle est masquée par une substance brune (phlobaphène) qui donne aux grains leur coloration particulière. L'action photodynamique sus- mentionnée est d'autant plus active que les graines sont récoltées un p3U avant leur complète maturité et que les animaux qui en sont nourris sont moins fortement pigmentés. — P. Jaccard. Ritter (G. E.). — L'action toxique el formatrice des acides sur les Mucora- cées et la. production de la forme leoure chez les Mucor. — L'auteur traite tout d'abord de l'action toxique des acides sur les Mucoracées et sur d'autres cham- pignons inférieurs. En ce qui concerne leur sensibilité à l'égard des acides, les représentants des Mucoracées occupent une place intermédiaire entre les Saprolegnia d'une part et les espèces (VAsprrgillus et de Pénicillium d'autre part. La forme sous laquelle est fourni l'azote exerce une influence remarquable sur la toxicité des acides. Ainsi, en présence de composés organiques azotés (peptone, asparagine, etc.), de même qu'en présence des sels ammoniacaux formés d'acides organiques, les acides se montrent envers les Mucoracées notablement moins toxiques qu'en présence de solutions nutritives renfer- mant des sels ammoniacaux inorganiques. L'auteur examine ensuite comment varie la forme mycélienne des Mucor sous l'action des acides. Certains représentants des Mucoracées, sous l'in- fluence des acides organiques et inorganiques, donnent naissance à des cellules géantes. Il en est ainsi notamment chez Mucor spinosus, dont les spores, mises en présence d'un sel ammoniacal inorganique, produisent, sous l'influence de différents acides, des cellules géantes qui, placées ensuite dans des conditions normales, forment des hyphes tout à fait normaux. La propriété de produire des cellules géantes sous l'influence des acides appar- tient également à d'autres moisissures, telles qn' Aspergillus et Citromgces; de plus, cette propriété n'est nullement associée à celle qui consiste à engen- drer des formes levures. Enfin, dans la troisième partie du mémoire il est question des conditions dans lesquelles prennent naissance les formes levures du Mucor. Ces con- ditions sont les suivantes : (1) présence de sucre; (2) privation partielle d'oxygène; (3) réaction acide du liquide de culture. Lorsque le champignon est totalement privé d'oxygène la forme levure n'apparait pas. — A. de PUYM.\LY. //) "Wehmer (C). — Passage de vieilles végétations d'Asper g illus fumigatus m cellules géantes sous l'action d'acides. — Dans de vieilles cultures d',ls- jiergillus fumigatus Fres. sur une solution sucrée avec sels nutritifs inorga- niques (nitrate d'ammoniaque comme source .d'azote), on observe un phé- nomène singulier. Le tapis superficiel de conidies descend en peu de jours au-dessous du niveau du liquide. Recouvert par la solution claire, il reste alors au fond du vase de culture sans développement apparent. Un peu 316 ' l".\nm';e iuolûgique. auparavant son aspect s'était (railleurs beaucoup modifié. Concernant ce phénomène, il convient de renuiniuer qu'il ne se produit que sur des solu- tions nutritives nettement acides. Le tapis de champignons s'est transformé en une masse lâche de grosses sphères, réalisant ainsi un cas évident de chimiomorphose provoqué par l'aciile libre du licpiide de culture. Celui-ci iu> permet ])lus une croissance mycélienne superficielle, mais seulement un développement de cellules sphériques submergées. Le phénomène résulte manifestement d'une accumulation par le Champignon lui-même d'un acide organique eu quantités variables. "W. figure et décrit les grandes cellules incolores (cellules géantes) qui se montrent dans cette masse submergée. Leur foi'uialion a d'ailleurs déjà été provoquée artificiellement par certains botanistes chez des Mucorinées. "W. en a rencontré aussi chez Pénicillium variabile sous l'action de l'acide sulfurique séparé du sulfate ammonique. Les matériaux des parois de ces vessies sont fort différents de ceux des hy- phes normales et des conidies à'Aspergilhis fumigalus. Ces paroi&sont moins résistantes et donnent la réaction de la cellulose pure. Nous ne sommes donc pas en présence d'une simple chimiomorphose. — Henri Micheels. Hawkins (L. A.j. — • E//'el de ccriains chlorures, emploi/èi< isolément uc par deux, sur l'activité de la diastase du malt. — L'influence des divers chlorures sur l'action diastasique est très variable. Une accélération plus ou moins prononcée de l'hydrolyse de l'amidon se montre pour tous les sels em- ployés à des concentrations différentes; l'accélération la plus rapide est avec le chlorure de fer, puis avec le chlorure de calcium. Un retard de 1 hydrolyse se produit à de fortes concentrations avec tous le.s sels, excepté avec les chlorures de sodium et de potassium. Pour ces deux sels, une action retar- datrice marquée est manifeste à de faibles concentrations. Les combinaisons de deux sels sont quelquefois plus, quelquefois moins efficaces sur l'action diastasique que ne l'est l'un des sels employé seul, à la même concentration. — P. Guérin. Laurent (J.). — Du rôle de la [ilycèrine dans les anomalies de structure (qu'elle provoque chez le Pisiim sativwn L. — L. décrit d'abord les ano- malies de structure développées dans le Pisum par des solutions suffisam- ment concentrées de glycérine : hypertrophie des cellules de l'écorce, cloi- sonnement tangentiel de l'épiderme, éclatement du cylindre central, etc., dans la racine et même dans la tige. L'auteur rapproche les caractères ana- tomiques présentés par les cultures sur glycérine de ceux qui sont offerts ])ar les nodosités. — F. Pécuoutri:. Doposcheg-Uhlàr (J.i. — Etudes au sujet de la formation de feuilles et de tubercules sur les boutures en culture aqueuse. — Les expériences que D. a effectuées sur Achinienes montrent qu'à toute concentration de solu- tion nutritive n'empêchant pas la croissance des racines, il ne se forme que des bulbilles. C'est aussi ce qui se passe dans les cultures en terre. 11 est probable que non seulement des bulbilles, mais aussi des feuilles et des for- mations intermédiaires se produisent dans les cultures aqueuses chez ces plantes, extraordinairement plastiques, par suite des particularités de ce Kenre de culture et des (Conditions dans lesquelles les plantes sont tenues. Les l)ull)illes peuvent jjasser à l'état de bourgeons foliaires après s'être ramifiés ou à leur sommet, de même les bourgeons foliaires peuvent passer à l'état de l)ulbilles à leur sommet. Ces différences de formation ne peuvent être atti'ibuées à une différence dans la concentration des solutions. La XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉliALE. :^,17 mèine labilité dans le développement des boutures se constate aussi pour les parties des pousses dans l'air. Aux points de végétation du même bour- geon foliaire ou floral, il peut se former des rosettes de feuilles ou des tubercules verts. Très fréquemment, sans iniluence extérieure visible, on observe un passage du stade florifère au stade végétatif, en ce sens que les fleurs sont remplacées par des bourgeons foliaires, des rosettes foliaires ou des tubercules. D. a cultivé aussi des pousses foliées de Pomme de terre. Dans les diverses solutions à haute concentration employées, il n'a pas constaté de différences. D. n'a pu confirmer les résultats de Noël Bernard (190'.^) qui obtenait des tubercules sous de hautes et des feuilles sous de basses concentrations, des bourgeons aériens de boutures de Solanum dé- pouillées de leurs feuilles. — Henri Micheels. Schœnau (Karl von). — Études sur les Mousses. I. La colorai ion ch-s Polij- Irichac&s dans les liquides à réaction alcaline. — Les liquides à réaction alca- line provoquent chez les Polytrichacées un brunissement intense des feuilles, dû à la coloration par oxydation des tanins contenus dans les membranes cellulaires. Ce phénomène n'amène nécessairement aucun dégât dans la cellule même. Les Polytrichacées sont cependant en général fort sensibles à l'action des alcalis, une réaction alcaline trop forte peut entraîner la mort de la plante. Les solutions à réaction acide se montrent d'ordinaire beau- coup moins nocives. Les Pohjlriclium tués par l'action des acides ont un aspect jaune pâle. Ils ont, comme les Sphaignes, une réaction acide. — — Henri Micheels. Hirz (O.). — De ('influence iln phosphore sur les échanges respiratoires. — Dans le butd'obtenir des chiffres comparables entre eux, l"auteur a commencé par établir quelles sont les valeurs des échanges respiratoires, de l'élimina- tion de l'azote, et du quotient uréique chez le lapin simplement inanitié. II a répété les mêmes déterminations chez le lapin inanitié et empoisonné par le P iper os). II a constaté, dans les cas d'intoxication non compliquée, que les échanges respiratoires ne subissent aucune diminution, mais montrent au contraire une légère augmentation (contrairement à ce qui se passe chez l'animal non intoxiqué). L'élimination azotée (sauf le cas de rétention suite de néphrite) est aug- mentée légèrement si l'animal reçoit une alimentation grasse, très fortement s'il est soumis à une réduction sévère des graisses alimentaires. Le quotient uréique n'est guère influencé par l'intoxication phosphorée (sans néphrite). Les recherches de l'auteur ne plaident pas en faveur d'une transformation de l'albumine en graisse. L'absence de dégénérescence grais- seuse dans le cas de régime très pauvre en graisse et l'absence d'une aug- mentation typique du quotient respiratoire parlent au contraire contre cette hypothèse. La consommation des graisses est plutôt augmentée par l'intoxica- tion et le métabolisme hydrocarboné n'est pas réduit. La synthèse du glycogène dans le foie n'est pas absolument supprimée. Sauf pendant l'agonie, et malgré une alimentation très riche en sucre, l'in- toxication phosphorée n'entraîne pas de glycosurie. — E. Terroine. a) Lœb (J.) et "Wasteneys (Hardolph). — La narcose est-elle due à l'as- phyxie .^ — L'idée régnante dans la science et défendue par Verworn est que la narcose agit par un effet asphyxique. c'est-à-dire en diminuant la consom- mation d'O. Pour trancher la question, les œufs fécondés de l'oursin sont un matériel très propice, car ce sont des organismes dépourvus démuselés : ceux iiis i;anm;k BiuLOdigri-. ux; ils agissent sans pénétrer dans Tintérieur dos cellules. — E. Ti;ri;oini:. Loeb i^J.) et Beutner (R.)- — In/luence des anesl/iésiques sur les di/fr- rences de potentiel observées à la surface des tissus végétaux et animaux. — Les auteurs constatent que Taddition d'alcool ou d'éther à la phase aqueuse abaisse la diUorence de potentiel observée dans la zone séparant des orga- nismes vivants (tels qu'une pomme ou un muscle entier) et des solutions aqueuses (NaCl, KCl, etc.) dans lesquelles ces organismes sont immergés. Le phonomèno est réversible. La même diminution de jiotentiel s'observe à la limite d'une solution de locithine ou d'acide oléique dans le guayaol lors- qu'on ajoute de l'alcool ou de l'éther à la phase aqueuse. ]>es quantités d'alcool ou d'éther nécessaires pour déterminer une réduc- tion de potentiel appréciable sont bien supérieures à celles qu'il faut pour provoquer uneucarcose. La lècithine, l'acide oléique, ainsi que les substances insolubles dans l'eau qui sont contenues dans les organismes et qui sont capables d'agir électromotriquement étant solubles dans l'alcool et l'éther, il faut admettre que ces derniers pénètrent en partie de la phase aqueuse dans les substances insolubles des organismes. La réaction sus-mentionnée ne se manifeste pas par suite de l'addition de non-électrolytes indifférents, tels que le sucre de raisin. — P. Jaccakd. Hari (P.). — Action des hydrates de carbone sur les échanges d'énergie. — L'injection sous-cutanée de glucose à 10 % à raison de 10 gr. par kg. à des souris provoque une augmentation dans la production de chaleur do 8 à 13,2 %. A raison de 28 à 32 gr. par kg. d'animal, injecté aux rats en état de jeûne, le glucose provoque une augmentation dans la production de cha- leur de 28-29,9 %. Dans ce dernier cas, l'augmentation (>st expliquée en partie par l'intoxication de l'animal. — E. Terroink. Hanschmidt (E.). — L'action de la lècithine dans les intoxications n'es animaux sujjéricurs. — Les expériences faites sur des cobayes, des chiens et des lapins montrent que l'introduction de la lècithine dans l'organisme par la voie intraveineuse, intrapéritonéale ou sous-cutanée reste non toxique, même pour de fortes doses, telles que 1-2 gr. par kg. d'animal. La lècithine agit d'une façon empêchante dans l'intoxication par le curare; les animaux ayant reçu de la lècithine supportent des quantités plus grandes de curare que les témoins ; le retour à rexcitabilité normale des terminaisons des nerfs moteurs se fait aussi beaucoup plus rapidement. La lècithine favorise l'ac- tion do la ricine; de fortes doses de' lècithine dç 2 à 4 gr. par kg. accélèrent la mort des souris do 20 à 40 %, les petites doses de 0,04 à 0,4 gr. par kg. ont une action sensibilisante nette. La lècithine empêche l'action de l'alcool éthylique, la durée de son action est de 4 heures 40 chez les témoins et seule- ment 1 houro 40 en présence de lècithine. Même chose poui' l'hydrate de chloral : le sommeil qu'il provoque dure en sa présence 1 heure 47 contre 3 heures 54 chez les témoins. Même fait dans le cas duveronal : les animaux lècithinés dorment 1 heure 50 min. contre 3 heures 43 minutes pour les témoins. L'action de la morphine est empêchée par la lècithine. — E. Teh- iîoim:. Lawrow ( D. M.). — Sur l'i/i/lurtice t/u'excrrc la lècithine sur l'action des médir/n/irrits. — L'action do la lècithine sur l'intoxication de la grenouille XIV. — PHYSIOLU(;iE (lENKHALK. 351 ])ai' la ricine est différente suivant la quantité employée. En quantité variant (le 0 gr. 0()07r) à 0,003, la lécithine augmente l'action toxique de la ricine — ceci pour des petites doses. Les doses moyennes de lécithine de 0 gr. OOG à 0,05 diminuent l'action de la ricine, enfin les doses fortes (0 gr. 1) aug- mentent la toxicité de la ricine. — E. Terroine. Stepp ("W.). — Sur la nKinlêrc de se ramporler des subslcaiccs iH'ccs.f/ii)'es à la rie vis-à-vis d'extracteurs de lipoïdcs. — S. a démontré antérieure- ment que les souris ne résistent pas à une alimentation ayant subi une extraction éthéro-alcoolique. Son Iravail actuel a pour but de rechercher quelles sont, parmi les substances contenues dans cet extrait, celles qui sont indispensables à la vie. 11 a constaté qu'un mélange de lipoïdes formé de lécithine, cholestérine, céphaline, cérébron et phytine ne peut servir à remplacer les substances extraites par l'alcool-éther. L'addition, à la nourriture privée de lipoïdes, d'extrait acétonique de jaune d'œuf ne prolonge pas l'existence des souris. L'extrait alcoolique secondaire (obtenu après extraction acétonique) de jaune d'œuf permet une survie do peu de durée. L'extrait alcoolique primaire permet, au contraire, une survie indéfinie. Une extraction éthérée de l'alimentation est sans influence sur la survie des animaux. Parmi les lipoïdes alimentaires, certains sont donc indispensables à la vie des souris. IL-ç sont contenus dans l'extrait alcoolique des aliments. — E. Tehroi.n'E. Pescheek (G.j. — Sur le rôle irépargiie tjii'ejen'ntt les sels, jiartirulièrc- mt'iit l'anHatc de soude, chez les caruivarcs. — L'acétate, le laotate et le citrate de soude exercent une action d'épargne vis-à-vis des protéiques. Ainsi, un chien recevant une nourriture composée de viande, de riz, de graisse et de sels perd en moyenne 0,16 de N par jour ; l'addition à cette nour- riture de 9 gr. 7 d'acétate de soude produit une diminution de l'excrétion d'azote urinaire et le bilan azoté passe à + 0,21. Les mêmes faits sont obser- vés pour le lactate et le citrate de soude. — E. Terroine. Elias (H.) et Kolb (L.). — Sur le rôle des acides daus le uu'-tabolisme deg hijdrates de car hune — Le diabète au cours du jeûne chez le chien est toujours concomitant avec la diminution de l'alcalinité du sang ; le sang s'enricliit en acides. L'hyperglycémie est de règle. L'administration des alcalis diminue le diabète et l'hyperglycémie provoqués par le jeûne. Le diabète du jeûne peut donc être considéré comme un cas de diabète acide. — E. Terroin'e. Gunn (James A.). — Anlagonisme entre Cudrenuline et le chloro/'nriiie,' le chloral, etc., stu' le cœur ; inductio)/ pu)- l'adréualine de contraciious ryllwii- ques sur le cceur arrêté. — Recherches sur le cœur du lapin et du chat, isolé et perfusé. L'adrénaline peut s'opposer à l'action d'une concentration de chloroforme capable d'afl'aiblir de façon marquée les concentrations cardia- ques, mais pas à l'action d'une concentration de chloroforme qui arrête complètement le cœur. Vis-à-vis du chloral, l'adrénaline exerce un antago- nisme plus puissant; elle peut raviver des contractions rythmiques dans un . cœur arrêté en diastole parle chloral; mais si l'action du chloral a été suffi- sante pour arrêter le cœur en systole, l'adrénaline est impuissante. L'adré- LANNliE RIOLOCIQUE, XVIII. 1913. 21 322 l/ANNKK HIOLOGIQIK. naline a sur le cœur une action antaiionisto de beaucoup de substances (guanidine, pilocarpiae...), qui ralentissent le cœur ou affaiblissent la con- traction systoiique. En ce qui concerne les contractions rythmi(|ues réveillées par l'adrénaline dans un cot'ur arrêté, il est à penser que leur mécanisme est indépendant des ganglions moteurs intrins'èques, et qu'il s'agit vraisemblablement d'une excitation des terminaisons du sympathique cardiaque, générateur, accélérateur et au^mentateur des contractions du cœur. — E. ïkrroink. a) Gautrelet i^J.) et Briault(P.). — Infuence de l'adrénaline sur l'anes- ihèsie par le chloralose. — (Analysé avec les suivants.) b) Conlribulion à V étude des phénomènes circulatoires dans l'anaphi,- laxie adrénalique. c) De Vobtention à l'aide de la Ihionine de réactions cardio-vascn- laires caractéristiques d'une injection antérieure d'adrénaline. — Ine injec- tion d'adrénaline pratiquée plusieurs jours même auparavant, supprime la phase d'excitation due au chloralose. Chez certains chiens adrénalisés 20 à 50 jours antérieurement on constate au contraire une excitation marquée des vomissements, une élévation puis une chute de la pression, lors de l'injection de chloralose ; une seconde injection d'adrénaline pratiquée dans ces conditions entraîne la mort de l'animal, qui était manifestement en état d'anaphylaxie. En pratiquant une injection de thionine chez des chiens adrénalines antérieurement, les auteurs ont également pu constater, suivant le moment, ou bien des phénomènes cardiaques (grande amplitude) et vas- culaires (hypertension) rappelant le tracé adrénalique primitif; ou bien même la mort du chien par asphyxie, avec tracé caractéristique de pression au cours de la mort par une injection d'adrénaline. — J. Gautrelet. Cannon ("W. ) et Lyman (H.). — Action lujpolensive de l'adrénaline. — L'injection lente et uniforme de petites doses d'adrénaline, chez le chat, provoque la chute de pression sanguine; cependant avec de telles quantités on obtient une hausse, après destruction du bulbe, ou si l'animal se trouve en état de dépression, à la suite d'injection de nitroglycérine, par exemple. L'action hypotensive n'est pas d'origine centrale; elle n'est pas davantage due à l'excitation de terminaisons sympathiques vaso-dilatatrices. Les deux eiîets constricteur et dilatateur résultent de l'état où se trouve le muscle : on obtient le relâchement quand le muscle est contracté et inversement sa con- traction (juand il est relâché. — J. Gaitrelet. b) Busquet (H.). — Modification sous Vinfluence de la jnlocarpine de ta réaction veniriculaire consécutive à la fibriUatinn des oreillettes citez le chien. — Chez le chien a[)rès une dose convenable de pilocarpine, la fibrillatioii auriculaire expérimentale, loin de produire l'affolement des ventricules, fait a])paraitredans ces cavités un rythme encore plus lent que le rythme pilo- carjjinique. Ce phénomène reconnaît vraisemblablement j)our causé un block l)artiel provoqué par la pilocarpine au niveau du faisceau de llis. — J. Gau- trelet. ^ Vôltz ("W.i et Pœchtner ( J.). — /.a teneur du lait en alcool à la siiilc de l'administration dr différenlcs quantités d'alcool et rin/luence de Vaccoutu- mance. — Des vaches en lactation reçoivent de grandcvs (|uantités d'alcool. XIV. - PHYSIOLOGIE f;ENERALE. 3-23 D'après la moyenne de 16 expériences où la quantité totale d"alcool absolu administré est de 5 litres 8, 0,19 9f, d'alcool passe dans le lait, ce qui con- stitue 0 gr. 0817 par kgr. de lait. Mais, dès que l'animal s'habitue à l'apjjort d'alcool, son excrétion par le lait s'abaisse. Ainsi, une vache recevant 400c'* d'alcool absolu en une fois n'excrète plus que 0,05-0,4 ^é de la quan- tité ingérée par le lait, ce qui constitue par litre de lait 0,06-0,l'4'='^ d'al- cool. L'excrétion d'alcool s'abaisse donc dès qu'on en prend régulièrement, et de ce fait, le danger d'intoxication pour le nourrisson diminue. L'absoi'ption de si petites quantités d'alcool ne peut pas exercer une influence nocive. — E. Terroine. Groh (J.). — hi/luence de la teneur en fer de la poiidrf de sang sur les échanges de fer des animaux nourris avec la poudre desang. — Les porcs nourri? avec du mais avec un apport journalier de fer de 0,425 auquel on ajoute, 1,200 de fer avec la poudre de viande, se maintiennent également en équilibre de fer. — E. Terroine. Beutner (R.). — Imbibilion osmoliqw cl colloidale du muscle. — Les expé- riences sont faites sur le gastrocnémien de grenouille plongé dans une solu- tion de Ringer. L'addition de gélatine à 2 % ne change pas l'imbibition. L'addition d'acide à concentration telle que l'excitabilité musculaire est com- plètement inhibée, n'influence pas l'imbibition du muscle; par contre, si le muscle est rendu inexcitable par l'action de la chaleur, il perd ses propriétés osmotiques. — E. Terroine. Sakai (T.). — lie rin/iuencc sur le nrur de grenouille, d'une diminulion dans la teneur en XaCA des solutions de perfusion. — L'auteur a recherché quelle est l'influence des variations dans la composition chimique du liquide de perfusion sur les effets inhibiteurs exercés par les extrasystoles sur le rythme subséquent du cœur isolé de la grenouille (effets signalés en 1911, pour le cœur in situ, par F. B. Hofmann et Holzinger). L'hypotonie résultant de la diminution de la teneur en NaCl (0,5; 1, 2, 3, 4 ou 5 "/oo, au lieu de 9 °/nn, chiffre normal) était compensée par l'addition d'une quantité équivalente de glucose. L'auteur a constaté, à la suite de cette substitution : 1" Une augmentation de l'amplitude des contractions ; 2" Un raccourcissement des périodes qui séparent les contractions s|)onta- nées; 3" Une diminution (allant jusqu'à la suppression) de l'action inhibitrice des extrasystoles. L'accélération du rytlune nuirche généralement de pair avec cette diminu- tion. Tous ces phénomènes sont réversibles. On en peut conclure que NaCl exerce une faible action inhibitrice sur l'activité du ventricule de la gre- nouille. Des variations de la tension osmotique (1 atm. environ) par addition de glucose sont sans influence sur la fréquence du rythme et sur l'ac- tion inhibitrice des extrasystoles. Il en est de même de la pression du liquide dans les tubes amenant le liquide au cœur. La vitesse d'écoulement joue un rôle minime. L'action de NallCO' est analogue à celle de NaCl. Ces deux corps peu- vent, dans une certaine mesure, être substitués l'un à l'autre, l'élément actif étant l'ion Na — . Le glucose n'exerce aucune action spécifique. Les résultats des expé- :1-J4 l/ANM'JK BlUL()(Wgl !•:. ricnci's ne sont pas inodilit-s si on le remplace j)ar du i-acchai'osc de l'urce. — I']. 'riiliUfilNE. Heitzenrœder {C.}. — Sio- Iti façon diml se cniniiorlr le chien vis-à-vis de quebjues su/'Slances oiloraiiles. — Au moyen d'une teclinifiue qui permet de se mettre à l'abri des excitations étrangères, l'auteur a étudié chez le chien (Spitz luAle âgé de 8 ans) l'action sur les mouvements res])iratoires des inha- lations de diverses substances odorantes. Lorscjue la réaction était positive, l'animal exécutait des groupes plus ou moins nombreux de petits mouvements respiratoires rajjides et de faible amplitude. L'auteur a voulu s'assurer si l'animal réagissait aux différentes substances odorantes des classes deZwAARDEMAKER. Certaines substances odo- l'antes pour l'homme produisent également une réaction positive chez le chien . Mais, dans d'autres cas, des substances odorantes pour l'homme laissent le chien indifférent, et réciproquement. C'est ainsi que la réaction fut positive à la suite d'inhalations d'os de poulet, de musc, d'eucalyptol, caoutchouc, éthyl- mercaptan, vanilline, sulfure de carbone, d'urine de chienne (3 gouttes, quantité trop faible pour affecter l'odorat humain). Elle fut, par contre, néga- tive à la suite d'inhalations de diverses fleurs fortement parfumées (roses, violettes, giroflées), de naphtaline, de scatol et douteuse pour la cire jaune et le camphre. — E. Terroine. Zielinska (J.). — Action de la jjression relative de Voxygène sur l'ajUilude à la régénération chez Eisenia fœlida Sav. — Z. montre que le défaut (8 à 12 %) d'oxygène exerce nettement une influence nocive, tant sur la régéné- ration elle-même que sur la croissance. Cette influence n"est contrebalancée l)ar aucune adaptation et s'accentue au contraire à mesure que l'expérience se prolonge. Un excès d'oxygène, quoique moins nocif, n'en exerce pas moins une action très défavorable sur ces mêmes phénomènes. Dans le premier cas, l'organisme ne peut accomplir les oxydations nécessaires et souffre d'une véritable inanition; dans le second, son métabolisme est exagéré : dans les deux cas la croissance se trouve donc (mrayée. — M. Herlant. Lœb (J.j. — Sur l'adaptation du Fandulus aux concenirat ions élevées. — De même que lorsqu'on fait agir sur lui les températures élevées, le Fundidits périt sous l'influence d'une augmentation brusque de la concentration de l'eau jusqu'aux 10/8 m., mais arrive à s'adapter lorsque cette augmentation se fait graduellement pendant 2 ou ;5 jours. Cette adaptation persiste assez- longtemps, même lors(|ue le poisson est transporté dans l'eau de mer diluée ou dans l'eau douce, — D'autre part, un poisson adapté à un(> forle concen- tration se trouve en même temps adapté à des fortes solutions de sels (NaCl) qui lui étaient auparavant nocives même à un degré de concenti-ation moindre. L'adaptation graduelle s'expliquerait en supposant que l'augmentation de concentration a une action double : une nocive est une réparatrice des effets de la premièi^e, et que l'action réparatrice ne peut se manifester que lente- ment; elle ne peut donc avoir licni que si l'action nocive est graduée. — M. GoLUSMlTlI. Urbiuati iRosa). -— L'influence de certaines solutions salines sur la rc- produelivn des Ento)nostracés. — Certains sels, toxiques à fortes concentra- tions, exercent une influence favorable sur le Cyclops niacrurus, lorsqu'ils agissent en solutions diluées; ils accélèrent la ponte et augmentent le nomi)re des émissions d'œufs. Les solutions salines actives sont comprises entre deux XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 325 extrêmes, dont Tune est la solution la plus forte (maxima) compatible avee la vie de l'animal, l'autre la plus faible (limite) avec laquelle ou obtient encore des résultats évidents. Entre ces solutions extrêmes, on en trouve toujours une optima qui produit un effet maximum. Pour certaines substances l'ac- tion croît avec l'augmentation de la concentration ; dans ce cas, la solution optima est la solution maxima. Pour d'autres sels, l'action croît avec l'aug- mentation de la dilution (jusqu'à un point déterminé) à partir duquel elle commence à diminuer; la solution optima est alors comprise entre les deux extrêmes, généralement plus voisine de la solution limite. Les substances actives n'exercent aucune influence sur le développement des larves et leurs métamorphoses, qui s'effectuent dans le même temps que dans l'eau pure, mais elles augmentent la quantité des œufs produits et le nombre des éclosions. En habituant graduellement les Ci/clops à des concentrations de plus en plus fortes, on peut les faire vivre dans des solutions qui leur seraient mor- telles si on les y mettait directement. Les (j/clops nés en solution saline, arrivés à la jjériode de production des œufs, sont moins activés que ceux qui sont mis à l'état adulte dans la même solution. Les solutions salines actives opèrent sur l'ovaire en augmentant la pro- duction des œufs. Les sels qui ont donné les résultats les plus marqués et les plus intéres- sants sont le chlorure de sodium, le chlorure de fer et le chlorure de mer- M cure; pour le premier la solution optima e.^t — -; pour le dernier elle est ^ X 10'° (une solution -p^ X 10' tue les animaux en peu de temps). Le chlorure d'aluminium exerce une action défavorable sur la production des œufs, quel que soit le degré de concentration de la solution. — F. IIex- NEOUV. Unzeitig (H.). — Iiifluencf de l'irvadiation sur fa bourse de Fabricius et quelques autres organes des Oiseai'.c. — Les poulets irradiés pendant deux heures subissent les jours suivants une diminution notable du volume du corps, mais cinq jours après, cet effet s'atténue. Dans les douze jours qui suivent l'irradiation, on observe une chute des plumes déjà écrite par Kien- BOCK et qui commence par le dessous des ailes et le dessous du ventre. Vingt et un jours après, on n'observe pas encore de régénération du plu- mage. La bourse de Fabricius réagit rapidement à l'irradiation par une augmen- tation de volume. Dans presque tous les cas, il y a atrophie. Dans un cas seulement, il y a eu deslrucUon complète de l'organe. Les modifications histologiques sont considérables. On note d'abord une altération de la substance corticale des follicules dont les lymphocytes sont presque complètement détruits. La substance médullaire est aussi atteinte. Le nombre des follicules est souvent diminué. Les phénomènes de dégéné- rescence ne durent que deux ou trois jours dans la substance corticale. Au contraire, ils persistent quatre ou cinq jours dans la substance médullaire. La régénération commence dans la corticale vers le (juatrième jour environ, et dans la médullaire quelques jours plus tard seulement. Après quatorze et vingt et un jours les phénomènes de régénération ne sont pas terminés. Il est probable que la régénération se produit aux dépens de lymphocytes exogènes amenés par les vaisseaux, mais indépendamment de ces phéno- 3?6 i;an.m':i: iîiologiqii:. iiirnes, il y a néoformation de follicules par les mêmes processus qu'on observe dans rontogénèse normale. 1/involulion de la bourse de Fabricius qui se produit par la cachexie est de nature différente de celle qui est causée par l'irradiation. U. a examiné accessoirement d'autres organes, le testicule où il a noté une aspermatogénèse rapide. Il ne peut confirmer l'observation de Hida et Kuc.A qiii ont observé une résistance prolongée des spermatozoïdes à l'irra- diation. Les cellules interstitielles ne paraissent pas influencées: après 21 jours, il n'y -ivait pas encore trace de régénération dans le testicule. La rate réagit régulièrement par une diminution de volume de 50 %. La régénération se produit dans tous les cas, mais elle est lente et n'est pas terminée après 21 jours. Au point de vue histologique on note une diminution considérable des lymphocytes et une hyperhémie considérable qui atteint aussi le foie et les reins. Le foie ne diminue pas de volume. — ('. Ciiampv. = Sèrums. o) Levaditi (C.)et Miitermilch (St.). — Mécanisme de rimmunilé antitoxi- quc pnstiive. — Les expériences antérieures concernant le mode d'action des toxine et antitoxine diphtériques sur la survie et la multiplication des cel- lules in vitro, ont montré que l'antitoxine, non seulement circule dans le sang, mais se fixe aussi sur certaines cellules auxquelles elle confère une immunité passive appréciable. Les faits suivants confirment cette hypothèse : des poussins reçoivent une injection de sérum anti(li])htérique; un ou quel- ques jours après, des fragments de cœur sont prélevés, lavés au liquide de Ringer et soumis à l'action de la toxine diphtérique; les éléments cellu- laires, en particulier les cellules conjonctives, ont fixé m vivo l'anticorps et sont immunisées. Les cellules provfmant par multiplication de cellules im- munisées, ne sont plus réfractaires à la toxine. — K. Leoendke. h) Levaditi (C.) et Mutermilch (St.). — Anticorps et esjièces animales. — Considérons une des façons d'agir des anticorps engendrés par un antigène A, la bjse par exemple, et supposons que A soit, dans les mêmes conditions d'expériences, administré à des espèces C, L, P. R, etc.. plus ou moins éloignées les unes des autres dans l'échelle des êtres vivants. Les lysincs produites par C, L, P, R, sous l'influence de cette injection de A seront- elles identiques, ou bien chaque espèce imprimera t-elle des caractères particuliers à la ///.s'/ne (qu'elle fabri(|ue:'' Tel est l'intéressant et délicat problème que L. et M. ont cherché à l'ésou- dre. Pour cela, les auteurs se sont adressés à un antigène vivant {Trypnno- some) à l'aide duquel ils ont : 1" préparé des try])anolysines ])ar injection de Trypanosomes du Nagana à cinq espèces animales plus ou moins éloignées les unes des autres : Co- baye, Lapin, Rat, Poule et Grenouille; v'" tenté la création de races de Trypanosomes résistantes à chacun des anticorps trypanoly tiques fal)ri({ués i)ar ces cinq espèces animales. L'expérimentation a permis d'obtenir (piatre races résistantes d(> Fla- gellés : Cobaije-fi, Lapin-lt, lialR et Poule-It. • Les troÏH raceii Lapùi/I, Coltaye-H et liai- II, préparées avec des innnun- sérums de mammifères, font un groupe à part, nettement séparé de la race Poulc-li, obtenue en faisant agir sur le Nagana-souche les trypanolysines de l'espèce ovi])are poule. » Xl\ . — PHVSIOLLHWK (lENERALE. 327 Il en résulte que les anticorps trypanocides élaborés par le Lapin, le Cobaye et le Kat offrent des caractères communs, mtds non une identité abso lue. De plus, ces anticorps sont nettement différents de ceux que produit la Poule dans les mêmes conditions d'expériences. Avec la Grenouille il a été impossible d'obtenir une race de Trypanosomes résistante. Les anticorps spécifiques de la Grenouille, obtenus à l'aide de l'antigène Nagana, sont donc diiîérents et de ceux des Mammifères et de ceux de la Poule. En résumé, un seul et unique antigène peut provoquer la production d'anticorps microbicides profondément dissemblables suivant l'espèce ani- male qui le reçoit. « L'organisme imprime donc un cachet personnel aux réar/ines qu'il fa- brique, sous l'incitation d'un antigène donné ». — Ph. Lasseur. Beliii (Marcel). — Des rapports existant entre l'anaphyla.rie et V immunité. — Au point de vue théorique, on constate que les toxines sont facilement oxydables. On doit donc renoncer à employer les oxydants pour diminuer la quantité de toxogénme in vivo. Ces résultats ont, au point de vue praticpie, une importance considérable, car ils rendent possible un traitement des maladies infectieuses à l'aide de cinq injections seulement (colibacillose). — M. HÉRrrîEL. Besredka (A.). — Deux ans de vaccination anlityphique avec le virus sen- sibilisé vivant. — L'emploi du virus sensibilisé vivant en injection sous-cuta- née ou intramusculaire, est inoffensif chez l'homme, même à doses élevées. La crainte de créer des porteurs de germes ne repose sur aucun fait ; le laboratoire et la clinique prouvent l'inanité de celte hypothèse. — G. TiiiRv. Andriescu (C.) et Ciuca (M.). — De l action du sérum antityj)hiquc de Besredka sur l'évolution de la fièvre typhoïde — In fait, régulièrement con- staté dans toutes les observations, concerne la disparition des germes des selles typliiques. Est-ce une action anti-endotoxique ou seulement bactério- lytique du sérum? — G. Thirv. Metchnikoff (E.) et Besredka (A.), — Des vaccinations anlityphiques. — Le virus-vaccin sensibilisé confère aux chimpanzés une solide immunité contre un virus typhique provoquant la fièvre typhoïde chez le témoin ; introduit sous la peau, même à dose massive, il se détruit sur place, ne passant ni dans le sang, ni dans les urines, ni dans les selles. Les sujets vaccinés ne peuvent pas devenir porteurs de Bacilles typliiques. — G. Thirv. Rubinstein(M.). — Recherches sur le pouvoir antipeptique du sérum. — Est dû en partie aux sels et en partie aux protéines du sérum. L'addition d'acide fait baisser l'index antipeptique; des injections répétées de pepsine l'augmen- tent. Le pouvoir antitryptique d'un sérum n'est nullement en rapport avec son pouvoir peptique. Ce dernier est renforcé dans certaines maladies de l'estomac. — G. Thiry. = E.clraits d organes . Dubois (M.) et Boulet (L.). — Action des extraits de prostate sur les cir- culations cérébrale et rénale. — A la suite de l'injection d'extraits de pro- :5o,s L'ANNKE DloUtlilUlK. sl;it('. 011 observe une clmte de i)ression assez marquée sans que ie cœur soit ralenti: D. et B. ont observé une vaso-dilatatiou cérébrale: ils ont aussi (Jans certains cas noté que l'extrait prostatique provoquait une diminution du volume du rein due à Texcitation de centres vaso-constricteurs. — J. (kMTIîEI.KT. Battez rt Boulet. — Actioii de l'exlrait de prostate humaine sur la vessie et sur la pression artérielle. — L'extrait de pro.itate humaine active comme l'extrait de prostate do chien les mouvements de la vessie et exerce sur la pression artérielle une action hypotensive. — J. Gautrelet. Gavin i^W.). — Effets de l'adntinistration d'extraits de corj/s jiiliiilairc et de corps jaune sur les vaches laitières. — A des vaches nourries à la ferme dans des conditions ordinaires, des extraits glandulaires furent administrés soit par ingestion, soit en injections sous-cutanées, soit en injections intra- veineuses. On n'obtint pas de bénéiiee dans le rendement : la quantité ni la qualité du lait ne furent modifiées. Seulement l'injection intraveineuse d'extrait pituitaire augmenta consécutivement la collection du lait dans les parties inférieures du pis. — E. Teiiruine. Schâfer (E. A.). — Effet d'extraits de pituitaire et de corps Jaune sur la (jhDtdc mammaire chez la femme. — A une femme de 28 ans commençant à nourrir insuffisamment un enfant vigoureux de 5 mois on fit des injections intramusculaires d'extrait pituitaire (représentant 0^'2 de lobe postérieur frais) et d'extrait de corps jaune (représentant 0'"1 de substance glandulaire sèche) de brebis. L'extrait pituitaire sembla influer momentanément sur la production du lait; (9^3 en 5 minutes, 1/4 d'heure avant l'injection; 32''^ en 5 minutes, 1/2 heure après). Avec le corps jaune l'effet fut moins net. Mais, au total, la quantité de lait ne fut pas augmentée. Confirmation des résultats de Gavin chez la vache. — E. Terroine. Hammond (John). — Effet de l'extrait pituitaire sur la sécrétion du lait. — L'injection sous-cutanée d'extrait du lobe postérieur de pituitaire faite à des chèvres ne produit que des effets de courte durée; au total, pour la journée, la quantité du lait n'est guère accrue et sa qualité n'est pas modifiée. Mais immédiatement après l'injection, la production du lait est augmentée et le pourcentage de matière.s grasses y est plus grand. Il semble bien que ces effets ne soient pas dus à une action exercée sur les éléments muscu- laires, mais sur l'épithélium glandulaire. La quantité de graisses sécrétées est sans corrélation avec la quantité d'eau ; au contraire, la quantité des autres substances (protéines, lactose, matières minérales) est en corrélation étroite et le ra])port azote-lactose est relativement constant. L'extrait pituitaire favo- riserait seulement la .sécrétion de l'eau et de ces substances; la graisse ne serait soudainement libérée en excès que par action mécanique exercée sur l'épithélium cliargé de globules. — Les effets obtenus varient avec la quan- tité d'extrait injectée; ils n'augmentent d'intensité que jusqu'à une certaine dose d'extrait. D'autre part, une chèvre dans les premiers temps d<> la lac- tation est plus sensible aux petites doses qu'une chèvre tians les derniers temps. — E. Terroine. Murlin (J. R.) et Kramer (R.). — /.'influence des extraits (Imulénanx et pancréatiques sur la glycosurie et sur le métabolisme respiratoirr des cliicus dépancréatisés, — Si l'on injecte à des animaux dépancréatisés des extraits de XIV. — PHYSIOLUGIK (lENERALE. 329 pancréas, le rapport ^ s'élève dans les jours qui suivent. Mais si, au lieu de recueillir Turine par périodes de 24 heures, on la recueille par périodes plus courtes, on constate une faible diminution dans l'excrétion du glucose et dans le rapport ^ dans les heures qui suivent l'injection. L'effet est plus intense lors de l'emploi d'un mélange d'extrait duojénal et d'extrait pancréatique et l'on peut observer parfois, dans ce cas, une suppression complète de la glycosurie, mais on assiste alors à une augmentation compensatrice de la glycosurie dans les heures qui suivent. Des expériences comparatives mon- trent qu'on obtient des effets presque identiques avec une solution de Ringcr. En aucun cas on n'a observé de modification du quotient respiratoire. Chez le chien dépancréaté, la production d'énergie totale est de 42 % plus élevée que chez le chien normal. — E. Terroine. = Venms. Arthus (Maurice). — Jtechcrches exjtcriinenhdcs sur le venin de Bul/uoi (/iiinqueslrialus. — 11 s'agit d'un scorpion égyptien. L'hypertension et la car- diomodération sont des phénomènes précoces de l'intoxication scorpionique. Ces phénomènes ne se produisent plus : 1° quand on injecte un mélange de scorpion et de sérum antiscorpionique ; 2" quand on injecte du venin de scorpion dans les veines d'un lapin ayant reçu quelque temps auparavant du sérum antiscorpionique dans les veines. Le venin du scorpion égyptien exerce donc sur la circulation une action absolument dissemblable de celle exercée par les venins des serpents. Mais il est possible de trouver, parmi les venins, des poisons formant passage de l'un aux autres : venin de scor- pion égyj)tien (lapin neuf), venin de scorpion (lapin préparé), venin de scorpion algérien, venin de Cascavel brésilien {Crolalus terri/icus), venin de serpent. — M. Hérubel. ^^ Toxines. Metchnikoff lE.). -- Etudes sur la flore intestinale. {Troisième mémoire.) Toxicitr des snlfdconjufjués de la série arumali'^ue. — Les trois principaux sulfoconjugués produits aux dépens des corps aromatiques d'origine bacté- rienne peuvent causer des lésions chroniques ou des intoxications mortelles aiguës. L'organisme des mammifères peut réduire au cinquième la toxicité de l'indol et des phénols, mais n'est point capable de les rendre inoffensifs. D'où régime approprié et emploi de bactéries antagonistes. — G. Tnii'.v. Hoyt ("W.). — Quelques ef/'els toxiques et aiililoxiques daiu^ Icseullures de Spirogyra. — L'eau ordinaire, aussi bien que l'eau distillée, se sont mon- trées toxi([ues pour Spiro(j]irà longata Kg. La toxicité de l'eau ordinaire a partiellement disparu en concentrant l'eau en une fraction de son volume primitif et a complètement disparu par réchauffement à 14:1° C. ou à la suite de la distillation de l'eau dans un récipient de charbon animal. La toxicité de l'eau distillée a été partiellement ou complètement corrigée par la pré-' sence dans la culture de craie, de chaux, d'agar solide, de mousse sèche de sphaigne, de platine colloïdal ou d'autres absorbants ; elle n'a été que par- tiellement amoindrie par rédistillation ou par échauffementde l'eau à 144" C La présence dans les cultures de papier à filtrer, de coton, de sable, de kaolin ou de CaCl-, a été sans effet. ;;:50 L'A.NM'.'I-: l'.loi.oOK.trK. Les n'sultats (»btciius semblent indùiucr que les mutières toxiques de l"cnu ordinaire sont en général volatiles (ce sont peut-être des substances organi- <|ues prov() de cette cire à des bovidés et ont constaté que les animaux n'étaient pas innnunisés et deve- naient même hypersensibles. Ils essayent maintenant des doses beaucoup plus faibles (depuis 0 milligr. (J de ces bacilles vivants et virulents dans les ganglions. — G. Tinr.v. XIV. — PIIYSIOLUGIK CiKNEIJALF. 333 Negin Liuzzani (L.). — I.c diagnostic de la rarje par la dcDionslralion du parasite spécifique, llésullats de dix ans d'expériences. — Diins l'état actuel de nos connaissances, la démonstration du parasite spécifique découvert par Negri constitue le moyen le plus sûr de dia,ii,iiostic rai)ide de la rage chez le chien et les autres animaux. Dans hi pratique, il suffit de rechercher les parasites dans la corne d'Ammon où ils sont plus nombreux, avec des for mes plusdévelopiiées et dès une période^précoce de la maladie. A son défaut, on peut examiner l'écorce cérébrale, le cervelet, les ganglions cérébro- spinaux. L'examen à l'état frais par dilacération suffit à lui seul à déceler la présence du parasite dans le plus grand nombre des cas. Dans d'autres cas, ils sont mis en évidence sur des coupes de pièces fixées dans le liquide de Ze.nker et colorées par la méthode de Mann. Dans un très petit nombre de cas seulement, l'examen microscopique est négatif et il faut recourir aux épreuves expérimentales. — G. Tiiiry. Viehœvar (Arno). — Ktadc bulanique des Ilaclrries décomposant Furce spécialement au point de vue des particularités utilisables pour le diaynoslic spécifique et du pouvoir de décomposition de Vurée. — A cause de la pénurie de diagnoses nettement établies, on constate beaucoup d'incertitudes en bactériologie. Or, si Ton veut obtenir une systématique des Bactéries, com- parable à celle des plantes supérieures, il faudra faire une revision des espèces actuellement relevées et revoir minutieusement les diagnoses. V. s'est occupé, dans cet ordre d'idées, des e.spèces bactériologiques ([ui possèdent la propriété de décomposer l'urée en ammoniac et anhydride carbonique. D'après ses recherches, on peut rattacher à son Bacillus pro- batus A. M. et Viehœver les formes suivantes : 1° Urobacillus Pasteurii (Miquel) Beijerinck; 2° U. Leubei Beijerinck et 3° Bacillus Pasteurii (Miquel) Migula, Souche B^ Lôhnis. A cette espèce Bacillus jirobatus appartiennent probal)lement aussi les formes suivantes : 1° Bacillus urew a = UrobaciUm MadoxiiU\(\\xe\; 2" B. u. y = U. l'Yeudenreichii Uiqnel ; 3° B. u. ^ = U. Ihi- clauxii Miquel; -1^ B. u.' ^ ^irz B. Pasteurii Miquel ; 5'^ B. u. o = U. o Miquel ; 0" B. u. H = ^/. £ Miquel ; 7" B. u. souche II Burri; 8'' B. u. souche III Burri; 9" Bacterium urex = Bacillus ureœ (Leube) Gûnther; 10° Les Bactéries formant des spores de Rochaix qui décomposent l'urée. L'espèce Bacillus jtrobalus A. M. et Viehœver a été étudiée par l'auteur au point de vue de sa capacité de décomposition de l'urée. 11 en résulte que celle-ci n'est mani- feste que lorsqu'il se forme plus de 2.000 millions de bâtonnets dans 20'-'. de bouillon (avec 1 jf, de peptone et 2 % d'urée). Pour iî.OOO millions, il y a 20 (/o de l'urée décomposée ; pour 3.500, 40 % ; pour 4:500, 80 %. L'espèce peut être rangée parmi les Bactéries à nitrite quand elle a la propriété de transformer l'ammoniac en nitrite. Elle semble encore croître dans une solution minérale sans azote et aussi quand celle-ci ne contient que du car- bonate ammonique comme source d'azote et qu'elle peut, pas suite, couvrir au besoin la quantité nécessaire de carbone aux dépens du carbonate am- monique. Elle i)ousse certainement plus rigoureusement comme autotropho saprophytiquement avec ammoniac et asparagine, et encore mieux avec ammoniac et peptone. Mais elle ne peut vivre en solution nutritive minérale quand celle-ci ne contient que de l'urée indécomposable ou les corps sui- vants : glycocolle, leucine, acètamide, oxamide, succinimide, acide urique, uréthane, créatinine, créatine, guanidine, thiourée. V. n'est pas parvenu à provoquer une diminution durable du pouvoir de production des spores. Il a aussi recherché le degré de résistance des spores aux poisons. Elles sent tuées après un séjour de 105 minutes dans une solution à 16 ■ d'acide sulfu- :',:i4 i;a.\.m':i-: BiOLoc.igi i;. ri(|ue et do H minutes dans une solution à .'3 > d'acide chlorhydrique. Par contre, elles n'ont pas perdu leur f;uuilté .iiorminativc à 1*8" ('. ai)rès l'action d'une solution à IG % d'acide suH'uriquo pendant 50 minutes, d'une solution de même concentration d'acide chlorhydrique pendant 10 minutes, d'une solution d'environ iiO % de sulfate de zinc pendant 8 heures et d'une solution d'environ 15 9^ de bichromate de potassium pendant 8 jours et à 17" ('. d'une solution d'environ 30 o.c de sulfate de zinc i)endant 3 semaines. — Henri Mkiieei.s. «I Hauman-Merck (L.). — Contribution à l'étude des altérations niicro- iiienni'S drs organes charnus îles /ilanirs. — Etude de la pourriture des patates causée par Mucor slidonifer. La toxicité du microbe est attribuée aux j)roduits des assimilations résultant de sa vie. — G. Thiry. Schiilow (Iw.). — Bccherches sur les piaules supérieures en cultures sirrilisrcs. — L'auteur déplore la pénurie de recherches de ce genre, car elles pourraient fournir la solution de divers problèmes concernant la phy- siologie de la nutrition végétale. A l'aide d'une méthode qu'il a décrite en l'JIl, il a effec'tué des expériences sur le Pois et le iMaïs. J^ur ce qui con- cerne l'assimilation du phosphore des combinaisons organiques, il a montré (jue l'acide phosphorique de la lôcithine n'a pas été assimilé par les susdites espèces végétales et il a eu 1 occasion de remarquer, avec la lécithine, l'm- fluence considéi'able exercée par les microorganismes sur les phosphates organiques. La partie organique de l'acide phosphorique de la phytine n'a pas été assimilée par le Maïs, mais bien par le Pois. Les plantes supérieures sont donc capables d'admettre l'acide phosphori(|ue sous la forme organique. S. a étudié aussi, avec la même méthode, les excrétions organiques des racines. Il a eu ainsi l'occasion de constater une importante excrétion de matières sucrées réductrices ou non par le Pois et le Ma'ïs ainsi que d'acide malique. Les diverses sources d'azote n'agissent pas de la même manière à cet égard. Cet ainsi que H/,NN03 est plus favorable que CalNOa)^ à l'excré- tion. Contrairement à la manière de voir de Stoklasa, les acides organiques sont excrétés aussi en i)résence d'oxygène en grande quantité. S. a cherché entin à expliquer l'action dissolvante exercée par le nitrate d'ammonium sur les pliospliates insolubles dans l'eau. D'après cet auteur, les jeunes plantes consomment d'abord en grande quantité l'azote de l'ammonium; à des stades plus avancés, elles prennent l'azote ammoniacal et l'azote nitri- que d'une façon plus ou moins égale, i)uis, plus tard encore, c'est surtout l'azote nitrique qui est absorbé. 11 en résulte que IIjNNOk (|ui, dans les premiers stades du développement, est une source physiologique acide d'azote, devient successivement neutre et alcaline. L'acidité primitive de ll;N.\();j joue sans doute un rôle essentiel dans la dissolution et l'emploi des phosphates. Plus tard, par .suite de la présence de ll;N.\0;i, de plus grandes quantités de sucre et d'acides organiques sont excrétées, ce qui rend plus aisée la dissolution des pho.sphates. — Henri Micmeei.s. IJbisch (G. vonj. — Cultures slérilisées de Mousses. — L'auteur a expéri- menté sur l'unaria hi/f/rometrica L., Mnium undulatuni L., .)/. punctatum L., .)/. hornum L., Ilonialollœcium sericeuni L., Dicranum scoparium Hedw., Uin-anella heteromella Schp., L'urhi/nchium speciosum Sc\ip., Pottia^trunca- tula Lindb., Pogonatuni idoidcs Hedw., P. urnigerum L., P. nauum Neck.» Phgscomilriwii pyriforme L., Weberanutans Hedw., Ceratodon pur/nireus L., liuxbaumia ap/n/lln L. La stérilisation des capsules a été faite à l'aide d'une Xn-. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 335 solution alcoolique à 1 % de sublimé. Comme milieux de cultures, l'auteur a employé : les solutions de Knop à 0,2 % (K), de peptone-glucose à 2 et 1 % (PG), de Knop et peptone glucose (en remplaçant le nitrate de la solution de Knop par le sulfate correspondant afin d'exclure l'azote en combinaison inorganique (KPG — N), des décoctions de terre et de tourbe, etc. A toutes, on ajoutait 1,5 % d'agar. Sauf chez ies Pogonatum, les spores germaient sur ces milieux. L'auteur a plus spécialement étudié Fumaria hygrometrica, dont il figure la germination à la lumière et à l'obscurité sur divers milieux uti- lisés. En ce qui concerne les autres espèces, il a constaté que, dans l'obscu- rité, ont germé : Dicranum ■^coparium sur K, Ilomalothecium sericeum surK, Ceralodon pwpureus sur terre et KP(;i — N, Webera nutans sur terre, KPG — N et PG, Mnium hornum sur KPG — N et terre + G, Buxbaumia aphylla sur terre. A la lumière ont formé des feuilles : Dicranum scoparium sur K, PG 2 %, terre; Ilomalolliecium sericeum sur K, PG 2 %, tourbe; Eurhyn- chium speciostur. sur K, PG 2 latiou existante entre la durée de l'action et la concentration du chiniiotropisme, car l'intensité de l'excitation chimiotro- pique n'est qu'une fonction de ces deux variables. Les expériences furent efl'ectnées sur des racines en germination, d"un(> longueur d'environ 10 à •J() mm., de Lupiiius nlhiis et d' Ilelianihiis aiinuus. L'excitOiXion chimiotro- [lique était produite soit par la méthode de l'agar, soit par celle des petits morceaux de papier, mais l'auteur a constaté que la première était mani- festement préférable. Si on représente par Z les durées de contact exprimées en secondes etpar K les concentrations moléculaires ; en portant en abscisses ces dernières et les autres en ordonnées, on obtient pour les substances expérimentées (acétate de rosaniline, sulfate d'aluminium et nitrate d'ura- K" P nyle) des hyperboles répondant à la formule Z'' = Z'' — r— -• démontre que le ])rincipe de la quantité d'énergie est applicable aussi au chimiotropisme négatif des racines des plantes. — Henri Miciieels. b) Porodko (Th. M.). — lîechcrches comparées sur les troptsmes. V. *— Après excitation des racines végétales, principalement de Lupinus albus et parfois ([' llcUanlhus ainiuus. depuis le seuil jusqu'au stade traumatogène, par des énergies chimiques, thermiques et mécaniques, l'auteur remarque que de délicates modifications morphologiques ne se trouvent pas dans le plasma touché tropistiquement. Des modifications visibles au microscope dans la partie radicale affectée ne se produisent qu'en cas de traumatropisme et sont toujours marquées par la mort des cellules intéressées. La notion de traumatropisme doit être élargie, car on doit y rapporter toutes les cour- hures, qui sont provoquées par la mort des tissus du sommet de la racine, ((u'elle soit visible extérieurement ou non, ce qui peut être décelé, dans ce dernier cas, au moyen d'une solution fortement collo'idale d'une matière co- lorante acide. Les plus vives excitations traumatropes déterminent vraisem- blablement une profonde modification chimique du plasma et amènent une complète désorganisation du contenu cellulaire. Cela résulte de ce que les cellules affectées en ce point ne montrent plus de noyau et se détachent très nettement des cellules coagulées par fixation. De légères excitations trauma- tropes provoquant seulement la coagulation du plasma, le nombre des cel- lules affectées s'abaisse d'une manière proportionnelle à la diminution de l'intensité de l'excitation. Pour une diminution relativement peu impor- tante de l'intensité d'excitation, les modifications d'excitabilité traumati'ope disparaissent. 11 faut admettre que, même dans les cellules vivantes sous l'inthience d'un tropisme négatif, il doit se produire une faible coagulation j)lasmique. Celle-ci reste au fond de la cellule et se manifeste uniqucunent l)ar une diminution du degré de dispersion du sol albumino'ïde plasmatiijue. — Henri Micmeels. = I'/iololr(tjiis)itc. Ewald (W. F.). — La théorie du pholoiropisme chez tes animaux est-elle rcfiiU'vV — E. critique les travaux de C. Hess sur le sens de la lumière chez les animaux: on sait (jue cet auteur rejette la théorie^ du j)hot(itroi)isme émise par .). LoEn.E. lui re])roche de vouloir remplacer une explication (pu a pour elle la siiii]ilici1é et l'aljsence d'hypotlièses inutiles, ])ar une autre, XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 337 essentiellement anthropoinorphique et qui place la question sur un terrain inaccessible à toute expérimentation rigoureuse. E. appuie son argumenta- tion sur les travaux récents les plus importants et sur une série d'expé- riences personnelles sur les Nauplius de Balane; il montre que ceux-ci se dirigent toujours vers le point le plus rapproché de la source lumineuse, même si on fait en sorte, à l'aide d'un prisme, que ce point soit nettement plus obscur que d'autres régions de l'aquarium, plus éloignées mais plus éclairées : le jaune ou le vert par exemple. Le pliototropisme pur explique parfaitement des faits de ce genre; l'bypothèse d'un « amour delà lumière » est au contraire ici insoutenable. — M. Herlant. Rose (M.). — Recherches biologiques sur le Plankton. — Les Copépodes marins sont doués d'un héliolropisme positif très net à la lumière solaire directe. Mais la température a une action considérable. Au-dessous de 22", riiéliptropisme est d'autant plus grand que la température s'abaisse davan- tage ; de 23'^ à 25", les Copépodes sont indifférents ; au-dessus de 25°, ils sont négativement héliotropiques. Le renversement du phénomène se rencontre aussi dans l'eau de mer diluée. En revanche, l'eau de mer surconcentrée, soit par évaporation, soit par addition de substances chimiques (NaCl 2 %, glucose 2 %), renforce le tropisme. L'influence des agents chimiques, acides (CO"^, HCl, CH^Co'^, So''H-), bases (potasse), est insignifiante. L'ammoniaque agit, cependant, comme désensibilisateur. NaCl sensibilise; KCl désensibilise. Les oxydants sont de légers sensibihsateurs; mais l'eau de mer privée de calcium agit en sens inverse : l'absence de l'ion Ca déclanche des contrac- tions musculaires violentes. A ce propos, il est bon de rappeler que, chez les Vertébrés, la thyroïdectomie provoque une tétanie intense, améliorée ou guérie par ingestion de chlorure de calcium. La sensibilité différentielle lumineuse est moins prononcée chez les Copépodes que chez les Daphnies. La variation lumineuse est lente, les crustacés ne réagissent pas ; si elle est brusque, il y a chute, quel que soit le signe. La température n'agit pas seu- lement sur le sens du phototropisme, elle agit aussi sur la répartition ver- ticale des Copépodes. A 21", répartition uniforme ; à 27*5, accumulation du fond peu dense; à 31", accumulation très dense. A mesure que l'eau se refroidit, les Crustacés reprennent leur position primitive. Si l'on réalise dans un tube de Borel deux couches d'eau superposées à des températures différentes, 15° en bas, 20" en haut, les Copépodes se maintiennent dans la deuxième. Il en est de même pour les concentrations. Une couche d'eau de mer normale étant interposée à deux autres couches, l'une, en bas, d'eau de mer sursalée à 2 %, l'autre, en haut, diluée à 2/5 d'eau distillée, les ' Copépodes demeurent dans la couche médiane. Cependant, les larves d'Annèlides, les métanauplius, les zoés s'adaptent très facilement aux fortes concentrations. Les réactions des nauplius de Balanes sont semblables à celles des Copépodes. Les Tomopteris sont négativement phototropiques. Les Sagittas sont indifférentes. Les Cydippes également; cependant, au soleil, les animaux s'élèvent et se maintiennent à la surface, quelle que soit la direction des rayons lumineux : c'est surtout une action tonique : à l'obscu- rité, les palettes s'arrêtent de battre. Les Méduses d'Hydraires se comportent comme les Cydippes. L'eau de mer diluée ainsi que l'eau de mer surcon- centrée les arrêtent. Quant à la température des couches d'eau successives, elle agit, suivant sa valeur, tantôt comme accélérateur des mouvements, tantôt comme une barrière, mais toujours comme régulateur du niveau de flottaison. Grâce à ses observations et en tenant compte, à un moment donné, de l'état du ciel et de la mer, de la températiire de l'eau, de l'heure l'année moLOGinuE, xvui. 1913. 22 338 L'ANNEE BIOLOr.IQrE. de la pêche, la hauteur du soleil sur l'horizon, la valeur et la direction de la marée, l'auteui', resté à terre, a pu prévoir la composition qualitative et quantitative du plankton qu'on était en train de recueillir en surface, à 10 mètres et à 20 mètres. — Marcel Hérmbel. Boysen-Jensen [!*.). — Sur la conduclion de l'excitation phototropique dans le coléoplile d'Avoine. — La conduction de l'excitation n'est pas inter- rompue, du sommet éclairé à la base tenue à l'obscurité du coléoptile d'Avoine, lorsque le faisceau libéroliij,neux qui le traverse est sectionné (Rotiiekt) ou quand le coléoptile a été coupé transversalement (Fitting). Ce dernier auteur en concluait que l'excitation se propageait en tous sens dans les cellules vivantes. B.-J. avait trouvé, par contre, qu'une coupure sur la face postérieure pouvait, dans certaines conditions, arrêter le phénomène, ce qui lui semblait prouver que l'excitation était conduite par cette face, mais ses vues furent combattues par van der Wolk. B.-J. répète certaines expé- riences et en institue de nouvelles. 11 décapite des coléoptiles, replace le morceau coupé à sa place primitive et soumet le sommet à un éclairage uni- latéral, il expérimente dans l'air sec et dans l'air saturé d'eau, il coupe sur la face antérieure et sur la face postérieure. De ses recherches, il tire les conclusions que voici : 1° la conduction de l'excitation peut se propager sur une blessure; — 2'^ aucune preuve n'est donnée au sujet d'une conduction se propageant en tous sens. Au contraire, tout semble démontrer que, dans le coléoptile d'Avoine, la conduction de l'excitation est localisée. — Henri MlCIlEELS. Bancroft (Frank W.). — Iléliolropisme: sennibililr di/J'rrentiellr et gal- vannirojiisiiie chez les Euglènes. — D'après Jennings, l'héliotropisme positif est conditionné par les réactions motrices que produit une ombre soudaine ; l'héliotropisme négatif, par les réactions motrices résultant d'un éclaire- ment subit. Jennings considère que l'orientation héliotropique progressive se réduit à une série de réactions motrices. L'auteur n'est pas de cet avis, k ses yeux, il n'existe pas de relation nécessaire entre le signe de l'héliotro- pisme et la nature des réactions motrices. L'héliotropisme positif peut être acconipagné de réactions motrices, soit à cause d'une ombre soudaine, soit à cause d'un éclairement subit. 11 en est de même de l'héliotropisme néga- tif. La facilité de réagir à des changements soudains d'éclairement est le fait des Euglènes qui ne sont pas héliotropiques. Et le mécanisme de l'hélio- tropisme, comme celui des réactions motrices en réponse à la lumière, est tout à fait différent selon l'état de fatigue ou de repos. L'orientation peut fort bien s'effectuer sans l'aide préalable de réactions motrices, quand même les circ-onstances sont favorables à la manifestation de ces dernières. Avec une lumière assez faible, mais capable de produire un bon héliotropisme ainsi que des réactions motrices, le temps nécessaire à un éclairement subit pour provoquer des réactions motrices est trois fois plus grand que le temps nécessaire à l'animal pour faire une demi-révolution autour de son axe. Donc il est impossible qu'une série de réactions motrices produise une orientation héliotropitjue progressive. Jennings et Mast estiment que les Euglènes con- servent leur orientation. B. s'inscrit en faux conti'e cette assertion et montre que l'orientation disparait peu de secondes après l'extinction de la lumière. De ])lus, a l'encontre de ce; que prétend Jennings, l'auteur affirme que le mécanisme de l'orientation galvanotropique est le même qiie celui de Forien- tation héliotropique. Ih'ef, le mécanisme de l'orientation héliotropique est durèrent de celui des réactions motrices et complètement indé})endant. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 339 Ensuite, l'orientation progressive des Eugicnes n'est pas le résultat d'essais successifs; mais elle est aussi directe que l'organisme le permet. Dans la dernière partie de son mémoire, B. s'élève contre le critérium de Jennings et de Mast et montre qu'il ne peut décider si l'excitation a sa source dans les changements d'éclairement ou dans un éclairement continu. Selon lui, c'est l'éclairement continu qui agit. En effet, la lumière continue est seule capable d'élargir progressivement les spirales d'évolution des Euglènes, qui demeurent aussi longtemps que la lumière brille. C'est également l'action continue de la lumière qui maintient à l'animal son orientation. La théorie de l'éclairement continu doit donc vraisemblablement l'emporter sur la théorie des éclairements alternatifs. — Marcel IIérubel. Frisch (K. v.) et Kupelwieser (H.). — L'influence de lumières colorées sur les réactions p/ioloUicti^/ues des crustacés inférieurs. — Merejkowsky (1881) et Yerkes (189*.») avaient cru démontrer que les crustacés inférieurs (daphnies, copépodes et larves de balanes) ne distinguent pas les couleurs, mais seulement les différentes intensités lumineuses. Hess, de son côté, est arrivé récemment (1912) par une série d'expériences à conclure que ces animaux et d'autres invertébrés encore, se comportent vis-à-vis des diffé- rentes intensités lumineuses tout comme un individu daltonique. v. F. et K. ont imaginé des expériences très ingénieuses en vue d'élucider cette ques- tion. Ils ont constaté d'abord que sous l'action d'une lumière blanche d'in- tensité moyenne les daphnies se répandent bientôt uniformément dans tout le bassin. Chaque diminution de l'intensité lumineuse provoque des réac- tions phototactiques positives, toute augmentation de l'intensité lumineuse par contre détermine des mouvements phototactiques positifs. Il n'y a pas d'exception à cette règle, tant que la lumière blanche agit seule. Or, dès qu'on interpose entre la source lumineuse et le bassin une plaque de verre bleu, on constate que les daphnies exécutent nettement dos mouve- ments phototactiques négatifs et cela malgré la diminution sensible de l'in- tensité lumineuse qui est ainsi réalisée. Et, d'autre part, l'action d'une lumière jaune ajoutée à la lumière blanche provoque des mouvements pho- totactiques positifs bien qu'il y ait, dans ce cas, une augmentation de l'inten- sité lumineuse qui, à elle seule, devrait entraîner des mouvements photo- tactiques négatifs. Les auteurs en concluent que l'action des lumières bleue et jaune ne constitue pour ces crustacés pas seulement des effets d'inten- sités lumineuses différentes, mais que les daphnies perçoivent vraiment les qualités spécifiques différentes des diverses lumières colorées. C'est là une opinion qui a été déjà défendue contre Merejkowski par Lubbock en 1884 et que V. F. et K. ont pu confirmer encore par d'autres expériences sur des Artemia salina par exemple. — J. Strohl. Pieper (Arthur). — Le diaphototaxisme des Oscillariées. — Dans des conditions favorables de lumière, les Oscillaires se meuvent vers la lumière. Quand celle-ci est trop vive, on avait constaté un phototaxisme négatif. P. observe que la position perpendiculaire de ces organismes vis-à-vis de la lumière incidente se produit sous une intensité moyenne, intermédiaire entre les intensités amenant les phototaxismes positif et négatif. On doit donc la considérer comme optimale. Quand les Oscillaires sont perpendiculaires à la lumière, ils lui offrent toute leur surface et peuvent ainsi utiliser toute l'é- nergie lumineuse mise à leur disposition. On pourrait appeler diaphoto- taxisme ce mouvement qui rappelle celui des grains de chlorophylle chez beaucoup de plantes. — Henri Micheels. 340 L'ANNEE BIOLOGIQUE. "Wilschke (A.). — Sur la distribittion de la sensi/nlilé pholotropiqxie dans les /thiiilulet! de Graminées et leur sensibilité au contact. — Au moyen d'une méthode nouvelle et ingénieuse permettant de localiser l'action de la lumière sur une portion extrêmement restreinte de la plantule examinée sans re- courir à aucun contact direct avec celle-ci (comme l'exige l'emploi de feuilles de staniol, p. ex.), i"auteur reprend toute la question de la localisation de la sensibilité phototropique chez les plantules de Graminées et arrive aux résul- tats suivants : Chez les plantules examinées, la zone de perception de l'excitation photo- tropique est localisée en première ligne dans la puinte snr une lont/ueur de 2 uini. environ. Le seuil d'excitation est atteint avec des quantités de lumière très différentes suivant les espèces. Exprimées en unités mètre-bougie- seconde, ces quantités sont : pour Avenu saliva, 25; Phalaris canariensis, 90; Lolium perenne, 225: Phleum pratense, 24G: Panicum miliaceum, 405. Pour i)roduire un effet phototropique apparent dans la zone de croissance de la coléoptile, moins sensible, ainsi que dans la cône basilaire, les quantités lumineuses nécessaires sont beaucoup plus considérables et correspondent, ])our 2 mm. de longueur de zone éclairée, à 24.000 unités environ pour Avenu saliva, k 105.000 pour Phalaris, à 122.800 pour Phleum ; ianùxa que des quantités de lumière encore plus élevées n'arrivèrent pas à provoquer de réaction chez Lolium et chez Panicum. La sensibilité pliototropique de ïhypocoti/le est également très faible ; elle est même nulle chez Panicum miliaceum. La croissance de la coléoptile des j)lantes étudiées n'est pas entravée par une quantité lumineuse s'élevant jusqu'à 800. 000 unités ; par contre, la croissance de Thypocotyle est entravée d'une manière sensible par 140.000 unités chez Avena et par 210.000 chez Lolium. L'auteur, confirmant les vues de Rothert et de van der Wolk, n'a pas observé de transmission acropétale de l'excitation phototropique; par contre, toutes les plantules étudiées manifestèrent une sensibilité au contact attei- gnant son maximum dans la zone de croissance de la coléoptile, une faible intensité dans l'hypocotyle et son minimum vers la pointe de la coléoptile. — P. Jaccard. Clark (O. L.). — Sur le phototropisme négatif chez Avena saliva. — Les résultats de l'action de la lumière sur de jeunes plantules d'avoine varient avec l'intensité lumineuse employée et avec la durée d'éclairement : à chaque intensité correspond une durée d'éclairement maximum pendant laquelle se produit une courbure héliotropique positive; pour une durée plus élevée, la courbure devient négative; elle change encore de sens et devient définitive- ment positive pour une durée d'éclairement encore plus élevée. La durée de la réaction négative est en relation avec l'intensité de la lumière qui l'a pro- duite; plus celle-ci est grande et plus longtemps se fait attendre la seconde courbure positive. Dans d'autres expériences, C. a fait suivre l'action d'un éclairage unilatéral par celle d'un éclairage de tous les côtés. Celui-ci favorise les courbures héliotropiques négatives si l'intensité lumineuse est faible; il leur est contraire dans le cas de fortes intensités lumineuses. — F. MOREAU. Gross (Alfred O. . — Réactions des Arthropodes aux lumières monochro- matifpu's d'é(jale intensité. — Les expériences ont porté sur les larves ou les adultes des genres Calliphora, Zeuzera, Drosophila etFeltia. Quatre lumiè- res monochromatiquesont été employées, auxquelles les animaux réagissent, XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. .341 mais inégalement. Ce sont, dans l'ordre de leur efficacité décroissante, pour les larves de Calliphora, le vert, le bleu, le jaune et le rouge; pour les lar- ves de Zeuzera et les adultes de Calliphora, de Drosophila et de Feltia, le bleu, le vert, le jaune et le rouge. Le mot efficacité est bien à sa place, car il ne s'agit pas de réactions exclusives. Ainsi, l'auteur, ayant compté le nombre d'individus de Calliphora adultes se dirigeant vers l'une ou l'autre lumière en un cristallisoir où deux lumières monochromatiques d'égale intensité sont accouplées, donne les chiffres suivants : combinaison bleu-vert : 92 dans le bleu, 50 dans le vert, le bleu étant à gauche, le vert à droite; combinaison inverse vert-bleu : 50 là et 79 ici ; combinaison bleu-jaune : 55 et 22; combi- naison jaune-bleu : 18 et 51 ; combinaison bleu-rouge : 33 et f); combinaison rouge-bleu : 8 et 80. Quant à la réaction des animaux aux lumières colorées, elle est entièrement indépendante de l'intensité de la lumière et elle varie non seulement avec les animaux, mais aussi dans le même animal à diffé- rents âges. Les rayons les plus réfrangibles du spectre ne sont pas toujours les plus actifs. G. termine son mémoire par quelques recherches sur Peri- planeta americana. Cette espèce est sensible au bleu, au vert et au jaune, mais indifférente au rouge. Positive par rapport au bleu, elle se montre né- gative au vert et au jaune : l'excitation provoquée par chacune de ces deux dernières couleurs est identique. Comme dans les expériences précédentes, la réaction de Periplaneta est indépendante de l'intensité de la lumière. Enfin, le phototropisme est réversible. - M. HérÛbel. = Géotropisme. Maillefer (A.). — Les lois du géotropisme. — En partant de la loi trouvée par F'iTTiNG en 1904 et qu'il a formulée ainsi : « Le rapport des irritations dans les positions faisant différents angles avec la position d'étiuilibre est égal, avec une grande approximation, au rapport des sinus de ces angles », M. établit les deux énoncés suivants de cette loi : Pour que les inductions géotropiques produites par l'exposition d'une plante à la pesanteur agissant sous des angles a,, «o, «3,... soient égales, il faut que les plantes soient soumises à l'action de la pesanteur pendant des temps /,, 1-2, ^3,... tels que Ton ait : <, sin a, ^= /osin a2 = ^3 sin a.j =:... ou bien : L'induction géotropique est proportionnelle au sinus de l'angle que fait l'axe de la plante avec la verticale et proportionnelle au temps pendant lequel la pesanteur agit. Le terme induction géotropique employé ici par M. peut être défini comme l'effet produit sur la plante, sans préjuger de la nature de cet effet. La méthode de Fitting, consistant à faire agir alternativement sur deux faces opposées d'une plante des irritations géotropiques inégales en réglant les temps d'action dans chacune de leurs positions, de telle façon que les deux irritations produisent un effet nul, pouvait servir à étudier l'action des forces centrifuges sur la plante. M. a fait cette étude à l'aide d'une centri- fuge construite spécialement dans ce but et les expériences faites lui ont permis d'énoncer la loi suivante : Pour que l'induction géotropique produite par une force centrifuge /"i soit égale à l'induction produite par une force /à, f t il faut que le rapport '-^ soit égal au rapport -^ des temps pendant lesquels les /2 '1 forces agissent. Cette loi peut aussi s'énoncer comme suit : L'induction géotropique (effet 342 ■ L'AXNEE BIOLOGIQUE. produit sur la j)lante) est proportionnelle à la force centrifuge et au temps pendant lequel la force agit. Ce ri'-sultat permet à l'auteur de définir l'induction géotropique comme le produit de la force qui agit .sur la plante par le temp.s pendant lequel elle agit. M. donne de nouvelles définitions des deux termes fréquemment employés dans les questions de tropismes. Pour lui, le temps de présentation géotro- piijiie est le temps minimum pendant lequel il faut avoir exposé une plante à l'action d'une force pour que, soustraite à l'action de cette force, la courbui'e atteinte soit visible. D'autre part, le temps de réaction géotropique est le temps qui s'écoule depuis le moment où la plante est exposée à l'action d'une force, jusqu'à celui où la courbure devient visible. On sait maintenant, depuis les expériences de Bosc, de M"'' Polowzof et de M., qu'une plante soumise à l'action de la pesanteur commence immédiate- ment à se courber. Lorsqu'on soumet une plante pendant un certain temps à l'action d'une force, et qu'on la soustrait ensuite à cette action, on con- state que la plante continue à se courber avec une vitesse de plus en plus lente, puis la courbure régresse. Pour expliquer cette diminution de vitesse et ce retour en arrière, on a admis une force interne, de nature inconnue, qui tend à maintenir la plante droite : on a désigné cette propriété par le nom d'autotropisme. Enfin, de tout ce qui précède, M. résume ce que nous connaissons du géotropisme en une loi unique dont on peut dériver toutes les autres. Cette loi est la suivante : Une force agissant sur un organe végétal orthogéotro- pique, lui communique une accélération de courbure b. La courbure c de l'organe est proportionnelle au carré du temps qui s'est écoulé depuis le début de l'action de la force. La vitesse acquise de courbure est proportion- nelle au temps qui s'est écoulé depuis le moment où la force a commencé à agir et proportionnelle à raccéléi;;ition de courbure b. L'accélération de courbure est en cbaque instant et pour chaque élément de l'organe consi- déré proportionnelle à la force et proportionnelle au sinus de l'angle que fait l'élément de l'organe avec la verticale. La loi du géotropisme est tout cà fait analogue à celle de la chute des corps. M. démontre en terminant comment mathématiquement les lois par- ticulières du géotropisme se laissent dériver de cette loi fondamentale. — M. BOUBIER. Vries (Marie S. de). — La se7isibilité géotropique de l'Avoine aux tempé- ratures extrêmes. — L'auteur signale les différences qu'elle observe entre les résultats qu'elle a obtenus et ceux indiqués par Torsten Nvuergh l'année précédente dans le même périodique. Ceux qu'elle a trouvés montrent que la mesure des quantités de lumière produisant une certaine courbure du co- léoptile prouve une relation étroite entre la température et la perception phototropique. La courbe qui représente l'influence de la température sur la perception phototropique est une courbe d'optimum. L'auteur s'est d'a- bord assurée 'que les différences constatées ne sont pas dues à la variété d'Avoine employée. Contrairement à l'opinion de Nvbergh, les germina- tions qui subissent une courbure à 20" C. sous 20 31 K S ne sont influencées àO^que sous 100 M K S. Sous l'éclairage optimal (240 M K S), les plan- tules réagissent bien à 0" et à — 2° C. La faculté de perception pliototropi- que continue aux basses températures, mais une plus grande (piantité d'énergie e.st nécessaire. Après une heure de séjour à 40" C, les plantes de- mandaient pour réagir 1.600 M K S. A 41" C, il n'yavaitplus de réaction. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 343 alors que Nvbekgh prétend qu'elle peut encore s'apercevoir à la suite d"un séjour de 12 h. à 47'^ 3 C.Q aQ à 30", la perception obéit à la règle de van't HoFF. Les coefficients de température restent presque constants jusque 30°, puis ils diminuent, tout comme dans les autres processus vitaux. Le coefficient de température ne peut rien nous apprendre sur la nature de la perception, car la marche de l'excitation dépend de toute une série de phénomènes qui peuvent être influencés de façons diverses par la tempé- rature. Le coefficient 2,0 n'infirme pas plus l'idée d'une perception dé- pendant de processus photochimiques que le coefficient 1-1,4 ne prouve le contraire. Comme la perception phototropique ainsi que la géotropique dé- pendent étroitement de la température, on ne peut donc admettre la dif- férence que NvBERGH établissait, à cet égard, entre lephoto-et le géotropisme. — Henri Micheels. Paâl (Arpâd). — Influence de la température et de la variabilité sur le temps de réaction géotropique. — A la suite de ses recherches au sujet de l'influence de la raréfaction de l'air sur le temps de réaction géotropique, l'auteur a été amené à constater, d'une façon expérimentale, pour ce qui concerne la température, que les écarts individuels, par rapport aux fac- teurs externes, sont les plus petits, quand ces derniers sont dans les condi- tions les plus favorables. Cette règle serait d'application générale, c'est-à-dire valable pour n'importe quel facteur externe dans n'importe quelle fonction physiologique. — Henri Micheels. /;) Hauman-Merck( Lucien). — Sur un cas de géotropisme hydrocarpique chez Pontederia rolundifoUa L. ^- Cette plante présente la curieuse parti- cularité, qui semble avoir échappé jusqu'ici aux observateurs, de mûrir ses fruits sous l'eau. Il résulte des expériences et observations de H. -M. que l'arcure hydrocarpique des hampes florales de P. rolundifoUa est due à la transformation brusque de leur anagéotropisme en un catagéotropisme énergique. Le tonus de ce dernier est provoqué par une excitation d'origine interne, la fécondation (gamotonus) d'au moins une des fleurs de l'inflores- cence (seuil d'intensité). Ce tonus a son siège dans les cellules de la zone médiane de la tige florifère sans qu'il y ait spécialisation de celles de l'un ou de l'autre secteur de la partie tonifiée. La riposte est une courbure catagéotro- pique qui ne se manifeste qu'après la cessation de l'excitation iniiibitrice due à la présence, à l'extrémité du rameau, de boutons floraux ou de fleurs non flétries. Le temps de riposte est court (quelques heures) lorsque l'exci- tation préparatrice est intense (fécondation de nombreux ovules), beaucoup plus long (plusieurs jours) lorsqu'elle est faible. De même, le nombre plus ou moins grand des ovaires fécondés dans un épi agit comme interférence sur la rapidité de l'arcure (loi de Weiîer). Enfin, les tiges récemment courbées et renversées présentent un camptotropisme plus ou moins accusé et se redressent au moins partiellement. — Henri Micheels. Trondle (Arthur). — Sur le temps de réaction géotropique. — En étudiant l'influence de la lumière sur le changement de la perméabilité de la mem- brane plasmique, l'auteur avait observé que, dans ce phénomène, la relation entre la durée de la réaction et l'intensité de la lumière était exprimée par la formule i{t-k) = i'{f'-k). En se servant des données fournies par un travail de Bach, T. avait trouvé que cette formule était applicable aussi au géotro- pisme. Le temps de réaction se composerait ici de deux parties, l'une con- stante A-, l'autre (^A) inversement proportionnelle à la force centrifuge. Cette ■Ml i;axm:i-: biologique. dernirre coïnciderait avec le temps de présentation. Mais Fitti.no a criti(iiir la formule Irouvée ainsi q\ie la signification qui lui a été donnée. Afin d'ob- tenir la solution du problème, T. a cflectué des expériences en se servant, comme matériaux d'étude, des coléoptiles d'Avoine. Il interprète de la façon suivante les pliéiiomènes observés. Pendant la durée du temps de présenta- tion, la perception de l'excitation a lieu, c'est-à-dire qu'il se produit dans la plante un chan,y-ement d'équilibre d'espèce quelconque, mais la courbure ne se produira que lorsque l'excitation aura gagné une intensité déterminée. Celle-ci est atteinte à l'expiration du temps de présentation. Alors se mani- festent une série de processus qui nécessitent un temps k à la lin duquel commence la courbin^e. T. a fait intervenir des excitations intermittentes pour les comparer à des excitations continues. Il a pu ainsi constater que le temps de réaction est plus long lorsque l'excitation est intermittente que lor.stju'elle est continue. Les germinations dont le temps de présentation était inférieur à 2 minutes réagissaient en temps normal ; celles exposées pendant 4 minutes, deux minutes plus tard... Le temps de réaction s'allonge de la somme des pauses introduites dans le temps de présentation. D'autres expé- riences complémentaires sont nécessaires et seront effectuées par l'auteur. — Henri Micheels. /') "Ursprung (A.). — Sur la croissance en cpaisscnr excentrique des cour- bures des ?'acines et sur ses causes. — L'auteur conclut de nombreuses re- cherches sur Picea excelsa et Fagus siiralica qu'au niveau des courbures des racines celles-ci subissent un épaississement excentrique; il se fait dans la plupart des cas du côté concave (148 fois sur 153 chez P. excelsa, 155 fois sur 156 chez F. silvaticn). U. en recherche les causes et étudie longue- ment en particulier l'action des facteurs mécaniques sur le phénomène. — F. MOREAU. Baunacke ("W.). — Eludes sur le fonclionnemeni des statocysles. — Selon B. les statocystes ne doivent pas être considérés uniquement comme or- ganes de l'équilibre. Elles le sont, au fond, seulement chez des animaux que leur genre de vie (nage, vol, course, etc.) force à conserver un équi- libre labile. Dans beaucoup d'autres cas ces organes permettent tout simple- ment à l'animal de retrouver une position qui lui est habituelle et qui pré- sente certains avantages essentiels pour la vie de cet animal. C'est ainsi qu(! les hémiptères aquatiques Nepa exécutent grâce à leurs organes statiques d'un type spécial des mouvements géotactiques négatifs pour remonter à la superficie de l'eau où elles ont l'habitude de se tenir et au contraire les synaptes et les arénicoles exécutent sous l'influence de leurs statocystes des mouvements géotactiques positifs au moyen desquels ces animaux s'en- fouissent dans le sable ( Buddenbrock 1912). — Certaines observations faites sur les limaces et les colimaçons et décrites en détail par B. engagent l'auteur à conclure que ce sont également les organes .statiques qui déter- minent ces pulmonés à se retourner quand on le.s a couchés sur le dos ou à monter par la voie la plus directe à la superficie de l'eau lorsqu'ils ont été submergés. [On regrette de ne pas rencontrer parmi les expériences de B. la contre-épreuve du comportement des limaces après élimination des sta- tocystes]. — J. Stkoiil. = lihéolropisme. Steinmann (^Paul). — Le rhèolaxisme de certains animaux des eaux cou- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 345 rantes. — Dans son article sur les Tropismes dans le Traité de Plu/siologie comjiarre de Winterstein, Loeb avait récemment exprimé l'avis que la soi- disant orientation des animaux contre le courant ne constituait pas une manifestation vitale spécifique, mais qu'elle serait due à des excitations optiques ou tactiles. St. pense avoir démontré à l'aide d'un dispositif spécial et par une série d'expériences avec des planaires et des larves de mouches {Simuliuin) que l'orientation de ces invertébrés contre le courant est due à l'action seule du courant. C'est, d'ailleurs, ce phénomène de rhéotaxisme qui expliquerait, selon l'auteur, le fait que beaucoup d'animaux (des pla- naires et des hydracariens, par exemple) se retrouvent en grande quantité^ aux environs des sources. La température de l'eau et les phénomènes de la sténotliermie ne suffisent pas toujours à expliquer l'abondance de ces ani- maux dans les localités en question. — J. Strohl. s) Phagocytose. a) Stuber (R.). — Lipo'ides du sang et phagocytose. — La cholestérine diminue la phagocytose de 40 à 70 %. La lécithine par elle-même n'influence pas la phagocytose, mais sa présence neutralise l'action empêchante de la chole.stérine. La lécithine chauffée à 70" perd sa propriété de neutraliser la cholestérine. L'action empêchante de la cholestérine augmente avec la con- centration, sa neutralisation complète est obtenue en employant une dose double de lécithine. — E. Terroine. b) Stuber (R.). — Lipoïdes du sang et phagocytose. — L'éther palmitique de cliolestérine, ajouté à la dose de 0,lcm3 d'une émulsion à 0,5 ^ au sang, diminue la phagocytose de 65-75 9^. L'addition de lécithine à ce mélange reste sans action. L'éther oléique de cholestérine abaisse la phagocytose de 55 %■ Le benzoate et l'acétate de cholestérine sont sans action sur la phago- cytose. La présence du groupement hydroxyle est donc nécessaire pour l'ac- tion de la cholestérine. — E. Terroine. CHAPITHE XV I/Ilér^«lîté Agar ("W. E.). — The irannmiiis.ion of environmonlal effrris from ])arenl lo o/f.yiriiiy in Simorcjihalus vetulus. (Roy. Soc. Proceed., B. 585, 115.) [301 o) Apert (M. E.). — Les problêmes de Vhèréflilè. (Rev. Se, 2^ sem., N° 5, 39-48.) [Mise au point, surtout au point de vue de la transmission des maladies. Conclu- sion : cette transmission peut être empêchée, surtout pour les maladies microbiennes. Les divers caractères physiques et psychiques ne se fixent dans la descendance que si leur hérédité est bilatérale. — M. Goldsmith b) — — Quelques remarques sur les stigmates de dégénérescence. Significa- tion et transmissibilité de certains d'entre eux. (Eugénique, I, N" 5, 73-83.) [361 a) Blaringhem (L.). — Phénomènes de xénie cJie:- le blé. (C. R. Ac. Se, CL VI, 802-804.) [371 b) — — Cas remarquable d'hérédité en mosa'ique chez des hybrides d'Orges (Hordeum distichuni nuians Schiib. X If- distichiiw ninhon L.). (C. R. Ac. Se, CLVl, 1025-1027.) • [370 c) Sur la transmission héréditaire de la Bouille chez la liose Irémiére. (C. R. Ac. Se, CLVIl, 1536-1538.) [En tubes stériles, l'apparition de pustules de rouille chez Allhu'a rosea ne se produit pas en solution Knoj) liquide ou gélosée, mais se produit avec 5 "/oo ^1^ glucose ou 5 f „„ de saccharose. — M. Gard d) — — Influence du pollen visible sur l'organisme maternel: découverte de la xénie chez le Blé. (Bull. Soc. bot. de ' France, 4« série XIlî. 187-1U3, 1 fig.) [371 e) — — A propos de l'hérédité en mosaïque. (Bull. Soc. bot. de France. 4" série, XIII, 582-283.) [Cité à titre bibliographique Blaringhem (L.) et Miège (E.). — J-Jludes sur les j)ailles de Blé. (C. R. Ac. Se, CLVIl, 1457-1460.) [On peut attribuer à des hybridations fort éloignées de nous l'origine des types stables classés dans les espèces polymorphes dicoccitm, vulgare et lurgidiim. — M. Gard Bridges (Calvin B.). — Non disjunction of the sex chronu>si>mes af Droso- phila. (Journ. Exper. Zool., XV,'587-606.) [356 a) Correns (C). — Eine mcndelnde, /{atteeni/ifindlirhe Si/i/ic [f. delicata) der Mirabilis Jalapa. (Zcit. f. ind. Abst. und \'ererb., X, l;i0-135.) [365 b) Selbslslerilîtàl und Individualsto/fe. (Biol. Centralbl., XXXIII, 389- 423.) [352 XV. — L'HEREDITE. 347 Correns (C.) und Goldschmidt (R.). — Die Vererbung und Bestimmidu/ (les Gcschlec/ites. (Berlin, 2 Vortrage, 72 + 76 pp., 10 + 45 fig.) [353 Delage (Y.). — Une hypothèse sur la base physique de la « force hé^'édi- mïVe ». (Biologica, N°' 30, 161-162.) [351 De-witz (J.). — Ueber die Nachkommen von Argynnis paphia var. Q vale- sina. (Zool. Anz., XLIIl, N'^ 4, 173-177.) [364 a) Doncaster (L.). — On an inherited terukncy to prodtice piirely female families in Abraxas grossulariata, and ils relation to an ahnormal chromo- some number. (Journ. of Genetics, 111, juin, 1-10.) [355 b), On sex-limited inherilance in cals, and its bearingon the sex-limitcd transmission of certain human abnormalities. (Ibid., 11-23.) [355 East (E. M.). — Inherilance of floicer size in crosses between species of Xicotiana. (Bot. Gazette, LV, 177-188, 5 pi.) [Observa- tions relatives à la grandeur de la corolle, dans les générations provenant du croisement du N. alata grandi/lora et du N. forgeliana. — P. Guérin Falz-Fein et Ivanov (H.). — A propos du problème de télègonie. (C. R. Soc. BioL, Réun. biol. S'-Pétersbourg, LXXIV, 1029-1031.) [7 juments, ayant auparavant donné des zébroïdes à la suite de fécon- dation par un zèbre, n'en ont plus donné ensuite lorsqu'elles étaient fé- condées par des étalons. Conclusion contre la télègonie. — M. Goldsmith a) Fryer (J. C. F.). — Prcliminary note on some experiments with a poly- morphic Phasmul. (Journ. of Genetics, 111, N° 2, sept., 107-110.) [363 b) On investigalion by pedigree breeding into the polymorphism of Papilio polytes Linn. (Philos, trans. Roy. Soc. London, CCIV, 227-254.) [367 Gard (M.). — Les éléments sexuels des hi/brides de vigne. (C. R. Ac. Se, CLVll, 226-228.) ' [370 GJiick (H.). — Gattnngs-Bastarde innerhalb der Famtlic der Alismaceen. (Beih. z. bot. Centralbl., XXX, Abt. 2, 124-137.) [370 Goldschmidt (R.). — Der Vererbungsmodus der gefilUten Levkojenrassen als Fall geschlechtsbegrenzter Vererbung? (Zeit. f. ind. Abst. und Vererb., X, 74-98.) [354 Goodale (R. D.) and Morgan (T. H.). — Heredity of tricvlor in Guinea- pigs. (Amer. Natur., LXII, 321-348.) [365 Goodspeed (Th. H.). — On the partial sterility of Nicoliana hybrids made with A', sylvestris as a parent. (University of California publ., V, 189- 198.) [369 Hayes (H. 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Entw.-Mecii., XXXVI, G49-G70, 30fig.) [362 Mac Bride (E. 'W.). — Sliidies in Ileredilg. II. Fiirtlicr expcrimenix in crossimi british specirs of Sca-Urehins. (Roy. Soc. Proceed., B. 594, 240 ) [:5G0 Meijere (J. G. H. de). — Zur Vererbuug des Geschlechis und der sekundà- ren Geschlechlsmerkmalc. (Arch. f. Rass. und Gesells., 10, 1-36.) [Sera analysé dans le procliain volume. (I) Morgan (T. H.). — Fdclors and unit characlern in mendelian hereditg. (Amer. Natur., XLVII, Jan., 5-16.) [352 b) Simplicity versua adeqnacy in mendelian formulœ. (Amer. Natur., XLVII, 372-374.) [Discussion sur la nomenclature des facteurs mendéliens. — L. Cuénot Morgan (T. H.) and Bridges (C. B.). — Dilution e/J'ects and bicnlorisiii in certain eye colors of Drosophila . (Journ. Exper. ZooL, XV, 429-466.) [357 Newman (H. H.). — The modes of inheritance of aggregates of merislic (in- tégral) variâtes in the polijembrgonic o/fspring of Ihe nine-banded arma- dillo. (Journ. Exper. Zool.', XV, 145-192.) [362 Nilsson-Ehle (H.). — Einige Beobachtungen ilber erbliche Variationen der Chlorophylleiqenschaft bei den Gelreidarten. (Arch. f. Abst. und Vererb., IX, 289-300.)^ [365 Plate fLudwig). — Vererbimgslehre. Mil besonderer Beriicksichtigung des Me7isc/icn, fiir Studierende, Artzte und Zi'ichter. II Band. (Leipzig, En- gelmann, 519 pp., 179 fig., 3 pi.) [349 Problems in Eugenics. II. (Report of Proceedings of the First Internatio- nal Eugenics Congress held at the Univ. of London July 24"> to 30"' 1912, 189 pp.) ' [351 Renner (O.). — Ueber die angebliche Merogonie der Œnolherabastardc . (Ber. deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 7, 334-335.) [369^ Schiller (J.). — Ueber somatische Induktionen auf die Keimdrilsen bei den Saugethiere. I Mitleilung. (Arch. Entw.-Mech., XXXVIll, 136-143, 2 fig.) [361 a) Schultz ("Walther). — Bastardieruiig und Transplantation. II. Paral- lèle von Verpflanzung und Kretizung. Erfolgreiche Haulverpflanzung auf andere Gattung bei Finken, auf andere Familic bei Taiiben. (Arch. Entw.- Mech., XXXVI, 353-386.) [366 b) Baslardierung und Transplantation. III. a. Divergierende Bastarde. Mendeln- und Mosaikvererbung . b. Steironothie. (Ibid., XXXVll, 265-277.) [366 c) — ^ — Vorschlâge znm Stndium der somalischen Vererbung, der Bastard- unfruchtbarkeit und der blastogenen Insertion mit Ililfe der Keimzellenver- pflanzung. (Ibid., 285-317.) [353 a) Semon (R.). — Die Fussole des Menschen. Eine Stiidie i'iber die unmittel- bare und die erbliche Wirkung der Funklion. (Arcli. mikr. Anat., LXXXIl, 49 pp., 3 pi., 10 fig.) [359 ^) — — Die Experimentaluntersuchungen Schûhelers. (Biol. Centralbl., XXXIII, 639-644.) [360 XV. — L'HEREDITE. 349 Shearer (Cresswell). Morgan (AValter de) and Fuchs (H. M.). — On the expérimental hi/bridizationof Echinoïds. (Pliilos. Trans. Roy. Soc. Lon- don, 13, CCIV, 255-362, 7 pi., 20 fig.) [366 Shull fA. Franklin). — Inherilance in Ifydatina Senta. I. Viabiliti/ of the Resling Ef/gs and the sex Hatio. (Journ. Exper. Zool., X\^, 49-89.) [362 Shull (George Harrison). — Ueber die Veverhung der Blattfarbe bei Melandriwn. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXlf 40-80, 2 fig., pi. double XXIII.) [364 Stockard (Charles R.). — The e/fect on the offsprin;/ of inloxicating the maie parent and the transmission of the defects lo subséquent (/enerations. (Amer. Natur., XLVll, 641-682.) ' [360 Stomps (Théo J.). — Das Cruciata Merkmal. (Ber. der deutsch. bot., Ge- sellsch., XXXI, 3, 166-172.) [369 Sturtevant (A. H.). — A Ihird group of linked gènes in Drosophila ampe- lophila. (Science, 27 juin, 990.) [Suite d'études toutes de détail sur les résultats de croisements". — H. de Varigny Wellintgon (Richard). — Mendelian inheritance of epidermal characters in the fruit of Ciiciimis sativus. (Science, 11 juillet, 61.) [Les produits du croisement de deux races de Cucumis suivent la loi de Mendel dans la coloration des épines. — H. de Varig.ny Wichler (G.). — Untersuchungen ilber den Bastard Dianthus Armeria X Dianthus deltoides nebst Bemerkungen i'iber einige andere Artkreuzungen der Gattung Dianthus. (Zeit. f. ind. Abst. und Vererb., X, 177-232.) [370 Wille (N.). — Ùeber die Verànderungen der Pflanzen in nôrdlichen Brei- ten. Eine Antivort an Herrn Bichard Semon. (Biol. Centralbl., XXXIII, 245-254.) [360 Voir pp. 111, 132, 134, 140, 371, 372, 565 pour les renvois à ce chapitre. a. Généralités. Plate (L.). — Traité de l'Hérédité. — Le livre de P. est un excellent exposé des recherches modernes sur l'Hérédité. Après un chapitre de défi- nitions et de généralités, il étudie les règles de l'hérédité pour une seule paire de caractères (monohybrides), puis pour plusieurs paires (polyhybri- des), et les cas particuliers exceptionnels qui ne rentrent pas dans la loi ; viennent ensuite l'hérédité du sexe et des caractères sexuels, l'hérédité étudiée spécialement chez l'Homme (variations non pathologiques, anomalies, maladies). Des chapitres généraux sont consacrés à l'étude théorique des phénomènes mendéliens et de leurs rapports avec la théorie de la sélection et celle de la mutation, ainsi qu'à la base cytologique des disjonctions men- déliennes. D'une façon globale, P. admet la conception des facteurs (gènes, Anlage, déterminants, caractères-unités) et ses conséquences, telle qu'elle est comprise par les mendélistes. Nous mentionnerons en passant quelques expressions ou néologismes : les organismes présentent deux sortes de carac- tères : 1" les somations, caractères acquis par le soma à l'exclusion du 350 L'ANNÉE BIOLOGIQUE . i^ermeu (('anar)s jiourris avec poivre ronge acquièrent un plumage coloré en l'ouire) ; '^'les tnulaiions ou caractères héréditaires, dont les unes (amphi- miiltilions) sont simplement des combinaisons nouvelles de gènes provenant de l'un et l'autre parents, réalisant un état nouveau en soi, mais dont les éléments préexistaient; les autres {idiomiita lions) sont des variations vrai- ment nouvelles produites par Faction des facteurs du milieu sur le germen. P. reprend aussi le mot de fluctuations, mais dans un sens autre que De \'kies : ce sont tles variations continues, traduisiblcs par une courbe ; les unes sont des fluctuations purement somatiques, donc non transmissibles; d'autres sont des fluctuations qui portent uniquement sur le germen; d'au- tres enfin sont mixtes, renfermant à la fois un facteur transmissible et un effet somati(|ue (par exemple la stature de l'Homme). L'Hérédité est dite générale quand le caractère parental reparaît chez les descendants seulement d'une façon générale, sous des formes variées (mode fréquent quand il s'agit de propriétés pathologiques; queue coudée des Souris, diverses maladies de l'Homme). — L'hérédité est dite spécifique quand le caractère considéré se transmet tel quel (hérédité mendélienne, alternative ou disjointe); c'est le cas le plus fréquent. P. appelle mendélome chaque cas d'hérédité mendélienne; il y a par exemple mendélome chimi- que dans l'exemple de l'hérédité de la réserve sucrée ou amylacée chez le Maïs. Un cas très particulier de l'hérédité est celui des Znnschenrassen de De \'hies, qui sont impossibles à isoler à l'état de pureté, et dont la progéniture renferme la mutation considérée soit en faible proportion (10 à 30 p. % : Jlalijrasse), soit en forte proportion (de 50 à 98 p. % : Mitlelrasse). P. propose de substituer au mot à.' Halbrasse celui de race faible {Schwnchrasse). Enfin quand un facteur ou gène unique conditionne un certain noinbi'e de parti- cularités, qui naturellement s'héritent corrélativement, P. dit.cju'il est pleiolrope. — L. Cuénot. Jankélévitch (D'). — La position actuelle du jtrohlèmi' deriirréditè. — C'est autour du problème de l'hérédité « que se poursuit de nos jours la lutte dans le domaine de la biologie ». 11 y a un malentendu qui vient de ce que néo-lamarckiens et néo-darwiniens « n'accordent à la notion d'hérédité ni la même étendue ni la même signification ». De facteur de variation, "ï l'hérédité est devenue un facteur de constance » dans la biologie weisman- nienne; la même biologie objecte la non-transmissibilité de caractères ac- quis là où des adversaires voient des caractères perdus; mais ces adversaires postulent l'acquisition « sans autre preuve que celle de l'apparition plus ou rniiins occasionnelle à un moment donné de l'existence d'une famille ou d'une lignée » ; or toute acquisition ne peut se faire que t sur la base des propriétés innées » ; donc il faut que ses conditions prédisposantes et pré- déterminantes soient incluses dans le fond ancestral de l'organisme ». Bref il ne peut être question « que de l'extériorisation d'une prédisposition innée ». La biologie weismannienne victorieuse sur ce point a encore raison du néo-lamarckisme dans la question du inilicu : si « un caractère nouveau ne peut se produire que dans la mesure où il était impliqué dans le fonds iimé, ancestral de l'organisme », le milieu est loin d'être tout-puissant, son rôle ne peut être tout à fait secondaire. L'adaptation active l'emporte sur l'adaptation passive. Vacquis et Vinnè ne sont que » deux modalités d'un seul et même phénomène », du moins en ce qui concerne l'espèce humaine, qui témoigne en faveur de l'invariabilité foncière des espèces. — G. L. DUI'H.VT. XV. - L'HEREDITE. 