L'ANNÉE BIOLOGIQUE ■ TYPOGRAPHIE FIRMIN-DTnt)T ET c'«. - MESSli, (EURE^. - 1925. L'ANNÉE BIOLOGIQUE COMPTES RENDIS ANNUELS DES TKAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE l'iNSTITUT PROFESSEUR A L'ONIVERSITÉ DE PARIS DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA RÉDACTION Partie Zoologique Marie GOLDSMITH Partie Botanique F. PÉCHOUTRE Docteur es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES PHILIPPE (Df Jean), Directeur adjoint du laboratoire de Psychologie Physiologique à la Sorbonne. DIX-SEPTIÈME ANNÉE 1912 PARIS LIBRAIRIE LHOMME 3, RUE COUNEILLE, 3. 1925 LISTE DES COLLABORATEURS BILLARD (A.). — Docteur es sciences. Professeur à la Faculté des Sciences à V Université. Poitiers. BOUBIER (A. -M.). — Privat-docent à VUniversité. Genève. BRACHET (A.). — Professeur à l" Université Libre. Bruxelles. CARDOT (H.). — Chef de Laboratoire à la Faculté de Médecine. Paris. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences de r Université Nancy. DEHORNE (M"'' L,). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. DUPRAT (G.-L.). — Directeur du laboratoire de Psychologie expéri- mentale. Aix-en-Provence. FAURÉ-FREMIET (E.). — Préparateur au Collège de France. Paris. GIRARD (P.). — Docteur es sciences. Paris. GOLDSMITH (M"° Marie). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. HENNEGUY (F.). — Professeur d'Embryologie au Collège de Finance. Paris. f HERLANT (M.). — Assistant à l'Université Libre. Bruxelles. LASSEUR (Pu.). — Docteur es sciences. Nancy. LEGENDRE (R.). — Docteur es sciences. Directeur du Laboratoire de Concarneau. LUCIEN (M.). — Chef des travaux à la Faculté de Médecine. Nancy. MENEGAUX (A.). — Assistant au Muséum. Paris. f MICHEELS (H.). — Docteur es sciences. Liège. MICHEL (AuG.). — Agrégé des Sciences physiques. Docteur es sciences. Paris. • MOREAU (F.). — Chef des travaux de botanique à la Faculté des Scien- ces. Nancy. MOUTON (H.). — Chef de Laboratoire à l'Institut Pasteur. Paris. PÉCHOUTRE (F.). — Docteur es sciences. Paris. PHILIPPE (D' Jean). — Chef des travaux au laboratoire de Psycho- logie physiologique à la Sorbonne [Hautes- Etudes). Paris. PRENANT (A.). — Professeur à la Faculté de Médecine. Paris. ROBERT (A.). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences. Paris. STROHL (J.). — Professeur à l'Université. Zurich. TERROINE (E.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Strasbourg. VARIGNY (H. de). — Assistant au Muséum. Paris. VLÈS (F.). — Chargé de cours à la Faculté des Sciences. Strasbourg. TABLE DES CHAPITRES I. La cellule. 1. Slruclure et constitution chimique de la cellule et de ses parties. — a) Struc- ture, p) Constitution chimique. 2. Physiologie de la cellule. — a) Sécrétion, excrétion, p) Mouvements proîo- plasmiques. Y)TactIsmes et tropismes. 3) Assimilation , accroissement, e) Réac- tions de la cellule en présence des toxines, des sérums, des venins. 3. Division cellulaire directe et indirecte. — a) Rôle de chaque partie de Is cellule dans ces phénomènes; leur cause. P) Signification absolue et relative des deux modes de division. il. Les produits sexuels et la fécondation. 1. Produits sexuels. — a) Origine embryogénique de ces produits. P) Phénomènes de leur maturation : réduction chromatique, modilications cytoplasmiques. y) Structure intime des produits mûrs. 2. Fécondation. — a) Fécondation normale, p) Mérogonie. Fécondation partlelk', pseudogaraie. y) Polyspermie physiologique (pseudopolyspermie), III. La parthénogenèse. — a) Prédestination, structure, maturation de l'œuf par- Ihénogénétique. p) Conditions déterminantes du développement parlhénogéné- tique. Parthénogenèse expérimentale, y) Alternance de la parthénogenèse et de l'amphimixie. Parthénogenèse exclusive. IV. La reproduction asexuelle. — a) Par division : schizogonie; autotomie repro- ductrice, disséminatrice, défensive, p) Par bourgeonnement, y) Par spores. V. L'ontogenèse. — a) Isotropie de l'œuf fécondé; spécificité cellulaire. P) Différen- ciation anatoinique; différenciation histologique et processus généraux, y) Les facteurs de l'ontogenèse; tactismcs et tropismes, excitation fonctionnelle, adap- tation ontogénétique; biomécanique. VI. La tératogénèse. 1. Généralités ; lois et causes de la formation des monstres. 2. Tératogénèse expérimentale : a. Soustraction d'une partie du matériel embryogénique : a) à l'œuf entier (ootomie); P)à l'œuf en segmentation ou à l'embryon (blastotomie). b. Influence tératogénique : a) des agents mécaniques et physiques (pression, se cousses, traumalismes, température, éclairage, électricité, etc.); P) des agents chimiques; y) des agents biologiques (consanguinité, hybridation, parasites, maladies, etc.). 3. Tératogénèse naturelle. — a) Production naturelle des altérations tératologi- ques. P) Correction des altérations tératologiques par l'organisme. Régulation. y) Polyspermie tératologique. Monstres doubles, llermaphroditisme leralolo- gique. S) Cas tératologiques remarquables. v^3 viii TABLE DES CHAPITRES. VII. La régénération. — Régénération normale. Autolomie. Parallélisme avec l'on- togenèse. Régulations. Hétéromorphose. VIII. La greffe. — a) Action du sujet sur le greffon. P) Hybrides de greffe. IX. Le sexe et les caractères sexuels secondaires ; le polymorphisme ergatogénique. X. Le polymorphisme métagénique, la métamorphose et l'alternance des générations. XI. La corrélation. — a) Corrélation physiologique entre les organes en fonction P) Corrélation entre les organes dans le développement. XII. La mort; le plasma germinatif. — Dégénérescence sénile. — Immortalité des Protistes. XIII. Morphologie générale et chimie biologique. 1° MoRpnoLOGiE. — a) Symétrie, p) Homologies. y) Polymérisation. Individualité de l'organisme et de ses parties; colonies, ô) Feuillets. 2" Composition chimique des substances de l'organisiME. XIV. — Physiologie générale. 1° NuTHiTioN. — a) Osmose, p) Respiration, y) Assimilation et désassimilation; absorption, ô) Circulation, sang, lymphe, z) Sécrétions interne et externe, ex- crétion. Ç) Production d'énergie (mouvement, chaleur, électricité, etc.). ri) Pig- ments. 6) Hibernation, vie latente. 2° Action des agents divers : a) mécaniques (contact, pression, mouvement, etc.); P) physiques (chaleur, lumière, électricité, rayons cathodiques, pression os- motique, etc.); y) chimiques et organiques (substances chimiques, ferments solubles, sérums, sucs d'organes, venins, toxines), ferments figurés, microbes. 8) Tactismes et tropismes. e) Phagocytose. XV. L'hérédité. a. Généralités. b. Transmissibilité des caractères de tout ordre. — a) Hérédité du sexe. p) Hérédité des caractères acquis, y) Hérédité de caractères divers : cas remarquables. c. Tratismission des caractères. — a) Hérédité dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, dans l'amphimixie. p) Hérédité directe et collaté- rale, y) Hérédité dans les unions consanguines. 6) Etudes mendeliennes. Hérédité dans le croisement; caractères des hybrides, s) Hérédité ancestrale ou atavisme. Ç) Télégonie. yj) Xénie. ■■ XVI. La variation. fl. Variation en général; ses lois. b. Ses formes : a.) lente, brusque; p) adaptative; y) germinale; S) embryon- naire; g) de l'adulte; 0 atavi([ue, régressive; rj) corrélative; 6) des instincts. t) Cas remarquable de variations. c. Ses causes : a) Spontanée ou de cause interne, irrégulière ou dirigée. Va- riation parallèle. Ortliogénèse. p) Variation sous l'influence des parasites. y) Influence du milieu et du régime : accoutumance; acclimatement; actions physiques (pression osmotlque, température, lumière, etc.). 8) In- fluence du mode de reproduction (reproduction asexuelle, consanguinité, croisement). d. Ses résultats : a) Polymorphisme œcogénique. p) Dichogénie. XVII. L'origine des espèces et de leurs caractères. a. Fixation des diverses sortes de variations. Formation de nouvelles es- pèces. — a) Mutation, p) Divergence, y) Convergence, ô) Adaptation phy- iogénétique. e) Espèces physiologiques. TABLE DES CHAPITRES. ix b. Facteurs. — a) Sélections artificielle, naturelle (concurrence vitale, ger- minale, sexuelle, des tendances, etc.)- P) Ségrégation; panmixie. o) Action directe du milieu. c. Adaptations. — Œcologie. Adaptations particulières. Symbiose. Commensa- lisme. Parasitisme. Mimétisme. Particularités structurales, physiologiques et biologiques. d. Phylogénie. — Disparition des espèces. XVIII. La distribution géographique des êtres. XIX. Système nerveux et fonctions mentales. 1° Structure et fonctions de lx cellule nerveuse des centres nerveux et des 0RG4NES des SENS. a. Cellule nerveuse. — a) Structure, p) Physiologie, pathologie. b. Centres nerveux et nerfs. — a) Structure, p) Physiologie; localisations cérébrales. c. Organes des sens. — a) Strlicture. p) Physiologie. 2° Fonctions mentales. I. Généralités et corrélations, a. Généralités. — b. Sensations viuscu- laires, organiques. — c. Sens gustalif et olfactif. — d. Audition. — e. Vision. II. Mouvements et expressions. — a. Émotions. — b. Langages. — c. États de rêve. — d. Fatigue. III. Idéation. — a. Images mentales. — b. La conscience. — c. La mémoire. — d. L'activité mentale. IV. Psychologie comparée. — a. Psychologie infantile. — b. Psychologie anormale. — c. Psychologie des animaux. XX. Théories générales. — Généralités. TABLE DES REVUES GENERALES PARUES DANS LES VOLUMES PRECEDENTS L. Daniel. Influence du sujet sur le greft'on. Hybrides de greffe Vol. I, 269 E. Gley. Exposé des données expérimentales sur les corrélations fonc- tionnelles chez les aqimaux Vol. I, 313 X TABLE DES REVUES GENERALES. J.-P. Durand (de Gros). Du polyzoïsme et de l'unité organologique intégrante chez les Vertébrés Vol. 1, 338 A. Charrin. Les défenses de l'organisme en présence des virus Vol. I, 342 Em. Bol'rquelot. Les ferments solubles Vol. I, 375 C. Phisalix. Étude comparée des toxines microbiennes et des venins.. Vol. I, 382 W.SzczAwiNSKA. Conception moderne de la structure du système nerveux. Vol. I, 569 A. BiNET. La psychologie moderne et ses récents progrès Vol. I, 593 M. Hartog. Sur les phénomènes de reproduction Vol. I, 699 J. CANTAdDZKNE. La phagoc} tose dans le règne animal Vol. Il, 294 G. Pruvot. Conditions générales de la vie dans les mers et principes de distribution des organismes marins Vol. II, 559 A. Labbé. Un précurseur. Les cellules factices d'Ascherson Vol. III, 4 L. GuicNARD. La réduction chromatique Vol. III, 61 E. Metcunikoff. Revue de quelques travaux sur la dégénérescence sénile VoL III, 249 P. ViimoN. Les canalicules urinaires chez les Vertébrés Vol. III, 27 G. Privot. Les conditions d'existence et les divisions bionomiques des eaux douces Vol. III, 527 S. Leduc. La tension osmotique Vol. V, u L. GuÉNOT. Les recherches expérimentales sur l'hérédité Vol. VII, lvi W. SzczAwiNSKA. Coup d'œil rétropectif sur les cytotoxines Vol. VII, xlvi P. DE Beauchamp. Les colorations vitales Vol. .\1, xvi Eue METCHNihoi k. Aperçu des progrès réalisés dans l'étude de limmu- nité pendant les dix premières années du xx« siècle Vol. XIII, xix .\NGEL Gallardo. Lcs idées théoriques actuelles sur la mécaniciue de la division cellulaire Vol. XIV, xix REVUE (1912 Biologie animale. — Parmi les travaux relatifs à la cellule ich. I) il faut signaler celui de Délia Valle, exposant une conception nouvelle de la constitution du noyau et des chromosomes. Le noyau au repos est une solution colloïdale plus ou moins homogène; lorsque les chro- mosomes y apparaissent, c'est une nouvelle phase, une précipitation des cristaux liquides. Tous les caractères des chromosomes — nombre constant, forme, différences de grandeur, colorabilité, modifications subies pendant la mitose — sont ceux des particules de la phase dispersée. La continuité génétique des chromosomes entre deux mitoses s'explique par la persistance de résidus qui servent de centres d'attraction pour de nouvelles condensations. Le mémoire de Délia Valle, comme, d'ailleurs, son travail antérieur sur la constance numé- rique des chromosomes, ouvre aux recherches une voie féconde en abordant l'étude de la question par un côté nouveau. — La question de la membrane cellulaire, à laquelle de nombreux mémoires avaient été consacrés l'année précédente, n'a pas reçu de contribution impor- tante; il faut signaler toutefois les recherches de Roaf et de Ruhiand, le premier sur la perméabilité de la membrane pour les ions anorga- niques, le second sur sa perméabilité aux divers colloïdes, en rapport avec la grandeur de leurs particules. Dans l'étude des produits sexuels, la question des chromosomes sexuels tient toujours une grande place (ch. II et IX). E. B. "Wiison, dans sa suite d'études sur les Insectes, adhère aux conceptions mende- liennes en ce qui concerne les chromosomes considérés comme formés de particules à constitution chimique définie, variant d'une extrémité du filament à l'autre; il admet de même l'échange de particules entre les deux partenaires dans la synapsis, échange qui constitue la base objective du phénomène de crossing-over. Mais il se refuse à localiser dans ces particules les caractères du futur être, ce qui serait, d'après lui, aussi absurde que de localiser les propriétés des substances protéiques dans les divers groupes chimiques constituant leur molé- cule. — Winiwarter, R. Hertwig, T. H. Morgan, Stevens étudient les chromosomes sexuels chez diverses espèces; stevens se montre, d'ailleurs, sceptique quant à leur rôle dans la détermination du sexe. XII L'ANNEE BIOLOGIQUE. ne les ayant rencontrés (dans ses recherches sur Centophilus et Diabrotica) qu'exceptionnellement et sans rapports numériques avec le sexe du produit. — D'ailleurs, un certain nombre d'auteurs main- tiennent le point de vue de l'influence prédominante à cet égard des facteurs extérieurs (Robinson, H. D. King, ch, IX). F. R. Lillie, par ses recherches sur la fécondation chez Nereu, apporte une contribution à l'élude du mode d'action du spermatozoïde; cette action se décompose en deux temps (comparables aux deux temps de la méthode parthénogénisante de Loeb et relevant des mêmes causes) : par son contact avec la surface de l'œuf il augmente la per- méabilité de la membrane et permet la diffusion au dehors des substances empêchant son évolution (idée de Bataillon); par l'apport de nouveaux éléments nucléaires, il rétablit les relations métaboliques normales entre le cytoplasme et le noyau, que la maturation avait troublées. Au chapitre de la parthénogenèse (ch. III), il faut signaler le travail de T. Brailsford-Robertson sur la parthénogenèse du Strongylocen- trotus purpuratus, provoquée par l'action du sérum sanguin de divers animaux, du bœuf surtout. Il découvre l'agent fécondant contenu dans ce sérum : Voocytine, une substance extrêmement active, agissant (sur un œuf sensibilisé) à une dilution de 1/500.000, dont la nature n'est pas connue, mais qui n'est ni un ferment ni une substance pro- téique. Cette substance possède des réactions analogues à celle extraite des spermatozoïdes d'oursin; il est donc probable que l'oocytine est identique à l'agent fécondant naturel. T. B. Robertson explique son mode d'action en rapport avec la théorie de Bordet sur la précipitation de l'alexine : le sel sensibilisateur (SrCP ou CaCP) précipite et fixe l'oocytine sur la cellule (deux mémoires dont l'un au ch. XIII). — j. Loeb donne la suite de ses recherches sur l'action des acides et des bases; comme il l'avait déjà constaté pour les acides, les bases faibles sont plus actives que les fortes et pour la même raison : elles diffusent plus facilement dans l'œuf. — Bataillon, dans deux travaux, développe son idée de la catalyse nucléaire comme nécessaire à tout développement; ce facteur se retrouve dans le procédé de Loeb : au second temps de ce procédé il y a une autocatalyse nucléaire, due à la suppression des facteurs inhibant l'accroissement de la masse chromatique. Au chapitre de l'ontogenèse il faut signaler plusieurs mémoires concernant la physiologie du développement embryonnaire : deux tra- vaux de Glaser sur les changements de l'énergie chimique pendant le développement de Fundulus heteroclilus (ch. V et XIV), montrant que la dépense d'énergie est sensiblement égale pour des organismes auss différents que le poisson et le ver à soie, et les travaux de Backmann et Runnstrom, de Backmann et Sundberg et de Bialaszewicz sur la pression osmotique interne pendant l'ontogenèse des divers Vertébrés. — Dans un autre ordre d'idées, concernant le rôle des hormones, nous trouvons un mémoire de Gudernatch exposant des expériences faites sur des têtards de Grenouille nourris de corps thyroïde et de thymus. L'ANNEE BIOLOGIQUE. xin Le régime thyroïdien a pour effet d'arrêter lacroissance et de provoquer immédiatement la métamorphose, quel que soit l'âge du têtard; le thymus a un effet exactement contraire. — Un autre mémoire, celui de Kellicott, traite de même de l'action des hormones sur la croissance (chez un Sélacien) : chaque organe a sa courbe de croissance, déter- minée par des hormones spécifiques; la mort résulte d'une dispropor- tion entre la croissance des organes indispensables et de ceux qui ne sont plus qu'un poids mort. Au ch. VI, signalons le travail de G. Hertwig, suite des expériences sur l'irradiation, cette fois des produits sexuels de l'Oursin; les résul- tats obtenus sont comparables à ceux, antérieurement décrits, sur la Grenouille. Une série de mémoires importants de Child, introduisant une notion nouvelle, est à signaler au chapitre de la régénération (ch. VII). Sous le titre de Dynamique de la morphogénèse, cet auteur expose les résultats de ses expériences sur la régénération des Planaires. 11 existe, le long del'axe du corps, nne gradation physiologique «physiological gradient» : la région céphalique domine le reste du corps et chaque région celle qui est en arrière d'elle ; l'activité du métabolisme décroît d'avant en arrière. Ce principe régit l'ontogenèse (la différenciation procède toujours d'avant en arrière) comme la régénération (la faculté de former une tête décroît d'avant en arrière). Le corps d'une Planaire peut, d'ailleurs, être formé de plusieurs zoïdes, c'est-à-dire de plusieurs régions possédant chacune sa gradation métabolique à elle. Tout fragment du corps n'est pas capable de régénérer le tout : il faut pour cela un minimum de taille, qui varie avec le niveau auquel le fragment appartient. Cette conception de la gradation physiologique a une portée si grande pour toutes les questions de morphogénèse qu'on peut la considérer comme une des contributions les plus importantes de l'année. Au chapitre de la sexualité (ch. IX) il faut noter les expériences de Steinach sur la transplantation de testicules et des ovaires chez les Mammifères. Chez le mâle, la transplantation du testicule en une autre région du corps empêche le développement des cellules séminales, mais non de l'instinct sexuel et des caractères sexuels somatiques, ce qui vient à l'appui de l'idée que ces caractères sont sous la dépendance exclusive de la glande interstitielle, dont l'activité seule subsiste. Une autre série d'expériences montre la spécificité de la sécrétion des glandes interstitielles de sexe opposé : l'implantation d'un ovaire chez un mâle inhibe les caractères sexuels decelui-ci plusquenele fait lacas- tration et provoque l'apparition de caractères femelles. — Une conclu- sion opposée résulte des expériences de Maisanheimer sur la Gre- nouille : chez un mâle castré on peut provoquer le développement des callosités dupouce en injectant indifféremmentsoit delà substance testiculaire, soit de la substance ovarienne. — L'action de la glande interstitielle est confirméepar laplupart des auteurs ayant travaillé sur cette question; une note discordante est apportée cependant par Smith et Schuster qui, de leurs expériences sur la transplantai ion d'organes XIV L'ANNEE BIOLOGIQUE. sexuels chez Rana fusca concluent que les testicules ne sécrètent direc- tement aucune hormone, mais empruntent au sang une substance inconnue, formée ailleurs, qui n'est pas forcément en rapport avec la fonction reproductrice, mais joue un rôle dans le métabolisme ordinaire du corps. La survie des différents tissus est l'objet de nombreuses expériences, comme nous l'avons déjà signalé l'année précédente (ch. XII). De même aux chapitres de la chimie biologique (ch. XIII) et de la physiologie générale (ch. XIV) les grandes questions étudiées restent les mêmes : action des ferments (grand nombre de travaux, parmi lesquels il faut citer la suite des recherches de Chodat et la thèse de Bierry sur les diastases hydrolysantes des hydrates de carbone) ; glandes endocrines (nombreux mémoires sur la glande thyroïde, les surré- nales, l'hypophyse); métabolisme dessubstancesproteiques.il faut signaler, à côté de cela, une série de recherches sur la calorimétrie animale ("Williams, Riche et Lusk, trois mémoires de Lusk, Fisher etwishart) et une autre sur l'action des sels sur l'organisme. R. s. Lillie constate Faction anesthésique de MgCP, consistant en une altération de la membrane des éléments excitables : la condition première de l'excitation — une augmentation rapide et réversible de la perméabilité, se trouvant supprimée, la cellule devient plus résistante vis-à-vis des actions toxiques qui augmentent cette perméabilité. — Dans le même ordre d'idées, il faut signaler la suite des recherches deLoebet deLoeb et Wasteneys sur les actions antagonistes entre divers sels et autres substances. — Dans un domaine différent, à noter un travail de F. Houssay, La farine, la puissance et la slabililé des Poissons, où l'auteur rattache la morphologie tout entière de ces animaux à l'adap- tation aumilieu aquatique, en particulier àla résistance au déplacement opposée par l'eau. — Un ouvrage d'ensemble de Ch. Richet, exposant la question de l'anaphylaxie, est à signaler; d'une façon générale, les recherches sur cette question sont nombreuses. La vaste domaine de l'hérédité (^ch. XV) est surtout occupé par le^ recherches d'esprit mendelien, précisant et étendant à des groupes d'animaux de plus en plus nombreux la conception des caractères- unités. 11 faut mentionner ici le livre de Bateson, qui expose ce que la méthode mendelienne a permis jusqu'ici de découvrir et apporte une conception personnelle de l'opposition entre caractères dominants et récessifs; cette opposition serait due à la jore'sence d'un facteur dans un cas et à son absence dans l'autre; pour, certains cas plus compliqués, Bateson introduit la notion de facteurs é/9J5ffl7içis déformations du protoplasma liquide, si elles ne sont pas superficielles. Or les neurofibrilles ne répondent pas à cette dernière condition. K. reconnaît que dans plusieurs cas il a fait appel à des formations squelettiques internes comme dispositif assurant la forme cellulaire. Rien déjà que les membranes plasmatiques semi-perméables qui prennent naissance entre deux liquides protoplasmiques non miscibles peuvent réaliser un squelette intérieur. Mais un tel squelette existe dans beaucoup de filaments, qui sont formés d'un axe solide et d'un manclion de protoplasma liquide. Lorsque Bethe, se fondant sur les expériences de Plateau, prétend que le filament axial solide ne p(nit influencer la forme du protoplasma superficiel, parce que Plateau a montré qu'un fil, pourvu qu'il soit assez fin peut traverser une goutte d'huile sans la défornier, il oublie de tenir compte de la petitesse des objets vivants, tels que les cils, et de la force capillaire qui intervient alors. Si l'on fait traverser une goutte d'huile par un filament mouillé d'alcool, a (tension superficielle entre fila- ment et alcool) étant > d (tension entre huile et alcool) -\- a" (tension entre huile et filament), une mince couche d'huile s'étalera à la surface du filament. Un filament squelettique, même intérieur, est donc capable de déterminer la forme du liquide qui l'entoure, et de s'opposer à la forme sphérique. Des organes cellulaires, ainsi constitués, par un filament squelettique interne et par un protoplasma liquide extérieur, sont très répandus dans la nature : tels les axopodes des Héliozoaires, les queues des spermies, les cils et les fouets. Dans le cas des cils, cette constitution devient très apparente en milieu hypotonique, parce que le protoplasma liquide se gonfle et prend une forme sphérique, tandis que la fibre axiale squelettique s'enroule à la sur- face de la goutte protoplasmique, comme Schuberg (1905) et Erhard (1920) l'ont déjà observé. Dans les conditions normales, l'élasticité de la fibre sque- lettique fait au contraire équilibre à la tension superficielle. C'est surtout contre l'application du principe de K. aux neurofibrilles que Bethe proteste. Bien qu'il leur reconnaisse l'état solide, Bethe leur refuse toute influence sur la forme cellulaire, parce qu'elles sont intérieures. Mais K. remarque que toutes les neurofibrilles ne sont pas intérieures et qu'il en est de superfi- cielles, et il se défend d'avoir d'autre part prétendu qu'il n'existe pas dans les tubes nerveux d'autres squelettes que les neurofibrilles. Bethe se plaçant sur le terrain mathématique, a établi dans une formule la force de tension superficielle développée entre une tige cylindrique solide et un liquide enyironnant, force à laquelle l'élasticité de la tige doit faire équilibre pour empêcher la contraction sphérique du liquide, et que sup- portent les deux extrémités de la tige. Et il arrive à cette conséquence absurde de la théorie de K., que dans le cas de la fibre nerveuse, dont une neurofibrille axiale représente la tige cylindrique élastique, le coefficient d'élasticité de cette neurofibrille devrait être 10.000 fois plus grand (juc celui d'un filament d'acier de même diamètre, soit correspondant à une force de 31 kgr. 4, par centimètre carré. Ce chiffre n'est pas pour effrayer K. , car il rap- pelle que, d'après les évaluations de Triepel, le coefficient àv. résistance à la traction est dans un tendon de 450 kgr. par centimètre carré. Le calcul 8 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de Betiie, appliqué à d'autres objets (têtes de spermatozoïdes), donne des valeurs analogues à la force de résistance qu'il exige des fibrilles squeletti- ques. Si l'on transporte le calcul de Bethe à des filements dépourvus d'axe solide, tels que les filopodes des Rhizopodes, on a une valeur qui est encore 100 fois supérieure à celle d'une tige d'acier de même diamètre. Cette inconsé- quence du calcul de Bethe estdue à ce que la valeur qu'il donne à la force de tension superficielle entre l'objet considéré et le liquide ambiant, valeur qu'il a empruntée aux calculs de Czapek, est tout à fait arbitraire, parce qu'au lieu d'être constante comme l'admettent Czapek et Bethe, elle doit varier suivant les qualités du plasma avec les diverses cellules, et peut des- cendre presque à 0 comme dans le cas des filopodes. Ainsi donc K. pense avoir réduit à néant les objections de son contradicteur. Ces objections d'ailleurs Bethe les lui a faites surtout pour sauvegarder la fonction conductrice des neurofibrilles. Ce n'est pas que K. veuille ruiner cette fonction, mais il la comprend autrement qu'on ne le fait d'habitude. On sait que de toutes les explications qu'on a proposées pour le transport des excitations nerveuses, la plus acceptable est celle qui attribue ce phé- nomène à la diffusion d'ions inorganiques dans la fibre nerveuse. Mais on ne sait si la conduction de ces ions diffusibles se fait par les neurofibrilles ou bien par la substance périfibrillaire. Pour Apathy et Bethe ce sont les fibrilles qui ont la fonction conductrice ; selon Lenhossek, Goldschmidt et d'autres, c'est la substance périfibrillaire. Bethe ne refuse pas aux neurofi- brilles le rôle d'organes squelettiques, mais il subordonne ce rôle à la fonc- tion conductrice de ces fibrilles qui est la principale; de même, dit-il, que nous ne nions pas la conduction dans les fils métalliques d'une lampe élec- trique, parce que ces fils supportent la lampe. Les deux fonctions, observe K., qu'on peut dissocier en remplaçant le fil métallique par un tube de verre plein de mercure, sont en effet réunies dans le fil métallique. Mais dans une fibre nerveuse, les neurofibrilles ne sont pas nécessairement la substance conductrice, puisqu'il y a aussi à tenir compte de la substance périfibrillaire. Or, tandis que les premières sont un gel, la seconde est un sol, infiniment plus favorable à la conduction, c'est-à-dire à un transport d'ions diffusibles. Faudrait-il donc refuser aux neurofibrilles tout rôle conducteur? Non; car les neurofibrilles ont pour fonction, en tant qu'éléments fixes, solides et sque- lettiques, d'orienter la conduction dont la substance périfibrillaire est le siège, dans une direction déterminée. Le protoplasma liquide d'une Amibe est excito-conducteur, mais conduit l'excitation dans une direction quelcon- que. Les seuls organismes possédant des éléments nerveux à fibrilles sque- lettiques ont un mouvement nerveux orienté suivant des voies préformées, dont l'existence permet d'expliquer les réflexes, les instincts et les phéno- mènes de mémoire. Il en est de même pour l'activité des autres cellules, par exemple ciliées, musculaires, etc. Au lieu que les mouvements d'une masse protoplasmique non différenciée et dépourvue de squelette telle que Test une Amibe sont désordonnés, ceux d'une cellule pourvue d'un appareil squelet- tique peuvent seuls être ordonnés et orientés. [En somme, -dans les intéressantes considérations qui précèdent, K. sou- tient cette opinion, qui est aussi la nôtre, que les phénomènes intimes et les plus élevés de l'activité cellulaire, celui de la conduction nerveuse ou de la contraction musculaire, se passent dans le protoplasma amorphe et non différencié, et non dans les organites cellulaires morphologiquement différenciés, tels que les fibrilles nerveuses ou musculaires. Ceux-ci, étant des gels, au lieu que le protoplasme amorphe est un sol, doivent être moins » vivants » que lui ; et la forme apparaît en quelque sorte comme un excré- r. - CELLULE. 9 ment de la vie. Le rôle des organites fibrillaires est secondaire, c'est celui d'un squelette qui détermine la forme cellulaire et oriente dans la cellule les phénomènes vitaux.] — A. Prenant. Schaeffer (Georges). — Protoplasme et colloïdes. — Le protoplasme vivant est un complexe colloïdal contenant des granules négatifs. Les fixa- teurs histologiques sont des précipitants faisant apparaître, des structures créées par eux et dont l'existence réelle n'est pas certaine, en sorte que les théories fondées sur ces aspects ne méritent pas confiance. — Y. Dela(;e. Munson (J. P.). — Organisation et polarité du protoplasma. — Il s'agit moins ici de polarité que de structure définie de la cellule permettant à celle-ci de se comporter non comme un simple complexe chimique amorphe, mais comme un être organisé répondant par des réactions localisées et définies aux influences extérieures. Aucune conception véritablement origi- nale. — Y. Delage. = Cytoplasma. a) Guilliermond (A.). — Nouvelles remarques sur l'origine des chloroleu- cites. — L'auteur confirme par ses observations l'opinion de Sciiimper et Meyer, d'après laquelle les leucoplastes qui fixent la chlorophylle ont pour origine de très petites mitochondries difficiles à mettre en évidence et don- nant l'illusion d'une fixation de la chlorophylle diffuse par des condensa- tions cytoplasmiques locales. — Y. Delage. h) Guilliermond (A.). — Quelques remarques nouvelles sur le mode de for- mation de Vamidon dans la cellule végétale. — Les leucoplastes porteurs d'amidon dérivent des chondriosomes après gonflement, chez la pomme de terre et le Phajus, tandis que dans les plantules ce gonflement préalable fait défaut. — Y. Delage. c-d) Guilliermond (A.). — Mitochondries et plastes végétaux. Sur les dif- férents modes de la formation des leucoplastes. — Leucoplastes et chloroplastes proviennent des mitochondries, dont ils diffèrent à peine par une différen- ciation très peu accusée, en sorte qu'on pourrait presque les définir des mitochondries spécialisées. Les leucoplastes dérivent d'un renflement déve- loppé sur le trajet d'un chondrioconte ou d'une mitochondrie granuleuse qui augmente de volume. — Y. Delage. *(-,! Dubreuil (G.). — La mitochondrie, forme la plus apte à la multiplication du chondriome. — De l'observation de certains objets de choix, ovules, blas- tomères, cellules adipeuses, il résulte qu'au début le chondriome est exclu- sivement formé de mitochondries, que celles-ci se multiplient sous cette forme, et dans les cellules adipeuses sont l'origine des gouttelettes de graisse ; les chondriocontes sont le résultat de l'allongement des mitochondries, et inexacte est l'idée que les chondriocontes s'égrènent en mitochondries, les chondriomites étant une phase intermédiaire de cette transformation. Quant à la formation des mitochondries, il est douteux si elles se forment d'elles-mêmes dans le cytoplasme ou si elles proviennent de la division de mitochondries préexistantes. — Y. Delage. Nicolas (J.), Regaud (Cl.) et Favre (M.). — Sur les mitochondries des 10 L'ANNEE BIOLOGIQUE. f/Iandes sébacées de Vhomme et sur la signification générale de ces organites du protojilasma. — Ces mitochondries se transforment en plastes qui sont l'origine des gouttelettes graisseuses. Leur rôle consiste à extraire du sang les matériaux nécessaires et à les élaborer pour fabriquer le produit spécifique de la cellule. — Y. Delage. Kollmann (Max). — Sur les mitochondries de quelques épitheliums. — Les observations de l'auteur tendent à prouver que l'ergastoplasme ne dif- fère pas essentiellement de l'appareil mitochondrial. Ce seraient des chon- driocontes imparfaitement fixés. De même, le trophospongium n'est autre chose qu'un faisceau de chondriocontes. Dans le fonctionnement de la cel- lule sécrétrice, les grains de sécrétion paraissent provenir de grains mito- chondriaux provenant eux-mêmes du morcellement du chondrioconte. — Y. Delage. a) Policard (A.). — Rôle du chondriome dans la formation des cristaux intra- cellulaires de la cellule hépatique. — La formation de ces cristaux aux dépens des mitochondries ajoute un nouvel exemple à ceux déjà connus de l'extrême polyvalence de ces éléments, qui peuvent conduire, sous des in- fluences inconnues, aux formations les plus diverses (graisse, glycogène, pigments). — Y. Delage. h) Policard (A.). — Attitudes fonctionnelles du chondriome de la cellule hépatique. Rapports des chondriosomes et du noyau. — Les chondriosomes sont lentement entraînés par la circulation du cytoplasme de la région du noyau vers les régions périphériques voisines du sang et des produits de sécrétion, d'où il résulte pour eux des changements de milieu qui peuvent influencer leur évolution. — Y. Delage. Mayer (André), Rathery (Francis) et Schaeffer (Georges). — Sur le protoplasma de la cellule hépatique. — Ce protoplasma se montre comme un gel homogène très riche en lipoides et il semble que les granules, fibril- les, mitochondries et autres éléments figurés soient'des condensations locales résultant de l'action de la mort, des conditions physiques et des réactifs sur ce gel très voisin du point critique. — Y. Delage. a) Schmidt (E. W.). —Mitochondries des Végétaux. (A.nsLljséa.\ec le sui- vant. ) b) Nouveaux travaux sur les mitochondries des Végétaux. — Dans ces deux travaux S. remarque que les termes mitochondries, chondrio- some, empruntés à la zoologie, comprennent des formations très différentes au point de vue morphologique et qui n'ont de commun que la manière dont elles se comportent vis-à-vis des colorants. Leurs rôles sont aussi différents, et à cet égard l'auteur les divise en trois groupes : 1° mitochondries sem- blables aux chromidies des zoologues ; 2° mitochondries semblables aux ébauches des chromatophores ; 3° mitochondries semblables aux éléments de la charpente protoplasmique. La première hypothèse n'est défendue aujour- d'hui que par quelques botanistes. La seconde a une signification impor- tante parce que les chromatophores en voie de formation donnent par leur coloration les mêmes images que les chondriosomes des animaux. L'au- teur croit que les nouvelles recherches de Guh.liermond, de Forenbaciier, de Lewitzky et d'ARNoLDi confirment les vieilles théories deScHLMPER et de I. — CELLULE. 11 A. Meyer sur l'origine des chromatophores, mais que la ressemblance de la forme et de l'action des colorants ne jjermet pas de les identifier avec les chondriosomes des animaux. S. ne peut admettre la troisième hypothèse défendue parLEWiTZkv. — F. Péchoutre. Bonaventura (C). — Sur les mitochondres des cellules végétales. — ^B., employant des méthodes diverses, a mis en évidence les mitochondres dans les cellules des points végétatifs radicaux ( Vicia Faba, AUium Cepa, Phasco- lus vulf/aris, Cicer arieti)ium, etc.) et caulinaires {Hippurisvulgaris), des bourgeons foliaires (Aucuha japonica), des ovaires {Phalenopsis schiUeriana, Iris sp.). Ce sont des i!;ranulations isolées ou alignées en files ou en petits groupes, parfois des bâtonnets. L'auteur fait remarquer qu'une même mé- thode appliquée au même objet ne donne pas toujours des résultats très nets et que les méthodes différentes donnent des aspects divers. Les observations faites par B. ne parlent nullement en faveur de l'origine nucléaire des for- mations mitochondriales. Les figures karyokinétiques ne lui ont pas montré des aspects aussi typiques dans l'orientation des mitochondres que ceux qui ont été décrits par certains auteurs. B. conclut que nos connaissances ac- tuelles sur le sujet sont très limitées et que l'on ne peut guère établir d'ho- mologies bien certaines entre mitochondres, ergastoplasme, appareil réti- culaire interne, pseudochromosomes, capsules centrales, centroformes, chromidies, etc. ; de même on ne peut rapporter avec certitude toutes ces formations à un élément constitutif, le chondriome, qui se métamorphoserait dans des directions diverses. — M. Boubier. a) Nicolosi-Roncati (F.). — Formations endocellulair es chez les Rhodoplty- cées. — On n'a pas jusqu'ici révélé chez les cryptogames la présence de for- mations intracytoplasmiques analogues au chondriome, sous ses aspects variés de mitochondres, chondriomites et chondriosomes. N., dans une flo- ridée d'eau douce, Lemanea lorulosa [Roth] Ag., a réussi à mettre en évi dence, au sein du protoplasme des carpospores, un système spécial de fila- ments sinueux et fréquemment anastomosés. A un fort grossissement, ceux- ci montrent en divers points une structure fondamentalement granulaire. Dans les très jeunes carpospores, les filaments qui ont tout à fait l'aspect de chondriomites, ne contractent que rarement des anastomoses; de plus, il est à remarquer que beaucoup d'entre eux sont accolés au noyau, comme s'ils en tiraient l'aliment nécessaire à leur évolution ultérieure. Dans les car- pospores mûrs d'autres floridées, comme Gigartina Teedii [Roth] Lamour., l'auteur a relevé la présence de formations particulières sphéroïdales, qui se colorent par le violet cristal et la fuchsine acide. Il a trouvé encore des bâton- nets ou des biscuits semblables dans les tétraspores de Gaslroclonium refle- xum [Chauv.] Kïitz. Toutes ces productions peuvent se grouper sous la dénomination de mitochondres, formations endocellulaires à caractères mor- phologiques communs et à propriétés microchimiques semblables. — M. Bou- sier. b) Nicolosi-Roncati (F.). — Genèse des chromatophores des Fucoïdées. — Il semble, d'après les travaux récents, ([ue les chloroleucites proviendraient des granulations mitochondriales et que l'amidon serait le produit direct de l'activité des chondriosomes (Guilliermond, 1911, etc.). N. a recherché la genèse des phéoplastes chez les fucacées ; parmi les espèces étudiées, les meilleurs résultats ont été fournis par Cysloscira barbata Ag. Dans le cyto- plasme de la cellule apicale du thalle de cette espèce, la méthode Benda a 12 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. montré à l'auteur la présence de très nombreuses granulations isolées, qui par leur forme et leur colorabilité par le violet de cristal, sont de nature mitochondriale. Elles sont surtout nombreuses à la périphérie du noyau. Or, dans les cellules-filles situées à quelque distance du point végétatif, N. a observé distinctement, en divers points du cytoplasme et surtout autour du noyau, des accumulations de granulations mitochondriales qui semblent subir un processus graduel de fusion, se transformant peu à peu en phéoplastes. Dans les phéoplastes à peine différenciés, la genèse des mitochondres est encore bien manifeste. L'auteur admet donc que les chloroplastes se for- meraient par fusion des mitochondres, tandis que Guilliermond, Lewitzky, FoRENBAC[^ER admettent pour cette formation un gonflement ou un accrois- sement de chondriocontes. Il admet encore des rapports, non seulement topographiques mais aussi génétiques, entre le noyau et les susdites produc- tions. Les leucites ne se différencient donc pas ex novo au sein du cyto- plasme, mais résultent toujours d'éléments préexistants dès les cellules ini- tiales et qui peuvent se rapporter aux mitochondres des cellules animales. On peut admettre que ces éléments, doués de la faculté de pouvoir se trans- mettre de cellule à cellule par chondriodiérèse, proviennent de la cellule œuf. — M. BouBiER. Rudolph (Karl). — Chondriosomes et chromatophores . — Confirmation des résultats obtenus par Lewitzky au sujet des chondriosomes d'Asparagus, mais interprétation différente. Dans les cellules du sommet végétatif, les chondriosomes sont nettement différenciés des chromatophores. Coexistence des uns et des autres. Il y a des chondriosomes chez les Algues ( Vaucheria) et les Champignons [Adelya). — Henri Micheels. Deineka. — L'appareil réticulaire de Golgi dans quelques cellules épithé- liales et conjonctives pendant Vétaiderepos et de division. — D. a étudié, par la méthode de Golgi à l'acide arsénieux, divers tissus, l'épithélium simple (épithélium de Descemet, endothélium du mésentère et du péricarde), l'épi- thélium stratifié (de la cornée, de la peau, de l'œsophage, du bec du canard), le tissu conjonctif (embryonnaire, lâche, réticulé,' fibreux etgraisseux). — Ses conclusions sont les suivantes : L'appareil réticulaire existe, outre les cel- lules nerveuses, dans beaucoup d'autres cellules, sinon dans toutes. Dans la plupart des cas il se présente comme un petit peloton serré, dont la taille est proportionnelle à celle de la cellule. Le plus habituellement, il a une situation polaire, qui est la même que celle de la sphère et du centrosome (épithélium de Descemet, leucocytes, cellules médullaires surrénales). Ainsi dans les cel- lules de l'assise germinative de l'épithélium stratifié, il est situé au pôle superficiel du noyau; dans les cellules de l'épithélium de Descemet, dans les cellules conjonctives et graisseuses il siège à côté du noyau, et dans les cel- lules conjonctives de la cornée peut même s'engager dans les prolongements du corps cellulaire. La situation polaire de l'appareil réticulaire se modifie avec l'âge; c'est ainsi qu'en examinant les couches successives d'un épithé- lium stratifié, on voit que l'appareil réticulaire, d'abord strictement polaire dans l'assise génératrice, devient circumnucléaire dans les couches supé- rieures du réseau de Malpighi et finit par s'émietter en granules dans les assises superficielles de cellules plates. Pendant la division amitotique l'ap- pareil réticulaire ne se divise pas et vient se placer entre les deux nouveaux noyaux. Pendant la division mitotique il éprouve des transformations importantes, auparavant très bien suivies par Perroncito (1911) dans les cellules séminales ; elles aboutissent au partage égal de l'appareil ijéticu- I. - CELLULE. 13 laire entre les deux cellules-filles (dictocinèse de Pkrroncito). On peut établir un parallélisme étroit, à tous les stades do la mitose, entre les phé- nomènes de division du noyau et ceux de l'appareil rèticulaire. Au stade de peloton lâche, l'appareil rèticulaire se fragmente en petits segments qui s'a- massent en deux groupes correspondant à la situation des centrosomes et entourant le noyau. Au stade de peloton lâche, la désagrégation est com- plète et il s'est formé de petits corps, souvent disposés par paires, les (lictosomes de PERRONXiTO.Ces dictosomes,à lamétaphase, se disposent dans le plan équatorial de la cellule autour de l'étoile-mère et forment ainsi une étoile-mère de l'appareil rèticulaire. Puis en même temps que se fait l'ascen- sion polaire des chromosomes, se produit celle des dictosomes. Des étoiles- filles de l'appareil rèticulaire correspondent, au stade de dyaster, à celles de la figure chromatique. Enfin les dictosomes s'accumulent aux pôles des noyaux en voie de spirème et peu à peu se fusionnent pour constituer les appareils réticulaires des cellules-filles. L'auteur ne se prononce pas, en général, sur la signification mor})holo- gique de l'appareil rèticulaire, et n'affirme pas sa nature mitochondriale; il dit seulement, au sujet de celui de l'épithélium de Descemet, qu'il co'in- cide avec les centrophormies décrites par Ballowitz (1900) et Zawarzin (1909). - A. Prenant. Berg ("W".). — Sur des formations spécifiques apparaissant dans les cellules hépatiques après alimentation albuminoïde. — B. a été frappé de la diffé- rence qui sépare le foie d'une Salamandre conservée en captivité et affamée de celui d'un animal fraîchement capturé et en bon état de nutrition. Les cellules hépatiques du second contiennent, outre le glycogène et la graisse, des corps ou gouttes homogènes ou vacuolisés qu'on ne trouve plus dans le premier cas. Ces gouttes n'offrent les réactions ni des graisses et des lipoïdes, ni du glycogène; ce ne sont pas des corps biliaires, car ils n'augmentent pas après injection de toluilendiamineet d'acétylphénylhydrazine.ll ne peut s'agir, et c'est ce que les réactions histologiques coloratives autorisent déjà à croire, que de gouttes albuminoïdes. D'ailleurs des expériences d'alimen- tation précise ont montré que si ces corps font défaut après nourriture hydrocarbonée exclusive, ils existent et sont très abondants à la suite d'une alimentationalbuminoïde.B.nesedissimulepas que les corps qu'il décrit l'ont été déjà sous les noms d'ergastoplasma, de Nebenkern, etc., par Koiransky et d'autres auteurs; mais Koiransky n'a pas déterminé leur relation avec l'alimentation azotée. B. écarte, d'autre part, l'idée qu'il pourrait s'agir de mitochondries fixées, et donne à cet effet une figure (fig. Il) où les gouttes coexistent avec de beaux chondriocontes. [Je connais personnellement très bien les formations décrites par Koi- ransky et par B., et sans vouloir nier qu'il s'agisse, comme le prétend B., d'albumines de réserve en rapport avec l'alimentation albuminoïde, je crois cependant que l'interprétation de Koiransky est plus acceptable et qu' s'agit plutôt de corps ergastoplasmiques apparentés avec les mitochondries. Il me semble que B. n'a pas tenu assez compte des variations si considé- rables produites par les réactifs fixateurs dans la structure des cellules hépa- tiques.] — A. Prenant. "Weigt (R.). — Recherches d'histologie comparée sur l'appareil Golgi-Kopsch et ses rapports avec d'autres structures dans les cellules somatiques et sexuelles de divers animaux. — Cet appareil consiste chez les mollusques en courts filaments, rarement, sinon jamais ramifiés avec anastomoses ; il ressemble fort 14 L'ANNEE BIOLOGIQUE. aux mitochondries, et dans les cellules sexuelles de certains Hexapodes leur transition vers les mitochondries est évidente. Dans les cellules sexuelles mâles d'Hélix l'appareil revêt l'aspect d'un noyau accessoire et passe sous cette forme dans les spermatozoïdes. Dans les oocytes du même animal, il s'égrène en granules qui plus tard se répandent dans le cytoplasme. Cepen- dant il n'a rien de commun avec les chromidies, dont il se distingue par la constance de ses aspects. Chez les Vertébrés, cet appareil revêt la forme d'un réseau. Dans les spermatozoïdes de Cavia il occupe non la tête mais le cou et le segment intermédiaire. On peut considérer cet appareil comme le support de certaines substances nécessaires à la vie, comme un noyau en relation avec les fonctions métaboliques. — Y. Delage. a-b) Baldw^in ("W. M.). — Rapports entre la cellule musculaire, la subs- tance striée et le sarcolemme. — La substance striée est d'abord intra-cellu- laire, puis devient extra-cellulaire en se développant et en s'allongeant en fibres, en sorte que le rapport de la partie cellulaire à la partie striée est le même que celui des cellules conjonctives aux fibres conjonctives. Les cellules musculaires sont extérieures à la fine membrane du sarcolème dans une dépression duquel elle sont enchâssées et qui forme une enveloppe commune aux fibres. — Y. Delage. Schultze (Oskar). — Sur la continuité directe des fibrilles musculaires et des fibrilles tendineuses. — Précédé d'une communication préliminaire, analysé dans Ann.Biolog., 1911, p. 18; ce travail illustre par des figures très précises la donnée essentielle soutenue par l'auteur, savoir la continuité directe, fibrille à fibrille, du muscle et du tendon. Cette donnée, observe S., est d'une grande importance pour la doctrine de la continuité des parties élémentaires. Car les fibres musculaires ne nous apparaissent plus comme libres et isolées dans l'organisme, puisqu'elles sont reliées à des fibres pro- venant d'éléments différents, de cellulles conjonctives. — A. Prenant. Alexeiefif(A.). — Sur le stade flagellé dans l'évolution des amibes Umax. — Produite par transformation directe, la forme flagellée est un moyen de dissémination et non de multiplication, la présence fréquente d'un rhizo- plaste témoigne de l'origine nucléaire du flagelle. — Y. D lage. Zuelzer (M.). — Biologie et morphologie des Spirochaetes d'eau douce. — Présentent un filament axial terminé par un petit grain qu se comporte dans la division comme une centrodesmose et est peut-être analogue au bâtonnet axial des Protomonadines. — Y. Delage. Dobell (Clifford). — Recherches sur les Spirochètes et les organismes voi- sins. — Après une étude détaillée des Spirochètes des Bactéries et des Cyanophycées, D. rapproche du genre Spirochœta les genres Cristispira, Treponema et Saprospira, qui ont tous en commun les caractères suivants : un corps plus ou moins spirale, une longueur très variable, mais une lar- geur presque constante parce qu'ils ne s'accroissent qu'en longueur. Ils ont une pellicule mince permettant une grande flexibilité : il n'y a là toutefois qu'une différence de degré avec la membrane d'ordinaire plus épaisse et la forme rigide des Bactéries. 11 existe en effet des Bactéries flexibles {Bacil- lus du groupe flexilis, Pseudospira, Paraspirillum, etc.). Cette mem- brane permet la plasmolyse chez toutes ces formes, aussi bien chez Spirillum où elle est rigide, que chez Cristispira où elle est très mince. Il n'y a donc pas I. — CELLULE. 15 de différence fondamentale à ce point de vue entre ces êtres et on ne s'expli- que pas que Holling ait pu soutenir que le principe déterminant la forme est dans la membrane chez Spiritlunt et dans le protoplasma chez les Spi- rochètes. Chez ces derniers, la pellicule ne paraît pas contenir de fibrilles contractiles. La crête de Crislispira est un épaississement de cette pellicule placé vers l'axe de la spire et semble plutôt une tige élastique qu'un organe de mouvement; le filament a.x[ail de Spirochxta plicatiià, la bandelette axiale de certains Spirilles de la Blatte, semblent être des formations comparables. Peut-être certains Tréponèmes ont-ils aussi une fibre analogue, mais ce qu'on a décrit chez eux comme une membrane ondulante est le résultat de la macé- ration. Il parait exister chez tous les Spirochètes une structure chambrée particulière : le protoplasma y est différencié en une série unique de cham- brescytoplasmiques, séparéespar des septa formés de protoplasmaplus dense. Chaque septum contient, à sa périphérie, contre la paroi latérale, un anneau de granulations probablement de nature nucléaire et représentant un noyau chromidiai. Il ne s'agit pas là de division en cellules, mais d'une variété de la structure alvéolaire du protoplasma ; en el'fet, certains Spirilles delà Blatte montrent à la fois des chambres en série linéaire, des alvéoles irréguliers, plus petits, et des formes de passage de l'un à l'autre. Tous les Spirochètes sont doués de mouvements, d'ordinaire très rapides, suivant leur axe, mais sont absolument dépourvus de polarité antéro-postérieure, c'est-à-dire qu'on ne peut leur distinguer une extrémité antérieure d'une extrémité posté- rieure. La cause de ces mouvements est d'ailleurs tout à fait mystérieuse, car on ne leur connaît aucun organe propulseur : les flagelles qui ont été décrits aux extrémités de certains Tréponèmes ne paraissent pas jouer ce rôle, pas plus que la crête ou le filament axial : ces formations seraient d'ailleurs mal placées pour déterminer un mouvement suivant l'axe, et les sécrétions semblent incapables de produire par réaction un mouvement aussi rapide. 11 existe souvent des grains métachromatiques (volutine), mais pas toujours ; ils sont situés dans les septa et constituent probablement une substance de réserve formée par la chromatine et non des particules vivantes. Tous les Spirochètes se divisent transversalement, et il est probables que les cas de division longitudinale qui ont été décrits reposent sur des erreurs d'observation. Cette division est simple {Treponema, Crislispira) ou multiple (Saprospira, Spirochxta). Chez Crislispira la division a lieu après que l'être s'est plié en deux d'une façon particulière, qui a dû induire parfois en erreur. Tous ces êtres sont dépourvus de matière colorante : le genre G/rtMCos;^ira res- tant pourtant douteux. Le cycle évolutif parait très simple : on n'a trouvé chez aucun d'entre eux avec certitude de phénomènes sexuels ni des spores : même les observations de Gross, qui a vu se former des spores chez Cristi- spira, restent douteuses, parce qu'il n'a pas vu ces spores germer. Voilà un grand nombre de caractères communs entre ces quatre genres. Les diffé- rences sont grandes avec des Trypanosomes : la polarité, les organes loco- moteurs, le noyau, les éloignent absolument. Les ressemblances sont plus grandes avec les Algues bleues : absence de polarité, d'organes locomoteurs, de phénomènes sexuels, variation de longueur non de largeur, flexibilité, forme spiralée, pellicule, faculté d'être plasmolysable, division transversale, grains métachromatiques, sont semblables; mais il y a différence dans la structure plasmatique et nucléaire et la présente de phycocyanine. Les rap- ports sont encore bien plus étroits avec les Bactériacées : même absence de polarité, de phénomènes sexuels, de matière colorante (bien que quelques Bactéries soient colorées); certaines Bactéries sont spiralées, tels les Spirilles, dont certains ont aussi un filament axial ; la structure chambrée se retrouve 16 L'ANNEE BIOLOGIQUE. chez les grands Spirilles, chez Pseiidospira et chez certaines Bactéries fila- menteuses. La seule différence importante entre les Spirochètes et les Bac- téries est que celles-ci se meuvent au moyen d'organes locomoteurs spé- ciaux, tels que les cils qui couvrent Pseudospira et les Bactéries du groupe flexilis, les flagelles terminaux des Spirilles et des Paraspirillum. Sous tous les autres rapports la ressemblance est frappante entre Spirochètes et Bac- téries. Sur 15 caractères des Spirochètes, D. en trouve 14 communs avec les Bactéries, 11 avec les Cyanophycées, 5 seulement avec les Flagellâtes. II faut en conclure que les Spirochètes forment un groupe défini, largement séparé des Flagellâtes, ayant beaucoup de ressemblance avec les Cyanophy- cées, et si voisin des Bactériacées qu'il faut le ranger parmi celles-ci. Les res- semblances avec les Algues bleues s'expliquent par le fait que les Bactéries en général, et les Cyanophycées, sont deux rameaux d'une même souche et font partie du même ensemble : les Schizophytes de Cohn, dans lequel les Bactéries relient les Spirochètes aux Cyanophycées. Les Spirochètes consti- tuent donc un groupe de Bactéries, comme les Coccus, les Bacilles, les Spi- rilles. Et comme certaines de ces formes paraissent n'être parfois que des états transitoires d'un cycle vital complexe, il pourrait en être de même des Spirochètes : on a déjà décrit, en effet, des formes Spirochétoïdes de Bactéries. Les Bactéries filamenteuses, telles que Cladolhrix, Beggiatoa, for- ment, sous le nom de Trichobactéries, une subdivision du grand groupe des Bactéries, par opposition aux formes simples (comprenant les Spirochètes) qui deviendraient les Haplobactéries. On ne peut donc songer à rapprocher les Spirochètes des Trypanosomes, comme le voulait Schaudinn, ni même à en faire, avec Dofiein, un groupe de Proflagellates, intermédiaire entre les Bactéries et les Protozoaires, car on voit qu'ils n'occupent pas cette situation. — A. Robert. Debaîsieux (P.). — Recherches sur les Coccidies. — VAdelea ovata ne présente pas, dans ses éléments agames, le dimorphisme très net qu'on y a décrit. L'évolution de cette espèce et celle du Coccidium Lacazei se réalisent d'après le schéma établi par Schaudinn (1900) pour le Cocci- dium Schubergi et retrouvé depuis chez beaucoup d'autres Coccidies {Or- cheobius, Klossia, etc.). L'évolution nucléaire dans les deux espèces étudiées par l'auteur ne comporte, à aucune période, des phénomènes de multi- plication simultanée. A aucun moment, le caryosome ne représente à lui seul tout le noyau ; il en résulte qu'à aucune phase de l'évolution le noyau ne peut être considéré comme « polyénergide ». La macrogamête de VAdelea ovata ne présente pas de division réductionnelle immédiatement avant la fécondation. — F. Henneguv. = Noyau. Délia Valle (P.). — La morphologie de la chromaline au point de vue physique. — Cet important mémoire, très documenté, renferme une critique judicieuse de tout ce qui a été dit sur la nature de la substance chroma- tique du noyau et le comportement des chromosomes pendant la mitose. L'auteur fait justement remarquer que, depuis vingt ans, les cytologistes ne font que répéter les mêmes observations et se livrent à des discussions théoriques stériles sur la conjugaison, la division transversale et longitu- dinale des chromosomes, le mode de la réduction chromatique. Peu de cytologistes jusqu'ici se sont placés au point de vue physico-chimique pour chercher à expliquer la morphologie de la chromatine et ses modifi- I. — CELLULE. 17 cations pendant la mitose. D. V., en comparant le comportement des cristaux liquides cà celui des chromosomes, expose avec détails une con- ception de la chromatinc qui est nouvelle et devra attirer l'attention des cytologistes. — Le noyau à l'état de repos a tous les caractères d'une solution colloïdale plus ou moins homogène. Son augmentation de volume à la prophase a les caractères des regonflements qui dans les émulsoïdes précèdent la solution. Les premières modifications endonucléaires pro- phasiques ont tous les caractères de l'apparition d'une phase nouvelle dans un fluide primitivement homogène (gélification, précipitation de cris- taux dans une solution, etc.)- L'analyse des conditions dans lesquelles ces modifications se produisent prouve que l'apparition des chromosomes est fonction de la disparition de la constitution du noyau au repos. Les torsions prophasiques des chromosomes sont un phénomène constant, mais n'ont aucune régularité. L'examen critique de la manière dont elles se présentent prouve qu'elles sont étroitement liées aux formes qui s'ob- servent quand des particules visqueuses anisotropes, telles que des cris- taux liquides, tendent à se réunir. Le nombre des chromosomes, comme en général celui des particules d'une phase dispersée, est constant .pour des conditions déterminées et varie avec les variations des conditions du système. Les différences de grandeur des chromosomes suivent sensi- blement les lois de la variabilité fluctuante, ainsi qu'il résulte de leur analyse statistique; c'est du reste le comportement constant des parti- cules d'une phase dispersée. Les chromosomes ont habituellement un volume qui est fonction du volume du noyau dont ils proviennent. Ce fait, qui se rencontre aussi pour d'autres structures cytologiques, se rat- tache aux phénomènes d'absorption des gels et des cristaux colloïdaux. L'état d'agrégation des chromosomes est probablement à la limite de la fluidité, semblable à celui des cristaux liquides et de beaucoup de cristaux d'albuminoides. La forme des chromosomes suppose l'existence en eux d'une énergie de conformation analogue à celle qui existe dans les cristaux liquides. Leur forme est presque identique à celle de certains cristaux liquides et spécialement à celle de beaucoup de cristaux d'albuminoides. L'analyse des formes des chromosomes démontre qu'ils sont en général identiques entre eux, dans une mitose donnée, que, comme les cristaux, ils sont anisotropes et homogènes, et que, par conséquent, ils ne sont pas des organismes. La colorabilité des chromosomes est identique à celle des gels et des cristaux colloïdaux et n'a rien à faire avec les réactions microchimi- ques. Le manque d'observation d'une anisotropie optique des chromosomes n'est pas une preuve contre leur nature cristalloïdienne, étant donné que des cristalloïdes typiques de dimensions beaucoup plus grandes ont une anisotropie optique faible ou nulle. Leur opacité à la lumière ultraviolette est commune à beaucoup d'albuminoides, et la différence de leur compor- tement à ce point de vue, par rapport au noyau au repos, n'est qu'un cas spécial des variations de couleur des colloïdes par variations de dis- persité. Les expériences faites jusqu'ici relativement au comportement des chromosomes dans un champ électrique ne sont par suffisantes pour pouvoir affirmer quoi que ce .soit à cet égard. — La disposition pro-méta- phasique des torsions des chromosomes est un cas spécial de la tendance à la diminution de développement de surface et est due aussi, comme dans les cas analogues pour les cristaux liquides, à la tendance à une ordi- nation interne déterminée. Le raccourcissement pro-métaphasique des chromosomes est également un effet de la tendance à une diminution de développement de surface et prouve l'homogénéité du chromosome. L'étude l'année biologique, XVII. 1912. 2 18 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. de la marche du raccourcissement pour les divers chromosomes montre que celui-ci est proportionnel à leur longueur primitive, par conséquent constant par unité de longueur. Ce fait prouve aussi que tous les chro- mosomes d'une mitose sont identiques entre eux et homogènes sur toute leur longueur. La division longitudinale des chromosomes a tous les caractères du clivage spontané des cristaux, fréquent surtout pour les cristaux des albuminoïdes. Cette division, en changeant les rapports entre les diverses dimensions, devrait produire un raccourcissement ultérieur jusqu'à ce que se soit reconstituée la forme typique d'équilibre : l'obser- vation confirme cette déduction théorique. Les strepsinèmes ne sont en général que les résultats de la division longitudinale d'un chromosome encore hélicoïde, mais quelquefois ils peuvent être l'indice d'une simple tendance à une diminution de développement superficiel. — On ne peut affirmer sûrement que les deux moitiés d'un chromosome qui s'est divisé se rendent toujours aux deux pôles opposés de la cellule, mais certai- nement l'interprétation de Dehorne n'a pas une valeur générale. La télo- ' phase a tous les caractères des dissolutions des colloïdes solides et des cristaux d'abuminoïdes (augmentation de volume, diminution de netteté des contours, corrosion interne, etc.). La division longitudinale anapha- sique ou bien existe et est entièrement identique à celle de la métaphase, ou bien est une simple illusion. 11 n'y a pas de formations hélicoïdales régu- lières à la télophase, et celles qu'on observe sont identiques aux phé- nomènes qu'on voit pendant le gonflement et la dissolution des filaments colloïdaux. Les phénomènes télophasiques sont ceux d'une vraie solu- tion colloïdale. Une continuité génétique plus ou moins parfaite des chro- mosomes de mitoses successives ne peut se comprendre que comme le résultat de dissolutions incomplètes, de telle sorte que les résidus puissent agir comme noyau de condensation. Cependant ces faits, dont il existe des exemples même pour des systèmes non organisés, sont très impro- bables dans la majorité des cas, spécialement quand la période inter- cinétique est de longue durée. Le cycle mitotique est probablement dû à des changements cytoplasmiques. La limite d'accroissement de la chroma- tine d'une mitose à la suivante est peut-être un .effet d'équilibre chimique. L'uniformité du cycle mitotique des organismes montre qu'il s'agit cer- tainement de conditions d'équilibre relativement simples. Les variations inverses de dispersion du noyau et de la chromatine conduisent à penser que pour le cycle mitotique il s'agit d'un système au moins quaternaire. La brièveté relative des phénomènes mitotiques par rapport au cycle complexe prouve que les phénomènes chimiques doivent avoir une action libératrice prévalente ; maisonnepeut encore affirmer scientifiquement quel est leur mode d'action. — Tous les phénomènes présentés par les chromo- somes ; leur mode d'origine, leurs différences de grandeurs, leur état d'agrégation, leur forme, leur structure, leur colorabilité, leurs caractères optiques, leurs variations de forme, leur division longitudinale et les phé- nomènes qui les suivent, leur mode de disparition progressive, démontrent que ces chromosomes sont des cristalloïdes. — F. Henneguy. Schaxel (Julius). — La signification de la chromatine, d'après les recherches sur les cellules des Métazoaires. — Dans le noyau, la chromatine se nourrit, s'accroît, subit les opérations relatives à sa répartition équita- table entre les noyaux-filles, mais en ce qui concerne les manifestations de l'activité cellulaire, elle est inerte. Mais, dans des processus variés dont l'auteur donne quelques exemples, s'opèrent des migrations de chromatine I. — CELLULE. 19 dans le cytoplasme et c'est sous l'influence de ces particules émigrées que s'exerce l'activité physiologique de celui-ci. Dans les divisions purement multiplicatives dont la segmentation est le type le plus remarquable, il ne s'opère aucune migration de chromatine dans le cytoplasme ; aussi le noyau fécondé n'exerce-t-il aucune action sur le comportement de la segmentation et des blastomères. C'est pour cela que dans la fécondation bâtarde, l'em- bryon ne revêt d'abord que des caractères purement maternels, parce que son évolution est régie par les émissions de chromatine faites avant la fécon- dation par le noyau de l'oocyte. Mais plus tard, aux stades de l'organogé- ncse, l'influence paternelle s'affirme par les émissions de chromatine amphi- mixique dans le cytoplasme. Dans le langage weismannien, on peut dire que les chromosomes renferment les ides dont les déterminants ne redeviennent actifs que lorsqu'ils sont passés das le cytoplasme. — Y. Delage. Meek (C. F. U.). — Analyse métrique des complexes de chromosomes, mon- trant une corrélation entre le développement évolutif et les dimensions des filaments de chromatine dans le règne animal. — L'auteur a mesuré la lon- gueur et l'épaisseur et partant le volume des divers chromosomes du noyau de différentes cellules, principalement des gonocytes, chez plusieurs Orthop- tères, quelques autres Métazoaires (Homme, Triton, Hélix, Lombric, Ascaride, Oursin, etc.) et chez un petit nombre de Protozoaires. Cette étude l'a conduit à formuler les conduirions suivantes ; dans les métaphases la position relative des chromosomes dans le plan équatorial est arbitraire. Les chromosomes ordinaires se présentent sous formes de bâtonnets cylindriques arrondis à leurs extrémités; chaque chromosome des spermatogonies et des spermatocyte II est constitué par deux bâtonnets semblables, celui des spermatocytes 1 par quatre bâtonnets. La même constitution se retrouve dans les stades correspondants des cellules femelles. Les chromosomes des cellules somatiques sont identiques à ceux des gonocytes. Les bâtonnets chromatiques paraissent être des unités indivisibles, qui se séparent dans les diverses mitoses, mais ne se divisent jamais individuellement. La diminution de volume de la chromatine déterminée par la mitose est com- pensée par l'augmentation durant la période de repos intercinétique, les granu- lations chromatiques doublant leur volume et se divisant sur les filaments de linine, puis se condensant en deux bâtonnets au lieu d'un seul. La réduc- tion du nombre des chromosomes a lieu pendant la prophase de la pre- mière division de maturation, quand les bâtonnets de chaque paire se con- juguent. La réduction de volume de la chromatine a lieu dans l'intervalle qui sépare les mitoses de maturation, durant lequel il n'y a pas un véritable stade de repos, la diminution résultant de la précédente division n'étant pas compensée. Une mitose de maturation est réductionnelle dans le sens du terme de Weismann. Le diamètre des bâtonnets chromatiques est de 0,83 [a dans le groupe des animaux supérieurs de l'Homme aux Nématodes, de 0,42 [j. chez les autres Métazoaires et de 0,21 ;i chez les Protozoaires : cette épaisseur est la même dans toutes les mitoses, les dimensions des bâtonnets étant constantes. Les longueurs des bâtonnets dans le règne animal cons- tituent les termes d'une série à progression arithmétique, dans laquelle la différence entre les termes n'excède pas la moitié de la plus grande épais- seur, c'est-à-dire 0,42 \x. II est probable que cette différence est petite et que \q?. bâtonnets considérés comme termes consécutifs de la série doivent être séparés par plusieurs longueurs intermédiaires. Les complexes, chez des organismes strictement alliés, avec des chromosomes de dimensions semblables, mais des organismes très éloignés les uns des autres, peuvent avoir 20 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. certains chromosomes de même dimension, tandis que des familles sœurs peuvent présenter de grandes différences à cet égard. Il n'existe donc pas de relation entre la longueur des chromosomes et notre classification du règne animal, de même qu'il n'y a pas de relation entre cette classification et le nombre des chromosomes. — Le chromosome hétérotypique, quand il existe, a un diamètre plus grand que celui des chromosomes ordinaires, et ce diamètre n'est pas toujours constant sur le trajet de sa longueur; il ne peut appartenir à la série générale. Pendant la période d'accroissement il demeure comme une masse compacte, fortement colorable, à la mem- brane nucléaire et il passe entièrement dans l'une des cellules filles de la première ou de la seconde division de maturation. — Dans les orga- nismes chez lesquels les complexes sont constitués par des chromosomes de longueur variable, les espèces paraissent pouvoir être distinguées à cet égard, car il n'y en a pas deux ayant des complexes identiques ; l'absence ou la présence d'une certaine longueur de bâtonnet pourra peut-être servir à établir si un organisme appartient à une espèce distincte ou représente une variété. — Les bâtonnets chromatiques des Vertébrés sont généralement allongés, ceux des Mollusques maigres ou courts, ceuxdes Arthropodes moyens, courts, ou sphériques; chez les Annélides et les Nématodes, à part une ou deux exceptions, ils sont sphériques. Chez les Némertiens, qui est le groupe le plus élevé possédant les bâtonnets chromatiques les plus étroits, ils sont plus longs que chez les Echinodermes, et chez les Cœlentérés moins longs que chez ces derniers. Les Protozoaires les plus inférieurs ont des granules sphériques, chez les autres on peut trouver des chromosomes normaux de longueur variable. Le volume de la chromatine reste constant dans toutes les métaphases chez une même espèce, excepté dans les mitoses des sperma- tocytes et des oocytes II, où il est réduit de moitié ; le volume de chaque chromosome reste aussi constant, excepté dans la première division de maturation où les membres d'une même paire se conjuguent. — De ses recherches, M. se croit fondé à émettre l'hypothèse suivante : Les granula- tions chromatiques des Protozoaires les plus simples sont une expression visible de la différenciation et de l'agrégation des particules spécialisées pour la transmission des caractères héréditaires, .mais ces granulations ne sont pas probablement les seuls supports de l'hérédité dans la cellule. Les granulations se transforment en bâtonnets par simple accroissement linéaire, accompagnant le développement évolutif et une plus grande com- plexité de l'organisme ; le degré d'accroissement n'est pas le même pour tous les chromosomes, et des bâtonnets de différentes longueurs prennent naissance. Arrive tardivement dans la phylogenèse un stade où les bâton- nets ont atteint une longueur maximum, la limite dépendant de conditions physiques, peut-être liées au mécanisme du fuseau; quand cela a lieu, les unités chromatiques se conjuguent par quatre, et les bâtonnets résultants ont un diamètre double de celui qu'ils avaient précédemment. Ceux-ci se segmentent plus tard en chromosomes sphériques d'une nouvelle épais- seur, et ces chromosomes sont préparés à entrer dans une nouvelle phase d'accroissement linéaire, accompagnant un développement évolutif ulté- rieur. C'est ainsi qu'auraient évolué les chromosomes des groupes inférieurs aux Nématodes. Lorsque la longueur limite a été de nouveau atteinte, une nouvelle conjugaison s'est produite donnant des bâtonnets de dia- mètre égal à celui des bâtonnets des Nématodes et des groupes supé- rieurs. Ces bâtonnets se sont plus tard segmentés en chromosomes sphé- riques d'une nouvelle épaisseur, et un dévebppement évolutif ultérieur a transformé ceux-ci en bâtonnets de diverses longueurs tels que ceux I. — CELLULE. SI qui constituent les complexes des Vertébrés. La complexité croissante de l'organisme est accompagnée d'une augmentation du volume de la cliro- matinc dans le noyau dû à un accroissement linéaire des granulations ou des chromosomes sphériques, et le règne animal peut être divisé en trois groupes représentant cliacun un cycle complet de ce processus. Le chromosome hétérotypique seul n'appartient pas à ces séries générales; par son diamètre il dépasse l'épaisseur normale. A moins qu'on ne puisse le considérer comme résultant de la fusion de plusieurs bâtonnets, on doit penser qu'il diffère sous divers rapports des chromosomes normaux. Dans quelques cas, il pa- raît être en rapport avec certains processus de développement ou de désin- tégration, et il peut être ou ne pas être un facteur de la détermination du sexe. — F. Hexneguv. b) Zacharias (O.). — Cytologie de l'œuf d'Ascaris megalocephala. Pronuclei, leur fusion éventuelle, noyaux thèloïdes des blastomères. Individualité des chromosomes. — Le mémoire de Z. contient, outre des faits personnels inté- ressants, des vues critiques très judicieuses sur divers points de cytologie générale. Z. décrit avec soin les pronuclei dont la forme, la taille et la structure sont identiques. Chacun d'eux passe par un stade où la chromatine se dispose en petits îlots, et où certainement elle e.st quantitativement dimi- nuée, au point que certains pronuclei ne se colorent plus que faiblement. Ce n'est d'ailleurs pas un phénomène propre aux noyaux sexuels ; on le retrouve dans divers noyaux de cellules somatiques animales et de cellules sexuelles végétales. On sait que Van Beneden a proclamé, contrairement à 0. Hertwig, que les deux pronuclei ne se confondent jamais, que leur fusion est exceptionnelle (3% des cas) et que, par conséquent, ce n'est pas dans cette fusion que réside l'essence du phénomène de la fécondation. Outre que ce chiffre est trop faible d'après Z., qui le porte à 5-6 % des cas, l'étude des noyaux de la première cellule embryonnaire est favorable à l'idée d'une coalescence complète. Ce noyau en effet a la même structure que l'un ou l'autre pronucléus, et contient par exemple comme les pronuclei, des rangées de granules chromatiques appliquées à la face interne de la membrane nucléaire. Le noyau de segmentation n'offre donc aucune parti- cularité structurale qui permette de distinguer les substances chromatiques mâle et femelle. Ce ne sont d'ailleurs pas les pronuclei complètement développés qu'on voit se confondre, mais les pronuclei tout à fait jeunes, où la chromatine est encore diffusée en îlots chromatiques. Dans les deux premiers noyaux de segmentation, la fusion des chromatines paternelle et maternelle est tout aussi complète et l'on ne peut y trouver trace d'un dualisme morphologique. Z. décrit, aux stades 2 et 4, une forme nucléaire particulière qui a déjà été signalée et figurée par Van Beneden (1887), par Boveri (1900) et par Retzius (1911). Ces noyaux présentent un certain nombre (habituellement 4) de lobes en forme de tétine, d'où le nom qu'il leur donne de « noyaux thèloïdes ». Ce nombre des appendices peut être porté à 7 ou 8, ou bien ils peuvent faire défaut. Ils se forment après le stade de couronne polaire (dyaster), lorsque les extrémités libres des chromosomes se retirent en dedans, tandis que les sommets des anses se confondent. A ce moment la substance compacte des chromosomes s'est pulvérisée en granules (aspect ponctué de Van Beneden, phase » hesmotique » de Z.). A cette phase succède la reconstruction nucléaire. Les appendices des noyaux thèloïdes seront formés par la portion libre des chromosomes pulvérisés. C'est pourquoi 22 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ils sont très généralement tournés vers l'équateur de la figure de division ; ce n'est qu'exceptionnellement qu'ils ont une autre situation. Au contraire, ce sont les sommets des anses chromatiques fusionnés entre eux qui pro- duiront le corps nucléaire principal. Comme les pronucléi, les noyaux des blastomères traversent ensuite une phase, dans laquelle ils sont extrê- mement pauvres en chromatine, ou sont même devenus achromatiques. On doit alors se demander où cette chromatine s'en est allée, et d'où viendra la nouvelle chromatine nécessaire à la prochaine caryocinèse. On ne peut que penser que la chromatine a diffusé dans le cytoplasma, et que c'est de ce cytoplasme que proviendra ensuite la chromatine complémen- taire. Van Beneden a noté en effet que le protopîasma devient plus chromo- phile, et il a observé d'autre part que le noyau spermatique perd de son affinité pour le carmin; il en conclut qu'une partie de la chromatine nucléaire peut passer dans le corps protoplasmique. Il suit de là que, comme déjà Van Beneden a conclu, la chromatine est nécessairement liquide et que, comme Boveri l'a déjà fait remarquer, les caractères morphologiques que nous assignons à la chromatine doivent en réalité être attribués à la, linine que la chromatine imbibe et rend colorable. Les noyaux des blasto- mères, après une phase de repos plus ou moins longue, se préparent à la caryocinèse ; des ponts d'union s'établissent entre les îlots chromatiques dispersés à la face interne de la membrane nucléaire ; le résultat final est un unique cordon chromatique ; mais ce cordon n'est pas fermé, comme le croyait Van Beneden. Quelquefois cependant, il peut y avoir plusieurs fila- ments chromatiques distincts, dont les extrémités s'engagent dans les lobes du noyau théloïde, attirés là par quelque chimiotropisme. Mais il peut arriver aussi que ce ne soient pas les extrémités des anses chromatiques mais leurs sommets au contraire qui pénètrent dans les lobes nucléaires ; il s'ensuit que ce ne sont pas les mêmes chromioles qui forment un individu- chromosome déterminé. Tous ces phénomènes de la reconstitution des noyaux des blastomères sont décidément défavorables à l'hypothèse de l'individualité des chromo- somes, contre laquelle Meves (1911) et d'autres auteurs ont récemment aussi élevé diverses objections. — A, Prenant. Pentimalli (F.). — Charge électrique de la substance chromatique du noyau. — P. confirme, par de nouvelles expériences, l'observation qu'il avait déjà faite antérieurement, à savoir que la substance chromatique du noyau possède une charge électrique négative. Lorsque l'on fait passer un courant électrique à travers des figures karyokinétiques, on voit, selon les conditions de l'expérience, ou bien la totalité, ou bien une partie seulement des chromosomes se diriger vers l'anode. Il peut même arriver, lorsque la membrane cellulaire est rompue, que la chromatine, dans son transport vers l'anode, sorte de la cellule. — A. Brachet. Tennent (David H.). — Études cytologiques. — Pour déterminer la formule chromosomienne, l'auteur a eu l'heureuse idée de s'adresser, pour l'œuf, à des œufs développés parthénogénétiquement, et pour le sperma- tozoïde à des fragments d'œufs anucléés et fécondés. Chez Toxopneustes les œufs ont tous deux idiochromosomes en V ; les spermatozoïdes sont de deux sortes, les uns à deux chromosomes en V, les autres à un seul. — Chez les hybrides à'Arbacia Ç X Toxopneustes (5, il peut y avoir pendant la segmentation élimination de tout ou partie des chromosomes de l'un ou l'autre parent. Les pluteus sont intermédiaires à tous les degrés entre les 1. — CELLULE. 23 formes parentes, et cela est sans doute en rapport avec leur constitution chromosomienne. — Chez l'hybride inverse des mêmes formes la presque totalité des chromosomes de VArùacia peut être éliminée dès les premiers stades de la fécondation. — Y. Delage. Navachine (S. G.). — Sur le dimorphisme nucléaire des cellules somatiques de Gallonia candicans. — L'auteur a observé, chez Galtonia candicans, deux sortes d'individus; constituant comme deux « races », caractérisés par la constitution nucléaire des cellules, étudiée dans les radicelles. En plus de 8 paires de chromosomes, décrits chez cette plante par Strasuurger et autres, il existe chez l'une de ces « races » une 9^ paire, sous forme de très petits corpuscules, appendus chacun à un des chromosomes de taille moyenne (les 8 paires de chromosomes sont de 3 catégories différentes : 4 paires de grande taille, 2 paires moyennes et 2 paires petites); ces « satellites », ainsi que le filament qui les rattache à leurs chromosomes, se fissurent lors de la division et chacun des chromosomes-filles emporte son «satellite ». Dans l'autre « race », le satellite n'existe que chez un seul chromosome. — Ces deux constitutions différentes proviennent des combinaisons chromosomiques suivantes : Les cellules somatiques de la race N"^' 1 contiennent 2 chromo- somes que l'auteur désigne par x avec l'accompagnement de « satellites » [j ; à la réduction, les gamètes contiennent chacun un x^i; les gamètes de la race N° 2 sont caractérisés, d'autre part, les uns par xii, les autres par x: les deux catégories se perpétuent ainsi lorsque les individus de ces deux races s'uni.ssent entre eux. S'il y avait autofécondalion, on trouverait une 3' race caractérisée par xx sans [x, issue de l'union entre eux des gamètes X de la race N'^ 2. Or, cette constitution chromosomique ne se rencontre pas. L'auteur en conclut que chez cette plante, bien qu'elle soit herma- phrodite, la fécondation est toujours croisée. En dehors de cette question principale, l'auteur discute la question de Linvidualité des chromosomes. Certains aspects observés chez Galtonia per- mettent de suivre des chromosomes définis, correspondant toujours à des homologues définis, ce qui démontre leur individualité. — M. Goldsmith. Bally CW.). — Les nombres de cliromosomes chez les espèces de Triticum et d'Aegilops. Une contribution cytologique au problème du Froment. — Tri- ticum dicoccoides a 8 chromosomes haploïdes, comme Triticum vulgare et Secale céréale, tandis que Aegilops ovata, qui est .susceptible de s'hybrider avec des espèces de Triticum, en a 16. — Henri Micheels. a) Zacharias (Otto). — Une nouvelle variété d'Ascaris du cheval {Ascaris megalocephala var. trivalens). — La plaque équatoriale de cet animal montre trois chromosomes et souvent un ou deux petits chromosomes accessoires, qui disparaissent toujours quand la plaque est entièrement constituée. Tandis que les 2 pronuclei des autres variétés sont généralement identi- ques, ici, sauf rare exception, l'un reste plus petit que l'autre : il ne con- tient qu'un seul chromosome, tandis que l'autre en a deux. Il est probable que le premier est le mâle, car il arrive parfois que, dans la variété bivalens, le pronucléus mâle soit en retard sur l'autre et reste plus petit. Il se peut que cet état trivalent soit dû à un croisement de bivalens avec univalens; mais il faudrait que ce croisement ait eu lieu pour tous les œufs de la même femelle, tandis qu'il n'a été constaté jusqu'ici que sporadiquement. — A. Robert. 24 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Enriques (Paolo), — Le dualisme nucléaire chez les Infusoires et sa signification morphologique et fonctionnelle. II. La nutrition et la structure du macronucléus . — Habituellement le macronucléus de Stylonichia paraît très différent de celui de Opercularia; mais des conditions de nutrition déter- minées font apparaître chez tous deux une structure semblable. Une riche nourriture produit une structure réticulée, portant des grains de chroma- tine, souvent avec quelques îlots allongés de substance achromatique. Sou- vent, un anneau achromatique divise incomplètement en deux le macronu- cléus de Stylonichia (Cf. les fentes du macronucléus de Paromœcium d'après Zweibaum). La disette produit une réduction de taille du macronu- cléus, parallèlement à celle du corps tout entier et la chromatine prend un aspect compact, c'est-à-dire que le réseau devient très gros et serré et que les grains disparaissent; la substance achromatique conflue en des sortes de grosses vacuoles, surtout volumineuses et souvent en forme de canaux chez Stylonichia. S'il y a dégénérescence par suite de la présence d'un excès de Bactéries, on voit d'abord certaines Stylonichia nager à reculons par un mouvement spécial de leurs cils antérieurs, puis la chromatine du macro- nucléus devient compacte et la substance achromatique s'agglomère en vacuoles : en somme, le noyau devient très semblable à ce qu'il était dans la disette. La ressemblance s'explique par le fait que les Infusoires qui dégénè- rent ne se nourrissent plus ; il est donc naturel qu'ils prennent une struc- ture de disette. Mais, au début de la dégénérescence tout au moins, il reste encore, dans le corps de l'Infusoire, des vacuoles contenant des Bactéries : Calkins en conclut que, dans la dégénérescence, c'est la digestion, non la préhension des aliments, qui est empêchée. E. admet par suite que la struc- ture vacuolaire du macronucléus apparaît toutes les fois que la digestion est arrêtée, que ce soit par manque de nourriture ou par l'action toxique des Bactéries. Or, dans les cellules sécrétrices, la substance chromatique devient granuleuse puis se dissout. C'est à peu près ce qu'on observe dans le macro- nucléus pendant la digestion. E. en conclut que le macronucléus intervient dans la sécrétion; il doit préparer des sucs digestifs, qui passent dans le plasma à l'état dissous, car les noyaux des Infusoires sont entourés d'une zone hyaline, dans laquelle normalement on ne voit pas de granulations. On sait d'ailleurs que les vacuoles alimentaires n'ont de réaction acide que lorsqu'elles sont très voisines du macronucléus. Ainsi la nutrition retentit sur la structure du macronucléus et celui-ci paraît agir comme organe sécréteur; il semble donc avoir une certaine analogie avec l'ergastoplasma des cellules sécrétrices. — A. Robert. Swarezewsky (B.). — Sur la question des chromidies et l'hypothèse du dualisme nucléaire. — 1° Sur les chromidies génératives des Grégarines (p. 435-445). Chez les Eugrégarines, le noyau du kyste se résout en grains chromatiques qui se répandent dans le plasma ; une partie de ces chromidies sert à former le noyau secondaire, le reste est seulement nutritif. ChezGre- garina cuneata, d'après Kuschakewitsch, et chez Lankesteria sp. d'après S., le noyau primaire se résout aussi en chromidies dont une partie est nutritive ; mais aux dépens des autres se forment à la fois de nombreux noyaux secon- daires. Chez les Aggregata, le noyau primaire perd son contour, mais ne se confond jamais entièrement avec le plasma; le noyau secondaire se forme à l'intérieur même du primaire, et se divise avant de s'être individualisé. Il y a seulement tendance à 4a formation de chromidies. Tout cela peut se ramener à la constitution de noyaux secondaires aux dépens de chromidies, mais celles-ci peuvent s'arrêter à un certain stade de leur formation. I. - CELLULE. 25 2° Sur la duplicité de la substance chromidiale (Ibid., p. 449-458). On sait que Sciiaudinn a distingué deux sortes de substances cliromatiques, soit dans le noyau, soit en chromidium : une générative, qu'il comparait au micronucléus des Infusoires, et une somatique ou nutritive, rappro- chée du macronucléus. Mais en général la chromatine générative est aussi, au moins en partie, nutritive. Cijez Arcella, le même chromidium sert aux fonctions végétatives et à la formation des noyaux reproducteurs. Chez les Grégarines où, on i'a vu, S. admet des chromidies, une partie de celles-ci ne passe pas dans les noyaux reproducteurs et sert seulement à la nutrition. Chez les Coccidies, les chromidies se multiplient énormément avant de former les noyaux reproducteurs, elles ont donc un pouvoir assi- militeur et par suite ne sont pas uniquement génératives. De plus, les chro- midies génératives en produisent de végétatives, par l'intermédiaire des noyaux secondaires auxquels elles donnent naissance. Donc il n'y a pas de barrière entre les deux sortes de chromatine. 3" Sur l'état binucléaire des Infusoires (Ibid., p. 535-545). R. Hertvvig a voulu comparer Aclinosphaerium aux Ciliés. Chez le premier, tous les noyaux paraissent avoir le même rôle pendant la vie végétative; un petit uQmbre d'entre eux devient sexué, tandis que les autres se détruisent. H. pense que les premiers sont ceux qui sont le moins activement intervenus dans les phénomènes végétatifs. Ici donc la différence entre les noyaux générateurs et végétatifs s'établit graduellement au cours de la vie de l'animal. Chez les Ciliés, au contraire, la différence est persistante et fondamentale, et le cas des Infusoires semble bien la preuve la plus nette de l'existence de deux chromatines. Mais on connaît des cas où le micronucléus sort du macronu- cléus lors de la reproduction : le macronucléus doit donc contenir aussi de la substance générative. Et quand il y a plusieurs micronucléus, un seul agit d'ordinaire, tandis que les autres sont purement nutritifs et se dissol- vent. Les deux noyaux ne sont donc pas spécifiquement différents. D'après S. l'état binucléaire des Ciliés est dû à la division en deux parties de l'ap- pareil nucléaire : l'une (macronucléus/, formée de substance active dans le sens végétatif, l'autre (micro), de substance inactive en ce sens. Le macro, régissant tous les phénomènes végétatifs, notamment les phénomènes chi- miques, en subit nécessairement le contre-coup : il se modifie. Au contraire, le second ne se modifie pas. Mais il se peut que le macronucléus ne s'al- tère pas dans toute sa masse ; il se peut aussi que sa substance primitive puisse être restaurée, soit par des phénomènes inverses de ceux qui l'ont modifiée, soit par néoformation. La production de micronucléus aux dépens du macronucléus n'est donc pas la séparation d'une substance générative d'une substance végétative, mais la séparation d'une substance qui n'a pas été altérée par les phénomènes végétatifs ; la destruction des micronucléus supplémentaires est la suppression de substance nucléaire en excès, qui ne trouverait pas son emploi dans les phénomènes sexuels. L'état binucléaire des Ciliés est une adaptation, peut-être en rapport avec la haute différencia- tion générale de ces êtres, qui a pour effet de séparer et de conserver une certaine quantité de substance nucléaire à l'état inaltéré pour les processus sexuels. YA, en général, d'après S., la chromatine somatique est de la subs- tance nucléaire plus ou moins altérée et devenue impropre à la reproduc- tion, tandis que la chromatine générative est la même substance restée inaltérée. On conçoit que l'action constante des mêmes conditions, de la même nourriture par exemple, altère une telle quantité de substance nucléaire que la reproduction, puis la vie même, deviennent impossibles pour les animaux : alors la culture dégénère et meurt. Mais un changement, 26 L'ANNEE BIOLOGIQUE. fait à propos, des conditions extérieures, et par suite des processus chimi- ques végétatifs, peut suffire à restaurer la substance chromatique et régéné- rer la culture. 4° Les noyaux polyénergides de Hartmann chez les Protozoaires (Ibid., p. 545-564). Ces noyaux ont été imaginés, d'après S., pour remplacer les chromidies génératives. Examinant tous les exemples cités par Hartmann à l'appui de sa théorie, S. y trouve des interprétations abusives des descrip- tions d'autrui, oa des observations discutables, peu claires et toutes insuf- fisantes pour qu'on puisse en tirer des conclusions théoriques. S. s'en tient donc à la théorie des chromidies génératives. — A. Robert. Litardière (R. de). — Formation des chromosomes hé 1er atypiques chez le Polypodium vulgare L. — La formation des chromosomes se fait suivant le mode parasyndétique de Grégoire et non suivant le mode métasyndéti- que de Farmer et Moore. Et les auteurs, qui nient le mode parasyndétique, n'ont sans doute pas étudié avec assez de détail les stades postspirématiques. — Y. Delage. • o) Grégoire (V.). — La vérité du schéma hétérohom,éotypique. — L'auteur soutient contre Dehorne son schéma hétérohoméotypique chez le Lys et affirme que le nombre des chromosomes est 24-12 et non 12-16. — Y. Delage. Prazmo-wski (Adam). — Développement, morphologie et cytologie de VA- zotobacter chroococcum Beijerinck. — Intéressant physiologiquement par sa propriété de fixer l'azote de l'air, le microbe découvert en 1901 par Beije- rinck ne l'est pas moins par la variété de ses forme et -par des particula- rités de structure non observées chez les autres BactéVies. VAzotobacter est un schizomycète dimorphe qui au stade végétatif se présente sous l'as- pect de bâtonnets (souvent doubles) et au stade de fructification, sous celui de mono- ou de diplocoques, de streptocoques ou de colonies de coccus enveloppées d'une gaine gélatineuse ; ainsi est-il tour à tour une bactérie et un micrococcus au sens de Cohn. — 11 peut (en particuljer si l'oxygène est abondant) se présenter à l'état de bâtonnets mobiles, péritriche en culture jeune, avec de longs cils flagellés, puis plus tard moins pourvu de cils; il ne possède souvent plus qu'un long flagelle à l'état de coccus. — A l'état végétatif, et au voisinage de la répartition des bâtonnets, on y observe fort bien un noyau dont la division entraîne celle de la cellule. La division du noyau se fait par amitose. A l'état de repos, ce noyau est rond, possède en son centre un corpuscule de chromatine bien colorable, fortement réfringent, et là sa surface une membrane bien différenciée ; l'espace intermédiaire est rempli de substance achromatique. Au moment de la fructification et sur- tout avant la formation des spores, dans les spores au repos et après leur germination, il n'apparaît aucun noyau différencié : l'ensemble de la cellule présente alors une structure alvéolaire. Ce qu'on a app'felé formes sarcines de V Azotobacter sont des formes morphologiquement et physiologiquement comparables aux spores endogènes des autres bactéries, en particulier à celles du Bacillus Biitschlii. — H. Mouton. p) Constitution chimique. Petry (E.). — Sur la chimie des granulations cellulaires. Composition des granules eosinophiles de la moelle des os de cheval. — Les granulations I. — CELLULE. 27 éosinopliiles ne sont pas attaquées par la trypsine. Profitant de cette pro- priété, l'auteur les sépare en faisant digérer la moelle de cheval avec la pancréatine. Les granulations se séparent en une couche au fond du vase; l'auteur étudie leurs caractères chimiques. D'après la teneur en soufre et en azote, les granules se composent d'une substance protéique ; par action de la lessive de potasse ils donnent un corps ressemblant aux albumoses et donnent les réactions des albuminoïdes ; par action des acides à l'ébuUition, les granules donnent de la leucine et de la tyrosine. Par sa solubilité difficile et sa résistance à la digestion, la substance protéique des granules se rap- proche le plus de l'élastine ou de la corne. L'analyse des cendres montre que les granules éosinophiles sont très riches en fer (de 5,3 % à 11,0 %). — E. Terroine. Horhammer (C). — Recherches sur la teneur en chaux des noyaux cellu- laires. — LûEW a montré que dans une cellule le noyau est riche en calcium, tandis que le protoplasma n'en contient pas. Dans le présent travail, l'auteur recherche la teneur en calcium des globules sanguins de veau et de poule. L'estimation du calcium est faite avec la méthode d'ARON. Les globules rouges de bœuf ne contiennent pas de calcium, tandis que ceux de la poule contiennent en moyenne 4 mmg. 03 de Ca pour 100 cm-*. Ce fait est un accord avec la théorie de Loew, les globules de bœuf étant sans noyau et ceux de poule possédant un noyau. Les globules blancs contiennent en moyenne 5 ihmg Ca pour 100 cm^ de globules. — E. Terroine. Wieler (A.). — L'acidité des membranes cellulaires. — D'après les recher- ches de A. Baumann, les Sphaignes sont presque aussi acides que les tour- bières, et les substances acides ne se forment pas dans le sol par décompo- sition, mais se trouvent déjà dans les plantes mortes. W. a voulu généraliser ce fait en opérant sur des aiguilles de sapins, des feuilles vertes et d'autres d'Angiospermes, etc., qui donnent plus ou moins la réaction acide. Celle-ci serait due principalement à des matières colloïdales. Les sols acides sont ceux où il y a manque de chaux. Les racines vivantes, par leur acidité, se comportent comme les mortes. — Henri Micheels. 2" Physiologie de la cellule. "Warburg (Otto). — Rapports entre la structure cellulaire et les réactions biochi)iiicjues . — Les combustions physiologiques sont-elles de simples phé- nomènes diastasiques comme la fermentation par la zymase, ou bien les membranes cellulaires, nucléaires, granulaires, etc., ont-elles une significa- tion au point de vue des phénomènes d'oxydation, soit que les substances combustibles soient adsorbées par ces membranes, soit que ces dernières permettent un ensemble de réactions chimiques? Dans la-seconde hypothèse, il faut prévoir la disparition de la respiration après la destruction complète des structures cellulaires. Le problème consistant à détruire mécaniquement ces structures, sans addition d'aucune substance ou liquide de dilution, peut être résolu, comme en témoigne le contrôle microscopique. On constate alors, dans le cas des globules rouges, que la consommation d'oxygène est réduite à* zéro. — H. Cardot. Meyerhof (Otto). — Processus chimiques exothermiques dans les cellules vivantes. {Recherches sur les globules du sang.) — Le quotient calorique, c'est- 28 L'A-NNEE BIOLOGIQUE. à-dire le nombre de petites calories correspondant à la consommation de 1 mmg. d'oxygène est trouvé égal à 3,25 pour les globules rouges d'oiseaux. Ce nombre n'est pas modifié quand la respiration est inhibée par des narcoti- ques; on en peut déduire que d'autres processus énergétiques ne se substi- tuent pas aux oxydations supprimées, et que l'inhibition se rapporte dans ce cas, non seulement à la consommation d'oxygène, mais à tous les échanges énergétiques. D'autres expériences, dont il faut prendre connaissance dans le texte original, sont relatives à la dépendance de la production de chaleur vis-à-vis des phénomènes d'oxydation. — H. Cardot. Roaf (H. E.). — Relation entre les protéines et les cristalloïdes. III. Hémo- lyse par les alcalis. IV. Hémolyse par les solutions hypotoniques de chlorure de sodium,. V. Hémolyse par élévation de température. — En raison de la lenteur avec laquelle la pression se développe dans l'osmomètre, on pourrait croire que les pressions ne jouent aucun rôle dans un phénomène aussi rapide que l'hémolyse. Mais il faut tenir compte des surfaces relativement très différentes de l'osmomètre et du globule rouge. En prenant pour unité le rapport de la surface au volume dans le cas de l'osmomètre, le calcul montre que le même rapport pour une hématie est environ 10.000 fois plus grand, de sorte qu'un processus nécessitant une minute dans le cas du glo- bule rouge ne se déroulerait qu'en 10.000 minutes dans l'osmomètre, en négligeant la nature des membranes. Ces dernières ont également des épaisseurs très différentes, et, en supposant leurs perméabilités relatives identiques, la différence est encore en faveur du globule, dont la membrane est au moins 1000 fois plus mince que le parchemin de l'osmomètre. Un phénomène nécessitant yj-— r minute avec l'hématie peut donc en demander 10.000 dans l'osmomètre, ce qui légitime la considération des pressions dans les processus d'hémolyse. La question de l'hémolyse ne peut être séparée de la question connexe de la perméabilité cellulaire. On considère souvent la paroi cellulaire comme imperméable aux ions anorganiques, mais l'expé- rience tend à discréditer cette hypothèse. Les arguments en faveur de cette conception sont relatifs à l'inégale distribution, des substances inorganiques à l'intérieur et à l'extérieur de la cellule, à la forte résistance électrique des cellules, et enfin aux phénomènes de turgescence et de plasmolyse. Les expériences de Bayliss, Donnan, Harris, Moore, Roaf et Webster tendent à montrer que les deux premiers arguments ne sont pas convaincants. Le présent mémoire se rapporte au troisième et montre que les changements de volume dus aux modifications de la pression osmotique ne sont pas forcé- ment le résultat de l'imperméabilité des cellules aux sels inorganiques et sont susceptibles d'une iRterprétation différente. Une solution d'hémoglobine est mise dans l'osmomètre contre une solution de chlorure de sodium à 0,9 Popoff iMethodi). — (eber die geschlechtliche Fortplkinzung von Euglypha alveolala Duj. (Arcli. Protist., XXV, 8-26, 8 fig., 2 pi.) [71 Reinke (Edwin E.). — .1 preliminary accounl of Ihe development of the api/rena spermatozoa in Strombus and of the nurse-cells in Lillorina. (Biol. Bull., XXII, N" 6, 319-327.) [G5 Riddle (Oscar). — .1 case of Yolk Formation not connected with the pro- duction ofova. (Biol. Bull., XXII, 107-112.) [61 Roux CWilhelm). — Entwicklungsmechanik der tierischen Organismen. (Intern. Monatschr. f. Wisseascli., Kunst u. Technik, N° 4, 32 pp.) [Exposé général des doctrines, du programme et des besoins de l'Embryologie causale. — M. Heki.axt Samuels (M. J. A.). — Etudes sur le développement du sac embryonnaire et sur la fécondation chez le GunnertPmacrophylla-Bl. (Thèse Doctorat Univ. Paris, 120 pp., 21 fig., 5 pi.) [Gl Schapitz (Reinhold). — Die UrgeschlechtzeUenvonAmblystoma. Ein Be'itrag*' zur Kenntnis der Keimbahn der Urodelen Amphibien. (Arch. mikr. Anat., LXXIV, 37 p., 3 pi., 3 fig.) [54 Stapfer. — Sur le rythme utéro-ovarien chez la femme. (C. R. Ac. Se, CLIV, 232.) [71 a) Stevens (N. M.). — Supernumerary chromosomes, and si/napsis in Cen- tophilus. (Sp.?)(BioI. Bull., XXII, 219-230, 35 fig.) ' [63 b) — — Fur ther observations on supernumerary chromosomes, and sex ratios in Diabrotica soror. (Ibid., 231-238, 13 fig.) [03 Vandendries (A.). — Contribution à l'étude du développement de l'ovule dans les Crucifères. II. L'archesporium dans le genre Cardamine. (La Cellule, XXVlll, 1^' fasc, 217-223, 1 pi.) [01 "Wilke (D''). — Beitrag zur Kenntnis der Chromatinreduklion der Ilemi- pteren. (Zool. Anz., XL, 216-219, 8 fig.) [l""" division équationnelle, 2" réductionnelle. — Y. Delage "Wilson (Edmund B.). — Studies on chromosomes. VIII. Observations on the maturalion-phenomena in certain Hemiptera and olher forms, ivith considérations on synapsis and réduction. (Journ. Exper. Zool., XIII, 345- 431, 9 pi.) [02 V/iniwarter (Hansvon). — Eludes sur la spermatogénèse humaine. 1. Cel- lules de Sertoli. II. Hétérochromosome et mitoses de l'épithelium séminal. (Arch. de Biologie, XXVII, 91-189, 2 pi.) [57 Zacharias (Otto). — Ilarmoniert die LehreEd. van Denedens vom Getrennt- bleiben der Chromatinsubstanzen mànnlicher und weiblicher Provenienz im befruchteten Ascaris-Ei {zu Beginn und in Verlauf von dessen aufein- ander folgenden Teilungen) mit den Tatsachen der mikroskopischen Beob- achtung? (Zool. Anz., X:L, 400-415.) [08 Zwelbaum (Jules). — La conjugaison et la différenciation sexuelle chez les Infusoires (Enriques et Ziveibaum). V. Les conditions nécessaires et suffi- santes pour la conjugaison du Paramoecium caudatum.. (Arch. Protist., XXVI, 275-393, 3 fig.) [72 54 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 1° Produits sexuels. a) Oi'igine emhryogénique. Schapitz (Reinhold). — Les celhdes sexuelles primordiales de VAmblys- tome. Conlribution à l'étude de la lignée germinale des Amphibiens Urodèles. — On ne possède pas pour les Vertébrés d'étude établissant l'existence d'une lignée germinale comparable à celle qu'on connaît pour l'Ascaris et le Cy- clops. Parmi les auteurs, les uns prétendent qu'à certains caractères mor- phologiques on peut, remontant aux stades de développement les plus pré- coces, distinguer toujours les cellules germinales des cellules somatiques : tels Balfour, Nussbaum et surtout Eigenmann qui aurait pu les retrouver à la cinquième génération des cellules de segmentation. D'autres, au contraire, ne les font pas descendre directement abovo, mais les font provenir de cel- lules soit péritonéales (Hoffmann, Mac Leod), soit entodermiques (Allen, Jarvis, etc.) tardivenient différenciées. On ne sait pas non plus si les cellules germinatives se développent sur place, ou si elles prennent naissance en de- hors de rébauche génitale dans laquelle elles parviendraient secondairement •*(Hubaschkin). On ignore enfin si c'est de ces cellules germinatives que pro- viennent les oogonies et les spermatogonies ou si elles n'ont aucune part dans la formation des cellules sexuelles définitives. Tandis qu'enfin chez les Amphibiens l'ébauche génitale est paire et symétrique pour Gotte, Hoff- mann, Hall, Dustin, elle est au début impaire et médiane selon Nussbau.m, BOUIN, KUSCHAKEWITSCII, ALLEN. Ce sont ces divers points controversés que S. examine dans la présente étude, très bien conduite. Sa description a pour point de départ un stade (larve récemment éclose de 10 mia.) où les cellules germinales sont bien caractérisées. De ce stade il remonte d"une part à ceux plus antérieurs où elles cessent d'être reconnaissables, et d'autre part poursuit leur évolution jusque dans l'ébauche génitale des embryons plus âgés. Cliez une larve de 10 mm. les cellules germinales sont placées de chaque côté de la racine du mésentère en dedans du canal de Wollï. Elles se dis- tinguent de toutes les autres cellules du corps par leur grande taille, par la forme lobée de leur noyau, par l'abondance des plaquettes vitellines et du pig- ment dans leur cytoplasme. Les coupes longitudinales apprennent que ces cellules germinales forment un cordon ininterrompu le long du canal de Wolff. — En des stades plus précoces, les cellules germinales ont déjà la même situation et les mêmes caractères morphologiques : mais au lieu déformer un cordon longitudinal continu, elles sont réparties par îlots segmentaires. De plus, à cette époque, il existe en dehors de la région germinative, et sépa- rées d'elle par des vaisseaux, d'autres cellules, de tous points semblables aux cellules germinales. L'auteur ne sait comment interpréter ces « cellules ger- minales extrarégionales ». — A des stades avancés, où la plaque latérale n'est pas encore fissurée en somatopleure et splanchnopleure, les cellules germinales font corps avec cette plaque et avec le canal de Wolff. Dans tout l'organisme, les cellules des organes les plus divers (ectoderme, entoderme, corde, plaque latérale, canal de WolfP) offrent des caractères analogues à ceux des cellules germinales, qu'il devient difficile de reconnaître. C'est qu'en effet, à cette époque, les cellules de l'embryon sont toutes de grande taille en même temps que peu nombreuses et toutes également gorgées d'enclaves vitellines. — Dans les tout premiers stades du développement, il devient tout à fait impossible de distinguer les cellules germinales, par leurs caractères cytologiques. A cette période, tout le mésoderme ne forme qu'une masse, II. - PRODUITS SEXUELS. - FÉCONDATION. 55 comprenant le somite (divisé en myotome et sclérotome), le nephrotome, la plaque latérale; celle-ci est unie au somite par un complexe cellulaire qu'on peut appeler pédoncule du mésoderme et dans le([uel on distingue en de- hors le canal de Wolff, encore plein, et en dedans le gonotome constitué par les cellules gcrminales. Une importante question doit être soulevée, au cours de cette investiga- tion embryologique. Quelle signification faut-il attribuer aux cellules soma- tiques semblables aux cellules germinatives par leurs caractères morphologi- ques? L'auteur ne croit pas qu'il s'agisse de cellules germinatives errati- ques, égarées loin de la région génitale; il n'est même pas disposé à penser que ce sont là des cellules ayant dans le tissu ou organe dont elles font partie une fonction spéciale; ce ne sont pour lui que des cellules hypertrophiques dont l'activité nutritive plus grande est nécessaire au tissu et à l'organe. [Ici S. ignore plusieurs travaux oîi les auteurs (et moi-même), en présence de ces cellules erratiques morphologiquement semblables aux cellules germi- natives, en ont proposé la même interprétation que lui.] En résumé, les cellules germinales de l'Amblystome proviennent de la partie interne (adjacente à l'entoderme) du pédoncule mésodermique. Leur apparition certaine se fait cliez des larves du T^-IO^ jour possédant plus de 9-1 i somites; elle est d'ailleurs sujette à des variations individuelles et in- fluencée par la température. L'ébauche première est paire, symétrique ; elle est d'abord parfaitement segmentaire, mais devient ensuite continue. Les cellules germinatives ne sont pas spécialisées dès le début du développe- ment; elles naissent tardivement aux dépens de cellules indifférentes, de sorte que la distinction fondamentale des cellules germinales et des cellules somatiques se trouve mise en question, pour les Vertébrés. L'étude de la destinée ultérieure des cellules germinatives et de leur évo- lution possible en oogonies et spermatogonies forme la dernière partie du mémoire. Cette partie est du reste bien moins intéressante et moins originale que l'étude des premiers stades. S. montre comment se constitue la bande- lette génitale, comment les cellules germinatives s'entourent d'une sorte de follicule fourni par les cellules péritonéales. Il a observé en dehors de la bandelette génitale, par exemple au niveau du canal de Wolff, des cellules germinatives typiques, comparables aux cellules germinatives extrarégiona- les des stades jeunes. S'agit-il de cellules germinatives extrarégionales qui au- raient persisté en cet endroit et jusqu'à ce stade, ou bien de cellules germi- natives formées à nouveau aux dépens de cellules somatiques. La différencia- tion secondaire de cellules germinales ne paraît cependant pas probable. — A. Prenant. Krûger (Eva). — Développement pliylogénélique de la formation des cel- lules sexuelles chez un Rhabditis libre. — Chez cette forme aberrante pres- que tous les individus ont l'aspect extérieur de 9 avec les organes géni- taux de ce sexe, mais avec un réservoir spermatique rempli de sperma- tozoïdes élaborés par l'animal lui-même à une période antérieure. C'est donc un cas d'hermaphroditisme protérandrique. 11 existe en outre un très petit nombre 0,40 "/oo de mâles non fonctionnels ayant perdu l'instinct sexuel. — Ovogènèse. A la prophase de la l'« division un spermatozoïde entre dans l'œuf mais disparait bientôt sans avoir joué aucun rôle; la division du noyau de l'œuf s'achève équationnelle, et le développement se poursuit parthéno- génétique. — Spevmatogènèse. Les spermatocytes de !«'• ordre ne diffèrent des ovocytes de i"' ordre que par leur taille plus petite. On y trouve 8 chro- mosomes bivalents qui subissent la division réductionnelle et 2 monovalents 56 L'ANNEE BIOLOGIQUE. , sexuels à division équationnelle, en sorte que le spermatocyte de 2^ ordre contient 8 chromosomes ordinaires monovalents, et 2 sexuels. A la division suivante les chromosomes sexuels passent chacun dans une des sperma- tides en sorte que les spermatozoïdes ont tous un chromosome sexuel et sont tous femelles. Dans quelques cas très rares cechromosome sexuel estexpulsé pendant la division et il en résulte un spermatozoïde mâle sans chromosome sexuel qui donnera un des rarissimes individus mâles sus-indiqués. — Ainsi, les spermatozoïdes sont sans usage et le développement reste parthénoiiéné- tique par suite d'une évolution plus avancée, car on doit admettre que chez les ancêtres la seconde division réductrice de l'œuf et la fécondation avaient lieu. Cette condition s'est retrouvée dans un cas observé par l'auteur, cet œuf complètement mùr et fécondé représentant un retour atavistique vers la condition ancestrale. — Y. Delage. ^ Spermatogénèse. h) Montgomery (Th. H.). — Spermatogénèse humaine : spermalocytes et spermiogenése. Etude sur l'hérédité. — Le nombre des chromosomes dans les spermatocytes primaires est de 12, dont 10 sont bivalents géminés, cha- cun d'eux se divisant aux deux mitoses de maturation, et deux allosomes univalents (chromosomes accessoires qui se divisent une fois seulement • dans les mitoses de maturation). La manière dont se comportent le grand allosome D et le petit allosome d est variable relativement à leur distribution dans les spermatocytes II et les spermatides. L'auteur a observé les condi- tions suivantes : Conditions A. 59 cas. D et d sont à un pôle du fuseau ; ils ne se trouvent que dans un des deux spermatocytes II qui se divisent équationellement. 188 spermatides contiendront ^ D -}- ^ d : 118 seront dépourvues d'allosomes. Condition B. 5 cas. D à Tun des pôles du fuseau, d à l'autre pôle. 10 .sper- matides contiendront ^ D et 10 ^ d. Condition C. 10 cas. A l'un des pôles /) -f - rf et à l'autre pôle ^ d. La moitié des spermatocytes II reçoit ^ d qui ne se divise plus : 10 spermatides auront ^ d. 10 n'auront aucun allosome. L'autre moitié reçoit I) -{- ^ d et donneront 10 spermatides avec ^ D et 10 avec ^ D + ^ d. Condition D. 5 cas. D se divise à l'équateur et d se trouve à l'un des pôles : il y aura 5 spermatides avec ^ rf, 5 avec k d -{- ^ D, 5 avec - /> et 5 dépourvues d'allosome. Condition E. 3 cas. Z) et rf se divisent à l'équateur. 11 pourra se trouver 6 spermatides avec ^ ^ et 6 avec ^ d. Ou bien 6 spermatides avec ^ D -\- -^ d et sans allosomes. En ne tenant pas compte de cette dernière condition qui est indéterminée, on trouve 49 ; or pour 100 spermatides contenant 2 allosomes, la même proportion sans allo- somes est 15,82 5^ avec un seul allosome. Comme on ne connaît pas encore II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 57 les variations des chromosomes dans l'œuf humain, il n'est possible de tirer des variations dans les spermatozoïdes des conclusions relatives à la déter- mination du sexe. L'auteur discute à ce point de vue l'hypothùse de Guvkh. Le spermatozoïde mùr comprend : 1° la tête dont' la partie antérieure ren- ferme des fiouttelettes de caryolymphe ; 2" le cou formé d'un nodule anté- rieur (partie antérieure du centriol proximal) et d'un nodule postérieur (partie postérieure du centriol proximal) séparés par une masse intermédiaire incolorable; 3'^ la queue formée d'une pièce de jonction, d'une partie princi- pale et d'une partie terminale ; le filament axial s'étend sur toute sa longueur. Les granules mitocliondriaux entourent comme un manteau la pièce de jonction. — F. Henneguy. a) Montgomery (Th. H.). — Absence complète de milochondrirs dans le spermatozoïde de Peripatus. — Dans son mémoire de 1900 sur la spermato- genèse des Peripatus Balfouri. l'auteur a décrit sous le nom de « sphérules vitellines » des granulations se trouvant dans les spermatogonies, qui de- viennent plus abondantes dans les spermatocyteset se retrouvent pendant les mitoses autour du fuseau. II considère actuellement ces granulations comme des mitochondries. dont elles présentent tous les caractères. Dans les'sper- matides, tandis que le noyau s'allonge considérablement pour former la tête du spermatozo'ïde, les mitochondries se condensent en une masse fortement colorable qui reste dans le cytoplasme de la spermatide, sans présenter au- cune connexion avec le noyau, ni avec le filament caudal. Le spermatozoïde complètement développé abandonne le cytoplasme de la spermatide dans le- quel demeure la masse mitochondriale. Chez /*ert/>rtA«s, les mitochondries ne prennent part à la formation d'aucune des parties du spermatozoïde. On n'en trouve pas non plus dans l'œuf mùr, ni pendant la segmentation. Ce fait, s'il est confirmé, serait tout à fait défavorable à l'hypothèse de Meves qui considère les mitochondries comme des éléments héréditaires. — F. Henneguy . "Winiwarter (Hans von). — Etudes de spermatogénèse humaine. — Des- cription détaillée des cellules de Sertoli, forme, noyau, cristalloïdes, mito- chondries. Dans la division qui donne naissance aux spermatogonies, le cristalloïde (enclave protoplasmique) ne subit pas la bipartition et passe dans la cellule de soutien ou de réserve, tandis que la spermatogonie et plus tard le spermatocite en restent privés. Les cellules de Sertoli proviennent d'une source commune avec les sper- matogonies ; la souche étant représentée par une cellule pourvue d'un cris- talloïde, dit de Lubarsch, toutes les cellules à cristalloïde ne sont pas destinées à devenir cellules de soutien, une partie continue à former la réserve actuelle de la lignée spermatique aussi bien que de l'autre. L'origine première des cristallo'ïdes reste inconnue ; tout ce que l'on peut dire c'est qu'elle ne réside ni dans les mitochondries, ni dans le corpuscule central. Les cellules de Sertoli ne se multiplient pas, au moins par mitose. Les spermatogonies ne montrent pas trace du chromosome accessoire, mais celui-ci apparaît dans le spermatocite de !<"■ ordre sous la forme d'un corps allongé, bacilliforme, excentrique, appliqué contre la face interne de la membrane nucléaire. Le chiffre normal des chromosomes semble être 24. A un moment de la division, tandis que tous les chromosomes sont groupés en une botte centrale, un d'entre eux se montre isolé près d'un pôle du fuseau et passe sans se diviser dans l'une des cellules-filles, en sorte que l'une d'elles possède 23 et l'autre 24 chromosomes. Parmi les spermatocites de 2'- ordre certains montrent à la télophase un corpuscule qui semble bien devoir être un chromosome accès- ^^ L'ANNÉE BIOLOGIQUE. soire dans chacun de. noyaux-filies tandis que les autres ne montrent rien de pareil ; mais dans la spermatide cet hétérochromosome, bien que su "ement présent, n'est p us visible. Dans lœuf de la femme avant lesluvis ons ma SoTt t e'con rlTré'""' ci-dessus dans les spermatides. L'iiétérochromosome aoit ttre considère comme un chromosome sexuel : l'œuf mùr à 24 chro rX'à 4S h'' ^"" '" spermatozoïde femelle à 24 chromosomes donne" ozoïSe mVe fjrf^''^'' somatiques, tandis que, fécondé par un ;perma. les environ ^. ? chromosomes, il donne un garçon à 47 chromosomes. Les divisions maturatives sont tou ours réductrices du nombre des chro- ?ST.l r 7':V" T ^''"^'"^^'^ '' '' ^^^'''' ^« chromatîL que SI ny a pas de phase de repos permettant un accroissement de masse de cette substance; or, dans l'espèce humaine cette phase de repos existe en sorte que 1 on ne peut affirmer l'existence d'une réduction^de m^sse Par contre cette réduciion quantitative peut se faire en dehorris dissions Tec";: "n^^^u^Te" 1T' V' c^paraison de la vésicule t^rmi^X a^ec les noyaux des stades ultérieur*; Gutherz (S.). - Sur un élément de structure remarquable illétérochromo some.^) dans la spermiogénèse de l'homme. - Les critères certain lu hé é- rochromosome sont : sa présence et sa forme particulière durant h me'ta phase; la constatation d'une hétérocinèse caractérisée par l^pa sa'e d vuï chromosome resté indivis à l'une seule des cellules-filL ou^bitn1,a " fo mation de deu.x chromosomes inégaux destinés chacun à 1 une Jes^ Seux cel lules-hlles; l'heteropycnose, consistant dans une concentration de il chro- matine en général plus forte que dans les chromosomes ordinaire et donnant heu a une sorte de nucléole basophile. G. a observé dans les si^ennioryt "s de lK,mme. a cote de nucléoles vrais, un nucléole basophile, forS m double bâtonnet ou même partagé peu distinctement en qimtre corps figuiantïne nfcl^e^CtS-L^^l""" 'r '" P"^^"'^^'^ '^^'^' contrée la membrane nucléaire et disparaît ensuite. Déjà auparavant G. l'avait constaté dans les spermiocytes du Chat tandis que ^VIMVVARTER et SAiNMONT (1909) faisaient dans les oocytes de cet a^.Tmd une observation analogue. Ce corps pourrait passer, à première vieZi m hétérochromosome. Mais comme il n'y a dans la spermiogénèse de homme m hétérocinèse ni dimorphisme des noyaux ders^ermides cet lieterochromosome hypothétique n'est sans doute qu'une paredTch'omo I7m aSf dS? rheTl'h"' '"''f'- ? -^^^-d^tlisobser^vronsdecra :sr ciiiCoi^i^rs^:^^^ ^'----'- -nei^^:s a) M^an Hoof {!,.).— le spermatogenèse dans les Mammifères 1 f 'énn lut^on de élément chromatique dans la spermatogenèse dTcZ -Les sZr- matogomes poussiéreuses, considérées comme la souche de tout l'épithéhum semma, joueraient le rôle des gonies primitives en se divisant à une époqi^ bien déterminée et en donnant naissance de cette façon à un certa^nomb^e II. _ PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. 59- de gonies primitives semblables aux premières. Certaines restent des sper- matogonies poussiéreuses, cellules de réserve pour les générations snivaiilos; d'autres évoluent en spermatogonios croutelleuses, qui, se divisant, donnent naissance aux spermatocytes de premier ordre. La formation des chromo- somes dans la période auxocytaire chez le Chat, n'a pas lieu suivant les sché- mas de Rkgaud et de Duf.shkiîg, mais il existe un stade anipliitène pendant lequel les chromo>omes se conjuguent parallèlement. Les divisions de ma- turation se font suivant un mécanisme assez comparable à Thétérotypie et l'iiomœotypie de Fi.kmming. On observe aux prophases de l'hétérotypie des ligures en cercle, en ce et d'autres à plus de deux boucles, ligures qui, sans segmentation, se disposent le long du fuseau. Les nœuds de ces boucles revêtent parfois des formes complexes que l'auteur attribue à deS enchevêtre- ments de filaments conformément à la théorie de la « chiasmatypie » de J.ws- .SENS (1909). A l'anapliase, les demi-dyades, qui doivent être considérées comme des chromosomes, se clivent. L'homœotypie s'effectue comme dans la division d'une cellule somatique, mais sur un nombre réduit de chromo- somes : ce nombre .serait de IG chez le Chat. Pendant l'intercinèse, les chro- mosomes sont des demi-dyades qid ne perdent jamais complètement leur individualité. — F. Henneguv. fj) Van Hoof (L.). — La spermnlogeiuhe dans les Mammifères. II. La si/uajjsis dans les spermnlocyles des Mammifères. — La synapsis (et non le: synapsis est du féminin en grec) est un phénomène d'ordre artificiel, pro- voqué par l'action des fixateurs et les procédés de fixation. Ce phénomène a une constance toute spéciale qui le fait apparaître dans les mauvaises fixations, généralement aux mêmes stades de la lignée séminale, c'est-à-dire au stade amphithène et aux stades immédiatement voisins. Dans les fixa- tions qui laissent à désirer, l'orientation du caillot synaptique est causée par l'idiosome, qui est. selon toute probabilité, l'agent de l'orientation des bou- quets lepto- et amphitènes. Les chromosomes ont à l'époque synaptène une labilité spéciale due jjrobablement aux modifications intimes physiques et chimiques que subit la chromatine dans ces noyaux. — F. Henneciiv. Bordas (Manoel). — Conlribution à V étude de la spermatogenèsc dans le Sagitla bipunctala. — Les chromosomes géniaux apparaissent dès le début de la i)rophase sous forme de bandes alvéolisées, indépendantes, au nombre de is, qui se transforment ensuite par concentration progressive en chromosomes indivis. La dernière division géniale, contrairement à la des- cription de Stevexs, est suivie d'une reconstitution nucléaire Les sperma- tocytes montrent tous les stades caractéristiques de l'état synaptique : noyaux leptotènes, zygotènes, pachytènes, dédoublement longitudinal, noyaux strep- sitènes. A partir de la première métaphase, les deux divisions s'accomplis- sent suivant le schéma hétérohoméotypique. L'intercinèse ne comporte pas de repos véritable; les chromosomes y persistent nettement. Les anses strep- sitènes ne subissent aucun repliement métasynditique, mais, en se rac- courcissant, donnent origine aux chromosomes diacinétiques. Les anses pachytènes au nombre de 9, orientées en bouquet, gardent leurs extrémités libres et ne forment à aucun moment un spirème continu. Ces anses pro- viennent certainement du rapprochement étroit de deux filaments minces, leptotènes (noyaux zygotènes). Ces deux filaments gardent leur réelle indé- pendance dans les anses pachytènes sans se fusionner. Les anses pachytènes prennent donc origine par une zygoténie ou parasyndèse qui demeure pseu- 60 L'ANNEE BIOLOGIQUE. doméiotique et c'est la première métapliase qui réalise la réduction (euméiose métapliorique). — F. Henneguy. BollesLee(A.). — L'étape strepsinématique des auxocyles mâles de l'Escar- got. — Adoptant la terminologie de Strasburger, l'auteur désigne les chromo- somes conjugués sous le nom de gamomites et il appelle dyades les couples formés par l'entrelacement de ces gamomites. Les gamomites des jeunes auxocytes se conjuguent deux à deux en se disposant parallèlement l'un à l'autre; bien que étroitement entrelacés, ils se maintiennent indépendants pendant tout le stade zygoténique,Iors de la formation d'un bouquet plecto- nème. Au stade suivant (strepsinema) les gamomites s'allongent, s'aplalis- sent, mais ne paraissent pas subir de division longitudinale ; ils conservent toujours leur indépendance. Puis les gamomites se contractent et restent en- lacés par paires (dyades) ; l'auteur désigne ce stade sous le nom de brachy- nema. Durant ce stade, il se forme aux dépens des gamomites des anneaux, des croix et des rouleaux (bâtonnets). Ces formations présentent deux branches résultant de l'aboutement des deux gamomites des dyades strep- sinématiques. Pendant la contraction, les gamomites ébauchent et quel- quefois achèvent, une division longitudinale qui peut aboutir, dans le cas des gamomites en bâtonnets, à la formation de tétrades. L'aboutement des gamomites s'effectue par la formation d'ébauches de nœuds ou épissures, simples ou complexes, réunissant les extrémités des gamomites. Les diverses formes sous lesquelles les gamomites s'agencent ensemble pour donner les anneaux, les croix et les rouleaux ne sont que les diverses modifica- tions d'une disposition commune, l'élaboration des chiasmes du strepsinema. La première division de maturation sépare les deux chromosomes qui s'étaient conjugués, elle ne sépare pas les schizomites qui peuvent résulter de la divi- sion longitudinale de chaque gamomite. Les chromosomes de l'intercinèse ne forment pas un réseau nucléaire; ils demeurent indépendants. Ils sont composés de deux schizomites tordus ensemble ou au moins croisés. La seconde division peut séparer ces schizomites ; mais les images de la cou- ronne équatoriale de cette division ne s'opposent pas à ce que des moitiés transversales de chacun de ces schizomites puissent être séparées. C'est une question qui ne peut être actuellement décidée que par comparaison avec les images plus claires fournies par d'autres objets. — F. Henneguy. Fromme (F.). — Fusions sexuelles et développement de la spore de la rouille du lin. — Les spermaties de la rouille du lin (Melampsora Zmt(Pers.) Desm. sont produites sur des spermatiophores ramifiés et cloisonnés, tandis que ces derniers ne sont ni ramifiés ni cloisonnés chez Phragmidium viola- ceum et Gymnosporangium clavariae forme. Les cellules qui entrent en fusion ' dans l'aecidium sont tout à fait semblables et forment des séries à la base du sore. Deux courtes cellules stériles sont normalement formées au-dessus de chaque gamète; leur fonction est évidemment protectrice. Les fusions sexuelles sont très abondantes et l'on trouve côte à côte de nombreux stades de conjugaison. F. a observé aussi des fusions de trois et de quatre cellules, qu'il interprète comme une preuve que le processus sexuel est de caractère secondaire chez les urédinées. — M. Boubier. r= Ovogénèse. Kersha"w (Miss E. M.). — La structure et le développement de l'ovule de Boivenia spectabiUs. — Le développement de l'ovule de Bowenia correspond II. - PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 01 dans sa généralité à celui de l'ovule des autres genres de Cycadées. Certains points méritent cependant d'être approfondis en vue de la conriparaison avec les graines fossiles. La chambre pollinique de Bowenia se forme par destruction d'une rangée de cellules étendues du sommet du nucelle à la mégaspore. Il se forme d'abord une petite cavité, la chambre pollinique supérieure, au sommet du nucelle et oh est reçu le grain de pollen. Il se forme ensuite une cavité plus spacieuse, la chambre pollinique inférieure, où passe ensuite le grain de pollen. Ces deux chambres correspondent fonction- nellement au lagénostome et à la plinthe de graines fossiles telles que celles de Conostoma. Elles sont cependant moins spécialisées et plus simples. L'examen du nucelle et du tégument d'ovules âgés de /iowenm montre que le système vasculaire interne est nucellaire et non tégurnentaire. Le déve- loppement des anthérozoïdes correspond à celui des autres Cycadées. — F. PÉCHOUTKE. "Vandendries (R.). — ContrUmtion à Véiude du développement de l'ovule dans les Criicip'res. 11. L'arcliésponum dans le (jenre Cardaminc. — L'auto- genèse du sac embryonnaire dans le genre Cardamine offre un nouvel exem- ple de la stérilisation progressive des cellules nucellaires, dont l'auteur a déjà établi l'existence chez les Crucifères. C. pratensis et C. amara ont un archésporium nucellaire qui donne naissance à de multiples tétrades. L'ap- parition préalable de cellules initiales est supprimée dans C. amara. De plus, l'élimination des cellules stériles y est plus rapide et le nombre de sporocy- tes plus variable. C. hirsuta et C. sijlvatica ne forment au maximun que trois sporocytes et peuvent même n'en produire qu'un seul, dès l'origine. La dé- générescence des deux sporocytes y est très précoce. Ces deux espèces font la transition au cas extrême représenté par C. impatiens, chez qui le caractère archésporial du nucelle a totalement disparu. La stérilisation du sporonge primitif s'est accomplie dans le genre Cardamine : «.par évolution raccourcie (suppression des initiales, dégénérescence précoce des éléments sporocytaires, différenciation hâtive de la cellule privitique); b. par réduction du nombre des sporocytes, variant de 8 à l. — F. Henneguy. Samuels (M. J. A.). — Etudes sur le développement du sae embryonnaire et sur la fécondation chez le Gunnera macrophylla Bl. — La cellule - mère du sac embryonnaire se développe directement en sac embryonnaire où se forment par quatre divisions seize noyaux, quatre supérieurs et douze inférieurs. Des quatre noyaux supérieurs, deux deviennent les synergides, un troisième l'oosphère et le quatrième un noyau polaire qui se fusionne avec six des noyaux inférieurs. Les six autres forment les antipodes. Après la fécondation S. a vu les deux noyaux spermatiques dans le sac; l'un copule avec l'oosphère mais S. n'a pu constater la seconde fécondation. — F. PÉ- CHOUTRE. Riddle (Oscar). — Un cas de formation de vitellus non liée à la production d'reufs. — Dans »> à 8 % des ovaires de poules examinées l'auteur trouve des accumulations de cellules vitellines en plein tissu conjonctif extra-follicu- laire. Ces cellules se sont accumulées là sans relation d'origine avec les fol- licules ovariens, montrant parla que leur accumulation habituelle autour de l'ovule n'est pas le résultat d'une tendancetéléologique inéluctable.— V. Dé- lace et M. GOLDSMITH. Foà (Anna). — Mouvements des oviductes et leurs effets métaboliques sur les 62 L'ANNEE BIOLOGIQUE. œufs des acariens. — L'animal étant dépourvu de cœur et d'appareil respira- toire, les mouvements de roviducte activent la nutrition des œufs en favo- risant la répartition des éléments nécessaires à leur accroissement. — Y. Delage. P) Phénomènes de maturation. "Wilson (Edmiind B.). — Éludes sur les c/iroinosomes ^l, IX]. — L'auteur a pris pour sujet d'étude Oncopeltus et Lygaeus en faisant intervenir de fré- quentes comparaisons avec Tomopteris ei Batrachoceps. Ce choix est intéres- sant parce qu'il présente une forme où les chromosomes X et Y sont à la li- mite de la discrimination différentielle, en ce sens que si chez la plupart des cellules sexuelles ils sont indiscernables l'un de l'autre, on trouve entre eux chez quelques-unes de ces cellules une différence de taille indiscutable. Ce cas est intermédiaire à ceux où aucune différence n'est perceptible et ceux où elle est très accusée. — A la première division maturative^ tandis que les chromosomes ordinaires autosomes disposés en anneau équatorial se com- portent de la façon habituelle, les chromosomes X et Y au centre de l'anneau se divisent longitadinalement, puis s'étirent en haltères de telle façon que cha- que boule repésentc un X et un Y fusionnés, tandis que l'intervalle entre les deux boules correspond au plan de fission longitudinale. Ainsi chaque deuxième spermatide reçoit, à la suite de cette division équationnelle^ outre le nombre haploïde d'autosomes, un chromosome sexuel formé par la fusion de X -f- Y. A la prophase de la deuxième division maturative le complexe sexuel XY se dissocie et subit une division transversale réductionnelle à la suite de laquelle chaque spermatozoïde reçoit, outre le nombre haploïde d'au- tosomes, un X et un Y. Si l'on compare l'évolution des chromosomes sexuels chez divers types, on constate certaines différences intéressantes : 1" Dans certains cas (Coléoptères, Diptères), le chromosome X a un compagnon sy- naptique Y avec lequel il s'unit pour former un chromosome bivalent avant les divisions maturatives. Ce XY bivalent se divise réductionnellement dans le premier spermatocyte, et équationnellement dans le second, et l'iné- galité dans X et Y rend la chose très évidente; 2° chez d'autres (beaucoup d'Hémiptères, Oncopeltus. Li/gaeus) X et Y se divisent à la manière d'univa- lents distincts, dans la première division maturative, puis se conjuguent : la division dans le premier spermatocyte est équationnelle, et celle dans le second réductionnelle, en sorte que l'ordre est renversé ; 3° dans d'autres cas Y manque, et X est toujours univalent, il se divise dans une seule des deux divisions maturatives (la première ou la seconde suivant les espèces) et dans l'autre de ces divisions passe à l'un ou à l'autre pôle. Cette division unique résulte de l'absence d'un compagnon synaptique et rend plus évi- dente Linterprétation des cas 1 et 2 où X possède un compagnon synaptique Y. — Dans une discussion théorique finale, l'auteur prend position dans la discussion mendelienne [XV]. Il admet que les particularités de la mitose seraient inexplicables si l'on ne voyait pas dans les chromosomes une file de particules ayant des compositions chimiques définies et variant d"un bout à l'autre de leur longueur. 11 admet encore l'échange de particules de subs- tance entre les deux partenaires d'une synapsis au moment de leur séparation et voit là une base objective pour les conséquences qu'en a tirées Morgan dans sa théorie du crossinff over. Par contre, il s'élève contre l'idée de lier les fac- teurs et les caractères à des particules figurées, pangènes biophores, etc., et considère la cliose comme aussi déraisonnable que d'attribuer dans la pro- té'ïne ses différentes propriétés séparément aux divers groupes chimiques II. — PRODriTS SEXUELS. — FECONDATION. 63 constituant sa molécule. C'est à l'ensemble des constituants de lacliromatine qu'il faut attribuer l'ensemble des caractères manifestés par l'individu qui la possède. — Y. Delage. Fauré-Frémiet (E.). — La Maturation et la Fécondation chez r Ascaris mér/aloccphale. Note préliminaire. — Les phénomènes de la maturation et de la fécoiulation ont été beaucoup étudiés au point de vue morphologique, mais fort peu au point de vue chimique; c'est cette lacune (pie vient com- bler le présent travail dont cette note préliminaire ne donne que les points essentiels. Au déi)ut de leur formation les oogonies et les oocyles de premier ordre utilisent les réserves précédemment accumulées en elles. Ces réserves sont : des graisses, une cire, du glycogène (22 %) et un phosphate de calcium uni à un peu d'albuminoïdes ; en outre des mitochondries constituées par un phosphatide. Lne grande partie de ce matériel est utilisé dès la fécon- dation pour constituer les enveloppes protectrices de l'œuf (membrane de chitine et membrane de cire) tandis qu'il reste à la disposition de l'œuf prêt à se développer en milieu aéré des réserves de glycogène, do glucose, de graisse et de phosphate de chaux. La pénétration du spermatozoïde déter- mine quatre séries de modifications chimiques : a) un abaissement de ten- sion superficielle dû à la dissolution du corps réfringent du spermatozoïde, entrainant un déséquilibre delà masse cytoplasmique qui se traduit par une migration des gouttelettes de phosphate qui se rendent à la périphérie de l'œuf et confluent les unes avec les autres ; b) une glycolyse du glycogène qui tombe de 21-24 % (de poids sec) à 3.5 9é; c) une synthèse de glyco- samines, formée aux dépens du glucose provenant du glycogène, et abou- tissant à la formation de la membrane de chitine de l'œuf; d) une saponi- fication de palmitate d'ascaryle (?) qui se traduit par un abaissement de l'indice de saponification de la cire, laquelle passe à la périphérie de l'œuf et forme la membrane feutrée interne. Les dosages ont été faits sur 12 lots d'ovaires ou d'œufs fécondés pesant chacun à l'état sec de 5 à 12 grammes. — Y. Delage. a) Stevens (N. M.). — Chromosomes surnuméraires et sijnapsis chez Centophilus {sp. ?). — Sur plus de 1900 cas, l'auteur a trouvé deux fois seu- lement des chromosomes surnuméraires. — Pendant les divisions matu- ratives des spermatocytes, la première division, qui est réductionnelle, montre un stade synapsis dans lequel les bïitonnets homologues s'enroulent l'un autour de l'autre d'une façon de plus en plus étroite et restent ainsi assez longtemps pour que les éclianges de substances soient possibles. Mais à la télophase, les éléments se séparent, se déroulent et se rendent chacun à un pôle. La deuxième division maturative e.st équationnelle et ne montre rien de pareil. — Y. Del.\ge et M. Goi.dsmith. b) Stevens (N. M.). — Etudes de chromosomes surnuméraires chez Diabro- tica soror. — L'auteur constate dans la spermatogénè.se de cet Orthoptère la présence, en plus des chromosomes somatiques, de 1 à 4 chromosomes, dont un ou deux sont des chromosomes X et les autres des surnuméraires. Il étudie leur comportement et discute leurs relations d'origine. Chez Diabrolica, les chromosomes surnuméraires ne sont pas constants et le nombre des individus qui les possèdent varie selon les localités. .Non moins variables sont les rapports numériques entre les deux sexes dans les diverses localités. Cependant, un parallélisme entre ces deux phénomènes n'a pu être établi; il semble que cette dernière variation soit plutnt en rap- 64 L'ANNEE BIOLOGIQUE. port avec les conditions amliiantes. telles que la sécheresse favorisant le développement des mâles, ou avec la dissémination de ceux-ci. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. Mark (E. L.) et Long (J. A.). — La maturation des œufs chez la Souris. - Description minutieuse du phénomène. A noter seulement que c'est un nouvel exemple de l'émission du second globule polaire après la féconda- tion. — Y. Delage. y) Structure des produits mûrs. Konopacki (M.). — Sur les modifications microscopiques accompagnant la Cytoljjse des crufs d' Echinides traités par divers agents chimiques. — L'auteur a eu pour but principal d'élucider par l'observation d'œufs traités par les fixateurs et colorants appropriés la question des rapports de la cytolyse avec la formation de la membrane. Là oii Lœb ne voyait qu'un phénomène unique, condition essentielle de la formation de la membrane, l'auteur en dis- tingue deux, la cytolyse et la cytocliise. La première se produit dans l'action du chloroforme et du benzol. Elle dérive de la fine structure du protoplasme pour laquelle l'auteur admet la tliéorie alvéolaire : on observe à l'état normal de fins alvéoles séparés par des parois protoplasmiques contenant de fins granules chromatiques. Sous l'action des agents cytolytiques, les alvéoles grandissent et à leur intérieur apparaît une substance finement granuleuse colorable par l'éosine. Cette substance est excrétée à la surface de l'œuf sous la forme de fines gouttelettes qui souvent se fusionnent. C'est à ce moment, ou quelques instants avant, que la membrane apparaît, en dehors de ces gouttelettes. Les alvéoles augmentées de volume forment à la surface une couche ininterrompue donnant l'impression de vacuoles séparées par de minces parois protoplasmiques dont les granulations de chromatine ont disparu. La cytochise se produit sous l'action des acides gras. Elle consiste en une formation active de vésicules qui formées aux dépens du cytoplasme et des rayons des asters se porte vers la surface et donnent à celle-ci un aspect vacuolaire ; mais ces phénomènes se produisent aussi bien corrélati- vement'à la formation d'une membrane ou en son absence. De là on peut conclure que la formation de la membrane est en relation avec la cytolyse et indépendante de la cytochise. — Y. Delage. Elder (Jay G.), — ReUdions entre la zone pellucide de l'œuf rrOursin {Strongylocentrulus purpuralus) et la membrane de fécondation. — Ce que E. appelle la zone pellucide, est l'espèce de gangue gélatineuse qui enve- loppe l'œuf d'Oursin. E. croit que c'est elle qui attire les spermatozoïdes. Dans une ponte normale les œufs mûrs qui ne sont pas fécondés sont précisément ceux qui sont dépourvus de cette gangue. D'autre part, si on l'enlève artificiellement — et il y a pour cela divers moyens — le hasard peut faire qu'un spermatozoïde pénètre dans l'œuf et le féconde, mais dans ce cas, il ne se forme pas de membrane de fécondation. Il y aurait donc une relation étroite entre cette membrane et la zone pellucide. Il est prudent, je crois, de n'accepter que sous réserve les conclusions de E. En effet, chez Paracontrotus lividus, je n'ai jamais constaté aucune diffé- rence entre les œufs pourvus de membrane pellucide et ceux qui n'en ont pas ou qui l'ont perdue. De même pour la membrane de fécondation, je n'ai jamais pu constater que la zone pellucide jouât un rôle quelconque dans sa formation. — A. Bracuet. II. - PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. Or, b) Fauré-Frémiet (E.). — Variation du nombre des clwomosomes dans Vœuf d'Ascaris megalocephala bivalens. — Bataillon a montré que les œufs fécondés û! Ascaris, privés d'O, ne se développent pas, mais restent à l'état de vie latente et capables de se développer si, après IT) jours, on leur rend l'O. L'auteur a prolongé jusqu'à 3 mois et demi la privation d'O par immersion dans l'huile de vaseline ; après ce temps, certains œufs, trop avancés en cytolyse, n'ont pas évolué. D'autres, à cytolyse moins accentuée, ont évolué de façon plus ou moins anormale, caractérisée par une augmentation du nombre de chromosomes qui se régularise ultérieu- rement. — Y. Delage et M. Goldsmith. Hausemann (D. von). — La lutte jjour l'existence entre les œufs dans l'ovaire. — Pendant la vie sexuelle d'une femme, il y a, en chiffres ronds, 500 œufs qui arrivent à maturité et se détaclient de l'ovaire aux périodes menstruelles. Or, un enfant de 14 mois, d'après les numérations de v. H. possède environ 48.800 œufs. On voit par ces chiffres le nombre considé- rable de follicules ovariens qui subissent l'atrésie. Pendant toute la vie, une lutte s'établit entre les œufs en développement dans l'ovaire •: les moins privilégiés succombent, soit que leur constitution interne soit moins résistante, soit qu'ils ne puissent pas résister aux influences mécaniques ou autres, que leur entourage exerce sur eux. C'est donc une véritable sélection qui s'exerce dans l'intérieur de l'ovaire. — A. Brachet. Pearl (Raymond) et Curtis (Maynie R.). — Physiologie de la repro- duction chez la Poule. V. La physiologie de l'ovidacte. — Le jaune, pendant son séjour d'environ trois heures dans l'infundibulum et dans la portion albuminipare de l'oviducte reçoit, non pas comme on l'a cru, la totalité de son albumen, mais seulement la couche interne dense, représentant seule- ment 40 à 50 9^ de la masse totale. Là il acquiert aussi les chalazes et la couche chalazifère. Pendant son passage dans l'isthme durant environ ime heure, il reçoit la membrane coquillère. C'est dans l'utérus qu'est sécrétée la portion fluide de l'albumen, laquelle passe par osmose à travers la membrane coquillère et se mélange par diffusion à l'albumen préexistant pour former l'albumen définitif, après quoi est sécrétée l'enveloppe calcaire au cours d'un séjour de cinq à sept heures. L'achèvement et la ponte réclament de douze à seize heures et môme plus. — Y. Delage. Reinke (Edwin E.). — Les spermies apyrènes de Strom/ms et les cellules nourricières de Littorina. — Les spermatozo'ïdes de Strombus sont di- morphes; les uns, dits eupyrènes, ont des caractères habituels, les autres, dits apyrènes, se distinguent des autres par l'absence du matériel nucléaire. Les spermatozoïdes apyrènes sont beaucoup plus gros et beaucoup moins nombreux (I pour 500). Leur forme aussi est très aberrante, ainsi que leurs mouvements. Leurs membranes ondulantes les font progresser à reculons. L'absence de corps chromatique résulte de ce que la ciiromatine se désa- grège et disparait au cours de l'évolution des spermatocytes. — On ne sait rien de la signification de ces spermatozoïdes. — M. Golusmitu. Caullery (Maurice). — Le cycle annuel des glandes sexuelles che:; l'Echi- nocardium cordatum. — Chez Echinocardiuin cordatum la période d'acti- vité des glandes sexuelles va, à Wimereux, d'avril à juin. Dès le mois de juillet, la structure normale fait place à un tissu de réserve auquel se mêlent les éléments sexuels phagocytés. Chez les Echinodermes, où ce tissu l'année biologique, XVU. 1912. h 66 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. de réserve fait défaut (Astéries) la glande sexuelle subit simplement une réduction de taille extrêmement considérable. — Y. Delage. 2° FÉCONDATION. Lillie (Frank R.). — Eludes sur la fécondation chez Nereis. — L'œuf est pondu avec sa vésicule .uerminative et les divisions maturatives ne com- mencent qu'après la fécondation. En beaucoup de points les phénomènes sont conformes au schéma habituel : membrane de fécondation, cône d'at- traction, pénétration de la tète, rotation pronucléus mâle, formation et divi- sion de l'aster. Mais quelques particularités sont à noter : l" à partir du point où la surface de l'œuf est abordée par le spermatozoïde, se forme autour de l'œuf une gelée abondante dont la substance est fournie par la couche immé- diatement sous-jacente à la membrane protoplasmique ; 2'^ non seulement la queue mais la pièce intermédiaire restent hors de l'œuf, la tête seule entre ; 2/^ le point de départ de l'aster est un granule jouant le rôle du spermocentre. mais qui est contenu à l'intérieur de la membrane nucléaire du pronucléus mâle. Le spermatozoïde exerce deux actions, l'une au moment de son entrée en contact avec la surface de l'œuf, et qui consiste dans la sécrétion de la gelée et le déclanchement des phénomènes de la maturation; l'autre consé- cutive à la pénétration de la tète et qui aboutit à la segmentation. — Pour trancher certaines questions l'auteur a cherché à produire des fécondations partielles et y est parvenu de la manière suivante. Le spermatozoïde reste fixé à la membrane vitelline par son perforateur et englué dans la gelée pendant une cinquantaine de minutes avant que la tète ne pénètre. Si, pen- dant cet intervalle, on centrifuge les œufs à une certaine vitesse donnée par l'expérience, les œufs plus lourds s'accumulent au fond tandis que les gelées plus légères forment une couche superficielle. La gelée en se séparant de l'œuf entraine avec elle la queue et la pièce intermédiaire ainsi que tout ou partie de la tète allongée en ruban par l'efTet de la traction. Les œufs étant alors reportés dans l'eau, ce qui reste du spermatozoïde, c'est-à-dire le per- forateur seul ou avec une partie plus ou moins étendue de la tête du sper- matozoïde, pénètre et opère une fécondation partielle. Par l'effet de la cen- trifugation les œufs sont divisés en quatre couches qui sont, delà plus légère à la plus lourde : zone à gouttelettes graisseuses, zone hyaline à petits grains basophiles, zone à grosses sphères vitellines, et zone à sphérules hyalines et à gros grains basophiles. C'est dans cette dernière que pénètre le pronucléus mâle et sa rotation s'y voit même mieux que sur des œufs normaux. Le fait de la pénétration de portions de tête de spermatozoïdes séparées de la queue montre que, dans le cas normal, le spermatozoïde n'entre pas par ses propres forces mais est entraîné à l'intérieur de l'œuf par la rétraction du cône protoplasmique. — Dès que tout ou partie de la tête a pénétré dans l'œuf, la rotation s'opère et l'on voit apparaître un granule d'oîi partent les radiations de l'aster. Que la portion de tète soit grande ou petite c'est toujours à l'ex- trémité du pronucléus mâle tourné vers le centre de l'œuf qu'apparaît ce granule, et, par conséquent, par suite de la rotation, au point qui était le plus éloigné de l'apex. Cela montre : 1° que ce granule n'a aucune relation d'origine avec le segment intermédiaire et que la théorie de BovERi caracté- risant la fécondation par l'introduction d'un spermocentre situé dans la pièce intermédiaire est inexacte ; 2^ que la formation de ce granule en un point quelconque de la tète, mais toujours à l'opposé de l'apex est un phé- nomène de polarité. — Les œufs admis à se développer après le traitement ci-dessus, se développent fort inégalement, les uns se segmentent complè- n. — PRODUITS pr:xuFLs. — fkcoxdation. 07 tement, d'autres point du tout, et la plupart, de l'acon irrégulière ou incom- plète, «'arrêtant à Fun des premiers stades. Il y a donc des raisons statisti- ques de croire que le perforateur seul ne permet aucun clivage et que des parties de la tète ne permettent qu'un clivage incom])let. La démonstration n'est pas rigoureuse, mais on ])eut tout au moins affirmer que les clivages incomplets ne sont pas dus aux effets de la centrifugatioii sur l'œuf, car les œufs centrifugés et fécondés par des spermatozoïdes intacts se clivent norma- lement. Il résulte des faits observés que le granule d'où naît l'aster sporma- tique n'est pas un organite préformé comme le centrosome de Boveki. mais le résultat d'une réaction entre le noyau spermatique et le cytoplasme ovulaire au point oi!i ils sont en contact : c'est une production physiologique et non un organe morphologique. Les asters cytoplasmi(iuos f[ui se forment dans la parthénogenèse artificielle concordent avec cette vue tout en mon- trant que des asters peuvent aussi se former dans des conditions tout autres que celles du cas actuel, ("est un phénomène physiologique de polarité anti- apical en tout comparable à la polarité bien connue des œufs. — Le rôle du spermatozoïde dans la fécondation est double : 1° par le fait de son contact avec la surface de l'œuf, il augmente la perméabilité de sa membrane et permet la diffusion au dehors de substances paralysant son évolution ulté- rieure (Bataillon) ; ces substances sont souvent invisibles, parfois visibles (gelée de Nereis) ; 2'' après son entrée dans l'œuf il détermine la division. Le spermatozoïde, de même que l'œuf, a perdu par le fait des divisions matura- tives. toute possibilité d'évolution ultérieure, cette évolution a en effet pour condition un état normal des interactions métaboliques entre le noyau et le cytoplasme; c'est cet état qui est compromis parles divisions maturatives et c'est lui que rétablit dans sa condition normale la réunion des pronucléus mâle et femelle dans le cytoplasme ovulaire. Pareille explication s'étend aux deux stades de la parthénogenèse artificielle : le premier temps conduisant à la cytolyse résulte d'une augmentation de perméabilité de la membrane ; le retour dans l'eau de mer rétablit la perméabilité normale; le traitement hypertonique donne un coup de fouet aux échanges métaboliques entre le cytoplasme et le noyau. — Y. Delage. Lillie (Ralph S.). — Moyens par lesquels les œufs d'Astérie réfractaires à la fécondation peuvent rtre rendus normaux. — En fin de saison on observe que les œufs d'Astérie sont caractérisés par une grande inertie. Abandonnés dans l'eau de mer, ils ne subissent pas les divisions réductrices et restent vivants et clairs bien au delà du temps habituel ; ils sont peu ou point fécondables et, en cas de fécondation, donnent des produits anormaux. Ils sont aussi peu réfractaires à l'action des agents cytolysants habituels. On peut leur rendre le caractère des œufs normaux par un traitement soit par des solutions salines pures (NaCl), soit et surtout par des anesthési- ques solvants, des lipo'ïdes (éther, chloroforme), mais employés à dose beau- coup plus faible que ladose anesthésique (3*7(M))- L'eiï'et est exactement le contraire des doses anesthésiques, c'est-à-dire qu'il rend la membrane plas- matique peu sensible aux agents modificateurs de la perméabilité, et par conséquent, à la fécondation, aux agents cytolysants, etc. Les œufs ainsi traités émeltent leurs globules et se montrent même plus aptes à la fécon- dation que les œufs normaux. Cela montre que leur tare initiale était une paresse à la réponse au modificateur de la, perméabilité. L. compare cette inertie à la sénescence et à certains états pathologiques d'autres tissus, les- quels sous l'action de certaines toxines perdent leur sensibilité aux varia- tions de perméabilité, ce qui permet de concevoir qu'on puisse les guérir par les traitements appropriés. — Y. Delage et M. Golds.vitii. 68 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Zaccharias (Otto). — La théorie de van Beneden de la séparation des chromaiines mâle et femelle dans l'œuf fécondé d'Ascaris s'harmonise-t-elle avec les observations microscopiques? — Bien que l'auteur fasse intervenir l'interprétation de préparations personnelles, ce mémoire est moins un travail nouveau sur la question qu'une discussion des opinions émises par les auteurs précédents dans laquelle il s'efforce de prouver que si la sépa- ration des chromatines paternelle et maternelle est réelle dans l'œuf fécondé, elle ne s'aperçoit plus au stade de repos des noyaux des blasto- mères, même dès le stade 2. Il discute alors la question insoluble de savoir si au sortir du stade de repos les divers chromosomes se reconstituent iden- tiques à eux-mêmes par regroupement des mêmes chromioles, ainsi que l'exige la théorie de l'individualité et de la permanence des chromosomes de BovEKi. — Y. Delage. I-swanoîî (Elie). — Signification scientifique et pratique de la fécondation artificielle chez les Mammifères. — L'auteur préconise la fécondation arti- ficielle au moyen de sperme dilué d'eau salée. Le sperme puisé dans l'épi- didyme possède le pouvoir fécondant en l'absence de sécrétion prostatique. Celle-ci active les mouvements des spermatozoïdes mais diminue leur sur- vie. Celle-ci peut persister quelques heures. Ce procédé permet l'utilisation d'animaux tués et permet une grande économie de liquide fécondant (chiens, chevaux), provenant d'animaux de race, une faible proportion du produit d'une seule éjaculation pouvant suffire à féconder plusieurs femelles. Elle permet aussi d'étudier l'influence des toxiques. Les spermatozoïdes conser- vent leurs mouvements dans l'alcool à 10 %> et l'alcool à 2 % n'empêche pas la fécondation et la production de jeunes complètement normaux. — Y. Delage. Gruber (Eduard). — Quelques observations sur le processus de la fécon- dation chez Zygorynchus Moelleri. — Union de la portion terminale d'hyphe aérienne avec un rameau latéral du même organe. La première est femelle, l'autre mâle. Le noyau ne se comporte pas comme chez les Mucorinées pen- dant la fécondation. Zygorynchus rappelle les Saprolégniacées et les Péro- nosporacées. — Henri Miciieels. Gard (M.). — Possibilité et fréquence de l'auto fécondation chez la Vigne cultivée. — Les fleurs castrées fournissent une considérable proportion de coulure, d'oîi il résulte que l'autofécondation est non seulement possible, mais fournit des résultats plus certains que la fécondation croisée avec les hasards qu'elle comporte. — Y. Delage. Brachet (A.). — La polyspermie expérimentale dans r œuf de Rana fusca. — Quoique cet article ne soit que le résumé de travaux déjà parus, les résultats qui y sont énoncés éclairent la question de la fécondation d'un jour si lumineux que l'analyse de ce résumé même s'impose. Les travaux d'O. et R. Hep.twig, de Rïïckert et de Boveri ont fait sortir la polyspermie de la catégorie des curiosités biologiques et l'ont élevée au rang d'une vraie méthode de recherche, permettant l'analyse des propriétés fondamentales de l'œuf et des phénomènes de la fécondation. 0. et R. Hertwig ont montré (1887) que la polyembryonie n'est jamais la conséquence de la polyspermie expérimentale. Rlïckert (ISltO, IMIO) a prouvé l'innocuité de la polyspermie physiologique et dégagé la cause de la copulation d'un spermatozoïde unique. B. (1910) et son élève Herlant (1911) se sont proposé d'étudier la II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 69 polyspermie expérimentale cliez la Grenouille, comme moyen d'analy.se de la fécondation. On la réali.se chez cet animal en pratiquant la fécondation artificielle avec du sperme très concentré. L'allure (|u\i(ïecte alors la sédi- mentation permet de ran;a;er les ceufs en cin([ catégories : 1" les œufs disper- miques, qui se segmentent d'abord normalement en deux, après quoi chacun des blastomères se partage en trois; 2" les cas de polyspermie moyenne typique, qui se segmentent d'emblée en autant de blastomères qu'il y a de spermatozoïdes pénétrants; 3" les cas de polyspermie moyenne atypique, où le nombre des blastomères est inférieur à celui des spermato- zoïdes; 4" les cas de polyspermie forte, qui se distinguent par des zones indivises, plus ou moins étendues, voisinant avec des régions segmentées ; 5« les cas de polyspermie très forte (cent spermatozoïdes et plus), où les œufs ne se segmentent pas. Tous ces œufs, sauf ceux de la dernière caté- gorie, ont un ï croissant gris » normal. C'est donc que, dans la dispermie et la polyspermie même forte, les localisations germinales et la symétrie bilatérale de l'œuf fécondé s'établissent dans les délais normaux et sans anomalie appréciable. Les œufs de la cinquième catégorie sont voués à une mort rapide. La survie de ceux de la polyspermie forte n'est que d'un jour ; les zones asegmentées deviennent nécrotiques, d'où la production de gastrulas partielles. La polyspermie moyenne atypique aboutit,* par les mêmes processus, à des hémiembryons. Quant à la polyspermie moyenne typique et à la dispermie, les œufs qui en sont atteints peuvent, au point de vue de leur évolution ultérieure, se partager en deux groupes. Dans la grande majorité des œufs polyspermiques et même dans certains œufs dis- permiques, certains blastomères cessent bientôt de se diviser et deviennent nécrotiques, d'où des embryons partiels. Dans quelques œufs polysper- miques et dans la plupart des œufs dispermiques, le développement est plus complet et aboutit à dea embryons parfaits, mais dont la mort est certaine. La survie est donc en général d'autant plus longue que la polyspermie est plus faible. La portée de ces faits ressort de l'examen du mécanisme de la fécondation et de la segmentation polyspermique. Dans la fécondation arti- ficielle par du sperme concentré, chacun des spermatozoïdes pénétrants forme une « énergide spermatique » comprenant un noyau, un centrosome et un territoire de cytoplasme ovulaire irradié autour du centrosome. Ces énergides spermatiques ne se pénètrent jamais, mais au contraire, comme RiiCKERT l'avait reconnu, se repoussent. Si les spermatozoïdes ne pénètrent pas en même temps, les énergides spermatiques seront de grandeur diffé- rente, d"où l'explication des variétés de la polyspermie. Si le sperme est très dilué, comme dans la fécondation normale, un spermatozoïde a le temps d'exercer son action sur le cytoplasme ovulaire, avant qu'un second n'arrive: de là l'une des causes de la monospermie. Il reste à voir ce que devient le pronucléus femelle dans les œufs dispermiques et moyennement polyspermiques. C'est le hasard seul qui décide qu'un spermatozoïde sera copulant à l'exclusion des autres; il suffit que son énergide soit bien placée. Le noyau ovulaire n'est pas le centre d'une énergide, puisqu'il manque de centrosome; s'il en avait un, la copulation ne pourrait se faire, en raison de la loi de répulsion (Rïïckert). L'œuf polyspermique contient donc une énergide pourvue d'un ampliicaryon ef ])Iusieurs énergides réduites à des monocaryons mâles. Dans le cis de polyspermie très forte, des groupes de têtes spermatiques se fusionnent en polycaryons, et par conséquent s'atti- rent, avant que les centrosomes et les asters spermatiques se soient déve- loppés. Si dans la polyspermie moyenne les noyaux s})ormatiquesne copulcnt pas entre eux, c'est parce que leurs centrosomes formés de bonne heure ont 70 L'A>^NEE BIOLOGIQUE. pu exercer leur action répulsive. Dans la fécondation normale, les deux pronucléi s'attirent, non parce qu'ils sont de sexe différent, mais parce que l'un des deux seuls est pourvu d'un centrosouie actif. L'état de la polyspermie n'éclaire pas seulement les phénomènes de la fécondation normale, mais fait aussi la lumière sur les causes des manifes- tations dynamiques de la fécondation, c'est-à-dire fixation des localisations germinales et établissement de la symétrie I)ilatérale. Ces manifestations, traduites par l'apparition du croissant gris, sont les mêmes dans la poly- spermie et dans la monospermie. L'œuf mûr et non fécondé n'a pas de localisations germinales. Celles-ci sont déterminées par la fécondation, qui crée le plan de symétrie coïncidant avec la traînée de pénétration du sper- matozoïde. En cas de dispermie, le plan de symétrie bilatérale de l'œuf fécondé passe à mi-distance entre les points de pénétration des deux sper- matozoïdes (Herlant); il est donc la résultante de l'action de deux forces tendant au même but. Dans la polyspermie. le méridien de symétrie bila- térale ne peut plus être cette résultante : la localisation germinale, semblable cependant à celle de la monospermie et de la dispermie, est due à une irrjtation générale de l'œuf entier, tandis que dans la monospermie- cette irritation partait d'un point précis et unique. C'est donc que l'œuf offre, au moment de la ponte, une symétrie bilatérale primaire et des localisations germinales préformées, mais dans un état instable et labilc ; la fécondation polyspermique les fixe et les stabilise telles quelles, tandis qu'elles sont remaniées en cas de monospermie et de dispermie. La monospermie, par suite, est un facteur de variation, car le remaniement qu'elle amène pourra différer selon les œufs et les spermatozoïdes. B. résume enfin les détails cytologiques de la segmentation des œufs polyspermiques et les causes de la destinée de ces œufs. Dans la polyspermie forte ou très forte et dans la polyspermie moyenne atypique, l'absence de segmentation est due à la formation de mitoses polycentriques toujours abortives, suivie elle-même de névrose. Dans les œufs dispermiques et de polyspermie moyenne typique, l'amphicaryon comme le ou les monocaryons mâles entrent synchroni- quement en mitose. Les axes des mitoses sont déterminés par la forme des énergides spermatiques (loi d'O. Hertwig). Pour que la segmentation suive son cours normal, il est indispensable que le cloisonnement cellulaire isole des énergides mononucléés et pourvus d'un seul centrosome, et qu'il se produise ainsi une régulation du nombre des noyaux et des centrosomes. Or cette régulation est livrée au hasard et dépend de l'incidence du cloison- nement cellulaire par rapport à la forme des blastomères. C'est donc l'appli- cation des lois normales des divisions nucléaires et cellulaires, qui fait qu'un œuf polyspermique subira des arrêts localisés de la segmentation et avortera ou évoluera en embryon parfait. Quant à l'arrêt de mort qui frappe dans tous les cas ces œufs, il peut avoir deux causes au moins. L'une, c'est que l'embryon contient des noyaux de deux espèces, l'un normal (amphicaryon), l'autre ou les autres réduits (monocaryons), le premier et ses descendants contenus dans de grandes cellules, les seconds dans de petites (en raison de la loi du rapport nucléoplasmique de R. Hertwig); l'organisation d'un tel embryon, construit sur deux mesures, sera incom- patible avec l'existence. L'autre cause tient aussi à l'hétérogénéité de l'or- ganisation de l'embryon, produite cette fois par les différences spécifiques très petites mais réelles qui distinguent les spermatozoïdes entrés dans l'œuf, différences qui doivent avoir leur répercussion sur la constitution intime de l'embryon. — A. Prenant. II. - PRODUITS SEXUELS. - FÉCOND.VTIOX. 71 Bui'kardt (L.). — Sur la régression des trufs de femelles de Hana escu lenla nourries mais non fécondées. — Les recherche.s instituées jusqu'ici sur la régression des œufs ovariens ont été faites sur des animaux dont on ne connaissait pas le conditionnement physiologique. De même cepen- dant que M. NussnAUM a étudié l'influence du jeûne sur la régression du testicule des Ampliibiens, Heidkami' (lyO'.l) a décrit chez le Triton les effets produits par l'inanition sur l'état de l'ovaire. B. se propose d(^ revenir sur cette question, en examinant les consé(iuenccs que la cajjtivité a sur l'état de l'ovaire chez des femelles captivées avant la période des amours, compa- rées à des femelles captivées récemment. Avant lui, Rigk (1889) a étudié de façon très approfondie les phénomènes de régression qui frappent les œufs ovariens des Amphibiens et notamment de l'Axolotl et a observé les faits principaux suivants. Il se développe à la surface de l'ovaire un réseau vasculaire, et on voit parmi les œufs normaux des corps brunâtres qui sont des œufs en voie de régression. Les phénomènes régressifs débutent par l'immigration dans le vitellus de l'œuf de grandes cellules, çà et là en rapport avec une couche épitliéliale stratifiée de cellules claires, recouverte elle-même d'une assise épitliéliale de cellules plates vascularisée. Ces grandes cellules résorbent le vitellus et se chargent de pigment, et accompagnées par des vaisseaux sanguins pénètrent de plus en plus profondément dans l'anif. Finalement il ne reste plus de ce dernier qu'un corps pigmenté. Les recherches de B. confirment essentiellement ces constatations qu'elles ne font que préciser. L'œuf est recouvert d'abord par une double assise de cellules plates épithéliales : l'une superficielle est le péritoine: l'autre pro- fonde est la granulosa. Les cellules de cette dernière détruisent en certains endroits la zone pellucide; puis elles s'épaississent beaucoup, envoient des prolongements dans la couclie superficielle du vitellus, se cliargent de plaquettes vitellines qu'elles solubilisent et de pigment. Puis des cellules mésodermiques et des vaisseaux sanguins pénètrent à leur tour dans l'œuf et complètent le processus de résorption, ainsi qu'il arrive lors de la forma- tion du corps jaune des Mammifères. L'œuf se rapetisse de plus en plus à mesure qu'il s'enfonce dans lovaire, se réduisant à un corps pigmenté et noir. Finalement les vaisseaux résorbent tout ce matériel dégénératif et s'atrophient à leur tour. La résorption des œufs, qui ne peuvent être pondus, s'observe aussi bien chez les femelles nourries en captivité que cliez celles qui jeûnent. Pendant que certains œufs mûrs et prêts pour la ponte dégé- nèrent ainsi, d'autres se forment et s'accroissent même dans l'état de captivité. — A. Prenant. Stapfer. — Sur le ri/lhme iiléro-ovarien chc; la femme. — Il y a chez la femme, non pas une, nuus deux vagues mensuelles d'accélération de la cir- culation pelvienne, la première, du 14' au 16'' jour du mois cataménial, correspond à la maturation de l'ovule et à la rupture du follicule ; la seconde, du 25« au 28° jour, correspond à la maturation du corps jaune et se termine parle flux menstruel. A mi-chemin entre ces deux vagues, vers le 10" et le 20" jour, prennent place deux stades de congestion passive avec stase s'ac- compagnant de troubles généraux et pouvant donner l'illusion d'affections locales plus ou moins graves semblant réclamer une médication en réalité inopportune. La connaissance de ces faits est nécessaire à la connaissance de la physiologie de la femme. — Y. Delaoe. Popoff (Methodi). — Su)' la re/irodttction sexuelles de Eu'jliji>ha alveohita Duj. — P. décrit dans les kystes la formation de noyaux secondaires aux 72 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dépens de chromidies et l'individualisation de gamètes à un flagelle autour de ces noyaux. II y a isogamie. Souvent il y a dégénérescence : alors les chromidies et la chromatine du noyau se transforment en pigment jaune- brun, puis il y a désagrégation de l'animal. — A. Robert. Z-weibaum (Jules). — La conjxtriahon et la difféi'enciation sexuelle chez les Infusoires (Enriques et Ztveibaum). — Y. Les conditions nécessaires et suffisantes pour la conjugaison du Paramaecium caudatum. — Enriques a montré que la conjugaison était déterminée, non par des facteurs internes (individus de lignées différentes, divisions répétées, etc.), mais par des condi- tions externes (nourriture, composition saline du milieu, etc.). Cependant on observait quelquefois des épidémies de conjugaison inexplicables par le seul changement des conditions extérieures. Z. montre que, indépendam- ment des conditions externes actuelles, il existe en effet des Infusoires capa- bles ou non de se conjuguer. Tous les animaux de ses expériences descen- daient d'un individu unique, élevé en culture continue, selon la méthode de Enriques, c'est-à-dire en ajoutant tous les 3 ou 4 jours du foin bouilli à une petite quantité de la culture. Dans ces conditions constantes on n'obtint pas de conjugaisons (sauf pourtant quelques très rares exceptions) et il est impos- sible d'en obtenir par aucun des procédés usuels. Mais si on prive ces Infu- soires de foin pendant 5 à 6 semaines, ils deviennent capables de se conju- guer. On pourra alors élever simultanément et dans des conditions sembla- bles, d'une part des Infusoires capables de se conjuguer, d'autre part des animaux incapables de s'unir, uniquement parce que les premiers auront subi une disette prolongée, tandis que les seconds auront toujours été riche- ment nourris. Cette influence de la faim persiste pendant plusieurs mois, sans que les individus dépérissent. La conjugaison ne se produit d'ailleurs que si on réalise les conditions immédiates nécessaires; mais elle a lieu toujours lorsque l'on produit autour d'animaux capables de se conjuger un « changement brusque de l'équilibre nutritif dans le sens de la diminution de nourriture » (condition connue depuis Maupas), lorsque l'on maintient la température entre 9° et 29° et que la composition chimique du milieu satis- fait à certaines conditions. On peut conserver longtemps ces Infusoires sans qu'ils se conjuguent, si on les maintient dans un milieu nutritif riche et à haute température, ou si on élève la concentration saline du milieu. La pré- sence de sels est indispensable à la conjugaison; en effet, en diluant 10 cm^ de la culture avec 2.0 cm-^ d'eau distillée, on n'obtient pas de conjugaison ; mais si on ajoute 15 cm^ d'eau potable, ou d'une solution à N/1200 de NaCl, la conjugaison peut avoir lieu. Toutefois la température a une telle action qu'on peut obtenir quelques couples même avec l'eau distillée, si la tempé- rature est optima c'est-à-dire vers 23°. Z. étudie l'action de divers sels. Pour chacun, il existe une concentration limite inférieure et supérieure, au delà desquelles la conjugaison n'a pas lieu, et une concentration optima. Les solutions de AlCP produisent les épidémies de conjugaison les plus in- tenses, atteignant 100% de la culture, entre les concentrations N/24.000 et N/48.000. Les premiers couples apparaissent à N/9.600; à N/4.800.000 il n'y a presque plus de conjugaisons. FeCl^ est aussi très favorable : 75 à Sol- des individus se conjuguent à l'optimum de concentration. HgCP, malgré sa toxicité, favorise la conjugaison en solution extrêmement diluée : N/12.000.000àN/48.000.000. Toutefois cette action est peu régulière. Les com- posés halogènes de N;i en solutions isotoniques sont d'autant plus favorables à la conjugaison que leur poids moléculaire est moins élevé. Il est impossi- ble de donner des règles pour les autres sels. Des concentrations qui empé- 'o II. — PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. IZ chent la conjugaison peuvent néanmoins permettre une division active : ainsi FeCl'' à N/4.800 rend la conjugaison impossible, mais favorise la mul- tiplication, et le nombre des divisions augmente jusqu'à N/48.000, pour sui- vre ensuite à peu près la même courbe que les conjugaisons. Z. ne croit pas aux races de Jenxings, mais pense que les différences constatées tiennent à la quantité des aliments fournis et peuvent être produites artificiellement. Une riche nourriture paraît aussi avoir une action sur la structure de l'Infu- soire et amener par exemple la formation de fentes dans le macronucléus. — A. Robert. Penard (Eug.). — Phénomène de pseudo-conjugaison obxei'vé chez quel- ques diatomées lacuslres. — Certaines diatomées lacustres allongées (Navi- cula viridis, Cymalopleura solea, C. elliptica) venant à se rencontrer, se soudent l'une à l'autre par leurs extrémités. Il n'y a pas ici un cas d'asso- ciation en chaînette, car ces chaînes sont inconnues dans ces espèces. Des deux individus liés, l'un est généralement plus petit que l'autre, comme s'il s'agissait d'une rencontre fortuite entre individus quelconques. Il faut encore mentionner le fait que ces pseudo-conjugaisons ne se produisent qu'entre individus de la même espèce ; on serait presque tenté de croire que les mu- cilages de deux espèces distinctes ne sont pas suffisamment « mélangeables » pour qu'il se produise une soudure même temporaire. — M. Boubier. CHAPITRE III La parthénog'éiièse Angremond (A. d'). — Parthenocarpie and Samenbildung hei Bananen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 686, 1 pi.) [Obtention de graines sur des variétés sans semences. Ces graines n'ont pas donné de plantules. Les graines de pollen des variétés sans semences ne sont généralement pas capables de développement. — Henri Micheels à] Bataillon (E.). — Nouvelles recherches analytiques sur la parthénogenèse expérimentale des Amphibiens. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1440.) [76 b) — —La parthénogenèse des Amphibiens et la « fécondation chimique » de Loeb {étude analytique) (Ann. Se. Nat., Zool., 0== sér., XVI, 249- 307.) [76 a) Chappelier (A.). — La segmentation parihénogénétique de l'œuf des Hybrides : canard domestique {Anas boschas) 5 X Canard de Barbarie {Cairina moschata) 9.(C. R. Soc. Biol., LXXII, 1010.) [Faits analogues à ceux découverts par Lécaillon chez la Poule. — Y. Delaoe b) La cicalricule de l'œuf dans le croisement. (Ass. Fr. Av. Se, 40*= session, Dijon, 541-544.) . [75 Conte (A.). — Variations du développement chez le Bombyx mort. (Ass. Fr. Av. Se, 40« session, Dijon, 557-559.) ' [78 Delage (Yves). — La parthénogenèse expérimentale. (Verh. VIII Intern. Zool. Kongr. Graz, 1910, 100-162.) [Rapport cHtique sur révolution et Pétat actuel de la question. — Y. Delage Fauré-Frémiet (E.). — Parthénogenèse dégénérative chez l'Ascaris mega- locephala. (C. R. Ac. Se, CLV, 365.) [79 Loeb (Jacques). — The comparative effîciency of ireak and strong bases in artificial parthenogenesis. (Journ. Exper. Zool., Xlll, 577-590.) [75 Loeb (Jacques) andHardolph "Wasteneys. — Fertilisation of Ihe eggs of varions invertebrates by ox-serum. (Science, 23 août, 255.) [78 Morse (Max). — Artificial parthenogenesis and hybridization in the eggs of certain Invertebrates. (Journ. E.xper. Zool., XIII, 471-496.) [75 Mûller (G. W.). — Beobachiungen an pddogenetischen Miastorlarven. (Zool. Anz., XL, 172-176.) [78 Robertson (T. Brailsford). — Studies in the fertilization of the eggs of a III. — LA PARTHÉNOGENÈSE. 75 Sea-Urchin [Strongylocentrotus ptirpurdtus) by bhod-xera, sperm, sperm- exfracl and other ferlilizing Agents. (Arcli. Entw.-Mecli , XXX\', (14- 130.) [77 Tournois (J.). — La parthénogenèse chez le Houblon. (Ass. Fr. Av. Se, 40"= ses.sion, Dijon, 1011, 488-490.) [79 Voir p. 117 pour les renvois à ce cliapitre. a) Structure de l'œuf par t.hénogénê tique. h) Chappellier (A.). — Im cicatricule de l'œuf dans Ir. croisement. — L'état très variable de vacuolisation de la cicatricule suivant les espèces ou les races paraît être un facteur dans la tendance à cette parthénogenèse rudinientaire qu'on observe chez beaucoup d'oiseaux. — Y. Delage. P) Parthénogenèse expérimentale. Morse (Max). — Parthénogenèse artificielle. — Le principal sujet objet d'études est l'annelide Cercbratulns. Dans les conditions normales l'œuf s'arrête dans la maturation spontanée à la métaphase du premier globule polaire et c'est seulement après l'entrée du spermatozoïde que s'achève la maturation. Le problème est donc double : \" déterminer l'achèvement de la maturation; 2° déterminer la segmentation. Le premier résultat est atteint au moyen de lasaponine (dans 5 cmc. d'eau de mer, et durant quatre minutes 8 gouttes de saponine, à 0,25 9^). La Saponine modifie la perméabilité de la membrane, et agit comme un déshydratant. Le résultat ne va pas au delà de l'expulsion des globules polaires. De nombreux réactifs ont été essayés en addition avec la saponine, KCl, NaCl, MgCl*, CaCl-, tous en solutions hypertoniques, oxygène et privation d'oxygène, n'ont pas produit d'autre résultat que parfois la division en 2 ou en 4; CO- a conduit à une division un peu plus avancée, mais ne dépassant pas un premier stade morulaire. Les acides chlorhydrique, butyrique, oxalique, tartrique se montrent de plus en plus efficaces dans l'ordre de leur énumération, sans toutefois conduire au delà d'un .stade morulaire jeune. L'addition au réactif parthé- nogénétique efficace d'un sperme étranger qui à lui seul ne produit pas d'hybridation, n'ajoute rien aux effets de ces réactifs. L'extrait de sperme obtenu en tuant les spermatozoïdes uniquement parla chaleur à 46" C. s'est montré entièrement inefficace à toute concentration aussi bien chez Cere- hraiulus que chez Arbacia. La lécithine extraite de l'œuf de poule ou des ovaires et des testicules (V Arbacia s'est montrée de même entièrement inefficace. Cependant le dernier mot n'est peut-être pas dit sur cette ques- tion, car il se pourrait que le résultat fût différent soit en modifiant les doses soit plutôt en modifiant la perméabilité tle la membrane par des réactifs appropriés tels que la saponine dont l'efficacité s'est manifestée dans les expériences ci-dessus. — Y. Delage. Loeb (Jacques). — Efficacité comparative des bases faibles et fortes par la parthénogenèse artificielle. — En accord avec sa propre con.statation anté- rieure que les acides faibles (acides gras monobasiques et C0-) sont plus efficaces que les acides forts comme agents de parthénogenèse, l'auteur montre aujourd'iiui qu'il en est de même pour les alcalis; les faibles tels 76 L'ANNEE BIOLOGIQUE. que NH'OH, sont plus efficaces que les forts NaOH, KOH. La raison serait la même dans les deux cas, savoir que c'est seulement la quantité qui diffuse dans l'œuf qui entre en action. — Un nouveau procédé aussi efficace que celui à l'acide butyrique est découvert pour déterminer la parthénogé- N nèse des œufs d'irAacia : traitement de 25 minutes par 0,3 cc^ — NH^ OH dans 50cc3 d'un liquide artificiel neutre, constitué par NaCl -f KCl + CaCI^, puis pendant 15 minutes dans une solution hypertonique neutre constituée par 8 cc=^ 2 - m (NaCI -f KCl + CaCl-) dans 50 ce. du même véhicule artificiel que ci-dessus. Pour écarter les traces d'alcalinité venant de l'eau de mer, les œufs doivent être lavés avant l'opération soigneuse- ment dans le liquide artificiel. — Les œufs traités 25 minutes par NH''OH forment leur membrane dans la solution hypertonique; ils peuvent la former déjà dans la solution alcalinisée si on les y laisse beaucoup plus longtemps. — Les effets de NH''OH peuvent être retardés ou inhibés par quelques gouttes de KCN. — Comme d'après nos expériences seule est active la partie de l'alcali qui diffuse dans l'œuf, et comme il résulte des expériences de l'auteur et de Wasteneys qu'en dépit de sa faible dissociation NH^OH est presque moitié aussi efficace que KOH pour activer les oxyda- tions, il est permis de conclure que dans l'œuf de l'oursin les oxydations ne sont pas confinées à la surface externe. — Y. Delage. a) Bataillon (E.). — Nouvelles i^echerches sur la parthénogenèse des Amphibiens. — Après l'activation par choc d'induction, vapeurs de chloro- forme ou d'éther les œufs vierges de Hana, devenus infécondables, peuvent fournir des larves si on les soumet à l'action d'un caryocatalyseur par ino- culation de sang. Le matériel nucléaire fournissant ce catalyseur peut être emprunté à des produits organiques variés, mais l'inoculation de matériel nucléaire ne saurait être remplacée ni par la suppression d'oxygène ni par les solutions hypertoniques. Dans l'activation par le procédé de Loeb il n'est pas légitime d'invoquer comme fait cet auteur une cytolise superficielle avec absorption d'eau, car chez Rann le processus peut s'accomplir à sec et paraît global. L'explication invoquée par' Loeb pour le second temps n'est pas acceptable. 11 semble qu'il faille plutôt invoquer une autocata- lyse nucléaire par suppression de facteurs inhibiteurs de l'accroissement de la chromatine. Cette autocatalyse chez l'oursin correspond à l'hétéroca- talyse chez Rana. La pression osmotique, facteur d'activation, intervient par voie d'épuration en soustrayant en même temps que l'eau des produits de déchets. Au second temps la pression osmotique agit comme facteur indi rect de régulation nucléo-plasmatique, en activant certains processus et retardant certains autres sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir un nouvel ordre d'oxydations correctrices. — Y. Delage. b) Bataillon (E.). — La parthénogenèse des Amphibiens et la « fécon- dation chimique » de Loeb. — Sous ce titre B. présente un résumé général de ses travaux sur la parthénogenèse, en les comparant à ceux de Loeb. Il réclame avec raison la priorité de la reconnaissance du facteur pression osmotique et montre comme quoi les deux temps de sa méthode : activa- tion et caryocalalyse correspondent aux deux temps de Loeb : formation de la membrane et correction des processus d'oxydation. — Y. Delage et M. GOLDSMITll. III. — LA PARTI! HNOGENESE. 77 Robertson (T. Brailsford). — Etudes sur la fécondation de l'œuf de Strongiilocenlrotns purpuratus par des serums sanguins, le sperme, Vextrait speriiiatique et d'autres agents. — J. Loeb a montré que les œufs d'Oursin forment une membrane de fécondation quand on les traite par des sérums ou des extraits de tissus d'autres animaux. Seulement le pouvoir de ces sérums est extrêmement variable. Ainsi le sérum sanguin des Mammifères n'est actif que s'il n'est pas dilué, et de i)lus il n'agit que sur les œufs de certai- nes femelles. Les œufs des femelles réfractaires peuvent cependant former aussi leur membrane si on les sensibilise au préalable (ou simultanément) en les exposant à une température de :'>! à 36" ou en les plaçant dans une solution à peu près isotonique de chlorure de strontium. En présence de ces faits, R. a voulu les analyser de plus près, en cher- chant : a) la nature de l'agent fécondant dans les sérums sanguins; b) le rôle joué par les agents sensibilisateurs; c) s'il y a ou non identité entre l'agent fécondant des sérums et celui que le spermatozoïde introduit dans l'œuf. — Il constate, tout d'abord, que le sérum de l'œuf, qu'il a surtout utilisé, peut agir de trois façons différentes : il arrive qu'il ne féconde ni les œufs sensibili- sés, ni les œufs non sensibilisés, à moins qu'on ne l'ait dilué au 1/8 ou 1/16 par addition d'eau de mer: d'autres spécimens de sérums fécondent, sans avoir été dilués, les œufs sensibilisés (par SrCP) seulement; enfin, d'autres spécimens encore fécondent tous les œufs, même ceux qui n'ont pas été sensibilisés. Mais il est un fait remarquable : les sérums des deux dernières catégories, si on les dilue, perdent rapidement leur pouvoir fécondant, qui devient nul quand la dilution est de 1/4; seulement si l'on continue à ajouter de l'eau de mer, l'activité fécondante reparait pour atteindre un nouveau maximum à la dilution de 1/16. De ces observations, contrôlées et analysées par une série d'expériences dans le détail desquelles il est impossible d'en- trer, R. conclut qu'il existe dans le sérum de bœuf deux substances au moins qui interviennent dans la formation de la membrane de fécondation de l'œuf d'Oursin : un agent fécondant et un ou plutôt des agents inhibi- teurs, ces derniers appartenant sûrement au groupe des protéines. Il expli- que alors les différences entre les sérums et l'influence de leur dilution par l'eau de mer de la façon suivante. Si dans un sérum non dilué, le principe fécondant est en concentration suffisante, il peut surpasser l'influence des agents inhibiteurs; en diluant un sérum semblable de 1/2, 1/4, 1/6, le prin- cipe fécondant ne parvient plus qu'à neutraliser l'inhibiteur; mais en di- luant davantage (1/8 et 1/16), l'action de ce dernier devient négligeable, et la fécondation — ou du moins la formation de la membrane — redevient possible. On ne peut s'empêcher de trouver cette explication, pour plau- sible qu'elle soit, quelque peu spécieuse. Une série d'expériences montre clairement que les protéines exercent une action inhibitrice sur la forma- tion de la membrane de fécondation, et que le degré de leur activité est en raison inverse de leur aptitude à passer à travers les pores d'un filtre de porcelaine. La membrane de fécondation est perméable à l'eau et aux sels et imperméable aux colloïdes (Loeb); on peut en conclure que l'action inhibitrice des protéines est due à ce qu'elles enlèvent de l'eau à l'œuf. R. a ensuite cherché à isoler le principe fécondant du sérum de bœuf. Il y a assez bien réussi, et a retiré du sérum un produit, l'oocytine, dont l'action se manifeste encore sur des œufs sensibilisés par SrCl^ à une dilution de 1/500000. L'oocytine, thermostabile — elle résiste pendant 19 heures à une température de 58" — est soluble dans les acides dilués et est précipitable par les chlorures de Ba et Sr, et par l'acétone. R. ayant pu extraire des spermatozoïdes d'Oursin une substance ayant des réac- 78 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tions analogues, croit pouvoir conclure à son identité avec l'oocytine du sérum. En ce qui concerne le mode d'action de l'oocytine et de la sensibilisatrice sur l'œuf d'Oursin, R. adopte une manière de voir qui découle de la théorie de J. BoRDET sur la précipitation de l'alexine.ll croit aussi que le sel (SrCl-ou CaCl-) précipite et fixe l'oocytine sur les cellules, se comportant ainsi comme le font les mordants dans la teinture : la sensibilisation est donc une sorte de mordançage, qui peut être inutile si la concentration de l'agent fécondant est suffisante. Tels sont les faits les plus importants qui se dégagent du travail de R. Ils sont d'un intérêt incontestable; toutefois, ils ne sont pas à l'abri de toute critique. En réalité, on comprend mieux, grâce aux recher- clies qui viennent d'être résumées, pourquoi et dans quelles conditions le sérum sanguin provoque sur l'œuf d'Oursin la formation de la membrane de fécondation: et, même à ce point de vue, y at-il des réserves à faire : dans bien des expériences de R. la membrane qui se forme est atypique ou anormale. Mais il ne me semble pas que nos 'connaissances sur les actes essentiels de la fécondation aient fait, par là, des progrès considérables. Je dis cela, moins pour critiquer que pour montrer que la voie dans laquelle R. s'est engagé, bien que probablement très fructueuse, est encore à peine tracée. — A. Brachet. Loeb (Jacques) et Hardolph AVasteneys. — Fécondation des œufs de divers invertébrés j)ar le sérum du bœuf. — Le processus de la fécondation comprend deux phases, dont la première est l'altération de la membrane superficielle de l'œuf, qui met en train la cytolyse; pour que celle-ci se fasse bien, il faut mettre l'œuf 30 ou 50 minutes dans de l'eau de mer hyper- tonique. Si l'on veut faire développer des œufs d'oursin par du sang étranger, il faut d'abord traiter les œufs au chlorure de strontium. Par ce procédé on obtient la parthénogenèse. Ces faits justifient les tliéories de L. sur le rôle de la lysine dans la fécondation. — H. de Varignv. y) Parthénogenèse naturelle. Mûller (G. "W.). — Observations sur des larves pédogénétiques de Miastor. — Divers groupes de larves de Miastor recueillis de l'état sauvage sous des écorces de bouleau et élevés au laboratoire ont montré une évolution bien différente. Tandis que les uns suivaient l'évolution ordinaire, on observa chez l'un d'entre eux que les larves au lieu de se transformer en pupes dévelop- pèrent à l'intérieur de leur corps une 2® génération de larves pédogénéti- ques qui donnèrent des imagos. Ces larves pédogénétiques étaient au nombre de deux, rarement plus dans la même larve mère et différaient de celle-ci par leurs taches pigmentaires oculiformes plus écartées et par le fait qu'elles ne prirent aucune nourriture. Le déterminisme de cette pédogénèse n'a pu être établi, pas même en ce qui concerne la question de savoir s'il est prédé- terminé dans l'œuf ou déterminé parles conditions ambiantes. — Y. Delage. Conte (A.). — Variations du développement chez le Bombyx mari. — La parthénogenèse naturelle des vers à soie a été affirmée et contestée. L'auteur soumet le problème à une vérification en multipliant, non le nombre des individus observés, mais le nombre des races (150) et conclut que certaines races sont presque absolument réfractaires, tandis que d'autres admettent une plus ou moins grande proportion d'éclosions parthénogénétiques. Les III. — LA PARTHENOGENESE. 79 produits de ces éclosions sont moins robustes que ceux provenant d'œufs fécondés. — Y. Delage. Fauré-Frémiet (E.). — Parthénogenèse dégénéralive chez l'Ascaris mega- locephala. — Des oogonies entraînées de la région germinale du tube géni- tal dans l'utérus y subissent une segmentation qui les conduit jusqu'à la forme blastule, après quoi elles sont expulsées ou résorbées : cette évolution en cul-de-sac appartient à la parthénogenèse dégènérative de IIennecuv dont les œufs des follicules atrésiques fournissent ailleurs d'autres exemples. — Y. Delage. Tournois (J.). — La parthénogenèse chez le Houblon. — 11 paraît résulter des observations que la parthénogenèse, admise par les uns, contestée par les autres, peut se montrer quelquefois, surtout chez certaines races, dans des conditions encore non déterminées. — Y. Delage. CHAPITRE IV lia reproduction asexuée Awerinzew (S.). — Beitrâge zur Entivickelungsgeschichte von Lagenophrys sp. (Biol. Centralbl., XXXII, 714-718.) [80 Braem (F.). — Die Knospung von Eleutheria und den Margeliden. (Biol. Centralbl., XXXII, 322-325.) [81 Cornes (Salvatore). — Reproduzione e morphologia di Dinenympha gracilis Leidy, Flagellalo ospite delV inleslino dei Termitidi. (Arch. Protistenkde, XXV, 275-294, 6 fig., 1 pi.) [80 Dodge (B.). — Methods of culture and the morphology o/ tfie archicarp in certain species of Ascobolaceae. (Bull. Torrey bot. Club, XXXIX, 139-194, 6 pi.) [82 Ikeda (Iwajl). — Studies on some Sporozoan parasites of Sipunculoids. I. The life-history of a neiv Actinomyxidian, Tetractinomyxon intermedium^ g. et sp. nov. (Àrch. Protistenkde, XXV, 240-272, 1 pi.) [81 Jaffé (G.). — Bemerkungen iiber die Gemmulae von Spongilla lacustris L. und Ephydatia fluviatilis L. (Zool. Anz., XXXlX, 657-6G7.) [81 Nadson (G. A.) und Konokotin (A. G.) — Guilliermondia, eine neue He- fegattung mit heterogamer Kopulation. (Centralbl. Bakt., II, XXXIV, 241- 242.) . [82 a) Reproduction par division. A-werinze-w (S.). — Contribution à l'histoire du développement de Lage- nophrys sp. — Lors de la multiplication par voie agame, la division du plasma commence avant la fin de la division du noyau. Ici la cause de la division cellulaire ne réside pas dans l'appareil nucléaire, car la bipartition du plasma et des noyaux est presque simultanée. — Il semble que l'Infu- soire qui a produit des microgamètes meure ensuite normalement, de même que les macrogamètes qui ne se sont pas conjugués. Les conditions externes ne déterminent pas la conjugaison, mais elles peuvent accélérer ou retarder certaines transformations internes. — A. Robert. Cornes (Salvatore). — Reproduction et morphologie de Dinenympha gracilis Leidy, Flagellate hôte de l'intestin des Termites. — La division fréquente chez les individus mâles, n'existe pas chez les femelles, où elle IV. — LA REPRODUCTION ASEXUÉE. 81 paraît entravée par la grande masse du cytoplasina et serait représentée par les divisions de maturation. — A. Robert. Jaffé (G.). — Remarques sur les Gemmules des Spongilla lacustris L. et Ephijdatia jfhiviatilis L. — Les gemmules ne sont pas, comme on l'admet généralement, destinées à la dissémination de l'espèce. Elles rampent le long des spicules et il peut leur arriver d'tMre portées ainsi au dehors et, emportées par le courant, de servir d'origine à un nouvel individu. Mais cela doit être bien exceptionnel, leur fonction normale est de remplacer' autour des spicules par des tissus jeunes les tissus de la vieille éponge, et de servir ainsi à la prolongation do la vie de celle-ci. Dans un mémoire consécutif il décrit les détails de Torganogénèse nouvelle. — Y. Delage. P) Reproduction par bourgeonnement. Braem (F.). — Le bourgeonnement de Eleutheria et des Margelides. — B. a décrit chez les Margelides un mode de bourgeonnement dû au déve- loppement de groupes de cellules germinales, mode qu'il a appelé gono- blastie, par opposition à la somatoblaslie qui résulte du développement localisé de plusieurs couches. Nekrassoff a critiqué ces observations ; il n'en a pas le droit sans avoir étudié lui-même les Margelides. — A. KOKERT. y) Reproduction par tpores. Ikeda (lAvaji). — Etudes sur quelques Sporozoaires parisites des Si- punculides. — /. Histoire de la vie d'une nouvelle Actinomyxidie, Tetrac- (inomgxon intermedium g. et sp. nov. — I. ne croit pas à l'existence de l'autogamie chez les Myxosporidies. Les Myxosporidies ne sont p?.s des Protozoaires ; chez son type, les gamètes se forment dans deux individus associés, par différenciation en une partie générative et une partie soma- tique; la paroi de la spore est formée de cellules, qui dérivent du même zygote que le sporoplasme et les cellules polaires. Tout cela diffère entiè- rement de ce qui se passe chez les vrais Sporozoaires, où deux organismes deviennent directement deux gamétocytes, sans différenciation en soma et germen et où la paroi sporale n'est jamais cellulaire. De plus il n'y a guère de stade unicellulaire chez les Cnidosporidies, elles sont au contraire constamment multicellulaires ou du moins multinucléées. Le sporoplasme lui-même est binucléé, ce qui doit être un début de différenciation en soma et germen. Stolc, puis Awerinzew ont déjà rapproché les Cnidospo- ridies des Mésozoaires. On peut comparer la formation endogène des spores des Cnidosporidies à la formation des nématogènes secondaires dans les agamontes des Dicyémides. Mésozoires et Cnidosporidies sont multicellu- laires, les cellules étant différenciées plus ou moins complètement en deux groupes : soma et germen. Les cellules externes des Orthonectides et Dicyémides sont probablement comparables au pansporocyste et les cellules internes des Orthonectides aux cellules sexuelles d'un pansporo- blaste d'Actinomyxidie. Les Orthonectides ont un stade plasmodial semblable à la plasmodie des Cnidosporidies. Les larves ciliées des Orthonectides sont comparables aux spores des Myxosporidies : ces deux formations ont des cellules externes somatiques et une ou plusieurs cellules internes germi- nales, celles-ci se développant plus tard en plasmodies. La différence prin- cipale est dans les capsules polaires. I. leur compare les deux corps en l'année biologique, xvii. 1912. 6 82 L'ANNEE BIOLOGIQUE. forme de capsule, formés chacun dans une cellule externe, chez les « mâles » des Dicyémides. Il reconnaît cependant qu'on ignore leur vraie nature et qu'il y a de grandes différences dans le nombre des cellules somatiques, les cils, etc. Il doute d'ailleurs que ces êtres soient des mâles. DûBELL, dit-il (p. 267) n'y a pas retrouvé de spermatozoïdes. — A. Robert. Nadson (G. A.) et Konokotin (A. G.). — Guilliermondia, nouveau genre de levure à copulation hétérogamique. — Trouvée dans le suintement spumeux d'un chêne au voisinage de Pétersbourg avec un champignon, cette levure ovale ou en forme de citron s'est montrée capable de former une asque par conjugaison hétérogamique; pour cela la cellule émet plu- sieurs (2-4) bourgeons dont un seul subsiste et "devient le microgamète tandis que le contenu de la cellule principale forme le macrogamète. Chacun des gamètes émet alors un prolongement, la convergence de ces deux diverticules forme un canal de copulation par lequel le contenu du microgamète repasse dans la cellule principale, se mêle au macrogamète, puis l'œuf ainsi formé passe dans un bourgeon nouveau qui devient l'asque. Celle-ci donne naissance à une seule spore : sa membrane est colorée en rouge-brun. — Les ensemencements sur plaques fournissent des colonies qui sporulent (colorées en rouge-brun), d'autres qui ne sporulent jamais : cette dernière disposition est liéréditaire. l'aile parait pouvoir être acquise par vieillissement des cultures. — H. Mouton. Dodge (B.). — Méthodes de culture et mor/j/tologie de l'archicarpe chez certaines espèces d'Ascobolacées. — Les ascospores de beaucoup d'espèces coprophiles d'Ascobolacées, qui germent rarement dans des milieux artifi- ciels et sous les conditions ordinaires, peuvent germer si on les soumet cinq à dix minutes à l'action de températures élevées (50"-70'^ C). Les spores d'Ascobolus carbonarius, qui est terrestre, germent si on les chauffe cinq minutes à 80" C. La chaleur semble hâter la maturation des spores; des spores à moitié mûres (ÏA. carbonarius peuvent germer de cette manière. La germination débute huit heures après que les spores ont été chauffées. L'épispore se fend de toutes parts et il en sort deux ou plu- sieurs tubes germinaux. L'acidité et l'alcalinité .du milieu n'est pas un facteur important dans le déterminisme de la germination. Le mycélium d'.l. carbonarius produit un grand nombre de conidies, dont quelques-unes donnent directement naissance à l'archicarpe. Celui-ci est formé de trois parties distinctes : le pédoncule, l'ascogonium et le trichogyne. Les archicarpes d'Ascophanus carneus, Ascobohis immersus, A. furfu- raceus et A. Winteri naissent directement du mycélium; ce sont des organes enroulés en spirale et dont les cellules périphériques représentent un trichogyne plus ou moins développé. Le tricliogyne est fréquemment attaché à un hyphe partant de la base de l'archicarpe. Le caractère général des archicarpes décrits ici et la présence de trichogynes septés parlent en faveur de l'idée que les lichens représentent les formes primitives des ascomycètes. Une revue bibliographique et critique complète de la question accompagne ce travail. — M. Boubier. CHAPITRE V |j'ontos;cnèse Ahrens. — Zur Frage der pràlaktischen Zahnanlage. (Anat. Anz., XLII, 7 pp.) [104 Backman (E. Louis) und Runnstrom (J.). — Der osmotische Druck wàh- rend der Embryonalenlwicklnng von Rana lemporaria. (Pfliiger's Archiv f. d. ges. Physiol., CXLIV, 287-345.) [106 Backman (E. Louis) und Sundberg (CarIGustaf). — Der osmotische Druck bei Rana temporaria ivàhrend der Enttvicklung nach dem Ausschliipf'en der Kmbrgonen. (Pfliiger's Archiv f. d. ges. Physiol., CXLVl, 210-230, 1 pi. hors texte, juin.) [107 Baudouin (Marcel). — Une grossesse quadruple chez une poulinière de Vendée. (Ass. Fr. Av. Se, 40® session, Dijon, 545-550.) [Cité à titre bibliographique. — Y. Delage Beneden (Edouard van). — Recherches sur l'embryologie des Mammifères. II. De la ligne primitive, du prolongement céphaiique, de la notochorde et du mésoblaste chez le lapin et chez le murin. (Arch. de Biol., XXVll, 191- 393, 14 pi.) [93 a) Bialasze-wicz (K.). — [Jntersuchungen ueber die osmotischen Verhàltnisse bei der Entwicklung der Frosch-imd Hiihnerembryone7i. {Bvdl. Ac. Se. Craco- vie, N° 1 B, 1-11.) [108 b) — — Ueber das Verhalten des osmotischen Druckes loàhrend der Ent- wicklung der Wirbeltierembrgonen. Teil I und II. Versuche an Ilûhner und Froschembryonen. (Arch. Entw.-Mech., XXXIV, 489-540, 2 fig.) [108 Bokorny (Th.). — Einwirkung eitiiger basischer Stof'fe auf Keimpflanzen. Vergleich mit der Wirkung auf Mikroorganismen. (Centralbl. Bakt, XXXll, 587-605.) [111 Bounhiol. — Sur la détermination de l'âge de la sardine algérienne. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1721.) [90 Brachet (A.). — Développement in vitro de blastodermes et de jeunes embryons de Mammifères. (C. R. Ac. Se, CLV, 1191.) [101 Brodersen. — Heobachtungen an der Ossifikalionsgrenze des Knorpels. I. Die Schrumpfung der Blasenzellen. (Anat. Anz., XLl, 6 p., 2 fig.) [99 Bury (Janina). — Ueber den Einfluss der Temperatur von 0° C. auf die Ent- ivicklung der Echinideneier. (Bull. Ac. Se. Cracovie. N" 7 B, 791-800, 1 pi.) [111 84 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Chodat (R.) et Monnier (A.). — Recherches sur l'augmentation en poids des plantes. (Arch. des se. phys. et nat., XXXIII, 100-102.) [96 Congdoii(E. D.). — A comparison of the altérations in the velocity of growth of certain seedlings through the action of rapid and slow électrons of the Beta rays of Radium, also a comparison of the rôle of chemical Make-up and ofphysical factors in determining thèse altérations. (Arch. Entw.-Mech., XXXIV, 266-280, 2 fig.) [Cité à titre bibliographique. — A. Brachet a) Gonklin (Edwin G.). — Cell size and nuclear size (Joun. Exper. Zool., XII, 1-98, 37 fig.) [88 b) — Expérimental studies on nuclear and cell division in the eggs of Cre- pidiila. (Journ. of Acad. Nat. Se. Philadelphia, XV, 2^ ser., Commémora- tion du centenaire de l'Académie, 503-591, 18 pi.) [89 Cuénot (L.) et Mercier (L.). — Etudes sur le cancer des Souris. Proprié- tés humorales différentes chez des Souris réfractaires de diverses lignées. (C. R. Ac. Se, CLIV, 784.) [98 Durandard (Maurice). — Influence combinée de la température et du milieu sur le développement du Mucor Rouxii. (C. R. Ac. Se, CLV, 1026.) [110 Fage (Louis). — Recherches sur la croissance de la sardine (Clupea pilchardus Walb.) (Ass. Fr. Av. Se, 4I« session, Nimes, 1912, 415-418.) [95 Figdor ("W.). — Die Beeinflussung der Keimung von Gesneriaceen Samen durchdas Licht. (Ber. d. deutsch. bot. Ces., XXX, 648-653.) [Elles appartenaient à 8 espèces réparties en 5 genres. Comme d'autres étudiées précédemment elles réclament la lumière. — Henri Micheels Glaser (Otto C). — Changes in chemical energy during the development of Fundulus heleroclitus. (Science, 2 février, 189.) [102 a) Gudernatsch (J. F.). — Fiitterungsversuche an Amphibienlarven. (Zen- tralbl. f. Physiologie, XXVI, N° 7, 2 pp.) [Analysé avec le suivant b) Feeding experiments on Tadpoles. I. The influence of spécifie or- f/ans given as food on growth and differentiation. (Arch. Entw.-Mech., XXXV, 457-483, I pi.) [94 Hadzi (Jovan). — Dié Reduktion des Scyphopoli/pen und der Ephyra von Chrysaora. (Verh. Zool. Kongr. Graz, 1910, 578-589, 26 fig.) [105 Just (Ernest E.). — The relation of the First Cleavage Plane to the entrance point of Ihe sperm. (Biol. Bull., XXII, 239-252.) ' [93 Kellicott (Wm E.). — A contribution to the Theory of Growth. (\'erh. VIll intern. Zool. Kongr. Graz, 1910, 597-600.) [94 Kohlbrugge et Retterer (Ed.). — Du pied et du long péronier latéral d'un Orang-outang adulte. (C. R. Soc. Biol., LXXÎI, 256.) - [100 Kovessi (François). — Effet électroly tique du courant électrique continu sur les cellules des plantes vivantes. (C. R. Ac. Se, CLV, 63.) [IIO Latarjet (A.). — Résultats expérimentaux sur V accroissement des os en longueur. (C. R. Ass. Anat., 14" réunion, Rennes, 72-91, 5 fig., 3 ra- diogr.) [99 Le Damany (P.). — Quelques caractères du bassin chez les enfants nouveau- nés. (C. R. Ass. Anat., 14° réunion, Rennes, 49-57.) [101 a) Loeb (Léo). — Somc remarks on the définition and solution of the cancer problem. (Interstate Med. Journ., XIX, N» I, 7 pp.) [... Y. Delage b) — — The trpdlmenl of humnn cancer ivith inlravenous injections of colloïdal copper. (Interstate Med. Journ., XIX.) [97 V. — ONTOGENESE. 83 Loeb (Léo), Fleischer (Meyer S.) et "White (E. P. Corson). — Quanlila- tive Untersucliungen ii/n-r Immuniliil ge(/cn Tamoren bei. Maiisen. — Ueher die (/egenseitige Beeinflussunr/ des Wachstums zweier Tumoren mit varia- bler^Wachstumenerr/ie. (Centralbl. Bakt., I, LXl II, 450-478.) [98 Loeb (Léo), Me Clurg (C. B.) and Sweek (AV. O.). — T/ic liratment of human cancer loith i)ib^avenous injections of colloïdal cop/jer. (Interstate med. Journ., Saint-Louis, XIX, N° 12, 8 pp.) [97 Me Clendon (J. F.). — The effecla of alkaloids on tlie development of fish {Fundulus) et/i/s. (The American Journal of Physiology, XXXI, 1,31-140, novembre, 9 lig.) [107 Meyer (R.). — Zurnormalen uni pathologischen Bildung der Knochenkerne des Beckers ; ektopische Kalkimpregnalion. (Anat. Anz., XLII, 4 pp.) [99 Mieheels (H.). — Mode d'action des solutions étendues d'électrolytes sur la (/ermination. (Bull- Acad. Roy. de Belgique (Classe des Sciences), 753- 765.) [110 Moeser ÇW .). — Bemerkungenzur autokat-énèse Anonyme. — f'n ras d'inrrrsion des visrèrrs. (Bioloiiica, II, N" 2.'', LXII.) 112(1 Baudouin (Marcel). — Obsrrvnlinn clinique et autopsie d'une poule alleinir de la maladie causant Vinclusion des onifs. Découverle de la lésion cau- sale et palhoqénie de la maladie. (Ass. Fr. Av. Se, 41« session, Nimes, 483-494, 5 fig.) • [l^'O Beauverd (G.). — Feuilles ascidiennes de Saxifrar/a crassifolia L. (Bull. Soc. bot. de Genève, 2« sér., IV, 375-376.) [121 Drzewina (Anna) et Bohn (GeorgesK — Elfels de Vinhihiiion des oxijda- tious sur les spennalozoïdes d'Oursin et, par leur intermédiaire, sur le développement. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1639.) [118 Gemmil (J. F.). — Rearing Asterias rubens L. — Larvae witli Double Hijdrocoele. (Nature, LXXXIX, 425.) [120 Hanko (B.). — Ueber Missbildungen bei \assa mutabilis (/..). (Zool. Anz., XXXIX, 719-723, 9 fig.) [Tentacules bifides, metapodiuni coudé, opercules géants et en position anormale, etc. : 10 % des individus présentent quelque malformation. - Y. Délace Hargitt (Chas. "W.). — Double eggs. (Amer. Natur., XLVl, 556-560.) [Descri})tion d'œufs de Poule inclus l'un dans l'autre, et d'un œuf irrégulier. — L. Cuénot Hertwig (Gunther). — Das Schicksal des mit Radium bcstrahlten Sper- machromalins im Seeigelei. Fine experimenlellecgiologisc/ie Unlersuchung. (Arch. mikr. Anat., LXXIX, 40 p., 3 pi., 9 fig.) ' ' [115 Hertwig (O.). — Fusions disliarmoniques de l'idioplasma et leurs produits. (Scientia, XII, 171-188.) [117 Hofmann (E.). — Beilrdge zur Tératologie der Schnecken. (Zool. Anz., XXXlX,249-259, 7 fig.) [Description minutieuse d'anomalies dans l'appareil génital et les tentacules chez les Ilelix nemoralis et pomatia. — Y. Delage Honigmann (HansLeo). — Ueber Doppeldeckelbildungen bei Nassa muta- bilis [Linné). (Zool. Anz., XXXIX, 689-692, 3 fig.) [Cette formation parait due à un phénomène d'hypercroissance plutôt que de régénération. — Y. Delage King (Helen Dean). — The Effects of Some Amido-Acids on Ihe Develop- ment of the Fr/rjs of Arbacia and of Cliaetopterus. (Biol. Bull., XXII, 273- 290.) " [118 Koch CW.). —Missbildungen bei Hydra. (Zool. Anz., XXXIX, 8-13, 9 fig.) [119 L'.iNNÉK llIOLOClyUli, XMI. iyi2. 8 114 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Krizenecky (Jar.). — Ueber die Homoeosis hei Coleopteren. (Zool. Anz., XXXLX , 579-582, 3 fig. ) [114 Lesbre (F. X.). avec la collaboration de Pécherot (R.). — Etude d'un bœufrhinodyme. (Journ. Anat. Physlol., XLVIIl, 377-403, 13 fig.) [119 Marques (H.) et Peyron (A.). — Sur t'acroméi/alie, l'acromégalogigantisme et leurs formes frustes, importance des données fournies par la radiographie. (Ass. Fr. Av. Se, IL' session, Nimes, 890-893.) [Détermination par la radiographie de l'accroissement de la taille de la selle tanique chez les acromégaliques. — Y. Del.vge Me Clendon (J. F.). — An attempt loubard t/te physical chemistry of thc production of one-ei/ed monslruosiiics. (Amer. Journ. Physiol., XXIX, 289-297.) [115 Paris (Paul). — Curieux cas de tératologie chez une Grenouillle. (Ass. Fr. Av. Se, 41e session, Nîmes, 449, 1 fig.) [120 Rabaud (Etienne). — Monstres el malades. (Biologica, II, N'^ 17, 129-135, 6 fig.) ' [114 Schneider (Johannes). — Eine Doppelhildung bei Nereis Dumeriiii. (Arch. Entw.-Mech., XXXIV, 371-385, 12 fig.) [Cité à titre bibliographique. — A. Braciiet Skoda (K.). — Analomische Lntevsuchungen an einen Fall von Didakltjlie beider Schullergliedmassen beim Pferd. (Anat. Anz., XLI, 17 p., 5 fig.) [120 Souques (D""). — Infantilisme d'origine h g popliijsaire . {Qmnzame thérapeu- tique, XIII, 25 mars, 52.) [...Y. Delage Splittstôsser (Paul). — AbnormitiHen drr Organisation von Anodonta cel- lensis. (Zool. Anz., XXXIX, 413-419, 3 fig.) ' [120 Stockard (Charles R.). — The expérimental production of mcrious ege abnormalities; and an anahjsis of the develojrment of the primary parts of the ege. iVerh. \\\\ intern. Zool. Kongr., Graz, 1910, G38-643.) [118 Strebel (Hermann). — (eber abnorme Bildunqen an Schnec/ienr/ehdsen. (Zool. Anz.. XXXIX, 211-215, 2 fig.) ' [... Y.' Delage Tribondeau (L.i. — Monstre double atlodgme humain. (Journ. Anat. Phy- siol., XLVIIl, 404-434, 6 fig.) [119 Wierzejski (Anton.). — Ueber Ahnnrmalitàten bei Spongilliden. (Zool. Anz., XXXIX, 290-295, 2 fig.) [Elles portent sur les spicules et un état binucléé des statocystes, et paraissent provenir de conditions de vie dé- fectueuses, sans exercer aucun effet sur le développement. — Y. Delage 1. Généralités. Rabaud (Etienne). — Monstres et malades. — Distinction de l'anomalie, résultant d'un développement dévié et qui peut être compatible avec la santé, et la maladie aboutissant à une altération physiologique et pouvant être la conséquence de la précédente. — Y. Delage. Krizenecky (J.). — Sur l' Homieosia chez les (Coléoptères. — I'iîzibkam M. - LA TKWATOCKNESK. 115 rapjinite à su troisirme sortr crimiud'osis (déplaceiiieiit d'uno partie) cer- tains cas de pattes se divisant enileux branches. Jl l'explique par un dépla- cement d'un rudiment embryonnaire sous rinlluencc d'une pression dorso- ventrale. L'auteur jiropnse une nouvelle explication reposant sur une divi- sion de l'œuf en doux cellules susceptibles de donner chacune un individu complet, mais qui faute de place, se sont fusionnés, ne laissant (pie cette dou- ble patte comme trace de la dualité primitive. — Y. Delahe. 2. Teratogénése expérimentale. b. Influence tératogénique des divers agents. a) Agents mécaniques et phgsiques. McClendon (J.F.). — Eiiu cornéen normal du lapin. (C. li. Soc. Biol., LXXIII, 145.) [Analysé avec le suivant //) De la kératectomie réparante expérimentale. (Ibid., 147.) [131 Cardot (H.) et Legendre (R.). — Xouvelles traces d'aulotomie cliez des Crustacés fossiles. iBuU. Mus. Hi.st. Nat., XVIII, 131-132.) [L'autotomie explique la présence fréquente de pinces détachées dans les collections paléontologiques. — M. Goldsmith a) Child (C. M.). — Studies on the dynamics of morphogenesis and inheril- ance in expérimental reproduction. I. The axial gradient in Planaria do- rolocephala ((s limiting factor in régulation. (Journ. Exper. Zool., X, 265- 319, 1911.) " [124 h) — — Studies on the dynamics of morphogenesis and inheritance in expér- imental reproduction. II. Physiological dominance of anterior over post- erior reqions in the régulation of Planaria dorolocejihala. (Ibid., XI, 187- 221, 2rfig.) ' . [125 c) Studies on the dynamics of morphogen'esis and inheritance in expér- imental reproduction. III. The formation of new znëids in Planaria and olher forms. (Ibid., 221-280, 36 fig.) [125 d) Studies on the dynamics of )norphogenesis and inheritance in expér- imental reproduction. IV. Certain dynamtc factors in the regulatory mor- pho(/enesis of Planaria dorotocephala in relation to the axial gradient. (Journ. Exper. Zool., XIII, 103-152, 46 fig.) [125 Deinse (A. B. van). — Hegeneration of the shell of Unio and Anodonta. (Zool. Anz., XXXIX, 575-578, 2 fig.) [130 Ishikawa (Hildetsurumaru). — Wundsheilungs-und Regenerationsvor- gunge bei Infusorien. (Arcli. Entw.-Mech., XXXV, 1-29, 29 fig.) [132 a) Janda (Viktor). — Die Begeneration der Geschlechtsorgane bei Criodri- lus lacuum Iloffm. I. (Arch. Entw.-Mech., XXXIIl, 345-348, 1 pi.) [Analysé avec le suivant 6) — — Die Begeneration der Geschlechtsorr/ane bei Criodrilus lacuum Ifo/fm. IL (Arch. Entw.-Mech., XXXIV, 557-587, 3 pi., 28 fig.) [128 Joest (E.i. — Zur Frage dcr Bedeutung des Xerveixsystems fin- die Hegene- VII. - I.A HKGKNKHATION. 123 riilion. Bcmcrhmvi :u ticr Ariidl S. Margiilis. (Pfli'iger's Ai\-li. f. die y'es. Physiol., CXLVlli, 441-441?.) [124 Kopec (Stefan). — Rer/enerationsvorsuche an Fiihleni, Au;jeti, Mnndœerk- zeugcn uiid Korpertrnrzen der Srhmelterlinfisraiipen und Jinoi/iiies; ( Vor- Iiiu/l(/e Milleilwu/}. (Bull. Ac. Se. Cracovie, N" 813, lO'.iii-l lO'J, 1 pi., 4 fig.) [131 Krizenecky (Jar.). — Ziir Kcnntniss der Regeneralionsfaltigkeil dcr Pu/j- peu/hif/ehinldi/i-n v m Tcni'/n'in miditor und einige Bomcrliungfn iibcr die theoretische Bedeutung der Befinnle. (Zool. Anz., XL, 3G0-:'.(JU, ."! fi:,M |I31 Lang (Paul). — l'eber Begeneration bei Planan'en. (Arch. mikr. Anat., LXXIX, 65 p., 3pl., 2 %.)" [127 Morgulis Sergiiisi. — Beilnige zur B>egener(iHonsplnixio'ogie. VI. l'eher lias Verhii/titis .des .Xcrveii^^i/slems zur BeQrneralion. (IMliiger's .\rcli. f. d. ges. Physiol., CXLIll, :)01-rjlS, 2 fig., 2 i)l.i [124 a) Niisbaum ( Josef) uud Oxner (Mieczyslaw). — Zw Begeneritlion der Nemertineit. (Verli. VIII iiitern. Zool. Kongr., C.raz, 1910, 031-635.) [129 ù) — — Forlgeselzle Sludien i'ther die Begewralion der Xeuiertinen. II. lie- generalion des Lineus lacleus U((lhke. (Arch. lùitw.-Mech., XXXA', 236- 308, 16fig. et 5 pi. j [129 Peebles (Florence). — Begeiteration and régulation in Baramecium cauda- tum. (Biol. Bull.. XXIII. N" 3. 154-170, 16 Hg.) [132 Rassbach (Rich.). — Ziir Kennlniss der ScIiaJenregeneration hei der Teirhmusc/iel {Ànodonta cellensis). (Zool. Anz., XXXIX, 35-38.) [130 Reichensperger (August). — Beilrage zur hisUdogie und zum Verlan f der Regeneralion bei (Irinoiden. (Zeitsch. \vis.s. Zool., C. 1-69, 4 pi., 9 fig.) [131 Reukauf (E.). — SelhslwnsUdpung und Armampulaiion durch ein Wimper- inf'usor (Prorodon teres) bei Hijdra fusca. (Zool. Anz., XXXIX. 419-420, 2 fig.) ' [135 Richters (C). — Zur Kennlniss der Regeneralionsûorgânge bei Linckia. (Zeit.schr. wissensch. Zool., C. 116-175, 42 fig.) [Détnils des processus de régénération des divers organes. — Y. Délace Rimsky-Korsakoff (M.). — Begeneraiionserscheinungen bei Embiiden. (Verli. VIII intern. Zool. Kongr., Oaz, 1910. 609-620,14 fig.) [131 Roskam (Jacques). — Quelques observations sur la nature de l'autotomie chez le Crabe, (.\rcli. intern. de Physiol., Xll, 474-484.) [135 Studnicka (F. K.). — Ueber Begenerationserscheinungen im caudalen Ende des Korpers von Pelromyzon fluviatilis. (Arch. Entw.-Mech., XXXIV, 187-238. 1 pi. et 9 fig.) [...A. Braciiet a) Tirala (Lothar Gottlieb). — Vorlilufige MUieilung iiber Begeneralion und Transplantai ion bei « C.riodrilus ». (Biol. Centralhl., XXXll, .50-52.) 1129 b) — — Reqeneralion und Transplantation bei Crwdrilus. (Arch. Entw.- Mech., XXXV, 523-554. 3 pi.) [129 Torrey (H. B.). — O.vi/gen and Polarili/ in Tubularia. (Univers. California Publicat. Zool., IX, 249 251.) [126 Voges (Ernst). — Allgemeine Belrariilungen iiber B'ei/enerationsvorgmf/e. (I5ic)l. Centralbl.. XXXIl, 697-714.) ' [133 124 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Morgulis (Ssrgius). — Contrlhulinna à la pliy^inlofiie de la régénéra- lion. VI. Rapports du système nerveux et de la régénération. — Le mémoire (le M. comprend un exposé critique fort complet des diverses expériences relatives à l'intluence du système nerveux sur la régénération, au point de vue qualitatif et quantitatif. Il expose en outre les résultats obtenus dans une série d'expériences sur la régénération des bras chez les Ophiures, après destruction partielle de l'appareil nerveux. Tantôt le nerf radial est détruit sur une certaine longueur, en sorte qu'il n'y ait plus de tronçon ner- veux au voisinage de la surface d'amputation, tantôt il est simplement séparé du reste du système nerveux à la base du bras qui subit l'amputation. Quand le nerf n'existe plus au niveau de la section, il n'y a aucune régénération, tandis qu'elle se produit, un peu diminuée, quand le nerf est présent et simplement sectionné à la base du bras. — H. Cardot. JoestfE.). — Sur le rôle du système nerveux dans la régénération. Remar- que à propos du travail de S. Morgutis. — L'auteur rappelle qu'il a été le premier à démontrer, dans des expériences sur le ver de terre, que le sys- tème nerveux est un des principaux facteurs qui interviennent pour déter- miner la régénération. — H. Cardot. a) Child (C. M.). — Dynamique de la morphoyénèse. I. La gradation axiale chez- Planaria dorotocephala. — L'hérédité doit être considérée comme la somme des potentialités avec lesquelles un élément reproducteur (qu'il soit sexué ou asexué, que la reproduction soit naturelle ou expérimentale) entre dans le processus du développement; le problème de l'hérédité est celui de la formation d'un tout au dépens d'une partie; il se confond avec celui de la régulation d'une partie pJiysiqvement ou pliysiologiqiiemenl isolée. 11 n'y a donc aucune différence essentielle entre la reproduction et la régulation, celle-ci étant le même processus placé dans des conditions spéciales. — Il n'existe pas, entre le plasma germinatif et le soma, cette distinction que l'on adopte généralement : les cellules sexuelles sont d'abord des parties de l'organisme au même titre que les autres et leur isolement physiologique ne se produit que plus tard; d'autre part, le plasma germinatif est présent partout oi^i il y a reproduction. Les expériences de régénération ont, pour Tétude de ces problèmes, une portée considérable à raison de leur simplicité relative et de ce fait qu'elles sont mieux contrôlables. Voici ce que l'on constate à cet égard chez les Planaires. Toute partie du corps n'est pas capable de régénérer le tout : au delà d'un certain minimum de taille, un fragment ne donne que des structures partielles, et, d'une façon générale, la capacité d'un fragment ut suivre pari passu les divisions nucléaires. L'état de conjugaison enti'aine deux particularités : 1" la régénération et la division consécutive sont très retardées, soit que les conjoints se séparent ou non au moment de l'opéra- tion; 2'^ le plan de division n'est pas prédéterminé, comme dans les périodes végétatives, en sorte que la fission, au li(>ude se faire dans un plan corres- pondant au milieu de l'individu intact, comme dans l'état végétatif, se fait au milieu de l'individu tronqué, en sorte que celui-ci se divise en deux parties égales qui récupèrent plus tard la taille normale. La détermination de la position du futur plan de division est déjà opérée deux heures après la division précédente. — Y. Delage. Voges (Ernst). — Considérations sur les processus de régénération. — L'auteur étudie les végétaux blessés par la grêle. Il y apparaît des tissus cicatriciels contenant des éléments qui n'existent pas dans la plante nor maie. Ainsi les cellules do la moelle, au lieu de continuer à produire des éléments médullaires, forment des tissus entièrement différents, et tels qu'ils soient exactement ce qui est nécessaire à la plante blessée. La loi formulée par Pfluger : « la cause de chaque besoin d'un être vivant est aussi la cause de ce qui subvient à ce besoin », n'est pas une explication, mais une simple constatation. On peut admettre que les propriétés acquises au cours de la phylogénèse, telles qu'elles se montrent dans les différents tissus, existent aussi à l'état latent dans le protoplasme des cellules de la moelle ; mais pour- quoi cette moelle produit-elle en un point déterminé un certain tissu et pas un autre? Simon croit expliquer la différenciation d'éléments conducteurs, par exemple, aux dépens des cellules du cal, par une excitation qu'exercerait la jeune ébauche, en train de se différencier en trachées, sur les cellules encore indifférentes situées dans leur prolongement : quand cette excitation est devenue suffisante, par suite de la différenciation de l'ébauche, la possi- bilité qu'ont les cellules de se transformer en trachée se réalise. Mais en quoi consiste cette excitation qui fait apparaître des différenciations nou- velles? Comment se produit cette excitation suffisante? Pourquoi se forme- t-il en un point des trachées et, à côté, du parenchyme ligneux, à côté, des fibres? Cela est-il dû à divers degrés de la même excitation, ou à des excita- tions qualitativement différentes? KusTER pense que la différenciation en tissus divers est duo à l'action physique et chimique des tissus voisins. Mais comment se fait-il (jue, dans des conditions en apparence identiques, il apparaisse par exemple dans l'écorce régénérée des éléments ligneux, qui manquent aux tissus normaux? Même quand la cause mécanique paraît évidente, on rencontre des diffi- cultés ; ainsi il est admis que l'intensité de la transjjîration augmente la richesse en vaisseaux : il faut pour cela que les cellules voisines des vais- seaux subissent une excitation variable avec la quantité d'eau qui circule 134 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans ceux-ci, soit que la réplétion des vaisseaux exerce une pression plus forte sur les tissus voisins, soit que le courant d'eau fasse varier la quantité de substances qui parcourent la cellule ; et il faut ensuite que cette excitation soit transmise au cambium et y agisse de telle sorte qu'elle oblige les cellules cambiales à se transformer en vaisseaux. Quelle est cette excitation et comment se fait-il qu'elle détermine les cellules à donner des vaisseaux et non du parenchyme ligneux, par exemple? La blessure produit une excitation ; mais il n'est pas certain que celle-ci détermine par elle-même la régénération; pour Driesch par exemple, c'est la gène dans les communications avec les tissus voisins qui produit ce ré- sultat. Il se peut aussi que la régénération elle-même dépende d'autres con- ditions que sa mise en marche, car la blessure modifie certaines tensions, éveille certaines énergies potentielles, qui excitent l'organisme à certaines réalisations. De plus, chaque blessure est la somme de blessures partielles intéressant divers éléments et tissus ; selon les catégories de tissus lésés, les réactions peuvent être différentes, et la réaction totale est la résultante de ces réactions partielles. Y a-t-il lutte entre les parties comme le veut Roux, c'est douteux, car cette lutte des éléments pourrait amener un état anar- chique, incompatible avec la vie de l'organisme entier; il faudrait une régu- lation et d'où viendrait-elle? Les conditions de nutrition ont sans doute une influence importante sur la formation des ébauches, mais certainement la quantité de nourriture ne suffit pas à déterminer la différenciation des tissus, car les branches lésées par la grêle par exemple se cicatrisent de la même manière, que la plante soit en terrain riche ou en terrain pauvre. GoEBEL cherche à expliquer la néoformation et la bonne position des par- ties nouvelles par les différences qualitatives et la polarité des cellules, qui déterminent des courants variés. Mais en quoi consistent les différences qua- litatives? Et si la polarité détermine un choix des matériaux et leur transport dans des directions opposées, quelles sont les forces qui choisissent et diri- gent? Les particules nutritives sont-elles passives dans ce mouvement? Celui-ci dépendrait alors uniquement de la pression moléculaire et de la tension superficielle; or, celle-ci peut changer : la polarité ne serait donc pas fixe. Si ces particules sont actives, il faut qu'elles aient un pouvoir d'orien- tation et des propriétés très complexes. On est alors amené au vitalisme, explication commode, car elle consiste à accorder au plasma des qualités mentales : volonté, raisonnement, jugement, mais qui est en définitive un aveu d'impuissance à pénétrer les causes réelles. La seule méthode scienti- fique exacte est l'explication mécaniste, qui fait intervenir seulement les causes physico-chimiques. Il est curieux que le zoologiste Weismann regarde la régénération comme une propriété adaptative, c'est-à-dire acquise, tandis que pour le botaniste VôcHTiNG elle est une propriété générale de la substance vivante ; il se peut que les sujets d'étude ordinaires de ces savants aient influé sur leur con- ception. L'auteur se déclare convaincu (mais sans en donner de raisons) que la régénération est simplement une modalité de la croissance et que, pas plus que celle-ci, elle n'est une adaptation. Mais son processus, de même que celui de la croissance en général, peut être adapté aux conditions exté- rieures : lumière, température, pesanteur, nutrition, etc. Les phénomènes sont très comparables chez les plantes et chez les animaux : il y a d'abord retour à un stade méristématique c'est-à-dire à des tissus embryonnaires, aux dépens desquels se développent les tissus définitifs plus complexes, ce qui est d'accord avec la loi biogénétique fondamentale. Toutefois, cette loi ne VII. — LA RÉGÉNÉRATION. 135 reparait ici que d'une façon fragmentaire, en quelque sorte, car par places le stade embryonnaire peut être sauté et des tissus déjà différenciés se déve- lopper directement en d'autres éléments. — A. Robekt. = Aulotomie. Roskam (Jacques). — Quelques observations surin nature de l'autotomie chez le crabe. — 11 existe chez le Crabe, outre l'autotomie réflexe, une auto- tomie psychique, déterminée pac l'association de diverses données senso- rielles. Elle apparaît chez des Crabes dont une des pattes est retenue par une ficelle, et qui s'autotomisent à la simple vue d'un Poulpe. Il est vrai que la vue d'autres ennemis naturels, des Labres par exemple, ne provoque pas d'autotomie. — H. Cardot. Reukauff (E.). — Auto-dévagination et amputation des bras par un infu- soire cilié [Prorodon teres) chez Hydra Fusca. — Des hydres d'une certaine localité dont la cavité gastrique était absolument bourrée de bactéries (Laïu- propedia) s'en débarrassèrent par une dévagination complète rappelant celle opérée artificiellement par Trembley. Chez d'autres individus le bout des bras était coiffé par un individu de Prorodon teres qui, s'y étant appliqué par la bouche et s'étant invaginé sur le bras, le digérait progressivement jusqu'à la base. — Y. Delage. CHAPITRE VIII La greffe a) Daniel (Lucien). — Greffes de Carotte sur Fenouil poivré. (C. R Ac Se, CLV, 779.) [140 b) Greffe du Cresson de fontaine sur le chou moeliier. (Ihià., 1159.) [140 Harms ("W.). — Ueberpflanoung von Ovarien in eine fremde Art. I. Miltei- lung : Versuche an Lumbriciden. (Arch. Eutw.-Mech., XXXIV, 90-131, 2 fig., 2 pi.) [139 Krauss (Friedrich). — Ueber Implantation gestielter Hautlappen in das Perit07iœm unter besonderer Derilcksichtigung der Moglichkeit einer funk- tionnellen Anpassung der ausseren Haut. (Arch. mikr. Anat., LXXIX, 28 p., 2 pi.) [138 Meyns (R.). — Transplanlationen embryonaler und jugendlicher Keimdril- sen auf erivachsene Individuen bei Anuren nebst einem Nachtrag ilber Transplanlationen geschlechtsreifer Froschhoden. (Arch. mikr. Anat., LXXIX, 28 p., l pi.) [137 Schaeffer (G.). — Laparabiose. (Biologica, II, N^ 23, 339-341.) [139 Schone (Georg). — Die heteroplastische und homôoplastische Transplanta- tion. (Berlin, J. Springer). [* Schultz CWalther). — Bastardierung und Transplantation. I. a) Zur Théorie der Bastardunfruchtbarkeit. — b) Subcutaiie Vogelhautverpflan- zumj zwischen Bastarden. — c) Zwischen Bastarden und ihren Stamm- artèn. (Arch. Entw.-Mech., XXXV, 484-499.) [139 Uhlenhuth (Eduard). — Die Transplantation des Amphibienauges. (Arch. Entw.-Mech., XXXIII, 723-747, 4 fig., 2 pi.) ' [136 "Winkler (H.). — Untersuchungen ilber Pfropf bas tarde. — J Teil. Die unmit- tel baregeqenseitige Beeinflussung der Pfropf s ymbionten. (léna, G. Fischer, VIII, 186 pp., 2 fig.) [140 Voir pp. 155 pour les renvois à ce chapitre. Uhlenhuth (E.). — Transplanlation de l'œil chez les Amphibiens. — L'auteur ne décrit, dans ce travail, qu'une partie des longues recherches qu'il annonce et qui seront publiées ultérieurement. De cet exposé préliminaire, il y a à retenir que l'œil d'une Salamandre, transplanté tout entier dans la région de la nuque d'une autre Salamandre, VIII. - LA GREFFE. 137 se soude très bien et persiste intact pendant le temps très long qu'ont duré ses observations. U. admet, sur la foi de ses examens histologiques, que dans les premiers jours après la transplantation, certaines parties de l'œil dégénèrent, pour se reconstituer dans la suite. Les Hgures données par l'auteur, aussi bien que ses descriptions, sont ce- pendant, à ce point de vue, insuffisantes pour entraîner la conviction. — A. Brachet. Meyns (R.). — Transplantai ions de glandes germinatives cmbrijonnaires cl jeunes à des individus adultes chez les Anoures, avec un appendice sur des transplantations de testicules mûrs de Grenouille. — Comme l'ont montré NussBAUM (.4 rc/i. ges. P/(//sio/., Bd 126) et M. {Itdd., Bd 132), le cours de la sper- matogenèse dans un testicule transplanté est soumis à certaines règles. Dans ce testicule, quelle que soit l'époque de l'année à laquelle sa trans- plantation a lieu, il s'établit toujours une spermatogenèse nouvelle, qui a pour point de départ les spermatogonies restantes, après que toutes les cel- lules séminales plus avancées en évolution se sont nécrosées et ont été résor- bées. Seulement, le cours de cette spermatogenèse nouvelle est d'autant plus tumultueux, que l'époque de l'année est plus avancée, de telle sorte que le tissu transplanté s'efforce de marcher de pair avec le cycle normal de l'évo- lution testiculaire annuelle. Ainsi tandis qu'un fragment testiculaire greffé au printemps à l'époque de la ponte procède du même pas que la spermato- genèse normale, le fragment transplanté en automne à une époque oii la spermatogenèse normale est terminée végète si activement qu'une seule et même ampoule présente à la fois tous les stades des cellules séminales. Tout se passe comme si des forces existaient chez le mâle, variables selon l'épo- que de l'année, suffisantes au printemps pour une spermatogenèse lente, capables en automne de développer une spermatogenèse rapide. L'idée vient alors de greffer à des individus adultes et mûrs des glandes génitales d'embryons ou d'animaux immatures, dans l'espoir d'obtenir un développement plus rapide de la greffe. Comme les recherches antérieures de l'auteur le lui ont montré, l'expérience réussit mieux sur des castrats que sur des mâles entiers. Les greffes ont étéhomoplastiques; mais des gref- fes hétéroplastiques de tissus embryonnaires pourraient peut-être aussi réussir, car elles ont été faites avec succès par Saltikovv (1900). Comme de plus il était impossible de distinguer le caractère mâle ou femelle de la greffe, puisque celle-ci était une glande génitale très jeune, il devenait né- cessaire pour savoir si la greffe pouvait être indifféremment homosexuelle ou hétérosexuelle, d'employer un grand nombre de greffons tant mâles que femelles. Puisque Meisenheimer (1901), avait réussi chez des papillons àgref- fer te.sticule sur femelle et ovaire sur mâle, on pouvait espérer le même suc- cès pour des Vertébrés. En réalité la transplantation de glandes génitales de jeunes grenouilles sur des adultes de même espèce réussit, que ces glan- des soient à l'état indifférent ou déjà différenciées, à condition que ces adultes soient castrés. On peut greffer sur un mâle non seulement du tissu testiculaire, mais du tissu ovarien. La jeune glande génitale continue dans le corps de la grenouille adulte son développement normal. Mais la maturité sexuelle de l'animal greffon n'influence en rien, n'accélère aucunement lo développement de la jeune glande transplantée; c'est, comme on l'a vu plus haut, le contraire qui se passe lorsqu'on greffe un fragment de glandeadulle, dont le développement est conditionné par l'état sexuel saisonnier du gref- fon. Dans ce cas, la plus ou moins grande rapidité avec laquelle la greffe se 138 L'ANNEE BIOLOGIQUE. développe doit dépendre de la sécrétion interne du testicule ; car il est bien clair que cette sécrétion, continue pendant toute l'année, sera devenue en automne plus importante qu'elle n'était au printemps et plus capable par conséquent d'activer l'évolution de la greffe testiculaire, comme elle l'est de déterminer les caractères sexuels secondaires tels que le gonflement du pouce. On peut d'ailleurs supposer que le petit fragment greffé, sollicité à un intense fonctionnement, peut suffir à assurer la sécrétion interne néces- saire à son évolution spermatogénique, ainsi qu'au maintien des caractères sexuels secondaires ; car l'auteur a observé dans un cas de greffe la conser- vation des pouces gonflés, malgré la castration préalable. Cependant le plus souvent la castration entraîne la perte des caractères sexuels secondaires, que la greffe est impuissante à rétablir. Contrairement aux greffes homo- plastiques, qui réussissent toujours, les greffes hétéroplastiques (sur rein par exemple) échouent immanquablement. Echouent aussi les transplantations de tissu testiculaire mùr sur des animaux entiers, castrés d'un seul côté ou ayant conservé un fragment de testicule, que ces animaux soient des mâles ou des femelles. On pourrait s'étonner, connaissant l'hermaphroditisme des Amphibiens anoures, de l'in- compatibilité des ovaires et d'un fragment de testicule dans le corps d'une femelle. Mais c'est que les conditions de la transplantation sont bien diffé- rentes de celles qui produisent l'hermaphrodisme naturel. Celui-ci est rendu possible par l'absence de fonction de la glande génitale immature, au déve- loppement de laquelle suffisent de bonnes conditions de nutrition, permet- tant aux deux sortes de tissus germinatifs, mâle et femelle, de prospérer côte à côte et à la môme allure. Il en est autrement dans le cas de trans- plantation du testicule mùr à des femelles adultes ; elle met en lutte inégale un petit fragment testiculaire avec des ovaires qui font depuis longtemps partie de l'organisme, et en fait un intrus et un corps étranger, voué à la dégénérescence et à la mort. Le même sort attend, et pour des raisons ana- logues, la greffe testiculaire mûre implantée sur des mâles adultes. On sait que dans l'hermaphrodisme de la Grenouille, plusieurs cas peuvent être dis- tingués. Le plus souvent les deux sortes de tissus, testiculaire et ovarien, coexistent dans une même glande embryonnaire, tantôt l'un ou l'autre seul se développe, tantôt les deux, d'où l'hermaphrodisme typique. Dans d'autres cas le composant mâle prend le dessus, est il ne reste dans le testicule adulte que quelques œufs en situation intertubulaire. Enfin, très rarement, de jeunes œufs sont contenus dans les tubes testiculaires mêmes. Cettedernière forme d'hermaphrodisme se retrouve presque à coup sur dans la régénéra- tion et la transplantation des testicules d'Anoures, le plus souvent en dehors des spermatocystes et parmi les spermatogonies, mais quelquefois aussi à l'intérieur des spermatocystes eux-mêmes. Ils y naissent de cellules indif- férentes, qui ne peuvent à leur tour être que des spermatogonies rendues asexuées par les conditions de régénération ou de transplantation. — A. Prenant. Krauss (Friedrich). — Sur V implantation de lambeaux cutanés pédicules dans le péritoine, au point de vue spécial de la possibilité d'adaptation fojic- tionnelle de la part du tégument externe. — L'étude des transplantations, que la peau subit, quand elle est placée dans la condition de fonctionner comme séreuse, a un double intérêt, théorique et pratique. Théoriquement elle peut montrer l'adaptation fonctionnelle de la peau à se transformer en péritoine couvert d'endothélium. Pratiquement, on peut ainsi chercher à réparer les pertes de sub.stance d'une séreuse. Cette étude a été déjà entreprise par Vlir. - LA GREFFE. 139 WuLLSTEiN {Verh. d. deulsch. des. f. C/tirurgie, 1908); elle l'ca conduit à un résultat histogénétique différent pour les synoviales et pour les séreuses ; dans le premier cas, les couches superficielles de l'épiderme se transformeraient par métaplasie en endothélium ; dans le second, l'épiderme disparaîtrait et l'endothélium séreux serait fourni par les cellules conjonctives métaplasiées du derme. Les résultats de ce travail sont les suivants. 11 se dépose à la sur- face de l'épiderme une couche de fibrine qui s'organise [?] en tissu conjonc- tif. Si dans de rares circonstances favorables une partie de la peau peut se maintenir une fois greffée, avec ses caractères primitifs, il ne se fait jamais d'adaptation fonctionnelle et de transformation de la peau en membrane séreuse. — A. Prenant. Schultz (W.). — Hybridation et transplantation chez les Oiseaux. — La transplantation sous-cutanée d'un lambeau depeau entre bâtards réussitbien, en ce sens qu'il reste en vie pendant au moins un mois. En revanche, le lambeau se nécrose plus vite quand il est transplanté d'un bâtard sur un individu de race pure. L'auteur se demande si dans des résultats de trans- plantations de bâtards à bâtards, ou de bâtards à espèces souches, l'anaphy- laxie n'est pas en cause. Il faudrait d'amples recherches pour savoir. si cette idée, intéressante en elle-même, contient ou non une part de vérité. — A. Brachet. Harms ("W.). — Transplantation d'ovaires d'une espèce à une autre. Re- cherches faites sur des Lumbricidês. — Les transplantations faites par H. n'apportent à la question rien de bien nouveau. Les ovaires reprennent très bien, fonctionnent et, dans ses élevages, H. obtient même de jeunes vers qui sont toujours nettement hybrides. L'hôte n'a donc exercé aucune action modificatrice sur l'organe greffé. Mais une expérience, faite en quelque sorte accessoirement par H. offre un certain intérêt; elle semble démontrer, en effet, non seulement que le clitellum a la signification d'un caractère sexuel secondaire, mais encore qu'il est sous la dépendance du sexe mâle : l'excision de la région testicu- laire en amène l'atrophie, tandis qu'il reste bien développé après une cas tration exclusivement ovarienne. Ces expériences, qui demanderaient d'ail- leurs à être reprises sur une plus grande échelle, s'accordent très bien, comme le constate H., avec une observation de J. B. J. Sollas {Ann. and Mag. of Natur. ffist., 7, 40, 1911). Sollas a trouvé une série de Lumbricus herculeus dans laquelle le clitellum était absent ; or dans tous ces vers, des parasites avaient détruit les cellules sexuelles mâles, tandis que les ovaires étaient intacts. — A. Brachet. Schaeffer (G.). — La Parabiose. — On sait qu'elle consiste dans la sou- dure expérimentale de deux individus de même espèce avec ou sans com- munication des cavités péritonéales. Les injections colorées montrent la communication des appareils vasculaires ; mais jamais d'anastomose ner- veuse. Le rat blanc et les batraciens sont des sujets de choix. Revue sur les résultats physiologiques de cette opération. Morpurgo s'en est servi pour étudier les variations d'activité du rein après néphrectomie double chez un des sujets; il a constaté l'hypertrophie anatomique et fonctionnelle ainsi que le retour incomplet à la normale après séparation du sujet néphrecto- misé. Harms (voir p. 155), soudant un crapaud mâle châtré avec une fe- melle, constate la persistance des tubérosités du pouce. Sauerbrucii et Hbyde soudent une femelle vierge et une femelle pleine et voient la pre- 140 L'ANNEE BIOLOGIQUE. micre dépérir sans qu'à la parturition ait apparu chez elle une sécrétion lactée. La liste des questions à résoudre par ce procédé est loin d'être épuisée. — Y. Delage. a) Daniel (Lucien). — Greffes de Carotte sur Fenouil poivré. — L'auteur a réussi péniblement des greffes de racines de carottes sur la racine moins charnue peu colorée et acre d'un autre ombellifère, le fenouil poivré. Les greffes étaient les unes ordinaires, c'est-à-dire avec suppression des radi- celles de la carotte qui tirait toute son alimentation de la racine du fenouil, les autres siamois, c'est-à-dire avec conservation de ces mêmes radicelles. C'est chez les premières que les effets ont été le plus accentués : ils ont consisté en une légère altération du pigment de la carotte au voisinage du bourrelet, mais sans passage du pigment de la carotte au fenouil ; la carotte n'a pas été modifiée dans ses parties aériennes, mais sa racine est restée plus petite et a acquis partiellement le goût acre de celle du fenouil. — Y. Delage. b) Daniel (Lucien). — Greffe du Cresson de fontaine sur le Chou moellier. — Généralement les plantes croissant dans l'humidité refusent de se greffer sur des plantes végétant en milieu sec. L'auteur a cependant réussi ces greffes difficiles, en particuliercressonsurchou, en adaptant progressivement le premier à la culture en terre plus sèche. — Y. Delage. = Ihjbrides de greffe. "Winkler (H.). — Recherches sur les hybrides de greffe, P" partie. In- fluence immédiate des symbiotes Vun sur Vautre. — L'ouvrage est divisé en . 3 parties. La première traite des hybrides de greffe nés par modification ; la seconde des Chimères et la troisième des hybrides de greffe nés par fusion de cellules. Comment un hybride peut-il naître à la suite de la greffe? Trois possibilités se présentent au point de vue théorique : 1" Le greffon pourrait, sous l'influence directe du sujet ou réciproquement, être changé d'une ma- nière durable dans ses propriétés spécifiques de manière à engendrer un type nouveau. W. nomme ces formes hybrides dé greffe par modificalion. 2° Au point de soudure du greffon et du sujet des cellules provenant les unes du greffon, les autres du sujet pourraient participer à la formation d'un bourgeon adventif. Les formes ainsi produites sont des Chimères. D'a- près la distribution de cellule dans le sommet négatif on distingue les chi- mères sectorielles, périclines et les hyperchimères. 3« Au point de soudure du greffon et du sujet il peut se produire une fusion totale ou partielle de deux sortes de cellules plus ou moins semblable à une fécondation; le produit de cette fusion se nomme hybride de greffe de fusion ou bourdon. L'auteur ne s'occupe que du premier cas et étudie d'abord l'influence réciproque des deux composants, au point de vue des changements que l'on peut observer dans l'absorption de l'eau, des sels, des substances organiques et dans les caractères morphologiques. D'après l'auteur, jusqu'à présent on ne connaît aucun cas qui démontre ou qui rende vraisemblable que l'un des composants ait pu changer les propriétés spécifiques de l'autre ou de sa descendance. Et de tels changements sont impossibles. La cause en est que le fond génotypique d'un organisme, c'est-à-dire la structure spécifique de son protoplasma, se comporte vis-à-vis des facteurs externes comme un tout d'une extrême soli- dité. La naissance d'une nouvelle forme n'est possible qu'à la suite d'une influence prolongée et elle se produit par mutation. — F. Péchoutre. CHAPITRE IX Le sexe et les cararlères sexuels seeoinlaires; le polymorphisme ergalogéiiiciue Auerbach (Elias). — Das wa/ire (Jesrhli'c/ilsvcrhiillnis des Mcnschen. Ein Versiic/i. zu sciner Berechnumi. (Ârch. f. Rassen-und Gesellschal'ts-Biol., IX, 10-17.) ■ [146 Babic (K.). — Dimorphismus der Gonangien hei Laomedea angulata'Hincks. iZool. Anz., XXXIX, 457-400, 5 fig.) [Gonanges mâles et gonanges femelles distinctes. — Y. Delage Baehr ("W. B. v.). — Conlribulion à l'étude de la caryocinèse somatique. de la pseudoréductioii et de la réduction [Aphis saliceti). (Cellule, XXVII, :îS3-450, 2 pi.) [148 Beauchamp (P. de). — Contribution à l'élude expérimentale de la sexualité chez. Dinophilus. (C. R. Ac. Se, CLIV, 18-30.) [149 Bordage (Edmond). — Hermaphrodisme et déterminisme du sexe chez les Grenouilles. (Biologica, II, N° 17, 150-153, 3 fig.) [Résumé de l'état de la question du dé- terminisme du sexe d'après les observations modernes (Born, Yung, Cué- NOT, Miss King, Kuschakewitscii, R. Hertwig, Th. Morgan. — Y. Delage Bering (Alice M.). — The interstitial cells and the supposed internai sécré- tion of the chicken testis. (Biol. Bull., XXIII, 141-153, 9 fig.) [151 Breslauer (Alice). — A propos du dimorphisme sexuel des Mucorinées. (Bull. Soc. bot. de Genève, 2" sér., IV, 228-237, 4 fig.) [157 Brindiey (H. H.). — The proportions of the sexes in For/îcula auricularia. (Proceed. Cambridge Phil. Soc, XVI, 674-079.) [145 Chappellier (A.). — L'activité chez les Oiseaux, en dehors de la période de reproduction (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 28.) [150 Cilleuls (J. des). — A propos du déterminisme des caractè res sexuels secon- daires chez 1rs Oiseaux. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 3'Jl.) [156 Daday de Dées (E.). — Le polymorphisme des mâles chez certains Phyllo- podes conchostracés. (C. R. Ac. Se, CLIV, 720.) [157 Dantan (J. L.). — Le fonctionnement de la glande génitale chez l'Ostrea edulis { L.) et le Gri/phaea angulata [Lam.). La protection des bancs naturels. (C. R. Ac. Sc.,'CLV, 324.) [145 Davenport Hooker. — Der Ifermaphroditismus bei Frôschen. (Arch. mikr. Anat., LXXIX, 26 pp., 1 pi., 1 fig.) [150 142 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Emery (C). — Sulla teoria délia delerminazione dei sessi. (R. Accad. Lin- cei, XXI, 2° sem., sér. 5, 297-400.) [144 Goodale (H, D.). — Further note on the result of ovariotomy on ducks. (Science, 4 oct., 445.) [156 Gudernatsch (Y. F.). — Ein Fall von Hermaphroditismus verus hominis. (Verh. Zool. Kongr., Graz, 1910, 570-575.) [151 Guyénot (E.). — Les caractères sexuels secondaires. (Biologica, 2'' année, No 21, 265-276, 9 fig.) [156 Harms (W.). — Beeinflussung der Daumenballen des Kastraten durch Transplantation au f nor maler Rana fusca (Rôs.) (Zool. Anz., XXXIX, 145- 151, 6. fig.) [155 Heckel (Edouard). — De l'influence de la castration mâle, femelle et totale sur la formation du sucre dans les tiges du Maïs et du Sorgho sucré. (C. R. • Ac. Se, CLV, 686.) - [158 Hert-wîg (Richard). — Ueher den derzeitigen Stand des Sexualitàtspro- blems nebst eigenen Untersuchungen. (Biol. Centralbl., XXXII, 1-45, 7 fig.; 65-111; 129-146.) [144 Kammerer (Paul). — Ursprung der Geschlechtsunterschiede. (Berlin et Vienne, Urban et Schwarzenberg, 1912.) [* King^ (HelenDean). — Studies on sex-determination in Amphibians. V. The effects of changing the ivater content of the egg, at or before the time of fertilization, on the sex ratio of Bufo lentiginosus. (Journ. Exper. Zool., XII, 319336.) [147 Kurz (Oskar). — Die beinbildeiiden Potenzen entwickelter Tritonen {Expe- rimentelle Studien). (Arch. Entw.-Mech., XXXIV, 588-617, 3 fig., 1 pi.) [Cité à titre bibliographique. — A. Brachet Lenz (Fritz). — Ûber die idioplasmatischen Ursachen der physiologischen und pathologischen Sexualcharaktere des Menschen. (Arch. f. Rassen-und Ge.sellschafts-Biol., IX, 545-603). [Remarques théoriques sur l'hérédité de l'hémophilie, héméralopie, daltonisme, etc. — L. Cuénot Léopold-Liévi. — Suralimentation; obésité; testicule. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 820.) [145 M. (L.). — Pour 1000 hommes combien de femmes dans les divers pays? (Biologica, II, N" 16, 124.) [147 Marshall (F. H. A.). — On the effects of Castration and Ovariotomy upon Sheep. (Roy. Soc. Proceed., B. 576, 27-32.) [155 Meisenheimer (Johannes). — Experimentelle Studien zur Soma-und Geschlechts-Differenzierung. II. Ueber den Z usammenhang zwischen Gesch- lechtsdriïsen und sekundàren geschlechtsmerkmalen bei Frôschen. (Festschr. J. N. Spengel, III, 1-28, 20 fig.) [155 a) Morgan (T. H.). — The élimination of the sex chromosomes from the male-producing eggs of Phylloxerans. (Journ. Exper. Zool., XII, 479-498, 29 fig.) [148 b) Is the change in the sex-ratio of the Frog, that is affected by extern- al agents, due to partial fertilization? (The Amer. Natur., XLVI, 108-109.) [KusCHAKEWiTSCH, en retardant la fécon- dation d'oeufs de Grenouilles, obtient une grande proportion de mâles; op l'évidence que le sexe est conditionné par un mécanisme interne est si IX. — LE SEXE. . 143 forte qu'il y a difficulté de comprendre l'effet de cette fécondation tardive. Morgan se demande si les œufs ne se développent pas avec un unique pro- nucleus, soit le mâle, soit la femelle, ce qu'on pourrait vérifier en voyant si le nombre des chromosomes est haploïde ou diploïde. — L. Clénot Patten (G. J.)- — The Vernal-Plumage chanr/es in (he Adolescent Blackbird {Turdus meriila) and their Corrélation with Sexual Maturity. (Rep. 80"' Meet. Brit. Ass. Adv. Se, Portsmouth, 1911, 404.) [156 Pérez (Charles). — Une tubulaire hermaphrodite. (C. R. Soc. Biol., LXXIl, 1088, 1 fig.) [150 Pezard (A.). — Sur la détermination des caractères sexuels secondaires chez les Gallinacés. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1183.) [150 Reach (P.). — Untersuchungcn ueber die Beziehung der Geschlechtsdrilsen ziim lûdksto/fwechsel. (Biochem. Zeitschr., XLIl, 59-66.) [145 Robinson. — Un petit mot sur le déterminisme de la sexualité chez les êtres vivants. (La Clinique, 9 février.) [145 Shearer (C). — 7Vie Problem of Sex Détermination in Dinophilus gyroci- liatus. (Rep. 80"^ xMeet. Brit. Ass. Adv. Se, Portsmouth, 1911, 416-417.) [149 Shull (A. Franklin). — Stiidies in the life cycle of Hydatina' senta. III. Internai factors influenciny the proportion ofmale-producers. (Journ. Exper. Zool., XII, 283-317, 6 diagr.) [148 Smith (Geoffrey). — Some récent Work on Sex. (Rep. 80'" Meet. Brit. Ass. Adv. Se, Portsmouth, 1911, 414-415.) [152 Smith (Geoffrey) and Schuster (Ed-win). — Studies in the expérimental analysis of sex. Part 8. — On the effects of the removal and transplantation of the fjonad in the Frog [Rana fusca.) (Quart. Journ. of micr. Se, LVII, 439-471.) [152 Spitschakoff (Th."). — Lysmata selicaudata Risso, als Beispiel eines echten Bermaphroditismus bei den Decapoden. (Zeitschr. wissensch. Zool., C, 190-209, 2 fig.) [151 Steche (Otto). — Die « sekundàren » Geschlechtscharaktere der Insekten und das Problem der Vererbung des Geschlechts. (Arch. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, Vlll, 284-291.) [153 Steinach (E.). — Willkiirliche Umwandlung von Sàugetier-Mànnchen in Tiere mit ausgepràgt weiblichen Geschlechtscharakteren und weiblicher Psyché. Eine Untersuchung iiber die Funktion und Bedeutung der Puber- tàtsdrilsen. (Pflviger's Archiv fur die gesammte Physiologie, CXLIV, 71- 108, 6 pi.) [154 Stevens (N. M.). — Further observations on supernumerary chromosomes and Sex Ratio in Diabrotica soror. (Biol. Bull., XXII, 231-238.) [146 Tournois (J.). — Anomalies sexuelles provoquées chez le Houblon japonais et le chanvre par une diminution de la transpiration. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 721.) [158 "Worms (René). — La sexualité dans les naissances françaises. (Thèse, Paris; Giard et Brière, 237 pp.) ' [147 Voir pp. 62, 101 pour les renvois à ce chapitre. 144 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hertwig (Richard). — Sur l'étal actuel du problème de la sexualité^ avec des recherches originales. — L'étude des facteurs déterminants du sexe chez les animaux et les plantes a fait des progrès si intéressants depuis vingt ans, que H. a jugé bon d'en donner une revue. Ses recherches micros- copiques ont fait connaître les chromosomes déterminants du sexe (Wilson), dont H. expose l'histoire : existence de deux sortes de spermatozoïdes condi- tionnant l'un le sexe mâle, l'autre le sexe femelle, présence d'un idiochromo- some impair {x) qui va dans une seule sorte de spermatozoïdes, ou de deux idiochromosomes inégaux (x et y), ou encore de deux idiochromosomes égaux, mais qui doivent avoir une valeur qualitative différente. L'étude de VA/jraxas montre que chez les Papillons c'est au contraire la femelle qui est hétérogamétique (x et y) et le mâle homogamétique {x, x). 11 faut accorder ces constatations avec les nombreuses expériences qui montrent que le sexe n'est pas intangible; on sait, en effet, que les œufs hypermûrs de Grenouille, lorsqu'ils sont fécondés, donnent naissance à un nombre considérable de mâles; il semble bien, d'après les recherches de H. et de Helen KiNGque si l'on modifie la proportion sexuelle par diverses actions de milieu, c'est en agissant sur les divisions de réduction : on supprime ou on favorise telle catégorie d'œufs hétérogamétiques {x et y) ; il est possible que les œufs ren- fermant X éliminent cet x dans leur globule polaire ; il ne reste que des œufs î/ qui, fécondés par des spermatozoïdes y, donnent naissance à des mâles. On sait du reste que chez des espèces à mâles hétérogamétiques (Aphides, Hyménoptères, Nématodes), il y a une sorte de spermatozoïdes (ceux produc- teurs de mâles) qui dégénère, de sorte que la fécondation ne produit que des femelles. H. pense qu'il y a deux sortes de caractères sexuels secondaires : les uns, auxquels il serait bon de réserver ce terme, se développant sous l'influence des hormones génitales; les autres, qu'il appelle caractères sexuels concor- dants se développent indépendamment des glandes génitales, mais en har- monie avec celles-ci ; c'est le type des caractères sexuels d'Insectes, non al- térés parla castration précoce des animaux. — L. Cuénot. Emery (C). — La détermination du sexe. — Dans la théorie mendélienne ordinaire, l'œuf mùr a pour formule A + a; (en appelant A l'ensemble des chromosomes communs au deux sexes) et le spermatozoïde A -f x ou A -\-y; et on admet en outre que x est récessif par rapport ky; en sorte que dans le zygote A.-\- x -\- y, c'est le sexe mâle qui apparaît. Mais on sait que par certains traitements, Russo a pu faire passer la dominance du côté femelle. Ainsi, tandis qu'une lapine blanche croisée avec un mâle noir, donne des petits noirs ou gris, elle donne au contraire des petits gris ou blancs lors- qu'elle a subi des injections de lécithine; on sait aussi que des femelles par- thénogénétiques pondeuses de femelles, qui représentent le summum de la féminité, finissent par donner des mâles dans certaines conditions d'am- biance; ainsi la récessivité peut se changer en dominance et inversement. D'autre part, le chromosome y étant souvent absent (zygote femelle A -f- 2 a;, zygote mâle A + 3?), il est dilïïcile de concevoir que le caractère mâle repré- senté par un déterminant négatif puisse être dominant. Pour concilier les théories avec cette difficulté, l'auteur propose d'imaginer un déterminant Ç du caractère mâle présent dans tous les gamètes et un déterminant x du caractère femelle présent seulement dans les gamètes femelles (AÇ -f- x) et dans les gamètes mâles producteurs de femelles (A^ ~\- x), mais absent dans les gamètes mâles producteurs de mâles (A^ + 0). En outre, le chro- mosome femelle revêtirait soit l'une, soit l'autre des deux formes, X dominant IX. - LE SEXE. 145 ou X récessif. Dès lors, les difficultés ci-dessus disparaissent. Cela revient à dire qu'il y a chez tous les individus une tendance vers le sexe et les carac- tères mâles qui s'exprime lorsque le déterminant femelle est récessif X, mais est récessif en présence du déterminant femelle dominant X. [Dépa- reilles conceptions témoignent l'ingéniosité de leurs auteurs sans éclairer la vraie solution du problème.] — Y. Delage. Robinson. — Le déterminisme de la sexualité chez les êtres vivants. — I/auteur ajoute à ses expériences sur l'action de l'adrénaline (voir Ann. Biol., XVI, p. 136) des expériences nouvelles faites avec le chlorhydrate de chohne avec le même résultat. 11 attribue cette action au groupement tri- méthylamine dont Desghez a montré le rôle dans la cboline et qui est égale- ment présent dans l'adrénaline. — M. Goldsmitii. Reach (F.). — Recherches sur le rapport entité les glandes sexuelles et le métabolisme de la chaux. — Les expériences portent sur des souris blanches mcàles et femelles. On compare la teneur en chaux des animaux totaux nor- maux à celle des animaux de même sexe, mais ayant subi une castration préalable. Les chiffres de l'auteur montrent que les femelles normales ou castrées sont toujours plus riches en chaux que les mâles. La teneur totale en chaux représentée en % du poids des animaux est en moyenne chez la fe- melle normale 1.283 % contre 1.180 ç^ chez le mâle normal. La castration ne semble pas influencer le métabolisme de la chaux chez la femelle : le % de CaO est à peu près identique — 1.275 "/; contre 1.283 %. Par contre chez le mâle la castration provoque une diminution nette de la teneur en chaux — 1.005 % contre 1.180 9^. — E. Terroine. Léopold -Lévi. — Suralimentation ; obésité ; testicule. — Infantilisme et féminisme résultant de suralimentation supprimés par une réduction des aliments. — Y. Delage. Brindley (H. H.). — Les proportio))S des sexes chez Forfîcida auricu- laria. — De nombreuses collections de P'orficules ont été faites dans des lo- calités très variées des lies Britanniques et le décompte des sexes a été établi : il est de règle que le nombre des femelles excède celui des mâles d'environ 10 9e, mais dans quelques cas il y a excès de mâles. Il y a une grande variation dans les différentes localités et dans une même localité suivant les années, mais il est impossible de trouver une relation définie entre ces changements dans la proportion sexuelle et la nature du sol ou toute autre condition externe; il y a une petite probabilité que le nombre des mâles est plus grand dans les petites ile.s. — L. Cuénot. Dantan (J. L.). — Le fonctionnement de l<( glande génitale chez l'Ostrea edulis (L.) et le Gryphaea angulata [Lam.). — L'Ostrea edulis est anatomique- ment hermaphrodite, mais physiologiquement à sexes séparés, les produits sexuels des deux sexes n'étant pas mûrs simultanément. Mais les conditions de cet hermaphroditisme successif n'ont pas été précisées. De la comparai- son du nombre des mâles, des femelles et des individus vides aux diverses époques de l'année l'auteur conclut que certains individus sont seulement mâles et que d'autres sont alternativement mâles puis femelles ou femelles puis mâles. On trouve en effet plus de mâles que de femelles et moins d'in- dividus vides que d'individus sexués de l'une ou de l'autre façon. Chez les Gryphées, au contraire, les femelles sont plus nombreuses (|ue les mâles et I.'ANMÉE mOhOGIQUE, XVII. 1912. 10 146 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. c'est une des raisons pour lesquelles la gryphée se substitue à l'huître partout où elle se trouve en concurrence avec elle. Les bancs naturels d'huîtres se défendent mal et disparaissent faute de protection spéciale. — Y. Delage. Stevens (N. M.). — Suite d'observations sur les chromosomes surnumé- raires et la proportion des sexes chez Diabrotica soror. — L'auteur a observé dans deux jardins contigus une grande supériorité du nombre de mâles, presque double de celui des femelles, tandis que dans toutes les collections dont il a pu faire la numération il y avait sub-égalité entre les sexes. Il conclut que cette différence entre les deux jardins n'infirme pas l'égalité numérique des deux sexes et repose sur des particularités des conditions ambiantes qu'il cherche à définir. — Les chromosomes surnuméraires ne paraissent pas avoir de rapports avec cette question. — Y. Delage et M. Goldsmith. Auerbach (Elias). — La vraie proportion sexuelle de l'Homme. Un essai de calcul. — Les statistiques générales montrent qu'il y a environ 100 filles pour 106 garçons qui naissent, ces nombres varient dans des limites si étroites, que l'on regarde la proportion 106-100 comme la proportion sexuelle normale. Mais c'est seulement la proportion des nouveau-nés vivants; la vraie pro- portion sexuelle de l'Homme est celle des cellules germinales fécondées, comprenant non seulement les nouveau-nés vivants, mais aussi les morts- nés et les avortements; or cette P. S. (abréviation pour proportion sexuelle) n'est nullement 106-100 ; en effet, on sait déjà que les produits des avortements comptent beaucoup plus de mâles que de femelles, 150 à 160 contre 100 (Raurer); il y a de même beaucoup plus de garçons dans les morts-nés. 11 est évident que les mâles offrent, vis-à-vis des influences léthales, une beau- coup moins grande résistance que les filles ; cela est encore prouvé par la plus grande mortalité des garçons dans la première année de vie. Le calcul est beaucoup plus difficile à faire qu'il ne semble au premier abord : il faut s'adresser d'abord à un groupe naturel au point de vue racial; à Budapest, par exemple (et aussi dans d'autres pays), il est connu que les Juifs comptent beaucoup moins de morts -nés que les membres des autres confessions, ce qui s'explique par de meilleures conditions sociales, et la moindre extension de la syphilis et de l'alcoolisme; mais par contre, l'avorte- ment naturel est en apparence beaucoup plus fréquent chez eux. D'autre part, la proportion sexuelle dans les produits d'avortement est très difficile à établir, pour toutes sortes de raisons : un grand nombre d'avortements restent inconnus, surtout dans les premiers mois ; or, il se trouve que la ré- sistance des embryons mâles aux influences léthales n'est pas la même aux différents mois du port; elle est d'autant plus faible qu'on se rapproche de la conception : alors que pendant les septième et sixième mois, la P. S. des avortements est 116-100, elle est de 163-100 pendant le cinquième, et de 229- 100 dans le quatrième. Toutes corrections faites, A. trouve que la vraie P. S. de l'Homme est de 116,4 mâles pour 100 femelles; il est bien clair que ce chiffre représente seulement une limite inférieure, et que la P. S. absolument exacte doit compter encore plus de mâles. Un groupement racial s'approche d'autant plus de la norme biotique, suivant l'expression de Rauber, qu'il présente un plus grand excès de garçons; s'il y a dans ce groupement un moindre nom- bre d'avortements et de morts-nés, naturellement la P. S. des nouveau-nés vivants compte plus de mâles; ainsi les Juifs de Budapest ont moins de morts-nés que les catholiques et les membres des autres confessions (un iers en moins) ; des avortements, qui paraissent plus fréquents chez eux, IX. — LE SEXE. 147 ne le sont pas en réalité plus que chez les membres des autres confessions, parce qu'ils se rencontrent surtout dans les derniers mois, et passent moins inaperçus que ceux des trois premiers mois; aussi la P. S. des nouveau-nés vivants des Juifs est de 109-100, beaucoup plus élevée que celle des autres races. — L. Cuénot. M.(L.). — Pour I.OOO hoimnes combien de femmes dans les divers pays. — Le rapport du nombre des hommes au nombre des femmes varie grande- ment suivant les divers pays, oscillant au-dessus et au-dessous de l'unité, mais la moyenne pour la terre entière est un peu supérieure à l'unité (D'après E. von Baeltz (4'' session de la Soc. AUem. d'anthropologie) et Gulischambarow (Petermanns Mitteilungen, 1911). — Y. Délace. ■Worms (René). — La sexualité dans les naissances françaises. — Les statistiques des sociétés humaines montrent que les proportions des sexes cliangent avec les conditions d'existence, une amélioration de celles-ci se traduisant par une augmentation des naissances féminines. En France, cette augmentation a été constatée au cours du dernier siècle. Il y a encore, à la naissance, un excès de garçons (excès allant en diminuant), mais la «morta- lité étant plus grande parmi eux, le résultat global est un excès de' filles. — M. GOLDSMITH. King (Helen Dean). — Eludes sur la délerminaiion du sexe chez les Amphibiens. — La question était de savoir si l'on pourrait modifier la pro- portion des sexes en déshydratant partiellement l'œuf au moyen de solutions hypertoniques. Les œufs traités pendant 10 à 20 minutes par des solutions de 2 % de sucre ou de NaCl immédiatement avant la fécondation ont dojiné de 66 à 79 % de mâles pour 100 femelles, la moyenne pour les œufs de contrôle étant de 90. La solution salée est beaucoup plus active, mais aussi plus nocive que la sucrée. Les solutions à 2 et demi % ne permettent qu'un si petit nombre d'élevage que toute statistique est sans valeur. Comment con- cilier ces faits avec la théorie chromosomienne de la détermination du sexe? D'abord le dimorphisme des spermatozoïdes n'a été observé chez aucun amphibien; puis on pourrait admettre que le traitement détermine une fécondation .sélective, en facilitant la pénétration du spermatozo'ide produc- teur de femelles, ou encore qu'il contrarie l'évolution ultérieure des embryons d'un sexe plutôt que de l'autre. Sur les œufs traités pendant la fécondation deux sortes d'expériences furent faites : 1° Hydratation par le traitement par une eau très légère- ment acide (1 à 0,2 pour 10.000) ou alcaline (eau bouillie dans un vase en verre). Dans le premier cas les œufs acidifiés présentèrent une telle mortalité que la statistique en fut sans valeur; ceux en eau alcali nisée évoluèrent bien, mais sans produire de changement dans le rapport des sexes : on ne peut cependant en conclure à la négation de tout effet, la gelée ayant pu s'opposer à l'action hydratante de la solution. 2° Deshydrata- tion : elle a été tentée par deux moyens : a) Par des solutions hypertoniques : qu'elles soient formées de sucre ou de NaCl, elles .sont si nocives pour le spermatozoïde que l'on ne peut les employer qu'à ; ou I %, et encore la mortalité reste-t-elle notable. Dans ces conditions, aucun effet n'est observé sur les rapports numériques des sexes. Peut-être en serait-il autrement si l'emploi de concentrations plus fortes était possible, b) Par dessiccation à l'air. Les œufs sont placés sur du papier buvard, arrosés de sperme et portés dans la chambre humide où ils restent de !50 à iJO minutes, après quoi ils 148 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sont remis dans l'eau. A noter que dans la chambre liumide Tenveloppe gélatineuse disparaît. L'évaporation dans la cliambre liumide ne saurait soustraire à l'œuf une quantité appréciable d'eau. Mais l'œuf en segmentation se trouve privé de la notable quantité d'eau qu'il absorbe du dehors dans les conditions naturelles. Non seulement la fécondation et le développement se poursuivent normalement, mais la mortalité est très faible, le développe- ment rapide et les têtards grands et vigoureux. La proportion des sexes est Fortement altérée (30 mâles pour 100 femelles) et le taux de la modification est tel qu'on ne saurait l'attribuer à autre chose qu'à l'action de la dessicca- tiqn. On est obligé d'en conclure que ce résultat ne saurait s'expliquer ni par la fécondation sélective ni par la mortalité sélective, et la détermination du sexe dépend au moins en partie de l'œuf et des conditions ambiantes. Mais des expériences plus variées et plus multipliées sont nécessaires pour permettre de confronter ces résultats avec la théorie chromosomienne de la détermination du sexe. — Y. Delage. Morgan (T. H.). — Elimination des chromosomes sexuels des œufs pro- ducteurs des niâtes chez le Phylloxéra. — Il résulte des travaux antérieurs de l'auteur que la différenciation sexuelle est antérieure à la génération sexuée, puisque les œufs producteurs de mâles diffèrent des œufs produc- teurs de femelles par leur taille plus petite. C'est pour trouver la cause de cette différence entre ces deux sortes d'œufs que l'auteur a entrepris le pré- sent travail. Sans prétendre résoudre le problème d'une façon définitive, il propose comme acceptable l'hypothèse suivante : les cellules somatiques et les œufs de la fondatrice ainsi que de tous ses descendants de la lignée femelle contiennent 6 chromosomes égaux, desquels 2, XX, portent attaché chacun à lui un petit chromosome x, ce qui fait 8 en tout. Dans les œufs d'où proviennent les sexupares ailées, un des x avec la moitié de son parte- naire X passent dans le globule polaire; ainsi dans l'œuf restent 6 chromo- somes (ou 7 en comptant le x restant), dont 1 est devenu plus petit par la perte de son partenaire x. Les œufs mâles pondus par les sexupares ailées sont plus petits que les œufs femelles parce que leur noyau contient un chromosome x de moins. Des 3 (ou 4) chromosomes des spermatocytes, un X -\- X passent comme chromosomes accessoires dans une des deux cellules ; de là résulte la différenciation des spermatozoïdes en deux sortes, l'une fonctionnelle avec 3 chromosomes -j- un x, l'autre dégénérée avec 2 chromo- somes seulement. — Y. Delage. Baehr ("W. B. von). — Contrihuiion à Vétude de la caryocinèse soma ti- que, de la pseudoréduction et de la réduction (Aphis saliceti) [II, I, j;]. — Dans les cellules somatiques des embryons mâles il y a 5 chromosomes comme dans les spermatozoïdes; dans les cellules somatiques des femelles, et dans les œufs dont elles proviennent, le nombre des chromosomes est de 6. Dans les cellules mâles 4 des chromosomes se correspondent deux par deux; le 5'-' est l'hétérochromosome. La question de savoir par quel procédé les œufs qui donneront des mâles perdent un de leurs 6 chromosomes, n'est pas encore élucidée ; peut-être ce chromosome est-il éliminé avec le globule polaire pendant la maturation. L'auteur critique l'interprétation de la réduc- tion donnée par DEHORNE;chez Aphis saliceti, les divisions de maturation se feraient suivant le schéma hétérohoméotypique de Grégoire. — F. Henneguv. Shull(A. Franklin). — Etudes sur le cycle vital de Vllydatina Senta. — Dans la plupart des lignées parthénogénétiques etplus ou moins dans toutes, i.x. - ij'i si:xi;. i4"j le nombre des productrices de mâles diminue au fur et à mesure que la reproduction parthénoiiénétique se prolonge. Par là peuvent s'établir entre les diverses lignées des différences indépendantes à la fois de leur constitu- tion génotypique et de l'ambiance. De même, au fur et à mesure que la par thénogénèse se prolonge, la taille moyenne de la lignée diminue ; cependant la comparaison des discordances résultant des fluctuations autorise à con- clure que la décroissance de taille et la diminution du nombre de femelles androgènes sont deux faits indépendants. Le croisement consanguin môme répété deux fois ne parait pas influencer nettement la proportion des fe- melles androgènes. — Les œufs fécondés servant d'origine aux longues lignées parthénogénétiques diffèrent notablement entre eux sous le rapport du temps qui s'écoule entre la ponte et réclosion,ce temps pouvant varier de quelques jours à plusieurs semaines. Dès lors, on peut se demander si ce n'est pas là un facteur de la différence dans la proportion des femelles androgènes fournies par les lignées issues de ces œufs. L'observation montre qu'une pareille relation ne paraît pas exister. La qualité androgène de la femelle productrice de mâles est déterminée dans l'œuf d'où elle provient pendant que celui-ci est encore dans le corps du parent, et au cours de la période de croissance de cet œuf; et cette détermination est si complète qu'après qu'il a été pondu, rien dans le milieu nutritif ne peut changer le sens de son évolution. — La diminution du nombre des mâles dans les lignées parthénogénétiques anciennes permet de reconnaître approximativement 1 âge d'une culture inconnue. La cause de cette diminution reste obscure. Comme elle marche de pair dans les cultures avec l'affaiblissement progres- sif et la diminution de taille des individus, on pourrait croire qu'elle est le résultat de ces phénomènes; mais la comparaison avec ce qui se passe à la suite d'accouplements consanguins, et à la suite d'un long délai dans l'éclo- sion des œufs fécondés, montre que ces phénomènes sont indépendants. Rappelons que dans les cultures de Daphnies on observe le fait inverse, sa- voir l'augmentation des productrices de mâles dans les cultures parthénogé- nétiques vieilles. — Si l'on cherche à expliquer ces phénomènes du point de vue mendélien, on voit qu'il faut admettre plusieurs gènes déterminant la production des androgènes, et encore ne suffit-il pas que ces gènes soient semblables entre eux intervenant de façon additive ; il faut admettre qu'ils sont qualitativement différents et interviennent par la combinaison de leurs diverses sortes. — Les variations du milieu soit par réduction alimentaire soit par intervention de certaines substances chimiques ne fournissent pas la clé des phénomènes observés, mais dans les expériences où l'on fait inter- venir ces agents, il ne faut pas oublier que l'œuf n'est sensible que dans la courte période de sa croissance dans le corps de lanière de la future femelle androgène. En somme, les facteurs de la diminution de la proportion des femelles androgènes dans les vieilles cultures restent en partie mystérieux et se pré.sentent comme étant, au moins en partie, de nature interne. — Y. De- L.\GE. Beauchamp (P. de). — Conlribution à l'étude expérimentale de la sexua- lité chez Dinophilus. — D'observations encore incomplètes l'auteur pense pouvoir tirer la conclusion suivante : la détermination du sexe ne parait dépendre ni de la répartition de certaines substances cytologiques. ni des conditions de nutrition. — Y. Delage. Shearer (C). — La détermination du sexe chez Dinophilus r/i/rociliatus. — Certaines formes de Dinophilus sont sexuellement monomorphes, tandis 150 L'ANNEE BIOLOGIQUE. que d'autres sont dimorphes en ce sens que le mâle est beaucoup plus petit et à organisation très simplifiée. C'est une de ces dernières, l'auteur n'a pu désigner laquelle {D.girociliulus, I). Conkini ou D. apalris) qui a été étudiée ici. Il y a deux sortes d'œufs : des gros, producteurs de femelles et des petits producteurs de mâles. Les mâles éclosent de bonne heure et sous leur forme définitive, tandis que les femelles éclosent sous une forme encore inachevée. Elles sont fécondées par les mâles avant leur sortie de la capsule. Les spermatozoïdes paraissent former une masse au-dessus de l'estomac avant toute apparition de l'ovaire. Quand, plus tard, les œufs se sont formés, ils sont fécondés par ces spermatozoïdes et l'on constate que la substance nucléaire mâle reste entièrement séparée de la substance nucléaire femelle dans les zygotes, qui sont encore à l'état d'ovogonies. La multiplication des ovogoniesse fait par division directe dans laquelle chaque cellule fille reçoit une moitié de chaque matériel nucléaire mâle et femelle. C'est seulement à une époque relativement tardive que dans une de ces divisions la chroma- tine femelle se divise seule et, des deux cellules filles, l'une reçoit seulement une moitié de la chromatine femelle, tandis que l'autre reçoit l'autre moitié de la chromatine femelle et toute la chromatine mâle. Cette dernière est la mère des œufs femelles, tandis que la première ne donnera que des œufs mâles. Le fait que ces derniers sont bien plus nombreux que les œufs femelles s'explique sans doute par le fait qu'ils se divisent moins activement que ceux-ci. [Ce sont là des observations très intéressantes tant pour la détermi- nation du sexe que pour la ségrégation mendélienne des caractères.] — Y. Delage. Ghappellier (A.). — L'activité génitale chez les Oiseaux, en dehors de la période de reproduction. — L'auteur rattache à une activité génitale dévoyée durant la période automnale diverses manifestations d'activité chez les oiseaux (chant automnal de divers oiseaux, simulacres de nidification des Goélands, Hirondelles, etc., les batailles pour les femelles ou les nids chez le Friquet, le Pierrot, mimique des jeunes canards de Barbarie et accouple- ments de plusieurs variétés domestiques). — Y. Delage. Pérez (Charles). — Une Tubulaive hermaphrodite. — Observation de gonophores hermaphrodites chez Tabullaria, qui normalement a les sexes séparés. — Y. Delage. Davenport (Hooker). — L' hermaphroditisme cliez les Grenouilles. — Il décrit deux nouveaux cas d'hermaphroditisme chez la Grenouille. L'un est un cas d'hermaphrodilismus spurius bilateralis : absence du testicule gau- che, présence des canaux de Millier des deux côtés, avant-bras et pouces développés. L'autre est du type (V hermaphroditismus verus bilateralis : des deux côtés ovotesticules bien développés, à droite avec testicule prépondé- rant, à gauche avec testicule réduit; oviductes gonflés, vésicules séminales petites; caractères sexuels secondaires moyens. L'analyse des 23 cas d'her- maphrodisme de la Grenouille que l'auteur a pu rassembler permet de les partager en 5 groupes : A, mâles avec conduits de Millier (oviductes) plus ou moins développés; B, mâles dont les testicules contiennent des œufs; C, hermaphrodites avec les deux sortes de glandes sexuelles, mais les mâles prépondérantes; D, hermaphrodites complets ou à peu près; E, hermaphro- dites avec les deux sortes de glandes sexuelles, mais les femelles prépon- dérantes. La plupart de ces cas (soit 78 %) ont des caractères mâles prédo- IX. — LE SEXE. 151 minants; 14 o/q des hermaphrodites complets ou à peu près; dans 8 % seu- lement dominent les caractères femelles. C'est que d'a])rès les recherches de Burn(1881), Pflûgkr (1882), Sciimitt-IVIarcel (1908), Kusciiakewitscii (l'JlO) une bonne part des hermaphrodites sont des « formes de passage » du sexe femelle au sexe mâle {Uebergnnyshermaphroditra). A ces formes de passage appartiennent les catégories A et B; la seconde est une forme moins avancée que la première; dans celle-ci les canaux de Millier ont persisté, comme (lernière trace du sexe femelle. On sait en effet (Barms, lUlO; Meisenheimkiî, 1911) que la sécrétion interne d'un sexe est efficace pour maintenir des organes et des caractères sexuels secondaires du sexe opposé. Les catégories C, D, E, sont des hermaphroditismes relevant d'autres causes. On sait que l'hermaphroditisme porte non seulement sur les glandes génitales et sur les organes génitaux en général, mais aussi sur les caractères sexuels secon- daires. L'hermaphroditisme des caractères sexuels secondaires s'ajoute d'habitude à celui des glandes génitales, quoiqu'exceptionnellement il s'ob- serve en cas d'unisexualité glandulaire. Brandt (1889) a d'ailleurs montré qu'un animal peut présenter les signes extérieurs d'un sexe tout en possé- dant des glandes de l'autre sexe. La question du rapport entre les caractères sexuels secondaires et les glandes génitales est liée à celle de la sécrétion interne de ces glandes, dont l'auteur fait l'historique [en omettant les impor- tants travaux de BoriN et Ancel], en même temps qu'il expose les points fondamentaux acquis. — A. Prenant. Gudernatsch (Y. F.). — Un cas d'hermaphroditisme vrai chez Vhommc — Le sujet, une cuisinière de 40 ans, est considéré par lui-même et son entourage comme une femme. Examiné à l'occasion de deux tumeurs ingui- nales, droite et gauche, on constate : habitus général féminin, léger duvet sur la face, glandes mammaires masculines, bassin large, grandes et petites lèvres normales, vagin profond en cul-de-sac, grand clitoris péniforme, hypospade à la base en continuité avec l'orifice urinaire, psyché neutre, absence de libido, aucuns rapports sexuels. La tumeur inguinale droite extirpée montre un testicule infantile ou cryptorchide dégénéré, formé surtout de tissu interstitiel, cellules de Sertoli, quelques canalicules, pas de spermatozoïdes, et accolé à ce testicule un ovaire rudimentaire sans ovules. Tumeur inguinale gauche non examinée. Cette constitution semble dériver d'un hermaphroditisme primitif de l'ébauche sexuelle. La sœur du sujet pré- sente quelques irrégularités des organes génitaux externes. A rapprocher du cas d'une truie ayant présenté dans deux portées 1 vrai et 3 pseudo- hermaphrodites. — Y. Delage. Spitschakoff (Th.). — Lysmata seticaudata Risso, comme exemple devrai hermaphroditisme chez les Décapodes. — L'hermaphroditisme, fréquent chez les Crustacés inférieurs, Hxés ou parasites, n'a été rencontré chez les Déca- podes qu'à titre de particularité individuelle. L'auteur a trouvé une crevette de la Méditerranée {Lysmata seiicaudata) chez laquelle l'observation de près de 400 individus a montré un hermaphroditisme complet, légèrement ])ro- tandrique, s'étendant à tous les individus de l'espèce. Ce fait est peut-être en rapport avec les habitudes très paresseuses de l'animal. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. Bering (Alice M.). — Les cellules interslitielles et la sécrétion interne du testicule du poulet. — S'il était vrai, comme certains l'admettent, que les caractères sexuels secondaires des mâles sont déterminés par des hormones 152 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sécrétées par le tissu interstitiel des testicules, on devrait s'attendre à trouver chez le Poulet, où ces caractères sont multiples et variés, des cellules inter- stitielles nombreuses et diversifiées. L'observation histologique montrant qu'il n'en est rien, l'opinion ci-dessus manque de base objective. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. Smith (Geoffrey). — Les travaux récents sur le sexe. — Des recherclies antérieures de l'auteur il résulte que les caractères sexuels secondai ces femelles assumés par les individus des deux sexes chez les Inachus Y^arasiU s par des Sacculines proviendraient de ce que la fixation de substances grass s par les racines de la Sacculine stimule chez l'iiôte la formation de ces mêmes substances giasses, avec leur lipochrome; lesquelles tiennent sous leur dépendance la manifestation des caractères sexuels secondaires femelles. De même chez les poules, le grand accroissement de la crête allant du simple au double chez les individus en état d'activité sexuelle tient à ce que des substances grasses semblables à celles qui, dans cette condition physiologique, sont fournies par le foie et élaborées par l'ovaire, viennent s'accumuler entre les deux lames dermiques formant les parois de la crête. — Y. Delage. Smith (Geoffrey) et Schuster (Edgar). — Etudes sur rauahjse expéri- mentale du sexe. Partie 8. — Sur les effets de la résection et de la transplan- tation de la glande génitale chez la Grenouille (Hana fusca). — L'objet des expériences était de déterminer l'effet de l'ovariotomie et de la castration sur le développement du pouce, qui normalement chez le mâle présente une zone papillaire caractéristique; de voir si les effets de la castration peuvent être contrebalancés par la transplantation des testicules d'autres Grenouilles, ou par l'injection d'extrait testiculaire, et aussi d'observer le sort des organes transplantés suivant qu'ils sont laissés dans le corps des individus auxquels ils appartenaient (auto-transplantation), ou transférés à des individus étrangers, mâles ou femelles (allo-transplantation). 11 est utile, tout d'abord, de se rendre compte du cycle normal animal des testicules et des papilles du mâle ; il apparaît que ces deux cycles sont quelque peu indépendants l'un de l'autre. Les testicules, après s'être vidés de spermatozoïdes lors de la reproduction, eii mars ou avril, augmentent graduellement de volume jusqu'en septembre, période pendant laquelle évolue la spermatogénèse. De novembre à février, période d'hibernation, les testicules, bourrés de spermatozo'ides, sont en état de repos. Les grandes papilles du pouce, fortement pigmentées en mars, disparaissent après la période de reproduction; de petites papilles non pigmentées persistent, puis s'effacent peu à peu d'avril à septembre; de septembre jusqu'à février, la plaque papillaire et le pigment apparaissent graduellement. Si l'on castre des mâles pendant les mois d'été, lorsque les ])laques du pouce sont norma- lement petites, à peu près lisses et sans pigment, celles-ci restent telles quelles et il n'y a pas de développement de glandes cutanées ou de papilles l)cndant l'automne et l'hiver suivant; si la castration a eu lieu pendant l'automne ou l'hiver, les plaques restent fixées au stade qu'elles avaient atteint, pendant une période indéterminée, mais assurément longue (six mois). Ces expériences sont en contradiction avec celles de Nussbaum et de Meisenheimer; somme toute, elles ne sont ni favorables ni défavorables à l'idée d'une hormone émanant des testicules et conditionnant l'apparition et le développement des papilles pigmentées du pouce. L'ovariotomie, avec ou sans implantation subséquente des testicules ou injection d'extrait testicu- IX. - LE SEXE. 153 laire, n'a aucun effet sur la région du pouce; cliez les mâles castrés, rimi)lantation de morceaux de testicules ou de testicules entiers, ou l'injec- tion d'extrait testiculaire, n"a aucun effet sur le pouce, et ne produit ;iucun accroissement appréciable des papilles. S. et S. ne sont pas favorables à la théorie d'une hormone émanée direc- tement du testicule et influençant seulement les caractères sexuels secon- daires; ils pensent que les cellules testiculaires tiennent une place dans une chaîne de processus métaboliques, en prenant une substanc-e inconnue au sang, et peut être stimulant la production continue de cette substance dans quelque autre organe du corps; cette substance sexuelle format ive n'est sans doute pas entièrement en rapport avec la fonction reproductrice, et peut jouer un rôle dans les processus métaboliques ordinaires du corps; cela s'accorde bien avec ce que l'on sait de l'action de la Sacculine sur le Crabe, de la dépendance de la croisssance de la crête des Poules et de l'activité reproductrice. Naturellement l'extirpation des testicules trouble ces processus métaboliques; les organes métaboliques du corps ne donnent plus naissance à des quantités normales de la substance sexuelle formative, et cela jjeut avoir le résultat d'inhiber le développement des caractères sexuels secon- daires. La transplantation de testicules chez d'autres individus, mâles ou fBmelles (allo-transplantation), amène invariablement la dégénérescence des testicules; les spermatozo'ides mûrs et le tissu testiculaire sont résorbés, surtout par action phagocytaire, et sont remplacés par du tissu conjonctif, provenant pour la plus grande partie de l'hôte et envahissant le testicule dégénéré à partir du point d'attache sur le corps. Ces expériences, rapprochées de celles qui ont été faites sur diverses autres espèces, montrent d'une façon définitive que des testicules étrangers à l'individu dégénèrent constamment, sans doute par l'action d'une substance toxique du plasma. Au contraire, quand il y a auto-transplantation, c'est-à-dire quand les testicules d'un individu sont séparés de leurs connexions et laissés non attachés dans la cavité péritonéale du même individu, ils contractent rapidement de nouvelles attaches et des vaisseaux; les spermatozoïdes mûrs dégénèrent et sont fina- lement remplacés par du conjonctif dérivé probablement du testicule lui- même; mais les spermatogonies restent vivantes et se divisent activement, ce qui n'arrive jamais dans l'allo-transplantation. Une Grenouille qui avait subi l'auto-transplantation et de plus l'insertion de testicules étrangers, a montré 6 mois après des auto-testicules en bon état, mais sans spermatozoïdes: les hétéro-testicules (logés dans le sac dorsal) étaient en voie de désinté- gration et de phagocytose; quant à la plaque papillaire du pouce, elle était fin mars dans l'état où elle se trouve chez une Grenouille normale de l'ou- tomne, époque à laquelle avait eu lieu la castration. — L. Cuénot. Steche (Otto). — Les caractères sexuels secondaires des Insectes et le problème de VhérédUé du sexe [X'V, b a]. — Chez les Insectes phytophages, il y a une différence sexuelle dans la couleur du liquide cœlomique, vert plus ou moins foncé, parfois jaune vif chez les larves femelles, faiblement jaunâtre ou incolore chez les larves mâles. Ou il y a dans le sang mâle un corps qui détruit la chlorophylle ou bien c'est dans les cellules intestinales que se passe ce phénomène. En somme, chez les Insectes l'organisme entier est différencié sexuellement, et comme les expériences ont montré avec certi- tude que chez eux les caractères sexuels n'ont aucune espèce de relation hormonique avec les organes génitaux, il s'ensuit que les Insectes n'ont que des caractères sexuels primaires, conséquences du sexe somatique. La 154 L'ANNEE BIOLOGIQUE. notion de caractères sexuels primaires et secondaires, valable pour d'autres groupes, n'a aucun sens chez les Insectes. S. étudie ensuite le travail de GoLDSCHMiDT sur le croisement Lymanlria dispar et japonica et notamment sa théorie de la variation de potentialité des facteurs héréditaires. — L. CUÉNOT. Steinach (E.). — Transformation expérimentale de mâles de Mammifères en animaux présentant des caractères sexuels et un instinct de femelles. Recherche sur la fonction et l'importance des glandes de la puberté. — La destruction des connexions normales du testicule et sa transplantation en une autre région du corps ne modifient nullement, lorsqu'elles sont effec- tuées chez le jeune itiàle, le développement des caractères et de l'instinct sexuel. Aucune cellule séminale ne se développant dans la glande ainsi transplantée, cette méthode aboutit à l'isolement de la glande à sécrétion interne et démontre que le développement de la puberté et de ses manifes- tations ne dépend nullement des cellules séminales, mais est liée à l'activité de la glande interstitielle qui conditionne à la fois la complète croissance des organes sexuels et des autres caractères somatiques du sexe et l'appa- rition de l'instinct sexuel, et mérite, par conséquent, le nom de glande de la puberté. La glande de la puberté du mâle et celle de la femelle agissent-elles d'une façon identique sur les caractères de l'un ou de l'autre sexe, ou bien la première ne peut-elle déterminer que l'apparition des caractères mâles et la deuxième, celle des caractères femelles? Pour résoudre cette question, une série d'expériences a été faite sur de jeunes cobayes et rats mâles auxquels on a pratiqué, après castration, des implantations d'ovaires. Les ovaires ainsi greffés se développent dans l'organisme mâle et arrivent à maturité, montrant des follicules à ovules normaux, susceptibles de se rompre et de devenir le siège du développement d'un corps jaune. Chez les mâles ainsi opérés, les organes sexuels restent à peu près ce qu'ils sont chez les castrats. On constate même que l'ovaire implanté exerce une inhibition sur certains caractères. C'est ainsi que le pénis ne se développe nullement chez le mâle porteur d'une greffe ovarienne, tandis qu'il présente une croissance limitée chez l'individu châtré. Donc la fonction des glandes de la puberté du mâle et de la femelle est spécifique, chacune d'elles déterminant seulement le développement des caractères qui lui correspondent et entravant dans une certaine mesure l'apparition des caractères du sexe opposé. Si l'on greffe au mâle, en même temps que l'ovaire, une trompe et un fragment d'utérus, l'ovaire exerce sur ces parties son action spécifique et permet leur dévelop- pement dans l'organisme mâle. Ce fait se constate, même lorsque la grelle ovarienne a repris d'une façon incomplète, en sorte qu'elle ne présente ni follicules, ni corps jaunes, mais seulement d'abondantes cellules intersti- tielles. Comme dans le cas du testicule, ce sont donc ces dernières qui constituent la glande de la puberté. L'ovaire greffé exerce son action, non seulement sur les organes femelles transplantés avec lui, mais sur certaines parties de l'organisme mâle. Chez le mâle féminisé, les mamelles se déve- loppent comme chez une femelle normale, la croissance forte et rapide fait place à une croissance plus lente et plus limitée, la forme et les dimensions rappellent celles de femelles, comme chez ces dernières, le poil devient lisse et soyeux, tandis qu'il reste rude chez les castrats ; le développement du tissu adipeux est plus marqué. Enfin l'instinct sexuel qui caractérise le mâle n'apparait pas et l'évolution psychique rapproche les animaux opérés des femelles normales. Ce fait est démontré par leur indifférence vis-à-vis des femelles et au contraire leur attitude et leurs réflexes en présence des IX. — LE SEXE. 155 mâles. Ces divers résultats sont d'autant plus nets que l'opération a été plus précoce, — H. Cardot. Marshall (F. H. A. ). — Sur les effets de la castration et de Covariotomie sur le mouton. — Conclusions. Le développement des cornes chez une race ovine présentant une différenciation sexuelle secondaire bien niar([uée (se mani- festant spécialement par la présence ou l'absence de cornes) dépend d'une excitation ayant sa source dans les testicules, et cette excitation est essen- tielle non seulement à la mise en train de la croissance de la corne, mais à la continuation de celle-ci, les cornes cessant de croître dès que sont sup- primés les testicules. L'ablation des ovaires auxjeunes brel)is de même race n'est pas suivie du développement de caractères mâles définis sauf peut-être à un degré très secondaire. — H. de Varignv. Meisenheimer (Johannes). — Différenciation somatique et différenciation sexuelle. II. Rapports entre glandes sexuelles et caractères sexuels secondaires chez la grenouille. — On sait que chez les Insectes, les caractères sexuels sont entièrement indépendants des glandes sexuelles, au point que le papillon provenant d'une chenille castrée ne diffère en rien ni anatomique- ment (sauf bien entendu en ce qui concerne l'absence de la glande sexuelle fondamentale), ni sous le rapport des instincts sexuels des papillons normaux. Chez les Vertébrés, au contraire, les caractères sexuels secondaires sont sous la stricte dépendance des glandes sexuelles, ainsi qu'il résulte des expériences faites sur les grenouilles, tritons, poulets et souris. Mais la question est de savoir quelle est la nature de cette dépendance. On tend à admettre que les glandes sexuelles déversent dans le sang des substances spécifiques qui, par l'intermédiaire du système nerveux, contrôlent le déve- loppement des organes sexuels secondaires. Nussbaum a montré, en effet, que chez Bana Temporaria castré, mâle, les callosités du pouce se dévelop- paient néanmoins si l'on injectait de la substance testiculaire dans les sacs lymphatiques. Des présentes expériences de l'auteur, il résulte que le même effetpeut être obtenu par l'injection de substance ovarienne, et il en conclut qu'il ne s'agit pas de substances spécifiques, mais de substances agissant sur le métabolisme général de l'animal et activant en lui toutes les poten- tialités de développement qu'il renferme. — Y. Delage. Harms ("W.). — Modifications éprouvées par les renflements du pouce des castrats de Bana Fusca transplantés dans des individus normaux [VIII]. — On sait les discussions qui ont eu lieu sur la question de savoir par quelle voie se transmettent aux organes sexuels secondaires les influences exercées sur eux par les glandes génitales : voie nerveuse ou voie sanguine. Les pré- sentes expériences ont pour but de trancher cette question. Pour cela, des grenouilles mâles ont été châtrées entre la fin de l'hiver et le commence- ment de l'été, à un moment où le renflement du pouce n'était pas développé. Bien entendu ces renflements ne se développèrent pas ultérieurement cliez les castrats, lesquels ne manifestèrent à la saison des amours aucune excita- tion sexuelle. Ces renflements excisés furent incorporés à des grenouilles normales cf et 9 dans une petite plaie souscutanée sur le dos de la tête en arrière des yeux, en ayant soin de léser une artériole voisine pour que le morceau transplanté se trouve dans un petit lac sanguin; la plaie sutturée se guérit rapidement. Des fragments de ces organes transplantés furent excisés au bout d'un mois et soumis à l'examen histologique. On y trouva des mitoses nombreuses, et dans les glandes, des grains de sécrétion abondants 156 L'ANNEE BIOLOGIQUE. et des replis saillants dans leur lumière. Tous ces caractères, indices d'une activité formatrice indéniable, étaient absents sur les renflements du pouce laissés en place sur les castrats. Comme aucune relation nerveuse n'avait eu le temps de s'établir entre l'hôte et l'organe transplanté^, il se trouve démontré par là que l'influence des glandes sexuelles s'est transmise non par le sys- tème nerveux, mais par le sang. Un autre fait à noter est que tandis que sur les castrats opérés au commencement de l'année, les renflements des pouces encore non développés à cette époque de l'année tombent au bout d'un mois dans un état de régression presque complète, ces mêmes renflements chez des individus castrés à l'automne, à un moment où ils sont très développés, n'ont pas subi, même après deux mois, de régression très appréciable. L'ex- plication de ces différences reste à trouver. — Y. Delage. Goodale (H. D.). — Nouvelle noie sur les résultats de Vovariotomie chez le canard. — Cane ovariotomisée, tuée et disséquée. Elle avait été ovarioto- misée ;i gauche en août 1909, à l'âge de 12 semaines (après l'avoir été à droite, auparavant, d'après le contexte). Elle avait à cette époque les carac- tères sexuels secondaires femelles, et les garda un an. Puis elle prit une apparence plus masculine. A l'autopsie, aucun ovaire. Rien qu'un oviducte, juvénile, bien développé à gauche. — H. de Varigny. Guyénot(E.). — Les caractères sexuels secondaires. — Exposé d'ensemble de cette question, clair et bien documenté. L'auteur rattache aux caractères sexuels primaires les caractères indépendants des glandes sexuelles, c'est à-dire non modifiés par la présence ou l'absence des glandes sexuelles, tels que les plumes des oiseaux, les mandibules de certains coléoptères mâles, etc. 11 reconnaît que la cause des caractères sexuels primaires reste mystérieuse et que la solution de ce problème, donnée par les mendéliens par l'attribu- tion hypothétique d'un facteur M ou F ou par l'absence de ce facteur, est purement verbale. — Y. Delage. Patten (C. J.). — Le changement de plumage chez le jeune Merle et ses rapports avec la maturité sexuelle. — Contrairement à l'opinion commune d'après laquelle la maturité sexuelle coïncide cliez les oiseaux avec la pre- mière apparition du plumage définitif, on constate dans certains cas, en particulier chez le Merle, l'existence d'un plumage pré-nuptial différant à, peine du nuptial vrai et qui fait son apparition un an avant ce dernier et lorsque les testicules sont encore très loin de leur développement normal. — Y. Delage. Cilleuls (J. des). — A propos du déterminisme des caractères sexuels secondaires chez les Oiseaux. — Le fait que l'apparition des caractères sexuels secondaires chez le jeune coq coïncide avec le développement de la glande interstitielle du testicule et précède l'apparition des produits sexuels dans les tubes séminifères, autorise à penser que chez les oiseaux comme chez les mammifères, les caractères sexuels secondaires sont contrôlés par la glande interstitielle. — Y. Delage. Pezard(A.). — Les caractères sexuels secondaires chez les Gallinacées. — Des coqs sont castrés, puis leurs testicules, coupés en petits morceaux, sont abandoimés dans la cavité péritonéale. Après une régression temporaire portant sur les organes érectiles (crête, barbillons) et partiellement sur les caractères psychiques (chant, ardeur sexuelle), tous les caractères normaux IX. — LE SEXE. 157 reparaissent 2 mois après l'opération. Au contraire, les phanères (ergots et plumes) ne sont aucunement influencés. Des expériences de contrôle ont montré que l'aflaiblissement temporaire d'une partie des caractères sexuels ne saurait être attribué au traumatisme opératoire. — Y. Delage. Daday de Dées (E.). — I.e pohjmorphnmc des mâles chez certains Phyl- lopodes ronchostfacés. — Ces mâles sont les uns {Lijnceus, brachytirus) gynékomorphes par quelques caractères de la tète ; les autres {Linceiopsis Pcrrieri) présentent un pleurodimorphisme, par le fait que certaines parti- cularités asymétriques des pattes d'un côté peuvent passer au côté oppose de la même manière qu'un gastéropode dextre peut présenter une variation individuelle senestre. — Y. Delage. Breslauer (Alice). — A propos du dimorphisme sexuel des Mucorinêes. — B. a étudié systématiquement l'influence des facteurs chimiques sur le dimorphisme sexuel des Mucorinéep et a cherché à établir d'une façon défi- nitive si la copulation est causée chez eux par un tactisme. Les ensemence- ments des spores du Mucor hiemalis Wehmer ont été faits dans des vases de Pétri modifiés de façon à permettre l'étude à l'aide du microscope. L^auteur a donc ensemencé dans ces vases d'une part des champignons de sexe +, d'autre part des champignons de sexe — . Les filaments se développent régu- lièrement et arrivent en même temps vers le milieu du vase où ils forment une large bande de zygospores. L'examen microscopique a démontré que ce sont exclusivement les filaments aériens qui entrent en conjugaison. Il y a par conséquent lieu de douter qu'à travers l'air il puisse exister une attrac- tion amphitactique de nature chimique. Le champignon ne serait donc pas sollicité au début de sa croissance par une force attractive vers le sexe opposé, autrement dit il n'a pas de tactisme à distance. L'on voit en effet que les filaments se ramifient dans cette région mitoyenne et s'accroissent d'une manière désordonnée dans toutes les directions. Les renflements ne se produisent qu'au contact des rameaux progamètes copulateurs, lorsqu'ils se rencontrent par hasard. Le contact est tout à fait accidentel et ce n'est qu'à partir du moment où ils se sont croisés, que l'on voit apparaître un renfle- ment au point de contact. Ces recherches confirment donc celles deLENDNER qui a constaté lui aussi que l'attouchement précède la formation des proga- mètes. Il s'agit ici d'une sorte d'haptomorphose, comme celle de la produc- tion de disques sur les vrilles des Ampélopsis^ lorsque ces dernières ont touché une surface rugueuse. Chez les Mucorinêes, le contact est sans effet s'il se produit avec des corps durs ou même des filaments du sexe opposé : il faut l'excitation produite par le contact de deux filaments sexuellement po- larisés. — Dans une seconde série d'expériences, l'auteur s'est proposé de cultiver chacun des sexes sur du suc provenant du sexe opposé, dans le but de constater si le champignon A sécrète dans le milieu des substances capa- bles d'entraver dan« une certaine mesure la croissance du sexe B ou si, au contraire, ce produit de sécrétion est susceptible d'accélérer le développe- ment. Or, les expériences ont montré que la présence dans le milieu de culture du suc du sexe opposé ne modifie en rien la croissance normale. Des cultures faites soit sur maltose, soit sur saccharose parlent en faveur d'une hétérogamie chimique chez les Mucorinêes, car le sexe -f a une plus grande facilité d'absorption que le sexe — . Cela est surtout vrai dans les expériences faites avec des hydrates de carbone, tandis que la différence s'atténue sur le Raulin peptonisé, où le résultat de la récolte des deux sexes est sensiblement le même. — M. BouniER. 158 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Heckel (Edouard). — De F influence de la castration sur la formation du sucre dans les tiges du Maïs et du Sorgho sucré. — Précisant les faits dé- couverts par Stewart, l'auteur constate que la castration mâle ou femelle, et mieux encore totale, des inflorescences de Maïs géant de Serbie a pour effet une augmentation du saccharose, ce qui présente un grand intérêt au point de vue industriel. Pour la biologie générale c'est là un fait intéressant au point de vue des effets somatiques de la castration. — Y. Delage. Tournois (J.). — Anomalies sexuelles provoquées chez le Houblon japonais et le chanvre. — Ces plantes cultivées en été et en automne ont montré dans les fleurs mâles des rudiments d'organe femelle plus ou moins déve- loppés et l'auteur pense que ces anomalies doivent être attribuées à l'éléva- tion du degré hygrométrique de l'air. — Y. Delage. CHAPITRE X Le polymorphisme mélafi;éiiiqiic, la métamorphose et raltei'iiance des SLéiiératioiis Caullery (M.). — Le cycle évolulif des Orthonectides. (Verli. VIII intern. Zool. Kongr. Graz, 1010, 765-773, 15 fig.) [159 Caullery (M.) et Lavallée (A.). — Becherches sur le ci/cle évolutif des Or- thonectides. (Bull, scient. Fr. et Belg., XLVI, 139.) • [159 Janet (Ch.). — Le sporophyle et le gamétophyte du végétal; le soma et le gevmcn de Vinsccte. (Limoges, in-S", 65 pp., 7 fig., 1 tableau synoptique.) [160 Kopec (Stefan). — IJeber die Funktionen des Xervensystems der Sc/imet ter- linge wdhrend der siiccessiven Sladien ihrer Métamorphose. (Zool. Anz., XL, 353-360, 1 fig.) [160 Naef (Ad.). — Teuthologische Notizen. 8. Die Familien der Octopoden. (Zool. Anz., XL, 194-203, 7 fig.) [160 Caullery (M.). — Le cercle évolutif des Orthonectidcs. — Les mâles et les femelles sortent de l'hôte; la fécondation a lieu au dehors; les femelles vivi- pares donnent des larves qui vont infecter de nouveaux iiôtes et s'y trans- forment en plasmodes où des cellules germes donnent naissance aux deux sexes de la génération suivante. — Y. Delage. Caullery iM) et Lavallée (A.). — Recherches sur le cycle évolulif des Orthonectidcs. — Les recherches de l'auteur montrent d'une façon positive la pénétration des larves de Rhopalura ophiocomœ par les fentes génitales d'Àmphiura squamntn. On peut considérer comme très vraisemblable que l'infection de l'Ophiure se fait par les cellules internes de la larve de l'Ortlio- nectide. Ces cellules constituent des germes qui doivent pénétrer active- ment dans l'épithélium des fentes génitales. Ces germes unicellulaires che- mineraient ensuite par mouvements amœboïdes, se diviseraient en petites masses et produiraient les plasmodes dans les tissus mêmes de l'Ophiure. Dans les jeunes plasmodes, on assiste d'abord à la multiplication' d'éléments formés d'un noyau entouré de cytoplasma différencié, ce qui en fait des cellules — les cellules germes. Ces cellules germes prolifèrent à l'état de morulas, jusqu'au moment où de ces morulas dérivent des cellujes, qui sont le point de départ des embryons proprement dits, femelles ou mâles. Chez 160 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hhopalura ophiocoinœ, les noyaux plasmodiques ne paraissent pas contribuer, comme certains l'ont prétendu, à la constitution des embryons; ils semblent avoir seulement un rôle végétatif. Les constatations faites dans ce mémoire et les conclusions tirées quant au rôle des noyaux plasmodiques paraissent de nature à augmenter plutôt qu'à diminuer la similitude précédemment indiquée par G. et Mesml entre les Dicyémides et les Orthonectides, en opposant nettement le rôle reproducteur des cellules germes et le caractère parement végétatif des noyaux plasmodiques. — M. Lucien. Kopec (Stefan). — Sur les fonctions du système nerveux des Papillons, durant les stades successifs de leur métamorphose. — Les chenilles auxquelles on a enlevé le cerveau, le ganglion sous-œsophagien ou les ganglions tho- raciques accomplissent les phénomènes de la nymphose, de la métamor- phose et de l'éclosion de l'imago d'une manière normale, sauf pour l'éclo- sion, quelques difficultés mécaniques résultant du traumatisme opératoire. Ainsi tous ces phénomènes sont indépendants du système nerveux central. On observe même que les nymphes peuvent opérer les mouvements habi- tuels de l'abdomen soit que les mouvements d'un article se transmettent de proche en proche par excitation directe des fibres musculaires de l'article suivant, soit qu'il reste des centres nerveux métamériques. — Y. Delage. Naef (A.d.). — Les Familles des Octopodes. — L'observation attentive des plus jeunes individus immédiatement après l'éclosion montre certaines par- ticularités anatomiques qui permettent de les considérer comme des larves ayant à subir à un certain degré une métamorphose avant d'être iden- tiques à l'individu adulte. Ce fait est absent chez les Eledones en raison de la richesse de leurs œufs en vitellus nutritif. — Y. Delage. Janet (Ch.). — Le sporophyte et le gamétophyle du végétal; le soma et le yermen de l'insecte. — On sait que chez les Cormophytes il y a une alter- nance très nette de générations. Si, avec J., on appelle orthophyte l'ensem- ble de tous les mérides qui conduisent directement d'un œuf initial jusqu'à un premier œuf nouveau, on voit qu'il comprend un sporophyte producteur de sporanges et de spores d'une seule sorte ou de deux sortes et un gamé- tophyte hermaphrodite ou formé de deux parties de sexes différents gyno- gamétophyte, androgamétophyte et producteur de gamétanges et de gamètes qui, par union, donnent un œuf. H y a aussi chez l'animal, chez l'insecte, par exemple, un état monoplastidien auquel on peut attribuer la valeur de spore et il en résulte la possibilité d'établir entre le végétal et l'animal quelques comparaisons intéressantes. Ces spores introduisent dans l'évolution de l'insecte une discontinuité qui la sépare en deux parties : le soma et le germen. Le soma comprend deux parties. La première est celle qui appartient à l'orthozoïte, c'est-à-dire à la ligne directe qui va de l'œuf initial aux nouveaux œufs. C'est le sporozoïte proprement dit représenté par la blastula mâle ou androsporogone qui donne des androsporogones et la blastula femelle ou gynosporogone qui donne des gynospores. Androspores et gynospores bourgeonnent une partie stérile, le parasporozoïte ou seconde partie de l'orthophyte. Androsporogones et gynosporogones produisent les cellules initiales des cellules génitales mâles et femelles, c'est-à-dire les androsporanges et les gynosporanges. Androsporanges et gynosporanges donnent des androspores et des gyno.spores. Alors commence le gamétozoïte; il conduit directement de la spore considérée jusqu'à un premier œuf. Les spores produisent des gonades qui engendreront finalement les gamétanges. — F. PÉCIf(iTTTRE. CHAPITRE XI lia corrélalion Allescher (Marie).— Ueber den Einfluss der Gestall des Kernesauf die Grôs- senabnahme hungernder Infusorien. (Arch. Protistenkde, XXVII, 1^9-171.) [102 Bizot. — Le rapport lirachio-anliltraclilal chez les Chéiroptères. {C R. Ac. Se, CLIV, 131.) [i07 Donaldson (Henry H.). — A Comparison ofthe EuropeanNorway and Alhino liais {Mus Norvégiens and Mus Xorvegicus Albinus) with Ihose of Xorth America in Respect to the Weighl of the (Central Nervous System and ta Cranial Capacity. (Journ. of coinpar. Neurol., XXII, 71-97.) [KiG a) Dreyer (Georges), Ray ("William) aiid "Walker (Ainley). — The size of the aorta inivarm blooded animais and ils relationship tothe body weight and to the surface area expressed in. a formula. (Roy. Soc. Proceed., B, 584, 39-55.) [La surface de section de Taorte, à son origine juste au-dessus des valvules, est proportionnelle à la surface du corps et peut être calculée d'après le poids du corps par la formule S=:P"'i<, où S repré- sente la surface de section aortitiue, P = poids du corps, n ^0,70 ou 0,72 et k est une constante à déterminer pour chaque espèce. — H. de Varigny b) The size of the trachea in warm-blooded animais and ils rela- tionship to the iveight, the surface area, the blood volume and the size of the aorta (Roy. Soc. Proceed., B, 584, 56-65.) [Chez toute espèce d'animal à sang chaud, et en deçà d'une grande variabilité de poids, la section de la lumière de la trachée est proportionnelle à la sur- face du corps et peut se calculer d'après le poids par la formule S = P" "^y où S = section de la trachée, P = poids du corps, n = 0,70 ou 0,72, et k est une constante à déterminer pour chaque espèce. — H. de Varigny Godîn (Paul). — L accroissement inégal àVépoque de la puberté et les états pathologiques qu'il peut déterminer. (C. R. Ac. Se, CLV, 66.) [166 Grandi (Guido). — La forma corne funzione délia grandezza. Ricerche sul sistema muscolare degli Invertebrati. (Arch. Entw.-Mech., XXXI\', 239- 262, 2 pi.) [162 Houssay (F.) et Magnan (A.). — L'envergure et la queue chez les Oiseaux. (C. R. Ac. Se, CLIV, 39.) [167 l'année RIOLOGinUE, xvu. 1912, 11 1G2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Lapicque (L.j. ~ Le poids du cerveau et la grandeur du corps. (Biolo- gica, 2e année, N^ 21, 257-265.) [164 b) Sur le poids encéphalique des Mammifères Amphibies. (Bull. Mus. Hist. Nat., XVIII, 2-6.) [165 c) — — Remarques sur la série des pesées encéphaliques recueillies au Dahomey. (Ibid., 495-497.) [165 Legendre (R.). — Notes sur le système nerveux central d'un Dauphin {Del- phinus delphis). (Bull. Mus. Hist. Nat, XVIII, 6-8.) [165 a) Marie (A.) et Mac Auliffe (Léon). — Sur les caractères morphologiques de 61 meurtriers ou homicides volontaires français. (C. R. Ac. Se., CLIV, 127.) [Analysé avec les suivants b) Morphologie des assassins, homicides volontaires et meurtriers français. (Ibid., 296.) [Analysé avec le suivant c) — — Physionomie des assassins. Conclusions des recherches sur cette catégorie de criminels (Ibid., 1004.) [166 d) Étude et mesurations de 100 vagabonds français. (C. R. Âc. Se, CLV, 1039.) ' [166 "Waterlot (G.). — Déterminations de poids encéphaliques et de grandeurs oculaires chez quelques Vertébrés du Dahomey. (Bull. Mus. Hist. Nat.. XVllI, 491-494.) . ' [165 Grandi (G.). — La forme en fonctionde la taille. Becherches sur le système musculaire des Invertébrés. — L'auteur poursuit, sur le système musculaire, des recherches de l'ordre de celles qu'ENRiQUEs {Arch. Enlw.-Mech., XXV, 1908) avait faites sur le système nerveux ganglionnaire et arrive à des ré- sultats analogues. Ses études ont porté sur les Trématodes, les Nématodes, les Oligochètes terricoles, les Sipunculides, lés Mollusques Gastéropodes et Céphalopodes. 11 en résulte que si l'on examine, dans un même groupe, des espèces de taille différente, on observe qu'il ny a pas, si proche que soient leurs affinités, un simple agrandissement de leurs divers organes, et spécia- lement de leurs muscles, mais surtout, pour ces derniers, une complication d'autant plus grande que la taille est plus considérable. Cette complication se manifeste de diverses façons : augmentation, parfois dans des proportions très précises, du nombre des fibres musculaires, condensation de ces fibres en faisceaux d'épaisseur et d'orientation diverses, etc. En somme, dans les espèces de grande taille, il se produit une adaptation quantitative et quali- tative de leur musculature aux nécessités que crée, pour eux, l'augmentation de leur taille. — A. Brachet. Allescher (Marie). — Influence de la forme du noyau sur la diminution ide talle des Infusoires dans la disette. — R. HertwiCi a montré que Actino- sphœrium et Dileptus pouvaient subir une énorme réduction de taille avant de mourir de faim, tandis que Paramœcium ne peut diminuer que de moitié à peine : cette différence serait due à ce que les deux premiers animaux ont un grand nombre de noyaux, dont beaucoup peuvent se dissoudre, tandis XI. — LA CORRELATION. 1G3 que Paraimrrium n'en a qu'un seul : il se f ragmente, mais la régulation de la masse nucléaire est plus ditlicile. Stentor, qui a un noyau unique, mais en chapelet, est intermédiaire. A. reprend ces expériences. Elle compare les volumes en évaluant le prisme circonscrit aux animaux. Pour Dileptus cul- tivé à 0°; la longueur diminue, mais la largeur croît légèrement. Toutefois, le volume décroit de 56 % ; à 15°, de 97 %, à 25° de 98 %, à 30° de 99 % et davantage, en 5 à 6 jours. Les derniers animaux qui résistent n'ont plus que 50 à 60 noyaux, au lieu d'un millier au moins ; ces noyaux sont légèrement plus volumineux ([ue les normaux, mais pas de façon à compenser la réduc- tion de leur nombre : évidemment, les noyaux se fusionnent, comme si la substance nucléaire tendait à se réunir en certains centres. La masse totale de substance nucléaire diminue énormément, mais moins que la masse du corps: aussi les plus petits animaux lînissent-ils par être de petits sacs remplis de noyaux. Pour comparer plus exactement les Stentor, qui ont un volume difficile à évaluer en raison de leur forme, A. choisit ceux qui sont approximativement de même taille. En 4 à 5 jours, on constate dans une culture à 15", une dimi- nution de 60 o/o ; à 25° de 75% ; à 6° pas de réduction sensil)le. La réduction parait croître d'abord, puis passer par un maximum. A. essaie de -cultiver une lignée pure, issue d'un individu uniquç, à 15° et à 22" ; cela déter- mine aussitôt une forte réduction de la taille totale et de la masse nucléaire. Ceux qui ont été cultivés à 15° résistent moins bien à la faim que les seconds: c'est que la température élevée a normalement pour effet de réduire la masse nucléaire par rapport à la masse du plasma. Ceux qui ont été élevés à 22°, placés à température plus basse, se trouvent avoir une masse plasma- tique relativement trop grande : une partie de ce plasma peut alors être employée avant que la régulation devienne nécessaire. Si on met au con- traire dans une culture sans nourriture à 22° les animaux élevés à 15°, ceux-ci ont déjà une masse nucléaire trop grande, et la faim leur enlève du plasma. D'ailleurs, le noyau se réduit aussi, du moins à température élevée. Pour les Paramagcies, la diminution de taille est moindre. En 8 à 10 jours, elle est, à 8°, de 24 %, à 15" de 53 %, à 25" de 61 %. Le macronucléus se fragmente en plusieurs morceaux et sa masse totale se réduit. En somme, il y a toujours réduction détaille, mais tandis que les Dileptus affamés peuvent se réduire à j^, quelquefois même à ttf^ de leur taille 1 2 primitive, Stentor ne se réduit qu'à -r et Paramœcium à p- environ. Cette 4 D réduction est donc d'autant plus forte que le noyau est, au début, divisé en plus petits fragments ; autrement dit que la surface de contact entre noyau et plasma est plus grande. De Vries admettait que le noyau fournissait sans cesse des substances au plasma : alors on devrait s'attendre à ce que cet échange soit d'autant plus actif que la surface de contact entre noyau et plasma est plus grande, et à ce que le noyau s'épuise peu à peu. Le plasma devrait donc se conserver vivant plus longtemps chez les animaux qui ont des noyaux nombreux : or, c'est l'inverse que l'on constate ; le plasma est absorbé d'autant plus vite que le noyau est plus divisé et, à la fin, celui-ci ne paraît nullement épuisé. Hertwig admet au contraire que le plasma fournit des substances au noyau. L'activité projire du noyau détermine la scission du protoplasma en deux portions : une qui reste dans le plasma et est fonctionnelle, l'autre qui passe dans le noyau. Quand il y a disette, la partie fonctionnelle consomme 164 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'abord ce qu'elle trouve dans la cellule, et cela d'autant plus vite qu'il y a davantage de cette substance fonctionnelle de mise en liberté, c'est-à-dire d'autant plus que la surface de contact est plus grande. Cette conception est donc d'accord avec les faits observés. — A. Robert. «) Lapicque (L.). — Le poids da cerveau et la «jrandcur du corps. — C'est une notion banale que le poids de l'encéphale augmente avec le poids du corps; mais nullement banale et fort complexe est la question de savoir quelle fonction mathématique réunit ces poids l'un à l'autre. Cuvier avait cru en se fondant sur des exemples trop peu nombreux et un peu exceptionnels à une simple proportionnalité. Si Ton appelle E le poids de l'encéphale, P le poids du corps et K une coni^tante, cette fonction serait exprimée par la re- lation simple E=:KP. Mais si l'onveiit étendre cette formule à des cas nombreux et quelconques, on s'aperçoit bien vite qu'elle ne correspond pas à la réalité et qu'en fait le poids de l'encéphale augmente beaucoup moins rapidement que celui du corps, en sorte que les petits animaux ont un encéphale beaucoup plus lourd que les gros ; et l'on constate ainsi qu'à taille égale, certains groupes d'êtres ont des encéphales relativement beaucoup moins lourds que d'autres et que l'hommje en particulier se distingue par la haute valeur du rapport. — Gui- dés sans doute par des observations de ce genre, Manouvrier et Richet ont pensé qu'il convenait de distinguer dans l'encéphale deux parties : une affectée à la fonction psychique et l'autre affectée aux fonctions somatiques et proportionnelle au poids du corps; la formule serait: E:=a + riP a serait à peu près constant dans les séries d'animaux possédant le même degré de psychisme, quels que soient leurs poids, par exemple, le chat, le puma, le tigre ; la partie somatique au contraire serait proportionnelle au poids chez les animaux supérieurs et s'exprimerait par pP, [3 étant un coeffi- cient constant. La formule étant à deux inconnues, il suffit de mesurer E et P chez deux animaux de même psychisme, où a est constant, pour déter- miner les deux inconnues. Mais si l'on compare non plus ces deux animaux, mais le premier d'entre eux avec le troisième, de taille très différente, ayant le même degré de psychisme, on trouve pour a et [i des valeurs qui peuvent être très différentes des deux premières ; et il en est ainsi chez tous les ani- maux supérieurs. Cela suffit à montrer l'invalidité de la formule. Cela parait évident a priori; supposons que chez la belette, l'encéphale, qui pèse, en tout quelques grammes, soit pour une moitié formé d'éléments psychiques, ce qui est très excessif; si vous retranchez ce même nombre de grammes du poids du cerveau du tigre, le rapport de ce nouveau poids au poids du corps sera à peine altéré chez ce dernier, tandis que chez la be- lette, ce rapport serait diminué de moitié. 11 n'est pas évident que le poids de l'encéphale doive être proportionnel au poids du corps ; il pourrait tout aussi bien être proportionnel à l'une de ses dimensions homologues L, ou peut-être à la surface cutanée S et connue à un coefficient près, P = S-= L'^, on aurait alors E =:: P' ou E = P^ D'où l'idée que le coefficient de P pourrait être un nombre fractionnaire quelconque que l'expérience seule serait susceptible de révéler. Dubois a cherché à le découvrir en écrivant E = KP et en résolvant l'équation par rapport àx'au moyen de logaritlnnes. On a en effet : log. E = log. K-f-^log. P. En appliquant cette formule à des cas très variés, empruntés à des êtres de qualité psychique semblable et où XI. — LA CORRKLATIOX. 165 K ait des chances d'être constant, il a trouvé pour x des valeurs remarqua- blement constantes ayant pour nioycune 0,56, ce qui donne beaucoup de vraisemblance à la validité do la formule E ^KP"-^''. Ce nombre 0,r>(» qui 2 n'est pas trop éloigné de 0,66 = ^ montre que le poids do l'encéphale est en gros proportionnel à lasurfa(;c du corps, sauf une certaine altération dont la nature reste encore mystérieuse. En résolvant la formule par rapport à K on a K— l! .. ■ Ce K se montre constant dans les groupes de môme éleva- pu,.>tt tion psychique, mais très variable d"un de ces groupes à l'autre, et il est d'autant plus grand que le psychisme est plus élevé. Il donne donc une me- sure intéressante de ce quelque chose à l'apparence non mesurable : la va- leur psycliique d'un groupe d'êtres. Dubois l'appelle coefhcient de céphali- sation ; ce coctlicient est maximum chez l'iiomme, où il atteint 2,7:5; chez les anthropoïdes il est de 0,70 à 0,76; chez l'ouistiti 0,48 ; chez les mammifères il varie de 0,45 à 0,30. L'auteur de cet article illustre ces faits par des graphi- ques très heureusement conçus, où les poids du coi^ps étant en. abscisses et les poids de l'encéphale en ordonnées, les intervalles égaux représentent des progressions géométriques et non arithmétiques. Dansces conditions, les gra- phiques correspondant aux divers groupes d'êtres de poids variés mais de dignité psychique analogue sont représentés par des droites parallèles ascen- dantes de gauche à droite et inclinées" de 56 % par rapport à la verticale, et les distances verticales qui les séparent représentent les variations du coef- flt'ient de céphalisation. De ces constatations, l'auteur tire une conclusiou intéressante et inattendue ; c'est que la relation entre le poids de l'encéphale et le poids du corps impose une limite de taille aux représentants les plus petits de chaque groupe naturel. En effet, le poids de l'encéphale devenant progressivement plus grand à mesure que le volume du corps diminue, on aboutirait en dépassant cette limite à des formes vraiment tératologiques où le volume de la tête serait tel que l'équilibre de l'être en serait compromis. Les Lilliputiens de Swift auraient de beaucoup dépassé cette limite et L. montre qu'ils ne sauraient conserver aspect d'hommes sans conserver un poids d'au moins 15 kilogrammes. — Y. Delage. b) Lapicque (L.). — Sur le poids encéphalique des mammifères amphibies. — Certains animaux, tels que la loutre, le phoque^et le daupliin ont un coef- ficient de céphalisation plus fort que ne feraient supposer leurs aptitudes psychiques. L'auteur suppose que la vie aquatique de ces animaux doit être cause de quelque détail de structure histologique qui alourdit leur système nerveux. — M. Golusmith. Legendre (R.). — Notes sur le système nerveux central d'un Dauphin {Delphinus delphis). — Les chiffres recueillis sur cet animal sont conformes aux conclusions de Lapicque ; l'auteur suppose que la grosseur dos fibres nerveuses de la moelle et des racines peut en partie expliquer ces faits. — M. GOLDSMITII. "Waterlot (G.). — Déterminations de poids encéphaliques et de grandeurs oculaires che:- quelques Vertébrés du Dahomey. (Analysé avec le suivant.) c) Lapicque (L.). — Remarques sur la série des pesées encéphaliques re- cueillies au Dahomey par M. Wulerlot. — Les chiffres obtenus par "W. au Dahomey sur des animaux divers (Batraciens, Sauriens, Ophidiens, Oiseaux), 166 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sont les mêmes que pour nos pays. Ils confirment la loi générale, et aussi les exceptions, comme par exemple celle qui a trait aux Microchiroptères et que Dubois avait déjà constatée. — M. Goldsmith. Donaldson (Henry H.). — Comparaison des rats norvégien (Mus norve- f/icus) et albinos [Mus norvégiens albinus) européens avec ceux du Nord Amé- rique au point de vue du poids dit système nerveux central et de la capacité crânienne. — Le rat norvégien sauvage qui pénétra dans l'ouest de l'Europe au début du xviii*^ siècle et dans l'est des Etats-Unis vers 1775 a conservé les mêmes caractères dans les deux continents : forme du corps, capacité crâ- nienne, poids du système nerveux central. Le rat albinos est également le même dans les deux continents; il a un système nerveux central et une capacité crânienne plus petits que le rat norvégien, sans quon puisse savoir s'il provient d'une race de ce dernier à petit système nerveux. Les condi- tions de vie du rat norvégien étant les mêmes dans les grandes cités d'A- mérique ou d'Europe et les rats blancs étant élevés partout en cage, la constance de leurs caractères dans les deux continents peut être expliquée, mais il serait curieux d'étudier des rats norvégiens de l'Inde, par exemple, dans des conditions de nourriture différentes [XIX, 1°, b a]. — R. Legendre. a-c) Marie (A.) et Mac AiilifFe (Léon). — Sur les caractères morpho- logiques des assassins. — Les meurtriers appartiennent en majorité au type musculaire massif dont la réalisation est peut-être, comme celui des acro- mégaliques, sous la dépendance de sécrétions internes viciées. Il ne se vérifie pas que les bras soient plus longs et les mains plus grandes qu'à l'état normal. La forme de la face présente une corrélation avec le type général de structure: type musculaire, face rectangulaire; type digestif, face pyramidale à base inférieure, mandibules très fortes; type respira- toire, face losangique; type cérébral, face en toupie. Classés d'après la forme de la face, les assassins montrent une prédominance des deux premières formes. Les mensurations ont été faites sur les photographies métriques de la Préfecture de Police. — Y. Dei.age. d) Marie (A.) et Mac Auliîfe (Léon). -7- Étude et mensurations de 100 vagabonds français. — A noter principalement d'une part, la grande rareté d'une conformation vraiment régulière dans l'ensemble du corps, les anomalies allant souvent jusqu'à la monstruosité, et, d'autre part, la rareté du pigment blanc ou noir dans l'iris et le système pileux. — Y. Delage. Godin (Paul). — L'accroissement illégal à V époque de la puberté et les états pathologiques qu'il peut déterminer. — Les accidents de la puberté proviennent d'un défaut de synchronisme dans la croissance des divers tis- sus : cordes vocales musculaires et cartilages arythénoïdes causant la mue de la voix, squelette et musculature générale produisant une asthénie par relâchement musculaire, squelette et ligaments engendrant des laxités arti- culaires, viscères et ligaments suspenseurs engendrant des ptôses, incur- vations rachidiennes, gigantisme local, etc. Mais grâce à des alternances régulières de 6 mois en 6 mois, les tissus en retard rattrapent les tissus en avance et, par là, la discordance se maintient dans des limites modérées. C'est seulement chez les individus ayant une mauvaise nutrition placentaire que ces effets peuvent atteindre un degré pathologique (rachitisme tardif d'OLLiER). Le phosphate de chaux associé au manganèse et aux autres métaux rares de l'organisme exercent une action préventive contre ces ac- cidents. — Y. Delage. XI. — LA CORRELATION. 167 Bizot. — Le rapport brachio-antibrachial chez les Chéiroptères. — La longueur du bras est d'autant plus grande par rapport à i'avant-bras que l'animal est de plus grande taille, sans corrélation avec le régime pour les affinités taxonomiques. A cette plus grande longueur du bras correspond un vol plus lent. — Y. Delage. Houssay (F.) et Magnan (A.). — L'envergure et ta queue chez les Oi- seaux. — Les mesures semblent indiquer une certaine corrélation d'aprôK laquelle aux ailes très aiguës semblent correspondre des queues courtes. — Y. Delage. CHAPITRE XII lia luoi't Anonyme. — Vitalité de la bactéridie cliarbonneuse. (Biologica, II, N° 22, LV.) [176 Athanasiu (J.) et Gradinesco (A.). — La survie du cœur de la grenouille en dehors du corps et eu l'absence de substance protéique. (C R Soc. Biol., LXXIII, 335.) [178 Baitsell (George Alfred). — Experimenls on the reproduction of the hypotrichous Infusoria. I. Conjugation between closely related individuals of Stylonychia pustulata. (Journ. Exper. Zool., XIII, 47-75, 1 pi.) [175 Boinet. — De l'utilisation des piqûres d'abeilles pour le diagnostic différen- tiel entre la mort apparente et la mort réelle. (Ass. Fr. Av. Se, 41'' session, Nîmes, 754.) ' [175 Brachet (A.). — Développement in vitro de blastodermes et de jeunes em- bryons de Mammifères. (C. R. Ac. Se, CLV, 1I9I.) [Voir cli. V a) Burrows (Montrose T.). — BItythmical activity of isolatcd heart iiius- cle cells in vitro. (Science, N. S., XXXVI^ 90-92.) [Analysé avec le suivant b) — — Rhythmische Konlralitionen der isolicrten Ilerzmuskelzelle ausserhalb des Organismus. (Miinchener medizin. Wochenschr., N" 27, 1473-1475, 2 fîg.) [178 Carrel (Alexis) et Ingebrigtsen (Ragnvald). -^ Production d'anticorps par des tissus vivant en dehors de l'orqanisme. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 220.) ^ [179 Champy (Christian). — Sur les phénomènes cytologiques qui s'observent dans les tissus cultivés en dehors de Vorganisme. I. Tissus épithéliaux et glandulaires {Note préliminaire). (C. R. Soc. Biol.^ LXXII, 987.) [179 Ghild (C. M.). — The Process of Reproduction in Organisms. (Biol. Bull., XXIII, 1-39.) [172 Congdon (E. D.). — The surroundings of the germplasm. III. The internai température of v:arm-blooded animais (Mus decumanus, M. Muscuhis, Myoxus glis) in artificial climates. (Arch. Entw.-Mech., XXXIII, 703-715.) [Cité à titre bibliographique De Somer (E.) et Heymans (J.-F.). — Méthode pour conserver à l'état de survie la tête isolée des animaux mammifères. (Journ. de Physiol. et de Path. gén., XIV, 1138-1142.) [177 G. (E.). — La cigale de 17 ans. (Biologica, 11, N^ 22, 315-316, 5 fig.) [172 Harms ("W.). — Beobachtungen ilber den natilrlichen Tod der Tiere. Erste Mitteilung: Der Todbei liydroides pectinata Phil., nebst Bemerkungen ilber die Biologie dièses Wurmes. (Zool. Anz., XL, 117-145, 5 fig.) [170 XII. - LA MORT. ir.O Harper iR. A.). — Some currenl conceptions of (lie Germ PInsm. (Science, 14 juin, U09.) [Résumé général des théories proposées — H. de Vakiony Harris (J. Arthur). — On di/fcrential morlality xoilh respect to secd vwighl occwring in ficl, 109-120.) [177 Loeb (Jacques) and Bancroft (F. "W.). — Ca7i the spermatozoon develop outside theegg-' (Journ. Exper. Zool., XII, 381-386, 2 pi.) [177 Magitot (P.). — Possibilité de conserver à l'état de vie ralentie pendant un temps indéterminé, la cornée transparente de Vœil humain. (C. R. Ac. Se, CLIV, 75.) ' [178 Marinesco (G.) et Minea (J.). — Croissance des fibres nerveuses dans le milieu de culture « in vitro » des ganglions spinaux. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 608, Réunion Biologique de Bucarest.) [178 Mitchell (Chalmers). — On longevity and relative viabilitg in mammals and birds; wilh a note on the theory of longevity . (Proceed. Zool. Soc. Lon- don, 425, 1911.) ' [172 a) Oppel (Albert). — Causal-morphologische Zellenstndien. IV. Mittcilung : Die Explantation von Saiigetiergeweben — ein der Régulation von Seiten des Organismus nicht unterworfenes Gestaltungsgeschehen. (Arch. Entw.- Mech., XXXIV, 132-167, 2 pi.) [177 b) — — Causal-morphnlogische Zellenstndien. Y. Mittcilung : Die aktive l'Jpithelbewegung , ein Faktor beim Gestaltungs-und Erhaltungsgescliehen. (Arch. Entw.-Mech., XXXV, 371-456, 1 pi.) [177 Palladin iV.-J.) et Kraule (G. A.). — Influence de l'oxygène sur le fer- ment protéolytique dans les plantes tuées. (Bull. Ac. Imp. Se. St-Petersb , VI« série, N" 1, 83-93.) |I76 Rau (Phil) and Rau (Nellie). — Longevity in Salnrnid muths : an cxpc- rimental study . (Journ. Exper. Zool., XII, 179-204.) (171 "Watters (Florence A.). — Size relationships between conjugants and non-conjugants in Blepharisma undulans. (Biol. Bull., XXIII, 195 212.) [175 H 1 I •HAR YK 170 L'ANNEE BIOLOGIQUE. "Weil (G. C). — Some observations on t/ie Cultivation of Tissues in vitro. (Journ. of Med. Research, XXVI, 159-180.) [179 Woodruff (Lorande Loss). — A five-year pedigreed race of Paramœcium urithout conjugation. (Proc. Soc. Exper. Biol. Med., IX, 121-123.) [175 Voir page 101 un renvoi à ce chapitre. Lepeschkin (W. "W.).— Sur la connaissance delà raison de la mort. — Le protoplasme se compose de corps albuminoïdes et de lipoïdes en liaison lâche qui, par suite de leur labilité chimique, sont facilement exposés à des décompositions. De plus les corps albuminoïdes peuvent eux-mêmes se coa- guler. Ces deux phénomènes marchent de pair. Ce sont surtout des forces capillaires qui provoquent la coagulation, quand la mort n'est pas déter- minée par une violente action chimique. Cette coagulation libère de l'énergie chimique qui rompt la liaison. — Henri Micheels. Harms ("W.). — Etudes sur la mort naturelle des animhux. P^ commu- nication : La mort chez Hydroides pectinata, avec remarques sur la biologie de ce ver. — L'auteur a choisi ce serpulien parce qu'il supporte parfaitement la vie dans les bacs s'y développant depuis l'œuf et s'y maintenant en con- ditions normales jusqu'à sa mort naturelle. — Observations biologiques. L'animal supporte sans mourir l'excision de l'abdomen et d'une partie du thorax à la condition que ses branchies soient intactes. A l'état adulte, il est normalement incapable de reformer sa coquille qui est sécrétée par deux bandes glandulaires ventrales ; il ne peut former que deux plaquettes cal- caires ventrales. Dans un cas seulement un individu s'étant placé sur le dos put former un tube où il pouvait se rétracter en utilisant comme paroi ventrale ses plaquettes calcaires et pour paroi dorsale la paroi du bac. L'animal peut régénérer la partie postérieure de son corps, mais non la région branchiale. Les jeunes sont extrêmement sensibles, se rétractant vivement au moindre mouvement et même par l'effet d'un léger bruit mu- sical. Les vieux sont plus torpides, et il faut pincer leurs branchies pour obtenir une rétraction lente. Pour observer l'animal l'auteur essaya de le mettre dans des tubes de verre ou de collodion, mais sans succès : ce tube doit être poreux: il réussit à obtenir un tube poreux transparent en traitant le tube calcaire par l'acide chlorliydrique. Les animaux extraits de leur tube entrent volontiers dans les tubes vides et s'accommodent très bien de ces tubes décalcifiés. — Pour observer la mort, des animaux bien vivants sont suivis de jour en jour et plus assidûment lorsque la vitesse des réactions diminue. Lorsqu'il faut une excitation énergique pour obtenir la rétraction dans le tube, ils sont extraits délicatement et observés à nu dans des verres de montre. On voit alors que leur circulation est grandement relentie ainsi que les mouvements péristaltiques du tube digestif, surtout vers l'extrémité postérieure. L'animal ne prend plus de nourriture et ses anneaux commen- cent à se détruire par macération d'arrière en avant ; ainsi se produit une mort segmentaire progressive commençant par l'extrémité de l'abdomen et remontant vers le thorax qui est atteint à son torse. Par suite il est fort difficile de déterminer le moment précis de la mort générale de l'animal et l'on peut observer encore quelques contractions musculaires lorsque déjà le tliorax est en partie macéré et les branchies tombées. La macération des XII. — LA MORT. 171 derniers annenux de l'abdomen nint en liberté des poisons orp;aniqnes qui doivent contribuer à hâter la mort. Aussi l'animal peut-il prolonger sa vie, s'il autotomise et régénère tout ou partie de son abdomen quand il en a encore la force. La simple séparation de la partie morte par un coup de ciseaux suffit à prolonger de plusieurs jours la vie do l'animal. Si l'on étudie les phénomènes histologiques en relation avec la mort on voit que c'est la dégénérescence du système nerveux qui commande la série des phéno- mènes et cette dégénérescence remonte d'arrière en avant jusqu'au cerveau. — Mais toutes ces observations ne font que reculer le problème et laisse mystérieuse la cause profonde de la mort naturelle et de ses relations ayec l'émission des produits sexuels. — Y. Delage. Rau (Phil.) et Rau (Nellie). — Longévité chez les Papillons salurnides. — iLes auteurs ont entrepris ce travail en vue d'apporter quelques faits précis pour contrôler les théories si diverses émises sur les causes de la longévité. 11 suffit de rappeler les noms de Weismann, Lankestek, Romanes, Mlnot, etc., pour montrer l'extrême divergence des opinions. Ces insectes ont été spécialement choisis parce que ne prenant aucune nourriture à l'état d'imago, les causes d'erreur pouvant provenir de l'alimentation de l'adulte se trouvent supprimées. Voici les principaux faits mis en lumière : 1'' Une émergence (empruntons ce mot à l'auteur pour désigner la .sortie de l'adulte hors du cocon) précoce, en moyenne antérieure au 10 mai, va de pair avec une longévité plus grande, la durée de la vie dépassant alors 2 septennaires tandis qu'ils ne dépassent guère 1 septennaire pour ceux nés dans la saison avancée. 2'J Une température élevée abrège la durée de vie, et cela contribue à accentuer la différence dans le cas précédent, les derniers nés vivant en saison plus chaude que les premiers. Ce fait a été expérimentalement con- ' trôlé par des élevages en glacière où était maintenue une température de de + 9° à -p 15°. La durée de vie a atteint dans ce cas jusqu'à 32 jours. Cet effet se comprend aisément par le fait qu'en raison du ralentissement de l'activité vitale les réserves accumulées pendant la vie larvaire ont été dé- pensées avec plus de ménagement. On observe en effet qu'à basse tempé- rature les animaux sont beaucoup moins actifs qu'à la température ordinaire. 3" D'une manière générale, les mâles éclosent de façon plus précoce que les femelles et l'on a cherché à expliquer ce fait par la sélection naturelle en le considérant comme avantageux pour l'espèce ; mais cette explication ne résiste pas à la critique, car les deux sexes étant sexuellement unis dès leur émergence, il y a tout avantage à ce que mâles et femelles éclosent en même temps. La chose s'explique suffisamment par le fait que les gonades mâles exigent pour se développer une dépense moindre que les femelles. 4" La durée de vie des mâles par rapport aux femelles est variable sui- vant les espèces, tantôt plus grande tantôt moindre, sans régie générale. La survie à l'accouplement (qui se mesure par quelques heures) est à peu près la même chez les mâles et chez les femelles, et chez ces dernières tantôt elle dépasse une ponte complètement effectuée, tantôt la mort survient, interrompant la ponte lorsqu'il y a encore un nombre d'œufs dans l'ovaire. Cela montre que cette survie n'est nullement un fait adaptatif, explicable par la sélection : la survie est contrôlée unicjuement par les réserves ali- mentaires que contient le corps. 5° 11 n'a pu être constaté aucune différence dans la durée de vie après l'émergence entre les individus s'étant accouplés et ceux qui ont été 172 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. empêchés de le faire. L'accouplement n'est donc pas en lui-même im fac- teur d'abréviation de la vie. — Ces quelques observations sont loin d'épuiser une question aussi vaste et les auteurs expriment l'avis que de nombreux facteurs encore indéterminés jouent un rôle dans la durée de la vie. — Y. Delage. Mitchell (Chalmers). — La longévité des mammifères et des oiseaux. — L'auteur, en sa qualité de secrétaire de la société zoologique de Londres, a pu, pendant .32 ans, étudier au point de vue de la durée de la vie, près de 25.000 sujets. Il faut distinguer la longévité virtuelle (âge auquel peut par- venir l'animal donnédans les conditions favorables)de la longévité spécifique (âge moyen auquel il parvient en réalité) (|ui peut être la moitié ou même le tiers de la première. Pour les mammifères, l'étude montre que la corré- lation, généralement admise, entre la taille et la longévité, n'existe pas : les girafes, par exemple, ont une vie moins longue que les chèvres et la lon- gévité virtuelle de l'éléphant ne dépasse guère 100 ans (avec une longévité moyenne de 3.5 ans). Parmi les singes, les primates vivent plus longtemps que les petits singes plus inférieurs, ce qui paraît confirmer l'idée que plus haut un être est placé dans l'échelle, plus sa longévité virtuelle est grande; mais cette conclusion est contredite par le fait que les Lémuriens ont une longévité virtuelle plus grande que les singes. Une règle générale plus cer- taine est que les mammifères ont d'autant plus de chance d'une longue vie que leur intestin grêle est plus court (d'accord avec l'idée de Metcunikoff). Chez les Oiseaux, pas de corrélation non plus entre la taille et la durée de la vie et même rôle de la longueur de l'intestin et du cœcum. La réduction relative de l'intestin grêle explique peut-être aussi pourquoi les oiseaux, en dépit! de leur petite taille, ont en moyenne une longévité plus grande que les mammifères. — M. Goldsmith. G. (E.). — La cigale de 17 ans. — Deux espèces de cigales l'une du Sud, l'autre du Nord des Etats-Unis mettent la l'-^ treize ans la 2° 17 ans à par- courir leur cycle évolutif, en sorte que c'est seulement à ces longs inter- valles périodiques que les adultes apparaissent en nombre. Ces insectes produisent d'ailleurs peu de dégâts, les adultes ne prenant guère de nourri- ture et les larves se nourrissant d'humus. — Y. Delage. Child (G. M.). — La reproduction des organismes. — Le but de l'auteur est de montrer que la conception du plasma germinatif ne s'impose pas et qu'elle a été un poids mort plutôt qu'un adjuvant dans la marche des conceptions de l'évolution. — Quand un fragment isolé d'un organisme in- férieur reproduit l'organisme entier, le phénomène observé est une dédif- férenciation au niveau de la section, une multiplication de cellules à carac- tères embryonnaires et une redifférenciation nouvelle. On ne voit là rien qui implique un plasma germinatif, accessoire ou non. — La partie régé- nérée est plus petite que celle qu'elle remplace simplement parce qu'elle reproduit- un stade plus jeune du développement. Il y a donc réjuvénes- cence partielle. Mais il y a plus : la partie non régénérée elle-même est rajeunie, ainsi qu'il résulte du fait que son métabolisme est accru. La sé- nescence consiste en une accumulation du ballast plus rapide que son enlè- vement; la réjuvénescence est le phénomène inverse. Voilà pourquoi une activation du métabolisme équivaut à une réjuvénescence. — La repro- duction asexuelle n'est qu'un cas particulier de ce que nous venons de décrire ; la cellule-mère du nouvel organisme s'est affranchie de l'influence XII. — LA MUKT. 171} de celui-ci. Au point de vue de cette influence, il faut distinguer dans les organismes des parties dominantes et des parties dominées. En iiénéral, toute partie domine celles qui sont plus distales dans le sens de l'axe longi- tudinal. Une partie dominée ne ])eut se régénérer que si elle est au delà de la limite d'influence de la partie dominante, influence qui va en dé- croissant à partir du centre maximum de dominance. Aussi, une tête régé- nérera d'autant plus facilement une queue qu'elle sera elle-même plus faible et inversement la queue reproduira d'autant plus facilement une queue qu'elle sera elle-même plus forte. — Dans les cas les plus nombreux, des gamètes apparaissent tardivement dans l'ontogenèse et comme produits spécifiques d'organos difl'érenciés, non loin du moment où la sénescence va se montrer. Cela autorise à penser que le pliénomène est au fond le même lorsque l'apparition ontogénétique est précoce, en sorte que cette apparition précoce ne fournit aucun argument en faveur de l'existence d'un plasma germinatif. Si celui-ci existait, ne demandant à l'organisme que les maté- riaux de sa nutrition, on ne comprendrait pas pourquoi il n'apparaît que tardivement et dans des conditions déterminées. — Contrairement à ce qu'admettent beaucoup de biologistes, les gamètes ont les caractères des cellules hautement différenciées et qui même arrivées au terme de leur ditïérenciation, ne peuvent que mourir si la fécondation ne se produit pas. Les traits de cette différenciation sont pour l'œuf, l'accumulation de réser- ves, poids mort pour le métabolisme, et la diminution de la perméabilité des membranes, qui contrecarre aussi celui-ci. Pour le spermatozoïde, c'est la perte du cytoplasme, la condensation de la chromatine et la transforma- tion en vue de l'allégement et de la mobilité. 