351 Delage (Yves). — Une hypothèse sur la base physique de la « force héré- ditaire ». — Lorsque les caractères des deux parents sont inégalement transmis au descendant, on dit que celui dont ce descendant se rapproche davantage est doué d'une « force héréditaire » supérieure. A cette explica- tion purement verbale certaines expériences récentes permettent de donner — hypothétiquement encore — une base matérielle. Les expériences des Hertwig sur l'irradiation des produits sexuels montrent que la faculté de multiplication de la chromatine d'un des parents peut être fortement af- fectée par des influences nocives. Mais il est possible qu'une inégalité ana- logue dans cette faculté s'établisse normalement par le fait des actions di- verses que la chromatine a à subir; chaque chromatine pourrait avoir un coefficient d'accroissement personnel, dont dépendrait le rapport entre la quantité de chromatine paternelle et maternelle dans le produit. Ce dernier se rapprocherait de celui des parents dont le coefficient d'accroissement serait plus élevé. La « force héréditaire » serait une expression de ce fait. — On peut aller plus loin et supposer que la chromatine elle-même n'est pas une substance homogène, mais un agrégat de parties chimiquement différentes, correspondant à des organes définis du futur organisme. Ces différentes parties peuvent avoir des coefficients d'accroissement différents ; de là proviendraient les différences dans les proportions relatives des or- ganes. — Cette explication suppose que la chromatine prédominante est toujours celle qui est le moins lésée; par conséquent les caractères patho- logiques sont transmis moins facilement que les normaux — encore un phé- nomène à allures finalistes réduit à des causes simplement physiques. — M. GOLDSMITH. Les problèmes de l'eugénique. II. — Ce second volume du compte rendu du congrès d'Eugénique de 1912 ne contient, en dehors de trois rapports constituant un Appendice, que la discussion des rapports publiés in extenso dans le premier volume (1912). Dans ces discussions, les questions bio- logiques tiennent peu de place. Dans la section : « Biologie et Eugéni- que » Apert parle, à propos du rapport de Giuffrida-Kuggeri, des mutations et des lois de Mendel dans l'application à l'homme. Certaines anomalies apparaissent comme des mutations; dans leur transmission la loi de Mendel se vérifie imparfaitement par suite de l'extinction des familles atteintes et aussi l'absence des races pures chez l'homme. — Punnett, en parlant du rapport de R. Pearl sur l'Hérédité et la Fécondité, note que la faculté de produire des jumeaux est héréditaire dans certaines familles. — Selig- mann, à propos du rapport de Sergi sur la Variation et l'hérédité chez riioiaiiie, parle contre l'idée de la persistance des caractères de races, même dans l'espace de temps assez court que nous offre la période historique. Le changement des conditions, le mélange avec d'autres races, les migrations ont fait que toutes les populations sont en réalité mélangées. Dans les croi- sements, l'ensemble de caractères d'une race ne se comporte pas comme dominant ou récessif : les différents traits se trouvent juxtaposés chez un même individu. Mais la question reste ouverte si ces caractères ne se disjoi- gnent pas dans les générations suivantes. Certains faits indiquent qu'il existe, en plus de l'hérédité mendélicnne, une variation progressive dans un sens déterminé. — Punnet, dans son rapport sur l'Eagénique et la génétique, parle également des lois de Mendel dans l'application à l'homme : certains caractères sont séparés dès la première génération; là où des caractères dominants existent, ils ne s'atténuent pas en s'unissant aux caractères ré- cessifs, mais se transmettent tels quels (la lèvre des Habsburgpar exemple). X)2 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Les anomalios semblent se comporter comme des dominants par rapport aux caractères normaux. Mais les dominants n'arrivent pas pour cela à supplanter les récessifs dans l'ensemble d'une population, et c'est très utile, les défauts étant généralement dominants. L'hérédité des caractères liés à un soxe doit jouer dans l'iiumanité un i^rand rôle (cécité pour les couleurs, hémophilie, etc.). — J. T. Cunningham critic^ue la tendance des mendé liens à chercher coûte que coûte la disjonction des caractères, même là où un esprit non prévenu ne peut la constater. L'existence de cas non-men- déliens met en doute la théorie des caractères-unités. — Mudge fait remar- quer que la ségrégation des caractères se fait non seulement dans les cellu- les germinales, mais aussi dans les cellules somatiques qui en proviennent; de cette façon, un même facteur peut donner des résultats différents sui- vant sa localisation dans le corps en voie de développement. Ainsi, un fac- teur amenant une forte croissance des tissus peut, s'il arrive au cerveau, provoqiior im grand développement des cellules nerveuses et donner un génie; s'il se localise dans le derme, il peut produire un cancer. Ces faits de disjonction somatique arrivent à masquer l'application des lois de Mendel qui n'en restent pas moins valables dans tous les cas. Dans la discussion au sujet du rapport de Marro sur l'Influence de Vàge des jxo'eiU'i sur les ca- ractères, psycho-physiques des enfants, Ewart expose les résultais des re- cherches analogues faites par lui. Certains caractères de taille, couleur des yeux, immunité à l'égard de maladies présentent des relations avec l'âge qui sont transmissibles. En général, tout caractère s'accroît à la maturité des parents et décroît aux âges extrêmes. Il y a là un facteur inconnu qui trouble l'application des lois de Mendel à l'homme. Les autres rapports et discussions concernant des problèmes non pas biolo- giques, mais sociaux et moraux, leur place n'est plus dans VAiuiée Biolo- yique. — M. GOLDSMITII. b) Correns (C). — Autostérilité et substances individuelles. — Les diffé- rences héréditaires qui séparent une espèce de ses voisines ont pour base des différences de substances et on parle à juste titre de substances chimi- ques spécifiques. Beaucoup de chercheurs sont même allés plus loin et ont admis que les différences individuelles reposent sur l'existence de sub- stances chimiques, les substances individuelles. Les substances inhibitrices qui déterminent l'autostérilité paraissent se prêter mieux que les autres à des expériences capables de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse. Des recherches poursuivies en partie jusqu'à la troisième génération par C. sur Cardamine pratensis lui ont montré que ces substances inhibitrices ne sont point des substances individuelles. Ce sont plutôt des substances « de ignées » dontl'appai'ition repose sur l'existence d'un caractère qui est trans- mis par l'hérédité et suit vraisemblablement les lois de Mendel. Il n'y a pas de substance propre à l'individu; ce qui lui est propre, c'est une combinaison de substance. Cette combinaison naît avec l'individu et meurt avec lui. — F. PÉCIIOUTRE. a) Morgan (T. H.). — Facteurs et caractères-unités dans r/iérédilé mendé- lienne. — L'article de M. a pour but de montrer la différence profonde qui existe entre la théorie de l'hérédité de Wkismann et la conception mendé- lienne des facteurs, bien (jue certains biologistes affectent de les confondre. Weismann a considéré chaque caractère de l'organisme comme le produit d'un déterminant spécial: l'hypothèse des facteurs admet qu'un caractère XV. — L'HEREDITE. 353 déterminé, la couleur des yeux de Drosophile par exemple, est la résultante de la composition complexe du plasma germinatif tout entier; si l'on compare deux Drosophiles à yeux rouges ou blancs, il y a assurément quelque diffé- rence entre leurs deux plasmas germinatifs (différence qui est exactement un facteur mendélien); cette différence, qui se traduit visiblement dans la couleur des yeux, peut avoir toutes sortes d'autres effets. M. examine la théorie de l'absence et de la présence des facteurs, qui se prête bien à l'établissement des symboles héréditaires, mais qui pourrait être sans inconvénient remplacé par une autre conception. Pour les symboles, il préfère des lettres significatives au système (A B C.) employé par Baur. — L. CUÉNOT. c) Schultz (^V.). — Programme de recherches relatives à l'hérédité somati- que, la stérilité des hybrides et l'insertion blastogène, basées sur lu greffe des cellules germinales. — Nous analysons, d'autre part, le livre de "W. Roux où ces questions de terminologie et de discipline à introduire dans l'étude de l'hérédité sont traitées dans leur ensemble. Le travail de S. est une revue critique ne portant que sur quelques points spéciaux. — M. PIerlant. b. Transmissibilité des caractères. a) Hérédité du sexe. Correns (C.) et Goldschmidt (R.). — Hérédité et déterminisme du sexe. — Dans ce travail fait en collaboration, C. a fait, dans une première partie, l'étude expérimentale et G., dans une seconde, l'étude cytologique de l'héré- dité et du déterminisme du sexe. — Correns (C ). — Recherche.'^ expéri- mentales .sur l'hérédité et le déterminisme du sexe. — Comment et quand le sexe est-il déterminé? Des individus primitivement hermaphrodites sont devenus mâles et femelles, comme on le constate encore aujourd'hui dans une série d'animaux et dans la plupart des plantes. Les caractères pour les deux sexes doivent donc être contenus dans les cellules sexuelles des indi- vidus à sexes séparés, car les individus mâles héritent de propriétés des fe- melles et les femelles, de propriétés des mâles. Les gamètes possèdent ainsi une tendance pour l'un des deux sexes, tendance femelle pour les gamètes femelles, tendance mâle pour les gamètes mâles ou inversement. Dans quelques cas, la parthénogenèse intervient. Ainsi, chez certains 'animaux comme les Abeilles, des œufs non fécondés naissent des mâles, chez d'autres des femelles, chez d'autres encore des femelles d'abord, des femelles et des mâles ensuite. Chez les plantes hermaphrodites les gamètes femelles don- nent de nouveau des hermophrodites ; chez les plantes à sexes séparés, ils donnent des femelles. En se fondant sur les lois de Mendel et sur les re- cherches histologiques on est arrivé à la conviction que, au point de vue des tendances sexuelles, l'un des sexes est homozygote et l'autre hétérozygote. Suivant le cas, c'est l'un des sexes qui est homozygote ou hétérozygote. On peut découvrir la tendance sexuelle inconnue des gamètes mâles et femelles d'une forme â sexes séparés en la croisant avec une autre espèce dont les tendances sont connues. C'est le cas des formes hermaphrodites dont la ten- dance est connue et manifestement hermaphrodite. Si la tendance à sexes réunis est plus forte que la tendance à sexes séparés, le sexe de l'hybride renseigne sur la tendance des gamètes. C'est dans cet espoir que C. a croisé Brgonia dioica à sexes séparés avec B. alba hermaphrodite. Ces recherches ont montré que B. dioica est homozygote pour le sexe femelle et hétéro- l'année biologique, xviii. 1913. 23 3:)4 L'ANNEE BIOLOGIQUE. zygote pour le sexe mAle, ou en d'autres termes que les gamètes femelles ont une tentkuicc femelle et les gamètes mâles une tendance pour moitié mâle et pour moitié femelle, avec dominance de la tendance mâle sur la tendance femelle. Vn autre moyen de fixer la tendance sexuelle est fondé sur riièrèdilé des caractères sexuels secondaires. 11 s'agit de ces caractères qui se transmettent avec le sexe et que l'on observe fréquemment chez les Papillons. La femelle d'Abraxas grossulariala existe sous deux formes diffé- rentes par la couleur, tijpica eXlaclkulor; les mâles ne se rencontrent que sous la forme lypica . Il faut admettre dans ce cas avec Doxcaster que les femelles sont hétérozygotes et qu'il y a accouplement entre les caractères sexuels et le caractère « couleur ». Goldschmidt a fait des observations analogues avec Lymantria dispar et sa variété japonica ; il s'agit ici aussi de la nature hétérozygote des gamètes femelles. — Goldschmidt (R.). — Recherches ci/tulo;/iqu€s sur l'hérédité du déterminisme du sexe. — Les re- cherches cytologiques ont montré que la différence du sexe mâle et du sexe femelle repose sur la différence des chromosomes des gamètes mâles et fe- melles. C'est BovERi qui a le premier reconnu cette différence dans ses ex- périences sur la fécondation artificielle des œufs d'Oursin. En ce qui con- cerne les différences du matériel chromosomique du sexe mâle, il y a trois types principaux : 1" le type Lygœus : la femelle possède en plus des autres chromosomes un gros chromosome (X) et le mâle un petit (Y) ; 2° le type Protcnor; la femelle possède un chromosome déplus que le mâle; 3"^ le type Ascaris; le chromosome sexuel X qui, comme dans le type Protenor, n'existe que chez la femelle, est intimement uni à un chromosome ordinaire dont il ne se sépare que rarement. Cette hypothèse des chromosomes donne une explication plausible de l'hypothèse jusqu'alors obscure de l'accouple- ment des facteurs. On admet que dans un seul et même chromosome plu- sieurs facteurs peuvent être juxtaposés avec plus ou moins de force et se détacher plus ou moins difficilement. — F. Péchoutre. Goldschmidt (R.). — Le mode d'hérédité des races de Leucoium à fleurs doubles considéré comme un cas d'hérédité de caractères sexuels secondaires. — G. s'occupe de l'hérédité des Leucoium à fleurs doubles que Miss S.vunuers a expérimentés et interprétés de manière compliquée. Les principaux résul- tats de ces recherches sont qu'il y a deux races de Leucoium, celles qui, en culture pure, ne donnent que des fleurs simples et celles qui, en culture, donnent- un pourcentage déterminé de fleurs doubles. Les résultats du croisement varient suivant que l'on a pris pour mère l'une ou l'autre plante. Et Miss Saunders explique ce résultat en supposant que les fleurs doubles ne forment qu'une sorte de grains de pollen avec le caractère à fleurs doubles, mais qu'elles produisent deux sortes d'oosphères, l'une avec et l'autre sans le caractère fleurs pleines. G. considère le cas comme un phénomène d'hérédité des caractères sexuels secondaires et il le com- pare à celui des animaux hermaphrodites qui d'après la constitution de leurs chromosomes doivent être considérés comme femelles et qui possèdent dans l'hétérogamie mâle deux X chromosomes. Dans la formation des gamètes mâles un chromosome est éliminé, de sorte que deux sortes de ga- mètes se produisent, l'un avec et l'autre sans le chromosome X. Les gamètes à détermination mâle dégénèrent et seuls les gamètes à détermination femelle sont fécondés et forment de nouveau des hermaphrodites. Les fleurs simples de Leucoium ont un facteur S. Les fleurs doubles ont la constitu- tion Ss et forment leur oosphère partie avec S, partie sans S. Les grains de pollen devraient être formés de la même manière, mais ce n'est pas le XV. — L'HEREDITE. 355 cas. Il faut admettre que les gamètes mâle.s produisant une fécondation ne contiennent que s. On peut l'expliquer ainsi. Dans la moitié des gamètes le chromosome X est éliminé et .seuls les gamètes pourvus de ce chromosome peuvent être fécondés. Le facteur S ou s est localisé dans ce chromosome ; de sorte que S se trouve dans toutes les cellules qui éliminent le chromo- some X et n'arrivent pas à fécondation. C'est bien là le cas qui concorde avec le résultat expérimental. — F. Péciioutre. a) Doncaster. — Sur une tendance héréditaire à produire des familles entièrement femelles chez Abraxas grossulariala, et sa relation avec un nombre anormal de chromosomes. — D. a reçu d'un correspondant un lot de larves provenant du croisement d'une femelle sauvage avec un mâle lacii- color, qui a fourni en tout 40 femelles, sans un seul mâle. Les femelles de F,, croisées à leur tour soit avec des mâles sauvages, soit avec des mâles de composition génotypique variée, ont donné soit encore des femelles, soit un mélange de mâles et de femelles. En continuant les croisements, on observe que des familles avec une énorme prépondérance de femelles peu- vent être obtenues de parents appartenant à des portées normales, quand l'un des parents ou les deux descendent de familles unisexuées ; très sou- vent les croisements sont presque entièrement ou tout à fait infertiles; enfin, parmi les femelles de familles unisexuées, la moitié environ ont seu- lement une progéniture femelle, l'autre moitié ayant des produits des deux sexes. Il semble que ce caractère nettement transmissible est en rapport avec une modification du nombre des chromosomes; on sait que le nombre nor- mal (2 N) des chromosomes de V Abraxas grossulariata et lacticolor est de 50; or, il parait probable que toutes les femelles des familles unisexuées ont 55 chromosomes ; leurs gamètes ont nécessairement 28 et 27 chromo- somes; le chromosome éliminé ou disparu est, semble-t-il, celui qui ren- ferme le gène du caractère grossalariala, qui n'est par conséquent pas transmis. Les femelles de familles bisexuées, descendues directement de familles unisexuées, ont dans quelques cas 56, dans d'autres 55 seulement. Les mâles ont toujours 56 chromosomes. — L. Cuénot. b) Doncaster. — Sur l'hérédité limitée jiar le sexe chez les Chats, et son rapport avec la transmission limitée par le sexe de certaines anomalies hu- maines. — L'hérédité limitée par le sexe est maintenant un phénomène bien connu chez les Lépidoptères, Diptères, Oiseaux et Mammifères, soit que la transmission ait lieu par le mâle, soit que la femelle seule en soit respon- sable. L'hypothèse qui veut que ces caractères limités par le sexe soient en rapport avec les déterminants du sexe (logés dans le même chromosome) est assurément simple et séduisante, mais elle présente certaines difficultés, entre autres celle-ci : il arrive, très rarement à la vérité, que la limitation de la transmission n'est pas absolue; de plus, on ne connaît pas de cas où la femelle ait un nombre de chromosomes diminué, l)ien que (.Canari, Pi- geon) ce soit justement la femelle qui ait la propriété de léguer certains caractères à sa progéniture mâle. Les obscurités de la question, notamment en ce qui concerne les carac- tères à hérédité limitée par le sexe chez l'Homme (cécité des couleurs, cé- cité nocturne, nystagmus et hémophilie), pourront peut-être être éclaircies par l'étude du Chat, qui présente un caractère de couleur dont le mode d'hérédité parait identique à celui des affections citées plus haut. On sait, en effet, qu'un mâle orangé (caractère dominant) croisé avec une femelle noire 356 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. donne des mâles noirs et des femelles bicolores (noire et oranp-e, tortoise- slioll dos Anij:lais), et que dans le croisement inverse, femelle orange par mâle noir, on obtient des petits mâles orange et des femelles bicolores. La femelle bicolore renferme les deux facteurs associés et exprimés en même temps 0 X Ni si Wen que, croisée avec un mâle noir, on obtient : cf oranges 0 N cf noirs NN Q tricolores N + 0 9 noires NN Comme on le voit, le mâle orangé transmet sa couleur seulement à ses filles, tandis que la femelle orange la transmet à sa progéniture des deux sexes; cotte dernière est comparable à la femme qui transmet riiémopliilic, par exemple; la femelle noire étant comparable à la femme qui ne traiiismet pas. Chez le Chat, il y a quelques rares cas oii il y a formation de mâles bicolores, de même qu'une petite proportion de femelles noires peuvent être produites de mâles jaunes [ne serait-ce pas dû à l'intervention d'un déter- minant nouveau, différent de l'orangé habituel?]. D. discute les schémas fac- toriaux qui peuvent être proposés pour expliquer les résultats des croise- ments et notamment le schéma de Little, qui admet que les facteurs pour le jaune et le noir sont tous deux sex-Umitcd, c'est-à-dire accolés au déter- minant du sexe, simple chez le mâle, double chez la femelle. — L. Cuénot. Bridges. — Non-disjonclion des chromosomes sex^iels de Drosophilii. — On sait (miss Stevens) que Drosophila appartient à la catégorie d'animaux qui possèdent 2 chromosomes X chez la femelle, et un seul chromosome X chez le mâle, de sorte que lors de la gamétogénèse, les œufs reçoivent tous \\\\ chromosome X, tandis que les spermatozoïdes sont divisés en deux classes, l'une avec X, l'autre qui en est dépourvue. D'autre part, certains ca- ractères sont transmis d'une façon tellement spéciale qu'on ne peut expli- quer leur mode d'hérédité qu'en admettant que leurs déterminants sont ren- fermés dans un chromosome X (caractère sex-llnked) : par exemple, si une femelle à yeux blancs est croisée avec un mâle sauvage à yeux rouges, les produits de la F^ se divisent en deux classes : les mâles ont tous les yeux blancs (matroclines, parce que leur unique chromosome X provient de la mère et renferme tous les caractères sex-liided de celle-ci); les femelles ont toutes les yeux rouges, parce qu'elles ont deux chromosomes X, l'un pa- ternel porteur du caractère yeux rouges qui est dominant, l'autre maternel porteur du caractère yeux blancs qui est dominé ; c'est le mode d'hérédité en zigzag (criss-cross) caractéristique pour les déterminants renfermés dans les chromosomes sexuels. X)r, B. a observé un certain nombre de cas excep- tionnels, où le croisement ne donne pas rigoureusement le résultat prévu; il y a par ex(!mple 5 % des femelles qui sont semblables à la mère (au lieu d'être patroclines) et 5 % des mâles qui sont semblables au père (au lieu d'être matroclines). Ce résultat anormal peut être expliqué de la façon sui- vante : chez certaines mères, un certain pour cent des maturations sont d'un type caractérisé par une non-disjonction, c'est-à-dire qu'il y a des œufs mûrs qui renferment deux chromosomes sexuels (au lieu de n'en avoir qu'un, comme dans le cas normal), tandis que, symétriquement, d'autres œufs ne renferment pas du tout de chromosomes sexuels. Les œufs d'une pareille femelle i'urment donc trois classes : une, la i)lus nombreuse de beaucoup, qui est normale et a un cliromosome sexuel, et deux petites classes égales en nombre, contenant respectivement deux chromosomes sexuels et aucun. XV. - L'HEREDITE. 357 B. développe cette hypothèse et l'applique au cas concret du croisement entre femelle à yeux blancs (symbole r) et mâle à yeux rouges (symbole R) : on obtient dans la F| les formes suivantes : R r R rr femelle à yeux rouges id. 90 % 5 % R — 7' IT — mâle à yeux rouges mâle à yeux blancs femelle à yeux blancs 5 % 90 % 5 % — forme non viable, sans chromosomes sexuels. B. a trouvé des femelles à yeux de couleur éosine qui présentent aussi ce phénomène de la non-disjonction; cette hypothèse paraît dans beaucoup de cas préférable à celle du linkayc 'partiel qui a été imaginée par Morgan et Sturtevant pour expliquer des exceptions aux règles mandéliennes. Le phénomène de la non-disjonction est transmissible, et les femelles qui l'ont présenté lèguent .cette particularité aux femelles de leur descendance; il est donc probable qu'un gène spécial, inclus dans le chromosome sexuel, est en rapport avec ce caractère. B. montre que cytologiquement on a observé des images (chez Mctapodhis et A^cari^) qui correspondent rigou- reusement aux exigences théoriques : par exemple, Wilson a trouvé un in- dividu de Metapodiiis qui possédait 3 chromosomes sexuels homologues, et il l'a regardé comme le résultat de l'union d'un gamète normal à un chromo- some sexuel avec un gamète exceptionnel à deux chromosomes sexuels. Le phénomène de la non-disjonction, qui est particulièrement clair lors- qu'il s'agit de chromosomes sexuels, peut se produire sans doute dans les autres chromosoines (autosomes) ; B. en connaît un cas concernant le troi- sième chromosome de Droaophila. Quelques formes de parthénogenèse (avec le nombre diploïde de chromosomes) se réfèrent à une non-disjonction portant sur tout le lot des chromosomes. — L. Cuénot. Morgan et Bridges. — E/J\'ts de dihilion cl bicolovisme dans certaines covleurs d'i/eax de DrosopJiila. — La couleur des yeux des Drosophiles est en relation avec la présence dans les gamètes d'un certain nombre de dé- terminants qui sont considérés comme liés aux chromosomes sexuels. La femelle étant duplex quant aux chromosomes sexuels, peut donc avoir deux doses d'un même déterminant de couleur, tandis que le mâle, simplex, ne peut jamais en avoir qu'une dose. Enfin, ces facteurs liés au chromosome sexuel constituent un cas de multiple allélomorphisme. M. et B. constatent qu'il n'y a pas de différence entre le mâle et la fe- melle au point de vue des effets de dilution, de sorte qu'un lot de caractères sex-linked (mâle) donne finalement le même résultat que les deux lots de la femelle. Comme chez d'autres animaux, certains facteurs peuvent être con- sidérés comme des agents diluants ou intensifiants; chez les Drosophiles, les facteurs rose, vermillon, éosine et blanc agissent (dans Tordre de la liste, le rose étant le moins actif) comme des « diluters » par rapport au rouge des yeux normaux. — L. Cuénot. P) Hérédité des caractères acquis. Kammerer (P.). — Hérédité de variations de coloration imposées artifi- ciellement. IV. La coloration de la Salamandre tachetée et ses rapports avec le milieu. — Ce volumineux mémoire nous donne l'ensemble des résultats obtenus par K. dans ses élevages de Salamandres sur milieux différemment :m L'ANNEE BIOLOGIQUE. colorés. Le début do ces expériences remonte à 1892 et les documents accu- mulés par Tauteur sont, de ce fait, extraordinairement nombreux. Nous ne l)Ouvons, ici, qu'esquisser les résultats essentiels de ce travail considérable. lis .sont, on somme, de deux ordres : 1° la coloration de la Salamai)dre est SHSCc/ililde de se modifier par l'exagération de l'un de ses deux principaux constituants, noir ou jaune, selon qu'elle est placée sur un fond de l'une ou do l'autre de ces couleurs; 2° la modification acquise est transmissible héré- ditairement, en ce sens (jue les larves issues d'individus modifiés mais éle- vées elles-mêmes sur milieu de couleur indifférente ont une tendance, lors de la métamorphose, à reproduire les variations de leurs parents. Pour chacun de ces deux points, il est un certain nombre d'observations secondaires qu'il importe de résumer brièvement. En ce qui concerne le mécanisme de la variation K. montre que Tactioa du milieu est double; à côté de l'influence de la coloration du fond, qui nécessite l'intégrité de l'appareil visuel, il y a à tenir compte de l'humidité relative. L'influence de celle-ci, à laquelle les salamandres aveuglées restent dans une certaine mesure sensibles, agit parallèlement à celle du fond de couleur jaune et tend à exagérer l'importance du jaune dans la coloration de l'animal. La sécheresse agit au contraire parallèlement à l'influence du fond noir. L'élevage sur fonds de sable de teinte neutre, mais d'humidité égale, permet l'étude de ces interactions, par l'emploi de papiers colorés recouvrant le sol indifférent. Le mécanisme histo-physiologique de ces modifications, qui sont fort lentes, est difficile à saisir; mais il semble bien que les chro- matophores possédant la couleur appropriée à celle du fond s'étalent et se multiplient activement, tandis qu'une sorte d'inliibition réduit considérable- ment kl multiplication de ceux de couleur différente. L'hérédité du caractère acquis consiste, comme il a été dit, en une ten- dance des descendants à s'écarter du type spécifique moyen par le même excès, acquis par les parents, de l'un ou l'autre pigment. Pour déterminer la valeur exacte des caractères transmis, K. a eu recours aux expériences d'hybridation, qui lui ont permis d'établir la dominance du jaune sur le noir, du caractère « tacheté » sur le caractère « bandes jaunes ». En effet, dans certaines expériences, ce n'est pas seulement la couleur qui se modifie mais aussi le dessin. Enfin K. a fait aussi des expériences de greffes ovariennes. Ici, chose curieuse et dont l'explication paraît obscure, il semble résulter des recherches deK. que les races obtenues artificiellement dans les élevages, aient le pouvoir d'imposer leurs caractères somàtiques aux cellules germinales greffées provenant de variétés trouvées à l'état de nature. Les greffes entre variétés naturelles ne montreraient aucune « in- duction somatique ». K. discute et interprète longuement les résultats qu'il a obtenus et s'at- tache à montrer leur importance au point de vue de la tliéorie de l'évolu- tion. On n'a pas encore réalisé expérimentalement la transmutation d'une espèce en une autre espèce; de même, les salamandres complètement noires obtenues par K. ne sont nullement devenues des Salamandra atra. La réalisation de transformations de ce genre exigerait l'intervention d'un nombre considérable d'autres facteurs, ceux qui, dans ce cas spécial, agis- sent sur les nombreux caractères morphologiques qui continuent;! établir un fossé profond entre S. atra et ^'. macidosa var. nigra. Ces facteurs nous ne les connaissons pas et peut-être en est-il qui échapperont toujours à l'expé- rimentation. On voit donc, d'après l'énorme labeur nécessité par l'étude du détermi- nisme du seul caractère « coloration », l'un de ceux sur lesquels la systé- XV. — L'HÉRÉDITÉ. 359 matùjue s'appuie le moins possible tant il est de peu de valeur spécifique, combien est complexe le problème de la descendance lamarckienne. — M. Herlant. a) Semon (Richard). — La sole plantaire de Vhomme. Étude sur l'action immédiate et sur l'action héréditaire de la fonction. — Albinus et Darwin ont remarqué que, chez les fœtus, l'épiderme de la paume et de la plante est déjà plus épais que celui de la face dorsale, et Darwin ne doute pas que ce soit là le résultat héréditairement transmis d'une pression qui s'est exercée pen- dant de longues générations. Récemment au contraire, Shattock (1911) a prétendu que cet épaississement n'est pas réel, qu'il est dû au remplissage des espaças interpapillaires, mais que l'épiderme, du sommet des papilles à sa surface, a la même hauteur partout. S. a cru devoir reprendre cette ques- tion [qu'aucun histologiste, croyons-nous, n'aurait songé à considérer comme encore litigieuse]. Il examine dans une première partie de son mémoire le développement de la peau, dans la plante et au dos du pied. Il conclut en faveur de l'opinion d'ALBiNUS, c'est-à-dire que le développement de la peau plantaire précède et dépasse en importance celui des autres parties du corps et qu'il en est de même chez le nourrisson, à une époque où cependant la plante n'est soumise qu'aux mêmes influences extérieures qui agissent sur l'ensemble du revêtement cutané. Dans une seconde partie de son travail il envisage les différences topogra- phiques que présente la peau plantaire, quant à l'étude du réseau malpi- ghien et de la couche cornée, suivant les régions, par exemple comparati- vement au talon et à la voûte du pied. Il examine surtout les effets produits par une pression prolongée agissant sur une région telle que le dos du pied qui n'en supporte habituellement pas, et il étudie spécialement sur un pied bot congénital l'état de la plante du pied qui échappe à toute pression. Com- parant l'épaisseur de l'épiderme plantaire (couche cornée comprise) sur le pied normal, sur le pied bot, sur le pied d'un enfant de six mois trois quarts, au niveau du talon, de la voûte plantaire, de la pelote du gros orteil, de la première phalange et de la pulpe du même orteil, il trouve que dans les trois cas les différences régionales sont parallèles et que par exemple c'est toujours, sur le pied normal, sur le pied bot, sur le pied de l'enfant, l'épiderme calcanéen qui est le plus épais et celui de la voûte qui l'est le moins. Et cependant ces différences, fonctionnelles dans le cas du pied normal adulte, ne le sont pas dans les deux autres et ont une origine héréditaire. ' Une troisième partie du mémoire est intitulée « l'effet immédiat de la fonction et les conséquences du défaut de fonctionnement ». L'effet immédiat de la fonction, ce sont les cors au pied, les durillons et callosités, c'est dans le cas de pied bot la transformation de l'épiderme de la face dorsale, nor- malement soustrait à la pression, qui s'épaissit alors et prend la structure de l'épiderme plantaire ou palmaire. Au contraire, par défaut de fonction- nement dans la station debout et la marche, on voit que la plante prend les caractères de la face dorsale. Toutes les fois qu'une pression s'exerce d'une façon durable sur la peau, qu'il s'agisse d'une région soumise ou soustraite normalement à cette pression, elle détermine une callosité qui se manifeste par un épaississement et par une différenciation spéciale de l'épiderme, par un renforcement des crêtes du réseau malpighien et par l'augmentation du nombre de ces crêtes. — S. conclut par les propositions suivantes. 11 existe un parallélisme absolu entre l'action de la fonction dans la vie indi- viduelle d'une part et d'autre part des conditions préfonctionnelles qui ne 3G0 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ])euvent être qu'liénHlitaires. Ce parallélisme ne peut être ramené à l'in- duction parallèle de Weismann, parce que si les pressions irritatives peuvent frapper la sole plantaii'e à dillerents stades, elles ne peuvent atteindre à ces mêmes stades les déterminants des cellules germinales sans l'intermédiaire de la sole. A la fin de son mémoire, l'auteur soulève lui-même une critique, qu'on peut lui adresser, et qu'il essaie d'écarter. 11 craint [avec quelque raison peut-être] de s'entendre dire que les faits qu'il décrit ne contiennent au fond rien de nouveau, car c'est un fait connu, que dans l'ontogenèse les ébauclies des organes se forment avant que ces organes soient mis en service. L'étude de S. n'était cependant pas superflue pour la précision qu'elle apporte à la question. — A. Pre.nant. Wille (N.). — Lea changeinenis dès plantes datis les régions septentrionales, liéponse à liichard Semon. — (Analysé avec le suivant.) b) Semon (Richard). — Les recherches expérimentales de Schubeler. — S. a reproché à "W. une connaissance et une estime insuffisantes des recherches culturales de Schubeler, recherches que S. regarde comme un argument im- portant en faveur de l'hérédité des caractères acquis. "W. fait les objections sui- vantes à l'interprétation que S. donne à ces expériences : la durée des re- cherches — 3 ans — est trop courte pour qu'on en puisse tirer des conséquences irréfutables et en outre ces trois années, 1857-59, à Christiania où les expé- riences eurent lieu furent des années exceptionnelles par la chaleur e"; la sé- cheresse et par conséquent défavorables à ces essais. Le sol de Breslau est, de plus, très différent de celui de Christiania. Schubeler lui-même n'attribuait pas grande importance à ces résultats, car dans la dernière édition de son ouvrage il ne les cite que très brièvement. "W. signale que les recherches faites avec un matériel irréprochable de lignées pures, répétées en Suède, en Norvège et en Allemagne, élimineront enfin cette fastidieuse question. "W. fait encore quelques remarques sur l'opinion de Schubeler relative à l'aug- mentation de ])oids des substances aromatiques dans les plantes potagères et aromatiques à mesure que l'on se dirige du sud vers le nord. De nom- breux auteurs ont montré que ce n'était pas le cas. S. répond que les criti- ques de "W. ne sont pas fondées. — F. Péchoutre. Stockard Charles (R.). — L'influence sur la descendance de l'intoxica- tion (lu jHirent mâle et la transmission des défauts aux générations suivantes. — Ce que les expériences des Hertwig ont fait pour l'action de l'irradia- tion, S. le fait pour celle de l'alcool qui est une substance commode pour ces sortes d'études : d'une part, son action tératogène sur le développement est bien connue ; d'autre part, NtCLOUX et Renault ont montré ([u'il agit sur les cellules reproductrices de l'animal, celles-ci ayant même une affinité spéciale pour lui. Les expériences de S. ont porté sur des Cobayes auxquels il faisait absorber des vapeurs d'alcool par inhalation. La faculté reproduc- trice des mâles traités ainsi pendant 32 mois n'a pas été diminuée et leurs testicules n'ont présenté aucune altération structurale; mais les jeunes aux- (juels ils donnaient naissance avaient des anomalies ou une faiblesse géné- rale qui les faisait mourir peu après la naissance, même lorsqu'ils étaient issus d'une mère normale. 11 y eut 3 séries d'expériences : 1" nulles alcoolisés, femelles normales; 2" femelles alcoolisées, mâles normaux; 3° les deux pa- rents alcoolisés. Dans la première série, 24 % des jeunes étaient mort-nés; XV, — L'HEREDITE. * 361 40 % sont morts peu de jours après la naissance ; les survivants étaient des animaux de petite taille et très excitables. Dans la seconde série on aurait pu s'attendre àxles résultats plus marqués encore, car les jeunes pouvaient être atteints deux fois : par l'altération de l'œuf dont ils proviennent et par celle du milieu où ils se développent; les résultats ont été cependant de 16 % meilleurs en ce qui concerne le nombre des mort-nés, mais les jeunes vivaient moins longtemps que dans le cas précédent. La troisième série a fourni des résultats à peine plus marqués que les deux précédentes. Les animaux de la seconde génération n'ont pas été soumis au traitement alcoolique. Croisés avec des individus normaux (3 cas), ils ont donné des descendants bien portants, quoique de petite taille. Mais leur croisement avec des individus alcoolisés a donné des résultats défavorables : d'abord, 2 portées de mort-nés sur 3 cas, puis 19 cas ayant donné des descendants ressemblant, comme nombre et comme tares observées, à ceux des indi- vidus alcoolisés de la première génération. — M. Goldsmitii. Schiller (J.). — Sur les influences somatiqu^s qui s'exercent sur les glandes sexuelles chez les Mammifères [XI"V, 2, y]. — S. montre la sensibilité remar- quable, presque élective dans certains cas, des cellules sexuelles vis-à-vis des intoxications plus ou moins directes, résultant de lésions corporelles étendues, brûlures, ligature prolongée portant sur un membre, etc. Il rappelle les expériences de Vaillaro, qui a montré la localisation de la toxine tétanique dans l'ovaire ou le testicule du Poulet. 11 est vraisemblable qu'un phénomène analogue fixe sur les éléments sexuels des glandes génitales les toxines qui se produisent, par exemple, lorsqu'un membre~tout entier se trouve privé de circulation par une ligature. — M. Herl.^nt. /)) Apert(E.). — Quelques remarques sur les stii/males de dégénérescence. Signifîcalion et transmissibilité de certains d'entre eux. — Beaucoup de caractères qu'on considère comme des stigmates de dégénérescence sont en réalité non pas héréditaires, mais acquis par suite de circonstances acci- dentelles ou encore constituant simplement des traits distinctifs de certaines races ou familles, parfaitement normales sous tous les autres rapports. Un véritable état de dégénérescence se reconnaît non pas à ces caractères isolés, mais à une faiblesse générale de l'organisme, le chétivisme, et aussi à un ensemble de conformations anormales. Ces symptômes de dégénéres- cence ne se transmettent pas en général aux descendants lorsque leurs causes (tuberculose, syphilis, alcoolisme, paludisme, misère, surme- nage, etc.) ont cessé d'agir; et même lorsqu'ils retentissent sur la géné- ration suivante, ils disparaissent par la suite grâce aux unions avec des individus normaux. — M. Goldsmith. Agar (AAT. E.). — La transmission d'effets dus au milieu des ascendants aux descendants chez Simocephalus vetulus. — A. Si l'on nourrit cette daphnie avec certaines plantes, les valves se roulent en arrière de façon que l'ani- mal a la forme d'une cloche au lieu de celle d'un ovale : l'espace entre les bords des valves est énormément accru. B. Si l'on chauffe la culture, on diminue la longueur de la progéniture. C. Certains aliments font comme la température. Des daphnies ayant été soumises aux actions qui précèdent, puis isolées après transformation, ont donné une progéniture chez qui l'anomalie acquise a persisté, en F, forte- ment, chez F 2 faiblement mais fortement chez F 3. — H. de Varigny. 302 * L'ANNÉE BIOLOGIQUE. P) Hérédité de caractères divers. ShuII (A. F.). — Hérédité chez l'IIydatina senla. I. Viabilité des œufs au rejios et la proportion sexuelle. — Les œufs fécondés de IHydatine, contrai- rement à ce (jui se passe pour les ])arthénogénétiques, n'èclosent pas tous; la proportion declosion dans des lots variés oscille de zéro à 70 % ; S. appelle cette capacité d'éclosion pour un lot donné la viabilité des œufs. La viabilité des œufs produits en croisant des mâles et femelles de la même lignée par- thénogénétique est caractéristique de cette lignée : les unes produisent des œufs dont aucun n'éclôt ; d'autres donnent 5 %,40 %, etc. d'œufs viables. Le chiffre de viabilité est transmissible ; quand on croise une lignée à & 9é avec une autre à 45 %, les lots réciproques hybrides sont inégaux en viabi- lité, cha([ue lot se rapprochant très sensiblement du type qui a fourni la mère. Les œufs fécondés éclosent à un âge variable : deux semaines après la ponte estl'àge le plus commun ; d'autres éclosent après 4 jours. Ce caractère est également héréditaire, et dans le cas d'hybrides récipro(|ues, chaque lot se rapproche du type maternel. 11 y a ségrégation des déterminants de ces caractères dans les gamètes, de sorte que la sélection est ai)plicable et a un effet rapide qui ne peut être dépassé après un maximum atteint. La proportion sexuelle (proportion des femelles productrices de mâles) est aussi un caractère transmissible. Cette proportion reste constante dans cliaque lignée parthénogénétique (par exemple 35 %, 20 % de femelles pro- ductrices de mâles) ; les effets des croisements ne sont pas clairs, sans doute parce que ce caractère est en rapport avec un grand nombre de gènes. — L. CUÉNOT. e. Transmission des caractères. a) llérédilé dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, dans l'amphimixie. Kuttner (O.). — Sur l'hérédité cl la régênéralinn de malformation innées chez les Claddcèrcs [VII]. — Lorsqu'on observe avec attention les individus provenant de chaque génération parthénogénétique chez les Cladocères, on trouve fréquemment un certain nombre d«anomalies dans la structure des antennes. Ces anomalies sont parfois trè.s nettement héréditaires et se retrouvent chez tous les descendants d'une même femelle, ou sur une partie d'entre eux seulement. Or, K. constate que la régénération de ces appendices montre au contraire l'instabilité extrême de ces caractères en apparence bien fixés et obtient ainsi la plus grande diversité de formes. — M. Herlant. Jennings (H. S ) et Lashley (K. S.). — Hcrcditc de la iaiUe des deux /luroiis chez les J'araniécies. — Reprenant leurs expériences précédentes, les auteurs concluent de la mesure de 2.()87 individus, que les descendants de deux ex-conjugués deviennent plus semblables que leurs parents quant à leur taille. Il y a union assortie, de sorte que les conjoints ont déjà un coefficient de corrélation de 0,3881; mais après conjugaison, le coefficient des descendants atteint 0,5744, soit un accroissement de 48 9^. 11 y a donc hérédité des deux ])arents sous le rapport de la taille, comme sous le rap- port (lu rythme des divisions. — A. Hobkht. Newman. — Les modes d'hérédité des groupes de variants méristiques XV. — L'HÉRÉDITÉ. 363 dans la progéniture polyembryonicpie de rArmadiUo à neuf bandes. — On sait que chez le Tafusia novemrinclales quatre petits de cliaque portée sont des jumeaux vrais qui proviennent d'un œuf fécondé unique qui, à une période très précoce du développement, se divise en quatre embryons indé- pendants; cela donne un intérêt tout spécial aux recherches de variation portant sur ces lots de jumeaux : on peut admettre que pour les caractères qui présentent une identité parfaite dans les quatre jumeaux, il y avait détermination complète avant la séparation des quatre embryons, tandis que pour ceux qui sont plus ou moins variables, la détermination a été posté- rieure. En ce qui concerne le nombre total de soutes dans les neuf bandes mobiles, le coefficient de corrélation pour les quatre jumeaux est de 0,9348, degré de corrélation plus haut de beaucoup que celui que l'on constate entre frères non jumeaux, et qui trouve seulement un parallèle dans les struc- tures droite et gauche d'un même individu ; le mécanisme prédéterminatif est donc d'une 'rare perfection. L'alignement des sentes dans les diverses rangées n'est probablement pas prédéterminé d'une façon aussi précise, mais est en rajrport pour une grande partie avec les pressions mécaniques en rapport avec la croissance, facteurs purement épigénétiques. Dans un lot de quatre jumeaux, il y a une sorte de ségrégation ou distri- bution des influences parentales, de sorte que quelques individus dans une partie du corps ou dans toutes les parties ressemblent de très près à l'un des parents et d'autres à l'autre parent; il semble qu'il y a une espèce de , lutte dès le commencement de la vie entre les deux tendances parentales, et que tantôt l'une, tantôt l'autre s'exprime suivant l'influence de facteurs internes ou externes ; le mode d'hérédité est donc alternatif avec un petit degré de fusion ; la dominance, cependant, un peu moins nette dans les grands groupes de sentes, redevient évidente lorsqu'il s'agit de petits groupes, comme dans les anneaux de la queue : on trouve dans les portées un très grand nombre d'anneaux qui ont exactement le même nombre de sentes que celui présenté par la mère (on ne peut juger s'il y a aussi iden- tité avec le chiffre paternel, le père n'étant pas connu). — L. Cuénot. a) Fryer. — Note préliminaire sur quelques expériences avecun Pltasmide polymorphe. — F. a examiné un Phasmide de Ceylan, dont les mâles sont de type uniforme, corps très élancé, de couleur brun chocolat, et sans cornes céphaliques, tandis que les femelles sont de deux types différents, quoique provenant d'une même ponte; les unes ont des cornes céphaliques et sont vertes, les autres sont dépourvues de cornes et de couleur jaune; il est probable que c'est l'espèce Clitumnus cuniculus, mais il y a un petit doute, les femelles cornues ayant été placées autrefois dans un genre spécial. Les croisements montrent que les caractères sont mendéliens : un facteur H avec son allélomorphe h concerne la présence ou l'absence de cornes; un facteur C correspond au jaune et son allélomorphe dominé c correspond au vert : on obtient naturellement quatre sortes de femelles : HC (jaunes cor- nues), Hc (vertes cornues), hC (sans cornes, jaunes), /te (vertes sans cornes); les mâles, bien qu'ayant tous le même phénotype, peuvent présenter les mêmes combinaisons génotypiques, mais le déterminant du sexe mâle inhibe le développement des caractères H, /t, G, c, exprimés chez les femelles; il est très compréliensible, comme le montre l'une des expériences, que le mâle, bien que dépourvu toujours de cornes, soit capable de transmettre ce caractère (c'est-à-dire le gène H) à sa progéniture. Une femelle verte et cornue a donné une ponte purement parthénogéné- tique, composée uniquement de femelles vertes, mais comprenant en nom- .^64 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. bres à peu près égaux des cornues et des non-cornues ; on peut en induire H que cette femelle avait la formule jC); lors de la formation des anifs, il y a eu disjonction des allélomorphesH et/i, d'oii deux sortes d'individus Hc et lie. — L. CUÉNOT. Dewitz (J.). — Sur la descendance d' Argynnis paphid var . 5 valesina. — La femelle d'Argynnis paphia présente deux formes, l'une ordinaire qui est brun jaune et ressemble au mâle, l'autre la var. valesina qui est constante dans le Valais et dont la coloration est gris brun. D. se demanda quelle serait la descendance de cette variété, il fit des élevages, dont il donne le détail, et constata que cette variété donne naissance non seulement à des mâles de coloration et de dessin très constants, avec peu de variations, mais aussi à des femelles des deux formes jaune et grise; chacune de ces formes se trouvait en nombre égal; il y eut un plus grand nombre de mâles que de femelles des deux sortes. — Armand Bill.\rd. Shull (George Harrison). — Sur la transmission de la couleur foliaire che:. Mi'laudrium. — Les pigments jaunes ont été relativement peu étudiés au point de vue génétique. L'auteur s'occupe, dans ce travail de longue haleine, de la nature et de la transmission des pigments foliaires jaunes et verts. Comme matériaux d'études, il a employé six sortes de Melandrium. S. a pu appuyer l'hypothèse de Baur sur l'existence d'un facteur Z néces- saire pour la production de chlorophylle chez iMelandrium. En l'absence de cette unité héréditaire, la plante, complètement dépourvue de chlorophylle, n'est pas viable. Les formes chloralbinotiques (dépourvues de pigments verts) de M. album sont à peu près complètement blanches, tandis que celles des autres sortes sont d'un jaune plus ou moins intense. Les portions sans chlorophylle des chimères sectoriales et périclinales de M. album sont blan- châtres, tandis que les parties correspondantes des hybrides F| (.)/. album X -V. rubrum et réciproquement) sont jaunes. Ces faits prouvent que, contrai- rement aux vues de Baur, les pigments jaunes ne peuvent provenir de Z. Les matières colorantes jaunes sont produites au contraire d'une façon indé- pendante de Z. Dans les feuilles normales, elles sont couvertes par la chlo- rophylle et ne se montrent que par suite de la diminution de cette dernière. Deux sortes différentes vert clair de M. {chlorina et pallida) sont toutes deux récessives vis-à-vis des sortes typiques vert foncé. Des croisements entre diverses sortes montrent que la quantité normale de chloi'opliylle dé- pend, outre de Z, d'au moins deux autres facteurs. Dans ce travail sont décrits aussi trois cas différents, non mendéliens, de bigarrures foliaires, et S. fournit des indications sur leur transmission. 11 s'agit d'abord des chi- mères blanc verdàtre. Celles-ci sont composées d'une partie vert foncé et d'une partie sans chlorophylle. Seule la plante mère a une influence sur les descendants. Les graines des rameaux sans chlorophylle donnent des germinations sans chlorophylle. Des fleurs de rameaux verts, on n'obtient que (les germinations vertes. Chez la sorte chlorinomaculata, les plantes sont vertes et mari)rées de couleur chlorinale (absence de vert). La limite entre les parties vertes et chlorinales n'est pas nettement marquée, il ne s'agit donc pas de chimères. S. n'a pu suivre la descendance que d'une plante femelle chlorinomaculata. La descendance des fleurs de tiges mar- brées était composée de j)lantes vertes, de marl)rées et d'autres sans chloro- phylle. Les fleurs de rameaux verts donnaient seulement des germinations vertes, celles des rameaux à couleurs chlorinales, seulement des germina- XV. — L'HEREDITE. 365 lions sans chlorophylle. On ne connaît pas ici l'action du père. Dans la sorte Aurea, les plantes étaient d'ordinaire vigoureuses, alors même qu'elles n'étaient que vert jaune, jaunes ou jaune orangé. Pilles montraient souvent une marbrure très particulière. Elles descendaient toutes d'une plante mâle vert foncé, qui portait sur ses feuilles plusieurs petites taches rondesjaunes. S. suppose qu'il s'agit ici d'un cas de chlorose infectieuse. Tandis que la chlorose de AbulUon, d'autres Malvacées, etc., peut se transmettre par les cellules-œufs ou par les cellules spermatiques, dans ces Aurt'a, elle peut être transportée par les deux cellules germinatives sur une partie de la descen- dance. Marchlewski a examiné ces dernières sortes de Melandrium au sujet de leur contenu en néo- et allochlorophylle. Il en résulte que la différence de coloration foliaire est due à la quantité et non à la qualité de la chloro- phylle. — Henri Micheels. P) Hérédité directe et collatérale. Goodale et Morgan. — Hérédité de la tricoloration du pelage chez les Cobayes. — Parmi les races de Cobayes, il y a des formes comparables aux races panachées d'autres Rongeurs, qui sont noires et blanches, ou bien rouges et blanches (bicolores). Mais bien que le noir soit dominant sur le rouge, il y a également des races chez lesquelles le noir et le rouge se mon- trent chez le même individu (tortoise), et d'autres chez lesquelles le blanc s'ajoute au noir et rouge (tricolores) ; suivant que le noir ou le rouge prédo- minent comme étendue, on peut distinguer des tricolores noirs, et d'autres rouges. L'hérédité de ces caractères n'a pu être éclaircie par G. et M. ; il ressort de leur travail que toutes les races panachées de blanc sont réces- sives par rapport aux races de pelage uniforme (comme chez les Rats et les Souris) : des tricolores croisés entre eux ne donnent jamais d'individus de couleur unique et uniforme; la F^ comprend des tricolores et des bicolores, dont le rapport numérique n'est pas clair; de même des bicolores noirs croi- sés entre eux donnent une majorité de bicolores pareils aux parents, mais aussi des tricolores chez lesquels le noir prédomine habituellement. -7- L. CUÉNOT. Nilsson-Ehle (H.). — Quelques remarques sur les variations héréditaires des propriétés de la chlorophylle chez des espèces de céréales. — N. a trouvé fréquemment dans le Seigle, rarement dans l'Orge (Hordeum dislichum et H. teirasiichum), trois fois seulement dans l'Avoine (Avena sativa) des indi- vidus qui n'étaient pas complètement verts. Comme dans l'Orge ces individus non complètement verts forment des lignées pures, il est à penser que leur apparition spontanée se produit de temps en temps et rarement. Les cas auxquels s'appliquent les lois de disjonction montrent que les caractères blanc et jaune sont récessifs par rapport au vert et que la disjonction s'ac- complit dans le rapport de 3 à 1. La première mutation est un hétérozygote. Les plantes non vertes ont perdu un facteur relatif à la formation de la chlorophylle. — F. Péchoutre. a) Correns (C). — Une race de Mirabilis Jalapa (f. deiicala) sensible au froid et niendélisant. — C. a observé souvent dans ses cultures de Mirabilis que quelques individus ou des lots entiers de plantes étaient plus sensibles au froid et souffraient des premiers froids vers la mi-septembre. Les plantes atteintes par le froid étaient dans une proportion de 25 9e. Sur 56 individus 306 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ol)tonus d'une soûle plante par autofécondation, quatorze, c'est-à-dire 25 9^, montrent une sensibilité particulière. De ces 5() individus,, on en clioisit 7. un sensible et 6 résistants. Les descendants de la plante sensible étaient tous sensibles. Des plantes résistantes quatre, c'est-à-dire 75 9f., donnent des plante.s .■sensibles et les deux ;iutres des plantes résistantes. Il n'est pas dou- len.v que dans ce dernier cas la plante originelle était hétérozygote par rap- l)ort à la sensibilité au froid et qu'elle s'est di.sjointe suivant la règle des monohybrides. — F. Pkchoutre. 8) Hérédité dans le croisement ; car/rctères des hybrides. a) Schultz ("W.). — Croisement et transplantation. II. Parallèle entre la greffe et l'hi/ljridation ["VIII]. — La survie des grelîes cutanées entre genres ou même familles différentes de vertébrés à sangchaud est plus longue qu'on ne le pensait jusqu'à présent. Entre les genres Chloris et Serinns, Passer et Serinas, l'auteur observe encore des mitoses dans un fragment de peau greffé depuis 25 jours; entre des familles différentes du groupe des Pigeons, survies de 14 à 30 jours. II n'est pas nécessaire pour cela que le fragment provienne d'un embryon ni même d'un individu très jeune. L'auteur, appliquant ces données à l'étude de l'hybridation, arrive à considérer les hybrides comme de véritables greffes d'une espèce sur une autre (Transplantationsprodukte). — M. Herl.vn'j'. b) Schultz ("W.). — Croisement et transplantation. III. Hybrides à disjonc- tion; hérédité mendélienne et en mosaïque. Sleironolhie [VIII]. — Dans ce nou- veau travail, S. poursuit sa tentative d'analyse des lois de l'hérédité par l'étude des greffes entre espèces différentes. D'une façon générale, la survie des greffes suit une marche parallèle au degré de parenté des espèces choisies. Les hybrides mendélisants, par exemple, permettent d'obtenir, de l'un à l'autre, des greffes encore en pleine vitalité après 35 jours. La survie s'abaisse au contraire à 12 ou 13 jours si on prend deux espèces encore suscejjfibles de se. croiser, mais dont le descendant hybride n'arrive pas à produire de cellules sexuelles mûres (steironothie). D'après l'auteur, la formation de celles-ci exige des conditions de nutrition très délicates et que trouble profondément l'influence du plasma trop étranger apporté par l'hy- bridation. — M. Herlant. Mac Bride iE."W.). — Études sur Vhérédité. II. Nouvelles expériences sur le croisement d'espèces britanniques d'oursins. — L'entrée d'un spermatozoïde étranger peut tuer un œuf en y produisant la cytolyse, et l'énorme produc- tion de mé.senchyme qui a lieu dans les quelques œufs hybrides (jui se déve- loppent est probablement un phénomène apparenté à la cytolyse qui n'est après tout qu'une fragmentation prématurée et exagérée du cytoplasme. Mais un œuf peut devenir totalement non-réceptif pour des spermatozoïdes étran- gers tout en restant réceptif pour les spermatozoïdes de son espèce, et ca- pable de développement normal. Dans le croisement entre espèces, deux causes de stérilité apparaissent; l'œ^uf peut refuser le spermatozo'ïde étran- ger, ou bien il le reçoit, et subit la cytolyse. — H. de Varignv. Shearer (Cresswell), Morgan ("Walter de) et Fuchs (H. M.). — Sur l'hybridation expérimentale d'Echinoides. — Des expériences de croisement ont été faites sur 3 espèces : Echinus acutus, E. esculentus et E. miliaris, les deux premières ])lus rapprochées Tune de l'autre que de la troisième. XV. - L'HEREDITE. 367 L'élevage des hybrides a pu être conduit au delà de la métamorphose, jus- qu'à la condition adulte ; les auteurs espèrent pouvoir étudier dans la saison suivante les hybrides de la 3" génération, à 1 effet de vérifier sur eux les règles mendéliennes. L'étude cytologique, faite par Doncaster et Grav, a montré qu'il y a, dans ce croisement, une véritable fusion des pronuclei (5 et Ç ; pendant la seg- mentation, ils ont pu observer dans certains cas l'élimination d'un nombre déterminé de chromosomes. A l'inverse de ce qui a été fait précédemment, les auteurs ont étudié non pas les caractères des larves jeunes, notamment du squelette, mais des caractères qu'ils considèrent comme plus stables et moins dépendants des variations des conditions extérieures : la présence ou l'absence des épau- lettes ciliées postérieures et la présence des amas de pigment vert. Pendant trois saisons consécutives, ces caractères ont apparu comme étant transmis uniquement du côté maternel. A la quatrième saison, on a constaté que, dans les cas de croisement avec E. mUiaris^ les caractères de ce der- nier se montraient toujours récessifs, dans un sens comme dans l'autre. Cette contradiction semble être due aux conditions spécialement défavora- bles de température pour cette espèce, qui ont produit un affaiblissement général de ses produits sexuels. L'étude des caractères des hybrides adultes a montré que l'hybride (ÏE. esculentns X E. aculus présente des caractères intermédiaires entre les deux parents; le croisement E. miliaris Q X E. aciitus cf donne des hybrides à traits maternels prédominants; les autres croisements ont donné des individus à caractères trop peu marqués. L'hérédité exclusivement maternelle est contraire aux lois de Mendel, le caractère dominant devant se transmettre au même titre par un parent comme par l'autre. Goldschmidt a fait remarquer qu'il en est souvent ainsi dans les croisements entre espèces différentes, tandis que ceux entre racfs ou variétés différentes donnent^ dans les deux sens, des hybrides semblables. — M. GOLDSMITH. b) Fryer. — Une étude du polymorphisme de Papilio poli/les L. par la mé- thode des croisements. — Le Papilio polytes, de la région indo-malaise et du nord de la Chine, présente un trimorphisme des femelles, le mâle étant toujours uniforme : la Q cyrus ressemble au mâle; la 9 romulus ressemble au Papilio hectar et la ç polytes ressemble au P. aristolochiœ ; le type de femelle romulus ne se trouve qu'à Ceylan et dans l'Inde, au sud de l'Hima- laya; son modèle hector a une distribution géographique semblable, mais ne va pas si loin au nord; aristolochiœ, l'autre modèle, a une grande aire de distribution et se rencontre partout où l'on trouve le Papilio polytes. F. donne d'intéressants détails sur l'accouplement : la femelle se prête à l'accouplement pendant deux périodes : la première, de 9 heures à midi, suit immédiatement l'éclosion, aussitôt que les ailes sont étalées et durcies; la seconde dure 3 à 4 jours, à la fin de la vie; et entre les deux s'étend une période de 4 à 6 jours pendant laquelle les accouplements sont exception- nels. Il y a un évident choix exercé par les mâles, mais qui n'a aucune relation visible avec la forme externe des femelles ; il y a en effet des fe- melles qui sont fortement attractives pour un mâle donné et sans intérêt pour un autre, si bien que l'on peut admettre que cette sélection sexuelle est assez importante (bien qu'il ne soit pas possible de la définir avec pré- cision) pour jouer un rôle dans l'évolution de l'espèce. Enfin il y a de nom- breux accouplements qui sont absolument stériles, 50 % dans un élevage, 3fiS L'ANNEE BIOLOGIQUE. 12 o/f, dans un autre, sans qu'il soit possible d'en voir d'autre raison que dans une inL-oin[iatibilité génotypique entre le mâle et la femelle considérés. De nombreux croisements entre mâles et les différentes sortes de femelles conduisent à la conclusion que l'hérédité chez/*. /ioZ/y/es peut être exprimée en termes mendéliens; à ce propos, F. passe en revue les différents cas de Papillons polymorphes et notamment celui dn Pnpilio jnemnon, qui montre un remarquable parallélisme avec P. poli/les : pour expliquer ce dernier cas De Meuére, GoLDSCiiMmT et Baur ont proposé des schémas mendéliens, parmi lesquels celui de Baur paraît devoir être préféré; F. propose pour poh/tes un schéma très analogue à celui de Baur, qui explique bien tous les résultats des croisements, sauf cependant quelques proportions numé- riques : 11 suffit d'imaginer deux paires de facteurs, H et son allélomorphe do- miné h, Ret son allélomorphe dominé r. Dans le sexe Ç, les combinaisons R" hR, hr et l'hétérozygote h — sont des ci/rus ; la combinaison HR et les hétérozygotes H—, -rR, et sont des romulus; les combinaisons Hr et lit lit TT l'hétérozygote -jv sont des polytes. Dans le sexe mâle, toutes les combinai- sons homozygotes et hétérozygotes produisent le même résultat, mais il existe, au point de vue génotypique, autant de sortes de mâles (c'est-à-dire 9) qu'il y a de sortes de femelles; on peut admettre que le déterminant du sexe mâle agit comme inhibiteur vis-à-vis des différents gènes, de sorte que les neuf génotypes cT produisent le même phénotype. Cette hypothèse facto- riale convient bien également pour le polymorphisme du Papilio inemnon. Enfin, F. a tiré parti de ses récoltes pour examiner une ciuestion très controversée, celle du rôle possible du mimétisme : deux sortes de femelles en effet {romulus et pohjies) copient des Papilio communs, qui sont regar- dés comme non comestibles : si le mimétisme a un effet défensif, la forme Q cyriis, qui n'est pas mimétique, devrait être en voie de disparition : les récoltes de femelles à l'état sauvage donnent le pourcentage suivant : 45 % de cyrus, 27 % de romulus et 28 % de polytes. Or ce pourcentage semble bien correspondre à la formule de Hardy pour une population men- délienne en état de stabilité : soit un croisement mendélien donnant le ré- sultat connu d -\-2h -\- r [d et /■ étant les dominants et les récessifs, et h les hétérozygotes) ; on sait que la population est stable quand Ifi ^ dr, c'est-à- dire quand d -\- 2/t sont avec r dans le rapport 55 à 44. Or, dans le cas des polytes de Ceylan, la somme d -\-2 h [romulus -f- polytes) est de 55 contre 45 r (cyrus), ce qui correspond d'une façon curieuse au chiffre théorique de la population stable. S'il n'y a pas simplement coïncidence, on peut donc con- clure que la relation entre les femelles mimétiques et non-mimétiques est celle qui doit exister en ral)sencede toute sélection favorisante pour l'un des types, --c'est-à-dire que l'extraordinaire mimétisme des deux sortes de femelles de polytes paraît aujourd'hui n'avoir aucune importance pour le maintien de ces formes. Du reste, le fait que trois types femelles dissemblables peuvent coexister indique bien que les caractères importants au point de vue de la sélection naturelle ne sont pas des caractères externes, comme on le sujipo- sait autrefois. La fertilité irrégulière constatée dans les croisements entre les différents génotypes semble montrer comment une espèce polymorphe peut se diviser en espèces monomorphes, le jour où les facteurs de stérilité et de fertilité se couplent avec ceux qui contrôlent la morphologie externe [XVII, c]. - L. CUÉNOT. XV. — L'HEREDITE. 369 Goodspeed (Th. H.). — La stérililé partielle des hybrides de Nicoliana obtenus avec N. si/lvestris comme parent. — Les hybrides F, obtenus dans ces croisements étaient remarquables par leur taille et la grandeur de leurs fleurs. En étudiant chez ces hybrides le phénomène de la stérilité, le fait qui frappe le plus est la promptitude avec laquelle les fleurs se détachent de leur pédicelle après l'anthèse ; cette chute est due à la formation d'une couche de séparation dans le pédicelle à 1,5 mm. du pédoncule. Mais les hybrides F, d'origine diverse se comportent de diverses manières à cet égard et quelques-uns conservent leurs fleurs attachées. La stérilité n'est pas ab- solue et de nombreuses capsules ont pu être recueillies où de nombreuses graines, il est vrai, étaient imparfaites. — F. Péchoutre. Hayes (H. K.). — L'hérédité de certains caractères quantitatifs dans le Tabac. — H. a montré que dans le tabac le nombre des feuilles par plante est un caractère relativement constant et indépendant des facteurs externes. La manière dont se comporte ce caractère a été étudiée dans la génération F^, F2 et F3 obtenues par croisement. Les plantes utilisées étaient sélectionnées et d'un type uniforme. F^ au point de vue du nombre des feuilles e.st inter- médiaire et ne montre pas d'augmentation dans sa variation. F2 est. plus variable, mais surtout F3 où l'on trouve plusieurs types de variabilité. Le nombre des feuilles parait être une propriété reposant dans une série de caractères cumulatifs. — F. Péchoutre. Renner (O.). — Sur la prétendue mérogonie des hybrides d'Œnothera. — R. GoLDSCHMiDT avait indiqué que, dans la fécondation d'ŒJnothera biennis avec le pollen d'Œ". inuricata, il y avait mérogonie et que le noyau de l'oosphère ne se fusionnait pas avec celui du spermatozoïde. Le premier disparaîtrait et seul le noyau mâle de Œ". mwrjca^a formerait l'embryon avec le plasma de biennis. L'auteur a répété cette expérience, mais il a obtenu un résultat différent. Dans tous les croisements effectués, il a trouvé une fécondation normale double et l'embryon, comme l'endosperme, avaient dans leurs noyaux le nombre de chromosomes diploïdique. — Henri Mi- ClIEELS. Stomps (Théo J.). — Le caractère cruciala. — Après des expériences de croisement, l'auteur est amené à conclure que l'apparition du caractère cruciata dans les deux cas étudiés par lui [Œnothera bieiinis cruciata et Epilobiiim hirsHlum crucialum) provient de diverses modifications internes. La sépalodie est complète chez la seconde de ces plantes, mais incomplète chez la première. La sépaIodi(^ pure de la seconde se comporte lors des croisements comme une simple propriété mendélienne. L'incomplète sépa- lodie chez Œnothera biennis cruciata divise aussi, il est vrai, dans la deuxième génération, ses hybrides avec Œnothera biennis pur, mais d'une autre manière, qui est encore à éclaircir. — Henri Micheels. Jesenko (F.). — Hybrides d'espèces de céréales {Seigles-Froments) . — Les hybrides d'espèces entre seigles et froments donnent une descendance con- stante ; ils présentent dans certains caractères un mode alternatif d'hérédité qui se révèle comme chez les hybrides de variétés par une disjonction des caractères. dans les cellules sexuelles. Le caractère lisse ou velu, la présence .ou l'absence de barbe suivent dans ces hybrides d'espèces les lois de Mendel comme cela a lieu dans les hybrides de variétés de ces mêmes espèces, l'aNNKIÎ BIOLOGIQUi;, XVIll. 1913. 24 370 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. D'autres caractères se montrent plus compliqués ; certains paraissent avoir une transmission héréditaire intermédiaire. — F. Péchodtre. h) Blaringhem (L.). — Cas remarquable d'hérédité en mosaïque chez des hybrides d'orges {Ilordeum distichum milans Schilb. X H. distichum nudum /,. — Les caractères antagonistes : (jrain mi'tr enveloppé par les (jlumelles et grain nu, se sont trouvés juxtaposés. Contrairement aux opinions de Biffen et de TsciiEiiM.VK, ils ne se dissocient pas comme un couple mendélien. — M. Gard. "Wichler (G.). — J{echerches sur l'hybride Dianthus armeria x 1). drl- toides avec remarques sur quelques autres croisements d'espèces du genre Dianlhus. — C'est une contribution à la question relative à la constance ou à la disjonction des hybrides d'espèces. Comme il était à prévoir, cet hybride, connu depuis longtemps et considéré comme constant et intermédiaire, n'a pas résisté à des recherches exactes. L'isolement des générations F^, F,, F;j et F . a montré qu'il se disjoint de manière compliquée. Les deux espèces diffèrent dans presque tous leurs caractères et l'auteur n'a pas distingué moins de quinze caractères différentiels entre les deux espèces. F^ est toujours intermé- diaire et montre une variabilité qui n'est pas plus grande que celle des pa- rents. Fo est très variable et montre une disjonction très compliquée qui n'obéit pas aux lois ordinaires de la disjonction, mais qui n'est cependant qu'une disjonction mendélienne très compliquée. F3 et F4 montrent aussi des disjonctions, mais ces deux générations ne sont pas aussi variables que F._, et se montrent constantes pour certains caractères. Les autres hybrides des espèces de ce genre montrent en F2 une disjonction indéniable. — F. PÉ- CUOUTRE. Ikeno (S.). — Eludes sur les hybrides de Piments {Capsiciim annuum). — I. relate les résultats obtenus dans ces hybridations. Au point de vue de la couleur des fleurs, la génération F^ donne une mosaïque de blanc et de violet et la génération F2 se disjoint de manière que le rapport du violet au blanc soit égal à 3 p. 1. Au point de vue de l'inflorescence, la fausse ombelle domine dans la génération F^ ; dans la plupart des sortes et dans la génération Fo l'absence d'ombelle était à sa présence dans le rapport de 3 à 1. La position du fruit présente dans la génération F, une variation de la dominance, mais dans la génération F.i le fruit, dressé, est dominant par rapport au fruit pen- dant. Dans le fruit, la couleur rouge est dominante par rapport à la couleur orange dans la génération F, ; dans la génération Fo, la disjonction suit la règle. L'auteur a examiné de même le caractère fourni par l'état plus ou moins velu. — F. Péchoutre. Gard (M.). — Les éléments sexuels des hybrides de vigne. — Le pollen des hybrides de vigne ne fait pas exception, comme on l'a cru, à la règle géné- rale d';i,ltération, plus ou moins marquée, qui les atteint, qu'il s'agisse de mâles, d'hermaphrodites à étamines courtes, ou d'hermaphrodites à étami- ncs longues. Par contre, l'élément femelle reste intact, conformément à la règle, d'après laquelle les ovules ne subissent aucune dégradation lorsqu'ils .sont en petit nombre. — M. Gard. Gliick (H.). — Hybrides de genres différents de la famille des Alismacées. — G. étudie pour la première fois des hybrides de genres différents, certains XV. - L'HEREDITE. 371 chez les Alismacées; ils sont dus au croisement Alisma PJanlago-Echinodo- rus ranuncutoïdes et au croisement inverse. — F. Moreau. [jl) Xénie. a) Blaringhem (L.). — Phénomènes de xénie chez le blé. — En fécondant un Triticum durum d'Algérie par le pollen du blé Ulka n" 14 {Tr. vulgare lutescens), les grains hybrides obtenus offrent la taille des grains maternels avec l'albumen amylacé et globuleux paternel. — M. G.\rd. d) Blaringhem (L.). — Influence du pollenvisible sur l'ori/ajiisme maternel; découverte de la xénie chez le Blé. — D'un même épi du Triticum lingidum gentile Al. var. Normandie, fécondé par le pollen de Tr. vulgare lutescens Bastard, B. a obtenu 16 grains hybrides et bien venus. La comparaison de cette récolte à celle d'un épi de même vigueur et de même taille de la plante mère, ayant donné 43 grains, fait apparaître des différences notables consis- tant dans la déformation de l'ovaire. D'autres hybridations ont donné des résultats moins nets. — F. Péchoutre. CHAPITRE XVI lia variation Armstrong (H. E.), Armstrong (E. Frankland) and Horton (Ed.). — Herbage Siudies. II. Variation in Lotus cornicidatus and Trifolium repens {Cyanophoric Plants). (Roy. Soc. Proceed., B. 587, 262.) [374 Artari (Alex.). — Ziir Physiologie der Chlamydomonaden. Versuche und BeobaclUungen an Chlamydomunas Ehvnbergii Gorosch. und verwandten Formen. (Jahrb. f. wiss. Bot., LU, 410-465, pi. VI et 3 lig.) [381 Baar (H.), — Ztir Analomie und Keimungs phy sioloyie heteromorpher Samen von Chenopodium album und Airiplex nitens. (Sitzungsberichte d. K. Akad. dqr \Vi.ssensch. Wien, CXXII, 21-41, 2 pi.) [378 Bambeke (G. van). — A propos du polymorphisme de Ganoderma lucidum (Leys). (Bull, de la Soc. roy. de bot. de Belgique, LU, 127-133, 1 pi.) (384 Blaringhem (L.). — Le perfectionnement des plantes, (ln-12, 192 pp., 29fig., E. Flammarion.) [Ouvrage de vulgarisation où sont discutées les ques- tions que soulèvent de nombreux problèmes relatifs en polymorphisme des plantes cultivées, aux lignées pures et pedigrees, aux croisements d'espèces et de variétés, à la mutation et à la sélection. — F. Péchoutre Clark ("Wil. Mansfield). — A Note on Penfolds' modification of bacillus coli co)nmunis. (Science, 7 nov., 669.) [382 Correns (C). — Selbststerilildt und Individualstojfe. (Biol. Centralbl., XXXllI, 389-423.) [Voir ch. XV Damaniewski (J.). — Beitràge zur Kenntnis der Variabilitdt- und Korre- lationserscheinHngcn bei dem Javanischen Skorpion (Ileterometrus cyaneus C. L. Koch). (Bull. Ac. Se. Cracovie, 251-272, 1 pi.) [Les varia- tions portent principalement sur le nombre des dents des peignes, tantôt à droite, tantôt à gauche, tantôt des deux côtés à la fois. — M. Hérubel Davis (B.). — Tlie problem of ihe origin of Œnothera Lamarckiana de Vries. (New Phytologist, XII, 233-241, 1 fig.) [Œnothera Lamarc- kiana ne serait qu'une forme d'Œ". grand iflora Solander. — M. Bokbier East (E. M ) andHayesiH. K.). — Ileteroygosis in Evolution and in Plant Breeding. (Biol. Centralbl., XXXIII, 1-4.) [383 u) Fryer (J. C. F.). — Prdiminary note on some cxperiments wilh a poly- morphic Phasmid. (Journal of Genetics, 3, 107-111, 1 pi.) [Voii- cli. XV b) — — An investigation by pedigree breeding into the polymorphism of Pa- pilio polytes Linn. d'hilos. Traus. Koy. Soc. Lnndnn, B. 204, 227-254.) [Ibid. XVI. - VARIATION. - 373 Gassner (G.) und Grimme (C). — Bcilràge :nr Frage der Frostharte der Geln'idt'pflanzen. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 8, 507-516.) [381 a) Gates (R.). — Telraploid Mutants and Chromosome Mechanisms. (Biol. Centralbl., XXXIII, 92-99, 113-150, 7 fig.) * [375 b) Récent papers on Œnothera mutations. (New Phytologist, XII, 290- 302.) [Cité cà titre bibliographique c) Œnothera and climats. (Science, 24 janv., 155.) [Le climat agit beaucoup, sur certaines espèces au moins, en ce qui concerne la physiologie, la floraison, etc. — H. de Varigny Gruber (Karl). — Das Problem der Temporal- und Localvariation der Cladoceren. (Biol. Centralbl., XXXIIl, 455-468.) [380 Hildebrand (Friedrich). — Ueber eine ungewohnliche Bliitenstnnd von Eremurus robusius. (Ber. deutsch. bot. Ges., XXXI, 8, 503-506, 2 fig.) [L'axe florifère s'est divisé. — Henri Micheels Hutchison (Robert (H.). — Some spécifie différences among Protozoa ivilh respect to their résistance to heat. (Journ. Exper. Zool., XV, 131-144, 2 fig.) [383 Joll'os (Victor). — Experimentelle Untersuchiingen an Infusorîen. (Biol. Centralbl., XXXIIl, 222-236, 1 fig.) [378 Lindner (P.). — Die vermeintliche neue Ilefe Medusomyces Gisevii. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 7, 364-368, pi. XV.) [384 Little (C. C). — Yellow and agouti faclors in Mice. (Science, 8 août, 205.) [Ces deux facteurs ne s'excluraient pas absolument, et pourraient, dans de rares cas, coexister dans le même gamète. — H. de Varigny Lundegardt (Henrik). — ExperimenteUe Untersuchungen i'tber die Wurzel- bildung an oberirdischen StamnUeilen von Coleus hy bridas. (Archiv f. Entw.-Mech., XXXVll, 4^ cahier, 509-580, 43 fig.) [383 Magnan (A.). — Rapports entre l'alimentation et les dimensions des csecums chez les Canards. (C. R. Ac. Se, CLVI, 85-87.) [382 Magnus ("W.). — Der physioloqische Atavismus unserer Eichen und Bûche. (Biol. Centralblatt, XXXIIl, 309-337.) [375 Massart (J.). — Le rôle de V expérimentation en géographie botanique. (Recueil de l'Inst. bot. Léo Errera, IX, 68-80, 8 phot.) [383 Mercier (L.). — Variations chez Panorpa communis L. et chez Panorpa germanica L. (Arch. Zool. expér., Ll, 77, Notes et Revue.) [Du fait de la variation dans le dessin des ailes chez P. communis, des anomalies de coloration du dernier segment de l'abdomen chez P. com- munis et des anomalies dans la nervation des ailes chez P. communis et chez P. germanica, il résulte que certains des caractères utilisés par les taxinomistes pour la détermination de ces formes ne possèdent pas une fixité absolue et par conséquent une valeur indiscutable. — M. Lucien Pernitzsch (Fr.\ — Zur Analyse der Rassenmerkmale der Axololt. I. Die Pigmentierung j'unger Larven. (Arch. f. mikr. Anat., LXXXII, 58 pp., 3 pi., 5 fig.) [376 Pictet (Arnold). — Recherches sur les mécanismes de la variation des Pa- pillons. (Rev. gén. Se, 15 mars, 18 pp., 2 fig.) [.380 ;J74 L'ANNEE BIOLOGIQIF:. o) Revis (C.i. — On t/ie probable value to bacillus coli of « Slime » for- mation in Soils. [Roj. Soc. Proceed., B. 588, 371.) [Le bacille coli semble avoir une aptitude extraordinaire à absorber et retenir l'eau. Et le sol coulinant des excré- ments avec bacille coli reste remarquablement humide. — H. de Varigxy b) — — Variation in Bacillus coli. The Production of two permanent va- rieties from an original strain by means of Brilliant Green. (Roy. Soc. Proceed., B. 588, 373.) [L'action du vert brillant détermine sur ce bacille une variation morphologique, avec différences d'action sur divers réactifs. La race nouvelle parait permanente et est caractérisée surtout par la perte du pouvoir fermentatif. — H. de Varigny Ribaut (H.). — Biospeologica. — Ascospermophora. (Arch. Zool. expér., S. 5, X, 399.) ' [382 Schûpp (O.). — Variationsstatistische Untersuchungen an Aconitum Na- pellus. {Zeit. f. ind. Abst. und Vererb., X, 242-268.) [375 Semon (Richard). — Die Experimentaluntersuchungen Schiibeler's. (Biol. Centralbl., XXXlll, 039-644.) ^ [Voir ch. XV Stout (A.). — A case of bud-variation in Pelargonium. (BulL Forrey bot. Club, XL, 367-372, 1 pi.) [Description d'un nouveau cas et revue de la question. — M. Boubier "Wolk (P. C. van der). — Previous researches into some statistics of Co/fea. (Zeit. f. ind. Abst. und Vererb., X, 136-150.) [378 "Wille (N.). — Ueber die Verànderungen der Pflanzen in nôrdlichen Brei- ten. Eine Antivort an Herrn Richard Semon. (Biol. Centralbl., XXXIIl, 245-254.) [Voir ch. XV Voir pp. 81, 137, 155, 309 pour les renvois à ce chapitre. b. Formes de la variation. a.) Variation lente, brusque. Armstrong (H. E.), Armstrong (E. Frankland) et Horton (Ed.). — Eludes fourragères. II. Variation chez Lotus corniculalus et Trifolium repens (plantes cyanophoriques). — Chez le Lotus corniculalus, il y aie plus souvent un glucoside contenant du cyanogène, et un enzyme correspondant. Pour- tant en Ecosse et en Norvège le cyanogène manque. Un peu partout, au reste, on rencontre des plantes acyanophores, à côté des autres. Mais cette forme ne se distingue pas extérieurement de l'autre. Lotus major parait être uni- formément acyanophore. L. corniculalus présente au moins trois types selon qu'il est pourvu de glucoside et d'enzyme, très riche en enzyme mais pauvre en glucoside, et enfin pauvre en enzyme et en glucoside à la fois. Chez le trèfle blanc sau- vage le cyanogène n'existe qu'un moment dans la graine en germination. Le trèfle rouge cultivé est sans action sur la linamarine et la prunasine : on devine des différences du genre de celles que présente le Lotus. — H. de Varigny. XVI. — VARIATION. 375 Schupp (O.j. — Recherches statistiques sur la variation dans Aconilum Napellus. — L'étude comparée des courbes de variation relatives au nombre des parties de la fleur et à celui des dents des feuilles montre que les organes peu nombreux varient moins que les autres ; il s'agit de variation relative et non de variation absolue. Dans le matériel de recherches S. a rencontré de nombreuses fleurs anormales dues à la variation fluctuante. La forma- tion d'une ébauche est fonction de sa situation et obéit à la loi des moyennes, tandis que les variations en apparence spontanées se montrent isolément. Les parties isolées varient indépendamment tandis que la corrélation favo- rise certaines combinaisons. Les fleurs anormales naissent par la rencontre de fluctuations extrêmes dans le nombre des parties; les parties anormales d'une fleur sont des combinaisons inusitées ou rares de caractères isolés. — F. PÉCHOUTRE. a) Gates (R. ). — Mutants tèlraploïdes et mécanisme des chromosomes. — G. cherche à établir un rapport entre le gigantisme et l'état tétraploïde chez Œnolhera gigas. — On connaît actuellement trente espèces de plan- tes et quatre espèces d'animaux qui sont tétraploïdes, c'est-à-dire qui ont 4 X chromosomes ou un nombre plus élevé, si on les compare aux formes voisines qui n'ont que 2 x chromosomes. On ne connaît aucune espèce sau- vage que soit triploïde, mais il existe des hybrides triploïdes (Drosera). Les espèces triploïdes ne sont même pas à prévoir parce que leurs chromosomes ne sont pas accouplés, notamment quand x est un nombre impair et que la mitose conduit à un nombre variable de chromosomes, à la stérilité et pro- gressivement à un retour du nombre de chromosomes au nombre 2 x. La présence de mutants triploïdes chez Œnothera est attribuable à l'union de gamètes diploïdes et triploïdes. Cela ne signifie pas que Œ. gigas soit née de l'union de deux gamètes diploïdes. Il est pour le moins vraisemblable que cette plante est née par développement apogame d'une cellule-mère du sac embryonnaire avec 4 a:; = 28 chromosomes ou par suppression d'une mitose immédiatement avant ou après la formation de l'œuf. Ces mutations peuvent apparaître à différents stades du cycle vital, soit par développement aposporique d'un gamétophyle (Phascum), soit par mutation de bourgeons, soit aussi vraisemblablement par division précoce de l'œuf. Comparative- ment à l'Œ. gigas de de Vries une autre race apparue depuis peu d'années dans le jardin botanique de Païenne fut étudiée par G. en même temps qu'une troisième race provenant des cultures de Nilsson-Ehle. La race de Palerme s'est montrée identique à celle d'Amsterdam, mais la race suédoise montrait de nombreuses anomalies. 11 y a sans doute une relation générale entre le nombre des chromosomes et la forme du grain de pollen. Contraire- ment à DE Vries, G. croit que le caractère bisannuel, les graines plus gros- ses, les fruits plus courts, la sensibilité plus grande au froid sont une con- séquence directe de la duplication du nombre des chromosomes. — F. PÉ- CHOUTRE. X,) Variation régressive. Magnus (W.). — L'atavisme physiologique de nos chênes et de nos hêtres. -r- Les Quercus pedunculata et sessiiiflora ainsi que le Fagiis sylvatica con- servent souvent leurs feuilles mortes jusqu'au printemps. Il y a à cet égard de fortes variations individuelles, le même arbre se comportant de la même manière dans les dernières années. Ces variations sont surtout marquées chez Q. pedunculata; Q. sessiliflora a une tendance à conserver son feuil- :n6 L'ANNKE BIOLOGIQUE. \i\i:e plus longtemps. Contrairement à ce qui se passe chez la plupart des Dicotylédones à feuilles caduques, la formation de liège sur la cicatrice foliaire ne se produit chez fogus qu'au printemps, après la chute de la feuille, i)lus tard encore chez Qucrcns. La tendance de ces arbres à réagir vis-à vis des excitants climatiques par la formation d'une couche séparatrice est faible et peut manquer. En revanche ils présentent une ressemblance remarquable avec les arbres à feuilles persistantes où le dévelo])p' ment de bourgeons est contemporain de l'apparition de la couche séparatrice. Dans les climats tropicaux de Ceylan et de Java, les vieilles feuilles de Q. pedun- ctilata meurent avant l'apparition des bourgeons et tombent soit en même temps qu'ils apjiaraissent, soit seulement au moment de leur premier déve- loppement. Nos chênes ne sont donc pas réellement des arbres à feuilles caduques ; il est vraisemblable qu'ils descendent des formes à feuilles persis- tantes. A cette affinité avec des formes à feuilles persistantes que l'auteur nomme atavisme physiologique, correspondent d'autres atavismes dans la forme des feuilles chez nos chênes et nos hêtres. — F. Péciioutre. c. Causes de la V(iri((tion. a) Variation spontanée OU de cause interne. Pernitzsch (Fritz). — Analyse des caractères de race chez l'Axolotl. I. La pigiiH'idation des jeunes larves [XIV, 1°, t]]. — Ce mémoire, important et bien conduit, débute par une introduction, où l'auteur se pose la question de la na- ture des facteurs de la race dont la présence ou l'absence cause le caractère dominant ou récessif. Ces facteurs sont-ils des substances réelles susceptibles de s'accroître pendant l'ontogenèse, ou sont-ils des substances irritatives de nature physique ou chimique? Par exemple, ainsi que Haecker le remarque dans son Allgemeine Vererbuiujslehre, 1912, chez (juelqucs animaux (Souris, Rat, Chien), la tacheture est vis-à-vis de la coloration uniforme un caractère récessif; c'est l'absence du caractère d'uniformité qui produit la tacheture. On peut se demander si les tachetés contiennent moins de cellules pigmen- togènes, quoique celles-ci soient semblables à celles des animaux à couleur uniforme, ou bien si dans les tachetés les cellules sont aussi nombreuses que chez les individus uniformément colorés, mais si alors les cellules y sont plus petites ou y produisent moins de pigment. C'est de la solution de ces questions que dépend la réponse à faire au sujet de la nature des facteurs de race : soit facteurs chimico-physiologiques, influençant la sécrétion pig- mentaire; soit facteurs physiologiques de développement cellulaire, agissant sur la croissance et la division des cellules pigmentaires. Dans l'une ou l'autre hypothèse il y a à rechercher si dès le début dans deux races de co- loration différente la croissance et la division des cellules pigmentaires sont différentes aussi, ou bien si, marchant du même pas d'abord dans les deux races, elles ne diffèrent qu'ensuite par les progrès de l'clge. Tel est le but que s'est proposé P. en étudiant comparativement la pig- mentation chez des Axolotls noirs, blancs et tachetés. 11 n'a examiné que les diricrences portant sur les mélanophores de Tépiderme et du tissu con- jonctif et .sur les xanthophores et a laissé de côté l'examen des cellules épi- dermi.|ues et des cellules conjonctives pigmentées dont la teneur en pigment est trop faible pour se traduire par des différences notables dans la colora- tion générale du tégument. Les différences qui se produisent chez les larves, noires et blanches, des deux races peuvent tenir soit à ime faculté inégale de produire le pigment. XVI. — VARIATION. 377 soit ù des différences dans le nombre et dans la taille des cellules pigmen- taires, soit enfin à une excitabilité et à une contractilité différentes des cellules. P. a étudié à ces divers points de vue des Axolotls adultes et surtout des larves récemment écloses. Il ne fait que mentionner les caractères des té- guments chez les adultes, tandis qu'il décrit ces caractères avec soin chez les larves, en établissant la répartition sur le corps entier des cellules pigmentaires. Dans un autre chapitre il donne la description morphologique des cel- lules pigmentaires, qu'on n'a jusqu'ici que peu étudiées chez l'Axolotl. Il distingue quatre types a, p, y, o de mélanophores, dont il détermine la distribution dans les diverses régions du corps. Entre ces divers types il existe des formes intermédiaires. Il y a des différences, selon qu'on s'adresse à des larves noires (dominantes) ou à des larves blanches et tachetées (ré- cessives) ; les types a et p font défaut aux larves tachetées, les cellules du type Y y sont peu abondantes. Les larves blanches, tenues longtemps à l'obs- curité, offrent des particularités, telles que le grand nombre des mélano- phores fortement contractés. L'auteur discute la cause et la signification de ces caractères pigmentaires de race : ou bien les différences de formes sont en rapport avec la réduction numérique des mélanophores chez les larves récessives; ou bien elles résultent de ce que chez celles-ci les cellules sont toutes ou non contractées; ou bien encore elles tiennent à une excitabilité différente des cellules dans les deux races ; ou bien enfin les formes cellu- laires différentes préexistent dans chaque race comme un héritage. [Il est fâcheux que P. ne se soit pas préoccupé de l'origine des cellules pigmentaires. Il aurait ainsi sinon résolu, du moins reculé le problème qu'il se pose, en attribuant des origines différentes aux différents types cellulaires ■ qu'il décrit. Je n'ai pas étudié la larve de l'Axolotl ; mais si elle se comporte (et il est vraisemblable qu'elle se comporte) au point de vue du développe- ment des cellules pigmentaires de la même façon que les larves d'autres espèces de Batraciens, on peut affirmer que les cellules pigmentaires n'y ont pas une origine univoque. D'après la description par exemple que P. donne de son type (3, il me paraît indubitable qu'il a eu sous les yeux des cellules pigmentaires qui se développent aux dépens des cellules leucocyto'ides des auteurs (cellules mûriformes de Prenant 1909 et de M""^ Asvadourova I9I3), c'est-à-dire en somme de leucocytes fixés; les cellules du type a au contraire proviennent de cellules conjonctives transformées. Les différences des con- ditions physiologiques, naturelles ou expérimentales, suffisent à expliquer, pour des raisons qu'il serait trop long de donner ici, la prédominance de mélanophores de l'une ou de l'autre origine et par conséquent de l'un ou l'autre type morphologique, sans qu'il soit nécessaire de poser la question mystérieuse de caractère de race]. Dans le 4*^ chapitre est examinée la question de savoir si l'état clair des larves blanches est dû à une moindre capacité qu'auraient les cellules pig- mentaires de former du pigment. Schuberg (1903, 1908) a prétendu que chez les Axolotls adultes et chez les larves existaient des cellules pigmentaires in- colores, de mêmes forme et taille que les chromatophores noirs renfermant des granulations identiques aux grains de pigment noirs incolores. P. a vu des cellules semblables aux cellules de Schuberg; ce ne sont pas selon lui des mélanophores incolores, mais des xanthophores. Il n'exclut pas l'idée que ces xanthophores puissent être des stades jeunes de mélanophores; d'ail- leurs les deux sortes de cellules sont fréquemment anastomosées. En somme, rien ne prouve que les différences de coloration des deux races tiennent à ce 378 l/A.NNKE BIOLOGIQUE. que chez les larves blanclies la capacité pigmentogène est diminuée. Le nombre des cellules pigmentaires est, dans un 5*^ chapitre, l'objet d'é- valuations très précises, portant sur les mélanophores et sur les xantho- phoi-es. Les deux sortes de cellules sont plus nombreuses chez les larves dominantes. Les xanthophores sont un peu plus abondants chez les larves récessives que chez les dominantes. Les mélanophores épidermiques, assez nombreux chez les dominantes, manquent presque totalement aux récessives. Quant à la grosseur des cellules, qui est examinée dans un 6*^ chapitre, les xanthophores sont un peu plus grands que les mélanophores. Les cellules pigmentaires des Axolotls noirs sont de plus grande taille que celles des Axolotls blancs. En résumé, l'explication de l'albinisme partiel de l'Axolotl doit résider dans un arrêt de développement, ralentissant la croissance et la multiplica- tion des cellules pigmentaires, si bien que la taille et le nombre de ces cel- lules demeurent inférieurs chez les animaux clairs. La différence entre les larves noires et les larves claires est d'ordre biomécanique et ne peut être considérée comme de nature chimico-physiologique qu'en ce que le rythme spécifique de la division dépend du chimisme du protoplasma spécifique. — A. Pp.enant. Baar (H.). — Etude anatomique et physiologique des graines héléromor- plies de Chenopodium album et d' A triplex nitens. — Le dimorphisme séminal existant chez Chen. album consiste en ce que ses graines sont les unes claires avec une enveloppe mince, les autres noires et pourvues d'un épais tégument. Ces dernières germent plus lentement que les premières, ce qui résulte, non pas d'une entrave apportée à leur oxydation, mais bien, comme l'auteur l'établit, d'une absorption plus lente et plus difficile de l'eau. Expo- sées à la lumière, les graines noires manifestent une légère avance de ger- mination, tandis que les graines pâles restent indifférentes. Les mêmes remarques s'appliquent également aux graines d\\ triplex nitens, mais, tandis que les deux sortes de graines de cette dernière espèce donnent naissance à des plantes de taille différente, les cultures de Cheno- podium album ne présentent aucune inégalité de ce genre; en outre, qu'elles proviennent de graines pâles ou de graines noires, les plantes de cette espèce donnent régulièrement des graines des deux formes. — P. Jaccard. ^Volk (P. G. van der). — Recherches préliminaires sur quelques statisti- ques relatives au café. — Sur cette plante les branches naissent par paires. "W. a mesuré la longueur et la largeur de chaque feuille sur chaque paire de branches et il a obtenu ainsi autant de groupes de mesures qu'il y avait de paires de branches. Plusieurs de ces paires donnent les mômes résultats et il en est de même pour des groupes plus étendus. Ces groupes plus éten- dus ont présenté de grandes différences dans leur variabilité. C'est la pério- dicité dans la longueur des feuilles et dans la largeur qui frappe d'abord ; mais les périodes de fluctuation de la longueur ne correspondent pas aux pé- riodes de fluctuation de la largeur : longueur et largeur sont deux qualités indépendantes. — F. Péchoutre. y) Variation sous l'influenec du milieu et du régime. Jollos (Victor). — Recherches expérimentales sur tes Infusoires [d, a]. déterminée, p plus grandes (du «.v>v>o yv xK^\.\ji.-i, — i\vi;/iirt/its expeiimetiiaii's sur irs iti/us Des Paramécies, cultivées longtemps à une température déterminée, puis placées à température plus élevée, peuvent : ou bien devenir pi XVI. — VARIATION. 379 moins garder leur taille normale), ou bien devenir plus petites, rapidement et d"une façon durable, ou bien enfin diminuer d'abord et grandir ensuite pour revenir plus ou moins complètement à la dimension primitive. Dans ce dernier cas seulement la culture peut vivre indéfiniment à la température plus élevée; dans les autres, elle finit infailliblement par périr. Même chose s'observe, en sens inverse, pour la mise à température plus basse (sauf pourtant le premier cas qui n'a pas été observé). D'autre part, une élévation de température de 12" multiplie par 2 à 3 la rapidité des divisions, conformément aux règles de van.t'Hoff; on remarque pourtant une légère diminution de fréquence, à la suite d'une longue ac- coutumance, mais dans les limites de la règle. L'auteur conclut de ses expériences que la croissance et la division ne sont pas en rapport immédiat entre elles, et qu'il y a là au moins deux fac- teurs indépendants et sur lesquels on peut agir séparément [V]. Tout cela n'a rien d'héréditaire : dès qu'on remet les Paramécies dans les conditions originelles, elles reprennent aussitôt toutes leurs propriétés pri- mitives. Il y a donc simplement modification, et non mutation. L'action de températures extrêmes paraît d'abord amener des changements plus profonds, quand on expérimente avec des populations de Paramécies, prises à l'état sauvage : si l'on en fait sumultanément des cultures à haute et à basse température, il arrive, au bout de quelque temps, que les animaux cultivés à la plus haute température ne peuvent vivre à la plus basse, ce qui simule une adaptation durable. Mais il s'agit seulement de sélection de races différentes, qui étaient contenues dans la population primitive. En étudiant des lignées depuis longtemps cultivées, on s'aperçoit que chacune d'elles ne peut vivre qu'entre certaines limites de température. Dans ces limites, un changement, même brusque et étendu, est bien sup- " porté; mais dès qu'on les dépasse quelque peu, la culture périt. On a pu cependant, avec beaucoup de difficulté, étendre légèrement ces limites, dans quelques cas. Ainsi une culture, cultivable seulement entre 6° et 37°, a fini par s'accoutumer à 38, même à 39'^ ; mais même dans ce cas il ne s'agit que de modification transitoire, car remise entre ses limites normales, la culture perd immédiatement sa faculté de vivre à température plus élevée. L'action des poisons ne donne pas beaucoup plus de résultats. On sait pourtant qu'EuRLicii a pu accoutumer des Trypanosomes et des Spirochètes à des composés arsenicaux et a cru avoir obtenu ainsi des mutations expéri- mentales. Pour les Paramécies, l'expérience, faite sur une population sau- vage, peut encore simuler un pareil effet, en sélectionnant une race particu- lièrement résistante. Mais avec les lignées cultivées, c'est à peine si le degré de concentration mortel d'une solution arsenicale a pu être porté de 1,1% à 1,9 %; et la culture, aussitôt remise en milieu sans arsenic, perd immé- diatement son accoutumance. Pourtant, dans d'autres conditions, J. a pu obtenir quelques lignées résis- tant à 3, même à 5 % de la même solution, et cette immunité relative a résisté, pour l'une d'elles, à 7 mois de culture en milieu sans arsenic. Mais même dans ce cas, l'immunité a commencé à diminuer au bout de ce temps et a cessé complètement après 10 mois 1/2. Le changement rapide de milieu et de température accélère d'ailleurs beaucoup ce retour aux conditions normales. Et il ne s'agit ici que de lignées sans conjugaison : les individus qui se conjuguent perdent immédiatement et d'un seul coup toute immu- nité acquise. Ce ne sont pas là des mutations héréditaires, mais seulement des modifications un peu plus durables, que l'auteur appelle : Daiunino- dificationen. 380 L'ANNÉE BIOLOGIQrE. Et pourtant il existe de vraies mutations. J. en a observé une dans une culture maintenue à 31". Au bout de 0 semaines, quand le retour à la taille normale était depuis longtemps accompli, ont apparu des individus remar- quablement petits, qui ont été aussitôt cultivés. C'était une race très petite et ayant la propriété de pouvoir être portée immédiatement de 31"^ (ou moins) à 39", sans périr. Et ses caractères ont persisté pendant des mois, après dif- férents changements de température, même après conjugaison. C'est donc bien une vraie mutation. 11 peut donc y avoir simultanément chez les Protistes : modification simple, Dauermodil'ication et mutation. La découverte de ces Dauermodificationen rend douteux les cas de mutation décrits jusqu'ici, car on ne sait s'ils résis- tent à la conjugaison et à* de rapides et fréquents changements de milieu. Ce qu'on a considéré comme des mutations en retour sont bien probable- ment de simples Dauermodificationen. — A. Robert. Gruber (Karl). — La question des variations temporales et locales des Cladocères. — Le mémoire de G. contient un aperçu critique des divers tra- vaux concernant les variations de forme des Cladocères, des Rotifères, etc. (W. OsTWALD 1904, WoLTERECK 1909, DiEFFENBACii et Sachse 1912, Behning 1912, Wesenberg-Lund 1904-1908, Brônstedt et Wesenberg-Lund 1912). Les appendices qui se développent sur la carapace des daphnies dépendent dans une certaine mesure des facteurs physiques du milieu ambiant. Mais Taction directe du milieu ne se répète pas chaque été, comme le pensait Wolfg. OsTWALD. La transformation des appendices s'accentue, au contraire, de génération en génération malgré le maintien d'un milieu uniforme. Ce sont notamment les générations parthénogénétiques qui se sont adaptées aux différents milieux et qui présentent cette grande variabilité saisonnière, _ tandis que les générations sexuelles conservent plus ou moins leurs carac- tères i)rimitifs (voyez, par exemple, ^V'esenberg-Lund, A)in. BiuL, XIII, p. 369). L'ensemble du cycle — formes des générations parthénogénétiques et des générations sexuelles — est fixé par hérédité, mais peut évidemment être transformé. G. semble porté à admettre qu'une telle transformation se ferait chez les Cladocères par voie de variations blastogènes maintenues et développées par la sélection. Mais nous ne disposons pas actuellement encore de preuves expérimentales d'un tel processus. — Tout comme Woltereck {Zoologica, fasc. LXVIl, 1913), G. pense que les appendices de la carapace des daplmies servent moins à augmenter la capacité de flottaison, mais plu- tôt à maintenir une certaine direction pendant la nage. — J. Stroiil. Pictet (Arnold). — Recherches sur les mécanismes de la variation des Papitlons. — C'est un exposé des conclusions générales auxquelles abou- tissent les expériences des divers auteurs, et celles conduites depuis des années par P. lui-même sur la coloration des papillons. Les voici : 1) les agents les plus différents (ctialeur, froid, lumière, électricité, substances chimiques, alimentation) produisent des effets semblables; 2) un même agent peut produire des variations différentes (soit dans le sens albinisant, soit dans le sens mélanisant) sur des individus de la même espèce; 3) les chan- gements de couleur sont dus (à peu d'exceptions près) à une décoloration ou une surcoloration, c'est-à-dire à des variations quantitatives et non qualita- tives du pigment; il peut arriver qu'une même influence provoque une augmentation de la coloration dans certaines parties et une diminution dans d'autres. Les couleurs des papillons sont soit pinmenlaires soit optiques ; les écailles XVI. - VARIATION. 381 des deux sortes ont exactement la même structure et la différence tient à ce que les écailles pauvres en pigment décomposent la lumière, tandis que celles dépourvues de leur transparence par la présence du pigment en sont incapables. Dans les écailles, ce sont les stries tapissant leur surface qui dé- composent la lumière. Des modifications des pigments peuvent aussi résulter quelquefois des oxydations, mais les modifications quantitatives dominent. La couleur blanche peut provenir soit d'un pigment spécial, soit de la rareté d'un pig- ment quelconque. La transparence peut être due soit à la décoloration des écailles, soit à l'augmentation des intervalles entre elles. Le mélanisme provient de la surabondance du pigment. Il est un symptôme de grande vigueur, tandis que les individus albinisants sont chétifs. L'expérimentation n'arrive jamais à faire disparaître certains caractères de coloration qui sont communs à tout un genre ou à plusieurs espèces. — Ce sont probablement les caractères les plus anciens. — M. Goldsmith. Gassner (G.) et Grimme (C). — Contribution à la question de la résis- tance des Céréales au froid. — On n'a pas encore effectué de recherches con- cluantes au sujet de la question de savoir pourquoi les diverses espèces et races de Céréales résistent à des degrés différents à l'action du froid. On sait qu'un certain degré de froid tue la même Céréale quand elle a été tenue au chaud et ne la tue pas quand elle a été tenue au froid. G. et G. ont cherché à établir une relation entre la résistance au froid et la teneur en sucre dans des germinations tenues dans l'obscurité à une température déterminée. Les germinations qui ont poussé sous une basse température et qui sont, par suite, plus résistantes, possèdent une teneur en sucre plus éle- vée. Une variété d'hiver d'une race d'Orge contenait plus de sucre que la va- riété d'été. Cette difïérence ne s'apercevait pas ou guère dans la composition chimique du grain. Par la teneur en sucre des germinations, on peut donc être renseigné sur la résistance au froid de l'espèce à laquelle elles appar- tiennent. — Henri Micheels. Artari (Alex.). — Sur la phijsiologie des Chlamydomonades . — Expé- rienees et observations sur Chlamydomonas Ehrenbergii Garoseh et sur des formes voisines. — Des expériences de l'auteur il résulte que, lorsqu'on cul- tive Chlamydomonas Ehrenbergii dans un milieu nutritif renfermant des matières organiques, cette algue s'accroît plus rapidement et se multiplie plus abondamment que lorsqu'on lui fournit des substances purement mi- nérales. Le milieu de culture qui convient le mieux à cette algue est celui qui contient des acides aminés associés à du glucose et à des sels minéraux. Sous l'influence des variations éprouvées par le milieu nutritif, les proprié- tés physiologiques de l'algue se modifient d'une façon très nette ; mais ces modifications ne .sont pas persistantes et disparaissent dès que les condi- tions qui les ont fait naître cessent d'exister. Toutefois, dans la nature, il est des cas où ces conditions peuvent persister longtemps et déterminer de cette façon la fixation des caractères physiologiques qu'elles ont fait appa- raître. Ainsi, dans les lacs salés de Crimée on trouve des formes qui ont adapté leur croissance et leur multiplication à la concentration très élevée du milieu salin, tout en conservant les traits essentiels du Chl. Ehrenbergii. — La reproduction asexuée s'effectue à la fois par des zoospores et par des spores non motiles. Lorsque la concentration des solutions nutritives aug- mente, le nombre des zoospores diminue et, dans ce cas, la multiplication se fait surtout par spores non motiles [IV|. Dans les solutions concentrées 3^^o LANNEE BIOLOGIQUE. de magnésium et de sulfate de sodium, l'algue so développe sous forme de colonies; mais ce mode de développement ne se laisse pas fixer. — A. de PrVMALV. Magnan (A.). — Rapport entre V alimentât ion et les dimensions des cœcums chez len Canards. — 11 y a des oiseaux sans caecums ou à Ciecums très ré- duits et des oiseaux à csecums longs. Parmi les premiers citons les Rapaces diurnes, les grands Échassiers, les Passereaux, etc.; parmi les seconds, les Rapaces nocturnes, les Canards, les Gallinacés, les Pigeons, etc. Les régimes végétariens et mixtes engendrent des cœcums larges, creux, comparables histologiquement à l'intestin. Le régime carné donne des caecums courts, pleins, à aspect glandulaire. L'auteur se propose de résoudre cette question : Peut-on reproduire, par l'expérience, des modifications analogues sur des canards soumis à quatre régimes différents, végétarien, insectivore, pisci- vore, Carnivore. Au bout d'un an, M. a établi le rapport de la largueur des deux cœcums à la longueur totale du corps, soit 1 = V P . Il a pu démontrer que le régime végétarien favorise l'allongement et l'élargissement des cœcums. On peut penser que, ce régime accumulant des déchets dans le tube digestif, l'intestin et les caecums se développent mécaniquement. Ce- pendant, chez les espèces à régime carné qui ne laisse que peu de résidus, l'intestin reste court et les cœcums s'atrophient. Les larges cœcums ne seraient donc que des réceptacles. Mais, il est probable que le développement des cœcums est lié à la toxicité alimentaire et que les longs cœcums sont des neutralisateurs des toxines rectales. — M. Hékubel. Clark (Will. Mansfield). — Note sur la modification de Penfold du Bac. coli communis. — En cultivant le B. c. c. sur des milieux acides mono- chloracétiques, on obtient des races ayant perdu définitivement l'aptitude à produire des gaz aux dépens de certains sucres. Ces gaz (hydrogène et CO^) résultent de la décomposition de l'acide formique sous l'influence d'un enzyme spécifique qu'on a baptisé formiase. Les B. coli et typhosus donnent les mêmes produits à ceci près que typhosus laisse beaucoup d'acide formi- que et pas de gaz, çt coli peu d'acide, en formant beaucoup de gaz. Comme l'enzyme est supposé être le même dans la fermentation du sucre et dans celle des alcools, l'obtention de races de coli ayant perdu le pouvoir d'agir sur le sucre tout en conservant celui d'agir sur l'alcool est fort inté- ressante. Penfold pense que le résultat qu'il a obtenu par sélection artifi- cielle peut se produire à l'état de nature aussi. La production de gaz per- drait donc de sa valeur comme élément de diagnostic. L'auteur pense toutefois que les expériences de Penfold sont sujettes à caution, et que ses méthodes manquent d'exactitude. Il est d'avis, après avoir repris les expé- riences de Penfold, (|ue les races nouvelles incapables de faire fermenter le sucre sont des races affaiblies plutôt que des races nouvelles, présentant un caractère physiologique nouveau. — II. de Varignv. Ribaut (H.). — Ascospermojjhora . — Parmi les nombreuses grottes explorées par Je.\nni:l et R.\covitz.\ ou leurs collaborateurs, 31 seulement ont fourni des Ascospermophora. Elles sont situées dans les Alpes fran- çaises, les Cévennes, les Pyrénées françaises et espagnoles et la région montagneuse des environs de Barcelone. La récolte comprend une trentaine d'espèces dont 17 seulement sont représentées par le mâle adulte; l'au- teur s'est borné à l'étude de ces dernières. Parmi les espèces étudiées, on peut avancer que celles où les yeux font défaut ou sont dépourvus de XVI. - VARIATION. 383 pigment, sont troglobies, car l'on n'a pas encore signalé en plein air des Ascospevmophora présentant ces caractères. — M. Lucien. Lundegardt (Henrik). — Recherches expérimentales sur la formation des racines sur les rameaux aériens et Coleus hybridus. — La formation des racines sur les tiges de Coleus se laisse gouverner de diverses manières. D'abord on peut faire apparaître l'aptitude intérieure et locale de ces tiges à former des racines par l'action des facteurs extérieurs, humidité, pesan- teur, lumière, oxygène. On peut ensuite provoquer un déplacement de cette aptitude locale au moyen de blessures, de courbures ou encore en enlevant les racines qui se forment au fur et à mesure qu'elles apparaissent; mais ce changement ne peut se faire que dans certaines limites imposées par l'on- togénie ou les nécessités de la nutrition. La polarité n'est pas le plus sou- vent influencée par ces changements. — F. Pechoutre. ô) Variation sous l'influence du mode de reproduction. East (E. M.) et Hayes (H. K.). — Le croisement dans l'évolution et dans l'amélioration des plantes. — Expériences réalisées sur un maïs représentant une plante croisée typique et sur plusieurs espèces de Nicotiana représen- tant des plantes autofécondées. La thèse soutenue est que 1° l'effet de la sec- tion est un isolement de types homozygotes dans une race physiologique née par croisement naturel et artificiel et que 2° l'effet du croisement est de com- muniquer une plus grande vigueur due au stimulus apporté par la condi- tion hétérozygote. La sélection appliquée à une plante hybride diminue le pouvoir du développement, isole des sous-variétés et produit parfois une dé- générescence. Le croisement excite la division cellulaire. — F. Pechoutre. d. Résultats de la variation. a) Polymorphisme œcogénique. Hutchison (Robert H.). — Quelques différences spécifiques pjarmi les Protozoaires sous le rapport de leur résistance à la chaleur. — La faculté d'adaptation des organismes inférieurs aux variations de température est assez considérable; est-elle une simple réaction à la température du milieu, ou se trouve-t-elle liée à certaines propriétés du protoplasma, variable d'une espèce à l'autre? Les expériences de l'auteur montrent que chaque espèce possède un degré de résistance propre; de plus, dans les limites d'une même espèce, on peut observer (chez le Paramecium caudatum) plusieurs « biotypes » différant à cet égard entre eux, mais offrant, parmi les indi- vidus les constituant, une variabilité moins grande qu'une population prise au hasard. Le degré de résistance aux températures élevées n'est pas mo- difié par l'augmentation de l'acidité du milieu (celle par exemple qui se produit naturellement dans une infusion de foin). Les résultats produits par l'alcalinisation n"ont pas été vus très nettement. L'addition des sels à une concentration élevée (azotate de potasse et de soude, chlorure de sodium) augmente la faculté de résistance à la chaleur. — M. Goldsmith. Massart (Jean). — Le rôle de l'expérimentation en géographie botanique. — M. indique quelques problèmes de géobotanique prêts à être résolus par la méthode expérimentale. — I. Au sujet delà variation et de l'accommodation, il fait observer que s'il est vrai qu'une station donnée ne peut être colo- nisée que par les espèces dont la structure et le fonctionnement sont en liarmonie étroite avec les exigences locales, il est d'autant plus surprenant 3X4 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. que certains organismes se roncontront dans dos stations telloment différen- tes que oliacuue d'elles semble inhabitable pour les plantes de toutes les autres {Ka-leria cristata, Helianthemum Chamxcistus , Veronica Jfcderœ- foHa, Poh/i/onwn nmphibium, etc.)- Est-ce réellement une seule et unique espèce qui colonise des localités si diverses? Parfois la réponse est aisée {Ily/miim en preasi forme, Holcus mollis), mais le plus souvent l'observation est insuffisante. L'expérimentation seule a permis de trancher la question des prétendues variétés de Polyf/onum amphibium. Non seulement ces va- riétés sont dès à présent effacées do la systématique, mais des espèces linnéennes pourront subir le même sort (Matricaria maritima) . On doit réserver le nom 6.'aecommodation pour désigner la transformation que subit l'individu quand il se met d'accord avec le milieu et celui (l'adaptation pour la transformation que subit l'espèce sous l'action combinée de la variabilité et de la sélection naturelle. L'adaptation est héréditaire, ce qui n'est pas le cas pour l'accommodation. — II. En ce qui regarde la lutte pour l'existence, l'expérimentation phy.siologique commence à fournir des indications posi- tives. L'excrétion par les plantes de substances toxiques, surtout pour d'au- tres, dans le sol, permet peut-être d'expliquer diverses particularités de localisations. Si les plantes des lieux saumâtres et de la calamine ne colonisent pas les sols ordinaires, si les espèces alpines ne descendent pas dans la plaine, c'est qu'elles y rencontrent des concurrents redoutables qui ne peu- vent pas les suivre, soit sur les sols imprégnés de sel ou de calamine, soit sur les hautes pentes des montagnes. — 111. L'origine des espèces par mu- tation et par hybridation a été étudiée par la méthode expérimentale. Celle- ci montre de plus en plus qu'une espèce n'a pas nécessairement une origine unique et que l'hybridation peut donner des espèces fertiles et stables. Les Aoristes devraient s'astreindre à faire l'étude de ces prétendus hybrides dont ils font mention au sujet de certains caractères intermédiaires. — Henri Miciieels. Bambeke (G. von). — A propos dxi polymorphisme de Ganoderma luci- dum [Leys). — En quatre années différentes, l'auteur a récolté à Vinder- haute, près de Gand, 26 exemplaires de ce Cliampignon dans un endroit planté de hêtres. Tous ces individus sont ou monstrueux et de formes difficiles à décrire, ou sessiles, dimidiés, flabelliformes ou réniformes, quelques-uns atténués en un tubercule stipitiforme court, d'autres à stipe latéral plus long émergeant du bord du chapeau, certains enfin imbriqués ou plus ou moins cespiteux. Par leurs caractères, plusieurs conduisent insensiblement de la forme apode à la forme stipitée typique. Les spores de ces diverses formes sont identiques au point de vue de leur forme, de leurs dimensions et de leur structure. La présence de formes sessiles à côté de formes exté- rieuremeni différentes s-'explique par le polymorphisme de G. lucidinn, lequel déi)end exclusivement des conditions de milieu, représentées ici, dans la l)lui)art des cas, par des connexions du Champignon avec le sup})ort, con- nexions sur lesquelles Pries a attiré l'attention et qu'il a désignées sous le nom de mutations, et aussi, dans une certaine mesure, par la nature même du support. — Henri Miciieels. liindner (P.). — La prétendue noiwelle levure M edusomy ces Gisevii. — L'examen d'échantillons de la levure dénommée par Linpau Mediisamycrs Giscrii et qui ont été adressés à l'auteur par Lindau, a fait apercevoir Baclerinm xylimim en présence de Mycoderma, de Torula et de Saccharo- mycodes Ludwiyii ainsi qu'une levure de forme elliptique. —- Henri Miciieels. CHAPITRE XVIl Orig-iiic des espèces e* leurs caractères AdloflF. — Ueher Problème der Gebissentwicklimg . (Verli. Anat. Ges., 7 pp.) [435 Alexeieff (A.). — Recherches sur les Sarcosporidies. 1. Etude morphologique . (Arcli. Zool. expér., LI, 521.) [Voir ch. I Andrews (F.) and Ellis (M.). — Some observations concerning the réactions of the leaf hairs of Salvinin natans. (Bull. Torrey bot. Club, XL, 441-445.) [415 Anthony (R.j et Gain (L.). — Sur le développement du squelette de l'extré- mité postérieure citez le Pingouin. (C. R. Ac. Se, CLVl, 482-484, 10 fîg.) [Adaptation à la marche plantigrade. — M. Goldsmith Anthony (R.) et Bortnowsky (J.). — Un appareil aérien de type paiHicu- lier chez un Lémurien {Microcebus minor minor E. Geoffr.). (C. R. Ac. Se, CLVl, lC.0-161, 1 fig.) [Descriptif. — M. Goldsmith Atkinson (G. F.). — Is the biennial habit of Œnothera races constant in their native localities ? (Science, 9 mai, 716.) [398 AwerinzeAv (S.). — Ergebnisse der Untersuchungen ilber parasitisclie Pro- tozoen der Iropischen Région Affilias. II. (Zool. Anz., XLll, N° 2, 55-57; NM, 151-150, 4 fig., 170-172.) [De- scription d'individus du genre Opalina et de Protistes, parasites des Pois- sons, des genres Chloromyxum, Ceralomyxa, Sphwromyxa. — M. IIérubel Babin (B.), — Notes d'ornithologie parisienne. (^Rev. fr. Ornith., N" 51, juillet, 112-114.) -[404 Bachmann (I. E.). — Der Phallus der Kalkflechten. IL Flecliten mit Chroo- lepusgonidien. (Ber. d. deutsch. bot. Gesellsch., XXI, 1, 3-12, pi. 1.) [411 Backlock (B.) and "Warrington Yorke. — The Trypjanosomes causing doîi- rine. (Roy. Soc. Proceed., B. 593, 89.) [11 semble s'agir d'une espèce très voisine de T. /?/iof/esie«se pour laquelle on propose le nom 7\ Equi. — H. de Varigny Barthelat (G.). — Sur le fruit des Mesembryanthemum et su)' sa déhiscence. (C. R. Ac. Se, CLYII, 860-868.) [La déhiscence est provoquée par le jeu d'organes hygroscopiques, ayant la forme de lan- guettes colorées en jaune brun, qui sont placées immédiatement sous les valves, et de chaque côté des cloisons qui séparent les loges. — M. Gard Baudouin (Marcel). — Le canal vertébral lombaire chez les Anthropoïde-'i et chez les Hommes préhistoriques. (C. R. Ac. Se, CLYl, 79-81.) [434 l'année biologique, xviu. 1913. 25 :î86 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Beau iC). — ''^'"" f^^ rapports entre la tubrrisation et Vinfeslalinn des ra- cines par (les i'.hampinnons endop/u/tes au cours du développement du Spi- raiilltes auluiitnalis. (C. K. Ac. Se, CLVII, 512-515.) I L;i tubéri.sation, cliez Spiranthes aii- tumnalis, paraît une conséquence directe de l'infestation au début du dé- veloppenient, mais s'en montre indépendante à l'état adulte. — M. G.\rd a) Beauverie (J.). — Sur la question de la propagation des rouilles chez les Graminées. (C. R. Ac. Se, CLVI, 1391-1394.) [Il existe des organes de conservation ou de reproduction des rouilles (mycélium, urédospores et téleutospores) dans l'intérieur des semences de Graminées cultivées ou sauvages. — M. Gard (jj Fré(juence des germes dérouille dans l'intérieur des semences de Gra- minées. (C. R. Ac. Se, CLVII, 7.S7-790.) [Le mycélium ne pénètre jamais ni dans l'albumen ni dans l'embryon. Les sores sont toujours tournés vers l'intérieur. Si le fruit est nu, ils se forment dans les tissus du sillon ou dans le reste du péricarpe; s'il est vêtu, les sores se forment sur la face supérieure ou interne des glumelles. — M. Gard Berland (Jeanne), — Note préliminaire sur le cribellum et le calamistruui des Araignées cribellates et sur les mœurs de ces Araignées. (Arch. Zool. expér., Ll, 24, Notes et Revue.) [399 Bernard (P.). — Sur le nid du Loriot. (Rev. fr. Ornith., N" 45, janv., 5.) [432 Bernard (P. Noël) et Bauche ( J.). — Influence du mode de pénétration, cutanée ou buccale, de Stephanurus dentatus sur les localisations de ce né- malode dans V organisme du porc et sur son évolution. (C. R. Ac. Se, CLVII, 74-7().) [424 Boeke (J.). — JSIeue Beobachtungen ilber das Infundibularorgan im Gehirn des Amjthioxus und das homologe Organ des Craniotengehirnes, (Anat. Anz., XLIV, 17 pp., 12 fig.) ' [434 Bounhiol (J.). — Sur la reproduction de la Sardine al'jérienne. (C. R. Ac. Se, CLVI, 15G5-15G7.) ' [418 Briggs (Ll. I.) und Shantz (H. L.). — Die relativen Welkungskoeffizienten verschiedener Pflanzen. (Flora, CV, 224-240.) [407 Briquet (J.). -- La déhiscence des calices capsulaires chez les Capparida- cées. (Arch. se phys. et nat., XXXVI, 534-548, () fig.) [414 Broili (J.) und Schikorra ("W.). — Beitràge zur Biologie der Gerstenflug- brandes Cestilago hordei nuda Jen. (Ber. der doutsch. bot. Gesellscli., XXXI. 7, 330-338, 1 fig.) [427 a) Bruce (David), Harvey (D.), Hamerton (A. E.) and Lady Bruce. — Morphologg of varions slrains of the Trgpanosoma causing disease in man in Nyasaland. The wild game strain. The wild Glossina morsitans slrain. (Roy. Soc. Proceed., B. 589, 394 et 40H.) [Il s'agit dans tous les cas de races de T. /ihodesiense qui est peut-être identique au T. Brucei. — H. de V.\rigny /'') Infectivity of Glossina morsiîans in Nyasaland. (Roy. Soc. Proceed., B. 589, 422.) ' [Les glos- sines do ce pays renferment 4 espèces de trypanosomes. La propor- tion des infectantes est de 13,5 p. 1000. Celles qui contiennent T. Brucei (ou rhodesiense), cause de la trypanosomiasc humaine, sont 2 p. 1000. XVII. - ORIGINE DES ESPÈCES. 387 On les trouve infectantes toute l'année, on propose la destruction de tout le gibier pour empêcher l'infection des glossines. — H. de Varigny c) Bruce (David), Harvey (D.), Hamerton (A. E.) and Lady Bruce. — Trypanosomri disease of domestic animais in Nyascdand. (Proc. Roy. Soc, B. 592, 1.) ' [423 d) — — Trypanosoma pecorum. (Ibid., 26.) [Ibid. e) — — Morpholof/y of various slrains of t/te Trypanosoma cauxing disease inman in Nyasaland. The Mzimba strain. (Ibid., 35.) [Ibid. f) — — The Trypanosoma causing disease in man in Nyasaland. Susceptibi- lity of animais to the humain strain. (Ibid., 45.) [Ibid. g) — — Plasmodium cephalophi. (Ibid., 48.) [Ibid. /() — — Trypanosoma of the domestic animais in Nyasaland. I. Trypano- soma various sp. nov. II. The susceptibilily of various animais to T. Si- mia\ (Ibid., 58.) ' [Ibid. Brun (E.). — Beobachlungen im Kemptthaler Ameisengebiete. (Biol. Cen- tralbl., XXXIII, 17-29.) [Ob- servations faites en plein air à Kemptthal, dans le canton de Zurich, sur des colonies naturelles de Campanodus ligiiiperdus, Lasius fuliginosus, Tapinoma erraticitm, Myrmica rubida et de plusieurs espèces de Formica. B. a pu constater, entre autres, l'accouplement des femelles ailées de Tapinoma, en pleine marche, lors d'une exode de la colonie. — J. Strohl Bryant (H. C). — Nocturnal vmnderings of the California pocket Gopher. (Univ. California publ., zool., XII, N° 2, 25-29, 1 fig.) [420 Buchet (S.). — Stir la tran.wiission des Rouilles en général et dri Paccinia Malvacearnm en particidier. (Bull. Soc. bot. de France, 4« série, XIII, 520-524, 558-565.) [La Puccinia Malvacearnm est une espèce très contagieuse et les essais infructueux d'inoculation doivent être expliqués par une mau- vaise méthode d'expérimentation. Par contre, si la contamination facile de cette Rouille est démontrée, tous les faits d'observation et d'expérience ont été- jusqu'ici contraires à la théorie de Thérédité. — F. Péchoutrk Buder (Johannes). — Chloronium mirabile. (Ber. der deutsch. bot. Ge- se'Usch., XXXI, (80)-(97), pi. XXIV.) [422 Buttel-Reepen (H. v.). — Tierverstand iind Abstammungslehre. (Biol. Centralbl., XXXIII, 572-575.) [433 Caldwell (J. St.), — The relation of environmental conditions to the plie- nomenon of permanent wilting in plants. (Physiological Researches, Pre- lim. Abstr., I.) [408 Carazzi (Dov.). — Ucber die Schlafstellimg dcr Fische. (Biol. Centralbl., XXXIII, 425-427.) [418 Chaîne (J.). — S)Tr le rôle de la spatule de la Cécidomyie parasite des Buis. (C. R. Ac. Se, CLVI, 336-338.) [Elle serait un organe permettant à la larve de se maintenir en place dans sa mine, tout en lui permettant des mouvements très limités. — M. Goldsmith Chamberlain (C. J.). — Macrozamia Moorei, a Connecting link between living and fossil Cycads. (Bot. Gazette, LV, 141-154, 12 fig.) [440 Chatton (Ed.). — Coccidiasciis Legeri, n. g., n. sp., levure ascosporée para- site dts cellules intestinales de Drosophila funehris Fabr. (C. R. Soc. Biol., LXXV, 117.) [La levure bourgeonne 388 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans des vacuoles, fructifie sur place, sous forme d'asques très différen- ciés, arqués, à liuit ascosporcs aciculaires disposées en hélice. — M. Gard Chatton (Ed.) et Perard (Ch.). — Sehizophijles du cœcum du cobaye. 1. uscillospira Guillicrmondi ii. g., n. sp. (G. R. Soc. BioL, LXXIV, 1159- 1162.) [Oscillospira GuiUïermondi est une Cyanophycée incolore, très mobile, mais à spores endogènes. — M. Gard Chodat (R.). — L'Ophryfi Botteruni Chod. est-il une espèee en voie de for- iiialionr (Bull. Soc. bot. Genève, 2» sér., V, 13-28, 7 fig.) [3y.j Daines (L. L.). — Comparative development of the cystocarps of Antilham- nion and Prionitis. (University of California Publications, IV, 283-302, pi. 32-34.) [437 Decoiix. — Le grand chanteur de Cuba {Enelheria olivacea). (Rev. fr. Or- nitli., NMG, févr., 15.) [420 a) Delamain (J.). — Migration d'automne. (Rev, fr. Ornith., N° 45, 7 janv., 8 et 9.) [419 b) Notes sur la migration du printemps de 1913. (Rev. fr. Ornith., NM9, mai, 69-71.) [419 Delsman (H. C). — Der Ursprung der Vertebraten. (Mitteil. aus d. zool. Stat. zu Neapel, XX, 047.) ' [433 Didier (D'). — Note sur l' Effraye. (Rev. fr. Ornith., N° 45, janv., Il.j [420 Diels (L.). — Der Formbildungsprocess bei der BliUencecidie von Lonicera Untergatl. Periclymenum. (Flora, CV, 184-223, 26 fig., 2 pi.) [428 Drze-wina (Anne) et Bohn (G.). — Observations biologiques sur Eleutheria dickoloma (Juatref. et E. Claparedei llorlh. (Arch. Zool. exp. et gén., LUI, 15-59, 37 fig.) [416 Emery (Carlo). — Ueber die Abstammung der europàischen arbeiterinnen- loscn Ameise « Anergales ». (Biol. Centralbl., XXXIIl, 258-260.) [418 Estee (L. M.). — Fungus Galts on Cystoseira and llalidrys. (University of California publications, IV, 305-316, 1 pi.) [Il s'agit d'un cliampignon parasite sur ces algues et que l'auteur rapporte au genre Guignardia et à une espèce wownqWq Guignardia irritons. — F. Pécfioutre Fage (L.). — Biospeologica. Etude sur les Araignées Cavernicoles. JI^ Bevi- sion des Seplonetidir. (Arch. Zool. expér., S. 5, X, 479.) [399 Franz (V.). — Tierverstand und Abstammungslelire. (Biol. Centralbl., XXXII 1, 379-385.) [432 Fromme iF.). — The culture of cereal riisls in the greenliouse. (Bull. Torrey bot. Club, XL, 501-521.) [42s Fry ("W. B.) and Ranken (H. S.). — Eurther researches on the extrusion of (franules by trijpanosomes and on their further development. (Roy Soc. Proceed., B. 589, 377.) [La persistance de granules sans trypanosomes dans le sang expliquerait le caractère infectieux de celui-ci. Et il pourrait y avoir une « phase ultra-microscopique » dans les trypanosomiases. — H. de Varigny Fryer (J. C. F.). — Eield-ohservations on the enemies of bullerflies in Ceglini. (Proceed. Zool. 8oc. London, sept., 613-619.) [430 Fueskô (Michael). — Sludien iiber den Bau der Erxichtwand der Vapilio- naceen und die hygroskopische Bewequwi der HiUsenklappen. (Flora, C\\. 160 215, 24 fig.) • ' [413 XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 389 Gravier (Ch.). — Sur Vincubntion chez certains Akijonnaires de VAnlarc- tique. (C. R. Ac. Se, CLVII, 1470-1473.) [431 Guérin (P.). — Le tégument anninal el les trachées nucellaires des Thymé- léacées. (C. R. Ac. Se, CLVI, 398-400.) [Il existe chez' certaines Thyméléacées {Synaptolepis, Dicra- nolepis, Cralerosiphon), à la périphérie du nucelle, de très nombreuses trachées, vestiges, semble-t-il, d'une structure ancienne. — M. Gard Guinier (Ph.). — Un cas de spécialisation parasitaire chez une urédiuée {Parasitisme de Gymnosporanriium tremelloides B. Ilart. sur l'hybride Sorbus confusa Gremh). (C. R. Soc. Biol, LXXIV, 648-050.) [427 Hannig (E.j. — Untersuchxmgen iiber das Abstossen von BUïten unter dem Ëinfluss dusserer Bedingunyen. (Zeits. f. Bot., 417-469.) [401 Harris (J. Arthur). — Prepotency in Aviedale terriers. (Science, 19 sept., 404.) [Histoire de la race des terriers Aviedale, montrant que la plupart des champions sortent de champions. — H. de Varignv a) Hauman-Merck (Lucien). — Observations d'éthtdogie florale sur quel- ques espèces argentines et chiliennes. (Recueil de l'Inst. bot. Léo Errera, IX, 3-20, 3 fig.) [406 b) — — Observations sur la pollinalion d'une Malpighiacée du genre Stigma- phyllon. (Recueil de l'Inst. bot. Léo Errera, IX, 21-?7, 1 fig.) [415 c) — — Observations éthologiques el systématiques sur deux espèces argen- tines du genre Elodea. (Recueil de l'Inst. bot. Léo Errera, IX, 33-35.) [407 Heinricher (E.). — Einige Bemerkungen :ur BhinantJieen Gattung Striga. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 5, 238-242, 2 fig.) [Le genre Slriga contient, au point de vue du parasitisme, une des plus intéressantes Rhinanthées. On doit y rechercher, en effet, une espèce nettement parasite constituant le chainon final. — Henri Micheels a) Hérubel (Marcel). — Sur la présence de Convoluta flavibacillum à Bosco//'. (BuU. Soc. Zool. France, 319-320.) [X signaler un cas de symbiose ou de commensalisme entre l'espèce susnommée et l'espèce bien connue C. rosco/fensis. — M. Hérubel b) Sur V al imentalion des Sipunculides de la région de Bosco/f. (Bull. Soc. Zool. France, 317-318.) [L'alimentation est faite do Diatomées. Presque toutes celles-ci sont nettement benthiques et littorales, sauf deux qui sont pélagiques. En plus des Diatomées, il a été trouvé chez Sipunculus nudus une Fucoïdée phéosporée. — M. Hérubel Hickl (Alois). — Die Gruppierung der Haaranlagen {s oiseaux d'une même famille ou des genres très voisins. — G. Tiiiry Klatt (Bertholdj. — Experimentelle Untersuchungen iiber die Beziehungen zwischen Kopulalion und Eiablage beim Schwammspinner. (Biol. Centralbl., XXXIII, 620-628, 629-638.) [432 Kopstein (Félix). — Zur biologie der Vipera Ursinii Bonap. (Zool. Anz., XLlli, N" 5, 234-239.) [420 Kornilofif (Marie). — Expériences sur tes gonidies des Cladonia pyxi- data et Cladonia furcata. (Bull. Soc. bot. Genève, 2'' séc, V, 114-132, 7 fig.). [401 Krûger (Bertholdj. — Weitere Milteilungen zur Kenntniss der Schlafslel- lungen bci S ilssivasserfischen. (Biol. Centralbl., XXXIII, 14-17.) [418 Kufiferath (H.j. — Note sur le marais de Stockam près dWrlon. (Bull. Soc. roy. bot. Belgique, LU, 282-285.) [407 Kutter (Heinrich). — Zur Biologie von Formica rufa und Formica fusca i. sp. (Biol. Centralbl., XXXIII, 70:5-707.) [417 Lange (Reinhold). — Ueber den lippenformigen Anhang an der Xarbenô/f- nuncj von Viola Iricolor. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 5, 268- 274, 5 fig. et pl. XII.) [416 Larger (R. . — La contre-évolution ou dégénérescence par l'hérédité patho- logique, cause naturelle de l'extinction des groupes animaux actuels et fos- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 391 siles. Essai de paléo pathologie générale comparée. J^'' Mémoire. (Bull, et Mém. Soc. Anthropol. de Paris, 'l8 déc, 683-729.) [440 Lebastard. — Observations ornithologiques faites à Malo-les- Bains en oc- tobre 1912. (Rev. fr. Ornith., N» 46, févr., 23.) [419 a) Lignier (O.). — Interprétation de la souche des Stiqmaria. (Bull. Soc. bot. de France, 4« série, XIII, 2-8, 5 fig.) " [437 b) — — IHIférenciation des tissus dans le bourgeon végétatif du Cordaites lingulatus B. lien. (Ann. des Se. nat. bot., 9^' série, XVIII, 233-354, 18 fig.) [Description anatomiquedu bourgeon végétatif de ce fossile, rencontré dans un silex de Grand'Croix (Loire). — F. Péchoutre Lindau (G.). — Ueber Mediisomyces Gisevii, eine neue Gattung und Art der Ilefepihe. (Ber. der deutscli. bot, Gesellsch., XXXI, 5, 243-247, pi. XI. ) [437 Lindman (G.). — Some cases of jjlajits suppressed by other plants. (New Phytologist, XII, 1-6. I pi., I fig.) [411 Lloyd (F.). — Leaf u^aler and stomatal movement in Gossypium and a me- lliod of direct visual observation of stomatain situ. (Bull. Torrey bot. Club, XL, 1-26.) [408 Longo (B.). — Ricerche su la Coriaria myrlifolia L. (Bull, della Soc. bot. ital., 6 pp.) [413 Lud'wigs (Karl). — Ueber die Krolpoek-Krankheil des Tabaks inKamerun. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 9, 536-542, 4 fig.) [429 Magnel (L.). — lue association véqétale curieuse. (Bull. Soc. roy. bot. Bel- gique, LU, 172-178.) ' [404 Magnus (P.). — Die Verbreitung der Puccinia Geranii Lev. in geogra- phisch-biologischen Bassen. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 2, 83-87, pi. IV.) [402 Man (J.-G. de). — Sur une nouvelle observation de crabes habitant les co- quilles vides des Balanes. (C. R. Ac. Se, CLVI, 404-406.) [Il s'agit du g. Menippes qui semble habiter nor- malement les Balanes dont il fait probablement sa proie. — M. Goldsmith Mendrecka (Sophie). — Etude sur des algues saprophytes. (Bull. Soc. bot. Genève, 2^ sér., V, 1^-180, 6 fig.) [411 Menegaux (A.). — Essais d'acclimatation et de domestication. (Rev. fr. Ornith., X° 56, déc , 193-195.) [402 Mengel (O.).. — Evolution du mildew suivant les conditions de milieu. (C. R. Ac. Se, 292-294.) [428 Metcalf (Maynard M.). — Adaptation through nafural sélection and or- thogenesis. (Amer, natur., XLVII, févr., 65-71.) [399 Meyer (K.). — Ueber die Microspora amœna (Kutz.) Bab. (Ber. der deutsch. bot. GeselLsch., XXXI, 8, 441-447, pi. XVII.) [437 Miehe (H.). — Weitere Untersuchungen iiher die Bakteriensymbiose bei Ar- disia crispa. (Jahrb. f. wiss. Bot., LUI, 1-54, Taf. I, II.) [421 a) Molliard (M.). — Le Lcpidium sativum rendu semi-parasite expérimen- talement. (C. R. Ac. Se, CLVI, 1694-1696.) [428 b) — — Recherches physiologiques sur les galles. (Rev. gén. de Bot., XXV, 225-252, 285-307, 341-370, 4 fig., 3 pi.) [403 39'^ L'ANNEE BIOLOGIQUE. Monnier (D'^ — Protection des oiseaux et reboisement à Madagascar. (Rev. IV. Omitli.. N^'45, janv.. 10-11.) [441 a) Mûller-Calé (K.) und Krûger (E.). — Symbiontische Algen bci Aglaophe- nia helleri und Sertularella pohjzonias. (Mitteil. aus d. Zool. Stat. zu Nea- pel, XXI, S. 41.) [Observation de la syml)io.se d'Aglaophenia helleri avec des algues jaunes (Xanthelles) et de Sertularella polyzonias avec des algues vertes (Chlorelles). — M. Lucien b) Einige biologische Beobachtungen i'iber die Entwicklung von Aglao- phenia helleri. Aglaophenia pluma und Sertularella polyzonias. (Mitteil. aus d. Zool. Stat. zu xNeapel, XXI, S. 41). [Ainsi que cela a été déjà observé chez d'au- tres espèces d'hydrozoaires, on constate dans les planula de Aglaophenia helleri, iVAglaophenia pluma et de Sertularella polyzonias une différen- ciation polaire très nette. L'extrémité antérieure fournit le disque adhésif, Textrémité postérieure le bourgeon qui deviendra la colonie. — M. Lucien Nicolle (C), Blaizot (L.) et Conseil (E.). — Éliologie de la fièvre récur- rente. Son mode de transmission par les poux. (Ann. Inst. Pasteur, XXVIll, 204-226.) [Le pou est un agent de transmission constant des Spirilles par écrasement. L'infection des poux de tête et de corps est parfois héréditaire. Le typhus exanthématique ayant le même agent de transmission, est justiciable de la même prophylaxie. — G. TiiiRV Pantel (J.). — Recherches sur les Diptères à larves èntomobiès. II. Les en- veloppes de Vœuf avec leurs dépendances, les dégâts indirects du paras! tisme. (La Cellule, XXIX, 1-289, 7 pi.) . [425 a) Parker (G. H.). — A brief survey of the field of organic évolution. (Har- vard ïlieolog. Review, VI, N° 3, 245-266.) [402 b) — — Adaptation in animal reactions. (Amer. Natur., XLVII, févr., 83- 89.) [398 Patouillard [Si.). — Sur un Septobasidium conidifère. (C. R. Ac. Se, CLVl, 1699-1701.) [Ce champignon des régions cliaudes vit sur des plantes variées, non en parasite mais en association symbiotique avec des Cocoides, comme le Bornelina Corium de Mangin et Viala. — M. Gard Peklo (Jaroslav). — Ueher die Zusammensetzung dtr sogenannten Aleuron- schicht. (Ber. d. deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 8,' 370-383, pi. XVI.) [423 Petitclerc (Paul). — Remarques sur la nidification de la Foulque noire [Fulica atra L.}. (Rev. fr. Ornith., N« 46, févr., 17-18.) [419 Pettit (A.). — Observations sur l' Ichthyosporidium et sur la maladie qu'il provoque chez la Truite. (Ann. Inst. Pasteur, XXVIl, 986-10U9, pi. XllI et XIV.) [Structure des kystes et des sphé- rules. Développement. Anatomie pathologique. Nature végétale probable du parasite : Chytridinée? Le virus a dû être transmis aux truites par l'intermédiaire des poissons de mer donnés en nourriture. — G. Thiry Piaget (Jean). — Notes sur le mimétisme des Mollusques marins littoraux de Binic {Bretagne). (Zool. Anz., XLllI, N° 3, 127-133, 1 fig.). [431 Picado (C). — Les Broméliacées épijjhytes considérés comme milieu biolo- gique. (Bull, scient, de la France et de la Beldque, 1" série, XLVIl, 215- 360, 54 fig., 24 pi.) ' [405 Picard (F.), — Sur la parthénogenèse et le déterminisme de la ponte chez la Teigne des Bummes de terre. (C. R. Ac. Se, CLVl, 1097-1099.) [404 XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 393 Pickett (F.). — Résistance of Ihe prothallia of Camptosorus rhizophyllus lu dessiccation. (Bull. Torrey bot. Club, XL, 641-045.) ' [403 Pieron (H.). — Le mécanisme de l'adaptation chromatique île la livrée noc- turne de l'Idotea tricuspidata iJesm. (C. R. Ac. Se, CLVII, 951-953.) [430 Pietsch (Wilh.). — Trich'oseptoria fructigena Maubl. Eine fur Deutschland neue Krankheil der Quitten und .Ejtfi'l. Vorlaufige Mitteilung. (Ber. der deutsch. bot. Ge.sellsch., XXXI, 1, 12-14.) [427 Pinoy (E.). — Sur la nécessité d'une association bactérienne j)0ur le dévelop- pement d'une Myxobaclérie, Chondromyces crocatus. (C. R. Ac. Se, CLVII, 77-78.) [421 Porsch (Otto). — Die Abslammung der Monokotylen und die Blillennekta- rien. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXX, 10, 580-589.) [437 Prunet (A.). — Sur les Champignons qui causent en France le piétin des cé- réales. (C. R. Ac. Se, CLVII, 1079-1082.) [Le nom de piétin est appliqué à trois maladies différentes produites respectivement par Ophiolobus graminis Socc, 0. herpotrichus (Pries) Socc, Leptosp/ueria herpotrichoïdes de Net. P. a observé le second dans la région toulousaine. — M. Gard- Quidor (A.). — Sur Lamarckinacaligusa 9 n.s. et révolution des Lernœidœ. (C. R, Ac. Se, CLVl, 1096-1907). [C'est une forme de passage des Caligidfe aux Ler- nfeidœ, résultat d'une évolution régressive des premiers. — M. Goldsmith Rabaud (E.). — La cryptocécidie du ver des noisettes (Balaninus nucum L.) et la signification biologique des galles. (C. R. Ac. Se, CLA'I, 253-255). [403 Raspail ^Xavier). — JJurée de l'incubation chez les Colombidés. (Rev. fr. Ornith., N» 55, nov., 176-178.) [404 Riley (W. A.). — The so-callled aerostatic hairs of certain lepidopterous /a?-Da'. (Science, 9 mai, 715.) *> [432 Roubaud (E.). — Recherches sur les Auchméroyies. (Bull, scientif. l'rance et Belg., XLVIl, 105.) [426 Rûschkamp (F.). — Eine dreifach qemischte natihiiche Kolonie. (Biol. Cen- tralbl., XXXIII, 668-672.) ' [417 Saxton (W. T.). — The classification of Conifers. (The New Phytologist, Xll, 242-262.) [437 Schepotieir (Alexandre). — Ueber die biochemische Grundlagen der Evo- lution. (Ergebn. u. Fortschritte der Zoologie, IV, 285-338). [Voir ch, XX Schmidt (Peter). — Katalcpsie der Phasmiden {Vorlaufige Mitteilung). (Biol. Centralbl., XXXIII, 193-207, 8 fig.) [Sera analysé dans le prochain volume Schneider ("W".). — Vergleichend morphologische Untersuchung i'iber die Kurztriebe einiger Arien von Pinus. (Flora, CV, 385-445, pi.) [439 Scott (Hugh). — The fauna of « Reservoir-plants ». (The Zoologist, XVlll, May, 183-195, 3 fig.) [405 Scotti (L.). — Contribuzioni alla Biologia florale délie « Rhwadales ». (An- nali di bot., XI, 1-182.) [409 Seeger (D""). — Ein Beitrag zur Samenproduktion der Waldbàume im Gross 394 L'ANNEE BIOLOGIQUE. herzivituin Bnden. (Naturwissenschaft. Zeitsclir. iiir Forst- und Landwirt- schalt, XI, r)-^9-r)54.) [412 Spinner (H.)- — Étude aiialomiçjuc de quelques phanérogames de l' Himalaya. (Ikill. soc neuchàteloise se. nat, XXXIX, 1-19, 24 fig.) [409 Steinbrinck (C). — Die 0/fniin(/sapparat von Papilionaceen- II ïdsen im IJchIe dey « Strahiurllteitrie der Schrumpfunqsmechanismen ». (Ber. der dout.scli. bol. Geselisch., XXXI, 9, 529-535, 1 fig.) [414 Stephens (J. "W. "W.). — On the non-identili/ of Tn/panosoma Brucei l'iimmera Dradford 1899 rvit/i the Trypanosome ofthe same name from the Uganda Ox. (Roy. Soc. Proceed., X^, 886, 187.) [Les deux formes sont différentes et ne sauraient porter le même nom. — H. de Varignv Tanqiiary (Maurice C). — Biological and embryological studios on For- micida-. (Bull. Illinois State Laborat. Nat. History, IX, 417-477.) [417 Ternier (Louis). — Xote sur le Torcol. (Rev. Fr. Ornith., N" 54, oct., 164- 165.1 [420 Thomson ( J. Gordon) et Thomson (D.). — The groivth and sporulation of the henign and malignant terlian malarial parasites in the culture tube and in the human host. (^Roy. Soc. Proceed., B. 592, 77.) [Technique de la culture ; études des diffé- rences entre les parasites des formes bénigne et maligne. — H. DE Varigny Thomson (R. B.). — On tlie comparative anatomy and a f fini lies ofthe Arau- carinœ. (Roy. Soc. Proceed., B. 585, 71.) [Les Araucarinae sont plus anciennes que les Abie- tinées, et sont étroitement rattachées aux Cordaïtées. — H. de Varigny Trabut, — Sur la chlorose infectieuse des Citrus. (C. R. Ac. Se, CLVI, 243- 244.) [Maladie uniquement trans- missible par le greffage. La cause prochaine est inconnue; probablement analogue à la chlorose infectieuse des Malvacées de V. Baur. — M. Gard Vaney (Cl.). — L'adaptation des Gastropodes au parasitisme. (Bull, scientif. France et Belg., XLVII, 1.) [424 Vries (Hugo de). — Gruppenweise Arlbildung unter spezieller Berucksich- tigungder Galtung Œnothera. (In-S", vii-365 pp., 121 fig., 22 pi. en couleur. Gebriider Borntraeger, Berlin.) [396 Vuillemin (P.). — Le verdissement du bois de Poirier. (C. R. Ac. Se, CLVII, 3^3-324.) [Il est pro- duit par Vllelolium œrugtnascens qui renferme un pigment vert, lequel persiste, lors même que les filaments du champignon ont disparu. C'est un indice de décrépitude, plutôt que de maladie parasitaire. — M. Gard "Wallenweber (H. "W.). — Pihparasitdre Welkekrankheiten der Kultur- p/lanzen. (Ber. d. deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, I, 17-33.) [425 a) "Wasmann (E.). — Lasius emarginatus 01., cine Kartonnestbauende Ameise. (Biolog. Centralbl., XXXIII, 264-266, 1 pi.) [L. emarg. doit être considéré dorénavant comme appartfnant au jjctit nombre de fourmis (3 ou 4) qui en Europe construisent leur nid à l'aide d'une espèce de carton fabriqué i)ar les four- mis elles-mêmes. 'W., du moins, a trouvé aux environs du lac de Garde deux nids de l'espèce en question, construits de cette façon. — J. Strohl XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 395 b) Wasmann (E.). — Nadisclirift. Vber pmlensis nls Sklaven von sangui- nea. (Biol. Centralbl., XXXIII, 672-675.) [417 "Weber (A.). — L'origine de Vappareil pulmonaire chez le Tarsius speclrum. (C. R. Ass. Anat., 1.5° réunion, Lausanne.) [436 "Wiesner (J. von). — Ueber die Phntometrie von Laubsprossen und Lauh- sprosssi/stcmen. (Flora, CV, 127-143, 5 fig.) [400 "Winkler (Albert). — Ueber den Einfluss der Aussenbediîiyujigen auf die K aller esistenz nusdauernder Gewàchse. (Jalirbûcher f. wiss. Bot., Lll, 467- 505, 1 fig.) [400 "Wittmack (L.)- — Einige xvilde Knollenlragende Solanum-Arten. (Ber. der deutscli. bot. Gessellsch., XXXI, (10)-(34), 4 fig.) [440 Yakowleff (N. N.). — Biologische ParaUden zwischen den Korallen und Brachiopodenin Bezug auf ihre Veriinderliclikeil. (Biol. Centralbl., XXXIII, 560-564.) [399 Zacharias (Otto). — Zu dem rmfarbungsphanomenen der Slabheuschrecke Dixippus morosus. (Biol. Centralbl., XXXIII, 104-105.) [430 Voir pp. 34, 61, 152, 183, pour les renvois à ce cbapitre. a. Fixation des diverses sortes de variations. Formation de nouvelles espèces. Chodat (R.). — L'Ophrys Botteroni Chod. est-il une espèce en voie de for- mation? — En 1880, C. trouva à Bienne (Jura bernois) un Ophrys nouveau, qu'il publia sous le nom d'O. Botteroni. A partir de 1906 seulement, on décou- vrit cette forme dans d'autres localités : Haute-Savoie, Fribourg-en-Brisgau, Lossy, etc. Cet Ophrys, qui semble donc devenir plus fréquent à mesure qu'avancent les années, ne serait-il pas une espèce en voie de formation ? 11 est vrai que les Ophrydées présentent dans la nature im grand nombre de variations. C'est le cas en particulier d' Ophrys api fera Huds., dont le Botte- roni semble dériver : les dessins sur le tablier, la couleur de ce dernier, la présence ou l'absence d'un bec au sommet dulabelle, sont des caractères qui montrent une amplitude de variations excessive ; cependant l'allongement considérable du gynostège et sa prolongation en un bec effilé sont des carac- tères constants pour cette espèce. C. étudie avec grands détails les formes de VO. apifera et il montre que l'O. Botteroni ne peut être un hybride, en particulier celui d"0. apifera X arachnites : les Ophrys sont adaptés à l'au- tofécondation et ne sont guère visités par les insectes. L'étude du développement du sac embryonnaire montre que \'0. Botteroni est un type muni de l'auto-pollinisation suivie de fécondation et de production de semences. Il est, dans ses appareils reproducteurs, parfaitement normal. Les espèces linnéennes sont des composites ; les espèces élémentaires qui les constituent sont tantôt mêlées dans une localité, tantôt dispersées géogra- phiquemcnt. Tel serait le cas d'O. apifera; sa grande variabilité pourrait être interprétée comme provenant de la coexistence de plusieurs races que le :\9i\ L'A\Ni':r: biologique. Iiotaniste i>st incapable de discorner. Mais quelles que soient les différences entr(> les raees, les liynées de VO. api fera dans l'uiro du Jura fournissent des dérivés qui présentent entre eux une si grande analogie qu'on peut les considérer comme des espèces en voie de formation. Dans le nord de ce territoire, le type 0. friburgensis et le type 0. Bollcroni; en Suisse, le long du Jura, dans le nord, 0. friburgensis, Bnlleroni et Trollii; dans la région genevoise, Bolleroni, Trollii v. virescens. Enfin, en suppo.sant, ce qui arrive en effet, qu'à partir de VO. apifera se détachent trois types nouveaux O.Botleroni Chod., 0. Trollii llogestchw. et 0. friburgensis (Frey) 0. Naeg., dans l'aire de chacune de ces espèces nou- velles se laisseront distinguer des variétés géograpliiques, et, de même que les types eux-mêmes sont groupés gcographiqueraent, ils pourront, à partir de leur région d'origine, se répandre par migrations dans les directions qui leur conviennent écologiquement. — M. BouniEiî. a) Mutai iun. Hunger iP. W. T.). — Becherches expérimentales sur la mutation clœz Œnolhcra Larnarckiana exécutées sous les tropiques. — H. a cherché à élu- cider deux questions : les mutantes, découvertes par de Vries, apparaî- traient-elles aussi dans des champs de cultures, exposés, sous les tropiques, à des conditions de milieu si différentes? Pourrait-on observer quelques par- ticularités nouvelles? L'examen de toute autre question fut écarté naturel- lement par le fait qu'aucune plante n'arriva à développer une tige allongée. Malgré cela, H. a pu distinguer les diverses mutantes les unes des autres dès le stade de rosette foliaire. Il ne peut cependant que faire des hypo- thèses sur la raison pour laquelle ses OEnotlières n'ont donné aucune inflo- rescence ni sur la cause du coefficient élevé de mutabilité présenté par ses cultures. — F. Péchoutre. Vries (Hugo de). — Formation par groupes des espèces, spécialement dans le genre (Enothera. — Cet important travail est divisé en cinq chapitres : 1" origine des espèces par mutation; 2" hybrides réciproques et doublement réciproques; 3" hybrides jumeaux; 4'^ recherches pangénétiques sur les nou- velles espèces; 5° les causes de la mutation. L'origine des espèces par mu- tation permet d'espérer que l'on pourra plus tard soumettre cet important processus à une étude systématique et l'auteur se propose d'indiquer dans cet ouvrage les voies qui peuvent conduire à ce but. Les espèces se comportent différemment ; la plupart sont constituées de deux ou trois formes élémen- taires seulement, tandis que d'autres présentent une foule de formes élé- mentaires nées par une sorte d'explosion. Si ces explosions sont actuelles et visibles, elles peuvent permettre de dégager en partie les principes qui con- ditionnent l'apparition de nouvelles formes. Les groupes polymorphes les mieux connus dans le règne végétal sont ceux des Draha verna et des Viola tricolor. Ces deux groupes se décomposent en nombreuses espèces élémen- taires dont chacune est constante. Un autre groupe polymorphe est constitué par les OEnotlières qui constituent l'unique genre dans lequel l'apparition d'espèces et de variétés puisse être actuellement observée et c'est dans ce groupe que De Vr. étudie la formation par groupes des espèces. Les espèces de la lignée de VŒnothera Ijniiarfhiana, c'est-à-dire du sous genre Onagra, forment un groupe polymorphe dont la patrie est rAméri(|ue du Nord. La plupart des formes, surtout parmi les types à petites fleurs, occupent la région médiane des Etats-Unis, tandis que les formes à grosses fleurs se XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 397 rencontrent dans les Etats du Sud et de l'Ouest. Quelques formes ont été transportées en Europe et s'y sont bientôt acclimatées. Elles préfèrent les terrains cultivés, se multiplient rapidement dans les champs délaissés ou en friche, sur les bords des champs cultivés. L'Amérique du Nord, pas plus que l'Europe, ne peut être considérée comme la patrie originelle du groupe d'OEnothères. Certains pensent que cette patrie est l'Amérique du Sud, et qu'elles- ont émigré vers le Nord à l'époque préhistorique. Chaque mutation doit avoir des causes non seulement internes, mais aussi externes. 11 est vraisemblable que parmi les causes externes, il faut compter des conditions dévie extrêmement défavorables ou favorables et, s'il en est ainsi, le polymor- phisme de ce groupe serait en partie une conséquence de ses rapports si particuliers avec le sol. Dans l'état actuel de nos connaissances, on ne peut préciser la généalogie des espèces élémentaires du genre Œnothera ; vasiis il e.st probable que les types originels se rattachant au groupe des formes Biennis et que de ces formes sont sorties d'un côté les espèces à grandes fleurs 0. grandiflora, 0. Hookeri et 0. Lamarckiana, et de l'autre les types à petites fleurs tels que 0. muricata et 0. cruciatn. La forme européenne, 0. biennis, fait le pas.sage entre la forme originelle et les formes à grandes fleur.s. Toutefois, 0. biennis est moins apte à la mutation que 0. Lamarckiana . On peut en conclure que cette dernière a hérité de quelque ancêtre, 0. bien- nis elle-même ou d'une espèce apparentée,, cette aptitude à la mutation et que les facteurs isolés qui provoquent la mutabilité si riche de Lamarckiana ne se sont pas montrées en même temps, mais se sont accumulées peu à peu. Les phénomènes internes qui sont les vraies causes des mutations visibles se passent dans le noyau. D'après la théorie de la pangénèse intracellulaire de l'auteur, les supports matériels dos propriétés héréditaires, c'est-à-dire les pan- gènes, peuvent se trouver dans le noyau à divers états ; les uns sont actifs, les autres inactifs. Les pangènes actifs, à diverses phases du développement de l'individu, sortent du noyau et se multiplient dans le protoplasma au point de le dominer et de faire apparaître les propriétés dont ils sont porteurs. Les pangènes inactifs représentent les propriétés latentes, qui ne deviennent pas visibles ou ne le deviennent qu'accidentellement. A côté de ces deux états stables des pangènes. De Vr. admet pour l'explication de la mutation un troisième état qu'il nomme labile. Ces pangènes labiles se comportent comme les pangènes actifs et sont porteurs de propriétés particulières. Mais dans les croisements ils se comportent atitrement. Tandis que les pangènes inactifs accouplés avec les pangènes actifs provoquent une disjonction dans les hybrides de detixième génération, les pangènes inactifs accouplés avec les pangènes labiles provoquent une disjonction dans les hybrides de pre- mière génération. En appliquant le principe de ces trois états des pangène.s à l'explication de la mutation, l'auteur pose comme une loi que chaque chan- gement d'un état des pangènes doit être considéré comme une mutation. En outre, l'apparition de nouveaux types de pangènes, qui commande le progrès des animaux et des végétaux, produit aussi une mutation progres- sive plus importante que la première. Dans les mutations progressives, le nombre des types de pangènes croît chaque fois. Dans les autres mutations, le nombre des types de pangènes reste inchangé et la stabilité persiste. Mais si la mutation transforme des pangènes stables en pangènes labiles, l'inslabilité et avec elle le degré de mutabilité augmentent, tandis que, dans le cas contraire, elle diminue. Les mutations sans changement dans la sta- bilité des pangènes sont en partie rétrogressives et en partie dégressives. Dans le premier cas la propriété visible devient latente, et dans le second un caractère latent devient actif et visible. L'auteur appelle prémutation la trans- :J98 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. formation des pangènes stables en pangènes labilos, parce qu'elle ouvre la voie à des mutations répétées. Si, au contraire, des pangènes labiles sont transformés en pangènes stables, la plante sort de la période de mutation. La grande mutabilité des OEnothères est provoquée par une accumulation de pangènes labiles, et en général la formation par groupes des espèces qui a pour conséquence l'origine d'espèces polymorphes est produite par la mémo cause. Il n'est pas impossible que, dans ces exemples, l'hétérogamie si répandue dans les espèces anciennes favorise l'apparition de pangènes labiles. Toutefois 0. Lamarckiana elle-même n'est pas hétérogame. Cepen- dant elle a produit deux mutantes hétérogames, 0. lala et 0. scintillans, il en résulte que 0. Lamarckiana a reçu en héritage cette propriété à l'état latent. Sous le nom d'hétérogamie, De Vr. désigne la transmission hérédi- taire de certains caractères à un seul sexe et l'impossibilité pour l'autre sexe de transmettre ce caractère à sa descendance. Les oosphères et les grains de pollen des espèces hétérogames se comportent différemment. Les espèces hétérogames sont en règle constante ; mais 0. scintillans, forme une race inconstante qui à chaque génération se disjoint en deux types de nombre égal. l'^lle contient le pangène considéré à l'état labile dans les ovules et à l'état inactif dans les grains de pollen; il en résulte une disjonction à chaque fécondation. La mutabilité n'est pas uniquement provoquée par les pangènes labiles. Sous leur influence, d'autres propriétés peuvent à diverses reprises présenter des mutations et aussi souvent que les caractères instables. Les mutations sont aussi fréquentes dans la forme Lata de YO. Lamarckiana que dans la forme Nanella et le doublement des chromosomes qui produit la forme Gigas n'est pas plus rare; le voisinage de pangènes labiles rend plus sensibles les pangènes stables. Ainsi la période de mutation est provoquée par l'accumulation de pangènes labiles. Cette accumulation a été lente dans ro. Lamarckiana; si l'on n'a pas trouvé d'autres espèces aussi aptes à la mutation, c'est que peut-être l'accumulation des pangènes labiles y a été ti-op rapide. — F. Péchoutre. Atkinson (G. F.). — Les races d'Œnothère sont-elles bisannuelles de fa- çon constante dans leurs habilals indigènes? — Diverses lignées d'O. brevis cultivées dans leur habitat se sont montrées annuelles. D'autres paraissent devenir vivaces, chez 0. nutans. — H. de Varionv. 0) Adaptation phylof/énétique. b) Parker (G. H. ). — L'adaptation dans les rractions animales. — L'auteur proteste contre l'exagération dans laquelle tombent les biologistes en con- sidérant comme adaptatives la plupart des réactions animales. En réalité, toutes ces réactions sont simplement des manifestations de l'activité vitale; certaines, parmi elles, peuvent se trouver en même temps utiles, mais ce ne sont pas encore de véritables adaptations : une vraie adaptation est une réac- tion utile qui se produit en réponse à une excitation i)articulière et détermi- née, llii'en est pas moins vrai que l'adaptation reste un facteur très impor- tant si l'on considère l'ensemble des êtres vivants et non telle ou telle réac- tion particulière : l'importance de la sélection naturelle le montre. Mais il y a des adaptations précises que la sélection naturelle n'explique pas; on a recours alors à des comparaisons avec l'action de notre intelligence, à des « entéléchies », lesquelles n'expliquent rien, car elles-mêmes restent à ex- pliquer. — M. GOLDS.MITII. 1 XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 399 Metcalf (Maynard M.). — Adaptatinn par sélection naturelle et Orthogé- nèse [XVI, c, a]. — L'universalité de l'adaptation a été, il est vrai, exagérée, mais elle n'en est pas moins réelle pour les caractères les plus importants des êtres, tandis que les caractères d'ordre secondaire peuvent être indif- férents. L'adaptation se produit grâce à l'action de la sélection naturelle sur les caractères dus non pas à la variation fluctuante, mais à la mutation. La façon dont la mutation se produit répond à l'objection des caractères trop peu marqués pour donner prise à la sélection : on constate dans la mutation certaines directions définies, se transmettant de génération en génération et s'accentuant. Des caractères d'abord indifférents peuvent ainsi devenir nui- sibles par suite de leur exagération même et amener l'extinction de l'espèce. La mieux étudiée des espèces mutantes, VŒnolhera, montre bien cette or- thogénèse; les faits paléontologiques (l'évolution du pied du cheval, des co- quilles de Céphalopodes, etc.) parlent dans le même sens. —M. Goldsmitii. Fage (L.). — Étude sur tes Araignées cavernicoles. 11^ Révision des Leptonelidœ. — Presque tous les Leptonétides sont cavernicoles, et si quel- ques espèces se rencontrent indifféremment dans le domaine souterrain et dans le domaine hypogé, très rares sont celles qui n'ont jamais été captu- rées dans les grottes. Au point de vue de leur reproduction, les Leptonides présentent certaines particularités intéressantes. Il est probable que les formes cavernicoles vi- vant dans un milieu constant, ne sont plus astreintes à aucune périodicité dans l'accomplissement des fonctions reproductives. D'une part, en effet, on trouve les deux sexes adultes toute l'année, ce qui est exceptionnel chez les Araignées où les mâles ont le plus souvent une existence très limitée, et, d'au- tre part, il est rare de ne pas capturer, en même temps que les adultes, bon nombre d'immatures, ([uelle que soit l'époque à laquelle ces captures aient lieu . Dans les pontes de Leptonétides, le nombre des œufs contenus dans les cocons est toujours très faible, mais semble diminuer en fonction de l'adap- tation moindre ou plus complète de l'espèce à la vie souterraine. Les œufs de L. vittata sont au nombre de 6 à 8, tandis que dans le cocon de L. leu- cophthalma, espèce strictement cavernicole, on ne trouve plus que 2 œufs. Mais en même temps que cette réduction s'opère sur le nombre, une aug- mentation se fait dans la taille de l'œuf. L'auteur tend â admettre que l'augmentation du vitellus et par consé- quent la taille plus grande de l'embryon à l'écJosion soit un fait assez général chez les vrais troglobies. — M. Lucien. Berland (Jeanne). — Note préliminaire sur le cribelhim et le calamis- trum des Araignées cribellates et sur les mœurs de ces Araignées. — Tous les mâles d'Araignées cribellates ont, aussi bien que les femelles, un cribellum et un calamistrum. Les jeunes mâles ont un cribellum et un calamisti'um aussi développés que les mâles adultes. Le développement de ces organes chez le mâle et chez la femelle est en corrélation avec leur utilisation ; bien développés chez les bonnes fileuses, moins chez les mâles. Ceux-ci, d'une façon générale, ne filent pas autant que les femelles, ce qui explique le moindre développement du cribellum et du calamistrum. — M. Lucien. Yako-wlefif ^N. N.). — Parallélisme, biologique entre les coraux et les bra- chiupodes au sujet de leur variabilité. — En regard de la grande plasticité 40n L'AXNÉE BIOLOGIQUE. des coraux mise en évidence par Wood Jones, Gravier et d'autres, Y. place la faculté de certains brachiopodes qui savent adapter d'une façon remar- quable la forme de leur coquille au substratum où ils sont lixés et, en géné- ral, au milieu dans lequel ils vivent. Dans les 2 groupes d'animaux il s'agit de différences variant d'un individu à l'autre et dues uniquement à un genre de vie commun (fixation sur un substratum). — J. Strohl. ■Winkler (Albert). — Comment résistent au froid les planter vivaces; influence ilcs conditions extérieures. — En hiver, les arbres examinés par l'auteur pouvaient résister à une température de —20". Ils pouvaient même supporter des températures inférieures à — 30", lorsque le refroidissement avait lieu graduellement. — Chez les arbres toujours verts les jeunes feuilles se montraient plus résistantes au froid que les feuilles âgées. — Chez tous les arbres indistinctement les bourgeons fraîchement épanouis et les feuilles en voie de croissance étaient frappés de mort lorsque le froid atteignait ou dépassait —5°. En été, le bois est plus sensible au froid qu'en hiver et ne résiste pas à une température inférieure à —10". Des observations de l'auteur il résulte que les arbres ont la faculté de s'adapter facilement aux variations de tem- pérature et que cette adaptation se fait beaucoup mieux lorsque les varia- tions de température s'accomplissent graduellement. Pin hiver, on trouve dans le bois des arbres, ainsi que dans le feuillage des plantes toujours vertes, une augmentation de la turgescence. — A. de Puymaly. 'o' ■Wiesner (J. von). — Sur la photométrie des pousses foliacées et des systèmes de pousses foliacées. — L'adaptation de la plante à la lumière du jour totale est désignée par l'auteur sous le nom de jouissance de lumière; la faculté pour la feuille de régler son besoin de lumière par sa position vis à-vis de la lumière incidente, sous le nom de photométrie de la feuille. Il di.stingue les feuilles euphotométriques des panphotométriques. Les pre- mières se placent perpendiculairement à la lumière diffuse la plus vive, les autres se préservent autant que possible de la lumière solaire directe pour utiliser la plus grande quantité possible de lumière diffuse. L'auteur différencie aussi les feuilles aphotométriques des pseudophotométriques. Celles-là n'ont \)a.s de position en relation avec la lumière incidente ; celles- ci en ont une favorable, mais qui n'est pas due à l'action de la lumière. L'auteur applique ces données aux pousses foliacées et aux systèmes do pousses foliacées. Les cladodes.de Ruscus aculeatus sont disposées en spirales. Quand la jouissance de lumière est minimale, ils se placent sur deux rangs et toute la pousse e.st euphotométrique. Des pousses euphotométriques se rencontrent sur tous les arbres feuillus dont les feuilles sont placées latérale- ment suivant la disposition -. Très souvent elles apparaissent en combinai- son avec la croissance horizontale de l'axe qui les porte. Les pousses latérales dM /liesse montrent de façon complète eui)hotométr'iques. La position perpen- diculaire a lieu aussi dans l'obscurité, si même elle y est moins complète. La cause n'en doit pas être recherchée dans le géotropisme, mais dans une au- tonastie particulière des feuilles que l'on peut appeler plagionastie. C'est la même cause qui intervient pour la posidon horizontale des feuilles chez i'nrjus. Les pousses fortement ensoleillées de Taxus baccata sont panplioto- métriques. Olea europira ne forme guère que des pousses i)anphotométri- ques. Des pousses anisophylles à feuilles décussées peuvent devenir, chez Strohilanthcs scaber, euphotométriques, par suite d'une torsion de l'axe. XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 401 Chez Tsuga canadensis les aiguilles d'une pousse euphotométrique à proxi- mité des pointes supérieures sont aphotométriques. Elles présentent à la lumière la face inférieure incolore et sont donc nulles par rapport à la fonction assimilatrice. — Henri Micheels. Hannig (E.). — Recherches sur la chute des fleurs sotis V action des condi- tions extérieures. — Des plantes appartenant à des familles diverses (Lilia- cées, Nyctaginées, Papilionacées, Bégoniacées, Lythracées, OEnothéracées, Labiées, Solanées, Caprifoliacées) sont susceptibles de voir leurs fleurs tom- ber sous l'action de facteurs externes et en particulier dans l'atmosphère viciée du laboratoire. La chute de la fleur se fait grâce à une rupture du pédoncule qui se produit selon les plantes à la base des pédoncules floraux, à leur sommet, en leur milieu ou près de leur base, ou encore à la base des pédoncules des inflorescences. Le tissu qui se rompt est différencié de bonne heure, dès que la fleur est <à l'état de bourgeon. Deux types de tissus de rupture ont été ob- servés, soit qu'il se fasse un tissu méristématique, soit qu'il se forme une couche de tissu de cellules de petite taille. La rupture elle-même se fait soit par la destruction de toute une couche de cellules, soit par la dissolution de la lamelle moyenne dans deux ou trois couches de cellules de la zone de sépa- ration. Les facteurs qui interviennent dans ces phénomènes sont variés. Pour les plantes qui perdent leurs fleurs au laboratoire l'action du gaz d'éclairage paraît importante : il agit déjà lorsque l'air n'en renferme que 0,00002 % en volume. La fumée de tabac amène également la chute des fleurs; le gaz carbonique est sans action, non plus que l'éther et le chloroforme : une grande quantité de ces derniers corps tue la plante sans qu'il y ait chute des fleurs. L'humidité n'agit pas sur la chute des fleurs. Il en est de même de la lu- mière. L'élévation de la température hâte la chute des fleurs, une diminu- tion de la température est sans action. Les traumatismes peuvent également intervenir : les fleurs fécondées tombent vite après que l'ovaire a été enlevé ; il en est de même des fleurs non fécondées chez lesquelles l'enlèvement du stigmate, de la corolle ou des étamines amène le même résultat. — F. Mo- re au. e) Espèces physiologiques. Korniloff (Marie). — Expériences sur les gonidies des Cladonia pyxidata et Cladonia furcata. — K. a cherché à savoir si les algues isolées des espèces du genre de lichen Cladonia {Cl. prjxidata et Cl. furcata) sont une seule et même espèce et s'il est possible par les méthodes physiologiques, de distinguer dans ces deux gonidies une différence spécifique. Ces goni- dies appartiennent au genre Cystococcus, de la familles des Protococcacées. Les variations qu'ont présentées les deux gonidies sur certains milieux pourraient être dues à leur séjour précédent dans les espèces de lichens différents. Une fois les gonidies libérées et transportées sur les milieux iden- tiques, ces différences ont persisté pendant un certain temps, jusqu'au moment où les algues s'étant adaptées à leur nouveau milieu, elles ont fini par se ressembler complètement. Cependant si l'on réensemence les deux algues dans le milieu sur lequel elles se comportent différemment, la diffé- rence, qui n'était plus visible dans les cultures âgées, réapparaît dans les cultures jeunes. En réalité, on se trouve donc ici en présence de deux races physiologiques. — M. Boubier. Hinze (G.). — Contribution à l'étude des Thiobactéries incolores. — Les l'année biologique, xviii. 1913. 26 402 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. organismes unicellulaires incolores, que l'on trouve en société avec les Thiobactéries marines et qui contiennent, comme celles-ci, des corps fort rélVingents, se ressemblent entre eux au point de vue de leur forme et de leur grandeur. On n'a pas encore résolu la question de savoir s'ils appar- tiennent au même genre à titre d'espèces différentes ou à des genres diffé- rents. H. étudie Monas Mnlleri découverte par Warming au Danemark et rencontrée par lui dans le golfe de Naples. Il en montre la division ainsi que les principales particularités; ce qui lui permet de conclure que Monas Mnl- levi se présente comme un organisme qui se trouve en étroites relations avec les Flagellâtes au point de vue morphologique et avec les Tliiobactéries au point de vue physiologique. H. a pu découvrir, à son tour, un genre nou- veau de thiobactéries dans le golfe de Naples et, à cause de leur forme, il a créé pour lui le genre qu'il a dénommé Thiovuhnn. Les représentants de ce genre vivent presque toujours en compagnie de Monas MiUleri, mais on peut déjà macroscopiquement les distinguer de cette dernière Algue. ThiovuUim majus Hinze se distingue de T. minus Hinze par sa forme et ses dimensions. Avec le soufre, ces Algues possèdent dans leur cellule des plaques verdàtres, de nature inconnue, qui doivent servir de matières de réserve. Elles sont d'autant plus abondantes que le soufre est plus rare. Les mouvements de Monas Mi'iUeri et de Thiovulum ont à peu près la même vitesse, mais chez ces dernières ils sont moins zigzagants. H, décrit la division chez Thiovulum. — Henri Micheels. Magnus (P.). — V extension de Puccinia GeraniihEN. en races biogéogra- phiques. — Ce champignon montre, au point de vue spécifique, une grande constance de caractères morphologiques, mais les plantes ou les organes qui le nourrissent ne sont pas partout les mêmes. En Europe, par exemple, on ne le trouve que sur Géranium silvaticum et au Chili sur G. rotundifolium. Aussi l'auteur conclut-il de ses recherches que les P. Geranii qui, dans les différentes régions géographiques se trouvent sur des plantes nourricières dilTérentes, doivent être considérés comme formant des races biologiques distinctes. — Henri Micheels. 6. Fadeurs de l'évolution. a\ Parker (G. H.). — Une courte revue de révolution organique. — C'est une revue des théories de l'évolution, aboutissant à cette conclusion : le lamarc- kisme ne donne pas d'explication, à cause de l'improbabilité de la trans- mission des caractères acquis ; la sélection naturelle est bien un facteur réel, mais elle n'explique pas les petits commencements; la théorie de la muta- tion donne précisément cette explication, mais elle est encore ^rop nouvelle pour qu'on puisse la considérer comme bien établie. — M. Goldsmith. fi) Ségrégation. Menegaux (A.). — Essais d'acclimatal ion et île doutestication. — L'auteur rend compte des exjjérionces intéressantes de Sir W. Ingram qui a lâché en V.0.) 47 Paradisiers dans le Petit Tobago, ([ui est une île isolée et présen- tant des conditions climatériques voisines ae celles de la Nouvelle-Guinée: les oiseaux se sont acclimatés et ont déjà eu des jeunes. — A. Menegau.\. -^ XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 403 5) Action directe du milieu. Rabatid (E.). — La cryplocécidie du ver des noisettes {Balaninus nucum L.) et la signification biologique des galles, — L'auteur appelle cryplocécidie la galle qui se forme à l'intérieur de la noisette lorsque l'œuf du parasite est pondu dans le péricarpe encore peu résistant d'une noisette jeune; cette galle augmente à mesure que le développement de la larve avance, et comme l'amande de la noisette se développe en même temps, il se produit comme un balancement entre les deux, l'amande arrivant à se mouler exac- tement sur la larve. Un moment vient cependant où la galle diminue et disparaît même complètement, car elle est consommée par la larve plus rapidement qu'elle ne s'accroît. Alors la larve pénètre dans l'a cavité de la noisette et commence à se nourrir aux dépens de son amande même. Ce der- nier mode d'alimentation est d'ailleurs le seul qui existe dans le cas où l'œuf est pondu dans le péricarpe déjà sclérifié d'une noisette mûre (vers l'au- tomne). Ces faits jettent une lumière sur le rôle des galles qu'on considère à tort comme des adaptations protectrices et assurant en même temps la nourri- ture. Dans le cas envisagé, la protection est aussi bien assurée par la noi- sette elle-même ; quant à la nourriture, la larve se nourrissant aussi facile- ment de l'amande de la noisette, la galle ne paraît pas non plus utile à ce but. Elle est, dit R., plutôt une simple prolifération provoquée par la ponte, capable plutôt de gêner la larve (il semble que fréquemment même elle l'é- touffe) et tout au plus pouvant être inoffensive. [C'est un exemple de plus de la disparition d'une interprétation téléologiqae]. — M. Goldsmith. b) Molliard (M.). — Recherches physiologiques sur les galles. — Après avoir étudié la morphologie des galles de Tetraneura Ulmi et de Schizoneura lanuginosa. M. expose les caractères chimiques des galles en ce qui con- cerne la teneur en eau, la composition des cendres, l'analyse élémentaire, les sucres, l'acidité libre, les tannins, les substances azotées, les échanges gazeux, les oxydases. De la comparaison des galles et des fruits, il est amené à mettre en évidence un certain nombre de caractères physiologi- ques communs à ces deux formations d'une part et aux feuilles non vertes d'autre part, et cet ensemble de caractères chimiques paraît entraîner pour toutes ces productions une structure relativement simple, correspondant en particulier à un parenchyme peu différencié ; mais pour les galles et les fruits, on observe en outre des phénomènes d'hyperplasie et souvent, dans le cas des galles, d'hypertrophie cellulaire; on est amené par suite à penser qu'en outre d'une action générale se rapportant à l'absence de chlorophylle, il existe, pour les galles et les fruits, une action due vraisemblablement à des substances sécrétées spécialement par les parasites. Ces substances agiraient sur les tissus en voie de formation pour leur imprimer des carac- tères si différents de ceux qu'ils acquièrent dans les conditions normales. — F. PÉCIIOUTRE. Pickett (F.). — Résistance à la sécheresse des prothcdles de Camptosorus rhizophyllus. — En soumettant des prothalles de cette fougère à un air sec, dans des conditions (jui se rapprochent de celles que l'on trouve dans la nature, P. a montré que la production de prothalles mûrs est possible. 11 a même pu faire survivre ces proihalles en les desséchant encore plus au moyen de dessiccateurs à glycérine et à acide sulfurique. — M. Boubier. 404 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Picard (F.). — Siu- la parthénogémae et le déterminisme de ta ponte chez la Teigne des Pommes de terre. — Les Phthorimœa ne se reproduisent nor- nialomont que par œufs fécondés, mais les femelles vierges pondent un petit nombre d'œufs, dont un certain nombre peuvent se développer. L'au- teur a observé cette partliénogénèse dans 9 cas sur plus de 100 expériences. Ces larves avaient une croissance ralentie ; il y avait parmi cette génération 23 femelles et 21 mAles [IIJ, a]. Le nombre d'œufs fécondés est beaucoup plus considérable ; la ponte est provoquée par diverses circonstances dont l'une est l'espèce végétale offerte comme nourriture, et l'autre, l'état des surfaces sur lesquelles l'insecte se trouve, les œufs étant toujours placés dans des creux ou des dépressions. La ponte est ainsi déterminée par les sensations produites sur l'extrémité de l'abdomen par une surface rugueuse. De même, les chenilles qui viennent d'éclore ne percent que les surfaces à aspérités, peut-être sous Tinfluence de la pression que ces aspérités exercent sur les côtés du corps. — M. Goldsmitii. Raspail (Xavier). — . Durée de l'incubation chez les Colombidés. — Les recherches de l'auteur lui permettent de fixer à 18 jours la durée de l'incu- bation chez les Colombidés (Ramier, Colombin, Tourterelle et Pigeon do- mestique). 11 a constaté que des Tourterelles et des Pigeons domestiques ont abandonné leurs œufs le 18'= jour; ces œufs étaient clairs , donc les oiseaux devaient avoir la notion exacte de la durée de l'incubation. Pour les Pigeons domestiques, il y a des exceptions, la domesticité émoussant en général les sens chez les animaux. En outre, l'auteur peut certifier que les Colombidés sauvages abandonnent leurs œufs si on les a manipulés, tandis que le fait ne se présente pas chez les Colombidés domestiques. — A. Menegau.x. Babin (R.). — Notes d'Ornithologie parisienne. — L'auteur étudie le cas de semi-domestication des Ramiers {€. palumhus L.) dans Paris qui, rom- pant avec les habitudes de sauvagerie de leur espèce, ont élu domicile dans les jardins publics et sur les avenues de la ville. Certains Ramiers s'établis- sent dans les lieux mêmes où ils vivent habituellement; d'autres s'éloignent les uns des autres comme à l'état sauvage pour se reproduire et vont con- struire leur nid sur un arbre d'un boulevard ou d'une place, sur le sol duquel ils ne descendent jamais. En outre l'auteur décrit la construction d'un nid sur un platane de la place de la République et les mœurs familiales pendant la période de reproduction. — A. Menegaux. c. Adaptations. = Œcologie. Magnel (L.). — Une association végétale curieuse. — Elle se remarque iRins une prairie marécageuse mesurant environ L") hectares sur le littoral belge, entre Nieuport-Bains et Oostduinkerke. On y trouve, comme espèces dominantes, Juncus ohtusiflorus Ehrb. et Orchis lalifolia L. Outre Erio- phoruin angustifolium Roth, on y observe aussi Ranunculus lingua L. et Meuyanthes trifoUata L., qui n'existent pas ailleurs aux environs de Nieu- port, Valeriana dioica L., signalée ni dans la zone maritime ni dans la zone poldérienne, et de plus EpUohium palustre L., Spirœa llmaria L. var. denudala Presl. et Ilelencharis vniglumis L., plantes très peu répan- dues sur le littoral. En consultant les cartes indiquant la topographie au XII" siècle, on s'explique cette association. 11 s'agirait là d'un endroit qui n'a XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 405 jamais été envahi par les masses sableuses des dunes et qui, situé à la li- mite des terrains jadis inondables, dont il était sans doute séparé par un léger pli du sol, a servi de refuge à des espèces qui, partout ailleurs dans les environs, ont été détruites. Ce sont donc les derniers vestiges d'une as- sociation florale très ancienne. L'auteur a recueilli en fait de Mousses au même endroit : Climaciiim deiidroidcs Web, et Mohr., Brachi/thccium rutalmhim Sch., Hypnum purum L., //. cuspidatum L., H. giganleum Sch. (2 formes), Bryum capilJare L., Mnium rostratum Schrad.'?, espèces communes sauf Hypnum giganleum Sch. ; H. purum et Mnium rostratum ne se rencontrent jamais dans les dunes ordinaires. En fait de Mollusques d'eau douce, on y voit : Bilhynia tenlaculata L., Physa fontinalis L., Limnœa limosa L., L. stagnai is L., Planorbis rotundatus Poir., Succinea putris L. et Sphœrium cornc'um L. — Henri Micheels. Picado (C). — Les Broméliacées épiphytes considérés comme milieu biolo- gique. — Dans les forêts tropicales, les mares sont, en fait, remplacées par les « Plantes-réservoirs » ; en particulier, dans l'Amérique intertropicale, par les Broméliacées épiphytes. Ces plantes, en effet, retiennent entre leurs feuilles une grande quantité d'eau et toutes sortes de détritus; elles forment ainsi de véritables mares aériennes. Le milieu constitué par ces mares n'est pas identique à celui constitué par les mares terrestres; les mares bromé- liennes réalisent un milieu biologique spécial. Le milieu bromélien peut être défini de la manière suivante : marécage permanent, fractionné, élevé au-dessus du sol, dont l'eau provient d'une condensation quotidienne et sur place de l'eau atmosphérique; à boue cel- lulosique imputrescible dans les conditions normales. L'absence de putré- faction dans les mares broméliennes est due à l'activité propre de la plante. Les Broméliacées épiphytes sécrètent, en effet, une gomme exerçant une double action diastasique provenant soit de la plante elle-même, soit de microorganismes. Les ferments amylolytique et tryptique issus de cette gomme digèrent, au moins en partie, les détritus animaux et végétaux tombés entre les feuilles des Broméliacées épiphytes. Ces plantes absorbent, grâce aux écailles foliaires, non seulement les sels minéraux, mais aussi les substances ternaires et protéiques provenant du dédoublement des détritus retenus entre leurs feuilles. Les Broméliacées épiphytes sont les seules plan- tes qui se nourrissent normalement aux dépens de ces détritus. Elles réali- sent un véritable dialyseur qui enlève constamment aux mares formées entre leurs feuilles tous les produits capables d'altérer la pureté de leur eau. Les Broméliacées épiphytes sont peuplées par une faune très nombreuse, comprenant des représentants de presque tous les groupes, depuis les Batra- ciens jusqu'aux Protistes. La connaissance de la faune bromélicole explique l'existence de certaines maladies infectieuses (paludisme, filariose, etc.) dans les régions dépourvues de mares terrestres de l'Amérique. Les mares broméliennes abritent les hôtes intermédiaires (culicides, copépodes, etc.) des parasites dont le cycle évolutif se termine chez l'homme ou chez quel- ques animaux sylvicoles. — M. Lucien. Scott (Hugh). — La faune des « plantes-réservoirs ». — A côté d'un exposé du mémoire de Picado sur les Broméliacées, l'auteur donne la de- scription d'autres « plantes à réservoirs » et de leur faune. Certaines ne don- nent lieu qu'à des accumulations d"eaux temporaires (le bambou de la Malaisie surtout, à l'extrémité des troncs brisés, entre ces troncs et la base 406 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des feuilles); on y trouve des larves de Culicides, de Chironoinides, etc. D'autres ont des a réservoirs » véritables : les Musa, les Ifeliconiti de l'Amé- rique tropicale abritant des larves d'Insectes; les Xepent/tes, plante des pays tropicaux de l'Ancien Monde, contenant dans leurs réservoirs des larves de Diptères, bien vivantes malgré le suc digestif que cette plante est supposée sécréter; les Sarraccnia de l'Amérique du Nord, où l'eau se dessèche quel- quefois, mais où cependant on trouve des larves de Culicides et de Chirono- mides. l'n Culicide, Wyeomi/ia Smithi, pond ses œufs sur la feuille sèche, mais la lai've n'éclôt que lorsque l'accumulation d'eau se produit. Aux iles Hawaï on trouve une espèce d'Eriocatdon abritant des larves de Culicides et aussi un Cyclope ; c'est une plante herbacée flottant à la surface des ma- rais, mais les animaux qu'on trouve dans ses réservoirs ne se rencontrent pas dans l'eau environnante. Dans le même pays, Perkins a découvert une Liliacée dont les feuilles donnent abri à des larves d'un Agrionide. — Aux îles Seychelles, dans les forêts des montagnes, S. a trouvé une faune nom- breuse et variée dans les cavités formées par la base des feuilles de certains palmiers; ces cavités contiennent non de l'eau, mais divers débris organi- ques, et abritent surtout des Coléoptères. Dans la même région, et aussi aux îles Hawaï, on trouve des Pandanacées dont les feuilles s'enroulent à leur base de façon à former de vastes réservoirs dans lesquels on trouve des limaces, des vers de terre, une nemerte, des larves d'insectes divers, etc. 11 faut citer les larves d'Erislalis et les Copelalus qui sont purement aquati- ques et ne se rencontrent jamais ailleurs que dans ces réservoirs des Panda- nacés. Ces plantes occupent à cet égard dans les pays tropicaux de l'Ancien Monde la même place que les Broméliacées dans le Nouveau. — M. Goldsmith. a) Hauman-Merck (Lucien). — Observations d'rthologie florale sw quelques espèces argentines et chiliennes. — L'auteur décrit d'abord une myophilie chez une Eupliorbiacée du genre Sapium (S. biglandulosum [Aubl.] Mull.). Les caractères floraux nécessaires (inflorescence spiciforme [ordinairement bisexuée] présentant, sur le rachis, des nectaires étalés plus ou moins déve- loppés, fleurs sessiles ou subsessiles, de petites dimensions, à anthères et stigmates saillants) se retrouvent, non seulement dans les autres espèces du genre Sapium, souvent si proches les unes des autres qu'il est difficile de les distinguer, mais aussi dans la plupart des genres du groupe des Ilippomaninœ, comme Sebastiana, Stillingia, sauf ceux où les glandes font défaut ou dont l'inflorescence est en panicule. On peut donc en conclure que, dans la plupart des genres du groupe des Hippomanino', la pollination se fait comme chez Sapium biglandulosum. — H. -M. s'occupe ensuite de l'a- némophilie d'une Papavéracée du genre Bacconia {B. f'rutescens), protogyne, dont il décrit les caractères sexuels. Puis il montre la protandrie avec xéno- gamie obligée chez Alstrœmeria aurantiaca Don. Ses observations induisent à conclure que les fleurs des exemplaires qui semblèrent protogynes à L6w, au jardin botanique de Berlin (s'il s'agit bien de la même espèce), n'étaient pas normalement développées. — Il donne aussi une description des doubles mouvements gamotropiques chez Francoa sonchifolia Cav., parce ([u'ils paraissent constituer un ensemble aussi typique et complet (jue possible. Il faut distinguer dans la floraison de y-'r^ncoa une phase mâle et une phase femelle, toutes deux avec xénogamie, puis une phase hermaphrodite avec autogamie succédanée. — L'entomophilie de Fuchsia macroslemma R. et P. a été observée par l'auteur et celui-ci pense que rornithophilie ne doit jouer qu'un rôle secondaire dans la pollination. H. -M. croit aussi à une autogamie probable chez Lapageria rosea R. et P. — Il a eu l'occasion d'observer XVir. — ORIGINE DES ESPECES. 407 longuement Lobelia DridgesiiWook. Arn. et L. Tupa L. (dont L. mucronata Cav. est une variété). Comme L. polyphylla Hook., L. Bridgesii est ento- mophile, mais il n'en est pas de même pour L. Tupa. Reiche fait observer que la poilination anémophile, soit gitonogamique, soit xénogamique, y est possible, mais il affirme que l'autogamie est absolument impossible, ce que conteste H. -M. Pour ce qui concerne la poilination de Sellieva radicans Cav., il faut admettre ou bien une anémophilie semblable à celle proposée par Reiciie pour Lobelia Tupa ou bien l'autogamie. C'est à celle-ci que H. -M. attribue la fécondation. Chez cette Goodéniacée, comme chez les Lobelia, et, d'autre part, chez les Composées, les Protéacées et de nom- breuses Scitaminales (Cannacées et Marantacées), il se produit avant l'an- thèse une prépollination, antérieure donc à la poilination vraie et caracté- ristique de cet étrange procédé de fécondation si spécial qu'on serait tenté de réunir en un groupe les fleurs prépollinées qui le présentent. Après la description de la structure florale de Guevina Avellana Molina ainsi que de ses particularités biologiques. H. -M. pense que, en dehors de l'entomophilie (l'odeur qu'elle dégage la nuit permettant de. supposer l'intervention d'un papillon nocturne), il faut admettre l'autogamie, sans écarter toutefois com- plètement l'anémophilie, fût-elle gitonogamique. Après avoir reconnu l'au- togamie chez Utriculavia Gayana D. C, H. -M. cite quelques cas d'hétéro- stylie : dans le genre Oxalis : 0. Martiana Zucc, 0. eriorhiza Zucc, 0. ré- fracta S. H., 0. Commersoni Pers., 0. arliculata Sav., 0. hypsophylla Phil., 0. Valdiviensis Barn.; chez les Pontédériacées : Ponlederia cordala L., P. rotundifolia L., Eichornia crassipjes (Mart.) Solm., E. azureaKth., enfin Oldenlandia unifiera R. et P. — Henri Micmeels. t") Hauman-Merck (Lucien). — Observations éthologiques el systématiques sur deux espèces argentines du genre E loden. — La systématique du genre Elodea est pleine d'incertitudes. H. -M. fournit d'abord une diagnose com- plète de deux espèces (Elodea densa [PL] Casp. et E. calUtrichoides [Rich.] Casp.), puis il passe aux particularités éthologiques qu'elles présentent. E. densa est entomophile, tandis que E. crt // (7 nVAoiV/e.s est hydrophile. Pour celle-ci, il s'agit d'un cas d'bydrophilie superficielle du même genre, quoi- que plus parfait, que celui de Ceratophyllum, mais bien différent de celui observé sur Vallisnrria spiralis. Chez cette dernière, il n'y aurait pas dis- persion du pollen, ce qui est le cas chez E. densa. L'auteur propose de ranger les espèces du genre Elodea en deux sections : Section I. Hydrophilia comprenant E. calUtrichoides [Rich.] Casp., E. chilensis [PL] Casp., E. Planchoni Casp. et E. canadensis Michx. ; Section IL Entomophilia (cor- respondant à l'ancien genre Egeria Planchon) avec E. densa [PL] Casp., E. guyanensis Rich., E. granatensis Humb. Bomp., E. Najas [PL] Casp. et E. orinocensis Rich. — Henri Micheels, Kufferath (H.). — Note sur le marais de Stockem près d'Arlon. — Avec rénumération des espèces recueillies, K. indique leurs dimensions. Ce qui frappe surtout, dans ce marais, c'est la petitesse des plantes. Dans son en- semble, la flore y est semblable, au point de vue spécifique, à celle de la Campine et de la Haute-Fagne. Dans les endroits secs, elle a les caractères des flores des bruyères. La proximité des terrains jurassiques et calcaires, dont la flore est toute différente, forme un contraste remarquable. — Henri Micheels. Briggs (L. J.)et Shantz (H. L.). — Les coefficients relatifs de flétrisse- 408 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ment chez diverses plantes. — L'eau qui se trouve dans le sol au moment du Hétrissement du lapis végétal a été désignée par les auteurs sous le nom d'humidité non utilisable, mais le dégagement de l'eau du sol dans l'air par la plante dure encore après la mort de celle-ci. 11 en résulte que l'eau encore dans le sol au moment du flétrissement ne peut pas être regardée comme complètement inutilisable. Le coefficient de flétrissement désignera le con- tenu aqueux au moment du flétrissement. On pourra donc le définir par le pourcentage en poids sec dès que les feuilles subiront une réduction per- manente de leur contenu aqueux. Cette réduction permanente est décelée quand les feuilles, dans une atmosplière saturée de vapeur d'eau, ne peuvent se refaire, sans que l'on donne de l'eau au sol. Deux variables indépen- dantes interviennent dans le coefficient de flétrissement : la faculté pour le sol employé de retenir l'humidité et l'espèce végétale utilisée pour indiquer le point de flétrissement. On a fait usage de trois métliodes pour obtenir les résultats signalés par B. et S. : celle de la fermeture au moyen de cire, celle des cultures effectuées en même temps, enfin celle du balancement, spéciale- ment pour les plantes où un flétrissement n'est pas visible (Cactus). Cette méthode ainsi que celle des cultures simultanées ont été combinées. Plus de 1.1190 déterminations ont été effectuées sur des plantes croissant en 20 types de sols. Les plantes ne montrent que peu de différences au point de vue de leur pouvoir de diminuer l'humidité du sol avant le flétrissement. Les xé- rophytes se groupent à cet égard entre les mésophytes et les hydrophytes. D'autres méthodes indirectes ont aussi servi. C'est ainsi qu'on a déter- miné la quantité d'iiumidité absorbée par la terre sèche dans l'air saturé, et le pouvoir de maintenir l'eau dans les particules de sable, de limon et d'ar- gile. On a aussi fait usage de l'analyse mécanique. Entre les coefficients de flétrissement et les diverses mesures physiques du pouvoir de rétention de l'eau, on a constaté une relation linéaire. Pour la première fois, on a établi par des formules une relation entre les mesures physiques et physiologiques du pouvoir de rétention de l'eau du sol. — Henri Micheels. Cald-well (J. St.). — Relation entre les conditions de milieu et le phé- nomène du flétrissement permanent dans les plantes. — C. cherche à établir : 1'^ Si la teneur en eau d'un sol donné, au moment où la plante en voie de croissance se flétrit, reste constante quand le flétrissement se produit dans des conditions variables et 2° s'il y a une relation constante et définie entre la teneur de la plante en eau et celle du sol au moment du flétrissement et dans des conditions variables. Les conditions du flétrissement permanent sont l'un ou l'autre de deux facteurs : diminution de l'eau du sol et perte d'eau de la plante par transpiration. — F. Péchoutre. Iliine (V.). — Le rôle défensif des stomates. — Chez les plantes de prai- ries, dont les stomates étaient ouverts, la pression osmotique était très grande dans les cellules stomatiques, beaucoup plus faibles dans les autres tissus. Une série d'expériences a montré que, dans les cellules stomatiques des plantes placées à l'air sec, la pression osmotique descend et a la valeur de celle des tissus voisins; dans l'air humide, elle remonte et prend une grande valeur. La plante met à peu près deux heures pour réaliser ces changements qui paraissent dus à des processus physiologiques, transformation d'amidon en sucre et inversement. — M. Gard. Lloyd (F.). — Veau contenue dans la feuille et le mouvement des slomalrs XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 409 dans Gossypium, cl méthode pour l'observation visuelle directe des sto)nates in situ. — Le contenu aqueux de la feuille du cotonnier, établi en pourcentage du poids sec, varie entre 318 et 220 9^. Le minimum du contenu est atteint vers 2 heures après-midi, cette réduction représente une perte nette. Les stomates sont pratiquement fermés pendant la nuit, mais ils montrent cependant une certaine tendance à s'ouvrir vers les premières heures du matin. A Alabama, en septembre, les stomates commencent à s'ouvrir vers 6 h. 1/2 et leur maximum d'ouverture est atteint vers 8 h. 1,2 ou 9 heures, puis la fermeture progresse jusqu'à 11 heures du matin ou même un peu plus tard. Un flétrissement appréciable se manifeste corrélativement avec la réduction de la quantité d'eau que contient la feuille. Pendant ce flétrisse- ment, il n'apparaît aucune ouverture temporaire des stomates, bien que L. ait observé un accroissement mesurable, mais point très marqué, de la transpiration environ ane demi-heure après le début du flétrissement, accroissement qui est suivi d'une soudaine réduction du phénomène. — M. BOUBIER. Spinner (H.). — Étude anatomique de quelques phanérogames de rilirna- laya. — L'explorateur D"" Jacot-Guillarmod a rapporté de son dernier voyage dans l'Himalaya une collection botanique des plus intéressantes à cause des altitudes auxquelles il a cueilli ses échantillons. Tous les végétaux étudiés par S. présentent des caractères bien alpins, sauf toutefois la taille. Malgré les altitudes extraordinaires où ils ont poussé (entre 5 et 6.000 m.), ces plantes ne sont point atteintes de nanisme. Elles ont été prises en pleine région des neiges persistantes, mais des deux facteurs de glaciation, froid et humidité, c'est ce dernier presque seul qui agit sur le versant sud de l'Himalaya. C'est pourquoi les phanérogames y montent si haut, car elles y trouvent de l'eau liquide dans des dépressions et une température relativement élevée. Du côté thibétain, à pareille altitude, c'est le désert sec. — M. Boubier. A daptations particulières. Scotti (Luigi). — Contributions à la biologie florale des « Rhœadales ». — 1. Papavéracées. La plupart des fleurs des Papavéracées n'offrent que du pollen aux insectes visiteurs, et pas de nectar. En tombant des anthères, le pollen reste plus ou moins longtemps dans la concavité des pétales ; il est protégé pendant la nuit par la fermeture des fleurs. Les fleurs d'Eschscholtzia, Sanguinariaet Hy])ecoum se protègent contre la pluie en fermant leur corolle, tandis que celles de Papaver, Chelidonium et Meconopsis courbent leur pédoncule. Chelidonium et quelques Hypecouni combinent ces deux modes de protection. Les pétales tombent généralement vite. L'appareil vexillaire est déve- loppé dans le plus grand nombre des espèces. La couleur des fleurs est le rouge, le jaune et le blanc; le violet est plus rare et le bleu est à peine représenté. Les odeurs sont peu fréquentes. Cependant Papaver alpinum exhale une odeur qui tient de celle de l'aubépine et de celle du musc. Sanguinaria a une odeur ammoniacale. Les fleurs sont en général homogames (Chelidonium, Romneya, Slylopho- rum, etc.) ou faiblement protérogynes {Glaucium) ou décidément protéro- gynes {Sanguinaria) ou protérandres (Hypecoum, Plalystemon). L'auto fécondation réussit parfois {Papaver somniferum, P. dubium, etc.). L'autogamie directe arrive dans les fleurs fermées ù.' Hypecoum procumbens 410 I/ANNÉE BIOLOGIQUE. ot d'il, pendulum (iiuiiid les coiiflitions atmosphériques les empèclient de s'ouvrir. 11 en est de même chez ChclidoniiDu nui jus et quelques Papaver. Quehiues Papavéracées sont anémophiles {Sanguinaria et Boccnnia fru- tesceiis). '2. Fii))i(iriacirs. Les fleurs de Fumariacées sont adaptées aux hyméno- ptères à lonp,ue trompe. Les moyens de réclame sont la coloration : rouge, jaune, blanc jaunâtre, rose, des fleurs groupées en inflorescences rameuses et l'odeur de miel. Le nectar est recueilli dans de longs éperons ou dans des creux de pétales. Les deux pétales intérieurs forment un capuchon qui pro- tège les organes sexuels. Les fleurs sont homogames; l'autofécondation a lieu parfois, toutefois on observe des dispositions qui permettent l'hétérofécondation et dont S. donne le détail. Les pédoncules floraux de quelques Fumaria et de Covydalis Scouleri accomplissent des mouvements carpotropiques. Coryda/is rosea présente, après une forte pluie, une courbure ombrophobe de l'extrémité de l'axe de l'inflorescence. 3. Capparidacées. La fonction vexillaire est très brillante dans la famille. Les fleurs sont jaunes, blanches, violettes, roses ou verdâtres. Thylacliiiim, Macrna ani/o/ensis, Cratœva religiosa et Capparis spiaosa ont des fleurs singulièrement apparentes, dans lesquelles les filets staminaux roses accrois- sent l'attraction exercée par le blanc ou le rosé de pétales. Des parfums émanent des fleurs de quelques Capparis, des Roydsia et de quelques Cleome. Quelques Cleomeet Cralœrn lapia sont ornithophiles. La protérogynie est représentée par Cleome spinosa, Cl.gigantea, PoJanisia iniigUindidosa, Capparis spinosa, tandis que Capparis Twediana est proté- randre. Quelques Capparis de l'Amérique centrale présentent la myrmécophilie. 4. Crucifères. Les deux sépales latéraux se prolongent souvent à la base en forme de gibbosité ou de cornet, qui recueillent le nectar; cependant, ces poches sont parfois privées de nectar. Ce seraient donc de simples carac- tères morphologiques qui n'auraient acquis qu'occasionnellement une im- portance biologique. Les pétales sont le plus souvent blancs, parfois jaunes, plus rarement violets, roses, pourpres, rouges, rougeâtres ou bleus. Quelques espèces sont versicolores {Dijilotanis, Zilla, etc.). Beaucoup de Crucifères ont des fleurs odorantes. Le périanthe est persistant chez quelques Alyssum, Draba, Isatis, etc. Il s'ouvre et se ferme périodiquement dans un certain nombre d'espèces, comme Arabis arenosa, A. pumila, BiscuteUa ciliala, Sinapis j'imcea, Yesi- caria sinuata, etc. >Les expansions ailées et les processus dentiformes {Alyssum, Aubrictia, Dontoslemon), de même que les appendices squamiformos des filets stami- naux, sont en connexion évidente avec la fécondation par les insectes, car toutes les Crucifères pourvues de ces appendices sont entomopliiles. La plupart des Crucifères ont des fleurs protérogynes ou homogames. Cakile marilima, Alyssum saxalile, Pugionnm dolabralum sont protérandres. Quelques espèces sont cléistogames : Cardamine chenopodifolia, Draba verna, Thiaspi arvense et Heterocarpus. Cette famille présente tous les cas de pollinisation, que l'auteur passe en revue avec beaucoup de détails. Le transport du pollen est fait par les di- ptères, les hyménoptères et plus rarement par les coléoptères et les papil- lons. Quelques espèces {Ilesperis iristis) sont décidément lépidoptéropliiles. XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 411 Il n'y a guère que Pringlea antiscorbulica de l'île de Kerguelen qui soit ané- mophile. Aucune Crucifère n'est acarophile. 5. Tovariacées. Cette famille ne comprend que le genre Tovaria (Equa- teur); elle possède la fécondation croisée par les diptères. 6. Résédacées. Les fleurs sont ici homogames ou faiblement protérandres, hermaphrodites ou unisexuées par avortement. Ochradenus baccaliis est dioïque ou même monoïque. Les insectes visiteurs sont des hyménoptères à trompe courte. Les fleurs des Reseda durent peu de jours et ne se ferment jamais. L'auto- fécondation est possible, mais n'est pas couronnée de succès. 7. Moringacées. La famille n'a que le genre Moringa, avec hétéropollini- sation. — M. Boubier. Lindmann (C.). — Quelques cas de plantes supprimées par d' autres plantes. — Pteridium aquilinum se propage d'une façon si dense qu'elle exclut de son habitat toutes les herbes et graminées. Fagus silvatica et Picea, qui forment des forêts très épaisses, par exemple en Allemagne et en Suède, chassent complètement Quercus robur. Dans le fameux bois de Kingley Vale (Sussex), le Taxus a occupé toute la place, à l'exclusion de toute autre végé- tation. Une plante herbacée, Hypoc/ui'ris maculata, supprime toute autre plante dans son voisinage immédiat, soit par l'ombre de ses feuilles, soit par son contact. Cet effet est surtout visible dans la Suède centrale. Un des exemples les plus frappants d'une plante herbacée possédant l'irrésistible pouvoir de forcer les plantes de la même association à se dé- placer, est Ju7icus squarrosus, sur les hauts plateaux secs du nord de l'An- gleterre et de l'Ecosse : ses feuilles, en rosette, atteignent parfois jusqu'à 20-30 centimètres de long. Il n'y a guère que Sphagnum (^ui puisse lutter avec quelque avantage contre ce Juncus. — M. Boubier. Mendrecka (Sophie). — Elude sur des algues saprophytes. — On sait que les algues vertes peuvent se décolorer et vivre en saprophytes si on leur fournit sous forme de nourriture organique le carbone dont elles ont besoin. M. a étudié à ce point de vue la Chlorella vuriegata. Ce sont les sucres et plus particulièrement le glucose et le galactose qui mènent le mieux au sa- prophytisme complet. Parmi les autres substances étudiées, il y en a qui amènent seulement la décoloration partielle, sauf l'acétate de potassium qui, depuis la concentration à 3%,, décolore complètement l'algue, mais dont les concentrations plus faibles décolorent à peine les bords des colonies. Le nitrate et le nitrite de potassium font disparaître aussi la chlorophylle, pres- que complètement à la lumière et totalement à l'obscurité. Enfin, l'azote à 1 % facilite beaucoup plus la décoloration que s'il est absorbé dans les autres proportions. Parmi les substances qui favorisent le maintien de la chlorophylle, M. cite en premier lieu la peptone sur laquelle les colonies restent vertes, même cà l'obscurité. — M. Boubier. Bachmann (I. E.). — Le thalle des Lichens calciques. IL Lichens avec goni- dics de Chroolepus. - Les cellules de Chroolepus sont en état de disjoindre elles-mêmes le calcaire. Dès qu'elles sont saisies par les hyphes, elles com- mencent à croître d'une manière plus vive, à bourgeonner en partie à la ma- nière d'une levure et elles prennent souvent ainsi une forme très bizarre. Il résulte de là, et aussi à cause de la croissance des hyphes, que le calcaire ■i\-2 LANXÉE BIOLOGIQUE. troué et devenu spongieux acquiert la propriété d'absorber davantage l'hu- midité de ratmospliére et de la conserver plus longtemps. Par suite de leur croissance apicale, les filaments de Chroolepus ont une tendance à pousser dans la zone des rhizoïdes et h former un thalle homœomére. Les gonidies peuvent également être isolées par les hyphes et transportées ainsi d'une façon passive dans le calcaire. — Henri Miciieels. Kamerling (L.). — Au sujet de la question de la chute périodique des feuilles sous les tropiques. — Parmi les arbres devenant chauves pendant la période sèche, Tectona grandis et Cassia fîstula évaporent beaucoup et règlent à peine l'évaporation. Le Genipapa americana, qui est chauve aussi dans la période sèche, évapore aussi fortement, mais régularise cependant d'excellente façon l'évaporation quand il y a manque d'eau. Chez les arbres qui ne sont pas chauves dans la période de sécheresse, Mimusops coriacea ne subit au début qu'une évaporation extraordinairement faible, (^ui ne diminue plus par la suite, tandis que les Garcinia sp. étudiés par K. et Mangifera indica montrent au commencement une évaporation modérée qui tombe bientôt à un minimum. Artocarpus integri/olia a d'abord une évaporation assez forte qui se modère tant soit peu, mais certainement pas d'une manière importante. Les deux plantes herbacées examinées qui ne perdent pas régulièrement leurs feuilles ont d'abord une très forte évapora- tion, qui est régularisée après très nettement chez Hibiscus rosa sinensis, et à peine chez YAcalypha à feuilles rouges. Ces résultats indiquent d'une façon générale que les arbres qui sont chau- ves périodiquement sous les tropiques subissent une évaporation plus grande ou possèdent une régularisation moins avantageuse de l'évaporation que ceux qui conservent leurs feuilles. L"auteur fait remarquer cependant que cette différence ne résout pas complètement la question de la chute pério- dique des feuilles sous les tropiques. — Henri Miciieels. Seeger (D'). — Production des graines chez les arbres forestiers du Grand- Duché de Bade. — L'auteur, en collationnant toutes les évaluations faites par le service forestier du Grand-Duché de Bade, établit une table de la production fruitière des espèces suivantes : charme, hêtre, chêne, sapin, épicéa, pin silvestre, pour les 25 années comprises entre 1886 et 1910. Le graphique établi au moyen des chiffres obtenus met en relief deux faits très intéressants : 1" A peu d'exceptions près, lesmaxima de production concordent pour les 6 espèces (feuillus et résineux) comparées. Lorsque la concor- dance n'est pas complète, dans trois cas l'écart entre les maxima des di- verses espèces étudiées n'est que d'une année. 2° D'une façon générale un maximum de production est régulièrement suivi d'un minimum. Une seule exception a été observée pour le sapin et l'épicéa qui, en 1892 et 1893, ont eu deux années consécutives une production au-dessus de la moyenne. Les maxima de production sont séparés par des intervalles inégaux, variant de 2 à 5 ans. La production annuelle moyenne reste par contre, chez chaque espèce, remarquablement constante, que la moyenne soit calculée sur 15, 20 ou 25 années d'observations. En regard de sa tabelle de production fruitière susmentionné(% l'auteur note le caractère météorologique dominant des années à maxima comme de celles ayant eu un minimum de prodifction. 11 constate que, d'une façon générale, les années froides et humides pendant la période de végétation ne sont jamais suivies d'années de forte production ; tandis que celles-ci se XYII. — ORIGINE DES ESPECES. 