11 est donc tout à fait arbitraire d'imaginer que le trait essentiel des gamètes est d'être porteurs d'un plasma germinatif indifférencié, qui ne se révèle d'aucune façon. — Les gamètes étant des cellules sénescentes, la fécondation a pour effet leur réjuvénes- cence par deux voies : 1° l'augmentation de la perméabilité de la membrane ovulaire; 3" la réunion au cytoplasma ovulaire gavé de produits de réserve d'un noyau spermatique doué de toutes ses énergies métaboliques, mais privé de matériaux pour les exercer. Le zigote, rajeuni par suppression des obstacles au métabolisme, entre dans une pliase de métabolisme très actif, caractérisée par une forte consommation d'oxygène et qui durera jusqu'à la sénescente des gamètes de la génération suivante. La croissance pendant cette période n'a pas besoin, pour s'expliquer, de faire appel à l'autocatalyse de l'œuf. Elle repose sur la suppression des obstacles au métabolisme. — Les œufs partfiénogénétiques sont des œufs moins différenciés et moins sénescents, auxquels il suffit, pour exciter la réjuvénescence, d'être sous- traits aux influences inhibitrices de l'organisme parental. La parthénogenèse artificielle repose non sur un stimulus formatif spécialisé, comme le dit LoEB, mais sur un accroissement de perméabilité qui augmente le méta- bolisme. — Les spores sont comme les œufs parthénogénétiques, des cel- lules diiï'érenciées, subissant un rajeunissement par suite de leur isolement de l'organisme, mais ce rajeunissement ne les ramène pas tout à fait au point de départ et l'organisme produit, au lieu de ressembler à l'organisme parental (sporophyte) constitue le gamétophyte qui donnera naissance aux produits sexuels. [La raison de cette différence reste assez obscure dans l'exposé de l'auteur.] Aux détails près, la cliose est la même chez les ani- maux à métagénôse. Dans le cycle évolutif la forme qui donne naissance aux produits sexuels est toujours plus différenciée et plus âgée que celle qui se reproduit asexuellement. — La non-hérédité des caractères acquis, qu'on a expliqué par l'existence d'un plasma germinatif soustrait à l'action 174 L'ANNEE BIOLOGIQUE. du soma, s'explique tout aussi bien si l'on admet que les cellules reproduc- trices, quelles qu'elles soient, sont parties intégrantes de l'organisme. Fina- lement, le plasma germinatif apparaît comme une hypothèse arbitraire et inutile. Pour expliquer l'hérédité, l'organisme doit être considéré non comme un complexe d'organes, mais comme un complexe de potentialités évolutives. Ce ne sont pas les chromosomes qui expliquent l'hérédité, mais l'hérédité qui explique les chromosomes. — Y. Delage et M. Goldsmith. Jennings (H. S.). — Lâge, la mort et la conjugaison à la lumière des ira- vaux sur les organismes intérieurs. — Maupas a montré qu'après quelques centaines de générations, les infusoires subissaient la sénescence et la mort, dont ils ne pouvaient être sauvés que par la conjugaison entre individus provenant de cultures différentes, tandis que la conjugaison dans une même culture se montrait même plutôt nocive. Calkixs, en changeant le mode d'alimentation, arriva à retarder considérablement la sénescence. Enriques la retarda plus loin encore en écartant les bactéries et Woodruff l'abolit tout à fait en variant les conditions de milieu d'une même culture qui put ainsi conserver pendant 4 ans 3 mois 2.500 générations en l'ab- sence de toute conjugaison. Ainsi on peut donc conclure que la mort natu- relle n'est pas, pour ces êtres au moins, une conséquence forcée de la vie. Dès lors se pose la question : A quoi sert la conjugaison? L'auteur a montré que la conjugaison entre parents n'avait pas les effets nocifs avancés par Maupas à la condition que ces parents ne montrent aucune trace de sénes- cence. Pour répondre il faut comparer des cultures dans la même condi- tion, mais oii l'on permet la conjugaison dans les unes tandis qu'on l'em- pêche dans les autres. Si l'on s'adresse à des cultures saines et fortes l'on constate que les produits des conjugués ont une multiplication moins active que les non-conjugués, qu'ils montrent beaucoup plus fréquemment des anomalies et qu'un bien plus grand nombre de leurs lignées s'éteignent. Au contraire si l'on s'adresse à des cultures chez lesquelles la conjugaison a été longtemps empêchée et qui sont en état de dépression, on constate que celles où l'on ne permet pas la conjugaison, et qu'on abandonne à elles- mêmes dans la condition où cette dépression s'est produite, finissent par s'é- teindre complètement, tandis que dans celles où l'on permet la conjugaison, le plus grand nombre des lignées périssent très vite, tandis qu'un petit nombre redeviennent florissantes et aptes à une multiplication très prolongée. Cela montre que la conjugaison produit, non point une rejuvénescence générale comme le croyait Maupas, mais une variation très considérable, résultat de l'amphimyxie, par suite de laquelle, tandis que le plus grand nombre perd ou ne gagne rien au changement, un petit nombre reproduit une race parentale bien adaptée aux conditions actuelles et susceptible de se multiplier activement. La conclusion, en ce qui concerne les infusoires, est que la mort n'est pas une conséquence nécessaire de la vie, que la con- jugaison n'a pas pour résultat une rejuvénescence mais conduit à une pro- duction de races multiples parmi lesquelles il s'en trouve toujours quel- qu'une adaptée aux conditions présentes. Loeb [Delage, avant Loeb] a indi- qué qu'il faut distinguer dans la fécondation deux processus distincts, l'initiation au développement (parthénogétique) et l'amphimyxie. Chez les Infusoires, la conjugaison n'est pas nécessaire pour le premier de ces pro- cessus, elle l'est seulement pour le second. Chez les êtres supérieurs, la différence essentielle résulte de la distinction entre germen et soma : le premier est immortel, à la manière des Infusoires ; pour le second, la mort inévitable résulte, comme l'a montré Minot, de la différenciation des tissus \II. — lA MORT. 175 et des or,2:anes. Cette différenciation est la condition du perfectionnement organique, elle a pour contre-partie la nécessité de la mort. — Y. Delage. Baitsell (George Alfred). — Expériences sur la reproduction des Infu- soires I/ypolriches. — En observant des cultures longtemps continuées dont le milieu nutritif est soumis à des variations expérimentales, l'auteur arrive à cette conclusion que la conjugaison n'a aucune place définie dans le cycle évolutif et a pour facteur essentiel l'ambiance, et que l'infertilité des sizigies est due à ce que les conjoints ont été soumis dans leur vie antéi'ieure à des conditions ambiantes identiques. La forme étudiée fut Sti/loiiichia et les milieux de culture furent l'infusion de foin d'une part, et une solution d'ex- trait de Liebig à 2 1/2 o/j d'autre part. L'infusion de foin semble préférable. En effet, dans une première expérience une culture issue d'un individu sau- vage et élevée dans le Liebig donna en près de cinq mois 403 générations, puis mourut après une épidémie de conjugaison infertile. Une culture pré- levée de la précédente, à la 150" génération et élevée dans l'infusion de foin persista environ cinq mois après la mort de la précédente, et fournit en tout 572 générations puis mourut. Or, une troisième culture, prélevée de cette seconde culture à la 360'' génération, mourut un mois plus tôt que cette der- nière, n'ayant fourni, malgré ce changement de milieu que 507 générations : comme la première elle mourut après une épidémie de conjugaison infertile. — Les individus se reproduisant par division, les copulants et les ex-copu- lants avaient tous un micronucléus parfaitement normal, et une condition anatomique irréprochable constatée même sur le matériel préparé. Mais quelques semaines après se montra un processus dégénératif, qui entraîna leur mort 48 lieures après leur séparation, et sans qu'ils se soient divisés. La seule cause que l'on puisse invoquer pour expliquer l'infertilité des con- jugaisons est que les conjugués avaient été soumis trop longtemps à des conditions d'ambiance identiques, car si le taux des divisions avant la con- jugaison avait quelque peu baissé, ce n'était pas au point que l'on puisse dire que la culture était dans un état de caducité physiologique. La compa- raison de ces faits entre eux fournit la justification de la conclusion géné- rale ci-dessus, — Y. Delage. Woodruff (Lorande Loss). — Une race de Paramécie se reproduisant mns conjtigaison pendant 5 ans. — L'auteur a pu observer jusqu'à 3.020 gé- nérations sans copulation et sans sénescence. Le procédé utilisé consistait à prendre chaque jour un individu, à l'isoler et à se servir de ses produits de division pour continuer la culture. Le taux des divisions a été en moyenne de plus de 3 en 48 heures. — Y. Delage. "Watters (Florence A.). — Relations de taille entre les individus conju- fjuanls et non-conjuguants chez Blcpharisma undulans. — L'auteur confirme pour cet infusoire les résultats obtenus antérieurement par Pearl ('07) et Jennings ('11) pour le Paramœcium, à savoir : 1° la taille moyenne est, chez les conjuguants, plus petite que chez les non-conjuguants; 2° les premiers sont moins variables que les seconds, et 3° il y a une certaine proportion- nalité de taille entre les membres de chaque couple, les grands individus s'unissant avec les grands, et les petits avec les petits. — M. Golds.mith. Boinet. — Utilisation des piqûres d'abeilles pour le diagnostic diffé- rentiel entre la mort apparente et la mort réelle. — En forçant une abeille tenue entre deux pinces à piquer un sujet en état de mort apparente on 176 L'ANNEE BIOLOGIQUE. constate que, si la mort est réelle, on n'observe aucune trace de la réaction locale caractéristique. Mais il n'en est pas de même chez les agonisants. — Y. Delage. Anonyme. — Vitalilé de la bactéridie charbonneuse. — Les spores de la bactéridie charbonneuse, détruites par l'éliuUition en cinq minutes et par la chaleur sèche à 140° gardent leur virulence pendant vingt ans dans le sol, d'où remontées à la surface par les vers de terre elles contaminent les herbages. — Y. Delage. Palladin (V. S.j et Kraule (G. A.). — Influence de V oxygène sur le fer- ment proléolytique dans les plantes tuées. — Après la mort, les substances albuminoïdes des plantes subissent l'autolyse destructive de façon d'autant plus rapide qu'il y a plus d'oxygène et que la perméabilité des tissus est plus grande ; mais cette action ne semble pas directe, elle se fait par l'in- termédiaire de certains ferments. Après la mort, l'action de ces ferments perd toute coordination et ils interfèrent d'une façon désordonnée. — Y. Delage et M. Gûldsmith. Harris (J. Arthur). — Sur la mortalité différentielle par rapport au poids de la graine se produisant dans les grandes cultures de Phaseolus vul- garis. — La capacité de développement d'une graine a-t-elle un rapport avec ses caractéristiques visibles ou potentielles? En d'autres termes, y a-t-il une mortalité sélective? 11 est très difficile de séparer la mortalité sélective de la mortalité accidentelle, beaucoup plus abondante (destruction au hasard des graines par les Rongeurs, entraînement par les pluies, etc.) ; néanmoins H. a comparé par les méthodes de la biométrique le poids des graines d'oii sortent des plantes qui arrivent à maturité au poids de toutes les graines plantées dans une année donnée. Le résultat c'est qu'il y a effectivement une mort sélective, de telle nature que la moyenne des grains viables reste pratiquement la même que celle de la population originelle, bien que la variabilité soit réduite; en d'autres termes, à la fois les grandes et les petites graines sont moins capables de se développer en plantes fertiles que celles qui ne s'écartent pas si largement du type, en dessous ou en-dessus. Cette élimination sélective n'a pas de signification évolutive; elle tend seulement à préserver le type établi. — L. Cuénot. Hill (A. V.). — Production de chaleur des muscles de grenouille pendant la survie. — Immédiatement après la mort de l'animal, la production de chaleur du muscle, mesurée par la méthode du microcalorimètre différen- tiel, antérieurement décrit par H., est égale à celle trouvée pendant la vie, mais elle décroît bientôt suivant une courbe exponentielle, atteint une valeur qui reste constante assez longtemps, pour ne s'élever à nouveau que lorsque la décomposition se produit. Cette période de production calorifique cons- tante correspond à la phase étudiée par Fletcher et 'Hopkins, pendant laquelle la production d'acide carbonique et d'acide lactique conserve égale- ment ime même valeur. La présence d'oxygène augmente la production calorifique du muscle pendant toute la durée de sa survie. L'auteur estime que la formation d'acide lactique est le résultat d'une réaction exothermique, et que, dans des conditions anaérobies, la production de chaleur est due à ce processus, tandis qu'en présence d'oxygène, elle tient à des phénomènes d'oxydation. La production de CO- du muscle survivant est due aux oxyda- tions, tant qu'il y a de l'oxygène, et ensuite, à la libération de CO- du NaHCO^, XII. — LA MORT. 177 sous l'action de l'acide lactique. Des recherches faites lorsque le muscle est soumis à l'action du chloroforme et de la chaleur mettent aussi en relief l'impoi'tanre de la formation dacidc lactique dans la production calorifique. Le rôle de ce processus dans le métabolisme du muscle et dans la contrac- tion musculaire est discuté au point de vue énergétique. — 11. Cardot. De Semer (E. M.) et Heymans (J.-F.). — Mclhode pour conserver à l'élat de survie la tète isolée des animaux mammifères. — En reliant les bouts céplialiques de la carotide et de la veine jugulaire d'un animal (cliien, chat, lapin) avec les bouts cardiaques des mêmes vaisseaux d'un second animal de même espèce, on peut isoler complètement la tête du premier et la con- server en état de survie. Cette technique permet d'étudier l'influence sur le cerveau d'un arrêt de la circulation ou de diverses substances toxiques, en dehors de toute influence indirecte (réflexe ou autre). — H. Cahdot. a) Oppel (A.). — Explantation de tissus de Mammifères. — O., comme W. Roux, désigne sous le nom (ï explantation, la culture de tissus « in vitro » selon la méthode de Carrel. Il a constaté que des fragments de rate, de moelle osseuse, etc., prolifèrent activement par mitose peu d'heures après qu'ils ont été placés dans le plasma. O. insiste longuement sur l'impArtance qu'a, comme méthode de recherches, le procédé de Carrel. Il permet, en effet, de soustraire un lambeau de tissu ou un fragment d'organe aux influences régulatrices qu'il subit lorsqu'il est dans ses connexions normales, et par conséquent d'en analyser de près les propriétés intrinsèques. — A. Braciiet. b) Oppel (A.). — Etudes cytologiques de morphologie causale : les mouve- ments èpithèliaux actifs. — Sur des fragments de cornée de Mammifères, partiellement débarrassés de l'epithélium de revêtement et cultivés dans le plasma par la méthode de Carrel (explantation de O.), l'auteur reconnaît que l'epithélium se répand sur les parties dénudées et finit bientôt par les recouvrir. Des faits analogues ont été vus et décrits depuis longtemps dans les cicatrisations, les régénérations, de nombreuses altérations pathologiques, etc. Pour O. il s'agit, dans ces cas, d'un déplacement actif des cellules épi- théliales, et non pas d'un étalement purement mécanique des parties de l'epithélium restées en place. En réalité, il semble bien que les deux facteurs interviennent, et que la longue discussion à laquelle O. se livre sur ce sujet soit surtout une question de mots. — A. Brachet. Loeb (Léo). — La croissance des tissus dans les milieux de culture. — Dans les cellules observées à l'état isolé dans des milieux de culture, on constate qu'un facteur important dans l'émission de pseudopodes est le con- tact avec une surface solide, tandis que le contact avec une substance lipoïde ne provoque pas cette émission de pseudopodes. Dans la phagocytose, le contact avec les parties qui doivent être englobées, produit le même effet que le contact avec une paroi solide. La mitose se produit dans les cellules arrondies; et n'émettant pas de pseudopodes. Ces phénomènes se produisent aussi dans les cellules errant au sein d'un coagulum. Ces faits sont impor- tants pour la réparation des blessures. Ils suggèrent l'idée d'une physiologie cellulaire, base de la physiologie des organes. — Y. Delage. Loeb (Jacques) et Bancroft (F. "W.). — Lr spermato:o'ide peut-il se développer en dehors de l'ivuf? — Les spermatozoïdes de coq puisés dans le l'année biologique, xmi. 1912. 12 178 L'ANNEE BIOLOGIQUE.. spermiducte sont placés en gouttes suspendues dans une solution de jaune d'œuf, de blanc d'œuf ou de plasma sanguin de poulet dans une solution environ décinormale de liquide de Ringer. Les transformations sont obser- vées in vivo ou après lîxation et coloration. Les auteurs décrivent en détail les apparences vésiculaires provenant du gonflement des parties protoplas- miques par l'eau, et concluent que la tète du spermatozoïde se gonfle et se transforme en un véritable noyau où l'on a pu discerner des grains de chro- matine et même des filaments de linine; mais l'évolution ne va pas au delà, et aucune trace de mitose n'a pu être observée. — Y. Delage. a-h) Burrows (Montrose T.). — Activité rythmique du cœur isolé « in vitro ». — Des fragments de cœur embryonnaire inis en culture artificielle ont montré des cellules cardiaques se développant du syncytium, battant sui- vant leur rythme propre (quoique conforme au rytlime du cœur normal) et aptes à subir ultérieurement la différenciation. Même des cœurs d'em- bryons de poulets de 14 jours ont montré ces phénom.ènes qui plaident en faveur de la théorie myogénique des battements cardiaques. — Y. Delage. Athanasiu (J.) et Gradinesco (A.). — La survie du cœur de la gre- nouille. — Le cœur de grenouille peut continuer à battre en dehors de l'organisme pendant 33 jours, fournissant ainsi environ .360.000 pulsations sans recevoir d'autre aliment que du glucose et satisfaisant par ses réserves protéiques à l'usure des substances quaternaires : c'est la preuve du faible rôle joué par ces dernières dans la production du travail mécanique. — Y. Delage. Henneguy (F.). — Survie desyanglions spinaux des Mammifères, conservés « Mi vitro » hors de l'organisme {à propos de la communication de MM. Ma- rinesco et Minea). — Les « cultures » obtenues par M. et M. ne sont pas des phénomènes de survie. Les résultats qu'ils décrivent sont en grande partie ceux-là même que Legendre avait observés dès 1910. La sortie des fibres néoformées à travers la capsule ganglionnaire dans le milieu plasmatique diffère seule des observations de Legendre ; elle confirme chez les Mammi- fères ce qu'avaient vu Harrison chez l'embryon de grenouille (1907-1910) et Burrows chez l'embryon de poulet (1911). — R. Legendre. Marinesco (G.) et Minea (J.). — Croissance des (Ibres nerveuses dans le milieu de culture « in vitro » des (jangHons spinaux. — Hensen-Held ont soutenu que, dans le développement, les axones formés par les neuroblastes ne peuvent pousser qu'à l'intérieur des cellules conductrices d'où dérivera la gaine de Schvvann. Dans les cultures in vitro les auteurs ont constaté que l'axone peut fort bien pousser en dehors de toute cellule conductrice bien qu'il s'accole volontiers aux cellules conjonctives lorsqu'il en ren- contre. — Y. Delage. Magitot (P.). — Possibilité de conserver à l'état de vie ralentie., pendant un temps indéterminé , la cornée transparente de l'œil humain. — Transplan- tation, en place d'une cornée opaque, d'une cornée transparente d'œil glan- comateux extirpé et conservé pendant dix jours en étuve à + 5° dans du sérum sanguin après lavage dans \\\\ sérum de Locke. Après 7 mois, la cornée transplantée a conservé sa transparence et son individualité. — Y. Delage. XII. — LA MORT. 179 Champy (Christian). — Sur les phénomènes cytolof/iques qui s'observent dans les tissus cullivés en dehors de l'organisme. — Cultivés in vitro les tubes rénaux prolifèrent et produisent de nouveaux tubes ainsi que l'a dit Carrel, mais ces derniers sont dédifférenciés en épithélium banal et tissu conjonctif. Il en est de môme pour les glandes salivaires, l'épididynie, etc. — Y. Delage. "Weil (G. C.)- — Quelques observations sur la culture des tissus « in vitro ». — Cette culture réussit pour de nombreux tissus : conjonctif, foie, poumon, rate, muscle, épitliélium, dans le sérum, dans le plasma d'une autre espèce, dans le liquide de Rincer, mais les meilleurs résultats sont obtenus dans le plasma de même espèce. La fibrine coagulée soutient et con- duit les cellules néoformées. Le conjonctif et la rate poussent le plus faci- lement; dans les autres tissus, le conjonctif croît avec profusion. Les cellules néoformées ne reproduisent pas l'arrangement et la structure du tissu d'où elles proviennent; elles deviennent indépendantes et n'ont plus leur fonc- tion normale; beaucoup, les hépatiques et les conjonctives notamment, forment de nombreux globules graisseux ; elles semblent utiliser toute leur énergie en activité végétative. — R. Legendke. Carrel (Alexis) et Ingebrigtsen (Ragnvald). — Production d'anticorps par des tissus vivant en dehors de l'organisme. — Les hématies de chèvre ont été mises en contact pendant 4 heures à 0° avec une culture de moelle osseuse ou de ganglions de cobaye dans la solution de Ringer. Ces globules placés dans du sérum de cobaye s'hémolysèrent tandis que des globules neufs en présence du même sérum ne s'hémolysent pas. Cela prouve que les anticorps peuvent se former aux dépens de tissus ou d'organes vivant hors de l'organisme. — Y. Delage. CHAPITRE XIII Morphologie générale et cliiinie biolog-ique Abderhalden (Emil). — S chutz fermente des tierischen Organismiis. (Ber- lin, J. Springer, XII + 110 pp.) [ * Adlofif (P.). — Ueber plakoide Zahnanlagen beim Menschen. (Anat. Anz., XL, 4p.,4fig.) [190 André (G.). — Sur la distribution des bases minérales chez rOrge au cours de l'évolution de ce végétal. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1817.) [228 a) Armstrong (H. E.), Armstrong (E. Frankland) and Horton (Ed- -ward). — Herbage Studies. I. Lotus corniculatus a cyanophoric plant. (Roy. Soc. Proceed., B 574, 471-483.) [229 — — Studies on Enzyme action. XVI. The Enzymes of Emulsion. I. Prunase the correlate of Prunasin. (Roy. Soc. Proceed., B. 580, 359-362.) [198 c) — — Studies on Enzyme action. XVII. Enzymes of the Emulsion type. II. The distribution of ^-Enzymes in Plants. (Roy. Soc. Proceed., B, 580, 363-369.) [198 Armstrong (Henry E.) and Horton' (Ed.). — Sttidies on Enzyme action. XV. Urease, a sélective enzyme. (Roy. Soc. Proceed., B, 577, 109-126.) [La fonction de l'uréase semble être de permettre l'hydrolyse directe de l'urée et de l'empêcher de devenir cyanate, ce qui est sa tendance naturelle. — H. de Varigny Armstrong (H. E.) and Vargon Eyre (J.).— Studies on Enzyme Action. XVIII. Enzymes of the Emulsion type. III. Linase and other Enzymes in Linaceœ. (Roy. Soc. Proceed., B, 580, 370-378.) ' [198 Barlow ("W. S. Lazarus). — On the présence of Radium in some carcino- matous tnmours. (Roy. Soc. Proceed., B, 578, 170-173.) [Il y a du radium dans certains carcinomes (4 cas sur 28). — H. de Varignv Battelli (F.) et Stern (L.). — Différences entre les vraies oxydases et le catalyseur qui, dans les tissus animaux, oxyde la p-phénylèncdiaminc . (Arch. des se. phys. et nat., XXXIV, 361-364.) [194 Bayliss (W. M.). — Hesearches on the nature of enzyme action. II. The iynthetic properties of anii-emulsin. (Journal of Physiology, XLIII, 455-466. février.) [196 Beauchamp (P. de). — Conceptions récentes sur fanatomie et l'embryologie comparée des vers et les groupes voisins. Les théories du trophocwle. (Bull. Se. Fr. Belg-., XLV, 106-145,1911.) [Mise au point des faits et des théories actuellement proposés. — M. Goldsmith Berczeller (L.). — Ueber die lipolytische Wirkung verschiedener Organex- trakte. (Biochem. Zeitschr., XLIV, 185-192.) [213 XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 181 a-b) Berg (A.). — Les diaslases hijdrolysanles du concombre d'âne {Ecbal- lium elaterium A. Rich.). IL Ferment amylobjlique. IlL Ferment protéo- tijlique. (C. R. Soc Bioi., LXXII, 46 et 107'.) [197 Berg (A.) et Salkind (J.). — Action p/ii/siologique du suc de concombre d'âni'{Fcballii(m elaterium A. /tirh.) (Ibid., 117.) [197 Bertrand. (Gabriel) et Agulhon (H.). — Sur la présence normale du bore chez les animaux. (C. R. Ac. Se, GLV, 248.) [228 a) Bertrand (Gabriel) et Medigreceanu (F.). — Sur la présence et laré- partition du manganêxe dans 1rs organes des animaux. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1450.) ^ [228 b) Sur la présence du manganèse dans a série animale. (C. R. Ac. Se, CLV, 82.) [228 c) Sur la fixation temporaire et le mode d'élimination du manganèse rhez le lapin. (C. R. Ac. Se, CLV, 155G.) " [228 Bertrand (G.) et Rosenblatt. — liecherclies sur Vhydrolgse comparée du saccharose par divers acides en présence de la sucrase de Levure. (Ann. Inst. Pasteur, XXVI, 321-331.) [201 Bielecki (Jean) et "Wurmser (René). — Action des raijons ultiViviolets sur Vamidon. (C. R. Ac.Se, CLIV, 1429.) ' [211 Bienenfeld (B.). — Beitrag zur Kenntnis des Lipoidgehaltes der Placenta. (Biochem. Zeitschr., XLIII, 245-255.) [213 Bierry (H.). — Recherches sur les diastases qui concourent à la digestion des hydrates de carbone. (Un vol. in-8°, Bellenard, Fontenay-aux-Roses, 282 p., 1911.) [195 a) Billard (G.). — Sur le rôle antitoxique des catalases. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 6.) [195 b) ' — Sur le rôle antitoxique des catalases. (C. R. Soc. BioL, LXXII. 351. [195 Bloor (R.). — On fat absorption. (J. of biol. Chem., XI, 429-434.) [213 Ghester (Wayland M.). — Wound closure and polarity in the tentacle of Metridium marginatum. (Journ. Exper. ZooL, XHI, 451-470, 8 fig.) [190 Chick(F.). — Die vermeintliche Dioxyacetonbildung wàhrend der alkoho- lischen Gàrungund die Wirkung von Ticrkohle und von Methylphenylhydra- zin auf Dioxyacelon. (Biochem. Zeitschr., 2; XL, 478-489.) [201 a) Chodat (R.). — Recherches sur quelques réactions de ferments oxydants et leur application à la botanique. (Bull. Soc. bot. de Genève, 2« sér., IV, 60- 61.) [191 b) Nouvelles recherches sur les ferments oxydants. IV. La crésol-tyro- sinase, réactif des peptides, des polypeplides, des protéines et de la protéo- lyse par les microorganismes. (Arch. Se phys. et nat., XXXIII, 70-95.) [Analysé avec le suivant c) — — A^OHvelles recherches sur les ferments oxydants. Y. Les matières protéiques et leurs dérivés, en présence du réactif p-crésol-tyrosinase. (Ibid., 225-248.) [192 Dakin (H. D.) and Wakeman (A.). — The calabolism of histidine. (Journ. of biol. Chem., X, 499-502.) [204 Edelmann (J.). — Zur Frage der Glycolyse. (Biochem. Zeitschr., XL, 314- 325.) [209 182 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Ellis (G. W.) and Gardner (J. A.). — T/ieOrigin and Desliny of Cliol esterai in the animal organism. Part VIII. On the Cholestérol content of the liver of Rabbits under varions diets and during inanition. (Roy. Soc. Proceed., B, 574, 461-470.) [215 b) — — The Origin and Desliny of Cholestérol in tlie animal organism. Part IX. On the Cholestérol content ofthe tissues, olher than liver, of Rab- bits under varions diets and during inanition. (Roy. Soc. Proceed., B, 580, 385-393.) [215 c) — — The Origin and Desliny of Cholestérol in the animal organism. Part X. On the excrétion of Cholestérol by man ivhen fed on various diets. (Roy. Soc. Proceed., B, 584, 13-18.) [216 Embden (G.) und Schmitz (E.). — Ueber synthetische Bildung von Amino- sauren inder Leber. (Binchem. Zeitschr., XXXVIII, 393-407.) [203 Epstein (A.) and Bookmann (S.). — Studies on the formation of glycocoll in the body. II. (J. of biol. Chem., XIII, 117-131.) [218 Fellner (H.). — Ueber synthetische Bildung von Amidosâuren in der Leber. IV. Bildimg von Alan in ans Glykogen.{B\ochem. Zeitschr . jXXXV lU,4l4-420.) [203 Fingerling (G.). — Die Bildung von organischen Phosphorverbindungen ans anorganischen Phosphaten. (Biochem. Zeitschr., XXXVIII, 448-467.) [227 Folin (O.) and Denis ("W.). — On creatine in the urine ofchildren. (J. of biol. Chem., XI, 253-256.) [216 a) Fosse (R.). — Production directe de V urée aux dépens des albuminoides, soitpar oxydation, soit par hydrolyse. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1187.) [216 b) Siir la production d'urée par hydrolyse des albuminoïdes. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1819.) [216 Freudenberg(E.). — Zur Lehre vom Feltsloffwechsel. (Biochem. Zeitschr., XLV, 467-487.) [214 Freund (E.) und Ropper (H.). — Leberglykogenbildung bei intravenôser Zuckerinjektion. (Biochem. Zeitschr., XLI, 56-70.) [209 Gautier (CL). — Toxicité de l'indol pour la Grenouille. Comparaison avec le skatol. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 965.) • ' [Voir ch. XIV a) Gérard (P.-J.). — Teneur en potassium et en sodium des différents or- ganes d'un chien. (C. R. Ac. Se, CLIV, 839.) [225 b) Influence de l'alimentation sur la teneur en potassium et en sodium d'un chien. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1305.) [226 c) Contribution à l'étude du potassium et du sodium chez les animaux. (Ann. Inst. Pasteur, XXVI, 986-1012.) [Analysé avec le suivant d) Contribution à l'étude du potassium et du sodium chez les animaux. (Thèse doctorat es sciences, Paris, 177 pp., 1 fig., Barnéoud, Laval.) [226 Gerber (C). — Le latex du Figuier, suc pancréatique végétal à diastase protéolytique prédominante. (C. R. Ac. Se, CLV, 56.) [202 Gerber (C.) et Flourens (P.) — Stir le latex de « Calotropis procera » B. Br. (Ass. Fr. Av. Se, 41« session, Nimes, 397-398.) [203 Gerber (C.) et Guiol (H.). — Analyse biochimique des latex. (Ass. Fr. Av. Se, 41*' session, Nîmes, 851-852.) [203 a) Grezes (G.). — Recherches sur la sucrase de l'Aspergillus niger. Contri- bution à l'étude de l'influence de l'aliment carboné sur la sécrétion des dia- stases. (Diplôme d'Etudes sup'"''^ Paris, 27 pp.) [Voir le suivant XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 183 b) Grezes (G.). — Recherches sur la siicrasc de V Aspergilhis niger. Contri- bution à l'étude de l'influence de l'aliment carboné sur la sécrétion des diastases. (Ann. Inst. Pasteur, XXVI, 556-573.) [197 Grigaut (A.) et Laroche (Guy). — Sur l'origine de la cholestérine et la valeur de la théorie de Flint. (C. R. Soc. Bioi., LXXIII, 413.) [21G Grimbert (L.) et Laudat (M.). — Sur le dosage des lipo'idcs dans le sérum sanguin. (C. R. Ac. Se, CLV, 974.) [Nouveau procédé simplifié, sans diminution d'exactitude. — Y. Delage Grosser (P.) und Husler (J.). — IJ^eber das Vorkommen einerCilycerophos- pluildsc in tierischenOrganen. (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 1-5.) [210 Grossmann (E.). — Zur Kcnntnis der fermentaliven Funhtion der Tierge- webe bei Vergiflung mit verschiedenen Toxinen. (Biochem. Zeitsclir., XLI, 181-214.) [108 a) Gruze^wska (Z.). — Contribution à V étude del'amidon.I. L'amylase et l'a- mylopectine. La séparation des deux constituants du pain d'amidon et leurs principaux caractères. (J. Physiol. Path. gén., XIV, 7-18.) [Voir le suivant b) Contribution à l'étude de l'amidon. II. Hydrolyse de l'amidon et de ses constituants par le suc pancréatique de chien et par H'-O'-. (J. Physiol. Path. gén., XIV, 32-41.) [210 a) Harden (A.) and Norris (D.). — The bacterial production of acethyï- melhylcarbinol and 2-3 Butyleneglycol from varions substances. (Roy. Soc Proceed., B, 574, 492-499.) [210 b) The bacterial production of acethylmethylcarbinol and 2-3 Butyle- neglycol from varions substances. II. (Ibid., B, 576, 73-78.) [210 Harden (Arthur) and Paine (Sydney G.). — Action of dissolved substances upon the autofermetitation of Yeast. (Roy. Soc. Proceed., B, 574, 448- 459.) [200 Harden (A.) und Young (W.). — Der Mechanismus der alkoholischen Gd- rung. (Biochem. Zeitschr., XL, 458-478.) [200 Harding (Victor J.). — Thé Action of Enzymes on Hexosephosphale. (Roy. Soc. Proceed., B, 509, 418-422.) [La lipase et l'émulsion agissent lentement. Le pancréas de bœuf autolysé presque pas. Lazymine lentement. Le pus de levure autolysé agit de façon marquée. Le précipité alcool-éther de pus de levure autolysé est très actif. — H. de Varigny Harris (D. F.) and Creighton (H. J. M.). — Studies on the Reductase of Lirer and Kidney. Part I. (Roy. Soc. Proceed., B, 582, 486-494.) [199 Hase (Albrecht). — Die morphologische Entwickelung der Ktenoidschuppe. (Anat. Anz., XL, 19 p., 28 fig.) [189 Hébert (Alexandre). — La chim.ie en horticulture. (Ass. Fr. Av. Se, 41^^ session, Nîmes, 225-229.) [230 Herrmann (E.) und Neumann ( J.). — Ueber den Lipoidgehalt des Blutes normaler und schwangerer Frauen sowie neugeborenen Kinder. (Biochem. Zeitschr., XLIll, 47-53.) [213 Hunter (A.) and Givens (M. H.). — The Metabolism of cndogenous and exogenons purines in the monkey. (.Journ. of Biol. Chem., Xlll, 371-388.) ^205 a) Ivanow (Sergius). — Ueber die Verwandlung des Œls in der Pflanze. (Pringsheim's Jahrb. f. wissenschaftl. Botanik, L, 375-386.) [Les acides non saturés sont plus rapidement 184 L'ANNEE BIOLOGIQUE. utilisés dans les germinations que les saturés. L'intensité d'utilisation des premiers dépend du degré de saturation. La transformation de l'huile dans la plante s'effectue par voie d'oxydation. — Henri Miciieels b) Ueber den Slofficechsel beiin reifen olkalligcr Samedi mit beson- derer Beracknchiigung der Œlbildungsprozesse. (Beih. z. bot. Centrbl., XXVIII, Abt. 1, 159-191.) [215 Izar (G.). — Studien ilber Lipolyse. (Biochem. Zeitschr., XL, 390-419.) [212 a) Jacobson (C. A.) and Marchle-wski (L.). — On the duality of chloro- phyll and the variable ratio of the two constituents. (Anz. der Akad. d Wiss. in Krakau, I, A, 28-40, 2 pl.) [Voirie suivant b) ^ — Melhods for determining the two componenls ofchlorophyll {neo-and allochlorophyll) in the présence of one another. (Anz. der Akad. d. Wiss. in Krakau, II A, 104-11(3, y pl.) [225 a) Jadin (F.) et Astruc (A.). — S'a?' la présence de l'arsenic dans quelques plantes parasites et parasitées. (C. R. Ac. Se, CLV, 291.) [229 b) — — Quelques déterminations qitantitatioes du manganèse dans le règne végétal {lh\±, 406.) [229 c) — — Présence de l'arsenic dans le règne végétal. (Ass. Fr. Av. Se, 41"^ ses- sion, Nîmes, 844-849.) [229 d) Béparlition du manganèse dans le règne végétal. (Ibid., 849-851.) [229, a) Javal et Boyet. — De la conductivité des liquides de l'organisme. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 157.) [Analysé avec le suivant b) Évaluation du taux de la chloruration des liquides de l'organisme par la mesure de leur conductivité. (Ibid., 272.) [230 Javillier (M.). — Le cycle biologique du phosphore. (Rev. Se, L, l^"- sem., No 14, 424-433.) [227 Karczag (L.). — Ueber die Gàrung der vescJdedenen Weinsduren. (Biochem. Zeitschr., XXXVIII, 516-518.) [199 Kasanski (A.). — Sur la séparation de peroxydase'de ta catalase. (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 64-72.) [194 Kendo (K.). — Ueber synt/ietische Aminosâurebildung in der Leber. III . Die Bildunq Korperfremder Aminosauren. (Biochem. Zeitschr., XXXVIII, 407- 413.) ' [203 Kopaczewski (W.). — Einfluss einiger Antiseplica auf die Wirkung der Maltase. (Biochem. Zeitschr., XLIV, 349-352.) [206 Korsakoff (M"e Marie). — Recherches sur la variation des matières grasses, des sucres et de la saponine au cours de la maturation des graines de Lychnis Githago. (C. R. Ac. Se, CLV, 1162.) [215 Labbé (H.) et Vitry (G.). — Contribution à l'étude des substances indialy- sablesurinaires. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1189.) [216 I.aer (H. von). — Paralyse et activalion diaslasiques de la zymase et de la catalase. (Centralbl. Bakt., II, XXXIV, 481-484.) [200 Levene (P. A.), .Tacobs (W. A.) and Medigreceanu (F.). — (Jn the action of tissue extracts containing nucleosidasc on a and [î Methxjlpentosids. (Journ. of Biol. Chem., XI, 371-380.) [204 XIII. - MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 185 a) Levene (P. A.) and Meyer (G. M.). — On the combined action of muscle plasma and pancréas exlract on sume mono-and disaccharids. (Journ. of Biol. Chem., XI, 347-35L) [205 b) — — On the action of varions tissues and tissue iuices on glucose. (Journ. of Biol. Chem., XI, 353-359.) [206 c) — — The action of leucocytes on glucose. (Journ. of Biol. Cliem. , XI, 361-370.) [207 d) On the action of leucocytes on r/iucose. (Journ. of Biol. Chem., XI 1 265-273.) " [208 Liieske 'Rudolf). — - Unlersuchunijen ïiber die Physiologie eisenspeirliernder Jllipliornycelen. (Pring.slieim's Jahrb. f. wissenschafti. Botanik, L, 328-354, 3 fig.) [11 y a dans les eaux contenant du fer des hyphes de champignons à membrane impré- gnée de quantités importantes d'hydrate ferrique {Cilromyces siderophilus). L'ion ferro est stimulant, le ferri est nocif. Les sels de fer non dissociés n'agissent pas sur la croissance d'une façon marquée. — Henri Miciieels a) Lindet (L.j. — Sur tes formes que le phosphore et le calcium affectent dans la caséine du lait. (C. R. Ac. Se, CLV, 923.) • [227 b) Sur les relations du phosphore et du calcium, avec la molécule jpro- téique. (Ass. Fr. Av. Se, 41« session, Nîmes, 246-253.) [227 Lob (W.) und Gutmann (S.). — Zur kenntnis der Enzyme der Ovarien. (Biochem. Zeitschr.. XLI, 445-460.) [199 Maillard (L. C). — Recherche du mécanisme naturel de formation des albu- minoides. (La Presse médicale, N° 14, 17 février, extrait, 26 pp., Masson, Paris.) . [217 Massol (L.). — Action des rayons ultra-violets sur l'amidon. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1645.) [211 Me Collum (E. V.), Halpin (J. G.) and Drescher (A. H.). — Synthesis of lecilhin in the M en and the cJiaracher of the lecithins produced. (Journ. of. biol. Chem., XIII, 219-224.) [214 Maze (P.). — Recherches sur la présence d'acide nitreux dans la sève des végétaux supérieurs. (C. R. Ac. Se, CLV, 781.) [222 a) Minami (D.). — Ueber den Einfluss der Galle auf die Diastase (Amylase). (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 339-354.) [211 6) — — Ueber. den Einfluss des Lecithins und der Lipoide auf die Diastase [Amylase). (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 355-380.) [212 c) Ueber die Beein/iussung des fettspaltenden Fermentes durch Sérum und Organpresssiifle. (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 392-399.) [212 a) Mirande (Marcel). — Sur un nouveau groupe naturel de plantes à acide cyanhydrique, les Calycanthacées. (C. R. Ac. Se, CLV, 783.) [229 b) Sur l'existence de principes cyanogénétiques dans une nouvelle Centaurée [Centaurea Crocodylium) et dans une Courmelinacée {Tinantia fugax Scheidw.). {Md., '.)2:)) [229 Mutch (N.). — A short quantitative study of histozym, a tissue ferment. (Journal of Physiology, XLIV, 176-190, 2 fig.) [197 Naef (Ad.). — Studien zur generellen Morphologie der Molluskcn. I. Ueber Torsion und Asymétrie der Gastropoden. (Ergebnisse u. Fortschritte, III, 73-164, 20 fig., 1911.) [188 186 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Nowopokrowsky (J.). — Ueber die Chlorzinkjod-'Reaktion der Zelluluse. (Beih. z. bot. Centrbl., XXVIII, Abt. 1, 90-93.) [228 Pickett (F.). — .4 case of changed polarity in Spirogyra elongata. (BuU. Torrey. Bot. Club, XXXIX, 509-510, 1 pi.) [191 Piloty (O.). — Sur les composants colorés de la matière colorante du sang. (Mon. Quesneville, 5" sér.,II, 842, p. 73 et 312; trad. du Liebig's Ann. der Chemie, CCCLXXVII, 314.) [222 Polimanti(0.). — Ueber deuFettgehalt der Leber einiger Selachier wâhrend der Zeit der Schwangerschaft. (Biochem. Zeitschr., X'XXVIII, 497-500.) [213 Pott (P.). — Die wirksame Substanz- desOpiumrauches. (Biochem. Zeitschr., XLII, 67-81.) ■ [230 Preti (L.). — Ueber die katalytische Einwirkung des Bleies auf Harnsâure- bildung und Ilarnsaurezersetzung. (Biochem. Zeitschr., XLV, 488-499.) [202 Przibram (Hans). — Asymmelrieversuche als Schliissel zum Bilateralitàts- probleme. (Verli. intern. Zool. Kongr. Graz, 1910, 271-278, 1 pi.) [188 Ramann (E.). — Miner alstoffgehalt von Baumblâltern zur Tages-und zur Nachtzeit. (Pringsheim's -Jahrb. f. wissenschaftl. Botanik, L, 34-91.) [Pas de différence sensible pour la potasse, la magnésie, l'oxyde de fer, l'acide phosphorique et l'anhydride silicique, mais bien pour la chaux, qui est plus abondante la nuit. — Henri Micheels Rinaldi(U.)undScaffidi (V.). — Untersuchungcn ilber Purinstoffwechsel. IX. Ueber denGehalt der Muskelnverschiedener Tiere a7i Pur inbasen. {Biochem. Zeitschr., XLI, 51-55.) [205 Ringer (A. I.). — The chemistry of gluconeogenesis. I. The quantitative conversion of propionic acid into glucose. (J. of Biol. Chem., XII, 511-515.) [208 Ritter (G. E.). — Ueber das Verhàltnis der Schimmelpilze zum Rohrzucker. (Biochem. Zeitschr., XLII, 1-6.) [201 Robert (M'i^). — Mode de fixation du calcium parVAspergillus niger. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1308.) [227 a) Robertson (T. Brailsford). — On the extraction of a substance from the sperm of a sea-urchin {Strongylocentrotus purpuratus) xohich will fertilize the eggs of that species. (J. of Biol. Chem., XII, I-ll.) [201 b) — — On the non-enzymalic charactcr of oocytin {oocylase).{h of Biol. Chem., XII, 103-173.) [201 Rosenfeld (G.). — Vebcr Glykogenbildung. (Biochem. Zeitschr., XLII, 403- 41I.J [208 Sarvonat (F.). — Action de Vémanation du radium sur l'acide urique. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 1020.) [216 Schultz (J. H.). — Untersuchungcn betreffend das Vorkommen eines choles- terinspaltenden Fermentes in Blut und Leber. (Biochem. Zeitschr., XLII, 255-261.) [199 Sherman (O.) and Gettler (O.). — The balance of acid-forming and base- forming éléments in foods and ils relation to ammonia metabolism. (J. of Biol. Chem., XI, 323-328.) [219 Simroth (H.). — Ueber die Bedeutung des Kopfes fi'ir das System. (Verh., VIII intern. Zool. Kongr., Graz, I9I0, 792-810.) [189 a) Siven (V. O.). — Ueber den Purinstoffwechsel des Menschen.I. Mitteilimg. Sind die Purinkôrper intermédiare oder terminale Sloffwechselprodukte? (Pfliiger's Arch. f. d. ges. Phys., CXLV, 283-297.) [205 XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 187 b) Siven (V. V.). — Ueber den Purinstoffivechsel des Mcnsc/ien. II. Sind die endogenen Purinkorper Pvodukte der TiiligkeU der Verdauiingadi-ûsen? (PHûger's Archiv f. d. ges. Physiol., CXLVI, 499-51G, juillet.) [205 Stein (G. V.). — Veber die Bildim;/ von Milchsiiure bei der antiseptischen Aulolyse der Leber (Biochein. Zeitschr., XL, 486-497.) [-202 Stoklasa (J.), Sebor (J.) und Zdobnicky ("W.). — Ueber die pholoche- mische Synthèse der Kohlenhydrale unter Einwirkung der ullraviolelten Slrahlen. (Biochem. Zeitschr., XLl, 333-372.) [214 Susuki (U.), Shimamura (T.) und Odake (S.). — L'eber Oryzanin, ein Bestnndleil der Reiskleie xuid seine physiologiscke Bedeulung. (Biochem. Zeitsclir., XLIII, 89-153.) [221 Tauret (Georges). — Sur la présence de stachy ose dans le Haricot et les graines de quelques autres Légumineuses. (C. R. Ac. Se, CLV, 1526.) [C'est un sucre dont l'utilisation alimentaire mérite d'être étudiée. — Y. Delage a) Teodoresco (E. C). — Assimilation de l'azote et du phosphore nucléique par les Algues inférieures. (C. R. Ac. Se, CLV, 300.) [200 b) — — Sur la présence d'une nucléase chez les Algues. (Ibid., 464.) [200 c) — — Influence de la température sur la nucléase. (Ibid., 554.) * [200 Towles (C.) and Vœgtlin (C). — Creatine and creatinine metabotism in doqs during feeding and inanition ivith especial référence ta the function ofthe liver. (Journ. of. Biol. Chem., X, 479-497.) [217 Tschermak (A.). — Ueber adaptative Fermentbildung im Verdauungs- kanal. (Biochem. Zeitschr., XLV, 452-461.) [199 Tschernorutzky (M.). — Ueber die Zerlegung von Brenztraubensaure durch lier is'-he Organe. (Biochem. Zeitschr., XLIII, 486-490.) [215 Underhill (Fr, P.). and Black (C. L.). — The influence of cocaïne upon metabolism with especial référence to the élimination of lactic acid. (J. of biol. Chem., XI, 235-252.) [220 Ursprung (A.). — Ueber die Polaritàt bei Impatiens Sultani. (Beih. z. bot. Centrbl., XXVIII, Abt. 1, 307-310.) [191 Viehoever (A.). — Ueber den Nacliweis von Chitin bei Bakterien. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 443-452.) [Par la métliode de VAN WissELiNGH, faisant tomber ainsi la barrière qui paraissait séparer, pour certains auteurs, les Bactéries des Champignons. — Henri Micheels Ville (J.) et Mestrezat CW.). — Sur l'origine buccale des o.rydases, des peroxydases et des substajices peroxyiitiques de la salive mixte. (Ass. Fr. Av. Se, 41" session, Nîmes, 261-263.) [194 "Walden (P.). — Ueber die Dielektrizitdtskonstanten gelôster Salze. (Bull. Acad. Imp. Se. St-Pétersbourg, VI" Série, 305 et 1054.) [Cité à titre bibliographique comme source documentaire "Warneke (Friedrich). — Neue Beitrdge zur Kenntnis der Spaltu/fnungen. (Pringsheim Jahrb. f. wissenschs. Bot., L, 21-66, 15 fig.) [190 "Weiser (S.). — Ueber den Ca-, Mg-, P-und N-Umsatz des ivachsenden Scliweines. (Biochem. Zeitschr., XLIV, 279-289.) [227 'Winterstein (E.) und Reuter (G.). — Ueber die Sticksloffhaltigen Be- standteile der Pilze. (Centralbl. Bakt., II, XXXIV, 566-572.) " [221 ■Wohlgemuth(J.). — Untersuchungen ûberden Pankreassaft des Menschen. (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 302-323.) [202 Voir pp. 101, 251, 256, 263, 286, 291, 337 pour les renvois à ce chapitre. 188 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 1" Morphologie. a) Symétrie. Przibram (Hans). — Expériences sur rasymélrie, comme clef du pro- blème de la bilatér alité. — Quand, chez un animal symétrique, apparaît à titre de monstruosité une paire symétrique de membres superflus, il est impossible de décider si chacun de ces membres provient du développement de rudiments, appartenant au même côté, ou si l'un d'eux seulement s'étant formé de cette façon, l'autre est apparu comme réplique du premier et sous l'influence de celui-ci en vertu de quelque loi de la symétrie de développe- ment. Il faut pour cela s'adresser aux animaux asymétriques chez lesquels les deux côtés ont une formule de développement différente. Les crustacés hétérochèles sont pour cela un matériel de choix. Lorsque l'on coupe la grosse pince à un stade assez jeune, elle se régénère petite, tandis que la petite du côté opposé devient grosse; mais la pince régénérée ne revêt que transitoi- rement le caractère à fine denture de celle du côté opposé et revêt finale- ment le caractère à grosse denture mousse propre au côté auquel elle appartient. Quand apparaît d'un côté un appendice surnuméraire, il n'est en rien partie constituante du côté auquel il appartient : il est le symétrique de l'appendice normal du côté opposé dont il revêt finalement les caractères anatomiques bien qu'il ait pu revêtir transitoirement, au cours de sa crois- sance, des caractères différents lorsque cela est en rapport avec les exigences de l'ontogenèse : ainsi une pince surnuméraire gauche présentera transitoi- rement la fine denture de la pince normale gauche (comme fait d'ailleurs la pince droite en régénération), mais acquiert finalement la grosse denture' propre au côté droit. De ces faits, on doit conclure que l'appendice superflu se forme non sous l'action de déterminants du côté auquel il appartient, mais sous l'influence de ceux du côté opposé. Cette conclusion doit être étendue aux animaux symétriques. Des expériences de Roux et autres, par piqûre des blastomères d'œufs de grenouilles, il résulte que les côtés droit et gauche ne sont pas auto-déterminés, mais sont déterminés comme expres- sions symétriques l'une de l'autre par les axes antéro-postérieures et trans- versales. L'hétérochromie des yeux chez les chats, l'hyperdactylie chez le« poulets, les taches jaunes des salamandres de Kammerer se transmettent à la descendance, mais sans égard au côté droit et gauche, le caractère pou- vant passer d'un côté à l'autre ou aux deux côtés. — La conclusion générale est qu'il n'existe pas de déterminants spéciaux pour les caractères des côtés droit et gauche, mais pour chaque caractère un seul déterminant se divisant en deux moitiés, l'une pour la droite, l'autre pour la gauche. Les formes normalement asymétriques, comme les coquilles dextres ou senestres sem- blent opposer une objection à cette conclusion, ainsi que le fait de la non- transmissibilité des inversions de symétries et des inversions viscérales. Mais ce sont là des cas exceptionnels dont les causes sont encore indéter- minées et qui n'ôtent pas leur valeur aux conclusions générales auxquelles nous avons été conduit. — Y. Delage. Naef (Ad.). — Torsion et dyssi/métrie chez- les Gastropodes. — D'après les faits connus et quelques observations propres, les Gastropodes primitifs (Bellérophontides) présentaient la symétrie : la coquille , conique, était d'abord droite ; puis, par un accroissement plus grand de la face ventrale, face ainsi convexe vers l'extérieur (coq. exogastrique), elle prenait la forme arquée, enfin plan-spirale. — Torsion, due au passage de la vie nageuse à XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 189 la vie rampante. La torsion a progressé dans la p/ii/logènie; elle se répète dans Yontogénie, soit au stade véUf/ère (déjà du type Mollusque), soit même au stade embryonnaire (d'après l'embryon de Pnhidina) : le sac viscéral subit par rapport au tète-pied une demi-torsion, qui amène en avant la cavité palléale, l'anus par flexion de l'intestin, la surface ventrale de la coquille (ainsi endogaslrique), et produit la chinstoneurie. — Dyssumélric, indépen- dante de la torsion : notamment, pour la coquille conique qui devient liir- bospirale dans le but de diminuer la surface relative , et pour Vopercule d'origine ventrale). Mais ultérieurement certaines formes présentent de nouvelles modifications : pour la coquille apparaît une régulalion de posi- tion, notamment une détorsion (par exemple cliez les Ptèro])odes pour la vie pélagique) ou une inclinaison, pour relier la coquille à l'opercule ou rétablir l'équilibre. Plus encore, la symétrie peut revenir, et même avec disparition de cette régulation (ex. : Fisstirrfle, IJétévopodes). Pour les organes internes, cette modification peut faire naître une dyssymétrie secon- daire ; notamment pour le système nerveux : chez les Pulmonés la chiaslo- neurie disparaît plus ou moins par concentration des ganglions dans les parties non tordues, et chez les Opisthobranches Veulhyneurie paraît due à la détorsion. — Morphologie. N. expose à ce point de vue la comp^iraison des Gastropodes et Céphalopodes. — Phglogénie. N. constate les rapports anatomiques et ontogéniques des Mollusques avec les Annélides, notamment chez les Gastropodes les traces de mélantérie dans le sac viscéral; les formes de Mollusques les plus primitives seraient encore inconnues, et les Eumol- lusques typiques seraient d'anciens Gastropodes et Céphalopodes; pour les Gastropodes il suppose des stades phylogéniques tirés, outre les formes lar- vaires, des modifications de la coquille par enroulement et par torsion. Mais il n'admet ni parenté des Mollusques et des Platodes, ni un caractère ancestral des Amphineures dans le groupe des Mollusques. — Aug. Michel. P) Homologies. Simroth (H.). — La signifia/lion de la télé. — Réunissant avec L. von Graff sous la dénomination de Stéléchopodes ou animaux à membres en moignons les formes insegmentées, munies de parapodes (mysostomides. tardigrades. linguatulides) l'auteur, après de longues considérations de dé- tail dans lesquelles nous ne pouvons le suivre, arrive aux conclusions sui- vantes. Dans la tête de tous les métazoaires supérieurs se trouve un noyau pseudométamérique, qui se laisse ramener à celui du groupe ancien des Stéléchopodes pseudomériques. La métamérie et la formation de segments sont des résultats d'une évolution secondaire, et une véritable tète atteint son expression supérieure par l'addition des segments antérieurs, par suite de quoi deux fonctions : la sécrétion et la reproduction sont transportées de plus en plus de la tète dans le tronc secondairement segmenté, tandis que. inversement, les organes des sens supérieurs et le système nerveux central, jusqu'au cerveau de l'homme inclusivement, sont attribués à la tête seule. Tandis que pour les reins céphaliques le comportement est variable, les gonades sont refoulées toujours plus loin de la tète vers le corps. Chez les radiés, corrélativement avec leur passage à la vie aquatique, s'est perdue la tendance à la formation d'une tète, le Stéléchopode dans son ensemble aban- donnant ici la différenciation du corps antérieur en tète. — V. Délace. Hase (Albrecht). — Ae dêvcloppemenl morphologique de l'éeaille cté- "yioïde. — Tandis que pour Mandl et Vaillant les dcnticules de l'écaillé 190 L'ANNEE BIOLOGIQUE. cténoïde sont des formations indépendantes correspondant aux véritables dents des écailles placoïdes qui se sont soudées secondairement à la plaque de l'écaillé elle-même, selon L. Agassiz. Baudelut et d'autres au contraire, ces prétendues dents ne sont que des échancrures du bord postérieur de récaille. Par une minutieuse étude du développement de l'écaillé cténoïde. H. ruine la première hypothèse et enlève à l'écaillé cténoïde tout l'intérêt phylogénique qu'elle pouvait présenter; il montre que l'ébauche de Técaille cténo'ïde est une écaille cycloïde, qui acquiert ses denticules d'année en année. — A. Prenant. Adlofif (P.). — Sur des ébauches dentab^es placoïdes chez l'homme. — On sait que Rose a montré que chez les Téléostéehs, Ganoïdes et Urodèles, apparaissent, avant la formation de la lame dentaire et des dents fonction- nelles qui en dérivent, de petites ébauches dentaires qui se produisent, à la façon des dents cutanées ou écailles placo'ïdes des Sélaciens sous la forme de papilles épithéliales indépendantes les unes des autres; selon RiJSE, ce serait là un stade primitif des formations dentaires buccales des Vertébrés; il l'appelle stade placo'ïde. A. croit avoir observé, chez un embryon humain déjà pourvu de lame dentaire et même de germes dentaires, des papilles épithéliales se produisant au côté de la lame dentaire, côté tantôt labial, tantôt lingual. 11 considère ces papilles comme autant d'ébauches dentaires placoïdes homologues de celles décrites par Rose. [Il faut avouer que dans l'interprétation des images qu'il a observées, A. fait preuve d'un esprit cri- tique modéré. Les papilles épithéliales qu'il figure ont été constatées sur un embryon très médiocrement conservé, où l'épithélium est séparé du tissu conjonctif, et où par conséquent des reliefs minimes de la face profonde de l'épithélium n'ont qu'une valeur très suspecte. Sa constatation porte sur cet unique embryon, sans qu'il ait eu la prudence d'attendre d'avoir pu vérifier sur d'autres embryons l'exactitude de son observation.] — A. Prenant. Warneke (Friedrich). — Nouvelles contributions à la connaissance des stomates. — Dans les organes végétatifs des plantes, la diversité de forme et de développement des appareils stomatiques est parfois si grande qu'en certains cas presque chaque organe en possède un type particulier. Sur les rhizomes et l'intérieur des gaines, il y a des types particulièrement aber- rants. Il doit y avoir, dans certains cas, des corrélations entre l'assise épi- dermique et les appareils stomatiques (position, grandeur, épaisseur des parois des cellules stomatiques). — Henri Micheels. y) Polymérisation. Individualité. Colonies. Chester ("Wayland M.). — Fermeture des blessures et polarité ["VU]. — L'auteur décrit avec détails les phénomènes consécutifs à la section d'un tentacule et les différences que présente au point de vue de la fermeture de la blessure le tronçon proximal attaché et le tronçon distal libre. II cherche dans ces phénomènes des indications relativement à la polarité de ces or- ganes. Bien que les différences ne semblent pas très significatives (simple contraction de l'orifice au bout distal, formation d'un mammelon saillant au bout proximal), il en tire des conclusions. Le courant dynamique qui par- court les fibres nerveuses des tentacules est exclusivement centripète; il y a des séries de cellules nerveuses affectées aux fibres musculaires longitu- dinales ectodermiques et circulaires endodermiques. Si le comportement des muscles au niveau de la section du tentacule était indépendant de l'ac- XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 191 tion nerveuse, on n'observerait pas dans la fermeture de la blessure du bout proxinial et du bout distal les difïerences que montre l'observation. Plus siii'niticatif peut-être au point de vue de la polarité est le fait que si l'on soude deux fragments moyens de tentacules par leur bout proximal ou par leur bout distal, il n'en résulte aucun changement dans le sens de batte- ment des cils. — Y. Delage. Pickett (F.). — Un cas de changement de polarité chez Spirof/yra don- gala. — Une spirogyre, fixée sur un Cladophora par son crampon fixateur, s'est mise à s'allonger au point même de fixation, produisant ainsi une nou- velle branche en sens inverse de la primitive. Le crampon fixateur s'est ainsi trouvé médian. P. admet que ce changement de polarité est probable- ment dû à une tension anormale. — M. Boubier. Ursprung (A.). — Sur la polarité chez Impatiens Sullani. — La forma- tion des racines sur les tiges d'/. Sullani laisse reconnaître une polarité accusée, les racines naissant toujours vers la base de la tige. L'oxygène est nécessaire à leur production. — F. Moreau. 2'^ Composition chimique des substances de l'organisme. a) Chodat (R.). — Recherches sur quelques réactions de ferments oxydants et leur application à la botanique. — Les tyrosinases purifiées fournissent, en présence de l'albumine et de ses dérivés, des réactions colorées extrê- mement variées. C. propose de s'en servir pour l'analyse en faisant des so- lutions à 1/250. Si l'on utilise les acides aminés en proportion moléculaire par rapport au p. crésol, on obtient par la tyrosinase une belle coloration, rouge-cerise; lorsque la concentration de l'acide aminé est plus forte, cette coloration rouge passe peu à peu au bleu intense. Le colorant, que C. appelle « crésol-azur », a un pouvoir colorant énorme : il est doué d'un di- chroisme rouge excessif, encore visible à des dilutions de 1/500.000.000. Se- lon les acides aminés, les polypeptides ou les peptones, la coloration est violacée, violette, violet-gentiane, bleu-roi, bleu-vert, vert olive, olive et vert-bouteille ; il y a également toute la gamme des rouges et des jaunes. On peut appliquer cette méthode : 1" A la démonstration que, dans les matières protéiques, il y a des groupes NH^ et COOH dans la position indi- quée et qu'ainsi la structure de ces substances est relativement simple. Il faudra tenir compte en physiologie de ces groupes actifs des albumines, qui peuvent intervenir dans l'assimilation du carbone et qui, par l'intermé- diaire de ferments oxydants, peuvent jouer un rôle dans le phénomène de la respiration. — 2° On peut se servir de cette découverte pour reconnaître les moindres changements dans l'état des matières protéiques solubles, pour étudier la dégradation des albumines natives par les ferments. C'est ainsi que la méthode montre que la liquéfaction de la gélatine par les algues n'est pas simplement un phénomène physique, mais une digestion poussée très loin et qui dégrade cette matière protéique jusqu'à la formation de polypeptides et de peptides. — 3" Les pigments issus des albumines pourraient bien être analogues à certains pigments solubles des végétaux. Les phycocyanines, les rhodophycines, par exemple, ont les mêmes carac- tères généraux que les matières colorantes préparées par synthèse et par la méthode de l'auteur. Il y aura donc lieu d'essayer par cette méthode d'arriver à la synthèse exacte des pigments végétaux de cette nature. Il faut aussi remarquer que le crésol-azur et les autres pigments obtenus mon- 19? L'ANNEE BIOLOGIQUE. trent, selon les conditions, une variation de couleur semblable à celle que présentent si facilement les cyanophycées. — 4° Ce réactif agit également, mais d'une autre façon, sur l'indol avec lequel il fournit une matière colo- rante insoluble dans l'eau, paillettes bleues avec éclat métallique, solubles dans les solvants organiques avec une belle teinte rouge. L'indol, entrant dans la composition de plusieurs matières colorantes végétales comme l'in- digo et la chlorophylle, pouvant être en quelque sorte dérivées d'un benzène- pyrrol, il y a là également un champ d'investigation tant pour le biologiste que pour le chimiste. — M. Boubier. b-c) Chodat (R.)- — Nouvelles recherches sur les ferments oxydants. IV. Lacrésoltyrosinase, réactif des peptides, des polypeptides, des protéines et de la proléolyse par les micmorganismes. — V. Les matières protéiques et leurs dérivés en présence du réactif p-crésol-tyrosinase. — Les phases successives de la peptolyse sont les stades albumose, peptones, polypeptides et peptides. On admet généralement que les peptides amènent la dégradation des ma- tières protéiques jusqu'au stade peptone, les typsines poussent cette action d'hydrolyse plus loin et dans leurs produits de digestion abondent les acides aminés. Par hydrolyse, au moyen des acides, les matières protéiques, ani- males et végétales, fournissent : 1" des acides aminés du type glycocolle et ses homologues : alanine, acide amino-valérianique (valine), acide amino- succinique, leucine (amino-caproïque), etc. ; 2'^ des acides aminés dérivés du benzol, comme la phénylalanine, l'oxyphénylalanine (tyrosine) ; 3° des acides aminés dérivés du pyrrol, comme l'acide pyrrolidine carbonique (pro- line, oxyproline) ; 4° des acides aminés dérivés de l'indol, comme l'indolala- nine ou tryptophane; 5° des acides aminés dicarboniques, comme l'acide as- partique, l'acide glutanique (souvent remplacés dans la plante par l'amide de l'acide aspartique, l'asparagine) ; 6° des acides diaminés, comme la lysine, l'ornithine, l'arginine; 7° un acide aminé sulfuré, comme la cystine. Si l'hydrolyse par l'eau et les acides est poussée moins loin, on obtient des corps plus complexes, les polypeptides, qui sont, d'après les travaux de Fischer et de ses élèves, des éthers, des peptides simples. Enfin, sous le nom de kyri- nes ou peptones simples, Siegfried a isolé des complexes plus élevés. Mais la différence entre les polypeptides et les kyrines est toute de degré. La mé- thode proposée par C. permettra, non pas de déterminer la nature des com- plexes, mais de déterminer le degré de complexité des produits de la pepto- lyse. 11 se sert de la tyrosinase du Solanum tuberosum, qui donne des ren- seignements d'une grande netteté. C'est une poudre brune, obtenue par une méthode assez compliquée, indiquée tout au long dans le travail. Cette tyro- sinase a une action très marquée sur le p-crésol : ce phénol prend une colo- ration jaune qui passe finalement, si la solution de ferment est suffisamment concentrée, au jaune orangé. C. a fait de nombreuses expériences en met- tant des acides aminés : glycocolle, leucine, tyrosine, phénylalanine et phé- nylglycocoUe en présence de la tyrosinase et du p-crésol. Toutes ces réac- tions donnent une coloration rouge, qui passe plus ou moins rapidement, selon les acides aminés, à une coloration bleue, qui est fortement dichroïque sauf dans le cas de la tyrosine. C'est avec le phénylglycocoUe que le chan- gement de couleur est le plus lent à venir. L'alanine fait exception à la règle générale (voir plus loin). La réaction ou p-crésol-tyrosinase est donc un admirable réactif, qui permet de suivre pas à pas la protéolyse et plus par- ticulièrement par les microorganismes. Elle indique aussi pour la première fois, par un procédé direct, que les matières protéiques natives sont des po- lypeptides, que les peptones sont également des polypeptides, mais déjà plus XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 193 simplifiés puisque la réaction est beaucoup plus intense. Enfin, avec l'appa- rition des acides aminés et des peptides plus compliqués, l'inversion au bleu avec dichroïsme rouge nous renseigne avec certitude sur leur présence et, dans une certainemesure, sur leur concentration. —D'autres expériences ont porté sur l'action de lathyrosinasesur les polypeptides seuls ou accompagnes du p-crésoi. Ces expériences ont été faites avec une tyrosinase de champi- gnons dépourvue de laccase. C. obtient d'abord un rougissement, puis les teintes se succèdent, passant du rose à l'abricot, au verdàtre, à l'olive, à l'émeraude et à l'émeraude bleuâtre. L'action de la tyrosinase (sans p-créspl) sur les premiers produits de la digestion trahit l'existence de peptides à tyrosine, comme le glycyl-1-tyrosinase, lorsqu'ils existent. On peut donc déceler au cours d'une peptolyse peptique l'apparition de peptides à tyrosine. Plus tard, lors([ue la tyrosine a été détachée, cette der- nière se reconnaît à la teinte rouge, puis noir violacé que prend le liquide de peptolyse. Cette méthode permet ainsi de déceler la tyrosine dans les pro- duits de peptolyse, avant qu'elle se soit détachée du polypeptide. Mais comme nous savons qu'au stade tryptique les polypeptides sont hydrolyses en peptides simples, comme tyrosine, proline, tryptophane, glycocolle, alanine, leucine, valine, serine, cystine, il ne sera pas difficile de mettre en évidence' l'appa- rition de ces acides aminés. En effet, ils fournissent tous, en présence du p-crésol et de la tyrosinase, une suite de colorations qui vont du rouge au bleu avec dichroïsme rouge intense. Il est donc toujours possible, par la méthode de C, démettre en évidence les acides aminés ou les peptides (jui apparais- sent au cours d'une peptolyse profonde. La réaction sera proportionnée à la concentration des acides aminés. Comme la réaction tyrosinase amino-crésol se passe même à des dilutions excessives, P/oo — 1", o(Mh sHs est bien appro- priée à la recherche de corps qui, au début de leur formation, ne sont pas encore accumulés dans le produit de la digestion. Quant aux polypeptides, ils ne produisent pas la réaction caractéristique des acides aminés ou la produisent incomplètement ; ils diffèrent donc du tout au tout des peptides à chaîne ouverte. La méthode de C. permet encore la recherche des corps protéiques. Le réactif p-crésol et tyrosinase donne avec ceux-ci une coloration rouge qui ne passe jamais au bleu avec dichroïsme rouge. Cette coloration augmente pro- gressivement durant la protéolyse et conformément à la théorie qui prévoit que les groupes NH^ et COOH vont augmenter au fur et à mesure que cette dégradation s'effectue. Toutes ces réactions ouvrent la voie à la recherche précise et méthodique des ferments protéolytiques dans les sucs des animaux et des végétaux. Pour la recherche des pepsinases, on se servira d'une solu- tion déterminée d'albumine ou de protéine à laquelle on ajoutera en présence de l'acide clilorhydrique une quantité déterminée du suc à examiner. La comparaison avec un essai-controle et Taddition au réactif d'un Volume dé- terminé du produit supposé de digestion, addition faite après neutralisation de l'acide, donnera le degré de peptonisation qui se mesurera à rintcnsité de la coloration rouge. De même dans l'action d'une tryptase sur une matière protéique, le pro- duit de digestion en présence du réactif crésol-tyrosinase fournira une teinte rouge qui passera au bleu avec dichroïsme. Cette réaction permet également (le différencier l'activité des bactéries liquéfiantes vis-à-vis delà gélatine. Les recherches faites jusqu'ici par C. ont montré de très sensibles ditférences, l'une des espèces en culture dégradant en peu de jours jusf^u'au stade acide aminé, l'autre s'arrétant au stade polypeptide. Dans le cinquième mémoire, C. précise les résultats obtenus et les vérifie l'annék biologique, xvu. 1912. 13 194 L'ANNEE BIOLOGIQUE. à partir des peptides variés qui résultent de l'hydrolyse des matières protéi- ques ou des polypeptides obtenus par synthèse ou des mélanges de polypep- tides appelés peptones. L'analine semble faire exception parmi les peptides étudiés, en ce que la couleur rouge produite par cet acide aminopropionique ne vire pas au bleu comme cela est le cas avec le glycocolle et d'autres. Or^ à des concentrations suffisantes, les alanines n'échappent pas à la loi, mais elles sont plus lentes dans ce phénomène. Les résultats ont été aussi positifs avec tous les polypeptides examinés ; soit rose violacé : glycocolle ; rose plus- violacé : glycyl-1. tyrosine; violacé presque dès le début après une phase courte rosée : diglycylglycine ; rouges : glycyl-d. alanine, 1. analylglycyl- glycine, l.leucyl-l.leucine, d.alanyl-l.leucine. On sait que les peptones ne sont pas des corps définis, mais des mélanges variables desquels on a, par précipitation fractionnée, séparé des portions que l'on a nommé albumoses, protéoses primaires, protéoses secondaires et kyrines ou peptones propre- ment dites. Les ferments protéolytiques qui les ont produites ont attaqué les matières protéiques initiales, en les désagrégeant non pas d'une manière uniforme, mais en les décomposant en portions de complexité diverse, les unes encore voisines des protéines initiales, les autres à la limite des poly- peptides définis, les autres intermédiaires. La méthode de lap-crésol-tyrosinase a donné les réactions positives avec les albumoses et les peptones: aux con- centrations -p-, le rougissement commence par glycocolle et peptone : 18 heures après on a les solutions suivantes : peptone Witte : rouge assez foncé — peptone Siegfried : bleu vert clair dans la profondeur, rouge à la surface — ovalbumine : rouge brique pâle, gélatine : idem — édestine en solution saline : rose framboise — glutamine : bleu roi caractéristique. En résumé, les différentes matières protéiques : albumines, globulines, caséine, glycoprotéine et leurs produits de dégradation, soit albumoses, peptones, po- lypeptides et peptides fournissent avec le réactif indiqué par G. des colora- tions allant du rouge au bleu, du jaune au vert, du bleu au violet. Toutes ces matières colorantes sont solubles dans l'eau. Ceci est de nature à servir de guide dans la synthèse progressive des pigments naturels à partir des acides aminés, de la proline, de la tyrosine, du tryptophane et de l'indol. — M. BOUBIER. Battelli et Stern. — Différences entre les vraies oxydases et le catalyseur qui, dans les tissus animaux, oxyde la p-phénylénediamine. — D'après les recherches des auteurs, tous les tissus des animaux supérieurs oxydent la p-phénylènediamine. mais avec des intensités différentes. Les tissus qui possèdent le pouvoir oxydant le plus élevé sont : les muscles rouges, le cerveau, le foie et le rein. Le catalyseur qui agit ici est insoluble dans l'eau, il est détruit par un traitement à l'alcool ou à l'acétone, il e.st affaibli par les ferments du pancréas : par tous ces caractères, il se distingue nettement des vraies polyphénoloxydases. — M. Boubier. Ville (J.) et Mestrezat CW.). — Sur V origine buccale des oxydases, des peroxydases et des substances pernxylitiques de la salive mixte. — Les oxy- dases," peroxydases. et substances peroxylitiques qui se rencontrent dans la salive mixte obtenue par les voies naturelles ne se retrouvent pas dans la salive parotidienne bien pure obtenue par cathétérisme ; elles proviennent de la bouche (leucocytes, cellules desquamées, etc.). — Y. Delage. Kasanski [A.). — Sur la séparation de la pcroxydase de la catalase. — XIII. - MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. lOf) En traitant. les germes de plantes par le pyrogalloi l'auteur a remarqué que ce réactif précipite la catalase et la détruit à concentration élevée. En opé- rant avec des concentrations de pyrogalloi variant de 1 à 3 ^fc on remarque qu'à partir de la concentration de 2 o/r. toute la catalase est détruite ; si on opère avec la solution à 1 9f, le précipité obtenu par l'action du pyrogalloi reste riche en catalase. On peut donc par une action modérée du pyrogalloi obtenir un filtrat ne contenant que de la peroxydase et un précipité riche en catalase. — E. Terroine. (/) Billard (G.). — Sur le rôle antiloxique des catalases. — Les sucs de plantes contiennent une catalase qu'on peut mettre en évidence et dont on peut déterminer la quantité d'après le volume d'oxygène mis en liberté après addition d'eau oxygénée neutralisée. Injectés à des cobayes en même temps qu'un poison violent (strychnine) ces sucs manifestent une action antitoxique proportionnelle à la quantité de catalase qu'ils contiennent. Le suc de poi- reau, très riche en catalase, s'est seul montré susceptible d'annihiler les effets d'une dose foudroyante de strychnine. — Y. Delage. b) Billard (G.). — Sur le rôle antitoxique des catalases. — Les catalases jouent un rôle antitoxique considérable puisqu'on les retrouve surtout dans les organes de défense et qu'elles n'existent plus dans les organismes ca- chectisés, comme dans le cancer, et que ces organismes sont améliorés et désintoxiqués par l'administration en lavements ou en injections de sucs riches en catalases comme le suc d'autolyse de foie de porc. Il est probable que ce sont des albumoses ou des peptones qui servent de complément à la catalase, mais sans doute agissent-elles surtout comme lympliagogues, le complément réel étant sécrété par les leucocytes. — Y. Del.\ge. Bierry (H.). — Recherches sur les diaslases qui concourent à la digestion des hj/drates de carbone. — La thèse de B. sur les diastases hydrolysantes des divers hydrates de carbone est un exposé méthodique dans lequel les expériences personnelles viennent s'encadrer, à leur place chronologique et systématique, au milieu des résultats acquis par les autres auteurs. Grâce à la très large part faite à la bibliographie, ce travail constitue une importante source de documentation relative à la digestion des hydrates de carbone. Les multiples faits qui y sont réunis sont de portées très diverses, certains intéressant la biologie et la physiologie générales, d'autres se rapportant plus spécialement à la chimie de la digestion, d'autres enfin, constituant d'utiles éléments pour les recherches de physiologie comparée. — Une étude détaillée a été faite des ferments digestifs des sucres (amylase, maltase. tréhalase, sucrase, lactase) chez les Vertébrés supérieurs; les points les plus marquants en sont les suivants : présence, dans le suc pancréatique, de la maltase, mise en évidence quand on neutralise le milieu: le suc intestinal clair, non souillé par les desquamations épithéliales, contient une maltase très riche, mais ni tréhalase, ni sucrase, ni lactase, ces dernières étant con- tenues exclusivement dans les cellules de la muqueuse intestinale; par dialyse ou filtration sur un sac de collodion, l'amylase d'origine animale est rendue inactive; mais elle est réactivée si on lui ajoute des traces d'éléments minéraux. Dans l'action des électrolytes sur l'amylase, — et il en est de même pour la maltase et la sucrase d'origine animale — c'est l'élément électroné- gatif, et spécialement Cl ou Br, qui a la part prépondérante. Il est à remar- quer, au contraire, que les ferments correspondants du règne végétal ne sont pas rendus inactifs par la dialyse, ce qui tend à indiquer qu'il y a, chez les 196 L'ANNEE BIOLOGIQUE. animaux et les végétaux des « espèces et des genres variés d'une même dias- tase » dont les modalités d'action différeraient avec les milieux et les êtres, comme s'il y avait en quelque sorte adaptation. Les ferments correspondants au raffinose, au gentianose et au stachyose font défaut chez les animaux supérieurs, tandis qu'ils se rencontrent chez certains mollusques ou crustacés. La sucrase intestinale des Mammifères invertit le saccharose, mais respecte les polyoses précédents; au contraire l'invertine de la levure, des mollusques et des crustacés agit non seulement sur le saccharose, mais sur la gentianose, le raffinose et le stachyose. Deux hypothèses sont discutées : ou bien l'invertine de la levure et des Invertébrés diffère de celle des Vertébrés; ou bien, les premiers sécrètent un ferment particulier des polyoses. On pourrait voir une confirmation de la seconde hypothèse dans le fait que, chez certains Invertébrés (Aplysie, Homard) le suc digestif hydrolyse le saccharose, mais est inactif vis-à-vis des polyoses -cités. Cependant d'autres constatations plaident en faveur de la première ;- c'est ainsi que toutes les fois où l'on rencontre un suc digestif attaquant ces polyoses, il invertit également le saccharose. Ce fait parait suffisant à l'au- teur pour que, abordant la question de la spécificité des ferments, il tende à croire qu'il s'agit de deux espèces différentes d'un même genre « invertine ». La notion d'espèce dans un même genre diastase fait l'objet d'un chapitre spécial. — Des différences tranchées se marquent aussi du haut au bas de la série zoologique au point de vue de la digestion de l'insuline. Chez les ani- maux supérieurs, la transformation de cette substance a lieu sous l'action de l'acide chlorhydrique du suc gastrique, tandis que les mollusques sécrètent un ferment soluble qui pousse l'hydrolyse de l'inuline jusqu'au lévulose. Enfin, la question de 1 influense de l'alimentation sur les sécrétions diastasi- ques a été abordée et des essais d'adaptation ont été faits, essais qui amènent, pour les Mammifères au moins, à une conclusion opposée à l'assertion : l'aliment fait le ferment. On peut remarquer aussi, à ce sujet, que le suc digestif de l'Escargot, qui renferme tous les ferments jusqu'ici connus des hydrates de carbone, présente toujours la même richesse diastasique, quelles que soient la provenance de l'animal et son alimentation. -- H. Cardot. Bayliss ("W. M.). — Hecherches sur la nature de l'action diastasique. II. Propriétés synthétiques de Vanti-émulsine. — Beitzke et Neuberg ont constaté que le sérum d'un lapin immunisé par des injections répétées d'émulsine est capable de former du lactose à partir du glucose et du galac- tose. Depuis ces auteurs, on accepte généralement la notion que 1 anti- émulsine possède une action synthétique et Euler a généralisé cette consta- tation dans une théorie qui accorde un pouvoir synthétique aux anti-enzymes formés dans l'organisme à la suite des injections d'enzymes, ceux-ci étant supposés n'exercer qu'une action hydrolysante. Cette conception va à ren- contre des faits connus relativement à la réversibilité des actions diastasiques et cadre mal également avec le rôle attribué aux anticorps dans la théorie de l'immunité. En réalité, l'injection intrapéritonéale d'émulsine chez le lapin ne détermine pas la production d'un véritable anti-enzyme. Il se produit bien des précipitines pour les albuminoïdes contenus dans la solution injectée, mais ces précipitines ne se comportent pas comme un anti-corps de l'enzyme. L'action inhibante du sérum immunisé vis-à-vis de l'action de l'émulsine in vitro n'est pas plus considérable que celle d'un sérum normal; elle est due simplement à la diminution de l'acidité optima. L'émulsine ne se comporte donc pas comme un antigène. Si de récents travaux laissent à penser que certains lipo'ides et peut-être des glucosides complexes peuvent XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 197 agir comme antigènes et suggèrent l'idée que le rôle d'antigène dépend d'un état colloïdal associé à une structure chimique complexe, il n'en reste pas moins vrai que toutes les albumines hétérogènes doivent donner lieu à la formation d' anti-corps. L'exception présentée par l'émulsine doit tendre à la faire considérer comme de nature non albumino'ide, des observations ré- centes montrant d'ailleurs que les enzymes, de même que les cataiysateurs inorganiques, peuvent être de nature chimique diverse, et parfois de structure simple, mais associés à une substance colloïdale plus ou moins complexe. — Dans le cas de l'émulsine, le sérum immunisé n'est capable, pas plus que le sérum normal, d'une action synthétique. L'hypothèse relative au rôle det- anti-enzymes comme agents de synthèse ne parait donc nulle- ment fondée. — H. C.\rdot. Soulier (S.). — A'oicveaiitès sw les diastases. — L'auteur voit dans les particules animées d'un mouvement brownien que l'on peut obtenir par pulvérisation des organes d'êtres vivants ou des ferments desséchés la partie active des diastases. Il pense reconnaître ces particules dans les leu- cites des cellules. [Toutes ces assimilations reposent sur des preuves in- suffisantes.] — Y. Del.\ge. Berg (A.). — Les diastases hydrolysantes du eoncomfjre d'âne. (Analysé avec le suivant.) Berg (A.) et Salkind (J.). — Action pJiysiohgique du suc du concombre d'âne. — Étude d'un ferment transformant l'amidon en maltose, qui se trouve surtout dans les parties les plus vertes de la plante. La même plante contient im ferment protéolytique peptonisant accumulé surtout dans la graine, la pulpe du fruit et les feuilles. L'auteur décrit des phénomènes morbides consistant surtout dans l'altération du sang et congestions viscé- rales consécutives à l'injection du suc total de la plante. — Y. Delage. Grezes (G.). — Recherches sur la sucrase de VAspergillus niger. Contri- bution à l'étude de Pinfluence de l'aliment carboné sur la sécrétion des dia- stases. — La sécrétion de la sucrase atteindrait son maximum lorsqu'on ensemence des milieux saccharoses avec des spores provenant d'un échan- tillon d' Aspergillus niger habitué à vivre en présence de ce sucre. C'est là un phénomène bien connu en bactériologie depuis les travaux de Pasteur, Perdrix, Grimbert, etc. — Ph. L.\sseur. Mutch (H.). — Contribution à l'élude quantitative de l'histozymase, fer- ment des tissus. — Ayant obtenu l'hydrolyse de l'acide hippurique en acide benzoïque et glycocolle à l'aide de fragments de reins, Scilnuedeberg a rapporté cette réaction à un ferment soluble qu'il a tenté d'isoler. Par pré- cipitation à l'aide de l'alcool d'un extrait glycérine de tissu rénal, ou en préparant un extrait aqueux de l'organe déshydraté à l'alcool, il a en effet réalisé deux préparations capables d'effectuer l'hydrolyse en question. Mais de nouvelles e.xpériences ont montré que les extraits de Sciinuedebercv étaient complètement inactifs, si on prend soin d'éliminer tout dévelop- pement bactérien. M. montre qu'une métliode différente où l'action des bactéries est éliminée par la présence d'antiseptiques, permet d'obtenir, à partir du rein, un extrait réalisant l'hydrolyse de l'hippurate de soude: tou- tefois, la réaction est limitée et s'arrête quand la proportion hydrolysée atteint 97 %. L'hydrolyse est diminuée par la présence d'un des produits de 198 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la réaction, le benzoate de soude, tandis que le glycocolle semble n'avoir aucune action marquée sur la marche de l'hydrolyse. En présence de solutions très concentrées de benzoate de soude et de glycocolle, la réversi- bilité de l'action diastasique se manifeste par la production de petites quantités d'une substance ayant les mêmes caractères de solubilité que l'acide hippurique. — H. Cardot. Grossmann (E.). — Sur les ferments des tissus animaux lors de l'intoxi- cation avec les différentes toxines. — L'auteur étudie les ferments des tissus du cobaye chez ^'animal normal et chez un sujet intoxiqué avec les toxines diphtérique, tétanique et dysentérique. La toxine diphtérique agit différem ment sur chaque ferment et son action varie suivant le degré de l'intoxi- cation. Dans l'intoxication subaiguë ou chronique, la lipase diminue dans tous les organes, la moelle des os excepté. Par contre on observe une aug- mentation de la lipase des tissus dans l'intoxication aiguë. Quel que soit le degré de l'intoxication on constate une augmentation de la lipase des os. L'amylase est augmentée d'autant plus que l'intoxication est plus pro- longée. La catalase réagit différemment suivant les organes : on constate une faible augmentation dans le rein et une augmentation notable dans le cœur et le poumon ; le foie présente une augmentation en catalase dans l'intoxication aiguë et une diminution dans l'intoxication chronique. L'in- toxication avec la toxine tétanique provoque une augmentation de la teneur des tissus en ferment amylolytique et en catalase, la lipase augmente dans les muscles, le cerveau et la moelle des os. elle diminue ou ne subit pas de modifications dans les autres organes. Sous l'influence de la toxine dysen- térique on constate une diminution de la force lipolytique de tous les organes sauf la moelle des os, une augmentation de l'amylase et de la catalase des tissus. — E. TerroIne. h) Armstrong (H. E.), Armstrong (E. F.) et Horton (E.). — Études sur l'action des enzymes. XVI. Ces enzymes de Vémulsine. I. La Prunase, corré- latif de la prunasine. — La prunasine a été extraite de la famille de divers Prunus; la prunase de même : celle-ci constitue dans l'émulsine l'enzyme agissant sur le glucoside cyanophore s'imple. L'émulsine de l'amande constitue un mélange d'enzymes dont deux travaillent tour à tour à la résolution de l'amygdaline. Si l'on ne réussit pas cette dernière opéra- tion cela prouve que l'amygdalase manque, mais non que manque l'enzyme qui agit seulement après action de l'amygdalase. Ce qui prouve la présence de cet enzyme, c'est la résolution de la prunasine. Les auteurs discutent quelques critiques de Bavliss. — H. de Varigny. Armstrong (H. E.) et Vargas Eyre (J.). — Études surl'action des enzymes. X^ III. Enzymes du type émulsine. 111. IJnase et autres enzymes chez les Linacées. — La linase est l'enzyme spécifique correspondant à la linamarine (phaséolunatine de Dunstan et Henry). Elle est parfois accom- pagnée par de la prunase; elle ne semble pas agir sur la salicine. — H. de Varigny. r) Armstrong (H. E.), Armstrong (E. F.) et Horton (E.). — Études sur l'action des Enzymes. XVII. Enzymes du type émulsine. II. Distribution des p enzymes chez les plantes. — Enumération de faits sans conclusions géné- rales, bien qu'il soit évident que la proportion des enzymes varie beaucoup XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. VM chez une même espèce selon l'habitat et la saison, et selon les espèces. — H. DE Varigny. Harris (D. F.) et Creighton (H. J. M.). — Études sur la rtductase du foie et du rein. Part. I. — 1" L'existence d'un enzyme catalytique dans le foie est pleinement confirmée. Cet enzyme décompose le peroxyde d'hydrogène. 2° Un endoenzyme (rèductase) existe évidemment, d'après l'action du suc sur la methamoglobine, le nitrate de soude, etc. 3° La probabilité du carac- tère enzymique de la réduction est confirmée par l'action de certains poisons protoplasmiques agissant plus par leur acidité que par leur toxicité. 4" Les matières protéïques du jus d'organe forment avec le pigment du bleu de Prusse un composé incolore : mais ceci n'a rien à l'aire avec la réduction véritable dont il s'agit. 5^ La rèductase agit sur des substances très diverses et stables. — H. de Varigny. Lob (W.) et Gutmann (S.). — Les enzymes des ovaires. — Les ovaires de porc contiennent les ferments suivants : catalase, amylase, lécitliase, lipase, un ferment dédoublant les protéiques du type pepsine, trypsine, uréase et nucléase. Les ferments suivants font défaut dans l'ovaire : peroxydase, invertine, lactase, ferment glycolytique, désamidase et tyrosiuase. — E. Terroine. Tschermak (v. A.). — Sur la formalion des ferments pur mltiplalion dans le tube digestif. — L'auteur reprend la question de possibilité de for- mation, sous l'influence d'un régime approprié, de ferments habituellement absents dans l'organisme. Les expériences sont faites sur des lapins à la nourriture desquels on ajoute pendant un temps très prolongé, variant de quelques semaines à plusieurs mois, soit des topinambours, soit des lichens d'Islande. Pour juger de la néoformation des ferments correspondants — l'inulase et la lichenase — l'aiiteur recherche si l'extrait glycérine de la muqueuse intestinale et celui de pancréas des animaux ainsi traités sont actifs vis-à-vis de l'inuline et de la lichenine. L'auteur constate l'apparition de deux ferments, l'inulase et la lichenase formée par l'adaptation au régime nutritif. — E. Terroine. Schultz (J. H.). — Sur la présence d'un ferment dédoublant la cholestérine dans le sang et dans le foie. — On dose avant et après 48 heures de diges- tion dans le sang et dans le foie ou dans leur mélange la quantité totale de cholestérine et la quantité de cholestérine libre. Les dosages sont faits avec la méthode de Windaus. Dans l'autolyse de sang total d'homme ou de cheval on ne constate pas de dédoublement des éthers de cholestérine. On obtient aussi un résultat négatif avec le foie de lapin. Par contre lorsqu'on opère avec le foie de cheval on constate nettement une formation de cholestérine libre aux dépens de ses éthers, et ce dédoublement est très activé par l'ad- dition du sang de cheval. — E. Terroine. Karczag (L.). — Sur la fermentation de différents arides larlriques. — L'auteur étudie comparativement la vitesse de la fermentation tle différents acides tartriques en présence de la levure. La fermentation de l'acide 1-tar- •trique est toujours très faible, on n'obtient souvent que des traces de COo au bout de 18 à 28 heures; l'acide d-1-tartrique fermente davantage, mais tou- jours plus lentement que l'acide d. Enfin l'acide i-tartrique se comporte à peu près comme l'acide d. — E. Terroine. 200 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Harden (A.) et Paine (S. G.). — Action des substances dissoutes sur' l auto fermentation de la levure. — Toutes les substances qui plasmolysent la cellule de levure déterminent aussi un grand accroissement dans le taux de l'autofermentation. Les substances telles que l'urée qui, même en solution concentrée, ne produisent pas la plasmolyse, n'ont point d'effet accélérateur. Le toluène agit de même que les solutions salines concentrées. L'effet pro- duit par les sels est probablement un résultat direct de la concentration du contenu cellulaire due à la plasmolyse, mais dans le cas du toluène il se peut que quelque autre facteur soit en jeu, tel que la désorganisation de la cellule ou une action d'hormone. — H. de Varigny. Laer (H. van). — Paralysie et activation diastasique de la zymase et de la catalase. — Le procédé de Buchner (pression très élevée) ne réussit pas à extraire des levures de bière hautes belges, une zymase active. On obtient ce ferment par le procédé de Lebedeff (macération de quelques heures dans l'eau à 36° de levure préalablement lavée et séchée). On peut dans le suc extrait gêner l'autolyse par addition d'extrait de malt ou accélérer la diges- tion des albuminoïdes par la papaïne : du même coup on aide à la conser- vation ou à la destruction de l'activité de la zymase, et aussi de la catalase. L'addition d'extrait de malt réduit aussi la « période d'induction » (temps mort initial) de la zymase du suc de levure. — H. Mouton. Harden (A.) et Young (W. J.). — Le mécanisme de la fermentation alcoolique. — La théorie de la fermentation alcoolique, récemment formulée par Lebedew, a pour point de départ le fait qu'un suc obtenu par macéra- tion de levure sèche dans Feau transforme le sucre en dioxyacétone ; cette substance est transformée par la présence de phosphate en phosphate d'hexose et c'est à partir de ce dernier corps que se forme l'alcool. Or H. et Y. montrent dans le présent travail que la dioxyacétone fermente moins vite — qu'il s'agisse d'un suc de macération ou d'un suc de presse — que le sucre dont elle provient. Il est donc impossible de reconnaître dans la dioxyacétone un produit intermédiaire de la fermentation alcoolique. — E. Terroine. a) Teodoresco (E. C). — Assimilation de l'azote et duphosphore nucléique par les Algues inférieures. — Opérant sur des cultures de Clilamydomonas, l'auteur a reconnu que ces êtres sont capables de décomposer, sans doute au moyen d'une nucléase, l'acide nucléique qui leur est offert sous la forme de sel soJiquc après avoir été extrait de la levure de bière. Ils minéralisent le phosphore et l'azote qu'ils utilisent comme aliments grâce auxquels les cultures prospèrent activement. Cependant leur durée de vie est moindre que celle des (cultures nourries d'aliments minéraux. — Y. Delage. b) Teodoresco (E. C). — Sur la présence d'une nucléase chez les Algues. — C'est bien par une nucléase et non par une action chimique d'une autre nature que les algues (Cyanophycées, Chlorophycées, Floridées et Phéophycées) décomposent la nucléine, car le chauffage détruit cette propriété chez la plante. — Y. Delage. c) Teodoresco (E. C). — Influence de la température sur la nucléase. — La nucléase perd ses propriétés à 90*^ et présente son optimum d'efficacité vers 34°. — Y. Delage. XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 201 a) Robertson (T. Brailsford). — Sur l'extraction d'une substance du sperme d'un oursin {Stronyi/locenlrolus purpuratus) qui peut fertiliser les (l'ufs de cette espèce. [II, 2"]. — Lorsqu'on a débarrassé soigneusement d'eau de mer par lavage avec une solution isotoniiiue de chlorure de sodium des spermatozoïdes de S. purpuratus, on peut, par traitement avec des solutions salines hypotoniques, contenant de l'éther, en extraire 2 substances préci- pitables par le baryum. L'une est solublo dans les acides dilués, l'autre dans les alcalis dilués. La substance acidosoluble agit sur les œufs do S.pur- jmratus comme un puissant agent fertilisant, agglutinant et cytolysant. La substance insoluble dans les alcalis paraît inactive. L'auteur estime qu'il y a de fortes raisons de penser que l'agent fertilisant contenu dans les sperma- tozoïdes étudiés est identique à l'oocytase des sérums sanguins. — E. Terroine. b) Robertson (T. Brailsford). — Sttr le caractère non diastasique de l'oocytine (oocytase). — L'auteur a précédemment montré qu'il est possible de séparer du sérum de bœuf un agent actif qui provoque la formation de la membrane de l'œuf par précipitation avec BaCU, redissolution et préci- pitation par l'acide dilué, puis précipitation par l'acétone. Comme L(>:b l'a montré, cet agent fertilisant résiste à une température de 58" C pendant 19 heures. Présentant ainsi quelques analogies avec les cytases de Metchni- KOFF, B. R. lui avait donné le nom d'oocytaso. D'autre part, en dehors des substances présentes dans le sperme ou les extraits de tissus, Lœb a montré que bien des agents peuvent former la membrane de l'œuf sans avoir le caractère diastasique : saponine, sels biliaires, solvants des graisses; ions H et OH. B. R. recherche donc si l'agent fertilisant présent dans les sucs ou tissus est de nature diastasique. Il constate alors qu'il n'a ni le caractère d'une protéase, ni celui d'une lipase, ni celui d'une peroxydase. Il n'accélère pas l'hydrolyse des (i-glucosides, il n'agit pas comme coferment vis-à-vis de la lipase du ricin. Il est donc très vraisemblable que cette substance ferti- lisante n'est pas un diastase et qu'il en est de même de celle extraite par B. R. du Stron(iylocentrotus purpurat\is. L'oocytine ne présente en outre aucune réaction caractéristique des substances protéiques. — E. Terroine. Bertrand (G.) et Rosenblatt. — liecherches sur l'hydrolyse comparée du saccharose par divers acides en présence de la sucrase de Levure. — Dans le cas de la peroxydiastase, de la sucrase, il semble nécessaire d'admettre qu'en présence de la substance colloïdale spécifique, l'activité des acides ne (lépend pas seulement des ions hydrogène qui proviennent de leur disso- ciation électrolytique, mais encore, dans une large mesure, de la nature des radicaux auxquels cet hydrogène est attaché dans la molécule acide. — Ph. Lasseur. Ritter (G. E.). — Sur la manière de se comporter des moisissures vis-à-vis du saccharose. — Les expériences faites sur différentes moisissures mon- trent que de même que chez les animaux et les végétaux supérieurs l'uti- lisation du saccharose est conditionnée par son inversion, c'est-à-dire par la présence- de l'invertine, par conséquent les moisissures ne contenant pas d'invertine n'utilisent pas le .saccharose. — E. Terroi.ne. Chick (F.) — La formation présumée de dioxyacétone pendant la fermen- tation alcoolique et l'action du charbon animal et de la méthylphénylhydra- zine sur la dioxyacétone. — En vue de caractériser la dioxyacétone au cours de la dégradation des sucres, C. étudie quelques-unes de ses pro- 202 L'ANNEE BIOLOGIQUE. priétés. II constate qu'à 37° elle n'est pas dédoublée en CO2 et alcool par le charbon animal. Avec la méthylphénylhydrazine, elle donne une substance très différente de la glucose-méthylphénylliydrazine et qui fond à 14G-147'3. — E. Terroine. Preti (L.). — Sur Vinfluence catali/iique dti plomb sur la formation et la destruction de l'acide urique. — Dans le présent travail l'auteur étudie l'ac- tion du nitrate ou de l'acétate de plomb d'une part sur le ferment formant l'acide urique, la xanthine-oxydase, d'autre part sur le ferment détruisant l'acide urique, le ferment uricolytique. Les expériences sont faites sur le foie de veau et de chien et sur la rate de veau. On pratique l'autolyse des organes broyés, additionnés d'une certaine quantité de NaCl physiologique. L'action des sels de plomb sur la xanthine-oxydase est différente suivant les quantités employées : en petite quantité le plomb active la formation d'acide urique, en grande quantité il l'empêche. Par contre les expériences faites aussi bien sur le foie que sur le rein montrent que les sels de plomb sont sans action sur le ferment uricolytique. — E. Terroine. Stein (G. "V.). — 5m?' la formation de l'acide lactique lors de l'autolyse antiseptique du foie. — Les expériences sont faites sur le foie de veau en présence de différents antiseptiques à concentrations variées. La quantité d'acide lactique formé croit pendant un temps variant de 48 à 72 heures, ensuite elle diminue; il semble donc qu'à côté du ferment formant l'acide lactique, il en existe un autre qui le détruit. La quantité d'acide lactique formée varie avec l'antiseptique employé, il se forme moins d'acide lactique en présence d'eau chloroformée; la quantitée est toujours plus élevée lors de l'emploi de l'acide salicylique demi-saturé, de l'acide borique à 1 %. Pour savoir si la formation de l'acide lactique provient des hydrates de carbone l'auteur fait des expériences sur l'autolyse du foie en présence de l'amidon, de dextrine, et du glycogéne, mais les chiffres montrent que ces corps n'exercent aucune influence sur la formation d'acide lactique. — E. Terroine. ■^Vohlgemuth (J.j. — Recherches sur le suc pancréatique d'homme. — L'auteur recherche les ferments contenus dans le suc pancréatique prove- nant d'une fistule chez l'iiomme. Le suc pancréatique tel quel est inactif sur l'albumine; après son activation par le suc intestinal il acquiert un fort pouvoir tryptique, par contre le suc est relativement pauvre en lab. Le suc pancréatique inactif contient de l'érepsine; toutefois l'activation du suc en même temps qu'elle fait apparaître le pouvoir tryptique, augmente l'action de l'érepsine. Mais il s'agit quand même ici de deux ferments distincts : on peut le voir aussi par l'action du sérum qui inhibe la trypsine et active l'érepsine. Le suc pancréatique ne contient pas de nucléase, il contient une lipase et une amylase dont l'action est augmentée par l'addition de la bile ou du suc intestinal. — E. Terroine. Gerber (C). — Le latex du Figuier. — Ce latex contient en outre de la diastase protéolytique dominante une diastase Hpolytique et une amyloly- tique. La courbe d'activité de ces diastases présente deux maximum : l'un au moment des figues fleurs, l'autre au moment des figues d'automne, et deux minimum : l'un entre les deux maximum ci-dessus et l'autre en hiver. — Y. Delage. XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 203 Gerber (C.) et Flourens (P.). — Stir le Uitcx de t Calotropis procera » fi. Br. — Ce latex n'a pas réalisé les espérances qu'où avait fondées sur lui pour l'obtention du caoutchouc, mais il renferme un ferment protéolytique intéressant, coagulant le lait (mieux bouilli que cru) et préseulant cette particularité que, loin de réclamer un milieu acide, son nuiximum d'efficacité co'incide avec un certain degré d'alcalinité. — Y. Dei.age. Gerber (C.) et Guiol (H.). — Analyse biochimique di-s latex. — Les au- teurs ont trouvé dans le latex du figuier et du mûrier à papier des diastases assimilables à la pancréatine, en ce sens qu'elles contiennent trois ferments associés : protéolytique, amylolytique et lipolytiquc. Cela montre que les latex ne sont pas, comme on a cru, des produits simplement excrémentitiels. — Y. Delage. Embden (G.) et Schmitz (E.). — Sur la formation synthétique îles acide.^ aminés dans le foie. — Dans un travail précédent E. et S. ont rapidement indiqué qu'ils avaient réussi par circulation artificielle dans le foie de chien d'un sang contenant divers acides a-cétoniques à l'état de sels ammonia- caux, à obtenir à partir de ces corps les acides a-amlnés correspondants. Dans le présent travail, ils donnent les résultats d'expériences systémati- ques entreprises en vue de préciser ce fait sur un assez grand nombre de corps. Us montrant ainsi la formation : de l'alanino à partir du pyruvate d'ammoniaque; de la phénylalanine ;'i partir du phénylpyruvate d'ammo- niaque; de la tyrosine à partir du p. oxy})hénylpyruvate d'ammoniaque; de la leucine à partir de l'isopropylpyruvate d'ammoniaque. — E. Terroine. Kando (K.). — Sur la formation synthétique d'acides aminés dans le foie. 111. Fonnation d'acides aminés étrangers à l'oryanisme. — Un grand nom- bre de chercheurs ont essayé d'établir l'existence de propriétés synthétiques ■dans le tissu hépatique et particulièrement la possibilité pour ce tissu de fabriquer des acides aminés à partir des acides cétoniques correspondants •et d'ammoniaque en faisant circuler artificiellement dans le foie du sang auquel on ajoute les substances à expérimenter. De telles expériences sont passibles d'une assez sérieuse objection en cas de résultats positifs. L'acide aminé trouvé peut en effet être la conséquence d'une dégradation des pro- téiques présentes dans le liquide circulant et non le résultat d'un processus synthétique réalisé aux dépens des substances .surajoutées. C'est pour tenter d'échapper à cette objection que K. essaye de faire fabriquer par le foie des acides aminés (pii ne sont pas normalement présents dans l'organisme. 11 ajoute donc au liquide de circulation et après les avoir neutralisés par l'am- moniaque, les acides «.-cétobutyrique et a-céto-n-capro'ique (préparés par la méthode deBouvEAULT et Locquin) et peut constater la présence, après em- ploi d'un tel liquide pour la perfection du foie de chien, de l'acide a-amino-n- butyrique et de l'acide a-amino-n-caproïque dont la présence n'a jamais été décelée dans la composition des protéiques. Il semble donc (ju'on puisse accep- ter avec K. qu'il n'y a plus aucune raison de refuser au foie la pi'opriété de réaliser la synthèse des acides a-aminés à partir d'ammoniaque et des acides a-cétoniques correspondants. — E. Terboine. Fellner (H.). — Sur la formation synthétique des acides aminés dans le foie. IV. Formation de Falanine à partir du glycoyène. — Les travaux de l'école d'EMF^DEN ont apporté la preuve, qui paraît irréfutable, que le foie peut fabriquer des acides aminés à partir des acides cétones; le sel ammo- 204 L'ANNEE BIOLOGIQUE. niacal d'un a-oxyacide — l'acide leucinique — s'est également montré susceptible de subir une même transformation. Il paraît très vraisemblable que l'acide leucinique s'est tout d'abord transformé en acide a-cétonique correspondant. Il peut apparaître une transformation mutuelle des acides a-cétoniques, a-oxyacides et a-aminés. Par ailleurs, les oxyacides peuvent tirer leur origine d'autre chose que des acides aminés; en particulier d'acide lactique, comme l'ont montré Embden et ses collaborateurs, peut parfaitement procurer du glycogène ou du glucose. F. indique en outre que dans des recherches qui n'ont point encore été publiées, la perfusion hépa- tique à l'aide de sang additionné de lactate d'ammoniaque a permis de constater la formation d'alanine. F. se demande donc si l'organisme ne peut synthétiser un acide aminé à partir du glycogène et de l'ammoniaque. Il pratique donc des perfusions de foie de chien et constate que, lorsque cet organe est riche en glycogène il y a indubitablement formation d'ala- nine; par contre, cette formation ne s'observe pas sur les foies pauvres en glycogène. L'auteur croit pouvoir conclure de ces faits que ce résultat cons- titue « la preuve exacte pour la première fois apportée qu'au cours du mé- tabolisme intermédiaire chez le mammifère, un hydrate de carbone peut être transformé en un acide aminé, c'est-à-dire en un constituant caracté- ristique de la molécule albuminoïde ». — E. Terroine. Dakin (H. D.) et Wakeman (A. I.). — Le cntabolisme de Vliislidine. — Les expériences antérieures des auteurs ont montré que, dans la formation de l'acide diacétique à partir de la phénylalanine ou de la tyrosine, la molé- cule d'acide diacétique est constituée à partir de 4 atomes de C voisins, 2 dans le noyau, 2 dans la chaîne latérale. L'acide homogentisique n'est pas im produit intermédiaire delà réaction. Considérant que la molécule de l'histidine contient également 4 atomes de C réunis de la même manière, ils se demandent si dans l'organisme, l'histidine ne va pas subir une trans- formation analogue à celle des acides aminés aromatiques et si elle ne peut pas donner naissance à de l'acide diacétique? Pour répondre à cette question D. et "W. pratiquent des circulations artiticielles à travers le foie de chien à l'aide d'un mélange de sang de chien et de bœuf tenant en dissolution du carbonate d'histidine. Les résultats ne sont pas aussi frappants que ceux observés par Embden dans le cas de la tyrosine ou de la phénylalanine, cependant la teneur en acide diacétique est toujours plus élevée que dans les expériences témoins, l'augmentation est environ de 60 %. Sans tirer une conclusion définitive, la formation d'acide diacétique aux dépens de l'histi- dine apparaît donc comme vraisemblable. — E. Terroine. Levene (P. A.), Jacobs (W. A.) et Medigreceanu (F,). — Sur l'ac- tion des extraits de tissus contenant la nucîeosidase sur les a. et [î méthylpen- tosides. — Les recherches de L. et J. ont établi que les pnrines entrent dans la constitution des acides nucléiniques végétaux sous la forme d'un d-ribo- side. Mais nous ignorons pour ce corps où se fait l'union entre la purine et l'hydrate de carbone; nous ignorons également, puisqu'il peut exister pour les nucléosides les formes a et [3 comme dans le cas de tout pentoside à quelle série appartiennent les nucléosides naturelles. En vue de répondre à cette question L. J. et M. font agir des nucléosidases sur les a et [3 méthy- xylose et méthylarabinose (le méthylribose ne pouvant être cristallisé, il est impossible de séparer les formes a et ,3) et sur les nucléosides. A leur grande surprise ils constatent qu'aucun extrait de tissu n'exerce d'action sur aucun des pentosides expérimentés. C'est dire que ce travail n'apporte aucun élé- XIII. — MORPHOLOGIE GHNEHALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 205 ment nouveau quant à la connaissance de la structure des nuclc'osides. — E. TerR(jine. a) Siven (V. O.). — Mèla/joli.sme de la ptirinc clicz l'/tonimr. I. Lrs com- posés puriques sont des produits intermédiaires ou terminaux du métaho- lisme. — 50 9é des composés puriques exogènes, ingérés avec la nourri- ture (expériences sur l'homme) subissent une profonde désintégration dans le tube digestif. Une autre partie est résorbée, mais sans subir une désinté- gration allant jusqu'à la destruction du noyau purique ; elle est éliminée par le rein au bout de 12 à 15 heures. 11 semble donc que les composés puriques éliminés par l'organisme humain sont des produits terminaux du métabo- lisme. — H. Cardot. b) Siven (V. O.j. — Sur le métabolisme des purines chez l'homme. II. Les composés purii/ues endoi/ènes sont-ils des produits de Vactivité des (/landes digestives ? — L'auteur expose deux séries d'expériences dues à Fellmann et montre que la théorie de Mares, d'après laquelle l'élimination des purines correspondrait à l'activité des glandes dige.stives, ne résiste pas à la critique. — H. Cardot. Hunrter (A.) et Givens (M. H.~). — Le métabolisme des purines endogènes et exogènes chez le singe. — Dans l'urine du Cercopitlœcus, l'allantoïne repré- sente 73 % de l'azote du métabolisme endogène des purines ; le reste est constitué par des bases puriques, l'acide urique étant pratiquement absent dans une iilimentation sans purine. 11 y a donc tout lieu de croire que l'allantoïne est un véritable produit terminal du métabolisme des purines. Lorsqu'il y a ingestion de nucléinate de soude, l'excrétion d'allantoïne s'ac- croît, l'acide urique apparaît. Le métabolisme des purines chez le singe est donc très différent de celui de l'homme. — E. Terroine. Rinaldi (U.) et Scaffidi ("V.). — Recherches sur les échanges îles purines. IX. Teneur des muscles de différents animaux en bases puriques. — La te- neur des muscles en bases puriques est évaluée d'après la méthode de la double précipitation d'après Burian ; en même temps on détermine la teneur , ., ^ , ,, , „ , , ^ azote total . en azote total d après Kjeldahl et le rapport — — - — t- — -. ■. . Les ^ ^^ azote des bases puriques muscles du manteau de poulpe sont les plus pauvres en bases puriques (0.0436 9é), les muscles des oiseaux sont par contre les plus riches en bases puriques (poule 0.0904, canard O.lOGl); les muscles de poissons se placent entre ces deux groupes (de 0.0595 à 0.08 16). — E. Terroine. a) Levene (P. A.) et Meyer (G. M.). — Action combinée du plasma mus- culaire et de l'extrait pancréatique sur quelques mono-et disaccliarides. — L. et M. ont montré dans un travail antérieur la transformation du d-glu- cose en un disaccharide par l'action combinée du plasma musculaire et de l'extrait pancréatique. On sait par ailleurs que dans les mêmes conditions, le maltose est hydrolyse. L. et M. estiment donc utile d'étudier la manière dont se comportent les autres sucres vis-à-vis de ce mélange. Ils constatent ainsi que le mannose n'est pas touché, mais que le d-lévulose présente une diminution marquée du pouvoir réducteur; l'hydrolyse par les acides miné- raux dilués fait d'ailleurs réapparaître le pouvoir réducteur initial. Ces ré- sultats ne sont pas en accord avec ceux précédemment rapportes par Hall qui n'a observé qu'une faible disparition du lévulose et l'attribue d'ailleurs 206 L'ANNEE BIOLOGIQUE. à une action bactérienne. Les pentoses étudiés — l'arabinose, d-xylose et d-ribose — ne présentent pas la moindre diminution du pouvoir réducteur par l'action du mélange muscle-pancréas. Les auteurs concluent de leur travail actuel et de leurs expériences antérieures que le plasma musculaire combiné avec l'extrait pancréatique possède le pouvoir de provoquer la con- densation du d-glucose et du d-lévulose et d'hydrolyser le maltose. Ce mé- lange diastasique n'exercera aucune action sur le mannose, le xylose, le ribose et le lactose. — E. Terroine. Kopaczewski ( W,). — Influence de quelques antiseptiques sur raction de la maltuse. — L'auteur étudie systématiquement l'action de différents anti- septiques sur la maltase. La durée de l'expérience est de trois heures et demie. Pendant ce temps l'emploi d'antiseptique n'est point encore néces- saire et l'hydrolyse est suiïisante (25 %] pour permettre une comparaison de différentes actions. Parmi tous les antiseptiques étudiés le toluène et le chloroforme sont les meilleurs, n'exerçant aucune action sur l'hydrolyse du maltose par la maltase. — E. Terroine. b) Levene (P. A.) et Meyer (G. M.). — Sur Vaction de tissus variés et de sucs de tissus sur le glucose. — Les résultats les plus contradictoires ont été apportés quant à l'action des tissus et sucs de tissus sur le glucose. Cer- tains auteurs — Arnheim et Rosenb.^um, Stoklasa — admettent que tous les tissus animaux renferment des diastases glycolytiques ; d'autres — Rapoport — n'en trouvent que dans le sang; pour d'autres enfin — Hirsch, Cohnhei.m — l'action glycolytique serait le résultat d'une action combinée : foie et pan- créas, muscle et pancréas. — L. et M. se fondant sur leurs recherches anté- rieures estiment qu'il n'est pas impossible d'admettre que ces contradictions ne sont qu'apparentes et dues simplement à des différences de technique; ils ont en effet montré que l'action combinée du plasma musculaire et du pancréas peut ou faire disparaître le glucose ou n'y pas toucher suivant la concentration. 11 y a également lieu de considérer la réaction du milieu sur l'importance de laquelle Hall a appelé l'attention. Enfin, l'origine des tissus expérimentés peut également expliquer bien des divergences. Toutes les recherches récentes ont établi que des différences importantes, quant à la teneur en ferments, séparaient des tissus analogues, mais appartenant à des animaux d'espèces différentes. Toutes ces considérations — et en outre la nécessité de faire dans tous les cas un contrôle bactériologique sévère des essais — amenaient L. et M. à reprendre la question de l'action des tissus sur le glucose. Ils emploient, pour ce faire, des tissus de lapin ou de chien et expérimentent dans une série la pulpe du tissu, dans l'autre le suc. Chez le lapin ni le foie, ni le muscle n'agissent seuls sur le glucose ; le mé- lange foie-pancréas est également inactif ; par contre le mélange muscle- pancréas amène une disparition du sucre Chez le chien, ni le muscle, ni le poumon, ni l'intestin, ni le rein, ni le pancréas, ni la rate employés seuls à l'état de sucs n'exercent aucune action sur le glucose. L'adjonction de pan- créas ne modifie rien; l'adjonction de rate provoque une action modérée du poumon, du foie, du rein et du pancréas. Dans le cas de la pulpe tous les tissus employés seuls, sauf le foie, sont inactifs. L'adjonction de pancréas ne modifie rien; par contre l'adjonction de rate confère au musclC; au poumon et au pancréas le pouvoir de faire disparaître activement le glucose. De l'ensemble de leurs travaux L. et M. concluent qu'en présence d'antisepti- ques et lorsque la présence d'oxygène n'est pas totalement exclue, les tissus animaux ou leurs sucs, aidés ou non par une substance auxiliaire, ne pro- XIll. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 207 voquent pas une destruction du glucose. La chute du pouvoir réducteur d'une solution de sucre est toujours due à une condensation du glucose. li. et M. n'excluent pas cependant dans certaines conditions la possibilité d'une glycolyse et ils espèrent pouvoir en déterminer les conditions exactes dans un travail ultérieur. — E. Terroine. e) Levene(P. A.) etMeyeriG. M.). — L'action des leucocytes sur le glu- cose. — Si nous savons d'une manière indubitable ([ue les termes ultimes de la combustion du sucre dans l'organisme sont l'eau et l'acide carbonique, nous sonnnes par contre très peu renseignés sur les stades intermédiaires de cette transformation. Le glucose peut être dégradé suivant 3 processus : — ou bien il y a oxydation directe du dernier atome de carbone (CH..OH) CH.,OH COOH CO., I I I. + (CHOH)i -^ (CHOH)i ->- (CHOH)i ->- 2 (COOH)., I I I • + CHO COOH COOH CO. — ou bien s'il y a ime dissociation graduelle de formaldéhyde CHoOH (CH0H)3 CHOH CHO i^^ CH.,OH (CHOH)^ CHO + HCHO — ou bien enfin la chaîne du glucose est coupée en 2 chaînes à 3 atomes de carbone avec formation comme point de départ soit d'acide lactique, soit de dioxyacétone CoH,.>06 = 2 CH3CHOH — COOH C,;H|oO, = 2 CH.OH — CO'— CH.OH On a, bien entendu, essayé d'interpréter les pliénomèncs biologiques en prenant pour base tantôt l'une, tantôt l'autre de ces 3 réactions et 4 types d'expériences ont été poursuivies : la recherche dans les tissus des subs- tances auxquelles ils peuvent donner naissance à partir des hydrates de carbone; l'action des tissus et des extraits de tissus sur le sucre; la trans- fusion des organes avec des hydrates de carbone et leurs produits présumés de transformation; raliuientation d'animaux sains ou diabétiques avec des hydrates de carbone ou leurs produits de transformation. Aucune de ces méthodes n'a fourni de preuve convaincante soit pour accepter, soit pour rejeter l'un des trois modes possibles de combustion du glucose. La présence de l'acide lactique dans l'organisme, alors qu'elle est la démonstration pour les uns d'un mode de combustion du sucre, doit être rapportée pour les autres à la dégradation des protéiques. Les auteurs recher- chent alors l'action des leucocytes auxquels Leimne et ses coUabarateurs et M.WER attribuent un rôle important dans la glycolyse, sur le glucose m vitro. Les leucocytes sont suspendus dans une solution de glucose à 15 9-0 dans le mélange de phosphates de Henderson. On constate alors une diminution du pouvoir réducteur et l'ébullition en présence d'acides minéraux étendus ne peut faire réapparaître le pouvoir réducteur initiai. Lorsqu'on suspend les leucocytes dans une solution de glucose dans l'eau distillée on n'observe plus alors aucune action, il en est de même si l'on ajoute du toluène à la su.spensiondans la solution de phosphates. L. et M. identihent comme produit de réaction, l'acide i)aralactique à l'état de sel de zinc et ne trouvent aucun acide volatil. Ils notent que la quantité d'acide lactique formée est plus faible que la quantité de glucose disparue et se contentent pour le moment de poser le problème de savoir s'il y a, à côté de l'acide lactique, un autre pro- 208 L'ANNEE BIOLOGIQUE. duit de décomposition du glucose ou si les leucocytes exercent une action synthétique sur le glucose. — E. Terroine. d) Levene (P. A.) et Meyer (G. M.). — Su7' l'aclion des leucocytes sur le glucose. — Lors de l'action des leucocytes sur le glucose, la quantité d'acide lactique fournie est inférieure à la quantité de sucre disparue. Qu'est donc devenu ce sucre ? C'est la question que se posent L. et M. Or, un examen plus approfondi de leur technique montre tout simplement qu'ils ne dosaient qu'une partie de l'acide formé. En réalité, le perfectionnement des méthodes les amène à conclure que le glucose, soumis à l'action des leucocytes, est uniquement transformé en acide lactique et que cet acide lactique ne subit alors aucune modification ultérieure. Les auteurs insistent sur le fait qu'il est remarquable de constater que, dans des conditions qui se rapprochent de celles réalisées par l'organisme, la formation de l'acide lactique à partir du glucose est aussi simple alors que lorsqu'on réalise cette transformation par des moyens purement chimiques, il existe toujours de nombreuses réactions laté- rales. — E. Terroine. Rosenfeld (G.). — Su7' la formation du (/lycogène. — Sur 10 chiens l'au- teur montre tout d'abord qu'au bout de cinq jours de jeûne la quantité de glycogène contenu dans le foie varie suivant l'individu de 0,15 à 1,05 %. Par conséquent si, après 5 jours de jeûne et un repas constitué d'aliments dont on étudie l'effet sur la formation de glycogène on trouve dans le foie plus de 1.1 % de glycogène, on peut affirmer que cet aliment est glycofor- mateur. En se plaçant dans ces conditions expérimentales, l'auteur montre que l'augmentation de la teneur de foie en glycogène est faible après un repas de viande (6 %, 3,13 %, 5,59^). On observe la même chose après un repas de caséine (2,3 %, 4,7 %, 2,93 %). Quand on introduit du glucose par la voie orale la quantité de glucose transformée en glycogène est toujours plus grande que lors de l'injection intraveineuse, le chiffre maximum obtenu est dans le pre- mier cas 22 % et dans le second seulement 16 %. — E. Terroine. Ringer (A. I.). — La chimie de la néoformation du glucose. I. La trans- formation quantitative de l'acide propionigue en glucose. — Les recherches des dix dernières années ont établi qu'au cours du diabète le glucose tire son origine des protéiques : après l'administration à un chien diabétique d'un mélange d'acides aminés obtenus par digestion pancréatique de viande, 40 9^ des acides aminés sont rejetés à l'état de sucre (Stiles et Lusk) ; un chien phlorhiziné présente une augmentation marquée de la glycosurie lors- qu'il est nourri de viande additionnée de 50 grammes d'asparagine (Kxopf); l'administration de glycocolle et d'alanine à des chiens dépancréatés est suivie par une augmentation considéral)le de l'excrétion du glucose (Emb- den) ; chez des chiens phlorhizinés le glycocolle et l'i-alanine peuvent être transformés complètement en glucose, les acides aspartique et glutamique en quantité correspondant à environ 3 atomes de carbone de leur molécule (Ringer et Lusk); l'acide lactique peut être transformé complètement en glu- cose (Mandel et Lusk); l'alcool propylique peut donner du glucose (Hocken- DORFF, Ringer et Lusk). 11 paraît extrêmement important à l'auteur, en vue d'aboutir à une conception de la formation du glucose dans l'organisme, d'étudier systématiquement quels sont les radicaux qui déterminent la trans- formation ou la non-transformation en sucre dans l'organisme des acides ami- nés et des substances parentes. Le présent travail envisage à ce point de vue l'acide propionique. A un animal (chien) en cours de diabète phlorhizinique XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 209 on administre par injections sous-cutanées 10 grammes d'acide propionique neutralisé par la soude et l'on suit l'excrétion uriuaire du glucose. Théorique- ment si tout le carbone de l'acide propionique intervient dans la formation de r € extraglucose », rejeté, à 10 grammes d'acide propionique doit correspondre 12 gr. 2 d' i extra-glucose ». Or, dans les 2 expériences sur 3 les quantités d'ex- traglucose rejetées sont plus élevées que la quantité théorique : 14,1 ; 12,8; 17,1. Ces excès doivent être attribués à des erreurs dans le calcul ^. En fait, il y a transformation intégrale de l'acide propionique en glucose. Par con- séquent, la présence, jusqu'ici considérée comme indispensable, d'un grou- pement alcool, aldéhyde ou cétone dans une molécule pour qu'elle puisse se transformer en glucose n'est nullement nécessaire. — E. Terroine. Edelmann (J.). — Sur la r/hjrolyse. — Le sang est prélevé aseptique- ment do. l'artère fémorale et placé dans des flacons stérilisés; on l'additionne de 100 cm3 de 0,9 NaCl et d'oxalate de potasse de telle façon que la teneur du sang en oxalate soit de 2 9^. On précipite les protéiques par la méthode de Patein et Dufou, on détermine la teneur du sang en sucre d'après Ber- trand. Dans le sang normal la glycolyse est faible au début, son maximum d'intensité se place vers la G*^ heure ; au bout de 24 heures, il ne reste que des traces de sucre dans le sang. La présence des éléments cellulaires in- tacts n'est pas nécessaire pour la glycolyse : le sang laqué par la saponine ne glycolyse pas moins que le sang intact ; au début la glycolyse se fait plus lentement mais à la fin de l'expérience la quantité de sucre glycolyse est égale à celle glycolysée dans le sang intact. Chez le chien ayant subi l'extir- pation du pancréas, le dosage du pouvoir glycoly tique avant et après l'opé- ration montre une diminution nette de la glycolyse. Le sang de l'animal opéré depuis 13 jours présente une diminution nette de la glycolyse, au bout de 19 jours, le pouvoir glycolytique disparait presque totalement. Chez un chien ayant subi la thyro-parathyroïdectomie la glycolyse du sang est ralentie pendant les premières 6 heure.s, ensuite elle devient normale. — E. Terroine. Freund (E.) et Popper (H.). — Sur la formation du glycogène dans le foie lo7's des injections intraveineuses de sucre. — Les expériences sont faites sur des chiens ; on extirpe à l'animal narcotisé un petit lobe de foie dont la teneur en glycogène sert de témoin, ensuite on injecte à l'animal dans les veines et très lentement la solution du sucre étudiée. L'animal est sacrifié, on recherche la teneur de son foie en glycogène, en partie d'après Pi'I.ugkk, en partie d'après Bkucke. Le jeune préalable de l'animal durant trois jours n'empêctie pas la neoformation de glycogène dans le foie : l'injection dans la veine fémorale d'une solution de sucre à 10 % ne provoque que l'appari- tion de traces de glycogène dans le foie (on n'en trouve pas du tout dans la portion témoin), mais des solutions plus concentrées (25 %) provoquent une augmentation de la teneur en glycogène du foie variant de 1 gr. 08 à 4 gr. 02. En général, avec la même concentration en sucre on obtient des résultats différents suivant le narcotique employé. Le lieu d'injection du sucre joue aussi un rôle important : l'injection du sucre dans les veines péripiiériques est toujours suivie d'une formation de glycogène plus faible que lors de l'injection dans la veine porte. L'addition à la solution de sucre d'extrait de pancréas provoque une augmentation sensible dans la formation de glyco- gène. — E. Terroine. l'année biologique, XVU. 1912. 14 210 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Grosser (P.) et Husler (J.). — Présence d'une glycérophosphatase dans les organes animaux. — La méthode consiste à ajouter à une solution de glycérophosphate l'extrait ou la poudre d'organe. Parmi les organes du chat, on trouve la plus forte action sur le glycérophosphate de soude dans le rein et l'intestin, ensuite viennent le poumon et le foie. Avec la rate on ne trouve que des traces d'acide phosphorique. Enfin, le sang, le muscle, le cœur sont sans action. Les organes de veau et de bœuf sont beaucoup moins actifs que ceux de chat, cela peut tenir à ce que le temps écoulé entre la mort de l'animal et l'expérience a été beaucoup plus long. Le pancréas de bœuf est inactif; par contre la muqueuse intestinale de chien, le rein de souris dédoublent totalement le glycérophosphate. L'auteur attribue l'action de ces organes sur le glycérophosphate à l'existence d'un ferment distinct — la glycérophosphatase. Il montre que parmi les ferments, l'érepsine seule est active vis-à-vis des glycérophosphates ; les autres : trypsine, pepsine, papaïne, stéapsine, pancréatine, lub, sont inactifs. L'auteur, croit, malgré l'activité de l'érepsine, à l'existence autonome de la glycérophosphatase. Le ferment est inactif sur la lécithine du commerce, mais si cette lécithine est préalablement saponifiée, on constate que la solution neutre et ne conte- nant pas d'acide phosphorique est totalement dédoublée par l'action de la glycérophosphatase. — E. Terroine. a) Harden (A.) et Norris (D.). — Production bactérienne d'acétyl-méthyl carbinol et de 2-3 butijlène-glycol aux dépens de diverses substances. — Ces corps sont produits par l'action des Bacilles lactis acrogenes et cloacae, en solution de peptone, en présence de : glucose, fructose, mannose, galactose, arabinose, isodulcite, mannitol. En présence de glycérol, glycoléthylène et acétaldéhyde, il se produit bien du 2-3 butylène-glycol, mais pas d'acétyl- méthyl-carbinol : il se fait une synthèse de carbone analogue à celle qui se produit dans la fermentation butyrique du glycérol et de l'acide lactique. En présence d'acides citrique et malique et de dihydroxyacétone, il ne se produit ni carbinol ni glycol. — H. de Varigny. b) Harden (A.) et Norris (D.).— Production bactérienne d'acétyl-méthyl carbinol et de 2-3 butylène-glycol aux dépens de- diverses substances. — La substance volatile réductrice obtenue dans la fermentation aérobie du man- nitol par B. subtil is et mesentericus, et du glucose et du glycérol par Tyrothrix tenuis est de l'acétylméthyl carbinol. B. lactis acrogenes agissant en conditions anaérobies sur le glycérol n'engendre pas de substance réduc- trice. Les produits de la décomposition sont : alcool éthylique, acides formique, acétique, lactique et succinique, CO^, H et 2-3 butylène glycol. — H. DE Varigny. a-b) Gruzew^ska (Z.). — Contribution à l'étude de l'amidon. I. Uamylase et l'amylopectine. La séparation de deux constituants du grain d'amidon et leurs principaux caractères. II. Hydrolyse de Vamidon et de ses constituants par le suc pancréatique de chien et par HM-^ — G. rappelle que Maquenne et Roux ont montré qu'un empois d'amidon présentait en vieillissant le phénomène de la rétrogradation : deux substances se séparent à partir de l'amylase qui correspond à la plus grande partie du grain d'amidon. A côté de cela, il existe une autre substance, l'amylopectine, qui constitue environ 18 o/o du poids total de l'amidon. G. apporte de nouvelles méthodes de sépa- ration de ces constituants. Lai'"'' consiste à traiter la fécule de pomme de terre par de la potasse concentrée à chaud (65°), puis avec très peu d'alcool k 95° à séparer très rapidement par battage l'amylopectine, qui constitue des fila- XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 211 ments élastiques. La 2*^ repose sur le fait que l'auteur démontre par ailleurs à savoir que l'ainylopectine provient de l'enveloppe du grain; pour cela on fait agir sur l'amidon une petite quantité d'alcali en présence d'une grande quantité d'eau, l'enveloppe du grain se gonfle et la substance intérieure se dissolvant dans l'eau fait éclater l'enveloppe et se déverse au dehors. Par neutralisation, les enveloppes se contractent, contribuant encore ainsi à la séparation des deux substances. L'examen microscopique de l'amylopectine montre nettement la forme de sacs éventrés qui semblent être constitués par une série de courbes. G. étudie ensuite les propriétés chimiques et physico-chimiques des 2 constituants et leur attribue toute une série de caractéristiques qu'il est impossible de signaler. On retiendra surtout que la propriété la plus caractéristique de l'amylase et qui la distinguo de l'amy- lopectine. c'est le pouvoir qu'elle possède de même que l'inuline de préci- piter à froid de ses solutions spontanément et lentement. L'auteur passe ensuite à l'étude de l'action du suc pancréatique et de HoO.j sur les 2 cons- tituants de l'amidon. Dans le cas de l'amylopectine, le suc pancréatique provoque out d'abord, dans une première phase de la réaction, qui est très courte, la formation d'une dextrine colorable en rouge par l'iode; cette dextrine est à son tour hydrolysée en d'autres dextrines non colorables par l'iode et ui se transforment ensuite en maltose. Dans le cas de l'amylase, les phénomènes se passent d'une manière sensiblement analogue, mais ici intervient le phénomène de la rétrogradation; à ce moment le suc pancréa- tique n'agit presque plus que sur les dextrines déjà fournies et on peut encore constater la présence de flocons d'amylase après 20 heures de diges- tion. Une étude comparée de la vitesse de réaction du suc pancréatique sur l'amylase et l'amylopectine montre que dans les deux cas les rendements en maltose se rapprochent beaucoup. Dans les deux cas, si on neutralise les 9/10^ environ de l'alcalinité du suc, on accélère nettement la vitesse de for- mation du maltose. L'étude de l'action de H2O2 met très nettement en évi- dence la formation d'une érythrodextrine. — E. Tehrolne. Bielecki (Jean) et "Wurmser (René). — Action des rayons ultra-violets sur l'atiiidon. — L'amidon déminéralisé soumis à une longue irradiation par les rayons ultra-violets se dédouble en donnant de la dextrine, du sucre réducteur, des pentoses, de l'aldéhyde formique et des corps à fonction acide. — Y. Delage. Massol (li.). — Action des rayons ultra-violets sur Vamidon. — L'auteur réclame la priorité de résultats analogues ; il se forme du maltose et non du glucose. — Y. Delage. a) Minami (D.). — Influence de la bile sur Vamylase. — Les expériences sont faites sur l'amylase de la pancréatine (Rhenania) avec la méthode de WoHLGEMUTU. L'autcur établit tout d'abord que la bile active considérable- ment l'action de l'amylase et recherche ensuite à quelle partie constituante de la bile est due cette activation. Il ressort des expériences de l'auteur que la portion activante de la bile est solublc dans l'eau et dans l'alcool; par contre l'extrait ethéré de la bile soit seul soit en présence de l'extrait aqueux ou alcoolique inhibe l'action amylolyti(|ue. Le taurocholate de soude en solu- tion faible reste sans action sur l'amylase, en concentration élevée, il em- pêche son action. Le glycocholate de soude; active faiblement l'amylase sali- vaire, mais il n'agit pas ou empoche l'action de l'amylase pancréatique suivant que la concentration emjjloyée est faible ou forte, La cholestérine même en faible solution empêche l'action de l'amylase, l'addition de léci- 212 L'ANNEE BIOLOGIQUE. thine renforce cette action inhibitrice. Le pigment biliaire a aussi une action importante sur l'action de l'amylase. — £. Terroine. b) Minami (D.). — Influence de la lècithine et des lipoïdes sur l'amylase. — En se servant de la méthode de Wofilgemuth l'auteur recherche l'action de la lécithine et des lipoïdes sur l'amylase de la salive, du sérum et du suc pancréatique (pancréatine). L'émulsion de lécithine même à très faible concentration empêche Faction de l'amylase pancréatique ou salivaire, une solution de lécithine à 1 9^ dans l'alcool méthylique a la .même action em- pêchante. Les phosphatides du foie extraits avec de l'éther, de l'éther de pétrole ou du benzol, activent l'action de l'amylase ; l'activation est plus rapide avec l'extrait éthéré, l'augmentation de l'action amylolytique peut atteindre 100 %. Par contre l'extrait de foie par l'acétone inhibe l'action de l'amylase. Le suc de presse de foie active l'amylase, mais cette action n'est point due aux phosphatides qu'il contient, car l'extrait alcoolique du suc de presse a toujours une action empêchante. Les phosphatides du jaune d'oeuf activent nettement l'action amylolytique même en solution faible; cette action activante augmente avec la concentration. Contrairement à Bang, l'auteur pense que la présence des lipoïdes n'est pas indispensable pour l'action de l'amylase. En effet les expériences montrent que le traite- ment préalable par l'éther de la salive, du suc pancréatique et du sérum ne diminue en rien leur action amylolytique. — E. Terroine. c) Minami (D.). — Action du sérum et des sucs de presse des organes sur la lipase. — L'auteur se sert de lalipase de Griibler et du suc pancréa- tique provenant d'une fistule temporaire. Dans les deux cas l'action lipoly- tique s'observe sur une solution de monobutyrine k 1 %. Avant d'aborder l'action du sérum et des sucs de presse des organes sur le lipase, l'auteur envisage l'action des sels. En étudiant l'action de NaCl, NaBr, NaS, et NaF en concentration de n/11, n/21, n/4, l'auteur constate la plus forte activa- tion de la lipase avec NaCl, ensuite se rangent NaS et NaBr. Dans les limites de la concentration étudiée, NaF se trouve sans action sur la lipase ou faiblement inhibiteur. L'auteur passe ensuite à l'étude des sucs de presse des organes. Le suc de presse de foie a une action, fortement activante sur la lipase ; on constate la même action, mais a un degré moindre, avec le suc musculaire et avec le sérum, par contre le suc de presse de rein est inactif sur la lipase. — E. Terroine. Izar (G.). — Etudes sur la lipolyse. — En se servant de la méthode sta- lagmométrique de Micuaelis et Rona l'auteur étudie l'action lipolytique du sérum et des extraits d'organes et des tissus sur les mono, di et trioléine, ainsi (jue sur les combinaisons des acides gras avec des acides aminés qui ont été désignés par Bondi sous le nom de lipopeptides. Le sang et les extraits aqueux de différents organes ont la propriété de dédoubler la trio- léine en glycérine et acide oléique, parmi les organes le pancréas se montre le plus actif. Viennent ensuite en ordre d'activité décroissante le rein, le foie, la muqueuse intestinale, le sang, le muscle, la rate, le pou- mon, le testicule, la surrénale, la thyroïde, le thymus, le cerveau et l'ovaire. 11 n'existe pas de différence appréciable dans le pouvoir lipolytique du même organe chez les animaux d'espèces différentes (cobaye, lapin, chien, veau). L'action des organes et du sang sur la mono et sur la dioléine est la môme sur la trioléine. Ensuite l'auteur fait agir les extraits d'organes sur les combinaisons de glycocoUe et de d-alanine avec les acides palmitique, stéarique, laurique et myristique. Les expériences montrent que le sérum attaque à peine ces combinaisons ; le pancréas se montre totalement inactif XIII. - MORPHOLOGIE GENÉUALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 2Ki sur les lipopeptides; le foie, le rein et la thyroïde les dédouI)Ient le plus éneri^i(iuement, en deuxième ligne se placent d'autres organes tels que : le testicule, la rate, la surrénale. — E. Tkkroine. Berczeller (L.)- — '^'w Vnction lipoli/tiquc de di/}'érents extraits d'or- ganes. — 11 ne se fait aucun dcdoublemcnt de graisse dans la graisse sous- cutanée, on n'y trouve ni trace d'acides gras, ni ferment dédoublant les graisses. X l'exception du sang, du muscle et du Cd.'ur le suc de presse des autres organes agit sur les graisses. Cette action est variable aussi bien avec les individus qu'avec les espèces animales. On obtient un dédoublement actif des graisses avec le pancréas, le foie, le poumon, le rein, la rate, etc. — E. Terroine. Herrmann (E.) et Neumann (J.). — Sur la teneur en lipo'Ulos du sang chez une femme normale et enceinte ainsi que chez l'enfant nouveau-né . — Les expériences montrent qu'il existe de grandes différences entre la teneur du sang en éthers de cholestérine ou en graisse entre la femme (normale ou à l'état de grossesse) et l'enfant nouveau-né. Calculé en substances sèches par kilogramme de sang, le sang du nouveau-né contient 0,66. % des graisses neutres, tandis qu'on en trouve 0,90 % chez la femme normale et 1,62 o/o chez la femme enceinte; d'après le même calcul le sang de nou- veau-né contient 0,12 % d'éthers de cholestérine, tandis qu'on en trouve 0,43 9é chez la femme normale et 0,81 % chez la femme enceinte. Il existe donc une lepemie et une cholestérincmie nette pendant la grossesse. La teneur du sang en phosphatides est la même chez la femme et chez le nouveau-né. — E. Terroine. Bienenfeld (B.). — Sur la tenetir en lipoïdes du placenta. — Le placenta mûr est moins riche en graisse que celui du début de la grossesse. Calculé en substances sèches on trouve 4,41 % de graisses neutres lipoïdes tan- dis qu'on en trouve 8,59 % dans le placenta de 1 mois de grossesse. On obtient le même résultat en ce qui concerne la cholestérine et ses éthers, on en trouve pour 100 gr. de placenta sec une teneur de 0 gr. 495 libre et 0 gr. 751 combiné au début de la grossesse. Ces chiffres s'abaissent à 0 gr. 301 pour la cholestérine libre et à 0 gr. 072 pour la cholestérine com- binée à la fin de la grossesse. — E. Terroine. &• Polimanti (Osav.). — Sur la teneur en graisse du foie de quelques Séla- ciens pendaiit la gravidité. — Vunteuv constate chez la femelle des Sélaciens une augmentation de la teneur en graisse du foie pendant la gravidité; il trouve dans trois expériences chez la femelle respectivement 92,051 9^, 83,435 0/0 et 99,856 % contre 85.226 %, 76,495 % et 90,587 % chiffres obte- nus sur les mâles. — E. Terroine. Bloor (W. R.). — Sur l'absorption des graisses. — On sait que la ques- tion de savoir si toute la graisse doit être saponifiée pour pouvoir être ab- sorbée ne saurait à l'heure actuelle être considérée comme résolue. Bloor se propose de reprendre la question en cherchant si un éther d'acide gras élevé à propriétés caractéristiques — le dilaurate d'isomannite — peut passer dans le cliyle tel quel. Après un jeûne préalable, des cliiens reçoi- vent des quantités abondantes de ce produit avec de la viande maigre de bœuf hachée. Après un certain temps de digestion on pratique une fistule du canal thoracique et on recueille le chyle pendant 3 à 4 heures. En aucun cas on ne retrouve dans ce chyle la présence de laurate de mannite ; cepen- 214 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dant l'examen du contenu intestinal montre que ce corps a été absorbé et en quantités importantes. C'est là une preuve nouvelle intéressante en fa- veur de la doctrine qui veut que toutes les substances grasses soient sapo- nifiées préalablement à l'absorption. — E. Terroine. Freudenberg (E.). — Sur le mélabolisme des graisses. — Dans ce travail l'auteur étudie le dédoublement des graisses lors de l'autolyse aseptique de différents organes. Après l'ébullition avec de l'alcool, les organes sont ex- traits avec réther de pétrole et l'acidité est dosée avec la potasse à n/10 en présence de phenolplitaléine comme indicateur. Les expériences montrent que les différents organes possèdent un pouvoir lipolytique différent. Le foie (de lapin) se montre particulièrement actif, dans quelques cas on ob- serve un dédoublement total des graisses contenu dans le foie. La rate agit aussi très activement sur les graisses (96 5^). On trouve une action lipoly- tique non négligeables dans le poumon (51 %), le muscle (52-60 %), le rein (22 et 46 9^). Le tissu gras de l'abdomen présente une faible action lipoly- tique (3/4 %). La teneur du sang en graisse tend à se maintenir constante, elle ne change pas pendant le jeûne et revient rapidement à la normale après une saignée. — E. Terroine. Me Collum (E. V.), Halpin (J. G.) et Drescher (A. H.). — Synthèse de la lécilhine chez la poule et caractère des lécilhines formées. — Jusqu'à présent peu d'études ont été faites en vue de déterminer si l'organisme animal possédait la propriété de fabriquer synthétiquement les lipoïdes phos- phores. A des poules, les auteurs administrent une alimentation constituée par 30 Çr- de poudre de lait et 70 o'r de riz poli préalablement extrait par l'alcool bouillant. La poudre de lait contenait 0,6 % de substance soluble dans l'éther, substance ne renfermant pratiquement pas de phosphore ; le riz après traitement, ne contenait ni graisse, ni lécithine. Les 3 poules ainsi nourries donnèrent 75 œufs entre le 30 juin et le 15 avril. Les dosages de lécithine montrèrent que la production avait été pour chaque sujet de 27 gr. 65 de graisse phosphorée. Il est donc évident que l'organisme de la poule possède la propriété de réaliser la synthèse des phosphatides. — E. Terroine. Stoklasa(J.), Sebor (J.) et Zdobnicky (^W.). — Synthèse photochimique des hydrates de carbone sous l'influence des rayons rdtra-violets. — Les auteurs avaient déjà annoncé qu'ils avaient réalisé la synthèse de l'aldéhyde formique en faisant agir des rayons ultra-violets sur le gaz carbonique et l'hydrogène naissant. En présence de la potasse j'aldéliyde formique se condense et produit des sucres. La présence de la potasse ou du carbonate de potassium est nécessaire à la formation des hydrates de carbone ; mais si l'on oxyde l'aldéhyde formique en présence de la potasse et des rayons ultra-violets, on obtient de l'acide formique qui ensuite se décompose en eau et acide carbonique. L'iiydrate de carbone ainsi obtenu est un mélange d'hexoses inactif au point de vue optique et non fermentescible. 11 y a tout lieu de penser que, dans la cellule cldorophyllienne, le bicarbonate de potassium, dont le rôle est essentiel, est réduit; de plus, comme l'oxydation de l'aldéhyde formique donne de l'acide formique, les auteurs pensent qu'il se produit dans la synthèse chlorophyllienne une réaction inverse, c'est-à- dire une formation d'aldéhyde formique aux dépens de l'acide formique. Le mécanisme de l'assimilation serait donc le suivant : le gaz carbonique absorbe transforme le carbonate de potassium préexistant en bicarbonate de XIII. — MORPHOLOGIH CiÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 215 potassium. L'influence persistante de la lumière ultra-violette décompose l'acide formique naissant en oxygène et aldéhyde formique; celle-ci, en pré- sence de la potasse, se polymerise et engendre des hexoses. Le carbonate de potassium devenu libre se transforme de nouveau en bicarbonate en présence de Teau et du gaz carbonique et les mêmes phénomènes recommencent. Les réactions suivantes résument ces processus : C03K.-Î -f CO- -f- U'O = 2C03HK 2C03HK + Lumière = CO^K'-^ + CH^O^ + 0 Lumière + CH^O- = CH;0 + 0 nCH^O = C"H2'>0". F. PÉCIIOUTRE. Tschenorutzky (M.). — Sur le dédoublement de l'acide pyruvlque par les organes animaux. — Les travaux de Neuberg et de ses collaborateurs ont montré le rôle important joué par l'acide pyruvique dans le métabolisme intermédiaire des .hydrates de carbone. Il était intéressant de savoir com- ment se comporte cet acide en présence des organes animaux. Les expé- riences sont faites avec le foie et les muscles provenant du chien et du lapin. Les chiffres de l'auteur montrent que l'acide pyruvique est fortement "attaqué par les organes animaux. L'action est la même qu'il s'agisse de l'acide pyruvique libre ou de son sel de soude. Les organes de chien sont plus actifs que ceux de lapin et quelquefois le dédoublement de l'acide pyruvique atteint 100 %. — E. Terroine. Korsakoff (M"*^ Marie). — Variation des matières grasses, des sucres et de la saponine au cours de la maturation des graines de Lychnis Githago. — La saponine s'accumule progressivement dans la graine tandis que les sucres diminuent. 11 semble y avoir une relation de causalité entre ces deux phénomènes. — Y. Delage. Ivano-w (S.). — Sur les modifications des graines oléagineuses pendant la croissance et considérations sur la formation de limite. — L'auteur établit qu'il existe une relation étroite entre les hydrates de soude et l'huile des graines oléagineuses. Les hydrates de carbone donnent naissance à des acides gras, puis à des huiles. — F. Moreau. a) Ellis (G. W.) et Gardner (J. A.). — L'origine et la destinée du choles- térol dans l'organisme animal. Part. VIII. Sur le contenu en cholestérol du foie du lapin à l'inanition et à des régimes variés. — Chez le lapin nourri de son, la proportion de cholestérol reste remarquablement constante. Le lapin nourri de verdure reçoit dû phytostérol, d'oîi apparition de cholestérol. Et si l'on ajoute du cholestérol au son, on trouve plus de cholestérol dans le foie. Chez le lapin à l'inanition le cholestérol s'accumule dans le foie. Le pourcentage du cholestérol est le même dans le foie des lapins nouveaux-nés et dans celui des adultes : de même ordre de grandeur du moins. L'ensemble des expériences confirme l'hypothèse d'après laquelle le cholestérol, existant dans toutes les cellules, est éliminé par la bile, une fois ces cellules dissociées, puis absorbé par l'intestin pour collaborer à la formation de cellules nou- velles. — H. DE Varigny. /y) Ellis (G. "W.) et Gardner (J. A.). — Origine et destinée du cholestérol dans l'organisme. Part. IX. Sur le contenu en cholestérol des tissus autres que le foie chez le lapin ^durant l'inanition et à des régimes variés. — Le con- 216 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tenu en cholestérol du sang dépend du contenu de l'alimentation en stérol. Chez l'animal en inanition le mng comme le foie contient plus de cholestérol libre et combiné. Rien sur les relations entre le cholestérol libre et le cho- lestérol combiné. Chez les muscles le taux du cholestérol semble sans rap- ports avec le taux de cholestérol des aliments. Le régime semble sans influence sur la teneur du rein en C. De tous ces faits et de toutes ces analyses il ne se dégage aucune idée générale. — H. de Vapjgny. c)Ellis (G. VST.jet Gardner(J. A.). — L'origine et la dpstinée du cholestérol dans l'organisme animal. Part. X. Sur Vexcrélion du cholestérol par l'homme nourri de façons variées. — Chez l'homme comme chez les autres animaux Texcrétion du cholestérol par les excréments peut s'expliquer par le choles- térol absorbé avec les aliments, du moment où le poids du corps reste constant. Si toutefois une perte de poids rapide se produit, comme au cours d'une maladie, le départ du cholestérol dépasse l'apport. Ce point demande toutefois a être élucidé. — H. de Varigny. Grigaut (A.) et Laroche (Guy). — //. Sur Vorigine de la cholestérine et la valeur de la théorie de F tint. — Concluent contre Flint de leurs dosages que la teneur du sang en cholestérine est la même quels que soient les territoires dont ils proviennent. — Y, Delage. a) Fosse (R.). — Production directe de l'urée aux dépens des albuminoïdes. — L'auteur confirme la formation d'urée par oxydation aux dépens de l'al- bumine en milieu alcalin, énoncée pour la première fois par Béchamp et maintes fois infirmée ou confirmée par des expériences ultérieures. Ici, l'urée est obtenue en aiguilles cristallines par un traitement au moyen de MnO'K à la température de 75°. Cependant cette formation en milieu oxydant ne démontre pas absolument qu'elle ait lieu par oxydation de l'albumine. — Y. Delage. b) Fosse (R.). —Sur la production d'urée par hydrolyse des albuminoïdes. — L'urée prend directement naissance aux dépens des albuminoïdes par simple hydrolise, sous l'influence de la potasse, delà soude, des carbonates de potassium et de sodium et aussi de la chaux, mais beaucoup plus lente- ment. — Y. Delage. Labbé (H.) et Vitry (G.). — Contribution à Vétude des substances india- lysables urinaires. — Ce sont des substances acides et fortement azotées, très solubles dans l'eau froide et de la nature des polypeptides, dont les auteurs se réservent de déterminer la toxicité. — Y. Delage. Sarvonat (F.). — Action de l'émanation du radium sur l'acide urique. — In vitro l'émanation du radium harbottant à travers une solution d'urate de soude détruit l'acide urique et donne de l'acide oxalique. — Y. Delage. Folin (O.) et Denis (W.). — La créaline dans l'urine des enfants. — Un travail récent de Rose apportait une série d'analyses d'où il ressortait que l'urine des enfants contenait des quantités de créatine beaucoup plus élevées que celle de l'adulte. 11 y avait là un fait curieux — puisqu'on rap- porte généralement la présence de la créatine urinaire soit à celle ingérée avec le muscle soit à celle formée par une désintégration anormale des tissus — fait qui demandait à être vérifié. F. et D. entreprennent cette XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 317 vérification sur 3 enfants normaux et bien nourris, ayant respectivement 11 ans, 8 ans et 3 mois et 3 ans et 8 mois. II n'est pas douteux, de leurs études, que le taux de la créatine urinaire est plus élevé chez l'enfant que chez l'adulte. F. et D. n'accordent pas à Rose que ce fait est dû à un métabolisme particulier des hydrates de carbone, mais ils pensent que chez l'enfant la consommation protéïque est maintenue à un niveau extrêmement élevé par rapporta la masse musculaire de l'organisme. Ils comptent revenir sur cette question dans des recherches ultérieures. — E. Terhoine. ToAvles (G.) et Vœgtlin (C). — Le métabolisme de la créatine et de la créatinine chez les chiens lors de l'alimentation et pendant l'inanition avec considération spéciale sur la fonction du foie. — Certains auteurs — en })articulier Londûn et Bolj.\rski — ont assigné au foie un rôle important dans le métabolisme de la créatine. Pour préciser ce rôle les auteurs étudient ce que deviennent la créatine et la créatinine lorsqu'ils sont administrés soit par os soit en injection sous-cutanée, comparativement chez des chiens normaux et des chiens munis d'une fistule d'Eck, cela fait lors d'une alimen- tation sans créatine ou pendant le jeûne. Etant données les quantités assez élevées ajoutées à la nourriture chez le chien normal ou injecté, les auteurs retrouvent dans l'urine 25 % environ de la créatine administrée ; 5 %, à 75 % disparus sont représentés dans l'urine à l'état de créatinine. L'animal à fistule d'Eck réagit à l'administration de créatine exactement de la même manière que l'animal normal. Chez l'animal normal 57 % de la créatinine administrée est rejetée dans l'urine comme telle; les ré.sultats sont exacte- ment de même ordre chez l'animal dont le foie est exclu de la circulation par fistule d'Eck. Administrée chez l'animal inanitié, soit par la bouche, soit en injections sous-cutanées, la créatinine ne réapparaît dans l'urine qu'en quantité plus faible que chez l'animal nourri : 22 % lorsqu'elle est ingérée, 58 96 quand elle est injectée; il en est de même, quoique à un moindre degré, dans le cas de fistule d'Eck. Les auteurs estiment que ces faits montrent que la créatinine peut être utilisée par l'organisme au jeûne comme aliment de la même manière que l'organisme normal peut utiliser la créatine. Il est bien évident par ailleurs, puisque l'organisme ne rejette jamais qu'une partie de ces substances que la créatine et la créatinine ne peuvent être considérées comme des produits terminaux du métabolisme ; il est vraisemblable qu'ils sont excrétés par le rein avant que leur transfor- mation complète ait eu le temps de s'accomplir. En ce qui regarde la question précise posée au début du travail, il ressort nettement des faits observés que le foie ne joue pas un rôle important dans le métabolisme de la créatine. D'autre part, la présence occasionnelle de créatine dans l'urine après admi- nistration de créatinine aussi bien que l'augmentation occasionnelle du taux de la créatinine urinaire après administration de créatine amène à envisager la possibilité d'une réaction réversible entre ces deux substances dans l'or- ganisme animal. — E. Terroine. Maillard (L.-C). — Recherche du mécanisme naturel de formation des albumino'ides. — Après un exposé succint des travaux sur la synthèse des polypeptides, l'auteur expose ses propres recherches sur l'action de la gly- cérine, sur les acides aminés et en dégage une intéressante hypothèse sur la synthèse biologique des albuminoïdes. Le point de départ est l'impossibi- lité d'obtenir, par union directe de la glycérine et des acides aminés, des glycérides; aux lieu et place de ceux-ci apparaissent des produits peptidi- ques dont le mécanisme de formation peut être précisé. Tous les amino- 218 L'ANNEE BIOLOGIQUE. acides étudiés par Maillard se transforment, en présence de glycérine, en anliydrides doubles qui sont des cyclodipeptides. Ainsi le glycocoUe donne la cyclo-glycyl-glycine, la sarcosine, la cyclo-sarcosyl-sarcosine, l'alanine, la cyclo-alanyl-alanine, la leucine, la cyclo-leucyl-leucine. Ces cyclodipeptides, NH.CHR.CO de formule générale ] | fournissent par ouverture de l'anneau CO.CHR.NH les dipeptides correspondants, glycyl-glycine, sarcosyl-sarcosine, etc. NH.CHR.CO NH.CHR.COOH I I + H20 = I -^ CO.CHRt.NR C0.CHR'.NH2 Cycloglycylglycines Glycylglycines. II s'agit là d'une méthode générale de préparation des cyclodipeptides mixtes et des dipeptides correspondants; par exemple, en partant d'un mé- lange de leucine et de valine, on obtient la cyclo-leucyl-valine. Dans le cas du glycocolle, on observe de plus la formation transitoire d'un tétrapeptide, la triglycyl-glycine qui s'anhydrise à son tour en une cyclo-polyglycyl-glycine. Une réaction secondaire permet aussi d'obtenir facilement par union de la triglycyl-glycine et de la cyclo-glycyl-glycine, un hexapeptide. la pentagly- cyl-glycine. On est donc pourvu d'une méthode permettant d'obtenir syn- thétiquement, à partir des amino-acides, toute une série de polypeptides, premiers termes de la famille protéicjue. Cette synthèse repose sans doute sur l'éthérlfication transitoire des acides aminés par la glycérine ; les éthers glycériques ou glycérides des amino-acides doivent se rompre très vite en régénérant la glycérine et en associant les tronçons d'acides aminés. Au point de vue de l'allure générale et des propriétés physiques, on note des ressemblances entre les polypeptides formés et tel ou telgroupe d'albumi- noïdes naturels : la triglycyl-glycine est ime peptone, la pentaglycyl-glycine se rapproche de la caséine, la cyclo-polyglycyl-glycine rappelle les matières kératiniques. A l'inverse de la méthode de Fischer, qui est artificielle par les agents chimiques violents qu'elle met en jeu et qui ne constitue un amino-acide complexe que par une succession de réactions, la synthèse par la glycérine part des acides aminés eux-mêmes et réalise leur enchaînement peptidique sans recourir à d'autres substances que celles dont dispose l'organisme. On a le droit de se demander si la synthèse biologique des albumines ne repose pas, elle aussi, sur l'éthérification glycérique des acides aminés, favorisée par les diastases. Le rôle de ces dernières peut être compris, dans ce cas, par ce qu'on sait de la réversibilité de leurs actions ; elles semblent d'ailleurs jouer un rôle dans la synthèse des graisses. S'il existe dans l'organisme un système diastasique lipothétique, c'est-à-dire ayant pour fonction d'éthéri- fier la glycérine par des carboxyles, ce même système peut réaliser à la fois la synthèse des graisses et celle des protéiques, selon qu'il emprunte les carboxyles aux acides gras ou aux acides aminés. Dans cette conception, qui permet de comprendre pourquoi la présence des graisses est nécessaire à l'utilisation nutritive des albuminoïdes, la glycérine serait donc un agent d'assimilation de premier ordre. Les sucres pourraient aussi, par leurs fonctions alcooliques, agir dans le même sens que la glycérine. — H. Cardot. Epstein (A..) et Bookman (S.). — Études sur la formation du glycocolle dans l'organisme. II. — 11 est très vraisemblable que, lors de l'excrétion d'acide hippurique qui suit l'administration d'acide benzoïque, le glycocolle XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 219 formé est le résultat d'une production synthétique; on sait en elîet que cette formation peut se prolonger même pour une alimentation strictement hydro- carbonée. Comment le glycocolle se forme-t-il? Magnus-Lévy pense qu'il peut parfaitement prendre naissance à partir de la leucine. Toutefois la leucine libre n'engendre pas de glycocolle et c'est seulement lorsqu'elle est administrée à l'état de composé bcnzoylé qu'elle paraît être complètement transformée en glycocolle. La conclusion de Magnus-Lévy est basée sur deux faits : il ne réapparaît pas dans l'urine de benzoylleucine après l'admi- nistration de grosses quantités de cette substance, l'administration d'autres composés benzoylés d'acides aminés n'est pas suivie par une production d'acide hippurique. Si ces faits sont exacts il s'ensuit que normalement la leucine ne peut être considérée comme un stade intermédiaire de la produc- tion du glycocolle. Mais rien ne permet au surplus de rejeter l'hypothèse que la benzoylleucine se décompose dans l'organisme pour donner nais.sance d'une part à de la leucine, d'autre part à de l'acide benzoïque, ce dernier provoquant la formation de glycocolle par un mécanisme restant à déter- miner. C'est précisément cette hypothèse que E. et B. examinent. Ils administrent tout d'abord à des lapins des quantités d'acide benzo'ique provoquant l'excré- tion maximum d'acide hippurique; à ce moment, ils injectent en outre de la leucine. Cette injection, n'est pas suivie par une augmention de l'excré- tion de l'acide hippurique ; au contraire pendant la période d'administration de la leucine, l'acide hippurique est excrété en quantités moindres que pendant les périodes de contrôle. Dans une seconde série d'expériences, on substitue à l'administration d'une certaine quantité d'acide benzoïque, celle d'une quantité correspondante en acide benzo'ïque de benzoylleucine; dans ce cas on observe que l'augmentation d'excrétion d'acide hippurique est beaucoup plus élevée que celle que produirait la quantité correspondante d'acide benzoïque ; et l'excrétion supplémentaire observée correspond assez exactement à la quantité d'azote présente dans la leucine. 11 semble que les benzoylleucines interviennent à la fois par l'action indépendante du radical benzoyle et par la transformation de la leucine en glycocolle. E. et B. re- cherchent alors, si lorsque la leucine apparaît à l'état natif dans l'organisme, elle influe en quelque manière sur la formation du glycocolle. Dans ce but ils étudient l'excrétion hippurique chez des animaux recevant de l'acide benzoïque mais soumis en outre à une intoxication phosphorée. L'intoxica- tion phosphorée seule ne provoque pas une excrétion anormale d'acide hippurique; mais elle entraîne la présence de traces de leucine dans l'urine. L'intoxication phosphorée, combinée à l'administration de l'acide benzoïque, ne provo([ue pas non plus une augmentation d'excrétion de l'acide hippu- rique chez l'animal nourri ; elle la provoque au contraire chez l'animal ina- nitié. 11 est vraisemblable que, dans ce dernier cas, l'acide hippurique prend son origine dans le glycocolle libéré au cours d'une destruction intensive des protéines. Aucun de ces faits ne permet de penser que la leucine inter- vient dans la formation du glycocolle et il paraît bien vraisemblable que le glycocolle, éliminé à l'état d'acide hippurique à la suite d'administration d'acide benzoïque, est le résultat d'un processus synthétique de l'organisme. — E. Terroine. Sherman (C.) et Gettler (O.). — L'équilibre des éléments génératews d'acides et générateurs de bases dans les aliments, et son rapport avec le métaholism.e de Vammoniaque. — Toutes les études faites récemment sur l'ali- mentation ont montré que dans la constitution des rations, il ne convenait 220 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pas de considérer un élément indépendamment du reste de la ration, mais qu'il fallait que les différents éléments aient entre eux des rapports quanti- tatifs. La considération des substances génératrices d'acides et génératrices de bases est particulièrement importante à ce point de vue. On sait depuis longtemps que certains aliments fournissent plus de bases que d'acides ou inversement les premiers donnant des cendres fortement alcalines, les se- condes perdant des acides au cours de la combustion et donnant cependant des cendres neutres. S. et G. pensent qu'il y a là une étude fort importante à faire relativement à l'influence que peuvent exercer sur le métabolisme de l'ammoniaque la prédominance dans l'alimentation tantôt des générateurs d'acides tantôt des. générateurs de bases. Pour cela ils commencent d'abord par établir la valeur quantitative de ces générateurs — Ca, Mg, Na, K, P, Cl, S — chez un grand nombre d'aliments et ils établissent le surplus des uns sur les autres, calculés en solutions décinormales, le tout rapporté soit à 100 gr. de substance, soit à 100 calories. De cette première partie de leurs recherches il ressort que : — la viande y compris celle de poisson, présente une prédominance marquée des générateurs d'acides; — les œufs voient également les générateurs d'acides prédominer, mais moins que chez la viande ; — les produits résultant des céréales présentent une prédo- minance des générateurs d'acides beaucoup plus faible que les œufs et la viande ; — le lait montre une légère prédominance des générateurs de bases ; — les végétaux et les fruits présentent une prédominance des générateurs de bases habituellement beaucoup plus élevés que le lait. Ces faits une fois établis les auteurs font ingérer à un homme en bonne santé une alimentation mixte contenant un dixième de l'apport énergétique, soit 300 calories, tantôt sous forme de pommes de terre, tantôt sous forme de riz. Le changement de la pomme de terre par le riz a entraîné dans un cas un surplus de générateurs d'acides correspondant à 21 ce. 7 d'acide normal, dans l'autre de 37 ce. 7 d'acide normal par jour. Dans le premier l'excrétion ammionacale s'est accrue de 21 %, dans le second de 44 % ; accroissement ne correspondant d'ailleurs qu'au tiers ou au quart de l'acide introduit. — Ces simples chiffres montrent donc tout l'intérêt que présente dans la cons- titution d'une ration, la considération quantitative des éléments générateurs de bases et générateurs d'acides, la nécessité d'équilibrer ces éléments. — E. Terroine. Underhill (G. P.) et Black (Cl. L.). — Vinfluence de la cocaïne sur le métabolisme avec considération spéciale de l'élimination de l'acide lactique. — L'observation de Araki — présence d'acide lactique en quantité anormale dans l'urine après injection de cocaïne — rapprochée de celle de Wallace et Diamond — vacuolisation des cellules hépatiques du lapin sous l'influence de la cocaïne — suggère l'hypothèse que l'administration de cocaïne modifie le métabolisme intermédiaire. — A des animaux recevant une nourriture normale, on injecte sous la peau de la cocaïne un temps suffisant après le repas pour ne pas provoquer de vomissements. L'un des phénomènes qui frappe immédiatement, c'est un trouble de la régulation de la température : pendant un temps assez court la température s'élève notablement pour retourner progressivement ensuite à sa valeur initiale. Lors de l'adminis- tration quotidienne de lOmmgr. de chlorhydr. de cocaïne par kgr. d'animal on n'observe aucune modification sensible ni du métabolisme azoté ni de l'utilisation des protéiques et des graisses ; cependant le poids du corps pré- sente une diminution appréciable. A la dose de 20 milligr. la balance azotée XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 221 est négative; la décroissance de poids est marquée. Chez les animaux bien nourris (chiens et lapins) l'injection de cocaïne est suivie par une augmen- tation sensible de l'excrétion urinaire d'acide lactique. Dans le cas du jeûne, le chien élimine moins d'acide lactique après l'injection de cocaïne qu'il ne le fait lorsqu'il reçoit simplement une alimentation normale. II parait vrai- semblable aux auteurs que l'excrétion d'acide lactique est la conséciuence d'une augmentation de l'activité musculaire. — E. Terroine. Suzuki (U.), ShimamurafT.) et Odake (S.). — Sur Voryzanine, partie consliluante de la balle de riz et aa significalion physiolofjique. — On sait depuis les travaux d'EuKMANN (1897) que les poules, les pigeons ou les souris nourris exclusivement avec du riz décortiqué perdent rapidement l'appétit et dépérissent. La balle de riz enlevée contient donc une substance Indispen- sable à l'existence. Les auteurs du travail étudié ont cherché à l'isoler. L'ex- trait éthéré de la balle de riz ne contient aucune substance active, mais si on traite l'extrait éthéré par l'alcool, la substance active passe dans l'alcool. Si l'extrait alcoolique préalablement acidifié est traité par l'acide phospho- tungstique, la substance active précipite abondamment; ce précipité traité par la baryte donne un liquide sirupeux, dix fois plus actif que l'extrait alcoolique — c'est Voryzanine des auteurs. Son activité peut être encore augmentée par la précipitation avec le tannin, le précipité obtenu est à nouveau traité par la baryte. Les expériences montrent que les pigeons meurent en 2 ou 3 semaines quand leur nourriture est constituée par le riz décortiqué, mais si on y ajoute de 0,005 à 0,01 gr. d'oryzanine par jour les animaux survivent indéfiniment — bien que la quantité d'oryzanine ajoutée soit tellement faible qu'elle ne constitue que de 1/2^00 à 1/5000 de leur nourriture. De même les animaux qui sont malades à la suite de la nourri- ture composée de riz décortiqué sont rapidement guéris lors de l'addition d'oryzanine. Des faits identiques sont observés sur les poules, les souris et mêmes les chiens. Les chiens nourris avec du riz décortiqué et de la viande bouillie maigrissent et meurent en 5-7 semaines. L'addition d'oryzanine à la dose de 0,3 à 0,4 gr., même quand l'animal est très malade, le guérit rapide- ment. L'oryzanine constitue un élément indispensable à la vie des animaux, un mélange d'aliments composé de protéiques, d'hydrates de carbone, de graisses et des sels, mais ne contenant pas d'oryzanine ne peut pas main- tenir les animaux en vie. — E. Terroine. "Winterstein (E.) et Reuter (C). — Combinaisons azotées dans les ckam- pif/nons. — Recherches chimiques faites sur des fructifications de basidiomy- cètes {Boletus, Polyporus, etc.). Principaux corps obtenus par épuisement à l'eau et à l'alcool : triméthyl-histidine, adénine, choline, alanine racémique, leucine, phénylalanine, base de Kutscher (C^H'^O-^N'' dans la fraction « arginine »). Après autolyse, on trouve avec beaucoup d'ammoniaque, de l'isoamylamine, de l'hypoxanthine, delaguanine, de la putrescine(=l-4 Dia- minobutane). L'hydrolyse d'albuminoïdes dissous au moyen d'une lessive de soude cuivrique (procédé Schmiedkbekg-Krawkow) a fourni les corps sui- vants : glycocoUe, alanine, leucine, valine, phénylalanine, proline, acides aspartique et glutanique (les 3 ilerniers particulièrement abondants): — bases : hystidine (0, 3 %), arginine (10, 3 ^é), lysine (G, 3%). Dans un Poly- porus, un tiers environ du champignon sec subit la digestion trypsique, un quart la digestion peptique. — H. Mouton. 222 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Maze (P.). — Recherches sur la présence d'acide nitr eux dans la sève des végétaux supérieurs. — Dans le liquide exsudé pendant la nuit par les stomats des feuilles, on peut déceler une proportion assez notable I y-r^ ) d'acide nitreux. Ce dernierne provient pas des nitrates observés par les racines, car il se forme aussi bien en l'absence de ces derniers et cela par synthèse dans la sève. Ce fait accentue l'assimilation établie par l'auteur entre l'exsudat nocturne des feuilles et l'urine des animaux. — Y. Delage. Piloty (O.). — Sur les composants colorés de la matière colorante du sang. — Suite des recherches précédemment analysées (Ann. Biol., XV, 276). 1" Constitution des produits principaux de dédoublement de l'hématopor- phyrine (en collaboration avec Quitmann). Reprenant l'étude de l'acide hé- mopyrrolcarbonique isolé précédemment par P., les auteurs modifient son nom en raison de sa constitution vraisemblable : il devient l'acide phono- pyrrolcarbonique (C H'^ N02). (Cf. Ber. der Deutsch. chemische GeselL, XLII, 4693, 1909). Cet acide peut en effet être, suivant la position du groupe- ment CH^, soit : ch'_c_c_ch^ch_cooh ch^c_c-ChIchIcooh . Il II II II 3 CH C CH soit HC C_CH Nlï (a) NH {(x') la base en étant constîluée par l'un ou l'autre despyrrols non carboxylés : ch*-C-c.ch'-Gh' Ch'-C-C-Ch'-Ch' Ch'c CH »C C-Ch' NH (!) , • . NH (U) La formule 11 (a' méthylée) correspondrait à l'hémopyrrol déjà connu. La formule 1 (a méthylée) serait celle du nouveau phonopyrrol ; il est en effet impossible avec celui-ci d'obtenir un dérivé scatolique par fermeture de la chaîne latérale sur le — CH-^, comme suit : Ch' CH X CH _C_ C CH CH _C _ C CH Il II I i— ■ ^ Il II I HC C COOH HC C CH \/\ 3 \y \ ^ NH CH NH CH Le phonopyrrol est donc vraisemblablement un ap-diméthyl-p'-éthylpyrrol, l'hémopyrrol un «pj-diméthyl-^-éthylpyrrol, et l'acide phonopyrrolcarbonique, un a;3-diméthyl-[î'-propionylpyrrol. Le picrate du phonopyrrol n'a pas pu être obtenu, alors qu'au contraire celui de l'hémopyrrol est facile à obtenir. XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 223 2" P. a décrit en 1910 un acide hématopyrrolidique dont les auteurs précisent la constitution. Par KOH, il se décompose en hémopyrrol, ajE-di- métliylpyrrol et acide acétique : CH^_CH"_ C _ C _ CH^ o M CH C CH HC II HC NH liémopyrrol C _ CH II C - CH^ NH ap-diméthylpyrrol Il est vraisemblable que dans Thématine, l'héinine, etc., cet acide héma- topyrrolidique est contenu sous une forme telle que la suivante : CH_COOH CH C - C CH C JVC, CH ac, phonopyrrolcarbonique a-méthyl-^-éthylpyrrol II est intéressant de remarquer l'analogie de structure du noyau de ce corps avec l'anthracène, mais avec des pyrrols remplaçant les benzènes latéraux. De tels corps sont visiblement des matières colorantes. On voit d'après la formule que la scission de la molécule en question peut aboutir à de l'acide phonopyrrolcarbonique, de l'a-méthyl-p-éthylpyrrol (ne différant de l'hémo- pyrrol que par l'absence d'une groupement méthylé en p'), et de l'acide for- mique, ces deux derniers corps susceptibles évidemment de représenter en- semble l'hémopyrrol complet. 3"^ Constitution de l'hématine, l'hémine et l'hématoporphyrine. Les consi- dérations précédentes amènent l'auteur à concevoir que l'édifice de la mo- lécule d'hématine et des autres composants colorés de l'hémoglobine est constitué par quatre noyaux pyrroliques (outre le fer) : deux molécules d'hémopyrrol («^3' diméthyl-^éthylpyrrol) et deux molécules d'acide phono- pyrrolcarbonique (pdiméthyl-p'propionylpyrrol). La structure n'est pas symétrique, une molécule d'hémopyrrol et une d'acide phonopyrrolcarboni- que étant plus solidement liées ensemble que les molécules de l'autre paire, de sorte que la première paire s'isole entière par réduction, tandis que la seconde se dissocie dans ces conditions en ses composants. Le noyau de l'acide hématopyrrolidique (pyrrindol) : CH iNH CH II HC. C II C C II c CH Il '*' CH NH CH 224 L'ANNEE BIOLOGIQUE, peut-être rattaché à la paraphénylènediamine : INH Dans une série de réactions où il réduit l'hématoporphyrine (C* H^s N^ 0^) par l'amalgame de Na et oxyde ensuite par l'air, l'auteur obtient une véri- table leucobase de l'hématoporphyrine (C^^ H^* N'» 0^),qui, par oxydation méHagée, donne delà désoxyhématoporphyrine (C^' H^» N* O"*). Transformation de l'hématine en hémine : constitution de l'hémine; l'acé- tylhémine de Nencki et Zaleski est une vraie hémine, et l'acide acétique n'y est qu'à l'état d'impuretés. Dans l'hématine existent au moins trois OH, dont deux dans le même sens, qui subsistent dans la transformation en hémine, alors que le troisième est remplacé par le Cl. Ce même hydroxyle est lié au Fer et part avec lui ; quant au Fer, il est fixé d'autre part à deux N pyrroli- ques. Il est trivalent. L'auteur schématise toutes ces remarques en trois for- mules « de travail », où il tente de représenter la structure probable de l'hé- matoporphyrine, de la mésoporphyrine et de l'hématine : COOH CH" H N CH CH cr_c_c C 3 II II II CH_C C C N C I I H OH hématoporphyrine COpH ch' h I I C N C_CH -CH ch'.c C_C Il II C / N 'I H CqOH I I /OH CH_C C_C_CHicrf C C-CH^ \y N H CH _ C_C 3 11 II CH _ C C \/' N C I I H H C II C CH=- .C_CHlCH^ CH T II CH C CO,OH CH^H I I ,-. CH_C_H / \ C C. Il II c c .C_CH_CH Il 3 C_CH N N I \ H .H mésoporphyrine (remplacement des 20H par des H; avec rem- placement d'un seul on aurait la désoxyhématoporphyrine). XIII. — MORPHOLOGIE CKXKRALE ET riIIMIE BlOT,OniQUE. 