413 manifestent dans la règle après un été sec et chaud. Les gelées tardives et les épidémies peuvent troubler les relations sus-indiquées. Étant donné la grande diversité topographique et climatique du terri- toire envisagé, la régularité relative et ^^e parallélisme observés dans la production fruitière des espèces étudiées présentent au point de vue phy- siologique un réel intérêt. Peut-être ferait-on mieux ressortir encore la re- lation existant entre le caractère climatique et la périodicité des années de forte production fruitière en faisant la somme de températures utiles, mise à proht par chaque espèce entre deux maxima. — P. Jaccard. Longe (B.). — Recherches sur la Coriaria mijrtif'oUa L. — Cette plante est l'unique espèce méditerranéenne du genre Coriaria, qui à lui seul con- stitue la famille des Coriariaceœ. Les recherches faites par L. ont montré que cette espèce est andromonoïque et produit des fleurs staminifères et des fleurs monoclines, ce qui explique les divergences entre les auteurs. La pollinisation est anémophile; les premières anthères qui entrent en déhiscence sont celles des fleurs staminifères, qui pollinisent les stigmates des fleurs monoclines plus développées. Une fois la déhiscence des fleurs à étamines terminée, ce sont les anthères des flevirs monoclines qui s'ouvrent, poUinisant à leur tour les fleurs monoclines moins avancées, et ainsi de suite. L. prend parti pour les auteurs qui admettent que l'endosperme fait défaut dans les graines de Coriaria. — M. Boubier. Fueskd (Michael). — Etudes .sur la structure de la paroi du fruit des Papilionacées et le mouvement hygroscopique des valves des gousses. — Les parois des fruits des Papilionacées sont construites d'après deux types prin- cipaux. Dans l'un, plus ancien, le fruit s'ouvre lentement suivant une ligne longitudinale. Il comprend, parmi ceux étudiés à ce point de vue, les genres suivants : Trifolium, Melilotus, Medicago, Trigonella, Galega, Giycyr- rhiza, Robinia, Colutea, Astragahis, Amnrpha, Patagonnim. Coronilla, Hip- pocrepis et Ornithopus. Dans l'autre, à gousses, peuvent être rangés : Ono- nis, Caragana, Cytisus, Genista, Spartium, Lupinus, Laburnum, Lotus, Dorycnium, Vicia, Lens, Pisum, LatJiyrus, Phaseolus et Dolichos. L'é- tude du développement montre que la partie externe de la double couche dure appartient au mésocarpe, car elle se forme aux dépens de la couche cellulaire, la plus interne du mésophylle du carpelle. La partie interne de la double couche dure ainsi que la simple couche dure ont leur origine dans les cellules-filles extérieures provenant, par division tan- gentielle, des cellules de l'épiderme interne du carpelle. La couche des cel- lules-filles internes devient simplement l'épiderme interne du péricarpe où, à la suite de divisions tangentielles répétées, elleformele matelas des graines. La croissance du péricarpe et des graines ne se fait pas également vite. Dans un premier stade du développement du fruit, la croissance est plus rapide chez le péricarpe ; dans le second, cliez la graine. Le déve- loppement des éléments de la couche dure a lieu en série centripète. Dans la double couche dure, elle se fait en sens centripète pour la partie inté- rieure, et en sens centrifuge pour la portion extérieure. La distribution des diflerences de gonflement produisant la torsion de la valve dans la couclie dure se fait de la manière suivante : La faculté de se gonfler transversale- ment chez les fibres croit graduellement de l'extérieur vers l'intérieur jus- qu'au milieu de la couche dure où elle augmente brusquement. De là, elle diminue graduellement vers l'intérieur. Le maximum se trouve donc au jl l L'ANNEE BIOLOGIQUE. milieu de la couche dure. Le minimum de la faculté de se gonfler longi- tudinalement se trouve cliez les fii)res au milieu de la couche dure et cette propriété augmente brusquement vers l'extérieur, tandis qu'elle ne croit que lentement vers l'intérieur. Le maximum se remarque donc dans les libres extérieures de la couche dure. Une pareille répartition du gonflement montre que chaque courbure hygroscopique de la couche dure est le résultat de deux courbures s'effectuant en sens contraire dans les parties intérieure et extérieure. Le caractère principal de la courbure est donné par la, partie externe de la couche dure, car la plus grande tension se rencontre dans la partie externe de la couche dure. Par suite d'une telle répartition de la fa- culté de gonflement, on comprend que les courbures qui interviennent ne se produisent pas dans un même plan, mais se produisent en se déplaçant progressivement, ce qui amène une torsion. La torsion totale de la couche dure s'effectue symétriquement à droite et à gauche du péricarpe. La torsion des fibres joue un rôle. La torsion active de la partie interne de la couche dure sert à favoriser la torsion générale. L'effort de torsion active des fibres est particulièrement bien développé dans la moitié interne de la couche dure. Le mouvement de rotation des valves des gousses n'est pas une courbure transversale, mais il est caractérisé par une forte courbure et une faible torsion. La cause de cette rotation réside dans la distribution de la propriété du gonflement des fibres de la couche dure et la torsion active des fibres. Celle-ci agit seulement dans la torsion comme force favorisante ou d'assistance. — Henri Micoeels. Steinbrinck (C). — Vapparcil d'ouverture des gousses de Papiliona- cées d'après la théorie de structure des mécanismes de ratai inemoil. — L'auteur tend à démontrer que les mouvements de ratatinement et de frois- sement proviennent simplement de ce que, dans les membranessup&rposées, les axes suivant lesquels s'opère le ratatinement sont orientés de façon dé- terminée. — Henri Micheels. Briquet (J.). — La déhiscence des calices capsulaires chez les Capparida- cées. — Les calices capsulaires sont les calices à pièces concrescentes, dont les lobes, dents ou pièces sont connivents et parfois soudés au sommet, de façon à former un corps fermé, creux intérieurement, et qui contient les autres organes floraux. Pour mettre ceux-ci en liberté, il faut néces- sairement que le calice fermé présente des phénomènes de déhiscence comparal)les à ceux qui caractérisent les fruits capsulaires, d'où leur nom. Le rôle des calices capsulaires est, au point de vue biologique, essentiel- lement protecteur par rapport aux organes qu'ils renferment. On est ainsi amené à distinguer deux catégories de ces calices : P' Les calices capsu- laires à déhiscence précoce, fermés dès les premières phases du développe- ment do la fleur : ils protègent les jeunes organes floraux; 2" Les calices capsulaires à déhiscence tardive, fermés seulement après l'anthèse : ils protègent les fruits en cours de développement et remplissent les fonctions d'un péricarpe supplémentaire. Les. traités de l)iulogic végétale ne font aucune mention des calices caj)- sulaires : il y a donc là un domaine nouveau de recherches biologiques. — Les exemples h^s plus connus de ces calices sont fournis par les familles des Capparidacées, Péipavéracées, Myrtacées, Lécythidacées, Mélastoma- cées et Mignoniacées. B. étudie ici spécialement les modes de déhiscence des calices cajjsulaires tels qu'on les observe chez les Capjjaridacées. Le fentes sont soit longitudinales, soit transversales. La capsularité du calice s XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 415 répond dans cette famille à la nécessité d'une protection particulièrement efficace des organes floraux internes et tout spécialement contre les excès de transformation. C'est là un avantage essentiel pour des plantes tropi- cales — toutes les Capparidacées à calices capsulaires sont tropicales ou subtropicales — qui possèdent de nombreuses étamines à filets délicats, dont les tissus sont gorgés de sucs. Les observations de B. montrent que la déhiscence pyxidaire est un degré supérieur de perfection vis-à-vis de la déhiscence longitudinale. Il existe en effet chez les Capparidacées une coïncidence remarquable entre le mode de déhiscence et la présence ou l'absence d'une corolle. Dans les genres Stilhelia, Belencita, Steriphoma et Morhonia, il existe une corolle, de sorte que pendant la déhiscence, qui est longitudinale et graduelle, les organes génitaux sont encore protégés par la corolle. Au contraire, chez les Tliylachium. où la déhiscence est pyxidaire, il n'y a pas de corolle. Aussi la protection du calice à l'égard des organes inter- nes se prolonge-t-elle dans ce cas jusqu'au dernier moment, puis cesse brusquement lorsque ces organes sont entièrement prêts à exercer leurs fonctions ; à ce moment l'opercule est rabattu d'un seul coup, les étamines et l'ovaire sont mis à nu. Thylachium présente en outre un fait entièrement nouveau : une se- conde circoncision. Lorsque l'opercule est tombé, et l'anthèse terminée, le reste du calice se découpe circulairement presque à sa base, formant ainsi une collerette mobile que l'on peut faire tourner autour de l'axe, mais que l'on ne peut enlever sans déchirer. Le sens biologique de cette seconde circoncision est très clair. Il importe que, pendant l'anthèse, la coupe calicinale persiste pour servir de soutien aux nombreux filets sta- minaux et en empêcher l'étalement prématuré, et probablement aussi pour servir de réservoir au nectar. La colonne du torus est en effet cou- ronnée par un bourrelet dont les flancs portent les étamines et dont la partie inférieure offre tous les caractères d'un nectaire. Mais une fois l'anthèse achevée, la coupe calicinale n'a plus de fonction : l'ovaire se développe loin de là, au sommet du gynophore, et les étamines sont tombées. Dès lors, l'entretien du calice ne pourrait se faire qu'au détriment du développe- ment du fruit. La deuxième circoncision isole et supprime physiologique- ment cet organe devenu inutile. — M. Boubier. Andrews (F.) et Ellis (M.). — Quelques observations sur les réactions des poiis foliaires de Salvinia nalans. — Si on observe des plantes de Sal- vinia natans en pleine activité, on constate que les poils des feuilles sécrè- tent des gouttelettes de liquide. On a trouvé fréquemment des diptères morts à la surface de ces feuilles et enveloppés d'un champignon qui les tient attachés aux poils foliaires. Y a-t-il là une plante Carnivore, c'est ce que les auteurs ont cherché à éclaircir. Et d'abord les poils de Salvinia ont montré une réaction chimiotactique très nette; de plus, ils exercent une action dissolvante sur les matières or- ganiques (blanc d'œuf, etc.). Ces plantes peuvent donc utiliser comme nour- riture les petits insectes qui viennent se poser sur les feuilles et y périr. C'est donc une nouvelle espèce à ajouter à la liste des plantes carnivores. — M. Boubier. b) Hauman-Merck (Lucien). — Observations sur la pollination d'un Mal- pighiacée du genre Stigmaphyllon. — Stigmaphyllon littorale Juss. est la seule Malpighiacée que l'on puisse trouver assez fréquemment dans les environs un LWWÉE BIOLOGIQUE. de Buenos-Aires. Après avoir décrit minution.semont sa fleur, l'auteur montre le jeu des Ce7ilris qui souvent la visitenl. 11 parait probable que, tout en constituant un exemple difficilement contestable d'adaptation réciproque de fleur à Insecte (quatre sépales glandulifères, pétale dressé, anthères repous- sées vers le centre) et d'Insecte à fleur (il semble que l'on doive considérer comme une adaptation de la part de l'Insecte, la compréhension de ce dispo- sitif), 5. liltorale possède aussi, comme tant d'autres espèces entomophiles, des détails de structure assurant la jjossibilité de l'autogamie succédanée. — Henri Micueels. Lange (Reinhold). — Sk7' wi appendice labic à l'ouverture du stigmate clie: Viola Irirolor. — Bien qu'il ait été signalé, on n'en avait pas encore étu- dié d'une façon précise l'anatomie ni le développement. Aussi l'auteur effectue-t-il ces recherches. D'après L., cet organe pourrait servir à enlever par grattage le pollen de la trompe des Insectes. Par suite de la désorgani- sation d'une partie de cet appendice, qui est fortement cutinisé, il se forme une cavité dans laquelle les grains de pollen trouvent un bon lit de germi- nation. — Henri Micueels. Drze\wina (Anna) et Bohn (G.). — Observations biologiques sur Eleu- theria dichofoma Quatre f. et E. Claparedei Ilarll. — Ces auteurs ont pu élever les méduses dC Eleuthcria diclwtoma et d'^". Claparedei dans des boîtes de Pétri, en employant de l'eau venant du large, renouvelée partiellement tous les six ou huit jours; ils obtinrent la multiplication par bourgeonnement et par voie sexuée, en nourrissant les Méduses et les Polypes à l'aide de petits Copépodes supralittoraux {Ilarpacticus fulvus) qui conviennent mieux que les Copépodes planktoniques plus fragiles; la proie e.st saisie à l'aide des têtes urticantes qui terminent les bras et le Copépode qui a reçu la décharge des cnidoblastes est foudroyé; il exécute seulement quelques mouvements spasmodiques et ne tarde pas à être ingéré; si en se débattant il parvient à se libérer, il ne tarde pas à mourir; les Copépodes morts ne sont pas cap- turés. L'inanition détermine une diminution progressive de la taille de la Méduse, la résorption des jeunes bourgeons et quelquefois aussi la chute spontanée d'un bras; peut-être ce dernier phénomène doit-il être considéré comme un cas d'autotomie économique ["VII]. Les Éleuthéries résistent non seulement aux liantes températures (30° C), mais aussi à l'asphyxie provoquée en maintenant l'animal dans l'eau dont l'oxygène est extrait au moyen du pyrogallate de potassium ; un séjour de 6 à 8 heures dans cette eau ne porte aucun préjudice à la vitalité de l'animal. Les Éleuthéries présentent aussi une grande résistance vis-à-vis du cyanure de potassium qui inhibe les oxydations organiques, mais ces organismes placés dans ce milieu peuvent résorber les jeunes bourgeons. Replacés dans l'eau ordinaire, les animaux traités par le cyanure présentent une dé^e7isibi- lisation très prononcée et ne réagissent pas ou à peine aux attouchements 1.XIV, 2°]. E. dicholoma a habituellement 0 bras, mais les nombres 5 et 7 sont fréquents: D. et B. ont rencontré un individu à 8 bras, nombre qui est con- sidéré comme caractéristique de VE. Claparedei; une fois la variation dans le nombre des bras obtenue, elle peut se maintenir pendant plusieurs gé- nérations successives; souvent il y a retour au nombre normal avec des particularités intéressantes indicj^uant comme un souvenir de l'état i)ré- cédent. A la suite d'une privation passagère d'oxygène de 0 à 8 heures, les bour- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 417 geons en état d'ébauche sont comme inhibés dans leur croissance et, au heu de continuer leur développement normal, ne donnent qu'un ou deux bras qui restent attachés à la Mpduse-mère et viennent augmenter le nombre des bras. Avec des Méduses à (3 bras D. et B. obtinrent des Méduses à 7, 8, 0 et même 12 bras [VI, 2]. Chez les Eleuthéries, les blessures se réparent facilement, la faculté de régénération est très grande ; la régénération a lieu même dans une solution de cyanure de potassium, mais dont le degré de toxicité diminue par inter- valles, par suite de l'évaporation du cyanure de potassium; dans les cas d'inanition les bras blessés peuvent se résorber et disparaître complètement [VII]. , Les Eleuthéries présentent de nombreuses variations et anomalies. D. et B.ont décrit des bras non dichotomisés, des bras trifurqués et quadrifurqués ; ils ont signalé chez E. dichotoma des individus présentant des bras sous l'ombrelle et sur le manubrium ou lui bourgeon interne à bras dichotomisés ; or les bourgeons internes sont considérés comme tout à fait caractéristic|ucs de VE. Clapdredei. Ils ont observé des formes en quelque sorte intermé- diaires entre les deux espèces : E. dichotoma et E. Claparedei ; enfin ils ont obtenu, à partir d'individus porteurs d'embryons, les polypes de VE. dicho- toma et de VE. Claparedei; le polype de cette dernière espèce n'avait jamais été obtenu, ni observé. II n'y a aucune différence sensible dans le développe- ment des polypes des deux espèces. — Armand Billard. Tanquary (Maurice C). — Etudes biologiques et embryologiques sur les Fourmis. — Une colonie ne survit pas plus de deux années à la mort de la reine. Elle peut adopter une jeune femelle fécondée de la même espèce ou bien adopter, en tant qu'hôte, une reine d'une autre espèce. — Les fourmis suivent exactement une piste faite par Mouomorium pharaonis, quels que soient les changements apportés à leur direction. Des fourmis peuvent re- connaître une piste faite par d'autres individus de la même colonie ou d'une colonie différente. — M. Hérubel. Rûschkamp (F.). — Une colonie naturelle composée de 3 espèces. — (Ana- lysé avec le suivant.) h) "Wasmann (E.). — Postscriptum. Au sujet de l'esclavage de Formica pratensis chez F. sanguinea. — R. a observé une colonie de fourmis qui se composait primitivement de Formica sanguinea ayant à son service des ouvrières de F. fusca. Cette colonie ayant perdu ses reines adopta une reine de F. pratensis et se composait par le fait de représentants de 3 espèces. A côté de la reine de F. pratensis R. y trouva également des ouvrières de cette espèce et il pense que ces ouvrières provenaient de la reine adoptée. "W. par contre est d'avis cju'il s'agit d'ouvrières écloses de cocons qui avaient été volés dans une autre colonie de F. pratensis. — J. Strohl. Kutter (Heinrich). — .4 propos de la biologie de Formica ru fa et de For- mica fusca i. sp. — Deux colonies différentes de Formica rufa peuvent être facilement réunies si on a soin de faire passer d'abord les reines seiiles d'une colonie à l'autre. Celles-ci sont vite adoptées et ensuite on peut sans aucun danger faire passer les ouvrières aussi. — Dans une autre série d'ex- périences K. a pu faire adopter successivement dans un même nid de F. fusca privé de reines, 10 reines de F. rw/a^andis que toutes les ouvrières de cette L'ANNÉli KIOLOGIQUE, XVUI. 1913. 27 418 L'ANNÉE HIOLOGIQUE. espèce qu'il essayait d'introduire dans ce même nid étaient invariablement tuées. — J. Stkoiil. Emery (Carlo). — L'originn du genre Ancrgales, fourmi européenne jirivi'C d'ouvrières. — Jusqu'à présent le genre Anergalcs devait être consi- déré comme faisant seul exception à la règle, d'après laquelle toutes les fourmis parasites ou esclaves sont des parents plus ou moins proches- de leurs Ilotes (voir Emery, Ann. Biol., XIV, 341). Il semblait, en effet, ne pas y avoir de rapports génétiques entre les fourmis en question et le genre Telramorium auprès duquel elles vivent. Selon E., toutefois, Anergalcs serait un parent de la fourmi parasite Epoccus qui vit dans les nids du genre américain Monomorium, auquel elle est, à son tour, apparentée. E. pense qn'Anergales a également vécu, d'abord, dans les nids de Mono- morium et n'a passé que plus tard dans les nids de Telramorium. Ce chan- gement d'hôte pourrait s'être effectué à l'époque où les 2 genres Telramo- rium et Monomorium qui habitent aujourd'hui deux continents différents, vivaient ensemble en Asie centrale. — J. Strohl. Kruger (Berthold). — Nouvelles communications sur Vatliiude de som- meil des poissons d'eau douce. — Aux observations déjà faites l'auteur en ajoute quatre nouvelles. 1° Un poisson vivant dans les fleuves de l'Argen- tine, Filzroya lineala, prend l'attitude du repos à midi, en plein soleil, pen- dant les mois du printemps. Des accumulations très nombreuses de ce poisson se voient alors à la surface de l'eau ; ils sont couchés à moitié sur le côté. Ce sommeil est profond : pour réveiller les poissons, il faut les toucher, ou produire ime très forte agitation de l'eau. Ils font alors des sauts qui les précipitent sur le rivage, ou bien s'enfoncent dans la profondeur. — 2" Le Hhinodorus du Paraguay dort sur le dos pendant les belles journées et pa- raît alors absolument sans vie ; il est pourtant assez facile de le réveiller par des mouvements de l'eau. — 3° Un autre poisson américain, le Jlivulus, qui se rencontre souvent dans les aquariums en Allemagne, reste de même immobile pendant des heures à la surface de l'eau. — 4" La der- nière observation porte sur le Leporinus melanoplcura, un poisson de l'Ama- zone, tenu également en aquarium. La position du sommeil a ici ceci de particulier que le poisson reste non à la surface, mais au fond; cette posi- tion ne correspond à aucune heure déterminée de la journée ou de la nuit et ne se voit pas en même temps chez tous les individus placés ensemble dans l'aquarium. — M. Goldsmitii. Carrazzi (Dov.). — Laposilion de sommeil chez les Poissons. — L'obser- vation de l'auteur est la première de ce genre faite sur des poissons marins, notamment des Mugil [M. cephalus et .)/. capito) qu'il a rencontrés en grand nombre dans le golfe de Spezia; il a pu constater leur sommeii pendant les heures les plus chaudes du jour. Ils sont alors couchés sur le côté à la sur- face de l'eau et se laissent balancer par les vagues. Ce sommeil est si profond que l'auteur, lors d'une promenade en canot, a pu prendre un poisson avec .son chapeau. La cause de ce sommeil doit résider, comme pour les hommes, dans un besoin de repos, et aussi dans l'action de la chaleur. Jamais l'au- teur n'a vu les poissons dormir en dehors de la période la plus chaude d» l'année et les heures les plus chaudes de la journée. — M. Golds.mith. Bounhiol (G.). — Sur la reproduction de la sardine algérienne. — Jamais, ou presque, il n'y a d'animaux mûrs pendant les mois de juin, juillet, août, sep- XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 419 tembre, octobre. Mais, de décembre à mars, on trouve des proportions d'ani- maux mûrs allcuit de 32 % à 00 9e. Elles sont variables selon les années. La région orientale, principalement le golfe de Bougie, présente un retard ma- nifeste de 15 jours à 1 mois. Deux facteurs paraissent déterminer périodi- quement l'activité des glandes génitales, la thermalité du milieu et î'appau- vrissement relatif du plankton côtier superficiel, à la suite des premières pluies orageuses de l'automne et de l'hiver algériens. Les sardines, très ' adipeuses de mai à octobre, maigrissent énormément, même les jeunes, de novembre à avril. — Le premier bourrelet péritonéal ovarien apparaît chez les jeunes individus de 7 à 8 mois. Il y a toujours dissymétrie : la glande du côté gauche de l'animal, ovaire ou testicule , prend toujours un dévelop- pement beaucoup plus grand que l'autre. La ponte est progressive : un ovaire met 8 à 10 jours à se vider. Dans je plankton , le maximum des œufs fécondés tombe du 15 décembre au 15 février. — M. Hérubel. Petitclerc (Paul). — Remarque sur la nidiflcaiion de la Foulque noire (Fuiica atra L.). — La Foulque construit au bord des étangs un premier nid fait de inaU-riaux secs en mars; elle y pond, et après l'éclosion, elle en con- struit un deuxième, fait de matériaux verts, surtout de feuilles du Trapa nalans, c'est un radeau flottant sur lequel les jeunes Foulques pourront s'é- battre. — A. Menegaux. Lebastard. — Observations ornithologiques faites à Malo-les-Bains en octobre J9r2. — Ce travail contient de nombreuses observations sur les mi- grations par rapport à la direction du vent, la température, l'état du ciel. C'est le mois d'octobre qui s'est montré favorable à la migration avec pré- dominance des vents des secteurs Est et Nord et température fraîche. — A. Menegaux. a) Delamain (J.). — Migrations d'automne. — La température froide et humide de juillet et d'août 1912 a influencé la migration d'un certain nombre d'Oiseaux, particulièrement des Hirondelles. Les Becs-fins et les Martinets nous ont quittés à l'époque habituelle. Les visiteurs d'hiver sont arrivés en 1912 plus tôt qu'en 1911 (Liste). — A. Menegaux. b) Delamain ( J.). — N^olcs sur la migraliun du printemps de 19i3. — L'hiver de 1912-13 fut assez doux et au printemps la végétation était en avance d'un mois. Cette situation a eu un double corollaire. Les visiteurs d'hiver qui viennent du Nord ont été plus rares que de coutume et ont raccourci l'étendue de leur voyage vers le Sud. D'autre part les visiteurs du printemps, qui viennent du Sud, ont une avance notable, au moins 10 jours, sur les dates nouvelles d'arrivées. Ces faits méritent d'être signalés, car à un prin- temps précoce ne correspond pas toujours une migration hâtive, c'est un phénomène d'ordre plus général, un rapport avec l'absence de perturba- tions atmosphériques. — A. Menegaux. Hugues (Fr.). — Résumé des observations sur l'expérience des cailles ba- guées et lâchées à Fayet en 1912. — H. a fait venir d'Angleterre 200 cailles d'Egypte qui ont été baguées et lâchées près de Saint-Quentin du 28 avril au 31 mai. Celles qui ont été lâchées avant le 15 mai ont continué leur migra- tion vers le Nord, les autres ont niché au Fayet, ou à quelques centaines de mètres dans des terrains plus spécialement favorables. Elles n'ont quitté la place que pour émigrer vers le Sud, direction qu'elles ont su trouver. 120 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. D'autre part, les cailles lâchées qui étaient très pâles, sont devenues très loncéi>s; ce cliangcment de couleur, une abondance moins forte de graisse, une proportion assez forte d'œufs mal venus dans les nids prouvent que ces cailles se sont trouvées dépaysées. 11 y avait aussi une plus grande variété de couleur dans les jeunes. — A. 1V1eneg.4U.\. Ternier (Louis). — Notes stiy le Tovcol. — L'auteur a pu étudier une famille de Torcols ayant fait son nid dans le trou très étroit et profond d'un prunier. Il a vu que le Torcol se perche comme les autres Oiseaux, qu'il s'agrippe au tronc et qu'il peut grimper comme les Pics. C'est perché sur une branche ({u'il fait entendre son cri d'amour, rappelant le cri des jeunes Pics-Verts. L'auteur d'écrit aussi les évolutions des jeunes. — A. Menei;.\u.\. Decoux. — Le grand cJianleur de Cuba {Euetheia oUvacea). — L'auteur après avoir résumé les moeurs en liberté de cet oiseau, décrit ses mœurs en captivité, qui rappellent celles de nos mésanges : nourriture, accouplement,, nidification, incubation, élevage des petits. — A. Meneg.vux. Bryant (H. C). — Déplacements nocturnes de l'espèce Thomomys bottw en Californie. — Cette e.spèce appartient à la famille des Geomidœ, voisine des Campagnols et des Castors. Une cinquantaine de Thomomys étant tom- bés dans une flaque d'huile profonde d'où ils ne purent se tirer, on a la ])reuve de leurs déplacements nocturnes. 11 est possible que les mâles sortent la nuit de leurs terriers et aillent à la recherche de la nourriture. Commen- tant ce fait, l'auteur montre l'importance des schistes bitumeux et des couches d'asphalte (comme celles de Los Angeles) pour la fossilisation. — M. HÉ- RUBEL. Didier (D'). — Note sur VE/fraye. — L'auteur montre que les Campa- gnols ayant été plus nombreux près de Vesoul, les Effrayes s'y sont multi- pliées plus que de coutume, car elles ont pondu plus d'œufs que d'habi- tude (2-3) et ont élevé deux couvées. — A. Menegaux. Kopstein (Félix). — La biologie de Vipera Ursinii Bonap. — K. réfute une affirmation erronée de Schreiber qui dit que la V. Ursinii mange presque exclusivement des lézards {Lacerta agilis) et ne mange jamais de souris, même tout à fait petites; or dans les lieux où l'on rencontre ces vipères les lézards sont rares, tandis que les souris y abondent et l'on trouve' aussi fré- quemment des grenouilles (Rana agilis et Ilyla arborca). En captivité ces vipères mangent des lézards, souris, morceaux de rats et des grenouilles, mais K. ne sait pas si les adultes mangent des sauterelles comme les jeunes et l'espèce voisine Vipéra macrops. Les jeunes mangent aussi des vers de farines et des vers de terre; dans cette lutte pour la nourriture, ils en vien- nent au cannibalisme, qui a pour conséquence la mort des deux, vain- queur et vaincu. K. indique les résultats suivants sur l'action du venin : La morsure des vipères nouvellement nées ou âgées de quelques jours est sans action sur l'homme, mais cause la mort en quelques minutes des lézards et des saute- relles, le venin desjeunesdeS à 4 semaines tue des souris après 1 à 1 heure 1/2 et les sauterelles meurent presque immédiatement après la morsure. L'ac- tion du venin des adultes est mortelle en 12 ou 1 heure pour les souris, mais ce temps de survie est variable; ainsi le venin d'une vipère à l'état de jeûne et pendant l'hiver ne provoqua la mort d'une souris qu'au bout de 4 heures; XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 421 une grenouille mordue meurt en 1/2 heure environ ; chez un lézard (Zflcer/a agilis) la morsure entraîne d'abord des phénomènes de paralysie, mais la mort ne survient que dans des cas rares ; un pigeon adulte ayant été mordu guérit en deux jours. Le venin n'a aucune action sur les vipères elles-mêmes [XIV, 2°, y]. Après avoir habitué les vipères à manger des morceaux de rats ou de sou- ris, K. leur offrit mélangée à ces morceaux de la viande de bœuf qu'ils refu- saient, mais ils l'acceptaient quand elle était trempée dans du sang de rat et enveloppée d'une peau fraîche de Rongeur. — A. Billard = Symbiose Miehe (H.). — Nouvelles recherches sur les bactéries vivant en symbiose avec Ardisia crispa. — Chez Ardisia crispa, dans les graines en voie de germination, l'auteur a découvert deux espèces de bactéries qu'il nomme Bacillus foliicola et Bacterium rcpens. Ces deux bactéries se présentent sous forme de zooglées situées entre l'embryon et l'albumen. On les trouve également dans la feuille où elles produisent de petites nodosités. B. folii- cola peut être cultivée sur gélatine et se montre alors sous deux aspects, suivant qu'elle se développe en profondeur ou en surface : en profondeur, elle apparaît sous forme de petits points arrondis, tandis qu'en surface elle ligure de petites colonies circulaires dont le centre est sombre. Dans les milieux liquides (décoction de pois, moût de bière, etc.), elle forme tout d'abord un dépôt, puis une pellicule fleurie et lisse. Dans les solutions nutri- tives artificielles la productipn d'une pellicule fleurie n'a jamais lieu. B. fo- liicola se présente généralement sous forme de bâtonnets courts de 0[j^4 à 0 [j. 5 d'épaisseur et de 1 à 2(j. 5 de longueur. Ces bâtonnets, pourvus chacun de I à 5 flagellums, sont motiles. A mesure que les cultures vieillissent, elles donnent naissance à des formes anormales d'involution. Ces formes anor- males se présentent plus tôt et en plus grande abondance sur les milieux nutritifs artificiels que sur les milieux nutritifs naturels. B. foliicola ne liquéfie pas la gélatine et ne vit bien que sur un milieu neutre ou faiblement alcalin; les milieux acides ne lui conviennent pas. Le bacille a besoin d'a- zote pour vivre et se montre incapable de fixer l'azote atmosphérique. La température la plus favorable à son développement est comprise entre 25" et 30". Quant au Bacterium repens, il se présente sous forme de longs bâton- nets légèrement incurvés et doués d'un mouvement de reptation. Ces bâton- nets se groupent en colonies irrégulières de couleur jaune citron. Cultivées en milieu liquide, ces bactéries ne produisent jamais de pellicule fleurie. Elles ne liquéfient pas la gélatine et se multiplient parfaitement sur les mi- lieux nutritifs naturels. Les milieux de culture destinés au B. repens doi- vent contenir de l'azote, car ce microbe consomme de l'azote et se montre incapable de fixer l'azote atmosphérique. La température la plus favorable à son développement est comprise entre 25° et 30'\ La matière colorante, élaborée par B. repens, peut être dissoute dans l'alcool, mais cette dissolu- tion, examinée au spectroscope, ne montre pas les bandes d'absorption caractéristiques de la chlorophylle. — A. de Pdvmaly. Pinoy (B.). — Sur la nécessité (Tune association bactérienne pour le déve- loppement d'une Myxobactérie, Choiidromyces crocatus. — Les difficultés rencontrées pour la culture de cette myxobactérie s'expliquent par la nécessité de la présence d'un micrococcus. On obtient facilement des fruc- tifications. Tout semble faire admettre que les bactéroïdes des Légumineuses 422 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ne sont pas autre cliose que des Myxobactérics qui n'ont, du reste, aucune parenté avec les Myxomycètes. — M. Gard. Buder (Johannes). — Chloronhim mirahile. — C'est un organisme qu'a- vait découvert l'auteur dans les réservoirs d'eau du jardin botanique de Leip/.ii,' et trouvé ailleurs depuis lors. Il rappelle les formes de Chromalium (du ty})e (l. minus et C. viriosnm) et il se trouve souvent en leur société. Après avoir décrit son habitat, B. montre les résultats de l'examen appro- fondi auquel il le soumet. Les organismes nettement caractérisés comme f'bloronies sont non pas unicellulaires, mais composés de plusieurs cellules. Ils consistent en une cellule centrale incolore avec fouet à un pôle et de nombreuses cellules vertes iiériphériques. S. étudie ensuite les composants de cette symbiose. Ils représentent un nouveau type de réunion symbiotique, dans lequel les participants peuvent exister séparément. — Henri MiciieeL'^. Iltis (Hugo). — Sur quehjues sym/jioses entre Planorbis et Batrachosper- nium. — Certaines Algues d'eau douce vivent indifféremment sur diverses espèces de Gastéropodes, aussi bien que sur des objets inanimés, et Kam- MERER a montré (11)09) qu'il pouvait y avoir alors bénéfices réciproques : l'Algue est transportée sans cesse dans un milieu nouveau, et elle fournit au Mollusque de l'oxygène et une coloration protectrice. Mais I. découvre de plus des associations (jui paraissent spécifiques. Ainsi, au mois de mars, il observe dans un petit étang près de Brunn (Moravie) des centaines de Plfi- norlns planorbis L., tous portant une grosse touffe de Balrachospermum vagum (Roth.) Ag., variété nouvelle qu'il appelle epiplanorhis. De même il trouve Ch^etophora cornu-dam,r (Roth.) Ag. sur Limnea paJuRtri)^ Midi. 11 y a parfois des stades jeunes de Chxtophora sur le Planorbe, mais jamais cette espèce n'y atteint son plein développement. Les diverses espèces de Gastéropodes, grâce aux particularités de leurs mouvements, à la forme et la structure de leur coquille, semblent être des substratums spécifiques, ne permettant le développement que de certaines Algues déterminées. En été, au moment où ces Algues prospèrent sur les coquilles, on ne les rencontre pas ailleurs.- Mais au printemps et jusqu'à la fin de mai, on trouve B. vagum sur les tiges et les feuilles des roseaux. Vers la fin de juin, lorsque la température s'élève, elle ne persiste que sur les coquilles. Là elle continue à vivre jusqu'en octobre. Elle y hiverne même, en se protégeant d'une croûte calcaire. Au printemps, des gonidies sont collées sur les pontes au moment de leur émission et ainsi les Algues passent sur les jeunes Pla- norbes. La symbiose avec le Mollusque permet donc à l'algue de résister aux conditions défavorables de l'été. Les expériences prouvent les avantages que l'Algue tire de cette association : si, au mois de juin, on isole dans des flacons, d'une part des Algues sur des Planorbes vivants, d'autre part des Algues sur des fragments de coquilles mortes, on constate que les premières survivent au moins quatre mois, tandis que les secondes périssent en trois jours. L'algue ne peut donc survivre dans ces conditions que si l'animal l'agite, la mettant sans cesse au contact d'eau fraîche, et lui fournit CU\ Les avantages du Mollusque sont aussi visibles : si on enferme dans des flacons bouchés et remplis d'eau bouillie, d'une part des Planorbes portant des Algues, d'autre part des Planorbes n'en portant pas, ceux-ci périssent rapi- dement tandis que les i)remiers survivent au moins 10 jours. Si on refait l'expérience avec de l'eau chargée 'de CO^, les Planorbes dépourvus d'Algue périssent en 24 heures tandis que les autres résistent au moins deux jours : l'oxygène émis par l'Algue suflit donc pour permettre au Mollusque de res- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 423 pirer, au moins pendant quelque temps. De plus, le Planorbe vit dans les racines de Gahum aqiiaticum, couvertes d'une gelée brunâtre, due à des Diatomées : son revêtement d'Algue l'y fait disparaître par sa coloration protectrice. Les rapports semblent être les mêmes pour Chœtophora cornii- damœ, qui, l'été, ne persiste que sur Limnea palustris. — A. Robert. ~ Peklo (Jaroslav). — Sur la composition de la couche dite à aleurone. — Une recherche occasionnelle sur les fruits de Loliiim tenuilentum a amené l'auteur à se demander si la couche à aleurone des céréales ne devait pas son existence à la présence de champignons. L'étude de matériaux conve- nablement choisis dans les genres Secale, Ilordeum et Triticum lui a dé- montré que cette supposition répondait à une réalité. Les cellules de cette couche sont envahies par des hyphes, dont les grains d'aleurone sont le produit. P. le prouve de diverses manières et il fournit de fort intéressantes microphotographies des coupes étudiées. Le fait inattendu qu'il a découvert et qu'il niet en évidence est en concordance avec diverses observations rele- vées par différents auteurs. Le Champignon ne se cantonne pas dans cette couche, on le rencontre encore dans d'autres parties du grain. Il y a proba- blement là une symbiose qui explique différentes particularités d'ordre pra- tique. Les hyphes semblent provenir d'une Mucorinée {Mucor Rouxianus Wehmer =; Amylomyces Rouxii Calmette). Ce mycète forme, d'après l'au- teur, des corps qui sont vraisemblablement identiques aux grains d'aleu- rone. P. rappelle que Guilliermond avait signalé d'incontestables analogies entre les propriétés microchimiques des globoïdes des grains de céréales et ceux de la volutine des mycètes. Dans la séance du 30 décembre 1013 de la Société botanique allemande, Llndner a montré une série de photogrammes concernant la couche à aleurone. II a tenu à démontrer qu'il n'y a pas trace de champignon dans les jeunes cellules à aleurone. — Henri Micheels. = Parasitisme . c) Bruce (D.), Harvey (D.), Hamerton (A. E.) et Lady Bruce. — Trypanosomiases des animaux domestiques au Nyasakmd. III. (Analysé avec les suivants.) d) Tryp. pecorum. (Id.) e) Morphologie des diverses races de trypanosomes pathogènes pour l'homme au Nyasaland. Race de Mzimba. (Id.) /') — — Le trypanosome pathogène pour l'homme au Nyasaland. Suscepti- bilité des animaux au virus. (Id.) g) Plasmodium cephalophi. (Id.) h) Trypanosomes des animaux domestiques au Nyasaland. I. Trypa- nosoma simiœ, sp. nov. II. Susceptibilité de divers animaux au T. simiœ. — a) 11 s'agit uniquement de T. Pecorum, qui tue ânes, bétail, chèvres, porcs, chiens; il est inoculé par Gloss. morsitans : les mouches locales aussi sont infectées. Le gibier sauvage forme le réservoir de ce trypanosome. b) Le trypanosome de Mzimba est le même qu'au Nyasaland, le Brucei ou rhode- siense. c) Le trypanosome pathogène pour l'homme au Nyasaland tue aussi les animaux domestiques. C'est probablement le Brucei. d) Le Plasmodium dont il s'agit est un parasite du céphalophe; voisin du PL malarias, e) Le 4-?| L'ANNÉE BIOLOGIQUE. T. simiti' iippai'tient au .uToupe T. pecorum : il attaque cliôvres, moutons, porcs et .singes, mais respecte le bétail, l'antilope, le chien, le lapin, le col>aye, le rat. II est inoculé par G. morsilnns : son réservoir est le phaco- chère. T. siinin' est inoculé i)ar G. inorsitn7is et se multiplie dans les intes- tins et la cavité labiale de la trompe où il n'y a (jue des formes non infec- tieuses. Les infectieuses se trouvent dans l'hyiiopharynx où s'achève le dé- veloppement. — H. DE Varigny. Bernard (P. Noël) et Bauche (J.). — Influence du mode de pénétration, cutanée ou buccale, de Stephanurus denlatus sur les localisations de ce néma- lode dans l'organisme du porc et sur son évolution. — Ces parasites se ren- contrent généralement dans le tissu adipeux qui entoure les reins et les uretères; ils sont enkystés là par couples et les œufs sortent par de fins ca- nalicules servant à faire communiquer ces kystes avec la lumière des ure- tères. Beaucoup plus rarement (pas plus de 4 % de cas d'infection) c'est le foie qui est parasité. Les expériences des auteurs montrent que le mode de pénétration ordinaire est cutané; les larves qui traversent les téguments sont entraînées dans la circulation générale et arrivent à former les kystes périurétraux où elles atteignent l'âge adulte et se reproduisent. L'infection du foie, exceptionnelle, se produit dans les cas de pénétration par la bouche, avec les aliments ; la larve finit par se trouver alors dans des 'kystes clos dont elle ne peut sortir, et son évolution est ainsi arrêtée. — M. Goldsmitii. Vaney (Cl.). — L'adaptation des Gastropodes au parasitisme. — L'examen des formes de Gastropodes parasites les plus dégradés montre que l'adapta- tion au parasitisme a amené toute une série de modifications dans l'organi- sation primitive du mollusque. Les plus importantes sont les suivantes : 1° La régression de la plupart des organes viscéraux, des organes digestifs en par- ticulier; 2" Le développement d'un organe spécial, le pseudopallium qui sert d'organe protecteur et qui limite une cavité d'incubation; 3" L'acquisition de l'hermaphroditisme; 4° La localisation de plus en plus grande des glandes génitales dans le pseudopallium. Les Gastropodes ectoparasites se rappro- chant le plus des formes libres fournissent de précieuses indications sur l'origine de ces mollusques parasites. Leur anatomie comparée permet de déduire que ce sont des Streptoneures adaptés secondairement à la vie para- sitaire. Toutefois il est certain que les Gastropodes ectoparasites ont une ori- gine polyphylétique ; les formes les plus nomlireuses sont celles (|ui se ratta- chent aux Eulinidées et, dans cette famille, les genres exclusivement para- sites ne peuvent ])as se grouper en une série linéaire. Ceci montre que rada])tation au parasitisme s'est effectué de façons très variées. Quant aux Gastropodes endoparasites, ce ne sont que des Prosobranches profondément dégradés. Comme ces endoparasites ne possèdent ni tortillon viscéral, ni .système nerveux, leur simple étude anatomique n'aurait pas permis de faire un tel rapprochement. L'anatomie comparée basée sur l'étude des Gastro- podes ectoparasites permet d'établir la phylogénie des Gastropodes endopa- rasites. L'embryologie vient la confirmer et montrer que les Gastropodes endoparasites ne sont que des Streptoneures dégradés. — M. Lucien. Keilin (D.) et de la Baume Pluvinel (G.). — Formrs larvaires et bio- l(i;/ic dun Cynipidc enlomophufjc. — Ivucoila keiUni Kieffcr parasite les larves de Pcfjomyia uu'nthemi Meig. et poursuit son déveIo])penuMit dans la cavité générale de cet hôte, sans localisation précise. Son évolution est rendue remarquable par la présence de plusieurs formes larvaires, et tout à XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 425 fait difîérentes les unes des autres. La forme jeune ne ressemble étroite- ment à aucune de celles décrites jusqu'à ce jour et elle est caractérisée par sa longue queue et ses trois appendices thoraciques. La forme âgée présente de nombreuses analogies avec les larves de Cynipides connues (nombre des segments, disposition des stigmates), en môme temps que quelques-iuis des caractères communs aux Hyménoptères entomophages en général (mandi- bules unidentées). Comme pour les Platygaster, la signification de la suc- cession des phases observées, ainsi que celle de la curieuse forme larvaire signalée par les auteurs, se trouve sans doute dans ce fait que la faible quantité de vitellus nutritif contenue dans l'œuf force la larve à quitter ses enveloppes bien avant son complet développement. Obligée de vivre dans un milieu déterminé, elle est pourvue des adaptations nécessaires. Les appendices thoraciques et la longue queue terminale servent soit à la respi- ration, soit à la locomotion ; on doit en tout cas les considérer comme des caractères adaptatifs, sans vouloir y retrouver la persistance de formes ancestrales. — M, Lucien. Pantel (J.). — Recherches sur les Diptères à larves entomobies. II. Les enveloppes de l'œuf avec leurs dépendances, les dégâts indirects du parasi- tisme [VI]. — Dans ce travail très étendu, P. relate de nombreux faits dont certains méritent d'être retenus ici : 1° Dans le micropyle des œufs qui se transforment en embryons à l'intérieur de l'utérus maternel, on trouve des paquets de filaments enchevêtrés qui représentent des spermatozoïdes. On les trouve dans les œufs jeunes et aussi dans les œufs contenant des larves prêtes à éclore. Après la fécondation de l'œuf, de nombreux spermatozoïdes restent donc dans le micropyle et ne peuvent pénétrer dans l'œuf lui-même. D'après l'auteur il pourrait y avoir « comme une sorte d'inhibition due aux modifications caryotactiques consécutives à la transformation en pronucleus de la spermie efficace, ou à sa copulation » [II, 2]. — 2" Dans les larves phyto- phages parasitées, on observe rarement de l'amaigrissement parasitaire ; chez les adultes il disparait des inclusions cellulaires graisseuses, et alors les cellules adipeuses tendent à reprendre les caractères de leur état jeune, c'est-à-dire la structure qu'elles avaient avant de fonctionner comme cellules à réserves. — 3'^' Un parasitisme modérément épuisant détermine en général un retard dans l'ontogenèse de l'hôte (exemple, chenilles parasitées par des larves de Tachinaire non encore parvenues à la période des ravages vio- lents). Au contraire, un parasitisme brutal tend à déterminer une accélé- ration et donne prématurément le signal des symptômes avant-coureurs de la nymphose (exemple, larves de Criocères parasitées par Mcigcnia aban- donnant avant l'heure la plante nourricière et cherchant à se transformer). — 4" Les altérations des gonades sont en général peu marquées chez une larve parasitée ; il semble que les organes en question, qui ne doivent fonc- tionner que chez l'adulte, sont doués d'une immunité relative à l'égard des emprunts parasitiques. Chez les adultes, il y a au contraire des altérations se })résentant sous deux formes : ralentissement évolutif ou destruction d'éléments. Au sujet de la castration en général, l'auteur conclut ainsi : « Si l'on désigne sous le nom de castration indirecte la réaction histopathologique des gonades aux influences nocives, on trouve que les phénomènes observés dans le cas du parasitisme coïncident, au moins pour le fond, avec ceux que provoquent les autres causes d'affaiblissement : la castration parasitaire n'a rien de spécifique. La castration parasitaire constitue, avec la castration alimentaire, la castz\ation nutriciale et la castration pliasiquo, autant de mo- dalités de la castration physiologique de Wheeler, reconnaissant comme IJC, L'ANNÉE BIOLOGIQUE. cause fondamentale une insuffisance nutritive. A côté de la castration phy- sioloiiique ainsi définie et divisée, se placent des formes où l'influence go- notomique se ramène à une intoxication ou relève de causes inconnues. » — A. Lkcauj.on. Roubaud (E.). — Rrchorches sur les Auchméromi/ies, Calliphorines à lar- ves suceuses de sanrj de l'Afrique tropicale. — A l'état adulte, les Auchmé- romyies sont des mouches obscuricoles, sensibles à la chaleur comme à la lumière, vivant cachées au voisinage de leurs hôtes qui leur fournissent le gîte et en partie la nourriture (excréments). A l'état larvaire, ce sont des parasites hématophages temporaires, diurnes ou nocturnes suivant les habi- tudes biologiques de l'hôte. Ces diptères ne parasitent d'une façon générale que des mammifères à peau nue (Homme, Suidés du genre Phacochère, Edentés du genre Oryctérope). Une spécialisation aussi remarquable leur est imposée par leurs particularités morphologiques larvaires : apodes et acé])hales, les larves ne parviennent à se fixer à la surface de la peau et à sucer le sang que grâce à un mécanisme particulier d'adhésion qui n'est rendu possible que par l'ahsence de poils. Indépendamment de leur adap- tation uniforme à ses hôtes dépourvus de poils, les divers types d'Auclimô- romyies affectent de plus une exclusivité marquée vis-à-vis de tel ou tel hôte (.1. luteoln est uniquement un parasite de l'homme). La répartition géogra- phique des Auchméromyiesest absolument africaine. Le parasitisme larvaire intermittent des Auchméromyies peut être conçu physiologiquement comme la résultante de la sensibilité thermique de ces insectes. La température du corps des mammifères détermine chez les larves à jeun le réveil et l'entrée en activité, puis l'attraction vers l'hôte (thermotropisme positif) ; chez les larves repues, la température agit de façon inverse : c'est une température répulsive, qui écarte le parasite de son hôte. Pour ces seules raisons ther- miques, le parasitisme des larves d'Auchméromyies ne peut être un para- sitisme constant : les larves ne supporteraient pas la température du corps des mammifères d'une façon continue. — M. Lucien. Keilin (D.) et Pidado (C). — Évolution et formes larvaires du Diachasma Crawfordi n. sp. — Diachasma Crawfordi est un Braconide parasite d'une mouche des fruits, Annstrepha striala. Cet hyménoptèrc ne semble avoir rien de commun avec Crastospila rudibunda qui tuerait les larves à! Anastrepha avant leur transformation en pupe, puisque l'auteur a trouvé Diachasma Craivfordi parasitant encore à l'état larvaire dans les pupes dCAnastrepha slriata. L'utilisation des conditions biologiques de Diachasma pourrait être d'un grand intérêt dans la lutte contre les Anasirepha qui font des ravages considérables de fruits dans l'Amérique centrale et particulièrement au Mexique. — M. Lucien. "Wallenweber (H. "W.). — Les maladies dues à des Champignons para- sites provoquant le flélrissement\ des plantes cultivées. — Par inoculation de l)lantes et de fruits au moyen de cultures pures du champignon qu'on en avait isolé, W. a pu provoquer par des contusions : 1° des maladies parasi- taii-es vasculaires par Fusarium vasinfeclum Atk. chez Gossypium hcrbaceiiiii et G. Barbadense, par /'. Imchciphilum Erw. F. Smith chez Vig)ia sincnsis, par F. lycopersici (Sacc. S. var.) chez S olanuin lycopcrsicum, par /•'. nivewh' Erw. F. Smith chez Cltrullus iniUjai'is, par Verlicillium albo-atrum Keink. et Berth. chez Solanutn tuberosum, S. melongena et I/ibisciis csculentus; '2" des parasitcses de l'hypocotyle par Fusarium Iracheiphilum Evw. F. XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 427 Smith chez Vigna sinensis (Sorte Brabham), par F. redolens n. sp. chez Pisum sativum (Sorte Alaska), par Sclcrotium lialfsii Sacc. chez Solanum melongena ; 3" la pourriture du fruit par Fiisarium sclerotinm n. sp. chez Solanum lycopersicum et Cilrullus vulgaris ; 4° des taches sur les fruits par Fusarium lycopersici chez Solanum Igcopersiciim. W. distingue 5 types de la maladie. Tous les Fasarium parasites des vaisseaux doivent être réunis, à cause de la forme particulière de leurs conidies, en une section spéciale tant au point de vue biologique que morphologique, pour laquelle le nom d' Elegans est proposé. Cette section est opposée à d'autres du même genre, comme Boseum et Gihbosum. contenant principalement les parasites des con- tusions des fruits, et Discolor attribuée principalement aux parasites des plaies des organes accumulant dans le sol les matières de réserve. Outre Fusarimn, Verticillium provoque aussi la forme affectant des vaisseaux, notamment V. albo-atrum. La fusariose et la verticilliose produisent la même forme de maladie, mais on peut les distinguer au point de vue de la forme du champignon. On peut de même en distinguer Ncoconmoxpitra par certains caractères anatomiques. Quelques-uns des parasites des contusions peuvent non seulement affecter les organes aériens, mais aussi les souterrains. D'autres se cantonnent davantage dans les souterrains et provoquent les maladies du pied (parasitoses de l'hypocotyle). D'autres encore, d'après la structure et la résistance de l'hôte, provoquent séparém.ent ou s'enchaînant les deux formes de la maladie (fusariose chez Yigna et verticilliose chez Solanum). D'après l'espèce du champignon, la maladie du pied peut ou non être vaso-parasitaire. Dans le second cas (sclérotiose et rhizoctoniose chez Solanum), il peut en résulter, suivant l'âge de l'hôte d'où dépend la gravité de l'attaque, la maladie du flétrissement ou celle de la frisure. — Henri MlCOEELS. Pietsch ("Wilh.). — Trichoseptoria fvuctigena Mauhl. Une maladie nou- velle pour l'Allemagne des coings et des pommes. — Il s'agit d'une maladie, nouvelle pour l'Allemagne, des coings et des pommes. Où on l'a observée, Cydonia Japonica paraissait immunisé, tandis que 95 % chez C. vulgaris étaient atteints par le champignon. D'une façon générale, la description de ce dernier concorde avec celle donnée par Maublanc. Contrairement à cette dernière, l'auteur a cependant constaté, presque régulièrement, la forma- tion d'une cloison transversale dans les spores au début de leur germina- tion. — Henri Micheels. Guinier (Ph.). — Un cas de spécialisation parasitaire chez une Urèdinèe [Parasitisme de Ggmnosporangium tremelloides B. Hart. sur f hybride Sorbus confusa Gremh.) — Tandis que Sorbus Aria est fortement attaqué par le Gym- nosporangium tremelloides, le Sorbus torminalis est complètement indemne. L'hybride, 5. confusa, présente sur ses feuilles de nombreuses traces d'in- fection, mais le champignon y est peu développé et dans la majeure partie des cas les écidies ne s'y forment pas. — M. Gard. Broili (J.) et Schikorra ("W.). — Contributions à la biologie de Ustilago hordei nuda Jeu. — On peut reconnaître les épis qui ont été infectés artifi- ciellement et dont les grains contiennent, par suite, le mycélium du cham- pignon. Ces grains ont donné en sol stérilisé, sur 21 plantes, 13 atteintes de la maladie. Chez les épis infectés, les glumes sont peu serrées autour des grains. La distribution du mycélium dans le grain et l'embryon a été étudiée 4.?8 LANNÉE BIOLOGIQUE. sur des coupes faites au microtome. Il a été rencontré surtout dans le scu- telhun. — Henri Micheels. Mengel O.). — Evolution du mildeic .suivant les conditions de milieu. — I/invasion du miidcw tiendrait : 1° à des causes générales liées aux varia- tions de l'atmosphère, par suite d'ordre météorologi([ue; 2° à des causes secondaires, dépendant de la nature et de la vitalité du cépage, de son adap- tation au milieu, delà composition du sol et de son exposition; 3° à des causes accidentelles, telles que : fumure, labour, stagnation d'eau d'inonda- tion, etc. — M. Gard. «)Molliard(M.). — Le Lepidiuni sativum rendît semi-parasite expérimenta- lement. — De jeunes radicelles de cresson alenois sont introduites artifi- ciellement dans une racine de haricot; elles croissent, ainsi que la jeune plantulc, et l'examen microscopique montre qu'il y a une véritable attaque et digestion des cellules du haricot. — M. Gard. Fromme (F.). — Culture des rouilles de céréales dans la serre. — Deux rouilles de céréales, Puccinia dispersa Erikss. sur le seigle et P. coronifera Kleb. sur l'avoine, ont été cultivées en serre au stade uredo sur les hôtes vivants, pendant une période consécutive de six mois, de décembre 1912 à juin 1U13, l'infection étant transmise de mois en mois. J\ coronifera fut aussi cultivée pendant une période de huit mois, de septembre 1912 à mai 1013, avec transmission de l'infection chaque semaine. La rouille eut pen- dant ce tem])s 37 générations du stade uredo; or, aucune décroissance dans la force d'infection ne résulta d'une culture si continue. Il y eut de 200 jus- qu'à 990 pustules par plante. P. coronifera ne s'est guère propagé de lui-même, bien qu'il y eût abon- dance de plantes hospitalières et une constante humidité. Une forte humidité est le facteur essentiel qui assure une bonne inoculation avec les uredo- spores de cette rouille. 11 n'y avait aucune inoculation produite (juand les cultures étaient exposées à une atmosphère possédant de 75 à 80 % d'humi- dité et à 93 % F. n'obtint que 6 ^f du degré normal d'infection. Les infec- tions n'étaient parfaitement assurées que si les cultures étaient couvertes d'une cloche pendant 24 heures, à la suite de l'application des spores. Le développement de P. coronifera s'accélère à mesure que la tempéra- ture s'élève. Une décroissance dans la période d'incubation normale de cinq jours, soit le 41 pour cent, s'est produite quand la température passa de 20 à SO^"; la tem])érature habituelle était de 14", 5 à 21". La suppression totale de la lumière arrête tôt ou tard le dêvelo])pement de P. coronifera, qui ne s'accroît plus. A la température ordinaire, les uredo- spores de cette rouille perdent graduellement leur pouvoir de germination. — BOUBIER. Diels (L.). — Le phénomène de la production de la forme de Cécidie florale citez Pericljjmenum, sous-genre de Lonicera. — La diversité de la conligura- tion est caractéristique chez les galles organoïdes. C'est le cas pour l'anoma- lie cécidogène de Lonicera Periclymenum. L'auteur a recherché les relations génétiques de ces phénomènes particuliers et il a tenu à se renseigner sur leur morphogénie. La phénologie joue ici un rôle important. L'infection, qui provient de Siphocoryne xylostei, se manifeste principalement avant la mi- mai. A cette époque, chez toutes les espèces, les inflorescences terminales ont dépassé la période déformatrice. Lonicera caprifolium n'a pas d'in- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 429 florescence latérale, elle ne présente donc pas de fleurs déformées. Quand le bourgeon terminal est enlevé chez L. Sempervirens, il y a production d'inflorescences latérales et on peut obtenir ainsi expérimentalement des fleurs déformées. Comme L. Perichjmenum produit régulièrement des inflo- rescences latérales, cette espèce montre très fréquemment cette monstruosité. L'action de l'agent infectant dépend du degré de développement de la jeune fleur. En suivant attentivement des pousses infectées artificiellement, on peut obtenir une vue. d'ensemble. Dans les bourgeons floraux plus ou moins développés, on constate seulement une réduction de la corolle. Un schéma, encore incomplet, indique les combinaisons rencontrées dans la désorgani- sation des organes sexuels. Quand l'infection cesse, il y a guérison et retour progressif à la forme normale. L'activité parasitaire du Siphocoryne part de la face supérieure des feuilles. Par suite de l'absence de communication pour la nourriture avec les faisceaux libéroligneux des jeunes feuilles, toutes sortes de détériorations se manifestent au cours du développement de la face supérieure. Sur les fleurs, l'action est marquée par une modification dans la nutrition. Il y a probablement diminution dans l'assimilation du carbone et peut-être aussi une accélération dans le courant de l'eau et des sels nutritifs. Le dérangement produit au sujet de l'assimilation favorise les phénomènes végétatifs et i-alentit les sexuels. — Henri Micheels. Lud^vigs (Karlj. — Sw la maladie dite krolpoek du tabac au Cameroun. — Elle existait à Java, Sumatra et Ceylan. Les causes en sont inconnues. On n'a trouvé ni bactérie, ni champignon, ni insecte. D'après L., elle pourrait être provoquée par des troubles dans la nutrition, dus à la nature du sol. Cette maladie a atteint aussi Colocasia antiquorum. On la rencontrera sans doute encore sur d'autres espèces. — Henri Micheels. = Mimétisme. Jacobi(A.). — Mimétisme et phénomènes analogues. — Le livre de J. est un exposé de la question si controversée du rôle défensif des couleurs chez les animaux. Il les répartit en plusieurs catégories : 1° coloration protectrice ou cryptique (homochromie), à laquelle il rattache l'effet de somatohjse, pro- duit par des raies ou des taches qui rompent l'unité de coloration, si bien que l'animal même brillamment coloré est peu visible au milieu des herbes ou des branches (Zèbre, Tigre, Paon, etc.); 2" ressemblance protectrice [cq que j'ai appelé homochromie mimétique, et qui est indûment désigné par beaucoup d'auteurs sous le terme de mimétisme]; 'i" coloration prémonitrice (aposématisme de Poulton), auquel J. rattache la coloration intimidante (Schreckfarbung) : l'animal (par exemple papillon Smerinthus ocellala), de teinte générale assez terne, plutôt cryptique, possède des ocelles brillam- ment colorés, cachés au repos, qui se démasquent brusquement lors d'une attaque; 4° mimétisme (pseudaposématisme), compris au sens exact de Wallace et de Bâtes, avec le cas particulier du mimétisme agressif (ipseudé- pisématisme), tel que celui de la ^'olucelle, et du mimétisme mïdlérien (syna- posématisme). L'exposé des faits est en grande partie limité aux Insectes et ce n'est qu'incidemment qu'il est question des animaux marins. J. s'élève contre la « Muséum mimikry » qui se base .sur la comparaison d'échantillons de collec- tion et non pas sur l'étude des mœurs et de l'habitat des espèces vivantes ; il repousse les exagérations de certains auteurs, qui voient par exemple, dans de petites taches latérales de la chenille de Stauropus fagi, la copie 430 I/ANXÉE BIOLOGIQUE. intentionucUo de cicatrices d'Ichneumonidcs, destinées à faire croire à ces prédateurs que la chenille a déjà été piquée; mais il aurait pu supprimer aussi, par la même occasion, le rapprochement mimétique indiqué par Mastkrman entre la nageoire dorsale noire des Trachinus venimeux et la tache noire de la pectorale de la Sole commune. — Au point de vue de l'interprétation biologi(iue des faits, J. est dis})osé à suivre l'opinion clas- sique : il regarde comme vraisemblable le rôle défensif des colorations homocliromiques; s'il ne parait ])as (ju'elles résultent d'une action directe de la sélection naturelle, il est probable que, déterminées par des facteurs externes, lumière, température, nourriture, etc., elles peuvent jouer fortui- tement un rôle utile dans la protection de l'animal (idée d'EiMER). J. accepte aussi le rôle avertisseur des colorations prémonitrices [malgré les observa- tions de Ueigiiard sur les Poissons brillamment colorés des récifs madrépo- riques]; enfin, à propos du mimétisme, il émet une hypothèse intéressante: on peut se demander si la phase de la lutte pour la vie que nous appelons l'adaptation mimétique, est encore à son état aigu, ou si au contraire ce n'est pas un processus terminé, les Oiseaux ayant cessé de poursuivre ar- demment les Papillons et s'étant rabattus sur une proie plus abondante; il est possible qu'autrefois, les Papillons diurnes, énergiquement sélectes par les Oiseaux, aient développé leurs colorations prémonitrices, annonciatrices de leur goût désagréable ; peu après apparut l'adaptation mimétique chez des espèces comestibles, non protégées. Le régime alimentaire des Oiseaux s'étant modifié, ceux-ci ne poursuivent plus actuellement les Papillons diurnes, ou en tout cas beaucoup moins qu'autrefois ; l'adaptation mimétique persiste néanmoins, mais arrêtée ou affaiblie dans ses progrès; aussi trouve- t-on à notre époque des cas de mimétisme incomplet, comme ceux, par exemple, qui sont limités aux seules femelles. — L. Cuénot. Fryer (J. C. F.). — Observations sur les ennemis des papillons à Ceylan. — Ces ennemis sont des oiseaux divers, et les observations recueillies sont intéressantes au point de vue des explications du mimétisme, les papillons de Ceylan étant des exemples classiques de ce dernier. Or, les papillons ne constituent pas une partie importante de la nourriture des oiseaux insec- tivores lesquels., à l'exception de 1' « hirondelle des bois » {Arlamus fuscus), les attrapent difficilement. Les papillons volant avec rapidité sont rarement pris ; de leur nombre est le Papilio jjolytes dont le mimétisme le protège beaucoup moins que cette aptitude. La ressemblance d'autres papillons avec les genres nauséabonds : Danais et Euplœa, est de même d'une utilité dou- teuse; elle devient même un danger dans le voisinage de Y « hirondelle des bois » qui se nourrit précisément. de ces papillons. — M. Goldsmith. Zacharias (Otto). — Sur le phénomène de changement de coloration chez le Uixippus rnorosus. — Les expériences, faites sur 2 lots de ces insectes, confirment celles de L. v. Dubkiewicz (1*.»12). Pendant l'été, toutes les che- nilles écloses étaient vertes ; en automne (octobre-novembre) celles des gé- nérations qui se trouvaient dans une boite tapissée de gaze verte ont con- servé cette couleur, tandis que celles issues des insectes transportés dans un aquarium à parois grises sont devenues d'une couleur gris-brun. La nourri- ture était la même pour les deux lots. — M. Golds.mith. Piéron (Henri). — Le mécanisme de l'adaptation chromatique et la livrée nocturne de l'idolea tricuspidata Desm. — La ressemblance entre la couleur des Idotées et celle de leur habitat est très approximative; on trouve sim- XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 431 plement une prédominance du jaune et du vert dans le milieu plu.s clair des algues vertes et une prédominance du brun et du rouge dans le milieu plus sombre des algues rouges. Placées dans un cristallisoir où elles ont le choix des algues de différentes couleurs, les Idotées ne manifestent aucune préfé- rence pour celles qui correspondent à leur livrée. Transportées dans un milieu de couleur différente, elles ne changent pas leur livrée contre une autre, correspondant au milieu; on peut dire seulement qu'elles sont influencées par le degré d'éclairement. — Le mécanisme des transformation consiste en l'étalement des chromoblastes foncés qui diminue la transparence des téguments. La coloration verte est fournie par un pigment particulier, en dehors de ces chromoblastes. Ce pigment vert apparaît pendant la nuit, lorsque les chromoblastes se rétractent (comme la livrée bleue de VJJijjpo- hjte), et cela chez tous les individus, quelle que soit leur coloration pendant le jour. — M. Goldsmitii. Piaget (Jean). — Notes sur le Mimélisme des Mollusques marins littoraux de Binic. — Même couleur que le milieu ambiant chez Ilaminea navicula, PhUme aperta, Trivia eiiropœa, Littorina oblusata^ etc. Ressemblance avec les végétaux chez Modiola barbata. Ressemblance avec les roches; identité de couleur des coquilles et des roches {Haliotis, Ostrea, Gibbula, etc.). Pur- pura lapillus, très rugueux sur les roches accidentées, lisse sur les cailloux polis, fascié dans les mares. Anomia iphippium épousant les formes du Pecten, etc. — M. Hérubel. = Particularités structurales, physiologiques et biologiques. Gravier (Ch.). — Sur l'incubation cJiez certains Alcyonnaires de V Antarc- tique. — Cas observés chez Mopsea gracilis, Mopsea elongala, Rhopalonella pendulina. Chez ce dernier, l'ovule est entouré d'une masse considérable de vitellus, extérieure à lui, comparable au jaune de l'œuf d'oiseau : fait sans exemple jusqu'ici chez les Alcyonnaires. A remarquer également que ces phénomènes d'incubation se retrouvent chez les Actinies, les Echinodermes et les Polychètes de l'Antarctique. Ils sont aussi fréquents dans l'Arctique : on est donc tenté de les rattacher à des conditions de milieu et surtout de température. —M. HÉRUBEL. Ishika-wa (C). — Quelques remarques sur le Céphalopode lumineux Walasea scintillans Berry du Japon. — L'auteur a observé à l'état vivant les saillies en forme de bouton qui se trouvent à l'extrémité des bras de la qua- trième paire, saillies qui avaient été considérées par Chux comme des organes énigmatiques ; il reconnut qu'il s'agit d'organes lumineux qui brillent forte- ment et émettent une couleur bleu clair; d'ailleurs Watase le premier avait reconnu le fait et l'avait signalé en 1907 au Congrès international de Boston, mais il était resté ignoré, car Chun et Berry ne l'ont pas rapporté dans leurs traités plus récents. I. décrit en outre l'hectocotyle et les différences entre le mâle et la femelle. 11 donne aussi quelques renseignements éthologiqu.es sur cette espèce qui apparaît par millions d'individus en avril, mai et juin dans la baie de Toyamo de la mer du Japon; leur quantité est si énorme qu'il y a 3 ou 4 ans on les utilisait comme engrais, mais maintenant après les avoir préparés on les exporte en Chine comme article alimentaire. Ces Céphalopodes restent le jour dans le fond profond de la mer et n'en sortent que le soir; aussitôt que le soleil est arrivé au-dessous de l'horizon, ils se pressent vers la côte en |;VJ L'ANNEE BIOLOGIQUE. troupes immenses composées priiicipa](nrient de l'emelles; on ne trouve que (Je rares mâles, dont le nombre est soumis à d'importantes variations, ce qui indique que leur présence n'est à considérer que comme un accompa- gnement accidentel et n'a rien à voir avec l'accbuplement, car le nombre des mâles est Ifeaucoup trop faible en comparaison des femelles. L'accouplement doit se faire en profondeur, pendant le jour sans doute, car toutes les femelles (jui moulent au rivage possèdent des spermatopliores ; la migration des femelles au crépuscule vers la côte, où elles restent peu de temps, n'est pas expliquée, peut-être y viennent-elles déposer leurs œufs. — Armand Bil- lard. Riley (W. A.). — Les prétendus poils aérostaiiques de cerlaines larves de Lépidoi>lères. — II s'agit de poils de la Nonne par exemple, poils dont la dis- position a donné l'idée qu'ils servent d'aérophores facilitant la dispersion ])ar le vont. Mais ces prétendus aérophores sont bien petits. R. préfère l'in- terprétation de CiiOLODKOVSKV qui y voit des glandes contenant des produits toxiques devant protéger la larve en la rendant non comestible. — H. de Varigny. Klatt (Berthold). — - Recherches expérimentales sur les rapports entre la copulation et la ponte chez Ocneria {Lymantria) dispar. — Normalement les œufs (VUmeria dispar sont déposés au cours de la nuit qui suit l'accouple- ment. Cette ponte est très abondante et les œufs déposés sont fixés dans un ordre régulier sur la paroi du récipient. Si on empêche l'accouplement — qui, généralement, a lieu dès le lendemain de l'éclosion — les femelles atten- dent 5 à G jours, puis commencent à déposer dans des intervalles irréguliers et espacés de petits paquets d'œufs assez déformés et mal fixés sur le substra- tum. Ce genre de ponte rudimentaire et anormale a également été observé ])ar K. quand l'accouplement était effectué par des mâles châtrés qui, en fait d'organes génitaux, ne possédaient que le pénis. Ce ne sont donc pas des excitations mécaniques dues à l'introduction du pénis dans l'organe génital de la femelle qui déterminent la ponte normale. — J. Strohl. Bernard (P.). — Sur le nid du Loriot. — L'auteur a remarqué près de Montbéliard que le nid du Loriot diffère sensiblement de celui décrit par les auteurs, soit par les matériaux employés, soit par son revêtement intérieur. Les matériaux sont surtout des copeaux et des herbes ; il fabrique lui- môme les premiers sur les arbres d'essence tendre, ou les trouve dans les coupes du printemps. Le revêtement était toujours fait de chaumes d'Aira cœspitosa. — A. Menegaux. d. Phijlor/énie. Franz (V.). — L'intelligence animale et la théorie de la descendance [XX, 2"]. — Les considérations qui suivent ont eu pour point de départ la question des chevaux d'Elberfeld. Si leurs facultés intellectuelles paraissent invi'aisem- blables et surtout si on base son scepticisme à leur égard sur cette idée qu'elles seraient en désaccord avec la théorie de l'évolution, la cause en ré' sidc dans deux erreurs qu'on commet généralement. La première consiste à considérer l'évolution comme procédant du simple au complexe, des Proto- zoaires à l'Homme en une série do degrés. Or, d'après F., il est parfaitement possible (jue les formes inférieures soient, au contraire, dérivées des supé- rieures, les bactéries des plantes polycellulaires (A. Mever), les singes de XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 433 l'homme (Klaatsch). La paléontologie nous montre beaucoup d'exemples de déYelo})pement régressif à côté d'exemples de différenciation croissante. Rien n'est donc moins sûr que le caractère plus primitif du cheval par rap- port à l'homme, et rien ne nous empêche de reconnaître au premier un degré de raisonnement que nous n'avons l'habitude de trouver que chez le dernier. Toujours, lorsqu'on étudie les animaux de plus près, on leur trouve un degré d'intelligence inattendu; chez les chevaux d'Elberfeld cette intelli- gence s'est révélée parce qu'on s'est appliqué à l'étudier. La seconde erreur concerne notre manière de juger le degré de perfec- tionnement du cerveau. On prend pour critérium le cerveau humain qu'on considère arbitrairement comme le plus parfait, et on juge de tous les autres d'après le degré de ressemblance avec lui. Or, ni la richesse en circonvolu- tion, ni le poids ne peuvent servir de guide, tous les deux dépendant dans une grande mesure delà taille des animaux. Si le cerveau del'honmie parait plus développé que celui d'un singe ou d'un cheval, c'est surtout parce que la masse totale de son corps l'est beaucoup moins. Tous les autres crité- riums, tels que la richesse de cellules cérébrales en dendrites, le nombre de ces cellules elles-mêmes, etc., paraissent à F. aussi peu sûrs. La conclusion de F. e.st que les observations sur les chevaux pensants ne contredisent pas l'idée de l'évolution, mais parlent dans le sens d'une modi- fication de cette idée dans la direction indiquée. [Il est inutile, à notre avis, d'insister sur le caractère arbitraire et paradoxal des hypothèses émises par l'auteur |. -7- M., GoLDSMrru. Buttel-Reepen (H. \r'.). — L'intelligence animale et la théorie de la des- cendance [XIX, 2°]. — C'est une réponse à l'article, portant le même titre, de Franz. Celui-ci ayant attribué à B.-R. l'opinion que la reconnaissance d'une intelligence aux chevaux ruinerait la théorie de la descendance, celui-ci ré- pond qu'il s'agit non pas de cette théorie, mais de celle de la sélection naturelle qui, effectivement, est incapable d'expliquer l'origine de si hautes aptitudes mentales chez ces animaux. Quant à la question des chevaux d'Elberfeld eux-mêmes, B.-R. pense qu'il faut admettre chez eux l'existence de pensées et d'une aptitude au calcul très considérable, mais, pour que cette aptitude puisse _leur permettre d'extraire des racines, il faudrait — en admettant la possibilité d'une telle éducation — un enseignement mathématique beaucoup plus perfectionné que ne l'est la méthode de Krall. — Croire que les che- vaux soient capables d'arriver par eux-mêmes à de si compliquées opéra- tions mathématiques signifierait leur reconnaître une intelligence supé- rieure à l'homme. — Il se peut qu'il y ait là une aptitude spéciale au calcul, semblable à ce que l'on rencontre quelquefois chez des faibles d'esprit ou chez des enfants à intelligence très peu développée, aptitude bien différente delà véritable intelligence mathématique; cette aptitude serait plutôt in- tuitive, toute machinale. C'est la seule solution du problème que B.-R. entrevoit. — M. Goldsmith. Delsman (H. C). — L'origine des Vertébrés ; une nouvelle théorie. — Dans ce travail, purement spéculatif, D. expose ses idées sur l'origine des Verté- brés. II met de côté les Ascidies et V Amphioxus qui ont sans doute des affinités avec les Craniotes, mais qu'il est impossible de regarder comme provenant de ceux-ci par réduction, de même qu'il est difficile de faire descendre les Craniotes des Acraniens. Il aduiet que les Craniotes descendent des Anné- lides, ou plus exactement de la Trochophore, par un allongement extrême de l'œsophage, qui devient ainsi la cavité médullaire dorsale; le canal neuren- L' ANNÉE BIOLOGIQUE, XVUI. 1913. 28 4M LANNKE BIOLOGIQUE. tèrique est lindice de la communication ancienne de l'extrémité inférieure de r ' - 'vec le sac stomacal : pour que ce Prochordé puisse vivre, il faut ae une nouvelle bouche, au pôle antérieur de l'animal; l'oeso- phasê de la Trochophore se fusionne avec les ganglions ventraux annélidiens, et ainsi se trouve constitué le tube nerveux, situé entièrement au-dessus du tube digestif. Ce changement de fonction de lœsophage parait être la seule explication possible de l'origine du premier Chordé. D. énumère ensuite les très nombreuses ressemblances entre le Chonié et l'Annélide. qui prouvent des relations de parenté étroites. — L. Clt.vot. Baudouin Marcel . — Le canal vertëbraHombaire chez- les Anthrojwîdes et che: les Hommes préhistoriques. — L'auteur s'est proposé de rechercher les raisons de la largeur considérable du c-anal médullaire dans la région lom- baire, la moelle épinière n'existant pas à ce niveau. Des mensurations effectuées sur la surface de section du canal vertébral chez les singes an- thropoïdes, puis sur l'homme préhistorique .paléolithique et néolithique^. enfin sur l'homme moderne, ont montré que cette surface augmente des .anthropoïdes à l'homme moderne ; cette augmentation est indépendante du système nerveux médullaire (absent^; elle tient au développement de la station bipède qui entraîne pour la colonne lombaire la nécessité de soutenir un poids plus considérable. Il y a une différence considérable entre les Anthropoïdes et l'homme pa- léolithique, mais il y a également une grande différence entre le Gibbon d'une part et le C'himpamzé et l'Ourang-Outang de l'autre, ce dernier se rapprochant beaucoup plus de l'homme. — Les différences entre l'homme paléolithique et l'homme néolitliique sont, par contre, peu marquées : l'au- teur y voit \m argument en faveur de leur étroite parenté, tandis qu'on vou- lait en faire deux espèces différentes. — M. GoLDS>nTH. Boeke J. .— Nouvelles ob^ertatioruiu, i u, ;^'.iie infundibulaire du cerveau de rAi/iphioxuset sur son homologue dans le cerveau des Craniotes TXIX. V' . — .\ propos d'une récente publication de Bûtschli ( Vorlesungen ûber verglei- chende Anatomie, 1912 . B. discute la question générale de l'homologie du cerveau de l'Amphiorus avec celui des Craniotes et spécialement celles de l'organe infondibulaire de YAmphioxits. qu'il identifie au sac vasculaire des Poissons 'ainsi qu'il l'a fait déjà dans des mémoires antérieurs, 1903, 190S). Chez YAmphioxu.< adulte, la région infundibulaire est représentée par une gouttière tapissée de hautes cellules palissadiques pourvues de longs cUs vibratiles. émettant par leur j>ôle profond des fibres nerveuses efférentes, et recevant entre elles des fibres afférentes d'origine indéterminée. Les études antérieures de B. et de D.vmsïerm an 1λû1, 1910, et les recherches complémentaires consignées dans ce travail montrent que. chez les Pois- sons osseux, notamment les Murénoïdes, le plancher du cerveau encore plein se différencie en une plaque infundibulaire. dans la région comprise entre le recessus optique et le pli ventral cérébral. Puis la plaque se dé- prime en une fossette infundibulaire, dont les cellules détenues plus hautes s- - 'de cils vibratiles. L'étude des .stades ultérieurs montre que ce ■ j se transforme en sac vasculaire. 11 existe donc semblablement chez VAmphioxus adulte et chez l'embryon des Téléostéens une gouttière ou fossette V . qui représente l'organe infundibulaire: chez VAmjihiosus,' l'oigune p . ;.-,c sous cet état, tandis que chez le Téléostéen il se transforme en sac vasculaire. La structure des cellules de c«t organe est intéressante. Chez les jeunes XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 435 embryons de Téléostéens les cellules présentent un microcentre superticiel. Dès que le cerveau est devenu creux, il apparait un fouet central. On assiste ensuite à tous les stades de la division du niicrocentre : deux diplosomes, trois diplosomes, puis une rangée de corpuscules basaux supportant autant de cils. Enfin, les cils jusqu'alors cylindriques se renflent chacun à. leur extrémité en autant de boutons terminaux ; cette curieuse particularité se retrouve dans les cellules infundibulaires du sac vasculaire de la Raie. B. apporte donc une contribution favorable à la théorie d"HENNEGUY-LENH0ssÈK. qui défend lïdentité de nature des corpuscules centraux et des corpuscules basaux des cils. Chez VAniphioxiis, la cellule infundibulaire vibratile porte deux longs cils implantés sur deux corpuscules basaux. Des corps basaux des cils partent des fibrilles radiculaires ; chez VAmphioxi/s elles sont au nombre de deux seulement qui se réunissent tout de suite en une grosse fibre unique courant dans l'axe de la cellule; chez les Téléostéens, des corps basilaires des cellules infundibulaires partent autant de fibrilles réunies en un pinceau qui s'enfonce dans le corps cellulaire et peut dépasser le noyau. B. admet que ces fibrilles, correspondant aux racines des cellules ciliées ordinaires, se continuent avec la fibre nerveuse afférente qui prolonge le pùle profond de la cellule ; il admet donc, avec Apathy, la nature nerveuse des racines des cils. — A. Ppenant. Adloff. — Problèmes du développement dentaire. — Dans cette intéressante Cdutribution à la phylogénèse du développement dentaire, A. commence par se déclarer partisan de l'opinion d'après laquelle les deux dentitions actuelles des Mammifères correspondent non pas à une partie des rangées dentaires produites chez les Vertébrés inférieurs par la lame dentaire, mais à la totalité de cette lame avec ses rangées dentaires multiples. La forma- tion d'une dent de Mammifère compliquée a exigé de la lame dentaire plus que la production d'une deiit simple de Reptile; cette lame n'a pas pu pro- duire le même nombre de dents qu'autrefois puisque ces dents sont com- plexes. Un seul remplacement dentaire est devenu suffisant pour assurer à l'animal une denture capable de fonctionner pendant toute sa vie. A. rejette donc l'hypothèse de Bolk. Cet auteur a vu. et cela est exact, que les ébau- ches dentaires d'une même rangée ne sont pas chez les Reptiles développées également, mais qu'à une ébauche très développée fait suite une autre, arrêtée dans son développement. Il en conclut, à tort selon A., que la denture du Crocodile constitue un système non unisérié mais bisérié. et que si les dents se disposent ensuite en une seule série, c'est là un phénomène secondaire. Chez les Mammifères, d'après Bolk. les dents de remplacement alternent aussi avec les dents de lait, et appartiennent à la même dentition ; les dents de lait correspondraient aux dents plus développées des Reptiles, les dents de remplacement aux dents moins développées de ces mêmes animaux. Le diphyodontisme des Mammifères ne serait donc qu'apparent, ainsi que B.aume l'avait dit déjà. les dents temporaires et permanentes appartiendraient à la même série. A. combat cette opinion. L'alternance, dit-il. des deux sortes de dents chez les Mammifères comme chez les Rep- tiles n'est que secondaire. Ce qui est primitif chez les Reptiles c'est l'alter- nance, non pas topographique mais chronologique, des ébauches. Mais cette alternance chronologique des ébauches dentaires d'une même série chez les Reptiles n'a rien à voir avec la position alternante des deux dentitions chez les Mammifères; on ne peut la comparer qu'au développement alter- nant des ébauches de la dentition de lait. La théorie de la concrescence rend compte, comme on le sait, de la façon dont les séries dentaires mul- .130 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tiples des Reptiles sont devenues celles des deux dentitions des Mammifères ; elle suppose, en elTet, que ehaquc dent dérive d'autant de deuts élémen- taires qu'elle a de tubercules. Mais cette tiicorie, purement spéculative, n"a trouvé une base solide que dans le fait de la « dentition prélactéale », découvert par KIikicntiial et par l'auteur. La dentition prélactéale (niée à tort par Aiikens) est une ancienne série dentaire qui a fonctionné avant la dentition de lait chez les ancêtres des Mammifères. Certains Mammifères actuels la présentent encore sous la forme de prolongements labiaux (externes) de la lame dentaire, qui peuvent même former des organes ada- mantins en capuclion et partici])er à la constitution de l'émail de la dent de lait. BoLK, qui a constaté aussi la participation de cette dent prélactéale à la formation de la dent de lait, en a conclu que la dent des Primates et en général des Mammifères est double et résulte de la concrescence de deux dents de Reptiles, l'une plus jeune, l'autre plus ancienne, la première lac- téale, la seconde prélactéale. A. diffère cependant de Bolk en ce que, pour lui, la dentition prélactéale des Mammifères correspond non pas à une seule mais à plusieurs rangées dentaires des Reptiles. — A. Prenant. "Weber (A.). — Drvt'lojipcment du poumon chez un Umurien. — Les pre- mières ébauches pulmonaires chez le Tarsius spectrum sont paires, bilaté- rales et rattachées aux dernières poches branchiales endodermiques par des formations rudimentaires qui semblent être des poches branchiales atro- phiées. L'ébauche trachéale est également double et bilatérale. — A. Weber. Hickl lAlois). — Le groupement des ébauches pileuses ( i W'ildzeichnung y> ) dans le développement du porc domestique — K. Toldt {Zool. Jahrh., Bd XXXllI) a montré chez des embryons de Chat l'existence de bandes longi- tudinales saillantes situées dans la région de la nuque; le dessin produit par ces bandes correspond exactement à celui des bandes sombres du joelage chez diverses espèces de chats sauvages et chez certains chats domestiques ; aussi Toldt le nomme-til « Wildzeichnung ». L'attention de H. a été attirée par V. Schumacher sur des bandes analogues existant chez l'embryon du porc domestique. Il en a suivi le développement et a constaté que ces bandes correspondent à des ébauches pileuses plus précoces groupées en rangées longitudinales. Toldt avait déjà vu que les poils les plus forts et les plus pigmentés se développent de meilleure heure que les autres et les avait nommés « poils conducteurs -» [Leithnare). Les rangées de poils conduc- teurs chez l'embryon de porc domestique correspondent exactement aux bandes longitudinales plus pigmentées qui ornent le tégument chez les porcs sauvages (sangliers) jeunes ; ces rangées sont donc aussi une « ^yild- zeichnung », qui a une signification atavistique. Quoique, par suite de la domestication, les poils conducteurs aient perdu leur pigment, ils ont con- servé la propriété de se développer ])lus tôt, en raison de leur origine ances- trale. La connaissance du mode de groupement des ébauches pileuses peut donc nous renseigner sur la descendance d'animaux dont nous ne connais- sons pas exactement les ancêtres. H. relate que Goeldi (IX'= Congr. intern.de Zool.. Monaco, I9I3) a observé de même un dessin longitudinal de signification atavistique chez des races de porc domestique, analogue à celui de la robe des jeunes sangliers et d'autres Suidés et Tapiridés sauvages. Ce dessin persisterait plus longtemps ■ chez les embryons des races anglaises, ce qui d'après H. pourrait s'expli- quer par les croisements effectués entre ces races et les porcs sauvages. — A. Prenant. XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 437 Lindau (G.). — Medusomyces Gesovii, nouveau genre et nouvelle espèce de levure. — En Courlande, ce champignon sert à faire un médicament pour guérir presque toutes les maladies. On en met dans du thé froid, sucré, auquel il communique au bout de quelques heures un parfum aromatique. 11 semble avoir été importé dans cette région par un marin. Comme il ne se développe bien qu'à une température assez élevée, L. suppose qu'il provient des pays tropicaux. L. décrit le procédé qu'il a emplo^'é pour le cultiver et il en donne les particularités caractéristiques qui le différencient des Myco- derma, dont il se rapproche cependant beaucoup. — Henri Micheels. Meyer (K.). — Sur Microspora amœna (Kiitz.) Rab. —L'histoire du déve- loppement du gein^e Microspora a été étudiée pour la première fois par Lageriieim qui s'était occupé de M. Willeana Lag. M. examine M. amœna, découverte depuis 1908 seulement près de Moscou. Si, d'une façon générale, le cycle de développement est analogue dans ces deux espèces, on constate cependant des différences importantes dans le détail. — Henri ^Micheels. Daines (L. L.). — Développement comparé des cystocarpes d'Antitham- nion et Prionilis. — Le développement de cystocarpes dans les Gratelou- piacées, du moins d'après ce que montre le genre Prionilis, diffère en d'im- portants détails des descriptions données par Bertuold et généralement acceptées. Bertuold parle de deux ou plusieurs filaments produits par le carpogone et s'unissant avec de nombreuses cellules auxiliaires produites dans des groupes isolés en forme de bouteille et issus de la cellule carpo- goniale. D. n'a observé qu'un seul filament produit par \\x\ seul carpogone et jamais ce filament ne s'unit à plus d'une cellule auxiliaire. La cellule carpogoniale et la cellule auxiliairesont produites comme un couple, la même cellule donnant naissance aux deux organes. Il y a une étroite ressemblance, au point de vue du développement du cystocarpe, entre Prionilis et Anti- thamnion. L'auteur en conclut qu'il faut rapprocher les Grateloupiacées des Céramiacées. — F. Péchoutre. a) Lignier (O.). — Interprétation de la souche des Stigmaria. — Le sque- lette des souches des Stigmaria résultait de la dichotomie d'un rhizome dont l'une des branches se redressait en tige et dont l'autre, dirigée vers le bas, se ramifiait en griffe. L'extension basipète des tissus de croissance diamétrale du tronc englobait ensuite successivement les premières branches de la greffe et les incluait dans la souche qui portait ainsi successivement à me- sure de sa croissance, un seul Stigmaria en avant, puis deux latéralement, puis quatre en diagonale, etc. Peut-être l'obliquité et l'cxogénic des premiè- res racines des Lycopodes actuels sur leur tige sont-elles un rappel de cette disposition ancestrale? — F. Péchoutre. Porsch (Otto). — L'origine des Monocotylèes et les nectaires floraux. — L'examen critique des plantes à nectaires montre que la valeur morphologi- que du nectaire floral ne provient pas seulement de ce qu'il représente une particularité phylétique précieuse, mais aussi de ce qu'il forme un nouvel anneau dans l'enchaînement des faits établissant que les Monocotylèes déri- vent des Dicotylèes. — Henri Micheels. Saxton ;W. T.). — La classification des Conifères. — S. propose une cjassification des Conifères, basée uniquement sur les caractères cytologiques l?,s LANMŒ BIOLOGIQUE. du gaiin'ti)])hyte et du pro-cmbryon. ce qui est une tentative toute nouvelle et fort inti-ressaute. Il obtient ainsi les 5 familles des Araucnriaccw, des J'oilocar/iacen'. des Pinacea', des Cupressacem et des Taxacew , tes deux avant-dernières avec des sous-familles. Voici maintenant les bases de sa classification. I. Archégones ])lus ou moins latéraux, non groupés; apex du prothalle tronqué; gamétophyte mâle avec un nombre considérable de noyaux pro- tlialliens; cellules mâles à peu près égales; pro-embryon formant un nombre considérable (32 ou plus) de noyaux libres dans une masse centrale de cyto- plasme, avant le cloisonnement; rangée inférieure des cellules formant une coiffe pénétrante et protectrice; noyaux mâles et femelles égaux (ou presque) en grandeur au moment de ,1a fécondation [raiicariaccr. II. Archégones apicaux, non unis en un complexe; gamétophyte mâle avec deux noyaux prothalliens ou plus, noyaux en général persistants; cellules mâles très inégales; pro-embryon formant environ 16 noyaux libres avant le cloisonnement, à la base de Tarchégone; en général pas de cellules de coiffe; une seule cellule d'embryon binucléée à la pointe du i)ro- embryon Podocarpaceœ. III. Archégones comme dans II; gamétophyte mâle avec deux cellules ])r()thalliennes transitoires, ou point; cellules mâles (ou noyaux) presque égales ; pro-embryon avec huit noyaux libres ou plus à la base de l'archégone avant le cloisonnement, ces noyaux s'organisant ensuite en quatre rangées régulières de cellules (noyaux libres, rosette, suspenseur et embryon); noyaux mâles et femelles très inégaux en grandeur au moment de la fécon- dation Pinacece. a) Gamétophytes mâles avec deux cellules ])rothalliennes, non persis- tantes; cellules mâles presque égales; pro-embryon formant huit noyaux libres à la base de l'archégone, avant le cloisonnement; 4 rangées de 4 noyaux-libres, 4 cellules de rosette, 4 cellules de suspenseur et 4 cellules d'embryon ibieloideœ. b) Gamétophytes mâles sans cellules prothalliennes; deux noyaux mâles presque égaux et libres dans le cytoplasme du tube pollinique ; pro-embryon formant plus de huit noyaux libres à la base de l'archégone; quatre rangées dis})osées comme dans a, mais la rangée terminale se divise pour former un groupe de 16 cellules avant rallongement des suspenseurs. Sciadopitoidew. IV. Archégones apicaux ou latéraux, plus ou moins unis en un ou plu- sieurs groupes ou complexes, avec une couche enveloppante commune; gamétophyte mâle sans cellules prothalliennes; cellules mâles exactement égales et clairement définies, au début hémisphériques et dans la règle fonctionnant toutes deux; pro-embryon n'ayant pas plus de huit noyaux libres avant le cloisonnement, mais pour le reste différant suivant les trois sous-familles; les noyaux mâles et femelles ne diffèrent pas beaucoup en grandeur au moment de la fécondation Cupressacen'. a) Archégones en un seul complexe apical, entouré d'une couche cnvelop- l)ante commune; pro-embryon à 8 noyaux libres, mais n'occupant qu'une petite partie de l'aix-hégone à sa base; pro-embryon mûr en général â trois rangées ou régions, moins régulier dans sa disposition que dans III et d'habitude avec une des cellules de la région de l'embryon en avance sur les autres; noyau mâle distinctement plus petit (pie la femelle au moment de la fécondation Cuj)ressoi(leœ. b) Archégones en un ou (en général) plusieurs groupes latéraux, chacun avec des traces d'enveloppe commune; apex du prothalle pointu; pro- einbryou formant quatre noyaux libres remplissant l'archégone et se divi- XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. 439 sant en plusieurs groupes de 3 ou 3 cellules, dont une devient le suspenseur et une rcmbryon initial; noyaux mâles et femelles égaux (ou presque égaux) en grandeur au moment de la fécondation Callitroideo\ c) Archégones en plusieurs groupes latéraux; apex du prothalle pointu; pro-embryon se cloisonnant dès la première division; pro-embryon mùr remplissant l'archégone et consistant en cinq cellules, dont la basais forme l'embryon initial, et la voisine le suspenseur; noyaux mâles et femelles égaux lors de la fécondation Sequoidew. d) Archégones comme dans II et III; gamétophyte mâle sans cellules prothalliennes ; cellules mâles très inégales ; pro-embryon quelque peu va- riable, formant 4 à 3"2 noyaux libres avant le cloisonnement, remplissant ou presque l'archégone Taxaceœ. S. traite encore de la phylogénie des Coniférales. Il les fait partir du tronc primitif des Cycadofilicales. Une première branche latérale aboutit aux Bennettitales, aux Cycadales et a.u Gink(jo, une seconde dérive vers les Cordaitales. De la souche commune partent successivement Araucaria- Agathis, les Podocarpacées, Taxus-Cephalotaxus-Torreya, les Abiétoïdées, puis les Cupressoïdées, Séquoia, et une branche qui se termine par les rameaux Ephedra, Gnelum, Welwitschia et les Angiospermes. — M. Boubier. Holden(Ruth). — Hayons frachéides dans les Coniférales. — Ces rayons existent dans les Pilyoxyla à partir du Crétacé moyen et manquent dans tous les autres Conifères fossiles. Dans^ les formes vivantes, on les trouve normalement dans les Abiétinées et, à la suite de blessures, dans les Taxodinées et les Cupressinées. Comme ils font défaut dans les Podocar- pinées, les Taxinées et les x\raucarinées, il faut en conclure que ces groupes se sont séparés des Abiétinées à une époque antérieure à celle du Crétacé moyen, probablement au début de l'ère mésozoïque. — P. Guérin. Schneider ("W.). — Recherches de morphologie comparée sur les rameaux courts de quelques espèces de Pinus. — Dans le rameau court de toutes les espèces de Pins, il y a division du cylindre des faisceaux conducteurs en autant de faisceaux qu'il y a d'aiguilles. La totalité des éléments de faisceaux d'une aiguille correspond à un faisceau complet. Dans le rameau court une division en deux demi-faisceaux peut aussi avoir lieu. A l'état normal, les aiguilles d'un rameau court se partagent le cylindre total. Ce rameau ne porte qu'une aiguille chez Pinus monophylla. Tout son tissu embryon- naire intervient dans sa formation. Un des deux faisceaux complets, qui se trouvent aussi dans les aiguilles des rameaux courts à deux aiguilles, s'atrophie. L'augmentation des aiguilles peut être primaire ou secondaire. Dans le premier cas, le cylindre des faisceaux du rameau court se décom- pose simultanément en un nombre plus élevé de faisceaux particuliers. Le second cas^ est réalisé par suite d'une métamorphose des préfeuilles. Le premier cas est plus fréquent que le second. La diminution des feuilles peut aussi se faire de manières primaire et secondaire. Des fusions de feuilles se remarquent chez P. Cemhra. La forme initiale doit être un Pin à quatre feuilles et d'après Jeffrey : Prepinus statenensis,' d'où peuvent être sortis les Pins à cinq feuilles fossiles, ainsi que ceux à trois et deux feuilles. P. monophylla dérive d'un Pin à deux feuilles. — Henri Miciieels. Chamberlain (G. J.). — Macrozamia 3Ioorei, espèce reliant les Cycadées viranteii aux Cycadées fossiles. — Cette espèce, observée dans le Queensland, à Springsure, porte de nombreux cônes latéraux, à l'aisselle des feuilles, 4W L'ANNÉE BIOLOGIQUE. comiiio dans les I!oiinettit;iIes inésozoïques. Son tronc peut atteindre jusqu'à 7 mètres de liaut(uir, et un diamètre de 70 centimètres. Les feuilles, dépas- sant parfois la centaine sur le Imême pied, ont 2 à 3 mètres de long. Le grain de pollen est analogue k celui des autres Cycadées; le développement de l'embryon ressemble à celui du Ci/cns. Cette espèce, qui représente le type le i)lus voisin des Bcnncttitales mésozoïques, est malbcureusement en danger immédiat d'extinction. Ses jeunes feuilles contenant un poison qui cause une sorte de paralysie chez les bestiaux, les éleveurs se débarras- sent des pieds de .1/. Moorci qu'ils rencontrent, en introduisant de l'arse- nic dans une entaille pratiquée sur le tronc. — P. Guérin. "Wittinack (L.). — Quelques expèce.'i do SoJaniim saiivagoi lubcrrulifères. — "W. rend compte des expériences culturales effectuées sur Sohniuni Ma- l/lia par divers observateurs, sur les espèces étudiées au département de l'Agriculture à Washington, sur les tubercules du Pérou, sur .*^. Commersonii et ()lir()H(lii de Montevideo, sur N. chacoënsr et d'autres encore. 11 en résulte que la plante souche de la Pomme de terre n'est pas encore connue. — Henri Micmeels. = Disparition des espaces. Larger (René). — La rontre-érolii/ion nii dégénérescence par l'hérédité pathologique, cause naturelle de l'extinction des g7'oupes animaux actuels et fossiles. Essai de paléopathologie générale comparée, h^ mémoire. — L'idée générale de ce travail est qu'à côté de l'évolution normale, celle dont s'occu- pent les biologistes ordinairement et qui est basée sur l'hérédité des carac- tères normaux, il y a une évolution pathologique, une contre-évolution, basée sur l'hérédité des caractères pathologiques. Cette « contre-évolution » ne se confond aucunement avec la régression, définie par Cupi: comme une perte de parties : la régression, en tant que phénomène normal, fait partie de l'évolution (ainsi, la dégradation des parasites reste un phénomène évolutif); la « contre-évolution », elle, a pour base la dégénérescence et pour caractère distinctif l'existence des stigmates dégénératifs. L'auteur donne une définition de la dégénérescence : c'est « une maladie d'abord acquise, ensuite héréditaire, caractérisée par une diminution progressive des moyens de défense de l'organisme et aboutissant à la stérilité ou à l'extinction des individus et de leur descendance ». La diminution des moyens de défense de l'organisme est une diminution d'adaptation : lors- que, parmi les diverses variations (l'auteur emploie le terme de « muta- tions s), les unes sont adaptitives, les autres non, il en résulte une si'mi- adaptation qui devient une source de dégénérescence ; il arrive aussi qu'une variation pathologique par elle-même (par exemple le pied bot chez le Fourmilier ou les défenses chez l'Eléphant) est tant bien que mal utilisée par l'animal. 11 n'en est pas moins vrai que la variation considéi'ée reste une source de dégénérescence. Pour pouvoir suivre le rôle de la dégénérescence dans la phylogénèse. il faut tenir compte de deux lois fon- damentales; la loi de \d, non-spécialisation de Cope, d'après laquelle seuls les ôtres relativement peu différenciés peuvent donner naissance à de nou- velles formes caractérisées par des variations utiles, et la loi de Virréversi- hillté de Doi.i.o, qui constate l'impossibilité d'un retour vers une forme déjà dépassée. Toutes les variations que pourra subir, par conséquent, un être hautement spécialisé seront dans une certaine mesure pathologiques, dégé- nérativcs; même si elles constituent des adaptations utiles, elles seront tou- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 441 jours accompagnées de caractères dégénératifs qui, tôt ou tard, amèneront l'extinction du pliylum. L'être le plus évolué, le plus spécialisé, l'homme, a perdu toute plasticité ; toutes les variations qu'il peut présenter seront dégé- nératives et il ne se constituera jamais de variétés nouvelles, supérieures, de la race humaine (contrairement aux idées de Dareste et de Pierre Marie). Certains mammifères supérieurs ont de même atteint un degré de spéciali- sation considérable et présentent des stigmates de dégénérescence; chez les mammifères inférieurs ils sont moins marqués. Chez les Oiseaux et les Rep- tiles, seuls certains types ont des caractères dégénératifs (Hatites, Dinosau- riens, Ptérosauriens). En descendant plus bas dans l'échelle, à partir des Amphibiens, tous les phénomènes de régression sont normaux. Les phéno- mènes par lesquels se manifeste la dégénérescence dans le règne animal sont surtout Vacromégalie et le giganlisnie et lorsque nous rencontrons ces carac- tères dans un groupe très bien adapté par ailleurs, nous devons conclure qu'il marche vers son extinction. Chez l'homme, nous trouvons Vacronii'- galie; si on passe de l'homme aux animaux, cette « distrophie dégénérative » devient beaucoup moins grave (c'est la loi d' atténuât iorù. L'auteur développe quelques exemples destinés à montrer la différence entre l'évolution normale et la « contre-évolution ». L'adaptation des Oiseaux au vol est complète, c'est un phénomène évolutif, dénué de tout stigmate dégénératif; elle a permis à ce groupe de vivre pendant de très longues périodes géologiques et d'arriver jusqu'à nos jours. La même adaptation au vol chez les Ptérosauriens n'a été qu'une semi-adaptation, accompagnée de tares telles que l'acromégalie, d'abord seule, ensuite compliquée du gigantisme, et c'est là la raison de la disparition de ces êtres. Un autre exemple : les Thalassothériens (mammifères et reptiles marins). D'abord animaux terrestres, ils se sont ensuite adaptés à la natation et ont pris la forme ichtyoïde, mais ce n'est pas là une véritableévolution, car celle-ci avait eu lieu avant : lorsque les ancêtres de ces animaux, comme de tous les autres animaux terrestres, avaient abandonné la vie aquatique pour passer d'abord à la vie amphibienne. ensuite à la vie aérienne. Cette évolution a son terme dans la spécialisation en vue d'une existence terrestre; en vertu de la loi de l'irréversibilité, un retour à la vie aquatique ne peut plus se faire d'une façon normale. Les nouvelles adaptations dans cette direction ne pourront être que des semi-adaptations, de nature dégénérative; les moyens employés ici pour atteindre le but sont très imparfaits. On trouve cliez ces animaux tous les stigmates dégénératifs : gigantisme, acromégalie, anoma^ lies dentaires, asymétrie cranio-faciale. L'auteur développe quelques exemples encore que nous ne pouvons pas exposer. Son mémoire ne constitue, d'ailleurs, que le commencement d'un travail beaucoup plus vaste, une « Paléopathologie générale comparée ». Mais le grand intérêt qu'il présente nous a incité à en faire l'analyse avant qu'il ne soit complètement achevé. — M. Goldsmith. Monnier (D""). — Proleclion des Oiseaux et reboisement à Madagascar. — L'auteur montre la relation étroite qui existe entre le déboisement et la disparition des Oiseaux, notamment à Madagascar. A l'Est, c'est un boise- ment dense et continu, grâce à l'humidité de l'atmosphère; à l'ouest, il reste des massifs en chapelets, avec des oiseaux insectivores à chants agréables; au centre, c'est le désert avec des oasis à'Eucalgplus et de Mi- mosas. 11 n'y a aucun oiseau; les potagers n'y subsistent que grâce à un échenillage quotidien, les plantations d'arbres succombent sous les attaques des insectes qui dévorent leurs feuilles. — A. Menegaux." CHAPITRE XVIll lé» «listriliiitiou g-éog^rapliîfiiic des être.^ Arber (E. A. Newell). — ,1 Pfeiiiiiinary note on the /b.ss/V jiJanls of the M(nml PdlU Bcds, collerted by M. D. G. Lillie, biologisle to Cajitdin Scolt's Anlurctic Expedilion in Ihe Terra Nova. (Roy Soc. Proceed., B. 588, 344.) • [Il s'agit de couches rhéto-prianiques. Celles-ci ne contiennent pas de Glossopleris comme on l'avait dit. Et rien ne permet de rattacher la Nouvelle-Zélande au Gondwanaland, au grand continent antarctique. — H. de Varigny Atsatt (S. R.). — The Beptilcs of the San Jacinto Area of Southern Cali- fornia. (Univ. Calif. publ., Zool., XII, N'^ 3, 31-50.) [448 Audigé (J.). — Sur la jn'csence d' Aj)helocheini.'< o'slii'alis dans les eaux de la rrij ion toulousaine. (Bull. Soc. Zool. France, 143-146.) [430 Bachmann (H.). — Planktonproten ans Spanien gesammelt von j>rof. D' Halbfass. (Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 4, 183-188, 3%.) [444 a) Beaiichamp (P. de). — Sur la faune {Turbellariés en particulier) des marais saumùtres du Socoa. (Bull. Soc. Zool. France, 172-178.) [446 b) — — Planaires des Bro)ûéliac('es de Costa-Rica recueillies par M. C. Pi- cado. (Arch. Zool. expér., Ll, 41, Notes et Revue.) [Etude de deux nouvelles espèces à ajouter à celles décrites par l'auteur en I9I2 : l'une appartient comme la précédente aux Triclades terrestres, RhyncL-lemus costariensis, l'autre aux Rhabdocœles, Prorhynchus metameroides. — M. Lucien Billard (A.). — Les Hydroides de l' Expédition du Siboga. I. Plumulariida'. (Résuit. d,es explor. zool., bot., océan, et géol. à bord du Siboga, LXX, 1-114, 96 fig., 6 pi.) [445 Buysman iM.). — Bolanischer Garten in Nongkn r)j((djar bei Lawang (Osl- Java). (Flora, 106, 90-128.) ^ . . ^^_^ Chaîne (J.). — Les îlots de Ténuités. (C. R. Ac. Se, CLVII, 6.^i0-053.) [450 Comère (J.). — De Vaction du milieu considérée daiis ses rapports avee la distribution générale des Algues d'eau douce. (Bull. Soc. bot. de France, 25'^ mémoire, 4'' série, XIII, 96 pp.) [452 Deleuil (D""^. — Notes ornithologiques sur la région des Mj/illes. (Rev. fr. Ornitii., N» 45, janv., 2-5 ) [449 Doderleln (L.). — Die Sieiukorallenaus dem Golf von Neajiel. (Mitteil. aus d. Zoiil. Stat. zu Napel, XXI, S. 105.) [Étude d'ensemble sur les différentes espèces de coraux du golfe de Naples. — M. Lucien Fauré-Frémiet (E.). — Les Foraminifèrcs de la seconde mission antarctique XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 443 française {Campaipie du « Pourquoi Pas? »). (Bull. Soc. zool. France, 260- 270.) ' [445 Fuhrmann (O.). — Ueber einige neue neotropische Peripatus-Arten. (Zool. Anz., XLIIjN" 0. 241-248, 14 fig.) [Description de quatre espèces nouvelles dont deux se rencontrent sur le versant atlantique des Andes. On sait que jusqu'ici on n'en avait trouvé que sur le versant pacifique. — M. Hérubel Gardner (N. L.j. — New Fucaceœ. (University of California publications, IV, 317-375, pi. 36-53.) [De- scription de Fucacées nouvelles des côtes de Californie. — F. Péchoutre Germain (L.). — Communication sur la faune des lacs Moero et Bangouëlo. (Bull. Soc. zool. France, 189.) [447 GrinnelI(J.) and Swarth (H. S.). — An account of Ihe birds and mammels of the San Jacinto area of Southern California. (Univers. California Pu- blicat., Zoology, X, 197-406.) [447 Hall (H. M.). — Pijcnofjonida from the coaat of Californi((. (Univ. of Cali- fornia Public, N° 6, 127-142.) [449 Hatta (S.). — Ziir Tiergeographie von Ilokkaido. (Zool. Anz., XLIII, 27, 36.) [449 Hauman-Merck (Lucien). — La forêt valdivienne et ses limites. Notes de r/e'ographic ùdtani'jiie. (Recueil de l'Inst. bot. Léo Errera, IX. 347-408, '14 fig.) ' [452 Jeswiet (J.). — Die Entwickelungsgeschichte der Flora der hollandischen Dilnen. (Beih. z. bot. Centralbl., XXV, Abt. 2, 269-391.) [454 Kellogg (Veroon Lyman). — Distribution and species-forming ofecto-pa- rasites. (American Naturalist, 129-158.) [449 Le Danois (Ed.). — Motella Cimbria. Un p)oisso7i à ajouter à la faune de France. (Bull. Soc. Zool. France, 228-232.) [Poisson essen- tiellement septentrional (Océan Nordatlantique, mer du Nord, Baltique, canal de Bristol, côtes de Cornouailles), capturé par le « Pourquoi Pas? » à 18 milles Sud de Penmar'cb, profondeur II mètres. — M. Hérubel Leeuwen ("W^. Docters van). — Ueber die Erneuerung der verbrannlen alpi- nen Flora des Merbaboe-Gebirges in Zentral-Java. (Ber. ^des deutsch. bot. Gesellsch., XXXI, 3, 154-156, 3 fig.). [453 Magnel (L.). — Note sur la remarquable persistance de quelques stations de plantesrares sur le littoral. (Bull. Soc. roy. bot. Belgique, Lll, 167-170.) [454 Mangin (L.). — Phytoplancton de la croisière du « René t> dans l'Atlantique. (Ann. de l'Inst. Océan., XIV, 1-63, 41 fig., 4 tabl., 2 pi.) [444 a) Mathey-Dupraz (A.). — Notes sur la flore du Spitzberg. (Bull. Soc. Neuchàteloise se. nat., XXXIX, 49-63.) [451 II) Notes ornithologiques sur le Spitzberg. (Bull. Soc. Neuchàteloise se. nat., XXXIX, 90-116, 6 cartes.) ' [450 Menegaux (A.). — Oiseaux recueillis dans le Sud-Ouest du Maroc par M. H. Baudaril, de la mission de M""^ Dugast. (Rev. fr. Ornith., N" 47, mars, 33.) [450 Mortensen (Th.). — Die Echwiiden des Mittelmeeres. (Mitteil. aus d. Zool. Stat. zu Neapel, XXI, S. 1.) [Etude d'ensemble sur les Oursins de la mer Méditerranée et considéra- tions sur quelques formes nouvelles ou encore peu connues. — M. Lucien 444 i;a\M'E biologique. Moser (F.). — Der Gloclienircchucl dcr Sipltonophoren, Pneumalophore, l rhiospi'ii, geoqraphischc Vcrbrei/inif} und andrc Fraqm. 'Zool. Anz., XMIK N";"), 2-^3--J34.) * " [... M. llÉRuiiEL o) Pellegrin ( J.)- — Sur quelques poissons intéressants du marché de l'aria. iBuU. Soc. Zoo!. France, 80-83.) [446 i'i — — Sur quelques poisso7is intéressants du marché de Paris. (Bull. Soc. Zool. France, 320-325.) [Ibid. a) Piaget (Jean). — Nouveaux dragages mcdacologiques de M . le prof. Yung dans la faune profonde du Léman. (Zool. Anz., XLII, N» 5, 216-223, 5fig.) [447 b) Les mollusques suhlitloraux du Léman recueillis par M. le prof. Yung. (Ibid.. X° 13, 615-624, 13 fig.) [447 RoszkoAvski (W.). — .[ propos des Limnées de la faune profonde du lac Léman. (Zool. Anz., XLIII, No 2, 88-90.) [ [447 Sauvageau. — Sur les Fucacées du détroit de Gibraltar. (C. R. Ac. Se, CLVll, 1539-1540). [445 Sherff (Earl. E.). — Végétation of Skokie Marsh. (Bull, of the Illinois State Lab. of Nat. Hist., IX, art. XI, 575-614, pi. 86-97.) [453 Swarlh (H. S.). — .1 Study of a collection of Geese of the Branta cana- drnsis qroup fromthe San .Joachim Valley. California. (Univ. Calif, Publ., Zool., XII, N" 1, 1-24, 2 pi., 8 fig.) [448 Tillier. — Communication sur la faune du canal de Suez. (Bull. Soc. Zool. Fr., 163-164.) [445 Verhulst (A.). — Le Psalliota. arvensis dans les environs de Virtcn. (Bull. Soc. roy. bot. Belgique, LU, 15-17.) [454 "Wittmack (L.). — Vorlage der Original-Abhildung von Klippen mit rotem Schnre in der Baffinsbai. (Ber. der deutsch. bot. Ge.sellsch., XXXI, 35-37.) [446 Yung (Emile). — Dr la distribution verticale du plankton dans le lac de Genève. (C. R. Ac. Se, CLYIl, 1466-1468.) [446 Bachmann (H). — Échanlillons de plankton provenant d'Espagne, re- cueillis par le Prof. /)■' Halbfass. — Dans les lacs Castaneda, Lacillos et Barandonos, situés respectivement à 1.000, 1.800 et 1.700 mètres au-dessus (lu niveau de la mer, l'auteur a pu découvrir, dans ces échantillons, trois espèces nouvelles, dont il fournit les diagnoses {Dictgospho'rium elegans, Anabœna Hnlbfassi et Divobryon hispanicum). B. signale, comme carac- tères de ce plankton : l'absence presijue complète de Ceralium hirundinella, l'absence complète des Diatomées de plankton Asterionella et Fragilaria ; la présence fréquente de Desmidiacées. — Henri Micheels. Mangin(L.).— Phytoplancton de la croisière du a lieiié r> da7is V Atlantique. — Les résultats de cette croisière ont montre la rareté des espèces et des individus au large des côtes. La pauvreté du plancton en espèces végétales est d'autant plus grande que les espèces sont cueillies plus au large. L'abondance et la variété du phytoplancton de la zone côtière ne correspon- XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 445 dent pas à une constitution uniforme de la flore superficielle et on peut dis- tinguer, à cet égard, trois régions principales. La première région qui va des Sables d'OIonne à l'embouchure de. la Loire est. caractérisée par l'abon- dance et la variété des Ceralium et de certains Péridiniens. Dans la deuxième région, les Ceralium ont disparu ou ne se montrent plus qu'à l'état aberrant et les Péridiniens sont plus rares. Parmi les Diatomées, le Bae- trriaslrum iv/rians devient dominant et les espèces du genre Chœlocrros sont extrêmement variées. La troisième zone, de Concarneau à la baie de Douar- nenez, voit disparaître le Bacteriaslrum varians ainsi que la plupart des Chii'loccfos. Par contre, la Rhiziisolenia (data et sa forme r/en?«'?ia devien- nent dominants. En résumé, on a là le caractère d'un plancton de l'Atlan- tique tempéré. L'examen du contenu intestinal des sardines montre qu'elles choisissent dans le plancton les Péridiniens de préférence aux Diatomées. — F. PÉCIIOUTKE. Billard (A.). — Les Ilydroïdes de l'Expédilion du Siboija. I. Phnnula- riidœ. — Cette expédition a eu pour objet l'exploration des mers des Indes néerlandaises et au point de vue de la distribution géograpliique, en ce qui concerne la seule famille des Plumulariidœ étudiée, on trouve un grand nombre d'espèces qui avaient été antérieurement signalées en Australie et dans les régions voisines; plus rares sont les espèces qui sont communes à des régions plus éloignées au Pacifi(iue et la collection comprend un certain nombre d'espèces qui ont été signalées dans l'océan Indien; en outre, cer- taines espèces de cette collection ont une aire de distribution très étendue. Le fait le plus intéressant est la présence dans ces régions orientales d'espèces qui se rencontrent en différents endroits de cette ancienne mer, la « Tethys » ; ce grand géosynclinal, on le sait, parcourait la Terreen écharpe depuis les Antilles jusqu'au Pacifique; mais il est à noter que ces formes orientales ne sont pas identiques aux espèces occidentales, qu'elles consti- tuent des variétés spéciales à ces mers où les conditions d'habitat ne sont pas les mêmes. — A. Billard. Fauré-Frémiet (E.). — Les Foraminifères de la seconde mission antarc- tique française {campagne du « Pourquoi Pas? »). — Sur les 14 espèces rap- portées, trois seulement n'ont pas été signalées dans les régions antarctiques. Les autres se trouvent répandues dans toute la zone circompolaire depuis le 49'' parallèle (île Kerguelen) jusqu'au 65'^ (barrière de Ross). De plus, presque toutes les formes circompolaires trouvées sont connues sous toutes les lati- tudes. Les unes habitent toujours les eaux froides. Les autres se rencontrent à toutes les profondeurs. Il n'existe donc pas de formes spéciales aux mers antarctiques, pas plus qu'il n'en existe de spéciales aux mers arctiques. — M. HÉRUBEL. Tillier. — Communication sur la faune du canal de Suez. — En 1902, un Siluride, Plotosus arab., de l'Inde et de la mer Rouge, ne dépassait pas les lacs Amers. Depuis quatre ans, il est devenu très abondant dans le lac Timsah : mais les individus, qui quittent le centre du lac et gagnent les lagunes moins salées, y meurent. Il en est de même d'un Plectognathe, Monacantlius setiger. — M. Hérubel.. Sauvageau. — 5îir /es Fucacèes du détroit de Gibraltar. — Le Fucus pla- tycarpus ne se réduit'pas progressivement vers le Sud avant de disparaître, cependant il diminue de taille en pénétrant dans le détroit. Cadix parait 44G L'ANNKE BIOLOGIQUE. ôtrc la station la plus méridionale du J\iais vesictilosus qui ne pénètre pas dans le détroit. Le Cyslo&eira plafi/clada Sauv. est une des rares espèces connnunos à l'Océan et à la Méditerranée. Le Cyst. cricoides. répandu de l'Angleterre en Méditerranée, a conservé ses caractères dans le détroit en devenant méditerranéen; plus loin, il a évolué en Cyat. siricta et Cysi. mr- (litrnaiied, et plus loin encore, sur les cotes de Grèce, en Cyst. ameniacca. — M. G.VUD. AViltmack (L.). — Prc'senfatimi ih> rimagr originale ilc i'ècif.<. arec nciyc roiiye (hnis la baie de Baffin. — Elle est due au capitaine John Ross lui- même et figure dans Bertuch, liilderbuch fi'ir Kinder, 9 Ed., Taf. 91, Wei- mar, 1810. — F. Bauer a montré que cette neige rouge est produite par l'redo iiivalis, dont on trouve 2.500.000 spores par pouce carré. — Henri MlCllEEl.S. a-(>) Pellegrin(J.). — Sur quelques poissons intéressants du marché de Pa- ris.— A signaler un bramidé archa'ique,très rare, Plerycombus braina Fries, pi'ovenant des côtes de Portugal, profondeur 200 mètres environ. On en con- naît une quinzaine de spécimens .seulement, près le long des côtes de Nor- vège, puis dans l'estomac d'un Tltynnus alalonga (en plein Atlantique), enfin dans les parages de la Corogne. — M. Hérubel. o) Beauchamp (P. de). — Sur la faune [Turbellariés en particulier) des marais .viumàlres du Socoa. — Un paquet d'algues est réparti dans trois bocaux : l'un reçoit de l'eau de source pure, l'autre un mélange de 1/3 d'eau de mer et de 2/3 d'eau douce^ le troisième, la proportion inverse. Au bout de quelques mois, l'aspect général des cultures varie d'un bocal à l'autre. Ces expériences permettent de distinguer dans la faune plusieurs éléments distincts : élément purement limnique, comme les Naïs et les Hydres élément absolument euryhalin (Gammarus, Macrostomum,, Colureila); élé- ment saumàtre, Nereis. Spliéromes, Limaponties, qui ne peuvent vivre in- définiment que dans une eau salée. — M. Hérubel. Yiing (Emile). — De la distribution verticale du plankton dans le lac de Genève. — Sur le fond de 70 mètres, le plankton habite abondamment, pendant toute l'année, l'épais'seur entière de l'eau. Sa quantité totale atteint le maxi- mum en mai-juin, le minimum en décembre-janvier. Sa qualité, comparée .sur les produits de pêches étagées de 10 mètres en 10 mètres, présente, sur- tout pendant l'été, une très grande irrégularité. Néanmoins, on peut con- stamment lui.reconnaitre la stratification suivante : 1'^ une zone profonde s'é- tendant entre le fond et 50à 40 mètres, où dominent les Copépodes ; 2" une zone intermédiaire, entre 50 à 40 mètres, et 30 à 20 mètres, où dominent les Clado- cères, à l'exception de Scapholoberis toupurs superficiel ; 3" une zone super- ficielle, entre 20 mètres et lasurface, où dominent les Rotifères et les Flagellés. — Sur le fond de 305 mètres le plankton est condensé jusqu'à 150 mètres; au- dessous de 150 mètres, il devient très rare. On peut état)lir les divisions sui- vantes : 1° zone allant de :50j à 290 mètres : elle contient des ])ontes de Mollus- ques et Cyclops slrenuus var. abyssorum,; 2° zone allant de 300 à 250 mètres : elle présente, pondant l'hiver, quelques Copé])odcs,C?/c/o/>s,/>my;/o/«».s-; 3" zon'3 allant de 250 à 150 mètres, la plus jjauvre : rares Copépodes et ("ladocèri>s ; 4" zone des Copépodes, de 150 à 100 mètres : ici les Copépodes abondent en toute saison; 5° zone des Cladocères, de 100 à 50 mètres : Sida limnetica, XYIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 447 Leptodora liyalina, etc.; O zone des Rotifères, de 20 à 0 mètres. Aucune de ces zones n'est strictement délimitée. — M. Hérubel. a) Piaget (Jean). — Nouveaux dragages malacologiqiies de M . le profes- seur Yung dans la faune profonde du Le'nian. — (Analysé avec le suivant.) h) — — Les Mollusques subUtloraux du Léman recueillis par M. le pro- fesseur Yung. — Description de quatre espèces nouvelles des genres Li- mnœa et Pisidium. A signaler un grand nombre de variétés dans la faune profonde. L'espèce Valvata lacuslris rencontrée, pour la première fois, à 300 mètres de profondeur. Les véritables caractères de la faune abyssale n'apparaissent qu'à partir de 50 ou 30 mètres. Entre les deux régions, abys- sale et littorale (celle-ci débutant avec la profondeur de 4 à 5 mètres), se trouve une zone intermédiaire que l'auteur appelle zone sublittorale. Elle est formée de la plupart des espèces de surface et présentant, dans certains cas, une diminution très nette de puissance vitale. De toutes les Limnées indi- gènes, seules une forme fréquemment fluviatile et une forme palustre ont des formes parallèles dans la forme abyssale, tandis que toutes les Limnées, sans dérivés profonds, sont communes sur les rivages des lacs. A ce point de vue, la faune sublittorale du Léman montre les transformations funestes que subissent les formes de surface qui s'aventurent vers les profondeurs. En ré- sumé, la faune sublittorale n'est pas le passage que suivent les mollusques de surface pour donner des espèces profondes. — M. Hérubel. RoszkoAvski ("W.). — A propos des Limnées de la faune profonde du lac Léman. —- R. conteste à Piaget que les espèces de Limnées décrites par ce dernier soient bonnes. A cet effet, il cite l'expérience suivante. Deux géné- rations successives de L. Yungi profonde élevées en aquarium dans des conditions diverses ont évolué la première en L. ovata, l'autre en L. Foreli. Selon lui, les caractères héréditaires sont fournis par l'appareil génital. Mais les caractères de la coquille sont fluctuants, puisque le retour des formes profondes au type littoral spécifique est marqué dès la première gé- nération. On peut donc penser qu'une forme profonde ramenée aux condi- tions de la vie littorale donne des formes littorales, et inversement. — M. HÉRUBEL. Germain .(L.). — Communication sur la faune des lacs Mœro et Bangouëlo. — Les Mollusques de ces deux lacs africains présentent toute une série de formes thalasso'ides, analogues à celles qu'on a crues longtemps spéciales au Tanganyika, mais dont on connaît aujourd'hui des similaires dans le Vic- toria et le Nyassa. L'auteur en conclut qu'une vaste étendue d'eau lacustre a couvert toute la région des grands lacs africains vers la lin du tertiaire. Sa faune devait être analogue à celle des grands lacs de la Cochinchine. Plus tard, le lac s'est desséché et réduit comme le Tchad. Il ne s'agit donc pas d'une faun'e résiduelle marine, mais plutôt d'une faune résiduelle d'un lac plus étendu. — M. Hérubel. Grinnell (I.) et Swarth (H. S.). — Oiseaux et Mammifères de la région de San ,/acinlo (Californie du Sud). — Les auteurs distinguent quatre zones, basées principalement sur l'altitude : zone boréale, de 14.000 à 7.000 pieds; zone de transition, de 9.000 à 5.000 pieds; zone des plaines hautes, de 7.000 à 3.."')00 pieds; zone des plaines basses, de 5.000 à 2.000 pieds. Ils dénom- brent les espèces ainsi qu'il suit : Espèces communes (Mammifères et Oi- 448 f/ANNEE BIOLOGIQUE. soaux) au district de San Diego et ;i la réi^ion désertique du Colorado, 24. Espèces conuuunes au désert et au littoral ])acif]que, lU. Espèces typiques du désert pouvant être considérées comme ayant donné des formes habitant actuellement sur le versant pacifique, 26. Espèces typiques du versant pa- cifique jjouvant être considérées comme ayant donné des formes habitant actuellement le désert, 10. Ces faits posés, citons les conclusions générales du mémoire. Le sens des migrations, du désert vers la côte ou de la côte vers le désert, semble être soumis à quatre conditions principales : 1" La continuité d'une association animale d'un côté à l'autre; 2" La disproportion numérique des représentants d'une espèce donnée d'un côté par rapport à l'autre; exemple, les moineaux; 3" L'absence, d'un côté, du type faunique complémentaire, qui, s'il était présent, arrêterait, par voie de compétition, l'émigration de l'autre type; exemple, les moineaux et le genre Ammosjier- mophiliis; 4" La disproportion dans la dispersion des espèces de deux faunes voisines; exemple, l'invasion de Lepus cinncnlus deserlicola dans l'aire priinitivem.ent habitée par Lejiiis C. Bennelti. Bref, le déséquilibre numérique des individus de deux groupes fauniques, ou simplement la vigueur plus grande de l'un d'eux, suffit à porter le plus nombreux ou le plus fort dans la zone propre de l'autre. Plus une forme est, dans sa répartition, rétive à l'association, plus elle est susceptible de présenter des variations d'ordre géographique. En d'autres termes, moins une espèce est adaptable, plus il y a de chances pour que le facteur isolement agisse, multipliant d'abord les sous-espèces^ puis les espèces nouvelles. Les distinctions spécifiques sont vite atteintes, lorsque les bordures qui limitent le rayonnement d'une espèce sont étroites, et les formes intermédiaires sont rapidement éliminées. Il est, dès lors, facile de se rendre compte de la formation d'espèces, maintenant séparées, comme Toxostoma redivivum, T. Leconlii, Dryobates scalaris, D. Nutla/li. Enfin, il est possible de sélectionner, à la lisière de l'habitat, des formes animales à divers degrés d'évolution. — M. Hérubel. Atsatt (S. R.). —Les reptiles de la 7'égwn de San Jacinlo (Californie du Sud). — L'auteur distingue trois zones : haute, basse et de transition, cette dernière courant le long des sommets. Dix-huit espèces sont communes à la première et à la seconde et l'on trouve dans la troisième neuf espèces communes aux deux autres. Le nombre des animaux vraiment caractéris- ti(jues de chacune des zones est donc faible : 2 pour la zone haute, 8 pour la zone basse et 4 pour la zone de transition. Notons enfin certaines affinités de la faune du Colorado et de celle de San Diego : 4 espèces nombreuses communes aux deux, 4 espèces passant du Colorado à San Diego, 5 espèces éiuigrant en sens inverse. A. fait remarquer que beaucoup de reptiles ont pris une coloration protectrice. En revanche, certains qui, vivant dans le désert, sont exposés continuellement à une très vive lumière, sont noirs. — M. HÉRUBEL. Swarth (H. S.). — Eludes sur une colleciion d'oies de la vallée San Joachirn, en Californie. — Laissant de côté la longue discussion d'ordre purement taxonomique, contentons-nous de signaler la présence en Cali- fornie de trois sous-espèces de Branla canadensis, durant les mois d'hiver. A cette époque, ils s'abattent en nombre considérable dans ladite vallée et la variété de leurs formes est tellement grande qu'il est impossible de rap- porter telle nu telle d'entre elles à une des sous-espèces décrites plutôt (pi'à une autre. L'auteur ])ense que c'est sous l'influence de l'hivei' (pu; ces va- 1 XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 44V» riétés, disséminées pendant Tété, s'assemblent pour partager un habitat commun. — M. Hérubel. Hall (H. V. M.). — Pycnogonides des côtes de Californie. — A signaler la station de ces Araclmides sous les pierres en contact avec le sable de la plage, dans les graviers de la zone de balancement des marées, parfois parmi les Fucus et les algues rouges et à la base de Phyllospadix au point 0 des cartes marines. Notons également les divers changements observés par l'auteur dans la faune de la côte, de 1911 à 1912, et relatifs à l'augmen- tation du nombre des individus de quelques espèces et à la diminution du nombre de certaines autres. — M. Hérubel. Kellogg (Vernon Lyman). — Disiribulion des rcto-parasites [XVII, c]. — L'auteur étudie spécialement les Mallophages. Il conclut que, d'après la distribution de ces hémiptères, il y a une constance assez générale du pa- rasite envers le ou les hôtes, indépendamment des conditions géographiques, et que ces parasites ont tendance à envahir d'autres espèces, même si celles ci sont séparées géographiquement. — M. Hérubel. Hatta (S.). — Sur la Zoogéographie de 'l'île Ilokkaïdo. — Hokkaïdo est le synonyme d'Yéso. Voici, résumés sous forme de tableau, les résultats de ce travail : les flèches représentent le sens des migrations des genres : DANS LE GROUPE DES ILES .JAPONAISES, SAfK YF.SO. DANS L'ILE D'YÉSO. iMamuiitV'ros. 3 genres. 18 4 < ->- .3 genres. - -1 DANS L'ILE SAGALINE ET LE CONTIN'. ASIATIllLE. Reptiles et Ain phi-) biens. \ 20 -> 9 1 <- 5 genres. C 4 3 1 M. HÉRUBEL. Deleuil (D""). — Xoles ornithologiques sur la région des Alpilles. — L'au- teur a constaté que dans cette région abritée nichent beaucoup d'oiseaux. II a vu que des Hirondelles de rocher (Cotyle rupestris) y hivernent, et au printemps les Biblis rupestres arrivent pour nicher et se mêlent aux sé- dentaires, mais au moment de la constitution des nids les sédentaires se séparent des Hirondelles migratrices. Et à côté, il a constaté (1911) la pré- sence du nid d'un Aigle Bonelli {Aquila fasciata): Il est probable qu'il y eut entente entre ces animaux. II put aussi voir deux Biblis rupestres voleter au-dessus, au-dessous d'un Epervier, le lutinef sans que l'Epervier manifestât le désir de poursuivre l'une ou l'autre. Le Tichodrome échelette est rare dans cette région et il y niche proba- blement. Le Pétrocinèle bleu [Monticola solitarius) niche dans la région, dans les l'année biologiquiî, xviIi. 1913. 29 47)0 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. nidroits déserts, tandis que le Pétrocinèle de roclie {P. saxatiliK') n'y niche pi'dhablenient pas. L"auleui' a trouvé un nid de Rossignol ordinaire sur des roseaux au milieu d'un étang. Donc cet oiseau niche aussi bien dans les marais calmes, (pie dans les lieux arides, ])rùlés en été, toujours solitaires et qui ne con- viennent qu'aux Pitchous, aux Traqucts et aux Pétrocinèles. L'Ilii)pc)loïs polj'glotte niche aussi le long des chemins, dans les haies d'au- bépines ou sur les buissons de chênes Kermès. Donc beaucoup d'oiseaux ])euvent s'adapter à des lieux différents, se civi- liser, mieux que d'autres. L'instinct de la nidification est le plus fixe de ses caractères et cette fixité augmente avec la sauvagerie de l'oiseau. Végétal sur lequel est bâti le nid, manière de l'y fixer, hauteur du nid au-dessus du sol, forme, composition, lieu où il se trouve, dissimulation plus ou moins grande, sont des manifestations de l'instinct aussi importantes et aussi fixes pour une même région naturelle que la couleur de l'iris et des plumes ainsi que les variations de la mue. — A. Menegaux. Menegaux (A.). — Oiseaux recueillis dans le $ud-ouest du Maroc par M. A. Boudarel, de la mission de M'^'^ Dugasl. — Les résultats permettent de fixer certains points de géographie zoologique et de montrer les rapports et les diiférences qui existent entre les Oiseaux du Maroc et ceux d'Algérie et de Tunisie. Certaines espèces font le passage à celles des Canaries, et une forme [Asio nisuella) appartient même à la faune de l'Afrique du Sud. — A. Menegaux, Audigé (J.). — Sur la 'présence dWpheloeheirus estivalis da)is les eaux de la rèi/i(in toulousaine. — Ce Rhynchote, de la famille des Xaucoridés, est surtout répandu en Allemagne. On le rencontre, en France, dans la Moselle et le cours inférieur de la Seine. Depuis l'JOO, il se répand de plus en plus dans les cours d'eau, notamment le Girou, au nord de Toulouse. Il est à craindre que l'espèce envahisse tous les ruisseaux et toutes les rivières et, comme elle est carnassière et piscivore, qu'elle soit un danger sérieux pour les embryons de poisson. — M. Hérubel. Chaîne (J.). — Les îlots de Termites. — Dans le département de la Cha- rente-Inférieure, les Termites occupent une vaste étendue limitée par une ligne sinueuse comprenant, entre autres villes, celles de la Rochelle, Roche- fort, Marennes et leurs environs. A l'extérieur de cette frontière, le pays est « sain ï, mais pas d'une façon absolue. En effet, on y trouve des îlots de Ter- mites. L'îlot est formé ou bien par essaima.ue, ou bien par bouturage : l'au- teur appelle ainsi le transport en un endroit sain d'une partie de colonie ancienne, sans apport d'individus sexués. Là, entrent alors en action des sexués de remplacement provenant de nymphes de deuxième ordre et qui deviennent le point de départ d'une colonie nouvelle. Déplus, l'îlot de bou- turage est toujoui's dû à l'homme : il y a transport dans un milieu sain de matériaux infestés. — M. Hérubel. Ij) Mathey-Dupraz (A.). — Notes ornilJioUxjiqnes sur le Spitzberg. — La faune avienne arctique est surtout riche en individus, représentant une qua- rantaine d'espèces, s'y retrouvant chaque été pour la période de reproduc- tion, du commencement de mai à la mi-septembre. Au Spitzberg, les espèces caractéristiques des mers arctiques ne sont guère qu'une vingtaine et l'unique oiseau sédentaire est le lagopède. L'eider, la risse tridactyle et XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 451 l'hirondelle de mer diminuent très rapidement. Espèces nouvelles pour le Spitzberg : Ilœmatopus oslralcgus L et Clangula histrionica L. — M. Bou- sier. «) Mathey-Dupraz (A.). — lYotessur la flore du Spitzberg. — De sa croi- sière au Spitzberg, M. a rapporté les notes phytogéographiques suivantes : La flore du Spitzberg n'offre aucune espèce endémique, toutes lui viennent de l'Europe. Ces espèces végétales sont de petite taille, généralement à fleurs vivement colorées. La période active de végétation ne dépasse pas trois mois, et en hiver, la température peut descendre à — 30" et même au delà. Toutes les plantes sont vivaces et ne fleurissent pas régulièrement chaque année ; elles sont saxicoles plus ou moins xérophiles. Dans les e.ndroits accessibles à la végétation : toundras, fjelds, tourbières, marécages, terrains d'alluvions, partout on rencontre des plantes herbacées et seulement quatre sous-arbrisseaux à tige courte et rampante, puis nombre de mousses, de lichens et de champignons. La plupart de ces plantes sont remarquables par Textrème longueur de leurs racines : M. a récolté des Potenlilla emarginala et des Papaver niidicaule, var. radicalum avec des racines atteignant 30 à 35 centimètres de longueur; une touffe de Silène acaulis a une racine pivotante de 20 à 25 centimètres de long. Cela leur permet de résister aux secousses du vent, d'extraire profondément du sol les sucs nourriciers et de rechercher la chaleur que leur refuse l'atmosphère. Certaines espèces croissent sur de petits tertres, la plante offrant ainsi une surface convexe favorable pour recevoir les rayons du soleil. Ce n'est point sur les plages, un peu au-dessus du niveau de la mer, que l'on trouve la végétation la plus dense, mais bien plutôt à l'altitude de 200 à 350 mètres. On observe là le saule polaire, V Arnica alpina, le pavot arctique, la dryade, de vigoureux Car ex, etc. Au pied des « Monts des oiseaux », parmi l'éboulis, croit dans l'épaisse couche de guano tout un monde de graminées, des renonculacées aux tiges très succulentes, ces plantes forment un véritable tapis, visible à distance, surtout depuis la mer. Dans les marécages, sur les îlots des petits lacs de l'intérieur, abondent la linaigrette et les joncs à deux ou trois glumes. Dans cette formation de terrains, spéciale aux terres arctiques et dénom- mée par les Norvégiens « Rutmark i> ou « terrain polygonal », se rencontrent abondamment la saxifrage à feuilles opposées, la dryade polaire, Tandro- mède tétragone et, parmi les cailloux, le pavot arctique. Dans la fovmation nommée « Quarreboden », des Crucifères apparaissent entre les espaces circonscrits de pierres. Sur la mousse se développent abondamment le saule polaire à deux feuilles, ainsi que le saule réticulé (îles Lovén). 11 est curieux de constater, au milieu des chaumes verts d'un pied de Poa abhreviata ou de P. laxa, la présence de chaumes de l'année précédente portant les glumes de l'épillet, des sujets à' Arnica alpina, en pleine floraison, possédant encore les vieilles tiges desséchées, surmontées de capitules plus ou moins entiers, des Draba gracialis, des Cochlearia feneslrala ayant con- servé les tiges fructifères anciennes avec les cloisons médianes des silicules. Ce fait permet de supposer que l'enneigement ne doit pas être très fort en ces endroits, ou tout au moins que la neige doit avoir un faible degré de cristallinité, puisque ces frêles tiges se maintiennent, sans se briser, jusqu'à l'aimée suivante. Ce qui frappe, eii parcourant unfjeld, c'est que les feuilles et les tiges de 4r>2 L'AXNKE BIOLOGIQUE. l;i ])lu])art des plantes ont une teinte rougeâtre; ce ron.trissement est dû à l'antliocyano. Bonnier a atti'ibué cette coloration à ralternancc des basses tomprratnres nocturnes et de la vive lumière diurne. 'Le Spitzberg comijte 123 espèces déplantes supérieures, soit 117 phané- l'oûamos el G cryptogames vasculaires; en outre, de nombreuses espèces de muscinées et thallophytes. — M. BuuniER. Haiiman-Merck (Lucien). — La forci valdivicnne et ses limites. Xole.-t de f/éor/rapliie botanique. — Elle s'étend entre la côte du Pacifique et la Cor- dillère des Andes sur presque 20 degrés de latitude et deux cents kilomètres à peine de largeur à l'extrémité australe de l'Amérique du Sud. L'auteur étudie d'abord le milieu au point de vue du relief, de la géologie, de l'agro- logie et du climat, puis il aborde l'examen de la végétation. La flore littorale, ceile des clairières, du bord des eaux, etc., ne sont que des djépendances tout à fait secondaires de la forêt, à lawc la dislribuiion yénérale des Algues d'eau douce. — C. s'occupe d'abord de la clas- sification des formations aquatiques, de la répartition de ces formations en régions caractéristiques et de la division îles florules correspondant à ces ré- gions spéciales. Dans la seconde partie plus spécialement consacrée à l'action du milieu, C étudie les diverses influences exercées par les divers facteurs écologiques sur la végétation des Algues. La distribution biologique géné- rale fait l'objet d'une partie spéciale de l'ouvrage que termine l'exposé de {juehiues recherches sur la périodicité du développement. — F. Péchuutre. Buysman (M.). — Jardin botanique A Nonyko Djadjar près de Lawang (Est-Java). — Avec Lindication de certaines particularités au point de vue de l'origine, de la culture, de l'emjjloi, etc., descriiitions des plantes sui- vantes : Maoutia odontop/iylla Miq., Bisc/ioffia Jaranica Bl., Casuarnia mon- tana Jungh., Abroma augusta L., MeluAloma Molk^nboerii Miq., Ficus )iilida 'riib., Hibiscus rasa .'iinensis L., //. vniuslits \\\., Abiitilon striatu)n Dicks., Ilerminiera elaphroxylon G. et P., Acalypha densifJora BL, Tecoma slans Juss., Fh'iningia congesta Roxb., Lencœna glauca Bth., Saurania bracleosa XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 453 DC, Cyphomandra betacea Sendtn., Dalura arborca L., Erythrina litho- spcrma (Miq.) BI., Citrus ovata Hassk., C. decumaita L., Morus indica L., Aca- cia retmodes, Crinum asiaticum h., Abulilon molle Sweet., Cassia lœvigata W., Solaniim duplo-sinuaium Klolsch, Hosa multiflora Tub., Yucca aloifolia L., Mauraiidia erubescens A. Gray, Demosdium slrangulalum W.-A., Agave americana L., Ilippeasinim vittalum Herb., Grevillea Br Pliysiology, XLVl, 141-159.) [Expériences sur le cœur du chat et du lapin. L'auteur conclut que le ventricule est innervé directement ])ar le sympathique, tandis que le pneumogastrique n'agit sur le ventri- cule que par l'intermédiaire du faisceau musculaire. — M. Mendelssohn Démoli (R.). — Gelerjenlliche Beobaclttungen an Libellulen. (Biol. CentralbL, XXXI IL 727-733.) [489 Dittler (R.). — Ueber die Begegnung zweier Errer/ungswellen in der Skelelt- iitushelfaser. (Pfliig. Arch. f. d. ges. Physiol., CL, 262-275.) [Deux ondes provoquées par des excitations maximales se rencontrant dans une filtre musculaire s'étei- gnent; par contre, elles continuent à se propager lorsqu'elles correspondent XIX. — SYSTEME NERVEUX. 457 ù des excitations sous-maximales. Dans ce dernier cas, elles subissent après la rencontre un affaiblissement très sensible. — ^I. Menuelssoiin Doniselli (Casimiro). — La physiologie du labyrinthe el les sens généraux mathémaliques. (Archivio di Fisiologia, XI, 217-257.) [490 Edinger (Fritz). — Die LeisUmgen des Zenlralnervensy stems beim Frosch dargestellt mith Rilchsicht auf die Lebensireise des Tieres. (Zeitschr. f. allg. Physiologie, XV, 15-65.) [Très intéres- sant travail qui ne se prête pas à une brève analyse et doit être lu dans l'original. Les faits qui y sont accumulés présentent une importante contri- bution à la physiologie du système nerveux central. — M. Mendelssohn Edinger (L.) und Fischer (B.). — Ein Mensch ohne Grosshirn. (Arch. f. d. ges. Physiologie, ÇLII, 535-562.) [483 a) Edridge-Green (F. W.). — Colour adaptation. (Roy. Soc. Proceed., B. 585, 110.) [p]tudes de physiologie pure sur l'adaptation de la vue aux lumières colorées. — H. de Varigny b) — — Trichromie vision and anomalous Trichromatism. (Roy. Soc. Pro- ceed., B. 586, 164.) |Les deux choses ne sont pas synonymes, et la dernière semble être due à une altération dans la réaction aux trois couleurs, ou à l'une d'elles. — H. de Varignv Erhard (H.). — Beilrag 'ur Kenntniss des Lichtsinnes der Daphniden. (Biol. Centralbl., XXXIII, 494-496.) [488 Escande et Soula (L. C). — Elude de la protection de la substance ner- veuse. Influence de l'élévation de la température des centres nerveux sur la protéolyse des centres nerveux. (C. R. Soc. Biol., I, 878.) [La sensibilité anaphylactique parait être sous la dépendance d'une dégénérescence de certaines parties des centres nerveux, dégénérescence révélée par les modifications de la constitution chimique de la substance nerveuse. Dans celle-ci apparaissent, on quantité beaucoup plus considérable qu'à l'état normal, les produits d autolyse des substances protéiques. On constate également de profondes modifica- tions dans le catabolisme des matières grasses cérébrales. — Gautrelet Fane (G.). — Appnnti sintetici. I. Sulla t)'(fnsmissione di eccitamenti pcr via umorali e nervose. (Arch. di Fisiologia, XI, 203-209.) [476 Faiire (Ch.) et Sonia (L. G.)- — Etude de la protéolyse de la substance ner- veuse, lielations entre la protéolyse et la chromatolyse fonctionnelles des centres dans la fatigue. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 350-352.) [471 Feiss (H. O.). — An investigation of nerve régénération. (Quarterly Journ. of experim. physiology, VII, 31-52.) [482 Feiss (H. O.) and Cramer ("W.). — Contributions to the Histo-Chemistry of nerve : on llie nature of Wallerian Degeneralion. (Roy. Soc. Proceed., B. 585, 119.) [Analyse des différents éléments de la dégénération wallérienne, et étude, princi- palement, de la fragmentation du fourreau myélinique. — II. de \'akiCtNV Francotte (Cli.). — Le troisième œil des Vertébrés. (Acad. Royale de Bel- gique, Bruxelles, 879-944.) [487 Fredericq (Henri). — Résistance comparée des nerfs et des inuscles de (/renouille à la compression mécanique. (Arch. intern. Physiol., XIII, 314- i316.) [479 Frisch (K. v.). — Ueber den Farbensinn der Bienen und die Blumenfarben. (Miinchen mediz. Wochenschr., n" 1.) [488 138 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Froehiich (F. "W.). — Veri/leir/tende ï^ntersi'ichimgen i'iber den Lichl-und Farùenaiitn. (Miinchen mediz. Woclienschr., n'' 30, 4 ti^^) [488 Garten (S.) und Sulze ("W.). — UeOer den Einfluss niederer Temperatur auf die Xerven eines Iropischen KallbUtler». (Zeitschr. f. Biologie, LX, 16-J- .180.) . [479 Gemelli lAgostino). — Conlribulo alla conoscenza délia fine strutlura del midollo spinale. (Anat. Anz., XLIII, 410-422.) [468 Graham Brown (T.). — On thc question of fraciional Aclivily » AU or noue » phenomenon, inmammalian reflex phcnomena. (Roy. Soc. Proceed., B. 593, 132.) [Ou bien la décharge réflexe du neurone efférent n'a pas le caractère d'une réponse « tout ou rien », ou bien les unités longitudinales dont les activités ont le caractère « tout ou rien » sont plus petites que la fibre nerveuse. — H. de Varigny Gray lA. A.i. — On Ihe occurrence of a ganglion in the human temporal bone not Ititherlo describcd. (Koy. Soc. Proceed., B. 588,323.) [Gan- glion formé de fibres du pneumogastrique et du facial. — H. de Varigny Hàggovist (Gosta). — Ilistophpsiologische S indien ilber die Temperalur- simie der Haut des Menschen. (Anat. Anz., XLV, 17 pp., 12fig.) [491 Hess I C. V.). — Experimentelle Untersuchungen iiber den angeblichen Farben- sinnder Bienen. (Zool. Jahrbucher.,sér.physiol., XXXIV, 81-lOG, 5fig.) [488 Huber (G. Cari). — The morphology of t/te Sympatlielic System. (Folia neuro-biol., VII, 016-039.) [Rapport au XVll'' Congrès international de Médecine, exposant l'état de la question. — R. Legendre Issaïlovitcli-Duscian. — Les réflexes conditionnels ou associatifs. (Presse médicale, N^ 91, 8 novembre, 907.) [478 Jurjewa (E.). — Die Nervenendigiingen im Zahnfleisch des Menschen und der Sàugetiere. (Folia neuro-biol., VII, 772-780.) [Description des divers appareils terminaux, libres ou encapsulés, des gencives. — R. Legendre Kammerer iPaul). — Nackweis normaler Fïmktionen beim herausgewachse- nen Lichtauge des Proteus. (Archiv f. ges. Physiol., CLIII, 430-440, 1 fig.) ■ [488 Kennel (Pierre). — Contribution à l'étude des fonctions des grands tenta- cules des Limaces rouges (Arionrufus). (C. R. Ac. Se, CLVl, 87-90.) [492 a) Lafora (Gonzalo R.). — Nuevas Investi g aciones sobre los cuerpos ami- laceos del interior de las celulas nerviosas. (Trab. del Labor. de Investig. biol. de la Univ. de iMadrid, XI, 29-42.) [406 b) ~ — Sobre una degeneraciôn poco conocida de las celulas nerviosas. (Trab, del Labor. de Investig. biol. de la Univ. de Madrid, XI, 55-58.) [467 a) Laignel-Lavastine (M.) et Jonnesco (V.). — Recherches hislologiques sur les lipoïdes de la moelle épinière. (C. R. Soc. Biol., LXXH', 12-14.) [Voir ch. XllI b) Sur la structure physique de la cellule nerveuse. (Rev. Neurol., XXVI, 717-728.) [403 a) Lapicque (L. et M.). — Action locale de la strychnine sur le nerf; hètè- rochronismes non rurarisanls ; poisons pseudo-curarisants. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 1012-1014.) [481 b) Mesure analytique de l'excitabilité réflexe. (IX*^ Congrès intern. de Physiologie, Groningue, septembre.) [478 XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 459 Lapicque (Marcelle). — Action de la caféine sur l'excitabilité de la moelle. (C. R. Soc. Biol.. LXXIV, 32-34.) [481 Lapicque (L.) et Legendre (R.). — Relation entre le diamètre des fibres nerveuses et leur rapidité fonctionnelle. (C. R. Ac. Se, CLVII, 1163-1166.) [475 Legendre (R.). — .1 propos du pigment des cellules nerveuses d'Hélix po- wrt/m. (C.R. Soc. Biol., LXXIV, 262-263.) [467 Lenninger (E.). — Tritt die Artversdiiedenheil ~entripetaler und zentrifu- galer markluiltiger Nerven auch in Unterschieden ihrer Le'ilungsg eschwin- dig/œit hervor? (Zeitschr. f. Biologie, LX, 74-101.) . [476 Leplat (G.). — Les plastosomes des cellules visuelles et leur rôle dans la diffé- renciation des cônes et des bâtonnets. (Anat. Anz., XLV, 8/9, 215-221.) [486 Levaditi (C). — Virus rabique et culture des cellules in vitro. (C. R. Soc. Biol., LXXV, 505.) [Voir ch. XII a) Lodholz (E.). — Ueber die GiUtigkeit des « Ailes oder Nichls-Gesetzes » filr die markhallige Nervenfascr. (Zeitschr. f. allgem. Physiologie, XV, 269-272.) " [La loi du tout ou rien, limitée pendant longtemps au muscle cardiaque, s'applique également au nerf. Il ressort des expériences de l'auteur que la réac- tion du nerf est indépendante de l'intensité de l'excitation et que la gran- deur de l'onde d'excitation est forcément maximale. — M. Mendelssoiin b) Das Dekrement der Erregungswelle im erstickenden Nerven. (Zeit- schr. f. allg. Physiologie, XV, 316-328.) [L'onde d'excitation décroît par suite de son passage au travers d'une portion de nerf en asphyxie, d'abord rapidement, puis plus lentement. Le décrément de l'intensité de l'excitation dans l'étendue a le caractère d'une courbe exponentielle, celui de l'excitabilité dans le temps est représenté par une courbe logarithmique. — M. Mendelssohn Lo Monaco (D.). — Sulla flsiologia dei lubercoli quadrigemini e dei lobi ottici. (Archivio di farmac. sperim. e scienze affini, XVI, 355-383 et 385- 392.) [485 a) Luna (Emerico). — / condriosomi nellc cellule nervose. (Anat. Anz., XLIV, 142-144.) [464 b) — — Sulle modifirazioni dei plastosomi délie cellule nervose nel Irapianto ed in seguito al taglio dei nervi. (Anat. Anz., XLIV; 413-415.) [464 Marinesco (G.)_. — Sur la structure colloïdale des cellules nerveuses et ses variations à l'étal normul et pathologique. (Rapport au IIP Congr. intern. de Neurol. et de Psychiatrie, Gand.) [462 Marinesco (G.) et Minea (J.). — Quelques différences physico-chimiques entre les cellules des ganglions spinaux et leur axone. (C. R. Soc. Biol., LXXV, 584-586.) ' [463 Marinesco (G.) et No'ica (D.i. — Le mécanisme des mouvements automa- tiques de la moelle. (Société de Neurologie, 10 juillet, ou Revue neurolog., XXI, n'^ 14, 134-138.) [485 a) Mawas (Jacques). — Sur l'asymétrie du corps ciliaire et sur son impor- tance dans l'accommodation astigmatiqueet les mouvements du cristallin. (C. R. Ac. Se, CLVl, 570-572.) [486 ir,0 LANNEF BIOLOGIQUE. bj Mowas {!.)■ — Suv la structure et Ici signification morphologique du pei- r/ne de l'icil des Oiseaux. (C. R. Ac. Se, CLVII, 34r)-347.) [480 Mawas ^Jacques), Mayer (André) et Schaeffer (Georges). — Action de quehjues fixateurs des cellules nerveuses sur la composition chimique du /issu. (C. R. Soc. Biol., LXXV, 5G0-563.) [467 Monti iR.K — Sur les relations mutuelles entre les éléments dans le système nerveux central des Insectes. (Arcti. anat. niicr., XV, fasc. 2-3.) [4GS a) Nageotte (J.). — Note sur la présence de fibres nèvrogliques dans les nerfs périphériques dégénérés. (C. R. Soc. Biol., LXXV, 122-124.) |481 b) Note sur la croissance des appareils de Schwann à l'extrémité proximale du bout périphérique des nerfs sectionjK'S, lorsque la régénération a été rendue impossible. (C. R. Soc. Biol., LXXV, 18<)-189.) [482 c) — — Structure des nerfs dans les phases tardives de la dégénération wal- lérienne. Note additionnelle. (C. R. Soc. Biol., LXXV, 620-621.) [482 d) Quelques considérations sur la fibre nerveuse à ymjéiine. A propos du travail de F. Maccabruni. (Folia neuro-biol., MI, 611-615.) [469 Nikiforowsky, — On de pr essor nerve fibres in the vagus of Ihe frog. (Journ. ot' Physiology, XLV, 459-461.) [Chez la iirenouille, les fibres dépressives les plus importantes sont contenues dans le tronc droit du nerf va^ue. L'excitation de son bout central permet de recon- naître une vascularisation plus intense de l'intestin. — M. Mendelssohn Pagano (G.). — Observations sur quelques chiens sans cerveau. (Arcli. ital. Biol., LX, 71-91.) [485 Parker (G. H.). — The olfactory reactions of the common Killipsh, Fundu- lus heteroclitus. (Journ. ofexperim. Zool., X, 1-6.) [490 Parker (G. H.) and Stabler (E. M.). — On certains distinctions between laste and smell. (American Journ. of Physiol., XXXII, 230-240.) [490 Paton (N.). — The relative influence of the labyrinthine and cerviral élé- ments in the production of postural ajmœa in Ihe duck. (Quarterly Journ. of experim. Pliysiology, VI, 197-207.) [L'apnée de position est un réflexe à point de départ soit dans le labyrintlie, soit dans les filets sensitifs des nerfs cervicaux, notamment dans la sensibilité ostéo-articulaire de la réiiion cervicale. La destruction du labyrinthe supprime l'apnée de position dans certaines attitudes et la laisse persister dans d'autres. — M. Mendelssohn Pawlow (J.).'— Die Erforschung der hôheren Nerventdtigkeit. ,(1X^ Coniirès intcrn. de Physiologie, Groningue, septembre.) [477 Philippson. — Nouvelles expériences sur la moelle des mammifères. (IX'' Con- grès internat, de Physiologie, Groningue, septembre.) [474 Piersanti (Carlo). — Hicherche sperimenlale sulla sostan:a cromofla e sul pigmcnto délie cellule nervose nella llana. (Bios, 1, fasc. 2-3, 157-190, 3 pi.) [467 Pike (F. H.). — Studies in the physiology of the central nervous System. 111. The gênerai conditions of the spinal vasomotor paths in spinal s/iock. ((Juarterly Journ. of Physiology, VII, 1-29.) [473 Porter (W. T.) and Meyer (A. L.). — On the afférent vasomotor jiaths in the spinal cord and the bulb. (IX*^ Congrès intern. de Physiologie, Gro- ningue, septembre.) [^'i^ XIX. — SYSTEME NERVEUX. 4G1 Przibram (H.) undMatula (J.). — Reizversuchean einer dreifachen Antenne lier Lan(jusle {Palinurus vulgaris Latr.). (Pfli'iger's Archiv f. ges. Physiol., CLIII. 406-412, 2 fig.) • [492 Riccfuier. — Vapparalo relicolarc interno. (Riv. di Patol. nerv. e ment., X^■I^, 314-334.) [Revue d'ensemble de la question. — R. Legendre Rigotti (L.). — Indaf/ini mile allerazioni del reticolo endoceUulare degli elementi nervosi nell ipertermid sperimentale. (Riv. di Patol. nerv. e ment., XVIII, 388-394.) [467 Robertson (T. Brailîord). — Furt/ier Sludies in the chemical Dynamics of the central nervous System. 2. On t/ie phi/siolor/ical Conditions undcrlying phenomena of heightened suggeslihilily, hypnosis, multiple personality, sleep, etc. (Folia neuro-bioL, VII, 309-337.) ^ [472 Robinson (R.). — Les localisations physiologiques de Vencèphale en con- traste avec les desfriictio7is étendues de cet orqane. (C. R. Ac. Se, CLVII, 1403-1464.) ' [484 Rossi (G.). — Sui rapporii funzionali del cerveletto con la zona motrice délia corteccia cérébrale. (Archivio di Fisiologia, XI, 258-264.) [485 Sanchez y Sanchez (Domingo). — Sobre terminaciones motrices en los insectos. (Trab. del Lab. de Invest. biol. de la Univ. de Madrid, XI, 113- 118.) [470 a) Sherrington (C. S.). — Reciprocal Innervation and Symmetrical muscles. (Roy Soc. Proceed., B. 587, 219.) [Continuation d'études qui durent déjà depuis longtemps sur l'innervation réciproque des muscles. — H. de V.srigny h) — — Xervous rythme arising from rival ry of antagonistic réflexes; re/ler stepping as outcome of double reciprocal innervation. (Roy. Soc. Proceed., B. 5S7,"233.) • ' [477 c) Reflex inhibition as a factor in the coordination of movements and postures. (Quarterly Journ. of experim. Physiology, VI, 251-309.) [477 a) Soula (L. C). — Activité des centres nerveux et catabolisme azoté de la substance nerveuse. (C. R. Ac Se, CLVI, 728-729.) [471 b) Relations entre l'activité fonctionnelle des centres nerveux et la pro- téohjse de la substance nerveuse. (Journ. de Pbysiol. et de Pathol. génér., XV', 267-275.) ' [471 c) — — Influence de la toxine tétanique et de la toxine diphtérique sur la proléolyse et l'ximino genèse des centres nerveux. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 476-477.) * [472 d) — — Des rapports entre l'anaphylaxie et Vautoprotéolyse des centres ner- veux. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 592-593.) [472 e) — — Des rapports entre l'anaphylaxie, l'immunité et l'autoprotéolyse des centres nerveux. (C. R. Ac. Se, CLVI, 1258-1260 et C. R. Soc. Biol., LXXIV, 692-693.) [472 f) Influence de la castration sur les processus de proléolyse et d'ami- nogénèse dans les centres nerveux. (€. R. Soc. Biol., LXXIV, 758-760.) [472 Stûbel (H.). — MorpholoqischeVerânderungen des gereizten Nerven. (Arch. f. gesam. Physiologie, CXLIX, 1-48.) [476 Studnicka (F. K.). — Epidermoidale Sinneszellen bei j'ungen Ammocœlen {Proammocœten). (Anat. Anz., XLIV, 10 pp., 5 fig.) [487 462 I/AXNKE BIOLOGIQUE. Szymanski (J. S.)- — Versitche i'iber don Richlungssin77 bcim Mensehen. (Arcli. ,nrs. l'hysiol., CLI. 15S-170, ;> fi^.) [491 Tashiro (Shiro). — Carbon Dioxide Production from Nerve Fibres when restiiu/ nnd when slimulnled. A contribution to tlie chemical Basis of Irri- labiliiy. (Amer. Journ. of Physiol., XXXII, 107-136.) [475 Teudt (Heinrich). — Eine Erkldrung der Geruchserscheinungen. (Biol. Cen- tralbl.,, XXXIII, 71()--/24.) (489 Tinel (J.) et Leroide (J.). — liecherehes sur la perméabilité à l'arsenic des méninges normales et patliologiques. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 1073-107.").) [475 TretjakolT (D.). — Die centraten Sinnesoryanebei Petromyzon. (Arch. mikr. Anat, LXXXIII, 08-117, 2 pi.) [4G9 TJexkull (J. V.) und Grosz (F.V — Studien i'iberden Tonus {die Scheere des Fliiss/irebses). (Zeitschr. f. Biologie, LX, 335-358.) [479 a) Weill (Jeanne). — Mécanisme de la curarisation par la spnriéine. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 308-310.) [Analysé avec le.s .suivants b) Action de la solanine, de Vaconitine et delà delphinine sur V excita- bilité nerveuse et musculaire. (C. R. Soc. Biol.. LXXIV, 1014-1015.) [Analysé avec le suivant c) — — Action sur le nerf moteur et le muscle de quelques poisons considérés comme curarisants. (Journ. de Physiol. et de Pathol. gén., XV, 789-795.) [480 'Wladyczko (S.). — De rin/Iuence des poisons intestinaux (paracrésol et iiidol) sur le système nerveux central des animaux. (Ann. In.st. Pasteur, XXVI 1, 336-341.) [474 Yung (E.). — La cécité des gastéropodes pulmonés. (Arch. se. pliys. et nat.. XXXV, 77.) - [489 Zander (Enoch). — Pas Geruchsvermôgen der liienen. (Biol. Ccntralbl., XXXIII, 711-716.) [490 a) Zeliony (G. P.). — Observations sur des chiens auxquels on a enlevé les hémisphères cérébraux. (C. R. Soc. Biol., LXXIV, 707-708.) [484 b) Ueber die AhJiàngigkeit der negaliven und positiven Schwankung des Nervenstromes vom Sauerstoff. (Zeitsclir. f. allgem. Pliysiologie, XV, 23-32.) |La tension partielle de l'oxygène exerce une action notable sur la variation négative et positive du courant nerveux. L'intensité de ces deux variations augmente dans l'oxygène pur et diminue jusqu'à la disparition dans l'azote. La postvariation posi- tive disparaît alors bien avant la variation négative. — M. Mendels-soiln \o\Y pp. 119, 237, 434, pour les renvois à ce cbapitre. a. Cellule nerveuse. a) Structure. Marinesco (G.). — Sur la structure colloidale des cellules nerveuses et ses XIX. — SYSTEME NERVEUX. 463 variations à Vétat normal et pathologique. — Description de l'aspect des cellules nerveuses des ganglions spinaux à l'ultra-microscope. Leur com- plexus colloïdal est un gel, normalement sans mouvements browniens. 11 montre un grand nombre de très fins granules plus ou moins lumineux. Certaines substances : acide acétique, bleu de méthylène, rouge neutre, etc., y précipitent des amas ayant la situation et l'aspect des corps de Nissl. Les neurofibrilles ne sont pas visibles. Le noyau est optiquement vide. Les acides modifient la luminosité des cellules et produisent un précipité. Les sels de métaux bivalents précipitent également des granulations parfois compara- bles aux corps de Nissl. L'alcool absolu rend le noyau plus lumineux que le c^toplasma. Le NaCl conserve assez bien la structure ultramicroscopique pendant quelque temps. L'eau distillée agit très rapidement ; les cellules augmentent de volume, deviennent moins lumineuses, les mouvements browniens apparaissent, puis le protoplasma fond et le noyau flotte en li- berté. La potasse produit une cytolyse rapide; la soude et l'ammoniaque al- tèrent profondément. L'autolyse est caractérisée parla coagulation de Thyalo- plasma et la précipitation des granules colloïdaux, produisant une augmen- tation de luminosité. Après 12 heures d'autolyse, l'eau pure n'agit plus; après 20 heures, les alcalis ne produisent plus d'action cytolytique. Leau physiologique retarde Tautolyse. Le liquide de Herlitzka gonfle les cellules, y fait a}iparaître des gouttes réfringentes et les rend sensibles aux actions cytolytiques. Après 22 heures d'autolyse, les cellules montrent quelquefois dans la région périnucléaire des corpuscules volumineux qui sont des li- poïdes. Les fibres nerveuses normales montrent un cylindraxe optiquement vide et une gaine de myéline fortement lumineuse. Dans la dégénérescence wallérienne, la myéline se segmente puis se saponifie; le cylindraxe pré- cipite et se rétracte. La sénescence de la cellule est caractérisée par une désliydratation et un changement de luminosité; le pigment est formé par précipitation de granules colloïdaux auxquels s'ajoute une matière colorante. Cette étude fort intéressante, dont nous ne pouvons ici donner qu'un aperçu, ouvre une nouvelle voie de recherches qui donnera des renseignements très précis sur la physiologie de la cellule nerveuse. — R. Legexdre. Marinesco (G.) et Minea (J.). — Quelques différences physieo-chimiques entre les cellules des gaiiglinns spi7iaiix et leuraxone.—k l'ultra-microscope, les cellules à protoplasma lumineux ont aussi un axone lumineux, bien que plus faiblement, et inversement. Par contre, le cylindraxe est toujours homogène et présente un vide optique presque complet. L'injection dans la racine pos- térieure d'un ganglion d"une solution dans le sérum d'un mélange de rouge neutre et de bleu de méthylène montre les faits suivants : la cellule se colore en rouge, le glomérule, l'axone et le cylindraxe en bleu; le pigment .se colore rapidement en rouge brique. A l'origine de l'axone, on voit des bâtonnets bleus ou des granulations. Une heure après l'injection, des cellules de Cajal bleues paraissent à la surface des cellules nerveuses. La cellule se colore toujours plus vite que l'axone et le cylindraxe, probablement parce qu'elle est plus riche en eau. Les mitochondries décrites dans le cylindraxe sont toujours invisibles. — R. Legendre. Laignel-Lavastine et Jonnesco (Victorj. — Sur la structure physique de la cellule. nerveuse. — Importantes recherches sur l'organisation physique de la cellule nerveuse vivante ou survivante. Les auteurs avaient été guidés dans leurs recherches par les idées d'ALBREcriT sur la structure physique des cellules en général. Abstraction faite des reclierches de JMarinesco sur 4G4 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. l'état ])liysi(iiic du protoplasma norvoux, on n'a à pou près aucune donnée précise sur rorii:anisation de ce protoplasma. Du reste toutes nos connais- sances sur la cellule nerveuse se réfèrent à son cadavre, c'est-à-dire à la cellule tuée par les réactifs fixateurs dont se servent les histolo.uistcs. Or certains faits résultant de l'examen des cellules nerveuses vivantes ou fraî- ches ont montré déjà la disproportion frappante entre nos notions sur la cellule nerveuse morte ou à l'état de vie. Ainsi les recherches faites sur l'existence des corps de Nissl et des neurofibrilles dans les cellules nerveuses vivantes ou fraîches ont abouti à la conclusion que ces formations ne pré- existent pas dans la cellule nerveuse. II a donc paru intéressant aux auteurs de chercher si i)ar l'examen micro- scopique direct de la cellule nerveuse dans un liquide indifférent ou consi- déré comme tel, l'eau physiologique par exemple, on pourrait reconnaître certaines dispositions structurales de son protoplasma et de son noyau. De ces recherches sur l'oi-ganisation pliysique de la cellule nerveuse les auteurs croient pouvoir tirer deux conclusions, l'une immédiate et positive, l'autre d'une portée générale. Première conclusion : la cellule nerveuse en général, conservée à l'état frais, dans un liquide considéré comme inoffensif, tel que la solution physio- logique de NaCl, présente une structure qui est tantôt goutteuse c'est-à-dire formée de petites gouttes pressées les unes contre les autres, tantôt granu- leuse. Cette dernière serait propre aux cellules altérées et se trouve dans les pièces qui ont séjourné plusieurs heures dans la solution physiologique. Elles coïncident du reste très souvent avec la solidification du nucléole et de la migration périphérique du noyau et on constate en même temps une augmentation notable de substance myélinogène. La constitution goutteuse du noyau et du nucléole serait une preuve de leur état liquide. Seconde conclusion générale : L'ultra-microscope permet de conclure que la majeure partie des constituants primaires de la cellule nerveuse, albu- mine, hydrates de carbone, graisse, sont à l'état colloïdal. Le microscope montre une constitution goutteuse de tout le contenu cellulaire. Donc, affirment les auteurs, la caractéristique du protoplasma, au point de vue physic[ue, est non seulement l'état colloïdal de ses différents consti- tuants, mais aussi son organisation qui consiste dans la disposition respec- tive de ses divers constituants. — M. Mendelssohn. a) Luna (Emerico). — Les chondriosomes dans h-s cellules nerveuses. — Les cellules nerveuses d'Amphibiens et de Mammifères ont un chondriome formé de granules isolés, de chondriomites et de chondriocontes ; ces formations se trouvent entre les corps de Nissl et correspondent très probablement aux formations décrites par Arnold, Altmann, Held, etc. On ne peut savoir leurs rapports avec l'appareil réticulaire de Golgi. Ils sont disposés régu- lièrement le long des neurofll)rilles et font peut-être partie de leur structure. Chez Jlii/b, les cellules germinatives contiemient des chondriosomes granu- leux ; les neuroblastes, des chondriocontes qui s'alignent le long des neuro- fibrilles. Quelle part prennent-ils à la fibrillogénèse? Si, chez l'adulte, ils sont simplement adossés aux neurofibrilles, ils sont indépendants de celles-ci; et si, comme il semble, ils font partie des neurofibrilles dont ils constituent la partie chromophile, ils ne leur sont pas identiques et ne se transforment pas in loto en ncurofibrilles, comme l'ont soutenu Meves, IIoven, Duesiîerg. — li. Legendre. 0) Luna (Emerico). — Sur les modifications des jdastosomes des cellules uer- XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 465 veuses dans la transplantation et à la suite do la section des nerfs. — Dans les cellules nerveuses des ganglions spinaux de cobayes transplantés, les plastosomes se transforment en gros granules ; les cellules de la capsule qui se réunissent ensuite dans le cytoplasma nerveux conservent leur vitalité prouvée par l'aspect du noyau et le grand développement de leur appareil plastosomial. Après la section des nerfs périphériques, les cellules ganglion- naires correspondantes subissent de fortes altérations des plastosomes qui perdent leur disposition régulière, augmentent de volume et se colorent plus intensément par l'hématoxyline; puis les plastosomes disparaissent. — R. Legendre. a) Gollin (R.). — Les relations des corps de Nissl et des nenrofibriUes dans la cellule nerveuse. — Dans les cellules funiculaires de la moelle du chat nou- veau-né, on ne voit pas de corps de Nissl sur les faisceaux de neurofibrilles primaires longues, mais seulement là où existe un réseau de fines neurofi- brilles secondaires. La substance qui précipite sous forme de corps de Nissl est donc disposée de préférence dans la cellule vivante aux points où l'on trouve de fines neurofibrilles en réseau. — R. Legendre. b) Gollin (R.). — Les granulations lipoïdes de la substance grise chez l'homme. — Autour des neurones de la substance grise des centres, Nageotte a décrit de nombreuses granulations très fines formant comme une émul- sion de lipoïdes. G. les retrouve chez l'homme et admet qu'elles ne sont pas situées dans les ramifications ultimes des prolongements nerveux, ni exclusivement dans les cellules névrogliques, mais bien dans un plasma interstitiel extrêmement riche en granulations lipoïdes. Leur parenté de forme et de réactions avec celles des cellules névrogliques fait penser qu'elles en proviennent. — R. Legendre, c) Gollin (R.). — Les mitochondries des cellules névrogliques à expansions longues dans la substance blanche de la moelle chez l'homme. — Les cellules névrogliques de la substance blanche forment des masses protoplasmiques à noyau sombre, coulant entre les tubes à myéline, anastomosées avec les expansions protoplasmiques semblables des cellules névrogliques voisines. Dans ce réseau sont enfermés les tubes à myéline et les vaisseaux sanguins. Le cytoplasma périnucléaire de la cellule névroglique est dépourvu de mito- chondries; les prolongements anastomosés sont bourrés de granulations, surtout au voisinage des vaisseaux sanguins. Ces granulations semblent toujours incluses dans la cellule névroglique; elles sont plus petites que celles de la substance grise ; elles sont d'autant plus abondantes que la né- vroglie est plus développée, au niveau des cordons postérieurs et surtout dans les cordons de GoU. — R. Legendre. d) Gollin (R.). — Les mitochondries du cyliadraxe, des dendrites et du corps des cellules ganglionnaires de la rétine. — La méthode d'EHRLiCH-BETiiE montre dans les coupes de la rétine, des axones teintés en bleu foncé homo- gène, d'autres à neurofibrilles, d'autres à neurofibrilles et mitochondries colorées simultanément, d'autres à mitochondries seules. Ces derniers ont des mitochondries sphériques de I [j. au plus, ou des bâtonnets de 1 [x sur 0 [i.,2 ou des fuseaux atteignant jusqu'à 2 [a; les petits grains forment un semis très dense, les bâtonnets et surtout les fuseaux forment un chondriome plus lâche. Sur un même axone, on peut voir des parties à grains fins et d'autres à bâtonnets et à fuseaux. Les dendrites présentent surtout des l'année biologique, XVIII. 1913. 30 466 L'ANNEE BIOLOGIQUE. grains dans les gros troncs, des Mtonnets dans les branches fines; les plus petites n'ont qu'une file de chondriocontes alignés; les cônes de bifurcation et les fuseaux de Nissl sont occupés par des mitochondries très serrées. Le corps cellulaire a un chondriome semblable à celui des autres cellules ner- veuses. — R. Legendre. e) Collin (R.). — Les mitochondries de la cellule névroglique à expan- sions longues et les granulations Upoïdes de la substance grise des centres nerveux. — Examen des centres nerveux d'un supplicié par la méthode d'Ai.TMANN et celle à l'hématoxyline au fer d'HEiDENHAiN. Les neurones de la substance grise baignent dans un semis très dense de granules de moins de 1 [X, rappelant une fine émulsion de lipoïdes. Dans le cerveau, les granula- tions lipoïdes sont uniformément réparties dans la substance grise, moins nombreuses dans la substance blanche. Dans le cervelet, elles abondent dans la couche moléculaire, existent autour des cellules de Purkinje et des grains, sont rares dans la substance blanche. La substance grise de la moelle en contient dans toute son étendue, surtout dans les cornes postérieures, la substance de Rolando et la région périépendymaire. Ces granulations ne sont pas toutes contenues dans les prolongements des cellules névrogliques, et si elles proviennent de celles-ci, elles sont assez souvent libres, formant une véritable substance fondamentale. Autour des vaisseaux de la substance grise, sont de nombreux grains de taille variable allant jusqu'à 1 [x, 5 les uns libres, les autres situés dans de grandes cellules périvasculaires. Les cellules névrogliques de la substance blanche de la moelle supportent de nombreuses mitochondries, surtout, semble-t-il, quand elles sont peu riches en fibres. Ces cellules entourent les fibres nerveuses et les vaisseaux et forment un syncytium, bourré de grains sphériques ou en bâtonnets très petits. Les vaisseaux ne sont pas entourés de granules volumineux comme dans la substance grise. — R. Legendre. a) Lafora (Gonzalo R.). — Nouvelles investigations sur les corps amy- lacés de l'intérieur des cellules nerveuses. — Ces corps ont des formes très variables : ronds, ovales, élargis; ils sont plus ou moins homogènes ou à couches concentriques, lisses ou rugueux; ils réagissent à l'iode et à l'acide sulfurique iodé, montrant ainsi leur nature amylacée, que confirment leurs réactions à la thionine, au violet de crésyle, à la méthode de Russel, etc. Ils se forment probablement dans les cellules nerveuses par les mêmes pro- cessus physico-chimiques de désintégration et de combinaison de colloïdes que l'on connaît pour la formation des autres corps amylacés et des sphéro- cristaux. — R, Legendre. P) Physiologie. a) Barbieri (N. A.). — Le neuroplasma est mobile. — Si l'on comprime fortement avec une pince l'extrémité d'un segment de nerf, il est facile de chasser des gaines de Schwann un contenu semi-liquide, demi-solide, lai- teux, épais, très dense, d'une couleur blanc de neige. Ce contenu est le neu- roplasma qui se trouve dans les cellules nerveuses, dans les prolongements nerveux et dans les nerfs; il est fluide et mobile. 11 existe une circulation nerveuse neuroplasmatique. Le neuroplasma s'élabore continuellement dans les cellules cérébrales et cérébelleuses et il y a une canalisation de ce ncu- roplasma vers la moelle éi)inière et un déplacement do ce ncuroi)lasma tou- le long des différents nerfs. — M. Mendelssoiin. XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 467 Mawas (Jacques), Mayer (André) et Schaeffer (Georges). — Action de quelques fixateurs des cellules nerveuses sur la composition chimique du tissu. — Les nombreuses structures décrites dans les cellules nerveuses ne s'observent pas à l'état frais. Elles sont révélées par des fixateurs spéciaux pour chacune d'elles. Or ces fixateurs enlèvent à la cellule 78 à 80 % d'eau. De plus, tous, sauf le liquide de Regaud, dissolvent la cholestérine. Enfin la plupart font disparaître une grande partie des lipoïdes. En particulier, les métho les neurofibrillaires les plus favorables éliminent jusqu'à plus de 80 % des lipoïdes cellulaires. Une partie essentielle de la cellule manque donc aux images que les cytologistes observent, et Ton peut se demander là valeur des figures qu'ils ont sous les yeux. Les neurotibrilles entre autres ne sont plus que le résidu, le squelette d'un protoplasma soumis successivement à une précipitation, une déshydratation et une extraction. Ces figures observées ne sont plus assez certaines pour permettre d'édifier ou de combattre des hypothèses physiologiques. — R. Legendre. Rigotti (L.). — Recheixhes sur les altérations du réseau endocellulaire des éléments nerveux dans V hyper thermie expérimentale. — La méthode de DoNAGGio et celle de Besta montrent dans les cellules nerveuses des ani- maux morts d'hyperthermie prolongée vm amincissement des neurofibrilles peu colorées et une inversion de colorabilité du cytoplasma. Cette altération est toujours la même quelle que soit la température atteinte; elle ne va jamais jusqu'à la désagrégation et la destruction des neurofibrilles. La sub- stance chromatophile est beaucoup plus altérée, transformée en une masse homogène. Les résultats des différentes méthodes employées sont les mêmes (sauf des vacuoles que montre seule la méthode de Donaggio), ce qui n'est pas le cas pour les cellules normales. — R. Legendre. b) Lafora (Gonzalo R.). — Sxir une dégénérescence peu connue de la cellule nerveuse. ~ Dans un cas de maladie de Alzheimer, des cellules pyramidales, surtout moyennes et petites, de l'écorce cérébrale, présentaient une dé- générescence particulière : grosses vacuoles renfermant des sphères et des grains d'une substance basophile métachromatique, protoplasma riche en granules également métachromatiques, cellules névrogliques bourrées de ces grains qu'on rencontrait aussi dans le tissu interstitiel. Y a-t il une rela- tion entre cette dégénérescence, comparable aux faits déjà observés par BoNFiGLio, et le trouble fonctionnel de la tijyroïde, cause de la maladie de Alzheimer? — R. Legendre. Legendre (R.). — A propos du pigment des cellules nerveuses d'Hélix pu- ma tia. — MoGLiA ayant attribué au pigment des cellules nerveuses des Gastéropodes une fonction respiratoire, parce qu'il augmente au moment du réveil printanier, et aussi chez les animaux soumis à CO^ tandis qu'il dis- paraît chez ceux soumis à l'action de 0, L. a répété ces observations et ex- périences et n'a vu aucune variation systématique. Il en conclut que rien ne permet de supposer cette fonction respiratoire. — R. Legendre. Piersanti (Carlo). — RechercJies expérimentales sur la substance chromo- phile et sur le pigment des cellules nerveuses de la Grenouille. — L'oxygène et l'acide carbonique exercent sur la substance chromophile une influence an- tagoniste, le second déterminant la fragmentation des corps de Nissl et leur chromatolyse, le premier produisant la réunion des plus fines granulations en masses plus volumineuses et arrêtant la chromatolyse. Sous l'influence 4C)8 I/ANNEE BIOLOGIQUE. prolongée de l'oxygène il se forme à la périphérie de la cellule de grosses niasses cliromatiques. L'action de l'acide carbonique est comparable à celle des agents toxiques qui déterminent des lésions primaires. Les expériences faites sur des ganglions isolés comparées à celles faites avec les mêmes gaz sur les animaux vivants, montrent que les modifications de la substance chromophile ne sont pas dues à une action directe des gaz sur les cellules, mais résultent de l'état fonctionnel du système nerveux qu'ils déterminent. Le pigment n'est pas du tout influencé par les gaz et les poisons. Mais on constate que les cellules nerveuses riches en cytochromatine sont com- plètement ou à peu près dépourvues de pigment, tandis que celles qui sont pauvres en cytochromatine possèdent des grains de pigment assez abondants. — F. Henneguv. b. Centres nerveux et nerfs. a) Structure. Gemelli (Agostino). — Contribution à la connaissance de la fine struc- ture de la moelle épinière. — Les dernières racines sensitives et motrices de la moelle de Grenouille ne partent pas du même niveau; les racines posté- rieures sont plus haut que les antérieures. Les fibres des cellules antérieures motrices sortent de la moelle isolément et à divers niveaux pour se réunir ensuite dans la racine antérieure. Le faisceau externe des racines posté- rieures envoie de fines arborisations dans la zone externe de la substance gélatineuse de Rolande; ses autres collatérales sont 1° longues ou sensitivo- motrices, 2° destinées à la colonne de Clarke, 3° commissurales. Quelques cellules géantes de la substance de Rolande ont un cylindraxe qui envoie quelques fines collatérales dans les cornes postérieures et qui se rend dans la zone de Lissauer. — R. Legenure. Menti (R.). — Sur les relations mutuelles entre les ('lénients dans le sys- tème nerveux central des Insectes. — Les cellules nerveuses des Insectes sont unies entre elles : 1° par des relations directes, et 2'^ par l'intermédiaire de la substance ponctuée. Les premières relations intercellulaires sont assurées par de longs bras anastoniotiques qui passent du corps d'une cellule à celui d'une cellule voisine. Ce fait peut être considéré comme la règle dans pres- que tous les points du système nerveux central. Les neurofibrilles, qui pas- sent en grand nombre d'une cellule à l'autre, montrent l'intimité étroite de ce mode de relations cellulaires. Les secondes relations intercellulaires, re- lations indirectes cette fois, sont assurées par la substance ponctuée qui con- stitue en quelque sorte le terrain de rencontre et de coordination des neuro- fibrilles qui dérivent des cellules ganglionnaires et des fibres nerveuses com- missurales ou périphériques. Les neurofibrilles y forment un feutrage et un réseau diffus à mailles fermées. Il est certain que ces formations réticulaires sont importantes non seule- ment comme architecture anatomique, mais encore comme condition fonc- tionnelle du système nerveux central des Insectes. — E. Fauré-Frémiet. Boule (L.). — Nouvelles recherches sur le système nerveux central normal du Lombric. — Beaucoup de cellules nerveuses centrales du Lombric ont un double réseau : périphérique et périnucléaire; des zones de condensations XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 469 neurofibrillaires relient ces deux réseaux, laissant entre elles des lacunes réticulaires probablement normales, et en tout cas non artificielles. Les pro- longements sont souvent multiples, sans qu'on puisse distinguer lequel est centrifuge, tantôt tous étant égaux, tantôt le plus petit ou le plus gros se diri- geant vers la périphérie. La chaîne nerveuse ventrale du Lombric est en- tourée de deux membranes, l'une externe (endothélium péritonéal), l'autre interne (névrilemme) fibrillaire; cette dernière envoie de nombreuses expan- sions dans l'intérieur du ganglion, dont l'une constante sépare transversale- ment et longitudinalement la chaîne en deux moitiés symétriques; la cloison médiane envoie de nombreuses fibrilles latérales dans les lobes neuropiliens. Les éléments de soutien de la chaîne sont de deux sortes : 1° conjonctifs; 2'^ gliaux. — R. Legendre. Tretjakoff (D.). — Les organes sensoriels centraux chez Petromyzon. — T. montre que les cellules qu'on rencontre dans l'épendyme de l'ammo- cète et qu'on avait considérées comme étant intermédiaires entre les cel- lules nerveuses et les cellules épendymaires, sont des cellules nerveuses véritables. D'ailleurs, l'épithélium épendymaire n'est pas limité par une basale. 11 y a dans l'épendyme deux sortes de cellules : les unes sont mu- nies d'un prolongement périphérique qui va se terminer par un bouton dans la cavité épendymaire et d'un prolongement central qui va se perdre dans le système nerveux. T. y a mis en évidence un appareil neurofibrillaire. De semblables cellules se rencontrent en abondance dans la région du saccus constituant un véritable organe sensoriel infundibuiaire, déjà vu ou entrevu par de nombreux auteurs. T. s'occupe ensuite des diverses conceptions anatomo-philosophiques du cerveau : il examine la discussion entre von Baer qui place l'extrémité du tube nerveux dans l'hypophyse et Kupfer et His qui la placent aux environs du recessus neuroporique. T. rappelle l'existence de nerfs cérébraux rudi- mentaires qu'il a mis en évidence chez les Prévertébrés, faits qui plaident en faveur d'une homologie entre le cerveau et la moelle. Avec Hatschek et KOLTZOFF, il place l'extrémité du tube nerveux dans l'infundibulum, à cause des différences fondamentales qu'il a observées entre les portions préinfun- dibulaires de l'encéphale, qui ont tous les caractères des centres dorsaux, et les parties postinfundibulaires qui ont des caractères ventraux. L'organe infundibuiaire de VAmphioxus doit être comparé au saccus. Cette manière de voir est appuyée par l'étude de la disposition des cellules sensorielles dans le canal neural. T. démontre la nature sensorielle des éléments qu'il décrit par une étude cytologique très soignée. Quant au rôle de ces cellules, il rappelle que Dendy a comparé la fonction du filament de Reissner à celle des otolithes. Sans déterminer son rôle exact, T. trouve cette comparaison très suggestive et appelle l'attention des neurologistes sur les relations du filament de Reiss- ner et des cellules sensorielles de la moelle. — C. Ch.\mpy. d) Nageotte (J.). — Quelques considérations sur la fibre nerveuse à myé- line. A propos du travail de F. Maccabruni. — N. admet l'identité des bâ- tonnets révélés par Maccabruni au moyen de l'argent dans les cylindraxes et de ceux qu'il a vus au moyen du bleu de méthylène ; il les considère comme des neurofibrilles incomplètement colorées. Les filaments de Rezzo- nico des incisures ne sont pas des spirales, mais probablement des cercles; les formations circulaires des étranglements sont beaucoup plus nets mais semblent être différentes des filaments. Les bracelets épineux ne sont pas 470 t;.\xnee biologique. dus à une coloration incomplète de filaments, mais bien à une structure g:ra- nuleuse. La formation granuleuse et celle filamenteuse qu'on peut révéler dans les étranglements et les incisures sont probablement réellement dis- tinctes. — R. Legendre. b) Boeke ( J.). — La double {motrice et sympathique) innei'vation efférente des muscles striés. — Les fibres nerveuses et les plaques terminales « acces- soires » des muscles striés, décrites en 1909 par B., diffèrent des fibres de Pehroncito Gemelli par les points suivants : les fibres accessoires provien- nent d'une fine fibre amyélinique ; elles ne sont jamais qu'une par fibre motrice et par plaque motrice; elles ne sont pas dans la gaine de Henle de la fibre motrice; elles ont une terminaison distincte, de forme caractéris- tique, composée de quelques anneaux ou simples réseaux terminaux ; elles se terminent dans une masse sarcoplasmique granuleuse, nucléée. Enfin, les fibres motrices et les fibres accessoires peuvent dégénérer d'une manière indépendante. Il y a donc indépendance absolue entre les fibres motrices et les fibres accessoires sympathiques, qui servent probablement à l'innervation tonique. — R. Legendre. Sanchez y Sanchez (Domingo). — Sur les terminaisons motrices chez les Insectes. — La méthode de Cajal met en évidence les terminaisons nerveu- ses motrices chez l'Abeille domestique. La fibre pénètre dans l'éminence de Doyère et s'y divise en T ou se divise avant d'y arriver ; ses branches se ter- minent dans la plaque motrice; elles sont ondulées dans les fibres contrac- tées, rectilignes dans les fibres relâchées. Chaque fibre musculaire contient généralement un seul filet nerveux et des branches bifurquées, mais parfois il semble y avoir deux terminaisons nerveuses sur une seule fibre. La ter- minaison nerveuse n'est pas brusque, la substance argentophile pâlit peu à peu et se perd dans une masse granuleuse où elle dessine parfois une anse à peine colorée. Les neurotibrilles restent à la surface de la fibre muscu- laire, entourées par la substance granuleuse plus ou moins abondante, et parfois pénètrent dans une sorte de canal relativement profond de la masse striée. — R. Legendre. Achiicarro (N.). — Note sur la structure et les fonctions de la névroglie, et en particulier de la ném-oglie de l'écorce cérébrale humaine. — La nouvelle métliode de l'auteur au tannin et à l'argent ammoniacal donne des résultats quelque peu différents des précédentes. Les images du réseau névroglique ne coïncident pas avec celles données par les auteurs; les cellules névrogli- ques ont un protoplasma étendu et très ramifié dont les dernières branches s'entrecroisent avec celles des cellules voisines, sans qu'on puisse décider s'il y a des anastomoses. La méthode de Cajal au nitrate d'urane et à l'argent donne des images très voisines, mais le réseau à mailles serrées ainsi obtenu, très semblable aux réseaux de Held et de Fieandt, est évidemment distinct des ramifications protoplasmiques des cellules névrogliques. Ce protoplasma contient de très nombreux grains qu'on peut considérer comme des mito- chondries, selon l'interprétation de Nageotte et de P'ieandt. Il y a une cer- taine opposition entre l'abondance de fibres névrogliques et l'abondance des mitochondries dans les cellules de l'écorce cérébrale; la transformation fibreuse du protoplasma implique une certaine involution de son activité; les grains ont donc des fonctions importantes. Les pieds des cellules névrogli- ques sur les vaisseaux se colorent très bien par la méthode à l'urane; cer- tains envoient de l'autre côté du vaisseau des fibrilles névrogliques; ils ne XIX. — SYSTEME NERVEUX. 471 constituent pas une membrane continue. Les fonctions du tissu névroglique sont multiples : destruction et cicatrisation dans les cas pathologiques, et normalement, soutien, et aussi sécrétion en relation avec le fonctionnement nerveux et les vaisseaux (sécrétion interne). — R. Legendre. P) Physiologie. a) Soula (L. C). — Activilé des centres nerveux et catabolisme azoté de la substance nerveuse. — Le coefficient d'aminogénèse (rapport de l'azote aminé à N total) et le coefficient de protéolyse (rapport de N des polypeptides à N total) des centres nerveux renseignent sur l'intensité de la désassimilation azotée de ces organes. Normalement, on trouve : Coefficient de protéolyse. Coefficient d'aminogénèse Lapin cerveau 13 6 moelle 7.5 Chien cerveau 17 6 moelle 7 Rat 6.9 Cobaye 5.5 Les facteurs qui augmentent l'activité des centres nerveux : hyperthermie générale ou locale, faradisation du névraxe, asphyxie, convulsivants, fatigue, toxine tétanique, augmentent les coefficients de protéolyse et d'aminogénèse. Les agents qui diminuent l'activité des centres nerveux : hypothermie, mor- phine, anesthésiques, toxine diphtérique, diminuent les deux coefficients. Les centres nerveux puisent donc l'énergie nécessaire à leur fonction dans les principes azotés. — R. Legendre. b) Soula (L. C). — Relations entre l'activité fonctionnelle des centres ner- veux et la proléolyse de la substance nerveuse. — Quoiqu'il soit admis que l'activité des centres nerveux s'accompagne de mutations de matière et d'é- nergie, on ne sait rien de précis, quant à présent, sur la nature et le méca- nisme de ces ojjérations. Les travaux se rapportant à cette question ne révèlent aucun fait biochimique précis et n'aboutissent guère à une notion suffisante du métabolisme des éléments des centres nerveux au repos et en activité. L'auteur a cherché à combler cette lacune en abordant l'étude du métabolisme azoté par la mesure de l'intensité de l'autoprotéolyse de la substance nerveuse. 11 résulte des expériences faites sur le lapin, le chien, le cobaye et le rat que la protéolyse dans la substance nerveuse augmente avec l'accroissement de l'activité des centres nerveux et diminue avec la mise de ces centres au repos. L'accroissement de l'activité fonctionnelle du système nerveux exerce une influence manifeste sur le métabolisme azoté de la substance nerveuse en augmentant sa dépense d'albumine. C'est le contraire que l'on observe par suite de la diminution de l'activité nerveuse. La dépense d'albumine est alors notablement réduite et les coefficients d'aminogénèse et d'autoprotéo- lyse sont abaissés. — M. Mendelssohn. Faure (Ch.) et Soula (L. C). — Étudedela protéolyse de la substance ner- veuse. Relations entre la protéolyse et la chromatolyse fonctionnelles des cen- tres dans la fatigue. — Des rats, fatigués en tournant dans une roue jusqu'à épuisement, ont montré de profondes modifications des cellules motrices de la moelle épinière : di.sparition des corps de Nissl, apparition de fines gra- 472 I/ANNEE BIOLOGIQUE. nulations et de taches sombres à contours mal délimités, en un mot, cliro- matolyse très accentuée, en même temps que diminue l'azote albuminoïde et qu'auiîmentent l'azote des polypeptides et l'azote aminé; la fatigue produit donc l'augmentation des coefficients d'aminogénèse et de protéolyse. ce qui vérifie la théorie soutenue par MARiNESCoqiie la substance chromatophile est une réserve énergétique azotée de la cellule nerveuse. — R. Legendre. c) Soula (L. C). — Influence de la toxine tiHanique et de la toxine diphtéri- (/ne sur la protéolyse et l'aminogénèse des centres nerveux. — L'injection au lapin d'une dose mortelle de toxine tétanique augmente le coefficient d'ami- nogénèse (cerveau : 8,2; moelle : 10,5) et de protéolyse (cerveau : 28,6). L'injection de toxine diphtérique diminue le coefficient d'aminogénèse (cerveau : 5,3; moelle : 6,3) et augmente le coefficient de protéolyse (cer- veau : 18). Donc la toxine convulsivante augmente et la toxine paralysante diminue la protéolyse de la substance nerveuse comme les autres agents excitants ou déprimants. — R. Legendre. d) Soula (L. C). — Des rapports entre Vanaphylaxie et l'autoprotéolyse des centres nerveux. — L'injection d'urohypotensine au lapin provoque après 5 jours l'augmentation des coefficients d'aminogénèse et de protéolyse, qui passent par un maximum le 2.3« jour pour redevenir normaux le 35^. Les coefficients les plus élevés coïncident avec le moment où la sensibilité ana- phylactique est rhaxima et redeviennent normaux quand l'état anaphylactique a disparu. — R. Legendre. e) Soula (L. C). — Des rapports entre Vanaphylaxie, l'imnimiité etVauto- protêolyse des centres nerveux. — L'état d'anaphylaxie s'accompagne d'une augmentation marquée des coefficients d'aminogénèse et de protéolyse des centres nerveux. Mais si un lapin reçoit une première injection d'ovalbu- mine et 41 jours après — l'état anaphylactique passé — une deuxième in- jection, celle-ci ne détermine aucun accroissement des coefficients. — R. Legendre. /■) Soula (L. C). — Influence de la castration sur les processus de protéo- lyse et d'aminogénèse des centres nerveux. — Ces processus sont nettement plus grands chez les animaux normaux (bœuf, lapin, mouton) que chez les animaux châtrés. Cette différence est vraisemblablement due à la sécrétion interne des glandes génitales. — R. Legendre. Robertson (T. Brailsford). — Éludes ultérietires sur la dynamique chi- mirpie du système nerveux central. 2. Sur les conditions physiologiques des phénomènes de suggestion, hypnose, personnalité multiple, sommeil, etc. — Théoriquement, la formation des traces dans le système nerveux est de nature autocatalytique; elle est due à un changement chimique des ma'ériaux cel- lulaires le long des voies nerveuses. Expérimentalement, la vitesse de cer- tains processus conditionnés par le système nerveux central est déterminée par la vitesse des réactions chimiques dans ce dernier : 1° ces réactions sui- vent la loi de Van't Holf : comme exemples, on peut citer les mouvements respiratoires de la grenouille, la vitesse de l'influx nerveux, les battements du cœur de IJmulus; 2" l'activité du système nerveux central produit la lil)ération d'un ou de plusieurs acides; 3" les acides accélèrent certains pro- ces.sus nerveux. Enfin, les temps utilisés par les processus nerveux sont iden- tiques à ceux des réactions chimiques autocatalytiques. De ce point de vue, XIX. - SYSTEME NERVEUX. 473 on peut expliquer les phénomènes de suggestion, d'hypnose, de personnalité multiple, de sommeil, etc. L'hypothèse de Smis que l'hypnose est la disso- ciation plus ou moins complète des centres inhibiteurs de contrôle qui con- stituent la conscience, pouvant aller do Ihypnose au somnambulisme, avec pour conséquence l'amnésie, est du point de vue psychologique, la même que celle de R. du point de vue physiologique. La conscience du moment de SiDis peut être traduite, non par neurones, mais par traces, voies ou dé- pôts d'autocatalyse. — R. Legendre. Pike (F. H.). — Etudes sur (a physiologie du système nerveux central. 111. Les conditions ge'nérales de la transmission dans la moelle des impulsions vasomotrices à la suite d'un shock spinal. — L'auteur admet une pression résiduelle d'origine spinale. Cette pression consiste en ceci que chez un chat dont la moelle a été sectionnée dans la région sous-bulbaire la pression est plus grande que si la moelle avait été complètement enlevée. Il ressort des recherches de l'auteur que la pression résiduelle est entretenue dans la moelle aussi bien par voie réflexe qu'automatiquement. En effet, la section des racines postérieures abaisse la pression résiduelle, la section des racines antérieures consécutive à celle des postérieures provoque une nouvelle chute de la pression. La moelle exerce son action sur les vaisseaux par l'in- termédiaire des muscles sque'ettiques dont le tonus intervient indubitable- ment dans les variations de la pression artérielle. — M. Mendelssohn. n) Clementi (A.). — Sur les mécanismes nerveux qui règlent la coordination des mouvements locomoteurs chez les Diplopodes. — Chez Vlulus la section de la chaîne ganglionnaire n'abolit pas la coordination des mouvements des pattes, mais elle supprime les mouvements auxiliaires des métamères dans le segment coupé et séparé de ses rapports nerveux avec le collier œsopha- gien. Le déplacement artificiel en arrière d'une série de pattes provoque le mouvement en avant de la série de pattes du côté opposé. Il importe de re- marquer que chez l'animal en marche, avec la chaîne ganglionnaire intacte, la paire de pattes de chaque métamère détachée du sol et portée vivement en avant s'appuie ensuite sur terre pour faire progresser l'animal. Ces deux phases de la marche normale sont accompagnées des ondulations du corps tout entier: les mouvements des anneaux les uns sur les autres favorisent aussi la locomotion. Chez l'animal mutilé les excitations sensitives de la face dorsale des anneaux détermine sa mise en marche pendant quelque temps. L'auteur conclut à l'existence, chez les invertébrés, d'une sensibilité externe et d'une sensibilité musculaire et articulaire, il pense que la coordination des mouvements de locomotion chez les Iulides ne dépend pas des centres supérieurs, mais de mécanismes nerveux à disposition segmentaire. La compression de la tête ou des premiers anneaux chez Vlnhis provoque par voie réflexe l'enroulement de l'animal. Ce réflexe de l'enroulement se produit encore après décapitation, mais fait défaut après section entre le troisième et le quatrième anneau. Il existe donc d'après l'auteur, pour tout le corps, un centre supérieur de réflexe d'enroulement localisé à la chaîne nerveuse des trois premiers anneaux et indépendant du centre de coordi- nation locomotrice que chaque métamère possède dans sa paire ganglion- naire. — M. Mendelssohn. h) Clementi (A.). — Contribution à Vétude des fonctions autonomes de la moelle épinière. — Recherches expérimentales stu' la moelle lombaire des oiseaux. — Les recherches de l'auteur démontrent l'autonomie fonction- 174 L'ANNEE BIOLOGIQUE. iioUe do la iiioollc loml)aire des oiseaux (pijLieon, poulet, canard) séparée des contres. Il y existe des mécanismes nerveux de coordination des mouve- ments locomoteurs et d'équilibration réflexe du corps déplacé de sa position par l'expérimentateur ou par la pesanteur. Ces mécanismes sont surtout au point do départ articulaire et musculaire. L'autonomie de la moelle lombaire existe chez l'oiseau nouveau-né comme chez l'adulte. Elle se constate déjà chez le pigeon de 24 heures qui ne peut encore marcher, mais dont les mou- vements des pattes sont déjà coordonnés et le croupion bien équilibré. De ces faits l'auteur conclut que le développement ontogénique des mécanismes nerveux spinaux est indépendant des centres encéphaliques et des excita- tions périphériques. Il considère l'autonomie sensitivo-motrice de la moelle lombaire des vertébrés comme plurisegmentaire, tandis que chez les inver- tébrés on observe l'autonomie segmentaire pure. — M. Mendelssûhn. Philippson. — jXouveUes expériences sto' la moelle des mammifères. — Une section sagittale de la moelle lombaire suivie d'une hémisection trans- versale provoque une extension tonique du membre qui se rapporte à la portion de la moelle lombaire non sectionnée transversalement et une flexion tonique du membre opposé qui est en rapport avec la portion de la moelle sectionnée horizontalement et entièrement isolée du reste dunévraxe. Immé- diatement après la section transversale de la moelle dorsale un jeune chat de trois jours présente les mêmes réflexes et les mêmes mouvements auto- matiques, trot et galop, que le chien adulte opéré de la même manière. Ces réflexes sont donc innés. — M. Mendelssoiin. Porter ("W. T.) et Meyer (A. L.). — Sur les voies vasomotrices afférentes dans kl moelle et dans le bulbe. — D'après l'auteur il existe deux espèces de fibres vasomotrices afférentes : fibres directes et fibres croisées. Les fibres alîérentes vasomotrices s'entrecroisent dans le voisinage de leur entrée dans la moelle. L'excitation du plexus brachial de l'un des deux côtés après hémisection du bulbe provoque une élévation réflexe de la pression arté- rielle. L'action du dépresseur est aussi marquée sur la moitié du centre bulbaire que sur le centre bulbaire entier et intact. L'excitation du nerf dé- presseur gauche après extirpation compi'Bte du centre vasomoteur du côté droit du bulbe provoque un abaissement de pression. — M. Mendelssohn. "Wladyczko (S.). — De Vinflucnce des poisons intestinaux (paracrésol et indol) sur le système nerveux central des animaux. — L'ingestion continue cause chez les animaux d'expérience des altérations régressives des vais.«eaux san- guins du cerveau, des « changements destructifs » des éléments cellulaires du système nerveux, ainsi qu'une prolifération de la névroglie. — G. TniRv. Blanchi (V.). — Altérations liistologiques de l'écorce cérébrale à la suite de foyers destructifs et de lésions expérimentales. — Les lésions produites par un processus destructif du cerveau, corticales ou subcorticales, trauma- tiques ou thrombosiques, ne se limitent pas au foyer et à ses parois; elles s'étendent encore à une certaine distance. Les cellules nerveuses s'altèrent et finissent par s'atrop'iier; les fibres et les cellules névrogliques s'hyper- trophient, augmentent de nombre et se substituent aux cellules nerveuses. Dans les foyers expérimentaux jeunes, on voit des plasmacellules qui dis- paraissent dans les foyers vieux, tandis que chez l'homme les vieux foyers provenant du ramollissement en contiennent encore. Les tentatives de neu- XIX. - SYSTÈME NERVEUX. 475 rotisation sont fréquentes chez les individus jeunes, rares cliez les vieux. Les fibres nerveuses des foyers dégénèrent rapidement; chez rhouime, les foyers de ramollissement ne présentent pas de processus de neurotisation. Lorsqu'il existe un foyer destructif, la dégénérescence a lieu autour et l'a- trophie peut envahir un lobe ou même l'hémisphère entier. Les lésions éloi- gnées du foyer, et notamment celles de rhémisphère opposé, ne dépendent pas d'altérations vasculaires. Le syndrome démentiel chez l'homme doit donc être attribué aux altérations cellulaires corticales plus qu'aux lésions vascu- laires. — R. Legendre. Tinel (J.) et Leroide (J.). — Recherches sur la perméabilité à Varsenic des méninges normales et pathologiques. — L'arsenic injecté ne passe dans le liquide céphalo-rachidien du lapin que si l'on a provoqué au préalable une méningite aiguë artificielle. Chez l'homme, la perméabilité méningée au néosalvarsan est variable, en rapport avec l'état inflammatoire des mé- ninges, évalué d'après la lymphocytose. Chez les tabétiques et les paraly- tiques généraux, on facilite le passage de l'arsenic en exagérant momenta- nément la réaction inflammatoire des méninges par injection de nucléinate de soude. — R. Legendre. Lapicque (L.) et Legendre (R.). — Relation entre le diamètre des fibres nerveuses et leur rapidité fonctionnelle. — Entre la rapidité fonctionnelle d'un nerf, mesurée par sa chronaxie, et le diamètre de ses fibres, il existe une relation qu'on peut formuler ainsi : les fibres nerveuses sont d'autant plus grosses qu'elles sont plus rapides. Ainsi, sur la grenouille, on observe : CHRONAXIE DIAMÈTRE (en millièmes (en millièmes de seconde), de millimètre). Nerf du gastrocnémien. 0,3 20 — brachial 0,6 13 — du couturier 1 11 — pneumogastrique (fibres inhibitrices du cœur) 2 7 Fibres motrices de l'estomac postganglion- naii^e 20 2 De même, chez le lapin, les muscles rouges, lents (semi-tendineux, so- léaire), sont innervés par des fibres de 8 p., tandis que les muscles blancs, rapides (grand adducteur, jumeaux), sont innervés par des fibres de 13 [i.. Cette relation doit intervenir dans la conception du fonctionnement du nerf et dans la recherche des voies de conduction. — R. Legendre. Tashiro (Shiro). — Production d'acide carbonique par les fibres nerveuses au repos et stimulées. Contribution à la base chimique de l'irritabilité. — Toutes les fibres nerveuses isolées produisent CO- : nerfs moteurs et sensitifs de raie, nerfs à myéline de chien, grenouille, tortue, souris, nerfs amyélini- ques d'araignées de mer, de raie. C'est un phénomène vital, car les nerfs morts en produisent beaucoup moins, ainsi que ceux anesthésiés. lOmiligr. de nerf au repos de Maia dégagent 6,7 >< 10-^ grammes de CO- en 10 minutes, 10 milligr. de sciatique de grenouille 5,5 X 10-^ grammes. Les nerfs excités pro- duisent plus de CO^ : Maia 16 X 10--, grenouille 14,2 X 10-'; l'augmentation est d'environ 2,5 fois. Les stimulations mécaniques, thermiques, chimiques accroissent le dégagement de C0-. De simples graines sèches, mais vivantes, 47() L'ANNEE BIOLOGIQUE. (lo blé, avoine, etc., réagissent de même que les nerfs en ce qui concerne leur irritabilité par rapport aux anesthésiques, aux stimulations mécaniques et leur dégagement de CO^. L'irritabilité est donc directement liée à la res- piration des tissus et est un processus chimique. La conduction est donc due proijablement à la propagation d'un changement chimique. — R. Legendre. Stubel (H.). — Modifications morphologiques du nerf excité. — Sous l'in- fluence des excitations électriques ou strychniques l'auteur a observé un élargissement notable des mailles du réseau albuminoïde qui est constitué par la neurokératine et traverse la gaine de myéline. Cette modification, qui se produit exclusivement sous la cathode dans le cas d'excitation élec- trique, a lieu dès le début de l'excitation et ne doit pas, par conséquent, être envisagée comme l'effet de la fatigue du nerf. L'auteur, reprenant l'hypo- thèse de Waller, conclut à l'existence des échanges matériels entre le cy- lindraxe et la myéline pendant l'activité du nerf, ces deux parties constitu- tives du nerf étant fonctionnellement associées comme la fihrille et le sarcoplasma dans le muscle. — M. Mendelssohn. Fano (G.). — Aperças syiilhétiques. — /. Sur la transmission des excita- tions par voie humorale et par voie nerveuse. — Dans cet aperçu l'auteur cherche à synthétiser les résultats de ses travaux sur le système chromaffine et les rapports fonctionnels de ce dernier avec le sympathique. D'après l'auteur, le sympathique agit sur les éléments contractiles par l'intermé- diaire du système chromaffine dont l'hormone sécrété, l'adrénine, constitue l'excitateur spécifique et puissant des fonctions motrices dépendant du sym- pathique. Le protoplasma des éléments contractiles tend à l'adrénine ses chaînes latérales; les innombrables cellules musculaires sont en rapport fonctionnel avec le sympathique par l'intermédiaire du corps chromaffine. Les considérations de l'auteur font ressortir nettement les analogies et les différences qui existent dans la tran.smission des excitations à distance par voie hormonique et par voie nerveuse. — M. Mendelssohn. Asher (L.) et Pearce (R. G.). — Changement de rexcitation périphérique en inhibition et mode d'action des substances intermédiaires neuro-muscu- laires. — La perfusion de la préparation de Laewen-Trendelenburg par la solution de NaCl pur transforme l'action vaso-constrictrice de l'adrénaline en vaso-dilatatrice. Sur la préparation en état de dégénérescence nerveuse, là où l'adrénaline agit comme vaso-dilatateur, la perfusion par NaCl renverse l'action : l'adrénaline produit la vaso-con,strictioii. Les solutions hypotoniques de NaCl produisent l'inversion des fortes doses d'adrénaline et de curare. Les auteurs admettent l'existence des vaso-dilatateurs dans les racines postérieures de la grenouille et discutent les faits observés par eux au point de vue du problème des nerfs antagonistes et du mode d'action des sub- stances intermédiaires neuromusculaires. — M. Mendelssohn. Lenninger (E.). — La différence des nerfs myéliniques, centripètes et centrifuges se manifeste-t-elle par des différences dans leur vitesse de con- duction:'' — Pour répondre à cette question on a institué une série de recherches sur les nerfs de la grenouille afin de déterminer la vitesse de con<1uction dans les nerfs centripètes et centrifuges au moyen de l'enregis- trement au galvanomètre à corde de la variation électrique soit des racines postérieures, après excitation du nerf mixte, soit celle du nerf lui-même dépourvu de ses fibres motrices par sections des racines antérieures et dé- XIX. — SYSTEME NERVEUX. 477 générescence consécutive. Dans toutes les expériences l"auteur a vu la vitesse de conduction sensiblement la même sur les fibres motrices sensi- tives. La vitesse de conduction n'est donc pas un signe de différenciation des nerfs centripètes et centrifuges. 