225 chLc_c CH"_CO I I C N CH C C co_or 011 CH fH_C C C_C CHICH ; CHIC N C V OH hématine CH_CH C II C N \ 2 .3 C_CCH_CH Il II. 3 X CCH \y N Fe OH (ow Cl pour l'hémine) a) Jacobson (C. A.) et Marchlewski (L.)- — Dualité de la chlorophylle et rapport variable de ses deux constituants. (Analysé avec le suivant.) b) — — Méthodes pour déterminer les deux composants de la chloro- phylle {néo-et allochlorophylle) en présence l'un de Vautre. — On sait que la chlorophylle est un mélange de deux substances, chlorophylle et allochloro- phylle; TswETT prétend que le rapport des deux substances est de 1 à 5 et SoRBv que ce rapport est variable; mais les expériences sont encore si in- suffisantes que les auteurs ont repris la question. Ils apportent quatre sortes de preuves en faveur de la variabilité du rajjport des deux constituants, la variation de la quantité d"allochlorophyllane extraite d'un poids donné de chlorophyllanc d'Acer platanoides des différentes années^ la variation des bandes d'absorption dans la partie visible du spectre de la chlorophyllanede différentes espèces, la variation des bandes d'absorption de la chlorophyllanc dans la partie ultra-violette au spectre et enfin la variation des coefficients d'extinction en lumière monochromatique de solutions également concen- trées de chlorophyllanes provenant de diverses espèces, Pour déterminer les rapports numériques des deux substances dans diverses espèces, les auteurs ont employé deux méthodes ; l'une est basée sur les propriétés très caracté- ristiques du spectre ultra-violet de la néochlorophyllane et de l'allochloro- phyllane et l'autre sur les coetficients d'extinction des mêmes substances, mesurés dans une lumière monochromatique de grande longueur d'onde. Ils ont ainsi trouvé dans VAcer negundo 12 % de néochlorophyllane et 88 % d'allochlorophyllane. Pour le Platanus occidentalis les chiffres obtenus sont 40 % et 60 %. — F. Pechoutre. a) Gérard (P.-J.). — Teneur en potassium et en sodium des différents organes d'un chien. — Les tissus qui ont dans l'organisme les fonctions les plus actives, comme les tissus glandulaires, musculaires et nerveux, possè- dent un rapport - — "-r. élevé, souvent très supérieur à l'unité. Les tissus ^^ sodjum '^ plus passifs, qui ont un rôle de conduction, de protection ou de soutien, ont, au contraire, un rapport faible qui n'atteint pas l'unité. Il ne faut donc pas dénommer le seul potassium élément circulaire et le sodium, élément cellu- laire, car ce dernier est souvent lui aussi un élément cellulaire, plus im- portant que le potassium. — Y. Delage. i.'ANMii; iiioi.O(.if)Li:, xvu. l'.)12. 15 226 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. b) Gérard (P.-J.). — Influence de l'alimentation sur la teneur en potassium et en sodium d'un chien. — Les animaux soumis à un régime où K est substitué pour une forte part à Na supportent bien cette substitution, bien que ceile^ ci porte également sur les clilorures fixés de l'organisme, lesquels peuvent tomber un peu au-dessous de la teneur normale. La teneur du sang en Na ne se modifie pas et, quoique baignés dans un liquide de composition cons- tante, le foie et le rein subissent, du fait de la substitution, une desodification importante dont l'organisme parait s'accommoder [XIV, 1"t]. - Y.Delage. c d) Gérard (P -J )• - Contribution à l'étude du potassium et du sodium chez les animaux.- Les analyses de G. apportent une documentation assez abondante sur les cendres solubles et insolubles de l'orgamsme animal du haut au bas de la série zoologique, sur la répartition du sodium et du potas- sium dans les différents tissus d'un même animal et sur la valeur du rapport A chez les diverses espèces; mais elles ne constituent que l'amorce d'un tra- va^il plus étendu et nous paraissent encore trop insuffisantes en nombre pour Uistifier les considérations théoriques que développe l'auteur, relative- ment à l'évolution minérale corrélative de l'adaptation des organismes marins à la vie terrestre. Sans doute, chez les Invertébrés, toutes les espèces ma- rines, celles au moins qui ont été examinées, ont une teneur minérale dont le rapport ^ est inférieur à 1, tandis que les espèces terrestres ont un rap- port ^ supérieur à 1,4, ce qui est en accord avec la richesse relative du milieu marin en Na et du milieu terrestre en K; mais les espèces d'eau douce ne se distinguent pas à ce point de vue des marines. Pour expliquer ce dernier fait, l'auteur est amené à invoquer plus spécialement, dans le cas des Arthropodes, une séparation totale entre le milieu et les tissus, du tait du revêtement chitineux, et dans le cas des mollusques, une influence de l'alimentation. Cet exemple, joint au fait que l'alimentation minérale de ces animaux à l'état de nature est fort peu connue, doit engager a accepter pro- visoirement les résultats expérimentaux sans chercher a les coordonner a l'aided'hypothèsestrop arbitraires.- Tandis que le rapport ^ varie dans une large mesure chez les Invertébrés, et dans le sens qui vient d'être indiqué en passant des espèces marines aux terrestres, il est assez constant chez es Vertébrés et voisin de 1,4. Remarquons encore qu'il serait bien diffici e, dans l'hypothèse de l'enrichissement de l'organisme en potassium, directe- ment causé par le passage du milieu marin au milieu terrestre, d expliquer la constance du rapport |^ chez tous les Vertébrés, y compris les poissons marins qui se classent à ce point de vue sur le même rang que les orga- nisme 'terrestres. Bornons-nous à retenir ce fait physiologique intéressant S'^e moindre plasticité minérale chez les Vertébrés; il est confirme par des expTrirces où l'auteur a tenté de faire varier la composition minérale des tTssus par un régime approprié, et sans obtenir d'autres effets que des va- rSns^tres limifées, toiljours accompagnées de lésions, souvent mortelles. - Au pohit de vue de la répartition du potassium et du sodium dans les tissts 11 ne semble pas y avoir de spécificité absolue de l'un ou l'autre de ces mélaux pour tel 'rgane ou tel tissu. Le tissu musculaire, les glandes (.i l'exception des glandes à sécrétions purement internes) ont un rapport ^^ XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 227 élevé; au contraire, les organes à fonction de conduction, de soutien, de protection ont un rapport faible ne dépassant pas l'unité. — Une série d'expé- riences paraît démontrer la nécessité du sodium dans l'alimentation et con- firmer la théorie de RuNGE qui affirme que La faim de sel est due à l'ingestion de potassium. Le cas de peuplades africaines qui adjoignent des sels de po- tasse à une alimentation déjà riche enpota.ssium n'est pas cependant élucidé. Enfin la composition des diverses sécrétions, l'influence de l'hémorragie sur la composition minérale du sang ont été également abordées dans le cours de ce travail. — H. Cardot. "Weiser (S.). — Sur le métabolisme de Ca, Mg, P et N chez le porc en crois- sance. — Les porcs nourris exclusivement avec du ma'is (qui est très pauvre en calcium, 0,010 %) présentent un grand déficit dans le bilan de calcium; dans deux expériences sur trois on observe en même temps une perte de phosphore ; par contre les animaux présentent une rétention notable du magnésium et de l'azote. L'addition à cette nourriture de carbonate de cal- cium à la dose de 10-11 gr. par 100 gr. d'animal empêche la perte de calcium et de phosphore. On observe sous l'influence de ce régime une rétention notable de Ca et de P en même temps que la rétention du magnésium' dimi- nue. — E. Terroine. Fingerling (G.). — Sur la formation des composés phosphores organiques à partir des phosphates inorganiques. — Les expériences comparatives faites sur des canards nourris avec des substances riches en phosphore organique ou pauvres en ces composés montrent que ni la ponte, ni la te- neur des œufs en substances nucléiniques ou en lécithine ne diffèrent dans les deux séries d'expériences. Par conséquent la formation de grandes quan- tités de lécithine et de substances nucléiniques peut se faire à partir du phosphore inorganique. — E. Terroine. Javillier. — Le cycle biologique du phosphore. — Bon exposé didactique des modes de solubilisation de phosphates insolubles dans le soletdes formes du phosphore organique dans les tissus des êtres vivants, — Y. Delage. a) Lindet (L.). — Sur les relations du phosphore et du calcium avec la molécule protéique. — Le calcium se trouve sous deux formes : l'une miné- rale où il sature l'acide phosphorique, l'autre organique où il sature la caséine. Etude détaillée du comportement des divers constituants en pré- sence des réactifs. — Y. Delage. b) Lindet (L.). — Sur la forme que le phosphore et le calcium affectent 3 dans la caséine du lait. — Dans la caséine les g du calcium saturent l'acide phosphorique et les deux autres cinquièmes saturent l'acidité libre de la caséine. - Y. Delage. Robert (M"^). — Mode de fixation du calcium par l'Aspergillus niger. — Le calcium, fixé par les cultures, se transforme d'abord enoxalate au moyen de l'acide oxalique excrété par la mucélinée dans le milieu, et est absorbé sous cette forme. Les poids de calcium et d'acide oxalique fournis par l'ana- lyse de la plante sont en effet toujours dans le même rapport que dans l'oxalate de chaux. — Y. Delage. 228 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. André (G ) — Sur la distribution des hases minérales chez l'Orge, au cours de l'évolution de ce végétal. - L'orge ne perd, par les effets de la végé- tation-jusqu'à l'époque de la maturité complète, ni azote ni phosphore, m CaO, ni MgO. La potasse et la soude ont, au contraire, subi des diminutions notables. — Y. Delage. Nowopokrowsky (J.). - Sur la réaction du chlorure de zinc iodé delà cellulose - Après avoir rappelé le caractère capricieux de cette reaction de la cellulose, l'auteur étudie les conditions qui la favorisent et indique es circonstances dans .lesquelles elle se produit particulièrement bien : la ce lu- ZZTTètve au préalable mouillée, la solution de ZnCr^ '^'^'fL solution iodo-iodurée doit être pauvre en Kl et riche en I. - F. Moreau. Bertrand (Gabriel) et Agulhon (H.). - Sur la présence nonnale du bore chez les animaux. - Comme le manganèse le bore existe a 1 état d élé- ment normal chez les divers animaux examinés sous ce rapport (cobaye, Sp n mouton, bœuf et cheval, dans les poils, la corne les os, le foie et les musc es). Sa découverte nécessite des procédés très délicats car la quantité n'est en général que d'une fraction de milligramme pour plusieurs kilo- grammesde substance. — Y. Delage. a) Bertrand (Gabriel) et Medigreceanu (F.). - Sur la présence et la répartition du manganèse dans les organes des animaux. - Le ^«anganese se rencontre en quantité fort petite (quelques milligrammes pour 100 gi.) mai^d'une façon remarquablement constante dans la plupart des tissus des Trlébrés (mammifères, oiseaux et poissons). Seul le blanc d'oeuf des oiseaux Inest priv? iTsang en contient extrêmement peu et le lait à peine un peu Xs les Ph^nères sont remarquables par leur richesse en manganèse. Les Quantités quî se rencontrent dans tous les autres tissus et organes varient trTs peu X individu à l'autre d'une même classe, davantage d'un tissu au tSSuaire d'une autre classe et bien plus encore d'un tissu a un autre chez la même espèce. — Y. Delage. M Bertrand (Gabriel) et Medigreceanù (F.). --Sur la présence du manZTse2ns la série animale. - Une quarantaine d'espèces appartenant r «Woie du règne animal depuis les mammifères jusqu'aux ec nno- dermesTnt montré sans exception la présence d'une minime quantité de manaanèse Ls leurs tissus. D'une manière générale, les animaux sont Taucoup moins riches en manganèse que les végétaux; les mammifères, nnrn'pn cont ennent que quelques centièmes de milligrammes par hecto- i inme compten parmi lis plus pauvres; les autres vertébrés sont nota- bLmeTit'plas riches Parmi les invertébrés, les mollusques sont particuliere- meXchfaU probablement en rapport avec la présence dans leur sang ïuifeTubstLnce 'organique, la pinnaglobine , riche en manganèse. - V Delage. e) Bertrand (Gabriel) et Medigreceanù (F). -5«r ^^^^^^^^^^^^ polaire et le mode d:élimination du manganèse chez le ^«P"^- - Le "^^"f ^//^ • . ,•+ ^nn<= rnro-anisme par iniect on sous-cutanee se hxe a peu près "^T^ jT^r^tlfi^lJ^^^^^^^ et s'éUmine complètement en quelques indilteremment sur tous les U ^^^^^ ^^.^^^ ^^^ ^^^ rr;Xe rnt^oduî: ;tl'al^.entatio'n suit sans doute la même marche. — Y. Delage XIII. - MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. l'29 a) Jadin (F.) et Astruc (A.). — Sur la présence de l'arsenic dans quel- ques pla7iles parasites et parasitées. — La présence de l'arsenic chez les végétaux qui l'empruntent au sol n'est pas un fait accidentel d'introduction d'une substance de hasard avec l'alimentation. En effet, chez les plantes parasites, gui, cuscute, etc., on trouve une quantité d'arsenic constante et indépendante de la ([uantité fort variable présente chez la plante parasitée. — Y. Del.\oe. b) Jadin (F.t et Astruc (A.). — Quelques déterminations quantitatives du manganèse dans le règne végétal. — Le manganèse est réparti chez les plantes de façon non moins générale que chez les animaux. Les organes riches en chlorophylle en contiennent la plus grande proportion. Même lorsque la plus ou moins grande richesse du sol en manganèse ne peut être invoquée, comme chez le gui, on observe dans les proportions de manganèsQ des variations notables encore inexpliquées. — Y. Delage. c) Jadin (F.) et Astruc (A.). — Présence de l'arsenic dans le règne végétal. — La présence de l'arsenic est constante dans le règne végétal ; il fait partie intégrante de la cellule végétale. Sa proportion est constante dans chaque espèce végétale et indépendante de son abondance dans le terrain nourricier. Cela résulte en particulier du fait que chez le gui la teneur en arsenic est indépendante des variations de cette teneur chez les diverses plantes dont il est l'hôte. — Y. Delage. d) Jadin iF.) et Astruc (A.). — Répartition du manganèse dans le règne végétal. — De l'analyse d'un grand nombre de végétaux, il résulte que le manganèse est présent chez eux et probablement chez tous les autres. 11 est évidemment l'origine du manganèse animal signalé par Bertrand. Sa pro- portion est variable (0,04 mg. à 20 mg. pour 100 grammes de substance fraîche) ; et, contrairement à ce qui a lieu pour l'arsenic, sa proportion varie suivant la richesse du sol nourricier, ainsi qu'il résulte de la comparaison de la même espèce de gui poussant sur des hôtes différents. — Y. Delage. a) Armstrong (H. E.), Armstrong (E. F.) et Horton (E.). — Éludes fourragères. I. Lotus corniculatus, plante cyanop/iore. — Une première étude a fait voir que L. c. contient parfois un glucoside cyanophore et un enzyme correspondant. Une seconde éude, plus générale, a confirmé cette opinion, sans toutefois laisser voir pourquoi le phénomène est inconstant. Il semble bien que le glucoside est plus souvent présent qu'absent. Celui-ci doit être de la linamarine, l'enzyme, de la linase, comme chez le chanvre. La proportion d'IlGAz est très faible : de 0,01 à 0,05 %. — H. de Varigny. a) Mirande (Marcel). — Sur un nouveau g^^oupe de plantes à acide cgan- hydriquejes Cahjcant/iacées. — Ces plantes contiennent de l'acide cyanhydri- que non préformé mais se développant au cours de la macération sous l'in- fluence d'un enzyme. Les constatations de ce genre sont importantes en raison du rôle que parait jouer le cyanogène dans la synthèse de la matière vivante. — Y. Delage. b) Mirande (Marcel). — Sur l'existence de principes cyanogéw^tiqiies dans une nouvelle Centaurée [Centaurea Crocodylium) et dans une Commcli- nacée (Tinantia fugax Scheidiu). — Constatation de la présence de l'acide cyanhydrique chez ces deux plantes. — Y. Delage. 230 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Pott (P.). — Sur la substance active de la fumée d'opium. — L'auteur montre que même dans une atmosphère non raréfiée la morphine se sublime, elle ne peut donc pas être contenue dans la fumée de l'opium. L'action de la fumée d'opium tient à la présence de morphine non dédoublée. La fumée d'opium a exactement la même action caractéristique sur le centre respira- toire du lapin que la morphine. — E. Terroine. a-h) Javal et Boyet. — De la conductivité des liquides de Vorganisme. Évaluation du taux de la chloruration des liquides de Vorganisme par la me- sure de leur conductivité. — En comparant pour les divers liquides de l'orga- nisme la teneur en NaCI déterminée par l'analyse chimique et la teneur to- tale en électrolytes déterminée par la conductivité électrique, les auteurs constatent que l'ensemble des électrolytes autres que NaCl équivaut d'une manière à peu près fixe à 1 gramme de NaCl pour LOOO, toutes les fluctua- tions tenant aux seules variations de NaCl. La part des électrolytes non chlorés dans la conductivité globale correspond à 12 X 0-^ = 0,75 %o ^^ sorte que par une simple soustraction on peut déduire la teneur en chlo- rures d'une humeur quelconque de sa simple conductivité. — Y. Delage. Hébert (Alexandre). — La chimie en horticulture. — Extension aux plantes d'horticulture des procédés de recherches qui ont permis de recon- naître, en agriculture, quels sont les éléments chimiques qu'il faut ajouter au sol pour obtenir pour chaque plante le maximum de rendement. — Y. De- lage. CHAPITRE XIV Pliysiologie générale A. B. — Action du radium et des rayons ultra-violets sur les vérjètaux. (Bio- logica, II, X" 22, 310-312, 3 fig.) ' [357 a) Abelous (J. E.) et Bardier (E.). — Sur le mécanisme de l'anaphylaxie. [C. R. Ac. Se, CLIV, 829.) . [362 b) — — Sur le mécanisme de Vanaphylaxie. Production immédiate du choc anaphylactique sans injection préalable d'antiqène. (C. R. Soc. Biol., LXXIl', 874.) ' [362 c) — — Sur le mécanisme de Vanaphylaxie. Production immédiate du choc anaphylactique sans injection préalable d'antigène. (C. R. Ac. Se, XLIV, 1529.) [363 a) Achard (Ch.) et Flandin (Ch.). — Extraction du poison formé dans l'encéphale pendant le choc anaphylactique. (C. R. Soc. Biol., LXXll, 1073.) [374 b) — — Sur les cojiditions de Vantianaphylaxie 'par la lécithine. (C. R. Soc. Biol., LXXIIl, 28.) [365 c) — — Influence de l'espèce animale sur les effets du poison de l'anaphy- laxie. (C. R. Soc. Biol., LXXIIl, 83.) [Analysé avec le suivant d) Diagnostic de l'anaphylaxie humaine par Vépreuve de Vanaphy- laxie passive provoquée chez le Cobaye. (Ibid., 419.) [363 Achard (Ch.), Foix (Ch.) et Salin (H.). — Action comparée de quelques extraits d'organes sur Vhémolyse. (C. R. Soc. Biol., LXXIl, 425.) [374 Adrian (E. D.) and Lucas (Keith). — Onihe summatioii of propayated dis- turùancea in nerve and muscle. (Journal ofPhysioIogy, XLIV, 68-124, mars.) [317 Agulhon (H.) et Sazerac (R.). — Activation de certains processus d'oxy- dation microbiens par les sels d'urane. (C. R. Ac. Se, CLV, 1186.) [355 Albitzky (P.). — Ueher die Riickunrkung, resp. « Nachwirkung » der CO- und liber die biologische Bedeutung der in Korper gewohnlich vorhandenen Kohlensâure. (Pfliiger's Arch. f. die ges. Physiol., C.XLV, 1-120, mars.) [355 Alcock ("W. Broughton). — Essai de vaccination antilyphique sur Vhomme au moyen de vaccin sensibilisé vivant. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1253.) [306 Alexander (F. G.). — Untersuchungen iiber den Blutgaswechsel des Gehirns. (Biochem. Zeitschr., XLIV, 127-139.) [268 232 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Alexander (F. G.) und Révész (G.). — Ueber den Einfluss optischer Reize aufden Gaswec/isel des Gehirns. (Biochem. Zcitschr., XLIV, 95-126.) [268 Allée (W. C). — An expérimental analysis of the relation betioeen physio- logical states and rheotaxis in Isopoda. (Journ. Exper. Zool., XIII, 269-344, 10 fig.) [402 Alezais et Peyron. — Sur les dégénérescences nucléaires de la cellule hépa- tique consécutives àVhypophysectomie. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 571.) [306 André (G.). — Hydrolyse et déplacement par Veau des matières azotées et minérales contenues dans les feuilles. (C. R. Ac. Se, CLV, 1528.) [266 Ardin-Delteil, Nègre (L.) et Raynaud (Maurice). — Sur la vaccinothé- rapiede la fièvre typhoïde. (C. R. Ac. Se, CL\', 1174.) [367 Arima (R.). — Ueber die Typhustoxine und ihre pathogène Wirkung. (Cen- tralbl. Bakt., 1, XLIII, 424-436.) [381 Armand-Delille et Launoy (L.). — A propos de l'action antianaphylac- tique des solutions saturées de chlorure de sodium. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 61.) [366 a) Arthus (Maurice). — Anaphylaxie et immunité. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1363.) [363 b) — — De la spécificité des sérums antivenimeux. — Sérum anticobraïque et venins d'Hamadryas {Naja bungarus) et de Krait [Bungarus cœrulens). (Arch. intern. physiol., XI, 265-284.) [Analysé avec les suivants c) Physiologie comparée des intoxications par les venins de serpents. (Ibid., 285-316.) [Analysé avec le suivant d) De la spécificité des sérums antivenimeux. — Sérums anticobraïque., antibotteropique et anticrotalique , venins de Lachesus lanceolatus. de Crotalus terrificus et de Crotalus adamanteus. (Ibid., 317-338.) [376 e) — — Etudes sur les venins de serpents. Premier mémoire. — /. Enveni- mations et intoxication protéique. — //. Toxicité des humeurs et des tissus des serpents venimeux. (Ibid., XII, 162-177.) [377. f) Etudes sur les venins de serpents. Second mémoire. — ///. Enveni- mations et anaphylaxie. {Ihid., 211-2S1.) [377 g) — — Etudes sur les venins de serpents. Troisième mémoire. Venins coa- gulants et anaphylaxie. — Propriétés des venins de serpents. — Dose ana- phylactisante. (iJDid., 369-394.) [377 Arthus (Maurice) et Stawska (M"<^ Boleslawa). — De la vitesse de la réaction des antiveniiis sur les venins. (Ibid., XI, 339-35»"'.) [Considérations de détail, — M. Goldsmitii Aschner (B.) und Rorges (O.). — Ueber den respiratorischen Stofftvechsel hypophysipriver Tiere. (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 200-204.) [267 Asher (L.). — Die innere sekretion der Nebenniere und deren Innervation. (Zeitschrift fiir Biologie, LVIIl, 274-303.) [302 Aubertin (Ch.). — Modifications du sang chez les radiologues professionnels. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 84.) [358 Babak (Edward). — Untersuchungen ïiber die Atemzentrentatiykeit bei den Insekten. L Ueber die Physiologie der Alemzentren von Dytiscus, mit Bemer- kungenïiber die Ventilation des Tracheensy stems. (Pflûger's Arch. f. d. ges. Phys., CXLVIl, 349-374, 8 fig.) [270 XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 2:^ Backmann (Fritz). — Beitrag zur Kenntnis obligat anaërobcr Baldericn. (Centralbl. Bakt., II, XXXVI " 1-41.) [387 Ballo-witz (E.). — Ueber chromaiis.clic Organe in der Ilaui von Knochcn- fischen. (Anat. Anz., XLII, 5 p. 2 pl.j [325 Balls ("W. La-wrence). — The Stomalograph. (Roy. Soc. Proceed., B, 576, 34-44.) Description d'une pompe mesurante enregistrant la quantité d'air qu'elle fait passer à travers une feuille, et mesurant ainsi tous changements dans l'ouverture des stomates. D'un emploi facile, peut être utilisée en plein air, et a été essayée sur le coton. Peut rendre de grands services à l'étude de la physiologie dans ses rapports avec l'agriculture. — H. de Varigny Banta (A. M.). — The in/Itience of cave conditions upon pigment develop- ment in larvx of Amùlgstoma tir/rinuni. (Amer. Natur., XLVI, 244-248.) [333 Bargagli-Petrucci (G.). — Alcune esperienze sut movimenti geotropici de- gli organi imrnersi nelV acqua. (Nuovo giorn. bot. ital., XIX, 294-308.) [400 Baudisch (Oskar). — Ueber Nitral-und Nitritassimilalion und i'iber eine neue Hypothèse der Bildung von Vorstufen der EiweisskOrper in den Pflanzen. (Centralbl. Bakt., Il, XXXll, ."')20-540.) 1294 Beauverd (G.). — Sur un tropisme d' Hacrpietia epipactis. (Bull. Soc. bot. de Genève, 2« sér., IV, 69.) [400 Belàk (A.). —Die Wirkung des phlorizins aufden Gaswec/isel und die Nie- renarbeit. (Biochem. Zeitschr., XLIV, 213-234.) [321 Belin (M.). — La réaction à la tuberculine est une réaction anaphylactique. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 092.) [364 Bennecke (A.). — T'eôer die Assenzion der Tuberkulose im weiblichen Genitaltraktus. (Centralbl. Bakt., 1, LXIV, 189-199.) [387 Bergonié (J,). — Des applications de diathermie comme ration énergétique d'appoint. (C. R. Ac. Se, CLV, 1171.) [321 a) Bernard (Léon), Debré (R.) et Porak (R.). — Sur la présence d'albu- mine hétérogène dans le sang circulant après l'ingestion de viande crue. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 66.) [Analysé avec les suivants 6) Sur la formation de précipitines chez l'homme après l'injection in- trarectale de sérum équin. (Ibid., 132.) [Analysé avec le suivant c) — — Sur la présence de l'albumine liétérogène dans le sang circulant après l'injection intrarectale de sérum équin. (Ibid., 207.) [368 d) — — Nouvelles recherches expérimentales sur les conditions générales de la sérothérapie antituberculeuse. (Ass. Fr. Av. Se, 41« session, Nîmes, 649-652.) [372 a) Berthelot (Albert) et Bertrand (D.-M.). — Recherches sur la flore intestinale. Isolement d'un microbe capable de produire de la Çj-imidazol- éthylamine aux dépens de l'histidine. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1643.) [383 b) Action de Vallantoïne sur la leucocytose. (C. R. Soc. Biol., LXllI, 263.) [359 a) Bertrand (Gabriel). — Extraordinaire sensibilité de V .\spergillus niqer vis-à-vis du manganèse. (C. R. Ac. Se, CLIV, 616.) [354 234 L'ANNEE BIOLOGIQUE. h) Bertrand (Gabriel). — Sur V extraordinaire sensibilité de V Aspergillus niger vis-à-vis du manganèse. (Ann. Inst. Pasteur, XXVI, 767-773.) [Des traces de manganèse de l'ordre du milliar- dième suffisent au développement de V Aspergillus niger. — Ph. Lasseur Bertrand (G.) et Javillier (M.). — Action du manganèse sur le développe- ment de l' Aspergillus niger. (Ann. Inst. Pasteur, XXVI, 241-249.) [354 Bertyn. — Influence de Véclipse sur les animaux et les plantes. (Bull. Soc. Astron. Belge, XXX BBB, 233.) [332 Bessau (Georg) und Paetsch (Bernhard). — Ueber die négative Phase. (Centralbl. Bakt.,' I, LXIll, 67-97.) . [.367 Beutner (R.). — Unlerscheidung koUoidaler und osmotischer Schwellung beim Muskel. (Biochem. Zeitschr., XXXIX, N. 3 et 4, 280-289.) [265 Biedl (A.). — Die funklionelle Bedeutung des Interrenalorganes der Sela- chier. (Verh. intern. Zool. Kongr., Grazj 1910, 505-511.) [402 Bierry (H.) et Fandard (M"e Lucie). — Glycémie et température animale. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1717.) [322 Billard (G.). — Hippophagie et anaphi/laxie au sérum de cheval. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 462.) ' [364 Bischoff (H.). — Untersuchungen ilber den Geotropismus der Rhizoiden, (Beih. z. bot. Gentrbl., XXVlll, Abt. 1, 94-133.) [401 Bishop (C. F.). — Notes on a Trypanosome found in a Sheep Tick, and its probable connection with the Disease knoivn as Louping-ill. (Rep. 80 th Meet. Brit. Ass. Adv. Se, Portsmouth, 191 1, 418-419.) [368 Block (A.). — Ueber Stârkegehalt und Geotropismus der Wurzelnvon Lepi- dium sativum und anderer Pflayizen bei Kultur in Kalialaunlosungen. (Beih. z. bot. Centrbl., XXVlll, Abt. 1, 422-452.) [401 Blaizot (L.). — Anaphylotoxines et pouvoir thromboplastique des sérums. (G. R. Soc. Biol., LXXII, 353.) [376 Blanc (L.). — Influence des variations brusques de température sur la res- piration des plantes. (C. R. Ac. Se, GLV, 60.) [330 Bobeau (G.). — Faits histologiques indiquant une fonction endocrine dans la glande à venin des Ophidiens. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 880.) [Le titre contient l'essentiel. — Y. Delage Bodin (E.) et Lenormand (C). — Recherches sxir les poisons produits par V Aspergillus fumigatus. (Ann. Inst. Pasteur, XXVI, .371-380.) [De toutes les cultures d' Aspergillus fumigatus il est possible d'extraire un poison tétanisant et convulsivant. — Ph. Lasseur a) Bohn (Georges). — La sensibilité des animaux aux variations de pres- sion. (G. R. Ac. Se., GLIV, 240.) [398 b) — — Les variations de la sensibilité en relation avec les variations de l'état chimique interne. (Ibid., 388.) [Ibid. c) Quelques expériences de modification des réactions chez les animaux. (Bull, scient. Fr. et Belg., XLV, 217.) [Ibid. d) — — La marche oscillante des Convoluta. (Ass. Fr. Av. Se, 4P Session, Nîmes, 443-446, 6 fig.) [Ibid. e) Sur les échanges gazeux des Etoiles de mer. (Ass. Fr, Av. Se, 40« session, Dijon, 551-553.) [270 XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 235 Bokorny (Th.). — Ueber die pht/siologische Eiywnrkung einiger Neutralsàlze von Alkali-und Alkalierdmetallon a uf grime Pflanzen. (Biochem. Zeitschr., XLIII, 453-477.) [345 Bonnoure (L.). — La sécr('tion de la chitine chez les Coléoptères carnivores. (Ass. Kr. Av. Se, 40« session, Dijon, 523-52().) • [311 Boruttau (H.). — Sur faction des protéines animales et végétales dans les échanges nutritifs normaux et pathologiques. (J. PhysioL Path. gén., XIV, 42-45.") [283 Bottomley ("W. B.). — Some conditions influencing nitrogen fixation by aérobic urganisms. (Roy. Soc. Proceed., B, 581, 4G6-468.) [Expériences sur la dextrine et sur la culture d'Azotobacter et Pseudomonas. — II. de Varigny a) Bouin (P.) et Ancel (P.). — Sur l'évolution de la glande mammaire pen- dant la ge-'. Av. Se, 40^ session, Dijon, 1911,528-529.) [333 Grouzou (O.). — Note sur la tension artérielle de deux aviateurs, après un vol plané de 2050 mètres d'altitude. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 5.30.) [La tension arté- rielle augmente pendant la descente à vitesse modérée. — Y. Délace Dakin (W. J.). — The Food-supply of Aqualic Animais. (Rep. 80 th. Meet. Brit. Ass. Adv. Se, Portsmouth, 1911, 421-422.) [293 Daniel Brunet (A.) et Rolland (G.). — Dosage des éléments de la bile et du foie des Bovidés. (Ass. Fr. Av. Se, 41"^ session, Nîmes, 479-482.) [Dosage fait en vue de l'utilisation opothérapique : il y a des différences entre la vache, le hœuf et le taureau. — Y. Delage Danielopolu (D). — Action des rayons ultra-violets sur le liquide céphalo- rachidien. (C. R. Soc. Biol., LXXIll, Réunion Biologique de Bucarest, 666.) [337 Darling (S. T.). — Lésions caractéristiques par Trypanosoma hippicum. (G. R. Soc. Biol., LXXH, 150.) [381 Daszewska (Wanda). — Etude sur la désagrégation de la cellulose dans li( terre de briiyérr et la tourbe. (Bull. Soc. Bot. de (ienève, 2« sér., IV, 255-316, 31 lig.) [.394 238 L'ANiNEE BIOLOGIQUE. Delanoë (P.). — L'importance de la phagocytose dans l'immunité de la souris à V égard de quelques Flagellés. (Ann, Inst. Pasteur, XXVI, 172-203.) [402 Delcourt (A.) et Guyénot (E.). — Génétique et milieu. Nécessité de la déter- mination des conditions. Sa possibilité chez les Drosophiles . (Bull, scient. Fr. et Belg., XLV, 249.) [328 Deleano (Nicolas T.). — Stitdien liber den Atmungstoffwechsel abge- schnittener Laubblatter. (Pringsheim's Jahrb. f. wissenschaftl. Botanik, LI, 541-592, 2 fig.) [272 Delezenne (C.) et Ledebt (M"^ S.). — Nouvelle contribution à l'étude des substancees hémolyiiques dérivées du sérum et du vitellus de l'œuf, soumis à l'action des venins. (C. R. Ac. Se, CLV, 1101.) [370 Delezenne (C.) et Lisbonne (M.). — Action des rayons ultraviolets sur le suc pancréatique. Leur influence sur l'activation du suc par la kinose et •par les sels de calcium. (C. R. Ac. Se, CLV, 788.) [337 Demoor (J.). — .4 propos du mécanisme de la sécrétion salivaire (5« note) {action de la pilocarpine). (Arch. intern. physiol., XII, fasc. I, 52-65.) [308 a) Desgrez (A.) et Dorléans (G.). — De l'influence du poids et de la cons- titution moléculaires sur la toxicité de quelques composés organiques azotés. (l> note). (C. R. Soc. Biol., LXXII, 447.) [Chez beaucoup d'entre eux la toxicité augmente avec le poids moléculaire. — Y. Delage b) — — Action hypotensive delà guanine. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1109.) [304 Desbouis et Langlois. — Adrénaline et circulation pulmonaire. (C. R. Soc Biol., LXXII, 674.) [374 Desmoulière (A.). — L'antigène dans la réaction de Wassermann. (C. R. Ac. Se, CLVi 592.) [372 a) Desroche (P.). — Action de la chaleur sur une algue mobile. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 793.) [330 b) Sur une manifestation du phototropisme positif. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 646.) [399 c) — — Réactions des Chlamydomonas aux ctgenls physiques. (Thèses Fac. Se Paris, 159 pp., 31 fig.) [335 d) Sur l'action des diverses radiations lumineuses sur les Chlamydo- monas. (Ass. Fr. Av. Se, 40" session, Dijon, 1911, 485-487.) [334 Dewandre. — Influence de l'éclipsé sur les animaux et les plantes. (Bull. Soc. Astron. belge, XXXBBB, 219.) [332 De-witz (J.). — Laplérisme expérimental des Insectes. (C. R. Ac. Se, CLIV, 386.) [330 Dobrovici (Antoine). — La chlorurie et ses rapports avec les processus di- gestifs. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 666.) [313 Doerr (R.) und Pick (R.). — Das Verhalten lieterologer Immunsera im nor- malcnund in aller gischen Organismus. (('entralbl. Bakt., 1, LXII, 146-159.) [372 Douglas (C. Gordon), Haldane (J. S.), Yandell Henderson and Schnei- der (Ed. C). — The physiological cffects of low atmospheric pressures as observed onPike's Peak, Colorado. (Roy. Soc. Proceed., B, 576, 65-07.) [339 Doyen (M.). — Expériences concernant l'isolement de la substance anticoa- gulante^ contenue dans les organes. (C. R. Soc. Biol., LXXII. 485J [373 XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 239 Doyon (M.) et Policard (A.). — Extraction de l'anlithromhine de la rate. (C. K. Soc. Biol., LXXII, 307.) [La rate, comme le foie, produit un antithrombine. — Y. Del.agf, Dreyer (Georges) and Ray (William). — Further Expérimenta upon the lilood volumes of Mammals and ils relation lo the surface area of the Body. (Roy. Soc. Proceed., B, 574, 460-4ti7.) [297 Drzewina (Anna). — Cellules f/rantes dans l'épithelium intestinal des Té- léostéens à jeun. (C. R. Soc. BioL, LXXIII, 18.) [293 a) Drzewina (A.) et Bohn (G.). — Variations de la résistance à Vinliihition des excitations, chez Rana fusca, aux divers stades larvaires. (G. R. Soc. BioL, LXXII, 908.) [355 b) — — Variations et anomalies, chez une méduse, Eleutheria dichotoma Quatre/: (G. R. Soc. BioL, LXXII, 1027.) [328 c) Résistance de divers animaux marins à la suppression d'oxi/f/ène. (G. R. Soc. BioL, LXIII, 655.) [Analysé avec le suivant d) Anoxyhiose et aneslhésie. (Ibid., 096.) [355 Dubois (Ch.) et Boulet (L.). — Action des extraits de prostate 'Sur la vessie. (G. R. Soc. BioL, LXXII, 701.) [375 a) Dubois (Raphaël). — Atmolyse et atmolyseur. (Ass. Fr. Av. Se, 40" ses- sion, Dijon, 1911, 583-585.) . [350 h) Sur l'existence et le rôle de la fluorescence chez les insectes lumi- neux. (Ass. Fr. Av. Se, 40-^ session, Dijon, 1911, 585-588.) [322 c) La vie et la lumière. (Paris, F. Alcan, Bibl. scient, intern., 46 fig.) r Duclaux (Jacques). — Le mécanisme de la coagulation. (G. R. Ac. Se, CL IV, 1426.) ' [265 Duhamel (B.-G.^l. — Action du sélénium colloïdal électrique sur la leucocy- tose. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 826.) [356 Duhamel (B.-G.) et Juillard (M.). — Localisations du sélénium colloïdal électrique dans les organes. (G. R. Soc. BioL, LXXII, 714.) [356 Dupont (Victor) et Gautrelet (Jean). — De Vanesthésie générale par voie rectale à l'aide de mélanges titrés d'air el de chloroforme ou de vapeurs de chlorure d'éthyle. (G. R. Ac. Se, GLIV, 719.) [350 a) Dupuy (Raoul). — Arriération infantile et polyopothérapie endocri- nienne. (C. R. Ac. Se, GLIV, 229 et 1006.) (300 b) — — Contribution au traitement des enfants arriéré'^ par les extraits endocriniens associés. (G. R. Ac. Se, GLV, 1261.) [374 Durandard (Maurice). — Variations de l'optimum de température sous l'influence du milieu chez le Mucor Rouxii. (G. R. Ac. Se, GLV, 723.) [330 Durig (A.), Schrotter (H. V.) und Zuntz (N.). — Ueber die Wir/iung intensiver Belichlung auf den Gaswechsel und die Atemmechanik. (Biocliem. Zeitschr., XXXIX, 469-495.) [320 a) Durig (A.) und Zuntz (N.). — Zur physiologischen Wirkung des Seekli- mas. (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 422-434.) [329 b) — — Reobachtungen iiber die Wirkung des Hôhenklimas auf Teneriffa. (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 435-495.) [338 240 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Dusserre (C). — Influence des sels potassiques sur la résistance des plantes à la gelée. (Bull. Soc. vaud. se. nat., 5<^ sér., XLVIII, 393-395.) [344 Esch (P.). — Bewirkt das Kind u)àhrend des inlrauterinen Lebens eine Ueber- empfindlichkeit bei der Mutler? (Centralbl. Bakt., I, LXIV, 13-18.) [372 Etienne (G.) et Duret (R.). — Athérome expérimental par Vactionde l'uro- hi/pertensine. (C. R. Soe. Biol., LXXII, 1100.) [375 a) Etienne (G.) et Remy (A.). — Influence s^ir In gestation des extraits tliyroïdiens et hypopliysaires, chez le lapin. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 19G.) [Analysé avec le suivant b) — — Influence ,sur la gestation des extraits surrénaliens et mammaires chez le lapin. (Ibid., 199.) " [374 Evans (Lovatt). — Toxikologische Untersuchunffen an bioelektrischen Stro- men. (Zeitschrift fur Biologie, LIX, 397-415.) [340 E-wald (AVolfgang F.). — On artificial modification of light reactions and the influence of electroly tes on phototaxis. (Journ. Exper. Zool., XIII, 591- 612.) [397 Fabre-Domergue. — Nouvelles expériences sur l'épuration bactériologique des huîtres en eau filtrée. (C R. Ac. Sc.,CLIV, 1257.) [Dès le 4" jour, la contamination du contenu intestinal des huitres infectées est réduite à 0. — Y. Delage Fedeli (A.). — Sur les propriétés toxiques et hémolyliques des tissus d'ani- maux nephrectomisés. (J. Physiol. Path. Gén., XIV, 19-31.) [313 a) Fenger (F.). — On the présence of active principles in the thyroid and suprarenal glands before and a f ter birlh. (J. of biol. Chem., XI, 489-492.) [302 b) On the présence of active principles in the thyroid and suprarenal glands before and affer birlh. (J. of biol. Cliem., XII, 55-59.) [302 Ferré (G.) et Mauriac (Pierre). — Action de l'extrait aqueux d'intestin sur l'hémolyse. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 473.) [374 Ferreira de Mira. — De l'influence des glandes surrénales sur la crois- sance. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 377.) [303 Fingerling (G.). — Einfluss organischer U)id anorganischer Phosphorver- bindungen aiif die Milchsekretion. (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 239-269.) [308 Fischer (Alb.) und Andersen (E. Buch). — E.icperimenlelles ilber die Sdu- rebildung des Bâcler ium coli. (Centralbl. Bakt., II, XXXI II, 289-292.) [384 Fischer (Hugo). — Zur Frage der Kohlensdureerndhrung der Pflanzen. (Ber. d. deutscb. bot. Ges., XXX, 598-600.) [Réponse à une critique de A. IIansen. — Henri Micheels Fisher (G.) and.Wishart (M. B.). — Animal calorimetry. IV. Observations on the absorption of dextrose and the effect il has upon the composition of the blood. (J. of biol. Chem., Xlll, 49-61.) [274 a) Folin (O.) and Denis ("W.). — Protein melabolism from the slandpoint of blood and tissue analysis. (Journ. of. biol. Chem., XI, 87-95.) [277 b) Protein melabolism from the stundpoint of blood and tissue ana- lysis. II. The oriqin and signiflcance of the ammonia in the portai blood. (J. of biol. Chem!, XI, 161-167.) 278 c) — — Protein melabolism from the slandpoint of blood and tissue ana- lî/sis. IV. Absorption from the large intestine. (J. of biol. Chem., XII, 253- 257.) [279 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 241 Fred (Edwin Brown). — Einc physiologische Studie ilber die nilralredu- zierendmBakterien. (Centralbl. Rakt., H, XXXII, 421-448.) [392 a) Frédéricq (Léon). — Xote sur la concentration moléculaire des tissus solides chez les animaux aquatiques. (Arch. iiitern. do PhysioL, XI, 24-28.) [206 b) Sur la nature de la systole ventriculaire. (Arch. intern. de PhysioL, XI, 2.Ô3-2G4, 3 fig.) [290 c) Sur la nature de la systole auriculaire. (Arch. intern. de PhysioL, XII, 06-78, 7 fig.) [2% Frey (E.). — Die (2hloràUiylkonzentration im Blute des Warm-und Kalt- hli'iters bei Einlritt der Xarcose. (Biochem. Zeitschr., XL, 29-35.) [298 Frouin (Albert). — Reproduction chez les chiennes thyro-parathyroïdées pleines. (Note préliminaire). (C. R. Soc. BioL, LXXIL 249.) [301 Funk (Casimir). — The ejfect a diet of polished rice on Ihe nitrogen and phosphorus of ihc brain. (Journal of PhysioL, XLIV, 5(1-53, mars.) [2sr) G. (E.). — Les effets de Vablation de l'hypophqse. (Biologica, N'^ 19, 213-215, 3 fig.) ' • [H06 Galeotti(G.) und Signorelli(E.). — Ueber die Wasserbilanz wdhrend der Jiuhe und bei der Anstrengunq im Ilochgebirge. (Biochem. Zeitschr., XLI, 208-287.) ' [338 Gallo-way (J. "W.) and Welch (P. -S.). — Sludies on a phosphorescent Bermudan Annelid. (Trans. Amer, microscop. Soc, XXX, 3-39.) [323 Gaskell (J. F.). — The distribution and physiological action of Ihesupra- renal medullarq tissue in Petromyzon fluviatilis. (.lournal of PhysioL. XLIV, 59-67, 3 fig., mars.) [303 Gasperi (Federico de). — La phase négative de Wright dans la vaccination antitypinque des jeunes lapins. (Centralbl. Balit., I, 101-167.) [367 Gatin (G.-L.). — Déterminations cryoscopigues effectuées sur des sucs végé- taux. (Ass. Fr. Av. Se, 40^ session, Dijon, 1911, 492-494.) [265 a) Gaucher (Louis). — Recherches sur la digestion du lait. Digestion gas- trique du caséum. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 354.) [292 b) De l'emploi des sérums anticoagulants dans l'alimentation lactée. (Ass.. Fr. Av. Se, 41'= session, 1912, Nîmes, 754.) [371 Gautier (CL). — Toxicité de Viiidol pour ta Grenouille . Comparaison avec le scalol. :C. R. Soc. BioL, LXXII, 905.) [357 Gemmill (J. F.). — The locomotor function of the lantern in Echinus with observation on other allied lantern activities. (Roy. Soc. Proceed., B 577, 84-108.) [Démonstra- tion du rôle que joue la lanterne d'Aristotedans la locomotion sous l'eau et hors de l'eau, et aussi dans l'acte de respirer, de s'alimenter, de digérer, de maintenir les turgescences des cavités intérieures. — H. de Varignv Gerlach (Paul). — Vergleichende Vcrsuche iiber die Wir/mng rhythmischer und kontinuierlicher Durchspiilunq. (Pfliiger's Arch. f. d. ges. Phys., CXLVII, 71-88, 1 fig.) ■ [290 a) Giaja (I.j. — Sur l'ablation du pancréas chez l'aigle pygargue {HaliaHus albicilla). (C. R. Ac. Se, CLV, 306.) [307 l'année BIOLOfilQUE, XVII. 1912. IG 242 L'ANNEE BIOLOGIQUE. h) Giaja (I.) — Les rayons ultra-violets et l'émulsine d'Aulix. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 2.) [337 Giovannozzi (U.). — Sul signifîcato del dimorfismo dei granuli di clorofîlla in alciine piante. (Nuovo Giorn. bot. ital., XIX, 3U-5I.) [325 Girard (Pierre). — Sur la charge électrique des globules rouges du sang. (C. R. Ac. Se, GLV, 308.) [298- Givkovitch ( Jarko) et Ferry (Georges). — Sur les rapports de V ovula- tion et de la menstruation. {Note préliminaire). (C. R. Soc. BioL, LXXII,. Réunion biologique de Nancy, 624.) [305 Gley(E.). — Toxicité des extraits d'organes et incoagulabilité du sang. (G. R. Soc. BioL, LXXII, 7.) [373 Glaser (O. G.). — Die Entwicklungsarbeit im Fundulusei. (Biochem. Zeit- schr.. XLIV, 180-184.) [321 Goldmann (Edwin). — On a new metliod of e.vamining normal and diseas- ed tissHcs by means of intra vitam staining. (Roy. Soc. Proceed., B 577, 146-155.) [Etude consacrée principalement aux « cellules à pyrrhol », aux cellules se colorant par le bleu de pyr- rhol. à leur répartition, et signification pathologique. — H. de Varigny Gonder ; Richard). — Kônnen Spironemen {Spii'ochaten) arsenfrei loerden? (Gentralbl. Bakt., I, LXII, 168-174.) [382- Gorini (Constantino). — Das Verhalten der snure-labbildenden {acidopro- teolytisclten't Baklerien des Kdses gegeniiber niedrigen Temperaturen Iiin- sichtlich ihrer Mitwirkung beim Reifen des luises. (Gentralbl. Bakt., Il, XXXII, 406-410.) ^ [385 a) Gouin André) et Andouard (P.). — De la dépense d'énergie nécessitée par la croissance. (G. R. Soc. BioL, LXXII, 773.) [322' b) De l'action du sucre sur la nutrition {Note préliminaire). (G. R.. Soc. BioL, LXXlll, 113.) [280 Greig-Smith. — The Détermination of Bhizobia in the Soil. (Gentralbl. Bakt., 11, XXXIV, 227-229.) - [390 Grigaut (A.) et Richet (Charles, fils). — Fonction éliminatrice de l'in- testin. Elimination du glucose, de Vurée et du chlorure de sodium par la muqueuse gastro-intestinale. (G. R. Soc. BioL, LXXII, 143.) [290 Grineff (D.). — De l'antianaphylaxie par la voie buccale. (G. R. Soc. BioL, LXXII, 344.) [Elle peut être réalisée chez le chat par le blanc d'œuf. — Y. Delage Grysez (V.) et Bernard (A.). — ■ Sur un moyen de déceler l'état anaphylac- tique chez les malades traités par la sérothérapie. (G. R. Soc. BioL, LXXlll, 387.) L364 Guéguen iFernand). — Quelques particularités cliniques et médico-légales de Vintoxication phallinienne. (G. R. Soc. BioL, LXXII, 159.) [376 Guttenberg iHermann Ritter von). — Ueber die Verteilung der geotropi- schen Empfindiichkeit in der Koleoptile der Gramineen. (Pringsheim's Jahrb. f. wissenschaftl. Botanik, L, 289-327, I fig.) [Beaucoup de faits plaident en faveur de la théorie statolithique. — Henri Micheels Hadley (Philip B.). — Réactions of young lohsters determined by food stim- uli. (Science, 28 juin, lOOO.) [359 XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 243 Hamburger (H. J.)- — On t/ie Influence of lodofonn, Cliloroform, and other substances, dissoluble in Fats, on Phagocytosis. (Rep. 80-th Meet. Hrit. Ass. Adv. Se, Portsmouth, 1911, 545-y46.) [402 Hanko (B.). — Ueber den Kinfhiss einiger Lnsungen au f die IlaiUung, Re- ijeneration und das Wac/tstum von AseUiis aquaticus. (Arch. Entw.-Mcch., XXXIV, 477-488.) [Cité à titre bibliographique Hannig (E.). — i'ntersuchungen i'iber die Verteilung des osmotischen l))-ucksin der Pflanze in Hinsicht auf die Wasserleitung. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 194-204.) [La pression osmotique a été mesurée par plasmolyse, au moyen de solutions de KXO^', dans G2 espèces de plantes (halophytes, xt-ropliytes, etc.). On a vu ainsi que, en général, elle est plus élevée dans les cellules des feuilles que dans celles des racines. — Henri Micheels Hanssen. — Untersnchungen ain Iliind ïtber den Einfluss infizierter Milch auf das Bakterienwachslum in Verdauungstraktus, speziell im Magen. (Centralbl. Bakt., 1, LXII, 89-126.) [385 a) Harden (A.) and Norris (D.). — The Bacterial production of acetyl- methylcarbinol and 2-3 Butgleneglgcol f't'om varions substances. (Roy. Soc. Proceed., B, 574, 492-499.) " [Voir ch. XIII b) The bacterial production of acetijlmethylcarbinol and 2-3 Bu- tyleneglijcol from various substances II. (Roy. Soc. Proceed., B, 576, 73-78.) [Ibid. Harden (A.) and Penfold (W. J.). — The chemical action on glucose of a variety of Bacillus coli communis {Escherich) obtained by cultivation in présence of a chloroacetale. (Roy. Soc. Proceed., B 509, 415-417.) [Indication de différences; assez marquées mais dont l'interprétation reste obscure. — H. de Varigny a) Hari (P.). — Ueber den Einfluss des Adrenalins auf den Gaswechsel. (Bio- chem. Zeitschr., XXXVIII, 23-45.) [319 b) Weiterer Beitrag zur Kenntnis des Einflusses der intravenôsen Blut- transfusion auf den Gaswechsel. (Biochem. Zeitschr., XLIV, 1-6.) [319 c) Zur Kenntnis des Einflusses der Kohlenhydrate auf den Energieum- satz. (Biochem. Zeitschr., XLIV, 66-83.) ' [320 d) Ueber die Wirkung der intraperitonealen Blulinfusion auf den Ener- gieverbrauch. (Biochem. Zeitschr., XLIV, 84-94.) [320 Hari (P.) und Pesthy (S. v.). — liât die Temperatur der Nahrung einen Einfluss auf den Gaswechsel des Menschen. (Biochem. Zeitschr., XLIV, 6-40. ) [320 Harvey (B. C. H.) and Bensley (R. R.). — Upon thc formation of hydro- chloric acid in the foveolae and on the surface of the gastric luucous mem- brane and the non acid character of the contents of gland cells and lumina. (Biol. Bull., XXIII, 225-2-19.) [308 a) Heffter (A.) und Fickewirth (G.). — Ueber das Verhalten des Atropins im Organismus des Kaninchens. (Biochem. Zeitsclir., XL, 36-47.) [352 b) Beitrâge zur Kenntnis der Atropinresistenz des Kaninchens. (Biochem. Zeitschr., XL, 48-55.) [352 a) Heilbronn (L. Alfred).— Ueber die experimenlelle Beeinflussharkeit von Farbe und Form bei Sphaerococcus coronopi folius Slarckh. (Ann. Inst. Océanogr., V, fasc. 11,42 pp., 2 fig.) [328 244 L'ANNEE BIOLOGIQUE. h) Heilbronn (L.Alfred). — (Jeber Plasmastrômungen und deren Bezieliung zur Beivegiing umlagerungsfàhiger Stàrke. (Ber. d. deutsch. bot. Ces., XXX, 142-146.) ' [Voir ch. I Heitz (Jean). — Note sur l'état du myocarde dans Vinanition. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 814.) [290 Henri (Victor). — Comparaison de Vaction des rayons ultra-violets sur les organismes avec les réactions photochimiques simples et complexes. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 323.) [336 Henri (M'"'^ Victo:*). — Variation du pouvoir ahiotique des rayons ultra- violets avec leur longueur d'onde. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 321.) [335 a) Henri (M"® V.) et Henri (Victor). — Excitation des organismes par les rayons ultra-violets. 7. Etude des phénomènes de fatigue et de réparation. (C. R. Soc. Biol., LXIII, 726.) [330 6) iJi/férences dans V absorption des rayons ultra-violets par les divers constituants chimiques du protoplasma. Nouvelle méthode permettant d'agir électivement sur ces divers constituants. (Ibid., 659.) [336 c) — — Excitabilité des organismes par les rayons ultra -violets. Lois du seuil, du minimum d'énergie, de l'addition des excitations et de l'induction physiologique. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1734.) [335 d) Variation du pouvoir ahiotique des rayons ultra-violets avec leur longueur d'onde. (C R. Ac. Se, CLV, 315.) [335 e) Excitabilité des organismes par les rayons ultra-violets. Temps de latence. Lois de l'indépendance thermique. Phénomènes de fatigue et de réparation. (Ibid., 414.) [336 Henri (M^f^), Henri (Victor) et "Wurmser (René). — Etude quantitative de l'absorption des rayons ultra-violets par l'albumine d'œuf et le sérum. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 319.) - [335 a) Henry (A.) et Ciuca (A.). — Essais d'anaphylaxie à l'aide de produits parasitaires. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 983.) ' [364 b) De l'anaphqlaxie active avec le liquide de Cœnurusserialis. {Deuxième note.) (G. R. Soc". Biol., LXXIII, 735.) [364 a) Hill (Léonard) and Flack (Martin "i. — The relation between secretory and capillari/ pressure. /. 'The salivary sécrétion. (Roy. Soc. Proceed., B, 579, 312-319') [309 b) T/ie relation between capillary pressure and secretio?i. II. The secret- ion ofthe aqueous and the intraocular pressure. (Roy. Soc. Proceed., B. 581, 4.39-459.) * [309 Hoffmann-Grobéty (M""«). — Contribution à l'étude des algues unicellu- laires en culture pure . (Bull. Soc. bot. de Genève, 2« sér., IV, 73-104, 13 fig.) [326 Hopkins (Gowland F.). — Feeding experiments illustratin the importance of accessory factors in normal dietaries. (Journal of Physiology, XLIV, 425-460, 7 fig.) [286 Hort (Edward C.) andPenfold ("W. J.). — ,1 critical study of Expérimen- tal Fever. (Roy. Soc. Proceed., B, 578, 174-185.) [387 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 245 Houssay (F.). — Forme, puissance et slabilitè des Poisso7is. (Paris, Her- mann, 372 pp., 117 fig.) [314 IraklionoAV (P. P.). — Ueher den Einflxiss des Wnrmbads ouf die Atmung und Keimung der ruhenden P/kinzen. (Pringsheim's .lahrb. f. wissen- schaftl. Botanik, Ll, 515-539, 4 fig.) [Le bain chaud n'augmente l'énergie respiratoire que dans les premiers jours; son action ne dépend pas seu- lement de la température, mais aussi de l'eau; celle-ci intervient dans les phénomènes enzymatiques (surtout les oxydants). — Henri Micheels Irnischer (Edgar). — Uebe?' die liesistenz- dev Lauhmoose gegen Auslrock- ung undKâlte. (Pringsheim's Jahrb. f. wissenschaftl. Botanik, L, 387-449.) [Les cellules des feuilles ont, aux basses températures, un pouvoir osmotique plus élevé, d'où diminution du point de congélation du suc cellulaire. — Henri Micheels a] Iscovesco (H.). — Les lipoïdes de l'ovaire. (G. R. Soc. Biol., LXXIII, 16.) [Analysé avec les suivants f)) Le lipoïde utero-slimulant de l'ovaire. Propriétés physiologiques. (Ibid., 104.) [Analysé avec le suivant c) — — Les lipoïdes du corps Jaune; leur rôle dans Vinvolution post-puer- pérale de l'utérus. (Ibid., 189.) [305 d) Propriétés physiologiques de certains lipoïdes. Les lipoïdes Homo et hétéro-stimulants des organes. (C. R. Ac. Se., CLV, 1104'.) [375 Ishihara 'H.). — Ueber die Stickstoffverleilung im Ilunderhorne bei subchro- nischer Phosphorvergi/'tung . (Biochem. Zeitschr., XLI, 315 324.) [357 a) Issekutz (Bêla V.j. — i'eber den Synergismits der Opiumalkaloïde. (Pfltiger's Arch. f. d. ges. Physiol., CXLV, 415-439, mai.) [348 b) Ueber den Synergismus der Lokalanâslhetika. (Pfliiger's Arch. f. d. ges. Physiol., CXLV, 448-454.) [349 Jacques (P.). — Du mécanisme vocal et des registres de la voix. (C. R. Soc. Biol., LXXII, Réunion de Nancy, 626.) ^ [323 Jager (L. de). — Ueber Ein/hiss von Magnesiumsalzen und Natriumsidfat auf dielIarnaciditlU. (Biochem. Zeitschr., XXXVIII, 294-305.) [344 Javal (D"") et Boyet. — Cryoscopie, conduciivité électrique et pression os- motique des liquides de Vorganisme humain. (Ass. Fr. .\v. Se, 41'' session, Nîmes, 469-479.) [264 Javillier (M.). — ^ur la substitution au cinc de divers éléments chimiques pour la culture du Slerigmatocystls nigra. (C. R. Ac. Se, CLV, 1551.) [354 a) Jesenko (F.). — Einige neue Vcr/'ahren, die Buheperiode der Holz- geirdchse abzukiïrzen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 81-93, 1 pi.) [Rameaux de Pirus malus, Larix decidua, Populus nigra, Carpinus betulus, Acer campestre, Sambucus nigra et Saiix aurita, soumis à alcool éthyli- que (1 à 30 %), acide chlorhydrique (0,5 à 5 %), acide sulfurique (0,5 à 5 %), acide orthophosphorique (0,5 à 5 %), acide tartrique (1 à 30 %), eau saturée de gaz carbonique et eau pure. — Henri Micheels b) — — Ueber dns Austreiben im Sommer entblàtlerter Udume undStrducher. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., .XXX, 226-232, 1 pi.) [A la fin de l'été, sur des végétaux ligneux rendus chauves, l'auteur provoque une nouvelle feuillaison par piqûre ou injection des bourgeons. — Henri Micheels 246 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Johnson (J. Charles). — The Morphology and Reactions of Bacillus mega- therium. (Centralbl. Bakt., II, XXXV, 209-221.) [385 Jousset de Bellesme. — Sur les fondions du pigment. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1365.) [325 Juillet (A.). — Recherches anatomiques, embryologiques, histologiques et comparatives sur le poumon des Oiseaux. (Arch. zool. exp., 5, IX, 207.) [271 Kellermann (Karl F.) and Me Beth (I. G.). — The Fermentation of Cel lulose. (Centralbl. Bakt., II, XXXIV, 485-494.) [393 a) Keeble (Frederick) and Armstrong (E. Frankland). — T/ie distri- bution of Oxydasis in Plants and their rôle in the formation of pigments. (Roy. Soc. Proceed., B, 578, 214-218.) [326 i) The oxydases of Cytisus adami. (Roy. Soc. Proceed., B, 581, 460-465.) [Détails intéressants sur les migrations d'oxydase et leurs effets. — H. de Varigny Kendall (A. I.) and Farmer (C. J.). — Studies in bacterial metabolism. (J. of biol. Chem., Xll, 13-17.) [294 Kennel (Pierre). — Les corps adipolymphoïdes des Batraciens. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1378.) ' [293. Kiesel (A.). — Sur l'action de divers sels acides sur le développement de l'Aspergillus niger. (C. R. Ac. Se, CLV, 193.) [353 Klecki (C). — Action de l'émanation du radium sur la phagocytose des mi- crobes. (Bull. Acad. Se. Cracovie, 74-86.) [358 a) KnoU (F.). — Ueber die Abscheidung von FlUssigkeit anund in den Frucht- kOrpern verschiedener Hymenomyceten. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, [36]-[44], 6 fig.) [Existence chez ces champignons d'hydathodes donnant de l'eau liquide. Description de trichomes hydathodes. — Henri Micheels b) — — Vntersuchungen iiber den Eau und die Funklion der Cystiden und verwandter Organe. (Pringsheim's Jahrb. f. wissenschaftl. Botanik, L, 453- 501, 1 pL, 69fig.) [311 Kno-wlton (F. P.) and Starling (E. H.). — On the nature of pancreatic diabètes {Preliminary communication.) (Roy. Soc. Proceed., B, 578, 218-223.) [Le cœur diabétique (de chiens rendus diabétiques par résection du pancréas) ne consomme pas de sucre. Cela parait tenir à l'absence de quelque hormone produite par le pancréas, qui permet aux tissus d'utiliser le sucre du sang. — H. de Varigny Kolk-witz (R.). — Ceber die Schwefelbaklerie Thioploca ingrica Wislouch. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX. 662-660.) [Nouvel habitat. La composi- tion chimique de l'eau n'a pas d'influence essentielle. — Henri Micheels Konstansoff (S.). — Le rôle de Vinanilion dans l'anaphylaxie. (C. R. Soc. Biol., LXXIl, 263.) ' [:365 Kostytschew (S.) und Scheloumow (A.). — Ueber die FAnwirkung der Gdrungsprodukte und der l^hosphate auf die Pflanzenatmung. (Pringsheim's Jahrb. f. wissenschaftl. Botanik, L, 157-199.) [345 Krahelska (M.). — Reduklionserscheinungen in der Eiweissdriise der Schnecken. (BuH. Acad. Se. Cracovie, Série B, 606-621, 1 pi., 3 fig.) [329 Kramer (Georg). — Beitrage zum sofortigen Nachweis von Oxydations-und Reduktionswirkungen auf Grund der neuen Méthode von W. //. Schultze. Centralbl. Bakt., I, LXII, 394-422). [383 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 247 Kroulik (Alois). — l'ebcr thermophile Zellulosevcrgdrer. (Centralhl. Bakt., II, XXXVI, 339-346.J [:W3 liafont(A.). — Registres vocaux et leurs union». (C. H. Soc. BioL, LXXII, Réunion de Nancy, 630.) [323 Lagane (L.). — Action de la Inle, « in vilro », nw le développement des microbes de l'intestin. (C. R. Soc. BioL, LXXIII, 242.) [307 JLaignel-Lavastine et Duhem (Paul). — Les glandes parathyroides. 1. Ltude macroscopique. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 82.) [Les différences individuelles sont notables. — V. Delage L.alou (Socrate D.). — Recherches sur la sécrétine et le mécanis:nte de la .'Sécrétion pancréatique. (Thèse doctorat es sciences, Paris, 93 p., G fig., A. Hermann.) . [300 Langeron (Maurice). — Les hématies en demi-lune. (Ass. Fr. \y. Se, 40= session, Dijon, 1911, 588-596, 1 fig.) [298 ■rt)Lanine (Pierre). — Des globules blancs éosinophiles dans lesaitgdes jioissons d'eau douce. (Arch. de BioL, XXVII, 525-574, 28fig.) [Analysé avec le suivant b) — — Des globules blancs éosinophiles dans le sang des poissons d'eau douce. (Thèse doctorat en médecine, Lausanne, 64 pp., 1 pi. en cou- leurs.) [219 a) Lapicque (L.). — Sur l'attitude des animaux de la Ménagerie pendant Véclipse du soleil. (Bull. Mus. Hist. Nat.. 197-198.) [Ni terreur, ni inquié- tude. Les moineaux, en grand nombre, sont allés à la place qu'ils occupent la nuit. Un peu de réaction de crépuscule, c'est tout. — M. Goldsmith é) Constance de la proportion d'hémoglobine che: les Ifoméothermes en général. (Bull. Mus. Hist. Nat., 338-339.) [3-'2 a) Lapicque (L. et M.). — Curarisation par la vératrine; antagonisme dans la curarisation. {C R. Soc. BioL, LXXII, 283.) [.351 b) Sur V antagonisme entre le curare et le physostigmine. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 674.) [352 a) Launoy (L.). — Production et caractères du choc anaphylactique sur le Cd'ur isolé du cobaye hy persensibilisé au sérum de cheval. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 403.) [Analysé avec le suivant b) Des conditions nécessaires à la démonstration du « choc anaphylac- tiqice » sur le ccur isolé d'animaux hypersensibles au sérum de cheval. (Ibid.,815.) [364 Launoy (L.) et Levaditi (C). — Création d'une race de Treponema palli- dum, résistante nu mercure. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 653.) [387 Lecercle. — Chaleur des gaz de la respiration. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1528.) [322 Leclerc du Sablon. — Influence de la lumière sur la transpiration des feuilles vertes et des feuilles sans chlorophylle. (C. R. Ac. Se, CLV, 847.) [334 Lefeuvre iCh.). — Enregistrement des signaux horaires du poste de T. S. F. delà Tour Eiffel à l'aide d'une patte g alvanosco pique. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 827.) [.324 Léger (André) et Ringenbach (J.). — Sur la spécificité de la propriété 248 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tnjpanobitique des sérums des animaux trypanosomès {Deuxième note).{C. R. Soc. Biol., LXXII, 267.) [369 Le Noir et Théry. — De l'action du bicarbonate de souile à haute dose, sw l'élimination rénale provoquée. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 68.) [344 Leontowitsch (A.). — Elektrokardiogrammstudien ilber die Wirkung der Ca-Salze der Ringer'schen Losiing aufs llerz {Etxcas zur Bedeutung der T. Zacke des Elektrokardiogramms). (Pflûger's Arch. f. d. ges. Phys., CXLVII, 473-508, 5 fig., 3 pi.) ' [343 a) Léopold-Lèvi. — A propos des syndromes ovaro-lhyroïdiens et thyro- ovariens. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 89.) [301 b) Migraine ovarienne. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 233.) [305 c) — — bisufl]mnce ovarienne et opothérapie surrénalienne. (C. R. Soc. Biol., LXXIll, 604.) [303 Léopold-Lévi et M/^ilborts. — Hypophyse et système pileux. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 785.) ' [305 Lepeschkin ("W. ^W.i. — Zur Keiintnis der Einwirkung supramaximaler Temperaturen auf die P/lanze. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 703- 714, 2 fig.) [331 Lépine (R.) et Boulud. — Sur la résorption du glycose dans les tubuli du rein. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1774.) [313 Le Play (A.). — Sur les rapports entre la thyroïde et la paratliyroïde. Thyroïdectomie après parathyroïdectomie. (G. R. Soc. Biol., LXXIII, 626.) [301 Lesné (Edmond) et Dreyfus (Lucien). — Accidents dus au 606 et ana- phylaxie. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 286.) [364 Levy (Fritz). — Untersuchungen i'tber den Einfluss ultravioletter Strahlen auf Sperma und Eier von Amphibien. (Zeitschr. allg. Physiol., XIII, N" 1 et 2, 139-154, 3 fig., 1911.) [337 Lévy (Robert). — Relations entre Varachnolysine et les organes génitaux femelles des Araignées {Epeirides). (C. R. Ac. Se, CLIV, 77.) [381 Lewis (F.). — On induced variations in thc osmotic pressure and sodium chloride content of the leaves of non-halo phy tes. (New Phytol., XI, 255- 264.) [265 Lidforss (Bengt). — Ueber die Chemotaxis eines Thiospirillum. (Ber. d. Deutsch. bot. Ges., XXX, 262-274.) [Examen de l'action d'un grand nombre de substances surtout contenant du soufre. Pas d'action des meil- leurs aliments des bactéries hétérotrophes ordinaires. — Henri Micheels Liebermann (L. v.). — Veber Resistenzànderungen der roten Blutkorper- chen gegen hypotonische Salzlosungen bei Krankheiten und unter dem Ein- fluss verschiedener Gifte. (Biol. Centralbl., XXXII, 758-762.) [343 Lieske (Rudolf). — Untersuchungen ilber die Physiologie denitrifizierender Schwefelbaklerien. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 12-22.) [Description des matériaux d'étude. Leur culture. Action de la lumière, de la chaleur, de l'oxygène. Les aliments. Les produits. — Henri Micheels et) Lillie (Ralph S.). — Antagonism between salts and amcslhetics. I. On the conditions of the anti-stimulating action of anœsthctics with observ- ations on their protective or antitoxic action. (The Amer. Journ. of Physiol., XXIX, 372-397, février.) [345 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 249 b) Lillie ^Ralph S.). — //. Decrease by anuesllietics in t/ie rate nf loxic action of pure isotonic sait solutions on unfertilized starfish and sea-urchin erjiis.{\h\à.,\W, 1-17, avril.) [:î40 Linden (Grâfin vonj. — Die Assimilalionstàtir/keit bel Schmctterlings- puppen. (Leipzig, Veit und C°. III, 1G4 pp.) [' Lindet (L.). — Sur le rôle antiseptique du sel marin et du sucre. (C. R. Ac. Se, CLV. 790.) [353 Llnossier (G.). — Sur la nature des albumines urina ires et sur le passage dans l'urine da albumines alimentaires. {A propos de la note de MM. Minet et Leclercq) (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 465.) [3G5 Lipman Chas. B.). — Toxic E/j'ects ofi Alkali Salts » in Soils on Soil Bac- teria. (Centralbl. Bakt., II, XXXIII, 305-313.) [388 Lipman (Chas. B.) and Sharp (L. T.;;. — Toxic Effects of i Alkali Salts » in Soils on Soil Baeteria. III. Nitrogen Fixation. (Centralbl. Bakt., II, XXXV, 647-655.) [389 Livon (Ch.). — Action du Gui du genévrier sur la pression sanguine. (C. R. Soc. Biol., LXXII, IIll.) [376 Livon (Jean fils). — L'extrait d'hypophyse en obstétrique. (C. R. Soc. 'Biol., LXXIII, 361.) ' [374 Llewellyn (T. Lister). — The causes and prévention of miner' s nystagmus. [Roy. Soc. Proceed.. B 576. 20-26.) [Rôle prépondérant de l'insuffisance de l'éclairage. — H. de V.\rigny a) Loeb (Jacques). — The apparent anlagonism betiveen electrolytes and non-conductors. (Science. 19 janvier, 111.) [341 It) — — Die Abhangigkeit der relativen Gifligkcit von Na und Ca von der Natur des Anions. (Biochem. Zeitsclir., XXXIX. X» 3 et 4, 194-199.) [342 c) — — L'eber die Ifemmung der Giftunrkung von Xal, NaNO^, NaCNSund anderen Natriumsalzen. (Biochem. Zeitsclir., XLIII, No3, 181-202.) [342 d) — — The toxicily of sugar solutio)is upon Fundulus and Ihe apparent antugonism belween salis and sugar. (Journ. Biol. Chem., XI, N° 4, 415- 420.; [342 a) Loeb (Jacques) und Beutner (Reinhard). — Die Ursachen des Verletz- ungsslromes. (Biochem. Zeitsclir., XLIV, N" 5 et 6, 30:5-317, 13 fig.) [Analysé avec le suivant b) The source of the current ofinjurg. (Science, 21 juin. 9^0.) [324 a) Loeb (Jacques) und "Wasteneys (Hardolph). — W'eitere Versuche i'iber die Enlf/iftung von Sdure durch Salze. (Biochem. Zeitsclir.. XXXIX, N'' 3 et 4. 167-173.) [341 6) l'eber die Entgiftung von Natriumbromid. (Biochem. Zeitschr.. XXXIX. X'^ 3 et 4. 185-193.) [.342 c) — — L'eber die Abhangigkeit der Zahl der Herzschldge vom l'arlialdruck des Saucrsto/fs. (Biochem. Zeitschr., XL, N° 3 et 4, 277-295.) [296 d) On Ihe adaptation of Fish [Fundulus) to higher températures. (Journ. Exper. Zool., XII, 543-557.) [329 Loeb (Leoi. — l'eber die Wirkung der intravenôsen Injektion von wiisser- ii/e)i Organextrakten und die entgiftende Wirkung frisehen Serums. (Zeitschr. f. Immunitiitsforschung und experiment. Thérapie, 189-193.) [373 250 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Loew (O.). — Ueber die Giftwirkung von oxalsàuren Sahen und die phy- siolof/ische Funktion des Calciums. (Biochem. Zeitschr., XXXVIII, 226-243.) [344 h) Ueber Stickstoff assimilation und Eiweissbildiing in Pflanzenzellen. (Biochem. Zeitschr., XLI, 224-240.) [295 Lumière (Auguste) et Chevrotier (Jean). — Sw la polyvalence des sénims antityphiques. (C. R. Ac. Se, CLV, 1038.) [367 a) Lusk (Gr.). — Animal calorimetry. III. Metabolism after the ingestion of dextrose and fat, including the behavior ofwater, urea and sodium chlor- ide solutions. (J of Biol. Chem., XIII, 27-47.) [273 b) — — Animal calorimetry. V. The in flnence of the ingestion of amino-acids upon metabolism. (J. of Biol. Chem., XIII, L55-183.) [275 ■ c) Animal calorimetry. VI. The influence of mixtures of food-stuffs upon metabolism. (J. of Biol. Chem., XIII, 185-207.) [276 Lussana (Filippo). — Action des sels inorganiques sur rirritabilité du cœur de grenouille isolé. (Arch. intern. de Physiol., XI, 1-23, 15 fig.) [34:} Magnan (A.). — Le poids des muscles pectoraux et le poids du cœur chez les Oiseaux. (Ass. Fr. Av. Se, 41'' session, Nîmes, 457-459.) [317 a) Magnan (A.) et La Riboisière (J. de). — Le nombre de myotomes chez les Poissons. (Ass. Fr. Av. Se, 41'' session, Nîmes, 453-456.) [317 b) — — iXouvelles recherches sur la densité des Poissons. (Ass. Fr. Av. Se, 4P session, Nîmes, 450-453.) [266 Magnus ("W.) und Schindler (B.). — Ueber den Einfinss der N'ahrsahe auf die Fdrbunq der Oscillarien. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 314- 320.) " [345 a) Maignon (F.). — Rôle des graisses dans Vutilisation de V albumine ali- mentaire. Mécanisme de l'action thérapeutique de Fhuile de foie de morue et des corps qras médicamenteux en qénéral. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 1054.) ■ ' [286 b) Rôle des graisses dans l'utilisation de l'albumine alimentaire. (Ass. Fr. Av. Se, 41^ session, Nîmes, 461-464.) . [286 Maillefer (A.). — Nouvelle étude expérimentale sur le géotropisme et essai d'une théorie mathématique de ce phénomène. (Bull. Soc. Vaud. Se Nat., S'^ sér., XLVIII, 411-537.) [400 Manoukhine (J. J.) et Potiralovsky (P. P.). — L' antianaphylaxie {d'après Besredka) dans les phénomènes d'anaphylaxie locale. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 219.) [365 a)Maquenne (L.) et Demoussy (E.). — Sur la détermination des quotients respiratoires. (C. R. Ac. Se, CLV, 881.) [271 b) — — Sur la détermination du coefficient respiratoire. (Ibid., 1055.) [Questions de technique c) Sur l'emploi du manomètre à l'étude de la respiration des plantes. (C. R. Ae Se, CLV, 1209.) [271 Marbë (S.). — L'hypersensibilisation générale thyroïdienne. VIL Exalta- tion et atténuation du bacille typhus murium dans les milieux thyroïdes. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 710.) [374 (i) Marie l'A.).' — Glande surrénale et toxi-infecltons. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 864.) [303 XIV. - PHYSIOLOGIE GEiNERALE. 251 h) Marie (A.). — Glandes surrénales et loxi-infections. (Ibid., LXXIII, 40,) Martin (E. K.). — The efferts of ultra-violet rays upon Ihc Eijr. (Roy. Soc. Proceed., B, 579, 319-3-J9.) [Description des lésions provoquées. — II. de VARKiNV Matisse (Georges). — /.e.s varidlions de l'aclioitè motrice Nicolle ( Charles 1, Blaizot (L.) et Conseil (E.). — Conditions de trans- mission de la fièvre récurrente par le pou. (C. R. Ac. Se, CLV, 481.) [387 a) Nicolle (Charles), Conor (A.) et Conseil (E.). — Sur l'injection intra- veineuse du vibrion cholérique vivant. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1823.) [368 b) lie rinoculation intraveineuse des bacilles tyj)/tif{ues morts à l'homme. (C. R. Ac. Se, CLV, I03C>.i [366 Noack (Kurt). — Beilrdge zur Biologie der t/iermophilen (Jrganismen. iPringsheim's Jahrb. f. wissenschaftl. Botanik, LI, 592-648.) [Mucor pu si l lus Lindt, Thermoascus aurantiacus Miche, Anixia spudiceaY\\c^Q\, Thermoidium sulfureumWiehe, Thermomyces lanuginosus Tsiklinsky, .lc/«no/////ce8 Ihermo/ihilus Beretsnew etJiacillus ralfarlorMiehe, et il étudie, avec leur culture, rinfluence de la chaleur. — Henri Micheels 254 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Nogier (Ph.). — Méthodes thérapeutiques fondées sur l'excitation et la fré- nation de Vactivité des glandes endocrines par des procédés phxjsiques. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1180.) " [299 Nolf (P.). — Le pouvoir axitohémoly tique du suc de rate. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 121.) [375 Nordhausen (M.). — Ueber Sonnen-und Schattenblàtter. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 483-503.) [Les premières feuilles de chaque pousse, même sous vif éclairage, portent plus ou moins la marque des feuilles d'ombre. La formation de celles-ci dans la plante adulte, se présente comme un retour vers la forme foliaire primaire, provoqué, à la base de la pousse, par des facteurs externes (ombre) et d'autres internes. — Henri Micheels Nottin (P.). — Etude agrologique du manganèse. (C. R. Ac. Se, CLV, 1167.) [295 Nusbaum ( Josef) und Oxner (Mieczyslaw). — Studienuber die Wirkung des Hungerns auf den Organismus der Nernertinen. I. Teil. (Arcli. Entw.- Mech., XXXIV, 386-443, 3 pi.) [289 Nybergh (Torsten). — Studien ilber die Einwirkung der Temperatur auf die tropistische jReizbarkeit etiolierter Avena-Keimlinge. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 542-553, 3 fig.) [331 Observations sur les êtres vivants pendant l'éclipsé de soleil du 17 avril 1912. (Annuaire Flammarion, 1913, 262.) [332 Oliver (James). — On the question of an interiial sécrétion from the human ovary. (.Journal of Physiology, XLIV, 355-358, 2 fig.) [304 Ornstein (L.). — Stoffirechsclversuche mit parenteraler ErnaJirung. (Bio- chem. Zeitschr., XLIV, 140-156.) ' [283 a) Osborne (T. B.) and Mendel (L. B.). — Feeding experiments with fat- free food mixtures. (J. of biol. Chem., XII, 81-89.) [279 b) The rôle of gliadin in nutrition. (J. of. biol. Chem., XII, 473-510.) [280 c) — — Maintenance experiments with isolât ed pro teins. (J. of. biol. Chem.,^ XI 11, 2.33-276.) [282 Osorio CB.). — Une propriété singulière d'une bactérie phosphorescente {Première note). (C. R. Soc. Biol.,'LXXIl, 432.) [322 Osterwalder (A.). — Ueber die Bildung fluchtiger Sâure durch die Hefe nach der Garung bei Luftzutritt. (Centralbl. Bakt., II, XXXII, 487-498.) [394 Paal (Arpad). — Analyse des geotropischcn Reizvorgangs mittels Luftver- dilnnuny. (Pringsheim's Jahrb. f. wissenschaftl. Botanik, L, 1-20, 2 fig.) [Dans l'air raréfié, le temps de réaction géotropique s'allonge et cette action est proportionnelle à la diminution de pression et à l'intensité respira- toire. 11 y a de même allongement pour d'autres phases. — Henri Micheels ■a) Paladino (R.). — Oh undwie die Bestandteile der Gehirnsubstanz sicli bei normalen und Hungertieren veràndern. (Biochem. Zeitschr., XXXVIII, 443- 447.) [288 b) Veranderuny der physikalisch-chemischen Eigenschaften des Blut- serums und des liâmes von Hunden nach Schilddrïisenexlirpation. (Bio- chem. Zeitschr., XLII, 302-303.) [301 XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 255- Palladin (W.). — Ueber die Bedeutimr/ der Atmiinr/spigmenle in den Oxyda- tionsprozcsscn der Pflanzen. (Ber. d. deutscli. bot. Ges., XXX, 104-107.) [326 Palladin ("W.) undl-wanoff (N.). — Zur Kenntnis der gef/enaeity/en AbMn- gigkeit zirischot Eiireissabbaii nnd Atmung der Pfhinzen. (Biochem. Zeit- schr., XLIII, 325-340.) [295 Parisot (Jacques;. — Action /lémoh/tique de l'adrénaline. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 79.) " [374 Parisot (J.) et Heully. — Chlorure de calcium et résistance globulaire. Re- chercher sur le pouvoir antiliéinidiitique du Cad-. (C. R. Soc. Biol., LXXII, Réunion biologique de Nancy, 39.) [343 Parisot (Jacques) et Vernier. — Recherches sur la toxicité des champi- gnons. Leur pouvoir hémolgtique. [C R. Ac. Se, CLV, 620.) [378 a) Parker (G. H.) and Patten (B. M.). — Intermittent and continuons lights of eqnal inlensilq as slimuli. (Proceed. Soc. Exper. Biol. and Med., IX, 60-61.) " [333 b) The phgsiological e/fect of intermittent and of continuons lights of equal intensities. (The Amer. Journ. of PhysioL, XXXI, 22-29, 1 fig., octobre.) ' [333 Parnas (J.). — Ueber das Schicksal der slereoisomeren Milchsduren im Organismus des normalen Kaninchens. (Biochem. Zeitschr., XXXVIII, 53- 64.) [290 Parhon (Marie). — L'influence de la thyroïde sur le métabolisme du calcium. G. R. Soc. Biol., LXXII, 620.) [301 Parvu (M.). — Considérations sur les réactions de fixation et sur le kyste hydratique. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 462.) [370 Pelous (L. A.). — Sur les relations des phénomènes d'osmose et des effluves électriques. (C. R. Ac. Se, CLIV, 299.) ' [264 Pérard (Ch.). — Ténias et tuberculose. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 646.) [3&7 Perrin (M.) et Remy (A.). — Influence de diverses sécrétions internes sur Viiplitude à la fécondation. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 42.) [373 Perriraz (J.). — Influence de Véclipse du 17 avril 1912 sur les animaux au Jardin des plantes, à Paris. (Bull. Soc. Vaud. Se. nat., 5* sér., XLVIII, XLVii.) [332 Peyrega iM"e E.). — Spectrographie du sang de l'Arénicole. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1732.) [324 Pfeiffer (R.)und Bessau (G.). — Ueber die angebliche Trennung der toxi- schenund der immunisierenden Bestandteile des Typhusbacillus. (Centralbl. Bakt., 1, LXIV, 172-184.) [382 a) Phisalix (M™'=). — Eff^ets physiologiques du venin d'une grande Mygale de Haïti, le phormictopus Carcerides Pocock. (Bull. Mus. Hiit. Nat.. 132-134.) [377 b) — — Effets physiologiques du venin de la Mygale de Co7'se {Cteniza Sau- vagei Rossi). (Ibid., 1:34-138.) [377 c) Structure et travail sécrétoire de la glande venimeuse de l'Helo- derma suspectum Cope. ^Ibid., 184-190, 3 pi.) [377 d) La peau et la sécrétion muqueuse chez le Protée Ang illard et la Si- rène lacertine. (Ibid., 191-193.) [377 256 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. e) Phisalix (M""*^). — Immunité naturelle du Hérisson lus-à-vis du venin de Vllélodcrma suspeclum Cope. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1434.) [377 Picard (Fr.). — IhjgrophiUe et phototropisme chez les Insectes. (Bull, .scient. Fr. er Belg., XLVI, 235.) [399 Pickett (F.). — .4 case of changed polarity in Spirogyra elongata (Bull. Torrey bot. Club, XXXIX, 509-510. 1 pi.) [Voir ch. XIII Pictet (Arnold). — Bechcrches expérimentales sur les mécanismes du méla- nisme et de raUnnisme chez les Lépidoptères. (Méin. Soc. Phys. Hist. Nat. Genève, XXXVII, fasc. 3, III-278, 5 pi.) [Voir ch. XVI Pigache (R.) et "Worms (I.). — Du thymus considéré comme glande à sécré- tion interne. (G. R. Ac. Se, CLIV, 234.) [301 Policard (A.). — Recherches histophysiologiques sur les premiers stades de la sécrétion urinaire. (Arch. d'Anat. microsc, XIV, fasc. 1, 1-40, 2 pi.) [314 Polimanti (Osw.). — Untersuchungen ûber die Topographie der .Enzyme im Magen-Darmrohr der Fische. (Biochem. Zeitschr., XXXVIII, 113128.) [291 Pollacci (G.). — Nuove ricerche sulV assimilazione del carljonio. (Bollettino délia Soc. bot. ital., 208-211.) [296 Pomella (C). — Lésions provoquées par les Teniotoxines chez le cobaye. (C. R. Soc. BioL, LXXIII, 445.) [381 Popielski (L.). — Die Ungerinnbarkeil des Blutes bei der reflektorischen Tàtigkeit der Speicheldriisen und der Bauchsjjeicheldriise. Das allgemeine Sehrelionsqesetz der Verdauungssàfte. (Bull. Ac. Se. Cracovie, N° 7 B, 755- 768.) ■ [307 Popta (C. M. L.). — La fonction de la vessie aérienne des poissons. (Verh. zool. Kongr., Graz, 1910, 575-577.) [270 a) Porodko (Theodor). — Vergleichende Untersuchungen iiber die Tropis- men. 1 Mitteilung. Das Weseti der Chemotropenerregung bei den l'flan- zemvurzeln. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, lG-27.) [390 b) Vergleichende Untersuchungen iiber die Tropismen. II Mitteilung. Thermotropismus der Pflanzenumrzeln. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 305-313, 2 fig.) ' [397 c) Vergleichende Untersuchungen iiber die Tropismen. III Mitteilung. Das Wesen der Traumatropenerregunq bei den Pjlanzenwurzeln. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 630-641.) [Coagulation de l'albumine plasmique des cel- lules excitées. Les cellules de la coiffe sont excitables. — Henri Micheels Pougnet (Jean). — Observations anatomiques et physiologiques sur les or- ganes de végétaux exposés aux rayons des courtes longueurs d'onde. (Ass. Fr. Av. Se, 4l« session, Nimes, 754.) [334 Pozerska (M'^'e M.). — Contribution à l'étude de Vimmunité contre V action anticoaqulante de la peptone. (Thèse doctorat es sciences, Paris, 90 pp.) [370 Pringsheim (Ernst G.). — Daz Zuslandekommen der taktisclien Reaktionen. (Biol. Centralbl., XXXII, 337-365.) [394 Proca (G.). — Sur une action particulière de Vovalbumine. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 843.) [357 Pugliese (A.). — Zusammensetzung des durch Wdrme und Arbeit erzielten Schweissess des Pferdes. (Biochem. Zeitschr., XXXIX, 133-150.) [310 XIY. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 257 Puriewitsch (K.). — Untersuchwu/en iibrr die Eiweisssynthese bei niederen P/lanzen. (Biochem. Zeitschr., XXXVIII, 1-13.) [294 Rahn (Otto). — Die Slundcngdvleistung der Einzelzelle von liaklcrium laclis acidi. (Centralbl. Bakt., II, XXXII, 375-406.) [.385 Ramann (E.) und Bauer (H.). — Trocki'nsubstanz, Stickstoff und Miiieral- tsto/fe rail Baumartcn wâhrend einer Vegetationsperiode. (Pringsheim's Jahrb. f. wissenschafti. Botanik., L, 67-83.) [295 Raybaud (L.). — Influence des radiations ullra-vioîettes sur les animaux. (C. R.Soc. Biol., LXXII, Réunion de Marseille, 635.) [337 Read (L. Marion). — Observations on l/ie suckling period in the (iuinen-pig. aniv. California publ., IX, N°7, 341-351. 3 fig., " [292 Regaiid (Cl.) et Crémieu (R.). — Sur la suppression du tissu Ihymique par larœntgenothérapie. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 523.) [337 a) Renner (O.). — Zur Pliysik der Transpirai ion. II. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 57-.^-575.) ' [Mesures de la transpiration. Par unité de surface, dans l'air calme, augmen- tation de 12 à 13% dans les feuilles coupées en deux. — Henri Micheels b) Versuche zur Mechnnik der Wasserversorgung. I. Der Druck in den Leitunf/sbahnen von Freilandpflanzen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX. 576-580.) [Mesurée au potomètre. Les tensions négatives, provoquées par la transpiration foliaire, s'exercent jusque dans les racines. Chez les plantes inférieures, elles servent en premier lieu à l'absorption de l'eau dans le sol. — Henri Micheels c) Versuche zur Mechanik der Wasserversorgung . IL Ueber Wur- zellatigkeit. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX. 642-048.) [Les racines ont à leur disposition de l'eau ordinaire ou additionnée de sucre ou de salpêtre (sans provoquer la plasmolyse). L'ablation du sommet de l'axe provoque une diminution de succion plus grande dans les solutions. — Henri Micheels a) Revis (Cecil). — The sélective action média on organisms of the « (loH » group, and its hearing on Ihe question of variation in gênerai. (Centralbl. Bakt., Il, XXXIil, 407-423.) [383 b) Coccoid forms of B. coli, and the method of attack on sngars bij B. coli in gênerai. (Centralbl. Bakt., II, XXXIII, 424-428.) [384 a) Richet iCh.). — L'anaphylacie. (Paris, Alcan, in 16°, 284 pp.) [359 6) De la durée prolongée dans Vanaphylaxie alimentaire. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 944.) [363 Richter [A., von). — Farbe und Assimilation. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 280-290.) [325. a) Ringer (A. I.). - On the influence of glutaric acid on phlorhizin glyco- suria. (J. of biol. Chem.,XlI, 223-226.) [313 b) Protein melabolism in expérimental diabètes. (J. of biol. Cheni., XII, 431-445.) [282 Rivas (D.). — Studies in Indol. (Centralbl. Bakt., 1, LXIII, 547-550.) [384 Roaf(H. E.). — Contributions io the phijsiology of marine organisms. II. The influence of the carbon dioxide and oxygeii tensions on rhylhmical movements. (Journ. of Physiol., XLIIf, 449-454, février.) [.35G l'.^nnke p,ioi.nr.iQLi;, XVII. 1012. 17 258 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Robert (H.) et Parisot (J.). — Etude de la teneur en chaux du squelette des animaux rendus expérimentalement glijcosuriques. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 538.) ". [312 Rochaix (A.). — Sur la théorie de la désinfection par les agents chimiques. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 322.) [353 a) Roger (H.). — Influence de la bile sur les fermentations microbiennes. IL Fermentation duglycogène. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 544.) [Analysé avec le suivant b) Influence de la bile sur les fermentations microbiennes. III. Fermen- tation du glucose . (IbiJ., 603.) [383 c) Influence de la bile sur la putréfaction des matières azotées. (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 274.) [La bile empêche la putréfaction des substances azotées. — Y. Delage Roques (X.). — Recherches biométriques sur l'influence du régime alimen- taire chez un insecte « Limnophilus flavicornis » Fa.br. (Ass. Fr. Av. Se, 40*' session, Dijon, 1911, 566-578, 4 diagr.) [293 Rothert ("W.). — Ueber Chromoplasten in vegetativen Orqanen. (Anzeiger der Akad. d. Wiss. in Krakau III B et IV B. i8',)-336.) ' [327 Roudsky (D.). — Sur Vimmunilé croisée entre Trypanosoma Leivisi et le Tr. Duttoni renforcé. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 609.) [368 a) Roux (E.). — L'anoxhémie des altitudes et son traitement par l'oxygène hypodermique. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1530.) '[339 b) Influence du zinc sur la consommation par rAspergillus niger de ses aliments hydrocarbonés, azotés et minéraux. (C. R. Ac. Se, CLV, 190.) [354 Roy (F. de). — Influence de l'éclipsé sur les animaux et les plantes. (Bull. Soc. Astron. belge, XXXBBB, 211.) [332 Rude (C.) und Cserna (S.). — Ueber die Wirkung der intraperitonealen Blutinfusiun auf den Gaswechsel. (Biochem. Zeitschr., XLIV, 40-65.) [v69 Ruhland ("W.). — Untersuchungen ilber den Kohlenhydrastoffwechsel von Betavulgaris{ZuckerrHbe). (Pringsheim's Jalirb. f. wissenschaftl. Botanik., L, 200-257.) [Le sucre circule principalement sous forme d'inverti. La perméabilité des membranes varie avec les diverses espèces de sucres. L'auteur étudie aussi la localisation et la formation de l'invertase. — Henri Micheels Russ (Charles). — An improved method for opsonic index estimations, invol- ving the séparation of red and uihite /tuman blood corpuscles. (Roy. Soc. Proceed., B, 577, 138-145.) [Méthode nouvelle diminuant beau- coup les risques d'erreur (au quart de ce qu'ils étaient). — H.de Varigny Sackett ("Walter G.). — Bakteriologische Untersuchungen ilber die Stick- stoffbindung in gewissen Bodenarten von Colorado. (Centralbl. Bakt., II. XXXIV, 81-115.) [389 a) Sarvonat (F.). — Le foie est incapable'^ in vitro » de détruire l'acide oxa- lique. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 54.) [290 b) — — Le tissu musculaire détruit l'acide oxalique. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 393.) [Le tissu musculaire est capable de détruire in vivo Tacide oxalique. - Y. Delage XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 259 c) Sarvonat (F.). — Af foie vivant transforme l'acide urique en acide oxa- lique. (C. R. Soc. Bi(.l., LXXIII, 227.) [290 Santon (B.l. — Influence comparée du potassium, du rubidium et du err- sium sur le développement et la sporulation, de l'Asperyillus ni(jer. (C. R. Ac. Se, CLV, 1181.) {354 a) Schaposchniko-w (W.). — l'eher das Bluten der Pjlanzen. (Beih. z. bot. CentralbL, XXVIII, Abt. I, 487-506.) [299 a) Schickele (G.). — Untersuclningen i'iher die innere Se/;, dans l'air humide. Dans l'élévation de la température de 21 à 35°, la production de CO^ baisse de 18,7 o/^, dans l'air sec et augmente de 6,1 <- dans l'air humide. L'humi- dité de l'air influence aussi les échanges respiratoires : à 20" la quantité de CO'- produite par heure et par centimètre cube d'animal est plus grande dans l'air sec que dans l'air humide dans 3 expériences sur 4; cette sur- production est respectivement de 13,8 %, 9,3 96 et 19,4 %. On obtient le même résultat à 5" ; la surproduction de CO2 à l'air sec est respectivement de 4,4 %, 14,5 %, 9,0 %. Par contre à 35" on obtient un résultat contraire : c'est à l'air humide que l'animal forme plus de CO2 qu'à l'air sec; l'aug- mentation de production de 0^ est de 15,9 %, 19,6 %, 12,6 % et 9,5 %. Ces résultats sont en contradiction avec ceux de Rubner qui a montré en opé- rant sur le chien que la différence de la teneur en eau de l'air n'influe pas sur les échanges. — E. Terroine. Buckmaster (G. A.) et Gardner ( J. A.). — Composition des gaz du sang pendant la respiration d'oxygène. — La conclusion est que l'inhalation d'oxygène n'accroît pas matériellement la quantité de ce gaz dans le sang, et ne change pas apprcciablement la teneur moyenne du sang en acide carbonique. Les expériences se poursuivent toutefois. — H. de Varignv. 270 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Socor (Emile G.). — Recherches sur l'élinnnation de l'acide carbonique. — Une grenouille plongée dans l'hydrogène exhale du CO- et meurt lors- qu'elle cesse d'en exhaler, ce qui montre qu'à ce moment ses combustions vitales ont pris fin. La durée de fourniture de CO- est de 5 à 6 heures et in- dépendante de la température, mais tandis qu'au-dessous de 15° l'animal survit si on le replace dans l'air, au-dessus de cette température, il meurt à la fin de l'expérience après avoir fourni 3 fois plus de CO^ qu'à basse tempé- rature, ce qui montre que l'animal n'élimine pas seulement le CO- préformé, mais en fabrique aux dépens des combustions actuelles. — Y. Delage. Boîin (Georges). — Les échanges gazeux des Etoiles de iner. — La con- sommation d'oxygène est plus grande en milieu riche en oxygène et à l'obs- curité; mais, à la lumière, la présence de CO- l'augmente, comme si l'ani- mal le décomposait à la manière des plantes. — Y. Delage. Hoppe (Julian). — La respiration de Notonecta glauca. — Chez les larves jeunes, il existe une gouttière respiratoire formée par une incurvation du bord libre de jonction entre les faces dorsale et ventrale depuis le mesothorax jusqu'au bout de l'abdomen. C'est dans t;ette gouttière que s'ouvrent les stigmates. Pour respirer, l'animal en venant sur la surface la face ventrale en l'air, remplit dans l'air cette gouttière qui conduit l'air aux stigmates. Chez l'adulte, la même gouttière est plus profonde et mieux fermée et, par- tant de l'orifice respiratoire terminal, conduit l'air aux réservoirs situés sous les ailes. Dans les deux cas, l'adaptation est parfaite. Mais dans la phase de transition, chez les larves plus âgées, la gouttière est déjà approfondie avant que les ailes se soient formées et il en résulte une adaptation relative- ment défectueuse, se manifestant par le fait qu'à ce stade, en raison de l'im- perfection de la respiration, la réparation des blessures est moins facile et moins rapide et la facult^ de supporter les conditions respiratoires défec- tueuses se trouve amoindrie. — Y. Delage et M. Goldsmith. Babak (Edward). — Recherches sur Vactivité des centres respiratoires chez les Lnscctcs. L Physiologie des centres respiratoires du Dytique; re- marques sur la ve7itilation de l'appareil trachéen: — Etude, avec inscription graphique, des mouvements respiratoires chez l'animal intact ou mutilé, placé dans l'air ou dans l'eau, en présence d'oxygène ou en état d'asphyxie. La décapitation provoque une remarquable et durable accélération du rythme et une diminution de l'amplitude ; la masse ganglionnaire proximale semble jouer un rôle important dans la régulation du rythme respiratoire. — H. Car- dot. Popta (C. M. L.). — La fonction de la vessie aérienne des poissons. — Communication préliminaire présentant un résumé par l'auteur de son tra- vail in extenso (Ann. d. Se. Nat., t. XII). La vessie ne joue point un rôle hy- drostatique, car le poisson maintient son volume constant en sécrétant du gaz quand il s'enfonce et en en absorbant quand il s'élève. C'est essentielle- ment un volant d'oxygène régularisant la quantité en présence de la varia- tion de sa consommation. Sous l'influence d'actions nerveuses volontaires, quand la pression augmente, les vaisseaux sanguins comprimés abandonnent à la vessie de l'oxygène absorbé par les branchies; quand elle diminue, les vaisseaux lymphatiques dilates absorbent de l'oxygène pour le livrer aux tissus. Les variations dans la consommation sont en rapport avec celles de l'activité musculaire. Leductusne sert que de soupape de sûreté pour l'éva- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 271 cuation éventuelle du trop plein. L'absence de vessie se rencontre là où les facilités de circulation de l'oxy.n-éne suppriment le facteur nécessaire à sa formation chez l'embryon. [Idées intéressantes, mais les procossus physiolo- giques invoqués sont inquiétants.] — Y. Delage. Juillet (A.). — Recherches anatomiques, embri/olof/iques, histolor/iqiies et coi/ipni alives sur le poumon des Oiseaux. — Le développement du poumon des Oiseaux explique les différences essentielles qu'il offre par rapport à celui des Mammifères. Les bronches ne se terminent jamais chez les Oiseaux en culs-de-sac ; elles communiquent toutes entre elles, en formant des cir- cuits qui peuvent être abordés par l'air pur, par l'une ou par l'autre de leurs extrémités. Le parenchyme pulmonaire ne forme point de culs-de-sac com- pliqués à paroi plus ou moins bosselée et revêtue d'alvéoles. Il constitue un réseau de travées minces, parcourues par des capillaires sanguins et revêtues d'un endothélium que le nitrate d'argent met en évidence. Il en résulte que le réseau sanguin de l'hématose ne forme pas une surface plane, mise en contact avec l'air d'un seul côté ou de deux côtés à la fois lorsqu'une même lame vasculaire est commune à deux alvéoles adossées, mais que chaque ca- pillaire sanguin est entouré par l'air de toutes parts. 11 n'y a donc point dans le poumon des Oiseaux de surfaces respiratoires, formées par des réseaux, à peu près plans de capillaires décrivant des mailles extrêmement régulières, comme c'est le cas pour l'appareil respiratoire des autres Vertébrés, même pour les branchies, mais un véritable labyrinthe sanguin développé dans les trois directions de l'espace et pénétré par l'air de tous les côtés. — M. Lu- cien. Schulze (Franz Eilhardt). — Les sacs aériens des Oiseaux. — Laissant de côté les descriptions anatomiqnes, énonçons les conclusions physiologi- ques : les sacs aériens augmentent la rigidité des os pneumatiques et du thorax; ils forment des sacs séreux, facilitant le glissement des viscères; ils protègent en même temps contre la perte de chaleur par rayonnement ; ils accroissent la masse de l'air alimentant les poumons, à la fois dans l'inspira- tion et dans l'expiration; ils suppléent par la masse d'air en réserve au besoin de mouvements respiratoires continus; ils procurent un renforcement de la voix; ils sont utilisés pour gonfler le corps dans les parades d'amour et pour effrayer les ennemis ; ils diminuent le poids du corps en se substituant à la graisse entre les viscères et à la moelle dans les os ; ils diminuent aussi un peu le poids par la différence de densité entre l'air chaud des sacs et l'air froid extérieur; ils permettent aussi un léger déplacement du centre de gra- vité ; comprimés et dilatés alternativement par les muscles du vol, ils con- tribuent à la respiration dans le vol ; chez les oiseaux plongeurs, leur com- pression et leur dilatation viennent en aide aux mouvements verticaux dans l'eau. — Y. Delage. a) Maquenne (L.) etDemoussy (E.). — Sur la détermination des quotients respiratoires. — Nouveaux procédés pour la détermination de ce quotient. L'absorption de CO- est sensiblement le double la quantité qui serait dissoute dans de l'eau pure. — Y. Delage. b) Maquenne (L.) et Demoiissy (E.). — Sur V emploi du manomètre à V étude de la reynraiion des plantes. — Chez les plantes en vase clos entre 2ô" et 30" dans des conditions où le coefficient d'absorption soit faible, on peut voir la pression intérieure augmenter au lieu de diminuer comme on le croit 272 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. généralement, les indications du manomètre ne laissant aucun doute. Cela montre que le quotient respiratoire est dans ces conditions supérieur à l'unité. — Y. Delage. Deleano (Nicolas T.). — Eludes sur les phénomènes chimiques respira- toires des feuilles coupées. — Pendant cent premières heures, chez la feuille de Vigne, il n'y a que les hydrates de carbone transformés en CO^, la sub- stance albuminoïde coagulable demeure intacte, le contenu du suc cellulaire en combinaisons azotées solubles n'est pas changé. Après cent heures environ, le processus respiratoire change probablement complètement. Des matières albuminoïdes coagulables se fendent en produits solubles et aussi en sels ammoniacaux, sans qu'il y ait cependant perte d'azote. II ne se forme pas d'acide nitrique et les éléments solubles dans l'eau des cendres, maintenant diminuent. Si la feuille normalement ne consume que les hydrates de car- bone, elle peut cependant, quand ceux-ci manquent, utiliser les corps albu- minoïdes comme matériaux respiratoires. — Henri Miciieels. y) Assimilalion et désassimilation, absorption. — Fonction chlorophyllienne . "W^illiams (H. B.), Riche ( J. A.) et Lusk (Gr.j. — Calorimétrie animale. II. Métabolisme du chien à la suite d'ingestion de grandes quantités de viande. — L'objet principal de ce travail très étendu est l'étude des processus parmi lesquels on observe une augmentation de la production calorique, qui succèdent à l'ingestion de substances variées et qu'on réunit dansla dé- nomination donnée par Rub.ner « l'action dynamique spécifique ». On sait que C. Toit pensait qu'en augmentant l'apport alimentaire on élevait par là même la puissance des cellules de transformer les matériaux qui leur étaient offerts. Pour von Mering et Zuntz, l'accroissement de métabolisme qui suit une ingestion doit être rapporté à l'activité du tube digestif. Rubner n'accepte pas cette explication. Rubner pense que le métabolisme du jeune est lame- sure de l'énergie nécessaire compatible avec le maintien de la survie. Lors de l'alimentation, les aliments sont décomposés en substances simples avec élimination de chaleur. Les composés simples ainsi formés sont utilisés par l'organisme et permettent à l'organisme, lorsqu'ils sont présents en quantité suffisante, de ne pas faire appel à lui-même pour son entretien. Mais la cha- leur dégagée au cours de la formation de ces composés simples est sans valeur et elle est simplement éliminée comme chaleur libre. Ainsi la chaleur libérée dans la préparation d'aliments s'ajovite à celle nécessaire pour faire face à la dépense dynamique de fonds. Rubner attribue la part la plus grande de l'action spécifique dynamique à ce facteur de préparation. Et c'est ainsi qu'il croit que l'ingestion de dextrose ne peut accélérer le métabolisme; alors que 100 calories ingérées à l'état de viande accroissent le métabolisme de 30 cal. 9 et que 100 calories ingérées à l'état de graisses libèrent 12 cal. 7 de chaleur libre. "W., R. et L. remarquent que Rubner a toujours négligé d'at- tribuer une action dynamique spécifique au métabolisme protéique pendant l'inanition. Pour eux, l'accroissement du métabolisme protéique au-dessus de ce qu'il est pendant l'inanition représente la véritable cause de l'accroisse- ment du métabolisme total. Ces opinions contradictoires nécessitaient les essais qu'ont entrepris les auteurs. Ces essais portent tout d'abord sur un chien de 13 kilogr. 5 présentant une production calorique de 22 cal. 3 à jeun. Après une ingestion de 1200 grammes de viande, il présente une pro- duction de 3a calories au cours de la 2" heure, de 42 calories au cours de la 3^ et qui se maintient au delà de 40 calories jusqu'à la 10'' heure. Cette XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 2'/3 production tombe à 47 calories à la 14" heure, à 30 calories à la 18«, à 25 ca- lories à la !25''. Une ingestion de 700 grammes provoque une accélération moindre de la production calorifique mais proportionnelle ;i la quantité de viande ingérée. Sauf au cours des 2*^ et 3« heures, l'accroissement du méta- bolisme fut proportionnel à l'élimination azotée. Le métabolisme atteint son maximum au cours de la 2" heure, alors que l'excrétion azotée n'atteint à ce moment que le tiers de son maximum. La présence pendant ce temps d'un quotient respiratoire au-dessus de 90 dénote l'oxydation d'hydrates de car- bone et non des protéiques surajoutées. W. R. et L. émettent l'avis que ce fait peut amener à penser que l'introduction d'acides aminés excite le pro- toplasme et l'entraîne àintensifier ses processus d'oxydation. Sauf ])endant le cours des 2'' et 3*= heures, la production calorifique horaire — après Tinges- tion de 1.200 grammes de viande — trouvée est la même si elle est mesurée par le calorimètre ou déterminée indirectement par l'excrétion de COo et l'absorption de Oj. La non-concordance pour les 2'' et 3*' heures tient au fait que la température rectale du chien ne donne pas ime bonne mesure des élévations de température de l'animal total et cela est démontré facilement par le fait qu'après ingestion d'aliments la température de la peau s'élève plus que la température du rectum. Pendant les 14 heures qui suivent l'inges- lion de la viande le carbone résultant du métabolisme protéique est retenu dans l'organisme et il l'est comme dextrose et non comme graisse ainsi que le démontrent les quantités d'oxygène absorbées. Pour la période totale d'aug- mentation de production calorifique, on constate que l'ingestion de 1200 grammes de viande a provoqué, par 100 calories de protéiques oxydées en plus de celles métabolisées au cours du jeune, une production calorifique additionnelle de 45 calories. Le travail intestinal apparaît avoir peu à faire avec ce surplus de production calorifique, une production calorifique élevée se maintenant même alors que les trois quarts de l'azote ingérés ont déjà été éliminés dans l'urine et que le travail du tube digestif doit être depuis longtemps terminé. — E. Terroine. a) Lusk (Gr.). — Calorimélrie animale. III. Métabolisme après l'ingestion de dextrose et de graisse ; la manière de se comporter de l'eau, de l'urée et des solutions de chlorure de sodium. — L. rappelle que tandis que Magnus-Levv observe un accroissement de 20 % du métabolisme pendant les heures qui suivent l'ingestion d'hydrates de carbone, Rubner ne constate qu'un accrois- sement de 5,8 % pendant les vingt-quatre heures qui suivent l'ingestion d'une quantité de saccharose suffisante pour faire face aux besoins énergétiques de l'organisme pendant ce temps. Heilner trouve que cet accroissement n'est que de 4 % dans le cas du dextrose. Ces deux derniers résultats ont été obtenus sur des animaux placés dans un milieu à 33°. Mais Zuntz fait remar- quer que, dans les expériences de Heilner le Q. R. n'ayant pas été déter- miné, le métabolisme est peut-être plus élevé que ne le croit Heilner. Les expériences du présent travail deL. ont pour but d'apporter quelque lumière sur cette question. A des chiens dont on détermine tout d'abord le métabo- lisme de base on fait ingérer une certaine «juantité de dextrose qu'on substi- tue à une partie correspondante de l'alimentation, ou bien on fait ingérer du dextrose à un animal à jeun. On constate dans tous les cas un accroissement du métabolisme qui au cours de la deuxième heure est d'environ 20 %. D'autre part, L. trouve une action spécifique dynamique de 4,9 par 100 gram- mes de dextrose. Pour Rub.ner, 1' « extra chaleur » dans le cas du saccharose est le résultat de l'hydrolyse de ce produit. L. ne peut accepter cette ma- nière de voir puisque ses expériences montrent que pendant les cinq heures l'année biologique, XVII. 1912. 18 274 L'ANNEE BIOLOGIQUE. qui .suivent l'ingestion de 50, 75 ou 100 grammes de dextrose, la production calorifique s'élève de 20 % au-dessus du métabolisme de base. Deux causes- peuvent être invoquées pour expliquer cet accroissement : ou bien, en en- trant dans le courant sanguin, le sucre change les conditions osmotiques des cellules, excite donc leurs mouvements et par là même accroît le méta- bolisme; ou bien il y a augmentation d'oxydation par l'apport d'une quantité importante de substance facilement oxydable. Pour répondre à la première question des recherches sont faites en vue de voir quelle influence exerce sur le métabolisme l'eau, les solutions de chlorure de sodium et d'urée isoto- miques à une solution de 50 grammes de glucose dans lôOcm^ d'eau; pour répondre à la seconde question, des reclierches sont faites en vue de déter- miner l'influence sur le métabolisme d'un autre aliment, l'huile d'olive. L'ingestion de 2ttQcm^ d'eau n'exerce aucune influence sur le métabolisme. Il en est de même de l'ingestion de 17 grammes d'urée dans 150cm^ d'eau lesquels sont éliminés sans modifier sensiblement la production calorifique horaire. L'hypothèse de Zuntz d'après laquelle une part de l'action dynami- que spécifique serait due à l'accroissement de l'activité rénale qui accom- pagne l'excrétion de l'urée est donc sans fondement. Enfin l'ingestion de 25,9 '^/o contre 9(5,5 et 93,4 lorsque la même quantité d'azote est ingérée sous forme de viande. Globuline du pois. L'utilisation de l'azote de cette protéique végétale est également inférieure à celle de la viande : 88,3 contre 92,9 et 91,9. De l'ensemble des résultats obtenus il ressort très nettement que la moin- dre utilisation des substances protéiques végétales ne peut pas être unique- ment expliquée par la présence simultanée des substances non digérées : cellulose, hémi-cellulose, etc. Ces derniers corps ne sont présents en effet ni dans la phasèoline, ni dans la globuline du pois, substances dont l'azote est cependant nettement moins bien utilisé que celui de la viande. On ne peut au surplus qu"approuver les auteurs lorsqu'ils concluent que des nouvelles recherches sur l'utilisation de protéiques végétales isolées ainsi que sur l'in- fluence de la présence de matériaux non azotés indigestibles sont indispen- sables.— E. Terroine. b) Mendel (L. B.) et Fine (M. S.). — Études de nutrition. V. L'utilisation des protéiques de la graine de coton. — Les études poursuivies sur l'utilisa- tion de la graine de coton sur le bétail ont montré une utilisation de 88 % de la substance protéique par le mouton ou le bœuf; les auteurs estiment en conséquence qu'il y a intérêt à poursuivre la même recherche sur le chien dont le tube digestif ressemble à celui de l'homme. Les expériences poursuivies dans les mêmes conditions que les précédentes montrent une très faible utilisation de la protéique de la farine de coton; les coefficients d'utilisation de 67,2, 71,6, 72,6, 74,9, contrastent avec ceux de la viande 89,2 et 91,0. — E. Terroine. c) Mendel (L. B.) et Fine (M. S.). — Eludes de nutrition. VI. L'utilisa- tion des substances protéiques de la poudre de viaiide ne contenant pas d'ex- iraclif., l'origini' de l'azote fécal. — Pendant les 20 dernières années de nombreuses recherches ont été entreprises en vue d'établir la valeur com- parée de la viande fraîche et de diverses préparations de poudre de viande. Pruansnitz, dont les résultats concordent avec la plupart de ceux consignés dans les travaux antérieurs, attribue un coefficient d'utilisation azotée de 90 %, à la viande sèche contre 93 à la viande fraîche ; il montre en outre que la viande sèche est beaucoup moins facilement attaquée par le suc gas- trique artificiel. Les auteurs reprennent systématiquement cette étude; ils la poursuivent sur une poudre de viande qui leur a été adressée par la Mai- son Armour et C''^, poudre légère, impalpable, contenant 13,2 % d'azote, 8,9 % d'extrait éthéré, 2,5 % de cendre et 7 f ,' d'eau. Ces expériences con- cordent pour montrer que cette poudre présente une utilisation légèrement, mais nettement inférieure à celle de la viande fraîche. Le coefficient d'uti- lisation est de 89,3, 91,0, 91,3 dans la poudre; de 93,7, 94,0, 94,5 pour la viande fraîche. — E. Terroine. 286 L'ANiNEE BIOLOGIQUE. a) Maignon (F.). — Rôle des f/raisses dans F utilisation de V albumine ali- mentaire. — Des chiens et des rats nourris exclusivement avec de l'albumine d'œuf et des substances minérales sans trace de graisse meurent au bout de quelques semaines dans un état d'émaciation extrême, même si la quantité d'albumine absorbée est supérieure à leurs besoins. Ils se maintiennent au contraire indéfiniment si à l'albumine est ajoutée de la graisse. L'auteur en conclut que non seulement la graisse est nécessaire à l'entretien de la vie, mais qu'elle est nécessaire à l'utilisation de l'albumine, bien que rien dans ces expériences ne prouve que l'albumine n'est pas entièrement utilisée. La graisse ne peut être remplacée par l'amidon. — Y. Delage. ■ b) Maignon (F.). — Rôle des graisses dans l'utilisation de l'albumine ali- mentaire. — D'expériences sur les rats il résulte que la diète d'ovalbumine pure ne permet pas le maintien de la vie par le fait que l'albumine ne s'assi- mile pas en l'absence de graisse. L'addition de corps gras à l'ovalbumine rend le régime indéfiniment compatible avec la vie ; par là s'explique l'uti- lité de l'huile de foie de morue dans les maladies cachectisantes. — Y. Delage. Schondorff (Bernhard). — Le métabolisme du glycogêne chez l'Escargot de vigne (Ileiix pomatia), actif ou hibernant. — Les déterminations de gly- cogêne faites, de novembre à mai, par la méthode de PflCger, dans le foie et dans le reste du corps, montrent que, de décembre à mars, l'escargot hibernant a une teneur constante en glycogêne et que le foie en contient à peu près la même proportion que le reste du corps, soit environ 1,8 % du poids frais et 9 ; ^ du poids sec. Au moment du réveil, la quantité de glyco- gêne total de l'organisme tombe à 0,4-0,5 % du poids frais et à 2-2,5 % du poids sec: le foie en renferme alors nettement plus que le reste du corps. Des Escargots sortis de l'hibernation depuis plus d'un mois et nourris de salade ne présentent pas, au bout de ce temps, une augmentation appré- ciable de la teneur en glycogêne. Si l'on provoque en janvier, par l'action de la chaleur et de l'humidité, un réveil prématuré des Escargots couverts, on constate encore la diminution rapide du glycogêne du foie et du reste du corps [XIII]. — H. Cardot. b) Gouin (André) et Andouard (P.). — De radian dtt sucre sur la nutrition {Note préliminaire). — En .substituant, dans le régime d'une génisse ayant du foin et de l'eau à volonté, du sucre (caroube) à toute ou partie de la ration amylacée (pomme de terre), la sécrétion urina ire baisse fortement et les échanges organiques subissent un fort ralentissement, mais le taux des dépenses vitales s'étant réduit, le poids a notablement augmenté. — Y. De- lage. Funk (Casimir). — Effet du régime de riz poli sur l'azote et le phosphore du cerveau. — L'auteur montre qu'au cours de la polynévrite provoquée chez le pigeon par l'alimentation au riz poli, le phosphore et l'azote dimi- nuent sensiblement dans le cerveau, ce qui suggère l'idée d'une destruction des lipo'ides cérébraux. — H. Cardot. Kopkins (F. Gowland). — Expériences montrant l'importance des fac- teurs accessoires dans les régimes normaux. — Des lots de jeunes rats sont alimentés, les uns avec un mélange artificiel d'aliments purs : caséine,, graisse, hydrate de carbone et sels, les autres avec ce même régime addi- XIV. _ PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 287 tionné d'une petite quantité de lait frais. Les premiers, lorsqu'il s'agit d'aliments purs, ne se développent pas du tout: si la purification e.st moins parfaite, la croissance se produit, mais lentement. Dans tous les cas, l'addi- tion d'une petite quantité de lait réalise une croissance normale et continue. En déterminant la consommation énei-gétique totale des animaux, on cons- tate que ceux qui sont au régime purilié et qui ne se développent pas, absorbent cependant une ration largement suffisante pour assurer une crois- sance normale. La consommation, ramenée à l'unité de poids vif, est à peu près la même chez les animaux qui ne reçoivent que des aliments purifiés et chez ceux qui reçoivent en plus du lait. Lorsque la purification des aliments n'est pas parfaite et permet une croissance lente, l'addition d'une petite quantité de lait diminue de moitié la consommation alimentaire nécessaire pour obtenir une augmentation donnée de croissance. — H. Cardot. Chaussin (J.). — La ration du sel dans l'organisme. — Si l'on mesure à intervalle régulier au cours des 24 heures la vitesse d'élimination des chlorures et la concentration du NaCl dans Turine, on constate : qu'en régime hypochloruré, l'une et l'autre sont beaucoup plus faibles la nuit que le^our, le maximum étant entre 9 heures et midi. En régime norfnal, la différence diminue tout en restant notable. En régime hyperchloruré, elle tend vers zéro. La variation porte toujours sur la période nocturne. On a donc la preuve qu'un sujet approche de sa limite de saturation lorsque la vitesse et la concentration nocturnes se rapproclient de la vitesse et de la concentration diurnes. On a là aussi un moyen de reconnaître, sans saturer l'organisme de sel, ce qui est toujours dangereux, quelle est chez lui la concentration maxima en raison de son rein. Il suffit d'augmenter l'absorp- tion de sel jusqu'à ce que la concentration de l'urine en sel cesse d'aug- menter de 9 heures à midi. La concentration limite normale qui est de 17 grammes par litre peut être ainsi reconnue être plus ou moins inférieure chez le sujet, 10 grammes par exemple, ce qui est fort important à connaître car l'élimination des autres poisons de l'urine suit une marche plus ou moins parallèle. — Y. Delage. Cannon ("W. B.) et ^Washburn (A. L.). — Une explicalion de la faim. — La faim est-(;lle une sensation relevant d'une cause d'ordre général, ou a-t-elle une source périphérique locale? D'après la première hypothèse, la sensation de faim apparaîtrait par la disparition de certaines substances du sang, disparition qui se répercuterait sur les cellules nerveuses. Mais il est alors difficile de comprendre comment la faim, impérieuse au début du jeûne, s'atténue ensuite et finit par disparaître complètement. D'autre part, il n'est nullement prouvé que la composition sanguine est modifiée dès que la faim se fait sentir. Pendant la fièvre, alors que le catabolisme est plus intense qu'à l'ordinaire, elle devrait être impérieuse, tandis que c'est l'in- verse qui se produit. La rapide disparition de la sensation de faim, dès que le repas est achevé, et avant que la digestion et l'absorption soient i-ommen- cées, le fait qu'elle diminue quand on introduit des corps non digérables dans l'estomac ébranlent la notion qu'elle résulte directement d'une dénu- trition générale de l'organisme. C'e.çt, en outre, une sensation intermittente, dont l'intensité présente des maxima et des minima, et cette périodicité plaide encore contre l'idée qu'elle a une cause générale dans l'organisme. — Dans la seconde hypothèse, quelques explications possibles doivent être tout de suite éliminées. La faim n'est pas due à la vacuité de l'estomac, car 288 L'ANNEE BIOLOGIQUE. elle n'apparaît souvent que longtemps après un lavage gastrique. Elle ne tient pas non plus à la sécrétion d'acide chlorhydrique par l'estomac, car le suc gastrique des sujets à jeun est à peu près neutre. Elle n'est pas davan- tage expliquée par la turgescence des glandes gastriques pendant le jeûne. Mais il résulte de divers travaux que, chez Tanimal à jeun, l'estomac est le siège de vigoureuses contractions. Boldireff a montré que tout le tube gastro-intestinal présentait ainsi une activité périodique qui s'atténue au boutde plusieurs jours déjeune. Ces contractions et la sensation de faim sont deux phénomènes concomitants. Si l'on introduit dans l'estomac de l'homme une sonde élastique reliée à un manomètre et que le sujet note en même temps les moments où la faim est particulièrement impérieuse, on constate que ces moments coïncident avec de violentes contractions gastriques, dont l'enregistrement est fait en dehors de la vue du sujet, pour éviter toute perturbation d'ordre psychologique. Ces contractions ne sont pas localisées à l'estomac; elles s'étendent aussi aux parties inférieures de l'œsophage. Si elles sont effectivement la cause de la sensation de faim, on s'explique le caractère périodique de celle-ci, ainsi que sa disparition dans le jeune pro- longé et dans le cas d'une fatique exagérée qui abolit, comme Boldireff l'a montré, l'activité stomacale. Il est vraisemblable que les contractions de l'intestin peuvent produire aussi la sensation de faim. — H. Cardot. Sherwin (P.) et Hawk(P. B.). — Études déjeune. Vil. Les processus de putréfaclion dans Vintestin d'un homme pendant le jeûne et pendant des pé- riodes subséquentes d'alimentation protéique faible ou forte. — Les auteurs étudient les putréfactions intestinales chez un homme de76 kgr. en utilisant, comme indice de ces phénomènes, la teneur de l'urine en indican. Pendant le jeûne la teneur en indican de l'urine diminue régulièrement; alors que l'excrétion atteint 60 milligr. 5 le second jour, elle n'est plus que de 13,7 le septième jour. A la suite du jeûne, au cours d'une période d'alimentation pauvre en protéiques, les processus de putréfaction s'accroissent d'une ma- nière très marquée comme le montre l'excrétion urinaire de l'indican qui atteint à un taux beaucoup plus élevé qu'avant la période du jeûne. Ensuite pendant la période d'alimentation riche en protéique l'excrétion quotidienne de l'indican ne fut que légèrement plus élevée. — E. Terroine. Morgulis (Sergius). — Effet de l'inanition et du retour au régime nor- mal sur le Diemyctylus viridescens. — Des mesures prises sur l'animal soumis au jeûne prolongé (jusqu'à 125 jours), il résulte que le poids total du corps diminue, le poids absolu des matières inorganiques (cendre) reste à peu près invariable, en sorte qu'il présente une augmentation relative; la perte d'eau est proportionnelle à la perte totale ; enfin, la perte de substances organiques est considérable absolument et relativement; il est probable qu'une partie de l'hydrogène résultant de la désintégration de la substance organique s'oxyde pour former une partie de l'eau restante. Par le retour à l'alimenta- tion, les variations ont lieu en sens inverse et l'on observe ce fait paradoxal que l'augmentation totale du poids du corps est, dans les premiers huit jours, supérieure au poids des aliments absorbés, ce qui s'explique sans doute, en outre d'une utilisation presque intégrale, par une absorption d'eau du milieu ambiant. — Y. Delage. Paladino (R.). — Sur les changements dans la composition du cerveau chez les animaux normaux et inanitiés. — L'auteur établit d'abord la teneur en eau, en extrait éthéré, en substances protéiques et en lécithine du cer- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 289 veau (fun chien normalement nourri. Ensuite il fait les mêmes détermina- tions sur deux animaux ayant jeûné respectivement 28 et 30 jours. Les expériences montrent que chez un animal inanitié la teneur du cerveau en eau augmente, parallèlement avec cette augmentation en eau, la teneur en extrait éthéré diminue. Les autres constituants du cerveau ne changent pas dans l'inanition. — E. Terroine. Nusbaum (J.) et Oxner (M.). — Influence du Jeûne sur rorfjanismr des iXemertiens. — N. et O. étudient les modifications produites dans l'orga- nisme (lu Lineus ruber (et accessoirement du L. lacleus) par l'inanition pro- longée. Ils font durer le jeûne longtemps, jusqu'à 12 et 13 mois. Au bout de ce temps les animaux sont en général — il y a certaines variations indivi- duelles — fort réduits de volume et de taille ; en outre, dans la plupart des cas, la coloration de leur corps et même le pigment oculaire ont presque complètement disparu. — L'examen microscopique des animaux soumis au jeûne montre des détails intéressants. Leur corps est abondamment pourvu de cellules migratrices, issues du parenchyme et très chargées de pigment. Celui-ci a, pour les auteurs, une double origine : une partie a été absorbée par phagocytose dans les parois du corps, le reste résulte d'une tran-sforma- tion directe du cytoplasme des cellules qui le contiennent. Ces cellules mi- gratrices pénètrent, isolées ou par groupes, dans divers points du corps, spécialement dans le tube digestif (intestin terminal et partie postérieure de l'intestin moyen), en écartent les cellules épithéliales, tombent dans la lumière et y subissent des processus de désintégration que N. et O. décrivent en détail. Les résidus de ces processus et spécialement le pigment sont absorbés par les cellules intestinales. Les cellules migratrices et le pigment qu'elles contiennent sont donc utilisés comme aliment par l'organisme en inanition. — Lepithélium intestinal subit lui aussi des modifications pro- fondes. 11 dégénère en bonne partie par des processus divers mais dans les- quels la production de pigment joue un rôle considérable. Les masses épithéliales ainsi dégénérées tombent aussi dans la cavité intestinale et y sont probablement résorbées. Or, il est intéressant de constater qu'après que cette élimination s'est effectuée, on trouve de véritables plages de régéné- ration de l'épithélium intestinal, comme si l'animal préparait son tube digestif en vue d'une alinientation normale future. D'autres organes s'atro- phient encore pendant le jeûne, sans jamais subir une destruction com- plète; il en est ainsi des organes génitaux, de la musculature, des glandes profondes de la paroi du corps. Seul, le système nerveux, c'est-à-dire l'élé- ment le plus hautement différencié, reste à peu près intact. C'est ce qui amène les auteurs à conclure qu'il y a dans la rapidité et dans Tintensité des processus dégénératifs qui se passent dans les animaux en expérience, une véritable hiérarchie des tissus. Ce sont ceux qui sont les moins spécialisés, ceux qui ne sont pas d'une utilité absolue et immédiate qui réagissent les premiers. C'est ainsi que le parenchyme donne très rapidement naissance à des cellules migratrices, tandis que les ganglions nerveux restent indemnes, même quand l'inanition dure de longs mois. Les auteurs terminent leur travail par une série de rapprochements, à vrai dire quelque peu forcés, entre l'inanition et la régénération. En réalité, il n'y a guère qu'un point qui soit vraiment commun : c'est l'apparition, dans les deux cas, de cellules migratrices nées dans le parencliyme. Mais il résulte des recherches mêmes de N. et O. que leur rôle est essentiellement différent dans la régénération et dans l'inanition; leur évolution est morphogénétique dans la première, tandis qu'elle est d'ordre dégénératif dans la seconde. — A. Brachet. l'année biologique, XVII. 1912. 19 290 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Heitz (Jean). — Le myocarde chins. V inanition. — Des lapins soumis à rinanition absolue et morts après avoir perdu toute leur graisse et 36 % de- leur poids total ont montré dans les fibres du myocarde une réduction atteignant 25 (j/c de leur poids. — Y. Delage. Vôltz (W.) et Dietrich (W.). — Sur la participation des alcools méthy- lique et éthylique aux échanges totaux de Vorganisme animal. — Les expé- riences sont faites sur les chiens auxquels on introduit joe?" os soit de l'alcool méthylique, soit de l'alcool éthylique. On analyse la quantité d'alcool expirée par ranimai et la quantité éliminée par les urines. A la suite d'une admi- nistration d'alcool méthylique à la dose de2cm-^ par.kgr., l'animal rejette en tout en 48 heures 24,3 'Yo d'alcool (dont 21 ,5 % par la respiration et 2,8 9t par Turine), on retrouve en plus dans le cadavre 36,8 ft d'alcool, le reste, c'est- à-dire 3U , est oxydé dans l'organisme. Cette oxydation correspond par heure et par kilogr. d'animal à 0,<)68 calorie. En souime, il résulte de cela que l'alcool métliylique participe fort peu aux échanges, à raison de 3"f. Au bout de 48 heures l'élimination d'alcool méthylique n'est pas terminée ; elle se prolonge pendant quelques jours et c'est cette accumulation de poison qui provoque la mort de l'animal. On peut activer l'élimination de l'alcool par l'augmentation de la respiration, par la transpiration, par l'absorption de grosses quantités d'eau ou l'administration de diurétiques. Si on administre dans les mêmes conditions de l'alcool éthylique l'animal rejette par la respi- ration de 10 à 15 heures après, 2à 4 J^ d'alcool introduit, il rejette avec les urines de 0,4 à 3,8 yo ; il reste dans le cadavre au bout de 10 heures 25 9^, au bout de 15 heures de 3 à 12 % d'alcool. Comme on le voit l'oxydation de l'al- cool éthylique par l'organisation est beaucoup plus importante que celle de l'alcool méthylique. Dans les expériences de 10 heures l'oxydation d'alcool éthylique donne par kilogr. et par heure 0,8 calorie, l'alcool etliylique participe donc à raison de 42 % aux échanges totaux. — E. Terroine. Parnas (J.). — Sur le sort des acides lactiques stéréoisoméres dans Vor- ganisme de lapin normal. — Les acides lactiques sont injectés sous la peau de l'animal à l'état de lactates de soude. Les expériences montrent que les lapins supportent très bien de grosses quantité's d'acide lactique droit (9 grammes pour un animal de L720 grammes). Aucun effet toxique n'est observé; l'acide est brûlé dans l'organisme, on n'en trouve que de petites quantités (0 gr. II) dans l'urine. Par contre l'acide lactique gauche est toxi- que à forte dose et on le retrouve en grande quantité dans l'urine (3 gr. 1). L'acide lactique racémique est en partie dédoublé, en partie rejeté tel quel; on retrouve dans les urines de l'acide inactif et de l'acide gauche. — E. Ter- roine. a) Sarvonat (F.). — Le foie est incapable « in vitro » de détruire Vacide oxalique. — In vitro le tissu hépatique ne détruit pas l'acide oxalique. Il en est de même in vivo. — Y. Delage. c) Sarvonat. — Le foie vivant transforme Vacide urique en acide oxali- qnp^ — Une circulation artificielle est établie à travers un foie au moyen de sang déhbriné contenant de l'urate de soude; au bout d'une heure environ l'acide urique s'est transformé en acide oxalique. — Y. Delage. Grigaut (A.) et Richet (Ch. fils). — Fonction éliminatrice de Vintestin. — Ouand l'élimination de l'urée, du NaCl et du glucose (diabétiques) est XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 291 insuffisante par les voies normales une excrétion de ces substances par la muqueuse intestinale se produit et peut atteindre un tiers de rexcrétion totale. — Y. Delage. Clark (A. J.). — Destruction des alcaloïdes far les tissus. — La destruc- tion de l'atropine est étudiée dans des émulsions préparées avec des organes frais broyés. Chez le lapin et la grenouille, le foie possède à un haut degré le pouvoir de détruire l'atropine, même lorsque toutes les cellules vivantes ont été détruites par broyage ; l'action est due à une substance soluble agissant comme un ferment. Le cœur et les reins chez la grenouille, le sang chez le lapin présentent aussi, quoiqu'il un moindre degré, le pouvoir de détruire cet alcaloïde, tandis que tous les autres tissus en sont dépourvus. Chez le chat, le rat et le chien, aucun tissu ne s'est montré capable de détruire Tatropine. Une relation apparaît entre l'aptitude d'un animal à détruire l'alcaloïde et sa susceptibilité vis-à-vis de celui-ci : la dose mortelle d'atropine, par kilo- gramme, en injection sous-cutanée est plus élevée chez les animaux dont le foie peut détruire le poison. — H. Caruot. Metchnikofï (El.) et "Wollmann (Eug.). — Sur quelques essais,de désin- toxication intestinale. — Les troubles de la sénilité (athérome artériel, envahissement des tissus nobles par des phagocytes) sont dus à la présence dans l'organisme de poisons appartenant aux substances aromatiques (phé- nols, indoxyle) fabriqués dans le gros intestin par la putréfaction des matières qui y séjournent. Le moyen de lutter consiste à supprimer les causes de la putréfaction par un régime approprié et par la substitution dans le gros intestin d'une flore cultivée et bienfaisante à la flore sauvage qui intervient dans les fermentations. Le régime consiste en la réduction des albumines animales et dans l'augmentation des hydrocarbonés et du sucre; l'albumine du lait et du fromage participent de l'innocuité des aliments végétaux. Les sucres par les acides dont ils déterminent la formation seraient un agent très efficace de stérilisation du gros intestin; mais ils sont absorbés dans les premières voies intestinales. On peut tourner la difficulté en déterminant la production du sucre dans le gros intestin au moyen de ferments amylolyti- ques agissant sur les hydrocarbonés et sans action sur les albuminoïdes. L'intestin du chien fournit ce précieux ferment glycogénique. Le régime antisénile consiste donc en une quantité de viande très réduite, du lait caillé, du fromage, des féculents et du sucre avec une quantité suffisante de mi- crobes bienfaisants qui se substituent peu à peu dans le gros intestin à ceux qui engendraient les substances aromatiques toxiques [XIII]. — Y. Delage. Polimanti (Osw.). — Recherohes sur la topographie des enzymes dans le canal f/astro-i7itestinal des poissons. — Pour étudier la topogi'aphie des fer- ments dans le tube gastro-intestinal des poissons l'auteur se sert de la mé- thode de Hamburger consistant en principe à faire passer les ferments dans des cubes d'agar neutre. Les cubes sont placés dans les différentes portions de l'estomac et de l'intestin pendant un temps plus ou moins long suivant le ferment étudié; on étudie ensuite le ferment absorbé par l'agar. En opérant avec cette méthode l'auteur montre que chez ScyUium catulus ou canicula ainsi que chez le Box salpa la partie moyenne de l'estomac est beaucoup plus riche en pepsine que la partie cardiaque ou la partie pylorique. Par contre chez Con;/er vtilyaris, dont l'estomac a la forme d'un sac, c'est la par- tie terminale de l'estomac qui est lapins riche en pepsine, la teneur diminue à mesure qu'on se rapproche du cardia et du pylore. La topographie du lab est la même que celle de la pepsine. En étudiant le ferment lipolytique avec 292 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la méthode de Hanriot sur la monobutyrine l'auteur montre que chez les Sélaciens ainsi que chez Box salpa la teneur en ferment lipolytique diminue en passant du cardia au pylore, chez le congre le ferment lipolytique se trouve en plus grande quantité dans le cul-de-sac stomacal. Les Sélaciens et les Téléostéens étudiés ne contiennent ni ferment amylolytique,niinvertine, La teneur de l'intestin des poissons en entérokinase diminue à partir de duodénum jusqu'à l'anus, par contre la teneur en érepsine augmente en allant du duodénum jusqu'au rectum. — E. Terrûine. a) Gaucher (Louis). — Recherches sur la digestion du lait. Digestion gas- trique du caséum. — Après l'ingestion du lait une moitié du liquide passe directement dans l'intestin; de l'autre moitié coagulée, le lacto-sérum passe dans l'intestin entraînant avec lui la moitié environ de la caséine coagulée, le reste du caillot desséché ne cède que lentement à un brassage énergi- que dans le suc gastrique. — Y. Delage. Read (J. Marion). — Observation sur la période d'alimentation lactée du cobaye. — Le lait des mères est très pauvre en substances protéiques et très riche en matières grasses. Par là il est très apte à entretenir la chaleur du nourrisson, mais non à pourvoira son développement. Aussi le sevrage est-il très précoce, dès la 18« heure le jeune mange du foin. — Y. Delage. Carré (H.). — Transmission de l'agalaxie par les voies digestives. — L'agalaxie se transmet par les voies digestives par l'absorption de lait aga- laxique déterminant outre l'agalaxie chez les mères les phénomènes con- commitants (kératite, boiterie) chez les mâles. — Y. Delage. Slyke (,D. D. van) et Meyer (G. M.). — L'azote des acides aminés du sang. Expériences préliminaires sur l'absorption protéique. — • Deux manières de voir opposées ont actuellement cours parmi les physiologistes en ce qui regarde l'utilisation par l'organisme des acides aminés formés dans le tube digestif par la digestion des protéïques. Abderhalden croit que ces acides aminés sont synthéthisés en une protéique sanguine au cours de leur traver- sée de la paroi intestinale, opinion fondée sur le fait qu'on ne trouve pas d'acides aminés dans le sang. D'autre part Buglia montre que l'organisme peut parfaitement utiliser les acides aminés qui s'y introduisent : si l'on in- jecte des acides aminés à des chiens, une très faible quantité de l'azote est rejetée sous la forme injectée. Enfin Folin et Denis montrent que si l'on introduit des acides aminés dans l'intestin du chat on constate une augmen- tation notable de l'azote non protéique du sang, en dehors de l'urée. Cepen- dant ni les résultats de Bqglia, ni ceux de Folin et Denis ne permettent d'af- firmer la présence d'acides aminés dans le sang normal et tant que cette présence n'aura pas été démontrée l'opinion de Abderhalden ne saurait être valablement réfutée. Les auteurs utilisent alors leur méthode de détermina- tion des acides aminés à l'acide nitreux pour rechercher les corps dans le sang. Après avoir établi que cette méthode peut s'appliquer au sang ils cons- tatent la présence d'acides aminés dans le sang normal ; chez les animaux ayant jeiiné de 20 à 24 heures l'azote aminé atteint 3 k 5 milligrammes par 100' '"^ de sang. Lorsqu'on injecte de l'alanine dans le sang la disparition se fait avec une extrême rapidité. 5 minutes après une injection intraveineuse de 12 grammes d'alanine faite en 13 minutes on n"en trouve plus que 1 gr. 5 et après 35 minutes 0 gr. 4. I gr. 5 seulement est rejeté par les urines, le reste est fixé par les tissus. L'absorption de 10 grammes d'alanine par l'in- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 293 tcstin grêle fait passer l'azote aminé du sang mésentérique de 3,9 à 6,3 mil- ligrammes par 100 cm3. On observe pendant la digestion une augmentation marquée de la teneur en azote aminé du sang. Tous ces faits montrent que l'hypothèse d'une action synthétique de la paroi intestinale est parfaitement superflue. Les acides aminés pénètrent certainement dans le sang. Il est peu vraisemblable qu'ils soient détruits dans le foie, mais il semble bien au contraire qu'ils sont offerts directement à toutes les cellules do l'orga- nisme qui les tixe d'ailleurs avec une très grande rapidité. — E. Tkrroine. Dakin {^^^. J.). — La nourriture des animaux aquatiques. — Exposé de l'importante question de savoir si les organismes aquatiques se nourrissent en partie au moyen des substances organiques dissoutes dans l'eau. La sub- stance organique dont se nourrissent les animaux aquaticjues provient en dernière analyse du phytoplankton qui se nourrit lui-même de substances inorganiques. Le zooplankton se nourrit lui-même de pliytoplankton et sert de nourriture à des animaux plus grands qui finalement se mangent les uns les autres. Mais de nombreux faits tendent à montrer que les animaux aqua- tiques consomment plus de nourriture que ne sauraient leur en fournir le phytoplankton sous sa forme figurée et que leur condition physiojogique ne leur permettrait d'en utiliser. Ainsi, nombre d'animaux s'accroissent et se multiplient sans que la quantité de nourriture solide trouvée dans leur estomac soit en rapport avec cet accroissement. IJe même, la quantité de CO- fournie est liors de proportion avec la quantité de nourriture solide absorbée. L'analyse décèle dans l'eau une quantité de carbone organique très supérieure à celle fournie par les substances qu'elle abandonne sur les filtres les plus fins. Des dorades ont survécu beaucoup plus longtemps dans de l'eau chargée de substances organiques et privée de toute substance organique figurée que dans de l'eau de mer. Tout cela semble bien indiquer que les animaux aquatiques absorbent sous forme dissoute une part impor- tante de la substance organique qui sert à leur alimentation. — Y. Del.age. Roques (X.). — Recherches biométriques sur Vinfuence du régime alimen- taire chez un insecte « Limnophilns fJavicornis » Fabr. — Sous l'influence du régime Carnivore, l'évolution de la larve est précipitée, la nymphose plus hâtive et plus longue, les larves, nymphes et adultes sont plus grandes, la mortalité est moindre surtout chez les mâles, ce qui fait apparaître une augmentation hâtive du nombre de ceux-ci. Le régime végétarien produit des effets inverses, les femelles le supportent plus facilement que les mâles. — Y. Delage. Drzewina (Anna). — Cellules géantes dans l'épithélium intestinal des Téléostéens à jeun. — Constate l'apparition de cellules géantes dans l'épi- thélium intestinal chez des poissons soumis à l'inanition. — Y. Delage. Kennel (Pierre). — Les corps adipohjmphoïdes des Batraciens. — Le rapport du poids des organes lymphoïdes au point total du corps est sensir blement constant chez les diverses espèces. Les variations saisonnières sont considérables avec un minimum en avril au moment de la formation des produits sexuels et un maximum en octobre. Ces organes semblent donc être des réserves nutritives utilisées par les produits sexuels. Cependant chez les animaux où ils ont été excisés, la fonction reproductrice s'accomplit normalement. De petits lobes lymphoïdes régénérés ont apparu dans le pé- ritoine. — Y. Delage. 294 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Kendall (A. I.) et Farmer (C. J.). — Études de métabolisme bactérien. — On sait qu'il existe en matière de métabolisme bactérien un principe qu'on exprime par l'expression « fermentation précède putréfaction », ce qui veut dire que les bactéries qui peuvent agir à la fois sur les hydrates de carbone et les protéïques attaquent toujours les premières de préférence lorsqu'elles sont cultivées dans un milieu mixte, s'adressant à des bactéries d'origine intestinale. B. et F. étudient, en cultivant ces microorganismes sur des milieux artificiels, ce que devient la croissance de l'organisme et la formation de l'ammoniaque soit dans des milieux purement protéiques, soit dans des milieux contenant en outre des substances hydrocarbonées; ils veulent ainsi déterminer la nature de l'action d'épargne exercée par les hydrates de carbone vis-à-vis des protéiques. Les milieux employés sont soit du bouillon de bœuf sans sucre, soit le même bouillon additionné de glucose. Les microorganismes étudiés sont : B. coli, B. proteus III, Shiga, Typhoïde, Paratyphoïde. On observe dans tous les cas que la production d'ammoniaque est toujours beaucoup plus faible dans les milieux contenant du dextrose. Il n'y a donc pas de doute sur l'existence d'une action pro- tectrice du dextrose vis-à-vis des substances albuminoïdes. — E. Terroine. Baudiscli (Oskar). — Assimilation des nitrites H des nitrates. Nouvelle hypothèse sur les premiers stades de la synthèse albuminoïde chez les végé- taux. — L'expérience fondamentale de l'auteur consiste à soumettre à la lumière du soleil une solution diluée de nitrite de potassium mêlée de for- maldéhyde : l'addition ultérieure de chlorure ferrique donne une coloration rouge brun (réaction de Konowaloff). L'exposition d'un mélange semblable au rayonnement ultraviolet d'une lampe à mercure en quartz donne avec le même réactif une coloration rouge violacée caractéristique de la formation d'acide formhydroxamique (NOH) = HCOH. Ce corps se produit toutefois en trop petite quantité pour pouvoir être séparé : on l'obtient en masse pondérable en remplaçant l'aldéhyde formique par l'alcool méthylique et l'on peut alors le précipiter à l'état de sel de cuivre. Cette réaction serait, dans les idées de l'auteur, celle qui pourrait s'accomplir dans les végétaux entre les nitrites (ou les nitrates réduits par la lumière en présence de l'aldéhyde) et l'aldéhyde formique, premier produit de l'assimilation chloro- phyllienne. On peut supposer la formation transitoire de l'isomère aci-nitro méthane H-C = NOOH. Ce produit pourrait d'ailleurs servir de base à beau- coup d'autres synthèses : par exemple, réagissant sur la formaldéhyde en présence du carbonate de potassium , il donne l'isonitrobutylglycérine (CH-OH)^C(NO-) dont le squelette carboné (CH^jCH joue un rôle important dans la nature et qui peut d'ailleurs être aisément transformé en dioxyacé- tonoxime (CH-OH)-C = NOH. On peut de la formule de ce corps passer, semble-t-il, aisément, à celles des acides aminés, des sucres, etc.. — H. Mouton. Puriewitsch (K.). — Becherches sur la synthèse des protéiques chez les plantes inférieures. — L'auteur cultive Y Aspergillus niger sur une solution nutritive contenant du glucose et des sels minéraux, et il ajoute à cette solution différentes combinaisons azotées. On détermine dans chaque cas le poids sec du mycélium formé, la quantité de CO2 rejeté et le rapport entre CO2 et le poids de mycélium ou la quantité de CÔo rejeté par unité de subs- tance sèche. Les expériences montrent que ce rapport atteint sa valeur la plus faible quand la source azotée est représentée par les acides aminés ou par l'ammoniaque et ses dérivés Par conséquent la synthèse protéique se XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 21)5 fait avec la dépense énergéique la plus minime quand la source azotée se trouve sous la forme des corps suivants : glycocolie, alanine, leucine. aspa- ragine, acide glutamique, acétamide et méthyl-urée et les sulfocyanuros. 11 est à remarquer que l'introduction du groupe méthyle dans une combinaison organique facilite la syntlièse et par contre l'introduction du groupe éthyle et surtout phényl la rend plus difficile. La peptone et l'albumine d'oeuf nécessitent une dépense énergétique beaucoup plus grande que les acides aminés. Il résulte de ces expériences que la synthèse de substances pro- téiques chez l'Aspergillus se fait le plus facilement aux dépens des acides aminés. — E. Tekroink. Raraann (E.) et Bauer (H.). — Substance sèche, azote et matières miné- rale seulement. Par conséquent, la saignée provoque une diminution des globules les moins résistants, les globules jeunes qui se forment possèdent une résistance plus grande que les vieux. — E. Terroine. h) Snapper (J.). — Influence du lavage sur la résistance des globules rouges. — De nombreux auteurs ont constaté que les globules lavés présen- tent moins de résistance à l'hémolyse que les globules non lavés. Ce fait était expliqué par l'hypothèse que le lavage enlevait avec le sérum des substances empêchant l'hémolyse. L'auteur montre d'abord quelle est la diminution de résistance globulaire à la suite du lavage : une solution de NaCl à 0,51 9" hémolyse 50 % de globules normaux et 90 ^r- de globules lavés avec NaCl à 0,9 :o. Mais si on lave les globules, au lieu de NaCl physiologi- que, avec une solution de glucose à 4 ; ' la résistance globulaire ne subit pas de changement ; l'auteur en conclut que la diminution de résistance globu- 298 L'ANNEE BIOLOGIQUE. laire par le lavage avec NaCI à 0,9 % ne tient pas à l'éloignement des subs- tances empêchant Thémolyse mais au trouble de l'équilibre osmotique des globules. Comme l'a montré Hamburger le sérum contient 0,01 % de calcium. Si on lave les globules avec NaCl à 0,9 % -\- 0,01 v.o de calcium la résistance des globules ne change pas. La résistance globulaire diminue si les globules .sont lavés avec une solution de NaCl à 0,9 % -f 0,4 /« de citrate de soude, mais elle redevient normale après le lavage avec une solution de 0,9 % NaCl + 0,1 9» 320 L'ANNEE BIOLOGIQUE. on prélève d'abord 50 cm^ de sang et on lui transfuse par la carotide 200 gr. de sang d'un autre chien. Au second animal, on prélève d'abord 210 cm^ du sang qu'on remplace par 200 gr. du sang transfusé; dans ces conditions, ce dernier animal a une quantité de sang normale, et si ces échanges gazeux s'élèvent, cela ne peut être dû qu'à l'excitation provoquée par le sérum étranger. Les chiffres de l'auteur montrent que le premier chien présente une augmentation de consommation d'oxygène de 2,74 %, par contre, chez le deuxième animal, la consommation d'oxygène ne s'élève pas. On peut donc dire avec H. que l'accroissement des échanges gazeux lors de la transfusion sanguine est dû à l'augmentation du travail cardiaque. — E. Terroine. c) Hari (P.). — Influence des hydrates de carbone sur les échanges éner- f/étiques. — Les expériences sont faites sur des chiennes. On étudie avant et après l'introduction de sucre dans l'estomac, d'une part la production de CO^ et la production de la clialeur à l'aide de calorimètre respiratoire de RuBNER et, d'autre part, les échanges gazeux de l'animal suivant Zunz-Gep- PER. Les recherches calorimétriques montrent que l'introduction de sucre dans l'estomac produit pendant les premières 7 heures après son introduc- tion une augmentation de Texcrétion de CO- de 30 à 39 % ; on observe au même moment l'augmentation de la production de la chaleur. Les expé- riences faites sur des chiens curarisés sur lesquels on étudie les échanges respiratoires d'après la méthode de Zunz donnent des résultats analogues. L'introduction dans l'estomac de glucose à la quantité de II à 12 gr. par kilogr. provoque une augmentation de la consommation d'oxygène de 3,6 à 9 %. Ce pliénomène apparaît déjà dans la première heure, pendant (3-7 heures, cela indique que la plus grande partie du sucre introduit est oxydée et non transformée en glycogène. — E. Terroine. d) Hari (P.). — Action de la transfusion intrapéritonèale du sang sur les échanges énergétiques. — La transfusion du sang dans le péritoine chez un chien à jeun et dans les cas où on n'observe pas une grande augmentation dans l'excrétion d'azote provoque une baisse dans les échanges énergétiques. — E. Terroine. Hari (P.) et Pesthy (S. von). — La température de la nourriture a-t-elle une influence sur les échanges gazeux de l'homme? — Les expériences sont faites sur 3 hommes dont on mesure les échanges gazeux avant et après l'absorption d'un litre de lait chaud (50°) ou froid (3-4"). Les auteurs con- cluent de ces expériences que l'introduction dans l'organisme de lait froid produit un abaissement de la température de 0,25"-0,80", ceci pendant deux heures. Par contre si on prend du lait chaud la température s'élève de 0,12 à 0,40°. La température du lait n'exerce pas une influence notable sur la consommation de l'oxygène, l'ingestion du lait chaud ou froid provoque pendant 3 heures une augmentation de la consommation d'oxygène variant de 13 à 15 %. Mais tandis qu'après la prise de lait chaud au bout de 3 heures les échanges tendent à baisser et à redevenir normaux, après la prise du lait froid les échanges gazeux se maintiennent élevés plus longtemps. Les auteurs expliquent ce dernier fait en supposant que le lait froid évacué plus lentement par l'estomac est digéré plus lentement par l'organisme. — E. Terroine. Durig (A.), Schrotter (H. V.) et Zuntz (N.). — Action de V éclairage intense sur les échanges gazeux et sur la mécanique respiratoire. — Les au- XlV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 3? teurs étudient l'influence de l'exposition au soleil sur la mécanique respi- ratoire. Les résultats obtenus ne présentent aucune régularité tant les dil'lerences individuelles sont grandes. En général, à la suite de l'cxjiosition au soleil ou observe une diminution de la tension alvéolaire de CO^ et (juel- quefois une augmentation de ventilation et de fréquence de pouls. — E. Terroine. Belak (A.). — Action de la phlorizine sur les échanges gazeux et sur le travail du rein. — Les expériences sont faites sur des chiens curarisés à jeun depuis 24 heures. Pendant l'expérience les chiens sont maintenus dans le thermostat de Tangl. Les échanges gazeux sont mesurés avec l'ap- pareil de Zunz. Dans ces conditions l'auteur recherche tout d'abord l'action de la phlorizine sur les échanges gazeux chez les animaux normaux. La quantité de phlorizine injectée dans les veines varie de 2 à 5 centigrammes par kilogramme d'animal. Les résultats de ces expériences sont contradic- toires : sur 17 expériences on a 9 fois l'augmentation de la consommation d'oxygène et 8 fois une diminution; l'augmentation maximale est de 21,6 9^, la diminution maximale est de 11,1 '-. L'auteur observe qu'il existe un rapport entre la diminution des échanges et la pression sanguine, qu4 baisse au même moment — et attribue ces deux phénomènes à l'influence toxique de la phlorizine. En effet, chaque fois que la dose de phlorizine est telle que la pression sanguine reste constante ou augmente, les échanges gazeux augmentent aussi. L'auteur recherche ensuite l'action de la phlorizine sur un chien ayant subi la néphrectomie. Dans ce cas aussi la phlorizine provoque une aug- mentation de la consommation d'oxygène, par conséquent elle augmente aussi le travail d'autres organes. Pour savoir quelle est la part du rein dans l'augmentation de la. consom- mation d'oxygène sous l'influence de la phlorizine, l'auteur extirpe les reins quelque temps après l'injection de la phlorizine et mesure les échanges gazeux avant et après l'opération. La différence entre les deux résultats obtenus représente le travail du rein. Il résulte de ces expériences que la phlorizine augmente le travail des reins de 75 '/o. — E. Terroine. Glaser (O. C). — Le travail du développement dans les œufs de Funduhis. — A la suite de Tangl et de Farkas, l'auteur recherche à quoi correspond le développement des œufs de Funduhis keteroclitus^ en mesurant la quantité de matière organique et d'énergie chimique dans 1.000 œufs d'une part et 1.000 larves d'autre part. Les expériences montrent que pour le développe- ment de 1 .000 larves il a été employé 0 gr. 080 de substance organique et 723 cal. d'énergie chimique. Le rapport de ces deux valeurs donnant la valeur de la combustion des graisses (723 : 0,08 = 9,0 cal.) montre que pendant la période de développement des œufs l'énergie chimique est four- nie parla combustion des graisses. Ceci est en accord avec ce qu'a vu Tanp' sur Tœuf de poule et Farkas sur l'œuf de ver à soie. — E. Terroine. Bergonie (J.). — Des applications de dialhermie comme ration énergé- tique d'appoint. — Les courants de haute fréquence (2 à 3 ampères, 1.000 à 2.500 volts), en traversant le corps, lui abandonnent par l'etîet Joule en- viron 1.000 calories par heure, sans produire de sensation particulière. 11 y a là un moyen de fournir au sujet une part importante, ou même la totalité de la chaleur destinée au maintien de la température normale, sans l'em- prunter aux aliments, ce qui permet de réduire de près de moitié la ration I.'aNNKE DIOl.OGIQUE, XVH. 1912. 21 322 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. alimentaire et de laisser reposer l'appareil digestif. Cela est d'un haut intérêt dans de nombreuses maladies : dyspepsie, athrepsie, hypothermie, marasme, anémies et en général dans toutes les misères physiologiques. — Y. Delage. Leeercle. — Chaleur des gaz de la respiration. — La quantité de chaleur dépensée pour réchauffement de l'air expiré est d'environ 2,76 % de la cha- leur totale dégagée. — Y. Delage. , b) Lapicque (L.). — Constance de la proportion d'hémoglobine chez les Iloméothermes en général. — 11 résulte des constatations de NiCLOUX que, chez tous les Homéothcrmes, la proportion de l'hémoglobine dans l'orga- nisme est sensiblement constante. Ce qui varie avec le rapport entre la surface et le poids, c'est Yactivité A\\ même mécanisme (durée de la circula- tion, activité des échanges qui en résultent). La résistance à la mort varie avec les espèces : plus l'hypothermie produite est grande, plus cette rési- stance grandit, car l'animal est alors à l'état de vie ralentie. Mais c'est là un phénomène qui dépend non pas de l'intoxication du sang, mais de l'action nerveuse qui règle la température. — M. Guldsmith. . Bierry (H.) et Fandard (M""" Lucie). — Glycémie et température ani- male. — Le taux de la glycémie (sucre libre seul du sang ou sucre libre -f- sucre combiné) est une constante pour chaque espèce animale, de même que sa température centrale. Les oiseaux ont le plus de sucre (2 gr. 30) et la température la plus élevée libre (42»), puis viennent les mammifères (I gr. 30 et 39'J), puis avec une forte chute les animaux hibernants en hiver (0 gr. 09 et 9°), puis les poissons et enfin les invertébrés. — Y. Delage. aiGouin (André) et Andouard (P.). — De la dépense d'énergie nécessitée par la croissance. — Les auteurs par des mensurations méthodiques des bovidés soumis à l'expérience ainsi que de tous leurs ingesta et egesla dé- terminent les dépenses d'entretien et de croissance des sujets et arrivent aux conclusions suivantes : la dépense d'entretien est proportionnelle à la sur- face du corps, laquelle peut être évaluée d'après- le poids par la formule S = 9,67 P ^ ■■', et se monte à 2.050 calories par mètre de surface; la dépense d'accroissement, c'est-à-dire l'énergie perdue pour transformer les aliments en la substance du sujet, dépend du poids du sujet et augmente considéra- blement avec lui, passant de 67,6 -/o de la valeur des matériaux fixés dans l'organisme chez un sujet de 50 kilogr. à 6,'76 9o de cette valeur pour un sujet de 500 kilogr. Les auteurs pensent que ces règles sont valables pour les autres animaux. — Y. Delage. = Lumière. Dubois (Raphaël). — Sur l'existence et le rôle de la fluorescence chez les insectes lumineux. — La fluorescence est due à des corps fluorescents qui ont été caractérisés et qui transforment des radiations chimiques en radiations de longueur d'onde moyenne, augmentant ainsi à la fois l'éclat et l'intensité éclairante de la lumière produite par la réaction photogène fondamentale. — Y. Delage. Osorio (B.). — Une propriété singulière d'une bactérie plinspJiorescente {Première noie). — Une bactérie phosphorescente dans le liquide intestinal XIV. - PHYSIOLOGIE GRNERALE. 323 du Mfddcocrphalus Istvis Lowe rend phospliorescents pendant plusieurs heures les muscles de squale qui en sont imprégnés et ceux-ci sont utilisés par les pêcheurs comme appât lumiaeux. De l'eau de mer rendue lumineuse par addition du liquide intestinal phosphorescent a impressionné à travers une paroi de verre un papier photoiirai)hique. — Y. Delage. Galloway(J."W.) et "Welch (P. S.)- — Elude d'une Annèlide phosphores- cente des Bevmudes. —G etW. ra])portentuncas indiscutable où la phosphores- cence sert au rapprochement des sexes. Chez une Odontosyllis des Bermudes, la femelle, l'aiblement phosphorescente en temps ordinaire, devient à un mo- ment fortement lumineuse dans les trois quarts postérieurs de son corps, et se meta tourner rapidement dans un cercle étroit dessinant ainsi près de la surface un anneau lumineux. Le mâle qui n'a qu'un point brillant monte alors de la profondeur, se dirige avec précision vers cet anneau lumineux, mais dès qu'il a atteint la femelle, la luminosité disparait et l'accouplement a lieu dans l'obscurité. — Y. Delage. = Sons. Schultze (P.). — L'appareil musical des Passalides Proculus et Pentalo- bus. — L'auteur rappelle d'après les observations de Ohans qu'au Brésil les Passalides soignent leur progéniture. Les parents nourrissent leurs larves avec du bois mâché, jusqu'à la nymphose. De nombreux individus vivent associés en colonies avec leur progéniture. En ce qui concerne le prétendu appareil musical dont il donne des descriptions anatomiques détaillées (même mécanisme que la sirène de Savart), il estime que la baguette chiti- neuse qui sert d'archet a pour vraie fonction de renforcer la nervure de l'aile et de l'empêcher de se couder; d'accord avec Prochnow, il pense que la production de bruits n'est pas une fonction spéciale mais est une simple conséquence des mouvements d'un animal dont le squelette chitineux pré- sente des rugosités; les animaux très vifs font entendre ce bruit quand on les saisit parce qu'ils font des mouvements violents pour s'échapper, tandis que ceux qui se défendent en faisant le mort (Coccinelles) n'ont rien de pareil. — Y. Delage. Lafont (A.). — Registres vocaux et leurs unions. — Les divers registres dépendent du résonateur (cage thoracique pour la voix de poitrine, tube naso-laryngien pour le médium, qualités faciales pour la voix de tète). Le tube naso-laryngien s'allonge ou se raccourcit par le jeu du larynx et du voile du palais pour établir la transition du médium aux deux autres regi- stres. — Y. Del.\ge. Jacques (P.). — Du mécanisme vocal et des registres de la voix. — Dans la voix de poitrine, la corde vocale vibre dans toute son étendue et commu- nique des vibrations solidiennes qui par le larynx s'étendent à toute la poi- trine, laquelle sert de résonateur; dans la voix de tête la corde tendue vibre seule et c'est le tube naso-pharyngien qui sert de résonateur. — Y. Delage. Bugnion (E.). — Le bruissement des termites. — Certains termites (sol- dats) ont coutume, lorsqu'ils sont inquiets, de frapper avec les mandibules ou avec le menton une série de petits coups sur la surface qui les porte, produisant ainsi une sorte de bruissement. Ce bruissement, vrai signal d'alarme, est perçu par les ouvriers ([ui réagissent aussitôt et prennent des mesures de précaution. Il sufiit pour « faire parler » les termites de retirer 324 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'une termitière une meule chargée de ces insectes, et d'en mettre les frag- ments sur un plateau recouvert d'une feuille de papier fort. Quelques soldats se tenant appliqués sur le papier, il suffit de frapper un petit coup à la surface pour entendre aussitôt le bruissement. Prenant alors une loupe, on peut voir ces insectes qui, tenant les mandibules légèrement écartées, frappent le papier de petits coups convulsifs. — Les termites ont dans leur tibia des organes chordotonaux qui vraisemblablement leur permettent de percevoir les vibrations [XIX, 1°, c]. — M. Boubier. = Electricité. a-b) Loeb (Jacques) et Beutner iReinhard). — Les causes du courant de lésion. — L'auteur résume lui-même les conclusions de son travail. 1° La force électromotrice obtenue en réunissant une goutte de solution saline et une goutte de solution acide de même concentration déposées en deux points sur la surface intacte d'une pomme est du même ordre de grandeur que la f. e. m. obtenue en réunissant un point intact à un point lésé ; le pôle négatif est du côté acide. 2" Les acides isohydriques ont la même force. 3° Le suc de la pomme agit non point comme un acide, mais comme une solution saline de même conductivité. 4° Si Ton réunit un point intact à un point où on a par pression liquéfié le tissu sous-jacentà la peau, on obtient une f. e. m. de valeur analogue et de même signe que si on avait réuni un point intact à un point portant une blessure ; il faut noter, que, du fait de la pression, la peau elle-même ne subit aucune modification de sa f. e. m. 5° On est enclin à conclure de ces faits et de ceux antérieurement mis en lumière qu'il existe sous la peau de la pomme une couche contenant un acide ou une substance agissant comme un acide. Par la pression cette couclie est écartée et remplacée par le suc de la pomme et, par suite, le potentiel négatif est sup- primé. 6" Quand on compare par des mesures les f. e. m. développées, on constate que le suc accumulé par la pression éloigne, de même que les solu- tions salines déposées à la surface, la couche active soujacente à la peau, en sorte que, lorsque la pression a développé une cavité complète, la f. e. m. disparaît tout à fait. 7" 11 résulte de ce qui précède que le courant de lésion de la pomme n'est pas un courant de concentration mais un courant d'activité chimique. — Y. Delage. Lefeuvre (Ch.). — Enregistrement des signaux horaires du poste de T. S. F. à l'aide d'une patte galvanoscopique. — La patte galvanoscopique étaitplacée à Rennes. Le résultat est très net et, grâce à la brièveté de la période latente, suffisamment rigoureux. — Y. Delage. 'n"- r\) Pigments. Peyrega (M"*^ E.). — Spectrogrophie du sang de l'Arénicole. — Le pig- ment vert du sang de l'Arénicole fournit au spectroscope deux bandes coïn- cidant sensiblement par leur position avec celles de l'hémoglobine du cheval. Cette observation plaide en faveur de l'assimilation de ce pigment avec l'hémoglobine. — Y. Delage. Murisier (P.). — L'influence de la lumière et de la chaleur sur la pigmen- tation des poissons. — Sur des truites {Trutta lacust?-is L.) issues des mêmes parents et toutes autres conditions étant égales, M. a observé qu'à haute température (18-20°) l'action des rayons lumineux, réfléchis par un fond XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 325 blanc, produit non seulement une condensation permanente du pigment mélanique, mais un arrêt de la pigmentation cutanée. Au bout de neuf mois, on obtient deux variétés de truites : l'une très pâle à taclies peu apparentes (truites élevées sur fond blanc), l'autre sombre à taclies noires fortement marquée (fond noir ou obscurité totale). Cette différence de coloration porte sur le nombre des mélanophores et la quantité de pigment qu'ils ont élaboré. Elle n'est pas due à une action directe de la lumière ; sur fond blanc les truites aveugles deviennent noires. L'arrêt de la pigmentation résulte d'une inhibition de la fonction pigmentaire des mé'lanophores, inhibition produite par l'excitationinerveusjecontinue de ces éléments. Cette excitation, d'origine rétinienne, arrête non seulement l'élaboration du pigment dans les mélano- phores déjà différenciés, mais encore empêche la différenciation des cellules conjonctives jeunes en cellules pigmentaires. — M. Boubiek. Ballowitz (E.). — Sur les organes c/ironiatiques dans la peau de Poissons osseux. — Continuant ses recherches sur les organes chromatiques de la peau des Poissons osseux, B. fait remarquer qu'avant lui, àpart Heincki', (187G) et PoucHET (1876), on avait toujours cru que les diverses cellules pigmentaires (mélanophores, xanthophores et érythrophores, iridocytes ou guanophores) étaient isolées. B. constate qu'au contraire chez les Poissons osseux il se forme des complexes chromatiques, qu'il appelle mélaniridosomes, formés par un groupe d'iridocytes entourant un mélanocyte. — A. Prenant. Jousset de Bellesme. — Sur les foliotions du jrigment. — Chez la plu- part des Vertébrés on observe une plus forte pigmentation de la peau pen- dant la période d'activité sexuelle. La chose est particulièrement évidente chez les poissons ou aucun revêtement pileux ne vient la masquer. L'auteur suggère l'explication suivante. Le pigment riche en fer proviendrait de la désintégration de l'hémoglobine. L'activité reproductrice accélère la circu- lation et augmente la consommation d'hématies dont les déchets forment le pigment qui se porte vers la peau d'où il est éliminé au dehors. — Y. Delage. Richter (A. von). — Couleur et assimilation. — Au point de vue de la photosynthèse, il y a parmi les plantes marines, comme chez les terrestres, des formes exigeantes au point de vue de la lumière et d'autres qui la crai- gnent. La répartition zonale e.st déterminée par le besoin de lumière. Les pigments secondaires (comme la phycoérythrine) ne jouent pas de rôle actif dans la photosynthèse. C'est la chlorophylle qui intervient exclusivement dans ce phénomène. La théorie d'ExoELMANN et les autres basées sur les mêmes idées doivent être soumises à revision. — Henri Micheels. Giovannozzi (U.). — Sur la signification du dimorpliisme dans les grains de chlorophylle de quelques plantes. — Les grains de chlorophylle montrent parfois un dimorphisme curieux, que l'on a tenté d'expliquer par des hypo- thèses diverses. C'est ainsi qu'ARCANOF.r.i lui attribue une signification de protection contre une radiation solaire trop intense, par exemple dans les feuilles d' A triplex Nummularia, chez qui on trouve de grands chloroplastes vivement colorés dans la gaine qui entoure les faisceaux. Mattki admet que c'est la nature du sol qui serait ici le facteur agissant : un fort contenu en nitrate de potasse ou en chlorure de sodium provoquerait le dimorphisme. L'opinion de DELPiNoest des plus étranges : il considère les gros chloroplastes comme de véritables algues unicellulaires, dégénérées par leur habitat. G. reprend l'examen de la question. Il trouve que ce dimorphisme est très 326 L'ANNEE BIOLOGIQUE. commun et il.se range à l'hypothèse (I'Arcangeli : la localisation du tissu assimilateur autour des faisceaux facilite le transport des produits de l'assi- milation et assure la protection contre une radiation solaire trop intense. — M. BOUBIER. Combes (Raoul). — Recherches micro-chimiques sur les pigments antho- cyaniques. — Sous l'influence du froid, le pigment vert se transforme en pigment rouge anthocyaniqueet l'acétate de plomb permet de les différencier micro-chimiquement dans les tissus par la formation de précipités de cou- leur différente. — Y. Delage. Palladin ("W.). — Sur la signification des pigments respiratoires dans les phénomènes d'oxydation des plantes. — Le rôle des pigments respiratoires dans les phénomènes d'oxydation consiste dans la sou.straction d'hydrogène à la substance à oxyder. Les oxydases sont des fermeiits formateurs d'eau. Pen(iant la respiration, tout l'hydrogène du glucose est exclusivement oxydé par l'oxygène de l'air. L'oxydation du glucose à l'aide d'un pigment respira- toire s'effectue avec la participation de l'eau. L'oxydation du glucose pendant la respiration s'effectue pour une moitié aux dépens de l'oxygène contenu dans le glucose et pour l'autre moitié aux dépens de l'oxygène de l'eau assi- milée pendant la respiration. Pendant la respiration, il n'y a pas seulement de l'eau excrétée, mais aussi assimilée. — Henri Micheels. a) Keeble (F.) et Armstrong (E. Frankland). — Distribution des oxy- dases chez les plantes et leur rôle dans la formation des pigments. — Re- cherche sur Primula Sinensis. Conclusions : 1. I-a distribution du pigment coïncide exactement avec celle d'un péroxydase. 2. L'agent oxydant doit être une péroxydase. 3. L'emploi de réactifs oxydasiques qui révèle la présence de deux péroxydases : l'une « épidermique ». l'autre fasciculaire, existant dans toutes les parties végétatives de la plante. 4. Elles diffèrent en distri- bution et en réaction colorée. 5. Les fleurs blanches connues pour être blanches dominantes ne présentent pas la réaction épidermique, bien que la péroxydase correspondante soit présente^ mais celle-ci est inhibée par quelque substance. Les auteurs donnent beaucoup de détails sur ces deux péroxydases, leur répartition, leur réaction, leur fonctionnement, etc. — H. DE Varigny. Mobius (M.). — Contributions à la, biologie florale et à la connaissance des madères colorantes des fleurs. — Beaucoup d'espèces de Delphinium ont des fleurs (à pétales bruns) rappelant les bourdons. Cette couleur brune est produite par l'anthophéine qui se rencontre aussi chez Cselogyne, Aspho- delus albus, etc. — Observations sur la couleur jaune, etc. — Henri Micheels. Tobler (Gertrud et Friedrich). — Recherches sur la yiature et l'appari- tion de carotines. III. Sur la formation de la lycopnne et sur les relations entre les matières colorantes et de réserve chez Daucus. — On ne peut pas identifier la couleur de la tomate avec la couleur de la lycopine obtenue pure de la chair du fruit. — Exposé des relations génétiques existantes entre les diverses matières colorantes de ce fruit, puis recherches sur les relations entre le contenu amylacé et sucré et la production de matières colorantes chez trois sortes de Dancus. — Henri Micheels. Hoffmann-Grobèty (M™''). — Co.itribution à l'étude des algues unicellu- XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 327 loires en culture pure. — Dans ce mémoire, l'auteur expose le résultat de ses recherches sur les algues vertes Raphidium minutnm Naeg., Chlorellc cœlaslrnides Chod. et ChlorcUn rn/irscens Chod. qu'elle a fait varier dans d'assez grandes limites par diverses cultures. En revanche, Botri/diopsis minor Sclimidle ne s'est montrée polymorphe sur aucun milieu; ses varia- tions, s'il peut être question de variations, n'ont consisté qu'en de légères oscillations quant à la dimension des cellules. Toutefois, l'obscurité y fait apparaître un pigment jaunâtre, puis rouge; cette algue devient aussi très rouge à la lumière si on la cultive sur l'empois d'amidon. Or, l'auteur a constaté que ce pigment est de la carotinc, ce qui l'amène à discuter de la question de cette substance. Chez les algues comme chez les phanérogames, la production de la carotine est spécifique; elle est dans certains cas favo- risée par la lumière (aloës, buis, sélaginelles), dans d'autres par l'obscurité (carotte, Botrydiopsis minor sur milieux glucoses). — Quel est le rôle de la carotine dans les plantes? Les expériences de l'auteur lui permettent de conclure que la carotine est pour Botrydiopsis surtout une substance de réserve, à moins qu'elle ne joue un rôle dans la respiration. De plus, ce sont les rayons rouges qui empêchent le plus la formation de la carotine. — M. BOUBIER. Rothert (W.). — Les chromophisles dans les organes végétatifs. — Les chromoplastes, d'après Schimper, existent dans les organes mâles de quelques Algues et de quelques mousses et sont très répandus chez les Phanéro- games, dans les fleurs et les fruits, qui leur doivent leur couleur jaune, orangé et quelquefois rouge. Schimper regarde comme une exception leur présence dans les autres organes (par exemple dans la racine de carotte et dans les tiges fertiles dCEquisetum arvense). D'après R., les chromoplastes sont largement répandus dans les organes végétatifs des plantes des pays chauds ; il en a trouvé dans 42 familles appartenant à toutes les classes des plantes vasculaires. Leur distribution est sporadique et leur présence n'est pas toujours constante. Tantôt ils ne se trouvent que dans des régions étroi- tement localisées, tantôt ils sont répandus dans divers organes. Souvent ils confèrent à des organes déterminés des couleurs vives; toutefois ces couleurs, exception faite du suc cellulaire rouge, peuvent être dues à d'autres causes et notamment à la coloration des membranes. — Le pigment (jaune, orangé, rouge et brun) est distribué en granulations dans le stroma, sans doute dissoutes dans des gouttelettes d'une substance huileuse ; une seule fois R. a trouvé des cristaux colorés en forme d'aiguilles. Le stroma est incolore. Les chromoplastes sont reliés aux chloroplastes par des formes intermé- diaires; ils naissent dans le cours du développement des chloroplastes ondes leucoplastes. Les réactions montrent que le pigment qui les colore est la ca- rotine ; à côté de la carotine on trouve un autre pigment jaune et l'étude spectroscopique y révèle des traces de chlorophylle. La formation des chro- moplastes dépend souvent de la lumière, souvent aussi en est indépen- dante. Leur fonction est obscure. — F. Péchoutre. 6) Vie latente. Shattock (S. G.) et Dudgeon (L. S.). — Certains résultats de la dessic- cation de Bactéries non sporifères dans un vide à charbon et air li'fiiidc. — La question envisagée e.st celle-ci : des germes d'origine extraplanétaire peuvent-ils arriver vivants, ou capables de vie, à la terre"? Les auteurs y répondent en étudiant l'action de la lumière solaire, de la chaleur et du vide 328 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sur les bactéries, et leur conclusion est négative. Des bactéries desséchées, libres dans le vide interplanétaire, y seraient tuées par la lumière solaire et les rayons ultra-violets. Comme en outre les expériences de Sir James Dewar ont montré que l'ultra-violet tue les bactéries non desséchées à l'état de congélation, à — 100° C (température de l'air liquide), il n'y a pas à s'arrêter à l'idée que des germes de vie ont pu, du dehors, pénétrer dans l'atmosphère terrestre, à l'état vivant. Le protoplasma ne peut être venu des espaces interplanétaires [XX]. — H. de.Varignv. 2° Action des a&ents divers. Delcourt (A.) et Guyénot (E.). — Génétique et milieu. Nécessité de la détermination des conditions. — Les méthodes biométriques, mathémati- quement inattaquables, perdent toute valeur lorsqu'elles sont appliquées, comme cela se produit généralement, à des cas auxquels elles ne sont pas applicables ou dans des conditions qui les rendent illusoires. Dans un exposé critique des divers travaux publiés sur les Drosophiles, les auteurs mettent en relief d'une façon concrète, la nécessité de préciser avec le soin le plus minutieux les conditions dans lesquelles vivent les organismes que l'on veut étudier. Les auteurs, en ce qui concerne les Drosophiles, se sont efforcés de réaliser une méthode de recherches qui permît de simplifier les conditions du milieu et de les rendre comparables d'une expérience à l'autre : préci- sion bactériologique du milieu nutritif, manipulation aseptique des mou- ches, stérilisation progressive des mouches; étude des conditions de tem- pérature, d'humidité, d'éclairement; influence de la composition de l'atmosphère. De la sorte, l'étude du comportement des Drosophiles et du déterminisme des variations devient plus claire à chaque pas. C'est ainsi que le fait d'avoir pu éliminer une cause d'incohérence née des interactions des microorganismes et des Drosophiles constitue un progrès essentiel sans lequel aucun autre n'eût été possible. — M. Lucien. Heilbronn (D'' Alfr.). — Influence des conditions expérimentales sur la couleur et la forme du Sphœrncoccus coronopifoUus Starckh. — L'auteur s'est demandé si la culture à des profondeurs beaucoup plus grandes que la pro- fondeur normale (qui est de 3 mètres) ou à des modifications de température, d'éclairage et de couleur seraient susceptibles de produire des modifications de nature adaptative de la couleur normale qui est rouge. Il a constaté que les modifications obtenues étaient de nature pathologique au bout de 3 semaines. A 10 mètres la forme s'est montrée plus allongée, à 40 mètres, les extrémités verdissent; k 80 mètres elles commencent à dépérir, la plante se courbe pour offrir plus de surface à la lumière, et prend une teinte brune violacée et s'épaissit. Au bout de 6 semaines, mêmes phénomènes plus accentués. On observe de même des changements des couleurs, égale- ment pathologiques, le rouge faisant place à des teintes vertes. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. Drzewina (A.) et Bohn (G.). — Variations et anomalies chez une mé- duse, Eleutheria'dicholoma Quatre f. — Sous l'influence de variations di- verses (diminutions des oxydations, température, milieu confiné, vieillisse- ment de la culture) se produisent des variations dans le nombre des bras (en plus ou en moins), des dichotomies des bras avec différence dans la constitution des deux branches, etc, Ces variations ou altérations ne se XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 320 transmettent que partiellement aux descendants dérivés par bourgeonne- ment. — Y. Delage. Krahelska (M.). — Les p/iénor/ièties de réduction dans la glande d'cdbu- tnine des llelix. — Exposé des phénomènes histologiques de la dégéné- rescence de la glande d'albumine selon les conditions physiologiques, repro- duction, inanition, sommeil hibernal. Rien de particulièrement intéressant. Une haute température accélère beaucoup les effets de l'inanition. — Y. Delage. a) Durig (A.) et Zuntz (N.). — Action physiologique du climat marin. — Les auteurs entreprennent l'étude des échanges respiratoires au cours d'un voyage en merde Hambourg aux iles Canaries. On examine la fréquence de pouls, la température du corps et on évalue les échanges respiratoires. Il n'existe aucune action manifeste du climat marin : la fréquence du fools, les échanges et la température varient dans les même limites qu'à l'inté- rieur des terres. — E. Terroine. jj) Agents physiques. = Température. Loeb (Jacques) et "Wasteneys (Hardolph). — Adaptation des pois- sons (Fundulus) aux hautes températures. — On sait qu'une élévation brusque de la température du milieu est d'ordinaire fatale aux organismes, landis que par un acclimatement graduel l'adaptation à une température élevée peut être obtenue. Dans les présentes recherches les auteurs ont cherché à définir de façon plus précise les conditions de cette adaptation. La résistance au transport brusque à une température élevée, varie avec la concentration du milieu, la température limite compatible avec une survie de plusieurs jours est peut être indéfinie variant de 25° C pour une concentration "V128, à 33" G pour '"/4. Gette dernière concentration est optima, la résistance décroissant pour des concentrations plus élevées. La concentration saline était obtenue avec de l'eau de mer ou de solution de Ringer. Le fait que la solution sucfrée de concentration analogue n'apporte aucune protection contre les températures élevées, montre qu'il s'agit la non de pression osmotique, mais d'action spécifique des sels. — Il est possible d'immuniser le poisson contre des températures élevées par un séjour plus ou moins prolongé dans de l'eau à une température intermédiaire de 27" C ; ici encore la concentration joue un rôle décisif : avec la solution à '°/4 pendant l'expé- rience d'immunisation à 27°. on peut faire vivre le poisson dans de "l'eau distillée à 31° tandis qu'avant l'immunisation ils ne pouvaient résister à plus de 25° à l'eau distillée. A mesure que l'on élève la concentration de la solution la plus chaude, la température limite de cette dernière s'accroît. On peut ainsi pousser cette température jusqu'à 35° et 39° C dans la solution à ™/4 après avoir immunisé les poissons par un séjour d'une trentaine d'heures dans la même solution à 27°; dans toutes les expériences on trouve une certaine proportionnalité entre la durée du séjour dans la solution im- munisante et la concentration de la solution d'une part, et la température limite de la solution finale d'autre part — Un fait remarquable est que l'immunisation peut s'acquérir par des séjours interrompus dans la solution à 72° et qu'elle présente une durée notable : ainsi un séjour intermédiaire d'une trentaine de jours dans de l'eau à la température ordinaii-e de 10 à 14° ne supprime pas l'immunité ; un séjour intermédiaire dans de l'eau 330 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. voisine de la température de congélation la diminue sans la supprimer tout à fait. — Pour l'explication de ces phénomènes les auteurs suggèrent deux hypothèses : 1" une température élevée fait perdre aux cellules leur imper- méabilité protectrice; mais les cellules réparent d'elles-mêmes le dommage si l'élévation de température est graduelle; les solutions salines l'empêchent de se produire. Mais cette explication est infirmée par le fait que des pois- sons qui succombent à l'élévation de température n'ont pas perdu de poids et par conséquent d'eau. 2*^ L'élévation dans le traitement d'immunisation déterminerait la production d'une substance immunisante. Cette explication rend bien compte de la persistance d'immunisation après retour à des tem- pératures basses, mais elle réclame, avant d'être .adoptée, des expériences plus détaillées. — Y. Delage. Chick (Harriet) et Martin (G. J.). — La coagulation des protéines par la chaleur. — La coagulation des solutions de substances protéiques sous l'influence de la chaleur a été considérée comme une constante physique de ces substances, mais l'étude approfondie de ces phénomènes montre qu'il s'agit ici, comme pour toutes les autres substances colloïdales, d'un tout autre phénomène où la chaleur n'intervient que comme un facteur d'accé- lération en activant les mouvements des granules et en multipliant leurs occasions de se rencontrer et de se souder. Les facteurs essentiels sont, comme d'ordinaire, la tension superficielle, les charges électriques des gra- nules et des ions provenant de la dissociation des électrolytes contenus dans l'eau. L'étude de ces différents facteurs dans le cas des solutions protéiques est poursuivie avec un certain détail qui ne semble pas devoir nous retenir. — Y. Delage. De-witz (J.). — L'aptérisme expérimental des Insectes. — En soumettant, non les larves, mais les nymphes encore blanches de l'hyménoptère Polistes et du diptère Calliphora à l'action prolongée du froid, l'auteur a obtenu des adultes aptères. Le fait que l'acide cyanhydrique, qui empêche les oxydations, produit des résultats analogues, et aussi le fait que chez ces individus aptères le pigment n'est pas développé montrent que le résultat est dû à la paralysie des oxydases. — Y. Delage. Desroche (P.). — Action de la chaleur sur une algue mobile. — Une tem- pérature de 40'^ supprime radicalement les mouvements des zoospores de Chlamydomonas sans les tuer ni leur enlever la faculté de germer, en dé- truisant leurs flagelles. — Y. Delage. Blanc (L.). — Influence des variations brusques de température sur la respiration des plantes. — Dans le dessein de vérifier les conclusions de Palladin relativement à l'influence positive des variations brusques de température sur l'activité respiratoire des plantes, l'auteur a adopté une technique opératoire supprimant certaines causes possibles d'erreur. Sa conclusion est que les jjrusques changements de température n'exercent aucune influence sur l'activité respiratoire : entre l'activité respiratoire cor- respondant à une température donnée et celle correspondant à une tempé- rature différente, le passage se fait graduellement en comportant toutes les activités respiratoires intermédiaires entre celles des températures extrêmes. — Y. Delage. Durandard (Maurice). — Variations de l'optimum de température sous l'in/luence du milieu chez le Mucor Rouxii. — 11 n'y a pas un optimum fixe XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 331 de température, mais plusieurs optimums, un plus élevé en milieu favo- rable, un plus bas en milieu défavorable, avec des intermédiaires. — Y. Delage. a) Maximo-w (N. A.). — Moi/ens chimiques de protection des plantes contre la congélation. — l. Les expériences ont été effectuées au moyen d'une plante de climat tempéré et d'une plante tropicale. Elles démontrent Tina- nité de l'iiypotlirso suivant laquelle il existerait un minimum de tempéra- ture pour les différentes plantes, qui serait 6n rapport avec la structure du protoplasme. Il n'y a pas de relation d-^terminée entre l'abaissement du point de congélation et l'augmentation de résistance au froid. Ces deux fac- teurs sont modifiés de la même manière par l'augmentation de concentra- tion des solutions introduites dans les cellules. A la même concentration, les différentes substances ont une action protectrice de degré différent. A la tête de la série viennent les sucres, puis en ordre décroissant, la glycérine, les alcools monoatomiques, l'acétone. L'action protectrice n'est pas en rela- tion directe avec le pouvoir osmotique. — Henri Micheels. b) MaximoAv (N. A.). — Moyen chimi'jite de protection des plante» contre lacon(jélation. Il . L'action prolectrice de solutions salines. — L'introduction de tissu végétal dans des solutions aqueuses de diverses substances (sucre, alcools, etc.) peut augmenter considérablement la résistance au froid des cellules. L'action protectrice des solutions ne peut pas être expliquée exclu- sivement par la diminution du point de congélation. La résistance au froid croit toujours beaucoup plus vite que la dépression. Le degré de protection se trouve en proche relation avec la position du point eutectique de la solu- tion. Les substances dont le point eutectique est très élevé (Mannite, sulfate de Na et de K, Na^C-O') ne montrent aucune action protectrice. Les solu- tions isotoniques de substances de natures différentes qui ont un point eutectique situé très bas exercent à peu près la même action protectrice. Celle-ci diminue beaucoup lorsque la substance employée exerce une action funeste sur le protoplasme. - Henri Micueels. c) Maximo-w (N. A.). — Moyen chimique de protection des plantes contre la congélation. III. Sur la nature du moyen de protection. — La substance protectrice, en dissolution, doit éviter au plasma sa dessiccation. Elle ne doit pas nécessairement lui être incorporée. Un simple contact avec la couche superficielle peut suffire. La congélation est due à l'action de la gelée non sur l'hydrosol, mais sur l'hydrogèle. La résistance au froid ne dépend pas seulement de la concentration du suc cellulaire, mais surtout de sa compo- sition. — Henri Micheels. Lepeschkin (W. AV.). — Sur la connaissance de l'influence de tempéra- tures supermaximales sur la plante. — Recherches entreprises sur Trades- cantia discolor et Betavulgaris conduisant à la formule T = « — b log. :;, où T représente la température de coagulation; z, la durée de réchauffement; a et b, des constantes. La coagulation peut donc être produite par la tempé- rature des appartements, mais très lentement. — Henri Micheels. Nybergh (Torsten). — Etudes sur l'action de la température sur la sensi- bilité tropiatique des germinations d'Avena étiolées. — Pas de différence dans la réaction phototropique sous de basses ou de hautes températures. Un éclairement très violent est, à haute température, sans action. L'éther et le 33-2 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. chloroforme n'influencent que peu la perception. Par contre, la perception géotropique diminue par le froid, mais augmente par la chaleur. — Henri MiCHEELS. = Lumière. Roy (F. de). — Influence de VécUpse sur les animaux et les plantes [XIX, 2°]. — Les coqs se sont mis à chanter dès 11 h. 55 (à Silenrieux, pro- vince de Namur. Centralité à 12 h. 14), les poules se sont retirées et le bétail s'est groupé comme aux approches de la nuit. A 12 h., les poules et les pigeons sont rentrés jusqu'au dernier, les alouettes se sont abattues brusquement et tous les oiseaux ont cessé de chanter. On a noté aussi que de nombreux petits insectes se sont abattus au moment de la centralité : le drap qui servait à observer les ombres volantes en était couvert. Les pâque- rettes n'ont pas replié leurs pétales, mais les tulipes se sont fermées. Michel (J.). — Animation autour de six ruches d'abeilles qui s'empressent de rentrer. On n'en voit plus à 12 h. 16 (Wepion, Namur). Puis la vie re- prend. Dewandre. — Inaction sur les tulipes qui restent ouvertes. Charlier ( J.). — Tulipes, pâquerettes, anémones se ferment. Les oiseaux s'immobilisent ou rentrent. Deux chauves-souris ont volé pendant huit minutes. Charlier (C). — Agitation des abeilles. Des vaches restent indifférentes. Bertyn. — Le trèfle et le pissenlit n'ont pas réagi. Les pâquerettes ont partiellement fermé. Les merles se sont arrêtés de siffler, des chauves- souris ont volé, des serins se sont caché la tête sous l'aile. — F. Vlès. Observations sur les êtres vivants pendant Véclipse de soleil du 17 avril 1912. — Observations faites par Larigaldie, à Juvisy (33 kilomètres au sud de la centralité), par M™*^ Renaudot, à Paris, et par Puteaux à Versailles : Les fleurs de souci pluvial, de Venidium, de Dimorphoteca se sont fermées, pour se rouvrir après l'éclipsé ; « les sensitives se sont repliées entièrement et se sont relevées de leur torpeur au retour du soleil; les feuilles de Ma- ranta ont pris des dispositions comme à l'approche de la nuit, semblant protéger les fleurs de l'atteinte du froid » ; la Gazania splendens, les silènes, et les pissenlits ont fermé leurs fleurs. — Au point de vue des animaux, les abeilles ont quitté leur travail vers 11 h. et demie, dans les environs de Paris, soit une demi-heure avant la totalité. En Belgique, près de Namur, le bétail rentre à l'étable. D'après Flammarion (p. 277), les oiseaux (alouettes) ont cessé de chanter pendant vingt minutes, par contre les coqs, eux, ont chanté; les poules sont revenues aux poulaillers et les pigeons au colom- bier [XIX, 2"]. - F. Vlès. Perriraz (J.). — Influence de l'éclipsé du 17 avril 1912, sur les animaux, au. Jardin des Plantes, à Paris. — La grue de Mandchourie criait, le cara- cara se montrait inquiet; par contre, les coqs se sont mis à chanter, tandis que les poules se groupaient sur leur perchoir; les rapaces, étonnés, tour- naient la tête en tous sens. Les oiseaux aquatiques faisaient un bruit assour- dissant jusqu'au plein de l'éclipsé où pendant quelques instants, succéda un silence quasi complet; les marabouts dormaient profondément. Chez les mammifères, les signes furent très divers. Les singes se serraient les uns contre les autres en proie à la plus grande terreur; les hjènes se cachaient, les lions s'installaient pour dormir; les algazelles fuyaient, mais les chèvres XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 333 naines ne semblaient nullement impressionnées. Les zèbres se couchent, tandis que l'hémione va et vient. La chèvre Jhaval refuse toute nourriture, comme les biches et les cerfs. L'otarie est en proie à la plus grande anxiété. L"ours blanc se cache, les hippopotames dorment. — D'une uîanière géné- rale, tous ces animaux sont plus ou moins influencés par l'éclipsé et cher- chent dans la direction du soleil. Ces observations ont été faites après examen des mêmes animaux, à la même heure, pendant plusieurs jours. — M. BouuiER. Courty(G.). — Influences solaires vraisemblablement radioactives sur les êtres rivants. — L'auteur attribue à la lumière solaire et, en particulier, à sa radioactivité, chez divers animaux et plantes, des modifications locales de la couleur dans le sens d'une pigmentation plus sombre [aucun argument précis en faveur de l'interprétation]. — V. Delage. Banta (A. M.). ^ L'influence des conditions cavernicoles sur le développe- ment du pigment chez- tes larves d'Aîuhli/stoma tigrinum. — Pour étudier l'origine des modifications présentées par les aaimiux cavernicoles, il est indiqué de soumettre des formes épigées aux conditions spéciales des cavernes: et comme les troglobies typiques appartiennent sans exception à des familles et à des genres dont beaucoup de membres ont une tendance à vivre dans des habitats plus ou moins sombres, il est bon de choisir pour l'expérience des formes qui ont une tendance à vivre dans des conditions rappelant celles des cavernes, et spécialement de jeunes animaux. Des œufs (ÏAmblysloma tigrinum sont divisés en trois lots: un lot A est maintenu dans une caverne artificielle; un lot B mène lavieépigée au laboratoire; un lot G est observé dans la mare où les œufs ont été pondus. Les larves des lots B et G sont très comparables comme pigmentation (du gris sombre au noir de charbon}; au contraire, celles dvi lot A sont nettement plus claires, l'exemplaire le plus foncé de ce lot étant encore plus clair que le moins foncé des lots B et G ; les individus les plus clairs du lot A, bien que possé- dant du pigment noir, sont d'un gris si pâle qu'ils peuvent être qualifiés de blancs; la différence entre A d'une part, B et G d'autre part, qui ne peut être attribuée qu'à la différence d'éclairement, est certainement aussi grande que celle que l'on constate entre certaines espèces hypogées et d'autres épigées. A l'approche de la transformation, cependant, la quantité de pigment s'accroît rapidement, particulièrement dans les régions les plus claires des larves, et cet accroissement est plus prononcé chez celles qui ont été élevées à l'obscurité que chez les autres; néanmoins, il reste une diffé- rence marquée de pigmentation entre les individus de la sérié A élevés à l'obscurité et ceux de la série B élevés à la lumière [XVI]. — L. Guénot. a) Parker (G. H.) et Patten (B. M.). — L'excitation par la lumière intermittente et par la lumière continue. — Deux rayons lumineux produits par une même source sont, l'un continu, l'autre interrompu par une roue dentée en mouvement assez rapide pour donner l'apparence d'une lumière continue. En comparant leurs intensités physique et physiologique mesurées l'une par un photomètre, l'autre par un radiomicromètre, on constate, qu'à intensité physique égale, l'intensité physiologique est moindre de 6 S'o pour le rayon interrompu. La rétine fait donc exception à la loi de Bunsen-Koscoe. — Y. Delage. b) Parker (G. H. jet Patten (B. M.). — Action physiologique de lumières 334 L'ANNEE BIOLOGIQUE. intermittenles ou continues^ de mêmes intensités. — Toutes choses égales d'ailleurs, une lumière intermittente est un stimulus moins efficace pour l'œil qu'une lumière continue. La comparaison est faite à l'aide du photo- mètre LummerBrodhm. Abney et Enoliscii ont montré qu'une lumière intermittente a aussi un moindre effet, sur les substances photochimiques qu'une lumière continue. Ce parallélisme entre l'œil et ces substances suggère l'idée que la rétine humaine, et sans doute aussi les organes photo- récepteurs d'autres organismes, sont le siège de phénomènes chimiques comparables à ceux qui s'accompHssent sur la plaque photographique. La différence entre l'action de la lumière intermittente et celle de la lumière continue de même intensité peut s'expliquer par le fait que les modifications cliimiques produites par la lumière n'acquièrent leur vitesse complète que très lentement, de sorte qu'avec des interruptions fréquentes, la modifica- tion de la surface réceptrice est moindre, pour une quantité donnée d'éner- gie, que lorsque la modification est déclanchée une fois pour toutes et peut se poursuivre sans interruption, comme c'est le cas en lumière continue. — — H. Cardot. Pougnet (Jean). — Observations sur les orr/anes de végétaux exposés aux rai/ons de courtes longueurs d'onde. — Les végétaux inférieurs sont moins sensibles aux rayons ultraviolets que les feuilles des Phanérogames. Parmi ces dernières, les moins atteintes sont celles qui sont protégées par du tissu en palissade ou par des substances résineuses; les parties les plus riches en chlorophylle senties plus sensibles ; le plus léger traumatisme augmente con- sidérablement les effets nocifs. Ceux-ci ^e manifestent par une teinte brune; l'amidon est hydrolyse ; les cellules sont plasmolysées mais les ferments et les glucosides restent intacts et manifestent leurs effets chimiques. — Y. Ue- LAGE. d) Desroche (Paul). — Nî/r l'action des diverses radiations lumineuses sur les Chlariiydomonas. — Les radiations bleues exercent une action fixatrice intense et une excitation à la division cellulaire ; les radiations rouges exer- cent une action inverse. — Y. Delage. Leclerc du Sablon. — Influence de la lumière sur la transpiration des feuilles. — Pour vérifier si l'activité de la transpiration dans les parties ver- tes des plantes est due à l'action spéciale de la chlorophylle, l'auteur a com- paré la transpiration dans des feuilles entièrement blanches, entièrement vertes ou panachées, de plantes présentant des variétés panachées et non panachées, dans des conditions semblables d'éclairage et de température. Il a constaté que la présence de la chlorophylle n'introduit aucune différence et il en conclut que la transpiration dépend de la perméabilité de la mem- brane cellulaire et de ses variations sous l'influence des agents extérieurs. — Y. Delage. Tournois (J.). — Influence de la lumière sur la floraison du Houblon ja- ponais et du Chanvre. — Dans des conditions semblables de température, la diminution de l'éclaireinent résultant d'un seinis trop précoce par rapport aux saisons a pour effet une floraison précoce et par là anormale. — Y. De- lage. Wisnie-wski (P.). — Contribution à la connaissance de l'évolution des bourgeons d'hiver des plantes aquatiques. — Les expériences ont porté sur XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 335 Uydrocharis morsus ranae. L'entrée en activité peut être accélérée par des blessures ou retardée par l'obscurité durant plusieurs mois ou même indéfini- ment sans que la propriété évolutive disparaisse. Les folioles internes pous- sent dans l'obscurité, tandis que les extérieures sont arrêtées. Des fra.iiinents do turions obtenus par discision peuvent provenir de nouveaux bourgeons capables de se développer dans l'obscurité. L'évolution des bourgeons de Utricnlaria vtUgaris est aussi dépendante de l'obscurité. Des feuilles entières isolées des turions d'/fi/drocharis ou des fragments de ces mêmes feuilles n'ayant pas plus d'un millimètre peuvent croître à la lumière ; dans l'obscurité, les feuilles ne peuvent se développer que si elles ont préalable- ment subi l'influence le la lumière. Des fragments obtenus des turions LVIll/drorharis par des sections transversales ou longitudinales peuvent entrer en développement et le poursuivre plus loin. Onpeut obtenir en serre chaude des bourgeons d'hiver d^ Uydrocharis. — Y. Delage. c) Desroche (P.). — Réactions des Chlamydomonas aux agents physiques. — La lumière blanche oriente les zoospores, mais n'influe pas sur la vitesse de leur mouvement, quelle que soit son intensité. Une lumière trop intense arrête leurs mouvements. Les radiations visibles du spectre solaire ont des influences diverses sur le mouvement des zoospores. Toutes, sauf les radia- tions rouges, tendent à empêcher le mouvement. La température agit ainsi sur le mouvement des zoospores ; une variation brusque arrête ce mouve- ment. Les températures supérieures à 40'* arrêtent à coup sûr les zoospores. Les températures basses ne sont pas capables à elles seules et dans tous les cas d'arrêter les zoospores. Les variations de la pression ne paraissent pas avoir d'influence sur les zoospores. En ce qui regarde les réactions motrices, les agents physiques semblent agir simplement en provoquant ou en arrêtant le mouvement, sans modifier sa nature. — F. Péciioutke. c) Henri (M"^'" et Victor). — Excitabilité des organismes par les rayons ultra-violets. — hiyer'i invertébrés, Daphnies et surtout Cyclopes, se montrent sensibles au'^ rayons ultra-violets invisibles pour l'homme: ils présentent pour ces rayons un phototactisme négatif. Les expériences d'irradiation très courtes et à courts intervalles ont fourni les conclusions suivantes : le seuil de l'excitabilité suit la loi du minimum d'intensité lumineuse ; la loi du minimum d'énergie ; la loi d'addition des excitations présentant plusieurs modalités, et en particulier un phénomène physiologique nouveau de ren- forcement que les auteurs désignent par le terme ôJindurtion physiologir/ue ou addition renforcée des effets des irradiations successives lorsque celles-ci présentent une relation déterminée avec leurs intervalles. — Y. Delage. d) Henri (M"'' et Victor). — Variation du pouvoir alnotique des rayons uUra violets ave? leur longueur d'onde. — Il résulte des expériences que le pou- voir abiotique de ces rayons est proportionnel au coefficient de leur absorp- tion par le protoplasma. — Y. Delage. Henri (M"''^), Henri (Victor) et "Wurmser (René). — Etude quantitative de l'absorption des rayons ultra-violets par l'albumine d'œuf et le sérum. — L'albumine de blanc d'œuf et le sérum éteignent puissamment les rayons ultra-violets. Les rayons ultra-violets très courts sont arrêtés par une couche de protoplasma de quelques centimètres. — Y. Delage. Henri (M'"'' Victor). — Variation du pouvoir abiotique des rayons 336 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ultra-violets avec leur lojigtieur d'onde. — Le pouvoir abiotique des rayons ultra-violets augmente indéfiniment (au moins jusqu'à 2.144) à mesure' que leur longueur diminue sans qu'il y ait un optimum à un point déterminé.— Y. Delage. Henri (Victor). — Comparaison de Vaction des rayons ultra-violels sur les organismes avec les réactions pholochimiques simples et complexes. — Les rayons à grand pouvoir abiotique pénètrent très peu dans le protoplasma, l'action des rayons ultra-violets sur les organismes de petite taille se produit suivant les lois des réactions photo-chimiques simples; l'action sur les orga- nismes plus grands se produit suivant les lois des réactions photochimiques complexes, auxquelles viennent se surajouter des processus de réparation. — Y. DEL.4GE. (() Henri (M™° V.) et Henri (Victor). — Excitation des organismes par les rayons ultra-violets. 7*= Etude des phénomènes de fatigxie et de réparation. — Les auteurs apportent une nouvelle preuve à l'appui de l'idée que les rayons ultra-violets agissent par une action photo-chimique périphérique. En effet, si les sujets sont préparés par une irradiation de longue durée ou par une anesthésie locale (coca'ine), lors de l'application des rayons ultra-violets, le seuil de la réponse est abaissé et la réparation est rapide; au contraire, si l'animal a été immobilisé par l'anesthésie générale (éther), le seuil reste constant. Les phénomènes de fatigue et de réparation que l'on observe dans l'excitation par les rayons ultra-violets sont d'origine purement périphérique. — Y. Delage. e) Henri (M™'- et Victor). — Excitabilité des organismes par les rayons ultra-violels. Temps de latence. Loi de l'indépendance thermique. Phéno- mènes de fatigue et de réparation. — Les auteurs ont cherché à déterminer la cause de la période de latence dans l'excitation liminaire des Cyclops par les rayons ultra-violets. Ils ont constaté que sur une durée de 2", 2, séparant le commencement de l'excitation de la réponse de l'animal, 2 dixièmes de seconde seulement sont employés par l'action réflexe; donc 2 secondes sont nécessaires pour le développement de l'action photochimique et pour la dif- fusion des produits chimiques engendrés par cette action jusqu'aux extré- mités nerveuses périphériques. Le fait que cette latence correspond à l'action photochimique résulte encore de ce qu'elle est comme cette dernière indé- pendante de la température. L'analyse delà fatigue et des anesthésiques locaux et généraux vient encore à l'appui de cette idée. — Y. Delage. h) Henri (M'"° V.) et Henri (Victor). — Différences dans l'absorption des rayons ultra-violets par les divers constituants chimiques du profoplasnia. — Les auteurs ont mesuré les coefficients d'absorption des différentes substances organiques, en particulier albuminoïdes et lipo'ides, pour les rayons ultra- violets de différentes longueurs d'onde et ont reconnu que ces coefficients étaient extrêmement variables suivant leurs longueurs d'onde, en sorte que certains rayons sont fortement absorbés, tandis que d'autres traversent libre- ment, et les rayons absorbés ne sont pas les mêmes pour les différentes substances. Partant de ce principe que l'action sur un organisme est propor- tionnelle àl'absorption, ils déclarent qu'il y a là unmoyen d'actionner sélecti- vement parles rayons ultra-violets, telle ou telle substance de la cellule et en particulier les lipoïdes ou les albunjinoïdes, en faisant agir des rayons de •telle ou telle longueur d'onde [I, 2] — Y. Delage. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 337 Delezenne (C.^ et Lisbonne (M.). — Action des rayons ultra-violets sur le suc pancréd tique. — Le suc pancréatique normalement inactif en ce qui concerne l'action protéolytique lorsqu'il est sans mélange, peut être activé par addition, comme on sait, soit d'entérokinase, soit d'un sel de calcium. L'irradiation par des rayons ultra-violets, sans influence sur l'action de l'entérokiiiase inhibe l'action des sels de calcium , sans doute en agissant sur uneprokinasequelesel de calcium transforme enkinase. quiestTagent utile dans la protéolyse, de même que dans la coagulation, il transforme le pro- fibrimfermcnt en fibrim ferment. Les rayons ultra-violets exercentune action analogue sur toutes les diastases du suc pancréatique; sur la lipase autant que sur la prokinase, mais moins sur le trypsinogène et moins encore sur l'amylase. — Y. Delage. Raybaud (L.). — Influence des radiations ultra-violettes sur les animaux. — Les animaux à peau nue, escargots, têtards sont tués par les rayons ultra- violets en quelques heures : ceux ;i revêtement chitinmix (coléoptères) ne sont pas incommodés I les mouches, les jeunes sauterelles sont tuées, mais non les sauterelles adultes. Chez, les mammifères (souris blanches) l'œil seul est rendu malade par ces rayons. — Y. Delaoe. Danielopolu (D.). — Action des rayons itUra-violets sur le liquide céphalo-rachidien. — Le liquide céphalo-rachidien contient une substance hémolytique et une antiliémolytique. Ces deux propriétés sont antaiionistes '«>■ l'influence des sels nutritifs sur la couleur des Oscillariées. — Comme matériaux d'étude ont servi un Phormidium d'une espèce très voisine de P. autumnale Gom. et aussi forme voisine deOscillatoria formosa Bory : comme solutions nutritives, celle de Knop un peu modifiée et celle de Moliscii avec ou sans sulfate calcique. Les modifications apportées dans la couleur se montrèrent .complètement indé- pendantes des lumières colorées. Le changement de couleur est utile à la plante. — Henri Micheels. Kostytsche^v (S.) et Scheloumow (A.). — Sur l'action des produits de fermentation et du phosphate sur la respiration végétale. — L'action du phosphate bibasique sur la production de CO'^ par la germination de seigle est essentiellement une stimulation de la production de CO- par la réaction alcaline. En solution neutre, les anions de phosphates n'exercent qu'une très minime action favorisante. Celle-ci peut être obtenue sans phosphates, par NaOH, ISa-CU^. Des extraits de zymine agissent de même. — Henri MlCIIEELS. a) Lillie (Ralph S.). — .[ntagonisme entre les sels et les anesthésiques. I. Des conditions de faction anti-excitante des anesthésiques ; observations 346 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sur leur action protectrice ou antiloxique. — En présence d'éther, de chlo- roforme, d'alcool ou de chloretine aux concentrations correspondant à celles qui produisent l'anesthésie typique, les solutions isotoniques pures de NaCl n'exercent plus sur les larves d'Arénicole leur action typique, consistant en la production de fortes contractions musculaires et perte de pigment. Les anesthésiques empêchent donc tout accroissement rapide de perméabilité en même temps qu'ils rendent impossible rexcitation. Ils retardent d une façon nette l'action néfaste des solutions pures de NaCl sur les muscles et les cils, exerçant ainsi une action protectrice ou antitoxique, comparable à celle des chlorures de calcium ou de magnésium. Cette protection doit être rapportée à une inhibition de l'action cytolytique ou de l'augmentation de perméabilité de la membrane sous l'influence des solutions pures de NaCl. D'autres anesthésiques (hydrate de chloral, uréthane, benzène, toluène, xylène) qui agissent d'une façon plus graduelle, exercent une action protectrice plus ou moins marquée, mais n'empêchent pas l'action immédiate d'excitation et d'augmentation de perméabilité produite par les solutions isotoniques de NaCl. D'autre part, MgCl- en solution isotonique produit une anesthésie rapide des larves et empêclie toute excitation et toute augmentation de per- méabilité lorsqu'on fait agir ensuite une solution de NaCl. Ce qui précède semble donc indiquer que l'action anesthésique consiste en une altération de la membrane des éléments excitables, de sorte que l'augmentation rapide et réversible de la perméabilité, première condition de l'excitation, est rendue difficile ou impossible. La cellule devient en même temps plus résistante vis-à vis des actions toxiques qui consistent en une augmentation anormale de la perméabilité. — H. Cardot. b) Liillie (Ralph S.\ — Antagonisme entre sels et anesthésiques. If. Diminution par les anesthésiques de la toxicité des so/utio7is salines pures, isotoniqnes, pour les teufs non fécondés d'Etoile de mer et d'Oursin. — De même qu'ils préviennent ou retardent l'action toxique des solutions isotoniques pures de chlorure de sodium sur les cils et les muscles de la larve d'Arénicole, les anesthésiques diminuent nettement l'action toxique des solutions pures de sels de sodium et de potassium vis-à-vis des œufs d'Etoile de mer et d'Oursin. La toxicité relative des solutions est appréciée .soit en observant la progression de l'action cytolytique dans l'œuf immergé dans la solution, soit en déterminant, après une durée déterminée d'action de la solution, le pourcentage d'œufs capables d'être fécondés et d'aboutir à la formation de larves. L'action antitoxique exercée par les anesthésiques vis-à-vis des solutions isotoniques pures d'iodures, de sulfocyanates, de nitrates de soude ou de potasse est tout à fait nette. Au contraire, avec un sel comme le chlorure de sodium dont l'action est graduelle et qui ne tue l'œuf qu'en plusieurs heures, les anesthésiques n'ont que peu ou pas d'action anti- toxique ; ils semblent donc arrêter une action rapide, relativement brutale et être sans influence sur un elïet plus graduel. Sans doute, cette action antitoxique revient-elle à une modification de structure de la membrane protoplasmique, modification qui diminue ou empêche l'augmentation rapide de perméabilité que provoquent normalement les solutions salines pures, agissant seules. L'auteur a montré antérieurement que, dans l'anesthésie, la membrane plasmique des tissus irritables est modifiée, en sorte qu'une rapide augmentation de perméabilité esf rendue difficile et que. par suite, l'excitation conditionnée par cette dernière est empêchée. Le cas des œufs est semblable : l'anesthésique inhibe la brusque augmentation de perméa- bilité qui suit l'immersion dans la solution saline, et l'action toxique qui y XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 347 est associée; mais les altérations graduelles qui résultent d'une immersion prolongée se produisent comme en l'absence d'anesthésique. Aussi la toxicité des solutions de chlorure de sodium qui agissent lentement sur l'œuf d'Arbarifi n'est pas diminuée d'une façon perceptible par les anesthésiques. Le fait ([ue les anesthésiques préviennent une rapide augmentation de la perméabilité cellulaire et retardent raction toxique des solutions salines est une nouvelle indication de la particiiiation des lipoïdes à la formation de la membrane protoplasmique. La proportion des lipoïdes aux substances pro- téiques dans les membranes varie sans doute d'un tissu à l'autre, ce pour- quoi les anesthésiques affectent différemment les divers tissus. Ainsi leur action antitoxique est plus mar([uée pour la musculature des larves d'Aré- nicoles que pour les œufs d'Oursins et d'Etoile de mer, probablement par suite d'une moindre richesse lipoïdique de la membrane des œufs. Peut-être aussi faut-il penser à des différences qualitatives du contenu lipoïdique. D'après les résultats qui précèdent, les anesthésiques produisent vis-à-vis des solutions salines sodiques ou potassiques un effet semblable, quoique moins favorable, à celui des sels tels que CaCl- ou MgCl'- qui préviennent une rapide augmentation de perméabilité et diminuent la toxicité des solu- tions. Dans les deux cas, la base de l'action antitoxique doit être une modi- fication de la membrane; mais une telle modification, due seulement à un changement d'état des seuls lipo'ides, est beaucoup moins efficace qu'une modification affectant tous les collo'ides. Les expériences de Lillie mettent en outre en relief un intéressant contraste entre les sels de sodium et ceux de potassium, au point de vue de l'effet antitoxique exercé par CaCl"-. ou KCN. Les solutions pures de sels de potassium sont nettement moins toxi- ques pour l'œuf non fécondé d'Arbacia que les solutions de sels de sodium. Mais en présence d'une proportion modérée de CaCl-, c'est l'inverse qui s'observe, comme si les sels de sodium avaient pour caractéristique la rapi- dité avec laquelle la toxicité décroît par addition de calcium, tandis qu'avec les sels de potassium, l'action antitoxique du calcium était relativement faible. De même sur les œufs d'A7-hacia l'action toxique immédiate des sels de sodium est diminuée en présence de KCN r?^, tandis qu'avec cette même dose, celle des sels de potassium est augmentée. Ces faits indiquent peut-être que le potassium et le sodium agissent sur des constituants diffé- rents de la membrane ou suivant des processus dissemblables. — H. Cardot. Mines (Ralph George). — Action des électrolytes sur les Cfvurs de diverses espèces animales. I. Elasmobranches et Pecten.— D'après leur mode d'action sur le cœur, les ions doivent être, d'après Mines, répartis en trois groupes. Le premier comprend des ions « nomades », tels que Li% Na-, K-, Rb-, Cs-, CV, NO'*' qui produisent leurs effets en passant dans les tissus d'une région à l'autre, transportant leurs charges et créant des différences de potentiel entre les diverses parties; d'autres ions, Ca-*, Br", Ba-*, agissent en formant des combinaisons chimiques avec certaines des substances constituantes de la fibre cardiaque; la troisième catégorie comprend enfin les ions qui mo- difient la charge électrique des membranes et par conséquent la perméa- bilité aux autres ions' en particulier aux ions nomades. Ces ions polari-- sants sont par exemple M'g--, Cl''" et autres cations trivalents simples, ions trivalents complexes, citrate'", phiîsphate'". C'est surtout à l'étude de cette dernière catégorie qu'est consacré le présent mémoire. Selon l'auteur, une des conditions essentielles pour l'activité fonctionnelle continue du cœur est le maintien d'une certaine charge électrique des surfaces, capable de leur 348 L'ANNEE BIOLOGIQUE. assurer une perméabilité élective aux ions. Cette charge dépend de la na- ture de la membrane et de la solution aqueuse en contact avec elle ; en fai- sant, dans cette dernière, varier la quantité et la qualité des ions, on peut modifier la charge et par conséquent la perméabilité ionique delà membrane. L'n ion -f tend toujours à rendre la cliarge plus positive, un ion — à la rendre négative, mais les effets relatifs obtenus varient beaucoup avec la nature de la surface et les ions considérés. Ainsi, certaines surfaces (mem- branes « suspensoïdes ») sont 5 à 30 fois plus sensibles à l'action des cations trivalents simples qu'à celle des cations divalents simples; tandis que d'autres (membranes « émulsoïdes ») sont 1.000 fois plus sensibles aux premiers qu'aux seconds. Les surfaces « suspensoïdes », sont également sensibles aux cations trivalents complexes et aux cations trivalents simples, à l'inverse des « émulsoïdes, qui sont beaucoup plus sensibles à l'action des cations trivalents simples. Or le magnésium et les cations trivalents simples agissent de la même façon sur le cœur des divers animaux étudiés (Gre- nouille, Poissons Elasmobranches, Pecten) et l'arrêtent en diastole; mais les valeurs très différentes des concentrations de Mg d'une part, et des cations trivalents (néodyme. cerium) de l'autre, qu'il faut atteindre pour obtenir cet effet, indiquent que les surfaces du cœur sont des surfaces émulsoïdes. De plus, les cations trivalents simples agissent beaucoup plus efficacement que les cations trivalents complexes tels que Co (NN^)"'-". Une démonstration peut être fournie de l'hypothèse suivant laquelle un ion tel que Mg" agit bien par modi|ication de la charge électrique des membranes du cœur. En effet, l'action de Mg-- ne peut tendre qu'à conférer à celles-ci une charge positive; cette action doit donc être entravée si l'on modifie la solution ambiante, en lui conservant son titre en Mg, mais en diminuant la concentration des ions H ; il en est bien ainsi ; par exemple, un cœur de Raie, arrêté par une solution de 0,025 M de MgCl- et de Ch = 10 -'^■■' se remet à battre dans une solution contenant la même quantité de Mg, mais de Ch = 10 --'. Si les cœurs de diverses espèces fournissent des résultats homogènes et en accord avec la théorie, quelques différences apparaissent aussi d'un animal à l'autre. Ainsi, il faut de plus fortes doses de Mg pour arrêter le cœur de la Roussette que pour celui de la Raie; les courbes du rythme cardiaque en fonction de la concentration en Mg sont différentes chez 'ces deux poissons, et, avec Rhina squatina, qui, dans la classification, occupe une place intermédiaire entre les précédents, la courbe obtenue s'intercale aussi entre celles de la Raie et de la Roussette, mais plus près de la seconde; en sorte que, d'après l'auteur, la méthode d'investigation employée pourrait renseigner sur les rapports phylogéniques. Les différences spécihques observées doivent ré- sulter de la nature différente des surfaces de ces divers cœurs. Les propriétés d'une substance colloïdale à un moment donné dépendent non seulement de sa nature chimique, mais aussi de son histoire antérieure. Or, depuis des générations, le cœur de Baia, d'une part, celui de Scyllium ou Rhina de l'autre, sont baignés par des sangs dont les concentrations en ions H dif- fèrent, le Ch du sang de Scyllium et Rhina étant plus faible que celui du sang de Raia. — Les expériences montrent en outre que, dans tous les cas, la substitution de Sr et de Ba à Ca, dans le liquide servant à la circulation artificielle, est possible dans une certaine mesure, tandis qu'on ne peut remplacer Ca par Mg. — H. Cardot. Issekutz iBéla V.). — Sur le synergisme des alcaloïdes de l'opium. — BuRGi a montré que les médicaments comme les hypnotiques augmentent leurs actions respectives en agissant concurremment, loi'squ'ils n'appartien- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 349 nent pas au même groupe chimique et n'atiissent par conséquent pas sur les mêmes cellules. Ainsi, tandis ([uo Thydrate de chloral et l'uréthane, ou l'uréthane et le pyramidon ajoutent simplement leurs actions sans renfor- cement, la morphine auumente notablement l'action de l'uréthane ou de l'hydrate de chloral. L'auteur reprend la question sur les alcaloïdes de l'opium et détermine sur la ijrenouille la dose toxique de chacun d'eux, puis la dose toxique de mélanges de deux ou plusieurs de ces alcaloïdes. On constate que ceux qui ont des constitutions chimiques dissemblables n'ajou- tent pas, purement et simplement, leurs etTets individuels quand ils agissent synergi([uement, mais qu'il y a un renforcement d'action manifeste. L'aug- mentation est de 15-20 % pour le mélange morphine -}- papavérine, 30 °/o pour morphine -^ narcotine, 50 % pour papavérine + narcotine, 10-20 % pour codéine -f narcotine ou codéine + papavérine. Au contraire, les alca- loïdes voisins au point de vue de leur composition chimique (morphine, co- déine, dionine, héroïne, thébaïne) ajoutent leurs actions dans le mélange, sans aucun renforcement. — H. C.'VRnoT. Issekutz (Bêla V.). — Sur le synergiame des aneslhéxiques locaux. — L'auteur étudie la sensibilité cutanée de la patte de grenouille sous l'action d'anesthésiques agissant isolément ou concurremment. Pour chaque anes- thésique, on détermine la concentration que doit avoir la solution pour obtenir en 30 minutes une anesthésie complète, c'est-à-dire pour que l'ani- mal ne relire plus sa patte au contact d'une solution normale d'acide chlo- rhydrique. Certains anesthésiques, lorsqu'ils sont mélangés, additionnent simplement leurs actions sans renforcement; tel est le cas de la cocaïne et de l'eucaïne p, de la cocaïne et de la novocaïne. Au contraire, Tantipyrine produit un renforcement quand elle agit synergiquement avec un des trois précédents; il en est de même pour le mélange d'eucaïne 3 et de novocaïne. Il semble probable que le renforcement est lié à la constitution chimique des corps mélangés, mais une explication satisfaisante ne se présente pas en- core. — H. Cardot. Bùrgi (Emil). — Sur Vaction combinée des médicaments. — Les résultats de V. Issekutz, bien loin de la contredire, confirment plutôt la loi de Burgi, qui doit s'énoncer de la façon suivante : en associant deux médicaments du même groupe principal, il y a toujours renforcement de l'action, quand ils appartiennent à deux sous-groupes différents, et simplement addition des actions quand ils font partie du même sous-groupe. — H. Cardot. Straub (W.). — Sur Vaction pharmacod i/namique de la narcotine dans l'opium. — Dans ce travail l'auteur recherche l'action de la morphine seule ou accompagnée de narcotine. On sait qu'une injection de morphine produit une excitation extraordinaire chez le chat : cet état morbide provoque sou- vent la mort de l'animal par épuisement. L'injection à un chat de 0 gr. 100 de narcotine ne provoque aucune action narcotique, si on lui injecte à ce moment 0.050 de morphine il entre dans un état d'excitation mais beau- coup plus faible que celle provoquée parla morphine seule. L'injection préa- lable de la narcotine produit donc une diminution de l'action excitante de la morphine; on obtient le même résultat lors de l'injection simultanée de morphine et narcotine. L'action spi'ciale de la combinaison morphine et narcotine ressort plus nettement dans les expériences de l'auteur sur l'exci- tabilité du centre respiratoire. A l'état normal un chat respirant dans une atmosphère contenant 10 9r, de CO2 accuse une augmentation du volume 350 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'air respiré par minute de 00 ç^. L'injection préalable de la morphine di- minue l'activilé respiratoire et même dans l'atmosphère contenant 10 % de COo l'animal n'augmente pas le volume d'air respiré. L'injection préa- lable de narcotine à l'animal empêche l'action dépressive de la morphine, diminue en partie son action sur le centre respiratoire. On obtient le même résultat lors de l'injection simultanée des deux substances étudiées. Les expériences faites avec la morphine combinée avec la codéine, la papavérine, et la narcotine montrent qu'aucun de ces alcalo'ides ne possède le pouvoir de la narcotine d'empêcher l'action paralysante de la morphine sur le centre respiratoire. En 'étudiant la toxicité de la morphine sur les souris, l'auteur montre que la dose minimale toxique est de 0 gr. 015.- La narcotine est relativement peu toxique : 0 gr. 022 de narcotine ne provoque que des crampes, l'animal guérit rapidement et sa survie est assurée. Mais l'ad- dition d'une dose non toxique de narcotine à la morphine augmente la toxicité de ce dernier plus de 6 fois. La narcéine, la papavérine, la codéine n'augmentent pas la toxicité de la morphine. — E. Terroine. Dupont (Victor) et Gautrelet (Jean). — De l'anesthésie générale par voie rectale à l'aide de mélanges titrés d'air et de chloroforme ou de vapeurs de chlorure d'éthi/le. — Mélange de 1 gramme de chloroforme par litre d'air; pression 25 millimètres de mercure, canule rectale à double courant. Chez le lapin, anesthésie générale en moins de dix minutes sans phase d'excita- tion,'sans intoxication, mais avec distension intestinale qui pourrait gêner dans la laparotomie. — Y. Delage. Dubois (Raphaël). — Atmolyse et almolyseur.— L'auteur distingue, sous- le nom d'atmolyse, le traitement de tissus par les vapeurs des anesthésiques, à l'exclusion de tout contact avec ces mêmes corps à l'état liquide. Sous cette influence, de l'eau est expulsée des tissus entraînant avec elle certains composés qui peuvent, après coup, agir l'un sur l'autre : il y a là un utile procédé d'extraction et d'analyse. — Y. Delage. Caesar (H.). — Recherches quantitatives sur -le c/iangement de toxicité de la morphine combinée avec d'autres alcaloïdes de l'opium. — A la suite de Straub l'auteur étudie la toxicité de la morphine seule ou en présence d'autres alcaloïdes tels que la narcotine, la papavérine ou leur mélange. Les essais sont poursuivis sur des souris blanches. Les expériences faites avec la morphine seule montrent que la dose mortelle de cet alcalo'ide est de 0 mgr. 40 calculé pour 1 gramme de souris. En reclierchant l'action toxique d'un mélange de morphine employée toujours à la même concen- tration et de narcotine employée en concentration croissante, l'auteur montre que la présence de narcotine n'augmente pas toujours l'action de la mor- phine. Une solution de morphine à 2 diminue de toxicité lors de l'addition de la narcotine à 0.2 9o, 0,4 % et 0,6 %. — La dose mortelle toxique baisse de 0 mgr. 40 à 0,38, 0,31 et 0,33. Mais si la concentration en narcotine s'élève à 1 ' la dose mortelle toxique s'élève de nouveau à 0,40 c'est-à-dire comme si la morphine était seule. En augmentant encore plus la concentra- tion en narcotine on assiste à une nouvelle diminution de la toxicité du mélange qui atteint son maximum quand on emploie la narcotine à 2 % ; à ce moment la dose mortelle toxique est de 0,23. En augmentant encore la concentration de la narcotine on a encore une fois une augmentation de la toxicité de mélange. — E. Terroine. XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 3:^1 Nice L. B.). — Action de l'alcool, de la nicotine, de la fumée de tabac et de la caféine sur les souris. — Les drogues étaient ajoutées à la nourriture à doses et à concentration variables suivant leur toxicité : .35 - pour l'alcool, 1 % pour la caféine et 1 % pour la nicotine, 2 centimètres cubes par jour et par individu. Action sur la fécondité : favorable, les témoins ayant produit le moins de petits. Vitalité pour la fumée de tabac. 37 '}i de morts dans la pre- mière génération et '3Q ô/c dans la seconde; caféine.. 25 %; nicotine, 17 % et 16 )c; alcool, 11 'n et 12 %; témoins, 0 %. Sur 707 naissances, aucun cas tératologique. aucun mort-né, un seul avorton (fumée de tabac). Lorsque les parents seuls sont soumis à l'action des drogues, aucun effet sur la crois- sance des petits sauf pour l'alcool ; mais si parents et produits sont intoxi- qués, il y a retard de croissance pour la caféine, action nulle pour la nicotine et la fumée de tabac et accélération pour l'alcool. Dans les deux cas, l'absorption de l'alcool détermine un poids plus élevé que chez les témoins. — Y. Delage. Busquet iH.) et Tiffeneau (M.). — Du rôle de la caféine dans l'action cardiaque du café. — L'action cardiaque du café est due à la caféine et à la caféine seule à laquelle s'ajoute l'ai'tion des sels potassiques qu'il contient, aussi le café décaféiné est-il presque sans action. La caféine détermin'e une accélération durable du rythme cardiaque avec diminution de l'amplitude des contractions. — Y. Delage. Tiffeneau (M.) et Busquet (H.). — Le rôle de la caféine dans l'action diurétique du café. — D'expériences précises sur le chien, il résulte que l'action diurétique du café est bien due à la caféine et non aux substances concomitantes. — Y. Delage. Traube (J.). — Sur Faction des bases et de sels basiques sur les sels des alcaloïdes. — Dans ce travail, l'auteur étudie l'action de différents sels ba- siques et en particulier celle du carbonate de soude sur les sels d'alcaloïdes, tels que la cocaïne, la quinine, la cinchonidine, l'aconitine, etc. Dans toutes les expériences, on recherche la modification de la toxicité, de l'alcaloïde pour les têtards en présence des bases et on fait des mesures stalagmomé- triques. Ces expériences montre d'accord avec celles de von Bignon, Gros, Pkibram et "\ . Prowazek que les alcalis augmentent nettement l'action toxi- que des alcaloïdes sur les têtards et les daphnies. L'augmentation de l'action toxique dépend aussi bien de la concentration et de la quantité de l'alcali que de la nature de l'alcaloïde. Dans tous les cas, il existe un parallélisme frappant entre la tension superficielle et l'augmentation de la toxicité; cha(iue fois que le carbonate de soude ne produit pas de changement dans la tension superficielle comme cela arrive avec la morphine, la scopolamine ou la pilocarpine, il n'augmente pas non plus l'action toxique de l'alcaloïde. Suivant l'expression de T. il existe une proportionnalité entre la tension isuperficielle et l'augmentation de l'action toxique de l'alcaloïde. — E. Ter- ROINE. Lapicque iL. et M.). — Curarisation parla vératrine; antagonisme dans la curarisation. — La strychnine et la vératrine employées séparément ont des effets curarisants par le fait qu'augmentant, la première l'excitabilité du nerf, la seconde celle du muscle, elles détruisent le synchronisme de leur chronaxie; mais leur emploi simultané ne permet pas cet effet. — Y. Delage. 352 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Lapicque (L. et M.). — Sur l'antagonisme entre le curare et la physo- stUpnine. — La physostigmine et le curare employés à doses convenables annihilent réciproquement les effets l'un de l'autre sur la chronaxie mus- culaire. — Y. Delage. a) Heffter (A.) et Fickewirth (G.). — Sur la manière de se comporter de Vatropine dans l'organisme du lapin. — D'après Dragendorff, l'injection de l'atropine à un lapin provoque un dépôt de cet alcaloïde dans les muscles. Pour vérifier ce fait, Fauteur injecte aux lapins, pendant plusieurs jours, de l'atropine et examine ensuite leurs muscles, le foie et le sang. Les expé- riences montrent que ni le foie (contrairement à Vamossy), ni le muscle (contrairement à Dragendorff) ne contiennent d'atropine. Par contre, en accord avec Dragendorff, Jussevvitsch et Cloetta, l'auteur en trouve de petites quantités dans le sang. L'animal ayant reçu en 16 jours une quan- tité d'atropine égale à 3,1298 en rejette presque la moitié avec les urines (46,87 %). L'autre moitié est bi'ùlée i)ar l'organisme; on retrouve, en effet, dans l'urine de la tropine et une petite quantité de bases mal déterminées dont la somme correspond à la moitié de l'atropine injectée. L'organisme de lapin brûle facilement de moitié jusqu'à 5/6 de tropine injectée. On peut donc supposer que l'atropine .est d'abord saponifiée par l'organisme et ses composants subissent ensuite une oxydation. — E. Terroine. h) Heffter (A.) et Fickewirth (G.). — Sur la résistance à l'atropine du lapin. — On sait qu'un certain nombre d'herbivores, lapin, chèvre, cobaye, etc., sont beaucoup plus résistants à l'atropine que le chi(?n, par exemple. Toutefois, déjà en 1864, Lematiie a remarqué que ce fait n'est vrai que lors de l'ingestion stomacale de l'atropine. Il était intéressant (Uétablir les doses mortelles d'atropine pour le lapin suivant le mode d'introduction de ce corps dans l'organisme et les comparer à celle d'un chien, ce qui fut fait par H. et F. Ils établissent que la dose d'atropine mortelle calculée par kilo- gramme d'animal est de 1,4 — 1,5 lors de l'administration par la bouche 0,65 — 0,7 lors de l'injection sous-cutanée 0,068 — 0,074 lors de l'injection intraveineuse. Comme on le voit, non seulement la dose mortelle stomacale est deux fois plus grande que la dose sous-cutanée, comme c'est aussi le cas pour la qui- nine, la caféine et la strychnine, mais aussi la dose intraveineuse est 10 fois plus petite que la dose sous-cutanée. Les expériences faites sur les chiens montrent que lors de l'injection sous-cutanée d'atropine, le chien se montre à peu près deux fois plus sensible que le lapin (les doses mortelles par kilo- gramme d'animal sont : 0,222,0,297,0,401, 0,5). Mais quand l'injection est faite dans les veines, la dose est la même que pour le lapin (0,06-0,07). La vitesse d'injection a aussi une grande importance sur l'intoxication de l'animal; si l'injection dans les veines est lente, si elle dure de 14 à 27 minutes, le lapin peut supporter 0,166 d'atropine, ce qui représente 1,6 fois la dose mortelle. Ce fait peut s'expliquer par le passage rapide de l'atropine du sang dans les tissus, ce passage est naturellement favorisé par la lenteur de l'injection et diminue ainsi la toxicité de l'atropine. — E. Terroine. "Whitney (David D.). — Toxicité relative des alcools méthylique et éthy- lique. déterminée d'après la vitesse de reproduction d'Ih/datina senta. — Les expériences sont faites avec Ilydatina sent a, Rotifère dont la reproduc- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 353 lion parthénogénétique est très rapide. Ces animaux, nourris de Protozoaires, sont élevés dans un milieu de culture additionné, selon les cas, d'alcool méthylique ou d'alcool éthylique. Le premier se montre nettement plus toxique que le second. Deux familles de Rotifères soumises à 1 o'„ d'alcool méthylique, respectivement pendant dix et quinze générations, replacées en milieu normal, recouvrent dès la deuxième génération leur multij)lication normale, ce qui témoigne do l'absence de toute modification durable déter- minée par l'alcool. — H. Cardot. Rochaix (A.). — Sur la théorie de la désinfeclion par les agents chimi- ques. — Les antiseptiques agissent de deux façons : les électrolytes par leurs ions dissociés, les colloïdes par leurs molécules entières; les uns et les autres agissent après absorption en coagulant les albumines des microbes ; aussi tout bon antiseptique doit-il être à la fois un précipitant énergique des albumines et encore d'absorption facile ; c'est faute de cette dernière pro- priété que l'alcool et le tannin ne sont pas de bons antiseptiques. — Y. Delage. Lindet (L.). — Siir le rôle antiseptique du sel marin et du sucre. — L'ac- tion antiseptique des solutions salines et sucrées repose sur une plasm'olyse partielle des microbes, lesquels abandonnent à ces solutions des substances nécessaires à leur constitution et à leur multiplication. Ces substances ont été décelées dans les produits du traitement de la levure de distillerie : azote, acide phosphorique, potasse. — Y. Delage. Kiesel (A.). — Sur l'action de divers sels acides sur le développement de l'Asperi/illus niger. — L'auteur a étudié l'action nocive des acides et des sels acides sur trois phénomènes essentiels de la végétation de VAspergillus : germination des conidies, formation du mycélium, fructilication. L'action s'est montrée parallèle sur ces trois processus. La nocivité des acides dépend, non de leur activité chimique, c'est-à-dire de leur degré d'ionisa- tion, mais de leur facilité de pénétration. La plante ne se défend pas en saturant les acides car parfois, au contraire, elle en forme de nouveaux aux dépens du sucre absorbé ou de l'ammoniaque. — Y. Delage. Buromsky (J.). — Les sels de Zn, de Mg et Ca, de K et Na. Leur influence sur le développement de VAspergillus niger. — Le zinc n'est pas un élément indispensable au développement de la moisissure. II est de ces substances excitatrices dont l'intluence se fait sentir, même aux très faibles concen- trations (1 p. lOO.itllO de Zn SO') et n'accélère pas davantage la croissance lorsqu'on augmente ensuite sa concentration. — II retarde la formation des fructifications et plus fortement en présence du nitrate d'ammoniaque que du sulfate de même base. Dans le dernier cas, il se forme encore quelques spores avec 1 p. 1.000 de sel de zinc; dans l'autre, elles sont très rares avec 8 p. lOO.O(X) du même sel, et avec 5 p. lu. 000 les cultures sont stériles. — Avec le sulfate d'ammoniaque, le coefficient respiratoire (rapport en poids du gaz carbonique produit à la plante sèche obtenue) s'élève par addition de Zn de 1,8 à 2,4; avec le nitrate, il s'abaisse de 2,6 à 2,1 ; dans les deux cas, le coefficient économique (rapport en poids du sucre consommé à la plante sè(^ie produite) s'abaisse légèrement (de 3,6 à 2,9 et de 3,4 à 3), ce qui cor- respond à inie meilleure utilisation de l'aliment. — L'action de Mg est, en gros, fort semblable à celle de Zn, les concentrations correspondantes étant ici plus élevées. La concentration limite de 1 p. 1000 avec Zn SO'* s'élève à 5 p. loi 10 avec Mg S( )''. Les sels de chaux ne paraissent avoir d'autre effet, en l'année biologique, xvu. iyi2. 23 354 L'ANNEE BIOLOGIQUE. présence de ceux de Mg, que d'augmenter la proportion disponible de ce dernier métal. Le potassium a aussi une action excitatrice analogue, et diminue également, quand sa concentration croît, le coetïicient économique en abaissant le coefficient respiratoire ; il aide donc la moisissure à utiliser économiquement l'aliment sucre. Mais, de plus, le K et le Mg sont des élé- ments indispensables de la constitution des tissus du champignon. — H. Mouton. Roux (E.). — Influence du zinc sur la consommation par VAspergillus niger de ses aliments hydrocarbonés, azotés et minéraux. — Le zinc inter- vient dans le chimisme métabolique de V Aspergillus en réglant la dépense d'entretien au profit de la dépense de construction. 11 facilite la consomma- tion de certaines substances alimentaires et favorise Tintroduction d'autres catalyseurs qui collaborent avec lui. — Y. Delage. Sauton (B.). — Influence comparée du potassium, du rubidium et du cae- sium sur le développement et la sporulation de V Aspergillus niger. — Dans les cultures en liquide de Raulln, la substitution du Rb au K réduit la récolte de 50 % ; quant au Cs, il n'est pas un aliment. Les spores ne se forment pas quand on substitue Rb ou Cs à K. Ce dernier est utile, indis- pensable même mais peut être insuffisant en l'absence de Zn. — Y. Delage. Bertrand (Gabriel). — Extraordinaire sensibilité de V Aspergillus niger vis-à-vis du manganèse. — Raulin avait montré l'influence très minime de Ag sur les cultures dJ Aspergillus niger. Les présentes expériences font res- sortir l'influence notable de quantités encore bien plus minimes de Mn jusqu'à 1 dix-milliardième, ce qui équivaut à 1 milligramme dans 10.000 litres d'eau. La difficulté la plus grande à résoudre est l'élimination absolue de Mn à titre d'impureté dans les réactifs employés; le milieu nutritif était l'acide succinique. Ces constatations effarantes ouvrent des horizons nouveaux et montrent l'influence notable que peut exercer la présence dans les milieux nutritifs de substances rares introduites involontairement à titre d'impu- retés. — Y. Delage. Bertrand (G.) et Javillier (M.). — Action du manganèse sur le dévelop- pement de V Aspergillus niger. — 11 résulte des expériences de B. et J. que les quantités de manganèse fixées sont toujours bien inférieures à celles qui sont mises à la disposition de Y Aspergillus niger. De plus, les quantités de manganèse fixées sont, à partir d'une certaine dose, sensiblemeni propor- tionnelles aux quantités de métal introduites dans le milieu de culture. Dès ce moment, il est vraisemblable que la totalité du manganèse n'est pas « physiologiquement utilisée et qu'au moins une partie se fixe sur les mem- branes, soit par quelques phénomènes de teinture, soit par formation d'une combinaison insoluble ». [Par analogie avec ce que j'ai observé chez les Bactéries, je crois qu'une partie du manganèse est fixée par adsorption, dans les expériences de B. et J.] — Ph. Lasseur. Javillier (M.). — Sur la substitution au zinc de divers éléments chimiques pour la culture de stérigmatocystis nigra. — Des effets méthodiques pour déterminer si le zinc pouvait être remplacé dans les cultures par un autre élément ont montré que le cadmium seul pouvait jouer ce rôle. — Y. De- lage. XIV. — PHYSIOLOCilE GENERALE. 3r)5 Agulhon (H.) et Sazerac (R.). — Activntion de certains procesmx d'oxi/- 'datinn microbiens par les sels d'urane. — IJien que ne faisant pas partie des éléments noi"maux de la substance vivante, l'urane exerce une action acti- vante e.Ktrêmement énergique sur certains microbes, ferment acétique et bactérie du sorboso, déterminant un acci'oissement considérable des produits de leur activité. Les doses utiles varient de -,:^ à ,,„, ,^,„. (acétate ou nitrate). dOO 100 000 11 agit certainement par l'intermédiaire du microbe (peut-être par sa radio- activité) et non de façon directe comme catalyseur; cependant son action est utile sur VAspergillus nif/er. — Y. Delage. Brochet (André). — Li vulf/aris. Les expériences in vitro ont montré ici une fois de plus rinllueiice considé- rable de quantités infinitésimales de gaz méphytiques dans l'atmosphère. L'association directe, dans les cultures, du Proleus vnlgarix soit au ferment lactique, soit au .)/. prodiyiosus, produit les mêmes effets dus aux mêmes causes. Cela nous éclaire sur un des modes d'action des associations micro- biennes. — Y. Delage. />) Berthelot (Albert) et Bertrand (D. M.). — Action de Vallantoïne sur la leucocytose. — L'allantoïne, substance cristalline de constitution définie, renforce la résistance locale du péritoine à l'infection en provoquant un afflux considérable de leucocytes ; ce fait n'avait été observé (|u'avec des corps de constitution chimique très complexe (albumoses, gluten-caséine). L'allantoïne exerce aussi une action favorable sur la cicatrisation _ par le même processus. — Y. Delage. Hadley i Philip B.). — Réactions de jeunes homards déterminée par l'ex- citant aliment. — Homards à la 4'^ mue, isolés, placés en deux lots dans 2 cristallisoirs avec fond de sable. Aux uns on offre de la chair d'une sorte de moule, hachée : rien aux autres. C'est la phase où le homard commence à creuser, à fouiller le sol. Les homards nourris commencent plus tôt que les affamés. Homards, même mue, placés dans des vases de verre. Tous se promènent sur le fond. Au moyen d'une pipette on introduit au fond de l'eau du suc de moules. Tous se lèvent et nagent vivement. On n'observe pas le fait sur des homards à la 8*= mue. La faim semble favoriser le développement de riiabitude de nager à la surface. — H. de Yarignv. = Sérums. Immunité. Richet (Ch.). — L'anaphi/laxie. — Ce livre n'est pas seulement un exposé des admirables travaux de l'inventeur de l'anaphylaxie. C'e.st un exposé de l'état actuel de la question. Aussi, bien que certains des faits qui y sont mentionnés aient pu trouver place déjà dans ce périodique, croyons-nous utile d'en présenter ici un résumé succinct. Des faits d'anaphylaxie avaient été observés antérieurement, mais ils avaient été faussement interprétés et surtout l'on n'avait pas compris qu'ils sont rigoureusement liés à la répéti- tion d'une injection antérieure après une incubation de durée définie. La belle découverte de l'anaphylaxie a été faite par R. en 1902, au moyen d'un poison extrait des tentacules d'actinies (actino-congestine) que l'auteur de cette analyse lui avait fait envoyer sur sa demande de la station biologique de RoscoFF. Voici en quoi consiste ce nouveau phénomène biologique. On injecte à un animal un produit organique quelconque de nature colloide îles cristalloïdes étant exclus), et plus particulièrement une substance albumi- noide provenant d'un liquide organique ou extrait d'un tissu quelconque ; c'est l'injection préparante. La quantité injectée étant toujours très faible, relativement à la toxicité éventuelle du produit, l'animal n'en éprouve aucun effet apparent. Cependant sa constitution Immorale subit une altération pro- fonde, car si, au bout de quelques jours on lui fait une seconde injection 360 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. (injection déchaînante) de la même substance à dose encore tout à fait insuffisante s'il s'agissait d'une injection première, il se produit immédia- tement une réaction très violente capable d'entraîner la mort en quelques minutes. La dose préparante peut être extraordinairement faible, quelques fractions de centimètre cube, ne contenant de substance active qu'une quantité pouvant descendre à quelques fractions de milligramme, et la dose nécessaire pour l'injection déchaînante est du même ordre de grandeur. L'état anaphylactique ne s'installe pas dès l'injection première; il réclame pour s'établir une période d'incubation de 6 à 10 jours; puis pendant une seconde décade (pouvant s'allonger jusqu'à 30 à 40 jours) l'état s'accentue jusqu'à un maximum. Cet état persiste pendant une durée très longue, jamais inférieure à plusieurs semaines et pouvant s'étendre à quelques années ou même à la vie entière. — Symptômes. — Cas légers : prurit, diar- rhée sanguinolente, ténesme rectal; rétablissement très rapide. Cas graves: dyspnée très intense, vomissements bilieux, diarrhée sanglante, chute de la pression sanguine, hypothermie, cécité psychique; rétablissement très rapide, parfois état chronique. Cas mortels : mêmes symptômes plus accen- tués, mort rapide ou lente par inappétence absolue. Ces symptômes semblent dus à une paralysie vaso-motrice. La dyspnée n'est ni pulmonaire car elle n'est pas supprimée par l'oxygène, ni bulbaire car elle résiste à la respira- tion artificielle; elle paraît d'origine hématique. Le poison anaphylactique, apotoxine, semble agir sur le système nerveux, car dans certains cas ces effets sont supprimés par les anesthésiques. Les symptômes anaphylactiques varient notablement suivant les espèces animales et suivant le lieu de l'in- jection déchaînante. — Spécificité. — Les substances anaphylactisantes sont exclusivement des colloïdes et en particulier des substances albuminoïdes. Qu'ils proviennent d'animaux ou de plantes tous les tissus vivants, tous les liquides organiques contiennent des substances anaphylactisantes. Celles-ci sont spécifiques en ce qui concerne les espèces, mais non en ce qui concerne les tissus, c'est-à-dire que la solution préparante et la déchaînante doivent appartenir au même individu ou à deux individus de la même espèce, mais peuvent être empruntées à n'importe lequel des tissus ou des humeurs de l'individu. Cependant il y a quelques exceptions : ainsi l'extrait de cristallin est anaphylactisant d'une espèce à l'autre, mais ne. l'est pas pour des extraits d'autres organes d'individus de la même espèce ou d'espèces différentes; d'autre part l'acténo-congestine et la crépitine sont anaphylactisantes l'une pour l'autre. Cette spécificité prouve seulement que les substances prépa- rantes et déchaînantes coexistent toujours dans le même extrait mais non qu'elles sont identiques; elles ont pu quelquefois être séparées, par exemple dans l'actério-congestine sous la forme de deux précipités l'un brun, l'autre jaune. Le fait que la spécificité n'est pas absolue se manifeste aussi par la réaction à la suite d'une injection déchaînante d'extrait emprunté à une espèce peu différente de celle qui a fourni l'injection préparante : mais il n'y a là rien de rigoureusement systématique. Quand les substances injectées sont des toxines, l'immunité s'institue à côté de l'anaphylaxie et tout indique qu'elle dépend de substances différentes de celles qui produisent la dernière. Les toxines microbiennes se comportent comme les autres albuminoïdes. Quant au produit des tumeurs (injections successives de leurs extraits chez des individus sains ou injections sur des porteurs de tumeurs) leurs effets n'ont pu être ramenés à une règle constante. — Anaphylaxie passive. — On appelle ainsi celle qui est déterminée chez un animal neuf B par Finjection de sérum d'animal A anaphylactisé pour un antigène donné. B devient sensible à une injection déchaînante de l'antigène qui avait servi à anaphy- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 361 lactiser A. Si A et B sont de la même espèce, l'anaphylaxie passive est dite homogène, si A et B sont d'espèce différente elle est dite hétérogène. L'ana- phylaxie passive hétérogène existe, mais n'est pas constante, cela dépend îles espèces animales, et il n'y a pas de règle fixe. B est anaphylactisé dès l'in- jection du sérum de A : il n'y a pas de délai d'incubation. On peut même mélanger in vitro l'antigène avec le sérum de A et injecter le tout à B : les symptômes anaphylactiques apparaissent en quelques minutes. — Localisa- tion de la loxof/énine. Les expériences précédentes montrent que l'antigène détermine l'apparition dans le sang d'une substance toxogcnine, qui n'est pas un poison par elle-même, mais qui, par son union avec une nouvelle dose d'antigène, forme le poison anaphylactique, apotoxine. Si la toxogénine demande un long délai pour apparaître dans le sang, c'est sans doute parce qu'elle s'élabore lentement dans quelque tissu qui ne l'abandonne que lors- qu'il en est saturé. Les expériences montrent que ce lieu d'accumulation est le système nerveux. En effet, si les extraits des autres organes sont innocents le tissu cérébral broyé avec du sable et de l'eau salée fournit après nom- breuses filtrations successives un liquide possédant toutes les propriétés du sérum anaphylactisant. On peut même en extraire, par précipitation alcoo- lique, un précipité (contenant l'apotoxine) qui, repris par l'eau et mélangé à l'antigène détermine immédiatement des effets foudroyants d'anaphylaxie. Cette toxogénine traverse le placenta car les cerveaux des fœtus d'une femelle anaphylactisée ont les mêmes propriétés que le cerveau maternel. Cette expérience et d'autres analogues montrent que la prétendue anaphy- laxie héréditaire n'est autre chose que le transfert par la mère d'une certaine substance par filtration au travers du placenta. Elle n'a qu'une durée de quelques semaines et le père est impuissant à la transmettre. Les obser- vations semblent montrer qu'avec l'apparition des symptômes anaphylac- tiques coïncident des phénomènes de précipitation et la disparition du complément comme s'il y avait entre ces trois phénomènes des relations de cause ;i effet : la précipitine serait l'apotoxine. Mais ces questions réclament de nouvelles études. — Anti-anaphylaxie. — On peut, après une injection pré- parante régulière supprimer plus ou moins les effets de l'injection déchaî- nante par plusieurs moyens, dont le principal est de faire de nouvelles injections d'antigène, massives, pendant la période préanapliylaxique dont la durée minima est d'une dizaine de jours. Dans ces conditions l'injection déchaînante faite à son heure reste sans effet. On obtient le même résultat en injectant l'antigène de l'injection déchaînante en solution extrêmement diluée. Utilisation de Vanaphylaxie. — Puisque l'injection déchaînante ne produit ses effets que si son antigène est le même que celui de l'injection prépa- rante, on a là un moyen précieux pour déterminer la nature d'un antigène, c'est-à-dire l'espèce animale à laquelle appartient l'extrait organique dont il provient. On a pu ainsi distinguer du sang humain de celui d'autres ver- tébrés ou même mammifères. On voit l'utilité de ces faits en médecine légale. La spécificité est parfois à tel point précise qu'on a pu obtenir l'ana- phylaxie avec du sérum humain, après avoir préparé l'animal avec de l'extrait musculaire de momie égyptienne; cependant une généralisation trop luâtive serait imprudente. Il en est de même pour les quelques faits d'anaphylacto- diagnostic obtenus par des procédés analogues pour déterminer la nature de tumeurs, et de maladies infectieuses, ou parasitaires (kystes hydatiques). En ce qui concerne la tuberculose la réaction des tuberculeux à la tuber- culine est certainement anaphylactique, mais la tuberculine est inerte comme antigène préparant et efficace seulement comme antigène déclanchant. 362 L'ANNEE BIOLOGIQUE. On appelle anaphylaxie locale une réaction locale assez vive qui se pro- duit quelquefois au lieu de piqûre de l'injection déchaînante. On appelle anaphylaxie chronique le?, accidents auxquels Tanimal succombe tardivement après plusieurs heures ou quelques jours par l'effet, non plus de l'apotoxine qui a totalement disparu de son organisme, mais des troubles intestinaux et nerveux qu'elle laisse parfois derrière elle. — Anaphylaxie alimentaire. — Dans des cas exceptionnels l'ingestion alimentaire peut remplacer l'injection soit préparante, soit déchaînante. Si, en général, il n'en est pas ainsi, c'est parce que l'acte de la digestion détruit les antigènes et non parce que ceux- ci sont détruits par le foie ou les ganglions mésentériques, car l'injection par la veine porte ou mésentérique a les mêmes effets que par toute autre veine. Sans preuves formelles on met sur le compte de l'anaphylaxie, en suppo.sant l'existence préalable d'une toxogénine dans le sang, les idiosyn- erasies alimentaires fréquemment observées au sujet du poisson, des œufs, des crustacés, des moules, des fraises, etc. — Anaphylaxie générale. — On donne ce nom à l'augmentation de sensibilité à tous les toxiques en général chez des individus anaphylactisés par un antigène unique. Cela est encore théorique car on n'a observé jusqu'ici qu'une sensibilité particulière à l'apo- morphine et encore n'était-elle pas constante. Théorie. — L'auteur propose pour les phénomènes l'explication suivante. La première injection d'antigène, en même temps qu'elle détermine la for- mation d'une anti-toxine qui jouera son rôle dans l'immunité, fait apparaître dans le sang, comme produit d'une lente évaporation cellulaire (dans le "tissu nerveux) une petite quantité d'une substance toxogénine, qui, sans être un poison par elle-même, forme par son union avec une nouvelle dose d'an- tigène un poison, apotoxine, qui est l'agent des accidents anaphylactiques. Si ceux-ci ne sont pas proportionnels, au delà d'un maximum très faible (quel- ques fractions de centimètre cube) à la proportion d'antigène de l'injection déchaînante, c'est parce que cet antigène n'a plus d'action dès que la très faible quantité de toxogénine présente dans le sang a été employée, ce qui est l'affaire de quelques instants; si des injections d'antigène faites dans la période préanapliylactique sont anti-anaphylactisantes c'est parce qu'elles détruisent la toxogénine au fur et à mesure de son apparition dans le sang. L'identité des accidents anaphylactiques, quel que -soit l'antigène employé, montre que lesapotoxines sont des substances identiques entre elles ou à peu près. — Y. Delage. a) Abelous (J. E.) etBardier (E.). — Sur le mécanisme de ranaphylaxie. — RiCHET a détini l'anaphylaxie la formation d'un poison (apotoxine) résul- tant de la réaction d'une toxogénine dont on a déterminé la formation dans le sang par l'injection préparante sur un antigène introduit par l'injection déclanchante. Mais il conviendrait de préciser la nature de la toxogénine et de l'apotoxine. La première semble être le résultat de la résorbtion des produits de substance nerveuse altérée. En effet, l'injection de l'antigène urohypotensine reste sans effet sur des lapins normaux ou chez lesquels on a sectionné récemment le sciatique ou la moelle; mais le choc anaphylac- tique se produit si l'opération nerveuse est plus ancienne ou si l'on injecte avec l'antigène des extraits de substance nerveuse altérée. — Y. Delage. b) Abelous (J. E.i et Bardier (E.). — Sur le mécanisme de l'anaphylaxie. — Après injection préparante d'urohypotensine le choc anaphylactique se produit SI l'on injecte l'extrait de cerveau autolysé mais non de l'extrait autolysé d'autres organes. Ce paradoxe s'explique si l'on admet que l'injec- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 363 tion d'urohypotensine a déterminé une autolyse de tissu cérébral qui absorbé joue le rôle de la toxogénine de l'injection préparante. — Y. Delage. c) Abelous ( J. E. ) et Bardier (E. ). — Nm/' le mécanisme de l'anaphylaxie. — L'injection d'extrait de tissu nerveux autolyse peut remplacer l'injection préparante dans la détermination de l'anaphylaxie : la première injection (ici d'hypotensine) détermine immédiatement le choc anaphylactique. Les extraits de tissu nerveux normal et de tissu hépatique sont sans action; l'extrait musculaire est à peine sensibilisateur. La réaction est donc spéci- fique. Elle permet de donner à la toxog-énine théorique de Ricm-T la forme d"une substance matérielle tangible. L"injection préparante détermine une altération du tissu nerveux dont certains éléments subissent l'autolyse et libère dans le sang une substance (toxogénine) qui unie à l'antigène fourni par la seconde injection forme l'apotoxine, cause des accidents. — Y. Del.age. ■Waele (H. de). — L'anaphylaxiP est un phénomène à la fais humoral et cellulaire. — Le fait essentiel dans l'anaphylaxie consiste dans une action thromboplastique déterminée par l'injection protéique aboutissant «à des coagulations localisées sur les endothéliums vasculaires et les éléments figurés du sang qui se produisent surtout dans la petite circulation. — Y. Delage. Arthus (Maurice). — Anaphxjlaxie et immunité. — Anaphylaxie et immu- nité, bien qu'inverses l'une de l'aiitre sous certains rapports, ne sont pas les deux faces opposées d'un même phénomène, car elles peuvent coexister. Un lapin neuf, inoculé avec 2 mg de venin de cobra, présente d'abord des symptômes légers de réaction locale et générale dont il se remet rapidement, puis des symptômes tardifs de eurarisation auxquels il succombe. Un lapin soumis à des inoculations répétées de doses faibles, puis à une injection de 2 mg., présente une réaction locale et générale très accusée de caractère anaphylactique dont il se remet péniblement, mais ne présente pas les symptômes de eurarisation et finit par se rétablir : il y a donc eu à la fois anaphylaxie pour la toxine protéique et immunité pour la toxine curarisante. Il reste d'ailleurs possible que ces deux toxines n'en fassent qu'une, car les deux ordres de symptômes sont supprimés simultanément par le sérum anticobraïque. Les venins d'autres serpents montrent des effets analogues. — Y. Delage. Achard (Ch.) et Flandin (Ch.). — a) Influence de l'espèce animale sur les effets du poison de l'anaphylaxie. — h) Diagnostic de l'anaphylaxie hu- maine. — Les sérums aussi bien pour l'injection préparante que pour l'in- jection déclanchante ont une action spécifique mais pas tout à fait absolue en ce sens que le pouvoir anaphylactique peut s'exercer d'une espèce à l'autre si ces dernières sont très voisines. Un homme est sensibilisé par des injections de sérum automéningococcique et manifeste des symptômes d'anaphylaxie. Son sérum sensibilise pour le même antigène le cobaye auquel il est injecté. — Y. Delage. Richet (Charles). — De la durée da^is l'anaphylaxie alimentaire. — L'anaphylaxie alimentaire par la crépitine ingérée avec les aliments s'est montrée chez un chien très énergique après une année. — Y. Delage. 364 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a-b) Launoy (L.). — Le choc anaphylactique sur le cœur isolé d'animaux hrjpersensibilisés au sérum de cheval. — Le choc anaphylactique peut être constaté sur le cœur isolé du cobaye hypersensibilisé par le sérum de cheval et soumis à la perfusion par ce même sérum dilué dans du liquide de Rixger ; il se produit une tachycardie suivie de bradycardie et l'augmentation suivie de diminution de lamplitude des contractions. Chez le lapin, effets analogues. La proportion de sérum dans le liquide de perfusion devant atteindre de 5 à 20 9é. — Y. Delage. Billard (G.). — Hippophagie et anaphylaxie au sérum de cheval. — Chez un enfant ayant consommé beaucoup de viande de cheval une injection antidiphtéritique de sérum équin engendre des troubles anaphylactiques légers mais incontestables. Vu la grande diffusion de l'hippophagie beaucoup d'accidents sériques peuvent naître de l'anaphylaxie. — Y. Delage. Grysez (V.) et Bernard (A.). — Sur un moyen de déceler l'étal anaphylac- tique chez les malades traités par la sérothérapie. — L'état de sensibilité anaphylactique existe chez les malades du 2° au 6<^ mois après une injection thérapeutique : elle est démontrée par le fait que leur sérum injecté à des cobayes anaphylactise ces derniers par le même sérum thérapeutique. — Y. Delage. Henry (A.) et Cinca (A.). — De l'anaphylaxie active avec le liquide de Cœnnrus serialis {Deuxième note). — Les aviteurs fournissent des données numériques sur les doses et les temps dans l'anaphylaxie des cobayes sous l'action du liquide de Cœnurus serialis. — Y. Delage. Henry (A.) et Ginca (A.). — Essais d'anaphylaxie à l'aide de produits parasitaires. — Il s'agit du liquide intravésiculaire de Cénure ou d'Echino- coques ou Cysticerques ou d'extraits de leurs membranes ou encore du sérum d'animaux porteurs de ces parasites. Les résultats ont été variables, parfois nettement positifs. [11 pourrait y avoir là un moyen de diagnostic] — Y. Delage. Verger (Henri). — La non-spécificité de la réaction anaphylactique aux taches de sperme. — Des cobayes anaphylactisés par une première injection de sperme succombent au choc anaphylactique après injection de suc de taches leucorrhéiques. La réaction, si elle est spécifique pour différencier le sperme de l'homme de celui des animaux, ne l'est pas pour différencier les taches de sperme des taches leucorrhéiques avec lesquelles seules on pourrait les confondre, en sorte que le procédé n'a aucune valeur médico-légale. — Y. Delage. Belin (M.). — La réaction de la tuberculine est une réaction anaphylactique, — La réaction à la tuberculine est (une faible action toxique mise à part) de nature anaphylactique. Comme preuve l'auteur donne le fait que les injections préalables de diverses substances agissent comme elles le feraient sur une toxogénine tuberculeuse : en particulier des substances fortement oxydantes (chlorates, terpènes ozones) s'opposent à la réaction de la tuber- culine comme si elles avaient contrarié la transformation d'une protoxo- génine en oxogénine. — Y. Delage. Lesné (Edmond) et Dreyfus (Lucien). — Accidents dus au 606 et ana- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 365 phylàxic. — La nature de ces accidents ne permet pas de les identifier avec l'anaphylaxie et ils restent imputables à l'idiosyncrasie. — Y. Delage. Konstansoff (S.). — Le rôle de l'inanition dans Vanaphylaxie. — Le choc anaphylacti^iue peut être évité en plaçant au préalable les animaux dans une condition d'inanition accentuée. — Y. Delage. <(-li) Minet (Jean) et Leclercq (J.). — L'anaphylaxie et Valbamine uri- naire. — Au point de vue anaphylactique l'albumine urinaire ne difïere pas spécifiquement de celle du sérum chez le même sujet. — Y. Delage. Linossier (G.). — Sur la nature des albumines urinaires et sur le passaye dans l'urine des albumines alimentaires. (.1 propos de la note de MM. Minet et Leclercq). — Ce qui précède n'est qu'une démonstration élégante de faits déjà connus. — Y. Delage. Mauoukhine (J. J.) et Potiralowsky (P. P.). — L'antianaphylaxie (d'après Besredka) dans les phénomènes d'anap/tylaxie locale. — La méthode antianaphylaxique de Besredka produit ses bons effets aussi contre les phénomènes d'anaphylaxie locale à la condition que l'injection anaphylac- tique soit faite par la voie veineuse. — Y. Delage. Mongour (Ch.). — De l'anHanaphylaxie par la voie sous-cutanée. — Les accidents sériques anaphylaxiques s'observent dans les injections de sérum antituberculeux, mais à des dates et à un degré très variables selon le sérum et le mode d'injection ; c'est l'injection sous-cutanée qui expose le moins à ces inconvénients. — Y. Delage. Achard (Ch.) et Flandin (Ch.). — Sur les conditions de l'antianaphy- laxie par la lécithine. — La lécithine exerce son action antianaphylactique non en neutralisant le poison mais en l'empêchant de se former. — Y. De- lage. a-b) Turro (R.) et Gonzalez (P.). — L'anaphylaxie inverse. — Le sérum d'un animal B sensibilisé par injection d'un antigène d'un animal A injecté après la période d'incubation nécessaire à des individus A neufs détermine chez ceux-ci un choc anaphylactique violent tout semblable à celui déter- miné par une seconde injection du sérum de A à des animaux B sensibi- lisés par une première injection du sérum de A; les auteurs appellent ce phénomène anaphylaxie inverse. — Y. Delage. Bouin, Ancel et Lambert. — La transfusion du sany des animaux skep- tophylaxiés. — Le sang des animaux skeptophylaxiés par injection d'extraits d'organes acquiert très rapidement des propriétés toxiques pour des ani- maux neufs de même espèce auxquels il est transfusé. Les symptômes sont de longue durée et très différents de ceux provenant des injections directes d'extraits d'organes. Les substances toxiques fabriquées dans le sang de l'animal transfuseur ne sont pas spécifiques, car on peut immuniser l'animal transfusé contre leur action en lui injectant au préalable des extraits d'or- ganes différents. — Y. Delage. Szymano-wski (Z.). — Eludes )inaphylactiques. — CuSO'% CuAzO^)-, ZnSO', IlgCU, tannin, acide phosphomolybdique ont été essayés en injec- 366 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. tion intraveineuse chez le cochon d'Inde. Seules les trois dernières ont pro- duit des symptômes rappelant le choc anaphylactique. Elles rendent en outre le sang plus lentement coagulable. On injecte des animaux avec deux sérums A et B; puis, ultérieurement, avec A; l'animal ne se trouve pas par cela antianaphylactisé pour B. Cependant l'hypersensibilité pour B est un peu diminuée. — Y. Delage et M. Goldsmith. Armand-Delille et Launoy (L.). — Action anaphylactique du chlorure de sodium. — Les injections préalables de NaCi en solutions fortes à la hmite de la tolérance préviennent le choc anaphylactique non mortel, mais n'empêchent pas la mort par anaphylaxie à doses mortelles. — Y. Delage. a-b-c) Miïîet (Jean) et Leclercq {J .).— Diagnostic de la nature des viandes bouillies par l'anaphylaxie. — Les viandes cuite.s conservent leur spécificité anaphylactique totale à la condition qu'elles n'aient pas été mélangées pendant la coction à des viandes d'une autre espèce. — Y. Delage. Courmont (Jules) et Roehaix (A.). — Immunisation antityphique de l'homme par voie intestinale. — L'injection rectale par trois lavements à cinq jours d'intervalle de bacilles typhiques tués à + 5.3° suffit pour faire apparaître dans le sérum les pouvoirs bactéricide, bactériolytique et agglu- tinant pour environ une année, après quoi l'on peut recommencer. — Y. Delage. Nicolle (Charles), Conor (A.) et Conseil (E.). — De l'inoculation intra- veineuse des bacilles typhiques morts à l'homme. — L'injection intraveineuse de bacilles typhiques tués par la chaleur et bien lavés, dilués dans l'eau physiologique, détermine, sans réaction locale, l'apparition d'anti-corps d'où résulte l'immunité. Un traitement en grand par ce système a été institué à l'Institut Pasteur de Tunis. — Y. Delage. Metchnikoff (El.) et Besredka (Al.). — Sur la vaccination contre la fièvre typhoïde. — D'expériences faites sur des chimpanzés, il résulte que les bacilles typhiques vivants sensibilisés avec un- sérum spécifique antien- dotoxique injecté sous la peau immunise ces animaux contre la fièvre ty- phoïde sans leur communiquer la qualité de porteurs de germes, par suite de ce fait que les bacilles ne passent ni dans le sang ni dans les excréta. L'immunisation de l'homme par ce procédé s'annonce comme efficace sans réaction locale ou générale de quelque importance. — Y. Delage. ^ Alcock (AAT. Brougthon). — Essai de vaccination antityphique sur l'homme au moyen de vaccin sensibilisé vivant. — L'inoculation de virus vivant sensibihsé de la fièvre typhoïde, dont le pouvoir immunisant a été démontré chez le chimpanzé par Metchnikoff et Besredka, a été, dans les présentes expériences, appliqué à l'homme et des conditions optima ont été déterminées (culture sur gélose non-peptonisée, 1/2 milliard de bacilles dans une première injection, dose moitié plus forte huit jours après). Les réac- tions locale et générale ont été insignifiantes, ce qui montre que la méthode est sans danger. — Y. Delage. Vincent (H.). — Sur l'immunisation active de l'homme contre In fièvre typhoïde. — L'autolysat polyvalent de bacilles typhiques traités par l'éther s'est montré efficace même contre les injections très massives, non seule- XIV — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. . 367 ment avant l'injection mais même après, pourvu que celle-ci soit récente. — Y. Delage. Lumière (Auguste) et Chevrotier (Jean). — Suf la polyvalence des sériims aiUityphiqucs. — Les effets immunisants du sérum antitypliique sont accentués lorsque ce sérum est rendu polyviilent par le fait qii'il provient de cultures, non seulement de bacilles d'EBERTU d'origines diverses, mais aussi de b. paratyphique et de b. coll. — Y. Delage. Ardin-Delteil, Nègre (L.) et Raynaud (Maurice). — Sur In vaccino- thérapk' de lu fièvre tijphoide. — Les injections de cultures éberthiennes vivantes sensibilisées déterminent cliez les typhiques la formation d'anti- corps et l'apparition d'un pouvoir bactériolytique très accusé. L'effet sur les malades consiste en une euphorie rapide et une abréviation de la maladie, qui est rendue en outre plus bénigne, avec diminution des rechutes. — Y. Delage. Cohendy (Michel) et Bertrand (D. M.). — Vaccin antistaphijlococcùjue sensibilisé vivant. — Même résultat que chez les auteurs ci-dessus pour les ma- ladies à staphylocoques par des injections de culture de staphylocoques vivants sensibilisés. Dans les deux cas il s'agit de la sensibilisation par la méthode de Besredka : immersion des bactéries dans un sérum spécifique où elles fixent l'anticorps, ou pour mieux dire la sensibilisatrice spécifique, et la retien- nent fortement pendant les lavages qui la débarrassent du sérum. Ainsi sensibilisées elles perdent toute nocivité et sont sans doute phagocytées en milieu d'inoculation sans passer dans les humeurs générales. — Y. Delage. Gasperi (Federico de), — La phase négative de Wright dans la vacci- nation antiljiphique des jeunes lapins. — On a vacciné des jeunes lapins contre le bacille typhique par plusieurs inoculations d'un vaccin de Pfeiffer et Kolle (émulsion de bacilles chauffés) et on a suivi la marche de l'immu- nisation en mesurant fréquemment la valeur opsonique du sérum des ani- maux. (On sait que le pouvoir opsonique d'un sérum préparé est plus ou moins grand suivant que les leucocytes d'un animal neuf qu'on y plonge englobent plus ou moins activement in vitro les bactéries correspondantes; ce pouvoir opsonique pourra être mesuré par le rapport du nombre de bac- téries englobées au nombre de leucocytes, et l'index opsonique d'un sérum sera le rapport de son pouvoir au pouvoir d'un sérum normal). Après chaque injection vaccinante, l'index opsonique du sérum baisse brusque- ment, devient plus petit que I (phase négative), qui. croît rapidement. Au fur et à mesure que les injections se multiplient, les chutes de l'index sont moins profondes et de moindre durée. — H. Mouton. Bessau (Georg) et Paetsch (Bernhard). — Sur la phase négative. — Ni chez le lapin neuf, ni chez celui qui a déjà reçu des injections de vibrions cholériques, l'injection intraveineuse de ces mêmes vibrions ne provoque une diminution momentanée de la bactériolysine du sérum, donc pas de « phase négative ». De même, chez l'animal déjà traité, pas de diminution du pouvoir agglutinant. Les injections avaient pourtant un effet immunisant considérable. Le contenu du sérum en complément hémolytique ne variait toutefois pas du fait de ces injections. De même l'injection sous la peau de cobaye de 10 milligr. de culture humide de bacille typlii([ue n'abaissait pas l'activité comnlémentaire du sang. — De même encore, chez le lapin 368 L'ANNEE BIOLOGIQUE. préparé ou non, dès injections d'hématies (de porc) ne déterminent qu'ir- régulièrement un abaissement du taux en hémolysine du sérum, d'ailleurs si faible qu"on peut à peine parler de phase négative ; point de variation notable du complément. — Les auteurs ne pensent pas que les accidents de vaccinations (antibactériennes) sporadiquement observés chez l'homme puissent être rattachés à l'existence d'une phase négative au cours de ces vaccinations. — H. Mouton. Nicolle (Charles), Conor (A.) et Conseil (E.). — Sui' Vinjection intra- veineuse du vibrion cholérique vivant. — L'injection intra-veineuse de vi- brions cholériques vivants bien lavés ne détermine aucun symptôme cholé- riforme pour la raison que les vibrions ne passent pas plus du sang dans l'intestin que chez les cholériques ils ne passent de l'intestin dans le sang. Cependant il se produit une immunité démontrée à la fois par les pouvoirs : bactéricide, bactériolytique et agglutinant, ainsi que par l'inoculation de cultures, qui reste sans effet. Même résultat pour le microbe de la dysen- terie. Cela paraît être un phénomène général. — Y. Delage. Bernard (Léon), Debrè (R.) et Porak (R.). — a) Sur la présence d'albumine hétérogène dans le sang circulant après Vingeslion de viande crue. — b) Sur la formation de précipitines chez l'homme après Vinjection in- Irarectale de sérum équin. — c) Sur la présence de l'albumine hétérogène dans le sang circulant après l'injection intrarectale de sérum équin. — Chez l'homme sain ou tuberculeux, jeune ou adulte, on trouve dans le sang après ingestion de viande de cheval crue de l'albumine hétérogène décelable par précipitation au moyen de sérum de lapin anti-cheval. Cette présence se constate de 1/4 d'heure à 3 heures après le repas, puis cesse. De même après l'injection rectale de sérum de cheval. — Y. Del.\ge. "Weinberg (M.) et Rubinstein (M.). — Becherches sur le pouvoir anti- tryptique du sérum. — Le sérum a un pouvoir antitryptique qui n'est pas lié à un lipoïde, car il n'est pas extrait par l'éther. L'injection assidue de trypsine à des lapins fait apparaître dans leur sérum des anticorps anti- tryptiques spécifiques. — Y. Delage. a) Bridré (J.)et Boquet (A.). — Sur la vaccination anliclaveleuse par virus sensibilisé. — Chez les ovins, cette vaccination s'est montrée efficace avec réaction locale peu importante ; l'immunité dure au moins 5 mois et peut être pratiquée en pleine épizootie, mettant à l'abri de la contamination les animaux non encore atteints. — Y. Delage. b] Bridré ( J. ^ etBoquet (A.). — Sur la vaccination anliclaveleuse par virus sensibilisé. — Immunisation au moyen du virus vivant sensibilisé par mé- lange dans des proportions déterminées avec du sérum anticlaveleux. — Y. Delage. Roudsky (D.). — Sur l'immunité croisée entre le Trypanosoma Lewisi et le Tr. Dultoni renforcé. — L'immunité contre les trypanosomes n'est pas rigoureusement spécifique. Celle acquise contre Tr. Lewisi est valable con- tre Tr. Dultoni, et inversement; ces deux formes sont d'ailleurs très voi- sines. — Y. Delagiî. Bishop (C. F.). — Un Trypanosome trouvé dans un tique et se rattachant XIV. — PHYSIOLOGIE GENERAL!-:. 360 peut-être à la maladie de « Couping-ill ». — Cette maladie des moutons serait due non, comme on Fa cru, à une bactérie intestinale, ni directement aux tiques, mais à un trypanosome transmis par ces dernières. — Y. De- LAGE. Léger (André) et Ringenbach ( J.). — Sur la spécificité de la propriété Irjipamdijtique dessérums des aniniau.v trypanosomés. (Deuxième noie.) — La spécificité trypanolytique du sérurn des animaux infestés étant étroite, sans être absolue fournit un critérium des affinités zoologiques des différents trypanosomés. — Y. Delage. Mesnil (F.). — De l'action comparée des sérums de primates sur les infec- tions à trypanosomés. [Troisième note.) — Les sérums des divers sin.nes in- jectés à des .souris infectées par le Tr. Brucei se montrent les uns actifs à divers degrés contre le trypanosome, les autres inactifs; au nombre de ces derniers se trouve celui de l'orang. — Y. Delage, Mesnil (F.), Lebœuf (A.) et Ringenbach (J.). — Action des sérums de Primates sur les infections à Trypanosomés. — La résistance d'un «même trypanosome au sérum d'animaux de races différentes d'animal hôte montre que le sérum de ces substances actives contre un même trypanosome est spécifique dans une faible mesure et présente des affinités d'autant plus grandes que les espèces zoologiques sont plus voisines. — Y. Delage. Mesnil (F.) et Caullery (M.). — Néo formations papillomateiises chez une Annélide. — Chez l'Annélide polichète Potamilla, se rencontrent des sortes de papillomes, saillants dans la cavité générale et formés par la somato- pleure, qui semblent être une réaction de l'organisme déterminée par la présence au même niveau dans le cœlome d'une Haplosporidie parasite, et destinés à l'emmurer. Des formations analogues sont, dans d'autres cas, déterminées par une levure, mais ici la réaction défensive tend à la phago- cytose du parasite. — Y. Delage. Mayer (André) et Schaeffer (Georges). — Composition cJiimiquc du sang et hémolyse. — Le pouvoir liémolytique des sérums hétérogènes et des autres agents hémolysants par rapport aux globules des diverses espèces animales parait spécifique comme s'il y avait autant d'espèces d'anticorps et d'antigènes qu'il y a de degrés dans la réaction. Mais on peut se demander aussi si les différences ne sont pas quantitatives et dépendant de la propor- tion d'une ou de quelques substances dans les divers globules et dans les divers sérums ou agents hémolisants. Il semble en être ainsi la résistance globulaire paraissant dépendre d'une part de la proportion des acides gras dans les globules, d'autre part de la cholestérine dans les sérums. — Y. De- lage. Cantaeuzène (J.j. — a) Sur certains anticorps naturels observés chez- Eupagurus prideauxii. — 6) Recherches sur la présence du complément dans le sang de divers invertébrés. — Le sang à.' Eupagurus prideauxii jouit par rap- port au sang de divers mammifères d'un triple pouvoir hémolysant, agglu- tinant et précipitant, tandis que celui d'une forme voisine Pagurus striatus habitant les Suberiles ne possède aucun de ces pouvoirs. De même aucun pouvoir hcmolytique n'a pu être décelé dans le sang de Pha/lusia ma)nmi- lata, Eledone moschata, Sepia o/ficinalis, Palinurus vulgaris., Carcinus l'année biologique, XVII. 11)12. 24 370 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Moenas, Pagurus slriatus, Aphrodite aculeata, Echinus acutus, Arenicola piscatorum. — Y. Delage. Delezenne (C.j etLedebt (M"«S.). — Nouvelles contribul ions à l'étude des substances hémolyliques dérivées du sérum et du vileUus de l'œuf, soumis à Vaction des venins. — L'hémolysine qui se développe dans le sérum de cheval ou dans le vitellus de l'œuf par addition de venin de Cobra provient de la cholestérine qui disparaît à mesure qu'elle se forme; on peut l'isoler grâce à sa solubilité dans l'alcool et à son insolubilité dans l'éther. Son évo- lution ultérieure est décrite. — Y. Delage. Par vu (M.). — Considérations sur la réaction de fixation et sur te kyste hydatique suppuré. — Les kystes hydatiques déterminent la formation d'an- ticorps décelables par la réaction de fixation et utilisables pour le diagnostic dans les cas difficiles. — Y. Delage. Pozerska (Mme -^y — Contribution à V étude de l'immunité contre Vaction anticoagulante de la peptone. — On sait qu'une injection intraveineuse du peptone rend le sang du chien temporairement incoagulable par suite de la formation dans le foie d'une substance s'opposant à la coagulation. Une in- jection ultérieure de peptone ne rend plus le sang incoagulable; il y a immunité propeptonique. Ce fait pourrait rentrer dans le cadre général de l'immunité, en admettant qtr'après la seconde injection, le foie fabrique, comme après la première, une substance anticoagulante, mais que ce poison est neutralisé par des anticorps apparus dans l'organisme à la suite de la première injection. Toutefois, en employant la méthode des mélanges de l'antigène anticoagulant, élaboré par le foie, avec le sérum de l'animal im- munisé, l'auteur n'a jamais pu constater l'existence d'une précipitine ou d'une lysine spécifique. Le sang des animaux immunisés ne nQ,utralise pas l'antigène formé par le foie sous l'influence de la peptone ; conformément aux résultats de Nulf, leur sérum ne possède aucune propriété préventive ou curative et ne peut servir à immuniser les animaux neufs. L'absence d'anticorps spécifiques, l'apparition très rapide et la fugacité de l'immunité propeptonique sont contraires à l'évolution de toutes les immunités connues et doivent la faire considérer comme une pseudo-immunité. Le sérum du lapin, qui possède une immunité naturelle vis-à-vis de la peptone, est dénué de tout pouvoir immunisant, donc dépourvu également d'anticorps spécifi- ques. Pour expliquer cette immunité naturelle, il faut admettre que le foie de l'animal en question n'élabore pas d'antigène anticoagulant sous l'in- fluence d'une injection de peptone; en effet, en faisant une circulation arti- ficielle de sang peptone dans le foie d'un lapin, on constate que le temps de coagulation du sang qui a ainsi traversé cet organe n'est pas modifié. Faut-il admettre que dans l'immunisation du chien vis-à-vis de la peptone la cellule hépatique est modifiée dans son fonctionnement et devient aussi incapable d'élaborer, en présence de la peptone, la substance anticoagulante qu'elle cédait au sang lors de la première injection ? L'auteur montre que le foie de l'ajiimal immunisé peut encore fabriquer cette substance anticoagulante sous l'influence de la peptone, lorsqu'on fait circuler celle-ci dans l'organe isolé; mais, pendant la vie, cette substance anticoagulante ne sort pas de la veine sus-hépatique chez l'animal immunisé. La pseudo-immunité est donc provoquée par une sorte de rétention de la substance anticoagulante par le t'oie immunisé ; cette rétention n'est d'ailleurs pas absolue, car, dans les pre- miers instants qui suivent la seconde injection de peptone, on peut déceler . XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 371 la substance anticoagulante dans le sang. Deux interprétations théoriques peuvent être données de ces faits : 1» La cellule hépatique de l'animal im- munisé, capable d'élaborer de la substance anticoat^nilante sous rinfluence de la peptone, l'emmagasinerait comme elle le fait pour des j)oi,sons, tels que le phospliore, l'arsenic, le mercure, etc., ce qui ramènerait l'immunité peptoniquc au phénomène général d'arrêt par le foie des poisons qui me- nacent d'envahir l'organisme. 2" La cellule liépatique élaborerait et emma- gasinerait à l'état normal la substance anticoagulante; une première injec- tion de peptone lui ferait déverser dans le sang toute la substance anticoagu- lante qu'elle contenait, en sorte que la seconde injection trouverait une cellule hépatique vidée de substance anticoagulante immédiatement libérable et resterait, par suite, sans effet. Le lavage du foie de l'animal immunisé, après la mort, par le mélange sang-peptone, provoquerait une api)arition de substance anticoagulante, parce que ce mélange agit sur une cellule hépa- tique autolysée, dont le protoplasma a extériorisé son contenu, y compris la substance anticoagulante. — H. Cardot. b) Gaucher (Louis). — /)(' Temjdoi des sérums anticoagulants dans l'ali- mentation lactée. — Le sérum de cheval naturel, et surtout de cheval préparé par des injections répétées de présure, ajouté au lait, constitue un anticoa- gulant efficace à doses très minimes qui facilite considérablement la dige- stion du lait en substituant la précipitation en flocons petits et très légers à la prise globale en masse compacte. La partie active de ce sérum peut être isolée par évaporation dans le vide sous la forme d'une poudre active à dose extrêmement faible. La chose est d'autant plus intéressante que les anti- coagulants salins (poudres alcalines), efficaces in vitro, ne le sont plus in vivo : le lait de vache ainsi préparé acquiert les propriétés du lait de cheval ou du lait d'ânesse. — Y. Delage. Vielle (Henri). — De la vésicule biliaire envisagée comme lieu d'inocu- lation. {Contribution à l'étude de l'immunité et à la physiologie générale.) — La question posée par l'auteur peut se formuler comme suit : est-il pos- sible de trouver dans l'organisme un point tel que les bactéries ou les antigènes virulents qu'on y injecte y restent localisés sans danger de géné- ralisation et y soient néanmoins soumis à l'action des leucocytes pour per- mettre une abondante production d'anticorps spécifiques. Ces conditions se trouvent réalisées, dans une certaine mesure au moins, dans la vésicule biliaire de certains animaux, préalablement liée à son col avant l'injection de l'antigène. Les essais d'immunisation par cette méthode montrent que si la bactérie n'est que très peu virulente, il n'est pas possible de provoquer la formation d'anticorps; si elle est, au contraire, très virulente, l'inoculation intravésiculaire cause la mort du sujet; mais si la bactérie est de virulence moyenne, elle ne cause pas la mort de l'animal et il y a formation d'anticorps en proportion convenable. Dans le cas des bactéries très virulentes, il est donc nécessaire d'atténuer les cultures par la chaleur avant de les employer; si cette atténuation entraîne une diminution très sensible de la formation des anticorps on a recours aux injections intraveineuses secondes de cul- tures virulentes. L'animal, déjà en état d'immunisation, réagit en produi- sant une grande quantité d'anticorps, sans présenter aucun phénomène morbide. On peut donc, par la méthode indiquée, réaliser rapidement l'im- munisation, sans violentes réactions. Les anticorps paraissent formés aux dépens des leucocytes attirés par l'antigène et qui ont pénétré dans la vésicule, grâce aux connections vasculaires. L'inoculation intravésiculaire 372 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'albumine provoque chez le lapin la formation d'anticorps, décelables par les phénomènes d'anaphylaxie. L'inoculation intravésiculaire au lapin, d'hématies de mouton, détermine aussi la formation d'anticorps spécifiques. — H. Cardot. Esch (P.). — L'enfant peut-il être cause d'une hypersensibUité de la mère pendant la vie intra-utérine? — Divers auteurs ont pensé que les femelles gravides manifestent une sensibilité exagérée à l'injection intraveineuse du sérum de leurs propres petits ou de fœtus de même espèce (Lockemann et Thies, Grûfenberg). En réalité, les expériences donnaient des résultats douteux, les animaux non gravides étant parfois plus sensibles que les fe- melles en gestation. On a même voulu faire intervenir comme cause de la parturition une excitation anaphylactique due au sang fœtal. L'auteur a en vain cherché à mettre en évidence l'hypersensibilité supposée par une injection intracutanée de sang de nouveau-né à la mère qui aurait pu déter- miner un œdème semblable à celui que détermine une injection semblable de sérum de cheval chez ceux qui ont été déjà traités par ce sérum. La toxicité de l'urine des femmes gravides en injection intracardiaque chez le cobaye n'a pas non plus paru excessive, comme on eut pu s'y attendre d'après les vues exposées plus haut. — H. Mouton. Bernard (Léon), Debré (Robert) et Porak (René). — La sérothérapie arititubercv leuse . — A la suite de l'ingestion de viande de cheval, l'albumine hétérogène peut être décelée dans le sang au moyen de la précipitation par le sérum de lapin préparé anticheval ; mais sa présence est éphémère et ne dure que quelques heures; aussi les résultats négatifs s'expliquent-ils sans doute par le fait que l'essai n'a pas été fait au moment voulu, en sorte que l'on peut considérer le phénomène comme général. Il en est de même pour les injections rectales de sérum de cheval; la réaction est un peu plus tardive, mais non moins éphémère. Mais ici l'antigène ne détermine pas la formation d'anticorps. Ces faits sont à retenir pour la prévision des acci- dents sériques. — Y. Delage. Desmoulière (A.). — L'antigène dans la réaction de Wassermann. — La cholestérine ajoutée à l'antigène dans la réaction de Wassermann améliore beaucoup la sensibilité de la réaction et permet d'obtenir des réactions positives avec des sérums de syphilitiques anciens ou traités. — Y. Delage. Doerr (R.) et Pick (R.). — Qu'advient-il dans l'organisme normal ou préparé des immunsérums hétérologues? — Si le choc anaphylactique était dû à une lyse rapide de l'antigène introduit dans l'organisme, on pourrait s'attendre à voir la quantité de cet antigène baisser plus rapidement chez les animaux préparés que chez les animaux normaux. Or, chez le lapin ou le cobaye (animaux de sensibilité très différente), le sérum de cheval intro- duit dans l'organisme disparaît avec la même vitesse, que l'organisme soit préparé ou non. La disparition du sérum de cheval pouvait être suivie en ajoutant au sérum de l'animal injecté, saigné ensuite à divers moments, un antisérum de lapin qui précipitait les albuminoïdes du sérum de cheval. Comme le sérum de cheval employé possédait en outre une propriété agglutinante pour les vibrions cholériques, on suivait aussi la disparition progressive de l'agglutinine dans le sérum de l'animal inoculé par des essais d'agglutination. Pendant les premiers jours, les expériences de pré- cipitation et d'agglutination donnaient des résultats concordants ; la réaction XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 373 d'agglutination persistait toutefois plus longtemps. Ce ne paraît donc pas être la lyse du sérum de cheval qui détermine le choc anaphylactique, au moins en ce qui concerne la partie du sérum liée aux réactions de précipi- tines et d'agghitinines. — H. Mouton. Miessner (H.). — La valeur des essais d'agglutination, de fixation du co)nj)tnncnt et de la réaction conjonciivale pour la diaf/twae de la morve. — Des nombreuses expériences auxquelles l'auteur s'est livré dans un but de pratique vétérinaire, il résulte que la recherche par la déviation du com- plément et par l'épreuve conjonctivale (installation de malléine sur le globe oculaire déterminant une inflammation de la conjonctive chez les animaux atteints) renseignent avec la même fidélité sur l'état des chevaux soup- çonnés morveux ; l'agglutination par le sérum sanguin au contraire ne réussit pas avec tous les animaux malades et se produit avec quelques chevaux en bonne santé. — Les substances agglutinantes ou fixatrices du sérum des juments morveuses ne se trouvent pas dans le sang des fœtus. — H. Mouton. = Extraits d'organes. Gley (E.). — Toxicité des extraits d'organes et incoagulahililé du sang. — En confirmation de ces anciennes expériences et en contradiction avec celles de Bianchi, l'auteur constate que les animaux dont le sang a été rendu incoagulable par injection intra-veineuse de têtes de sangsues supporte sans succomber les injections d'extraits d'organes à dose mortelle, ce qui confirme l'idée que les extraits d'organes tuent par coagulation du sang. Cependant certaines expériences négatives, surtout avec la thyroïde de bœuf, autorisent à admettre l'opinion de Bianchi que certains autres facteurs peuvent intervenir bien que la coagulation du sang reste le facteur principal. — Y. Delage. Perrin (M.) et Remy (A.). — Influence de diverses sécrétions internes sur l'aptitude à la fécondation. — Les animaux sont soumis pendan-t plusieurs semaines à des injections souscutanées d'extraits de diverses glandes. Chez les jeunes vierges l'extrait thyroïdien avance de plusieurs semaines l'aptitude à la fécondation ; l'extrait hypophysaire avance l'aptitude à accepter le mâle, mais le coït reste stérile, l'extrait surrénal est sans action, l'extrait mam- maire retarde l'aptitude à la fécondation chez les femelles ayant déjà porte;; des effets analogues s'observent, portant non plus sur l'âge de la fécondabi- lité mais sous l'aptitude à la fécondation. Après injection de divers extraits, l'animal reste sous l'influence du dernier, à condition que son action ait été assez prolongée. — Y. Delage. Doyen (M.). — Isolement de la substance coagulante contenue dans les organes. — Dans la plupart des organes une anthrombine coexiste avec les substances coagulantes en grande partie destructible par la chaleur. — Y. Delage. Loeb (Léo). — Influence de l'i)ijeclion intraveineuse d'extraits d'organes sur l'action désintoxicante du sérum frais. — On sait que les extraits d'or- ganes injectés dans le sang déterminent souvent la mort par formation de caillots. Si l'on mélange au préalable pendant quelques minutes l'extrait d'organes avec du sérum, on diminue considérablement son pouvoir coa- 374 L'ANNEE BIOLOGIQUE. giilant. Le chauffage de l'extrait à 56° supprime cette action. Cela fournit l'explication du fait annoncé par Dold qu'on diminue considérablement la toxicité des extraits d'organes en les injectant avec du sérum. — Y. Delage. Achard (Ch.), Foix (Ch.) et Salin (H.). — Action comparée de quelques extraits cV organes sur Vhéniolyse. (Analysé avec le suivant.) Ferré (G.) et Mauriac (Pierre). — Action de l'extrait aqueux d'intestin sur l'hémolyse. — Ajoutés à un sérum hémolytique les extraits hépatiques et surrénals suppriment le pouvoir hémolytique ; l'extrait de rate est sans action. L'extrait d'intestin est également antihémolytique. — Y. Delage. Dupuy (Raoul). — Traitement des enfants arriérés par les extraits endo- criniens associés. — La médication endocrinienne améliore les enfants arriérés dont les troubles psychiques sont souvent en rapport avec des dystrophies diverses. — Y. Delage. a-b) Etienne (G.) et Rémy (A.). — Influence sur la gestation des extraits thyroïdiens, hypophysaires, surrénaliens et mammaires chez le lapin. — L"hyperthyroïdisation tend à diminuer la durée de la gestation ; l'hyperhy- pophysie agit en sens inverse. Un hyper-fonctionnement de la thyroïde est favorable pendant la gestation et il semble qu'un hyperfonctionnement plus accentué que celui qui existe à l'état physiologique serait avantageux. L'hy- persurrénalisation n'influence pas la durée de la gestation, elle rend les poils plus longs et plus cassants. — Y. Delage. Marbé (S.). -^ Lliy/iersensibilisation générale thyroïdienne. VII. — Le suc thyroïdien exalte à faible dose et diminue à forte dose la virulence du typhus murium. — Y. Delage. a) Claude (H.) et Baudoin (A.). — Glycosurie hypophysaire et glyco- surie adrénalique. — On sait que l'injection sous cutanée de petite dose d'adrénaline suivie d'un repas sucré, détermine une glycosurie; il en est de même après injection d'extrait du lobe postérieur d'hypophyse, mais la glycosurie est plus intense : il s'agit de l'homme et de doses faibles pour éviter des phénomènes généraux. — Y. Delage. h) Claude (H.) et Baudoin (A.). — Sur la glycosurie hypophysaire chez Vhomme. — L'injection d'extrait d'hypophyse détermine chez les arthriti- ques une glycosurie alimentaire passagère, seul le lobe postérieur de la c;Iande est actif. — Y. Delage. & Livon (Jean, fils). — L'extrait d'hypophyse en obstétrique. — L'extrait hypophysaire exerce sur les fibres musculaires d'utérus gravide une action excitante pouvant déterminer l'expulsion prématurée des fœtus (cobayes), ainsi que des hémorrhagies par suite d'expulsion trop rapide. — Y. Delage. Desbouis et Langlois. — Adrénaline et circulation pulmonaire. — L'adrénaline produit dans les vaisseaux pulmonaires à petites doses une vaso-constriction énergique. — Y. Delage. Parisot (Jacques!. — Action hémolytique de l'adrénaline. — L'adréna- line même à dose faible, 3 à 4 milligrammes chez un chien d'assez forte XIV. — PHYSIOLOGIE GKNKRALE. 375 taille, est hémolysante par elle-même. A dose forte, cette action est augmen- tée par l'action indirecte exercée par la rate et le foie sur la résistance glo- bulaire sous l'action de l'adrénaline. — Y. Delage. "Wilenko (G. G.). — Influence de Vadrénaline sur le quolieni respiratoire et sur la manière d'agir de Vadrénaline. — Les expériences sont faites sur des lapins en se servant de l'appareil Zuntz-Geppert. L'injection d'adréna- line à un lapin ne change pas ou change fort peu son quotient respiratoire. Injecté en même temps que le glucose, l'adrénaline empêche l'augmenta- tion de ([uotient respiratoire produit par le glucose. Les expériences mon- trent en effet que l'introduction de glucose dans l'organisme provoque en général une augmentation moyenne de 21 % du quotient respiratoire (16-31 9f), l'injection simultanée d'adrénaline réduit cette augmentation à 2,5 % (par rapport au quotient respiratoire du porc). Chez les animaux ayant reçu de l'adrénaline, le glucose injecté dans les veines est retrouvé quantitativement dans les urines. L'adrénaline diminue par conséquent la capacité de l'organisme de brûler les hydrates du carbone. — E. Ter- ROINE. Nolf (P.). — Le pouvoir autohémohj tique du suc de rate. — Le suc de rate ou de poumon exerce un pouvoir hémolytique très accentué et spécifique, c'est-à-dire valable pour les hématies de la même espèce animale. Le pou- voir hémolytique des autres viscères, même du foie, est très inférieur. — Y. Delage. Achard (Ch.) et Flandin (Gh.). — Extraction du poison formé dans l'en- céphale pendant le choc anap/iy lactique. — De l'encéphale d'un animal frappé de choc anaphylactique, on peut extraire par l'alcool et surtout l'éther et le chloroforme un poison capable de reproduire le choc lorsqu'on l'injecte dans le crâne ou dans les veines d'un animal neuf. Cette extraction dépouille le tissu cérébral de ses principes toxiques, de sorte que ceux-ci paraissent inhérents aux lipoïdes de la substance nerveuse [XIX, I°J. — Y. Delage. Iscovesco (Henri). — Propriétés physiologi'jues de certains lipoïdes. Les lipoïdes homo et hétéro-stimulants d>is organes. — Les lipoïdes extraits des divers organes sont les uns homo-stimulants, les autres hétéro-stimulants. Comme types du premier sont ceux de l'ovaire et du testicule. Injectés quo- tidiennement pendant plusieurs semaines, ils déterminent une hypertrophie très marquée de l'ovaire ou du testicule sans action aucune sur les autres organes. Au contraire, le lipoïdede la thyroïde détermine une hypertrophie non seulement de cette glande mais aussi du cœur, de l'appareil lacrymal, des glandes surrénales et des organes génitaux femelles. « N'est-ce pas là un effet non du lipoïde, mais de l'hyperfonctionnementde lathyroïdeV » — Y. Delage. Dubois (Ch.) et Boulet (L.). — Action des extraits de prostate sur la vessie. — L'extrait aqueux de prostate, fraîchement préparé, excite les mou- vemeats de la vessie en place ; mais sur la vessie isolée, il exerce une action inhibitrice sur les fibres longitudinales. — Y. Delage. Etienne (G.) et Duret (R.). — Alhérome expérimental par l'action de l'urohypertensine. — L'urohypertensine détermin 1 athérome moins que 376 L'A^NEE BIOLOGIQUE. l'adrénaline et au même degré que la substance hypophysaire. CaCl- aug- mente peu le pouvoir atliéromatisant. — Y. Delage. a-b) Sérégé (H.). —Action toxique comparée des extraits de foie droit et gauche chez le chien à jeun et en digestion. (Analysé avec le suivant.) Mauriac (Pierre) et Sérégé (Henry). — Pouvoir hémolylique comparé du sérum sanguin des veines splénique et mésentérique, du foie droit et gau- che, des veines sus-hépatiques droite et gauche chez le chien à jeun. — Des injections comparatives d'extraits glandulaires de chien chez des lapins montrent que chez le chien à jeun, le foie gauche a une toxicité beaucoup plus forte et d'autre nature que le foie droit. 11 en est de même chez les animaux en période de digestion. Le foie parait donc composé de deux lobes de fonction différente dont la coaction constitue la fonction globale de la glande hépatique. Les deux lobes droit et gauche du foie ont un pouvoir hé- molysant distinct variant le premier avec celui du sérum delà veine mésen- térique, le deuxième variant avec celui du sérum de la veine gastro-spléni- que ; le sérum des deux veines sus-hépatiques droite et gauche a le même pouvoir hémolysant ; de là résulte que le foie a une action régulatrice sur le pouvoir hémolysant du sang apporté à ces deux lobes par leurs vaisseaux afférents. — Y. Delage. Blaizot (L.). — Anaphylotoxines et pouvoir thromboplaslique des sérums. — L'anaphylotoxine produite par le mélange d'extrait de duodénum de chien au sérum de cobaye agit comme une thrombosine et doit sans doute sa toxi- cité à une action thrombozymique; cependant, cette constatation ne suffit pas à expliquer le choc anaphylactique. — Y. Delage. Guéguen (Fernand). — Quelques particularités cliniques et médico-légales de Vinloxication phallinienne . — La numération des hématies faite à inter- valles successifs rapprochés permet de constater l'hémolyse, de suivre ses progrès, et par là de fixer le diagnostic et le pronostic de l'empoisonnement. — Y. Delage. Livon (Ch.). — Action du Gui du Genévrier sur la pression sanguine. — Le Gui de Genévrier {Arcenthobium juniperorum), a comme le Viscum album une action hypertensive intense qui devient hypertensive avec de très fortes doses. — Y. Delage. 3= Venins. a-b-c) Arthus (Maurice). — Spécificité des sérums antivenimeux et intoxi- cations par les venins de serpents. — a) Calmette avait cru pouvoir conclure de ses expériences à la non-spécificité des venins des serpents : Cobra, Ha- madryas et Krait qui devraient tous leur toxicité à une même substance (la nemotoxine) et seraient tous sensibles à un même sérum antivenimeux. L'auteur montre qu'un sérum anticobraïque, très efficace contre le venin de Cobra, n'atténue que très médiocrement la toxicité des deux autres venins. En sorte que la substance curarisante caractéristique de ces trois venins pré- sente des différences selon son origine animale. b) Les venins des Serpents se rapportent à trois types : celui du Crotal adamatin, dépresseur de la pression sanguine, celui du Cobra, curarisant, et celui de Dabo'ia, coagulateur du sang. Mais la propriété dépressive est com- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 377 mune à tous. D'autres venins forment entre ces trois types des formes de passage, participant à la fois des uns et des autres. c) Un sérum immunisant détruit toutes les propriétés toxiques du venin qui a servi à l'obtenir : dépression, curarisatiou et coagulation. Mais il n'exerce qu'une modiflcation à peine sensible sur les propriétés toxiques semblables de venins d'origine animale difi'érente : ainsi, le venin antico- braïque, anti-curarisant, pour l'effet curarisantdu Cobra ne l'est plus pour l'effet curarisant du venin de Lachesis, et ainsi des autres. — 'i'. Delage et M. GOLDSMITH. d) Arthus (Mauricej. — Eludes sur les venins de serpents. Premier mémoire. — L'action toxique des venins est due à des protéines toxiques, mais ces protéines ne passent pas dans le sang, ni dans les tissus des autres organes, et elles sont fabriquées dans la glande au moyen d'éléments non toxiques du sang. En effet, le sérum et les extraits des différents visc^ères des serpents venimeux sont à peu près inoffensifs. — Y. Delage et M. Goi.DSMITfl. e-f) Arthus (Maurice). — Etudes sur les venins de serpents. Second et troisième mémoires. — Il y a pour le venin de Cobra, une venin-an;ip]iylaxie, qui peut se manifester de trois façons : 1° sérum préparant, venin déchaî- nant, 2° venin préparant, sérum déchaînant, 3° venin préparant, venin déchaînant. Si la préparation par venin est poussée assez loin, il y a ana- phylaxie pour les effets protéotoxiques, mais immunité relative pour les effets curarisants. Comme pour les venins curarisants, on peut pour les venins coagulants {Crotalus terrificus et adnmanteus, Lachesis Umceolalus) dissocier les effets protéotoxiques des effets spécifiques (ici, coagulants) en provoquant une immunité pour ces dernières. Cette méthode a permis à l'auteur l'étude plus exacte des propriétés physiologiques des différents venins. — Y. Delage et M. Goldsmith. a-b) Phisalix (M"""). — Effets physiologiques du venin d'une grande Mygale de Haïti et de la Mygale de Corse. — Ces effets sont les mêmes pour les deux Araignées, mais moins marqués pour la dernière. Les glandes venimeuses sont situées dans les chélicères. L'action exercée par le venin est narcotique, hypothermisante et paralysante de la respiration ; elle pro- voque ensuite un affaiblissement musculaire et cardiaque et la perte de la sensibilité générale et des réflexes. — Parmi les animaux ainsi traités, la Souris s'est montrée très sensible à ce venin; le Moineau, à un degré moindre. — M. Goldsmith. c) Phisalix (M'"'). — Structure et travail secrétaire de la glande veni- meuse de V Heloderma suspectum Cope. — Il résulte de cette étude qu'au cours de l'évolution, des glandes diverses, quelle que soit leur fonction principale et leur distribution, peuvent devenir venimeuses. — M. Golds- .MITH. d) Phisalix (M'"'^). — La peau et la sécrétion muqueuse chez le Prolée Angillard et la Sirène lacertine. — Cette sécrétion renferme des venins peu actifs, produisant, chez les oiseaux, une légère stupeur. — M. Goldsmith. e) Phisalix (M'"^). — Immunité du Iférisson vis-à-vis du venin de Vllelo- derma suspectum Cope. — Inoculé avec le venin de l'héloderme le hérisson 378 L'ANNEE BIOLOGIQUE. manifeste des symptômes locaux et généraux assez violents, mais il finit par recouvrer là santé, à moins que la dose inoculée ne soit très forte. Sa résistance à ce venin est 115 fois plus grande que celle de l'homme. Cepen- dant son sérum n'est pas anti-toxique pour ce venin. Sa résistance est d'ori- gine cytologique et en particulier ses hématies ne sont pas hémolisées par ce venin comme celles du cobaye. La résistance est telle que la morsure par un seul héloderme de grande taille, qui tue un homme en moins d'une heure ne l'affecte que modérément. L'intérêt de cette constatation que le hérisson et l'héloderme localisé, celui-ci dans le nouveau contenant celui-là dans l'ancien, n'ont jamais pu se rencontrer en sorte que l'immunité ne saurait être rapportée à une lente mythridatisation , elle résulte d'une pro- priété générale de l'organisme par rapport à la catégorie générale des venins. — Y. Delage. Parisot (Jacques) et Vernier. — Recherches sur la toxicité des cham- pignons. — La glucoside responsable du pouvoir hémolytique d'Amanila phalloïdes existe en quantité beaucoup plus faible chez divers champignons comestibles et paraît être la cause des ictères observés dans des empoison- nements bénins. Le vieillissement augmente dans les champignons la pro- portion du toxique. Une cuisson très prolongée à 100° détruit la substance nocive mais pas toujours complètement. Le lait et le jaune d'œuf agissent à un certain degré comme anti-toxiques mais non la poudre de charbon. — Y. Delage. =:= Toxines. Camus (Lucien) et Gley (E.). — Recherches sur l'action physiologique des icIUyo toxine s. Contributions à l'étude de l'immunité. — L. Camus et Gley ont eu l'heureuse idée de réunir en un volume la série des notes et mémoires sur l'action physiologique des ichtyotoxines, dont la publication, par eux ou quelques-uns de leurs élèves, s'est échelonnée de 1898 à 1912. Ainsi se trouvent condensées des recherches qui forment un ensemble har- monieux et homogène et apportent d'importantes contributions à l'étude de l'immunité. Ne pouvant entrer ici dans l'examen détaillé de ces divers tra- vaux, nous nous bornerons à indiquer les principaux points, — parmi ceux qui intéressent la biologie générale, — qui ont été démontrés par les auteurs. La découverte de la puissante action hémolytique du sérum d'anguille leur a permis d'étudier commodément in vitro les phénomènes d'imnifinité. Il en est résulté une intéressante comparaison entre l'immunité naturelle et l'immunité acquise. Le lapin peut être immunisé contre le sérum d'anguille, par la méthode des injections répétées; on peut démontrer qu'il y a dans ce cas élaboration d'une antitoxine qui s'oppose à l'action hémolytique du sérum d'anguille. Ainsi était mise en évidence, pour la première fois, la formation d'une anticytotoxine, alors que jusqu'à ce moment étaient seuls connus les anticorps de toxines microbiennes, de toxines végétales et de venins de serpents. Tandis que l'immunité acquise vis-à-vis de l'action glo- bulicide du sérum d'anguille semble être de nature humorale et s'expliquer par la neutralisation de la substance toxique par une antitoxine, il en va tout autrement de l'immunité naturelle que présentent les Batraciens, des oiseaux (poule et pigeon), des Chéiroptères et surtout le Hérisson vis-à-vis de cette même action. Dans ce dernier cas, en effet, l'immunité n'est pas d'ordre chimique ; elle est d'ordre cytologique et provient^ non d'une anti- toxine préexistant dans le sang, mais d'une ré.sistance spécifique des héma- XIV. — PHYSlOLOniE GExNKRALE. 379 ties. Chez la Marmotte, le sérum d'anguille très peu hématolytique, est extrêmement toxique, tandis que chez le Hérisson, la faible toxicité mar- che de pair avec la résistance globulaire; Timmunité naturelle paraît donc un phénomène complexe et la résistance offerte par un tissu n'im- plique pas la résistance de tous les autres. Quelques faits tendent à montrer que l'immunité luimoralc et l'immunité cytologique peuvent se superposer et qu'à la formation d'une antitoxine dans l'organisme immunisé s'ajoutent des modifications cellulaires profondes. « Comment comprendre, il est vrai, la substitution de l'un à l'autre ou même la simple coexistence des deux modes? Le cas dont il s'agit ici, immunisation contre le sérum d'anguille, offre encore cet avantage de fournir peut-être aussi sur ce point ditïicile une explication plausible. La toxine détruisant des globules rouges en plus ou moins grand nombre, les globules nouveaux formés quand le plasma dans lequel ils sont baignés a subi des modifications assez profondes, ne doivent-ils pas subir à leur tour l'influence de ce plasma et acquérir des propriétés qui diffèrent de celles des globules dont la genèse se fait au con- tact d'un plasma normal? Ainsi naîtraient et se développeraient des élé- ments anatomiques pourvus d'une propriété nouvelle. Dans cette hypothèse, on rendrait compte plus aisément de la persistance de l'immunité acquise vis-à-vis de diverses infections et même de la transmission héréditaire de cette immunité. » Une autre question des plus importantes dans l'étude de l'immunité acquise est de recliercher dans quelle mesure, les divers tissus de l'animal immunisé sont devenus résistants à l'action considérée. Or, E. Glev a nette- ment constaté que le système nerveux central des animaux immunisés contre les ichtytoxines n'a pas acquis l'immunité ou en présente une très faible. Les éléments anatomiques ne résistent donc qu'autant que la toxine a été, avant de les atteindre, neutralisée dans le sang par l'antitoxine. Si la toxine leur parvient directement, comme cela est réalisé par injection dans le liquide céphalo-rachidien, ils ne présentent aucune résistance spéciale. Mais si l'on injecte au préalable dans le liquide céphalo-rachidien du sérum antitoxique, l'animal est protégé contre l'injection de toxine. L'immunité des éléments anatomiques dépend donc bien de la neutralisation de la toxine par l'anticorps spécifique. — Dans quelle mesure l'animal immunisé contre une ichtyotoxine résiste-t-il aux autres? L'immunisation contre le sérum d'an- guille ne confère pas l'immunité contre le sérum de torpille, et vice versa. Par contre, les animaux immunisés au sérum d'anguille résistent au sérum de congre. La spécificité de l'antitoxine n'est donc pas absolue, mais ses limites sont étroites. — Depuis les travaux de Bordet et d'EiiRLicii, on admet généralement que les hémolysines sont formées de deux substances, l'alexine et le complément et que leur action est indirecte. Il faut se garder, d'après L. Camus et E. Gley de confondre en une seule classe toutes les hémolysines. Le sérum d'anguille a, en effet, une action directe, c'est-à-dire que l'hémo- lyse qu'il détermine s'accomplit suivant un mécanisme simple, non sépa- rable en deux facteurs. — H. Cardot. Vaughan (Victor C). — Un poison protéique. — L'auteur a préparé dans de grands bacs des cultures massives de diverses bactéries. En colla- boration avec Wheeler (03), il a isolé leurs substances toxiques en les trai- tant par la soude à 2 % dans l'alcool absolu bouillant. Il se sépare un préci- pité insoluble, non toxique, formé de phosphates et d'hydrates de carbone et un produit soluble, toxique, que les réactions du Civrct et de Millon mon- trent être une protéine. Celle-ci tue les lapins à la dose de 1/2 milligr. et 380 L'ANNEE BIOLOGIQUE. paraît être plus toxique pour l'homme. Toutes les bactéries, non pathogènes comme les pathogènes, sont également riches en ce toxique, et leur toxicité dépend non de leur nature chimique, mais de leur aptitude à se multiplier dans le corps de l'hôte. Ce même toxique se retrouve non moins abondant dans toutes les albumines animales ou végétales (blanc d'œuf, caséine, pro- téines du sang, des graisses), et peut être extrait par le même procédé. Tout être a ses protéines spécifiques et toute protéine étrangère est un poison pour lui. S'il peut s'en nourrir par la voie digestive, c'est, comme on Fa reconnu, parce que ses ferments digestifs les scindent en amino-acides qui se recombinent dans le sang en protéine spécifique de l'espèce. Injectées dans le sang, ces mêmes protéines déterminent la mort à la suite de symp- tômes d'excitation périphérique (cuissons, démangeaisons) puis de paralysie et enfin de convulsions cloniques. Si la mort ne survient pas, les accidents disparaissent totalement et rapidement. En collaboration avec Wiieeler (07), l'auteur a tiré de ces conceptions l'explication suivante de Tanaphylaxie. L'injection sensibilisatrice dépose dans le corps des protéines qui se loca- lisent, suivant leur nature et suivant celle de Thôte, dans des organes déter- minés où elles provoquent la formation progressive, aux dépens de certaines cellules, de Thôte de protéolysines qui décompose lentement la protéine injectée sans symptômes apparents. Mais sous cette influence se poursuit la formation, aux dépens des mêmes cellules, de substances zymogènes qui s'accumulent en réserve. Lorsque s'est opérée l'injection déclanchante des mêmes protéines, ces zymogènes fournissent de grandes quantités de pro- téolyzine qui décomposent brusquement la protéine et libèrent brusquement la toxine. Selon la coutume chère aux Allemands, Friedberger a cherché à s'approprier le mérite de cette découverte. — L'anaphylaxie et l'immunité qui, par leurs effets, sont l'opposé l'une de l'autre, sont, au fond, une seule et même chose. Après l'injection d'une culture vivante, les bacilles sécrètent des protéines qui restent sans action tant que les cellules de l'hôte ne sécrè- tent pas de protéolyzines : c'est la période d'incubation. Mais quand les cellules sensibilisées sécrètent les protéolyzines, la protéine libère son toxique et la lutte s'établit. — La différence entre une protéine morte et une culture vivante de bactéries réside seulement en ce que cette dernière fournit toujours de nouvelles quantités de protéine, tandis que dans la pre- mière, la dose injectée ne se renouvelle pas. L'auteur a pu éliminer cette différence en injectant de petites doses journalières de blanc d'œuf dans la veine auriculaire du lapin; il détermine une fièvre à laquelle il peut donner les caractères suraigu, continu, préméditant ou intermittent, rappelant ceux de la pneumonie, de la typhoïde ou des fièvres paludéennes. Concur- remment, il détermine l'amaigrissement, l'élimination d'azote, la diminu- tion de la sécrétion urinaire et les autres symptômes des maladies fébriles. — La différence des symptômes des diverses maladies bactériennes tient moins à la différence des hétéro-albumines produites, qu'à leur localisation différente (intestins, poumons , reins, méninges) et à la différence des lyzines spécifiques qui libèrent le toxique. — La fièvre est un processus de dépense liée à la digestion des protéines étrangères par les protéines du corps. Mais elle peut dépasser le but et devenir dangereuse par elle-même. — Les médicaments antifébriles sont ceux qui, en combattant la segmen- tation fermentative des hétéro-albumines, rendent moins active la digestion du toxique. L'immunité naturelle ou acquise repose sur un état des humeurs qui rend lente ou progressive soit la formation des hétéro-albumines par les bacilles, soit la libération de leurs toxiques. Les fièvres exanthématiques résultent de la localisation partielle du toxique dans la peau. Quand on a XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. m fait des séries d'injections de blanc d'œuf dans l'oreille du lapin, on constate, après que l'albumine a disparu du sang, que celle-ci s'est localisée dans divers oriranes (reins, cerveau) et aussi dans la peau. [Bien que cet exposé rappelle des faits qui ne sont pas tous nouveaux, il nous a paru très suggestif et digne d'une analyse détaillée.] — Y. Dklage. Darling (S. T.). — Lèsioiis cararlérisliques produiles par Tri/priiiosoma hippicum. — Sans doute sous l'influence d'une toxine sécrétée par le para- site s'observent chez les divers autres mammifères des troubles dont les plus caractéristiques sont une liyperleucocytose et une hyperplasie des tissus lymphoïdes et myéloïdes. — Y. Delage. Pomella (C). — Lésions provoquées par les Tenioto.rines chez le Cohayc. — A la suite d'injections intra-veineuses d'extrait de ténias, l'auteur a observé une suractivité des organes hématopoliétiques et une dégénérescence graisseuse du cœur, du foie et des surrénales. — Y. Delage. Lévy (Robert). — Relations entre l'arachnolysine et les organes géni- taux femelles des araignées (Epeirides). — La toxine hémolytique contenue dans la macération totale du corps des araignées dans l'eau physiologique n'existe que chez les femelles et, chez celles-ci, que dans l'ovaire et les œufs. On la rencontre aussi chez les jeunes récemment éclos où elle ne dis- parait qu'après l'absorption totale du vitellus. Le vitellus semble être l'uni- que voie d'élimination de cette toxine. A rapprocher des faits analogues chez les Crapauds, les Poules carnivores, etc. — Y. Delage. Braun (H.). — La Streplolysine. — Les streptocoques qui hémolysent en culture sur agar au sang sont cultivés d'abord sur agar-bouillon-ascite, puis en bouillon additionnel de un dixième de sérum frais de lapin. Dans ces conditions, ils produisent une hémotoxine qui se trouve le plus abon- dante au bout de 8 à 10 heures de culture. On l'isole du microbe par filtration sur bougie. Cette substance très thermolabile se détruit en 30 minutes à 60" et même à 37" en G heures. Elle est en revanche très résistante vis- à-vis des acides et des alcalis forts. Ce n'est en aucune manière une endotoxine, mais un produit de sécrétion. Elle paraît identique chez les variétés de streptocoques isolés de diverses maladies. — Les filtrats de cultures de 10 heures de certaines variétés se montrent toxiques pour les lapins, non pour les cobayes ou les souris. Cette toxicité n'est nullement parallèle à la richesse en hémotoxine et en paraît absolument indépendante. — Les hématies des diverses espèces animales sont inégalement sensibles à la streptolysine. Elles sont plus sensibles chez les animaux les plus sensibles à l'infection streptococcique (lapin, souris, homme). Beaucoup de sérums normaux contiennent une antilysine : la quantité n'en parait pas augmenter chez le lapin par des inoculations répétées de lysine. — H. Mouton. Arima. — Sur la toxine typhique et son action pathogène. — Le bacille typhique produit au moins deux toxines : une endo- et une exotoxine. Cette dernière se produit rapidement dans les milieux de culture ordinaire où elle est soluble. Elle agit sur de nombreux animaux, en particulier sur la chèvre. On observe chez cet animal ou chez le lapin une élévation de température, une paralysie des extrémités, de la vessie, souvent aussi du cœur, un manque d'appétit et un marasme intense, une nécrose par coai^ulation ou une dégé- nérescence cireuse suivie de calcification et de pigmentation des fibres mus- 382 L'ANNEE BIOLOGIQUE. culaires du cœur, une inflammation intense et une nécrose des reins, une hyperhémie génératrice d'hémorrhagies ou une nécrose suivie de calcifica- tion des surrénales, un gonflement du foie, enfin souvent du catarrhe inte- stinal et de la diarrhée. — L'endotoxine obtenue par extraction des bactéries broyées agit très activement sur divers animaux, surtout sur la chèvre. L'ac- tion de cet extrait sur les mêmes animaux que plus haut (injection intra- veineuse) se caractérise par les mêmes altérations de la paroi intestinale qu'on constate dans la typhoïde avec, aux fortes doses, catarrhe intestinal accompagné de diarrhée séro-muqueuse et sanglante, par l'élévation de tem- pérature, la perte d'appétit, l'hyperhémie et l'hémorrhagie des glandes mé- sentériques et du thymus. L'endotoxine peut agir de la même manière, mais avec atténuation quand elle est administrée ji:»er os. — H. Mouton. Pfeiffer (R.) et Bessau (G.). — Sur la prétendue séparation des substances toxiques et immunisantes du bacille typhique. — Les expériences des auteurs ne paraissent nullement en faveur de l'idée qu'une telle séparation soit possi- ble. On fait disparaître aussi bien la propriété immunisante que la toxicité par chauffage ; mais il est à noter que des extraits bacillaires qui peuvent être considérés comme non toxiques ont encore une action légèrement im- munisante. La formation de bactériolysine paraît liée à une lyse de l'endo- toxine dont la bactériolyse visible au microscope serait la première manife- station apparente. — H. Mouton. Burnet (Et.). — Réactions à la tuberculine chez les singes. — Les singes inférieurs sont sensibles à la tuberculine mais à un degré beaucoup moindre que les singes supérieurs et l'homme. — Y. Delage. = Microbes. Cohendy (M.). — Expériences sur la vie sans microbes. — Il résulte du travail de C. que la vie sans microbes est possible pour le Poulet. Bien que cet Oiseau soit pourvu normalement d'une flore microbienne très riche, la vie aseptique n'entraîne par elle-même aucune déchéance de l'organisme. — Ph. Lasseur. Servettaz. — Sur la culture de mousses en milieux stérilisés. — L'auteur a réussi h. obtenir des plantes développées présentant même des produits sexuels en semant des spores de mousse et en les maintenant en milieu approprié stérile. — Y. Delage. Gonder (Richard). — Les spironèmes (spirochètes) peuvent-ils devenir résistants à Varsenic? — On sait que pour le Spironème de la syphilis la question a été résolue positivement en ce qui concerne le Salvarsan d'ÉHRLiCH. Le même résultat est obtenu dans ce travail pour le spironème de la fièvre récurrente (échantillon d'origine russe) et pour celui de la spirillose des poules. Petit à petit, le premier de ces parasites inoculé aux serins s'habitue au Salvarsan injecté aux animaux à faible dose et supporte ensuite des doses élevées L'immunisation du second s'obtient aussi, quoique plus diffi- cilement. — Au reste ces résultats obtenus au laboratoire par l'injection de doses soigneusement ménagées ne doivent en aucune façon faire craindre l'accoutumance des parasites dans la thérapeutique arsenicale où l'on pro- cède d'emblée avec des doses bien plus élevées. — H. Mouton. XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 383 Kramer (Georg). — Conlribution à Vétude instantatiée des actions oxy- dantes et réductrices des bactéries au moyen de la nouvelle méthode de \V. H. Schult::e. — Le procédé employé consiste à préparer deux solutions, l'une de chlorhydrate de diinéthylparaphénylènediamine à 2 %, l'autre de a-Naphtol à 1 9é, la dissolution étant obtenue à chaud par addition ménagée de soude (ajouter de nouveau de la soude après refroidissement pour (pie la solution se maintienne). 2 parties du premier liquide sont ajoutées à 1 du second (non inversement) ; on filtre et on ajoute le liquide à 3 fois son volume d'une g-éloso nutritive : on obtient un milieu gris bleu pâle qui par oxydation peut devenir bleu foncé : cette coloration peut se produire sous la seule action de l'air, mais bien plus rapidement, en quelques instants, sous l'action de nombreuses bactéries. — Pour les phénomènes de réduction, on opère de même, en remplaçant seulement la première solution par une solution à 1 % de paranitrosodiméthylaniline qu'on ajoute à volume égal de la 2" so- lution (a-naphtol). Le milieu jaunâtre (de gélose) que l'on obtient devient bleu-vert par réduction. Toutes les Bactériacées et tous les Champignons (Phycomycètes et Eumycètes) mis en expérience produisent dos phéno- mènes de réduction. Quant aux phénomènes d'oxydation ils n'apparaissent ni avec les bactéries anaérobies, ni avec les coccacées (ces deux groupes sont ceux pour lesquels les phénomènes de réduction sont le plus intenses) ; on les constate chez tous les autres microbes aérobies à l'exception des aéro- bies facultatifs vivant à l'état d'anaérobiose. Les divers Protozoaires mis en expérience n'ont développé aucune coloration d'oxydation ni de réduction. — H. Mouton. a) Berthelot (Albert) et Bertrand (D.-M.). — Recherclies sur la flore in- testinale. — Les auteurs établissent qu'il peut exister dans la flore intestinale des espèces microbiennes capables de produire aux dépens de l'histidine, une substance très toxique la p-imidazoléthylamine. L'isolement de ces bac- téries a pu être réalisé. — Y. Delage. a-b) Roger (H.). — Influences de la bile sur les fermentations micro- biennes. — Des quantités modérées de bile entravent la destruction du gly- cogène par les bactéries intestinales; l'addilion de peptones favorise l'action de ces bactéries, mêmes résultats pour le glucose. Les extraits et les sels biliaires ont un effet analogue. — Y. Delage. a) Revis (Cecil). — L'action sélective des milieux sur les organismes du groupe du « Coli » et ses rapports avec la question de la variation en général. — Le point de départ de l'auteur est que lorsqu'on ensemence à diverses dilutions en tubes d'eau peptonée glucosée additionnée de bile des B. coli de l'eau et du lait, on en trouve des types différents aux dilutions faibles et fortes. Ce résultat serait dû à l'élimination des formes « plus faibles » (en particulier de celles qui aux dépens du glucose ne forment que de l'acide sans développement de gaz). Cette élimination tiendrait à une action toxique mutuelle des microbes, au développement de l'acidité qu'ils supportent iné- galement; la nature du milieu joue naturellement un rôle. L'aspect sous lequel nous apparaissent ordinairement les Colibacilles résulte de la ])rédo- minance donnée à certaines formes par certains milieux usités. La plupart des autres formes nous échappent et celles que nous apercevons acciden- tellement, nous les considérons comme atypiques alors qu'elles représentent pour l'auteur divers états intermédiaires de la série polyuiorjihe des bacilles typhique-Coli. — H. Mouton. 384 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Fischer fAlb.^et Andersen (E. Buch). — Expériences sur la production d'acide par le Hacterium Coli. — Dans des cultures en eau peptonée addi- tionnée de lactose, le développement du microbe s'accompagne de production d'acide. L'acidité, mesurée par titration à la phénoIphtaléine,tend asympto- tiquement en fonction du temps vers une valeur donnée. Si Ton part, comme il arrive le plus souvent, d'une réaction alcaline, la vitesse d'acidification va croissant et atteint sa valeur maxima au voisinage de la neutralité à la phé- nolphtaléine. Ce résultat s'observe même lorsque les alcalinités initiales sont très différentes; mais l'acidité finale est d'autant plus faible que l'alcalinité était au début plus grande. — H. Mouton. b) Revis (Cecil). — Formes coccoïdes du B. coli et mécanisme de l'attaque des sucres par ce microbe. — Parmi les formes microbiennes isolables de l'eau ou du lait dans l'eau peptonée glucosée additionnée de sels biliaires, il en existe que l'auteur considère comme des formes peu résistantes du B. coli et qui présentent l'aspect des stapbylocoques, mais ne prennent pas le Gram. Elles donnent en milieu sucré des acides et point de gaz. — Cette différence dans les produits de désagrégation des sucres a amené l'auteur à étudier le mécanisme de la transformation de ces corps : en vain a-t-il essayé d'obtenir par broyage une diastase intra-cellulaire active sur les sucres. Il admet que la formation d'acides précède la phase de fermentation qui donne lieu à un dégagement de gaz. La culture sur acide gluconique de trois Coli typiques et d'un Bac. lactis acrogenes donne une attaque du corps à peu près semblable à celle du sucre, avec dégagement de gaz. Avec les acides saccharique et murique, il y a production d'acide et de gaz en présence de soude (et de magnésie pour le dernier). Il semble que c'est le groupe ter- minal CH-OH qui est attaqué dans l'acide gluconique. — H. Mouton. Rivas (D.). — Études sur Vindol. — Dans tous les milieux de culture de laboratoire, le B. coli donne de l'indol, et la production de ce corps peut servir à en déceler la présence ; toutefois le microbe récemment isolé de l'eau ne produit pas toujours d'indol, au moins en quantité décelable. Il y arrive plus aisément quand on met à sa disposition du tryptophane qui ne se distingue de l'indol que par l'addition à la chaîne fermée pentagonale de celui-ci d'une chaîne latérale. Il est également utile d'éviter que le milieu ne contienne de glucose, même en petite quantité : le microbe est alors con- traint d'attaquer pour vivre les aminoacides qu'on lui fournit. — H. Mouton. Zipfel (Hugo). — Élude sur la réaction de l'indol. — C'est à la présence de tryptophane (indol-a ac. aminopropionique) dans le milieu de culture qu'est due la production de l'indol par diverses bactéries. On en décèle la présence quand on ajoute à la culture du tryptophane aussi bien que de la peptone. L'emploi de tryptophane présente même plusieurs avantages, no- tamment celui de ne pas colorer le liquide et de ne masquer ainsi en rien les réactions caractéristiques de l'indol. Avec les colibacilles, on peut se con- tenter d'une solution pure de tryptophane comme milieu de culture. — H. Mouton. a) Trillat (A.) et Fouassier. — Influence de la nature des gaz dissous dans l'eau sur la vitalité des microbes. Cas du B. typhique. — Des cultures très diluées de Colibacille et de B. d'Eberth prospèrent plus énergiquement lorsqu'on les a fait traverser par un courant d'air chargé de gaz putrides engendrés par une culture de B. Proteus simplement mise en contact avec XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 385 une atmosphère chargée de ces mêmes gaz, que lorsqu'on les a traités de même façon par de l'air normal. — Y. Delage. Hanssen. — Uechevches sur Vinfluence du lait chargé de bactéries sur le développement des hactéries dans l'intestin et l'estomac du chien. — On nourrit des chiens de lait sur lequel on a cultivé purement une espèce bactérienne (du lait) et on sacrifie les animaux deux heures après le repas pour faire l'examen bactériologique des diverses parties du tube digestif. Malgré l'énorme nombre de bactéries ingérées, leur noml)re diminue dans l'esto- mac, quelquefois au delà du centième. Il y a au contraire toutefois plutôt augmentation du nombre de bactéries avec les germes producteurs d'acides, augmentation à laquelle ces germes prennent d'ailleurs une part faii)le ou nulle : ce sont des bactéries banales de l'estomac (ou do la bouche) qui croissent en nombre : les aciditiants leur ont seulement préparé le terrain. Le péristaltisme stomacal, ni aucune phase de la digestion ne paraissent d'ailleurs modifiés aucunement sauf avec deux échantillons (Bacillus Fli'igtje, n" VU et Colibacille à développement rapide) qui sont connus pour déter- miner les gastroentérites aiguës quand on en administre per os des quantités suffisantes. — H. Mouton. Johnson (J. Charles). — La morphologie et les réactions de Bacillus megatherium. — En milieu liquide, et en particulier dans un milieu addi- tionné d'un peu de gélatine, ce B. se présente sous forme de bâtonnets formés de plusieurs individus d'égal diamètre et mobiles. Dans le bouillon, le nombre d'individus est fréquemment de deux par bâtonnet. La motilité est due à des cils faciles à mettre en évidence. Les spores endogènes, ovoïdes se réunissent souvent en une pseudoglée. Pas de véritable zooglée. — Le cytoplasme, homogène dans les cellules jeunes, devient ensuite granuleux. La spore se forme à l'extrémité de la cellule et prend ensuite une position centrale. 11 y a un, rarement deux à cinq noyaux ou corpuscules par cellule. — La bactérie liquéfie la gélatine, ne donne en bouillon ni indol, ni acide sulfhydrique, réduit rapidement les nitrates et les nitrites, en donnant de l'ammoniaque. En milieu sucré ou riche en amidon on constate la formation d'invertase et d'amylase. — Elle ne paraît en aucune façon pathogène pour les végétaux. — H. Mouton. Gorini (Constantino). — Les bactéries acidoprotéoly tiques du fromage aux basses températures: leur action sur la maturation de ce produit. — Nous retiendrons de cette note qu'il existe, d'après l'auteur, dans les fro- mages à pâte dure (gruyère, parmesan, etc.) des bactéries {coccus) protéo- lytiques en milieu acide, tandis que les Tijroihrix agissent en milieu alcalin ou neutre. — Ces microbes acidophiles peuvent se développer à des tempé- ratures inférieures à 10'^ et leurs diastases peuvent agir même au-dessous de 5'', température à laquelle la vie active des bactéries est .suspendue. Ces données paraissent jouer un rôle important dans la question de la matu- ration hivernale des fromages. — H. Mouton. Rahn (Otto). — Activité chimique horaire d'une cellule de Baclerium lactis acidi. — Combien une telle cellule produit-elle d'acide par heure? Les méthodes ordinaires des laboratoires permettent de mesurer le nombre des cellules au début et à la fin d'une expérience de durée donnée ainsi que la l'année BI0L0Gir>UE, XVII. 1912. 25 38G L'ANNEE BIOLOGIQUE. quantité d'acide produite au totaL La quantité qui correspond à l'activité d'une cellule est alors facile à calculer. La moyenne de 57 expériences faites sur 8 échantillons divers donne 18. lO"'" milligrammes, soit une quantité de Tordre du poids de la cellule même. Les cultures les plus jeunes sur lesquelles des mesures puissent être effectuées sont celles qui donnent les chiffres les plus forts, variant d'ailleurs suivant les races de 7,4.10"* à 345.10"' milli- grammes. Dans tous les cas ces chiffres s'abaissent avec Fàge de la culture, même si Ton prend soin de neutraliser l'acide formé. Dans tous les cas des vieilles cultures transportées dans un milieu frais sont moins actives que des semis issus de cultures plus jeunes tant au point de vue delà multiplication que de la production d'acide. De vieilles cultures provenant d'un milieu non sucré sont après transplantation plus actives que celles qui viennent d'un milieu sucré. La peptone agit favorablement sur la rapidité de multiplication de certains échantillons sans modifier l'activité chimique de l'unité cellu- laire. Elle est sans action sur d'autres échantillons. — Rien qu'en milieu non sucré les bactéries se mulliplient très lentement, elles prennent aussitôt après transport dans le lait ou dans un milieu lactose une activité presque normale à tous points de vue. — L'activité horaire de la cellule varie beau- coup avec la température. — H. Mouton. Budinow (L.'. — Physiologie du Bacterium lactis acidi. — Dès qu'on ensemence cette bactérie dans le lait, elle se multiplie très rapidement. Plus tard, sa multiplication devient plus lente. Le nombre des bactéries après avoir crû pendant un certain temps (18 heures) décroit ensuite rapi- dement. En même temps du sucre de lait disparait et de l'acide apparaît, ce double processus étant facilement appréciable après 6 heures. 11 est d'ail- leurs facile de constater que tout le sucre ne passe pas à l'état d'acide et que la quantité détournée de cette transformation devient plus grande avec l'âge de la culture. — Dans un autre milieu (lait sucré mêlé de bouillon de viande peptoné), la multiplication des bactéries se fait comme dans le lait mais le nombre maximum une fois atteint, aucune baisse ne se manifeste pendant 24 heures. — Dans le lait qu'elles ont coagulé, les bactéries finis- sent par disparaître, le plus rapidement (en 12-15 jours) à 30°, mais aussi à la température ordinaire. — Ces bactéries résistent d'ailleurs dans le lait, soit à la congélation continue, soit aux alternatives de congélation et de réchauffement. — H. Mouton. b) Trillat (A.) et Fouassier (M.). — Étude des propriétés du distillât d'une culture de B. proleus. — Les produits gazeux fournis par le B. proteus, distillés à basse température et à pression réduite fournissent un liquide jouissant de la même propriété que le produit gazeux pour favoriser la con- servation et la prolifération de divers microbes [M. prodigiosus, B. Coli, Pneumocoque et aussi le ferment lactique). Cette action semble due au moins en partie à la présence de l'ammoniaque comme aliment car elle marche de pair avec l'alcalinité du liquide et s'atténue par l'évaporation. — Y. Delage. Breton (M.), Bruyant (L.) et Mézie (A.). — Elimination par les voies digestitws des microbes introduits dans la cavité péritonéale ou dans les tissus sous-cutanés. — Les microbes introduits dans la cavité péritonéale passent dans le sang réalisant un certain degré de septicémie et sont finale- XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 387 ment éliminés par l'intestin en déterminant un flux diarrhéique accompagné d"un flot de symptômes intestinaux variés. — Y. Dklage. Chaussé (P.). — Expériencei> d'inhalation de matière luberculeuse humaine chez le chat. — Le chat se montre non totalement rét'ractaire mais très peu sensible à la contagion par inhalation de tubercules d'origine humaine ; un très petit nombre sont atteints tandis que tous les chiens et cobayes témoins soumis au même traitement sont tuberculeux. — Y. Delage. Bennecke (A.i. — Ascension de la tuljo-culose dans l'appareil rjénital féminin. — Surtout avec des arguments tirés de la clinique, l'auteur croit pouvoir affirmer l'existence d'un certain nombre de cas de tuberculose génitale primaire chez la femme. — II. Mouton. Pérard. (Ch.). — Ténias et tuberculose. — La prétendue incompatibilité entre le ténia et la tuberculose est infirmée par l'observation de la coexi- stence de ces deux affections cliez divers animaux. — Y. Delage. Launoy (L.)et Levaditi (C). — Création d'une race de T reponenla palli- dum, résistante au mercure. — Certains tréponèmes ayant échappé au traitement mercuriel de la syphilis expérimentale chez le lapin, constituent une race nouvelle douée d'une résistance au mercure qui peut se conserver pendant deux générations de lapins. Mais ces mêmes tréponèmes gardent toute leur sensibilité pour l'arsenobenzol. — Y. Delage. Hort (Edw. C.) et Penfold ("W. J.). — Étude critique de la fièvre expé- mentale. — L'injection d'eau pure, ou distillée, ou salée, détermine parfois de la lièvre. Pourquoi? La conclusion des auteurs est qu'il y a tant de chances de contamination de l'eau que toute interprétation demeure sus- pecte, tant que l'eau peut elle-même le demeurer. En somme le fait même est doutei;x, et ce qui est probable c'est que l'eau contient des subs- tances étrangères toxiques. En elle-même elle est inoffensive. — H. de Va- RIGNY. a) Nicolle (Charles), Blaizot (L.) et Conseil (E.). — Conditions de trans- mission de la fièvre récurrente par le pou. — De nouvelles expériences ont permis aux auteurs de vérifier leurs résultats précédents sauf en ce qui concerne la transmission héréditaire du spirille chez le pou. Un acarien soupçonné d'être un hôte intermédiaire a été reconnu innocent. — Y. Delage. Backmann (Fritz). — Contribution à l'étude des bactéries obligatoirement anaérohies. — Les espèces étudiées (Bacillus amylobacter, B. botulinus, Pa- raplectrum fœtidum) sont extrêmement sensibles à l'action de l'oxygène et il suffit souvent de laisser agir l'air dix minutes sur leurs cultures pour tuer tous les germes. Toutefois le temps d'action de l'oxygène est alors bien plus long et ne peut être précisé, puisqu'en faisant le vide au bout d'un temps donné, on ne fait sortir que lentement l'air dissous dans la gélose où se cultivent les bactéries. La concentration non nocive d'oxygène n'est généra- lement atteinte qu'en 1-2 heures. La résistance est bien plus grande quand, à l'anaérobie, on associe une bactérie aérobie obligatoire. La résistance aug- mente aussi quand les germes sont très nombreux. Toutefois la durée de 388 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mobilité des germes ne dépend que peu de leur nombre quand on introduit de l'air dans la culture en bouillon. La plupart des germes perdent alors rapidement (15-30 min.) leurs facultés de croissance et de reproduction bien avant que tous soient devenus immobiles. — Enfin, en ce qui concerne les variations de résistance aux différents stades de la vie, on a constaté que dans les premières phases de la vie végétative, les germes de Paraplectrum fœtidum sont assez résistants sur gélose à l'action de l'air : ils peuvent vivre alors en partie jusque 20 heures; les individus vieillis qui commencent à sporuler sont aussi assez résistants. Au contraire, les spores jeunes sont très sensibles à l'action de l'oxygène. Plus tard, elles sont beaucoup plus rési- stantes : il est pourtant exceptionnel qu'elles germent après 8 jours d'expo- sition à l'air. — H. Mouton. "Will (H.). — Contribution à Cétude de Torula [sans spores) trouvées dans les brasseries et dans les environs. — Les 8 espèces de Torula examinées, peuvent avec le temps, et employées en grande masse, faire fermenter les sucres essayés : dextrose, lévulose, galactose, saccharose, maltose, lactose en ne donnant d'ailleurs parfois qu'une petite quantité d'alcool, mais très nettement caractérisable. Avec la méthode des « petites fermentations » (sur porte-objet) les résultats furent différents : le lactose ne fermente jamais, le dextrose, lévulose, galactose, saccharose et maltose seulement avec 6 des 8 échantillons; plus ou moins, le raffinose et l'arabinose fermentaient dans tous les cas. 11 y avait toujours production d'acides en même temps que fer- mentation alcoolique. L'alcool à dose suffisante s'oppose à l'accroissement des torulas : la dose limite est la même avec les milieux : eau de levure et eau peptonée; elle est plus élevée dans une bière de levure pure. Il en va de même pour les doses mortelles d'alcool. Le groupe des G échantillons (gr. II) est plus résistant que le groupe des 2 échantillons aberrants (gr. 1). Les Torulas étant capables non seulement de produire de l'alcool, mais de l'assimiler, le groupe II est aussi plus actif à ce point de vue. Parallèlement à l'utilisation de l'alcool on constate une production d'acides sensiblement proportionnelle, en relation avec une végétation superficielle. Vis-à-vis des acides, le groupe II est encore le plus résistant. Les acides eux-mêmes peu- vent être à leur tour assimilés. -— Les diverses espèces sont capables de se développer sur milieu non azoté (moins bien qu'en milieu azoté). Elles peu- vent alors assimiler directement l'azote atmosphérique. — Au point de vue des ferments, l'attaque des divers sucres indique assez ceux qui doivent intervenir ; la liquidation de la gélatine fait connaître l'existence de protéases ; on peut aussi mettre en évidence l'existence de péroxydase (non d'oxydase) et aussi d'hydrogénase (donnant de l'hydrosulfite en présence du soufre). — Enfin les torulas étudiées produisent souvent des pigments jaunes, jaune-vert, oranges, bruns dont l'apparition parait parfois liée à la présence d'azote assimilable dans le milieu, et, d'autre part, toujours à un éclairement faible ou nul. — H. Mouton. Lipman (Chas. B.). — Effets toxiques de sels alcalins dans le sol sur les bactéries qui ij sont contenues. II. Xitrification. — La présence dans le sol de NaCl, Na'-SO'', Na'^CO^ à certaines doses gêne ou empêche la nitrification. Le second de ces sels est le moins toxique {k poids égal), le dernier le plus. Les doses pour lesquelles leur toxicité commence à devenir nette à ce point, de vue, sont en p. loOO du sol sec : 1 (NaCl) ; 3,5(Na2SO^) ; 0,25(Na'-iCO3). On peut en conclure que le rôle de l'union dans la toxicité est important. L'ac- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 389 tion des sels alcalins sur les bactéries nitrifiantes rappelle beaucoup plus celle qu'ils exercent sur les végétaux supérieurs que celle qu'ils ont sur les bactéries productrices d'ammoniaque. Pour ces dernières les doses des 3 mêmes sels jouant le môme rôle étaient respectivement 1,5-4-20 p. 1000. — H. Mouton. Lipman (Chas. B.) et Sharp (L. T.). — Effets^ toxiques des sels nlcalins du sol sur les bactéries. III. Fixation de Vazote. — A 50 p. 1000 de terre sèche, le sel marin est toxique pour les bactéries fixatrices d'azote; dans les mêmes conditions la teneur du sulfate de sodium ne devient nocive que si elle atteint 12,5 p. 1000; celle du carbonate neutre, le plus toxi(iue des sels alcalins, empêche à 4-5 p. 1000 toute fixation d'azote. La sensibilité des bac- téries considérées n'apparaît ainsi vis-à-vis des sels alcalins que pour des concentrations plus élevées que celles auxquelles d'autres bactéries sont sensibles, mais elle se manifeste par un abaissement très brusque de leur fonction une fois la teneur toxique atteinte ; toutefois le carbonate de sodium, moins toxique pour les bactéries considérées que pour les microbes nitri- fiants, l'est plus pour elles que pour les bactéries ammonifiantes. Il semble qu'une teneur élevée du sol en matières organiques, source d'énergie, puisse aider les fixateurs d'azote à agir même en présence de grandes quan- tités de sels. A aucune concentration les sels considérés n'ont paru favoriser la fixation de l'azote. — H. Mouton. Sackett (Walter G.). — Etudes bactériologiques sur la fixation de l'azote dans certains sols du Colorado. — Dans le pays sur lequel ont porté les études, le sol est capable en beaucoup de lieux de fixer l'azote atmosphérique à l'état de nitrates si les bactéries nitrifiantes s'y trouvent. Les processus de fixation et de nitrification sont assez intenses pour expliquer le plus souvent les quantités de nitrates trouvés dans le sol. Ceux-ci peuvent être assez abondants pour devenir pour la végétation un véritable fléau, détruisant les céréales, les diverses cultures (luzernes, betteraves), les arbres fruitiers. Il suffit d'indiquer que dans une recherche on en put estimer la masse à 430 tonnes par hectare sur 5 pouces (12,7 cent.) de profondeur. Tous les sols possèdent cette propriété fixatrice d'azote sauf les terrains schisteux chez lesquels elle est faible ou nulle. Un excès de nitrates dans le sol parait arrêter la fixation d'azote, mais une quantité modérée est sans influence. Lagent de fixation de l'azote qui domine dans les sols étudiés paraît être Azotobacter chroococcum. Ce microbe produit un pigment qui donne aux ter- rains une coloration brune : en culture .4::. chroococcum produit en présence des nitrates an pigment dont la couleur varie du brun chocolat au noir; la coloration est moins forte en présence des nitrites, absente si l'azote est sous ferme de sels ammoniacaux, d'asparagine ou de peptone. Les extraits foncés obtenus des sols riches en bactéries suggèrent que ce pigment est soluble dans les eaux alcalines circulant dans la terre. — Dans un sol très humide, la croissance dWzotobacer est arrêtée, la coloration brune du sol ne se pro- duit pas et il n'y a pas fixation d'azote. — H. Mouton. Stewart (Robert) et Greaves (J. E.). - La production et la variation de l'azote nitrique dans le sol. — Les tra\aux analysés ont été faits dans l'Utah, dans un terrain sédimentaire (déposé à l'entrée d'un ancien lac), assez pourvu d'éléments minéraux nécessaires à la végétation riche en chaux et en magnésie, peu chargé d'humus, fertile cependant. Un tel sol 390 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. est particulièrement propre à de rapides actions bactériennes (fixation d'azote et nitrification) s'il est, comme c'est le cas, pourvu d'une flore bacté- rienne importante. L'irrigation est favorable à la nitrification dans ce climat sec : il y a \m optimum de quantité d'eau à ce point de vue. La pénétration de l'eau dans le sol, le développement de la nitrification, les emprunts faits par les plantes, la fixation dans le sol d'azote à l'état albuminoïde font constamment varier l'azote nitrique. Ainsi, dans les terres cultivées, l'azote diminue du printemps à l'automne sous l'influence des besoins des végétaux : l'inverse se produit dans les friches ; l'avoine et la luzerne, très avides de nitrates, en laissent peu dans le sol, au contraire du blé et des pommes de terre; la luzerne malgré ce que lui apporte le Ps. mdicicola prend en efi'et au sol non loin de 60 % de son azote nitrique, tandis que la pomme de terre n'en prend guère que 16 %. Naturellement la concentration des nitrates dans l'eau du sol est en relation avec la richesse de ce sol en nitrates, et par suite avec la nature et l'état des cultures : les nitrates diffusent vers les régions où le prélèvement des végétaux en appauvrit la solution dans l'eau du sol. — Au total, si l'on tient compte de l'azote enlevé par les végétaux, on arrive à cette conclusion qu'en terrain cultivé la fixation d'azote est plus importante que dans les friches, bien que le sol soit à chaque instant moins riche en nitrates. — H. Mouton. a) "Vogel (J.). — Assimilation de l'ammoniaque et du salpêtre par les micro- organismes du sol. — Dans les cultures en milieu liquide ne contenant comme source d'azote que de l'ammoniaque ou des nitrates, et ensemencées d'un peu de terre, les bactéries qui se développent sont capables de fixer de l'azote à l'état insoluble (albuminoïde). Les mêmes expériences faites avec de la terre stérilisée comme milieu (additionnée ou non de sels ammo- niacaux) ne permettent de constater aucune fixation d'azote. — L'addition de calcaire qui, dans les milieux liquides, favorise la fixation de l'azote ammoniacal n'exerce aucune influence dans un sol d'humidité normale. Il arrive même que, dans ces conditions, il y a perte d'azote non par volatili- sation de l'ammoniaque, mais surtout par formation de nitrates qui, dans les conditions d'aération insuffisante de la terre où l'on opère (en flacon d'Erlenmeyer), sont ensuite en partie détruits parles ferments dénitrifiants. — H. Mouton. b) Vogel fj.). — Bechercltes sur les besoins en potassium de VAzotobacter. — L'Azotobacter ne peut se développer ni assimiler d'azote sans chaux et sans acide phosphorique (Vogel et Gepilach, 19» i3). 