11 est intéressant de noter que l'auteur n'a pas constaté de ralentissement de la conduction des excitations dans le gan- glion spinal. — M. Mendelssohn. Pa^wlo-w (J.). — Etude de V activité nerveuse supérieure. — Des expé- riences très ingénieuses de l'auteur sur la sécrétion salivaire du chien lui ont permis d'introduire dans la physiologie des centres nerveux deux notions nouvelles, celle des réflexes déterminés et celle des analyseurs. 11 a pu mon- trer ainsi combien le procédé objectif de recherches de la physiologie expé- rimentale sont préférables dans l'étude de lactivité nerveuse supérieure aux méthodes subjectives de la psychologie. L'auteur a étudié avec soin les cir- constances qui font qu'une même excitation centripète pénétrant à l'intérieur des centres nerveux supérieurs peut suivre des voies variées et aboutir à des centres différents. Diverses influences orientent l'excitant dans telle ou telle direction et conditionnent ou modifient le déterminisme des phéno- mènes observés. Le sens de la propagation de l'excitation centripète dans les centres nerveux est certainement conditionné par l'aptitude fonctionnelle de différents centres ou par le degré inégal de leur excitabilité. Le temps joue un rôle important dans le développement et la modification des réflexes déterminés, d'où la possibilité, d'après l'auteur, d'aborder le problème philo- sophique du temps par une méthode nouvelle purement objective. Les analyseurs que l'auteur considère comme appareils parti'ailiers du système nerveux fonctionnent dans les centres nerveux supérieurs à la façon des analyseurs physiques et chimiques. Chacun d'eux comprend les terminaisons périphériques d'un organe des sens, les nerfs qui en partent et leurs terminaisons dans les cellules nerveuses centrales. L'activité des ana- lyseurs est en relation intime avec le mécanisme de la formation des nou- veaux réflexes. — M. Mendelssohn. b) Sherrington (C. S.). — Origine du rythn%e nerveux dans la compétition entre réflexes antagonistes ; marche réflexe due à une innervation réciproque double. — Soient deux nerfs afférents, l'un excitateur, l'autre inhibiteur d'un muscle; en excitant les deux nerfs simultanément, on peut obtenir des con- tractions et décontractions rythmées de chaque membre d'une paire de muscles symétriques, les phases étant réciproques dans les deux. 11 y faut une certaine intensité, étroitement limitée, de l'excitation. L'excitation est continue, faradique, interrompue (40 par seconde). Dans ces conditions les muscles droit et gauche se contractent et relâchent alternativement, et la contraction d'un côté correspond au relâchement de l'autre. Une marche réflexe se produit dans ces conditions. — H. de Varigny. c) Sherrington (C. S.). — L'inhibition réflexe comme facteur de la coordi- nation des mouvemetils et des altitudes. — En se basant sur ses propres tra- vaux et sur ceux de ses élèves ainsi que sur certains faits nouveaux, l'auteur cherche à déterminer le rôle de l'inhibition réflexe dans la coordination des mouvements et des attitudes. 11 ressort' de l'ensemble de ces recherches que dans les muscles viscéraux et vasculaires l'inhibition est directe et d'origine périphérique, tandis que dans les muscles de la vie de relation elle est ré- flexe et d'origine centi^ale. Dans le premier cas le conflit du nerf moteur et du nerf inhibiteur se réalise à la périphérie, dans le deuxième cas il s'é- 478 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tablit dans les centres nerveux. Les phénomènes d'inhibition qui résultent des réactions nerveuses de sens contraire interviennent non seulement dans la coordination et la régulation des mouvements, mais ils jouent également un rôle important dans le maintien des attitudes. Les réactions des sens contraires obtenues expérimentalement par l'excitation d'un nerf donné pro- duisent des phénomènes qui s'observent dans certaines attitudes naturelles de l'animal. Ainsi la faradisation du nerf péronier provoque une contraction durable du grand crural droit et un relâchement du grand crural gauche, ce qui réalise une attitude naturelle déterminée de l'animal. L'inhibition réflexe intervient d'après l'auteur dans le passage d'un acte musculaire à un autre, et par conséquent dans la transition d'un mouvement à l'autre. La mise en jeu simultanée d'une innervation inhibitrice et d'une innervation excitatrice provoque des mouvements rythmiques. On observe ces faits en excitant simultanément les deux péroniers tandis que l'excitation isolée du bout cen- tral du nerf péronier gauche provoque la contraction du grand crural droit et le relâchement du grand crural gauche ; c'est le contraire que l'on ob- serve à la suite de l'excitation isolée du nerf péronier droit. La réaction réciproque qui s'exprime par l'activité d'un muscle et par l'inhibition de l'homologue dépend de l'intensité de l'excitant. Ainsi avec de très faibles courants le nerf péronier peut donner une réaction identique laquelle dans certains cas encore mal déterminés peut devenir secondairement réciproque. — M. Mendelssohn. Issaïlovitch-Duscian. — Les réflexes conditionnels ou associatifs. — Les réflexes conditionnels se forment par l'adjonction d'une excitation senso- rielle à l'excitation qui produit le réflexe normal inconditionnel. Si, par exemple, en même temps qu'on excite électriquement la plante de la patte d'un chien on produit dans la chambre d'expérience un son, il suffira, pour obtenir ultérieurement la réaction motrice réflexe de la patte, de reproduire le son sans l'excitation électrique. Le réflexe ainsi provoqué est un réflexe con- ditionnel. Le réflexe salivaire se produisant au seul bruit du timbre sans la présence d'une substance alimentaire est pour ainsi dire le prototype du réflexe conditionnel (J. Pawlow). Tous les réflexes peuvent, du reste, deve- nir conditionnels dans certames conditions expérimentales. Malgré les carac- tères très spéciaux, ces réflexes sont de véritables réflexes et non pas des phénomènes psychiques. Il n'en est pas moins vrai que les réflexes condi- tionnels peuvent servir à une analyse subtile de certaines manifestations de l'activité cérébrale',' comme la perceptibilité différentielle des sensations auditives et visuelles chez le chien. On a pu constater ainsi que le chien est capable de percevoir des sons de 80.000 à 90.000 vibrations par seconde, tandis que l'homme ne peut percevoir qu(^ 40.000 à 50.000 vibrations par seconde. Le chien est difficilement impressionné par les couleurs et leurs différences; il se guide dans la dilférenciation des objets beaucoup plus par leur forme que par leur couleur. Les animaux paraissent aussi doués d'une fin(^ différenciation des intensités variables delà sensibilité cutanée. L'auteur insiste avec raison sur l'importance des réflexes conditionnels ou associatifs pour l'étude objective de toute une catégorie d'actes cérébraux, lesquels jusqu'ici ])araissaient être de nature purement psychique et ne pouvaient, par consé(iuent, être analysés autrement que par la méthode subjective. — M. Mendelssoiin. b) Lapiccxue (L. et M.). — Mesure analytique de l'excitabilité réflexe. — Chez une grenouille décérébrée l'influence du nombre et de la fréquence XIX. — SYSTEME NERVEUX. 479 (sommation) sur l'intensité nécessaire caractérise l'excitabilité du centre réflexe. L'influence de la durée de chaque excitation (chronaxie) caractérise l'excitabilité de la fibre sensitive. On le démontre par l'influence de la tem- pérature. L'échauffement ou le refroidissement du nerf change la chronaxie et laisse la sommation intacte. Les mêmes actions thermiques exercées sur la région dorsale modifient la sommation et ne changent pas la chronaxie. — M. Mendelssohn. Uexkull (J. V.) et Grosz (F.). — Études sur le tonus {la pince de l'écre- visse). — En poursuivant les études sur le tonus en général l'auteur commu- nique les résultats de ses expériences sur la pince de l'écrevisse. 11 donne une description anatomique détaillée des muscles et des nerfs de la pince ainsi qu'une étude microscopique des réseaux nerveux qui se trouvent au contact même des muscles innervés. Il décrit une préparation qui permet d'é- tudier sur l'écrevisse l'excitabilité réflexe des centres de la pince. Il inter- prète l'action antagoniste des muscles de la pince par l'existence dans les muscles antagonistes des réseaux nerveux propres, reliés par des fibres d'association. C'est ainsi que l'auteur conçoit le relâchement d'un muscle à la suite de la contraction de son antagoniste ; l'excitation d'un de ces mus- cles ferait disparaître le résidu d'excitation qui persiste dans son antago- niste. — M. Mendelssohn. Garten (S.) et Sulze (W.). — Influence des températures basses sur les nerfs d'un animal à sang froid provenant des tropiques. — Les recherches des auteurs ont montré que les températures basses agissent différemment sur Rana hexadactyla et sur Bana esculenta. Le système nerveux de la première est bien plus sensible au froid que celui de la seconde. La fonction de ses nerfs s'altère plus rapidement et la réflectivité de //«?/« hexadactyla est abolie déjà à + 5° R. tandis que celle de la grenouille de nos contrées est très bien conservée à + 3° R. Toutes les autres fonctions des nerfs et des racines spinales s'affaiblissent et disparaissent cà des températures beaucoup moins basses chez la grenouille des pays cliauds que chez celle de notre climat. — M. Mendelssohn. Fredericq (Henri). — Résistance comparée des nerfs et des muscles de grenouille à la coinpression mécanique. — La compression mécanique des muscles striés volontaires et des nerfs modifie plus ou moins leur activité. Les expériences de l'auteur montrent qu'une ligature progressive appliquée simultanément sur le muscle gastrocnémien et sur le nerf sciatique de la grenouille abolit la conduction dans le tronc nerveux avant la disparition de la conduction dans le muscle. Dans une préparation neuro-musculaire, dans laquelle la ligature a aboli la conduction dans le tronc du nerf, en respectant la conduction entre les deux portions du muscle gastrocnémien, cette der- nière conduction semble s'effectuer par des voies musculaires et non ner- veuses. — M. Mendelssohn. Cardot (Henry) et Laugier (Henri). — Efficacité des courants à crois- sance ou à décroissance exponentielle. — Les courants lentement croissants ou décroissants sont moins efficaces que les courants à établissement brusque. La loi qui relie l'intensité terminale liminaire des courants exponentiels à la constante de temps de leur établissement est une loi sensiblement linéaire, et la pente de la droite qui représente cette loi est la pente Hmite du tissu. 480 L'ANNÉE BIOLOGIQl'E. Les courants à décroissance exponentielle sont moins efficaces que les cou- rants à ouverture brusque; ils nécessitent pour atteindre le seuil de l'excita- tion, des intensités et (les durées de passage considérables. Lorsijue, par les diflérents procédés indiqués, on ralentit de plus en plus la vitesse du pro- cessus de dépolarisation, la réponse du muscle se fait au bout d'un temps de plus en plus long (qui peut atteindre jusqu'à 7 secondes pour le gastro- cnémien de la grenouille) et en même temps, la contraction se dissocie en un certain nombre de secousses espacées, toujours d'une amplitude moindre que la contraction globale correspondant à une ouverture brusque. — R. Le- uENDRE. b) Cajal (S. Ramon y). — Phénomènes (Vexcitation neurocladique dans les gave/lions ri les racines nerveuses conséculif's à Varrachemenl du sciatique. — Chez les chats de 10 à 20 jours, l'arrachement du sciatique produit diverses lé- sions : 1° Lésions des racines motrices : certaines fibres, surtout les grosses, dégénèrent jusqu'à la cellule d'origine; certains axones, interrompus dans le cordon antérieur, se terminent par une masse volumineuse précédée ou non d'épaississements fusiformes; de gros axones se terminent dans la substance blanche par des pelotons et des boules ; d'autres tubes nerveux restent nor- maux; d'autres encore envoient des filets rétrogrades à l'intérieur de la membrane de Schwann ; enfin certains filets interstitiels récurrents retour- nent dans la moelle. De ces fibres récurrentes, les unes forment un plexus perimédullaire com- pliqué présentant des boules fines, les autres pénètrent dans le cordon antéro-latéral où elles deviennent difficiles à suivre; ces faits indiquent l'indifférence polaire des filets rétrogrades ou le manque de chimiotaxie négative de la substance blanche de la moelle. 2° Lésions des racines sensitives : a) Quand la rupture a lieu entre le gan- glion et la moelle, on observe la dégénérescence puis la destruction de la racine sensitive, de son trajet intramédullaire et des collatérales qu'elle fournit au cordon postérieur, b) Quand la rupture a lieu au delà du ganglion, les cellules nerveuses d'une partie du ganglion présentent une grande activité néoformative : formation d'appendices courts intra- ou extracap- sulaires, lobulations, denticulations, fasciculations, vacuolisation, grosses expansions, larges collatérales, nodules résiduels, nids nerveux, etc., déjà décrits dans les transplantations ganglionnaires. Ainsi, les cellules sensi- tives n'ont pas de réactions spécifiques aux divers agents qu'on a em- ployés pour les exciter : agents toxiques, milieux chimiques altérés, etc., auxquels il faut ajouter les excitations mécaniques intenses. — R. Le- GENDRE. a-b-c) Weill (Jeanne). — Action sur le nerf moteur et le muscle de quelques poisons considérés comme curarisanis. — Pour expliquer l'action du curare sur l'appareil neuro-musculaire M. et M™*' Lapicque ont admis que l'inefficacité sur le muscle de l'excitation du nerf moteur est due à un hétérochronisme entre le nerf et le muscle. La curarisation se ferait par ralentissement du muscle, par accélération du nerf et par accélération du muscle; le ralentis- sement du nerf est aussi possible, mais on n'en connaît pas d'exemple. L'auteur a essayé de vérifier si certains poisons considérés comme cura- risants comme la spartéine, la solanine, l'acotinine et la delphinine agissent vraiment comme le curare, c'est-à-dire s'ils produisent une paralysie par hétérochronisme entre le nerf et le muscle. 11 résulte des expériences faites avec les décharges de condensateur sur le sciatique et le gastrocnémien de XIX. — SYSTEME NERVEUX. 481 la grenouille verte et de la grenouille rousse que la spartéine est un véri- table poison curarisant qui augmente la clironaxie du muscle. La solanine, l'aconitine et la delphinine agissent par des mécanismes différents de celui du curare, elles détruisent l'excitabilité du nerf. La solanine n'agit que sur le nerf, la delpliinine agit aussi sur le muscle et dans le même sens que sur le nerf, l'action nerveuse étant seulement plus précoce. — M. Men- DELSSOIIN. a) Lapicque (L. et M.). — A ction locale de la slrychninc sur le nerf; hèléro- ch)'07iismt'S non curarisants : poisons pseudo-curarisants. — Une préparation neuro-musculaire plongée dans un bain de strychnine montre la disparition de l'excitabilité indirecte, l'excitabilité directe étant conservée. Si l'on baigne de strychnine une partie du nerf et non le muscle, et qu'on excite la partie baignée, l'excitabilité indirecte persiste, la chronaxie change. Dans le pre- mier cas il y a curarisation, dans le second hétéroohronisme ; dans le premier, la substance nerveuse étant atteinte et le muscle pas, il y a un brusque désaccord au point de contact des deux substances ; dans le second, l'altération de la fibre nerveuse étant progressivement décroissante, il y a Tine variation continue des propriétés de l'axone. Il n'y a curarisation que lorsque les deux substances, nerveuse et musculaire, restent excitables avec arrêt du passage entre le nerf et le muscle. — R. Legendre. Lapicque (Marcelle). — Action de la caféine sur l'excilabiliié de la moelle. — Chez la grenouille verte privée d'hémisphères cérébraux, l'in- jection de caféine provoque une modification d'excitabilité de la moelle comparable à celle produite par réchauffement des centres : diminution du voltage nécessaire pour les rythmes rapides, augmentation fréquente pour les rythmes lents. La chronaxie du nerf sensitif ne varie pas. La chronaxie du nerf moteur est fortement diminuée quand il reste en rapport avec les centres. — R. Legendre. a) Nageotte ( J.) . — Noie sur la présence de fibres névrogliques dans les nerfs périphériques dégénérés. — Des sciatiques de lapin, examinés 5, 6, 14, 15 mois après section et arrachement du bout supérieur, montrent hien l'origine névroglique de la gaine de Schwann. A ces stades avancés de la dégénéres- cence wallérienne, il n'y a qu'un nombre infime de fibres régénérées; les éléments satellites de la fibre ont survécu et se sont transformés : le tube formé par le syncytium de Schwann s'est affaissé et transformé en filament, puis s'est hypertrophié ; chaque filament syncytial s'est dilaté, la gaine de Schwann s'est épaissie et transformée de nouveau en un tube renfermant le cytoplasma elles noyaux du syncytium, lesquels forment des cellules étoilées, anastomosées en réseau, contenant des fibrilles ayant la forme, la disposi- tion et les réactions colorantes caractéristiques de la névroglie. Ainsi, la cel- lule de Schwann, provenant à la période embryonnaire de l'appareil né- vroglique des centres, spécialisée dans les fonctions d'élément satellite sans fibrilles, peut, après la mort du neurite, redevenir une cellule névroglique typique. Si l'on pratique l'homotransplantation d'un nerf anciennement dégénéré au bout d'un nerf fraichement sectionné, les cellules de Schwann trans- formées en cellules névrogliques attirent les nouveaux cylindraxes aussi bien que le bout périphérique d'un nerf fraîchement sectionné. — R. Le- gendre. l'année moLOGiguE, xvni. 1913. 31 482 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ^INageotte (J.). — Xole ;arefls de Schirann à Vex- trémilc proximalc du boni prriphrrique des nerfs seclionnés, lorsque la régé- nération a été rendue im})ossiljle. — A l'extrémité distale du bout central des nerfs sectionnés, quand la régénération a été rendue impossible, il se pro- duit un rcnfloment. véritable uévrome, bien connu dans les cas d'amputa- tion. A l'extrémité ])ro\imalr du bout périphérique, dans les mêmes condi- tions, il se produit un gliome, les ncurites ayant disparu et les cellules de Schwann i)roliféi'ant en prenant des caractères névroyliques : formation de fibres et de traînées syncytiales. L"apparcil de Schwann sectionné possède donc un pouvoir de croissance et probablement des tropismes analogues à ceux de la fibre nerveuse sectionnée. — R. Legendre. c)Nageotte (J.). — Striicliire des nerfs dans les phases tardives de la dégé- nération nmllérienne. Note additionnelle. — Dans les phases tardives de la dé- ii-énération wallérienne. l'appareil de Scliwann des fibres dégénérées subit \me hypertrophie secondaire avec formation à l'intérieur de fibrilles longitu- dinales. Ces fibrilles ne sont pas névrogliques, mais bien des axones amyéli- niques provenant du sympathique et siégeant à plusieurs dans un même syncytium de Schwann amiuel ils se sont adaptés imparfaitement. — R. Le- gendre. a) Boeke (J.). — Sur Vappariiion d'une régénération après la réunion de fibres nerveuses motrices avec des soisihles. — Chez un Hérisson adulte, l'hy- poglosse droit est coupé ; le bout périphérique dégénère, le central régénère comme on sait, et bien entendu les fibres du lingual restent intactes. D'autre part, on coupe l'hypoglosse droit et le lingual du même côté, on extirpe le bout central du lingual et le bout périphérique de l'hypoglosse, et ]"on réunit le bout central de l'hypoglosse avec le bout périphérique du lingual. On examine la région de 4 semaines à 5 mois après l'opération. Dans 11 cas sur 20, la soudure des nerfs hétérogènes a eu lieu; au bout d'un mois, la langue contient des fibres régénérées et après 1 mois et demi des terminai- sons motrices. Au microscope on voit les fibres régénérées de l'hypoglosse passer dans les voies périphériques du lingual à travers la cicatrice. Cette régénération n'est pas autogène; plusieurs expériences différentes le prou- vent. Dans la langue, on voit apparaître des fibres régénérées et des plaques terminales motrices. Toutefois, la régénération physiologique ne peut être affirmée. — R. Legendre. Feiss (H. O.). — Recherches sur la régénération du nerf. — En délimitant au moyen de ligatures multiples au catgut résorbable plusieurs segments sur le tronc du nerf poplité externe du chat, l'auteur a pu constater que le régénération nerveuse se fait dans le sens centrifuge; elle paraît la plus avancée dans le segment proximal. Les altérations histologiques au niveau des étranglements produites par les ligatures peuvent être nulles ou bien présenter les caractères de dégénérescence granuleuse. Au delà des étran- glements il y a au début dégénérescence wallérienne suivie plus tard de ré- génération complète. L'aspect du segment régénéré varie suivant que la zone qui le limite dans le sens proximal présente une simple cicatrice de constriction ou bien une simple cicatrice granuleuse. Au-dessous des cica- trices de constriction le névrilemme est normal et les cylindraxes nouvelle- ment formés pénètrent dans les gaines anciennes. Au-dessous des cicatrices granuleuses a lieu un amoncellement de cellules endothéliales, phagocj'- taires et lymphoïdes ainsi que de nombreux vaisseaux de formation nou- XIX. - SYSTEME NERVEUX. 483 velle. Le tissu formé par ces éléments présente des interstices dans lesquels se trouvent des fibres nerveuses jeunes différemment orientées. Dans cer- tains cas la régénération des cylindraxes et des gaines de myéline est plus avancée au-dessous de l'étranglement qu'au niveau de l'étranglement lui- même. L'auteur se demande même si dans des cas pareils le processus de régénération traverse la cicatrice. — M. Mendelssohx. a) Cajal (S. Ramon y). — Le neuvotropisme cl la tramplanlation des nerfs. — L'hypothèse d'une action neurotropique dans la régénération des nerfs, émise par C. en 1892, expérimentée par Forsman et divers auteurs, ne semble pas rigoureusement applicable aux transplantations nerveuses qui sont de nature plus complexe, le fragment transplanté étant sinon mort, du moins altéré et en tout cas privé de nutrition normale. Pour étudier les conditions de la pénétration et de la marche des fibres nerveuses néoformées dans un fragment transplanté, C. a fait les expériences suivantes : 1" Hémi- section d'un nerf; on ne voit aucun processus neurocladique ni de collaté- rales néoformées. 2° Transplant d'un nerf dégénéré le long d'un nerf sain sectionné plus loin : aucun phénomène neurocladique ni neurotropique. 3° Transplant d'un nerf mort (chloroformé, aplati ou laissé à l'air 4 heures, etc.) : peu de fibres néoformées se dirigent vers le transplant et longent sa surface, quelques-unes seulement pénètrent dans l'intérieur. 4° Transplan- tations nerveuses en bonnes conditions de vitalité : le transplant reste vi- vant, présente des bandes de Biingner et est rapidement neurotisé, comme l'ont déjà vu divers auteurs. 5° Transplantations de nerfs vivants sous la peau ou dans les muscles : souvent, ces fragments sont neurotisés, parfois à longue distance par des filets nerveux accidentellement sectionnés ou lésés durant l'opération. 6° Transplantation de membres entiers sur des larves de Batraciens : le membre transplanté contient des fibres néoformées, prove- nant de la larve, contrairement à ce qu'affirmait Braus. 7*^ Hétérotrans- plantations nerveuses : aucune pénétration nerveuse dans le tran.splant. De ces expériences, on peut conclure que l'action trophique, attraction exercée par les cellules de Schwann du bout péripliérique ou du transplant, est liée à leur vitalité; elle est grande cliez les animaux jeunes, dans de bonnes con- ditions de nutrition, faible quand diminue le métabolisme nutritif et que diminue l'oxygène. 11 faut admettre la sécrétion d"un ferment neurotrophique par les bandes de Biingner ou l'endoneure plutôt qu'une simple marche des fibres suivant la voie de moindre résistance. — R. Legendre. = Localisations. Edinger (L.) et Fischer (B.). — Un homme sans cerveau. — Il s'agit d'un enfant complètement dépourvu d'encéphale dépuis sa naissance. C'est dans cet état qu'il vécut près de quatre ans et l'autopsie démontra que les hémi- sphères cérébraux étaient remplacés par une poche kystique étendue. Il présenta ainsi un cas analogue aux chiens auxquels Goltz le premier, RoTHMANN et d'autres plus tard, ont enlevé expérimentalement les hémi- sphères cérébraux. 11 existe quelques observations d'enfants venus au monde sans cerveau, mais ces nouveau-nés anencéphales n'ont jamais vécu plus de quelques jours. Le cas décrit par les auteurs est le premier d'un enfant dépourvu complètement d'encéphale qui vécut près de quatre ans. Aussi ce cas présente-t-il un intérêt très grand au point de vue de la physiologie du cerveau chez l'homme. 11 ressort de l'observation des auteurs que l'absence des hémisphères ce- 484 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rébraux chez cet enfant avait pour eiïet des troubles fonctionnels bien plus considérables que ceux que Ton a constatés chez les chiens décérébrés. L'ac- tivité de cet enfant a été non seulement inférieure à celle des animaux opérés, mais pouvait même être considérée comme presque nulle. Cet en- fant resta ])lonp:é dans une somnolence permanente sans aucun réveil si bref qu"il soit; il n'exécuta aucun mouvement et ne réagissait d'aucune fa- çon. 11 ne manifesta aucun signe dïntelligence, ni la moindre attention et ne put apprendre quoi que ce soit. La phonation s'est développée chez lui vers l'âge île deux ans, à partir de ce moment il s'est mis à pousser des cris d'une façon permanente que l'on ne pouvait faire cesser momentanément qu'au moyen de pression exercée sur la tète. Abolition presque totale de la sensibilité, de la motilité, de l'activité sensorielle et psychique. Cet enfant avec absence congénitale d'encéjjhale présentait, d'après les auteurs, moins d'activité qu'un poisson et qu'une grenouille dépourvus de cerveau. — M. Mendei.ssohn. a) Robinson (R.). — Les localisatiojis ji/it/siolor/igiies do l'encrji/iale en con- Irastc avec les deslruclùms clcndueti de cet organe — Si, depuis la mémorable expérience de Goltz, les animaux dépourvus expérimentalement d'encé- phale ont été déjà fréquemment l'objet d'analyse physiologique, il n'en est pas de même pour ce qui concerne l'observation chez l'homme qui aurait survécu plus ou moins longtemps à la destruction étendue de ses hémi- sphères cérébraux. Des observations de ce genre présentent un intérêt tout spécial au point de vue du rôle fonctionnel de l'écorce cérébrale chez rhonune. Le cas observé et décrit par l'auteur est fort intéressant à cet égard. Il s'agit d'un homme mort d'une crise d'épilepsie jacksonienne à la suite d'un al)cès total du cerveau, un an après une blessure à l'occiput qui serait devenue le point de départ de l'infection purulente de l'encéphale. A l'autopsie le cerveau se présenta sous l'aspect d'une vaste poche remplie de pus. Les deux lobes frontaux, les pariétaux, les temporaux et les occipitaux étaient en très grande partie mortiliés. Ce malade a pu vivre pendant un an sans grands phénomènes pathologiques appréciables et sans avoir pré- senté de troubles moteurs ou sensitifs importants. Il présenta cependant des troubles de la vue et quelques modifications de l'intelligence peu pro- noncées du reste. Les altérations et les suppressions fonctionnelles peu im- portantes en présence d'une destruction si étendue du cerveau diminue- i-aient sensiblement le rôle fonctionnel qu'on a l'habitude d'attribuer à l'écorce cérébrale. — M. Mendelssoiin. fi) Zeliony (G. P.). — Observations sur des chiens auxquels on a enlevé les hémisphères cérébraux. — 4 chiens ont survécu à l'ablation des hémisphères 11 mois 4 jours, 3 jours, 4 mois, 15 mois 3 semaines. Ces chiens n^ssem- blaient au chicm de Goltz : ils marchaient librement bien qu'ataxiques et se heurtant aux objets ; ils mangeaiinit quand la nourriture touchait leur gueule. Des sons, même relativement peu forts, provoquent une réaction motrice : le chi(>n lève les oreilles. L'excitation des organes du goût provoque une réaction spécillque; le chien mâche la viande de cheval et l'avale; il re- crache la même viande trempée dans la quinine: dans les deux cas, il y a sécrétion de salive. Le repas fictif de Pawlow provoque la sécrétion gastrique psychique. Les excitations lumineuses provoquent la contraction de la jju- ])ille; i)arfois le chien tourne^ la tête. Le chien retire la patte quand on la ])lace dans l'eau chaude ou froide. Les réflexes conditionnels liés à la vision XIX. — SYSTEME NERVEUX. 485 font défaut. Ceux liés à l'audition et à la gustation ne donnent pas de ré- sultats positifs. — R. Legenure. Pagano (G.). — Observations sur quelques chiens sans cerveau. — Survi- vance de 5 heures a 13 jours. On ol)serva des mouvements spontanés, peut- être dus à des réflexes ou à des irritations banales, des mouvements provo- qués complexes et bien adaptés; la voix était supprimée et la station debout impossible. P. n'observa rien qui donnât « je ne dis pas la preuve, mais même la plus lointaine présomption » ([ne Tanimal passe par des états alter- natifs de sommeil et de veille. La légulation de la température est abolie. 11 n'y a pas glycosurie, l'urine est souvent alcaline, toujours sans créatinine et pauvre en chlorures. Le poids diminue en 13 jours de 1/4. — R.Legendre. Le Monaco (D.). — Sur la physiologie des tubercules quadrijumeaux et des lobes optiques. — Les expériences de l'auteur établissent que les lobes optiques chez le crapaud ne contiennent pas de centres spéciaux pour les mouvements du corps et des yeux provoqués par des excitations mécani- ques et électriques. La lésion d'un seul tubercule chez le chien n'exerce aucune influence sur la motilité de l'animal, mais produit une modification de la mimique de la face. La lésion du tubercule antérieur exerce une in- fluence manifeste sur la sensibilité générale (liypoesthésie contrelatérale), produit une augmentation de l'intensité du réflexe patellaire du côté opposé à la lésion et détermine un affaiblissement très étendu de la vision. La lé- sion du tubercule postérieur affaiblit la fonction auditive sans altérer la motilité du pavillon auriculaire. La lésion des tubercules quadrijumeaux modifie sensiblement la nutrition générale, celle du globe oculaire et de la peau. La phonation doit être supprimée puisque l'animal opéré ne crie plus. Le rytlmie des mouvements cardiaques et respiratoires n'est pas modifié. — M. Mendelssoiin. Rossi (G.). — Sur les rapjports fonctionnels du cervelet avec la zone motrice de l'erorcc cérébrale. — Les expériences antérieures de l'auteur ont démon- tré que l'ablation totale d'un hémisphère cérébelleux affaiblit notablement l'excitabilité de la zone motrice corticale du côté opposé et que la faradisa- tinn de l'hémisphère cérébelleux augmente cette excitabilUé. De nouvelles expériences relatées dans le présent travail démontrent que les ablations localisées du cervelet (crus primum, crus secundum) ne modifient pas du tout l'excitabilité de la zone motrice de l'écorce cérébrale. L'excitabilité des points moteurs corticaux qui commandent la motilité des membres n'est nullement altérée. L'auteur conclut de ses reclierches qu'il n'existe pas de rapport direct entre les points limités du cervelet et les points moteurs de l'écorce cérébrale du côté opposé. — M. Mendelssoiin. Marinesco et Noica. — Le mécanisme des mouvements automatiques de la moelle. — Certains pliysiologistes et surtout Piiilippson ont émis l'opinion que dans la moelle des animaux, il existe des centres moteurs indépendants de trot et de galop et que ces mouvements peuvent persister même si la moelle sectionnée dans la région cervicale est complètement séparée des centres supérieurs. Les auteurs se demandent avec raison, si en général les mouvements automatiques médullaires chez l'homme ont la même significa- tion que ceux que l'on observe chez l'animal en expérience. Et pour répondre à cette question, ils clierchent à saisir le mécanisme qui détermine l'exécu- tion de ces mouvements automatiques chez l'homme. En variant un très 48C) L'ANNKE BIOLOGIQUE. grand nombre de fois les oxpéri(>ncos qui démontrent la présence des mou- vements automatiques chez certains malades, ils ci'oient pouvoir conclure qu"il n'existe pas dans la moelle de centre moteur coordinateur ayant une certaine indépendance dans le choix des mouvements qu'il commande ; au contraire, si un centre existe, il est absolument subordonné à l'intensité de l'excitation et à la position qu'ont les membres avant et au moment de l'exci- tation. De nombreux exemples de mouvements automatiques chez des ma- lades avec une section complète de la moelle et chez des nouveau-nés justi- fient la conclusion des auteurs. — M. Mendelssomn. c. Organes des sens. a) Slruclure. Leplat (G.). — Les. plastosomes des cellules visuelles et leur rôle dans la di/f'ércncialion des cônes et des bâtonnets. — L. laisse l'étude des diplosomes et du filament axile sur lequel s'édifient les cônes et les bâtonnets; il se place surtout au point de vue de l'évolution du chondriome. 11 l'a suivie sur le poulet et sur le pigeon et l'a complétée par l'étude du chat et du rat. Vers 9 jours, les couches rétiniennes sont formées; les cellules sont plus ou tnoins riches en plastosomes. Ils sont nombreux dans les futures cellules ganglion- naires, plus rares dans les grains internes et s'amassent à l'extrémité interne des grains externes. « Ils forment une frange colorée qui est séparée par deux couches de noyaux (cellules visuelles) de la frange plus dense, plus importante qui est, comme précédemment déjà, accolée à la limitante externe. » Les bourgeons cytopiasmiques, bourrés dès le début de plasto- somes, font saillie et se dévelo})pent; le chondriome est formé d'abord de gros chondriocontes, ceux-ci deviennent plus petits ; ils finissent par former une gaine autour du filament d'origine centrosomique ; cette gaine se montre constituée au début d'une série de disques superposés, ce qui expliquerait le clivage en disques que l'on observe par l'action de certains réactifs. ^ A. Guievsse-Pellissier. a] Mawas (Jacques). — Sur l'asymétrie du corps ciliaire et sur soji impor- tance dans l'accommodation aslignmlique et les mouvements du cristallin. — Dans les yeux examinés par l'auteur (mouton, porc, bœuf, chèvre, chien et lapinj, le corps ciliaire est asymétri(|ue anatomiquement et physiologique- ment. Cette asymétrie a pour effet, pendant l'accommodation, en supposant que le muscle ciliaire se contracte entièrement et également partout, 1° d'accommoder inégalement les foyers de courbure du cristallin ; 2° de corrige!" ou de compenser un astigmatisme corné ou notable; 15° de déplacer le cristallin au côté où le corps ciliaire est le plus développé; 4*^ de faire basculer le cristallin et de le faire tourner sur lui-même. Cette asymétrie explique parfaitement l'accommodation astigmique, sans qu'il soit nécessaire de recourir à l'hypothèse d'une action isolée d'un groupe du procès ciliaire. — M. HÉUUBEL. b) Mawas (Jacques). — Sur la structure et la significationmorj)hologi L'ANNÉE BIOLOGIQUE. pas fait coïncider les résultats de rcxpériiiientation physiolo,nif|ue avec ceux de rexameu liistologique de la surface cutanée ayant servi de champ d'ex- périence. C'est ce que l'auteur a essayé de réaliser pour le sens de la tem- pérature. • II commence par i)oser les conditions de rexpérience. On sait que les sensations de la peau ne sont pas poncti formes, malgré une excitation ponc- tuée, mais qu'elles (liffusent_ en une sensation plus étendue, discoïdale lGoLDsciiEn)ER,TiirNiîERG). Si l'on excite un point A, l'irritation s'irradie au- tour de ce point jus(iu'aux points B, C, D, par exemple, si bien que nous ne pouvons la localiser à A plus qu'à B, C ou D, et que tout se passe comme si le territoire intermédiaire à A et B, ou A et C ou A et D disparaissait pour notre conscience. La localisation des sensations de froid ou de chaud est tout aussi peu précise (]ue celle des contacts ou des douleurs. L'éloignement des points du iVoid peut aller jusqu'à 25 mm. sans que le sujet puisse les distinguer; il est en moyenne de 3 mm. Les sensations de froid et de chaud sont cependant tout aussi ponctiformes que celles de contact et de douleur: car dans un bain d'air chaud ou au voisinage d'un foyer on a la sensation d'un bombardement par des aiguilles ou des rayons chauds. Quant à la na- ture des organes de sensibilité à la chaleur et au froid, on a attribué à tort aux massues terminales de Krausc la fonction de corpuscules sensibles au froid; mais, pour certaines raisons, elles ne peuvent être les seuls organes spéciaux pour le froid. Dans ses expériences l'auteur s'est servi d'un tube coudé en V, où s'éta- blit une circulation d'eau froide (7-10° C.) et avec le coude duquel on explore la peau. Il a ainsi trouvé une dizaine de points froids tout à fait bien lo- calisés par c. q. Il a opéré do façon analogue pour déterminer les points chauds. Ayant repéré les points froids il a excisé (sur des camarades de bonne volonté) les lambeaux de peau correspondante, derme compris, avec une sorte d'emporte-pièce. Il a trouvé alors dans tous les points examinés un faisceau musculaire lisse ayant la forme et la direction du muscle nrreclor pili, mais sans relation avec un follicule pileux. Il suppose que c'est bien en effet le muscle d'un poil, dont le follicule s'est atrophié et a disparu. Ce muscle alors, au contact d'un corps froid, est excité par voie réflexe; il se contracte, et, par sa contraction resserrant les vaisseaux de la région, diminue l'apport du sang et assure l'économie de chaleur du corps. — A. Prenant. Kennel (Pierre). — Contribution à l'étude des fonciion^ des grands ten lacules des Limaces rouges {Avion rufus). — Les recherches de Yung ont montré que les tentacules des escargots ne leur servent pas, ou très peu, pour la vision. K. s"est proposé de rechercher si elles ont quelque autre fonction ou si elles sont simplement des organes en voie de régression. Des expériences faites avec un dispositif qui forçait les limaces à chercher leur chemin dans l'oljscurité pour s'échapper d'une boîte ont montré, par une comparaison entre les animaux normaux et ceux à tcnitacules coupés, que ces organes servent à reconnaître la direction. Le sens qui y joue le principal rôle paraît être le sens du tact ; les tentacules montrent aussi une très grande sensibilité à la température (K. rapi)elle à ce sujet les yeux thermoscopiques décrits par Joubin chez les Céphalopodes). Ni les sensa- tions lumineuses ni les sensations olfactives ne paraissent être perçues. — M. GOLDSMITII. Przibram (H.) et Matula (J.). — Excitations d'une antenne triple chez une Langouste. — Au moyen d'excitations électriques, P. et M. ont constaté XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 493 chez une langouste qu'une seule parmi les trois brandies d'une antenne triple présente à la fois de l'excitabilité sensible et de la motilité. C'est pré- cisément celle des trois branches que ses caractères morphologiques (gran- deur, coloration, situation, etc.) semblaient désigner comme étant la rempla- çante de l'antenne normale. Les deux autres branches sont douées de fonctions sensibles, mais privées de motilité et contiennent — ainsi que l'a démontré la dissection — des nerfs et des muscles moins forts (|ue la pre- mière'branche. 11 résulte de ces expériences, selon P. et M., que les fonc- tions nerveuses sensibles et motrices peuvent exister séparément chez ces invertébrés. D'autre part, rinfériorit;é physiologique de deux des trois branches rend fort peu probable l'interprétation de BatesoxN qui voit dans ces formations triples des cas de mutation, pouvant marquer le départ d'une race spéciale. — J. Strohl. 2° Fonctions mentales. a) Abramowrski (E.).. — Recherches expérimentales sur la volonté. (Journ. de Psych. norm. et pathol., 491-502.) [Partant de son observation, qu'une douleur diminue à mesure qu'elle s'intellectualise, A. conclut que la différence entre les réactions gal- vanométriques libres et les inliibées peut donner la mesure objective de la force individuelle de la volonté pour inhiber l'émotion. — J. Piulh-pe h) Xouvelle théorie de la mémoire fondée sur l'expérience. (Jour, de Psycliol. norm. et pathol., 369-397.) [528 Adams (H. F.). — The relative value of The Eije and of the arm in Spatial Relocalization. (XXl^ an. Meet. of Amer. Psychol. assoc. Psychol. Bul., 57-58.) [519 Ameline (M.). — Psycholof/ie et origine de certains procédés arithmétiques adoptés par 'es calculateurs prodiges. (Jour, de Psychol. norm. et pathol., 4G5-490.) [533 Bancliieri (F.). — I sogni dei Bambini di cinque anni. (Contributi Psicolo- gici del labor. di Psicol. sperim. di Roma, II, 7 -|- 2 pp. — Rivista di Psi- cologia, VllI, n" 4, 1912.) [547 Barat. — La psychiatrie de Kraepelin ; son ohjet, sa méthode. (Revue phi- los., LXXV, 486-514.) [542 a) Beaunis (H.). — La création littéraire et V inconscient . (Revue des Re- vues, 1913.) [Cité à titre bibliographique h) — — Du vers français et du mécanisme cérébral de la versification. (In Poésies, 1850- 1 913, 2^9-228, Cannes, Giglioni.) [523 Bechterew ("W.). — La Psgchologie objective {trad. du russe par M. Kostgle/f). (1. vol. in-8'% 480 pp., Paris, F. Alcan.) [503 Belletrud et Froissard. — fin délire d'imagination. (Encéphale, II, 518- 525.) [Étude m L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'un cas de délire d'imagiiitation considéré comme pur. — J. Philippe Boirac (E.). — SpirlIiKmc et Cryptopsyc/iic. (Rev. philos., LXXV. 29-50.) [540 Bonnier (P.). — L'action directe sur les centres nerveux. (1 vol. in-8, 300 pp., Paris, F. Alcan.) [51 1 Boquet (F.). — Les recherches des astronomes sur Vêqualion décimale. (Année psychol., XIX, 27-65.) [510 Bourdon (B.). — Le rôle de la pesanteur dans nos perceptions spatiales. (iJevue philos., LXXV, 441-451.) [516 Boutan (L..). — Pseudo- Langage. (1 vol., 80 pp., extrait des actes. Société linnéenne de Bordeaux.) [550 Bradfords (E. J. C). — A note on the relation of and œslhetic value of the perceptive types in color appréciation. (Amer. Jour, of Psychol., XXIV, 545-554.) [522 Brown (VT.). — v. Myers (Ch.). Burnham ("W. H.). — Orderli/ association as a condition of mental heallh. (Pedagog. Seminary, XX, 360-388.) [537 Busk (B. "W. de). — Beight, iveight, vital capacity and retardalion. (Peda- gogical seminary, XX, 89-92.) [B. veut montrer que l'étude des signes de l'arriération devrait prendre comme point central la capa- cité vitale : on chercherait ensuite sa relation au poids, etc. — J. Philippe Cellerier (L.) et Dugas (L.). — L'année pédagogique. (1 vol. in-8", 522 pp., Paris, F. Alcan.) [547 a) Claparède (Ed.). — Exisle-t-il des images verbo-motrices? (Arch. de Psychol., XIII, N» 49, 93-100.) [541 b) Encore les chevaux d'Elberfeld. (Arch. de Psychol., XIII, N^ 51, 244-279.) [Cl. examine à nouveau quelques-unes des hypothèses émises sur ces faits; il rap- porte ses propres observations et expériences, qui ne lui ont pas donné de résultats décisifs, et conclut que la question reste entière. — J. Philippe Cower (E.). — The Feeling ofheing.) [549 Mackenzie (W.). — Le chien de Mannheim. (Arcii. de Psychol., XIII, N° 52, 312-379.) [Observation d'un chien éduqué comme les chevaux d'EIberfeld, allant plus loin encore, et pour lequel M. incline visiblement à admettre l'intelligence du type liumain, sans néanmoins se prononcer. Larguier et Claparède sont plus réservés dans une note additionnelle. — J. Piiilu'pe Marage. — Quelques expériences sur le j)endule des sourciers. (Bull. Inst. génér. Psychol., 253-264.) [Exposé du résultat de deux séries d'expériences, dont les résultats sont en presque totalité positifs. — Seuls les prédisposés peuvent devenir sour- ciers; et il semble que les sources, pour agir, doivent n'avoir pas encore été canalisées, ce qui diminue sans doute leur activité. — J. Philippe Marcard (G.). — Spasme de l accommodation chez l'Enfant. (Th. méd. Bor- deaux, pp. 50.) [Ce spasme est sinon rare, du moins peu élevé chez l'enfant. — J. Philippe Marro (A.). — La dysbiose. (Rev. philos., LXXVl, 113-157.) [510 Martyn (GL 'W.). — .4 Study of mental fatigue. (British Jour, of Psycho- logy, V, 4, 427-446.) [539 Masselon (R.). — L'hallucination et ses diverses modalités cliniques. (Jour, de Psychol. norm. et pathol., 500-516, 37-42, 509-521, 1912.) [546 Maynier (Al.). — Réactions morbides localisées à un seul côté du corps. (Th. méd. Paris, 20 pp.) [Certains sujets présentent des réactions morbides affectant, sous diverses formes, de préférence un côté : le plus souvent le droit ; à cause du foie? ou parce que presque tout le monde est droitier? — Ces malades sont toujours des hypersensibles congestifs. — J. Philippe Menegaux (A.). — L' Education des chevaux pensants d'EIberfeld. (Bul. Inst. gén. Psychol., 111-151.) [552 Meyer (P.). — Ueber die Reproduktion eingeprcigter Figuren und ihrer râumlichen Stellungen bei liindern und Erwachsenen. (Ztsclir. f. Psychol., LXIV, 34-91.) ■ [530 Millet- Horsin. — ,1 propos de la note de M. Devy : L'infanticide chez les Diseaux. (Rev. fr. Ornith., N"56, déc, 197.) [554 Mûller (G. 'E.).—Neue Versuche mit miclde. (Ztschr. f. Psychol, LXVII, 193- 213.) [534 Myers (Ch.), Hicks (D.) , "Watt (J.), Brown ("W.). — Are the intensily di/fcrences of sensation quantitative. (British Jour, of l'sychology, VI, 2, 137-189.) [510 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 499 Natzmer (G. v.). — 7.ur Psychologie der socialen Inxlinkle der Ameiscn. (Biol. Centralbl., XXXIII, GGO-667.) [&53 Pailhas. — Application des pesées à l'élude physiologique et pathologique du lonus musculaire. (Revue Neurologique, II, XXVI, 228-259.) [517 Paulow ( J. P.). — L'inhibition des réflexes conditionnels. (Jour, de Psycliol. Pathol., 1-15.) [516 Pérès. — La logique du rêve. (Rev. philos., LXXVI, 591-014.) [Le rêve a sa logique comme la folie; sa nature est décelée par « le rêve poétique, désordre réglé, bond de l'imagination inspirée dans l'impossible ». Le rêve « réalise à la lettre telle similitude ou s'attarde sur telle image que la pensée néglige à l'état de veille ». La continuité existe cependant entre le rêve et la- veille, mais généralement au point de vue affectif et souvent par contraste; l'il- logisme est dû aux associations affectives ou organico-affectives, à la pré- dominance des sensations internes et de « tout le matériel machinal de notre représentation », arrière-plan de la vie consciente. — A.-L. Duprat Petit (G.). — Étude sur une variété de pseudo-hallucinations des autnrepré- senlations aperceptives. (Th.méd. Bordeaux, imp. Cadoret, 17, r. Poquelin- Molière, pp. 180.) [545 Philippe (J.). — .1 jtrojios de l' automatisme. (Congrès de PsychoL des sports, Lausanne, Payot, 117-122.) [515 a) Piéron (H.). — Le .sommeil. (Biologica, III, 15 oct., n" 34,289-298, 3 fig.) [Exposé des faits connus sur le sommeil de asnimaux, et des recherches de l'auteur sur le sommeil chez l'homme, d'après le volume paru en 1912. — M. Goldsmitii b) Recherches expérimentales sur les phénomènes de mémoire. (Année psychol., XIX, 91-193.) [529 Plate (L.). — Protokoll meiner Beobachlungen au clen Elherfelder I*ferden. (Zool. Anz., XLIII, N» 3, 111-127.) [Sera analysé dans le prochain volume Plocq. — Note sur l'éducation des Hirondelles [H. rustica L.). (Rev. fr. Or- nith., N'^ 45, janv., 12-13.) [553 Portier (R.). — Symbolisme nerveux et symbolisme spatial. (Cholet, P. Boux, 16 pp.) [Essai pour expliquer par des correspondances nerveuses des correspondances mentales : P. rapproche notre conception du fait psychique, inétendu, de la conception du point mathématique inétendu, qu'il fait voisin de l'électron, infiniment peu étendu, etc. — J. Philipi'B Puillet (P.) et Morel (L.). — La méthode des connaissances usuelles dans l'étude des démences. (Jour, de Psychol. norm. et pathol., 25-36, 110- 132.) [545 Rabaud (Et.). — L'instinct de V « isolement » chez les insectes. (Année psychol., XIX, 194-217.) [553 Read (Garveth). — The comparative method in Psychology. (British Jour, of Psychology, VI, I, 44-59.) (503 a) Régis (E.) et Hesnard (A.). — Un cas d'aphonie hystérique d'origine émotive. (Jour, de Psychologie norm. et pathol., 177-197.) [544 b) — — La doctrine de Freud et de son école. (Encéphale, 356-378, 446-481, 536-564.) [543 :,()0 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ribot iTh.). — /.'• /irublêmr ilr la pensée aans images cl suns mois. (Rev. pliil.. lAWI, r)0-C)8.; [541 Rose iH.). — Der Iiin/hiss der Unlust(/epVile au/' den motorise hein Effekl der Willenskandluniien. (Arch. f. do ges. Psychol., XXVIII, 04-182.) [525 Ruckmich (A.). — The rôle of kinirsthesis in the perceplion of njthm. lAmor. Jour, of Psychol., XXIV, 3(»5-3o*.).) [525 Sackett (Leroy Walter). — The canada /xircujJine : a sLiuhj of the lear- ninq Process. (I vol. in-8, 84 p., Behavior Monogr. Cambridge and Boston Mass., HoltetC°.) [554 Santé de Sanctis. — L(( Psicolo;/ia (/iiidiziaria. (Contrib. psicologici del labor. d\ psicol. sperim. d. r. un. di Roma, 6 jip.) [549 Schneider (K. C). — Die rechnenden Pferden. (Biol. Centralbl.. XXXIII, 170-179.1 [Sera analysé dan.s le prochain volume Schwantke (Christoph). — Bemerkungen zur Tier psychologie veranlassl durch den Aufsatz von Camillo Schneider : Die rechnenden P/'erde. (Biol. Centralbl., XXXIII, 423-425.) [Id. Sechrist (Fr. K.). — The Psijchology of unconvenlionaJ lauguage. '(Peda- gog. Seminary, XX, 413-457.) ' ' [523 Smith (Th. L.). — Paramnesia in daiJy Life. (Amer. Jour, of Psychol.. XXIV, 52-65.) [L'impression du déjà vu est un phénomène qui ne fait qu'exagérer l'une des étapes de la série d'états qui vont de l'oubli à la mémoire parfaite. — J. Philippe Smotlacha (Fr.). — De l'origine des différents degrés de l'inclination au vertige de mouvement chez l'homme et de son influence sur l'énergie, l'a- dresse et la cajiacité corporelle de celui-ci. (Congrès de Psychologie des sports, 1913, Lausanne, Payot, 140-153.) [515 Sollier (Paul). — Mémoire affective et céneslhésie. (Rev. philos., LXXVI, 561-595.) [532 Strohl (A.). — Contribulion à l'élude physiologique des réflexes chez l'himime. Les réflexes d'automatisme médullaire. Le phénomène des rac- courcisseurs. (Th. méd. Paris, Steinheil, 165 pp.) [511 Strong (E. K.). — The Effect of lime inlerval tijion récognition memory. (Psychol. Rev., XX, 339-372.) [533 Swindle (P. F.). — On ihe inherilance of rylhm. (Amer. Jour, of Psychol., XXIV, 180-203.) [525 a) Szymanski (J. S.). — Methodisches zum Erforsehen der Instinkle. (Biol. Centralbl., XXXIII, 260-264.) [550 b) Zur Analyse der sozialen Instinkle. (Biol. Centralbl., XXXIII, 649- 658, 6 fig.) [Sera analysé dans le prochain volume Taylor (Fred. WinsL). — Principes d'organisation scientifique des usines (Irad. de J. Itoi/er, jiréf. de H. Le Chalelier). (Paris, Uunod et Pinat, s. d.) ■ [537 Thomson (God. H.). — An inquiry into Ihe besl form ofthe melhod of sériai groups. (Brit. Jour, of _P.sycliol., V, 4, 398-416.) [Étude sur la manière de traiter les chiffres obtenus, do choisir les réponses correctes pour interpréter, etc. — J. Philippe Thorndike (H.). — /deo-motor action. (Psychol. Rev., XX, 91-106.) [541 1 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 501 Truschel (L.). — Experlmenlellc Untersuchungca iiber Km ftompfindungcn bci Fcdi'rspannnng uml GewichishcbuHgen. (Arch. f. d. ges. PsyclioL, XXVIII, 183-273.) ^ [513 Urban (F. M.). — Ein Apparat :nv Erzeugung schwacher Schallreike. (Arch. f. d. ges. Psychol., XXVII, 232-234.) [522 Usse (Fr.). — Délires d'imagination dans la paralysie générale progressive. (Th. méd. Paris, 165 pp., 1912.) [Cité à titre bibliographique Valentine (Ch. "W.). — The Esthetic appréciation of musical intervais amony schoal Cliildren and Adults. (British Jour, of Psychoi., VI, 2, 190-216.) ^ [522 a) Verrier (P.). — Elsochronie en musique et en poésie. (Jour, de Psychol. norm. et pathol., 213-232, 1912.) [523 b) Les variations temjtorelles du rythme. (Jouni. de Psycliol. norm. et pathol., 16-24.) [Ibid. c) — — L'isochronisme dans le vers français. (Bib. Soc. des lettres, fasc. XXX, Paris, F. Alcan, 51 p., 1912.) ' [Ibid. Vogt (Oskar). — L'architecture et les localisations corticales. (Revue Neu- rologique, XXVI, 637-640.) [502 Wagner (W.). — Les bases biologiques de la psychologie comparée [Biopsy- chologie), t. II (en russe). (S'-Pétersbourg, Woif, 428 pp., 131 fig.) [505 ■Wartensleben (G. Gràfin von). — [Jeber den Einfluss der Zwisrhenzeit au/' die Rcjiroduktion gelesener Buclistaben. (Ztschr. f. Psych., LXIV, 321- 385.) • [531 a) Watt (J.). — The main principles of sensory intégration. (British Journal of Psychology, VI, 2,230-260.) [L'étude des sensations a besoin d'être systématisée : "W. propose une sorte de cercle des sensations , analogue au cercle chromatique, et grâce auquel tous les éléments senso- riels pourraient être réduits à un certain nombre de types. — J. Philippe b) Cf. Myers (Ch.). "Weber-Bauler (Léon). — Influence du rythme dans l'éducation motrice. (Congrès de Psychologie et de Physiologie sportive, Lausanne, Payot, 54- 56.) [524 Wyatt (Stan.). — The quantitative investigation of higher mental process. (British Journ. of Psychol., VI, 1, 109-133.) [540 Zavialoff (V. V.). — L'instinct et la raison (en russe). (Piroda, juillet-août, 842-860, 4 fig.) [508 Zeleny (G. P.). — Les réactions psychiques des animaux comme objet des sciences naturelles. (Piroda, oct., 119I-I207.) [Exposé des idées de l'école de Pawlow et Bechterew. — M. Goldsmitu Ziegler (H. E.). — Zur Tierpsychologie. (Zool. Anz., XLII, n" 10, 459- 462.) - [549 Voir, p. 433, un renvoi à ce chapitre. r,02 I/ANNEE BIOLOGIQUE. 1. GÉNÉKALITÉS. //)Dearborn (G. V.). — Ce qu'on doit connaître stir les fonctions du système nerveux, pour étudier les élèmenls de la Psychologie. — Bref résumé, que D. formule ainsi : 1" Bien ])ersuader de l'énorme complexité du mécanisme et du processus neuro-musculo-f^landulaire, et qu'ils sont homologues à des processus mentaux indescriptlblement complexes ; 2° L'extrême et décon- certante insuffisance de nos notions sur les localisations centrales et médul- laires pour expliquer les faits désormais acquis dans le domaine mental et corporel. ?)'^-4P Si l'unique fonction du système nerveux est de conduire des influences déterminant des coordinations ou des intégrations au point de vue fonctionnel, le système nerveux n'est qu'une vaste usine, dont les clie- mins séparés ne le sont qu'au point de vue anatomique ; 5" Chaque phase d'un processus mental étant un mélange de sentiment, de volonté et d'in- telligence, il n'y a qu'à déterminer lequel domine dans la coordination ner- veuse. 6" La dualité du système nerveux végétatif (pliyletic, nutritif, habituel, spino-sympathique, subconscient) et du personnel (autogénique, inhibiteur, conscient) est unifiée. 7° Les circuits nerveux (on peut en ad- mettre six) hiérarchisés débordent tous les uns sur les autres et s'influen- cent tous. 8"-9'J Dans le temps et l'espace, le tout des influences cénesthé- siques arrivant de tout le corps en tonus ou en mouvement, au système nerveux central, forme des vagues d'énergie excitatrice constituant le ré- servoir d'où sort l'énergie nerveuse efficace, agissante et retenante : la ma- jeure partie de cette fabrication d'énergie va à la personnalité subconsciente. 10" La nature de cette énergie nerveuse vous échappe : mais elle constitue, sous forme de forces kinétiques, la base physiologique de la mémoire, des habitudes, etc. — Jean Philippe. ■Vogt (Oscar). — L'arehitectiire et les localisations corticales. — L'étude de la myélo-architecture corticale a dévoilé à V. dans le lobe frontal de l'homme, G6 champs juxtaposés ayant chacun sa structure propre; et il a trouvé, en étendant ses recherches à tout le cerveau, 180 de ces champs ou aires myélo-architecturalcs, à limites assez nettes et brusques, pouvant aller jusqu'à la limitation linéaire quand la coupe passe par un plan favorable : et chaque champ, chez l'homme ou chez l'animal, a sa cytoarchitecture pro- pre. Si l'on compare entre elles les divisions architecturales de l'homme, du singe, du lemur, on voit que le cerveau de l'animal supérieur n'est pas sim-' plement une amplification de l'inférieur, mais que le cerveau de la race supérieure, comparé à celui au-dessous, paraît agrandi surtout dans cer- taines régions qui se sont en même temps subdivisées en un plus grand nombre de champs spécialisés. Quelle est la valeur physiologique de la division architecturale? — Les champs de Bhodmann chez le singe ont chacun une fonction différente du voisin, mais chacun n'a pas dans toute son étendue une fonction uniforme; la division de V. est plus détaillée : reste à savoir si chacun de ses champs a sa fonction spéciale. C'est ce qu'il a recherché, par la vivisection, etc., en étudiant le seuil d'excitabilité, la période de latence avant chaque réaction, la ra})idité du mouvement produit, sa tendance à se généraliser, ou encore à être suivi de crises épileptiqucs, leurs caractères, etc. La conclusion a été que : 1'^ chaque architecture spéciale est l'expression anatomique d'une fonction spéciale; 2« la division de V. est assez détaillée pour suffire à toutes les fonctions connues; 3" les imites fonctionnelles trouvées co'incident avec les limites anatomiques. La réaction est la même jjour les inférieurs et les XIX. — FONCTIONS MENTALES. 503 supérieurs quand l'architecture est la même : on peut donc étudier le même champ chez un animal différent, on prendra comme type celui cliez qui il est le plus développé. L'identité de l'architecture et de la fonction autorise à transposer de l'animal à l'homme l'identité fonctionnelle ou architecturale, ou vice versa. L'architecture comparée nous apprend que les différents champs de la pariétale ascendante chez le céropithèque ont leurs homolo- gues chez le lemur', mais en moins étendu et moins différencié : or le pre- mier est plus habile du pied, et surtout de la main : d'où conclusion que ces qualités sout en rapport avec le plus d'étendue de ses territoires. On peut tracer la carte des fonctions sur celle de l'architecture cérébrale. — h Philippe. . Read (Carveth). — La méthode en psi/chologie comparée. — R. souligne les difficultés de la psychologie comparée en général (et de la psychologie animale en particulier) provenant de ce que nous pouvons rarement faire complètement abstraction de notre psychologie personnelle dans l'interpré- tation des faits observés. Actuellement, presque tout repose encore sur des postulats : par exemple, la continuité du développement des inférieurs aux supérieurs. R. fait une révision très générale des principaux principes de la psychologie comparée et conclut, après avoir montré la nécessité de construire la psychologie animale, que la difficulté de cette construction ré- sulte non de l'étendue du travail, mais de la difficulté, pre.sque de l'impos- sibilité de trouver le sens subjectif des faits observés. Quand on travaille .sur la psychologie d'hommes d'une autre race ou d'une autre civilisation, on peut admettre que dans l'ensemble leur constitution mentale est analogue à la nôtre, leurs sensations, leurs émotions, la formation de leurs habitudes" sont analogues à ce qui se passe en nous : de sorte que nous pouvons nous flatter de les interpréter assez exactement. Il en va peut-être encore de façon assez analogue avec les anthropoïdes et avec les animaux élevés et vivant dans notre société : là encore il existe nombre de points communs. Mais à mesure que nous nous éloignons de la mentalité humaine, nous perdons les points de repère nécessaires pour vérifier nos inférences sur la mentalité animale, et nous pouvons de moins en moins obtenir des manifestations de cette mentalité. Plus la constitution organique de l'animal diffère de la nôtre, plus il est difficile de connaître ses états mentaux. L'hérédité diverge ; les organes des sens, et par conséquent les sensations, ne sont plus les mêmes. Comment assimiler l'expérience que donnent à l'insecte ou au crustacé leurs yeux multiples, à celle que nous avons avec nos organes de la vue? Et la différence, peut-être encore autre, se retrouve dans le cerveau. Exner a réussi à saisir et à photographier l'image complexe formée dans l'œil du ver lui- sant : mais que détermine cette image dans le cerveau? Rien ne prouve que le cerveau du ver luisant puisse faire la considérable synthèse que demande une image aussi multiforme : et s'il le peut, que sera l'interprétation par les idées? — Jean Philippe. BechtereTAT (W.). — La Psychnhxjie objective. — L'ancienne psychologie qui a trouvé son expression surtout dans la psychologie écossaise, s'appuyait à peu près exclusivement sur l'observation interne : la psychologie contem- poraine s'appuie à la fois sur l'observation objective (physiologie, patholo- gie, etc.) et sur l'observation subjective, l'une servant de contrôle à l'autre. B. veut ramener la psychologie à ne se servir que de l'observation objec- tive, seule à l'abri de toute critique ou de toute erreur d'interprétation. « L'activité psychique, où qu'elle se manifeste, ne peut jamais être jugée 504 LAXNÉE P.IOI.OGIQUE. trmi point do vue purement sulijoctir : si l'on ne fait pas rentrer dans Tacte ps\add(iue les processus péi'ii)liéri(iues dans les organes de percejjtion, et les processus terminaux ^sécrétoires ou moteurs), cet acte est sans commence- ment ni fin. Il l'aut donc en chercher la naissance dans les impulsions externes et le suivre aboutissant à des moditications objectives dans le mi- lieu ambiant > ; c'est donc un élément du monde objectif. Précisant son point de vue, B. le sépare de tous les essais de matéria- lisme psychologique tentés jusqu'à présent : il s'appuie (p. 5) sur » la cor- rélation "étroite des phénomènes psychiques avec les processus matériels (|ui se passent dans le cerveau » (localisations, etc.) et avec les modifications physiologiques (circulation, etc.»; il considère qu'il n'y a pas de phénomène psychique (lui soit uniquement subjectif ou spirituel dans le sens philoso- pii'itiue du mot et qui ne se double d'un processus matériel; il rejette le parallélisme des deux ordres de phénomènes, et du subjectif avec l'objectif, et les considère comme un seul et même processus, qui se manifeste à la fois par des variations objectives et par des pliénomènes subjectifs. Seulement, ce qui le distingue des essais de matérialisme psychologique tentés jusqu'à présent, c'est que le développement de l'expérience personnelle ne se rat- tache pas à des modifications anatomiques, mais à des modifications fonc- tionnelles du cerveau : il n'est question ici d'empreinte ni dans Técorce cé- rébrale, ni dans les centres nerveux. « Un réflexe qui s'opère ne fait que consolider la voie où il passe, et faciliter sa reproduction par une impulsion analogue ou associée. Cela fait que le moi de l'individu n'a pas de substra- tum anatomique et ne présente que l'ensemble des réflexes dont les voies sont tracées dans le système nerveux du cerveau » (p. 473). Pour développer sa conception, B. s'appuie le plus souvent sur les données de la physiologie : en sorte qu'il est malaisé de voir en quoi la psy- chologie objective diffère de la psycliologie physiologique développée sans introspection : d'autant plus qu'en nombre d'exemples il cite des expériences où l'introspection intervient pour sa bonne part. Cependant, on arrive à saisir, à travers la traduction et les faits énumérés, le fil directeur de sa méthode, qui consiste à systématiser plus qu'ils ne l'ont été jusqu'à présent, certains procédés d'étude de nos états mentaux vus par le dehors. A la fin du livre, B. en donne d'ailleurs un exemple précis, et de nature à mettre sa conception au point. Le développement mental — ou plutôt neuro-psy- chique — de l'homme consiste dans l'enricliissement de l'organisme en ré- flexes cérébraux. On saisira les différentes étapes de cette évolution en no- tant comment se succèdent, s'étagent et se compliquent, à partir de la naissance, les réactions motrices représentant la complication progressive de ces rapports avec le monde extérieur. Ce n'est qu'un côté de la thèse (Côté moteur) mais c'est le plus caractéristique et aussi celui que l'auteur a le mieux su mettre au clair. Le fait initial est la diiférenciation des réflexes innés à ceux que leur ajoutent des excitants nouveaux. L'enfant vient au monde avec quehjues réflexes simples, qui ne tardent pas à se différencier sous l'action combinée de plusieurs excitants : témoin la piaillerie, qui n'est d'abord qu'un réflexe répondant aux variations de la sensil)ilité cutanée (froid, chaud, mal])ropreté, etc.) : avec elles se combine bientôt la sensation du besoin de nourriture, et quand l'enfant associe le réflexe de piailler à .son besoin de nourriture, on a un réflexe associé. De réflexe associé à réflexe associié, d'extension en extension de ces associations, on monte à des réac- tions plus complexes et plus voisines de ce (jue nous appelons des ab.s1rac- tions. L'imitation rentre dans le réflexe par un procédé analogue : il se pro- duit une association des impressions musculo-articulaires avec la perception XIX. — FONCTIONS MENTALES. 505 visuelle du mouvement qui fait que lorsqu'un mouvement analogue est exé- cuté devant lui, l'enfant est conduit à le répéter par la reviviscence des traces, etc. — Et ainsi de degré en degré. [Cette méthode psychologique, malgré l'art de sa texture, resterait souvent insuffisante pour étudier l'état actuel de la mentalité de l'adulte ; elle rendra de grands services pour la psychologie infantile et animale; — telle que B. l'expose, on aurait à rele- ver un certain nombre d'imprécisions dans les exposés d'expériences : par exemple celles de Bourdon, p. 401, etc.] — Jean Philippe. "Wagner ("Wladimirj. — Les bases biologiques de la psychologie com- parée {Biopsychologie). Tome II. L'instinct et la raison. — Ce vaste travail forme la suite d'un premier volume dans lequel ont été exposées d'une façon critique les diverses écoles qui se partagent le domaine de la psycho- logie comparée. Maintenant, l'auteur étudie la nature, les caractères et les rapports mutuels entre l'instinct et les facultés raisonnées, réservant pour un troisième et dernier volume la question des étapes successives et des lois de leur développement. Instincts et réflexes. — En laissant de côté les animaux sans système nerveux ou cà système nerveux rudimentaire (dont l'activité est considérée par W. comme pré-psychique), "W. établit la ligne de démarcation entre les réflexes et les instincts : comme l'a dit Spencer, les premiers sont purement physiologiques, les seconds sont adaptés au milieu; les instincts sont des réflexes de comportement, les vrais réflexes sont des réflexes de fonctionne- ment ; les instincts sont des réactions héréditaires de l'organisme pris dans son entier, les réflexes sont des réactions de parties de l'organisme, indis- pensables pour son existence physique. Une atitre distinction essentielle, c'est que les instincts sont toujours adaptatifs et utiles, les réflexes, non. Dans le chapitre relatif à cette question, nous trouvons une brève critique de la notion de réflexes simples et conditionnels de l'école physiologique. DÉFINITION ET CARACTÈRE DE l'instinct. — W. passe en revue les nom- breuses définitions données par les auteurs et conclut qti'aucune formule d'ensemble ne peut embrasser tous les instincts. Une définition ne peut résulter que de l'étude de toutes leurs propriétés. Pour la dégager, il éta- blit deux catégories : I. Données psycho-physiologiques. — Les questions examinées ici sont : l" Yhérédilé des instincts, à laqtielle se rattachent les phénomènes d'ata- visme et de survivances diverses, ainsi que la phylogénie ; 2" leur variabi- lité, non pas individuelle, mais spécifique, se manifestant en rapport avec le climat, les conditions locales, etc., et 3'"' leur origine. Ici deux théo- ries sont présentes : celle des « transmissionnistes » (instinct considéré comme une raison déchue, l'accomplissement involontaire d'actes autrefois conscients) et celle des « sélectionnistes » (instincts résultant, comme les variations morphologiques, de sélection de faibles variations fluctuantes, d'é= carts plus marqués ou de véritables mutations). "W. se prononce contre le « transmissionnisme » auquel il objecte surtout le nombre décroissant d'in- stincts à mesure qu'on monte dans l'échelle, et admet la formation d'instinct par deux voies : l'accumtilation lente de caractères dépassant les fluctua- tions ordinaires dans les limites de l'espèce et utiles dans la lutte pour l'existence, et l'apparition brusque de caractères nouveaux par muta- tion. II. Données biologiques. — Elles concernent les propriétés suivantes des instincts : 1" Ils sont les mêmes pour tous les individus de l'espèce, avec des fluctuations, caractéristiques pour l'espèce également; 2" Ils sont infaillibles. r,06 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Les soi-disant erreurs de l'instinct signalées par les auteurs (par exemple les abeilles prenant les fleurs artilicielles i)Our les naturelles) sont des erreurs des organes de sens et non des erreurs psycliiques, impossibles là où il n'y a aucun choix ; 3° Ils sont limitas, dans ce sens que les connaissances de ranimai sont très grandes dans une certaine sphère et nulles partout ailleurs; ainsi, le Sphcx a, l'habitude de traîner l'Ephipigùre paralysée par une antenne; si les antennes sont coupées, et laisse là sa proie, bien qu'il ne manque pas d'organes qui pourraient jouer le même rôle. 4" Ils sont incousciciils, dans ce sens que l'animal n'a aucune notion du but à attein- dre ("W. discute ici les théories contraires, surtout celle de W. James). 5° Ils sont impersonnels : tous les individus d'une même espèce possèdent le même instinct au même degré de perfection. 6" Ils sont ])liis ou moins par- faits^ et le critérium est ici le même qu'en morphologie : le plus parfait sera celui qui entraînera la moindre dépense en énergie ou en matière; en fait, t;e sera en même temps l'instinct apparu le plus tard dans la phylogé- nèse. Cela ne préjuge d'ailleurs en rien du plus grand développement des facultés psychiques qui peuvent, au contraire, se trouver réduites à la suite d'une adaptation trop parfaite aux conditions d'existence. Classification des instincts. — "W. les divise en 3 catégories : simples, doubles et complexes. Les instincts simples sont ceux qui se composent de un ou plusieurs actes semblables au point de vue biologique, ne poursuivant qu'un seul but qui peut être la nutrition, la reproduction ou la conservation. On peut constater dans la manifestation de ces instincts plusieurs particularités : 1° Certains indi- vidus d'une espèce ou certaines espèces d'un genre peuvent manifester des instincts déterminés avant les autres ; tel est l'instinct lié à la reproduction dans les cas de néoténie. — 2° Un instinct peut exister chez un animal dès sa naissance, mais ne se manifester que plus tard (par exemple instincts liés à un stade déterminé de la métamorphose), — 3" Un instinct peut de même exister à l'état latent et être réveillé par des influences extérieures ; ainsi, les jeunes oiseaux font tous les mouvements nécessaires pour se bai- gner au seul contact de l'eau. — 4'^ Certains instincts sont périodiques (mi- grations). — 5" D'autres se manifestent dans une certaine succession d'actes, dont le lien échappe à l'animal; ainsi pour l'oiseau : ramasser les matériaux pour le nid, le construire, couver, nourrir les jeunes. — 6" Les instincts peuvent être réduits, certaines parties de leur manifestation peuvent man- quer; cette simplification se produit souvent en captivité. Les instincts doubles sont ceux qui peuvent prendre deux formes difle- rentes suivant les circonstances. Ainsi certains oiseaux, et aussi les arai- gnées, peuvent construire deux sortes de nids; le fait que la modification se produit d'emblée chez tous les individus de la même espèce montre qu'il ne s'agit pas d'une adaptation raisonnôe. Les in.stincts complexes résultent de la combinaison d'instincts fondamen- taux, par exemple l'instinct de reproduction combiné avec celui de la con- servation individuelle. Ce ne sont pas de simples juxtapositions, mais des complexes nouveaux. Ainsi, les tarentules se servent de leur trou pour se protéger, mais au moment de la reproduction, tandis que le mâle mène une vie errante, la femelle fait de ce trou un nid pour les jeunes. Instinct et caractères morpiiologivi-es. — Les deux opinions opposées sur la priorité de l'organe ou de la fonction (ici, de l'instinct) sont rejetées l)ar"W.; les deux peuvent apparaître indépendamment l'un de l'autre, leurs variations peuvent coïncider et alors être préservées par la sélection et donner une forme nouvelle et un instinct nouveau. Dans le cas cou- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 507 traire, la variation peut subsister ou être éliminée suivant son degré d'utilité. Instinct et hauitudes. — Certains auteurs (surtout les « transmission- nistes »j établissent entre ces deux catégories une analogie basée sur leur automatisme, mais le fait que l'instinct est toujours inné et l'habitude tou- jours individuellement acquise établit la différence. L'instinct, de plus,n"est pas une habitude héritée, car il est pliylogénétiquement antérieur à elle. L'iiabitude, à sa naissance, exige une certaine participation des facultés raisonnées, l'instinct, non. Enfin, l'iiabitude (faculté supérieure) peut dans certains cas inhiber l'instinct (inférieur). Instinct et raison. — Ils se distinguent par des caractères anatomo-phy- siologiques, ontogénétiques et bio-psychologiques. 1° L'existence de la raison est liée à celle des fibres d'association de P'iechsig et par conséquent de l'écorce cérébrale; elle fait donc défaut aux invertébrés. 2" L'instinct ap- paraît chez le jeune animal d'emblée, l'activité raisonnée se développe au cours de l'évolution de l'animal. 3" Les facultés raisonnées sont susceptibles de différences individuelles et sont acquises; l'instinct est impersonnel et héréditaire. La différence entre les deux sortes de facultés résulte aussi de la considé- ration de leurs rapports réciproques. La plupart des auteurs supposent, dans l'évolution, ou bien la succession : réflexe, instinct, raison, ou bien la suc- cession : réflexe, raison, instinct. Les deux conceptions sont rejetées par "W. qui pense que l'instinct et la raison dérivent tous les deux du réflexe, étant comme deux branches divergentes : Réflexe Instinct Raison. En sa qualité de faculté supérieure, la raison peut inhiber les instincts, de même que ceux-ci peuvent, dans une certaine mesure, inhiber les ré- flexes. Facultés raisonnées. — Elles comprennent deux éléments : la mémoire et les associations. 1" Mémoire. — "W. établit d'abord une différence entre la mémoire orga- nique (celle qui agit dans les réflexes et les instincts) et la mémoire psi/cho- /ogique, en s'appuyan* surtout sur les recherches anatomo-physiologiques et les théories de Verworn et Ziegler. La mémoire psychologique présente les traits distinctifs suivants : P Elle est acquise à la suite de l'expérience indi- viduelle et porte sur un nombre illimité de phénomènes constituant le milieu extérieur; 2" elle est associative ; 3° elle s'établit et se fortifie par la répétition de l'acte. — L'étude des données bio-psychologiques amène ensuite à déterminer ses caractères chez les Vertébrés et chez les Invertébrés. Chez ces derniers, ce qui la distingue, c'est d'abord le cercle limité d'objets sur lesquels elle porte : ce cercle ne dépasse pas ce qui est absolument néces- saire à l'existence ; les animaux ne se souviennent que de ce qui est héréditairement fixé et par les moyens héréditairement fixés (surtout de la place des nids et la nourriture). Le souvenir se manifeste de la même façon chez tous les individus de l'espèce. La mémoire des Invertébrés présente, de plus, un caractère « mosaïque » : ils se souviennent de chaque fraction du l)hénomène séparément, sans les rattacher entre eux (un bourdon, par exem- ple, est incapable d'apprendre à connaître le chemin du retour par le chemin de l'aller ; il l'apprend en s'éloignant de sa demeure à reculons). Enfin, le souvenir s'établit chez eux d'emblée, sans avoir besoin de répétition. :,(»8 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. 2" Associations. — AV. nie l'existenrc des associations chez les Inverté- brés, en se basant en partie sur l'absence chez eux de Técorce cérébrale, et en partie sur des observations de leur comportement. Chez les Vertébrés, Texistence d'associations par contiguïté a été démon- trée partout; celle d'associations par ressemblance est douteuse, caries faits cités peuvent s'expliquer aussi bien par une confusion entre objets, due à l'imperfection des organes de sens. La mémoire et les associations constituent toute l'activité raisonnée des animaux; c"est sur elles que se basent l'expérience individuelle, l'imitation et le dressage. "W. nie l'existence de l'expérience individuelle chez les Invertébrés. Les « essais et erreurs », les hésitations dans le déplacement s'expliquent par l'imperfection des perceptions sensorielles; d'autres faits s'expliquent par la simple fatigue physiologique. Quant aux actes de nature psychologique, l'animal les recommence toutes les fois de la même façon. L'imitation, de même, fait défaut chez les Invertébrés. On peut la consta- ter à partir des poissons, mais là encore (et aussi chez les amphibiens) les actes imitatifs ressemblent par certains côtés aux manifestations instinctives : ils sont toujours identiques dans les mêmes cas et sans conscience du but à atteindre. A partir des oiseaux, l'imitation constitue un facteur d'apprentis- sage. Le dressage se rattache à l'expérience individuelle : c'est une combinaison de séries d'expériences. Il est impossible chez les Invertébrés. L'apprivoise- ment commence là oii la psychologie tout entière de l'animal se trouve modifiée (oiseaux, mammifères); le pas suivant est fait avec la domestica- tion : l'animal se reproduit en captivité et transmet à ses descendants les traditions acquises. Facultés supérieures. — Contrairement à Darwin, Romanes, Brehm, etc., "W. nie l'existence chez les animaux de représentations (rêves, etc.) et de la faculté d'abstraction. La mémoire, la faculté d'imitation et les associations par contigu'ïté suffisent pour expliquer tous leurs actes. Rapports entre les instincts et les facultés raisonnées. — Ces rapports sont numériques et fonctionnels. Au point de vue numérique, les «transmis- sionnistes » supposent l'augmentation régulière du nombre d'instincts à mesure qu'on monte dans l'échelle, de même que les « sélectionnistes » supposent leur diminution graduelle. Les deux opinions sont contredites par les faits. La théorie de l'origine indépendante et parallèle de l'instinct et de la raison dérivant tous les deux des réflexes, ne suppose pas de relations numéri(iues nécessaires. Au point de vue fonctionnel, W. note la faculté qu'a la raison d'inhiber, dans certaines conditions et dans certaines limites, l'activité instinctive et d'exercer sur les instincts une influence modifica- trice. Cette influence est envisagée par certains auteurs comme une ano- nialie nuisible; "W. combat cette idée qui a trouvé son expression dans les J^tudi's sur lu nature humaine de Metciinikoff. [Le travail de W. ne peut pas être analysé d'une façon complète, car il Contient, en ])lus de l'exposé des idées de l'auteur, un nombre considérable de faits et d'exemples d'un très grand intérêt, mais que nous sommes obli- gés de laisser de côté]. — M. Goldsmitii. Zavialoff l'y". "V.). — L'inslinct el la raison. — L'application du principe de l'évolution à la vie psychique rencontre beaucoup de difficultés, mais elle reste pour nous un besoin ; de là les diverses théories, dont aucune n'est acceptée par l'auteur. Le plus logique serait d'accepter l'existence de la XIX. — FONCTIONS MENTALES. 509 conscience jusqu'aux degrés les plus inférieurs de l'échelle, mais notre es- prit se refuse d'aller plus loin et d'attribuer la conscience aux atomes (avec Haeckel) ou aux minéraux (avec Haberlandt). 11 faut donc chercher un com- promis. Celui proposé par W. Wagner qui rattache l'apparition de la vie psychique à la différenciation du système nerveux a ce défaut qu'il oublie l'existence de la fonction fondamentale du système nerveux, l'irritabilité, dans le protoplasma non. différencié. La mémoire associative de Lceb est un critérium aussi peu sûr : une conscience élémentaire peut exister sans que les impressions présentes soient rattachées au passé. La tliéorie des tropis- mesest une sorte de suicide : on supprime le phénomène qu'il s'agit d'expli- quer, en le remplaçant par des mots nouveaux. — Z. ne propose pas de théorie nouvelle; il tire simplement quelques conclusions générales de la considération des faits. Il donne une caractéristique de l'instinct (conformité au but, apparition d'emblée et non développement graduel, adaptation à un cas spécial, inconscience relativement à l'ensemble des actes exécutés), et fait dériver de lui la raison. Pour voir comment le passage de l'instinct de ranimai à la raison de l'homme a pu se faire, il faut s'adresser au cerveau. Le palseencéphale ayant été surtout osmatique, les images olfactives y prédo- minaient; elles se conservent même chez un animal aussi supérieur que le chien. Ces images sont douées d'une très grande individualité; les odeurs se groupent mal en catégories. La conscience osmatique est pleine de faits, mais ne contient pas de généralisations. Avec la prédominance des sensa- tions visuelles celles-ci apparaissent, l'abstraction devient possible et, avec elle, les facultés psychiques qui distinguent la raison de l'instinct. Chez l'homme, le langage augmente surtout cette faculté d'abstraction ; l'homme moderne en particulier ne vit qu'au milieu de symboles, et cela de plus en plus. Dans l'humanité actuelle, les actes instinctifs découlant des impulsions qui constituent l'héritage de l'espèce cèdent de plus en plus aux mobiles individuels et c'est cette individualité qui caractérise l'homme. Ses souffrances, sa science, son art, tout devient syml)olique, et il est possible qu'une ère nouvelle, libre de toute passion, s'ouvre devant l'humanité. — M. GOLDSMITH. Joteyko (I.). — Les défenses psycliiques. — La loi de Weber « exprime une défense vis-à-vis des excitations fortes qui sont nocives pour l'orga- nisme ». La fatigue et la douleur surviennent comme moyens de défense quand les excitations fortes ont continué. C'est le souvenir de la douleur qui règle la conduite des êtres intelligents ; s'il est des douleurs inutiles ou excessives, c'est par une perfection de l'organisme, non par négation de la « fonction phylactique » de la douleur en général. Les tissus les plus impor- tants, le tissu cérébral par exemple, n'a pas besoin d'être sensible à la dou- leur et à la fatigue ; il est protégé par la sensibilité des terminaisons ner- veuses dont la destruction n'est pas grave (et où l'excitant de la douleur est peut-être une substance algogène). A la douleur se superposent d'autres défenses, les unes mauvaises comme la colère, la vengeance, les autres supérieures comme riiéroïsme, la résignation, l'ironie. La douleur se pré- sente parfois accrue par une sorte d'anaphylaxie, « mithridatisme à rebours », qui est elle aussi un moyen de défense (par refus au lieu d'adaptation et d'accoutumance). La douleur et la fatigue suivent l'inverse de la loi de Weber : « la sensation croit plus vite que l'excitation » (nouvel indice du rôle phylactique de la douleur) et « la fatigue croit beaucoup plus vite que le travail accompli (indice de la nécessité pédagogique de demander un travail moindre à mesure que la fatigue croit ». — G.-L. Duprat. r)10 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Marro (A.). — La di/sbi'osc. — La dégénérescence amène l'individu à une répulsion plus ou moins marquée pour certains de ses semblables, avec tendance à les supprimer pour pouvoir plus aisément parvenir à satisfaire ses désirs. Ce sentiment antisocial associé aux autres facteurs de la crimina- lité violente peut s'appeler la ili/sbiose. Le sentiment dysbiotique peut avoir une multitude de degrés, mais son centre est constitué par un manque de sympathie, une absence du sentiment de solidarité. Parmi les causes, cer- taines sont inhérentes à l'organisme, d'autres sont psycho-physiologiques : l'instinct de la conservation, la cupidité, l'instinct de la reproduction (hosti- lité envers les individus du même sexe) surtout quand l'excitant alcoolique vient s'ajouter à la jalousie et à la soif de violences. La dysbiose semble plus fréquente et profonde chez les nègres que chez les blancs ; elle peut être' héréditaire (,hyperesthésie cérébrale congénitale). — G.-L. Duprat. II. Sensations. — a. Psycho physique. Myers (Ch.), Hicks (D.), ^Watt (H. J.) et Brown ("W.). — Les di/fé- renées d'intensités sensorielles sont-elles réductibles à des mesures quantita- tives? — C'est la réunion des opinions de chacun des quatre auteurs sur la question posée : chacun l'a vue à son point de vue et résolue diversement : généralement ils ont trouvé que les termes de la question ne correspondaient pas à la réalité, si toutefois on donne à quantité son sens usuel. B. conclut cependant que du moment que les éléments sensoriels peuvent être dits plus ou moins, les mesures de quantité ont droit dlntervenir. — Jean Phi- lippe. Dubuisson. — Les oscillations sensorielles et les variations de leur fréquence en fonction de l'intensité de l'excitation. — L'excitation ne peut être conti- nuellement semblable à elle-même, par rapport à elle et à l'organisme : cette variation existe-t-elle aussi dans la sensation, et n'y a-t-il pas des moments où celle-ci revêt des caractères plus aigus? périodes d'hyper- esthésie intercalées entre des périodes d'hypoesthésie. — Le fait est connu pour les sensations douloureuses. D. l'a retrouvé dans toutes les autres. 11 conclut donc : que la loi psycho-physique de Fechner qui relie l'intensité de la sensation à l'intensité de l'excitation, n'atteint qu'un côté de la question. L'oscillation sensorielle (hyper- et hypoesthésie) n'est qu'une variation élé- mentaire de l'intensité de la sensation, qui prend des valeurs parfaitement définies suivant la phase de l'oscillation, et sans doute aussi suivant l'inten- sité de l'excitant, II faut donc étudier : la qualité de la sensation qui dis- tingue une olfactive d'une gustative, etc., son intensité et enfin sa hauteur, dont les vibrations sont nos oscillations sensorielles. Ainsi, la physiologie des sensations acquiert une nouvelle analogie avec la physique des mouve- ments vibratoires. — L'intensité de la sensation n'est pas seule à varier quand on fait varier l'intensité de l'excitant; sa hauteur varie également, si bien que deux sensations de même nature, ayant même intensité, pourront n'être pas égales parce qu'elles n'ont pas même hauteur. — Jean Philippe. Boquet (J.). — Les recherches des astronomes sur l'équation décimale. — Bien qu'on tende à supprimer l'usage de la méthode de Bradlev (évalua- tion par l'œil et l'oreille pour le passage au méridien), cette méthode qui combine le temps de réaction à l'excitant sonore et le temps de réaction à l'excitation visuelle (la persistance des impressions lumineuses étant 10 fois plus grande que celle des impressions sonores), pose un intéressant pro- XIX. - FONCTIONS MENTALES. 511 1)lème psycho-physiologique. Pourquoi l'équation personnelle est-elle con- stante pour le même individu, quel que soit l'instrument et l'écartement des fils du réticule, quelle que soit la saison et la déclinaison de l'astre ? Pourquoi varie-t-elle d'individu à individu? Il semble que l'exercice puisse parvenir à rendre négligeal)le l'équation personnelle d'un observateur qui se sur- veille; cependant certains dixièmes sont toujours plus ou moins favorisés que d'autres. Le sens du déplacement de l'astre et le choix du bord observé influent certainement sur l'équation décimale. Mais le problème reste en grande partie sans solution. — G.-L. Duprat. h. Réflexes. Bonnier (P.). — L'action directe sur les centres nerveux. — Des deux par- ties de ce travail, retenons surtout ici la partie théorique, dont l'autre est l'application tliérapeutique. Les anciens Chinois considéraient (v. P. Dabry, La Médecine chez les Chinois) le corps humain comme susceptible de réagir en certains de ses organes quand on excitait un point déterminé du réseau nerveux, en relation même lointaine avec l'organe à faire réagir. C'e.st une conception analogue [qui n'a d'ailleurs jamais disparu complètement de la médecine appliquée] que reprend B., considérant les diverses émer- gences (cutanées ou muqueuses) du système nerveux, comme des points dont l'excitation déterminera une réaction organique définie en un autre .point du corps innervé de façon correspondante. Tous les points d'émer- gence qui servent ainsi à équilibrer ou homologuer notre vie organique, convergent vers le centre régulateur de cette vie organique, le bulbe : c'est là qu'il faut frapper, de par les points d'émergence, pour réveiller ou régu- lariser les fonctions déréglées : toute la difficulté est de trouver le point d'émergence à exciter pour atteindre le point correspondant à l'organe dans le bulbe, et, par conséquent, l'organe lui-même par le bulbe. La médication se réduit ainsi au maniement d'une sorte de clavier de nos réflexes. — Jean Philippe. b) Dodge (R.). — La phase réfractaire du clignement protecteur. — Cette pliase peut servir à mesurer la fatigue mentale et la difficulté de la restau- ration. D. conclut que ce phénomène est un indice non d'incapacité, ni d'augmentation du temps pour les phénomènes simples, mais d'une ten- dance au besoin d'une excitation de plus en plus forte pour répéter cet acte et à des délais de plus en plus considérables entre ces actes, quand l'exci- tation n'augmente pas. Et il ajoute que c'est là un fait général dans la vie de l'esprit. — Jean Philippe. Strohl (A.). — Les réflexes d'automatisme médullaire : le phénomène des raccourcisseurs. — Etude d'ensemble sur les réflexes, qui en essaye un nou- veau classement d'un point de vue à signaler. S. recherche d'abord ce que nous savons du temps de circulation des actions motrices le long des trajets nerveux : il n'a pas de peine à montrer combien, sur ce point, nous sommes encore dans l'incertitude. [Sans doute pourrait-il dégager plus qu'il ne l'a fait l'importance énorme de l'action mentale dans ces variations, d'autant plus irrégulières^ semble-t-il, que cette action agit davantage]. — 11 essaye ensuite une classification des réflexes : à la base, les réflexes du genre du rotulien : on sait les discussions soulevées à propos de la nature de ce phénomène, que nous avons peut-être tort d'appeler réflexe, ce qui implique circuit nerveux : et que les Anglais, évitant de se prononcer sur sa 512 L'ANNEE BIOLOGIQUE. nature, dénommont évasivoment Knee-jcrk (secousse du genou). S. se prononce, on somme, plutôt pour la tliéorie nerveuse, contre ceux qui incli- nent vers la tliéorie mécanique. — Au-dessus de ces réflexes en quelque sorte rudimentaires, S. étudie les réflexes plus complexes dejjuis les réflexes cutanés, jusqu'à ces formes déjà très hautes que sont les réflexes de la marche. [Cette partie de son travail solidaire de la façon dont il interprète les réflexes dits du genou : l'un des meilleurs exposés, actuellement, sur cette question]. Tout d'abord, il rappelle (lue les réflexes cutanés no pro- viennent pas simplement d'une action sur la peau à un endroit très limité; il existe, selon l'expression de Sherrington, un « champ réceptif», ensemble de points d'où l'on peut provoquer un même réflexe. En outre, on peut aussi déclancher ces phénomènes en agissant sur la sensibilité ostéo-articu- kire, sur la sensibilité osseuse, etc. ; bref, les sources sont multiples. — Etudié en lui-même, le réflexe apparaît également comme très complexe : il n'est pas lié à l'action d'un seul, mais de plusieurs muscles, actionnés à divers degrés; il y a même des orientations différentes de cette action. Sherrington a distingué l'innervation identique, où l'accroissement de la contraction est parallèle et de même sens; et l'innervation réciproque, où d'un côté elle augmente, tandis que de l'autre elle se relâche ; sur tout, il faut noter que « de toutes les combinaisons possibles, seules sont réalisées celles qui sont le plus favorables au mouvement d'ensemble à obtenir ». — L'action de certains muscles peut se décomposer en deux sens : l'une ten- dant à faire mouvoir le membre dans le sens de la flexion, et l'autre à lui imprimer un mouvement auxiliaire de traction pu de rotation, parfois nui- sible à la l)onne exécution du prender : s'ils ont, par suite, une fois associés, une action harmonieuse pour une certaine direction, antagoniste pour une autre, l'innervation a lieu de la manière qui favorise le mieux le sens du répexe, qui renforce l'action utile au mouvement global, et contrecarre celle qui en détruirait l'harmonie. Cela tient, note S., à ce que le chemin pour réaliser du premier coup un acte manifestement coordonné, a déjà été suivi, frayé par un nombre incalculable d'expériences antérieures. [Cela peut tenir aussi, pour ceux qui admettent le Knec-jerk mécanique, à ce qu'il y a plus facile et moindre dépense de force]. A cela s'ajoute le rythme : résultante de ce qu'il se produit (Sherrington) périodiquement une phase réfractaire dans les neurones moteurs, de telle sorte qu'une excitation, après avoir produit l'effet déterminé par son point d'origine et la position du membre à son début, a son action suspendue, intribée, pendant une période sensiblement égale à celle de son activité, et ainsi de suite. C'est le fait qui existe déjà dans la respiration où la con- traction du diaphragme, au bout de l'inspiration, est brusquement interrom- pue par une inhibition réflexe dont le point de départ se trouve dans les modiflcations produites par ce mouvement même du diaphragme. Dans les cas analysés par S. l'inhibition (du sleppintj re/Iex) est provoquée par le mouvement du membre lui-même, c'est-à-dire par l'intermédiaire du champ proprioceptif sensible aux variations de positions relatives des différentes parties du membre : le stimulant secondaire, devenu suffisamment intense, impose à son tour un mouvement inverse ou supérieur : d'où alternance rythmée, qui a son origine dans les éléments mêmes du réflexe : ce méca- nisme du mouvement rythmique entretient le mouvement, etc. S. discute ensuite les hypothèses faites pour montrer que certains ré- flfîxes sont des mouvements de défense : avec Pierre Marie, il conclut que ces hypothèses sont prématurées; et enlin, poursuivant son analyse des réflexes inclus dan« la marche, il montre comment rapprocher encore l'ana- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 513 lyse des mouvements de marche chez l'animal de leur analyse chez Thomme, se référant à un pliénomène analogue à la secousse musculaire qui accom- pagne la rupture d'un courant continu : rapprochement déjà signalé par H. Beaunis; et après avoir essayé de rattacher également le réflexe de Ba- BiNsKi au groupe des mouvements de la marche, conclut que les centres médullaires « qui retrouvent leur autonomie par altération des neurones d'association encéphalo-médullaire, développent un automatisme lié direc- tement au mouvement de la marche ». — Jean PiiiLnn»E. c. Sens musculaire. — Sensations tactiles. — Sensatio7iS spatiales. Truschel (L.). — Recherches expérimentales sur les sensations de force dans la tension d'un ressort et dans les soulèvements de poids. — Après un historique étendu de la question, l'auteur expose ses expériences faites au moyen d'un appareil construit sur les indications de Strurixg. C'est une sorte d'ergographe, auquel on donne le nom de dynamographe. On passe un doigt dans une boucle, et, dans une partie des expériences, on tend ainsi un ressort, en déployant une force mesurable et en effectuant un mouve- ment qui peut être enregistré sur un cylindre ; dans l'autre partie des expé- riences, on soulève un poids pendu à un cordon. Le sujet exerce donc une traction, avec la vitesse qui lui convient, pourvu que cette vitesse soit faible, jusqu'à ce que l'expérimentateur l'arrête par le mot: Halte! 11 laisse alors le ressort se détendre, ou bien il laisse retomber le poids et il exerce une deuxième traction qu'il s'efforce de faire égale à la première. L'expérimen- tateur note, grâce à un dispositif à miroir, le point auquel le mouvement s'est arrêté dans les deux cas; il note aussi, avec le compteur à secondes, le temps employé. — Le problème est de savoir quel critérium, c'est-à-dire quelle espèce de sensations, détermine le jugement par lequel les deux trac- tions successives sont déclarées égales. Dans les expériences avec les ressorts, on procède des deux façons. D'abord on maintient constante l'étendue du mouvement, et, en employant des ressorts différents, on fait varier la force qui doit être appliquée. En fait le sujet, en effectuant le premier mouvement, ne s'arrête pas toujours exactement au point (jue l'expérimentateur a choisi : il peut se faire qu'il le dépasse un peu ou qu'il ne l'atteigne pas tout à fait. Lorsqu'il effectue le second mouvement, il est plus rare encore qu'il s'arrête exactement au même point que pour le premier. On peut donc, pour chaque couple de mouvements, mesurer la différence entre les deux mouvements, ou l'erreur d'excursion {Exkursions fehler), puis prendre la moyenne de ces erreurs dans une série d'une dizaine d'expériences successives, et calculer l'écart moyen de ces erreurs. De plus, comme chaque étendue de mouvement répond à une tension mesurable en grammes, on peut calculer le nombre de grammes auquel répondent cette erreur moyenne et cet écart moyen, c'est-à-dire l'erreur de tension [Endspannungsfehlor) et son écart. Les expériences ont été faites avec trois ressorts, dont la tension au degré choisi emploie des forces qui sont respectivement de 2.828 gr., 1.472 gr., et 180 gr., elles ont été faites aussi sans ressort, et par suite il ne s'agissait plus que de comparer l'étendue de deux mouvements. — En i^éunissant les résultats fournis par sept personnes, on trouve que les erreurs évaluées par rapport à la longueur du mouvement grandissent à mesure que la tension exercée diminue : elles sont de 1/17 pour le ressort le plus fort, de 1/11 pour le ressort moyen, de 1,7,4 pour le plus faible, et de, 1/3,7 dans le cas où il n'y a pas de ressort, et les écarts moyens varient dans le même sens. Au l'année biologique, XVllI. 1913. 33 r,I I . LANNKK BIOLOGIQUE. coiitrairo. les erreurs évaluées par rajjport aux tensions sont sensil)Iement constantes: elles sont respectivement de 1/2S,4, 1/24,7, 1/21,7), en allant du ressort le plus fort au plus faible; les écarts moyens correspondants sont moins constants (1/44,9, 1/34.2, 1/28,5). « On peut conclure de là, dit l'auteur, que les sensations de force provoquées par les tensions finales forment le critérium déterminant. » — [C'est bien possible, mais encore faudrait-il expliquer pourquoi la constance approximative des différences relatives de tension prouve que le jugement de comparaison repose sur l'appréciation des tensions, tandis que la variation des différences de longueur prouve que l'appréciation des longueurs n'intervient pas dans ce même jugement. Le lecteur est libre de faire ici des hypothèses interprétatives : mais on aimerait savoir quelle est l'interprétation de l'auteur]. Dans la deuxième expérience avec les ressorts, on règle le mouvement initial de façon que la tension soit constante, ou à peu près : le ressort le plus fort comprimé par un mouvement de faible étendue, et le ressort moyen comprimé par un mouvement quatre fois plus grand, correspondent l'un et l'autre à une tension d'environ 1.800 grammes. On trouve, comme précédemment, que l'erreur moyenne est une fraction variable de la lon- gueur des mouvements (1/9 pour le ressort le "plus fort, 1/14 pour l'autre), tandis qu'elle est une fraction constante des tensions. — Et la conclusion se répète : c'est la sensation de force qui détermine le jugement. Mais cette conclusion s'appuie aussi indirectement sur un autre résultat des expériences, qui est que la vitesse avec laquelle sont effectués les mou- vements n'est pas ce qui détermine le jugement. C'est peut-être là le point qui est visé avec le plus d'insistance; il s'agit de contrôler l'hypothèse de MiiLLER et ScHi'M.^NN, admise assez généralement depuis leurs expériences sur le soulèvement des poids, et selon laquelle nous apprécions les poids d'après la vitesse avec laquelle nous les soulevons. — T. trouve d"abord, en comparant la durée des deux mouvements dans ses expériences, que le deuxième mouvement est tantôt plus rapide, tantôt plus lent, que le pre- mier, selon les personnes, et que la tendance à abréger ou à ralentir le second mouvement est passablement stable chez chaque sujet; un seul fait exception, et chez lui la tendance change d'une heure à l'autre. Ce fait ne semble pas concorder avec Thypothèse de Miiu.ER et de Schumann. — Mais la même hypothèse est contredite directement par quelques expériences comparatives dans lesquelles on demande à deux sujets (l'un non exercé), tantôt de faire des mouvements égaux de traction, tantôt de faire des trac- tions d'égale durée : dans les deux cas, les temps sont à peu près les mêmes, les écarts moyens des temps présentent la même constance ; mais dans le deuxième cas, l'erreur sur la longueur, et par suite sur la tension, est beau- coup plus grande. Donc la prescription de rendre les temps égaux a pour effet de troubler l'appréciation des mouvements. — Enfin l'observation sub- jective des sujets concorde pour établir qu'ils ne jugent jamais d'après la durée des mouvements, mais d'après d'autres éléments, tels que la force des mouvements, la pression subie par la peau du doigt, l'étendue du mouve- ment ou la position du doi^t. Même, invités à régler leur traction d'après la vitesse, ils ont tous déclaré qu'ils en seraient incapables, ou que du moins ils ne pourraient le faire sans troubler leur mouvement. La conclusion va donc directement contre l'hypothèse de Mûller et de Schumann, et aussi contre les belles expériences de Jaensch sur l'apprécia- tion des longueurs par le toucher, bien que Jaensch ne soit pas même nommé dans la bibliographie. Toutefois, pour ra])proc}ier davantage ses expériences de celles de Mïiller et de Schumann, T. remplace, dans une XIX. — FONCTIONS MENTALES. 515 dernière expérience, les ressorts par des poids. La conclusion, très indirecte et un peu laborieuse, est la même, avec cependant une réserve : sur environ 2.000 comparaisons de poids soulevés, l'auteur en trouve 7 dans lesquelles le juti'ement a été déterminé par l'appréciation de la vitesse du mouvement, et 13 autres dans lesquelles cette appréciation a fourni une confirmation du jugement. En fin de compte nous ne comparons pas les forces d'après des critères secondaires, mais d'après les sensations de force qui nous sont immédiate- ment données. — L'intérêt principal de ce travail me parait être en ce qu'il tend à montrer que les diverses espèces de perceptions ne se réduisent pas en général les unes aux autres, par exemple la perception de la force ou de la longueur à celle du temps; que par suite chaque espèce doit être sou- mise à une analyse spéciale, mais que pourtant il existe parfois des réduc- tions de ce genre, qui sont plutôt des substitutions déterminées par des cir- constances spéciales : un sujet peut être amené dans la vie quotidienne, à apprécier le poids d'un objet par la vitesse avec laquelle il La soulevé, mais c'est alors une perception de vitesse, et ce n'est pas une perception de poids, sinon en apparence. — Foucault. Philippe (Jean). — A propos de V automatisme. — Les actes à exécuter demandent d'autant moins de temps qu'il s'y mêle moins d'éléments men- taux, d'états de conscience : les temps de réaction chez les animaux parais- sent moins longs que chez l'homme. En tout cas, chez l'homme, les temps de réaction sont d'autant plus longs qu'il s'y mêle plus de réflexions, de clioix ; le temps de ces calculs augmente même la durée des actes incompa- rablement plus qu'on ne le croirait. A un autre point de vue, il faut noter que ce qui est vrai de certains su- jets ne l'est pas toujours de leurs voisins : il semble que, pour voir clair en tout cela, il faudrait d'abord procéder à un classement préalable qui distribue les individus en diverses classes de types à caractères définis. — M. Goldsmith. Smotlacha (Fr.). — De Forigine des difj^érenls degrés de l'inclination an vertige de mouvement chez l'homme et de son influence sur l'énergie, l'a- dresse et la capacité corporelles. — Étude faite surtout à l'aide d'observa- tions personnelles ou sur des élèves. — S. distingue 3 sortes de vertiges : 1'^ par rotation autour de l'axe oblong du corps (pivoter, ou tourner autour d'une colonne fixe, eic.) ; — 2° par rotation autour de l'axe coxal du corps (culbutes sur le sol, tournage à la barre fixe, etc.) ; — 3'^' par rotation devant arrière (tourner de côté, étant assis à la barre fixe, etc.). Le vertige résulte du sentiment trompeur de mouvement continué dans la direction du mouvement qui vient de cesser, et accompagné du déplace- ment apparent des objets environnants, dans un sens contraire. La fonction visuelle est arrêtée ou affaiblie^ tant que dure l'éblouissement concomitant. Cependant, le vertige ne résulte point de la dispute des sens : il vient, par exemple pour le sens de l'équililire, de ce que nous ne pouvons concevoir aucun nouveau mouvement, ni paralyser l'influence de l'illusion ci-dessus sur le changement d'équilibre du corps. En adoptant des points de repère exacts, nous nous en préserverions ; de même, nous échapperons au vertige, comme le danseur, en répétant le mouvement jusqu'à l'habitude : à condi- tion que les répétitions soient convenablement espacées. Les causes du vertige semblent analogues pour les deux autres espèces. L'inclination au vertige varie selon les individus, et aussi selon l'habileté du sens de l'équilibre. Si l'on pouvait mesurer ou coter cette habileté, on r,iG i;anm:e biologique. saurait si l'individu examiné est plus ou moins exposé au vertitie. S. en examinant ainsi des groupes d'élèves, arrive à conclure que le plus faible degré de vertige représente 16 % des élèves ; le 2<= degré, 25 % ; le 3", 13 % ; le 4'', 25 9é; le 5", 16 %. Les élèves du l'^'' degré ont peu de sentiment trom- l)eur et n'éprouvent pendant leurs mouvements qu'un tangage et un dian- cellement ti'ès petits; ils exercent les mouvements rotatoires, surtout sur les engins, d'une manière facile et légère, sans corruption de l'orientation; ils exécutent les mouvements de l'exercice très volontiers. .\u contraire, ceux du 5° groujjc présentent même extérieurement, durant leur rotation autour de l'axe vertical, un tangage et un chancellement visibles, qui finissent ordi- nairement par la chute : une désorientation absolue pendant le mouvement, et souvent la chute à la fin; il faut les guider manuellement; ils n'ont aucun plaisir à Texcrcice, ont mal à l'estomac, etc. — Parfois aussi le sens de l'é- quilibre n'est pas homologue pour les différents sens : il semble qu"il y ait \\\\ plan du corps où le mouvement soit plus facile; le nystagmus accom- pagne chacun de ces déséquilibres. L'œil est dirigé par trois paires de mus- cles; le sens statique est en relation aux trois corridors du labyrinthe; il y a trois plans nystagmatiques. S. suggère une relation entre ces trois sortes de données. 11 a observé que les enfants les plus enclins au vertige du mouvement sont aussi les plus enclins au vertige de la vue, dans un train en marche, par exemple. La tendance au vertige résulte d'une éducation corporelle insuffisante : les fils uniques ont plus d'inclination au vertige que les enfants de familles nombreuses; les sociétés d'enfants débarrassent du vertige; le patinage est l'un des meilleurs exercices pour s'en débarrasser; et aussi les jeux orga- nisés à l'école, etc. — Peut-être faut-il compter aussi avec l'hérédité, avec l'éducation au berceau, la liberté des mouvements sans maillot, etc, ; la myopie, l'alcool, etc., nuisent à l'éducation du sens de l'équilibre. L'exercice du sens de l'équilibre est aussi une bonne école du courage du mouvement. Le courage, l'adresse et la capacité du travail musculaire de la jeunesse sont le plus souvent proportionnels au degré du sens de l'équilibre. — Jean Philippe. Paulow (J. P.). — L'inhihilion des rr/lexes conditionnels. — Il y a deux côtés dans la question des réflexes conditionnels : d'un côté, leur développe- ment (conditions, aspects, propriétés); de l'autre, l'action de ce même monde extérieur qtii inhibe aussi les réflexes qu'il a développés par d'autres phé- nomènes vitaux répondant mieux aux exigences fondamentales de la vie. Ce sont ces arrêts que P. étudie en prenant, selon son habitude, le réflexe saliva ire comme type : sortes de réflexes passifs, tandis que les autres sont actifs. Totite excitation, si minime soit-elle, détermine un réflexe : et ainsi est assurée la constante activité de l'organisme. — J. Philippe. Bourdon (B.). — Le rôle de la pcsanicur dans nos perceplions spatiales. — Nous percevo,ns à chaciue instant la direction de la pesanteur qui joue un rôle considérable dans nos perceptions spatiales (rôle négligé par les psy- chologues parce que la verticale et l'horizontale ont pour le géomètre les mêmes ])r()priétésj dans celle des positions, des directions et des mouve- ments. « L'en haut et l'en bas sont quelque chose d'absolu » parce que la direction de la pesanteur est invariable : l'en haut et l'en bas sont normale- ment les positions du côté de notre tête, du côté de nos pieds lorsque nous nous sentons verticaux. Si l'on vetit définir l'horizontale oti la verticale on doit faire intervenir la pesanteur (les perceptions de la verticale et de l'iio- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 517 rizontale étant identiques pour des attitudes diverses du corps et de la tête ou l'étant devenues par suite de la prédominance de la plus habituelle). L'or- gane vestibulaire de l'oreille n'a peut-être pas l'importance qu'on lui attribue généralement; ses données concourent avec celles de la pression sous la plante des pieds et de la pesanteur en général. Les divers espaces tactile, auditif, visuel, statique, renferment comme élément commun ces sensations de pesanteur (l'utricule et le saccule sont chargés de la perception de la pesanteur, les canaux semi-circulaires de la perception des mouvements curvilignes). Bref l'espace « visuel » est loin d'être « simplement visuel ». — G.-L. DUPRAT. Pailhas (d'Albi). — Application despesées â Vêlnde physiologique et pat/iu- lor/ïqiie du lonus musculaire. — Tout membre musculeux, abandonné à sa plus complète inertie sur un plateau de balance, trouve spontanément (grâce à l'action du centre d'adaptation tonique des muscles intéressés) pour l'équi- librer, le poids qui lui est le plus exactement adapté. En vertu d'une plasti- cité d'adaptation indépendante de l'effort, il y a une extension de ce centre de tonicité dans des limites variables constituant la zone d'adaptation tonique. Passé cette zone d'adaptation, le plateau de la balance supportant le membre peut être progressivement entraîné à ce que P. appelle dénivellement. L'étendue de la zone d'adaptation et celle du dénivellement suivent parallè- lement et dans le même sens les variations en plus ou en moins du tonus musculaire. Le centre d'adaptation tonique semble pouvoir être considéré comme occupant le milieu de la zone d'adaptation et du parcours total de dénivellement, et aussi comme représenté par la moyenne des poids expri- mant les limites de cette zone et de ce parcours. Deux membres symétriques maintenus semblablement sur les plateaux d'une balance tendent à se faire équilibre tant que leurs poids respectifs n'ont pas outrepassé les limites de leur zone d'adaptation. ~ M. Crocq observe à cela que le membre en hyper- tonicité pèse son poids minimum; en atonicité, son poids maximum; avec un tonus normal, son poids moyen. — .lean Philippe. Erismann (Ch.). — fîecherches sur le substralum des sensations de mouvc- )nent et la dépendance de la grandeur subjective du mouvement à Végard de féfat des muscles. — Après un historique étendu de la question, et une discussion critique des opinions soutenues, spécialement de l'hypothèse suivant laquelle les sensations de mouvement des membres seraient exclu- sivement articulaires, l'auteur expose ses propres expériences, dans les- quelles il s'agit de comparer des mouvements de l'avant-bras. Parmi ces mouvements, les uns sont effectués sans résistance, tandis que les autres doivent vaincre des résistances artificielles, par exemple soulever un poids, tendre une bande de caoutchouc, etc.; tantôt les sujets connaissent à l'avance ces résistances, tantôt ils ne les connaissent pas, et d'autres com- plications sont introduites dans les expériences en vue de varier l'état des muscles qui effectuent les mouvements. Résultat : le mouvement amsi inhibé est toujours apprécié, par tous les sujets, comme plus petit qu'un mouvement libre de même étendue. De plus, des expériences comparatives tendent à montrer que cette sous-estimation ne doit pas être attribuée à une distraction de l'attention, ni à la différence que la résistance produit dans la vitesse du mouvement. Elle doit donc avoir son origine dans les faits qui ont leur siège dans le membre. Les organes de la peau paraissent devoir être exclus, parce que la peau ne subit, du fait des résistances, que des mouvements insignifiants. L'auteur exclut aussi les articulations, quoique 518 L'ANNEE BIOLOGIQUE. les surfaces articulaires soient pressées plus fortement Tune contre l'autre dans le cas des rcsistances ; il juge que cette pression plus forto ne devrait pas avoir pour elTet de diminuer, mais plutôt d'accroître la grandeur appa- rente dos mouvements, et ce raisonnement me parait bien incertain. Sa conclusion est que, par suite, le phénomène établi par ses expériences doit provenir des sensations des tendons et des muscles, que les sensations par lesquelles nous connaissons les contractions des muscles doivent être trou- blées par la tension des mêmes muscles. 11 faudrait donc attribuer aux sensations des muscles et des tendons une importance plus grande, dans la perception des mouvements, que l'on n'a coutume de faire depuis l'expérience de GOLUSCHEIDER. Il y a lieu de remarquer cependant que ces expériences ne rétablissent pas la réalité des sensations musculaires, qui paraissait abandonnée par la psychologie contemporaine. A supposer, ce qui est possible, que Golusciiei- PER ait exagéré le rôle des sensations articulaires dans la perception des mouvements; en admettant même, comme le veut E., que les sensations articulaires ne jouent dans cette perception qu'un rôle secondaire et pres- que insignifiant, et qu'il en soit de même, malgré les expériences de Bour- don, pour les sensations de la peau, les expériences actuelles ne prouvent pas que les sensations qui ont leur origine dans les muscles servent à la perception du mouvement. Sans doute, les anatomistes ont trouvé dans le tissu musculaire des terminaisons de nerfs sensitifs, mais ce sont des ter- niinaisoiis libres, propres par conséquent seulement à fournir des sensa- tions douloureuses, sans dont celles que nous éprouvons dans le cas de fatigue un peu vive. Ce sont alors les sensations tendineuses qui apparaî- traient comme les éléments principaux de la perception du mouvement des membres. Peut-être aussi faut-il attribuer un rôle aux organes des aponé- vroses et aux faisceaux neuro-musculaires. — Foucault. Lagriffe (Lucien). — Les troubles (fu mouvement dans la démence précoce. — Les constatations de L. le conduisent à conclure : les phénomènes , moteurs ne peuvent, danslecomplexus auquel on donne le nom de démence précoce, caractériser nettement que la forme dite catatonique, laquelle seule offre une existence bien autonome. Mais ces mêmes phénomènes moteurs se retrouvent dans les états confusionnels, quel que soit l'âge du malade et quelle que soit leur cause (intoxication, traumatisme, sénilité, etc.). — Ces troubles moteurs participent de formes d'excitation, etc. — Ces troubles ne semblent pas pouvoir être mis sur le compte de lésions profondes des éléments cellulaires de l'écorce cérébrale : ils se rapprocheraient plutôt des troubles fonctionnels. — J. Philippe, Delage (P.). — Reclterclics expérimentales sur le sens de position à l'aide de nouvelles illusio7is tactiles. — L'étude du sens des mouvements devient de plus en plus importante en physiologie et en psychologie : et cependant les procédés d'investigation sont peu développés, et surtout peu précis. Les sensations musculaires sont cachées par des sensations surajoutées ; la mesure quantitative de leur exactitude est à peu près impossible. D. propose deux expériences, pour mesurer quantitativement des illusions du sens muscu- laire. 1" Les yeux du sujet bandés, son index étendu est rapproché (les autres doigts fermés) de son front, comme pour le toucher : cependant l'observa- teur approche son propi'c index du front, et simultanément rapproche du dos de son index à lui la pulpe de l'index du sujet : au même moment, il touche de la pulpe de son propre index la peau du front du sujet, et, de la XIX. - FONCTIONS MENTALES. 519 pulpe de l'index du sujet, la peau du dos de son index à lui : le sujet croit s'être touché la peau du front, à condition, disent Sauvage et Soula, que le grain des peaux, les températures, les moments, les touchers se ressemblent. — 2° De façon analogue : sur une règle verticale, on fixe deux anneaux : à droite a : à gauche b : on met l'index droit d'un sujet A dans l'anneau a, l'index gauclie d'un sujet B dans l'anneau 6, éloignés de 6 à 7 centimètres, l)uis on dispose l'index gauche de A en face l'index droit de B, et l'index droit de B en face l'index gauche de A, la paume de la main tournée en haut et l'avant-bras horizontal : brusquement et synergiquemcnl on fait heur- ter le bord cubital de chacun des index A à B, B à A. Chacun des sujets croit avoir heurté son index à lui. 11 faut moins de conditions d'identité cu- tanée que dans la première expérience : mais on se trouve hors du .scutï de l'illusion quand l'écart entre les deux bras est trop grand. De même, dans la 2^, quand le point touché est trop loin du bout du doigt; cette expérience ne réussit guère avec les enfants ou les anormaux, l'illusion réussit d'autant mieux pour l'adulte que l'on reste plus strictement dans les conditions ordi- naires du mouvement. Ainsi, dans la 2^ expérience le bras supérieur ne doit pas dépasser l'horizontale : sinon, l'illusion diminue peu à peu, et cesse dès que la distance entre les deux bras est de plus de 11 centimètres, quand le bras supérieur fait avec l'horizontale un angle de 45". Pour corriger l'illusion, il semble suffire de donner plus d'écart entre les deux points d'écart : sans doute parce qu'à cette plus grande distance cor- respondent des sensations nouvelles évoquant de nouvelles images de posi- tion, qu bien parce que c'est le résultat d'un jugement. — Jean Philippe. Adams (H. F.). — Valeur respective des données de l'œil el du bras pour retrouver la localisation spatiale. — Wundt, Dodge et plusieurs autres pré- tendent que les sensations kinesthésiqucs des muscles extérieurs de l'œil ne nous renseignent en rien sur la position : à quoi l'on peut objecter qu'il est plus facile de repérer exactement une position par l'œil que par le bras. D'expériences d'A., il résulte que si l'on opère avec des intervalles de 5 à 30 secondes entre la fixation et le retour de la fixation, l'œil et le bras sont à peu près aussi exacts quand on ne remue pas dans l'intervalle : l'œil est deux fois plus exact quand on remue. De toute façon, les changements exté- rieurs modifient plus les données du bras que celles de l'œil. — En somme, pour retrouver un point déjà touché, on emploie, en fait, deux sortes de re- pères ;, les sensations kinesthésiques et les images visuelles. — Jean Phi- lippe. Franz (Shepherd Ivory). — L'exactitude de la localisation d'un contact aux différentes parties du corps. — Quoique ces expériences aient été faites surtout sur des anormaux, il est intéressant de les comparer à celles de M. PdNzu [Recherches sur la localisation des setisaiions tactiles et des sensa- tions dolorifiques [Arch. ital. deBioL, 1911, vol. 55, 1-14), d'après le mémoire original delà R. Accademia délia Scienza di 7'o?'/i(o^ vol. 60-61] que d'ailleurs elles confirment toujours. PoNZû a conclu que l'erreur moyenne de localisation augmente selon les parties du corps : face, pied, poitrine, avant-bras, abdomen. L'erreur moyenne est plus grande que n'a cru Ponzu avec les sujets non entraînés, mais l'erreur relative est sensiblement la même, et c'est au point où le tou- cher est clair (non au-dessous ni plus fort) qu'il est le plus facile à localiser; les erreurs de localisation varient d'ailleurs non seulement d'un sujet à l'autre, mais aussi pour le même sujet, selon les parties du corps exploré et, r.on l'anm-:e biologique. pour les parties symétriques du même corps, selon les moments. — Jean Piii- LlPPIi. Gemelli (A.). — Sur qneh/ues ///ms/oms (hrm le cliamp des sensdiDna Incli- /,..s-. IVrcoit-on comme plus grand un espace contenu entre deux stimulus ou quand il est vide? G. pose, pour le champ tactile, la même question d'illu- sion que pour le champ visuel. Pour cela, il emploie des contacts esthésio- métriques espacés à vide, conjugué.s à des intervalles espacés avec d'autres contacts entre eux, et les ap])lique l'un et l'autre sur l'un et l'autre liras du même sujet. Les résultats lui ont montré que les stimulus séparés par le vide paraissent toujours recouvrir un espace plus grand que s'ils étaient interval- les par d'autres stimulus. Peu importe d'ailleurs que les contacts aient lieu ensemble ou successivement; mais dans ce dernier cas, la surestimation est plus grande si le stimulus à multiples pointes est appliqué le premier. L'exercice a une influence notable. Au début, certains sujets visualisent leur impression pour mieux l'appré- cier : mais bientôt ils n'ont plus bes.gin de recourir à cette visualisation. Les aveugles se déclarèrent d'abord incapables d'évaluer si on ne leur permettait pas d'apprécier avec leurs doigts : peu à peu ils ont pu apprécier même sans touclier. L'illusion diminue quand on prolonge le contact : de 2 à 15 secondes par exemple. La grandeur de l'illusion augmente d'abordavec l'augmentation du nombre des pointes qui remplissent l'espace intermédiaire, et diminue à partir de 8, par exemple. G. conclut provisoirement que les facteurs de ces illusions sont très complexes, qu'on ne peut déterminer exactement leur rapport aux illusions optico-géométriques, et que les proces.sus psychiques supérieurs y jouent un grand rôle. — Jean Philippe. ((. Sensalions visuelles. Dufour (M.). — Questions nouvelles d'optique psycho-physiologique . — Des faits nouveaux mettent en évidence l'existence de facteurs psycho-phy- siologiques dans laformation de l'image rétinienne:!' Dans les constructions stéréoscopiques de pyramides, la différence de hauteur fait que le système dominé parait dans le même sens que le système dominateur, même dans le cas où « les stéréogrammes sont réduits aux seuls points isolés qui figurent les sommets des deux pyramides ». Toutes deux paraissent en creux ou en relief si la figure prédominante est en creux ou en relief. On peut cepen- dant établir une « contre-prépotence ■» en accentuant les traits du système dominé. — 2° La vision binoculaire est sous la dépendance d'un « réflexe rétinien de convergence » qui remédie au défaut toujours plus ou moins marqué de concentration purement musculaire ; d'ailleurs les yeux tolèrent un certain défaut de parallélisme des lignes verticales (déviation de 10 ) dans la perception stéréoscopique; ainsi « l'identité géométrique i est dis- tincte de « l'identité physiologique ». — 3" La mémoire et.l'attention intervien- nent sans cesse dans nos perceptions visuelles; on peut observer des chan- gements de couleur accompagnant des modifications do l'attention (sélection qui « tend à nous faire voir nettement les détails en supprimant la lumière étrangère qui les noie »). — G.-L. Dupr.\t. d-h} Flûgel. — Infhn'7ice de Vinlention sur l'illusion de la perspective à re- tourner. Quelques ohservalions sur la fatigue dans cette illusion. — Cette illu- sion est celle qui consiste avoir, par exemple, tantôt en relief, tantôt en creux, un (lossin de marches d'escaliers, ou un dessin de cube en perspective, etc. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 521 F. constate que certaines formes de perspective fatiguent plus que d'autres, et que la fatigue varie aussi selon le sens des changements, selon les su- jets, etc. — Jean Philippe. Hasserodt ("W.). — Points de vuo pour une analyse expérimentale des illusions iiéomé triques-optique s. — H. aborde l'étude des illusions visuelles géométriques par celle de Poggendorf, dans laquelle deux lignes verticales parallèles sont coupées par une oblique, qui est interrompue entre les deux parallèles : les deux segments de l'oblique paraissent n'être plus dans le prolongement l'un de l'autre. H. a construit un appareil permettant de mesurer l'illusion et de faire varier tous les éléments de la figure, et il rapporte des expériences préliminaires faites avec des adultes et des en- fants. Les enfants se montrent plus sensibles à l'illusion que les adultes, et ce fait doit être utilisé pour l'explication. Un autre fait semble fournir un principe général d'explication. Deux lignes d'égale longueur se rencontrent et forment un angle aigu : la figure donne l'impression d'être en mouve- ment, et dans un mouvement qui tend vers un point situé sur le prolonge- ment de la bissectrice de l'angle. Mais, si les deux lignes sont de longueur différente, notamment si l'une est beaucoup plus petite que l'autre, le point où tend le mouvement apparent n'est plus sur la bissectrice : il est sur le prolongement de la diagonale du parallélogramme que l'on pourrait tracer en prenant les deux lignes pour en faire deux côtés. En appliquant ce fait à l'illusion de Poggendorf, à savoir aux angles faits par les segments de l'obli- que avec les deux verticales, et en tenant compte de l'inhibition des ten- dances motrices provoquées par les angles, H. pense avoir un principe d'explication, qui serait susceptible d'une application beaucoup plus géné- rale. — Foucault. Katz (D.). — Sur des différences individuelles dans la perception des figures. — Un ami de l'auteur, le D"" Hof.m.vnn, qui a pris part comme sujet aux expériences de MûLLERsur la mémoire et qui s'est montré plus fortement visuel que tous les autres, présente une particularité qui s'est manifestée d'abord dans l'appréciation des tableaux peints : c'est qu'il a une tendance à voir dans les figures principalement les contours et à ne pas les saisir aisé- ment comme représentant des objets en relief. C'est le point de départ de la présente étude, pour laquelle il a servi de sujet avec d'autres observateurs dont la perception parait plus ordinaire. On dessine sur du papier transparent des figures relativement simples, destinées pour la plupart à provoquer la perception d'un objet à trois di- mensions, par exemple, un cercle à l'intérieur duquel se trouvent trois traits horizontaux, l'ensemble donnant l'impression d'une figure humaine; un cube; un cylindre vertical; un tronc de pyramide; une croix épaisse; une feuille de papier à demi roulée et placée verticalement, etc. Ces figures sont projetées sur un écran pendant environ un cinquantième de seconde, ou pendant une demi-seconde : cette durée est approximative et réglée seule- ment par un obturateur photographique. Les sujets doivent, après l'exposi- tion, dessiner ce qu'ils ont vu, et décrire leur perception d'une façon dé- taillée. Le résultat général est que la plupart des sujets interprètent aisément les figures, dans presque tous les cas, et même avec le temps le plus court d'exposition, comme représentant des objets en relief. Hofmann, au contraire, n'y arrive presque jamais d'une façon spontanée, même-- avec le temps le plus long d'exposition, même s'il a été invité d'avance à interpréter la per- 522 L'ANNÉE HIOLOGIQUE. ception dans le sens de la rei)i'ésontation d'un objet à trois dimensions : il se comporte « comme une plaque photographiciue ». lira donc doux types ditlërents de perception : un type subjectif, qui est le plus fréquent, et "dans lequel le sujet interprète ses sensations; un type (objectif, qui est celui de Hofmann, dans lequel le sujet s'en tient à ce que lui fournissent les sensations. Ce dernier type peut encore être appelé péri- pliérique, et le premier désigné comme central, en raison du rôle qu'y jouent les éléments d'oridne cérébrale. — K. cherclie à relier ce caractère de la perception de Hokmann à son type visuel, qui conditionnerait une forme par- ticulière d'attention. Mais cet essai d'explication n'a pas pu être vérifié suf- fisamment. — Foucault. Bradfords (C. G. G.). — Les types de perception darni l'appréciation des couleurs. — Leur classification dépend à la fois du contenu de la conscience et de l'attitude du sujet. Le type sensationnel associatif est mal déterminé, car il n'est caractérisé ni par le contenu émotionnel, ni par la différencia- tion des éléments mentaux, ni par l'abstraction ou encore la fusion des élé- _ ments différenciés avec le moi. Le type physiolo.uique est caractérisé par un état mental où les éléments émotionnels restent non différenciés : le type objectif s'éloigne de son moi au début, mais ses procédés s'appliquent mal, le type émotionnel-associatif part du contenu de sa conscience, mais inter- pose un objet pour développer son attitude esthétique; le type de ce carac- tère est le seul vraiment esthétique, fusionnant son moi avec l'objet par suite d'une sympathie avec cet objet. Il occupe le sommet de l'échelle et le sensationnel-associatif est au degré inférieur. — Jean Philippe. e. Sensations auditives. Urban (F. M.). — Un appareil pour produire de faibles excitations so- nores. — Description rapide d'un appareil avec lequel on peut produira un son de force constante, de hauteur déterminée, susceptible d'être varié à volonté quant à la hauteur, et assez faible pour qu'on puisse le faire agir à une petite distance de l'oreille. L'appareil est constitué par un diapason mis en mouvement par un courant électrique. On obtient la variation de la force du diapason en faisant tourner le diapason autour de son axe longitudinal : par l'interférence des vibrations, il est deux positions où le son s'évanouit. Une graduation permet d'indiquer et de retrouver les positions que l'on choisit pour avoir diverses forces du son. Enfin, pour éviter le crépitement de l'étincelle, on emploie deux diapasons, dont l'un est placé dans une autre pièce que celle où se trouve le sujet : c'est au moyen de ce diapason que l'on ouvre et que l'on ferme le courant. — ForCAULT. Valentine (Ch. W.). — Appréciation est/iétique des intervalles musicaux /lar des écoliers et des adultes. — V. se demande si l'on pourrait classer les enfants pour le son comme Bullougii l'a fait pour les couleurs {British Jour, of Psycholo;/!/, Il, 406, 1908). Après avoir rappelé que les Grecs goûtaient surtout l'octave, le moyen âge la quinte, l'époque actuelle la tierce, il expose ses expériences et conclut : 1" que généralement on juge ])lutùt d'après la note la plus haute que d'après la plus basse; 2° que c'est la tierce qui paraît la plus agréable aux adultes; 3" ((ue les enfants avant neuf ans ne préfèrent guère l'accord au désaccord, mais se rapprochent des adultes vers 12 ou 13 ans. Il ne semble pas d'ailleurs que cette formation dépende de l'évolu- tion intellectuelle ni de l'acuité auditive. — Jean riiii-ipPE. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 523 II. Mouvements et sentiments. a. Langage. Sechrist (Fr. K.). — Psychologie du langage non convenlionnel. — C'est le langage qui se développe en dehors des cadres de la langue formée; celle-ci s'appuie toujours sur l'abstraction et la généralisation pour rendre ses expressions compréhensibles à tous les individus d'un même groupe. Le langage non conventionnel reste plus près de l'instinct, ou rapproche les formes conventionnelles de formes instinctives. Provisoirement S. conclut que le langage non conventionnel est employé quand on veut donner plus d'énergie ou plus de finesse à ses expressions de sentiments, d'activité, etc. Ce n'est que par surcroit qu'il est plus rapide et plus simplifié. Ses sources sont profondes, son pouvoir est irrésistible comme celui d'une force naturelle; c'est un langage d'expressions plutôt que de communication. Le langage conventionnel est fait pour porter la pensée à di.stance; il va de groupe à groupe, d'une époque à l'autre, il vise à être universel et immuable. Le langage non conventionnel est au contraire indi- viduel, instable, temporaire, protéique; il occupe l'un des états intermé- diaires entre le mot tout abstrait et la forme active d'une émotion. — Jean Philippe. Froment (J.) et Monod (O.). — Du langage articulé chez Vhomme normal et chez F aphasique. — F. et M. n'admettent que les images auditives du langage et les images visuelles verbales, laissant de côté les images mo- trices d'articulation, et les images motrices graphiques. Ils s'en réfèrent à vme définition de Dupré qui assimile l'image mentale à une hallucination, en la définissant « une résurrection de la perception en l'absence de l'objet ». Les auteurs passent ensuite aux habitudes motrices articulaires et graphi- ques, au mécanisme de la parole et de l'écriture, et concluent que l'hypo- thèse d'images motrices articulaires ou graphiques est une « hypothèse gratuite qu'aucun fait ne légitime » : eux n'admettent que les images sen- sorielles. — Jean Philippe. b. Mouvement et rythme. h) Beaunis (H.). — Du vers français et du mécanisme cérébral de la pensée. — B. rattache la tendance au rythme qui se trouve chez tous les versi- ficateurs, à notre tendance naturelle à rytlimer nos mouvements volontaires ou involontaires, et, plus profondément encore, à la tendance nécessaire de l'organisme au rythme de la marche, de la respiration, du cœur, etc. — Cette tendance n'est pas la même chez tous : elle peut même manquer chez certains, comme le sens de la musique à certains enfants, qui ne connais- sent que le cri; il n'en est pas moins vrai que « chant, danse, vers sont physiologiquement du même ordre », à quoi il faut sans doute ajouter que chaque poète, par exemple, a son rythme préféré, parce que le plus naturel pour lui. — Jean Philippe. a-b-c) Verrier (P.). — L'isocltronisme en mvsique et en poésie. Les varia- tions temporelles du rythme. — Le rythme intensif est constitué par le retour du temps marqué, à intervalles dits égaux : en réalité, on tend à l'égalité, comme à une limite idéale, mais on ne l'atteint pas. Le seuil de perception de l'égalité de ces intervalles n'atteindrait môme pas au seuil de perception r,o4 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. (les (liflercnros do duréo, qui ne descend guère au-dessous de différences de 10 et Wali.in conclut de ses recherches que le rythme est jugé excel- lent même avec un écart de 6 % sur l'intervalle régulier, bon avec 8,5 %, assez bon avec L?, médiocre avec 14,5. rompu avec 17,S. — L'irrégularité n'est pas i)erçuo [ou n'est pas consciemment connue] au-dessous d'un cer- tain taux : lés graphiques absolument précis ne peuvent donc pas nous montrer qu'il n'y a pas rythme pour nous, subjectivement; ils montrent seulement de combien le rythme inscrit s'éloigne de la limite idéale à la- quelle tend le rythme absolu. Partant de là, V. analyse un rythme me- suré par Gentim' sous sa forme danse et sous sa forme chant. Le rythme do la danse l'emporterait beaucoup en régularité sur celui du chant. Paral- lèlement. V. conclut que le rythme de la musique et de la poésie ne peut s'appuyer que sur l'isochronisme. [Les rythmes physiologiques sont-ils isochrones ?'et ont-ils la même allure fondamentale chez les divers types individuels? Servent-ils de base à l'appréciation des rythmes objectifs, ou se développent-ils à part?] Dans un autre article V. étudie la variation temporelle du rythme. Il y a dissonance rythmique quand la limite de notr,e accommodation étant dépassée, le rythnîe objectif cesse d'exister pour nous, l'adaptation n'est plus possible. Et cependant, il faut une certaine dissonance pour faire sentir le rythme, le modidn-; l'oreille préfère souvent les intervalles légè- rement altérés (Stumpf, Meverj peut-être parce que l'isochronisme du rythme échappe en liii-méme à la conscience, et que nous n'en remarquons que la déviation. Au total, il y a rythme, en musique ou en poésie, quand le temps marqué (objectif ou subjectif) coïncide pour nous avec le temps marqué de notre rythme individuel au moment considéré. Notre rythme individuel repo- sant sur l'isochronisme, celui-ci est bien le fondement des rythmes. — Jean PiiiLn>PE. "Weber-Bauler (L.). — Influence du rythme sur l' éducation motrice. — Nous étayons nos idées de mensuration sur des sensations vagues du méta- bolisme C(!llulaire et surtout sur notre motricité, perçue par le sens muscu- laire, aidé d'autres sens. Le sens musculaire échappe aux unités que nous imposons aux autres mensurations (poids, longueur, etc.) : il ordonne ses perceptions en rapports spéciaux, constants, mais surtout fondés sur un élé- ment d'harmonie : l'élément rythmique. — Le rythme étant considéré d'a- bord comme une répétition, et, en outre, comme l'accentuation de l'un des temps isochrones, isodynames ou isomètres : c'est un mouvement mesuré, ralenti ou accéléré à volonté pendant un intervalle de temps et accentué par une tonique. L'origine du sentiment rythmique est à chercher dans une sensation du métabolisme vilal, à rattacher à la contraction musculaire élémentaire, aux contractions musculaires synergiques, à la dominante de la finalité des mou- vements coordonnés volontaires, etc. — Par rapport à leur valeur rythmi- que, les mouvements peuvent se classer en : 1° mouvements incohérents, sans mesure et sans rythme (tics, ataxiques, etc.); 2" mouvements coordonnés sans mesure, parce qu'ils ne sont pas inscrits dans une durée régulière (menus gestes de la vie courante); 3" mouvements coordonnés et mesurés, mais sans dominante (balancement pendulaire d'un membre, ce qui est difficile à réaliser sans rythme); 4" mouvements coordonnés, mesurés et rythmés, possédant une dominante, ou summum énergétique, et une fina- lité. C'est à cette cla.sse que se rapportent la ])lupart de nos mouvements XIX. - FONCTIONS MENTALES. 525 [organisés], qui se divisent en deux classes: 1° ceux à rythme continu; 2° ceux à rythme discontinu. Les premiers, isotones et isochrones, compren- nent battements du cœur, etc. ; marche régulière, etc. ; sauts réguliers, etc. ; exercices de musique instrumentale, etc. ; exercices de gymnastique inscrits dans un temps défini, etc. Les mouvements à rythme discontinu le sont par la variation des résistances ou des excitations : ce sont les gestes, la danse, les actes sportifs à finalité définie, etc. La valeur directrice du rythme découle de l'universalité de son empire dans tout ce qui comporte le mouvement : le rythme introduit dans les mou- vements volontaires, variés suivant des excitations variables, l'exactitude des mouvements automatiques. Rythmer, c'est donner aux mouvements à finalité variable la rigueur et la facilité des mouvements automatiques : c'est pourquoi Jacques Dalcroze en a fait la base de sa discipline corporelle. — Jean Piiilii>pe. Swindle (P. F.). — L'hérédité du rythme. — S. conclut que le rythme n'est pas héréditaire, et qu'il faut peu d'exercice pour passer du rythme par trois au rythme par cinq ou sept. Me, Dougall avait cru au contraire, que cinq et sept ne donnaient pas le sentiment du rythme; pour développer le rythme, S. essaye diverses méthodes : il semble que la méthode doive varier avec l'âge et l'individu. — Jean Philippe. Ruckmich (A.). — Rôle de la kineslhésie dans la perception du rythme. ~ R. commence par faire entendre un rythme bien déterminé : il demande alors au sujet d'écrire son état de conscience jusqu'au moment où il perçoit très nettement quel est ce rythme; puis de décrire son état au moment oîi le rythme est très nettement perçu. Dans l'un et l'autre cas, ce qui importe, c'est la netteté bien définie, plutôt que la nature du rythme. R. conclut que l'on peut percevoir le rythme par la vue et aussi par l'ouïe seules, mais il faut d'abord une perception kinesthésique symptomatique du rythme. — Jean Philippe. Rose (H.). — L'influence des émotions désagréables sur l'effet moteur des actions rolontaires. — Le problème ici étudié est celui dont Féré s'est occupé autrefois dans Sensation et Mouvement . On provoque artificiellement des sensations désagréables (en fait des sensations gustatives) au moyen d'une solution concentrée de sel de cuisine, ou de fort vinaigre, ou parfois même d'un mélange des deux. Le caractère désagréable de la sensation est appré- cié par les sujets et gradué comme faible, moyen, fort ou très fort. Puis les sujets, au nombre de sept (étudiants ou professeurs, et parmi eux Storring), effectuent des mouvements sur une sorte d'ergographe à ressort conçu par Storring, et appelé par lui dynamographe. (Le dynamomètre est rejeté comme inutilisable). Il y a d'abord un avertissement verbal, puis, deux secondes après, un timbre sonne, et le sujet doit alors exercer, avec le ma- jeur, une traction aussi forte que possible. Le mouvement est enregistré sur un cylindre; il est exécuté trois fois, à la suite d'une excitation gustative, ou bien, pour les comparaisons, sans excitation désagréable. Un détail important de la technique suivie concerne l'adaptation motrice. On en distingue quatre formes : I" l'adaptation simple, dans laquelle la seule prescription est d'exercer une traction aussi forte que possible ; 2° l'a- daptation sensorielle, dans laquelle il est prescrit de réagir aussitôt que l'on aura entendu distinctement le timbre, et où par suite l'attention est dirigée sur la perception du signal; 3" l'adaptation motrice, où l'attention est diri- 520 L'ANNKE BIOLOGIQUE. liée principahMiient sur le mouvement; 4'^ l'adaptation musculaire, où il est prescrit de tondre ;ï l'avance les muscles qui doivent exécuter le mouve- ment. Le graphique obtenu dans chaque cas permet de mesurer : 1'^ une lon- gueur qui correspond au temps écoulé entre la production du signal et le commencement du mouvement (c'est le temps de latence); 2" une longueur qui correspond à la partie ascendante de la courbe : c'est la montée (Ans- tieg] ; 3" la hauteur de la courbe ; 4" la longueur qui correspond aux deux parties de la courbe. En général, ces dilïerentes longueurs sont plus grandes pour les cas où il n'y a pas de sensation que pour ceux où existe la sensa- tion désagréable. En conséquence, on prend la moyenne des mesures four- nies par un groupe de trois tractions faites dans l'état émotionnel neutre, l)uis des moyennes analogues pour le cas où existe l'émotion désagréable ; on fait la dilTérence, et l'on répète ces déterminations pour avoir des moyennes dignes de confiance. On calcule les écarts moyens, qui sont assez élevés : je crois qu'il aurait été utile d'aller jusqu'au calcul des erreurs probables, qui aurait fourni un moyen précieux de séparer les détermina- tions les plus sûres de celles qui le s'ont moins. Les résultats sont donnés dans de nombreux tableaux. Voici les princi- pales indications générales qui s'en dégagent. Le temps de latence est abrégé par l'émotion désagréable dans la grande majorité des cas (73 % en moyenne) et quel que soit le genre d'adaptation. Ce résultat se répète pour l'émotion faible, moyenne et forte : les cas où l'é- motion est très forte sont trop peu nombreux pour qu'on en puisse tirer une conclusion, mais ils ne sont pas de nature à faire croire à une influence opposée. La diminution du temps de latence varie avec les sujets, dont les uns ont une réaction passive. Elle varie aussi avec les modes d'adaptation ; elle est particulièrement marquée pour l'adaptation sensorielle et l'adapta- tion motrice. L'émotion produit aussi un accroissement dans la hauteur de la courbe, et d'une façon d'autant plus nette que l'émotion est plus forte. Le genre d'adaptation n'exerce pas d'influence, ni sur la grandeur ni sur la fréquence de l'accroissement. La montée de la courbe, ou la vitesse avec laquelle la traction atteint son maximum, est influencée aussi, mais d'une façon plus complexe. Pour les sujets qui réagissent d'une façon active, la montée est abrégée; pour ceux qui réagissent d'une façon passive, elle est allongée, quel que soit le genre d'adaptation, mais d'une façon d'autant plus nette que l'émotion est plus forte. Et le résultat semble être plus comph^xe encore en ce qui concerne la longueur de la courbe, ou la durée totale du mouvement. Dans le cas de l'a- daptation simple, la longueur est diminuée ; dans les autres adaptations, elle est accrue pour les sujets qui réagissent passivement; quant à ceux qui réagissent activement, le résultat n'est pas net pour les degrés inférieurs de l'émotion, mais, lorsque l'émotion e.st forte, c'est une diminution de la Ion,L;ueur qui se manifeste. Dans l'ensemble, l'effet moteur total est accru : la jjeine, au moins la peine légère qui résulte des espèces de sensations ici provoquées, n'a donc })as l'action dépressive que l'on a si souvent admise pour toutes les émo- tions pénibles depuis que K.\nt les a désignées comme a.sthéniques. — Fou- cault. (I, Dearborn (G.i. — Kinesthcsie et volonté intelligente. — Examen des XIX. — FONCTIONS MENTALES. 527 diverses hypothèses à faire pour expliquer le passage de la volonté à la réa- lisation. Le point central est que la vision peut être considérée comme l'ho- mologue mental de la kinesthésie. — Jean Philippe. Langfeld (H. S.). — Les mouvemcnls volontaires sous une direction posi- tive et néf/ative. — Étude très fouillée, où L. cherche ce qui se passe selon que le sujet prend telle ou telle attitude par rapport aux mouvements qui lui sont demandés. Cette attitude dépendrait du type mental du sujet et le conduirait à agir soit d'abord sur les muscles antagonistes, soit d'abord sur les muscles moteurs. II y a deux sortes de réactions, dans les temps de réaction : les motrices et les sensorielles, et qui donnent deux sortes de résultats ; de même, dans les réactions motrices, il y a deux sortes d'attitudes : l'une que Ton peut appeler positive, et l'autre négative : et chacune influe différemment sur l'action. Négative, elle ne peut continuer à produire le mouvement : il faut, pour cela, qu'une autre positive, soit dans la conscience, .soit dans le système nerveux, s'y surajoute. Certains sujets adoptent volon- tairement l'attitude négative : d'autres l'adoptent naturellement. On peut se demander à quel moment les résultats seraient meilleurs, chez ceux qui adoptent volontairement l'attitude négative, s'ils étaient contraints d'adopter la positive : en tout cas, quand on peut juger les résultats, il faut leur de- mander d'analyser leur état de conscience. Le mouvement à exécuter demandait de la précision et de la rapidité : sauf un sujet, personne ne se formait l'image du mouvement à exécuter, au moment même de l'exécution ou immédiatement avant, que l'instruc- tion eût été positive ou négative. 11 y avait seulement, surtout quand l'in- struction était- positive, une représentation du but. Ce qui irait, sauf pour un sujet, dans le sens de la théorie de Thorndike {Ami. BioL, 1913, p. xx). — Chez tous les sujets, l'attitude négative se caractérise par une innervation des muscles antagonistes, dont la représentation consciente est donnée par un certain sentiment de tensions aux muscles non inhibés. — Certains sujets demandaient une image visuelle et kinesthésique du mouvement à exécuter; d'autres se contentaient d'instructions verbales. Ceux qui avaient besoin d'une représentation visuelle déclaraient que le résultat était meilleur quand ils ne se représentaient pas les instructions données : peut-être parce que leur progrès en contrôle musculaire était inversement proportionnel à l'imagerie mentale employée. Au début, l'image mentale est nécessaire : elle devient de plus en plus inutile, à mesure que le contrôle est plus ferme. Tant que la coordination n'est pas parfaite, la présence de l'image guide le mouvement. De plus, il faut compter avec l'iiérédité : chez certains sujets, dont les mouvements sont organisés d'avance, l'image peut disparaître très vite. Généralement, ces personnes sont très adroites. De là, sans doute, vient que les Imaginatifs sont généralement peu adroits dans leurs mouve- ments : ils ont trop à penser à des associations dans leur esprit. Et comme les intellectuels se recrutent surtout parmi eux, cela expliquerait qu'ils soient peu adroits. [Il y aurait à mettre au point nombre des idées émises dans ce travail très suggestif]. — Jean Philippe, c) Lahy (J. M.). — Les conditions psycho-physiologiques de l'aptitude au travail dactylographique. — Pour qu'un travail dactylographique puisse être considéré comme bon, dit l'auteur, il doit faire intervenir, entre autres qualités professionnelles : la rapidité, l'exactitude et l'arrangement, des aptitudes qui ne reposent pas toutes sur les mêmes facteurs psychologiques. Le travail entier des dactylographes comporte, à quelque degré, la collabo- MU L'ANNKE BIOLOGIQUE. ration de divers éléments : la proin])titiKle et la sûreté du jugement, la mé- moire, lattention, la rapidité des tem])s de réaction, la finesse du sens tactile et le parfait équilibre musculaire des membres supérieurs. Il résulte des recherches de l'auteur faites sur un grand nombre de sujets que les signes de l'aptitude professionnelle chez les dactylographes (bonne mémoire des phra_ses concrètes, tendance à l'équivalence musculaire des deux mains, sensibilité tactile et nuisculaire affinée, attention soutenue) n'ont pas de valeur isolément. Leur association plus ou moins complète in- dique le degré de prédisposition. Les bons sujets accusent une lenteur rela- tive des temps de réactions auditifs, ce qui montrerait qu'une action relati- vement longue et bien adaptée est préférable à une action rapide et peu coordonnée. L'auteur tire de ses recherches des déductions relatives à la psycho-physiologie de l'homme et de la femme. Malgré le parallélisme relevé entre les résultats fournis par les femmes et les hommes, ces résultats ne sont ])as superposables dans leur détail. « Il existe, dit l'auteur, entre les sexes des dilférences psycho-physiologiques qui s'expriment par la différence de valeur observée dans les mêmes réactions ». — M. Mendelssohn. III. Idéation. — a. Imaginations el mémoires. Kostyleff (N.). — Recherches sur Vimaginalion créatrice. — « L'incon- scient se ramène aux réflexes dont les voies sont tracées dans le système nerveux du cerveau, mais qui sont restées sans connexion avec le noyau central des réactions neuro-psychiques. » Dans l'inconscient se constituent des complexus qui dirigent le travail Imaginatif. Mais les mythes ne pro- viennent ])as tous de la rêverie enfantine ; comme celle-ci, ils sont inspirés par la vie. Dans l'imagination littéraiTe l'auteur « accepte parfois une don- née qui lui est fournie par l'inconscient, mais il ne s'y abandonne pas comme dans un rêve ». L'évocation des complexus n'est pas toujours spon- tanée, ni indépendante des facteurs externes ; la composition de certaines œuvres se ramène à des sources sinon toujours conscientes « du moins rele- vant toutes de l'expérience de l'auteur ». Il y a interaction des complexus, de l'expérience et de l'observation personnelle ; « transformation du com- plexus égo-centrique de l'auteur par les données de l'observation ». L'es- sentiel dans la création est le développement du processus cérébral (jeu des réflexes cérébraux) qui suppose « un enrichissement du cerveau en réactions sensorielles et verbales qui ne peut se comparer à celui d'un homme ordi- naire ». — G.-L. DuPRAï. b) Abramowski (Ed.). — Nouvelle théorie de la mémoire fondée sur l'ex- périence. — Des expériences montrant la survivance de l'oublié, A. tire une nouvelle tliéorie qu'il propose à l'examen. La cryptomnésie révèle que la mémoire se manifeste par trois étapes superposées : 1" L'ensemble du passé total, sauf sur le souvenir d'un moment donné, représente le sentiment indéfini de la masse entière des oubliés, qui est le sentiment de votre indi- vidualité. C'est la mémoire latente, le subconscient qui accompagne eon- stanuTient tous les faits de conscience. — 2^^ Le sentiment générique eolleeiif de certains groupes de faits oubliés organisés autour d'un événement ou d'un symbole, formant les potentiels de notre subconscient, jouant un rôle important dans la psyclio-pathologie, et formant la base naturelle des asso- ciations d'idées normales. — 3» Enfin le sentiment générique d'un oublié particulier, qui se manifeste, dans la remémoration, par les sentiments de maïKiue, et dans la reconnaissance, par la résistance au sentiment du déjà XIX. — FONCTIONS MENTALES. 529 vu. — Au-dessus de ces trois aspects de la mémoire effective, qui sont sub- conscients, vient la forme consciente, intellectuelle, active, qui se présente comme une perception des sentiments génériques simples ou collectifs : perception tout à fait analogue à la perception extérieure. On retrouve ainsi dans le souvenir les deux faces de la perception externe : intellectuelle, qui est l'image mentale évolutive; effective et stable, qui est la partie mné- sique du souvenir. — Jean Philu^pe. a-b) Foucault. — \° Les lois les jolus générales de Vnctivilé mentale. — 2" Re- lation de la fixation et de l'oubli avec la longueur des séries à apprendre. — I'^ L'activité mentale sous ses formes les plus élevées est proportionnelle à la durée de cette activité; le même individu met sensiblement le même temps à accomplir un travail équivalent. « L'écart moyen grandit à mesure que le travail s'élève en dignité. Plus le travail se répète, plus il devient régulier et rapide, par conséquent plus l'écart moyen diminue. L'écart moyen grandit avec la durée de l'opération ; mais les écarts diminuent en grandeur relative quand les temps grandissent, sans doute parce que de petits écarts en sens contraire se compensent. 2'^ Il existe une relation entre la longueur des séries de mots à retenir et le temps de fixation : lorsque la longueur des séries croît, le temps de fixation grandit proportionnellement au carré de la longueur (exception faite pour les trop longues séries à cause de la fatigue et pour les trop courtes, parce que la mémoire est remplacée par la persistance de représentations simul- tanées). D'autre part, « les valeurs de l'oubli sont à peu près proportionnelles aux longueurs des séries », ou « le produit de l'oubli par la longueur de la série est constant ». L'inhibition subie par une série est inversement pro- portionnelle à sa longueur (l'action inhibitrice restant équivalente). — G.-L. DUPRAT. b) Piéron (H.). — Recherches expérimentales sur les phénomènes de mémoire. — Si l'on compare la mémoire verbale de l'homme (mémoire des chiffres ou des syllabes, purement associative) ou la mémoire sensitive-motrice (ap- prentissage de la dactylographie) à la mémoire d'invertébrés aquatiques (disparition d'une réaction d'allure défensive chez les animaux soumis à une obscuration passagère), on peut alioutir à un intéressant rapprochement : l'acquisition des souvenirs verlmux chez l'homme est analogue à l'adaptation auxobscurations, par exemple chez la Limnée; il y a chez l'homme un inter- valle optimum qui « apparaît à partir de dix minutes et se trouve encore pour les intervalles de vingt-quatre heures » (les heures de la soirée sont plus favorables que celles de l'après-midi) ; la fixation d'une trace mnémo- nique, loin d'être instantanée, demande une période de maturation, présente une phase ascendante, une période d'établissement, une période d'état et un évanouissement progressif. L'intervalle optimum permet de mesurer la pé- riode d'établissement (pour les poules, on l'a évalué à une heure environ). Lorsque l'acquisition a lieu grâce à des efforts séjiarés par un intervalle suf- fisant, on constate que des séries plus longues peuvent être acquises propor- tionnellement plus vite que des séries plus courtes ; mais il y a une « lon- gueur optima » des séries : 50 chiffres plutôt que 20 et pas plus de 72. — Dans l'apprentissage comme dans l'acquisition des souvenirs, le progrès ne se fait pas uniformément : rapide immédiatement, il est irrégulier dans la suite et les phénomènes d'entrainement alternent avec les phénomènes de fatigue. — En ce qui concerne l'oubli, la loi d'EBBîNOH.vus : « Le quotient de la division de ce qui est retenu par ce qui est oublié est en raison inverse l'année biologique, xviii. 1913. 34 530 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. du log-arithmo des temps i>, nVst pas tout à fait satisfaisante. La rapidité d'é- vanouissement correspond à celle de l'acquisition cliez la Limnée et la Litto- rine comme chez l'homme. Il y a dans la mémoire une évolution analogue à celle delà sensation, mais non synchronique : « le phénomène sensoriel a le tom])s de croître, do décroître et disparaître que la fixation de la trace mné- monique n'a pas encore achevé sa croissance ». C'est pourquoi il faut dis- tinguer de la vraie mémoire la persistance sensorielle. — G.-L. Duprat. Meyer (P.). — Sur la reproduction de figures fixées par la mrmoire, et de Ifurs positions spatiales, ehez des enfants et des adultes. — Expériences faites au laboratoire de Giittingen. On commence par présenter aux sujets, dans le cadre de l'appareil à mémoire à mouvement discontinu fabriqué par Spindlkr et Uavkh, des séries de figures composées de lignes droites et de courbes. La rotation de l'appareil est établie de façon que le temps d'exposition dépasse un peu trois secondes : il atteint quatre secondes dans d'autres expériences. En même temps que la figure apparaît, l'expérimentateur pro- nonce une syllabe empruntée aux fféries de Mûller. Quand le sujet est un enfant, la syllabe est remplacée par un mot significatif de deux syllabes. Le nombre des présentations est de 12 pour les enfants de sept à huit ans, il est moindre pour les enfants plus âgés, et il s'abaisse à trois, ou même à deux, pour les adultes. La fixation est donc toujours incomplète, et l'on en détermine le degré, vingt-quatre heures après, par la méthode des évocations justes. On prononce alors les syllabes, ou les mots qui ont été associés aux images des figures, et les sujets, placés devant l'appareil dans les mêmes conditions que la veille, dessinent chaque figure au crayon dans un cadre semblable à celui où ils l'ont vue. Les erreurs sont variées. Elles portent sur la position de la figure par rap- port aux axes, sur la forme et sur la grandeur, et chacun de ces genres se subdivise. Il y a de plus des oublis, des mélanges de figures, et des cas indécis dans lesquels on ne peut classer l'erreur. Les erreurs de toutes les espèces sont plus nombreuses chez les enfants que chez les adultes. Cela est frappant surtout pour la plupart des espèces d'erreurs de position, en particulier pour celles qui consistent à dessiner comme tournée à gauche une figure tournée vers la droite, ou inversement. — Pour la grandeur, les enfants fournissent plus de figures trop petites, et moins de figures trop grandes, que les adultes. Cependant il existe à ce point de vue des différences individuelles considérables : ainsi un enfant rapetisse presque toutes les figures, un autre les agrandit presque toutes. Il n'y a donc pas, comme on l'a cru, de loi générale qui gouverne ce fait. Une partie tles expériences ont été faites en vue de reconnaître si les objets qui avoisinent les figures exercent une influence sur le souvenir. On s'arrange donc de façon que les figures soient perçues sur un fond uni- forme, qui ne puisse pas fournir de points de repère à l'appréciation de la position. La i)Osition est alors mieux appréciée, par les enfants comme par les adultes; la grandeur l'est plutôt m'oins bien. Un autre fait également imprévu, c'est que les figures les plus grandes sont au.ssi l'es mieux reproduites. Ainsi là où l'on obtient 3 évocations justes pour des ligures de 5 millimètres, on en obtient 4 pour celles de K» milli- mètres, et 5 i)our celles de 15 millimètres. Mais ce n'est pas là un privilège de la grandeur en tant que grandeur. Ce résultat tient à ce que les figures plus grandes ont une impressivité {i'Jindringlich/irif) plus forte, c'est-à-dire frappent davantage les sujets. La preuve est que l'on peut obtenir le même résult.'it en substituant à la grandeur un autre caractère qui excite aussi XIX. — FONCTIONS MENTALES. 531 l'attention, à savoir en ajoutant une bordure rouge aux contours des figures. Enfin l'on fait varier la position du plan de la figure par rapport au sujet, de façon que ce plan soit, tantôt vertical et parallèle au plan frontal, tantôt tourné par rapport à ce plan frontal suivant un angle de 20, 40 ou GO degrés, tantôt penché d'une même valeur angulaire en avant ou en arrière. C'est la première position qui donne la plus forte proportion de reproductions exactes. Mais un fait intéressant est que le type Imaginatif exerce ici son influence. Les visuels apprécient la position d'après la présence ou l'absence du raccourcissement perspectif. Les non-visuels, ou plutôt les sujets faible- ment visuels, se servent des mouvements du corps ou des membres pour accompagner leurs perceptions, ou bien ils comparent les figures à des objets concrets plus complexes, de façon que ces comparaisons contiennent des indications relatives aux positions. — Foucault. "Wartensleben (G. von). — Sur l'influence du temps écoulé sur la re- production des lettres lues. — Expériences faites en vue de contrôler celles de FiNzi (Psychol. Arbeiten., III, 1900). Finzi a trouvé que, en faisant faire la récitation après des intervalles de 2 à ùO secondes, la proportion la plus forte de lettres correctement reproduites est obtenue pour l'intervalle de 4 secondes : "W. reprend donc le problème. Dans la première expérience les conditions sont à peu près les mêmes que celles de Finzi : on emploie des tableaux de six ou neuf consonnes sur trois lignes présentées autachys- toscope pendant un dizième de seconde; les intervalles sont de 2, 4, 8, 15, 30 et 00 secondes, et le sujet doit commencer sa récitation à un signal. — Dans une deuxième expérience, les conditions ne sont modifiées que d'une façon secondaire : la présentation est faite au moyen de la projection sur un écran, et la vision est binoculaire. — Dans la troisième expérience, la nou- veauté principale concerne la prescription : le sujet est invité à lire attenti- vement, à obtenir une bonne perception (Merken). et à réciter tout de suite après. [En ce qui concerne le problème précis qui a été posé, on peut dire que ces expériences ont complètement manqué le but. Car, pour les différents intervalles, on obtient des proportions de reproductions correctes qui sont sensiblement les mêmes. Il n'y a pas lieu d'en être surpris : les sujets ont employé l'intervalle à se rappeler ce qu'ils venaient de percevoir, les mo- teurs prononcent mentalement les noms des lettres, les visuels les relisent mentalement; bref, ils sont occupés à une sorte de numération qui prolonge l'état perceptif précédent et l'empêche de s'évanouir ou même, partiellement au moins, contribue à le développer]. L'intérêt du travail n'est pas là : il est en ceci que, le temps de présenta- tion étant trop court pour que la perception de neuf lettres, ou même de six lettres puisse s'y effectuer d'une façon complète, cette perception de- meure incomplète : alors l'observation subjective, conduite avec soin, per- met de relever des faits qui montrent ce développement interrompu et en font voir les stades. L'auteur distingue ce qu'elle appelle voir (Sehen) et re- connaître (Erkenuen). Chaque lettre est donc vue, et elle est ensuite recon- nue pour ce qu'elle est, c'est-à-dire que la perception de la lettre s'accom- plit à un moment qui suit celui de la sensation. Peut-être faut-il ajouter que, dans la vision tachistoscopique, le sujet parcourt en hâte le tableau présenté, de sorte que le développement d'une partie des sensations est gêné par l'ap- parition des sensations suivantes. En tout cas, le caractère successif des deux opérations principales se distingue nettement : la reconnaissance, ou :,:VJ L'ANNEE BIOLOGIQUE. l'idontifioation, est très fréquemment saisie comme postérieure à la vision. 11 ai'rive même que la percei)tiou d'une lettre se fait en deux temps : par exemple un sujet reconnaît d'abord le trait vertical de la lettre //, avec l'im- pression que c'est peut-être un /' ou un /, puis le deuxième trait est reconnu un moment après et la forme totale est alors perçue. Parfois aussi une lettre fait d"al)ord rimpression d'une tache confuse : puis les contours se déga- gent, et la forme est enfin perçue. Ou bien encore la carte est saisie d'abord comme un tout, et les parties se distinguent successivement. Il arrive aussi qu'une lettre n'est pas identifiée, et que pourtant sa forme est perçue d'une façon partielle, comme grande ou comme petite. Parfois la reconnaissance se fait d'abord ])0ur la })remière ligne (deux ou trois lettres), et le reste de la carte semble d'abord contenir des formes inconnues: puis, à mesure que l'attention se dirige sur les lignes inférieures, plusieurs lettres sont per- çues à leur place. Dans certains cas enfin, l'identification visuelle fait dé- faut, (lUdique la présentation ait été visuelle, la perception s'achève comme auditive ou comme motrice. Le type Imaginatif joue ainsi, à l'occasion, un rôle décisif. — Foucault. Finkenbinder (E. O.). — La courbe de l'oubli.' — Reprise des expé- riences d'EBiiiNGiiAUS, mais avec plusieurs sujets. F. confirme un certain nombre de conclusions de ses devanciers ; notamment que la mémoire varie selon les heures du jour : maximale vers les huit heures, minimale vers les dix-sept heures; que les syllabes centrales sont les moins bien retenues, etc. — Jean Philippe. h) Dallenbach (K.M.). — lielaiionsdes erreurs de mémoire a a temps écoule (323-:i:37). — D. conclut 1" qu'il existe une relation entre la progression de l'erreur et la durée du temps écoulé, mais que la progression de l'erreur est plus rapide au début; 2'^' que la courbe des défauts de mémoire se rap- proche beaucoup des courbes d'EBBiNGHAus ; 3" que le degré de certitude de l'observateur reflète la sincérité de sa réponse, et que cette relation ne varie pas avec le temps; 4" que la plupart des erreurs, dans ses expérien- ces, ont porté d'abord sur la couleur (le vert surtout); puis sur la position, ou encore sur les dimensions; enfin sur la forme. [D. n'a pas poussé ses investigations jusqu'à la cause psychologique de ces déformations de sou- venirs]. — J. Philippe. Sollier (Paul). — Mémoire ajfective et céneslhésic — Il n'existe guère ou pas de souvenirs dépourvus de tout ton affectif; si toutes nos représentations comportent un élément affectif, pourquoi la mémoire affective ne serait-elle pas plus foncière que la mémoire sensorielle? Si de plus le lien affectif des images est l'une des bases de l'association mentale, comment nier que la mémoire affective ne joue pas un rôle considérable dans la plupart des états de conscience renouvelés? On peut se souvenir d'une émotion ressentie au- trefois sans que l'image des objets ou personnes qui l'ont provoquée « ne nous amènent i)lus aucune émotion » sentie comme actuelle : dans ce cas le souvenir affectif existe seul. Sans doute le souvenir affectif, d'ailleurs peu exercé, requiert un retour de la personnalité à son état cœnesthésique, alTeclif antérieur, et c'est ce qui rend ce genre de souvenir plus rare parce que plus difficile à réaliser; d'autant plus que pour la commodité de l'acti- vité mentale, nous éliminons le plus possible de nos souvenirs re])résentatifs le coté éinotionnel; mais sans la mémoire affective cependant, « nos souve- nirs seraient décolorés et dépersonnalisés ». De plu.s, dans bien des sujets, XIX. — FONCTIONS MENTALES. . 533 surtout dans des cas morbides, on voit réapparaître des sentiments de ma- laise ou de bien-être, de vagues sensations organiques ou cénestbésiques, agréables ou pénibles, que l'on reconnaît sans illusion, comme identiques à un sentiment ou état passé; qui sont même capables d'évoquer la représentation- nette des circonstances dans lesquelles ils ont été éprouvés (odeur agréable reviviscente évoquant le souvenir d'une femme aimée, il y a trente ans). Chez les dépersonnalisés, les souvenirs intellectuels existent, mais l'inaffec- tivité caractéristique s'oppose nettement à l'affectivité ancienne, dont ils ont par conséquent gardé le souvenir. Donc la mémoire affective existe indubi- tablement; elle est fondamentale, essentiellement cénesthésique (elle est remarquable chez les hystériques qui se réveillant graduellement voient re- naître en eux peu à peu les états cénestbésiques successifs par lesquels ils sont passés). Nos souvenirs cénestbésiques sont donc conservés aussi com- plètement que les autres; ils en forment la base et le lien. On a insisté avec raison sur la kinesthésie indispensable aux images et idées (attitudes), elle n'est qu'une partie, un mode de la cénesthésie, qui est la base même de la notion du moi ou sentiment de la personnalité identique à elle-même. — G.-L. DUPRAT. Strong (E. K.). — Effets de l'intervalle écoule sur la reconnaissance des souvenirs. — Suite à l'article de novembre 1912, sur l'influence de la lon- gueur des séries sur le souvenir. S. veut maintenant étudier ce qui arrive quand on fait varier les intervalles entre la présentation des séries et leur rappel. Il conclut que : 1" 80 % des souvenirs de 20 mots sont identifiés quand on les présente immédiatement; 10 % quand on attend 7 jours. 2° La précision de la reconnaissance décroît d'abord très vite, puis par degrés ; la certitude de la reconnaissance se comporte de même : au début immédiat, il n'y a presque pas d'hésitation. — 3° Les lois qui se dégagent de ces consta- tations rappellent celles d'EcniNnuAus. — 4° Les reconnaissances privées du sentiment d'absolue certitude ne dépassent guère une conjecture hasardée. 5" La reconnaissance paraît liée au fait que le même processus mental ac- compagne la représentation revue et l'initiale; elle revient encadrée dans les mêmes associations. — Jean Philippe. b. Aptitudes et types intellectuels. Ameline (M.). — P^ycholoçiie et origine de certains procèdes arithméti- ques adoptés par les calculateurs prodiges. — Très important travail, où A. analyse les éléments qui caractérisent le calcul des calculateurs prodiges, et le décompose, dans une certaine mesure, en ses procédés simples. 1° Les procédés souvent employés par ces calculateurs, sont des retours aux procédés primitifs de calculs, qui facilitent le calcul mental : ainsi com- mencer parla gauche, supprimer lesO, réaliser par soustraction de 1 ou 2, les multiplications par 9 ou 8, etc. Les primitifs ne séparent pas le nombre de l'objet [c'est encore ce que font les enfants au début : un est une qualité, non une abstraction] : leurs calculs se font sur des réalités, et non sur des chiffres abstraits, et d'une manière fort différente des procédés artificiels de calcul des écoles; leur calcul est presque basé sur l'irréductibilité des objets distincts, et l'on pourrait presque dire que un et un réels ne font jamais deux, au lieu de dire que l + 1 abstraits = 2. C'est la réduction à un mouton type, à une maison type qui permet de dire 3 moutons -|- 3 moutons ==6, etc.; en fait, on n'additionne que des qualités. « Les traités d'arithmé- tique qui enseignent que les unités doivent, pour pouvoir s'additionner les r,31 LANNKK BIOLOGIQUE. unes aux autres, remplir la condition d'être ideiiti(iue.s entre elles, se placent et tendent à placer leur lecteur à un point de vue complètement abstrait ». Au contraire, dans la question des séries, au jeu, c'est le joueur qui s'ima^nne pouvoir grouper les parties on séries, tandis que le mathéma- ticien, séparant chaque partie de la précédente, ne met aucun lien entre les parties qui se succèdent, et individualise chacune comme un phénomène concret. II est vrai qu'il revient à la conception abstraite dans le calcul des probai)ilités. En somme, plus le calculateur est primitif, plus il se sert d'objets réels pour ses opérations : l'abstraction, l'arithmétique scolaire se développe avec l'intellectualité, qui tend à réduire au minimum la matière des calculs, pour développer le procédé, le chiffre pétant l'ennemi du cal- culateur. Quand les procédés artiticiels (logarithmes, règles logarithmi- ques, etc.) sont assez développés, la rapidité des calculateurs par abstraction dépasse celle des calculateurs prodiges : la mentalité des uns et des autres est d'ailleurs analogue, déclare A. Les Abipanes du Paraguay, presque inca- pables de compter, ne disent pas : De combien de tètes de bétail se compose ce troupeau? ils disent : Quelle place occupe ce troupeau? Il passe ensuite à la description et à l'explication psychologique des aba- ques, bouliers, etc., qui remplacent les chiffres abstraits par des objets réels et permettent à certains Japonais d'effectuer des additions en même temps qu'on leur énonce les nombres et aussi vite... L'arithmétique de J. Tkenchant, au wi*^ siècle, donne un exemple d'opération de ce genre, par jetons : 3647 liv. 18 sols 9 den. — 1512 liv. 13 sols 6 den. : lever un jeton de la ligne des mille, 5 de celle des cent, 1 de celle des dizaines, deux de celle des nom- bres, etc. : le résultat s'écrit au fur et à mesure : 2135 liv. 5 sols 6 den. [Il convient de noter ici que la mentalité des peuples à écriture hiéroglyphique est moins abstraite, plus réaliste que celle des Occidentaux : Cf. Legraxd, Influence du lanyar/e sur la menialilé chinoise, Ann. Biol., XIII, 1908, pp. 447-8]. De tout cela, A. conclut que les calculateurs prodiges n'ont pas de procé- dés originaux de calcul. — Ce qui les caractérise, c'est leur grande mé- moire : mais au point de vue technique, ils se conduisent comme des pri- mitifs. — Jean Philippe. Mûller (G. E.). — Nouvelles expériences avec Riickle. — M. avait fait en 1005, sur la mémoire d'un calculateur prodige, Ri'ickle, des expé- riences étendues qu'il a publiées en 191 1 {Zur Analyse de)' GedàehlnisUlligkeil , tome I). Il a eu l'occasion de refaire en 1912 des expériences avec le même sujet, qui, dans l'intervalle, avait commencé à donner des séances publiques. ^■oici les temps employés pour apprendre des -chiffres écrits à la main en une suite de lignes horizontales. En 1906. En li)l"2. Carré de 25 chiffres 20s.2 12s. 7 — 48 — 53s. 2 51S.6 — 49 — 94s. 40s. — SI — 108s. — 102 — 259s. 170S.4 — 121 — 292S.5 — 204 - 18m. Ils. 8m. 38s.6 — 408 -^ 26m. 47s. 8 11 va eu quelques fautes à la récitation des plus longues séries, aux périodes. La com])araison montre qu'il y a eu un progrès notable. Il ( deux en est XIX. — FONCTIONS MENTALES. 535 de même pour la fixation de séries de chiffres donnés en perception audi- tive. Les temps de récitation sont aussi abaissés. Mais on ne retrouve pas le même progrès dans la mémoire des éléments autres que les nombres. En 1900. En 1912. Une série de 12 noms de couleurs. . . 30s. 33s. 5 Une série de 20 consonnes 43s. 5 69s. Un carré de 25 consonnes 75s. 87s. Une série de 24 syllabes 117s. 5 222s. 5 Ici les temps se sont accrus au lieu de diminuer. Le fait est expliqué par M., au moins en partie, par le mode de fixation que RCckle emploie pour apprendre des cliiffres. En lisant les chiffres, il les groupe : les séries de 48, 102, 204 et 408 sont groupées en nombres de six chiffres; les sept lignes du carré de 49 chiffres sont divisées chacune en un nombre de trois chiffres et un nombre de quatre chiffres. Les moyens auxiliaires de fixation consis- tent à faire des remarques de caractère mathématique. Par exemple : 2941 = 17 X 173; 228.619 est facile à fixer parce que 228 = 2 X 0 X 19, etc. Tout cela vient à l'esprit sans effort, parce que Riickle a décomposé tous les nombres, jusque vers 60.000, en leurs facteurs premiers, et, depuis qu'il a commencé des séances publiques, il a accru sa collection de nombres ainsi décomposés. On comprend donc qu'il ait réalisé des progrès dans l'intervalle des deux périodes où M. a fait ses expériences avec lui. — Au contraire, pour les éléments autres que les ciiilîres, il a simplement conservé son ancien mode de groupement : par exemple, pour apprendre une série de 20 consonnes, il la divise en 4 groupes de 5. Cela ne permet pas de progrès. Toutefois, l'augmentation de temps est la plus grande pour les syllabes, elle est moindre pour les consonnes, et moindre encore pour les noms de cou- leurs. Cela tiendrait, pour M., à ce que ces derniers ont un sens, ce qui est favorable pour le genre de mémoire de Riickle; de même, les noms de con- sonnes prennent un sens pour lui, au moins la plupart, en raison des for- mules mathématiques et physiques dans lesquelles elles entrent et qui lui sont familières; les syllabes artificielles sont, de tous les éléments employés, ceux qui prennent le plus difficilement un sens, et c'est pourquoi cette espèce d'éléments est celle pour laquelle la perte de temps est la plus grande. Mais il est certain que tout cela ne suffit pas à expliquer cette mémoire prodigieuse : il y a autre chose que les auxiliaires intellectuels. La capacité de reconnaître des syllabes présentées sur un appareil rotatif est beaucoup plus développée chez Riickle que chez la moyenne des hommes. Des expé- riences comparatives montrent que, là où il reconnaît 92 9e des syllabes, les sujets ordinaires en reconnaissent de 17 à 65, en moyenne 38. Pour les per- ceptions tachistoscopiques, il se montre supérieur à Muller, qui a pourtant un certain exercice, mais cette supériorité n'est pas écrasante. 11 se montre surtout extraordinaire dans les calculs, comme le font voir les temps sui- vants, employés par lui pour des opérations de calcul mental : Carré de 797. La solution est donnée aussitôt que l'expérimentateur a indiqué le problème. 6372 -f- 819 2. Six secondes. 4863^. Trois secondes. Racine carrée de 487.204. Deux secondes. Racine cubique de 258.474.853. Une seconde. Racine cubique de 266.095.853.568. Six secondes et demie. [^30 L'ANNKE BIOLOGigiK. Racine sixième de 243.0S7.455.521. Réponse instantanée. M. conclut en exprimant le vœu qu'un mathématicien consente à s'oc- cuper de ces faits, dans l'intérêt de la mathématique pratique. — Foucault. Huntzinger (P.). — Dixiiosition coiu/ènilale au calcul mcnlal. — Après quel(ju(\s i)a,iies d'historique et un résumé de l'observation d'inaudi par Binet et de Fleury par Desruellcs. H. donne robserv.ilion de son calculateur, malade âiré' de 53 ans, entré à l'asile pour impulsivité, troubles circu- laires, etc. — Peu instruit, n'a appris h l'école qiJe ce qui avait trait au calcul': passait son temps à calculer pour son plaisir mais sans pouvoir rai-^ sonnei- une oi)ération : il a de la débilité mentale. Testé par les procèdes appliqués à Inaudi et Fleury, il opère surtout à l'aide de la table de multi- plication, la seule qu'il connaisse : il ignore la théorie arithmétique, et les procédés de l'arithmétique usuelle, comme tous les calculateurs naturels. Comme malade, c'est un maniaque, à périodes d'excitation : quand il est excité, il calcule ])lus facilement: déprimé, il calcule moins bien. Sa capacité de mémoire est inférieure à celle d'inaudi (42 chiffres) et supérieure à celle de Fleury (12 chiffres) : il répète 1(3 à 18 chiffres d'une haleine, mais avec un visible effort d'attention. 11 retient un certain temps les chiffres, plus que les autres sujets : mais cela ne dépasse guère un jour. Là encore il est infé- rieur à Inaudi. H. conclut que si les calculateurs prodiges sont volontiers précoces, la presque totalité sont des ignorants, sauf pour ce qui se rapporte aux chiffres ; et il ajoute : ce n'est peut-être pas là une simple coïncidence. — Jean Piiiuppe. Fernald (M. R.). — Étudf sur l'imagerie mentale de deux aveugles. — L'un (A) eut d"abord un peu de vision, détruite complètement à partir de la 7« année; l'autre (B) a une très faible vision partielle : tous deux lisent en Braille seulement. B emploie beaucoup d'images visuelles, ainsi que des auditrices, olfactives, gustatives, etc. ; A n'use jamais spontanément d'images visuelles : on peut même se demander s'il lui en reste encore. 11 semble que le sujet qui a possédé des images visuelles transforme encore actuellement ses sensations tactiles et kinesthésiques en images visuelles, tandis que le sujet qui n'a pas cette ressource est obligé de se limiter aux images tactiles. — Jean Philippe. Duprat (G.-L.). — Association mentale et causalité psgchiqiie. — La suc- cession des phénomènes psychiques, et particulièrement le cours spontané des images, en un sujet, conuporte-t-il l'établissement de relations causales? L'associationisme fondé sur une sorte d' « atomisme psychologique » semble faire de la contiguïté, de la ressemblance, du contraste et de la causalité, des rauscs d'évocation; mais les rapports entre éléments associés ne sont pas antérieurs à ces éléments et en sont inséparables; ils ne, sont donc pas des causes. Doit-on tomber alors dans l'indéterminisme de 1" i évolution créa- trice »? Si l'on a recours à la psycho-analyse (expérimentation par les asso- ciations provoquées), on voit comment chaque sujet est déterminé dans le cours de ses images par des tendances directrices, souvent subconscientes, des « synthèses idéo-affectives à évolution ])rogressive » ou « complexes », attitudes permanentes caractéristiques de la personnalité ou d'une partie de l'évolution personnelle. Les faisceaux idéo-affectifs ou tendances complexes (|ui dirigent l'évolution psyc^hique de chaque moi sont donc les causes varia- bles comme leurs e/fets, des synthèses mentales ou Imaginatives spontanées. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 537 Les complexus de la peur, de V('goïsiue, de V amour, de Vamhition; esthétique, religieux, etc., tantôt se superposent et se coordonnent, chacun avec ses effets Imaginatifs et idéationnels, tantôt s'opposent dans les personnalités disso- ciées et ont alors des effets pathologiques. — J. Philippe. Burnham f"W. H ). — L'ordre des associations mentales considèi-é comme condition de bonne santé intellectuelle. ■ — Le point de vue de B. est le sui- vant : Nous pouvons organiser ou désorganiser notre travail cérébral par des procédés analogues à ceux qui servent à organiser ou désorganiser le travail corporel. On s'en aperçoit surtout quand on étudie les interférences d'associations. L'organisation d'une association met notre système nerveux dans un certain état, lui donne une certaine disposition, un certain équilibre. L'interférence résulte de l'intervention prématurée ou contraire d'une autre association qui tend à substituer un autre état, un autre équilibre au précé- dent, d'où lutte, désaccord, ou désorganisation. Cette interférence est inévi- table, parce qu'on ne peut pas éviter qu'il n'y ait des excitations simulta- nées du système nerveux qui entrent en conflit et se trouvent plus ou moins inhibitrices les unes par rapport aux autres. Mais chez les individus supé- rieurement organisés pour le travail mental, ces interférences sont excep- tionnelles et jamais continues; chez les autres, elles causent une grande dépense d'énergie et provoquent, quand elles deviennent iiabituelles, de graves désordres nerveux. II est d'une importance fondamentale pour le développement harmonieux du système nerveux et pour les bons résultats de l'éducation scolaire, d'éviter le plus possible à l'école ces interférences d'associations. Pour cela, il ne suffît pas d'adopter une bonne méthode d'in- struction, il faut aussi savoir disposer les matières du programme pour en obtenir le meilleur rendement. En général, les interférences d'associations (très difficiles h corriger) se présentent surtout durant les quelques minutes qui suivent une nouvelle acquisition; il faut alors laisser quelque temps pour organiser ou consolider ce qui vient d'être appris; le temps nécessaire pour cela varie d'ailleurs selon les individus, les objets d'étude, etc. D'où B. conclut que la culture des habitudes d'ordre intellectuel est un des meilleurs moyens pour pré- venir les troubles du développement intellectuel et ceux de l'exercice de son activité. — Jean Philippe. Taylor (Fr. W.). — Principes d'organisation scientifique des usines. — T. a élaboré un système permettant à l'ouvrier d'obtenir, dans son travail, un meilleur rendement avec moins de fatigue : c'est-à-dire de combiner et d'organiser les mouvements dont se composent les actes de son labeur, de façon à laisser tomber les contractions inutiles, à mieux coordonner les uti- les, et à percevoir la forme de rythme qui assure la meilleure restauration, et par conséquent la moindre fatigue. Ce sont là questions de psychologie du travail musculaire et de son concomitant en travail cérébral , considérés par le côté réalisateur. La marche d'élaboration et d'application de ce procédé diffère selon les cas : on peut prendre comme type la forme suivante : 1° établir quel peut être le rendement maximum ; 2° prendre comme type d'étude l'ouvrier qui possède le plus d'aptitudes naturelles ou acquises pour ce travail ; 3° lui indiquer les procédés de travail qui lui permettront de produire plus, tout en se fatiguant moins; d'éliminer ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se perfectionner. Le système suppose : 1° l'étude précise des différentes fa- çons d'accomplir le travail et la sélection des façons présentant le meilleur 5:}S L'ANNÉE BIOLOGIQUE. rondement : cotte étude suppose ({u'on est armé de tout un outillage d'in- sfrumonts de précision; 2' la mise au point par un ingénieur (qui soit en même temps que théoricien scientifique, un ouvrier habile) des façons de travailler ainsi sélectionnées; 3" l'éducation, par cet ingénieur, de l'ouvrier auquel il s'agit de faire comprendre et adopter les meilleurs moyens de travail. [C'est donc, en somme, un système d'éducation professionnelle par la méthode scientifique]. — Jean Philippe. b) Delage (Yves). — Psyc/iolo^ic rat. a) Claparède (Ed.). — Exisle-t-il des images verbo-motrices. — C. admet des images verbo-auditives et des images verbo-visuelles qui, peut-être, ne correspondent à aucune région déterminée du cerveau; il ajoute que nous n'avons ordinairement pas conscience des images verbales, qui n'apparais- sent pas dans le langage courant : mais admet l'existence d'une mémoire motrice autonome, c'est-à-dire de processus verbo-moteurs autres que ceux consistant dans l'innervation même des mouvements articulatoires bucco- pharingés. C. admet un centre autonome verbo-moteur, et même, sauf cor- rection, que l'écriture peut parfois s'émanciper de la tutelle visuelle. — Jean Philippe. Thorndike (Ed.) et Dearborn (G.). — Lidéc est-elle motrice? — Sur l'idée de Thorndike concernant l'idée motrice. —On admet généralement, en psychologie, que l'idée a une action dynamique : cela sert à expliquer la suggestion, Thypnotisme, l'obsession, etc., on en fait la base de toutes les pra- tiques de réducation, de la psychiatrie, du prosélytisme religieux. « Toute représentation d'un mouvement éveille dans une certaine mesure le mouve- ment réel dont elle est la représentation : à moins qu'une idée antagoniste ne s'y oppose » (James). — La simple aperception de l'image d'un mouvement suffit à la déclancher, affirme Wundt, à moins d'opposition. Cette doctrine pose en principe que ces idées représentatives d'objets con- tiennent en elles plus que ce pouvoir de représentation : elles ont er core un pouvoir de réalisation de l'acte dont elles sont l'idée. Th. pose au con- traire en principe que l'idée d'un mouvement est aussi impuissante à pro- duire celui-ci que l'idée d'un dollar à former un dollar. L'idée d'un mouve- ment ne garde, en fait de puissance dynamique, que ce qui est lié à ses concomitants physiologiques, lesquels, ou par habitude ou par hérédité, peuvent avoir gardé des aptitudes dynamiques à agir dans un certain sens. Mais l'idée en elle-même est tout à fait impuissante à produire même une • simple direction de nos forces actives. Ce serait quelque chose de très mys- térieux, si cela existait, qu'une concession quelconque entre une pensée et un mouvement, entre des qualités représentatives et des aptitudes motrices : mais cette connexion n'existe pas. Dearborn se place à un autre point de vue : il considère deux sortes d'idées : les unes inactives (et qui ne sont, dit-il, que les ombres d'un fan- tôme, un rêve d'idée motrice); les autres réellement motrices : comme, par exemple, celles du sauvage qui ayant tué des ennemis à coups de lance, se trouve, armé de sa lance, en face d'un ennemi qui veut le tuer. Son idée sera, sans nul doute, idéo-motrice; surtout s'il s'y ajoute un efforts inclus dans cette idée. — Jean Philippe. Ribot vTh.). — Le problème de la pensée sans images et sans mots. — L'ac- tivité de la pensée se réduit à deux opérations fondamentales : l'analyse et la synthèse. L'analyse est commencée par la disjonction des éléments associés successivement avec divers autres; c'est le commencement de l'abstraction, de la simplification. La synthèse consiste dans la perception ou la décou- verte des rapports. On a conscience des rapports; objectivement ils ont pour sub.-trats des mouvements ou des représentations motrices. L'analyse et la synthèse aboutissent au jugement (qui énonce un rapport entre l'état de -40 i;anm':e biologique. conscience et son objet 1. Il y a pensée (juand les états de conscience sont disposés suivant des rapports par exemple de causalité et de finalité, quand il y a encliainement portant la marque d'une adaptation actuelle du sujet et de son attitude momentanée. Les états mystiques semblent présenter une pensée sans imaues ; mais la tendance du mystique à éliminer toute donnée sensible aboulit au néant, à moins « qu'elle n'ait pour soutien un travail incon- scient intense et d'une autre portée ». En général l'idée et le mot forment un seul tout; y a-t-il idée possible sans mot? Oui, peut-être, « sans élément sen- soriel et verbal conscients,», ;mais non sans activité Imaginative subcon- sciente ou motrice inconsciente. Quand on cherche ses mots on a des « ten- dances motrices, substituts éphémères et insuffisants de ce ([u'on cherche ». Les mystiques prétendent avoir un « langage intellectuel », sans mots, ou .' coiiiiatif » ; mais ils ont en réalité un symbolisme subjectif qu'ils décrivent en termes métaphoriques et forcément vagues. Des états visuels, auditifs, de motricité, peuvent être fort peu conscients et indispensables cependant pour la compréhension, la pensée; quand l'imagerie cesse d'être concrète, elle devient schématique. L'hypothèse d'une pensée sans images et sans mots est donc très peu probable. — G.-L. Duprat. a) Delage (Y.). — Esmi sur la constitution des idées. — Le point de départ est l'examen de la différence entre un souvenir que l'on cherche en le sen- tant sur le point d'être trouvé, avec la certitude de le trouver à bref délai, et une notion que l'on sent effacée, absente définitivement. Partant de là, D. observe d'abord comment les choses se passent, et ensuite quelle expli- cation il est possible d'en donner. Le sentiment vague d'une idée incomplète est fait d'éléments sensitivo- moteurs ou sensitivo-sensoriels, atténués et correspondant directement à ce que seraient des sensations donnant lieu à perception ou des notions don- nant lieu à des actions senties : cela correspond d'ailleurs à ce que l'auteur éprouve quand il se représente un objet absent : il commence alors les sen sations, ou les mouvements de la représentation de cet objet. De même pour les représentations dans le temps : elles ont pour substrat des éléments d'ordre spatial. L'acte mental de se représenter une figure géométrique est accomi)agné de mouvements des globes oculaires assez développés pour être sensibles etc. — D'où D. conclut que « l'idée n'est autre chose que la condition cérébrale résultant de la mise en tension des centres cérébraux correspondant aux divers éléments moteurs qui entrent dans sa constitu- tion ». Dans ces conditions, notre système d'idéations est régi selon la per- méabilité de voies conductrices établies dans le cerveau par nos opérations mentales antérieures formant des aptitudes plus ou moins déterminées. Conception facile à adapter aux divers cas d'association des idées : la mé- moire souligne D., comporte au moins un élément de plus. Si maintenant on analyse une pensée, on s'aperçoit que « les idées les plus abstraites se défi- nissent par des idées... qui le sont un peu moins... et comprennent tine plus forte proportion d'éléments concrets : ces dernières, à leur tour, par d'autres oîi sont plus d'éléments concrets encore, etc. », — restant admis que l'idée abstraite est la condition cérébrale créée par la mise en tension, dans l'ordre voulu, des centres cérébraux correspondant à la représentation du mot qui la désigne. — Jean Philippe. IV. _ Psychologie comparée. — a. Psychologie pathologique. Barat. — Im jisyrhialrie de Kraepelin, son oltj'et, sa méthode. — Les XIX. — FONCTIONS MENTALES. 543 recherches psychologiques doivent pour Kraepelin précéder et accompagner les recherches psychiatriques. Il faut établir le type psychique normal au moyen d'un « inventaire mental » concernant la perception des excitations sensibles, l'association, et le déclanchement des processus psycho-moteurs. On étudie l'aptitude des sujets normaux à s'améliorer par l'exercice, à fixer l'attention, à résister à la fatigue, à réparer les pertes par le sommeil, etc. Cette anthropométrie psychique doit se fonder sur des épreuves de durée suffisante et non sur des « instantanés » à la façon de Binet. Mais chez les aliénés elle donne peu de résultats; l'analyse reste qualitative. D'autre part, l'étude des altérations cellulaires vraiment spécifiques de chaque maladie est encore à l'état d'ébauche; cependant Kraepelin maintient la possibilité d'une .classification étiologique des psychoses. L'évolution et la terminaison des maladies prennent dès lors une importance considérable (les différences éthologiques se manifestant par des évolutions différentes). Il faut donc re- chercher les signes spécifiques, les symptômes essentiels, qui se retrouvent à tous les stades de révolution commune. Mais que de maladies mentales dont les causes sont inconnues; de là des incertitudes nombreuses de clas- sification, des classements d'après l'évolution prévue, des parentés bizarres affirmées sans preuves suffisantes, l'admission de multiples influences nocives combinées, avec l'effrayante complexité qui en résulte. — C.-L. Duprat. b) Régis et Hesnard. — La doctrine de Freud et de son école. — La psychologie d'où part Freud est une conception dynamique de la vie psychique considérée comme un système sans cesse en évolution de forces antago- nistes, composantes et résultantes : les forces' qui en déterminent le cours sont inconscientes, mais n'en régissent pas moins le flot de nos pliénomènes de conscience claire. Nous n'agissons, nous, que sur les rares faits psychi- ques bien connus de nous, ceux que nous manifeste la pensée logique et impartiale. Notre dynamisme psyciiique se divise en deux systèmes : les forces directrices et la censure. Les premières sont des tracts d'expérience sensorielle, etc., moteurs, etc., potentiels ou kinétiques. Ce sont surtout des traitma émotionnels qui mettent ces complexes en mouvement. Le psycho- logue doit, par son analyse poussée suivant une technique minutieuse, arri- ver aux complexes fondamentaux qui représentent les origines dynamiques du psychique : le complexe de l'amour sexuel, de l'ambition, de la reli- gion, etc. — L'instinct de reproduction est le plus fondamental. La personnalité est formée des complexes modifiés dans leur agencement par l'expérience journalière résultant des circonstances extérieures, sociales, familiales : c'est aussi une adaptation à tous les refoulements de complexes spontanés, ou une lutte contre ces refoulements. Le plus énergique de ceux- ci est celui qui s'exerce sur les faits de l'enfance; le moins énergique est celui de l'acte quasi volontaire par lequel l'adulte se débarrasse d'un souve- nir désagréable. Les symptômes morbides auxquels ces refoulements don- nent lieu, ré.sultent de ce qu'ils sont fatalement incomplets. On trouve des traces de ces refoulements derrière nombre de faits de la vie courante : zoo- philie des vieilles filles, etc., préférence sexuelle pour un type familial, etc. La recherche des complexes actifs revient donc à l'analyse des différentes variétés de refoulement instinctif : c'est la psycho-analyse, qui poursuit la signification symbolique des idées et des actes en remontant vers leur ori- gine cachée. Le pansexualisme est, avec le psychodynamisme, les deux pôles de la thèse de Freud : tous les symptômes pathologiques reviennent, en dernière analyse, à des composantes instinctives erotiques. L'instinct sexuel ne s'est 5.41 l'annkf: biologique. i)is éveillé à la puberté : il existait dès renfance, et pour expliquer la per- sonnalité d'un adulte, il faut en chercher les origines en suivant son évolu- tion éroticiue depuis la naissance jusqu'à l'âge pubère, et après. C'est d'a- bord un instinct autonome, non altruiste {libido, dit F.), localisé un peu au hasard; au moment où s'éveillent les tendances altruistes, l'individu devient pervers polymorphe : sa sexualité peut aller dans tous les sens : elle est diri- gée par la manière dont il construit sa symbolique sexuelle. Les transfor- mations de la puberté seraient normalement marquées par la recherche du vrai but sexuel, et celle du vrai objet sexuel. Les perver.sions sexuelles sont des reliquats, observés chez l'adulte, de troubles du développement de l'in- stinct sexuel infantile: et les psychonévroses, même lorsqu'elles paraissent très loin de ces perversions, n'en diffèrent pas par leur essence et leurs ori- gines : la psycho-analyse, en scrutant la vie génitale des névropathes, y dé- couvre toujours des troubles de développement de la libido. — La psycho- analyse est actuellement le type de la méthode p.sychologique subjective, quoique Kostyleff l'ait appelée objective, parce qu'elle tend à traiter les faits psychologiques comme des réflexes. Freud recherche les complexes généra- teurs dusymptôme examiné : il explore l'inconscient [resterait à préciser pourquoi la direction des questions est ceci dans un cas, cela dans un autre, et ce qui fait adopter, avant de connaître le diagnostic, telle ligne de con- duite plutôt que telle autre] : ifreconstitue ainsi la psychogénèse chrono- logique du fait psychique examiné, et aboutit à un fait originel qui, dans l'espèce, se trouve toujours être une tendance plus ou moins refoulée, con- temporaine de l'enfance. Ce procédé aurait été suggéré à Freud par l'emploi qu'il avait fait d'abord des manœuvres hypnotiques : de là il fut conduit à s'appuyer surtout sur l'étude patiente des rêves, des associations d'idées, des petits faits de l'existence journalière, etc. Pour comprendre la structure d'un rêve, Freud remonte d'abord aux diverses sources auxquelles l'imagination du dormeur emprunte les matériaux de sa création : il cherche surtout, dans les rêves de l'enfance, plus faciles à étu- dier ['?], les lois du travail onirique sur des matériaux encore rudimentaires. Les songes sont des reproductions du passé, et se traduisent par des essais de réalisations de désirs, contemporains de l'enfance : il s'y mélange des désirs actuels, plus ou moins dérivés des premiers; c'est à la fois une combinaison, et une compensation de ces éléments divers par répressions : ainsi le tra- vail du rêve reproduit le travail d'établissement des psychonévroses. On y doit distinguer le contenu manifeste, qui est au premier plan, et les pensées latentes du rêve qui se dissimulent sous cette apparence incohérente. Dé- chiffrer ainsi ses propres rêves, c'est s'essayer à lire dans son inconscient. Pour cela, il faut s'attacher aux idées tendances, et négliger l'enchaînement apparent des images : il faut dégager le symbolisme. Par un procédé ana- logue, on étudie les associations d'idées, les mêmes faits de l'expérience journalière. Freud ne limite pas sa psycho-analyse aux questions médicales : il l'étend à la psychologie normale et à la psychologie collective. 11 en tire des applications psychothcrapeutiques. R. et H. examinent ensuite cette conception, et terminent leur travail par une abondante bibliographie de l'œuvre de Freud, des traductions, articles, études et critiques. — Jean Philippe. 0) Régis et Hesnard. — U7i cas d'aphonie hystérique d'ori;/iiie émotive. — Observation d'un malade de soixante ans, devenu, durant un cauchemar, a])]ionique; au réveil, à peu ])rès pas de souvenir des circonstances accom- pagnrtiit cr cauchemar; récit exact (au moins quant aux circonstances exté- XIX. — FONCTIONS M-ENTALEvS. 545 rieures) du cauchemar durant le sommeil provoqué : guérison par sugges- tion agissant sur un hystérique. Les auteurs examinent à ce propos le rôle du choc émotif dans la genèse des accidents de ce genre : son rôle aussi dans la genèse de l'obsession. Resterait à savoir si le rêve a été la cause des symptômes observés, ou si symptôme et rêve ne sont que l'effet divers d'une même cause, organique ou psychique. Les auteurs ne se prononcent pas encore, et se contentent d'écrire que « dans le rêve, les tendances expri- mées sont moins éloignées de leurs origines cachées : elles ont beaucoup d'action sur l'organisme, parce qu'elles jouent le rôle de forces primaires et génératrices relativement peu éloignées du réflexe ». — Jean Philippe. Laignel-Lavastine. — Les démences des syphilitiques. — Étude rapide des modifications mentales survenant chez des syphilitiques, 10 à 30 ans après l'accident initial : description d'un cas rare, où le malade fait de la démence précoce, à 37 ans, par encéphalopathie atrophique à type neuro- épithèlial. Le début fut un délire absurde de négation, sans perte de l'intel- ligence et de la corrélation des actes de la vie journalière : puis l'évolution se fait jusqu'à la gloutonnerie, gâtisme, et enfin marasme final. Les mé- ninges étaient peu épaissies, l'encéphale très atrophiée, sans inflammation conjonctivo-vasculaire; mais les fibres tangentielles, surtout dans les lobes antérieurs, sont très difficiles à mettre en évidence. Les cellules nerveuses sont aux divers stades d'atrophie. — J. Philippe. Puillet (P.) et Morel CL,.). — Méthodes des connaissances usuelles dans l'étude des démences. — P. et M. passent en revue diverses méthodes de tests, et donnent la leur. Leur procédé présente certaines particularités à relever : 1" Ils examinent les malades dans leur milieu habituel, sans essayer de les placer dans des conditions déterminées et invariables, comme il est (décrit-il) d'usage de faire en psychologie [rappelons, à ce propos, qu'il y a déjà eu des psychologues à protester contre ce déterminisme invariable]. — 2*^ Ils ne font état du résultat des tests qu'à titre consultatif, estimant que ces résultats varient sous des influences que le test n'atteint pas. — 3° Ils ne posent pas en principe que les troubles divers de l'état intellectuel suivent une progression rigoureuse et constante : ils varient donc les mo- ments et les manières d'application du même test. — 4" Ils évitent autant que possible l'automatisme de l'observateur et celui du sujet. — 5° Ils mettent les données de l'intelligence professionnelle à part de celle de l'intelligence personnelle. — G" Ils ne jugent pas d'un ensemble par le résultat que donne une seule faculté, surtout si c'est la mémoire ; ils cherchent à attein- dre la conscience que le sujet peut avoir de son fonctionnement mental et le jugement qu'il en porte. Ils évitent la fatigue [méthode fort différente de celles dont on a déjà signalé les inconvénients pour l'étude de l'enfant, et qui permettait d'éliminer nombre de causes d'erreur : cette méthode per- mettrait aussi, dans certains cas, de tester les anin aux]. — Jean Philippe. Petit (G.). — Étude sur une variété de pseudo-hallucinations : les aulo- représentations aperceptives. — Ces hallucinations diffèrent des autres, d'après G. P., pa?- le fait : 1° d'être automatiques, c'est-à-dire de surgir spontanément et involontairement dans la conscience du sujet qui ne peut s'opposer à leur production ni les modifier, ni les faire disparaître ou les éloigner du champ de sa conscience ; 2" de s'imposer au malade directement, en tant que phénomènes subjectifs immédiats, le sujet niant, pour expliquer leur apparition, toute intervention d'éléments sensoriels, moteurs ou cénes- l'année BIOLOGIQUIî, XVUl. 1913. 35 r^{\ L'ANNÉE BIOLOGIQUE. thésiques intermédiaires interposés entre le monde extérieur et sa con- science : elles sont donc scnis sensations, aiierçues itimiédiatement dans la conscience par le sujet : d'où le nom d'hallucinations aperceptives ; 3° d'être considérées par le sujet (quoiqu'il leur manque toute spécificité sensorielle, motrice ou cénestliésique) comme des créations exogènes, étrangères par leur origine à son moi conscient et créateur; ce sont des auto-représenta- tions aperceptives, mentales, automatiques, exogènes [auto-représentation ne signifie pas ici représentation de soi-même]. Ceci posé, P. différencie ces hallucinations des simples représentations mentales, proprement dites, normales ou pathologiques; des hallucinations représentatives de Pitre et Régis, des idées obsédantes, des impulsions, des idées autochtones de Weknicke; des idées fixes, des phénomènes Imaginatifs, ou hallucinations de la mémoire et du souvenir, qui sont des sortes de délire de croyance, des produits endogènes de l'esprit, sans action extérieure. — Ce ne sont pas non plus des faits d'interprétations délirantes, ou raisonne- ments faux ayant pour point de départ un fait réel, ni de fausses perceptions d'une sensation réelle, ou illusions; enfin elles présentent des caractères différents des hallucinations sensorielles, cénesthésiques, motrices, verbales : ce sont des créations subjectives, qui sont étrangères au sujet, mais qu'il reçoit directement : on peut se demander si le nom d'illusions de la cénes- thésic cérébrale devenue consciente ne les définirait pas ; mais, à l'examen, on voit qu'il y a autre chose (p. 5*.M. P. les rapproche de la pensée sans images et aussi do certains états mystiques. Pour lui^ l'automatisme mental se manifesterait de deux manières : 1° primitivement synthétique ; 2° primi- tivement analytique ou élémentaire. L'hallucination ayant à la fois objecti- vité spatiale et objectivité psychologique, l'auto-représentation n'aurait, ici, que l'objectivité psychologique. D'où l'idée, chez le malade, d'une influence psychique, non somatique. A la fin de son travail, P. esquisse un exposé de l'évolution de ces hallu- cinations, qui peuvent disparaître ou se transformer en d'autres, ou enfin s'établir définitivement. Mis à part un côté un peu constructif, ce travail est une importante contribution à la théorie des hallucinations ; P. a réuni une bibliographie de plus de 500 numéros. — Jean Philippe. Masselon (R.)- — L'hallucination et ses divcj'ses modalités. — On a sou- tenu sur l'hallucination les deux théories extrêmes : théorie intellectuelle, qui en fait une simple répétition des opérations normales de la mémoire et de l'imagination ; et théorie physiologique, qui la rattache à des troubles sensoriels. Auparavant, il aurait fallu examiner ce que sont, en elles-mêmes, les hallucinations englobées ainsi. M. analyse donc leurs caractères, leurs modes de développement, et cherche ensuite à préciser les conditions de I(;ur genèse. Il applique ce programme à tous les états morbides où se présente l'hallucination, et, chemin faisant, s'appuie sur les faits pour mettre au point les descriptions classiques et consacrées que les auteurs se transmettent de livre à livre sans assez les vérifier. L'hallucination, dans les diverses formes de la manie et de la mélancolie, provient d'une double origine : I" l'exagération de l'automatisme, on libérant les représentations des liens qui les unissent les uns aux autres et à la personnalité, favorise la mise en relief des éléments tendant à la repi'oduction des éléments qui leur ont donné naissance; 2" les troubles du jugement et de la conscience, d'origine diverse, enlèvent au sujet la claire connaissance des phénonèmes (jui se passent en lui et le portent à les interpréter au gré de ses tendances dominantes. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 547 De l'étude de ces états embryonnaires d'hallucination, M. passera, ulté- rieurement, à celle des formes confirmées. — Jean Philippe. b) Psychologie pédagogique. Cellerier (L.) et Dugas (L.). — Vannée pédagogique. — Volume d'arti- cles de fond et de bibliographie : les articles se rapportent surtout à des questions d'éducation morale; la bibliographie des études publiées en 1912, s'étend à tous les domaines de la pédagogie : psychologie de l'enfant et for- mation psychologique; sens, mémoire, etc. ; — intelligence, sentiments, etc., volonté et activité; — le milieu et son influence; — travail manuel, éduca- tion du dessin et de la musique, etc. — Les articles bibliographiques sont accompagnés d'une brève analyse qui permet de voir comment l'auteur a compris le sujet annoncé par son titre. Le volume ainsi ordonné est un pré- cieux instrument de travail. — J. Philippe. Banchieri (Fernanda). — Les songes des enfants de cinq ans. — Dans un précédent travail, on a montré que les enfants de trois ans : 1° peuvent rêver; 2'^ l'apparition de la conscience onirique est plus précoce chez les fillettes que chez les garçons; 3'^ le souvenir de leurs songes dépend de leur intelligence : généralement le dernier songe seul est retenu, si son contenu comprend surtout des sensations perçues au cours du rêve, et des souvenirs de perceptions très récentes. Les songes émotionnels sont les plus fréquents, et l'émotion la plus commune est la peur. Poursuivant cette enquête sur des enfants de cinq ans, B. conclut que le développement de la faculté de rêver est parallèle à celui de l'intelligence; le contenu des rêves varie d'un âge à l'autre, et leur ressouvenir grandit avec l'âge. On voit se séparer les prédisposés à rêver, et ceux qui ne rêvent que très rarement; les enfants d'intelligence vive rêvent constamment : ce sont aussi ceux de caractère équilibré qui fournissent la plus forte proportion de rêveurs. — Jean Phi- lippe. Leclère (A.). — La Psychiatrie et l'Éducation morale des normaux. — L'é- ducateur n'a presque rien à apprendre de l'aliéniste parce que les altérations psychiques dans la folie sont connexes d'altérations organiques profondes et souvent incurables; tandis que chez les psychonerveux les altérations sont passagères et varient jusqu'à se rapprocher de l'état semi-normal, qui est celui de la plupart des enfants et adolescents. « Jamais un éducateur ne peut rencontrer de sujets auxquels il ait à donner des soins sans ressem- blance aucune avec ceux que donnent les psychiatres ». Après avoir distin- gué ceux qu'il faut soigner et ceux qu'il convient d'éduquer, il étudiera les petites anomalies, symptomatiques d'un « mal psychique polymorphe », coextensif à toute la personnalité, « que tout le corps contribue à faire ce qu'elle est ». Car « nos défauts et nos vices sont fonction de ce qu'il y a sans cesse de morbide en nous », fonction de l'âge, de l'organisation, des 'états passagers, etc. Comme le psychiatre le pédagogue cherche à gagner la sympatliie du sujet à éduquer, à exercer une action psychique par la sug- gestion, l'entraînement, les transferts. La psychoanalyse est aussi utile au pédagogue qu'au psychiatre ; elle lui permet de découvrir les prédispositions remarquables, les points « de concentration », comme les points faibles, à dépister les ruses de l'instinct sexuel ; la psychiatrie fournit enfin des mo- dèles d'éducation physique. La collaboration étroite de l'éducateur, du psy- chologue et du médecin est d'un grand profit pour chacun. — G.-L. Duprat. 548 L'ANNE [■ BIOLOGIQUE. Ho-ward (Fr. E.). — Diffi'rence psychologique entre les enfatits et les iiiiiiltrs. On admet généralement que les enfants ne sont pas des réduc- tions dos adultes, mais il importerait de préciser les points sur lesquels" la vie mentale, les habitudes des enfants évoluent différemment de celles des adultes. H. examine successivement les différencesqui ont été relevées dans des études antérieures pour la mémoire, l'imagerie mentale, l'idéation, l'at- tention, la suggestion et l'imagination, le raisonnement. Sans considérer ces résultats comme définitifs, on pout dire que chez les enfants le temps né- cessaire pour apprendre est plus considérable et le nombre des répétitions doit être plus fréquent que chez l'adulte; le progrès par l'exercice est aussi plus lent, l'oubli de même. Pour la mémoire, son étendue est moindre, son aptitude à retenir plus grande, sauf durant les très courts interv dles du premier quart d'heure. L'attention est plus mobile, plus difficile à fixer; sa portée moindre. Pour l'idéation, H. note que l'enfant a des temps de réaction plus lents quand l'association intervient et que ses pensées se présentent sous foi-me plus individuelle en idées plus concrètes et de préférence sous forme visuelle. Les associations abstraites, les images verbales sont d'autant plus rares que l'enfant est moins développé : il a aussi moins de tendance ([ue l'adulte aux définitions abstraites et aux développements logiques; il est plus suggestible. — Jean Philippe. Hunter ("W. S.). - Rniclions retardées chez les miimmix et les enfants. — Voici le point de vue de H. : on admet généralement que, chez l'animal, les images et les idées sont des états de conscience semblables : pour H. les imnges sont des états centraux, tandis que les idées peuvent être condition- nées soit par le centre soit par la périphérie, leur caractère essentiel pro- venant moins de leur origine que de leur fonction. En conséquence, le but de ces recherches est de voir si, en l'absence de l'objet qui détermine un acte de réaction, un animal peut organiser cet acte de réaction, ou d'adapta- tion : ce qui montrerait la persistance d'éléments idéaux [à moins, comme le note H., qu'il ne persiste, même en l'absence de l'animal appât, des sen- sations olfactives capables de déterminer la poursuite]. H. a comparé des rats, des chiens, des ratons, et 4 enfants en série com- plexe (de 2 1/2 à 8 ans) : H. estime que le travail des enfants peut être corh- paré à celui des animaux, parce que les conditions de travail sont les mêmes [il y aurait des réserves à faire sur ce point : en tout cas, le nombre des essais nécessaires pour les enfants fut incomparablement inférieur à celui des animaux les plus habiles]. H. examine les diirérents facteurs internes accessibles à notre observation et cherche à reconstituer les étapes suivies par chaque classe de sujets pour apprendre. Ses conclusions sont que : 1" sauf un rat, tous les sujets ont pu donner des réactions en l'absence de l'excitant; 2° voici leur classement si l'on recherche l'intervalle entre la fin de l'excitation et la réaction : pour les rats, 10 secondes au plus; pour les chiens, 5 minutes nu plus (?) ; pour les ratons, 25 secondes au plus ; pour les enfants, 25 minutes au plus. — 3" l'orientation prise par l'animal au début a beaucoup d'influence sur la solution du problème; 4" la méthode employée pour ces expériences donne des résultats préférables à ceux des recherches par la mé- thode d'imitation : la technique employée conduit à dégager le facteur repré- sentatif du côté de l'objet plutôt que des mouvements : il est plus facile à l'ex- périmentateur de diriger l'apparition ou l'absence de l'objet, que celles des mouvements. La pensée sensorielle (ce mot correspond pour H. à la pensée .sans images ou à l'attitude de la conscience) est la forme la plus élevée de la pensée chez les ratons, et probablement chez les enfants de deux ou XIX. - FONCTIONS MENTALES. 549 1 12 années. (Y a-t-il dans la conscience de l'animal des sensations qui fonctionnent comme font nos sensations dans la conscience humaine?) — Ce qui permettrait d'étager ainsi les sujets : non-pouvoir /l'apprendre; tâtonne- ments et erreurs; pensée sensorielle; pensée avec images. — Jean Philippe. Lemoine (P.). — Elude sur les sourds-muets aveugles. — Après un aperçu sur les causes de la surdi-mutité, et surtout la scarlatine, la consanguinité, L. insiste sur le rôle du 6" sens dans la sensibilité de l'aveugle sourd : sur- tout s'ils cultivent ce sens, ils deviennent de véritables vibroscopes (Helen Keller) : le moindre tressaillement de l'air a son écho en eux : ils sentent le rythme ; les plus infinitésimales des résonances ont leur répercussion dans leur système nerveux, entrent en contact avec Tépiderme d'une main sans cesse aux écoutes, et sur laquelle se condensent ou se coalisent à peu près toutes les facultés de l'individu. C'est un sens endormi qui devient de plus en plus actif suivant les besoins de l'individu. Le sens olfactif d'Helen Rel- ier et de Marie Heurtin leur sert comme de mètre, de boussole, leur donne la notion de la distance et de la perspective. Grâce à l'entrée en action des extrémités sensorielles de leurs doigts, par exemple, ils obtiennent des images tactiles, musculaires, etc., à la fois subjectives et objectives. [L. énu- mère tous les problèmes qui se posent à propos de ces sujets, mais sans les aborder]. — Jean Philippe. Santé de Sanctis. — La psycholof/ie judiciaire. — C'est une branche non de la psychologie individuelle, mais de la psychologie collective ou sociale : elle appartient à une de ses formes appliquées, comme la psycho- logie pédagogique. La psychologie criminelle étudie l'individu non comme tel, mais en tant qu'il peut être criminel : elle recherche en lui le type cri- minel, et veut diagnostiquer la forme spéciale de sa criminalité : la psycho- logie judiciaire étudie l'individu en tant qu'accusé. Si l'on admet, avec Claude Bernard, que science égale déterminisme, la psychologie judiciaire doit laisser de côté le libre arbitre, problème métaphysique, et rechercher quels sont les mobiles déterminants de la volition, analyser leurs éléments, leur portée, etc. — Partant du tempérament, base physiologique, elle étudiera d'abord les caractères (afflrmatifs, dubitatifs, sceptiques, critiques) ; puis l'influence des cadres logiques, de la suggestibilité, etc. ; — les formes des divers interrogatoires et leur influence sur les réponses ; la valeur des réponses spontanées des accusés : aveux spontanés, autobiographies, son- ges, etc. — S. d. S. rattache aussi à la psychologie judiciaire la forme du témoignage, sa valeur, etc. ; il voudrait aussi qu'on fasse la psychologie du jury. — Jean Philippe. c) Psi/chologie animale. Ziegler (N. E.). — La psychologie animale. — Les découvertes récentes sur les facultés intellectuelles de certains Mammifères amènent à formuler certains principes fondamentaux. 1° On doit séparer les Protozoaires des Métazoaires. Les Protozoaires se rapprochent par leur réaction des plantes, notamment des plantes unicellulaires ; il serait erroné de leur attribuer une vie psychique ou la faculté de profiter de l'expérience (comme le vou- draient Haeckel et Jennings), ou de les mettre (^ns un même groupe avec les Métazoaires inférieurs (Bohn). — 2° Chez les Métazoaires inférieurs, toutes les réactions peuvent être considérées comme des réflexes. Chez les supérieurs, l'instinct apparaît : la notion de l'instinct est nécessaire à la r,:,0 I/ANNRK BIOLOGIQUE. psychologie, car il ne peut pas être réduit aux réflexes et il serait abusif cTappliquer ce dernier nom aux catégories de phénomènes si différents (de même (pi'il est abusil' d'ajjpcler au même titre tropismes les phénomènes qui se passent dans une chenille et dans une plante). La raison n'apparaît que chez les \'('rtébrés (chez les Invertébrés à \nnne chez les Insectes sociaux et les Céphalopodes), son évolution va de pair avec celle de l'écorce cérébrale. Chez les Mammifères, son évolution a suivi une marche parallèle dans les différents ordres ; c'est un phénomène de convergence. — 3° Le degré que peut atteindre cette évolution est un point litigieux. Certaines observations récentes paraissent réhabiliter les vieilles conceptions de Brehm et autres, alti'ibiiant à certains mammifères une très haute intelligence. Les chevaux irElberfeld ont fait faire un grand pas à la question grâce à ce que leurs propriétaires leur ont fourni certains moyens d'exprimer leurs pensées, ce qui manque aux autres animaux. Sur cette question, l'auteur se montre d'accord avec Buttel-Reepen et Plate. — Plus récent encore est l'exemple de la faculté de penser chez le chien. Une dame de Mannheim a éduqué un chien au moyen de la méthode de Krall et a obtenu des résultats ana- logues. Z., en compagnie de P. Sarasin et de Kraemer, a eu l'occasion de con- trôler les aptitudes de ce chien pendant des semaines. On lui montrait le dessin d'une souris, d'une fleur : il composait avec des lettres les mots cor- respondants. Mais l'observation la plus intéressante est celle-ci. Quelques jours auparavant on avait montré au chien une carte postale sur laquelle se trouvait la photographie d'un jeune éléphant appartenant à Krall ets'appe- hint Kama. D'autre part, Krall possède un cheval aveugle du nom de Berto. Lorsqu'on montrait au chien un dessin d'éléphant, il composait avec les lettres les mots « Kma Kral Brdo », c'est-cà-dire Kama, Krall, Berto, ce dernier mot résultant d'une erreur quelconque dans l'association d'idées. Il ne peut être, dans ces expériences, question d'aucune supercherie, les dessins montrés ayant été faits sur place parZ. lui-même et sans que quel- qu'un les ait vus d'avance; il n'y a même aucune possibilité de signes invo- lontaires, comme le montre bien le dernier exemple, où on pourrait songer au mot « éléphant », mais jamais à « Kama ». Ces expériences confirment donc pleinement celles faites sur les chevaux. — M. Goldsmith. a) Szymanski (J. S.). — Sur la méthode dans l'étude de l'instinct. — Au- trefois, lorsciue le point de vue téléologique dominait, on se plaisait à étudier surtout les instincts les plus compliqués, et pour cela on se bornait à l'obser- vation seule. La tendance expérimentale actuelle oblige, au contraire, à s'adresser aux instincts les plus simples ; le point de vue causal exige la recherche des diverses excitations qui provoquent les mouvements dont l'ensemble constitue l'instinct considéré. L'instinct le plus simple étant déjà un complexe, il faut commencer par le décomposer en ses éléments (étude analytique). Cette opération une fois faite, il faut s'efforcer de ])rovo- qucr sinmltanémenttous ces éléments constituants, de façon à faire apparaî- tre la manifestation de l'instinct (étude synthétique). Actuellement nous n'avons pas encore dépassé l'analyse, mais l'auteur indique sur deux exem- pl(!S (les mouvements des Daphnies et le comportement de l'Escargot pen- dant la saison de la reproduction) comment on pourrait procéder pour cette double étude. — M. Goldsmith. Boutan (Louis). — Pseudo-lanijage. — Le gloussement d'une poule qui rassemble autour d'elle ses poussins et les incite à béqueter, les grogne- ments d'un chien qui expriment la crainte ou la douleur; ses aboiements à XIX. - FONCTIONS MENTALES. 551 modulations diverses qui expriment la haine, l'excitation, l'étonnemeut, le plaisir, le besoin d'aliments ; ses gémissements, qui traduisent l'affection, le plaisir affectueux, les désirs ardents, constituent des sons-signaux et c'est de sons-signaux qu'est fait le pseudo-langage. Le pseudo-langage diffère du langage en ce qu'il n'emploie jamais de mots; il est purement spontané, tandis que le second est acquis par l'éducation. En d'autres termes et pour reprendre la très juste formule de Y. Delage : l'homme parle, l'animal ne parle pas. Le mot ne donne pas seulement à la pensée un accroissement colossal, il change ses modes, il lui ouvre des territoires nouveaux. Seul il a rendu possible la généralisation et l'abstraction, qui sont les ailes de l'in- telligence. L'homme pense essentiellement par images verbales. Rien de pareil chez l'animal. Privé du langage et des images verbales, il en est réduit à penser par images sensorielles. Or, ajoute Delage cité par B., ces images permettent la conception des choses concrètes, leur comparaison plus ou moins grossière, mais elles ne permettent ni la généralisation, ni l'abstraction. La pensée de l'animal ne diffère pas de celle de l'homme seu- lement d'une façon quantitative, comme celle des illettrés par rapport à celle des philosophes, mais qualitativement. Dans ces conditions, l'auteur ne saurait souscrire aux conclusions de Gartner, pour qui les singes dits capu- cins parlent réellement. Il montre que les prétendus mots du vocabulaire capucin se confondent avec les sons-signaux, sans doute plus variés, qu'on rencontre chez la plupart des Mammifères et des Oiseaux. Le singe est un mime de talent, mais ce n'est pas un homme. Est-ce à dire que l'homme ne possède pas, lui aussi, de pseudo-langage? Nullement. Nous avons trois sons-signaux pour exprimer l'étonnement (Eh!), la joie (Ah!), la douleur (Oh!). Mais il faut avouer qu'ils sont d'une imprécision évidente et que leur sens réside surtout dans le ton que nous leur donnons. Durant cinq années, B. a étudié les manifestations vocales d'un jeune gibbon femelle (Hylobates leucogpnxjs) du Tonkin. 11 reconnaît quatorze sons particuliers : six expriment la satisfaction ou le bien-être, quatre le malaise et la crainte, quatre des états assez vagues et intermédiaires entre les autres. En plus de ces sons, il y a le grand chant d'excitation avec roulades. En résumé, les seules no- tions que le gibbon puisse traduire sont : danger, agréable, bon, mauvais, amitié, inimitié. Aucun son conventionnel, donc aucun mot; rien que des sons spontanés et instinctifs. Par conséquent, pas de langage, mais un pseudo-langage. Le gibbon dont il s'agit ayant été capturé quelques jours après sa naissance et élevé par l'auteur, il était intéressant d'observer si, dans la suite de son développement, il pourrait, comme ses congénères de la jungle, lancer le grand chant d'excitation. Russel Wallace considérait que ce chant, comme le chant des oiseaux, était imité des autres. Il n'en est rien : le jeune gibbon a parfaitement reproduit le grand chant. Poussée instinctive, conclut l'auteur. Et il en a été ainsi durant toute la vie de l'ani- mal : il n'a trouvé aucun son nouveau pour exprimer ses désirs ou ses craintes et il n'en a imité aucun de l'homme. Cette impossibilité paraît dépendre de l'indifférence témoignée par le gibbon. Celui-ci ménage son attention, il semble craindre de la fixer, car il suffit qu'elle soit fortement en éveil pour qu'il éprouve une fatigue extrême, comme à la suite d'un .surmenage. B. cite un cas unique, observé par Hachet-Souplet, qui prouve un véritable travail intellectuel eifectué par un animal. Un perroquet con- naissait de nom et de vue deux objets : une petite armoire où l'on enfermait d'ordinaire sa pitance, une échelle qui permettait d'accéder à cette armoire située le long du mur près du plafond, et un verbe, le verbe monter. Affamé, l'animal, au comble de l'énervement, dit clairement à son maître : « Chelle, r,:,v> LANxNEE BIOLOGIQUE. monter arnioiro! » Un merle-buffle, mis en contact du gibbon, imita à s'y méprendre les sons-signaux de celui-ci. Ce pseudo-langage n'est pas spon- tané, mais acquis; sans être le vrai langage, il s'en rapproche : l'auteur rappelle langage rudimentaire. Il est probable que c'est dans ce langage qu'il faut chercher le mécanisme originel du langage de l'homme. L'enfant commence ])ar répéter les sons émis par ses semblables par pur plaisir, sans but. Progressivement, le mot prend sa valeur interprétative et sa précision, parce que l'homme a des centres nerveux de beaucoup plus développés (jue ceux des animaux. — Marcel Hérubel. Menegaux. — L'rducalion des chevaux penaants d'Elberfeld. — M. Krall reçut en héritage de vonOsten un cheval qui aurait fait quelques calculs (ce qui ne fut pas admis par Stumpf) : il lui en adjoignit deux autres, qu'il édu- qua, d'abord en leur apprenant à frapper pour signifier les nombres, puis à indiquer des opérations numériques élémentaires faites sur un boulier, enfin à calculer d'après ce qu'ils voyaient au boulier et au tableau noir. M, Krall estime qu'à un moment, le son ou le signe au tableau devient symbole, et qu'il y a compréhension ; toute la question est là. Au tableau, on marquait «l'abord les nombres en points : puis des artifices permirent d'indiquer les dizaines; pour l'addition, la soustraction, la mul- tiplication, les procédés variaient : pour la division, l'exemple cité est : 9 : 3. Krall écrivait au tableau noir « » et « élevant trois doigts, il disait : 9 divisé par 3, combien est ce? et il frappait légèrement au- dessous de chaque groupe de 3. Au bout de deux ou trois fois, cela suffisait pour leur faire comprendre ce genre d'opération ». [Dans l'exemple cité, la suggestion du nombre 3 est sensible : on le retrouve répété à chaque étape]. Les chevaux allèrent ainsi jusqu'aux fractions, aux élévations, aux puissances, aux extractions de racines. Krall les fit passer aussi aux épella- tions, puis à l'emjjloi des mots pour désigner des objets; ils ont même appris à compter en allemand {vier und zwanzig : 4 et 20) et en français {vinf/l-!i, 355. Abroma angusta, ^52. Absorption, 26, 2Ub, 271 et suiv., 290. Abstraction. 508, 509, 541, 557. Abutilnn molle, 453. — slyiatum, 452. Abyssale (faune), 446, 447. Acacia Farnesiana, 453. — rethwdes, 453. Acalyplia, 412. — densiflora, 452. Acanllms ilicifolius. 254. Accommodation,' 486. Acétique (acide), 209. Acétylacétique (acide), 209. Achimcncs, 316. Acliromnlium oxalifevum, 211. ACHUCARRO (N.j. 470. Acide carbonique; voir Carbonique. Acides (action des), 98. 99, 321. — gras, 99, 201. 225 226; voiraussiLoEBiJ.). Acidose (coefficient d'), 290. Acineta tuberosa, 210. Acolla, 137. Aconitine, 480. Aconilum Napellus, 375. A'cQUA (C), XVIII, 33. 211, 230, 267. Acromégalie, 441. Acyanophores (plantes\ 374. ADAMS (H. F.), 519. Adaptation, 383, 384, 430, 441, 556. 557. — motrice, 525, 526. — phylogénétique, 398 et suiv. Adaptations, 404 et suiv. — particulières, 409 et suiv. Addison (W. H. F.), XIII, 80. Adelphophagie, 81. Adlofk, 435. Adonidine (action de 1'), 273. Adrénaline, 203,239, 240, 256, 291,321, 322,3.30, 476. Adrian, 455. .'■Ef/iceras majus, 254. .£sclma, 255. .Etiophylline, 309. -Etioporphyrine. 309. Agar (\V. È.), 361. Agar, 220. Afiallm, 439. Afiave americana, 453. Age, 154, 157. — (innuence de 1'), 122, 282, 292. Agents biologiques (action des), 110 et suiv. — chimiques (action des), 92, 104 et suiv., .337. — divers (action des), xix, 102 et suiv., 310 et suiv. — physiques (action des), 102 et suiv., 310. — mécaniques (action des), 91, 94, 102 et suiv., 480; voir aussi Trauma- tismes. Aggazzotti (Alberto), 91. Agglutinines, 54. 55. Aglaophema hetleri. 73, ,392. Afjvostemma gilhaqo. 87. AlILBORX, 9. Ahrens, 436. AlCHEL (O.), 33. Air raréfié (action de 1'), 91. Alanine, 195, 198. Albinisme, .377, 378, 381. ALBIMjS, 359. Albizzia montana, 453. Albreciit, 463. AlbiujO Bliti, 16. Albumen, 79. — (rôle dans le développemonl , 92. Albuminoïdes (substances), 562. Alcalis (action des), 57, 317. Alcaloïdes, 180. Alcliimilla villosa, 453. Alcool, 320 — (action de 1'). 107, 108, .322. — (production d'), 261. 262. — (rôle dans le métabolisme). 20'i. Alcools (action des), 318, 319. Alcyonnaires, 431. Aldéhydes, 223. 570 TABLE ANALYTIQUE. Alcurono, 'i2S. ALKXAMtFIl 11'. ("..). \v. 319. Al.EXElEFK ,A.\ 21, 36. .1", 38J. AlKiiio, 220. AlKii.'s. 'I. 22. 89, <>-. I'.»2. 21<». 220. 'ill. '122. \()iruii!. Alliludos {acli<)ii des hautes), 238, .•Ji:?. 'i09. AI.TMANN, 50, 'l()'l, 'l()(>. Aluminiiini, 212. Alveudes, 22. llyssum sa.vdiilc. 'rlO. Alziieimeh (iiialadie d'), .'i(>". Am\k. 294. \Mi:i.i\E M. . \Mi. 533. \méii(iiie tropicale, '|05, '|0(">. Amibe, 27, 28, 151. Aiiiidnn, 15. 220, .IIS. — (Ki-ains d'), 25. Aminés, 181, 214. Aminés (acides), 195, 197 et suiv. Aniinogéucse, 't71, ^172. Aniilose, voir Division direete. Animocètes. 'i87. \mnioniaijiie (absoiptioii de 1'), 2(iS. — (action de 1'), voir l)EL\(iE. — (r(M<' dans le iiiélabolismej, \sn. 19'i, 195. AmmospermnphiliiK. 'i'i8. Amnios, 20. ImofijUa, Ul^. Ampetnims hederacca, 'MY.\. \mi>liibieiis, 128, 172, 189, 190: \(iii aussi aux noms d'espèces. — (dèveloppemenl des:, 81, 150. — (partliéni)nénêse chez les), 68, (>■.), 70. — ipiniiienls des), 308. Amphimulaticiiis, 350. Àmpkioxus, 191, 'i33, .'i3'i, 'i35, 'i69, 'i87. Amygdalase, 219, 220. Amygdales, 221. Aniygdaliuase, 220. Aniylase, 179. 182, 222. Atmjlomijrcn Hou.rii, 'i23. Aniylnplasles, 15. AïKiInniit lldlhfassi, 'l'i'i. Anaérobie i respiration), 2,58, 259, 260, 261. Anaéndiios iltaeléries , 2.59. Anagèolro|)isme, Vi'.S. Auamtuba, 2(>8. Anaphatis javtmira, 'i.53. Anaphylaxie, 2.32, 322, 327. '|57, '|72. Anaphylotoxino, 232. .•l/i((>(( Irislis. 139. Anastasi (O.), 110. Atutstreplia striata. 'i26. Andoi'ard, 238. Andrews K. . 415. AxDKiESCi (C). 327. Androgynes (caractères), 1?|8. Andryewskv (P.), XIV, 221. Anémone nemoi-osa, 21'4. Anèmophilio, WI6, 407, 410, 411. 413. AnergatPS. 418. Anesthésiques (action des), 233, 243, 317, 318, 319, 320. Angiospermes (phylogénie des), 4.39. Anolas, 12. Anisophyllie. 188. Anodonta, 119, 231. — ci/fjnca, 120. Anomalies, 355, 441. Anomia iphippiitm, 431. Anona ClicrimoUia. 453. Anoures (larves d'i, 12. Anoxybiose, 202, 203. Antennes, 118, 492. — (régénération des), 148. Antliropoïdes, 434. Anticorps, 326. Aniidorcas, 14'i. Antilopes, 144. Antin-hinum majits. 45'i. lutilliamninn, 437. Antithrombines, 277. Antlioceros, 47. — Utisiioti. 16. Anthocyane. 34, 181. 234, 241. .303. 30'i. 305, 452. Anthony (R.), 91, 230, 385. Aniliyltis vulncraria. 215. Antigènes, 326. Antityphique vaccination), 327. Aorte, 274. \l'ATHy, 435. APERT (M. E.), 346. 351, 361. iphanostoma divcrsicoto7\ 115. Aphasie, 523. Aphelocheirus cstivalis, 450. Aphonie, 544. Aphoiométriques (feuilles), 400. Apnée, 460. Apoatropine, 180. Apogamie. 61. Apomorphine, 233. Apophyses vertébrales, 90. Aposématismo, 429. Aquatique (vie), 155, 263. Aq^dla fasciala, 449. Arnbis arcnosa, 410. — piimila, 410. Araignées, 399. Ayauca7-ii>li(>ra (toiiijatd, W>. gloliosa, 89. liiiliininus uucniii. ^lO.'î. lUl.BUM, 2'i. 17.t. lUi.UESvh-.i, 199. Baldwin. fi, 19. lUi.i.oNMTZ E.). 300. 301. lUi.ss (IloiniichV 489. IJaI-TZEI». .SO, 135. Bambkke (C. van), 384. lianiboii, ■'lO.'J. Uanciiikri i,V.}, 547. Bancroft (F. \V.\ 60, 70, S.'ÎS. Bang (Ivar), XIV, 202. Bangouëlo, 'i-'i". Bamstrria clirytiophnllii- l'i'i. Bankowski (J.), 242. lîvNToi C. . 231. liAHAT. 542. Barbieri ,\. A.i. 37, 455, 466. Barbikri (l'iclni;. 224. Barbula muralis. lU. Barcuoft, .'SI9. MARlMiER ;T.'. 274. B.AUK.ER, IW. Barthelat (G.), 385. Bases (aciion dos , 31. 63 cl siiiv. Basides, 24, 2o. Basidionni'éles, 24, 2.j. Bassai.ik tKasiniir , 269. lUTAll.LOM (K.), XII, 12. 60. 62. ff7. 68. lO'i. Bateson. U'i, 191, 429, 'i93. Balrachoaiicrmum iHUium, 422. Batraciens, voir Anii)i>ibiens. BATTE1.LI (F.), 223. BvTTE/, 328. llAiciiE iJ. . 424. liAiDOLi.N iMarcel), 434. Baler (F.), 446. Baime-Pi.uvinel (G. de la), 424. Balnacke (W.), 344. Bair (E.), 131, .364, 368. Bavi.iss, 176. Beau (C), 386. Bealchamp p. de), 442, 446. BEAlMS (11.), 493, .')13. 523. BeaiiVERie (J.!, 34, 386. Beciiterew (AV.), .380, .^01. 503. Becqierki, (P.), 192. Bei.vs (Pliillp E. . \ii. 40. Dclcncilu, 4I.j. BEI.IN (Marcel), 327. Bei.eetrld, 493. BcUU percnnis, 87. BE.NDA, 12. Ueneden (van), 73. Benedict, .WS, 561. Benjamin (M. S.), 178. Bcnnetitalcs, 4.39. Beiizoï(Hie i.ildclijde), 210. Bergson, .%0. Bering, 216. BEBI.AND (Jeanne). 399. Bernard (P.), 432. Bernard (P. Noiil), 317, 424. Bernard fs.\ 231. Herr\, 431. Bertiielot (Daniel), 559. BERTOI.D. 437. Bertrand (D. ;\I. . 195. Bertrand (C), 203, 212. liERTlCH, 446. Besredka (A.). 232, 327. Besta, 467. Betiie (Albrecln), 9, 465. BEiiTNER (R.), 225. 320, 323. BIANCHI (V.l, 474. KiblïS, 449. BlERENS DE llAAN {i. A.), 108. 109, 110. BlERRY, 232. BIFFEN, .370. Bi;;noniacées, 414. Bile, 237. Biliaire (sécrétion). 282. Bilirubine, ,309. BILLARD (A.), 73, 232, 445. BlNET, 536, 543. Biomécanique, 90 et suiv. Biophijtum apndiscins, 297. Binpsycliol(if;i(', voir Psychologie compaiée. BiRCKNER (\ iclor), 92. Bischoffia jdcanica. 452. Biscutella ciliata, 410. BWujnia tenliirulata, 405. BiTTER. 191. BiZZOZERO. 21. Blaizot (L.). 392. Blanchetière, 178. Blaringhem (L.!, \i\, 101, 346, 370. 371, 372. Blé, 346. Bleu de méthylène (action dul, 106, 331. Blochmann, 23. BLOOR (W. R.), 271, 272. Blim, 209. BOEKE (J.). 434, 470, 482. BoER (S. de), 232. BoilN (G.), 416, 549. BoiRAC (E.l, 540. Bois, 154. Bois (des cerfs), 144. BOKORNY (Th.), 95, 263. Boletus, 24, 2.5, 185. BoLiN (J), 219. BoLK, 435, 436. BoLSllS, 22. Bombinator, 1.57. BONDOIS (G.), 75. BONFIGLIO, 467. BONNEFON, 129. BONNIER (G.), 4.52. BONNIER (P.), 511. BONNOI RE (L.). 75, 158. BOQIET (F.), 510. Bordas (L.), 71. BORDET (J.i, 276. BoREScii (K.), XV1II.305. Boring, 112. Bori(iue (acide). 92. BoRowiKow (G. A.), XVII, 93. Bovrugo oITichuitis, 215. BORTNDWSKV, 385. BOSANVI (S.), XV, 319. BOSC (F.), XVI, 342, 561. TABLE ANALYTIQUE. 573 BosE (J. f:.), XVIII, 297. Bosmina longispina, liJO. BoTTAZZi (F.), 206, 228. BotrytLs cinerra, 71. lîoncilElUK (E.), 74. liOLO.VHEI,. hùi). Bougainvillia frulicosa, 7.'5. BOLLE (L.), 468. Boulet (L ),327, 328. BOUiMUOL (J.), 418. Bourdon (B.), 50.'), 516. Bour(iS. CvMKRoN, A. ï.\ 312. CvMis Cil.'. 170. (:;iiii|>;i}.'iiols, V20. Cuiiiliiiiiulitriii IJc.vuiisti , la . 1-21. Ciiiniitosonis r/ii;o;)/ii/"»<. Cous .1. . 233. Canal luniiillalio, 'iS'i. Canard jSixM-malOijéncso chez le, 50. Cancer, li.i. Canes, t'i7. Ctitinabis salira. l'iS. Caiiiiarôos, 'Ml. Ca\M/.AU<). 258. CvNNON (\\. . 233, 322. Caoutrliouf (plaiilos à , 292. Clapiiaridafocs. ?|10, 'il'l. Cai>l>(iris, 'ilO. ('ai>sicuin amuium. S7U. C\K (Lazar), 34. Carabits uitronitena, US. Caraclérps (irausniissibililé des,, 353 el suiv. (transmission des , .362 et suiv. — acquis (hérédilé des , 350, 357 et suiv., 556, 564. — unités, 159, 3'i9. 352. Caragana. 413 CvRWo (K. . 87. Cakazzi Oiiv. \ 418. Carbonate de chaux, 211. Carbonk (Domemco;. 224. Carbonique (acide), 210, 261, 262, 475. Carboxylase, 219. CareiiKiiiie, 125. Cardamine, 101. — chenopodi folio, 'iio. — inalnisis, 352. <;ardia(|ue (eouiraclioui, voir Cceur. Cakdot illeuiy), 479. Carduus nuUins, Ub't. C\KI.S0N (A. J.,, 234. CAB^0T (Paul). 296. Caroline, 303, 304, 305. 306, 309. Carolinoïdes (pignienls , 303. CahI'KNTIûH. .538. Cakuei. (A. , 161, 166, 167. Carpophyll«''es, 214. Cartilage cordai, 86. (AuvAi.i.o, 311. Cassia ILshila, 412. — lœvigala, 4.53. CasUujnea, 452. C.ASTLE (\\. E.), xm, 127. Castration, 133. xill, 144, l'ij, 146, 147, 148, 149, 280, 472. — alinieulaire, 425. — nutrieiale, 425. — païasilaire, 425. — pliasi(|ue, 425, — pliysiologi(|ue, 425. ('asua)-nia monlana, 4.52. Cala);éolropisnie, 343. Calalase, 224, 2.58. Catalyse héti'-roplaslli|U(', (12. (Catalyseurs 2.")8, 2*V1. Catteli, (Eletli , 140. eu I.I.EKY (M.j. XIV, 1.32. 135. <;ausalilé, .558. 564, .565. Cavara (K.), XVII. 62. Cavernicoles (araignées , ,399. Cavitaire (liquide). 207. OVLEY (Uorothy M.. 234. Céeidies, 428. Crcidomija, 387. Cécité des couleurs. 355. — nocturne, 3,55. Cellerier iL.). 547. Cellule, XI, XVI, 1 cl sui\. — (constitution chimique de la), 25 el suiv. — (division de la), 3, 36 et suiv., 168. — (physiologie de la), 27 et suiv. — (structure de la), 10 et suiv. — cartilagineuse, 38. — de Verson, 51. — musculaire. 19. — nerveuse, 164, 171, 225, 462 et suiv. — _ (physiologie de la), 466 et suiv. — (structure de la), 462 et suiv. — rénale, 13. Cellules dressées, 192. — épithéliales, 20, 21, 24, 32. — épidermoïdales, 487. — hétérochromes, 301. — muqueuses, 34. — uévrogliques, 465, 466. — pigmenlaires, 172, 376, .377. — (taille des), 111. — vacuolaires, 151. — vibratiles, 4.35. — visuelles, 486. Cellulose, 215. Céuesthésie, 532. CEMi (C), 52. Cenlaurca ctja)ius, 304. Centres nerveux, 468 et suiv. — (physiologie des), 471 et suiv. — structure des), 468 et suiv. Centrifugation, 109. Céphaline, 224. , Ceplialodies, 191. Ceplialo)>hus, 144. Céphalo-rachidien ;li(|uide), 170, 288. Céphalopodes, 21, 164, 431. Ce plia lola.ru s, 439. Cephalozia bicuspidala, 124. Ceptine. 198. Cérasiue, 224. Ceraslium (jlomcralnin, 87. CeValium, 445. — Iiiiundinclla. 444. Cct-alodoii piiipuiciis. 334. Ccyalophiiilum. 407. Céréales, 369, 370, 381: voir aussi aux noms d'espéees. Cérébrine, 224. Ceriopa Canollrana. 2.54. Cerveau, 157, 319: voir aussi Centres nerveux. Cervelet, 485. Cervicapra, 144. Cervidés, 144. Cesari (E.), 183. Cesaris De.MEI. (A.), 169. t:étoni(|ues (acidesi, 195 et suiv. TABLE ANALYTIQUE. 575 Ceylan ; papillons du;, 'i30. Chœtoceras, Uhb. Cluvlophora cornudainac, ?r22. Clmetopterus, 58. ClIAlLLOT (M. . 76. Chaîne J.), 387. 450. Chaleur (action de lai, 298. — (production do), 243, 285, 298. — (résistance à la), 383. 416. Chamberlain (C. J.), 440. Chambers (Helen), 249. Champignons, 14, 15, 16. Champy (Christian), 16, 161, 168, 169. 302. Characées, 193. Chats (hérédité chez les). 355. — (pelage des), 436. Chatton (Ed.), 37, 387, 388. Chaidat, 98. Chauveaid(G.), 88. Chaux, 98, 212. — (sels de. 237. Voir aussi aux noms des différents sels. CHAVASSE (F. B.). 239. Clielidonium, 409. — majus, 205. Chenilles (régéni-ration chez lesi, 121. Chénopodiacées, 188, 254. Clienopodiuin aihum. 378. Cheval (digestion chez le\ 264. Chevaux d'Elberfold, 432. 433, 494, 495, 498, 550, 552, 553. ClIEVROTON (L.), 230. Cuevvyrev, 137. Chien, 554. — (métabolisme du), 194. — (odorat du), 324. — de Mannheim, 498, .550. Chiens sans cerveau, 484. 485. Child (C. h.). 40, 186. flulosryi)liU!i polydiitliiis. 124. Chiniiotactisnie, voir Chimiotropisiue. Chimiotropisme, 55, 336, 415. Chimiojnorphose, 316. Chironome, 22. Chirononiides, 406. Chitine, 158. Chlamydomonades, 381. CliUtmydomonas, 306. — Iihi('}ihr)vjii, 381. — orliiacrd. 24. Chloral, 318, .321. Chloralose, 322. Chlorella variegata, 411. — vulgaris, 269. — tuteo-vi)-idatis rar. luleacens, 97. Chlorelles, 392. Chlorhydrique (acide), 289. ridoris, 366. Chloroforme, 319. 321, 330. Chloroniuin mivalnir, 422. Chlorophycées, 305. Chlorophylle, 306, 307, 310, 311, 315, 364, 365. 411. — animale, 307. — colloïdale, 306. Chlorophylliens (pigments), 304, 305. Chloroplastes, 15, 307, 310. Chlorure d'aluminium, 325. Chlorure de baryum, 330. — de fer, 325. — de mercure, 325. — de potassium, 95. — de sodium, 278, 289. 324. — de strontium, 57. Chlorures (action desi, 316. CiioDAT {?K.\ xviii, 58, 258, 395. Choléra, 247. Cholestérine, 27, 206, 208. 209, 224, 225, 265, 271, .345. Cholestériuémie, 294. CnOLODKOVVSKY, 432. Chondriocontes, 12. 13, 14, 15, 464. Chondriome, 13, 14, 15, 38, 56, 486. Chondriomites, 14, 464, Cliondriosomes, 10, 14. 16, 26, 192, 193, 464, Chondromyces crocalus, 421. Cliondrus crispus. 219. CiioQiARD (Louis), XI, 29. Choroïde, 302. Choroïdien (pigment), 302. Choukevitch (J.), 234. Chromaline, 22, 23, 88, 103, 104, 105, 106. 107. 217, 351. Chromatium, 422. Chromatoïde (corps). 50. Chromatolyse, 471. Chromatophores, 16, 238, 300, 301. Chromidial lappareii), 10. Chromidiosphére, 58. Chromogénes, 181, 258, 259, 260. Chromophile (substance), 467. Chromoplastes, 14, 16. Chromosomes, 30, 37. .39, 112, 354, 356, 564. Voir aussi Dix ision indirecte. — accessoires, 50, 141. — (individualité des\ 23, 61. — (nombre des), 46, 59, 61, 69. 89, 104, 105. 106, 137. 141^ 142, 355, 375. — sexuels, 135, 137, 139, 140, 141. Voir aussi Sexe et Hérédité du sexe. Cliroolcpus, 411. Curysi.eu (M. A. . 192. Clirysoïdine, 331. ClliN, 431. Chytridiacées, 58. Cicatrisation. 115. 116. Cichorium Iiitibus. 87. Cicindela campestris, 48. Cils, 34, 40, 435. Cinématographie, 169. Cioims oleiis. 34. Circulation, 272 et suiv., ,328. Citrate de chaux, 97. Cltrutlus rulycu'is, 426, 427. Cilrus ovata, 453. — dccumami. 453. CiiiCA (M.), 327. Cladocères, 137, 362, 380, 446. ftadonia pylidata, 401. — fui'cata, 401. Clangula Instrinnica, 451. ClaI'ARÈde lEd.!, 494. 498. 541, 552. Clapciredcilla, 72. Clakck i,0. L.), 340. 57<> TAHl.E ANALYTIQUE. Ci.KRK Wil. Manslicld . 382. riiirkin. III. Cl.AlDK. 178. Cliiva siiuaiiKitd. 7:5. Cl-WTON Me l'KEK, 240. Cleisli>f;i>iiii<'. 'ilO. Clemkmi (A. , 456, 473. Cleomc. 'ilO. Ci-ERC (A.). 275. Clisin'iui'iit, 511. Climai-iiiin dnuiroidrs, 'lO.'). Climat ai-liou iliO, 'MW. Clilnwnits cunicutiis. MS^. Clostrriinit afrrosiniu •s (S. II.), 231. Colloïdal (étal), 'i63. Colloïdes (substances), 20, 31, 93, 16^1,568, 569. Colhjbin vriutiprs, 2U. Colocasiti anliquorum, '429. Colonibidés, ?|04. Colorants taclion des), 331. Coloration, 380. Voir aussi Pigments. — (hérédité de la), 36i, 365. .376, 377. — cr) pli(|iie, ?i29. — iiiliinidante, 429. — prénionitrice, 429. — protectrice, 429. — vitale, .34. Colindiuin Colpnda, 319. ('oll)od(i rurnllus, 238. Colutea, 413. — arborescois, 215. CoM VNDO-N (J. , 169. C.oMiiKS iR.>, 76. 234. 303. COMÉHE (J.), XX, 452. CoMES (S. , 13. Composées, 214, 254, 407. Compression (résislence à la . 479. COMI'TON, 87. (^oucfptacles, 45. CDUcrescence, 73. Conditioiniisnie, 564. Conduction nerveuse, 47(). Conductivité élcctri(|ue. 30, 1.30. Condylcs occipitaux, 190. Conifères (classilicatiou des), 437. — (phylogéni(," des'. 439. Conioitltora cr.rrhc.Ha, 24. Conjnnctir (lissuj, 275. Conjugaison, 72, 73, 1.3(), 173. Conjuguées, 58. CoNIvl-lN, 10. Connaissance (théorie de la . 556. CONRAD (\V.\ 22. 188. Conseil (E.). 392. Constance (Loi de. 558. Conlractililé. 82. Voir aussi Muscles. Contre-évolution, 440. Convnlnta orvcnsis, 215. — fha\'>(uitliim, 389. CooK. 87, 234. Cooi.EV (J. S.\ 247. COPE, 440, 441. Copclalus, 406. Copépodes. 446. Copfinus itycthemcrus, 46. Coquille (régénération de la), 119. Cornllina offirinalis. 219. Coraux, .399, 442. Cordaitales, 419. Cordiiitrs Ivujulatus, .391. Cordi/lopliora lacustri!:. 73. Coiidria mijitifolia, 413. Cornée (régénération de la), 172. Cornes, 144. Cor:setz, 491. Coronilla, 413. Corps ciliaire. 486. — jaune, 328. Corpuscules métachronialiiiues. 4, 15, 34. Corregonus marœna, 14. Corrélation, 154 et suiv. Correns (C), XV, xviii, 352. 353. 365. .372. Corlinellus sliilakc, 193. Corydalis l'osca. 410. — Scoiileri, 410. Coryne pusilla, 73. COSTANTINO (A.), 193. Cotylc rupeslris, 449. Couleur (hérédité de la), 355, 356, 357. Couleurs (perception des)-, 339, 488, 522. Courant (action du), 27, 28, 31, 233, 312. 479. Couvreur (E,), 92. CouvY (L.), 335. Cower (E.), 494. Crabe (autotomie chez le), 123. Cramer (\V.), xiii, \iv, 76, 79. 284, 457. Crâne, 91, 156, 191. Crdslospita ludihundii. 426. Cralarva frliijiosd. 410. — tapia. 410. Créatinc, 158, 178, 22!S, 2.38, 292. Crcatinine. 228, Crépitine, 278. Crevettes, 489. Cribelluni, .399. Crinuin iisi((li. 416. 417. Cycadales, 439. Cycadées, 440. Cycadofilicales, 439. Cycadofilicinées, 192. Cijcas révolu ta, 63, 4.53. Cyclopie, 107. Cyclups, 446. — giijns, 148. — macrurus, 324. Cydonia japonica, 427. — vul(j(n'is, 427. Cyuipides, 424. CyiiomoUjus, 247. Cyon, 490. Cypella ptiimbea, 453. Cypliomandra tnlaceu, 453. Cystidcs, 24. Cysloseira amenlacea, 446. — Cricoïdcs, 446. — médite vrunea, 446. — platyctada, 446. — stricto, 446. Cystosira barbala, 45, Cytiscus austriacus, 215. Cytisus, 413. — Adanis. 131. Cylodesmes, 7, 8. Cytolyse, 27. 64. 66, 65, 366. Cytoplasnia, 10 et suiv.. 563. Voir aussi Cellule. Cytozyme, 276. CZAPEK, 9. CzERîS'A (St.), XV, 292, 319. Dabry (P.), 511. Dactylographie, 527, 529. Dagii> (1.), 554. Daines (L. L.). 437. Dakin (H. D.). XIV, 195. 196. 197.199.200, 201, 222. Ualcroze (Jacques), 525. Dallenbach (K. M. , 532, 540. Damamewski (J.), 372. DAMIANOVITCII. XIV, 218. l'année biologique, XVIII. 1913. Dammerman, 434. Dunais, 430. Dangeard (P. A.i, 37, 269, 309. Damel (L.). 125, 131. Damll (J.), 154. Daphnies, 339, 488. Dareste, 441. Darwin, 359, 508, 563, 564, Darwinisme, 563. Datura arborea, 453. Davidsohn (Heinrich), 222. Davis (B.), 372. Davis (M.), 265. DEARBORN (G.\ XVII, 502, 526, 541. Debaryomyces globosus, 143. DECOUX. 420. Dédifférenciation, 168. 562. Défense de l'organisme, 509. Défoliation 96. DEGELER (Lyda May), xiv, 282. Dégénérescence, 37, 361, 440, 467. 481, 482. 510. -^ wallérienne, 457, 482. Dchisceuce, 413, 414. Dehorne (Armand), 53. DELABY (R.), 180. DELAGE (P.), 518. DELACE (Y.), XIII, XVII, 60, 61, 67, 103, 156, 351, 495, 538, 542, 551. DELAMAIN (J.). 419. DÉLANGE (L.), 276. Delassus (M.), 93, 154. Delauney (II), 207, 263. Delbet (Pierre), xvi, 556. Deleuil (D'), 449. DELEZENNE, 289. Della Valle (P.), 38, 114. Delmas [J.), 76. Delmas (P.), 76. Delphinine. 480, 481. Delpliinium consolida. 215. Delpon (1.^ 125. Del Priore (N.), 170. Delsman (H. C), XV, 433. Dembowski (J.), 21. Démence, 545. — précoce, 518. Demoll (R.), 489. Demoor (Jean), 123, 279. Demosdium strangulatum, 453. Demoussy (E.\ 260. Dendroliinus pini, 309. Dendrophthora gracile, 50. — opuntioides, 50. Dendy, 9, 469. DEMS (W.). 119, 206, 264. Dentaires (anomalies), 441. Dentition, 435. — prélactéale, 436. Dents, 90. 145, 435. DESAGIIER (Maurice), 495. Désassimilation, 263 et suiv. Désensibilisation, 416. Desgrez, 235. desrielles, 536. Déterminants, 187, 564. DEVY, 554. Devvitz (J.), XVII, 92, 308, 364. 37 57S TABLE ANALYTIQUE. I)j;\i.Ki«. â.V2. Di'xtriiips, 93. Diii.uK (f.h i, 2-8, 302, 303. Uiubole. 321. — iianciraliqiic, 288. Piachasma Crawfordi, 'i26. Dianlhi'ps, 87. Dianlints armrrid, ZH). — drllDÏdrs, 21.Ï, 370. |)ia|plii)liiliixisnio. 3.'W. ])ini>ti>inus, Vit). Diasiaso. 221. 22'j. Diallirrinio. 312. Uifotylétlimcs. 87. Dicrxii elonouta, 97. Dicranelln licteromella, .Wi. Picraniim scoparium, 33'i. Dictijnsphieria, 89. I)irl!i().spli,rr'ni>n eterjans, Wt. DiDiKU ,1)' . 420. DiEKFENBACII, .380. DlELS iL.l, 428. l)lE^^;s(L.), 179, 265. DIETUICII. 216. Différrneiation, 79 cl siiiv., 562, 563. Digestion, 2Vi, 290. Digitaline. 331. Diminution <-hi-omatif|ne, 53. Piiui micvosloina. 295. Dinubryon hi.spanicum, UU'i. Dinosaiiiieus, 'l'il. Diovogonie, 110. l)i|)htéii(iue (toxine), 166, 167, 326, 472. Dililooxogastrula, 109. Uiptopliylluin albicans. 12'i. Diplotaiiis, 410. Diptères, 425. Direction (sens de\ ,554. Di.scoglossus, 110. Dispitnitarisnie. 286. Disse, 83. Distomum tereticollc, 116. D1TT1.EK R.), 456. Division diiccle, 40, 151. — hétérotypivi(;/, L. v.i. 430. DoDEltl.EiN L. . 442. DdixiE (Raymond . 511. 518, 538. DodiEl. (\.'.. 17, 120. '1.S7. Dolichos. 413. DOLLO, 441. D()>AGGIO. 467. D<»>M.i)S()N, 157. DoNUl <;. , 88. Do>c.\SïEK iL.), XV, 354. 355. 367. DoMSELLl Casimiro , 490. Dontoxtemoii, 410. Dop I'.), 76, 88. Doi'<)S(;iiEdard iL.), 232. ÔMI TABLE ANALYTIQUE. FA^o [G.\ 476. Farmer iB.\ 2. Fascialion. lit. Faligue, 2.'?.-$, 2'.)'i.?i71. 509. — nieulale, 539 et siiiv. Faire (Ch.). 471. FairéFrémiet (K.) 16, 21, 103, 445. Faissek (W.) 22. Favre, 10. Fechner, Wl. 510. Fécouclatiou, xii, lt2 cl siiiv., âU et siiiv., ()8, , 2,36, Fuies, 384, Fries (A.), 230. Frilillaria regia, 215, Friedmann (E.), 209, 210. Friedrichs, 122. Frisch (K. V.), 3.32, 339, 488. Frischoltz, 73. Froeulich (F. \V.), 488. Fioid (résistance au), 400. — fsensibilité an\ .381. Froissard, 493. Fromext (J.), 523. Fromme (F.), XIX, 428. Frontonia teucas, 35. Froriep, 85. Froiin (A.), 237. Fructose, 314. Fruitière (production), 412. TABLE AxNALYTIQUE. 581 Frullania dilatata, 12i. Fry (W. B.), 388. Fryer (J. C. F.). XV, 363, 367, 372, 430. Fucacées, Ub, ^fi3, 445. Fucoïdine, 220. Fucosane, 220. FiCHS (II. M.), 30, 366. Fuchsia macrostemma, 400, Fucus vesiculosus, 70, 219, 446. — plaUjcai'pus, 441. — serra tus, 46, 219. FuESCO (Michael), 413. FUHRMANN (O.), 443. Futica a Ira, 419. Fumaria, 410. — densi/lora, 454. Fumariacées, 410. Fumée, 241. Funaria, 47. — hygrometrica, 192, .334. Fundutus, 318, 324, 490. — (œuf de), 28. Funkia Sieboldtiana, 33. FÛRBRINGER, 190. FURTH (von), 293. FUSARI, 11, 487. Fusariose, 427. Fusarium elegans, 426, 427. — (/ibbosiim, 427. — lycopersici. 426, 427. — redolens, 427. — Boseum, 427. — scterotium, 427. — iraclieipliilum, 426. — vasinfectum, 426. Fuseau (loiiffueur du), 51, 52. Fusions gcrminales, 108, 109, 110. Fusus antiquus, 120. FuYE (M. de la), 554. Gaertner, 87. Gagnepain (F.), 42. Gaidukov, 307. Gain (L.), 385. Galactose, 314, 411. Galega, 413. Gateopsis tetrahit, 215. Galeotti (Gino), 81. Galium aqualicum, 423. — rotundifolium, 453. Gallardo (Angel), XII, 37, 40, 144. Galles, 303, 428. Gallinacées, 144. Galvanotropisme, 338. Gamétophytes, 438, 439. Ganglions spinaux, 171. Ganoderma lucidum, 384. Garcinia, 412. Gard (M.), 370. Gardénia florida, 453. — jasminoides, 453. Gardner (J. a.), 208, 209. Gardmer (N. L.), 443. Gariaeff (W.), 21. Garjeanne (A. J. M.), 124. Garrelon (L.), 256. Garteim (S.), 479. Gastéropodes, 489. Voir aussi aux noms d'es- pèces. — (locomotion des), 295. — parasites, 424. Gastrique (muqueuse), 221. Gassner (G.), 381. Gates (R.), xix, 373, 375. Gaucherie, 187. GauUheria nummularioides, 453. Gauthier (J.), 496. Gautier (Cl.). 237. Gautrelet (J.), 292, 322, Gavin (W.), 328. Gayda (T.). 264. (iazeux (échanges), 265, 291 ; voir aussi Res- piration. Géants (œufs), 112. Gelastocoris, 137. Gemelli (Agostino), 468, 470, 520. Gemmaires, 564. Généralisation, 558. Genesheim, 268. Génétique, 351. fîenève (lac de), 446, 447. Genipapa amerîcana, 412. Genisla, 413. Génitales (glandes), voir Produits sexuels. Gentianées, 204. GENTILI, 524. Gentiobiose, 215. Géo-photomorphose, 188. GEORGE, 86. (;éotropisme, 341 et suiv. Géranium Jiepatense, 453. (iERARD (Er.), 180. (lERARD (Pol.), 36. , GERMAIN (L.\ 447. Germination, 24, 73, 76, 78, 92, 93, 95, 99. 188, 311, 331. GESELL (R.), 238. Gésier, 240. GlARD, 81. GiBBS, 20, 87. GiBBs-lHOMSON (principe de), 210. Gibbula, 431. — magna, 295. Gibraltar, 445. GlERVE, 217. Gigantisme, 375, 441. Ginkgo, 439. Gitonogamie, 407. GlUFFRIDA-RUGGERI, 351. Gtadiolus, 215. Glandes, voir Sécrétion. — (îlaires (régénération des), 122. — sexuelles, voir Produits sexuels. Glaser (Otto), XIII, 55, 67. (iLAUBITZ, 59. Glaucium, 409. Glénard (Roger), 296. Globules blancs, voir Leucocytes, (ilobules rouges, voir Hématies, Glossina morsitans, 386, 423, 424. Glossiplionia stagnalis, 295. Glossopteris, 442. Gluciniuin, 270. Gluck (H.), 370. Gluconéogénèse, 200, 201. 5R2 TABLE A^AI.YTIQUE. (lliicosiiric. \ôii- (;i\rosnno. (ilugcii ttiioimtla. lôl. — llcrlivUji. l.')l. ('■lutamini', 21'!. (llul.'inii(|UO ^a(•i^lo , 201. Cihccriiie (action ilo la). .Sli). Glycocolle, 220. Clycogèno, 76, IM, 200, 201. 202, 20;5. 221, 28!i. (ilycogénolyse, 286. Cihxolvse, 205. Clycos'e, 170, IW. 197. 219. .'îlîi, .■^20. 32.'?. 'ill- GIvcosides. 219. GlycDsiiriP, 19S, 201. 2?,-. .'$28. Ghjcxjrrlnzn. 'il.'î. Glyoxalasc, 196, 222. Gnaplifilitim. l>a?>. GnrI II m. /|.'59. CoDOMii) (II. N.\ 238. (;<)i)i.i;\vsKi. .)7. M. 81, lO.S. lOU, GOEBEI., 188. GOEI.DI, 'l.'<6. GOETTE. 86. GOLDMANN, 3.'l, 83. 169. GOI.DSCIIEIDER, 'l92, .'ils. GOLDSCinnDT (H.), xviii, 23. US, 353, 354,367, 368, 369. Goi.nscnMiDT (S.), xv, 195. Goi.nsMiTii (M.), xiii, 60, 61. GOLGl, 11. GoLTz, XVI, ^183, tm. im. GOMPEE (M.), 180. Gonsyc. 13. Conidiicmus, 318. ('iiiiU)clHirisiiio, 13,'). C.ooini.E (II. D.l, 365. CooDin (T. , 238. (looDRicii (E. J.), 189, 190. GooDSPEED (Th. H.\ will, 92, 158, 369. (ioSNEV (ll.W.). 219. (ïossijpium, 'lOS. — herhaceum, '426. — Barbadcnsp , l\'l%. GOLIN, 238. Gousses, .'il3, hXU. Goût, '189, 'i90. GovvEKTS, 48. (;()\v (James Ellis), 42. GUADlNESCli (A.). 291. flUMiwi BitowN (T.), 458. (lUMiOl (G.!. 238. (Hiiiiif. 2.J3, .331. (iiaiiics, 76, 78, 92, 9."). 15'i. 159, 219, 311, fil 2. — liéléroinorphes, 378. (iraius inlerstitlcls, 17. Grains J, 17. Giiiins Q. 17. (Jraissos, 22.'), 226. 227, 285. — (absorption dos), 271, 272. — (digestion des, 290. (;UAMENIT/.KY (M. .1. , 223. Giiiiniiiées, 21'i. 2.)'i, 272, 386. Graniilocyles, 278. Gras (acides), voir Acides. Giussi, 122. Graleloupiaeécs, '|37. GUM (A.), 312. GliVVlEU (Cil.). 'lOO, 431. GUAY \\. A.), 458. GHAV (J.). XI. 30, 56. .367. Greffe, XIII. lio, li'i. 125 et suiv., \hk, l'i6, l'iS, 157. 165. 390. 366. — autoplastique. 126, 127. — homéoplastiqiie. 126. 127. 129. — héléroplastique, 128. 129. — (hybrides de), 131. Grégarines. 21, .35. Grégoire (V.i. 38, W. Grei.i.etty, 232. Grenouille, 202, 203, 468; voir aussi aux noms d'espèces. Grcvillca Banksii, ^153. Griesbach (W.), 278. Grtesmann, 18. Griffiths (B. m.), 211. Grimme (C), 381. Grimmer (W.), XIV, 220, 221. GlUNNEL (J.), 447. Grinum capense, Ubi. GRODE (J.), 221. Groh (J.), 323. Gross (Alfred O.), 340. Grossesse. 265. Grosz (F.), 479. Grottes, 382. Gri BER (Karl\ 137, 380. Grynfeltt (E.). 288. Guanidine, 322. GCDERNATSCH, 86. GiÉRiN (G.), 332. GiiÉRiN (P.), 389. Guevina Avcllana, ^107. GUIEYSSE-PÉLISSIER, 12, 23. GUIGNARD. 306. GuUjnardia irritans, 388, GUILLEMARD, 180, 283. GUILLERMONU (A.), XVII, XVIII, 3, 14, 15, 16, l'i3, 238, (304, 423. GUINIER (Ph.), 427. GUITTON (A.), 496. GULICKE, 45. GiNN (James A.), 239, 321,323. Gymnodhnoides. 72. GilpsopInUi Sd.iifritdc. 87. 88. Gymnospermes. 62. Gymnosporangium Junipo-i-virriiniamic. 2'i7. — — tremelloïdes, 427. IlAACKE, 564. lldhcnaria losai^iensis, 4.53. Haberla.ndt, 2,52, 509. Habitudes, 507, 554. IlACIlET-SOUPLET, 551. Hauley, .36, Haeckel, 509, 549, 560, 563. IIYECKER. ,53. .59, ,376. Ildciiudopiis oslidirtius, 451. HVGGOVIST vGiisla), 491. Halidrys sili21, 522. IloFKMVNN ;P.\ 294. IlOKMEISTEU, 25. Ilor.uE, 61. Hokkaïo (île), 'i'i9. Holnis mollis, .Wi. lloLDEN (Rllth^. 439. Ilni.i.wDE (A. Cil. . 34. Iloi.i.iNGWoriTii II. L. , 539. 1I0I.M (Th.i, 389, llni.MES (S. J.), 172. 2<.)'i. 1IOI.M11REN (F..), 10, 11. 17. IIOLZINGER, .■?>.■?. Homalolheciinii scriccum, .S.'Sï. HoMA>S(J.). 290. Ilnmino hérédité chez V), îib\, .355. — piiiMliôiioséiii-se chez )'}, 70. — |)r(''histnri(|ne, 'i.'5'i. — sans corveaii, 48'i. Homoclironiie, 'i24. Homologios, 1H9 Pl siiiv. Hordeum, 'i2.'5. — l/is/it/uoii, .'5t)5, 370. — telraslkum. ,365. HOHTON (Ed.), 176, 374. HoSKiNS. 240. Iloubara midulalit, l'i7, .55'i. H0VE\, 12, 2(i'i. Howard (Fr. K.), 548. IlowES, 86. Hoc.T (W.). 329. HLA (Henry), 77. IIlBER (G. Cail). 458. ■ HlCONNENQ, 180. HiGUES (l-'r. , 419. Huîtres, .'WO. m ME (M.), 131. HiiNGEH (K. w. T.), 396. lliNTER (Waller S.). 548. IIiNTZiNfiER (l>.;, 536. Ilijdtiiillius oficiitalis. 3. Ihhridalion, 57, 87. 10?i, 105, 106, .38'i. Hybrides, xviii, 158, 159, /t27. — (caractères des), .353, 366 el siiiv. — de y;reffe, voir Greffe. — récipriKiiies, .396. — jutiieaiix, .396. Jlydarctinid rcldmitti, 73. Hyi(|ue (mouvemeni), 'il3. Ihjlohdtcs lcuro()nnys, 551. , nviucnomycèles, 2h, 46. Ihjpecoum, /i09, ^ilO. HyperKlycéniie, 202, 266. Jlypcricnm Ilookcriamim, 'i53. Hypermélies, U^i. Hyperpituitarisnie, 286. Hyperlouie action de 1'), 58, 65,66,67. Hyperloui(|ucs (solutions), 30, 6'i. Hypnose. 'i72. llypnum cupvessi forme, 384. — ciispiddtinn. 'i05. — g'mdnlcum, 405. — paviim, 405. Ilypochaeris maculata, 411. Ilypoclmus Itn-estris, 46. Hypophyse, 86, 145,224, 282,285, 286. 287, .328. Hypopituilarisme, 286. Iclityosporidium, 392. Idéation, 528 et suiv., 538 et suiv. Idées, XVII, .541, 542. Idiomutations, 350. Idotea tricKspidata, 430. lESENKO (F.i. 369. IHERING, 189. IKENO (S.), XI\, 370. II.IINE (D.), 240. ILIINE (V.), XIX, 408. Illusions optiques, 520, ,521. — tactiles, 518, 520. Ilôts de Langerhans, 277, 290. Il.TiS (Hugo), XIX, 422. Images, 541. Imagination, 528 et suiv. Imidazolcthylamine, 330. Imitation, 508. Immunité, 278. 326, 327. Inanition, 194, 195, 208. 224, 225, 231, 232, 2.57, 266. Inaudi, 5.36. Individualité, 186, 192 et suiv. Indol. 195, 474. Induction, , 558, 560. Infundibulaire (organe), 434. lufusoires, 35, 3.30, 378, 379, 383. INGRA.M (W.), 402. Inhibition, 477, 512. Insectes, 150, 158, 468. 470. — (instincts des), 553. Instinct, 505, 506, 507, ,508, 509, 544, 5.50, 553. — sexuel, 543. — social, 553. Intellectuelles (aptitudes), 533 el suiv. Intelligence, 5.57. — animale, 432, 'i33. Inlercalation (théorie de 1'), 189. lutercellulaires (communications), 468. — (structures), 7, 8, 9. Interstitielle (glande), 5, 128, 145. 285. Interstitielles (cellules des tesliculesi, 326. Inlersystole, 236. Intestin grêle, 26'i. Intestin (mouvements de 1':, 296, 297. — (transplantation de 1'), 129. Intestinale (muqueuse), 221. Intoxication, 518. Invertébrés (psychologie des), 507, .508. Iode, 27, 219, 226. Ions (actions des), 98, 163, 222, 267. Voir aussi Perméabilité. TABLE ANALYTIQUE. 585 Ions (notion cl'), 558. liidocytes, 301. Iris (jcnnanica, lU. Iiradialiou, 3S2; voir aussi Radium. Irréversibilité (loi d'), fi'il. Irritabilité, ^75. Isa lis. 410. ISHIKAWA (C), 431. IsuiMORi (tuniomi), 203. ISHIWATA (S.), 143. Isobulyrique (acide), 200. Isocaproïque (aci TABLE ANALYTIQUE. KnKiniiii. 2lt'>. Kni7.K\K(JK\ (Jar.\ 117. Kiolpoek. 'i29. KuoNcoi.n So|)hio\ 129. Knïr.EI» (fîorlliold 1. 418. Kiit.EP K.l. 392. KmvRT (Briino\ 192. Kl FKERATH ^11.), 97, 407. KiGA. ."526. kl IIT7. Kui't!. 44. Kl KKMIIAI.. Wf>. Kl l.vc.IN, 2.'5. Kl NKEL ^0.1. 90, 313. Kl PEl.WIESER (H.), ^0, 339. Kl i'KEK. ^I()9. KrSI.lUKEWlTSClI. 70. KiSTER (Eruest , 25, 335. KiTTEiv (lleinrioli), 417. KlTTNER (Ol.fiM. 362. Kyi.i\ (H.), 220. Kystes, 151. I.Mliit'Ps, 76. Ldburnum, 'liS. Liiltyrinllie. 'lOO, MO, 554. Lacassag.ne (A.l, 53, 102. Lacoste, 129. Laclaliou, 158, 265. Lacliciue (acidoi, 196, 197. 198, 204, 205, 278. Lactose, 290. Lauame (P. L.), 497. Laer (H. VAN), 218. La FOX , 290. Lvkora (Gonzalo R.), 466, 467. Lagehueim, 437. Lagopède, 450. Lagkiefe (Liiricnl, 518. Laiiy (J.), 497, 527. LaigiNEl-Lavastine (M.), XV, 225, 458, 463, 545. Lait, 322, .328. Lakon (Georg). 160. Lai.ol, 289. Liitiiarcicina calujuso. 393. Laminaria saccliarimi, 219. — ftc.vicautis, 219. Laiiiinariiio, 220. LaiiiiHin alhuin, 215. Lamoi RKi\ (Kiig.), 147. Lampyre nocliliu|U(', 300. Lams -K. , 82, 137. LaM)>er (P. E.i, 208. Lamjsberg (M.), 276. Lang (Paulj, 118, 119, 199. Langage, 509, .523, 534, .550. Lange (Reinholil , 416. Langeriians, 487. LaiSgfem) llcrb. .Sydn.), 527. Langlois (J. p.), 256, 274, 29L Langouste, 492. Lannov, 181. iMiKHjniu rosea, 406. Lai'Eyhe (N.), 292. Lapicqle (L.), 157, 475, 478, 480, 481. Lapicque (M.), 478, 480. 481. Laiigi;ii :i\.j, x\, 440. Larguier, 498. Lnrix, 96. Lasiilev (K. S.\ 136, 362. Ldsiocampa qurrcus, 309. Lashts ema)-(iintttus, 394. — iikjer, 23. Lassablière (P.). 278. Latex, 292. iMtIujrus, 111, 413. — odoratus, 241. — Si'vcslris, 215. Laich (Al.), 38. Laigier (Henri), 157, 479. Lairent (J.), 316. Laiterborn, .38. Laveran, 22. [m tria, 96. Lawrow (D. ^L), 320. Lawson, 39. Lebastard, 419. Lebedeff, 227. Lécithine, 80, 81, 224, 226, 265, 277, 320, 334, .345. Leclerc du Sablon, 279. LeclÈRE (A.), 547. Lécylhidacées, 414. Le Danois (Ed.), 443. Le Dantec (F.), 555, 556, 557, 561. Leetham (G.), 162. Leeiwen (W. Docters von:, 453. Legendre (R.). 165, 171, 467, 475. Legnam (T.), 287. LEGRAND. 534. Légumineuses, 214, 254. Lehmann (E. P.), 271, 311. Leishmann, 335. Leinna gibba, 267. — minor, 267. — polyri^hi:a. 267. — trisulca, 267. Lemoigxe (M.), 332. Lemoine (H. P.), 549. Lenhossek, 435. LENK, 293. Lenninger (E.), 476. Lenoir (M.). 88. Lens, 413. LEO (H.), 226, 227. LEONTOWlTSCll (A.), 6. Lepidium saticutn, 418. Lépidoptères, 147, 432. — (spermalogénèse chez les), 51. Lépidoplérophilie, 411. Lepierre, 270. Leplat (G.), 302, 486. Le Play (A.), 231. Leporinus mcUuwpleura, 418. Leplodora hijaluni, 447. — Kindtii, 266. Leptouétides, 399. Lcplosplueria licrpotrichoïdcs, .393. Lrpus C. liennntti, 448. — ciuiiculus deserticola. 448. Lernaeidces, .393. Leroide (J.), 475. Leroy (Alphonse). 242. Lesage (Pierrel. 93, 312. Le Soi iu>, 242. TABLE ANALYTIQUE. 587 Lesser {\L. J.> 202, 203, 221. Leucine, 198, 200. 220. Leucocytes, 171, 20^. 277, 278, 270. 2i)l. — polyuucléaircs, 1.'5. Lcucœna glauca, 452. Leucoium. 354. LeucoplasU's, lU. Leurres, 554. LEVADITI (C), 162, 166, 169, 171, 242, 326, 459. 198, 204. 56. 81. 218, 259, 263. 315, 384, 560, 561. XMI, 16. Levene (P. A.), XIV, Levi (Giuseppe\ 12, Levine (M.). 24. Levures, 143, 180, 437. Levy (Eugène), 567. Levy (F.), 69. Lewin (Robert), Lewitzky (G.) Leydig, 9, 22. Lézard, 86. Lhotak von Lhota (C), 331. Lianes (régénération ciiez les), 124. Libellules, 489. Liber, 87, 88, 192. Libido, 545. Lichens. 191. 411. 453. LiEBALDT (F..), 306. Liebermanx, 27, 225. Liège, 214. LiGNIER (O.). 391, 437. Liliacées, 214. Liliiun (jùianleum, 101. LiLLiE iFrank L.), xii, 54, 55, 56. LlLLIE (R. S.), 54, 62,66, 243. Limnœa, 447. — Foreli, 447. — limosa, 405. — ovala, 447. — palustris, 422. — stagnalis, 405. Linaigrette, 451. Linaria vulgaris, 215. LlNDAU (G.), 384, 437. LiNDEN (M. VON), 75. LINDMAN (C), 411. LlNDNER (P.). 59, 384. 423. Lineus ntber. 110. Linine, 564. LiNKOLA (K.), 191. LlNZ, 92. Lipase, 205, 219, 222. Lipine, 198, 201. Lipocytique (indice), 224. Lipoïdes, 5, 29, 80, 180, 181, 224, 225, 249, 265. 283, 321, 345. — (granulations), 465, 466. LiPSCHiTZ (A.). 263. LlPTAK (P.), 225. Lisbonne (M. , 182, 289. LiTARDiÈRE (R. de), 3. LiTTLE (C. G.), 356, 373. Littorina obtusata, 431. Lloyd (Dorothy Jordan), 67. Lloyd (F.), 408. LnbeUa Bridgesii. 407. — pvinus. 38. — mucronala, 407. Lobelia Tupa, 407. — polyplujlld, 407. Localisations cérébrales, 483 et suiv.. ,502. — gerniinales, 69. LOCHUEAD (J.), 76. Locomotion, 230, 2.33. 473. LODHOLZ (E.l. 459. LOEB (Adam), xiv, 202, 205, 209. LOEB (J.), xii, XIII, XIV, 55, 57, 58. 60, 61. 62. 63, 64, 65, 66. 67, 70, 81, 118, 121, 225, 317, 318, 320, 324, 336, 345. LOEB (Leoi, XIII, 80, 126. LOFFLER (B.), 124. LOEw (Oscar), 259, 406. LOGINOW, 18, 19. LOHMANN. 263. Loi (notion de), 558. Lolium perenne, 340. — tenuilentum, 423. Lo MONACO (D.). 485. LONGO (B.), 413. Lonicera caprifolium, 428. — periclijmcmim. 428. — sempervivcns, 429. Lophocolea bidenUtIa, 124. — cuspiddhi. 124. — Iicteroplujlla. 124. Lophozia in fia ta, 124. LORÉDAN (L.l. 170. Loriot, 432. Lotus, 413. — corniculatus, 374. — major, 374. LOVEJOY, 560. LowscHiN (A. M.), 26. LOYEZ (M""= M.), 23. LlBBOCK, 339. LlDEWiGS (Karl', 429. Luinbricus, 146, 468. — Iierculeus, 71. Lumière. 297. 298. — (action de la), 96, 98, 180, 310, 311, 319, 400. — colorée (action de la). 339, 340. — monocliromatique, voir le précé- dent. — (production de), 299 et suiv., 431. — (perception de). 252. Liunnilzera racemosa, 254. LiNA (Enierico), 11, 12, 464. LiNDEGARDT (Heniik), 383. Lupinus, 192, 413. — atbns, 336. LUSK, 196, 199. LUSSANA I.F.), 163. Lutte des parties, voir Ror\. LvoFF (Sergius). 218. Lijchnis dioica, 87. Lycium barbavum, 215. Lygœus, 354. Lyginodendron, 192. Lyman (H.), 322. Lymantria dispar, 147, 354. Lymphe, 277, 278, 279, 291. Lymphocytes, 14, 278. Ljosomes, 17. Lysines, 55, 326. Lytchkowsky, 165, 166. 588 TABLE ANALYTIQUE. MA4sr 'C.\ 209. Macvi.i.im >A. li.'. 210. Mvc Bride ,E. ^^ .i, 366. M\cc\Bi\rM »F.\ 'i69. Mac Cali.1 m. 217. Mac Ci.endon, voir Me Ci.kndo.n. Mac CiRDY (Uansfoi(l\ 310. M\ri)ON\i.i) (}. S.), 243. Mvc DoKiu,, 298. Mac Ginms, 294. Mach, U9\. MtCKENZIE W.i, 498. Mackenzie, 21". Macleod (J. J.% 182. Macrocystis pyrifera, 452. Macro:fnnia Monrei, UUO. Maitra stultorum. 12(1. Madagascar, hUl. Madei.ing. 216, 217. Moei-na audotensis. 'ilO. Macer n.\ 33. \Iu;n\n (A.l. 133, 142, 155. 243. 382. Ma<;ne, 282. M\GNEL (L. . 404, 454. MaKnésiiini, 211, 212. .S06. — {aciioa du), .SU). Magnus (P.), 402. Magnus (R.), 243. Magnis (Werner), xix, 96, 375, 568. XlAiGNON (F.), 149. 243. MAI1.I.EFER f \. , 341. Malaria, 394. \lalique (acidp), 201. Mali., 8. Mallophages, 449. Maloiiiquo (acide), 201. Malpighiarros. 415. Malt. 182, 316. Maltose, 93. Mameei (Eva), xviu, 130. Mairimairc (f^landei, 290, 328. Mammifères, 155, 474. — (dislributiriii des\ 447. Man iJ.-G. de), 391. Mandel, 1%. Manijanèse, 125, 211, 212. — (action dn\ 74. 267. Monfirnlici, 58. Mintiiifeni indira, 412. \l\\(;iN L. , 444. Maii;,'ioviécs, 254. .Uiiiiihot Glaziovii, 292. Mamiite, 97. Manolelian (Y.), 164. M\noijV«ier, 497. Mansfeli) (G.), XIV, XV, 225. 282, 284. 285. 315. Mantoix (C), 231. \l(tonlia odnnloplujUa, 452. m\qi enne l.\ 260. \Imu(;e. 498. Maiais (faune des), 453. MaraïUacées, 407. Marcard (G.), 498. Marchae Paul), 150. Marche, 234. 512. Maucheewski, .'565. Marciioix ^E./, 335. Marcus (H.), 19. Marenghi, 487. Marey, 102. Marie (A.), 242, 244. Marie (P. S.), 244. Marie (Pierre), 441, 512. M\Ri\ESCO (G.), 164. 171. 462. 463, 485. Maroc (faune du), 450. Marro (A.; 352, 510. Marscii\i,l, 157. Marsilia, 159, 160. Marsiliacées, 159, 160. Martin (J. N.), 43. Martyn (H. W.). 539. Marx (E.), 186. Mascarenliasia einstico, 292. Massart (J.), XIX, 211. 383. Masselon (R.), 546. Masslow (M.), 226. Mast (S. 0.),338, 339. 555. Masterman, 430. Mastleucocytes, 275, 276. Maslmyélocytes, 276. Maslzellen, 275. Matiiews (A. P.), 27, 62. Mathey-Dlpraz, XIX, 450, 451. Mathieu (P.), 266. Matière (notion de), 557. Matricaria marilima, 384. Matlla (L.), 255, 492. Maublanc, 427. Macpas, 173, 174, 175. Maurandia erubescens, 453. Maurer, 18. Mawas (Jacques), 407, 486. Maximow (A.), XVII, 16, 85. 275. Maxwell (S. S.), 244. Mayer, 216. Mayer (A.), 16, 44, 183, 224, 244. 467. Mayer (Ernest), 222. M.VYER (P.), 199, 222. Maymer (Al.), 498. Maze (P.), 263, 266. Me Gallum (E. V.), 265. Me CLENDON (J. p.), XI. 27, 28, 36, 66. Me CLUiSG, 140 Me CoRMCK, 43. Me DoiGALL, 525. Mécanique (conception'. .561. Meconopsi.s. 409. Mcdicago, 413. Medigrece.ami (P.), 125, 213. Medusomyces Gisevii, 384, 437. Meek (G. p. U.), 51, 52. Megusar, .35. Meier (N. Tli.), 116. ileigenia, 425. Meijère (J. G. H. Dei. 348, 368. Meisenheimer (J.;, 144, 148. Mellanby (Ed.), 158. Melandvium, ,364. — allnim. 454. .Mélanine, 172. Mélanisnie, 381. Mélanophorcs, .301. 377, 378. Mfliisloimi Mnikrttbœrii, 452. Mélastoniacées, 414. TABLE ANALYTIQUE. 589 Melia Azedarach, 453. Mclilotus, UVS. Membrane cellulaire, xi, wii, 25, 27,28, 29, 31, 279. Voir aussi Perméabilité. — (formation de la), 65. — de fécondation, xii, 56, 57, 103, 207. Voir aussi Parthénogenèse expérimen- tale. Membrane M, 17. Membrane Z. 17. ftlembres, 189. Mémoire, 507, 508, 528 et suiv. — affective, 532. 557. — associative, 529. — latente, 528. — verbale, 529. Me\del (lois de), 308. .350. .351. Voir aussi Hé- rédité et Hybrides. Mendélienne (héréditéi, 287. Meudélisme. 135. Mendélome, 350. Mendrecka (Sophie), 411. Menegaux (A.), 450, 552. Mengel (O.), 428. Méninges, /i75. Menippes. .391. Menyaullu'S trifotiata. 404. Menzies (J. A.), 231. Merbaboe (monts), 453. Mercier (L.). 12, 13, 373. Merejkowsky. 339. Mérogonie, 369. Mérolomie, 21. Merriman (M. L.), XVII, 39. Merulius Idcvymans, 90. — sclerutioritm. 90. Mesembryautliemum. 385. MESML, 22. Mésomitose, 37. Mésostroma, 7, 8. Mespilus germanica, 305. Métabolisme, 538. Voir aussi .Nutrition et Coin- . position chimique des substances de l'orga- nisme. Métacutisation, 33. Métamérie, 189. Métamorphose, 67, 128, 129. 150 et suiv., 309. Métaplasie, 86, 127. Métasyndèse, 49. Métathrombine, 185. Metcalf (Maynard M.), 20, 399. Metchmkoff (E.), 110, 327, 329, 335. 508. Méthylglyoxal, 196. Méthylorange, 331. Metzger, 94. MÊVES (F.), 11, 12, 14, 55. 464. Meyer (A.), XV, 432. Meyer (Arthur), 33. Meyer(A. L.), 474. Meyer (G. M.), xiv, 198, 204. Meyer (K.), 437. Meyer (P.), 524, 530. Meyer (Rudolph), 157. Micheels (Henri), 98. Michel Durand (E.), 205. Microbes, 234. — (action des), 332 et suiv. Microcebus minor, 385. Micrococus, 236. Microspora amœna, 437. Microsporidies, 151. MlÈGE (E.), 346. MlEHE (H.), XIX, 421. Migration (des organes), 189. Migrations, 149, 419. MlKOSCH, 16. Mildew, 428. Milieu (action directe du), 403 et suiv. MlLLET-HORSIN, 554. Mimétisme, 368, 429 et suiv. — agressif, 429. — mullerien, 429. Mimosa, 297. Mimusops coriacea, 412. MiNEA (J.), 171, 463. Mines (G. R.), 244, 245, 256, 273. MiN'KIENVicz (R.i. 72. Mirabilis. 111. — J a lapa. 365. MiRANDE (R. . 27, 183, 214. MiSLAWSKY (A. N.), 13. MiTCHELL (Claude W.), 133, 134, 138, 152. Mitochondries, xvii, 10, 11, 12, 13. 14. l,>. Ki 56, 83, 304, 465, 564. Mitose, voir Division indirecte. — héterotypique, 3. Mitrocoma annae, 110. Mura (S.), xiv, 284. Mniuin liornuin, 334. — pimctatiun, 334. — rostratum, 405. — imdulatum, 334. MocniziRi (J.). 209. Modiola barbala, 431. MoBius iM.). 90. Moelle épinière, 468, 473, 474, 485. MOllendorff (V.), 34. Moero (lac), 447. MOGLIA, 467. Molécules, 558, 562. MOLL, 313. iMOLLIARD (M.), XIX, 403, 428. Mollusques, 446, 447. Monacanlhus seliger. 445. Monas Mûlleri, 402. Monilia silopliila, 314. MONMER (Dn, 441. Monocotylées (origine desl, 437. MONOD (6.), 523. Monomorium pharaoïùs. 417. Mouosonie, 134. Monosomes, 49. Monstres doubles. 81, 112. Montgomery, 56. MoNTi (R.\ 468. Monticola solitarius. 449. — saxatilis, 450. « Monts des oiseaux », 451. MONTLORI (A.), 255. MooRE (A. R.), 57. MOORE (Benj.), 568. Mopsea etongata, 431. — (jracilis, 431. MOREAU (F.), XVII, 4. 34, 43, 59. 71. MOREAl (M»"=;, 4, 34, 71. :m TABLE ANALYTIQUE. Monrvi L. . 78. MoliKHX. 32. MoRGA> Jh. 11. . \iv. 110. 117, lis. 135, m. 140, 348, 352, 357, 365. Monr.v> iWaller de . -î». 366. .MoHKi.. \iv, XV. 284. MoRKi. [L.), 545. MOBGILIS (S.). 183. Moringacées. 'ill. JUorisonia, 'il 5. MoiuTV (Sciji;. 90, Monra iridioidcs, 'i.VS. Morphine, ^'M. Morpliogénèso, 186. — colloïdale, 62. — (•liiiiii(HiP, 6'i. — ('•I('i-tri([iic, 62. MoRius fj. L.\ 194. .Mort, l."56, 161 et suiv. MORTENSEN (Th.), 443. ilorun imlica. Uh^. Moscims, l'i'i. MosEK (F.\ 444. Motcllu Ciinbrin, 'l'i.l. MOTTIER (D. . XVII, 38. Mouches ((l('lerniiiialioii du sexe chez les), l'il. Mousses, 193, sn, 3.'5'i. — (développement des), 96. Mouvement, 523 et suiv. — (sensation de), 517, 518. Mouvements. 251, 293 et suiv., 473, Ji77. MozEJKo (B.), 191. Mrvzek 'Al.), 72. 148, 294. MlCKEKMVNN (Ilcillliil'iU , 37. Mucor lîini.cidims, 'ri3. — spittosus, 315. — slutonifer, 33'i. Mucoracées, 315. Mucorinées, 59. MiDGE, 352. Mues, 123. Mugit ciipito, 'il8. — ccphatus. 'il8. Mlli.er (C, 73. Miller (F.;. 285. Mlller (G. E.), Wii, 51'i, 521, 530, 534. Miller (Herbert C), 114. Miller (J.), 489. Mlller-C\lé (K.), 392. Multus, 300. Mllo> (P.), 5. Murex brandaris. 120. MiRLiN (J. K.), 328. MinscHiivtSER [A.). 266. Musa, 'i06. Muscle, 2, 208, 228, 232, 233, 323. Muscles, 2fi3, 28'i. /i70. Musculaire (contraction), 19, 81, 170, 2'i'i. 245, 246. 247, 293, 294. — (extrait), 177. Musculaires (fibres), 17, 18, 19. — (fibrilles), 17, 18. Musique, 522, 523. Mutation, 152, .350, 375, 380, 384, 396 et suiv., 493. — (causes de l.i', .'597. MniKiiMiif M s. , 166, 169, 326. M\éline, 476. Mjéliuiqups (formations), 26 Myctoïs crihrclla, 553. M^EU [M. Wl, 127. MVEUS (Ch.\ 510. MVERS {\. C.!, 228. M\oblastes, 82. Myolibrilles. 11, 18. 19. Myophilio, 406. Alyoprotéiuo, 228. Myosine. 22;,. Myrianide, 74. Myrmécophilie, 410. Myrtacées. 414. Mytilus, 5. — edutis, 120. Myxobacléries, 421. M\ xoinycètcs. 453. Nadson, 143. NaGEOTTE (J.), 464. 469, 470. 481, 482. NaGLER, 37. Nanisme, 111. Narcose. 29. 2.S3. 253. .317. 318. 319. Narcotiques (action des,, 29, 298. Natation, 294. Natzmer (G. von , 553. Naucoridés, 450. N.'lUMANN (K.l. 271. Nectar, 215. Nègre (L). 230. Negri-Lizzam (L.), 333. Neige roiiyo, 446. ycimiclùlus harbatula, 302. Némalocysles, 21i Nemalus lùichsoni, 96. Nemertcs, 110. Neocosmospoi^a, 427. Néoépigénèse, 566. Néoévolution, 566. Néo-lamarckisme, 563. Néopréformation, 566. Néoténie, 122. Néo-vitalisme. 563. Nepa. 344. I\'epcnthes, 406. Néphrectomie, 236. Néreidogèae (forme), 86. Nereis, 54, 55. — Duinerilii, 86. Nerfs, 475 et suiv. — de cœur, 273. Neubaier, 197, 198. Neibeug (('..). 259. Neimann. 313. Neurine, 170. Neurotibrilles. 82, 164, 464, 467. 468. 470. Neurokératinc, 476. Neuroi)lasma, 466. Neurolropisnie, 483. Névroglie. 215,470, 481,482. Névronie, 482. Newman (H. H.), 362. Newton. 5.")8. Nice, 233. NiCHOLS, 9. NicLOix (M. . 245. .-560. TABLE ANALYTIQUE. 591 MCOLLE (C), 392. NicoLLE (M.), 183, 245. Nicolimia, xviii, 347, 369, 38.Î. — acuminala, 139. — aflîuis, 215. — sylvestris, 159. — tabacum. 111, 158, 159, 215. Nicotine, .330. — (action de \a), 275. Nidification, 419, 420, 432, 450. NlENBURG (W.i. 45. Nigelta, 111. * NIK1F0R0\VSKY, 460. Nii.SON (Jones W.i. xviii. 305. Nilsson-Ehle (II ), 365, 375. Nina gracilis, 21. Nissl (corps* de), 4(>2, 463, 464. 465. NilophyUian, 308. Nitrates (action des), 95. Njegovan (V.), 227. N0ÏCA(D.), 485. NOLL, 271. Nombre, 490. Nongko Djadjar (jardin botanique de), 452. Non-spécialisation (loi de;, 441. NOTH^'AGEL (M.), XVII, 38. NoviCKA (V.), 245. NOVIKOFF, 9. NoviKOV (M. M.). 563. Noyau, 22 et suiv., 105, 464, 563. Voir aussi Cellule. Noyaux végétatifs, 151. Nucléines, 224. Nucléole, 23, .39, 464. Nucléoplasmique (rapport), 37, 110. ISupliar tuteum. 2i5. NUSBAUM (J.), 23, 110. NUSSBAUM, 118. 146. NUTTALL, 335. NUTTING, 73. Nutrition, 149, 158, 253 et suiv., 283, 284, 285. Nybergh, 342, 343. Nystagmus, 355. Ochradenus baccatus, 411. Ocneria (Lymanlria) dispar, U'i'i. Octopus vuUjaris, 101, 164. Odeurs, 324. OEcologie. 404 et suiv. OEdorjonium, 306. OEil, 266, 486,487,488. — (développement de 1'), 85. — directeur, 85. — pinéal, 487. Œnothera, xix, 373. — . biennis, ,369, 397. — bi^evis. 398. — cruciata, 397. — gigas, 371. 398. — grandiflova, 372, 397. — Hookeri, 397. — lamarckiona, 372, 396. — la ta, 398. — muricata, 369, .397. — luinelUt, 398. — nutans, 398. — scintUlans, 398. OEs (\.), xviii, 267. Œuf, voir Produits sexuels. — (sexe de 1'), 143. — humain, 77, 85. OEufs, 103, 106. — (conductibilité électrique des), 56. Oiseaux, 135, 157, 419, 420, 473, 534. Voir aussi aux noms d'espèces. — (adaptation des), 441. — (caecum des), 382. — de proie, 554. — (distribution des), 447, 449, 430. — (migrations des), voir Migrations. — (protection des), 441. Oldenlandia uniflora, 407. Olea europœa, 400. Olfaction, 489, 490. Olfactives (impressions), 509. Olivier, 63. Ottmanîns, 46. Ombellifères, 214. Onagrn, 396. Ommis. 279. Onoclra Struthiopteris, xviii, 142. Ononis, 413. Ontogéuése, xrii, xvii, 73 et suiv., 187. 225. — (facteurs de 1'), 90 el sai\. Oocyles, voir Ovocytes. Oocytine, 207. Oogénèse, voir Ovogénèse. Opaliim ranarum, 319. Opercule (régénération de 1'), 20. Ophiolobus graminis, 393. — herpolrichus, 393. Oplirydées, 393. Ophvijs Botleroni, 395. — api fera, 395. — araclinitcs, 395. Oppel (A.), 163. Oppeaheimer (M.). 197. Oppermaîsn, xiii, 106. Orchis tatifoUa, 404. Organe de Bidder, 145. 146. Organes génitaux (greffe des), 148. — des sens, 486 et suiv. — (physiologie des), 488 et suiv. — (structure des). 486 et suiv. Organoformatrices (substances), 10. Orge (germination de 1'), 92. Orientation, 557. — (sens d'), 491. Ornithine, 198, 201. Ornithophilie, 406, 410. Ornithopus, 313. Orlhogénése, 499. Ovijx, 144. Os, 76. Oscillaires. 307. Oscillaria liinosa, 307. Oscillatoria formosa, 307. Osciilariées, 339. Osciliospira Guilliermondi, 388. Osmose, 253 et suiv. Osmotique (pression), 93, 164, 323. Voir aussi Osmose et Hypertonie. OSTEN (von), 552. OSTERHOIT (W. J. V.). XI, XVIl, 29, 245. 0 Irea, 431. 50? TABLE AXALYTIQUR. Ostnii cdiilis. 120. OsT^^M.l> \\.), 380. .'i.W. Oliiui Klis. 2<):). t)Tïi:N>\\i.Di;u (A. .311. (Iiilili. .V2S, ,VJ1>. .^.'iï. Oursin ilévelopppineut tli' \'\ 81. — (ftVoïKlation chez le), .'i.')'i. — (œuf il). 27. 102. 103, 317, 318. Oursins, 30, UUi. Voir aussi aux ikhiis d'espèces. — (eroisomenl chez les), 366. Oviiiro. 280. Ovaires (jjtreffe d'}, 127. Ovarioloiuio. l'i.3. OVERTON .1. \i.\ wii, 20. 70. OVKUTON Mayeu (loi d), \i, 29. Oviparili-, 81. Ovogénèse, 'l'i, ^7 cl siiiv. Oxalale de eliaux. «7. Oxalique (acides 269. Oxolis, 'i07. OXNER Mieczyslaw), 110. Ox\ dations, 63. 6'i. 6,). 2:)7. 258, 317. 318, 319. Oxydases, 216. 217. 218, 219, 257, 258, 261.262. Oxydones. 223. Oxyhémoeyanines. .302. 303. Oxygénase, 257. Oxygène, 'ilô, 'il7. Voir aussi Rcspiralion. "— (action de ]'), 32?i, 462. Paal (Arpàdl. 343. Pace (Luia . 61. Paecutneu .1.!, 322. Pagano (I.). 485. Pagmez. 242. Paii.uvs. 517. PaladiM) (R ), XIV. 283. Paléopalhologie. ViO. Pai,i,adi\ (W.), xvm. 258,259. Palozzi (A.l. 184. 224. Pancréas, 18'i. 277, 280, 288, 289. 290; 328, 329. Pancréatique (sécrétion;, 289. — suc, 290, Pandanacées, 406. Pa>ei,la, 170. Pangènes, .397. Paugénèse, .Wi. Panicum miliaceum, 3'i0. Paumitose, 37. Panorpa communis, 373. — (/ennanica, 373. Panpliotoniétri((ues feuilles). 400. Panpsycliisme, 56.'i. Pansexualisnie, 543. Pa>tel fj.\ 425. Pantopodes (régéni'-ration clic/. 1rs . 121. Puonia officinal' ■ 214. Papavrr. 409. 410. — (ilpininn, 214. — dubiuin, 454. — medicauli'. 214, 451. Papavéracées, 409. 414. Papilin mrmnuii. .'^68. — polijtes, .36 7, 4.30. Papilionacées, 413, 414. Papillons (mimétisme des) ,429, 4.iO. — Tégéni'ralioii chez lesi, 121. Papillons ivariation des). 380. PaiM'EMIEIM, 18, 275, 276. Parahiosc, xvm. 1,30. PariicpiUi-otus lividus, 56, 109. Paraerésol. 474. Paralysie. 496. l'dramœciiim aiirelia, 35. 175, 330. — catidoluin, 35, 383. Paramécies, 173, 174. 175, 362. 379. — (sexualité des), 136. Paramitose, .)7. Paramnésie, 500. Paraocnlaircs (organes), 119. Parasites, 449. — (action des), .3,30. Parasitisme, .386, 418. 423 et suiv. Parasitoses, 426, 427. Parasyndèse, 49. Paraténomitose, 37. Parecliinus miliaris, 108. 109. — microlithprntlotiis. 109. Parho.\ (M.), XIV, 284. Pari SOT (J.), 266. Parker (G. Il.>. xv. 155, 398, 402,490,556. Parthcnocarpie. xvii. 62. 63. Parthénogenèse, xiii wii, 60 et suiv., 104. 105. 107, 135, .353, 404. — (déterminisme de la), 63 cl suiv. — expérimentale, 62. — (hérédité dans lai. 362. — Iraumaliquc, ,58, 68. Parthénogénétiques (œufs), 49, 62, 63. Parthcnogénisants (agents), 63, 64. Passer, 366, Patagoniitm, 413. Paton (N.). 460. Patoiillard (N.), 392. Patterson'. 40. Pailesco, 246. Pauly, 562. 563. Pavot arctique, 451. Pailow, voir Pawlow. Paweow (.1. P. , 477, 478, 484, 501, 516. Payne (Fernaudus). 107. Pearce (R. g.), 143, 182, 476. Pearl (Raymond), 157, 351. Pearse, 294. Peau (greffe de la), 126. Pèche (Kuno), 304. Peebles ^Florence), 115. Peyoïiifiia wintheini, 424. Peigne de Iceil, 486. Peklo (Jaroslav), xix, 183. 423. Pelage, 436. Petuvgonium, 374. PEI,I.E(iRl,\ ^J ;, 446. Pnilif/rra lepidupkora. 191. Pelvclia fasiigiala, 46. Pemurey (M. .S.), 234. Pe.NKoI.D, 382. Pcnirillium ijlauruin. 270. — vai'iahile. 316. PEiSSA (\.), 10, 15, 16, 38, 304. Pentatoma senilis, 50. Pepsine, 224. Peptone, 232, 278. 313. l'cploloxinc. 232. TABLE ANALYTIQUE. 593 PERARD (Ch.), 388. PÉRÈS. 499. Perfusion intestinale. 296. Pergola [D. De), xvii. 63. Perhydridase, 238. Péricaulome, 192. Perlpalus, UU'S. Periptanela cunericana, .S41. Perkins, UOô. Perméabilité, 23, 26. 27. 28, 29, 99, 245, 233, 279. Permtzch (Fr.), 376. Perotti (R.), 87. Peroxydase, 215, 216, 217, 221, 22/i, 257. 262. Perrin, 558. Pekroncito, 10, 470. Personnalité, 5'i3. — niul iple, 472. Perspective, 520. Perthes, 107. Pesanteur, 516. Pescheek (G.), 321. Peterfi (Tiberius), XI, 18, 20. Petit (G.), 545. Petitclerc (Paul), 419. Petrocinèle, voir Monticola. Petromyzon, 85, 469. — pluviatilis, 191. Petschesko (Boris), 24. Pettit (A.), 392. PeyrÉga (E.), 295. Pezzi (Ch.), 246, 275. Pfeffer, 26. Pha'opliytines, 306. Phagocytose, 4, 34, 345. Plialaris canaviensis, 340. Pliallusia )iunnillata, 55. Pliarynx (régénération du), 119. Pliaseolus, 413. Phasniides, 363. Pliénylalanine, 198, 199. Pliitine, 108, 109, 110. — apevla, 431. Philippe (J.), 515. Phillips (Jolin G.), xiii, 127. Phillips Bedson (S.), 330. PiiiLippsoN, 474, 483. Phisalix, 308. Phleinn pratense, 340. Phlobophéne, 315. Pldoe DrumomUi, 215. Plioliola prœcox, 24. Phormidium autumnate, 307. — CoHum, 305. Phosphatides, 224, 225, 226, 227, Phosphore, 224, 225, 226, 227, 283, 334. — (influence du), 317. Photodynamique (action), 315, 319. Photométrie, voir AViesner. Pholotactisme, voir Phototropisme. Phototropisme, 293, 336 et suiv. — chez les plantules. 340. Phragmidium subcorûcium, 4. Plwyma leplostacluja, 389. Phtiwrimœa, 404. Phtjcomyces, 47. — nitens, 59. Phycophaïne, 220. Phyllines, 309. l'année biologique, xviii. 1913. Phylogénie, xix, 432 et suiv. Plujsa fontinatis, 405. Physcomitrium pyriforme, 334. Phytoplancton, 444. Plaget (Jean), 431, 447. PiCADO (C.), 405, 426, 442. Picard (F.), 61, 404. Picard (M.), 5. Picea, 411. — excelsa, 344. Pickett (F.), 49, 403. Pictet (Arnold), 309, 380. Piddinglonia montana, 453. PlEPER (Arthur), 339. PlÉRON (H.), 430, 499, 529. PiERSANTi (Carlo), 467. Piétin, 393. PiETSCH (Wilh.), 427. Pigeon, 80. Pigmentation, 128. Pigments, xviu, 20, 169, 172, 181, 234, 300 et suiv., 376, 377, 380. 381, 467. — respiratoires, 258, 259, 260, 467. PlKE (F. H.), 473. Pilcher (J. d.), 274. Pilocari)iue, 237, 322. Piluluria, 139.-160. Pimpinella jauana, 453. Pinaceae, 438. Pinard (A.), 133, 142. PINCUSSOHN (L.), 221. Pingouin, 385. Pinna, 236. PiNOY (E.), 421. Pinus monophyLla, 439. — Cembra, 439. Piqiire (action de la), 67, 68, 69, 104. PiROTTA (R.), XVII, 63. Pisidium, 447. Pisum, 111. 413. — sativum, 215, 234, 316, 427. Pitre, 546. PiTTARD (Eugène), 133. Piluitaire (corps), voir Hypophyse. — (extrait), 241. Pituitriue. 240. Pityo-iyla, 439. Playiothecium, 47. Planaires, 442. Voir aussi aux noms d'espèces, — (régénération chez les), 116, 118. 119. Planaria, 186. — potycliroa, 119. Plankton, 33", 444, 446. Planofbis ptanorbis, 422. — rotundalus, 405. Plantago, 453. — Hasskarlii, 453. — ■ incisa, 453. • Plantes-réservoirs », 405. Plaquettes sanguines, 242. Plasmodium, 6. Plasmodium ceplialoplii, 423. Plasmopara viticole, 78. Plastes, 10, 14, 15. Plastides, 47, 192. Plastosomes, 10, M, 12, 464, 486. Plate, 53. 38 504 TABLE ANALYTIQUE. Pl.KTE I-..99. Platk. il.iulwi;; . \\. 349, 499, ô.'iO. PlATT, l'Jl. l'iiitiisicmoii. 'iO(». pli'ii)tnii>o vlaiti-ui". 3J0. iMi-Mi> «lioroïdi'-i. 'ix><. PlAiiy. 553. Ploinli, 2M- lUolosiis iinili.. 'i'i.'>. pliiimilariilii'. 'l'û. Pliiiciis. (">7.\ oir aussi Oursins. Pucuiii(ipaslrii|UO. 2.'$7, 2.')f). Piui, 'loi. P()UlAP01.Sh>. ."507. Podocarpaccae. 'i38. l'odocoryne carum, 72. Potli'stt'iiiaci'os. 06. l'odoslcinuin snhliUitus. 97. Poésio. .Vi;<. POGGKNDOHK. .');1. Pogonatmu nloide.i, .Wi. — lutniun. .3.3^. — iirniiimim, XVi. PoïAUKOW. 266. Poids, l,î5. Poils al)sorl)auls, 248. - aéioslaliques, ^132. — conducteurs, 1*36. — foliaires, 415. PoiNCARK (II. \ 537, 558. l'oinsettiti piilchennma. 88. Poisons. 3.30, 331. — (action desl, 360, itlU, 480, 'jSl. Poissons, 117, 189, 190, 264. Voir aussi aux noms d'espèces. — (sommeil des), 418. Polaniski inùiitamUilosa, 410. Polarisation électrique, 27. Polarité, 115,118, 121. 186. POLICAIU), 13. POLIMANTI (Osv.). 164. Poliomyélite, 171. PoLLACCl (G.\ 269. PoLowzoK (M""), 342. Polyembryonie, 362, 363. Polygonacées, 214. l'iilijgonum ainphibium, 3.s'i. — chinense, 453. PolykriliO.s, 21. Polymérisation. 192 et suiv. Polymorphisme, 363, 372. — ergatogéniquu. 132 et suiv. — niétagéuique, 1.50 et suiv. — œcogénique, 383. Polyovogonie, 110. l'oli/pluujn.s EiKjlenœ. 58. Polyphyilie, 111. Polypnée, 233, 256. Polypodiacées. 214. fuly/jocliniii UmceoUituin, 293. Polypoi'us aduslus. 24. — belulinus. 24. — dnslructor, 24. — rcrxkolor, 24. l'ulyspiru, Ti. Poly triehacées, 317. PotylricHtn pilifcrum, 192. Pomme de terre, 77. Pomme de terre (germinatlou de la . 92. Ponctuée (substance), 468. Poule. 432. Pontcdcriti rordato. 407. — rotimdil'oliit. 343, 407. Pouls cellulaires. 7. 8, 9. P()^zo, 519. Populus pyramidiilis. 215. Porc, 436. Porc-épie. 554. PoKODKo Th. M.\ xviii. 336. Po)-pltyiidium crucntum .yacadi. 97. Porphyriues, 309. PouscH (Otto). \i\. 437. Porter (W. T. . 474. Portier [I\.\ 499. Potassium (rôle du), 74. — (sels du), voir aux noms des diffé- rents sels. Potentiel électrique (différence de), 225. Potenlilla emor/jinata. 451. POTTEVIN [M.], 247. Pottia (runcatUta, 334. POTTS (F. A.), 73. Poule (o'uf de), 91. Poulet (digestion chez Ici. 264. Poijlton (E. P.). 238, 429. Poumons, 231, 436. — (poids des), 15.5. Poavers, 153. POY (G.). 256. Pozerska (M.), 247. POZERSKI •¥..). 247, 289. Pozzi (S. , 167. Prvtt [J. II.:. 183. Préformation, 566. Prell (Heinrich), 300. Prenant, 377. Pvepinus stcitenensis. 439. Prévost, 312. Prunichmkov (D.), 268. Price, 73. Priestlev (J. 1. . 247. PriiKjlea antiscijrbulka. 411. Prionilis, 437. Proammocètes, 487. Prochromogènes. 260. Prochromosomes, 38. Produits sexuels. 42 et suiv., 266, 280. — (origine embyogéuiquc des), 44 et suiv. — (maturation des), 45, 46. 52 et suiv , 08, 82. — (structure des produits mûrs), 53 et suiv. Proline, 198, 201. Promitose, 37. Promycéliuni, 91). ProrhyncUua inctamevokics. 442. Prostate, 327, 328. Protéacées, 407. Proti'ines, 228, 229. Protéiques (substances!, 193. \oir aussi Albu- minoïdes. Protenor, 354, Protéolyse, 457, 471, 472. Protoplastes, 89. Prolotélie, 123. TABLE ANALYTIQUE. 595 Protozoaires, 383, 385. \ uir aussi aux noms d'espèces. — (mouvements des), 5U. — (réaction des), 549. Pri\ET (A.), 393. Prunus Lauroccrasus, 304. PrzibraM (Haiis> 35, 307, 492. Psalliota arvensis. 45'i. Pseudaposématisme, 429. Pseudépisématisnie, 4ï9. Pseudoperoxydase, 215, 216, 217. Pseudophotométriques (feuilles), 400. Pseudoplanula, 165. Pseudopodes, 27. Psychique (vie), (origine de la), 509. Psychodynamisme, 543. Psychologie (voir Fonctions mentales . — animale, 549 et suiv. — comparée, xvii,503, 505, 542 elsuiv. — crimiuelle, 549. — objective, =)03, 504. — pathohjgique, 542 et suiv. — pédagogique, 547 et suiv. — physiologique, 504. Ptelidium ciliaie, 124. Pteridium aquilinum, 411. 453. Ptéridophytes, 143, 453. Ptérosauriens, 441. Plerycombns brama. 440. Puccinia coroiiil'e)'a, 428. — dispersa. 428. — Geratiii. 402. — Malvacearum, 387. Piujionum dolahitttinn. 410. Pl'GLIESE (A.i. 281. PllLLET (P.), 545. PUJICLA, 83. PUNNET, 138. 351. Puriues, 194, 222. Purpura Uipitlus. 431. PisvNow [l.\ 86. Pltter, 263. Pycnogonides, 449. Pijcnophycus tubevculatus, 46. Pyréuoide, 97, 98, 99. Pyridine, 93. Pyruvique lacidei. 197, 19S, 199. Ql VGLIAR1ELI.O (G.), 228.247. Quercus pedunculata. 375. — sessili/Iora. 375. — robur, 411. QiiDOR (A.), 393. Qlincke, 20, 36. RvBAiD (E.l. XV. 403. 553. Rabner, 193. Race locale, 137. Racines, 75, 383, 451. — (anomalies des). 102. — (croissance des), 99. — postérieures spinales, 455. Racowitza (E.), 382. Radium (action du), xiii, 70, 104. 105. 106. 107. 249, 325. Radlkofer, 212. Rage, 162, 333. Raison, 507, 508. Rajeunissement, voir Conjugaison. Ramiers, 404. Ramsden, 20. Rana esculenla. 82. 86, 104, 106, 128, 157. 257. — fusca. 38, 104. 106, 127, 128, 146, 281. — pipicns, 312. — teinporarin. 271. Rand (H. W.), 116. Ranken (H. s.), 247, 388. Ra7iunculus diffusus, 453. — lingna, 404. Ranvier, 18. Raspail (Xavier), 404. Rassbach, 119. Rat, 80. — (métabolisme du), 194. Rate, 243, 280, 281, 282.. — (poids de la), 155. Rath (vom), 40. Ravaz (L.), 78. Rawls (Elisabeth , 148. Raybaid (L.), 78. 268. lUYNAl D (M.\ 230. Rayons ultra-violets, voir l ltra-\iolels. Rayons X, 280. Read (Carveth . 503. Read (J -m.), 80. RÉAIMIR. 553. Red (Howard S.). 247. Réductase, 218. Réduction chromatique, 52, 53. A'oir aussi Pro- duits sexuels. Redivision, 190. Réflexe rotulien. 511. 512. Réflexes, 477, 478, 484, 504. .505. 511 et suiv., 549. — analyseurs, 477. — associés, voir Réflexes coadilionnels. — conditionnels. 478, 484, 504. 516. — de défense, 456. REGAl'D (C), 10, H, 15, 16. 53, 56, 102, 225. Régénéralion. 10, 86. 113 et suiv.. 148. 324. 362, 417. — compensatrice, 123. — du système nerveux. 482, 483. — latente. 122. — par bourgcouneiiicnl. 117. RÉGIS (E.;, XVII, 543, 544, .546. Regnailt (Jules), 138. Retjnetlidium, 159. RÉGMER, 238. Régression, 440. Pvégulatiou. 562. — endogène, 562. — exosène. 562. — Ilétérodrome, 562. — homéodromc, 562. — thermique. 298. Reiche. 407. REIGHARD, 430. Rein, 208. — (greffe du), 127. Reins (poids des), 155. Rénale (sécrétion). 289. — (fonction), 292. 090 TABLE ANALYTIQUE. UENAin fMauiiCP\ 332. I\KNM I.T. .WO. UF.NVIT ;J !, XIV. l(i. 285. KE>>KH [O.], 369. Bc|iréseiilalioiis, 508. Reptiles, !•>"• — (adaplation de.s\ 'l'il. Réséda, 411. Résédacées. ^ill. Réserves, 93. Respiration, xviii,8/i, 231, 2Met suiv.. 27'i. Ml. — cellulaire, 81. Respiratoire (quotient). 260, 26."). Respiratoires (combustions), ViS). — (pigment s\ voir Pigments. Réiiculairo (app;irtil . Kl. l.S. RrTTKUKU iKd.), 277. IIETZIIS. 10, 56, 'i8'7. RlClTEU (C), 185. Rêve, 'iW. 538, 5'i'i, 5'i". Rkverdin S.\ 312. Revis C. , 374. Rhéomitose, 37. Rliéolaxisme, voir le précédent. Rhéotropisme, .'i'i'i. nitp.ius. 2'i7. RhiiKiulliées, 389. liltipuodinius coslaricnsis, 'i'i2. liliinodorus, UIS. Rhizocloniose, ^^27. Rliizopora mucronata, 25?i. — conjufiata. 25'i. liliizopua )ii(i)ic(iiis. 'i3, 179. Bhizosolcnia «/«/«, 'l'iô. Rlui'adalcs, Um. J{hoiuil(ii-ncmis pluillodes, 89. lihi'pdltxiid (jibba, 38. niinp {R.), XVI, 145, 484. RofiiET, 127. RooEU (H.), 248. Romanes. .508. RoMEis (U.), 10, 86. Romueya, 409. Rondeurs (développenienl des), 83. RoQvEs, zm. Itosa, 130. — mullifini'fi. 453. Rosacées, 21'i, 25!i. Rosé (F.), 310. Rose (H.), 525. Rose iM.l, 337. ROSEN (F.), 37. ROSENBLATT (M. et M"'"), 203. ROSEMIIAL (J.). 561. RosKAM (Jacques;, 123. Rossi (G.), 485. Rossignol, 450. RoszKOVvsKi (W.), 447. RoTE {W. C). 194. ROTHERT. 338, 3'l0. ROTH.MAiNN, XVI, 483. Rolifôres, 134, 138. 140, 1.52, 4'i6. ROUBAUD (E.), 426. ROUDSKY (D.), 36, 248. Rouille, .386, 387, 428. Roule (Louis), 149. Roux (W.), XVI, 84. 117. 353, .560, 564. 565. ROUZAUD, 294. Boydsia. 410. RUBASCIIKIN, 11, l'i, 47. RUBBEL. 119, 120. RUB1.NSTEI> iM. . 327. Hubus idu'us, 293. — linealus, 453. RÛCKERT, 49. Riïckle, 534, 535. RlT.KMICH (A.), 525. RilDlNGER, 85. RUDOLPII, 16. RUFFIM (Angelo), 84. RtllIAND (W.), XI, XVII, 26. 31. liumex iwclosa, 143. RUMPF (F.), 249. RiiscHKAMP (F.), 417. Buscus aculeatus, 400. Russ (S.), 249. RUZICKA. 53. RvNCKi. 303. Rylliine, 523 et suiv. Rythmés (mouvements), 296. Sabeikiria alveolata, 56. — spinulosn. 53. Sac embryonnaire, 49, 50, 87, 88, 89. Saccharose, 332. Sachse, 380. Sackeït i Leroy Waller), 554. Saeueler (A. de), 48. Sainmom, 47. Sakae Saguchi, 12. Sakaguciii (Kozo), 227. Sakai (T.). 323. Sdlamaiidra atra, 358. — maculosa, 81, 105, .358. Salamandre, 128, 129. — (hérédité chez la), .357, 358. Sale iLlewcllyu). 126. Salicasp, 219. Salimbem (A. T.), 249. Salivaire (sécrétion), 279. Salivaires (glandes), 22, 221, 279. Salive, 222. TABLE ANALYTIQUE. 597 Sdii.v capvca, 210, Salkind, 31. Salkowski iG.I, 224. 271. Salvia farinarea, 453. — splendens, 453. Satvinia auricnlala. 267. — naUtris, 415. Sombiicus javanica, 453. Sau Jacintho (faune de\ 447. San Joacliini. 448. Sandias, 122. Sanciiez y Sanchez (Domingo). 470. Sang, 205. 206, 207. 208, 221, 225, 2.'^6, 264, 275 et suiv., 289, 291. 302. .303, 313, 323. — (coagulation du), 249, 276 et suiv. — (origine du), 84, 85. Sangsue, 331. — (mouvements de la), 295. Sanguinaria, 409. Sanguine (pression), 238, 242, 248. 274. SANTE DE SANCTIS, 549. Sapehix (A. A.), 47, 192. Siipium hifjidndulosum. 406. Saponaiia of/lciniatis, 88, 245. Saprophytisme, 411. Sarasin (P.), 550. Sarcocysles tenclla, 21. Sarcome, 249. Sarcoplasma, 10. Sarcosomes, 10. Sarcosporidies, 21. Sardine, 418. Sargasses. 46. Sorracenid, 406. Saumàtres (marais), 446. Saumon, 149. Saunders (Miss). 354. Saurania bracteosa. 452. SAlTOx (B.), 74. 249. Saxifrage, 451. Saivageau. 445. Sawonat, 276, 277. Saxto> (W. ï.s 437. Scabiosd. 215. SCAFFIDI (V.), 228. Scaplwtcbevis mucronala, 137. Scaponia curta, 124. Scenedestnus acutiis, 269. Scil.EFFER (G.), 16, 183, 224, 244, 467. SCHAFER (R. A.\ 328. SCHAFFER, 86. SCHALK (A.), 191. SCHAIDINN, 23. SCHAl INSI.AND, 86. SCHELOUMOFF (A.), 261. SciiEPOTiEFF (Alexandre), xvi, 393, 562. ScilERRER (Arth.), 16. SCHEINERT (A.), XIV, 221, 264. SCHEWIAKOFF, 211. SCllIFF, 221. SCHIKORRA (W.l. 427. Schiller (J.), 361 SCHIMKEWITSCII (\V.), 120. Schimper (W.), 14, 254. SCHI.NDLER (B.), 307. Schizogonie. 72. Scliizoncura lamiyinosa, 403. SCHLAGINTVVEIT (E. , 289. SCHLEY (Eva O.i, 249. SCHLOSSMANN (A.). 266. SCHLUMRERGER (Oito), 102. SCHMlDT (Ernst Willy), 184. ScHMiDT (Peter). .393. Schneider, 44. Schneider (Fritz\ 159. Schneider (Hans). 89. Schneider (J.). 86. Schneider (K. C). 500. Schneider (W.), 439. Schoenau (Karl von\ 317. Schôneberg, 50. Schopenhauer, 560. Schreiber, 420. Schreiner, 48, 49. SCHRVVER (S. b.), 250. Schûbeler, 360. schiberg, 377. SCHILOW (Iw.), XVlll. 334. SCHULTZ, 562. SCHiLTZ tWallher), 353, 366. SCHILTZE (O. . 6, 18, 19. SCHLLZ (Arthur,. 222, 284. Scm MACHER, 436. SCHUMANN, 514. ScHiiPP (0.1, 375. SCHUSTER, 147. ScHUSTER (Vaclav), 215. SciiLSTOw (L. von), XVII, 40. SCHiiTZ, 227. SCIIVVANN, 7. ScHWANTKE (Christoph), 500. S(;nvvEiZER (K.), xviii, 258. Scléroliose. 427. Scott, 217. Scott iHugh), 405. ScoTTi (L.), XIX, 409. Sculellum. 92. Sciilliiun catiilus. 23. Scyphistonie, 165. Sebastiana, 406. Serais, 423. Secerov (Slavko), xvi. 302, 562. Sécheresse (action de la), 403. Sechrist (Fr. K,J, 523. Sécrétine, 280, 289. Sécrétion, 14, 279 et suiv. — interne, 86, 280 elsulv., 476. Seeger (D"'), 412. Seelig (M. G.), 126. Segers-Laureys (Adrieuue), 219. Segmentation. 68, 69. Ségrégation. 402. Seiche, 302, 303. Seigle, 365. Selaginclla Kraussiana, 90. — Poulteri, 90. Sélaginelle, 47. Sélection, 123. — naturelle, 368. 398, 399. SELIGMANN, 351. Sellei (Josef), 331. SeUiera radicans, 407. Sels (action des), 93, 98. 99. 107, 210. 243. 277. 314, 316, 320, .321, 324, 330. 381. Semon (P..), XV, 359, 360, 374. Sciiipervii'um, 188. 598 TABLE ANALYTIQCE. Séaô (aoUon (lii\ 29<>. Sénescciicp. .'it>.S. .Vi.l. Sénilili-, 16'i. :)18. Sens imisculairc. ôlS, cl suiv.. .Vi'i. Sensations, 510 ol suiv. — ainlilives, .V22 et suiv. — s|)aliales. .'Jl.'î et suiv. — tactiles, GI.'J cl suiv. — visuelles, 020 et suiv. Sensibilité diffcienticllc. 337. 338. Sensitives (plantes). 297. Sentiments. .'523 et suiv. Scpaindie. .369. Sciilobdsidium, .392. Séquoia, tii9. — giganlea, '153. SEnt:i, .351. Serine, 198. Scrinus, 366. Senno-iso-agglutinines, 5'i. SERONO {C.\ 184, 224. ^ Sérozyme. 276. Srititlarclld pnijizimid.t. .392. Seruins, 57, 167, 326 cl suiv. Servettaz (C), 96. Seslcria cserulea, 272. Sexe, 132 et suiv. — (hérédité du). 132, 135. Voir aussi Iléié- dilé. — (déleriuination du). XVIII. 1,35. 1,37, 1.38, 141, .353. Sexes ipropoi-tioii des), 1^12, 143. Sexualité, xvii, 135,136, 1.37. 143. — (évolution de la), ,59. Sexuels secondaires (caractères), 132 et suiv.. 143, 144, 145, 146, 147, 148, 354. — — (hérédité des), 1,39, 140, 141. Seyehelles (ilcs„ 406. SiiANTZ (H. L.), XIX, 407. SHATTOCK, 3.59. Siiwv (T.), 264. SiiEARER (Cresswell , 30, 67. .366. Sheiiff (Earl K.), 453. SlIEURiNGTON (C. S.), 461, 477,512. Sllll,!. (Ch. A.j, 253. Shlll (A. Franklin), 134, 1,38, 140, 362. S111I.L (George llarrisonj, xviii, 364. SiCCAHDl (P. U.), 170. Sida limnelica, 446. SiDis, 473. SiEIlOI.D, 114. SIEKK (II.), 111. Silcnc acaulis, 451. — cucubalis, 87. — iii/tala, 4,54. Silice, 33. Silieique (acide), 88. Simoif/ilialus vctulus, 361. SiMI'SON iSuthcrIaud , xiv. 282. Siinnlium, 345. SiiutiHs junrrti, 410, Sipliilili(|ucs, 545. Sii)liocovijne xyloxlei, 428. SIphonales, 27. Sipunculides, .389. Skokic (marais de), 4.53. Ski(pt/y, 133. Sinrrinllius occllala, 429. SMlTll. 147. SMlTll (Th. L.), 500. .S.MOTi.ACiiA Fr.). 515. SMYRNOFF M"), 166. SOROTTA, 83. Socoa (faune de), 446. Solanine, 480, 481. Solanum, 111. — cikicoënse. 440. — ('onunryso)iii, 4'iO. — duplo-sinualinn, 453. • — Kœlrcutrrianum, 131. — Ifjcopet'sicuin. 440. — maglia, 440. — tnelangcna. 426. — (Virnmlii. UUO. — luberosum, 426. — (ubinçiense, 131. Sole plantaire, 359. Solenensis, 120. SOLLIER (Paul), 532. SOLLMANN (Torold), 274. Somations, .349. Somatolyse, 429. Sommeil, 298, 418, 472, 4tt*). Soimeralia alba, 254. Sons (production dci, 300. Sorbus ylria, 427. — confusa, 427. — tenninatis, 427. sordelli, 114. Sorokina-Agafonowa, 153. Soude (sels de), 321. Soufre, 211. Soula (L. C), 457. 471, 472. Sourciers, 498. Sourds-muets, .549. Souris, 40, 80. — (couleur des), 373. Spartéine, 31, 480, 481. Sparliitm, 413. Spaulding, 560. Spemann, 81, 112; 157. Spencer, 156, 505, 564. Spermatorytes, voir Spermatogénèse. Sperniatogénèse, 44, 50 et suiv. Voir aussi Chromosomes sexuels. — aberrante, 52. Spermatogonies, voir Spermatngcucsc, Spermatozoïdes, .54, 55, 103, 104. 105, 106, 169, 326. Spermatozopsis r.vsultaits, 90. Spliaerrchinus, 58, 103, 108, 109. Sphœriiun rorneum. 405. Spliarpiunu 411. Sphaigucs, 215. Spbndvomantis bioculata. 35. Spindler, ,530, Sl'INNEIl (II.), 409. Si)ira;(i iiInKuia, 404. Spiruntbcs, 111. — (lutui)tiuilis, 'Myt'>. Spiritisme, 540. Spirochéles, .3.35. Spirniji/ra. 13'i. rnissa, .39, lonijuld, 329. TABLE ANALYTIQUE. 599 .Sp/jw/yrrt Naivasclùni, 306. Spirostomum ambUiuiim. .S19. Spilzberg (faune du), UM. — (flore du), tel. Spores, 24, 25, 59. — (reproduction par^. 7'i. Sprecher (Andréas), 143. Squelette, 191. Stabler (E. m.), 490. Sta>ley Kent (A. F.i. 250. Statocystes, 115, 5U!i. Staui'opus f(if/i. -'i29. Steck (Hans), 193. Steenboeck (H.), 212. Stein'ach (E.), 134, 1Û6. l'-i7. Steixbrinck (C), 414. Steinmann (Paul), 344. Steironothie, 5m. Sleltaria média, 87, 88. Stempell. 151. Stenaplwsa juli, 21. Sténothermie, 3'i5. STENSTRiJJI (Th.). 202. Steplianuriis dentatus. ft'i'i. Stephens (J. W. W.), 394. Stepp (W.), 289, 321. Stérilisation, 96. Stérilise (milieu), 334, 335. Stérilité, 369. Steriplwma, 415. Sterx (L.), 223. Steve\S (Miss),140, .356. STICKEL (Max). 280. Stieger (A.). 214. Slkjmaphjjllon littorale, 415. Sliginavia, 437. StÙlingia, 406. Stipa capiltata, 272. .Stockard (Cliarles R.). 107, 360. Stoclceni (marais de), 407. Stoklasa (J.), 250, 334. Stoland (G. 0.1, 241. Stolons, 75. Stomates, 408. Stomps (Tlieo j:. 369. Stowng, 525. STOliT (A.), 374. Strasbirger, 40. Striya, 389. Strobell (T.-C), 139. Stroebel (H.), 232. Strobilanlhes scaber, 400. STRONING, 513. Strohl (A.), 511. STRONG (E.-K.), 533. Strongylocentrolus, 103. Voir aussi Paraccn- ti^otus. — lividus, 30. — pnrpuratus, 57, 63. 64, 66. Strychnine, 82, 481. STiiBEl. (H.\ 476. StUbelia, 415. Stlber (R.), 345. Stidmcka (F.-K.l. 17, 85, 487. Stirtevan'T (A. H.), 140, 349. STliMPF, 524. Stylonijcliia puslulala. 72. Slylopliorum, 409. Stylopi/(ja oricntalis. 118. Substances chimiques (action des), 313 et suiv. — de l'organisme (composition chi- mique des), 193 et sui\. Substances individuelles, 352. Succinea putris, 405. Succinique (acide), 201. Sucrases, 203, 204. Sucre, 93. 182. 200 et suiv. — (action du), 2.38. Sucres. 170, 220, 441. — (action des), 313, 314. Sucs d'organes (action des), 167, 170. Sueur, 251. Suez (canal de), 445. Suggestion, 472. Sulfate de cuivre (action dul, 92. Sulze (W.), 479. Superrégénération, 115. Suralimentation, 225. Surcroisement, 135, 140. Surface (rapport avec le volume), 156. Suriretta sa.vonica. 38. — catcarala, 38. Surrénales (capsules), 86, 2(ts. 291, .330. Survie, 85, 161, 162, 163, 165 et suiv.. 221, 227. 296. 463, 464. Sutlierlandia frutescens. 453. SWAMMERDAM, 566. Swarth (H. s.), 447, 448. SwiNDLE (P. F.), 525. SWIXNERTON, 86. Synaposématisme, 429. Syucellium, 6. — homœomère, 6. — polikoniére. 7. Syucytium, 6. Syndesmogamie, 73. Syngamie, 564. Syllogisme, 558. Symbiose, xix, .392. 421 et sui\. Symétrie. 116, 117. 186 et sul\. Sympliylum officiiuite, 215. Synthèse chromatique. ,si. Système nerveux, 153, 218, 308, 455 et suiv., 462 et suiv., 502, 509. Voir aussi Cellule nerveuse. Nerfs, Cerveau. — nerveux central, 145. SzÉcsi, 276. SziL, 302. SziLY (von), 7, 8, 172. SZYMANSKi (J. S.), 491, 501, 550. Tabac, voir yicotiana. — (germination du), 92. — (maladie du), 429. Tachinaire, 425. Tact. 491, 492. Tactismes, voir Tropismes. Taenia. 330. Taenioma. .308. Taille, 155, 156, 158, .362. Tannin, 304. — (action du;, voir DelaGE. Tan'quary (Maurice C), 417. Tarsiiis spectrum, 4.36. fiOO TABLE AXALVÏIQUE. Tasiiiuo (Sl)iro\ 475. Tiilusùi noi'ewcincla, S(>.H. T;ix;iceap. 'i38. Tii.nis, 'ill, hy). — baccata, AM. 'lOO. Tayi-oh (A. E.). 193, 194. Tayi.ou I'i-imI. ^^ insl.). 537. rCIIKR\()H()lT/,KY (H.}, 220. Tecoma ataus. tt^2. Tcctona grandis, ^112. Teichmann. .30. Télt'Ronio, Vil. TrIitUusd finriiililis, 211. Tempérnliirc action de la. 102. lO.'î, 122. 173, 255, 276. .'511. .-512. .337, 3^3, i79. — sens de;, 'lOI. Temporalisnio, 560. Temps, U9I), 532, 533, 557. Tendineuses (libres), 18, U». Tendon d'Achille. 102. Tewbrio molUor, 117, 118, 153. Tennent. 30. 61. Tension superficielle, Xl, 20. 27. 36, 210, 223. TératOKénése, 101 et suiv. — - expérimentale. 102 et suiv. — naturelle. 111 el suiv. Termites (distribution des!, 'i50. Termer (Louis), 420. Terriers, 389. TERROINE (E.), 224, 290. Testicule, l'iS, l'i6, 320. Testicules, 280. Tétanique (toxine), 361, 'i72. Têtards. 335. — parlhénogénéliques. 69, 70. Tète (rég'néralion de lai. 118. Tclramorium. UIH. Tfitraueura LImi. 'i03. Teidt (Heinrich), 489. Thalassotliériens, 'ifil. Tltf'lfKionum Cijnncramhr, 89. Tlielygonacées, 89. Tlirhimilra jdvanira. 'i53. TllEOlIAUI. 13. Thermo lui irpliose, 188. 'rmi;ii\i I) iM. . 150. TlIIEnKEI.DER. 33.5. Thigniolactisnie, 295. Thiobactéries, ?i01. Tliionine, .322. Thiorulum, 'i02. Tliliispi arvmsf, 'ilO. TllOM\, 8'i. Th(>m\s I..), 291. Tlioiiioinfis holliir, ii20. Thomson. 20. Thompson (U'Any Uentworlli . 556. Thomson (D.), 394. Thomson (J. Gordon . 394. Thomson (R. B.). 394. Thomson (God. II. . 501. Tmoknuike (II.;, XVII, 527. 541. Thrombine. 276. Thi NBEUd, f|92. Tlmnbcr(jia fiotjrans, ^i53. Thiiiju nrienliilis, UhZ, Tlifilaciuvi, 'ilO, 'il5. _ Thvmcb'.wé.c, :wi. ThNmus. 31. 86, 279, 281. 'fin/mus odoratus, 215. Thyroïde (glande, 86, 181. 226. 280. 282, 283. 28'i, 330. Ù67. Thyroïdectomie. 181, 280, 282, 283. Thvroïdienne (sécrétion). Ii9fi. Tbyroparatliyroïdeclomie, 282. 283, 28^1. Tiehodrome éclielette. Ult9. TiCIIOMIROFF, 62. Tilia pubescdus, 215. TlLI.lER, 445. Tillandsiées. 88. Timidité. M5. TlNEL (J.), 475. Tireurs, ^197. TOBLER (F.), 292. ToGEL (O.), 204. Toi.DT (K.), 436. TOLSTAJA (Z.1. XVllI, 259. Tonus. 479. — musculaire, 517. Torcol, 420. TORNIER. 114. 308. Torpédo ocellata, 256. Tovreija, 439. Torsion. 111. • Tortue de mer, 2.36. Tovariacées, 411. Toxines, 166. .'*61. — (action des). 329 et suiv. Torostoma Lecontii, 448. — redivivum. 448. Trablt, 394. Trachéides (rayons;, 4.39. T)6j. Vkuzar (l'.N 281. \KSELY J.\ 134. / esicarUi sinuaUi. 'ilO. Vi'siculc ombilicale, 91. Vésioules blasto(lcrmi>VEBK.U (II. W.), 425. Wali.er (A. D.), 252, /|76. Wallérieune (dégénérescence), voir Dégénéres- cence. Walein, 52'4. Walther (.\dolf), 211. WaRBLUG, 6'i. 65. 318. Waioii>g, 'i02. Wariun<;to> Vorke, 385. Wautensleben (G. (iràfin von), 531. Wasmann (E.), 394, 417. Wasteneys (Ilardolph , vii, xi\, 16. 63, 64, 81, 317, 318. Wasse, 21. NVassermann (F.), 48. Watase, 431. H'niaxea scintillnns. 'i31. Waïerlot. 157. Watt (J.). 501. 510. Webek (V.l, 7, 13, 436. Weber-Baih.eu (I.éou). 524. Weber (loi de). 343, 509. nChcra nu tans, XVi. Webster (T A.), 568. Wedensky, 455. Wehmer (C), 90, 214, 270, 315. Wehnert, 2x2. Weidenreich (Franz), 275, 279. Weigl (RlDOLF), 128. 129. Weii.l (.1.), 224, 290. Weill (Jeanne). 480. Weill [O.), 309. NNeill (P.), 279. WEISMAlViN, 18, 82, 127, 137. 308, 352, ,360, .564. Weiss (G.), 257. Weissenb>rg (R.), 151. Welcrer-Braindt, 157. Wellington (Richardi. 349. IVclwittichia, 439. Ufnig, 8. \\ E?sT, 96. Werxer (Elisabeth), 96. Wehner (Magnus), 96, 375, 568. Wermcke, 546. Wesenberg-Lvnu, 380. West (G. S.), 211. Wettstein (von). 188. ■ Wevmoitii (P. w.), 185. WllEELER, 425, ^MltRRV (W. B.), 151. w MITE (O. E.), 111. ^^ icHLER (G.), 370. Widmark (M. p. E.), 252. WlELAN'D (H.), 258. WlEMMANN, 40. WlESNER (J. von), XIX. 400. WILDMAN (Ed. E.l 12. Willberg (M. A.), 331. WILLE (N.), 360, 374. WILL.STATTER (R.). XVIII. 304, 306, 309. WlLSCIlKE (A.), XVIII, 340, \\'ILS0N (Edmund B.), 50, 1.H9, 140, 357. Wilson-Gee, 295. WiMWARTER (von), 47. Winkler (Mberl), xix, 63, 217, 400. Winogradow (M.), 311. WlMERSTEIN (E.), 185. WlNTERSTElN (11.1, 253. .345. WIREX, 123. WissEi.iNGii (G. van), XMi, 38, 39. installa ckincnsis, 453. WlTTMACK (L.), XIX, 130, 440, 446. Wladimirsky (A. p.), 121. Wladyczko (S.), 474. Wousedalek (J. E.), 141. WoLF (C. G. L.), 243. \N OLFF, 562, 566. \\OLFF (J.), 262, 263. ^\ OLK (van der), 338, 3'i(i, 378. NNOLLMAiNN (E.), 335. ^^OLTERECK, 380. WooD Jones, 40o. WOODRUFF (Lorande L.), Xiv, 71, 174, 175. 330. WuiST (Elisabeth Dorothy), XVIII. 142. Wl'NDT, 519. 541. TABLE ANALYTIQUE. 603 WURMSER (R.), lOil. Wyatt (Stan.), 540. U ijeomyia Sinilhi, ?iflfi. Xanihelles. 39?. Xanthophores. 301, 376, 377. Xanlhophylle, SO.'i. 30^. .305. 309. Xénie, xix. 371. Xénogamie, ^i06, !\0~. Xerophy.ie. Ubi. Xérophyles, 25^. Yakowleff (N. N.), 399 Yamanouchi (Schigeo), \mi. 54. Yerkes. 339. Yeux. 110. — (couleur des), 356, 357. — (dans la régénération — (greffe des). 129. \(n\K (Harlan Harvey). 50, 134. YoSHiMi'RA (K.), 193. Yucca atoifotia. 'i53. Yl!^G (E.), 35, 446, Ukl, 489, ?|92. Zacharias (O.), 52, 430. Zaleski (W.), xvill, 261, 262. Zalewski (W.), 186, 219. Zanardinia collitris. 5'i. Za>'der (Enoeli). 490. Zavialoff (V. V.). 508. Zeo, 111. — mais, 248. Zedlitz (Comte OUo de), 147. Zeleny, voir Zei.iony. Zeliony (G. P.), 462, 484, 501. Zemplén (G.), 214, 215. Zepliyrantes te.rana, 61. Zeplujrus quercus. 300. Zett>'OW (E.), 47. Zeuzera, 340. ZiEGLER (H. E.), 40, 507, 549. ZiEl.I-NSKA (J. , 324. ZilUi. 410. Zinc. 270. Zoogonus mirus, 48. ZUR Strassex, 108, MO. ZWAARDEMAKER, 324. 489. • . ZWEIBAUM (J.), 308. Zygosaccharomyces Clievalieri, 145. Zygospores, 47. Zymase, 93, 218, 263. L'ANNEE BIOLOGIOUE COMPTES RENDIS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIREGTlOiN DE YVES DELAGE MEMBRE DE l'iNSTITUT PROFESSEUR A LA SORBONNE DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zooiogique Partie Botanique M"« GOLDSMITII F. PÉCHOUTKE Licenciée 6s sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES: PHILIPPE (D'' Jean), Directeur adjoint du laboratoire de Psychologie Physiologique à la Sôrbonne. DIX-HUITIÈMK ANNÉE 1913 H|Ri RIS LIBRAIRIE H. LE SOUDIER 174 ET 17&, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 1914 TYPOGRAPHIE FIRSIIN-DIDOT ET C'*. — MESNIL (ECRK). MBL WHOI LlBMSjy h) H lôôLO