11 paraît assez indif- férent à la présence de potassium et de sodium. Il est à vrai dire très difficile de préparer un milieu rigoureusement exempt de potasse. Des doses notables de potasse (25 mgr. de sulfate dans 100 cm^ de solution) favorisent la multiplication du microbe, et en même temps la fixation de l'azote. — H. Mouton. Greig-Smith. — Reclieixhe de Rhizobium dans le sol. — C'est à tort, selon l'auteur, qu'on accorderait à Azotnbacler un rôle presque exclusif dans la fixation de l'azote dans le sol. Sur une gélose très pauvre en éléments azotés (0,6p. 1000 d'asparagine), milieu sur lequel VAzotobacter peut pousser, il a obtenu bien plus fréquemment à partir du sol (en même temps que des B. du groupe des subtilis) des Rhizobium qui lui paraissent tout semblables à ceux des racines des légumineuses, et qui sont capables de fixer de 3 à XIV.— PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 31»! 5,5 mgr. d'azote dans loOcm-' du milieu. Des numérations lui ont paru montrer entre la fertilité du sol et le nombre de ces microorganismes une relation très étroite. — H. Mouton. Molliard (Marin). — Action hi/perh'ophiante des produits élabores par le hhizoliiinu radicicola Beyer. — Des pois sont mis à germer comparativement dans de l'eau pure et dans le liquide d'une culture de lihizohinm radicicola /r^p/zc?- provenant de tubérosités des racines du pois déterminées par ce parasite, mais après séparation du parasite lui-même par filtration sur bouyie de por- celaine, de manière à ne laisser dans ce liquide que ses produits de sécrétion. Sous cette influence les racines du pois ont subi un commencement de tubérisation se traduisant par une diminution de longueur et une forte aug- mentation du diamètre avec atrophie des radicelles. Le même liquide, après chauffage à 100", est inerte. Ces résultats sont intéressants pour la question de la formation des galles sous l'action des sucres sécrétés par les parasites qui les déterminent. — Y. Délace. Temple (J. G.). — L'influence du fumier de ferme sur la flore bactérienne du sol. — L'influence fertilisante du fumier s'exerce au moins en grande partie par l'intermédiaire des bactéries : son addition au sol y détermine une augmentation du nombre des bactéries qui continue pendant une période fort longue. Il est d'ailleurs intéressant que l'augmentation soit plus grande quand le fumier a été préalablement stérilisé. Au reste, stérilisé ou non, il accroît la formation d'ammoniaque dans le sol; mais dans le second cas, l'augmentation de la nitrification est plus grande que dans le fumier, et cela parait tenir à l'introduction directe des ferments nitrifiants dans le sol par le fumier de ferme. — H. Mouton. Brown iPercy Edgar) et Smith (Roy Eugène). — Activilé bactérienne dans le sol gelé. — Lorsque la température dans le sol descend au-dessous de 0°, l'activité bactérienne ne s'y arrête pas : c'est ce qu'ont vu les auteurs dans leurs expériences faites dans leWisconsin. Non seulement les. bactéries subsistent, mais comme on peut s'en rendre compte par des numérations en culture, leur nombre est plus grand à la fin d'une longue période de gelée qu'au début alors que ce nombre avait décru pendant l'automne avec l'abais- sement de la température. Faut-il admettre avec Conn que les bactéries qui vivent dans le sol gelé appartiennent à des variétés spéciales que le froiil favorise? Quoiqu'il en soit, l'activité bactérienne se manifeste par une aug- mentation du pouvoir ammonifiant qui, ayant subi une diminution au début de la gelée, croît ensuite jusqu'à la fin de la période. Le pouvoir nitrifian au contraire ne croît pas, et le pouvoir dénitrifiant qui a crû pendant tout l'automne décroît pendant la période des gelées. L'aptitude à fixer l'azote qui a crû pendant tout l'automne, puis a cessé brusquement aux premiers froids, va ensuite croissant pendant tout l'hiver. 11 faut bien observer que toutes ces propriétés sont constatées non dans le sol même, mais par ense- mencement in vitro d'un milieu qu'on tient ensuite à 20° par exemple pen- dant quelques jours, en sorte qu'elles correspondent à des pouvoirs virtuels capables de variation dans le sol gelé, jjlutùt qu'à des actions s'y manifestant au-dessous de 0^. — H. Mouton. Caron iHans von). — Itecherches sur la physiolof/ie des bactéries dénilri- 392 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. fiantes. — Parmi les bactéries dénitrifiantes, l'auteur en a choisi trois espèces des plus actives {Bacterium Hartlebi, Bac. pyocyaneus, Bac. fluorescens tique- faciens) sur lesquelles il a fait porter particulièrement son travail. — Comme source de carbone mise à la disposition des bactéries, la plus favorable à la réduction des nitrates en cultures mixtes a paru être le dextrose. Ces bac- téries peuvent aussi se contenter de paille: si celle-ci est en décomposition, elle est moins favorable à leur activité et d'autant moins que sa décomposition est plus avancée. La cellulose est aussi un aliment possible, médiocre. — L'exclusion de l'air dans le sol lorsque des hydrates de carbone et des nitrates y sont présents donne le pas aux bactéries dénitrifiantes sur toutes autres, et il y a mise en liberté d'azote. Lorsque l'air circule au contraire, de l'azote est fixé (sous forme albuminoïde) et les hydrates de carbone sont alors uti- lisés dans ce travail synthétique. — Les espèces bactériennes spécialement étudiées ne paraissent pas toujours décomposer la même quantité de nitrates , pour une même quantité d'hydrate de carbone consommé lorsque varie la concentration en nitrates. Pour Bac. pyocyaneus et liguefaciens, le rapport le plus favorable du dextrose au nitrate parait être de 1 % du premier pour 1,6 % du second. La concentration du sucre ne peut dépasser 1-2 ^é sans donner lieu à la formation d'acides qui gênent l'activité dénitrifiante des bactéries. Celles-ci toutefois assimilent plus abondamment la matière orga- nique plus largement offerte et fixent en même temps de l'azote des nitrates. — Les espèces étudiées spécialement admettent le citrate de calcium comme source de carbone aussi bien que le dextrose, mais non le citrate de sodium. L'alcool leur fournit aussi un aliment très convenable, même mieux utilisé que le dextrose. — H. Mouton. Fred (Eclwin Brown). — Étude physiologique des bactéries dénitrifiantes. — L'étude porte sur quatre espèces : B. fluorescens liquefaciens, B. pyocya- neus, B. Hartlebi, B. denitrificans cultivées sur milieu minéral avec NaNO^ (ou KN03), MgSO'', KHPOs CaCl- additionné de 1" acide citrique -f Na^CO^, 2° acide citrique + saccharose, 3° dextrose. — L'acidité est défavorable à la dénitrification, une légère alcalinité (addition variable de Na^CO^) est très favorable. — L'acide citrique pris comme source de carbone donne au total plus d'acide carbonique que le dextrose, bien, qu'avec le dextrose, il se pro- duise plus de gaz carbonique libre. — Le besoin des bactéries en phosphate (acide) est très faible. — La présence des nitrites gène la réduction des nitrates. Au titre de 2 %, elle l'empêche complètement. — Le processus de réduction des nitrates, très lent au début de la culture, devient ensuite tout à coup assez rapide et conserve assez longtemps une grandeur assez con- stante (quantité réduite proportionnelle au temps) pour redevenir tout à coup assez lent à la fin de l'opération. — Les nitrates peuvent être présentés presque indifféremment sous forme de sels de K, Na, Ca, Am. — La marche de la réduction de diverses matières colorantes et en particulier du bleu de méthylène par les bactéries dénitrifiantes est très sensiblement la même que celle de la réduction des nitrates. On peut suivre aisément le phénomène. — H. Mouton. Sperlich (Adolf). — Tolérance pour les sels (Ilalophilie) des bactéries de rair, de la terre et de l'eau. — De toutes les bactéries de l'air ou de la terre qui croissent par ensemencement sur les milieux ordinaires dans les con- ditions normales de température et de pression de l'oxygène, il y en a à peu près la moitié qui se développent sur des milieux salés à 3 %. Pour les anaérobies du sol, cette proportion descend à un quart à même concentration XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 393 de sel. Parmi les bactéries des eau.x ordinaires, les unes sont très sensibles au sel (Boc. radicosus Zimmermann); d'autres supportent sans en paraître gênées dans leur développement 3 % de sel marin (litict. fluorescens, Bac. subtilis)\ il y a aussi des espèces halophiles {Micrococcns flavus, M. luleus, Siircina )-osficef(, etc.) qui ne sont pas gênées au-dessous de 6 à 10 9^ de sel. Dans ces limites, il y a pour certaines espèces une concentration optima de sel, par exemple 2 à 3 % pour Sarcina rosacca, de 3 à 5 pour Micr. luteus, de .') à G pour Bacl. constriclum. Pour S((rc. rosticea, on a vérifié que les mêmes variations dans le développement sont obtenues avec différentes concentrations de sel marin ou avec les solutions isotoniques de nitrate de potassium ou de sodium. L'action de certaines concentrations salines sur le développement des bactéries colorées se manifeste dans la production du pigment. Il y a des concentrations pour lesquelles le pigment rouge de la Sarcinrt OU le pigment jaune du Bac. luteus passent dans le liquide de culture. II semble au reste que la plupart des bactéries jaunes ou rouges de l'air des laboratoires sont halophiles et développent surtout leur pigment dans des milieux riches en sels. — H. Mouton. Sewerin (S. A.). — Mobilisation de l'acide phosphorique du soi sous l'influence de l'activité vitale des bactéries. — Dans un sol stérilisé, inoculé ensuite de sa propre flore bactérienne, on observe une diminution de l'acide phosphorique aisément soluble, soit existant naturellement dans la terre, soit surajouté. C'est là le résultat de la superposition de l'activité vitale des diverses espèces vivant dans le sol, dont chacune peut, vivant seule, mani- fester des propriétés particulières : certaines espèces {B. radicicola, B. pyo- cyaiieus) augmentent la proportion d'acide phosphorique soluble dans l'acide acétique, d'autres la diminuent. Avec un mélange d'espèces bactériennes, on ne peut établir aucun rapport entre la variation de la quantité d'acide phosphorique aisément soluble d'une part, et la production du gaz carbo- nique ou la multiplication des, bactéries de l'autre. — H. Mouton. Kellermann (Karl F.) et Me Beth (I. G.). — La fermentation de la cellulose. — La question des microbes destructeurs de cellulose étudiée autrefois par Van Tieghe.m et plus récemment par O.melianskv a été reprise par l'auteur. Les cultures d'0.\iELiANSKV qui, aux dépens de la cellulose et en milieu anaérobie produisaient soit de l'hydrogène, soit du méthane n'étaient pas pures. Au moyen de milieux spécialement préparés dans ce but, K. a isolé de ces cultures 3 organismes qu'il décrit, et d'autres sources onze autres espèces de ferments détruisant la cellulose. Ce sont tous des anaérobies facultatifs et dont l'activité est seulement plus grande en l'absence de l'air. De nombreuses espèces de champignons {Pénicillium, Aspergillus, Fusarium, Sporotrichum) détruisent également la cellulose. Aucune des trois espèces de bactéries isolées des cultures d'OMELiANSKV ne produit de gaz en détruisant la cellulose : ces gaz sont certainement dus à la destruction par d'autres bactéries des premiers produits donnés par les organismes étudiés. — H. Mouton. Kroulik (Alois). — Sur les ferments thermophiles de la cellulose. — Les microorganismes qui attaquent la cellulose, même à haute température (60- 05°), bactéries et formes actinomycètes, sont très répandus dans la nature, en particulier là où se produit la destruction spontanée des celluloses. Le processus peut s'accomplir en milieu aérobie : dans une culture, en 2-3 jours, 394 L'ANNEE BIOLOGIQUE. le papier présente des taches jaunes qui s'étendent, puis le papier se délite, trouble le liquide dans lequel se produit un dégagement gazeux : deux groupes microbiens paraissent intervenir successivement, le premier pen- dant le jaunissement du papier, l'autre dans la phase suivante de la fermen- tation. En milieu anaérobie, il ny a ni jaunissement, ni apparition du pre- mier groupe; toute la fermentation (lente) accompagnée de dégagement gazeux paraît être l'œuvre du second groupe microbien. Ce second groupe €ontient des bactéries aérobies et des anaérobies facultatifs; toutes sont sporulées. Dans le premier groupe, il y a des formes à spore terminale, d'autres à spore médiane (forme clostridie). En fermentation aérobie, il se forme de l'anhydride carbonique et des acides . gras (formique, acétique, butyrique, etc.) ; en milieu anaérobie, il y a, de plus, production d'hydrogène. La fermentation plus lente dans ce dernier cas est aussi plus complète. — H. Mouton. Dasze-wska ("Wanda). — Etude sur la désagrégation de la cellulose dans la terre de bruyère et la tourbe. — Les décompositions des matières végétales mortes, qui se produisent dans le sol, sont provoquées soit par des microor- ganismes de toute espèce, soit par des réactions de nature purement chi- mique. Or, la cellulose formant une forte partie des substances végétales, les organismes qui la dissocient jouent sans doute un rôle important dans l'humidification. L'auteur a cherché à résoudre les deux questions suivantes : 1° quels sont les microorganismes qui désagrègent la cellulose dans le sol? et 2'-' ceux-ci peuvent-ils transformer la cellulose en humus? Au cours des recherches en- treprises sur ce sujet, l'auteur a trouvé de nombreuses espèces nouvelles de champignons humicoles, en particulier d'hyphomycètes, qui jouent un rôle plus important que les bactéries dans la désagrégation de la cellulose dans le sol. Ils opèrent d'une façon aérobie, au moyen d'un ferment, la cytase. La cellulose, en se dégradant, peut parfois passer par les stades sucre et alcool, qui sont des produits intermédiaires, immédiatement digérés par les microorganismes. 11 faut admettre que ces derniers sécrètent des ferments spécifiques qui ne sont pas les mêmes pour l'hémicellulose, l'oxycellulose et la cellulose pure, car l'auteur a observé que 'certains d'entre ces orga- nismes se développent bien sur le papier à filtrer, tandis qu'ils ne montrent pas trace de développement sur la cellulose purifiée. Les microorganismes humicoles étudiés ici n'amènent pas à la formation des produits bruns de l'humus; la couleur foncée de celui-ci est probablement due. au moins en partie, à la couleur du mycélium et des spores, aux pigments bruns et noirs, ainsi qu'aux substances oxydantes (ferments) sécrétés par la plupart ■des Hyphomycètes. On peut cultiver ces organismes dans l'extrait aqueux de la tourbe, à condition qu'on leur fournisse encore une source de carbone. — M. Boubier. Oster-walder (A ). — Production d'acide volatil par la levure après fer- mentation en présence de Uair. — Après la fermentation d'une levure pure commence en présence de l'air, tant à l'intérieur du dépôt qu'à sa surface, une nouvelle multiplication cellulaire qui donne lieu dans son voisinage à la formation de flocons. Il peut, dans ces conditions, se former en 4-5 mois, à la température ordinaire, dans de petits flacons de vin ou de cidre fer- menté 1,8 p. 1000 d'acide volatil dont la plus grande partie se produit après la fermentation. Il est possible que certaines races de levures fixent de l'oxygène sur l'alcool au moyen d'oxydases pour donner de l'acide volatil, XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 395 mais une simple oxydation de l'alcool ne paraît pas être le mécanisme de la formation de l'acide constaté. 11 ne faut d'ailleurs, semble- t-il, cliorcher la cause du phénomène ni dans la formation d'un voile ou d'un anneau de levure, ni, d'autre part, dans la transformation du sucre qui a échappé à la fermentation. L'auteur voit plutôt dans cet acide volatil un produit de désas- similation dû aux transformations chimiques qui accompagnent la formation de nouvelles cellules après la fermentation. — H. iMouton. ô) Tactismes et tropismes. Pringsheim \Ernest G.). — Le inudi' des réaclions ludiques. — On a dit que la réaction aux divers tactismes se faisait de deux manières. Chez les Flagellâtes verts, les spores d'Algues, les anthérozoïdes de Fougères, etc., il y a orientation de l'être vers la source (ou en sens inverse). Ainsi un Fla- gellate vert s'oriente vers un point lumineux et se dirige vers lui; c'est le topotactisme de Pfeffer, le strophotactisme de Rotiiert. Les Bactéries se <;omportent autrement : par exemple les Bacterium p/iotomefricum se ras- semblent dans une tache lumineuse, non parce qu'elles se dirigent vers elle, mais parce que, si elles y ont pénétré par hasard, elles n'en sortent plus : quand elles parviennent au bord de l'ombre, elles se rejettent brusquement en arrière comme par un mouvement d'effroi; c'est le phobotactisme de Pfeffer, le tactisme apobatique de Rotiiert. Dans le premier cas, l'excita- tion serait due à l'inégalité d'action locale sur les deux faces de l'être, dans le second à la variation successive dans le temps de l'action externe pendant •que l'être passe, par exemple, de la lumière à l'ombre, 'i'outefois la distinc- tion n'est pas absolue : Pfeffer avait déjà signalé des réactions du second mode chez l'anthérozoïde de Fougère; mais on pensait que c'était seulement dans le cas de réaction négative. A vrai dire le sens des réactions est sou- vent dénommé arbitrairement : une solution de sel agit en général négative- ment sur im organisme d'eau douce, mais on pourrait aussi bien dire que -c'est l'eau pure qui agit positivement. Et le même être peut réagir suivant les deux modes envers la même action : une pipette d'eau salée, introduite dans l'eau douce où vivent des Flagellés, détermine chez ceux-ci un mouve- ment d'effroi, mais si le sel est dans le milieu externe et l'eau pure dans la pipette, ils réagissent par topotactisme. Aussi ramène-t-on d'ordinaire les deux modes à un seul, le topotactisme. P. n'est pas de cet avis. Pour expli- quer ce topotactisme on admet le plus souvent une action inégale sur les deux flancs de l'être. Or, Jost a déjà fait remarquer que c'était impossible dans les cas très fréquents où l'être progresse en tournant autour de son axe, ce qui égalise les actions sur les deux faces. Il a alors admis une action inégale sur les deux extrémités : dès que l'axe du corps n'est plus exacte- ment perpendiculaire à la direction de l'excitation, les deux extrémités sont inégalement impressionnées et on conçoit que cela puisse amener un clian- gement d'orientation. Mais pour que cette rotation s'arrête au moment voulu, il faut que l'être « sache » distinguer le moment où la différence d'action est maxima et s'y arrête. Les organismes à mouvements lents réagissent moins sûrement que les autres et tout ce qui contribue à retarder les mouvements (vieillesse, anomalies, excès ou abaissement de température, etc.), affaiblit la réaction; par un déplacement rapide, le changement de concentration, ou d'éclairage, est plus brusque et agit plus énergiquement : cela ferait plutôt •croire à une variation de l'excitation dans le temps. Pour qu'il y ait réaction, il faut (loi de ^^'EBER) que la concentration du liquide excitant contenu dans la pipette soit un certain multiple constant de la concentration du même 396 L'ANNEE BIOLOGIQUE. liquide contenu dans le milieu extérieur où plonge cette pipette. Si une so- lution de 0.001 o/, d'acide malique est la dose limite inférieure capable de provo(|uer une réaction chez les anthérozoïdes de Fougère et que Ton in- troduise cette dose dans le milieu extérieur, il faut une solution à 0,03 % dans la pipette pour obtenir une réaction. Par suite, si dans l'eau pure où nage un anthérozoïde de Fougère on plonge une pipette contenant une solution d'acide malique à 0,025, il y aura une forte attraction ; à partir de l'orifice de la pipette il se produira une série de zones de concentration décrois- sante; l'une de ces zones correspondant à la dose limite à partir de laquelle commence la réaction, dès que l'anthérozoïde y aura pénétré il sera attiré. Mais si le liquide extérieur contient 0,001 9^ de ce même corps, la réaction sera annulée. Pourtant les différences de concentration entre les diverses zones seront les mêmes, chaque zone sera seulement reportée un peu plus loin de la pipette : l'anthérozoïde devrait donc réagir de plus loin, or il ne réagit plus. Comment, s'il se trouve dans la zone de diffusion, peut-il savoir qu'en dehors de celle-ci il y a, au lieu d'eau pure, une solution faible du corps excitant? Les observations directes montrent que presque jamais un organisme ne se dirige directement vers la source; il semble au contraire la chercher et souvent effectue des mouvements d'effroi lorsqu'il se trouve s'en éloigner. D'autre part, un grand nombre de Flagellés, violemment éclairés d'en haut, se réfugient dans la pénombre d'une planchette, par exemple. Etant uniformément éclairés, ils ne peuvent savoir (Jost) qu'il y a près d'eux un point où l'éclairage est plus favorable pour eux : il faut né- cessairement que, y étant par hasard arrivés, ils y restent par phobotac- tisme. Ce ne peut donc être l'action inégale sur deux régions du corps qui détermine les réactions. Une série d'expériences a montré à P. l'existence de mouvements d'effroi dans toutes les catégories d'organismes, sauf pour- tant les Volvoeinées; mais celles-ci sont seules vraiment radiaires, et elles sont coloniales, ce qui complique les choses. Parmi les autres êtres, ceux qui sont presque radiaires présentent un recul avec mouvement asymétrique des flagelles (Bactéries, spores de Myxomycètes, etc.); ceux qui ne sont pas radiaires ont des mouvements de rotation variés (Infusoires, F'iagellates, Péridiniens, anthérozoïdes, etc.). Pour un être présentant une certaine symétrie comme un Euglène on conçoit quq, s'il se dirige exactement vers une source chimiotactique par exemple, comme il tourne autour de son axe en progressant, chaque point de son corps décrit une circonférence qui reste dans une même zone de concentration ou passe dans des couches à concen- tration régulièrement croissante de la substance excitante. Mais si son axe est oblique, chaque point est successivement amené dans des zones plus et moins concentrées. Et si on admet que la variation successive, dans le temps, de l'excitation provoque un mouvement, on conçoit que l'être effectue une série de mouvements d'effroi, jusqu'à ce que l'axe soit dirigé vers la source. C'est bien ce qu'on constate. C'est donc surtout le phototactisme que l'on constate et l'action est surtout une action dans le temps. — A. Ro- bert. a) Porodko (Theodor). — Recherches comparalives sur les tropismes. l'"" communicalion. La nature de t'excilalion chimiotropique chez les racines des plantes. — Une analogie frappante s'aperçoit, quant aux réactifs em- ployés, entre le pouvoir qu'ils ont de provoquer une excitation chimiotropi- que et celui de coaguler l'albumine. Les substances qui coagulent le plus énergiquement les albuminosols déterminent les plus fortes courbures. Le rôle des cathions y est prépondérant, parce que le protoplasme possède une XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 397 faible réaction alcaline. Les modifications apportées par le chimiotropisme dans les cellules affectées du sommet de la racine doivent être attribuées à une coagulation de leur albumine plasmique. — Henri Miciiekls. b) Porodko (Th. M.). — Recherches comparatives sur les Iropismes. 2« com- munication. Thermoiropisme des racines végétales. — ElVectuées au moron de racines de Lupinus alhus, Helianthus nnnuus et Vicia faba major., elles montrent que les cas de thermotropisme négatif doivent être attribués , D. ne nous paraît pas du tout autorisé à nier toute pro- priété lytique des humeurs]. — Ph. Lasseur. Biedl (A.). — La signification fonctionnelle de l'organe surrénal chez les Sé- laciens. — L'organe surrénal des Vertébrés supérieurs comprend, comme XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 403 on le sait, deux.parties : une corticale, riche en lipoïdes et d'origine mésoder- mique, l'autre médullaire, chromaffine, d'origine ectodermique. Les corps interrénaux dos Elasmobranches correspondent à la couche corticale, mais celle-ci ne correspond qu'à une partie de ceux-là ; de même, la portion médullaire ne correspond qu'à une partie des corps suprarénaux. L'extirpa- tion de l'organe interrénal entraîne la mort avec prostration, comme celle du corps surrénal total des vertébrés supérieurs. Chez les individus qui survivent, on retrouve une partie de l'organe interrénal oublié et hypertropliié. Les Téléostéens résistent à cette ablation parce qu'ils possèdent, en outre, un svstème inter rénal céphalijque. — Y. Delage. CHAPITRE XV L'hérédité Alexander ("W. B.). — Furlher Experimenls on the cross-breeding of two races of the moth Acidalia virgularia. (Roy. Soc. Proceed., B 576, 45-52.) [463 Alsberg (Moritz). — Schàdelform und Uimvelt-Einflûsse. (Arch. f. Rassen- und Gesellschafts-Biol., IX, 175-184.) [Remarques sur le changement de forme du crâne chez les descendants des immigrés en Amérique, attribué aux nouvelles conditions de milieu. — L. Cuénot Anonyme. — Hyperdaclijlie et hérédité. (Biologica, II, N^ 15, 86-88, 4 fig.) [Présentation des tra- vaux de Barfurth analysés dans VAnn. Biol. les années précédentes, faite d'après l'exposé publié par cet auteur dans Umschau, 1911. — Y. Delage a) Arkell (T. R.) and Davenport (C. B.). — Horns in sheep as a typical sex-limited characler. (Science, 8 mars, 375.) [Le mâle serait hétérozygote (simplex), quant au sexe, et aurait un chromosome sexuel ; la femelle 2. Il y aurait un inhibiteur à la formation de cornes, localisé au chromosome sexuel, simple chez le mâle, double chez la femelle, et c'est cet inhibi- teur qui expliquerait les particularités de transmission. — H. de Varigny b) The nature of the inheritance of horns in sheep. (Science, 14 juin, 927.) ■ [Réponse à Castle c), indiquant que les auteurs ont reçu d'autres critiques. — H. de Varigny Bancroft (Frank W.). — Heredity of pigmentation of Fundulus hybrids. (Journ. Exper. Zool., XII, 153-178, 30 fig.) [461 Bateson ("W.). — Mendel's principles of heredity. (In-8°, XIV + 413 pages, 38 fig. dans le texte, 6 pi. en couleurs et 3 portraits de Mendel. Cambridge, at the University Press, .3« édition, 1913.) |4I3 a) Baur(Erwin). — Vererbungs-und Bastardierungsversuche mit Antirrhi- num. (Zeitschr. f. indukt. Abstamm. u. Vererbungslehre, UI, 98-103, 1910.) [452 b) — — Untersuchungen i'iber die Vererbung von Chromatophoremiierkma- lenbei Melandrium Anlirrhinum und Aquilegia. (Ibid., IV, 160-162, 1911.) [449 c) Yererbungs-und Bastardierungsversuche mit Anlirrhiiîum. II. Fak- torendoppelung . (Zeitschr. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VI, 201- 216.) [453 d) EinFall von geschlechtsbegrenzter Vererbung bei Melandrium album. (Zeitschr. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VllI, 335-336.) [430 XV. — L'HEREDITO. 405 Bellair (G.). — Recroisées entre elles, deux espèces qui se sont dégagées d'un hybride n'obéissent plus à la loi mendélienne de la dominance. (C. R. IV« Conf. Internationale de Génétique, 1911, p. 201.) [454 Blaringhem (Louis). — L'hérédité des maladies des plantes et le mendé- lisme. (1«'' Congr. Intern. de Pathologie comparée, t. 1, Rapports, 250- 312, 12 fig.) [451 Blaringhem (L.) et Prévôt (A.). — Hybrides des Cobages sauvages {Cavia Cutleri, C. Aperea) et de Cobayes domestiques {C. Cobaya). (C. R. Ac. Se, CLV, 1259.) [402 Brown (E. Graham). — An alleged spécifie instance of the transmission of acquired characters. Investigation and Criticism. (Roy. Soc. Procecd., B 575, 555-578.) [437 Buder (J.). — Einige Bemerkungen zu Winklers Krilik meines Beferates. iArch. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, Vil, 310-313.) [Polémique. — L. Cuénot a) Castle ("W. E.). — On the origin ofan albino race ofdeermouse. (Science, 1«'' mars, 340.) [Signale la capture à l'état sau- vage d'un Peromyscus albinos mâle, qui en a engendré d'autres. 1, 'albu- mine se comporte comme récessif mendélien simple. — H. de Varigny b) — —On the origin of a pink eyed Guinea-pig loith colored coat. (Science, 29 mars, 508.) [Ce cobaye provient d'un croisement de cobaye « bleu » avec un « crème ». — H. de Varigny c) Are horns in Sheep a sex-limited character? (Science, 12 avril, 574.) [Critique du travail d'ArkelletDavenport, en se basant sur les effets de la castration sur les cornes. — H. de Varigny d) The inconstancy of unit-char acters. (Amer. Natur., XLVI, 352-362.) [416 e) On the inheritance of tricolor coat in Guinea-pigs and ils relation to Galton's laiv ofancestral heredily. (Amer. Natur., XLVI, 437-440.) [444 f) Heredity in Belation to Evolution and Animal Breeding. (London, Appleton, 184 pp., 53 fig.) [Exposé de la question au point de vue mendélien. — M. Goldsmith Cole (L. J.). — A case of sex-linked inheritance in the domestic pigeon (Science, 9 août, 190.) [Expériences ne se prêtant pas au résumé. — H. de Varigny CoUins (G. N.) — Gametic coupling as a cause of corrélations. (Amer. Nat., XLVI, 569-590.) [445 a) Correns (C). — Die neuen Vererbungsgesetze. (Berlin, Borntrâger, VIII + 75 pp.) [* b) Selbstslerilitàt und Individualstoffe. (Festschr. med. nat.-w. Ges. 84 Vers, deutsch. Natf. u. Aerzte, 32 pp., Miinster.) [424 Daniel (G. Frank). — Mice : thhir breeding and rearing for scienlific ptirp- oses. (Amer. Natur., XLVI, 591.) [Renseignements techniques sur l'élevage : changements de température et grande chaleur sont néfastes ; on peut augmenter les portées en choisissant mâles et femelles à haut degré de fertilité. Don- nées numériques sur la durée du port et de la lactation. — L. Cuénot Daniel (Jean). — Sur un cas de xénie chez le Haricot. (C. R. Ac. Se. CLV, 159.) [400 406 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Darwin (Francis), Tansley (A. G.), Bateson and Keeble. — The Expér- imental Study of Heredity. (Rep. 80 th. Meet. Brit. Ass. Adv. Se. Ports- mouth, 1911, 176-177.) [449 Davenport (C. B.). — Sex-limited inheritance in poultry. (Journ. Exper. Zool., XIII, 1-18, 8 pi.) [426 Davis (Bradley Moore). — Genetical studies on Œnothei-a. III. Further hybrids ofŒnothera biennis and 0. yrandiflora that resemble 0. Lamarck- runa. (Amer. Natur., XLVI, 377-427.) 455 Debaisieux (G.). — The expérimental hybridisation of Echinus miliaris, Echinus esculentus, and Echinus acutus. (Quart. Journ. micr. se, LVIII, Part II, 325-335, 1 pi.) [460 Dexter (John S.). — On coupling of certain sex-linked characters in Dro- sophila. (Biol. Bull., XXII, 183-194.) [430 Digby (Miss L.). — The chromosomes of the hybrid Primula Kewensis. (Report of the 80-th meet. Britisli Ass. for adv. of Se, Portsmouth, 585- 586.) [454 a) Doncaster (L.). — Notes on inheritance of colour and other characters in Pigeons. (Journ. of Genetics, II, 89-98.) [465 b) Sex-limited inheritance in ca/s. (Science, 2 août, 144.) [II s'agit de chats jaunes et noirs. D. ne croit pas avec LiTTLE que le noir et le jaune soient limités au sexe. — H. de Varigny a) East (E. M.). — Inheritance of color in the aleurone cells of maize. (Amer. Natur., XLVI, 363-365.) [450 b) The Mendelian notation as a description of physiological facts. (Amer. Natur., XLVI, 633-655.) [414 Emerson (R. A.). — The unexpected occurrence of aleurone colors in F^ of a cross betiveen non-colored varieties of Maize. (Amer. Natur., XLVI, 612-615.) [456 Federley (H.). — Sur un cas d'hérédité gynéphore dans une espèce de pa- pillon. (4e Conférence de Génétique, 469-477, 1911.) [429 Fischer (Eugen). — Zur Frage der « Kreuzungen beim Menschen ». (Arch. f. Rassen-und Gesellschafts-Biol., IX, 8-9.) [Le croisement Boers-Hotten- tots donne une race bien portante, à natalité très élevée. — L. Cuénot Fruh^virth (C). — Spontané végétative Bastardspaltung . (Arch. f. Rassen- und Gesellschafts-Biol., IX, 1-7.) [454 a) Fuchs (H. M.). — On the Expérimental Control of Dominance in Echin- oderm Hybrids. (Rep. 80"' Meet. Brit. Ass. Adv. Se, Portsmouth, 1911, 415.) [458 6) The inheritance of the Aboral process of the Echinocardium- pluteus. (Arch. Entw.-Mech., XXXV, 558-568, 1 pi.) [459 Gard (M.). — Recherches sur les hybrides artificiels de Cistes observés par Ed. Bornet. II. Les espèces et les hybrides binaires. (Beih. z. bot, Centrbl., XXIX, Abt. 2, 306-394.) [457 Ghigi (Alessandro). — Eibridismo nello genesi délie specie sistematiche {Ricerche ornitologiche). (Riv. Ital. Omit., II, N° 2, oct.-déc, 65-85.) [462 Goddard (Henry H.). — Heredity of feeble-mindedness. (Proc. Am. Philos. Soc, LI, N° 205, 173-177, 1 fig.) [439 XV. — L'HEREDITE. 407 Giuffrida-Ruggeri. — Tlic so-called laws of inheritance in Man. (Prob- lems in Eugenics (1 '^^ Intern. Eugenics Congress, London, 28-47.) [Résumé de l'héré- dité de l'albinisme, de la couleur des yeux et des cheveux cliez l'Homme les caractères dominants sont probablement ancestraux. — L. Cuénot a) Goldschmidt (Richard). — Erblichkeîlsstudien an Schmctlerlingen. I. Untersuchungen ûber die Vererbung dev sekundàren Geschlechtscharaklere und des Geschlechts. (Zeit. f. Indukt. Abst. und Vererbungslehre, VII, 1-62.) [420 fj) — — Bemerkungen zur Vererbung des Gesclilechtspolymorphismits. (Arch. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VllI, 79-88.) [428 Goodspeed (T. H.). — Quantitative studies of inheritance in Nicotiana hijbrids. (Univers. California public, in Bot., V, 87-168, 6 pi.) [455 Goodrich (E. I.). — Heredity. (Nature, LXXXIX, 7 mars, 6.) [433 a) Greil (Alfred). — - Ueber allgemeine Richllinien des Enlxoicklungs-und Vererbung\problems. (Zool. Jahrb., Abt. allg. Zool. u. Physiol., XXXI, 303-518.) . [419 b) — — Richtlinien des Entwicklungs-und Vererbungsproblems . Beitrdge zur allgemeinen Physiologie der Entwicklung. I TheiL. Principien der Onto- genèse. — // Theil. Grundziige der allgemeinen Morphobiologie und Ent- wicklungsdynamik. (Jena, 2 vol., 352 pp. et 364 pp.) [■* Grober. — Die Behandlung der Bassenschàden. (Arch. f. Rassen-und Ge- selIschafts-BioI., IX, 49-86.) [Histoire de quel- ques familles au point de vue pathologique et psychologique. — L. Cuénot Gross(J.). — Ueber intermédiare und alternative Vererbung. {h\o\. Centrlbl., XXXII, 607-621; 641-657.) • [418 Groth (B. H. A.). — The F^ heredity of size, shape and number in Tomato fruits. (New Jersey Agricultural experiment Stations Bull., 242, 38 pp., 3 pi., 8 cartes.) [456 Gur-witsch (Alexander). — Die Vererbung als Verwirkiichungsvorgang (Biol. Centrlbl., XXXII, 458-486.) [Observations purement théoriques sur le processus de la morphogénèse.' — L. Cuénot Haecker (V.). — Untersuchungen ûber Elementareigenschaften I. (Arch. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VIII, 36-47.) [462 a) Hagedoorn (Arend L.). — The genetic factors in the development ofthe house mouse, ivhich influence the coat colour, with notes on such genetic factors in the development of the other rodents. (Arch. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VI, 97-136.) [442 b) On tricolor coat in JJogs and Guinea-pigs. (Amer. Natur., XLVI, 682-683.) [Remarques sur l'article de Castle, dans le même recueil; H. n'accepte pas l'homologie entre les Cobayes tricolores et les Chiens dits tricolores. — L. Cuénot c) Les facteurs génétiques dans le développement des organismes. (Bull, scient. Fr. et Belg., XLVI, 101.) [417 d) The interrelation of genetic and non- genetic factors in development. (Verhandl. d. naturforsch. Vereines Briinn, XLIX, 18 pages, 1911.) [416 a) Harris (J. Arthur). — A first study ofthe influence of Ihe starvation of 1 408 L'ANNEE BIOLOGIQUE. the ascendants upon the characteristics of the descendants. (Amer. Natur., XLVI, 313-343.) [438 b) A first study of the influence of the starvation of the ascendants upon the characteristics of the descendants. IL (Amer. Natur., XLVI, 656- 674.) [Suite du travail paru sous le même titre, dans le même recueil, p. 313-343 et mêmes conclusions : les mau- vaises conditions culturales réduisent notablement le nombre de gousses par pied de Haricot, le nombre des ovules par gousse, et le nombre de graines mûres par gousse, mais ont peu d'effet sur le poids des graines. L'influence des modifications des ascendants sur les caractéristiques des descendants est extrêmement faible, mais il parait y avoir réduction du nombre des gousses par pied, du nombre absolu et relatif des grai- nes par gouss^; pas de modification du poids de la graine. — L. Cuénot c) A simple test ofthe goodness of fit of Mendelian ratios. (Amer. Nat., XLVI, 741-745.) [Calculs de la probabilité que la déviation des fréquences théoriques est due à des erreurs inhérentes à tout travail statistique, ou bien est due à des causes réelles, modifiant les résultats numériques. — L. Cuénot Herbst (Curt). — Vererbungsstudien. VIL Die cytologischen Grundlage^i der Verschiebung der Vererbungsrichtimg nach der mïUterlicJien Seite. (Arch. Entw.-Mechl, XXXI V, 1-89, 6 pi.) [420 Hiltzheimer (H.). — Atavismus? (Zeitschr. f. indukt. Abst. u. Vererbungs- lehre, III, 201-204, 1910.) [465 Jennings (H. S.). — Production of pure homozygotic organisms from hété- rozygotes by self-fertilizalion. (Amer. Natur., XLVI, 487-491.) [Formules permettant de calculer en combien de temps une population mêlée devient prati- quement homozygote lorsque l'auto-fécondation est la règle. — L. Cuénot a) Kajanus (Birger). — Genetische Stiidien an Beta. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VI, 137-179.) [Vingt gènes au moins conditionnent la couleur et la forme des tubercules, les caractères' des feuilles, etc. — L. Cuénot ô) Genetische Studien an Brassica. (Zeit. fiir indukt. Abst. und Verer- bungslehre, VI, 217-237, 4 pi.) [4r)0 c) — — Polyphyllie und Fasziasion bei Trifolium pratense L. (Zeitschr. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VII, 63-71 .) [441 c) Die Samenrassen von Ltipinus angustifolius L. und Lupinus lu- teus L.. (Zeit.f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, Vil, 235-239.) [Description des différents types de graines, marbrées plus ou moins fortement ou blanches ; les graines très foncées ont une hérédité inconstante, tandis que le type moyen se transmet exactement. La marbrure serrée est dominante sur la marbrure lâche. — L. Cuénot c) Ueber eine partiale Mutation bei Dahlia variabilis Desf. (Arch. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VII, 289.) [Dahlia à fleurs jaunes,' présentant un pétale albinos. — L. Cuénot Kammerer (P.). — Direkt induzierte Farbanpassungen und deren Verer- bung. (Verh. VIII intern. Zool. Kongr., Graz, 1910, 263-271.) [434 Kastle (Joseph H.) and Buckner (G. D.). — Asymmetric color resemblance ; in the Guinea Pig. (Amer. Natur., XLVI, 505-511.) [443 XV. — L'IIRRÉDITE. 401» Lang (A.). — Vererbung&wissenschaftliche Miszellen (Arch. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VIII, 233-283.) [422 Laughlin (H. H.). — The inheritance of color in Shorlhorn Cnltle. A sludy of Somalie blends accompamjing gamctic ségrégation and intra- zygotic inliihilion and reaclion. (Amer. Natur., XLV, 1911, 703-742, XLVI, 5-28.) [441 Le Dantec (F.). — Transformisme et chirurgie. (Biologica, II, n° 15, 81- 85, 3 fig.) [434 a) Little (C. C). — Preliminarg note on Ihe oceurrence of a sex limiled character in cats. (Science, 17 mai, 784.) [Recherches encore en cours. — H. de Varigny b) — — Yellow and agouti factors in Mice not ». assoeialed ». (Amer. Natur., XLVI, 491-493.) [Critique d'une note de Stur- TEVANT parue dans le même volume, p. 368. Little rapporte des résultats de croisements entre jaunes tout à fait en désaccord avec ce qu'on sait; il doit j avoir quelque erreur d'interprétation de couleur. — L. Cuéxot Loeb (Jacques). — Heredily in lieterogeneous Ilyhrids. (Journ. of Morpli- ology,XXIII, n" 1, iMars, l-i5, 19 fig.) " • [460 Lotsy (J. P.). — Versuche iiber Artbaslarde und Betrachtungen iiber die Mdglichkeit einer Evolution trotz Artbestdndigkeit. (Arch. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VIII, 324-333.) [452 Lundborg (H.). — Ùber die Erbliehkeilsverhâltnisse der konstitutioneUen (hereditàren) Taubstummheit und einige Worte iiber die Bedeutung' der Erblichkeitsforsehung fïir die Krankheitslehre. (Arch. f. Rassen-und Gesellschafts-BioL, IX, 133-149.) [438 Macaulay (T. B.). — The supposed inferiority of first and second born- members of families. Statistical Fallacies. (Montréal, 21 pp.) [439 Marie (A.) et Donnadieu (A.). — Insuccès des tentatives répétées d''epHep- tisation du Cobaye mâle par la section du nerf sciatique. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 772.) [438 Marro (Antonio) . — Influence de Vâge des parents sur les caractères psycho- physiques des enfants. (Problems in Eugenics (1 st. Intern. Eugenics Congress), London, 100-136.) [Les enfants de parents trop jeunes, et surtout ceux de parents trop âgés, montrent une tendance à la crimi- nalité, à la folie, etc.; travail appuyé sur des statistiques. — L. Cuénot Meijère (C. H. de). — Ueber .lacobsons Zuchtungsversuche beziiglich den Polimorphismus von Papilio Memnon L< Q und iiber die Vererbung sekundârer Geschlechtsmerkmale. (Zeitschr. f, indukt. Abst. u. Verer- bungslehre, m; 161-181, 1910.) [429 Moore (A. R.). — On Mendelian Dominance. (Arch. Entw.-Mech., XXXIV, 168-175, 9 fig.) [416 a) Morgan (T. H.). — Chromosomes and Heredity. (Amer. Natur., XLIV, 449-496, 1910.) [419 b) A modification of the Sex-Ratio, and of other Ratios in Drosophila through Linkage. (Zeitschr. Abst. u. Vererbungslehre, VII, N^ 5, 323-345, 23 fig.) [446 c) " Further experiments irilh mutations in eye-rolor of Drosophila, The loss of the orange factor. (Journ. of the Acad. of Natur. Se. Phil- adelphia, 2'= série, XV, 323-346.) [44j 410 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d) Morgan (Th.). — The masking of a mendelian resuit by the influence of environment. (Proc. Soc. Exper. Biol. Med. New-York, IX, 73-74.) [438 Morgan (T. H.j and Cattell (Eleth). — Data for the sludy of sex-linked inheritance in Drosophila. (Journ. Exper. Zool., XIII, 79-101.) [429 Morgan (T. H.) and Goodale (H. D.). — Sex-linked inhei'itance in poultry . (Annals New-York Acad. Se, XXII, 113-133.) [425 Morgan (T. H.) and Lynch (Clara J.). — The linkage of two factors in Drosophila that are not sex-linked. (Biol. Bull., XXIII, 174-182.) [446 Mott (F. "W.). — Heredity and Eugenics in relation to insanity. (Problems in Eugenics (1 *' Intern. Eugenics Congress), London, 400-428.) [Arbres généalogiques pour montrer la composition de la progéniture de parents neuropathiques. — L. Cuénot Mûller (Robert), — Insuchtversuch mit vierhôrnigen Ziegen. (Zeits. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VII, 240-251.) [451 Nabours (Robert K.). — Evidence of alternative inheritance in the Fo gén- ération front crosses of Bos indiens on Bos taurus. (Amer. Natift*., XL VI, 428-436.) [463 Ostenfeld (C. H.). — Further Studies on the apogamy and hybridization of the Hieracia. (Zeitschr. f. indukt. Abstam. u. Vererbungslehre, 241-285, 1910, 1 pi.) [455 a) Pearl (Raymond). — The inheritance of fecundity Problems m Eugen- ics. (1 ^t^ Intern. Eugenics Congress, London, 47-57.) [Analysé avec le suivant b) — — The mode of inheritance of fecundity in the domestic fowl. (Journ. Exper. Zool., XIII, 153-268, 3 fig.) [440 c) Notes on the History of Barred Breeds of Povltrij. (Biol. Bull., XXII, 297-308.) " [448 d) The Mendelian inheritance of fecundity in the domestic Fowl. (Amer. Natur., XLVI, 697-711., [Voir Pearl b) Pearl (R.) and Bartlett (J.). — The mendelian inheritance of certain chemic- al characters in Maize. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VI, 1-28.) [464 Phillips (John C). — Size inheritance in Ducks. (Journ. Exper. Zool., XII, 369-380.) [465 Przibram (Hans). — Die Umwelt des Keimplasmas. I. Das Arbeitspro- gramm. (Arch. Entw.-Mech., XXXIII, 666-681.) [432 Ramaley (Francis). — Mendelian proportions and the increase of réces- sives. (Amer. Natur., XLVI, 344-351.) [415 a) Ray Lankester (E.). — Acquired Characters and Stimuli. (Nature, LXXXIX, 21 mars, 61.) [433 b) — — Acquired Characters and Stimuli. (Nature, LXXXIX, 18 avril, 167- 168.) [434 a) Reid (Archdall). — The mnemic theory of Heredity. (Nature, LXXXVIII, 29févr., 585.) [422 b) Acquired Characters and Stimuli. (Nature, LXXXIX, 4 avril, 112.) [433 Riddle (Oscar). — Experiments on Melanin Color Formation : Against the XV. — L'HÉRÉDITÉ. 411 Current Mendelian Uypothesis of Color Development. (Verh. VIII Zool. Kongr. Graz, 1910, 311-3I8.) [418 Roemer (Hans). — Uber psychiatrische Erblichkeitsforachun^. (Arch. f. Rassen-uud Gesellschafts-Biol., IX, 292-329.) [Généralités. — L. Cuénot Saunders (Edith R.). — Further Contribution to the Study of the Inherit- anceofhoariness in stocks {Matthiola). (Roy. Soc. Proceed.,B, 582,540-545.) [449 Schreiner (Alette). -^ Kurze Bemerkung zur Frage von (1er Redcutnng des Kenis und des Zelleibes als Erblichkeitstrdger. (Biol. Centralbl., XXXIl, 230-233.) [421 a) Secérov (Slavko). — Die Umivelt des Keimplasmas. II. Der Lichlgenuss im Salamandra-Korper. (Arch Entw.-Mech., XXXIII, 682-702, 4 fig. et 2 pi.) - [432 b) Die Umivelt des Keimplasmas. IV. Der Lichtgenuss im Lacerta- Kôrper. (Arch. Entw.-Mech., XXXIV, 742-748, 2 fig. et 1 pi.) [433 a) Semon (Richard). — Die somatogene Vererbung im Lichte der Bastard- und Variations l'or schung. (Verhandl. naturf. Vereines Briinn, X\AX, 25 pp.) [Analysé avec le suivant b) Das p7'oblem der Vererbung * erworbener Eigenschaften y>. (Leipzig, Engelmann, 203 pp., 6 fig.) [431 a) Shearer (Cresswell), Morgan (Walter de) and Fuchs (H. M.j. — On paternal characters in Echinoid lu/brids. (Quart. Journ. Micr. Se., LVIII, Part. II, 337-352, 2 pi.) [458 b) Inheritance of Paternal Characters in Echinoid Hybrids. (Nature, LXXXIX, 425.) [Analysé avec le précédent Shull (A. Franklin). — The influence of inbreeding on vigor in Hydatina senta. (Biol. Bull., XXIV, 1-13.) [452 Shull (G. H.). — Inheritance of the heptandra-form of Digitalis pur- purea L. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VI, 257-267.) [450 SnoAv (E. C). — The Influence of Sélection and Assortative mating on the ancestral and paternal corrélations of a Mendelian population. (Roy. Soc. Proceed., B, 578, 195-6.) [Les corrélations entre un ancêtre et ses descendants diminuent en progression géométrique. La sélection des parents affecte plus les corrélations entre eux et leur descendance qu'entre leurs descendants, en ce qui concerne les caractères gaméti- ques. Il en va à peu près de même pour les somatiques. — H. de Varignv Spillman ("W. J.). — The présent status of the genetics problem. (Science, 17 mai, 757.) [Revue générale des opinions émises. — H. de Varigny a) Stockard (Charles R.). — Is the control of embryonic development a practical problem? ÇProc. Amer. Philos. Soc, LI, N° 205, 191-200, 2 pi.) [435 b) An expérimental study of racial degeneration in mammals treated with alcohol. (Arch. of Internai Med., X, 369-398, 5 fig.) [Analysé avec le suivant Stockard (Charles R.) and Cra,ig (Dorothy M.). — An expérimental Study of the influence of Alcohol on the Germ Cells and the developing embryos of Mammals. (Arch. Entw.-Mech., XXXV, 569-584.) [436 412 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Stockberger (W. W.). — A literary note on Mendel's law. (Amer. Natur., XLVI, 151-157.) [Court historique des découvertes de Mendel ; indication des précurseurs. — L. Guénot Stomps (Théo J.). — Die Entstehung von Œnothera gigas de Vries. (Ber. d. .deutsch. bot. Ges., XXX, 406-416.) [451 Strohmayer ("Wilhelm). — Die Vererbimg des Hahshurger Familientypus. (Arch. f. Rassen-und GeselIschafts-BioL, IX, 1.50-164.) [Prognatliisme inférieur et grosse lèvre habsbourgienne dans les familles royales de Saxe et de Bavière, alliées aux Habsbourg. — L. Guénot Strong (R. M.). — Another view of sex-limited .inheritance. (Science, 4 cet., 443.) [Sur le même sujet que Cola (L. J.) et de même ne se prêtant pas à l'analyse. — H. de Varigny a) Sturtevant (A. H.). — Is there association belween the yellowand agouti factors in Mice? (Amer. Natur., XLVI, 368-371.) [443 b) An expérimental dealing unth sex-linkage in Fowls. (Journ. Exper. ZooL, XII, 499-518, 4 fig.) [426 a) Tennent (David. H.). — The behavior of the chromosomes in cross fertil- izedechinoideggs. (Journ. of Morphol., XXIII, N» 1, 17-25.) [460 b) — — The corrélation between chromosomes and particular characters in hybrid Echinoid larvse. (The Amer. Natur., XLVI, 68-75.) [459 a) Toyama (K.). — On the varyîng dominance of certain ivhite breeds of the silk-ivorm,. Bombyx mori, L. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VII, 252-288.) [464 b) On certain characteristics of the Silk-ivorm which are apparently non- Mendelian. (Biol. Centralbl., XXXll, 593-607.) [448 Tschermak (Armin von). — Ueber Verânderung der Form, Farbe und Zeichnung von Kanarieneiern durch Bastardierung. (Pfliiger's Arch. f. die ges. PhysioL, CXLVIll, 367-395, 6 fig., 1 pi.) [466 Tschermak (EJrich von), — Bastardierung sversuche an Levkojen, Erbsen und Bohnen mit Biicksicht auf die Faktorenlehre. (Zeit. f. indulit. Abst. und Vererbungslehre, VII, 81-234.) ' [4.56 Walther (Ad. R.). — Sludien iiber Vererbimg bei Pferden. (Arch. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, VI, 238-244.) [442 a) "Weeks (David Fairchild). — The Heredity of epilepsy analyzed by the mendelian method. (Proc. Amer, philos. Soc, Ll, N^ 205, 178-190, 10 fig.) [439 b) The inheritance of epilepsy. (Problems in Eugenics (1 ='. Intern. Eugenics Congress), London, 62-99.) [439 a) "Weinberg (W.). — Weitere Beitrllge zur Théorie der Vererbung. (Arch. f. Rassen-und Gesellschafts-BioL, IX, 165-174, 694-709.) [Hérédité de l'hémophilie. — L. Guénot h Zur Vererbung des Zivergwuchses, (Arch. f. Rassen-und Gesellschafts- BioL, IX, 710-717.) [L'hérédité du nanisme par achondroplasie est compliquée et ne suit pas en apparence de règles mendéliennes ; probablement plusieurs facteurs entrent en jeu. — L. Guénot ■Wentworth (E. N.). — Another sex-limited character (Science, 28 juin, 986.) [Il s'agit des mamelles rudimentaires chez XV. - l'iii';hédite. 4i:i le porc. Les résultats confirmeraient ceux qu'on obtient pour l'appari- tion des cornes chez le mouton (expériences de Wood). — H. de Varigny a) "Whitney (D. D.). — The e/fectn of alcohol nol inheriled in Hydalina senla, (The Amer. Natur., XL VI, 41-50.) [436 b) —^ — Reinvigoration iproduced by cross ferlilization in Hydalina senta. (Journ. Exper. Zool., XII, 337-362.) [462 <•)_ « Stratus » in Hydalina senta. (Biol. Bull., XXII, 205-218.) [Voir ch. XVI d) Weak parthenogenetic races of Hgdatina senta subjacted to a varicd ■ environment. (Biol. Bull., XXlll, 321-329.) [441 "Wilson (Edmund B.). — Some aspects of cytology in relation to the study ofgenetics. (The Amer. Natur., XLVI, 57-67.) [421 "Winkler (H.). — Ueber Buders Einirànde gegen meine Définition des Be;/ri/fes Bastard. (Arch. f. indukt. Abst. und Vererbungslehre, Vil, 307- 31Ô.) [Polémique. — L. Cuénot Voir p. 485 un renvoi à ce chapitre. a. Généralités. Bateson ( W.). — Principes mendéliens de V hérédité. — Le beau livre de Batesun est un exposé didactique très complet et très clair de ce que l'on a appris sur l'hérédité, par l'application de la méthode mendélienne, au point de vue zoologique et botanique. Une traduction des deux mémoires de Mendel et une note biographique y sont ajoutées. Je ne mentionnerai dans cette analyse que la partie originale, les théories émises par B. Théorie de L'absence et de la présence. — Mendel concevait probablement l'allélomorphisme de deux facteurs comme l'opposition de quelque chose con- ditionnant le caractère dominant et de quelque autre chose conditionnant le caractère récessif; il est cependant plus simple d'imaginer que le caractère dominant est dû à Id^présence de quelque chose qui dans le cas récessif est absent: appliquant ce système au cas de l'albinos croisé avec un animal coloré, au lieu d'employer les symboles D et R de Mendel (dominant et ré- cessif), ou C et A de Cuénot (couleur opposée à albinisme), on pourra écrire C et c, ce dernier terme correspondant à l'absence de C; dans le cas des Souris, le gris agouti aura la formule C, G, B, Ch, le noir C, g, B, (7;, le chocolat C, g, b, Ch, C et B absent laissant s'exprimer le dernier terme Ch; l'emploi de la même lettre majuscule ou minuscule a l'avantage de révéler de suite les relations de dominance et de récessivité. Les termes dominant et récessif, parfaitement clairs quand il s'agit d'une paire allélomorphique, sont insuftisants quand il s'agit de caractères com- plexes comme les couleurs ; la dominance expérimentale du gris des Lapins et Souris sur le noir et le chocolat n'est pas du même ordre que la domi- nance du coloré sur l'albinos; aussi B. propose d'appeler épistatiqnes les facteurs qui empêchent d'autres, plus bas dans l'échelle, de se manifester, et hypostatiques les facteurs non exprimés; ainsi le déterminant pour le noir est épistatique sur le facteur pour le chocolat. Couplage gamétique. — Quand on croise im Pois blanc (Lathyrus odora- tus), à grains de pollei;i allongés (formule CrB) avec une autre variété 414 L'ANNEE BIOLOGIQUE. blanche, à grains de pollen ronds (formule cRh), on obtient une F, de couleur pourpre, atavique CRBcrô, à pollen allongé, puis une F2 com- prenant 27 pourpres CRB, 9 rouges CRi), et 28 blancs de formules va- riées, mais ne réunissant jamais G et R; dans l'ensemble de la F^ les pieds à long pollen sont aux pieds à pollen rond dans la proportion mendélienne 3 à 1, mais il n'y a pas une répartition indifférente dans les trois types de couleur : dans les pourpres il y a un grand excès de types à pollen long (12 à 1), tandis que dans les rouges il y a un excès de types à pollen rond (3, 2 à 1) ; il semble que les combinaisons du pollen long (symbole L) avec le bleu (B), et du pollen rond (/) avec absence de bleu (b) se forme sept fois plus souvent que les autres combinaisons possibles ; au lieu d'avoir en nom- bres égaux des gamètes [BL, B^, bL et bl, on a approximativement la série 7 BL + 1 Bi + 1 6L -f 7 6/. Répulsion ou allélomorphisme falsifié. — Ghez le Pois de senteur, il y a des formes (le type sauvage) qui ont l'étendard dressé avec une petite échancrure au milieu de son bord supérieur ; d'autres formes obtenues plus récemment, sont dites encapuchonnées; l'étendard est contourné en avant et en arrière d'une manière variable et n'a pas d'échancrure; les formes à capuchon sont très variées de couleur, mais elles ne sont jamais bicolores (par exemple étendard rouge et ailes presque blanches) ; il y a donc quelque interdépendance entre la couleur de la fleur et sa forme. Si l'on croise une forme blanche, à pollen arrondi et à étendard dressé avec une autre forme blanche, à pollen allongé, et à étendard encapuchonné, on obtient en F^ une forme atavique, pourpre .bicolore, à étendard dressé et à pollen allongé; la Fi comprend des pourpres (18 bicolores dressés et 9 unicolores à capu- chon), 9 rouges bicolores dressés, et des blancs (21 dressés et 7 à capuchon). Bien que les proportions soient mendéliennes (3 dressés pour 1 capuchon), il est surprenant que les rouges soient tous dressés; il semble qu'il y ait répulsion entre B, le facteur du bleu, et E le facteur de l'étendard dressé, de sorte qu'il n'y a que des gamètes Be ou 6E. Dans un appendice de son livre, B, revient sur cette question du cou- plage gamétique et de l'allélomorphisme falsifié et trouve que ce sont des phénomènes symétriques dus à ce que chez l'hétérozygote, il y a formation d'un plus grand nombre de cellules germinales représentant les combinai- sons factorielles des parents, et d'un moins grand nombre de cellules germinales représentant les nouvelles combinaisons. Par des diagrammes il cherche à faire comprendre ce phénomène de réduplication, sans beau- coup l'éclaircir. Il semble spécial aux plantes, car on n'en a pas signalé de cas certains chez les animaux. — L. Cuénot. b) East (E. M.). — La notation mendélienne comme une description de faits physiologiques. — E. examine d'une façon critique un certain nombre de conceptions mendéliennes ; les expériences les moins passibles d'objections (expériences sur les lignées pures) ont montré que les facteurs sont des unités stables ; les caractères somatiques qu'ils conditionnent sont quelque peu instables parce que d'autres facteurs peuvent influer sur eux; le fac- teur A, par exemple, est potentiellement capable de produire une certaine expression dans une ontogénie dans des conditions de milieu définies, mais la présence ou l'absence de B, G ou D sont responsables pour de faibles changements dans l'expression de A. Gette conception nous donne une peinture de l'hérédité en accord réel avec les faits physiologiques; elle est bonne aussi bien pour les caractères quantitatifs que pour les qualitatifs (expériencesjde l'auteur sur l'hérédité des cellules pourpres à XV. — L'HÉRÉDITÉ. 415 aleurone du Maïs). Des croisements de la variété pourpre avec trois variétés blanches différentes ont donné trois résultats différents : soit PRC la pourpre, et prc ime blanche : dans la ¥,, apparaissent pourpres, routes et blanches; croisée avec une autre blanche où le facteur R est présent, on obtient pourpres et blanches dans les rapports de 9 à 7; dans une troisième blanche, P et R sont présents; dans une quatrième, P et C sont présents, et il y en a encore d'autres, dont une a un facteur intensifiant; on obtient alors pourpres plus sombres avec les pourpres normaux, mais mi ne peut pas douter que c'est toujours le même pigment modifié dans son expression. Une- autre blanche a un facteur dominant inhibiteur; dans la condition homozygote, il interdit complètement le développement de la couleur, mais en condition hétérozygote, il n'inhibe pas toujours entière- ment la couleur. Dans d'autres blanches, il y a trois facteurs modifiants, indépendants les uns des autres (M,, Mo, M;,) qui affectent la couleur pour- pre; l'un est dominant et deux sont récessifs; on obtient ainsi toute une gamme de pourpres, qui peuvent être isolés et reproduire leur propre type, et dont le plus clair peut seulement être distingué à la loupe. On voit donc que des caractères quantitatifs se comportent exactement comme les qua- litatifs, et qu'il n'y a aucune distinction à faire entre eux. E. montre- par d'autres exemples, croisements de Nicotiana pour la longueur de la co- rolle, Œnothera, nombre de feuilles du Tabac, etc., que l'hérédité quanti- tative peut être décrite en termes typiquement mendéliens ; la fusion appa- rente dans la F, n'indique pas la complète perte des extrêmes, qui réappa- raissent dans la Fo au plus tard. Au point de vue de l'hérédité des caractères acquis, E. reconnaît qu'au- cune preuve expérimentale n'en a été fournie, mais il est vrai que nos expériences portent sur une période de temps infinitésimale ; d'autre part, quelque sorte d'orthogénèse peut rendre compte de tous les faits sans héré- dité de caractères acquis. Il semble difficile d'admettre que toute évolution est une affaire de chance, mais quand on a étudié la tératologie végétale, on est étonné du nombre infini de caractères qui apparaissent, alors qu'ils sont absolument dangereux à l'individu dans la lutte pour la vie. Les variations héritables ou mutations peuvent être grandes ou petites; on peut difficilement tomber d'accord avec Osborn que les grandes variations qui ne sont pas dans une direction orthogénétique ont peu ou point de valeur en évolution : la production de zygomorphisme dans les fleurs, la présence de jumeaux multiples chez les Tatous peuvent difficilement être des carac- tères graduellement perfectionnés ; ils n'ont pu apparaître qu'à titre d'ano- malies complètes et subites. — L. Cuénot. Ramaley (Francis). — Proportions mendéliennes et r accroissement des récessifs. — Dans ce travail, purement théorique, R. se demande si la gaucherie de l'Homme reste numériquement constante, ou diminue, ou s'accroit? S'il n'y a aucune intervention de sélection somatiqueou sexuelle, s'il continue à se produire des mutants gauchers (la gaucherie est récessive. d'après R., et il regarde comme plus facile la production d'un mutant gaucher, par perte de déterminant, que la production d'un mutant droi- tier), le nombre des récessifs doit augmenter aux dépens du type original dominant. Par exemple, il n'est guère douteux que l'Homme primitif devait avoir la peau et les yeux de couleurs foncées, et que les blonds à yeux bleus sont des récessifs, apparus par mutation régressive; or, actuellement, le nombre des blonds est énorme. [Tous les calculs et suppositions de R. sont très connus; il aurait pu au moins citer la loi de Delbueuf.] — L. Cuénut. 416 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. d) Castle (W. E.). — L'inconstance des caractères-unités. — Le point capital sur lequel repose la loi de Mendel est l'existence de caractères- unités, héritables indépendamment les uns des autres, ce qui permet de réaliser toutes les combinaisons possibles ; mais on peut se demander si ces caractères-unités sont ou ne sont pas constants; si l'on appelle A, B, C, des facteurs et leurs combinaisons, AB, BC, AC, etc., dans ces formules A est toujours A, B est toujours B, mais dans l'être vivant les qualités ainsi désignées sont-elles aussi constantes que les symboles? Bateson, Johannsen, Jennings, et les mutationnistes qui les suivent, le croient ; pour eux une corne est toujours une corne; .elle répond à un caractère-unité, puisque dans un croisement entre « sans cornes » et « cornus », on obtient en F2 la proportion mendélienne de 3 sans cornes contre' 1 cornu. Cependant il y a des animaux courtes-cornes, cependant la corne peut varier de couleur, de dimension et de forme, et au lieu d'attribuer ces changements à l'interven- tion d'autres facteurs spéciaux, on peut se demander si ce n'est pas le caractère-unité lui-même qui change. Dans la première hypothèse, la sélec- tion agit en groupant des facteurs convenables, dans le second cas, elle devient un important agent créateur en provoquant et isolant le change- ment. C croit que le facteur ou caractère-unité est susceptible de change- ments quantitatifs, que ces changements sont héritables et donnent prise à la sélection artificielle; il cite comme exemple la panachure des Rats, qui se comporte comme un caractère dominé par rapport au pelage uniforme; par sélection on peut obtenir une race presque blanche et inversement une race presque entièrement colorée; il y a également des variations quanti- tatives héritables pour le pelage rude et le long poil des Cobayes, pour le polydactylisme (4<= doigt aux pattes postérieures) chez le même animal, pour la variété argentée du Cobaye qui provient d'un unique individu qui avait des poils blancs mélangés aux rouges sur la face inférieure du corps, etc. La taille (Lapins, Canards) qui est connue comme très variable, est peut- être, comme on le suppose actuellement, en rapport avec de multiples fac- teurs mendéliens, ce qui permet de comprendre qu'il n'y ait pas de domi- nance quand on croise une race grande et une petite, et que l'hybride soit de taille intermédiaire; dans la 2^ génération, il y aune gr.mde variabi- lité, comme on sait (les proportions ne sont plus 3 et 1, mais 15 et 1,63 et 1. etc.), ce qui autorise l'hypothèse de facteurs multiples, qui mendélisent chacun pour leur compte. Mais G. est d'avis qu'on peut aussi admettre une variation quantitative des facteurs, donnant prise à la sélection. Seules, des limitations physiologiques arrêtent les progrés dans le sens plus ou le sens moins, mais quand on pense aux petits terriers et aux grands danois chez les Chiens, il est évident que les limites de variations possibles de taille n'ont pas été atteintes, loin de là, dans la plupart de nos animaux domestiques. — L. CUÉNOT. Moore (A. R.). — Sur les caractères dominants dans le mendélisme. — M. constate que la rapidité de développement du squelette et de la forme du corps, qui sont des caractères dominants dans les larves hybrides d'our- sins, est moindre dans l'hétérozygote que dans le dominant pur. Ce fait s'accorde, pour l'auteur, avec l'hypothèse que les substances qui président à la formation des caractères dominants obéissent aux lois générales des réactions des enzymes. En effet, l'hétérozygote ne contient que la moitié autant d'enzyme que le dominant pur. — A. Brachet. d) Hagedoorn (Arend L.). — U interrelation des facteurs génétiques et XV. — L'HEREDITE. 417 non- génétiques dans le développement. — Weismann, dans sa théorie des par- ticules du plasma germinatif, attribuait le développement ontogénétique en- tier à des causes génétiques, tandis qu'O. Hertwig pensait que les caractères d'un organisme étaient exclusivemont le résultat des réactions d'un germe non spécialisé aux différentes conditions qu'il rencontre durant sa croissance; il a paru, lors de la redécouverte du mendélisme, que c'était une simple extension et précision de la conception weismannienne, jusqu'au moment où il fut clairement montré par Bateson, miss Dcrham et Cuénût, que les caractères héréditaires n'étaient pas déterminés directement par un fac- teur génétique correspondant, puisque ces facteurs peuvent, dans certaines circonstances, être présents dans le germe alors que les caractères ne se manifestent pas. Les facteurs génétiques agissent en influençant le déve- loppement, coopérant avec les facteurs non génétiques, lels que la présence de l'eau, de l'atmosphère, etc. — Au point de vue économique, on peut mo- difier le rendement d'une plante cultivée ou d'un animal domestique en s'adressant soit à leur constitution génétique, soit aux facteurs non généti- ques; en d'autres termes, en un lieu donné, il faut trouver la constitution génétique qui s'accorde le mieux avec les conditions ambiantes de la ré- gion; ainsi sur les 400 types purs de Blé de la collection Vilmorix-Aniîrieux, il n'y en a guère plus d'une douzaine qui peuvent croître d'une façon profi- table aux environs de Paris; mais une combinaison génétique qui ne donne que de mauvais résultats en France ou en Suède, peut être parfaite dans le Thibet ou la Nouvelle-Galles du Sud ; de longues glumes sans usage dans nos climats, sauf pour diminuer les chances de contamination par des spores de rouille, peuvent dans le Thibet où l'été est excessivement chaud protéger le grain contre la dessiccation; dans des pays comme la Californie, où il n'y a de pluie que pendant une saison, il faut des blés d'été qui mûrissent ra- pidement, alors que dans l'ouest de l'Europe, il est bien préférable d'avoir des blés d'hiver à croissance lente. Un blé australien excellent est en Angle- terre et en Hollande dépourvu de valeur, en raison de sa haute susceptibi- lité à la rouille; le blé coloré a un plus haut prix en Suède, tandis que le grain blanc est plus prisé en Hollande. H. n'est pas favorable à l'hypothèse de l'hérédité des caractères acquis (contre Kammerer), non plus qu'à l'in- fluence de la sélection pour déterminer une variation continue du germe (contre Castle, expérience avec les Rats panachés). — L. Cuénot. c) Hagedoorn (L.). — Les facteurs génétiques dans le développement des organismes. — Les facteurs génétiques agissent sur le développement en l'influençant à une certaine époque, c'est-à-dire, dès que l'organisme au cours de son développement arrive à être soumis à l'influence de ce facteur. Quand un individu n'a reçu un de ces facteurs génétiques que dans un seul des deux gamètes qui constituaient son germe, il produira, à son tour, autant de gamètes ayant ce facteur que d'autres ne le possédant pas; et cette réparti- tion d'un tel facteur sur la moitié du nombre des gamètes d'un individu « hétérozygote » pour ce facteur, se produit indépendamment de la réparti- tion des autres facteurs. Dans le cas où le développement de l'organisme se fait de telle façon que le stade auquel un facteur génétique peut agir sur ce développement n'est pas atteint, ce facteur, bien que présent dans le germe, n'a aucune action. Les facteurs génétiques ne se transmettent que d'une cel- lule-mère à ses cellules-filles, et ne peuvent pas passer d'une cellule voi- sine à une autre. Les facteurs génétiques, transmis par le germe, doivent être d'une telle nature que, dans le cours du développement d'un individu, la petite quantité qui seulement peut exister dans le germe puisse devenir l'année biologique. XVII. 1912. ■ 27 418 L'ANNEE BIOLOGIQUE. assez considérable pour approvisionner tous les gamètes, produits ou seule- ment la moitié d'entre eux, chacun d'une dose de ce facteur. — M. Lucien. Gross (J.). — Sur l'hérédité intermédiaire et alternative. — Le travail de G., uniquement théorique ou du moins ne renfermant pas l'expériences nou- velles, est une critique du point de vue des mendéliens, qui veulent rame- ner tous les faits d'hérédité, à l'aide d'hypothèses complémentaires, au type mendélien pur. G., qui accepte la théorie de Weismann sur les ides, idantes et déterminants, n'est pas de cet avis, et il cherche à montrer qu'il existe réellement un type d'hérédité intermédiaire, qui n'est pas ramenable au mendélisme par l'hypothèse des gènes multiples en rapport avec un unique caractère (Nilsson Ehle, polymériede Lang); il classe ainsi les quatre types d'hérédité qui lui paraissent exister : Hérédité intermédiaire. Les hétérozygotes diffèrent des ho- mozygotes. 1. Type Salix. F^ intermédiaire. F2 intermédiaire. Hétérozygotes intermédiaires. Les homozygotes n'apparaissent que sporadiquement. III. Type Zea. Fi intermédiaire. ¥■, présente la disjonction dans les proportions 1-2-1. Hétérozygotes intermédiaires, les ho- mozygotes apparaissent régulière- ment. Hérédité alternative. Les hétérozygotes présentent le type des homozygotes. II. Type Œnothera. F^ présente de la disjonction. F2 présente de la disjonction. Hétérozygotes reproduisent le type des deux homozygotes. Les homozygotes n'apparaissent que sporadiquement. IV. Type Pisum. F, semblable au parent dominant. F.t présente la disjonction dans les proportions 3-1. Hétérozygotes sont semblables aux homozygotes dominants. Les homozygotes apparaissent régu- lièrement. G. voit dans l'hérédité intermédiaire l'indice d'une harmonie des déter- minants, dans la disjonction régulière l'elfet d'une répulsion des ides; l'hé- rédité alternative est propre aux cas de mutation et se présente naturelle- ment dans les croisements des races, nées par ce procédé particulier. L'hé- rédité intermédiaire est le mode propre à la variation fluctuante, et se ren- contre dans les croisements d'espèces. — L. Cuénot. Riddle (Oscar). — La formation des couleurs mélaniques ; contre l'hypo- thèse mendélienne du développement des couleurs. — Le système des particules représentatives sur lequel repose toute la conception mendélienne moderne présente ce grand inconvénient que ses particules sont des entités théori- ques sur lesquelles on spécule comme sur des éléments objectifs. Pour mettre en accord leur manière de voir avec la formidable complexité des faits, les mendéliens ont été conduits à multiplier ces particules suivant les besoins de l'explication d'une façon excessive sans qu'il en coûte autre chose qu'un effort d'imagination : c'est ainsi qu'on a distingué dans la couleur d'Jn^?>TAmî et 384*' générations ; une race C, interrompue à la 443^ génération, montrait aussi un notable abaissement de vitalité, dont le critérium est le nombre d'œufs pondus. Pour essayer de revivifier les races affaiblies, "W., à l'exemple des expériences faites sur les Infusoires, a changé le milieu nutritif : extrait de bœuf, de thymus, de thy- roïde, pancréas, rate et foie, alcool, phosphate bibasique de potassium, n'eurent aucune influence; des œufs fécondés inter se provenant des races faibles ont été soumis à un long repos et à des températures variées (air liquide à — 191"; air sec à 100"), mais sans que cela ait aucun effet revivifiant. Contrairement à une hypothèse de Shull (1912), la proportion des femelles productrices de mâles continue à se maintenir même si la parthénogenèse exclusive dure longtemps. — L. Cuénot. P) Hérédité directe et collatérale. Laughiin (H. H.). — L'hérédité de la couleur chez le Bœuf courtes-cornes : une étude des fusions somatiqnes accompagnant la ségrégation somatique rt rinhibilion et réaction intrazygotique. — Les créateurs de la race courtes- cornes, en la développant vers un idéal particulier, n'ont pas apporté d'at- tention au caractère superficiel de la couleur; aussi cette race est-elle très variée déteintes, depuis le rouge uniforme, variant du rouge le plus sombre jusqu'au jaunâtre clair, le panaché rouge et blanc, le rouge et rouan jusqu'au blanc, sans compter beaucoup d'intermédiaires et de combinaisons de ces teintes et dessins. L'étude des croisements d'éleveurs a amené L. a 442 L'ANNEE BIOLOGIQUE. l'hypothèse suivante pour rendre compte des facteurs de la couleur : il y a deux groupes de catégories de poils, génétiquement indépendants, qui sont mélangées pour donner les différentes teintes : un groupe comprend les deux flancs, la ligne médiane ventrale, la face et un fin réseau sur le reste du corps; l'autre groupe comprend le cou, les côtés, le ventre, les membres postérieurs et constitue un réseau indépendant des aires du premier groupe ; quatre facteurs conditionnent la couleur : W, inhibiteur de la formation de pigment, et iv son absence; R, déterminant de la pigmentation rouge, et /■ son absence : si les deux lots ont chacun la valeur wR, le bœuf est rouge; le blanc a la formule Wnnr; le rouan (poils blancs et rouges entremêlés) a la formule Wr?7'R ; les animaux panachés semblent être de la même nature que les rouans ; au lieu d'avoir une mosaïque très fine de poils blancs et rouges, les uns et les autres variant beaucoup de nombre, la mosaïque devient grossière chez les panachés ; il est probable que ce caractère parti- culier vient du Bœuf Hollandais, qui a participé au XYiii*^ siècle à la forma- tion des Courtes-cornes. La formule wRivr paraît n'être jamais réalisée; théoriquement elle devrait donner naissance à un Bœuf rouan. — Ce travail renferme encore des considérations confuses sur la genèse graduelle de l'albinisme par l'action d'un inhibiteur ou anticorps (W dans le cas présent) agissant sur un déterminant de pigmentation (R). — L. Cuénot. "Walther (Ad. R.). — Éhides sur rhérédilé chez le Cheval. — On sait que chez le Cheval la présence du pigment noir est dominante sur son absence, de sorte que des alezans (sans pigment noir) n'ont jamais que des alezans dans leur descendance; mais on n'est pas fixé sur l'hérédité des divers termes du mélanisme, depuis le noir (mélanisme complet avec pigment fondamental- hypostatique jaune ou brun), le brun (mélanisme incomplet restreint à diverses régions) jusqu'au fauve. "W. admet comme résultat de ses statistiques de haras, qu'il y a en jeu deux paires de facteurs MB et leurs allélomorphes mb : la formule MB correspond au phénotype brun, M6 au noir, mB et mb à l'alezan. — L. Cuénot. r/) Hagedoorn (Arend Li.).— Les fadeurs génétiqties dans le développemenl de la Souris domestique, qui influencent la couleur du pelage, avec notes sur les facteurs génétiques semblables dans le développement des autres Rongeurs. — L-es différentes couleurs des Rongeurs sont en rapport avec des combi- naisons de différents facteurs germinaux, lesquels facteurs peuvent être présents ou absents; il est probable qu'un grand nombre de ces facteurs sont communs à la Souris, au Rat brun, au Cobaye et au Lapin ; chez les espèces qui ont perdu le moins de ces facteurs (par exemple le Rat), la liste des variétés de couleur est naturellement la plus courte. D'une façon générale, H. reconnaît que ses résultats corroborent pleinement ceux obtenus par les auteurs qui l'ont précédé; il a observé en plus de ceux déjà étudiés, deux facteurs jusqu'ici inconnus. Nous bornerons donc notre analyse aux faits nouveaux. Un facteur qu'H. désigne par le symbole B, est absent chez quelques individus (Cobaye, Lapin, Souris et probablement Mus rattus); cette mutation s'est présentée dans les élevages d'H.; tous les animaux qui ne possèdent pas B ont quelque teinte jaune, la couleur dépendant de la pré- sence ou de l'absence de quelques autres facteurs, notamment C et G; son absence fait passer la Souris du noir à la couleur tortue, de lagouti au jaune agouti, du chocolat à l'orange. Ce facteur B n'a rien de commun du reste avec le facteur léthal du jaune vrai, qui a été étudié avec détail chez la Souris. La coopération de B avec A, en l'absence de C et G (ABcD.... g) pro- XV. — L'IIl'lRKDITÉ. 443 duit du brun, qui peut être plus ou moins intense suivant la présence ou l'absence d'autres facteurs. Un autre facteur, désigné par la lettre F, a été perdu par mutation dans les élevages d'H. ; les animaux //'ne diffèrent pas au début des individus FF ou Vf, mais vers neuf semaines, quand ils muent, le nouveau pelage est parsemé de poils blancs, distribués par tout le rorps ou localisés par taches sur le dos et les flancs. C'est ce que l'on trouve aussi chez les Lapins argen- tés ; on obtient chez les Souris sans F des pelages noir argenté, agouti argenté et bleu argenté. H. pense que le facteur du jaune dominant (symbole I) et celui de la pana- chure dominante (symbole K), qui ne sont pas présents chez la Souris sau- vage, ne proviennent pas d'une mutation progressive ou acquisition dans l'espèce musculus, mais qu'ils pourraient bien avoir été acquis par un croise- ment de Mus musculus avec quelque autre espèce de Mus possédant ce fac- teur, bien qu'il n'existe pas de Mus jaune; H. a réussi par fécondation artificielle à féconder une femelle de musculus avec du sperme de sylvulicus; bien que la femelle ait sûrement été pleine, il n"y a pas eu de petits, soit qu'elle ait avorté, soit qu'elle ait mangé sa progéniture ; on sait qu'à l'état de nature Mus musculus et sylvuticus ne se croisent pas, pas plus que Mtis decumanus et ratlus. H. croit avoir rencontré, .chez la Souris, un cas de mutuelle répulsion de deux facteurs {spurious allelomorphism de Bateson) : il a croisé une Souris hétérozygote pour A et G (Aa G//) avec un albinos (Kigd] suivant la théorie, on doit obtenir dans les proportions 9-3-3-1, des agoutis {\(i. Ggj, des noirs {Aa gg), et des albinos [<((iGg et (lagg); or le croisement réalisé a donné des agoutis, noirs et albinos dans les proportions 2-1-1 ; il n'y avait pas, comme les croisements de vérification l'ont montré, d'albinos de formule aa Gg ; les agoutis, croisés avec des albinos, n'ont fourni que des noirs et albinos, et pas un seul agouti. Cela prouve que dans cette famille, les facteurs A et G ne se rencontrent jamais dans la même gamète; c'est d'autant plus étonnant que d'ordinaire ces facteurs ne présentent aucune répulsion l'un pour l'autre, et se comportent d'une façon strictement mendélienne. — L. Cuénot. (t) Sturtevant (A. H.). — Y-a-t-il association entre les facteurs jaune et agouti chec la Souris .''' — S. attribue aux Souris jaunes, agoutis et noires les formules \7, gT et yt, Y facteur du jaune étant épistatique à T, factfeur de l'agouti ou pelage tiqueté. Comm-e on sait, les Souris jaunes étant toujours hétérozygotes ont les formules Ytgt ou YtyT, c'est-à-dire que du croisement entre eux des dihybrides YtijT, on devrait obtenir les 3 formes, jaune agouti et noir: or on sait qu'on n'en obtient jamais que deux, la jaune et une autre. S. se demande pourquoi et examine s'il n'y a pas linkage entre agouti et jaune, ou répulsion entre Y et T. [Il etst tout à fait inutile de recou- rir à ces hypothèses; la vérité est beaucoup plus simple; S. fait erreur en établissant les formules des jaune, agouti et noir; Y est non pas épistatique à l'agouti, mais allélomorphe et dominant sur lui, comme je l'ai montré il y a longtemps ; les formules des trois races sont respectivement (en reprenant les mêmes lettres) : YT ou Yt (suivant que le jaune est hétérozygote avec un composant agouti ou un composant noir), T (agouti) et t (noir). Les ré- sultats des croisements peuvent alors être prévus à l'avance avec la plus absolue rigueur.] — L. CuÉNdT. Kastle (Joseph H.) et Buckner (G. D.). — Hcssemblancc de couleur asymétrique clie:- le Cobaye. — Le Cobaye montre une grande diversité de 444 L'ANNEE BIOLOGIQUE. couleurs et une grande variation dans la distribution de la couleur sur le corps de l'animal; K. et B. ont observé un cas très remarquable, trop exact pour être une coïncidence, de transmission du dessin d'une mère à son descendant. Le Cobaye femelle, très fortement asymétrique de panachure, présentait sur fond blanc des taches couleur tan, avec seulement une zone noire sur l'oreille droite; cette femelle eut d'un mâle resté inconnu, trois petits dont deux moururent très vite (un couleur tan uniforme, l'autre blanc avec marques noires et couleur tan), et un normal, qui une fois développé, présentait exactement les dessins asymétriques de la mère, mais reportés sur le côté opposé du corps ; l'oreille gauche par exemple présentant la zone noire dont il a été question plus haut sur l'oreille droite maternelle. A ce propos, les auteurs rappellent les mémorables recherches de Pasteur sur la dissymétrie de l'acide tartrique, et se demandent s'il n'y aurait pas une pareille dissymétrie dans l'œuf, expliquant cette hérédité singulière. — L. CUÉNOT. e) Castle (W. E.). — Sur l'hérédité du pelage tricolore des Cobayes^ et sa relation avec la loi de Galton de Vhérédité ancestrale. — En 1889, Francis Galton formula sa loi de l'hérédité ancestrale, qu'il pensait être d'applica- tion générale, et qu'il avait déduite de l'étude des Chiens (Bassett hounds) tricolores et de la taille de l'Homme; on sait maintenant qu'il n'y a pas d'hérédité ancestrale, aussi il est intéressant de reprendre le cas des Chiens tricolores en partant du point de vue mendélien. C. a supposé qu'il devait être très analogue à celui des Cobayes tricolores ; cette race est connue depuis longtemps, puisqu'elle a été décrite par Aldrovande, en 1550, et sans aucun doute, elle est beaucoup plus ancienne que la découverte de l'Amé- rique. Le Cobaye tricolore est blanc avec des plaques irrégulières de noir et de jaune; il présente la particularité d'être une forme infixable; en effet, des tricolores, croisés ensemble, donnent un mélange de jaune et blanc, de noir et blanc, et de tricolores; les jaune-blanc, les noir-blanc, croisés soit avec leur propre race, soit entre eux, donnent encore un mélange de trico- lores, de jaune-blanc et de noir-blanc. Mais il est important de constater qu'il existe des races jaune-blanc et noir-blanc qui reproduisent purement leur type; il leur manque évidemment quelque chose qui se trouve chez les jaune-blanc et noir-blanc descendants de tricolores. L'hypothèse explicative est la suivante : les trois phénotypes possèdent un facteur de panachure, ou d'absence de couleur par places, un facteur de la cotileur jaune, et un fac- teur du noir. Si nous supposons que ces deux facteurs ne coïncident pas d'habitude en distribution, on peut concevoir trois solutions : ou le noir s'étend sur toutes les aires colorées, cachant le jaune, et l'animal est noir- blanc; ou le facteur du noir se porte uniquement sur les aires qui n'ont pas le facteur de couleur, et alors le facteur du noir n'a pas d'effet visible, et l'animal est jaune-blanc. Ou bien le facteur du noir se porte sur certaines aires colorées, mais pas sur toutes, et l'animal est noir-jaune-blanc; mais la constitution gamétique de ces trois phéno-types est exactement la même, ce n'est qu'une question d'irrégularité de distribution. Aussi on comprend qu'aucune d'elle^ ne reproduit exclusivement son type. Le cas des Bassett hounds étudiés par Galton doit être du même ordre : il y a des Chiens tri- colores, d'autres non-tricolores qui sont soit citron et blanc, soit blanc et noir; Galton remarque qu'aucune forme ne reproduit exclusivement son type, mais qu'elle produit plus de représentants de son type que des autres (il en est de même chez les Cobayes). — L. Cuénot. XV. — L'HÉIŒDITÉ. 445 Collins (G. N.). — Couplage gamélique comme cfiuse de corrélations. — Quand deux caractères distincts se présentent ensemble, d'une façon cons- tante, dans la progéniture d'un hybride, le phénomène est en langage men- délien un couplage gamétique (gametic coupling). Si les caractères se pré- sentent quelquefois séparés, mais sont réunis plus fréquemment que ne l'indiquent les probabilités, le terme de couplage gamriique partiel est appli- qué. Si les caractères se présentent séparément plus souvent que ne l'indi- quent les probabilités, le phénomène est celui de la répulsion; enfin s'ils sont toujours séparés et ne se présentent jamais cliez le même individu, c'est de Vallélomorphiame illégitime (spurious allelomorpkism). Ku langage mathématique, les caractères qui montrent un couplage gamétique partiel sont positivement corrélatifs, ceux qui présentent de la répulsion, négative- ment corrélatifs. Quand des caractères qui montrent une corrélation positive sont dérivés du même parent, ils sont désignés comme cohérents par Cook (1909). La théorie du couplage gamétique (Bateson et Punnett) admet que les corrélations entre deux paires de caractères mendélienssont déterminées par des attractions ou des répulsions entre caractères-unités ou détermi- nants, antérieures à la formation des gamètes; ces attractions et ces répul- sions ont pour effet d'accroître le nombre des gamètes portant certaines combinaisons de déterminants. Soit A et B les symboles de deux caractères et ab les symboles de leur absence ; chez un dihybride ABaô. il doit y avoir quatre combinaisons de gamètes : AB, A6, rtB, ab; mais au lieu d'être en nombre égal, s'il y a couplage gamétique, certaines combinaisons comme AB et ab, par exemple, seront plus nombreuses que Kb et aB, et par suite les différents types de F.2 ne répondront plus exactement aux prévisions men- déliennes. 11 semble qu'une idée préconçue a amené à penser que le rapport entre le nombre des gamètes dans lesquels les déterminants des deux carac- tères sont accouplés et le nombre de ceux dans lesquels ils sont séparés est représenté par les chiffres 3 et 1,7 et 1,15 et 1,31 et 1,63 et 1,127 et 1 ; ces nombres ont été trouvés par ime méthode empirique en comparant, par exemple, les nombres de la F, dans un croisement de Pois sucré (couleur pourpre de la fleur et grains de pollen longs) avec un système dans lequel chaque lot de 16 gamètes comprend 7 AB -f 1 aB -f I A6 + 7 ab (A = long pollen, a = pollen rond); mais quelques-uns des nombres observés sont en dessous et d'autres en dessus des nombres calculés, aussi est-il préférable d'utiliser une méthode plus précise, qui est l'usage du coefficient d'associa- tion de YuLE (1900) :1a complète indépendance de deux paires de caractères est représentée par 0, l'association complète par 1, les degrés intermé- diaires par des décimales intermédiaires; si les quatre classes d'individus sont représentées par a, b, c et d. le coefficient d'association est : {aye coefficient de mutation y est d'en- viron 0,6 % et celui d'U. gigas de 0,0000 %. — Henri Miciieels. Blaringhem (Louis). — L'hérédité des maladies des plantes et le mendé- lisme. — L'auteur établit une distinction entre les anomalies et les maladies. Les premières sont assimilables aux mutations, constituant, comme elles, des cas de discontinuité et persistant toute la vie sans modifications quanti- tatives : elles se transmettent, comme les mutations, suivant les lois de Me.ndel, à titre de caractères très généralement récessifs par rapport aux caractères normaux de l'espèce, mais quelquefois dominant. Les maladies, au contraire, sont assimilables aux fluctuations et se transmettent suivant les mêmes lois : elles constituent des variations continues et non permanentes, en ce sens qu'elles dépendent dans une large mesure des conditions am- biantes et ont une évolution aboutissant à un point culminant pour parcourir ensuite une involution régressive. Cependant la distinction n'est pas abso- lument tranchée, les maladies étant souvent la manifestation d'une tendance ou d'une particularité anatomique qui a le caractère d'une anomalie. 11 s'agit ici exclusivement de maladies non parasitaires ; les parasitaires ont des caractères tout à fait spéciaux et la question qui se pose à leur égard est moins celle de l'hérédité que celle des chances de transmission, infiniment variées suivant les conditions du parasitisme. — M. Goi.dsmith. y) Hérédité dans les unions consanguines. Mûller (Robert). — Essai de reproduction consanguine avec des Chèvres à quatre cornes. — Les Moutons et les Chèvres présentent quelquefois deux paires de cornes inégales; M. s'est proposé de rechercher si cette mutation suivait dans son hérédité le mode de Mendel, et, s'il serait possible d'ob- tenir par reproduction consanguine une multiplication des rudiments de cornes. Une Chèvre à 4 cornes inégales a été accouplée avec un Bouc à 2 cor- nes normales; les trois descendants ont été une femelle à deux cornes, une autre femelle et un mâle à 4 rudiments qui se sont fusionnés en deux cornes volumineuses. Le mâle a été accouplé avec sa sœur à deux cornes et a donné une seconde génération comprenant un petit à deux cornes, puis un bouc avec six rudiments (dont deux ont disparu peu après la naissance) et enfin une femelle à quatre cornes, l'un des rudiments étant divisé en deux, ce qui en fait cinq. 11 est impossible de définir nettement l'hérédité des cornes multiples, les résultats étant trop peu nombreux: en tous cas le caractère cornes multiples n'est ni dominant ni dominé par son allélomor- phe ; souvent les deux rudiments d'un même côté se fusionnent pour former chez l'adulte une seule corne latérale, beaucoup plus volumineuse que d'or- dinaire; le nombre des animaux à cornes multiples bien séparées est somme toute assez petit. — L. Cuénot. 452 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Shull (A. Franklin). — L'influence de la reproduction consanguine sur la vigueur chez- Ili/datina senta . — Le point de départ de l'expérience est une femelle unique, qui donne naissance à une lignée parthénogénétique ; mâles et femelles de cette lignée sont accouplés, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il y ait six fécondations consanguines. La vigueur est mesurée dans les six lignées obtenues, par la dimension relative des femelles, le nombre d'œufs pondus par jour, le nombre de jours requis pour atteindre la maturité, la difficulté d'élevage. Constamment, il y a évidence de diminution d« vigueur progres- sant avec le nombre des cas de reproduction consanguine, ce qui est somme toute d'accord avec les faits recueillis chez d'autres animaux (Drosophiles, Rats, Souris) et plantes. Bien des théories explicatives ont été proposées, mais il est difficile d'en vérifier la valeur; S. pense que l'hétérozygotisme d'un individu est une condition de vigueur, par opposition à l'homozygo- tisme, mais ce n"est pas une explication suffisante, car une longue repro- duction parthénogénétique, qui n'amène pas de changement génétique, a aussi pour effet, notamment chez l'Hydatine, d'amener une diminution de vitalité. Il doit y avoir aussi une explication physiologique, qu'esquisse S.; il semble y avoir avantage pour la vitalité à ce qu'un noyau, disons de for- mule Mm, se trouve dans un cytoplasme auquel il n'a pas été accoutumé, par exemple MM ou mm; il y a un déséquilibre qui active le métabolisme, tandis que l'état d'équilibre, entre un noyau et un cytoplasme qui ont pré- senté longtemps des phénomènes d'échange, est un acheminement vers la sénescence. — L. Cuénot. o) Hérédité dans le croisement; caractères des hybrides. Lotsy (J. P.). — Essai sur des hybrides d'espèces et considérations sur la possibilité d'une évolution malgré la constance de l'espèce. — L. a étudié plu- sieurs hybrides d'espèces fertiles, notamment ceux (ÏAntirrliinum glulinosum X A. ma jus, et de ,4. sempervirens X A. ma jus. La F, du croisement gluti~ nosum X majus est multiforme et multicolorée, mais de façon à être sensi- blement intermédiaire entre les deux parents; cependant quand majus est pélorique, glutinosum domine, de sorte que la F| est toujours zygomorphe. La F, du croisement sempervirens X majus est au contraire monomorphe et monochrome; la Fo est fortement polymorphe, si bien que sur 1.200 pieds, on peut en trouver à peine deux semblables; quelques formes dépassent même les limites du genre Antirrhinum et ressemblent à des Rhinantlius, comme l'a déjà noté Baur. Quand majus est pélorique, il y a aussi disjonc- tion entre exemplaires péloriques et zygomorphes; les premiers donnent une descendance uniquement pélorique et sont donc homozygotes; les seconds sont les uns liomozygotes et donnent une descendance zygomorplie, les autres encore hétérozygotes et donnent une descendance zygomorphe et pélorique, en nombres sensiblement égaux. En F3 et en F'', il apparaît des formes liomozygotes, qui donnent une descendance pure, et ne peuvent pas être distinguées d'espèces autonomes. En somme il n'y a aucune diffé- rence perceptible entre les croisements de variétés et d'espèces ; dans les croisements d'espèces, apparaissent des combinaisons qui donnent des descendants constants, c'est-à-dire que de nouvelles espèces peuvent se développer par croisement. La constance des espèces n'est donc nullement un obstacle à l'évolution [XVII]. — L. Cuénot. a) Baur (E.j. — Recherches sur l'hérédilé et Vhybridalion avec Antir- rhinum. — On sait aujourd'hui que ce que l'on désigne sous le nom de cà- XV. — LilEREDlTK. 453 ractères extérieurs, forme, couleur, etc., d'un organisme dépend d'un grand nombre d'unités héréditaires. Unités héréditaires et caractères extérieurs sont choses essentiellement différentes entre les(iuels existe la même différence qu'entre la structure moléculaire d'un composé ciiimique et ses propriétés, couleur, saveur, etc.. Les horticulteurs distinguent plus de 100 races diti'é- rentes d'Anlirrhinum et le nombre en est certainement encore plus grand. Il a semblé nitéressant à l'auteur de rechercher sur combien et sur quelles unités héréditaires reposent ces nombreuses races et si l'énorme variation des formes et des couleurs àWntiyrhiuum peut être ramenée à un nombre déterminé d'unités héréditaires ou si des différences non mendélisantes jouent ici un rôle. En second lieu, l'Auteur se propose de rechercher plus tard, si les différences entre .1. ma jus et d'autres espèces, .1. hlifolium, semperviviim molle, etc.. qui donnent avec .1. ma jus, des hybrides fertiles, reposent sur l'absence ou la préexistence d'unités héréditaires. Le nombre des unités héréditaires est, pour .1. mr/_;n.s, compris entre 40 et 50. 11 n'y a qu'im seul caractère, la panachure, dont l'auteur puisse dire avec certitude qu'il ne mendélise pas. Ces caractères qui ne mendélisent pas sont les seuls dont l'hérédité ne soit pas transmise par le noyau. — F. Péchoutre. c) Baur (Erwin). — Recherches d'hérédité et d'hybridnlion sur ha Anlir- rhinum. II. Association de facteurs. — Les études faites depuis plusieurs années par B. sur Antirrhinum mnjus et espèces alliées lui ont montré que les différences entre les races multiples d'une espèce et probablement entre espèces voisines sont en rapport avec des gênes mendéliens. Plus on examine de races, plus on met de gènes en évidence; il n'y en a pas moins de 14 qui influent sur la couleur des fleurs et 5 sur la forme ; aussi se forme-t-il d'innombrables combinaisons. B. retrouve chez Antirrhinum le phénomène décrit par Bateson sous le nom de « gametic coupling » et « spu- rious (illelomorphism » et qui consiste en ceci : soit une race AABB croisée avec une autre aobb; l'hybride k d'un croisement entre variétés non colorées de Maïs. — Quand on croise deux races naines de Maïs à grains blancs, c'est-à-dire dont l'aleurone n'est pas colorée (Tom Thumb pop et California Rice pop), et le type géant Mis- souri dent également blanc, on obtient des résultats variables : Miss. X Calif. donne des générations successives à grains blancs; Tom X Miss, de même ; mais Tom X Calif. donne une génération blanche en F,, alors que la Fo comprend des grains pourpres, rouges et blancs dans la proportion de 27 pourpres, 9 rouges, 220 blancs. Ces résultats d'apparence contradictoires s'expliquent si l'on admet l'intervention de quatre facteurs : C, facteur gé- néral de couleur en l'absence duquel aucune couleur ne se développe, R,. facteur de l'aleurone rouge, P, facteur de l'aleurone pourpre qui ne peut agir qu'en présence de C et R, et enfin I, inhibiteur du développement de toutes couleurs. On peut attribuer les formules suivantes aux trois variétés, les expériences ne permettant pas encore de choisir entre les deux pos- sibles : Tom Thumb pop : ICRP ou ICrP Missouri dent : IcRP ou icrP California pop : icrp ou icRp Ces formules ou toutes autres convenables par substitution donnent des prévisions parfaitement conformes aux résultats obtenus. — L. Cuénot. Tschermak (Erich von). — Essais d'hybridation avec des Giroflées, Pois XV. — L- HEREDITE. 4;J et [/(tricots, avec conxidénftiovs sur lu doctrine des facteurs [o], — Le travail considérable de T. est le compte rendu de nombreuses hybridations pour- suivies suivant la méthode des recroisements en tous sens des liybridcs produits; les résultats conduisent l'auteur à confirmer complètement l'hypo- thèse des facteurs génétiques. La différence entre Malthioln incan/i vai". ruhra et M. gbibra var. idba est trifactorielle (A^C pour inama et '• purpuratus. Dans les fécondations hybrides le temps de latence entre la pénétration du spermatozoïde et la segmen- tation dépend uniquement de l'œuf, étant identiques à celui de cet œuf fécondé légitimement, et indépendant de celui qui est propre aux espèces qui ont fourni le spermatozoïde. Cela prouve que le spermatozoïde détermine le développement non en introduisant un enzyme nouveau, mais en libérant l'œuf d'une inhibition qui l'empêche de se développer partliénogénéti- quement. La segmentation ultérieure est d'autant plus lente que l'hybri- dation est plus hétérogène, sans doute par suite d'un état maladif déterminé par l'hétérogénéité de la fécondation. L'auteur a réussi la fécondation de Fwi- dulus hcteroclitus Q X Menidia çf, F. heleroclitus Q X <'Aenohibrux rf, F. h. Q X Stenotomus c*, et obtenu des embryons pourvus de tous leurs organes essentiels, sac vitellin, cœur, yeux, nageoires, etc., mais se déve- loppant lentement avec une incubation imparfaite et n'arrivant jamais à éclore. La cause essentielle doit résider dans une désharmonie chimique entre les tissus de l'embryon et les substances nutritives du sac vitellin, lequel se vide beaucoup moins vite que dans les fécondations normales. Ces altérations dans la fécondation hétérogène ne sont peut-être pas le fait de l'hybridation, mais peuvent résulter de l'empoisonnement de l'œuf par un sperme ayant déterminé son développement parthéuogénétique. L'auteur en etîet a obtenu des malformations toutes semblables en élevant des embryons légitimes de 7'. h. dans une eau légèrement additionnée de NaCN; cela .semble indiquer qu'une gène des oxydations peut être en cause, mais il faut des expériences spéciales pour le démontrer. Exceptionnellement certains de ces embryons hybrides hétérogènes ayant une circulation un peu plus active réussissent à digérer leur vitellus et à éclore. Ils se montrent alors identiques aux embryons de la race maternelle, ce qui confirme lïdée qu'ils .sont parthénogénétiques. Avec quelque hésitation l'auteur présente une observation incertaine d'après laquelle dans 1 cas au moins d'hybridation hétérogène la race paternelle aurait fourni quelque caractère à l'embryon. Ce caractère consiste dans la présence de chromatophores absents chez Menidia, présents chez Fundidus, et présents aussi en faible nombre chez l'embryon de Menidia 9 X Fundidus cf. — V. Delage. Bancroft (Frank 'W.). — L'hérédité de la pigmentation chez les liy.brides de Fundulus. — L'auteur a comparé les caractères des chromatophores chez F. heterocl itus et Fundulus. majalis et chez leurs hybrides. Il a ainsi appuyé sur de nouveaux exemples plus précis la notion déjà connue qu'on observe chez rhybride un mélange des deux formes d'hérédité, la dominance et la fusion des caractères, la dominance se montrant principalement dans les questions de présence ou d'absence totales, et la fusion dans les questions relatives au moment et à l'ordre d'apparition des caractères de couleur. — Ainsi, il y a dominance dans les quatre cas suivants : 1'^ les grands chroma- tophores vitellins rouges de /•'. heleroclitus dominent les petits chromato- phores rouges vitellins de F. majalis; 2" la forme et la dimension des chromatophores vitellins de F. hcteroclitus dominent celles des chromato- phores homologues de F. majalis; 3" l'apparition d'un groupe précoce de chromatophores céphaliques chez /•'. heteroclitus domine l'absence de ce même groupe chez /•'. majalis; 4" la présence de chromatophores rouges le long de la ligne latérale à l'éclosion ou pou après chez /•'. heteroclitus domine l'absence de ces mêmes chromatophores au même moment chez F. ma- jalis. Inversement on observe une fusion de caractères dans les cas suivants : 462 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 1° F. majalis a, à l'éclosion, une rangée de 50 à 60 chromatophores noirs le long de la ligne latérale, tandis que F. heterocUtus en est dépourvu et ne les voit apparaître que progressivement après l'éclosion ; chez l'hybride il y en a 15 à 20 à la naissance et les autres apparaissent ensuite plus rapidement que chez F. heleroclitus ; 2'^ /•'. heterocUtus a des chromatophores régulière- ment parsemés sur toute la surface du sac vitellin tandis que F. majalis n'en a que sur les faces latérales de ce sac, la face opposée à l'embryon en étant dépourvue. Chez l'hybride le résultat diffère selon le sens du croise- ment : quand F. heterocFtlns a fourni l'œuf il y a dominance du caractère maternel; quand c'est F. majalis qui fournit l'œuf il y a fusion des deux caractères parentaux; 3° sous le rapport de la précocité d'apparition des chromatophores, qui est beaucoup plus grande chez /''. heterocUtus, il y a aussi fusion des caractères chez l'hybride mais le caractère maternel l'em- porte toujours quantitativement sur le paternel. — Y. Delage. Ghigi (Alessandro). — L'hybridisme dans la genèse des espèces systéma' tiques. — D'expériences d'hybridation chez des poulets et chez des faisans résultent certaines conclusions remarquables. La dominance ou la latence n'appartiennent pas à l'une ou à l'autre tout entière des races croisées, mais aux caractères individuels. Certains caractères apparaissent fixés dans les produits de l'hybridation d'une façon solide; d'autres y restent à l'état latent et le résultat n'est pas à distinguer de celui d'une mutation naturelle. Cer- tains caractères restent à l'état de fluctuations. En outre, des corrélations nouvelles s'établissent par suite desquelles certains caractères sont entraînés à se manifester ou à disparaître, indépendamment de leur dominance ou de leur latence propres. Une importante proportion des races domestiques n'a pas d'autre origine que l'hybridation. — Y. Delage. b) Whitney (David Day). — Accroissement de vigueur produit la féconda- tion croisée chez rjlgdatina senta. — Deux cultures provenant d'une femelle unique issue d'un œuf fécondé sont conduites parallèlement pendant 39 mois et près de 400 générations. On s'assure que leur reproduction est exclusive- ment parthénogénétique en les continuant par des femelles vierges isolées, prises périodiquement aux intervalles convenables-. Au bout de ce long temps, la vigueur des cultures est très diminuée au point que l'une d'elles finit par succomber à l'épuisement peu de temps après. Dans ces vieilles cultures, la vitesse de reproduction était tombée à un taux très bas; on fit alors dans chacune d'elles une fécondation consanguine, et l'on constata, dans les géné- rations partliénogénétiques qui suivirent, que la vitesse de reproduction, critérium de la vigueur de la culture, n'avait pas augmenté. On fit alors une fécondation croisée entre les deux cultures et l'on vit aussitôt la vitesse de reproduction parthénogénétique remonter au taux primitif, identique à celui d'une culture sauvage ou qui s'était propagée avec libre fécondation. — Y. Delage. Blaringhem (L.) et Prévôt (A.). — Hybrides de Cobayes sauvages et de Cobayes domestiques. — Des mâles importés de Buenos-Ayres (C^/uw Cutleri) se sont montrés féconds avec des femelles domestiques de Paris, mais peu prolifiques. Le pelage des produits indique chez la race paternelle une nature hétérozygote. — Y. Delage. Haecker(V.). — Ftudes sur les propriétés élémentaires. — Les Axolotls blancs que l'on désigne communément comme des albinos, renferment ce- XV. — L'IIEREDITK. 463 pendant une petite quantité de pigment dans l'iris, à la partie supérieure de la tête et au bout des doigts; ils sont comparables aux Lapins Himalaya à yeux rouges et à pigmentation centrifuge (acromélanie). En croisant des Axolotls noirs et blancs, H. a obtenu, outre des blancs et des noirs typiques, un animal tacheté, qui dans les croisements avec noirs et blancs, se com- porte comme un pur récessif. H. entrevoit trois explications possibles : un facteur G, responsable de la coloration uniforme, peut être remplacé par son allélomorphe g (blanc) ; il est accompagné par un facteur de la mosaïque M, hypostatique à G : les formules pour le noir, tacheté et blanc seraient respectivement GGMM, fjg^\m, ggmin. Ou bien G est accompagné d'un fac- teur de restriction R, dont l'absence r permet le développement de la couleur uniforme et totale. H. admet aussi comme possible une impureté des ga- mètes, de sorte que le facteur du blanc pourrait avoir à un faible degré la potentialité de provoquer une certaine pigmentation comme celle du tacheté. Au point de vue microscopique, les Axolotls blancs et noirs diffèrent quan- titativement par le nombre relatif des cellules pigmentaires jaunes (xan- tophores) et noires (mélanophores), ainsi que par le volume des mêmes cellules. (Igclops dist inclus. — Dans beaucoup de stations, outre les deux formes voisines Cgclops fuscus et albidus, on en trouve une troisième, plus ou moins intermédiaire (distinctiis) que l'on regarde parfois comme un hybride, bien qu'on n'ait pas pu l'obtenir expérimentalement. C. distinctus a 11 chromo- somes (10 autosomes et un petit hétérochromosome) alors que fuscus et albi- dus en ont 14; un quart de ses caractères sont intermédiaires, un quart sont ceux de fuscus, un quart ceux d'nlbidus, un quart originaux. H. ne se pro- nonce pas sur la valeur de distinctus, mais tend néanmoins à le considérer comme un hybride, mais qui ne se produit que dans certaines circonstances non définies. — L. Cuénot. Nabours (Robert K.). — Evidence d'hérédité alternative dans la généra- lion F-2 de croisements entre Bos indiens et Bos taurus. — Le Rœuf domes- tique commua de l'Inde parait être une espèce distincte [Bos indiens), à énorme fanon chez le mâle, grosse bosse sur les épaules, larges oreilles tombantes, courtes cornes; hautement résistant aux maladies tropicales, et en particulier immune contre les attaques des Tiques. La race Brahma a été importée aux Etats-Unis et croisée soit avec des Hereford et Durham, soit avec le bétail indigène (qui, paraît-il, renferme du sang de races indiennes, provenant de ménageries et de cirques) : la F< montre une dominance com- plète du type Hereford et Durham au point de vue de la couleur et de la forme ; il y a cependant une faible indication de la bosse et du fanon ; par contre il y a dominance du type Brahma sur le bétail indigène. Dans la F2> il y a une ségrégation des deux types parentaux, du t^'pe mendélien à ce qu'il semble. Les hybrides présentent ce caractère du Brahma qu'ils sont parfaitement immuns contre les attaques des Tiques du Texas, qui persécu- tent cruellement les Hereford et Durham; les hybrides avec le bétail indi- gène sont d'au moins 50 % plus grands et plus lourds que ce dernier. — L. Cuénot. Alexander ( W. B.). — Nouvelles expériences sur le croisement entre deux- races de l'Acidaliavirgularia. — Confirmation des expériences de Phout et Bacon : l'espèce et sa variété Canteneraria ne sont pas des formes mendé- liennes de l'espèce, bien que le tachetage chez Virgularia se comporte géné- ralement comme dominant. Virgularia est souvent, et à Londres, toujours 464 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plus brune ou jaune comme couleur de fond, que Canteneraria. Les hybrides ont une couleur de fond variable; les mâles toujours plus foncés. — H. de Varigny. a) Toyama (K.). — Sur la variation de dominance de certaines races blanches du Ver à soie, Bombyx mori L.^ — Les résultats obtenus par Cou- TAGNE (1902) et l'auteur (1906) avec les races à cocons blancs de Ver à soie ne sont pas d'accord; tantôt les races blanches (japonaise, siamoise et chi- noise) sont hypostatiques aux races à cocons jaunes, tantôt elles sont en partie épistatiques. T. trouve la solution du problème en définissant deux sortes de races à cocons blancs, l'une dominante vis-à-vis du jaune, du jaune rosé et autres races colorées, et l'autre qui est récessive. Les blanclies d'Oc- cident telles que Blanc des Alpes, Petit blanc pays, Blanc italien, Sina blanc, blanc Bagdad appartiennent à la forme dominante, quelques-unes étant un mélaniic des deux blancs antagonistes. La majorité des blanches orientales, au contraire, appartiennent à la forme récessive. —Une caractéristique asso- ciée à la couleur des cocons est la teinte du sang; chez les chenilles qui filent des cocons jaunes, le sang est toujours jaune foncé (ce qui peut se voir sur le vivant en examinant les pattes), tandis qu'il est à peu près incolore dans les races à cocons blancs; cependant il y a des races à sang incolore qui filent des cocons colorés verts, jaune verdàtre, jaune canari (Japonaise, •Coréenne, Theophila mandarina). — L. Cuénot. Pearl (Raymond) et Bartlett (James M.). — L'hérédité mendélienne étroits que celui de la plante type, doit aussi être une mutation. S. a obtenu dans ses cultures de biennis, des mutants parallèles à ceux de Laiiuirc/iiana, hiennis. nanella et semi-gigas: ce dernier a dans ses cellules somatiques 21 chromosomes, exactement comme les mutants triploïdes de Lamarc- kiana; la mutabilité dans le genre Gùiol liera est donc antérieure à la nais- sance de Lamarckiana, et n'est pas en relation avec des hybridations. — L. CUÉNOT. Lutz (Anne M.). — Mutants triploïdes chez- Œnothera. — On sait que la mutation uigas renferme dans ses cellules somatitiues 28 chromosomes, exactement le double du nombre somatique de VŒnothera Lamarckiana; L. a obtenu sur des milliers de pieds de Lamarckiana, ou de lala, ou de Lemarc/iiana X lata, quelques mutants (huit en tout), remarquables par la plus grande dimension et le jaune plus foncé des fleurs, le rouge plus foncé des sépales; ces mutants possèdent 21 chromosomes dans leurs cellules somatiques; un autre mutant, également à grandes fleurs, dérivé de lata, avait 22 chromosomes. L'auteur a toujours trouvé que tous les individus d'un type végétatif donné avaient un nombre identique de chromosomes, quelque variée que puisse être leur origine; si un individu a le faciès de Lamarc- kiana, on peut être sûr d'avance qu'il a 14 chromosomes; s'il a beaucoup plus de chromosomes, ses caractères suggèrent fortement ceux de f/igas. Les plantes à 21 chromosomes donnent des descendants à faciès varié, tantôt dans le genre de Lomarckiana, tantôt dans celui de gigas, ce qui suggère de fortes irrégularités dans la distribution des chromosomes. — Œnothera lata, quelle que soit son origine, hollandaise ou américaine, mutante ou provenant d'auto-fécondation, a toujours 15 chromosomes somatiques. Enfin dans la progéniture de lata X gigas, L. a trouvé les nombres suivants de cliromosomes : 15, 21, 22, 23, 24 (?), 28 (?), 29, 30. On peut imaginer toutes sortes de procédés par lesquels peuvent être obtenus ces nombres anormaux, et quelques-uns ont été vérifiés cytologiquement : un gamète peut avoir le nombre 2 N chromosomes, au lieu de N; s'il se fusionne avec un gamète 2 N, on a le type tétraploïde de gigas; 2 X fusionné avec un gamète N donne le type triploïde 21; un chromosome peut passer par anomalie à l'un des pôles en supplément du lot normal, ce qui donne 8 chromosomes, qui, réunis avec un gamète N, donnent 8 + 7 := 15 de lala, etc. Il est possible qu'il y ait aussi des cas de développement apogamique d'un gamète d'au moins 2 N. En tous cas, on ne connaît pas jusqu'ici de plante viable ayant un nombre de chromosomes inférieur à celui de Lamarckiana, ce qui montre qu'un lot entier est nécessaire; on n'en connaît pas au-dessus de 30, mais il n'y aurait rien d'impossible à ce que gigas X Lamarckiana four-, nisse des pieds à 42 chromosomes (28 -f- 14). — L. Cuénot. Schiemann (Elisabeth). — Mutations chez Aspergillus niger Van Tieg- hem. — Chez beaucoup d'organismes élevés en culture pure a])paraissent en nombre plus ou moinsgranddesindividus, qui dillérent par leurs propriétés héréditaires de la race qui sert de point de départ; si ces différences ne sont pas la suite d'une di.sjonction due à l'hybridation, on a affaire à une muta- tion; il est bon de noter à ce propos que les mutants vriesiens d'Œnothera ne paraissent pas être des mutants au sens propre du mot, mais proviennent de disjonctions. S. s'est proposé de rechercher pour une Moisissure bien connue, VAspergitlus niger, avec quelle fréquence se présentent les muta- tions dans les conditions habituelles de culture, et s'il est possilile d'en augmenter le nombre par des modifications profondes du milieu. On peut 476 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. provoquer chez .4. niger des modifications non héritables (milieu additionné d'hydrate de chloral); une mutation fuscus, de couleur brun chocolat, a apparu sur un milieu additionné de bichromate de potasse ; une mutation cinnamameus, d'un jaune plus ou moins foncé, sur le même milieu; une mutation Altipes, à long mycélium blanc, sur une culture portée à 45"; une mutation proteus sur divers milieux, soit après chauffage, soit après addition de bichromate ou d'autres poisons minéraux; cette mutation, très variable de couleur et de forme, retourne au type originel à un certain âge, et à 27° comme optimum de température, alors que le type niger a 37» comme optimum. Au point de vue morphologique, fuscus et cinnamomeus ne diffèrent du type que par la diminution du pigment; ce sont des mutations régres- sives. Allipes par contre a des conidiophores beaucoup plus grands que niger; proteus a des conidiophores de deux sortes, grands et nains. Les expériences montrent que la fréquence des mutants est beaucoup plus grande quand le milieu de culture est soumis à des variations de composition (bichromate, poisons) ou de température; alors que dans les conditions nor- males, il apparu un mutant sur 200 cultures, il y en a eu 4 sur des milieux extrêmes. En somme, les mutants constants fuscus et cinnamomeus sont absolument comparables à de vraies espèces, comme les Aspergillus ochra- ceus et ostianus, par exemple; proteus par sa régression vers le tj'pe au bout de trois semaines est infixable. Enfin il n'est pas douteux que V Aspergillus batatœ décrit par Saito en 1907, variant du jaune au brun noir, doit être considéré comme une mutation de niger. — L. Cuénot. Kiessling (L.). — Sur une mutation dans une lignée pure d'Hordcum distichum L. — Dans une plantation d'Orge de race pure (variété nutans) ont apparu quelques individus mutants, remarqués tout d'abord par la teinte- plus claire de leurs feuilles, qui présentent les caractères nouveaux sui- vants : plus grand développement des feuilles; tige plus épaisse et plus longue; épi plus long; diminution de la chlorophylle (moins de grains dans les cellules, et moins de cellules à chlorophylle) ; plus grande teneur en eau des parties végétatives; plus grand nombre de feuilles, d'épillets, et de grains ; plus grande sensibilité au froid, etc. K. discute longuement la signi- fication de cette nouvelle forme; ce n'est pas une modification, puisqu'elle vivait avec des types normaux et qu'elle se perpétue; ce nest pas le résultat d'une disjonction à la suite d'hybridation antérieure, ce n'est pas le résultat d'une sélection, celle-ci ayant été effectuée dans une tout autre direction; c'est donc une mutation, mais il est impossible de dire actuellement si c'est une mutation progressive ou par défaut. On peut regarder l'affaiblissement de la formation de chlorophylle comme le caractère principal : l'augmenta- tion de la surface assimilatrice, l'élévation de la teneur en eau sont des régulations, et le changement du rythme de développement peut être une suite de ces variations (à moins que ce soit ce changement qui soit la cause initiale) ; il semble bien que l'Avoine du Fichtelgebirge, cultivée dans la haute plaine bavaroise, a une tendance à présenter des mutations de même ordre. — L. Cuénot. Gernert ("WalterB.). — Une nouvelle sous-espève de Zea May s L. — Dans un lot de Maïs jaune, soumis depuis plusieurs générations à une sélection pour haute teneur en protéine, on découvrit en 1909 un épi très singulier que l'on mit de côté à titre de curiosité. Cet épi à forme conique était cons- titué par un axe émettant de nombretises branches ramifiées portant les graines ; c'est une exagération du type charnu à nombreuses rangées eom- XVI. — VARIATION. 477 inun à toutes les variétés. On connaît jusqu'à six groupes de Maïs que Stur- TEVANT a dénommés : tiinicata (type à grains enveloppés par les glumes ayant pris un développement plus ou moins monstrueux), everta, indurata, indentata, amylacea, saccharata (les cinq derniers groupes sont déterminés par des caractères de l'endosperme). G. propose de donner le nom de ramosa au nouveau type. Un caractère intéressant du nouveau type est le fait que les épis mâles sont aussi très rameux et en forme de cônes, corrélation cons- tante qui permet la sélection des individus avant que les soies des épis femelles aient fait leur apparition, de sorte qu'on peut les polliniser à volonté. En 1910, G. planta 50 graines de r/imosa : deux pieds seulement portèrent les épis rameux ; il était probable que le caractère nouveau était récessif et que le pied originel avait été largement poUinisé par des plantes voisines portant des épis normaux. Les observations de l'Jll confirmèrent le fait d'une façon absolue. Il n'est pas douteux que ramosa, comme tunicata, est apparue comme mutation, sans causes reconnaissables; ce ne sont pas des réversions vers un type originel; jamais on n'a trouvé depuis de nom- breuses années un tel épi sur les Maïs de la région, et on n'en a pas retrouvé non plus parmi la progéniture de la lignée dont il provient. A ce propos, G. fait quelques réflexions sur le terme espèce qu'il regarde comme indéfinissable ; il est maintenant très évident que la stérilité chez les hybrides n'est pas un guide sur pour déterminer ce qui est une espèce; les études mendéliennes ont fait découvrir un grand nombre de cas de stérilité (G. en connaît plusieurs chez le Maïs) qui n'ont rien à voir avec les diffé- rences spécifiques. Une seule base est solide, c'est la conception du géno- type, et c'est de là que devrait partir la nomenclature [XVII]. — L. CUÉNOT. Mûller (Rainer). — Mutations de Bactéries. — Théoriquement une cul- ture pure de Bactéries, dérivée d'un unique individu, se compose d'indi- vidus tous identiques à celui-ci. Cependant Bacteriiim coli mulaùile, cultivé sur agar au tournesol bleu (quïl ne modifie pas) donne naissance au deuxième jour à des colonies filles, qui forment de l'acide lactique, et apparaissent comme des points rouge sombre sur l'agar tournesolé bleu ; ces deux sortes de colonies seraient considérées par tous les bactériologistes comme deux espèces différentes, qui se perpétuent avec leurs caractères propres. M. a pu vérifier le fait, et a isolé de nombreuses formes de coii. Le paratyphique B peut donner sur gélatine deux sortes de colonies, les unes muqueuses, les autres non ; sur agar au rhamnose, il forme des colonies filles comme le coli mutabile^ — L. Cuénot. (i) Variation adaptative. "Waldron fL. R.). — fiusticilé dana des i/éiièralions successives d'Alfalfa. — Des expériences ont été entreprises sur Medicatjo sativu pour déterminer la rusticité de différentes races vis-à-vis du froid d'hivers sévères. Sur 68 races provenant de différentes régions du globe, 12 ont été entièrement tuées pendant un hiver rigoureux; d'autres ont présenté une mortalité plus ou moins considérable, seulement ayant une moyenne de mort infé- rieure à 5 % ; on sema ensuite le grain provenant des pieds résistants, et on laissa passer un .second hiver; les résultats furent très différents et mon- trèrent un accroissement considérable dans la rusticité; une race d'Utah, par exemple, qui avait une mortalité de 60 % au début, n'a eu dans sa pro- géniture que 6 % de pieds disparus; il est donc certain qu'une race donnée 478 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. comprend un certain nombre de biotypes qui ont des degrés différents de rusticité; quand elle est transplantée dans un pays plus froid que son pays d'origine, les biotypes les plus sensibles disparaissent ne laissant que les rustiques; il est possible, bien entendu, qu'il se forme des combinaisons nouvelles lors des croisements laissés libres. On comprend qu'il y ait une grande marge de rusticité parmi les différentes lignées d'Alfalfa, dépendant en grande partie de leur origine géographique : ainsi les races de régions chaudes, Arabie et Pérou, ne peuvent pas vivre du tout aux Etats-Unis, et il semble même que les facteurs de la rusticité ont totalement disparu, si bien qu'il n'est pas possible d'en extraire une lignée résistante par sélection; d'autres races de Medicar/o, qui depuis longtemps vivent dans des régions froides, aux hivers rigoureux, telles que la Mongolie, sont connues pour être les plus résistantes. Enfin, d'autres races de pays moyens possèdent à la. fois les facteurs de la rusticité et ceux de la non-rusticité, si bien qu'on peut extraire les progéniteurs d'une lignée non rustique par sélection en partant d'une race rustique, et vice versa. — L. Cuénot. o) Variation embryonnaire. Sollaud (E.). — Sur une nouvelle variété pœciloffonique du Palœmonetes varians Leach. — L'auteur signale entre les variétés microgenitor d'eau saumàtre de nos régions et 7)iacrogenitor des eaux douces d'Italie et des Balkans, des différences constituant un cas de pœcilogonie et portant sur le nombre et la grosseur des œufs ainsi que sur les caractères et l'évo- lution des larves. — Y. Delage. Harris (A.). — Observations sur le développement des graines de Sla- phylea. — De l'observation déplus de 8.U00 fruits de S.trifolia, H. conclut que la fécondité des graines est indépendante de la place des fruits dans l'inflorescence et de leur nombre. — F. Moreau. e) Variation de l'adulte. Sergi (G.). — Variation et hérédité chez l'Homme. — L'Homme présente deux formes principales de crâne, dont chacune est elle-même variable : I" un type dolichomorphe (dolichocéphales, mésocéphales et quelques bra- chycéphales de la nomenclature anthropologique) : exemple : Esquimaux, peuples méditerranéens, la plupart des Anglais et Scandinaves; 2" un type brachymorphe (quelques mésocéphales et presque tous les brachycéphales) : exemple : Samoyèdes, Lapons, Italiens de la région du Pô, beaucoup de Bal- kaniques, Hébreux). Ces deux types sont d'origine extrêmement ancienne, puisqu'on les trouve déjà dans les races préhistoriques, notamment dans le type Neanderthal; ils se conservent tels à travers les croisements, les milieux et les civilisations les plus variées. S. s'élève contre l'assertion de Bo.^s (1910), qui a cru que la forme du crâne changeait rapidement chez les descendants des immigrants aux États-Unis; là comme ailleurs les types dolicho- et brachymorphe se conservent sans altération à travers les croi- sements et les changements de milieu. — L. Cué.not. Tourneux (J. P.). — Sur le degré de fréquence du 3« condyle de l'occipital chez l'homme. — Sur plus de 6.000 crânes, un peu plus de 1/2 % présentent un 3^ condyle occipital situé au bord antérieur du trou occipital, s'articu- XVI. — VAkIATION. 479 Jant soit avec la lame antérieure de l'atlas soit avec l'apophyse odontoïde. — Y. Delage. Locard (Edmond). — Lck pores et V identification des criminels. — La situation des pores sur les crêtes digitales présente d'infinies variétés de détail, extrêmement précis, excluant toute identité d'une région à l'autre chez le même individu, et d'un individu à l'autre. Leur nombre étant beau- coup plus grand que celui des crêtes, il est facile do trouver entre les em- preintes digitales rencontrées sur les objets maniés et celles qui se trouvent dans la collection des fiches policières, les quelques dizaines de coïnci- dences nécessaires pour affirmer l'identité. C'est une extension et un per- fectionnement du système d'identification fourni par les crêtes digitales. L'observation des expériences a montré ce qui était presque évident a priori : la rigoureuse pérennité absolue des figures fournies par les champs de pores d'une même région chez le même individu. — Y. Delage, Guyénot (E.). — Les empreintes digitales en médecine et en biologie. — Etude des empreintes digitales auxquelles l'anthropométrie criminelle a donné une si grande importance, et a montré que s'il y a quelques ressem- blances générales héréditaires, ces ressemblances ne vont jamais jusqu'à permettre une confusion. — Y. Delage. c) "Whituey (D. D.). — Lignées chez Uydatina senta. — "NAT. a étudié trois lignées d'Hydatina, provenant d'une même culture générale de Roti- fères; deux d'entre elles, A etB, sont sœurs, étant dérivées d'un même œuf fécondé ; la race C est indépendante des deux premières. Ces trois lignées, élevées dans des conditions identiques (crottin de Cheval dilué non cuit) donnent une proportion différente de femelles productrices de mâles; plus tard, élevées dans un même milieu, mais modifié (crottin de Cheval con- centré et cuit, où se développe seulement le Protozoaire Polytoma), les trois lignées présentent une diminution nette du nombre des femelles produc- trices de mâles; dans la race C, ce nombre est réduit à zéro, dans la race B il est moindre que 1 %, et dans la race A, d'environ 3,5 % ; dans la race C, la production des femelles productrices de mâles a été nulle pendant 289 générations; elles n'ont réapparu que lorsque le milieu nutritif fut acci- dentellement dilué. — Les deux lignées sœurs ont différé aussi dans leur longévité ; l'une a vécu un an de plus et a produit une centaine de généra- lions de plus que l'autre. — L. Cuénot. Beauverie (I.). — Les méthodes de la Biométrique appliquées à l'élude des levures. — Etant donnée la difficulté de la détermination des levures, l'auteur introduit comme critérium la courbe de la taille en portant en abscisses les tailles diverses en série régulièrement progressive et en ordon- nées la fréquence de chaque taille. — Y. Delage. AValker (E. W. Ainley). — Nouvelles observations sur la variabilité des Streptocoques à l'égard de certaines épreuves de fermentation avec quelques considérations sur sa signification possible. — On a imaginé de différencier des variétés ou lignées de Streptocoques d'après leur rôle fermentatif (Gor- don, 1905). C'est supposer le pouvoir fermentatif constant chez une même lignée : et ce serait un tort. A. "W. reprend la question en étudiant les descen- dances d'un seul Streptocoque après culture en milieux ordinaires et aussi passages par la souris. Les épreuves de fermentation ont été faites avec des 480 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. sucres purs. L'expérience montre que les résultats sont très variables pour une même souche. La variabilité ne peut servir à établir l'existence de formes diverses et l'auteur conclut qu'il n'y a pas de preuve de l'existence ■déplus d'une espèce de Streptocoque pathogène, et que les différences obser- vées par Gordon tiennent au milieu où les microbes ont précédemment vécu. — H. DE Vabigny. Tobler (Friedrich). — Etudes statistiques sur la valeur systématique des poils étoiles chez Hedera. — Seemann ( 1868) a reconnu que le nombre des poils ■étoiles des Lierres pouvait servir à définir des groupes naturels : groupe I ayant jusqu'à 8 rayons (espèces européennes); groupe II ayant 13-15 rayons (espèces africaines); groupe III ayant des poils écailleux à plus de 15 rayons (espèces asiatiques). T. a repris cette étude en examinant les poils dans •diverses régions de la plante, jeunes ou âgées. Tout en confirmant absolu- ment la valeur systématique du nombre des rayons, il met en lumière des variations plus ou moins notables des moyennes, qui ne dépendent pas de la nutrition; il est bon, pour avoir des nombres comparables, de s'adresser aux organes pilifères les plus âgés, par exemple les plus grandes feuilles ; il y a peu de variations individuelles. L'auteur se propose d'étudier plus tard comment se comporte ce caractère dans les croisements. — L. Cuénot. T^) Variation corrélative. Runnstrom (J.). — Quelques observations sur la variation et la corrélation chez la larve de l'Oursin. — L'invagination échinienne et l'hydrocœle lar- vaire sont deux formations indépendantes non unies entre elles par une corrélation primaire, mais qui peuvent réagir secondairement l'une sur l'autre par un processus de régulation. Ces formations asymétriques peuvent se produire d'un côté ou de l'autre, mais les variations de situation sont rares. Elles retentissent profondément sur la situation et la relation des autres parties. La condition philogénique tend à se reproduire dans l'ontoge- nèse, mais en est empêchée par les conditions du développement. — Y. Delage. Clark (Hubert Lyman). — Biotypes et phyloyéuie. — C. propose de substituer au mot génotype (combinaison des gènes d'un organisme) celui de génoplaste, qui signifie étymologiquement « formé des gènes », et lui paraît plus correct. Une espèce est formée d'un nombre variable de biotypes ou lignées pures, qui se croisent entre elles et forment un groupe polygéno- plastique, plus ou moins complexe (grandes et petites espèces) ; il est remar- (juable que la diversité des caractères morphologiques dans une espèce donnée n'obéit pas au hasard, mais suit des lignes définies qui indiquent des stades phylogéniques de l'espèce; C. prend comme exemple les plaques terminales (oculaires) du périprocte des Oursins réguliers, qui peuvent être au contact du périprocte (insérées) ou au contraire refoulées par les géni- tales plus grandes (exsertes) ; le dispositif est caractéristique d'espèce; ainsi sur plus de 20.000 Strongylocentrotus franciscanus du Maine 95 % ont les deux terminales postérieures insérées; 3 % ont seulement une insérée, •et 2 % trois insérées. Chez Str. lividus, espèce plus primitive, il n'y a pas de terminale insérée chez le type, et les variants habituels ont seulement une insérée; Jackson [Mém. Boston Soc. Nat. Ilisl., 7. 1912) propose d'ap- peler les variations jn-ogressive.s ou arrêtées, selon qu'elles ressemblent au tvpe d'une espèce plus complexe ou plus simple. Cliez Tripneustes de Floride XVI. — VARIATION. 481 et des Antilles, les conditions sont tout autres ; 36 o/o des individus ont deu.\ terminales insérées, 38 % en ont trois, et 18 9é en ont quatre; mais aux Bermudes la même espèce présente des proportions différentes, respecti- vement 61, 35 et 2 %. On peut concevoir 32 arrangements diflërents des plaques de l'anneau des terminales-génitales, et on ne voit pas de raison structurale ou mécanique pour que l'un d'eux soit favorisé. Or, sur 50.000 spécimens d'Oursins appartenant à 137 espèces mé.sozoïques et récentes, 10 de ces arrangements possibles ne se sont jamais présentés, 14 sont extrême- ment rares et accompagnent d'autres anomalies, de sorte qu'il n'y a guère que 8 ou au plus 10 variations qui se présentent normalement, ce qui in- dique des directions de variation qui ne sont pas quelconques. — L. Cui-NOT. Raspail (Xavier). — Le mélanisme chez les Rongeurs. — Cette variation est produite par une cause accidentelle, indéterminée, chez Mulot, Sur- mulot, Lapins sauvages dans diverses portées et divers croisements. — M. GOLDSMITII. G) Variation de l'instinct. Oestergren (Hjalmar). — La protection de la progéniture chez les Echino- dermes. — L'auteur rappelle les cas signalés par Ludwig et autres de la protection de la progéniture chez les Echinodermes ; il constate qu'ils se ren- contrent surtout dans les régions antarctiques et en cherche la cause. 11 invoque la forme des côtes, la répartition des mers profondes et peu pro- fondes, le froid, la réduction de la salure, etc. [L'influence de ces facteurs ne paraît pas très claire.] — Y. Delage et M. Goldsmith. c. Causes de la variation. y) Influence du milieu et du régime. Yung (E.). — Influence du jeûne sur la longueur de l'intestin. — Les grenouilles ont, au sortir de l'hiver, l'intestin plus court qu'à l'automne. L'expérimentation sur des grenouilles soumises au jeune artificiel montre que c'est à ce facteur qu'est dû le raccourcissement de l'intestin à la fin de la période hivernale. '— Y. Delage. Magnan (A.). — a) Le régime alimentaire el la longueur de l'intestin chez les Mammifères. — b) La surface de l'intestin chez les Mammifères. — c) Le cœcum chez les Mammifères. — L'auteur confirme par de nouvelles mesures la relation d'après laquelle la longueur de l'intestin s'accroît des herbivores aux omnivores et de ceux-ci aux carnivores. 11 ajoute que les insectivores ont de tous l'intestin le plus court. Le rapport de la surface intestinale à la sur- face du corps varie chez les mêmes groupes d'animaux dans le même sens. — Le cœcum varie, suivant le régime chez les oiseaux, dans le même sens que le tube digestif. Son grand développement dans. les herbivores serait en relation avec la nécessité de combattre par son tissu lymphoïde les fermen- tations dues à une longue stase des aliments. — Y. Delage. d) Magnan (A.). — Sur la croissance des Canards soumis à quatre régimes alimentaires différents. — La vitesse de la croissance est favorisée par les régimes carnivores et insectivores (larves de mouches et de chironomes); le l'année BIOLOGinUE, XVU. 1912. âl 482 L'ANNEE BIOLOGIQUE. taux final de la croissance a été maximum chez les carnivores et les végé- tariens, les piscivores tenant partout un rang médiocre. — Y. Delage. e) Magnan (A.). — Comparaison de la ponte chez des Canards soumis à quatre régimes alimentaires différents. — En ce qui concerne la ponte, le plus grand nombre et le plus fort poids d'œufs a été fourni par les piscivores, puis les carnivores, puis les végétariens, les insectivores survivants, tous mâles n'ayant pas fourni d'œufs. La précocité de la ponte suit la même gra- dation. La couleur des œufs, plus claire chez les carnivores, rappelle dans chaque catégorie la couleur de la graisse. — Y. Delage. x) Magnan (A.). — Adaptation fonctionnelle de l'intestin chez les Canards. — Chez des oiseaux granivores soumis aux régimes insectivore, Carnivore ou végétarien, on observe dans l'intestin les modifications suivantes : insec- tivores, réduction dans tous les sens; carnivores, réduction de diamètre sans diminution de longueur ; végétariens, augmentation générale et surtout en diamètre. — Y. Delage. s) Magnan (A.). — Recherches sur l'alimentation naturelle et le tube diges- tif des Mammifères. — M. confirme par ses observations et ses expériences les faits connus sur l'influence du régime sur la longueur et la surface du tube digestif et apporte quelques détails nouveaux. Les Mammifères, comme les Oiseaux, se rangent sous le rapport de la longueur et de l'intestin, dans l'ordre suivant : Insectivores, Carnivores, Piscivores, Omnivores, Frugivores, Granivores, Herbivores. Pour la surface intestinale et le poids de l'estomac, la variation est à peu près dans le même sens ; pour le cœcum, sa réduction est parallèle à celle de l'intestin; M. fait remarquer cependant que les oiseaux frugivores sont tout à fait dépourvus de cœcums. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. f) Magnan (A.). — Variations expérimentales du foie et des reins chez les Canards en fonction du régime alimentaire. — Sous l'influence du régime le foie et le rein subissent un accroissement de volume très notable chez les canards piscivores et insectivores par rapport aux carnivores et aux "végé- tariens. Ce fait doit tenir à l'excès de travail nécessité par la destruction et l'excrétion des toxines d'origine alimentaire. — Y. Delage. g) Magnan (A.). — Le régime alimentaire et la variation du foie chez les Oiseaux. — Le poids relatif du foie diffère chez les oiseaux suivant leur régime : Carnivores — 17 gr. 50 par kilog. ; Granivores — 20 gr. 50; Insec- tivores — 34 gr. 90 ; Piscivores — 35 gr. 70 ; il varie aussi, mais de façon variable, en raison de deux facteurs, diminution du glycogène et hypertro- phie par excès de travail. — Y. Delage. t) Magnan (A.). — Le poids du foie après saignée chez les Oiseaux. — 58 individus, appartenant à 58 espèces, ont été étudiés. Ce poids est maximum chez les Insectivores, puis on trouve, dans l'ordre décroissant : Piscivores, Carnivores et Granivores, Herbivores (Oie, Cygne). — M. Goldsmith. h-i-j-v) Magnan (A.). — Le rapport du poids du foie au poids et à la sur- face du corps chez les Mammifères. Le poids relatif des reins chez les Mam- mifères. — Les variations relatives du poids du foie par rapport au poids \Qid^. du corps ne sont pas seulement, comme le pense Richet^ en raison XVI. - VARIATION. 483 inverse de ce dernier, les petits animaux réclamant des combustions hépa- tiques plus énergiques en raison des nécessités de la calorigénie, par suite de la plus grande valeur chez eux du rapport de la surface du corps à sa masse. Des expériences antérieures de l'auteur il résulte que chez une même espèce (canards) et probablement aussi chez les autres, le foie est d'autant plus gros qu'il a un travail plus énergique à fournir pour brûler les toxines alimentaires résultant d'un régime carné. Le rein subit les mêmes varia- tions que le foie : suivant les espèces, suivant la taille individuelle et sui- vant le régime. Mêmes résultats après saignée totale. — Y. Delage. Magnan (A.). — r) RapporU entre la puissance du vol et le développe- ment (les poumons chez les Oiseaux. — u) Modifications organiques consécu- tives chez les Oiseaux à l'absence du vol. — iv) Stir les adaptations diverses des poumons chez les Oiseaux. — Le développement des poumons varie dans le même sens que celui du cœur (83 oiseaux appartenant à 57 espèces étu- diées). Cœur, poumons, muscles pectoraux sont plus petits chez les planeurs, qui font peu d'efforts, que chez les rameurs. — Chez les Oiseaux qui ne volent pas (Pingouins) réduction plus forte encore, sauf chez les coureurs (Nandou). Par contre chez les Oiseaux aquatiques, les poumons sont un peu hypertrophiés. — Y. Delage. k-l) Magnan (A.). — Le cœur et sa variation en poids chez les Mammi- fères. Le poids des poumons chez les Mammifères. — Le poids du cœur chez les oiseaux est en rapport moins avec la puissance qu'avec la nature du vol. Chez ceux qui pratiquent le vol plané réclamant un faible effort musculaire, le cœur est petit, tout comme les pectoraux moteurs de l'aile, c'est l'inverse chez ceux à faible envergure alaire qui ne peuvent voler qu'à coups d'ailes. Chez les Mammifères, le principe est le même, le cœur est gros lorsque les efforts musculaires violents sont requis par le genre de vie (chauves-souris), même si ces efforts ne sont pas prolongés (carnassiers) ; chez les herbivores au contraire dont quelques-uns peuvent soutenir un travail longuement soutenu mais sans efforts musculaires violents dans un temps court, le cœur reste relativement petit [cela n'est-il pas en contra- diction avec le cas du cheval et avec le fait que les herbivores sauvages sont souvent obligés à des efforts musculaires très violents pour fuir à toute vitesse leurs ennemis carnassiers?]. — La taupe a aussi un cœur très gros en rapport non plus avec le travail musculaire, mais avec la difficulté de l'oxygénation du sang dans un milieu confiné. Chez tous ces Mammi- fères, les variations du développement du poumon sont parallèles à celui du cœur. — Y. Delage. m-o-p) Magnan (A.). — Le poids des rémiges chez les Oiseaux. — Le poids des rectrices chez les Oiseaux carinales. — Le poids des tectrices et du duvet chez les Oiseaux. — L'auteur a montré antérieurement que le poids des plumes était plus fort chez les Oiseaux carnivores que chez les herbivores, ce qui s'explique par le fait que la kératine constituant ces plumes dérive des albuminoïdes. Il établit maintenant que ce sont les rémiges qui sont les plus pesantes. — Pour les rectrices, leur poids est minimum chez les Oiseaux aquatiques; une queue courte est corrélative des ailes longues (voir Hbussay et Magnan, ch. XI). C'est probablement une adaptation au vol dans une atmosphère spéciale, mais la nature de cette adaptation n'est pas claire. — L'étude du poids des tectrices et du duvet n'a pas donné, des résultats concluants. — M. Goldsmith. 484 L'ANNEE BIOLOGIQUE. n) Magnan (A.). — Recherches biométriques sur les membres siipêrieurs des Oiseaux. — Le poids de ces membres, débarrassés de leurs plumes, est en rapport avec leur longueur d'aile. Les divers vols sont en rapport avec l'alimentation : les carnivores ont une surface portante de l'aile plus grande que les végétariens ; les premiers pratiquent le vol plané, les seconds sont rameurs. — M. Goldsmith. Ogneff (J.). — Sur les changements survenus dans les organes des poissons dorés après un séjour de trois ans à V obscurité. — Des changements ont été observés dans la pigmentation de la peau, la structure de l'ovaire et des œufs, celle de la rétine et de son épithélium pigmentaire. Un certain temps de séjour à l'obscurité assombrit le tégument, parce que les mélano- blastes étalent leurs branches, cachant ainsi les cristaux sous-jacents auxquels les poissons doivent leur dorure ou leur argenture. Après deux ans et plus d'obscurité, le tégument recouvre ses couleurs brillantes, parce que des pha- gocytes détruisent les mélanoblastes. Du côté de l'ovaire, il faut noter son rapetissement, et la transformation des œufs qui s'agglomèrent et se soudent les uns aux autres en même temps que leur vitellus devient lamelleux. La structure de l'épithélium pigmentaire de la rétine s'est modifiée, et les cellules dont les prolongements ont disparu ont pris la forme de bâtonnets. La couche des cônes et des bâtonnets de la rétine n'existe plus, de même que celle des cellules du ganglion optique et des fibres du nerf optique ; bref on est en présence d'une atrophie de la rétine qui rend certainement les animaux aveugles. — A. Prenant. Kammerer (P.). — Expériences sur la reproduction, la coloration, les yeux et la réduction du corps chez Proteus anguitieus. — Jusqu'au moment où K. a entrepris des recherches suivies, on ne savait que fort peu de choses du mode de reproduction du Proteus anguineus : les uns le croyaient vivipare, les autres, ovipare. K. montre que Proteus, en réalité, est l'un ou l'autre, selon que l'eau daAs laquelle on l'élève est en dessous ou au-dessus de 5° C. environ. On peut en conclure que dans les cavernes oîi il a son habitat normal, le prêtée est toujours vivipare. L'oviparité est donc, pour lui, anormale et la preuve en est que si K. a vu de nombreux embryons se former aux dépens des œufs pondus, ils sont tous morts avant l'éclosion. Cette observation ne prouve d'ailleurs nullement que ces œufs soient fata- lement voués à la mort : il est plus prudent de se tenir sur la réserve et de dire simplement que les embryons sont fort peu résistants, et que les con- ditions dans lesquelles leur élevage doit se faire n'ont pas pu être réalisées. C'est là un point sur lequel il serait utile de faire de nouvelles recherches. Dans un autre chapitre, K. a reconnu, comme d'autres d'ailleurs l'avaient fait avant lui, que les Proteus, exposés à la lumière, se pigmentent et prennent une coloration foncée. Les mâles se colorent plus et plus vite que les femelles, et le degré de pigmentation est en rapport direct avec l'intensité de la lu- mière et la durée de l'éclairage. Enfin, la pigmentation acquise est réversible, c'est-à-dire que l'animal perd son pigment si on le remet à l'obscurité, quitte à le regagner si on le soumet à un nouvel éclairage. Or, les Proteus pigmentés donnent souvent des œufs ou des larves qui le sont également, même lorsque, avant la ponte,- on les a replacés depuis longtemps à l'obscurité. Il n'y a évidemment pas là de transmission héréditaire, véritable et incontestable, d'un caractère acquis, et K. dit lui-même que ses expériences antérieures sur la Salamandre et VAlytes, ont, à ce point de vue, une portée démonstrative XVI. - VARIATION. 485 beaucoup plus considérable (XV, b, P). Un autre fait, plus intéressant, ressort encore des recherches de K. On sait que les jeunes individus, au moment où ils sortent du corps de la mère, ont un œil rudimentaire : plus tard il subit encore une atrophie portant sur diverses parties, et de plus, il s'enfonce sous la peau, qui prend au-dessus de lui sa structure ordinaire : il devient ainsi complètement invisible à l'examen extérieur. Si cependant, on expose de jeunes individus à l'action d'une lumière alternativement blanche et rouge — cette dernière pour empêcher la formation d'une trop grande quantité de pigment — non seulement l'œil ne s'atropliie pas, mais il s'accroît et se différencie beaucoup plus que dans les conditions normales; la peau, notam- ment, forme au-dessus de lui une véritable cornée, en même temps que le cristallin et la rétine acquièrent une structure que l'on peut qualifier de fonctionnelle. Il n'est pas certain, toutefois, que les Profews pourvus d'yeux sem- blables « voient » réellement. Cette expérience est instructive, parce qu'elle est une preuve directe de l'importance des excitants fonctionnels pour le perfectionnement des ébauches embryonnaires (V, y). — A. Brachet. Cavazzo (Comte F.). — Etude expérimentale des variations de Coturnix coturnix. — L'auteur montre par des expériences que, sous l'influence de l'humidité, la Caille européenne prend les caractères de la forme africaine, en sorte que celle-ci doit être considérée comme provenant non de croise- ments ou de mutations, mais comme créée par des conditions ambiantes. Des conclusions analogues s'appliquent à la forme japonaise. — Y. Delage. Lubicz Niezabito-wski (E. de). — Le Roslrum chez Hyppolyle. — Varia- tion saisonnière et géographique des dents rostrales. Si l'on distingue trois types de rostre : 1° avec dent basale, 2° avec crochet basai, 3° entièrement lisse, on constate qu'au commencement de l'hiver et du printemps c'est la forme 2 qui domine, au cœur de l'hiver c'est la forme 3, et durant l'été et l'automne, la forme 1. — Y. Delage. Keilin (D.). — Structure du pharynx en fonction du régime chez len larves de Diptères cyclorhaphes. — La présence de côtes pharyngiennes permet de distinguer à coup sûr, en dépit de la communauté d'habitat, les larves carnivores des larves saprophages : ces dernières en sont dépourvues, les premières en possèdent. — Y. Delage. a) Pictet (Arnold). — La variatiori des lépidoptères par mélanisme et albinisme des différentes parties de l'aile. [Analysé avec le suivant.] b) Recherches expérimentales sur les mécanismes du mélanisme et de Valbinisme chez les Lépidoptères. — Ces deux mémoires renferment un exposé bibliographique très complet de la question des colorations et de la variation des papillons. Depuis quelques années, P. poursuit ses remar- quables expériences sur ce champ de l'entomologie ; les conclusions auxquelles il arrive relativement au mélanisme et à l'albinisme sont ici spécialement mises en relief. Le mécanisme de la variation des papillons se fait nettement dans deux directions opposées : la dégradation de teinte des dessins qui, poussée à l'extrême, conduit à l'albinisme, ou bien l'assombrissement de ces mêmes parties, qui conduit à leur mélanisme. Dans l'une ou l'autre forme de variation, c'est la même couleur qui persiste; sa qualité ne se modifie pas, mais sa quantité. Les mécanismes qui produisent les modifications de 486 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la couleur et de la forme des dessins chez les papillons résident donc prin- cipalement dans là surabondance ou dans l'insuffisance du pigment normal. Rarement, la matière colorante spécifique se transforme en une autre cou- leur. Outre la dose pigmentaire, il existe d'autres mécanismes pour produire le mélanisme et l'albinisme partiels, ou parfois complets, des lépidoptères, et ces mécanismes résident surtout dans la forme et dans la qualité des écailles et dans les déformations que présentent celles-ci pour produire cer- tains phénomènes optiques dont le rôle est souvent la réflexion de la lumière blanche. Les nombreuses expériences faites par P. et dont il donne le détail, mettent encore en évidence la facilité avec laquelle les caractères pig- mentaires, c'est-à-dire spécifiques, se modifient. Nous retiendrons surtout que, dans certains cas, tous les dessins peuvent s'effacer, de telle façon que l'aile devient uniformément colorée ou, dans d'autres cas, uniformémenttrans- parente. Mais il est des caractères que l'expérimentation n'arrive jamais à faire disparaître : ce sont ceux qui sont communs à tout un genre ou à plu- sieurs espèces à la fois. Tels sont, par exemple, le / discoïdal d'Ocneiia dispar et le point discoïdal de Lasiocampa quercus. Selon toute vraisem- blance, on peut admettre avec P. que ces caractères sont plus anciens, phylogénétiquement parlant, puisqu'ils appartiennent à plusieurs espèces parentes. L'expérimentation peut donc devenir un auxiliaire de la systé- matique, en déterminant quels sont les caractères les plus stables, c'est-à- dire anciens (et ceux-ci caractériseront les espèces), tandis que les caractères plus facilement modifiables par l'expérience seront surtout ceux de variétés et d'aberrations. Un autre point intéressant qui découle des expériences de P. est que l'al- binisme dénote un affaiblissement de la santé, et qu'au contraire le méla- nisme est le caractère de la force et de la vigueur. L'auteur n'a observé qu'un nombre relativement faible d'exceptions à cette règle. En effet, les aberrations albinisantes sont le plus souvent caractérisées par une dimi- nution de leur taille; parfois, la taille des albinisants diminue de moitié. En outre, leurs écailles sont souvent plus rares et plus petites que normalement, déformées, rabougries, se faisant remarquer par la pauvreté de leur pigment. Souvent, les individus albinisants naissent déformés ou avortent; fréquem- ment, leur abdomen est fluet et celui des femelles ne contient qu'un petit nombre d'œufs, pas le moindre œuf dans quelques cas. Au contraire, les in- dividus mélanisants, surtout remarquables par la richesse de leur coloration, brillent par leur grande taille, l'épaisseur de leur abdomen ; celui des femelles, le plus souvent, est abondamment pourvu d'œufs. A ces caractères, qui à eux seuls, indiquent suffisamment la vigueur et la force, s'ajoutent ceux de la richesse pigmentaire et de l'augmentation du nombre et de la taille des écailles. — M. Boubier. Fauré-Fremiet (E.). — Études cytologiques sur quelques Infusoires des marais salants du Croisic. — La faune protistologique des marais salants, considérée dans son ensemble, n'est pas une faune spéciale : c'est une faune restreinte. On peut donc admettre que les conditions biologiques particu- lières à ce milieu sont avant tout des facteurs d'élimination. Les Infusoires de ces marais ne diffèrent pas au point de vue zoologique de ceux apparte- nant aux mêmes espèces, mais vivant dans des milieux différents ; presque tous s'adaptent facilement, et sans variations concomitantes de structure, à des milieux assez divers, surtout au point de vue de la concentration saline. Cependant Fabrea salina n'a jamais été rencontré que dans les eaux forte- XVI. — VARIATIOxN. 487 ment salées et s'est adapté à ce milieu particulier; son adaptation se mani- feste par la facilité avec laquelle il s'enkyste lorsque les variations de la sali- nité du milieu varient trop rapidement. Les caractères morphologiques et les propriétés physico-chimiques du cytoplasma des divers Infusoires des marais salants sont tout à fait différents suivant les espèces examinées et sont comparables aux caractères et aux propriétés que l'on rencontre chez divers Infusoires d'eau douce. Cependant, l'influence du milieu semble dans une certaine mesure retentir sur le métabolisme de ces Protozoaires, car tous, sans exception, élaborent une graisse neutre (|ui présente chez chacun d'eux les mêmes propriétés. Cette influence se fait encore mieux sentir si l'on considère la structure intime du macronucléus. Celui-ci, chez toutes les espèces des marais salants, se distingue de celui des espèces d'eau douce et même des espèces marines par la solubilité de la membrane dans l'acide acétique faible et par l'absence de granules à l'état normal. On sait que la partie chromatique des noyaux granuleux des Infusoires, vraisemblablement constituée par les nucléines^ est à l'état de solution colloïdale de signe élec- trique négatif; on sait également que les nui-léines sont peu solubles dans l'eau pure et sont précipitées en milieu acide ; c'est ce qui explique la pré- sence de granules coUoidaux, microscopiques et ultra-microscospiques, dans les noyaux des Infusoires d'eau douce. Mais on sait également que l'es nu- cléines se gonflent et se dissolvent en présence du chlorure de sodium. C'est donc uniquement à la forte salure de l'eau des marais salants que l'on doit l'absence des granules, la vacuité optique des noyaux des Infusoires de ces marais. Mais ce fait n'a aucune importance morphologique, étant sim- plement l'expression des conditions physico-chimiques auxquelles se trou- vent soumises les nucléines de ces noyaux. — F. Henneguv. Revis (Cecil), — Production de variation dans l'activité physiologique du Baciflus Coli par l'emploi du vert malachite. — En cultivant du co^i pur en bouillon de peptone additionné de quantités croissantes de vert malachite on obtient une race qui perd le pouvoir de provoquer un dégagement gazeux en présence de certains sucres et alcools polyhydriques. En outre les colonies poussent lentement sous des formes inusitées. Le vert malachite produit un coli qui n'est ni physiologiquement, ni morphologiquement, ni au point de vue de la culture du coZt type. Le bleu de méthylène semble agir de même : agissant sur des bactéries du sol il donne une forme très voisine du coli au vert malachite. — H. de Yarigny. Chodat (R.j et Mendrecka (M"'^). — Culture expérimentale de Chlorella variegata. — 11 s'agit d'une algue verte qui, cultivée en milieux sucrés (saccharose), donne des cultures incolores et qui restent blanches tant qu'on les repique sur des milieux nutritifs semblables. Comme l'absence de coloration se maintient même lorsqu'on réensemence l'algue sur des milieux sans sucre, mais contenant de la peptone, Beyerinck en avait tiré la conclusion qu'il s'agissait d'un cas de mutation. Les expériences des auteurs ne confirment pas cette hypothèse, car après quelques générations, la culture reprend, sur le milieu peptonisé, sa couleur verte primitive. — M. BOUBIER. Klebs (Georg). — Sur les phériomènes périodiques des plantes tropicales. — Malgré la constance du climat tropical, certaines plantes passent par des alternatives de végétation et de repos et quelques auteurs (tel Volkers) ont 488 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. conclu à une périodicité héréditaire, indépendante des actions extérieures. Les observations de K. commencées à Java, continuées en serre à Heidelberg montrent que certaines plantes dans ces conditions végètent en toute saison, tandis que d'autres ont en effet des temps de repos. Mais certaines, à Heidel- berg, cessent de croître en hiver, qui est précisément l'époque décroissance à Java : il y a donc évidemment action extérieure. 11 y a pour chaque plante une combinaison de l'intensité des divers facteurs externes qui détermine une croissance maxima. Or ces conditions ne sont pas nécessairement toute l'année à l'optimum, même sous les tropiques. Mais il suffit parfois d'enlever les feuilles pour que, toute la sève se portant au bourgeon terminal, la crois- sance reprenne. Chez certaines plantes, quelques branches peuvent être au repos pendant que d'autres croissent : c'est que le tronc ne suffit pas, à ce moment, à amener assez de matériaux nutritifs pour toutes les branches. Cer- taines plantes peuvent, dans un climat nouveau, rencontrer des conditions favorables et s'acclimater : ainsi des plantes d'un pays à saisons où elles ont une période de repos peuvent végéter toute l'année en climat constant (Ta- bac en serre, Thé à Java, où on fait une récolte tous les 10 ou 11 jours). Malgré Volkers, la chute des feuilles n'est pas davantage exactement pério- dique sous les tropiques : les nombreuses irrégularités du phénomène parais- sent montrer qu'il intervient des actions externes encore non étudiées. — A. Robert. Traverse (G.). — Le nombre des fleurs ligulées dans les inflorescences de Chrysanthemum Leucanthemum L. — Le nombre de ces fleurs — calcul basé sur 7000 capitules récoltés à Valpelline — oscille entre 8 et 35, avec une moyenne de 20. La courbe de fréquence a son point le plus élevé sur 21 et deux points secondaires sur 13 et sur 31. Ces deux sommets secondaires doi- vent être attribués à la diversité des conditions ambiantes et de nutrition plutôt qu'à un mélange de races ou de petites espèces différentes. — M. BOUBIER. Verne (Claude). — Sur les Solanum maglia et tuberosum et sur les mu- tations gcmmaires cultnrales. — Des plants sauvages de ces deux solanées, venant du Chili et à tubercules petits et acres ont commencé à évoluer vers la formation de tubercules plus gros et plus farineux sous l'influence d'une fumure intensive au moyen de fumier naturel, mixte où celui des Gallinacés paraît jouer un rôle prédominant. — Y. Delage. Heckel (Edouard). — Sur la mutation gemmaire culturale de Solanum immile Dunal. — Mutation de divers Solanum sauvages de l'Amérique du Sud à tubercules grêles et non comestibles dans le sens de la comestibilité sous la seule influence du changement de sol et de climat. — Y. Delage. Yapp (R. H.). — Les causes de la formation des poils et des cellules pa- lissadiqucs dans certaines plantes. — On sait que beaucoup de plantes ont le pouvoir de répondre par des changements de structure aux variations du milieu ; ce fait est particulièrement vrai pour le tissu en palissade des feuil- les et les poils des tiges aériennes. Ces deux caractères tendent à s'accuser dans les conditions qui favorisent la transpiration ou arrêtent l'absorption. C'est ce que Y. a vérifié dans le cas de Spirœa ulmaria. L'excitant qui déter- mine le développement de ces structures est la diminution de l'apport d'eau dans les cellules. — F. Péchoutre. XVI. — VARIATION. 480 B) Variation sous Vinpucncc du mode de reproduction. Comte (A.). — La variation chez les Papillons de Bombyx Mori. — Il s'agit des variations de l'envergure, de la longueur du corps et du rapport de ces deux dimensions. L'auteur étudie, par des procédés biométriques, les courbes de variations des deux sexes dans différentes formes et al)outit à cette conclusion que la plus grande variation observée, chez les femelles des 90 races étudiées, doit résulter moins des conditions de vie immédiates de ces individus que des croisements de leurs progéniteurs. — Y. Delage. Behning (A.). — Arlemia salina du gouvernement d\Astraf;an en Jliissic [y]. — Dans ces étangs salés d"une étendue considérable se trouvent des distributions de salinité et de température très variées. Cependant la salinité atteint ou dépasse partout les 24 % que Schmankewitch considère comme suffisante pour déterminer la réduction de taille et d'armature des appen- dices furcaux. Néanmoins les Artemia salina présentent en tous les points une très grande variété dans la longueur et l'armature de ces appendices, que le facteur de Schmankewitch ne suffit pas à expliquer. L'auteur sug- gère que la cause de ces différences pourrait être recherchée dans la parthé- nogenèse : les individus séparés d'une génération fécondée par un* petit nombre de générations parthénogénétiques seraient forts et développeraient des appendices furcaux normaux en dépit de l'influence dépressive de la haute salure ; ceux au contraire qui proviennent de générations parthénogé- nétiques longuement continuées seraient affaiblis et, subissant l'action dé- pressive de la haute salure, ne pourraient développer que des appendices réduits. — Y. Delage. ^ Ostenfeld (C). — Expériences sur Vorigine des espèces dans le genre Hiera- ciuin. — On sait que le genre Hieracium est très polymorphe et qu'on y distingue de nombreuses « petites espèces ». O. a cherché à reconnaître les causes de ce polymorphisme. Les expériences qu'il a faites dans ce but lui ont démontré que les nouvelles formes de Hieracium naissent par hybrida- tion et aussi par variations ; dans les deux cas, c'est l'apogamie qui sup- porte leur existence et leur constance. Le polymorphisme de ce genre est en corrélation avec l'apogamie.; cependant on ne peut affirmer qu'il y ait relation de causalité entre les deux phénomènes. — M. Boubier. d. Résultats de la variation. Powers (J. H.). — Un cas de polymorphisme chez Asplanchna simulant une mutation. — Dans une mare remplie d'eau alcaline, P. trouva une quantité extraordinaire à.' Asplanchna amphora ; la forme dominante était un grand Rotifère, portant des bosses sur les côtés, de I™™5 de longueur; beaucoup plus rare, se rencontrait aussi une forme toute différente, sans bosses, sacciforme ou campanulée, avec un énorme appareil ciliaire, différant notamment du type bossu par un nombre plus que doul)le de flammes vibratiles néphridiennes (on sait que. d'après Rousselet, le nombr^^ de ces appareils est constant ou peu s'en faut pour chaque espèce). P. a d'abord pensé qu'il était en présence dune autre espèce d' Asplanchna; mais le type campanule renferme souvent (dans un quart des cas) des embryons qui sont du type bossu, tout à fait comparables à ceux que l'on trouve dans ce dernier ; il a alors cru à une mutation soudaine ; mais des élevages lui apprirent que le type bossu peut renfermer des embryons du type campa- 490 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. nulé, de sorte que, plus vraisemblablement, il était en présence d'un cas de polymorphisme. En réalité, l'espèce est trimorpbe, et compte en plus des deux formes indiquées plus haut, une forme relativement naine, sacciforme, qui diffère considérablement des deux autres pour se rapprocher singulière- ment des espèces Asplanchna Brightwelli et priodonta ; elle se multiplie d'une façon ultrarapide, renfermant jusqu'à 9 embryons et plus, au lieu d'un seul. La forme en sac est celle qui sort de l'œuf durable ; elle donne naissance par parthénogenèse à la forme bossue, plus grande, qui la remplace dans les mares au bout de quelques semaines, et se multiplie à son tour jusqu'à ce qu'une pluie dilue l'eau alcaline. La forme campanulée apparaît assez tard aux dépens de la forme bossue, qu'elle ingère en masse ; elle est donc déter- minée par le cannibalisme, ou plus exactement par une abondance d'une certaine nourriture; on peut obtenir en effet des campanules géants en nour- rissant les bossues avec le Crustacé Moina paradoxa, mais des Brachionus, Hydatina et Paramœcium, offerts en nourriture, n'ont pas le même effet. L'introduction de Moina dans une culture de petites formes en sac avec quelques bossues produit, au bout de peu de jours, un chaos indescriptible de formes de transition, mais au bout de neuf jours, le campanule devient le type prépondérant, toutes traces de formes en sac et d'intermédiaires dis- paraissant. Quand la nourriture vient à diminuer, les cannibales accentuent encore leur cannibalisme, dévorant les bossues et leurs propres jeunes, jus- qu'à ce que la culture s'éteigne ; ou bien la culture redevient florissante par la multiplication à nouveau de formes bossues, les campanulées étant plus ou moins disparues. 11 peut se faire aussi que les campanulées régressent, en se rapprochant, sans y arriver, du type bossu. Il est probable que ce polymorphisme n'est pas particulier à l'espèce étudiée : il semble bien que Daday (Ein Fall von Heterogenesis bei den Raderthieren, Math, und Naturw. Berichle aus Ungarn, 7, 1888-89, p. 140) a été témoin d'un phénomène analogue chez Asplanchna Sieboldi. P. a élevé l'.l. Brightxvelli qui vit dans de toutes autres conditions que r.4. ampJwra, et dans de grandes cultures, a rencontré trois individus géants, campanules, très différents du type normal ; une étude plus complète n'a pu en être faite, mais il reste vraisemblable qu'ils dérivent de Brighlwelli comme les campa- nules dCamphora. A. BrightweUi parait exister sous forme de deux races qui diffèrent par des caractères de l'appareil masticateur : une race trouvée par RoussELET et une par Brightwell et P. (au Dakota). Les mâles d'^. amphora, bien constants de forme, toujours du type portant deux bosses latérales, sont produits par les trois formes de femelles, mais surtout par les bossues et les campanulées. Les œufs durables sont produits aussi par les trois formes, mais rarement par les petites sacciformes ; ils ne répondent pas bien à la description de Rousselet, ce qui permet de penser que Rousselet et P. n'ont pas étudié le même Rotifère. 11 reste acquis que le polymorphisme étudié par P. n'a rien à voir avec la variation saisonnière connue chez les Cladocères et les Rotifères (et notamment chez Asplanchna). — L. CUÉNOT. Pascher (A.). — Sur les stades rhizopodiens et palmelloïdes chez les Fla- gellâtes {Chrysomonades), avec une revue des Flagellâtes bruns. — Synura uvella peut émettre hors de sa coque son corps protoplasmique, qui prend alors la forme d'un Flagellate de constitution plus simple, et qui peut ensuite devenir amiboïde, en perdant ses flagelles. Le contenu de la cellule peut aussi devenir libre immédiatement sous forme rhizopodienne. Ces deux formes, amiboïde ou flagellée, peuvent d'ailleurs passera un état palmelloïde XVI. — VARIATION. 491 en s'entourant d'une gelée, au sein de laquelle elles se multiplient. Ces divers états, ici accidentels, peuvent devenir l'état ordinaire chez d'autres formes. Il existe en effet des êtres connus seulement à l'état amiboïde (Rhi- zochrysides), qui sont manifestement des Chrysomonades adaptées à la vie animale. Certaines formes flagellées libres sont aussi des Chrysomonades adaptées ; certaines perdent leur couleur et passent à de vrais Flagellâtes. Certaines Chrysornonades forment au stade de repos une coque très semblable à celle des Silicoflagellés et des Coccolithophorides ; l'auteur rapproche par suite ces êtres des Chrysomonades; il y rattache aussi les Phccochrysides. — A. Robert, CHAPITRE XVII Origine «les espèces et leurs caractères. A. B. — Une maladie des yeux causéepar les joowa; (Biologica, II, N°24, 373.) [531 Abel (O.). — Grundzuge der Palseobiologie den Wirbelthiere. (Stuttgart, in- 8°, 708 pp., 470 fig.) [544 Abbott (James F.). — An unusual symbiotic relation between a ivater Bug and a Cray/ish. (Amer. Natur., XLVI, 553-556.) ' [527 Abel (O.), Brauer (A.), etc. — Die Abstammungslehre. Zivôlf gemeinver- standliche Vorlrage iiber die Desccadenztheorie im LiclU der neuen Fors- chung. (léna, G. Fischer, IV 489 pp.) [503 Appellof (A.). — Uebor die Bcziehungenzwischen Fortpflanzung nnd Ver- breilung mariner Tierformen. (Verh. VIII Zool. Kongr., Graz, 1910, 303- 311.) [509 Arens (Federico). — Loranthus sphaerocarpus auf Dracaena sp.. (Cen- tralbl. Bakt., II, XXXII, 564-587.) [533 Auerbach (M.). — Bemerkungen iiber den Infektionsmodus der Seefische mil Myxosporidien. (Zool. Anz., XXXIX, 617-623.) [Par l'eau de la respiration ou par des particules alimen- taires plutôt que par l'ingestion de poissons contaminés. — Y. Delage a) Bacon (René). — Le Bossignol du Japon [Liothrix lutea], (Rev. fr. Ornithoi., N» 35, 260-263.) [522 6) L'hivernage des oiseaux indigènes et exotiques en plein air. (Rev. fr. d'Ornith., N'^ 39, 340-4.33.) [522 Banta (A. M.). — Tlie Distastefulness of Anosia plexippus. (Nature, LXXXIX, 9 mai, 242.) [534 a) Baudoin (Marcel). — L'usure des dents de première et de seconde dentition des hommes de la période néolithique est due au géojihagisme. (C. R. Ac. Se, CLIV, 297.) [546 b) L'ostéoarthrite déformante à l'époque de la pierre polie. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1361:) [546 Bayon (H.). — The cu/tivation of Trypanosoma rhode.nense. (Roy. Soc. Proceed., B 581, 482-3.) [Indications de milieu de culture. — H; de Varigny Bean (Robert Bennet). — The Ear as a morphologie factor in racial ana- tomy. (Verh. VIII intern. Zool. Kongr., Graz, 1910, 921-925.) . [546 Beauverd (G.). — Sur les trirhomes du Melampyrum nemorosum L. (Bull. Soc, bot, de Genève, 2" sér., vol. IV, 376-377.) [515 XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 493 Bedford (Duke of) et Pickering (Spencer U.). — Treizième rapport de la station de culture fruitière de Woburn. (Tliirteenth Report of the Woburn Expérimental Fruit Farm.) [510 Bégulnot (A.). — Osservazioni e documenli sulla dissémina :ionf a dislanza. (Atti deir Accad. scientifica VenetoTrentino-Istriana, V, 8:5 p.) [525 Benimelen (J. F. van). — On Ihe phylogenetic signiftcance of the iving- markings of Rhopalocera. (Transact.ofthe second Entomol. Congress, 355- 379.) [549 Bernard (Ch.). — Les phanérogames saprophytes de Java. (Arch. des se. phys. et nat., XXXIII, 272-274.) [528 Bloch (Adolphe). — Origine et évolution des blonds européens. (Bull. Mem. Soc. Anthrop. Paris, 55-70.) [54G Bluntschli (Hans). — Beziehungen zwischen Form und Funktion der Prima- tenwirbdsaule. (Morphol. Jahrb., XLIV, 489-518, 9 fig., 1 pi.) [546 Bordage (Edmond). — Les nouveaux problèmes de l'hérédité. La théorie de la mutation. (Biologica, N° 18, 161-175, 14 fig.) ■ [504 Bottomley (W. B.). — The structure of the root-nodules of Myrica Gale (Report of the 80-th meet. British Ass. for adv. of se., 584.) * [528 Boulenger (G. -A.). — Observations sur V accouplement et la ponte de VAlyte accoucheur, « Alytes obstetricans ». (Bull. Ac. Roy. Belg., Classe des sciences, N° 9-10, 570-579.) [536 Bouvier (E.-L.). — Dugastella marocana, crevette primitive nouvelle de la famille des Atyidés. (C. R. Ac. Se, CLV, 993.) [522 Briquet (J.). — La myrmécochorie du buis {Buxus sempervirens L.). (Arch. des Se. phys. et nat., XXXIII, 270-272.) [515 a) Brochet (Frank). — Recherches sur la respiration des Insectes aquatiques adultes. Les Haemonia. (Ann. biol. lacustre, V, 5-26, 7 fig., 1911.) [Analysé avec les suivants b) Recherches sur la Respiration des Insectes aquatiques adultes. Les Elmides. (Ibid., 136-179, 33 fig.) [Analysé avec le suivant c) — — Recherches sur la Respiration des Insectes aquatiques adultes. L'Hydrophile. Etude physiologique et anatomique. (Ibid., 220-256; 22 fig.) [519 d) — — Observations biologiques sur les Dyticidés. (Ann. biol. lacustre, VI, 304-312.) [520 Brown (Percy Edgar). — Some Bacteriological Effects of Liming. (Cen- tralbl. Bakt, II, XXXIV, 148-172.) [513 a) Bruce (David), Harvey (David), Hamerton(A. G.), Daveyi^J.B.) and Lady Bruce. — The Morphology of the Trypanosome causing disease in man inNyasaland. (Roy. Soc. Proceed., B, 509, 423-433.) [II s'agit du T. rhode- siense, distinct du Brucei eX gambiense. II détermine une maladie qu'il ne faut pas englober sous le nom de maladie du sommeil. — H. de Varigny b) ■ — The morphology of Trypanosoma simiœ. (Roy. Soc. Pro- ceed., B, 581, 477-481.) [C'est une espèce définie, distincte; déterminant un mal chronique chez les chiens, tuant vite le singe. Véhiculée par G. morsitans. — H. de Varignv a) Brun (Rudolf). — Weitere Beitràge zur Frage der Koloniengrimdung 494 L'ANNEE BIOLOGIQUE. bei den Ameisen, mit besonderer Berûcksichtigimg der Phylorjenese des sozialen Parasitismus und der Dulosis bei Formica. (Biol. CentralbL, XXXII, 154-180, 21&.226.) [516 b) Zur Psychologie der kûnstlichen Allianzkolonien bei den Ameisen. (Biol. CentralbL, XXXII, 308-322.) [Voir ch. XIX, 2 Bryant (Harold C). — Birds in relation to a Grasshopper outbreak in Cal- ifornia (Univ. Calif. Publ., XI, N» I, 1-20.) [516 Buchner (Paul) — Studien an intracellularen Symbionten. 1. Die intracel- lularen Symbionten der Hemipteren. (Arch. Protistenk., XXVI, 1-116, 29 fig., 12 pi.) [526 •a) Bugnion (E.). — Observations sur les Termites. Différenciation des castes. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 1091, 2 fig.) [Analysé avec le suivant b) — — Observations sur les Termites de Ceylan. Différenciation des castes. (Bull. Soc. Vaud. Se. nat., 5« sér., XLVIII, xli-xlii.) [518 Cannon ("W. A.). — Deciduous rootlets of désert plants. (Science, 19avril, 632.) [Radicules adventices se formant sur les racines voisines de la surface du sol, lors des pluies et disparaissant avec la sécheresse. On les observe sur les plantes du désert de Tucson. Elles ne deviennent pour ainsi dire jamais des racines permanentes. L'a- vantage de ces formations pour la plante est évident. — H. de Varignv Ceillier (R.). — Recherches sur les facteurs de la répartition et sur le rôle des mycorhizes. (Thèse Fac. Se. de Paris, 256 pag., 2 pi.) [528 Chaîne (J.). — Termites et plantes vivantes. VIL Protection momentanée des fiantes. (C. R. Soc. Biol., LXXII, Réunion biologique de Bordeaux, 113.) [518 Chatton (Edouard) et Léger (A. et M.). — Trypanosomides et membrane pentropliique chez les Drosophiles. {Culture et évolution) (C. R. Soc. Biol., LXXII, 453.) [522 Clark (Austin H.). — Restoration of the genus Eldonia, a genus of free sivimming Holothurians from the middle Cambrian. (Zool. Anz., XXXIX, 723-725, 1 fig.) [549 Clark (Hubert Lyman). — Biotypes and phylageny. (Amer. Natur., XLVl, 1.39-150.) [Voir ch. XVI Cockayne(L.). — Observations concerning évolution, derived from ecologic- al studies in Neiv Zealand. (Transactions of the New Zealand Institute, XLIV, 50p.,5 fig.,13phot.) [511 Conklin (EdwinG.). — Problems of évolution and présent methods a fattack- ing them. (Amer. Natur., XLVI, 121-128.) - [503 Cropper (J. "W.). — The development ofa parasite of Earthworms. (Roy. Soc. Proceed., B, 582, 525-527.) [Il s'agit de corps analogues aux « corps de Kurloff » du Cobaye, qui sont un Lymphocy- tozoon. C. propose le nom de Spriochaeta Lambrici. — H. de Varignv Davenport (C. B.). — Lightthrown by the expérimental study ofheredity tipon the factors and methods of évolution. (Amer. Natur., XLVI, 129- 138.) [504 Belamain (J.). — Reproduction des becs croisés en Charente au printemps 1911. (Rev. Fr. Ornith., N° 37, 298-302.) [522 Dendy (Arthur). — Momentum in Evolution. (Rep. 80-th Meet. Brit. Ass. Adv. Se, Portsmouth, 1911, 277-280). [549 XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 495 Discussion on Ihe. origin of Vertébrales bij Gaskell ("W. H.), Mac Bride (E. W.), Starling (E. H.), Goodrich (È. S.), Gadow (H.), SmithWood- ■ward (A.), Dendy (Arthur), Lankester (E. Ray), Mitchell (P. Chal- mers), Gardiner (J. Stanley), Stebbing (Rev. T.R.R.), Scott(D.H.). (Proc. Linn. Soc. London, CXX'' session, 9-50, 1910.) [537 Doderlein (L.). — Ueber Wassertierc und Landliere. (Zool. Anz., XL, 85-93.) [Exposé sans intérêt. — Y. Delage Dubois (Raphaël). — La clasmatose coquillière et perltcre : son rôle dans la formation de la coquille des Mollusques et des perles fines. (C. R. Ac. Se, CLIV, 667.) [531 a) Duke (H. L.). — 77te transmission of Trypanosoma nanum. (Roy. Soc. Proceed., B, 576, 4-9.) [Elle peut se faire par Glossina palpalis chez qui on trouve .souvent ce trypanosome. — H. de Varigny b) — — Antelope and their relation to Trypanosomiasis. (Roy. Soc. Proceed., B, 577, 156-169.) [L'antilope de l'ile Oamba sert de réservoir au Trtjp. gambiense : d'autres font de même. Mais non l'hippopotame, probablement. — H. de Varigny c) Antilope as a réservoir for Trypanosoma gambiense. (Roy. Soc. Proceed., B, 579, 299-311.) [L'antilope infectée reste infectante pour la glossine pendant 22 mois et plus. Une première infection sem- ble conférer quelque immunité à l'égard d'une seconde. — H, de Varigny d) — — Observation on fowls and ducks in Uganda with relation to Trypanosoma gallinarum and T. gambiense. (Roy. Soc. Proceed., B, 580, 378-384.) [7". gallinarum peut se reproduire dans l'intestin de la glossine bien que celle-ci ne soit probablement pas l'hôte normal. Le canard ne peut servir de réservoir au T. gambiense. — H. de Varigny e) Further observations on the discovery of Trypanosoma gambiense from Tragelaphus Spekei on the Islands of Lake Victoria Nyanza. (Roy. Soc. Proceed., B, .581 , 483-486.) [Confirme les expériences antérieures. — H. de Varigny f) ~ — Some observations on Trypanosoma pecorwn {Bruce) and T. uni- forme {Bruce). (Roy. Soc. Proceed., B, 582, 554-561.) [Contribution à l'étude des réservoirs naturels des trypanosomes. — H. de Varigny g) A camel Trypanosome with some remarks on the biométrie method of diagnosing Trypanosomes. (Roy. Soc. Proceed., B, 583, 563-568.) [C'est probablement le T. evansi. Quelques remarques sur la façon d'utiliser la méthode biométrique. — H. de Varigny h) Some experiments with arsenphenylglycin and Trypanosoma gam- biense in Glossina palpalis. (Roy. Soc. Proceed., B, 584, 19-31). [Sur l'action assez prononcée de l'arsenic sur les trypano- somes : il les détruit ou empêche de se développer. — H. de Varigny Dumast (G. de). — Le régime alimentaire de la Bondrée apivore. (Rev. fr. Ornith., iV 34, 228-231.) [523 Ellis (David). — An investigation into the Life-Hist07'y of Cladothrix dicholoma. (Roy. Soc. Proceed., B, 580, 344-358.) " [523 Evershed (J.). — Butterfly migration in relation to mimicrq. (Nature, LXXXIX, 659.) " [535 496 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ewart (F. W.) and Ingram (G. L. Y.). — A method for isolating and cultivaling the Mycobacterium Enteritidis chronicae pseudotuberculosae bovis {Jôhne) and semé experimenls on the préparation of a diagnostic i^accinc for pseudo-tiiberculous Enteritis of Bovines. (Roy. Soc. Pro- ceed., B, 575, p. 517-542.) [Plus intéres- sant pour la pathologie comparée que pour la biologie. — H. de Varigny Faber (F. C. von). — Bas erbliche Zusammenleben von Bakterien und tropischen PfJanzen. (Pringsheim's Jahrb. f. wissenschaftl. Botanik, LI, 285-.375, 3 pi., 1 fig.) [Etude des nodosités observées sur les feuilles de Rubiacées [Pavetta indica L., P. angustifoUa Thw., P. lanceolata'EW., P. Zimmermanniana Val., etc., et Psychotria bacteriophila Val.) qui sont d'origine bactérienne. Elles sont produites par Mycobacterium Rubia- cearum nova species qui fixe l'azote atmosphérique. — Henri Micheels Falcoz (Li.). — Contribution à la faune des terriers de Mammifères. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1380.) [516 a) Famintzin (A. S.). — Sur le rôle de la symbiose dans l'évolution des organismes. (Bull. Ac. Imp. Se. St-Pétersb., VI'' série, N° 1, 51-68, 2 pi.) [Analysé avec le suivant b) — — Sur le rôle de la symbiose dans révolution des organismes {en russe). (Bull. Ac. Imp. Se. St-Pétersb., Vl^ série, 15 juin, N" 11, 707- 714.) [525 Fantham (H. B.). — Herpetomonas pediculi, nova species parasitic in the alimentary tract of Pediculus vestimenti, the human body louse. (Roy. Soc. Proceed., B, 574, 505-516.) [Description d'un Herpetomonas vivant dans le tube digestif du pou. — H. de Varigny Fejervary (G. J. de). — Sur deux cas intéressants d'adaptation produits par le terrain sur la couleur des animaux. (Bull. Soc. vaud. Se. nat., 5« série, XLVIII, 381-391, 2 pi.) [II s'agit d'un triton {Molge cris- tata, var. flavigaslra) et d'un pélobate {Pelobates fuscus). — M. Boubier Feytaud (J.). — Contribution à l'étude du Termite lucifuge {Anatomie . Fondation de colonies nouvelles). (Arch. d'Anat. microsc, XIII, 4^ fasc; 481-607, 3 pi.) ' [519 Fine (Morris S.). — Chemical properties of hay infusions with spécial ré- férence to the titratable acidity and ils relation to the prolozoan séquence. (Journ. Exper. Zool., 265-281, 5 diagr.) [512 Fortuyn (Ae. B. Droogleever). — Ueber den systematischen Wert der japanischen Tanzmaus (Mus Wagneri varietas rotans nov. var.). (Zool. Anz., XXXIX, 177-190.) [505 a) Fraser (A. D.) and Duke (H. L.). — Antelope infected with Trypanoso- ma gambiense. (Roy. Soc. Proceed., B, 574, 484-491.) [L'antilope sup- porte parfaitement l'infection par le Tryp. gambiense : elle n'en soufîre nullement mais reste longtemps (8-10 mois) infectante. — H. de Varigny b) L On Antelope trypanosome. 2. The Relation of wild animais to trypanosomiasis. (Roy. Soc. Proceed., B, 576, 1-3.) [Description du T. uniforme, et constatation du fait que c'est la seule es- pèce qu'on trouve chez les animaux sauvages examinés. — H. de Varigny Fritsch (F. E.) and Rich (Florence). — Stiidies on the occurrence and reproduction of British Freshwater Algœ in Nature. (Annales biol. la- custre, VI, I9I2-I913, 33-115.) [515 XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. 497 Gain (Edmond). — Sur la contdr/ionité de la maladie de Venjul chez les Graminées fourragères. (C. R. Soc. Rio!., LXXII, 18'.).) [532 Gayets (Henri des) et Vaney (Clément). — Relations entre la. fréquence des larves d'ffypoderme du bœuf et l'âge des Bovidés. (Ass. Fr. Av. Se, 40« se.ssion, Dijon, 538-540.) [529 a) Cr. (E.). — Les insectes qui ne volent j)liis. (Biologica, II, X'^ 10, 121-123, 4 fig.) [508 b) ~ La naissance des perles. (BioIogiGa, N" 18, 186-188, 2 fig.) [531 Ghigi (Alessandro). — Coniro la monogenesi dei polli domestici. (Rendi- couto délie session! délia R. Accademia délie Scienze del l'istituto di Bologna, 4 pp.) [544 Giufîrida-Ruggeri (V.). — L'uomo corne specie collettiva. (Disc, d'inaug. de l'Année académique de TUniv. de Naples, 44 pp.) [.... Y. Dhlage Graham Bell (Alex.). — Sheep brceding experiments on Beinn Bhreagh. (Science, 20 sept., 378.) [509 Greig-Smith. — Bacteriat Slimes in Soil. (Centralbl. Bakt., II, XXXA', 226-227.) . [513 Harris ( J. Arthur). — .4 simple démonstration of the action of natural sélection. (Science, 22 nov., 713.) [508 Henshavw (H. "W.). — Number of Species of living Vertébrales. (Science, 6 sept., 317.) [Mammifères 7.000. Oiseaux 20.000. Crocodiles et tortues 300. Lézards 3. .300. Serpents 2.400. Amphibiens 2.000. Salamandres 200. Poissons 12.000. Total 47.000. — H. de Varignv Herelle (F.d'). — Sur la propagation, dans la République Argentine, de l'épizootie des sauterelles du Mexique. (C. R. Ac. Se, CLIV, 623.) [516 Hildebrand (Friedrich). — Ueber einen Rastardapfel und eine Baslard- birne. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 594-597, 1 pi.) [La première se rapprochait du mâle, la seconde tenait le milieu entre les parents. — Henri Micheels Hilzheimer (Max). — Ueber ein Pferd der Vôlkerwandcrungszeit. (Zool. Anz., XL, 105-117.) [545 Hink (A.). — Selektioniind Pathologie. Eine Kritik des Ueber- Lamarckismus auf dem Gebiete der Pathologie. (Arch. f. Rassen-und GesellschaftsbioL, IX, 269-291.) [507 Hoernes (Rudolf). — Das Aus.Uerben der Gatlungen und Arten. (Verh. VllI intern. Zool. Kongr. Graz, 1910, 650-664.) [Rien d'original. — Y. Delage Hollick (Arthur). — Therelations ofpaleobotany tobotamj. Ecologg. {Amer. Natur., XLVl, 239-243.) ' [Voir ch. XVIII Hue (Edmond) et Baudouin (Marcel). — Caractères ataviques de certaines vertèbres lombaires des Hommes de la pierre polie. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1003.) [546 Hussakof (L.). — The spaïuning habits of the Sea Lamprey, Petromyzon marinus. (Amer. Natur., XLVl, 729-740."; [523 Huxley (Julian S.). — A l.'. générale, des êtres à leurs conditions de vie doivent être étudiés de façon très minutieuse si l'on veut éviter des formules trop hâtives et inexactes. — Y. Delage. Briquet (J.j. — La myrmécochorie du buis {Buxus sempervirens L.). — Au cours d'herborisations dans le maquis de Corse, B. a observé que les petites semences, longues et noires, du huis, sont ti-ansportées par les fourmis. Ce phénomène pourra peut-être expliquer certaines anomalies de distribution de cette plante; peut-être pourra-ton aussi établir un rapport entre la distribution géographi(iue ou toiiographiqne des insectes et de l'essence. Ce ipii rendrait des recherches dans cette direction intéressantes, c'est que le buis possède une répartition topo-géographi(pie capricieuse dans les colonies xérothermiques du bassin du Rhône et que, d'autre part, St(ill a montré que certaines colonies xérothermiques étaient aussi carac- térisées par la présence de fourmis méridionales déterminées [XVIII]. — M. BOUBIER. Pickering (Spencer). — Action de l'herbe sur les plantes. — On a déjà fait remarquer l'action nuisible de l'herbe croissant autour des arbres frui- tiers sur ces derniers. Le même effet se fait sentir sur le tabac, la tomate et l'orge, sur ce dernier à un degré moindre, peut-être à cause de sa nature herbacée. L'action est différente selon la nature du sol. L'auteur adopte rhypothêse d'une excrétion toxique des herbes; le fait qu'au début la pré- sence de l'herbe accélère la croissance de la plante lui paraît venir à l'appui de celte explication, car il cadre bien avec l'effet stimulant des toxiques en petites doses. — M. Goldsviith. Fritsch(F. E.)etRich (Florence). — Études sur la reproduction des algues d'eau douce. — Dans les conditions naturelles, les différentes espèces se succèdent dans les mêmes eaux dans un certain ordre dépendant des conditions de vie, en sorte qu'il existe en chaque point donné quatre faciès saisonniers se succédant au cours de l'arlnée et dont chacun est repré- senté par un groupe d'algues. L'auteur indique l'influence sur le dévelop- pement de chaque espèce des divers facteurs variables, lumière, tempéra- ture, concentration de l'eau, stagnation et enfin concurrence vitale. ^- Y. Delage. Beauverd (G.). — Sur les trichomes du Melampyrum nemorosum L. [XVIII]. — B. a établi un critère permettant d'affirmer l'unité spécifique du Melampyrum nemorosum (englobant les différentes races élevées à tort à la dignité d'espèces par quelques flori.stes), tout en constatant une délimitation géographique de ses races basée sur la nature, la disposition et la réparti- tion des trichomes calicinaux. Ces trichomes sont de deux natures : 1" petits poils uni- ou bicellulaires répartis sur les marges des dents ou sur les tissus intercostaux du calice ; 2" grands poils bi- ou pluricellulaires répartis le plus souvent sur les côtes calicinales, plus rarement sur les tissus inter- costaux ou le long de la marge des dents (surtout vers la basa). Mais tandis que, sur les dents, ces trichomes sont constamment dirigés en avant, leur disposition sur les côtes ou les tissus intercostaux manifeste deux tendances opposées correspondant aux deux grandes aires géographiques du M. nemo- rosum : 1'^ l'aire orientale, dont toutes les races offrent des trichomes cali- cinaux dirigés en avant, c'est-à-dire comme ceux des dents calicinales, et 2° l'aire occidentale dont, tout au moins, les trichomes de lamoitié inférieure 516 L'ANNEE BIOLOGIQUE. du tube calieinal sont réfléchis vers le bas, à l'exemple des trichomes du pédicelle. Tenant compte des remarquables observations expérimentales consignées par Seknander et Lundstrom sur le myrmécochorisme des mé- lampyres, il y a tout lieu de penser que cette disposition et cette répartition des trichomes calicinaux est en corrélation étroite avec le milieu entomolo- gique des aires locales de chaque race. Si cette hypothèse était confirmée, elle conférerait au genre Me/ampyrum, déjà remarquable par son liémipa- rasitisme, un rôle des plus importants quant aux effets de l'influence réci- proque des insectes et des végétaux. — M. Bouhier. Falcoz (L.). — Conlrihulion à la faune des terriers] de Mammifères. — Les terriers des mammifères fouisseurs se comportent au point de vue spéiéologique comme de petites tavernules obscures humides à température subconstante attirant les hôtes auxquels ces conditions de vie sont favo- rables. — Y. Delage. Bryant (Harold C). — Oiseaux et Sauterelles en Californie. — Pen- dant les invasions de sauterelles (Locusta) tous les oiseaux en font une grande consommation et même ceux dont la nourriture habituelle est toute différente se mettent à ce régime. Ceux qui mangent le moins de sauterelles en détruisent encore assez pour compenser leurs déprédations habituelles sur les moissons, et ceux qui en consomment le plus (la chouette, le merle, l'alouette, le loriot, la pie-grièche), se montrent très utiles. Cependant ils ne suffisent jamais à enrayer le mal, mais ils contribuent sans doute à rendre moins pernicieuses les invasions ultérieures. — Y. Delage. Herelle (F. d''). — Sur la propagation, dans la Bé publique Argentine, de Vépizootie des sauterelles du Mexique. — Constatation de la présence dans ces épizooties d'un cocobacille intestinal à évolution et à dissémination très rapides qui peut être utilisé par ensemencement dans la lutte contre le fléau. — Y. Delage. Le Moult (Léopold). — Sur la destruction de certains hémiptères par les parasites végétaux. — Des punaises du chou ayant succombé après contact avec des cultures de Sporotric/ium globulifeium, des pommiers attaqués par le puceron lanigère ont été traités par aspersion des parties aériennes et par enfouissement au pied du tronc de culture du même champignon et de Isaria densa et de Botrytis Cassiana. Le succès a été complet et les puce- rons n'ont pas reparu l'année suivante. L'auteur se propose de traiter de même les vignes phylloxerées. — Y. Delage. = Adaptations particulières. a) Brun (D"" Rudolf). — Nouvelles contributions à l'étude de la fondation de colonies chez les Fourmis. — B. voit une femelle de Camponolus ligniperdus adopter une pupe étrangère de même espèce et abandonner sa propre ponte moins avancée, comme si elle « espérait » pouvoir ainsi fonder plus vite une colonie. La vue d'une pupe « a interrompu, au moins transitoirement, la chaîne normale des actes instinctifs en rapport avec la fondation d'une colonie, chaîne qui en était à son début et a ekphoré directement l'engramme (Semon) de l'élevage de la pupe, qui chronologiquement appartient à la fin de la série ». .Vinsi l'instinct peut, dans certains cas, subir des modifica- tions. .V noter que ce processus est un passage à la manière d'agir de la race XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. nl7 sanguinea de l'Amérique du Nord qui vole des pupes d'une autre espèce pour fonder avec moins de peine une colonie primaire. Cette femelle est restée onze mois sans manger pour fonder sa colonie: au bout de ce temps elle dévora une pupe presque entièrement développée : c'est un commencement de dégénérescence de l'instinct normal, dû peut-être aux conditions aftifi- cielles de l'élevage en captivité. A un nid artificiel de Lasiiis nitjer, B. ajoute une femelle de même espèce ; elle est d'abord attaquée, puis adoptée, mais meurt peu après. Deux nou- velles femelles sont alors adoptées immédiatement, comme s'il y avait « action ekphorique » de l'expérience d'adoption précédente. Mais l'une de ces femelles, restée stérile, fut tuée par les ouvrières, au moment où l'autre était en pleine ponte et où la stérile se montrait par suite nettement un membre inutile de la société. Chez F. ftisrn l'existence de plusieurs reines (pléométrose) parait être la règle. Pourtant il n'y a pas d'adoption; donc chaque femelle fécondée doit fonder seule une colonie. Chez F. rinerea l'adoption est possible; la femelle paraît même avoir perdu la possibilité de fonder seule une colonie. F. rine- rea serait biologiquement le passage entre le groupe fusea et le groupe rufa. La pléométrose est bien plus développée chez F. rufa, ce qui permet l'essaimage et la formation de nombreuses colonies nouvelles qui restent quelque temps alliées, mais finissent par devenir hostiles à la colonie mère. Chez cette espèce l'adoption est facile. 11 peut y avoir aussi parasitisme social (Wheeler) et formation de colonies mixtes. Ainsi une reine fitsca est presque immédiatement adoptée par un nid de rufibar/jis, et l'auteur décrit un nid mixte exsecta-fiisca. — A. Robert. Brun (Id., fin). — F. sarifjuinea se rattache à rufa par sa grande tendance à fonder des colonies-filles et l'adoption facile de reines par les ouvrières de même espèce. Pour la phylogénie biologique du genre Formica, on est d'accord que le groupe ftisca est le plus primitif, bien que déjà les formes actuelles soient différenciées, notamment par l'intervention de la pléométrose, très déve- loppée chez cinerea. Mais la pléométrose, qui reste un moyen accidentel chez fusca {cinerea excepté) devient systématique chez rufa, où elle permet la formation de colonies-filles nombreuses et par suite d' « états » plus étendus que chez aucune autre espèce paléarctique. Comment s'est développée cette pléométrose? B. admet avec Wasmann que c'est par adaptation à des conditions spéciales. Cela résulte déjà de la répar- tition géographique : rufa et pra te nsi s sont loin d'être ubiquistes comme tant d'autres espèces. D'où l'utilité de la grande multiplication des colonies qui se trouventdansdes conditions favorables, cardes femelles fécondéespourraient tomber dans un terrain très défavorable. Or ici à chaque saison la plupart des femelles reste au nid et une bonne partie de celles qui essaiment sont adoptées par des colonies de même espèce. Il en résulte un affaiblissement de l'instinct de la fondation de colonies par les femelles isolées. « Le nème héréditaire perd de sa force, parce que souvent, pendant des généra- tions, il ne parvient pas à l'ekphorie. » Par suite une femelle, tombée en terre étrangère, ne sait plus fonder seule une colonie; il lui faut de l'aide à tout prix. Il y a alors trois possibilités, toutes trois réalisées chez rufa : la femelle tombe dans son propre état : elle est alors accueillie dans un de ses nids : 1'^'" degré du parasitisme social, parasitisme chez les ouvrières 'de la même colonie (\\'iieel£r) ; ou bien elle est adoptée par une colonie 318 L'ANNEE BIOLOGIQUE. étrangère de la même espèce, de même race ou de race différente (2*2 et 3" degré de parasitisme social) ; ou enfin elle est adoptée par une espèce étrangère, d'ordinaire fusca (4'- et dernier degré de développement du para- sitisme social). Du fait que tous ces degrés peuvent exister simultanément et que le parasitisme social complet est rare, il résulte que ce processus est seulement en train de se développer chez rufa (malgré Wheeler). Avec Wasmanx, B. fait dériver sanguinea du type )-ufa, malgré les auteurs d'après lesquels un parasitisme quelconque dégrade fatalement et une Fourmi à esclaves ne peut, par suite, avoir passé par un stade de parasi- tisme social : d'après Yiehmeyer, par exemple, rufa serait sans remède vouée à l'extinction par son parasitisme social, malgré les « états » gigan- tesques qu'elle forme. Mais il ne s'agit pas de faire dériver sanguinea de parasites, mais seulement d'un stade analogue à rufa, ayant sa tendance à la pléométrose et à la fondation de (îolonies-filles et par suite la perte de la faculté de fonder des colonies autonomes : or cela n'implique aucune dégénérescence et laisse la porte ouverte à de nouvelles différenciations. B. repousse comme insuffisamment démontrée la théorie de Wasmann, qui fait dériver la dtilosis chez Formica d'un commencement de parasitisme social, c'est-à-dire d'un stade à adoption facultative. — A. Robert. Rûschkamp (F.). — Une nouvelle colonie d'adoption naturelle rufa fusca. — R. trouve dans une vieille petite colonie de fusca, sans femelle de cette espèce, une reine aptère de rufa, avec des larves et des cocons soignés par les ouvrières fusca. Mais celles-ci ne s'occupaient pas de la reine, alors que normalement en cas de danger elles saisissent la reine par des mandi- bules et l'entraînent. Tons les cocons donnèrent des fusca. Il s'agit donc de l'adoption récente d'une reine rufa par une vieille colonie de fusca privée de reine. — A. Robert. a.-b) Bugnion (E.). — Observations sur les termites. Différenciation des cas- tes.,—Une idée assez généralement admise est que les termites sont au sortir de l'œuf encore identiques. La différenciation des castes (soldats, ouvriers, individus sexués) se ferait au cours de la période larvaire, plus spécialement au moment des mues, par l'effet d'un régime approprié. Or, B. ayant placé sous le microscope des larves fraîchement écloses de VEulcrmes singaporen- sis var. lacustris, a pu se convaincre qu'une partie de ces insectes ont déjà, au sortir de l'œuf, une corne frontale bien distincte, corne qui est spéciale aux soldats On a ainsi la preuve que la ditîérenciation de la caste « soldats » est déjà effectuée chez l'embryon. La distinction des futurs soldats peut aussi s'établir de môme chez les 'fermes, bien qu'un peu plus difficilement. La différenciation de la caste « soldats » étant donc indépendante du régime alimentaire, il faut lui attribuer une autre origine. B. penche pour une cause profonde (mode spécial de fécondation, action de chromosomes spéciaux?) analogue à celle qui détermine le sexe et agissant déjà sur l'em- bryon. — M. BOUBIER. Chaîne (J.). — Termites et plantes vivantes. VII. Protection momentanée des plantes. — En enterrant au pied de l'arbre de simples bûches de bois autour du tronc des géraniums, l'auteur a réussi à détourner vers ces pièges vme partie importante de la colonie infestant l'arbre et qu'il est facile de détruire par incinération. Mais la destruction n'est jamais que partielle et l'on ne peut obtenir qu'une amélioriation relative en refaisant chaque année le même traitement. — Y. Delage, XVll. - ORIGINE DES E>PÈCES. OlO Feytaud (J.). — Contrihiilion à l'élude du Tcrmilc hirifui/e. — Le rempla- cement des rois et des reines par des sexués substitutifs, très fréquent chez le Termite lucifuge, n'est pas constant, comme l'ont prétendu cer- tains auteurs; il existe des colonies possédant un roi et une reine dérivés d'essaimants. Ceux-ci sont capables de fonder des colonies nouvelles sans le concours dessaims. Les imagos parviennent à la maturité sexuelle dès l'époque de l'essaimag-e et peuvent s'accoupler dès les premiers jours qui le suivent. La ponte peut débuter 15 jours api'ès l'essaimage. La colonie nou- velle peut être ébauchée par la naissance des premiers individus avant la fin du 3*= mois. Les premiers-nés deviennent toujours des ouvriers : dès le 3*= âge, ils commencent à assumer la charge de l'entretien du nid et de l'alimentation des jeunes, charge jusqu'alors remplie par les parents; de très bonne heure, au 8" mois, la colonie présente des individus évoluant sous la forme sexuée, assurant le remplacement éventuel des fondateurs. L'imago subit, pour devenir roi ou reine, certaines modifications anato- miques importantes : chute des ailes dont la partie écailleuse persiste seule, distension lente et progressive de l'abdomen qui ne devient très nette qu'à partir de la 2*^ année après l'essaimage. Les modifications internes les plus importantes intéressent le tube digestif et les organes génitaux, le tissu musculaire et le tiseu adipeux. Lç ventricule chylifique s'élargit pendant les premiers mois, alors que l'imago se nourrit de matières ligneuses; il se rétrécit plus tard, chez le roi et la reine bien caractérisés, tandis que son épithélium prolifère et sécrète très abondamment. La poche intestinale, très dilatée, remplie de Protozoaires chez l'imago fondatrice qui se nourrit ex- clusivement de bois, perd ses parasites et se réduit à un simple tube chez les rois et les reines âgés, nourris uniquement de la salive des ouvrières. Les organes génitaux restent peu développés tant que la poche intestinale est très grosse; ils ne s'accroissent qu'après la disparition de celle-ci. Le retard du développement génital parait être dû, non à une castration parasitaire, conséquence de la présence des Protozoaires, mais à l'influence du régime alimentaire. Les muscles qui font mouvoir les ailes et qui, chez l'imago essaimant, occupent presque tout le thorax, disparaissent au cours des dix- huit mois qui suivent l'essaimage. La dégénérescence, qui frappe indépen- damment les uns des autres les divers faisceaux, a lieu par deux processus distincts : tantôt le myoplasma se contracte en une nodosité qui s'isole, se ramollit et se liquéfie peu à peu en même temps que les noyaux pycnosés; tantôt le sarcoplasma et les noyaux prolifèrent et s'individualisent en cel- lules qui englobent et digèrent le myoplasma liquéfié et qui forment de véri- tables phagocytes. Le tissu adipeux subit, quelques années après l'essaimage, une transformation complète aboutissant à l'appai'ition d'un tissu adipeux nouveau. Ce tissu royal se forme surtout aux dépens des masses adipeuses anciennes, par pénétration et prolifération de noyaux leucocytaires; et peu à peu les éléments néoformés arrivent à se substituer complètement aux anciens. L'examen des organes génitaux des ouvriers et des soldais montre que ces organes, conformément à l'opinion de Ch. Perez, subissent un arrêt de développement et non une régression. — F. Henneguv. a-h-c) Brochet (Frank). — Recherches sur la respiration des insectes a'/ualigiies adultes, a. Les Ihemonia. — Comme chez tous les Donaciens, aux- quels le groupe /y .r»io«îrt appartient, la respiration de l'insecte avant le stade adulte (larves, nymphes et imagos, avant l'éclosion) se fait aux dépens de l'air des canaux aérifères de la plante à laquelle il est accroché. A l'éclosion, la surface du corps de VIfœmonia paraît argentée en certaines régions ven- TjC'O L'ANNEE BIOLOGIQUE. traies et latérales ; mais, à l'inverse des autres Donaciens dont la surface du corps est revêtue d'une couche d'air et devenue non mouillable, celle d'Hsemonia reste mouillable. La couche d'air n'en existe pas moins, mais elle est recouverte par les extrémités soudées de poils disposés comme les tuiles d'un toit; cette disposition empêche Tair de se dissoudre dans l'eau, ce qui ne manquerait pas de se produire, car VHœmonia passe toute sa vie immergée, tandis que les autres Donaciens émergent aussitôt sortis de la chrysalide. La provision d'air est puisée par VHœmonia à la surface, au moyen de ses antennes qui restent en contact avec l'air; ils utilisent de plus l'air dissous dans l'eau, b) E/mides. Le revêtement d'air prend la même forme que chez les Hannonia et donne au corps le même aspect argenté. Les insectes recueillent de petites bulles d'air qui se dégagent des plantes ; cet air arrive par la surface argentée de la tête et du prothorax aux stigmates inspirateurs mésothoraciques. — Les Elmides sont capables de modifier le poids spécifique de leur corps et de flotter. Ils immobilisent à cet effet les deux derniers segments" de l'abdomen, et les pressent contre l'extrémité postérieure des élytres, de façon à fermer l'espace sous-élytral. Une contraction des muscles expirateurs envoie ensuite tout l'air vers l'ex- trémité postérieure du corps, qui devient légère et remonte. En même temps, une bulle d'air sort par les derniers stigmates, ce qui rgréfie l'air dans le corps. L'insecte flotte alors, et cela d'autant plus facilement que la bulle d'air sortie reste appendue au corps, rendant l'ensemble plus léger encore. c) L'Hydrophile. Sa respiration dans l'eau est peu active, à l'état normal. 11 respire l'air qui se trouve dans les trachées, sans faire de mouvements respiratoires. Mais si on le dérange, il commence à respirer et devient essouflé. Sorti de l'eau, l'hydrophile présente aussi deux sortes de respira- tions : l'une du type abdominal (état de repos), l'autre du type thoracique (état d'essoufflement). — M. Goldsmith. d) Brocher (Frank). — Observations biologiques sur les Dyticidés. — La chitine formant les téguments du corps est naturellement non mouilla- ble, mais elle le devient grâce à une sécrétion dont elle est enduite. Cette sécrétion est celle qui s'aperçoit sous la forme d"un liquide blanchâtre sur le prothorax; ce liquide n'e.st pas gras et hydrofuge, mais hydrophile. Les élytres essuyées soit avec de l'alcool soit avec un linge sec ne sont plus mouillables, et l'insecte s'en trouve fort gêné. Ceci paraît être une règle générale que les corps mouillables glissent plus facilement dans l'eau. Un petit bateau en tôle, jouet d'enfant actionné par un moteur h ressort, marche plus vite sous l'influence du même ressort lorsqu'il a été frotté de la sub- stance muqueuse contenue dans le corps d"un brochet. Quand l'insecte est à l'air, la sécrétion mouillable disparaît et les inconvénients de la non-mouilla- bilité deviennent si grands que l'insecte peut mourir faute de pouvoir s'im- merger. S'il réussit à s'immerger, il récupère sa mouillabilité. Les canne- lures des élytres des femelles rendent moins rapide le dessèchement. 11 en résulte que les femelles sont moins exposées aux inconvénients qui rendent l'immersion difficile et c'est peut-être pour cela qu'elles sont moins puissam- ment armées pour la nage, leurs pattes rameuses n'ayant qu'une seule rangée de soies. A rapprocher d'une observation d'origine inconnue rapportée par Breiim, d'après laquelle les femelles à ailes non cannelées ont les pattes natatoires plus vigoureuses. — Y. Delage. « Schollmayer (Alice). — Argyroneta aquatica, — Observations biologi- XVII. - OHKIINE DES ESPÈCES. 521 ques sur rArgyronèto. Déplacement dans l'eau, bulles d'air, toile, capture de la nourriture, digestion, ponte, cocon, respiration. — Y. Delage. Thulin {!.). — 5m;' une modification particulière des ramifications tra- chéales dan.^ les fibres musculaires. — T. signale chez un Coléoptère a(iuati- que, Ilyhiusater, l'existence, à l'intérieur des fibres musculaires, de grandes vacuoles, qu'on ne doit pas confondre avec les vésicules trachéales inters- titielles. Celles-ci ne sont que des parties dilatées du système trachéal, qui fonctionnent comme réservoirs à air. Pour former les vacuoles trachéales intramusculaires, la paroi de la trachée perd ses noyaux et son assise pro- toplasmi([ue et se réduit à la membrane cuticulaire. Ces vacuoles trachéales ne doivent pas être considérées comme terminales de l'arljre trachéal; car elles ne donnent pas naissance à des rameaux trachéaux fins (trophosponges de Hoi.mgren). Comme on peut déceler à l'intérieur de ces vacuoles un contenu liquide, coagulable et même colorable, elles ne jouent pas le rôle de simples réservoirs à air, mais remplissent une fonction respiratoire vraie, en ce que leur contenu liquide, grâce peut-être à des oxydases, peut fixer l'oxygène. — A. Prenant. Licent (P. E.). — Recherches d'anatomic et de physiologie comparée sur le tuhe digestif des Ilomoptères supérieurs. — Les Cicadines sont des suceurs de sucs végétaux. Leur aliment, très pauvre en principes nutritifs, doit être absorbé en très grandes quantités. Le tube digestif, dans les différents genres, présente, par rapport à celui des autres Insectes, des modifications diverses, formation de diverticules, qui augmentent les surfaces sécrétantes et absorban- tes. La présence d'un tronçon excréteur sur le tractus intestinal favorise chez les larves des Cercopides, l'établissement d'un tronçon séricigène sur les tubes de Maipighi. On retrouve dans toutes les autres familles des Cicadines au moins des ébauches de ces tronçons glandulaires. La soie des Cercopides se mêle au contenu de l'intestin postérieur qui est de l'eau presque pure, filtrée : le liquide anal, rendu ainsi visqueux, est transformé par les larves en des amas d'écume connus, en différents pays, sous les noms de « crachats de Coucou » et « crachats de Grenouille ». — F. Henneguv. Schulze (Paul). — Développement de Drosophila rubrostriata dans le formol . — En ouvrant des boîtes de métal contenant des têtes d'Herreros et de Hottentots conservées dans du formol, l'auteur vit s'échapper des essaims de mouches et dans le liquide nageaient leur larves en abondance. Ces larves ainsi protégées par l'immersion préalable dans le formol se montrèrent par- ticulièrement résistantes à l'action des liquides fixateurs. La question de savoir si se trouvaient dans le formol des levures, bactéries ou autres orga- nismes inférieurs pouvant leur servir de nourriture, est posée et laissée sans réponse. L'auteur rapporte à cette occasion des exemples connus de survie de divers insectes dans des milieux Qxtraordinaires ; il cite le cas d'une tumeur pleurale déjà ponctionnée une première fois d'où sortirent par la ponction des larves et des adultes de Drosophiles — Y. Delage. Le Cerf (F.). — Organes d'adaptation chez certains Léjndoptêres à nymphose hypogée. — II y a trois organes • une saillie prothoracique, deux crêtes mésothoraciques, une pièce tridentée, articulée à la base de l'aile anté- rieure. Ces dispositions sont en rapport avec l'éclosion hypogée nécessitant le soulèvement d'une couche plus ou moins épaisse de terre. — Y. Delage. 522 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Chatton (Edouard) et Léger (A. et M.). — Trypanosomides el membrane péritrophique chez les Drosophiles. Culture et évolution. — Les kystes sont des éléments de résistance se produisant dans certaines circonstances en vue de la perpétuation de l'espèce. Ils ont une si.iinification physiologique et non morphologique ou phylogénétique. — Y. Delage. Bouvier (E.-L.). — Dugastellamarocana, crevette primitive nouvelle de la famille des Atyidés. — L'animal a des téguments à peine calcifiés et ce serait un bien ^rand hasard que cela résultât du fait que les quatre exem- plaires auraient été capturés peu après une mue. L'auteur voit donc là un de ces caractères préadaptatifs (Cuénot) prédisposant à un genre de vie particulier, qui serait ici l'habitat cavernicole. — Y. Delage. Joubin(L.). — Sur les Céphalopodes capturés en 19] 1 par S. A. S. le Prince de Monaco. — Les Céphalopodes de provenance abyssale présentent comme caractères spéciaux une consistance gélatineuse, une demi-transparence des tissus, des ventouses adaptées à ia capture du plankton, des appareils lumi- neux sur divers points de la peau et des moyens de natation très développés. — Y. Delage. Marchand (Henri). — La mytiliculture en France. — Indication des mesures susceptibles, d'après l'auteur, de favoriser en France la mytilicul- ture industrielle pour combattre la concurrence ruineuse que lui font les mytiliculteurs hollandais et italiens. — Y. Delage. a) Bacon (R.). — Le Rossignol du .lapon (Liothrix lutea). — L'auteur étudie la biologie de ces oiseaux en captivité, la façon dont il les traite et les nourrit pour qu'ils se reproduisent chez lui, et ce, afin que les éleveurs pro- fitent de ses expériences. —A. Menegaux. b) Bacon (R.). — L'Hivernage des Oiseaux indigènes et exotiques en plein air. — L'auteur donne des conseils aux amateurs d'élevage et cite les espèces qui chez lui ont résisté au froid et même ont pondu dans ses volières. — A. Menegaux. Delamain (J.). — Reproduction des Becs-croisés oi Charente au printemps 1911. — L'auteur aperçut un couple de Becs-croisés le 14 janvier I9II. Ces habitants des grandes forêts septentrionales vinrent faire leur nid sur les branches d'un pin maritime encore chargé de neige. L'auteur donne des ren- seignements très précis sur leurs mœurs et rélevage de leurs jeunes, comment se faisait le nourrissage surtout après la sortie du nid, et la protection contre les ennemis. Il a vu comment ils détachent les cônes du Pin sylvestre et savent les amener en un point où ils pourront plus facilement les visiter. La forme de son bec est d'une très grande utilité à l'oiseau pour détacher le cône, chose que le jeune ne sait faire qu'après quelques leçons des parents. Ces oiseaux ont disparu le 5 juin. On sait qu'en 1909 il y eut invasion de ces oiseaux dans l'ouest de la France. — A. Menegaux. Menegaux (A.). — Reproduction des Aigrettes en captivité. — L'auteur montre, en étudiant la vie d'un couple de petites Aigrettes d'Amérique, qui a vécu au Jardin des Plantes, que ces animaux s'accommodent parfaitement de la captivité et peuvent s'y reproduire. On peut donc espérer qu'on pourra domestiquer cette espèce pour avoir ses plumes de parure. Dans l'Inde, on parait y être arrivé pour la grande et la petite espèce. — A. Menegaux. XVII. — OHIGINE DES ESPÈCES. 523 Ternier L.). — A'otr sur la nidification et Vincubation des Canards sau- vai/es en liberté ou à l'état domestique. — Les Canes issues de sauvages n'ont pas utilisé pour pondre les paniers mis à leur disposition. Elles sont allées pondre dehors, loin de l'eau, dans des touffes d"orties. Chaque fois que les Canes quittaient leur nid, elles avaient soin de recouvrir leurs œufs d'herbe et de duvet. Deux Canes ont pondu dans le même nid et ont couvé cote à côte. Une Cane issue de sauvage, ayant 8 petits, a réuni sa famille à celle d'une Cane domestique et ne s'en est plus occupée. — A. Menegaux. Dumast (G. de). — Le réyinic alimentaire de la liondrèe apivore. — Par des examens de nombreux estomacs, l'auteur prouve que la Bondrée ne peut être nuisible, car elle mange surtout des Insectes, donc son régime est nettement différent de celui de la Buse vulgaire. Cette différence explique pourquoi la Buse est sédentaire en France, où elle trouve k se nourrir tout l'hiver, tandis que la Bondrée ne se montre qu'à la saison où vivent ses in- sectes préférés. Nous sommes donc en présence d'une espèce dont l'instinct migrateur a essentiellement pour base une nécessité économique. — A. Menegaux. Hussakof (L.). — Le mode de ponte de la Lamproie de mer, Pelroinyzon marinus. — On savait déjà que la Lamproie de mer remonte dans les ri- vières pour pondre, et qu'elle transporte des pierres au moyen de sa ven- touse buccale pour bâtir un nid comme celui des autres Lamproies La fécon- dation est externe, et non pas interne comme l'avait cru Ferry (1883); les œufs pris à l'intérieur de la femelle et qui se développent sont des œufs par- thénogénétiques. Le mâle et la femelle contribuent également à bâtir le nid, qui consiste en une dépression sur le lit de la rivière, ayant jusqu'à un mètre de diamètre et bordé de pierres, ce qui forme une sorte de bassin. Après la ponte, les Lamproies ne retournent pas à la mer, mais meurent rapidement; la cause de la mort est sans doute le résultat du cycle catabolique qui débute par la maturation des produits génitaux; la fatigue déterminée par le rou- lage et le transport des pierres, ainsi que les nombreuses blessures qu'elles s'infligent lors de la copulation, et qui sont envahies par des Cham,pignons, jouent probablement un rôle important comme causes de mort. L'observation des Lamproies montre qu'elles possèdent une très basse mentalité par rap- port aux autres Poissons ; les sens de la vue et de l'audition ont peu ou point de rôle; c'est le toucher qui parait le plus développé. — L. Cuénot. Schmidt (J.). — La biologie du Congre et de l'Anguille. — Les Leptocé- phales, larves d'anguilles et de congres, sont très rarement trouvés, bien que les adultes soient très communs. On avait pensé que cela résultait de ce qu'ils habitaient dans le sable aux grandes profondeurs où l'on pêche les for- mes adultes. Les présentes recherches ont montré que les Leptocéphales sont au contraire pélagiques et se tiennent non loin de la surface. — Y. Delage. EUis (David). — Recherches sur la biologie de Cladothrix dichotoma. — Espèce abondante sur le continent, mais non en Grande-Bretagne où elle est remplacée par des formes plus élevé, s. Préfère les eaux ferrugineuses légèrement contaminées. Longs fils incolores, libres ou attachés, mobiles ou non, formant des colonies arborescentes à fausse dichotomie, en eaux tran- quilles. Cellules incluses dans un fourreau d'abord mucilagineux et tendre à l'état jeune, durcissant ensuite, fissuré à l'apex et restant ouvert. Les four- 524 L'ANNEE BIOLOGIQUE. reaux des cellules mobiles ne durcissent pas. Entre les cellules individuelles il y a des séparations transverses de même matière que le fourreau. Quand le fourreau durcit, les séparations se brisent sous la pression des cel- lules en croissance. Cellules végétatives : disposées en série unique dans < le fourreau (I à 1,5 (1 sur 4-6 \i). Cellule à membrane distincte où l'on voit du cytoplasme et des matières de réserve sous forme de globules huileux et de glycogène. On distingue aussi de petits espaces clairs dans le cytoplasme : vacuoles ou espaces vides, par utilisation des réserves? Division cellulaire : se fait comme chez les Bactéries et Coccus : une cloison transversale se forme, puis il y a con.striction en ce point, et séparation. Chez les filaments attachés, la divi- sion est plus active à la base qu'au sommet, mais dans le cas de fils mobiles elle est uniformément distribuée. Comme elle ne se fait qu'en long, le four- reau éclate au sommet. Multiplication : limitée au rajeunissement de cellules isolées ou fragments qui se détachent et forment des plantes nouvelles. Pas de spores, sexuées ou asexuées. Chez les fils mobiles des fragments se détachent qui se déve- loppent en fils nouveaux. De même chez les fils attachés. Les fragments con- tiennent de 1 à 7 cellules. Parfois par l'apex du fourreau s'échappe une cellule mobile ou non, donnant un fil nouveau. Les cellules mobiles et les cellules des fils mobiles ou fragments, ont des cils polaires. Parfois il y a libé- ration de cellules isolées ou de fragments de fils composés de plusieurs cel- lules qui, à la libération prennent une forme spirale, se meuvent de façon ondulatoire et acquièrent des cils polaires. Il ne se forme pas de coccus. Les cellules mobiles doivent leur mobilité à des cils en position polaire (Grande- Bretagne) ou subpolaire (continent). Les fils mobiles droits ont de I à 3 cils aux pôles de chaque cellule du fil. Les fils spirales mobiles ont de 1 à 3 cils aux bouts seulement de la totalité du fil, les cellules intermédiaires étant non ciliées. Les fils attachés tiennent par leur propre sécrétion mucilagi- neuse seule. L'organisme le plus voisin de Cladotlirix dichotoma est Sphœro- tilus natans qui est en réalité une variété de Cladolhrix. 11 existe plusieurs variétés morphologiques et physiologiques de cet organisme très répandu. Les affinités avec Slreptothrix sont très lointaines. Cladolhrix est pci,r la bio- logie, la reproduction, la structure, très voisin, des Cyanophycées et des bactéries inférieures. — H. de Varigny. Munk (Max). — Conditions de formation des ronds de sorcière par les moi- sissures. — On sait qu'on donne le nom de « ronds de sorcière » aux fruc- tifications disposées en cercles, parfois assez grands, de champignons supé- rieurs. Des ronds successifs de diamètre croissant se développent souvent autour d'un même centre : il y a, non acci'oissement continu du diamètre d'un cercle, mais formation de cercles bien distincts. Des zones circulaires semblables peuvent être formées sur les milieux de culture par les fructifi- cations des champignons inférieurs. L'égalité de croissance en tous sens dans un milieu homogène parait naturelle ; la périodicité de la fructification a besoin d'être expliquée. Divers travaux ont paru antérieurement sur cette question. — Pour l'auteur, deux sortes de facteurs interviennent : 1" les échanges du mycélium avec le milieu de culture amènent dans celui-ci une diminution de substance nutritive ou une accumulation de produits nocifs rejetés qui empêchent le champignon de trouver dans la zone modifiée et l'obligent à cherclier dans une zone plus neuve les conditions favorables à la fructification ; 2° les variations de la lumière amènent des variations de l'intensité de transpiration et de température dont l'influence est évidente : XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 525 en soustrayant les cultures à ces variations, on peut empêcher la formation d'anneaux de fructification ; on peut au contraire en déterminer la formation, même à l'obscurité, en faisant varier systématiquement la transpiration ou la température. — H. Mouton. Sauvageau (C). — A propos des Cystoseira de Banyuls et de Guélhary. — L'auteur étudie successivement l'appareil végétatif, l'iridescence pour laquelle S', hésite 4 accepter l'explication d'après laquelle l'irisation des Algues marines serait un moyen de protection contre une trop forte intensité lumineuse et un moyen d'éliminer les radiations perturbatrices de la croissance des cellules; les aérocystes, les cryptes pilifères, la fructifica- tion et la déhiscence. — F. Péchoutre. Béguinot (A.). — Observations et documents sur la dissémination à dis- tance. — Dans ce travail, bourré de faits et de documents, et qui contient une bibliographie complète de la question (181 numéros), B. étudie les faits les plus importants qui démontrent l'action des agents de dissémination (vent, courants marins, oiseaux migrateurs, cours d'eau). Puis il traite de la genèse de quelques flores, en relation plus directe avec la dispersion à distance : flore des îles; flore des rivages; dissémination en montagne ;- plantes des régions tempérées dans les hautes montagnes tropicales; terri- toires nouveaux; reboisements et déboisements; flores rudérales; plantes arboricoles; plantes adventices; plantes aquatiques et palustres; dissémina- tion des cryptogames. — Ce travail met en relief l'importance de la dissé- mination des plantes à distance, sans toutefois tomber dans l'exagération, et que par conséquent elle doit être prise en sérieuse considération dans les questions relatives à la distribution des végétaux. — M. Boubier. = Symbiose. a-b) Famintzine (A. S.). — Sur le rôle de la symbiose dans l'évolution des organismes. — L'auteur se pose la question suivante. Dans les plantes pourvues de chlorophylle n'y a-t-il pas deux sortes indépendantes de proto- plasme, l'un incolore, l'autre porteur du pigment, dont l'union symbiotique con.stituerait la cellule végétale. Le fait.que ces deux protoplasmes ne sont pas également sensibles à la plasmolyse et des matières colorantes fournit une certaine indication dans ce sens, mais la preuve cruciale consisterait à faire vivre séparément ces deux protoplasmes. L'auteur n'y est pas parvenu complètement et ne présente que quelques observations faites au cours de cette recherche. En incisant la paroi de Yaucheria et de Bryopsis, il a vu sortir une partie du protoplasme qui a pu se maintenir assez longtemps en produisant quelques manifestations vitales, mais ces parties étaient encore formées par l'union des deux protoplasmes. Dans l'intérieur des cellules de Yaucheria, il a vu des corps amœboïdes se déplaçant d'une façon autonome et attaquant parfois les parties vertes et les digérant. — V. Del.\ge et M. GOLDSMITH. b) "Wasmann (E.). — Nouvelle contribution à la connaissance des Termito- philes et des Myrmécophiles. — A l'occasion des Coccinelles myrmécophiles, l'auteur soulève une difficulté qu'il appelle un « paradoxe darwinien ». Les coccinelles pouvant se procurer des pucerons plus facilement encore dans leur vie libre ([ue dans les fourmilières, on ne peut pas voir dans l'habitude myrmécophile un avantage pour les espèces qui présentent cette habitude, 526 L'ANNEE BIOLOGIQUE. et cela d'autant plus que la myrmécophilie existe à l'égard de Fourmis qui n'élèvent pas de Pucerons. Ainsi, la théorie de la sélection et de la survi vance du plus apte ne peut expliquer ce cas, qui résulte d'une variation spontanée. [Solution purement verbale.] — Y. Delage et M. Goldsmith. Buchner (Paul). — Etudes sur les symbiontes intracellulaires, i. Les symbiontes intracellulaires des Hémiptères. — En 1858, Huxley a décrit sous \e nom àepseudovitelltis une masse paire, située dans l'abdomen des Aphides adultes, et contenant des sphérules, qu'il regardait comme identiques à du vitellus. Levdig avait déjà observé une masse analogue chez l'embryon. PiEKANTONi et SuLC reconnurent dans ces sphérules des Saccharomyces sym- biotiques. Bien d'autres exemples ont été décrits et interprétés. B. distingue les catégories suivantes de symbiose nécessaire, c'est-à-dire telle qu'on ne rencontre jamais un seul individu sans ses symbiontes : 1° Les symbiontes vivent dans des cellules quelconque^s du corps adipeux de l'abdomen. Ces cellules sont alors des mycêtocytes (Sulc) facultatifs et les symbiontes peuvent passer d'une cellule à l'autre, ou même tomber dans le sang, au moins à certains moments. Ce cas s'observe chez une partie des Coccides 'Lecanniines, Diaspidines). 2° Dans un 2« type, les symbiontes sont dans des cellules spécialement modifiées, mais encore isolées, du corps gras : ce sont des mycêtocytes obligatoires diffus. Ce cas est rare; il s'observe chez les Blattides, oîi des cellules disséminées dans le corps adipeux hébergent des Bactéries spéciales : Bacillus Cuénoti Mercier. 3'' Enfin les mycêtocytes peuvent se grouper en une masse déterminée, enveloppée d'une membrane qui peut contenir des noyeux aplatis, et former ainsi une sorte d'organe, appelé mycélome par Sulc. Cet organe est impair chez certaines Coccides, pair avec un pont transversal chez les Aphides, pair aussi chez les Aleuro- dides, où ses cellules contiennent des granulations jaunes. Chez ces animaux les deux organes se déplacent vers l'arrière au cours du développement et vont coiffer les organes génitaux. B. a découvert aussi des Insectes disymbiotiques, c'est-à-dire renfermant à la fois deux espèces de symbiontes. 1° L'un des symbiontes peut alors habiter des mycêtocytes facultatifs isolés, l'autre un mycétome. Chez Cicada orni cet organe consiste, de chaque côté de l'abdomen, en une série de sphérules comprenant un épithélium à inclu- sions spéciales et un syncytium central, qui contient seul les Champignons. Une paire de troncs trachéens spéciaux vient d'y diviser richement. 2° Ou bien les deux symbiontes vivent chacun dans un mycétome séparé : ainsi du Cicadellide Ptyelus lineatus, où l'un de ces organes possède un épithé- lium, dépourvu de symbionte mais contenant des granules orangés, l'autre est un mycétosyncytium à grains colorés de nature différente. 3° Chez d'autreg Cicadellides, tels que Aphrophora salicis, l'un de ces mycétomes enveloppe progressivement l'autre et le tout forme enfin un seul organe pair, complexe, placé des côtés de l'abdomen et dans lequel pénètre un bouquet de trachées. 4'^ Enfin l'organe peut être unique dès le début et très com- pliqué, par exemple chez Uxie Cicada de Libéria, où on trouve un épithé- lium superficiel à inclusions spéciales, puis une couche corticale syncytiale, contenant l'une des espèces symbiotiques, enfin un 2^ syncytium central, habité par l'autre espèce. Des trachées très nombreuses pénètrent dans l'organe par un hyle. On assiste ainsi à tous les stades de la formation d'un véritable organe, assez compliqué, par suite de la seule présence de levures symbiotiques. — B. croit même à l'existence de formes trisymbiotiques, encore douteuses néanmoins, soit que l'une des espèces symbiotique soit disséminée dans le corps adipeux (certains Psyllides), soit que les 3 espèces XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 527 soient réunies dans un mycétome commun {Aphalera calthœ, autre Psyllide). D'une façon générale, chaque espèce possède des symbiontes spéciaux; les cellules infestées grossissent, subissent des modifications diverses, parfois cessent de se diviser, ce qui produit un syncytium, mais ne dégénèrent pas. Les symbiontes se transmettent par les œufs et le mode d'infestation de l'œuf varie selon les espèces. Chez les Blattides, les Bactéries des mycéto- cytes (ou bactériocytes), situés au voisinage immédiat des ovaires traversent, à un moment déterminé, les cellules folliculaires et vont entourer les deux plus gros ovules; elles n'y pénètrent que fort tard, quand l'œuf est pondu, toujours à un stade déterminé et de toutes parts à la fois. Lors de la formation du blastoderme, les Bactéries se trouvent au dessous- de lui, dans le vitellus; elles se localisent ensuite dans le corps adipeux. Ainsi chez les Blattides la pénétration des symbiontes a lieu à un stade déterminé. Chez les autres Insectes, elle a lieu de plus en un point déterminé de l'œuf, soit au pôle su- périeur (quelques Coccides) soit, bien plus souvent, au pôle inférieur. Chez certains Aphides c'est suivant une zone annulaire entourant le pôle inférieur : les symbiontes pénètrent dans des cellules folliculaires spéciales, situées au niveau de cette zone, puis, à un moment donné, ayant pris une forme spé- ciale, traversent la membrane de l'œuf et pénètrent dans le vitellus. Chez d'autres Aphides c'est à l'extrémité inférieure même de l'œuf qu'a lieu la pénétration : les cellules folliculaires s'y chargent de symbiontes puis dégé- nèrent; l'œuf semble alors s'invaginer par son extrémité et attire les sym- biontes dans une vacuole, évidemment par suite d'une action chimique tactique des champignons. Dans le cas do disymbiose, l'infestation se fait simultanément par les deux espèces et toujours à un stade rigoureusement déterminé : il faut donc que les deux levures évoluent synchroniquement, prennent simultanément leur forme d'infestation et soient attirées ensemble au même point. Une adaptation réciproque aussi précise exclut, dit B., l'idée d'un banal parasitisme; il y a certainement symbiose, mais on ne peut encore deviner les avantages réciproques qu'en tirent les deux sortes d'êtres, sur- tout ceux de l'Insecte. On a songé à une action sur l'excrétion parce que les Aphides n'ont pas de tubes de Malpighi et que chez les Coccides ils sont rudimentaires ; mais les Cigales, les Aleurodes et autres en ont de bien dévelop- pés. Peut-être chez les Blattides les symbiontes interviennent-ils dans la formation du vitellus, qui apparaît dans l'œuf au moment oîi celui-ci est entouré par eux. Quant à la nature des symbiontes, il n'est pas douteux que celui des Blattes ne sont une Bactérie : elle a été cultivée par Mercier. Tous les autres sont des formes voisines des Saccliaromyces. B. en fait une étude détaillée. 11 compare cette symbiose à celle des Zoochlorelles et Zooxanthelles, chez d'autres Invertébrés ; mais il s'agit là d'Algues et les avantages réciproques sont dans ces cas faciles à comprendre. — A. Robert. Abbott (James F.). — Une relalion symbiotique exceptionnelle entre une Punaise d'eau et une Ecrevisse. — Comme on sait, chez les Hémiptères aquatiques des genres Zaïtha et Serphus, la femelle saisit le mâle et grâce à sa force supérieure et apparemment contre U volonté de ce dernier, lui couvre le dos avec ses œufs. On a fait cette observation dans divers endroits du globe, en Amérique, en Europe, au Japon. L'auteur a constaté un pro- cessus quelque peu analogue dans une autre famille d'Hémiptères aquati- ques, les CorixiJés : l'espèce Bhamphocorixa balanodis fixe ses œufs par plusieurs centaines sur la face dorsale de l'Ecrevisse Camharus inimunis, 528 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. qui les porte jusqu'à éclosion; les œufs sont enfoncés dans une petite coupe qui est fixée à la carapace; la coupe a été décrite chez d'autres espèces de Corixidés qui fixent leurs œufs à la tige de plantes aquatiques et ne peut pas être considérée comme une adaptation spéciale. Il est possible qu'il y ait symbiose avec l'Ecrevisse, car l'aire géographique de Rhamphocorixa coïncide avec celle de Cambarus. — L. Cuénut. Zellner (J.). — La symbiose des plantes, problt^me chimique. — L'auteur compare au point de vue des substances chimiques qu'elles renferment ou qu'elles fabriquent les deux termes des associations symbiotiques ou para- sitaires et le produit de leur association. — F. Moreau. Ceillier (R.). — Recherches sur les facteurs de la répartition et sur le rôle des mycorhizes. — Les combinaisons rhizo-mycéliennes désignées sous le nom de mycorhizes peuvent appartenir à l'un ou l'autre des deux types suivants : association précoce, constante, manifestement combattue par les tissus adultes, facultative chez les racines de formation secondaire, ou bien envahissement tardif, irrégulier, facultatif, indifférent à la plante. Les premières, ou vraies mycorhizes, sont limitées à l'écorce de la racine jeune. Il y a parallélisme entre l'état de mycorhization et la vie saprophytique et la vie parasite ou semi-parasite pendant une partie de l'existence. Le mycopliyiisme est à peu près exactement parallèle à la pauvreté de l'embryon en moyens de germination. Les mycorhizes sont des adjuvants nourriciers aux embryons trop pauvres pour se développer sans aide. — F. Péciioutre. Bottomley (W. B.). — Structure et fonction des nodosités des racines de Myrica Gale. — Les nodosités des racines de Myrica Gale sont des modi- fications des racines latérales normales. La coupe transversale d'une jeune nodosité montre un cylindre central tétrarque entouré d'un endoderme dont les cellules sont remplies de gouttes d'huile. L'écorce contient de nombreuses bactéries et des cellules remplies de gouttes d'huile. Des cul- tures pures de ces bactéries montrent des organismes en forme de bâton- nets semblables en apparence au Pseudomonas radicicola des Légumineuses et produisent une fixation d'azote. De jeune.s plantes de Myrica se dévelop- pent dans un sol dépourvu d'azote, si elles possèdent des nodosités; elles meurent si les nodosités sont absentes. Il est certain que ces nodosités sont en rapport avec l'assimilation de l'azote atmospliérique. — F. Péciioutre. Bernard (Ch.). — Les phanérogames saprophytes de Java. — La nature tropicale, riche en humus, est la terre de prédilection des saprophytes, qui sont particulièrement abondantes sous les bambous. Pour Java, on en a décrit plus de 30 espèces, appartenant à diverses familles : orchidées (10 genres, 20 espèces environ), burmanniacées [4 genres, 10 espèces), triuridacées (1 genre, 3 espèces), gentianacées (1 genre, 1 espèce), polyga- lacées (1 genre, 2 espèces). De l'étude comparée que B. a faite de ces plantes, il résulte divers faits intéressants. Morphologiquement, ces végé- taux se distinguent par leur petite taille, par l'absence de couleur verte et par la présence de pigments diversement colorés, puis par leurs feuilles réduites à de très petites écailles éparses sur la tige. Au point de vue anatomique, il n'y a guère de caractères communs à l'ensemble de ces plantes, si ce n'est la délicatesse des tissus et l'absence dans les feuilles d'assises palis.sadiques et de stomates. Le seul caractère embryologique commun — caractère dont la signification échappe encore — est la réduc- XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. r)29 tion de!? antipodes, constatée également chez des plantes parasites. Les organes souterrains se distinguent en général par des dimensions considé- rables, relativement à la petitesse des organes aériens. Ce sont des rhizomes charnus, parfois énormes, simples ou ramifiés, ou bien des racines lobées, coralloïdes, renflées, etc. Les celhilos corticales de ('es organes sont, pour la plupart, farcies de filaments mycéliens vivant en symbiose avec la phanérogame. Ce sont des niycorhi/.es; très vraisemblablement, le cham- pignon emprunte à la plante supérieure des substances élaborées (albumi- noides), tandis que la phanérogame, incapable de tirer son carbone de l'air, le reçoit du champignon qui va le chercher dans les substances organi([ues de l'humus. Certains faits semblent appuyer cette théorie : une orchidée, le Didymojdexis, par exemple, forme sous le sol de longs cordons portant ici et Là des renflements plus ou moins irréguliers, retenus aux débris végé- taux de l'humus par une sorte de feutre blanc, constitué par les hyphes du même mycélium qui remplit les cellules à mycorhizes. — M. Boubier. Miehe (H.). — Sijmbiose de bactéries et de plantes. — Une myrsinacée de l'Asie tropicale, Ardisia crispa possède sur les bords de ses feuilles trente à cinquante nodosités remplies de masses épaisses de bactéries. Les recherches de M. ont établi le cycle de la bactérie étroitement H,é à la plante. Dans les sommets^ végétatifs et entre les ébauches des feuilles se trouvent des zooglées de la bactérie symbiote. Sur les bords des feuilles apparaissent de bonne heure, c'est-à-dire longtemps avant leur différencia- tion, de grosses hydatodes où s'accimiulent les bactéries qui se trouvent enfermées dans une lacune par la croissance des cellules voisines. Les graines contiennent aussi des bactéries entre l'embryon et l'albumen. C'est la première fois que l'on constate une évolution de bactérie symbiote étroi- tement liée à la plante. On ne sait rien sur les relations de la plante et de la bactérie. Il ne s'agit probablement ni de parasitisme, ni de commensa- lisme. — F. Péchoutre. = Parasitisme. Gayets (Henri des) et Vaney (Clément). — Relations entre la fréquence des larves d'IIi/poderme du bœuf et l'âge des Bandés. — La plus grande partie des Bovidés parasités par des larves d'Hypoderme, est âgée de 1 à 2 ans, les plus âgés étant généralement indemnes. Cette différence parait tenir aux caractères transitoires présentés à cet âge par la portion anté- rieure de l'appareil digestif. — Y. Dei.age. b) Rabaud (E.). — Ethologie et comportement de diverses larves endophytes. — La pénétration des larves d'Olethrentes oblongana dans les capitules de Dipsacus sylvestris s'effectue constamment au cours de la période où les tissus végétaux sont encore tendres et quand les chenilles sont elles-mêmes très jeunes, au voisinage immédiat de l'éclosion; une fois entrées, elles ne sortent pas et passent dans le môme capitule toute leur existence. Les chenilles parvenues au voisinage du terme de leur croissance, extraites de leur capitule et placées sur un capitule semblable ou un capitule frais ne s'enfoncent jamais à l'intérieur de ce capitule. Les individus jeunes, au contraire, soumis à la même expérience pénètrent rapidement à l'intérieur des capitules frais. La différence de comportement dans ces deux cas résulte de ce fait que le mode de nutrition de la larve âgée n'est plus le même que celui de la larve jeune. Au fur et à mesure que se produit le L'ANMii; ISIOLOGIOUK, XVII. 1912. 34 530 L'ANNEE BIOLOGIQUE. développement de la larve, le capitule évolue lui aussi et l'alimentation du parasite se modifie. Les trous que l'on observe dans les capitules secs ne sont pas pratiqués sous l'influence d'une sorte d'instinct prophétique pou.s- sant la larve à préparer une porte de sortie à l'imago. C'est dans le but de s'alimenter que la larve est conduite vers les akènes en perforant la paroi. L'orifice une fois percé a réalisé une condition nouvelle dans le jeu des interactions, il est devenu un passage pour la sortie, mais accessoirement et en quelque sorte fortuitement. —Sans exception aucune, les capitules secs et sans moelle ne renferment qu'une seule chenille. Cet isolement n'est pas la conséquence d'une solitude primitive découlant de facteurs mystérieux, mais résulte d'un isolement secondaire. Lorsque plusieurs chenilles d'Ole - threntes pénètrent simultanément ou successivement dans un même capitule, tout se passe comme si chacune était seule tant qu'une épaisseur quelconque de moelle les sépare les unes des autres. Une fois la moelle consommée, les larves entrent en contact, un conflit surgit alors et l'unique larve qui survit reste ainsi complètement isolée. — M, Lucien. Paris (Paul). — Un cas de myase intestinale. — Larves de diptères rendues en grand nombre pendant plus de six mois et appartenant à trois espèces du genre Anthomya. Lavements d'eau chloroformée et tymol a haute dose. — Y. Delage. Kœhler (R.) et Vaney (C.j. — Nouvelles formes de Gastéropodes ecto- parasites. — Les auteurs étudient deux formes différentes de gastéropodes parasites de Stellaster equestris. L'une de ces formes est une Thyca^ la deuxième est une Eulima plus rare que la précédente et qui provoque chez son hôte certaines déformations curieuses. L'étude anatomique des parasites appartenant à ces deux genres est intéressante parce que tout en se rappor- tant à deux familles bien distinctes de gastéropodes, ces formes représentent les premiers termes de la série des gastéropodes parasites et elles per- mettent de saisir les premiers effets du parasitisme sur l'organisation interne. — M. Lucien. a) Seurat (L.-G.). — Sur le cycle évolutif. dii'Spiroptère du chien. — Le chien des Hauts Plateaux steppiens de l'Algérie constitue le second hôte chez lequel s'achève, dans des kystes autour de l'aorte, l'évolution de ce nématode, qui accomplit ses premières pliases évolutives dans des hôtes très divers : insectes coprophages, lézards, poules, hérissons. — Y. Delage. Robson (G.-C). — L'action de la vasculine sur le métabolisme de l'Iua- chus mauritauicus. — Confirmation des conclusions du travail de Smith. L'auteur ajoute que l'hôte est tué par inanition résultant de la consom- mation exagérée de substances grasses. — Y. Delage. Nicolle (Charles), Blaizot (L.) et Conseil (E.). — Étioloyie de la fièvre récurrente. — Le pou est l'agent de transmission de la fièvre récurrente, comme il est celui du typhus exanthématique avec lequel la première a tant de ressemblance. Mais de très nombreuses expériences ont montré aux auteurs que la transmission ne se fait pas par piqûre. Par contre le suc des poux écrasé inoculé par grattage ou autrement communique la maladie. En outre il faut tenir compte du fait que le pou infecté transmet le spirille à sa progéniture. — Y. Delage. XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. r)3I A. B. — Une maladie des yeux causée par les poux. — D'après M. P. de Fort-Réaux {Arch. de parasitologie), les poux de tête seraient la cause de la conjonctivite phlycténulaire. — Y. Uei.age. Dubois (Raphaël). — La clasmatose coquillière et perlière : son rôle dans la formation de la coquille des Mollnsfpies et des perles fines. — L'au- teur rappelle qu'il a signalé de nombreux cas de formations de perles sans parasites, en sorte qu'il faut distinguer une margaritose parasitaire et une non-parasitaire. Il attire de nouveau l'attention sur sa tliéorie {C. li. 04) de la formation de la co(iuille et des perles par le concours de deux sécrétions, une par les éléments épithéliaux pour la formation du squelette de conchyoline, l'autre par clasmatose d'éléments calcarifères migrateurs pour la masse organico-calcaire. — Y. Delage. b) G. (E.). — La naissance des perles. — Revue de la question des perles. L'origine parasitaire se confirme de plus en plus aux dépens de l'origine calculeuse ; d'ailleurs ces calculs eux-mêmes ont souvent pour noyau quelque amas microbien. — Y. Delage. • "Wrublewski (K.). — Les parasites du sang de la taupe. — Graham Smith a décrit en Angleterre des hémoparasites de la taupe, intraglobu- laires, et dans le sang des mêmes individus J. D. Tiiompsun a signalé une autre forme intraglobulaire aplatie. Ces parasites furent rencontrés deux fois sur 14 animaux examinés et dans ces deux cas le sang contenait aussi des trypanosomes. Or, 'W. rencontre la même association dans deux des taupes de la forêt de Bjelowesch qu'il a examinées. Il donne de ces para- sites une description. Y a-t-il là, comme il le pense, symbiose de para- sites? — H. Mouton. • Neveu-Lemaire. — S irongylose bronchique congétiitale du mouton. — Le fait qu'un jeune agneau de 4 jours hébergeait dans ses bronches des parasi- tes adultes dont l'évolution depuis la larve avait certainement exigé un temps notablement plus long, vient à l'appui de la théorie d'après laquelle l'infestation se fait de la mère au fœtus par le placenta, les larves circulant dans le sang qui les transporte jusqu'aux poumons d'oîi elles se dégagent pour tomber dans les bronches. — Y. Delage. Nôller ("Wilhelm;. — Mode de transport des Trypanosomes du Rat pur les Puces. — N. enchaîne des Puces du Chien [Ctenocephalus canis Curtis) au moyen d'un iil d'argent, selon le procédé employé dans les cirques de Puces savantes, puis il leur fait piquer des Rats blancs infestés de Tryjia- nosoma Lewisi. L'infestation directe par piqûre est exceptionnelle: il est d'ailleurs peu vraisemblable que les Trypanosomes soient régurgités de l'estomac dans la trompe et on n'en trouve pas dans les glandes salivaires. Le mode de transport normal est par les fœces que la Puce émet pendant son repaset que le Rat lèche sur lui. Dès la première piqûre, le tube digestif de la puce est rempli de Trypanosomes libres et les excréments, émis pendant la piqûre njème, en contiennent, h heures après le début de la piqûre, N. a vu un Trypanosome fixé à une cellule de l'estomac par son extrémité pos- térieure aiguë et battant violemment avec son flagelle. II a vu ensuite la pénétration à reculons dans la cellule, puis il a observé le Trypanosome circulant rapidement dans la cellule, le flagelle en avant, enfin s'y divisant. 532 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ^ 9 heures après le début de la piqûre, les cellules de l'estomac renferment des sphères entourées d'une mince membrane et remplies deTrypanosomes, très probablement nés de la division d'un seul individu. Les Trypanosomes pénètrent de préférence dans les cellules stomacales qui sont sur le point de se détacher de la paroi. 24 heures après il n'y a plus de Trypanosomes dans l'estomac, mais on en trouve de très nombreux et se multipliant rapi- dement, fixés à la paroi de l'intestin. Au bout de 4 à 5 jours ils reparaissent dans les excrétements et ceux-ci deviennent alors capables d'infester un Rat sain. N. suppose que Leishmania doit être transporté par le même pro- cédé. — A. Robert. Gain (Edmond). — Sur la coiilagiosité de la maladie de l'ergot chez les Graminées fourragères. — Le transport par les insectes n'est pas nécessaire; il peut favoriser la contagion au même titre que les autres agents de dis- sémination. — Y. Delage. Zodda(G.). — Sur le parasitisme du Bryum rapillare L. — 11 s'agi+ d'un individu de B. capillare L. var. méridionale Schp, développé sur un cham- pignon polypore, lequel avait poussé sur un tronc de noisetier. Les rhizoïdes* de la mousse non seulement s'insfnuaient entre les hyphes mais y péné- traient, ce qui dénote un fait de parasitisme ou plutôt d'hémiparasitisme. On n'avait jusqu'ici con«!taté de cas de parasitisme chez les mousses que chez Cyatophorum Adianthum, de la Malaisie. — M. Boubier. Schneider Orelli (0.). — Becherchos sur les conditions de développement et sur Vextension des moisissures des fruits. — Le développement des moi- sissures sur les fruits dépend de diverses conditions extérieures (tempéra- ture, humidité, etc.) et aussi de conditions dues aux fruits mêmes. Dans les conditions de température ordinairement réalisées dans les fruitiers (18 %), le développement est d'autant plus rapide que la température est plus élevée. D'autre part, les moisissures envahissent d'autant plus aisément un fruit ue les cellules sont plus voisines du moment de leur mort naturelle : une casse température qui ralentit l'activité vitale des cellules les aide à garder plus longtemps leur résistance, lly a d'ailleurs des moisissures qui, comme Monilia frucligena, envahissent les fruits même non mûrs et sur l'arbre. Le fruit mûr (pomme ou poire) cueilli est surtout envahi par Pénicillium glaucum qui fournit aisément des fructifications et par suite se propage, même aux basses températures. Au contraire, Botryiis cinerea, bien que beaucoup plus actif à toute température dans les infections expérimentales, cause prati- quement beaucoup moins de dégâts, probablement parce que la peau des fruits s'oppose souvent efficacement à la sortie des rameaux fructifiants et parce qu'aux basses températures, le parasite donne plutôt des sclérotes que des conidies : l'air des fruitiers n'en contient toujours que fort peu de germes. Il en va de même pour Monilia, plus sensible au froid. Les 3 espèces pré- citées sont à l'automne les parasites par excellence des fruits blessés. Glneo- sporium /rnctigenum de développement lent et sensible au froid n'apparaît guère qu'après l'hiver sur les pommes. Gl. album, plus résistant et de dé- veloppement aussi lent, pourvu de spores visqueuses qui doivent surtout être transportées par les animaux, apparaît souvent en hiver après l'action des moisissures et à la face inférieure des fruits qui échappe à la contami- nation i)ar les spores que l'air transporte. Fusarium puirefaciens est parti- culièrement sensible au degré de maturation des fruits. — H. Mouton. XVII. - ORIGINE DES ESPECES. . :^?,^ Istvonffi (Gy. vom et Palinkas (Gy.). — Expériences d'infection avec Peronosporn. — Recherches sur la bio!o,^^ie du P. vilicoln. 1'^ On met daiis une atmosphère très humide des rameaux de vigne garnis de feuilles; on injecte de l'eau dans les rameaux pour maintenir l'état turgescent des tissus des feuilles et on dépose à la surface de celles-ci des gouttes d'eau con- tenant des spores : aux points ainsi traités à la face inférieure des feuilles, les fructitications se développent en quelques jours ; rien n'apparaît aux points traités de la face supérieure. — 2° Des expériences analogues faites sur des feuilles isolées sous verre, mais adhérentes à la plante montrent ([ue l'infection est fortement favorisée par l'humidité, ((u'elle est plus dil'Iicile à obtenir, mais peut se produire à la surface supérieure des feuilles. — 3° La durée d'incubation comptée jusqu'à l'ajjparition des taches sur les feuilles est ordinairement de M jours environ en mai. Elle se réduit progressivement jusqu'à f)-7 jours en juillet. Par un temps particulièrement sec, le mycélium peut végéter plusieurs semaines dans les feuilles sans que l'apparition des taches ou des conidies en décèle la présence. — 4° On a de même réalisé avec des temps d'incubation comparables l'infection des grains de raisin à divers stades de développement, coupés ou sur tige. — 5" On a étudié ainsi le développement des appareils conidiens, développement favorisé par l'hu- midité atmosphérique et par une température voisine de 20°. — »)" Enfin la sensibilité de l'hôte à l'infection a paru être sous la dépendance de l'abon- dance de l'eau dans le plasma des cellules et dans leur membrane d'une part, d'autre part d'un brusque refroidissement atmosphérique : mais peut- être ce dernier facteur intervient-il surtout en arrêtant la transpiration et en laissant par suite gorgés d'eau les tissus de la vigne. — H. Mouton. Arens (Federico). — Loiumllms Sphaerocarpus sur un Dracaena Sp.? — Le suçoir du Loranthus qui vient se lixer sur la tige de l'hôte possède entre sa partie centrale et son écorce une zone de cambiumpar laquelle il s'accroît en épaisseur. — Le suçoir n'entre en relation qu'avec les éléments aquifères de l'hôte. On ne peut mettre en évidence dans le suçoir de tubes criblés appartenant ni au parasite ni à l'hôte. Le prolongement du suçoir qui s'en- fonce dans les tissus de l'hôte parait exercer sur eux une influence destruc- trice faible. C'est dans cette région que les tissus du parasite paraissent en- lever par endosmose des matières organiques à l'hôte. On n'a pu mettre en évidence de plasmoderme entre les cellules de l'hôte et celle du parasite. La structure du suçoir étulié dans ce travail ne paraît pas différer sensible- ment de celle des parasites de dicotylédones. — H. Mouton. Plehn (Marianne). — Branchiomyces sanguinis, parasite déterminant une maladie des carpes. — Ce parasite mérite d'être signalé en raison du très petit nombre de champignons connus comme endoparasites des poissons. Il détermine de brusques épidémies (en Allemagne, été 1911) chez les carpes et les tanches et les tue en ([uelques jours; l'épidémie s'étend rapidement et s'éteint aussi brusquement qu'elle a apparu après avoir ravagé les étangs. Le parasite s'attache aux branchies qui se couvrent de taches grises et bru- nes, les premières correspondant aux points attaqués d'où le sang a disparu, les secondes aux points où il est accumulé : le parasite en elfet pénètre dans les artères et les veines branchiales que ses filaments remplissent et obtu- rent. Dans ces filaments s'individualisent les spores. La place .systémati- que du parasite reste indéterminée, le mode de contagion inconnu. — H. Mouton. \ 534 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Schneider (Werner). —Biologie des Urédinées parasites des Liliacées. — Recherches expérimentales sur Textension du parasitisme à des espèces plus ou moins voisines : 1° les télentospores de Uromyces scillarum prises sur Muscari racemosum peuvent affecter aussi .)/. bolryoides, M. comosum, SciUa hifolia; 2° celles de Puccinia Sc/iroete7-iTpnses sur Narcisstis radiiflorus ont été transportées avec succès sur N. pseudonarc issus; 3" celles de Puc- cinia Alla Rudolphi de Allium sphaerocephalum ont donné des Uredo sur la même espèce, sur AU. fu/menorrhiztim, oleracpum, fistulosum et sur AU. sativum; de plus sur. cette dernière espèce des pycnides et des œcidies; 4^ celles de Puccinia Parri Winster de AU. schaenoprosum ont infecté la même espèce et plus faiblement diverses autres espèces d'.4 //m»;. Chez VAll. schae- noprosum infecté artificiellement on a obtenu aussi des jecidies. — H. Mouton. = Mimèiisme. a) "Wasmann {^.).— M imanommaspeclrum, nouveau commensaldes Doryli- nides, type extrême du mimétisme. — Ce 4/ùttfl/fommr^ estun staphyllinide qui vitdant les fourmilières de Dorytus envoyées à l'auteur par Rev. Geo Schwah du Cameroun. En raison de la cécité des fourmis, les modifications miméti- ques du parasite ne portent que sur la forme et la taille des parties, de ma- nière à tromper la fourmi réduite à des perceptions tactiles, et à lui faire croire qu'elle a affaire à un membre légitime de la fourmilière. La perfec- tion de l'imitation dans la forme de la tête, du thorax, de l'abdomen et de leurs diverses parties est telle qu'un entomologiste devrait y regarder de près pour ne pas s'y tromper. Mais l'examen des parties qui échappent par leur nature à ces modifications mimétiques, en particulier es pièces buc- cales et les tarses, montrent de façon certaine que Mimanomma n'est en rien un hyménoptère, mais bien un coléoptère de la famille des staphylli- nides, sous-famille des Aleocharines, voisin du genre Dorylostelhus. Ce degré ultra-raffiné de mimétisme a reçu de Brunner v<»n Wattenvvyl le nom de hypertèlie. A aucun titre il n'est possible de l'attribuer aux hasards de ressemblances dans des développements indépendants que Eimer a nommés homogénèse. La seule explication raisonnable est d'attribuer ces transformations mimétiques à la coopération de l'ambiance et de la sélec- tion naturelle à laquelle il faut peut-être ajouter la sélection amicale. Quant à l'explication des. relations biologiques entre l'hôte et le parasite, elle réclame des recherches ultérieures. — Y. Delaoe. Banta (A. M.). — Le goût désagréable d'Anosia plexippus. — Pour établir si VAnosia plexippus est bien mimé par Basilarchia archippus, il faut d'a- bord s'assurer si ce dernier papillon est véritablement, pour les oiseaux, une proie. Or, d'une façon générale, les oiseaux (dans l'Amérique du Nord au moins) ne mangent les papillons que très rarement; l'examen de plus de 40.000 contenus stomacaux par les travailleurs du « Department of Agri- culture » n'a révélé que 4 cas d'oiseaux se nourrissant de papillons. Cette constatation contredit les observations faites par Pocock (1911) sur des oiseaux de jardins zoologiques ; il est possible que pour ces animaux tenus en capti- vité et ne rencontrant pas de proies vivantes, ces dernières soient devenues d'un attrait spécial. — M. Goldsmith. a] Poulton(E. B). ^ — Le goût désagréalde de Danoide {Anosia) plexippus . — P. oppose à Banta les observations de divers auteurs, surtout celles de SwvN- XVII. — ORIGINE DES ESPECES.. :>X> NERTON qui a constaté, au contraire. la fréquence des attaques de papillons par des oiseaux. 11 a pu observer 800 cas de ces attaques (35 espèces d'oi- seaux ayant attaqué 79 espèces de papillons). L'étude des contenus stoma- caux n'est pas probante parce que les oiseaux n'avalent que les parties qui ne laissent pas de traces, rejetant les parties immangeables (les ailes par exemple) ; quant à la cliitine, elle se présente dans les excréta sous une forme trop (îivisée j)()ur être reconnue. Il faut noter aussi que si les Lépidoptères ne deviennent pas plus fréquemment la proie des oiseaux, c'est parce qu'ils ne représentent qu'une partie de l'ensemble des insectes pourchassés (Diptères, Coléoptères, Orthoptères, Hyménoptères). — M. Goi.nSNUTii. E vershed ( J.). — Les migrations de papillons en rapport avec le mimétisme. — L'auteur a vu un oiseau attraper un Lycjt^nide d'apparence inaccoutumée pour la localité et venant probablement d'iule autre station. Au contraire, les papillons diurnes habituels ne sont pas attaqués et ne craignent pas les oiseaux; ceux qui sont pourchassés sont soit des papillons nocturnes obligés par hasard à voler le jour, soit des papillons « étrangers ». Pour une espèce qui vient de s'introduire dans une nouvelle station le mimétisme peut donc être d'une utilité réelle. — M. Goldsmitm. b) Poulton (E. B.). — Les papillons attaqués par les oiseaux. — Aux Indes, les papillons mimétiques sont très inégalement répandus, et ces diffé- rences ne trouvent pas d'explication plausible. Evershed invoque le fait que les cas d'attaques. des papillons par les oiseaux sont fort rares dans les ré- gions tropicales étudiées à ce point de vue, mais c'est là une explication insuffisante. — M. Goldsmith. Perkins (R. C. L.). — Les guêpes de Ilavaï. — L'auteur a étudié les guêpes de diverses îles de l'archipel Havaï, principalement sous le point de vue des groupes se ressemblant par la couleur. Dans les petites iles, ces groupes restent plus ou moins séparés. Dans la grande île, ils tendent à se fusionner. L'auteur rattache ces espèces à deux espèces seulement émigrées à une date très reculée; la plus ancienne ayant trouvé le champ libre s'est beaucoup développée et a donné 98 espèces, la seconde, quoique dominante, n'a pu en donner que 4. Chez beaucoup d'espèces, le mimétisme paraît avoir joué un rôle dans la distribution des couleurs. — Y. Delage. a) Rabaud (E.). — Parasitisme et homochromie. — Des observations déjà anciennes conduisent à penser que la protection due à l'homochromie man- que d'efficacité dans une large mesure. L'auteur apporte un certain nombre de faits qui semblent assez significatifs pour permettre de penser que le système décoloration d'une larve relativement à son support, ne constitue nullement pour elle une défense vis-à-vis des Insectes parasites et des Insectes prédateurs. Il en est de même si à ce système de coloration parti- culier vient se joindre la petitesse des larves. — M. Lucien. Polimanti (Osw.). — Influence des yeux et de la nature du foml sur la couleur des Pleuroneciidcs. — Après un résumé bibliographique très com- plet, l'auteur décrit quelques expériences. La suppression d'un seul œil n'empêche pas l'adaptation à la couleur du fond. Si l'on supprime les deux yeux, les résultats paraissent peu nets. Si on replace l'animal sur le fond auquel il est déjà adapté, il garde indéfiniment la même couleur. Des indi- vidus adaptés au sable gris placés sur du marbre blanc gardent en général 536 L'ANNEE BIOLOGIQUE. une couleur grise. Pourtant d'ordinaire ils prennent transitoirement une teinte blanchâtre. Le contact d'une surface lisse (comme d'ailleurs d'un fond couvert de cailloux) parait désagréable au côté couché (que l'auteur appelle face ventrale), et le Poisson ne s'y pose qu'après s être fatigué à tourner autour de son bassin. C'est peut-être ce contact pénible qui empêche l'adaptation à la couleur. L'auteur conclut que le tact a une grande influence sur la fonction des chromatophores. — A. Robert. Megusar (Franz). — Expériences sur les changements de coloration chez les Crustacés. — M. étudie longuement, dans ce travail, les variations de coloration qui se produisent de jour et de nuit chez les Crustacés mis en expérience (Gelnsimus, Potamobius, Palœmonetes, Palœmon). On ne peut que renvoyer le* lecteur aux nombreux tableaux qui sont intercalés dans le texte. Au point de vue de la biologie générale, je ne signalerai qu'une con- clusion de l'auteur : les Crustacés ne s'adaptent nullement à la coloration du fond sur lequel ils reposent; lorsqu'il semble y avoir une adaptation véritable, elle est en réalité purement accidentelle et due exclusivement aux lois ordinaires qui régissent l'expansion ou la contraction des Chroma- tophores. — A. Brachet. Particularités structurales, physiologiques et biologiques. "Werner (F.). — Sur la propriété des dragons volants {Draco) de gonfler leur corps, et sur les lobes occipitaux du Caméléon dilepis. — Deninger a décrit le dragon comme susceptible de se gonfler comme un ballon, de dimi- nuer ainsi son poids spécifique et d'en tirer ainsi avantage pour voler. L'exa- men anatomique montre qu'il n'existe ni dans le corps, ni dans les lobes du parachute, de cavité susceptible de recevoir de l'air; les poumons ne sont que médiocrement dilatables et n'envoient aucun prolongement dans le corps. Seuls les animaux macérés peuvent être gonflés parla trachée après rupture du poumon. Krefft, Flower et Butler, qui ont observé le dragon dans son pays d'origine, communiquent (ju'ils n'ont rien observé confir- mant l'opinion de Deninger. Ils ont vu le dragon, lorsqu'il veut s'élancer, étaler son parachute soutenu par les côtes et le replier en atterrissant, mais sans jamais se gonfler. Les individus rarement observés dans les jardins zoologiques n'ont plus rien de tel. La description de Deninger doit donc être considérée comme inexacte. Le caméléon est de même incapable de gonfler ses lobes occipitaux. — Y. Delage. Boulanger (G. A.). — Observations sur l'accouplement et la ponte de l'Alyle accoucheur « Alytes obstetricans ». — Ces phénomènes n'ont été exactement observés qu'une seule fois par de I'Isle duDréney. La description donnée par cet auteur devenu classique a été reconnue exacte, tandis que celle d'auteurs plus modernes, Carl Hart.mann (1890) et Leurun (1900) est plus ou moins fantaisiste. Le mâle n'aide nullement à la ponte, mais quand celle-ci est opérée et fertilisée il abandonne Tamplexus habituel pour saisir la femelle au cou, plonge ses pattes postérieures dans le paquet d'œufs en les croisant et décroisant pour enrouler le peloton, et de temps à autre écarte violemment les jambes pour fau'e remonter les cordons d'œufs au- delà des cuisses, jusqu'aux aisselles. L'élevage des cordons séparés dans l'eau des mares n'a pu être poursuivi que peu de jours, et jamais jusqu'à l'éclosion, contrairement aux assertions de Kammerer. — Y. Delage. XVII. - ORIGINE DES ESPECES. o37 Vogel (R.). — Contribution à l'anatomie et à la biologie des larves de Lnmjji/ris noctilnca. — Ces larves possèdent un a})pareil venimeux rappe- lant celui des larves de Dytiques : le venin n'est autre que le suc ^astri([ue qui a ajouté des propriétés venimeuses aux propriétés protéolytiques qu'il a conservées. Il est émis par un appareil compliqué de canalicules parcourant les mandibules pour s'ouvrir au-dessous de la pointe. Lanimal \nque des gastéropodes d'eau douce, leur injecte son venin qui digère sur place les tissus de la proie, et les transforme en un chyme liquide qui est aspiré par la larve par les voies de la bouche et du pharynx disposées à cet effet. — Y. Delage. Huxley (Julian S.). — Une « disharmonie f dans les habitudes de repro- duction du Canard sauvage. — La période de rut du mâle dure pendant le temps de la couvaison chez la femelle. S'il arrive qu'une femelle quitte son nid, elle est poursuivie par des mâles souvent nombreux, et comme le coït a lieu sur l'eau, ces accouplements répétés fatiguent la femelle au point que souvent elle se noie sous le poids du màlé. 7 à 10 % des femelles périssent ainsi dans la localité étudiée. — A. Robert. • d) Phylogénie. Smith (GeofiFrey). — Les animaux primitifs. — L'auteur ne considère pas l'origine de la vie comme une question à laquelle une réponse certaine puisse être donnée ; pour sa part, il se borne à indiquer le rôle qu'a dû jouer la chlorophylle, l'existence des animaux dépendant en dernier ressort de celle des plantes. L'étude de la phylogénèse des grands groupes d'In- vertébrés amène l'auteur à penser que les formes larvaires (Nauplius, Tro- cosphère) ne doivent pas, malgré leur caractère d'ancienneté, être consi- dérées comme représentant les ancêtres des formes adultes actuelles. En ce qui concerne l'origine des Vertébrés, S. croit la question insoluble; il cri- tique spécialement la théorie de leur origine annélidienne.— M. Goldsmitii. Discussion .su/' l'origine des Vertébrés. — Gaskell pose en principe que toutes les personnes présentes croient à l'évolution et à un progrès général, des Protozoaires à l'Homme. Bien avant lui, de nombreux zoologistes avaient fait descendre les Vertébrés des Arthropodes, remarquant que l'in- fundibulum des Vertébrés a dans le système nerveux la même position que l'œsophage des Invertébrés : la partie supra-infundibulaire de la masse nerveuse correspond donc à la sus-œsophagienne et l'infra-infundibulaire à la sous-œsophagienne. Mais, tous étant hypnotisés par le « fétiche » de l'inviolabilité du tube digestif, aucun n'a remarqué que l'infundibulum conduit directement dans les ventricules du cerveau et que, par suite, si l'infundibulum est l'ancien œsophage, le reste du système nerveux du Vertébré correspond au reste du tube digestif de l'Invertébré. C'est donc le tube digestif de l'Arthropode qui est devenu le système nerveux central du Vertébré et chez celui-ci il s'est formé un nouveau tube digestif par invagination de l'épiderme de la race ventrale. Cette explication, dit G., « est si évidente par elle-même et si naturelle qu'il est impossible de con- sidérer la question de n'importe quelle autre manière ». G. insiste sur l'importance du système nerveux pour l'animal et par suite pour son évo- lution progressive. 11 en conclut que chaque groupe plus élevé provient immédiatement de celui qui possédait au moment de son apparition le 538 L'ANNEE BIOLOGIQUE. système nerveux le plus développé. Ainsi, l'Homme descend des Mammi- fères, groupe le plus élevé du tertiaire; ceux-ci proviennent des Reptiles, êtres les plus élevés du secondaire; ceux-ci eux-mêmes des Amphibiens qui dominaient au carbonifère, et les Batraciens descendent des Poissons qui régnaient au dévonien. Il est donc très vraisemblable que les Poissons dérivent des Invertébrés les plus élevés, qui dominaient au moment de leur apparition, c'est-à-dire des Arthropodes Palaeostracés. Beaucoup de zoologistes refusent d'accepter qu'il se forme un nouveau tube digestif chez un animal déjà hautement différencié; et pourtant dans le passage des Poissons aux Amphibiens, on admet sans difficulté la for- mation d'un nouvel appareil respiratoire, destiné à respirer l'air en nature. Pour G., le tube digestif des Vertébrés dérive précisément d'une chambre respiratoire abritant des branchies internes, car les Palœostracés n'avaient pas de branchies externes. En effet, le tube digestif est innervé par le vague, nerf primitivement destiné aux brancliies et non à l'intestin; et chez l'Àm- mocète, il se forme à la métamorphose un neuve lu tube digestif non segmenté : cela indique que la chambre respiratoire existait la première. Chez la larve d'Amphioxus, le tube nerveux s'ouvre au dehors en avant, et dans l'anus en arrière. Chez les Vertébrés, c'est primitivement un tube avec deux diverticules antérieurs et un ventral, l'infundibulum; cela correspond exactement au tube digestif de l'Arthropode avec ses deux diverticules anté- rieurs et son œsophage ventral. Et l'on trouve des rapports analogues dans les autres organes; ainsi le cœur se forme de deux veines comparables à celles de la Limule et du Scorpion, etc.. Cette interprétation, il est vrai, ne respecte pas la théorie des feuillets, qui suppose une gastrula primitive dont le feuillet interne donne toujours le tube digestif. Cela équivaut à donner la prépondérance à ce dernier dans l'évolution, plutôt qu'au sys- tème nerveux. L'hypoblaste, prétend G., est une conception plutôt physio- logique que morphologique : on donne ce nom à la couche qui forme le tube digestif. Et la gastrula n'est certainement pas primitive, car chez les Méta- zoaires les plus inférieurs, où on devrait s'attendre à la trouver le plus nettement, il est manifeste qu'elle n'existe pas. On la trouve, au contraire, chez les formes à blastula libre, pélagique, où l'absence de vitellus oblige la larve à tirer ses aliments de l'extérieur. C'est' la forme blastula qui est primitive et qui indique le passage des Protozoaires aux Métazoaires, car elle représente la forme la plus élevée des Protozaires, la forme Volvox. E. "W. Mac Bride fait à Gaskell une objection fondamentale : c'est son mode de raisonnement. 11 faut, ])eur raisonner en morphologie, des règles définies, sinon l'imagination peut régner en maîtresse : la modification que l'on regarde comme inconcevable, un autre la trouvera la plus naturelle du monde. La seule règle qu'on puisse admettre en pareille matière est qu'un raisonnement doit être conforme à des précédents. Les précédents sont ici des exemples de changements sur lesquels tout le monde est d'accord. Tout le monde admet, par exemple, dit Mac Bride, qu'un Pagure descend d'un Homard normal. Or, dans le passage qu'il imagine du Palaiostracé au Vertébré, Gaskell est obligé de supposer une néoformation de tout l'animal, en ne conservant que le système nerveux; il faut accepter qu'un tube di- gestif devienne un système nerveux et qu'un nouveau tube digestif se forme aux dépens de la surface extérieure ventrale. Aucun précédent n'existe de pareilles transformations. La peau des animaux inférieurs est molle et ciliée; au contraire toute l'organisation des Arthropodes est dominée par la tendance à former une épaisse cuticule chitineuse. Gaskell est obligé d'admettre que le t«\gument de son Arthropode ancestral a perdu cette XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 539 tendance et a reformé une peau molle : aucun précédent n'existe pour une pareille réversion. Pourquoi l'Arthropode ancestral a-t il perdu ses yeux tégumentaires et en a-t-il développé de nouveaux aux dépens de ses cœcums hépatiques; il n'y a pas de précédent à cela. Gaskell attaque la théorie des feuillets, mais s'appuie sur la loi de récapitulation de la phylogénôse par l'ontogenèse. Mais la théorie des feuillets n'est qu'un cas particulier de la récapitulation. Dans le passage du Protozoaire au Métazoaire on arrive à la forme blastula ; et Gaskell l'admet. Mais partout où du vitellus ne vient pas compliquer les phénomènes, la blastula passe ensuite à la gastrula par inva- gination. Chez l'Arthropode Lucifer et le Vertébré Amp/noxus le processus est identique. Pourtant Gaskell voudrait nous faire croire que dans un cas la cavité est homologue du tube digestif, dans l'autre du canal neural. G. fait remarquer la ressemblance entre les Poissons cuirassés du dévo- nien et les Euryptérides contemporains. On peut répondre que la ressem- blance est toute superficielle, comme celle d'une Baleine et d'un Poisson. Il prétend que seuls les êtres munis d'une forte armure et d'un système nerveux très développé ont pu échapper à ces. Crustacés formidables, alors prédominants. Si l'ancêtre des Vertébrés avait ressemblé à VAmphioxus, dit-il, il n'aurait pas résisté. Mais de pareilles formes peuvent persister en se cachant. Gaskell prétend que tous les organes peuvent changer pendant que le système nerveux persiste, parce qu'il est l'organe le plus important. Mais chez les types inférieurs on le voit se dissocier, puis se résoudre en un ectoderme cilié. A partir de cette disposition primitive, généralisée, il y a groupement progressif des cellules nerveuses suivant les exigences des organes moteurs et sensitifs. Dans son développement, VAmphioxus res- semble au Balanaglossus et celui ci rappelle les larves d'Echinodermes. Cela semble conduire à un groupe d'êtres pélagiques, d'où tous ces types seraient descendus. Gaskell attaque la théorie de l'origine indépendante des grands phylums et du développement parallèle en général. Cela est pour- tant évident dans bien des cas : ainsi, le type aérien des Gastéropodes est apparu au moins une douzaine de fois tout à fait indépendamment. Et cela n'a rien de surprenant : le protoplasma étant fondamentalement le même chez tous les êtres et pouvant être modifié par son entourage, les mêmes causes doivent produire les mêmes effets. Pour E. H. Starling, la dominance d'un type, c'est-à-dire la question de savoir s'il sera vainqueur dans la lutte pour la vie, dépend de son degré d'adaptation, et celui-ci dépend surtout de son système nerveux. C'est donc ce système qui détermine la dominance. Aussi est-il le seul organe qui subisse une évolution continue, des êtres inférieurs aux supérieurs sans être jamais remplacé ni formé à nouveau. Le principe de G., qui prend cet organe comme guide dans sa généalogie, est donc juste. La fonction d'ail- leurs importe plus que la forme, puisque la fonction fait l'organe. E. S. Goodrich cherche d'abord quel a dû être le Vertébré primitif. Les Giiathostomes, dit-il, peuvent se ramener « avec une certitude considéra- ble ï à un ancêtre aquatique pisciforme, assez semblable à un Sélacien. Les Cyclostomes sont inférieurs, non pas seulement par dégénérescence, car la segmentation de leur corps est plus complète et leurs segments plus uniformes, surtout dans la tète. Plus bas encore est VAmphioxus qui conserve beaucoup de caractères primitifs. On peut conclure de ces rapprochements que l'an- cêtre des Vertébrés était encore plus uniformément segmenté que VAm- phioxus, que sa région céphaliquc était à peine différenciée, sans crâne, sans nerfs crâniens spécialisés, sans gros organes sensoriels pairs. Il est possible que VAmphioxus soit un peu dégénéré, mais on ne peut sérieuse- 540 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ment prétendre qu'il n'a jamais possédé ces organes sensoriels, qui ont si fortement agi pour modifier la structure de la tête des Craniotes, ni que sa métamérie, après avoir été hétéronome, soit redevenue plus uniforme. 11 se montre primitif dans l'absence d'armure épidermique, la .structure de son endostyle, la présence de vraies néphridies. Il n'y a pas d'Invertébré qui lui soit étroitement apparenté; mais le Balanoglossus paraît conduire à un an- cêtre commun qui n'aurait pas encore eu de corde, où le système nerveux aurait été plus diffus et plus superficiel et la métamérie moins parfaite. Voilà une série irréversible de formes qui mène à un ancêtre simple, in- différencié, où le cerveau, les organes sensoriels complexes, n'avaient pas encore apparu. Or, on arriverait à un résultat analogue en descendant la série des Mollusques, celle des Arthropodes, etc. Dans chacune on arrive à un ancêtre généralisé. Donc les diverses séries des Vertébrés, des Mollus- ques, des Arthropodes, etc., ont divergé selon des lignes fondamentalement différentes. Mais, par adaptation à des milieux ou des fonctions similaires, des ressemblances frappantes peuvent se rencontrer dans des animaux d'origine foncièrement différente. C'est principalement le cas pour les or- ganes des sens, adaptés à recevoir des stimuli déterminés. Ainsi les Cépha- lopodes ont un crâne cartilagineux avec des orbites paires comme les Vertébrés, mais c'est par simple convergence, car ces organes n'existent pas encore chez les Mollusques plus primitifs : ils ont donc été acquis dans le phylum Mollusque lui-même. Or, les ressemblances entre Arthropodes et Vertébrés ne sont même pas aussi frappantes et partout on trouve entre ces êtres des différences fondamentales, dans le détail comme dans l'origine. D'après H. Gadow, c'est à tort qu'on a regardé les Elasmobranches comme les Vertébrés typiques les plus inférieurs et que Dohrn en a fait descendre les Cyclostomes par dégénérescence. Les Sélaciens sont une branche laté- rale qui ne mène à rien La tige principale passe par les Proto-Gano-Dipnoï, qui probablement n'avaient pas encore de membres pairs et n'étaient même pas Gnathostomes. Ils avaient une bouche ventrale, un complexe antérieur grand et une queue courte, tous deux métamérisés. La condensation et la fusion des métamères antérieurs ont produit la tête, qui était d'abord très grande, parce qu'elle contenait tous les principaux systèmes : nerveux, digestif, respiratoire, vasculaire, peut-être excréteur et génital. Dans ce complexe antérieur, la formation de nouveaux métamères s'est arrêtée, mais elle a continué en arrière La région postérieure du corps s'accroissant, une partie de celle ci s'est convertie en tronc, qui a reçu alors la plupart des organes, chassés de la tête en voie de consolidation. On arrive ainsi à une forme en têtard dont les Ostracodermés sont un bon exemple. Il n'y avait pas encore de membres. Gaskell a montré que les Cyclostames se rappro- chent des ancêtres des Ostracodermés, bien qu'ils soient un peu dégénérés. Les tentatives pour introduire VAniphioxus dans la lignée des Vertébrés n'ont pas été heureuses et les rapprochements avec d'autres Chordata se réduisent à un petit nombre et de valeur douteuse. Les explications données par G.-des ventricules du cerveau, du canal neurentérique, de la corde, etc., sont les meilleures ou les seules plausibles. Si la corde provenait de l'endo- derme, elle aurait dû avoir d'abord des fonctions digestives. Il faudrait alors qu'un organe sécréteur ait perdu ses fonctions et pourtant se soit accru. Mais la corde n'est pas un organe glandulaire car, même quand elle a dix pieds de longueur, elle ne reçoit ni vaisseaux ni nerfs. Gadow fait, du reste, peu de cas de l'origine des organes. C'est la fonction qui fait l'organe, dit-il, et la fonction dépend souvent de la position, quel- (juefois accidentelle, des parties par rapport au milieu extérieur. Peu im- XVII. - originp: ni:s i:si'i';rp;s. :)4i porte à la nature d'où proviennent les matériaux, pourvu qu'ils soient convenables. Aussi trouve-t-on des branchies cndodermiques ou ectodernii- ques et voit-on les Amphibiens boire l'eau par toute la surface de leur corps. C'est un dogme faux que le tube digestif doive être toujours homologue chez tous les êtres qui en possèdent un. En somme, l'hypothèse de Gaskell est logique et possible. Smith Woodward (A.), constate (\ue la paléontologie n'est d'aucun secours pour établir l'origine des Vertébrés, car les plus anciens d'entre eux semblent avoir été mous. Quand ils ont eu acquis un squelette calcaire, au silurien supérieur, ils étaient re})résentés par des types très primitifs comme les Ostracodermés, mais aussi par de vrais Poissons, au moins aussi élevés que les Elasmobranches, les Acanthodiens. Il est sans doute remar- quable que les Arthropodes aient été dominants au moment où l'existence des Vertébrés a pu être constatée et que, parmi les Vertébrés, les groupes déplus en plus élevés aient été successivement dominants; mais en général chaque groupe d'êtres semble dériver des types les plus anciens et les plus généralisés du groupe précédent, et non pas des types spécialisés qui floris- saient au moment de la dominance de leur groupe. Si les Vertébrés dérivent des Arthropodes, c'est de types généralisés et anciens, qu'il y a peu d'espoir de retrouver à l'état fossile. La ressemblance de certains Ostracodermés avec les Euryptérides est toute extérieure et due à une adaptation au même milieu. Dendy (Arthur) attaque les rapprocliements que Gaskell aproposés, pour les yeux. La glande pinéale est le reste d'une paire d'yeux médians, que G. rapproche des yeux médians des Arthropodes. Or, ceux-ci ont une rétine simple. Et G. ne parvient à rendre semblables les yeux médians de l'Am- mocète et de la larve (ÏAcilius qu'en comparant des figures très diagram- matiques et peu exactes de ces deux organes. En réalité la rétine de l'œil pinéal est complexe et il y existe un ganglion rétinien. G. en est réduit, pour faire cadrer sa théorie avec les faits, à prétendre que les cellules ner- veuses qu'on trouve dans cette rétine ne représentent pas un ganglion opti- que primitif, mais appartiennent en réalité à une partie du cerveau et ont émigré en suivant le nerf pinéal. De plus, les yeux des Arthropodes sont formés par différenciation de l'épiblaste superficiel, tandis que ceux des Vertébrés sont des évaginations du cerveau. G. admet alors que les yeux des Vertébrés résultent en réalité de la fusion d'une partie de l'épiblaste superfiLiel avec des évaginations de l'estomac de l'Arthropode, celles-ci pro- duisant seulement la trame "qui supporte la rétine, et dans laquelle les éléments sensoriels viennent s'intriquer. Mais, pour l'œil pinéal tout au moins, il est hors de doute qu'il nait tout entier du cerveau, sans aucune intervention de l'épiderme. Ces organes dans les deux groupes sont analo- gues, non homologues ; et il y a certainement moins de ressemblance entre les yeux latéraux composés des Arthropodes et ceux des Vertébrés (ju'entre ceux-ci et les-yt^ux des Céphalopodes. Et pourtant personne ne songe à faire des Céphalopodes les ancêtres des Vertébrés. UAmphioxus est certainement voisin de la souche des Vertébrés. Or chez lui bien des caractères sur les- quels G. se fonde pour établir ses rapprochements n'ont pas encore apparu : il en est ainsi notamment des yeux. Donc ces organes n'ont pas été hérités d'un ancêtre Invertébré, mais sont des acquisitions indépendantes du groupe des Vertébrés lui-même. La forme en tube du système nerveux des Vertébrés n'est pas surprenante : elle est le résultat d'un plissement, mode ordinaire d'accroissement de la surface dans le règne animal. G. regarde l'oritice an- térieur du tube nerveux de V Amphioxus comme la bouche de l'Arthropode, 542 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. et pourtant chez les Vertébrés plus élevés il place la bouche ancestrale dans la région de l'infundibulum. Il faudrait alors que le neuropore représente l'infundibulum ? Le canal neurentérique résulte de l'enveloppement fortuit du blastopore par les replis neuraux et n'a pas de signification phylogénéti- que. La grande importance physiologique du système nerveux central fait précisément que cet organe n'est pas un bon point de départ pour déterminer l'origine des \'ertébrés ; les structures les moins utiles sont au contraire les meilleurs guides pour découvrir les affinités, car les organes les plus em- ployés sont les plus sujets à l'adaptation. Ray Lankester (E.) observe qu'il y a cent ans tous les morphologistes admettaient l'échelle des êtres, c'est-à-dire une série linéaire des groupes animaux, à complication croissante. Cuvier fit un grand pas en disposant les animaux suivant quatre embranchements distincts : c'était, par antici- pation, l'arbre généalogique moderne, à séries ramifiées, qui a générale- ment été adopté depuis Darwin. On admettait en effet universellement jusqu'ici que, en passant du type Cœlentéré au type Cœlomate, il apparais- sait un certain nombre de lignées divergentes, sur l'origine desquelles nous n'avons d'ailleurs que de rares indications. Ce qui paraît le plus probable est que ces différents phylums convergent vers des formes ancestrales simples et qui ont hérité des mêmes tissus et organes fondamentaux : tube digestif, néphridies, cœlome, gonades, système vasculaire, nei*veux et or- ganes sensoriels, essentiellement de mêmes types. Le tait que les vésicules optiques des Arthropodes, par exemple, ressemblent, à certains égards, à celles des Vertébrés, ne peut être regardé comme indiquant des affinités spéciales puisque des Annélides, des Mollusques, etc., possèdent des organes de même ordre. Si VAmphioxus et le têtard d'Ascidie représentent, en bien des points, une phase du développement des Vertébrés bien plus primitive que les Cyclo^tomes ou les Poissons, il faut reconnaître qu'ils sont modifiés et dégénérés d'une façon spéciale et ne sont pas sur la ligne phylogénétique directe. Il faut aussi tenir compte des Némertes, dont le cerveau complexe, les fossettes respiratoires, les cordons nerveux dorsal et latéraux ont déjà porté HuBRECHT à les rapprocher d'un ancêtre reculé des Vertébrés. Pour Ghalmers Mitchell (P.), le système nerveux des Chordata n'est que l'un des modes de spécialisation d'un système nerveux primitif diffus, sous-épidermique, tel qu'il se rencontre encore chez bon nombre de Cœlen- térés. Mais déjà chez certains d'entre ceux-ci, la couche diffuse primitive se concentre en certains points, formant des bandes ou des cercles, qui peuvent même immigrer plus profondément, en perdant leur union intime avec l'épiderme. Cette concentration et cette migraiion se sont faites de diverses manières chez les différents types : chez les Arthropodes, la séparation d'avec l'épiderme est complète et il s'est formé deux bandes ventrales et un collier; chez les Chordata, c'est une bande dorsale qui a immigré dans la profondeur. Chez la plupart de ces types, la métamérisation et la céphali- sation ont eu lieu indépendamment et ont produit des organes analogues ou homoplastiques. Mais une comparaison minutieuse de la métamérisation et de la céphalisation des Vertébrés avec celles des Arlhopodes n'a de sens que si on admet que VAmphioxus a passé par un stade semblable à celui de l'Ammocète par exemple, et qu'il en a perdu toute trace par la suite. Il est plus simple d'admettre que les Vertébrés ont acquis cette céphalisation indé- pendamment, après avoir passé par un stade voisin de VAmphioxus. Contrairement à Dendy, J. Stanley Gardiner prétend que le système nerveux est le meilleur organe à considérer pour établir l'évolution des êtres, précisément à cause de son importance. Il gouverne tous les organes et XVII. — OUIGINE DES ESPÈCES. ^343 doit par suite refléter dans sa structure tous les chanjïoments, tous les pro- grès de ceux-ci. Malgré Mac Bride et Goodrich, YAinphioxus n'est pas un Vertébré primitif, mais l'exemple le plus typique de régression qui existe dans le règne animal. Au contraire, les Cyclostomes sont tout aussi nette- ment en progrrs. 11 faut donc laisser de côté l'Amphioxux, mais faire entrei- en ligne de compte les Cyclostomes. Or, Gaskell a montré une série extra- ordinaire d'analogies et de ressemblances entre ces derniers et les Arthro- podes; le moyen le plus simple de les expliciuer est de les supposer héritées d'un ancêtre commun. Gardiner attaque à son tour la théorie des feuillets : elle est sans cesse violée dans la régénération et le bourgeonnement; dans la segmentation, les blastomères sont interchangeables dans une grande proportion, etc. Dans la phylogénèse il n'y a pas non plus homologie : Gaiî- DiNER regarde les Annélides comme descendant d'ancêtres actiniens; là, Tépithélium digestif sécréteur, celui du stomodœum et des filaments gastri- ques, émigré de l'ectoderme secondairement, tandis que toute la cavité gastro-vasculaire a été tapissée d'abord d'un épithélium capable d'ingestion, mais non de digestion extracellulaire. C'est ce dernier épithélium qui est homologue de l'endoderme de l'Hydre et qui forme le mésoderme des Métazoaires triploblastiques, tandis que l'endoderme de ces derniers est une formation entièrement nouvelle. Gardiner reconnaît toutefois qu'il y a de grandes, même d'insurmontables difficultés dans sa conception. La loi de récapitulation elle-même n'a qu'une application limitée, car à chaque stade, l'embryon est sujet à spécialisation. Si Gaskell s'est trompé parfois, c'est précisément en donnant trop d'importance à la loi de récapi- tulation. Aussi quelques-unes des ressemblances qu'il indique peuvent-elles être des convergences, mais il reste une masse d'analogies étroites, qu'on ne peut expliquer autrement que par sa théorie. Le Rév. T. R. R. Stebbing remarque que la discussion ne conduit pas à une conclusion ferme. 11 s'étonne que certains argumentateurs parais- sent admettre difficilement que des organes changent de fonction; c'est pourtant chose fréquente et évidente. On a parlé des Poissons fossiles les plus anciens : mais ce sont déjà des Vertébrés. Pour trouver l'origine de ceux-ci il faudrait remonter à des êtres qui ne l'étaient pas encore. Mal- heureusement ces ancêtres hypothétiques vivaient peut être à la période laurentienne et nous ne pouvons espérer les retrouver. Imaginons des animaux allongés, nageant dans les mers de cette époque. Les dures conditions de la vie ont exigé la production dans leur corps de parties résis- tantes. Les uns ont trouvé un avantage à avoir une enveloppe protectrice externe, d'autres à un axe renforcé. Les nécessités de la natation ont im- posé la segmentation des uns et des autres, d'où d'une part un exosque- lette métamérisé, d'autre part une colonne vertébrales articulée : ceux-ci ont dû être l'origine des Vertébrés. Et l'auteur remarque malicieusement que sa théorie est difficile à réfuter, puisque les êtres supposés n'ont laissé aucune trace. Gaskell réplique en maintenant ses interprétations. La seule objection sérieuse qu'on lui ait faite est qu'il a eu l'audace de construire un tube digestif en désaccord avec la théorie des feuillets. Mais l'avenir montrera que celte théorie des feuillets est absolument morte. Il s'étonne que Mac Bride et Goodrich regardent encore VAmphioxus comme l'ancêtre des Cyclostomes, alors que tous les autres morphologistes reconnaissent que VAinphioxus est dégénéré. Comment ce pauvre animal, sans cerveau, sans yeux, sans organe olfactif, aurait-il pu dans la lutte pour la vie être vainqueur de tous les Invertébrés. S'il y a au monde quelque. 544 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. chose de certain, c'est bien l'affirmation de Gegenbaur que le cerveau est plus ancien que la moelle, et chez tous les animaux l'étude de la neuro- logie a montré que le cerveau s'est formé en connexion avec les organes visuels et olfactifs. Non, VAmphioxus n'est pas l'ancêtre des Cyclostomes ; il descend au contraire par dégénérescence de quelque ancêtre des Cyclostomes. Enfin, le D' H. Scott, président, sans conclure lui non plus, accepte comme botaniste, Tidée de G. que chaque groupe supérieur est né succes- sivement du groupe qui était le plus élevé au moment de son apparition. — A. Robert. Abel (O.). — Les bases d'ime paléobiologie des Vertébrés. — Ce livre se distingue des autres traités de paléontologie par la subordination des con- sidérations statigraphiques à des préoccupations relatives à la biologie des êtres étudiés. L'auteur porte son attention sur les effets adaptatifs du ré- gime alimentaire, du mode de locomotion, du milieu, des moyens de dé- fense, etc., ce qui met en relief les faits de convergence; et il s'attache à distinguer les relations phylétiques dissimulées sous ses pseudo-ressem- blances et sous les différences résultant des adaptations en directions opposées. Par là il prend une place à part parmi les ouvrages similaires et s'impose à l'attention des biologistes. — Y. Delage. Nowikoff (M.). — Développement et signification biologique de l'œil pariétal chez les Sauriens. — Chez les Sauriens, l'épiphyse et l'œil pinéal proviennent d'une évagination commune médiane qu'un étranglement sépare en deux parties, l'œil pinéal en avant, l'épiphyse en arrière. L'œil pinéal se différencie histologiquement d'une manière fondamentalement semblable, malgré d'importantes différences de détail, à celle des yeux laté- raux; des fibres nerveuses s'y développent de même en direction centri- pète. L'épiphyse se différencie de façon comparable à celle de l'œil pinéal, mais avec des caractères dégénéralifs : on y retrouve les cellules senso- rielles, les cellules pigmentaires et les fibres nerveuses. Ces faits viennent à l'appui de l'opinion émise par Dendv que l'œil pinéal et l'épiphyse repré- sentent primitivement une paire d'yeux pariétaux en série avec les yeux latéraux, mais qui se sont secondairement placés l'un derrière l'autre sur la ligne médiane et ont subi l'un un développement réduit, l'autre un dé- veloppement abortif. — Y. Delage. Versluys (J.). — La streptostylie des Sauropsidés et la mobilité du crâne. — Les Diaptosauriens et les formes ancestrales des Sauropsidiens avaient les os du crâne mobiles, unis entre eux par des articulations et des muscles. Cet état a disparu en correspondance avec la modification des conditions de vie, en vue de la protection du centre nerveux. — Y. Delage. Fhisalix (Marie). — Répartition des glandes cutanées et leur localisation progressive, en fonction de la dis/iarition des écailles chez les Batraciens apodes. — La localisation dorsale des glandes venimeuses granuleuses suit la régression progressive des écailles dermiques. L'auteur exprime l'avis que ces glandes ont eu d'abord une fonction dans le métabolisme de l'ani- mal et n'ont été que secondairement utilisées comme moyen de défense. — Y. Delage. Ghigi (A.). — Contre la monogenèse des Poules domestiques du Gallus XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. 545 bankiva Temm. — On admet généralement que les nombreuses races de Poules domestiques proviennent de la forme sauvage Gallus gallus L. {ferru- gineus Gus. ; benkiva Temm.) qui présente une aire de dispersion très grande. Certains auteurs cependant pensent qu'elles ont plutôt pour origine le G. Lafayetti Sen. de Ceylan ou le G. Sonnerali Temm. du Dckan. G. a obtenu un hybride, mâle résultant du croisement d'un coq Sonnerali avec une Poule domestique. Cet hybride a donné avec des Poules domestiques une tren- taine de produits qui ne présentent que des caractères maternels. Le G. Sonnerali a donc pu prendre part à la production de races domestiques, sans transmettre à ses descendants aucun de ses caractères spécifiques. Le croisement ne serait pas mendélien et les caractères du G. Sonnerali reste- raient latents pendant une ou plusieurs générations. L'hybridation devien- drait cause de mutation (?). — F. Henneguv. Ihde. — Sur de prétendues ébauches dentaires chez les Oiseaux. — Ni les c papilles dentaires » décrites par Geoffroy St-Hilaire en 1820 sur les bords du bec chez de jeunes perroquets et par lui comparées à des ébau- ches dentaires de Mammifères, ni les dents vraiment « dentiniennes » trou- vées par Blanchard (1860) sur les mêmes animaux, ni les « dents cornées » observées par Fraisse (1881), ni non plus les « lames dentaires » plus ou moins abortives signalées par Roese (1892) et par toute une série d'auteurs (Gardiner 1884, Carlson 1896, Willink 1899, Abraham 1901) sur divers embryons d'Oiseaux, ni enfin et surtout la « dent de l'œuf » découverte par Mayer, ne représentent des dents rudimentaires comparables à celles des Mammi- fères. L'auteur fait la critique des faits et des théories, celles-ci inspirées par un désir immodéré d'apporter à la théorie de la descendance une preuve de plus. Les formations dentaires décrites chez les Oiseaux ne sont que physiologiquement analogues à celles des Mammifères, mais ne leur sont pas morphologiquement homologues. — A. Prenant. Scherdlin (P.). — Enquêtes sur les Pigeons. — L'auteur a constaté que les colonies de Pigeons qui vivaient sur la cathédrale de Strasbourg ont beaucoup diminué. Il l'attribue au fait que les rues avoisinant ce monu- ment ont été asphaltées et ce, au détriment de la nourriture que les Pigeons trouvaient jadis en abondance entre les pavés. — A. Menegau.k. Smith (G. Elliot). — Discussion sur l'origine des Mammifères. — L'allon- gement des membres, la substitution de simples poils aux protections écail- leuses sur la peau et, au premier chef, le perfectionnement de la structure cérébrale (Méopallium) sont les principaux facteurs de l'évolution qui a con- duit des Sauropsidés aux Mammifères. — Y. Delage. Keller (G.). — L'origine des animaux domestiques européens. — K. rap- pelle l'origine de nos principaux animaux domestiques; leurs berceaux d'origine sont l'Asie et l'Afrique avec le Caucase pour porte d'entrée pour ceux venant de l'Asie centrale et les grandes îles de la Méditerranée orien- tale pour ceux venant de l'Afrique et de l'Asie Mineure. — Y. Delage. Hilzheimer (Max). — Sur un cheval de l'époque des migrations des peiu pies. — Une comparaison anatomique du matériel squelettique conduit l'au- teur à la conclusion que ce cheval ne provenait pas de l'Asie et était conforme aux races indigènes de l'Europe à cette époque. Ce cheval présente les ca- l'année biologique, IVII. 1912. 35 546 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ractères moyens du cheval de selle actuel pour lequel on ne saurait donc invoquer une origine artificielle récente. — Y. Delage. a) Baudoin (Marcel). — V usure des dents de première et de seconde denti- tion des hommes de la période néolithique est due au géophagisme. — Asser- tion reposant sur la comparaison avec les géophages animaux (cochons) et hommes de la période moderne. — Y. Delage. Hue (Edmond) et Baudoin (Marcel). — Caractères ataviques de certaines vertèbres lombaires des hommes de la pierre jmlie. — Par trois caractères de ces vertèbres lombaires, l'homme néolithique prend place entre les Anthro- pomorphes et l'Homme moderne : inclinaison en bas des apophyses épineuses, antéversion des apophyses transverses et présence d'un tubercule apophy- saire. — Y. Del\ge. b) Baudoin (Marcel). — L'ostéoarthrite déformante à Vépoque de la pierre polie. — L'examen de nombreuses pièces squelettiques a montré la fréquence de cette affection chez ces ancêtres éloignés. Elle est plus fréquente au centre de la colonne cervicale et à gauche chez la femme, à la base de la colonne dorsale et aux lombes et à droite chez l'homme. La cause de cette localisation n"est pas soupçonnée. Cette maladie, la plus ancienne connue chez l'homme, se montre aussi chez des animaux domestiques à une époque encore plus reculée. — Y. Delage. Bean (Robert Bennett). — L'oreille comme facteur morphologique dans Vanatomie des races. — Distingue une forme primitive et des formes déri- vées avec leurs répartitions suivant les races. — Y. Delage. Bloch (Adolphe). — Origine et évolution des blonds européens. — L'au- teur place l'origine des blonds dans une race quaternaire dolichocéphale ayant eu pour berceau l'Europe centrale et qui s'est ensuite étendue dans les régions occupées par les races à poils brUns et s'est mélangée à elles. — Y. Del.\ge. Bluntschli (Hans). — Relations entre la forme et la fonction de la co- lonne vertébrale des primates. — L'auteur a constaté pour la colonne ver- tébrale des primates non seulement l'existence de deux modes de flexion essentiellement différents, mais encore deux types de construction absolu- ment divergents qu'il est difficile de ramènera un point de départ commun. Le mécanisme de rotation des vertèbres lombaires est, en effet, tout autre chez le chimpanzé et chez l'homme que chez les singes inférieurs. Il en est de même pour le mode de flexion de l'ensemble de la partie thoracolom- baire de la colonne vertébrale. Là encore le chimpanzé se rattache à l'homme et se distingue essentiellement de ce qui est réalisé chez les singes catar- rhiniens et platyrhiniens. — Jean Strohl. Studnicka (F. K.). — Sur le développement et la signification des yeux latéraux de l'Ammocète. '— L'intéressante étude que fait S. du développe- ment de l'œil latéral de l'Ammocète le conduit à une interprétation nouvelle de la valeur morphologique et physiologique de cet organe. Jusqu'ici on le considérait comme un organe embryonnaire, incapable de fonctionnement, qui ne devenait fonctionnel que peu de temps avant la métamorphose en Petromyzon adulte. On se fondait, entre autres faits, surtout sur l'état rudi- mentaire où demeurait le cristallin pendant la plus grande partie de la vie XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 547 larvaire. Aussi KoiiL (1802) avait-il rangé l'œil de l'Ammocète parmi les « yeux rudimentaires » des Vertébrés. S. a suivi, à partir de stades larvaires très jeunes (8 mm. de long), le développement de l'œil latéral. Chez une larve de 12 mm., la paroi de la vésicule oculaire primitive est différenciée en deux régions : l'une interne, réduite à une couche de cellules pigmentées, est l'épithélium pigmenté de la rétine; l'autre, externe, épaisse, est la rétine elle- même qui présente une structure déjà nettement fonctionnelle. En effet, d'une part, sa face cavitaire est garnie de cônes bien développés, proéminant dans la lumière de la vésicule ; d'autre part les fibres du nerf optique sont déjà formées dans son épaisseur. Cet œil, certainement fonctionnel, n'est cependant pas un œil visuel, car il lui manque l'appareil dioptrique, le cris- tallin, qui n'est que transparent et pas encore réfracteur. Cet œil peut rece- voir tous les rayons lumineux qui ne sont pas arrêtés par l'épithélium pig- menté, mais il est incapable de fournir des images des objets extérieurs. La vésicule oculaire primitive s'invagine ensuite, selon un mode un peu parti- culier, pour devenir le calice oculaire. C'est seulement très tard, dans la seconde moitié de la vie larvaire, que le cristallin acquière sa structure fonc- tionnelle, et que l'œil latéral, qui n'était qu'un organe photorécepteur et di- recteur (Richtungsauge) devient un œil véritable. S. s'est préoccupé du rôle de l'organe pariétal (œil pinéal). Son développement est très préco'ce, les cellules .sensorielles y différencient de bonne heure des appendices senso- riels saillants dans la cavité oculaire. Cet œil pinéal reçoit les rayons lumi- neux venus d'en haut et d'en arrière, qui ne peuvent atteindre les yeux laté- raux ; il complète ainsi fonctionnellement ces derniers. Le pigment faisant défaut juste au-dessus de l'organe pariétal (tache pariétale), cet organe est accessible aux rayons lumineux et peut fonctionner comme appareil direc- teur. Suivent d'intéressantes considérations sur la phylogénie des yeux laté- raux des Vertébrés. L'existence des éléments photorécepteurs décrits par Hesse et reconnus par .Ioseph chez V Amphioxus montre que des organes visuels et sensoriels peuvent se développer dans l'intérieur du tube céré- brospinal et fait penser qu'il en existait de semblables d'abord disséminés à la surface du corps qui ont été secondairement entraînés profondément avec le tube cérébrospinal. C'est l'épendyme qui fournit ces cellules senso- rielles ; c'est de l'épendyme que naissent celles des organes pariétaux, de l'organe infundibulaire, des yeux latéraux. Déjà Boveri (1904) a ^ait res- sortir dans un sens analogue l'importance phylogénique des éléments visuels de V Amphioxus. L'étude histologique et comparée des organes pariétaux et des yeux latéraux est favorable à cette vue générale, en montrant comment aux dépens des cellules épendymaires se sont développées des cellules sensorielles et des cellules indifférentes de soutien. Parmi les organes parié- taux, il en est de très primitifs (Téléostéens, Ganoïdes), de forme vésicu- laire, où les cellules sensorielles sont mêlées à des cellules épendymaires indifférentes. Dans d'autres, la paroi superficielle de la vésicule est pauvre en cellules sensorielles ou même en est dépourvue, et elle est devenue transparente (pellucida), tandis que la paroi profonde s'est différenciée en une rétine, où les cellules sensorielles abondent et où les cellules épendy- maires indifférentes sont pigmentées (/*p/ro?n//c:on). Chez les Reptiles, la paroi superficielle a pris les caractères d'un cristallin, et l'organe pariétal, qui n'était dans les groupes précédents qu'un œil directeur, est devenu un organe visuel, Quant aux yeux latéraux, les cellules épendymaires s'y diffé- rencient aussi en cellules sensorielles et en cellules de soutien ou de Millier, Ces yeux, chez l'Ammocète, ne sont pas rudimentaires ; ce sont des yeux 548 L'ANNEE BIOLOGIQUE. directeurs, fonctionnels, avant d'être des organes de vision. Ceux de la Myxine et du Bdellostome, où le cristallin à peine ébauché disparaît, sont seuls des yeux rudimentaires. Quant à la valeur morphologique du cristallin^ il représente une « placode » (Kupffer) mise au service de l'appareil de la vision. — A. Prenant. Mozejko (B.).— Vœil des Cycloslomes est-il primitif ou dégénéré? — On admettait généralement (par exemple voir Froriep 1906), que l'œil des Cyclo- stomesestun organe dégénéré, jusqu'à ce que Studnicka (1912) vint soutenir que l'œil de l'Ammocète représente au contraire la forme primitive des organes oculaires.il s'est fondé sur plusieurs faits : la vésicule oculaire ne se trans- forme chez l'Ammocète en calice oculaire (à double paroi) qu'assez tard ;. l'œil conserve la forme de vésicule oculaire primaire qu'on n'observe jamais chez les Vertébrés supérieurs et fonctionne chez la larve comme œil direc- teur avant que le cristallin ait acquis sa qualité de lentille réfringente ; la transformation de la vésicule oculaire en calice oculaire ne se fait pas par invagination du feuillet rétinien, mais par accroissement de la zone qui unit le feuillet rétinien au feuillet pigmenté. Mais M. oppose à Studnicka les constatations de Kupffer; cet auteur a figuré chez des larves beaucoup plus jeunes (3-4 mm.) déjà un calice oculaire; la forme de vésicule simple observée par Studnicka chez des larves plus âgées (12 mm.) est donc secon- daire et résulte d'un phénomène de convergence. Tout parle, d'après M., en faveur de la nature dégénérative du bulbe oculaire des Cyclostomes. Le cristallin est très simple chez l'Ammocète, et il manque chez les Myxinoïdes où son ébauche disparaît secondairement (Stockard 1906). L'appareil moteur du globe oculaire est si réduit, que chez le Bdellostome Kupffer n'a pu trouver les ébauches des nerfs des muscles oculaires. D'ailleurs Plate (1901) a décrit une espèce macrophthalme de Cyclostome qui possède des yeux normaux ; cela prouve que l'œil des Pelroinyzon n'est pas primitif. Toutefois indépen- damment de son caractère dégénératif, M. trouve dans l'œil des Cyclo- stomes des marques d'infériorité par rapport à celui des Gnathostomes. La structure histologique de la rétine des Cyclostomes ne comprend qu'une seule sorte de cellules visuelles, les cônes. Si cela était dû à une dégénéra- tion, les ébauches des bâtonnets pourraient se former, ce qui n'est pas le cas (Studnicka) et d'ailleurs on ne voit pas pourquoi dans l'œil adulte forte- ment dégénéré des Myxinoïdes les cônes n'auraient pas disparu aussi bien que les bâtonnets. L'unité des cellules visuelles est certainement un carac- tère primitif. [L'auteur, se servant notamment des résultats de Kohl (1892), entre ici dans certaines considérations qui ne paraissent pas toujours inspi- rées par des principes d'histogenèse très solides : lorsque par exemple il voit dans certaines cellules de la rétine des Cyclostomes les homologues des bâtonnets de celle des Gnathostomes.] En résumé, l'œil des Cyclostomes, bien que très réduit et frappé de dégé- ration, offre des caractères primitifs et d'infériorité, par rapport à celui des autres Vertébrés. — A. Prenant. Moroff (Theodor). — Développement et signification phylogénétique de Vœil médian chez les Crustacés. — Les Crustacés ont un œil médian en forme d"X, tantôt permanent, tantôt limité à certaines phases larvaires. En raison de la forme en X, on l'a considéré comme formé par la fusion médiane de deux yeux apico-latéraux ; mais l'ontogénie ne confirme pas cette manière de voir : l'organe est, dès son apparition, une vésicule impaire, médiane, qui pourrait bien avoir fonctionné d'abord comme stato- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 549 blaste. Les yeux latéraux des Insectes dilîèrent essentiellement dans leur ■développement de ceux des Crustacés et leur ressemblance secondaire est un fait de convergence. Aussi, contrairement à Hesse, l'auteur conclut que les Crustacés sont d'abord détachés de la souche originelle et que plus haut est née une branche qui s'est subdivisée en Insectes et Arachnides. — Y. De- LAGE et M. GOLDSMITH. Clark (Austin H.). — Reconstitution du genre Eldonia, genre d'IIoloturic pélagique du Cambrien moyen. — Cette restauration a été faite en réunissant des observations de Walcott et portant sur la plupart des organes même internes de l'animal. — Y. Delage. Bemmelen (J. P. van). — Sur la signification phylogéniqiie des dessins alaires des Rhopnlocères. — De la comparaison de pupes de Nymphalides, Papilionides et Piérides, il résulte que les gaines alaires montrent un plan commun d'ornementation, consistant en un pigment sombre, accumulé le long de diverses nervures ; en outre, il y a deux séries transverses de taches le long de la marge extérieure. Une autre ornementation, très semblable à la première, se trouve dans les espaces internervuraux des ailes du futur imago ; ce dessin est le même sur les ailes antérieures et postérieures, et sur les deux faces de l'aile; B. pense que ces dessins sont primitifs, et rappellent ceux de l'ancêtre des Rhopalocères, lorsque celui-ci avait des ailes semi-transparentes (comme celles de YHestia actuel). Quelques-uns des éléments de ce dessin primitif passent directement dans le dessin définitif des ailes de l'imago ; la surface supérieure des ailes est plus modifiée que l'inférieure, et les ailes postérieures sont plus spécialisées que les antérieures. L'état monochromatique doit toujours être regardé comme une spécialisation finale. — L. Cuénot. Dendy (Arthur). — Sur l'évolution. — C'est un fait connu que l'appari- tion de formes géantes dans un phylum annonce l'extinction de la race frappée de gigantisme : les Euryptérides, les grands reptiles secondaires, les Proboscidiens et les grands Cétacés actuels en fournissent des exemples. Le développement excessif de certains organes (défenses du Babiroussa, cornes de certains ruminants, etc.) est de même un impedimentum qui peut aboutir à la destruction de l'espèce. L'intervention de la sélection sexuelle dans ces derniers cas n'est pas soutenable. Les relations de l'acromégalie avec les altérations de la pituitaire montrent qu'il faut plutôt invoquer la disparition de glandes ou de cellules sécrétant les hormones qui contrôlent et modèrent la croissance du corps entier et de ses diverses parties. Tant que l'accroissement du corps et de ces parties a été un avantage, la sélection naturelle a pu conduire cà la réduction progressive des organes sécréteurs 'de ces hormones et aboutir finalement à leur disparition. Alors le but a été dépassé et le frein à la croissance a été supprimé sans espoir de pou- voir reparaître en raison de la non-reversibilité de ces phénomènes. D'au- tres facteurs tels que l'allongement de la vie ou de la période de croissance ont pu encore ajouter les effets cumulatifs après la disparition de l'hormone frénatrice. Ce ne sont là que des suggestions en vue de l'orientation des re- cherches. — Y. Delage. Meek (A.). — Protection du Crabe. — D'octobre à décembre la proportion des Crabes mous ayant récemment mué est très considérable dans les pro- 550 L'ANNEE BIOLOGIQUE. duits de la pêche (70 à 80 %)• Ces individus sont de très faible valeur com- merciale; en conséquence une loi locale du North Eastern District interdit cette pêche du l'^'" septembre au 31 janvier, tandis qu'elle reste libre dans le Northumberland. Comme conséquence, le produit annuel de la pêche aug- mente dans le North Eastern District tandis qu'il diminue dans le Northum- berland : cela montre l'utilité de cette mesure protectrice. — Y. Delage. CHAPITRE XVIII Distribution géographique des êtres Bourée. — Sur la migration verticale des animaux bathypélagiques. (C. R. Ac. Se, CLV, 1043.) [554 Brasil (L.), — Sur Vorigine des Casse-noix observés en 1911 dans VEurope occidentale. (Rev. Fr. Ornith, N» 37, 318-319.) [558 Briquet (J.). — Les limites géobotaniques du Jura méridional. (Arch. des se. phys. et nat., XXXIII, 268-270.) ' [559 Cligny (A.). — Migration marine de l'Anguille commune. (C. R. Ac. Se.,. CLIV, 728.) [557 Cori (Cari J.). — Charakteristik der Fauna der nijrdlichen Adria. (Verh. VIII intern. Zool. Kongr., Graz, 1910, 689-711.) [555 Cotte (Jules). — Observations sur la faune cécidologique provençale. (Ass. Fr. Av. Se, 41= session, Nîmes, 433-438.) ' [557 Crampton (Henry E.). — The principles of geographical distribution as itlustrated by Snails of the genus Partula inhabiting South-eastern Poly- nesia. (Verh. VIII intern. Zool. Kongr., Graz, 1910, 644-647.) [556 a) Delamain (J.). — Note sur les arrivées et départs des Hirondelles et M'irlinets en Charente en 1911 et années précédentes. (Rev. Fr. Ornith., NO 34, 231-233.) [557 b) La migration en Charente au printemps de 1912. (Ibid., N" 41-42, 377-380.) [557 Dollo (Louis). — Les Céphalopodes adaptés à la vie Nectique secondaire et à la vie Benthique tertiaire. (Zool. Jahrb., Festschr. Spengel, supp. 15, I, 105-140.) [55a Emery (C). — Der Wanderzug der Steppen-und Wilstetiameisenvon Zentral- Asiennach Sûd-Europa und Nord-Afrika. (Zool. Jahrb., Festschr. Spengel, 1, suppl. 15, 95-104.) [Distribution des espèces dans l'espace et dans les périodes géologiques. — Y. Delage Esterley (Calvin O.). — The occurrence and vertical distribution ofthe Co- pepoda of the San Diego Région, loith particular référence to nineteen species. (Univ. CaUfornia publ., Zool., IX, N» 6, 253-340, 7 fig.) [555 Fage (Louis). — L'acclimatation du Saumon dans le bassin de la Méditer- ranée. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 851.) [554 Fonck (Franz). — Fringilla nivalis, ein Bewohner der Hoch-Kordiliere des siidlichen Chili. (Verh, VIII intern. Zool. Kongr., Graz., 1910, 925- 929.) [558 552 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Gain (L.). — La flore algologique des régions antarctiques et subantarctiques. (Thèses Fac. Se. Paris, 218 pp., 98 fig., 8 pL) [Travail descriptif consacré aux matériaux recueillis par la deuxième expé- dition antarctique française du D"" Charcot (1908-1910). — F. Péchoutre Galtzoff (P.). — Zur Kenntnis der biologischen Faktoren der Binnengewàs- ser. (Biol. Centralbl., XXXII, 325-336.) [556 Holdhaus (Karl). — Ueber die Abhàngigkeit der Fauna vont Gestein. (Verh. VIII intern. Zool. Kongr., Graz, 1910, 726-744.) [553 Hollick (Arthur). — The relations of paleobotany to bolany. Ecology. (Amer. Xatur., XLVI, 239-243.) [558 Hugues (Albert). — Sur les migrations des Chiroptères. (Ass. Fr. Av. Se, 41e session, Nîmes, 411-413.) [558 a) Kolk-witz (R.). — Das Plankton des Rheinslroms von seinen Quellen bis zur Mundung. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 205-226, 1 fig.) [555 6) Planklon und Seslon. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXX, 334-346.) [555 Lienhart (R.). — Coléoptères des mares salées de Lorraine. (G. R. Soc. BioL, LXXII, Réunion biologique de Nancy, 35.) [556 Massart (J.). — Phytogeography as an expérimental science. (Report of the 80-th meet. British. Ass. for adv. of Se, Portsmouth, 561.) [560 Menegaux (A.). — Contribution à l'étude de la migration des Cailles. (Rev. fr. Ornith., N°35, 251-256.) [558 Meylan (Ch.). — La flore bryologique des blocs erratiques du Jura. (Bull. Soc. vaud. des se. nat., XLVIII, 49-70.) [559 Pavillard (J.). — L'évolution périodique du plankton végétal dans la Médi- terranée Occidentale. (Ass. Fr. Av. Se, 41^ Session, Nîmes, 395-397.) [555 Pettersson (O.). — Tidal Movements in the Deep Water of the Skagerrak and their Influence upon the Herring Fishery. (Rep. 80-th Meet. Brit. Ass. Adv. Se, Portsmouth, 1911, 446-447.) [554 Poisson (H.). — Recherches sur la flore méridionale de Madagascar. (Thèse Fac. Se. Paris, 230 pp., 29 fig., 16 pi.) [560 Reboussin (R.). — Un point de passage des Hiboux brachyotes {Bubo bra- chyote). (Rev. fr. Ornith., N" 36, 281.) [5.^8 Roszko-wski (Waclaw). — Note sur les Limnées de la faune profonde du Lac Léman. (Zool. Anz., XL, 375-381, 3 fig.) [556 a) Roule (Louis). — Remarques concernant la biologie du saumon d'Europe [Salmo salar L.). (G. R. Soc. BioL, LXXII, 758.) [554 b) La distribution géographique de certaines larves (siluriennes) des poissons Apodes. (Ass. Fr. Av. Se, 41^ session, Nîmes, 413-415.) [555 c) Sur la répartition des Poissons bathypélagiques dans V Océan Atlan- tique et la Méditerranée. (G. R. Ae Se, GLIV, 1656.) [554 a) Sauvageau (C). — Sur l'apparition du Colpomenia sinuosa dans le golfe de Gascogne. (C. R. Soc. Biol., LXXII, Réunion Biologique de Bor- deaux, 478.) [559 b) Sur la possibilité de déterminer l'origine des espèces de Cystoseira. (G. R. Soc. BioL, LXXII, Réunion Biologique de Bordeaux, 479.) [552 Trouessart (E.-L.). — Les formes migratrices et les formes sédentaires dans la faune ornithologique d'Europe. (G. R. Ae Se, GLV, 1628.) [557 XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 553 "Verhoeff (K. "W.). — liheinlalstrccken als zoogeoyraphische Schranken. {Ueber Diplopoden 50. Aufsatz.) (Zool. (Anz., XXXIX, 215-220.) [556 Villatte des Puignes (R.)- — Catalogue raisonné des Oiseaux observés dans l" arrondissement de Monllucon. (Rev. fr. Ornith., N'^ 43, 396-403; N» 44, 414-420.) ^ [558 Vilmorin (Philippe de). — Observations sur les dandines à Verrières-le- Buisson. (C. R. Ac. Se, CLV, 1189.) [557 Voir pp. 509 et 515 pour les renvois à ce chapitre. Holdhaus (Karl). — Rapports entre les faunes et la nature du sol. — Il ne s'agit ici que des faunes terrestres et de la faune aquatique douce ou salée, à l'exclusion de la faune marine. 11 faut distinguer d'abord les faunes ter- restres et aquatiques. La première se divise en : indifférente (indépen- dante de la nature du sol), psammophile (vase ou .sable), halophile (sol salé), petrophile (sol solide). La seconde comprend des formes d"eau douce et d'é- tangs salés, les premières se distinguant en formes d'eaux stagnantes et tor- renticoles. La nature chimique du sol (calcaire, siliceux, etc.) exerce sur la faune une influence importante mais médiane, les carnassiers dépendant des phitophages, ceux-ci des plantes et ces dernières de la constitution chi- mique de l'eau et du sol. Dans le sol, il faut tenir compte, non pas seule- ment de la proportion des substances abondamment utilisées, mais aussi, suivant la loi du minimum de Liebig, de la proportion des substances rares et indispensables (phosphore) dont le minimum détermine le maximum utili- sable de substances abondantes. — Y. Delage. Belle (Louis). — Les Céphalopodes adaptés à la vie Nectique secondair et à la vie Benthique tertiaire. — L'auteur, en cherchant à pénétrer plus profondément qu'on ne fait d'ordinaire la nature des modifications succes- sives dans l'évolution phylogénétique, présente certaines vues intéressantes. Il constate que les formes successives peuvent avoir plusieurs fois changé d'habitat : à l'origine, elles sont pélagiques, puis deviennent terrestres ou benthiques littorales, puis redeviennent nectiques et ainsi de suite jusqu'à trois ou quatre fois. Or, conformément au principe de l'irréversibilité de l'évolution, une forme qui retourne une première ou une seconde fois à un premier habitat ne récupère jamais les dispositions adaptatives caractéristi- ques de son ou de ses habitats antérieurs dans les mêmes conditions. 11 reste toujours, à un examen minutieux, des traces du ou des habitats intermé- diaires; et cela permet de distinguer des adaptations et des habitats pri- maires, secondaires, bi-secondaires, tertiaires, etc. Parmi les nombreux exemples cités relevons celui particulièrement frappant, les Céphalopodes. Le Nautile représente une adaptation et un habitat primaires, benthiques littorales, avec coquille protectrice et bras nombreux et courts. Il en dérive VOmmatoslrephes, forme pélagique à coquille sous-cutanée, nageoires laté- rales et 10 bras, dont 8 courts et 2 longs, préhenseurs. De celui-ci dérive VOctopus, benthique littoral comme Nautilus, mais qui se caractérise par la perte des deux longs tentacules, la conservation des huit bras qui prennent un grand développement et la réduction encore plus accentuée de la coquille sous-cutanée. A ce stade peut réapparaître une coquille fonctionnelle externe, mais elle n'a rien de commun avec la coquille primaire du Nautilus : c'est la ^54 _ L'ANNEE BIOLOGIQUE. coquille pédieuse de l'Argonaute ou la coquille étrangère de VOctopus Digueti. A rOctopode benthique succède une deuxième forme pélagique Cirroleuthis, mais celui-ci ne reproduit pas V Ommalostrephes : il ne récupère pas les longs tentacules, ce qui lui interdit de s'alimenter avec de grosses proies; son en- tonnoir reste réduit et, s'il récupère des nageoires, celles-ci sont secon- daires, sans rien de commun avec les nageoires primaires d' Ommalostrephes. Enfin, l'OpisUioteulis, en redevenant benthique, mais abyssal, conserve des nageoires rudimentaires, dérivant des nageoires secondaires des Cirroleu- this, et se montre sous tous les rapports comme un Cirroleuthis réadapté à un habitat benthique dysphotique. — Dans le domaine de la botanique, un des cas les plus remarquables est celui du Nchnnbium qui, descendant du Nénuphar aquatique à feuilles flottantes et ayant fait retour à la vie terrestre, n'a cependant pas récupéré les stomates de la fdce inférieure des feuilles. — Y. Delage et M. Goldsmith. Bourrée. — Sur la migration verticale des animaux bathxjpélagiques. — La comparaison des pèches faites à profondeur variable de jour et de nuit montre que pendant le jour les formes bathypélagiques restent confinées dans les profondeurs dépassant 1000 mètres, tandis que pendant la nuit on les pèche entre 1000 mètres et la surface. Ces animaux peuvent donc subir sans dommage en un temps très court des variations de pression de plus de 100 kilogrammes par centimètre carré et des variations de température de plus de 10°. Les poissons lumineux s'élèvent aussi du fond dans la zone comprise entre lOUO mètres et la surface lorsque par l'effet de la nuit cette zone est devenue aussi obscure que leur habitat habituel. — Y. Delage. Pettersson (O.). — Les mouvements de l'eau profonde et leur action sur la pêche des Harengs. — La grande abondance des harengs et les pêches très fructueuses coïncident avec les années de déclinaison maxima de la lune auxquelles correspond aussi une plus grande violence des courants et une plus grande agitation de la mer. — Y. Delage. a) Roule (Louis). — Remarques concernant la biologie du Saumon d'Eu- rope. (Analysé avec le suivant.) Fage (Louis). — V acclimatement du Saumon dans le bassin de la Médi- terranée. — La faune ichthyologique profonde de la Méditerranée est relicte par rapport à celle de l'Atlantique tempéré; elle constitue un résidu pauvre qui peut aller jusqu'à l'absence totale pour certaines espèces telles que le Salmo salar L. dont les individus accidentellement introduits disparaissent par l'efîet des conditions ambiantes. La condition défavorable n'est pas la salinité forte, mais la température trop élevée, même dans des couches profondes (+ 13*^ au lieu de -1- 5") et la rareté dans ces eaux d'une nourri- ture appropriée ; aussi les tentatives de F. pour créer une race de Salmo adaptée à la Méditerranée offre-t-elle peu d'espoir de succès. F. admet la validité des observations ci-dessus en ce qui concerne le 5. salar déli- cat et fragile, mais pense réussir avec le S. Qunniat beaucoup plus rustique. Contre l'excès de salinité il procède à un acclimatement progressif par des mélanges d'eau salée et douce. Quant à la pénurie alimentaire des eaux profondes, elle lui paraît mal démontrée. — Y. Delage. c) Roule (Louis). — La répartition des Poissons bathypélagiques. — Les XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 555 régions profondes de la Méditerranée sont pauvres et presque désertiques à l'inverse de celles de l'Atlantique en ce qui concerne la faune non seule- ment bathybenthique mais aussi la batliypélagique. — Y. Delage. b) Roule (Louis). — La distribution géographique de certaines larves {silu- 7'iennes) des poissons apodes. — Il résulte de la comparaison des larves dOphiclitliidés pêchées en Méditerranée et en Atlantique aux diverses saisons que l'éclosion et probablement la ponte ont lieu vers la limite du plateau continental au voisinage des grandes profondeurs, et que de là elles se disséminent vers le large, elles grandissent, celles de la Méditerranée et des parties chaudes de l'Atlantique étant en avance sur les parties plus froides. — Y. Delage.- Pavillard (J.). — V évolution périodique du plankton végétal dans la Méditerranée occidentale. — Cette évolution est indiquée au cours de l'année entière dans la région de Cette, et donne lieu à quelques remar- ques générales. Les variations saisonnières sont beaucoup moins grandes que dans l'étang de Thau ou dans les mers arctiques. Les mois de mars et d'avril sont les plus pauvres et chaque saison présente sa flore particulière caractérisée par une combinaison donnée de formes. — Y, Delage. a) Kolkwitz (R.). — Le plankton du Rhin depuis ses sources jusqu'à son embouchure. — Recherches quantitatives par des méthodes en partie ana- logues à celles de la bactériologie. Les substances en suspension séparées au crible (1/15 mm.) permettent de tracer une courbe d'une certaine régu- larité. L'auteur examine l'influence des aflluents, de la température, de la nature géologique, la couleur propre de l'eau, etc. — Henri Micheels. h) Kolk^vitz (R.). — Plankton et seston. — Discussion amenant à ces définitions : Le plankton est la réunion naturelle des organismes qui, dans l'eau libre, ont leurs conditions normales d'existence, en flottant sans volonté dans la courant; le seston est l'indissous qui se laisse séparer de l'eau par tamisage. Le plankton est, par suite, une portion du seston. — Henri Micheels. Cori (Cari J.). — La faune du nord de l'Adriatique. — L'Adriatique se présente comme un golfe de la Méditerranée communiquant aisément avec celle-ci par le profond détroit d'Otrante. Sa faune lui vient de celle-ci et, médiatement, de l'Atlantique. De tons œcologiques, ayant pu donner à cette faune un caractère spécial, le plus important est la température relative- ment basse dont le minimum passe de -j- 15° à -j- 3° C, d'où résulte une réduction de taille en rapport avec l'abaissement du métabolisme, fonction du coefficient de température, d'après la loi de Van't Hoff, et aussi une diminution de la période d'alimentation active et la durée de la période annuelle de croissance. — Y. Delage. Esterley (Calvin O.). — La présence et la distribution verticale des Co- pépodes dans la région de San Diego. — De pêches faites au filet pélagique à fermeture automatique, il résulte que la distribution des Copépodes planktoniques n'est guère influencée par la chaleur ni par la salinité. Son facteur essentiel est la lumière. Le maximum se trouve près de la surface durant la nuit, et dans la profondeur durant le jour. Cette profondeur varie naturellement suivant les espèces ; elle est d'environ 200 brasses pour l'ea- 556 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pèce la plus commune Calanus fmmarchicus ; et la profondeur du maximum varie suivant les heures de la journée. Pour Melridia lucem, le maximum diurne est à 150 et 200 brasses et le maximum de nuit à 75-100 brasses. D'autres espèces ne viennent jamais à la surface, et ont leur maximum au-dessous de 200 brasses le jour et au-dessus de 200 la nuit. Mais bien entendu pour la plupart de ces espèces des exemplaires se rencontrent à grande distance au-dessus ou au-dessous du maximum indiqué. — Y. Delage. Galtzoff (P.). — Contribution à la connaissance des facteurs biologiques des eaux douces. — Dans un petit lac situé près de Moscou, la répartition -en profondeur de la teneur en oxygène dépend, jusqu'à un certain point, de celle des températures. Cela doit tenir à ce que celle-ci régit en grande partie la répartition des organismes. Le maximum d'oxygène est vers 1 mètre de profondeur. 11 y a un minimum inexpliqué vers 4 à 6 mètres. — A. Robert. Lienhart (R.). — Coléoptères des mares salées de Lorraine. — Après avoir donné la liste de ces animaux, l'auteur envisage pour leur origine trois possibilités: I" reliquat d'une mer voisine aujourd'hui disparue; 2° adap- tations plus ou moins récentes de forme d'eau douce et des eaux salées ; 3° transport des mers plus ou moins éloignées. — Y. Delage. Roszko'wski ("Waclaw). — Notes sur les Limnées delà faune profonde du Lac Léman. — Ainsi que Forel l'a montré, les profondeurs du lac Léman ne possèdent pas de forme spéciale définitivement adaptée ; elle est constituée par des individus venus ou entraînés des rives et qui dépérissent •et disparaissent après quelques générations. Ce fait s'applique aussi aux Lim- nées. La preuve en est fournie par ce fait que certaines espèces habitant des mares en communication avec le lac s'y trouvaient il y a une quar rantaine d'années tandis qu'aujourd'hui, ces étangs ayant perdu communi- cation avec le lac, ces espèces ont disparu de la faune profonde. La raison pour laquelle certaiiles espèces de Limnées se rencontrent dans la profon- deur, tandis que d'autres y font défaut, peut tenir aune différence dans la faculté d'adaptation ou plutôt k des particularités diverses telle qu'une moin- dre force adhésive du pied (L. paliistris), ou à Thabitat sur les bords d'un cours d'eau susceptible de les entraîner {L.ovata). — Y. Delage. Verhoeff (K. "W.). — Régions de la vallée du Rhin comme limites zoogéo- graphiques. — Zoogéographie spéciale des diplopodes de l'Allemagne. Influence du système hydrographique sur la distribution des espèces. Dans la région du Rhin on ne trouve aucune trace d'un climat arctique durant la période glacière. — Y. Delage. Crampton (Henry E.). — Les principes de la distribution géographique illustrés par le g. Partula. — Les observations ont porté sur plus de 100.000 échantillons. Le nombre des variétés est considérable et chacune est localisée parfois dans un petit groupe d'îles, plus souvent dans une seule île, et fréquemment dans quelques vallées séparées des autres par une crête mon- tagneuse. D'un façon très générale, il y a un rapport étroit entre la distance géographique et la similitude zoologique des diverses variétés. L'apparition de certaines s'est faite à Tahiti sous les yeux mêmes de l'homme, telles P. Clara, d'où sont sorties quelques autres variétés nouvelles. Les conditions éthologiques étant très uniformes dans toute cette région, on ne peut attri- XVIII. - DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 557 buer à la mutation l'origine de toutes ces variétés, issues d'une même forme originelle appartenant à un grand continent qui s'étendait jadis sur la région polynésienne ; la fragmentation de ce continent en îles distinctes a assuré la ségrégation des mutants. La loi de Jordan est vraie pour les stades ulté- rieurs, mais non pour les stades précoces dans la différenciation de son type originel en ses formes subordonnées. — Y. Delage. Vilmorin (Philippe de). — Observations stir les Glandincs à Verriêres-le- Buisson. — 25 de ces Gastéropodes carnivores du Mexique ont été importées et, les uns mis en liberté, les autres conservés en cage, tous se sont mon- trés très avides d'escargots qu'ils dévorent en grand nombre. Ils ne touchent ni à la grosse limace rouge ni aux végétaux. Ils se sont accouplés et ont pondu, mais il reste à déterminer si ces animaux pourront supporter l'hiver et si leur ponte sera fertile. — Y. Delage. Cotte (Jules). — La faune cécidologique provençale. — Ce qui est surtout à retenir de ce travail, c'est la distinction des formes parasites strictement méditerranéennes de celles qui ne le sont qu'occasionnellement, celles-ci se rencontrant aussi dans d'autres régions habitées par la plante hôte où n'étant exclusivement méditerranéenne que parce que la plante hôte présehte strictement cet habitat, tandis que celles-là sont strictement méditerra- néennes bien que la plante hôte se rencontre dans d'autres régions. C'est dans ce cas seulement que l'influence des conditions méditerranéennes se manifeste pleinement. — Y. Delage. Cligny (A.). — Migration marine de l'anguille commune. — Capture dans la Manche à 25 milles au large des côtes de Cornouailles, d'une anguille adulte venant vraisemblablement des fleuves de la Mer du Nord et présen- tant des ovaires bien développés bien qu'encore immatures. L'animal, pris au chalut, se tenait sur le fond. Quelques autres exemplaires capturés de la même façon n'ont pu être examinés. — Y. Delage. Trouessart (E. L.). — Les formes migratrices et les formes sédentaires dans la faune ornithologique d'Europe. — Certaines sous-espèces locales se distinguent de l'espèce principale par des différences dans la colo- ration du plumage en même temps que par la perte de l'instinct migra- teur. On peut leur assigner comme origine des faibles, des blessés ou des traînards qui se sont arrêtés en route pendant la migration et ont subi sur place l'influence cumulative des conditions locales. On en retrouve encore dans les îles situées dans le trajet des grandes migrations (Corse, Canaries). Un bon exemple est le Fringilla teydea à plumage bleu et blanc sédentaire à Ténériffe, sous-espèce du pinson commun d'Europe. — Y. Delage. a) Delamain (J.). — Note sur les arrivées et départs des Hirondelles et Martinets, en Charente, en 1911 et années précédentes. — L'auteur donne les dates des arrivées et des départs dans sa région, ainsi que les conditions extérieures dans lesquelles se sont effectuées les migrations. Le froid en a tué beaucoup et le temps s'étant maitenu beau et doux, le départ n'a eu lieu que le 20 octobre au lieu du 16 les années précédentes. — A. Menegaux. b) Delamain (J.). — La migration en Charente au printemps 1912. — Le printemps ayant été très hâtif, la végétation a été d'un mois en avance 558 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. sur la période correspondante de 191L L'auteur indique les départs des espèces hivernant dans sa région, et les arrivées des migrateurs qui se sont faites du 10 mars au 21 avril. — A. Menegaux. Menegaux (A.). — Contribution à l'étude de la migration des Cailles. — L'auteur, constatant qu'on manque de documents certains pour jalonner la route suivie par les cailles dans leurs migrations, s'est livré à une enquête pour savoir quel chemin elles suivent pour se rendre au Soudan et au Niger. Traversent-elles le Sahara ou longent-elles les côtes? L'auteur a demandé l'avis du D"" Bureau, de Hilgert, d'OiTO Hermann, du D"'Hugo Wei- GOLD, du D'' Thienemann, du comte Ledlitz, de S. S. Flower et du D"" Innesbey, ces derniers s'occupant surtout des Cailles d'Egypte, qui émigrent vers le nord et non vers l'ouest. 11 résulte de cette enquête que la question ne sera résolue matériellement qu'en baguant un certain nombre de cailles. — A. Menegaux. Reboussin (R.). — Un point de passage des Hiboux brachyotes [Bubo bracJiyotis). — L'auteur signale que la forêt d'Orléans est un point de ras- semblement de Brachyotes pendant leur passage tandis qu'ils ne s'arrêtent pas dans les régions avoisinantes. Il serait intéressant de savoir si ce fait peut être généralisé. — A. Menegaux. Villatte des Puignes (K.). — Catalogue raisonné des Oiseaux observés dans V arrondissement de Monlluçon. — En plus de l'énumération des espèces et des endroits où il les a collectés, l'auteur donne les dates d'arrivées de- puis 1895, c'est-à-dire depuis 18 ans, du Coucou, du Freux, du Rossignol, de l'Hirondelle de cheminée, du Pigeon ramier, de la Tourterelle, de la Caille, de la Bécasse et de la Grue cendrée. — A. Menegaux. Brasil (L.). — Sur l'origine des Casses-noix observés en 1911 dans VEu- rope occidentale. — L'auteur montre que les invasions de Casse-noix en France, en Angleterre, etc., en 1909 et 1911 appartiennent à la forme Nucifraga caryocatactes macrostrynchus Brehm. Les causes de ces déplace- ments vers l'ouest n'ont pas été précisées. — A. Menegaux. Fonck (Franz). — Fringilla nivalis, habitant des Hautes-Cordiliêres du Chili du Sud. — Cet oiseau présente dans cet habitat les mêmes caractères que dans les régions froides ou alpestres du globe les plus éloignées. — Y. Del.\ge. Hugues (Albert). — Sur les migrations des Chiroptères. — Ces animaux ne passent pas toute la mauvaise saison dans les grottes et les troncs d'arbres; on les y trouve jusqu'en décembre. Mais de janvier à mars ils disparaissent. Sans doute ceux de nos pays qui sont tous insectivores suivent les insectes. Les frugivores exotiques se déplacent de manière à rencontrer des fruits dont ils puissent s'alimenter. — Y. Delage. Hollick (Arthur). — Les relations de la paléobotanique et delà botanique. Ecologie. — La paléobotanique permet d'expliquer des répartitions actuelles de plantes, qui paraissent très singulières; elle montre d'une façon géné- rale que la limitation actuelle est le résultat d'une élimination ancienne. Séquoia est actuellement localisé en quelques points de la côte ouest des Etats-Unis. Les individus sont peu nombreux et très éloignés les uns des au- XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 5r)9 très ; la paléobotanique prouve que ce genre comptait de nombreu.ses espèces, réparties dans une grande aire s'étendant à travers la Sibérie jusqu'à la côte orientale de l'Asie, à travers l'Europe, l'Islande, le Groenland et les régions arctiques de l'Alaska, allant au sud jusqu'à l'habitat actuel des deux espèces actuellement vivantes sur la côte ouest de l'Amérique du Nord. Le genre Taxodium, avec deux ou trois espèces actuelles, est confiné dans les Etats du Sud et au Mexique, alors qu'à la fin du tertiaire il fleurissait dans ce qui constitue maintenant les zones tempérées et arctiques de l'Amérique du Nord et de l'Eurasie. Le Gingko biloba ne se trouve aujourd'hui que dans l'est de la Chine et au Japon, alors que le genre, avec des genres alliés, s'étendait jadis dans les continents nord-américain et eurasiatique. Remarques analogues pour le Sassafras, Liriodendron et ]S^elumbo. La paléobotanique a montré que la flore actuelle endémique- de l'Australie (notamment les Eucalyptus) représente la végétation générale du monde à la fin du mésozoïque, époque à laquelle l'Australie fut séparée des autres terres. Ailleurs qu'en Australie, la flore fut éliminée par des changements climatiques et physiographiques, et remplacée par de nouvelles plantes; mais en Australie, les conditions restèrent stationnaires, et ce continent, aujourd'hui, en ce qui concerne sa flore et sa faune, est à un stade de dé- veloppement correspondant à celui de la fin du mésozoïque ou du début du néozoïque. — L. Cuénot. a) Sauvageau (G.). — Sur V apparition du Colpomenia sinuosa.dans le golfe de Gascogne. — Cette algue intéressante par ses dégâts dans les huî- trières et la haute faculté de propagation qui permet de craindre un envahis- sement général, a fait son apparition dans la Manche depuis quelques années ; l'auteur a assisté à'son implantation à Guéthary (Basses-Pyrénées) ; le point de départ de cette immigration reste mystérieux. — Y. Delage. b) Sauvageau (C). — Sur la possibilité de déterminer l'origine des espèces de Cysloseira. — Les diiîérentes espèces méditerranéennes s'échelonnent de l'ouest à l'est dans cette mer provenant des espèces atlantiques. Une com- paraison attentive des caractères permet de rattacher les unes aux autres et d'apercevoir de laquelle chacune d'elles a dérivé sous l'influence des variations du milieu. — Y. Delage. Meylan(Gh.). — La flore bryologique des blocs erratiques du Jura. — Parmi les 200 espèces de muscinées qui croissent sur les blocs erratiques déposés dans le Jura parles glaciers quaternaires, il en est 45 qui ne se trouvent jamais sur les calcaires voisins. Ces espèces calcifuges se rencontrent principale- ment sur les blocs où l'apport calcaire du sol environnant est nul. Elles ont été d'abord considérées comme des reliquats de l'époque glaciaire, mais dans un travail paru en 1894, Amann a présenté l'opinion contraire, à savoir que ces espèces spéciales, dans le Jura, aux blocs erratiques siliceux, s'y sont fixées dans les conditions actuelles et longtemps après le retrait des glaciers. Les études poursuivies par l'auteur pendant dix ans l'ont amené à corrobo- rer l'opinion d'AMANN. Seule une espèce alpine, Grimmia alpestris, récoltée au pied du Suchet, à 700 m., peut être invoquée pour appuyer la première hypothèse, car il semble impossible que cette espèce ait pu se fixer à une altitudesi basse, au cours des conditions climatiques actuelles. — M. Boubier. Briquet (J.). — Les limites géobotaniques du Jura méridional. — B. a divisé le Jura méridional en trois secteurs abondamment caractérisas au 560 L'ANNEE BIOLOGIQUE. point de vue floristiqiie, écologique et géographique. Ces trois secteurs sont: 1° le Jura bugeysien au nord du Rhône et au sud de Bellegarde ; 2° le Jura savoisien comprenant les chaînes situées au delà du Rhône dans les dépar- tements de la Haute-Savoie, de la Savoie et de l'Isère, et établissant le pas- sage entre la flore jurassienne et les préalpes calcaires occidentales; 3° le Jura de Crémieu, secteur à plateaux situé entre le Rhône et la Bourbre. Un point délicat est celui de la limite septentrionale du Jura bugeysien. Toute coupure des chaînes occidentales du Jura au nord du débouché de l'Ain dans la plaine restera toujours très artificielle. Le seul moyen de limi- ter naturellement le Jura méridional, dans la région critique en question, consiste, selon B., à ramener la frontière à partir de la région Brion-Port de- Mantua, sur Poncin, en passant par Maillât, La Balme et Cerdon. Ce tracé a le très grand avantage de ne pas couper artificiellement les chaînes du Jura occidental, puisqu'il aboutit au décrochement Poncin-Pont d'Ain, tout en suivant une dépression de terrain assez profonde pour avoir servi à l'établissement d'un chemin de grande communication. En outre, il sépare d'une façon heureuse les colonies xérothermiques du Jura méridional de celles (moins riches et assez différentes) du Jura occidental. Enfin, elle op- pose très heureusement le massif des Monts d'Ain encore relativement riche en éléments subalpins, aux chaînes da Revermont, du mont Bosset et de- Montenant qui en sont quasi dépourvues. — M. Bodbier. Poisson (H.). — Recherches sur la flore méridionale de Madagascar. — Au point de vue botanique, cette flore offre plusieurs plantes curieuses, qui présentent, pour le systématicien, des types aberrants, des formes de pas- sage d'une espèce à l'autre ou encore des genres intermédiaires. Au point de vue biologique, on remarque que l'influence du climat et du sol entraînent des similitudes d'aspect et quelquefois de structure chez des végétaux appar- tenant à des familles distinctes. Le milieu et le climat désertiques ont trans- formé à Madagascar des Amaryllidées en plantes d'aspect étrange et qui ne rappellent que par la fleur la famille à laquelle elles appartiennent — F. PÉCHOUTRE. , Massart (J.). — La phytogéographie en tant que science expérimentale. — Chaque habitat possède une flore étroitement adaptée. Toutefois certaines espèces se trouvent mélangées dans des stations qui diffèrent d'une façon marquée. Ainsi Koeleria cristata se rencontre sur le calcaire et sur le sable des dunes. Quelquefois les formes de ces diverses stations ont reçu des noms différents. Ainsi Matricaria maritima et M. inodora, Polygonum amphibium natans, terrestre et cœnosum (xérophyte). Bien que ces espèces aient été séparées par les systématistes, elles ne sont pas nées, dans tous les cas, par variation. L'expérimentation a prouvé que quelques-unes sont la conséquence de leur plasticité, c'est-à-dire du pouvoir qu'elles possèdent de s'adapter au milieu ambiant. Les graines de Matricaria maritima plantées dans un jar- din produisent tout de .suite Matricaria inodora et ainsi pour d'autres plantes. C'est l'expérience qui décide si l'on se trouve en présence d'une véritable variété systématique ou d'un simple changement dû au milieu. Les plus intéressantes de ces espèces sont celles qui présentent les mêmes caractères dans des habitats variés; telles ces plantes calcifiques que l'on trouve parfois sur le calcaire, Pleridiiim aquiliniim, Calluna vulgaris. Le climat leur est-il si favorable qu'elles peuvent résister à la présence du calcaire, ou bien se trouve-t-on en présence de races biologiques? C'est encore l'expérience directe qui en décidera. — M. Péchoutre. CHAPITRE XIX Système nerueuic et fonctions mentales 1° Système nerveux. A. B. — Un homme à petit cerveau. (Biologica, II, N^ 22, 314.) [570 Anglade (D.). —La cellule dite neuro-formative dans les processus de gliose. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 78.) [570 a) Barbieri (N.-A.)- — Larétinene contient pas les principes chimiques du nerf optique. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1367.) [Sans valeur scientifique. — Y. Delage b) Élude anatomique sur la terminaison arétinienne du nerf optique dans la série des Vertébrés. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1532.) [Sans valeur scientifique. — Y. Delage Barnard (K. H.). — Are Eyes autophanous? {^Sitnre, LXXXIX, 11 avril, 138.) [594 Bialkowska ("W.) und Zulikowska (Z.). — Ueber den feinei'en Bau der Nervenzellen bei verschiedenen Insekten. (Bull. Acad. des Se. de Cracovie, 449-462.) [568 a) Bonnier (Pierre). — Eveil tardif des centres bulbaires. (C. R. Ac. Se, CLV, 1033.) [592 b) Les secteurs naso-bulbaires. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 124.) [592 c) '- Défaillances bulbaires unilatérales. (Ibid., 162.) [592 d) Défaillances bulbaires unilatérrdes. (Ibid., 207.) [592 e) Réactions génitales dans l'anxiété. (C. R. Soc. BioL, LXXII, 520.) [Analysé avec les suivants /) Les centres gonostatiques bulbaires et l'aménorrhée. (Ibid., 699.) [Analysé avec les suivants g) Les centimes gonostatiques de la grossesse. (Ibid., 736.) [Analysé avec les suivants h) Les centres gonostatiques et le rythme mensuel. (Ibid., 781.) [Analysé avec les suivants i) Les centres gonostatiques et la diaphylaxie génitale. (Ibid., 818.) [Analysé avec les suivants j) Recherches expérimentales sur l'agoraphobie et la claustrophobie. (Ibid., 1031.) [Analysé avec les suivants k) Recherches expérimentales sur le trac. (Ibid., 1048.) [Analysé avec. les suivants /) La défense bulbaire et le cancer. (C. R. Soc. BioL, LXXllI, 37.) [Analysé avec les suivants l'année biologique, x?ii. 1912. 36 562 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. m) Bonnier (Pierre). — Recherches sur la névralgie. {\h\à.. 80.) [Analysé avec les suivants n) — — Anatomie et physiologie des centres dinphylactiques bulbaires. (Ibid., 427.) [Analysé avec les suivants o) — — Beflexothérapie et centroihérapie. (Ibid., 498.) [Analysé avec le suivant p — — Les hémorroïdes et la tonicité bulbaire. (Ibid., 552.) [592 Botezat. — Die Apparate des Gefahlsinnes der nackter und behaarten Sâugetierhaul, mit Berûcksichtigung des Menschen. (Anat. Anz., XLII, 102 p., 22 fig. et un tableau.) [605 Bourguignon (G.), Cardot (Henry) et Laugier (Henri). — Localisation des excitations de fermeture et inversion artificielle de la loi polaire. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 355.) [574 Bourguignon (Georges) et Laugier (Henri). — Vitesse d'excitabilité et courant induit. I. Etude sur l'homme normal. (C R. Soc. Biol., LXXII, 376.) [Voir Cardot (H.) et Laugier (H.) /) Bro-wn (T. Graham). — The factors in rhythmic activity of thenervous Sys- tem. (Roy. Soc, Proceed., B, 579, 278.) [Le rythme serait dû à l'équili- bre de deux activités égales et opposées (activités produisant sur le même centre effets égaux et opposés, excitation et inhibition). — H. DE Varigny Brown (T. Graham) and Sherrington (C. S.). — On theinstabilily of a cort- ical point. (Roy. Soc. Proceed., B, 579, 250-277.) [Travail important en ce qui concerne la physiologie lu cerveau et les localisations cérébrales. Les auteurs sont d'avis que dans l'excitation d'un centre cérébral l'inhibition joue un rôle encore supérieur ù celui de l'excitation. — H. de Varigny Buddenbrock (W. v.). — Ueber die Funktion der Stalozysten im Sande grabender Meeresliere [Arenicola und Synapta). (Biol. Centralbl., XXXII, 564-585.) ■ [606 Bull (L.). — Sur une illusion d'optique perçue au moment du clignement des yeux. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1252.) " [509 Burch (George A.). — A confusion test for colour blindness. (Roy. Soc. Proceed., B, 577, 81-3.) [Description d'une méthode simple pour reconnaître la cécité des couleurs, imaginée avec le concours d'un sujet ne distinguant pas le rouge du noir. — H. de Varigny a) Cajal (S. Ramon y). — Formula de fijacion para la demonstracion facil del aparato reiicular de Golgiy apuntes sobre la disposicion dedicho apa- rato en la retina, en los nervios y algunos estados palologicos. (Trab. del Lab. de Invest. biol. de la Univ. de Madrid, X, 209-220.) [569 è) El aparato endocelular de Golgi de lacélula de Schwann y algunas observaciones sobre la estruclura de los tubos nerviosos. (Trab. del Lab. de Invest. biol. de la Univ. de Madrid, X, 221-246.) [570 c) Influencia de las condiciones mecanicas sobre la regeneracion de los nemos. (Trab. delLab.delnvest.biol.delaUniv.de Madrid, X, 277-285.) [577 Cardot (H.). — Modifications de l'excitabilité nerveuse par action du gaz carbonique au niveau des électrodes. (Journ. de Physiol. et dePathol. gén., XIV, 737-752, 8 fig.) [572 a) Cardot (H.) et Laugier (H.). — Sur le mécanisme de l'inversion de la loi polaire de Pfliiger. (C. R. Ac. Se, CLV, 235-237.) [573 XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 563 l) Cardât (H.) et Laugier (H.). — Localisation des excitations de ferme- ture dans la méthode unipolaire. (C. R. Ac. Se, CLIV, 375-377.) [Analysé avec le suivant ^) Localisation des excitations de fermeture dans la méthode dite unipolaire. (Journ. de Physiol. et de Path. gén., XIV, 476-489, 9 fig.) [572 d) Relations entre l'intensité liminaire et la durée de passage du cou' rant pour Vobtention de la secousse d'ouverture. (Journ. de Physiol. et de Pathol. gén., XIV, 263-269, 4 fig.) [573 ^) Loi polaire normale et inversion. (Journ. de Physiol. et de Pathol. gén., XIV, 932-946, 7 fig.) [574 j) Où se produit l'excitation de fermeture dans la méthode dite mono- polaire? (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 125.) [574 Chaussin (J.). — L'élimination des chlorures peiidant le sommeil. Un crité- rium pour l'institution du régime hypochloruré. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 451.) [5B9 «) Chauveau (A.). — Phénomènes d'inhibition visuelle qui peuvent accom- pagner la réassociation des deux images rétiniennes dissociées par les prismes du stéréoscope ; conditions et déterminisme de ces phénomènes. (C. R. Ac. Se, CLII, 481-487, 1911.) ' [598 b) — — Inversions stéréoscopiques provoquées par l'association de deux sys- tèmes d'impressions rétiniennes en opposition, d'inégale puissance. Influence de l'impression prépotente. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1046.) [Analysé avec le suivant c) Sur le rôle de l'impression rétinienne prépotente dans les inversions stéréoscopiques. Intervention démonstrative d'une contre-prépotence créée au profit de l'impression la plus faible. (Ibid., 1131.) [598 d) Inversions stéréoscopiques provoquées et subies par les images réti- niennes de simples points dans l'espace. (C. R. Ac. Se, CLIV, 1758.) [598 e) Restitution, aux points dominés, de leurs propriétés stéréoscopiques naturelles inverties sous l'action des points dominateurs, dans les stéréo- grammes de cages pyramidales. Conclusions sur le déterminisme de l'inver- sion. (C. R. Ac. Se, CLV, 16.) [599 Claude (H.) et Lhermitte (J.). — Recherches expérimentales sur l'action de l'intoxication oxy-carbonée sur les centres nerveux. (C. R. Soc. Biol., LXXIf, 164.) [578 Claparède (Ed.). — La question du sommeil. (Ann. Psychol., XVIII, 419- 459.) [588 €lementi (Antonino). — Sui Meccanismi Nervosi, che regolano la coordi- nazione dti Movimenli Locomotorii nei Diplopodi. (Zool. Jahrb. Abt. Allg. Zool. u. Physiol., XXXI, 276-296, 7 fig.) [590 Cornes (Salvatore). — Effetti délia decapilazione in Calotermes flavicollis e in altri Artropodi. (Biol. CentralbL, XXXII, 630-638.) [593 Gopeland (Manton). — The olfactory reactions of the Pujfer or Swellfish, Spheroides maculatus {Bloch and Schneider). (Journ. Exper. Zool., XII, 363-368.) [605 Démoli (Reinhard) und Scheuring (Ludwig). — Die Bedeutung der Ocellcn der Insecten. (Zool. Jahrb., Abt. f. Allg. Zool. und Physiol., XXXI, 519-628, 12 fig.) [601 Chiasma opticum der Pleuronectiden. (Zool. Anz., XXXIX, 78-86, 4 fig.) [594 Menten (M. L.). — The relation of potassium salis and other substances to local anaesthesia o/ nerves. (The American Journal of Physiology, XXXI, 85-93, novembre.) [57^ Meyerson (Ignace). — Recherches sur l'excitabilité des fibres inhibitrices du pneumogastrique. (Journ. de Physiol. et de Pathol. gén., XIV, 270-281, 5 fig.) [576 Minea (J.) et Radovici (A.). — Sur l'influence de Vopothérapie parathy- roïdienne sur la régénérescence des nerfs sectionnés chez les animaux thyro- parathyroïdectomisés. (C. R. Soc. Biol., LXXII, 840.) [577 Mummery (J. Howard), — On the distribution of the Nerves of the dental Pulp. (Roy. Soc. Proceed., B, 576, 79-80.) [Description d'un riche réseau de nerfs, d'origine pulpaire, dans la dentine, avec indication des méthodes histologiques à suivre. — H. de Varigny a) Parker (G. H.). — Sound as a direction influence in the movemenls of Fishes. (Bull. Bureau of Fisheries, XXX, N^ 755, 97-104.) [603 b) The relation ofsmell, taste, and the common chemical sensé in Ver- tébrales. (Journ. of Acad. Nat. Se. Philadelphia, XV, 2^ Sér., Commémo- ration du Centenaire de l'Académie, 221-234, 1 diagr.) [604 Peter (Karl). — Versuche ûber das Horvermôgen eines Schmetlerlings {En- drosa V. ramosa). (Biol. Centralbl., XXXII, 724-731.) [603 a) Piéron (Henri). — Le problème physiologique du sommeil. (Thèse, Paris, 520 pp.) [57^ b) La loi de Weber-Fechner et le temps de latence des réactions. (C. R. Soc. Biol., LXXXIII, 214.) [575 c) De la relation qui unit le temps de latence de la réaction à l'inten- sité de l'excitation. (C. R. Ac. Se, CLV, 1176.) [571 Pflugstaedt (Hugo). — Die Halteren der Dipteren (Zeitschr. wissensch. Zoologie, C, 1-59, 5 fig.) [605 Pighini (G.). — Chemische und biochemische Untersuchungen Hber das Nervensystem unter normalenundpathologischen Bedingungen. L Ueber die Indophenol-Oxydase im Zentralnervensystem, in der Tela chorioidea und in der CerebrospinalflUssigkeit, (Biochem. Zeitschr., XLII, 124-136.) [578 XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 567 Pighini (G.) und Barbieri (P.). — Chemische und biochemischc Untersu- chungen ûhcr das IVervensystem unter normalcn imd pathologi&chen Bedin- gungen. IL Unlersuchunqen uber die Katalase im Lviuor cerebrospinalis. (Biochem. Zeitschr., XLII, 137-144.) [578 Pighini (G.) undNizzi(F.). — Chemische und biochemische Untersuchungen ilber das Nervensyslem unter normalen und palhologischen Dedingungen. m. Aufsuchung der Esterase und der Lecithase in der normalen und palhologischen Cei'ebrospinalflicssigkeit.{Biochem. Zeitschr., XLII, 145-149.) [579 Pocock(R. J.). — Tasle or Smell in the Laughing Jackass {Dacelo). (Nature, LXXXIX, 425.) [604 Porter (A. "W.) and Edridge-Green (F. "W.). — Négative afler-images and successive contrast ivith pure spectral colours . (Roy. Soc. Proceed., B, 581, 434-439.) [Relation d'expériences aboutissant à des résultats qui ne s'expliquent pas avec les théories de la vision de Herlng ou de You.vu-Helmuoltz. — H. de Varigny Preda (G.) et Vogt (O.). — La myéloarchile.clure de l'écorce du cerveau chez les Lémuriens {Lcmur catta). (C. R. Soc. Biol., LXXII, 71.) [593 Regen (Johann). — Experimenlelle Untersuchungen iiber das Gehôr von Liogryllus campeslris L. (Zool. Anz., XL, 305-316.) [604 Rothfeld (J.). — Beilrag zur Kenntnis der Abhàngigkeit des Tonus der Extremitalenmuskeln von der Kopfstellung. Versuche mil Narkose. (Pflii- ger's Archiv. f. die ges. Physiol., CXLVllI, 564-572, 5 fig.) [591 Sanchez (D.). — El sistema nervioso de los Hirudineos. (Trab. del Lab. de Invest. biol. de la Univ. de Madrid, X, 1-143.) [570 Schmidt (Willy). — Untersuchungen iiber die Statocysten unserer einheim- ischen Scknecken. (Jenaische Zeitschr. Naturwiss., XLVIII, 515-562, 1 pi., 19 fig.) [597 a) Sherrington (G. S.) and Sowton (S. C. M.). — Reversai of the reflex effect ofan afférent nerve by alfering tke char acter of the electrical stimulus applied. (Zeitschr. f. Allg. Physiol., XII, 484-498, 1911.) [574 b) Chloroform and reversai of reflex effect (Journ. of Physiol., 384-388. 1911.) [574 a) Soula (Camille). — Etude de la protéolyse de la substance nerveuse. Influence des poisons narcotiques et convulsivants sur la désintégration des protéiques de la substance nerveuse. [Première note.) (C. R. Soc. Biol., LXXIII, 297.) . [579 ^j Etude de la protéolyse de la substance nerveuse. {Deuxième note). Influence de la faradisation de l'axe cérébro-spinal sur la protéolyse céré- brale. (Ibid., 404.) [579 Stigler (Robert). — Versuche iiber die Beteiligung der Schwereempfindtmg an der Orientierung des Menschen im Baume. (Pflûger's Ârch. f. die ges. Physiol, CXLVIII, 573-584, 2 fig.) [591 Studnicka (G. K.). — Die Otoconien, Otolithenund Cupulae terminales im Gehôrorganvon Amnocœles und von Peiromyzon. Nebst Bemerkungen ûber das « Otosoma » des Gehororganes der Wirbeltiere ûberhaupt. (Anat. Anz., XLII, 33 p., 12 fig.) [596 568 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Szymanski (J. S.). — Ueber kiinstliche Modifikalionen des sogenannten hypnotischen Zustandes bei Tieren. (Pflûger's Arch. f. d. ges. Physiol., CXLVIII, 111-140, 10 fig.) [589 Vogel (Richard). — Ueber die Chordotonalorgane in der Wurzel der Schmetlerlingsfiûgel. (Zeitschr. wissensch. Zool., C, 210-244.) [597 "Weigl (R.). — Zur Kenntnis der Golgi-Kopschschen Apparatus in den Nervenzellenverschiedener Tiergruppen. (Verh. YIII intern. Zool. Kongr., Graz, 1910, 589-595.) [568 "Wilke (E.) und Atzler (E.). — Experimentelle Beitràge zum Problem der Reizleitung im Nerven. (Pflûger's Archiv. f. die ges. Phys., CXLVI, 430-446, 1 pi., juin.) [571 Voii: pp. 317, 324, 375, 608 pour les renvois à ce chapitre. a. Cellule nerveuse. a) Structure. b) Marinesco (G.). — Etude sur l'état physique des cellules des ganglions spinaux. : — A l'état vivant, le protoplasme des cellules nerveuses n'est pas fluide comme un sol, mais est visqueux comme un gel ; aussi les mouvements browniens ne peuvent-ils s'y manifester, tandis qu'on les voit apparaître si l'on diminue la viscosité par l'addition d'eau ou d'ammoniaque : la vie ne peut donc être caractérisée par les mouvements browniens des granulations du protoplasme, ainsi que cela a été soutenu par Gaidukow. — Y. Delage. c) Marniesco (G.). — Sur la structure de certains éléments constitutifs des cellules nerveuses. — Les corps de Nissl sont un artefact des réactifs; les neurofibrilles sont un gel fibrillaire. — Y. Delage. "Weigl (R.). — L'appareil Golgi-Kopsch dans les cellules nerveuses des différents groupes d'animaux. — L'appareil Golgi-Kopsch n'est pas, comme on l'a cru, un organe de la cellule dont le rôle serait en rapport avec sa constitution physique, comme les tubes de l'appareil excréteur. L'extrême diversité de ses formes s'oppose à une telle interprétation. Son rôle est en rapport avec sa constitution chimique comportant de la lécithine et en rapport soit avec l'excrétion, soit avec la direction du métabolisme. Le sujet com- porte de nouvelles recherches. — Y. Delage. Bialkowska ("W.) et Zulikowska (Z.). — Sur la fine structure des cellules nerveuses chez divers Insectes. — On observe divers types neurofibrillaires suivant la grosseur des cellules: les grandes ont un réseau à mailles poly- gonales formées de filaments épais ou minces, les moyennes ont un réseau à filaments épais, les petites ont quelques mailles épaisses au centre, minces à la périphérie. L'acide osmique donne une image négative des neurofi- brilles représentées par un réseau de canalicules. L'appareil de Golgi-Kopsch varie entre deux types ; il est formé de filaments courts, rectilignes ou cour- bés chez Periplaneta, d'un réseau ou d'un peloton chez Dytiscus; il se con- tinue dans le cône d'origine de l'axone, ce qu'on ne voit pas chez les Ver- XIX. - SYSTÈME NERVEUX. 569 tébrés. Les mitochondries sont également développées chez tous les Insectes; «iles forment des granulations et des bâtonnets qui se trouvent dans les mailles du réseau neurofibrillaire et dans le cône d'origine de Taxone, ré- pandues dans tout le cytoplasma. La substance tigroïde forme des grains et des masses dans le cytoplasma, sauf dans le prolongement cellulaire; elle n'a aucun rapport avec les mitochondries et l'appareil de Golgi-Kopsch. Il n'y a pas non plus de rapport entre ces structures et les pénétrations du tissu d'enveloppe dans les cellules nerveuses. — R. Legendre. a) Fananas (J. R.). — Note sur l'appareil réticulaire de Golrji dans VembrTfon de poulet. — Les premières phases de l'évolution de cet appareil rappellent beaucoup l'aspect des mitochondries décrites par Meves. II ap- paraît parfois à la 44'' heure d'incubation, toujours au 3« ou 4^ jour. Il passe par ? phases successives : 1° granules isolés, bâtonnets ou cordons irrégu- lièrement distribués dans le cytoplasme ; 2" localisation périnucléaire et formation de gloniérules ou de réseaux de cordons variqueux. Pendant la mitose, l'appareil retourne à la forme disséminée et passe par moitié dans les cellules-filles. Dans les cellules nerveuses, il passe par la phase de dis- persion granulaire, et finit par se localiser dans un côté de la cellule^ se prolongeant dans un ou plusieurs dendrites, après avoir présenté un stade "bipolaire. 11 se montre dans les diverses sortes de cellules à mesure de leur différenciation. — R. Legendre. b) Fananas (J. R.). — L'appareil endo cellulaire de Golgi de la muqueuse et du bulbe olfactifs. — Chez le chien de 15 à 20 jours, on observe: l<>dans la muqueuse olfactive : des cellules bipolaires à réseau de Golgi caractéris- tique formant un capuchon au-dessus du noyau, des cellules épithéliales su- perficielles à réseau allongé situé au-dessus du noyau, des cellules basales ou germinales à grains disséminés tout autour du noyau ; 2° dans le bulbe olfactif, des cellules mitrales à réseau de cordonnets allant du noyau au dendrite, des cellules empanachées externes à un seul cordon large, qui part d'un court plexus périnucléaire et va vers le glomérule, des grains pro- fonds ayant le même appareil que les cellules précédentes, des grains su- perficiels à grains isolés, des cellules névrogliques à grumeaux entourant le noyau. En résumé, toutes les cellules de la muqueuse et du bulbe olfactifs ont un appareil de Golgi, d'autant plus simple et petit que les cellules sont plus petites. 11 est dans la région du dendrite principal dans les cellules jeunes, tout autour du noyau dans les cellules adultes. Les grains profonds, par leur appareil de Golgi, ont un caractère nerveux et non épithélial ou névroglique. — R. Legendre. a) Cajal (S. Ramon y). — Formule de fixation pour la démonstration facile de l'appareil réticulaire de Golgi, et sur la disposition de cet appareil dans la rétine, les nerfs et quelques étals pathologiques. — Description d'une nouvelle technique qui permet accessoirement l'imprégnation des cellules névrogliques, et principalement la mise en évidence du réseau interne de Golgi dans la rétine, dans les centres pathologiques (rabiques traumatisés), dans les nerfs sectionnés (cellules conjonctives intrafasciculaires et de la cicatrice). Dans le bout central de ces derniers, on voit de fins anneaux ellipt'ques ou circulaires, entourant horizcntalement les incisures de Lan- termann, reliés les uns aux autres par de fins filaments longitudinaux; font- ils partie de l'appareil spiral de Rezzonico ou sont-ils le système endocellulaire de Golgi des cellules deSchwann? — R. Legendre. 570 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Cajal (S. Ramon y). — L'appareil endocellulaire de Golgi de la cellule de Schwann et quelques observations sur la structure des tubes nerveux. — La nouvelle méthode de C. montre dans la cellule de Schwann diverses struc- tures : a) un appareil endocellulaire de Golgi, périnucléaire, petit dans les fibres de Remak, plus développé dans les fibres myéliniques, absent des fibres des centres, sauf dans les ganglions spinaux et sympathiques; b) un voile marginal ou tubulaire (visible grâce à une modification de la méthode), réseau protoplasmique marginal de Nageotte, formant un collier à chaque étranglement, complètement étranger à la myéline et aux incisures de Lan- termann ; c) un appareil annulaire forn|(é d'anneaux fins dans les incisures de Lantermann et d'anneaux solitaire^^ dans le segment cylindro-conique (peut-être aux endroits où apparaîtront les incisures), plus des filaments longitudinaux ou obliques anastomosés^ le tout étant probablement un ap- pareil de soutien. Les incisures de Schmidt-Lantermann comprennent donc: a) une membrane infundibulaire visible par de nombreuses méthodes; b) des renforcements fibrillaires de la membrane; e)un appareil de Rezzonico; d) des chambres plasmatiques vaginales. Le double bracelet épineux de Nageotte existe réellement. — R. Legendre. Anglade (D.). — La cellule dite neuro-formative dans les processus de gliose. — Par ses caractères histologiques et sa réponse aux réactifs la cellule dite neuro-formative n'est qu'une cellule névroglique traversant ou venant de traverser une période de suractivité pathologique. — Y. Delage. b. Centres nerveux et nerfs. a) Structure. a) Marie (A.). — Propriétés des albuminoïdes du cerveau. — Le suc de substance cérébrale filtrée sur bougie ouïe précipité obtenu de ce suc par le sulfate d'ammoniaque contient une toxine qui, injectée, détermine des ac- cidents et la mort. Cette toxine existe dans la substance normale, mais est beaucoup plus nocive quand elle provient de cerveau rabique ou atteint de paralysie générale. L;i toxine est thermostabile- — Y. Delage. b) Marie (A.). — Propriétés des albuminoïdes du cerveau. (Cinquième note.) — L'extrait aqueux de cerveau sain contient une protéine antilysine qui immunise contrôla rage ; mais cette antilysine elle-même est toxique et, si elle est élaborée en trop grande quantité, manifeste ses effets nocifs. Cependant elle détermine la formation d'anticorps immunisants contre ses propres effets. — Y. Delage. Sanchez (D.). — Le système nerveux des Hirudinées. — Seconde partie d'une longue et très complète monographie dont la première parut en 1909. Cette dernière est consacrée au ganglion caudal ou anal, au ganglion infra- œsophagien, au noyau plexiforme, aux ganglions cérébroïdes, aux cordons et commissures longitudinaux, aux nerfs périphériques et ganglions annexés, enfin au système sympathique et aux terminaisons nerveuses. Dans chaque organe, l'auteur étudie les éléments conjonctifs, les éléments nerveux, l'aspect des coupes faites dans divers plans. L'abondance des faits observés rend impossible leur brève analyse. — R. Legendre. ' A. B. — Un homme à petit cerveau. — Cas d'un homme dont le cerveau XIX. - SYSTEME NERVEUX. 571 pesait moins de la moitié du poids normal, la réduction portant surtout sur les hémisphères mais plutôt sur la substance blanche que sur la grise, et qui n'a montré au cours de son existence aucune défectuosité physique ou intellectuelle. — Y. Delage. P) Physiologie. Wilke (E.) et Atzler (E.). — Contribulions expérimentales au problème de la propagation de l'excitation dans le nerf. — Les auteurs développent un point de vue nouveau relatif au problème de la propagation de l'exci- tation le long du nerf, en assimilant ce phénomène physiologique à la pro- pagation d'une onde acoustique. Une partie de leur mémoire est consacrée à la mise en équation du problème. La théorie proposée cadre avec les faits qui s'opposent à la loi de Du Bois-Reymond. L'influence de la tempé- rature et la narcose peuvent s'expliquer par une modification des frotte- ments intérieurs. Une étude expérimentale, faite sur des cylindres de géla- tine, montre qu'on peut enregistrer des courants d'action au cours d'une vibration mécanique de la gélatine ou sous l'influence d'un courant élec- trique. D'autre part, sur le nerf de grenouille excité électriquement avec des électrodes impolarisables, il est possible, à l'aide de l'observation 'mi- croscopique, de constater de très petites oscillations mécaniques. — H. Car- dot. c) Piéron (Henri). — De la relation qui unit le temps de latence delà réac- tion à Vintensité de l'excitation. — L'auteur a étudié les temps de réaction pour les divers ordres de sensations. En portant en abscisses les excitations en multiples de l'excitation liminaire, et en ordonnées les temps en centièmes de seconde, on a une courbe sensiblement hyperbolique correspondant à la formule y = -^ -f k. — Y. Delage. Hill (A. V.). — Absence de variations thermiques pendant la transmission de l'influx nerveux. — Par une méthode thermo-électrique, l'auteur cherche à mettre en évidence une variation thermique dans un segment de nerf sciatique de grenouille parcouru par une série d'influx nerveux, produits par des excitations tétanisantes. Des variations thermiques peuvent se pro- pager à partir de la région où sont appliquées les excitations ; mais il s'agit là d'un phénomène purement physique qui s'observe encore sur le nerf tué par les vapeurs de chloroforme. Cette cause d'erreur peut être évitée en fai- sant la recherche des variations thermiques assez loin du tronçon excité. Les résultats obtenus sont alors complètement négatifs ; il n'est pas possi- ble d'affirmer qu'aucune variation thermique n'accompagne la transmission de l'influx ; mais, elle serait en tous cas, inférieure à un cent millionième de degré pour une seule onde, car la méthode employée ne permet plus de conclure en dessous de cette limite inférieure. Ces faits doivent faire pen- ser, bien qu'ils ne démontrent pas la chose d'une façon définitive, que l'in- flux nerveux n'est pas lié à une décomposition chimique irréversible, mais plutôt à une modification réversible et purement physique. — H. Cardot. Ganter (Georg). — Coefficients de température de la conductibilité du nerf moteur de grenouille. — L'auteur détermine la vitesse de conduction de l'excitation dans le nerf moteur, d'après la méthode d'HELMUOLTZ Elle varie dans des limites assez larges pour les divers individus d'une même î)72 L'ANNEE BIOLOGIQUE. espèce, sans que ces variations puissent être rattachées d'une façon nette à l'état de bonne ou de mauvaise alimentation, de captivité ou de liberté, ou à la saison, .ftana esculenta et Rana temporaria ne semblent pas se distin- guer l'une de l'autre au point de vue considéré. La vitesse de conduction est fonction de la température : elle augmente de 0° à 30° à peu près selon une fonction linéaire. L'auteur a mesuré sa valeur de 205 en 2°^. On peut ainsi se rendre compte si la loi de Van' Hoff, relative à l'influence de la température sur les réactions chimiques, est, ou non, applicable. En consi- dérant les valeurs trouvées pour la vitesse de conduction aux deux tempé- ratures T„ et Tn 4- 10, et en effectuant le quotient de la seconde par la première, on trouve un nombre presque toujours inférieur à 2. La moyenne des expériences donne 1,75, valeur qui s'accorde bien avec celle donnée par Keith Lucas pour le nerf de grenouille ( 1 ,79) et par Maxwell pour le nerf des Mollusques (1,78). Les nombres trouvés étant constamment inférieurs à 2, -on peut conclure que la conduction des excitations n'est pas un simple phé- nomène chimique, mais se rapporte sans doute à plusieurs processus phy- siques et chimiques. — H. Cardot. b-c) Cardot (Henry) et Laugier (Henri). — Localisation des excitations de fermeture dans la méthode dite unipolaire. — Le but de ce mémoire est de démontrer que l'excitation qui se produit à la fermeture d'un courant galvanique qui traverse un nerf a toujours pour point de départ la région de l'électrode négative et qu'il n'y a jamais d'excitation de fermeture qui naisse au niveau de l'anode. Cette démonstration est basée sur une méthode nouvelle de localisation des excitations, qui consiste à modifier localement l'excitabilité du nerf, tantôt au niveau de l'anode, tantôt au niveau de la cathode. Cette modification est réalisée par l'action localisée de la tempéra- ture, et mise eh évidence par la détermination des caractéristiques fonda- mentales de l'excitabilité (rhéobase et chronaxie). Quand l'action de la température est localisée à la cathode, une variation nette de la chronaxie en résulte; cette variation est réversible et disparaît avec la cause qui l'a provoquée. Au contraire, quand la variation thermique porte sur la région de l'anode, la chronaxie reste constante avant, pendant et après l'action de la température. — H. Cardot. ' Cardot (Henry). — Modifications de l'excitabilité nerveuse par action du gaz carbonique au niveau des électrodes. — L'action du gaz carbonique localisée soit à l'anode, soit à la cathode permet de démontrer facilement où est le point de départ de l'excitation produite dans le nerf à la fermeture d'un courant galvanique. Pendant le passage du courant gazeux dans la région de la cathode, la rhéobase s'élève, la chronaxie diminue ; modifications réversibles, la rhéobase et la chronaxie reprenant leur valeur normale quand on chasse l'anhydride carbonique par un courant d'air. Au contraire, quand l'anhydride carbonique agit sur la région anodique, les deux paramètres en question ne sont pas modifiées. L'excitation de fermeture nait donc à la cathode, que cette dernière d'ailleurs soit différenciée ou diffuse. Une locali- .sation analogue peut être faite pour l'excitation d'ouverture en observant les hauteurs de son seuil, avant, pendant et après l'action de CO^ : si l'acide <;arbonique agit sur la région cathodique, la hauteur du seuil reste à peu près invariable; si l'action porte au contraire sur la région anodique, le seuil .s'élève considérablement pendant tout le temps de l'action de CO^. L'excita- tion d'ouverture naît donc à l'anode. — H. Cardot. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 573^ a) Cardot (Henry) et Laugier (Henri). — Sur le mécanisme de l'inver- sion de la loi polaire de Pflàger. — Ce mémoire montre l'absolue généralité de la loi polaire de Pfluger. Dans tous les cas de prétendue inversion de la loi polaire, qui ont pu être étudiés par les auteurs, Pappiication de la méthode- de localisation des excitations montre que toujours l'excitation de fermeture est cathodique, celle d'ouverture, anodique. Les apparences d'inversion tiennent en réalité à une inégale excitabilité des deux régions polaires. — H. Cardot. d) Cardot (Henry) et Laugier (Henri). — Relation entre Vintensité liminaire et la durée de passage du courant pour l'obtention de la secousse d'ouverture. — L'hypothèse de Nernst relie le processus d'excitation qui se produit lors de la fermeture d'un courant galvanique sur le nerf à une pola- risation de membranes plus ou moins strictement hémiperméables. On sait, d'autre part, que l'ouverture du courant provoque également une excitation qui peut être conditionnée par une diffusion d'ions ou d'électrolytes réali- sant des variations en sens inverse de celles accomplies lors de la ferme- ture ; un autre facteur est également à considérer : la décharge de polarisa- tion des tissus; son influence est très nette lorsqu'il existe entre l'anode et la cathode un circuit conducteur fermé, extérieur au nerf, mais, peut-être,^ n'est-elle pas non plus négligeable en l'absence de ce circuit extérieur et peut-elle s'accomplir au sein même de la fibre nerveuse, assimilable à un con- ducteur à noyau. L'étude de l'excitation de fermeture a été soumise à une analyse expérimentale déjà approfondie, à laquelle contribuèrent principa- lement HooRWEG, Weiss, Lapicque et K. Lucas. On sait, en particulier, que la loi qui relie la durée de passage du courant à l'intensité nécessaire pour produire le seuil de l'excitation est traduite graphiquement par une courbe voisine d'une hyperbole équilatère, la courbe des quantités Q d'électricité en fonction des temps T se confondant dans sa partie moyenne avec une droite : Q = a -j- 6T, et présentant pour les temps courts une concavité vers les ordonnées négatives et pour les temps longs une concavité vers les ordonnées positives. Cette loi définit un coefficient chronologique (rapport -r) que Lapicque a nommé chronaxie et qu'il a montré être caractéristique du tissu mis en expérience. L'excitation d'ouverture n'a pas été soumise à une étude quantitative analogue à la précédente, pour la raison qu'il n'est géné- ralement pas possible de dissocier, pour les passages de courant de courte durée, l'influence de la fermeture de celle de l'ouverture. Cependant cette difficulté peut être tournée en plaçant la cathode, d'où part l'excitation de fermeture, sur une région mortifiée, inexcitable, du nerf ; l'anode étant placée sur la région saine, entre la région mortifiée et le muscle. On obtient, dans ces conditions, en particulier avec le sciatique et le gastrocnémien de la gre- nouille, une préparation répondant seulement aux excitations d'ouverture et permettant par conséquent d'étudier la relation qui lie la durée de passage du courant à l'intensité nécessaire pour atteindre le seuil. On constate alors que cette relation est de la même forme que celle qui a été déterminée pour l'excitation de fermeture, c'est-à-dire que la courbe des quantités en fonction des temps se confond avec une droite, Q = a' -u b't, sauf pour les temps courts, où elle présente une concavité tournée vers les ordonnées a' négati/es. Par contre, le coefficient chronologique -rj est environ dix fois plus grand que celui qui correspond à l'excitation de fermeture, — H. Cardot. 574 L'ANNEE BIOLOGIQUE. e) Cardot (Henry) et Laugier (Henri). — Loi polaire normale et inversion. — En excitation unipolaire, à l'état normal, les excitations de fermeture étant toujours cathodiques et les excitations d'ouverture anodiques, la loi polaire normale s'explique donc par la ditférence de densité du courant aux électrodes physiologiques effectives, et non par des différences réelles d'actions polaires. Les différences décrites par Chauveau sont facilement expliquées ainsi. L'ordre normal d'apparition des secousses pour des intensi- tés croissantes est : fermeture —, f +, ouverture -f, o — ; il y a inversion quand on observe l'ordre d'apparition suivant : f 4-, f — > o — ? o +• Tous les cas d'inversion peuvent s'expliquer par des modifications d'excitabilité localisées à l'une des électrodes, sans faire intervenir une inversion réelle des actions polaires ; expérimentalement, on constate que la fermeture reste toujours cathodique et l'ouverture anodique. — R. Legendre. Bourguignon (G.), Cardot (Henry) et Laugier (Henri), — Localisation des excitations de fermeture et inversion artificielle de la loi polaii'e. {Ana\ysé avec le suivant.) /*) Cardot (Henry) et Laugier (Henri). — Où se produit l'excitation de fer- meture dans la méthode dite monopolaire ? — Dans l'excitation unipolaire d'une préparation neuromusculaire par une électrode positive, la prétendue fermeture anodique du dispositif est en réalité une excitation qui se produit à la cathode diffuse. Si on rattache le processus d'excitation à une variation de concentration des ions au niveau des membranes partiellement hémiper- méables, on se rend compte que seules la diminution des ions négatifs et l'augmentation des positifs peuvent intervenir dans l'excitation de fermeture. — Y. Delage. Bourguignon (Georges) et Laugier (Henri). — Vitesse d'excitabilité et courant induit. /. Etude sur l'homme normal. — Ces deux auteurs con- firment par des expériences nouvelles que : 1" la vitesse d'excitabilité d'un même muscle est constante et indépendante des conditions d'application du courant; 2'' qu'un isochronisme existe entre le muscle et son nerf moteur. — Y. Delage. a) Sherrington (C. S.) et Sowton (S. C. M.). — LHnversion de l'effet réflexe d'un nerf afférent par suite de la modification de l'excitant. — Dans la même position du membre excité on peut obtenir un effet réflexe différent (un relâchement au lieu d'une contraction) en faisant varier l'intensité de l'excitation (faradique ou galvanique) ou sa nature (faradisation faible à la suite d'une galvanisation faible); les choses se passent comme si le nerf contenait des fibres différentes et différemment excitables. — M. Goldsmith. h) Sherrington (C. S.) et Sowton (S. C. M.). — Le chloroforme et Vin- version de l'effet réflexe. — Un nerf afférent qui, lorsque l'animal est sous l'action de la strychnine, provoque un mouvement exerce, lorsque l'animal est soumis à l'influence du chloroforme, une action inhibitrice sur ce mou- ~f "ïment. — M. Goldsmith. a) Henri (Victor) et Larguier des Bancels (J.). — Sur l'interprétation de la loi de Weber-Fechner. — La vitesse de réaction des cyclopes à l'ultra- violet suit la loi de Weber-Fechner, c'est-à-dire que si l'on porte en abscisse logarithmique les intensités d'excitation et en ordonnées les vitesses de XIX. — SYSTEME IVERVEUX. 575 réaction, on obtient une droite ; mais, de même que pour les autres sensations, il n'en est ainsi que pour les valeurs moyennes, les valeurs extrêmes s'écar- tant de la ligne droite. — Y. Delage. b) Piéron (Henri). — La loi de Weber-Fechner et le temps de latence des réactions. — L'ensemble de la courbe forme une branche d'hyperbole dont la partie moyenne se confond sensiblement avec une droite. — Y. Delage. Henri (Victor) et Larguier des Bancels (J.). — L'excitation provoquée par les rayons ullra-violels. — Les auteurs ont montré que la variation de l'énergie correspondant au seuil pour des durées d'excitation progressi- vement croissantes suit la même courbe pour l'excitation rétinienne, pour l'excitation électrique des nerfs, pour l'excitation par les rayons ultra- violets, pour les réactions photochimiques des plaques photographiques. Mais pour les durées inférieures qui correspondent au minimum, la courbe représentant les variations de l'énergie dans l'excitation par les rayons ultra-violets se rapproche surtout de la courbe correspondant aux réactions photochimiques, ce qui montre une fois de plus que les processus d'ordre photochimique prennent une part prépondérante dans l'excitation pro- voquée par les rayons ultra-violets. — Y. Delage. a) Henri (M"o et Victor). — Excitation des organismes par les rayons ullra-violels. 3° ■Loi du minimum d'énergie; 4° loi de l'induction physio- logi(jue. — Un Cyclope fortement irradié tombe après une période d'agitation dans un état d'immobilité persistante à l'obscurité, mais là, si on l'irradie de nouveau, il réagit par un mouvement très brusque, puis retombe au repos. Dans ces conditions il constitue un excellent test pour l'étude de l'excita- bilité par ces rayons et permet d'aboutir aux conclusions suivantes : l'exci- tabilité par ces rayons obéit aux lois du seuil du minimum d'énergie et de l'induction physiologique, c'est-à-dire qu'une excitation de durée infé- rieure au seuil provoque des effets qui augmentent pendant un certain temps après les effet'S de l'irradiation, puis s'effacent progressivement. — Y. Delage. b) Henri (M'"° et Victor). — Excitation des organismes par les rayons ultra-violels. 5" Temps de latence. 6" Influence de la temjoèrature. (Analysé avec le suivant.) b) Henri (Victor) et Larguier des Bancels. — Un nouveau type de temps de réaction. — Les Cyclopes soumis à l'irradiation ne manifestent la réaction correspondante qu'après un temps de latence relativement long, 1/5 k 1/10 de seconde. Ce temps est employé presque exclusivement à la fabrication des pro iuits d'origine photochimique qui doivent impres- sionner les terminaisons nerveuses qui sont d'origine du réflexe. La preuve en est fournie par ce fait que ce temps de latence est indépendant de la température et qu'il en est de même pour les phénomènes photochimiques qui, sous ce rapport, constituent une exception très remarquable par rapport aux phénomènes physiques, chimiques et physiologiques qui tous ont un coefficient de température. — Y. Delage. Lapicque (Louis). — Excitabilité des nerfs itératifs. Théorie de leur fonctionnement. — Certains nerfs ne donnent de réponse qu'après une série d'excitations plus ou moins rapidement répétées; ce sont les nerfs itératifs. L. a étudié le pneumogastrique comme nerf d'arrêt du cœur et 576 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. comme nerf moteur de l'estomac, les vaso-constricteurs de la patte et les réflexes de la patte. Leur chronaxie est indépendante de la fréquence et du nombre des excitations. L'intensité liminaire infinie pour une fréquence nulle tend vers une valeur constante à partir d'une certaine fréquence variable avec chaque nerf et suivant la température, indépendante de la capacité. La contractilité des fibres vaso-motrices et de l'estomac est très lente; dans ce dernier cas, les fibres nerveuses sont nettement hétéro- chrones. Les lois de sommation sont comparables au phénomène de l'addi- tion latente. Il en résulte que la chronaxie caractérise les nerfs itératifs, et les lois de sommation les appareils commandés par ces nerfs. On peut donc émettre la théorie que chaque onde électrique détermine une onde ner- veuse, et que ces ondes nerveuses répétées rythmiquement produisent une addition latente dans l'appareil récepteur. — R. Legendre. Lapicque (L.) et Meyerson (I.). — Recherches sur l'excitabilité du pneumogastrique, première approximation de la chronaxie des fibres d''arrêt du cœur. — Cette constante de temps est pour la grenouille et la tortue d'environ 2 millièmes de seconde, comparable à la chronaxie des nerfs mo- teurs. — Y. Delage. Meyerson (Ignace). — ;- Recherches sur V cxcilabilité des fibres inhibitrices du pneutnorjastrique — Étude, chez la Grenouille et la Tortue, des seuils d'arrêt du cœur par excitation du pneumo-gastrique au moyen des ondes de charge de condensateurs, répétées rythmiquement. Trois variables sont à considérer : l'intensité des excitations, c'est-à-dire le voltage de charge, leur durée, c'est-à-dire la capacité utilisée, et le rythme. En maintenant la capacité constante et en faisant varier le rythme des excitations, on constate que, dans une très large zone, celui-ci est sans influence sur le phénomène, le voltage donnant le seuil, c'est-à-dire l'arrêt du cœur, restant sensiblement constant. En maintenant le rythme constant, on constate que le voltage liminaire est lié à la durée des excitations, c'est-à-dire aux capacités, par une loi de même forme que celle trouvée sur les nerfs moteurs et les muscles. La loi des quantités d'électricité en fonction des durées se confond en effet dans sa partie moyenne avec une droite Q = a -\- bt, et la cons- tante de temps de l'excitabilité (chronaxie) qui en peut être déduite est de l'ordre du millième de seconde. Cette valeur montre que le pneumo-gas- trique est, dans l'échelle des vitesses d'excitabilité, un organe 5 à 7 fois plus lent que le nerf sciatique. — H. Cardot. Lapicque (L.) et Boigey (M.). — Recherches sur l'excitabilité des vaso- moteurs. — L'effet vaso-moteur des excitations du sciatique se lit avec beau- coup de précision par l'observation du mouvement des globules dans la membrane interdigitale d'une grenouille dont la circulation est arrêtée. Ce mode d'observation permet de reconnaître que les effets des excitations infra- liminaires s'additionnent pendant une longue période de temps, en sorte que théoriquement il faudrait un nombre infini et pratiquement il faut une soixantaine d'excitations pour être sûr que le seuil de la contraction n'est pas atteint. — Y. Delage. Koenigs (Gabrielle). — Recherches sur l'excitabilité des vaso-moteurs. — Les éléments de l'excitation sont : l'intensité, la capacité, le nombre des excitations et le rythme. Deux des trois derniers restant fixes, l'intensité liminaire varie en fonction du quatrième. — Y. Delage. XIX. — SVSTKME NERVEUX. 577 c) Cajal (S. Ramon y). — Influence des condiliona mécanù/nes sur la )^é(/éné)-ation des nerfs. — Note préliminaire .sur une série de recherches expérimentales : 1' Mécanisme de faction trophique du corps du neurone sur l'axone : en pressant modérément une partie du sciatique au-dessus de la section, on observe une diminution du diamètre des cylindraxes au niveau de la ligature sans que la réi^ém-ration en soit troublée ; les cellules d'ori- gine de ces axones entrant en ciiromatolyse au début de la régénération, on peut penser qu'elles ont une action trophique dilterente de l'influx ner- veux normal. ?" Causes de la formation de grosses boules et de trajets ré- trogrades dans les libres néoformées : en ligaturant le bout périphérique au-dessous de la section, les fibres néoformées forment des boules et pré- sentent des trajets rétrogrades, sans franchir l'étranglement ainsi créé. Il en est de même quand on place dans la cicatrice un obstacle mécanique (moelle de sureau, etc.). En divisant le bout périphérique en 3 sections, les fibres néoformées se ramifient, s'épaississent et présentent des rameaux rétrogrades à chaque cicatrice. 3'' Effets sur l'axone de la pression trans- versale* et de l'étirement longitudinal : sur les fibres à gaine de Scliwann seulement, Taplatissement ou la pression transversale produit des effiloche- ments; l'étirement longitudinal ne les produit pas. 4° Vitesse de croiss^mce des axones néoformés : elle varie de 0™'",1 par lieure à 0™'",()6 par jour sui- vant la marche plus ou moins rectiligne, les obstacles, l'abondance des substances libérées par les cellules de Schwann; elle n'est pas plus grande chez les jeunes que cliez les adultes et à penie supérieure dans les racines que dans les nerfs éloignés de la cellule d'origine. 5° Indifférence polaire des rameaux néoformés : les fibres rétrogrades, aussi bien que le fait qu'une gaine quelconque peut recevo'r aussi bien des axones sensitifs que moteurs, montre bien cette indifférence. — R. Legendre. Minea (J.) et Radovici (A.). — Sur l'influence de Vopolhérapie paralhy- roïdieime sur la régénérescence des nerfs seclionnés chez les animaux thijro- paratlu/roideclomiscs. — Chez les animaux thyroparatliyroïdectomisés, on sait que la réparation des nerfs sectionnés est partiellement inhibée, mais la mort rapide par tétanie ne permet pas de poursuivre l'observation. Le traitement par l'opothérapie parathyroïdienne au moyen de pastilles ingé- rées ou par CaCl- en injections sous-cutanées, en même temps qu'il permet la survie pendant plusieurs semaines, favorise la réparation nerveuse en combattant les effets de la suppression de la parathyroïde. — Y. Delage. Marinesco (G.) et Minea (J.). — Culture des ganglions spinaux des Mammifères {in vitro), suivant le procédé de M. Carrel. — Les ganglions de chats et de lapins jeunes sont placés dans du plasma à 37^'. Pendant vingt- quatre heures et plus, s'écoule une période latente, puis apparaissent des filaments fins qui avancent dans le plasma; du 2«= au 10^ ou 12*= jour, ces filaments deviennent épais, touffus; enfin, vers le 15'' jour, ces filaments disparaissent. Au centre du ganglion, les cellules sont mortes; à la péri- phérie elles sont en chromatolyse ou en achromatose et forment de.s lobes et des prolongements; des fibres de nouvelle formation sortent dans le plasma et s'accolent aux cellules fusiformes conjonctives émigrées. — R. Legendre. Feiss (Henry O.) et Cramer ("W.). — Sur la dégénération du nerf in vitro et in vivo. — In vivo^ la section d'un nerf produit dans le bout péri- phérique la dégénérescence wallérienne, fragmentation du cylindraxe et l'année biologique, XVII. 1912. 37 578 L'ANNEE BIOLOGIQUE. delà gaînede myéline, puis multiplication des cellules de la gaine. Invilro. dans une solution de Ringer aseptique, les modifications de la myéline sont semblables, sinon identiques ; seule, la coloration par Tacide osmique donne un aspect floconneux et non laqué. La réaction de Marchi n'est pas obtenue sur les nerfs in vitro, même après seize jours. Les changements de la myéline, au début de la dégénérescence wallérienne considérée par tous les auteurs comme une réaction vitale, pourraient bien ne pas être particu- liers à la vie. — R. Legendre. a) Feiss (Henry O.). — Sur la fusion des nerfs. — Opérant sur le scia- tique du chien au point où il se divise en deux nerfs : poplité externe et poplité interne, F. fait les deux séries d'expériences suivantes : 1'^ il passe deux ligatures au point de division du sciatique et y détermine un névrome (par prolifération cellulaire) d'où partent les deux poplités; 2° il sectionne le poplité externe et attache son bout périphérique par deux ligatures au poplité interne, déterminant un névrome au point de fusion. Dans les deux cas, on observe la régénération et la restauration de la conductibilité dans les deux nerfs, au-dessous de la ligature, la conduction de l'influx à travers le névrome et son passage non seulement dans les voies normales, mais encore d'un nerf à l'autre, la formation de nouvelles fibres dans le névrome. — R. Legendre. b) Feiss (Henry O.). — L'effet de la fusion des nerfs sur la structure des nerfs contenant des fibres dégénérées. — En interposant un névrome sur le trajet d'un nerf anormal, déjà partiellement dégénéré, on constate une neurotisation du névrome et du bout périphérique, mais seulement dans ses fibres restées normales ; les gaines dégénérées et vides ne sont pas remplies par les fibres néoformées. 11 y a donc un phénomène chimiotac- tique dans la régénération des nerfs, et celle-ci n'est possible que lorsque l'anastomose des branches est établie peu de temps après la lésion. — R. Legendre. Claude (H.) et Lhermitte (J.). — Recherches expérimentales sur -l'action de Vinloxicalion oxy-carbnnée sur les centres nerveux. — Dans les intoxica- tions multiples, l'effet total peut être très supérieur à la somme arithmé- tique des effets partiels. — Y. Delage. Pighini (G.). — Recherches chimiques et biochimiques sur le système nerveux dans des conditions normales et pathologiques. I. Sur V indophénol- oxydase dans le système nerveux central, dans la toile choro'idienne et dans le liquide cérébro-spinal. — L'auteur recherche l'indophénol-oxydase d'après la méthode d'Ehrlich, c'est-à-dire en étudiant le bleuissement des tissus imprégnés d'un mélange à parties égales de a-Naphtol à 1 % et de diméthyl- p-phénylènediamine à 0,30 %. On constate la présence de l'indophénol- oxydase dans le système nerveux central — surtout dans la substance grise, — dans la toile choroïdienne et dans le liquide cérébro-spinal. — E. Ter- ROINE. Pighini (G.) et Barbieri (P.). — Recherches chimiques et biochimiques sur le système nerveux dans des conditions normcdes et pathologiques. II. Recherches sur la catalase dans le liquide cérébro-spinal. — Ni dans les conditions normales, ni dans les conditions pathologiques on ne trouve de catalase dans le liquide cérébro-spinal de l'homme. — E. Terroine. XIX. - SYSTEME NERVEUX. 570 Pighini (G.) et Nizzi (F.). — Recherches chimiques et biochimiques stir le système nerveux clans des conditions norm,ales et pathologiques. III. Re- cherches de l'èthérase et de la U'-ci:hnse dans le liquide cérébro-spinal normal et pathologique. — Dans le liquide cérébro-spinal de l'homme normal ou n;alade on ne trouve pas de ferments agissant sur la mono- ou sur la tribu- tiriiio ni sur la lécithine. — E. Terroine. a) Soula (Camille). — Etude de la protéolyse de la substance nerveuse. — Influence des poisons narcotiques et convulsivants. — Les agents qui dimi- nuent l'excitabilité des centres cérébro-spinaux (cocaïne) modèrent égale- ment la désintégration protéique des cellules nerveuses, inversement Iqs agents excitants (strychnine) augmentent cette désintégration. — Y. Del.\ge. h) Soula (C). — Etude de la protéoh/se de la substance nerveuse. In/lucnce de la farad isal ion. — La i'aradisation des centres nerveux déter- mine dans le cerveau une consommation plus grande de matières azotées, se traduisant par une protéolyse plus marquée et une élévation du coefti- cient d'aminogénèse, tandis que l'excitation électrique des muscles ne détermine rien de semblable. L'activité des centres nerveux paraît liée à une consommation de substances azotées. Ces matières ne jouent qu'un rôle très accessoire dans le travail musculaire. — Y. Del.-vge. Menten (M. L.). — Relations entre sels de potassium et autres substances et l'anesthésie locale des nerfs. — Mémoire consacré à la recherche de la teneur en potassium des lipoïdes de la libre nerveuse après action de vapeurs anesthésiques. Dans les nerfs médullaires, sous Tintluence de trau- matismes, d'actions thermiques ou dans l'anesthésie produite par des subs- tances solubles dans les lipoïdes, on constate une augmentation de la teneur en potassium. Des solutions des divers sels de potassium, isotoniques au plasma sanguin, abolissent la conductivité quand elles agissent sur la fibre nerveuse, à l'exception des tartrate, oxalate, citrate et acétate. Des solutions isotoniques de sels de sodium, lithium, barium et magnésium ne donnent pas cet effet anesthésique. — H. Cardot. a) Piéron (H.). — Le problème pJnjsiologique du sommeil. Introduction. — Chez l'homme et les animaux supérieurs le sommeil est une condition in- dispensable de la vie; les causes externes peuvent le faciliter ou l'empêcher, mais elles ne sont pas toutes puissantes. Il existe des causes internes bien plus importantes, et si elles sont empêchées d'agir, la mort s'ensuit fata- lement. L'observation et l'expérience s'accordent à montrer qu'il n'y a pas chez les plantes, même chez les races qui semblent dormir (Sensitive, Hari- cots, etc.). de véritable sommeil à la détermination duquel participent des causes internes, les facteurs externes dépendant de l'ambiance étant les seuls qui déterminent la position dite de sommeil. Chez les animaux inférieurs, aucune trace de sommeil, pas plus que chez les plantes ordinaires. Une Vorticelle se contracte à intervalles réguliers, sans aucune interruption, et la prise de nourriture est également ininterrompue. Il faut monter jusqu'aux insectes pour retrouver des périodes alternatives d'inactivité et d'inexcitabilité relative rappelant le sommeil; mais dans bien des cas la tonicité musculaire, loin d'être diminuée, est exagérée, l'animal restant immobile dans des positions réclamant de violentes contractions (Am- mophile fixée horizontalement à une branche par ses mandibules, chenilles arpenteuses à l'état de rigidité mimétique). Chez les Céphalopodes il y a un Û8n L'ANNÉE BIOLOGIQUE. vrai sommeil avec immobilité, excitabilité réduite, contraction de l'iris et réduction des mouvements respiratoires. Etant donné que chez les Vertébrés supérieurs le sommeil comporte parfois la contraction tonique de certains muscles (cheval dormant debout, oiseau dormant perché sur une patte. Chéiroptères dormant suspendus), il n'y a aucun moyen d'établir une limite fixe entre le vrai sommeil des Vertébrés supérieurs et le pseudo sommeil des êtres inférieurs. En ce qui concerne les Vertébrés, un sommeil bien caractérisé se rencontre, en outre des Mammifères et Oiseaux, chez tous les Reptiles; il a été constaté aussi chez divers ampliibiens nocturnes (chez Hana et Triton) et diurnes (chez Hyla). Quant aux poissons, certains semblent ne jamais dormir (Mulet, Congre), d'autres ont un sommeil vrai, mais léger, parfois avec des attitudes remarquables, couchés sur le côté (Labre) ou le ventre en Viûr {Synodonlis nigraia du Nil, Mist/urnus fossilis, Cobilis taenia) [faisant disparaître dans ces conditions le paradoxe hydrostatique par suite duquel le centre de gravité est au-dessus du centre de poussée.] Comme chez les Céphalopodes, ces états de sommeil s'accompagnent parfois de va- riations de couleur dans un sens mimétique. Le degré d'excitabilité qui per- siste durant le sommeil varie suivant les nécessités physiologiques, les espè- ces et les individus. Le hérisson qui dort allongé se roule en boule sans se réveiller si on l'excite légèrement: la baleine en dormant se maintient à la surface pour respirer par un léger mouvement des ailerons. La relation entre le sommeil et l'obscurité est particulièrement étroite chez les oiseaux diur- nes qui s'endorment à la tombée de la nuit et se réveillent au premier petit jour, quelle que soit la durée de la nuit, et s'endorment parfois en plein jour au cours d'une éclipse. — Le sommeil saisonnier d'hiver ou d'été dé- pend de plusieurs facteurs : le froid, ou éventuellement une chaleur exagérée accompagnée de sécheresse (Echidnés, Reptiles divers), Tobscurité, le man- que d'aliments et enfin une certaine innéité résultant d'une habitude ances- trale ancienne. Selon les espèces, ces facteiirs sont l'un ou l'autre prédomi- nants (manque d'aliments chez les Insectes, froid chez les Rongeurs, etc.), sans qu'aucun d'eux possède une influence prépondérante générale. La cause initiale du sommeil saisonnier semble résider dans la torpeur physiologi- que résultant à la fois du froid, du confinement dans des retraites abritées réduisant au minimum les réactions sensori-m'otrices et de la pénurie ali- mentaire. Tous les degrés et toutes les combinaisons possibles de ces divers facteurs se rencontrent selon les espèces et selon les conditions ambiantes (exemples dans l'ouvrage). Phénomènes circulatoires. — Durant le sommeil, l'activité cardiaque e.>t ralentie et ce ralentissement se traduit par une réduction de vitesse du pouls, une diminution de la pression sanguine, une réduction du dicrolisme normal et un ralentissement de la vitesse de propagation de l'onde san- guine. Mais l'homme endormi est en même temps couché immobile et le travail digestif passe par des phases successives. Ces divers phénomènes concomitants du sommeil ont leur part dans les modifications circulatoires, et l'observation montre que cette part est prépondérante, celle du sommeil proprement dit se limitant à une moindre brusquerie de la systole. La répar- tition du sang dans les diverses régions du corps au cours du sommeil a donné lieu à des constatations très contradictoires. Trois opinions princi- pales, sans compter de nombreuses variantes secondaires, sont à mentionner : celle de Mosso admettant une anémie cérébrale relative avec vaso-dilatation dans le reste du corps, celle de Czernv, inverse de la précédente, chacune avec de nombreux adeptes et contradicteurs; enfin, celle de Ernst Weber admettant une vaso-dilatation dans le troiîc, les membres et le cerveau et XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 581 une vaso-con.striction dans les vi.scères abdominaux, tandis que dans le travail intellectuel il y aurait augmentation de sang dans le cerveau et les viscères abdominaux et diminution dans les membres et le tronc: d'au- tres admettent de grandes oscillations lentes dans l'état d'hypérliémie cérébrale au cours du sommeil, en tout cas il n'est pas légitime de conclure de l'état d'ischémie des membres ou de la contraction pupillaire dûment constatée durant le sonuneil et de la contraction des vaisseaux rétiniens à l'état inverse ou semblable du cerveau sous ce rapport. De même, les temps des réactions vaso-motrices cérébrales ou somatiqùes durant le .sommeil comparé à la veille sont contradictoires et les expériences pléihys- mographiques continues durant de longues heures n'ont pas montré à HowEi.L de variations nettement en rapport avec l'endormissement ou le réveil. En somme, il semble qu'il n'y a pas entre le sommeil et la réparti- tion du sang dans le cerveau une corrélation stricte et constante, mais seu- lement des relations partiellement conditionnées par les phénomènes con- comitants du sommeil. — Les variations de la pression artérielle observées durant le sommeil se retrouvent, à peu de chose près, semblables chez r homme couclié et reposant immobile, mais sans dormir, à la même dis- tance du repas précédent, en sorte qu'il n'y a pas plus pour la pression artérielle que pour la répartition du sang de corrélation qui puisse être interprétée comme effet ou comme cause directe du sommeil. — Les carac- tères de la respiration ne sont pas plus typiques que ceux de la circulation, la meilleure part des particularités observées pendant le sommeil incombant à la position couchée. Cependant il faut noter une diminution de la venti- lation respiratoire et une diminution de l'O absorbé et du CO- excrété; mais co- la réduction d'O est moindre que celle de CO-, en sorte que —y- est dimi- nué. Cela semble tenir à ce que une partie de l'O, au lieu de se transformer en CO"^, se met en réserve probablement dans les centres nerveux ou est employé à des combustions (de toxines) qui le laissent dans l'organisme. Cependant, toutes ces différences semblent n'être que l'accentuation de celle attribuable au repos musculaire. — Le sommeil n'exerce qu'une action négligeable sur les mouvements péristaltiques et les sécrétions digestives, la différence notable observée pendant la nuit dépendant' de la position couchée. — La sécrétion sudorale n'est pas augmentée, mais elle passe faci- lement de la perspiration insensible à la production de sueur liquide par le fait du confinement de l'air sous les couvertures du lit. La sécrétion des larmes et de la salive est diminuée, mais la plus grande part de cette dimi- nution parait revenir à la cessation du mouvement des paupières et des mâchoires. — La quantité d'urine globale est assez notablement diminuée durant le sommeil en rapport avec l'abaissement de la pression sanguine, mais ici encore le sommeil semble ajouter fort peu aux effets du repos couclié et de la distribution des boissons au cours des 24 heures. L'excrétion des constituants de l'urine : chlore, urée, acide urique varie dans le même sens (|ue la quantité globale d'urine, quoique non proportionnellement à cette (piantité. Ici encore l'influence spéciale du sommeil par rapport au repos nocturne n'a pas été nettement établie; pour les autres constituants normaux ou accidentels de l'urine il semble en être de même, mais les chiffres sont encore moins certains. La toxicité urinaire semble, malgré des observations contradictoires, être plutôt diminuée durant les heures de repos nocturne. Pour l'établissement de toute onclusion ferme sur toutes ces questions, à la difficulté résultant des observations contradictoires s'ajoute celle de dis- tinguer les effets du soumieil et du repos nocturne et celle résultant du 582 L'ANNEE BIOLOGIQUE. fait que les conséquences urinaires d'une condition donnée doivent se ma- nifester avec un certain retard inconnu et variable pour chacune d'elles, ce qui rend leur interprétation très incertaine. Des expériences antérieures auxquelles l'auteur a ajouté des expériences personnelles d'enregistrement continu, ont montré que ni le som-meil, ni l'endormissement, ni le réveil ne s'inscrivent sur la courbe d'une manière sensible. La température cérébrale ne parait pas nettement influencée par le sommeil, bien que certaines expé- riences (Mossû) aient paru indiquer un léger abaissement dans le sommeil profond avec léger relèvement lors de perceptions ou de manifestations ré- flexes inconscientes. Pour ce qui est de la température périphérique, trois facteurs interviennent : un pour l'élever (la dilatation vaso-motrice cutanée avec stagnation relative) et deux pour l'abaisser (le rayonnement plus in- tense résultant de la vaso-dilatation et la réduction de la production ther- mique). En somme, le résultat est faible et variable selon les points : rougeur et sudation de la face, refroidissement des mains. La diminution très notable de la thermogénèse par le fait du repos est quelque peu accentuée durant le sommeil par le fait qu'à la disparition des contractions musculaires s'ajoute une diminution du tonus. — Dans le sommeil, le tonus musculaire est géné- ralement non aboli, mais physiquement réduit à un certain minimum. Ce- pendant quelques muscles font exception ; les fléchisseurs des doigts, surtout chez les enfants (dormir à poings fermés), l'orbiculaire des paupières et le sphincter irien. La sensibilité réflexe corticale est très fortement diminuée ; celle dépendant de la moelle semble l'être aussi et peut-être même celle qui répond à l'excitation directe des nerfs. Les excitations font relâcher la con- traction du sphincter irien. -- L'activité spontanée est supprimée. Cepen- dant certains mouvements persistent, soit déterminés par des rêves, soit en rapport avec certaines adaptations nécessaires, mouvements en rapport avec le maintien d'équilibre, contraction du sphincter vésical, mouvements respi- toires, même lorsqu'ils sont particulièrement compliqués (tortue étendant le cou et les membres à chaque inspiration pour les rétracter à chaque expi- ration, phoque au fond d'une baignoire montant à la surface toutes les 2 mi- nutes pour respirer). Quelques mouvements rythmés commencés avant le sommeil peuvent continuer automatiquement, tels que la marche ou d'autres analogues plus compliqués. — En somme, si l'on fait abstraction des condi- tions du repos nocturne qui accompagnent le sommeil sans se confondre avec lui, la caractéristique la plus générale du sommeil est l'élévation de tous les seuils des réactions motrices, cette élévation étant d'autant plus marquée que la réaction est moins automatique, plus élaborée, plus en rap- port avec des circonstances exceptionnelles. L'inhibition partielle des fonc tions des centres nerveux peut être mise sur le compte d'une asphyxie par- tielle (diminution de 0 et de C0-) dont les effets soporifiques sont mis en lumière dans l'asphyxie expérimentale. A ce résultat collaborent aussi les poisons résultant du fonctionnement des cellules nerveuses, lesquels s'accu- mulent durant la veille et s'éliminent ou s'oxydent pendant le sommeil. La compression cérébrale opérée directement ou par injection de liquide dans le canal céphalo-rachidien produit également des phénomènes de somno- lence. — Le sommeil est aussi au nombre des symptômes de la conges- tion apoplectique ou inflammatoire, en sorte qu'il est permis de supposer qu'il y a là une raison d'invoquer la congestion sanguine comme cause naturelle du sommeil. Le sommeil est aussi au nombre des symptômes de l'empoisonnement produit soit par les substances minérales , soit par des substances organiques, au nombre desquelles viennent au premier rang l'alcool et les narcotiques, soit enfin par des produits d'êtres vivants, tels XIX. — SYSTEME NERVHUX. 583 que des sériimsncvrotoxiques, le venin des serpents, le suc des champignons vénéneux. Des poisons narcotiques sont également j)roduits par le jeu de la dèsa^simiiation (coma urémique) et ne sont empêchés d'apparaître dans les conditions normales que parce qu'ils sont détruits par le foie. A ces poisons il faut joindre ceux des intoxications alimentaires, infectieuses, et ceux consécutifs aux grands traunuitismes et aux brûlures. L'exclusion des glandes endocrines, y compris le foie, détermine une somnolence pouvant aller jusqu'au coma par la suppression de leur action désintoxicante, en par- ticulier, pour le foie, par la suppression do la transformation en urée du carbonate d'ammoniaque très toxique provenant de la désintégration des al- bumiuoïdes. A citer dans le même ordre d'idées le coma diabétique (acidose par acide gras), et les comas des maladies infectieuses. Le coma, degré ul- time du sommeil profond, s'en distingue cependant, outre les caractères quantitatifs, par un caractère qualitatif : la mydriase, opposée au myosis du sommeil normal. — Le sommeil engendré par le froid peut reconnaître pour cause le trouble apporté à la circulation, ou l'abaissement de temjjéra- ture des centres nerveux eux-mêmes. La somnolence du mal de montagne ou des ascensions s'explique non par une diminution directe (anoxhémie) de la tension de l'oxygène dans le sang, mais par une difficulté de la dissocia- tion de l'hémoglobine due à la raréfaction de CO- (acapniej. Aussi le mélange 0 -|- CO^ pratique-t-il plus efficacement que 0 seul contre les effets de cette anoxhémie plasmatique. — Les sommeils provoqués par les hypnotiques, les anesthésiques, sont intermédiaires entre le sommeil naturel et le coma. CO"- à la dose de 45 à 50 ^é dans un air contenant la quantité normale d'oxygène est très efficace. Le mode d'action n'est pas défini. Le chloroforme et l'éther agiraient en dissolvant l'enveloppe de lipoïdes des cellules et en produisant une cytolyse superficielle qui s'opposerait aux oxydations. Tous les soporifi- ques engendrent un effet commun par des processus qui peuvent être varia- bles et au premier rang desquels semblent être l'intoxication des éléments nerveux et la réduction des oxydations. Cette dernière est démontrée par le fait que durant le sommeil hypnotique la décoloration des centres nerveux teintés par le bleu de méthylène cesse de se produire (Léonard Hill). L'état spécial déterminé par S. Leduc au moyen de l'électrisation des centres nerveux (courant interrompu 100 fois par seconde, électrode négative sur le vertex, électrode positive sur la nuque, 1 à 2 milliampères) comporte une suppression de toutes les réactions, qui rend possibles toutes les opérations chirurgicales. Mais Leduc s'étant soumis lui-même à cette action d'une ma- nière d'ailleurs peut-être insuffisante (les opérateurs ayant interrompu malgré lui par crainte du danger) n'a constaté ni perte de connaissance ni mênie anesthésie, mais seulement une diminution de la sensibilité. Quant à la ca- talepsie obtenue chez les animaux par l'immobilisation et la suppression de toute variation dans les impressions sensitives, on l'a expliquée soit par une élévation du seuil de l'excitabilité, soit par une inhibition de la moelle par les centres supérieurs. Dans l'un et l'autre cas, elle n'est point identifiable au sommeil normal. La même question se pose pour le sommeil hypnotique et a été tranchée dans des sens opposés par les divers auteurs, mais sans être définitivement résolue. — Le sommeil hibernal des homoeothermes a quel- ques points communs avec le sommeil quotidien, mais il en diffère à la fois CO- par sa nature et par ses causes. Le rapport -— - est beaucoup plus di- minué que dans celui-ci. R. Dubois a cherché à établir que la cause du sommeil hibernal et du réveil devait être cherchée dans l'accumulation de CO- dans le santr et dans l'excitation ou dans l'inhibition des centres somno- 584 L'ANNEE BIOLOGIQUE. gènes particuliers: mais il n'a jamais montré ces centres ni défini les teneurs en CO- susceptibles de déterminer le sommeil et le réveil. Les mesures de C02 dans le sang sont fatales à sa théorie, et montrent que cette accumula- tion est la conséquence et non la cause du sommeil. La vraie cause est l'action du froid sur les centres nerveux, avec toutes ses conséquences sur les réactions sensorielles et la vie végétative. Le phéno- mène est le même que celui de l'homme qui, progressivement refroidi, suc- combe à un sommeil invincible et ne se réveille plus, mais avec une diffé- rence essentielle dans les processus de thermogénèse. La marmotte ne lutte pas tout d'abord contre le refroidissement, mais une température intérieure approchant de 0° détermine le réveil et la mise en action des processus ther- mogènes ayant leur siège dans le foie. En résumé il résulte de tout ce qui précède que les états plus ou moins comparables au sommeil normal peuvent être engendrés par des causes très diverses : insuffisance d'oxygène, intoxications extrêmement variées, subs- tances spécifiques non moins diverses, froid, etc. En sorte que nous ne som- mes point renseignés sur la cause spéciale du sommeil normal et que cette cause doit être recherchée en elle-même. Recherches originales. — Le seul moyen qui ait semblé propre à l'auteur à déterminer la cause du sommeil normal, a été de soumettre des chiens à des v,eilles prolongées jusqu'à 500 heures, de manière à déterminer une ten- dance irrésistible au sommeil, mais sans atteindre la phase de torpeur co- mateuse qui précède la mort. Entièrement négatifs se sont montrés les ca- ractères suivants : fonctions sensori-motices, sauf une élévation du seuil, température, pouls, respiration, pression sanguine, échanges gazeux respi- ratoires, sang (viscosité, densité, tension osmotique, extrait sec et fibrine, proportion de sérum, gaz), lymphocytes du liquide céphalo-rachidien, teneur en eau de la substance nerveuse. — Par contre se sont montrées d'une ma- nière croissante les altérations cellulaires du système nerveux, consistant en : ratatinement du corps cellulaire, excentricité du noyau et du nucléole, chromatolyse, vacuolisation du cytoplasme ; variquosités des dendrites, atta- ques par des éléments neurophages. Ces altérations se montrent d'abord dans les grandes cellules pyram.idales profondes du cortex de la région fron- tale et dans les cellules polymorphes sous-jacentes ; elles tendent à s'étendre aux régions pariétale et occipitale, mais non aux autres parties des centres nerveux; elles sont entièrement réparables par la restitution du sommeil. L'auteur s'est proposé de rechercher dans les humeurs de l'organisme une substance qui pourrait être responsable à la fois de la somnolence et des altérations cellulaires. L'injection de sang, de sérum ou de pulpe cérébrale d'animaux insomniques dans le péritoine, les veines ou les ventricules laté- raux ne fournit pas de conclusions nettes, par suite tantôt d'une absorption trop lente, tantôt de phénomènes de compression, tantôt delà toxicité propre de la substance, tantôt du traumatisme opératoire, même provenant d'animaux normaux; au contraire, l'auteur arrive à des résultats positifs en injectan dans le quatrième ventricule par simple piqûre avec aiguille de Pravaz et après soustraction d'une quantité égale de liquide céphalo-rachidien, une quantité relativement peu considérable de sérum, de liquide 'éphalo-rachi- dien ou d'extrait aqueux de substance cérébrale. Faites avec des produits d'ani- maux normaux, ces injections ne produisaient que des troubles légers et va- riés, parfois avec somnolence, mais toujours sans lésions spécifiques des pyra- midales, tandis qu'une forte tendance au sommeil et ces lésions spécifiques se sont toujours montrées à la suite d'injection des produits insomniques. Des expériences en vue de fixer le caractère et le siège de la substance hypno- • XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 585 toxique ont montré que celle-ci est thermolabile vers 65°, qu'elle est détruite par un barbottage d'oxygène suffisamment prolongé, au moins h la lumière diffuse, sans doute par suite de son oxydation, enfin, qu'elle est précipitée par ralcool et extraite du précipité par l'eau, où elle se retrouve non seulement tout entière, mais plus active, comme si elle avait été libérée par la précipi- tation de quelque substance antagoniste insoluble dans l'alcool. L'injection de l'extrait aqueux du précipité alcoolique du .sérum ou de l'hydrolysat céré- bral détermine à la fois la somnolence très accusée et les lésions pyramidales. L'insomnie s'accompagnant de fatigue, l'auteur s'est demandé si la fatigue pouvait être responsable des effets de l'insomnie. S'il s'agit de la fatigue mus- culaire, la réponse est négative. Celle-ci s'accompagne en effet d'hypothermie tandis que l'insomnie est sans influence sur la température; et "surtout le sang ou le sérum des animaux fatigués injectés à des animaux sains n'en- gendrent pas la fatigue, sans doute parce que les produits toxiques de la fa- tigue (chénotoxine) sont détruits au fur et à mesure de leur passage dans le sang, peut-être par le foie et sûrement par les capsules surrénales. La ché- notoxine se retrouve dans le plasma des muscles fatigués dont l'extrait engen- dre la fatigue chez les animaux sains et surtout décapsulés; mais le principe actif de ce suc est soluble dans l'alcool au lieu d'être précipité par lui comme l'hypnotoxine. Des expériences personnelles de l'auteur avec Legendre ont montré en outre que l'extrême fatigue musculaire ne produisait pas de lé- sions cytologiques dans les centres nerveux. Les lésions de ce genre signa- lées par d'autres auteurs, si elles sont assez semblables, par leur nature, à celles déterminées par l'hypnotoxine, en différent essentiellement par leur siège, se localisant de préférence dans les petites et moyennes pyrami- dales de la région pariétale motrice du cerveau. La fatigue de l'insomnie dif- fère essentiellement de la fatigue musculaire par sa nature nerveuse, sen- &ori-motrice ; et ses produits se montrent spécifiques par leur nature chimi- que, leur mode de production et leurs effets. Une foule d'actions nocives de natures les plus diverses peuvent engendrer des altérations cellulaires dans les éléments des centres nerveux. Tels sont les grands écarts de température, l'inanition, la soif, les empoisonnements de toute nature, y compris ceux qui résultent de l'exclusion des glandes endocrines. Ces altérations sont de même nature que celles observées chez les animaux insomniques, mais, de même que celles résultant de la fatigue, elles n'ont pas la localisation si particu- lière de lésions insomniques, dans les grandes pyramidales profondes et dans les polymorphes sous-jacentes de la région frontale. Par contre, le be- soin de sommeil non excessif, le sommeil quotidien normal, les sommeils anestliésiques, ou celui des animaux hibernants ne s'accompagnent pas des lésions sus-indiquées; ainsi ces dernières ne sont pas la condition nécessaire du sommeil: tout ce que l'on peut dire c'ef^t que les conditions naturelles ou expérimentales susceptibles d'engendrer le sommeil donnent naissance à des poisons qui se répandent dans les humeurs (sang, liquide céphalo-rachidien) qui, à la longue et à dose suffisante, sont capables d'engendrer ces lésions. La conclusion de tant de faits partiellement contradictoires ne peut être une affirmation tranchée; mais il semble cependant se dégager des faits cer- .taines vérités que l'on peut ainsi résumer : le travail nerveux, en particulier le travail sensori-moteur nécessaire pour le maintien de l'équilibre et des réactions motrices appropriées à toutes les excitations si diverses qui peuvent survenir, détermine dans les centres nerveux la production d'une toxine spé- cifique de la nature desdia.stases; cette toxine paralyse dans leur fonctionne- ment les centres nerveux de l'attention sensori-motrice au nombre desquels sont : les grandes pyramidales profondes et les polymorphes de la région 580 L'ANNEE BIOLOGIQUE. frontale. L'inhibition fonctionnelle de ces cellules a pour effet le sommeil durant lequel l'hypnotoxine est détruite par oxydation ou autrement. C'est seulementlorsque l'action de l'hypnotoxine a été intense qu'elle produit dans les cellules intéressées des lésions matérielles d'ailleurs facilement répara- bles par le sommeil. Ici l'auteur donne un résumé très condensé et en même temps très touffu, en raison de l'amplitude énorme du sujet, des théories partielles et générales qui ont été proposées pour l'explication du sommeil. C'est un résumé qui ne se prête pas à être résumé une seconde fois; mais on peut rappeler ici les principales catégories d'explications et suivre l'auteur dans la critique qu'il en donne. Ce résumé prendra le caractère d'une simple énumération : Ané- mie ou congestion cérébrale : théorie abandonnée par leurs auteurs mêmes après la constatation que ces variations circulatoires sont l'effet et non la cause du sommeil. — Théories histologiques raméboïsme des neurones deDuvAL et prolongement des cellules névrogliques de Cajal rompant la continuité des voies conductrices entre les neurones au niveau des articulations; ingé- nieuses, ces théories ont été vite abandonnées parce qu'aucun fait d'obser- vation n'est venu les soutenir et parce qu'elles laissent non résolue la ques- tion de la mise en train de ces mouvements améboïdes ou névrogliques. — Théorie inliibitrice : inhibition des centres supérieurs sensitivo-moteurs par les centres inférieurs (Browx-Séquard), qui n'est confirmée par aucune observation physiologique. — Théorie de l'intermittence fonctionnelle né- cessaire de l'état d'activité et de repos (Richet) ; elle est infirmée en tant que loi générale par les cils vibratiles et les infusoires. — Théorie de l'éléva- tion des seuils : cette élévation peut être un fait fréquent, mais elle n'est ni nécessaire, ni suffisante pour l'explication du sommeil. — Théorie biologique de l'instmct : en faisant du sommeil la réalisation d'un instinct protecteur développé en vue de prévenir l'épuisement, Claparède fait intervenir une cause finale en laissant dans l'ombre la cause efficiente pour laquelle il se rallie a la théorie iuhibitrice de Brown-Séquard dont nous avons vu l'insuf- fisance. — Théorie sécrétoire : la sécrétion thyroïdienne est excitante et commande le dynamisme de la veille, la sécrétion hypophysaire estponogène et commande le sommeil; ces sécrétions sont alternatives. Le malheur est que s'il est vrai que parfois l'hypersécrétion thyroïdienne est excitante et son hyposécrétion ponogène, tandis que c'est l'inverse pour les pituitaires, le nombre des faits contradictoires est si élevé qu'il ôte toute valeur à l'expli- cation; l'extrait hypophysaire devrait être employé contre l'insomnie, il ne l'est pas. — Théorie osmotique : Devaux a invoqué une augmentation de la pression osmotique du sang et, corrélativement, de sa viscosité déterminant une déshydratation des centres nerveux. Dastre a présenté une idée ana- logue en prenant la lymphe comme intermédiaire entre les tissus et le sang. Mais des mesures précises ont montré à l'auteur que, chez les chiens insom- niques, la teneur en eau du sang et des tissus nerveux n'est pas modifiée ; en outre, la soif la plus extrême ne s'accompagne pas de somnolence. — Théorie physico-chimique : l'idée est que l'oxygène employé à la combustion de certains produits de désassamilation pourrait mettre les centres nerveux en état d'anoxhémie déterminant le sommeil : mais c'est plutôt le contraire qui est vrai, car les produits cataboliques sont souvent eux-mêmes pono- gènes et l'oxydation les transforme en produits innocents sous ce rapport. — Théorie de l'autonarcose carbonique. Si l'accumulation de l'acide carbo- nique dans le sang provoque le sommeil à dose très élevée (80% des gaz du sang), il ne s'ensuit pas que le sommeil normal quotidien ou hibernal soit dû à cette cause, car la dose nécessaire ne se rencontre en aucun cas XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 587 de sommeil physiologique, même quand le besoin de sommeil devient irré- sistible; cette théorie de R. Duiîois est contredite parles faits. — Théorie toxique : les urines du soir élaborées durant la veille sont, par infection, soporifiques; celles du matin élaborées durant la nuit se montrent convul- sivantes, d'où l'idée que les premières déterminent le sommeil et les secondes le réveil (Bouch.xrd). Mais les substances présentes dans l'urine sont par là même éliminées et soustraites à l'organisme; elles ne sauraient donc exercer une influence sur celui-ci. Si l'on objecte que ce qui agit c'est le résidu non éliminé de ces mêmes substances, on se heurte à cette difficulté que le résidu des urines soporifiques est soluble dans l'alcool tandis que la substance hypnogène est précipitée par ce réactif; il n'y a a donc pas d'identité entre elles. — Théories toxiques en général : les expériences montrent que des substances toxiques élaborées durant la veille sont bien l'agent hypnogène, mais elles montrent aussi que cet agent n'est point un produit de désassimilation plus ou moins banal, acide lac- tique, cholestérine, leucomaïnes, toxine engendrée par le travail muscu- laire : c'est une névrotoxine spéciale engendrée dans les centres nerveux. — Théorie de l'épuisement : cette théorie signifierait que le besoin de sommeil serait corrélatif de la consommation de substances de réserve nécessaires au fonctionnement nerveux. Mais la nature des altérations cyto- logiques corrélatives du besoin irrésistible de sommeil montre qu'il s'agit non de la consommation d'une réserve, mais d'une altération de certaines cellules spéciales par le fait d'un empoisonnement. 11 a été démontré dans ce travail, que le fonctionnement nerveux déter- minait la production d'une hypnotoxine dont, bien qu'elle n'ait pu être isolée complètement, certains caractères physiques et chimiques ont pu être déterminés; mais certains caractères du sommeil ne fournissent-ils pas des objections à cette théorie d'une toxine spécifique? Un de ces carac- tères est le fait que dans les monstres doubles à circulation commune les deux individus ne s'endorment ni ne se réveillent ensemble; la chose peut s'expliquer par la lenteur de la diffusion de l'hypnotoxine depuis son lieu de formation, dans les centres nerveux, jusqu'à son passage dans le sang, et aussi par l'inégale résistance des éléments nerveux des deux individus qui ne sont pas au même degré d'épuisement. Une autre objection est que si la tendance au sommeil était rigoureusement corrélative d'un certain taux de concentration de l'iiypnotoxine, comme celle-ci se forme d'une façon continue durant la veille et se détruit d'une façon continue durant le sommeil, son taux de concentration devrait présenter des oscillations con- tinues et à courte période autour du point critique, en sorte que l'on devrait passer son temps à s'endormir et se réveiller cent fois dans les vingt- quatre heures. Mais cette objection ne tient pas compte du fait que les éléments corticaux sont plus ou moins sensibles à l'hypnotoxine selon leur état d'excitation ; en sorte qu'ils résistent à une concentration supérieure à la dose critique lorsqu'ils sont soutenus par l'intérêt de rester en action tandis qu'ils peuvent succomber à une concentration inférieure à cette dose lorsqu'ils se désintéressent de l'action ; et l'amplitude de ces variations peut être très considérable. Une autre objection a été clierchée dans la forme de la courbe du sommeil : il semblerait que cette forme doit être celle d'une ligne ayant son maximum au moment de l'endormissement et diminuant graduellement jusqu'au réveil; tandis qu'en fait, la courbe monte vers un maximum pendant une ou deux heures avant de redescendre. Cette forme, en apparence paradoxale, pourrait s'expliquer par le fait que la toxine se fixerait progressivement sur des éléments nerveux de plus en 588 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plus nombreux pour les libérer ensuite d'une façon progressive. Une objection plus grave résulte de la brusquerie de l'endormissement à un moment où le taux de l'hypnotoxine est si faible que la moindre excitation suffirait à retarder pour longtemps le sommeil. Cette difficulté oblige à admettre pour l'hypnotoxine deux modes d'action : l'un direct et progressif, comme chez les chiens soumis à l'insomnie expérimentale, l'autre indirect et intervenant dans les conditions ordinaires par action sur un centre ner- veux inhibiteur, exerçant son influence sur les centres corticaux supérieurs; pareille disposition lèverait toute difficulté, mais il faut reconnaître qu'elle introduit une hypothèse invérifiée. Enfin, il est légitime d'admettre qu'ont pu intervenir ici les processus, si fréquents en biologie, de l'anticipation et de l'association. Par le premier, gràca à l'effet d'une longue adaptation, l'effet se produit avant que la cause ait atteint le degré plus élevé qui était nécessaire avant cette adaptation; par le second, des phénomènes associés qui ont longtemps collaboré avec la cause efficiente principale peuvent engendrer l'effet à eux seuls en deliors de celle-ci ; au nombre de ces phé- nomènes sont : le repos, l'obscurité, la fatigue, l'ennui, etc., etc. Enfin, il ne faut pas oublier que le sommeil est un phénomène de convergence, que des causes très éloignées peuvent engendrer quelquefois (intoxication car- bonique, froid, congestion, anémie, etc.) et qu'un sommeil donné peut être dû parfois à la collaboration des diverses causes à des degrés divers. — L'auteur, en terminant, déclare que le problème du sommeil est loin d'être entièrement résolu, mais qu'il ne pourra l'être que si l'on en recherche la solution, comme il l'a fait lui-même, par les méthodes expérimentales. — Y. Delage. a-lt-c) Legendre (René) et Piéron (Henri). — Propriété hypnotoxique des humeurs développée au cours d'une veille prolongée. Insolubilité dans l'alcool et solubilité dans l'eau de rhypnotoxine. — Le liquide céphalo-rachi- dien et le sérum des chiens privés de sommeil est hypnotoxique pour les animaux neufs, c'est-à-dire qu'injecté dans l'espace sous-arachno'ïdien après évacuation d'une quantité égale de liquide céphalo-rachidien il provoque un besoin de sommeil intense accompagné de lésions cellulaires semblables à celles que produit la privation de sommeil et, comme ces dernières, dispa- raissant après un sommeil réparateur. Le chauffage à 65*^ et l'hyperfiltra- tion arrêtent l'hypnotoxine. — La substance hypnotoxique résiste plusieurs semaines à l'obscurité mais est détruite par un barbottagede 2 h. d'oxygène à 3'Jo. L'hypnotoxine est soluble dans l'eau et insoluble dans l'alcool. — Y. Delage. d) Legendre (R.) et Piéron (H.). — Caractères de la propriété hypno- toxique des humeurs, développée au cours d'une veille prolongée. — Les auteurs ont montré antérieurement que l'injection du sérum ou du liquide céphalo rachidien de chiens astreints à une veille prolongée dans le 4^ ventricule d'autres chiens, provoque le sommeil chez ces derniers. Ils étudient maintenant les propriétés de cette substance hypnotoxique. Elle est détruite par chauffage à 05" ou par oxydation prolongée ; elle est préci- pitée par l'alcool et soluble dans l'eau distillée. Cette substance provient probablement de la décomposition des albuminoïdes au cours du métabo- lisme cérébral. — M. Goldsmith. Claparède (Ed.). — La question du sommeil. — L'hypothèse centrale de toute la théorie biologique du sommeil est que sa fonction est une « fonc- XIX. - SYSTKME NERVEUX. 5«9 tion de défense ». Le sommeil est un « acte d'anticipation ; jamais il n'e.st la conséquence inéluctable d'une altération cellulaire ». Le sommeil est une « fonction active » en ce sens que le donneur inactif pour quiconque l'examine du dehors, « a une activité égocentrique qui consiste à maintenir l'état de sommeil » comme so maintient une inhibition ou un état de dis- traction. C'est une « activité qui veille à empêcher l'esprit de se laisser reprendre par les appels du monde extérieur ». ("est un « instinct » sim- plement par une analogie avec les modes d'activité « qui s'interrompent dès qu'ils ont cessé d'être conformes à l'intérêt de l'animal ». Le rêve lui- même peut paraître confirmer la théorie biologique : « l'image onirique serait en quelque sorte un piège... pour faire sortir de la situation pré- sente..., pour assurer le succès de l'opération » ; le rêve aurait pour fonction le « maintien du sommeil » grâce à un intérêt radicalement différent de celui de la veille. — G. L. Duprat. Chaussin (J.). — L'èliminalion rfw chlorures pendant le sommeil. — L'éli- mination de chlorures pendant la nuit est beaucoup plus lente que pendant le jour, mais se fait à une concentration des chlorures très faible et pouvant tomber à celle du sérum sanguin. La vitesse d'élimination nocturne est de 5 gr. par litre et très constante; tout accroissement est pathologique. L'éli- mination normale de l'excès de NaCl se fait pendant le jour; en régime hypochloraré l'éliminination d'eau augmente, en régime hyperchloruration l'élimination de NaCl augmente. Ces constatations sont intéressantes pour préciser les indications du régime hypochloruré. — Y. Delage. Marchand (H.). — diolestérineet sommeil. — La cholestérine n'a aucune propriété somnifère pure, par contre elle joue un rôle important dans les variations de la nutrition qui accompagnent les états de veille et de sommeil. — Y. Delage. Fiebrig (Karl). — Insectes dormants. — L'auteur décrit et reproduit les photographies de toutes sortes d'insectes dormants qu'il a observés en grand nombre et dans différentes attitudes au Paraguay. 11 s'agit d'une espèce d'engourdissement qui se distingue, en général, assez nettement de l'attitude que ces mêmes insectes présentent au repos. Dans la majeure partie des cas on remarque que l'insecte est cramponné à l'aide de ses seules mandi- bules à quelque tige ou herbe desséchées. Dans cet état quasi cataleptique les insectes ne répondent pas aux excitations qui normalement provoquent chez eux des mouvements réflexes. — Jean Strûhl. Szymanski (J. S.). — Des modifications expérimentales de l'état dit hypnotique chez les animaux. — Les expériences ont été faites sur l'écre- visse, la grenouille, le poulet et le lapin; l'animal étant placé dans Tatti- tude convenable et maintenu jusqu'à la disparition de tout mouvement volontaire. En notant la durée de la contention nécessaire et la durée de la période d'immobilité qui la suit, on constate les faits suivants : chez l'écre- visse, le temps d'immobilisation nécessaire est sujet à variation, suivant la saison : il est plus grand au printemps et en automne qu'en été et on hiver ; mais une semblable périodicité ne se retrouve pas pour la durée de l'hyp- nose produite. En soumettant des grenouilles à des expériences répétées quotidiennement pendant une période de plusieurs mois, aucune modifi- cation due à l'habitude n'a pu être constatée ; au contraire, chez le poulet,, dans ces conditions, la période nécessaire pour réaliser l'immobilisation :m L" ANNEE BIOLOGIQUE. augmente, et la durée de celle-ci diminue; avec le lapin, résultats exacte- ment inverses. L'activité réflexe semble conservée pendant l'hypnose, du moins, chez l'écrevisse, dont le pédoncule oculaire réagit de la façon habituelle aux plus légères excitations. L'activité sensorielle paraît égale- ment inaltérée, comme en témoignent les mouvements des oreilles chez les lapins ou les déplacements du cou chez les poulets en état d'hypnose, en réponse aux excitations extérieure.s. La lapin, après ablation des hémi- sphères cérébraux, peut être mis en état d'hypnose comme le lapin normal. — H. Cardot. Maxwell (S. S.). — Sw la cause déterminante des mouvements compen- sateurs. — Lorsqu'une grenouille ou un lézard est soumis à un mouvement de rotation, des mouvements compensateurs de la tête apparaissent. Soit un disque horizontal tournant autour de son centre dans le sens des aiguilles d'une montre; en plaçant une grenouille à sa périphérie, la tête en avant par rapport au sens du mouvement, on note que l'animal incline sa tête vers l'extérieur du disque, c'est-à-dire vers son côté gauche ; si, au contraire, la grenouille est placée, toujours en position tangentielle, mais la région postérieure en avant, l'inclinaison de la tête se produit vers l'inté- rieur du cercle, c'est-à-dire encore vers la gauche de l'animal. La théorie de Mach et Crum-Brown, et de Lee attribue l'origine des mouvements compensateurs à des changements de pression, dus à l'inertie de l'endo- lymphe des canaux semi-circulaires et qui excitent mécaniquement les ter- minaisons nerveuses des ampoules. Cette théorie ne permet pas d'expliquer les faits précédents. Dans les cas envisagés, les variations de pression de l'endolymphe dépendent, en effet, de deux composantes : l'une tangentielle ne doit pas être prise en considération puisqu'elle agit également à la droite qt à la gauche; l'autre radiale, la force centrifuge est dirigée dans le pre- mier cas de la droite à la gauche de l'animal et, dans le second, de la gauche à la droite, et pourtant l'inclinaison de la tête a toujours lieu vers la gauche. Une autre série d'expériences faites sur le lézard montre encore que les mouvements compensateurs de la tête ne sont pas dus à cette force radiale, mais que leur cause réelle est un effet de torsion dû à l'inertie. Un lézard est placé sur le disque que l'on fait tourner d'un angle de 45", à des vitesses variables à chaque essai, jusqu'à avoir déterminé quelle est la vitesse minima à partir de laquelle le réflexe compensateur entre en jeu. La force radiale, en un point, varie comme la distance de ce point au centre de rotation; au contraire l'efCet de torsion ne dépend pas du rayon,' mais seulement de la vitesse angulaire. Or si l'on détermine, comme il vient d'être dit plus haut, le seuil de l'excitation pour le lézard placé d'abord près du centre de rotation, puis à une distance assez grande, on constate légalité du seuil dans les deux cas : les mouvements compensateurs appa- raissent à partir d'une même vitesse angulaire et sont, par conséquent, indépendants des variations de pression produites par la force centrifuge. — H. Cardot. Clementi (Antonino). — !^ur le mécanisme nerveux réglant la coordina- tion des mouvetiienis locomoteurs des Diplopodcs. — Si l'on fait une section de la chaîne ventrale, les mouvements des pattes en aval de la section sont d'abord ralentis et perdent toute coordination avec ceux de la partie anté- rieure. Mais ce qui est remarquable, c'est que, si on soumet l'animal à une température un peu élevée (20 à 30°) (chaleur solaire, la lumière n'agissant probablement pas), les mouvements des pattes postérieures reprennent de > XIX. - SYSTKMK NERVEUX. 591 la force, de la vitesse et se montrent de nouveau coordonnés avec ceux de la. partie antérieure. Cela montre Texistence de centres segmentaires de coordination dans les mouvements des pattes et dans la succession des ondes ambulatoires d'une extrémité à l'autre du corps. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. Rothfeld (J.). — Contribution à Vètudc de la relation qui existe entre le tonus des muscles des extrémités et la position de la tête. Recherches au cours de la narcose. — Lauteur montre la possibilité d'obtenir sur l'animal chlo- roformé ou plutôt lorsque la narcose commence à se dissiper, la plupart des phénomènes décrits par Magnus et de Kleijn et par Weiland, générale- ment sur l'animal décérébré, et qui établissent la dépendance du tonus des extrémités de la position de la tète par rapport au cou et par rapport à la verticale. — H. Cardot. Kschischkowsky (K.). — Contributions à laphysiologie du nerf terminal des Sélaciens. — L'auteur montre que ce nerf, découvert par Fritscii et qui unit le bulbe olfactif aux hémisphères cérébraux, loin d'être un organe rudimentairesans importance pliysiologique, joue un rôle assez considéi^able dans l'orientation de l'animal. Sa suppression entraîne l'incoordination des mouvements de la tête 'et de l'orientation; elle limite généralement les mouvements spontanés et rend moins facile le rétablissement à une attitude normale de l'animal placé dans une position inhabituelle. — H. Cardot. Stigler (Robert). — Recherches sur la façon dont la sensation de pesan- teur participe à l'orientation de l'homme dans l'espace. — Expériences faites sur des plongeurs professionnels, le sujet étant fixé à un cadre ou un sup- port de bois tournant sous l'eau; la respiration est assurée par l'emploi d'un appareil approprié; les yeux et les oreilles sont recouverts d'un linge. Les résultats obtenus montrent qu'il est impossible d'éliminer complètement les sensations dues à la pesanteur et à la poussée. Du fait de l'inspiration et de l'expiration, il se produit des modifications du poids spécifique du corps, et de légères variations dans la répartition de la poussée qui suffisent pour donner en général au sujet une indication assez précise de sa position. On note seulement une absence d'orientation chez les individus anxieux, incapables de coordonner leurs sensations. — H. Cardot. Hallion (L.) et Morel (L.). — L'innervation vaso-motrice du thymus. — Les auteurs étudient les nerfs vaso-moteurs du thymus sur des jeunes chiens de 6 kl semaines. Les animaux curarisés sont soumis à la respiration artificielle; le thymus est découvert, libéré de ses adhérences profondes sur une certaine étendue et la languette de glande ainsi dégagée est placée entre les valves d"un pléthysmographe à caoutchouc. Les variations de volume du thymus étant très faibles, un système de relais amplificateurs les rend plus sensibles. On inscrit en môme temps la pression carotidienne centrale et parfois les variations de volume de la muqueuse nasale. Les auteurs constatent alors, qu'en portant des excitations sur des points de plus en plus élevés de la chaîne sympathique, on obtenait une vaso-cons- triction du thymus. Les effets inappréciables au-dessous du 5° rameau communicant, douteux au niveau de ce dernier, nets au niveau du 4", deviennent de plus en plus énergiques au fur et à mesure qu'on se rap- proche du premier ganglion thoracique. — E. Terrolne. 592 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ' = Loca Usa lions . a) Bonnier (Pierre). — Eveil tardif des centres bulbaires. — L'auteur cite de nouveaux effets de son procédé d'excitation des centres bulbaires par cautérisation de la muqueuse nasale, aboutissant à la guérison des alFections les plus diverses : incontinence urinaire et fécale, dyspepsies, entérites, athrepsie, idiotie, myxœdème, épilepsie, par l'intermédiaire des sécrétions internes. — Y. Delage. b) Bonnier (Pierre). — Les secteurs naso-bulbaires. — L'auteur, repre- nant sa théorie bien connue, donne aujourd'hui une topographie au moins approximative avec figures des régions de la muqueuse nasale en rapport avec les différents centres bulbaires. La région antérieure correspond aux centres respiratoires avec tous leurs annexes, la suivante aux centres diges- tifs avec leurs glandes, la troisième aux centres excréteurs y compris ceux de la sécrétion interne, et la postérieure au noyau du pneumogastrique tenant sous sa dépendance la réaction d'angoisse qui est à la base des phobies. Il affirme déterminer ainsi, au moins à une certaine approximation, les points à cautériser pour guérir les innombrables manifestations mor- bides dépendant d'une inertie fonctionnelle des différents centres bulbaires. — Y. Delage. c) Bonnier (Pierre). — Défaillances bulbaires unilatérales. — Les troubles morbides les plus variés peuvent se trouver localisés à un seul côté. L'auteur attribue ce fait à une défaillance unilatérale du fonctionne- ment bulbaire justiciable de la cautérisation unilatérale de la muqueuse nasale. — Y. Del.age. d) Bonnier (Pierre). — Défaillances bulbaires unilatérales. — Plusieurs exemples d'expulsion de vers intestinaux à la suite de cautérisation de la muqueuse nasale, d'où l'auteur conclut qu'il n'y a pas que simple coïnci- dence, mais correction des sécrétions intestinales, dirigées de façon à faire du tube digestif un milieu défavorable pour les vers. — Y. Delage. e p) Bonnier (Pierre). — Réactions génitales dans l'anxiété. — Les centres ' gonostatiqucs de l'aménorrhée. — Les centres gonostatiques de la grossesse. — Les centres gonostaliques et le rythme mensuel. — Les centres gonostaiiques et la diaphytaxie génitale. — L'agoraphobie et la claustrophobie. — Le trac. — La défense bulbaire et le cancer. — La névralgie. — Les centres diaphy- lactiques bulbaires. — Héflexothérapie et cintrothérapie. — Hémorroïdes et tonicité bulbaire. — Application du procédé de cautérisation nasale aux cas de troubles de fonctionnement de l'appareil génital chez l'homme et chez la fennne. Le même traitement restitue aux liquides de sécrétion de l'appareil génital féminin leurs propriétés microbicydes normales. 11 restitue aussi aux asthéniques physiologiques et psychologiques (arriérés) la pléni- tude d'un fonctionnement normal. L'agoraphobie et la claustrophobie sont combattues par le même moyen en attaquant le symptôme d'angoisse qui les accompagne; de même pour le trac. La cautérisation nasale exerce une action indirecte chez les cancéreux, en agissant sur les réactions névralgiques et sécrétoires et en rajeunissant le terrain. Usages du même procédé contre les névralgies diverses et les dyspepsies et les hémorroïdes. L'auteur indique et figure une succession de points sur XIX. — SYSTEME NERVEUX. oOIÎ le pîtuitaire correspondant à diverses régions, viscères et systèmes anato- miques et dont la cautérisation ramène un fonctionnement régulier en supprimant 1 epistasie (inertie) bulbaire qui était la cause des troubles. — Y. Delage. Préda (G.) et Vogt (O.). — L'écorre du cerveau c/w: les Lémuriens. — Les auteurs émettent l'opinion que l'architecture cérébrale permet non seu- lement de juger la supériorité psychique des différentes formes animales, mais encore de se rendre compte des processus psychologiques. — Y. De- lage. Cornes (Salvatore). — Effets de la décapital io)i chez Calotermes flavi- ctillis et autres Arthropodes. — Après décapitation, l'animal est encore capable de marcher, mais jamais en avant, uniquement en arrière. Il le fait quelquefois spontanément, toujours après excitation de l'extrémité anté- rieure ou postérieure. On réussit mieux encore en entourant le cou de l'Insecte d'un fil très serré, qui suffit à interrompre la continuité du système nerveux sans amener d'effusion de sang. Alors le mouvement est aussi rapide qu'à l'état normal, mais toujours en arrière. Si on sectionne l'ani- mal entre la l'"'^ et la 2'- paire de pattes, la partie antérieure se meut en avant, la postérieure en arrière; mais pour cette dernière il faut le secours d'une forte excitation. Pour expliquer ces faits, G. admet que le cerveau (avec le sous-œsophagien) est le centre nerveux du mouvement en avant, la chaîne ganglionnaire le centre du mouvement rétrograde et que le cer- veau est inhibiteur de ce dernier mouvement; l'action du cerveau étant supprimée dans la première expérience, le mouvement rétrograde appa- raît. De plus, la chaîne fonctionne aussi comme centre inhibiteur pour le cerveau, car si on enlève l'abdomen, il y a marche en avant plus rapide qu'à l'état normal. Cela explique aussi que chez Myrmeleo, où la larve présente normalement un mouvement rétrograde dû à une cause stéréo- tropique, il suffise d'enlever une certaine partie de l'abdomen pour obtenir un mouvement en avant. Il y a donc antagonisme et dépendance réciproque des centres nerveux; chez l'animal entier prévaut, soit le mou- vement en avant soit le mouvement en arrière, selon que le cerveau l'em- porte plus ou moins sur le reste du système nerveux. Le mouvement en avant doit être en rapport avec la céplialisation : le fait que, à la tête, sont accumulés les organes sensoriels, les organes de préhension, de mastica- tion, etc., maintient en perpétuelle excitation les centres nerveux céphali- ques, ce qui fait prévaloir leur action physiologique. Des phénomènes inhibiteurs de même ordre paraissent exister dans des embranchements différents : d'après Russo, si on coupe un bras à une Astérie, le reste pro- gresse plus vite qu'à l'état normal. Chez un Triton décapité, la queue n'a pas de mouvements spontanés et ne réagit pas aux excitations qu'on y applique; mais si on la coupe, des mouvements spontanés y apparaissent et elle répond aux excitations : la région postérieure de la moelle se trouve alors délivrée de l'action inhibitrice de la région antérieure. — A. Robekt. ^O' Funkquist (H.). — Sur la morp/tof/éiièse et r/iisloifénèse de l'organe pinéal chez les Oisenuc et les Mammifères. — La glande pinéale est essen- tiellement formée primitivement par des cellules épendymaires, puis par des C3llules névrogliques ou astrocytes, qui dérivent des précédentes. Les cellules épendymaires tapissent la lumière du diverticule pinéal initial et de ses branches de ramification ; des cavités kystiques bordées de cellules LAisisÉic itiOLocnot'ic, xvu. l'J12. " 38 594 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. épendymaires et tout à fait isolées peuvent aussi se rencontrer. Cellules épendymaires et névrogliques produisent des fibrilles névrogliques qui peuvent s'émanciper et devenir indépendantes. La glande pinéale est ex- clusivement de constitution gliale. Il n'y a pas de cellules nerveuses, et il n'y a pas d'autres fibres nerveuses que celles qui accompagnent les vais- seaux. L'auteur n'a pu retrouver les fibres musculaires striées décrites par Nicolas (1899) et par Dimitrova (I90I), non plus que les fibres lisses signalées par Illing (1910). Il n'y a de sable cérébral que chez les animaux adultes et surtout âgés ; ce sable étouffe et fait disparaître Je tissu névro- glique ; il prend naissance dans la paroi des vaisseaux et dans le tissu con- jonctif ambiant. — A. Prenant. c. Organes des sens. a.) Structure. Mayhoff (Hugo). — Sur le chiasma optique monomorphe des Pleuronec- tides. — Le chiasma optique des poissons ordinaires consiste toujours en un entrecroisement complet des deux cordons nerveux sans échange de fibres ; c'est tantôt le nerf gauche, tantôt le droit qui passe par-dessus l'au- tre. Une comparaison portant sur de très nombreux exemples a montré que la proportion des deux dispositions était la même, ce qui se conçoit puisque la chose ne peut avoir aucune importance physiologique. Mais il n'en est pas de même pour les poissons plats. Ceux-ci sont, comme on sait, les uns droitiers (ayant les deux yeux à droite), les autres gauchers, selon les espè- ces, et, dans chaque espèce, on rencontre une certaine proportion d'indivi- dus atypiques présentant la forme d'asymétrie inverse. D'une façon géné- rale on peut dire que c'est le nerf de l'œil voyageur qui est dorsal par rapport à l'autre. Comme chez la larve encore symétrique, il y a déjà un chiasma, la conclusion s'impose que c'est l'œil dont le nerf est dorsal avant la métamorphose qui sera l'œil voyageur. Le sens de l'asymétrie serait donc réglé par une condition anatomique dès avant la métamorphose. Les formes atypiques doivent permettre un contrôle de cette assertion. Ainsi un gau- cher appartenant à une espèce droitière devrait être constitué comme s'il appartenait à une espèce normalement gaûchère,-c'est-à-dire avoir le nerf droit dorsal ; or il résulte d'une investigation étendue de Parker qu'il n'en est pas ainsi : c'est le nerf de l'œil stationnaire qui est dorsal. D'autre part avant la métamorphose on n'observe point d'exceptions dans le sens du croi- sement caractéristique de l'espèce, Des observations personnelles de l'au- teur s'appliquant à des espèces autres que celles de Parker confirment les résultats de ce dernier. Parker conclut de ses observations que les Soléides dimorphes se sont détachés avant les Pleuronectides monomorphes du tronc commun des poissons plats, ce qui condamne l'opinion de Thilo, d'après laquelle les atypiques représenteraient un retour atavique. L'atypie n'est qu'une variation secondaire, comparable à celle des gastéropodes atypique- ment sénestres. La condition mécanique réalisée chez les formes typiques est plus simple et plus favorable pendant le voyage de l'œil que celle réalisée chez les atypiques. Il en résulte pour ceux des embryons qui se développent atypiquement une condition défavorable dans la lutte pour l'existence; et en fait DoNCKER a constaté que la variété passer atypique de Pleuronectes flexus se montre en proportion d'autant plus grande que la taille est moins élevée. Par suite, on peut comprendre que la sélection ait contribué à fixer chez les Pleuronectides la condition monomorphe du chiasma optique. L'avantage XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 595 fourni dans la lutte pour l'existence aux formes chez lesquelles le croise- meat des nerfs optiques suit l;i loi normale, n'apparaît pas très clair du point de vue mécanique; mais on peut penser que des avantages d'un autre ordre, postérieurs à la phase critique du voyage de l'œil, peuvent in- tervenir chez l'adulte sous la forme d'une plus grande mobilité des yeux et d'un plus grand angle de mouvement ])0ur les bulbes oculaires, lesquels se constatent chej les Pleuronectides. Quant aux Soléides dimorphes, peut-être y a-t-il compensation chez ceux où le croisement des nerfs est contraire à la loi dans le fait qu'il y a une plus grande sensibilité tactile du côté aveugle. — Y. Delage. Mawas (J.i et Magitet(A.). — Etude sur le développement du corps vitré et de la zonule chez l'Homme. — Un des points les plus controversés de la morphologie de l'œil est celui de l'origine et de la structure du corps vitré et de la zonule de Zinn. Les uns considèrent ces formations comme d'ori- gine mésodermique, les autres les font dériver de l'ectoderme. M. et A. ont suivi le dévelopjjement du corps vitré sur une série d'embryons hu- mains de différents âges et ont été amenés à se ranger à la seconde manière de voir : le corps vitré est une formation névroglique et par con- séquent d'origine ectodermique. Depuis le début de son apparition jusqu'à la naissance, on peut distinguer dans son évolution trois étapes : le vitré primordial, le vitré transitoire et le vitré définitif. Le corps vitré primordial est d'origine rétinienne. Il est constitué par une fibrillation très délicate, issue de la couche ou zone marginale de la rétine embryonnaire. Cette couche marginale est formée par les prolongements protoplasmiques des cellules de soutien, qui sont les premiers à se différencier dans le feuillet interne de la vésicule oculaire. Le corps vitré primordial est donc une for- mation exoplastique de ce feuillet. Lorsque le système vasculaire hyaloïdien fait son apparition dans la vésicule oculaire secondaire, il prend rapidement un développement considérable et remplit à lui seul la presque totalité de l'intérieur de l'œil. En même temps que les vaisseaux, pénètrent un certain nombre de cellules conjonctives, mais dont le rôle est purement vaso- formatif et qui ne prennent aucune part à la formation du vitré. Le vitré transitoire est formé par des éléments cellulaires d'origine névroglique qui entourent l'artère hyaloïdienne et ses branches. Le manchon périvésiculaire a une existence éphémère comme les vaisseaux qu'il entoure. Le corps vitré définitif n'est que l'épanouissement du vitré primordial, momentanément masqué par l'envahissement et le développement du vitré hyaloïdien. Il faut réserver le nom de fibres zonulaires aux formations exoplastiques de la rétine ciliaire qui vont s'attacher au cristallin. Ces fibres doivent être considérées, ainsi que les fibres du corps vitré dont elles sont l'homologue, comme des formations exoplastiques de la vésicule oculaire secondaire. Etant donnés les rapports qui existent entre le corps vitré et la rétine à tous les stades du développement, il en résulte qu'il n'existe pas chez l'Homme de membrane hyaloïde ni de memorane limitante interne de la rétine. Il n'existe pas chez l'adulte et il n'a jamais existé chez l'embryon de cavité oculaire. Le décollement du corps vitré n'est qu'un arrachement des prolongements filamenteux des cellules de soutien de la rétine. — F. Hen- NEGUV. Barnard (K. H.j. — Les ijeux sont-ils (lutophanes? — Aux faits cités par Herschel, l'auteur ajoute les cas suivants observés par lui. Les yeux de Jasus Lalandii brillent dans l'obscurité d'une lumière couleur dejubis, 596 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ceux de Leander squilla ont un éclat orange. Parmi les poissons, les yeux lumineux ont été vus par l'auteur chez Galeichthys feliceps (couleur saumon), Scylliuni africanum et Mustelus laevis (couleur argentée). — M. Goldsmith. Studnicka (F. K.). ~ Les otoconies, les otolithes et les cuvutes terminales dans Vorgane auditif de VAmmocèle et du Petromyzon. Avec remarques sur « l'Otosome » de Vorgane auditif des Vertébrés en général. — 11 s'agit, bien entendu, non de l'organe auditif, mais du statocyste (utricule, saccule et ca- naux demi-circulaires). Le nom générique d'otosome est employé pour désigner tous les corps (otoconies, otolithes, cupules terminales) qui reposent sur les cellules sensorielles. 11 est impossible et d'ailleurs inutile de suivre ici les descriptions un peu différentes que donne S. des processus histogéni- ques, dans les diverses taches sensorielles de Torgane auditif. D'ailleurs, pour chacune des taches, on ne trouve pas un exposé nettement sérié des diverses étapes parcourues. Les recherches de S. établissent les points généraux suivants. Chez l'Ammocète, les cellules sensorielles de la macula portant chacune un poil auditif dont la partie intracellulaire la plus superficielle est un corps en forme de cône renversé; de ce cône partent deux ou trois cor- dons sombres, qui sont les débuts de racines du poil (R. Krause) dont on ne voit pas la terminaison profonde. Les poils dirigés d'abord verticalement s'infléchissent ensuite tout à coup horizontalement et se confondent eu une couche membraniforme, qui est l'ébauche de la membrane otolithique et le support du futur otolithe. Sur les deux faces externe et interne de cette membrane s'accumule une substance spongieuse analogue à une substance cuticulaire ou à une couche sécrétée. Ce sont les poils auditifs qui en s'en- trelaçant ont donné naissance à la membrane otolithique; ce sont les rami- fications de ces poils qui ont produit la substance spongieuse, laquelle représente par conséquent un véritable « exostroma » au sens de l'auteur. La membrane otolithique ainsi formée est un otosoma; elle ne renferme d'abord pas d'otoconies, qui n'y apparaîtront que plus tard. En une autre région de la tache auditive, on peut d'ailleurs voir les otoconies appendues aux extrémités des poils auditifs, demeurés libres sans s'entrelacer en une membrane otolithique. Ces otoconies sont arrondies, formées d'une écorce colorable et d'un centre homogène nucléiforme. Leur production à l'extrémité des poils auditifs est comparable à une sorte de « sécrétion vésiculaire ». Le gros otolithe qui se produit ensuite n'est qu'une agglomération d'otoconies coalescentes. 11 est limité par une sorte de membrane. Quand les poils audi- tifs confluent en une membrane otolithique ou otosome primitif, c'est cette membrane, dans laquelle se forment les otoconies, qui. est en quelque sorte le moule de l'otolithe et qui règle sa forme. Les rapports de l'otolithe avec les poils auditifs persistent encore chez l'adulte, où l'on voit ces poils s'en- foncer dans la couche marginale de l'otolithe. De même que les membranes otolithiques et otoconiales, les cupules terminales (méconnues jusqu'ici chez Petromyzon) sont le produit des cellules sensorielles sous-jacentes; les poils de ces cellules, pour former la cupule s'agglutinent en une substance géla- tineuse. A la fin de son mémoire, S. trace les caractères généraux des oto- somes chez les Vertébrés. 1 il y a subordination des impressions les plus faibles aux plus fortes, ces dernières déterminant une inversion des sensations que donneraient les impressions les plus faibles si elles étaient seules. C'est ainsi que la double projection stéréoscopique d'une pyramide vue en creux ou en relief par sa base ou son sommet fournit une sensation dominatrice pour la pyramide en creux, mais il suffit d'épaissir le tracé correspondant à la pyramide en relief pour rendre la sensation corres- pondante dominatrice à son tour, ce qui montre que l'élément essentiel de la dominance est la plus ou moins grande perceptibilité des lignes, corres- pondante à l'une des sensations stéréoscopiquesou à son inverse. — Y. Delage. d) Chauveau (A.). — Inversions stéréoscopiques provoquées et subies par les images rétiniennes de simples points dans l'espace. — Les points-sommets formant à eux seuls la charpente de stéréogrammes de pyramides sont en possession de la puissance de réaliser toutes les manifestations stéréosco- piques des stéréogrammes complets. Ainsi, ces points-sommets s'enfoncent en profondeur sous le plan de projection du stéréogramme ou s'élèvent au- dessus, suivant qu'ils appartiennent à des pyramides creuses ou à des pyra- XIX. - SYSTEME NERVEUX. «99 mides saillantes. De plus, quand ils sont conjugués en opposition, celui qui prédomine provoque Tinversiou de celui qui est dominé. Enfin la conlre- prépotence communiquée à ce dernier, par un épaississement approprié, lui rend son aptitude stéréoscopique propre et annihile l'inversion. C'est donc bien dans ces points-sommets que réside la source essentielle des sensations de relief et de profondeur fournies par les projections de cages pyramidales, ainsi que la cause fondamentale des inversions que ces sensations peuvent subir quand elles sont directement opposées l'une à l'au- tre. — Y. Delage. e) Chauveau (A.). — Restitution aux points dominés de leurs propriétés stéréoscopiques naturelles, inverties sous l'action des points dominateurs, dans les sléréogrammes de rages pi/ramidales. — L'auteur a montré dans ses notes antérieures dî^ns quelles conditions, de deux pyramides couplées opposées par leur base commune située dans le plan de projection, l'une d'elles est dominée, l'autre prépotente et impose son relief. Il suffit pour cela que les sommets soient figurés dans la position voulue et il n'est pas besoin que les arêtes latérales des pyramides soient figurées. On ne change rien ni au relief ni au sens de la dominance en joignant les sommets à un jnême point de la base; mais si l'on joint les sommets l'un à un point de la base, l'autre à un autre point de celle-ci, la pyramide dominée reprend une inten- sité de relief qui lui permet d'entrer efficacement en lutte avec la pyramide prépotente. — Y. Delage. Bull (L.). — Sur une illusion d'optique perçue au moment du clif/nemenl des ijeux. — Cette illusion consiste en ce que, au moment de la fermeture des paupières, les rayons d'une roue tournant rapidement de manière à n'être pas individuellement distincts deviennent un instant visibles mais déformés, à concavité tournée dans le sens de la rotation dans un secteur qui dépend de la position de la tête. La cause de cette illusion est fournie par un mouvement du globe oculaire en sens contraire de la rotation qui se traduit par une immobilisation momentanée de l'image tournante fournie par la roue. — Y. Delage. a) Dufour (Marcel). — Le mécanisme de l'accommodation. — Le cristallin est maintenu sous tension entre deux forces élastiques antagonistes, celle de la capsule qui tend à produire la déformation accommodative et celle de la choroïde qui tend à produire l'effet inverse. Le muscle ciliaire, en se con- tractant, vient augmenter la première de ces deux forces. Cette situation entre deux ressorts antagonistes évite au cristallin toute secousse brutale dans l'accommodation. — Y. Delage. h) Dufour (Marcel). — L'irradiation et les beaux-arts. — Dans les repré- sentations artistiques, surtout la peinture, il faut tenir compte des phénomènes d'irradiation par lesquels les parties claires empiètent sur les foncées (le blanc mange le noir), et cela d'autant plus que la lumière est plus vive. — Y. Delage. Eldridge Green (F. "W.). — Contraste simultané des couleurs. — Les cou- leurs vues par contraste simultané sont dues à une perception exagérée d'une différence réelle, objective, relative, qui existe dans la lumière réflé- chie de deux surfaces adjacentes. Il faut une certaine différence de longueurs d'onde pour que le contraste simultané produise quelque effet. Elle varie GOO L'ANNEE BIOLOGIQUE. avec les différentes couleurs. Un changement d'intensité de la lumière d'une couleur peut rendre évidente une différence qui n'est pas perceptible quand les deux couleurs ont même luminosité. Le contraste simultané peut occa- sionner l'apparition d'une couleur qui n'est pas perceptible sans comparai- son. Les deux couleurs peuvent être affectées par le contraste simultané, chaque couleur apparaissant comme si elle était déplacée plus loin de l'autre dans l'étendue du spectre. Une seule couleur peut être affectée par le con- traste simultané, comme lorsqu'une couleur de saturation basse est com- parée au blanc. Quand une évaluation erronée de la saturation ou de la nuance d'une couleur a eu lieu, la couleur de contraste e.st considérée en relation avec cette fausse estimation. C'est-à-dire que. la couleur manquante ou ajoutée est déduite de toutes deux ou ajoutée à elles. Une couleur de con- traste complémentaire ne se manifeste pas en l'absence de la lumière objec- tive de cette couleur. Les après-images négatives de couleurs en constrasle sont complémentaires des couleurs vives. — H. de Varigny. Hess (C). — Sur le sens des couleurs chez les poissons. — L'auteur déve- loppe son idée, déjà antérieurement exprimée par lui, d'après laquelle la vision des poissons est celle d'un aveugle aux couleurs. Il répond aux auteurs qui ont contesté ses résultats antérieurs (surtout Friscii, 1911) et discute l'organisation de leurs expériences. En raison des conditions de la propagation de la lumière dans l'eau, dit-il en concluant, la coloration a pour les animaux marins une importance beaucoup moins grande que pour les animaux terrestres et peut, par conséquent, ne pas être perçue. — M. GOLDSMITH. Lovôll (John H.). — Le sens de la couleur de V Abeille : la pollinisation des fleurs vertes'. — J. Plate.\u, dans une série de travaux, a vivement attaqué la théorie de la fonction vexillaire des fleurs voyantes, en montrant que les fleurs vertes, à peine visibles, attirent néanmoins les Insectes, aussi bien que les fleurs les plus brillantes, et que ceux-ci ne recherchent le nectar que par le sens de l'odorat, faisant complètement abstraction des formes et des couleurs; on les a observés se nourrissant sur des fruits ayant dépassé la maturité, sur des sécrétions glandulaires des organes végétatifs, ou les excrétions des Aphides sur les feuilles, ou sur des récipients qui ont contenu du sucre. Bien qu'en somme les observations de Plateau soient exactes, plusieurs auteurs, dont L., les ont critiquées et cherchent à réhabi- liter la théorie vexillaire; il est frappant de constater (Wallace) qu'en Nou- velle-Zélande où les Insectes anthophiles sont rares, les fleurs sont très fréquemment vertes ou peu visibles, et rarement odorantes, contrastant avec la flore brillante de l'Australie, où il y a beaucoup d'Insectes. D'après L.., les fleurs vertes ne sont pas bien adaptées à l'entomophilie, et paraissent être dérivées par rétrogression de fleurs plus grandes et visibles; l'anémophilie et l'autogamie sont de règle, et quand il y a visite d'Insectes, c'est par des formes peu spécialisées. La critique la plus importante à faire aux expé- riences de Plateau, c'est qu'elles n'ont pas été comparatives; elles ne prou- vent pas que les fleurs brillamment colorées n'ont pas un pouvoir attractif supérieur à celui de calices verts, la quantité de miel étant égale de part et d'autre ; c'est sur ce point spécial que l,. a expérimenté ; des Abeilles ont été entrainées à chercher du miel sur un support d'un gris sombre ; quand elles ont épuisé cet appât, on place deux nouveaux supports à égale distance du premier, l'un et l'autre également munis de miel, et ne différant que par leur visibilité, l'un étant très apparent, l'autre aussi peu que possible; on XIX. — SYSTKME NERVEUX. GOl i compte les visites respectives aux deux objets, pourestimer numériquement j l'effet de la visibilité. Dans six expériences, il n'y a pas eu de visites aux ' appâts peu visibles ; dans les autres expériences le nombre des visites aux ; appâts visibles a été deux ou trois fois plus grand; la théorie qui veut que ^ les Abeilles à la recherche de nectar sont influencées seulement par le sens ■ olfactif et non par la couleur et la forme n'est donc pas d'accord avec les y- faits; le fait qu'elles manifestent une préférence indéniable pour les appâts "! visibles, toutes choses égales d'ailleurs, suffit pour donner une raison au '' développement des couleurs contrastées des fleurs [XVII, cj. — L. Cuénot. J Démoli (Reinhard) et Scheuring (Ludwig). — Le rôle des ocelles des j Insectes. — A défaut des sensations de convergence, inexistantes dans les , ^ yeux immobiles des Insectes, les yeux à facettes ne peuvent servir à l'ap- . -; prédation de la distance que par la vision stéréoscopique et par l'étendue i transversale de la région percevant les rayons lumineux provenant de l'ob- ! jet. L'auteur suggère que les ocelles donnent aux Insectes la sensation de j la distance en profondeur. Il se fonde sur ce qu'ils n'existent que chez les [ Insectes à vol rapide, et cependant il est obligé de reconnaître que cette corrélation n'est pas absolue et que les Sphingides. par exemple, quoic^ue ' ayant un vol rapide, sont dépourvus d'ocelles. Il se borne à émettre l'idée ! que, dans ce cas, quelqu'autre facteur inconnu doit intervenir. Cet argu- l ment, incomplet, est le meilleur de ce qu'il propose, car pour le reste il se borne à émettre certaines propositions qui, sous des formes variées, abou- ; tissent à dire qu'il y a toujours proportionnalité entre le développement des ! ocelles et l'étendue de la surface stéréoscopique des yeux à facettes, en sorte I que cette surface et les ocelles collaborent à un même résultat. La valeur \ démonstrative de telles propositions semble très discutable et on pourrait J aussi bien les invoquer en faveur de l'ancienne opinion, d'après laquelle les '• ocelles serviraient à la vision de près, tandis que les yeux à facettes donne- ■ raient la perception des objets plus éloignés et en mouvement. — Y. Del.4GE j et M. GuLDS.\iiTii. ■: Kaptere'w (P.). — Sur l'influence de l'obscurité sur l'œil des Daphnies. •■ Étude expérimentale. — A l'obscurité le pigment de l'œil principal se ; désagrège et est disséminé dans le corps dès la 2<= génération, parfois la V^. ; Les jeunes naissent toujours avec un œil normal, mais des descendants des j individus dont l'œil s'est dépigmenté se modifient plus vite que ceux des * t parents restés normaux. — A. Robert. I i Liebermann (Paul). — Sur la nature du son des voyelles. — On sait que i Helmholtz admettait 3 qualités du son : la hauteur, l'intensité, le timbre ; | et qu'il rattachait au timbre, le son des voyelles, la vocaiité. Or l'observation la ] plus simple montre que les voyelles différent entre elles autrement que - le timbre des instruments, car elles diffèrent dans le timbre de la même ! voix : plusieurs voyelles chantées sur la même note ne montrent pas de varia- ! tions de timbre, et l'on peut au contraire faire varier le timbre sans chan- i ger de voyelle, en chantant pir exemple successivement en voix de tète et ] en voix de poitrine. Les voyelles paraissent donc indépendantes du timbre. On peut le prouver par diverses méthodes. ; La bouche prend, pour émettre chaque voyelle, une forme et une dimen- I sion particulières, qui correspondent à un son déterminé. Or on peut chanter i une gamme sur la même voyelle, sans modifier la forme de la bouche : la voyelle est donc bien indépendante du son sur lequel on la chante. C'est un ; (m ' L'ANNEE BIOLOGIQUE. son à nombre déterminé de vibrations et non une harmonique d'ordre déterminé, qui caractérise la voyelle. Le phonographe le démontre aussi; si on le fait tourner trop ou pas assez vite, les rapports d'intervalles des harmoniques ne changent pas : aussi le timbre n"est-il pas modifié; mais les voyelles sont altérées. En approchant successivement une série de diapasons de la bouche dis- posée pour émettre une voyelle, et en notant celui dont le son est renforcé, on peut déterminer le son correspondant à chaque voyelle. Kœnig a trouvé ainsi pour OU, 0, A, E, 1, une série d'octaves de s» [7, correspondant à 225, 450, 900, 1800 et 3600 vibrations (1), tandis que Kôhler est arrivé aux ut voisins. La synthèse que Helmholtz. par exemple, a réalisée avec des diapasons, confirme ces résultats. Les sons simples produisent nettement des voyelles. Hermann a appelé les sons caractéristiques des voyelles des formants. Or il est exceptionnel qu'on chante une voyelle sur son formant, celui qui correspond à Eest à la limite supérieure de la voix de soprano et celui de I est inacces- sible à la voix humaine. Donc quand on chante un 1 surM<^(2), musicale- ment, c'est utf qui se fait entendre, mais au point de vue de la vocalité c'est M<;; et non pas m<<, qui donnerait OU. Ainsi un son apparaît avec la vocalité d'un autre. RÉvÉsz a distingué dans les sons musicaux la qualité, qui permet de distinguer les notes de la gamme et la hauteur qui fait distinguer l'octave à laquelle ils appartiennent. Il faut ajouter la vocalité. Ainsi le nombre de 523 vibrations détermine un son dont la qualité est iit, la hauteur ut.2 (2) et la vocalité 0. Ces trois caractères sont indépendants et peu- vent varier isolément. On peut en effet chanter toutes les voyelles sur une même note ; dans le son émis par les instruments la vocalité n'apparaît pas, d'ordinaire : elle est donc distincte des deux autres caractères. L'auteur a pu étudier le cas d'un malade qui percevait à faux la qualité des sons, mais entendait exactement la hauteur et la vocalité. Un autre ne percevait pas du tout les sons au-dessus du mi.2, mais il entendait pourtant très bien la voyelle A chantée : or celle-ci correspond à un son plus élevé ut^{3). Ce son n'était donc pas perçu en tant que son musical, mais il l'était en tant que voyelle. Tout le monde perçoit les voyelles chuchotées, c'est-à-dire avec une qualité musicale réduite au minimum. La vocalité est donc un caractère par- ticulier du son, tandis que le timbre n'est pas une sensation simple, mais dépend d'un mélange de plusieurs sons. Physiquement, comment se forme la vocalité ? La cavité buccale agit-elle comme corps sonore, vibrant sous l'action du courant d'air, ou bien comme résonateur renforçant des sons émis par les cordes vocales? Chaque voyelle correspondant à un son formant déterminé, ce son ne peut être l'harmoni- que que d'un nombre limité de sons fondamentaux et, dans la plupart des sons que nous pouvons chanter, il n'existe certainement pas ; il semble donc que si la bouche agissait comme résonateur nous ne pourrions chanter une voyelle que sur un nombre limité de notes. Pourtant ce n'est pas absolu. Soit un formant ne correspondant pas à une harmonique, mais se plaçant entre deux harmoniques du son fondamental : par exemple soit un 0 chanté (1) Il s'agit de vibrations doubles; les nombres donnés par Koenig sont doubles et corres- pondent aux sijry^ à si^g français. Il y a quelque incertitude dans les indications de l'au- teur, car plus loin il est dit que E (c* allemand), qui repond d'après lui à 209" vibiations, est à la limite delà voix de soprano : cela est vrai seulement s'il s'agit de vibrations simples, l'ut aigu du soprano (u«5 français) ayant, au diapason français, 2009 vibrations simples. 2) Notation allemande. (3) Notations allemandes. XIX. - SYSTÈME NERVEUX. AOS sur /a<;lesdeuxpremièresliarmoniquessont/aîÎ2 et /rtiîsll); la l'e correspond à OU, la 2= a un A voisin de 0. Or la bouche disposée pour émettre l'O véri- table, c'est-à-dire ut.,, renforce assez bien les deux harmoniques voisines. Il est donc probable que la vocalitc 0, partiellement contenue dans OU, s'ajoute à ro contenu dans Â. Cela explique que l'on puisse chanter des voyelles sur certains sons dont la série des harmoniques ne contient pas exactement le formant. Pourtant cette théorie de la résonance suffit difficilement à rendre compte de tous les cas. Hermann admet au contraire que la cavité buccale vibre comme un corps sonore ; mais le courant d'air qui la fait vibrer est d'intensité périodique- ment variable, en raison de la vibration des cordes vocales. Celles-ci pro- duisant le son fondamental, à nombre de vibrations déterminé, le courant d'air, intermittent suivant ce rythme, produit l'apparition de la note pro- pre de la cavité buccale par intermittences, ces intermittences étant préci- sément en nombre égal à celui des vibrations du son fondamental. On pourrait ainsi entendre le son fondamental avec la vocalité du son formant. Mais la cavité buccale ne peut vibrer dans ces conditions, car elle devrait alors émettre un son vie formant) qui ne serait pas nécessairement une har- monique du son chanté ; or l'expérience prouve que le son émis par la bouche ne renferme jamais que la série des harmoniques du son fondamental. En somme, nous ignorons comment il se fait qu'un son puisse être chanté avec la vocalité correspondant à un autre. — A. Robert. a) Parker, G H.). — Influence des sons sur les mouvements des Poissons. — Trois organes peuvent être considérés comme aptes à recueillir les vibra- tions sonores : les oreilles, les organes de la ligne latérale et les organes cutanés. La question de savoir s'ils sont vraiment sensibles aux vibrations sonores a été souvent tranchée par la négative. Pour le vérifier, des pois- sons ont été placés dans un grand bac en bois sur la paroi duquel on frap- pait des coups réguliers pendant un temps assez long (50 coups de 10 se- condes en 10 secondes) et l'on notait combien de poissons se tenaient dans la moitié du bac la plus rapprochée, et combien dans la moitié la plus éloi- gnée du point frappé. Jamais la distribution n'a été absolue. Il y avait seu- lement une majorité des deux tiers d'un coté ou de l'autre. Certains poissons ont fui le bruit, d'autres s'en sont rapprochés, d'autres encore, comme para- lysés par la peur, sont restés immobiles au point où le hasard les avait placés jusqu'à ce que le calme fût revenu. Tout- cela semble fort peu démonstratif. Au point de vue théorique, l'expérience ne permet aucune distinction entre les vibrations sonores et les ébranlements de nature plus grossière. Enfin, une majorité des deux tiers seulement accuse le peu de précision du résul- tat. — Y. Delage. Peter (Karl). — Essais sur le sens de Vauditioji chez un Papillon [Endrosa var. ramosa). — Certains physiologistes doutent encore de l'existence de l'audition chez les Insectes, parce que les expériences faites à ce sujet l'ont toujours été à un point de vue trop anthropocentrique : on est tenté de penser que si un animal entend, il doit réagir à tout ce que nous entendons. Mais on ne doit attendre une réaction d'un animal ([ue si l'excitation sen- sorielle considérée a quelque importance pour lui. Ainsi on ne peut dire que le Chien n'a pas d'odorat parce qu'il est indifférent à l'odeur de la rose, ou que le Lézard n'entend pas parce qu'il ne réagit pas si on parle (1) Notations aUemandes. (•)04 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ou crie près de lui : cela tient seulement à ce que ces sensations n'ont pas d'irnportance pratique pour ces animaux. Il est donc nécessaire d'expéri- menter seulement avec des sons qui aient un intérêt pour l'animal, surtout avec des sons produits par l'espèce elle-même. Or le mâle de Endrosa émet un son spécial pendant son vol. La femelle, qui vit cachée dans l'herbe, réagit aussitôt par un tremblement particulier, qui cesse en même temps que le bruit considéré, et cela même si elle ne peut voir le mâle. Ce mou- vement a pour effet d'attirer l'attention du mâle. Celui-ci, en effet, n'est attiré que s'il voit la femelle : l'odorat n'agit pas et la femelle n'émet aucun son. Mais la femelle possède sans aucun doute le sens auditif. — A. Robert. Regen (Johann). — Recherches expérimentales sur raudition de Liogri/llus carnpesirïs. — Après quelques observations en terrain libre, suffisantes pour suggérer l'allure du phénomène, mais non pour une démonstration précise, l'auteur a instauré des expériences de laboratoire en plaçant dans un espace clos une femelle libre de ses mouvements, et dans des vases au milieu de cet espace des mâles chantants. Il a observé ce qui suit. La femelle se di- rige nettement vers un vase contenant un mâle chantant qu'elle ne peut voir. Ce chant a donc pour but d'orienter la femelle vers le mâle ; la vue du mâle n'est pas nécessaire. L'objection qu'une émission d'odeur conco- mitante pourrait être le facteur d'orientation est écartée par plusieurs preuves : 1° Un mâle dont l'appareil musical a été excisé n'attire plus la femelle ; 2° un mâle châtré à l'état de larve et pourvu de son appareil musical attire la femelle aussi bien qu'un mâle intact ; 3° les femelles chez lesquelles on a détruit l'organe tympanique ne sont plus orientées par le chant du mâle : or, toute la structure de cet appareil est en accord avec une fonction auditive, et en désaccord avec une fonction olfactive ; d'autre part l'opération n'altère en rien l'instinct sexuel de la femelle qui se manifeste dès qu'elle peut tâter le mâle avec ses antennes. Les expériences de con- trôle au moyen d'un appareil imitant le chant du mâle, au moyen d"un petit sifflet actionné de loin par un tube de caoutchouc, sans être très démons- tratives, viennent plutôt à l'appui des expériences précédentes. Des expé- riences de contrôle sont projetées en terrain libre et en remplaçant le cri du mâle par une parfaite imitation phonographique. —Y. Delage. b) Parker (G. H.). — Rapports entre le goût, l'odorat et le sens chimique clicz les Vertébrés. — Trois organes sensitifs reposent sur des perceptions d'origine chimique : le goût, l'odorat et le sens chimique commun. L'auteur appelle ainsi les organes cutanés ayant pour appareils terminaux les cel- lules sensitives intra-épidermiques, existant chez quelques animaux aqua- tiques, en particulier, parmi les vertébrés, chez les Ammocètes. Ces ani- maux, plongés dans des solutions acides, alkalines, salines ou amères, réagissent comme à des sensations gustatives et olfactives, mais avec beau- coup moins de finesse. A l'inverse des autres auteurs, qui considèrent ce sens cutané chimique comme un sens primitif, P. est d'avis que c'est au sens olfactif qu'appartient ce caractère primitif, en raison de la simplicité schématique des neurones qui le constituent. — Y. Del.\ge. Pocock (R. I.). — GoiU ou odorat chez le « Laughing Jackass » {Dacelo). — Une observation tend à faire croire que les oiseaux ne sont pas aussi pauvres en odorat qu'on le croit généralement. L'auteur offrit la chenille de VErio- gaster lanestris à un Dacelo cervina ; l'oiseau s'apprêta à la happer, mais lorsque l'extrémité de son bec se fut trouvée à une distance d'un pouce envi- XIX. - SYSTEME NERVEUX. 605 ron de la proie, il retira brusquement sa tête et se détourna ; le môme ma- nège se répétachaque fois que cette chenille lui fut présentée. Dace/oleachii et Dacelo gigantea se comportèrent exactement de la même façon. L'auteur fait remarquer qu'il ne peut s'agir là, que de l'odorat; il suppose de plus que l'odeur est perçue non par les narines, mais par la bouche, en connection intime avec les perceptions gustatives. — M. Goldsmitii. Copeland (Manton). — Réactions olfactives du Sphéroïdes maculât tis. — Deux sacs (rétotl'e d'apparence semblable, mais contenant l'un de la viande ou de la chair de chien de mer, l'autre de la toile sont suspendus dans un grand bac où nagent ces poissons. Sans pouvoir être aucunement aidés par la vue, ils attaquent le sac à viande et négligent l'autre. Si on lie les sacs olfactifs, toute différence disparait, même chez les poissons affamés; elle reparaît lorsque les sacs olfactifs sont de nouveau rendus libres et ont eu le temps de guérir leurs lésions. Aucun mouvement ciliaire ne paraît déter- miner de circulation d'eau dans les sacs olfactifs, mais ceux-ci sont dis- posés de telle sorte que, lorsque le poisson nage, l'eau les traverse entrant par le pore antérieur et sortant par le pore latéral. — Y. Delage. a) Kunz (M.). — Du tact à distance. — L'auteur résume dans une confé- rence ses idées et ses théories sur cette question.- On sait qu'il s'agit de la reconnaissance sans le secours de la vue de la présence d'un obstacle à courte distance. Cette faculté est rare ; elle n'existe pas chez tous les aveu- gles et se rencontre chez quelques voyants. L'auteur rappelle les nombreuses raisons qui empêchent de la rattacher au sens de l'ouïe. En voici deux parmi les plus démonstratives : 1° un cylindre en carton, ouvert en haut, et coif- fant la tète, supprime cette faculté bien qu'il n'arrête pas les ondes sonores ; 2" un sujet complètement sourd d'une oreille mais ayant les tympans en bon état reconnaissait les obstacles aussi bien d'un côté que de l'autre. La cha- leur affine cette faculté, le froid la diminue. Elle est due à une hypéres- thésie spéciale, tactile, de la peau de la partie supérieure de la tète, y compris les deux tympans: son nerf est le trijumeau. L'ophthalmie des nouveau-nés, la rougeole, la scarlatine, peut-être aussi l'hystérie et la nervosité générale semblent être les causes de cette faculté en développant une hyperesthésie cutanée. Ces mêmes maladies sont souvent causes de cécité, et c'est pour cela que les aveugles jouissent en plus grande proportion de cette faculté. Mais les aveugles par traumatisme ne la possèdent pas plus que les voyants et parmi ces derniers les seuls qui la possèdent sont ceux qui ont été atteints par ces maladies sans perdre la vue. — Y. Delage. Botezat. — Les appareils du sens du tact de la peau nue et poilue des Mammifères, notamment de Vhomme. — Cette importante revue, dont la compétence de l'auteur augmente encore la valeur, ne se prête absolument pas à une analyse, même succincte. On consultera avec fruit, pour mettre de l'ordre dans le chaos des appareils sensoriels tactiles, le tableau synopti- que qui termine le mémoire. — A. Prenant. Pflugstaedt (Hugo). —Le balancier des Diptères. — Après avoir décrit les dispositions anatomiques et histologiques des balanciers et les divers or- ganes de sens qui y sont accumulés (papilles sur l'article basilaire, poils sur le tète, organes chordotonaux à l'intérieur), l'auteur discute les fonctions probables de ces différentes parties, sans arriver à une opinion formelle, faute de pouvoir les dis-socier. Il repousse l'opinion que l'organe chordostonal 60G L'ANNEE BIOLOGIQUE. soit un organe de l'ouïe, en raison de l'absence du tympan, et que les papilles soient un organe de l'odorat, en raison de leur revêtement chitineux. Quant à l'organe dans son ensemble, les expériences montrent en lui un appareil d'équilibre et d'orientation, car si l'on excise l'un des deux, l'animal est gêné dans son vol, sans cependant faire des mouvements de manège. Si on enlève les deux, il est complètement déséquilibré et incapable de voler normale- ment. La question réclame des nouvelles études. — Y. Delage et M. Goldsmith . Buddenbrock (W. V.). — Sur la fonction des slatocysles chec les animaux marins qui fouissent dans le sable (Arenicola, Synapta). — Si l'on pose sur le sable un Arenicola Grubei, espèce qui possède des statocysles, il enfonce aussitôt verticalement sa tête dans le sol, daîis quelque position qu'il se trouve, sur le ventre, sur le dos ou sur le côté. S'il est placé dans un tube plein de sable mouillé, dont sa tète émerge seule, il porte toujours et immé- diatement sa tête vers le bas. C'est donc la pesanteur qui agit et non le contact du sable avec une des faces du corps. Arenicola Claparedei, qui n'a pas de statocystes, n'a aucune notion sur l'orientation de son corps dans l'espace. Si on le couche sur le sol, il courbe toujours sa tête vers sa face ventrale, même si celle-ci se trouve en haut. Dans ce cas, comme sa tête ne rencontre pas le sol, il la courbe d'un côté, puis de l'autre, enfin vers sa face dorsale. Il explore en somme systématiquement l'espace dans ses trois direc- tions, jusqu'à ce que sa tète parvienne à toucher le sable. Chez lui, la pesan- teur n'a donc pas d'action. Si on coupe le nerf des statocystes chez A . Grubei, il devient aussi indif- férent à la pesanteur. B. ne dit pas si dans ce cas il se comporte comme A. Claparedei. Ainsi .4. Grubei, posé à la surface du sable, s'y enfonce verticalement jus- qu'à une certaine profondeur. Quel est le facteur qui arrête ce mouvement? On pourrait penser à de la fatigue. B. enferme un animal dans un tube plein de sable mouillé et couche l'appareil horizontalement. L'animal aus- sitôt se met à creuser suivant la verticale et sa tête touche bientôt la paroi, qui se trouve inférieure, du tube. Si Ion fait alors rouler celui-ci de 180" autour de son axe longitudinal, l'animal, qui se trouve alors ,1a tête en haut, se retourne immédiatement et se met encore à creuser vers le bas. On continue à retourner le tube jusqu'à ce que le ver cesse de réagir ; cela demande très exactc^ment 15 à 20 minutes pour tous les individus. A ce mo- ment, les statocystes ne sont plus sensibles à la pesanteur fou bien l'animal reste immobile, ou bien il creuse quelque temps dans une direction quel- conque. Mais si on retire le ver du tube un instant et qu'on l'y replonge aussitôt dans du sable, l'expérience précédente peut se repéter exactement. Ce n'est donc pas la fatigue qui intervient. On pourrait croire que le réflexe par lequel l'animal s'enfonce dure plus longtemps que l'excitation qui l'a causé (l'excitation est visiblement le fait d'être hors du sol) et qu'il s'éteint de lui-même au bout d'un certain temps. Mais cela serait insuffisant : le réflexe a pour utilité d'enfouir l'animal à une profondeur qui lui est favo- rable; or, le temps nécessaire pour atteindre la profondeur désirée peut être très variable, suivant la rê&istance du sol et les ob.stacles qu'il contient. Le réflexe cesserait dans ce cas à une profondeur très variable et qui pourrait être insuffisante pour protéger l'animal. Il est plus vraisemblable que le réflexe continue jusqu'à ce qu'une excita- tion nouvelle vienne l'arrêter à la profondeur convenable. C'est la résis- tance du sol qui agit. En effet, reprenant l'expérience précédente du tube plein de sable, on constate que l'animal creuse le sol bien moins longtemps, XIX. — SYSTEME NERVEUX. 007 et par suite se déplace d'une quantité bien moins ronsidérable, dans un tube étroit, ou quand le sable est tassé. Inversement, si on place l'Arénicole dans une boite contenant du sal)le, dont un côté est formé par une gaze très flexible, on constate, en retournant la boite cliaque fois que l'animal en touche la paroi, qu'il creuse à peu près indéfiniment : la résistance du sa- ble est alors trop faible pour ê're perçue et le réflexe d'arrêt ne se produit plus. C'est donc bien la résistance du sable et non la rencontre d'un obstacle qui est le facteur inhibiteur. On ne sait quel est l'organe qui est mis en jeu par ce facteur : ce sont peut-être les organes nucaux, ou plutôt y a-t-il une sensation diffuse de la contraction musculaire, nécessaire pour lutter contre la résistance du sable. La Synapte, qui a dix statocystes, courbe, elle aussi, vers le bas son extré- mité antérieure quand elle est hors du sable. C'est encore le fait d'être hors* du sol qui détermine le réflexe, mais ce ne sont pas les actions mécaniques extérieures qui agissent, car il n'y a pas de réaction à de pareils contacts quand l'animal est tout entier enfoui, tandis que la Synapte réagit à des contacts bien moins violents si elle est à la surface du sol, et même si l'ex- trémité postérieure émerge seule. Si l'animal est entièrement enfoui, il n'y a plus aucune réaction à la pesanteur ni au contact. La sensation déter.mi- née par la présence du sable tout autour du corps inhibe donc l'action des statocystes, comme chez l'Arénicole la résistance du sol. Les statocystes sont des appareils au service d'un mouvement de fuite particulier, qui porte l'animal à s'enfouir, et l'expérience ne démontre pas qu'ils aient les autres fonctions qu'on leur a souvent attribuées : sens d'orientation, de la rapidité du mouvement, de l'audition. — A. Robert. Franz (V.). — Le cervelet et la fonction statique chez les larves plankto- niques de poissons. — Chez les larves planktoniques de poissons et chez ceux qui ont conservé l'habitus planktonique après la phase larvaire, le cervelet est très peu développé et il en est de même de la fonction d'équilibre. Cela est en rapport avec le fait que le lourd sac vitellin contribue mécanique- ment à un équilibre stable et que d'ailleurs un tel équilibre n'est pas néces- saire à des êtres qui s'abandonnent sans rési.stance au mouvement de l'eau. Dès que le poisson abandonne la vie planktonique, le cervelet se développe. Cependant les canaux demi-circulaires sont déjà assez larges dès la période larvaire : cela prouve seulement que le sens statique existe et qu'un certain calibre des canaux est nécessaire à la circulation des liquides qui est la condition de leur fonctionnement. [L'auteur paraît ignorer que cette dernière assertion est contredite par le fait que chez les Sélaciens, où les canaux semi- circulaires très larges pourraient permettre une circulation du liquide, celle- ci est empêchée par la transformation du liquide en une gelée. Ce qui est nécessaire, ce n'est pas le déplacement liquidien, mais la transmission d'une pression.] — Y. Delage. 2° Fonctions mentales. Augier (R. P.). — Cutaneous kiniesthetic and miscellancous sensés. (Psy- chol. Bull., 173-179.) [Revue générale sur l'étude de ces sensations en 1911. — J. Philippe 608 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Baer (G.)- — Une partie de chasse aux Philippines. 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Duprat Lapicque(Li.). — Sur l'attitude des animaux de la Ménagerie pendant l'éclipsé du soleil. (Bull. Mus. Hist. Nat., XVllI, 197-198.) [Voir ch. XIV Lapie (Paul). — Avancés et relardés. (Année psychol., XVlll, 233-270.) [646 Larguier des Bancals (J.). — Le goût et l'odorat. (Paris, A. Hermann et fils, 94 pp.) [619 Lavergne [de). — Mariage et P.^ychopathes. (Arch. d'Anthr. crimin., 616- 629.) [649 a) Leclère (Albert). — La loi de pré formation et de prédéterminatioa en psy- chologie. (Année psych., XVlll, 145-207.) [t>29 b) Le mécanisme de la psychothérapie. (Rev. phil., LXXl, 27-62; 128- 163, 1911.) [649 Legendre (R.). — Les conditions de vie des animaux marins littoraux (Bull. Inst. Gén. PyschoL, Xll, N° 2-3, 203-220 ) [644 Luquet (J.). — Le premier âge du dessin enfantin. (Arch. de psychol., Xll, N°45, 14-20, 14fig.) [647 Lyon (Oliver) and Eno (H. Lane). — A lime experiment in psychophysics (Psychol. Rev., 312-336.) [616 Maeder(D'' A.). — Sur le mouvement psychanalytique . 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Kennedy) andNicholson (M.). — The influence of margins on the process ofbisection, e caractérise l'audace du tempérament oratoire. Il faut rapprocher la timidité de la peur, mais de la peur d'un danger social ( « l'éventualité d'un jugement dépréciatif » porté par autrui sur soi- même), jointe à l'incapacité de surmonter ce danger. Le timide se sent incapable d'inhiber en autrui les dispositions à l'ironie, à la raillerie. Tous les timides « ont la même impuissance à soutenir le regard », à s'affirmer, à « constituer le système expressif auquel correspond subjectivement le sentiment de l'assurance ». S'il devient pathologique le sentiment de la timidité devient « l'obsession du ridicule », et cet « aboutissant normal » est l'indice de la nature du mal. Le danger de la dépréciation sociale se rattache à la crainte de la « destruction imminente », de la personnalité sociale, de sa situation. Les timides sont effrayés, « l'initiative motrice » leur manque; l'habitude des personnes les rassure; ils ne sont pas inaptes à l'action privée (l'aboulique Louis XVI avait un goût marqué pour la serrurerie) mais ils présentent une « apraxie sociale caractérisée » ; ils n'ont pas les impulsions requises pour chercher à subordonner autrui à soi- même; ils sont psychasthéniques ; mais « l'abaissement cérébral «peut produire aussi bien l'autoritarisme que la timidité. — G. L. Duprat. Crile (G. "W.). — Les associations d'origine plu/lor/énétique dans Vexpres- sion des émotions. — Certains animaux très bien armés comme le lion et l'éléphant, ou particulièrement protégés, comme la tortue, ne connaissent pas la peur. Chez les autres la peur est un ensemble de phénomènes des- tinés à augmenter les énergies en vue de la faite. Pour cela les narines se dilatent, la respiration devient plus active, le cœur bat plus fort et plus vite, la circulation devient plus rapide en vue d'apporter aux muscles le supplé- ment d'oxygène dont ils vont avoir besoin; en outre, la glande surrénale et la thyroïde déversent dans le sang une plus grande quantité de leurs produits, la première pour accroître la pression sanguine, la seconde pour augmenter le métabolisme général. Tout cela représente les restes actuels de phéno- mènes qui se sont développés en vue d un but utile dans la phylogénèse Dans les frayeurs d'origine morale et qui n'ont pas la fuite immédiate pour remède, telles que celles provenant d'embarras financiers, de rivalités so- ciales, etc., les mêmes phénomènes se produisent pour les mêmes raisons XIX. - FONCTIONS MENTALES. 621 phylogénétiques. Le goitre exophtlialmique montre des symptômes très sem- blables à ceux de la peur : palpitations, tremblements, troubles digestifs, etc., conditionnés par une hypersécrétion thyroïdienne; la suppression de cette hypersécrétion guérit la maladie. Le goitre exoplithalmique reconnaît sou- vent pour cause des émotions, dépressions longtemps contenues. Dans la peur c'est le déversement de ces sécrétions dans l'organisme qui est la cause de tous les troubles, et elle-même est conditionnée par la crainte du danger. 11 faut donc s'appliquer à supprimer cette crainte pour tarir la source des manifestations émotives qui sont par elles-mêmes un danger pour l'organisme. — Y. Délace. Piépon (H.). — La (luealion du mécanisme des variations plujsiof/alva- niques émotives. — En suite de son précédent travail sur cette question, H. P. discute les conclusions des expériences de Radecki : celui-ci admet avec d'autres et H. P. la nature exclusivement affective des processus men- taux capables de déterminer ces variations, mais après avoir, comme les expérimentateurs précités, divisé les facteurs de variation en changement dans la résistance d'une part, et production d'une force électromotrice de l'autre, il attribue les changements de résistance à des modifications de l'échange gazeux. H. P. conclut d'une expérience nouvelle (comparaison entre la main exsangue et la main normale) que les variations physiogalva- niques sont égales dans les deux mains, et par conséquent ne peuvent se rattacher aux variations vasomotrices. — J. Phujppe. Smith iW. C), Fraser (D. Kennedy) et Nicholson (M.). — Influence des mari/es sur la biseciion : rôle de l'élément a jf cet if dans le choix. — Sa déjà étudié comment la largeur d'une marge, sur une feuille de papier, modifie notre appréciation du milieu apparent de la feuille, hors la marge, quand on veut la partager en deux : les auteurs constatent, que l'illusion esta son maximum quand la marge est très réduite : dans les variations de l'illu- sion, les appréciations déterminent toujours des états affectifs. — J. Phi- lippe. "Weld (H. Porter). — Etude expérimentale du plaisir musical. — C'est une longue étude, bien documentée historiquement et expérimentalement, ["W. a observé les modifications physiologiques en enregistrant la respira- tion et le pouls capillaire. Ces constatations ne concordent pas toujours avec celles des observateurs qui ont étudié la question avant lui.] — lia constaté : 1° des changements plethysmographiques : le volume de l'avant- bras décroit invariablement (*J0 % des cas), soit immédiatement, soit peu après le début de l'audition musicale : tantôt cette décroissance est brusque et précipitée, tantôt elle se fait graduellement : dans le premier cas, il s'agit surtout d'é motifs ou d'actifs, et dans le second, d'indifférents ou de flegmatiques. Par- fois la courbe présentait de petites ondulations. Ces ondulations lui ont paru se relier à des variations de l'attention, d'une façon assez étroite pour qu'il put, en lisant le tracé au fur et à mesure de l'inscription, annoncer au sujet les variations d'attention qui se révélaient par le tracé. — 2° Des modi- fications du rythme circulatoire .généralement le pouls était accéléré. Cette accélération débutait dès les premières secondes, et persistait durant toute l'audition. Généralement, et contrairement à ce qu'ont constaté d'autres expérimentateurs, il n'y avait pas de corrélation entre le rythme de la mu- sique et les modifications du pouls ; sous forme accélérée, la musique ne produisait pas une accélération du pouls plus grande que sous forme lente. 622 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. L'accélération apparaissait généralement dès la 1'"'= ou la 2'^ minute ; rare- ment, c'était au contraire un ralentissement durant la l''^ ou la 2^ minute. — 3° La respiration présentait surtout de l'accélération, et des irrégularités d'amplitude, sans que l'on ait pu découvrir une relation entre la mesure et ces variations. Mais c'est chez les émotifs que l'on a constaté les plus forts changements : les attentifs étaient moins affectés. Cependant W. ajoule qu'il a vu chez quelques sujets la respiration accentuer son accélération ou la retarder en accord avec le rythme de la musique. Notons que la fonc- tion respiratoire étant la plus étroitement liée à la musculature, c'est de ce côté, comme le remarque W., qu'il faudrait chercher une corrélation avec des mouvements sympathiques. Pour éclairer les données de ces tracés, W. a fait pratiquer méticuleusement leur introspection par ses sujets : il a étudié l'imagerie visuelle et auditive, les réactions motrices actuelles ou par images ; tous les sujets, sauf un, ont éprouvé des réactions motrices, et leurs images visuelles elles-mêmes étaient, disent-ils, « pleines de mouvements » : et là, on trouve une certaine corrélation entre le rythme des mouvements et celui de la musique. Quelques sujets trouvaient le rythme trop rapide pour être dansé, pour être suivi, pour être joué. W. examine ensuite ce que sont en réalité ces tentatives de mouvement déclanchées par la musique : il lui semble que la musique ne détermine que des sensations auditives : cependant, il admet ce que Gurnev appelle le mouvement idéal (idéal mo- tion) et convient même que ce mouvement idéal peut devenir objectif : mais il lui semble que c'est par une sorte de transposition (p. 270-271). [Sur ce point, il ne semble pas que "W. ait réussi à porter la clarté dans ses expé- riences.] 11 étudie ensuite les émotions, et les différences individuelles. Là encore, on peut se demander s'il a bien creusé, car il déclare qu'il est assez difficile d'établir des catégories tranchées : et il divise ses huit sujets en quatre groupes : 1° Vanaiyste, qui soumet la musique à la critique, et mani- feste beaucoup d'attention, et des images motrices assez intenses ; — 2° le moteur, chez qui dominent les images motrices qui se manifestent par du chant ou du sifflement : l'attention est faible ; les images motrices à peu près absentes; — 3° l'imaginatif, chez qui la musique réveille des images de diverses sortes : leur attention est plutôt passive, et les images évoquées n'ont souvent que peu de rapports avec la musique; — Les modifica- tions de l'attention peuvent d'ailleurs faire passer d'un type à un autre; — 4° Vémotif, qui peut appartenir soit à l'un soit à l'autre des types ci-dessus. — J. Philippe. Gordon (Kate). — Esthétique des arrangements simples de couleurs. — Les conclusions de ce travail, sont que, dans les figures où les masses périphé- riques ou centrales sont sensiblement égales, on préfère une couleur sombre au centre ; quand les couleurs sont en masse les unes larges, les autres menues, on préfère voir les masses larges à la périphérie; et l'on préfère en ce cas, voiries couleurs brillantes, près du centre. Si les couleurs sont à peu près également brillantes, on préfère voir au centre la couleur qui se rapproche le plus du rouge du spectre. — J. Philippe. Maeder (D"" A.). — Sur le mouvement psychanalytique. — Le médecin et le psychiatre montrent avec raison une confiance croissante dans les réac- tions spontanées de l'organisme ; les troubles psychiques sont souvent de telles réactions. Le jeu des associations d'idées, lorsqu'il est libre, soustrait à la critique personnelle, soumis à l'influence de ['a/féctivité dominante, ne peut pas manquer d'être révélateur. Par exemple, une hystérique y laisse XIX. - FONCTIONS MENTALES. 623 apercevoir nettement son aventure, ses craintes et ses tentation.s ; une autre y laisse apparaître son idée fixe. De plus, la psycho analyse « démontre l'existence d'une dissociation mentale chez le noi'mal comme chez le nerveux et Valiéné ». Souvent cette dissociation est masquée par la t rationalisa- tion » des actes accomplis pour des motifs restés inconscients; mais le rêve nous la montre ainsi que les symptômes hystériques; de part et d'autre ce sont les idées et tendances refoulées à l'état de veille ou par le sujet nette- ment conscient que prennent leur revanche (dans le sommeil ou dans les crises). Dans les « psychoses » l'autonomie du complexus affectif n'est ([ue plus grande. — Dans le rêve on peut voir parfois une préparation subcons- ciente à des activités plus complexes (comme dans les jeux). — G.-L. Duprat. c) Etats de rêves. Mignard (D'). — Rêve et délires. — L'auteur établit qu'il existe une continuité entre les états de rêve et les délires et trouve l'e.xplication de certains délires dans les rêves antécédents. — Y. Delage. d) Fatigue et mouvements. Demeny (G.). — Nos mouvements. — L'auteur montre l'utilité de quel- ques principes : éviter la raideur, faussement recommandée dans beaucoup d'exercices militaires : et qui représente un gaspillage d'énergie par des contractions étrangères aux mouvements à accomplir; éviter les à-coups en arrondissant les trajectoires et supprimant le rebroussement; arriver à une représentation mentale exacte de la meilleure forme du mouvement et la reproduire dans l'exécution. — Y. Delage. a) Thorndike (E. L.). — V Ecriture. — On peut, dit Th., étudier une écriture soit pour dégager la physiologie et la psychologie de ses mouve- ments; soit pour entrevoir les tendances de l'enfant originelles et capables de déceler son caractère; soit pour apprécier la valeur ou la vélocité de l'acte d'écrire. Mais, dans ces trois cas, il faudrait pouvoir se référer à une échelle des valeurs de l'écriture : or cette échelle n'existe pas, et Th. se propose de l'établir. Pour cela, il a recours à l'appréciation de différentes personnes auxquelles il soumet des modèles d'écritures d'écoliers en leur demandant de les classer d'après leurs caractères esthétiques et leur lisibilité. Ce sont les résultats de ces classements qu'il donne comme échelles de la valeur des écritures : sans se dissimuler que ces échelles ne sont ni définitives, ni exactes, mais elles apportent de l'ordre pour un clas- sement qui n'a pas encore été tenté. En conclusion. Th. examine quelques- uns des problèmes que l'on s'est posés jusqu'à présent à propos de l'écri- ture : il note que l'enfant améliore peu son écriture en s'astreignant à écrire lentement : c'est par d'autres procédés qu'il la perfectionne : mais le temps qu'il consacre à cette étude (réserve faite de la discipline des mouve- ments) est-il payé par la valeur des résultats? A un autre point de vue. Th. constate que la relation que Gesell {Amer. J. of A'syc/t., 394-405) a cru établir entre l'habileté à écrire et les aptitudes intellectuelles, n'existe qu'accidentellement. — J. Philippe. b) Thorndike (Ed.). — Les courbes de travail. — Th. discute les conclu- sions de Kr.epelin, et montre surtout que beaucoup des variations que K. a 624 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rapportées au genre et à la forme du travail mental, proviennent simple- ment des modifications journalières subies par le sujet. — J. Philippe. Hollingworth (H.). — Influence de la caféine sur la rapidité et la qualité de récriture à la machine. — De petites doses de caféine augmentent la rapidité ; de fortes doses la diminuent ; toutes les doses (jusqu'à 6 grains) rendent la qualité meilleure, en diminuant n'importe quelle espèce d'erreur. — J. Philippe. ^A/■inte^ (J. E.). — La sensation de mouvement. — Après avoir fait l'his- torique de la question en ce qui concerne sa série d'expériences, "W. expose ses résultats, d'où il conclut que l'opinion de Goldscheidf.r (les jointures sont le siège des sensations de mouvements) est peu probable : tandis que celle de Pillsburg (ce sont les muscles et les tendons qui sont le siège des sensations de mouvements) paraît démontrée par ses expériences. Un des meilleurs moyens pour séparer, dans l'introspection, ce qui se rapporte aux sensations certaines, est d'employer l'anesthésie de la peau par l'éther. — J. Philippe. b) Bourdon (B.). — La perception des mouvements de nos membres. — On ne peut plus considérer la sensibilité musculaire comme nous faisant connaître les mouvements de nos membres : quel que soit l'effort que nous fassions, la perception du mouvement reste la même, et elle subsiste dans les cas d'anesthésie musculaire. La sensibilité articulaire ne peut pas être invoquée puisque nous avons des perceptions des mouvements des yeux, de la langue etmème,semble-t-il, du larynx. La sensibilité cutanée peut disparaître sans que la perception kinesthésique soit abolie. Sans nier que la peau, les surfaces articulaires et les sensations musculaires contribuent à nous faire apprécier certains mouvements, il faut donc attribuer essentiellemens les données kinesthésiques « aux sensations sous-cutanées résultant de la dis- tension ou de la rétraction de certains tissus produites par les mouvements ». S'il faut distinguer des sensations superficielles de contact et des sensations sous-cutanées de pression, il ne faut pas confondre celles-ci avec des sensa- tions de mouvement (qui impliquent changement de lieu). Des sensations statiques (résultant de l'action de la pesanteur sur notre corps et se rapportant à la verticalité) contribuent à former nos perceptions kinesthé- siques. — G.-L. DUPRAT. Imbert. — Vitesses relatives des contractions musculaires volontaires et provoquées. — Pour tous les sujets et tous les muscles examinés, la rapi- dité de la contraction est la même lorsque le muscle est soumis à des exci- tations électriques indépendantes de toute intervention des centres nerveux. Les contractions ainsi provoquées sont plus rapides que les contractions volontaires. Quand le sujet peut se déterminer lui-même, « l'incertitude de la commande du muscle par les centres nerveux » se traduit par une grande irrégularité. Donc l'apprentissage de l'acte mécanique « dépend du degré d'éducabilité des centres nerveux et non de celui du muscle ». La supériorité d'un ouvrier sur un autre, « même pour des travaux essentiel- lement mécaniques, est due beaucoup plus aux facultés Intellectuelles qu'aux qualités physiques » — G.-L. Duprat. Maxwell (S. S.). — Sur les causes incitant des mouvements compensa- teurs. — Les changements de pression dans les canaux semi-circulaires, XIX. — FONCTIONS MENTALES. fjSb avaient d'abord été considérés par M.vcii comme la cause initiale déclan- chant les mouvements de compensation. M. à la suite d'expériences sur le lézard, conclut, renforçant les objections ([ue Macii s'était déjà faites, que ce n'est pas la pression qui met en action les nerfs déterminant des actions motrices compensatrices. — J. Philippe. Jaëll (Marie). — La résonance du loucher et la topographie des pulpes. — Ce livre est avant tout une observation personnelle sur l'éducation im- posée à la sensibilité et à l'activité des pulpes digitales par l'association d'autres sensations plus faciles à percevoir et à mesurer : ceux qui, ayant fait des expériences sur les sensibilités tactiles, savent combien il est difficile de les amener à la conscience claire, et qui cherchent le lien do ces sensi- bilités avec nos sensations motrices, apprécieront Teffort fait par M. J. pour y porter la clarté. — C'est par leur plus parfaite et plus claire spécification des contacts que les mains adroites et cultivées diffèrent des malhabiles : en emmagasinant à l'activité de ces pulpes des images claires, on substitue l'exercice intelligent à l'activité machinale, et Ton peut ainsi rendre le toucher plus habile et harmoniser l'action de nos deux mains, de façon à les faire s'entraider, au lieu de se contrarier. Ces images ne peuvent être organisées chez un sujet qui ne sait pas conserver le souvenir de ce qui se passe en ses pulpes digitales lors de leurs diiï'érents exercices et sensations : mais la mémoire topographique des configurations linéaires des pulpes, permet d'établir un lien dans l'esprit entre des états mentaux reliés à l'ori- gine, mais que la marche de notre développement de conscience a fait diverger et se séparer. Dans notre état actuel, nous ne savons pas utiliser le mécanisme de notre main : nous n'employons pas la vision à le développer, et à son tour, il reste inerte pour développer la vision. Comment s'y prendre? en créant des connexions entre nos perceptions visuelles et nos touchers obscurs; en faisant naître dans la conscience la faculté de voir mentalement le jeu du système pupillaire de nos 5 pulpes droites et gauches. Des rudiments de la faculté à développer existent déjà en nous : nos doigts sont par excellence les organes de l'orientation. A mesure 'que leur faculté de s'orienter se perfectionne, les différences d'orientation des sen- sations tactiles s'accusent de telle façon qu'elles nous permettent de sentir par équivalence, dans les combinaisons de i>os sensibilités tactiles, les différences qui correspondent aux valeurs innombrables ou couleurs que nos yeux voient, et des intonations innombrables des sons que nos oreilles entendent. Ceci posé, l'artifice employé par J. consiste à établir devant ses yeux des échelles de teintes, puis des couleurs, qui lui seront comme des séries de repères objectifs sur lesquels elle pourra établir et piquer . après les avoir en quelque sorte déplissées, ses sensations manuelles : celles-ci acquerront ainsi la même précision et la même extension que les sensations visuelles et auditives auxquelles elles auront été conju- guées et associées. L'individualisation de la sensibilité de chaque doigt deviendra d'autant plus précise, plus sensible, plus claire à la conscience, qu'elle aura été plus étroitement reliée à une échelle de nuances plus affinée. L'artifice consiste donc à prendre pour les transposer aux sensations tactiles, les cadres ([ue nous nous sommes faits à force d'opérations men- tales pour nos sensations visuelles ; à amener (par de successives associa- tions méthodiquement organisées) toutes ces sensations manuelles qui n'étant pas encore des perceptions, n'ont i)as encore des cadres ; à les organiser dans des cadres identiques, de telle sorte que nous puissions les l'année :jiologi(.|1)e, xvii. 1912. 40 626 L'ANNEE BIOLOGIQUE. percevoir, les manier et nous en servir en une conscience aussi claire que celle de nos sensations visuelles. Née de l'association du toucher aux cou- leurs et aux sons, cette sensibilisation de la main permet d'entendre à tra- vers ses sensations manuelles, une musique plus liarmonisée que celle que l'on joue : et nos mains acquièrent un savoir qu'aucun entraînement pra- tique n'aurait pu leur donner. A ce propos. M. J. rappelle ces réflexes psychiques obtenus par Barlow et qui disparaissent quand diminue d'un quart de ton la hauteur du son qui les provoque (p. 175 et ss.). Il s'agit donc bien d'un domaine nouveau « conquis en faveur de l'intellectualisation de notre organisme par l'éducation de la main, et qui s'étendra quand on pourra démontrer par de nouvelles reclierches comment l'éducation de la voix se relie à la science du toucher musical ainsi comprise ». Si ce mer- veilleux mécanisme, capable de transformer la conscience humaine par raffinement des mesures auxquelles notre activité manuelle semble des- tinée, n'a pas encore été définie selon les lois qui lui sont propres, c'est que pour cela « il faut une clef spéciale ». — J. Philippe. ■Wallace-"Wallin. — Études expérimentales sur le rythme et le temps. — Appréciation de l'intervalle entre deux temps. (V. Psychol. Bev., mars- mai 1911). — Pour ces mesures W. "W. a employé deux méthodes : l'une consistant à faire varier les battements d'un métronome en demandant au sujet d'en apprécier les intervalles; l'autre consistant à lui faire reproduire à la clef télégraphique, les divers battements du métronome intervalles comme il les entendait; "W. W. a ainsi constaté que les variations étaient différentes suivant que l'on commençait par des frappés rapides ou par de lents : il s'est, en outre, demandé si l'appréciation provenait d'impressions immédiates, ou de facteurs secondaires. II semble que le jugement porté soit réfléchi, plutôt que déterminé par des sensations immédiates. — J. Philippe. Martyn (Gladys "W.). — Recherches sur la fatigue mentale produite en faisant mentalement le cube d'un nombre. — M. conclut que les signes de fatigue sont très variables, et sous des causes multiples : les variations de l'espace tactile, de la respiration, du pouls, de la force musculaire ne sont pas assez constantes pour servir de mesure. — J. Philippe. Rollières (B. de). — La baguette des sourciers. — D'après J'auteur, les sourciers sont des sensitifs qui éprouvent, sur un cours d'eau, des malaises localisés soit aux pieds, soit aux mains, soit au ventre, ou aux poumons, ou à la tête : d'où parfois congestion partielle pouvant aller jusqu'à déterminer la syncope. Le courant tellurique qui produit ces malaises chez le sourcier, • proviendrait du frottement des molécules liquides du soussol sur les parties solides du sol ambiant, ce qui engendre un courant (dit tellurique) négatif, et à très haut voltage d'un ampérage très irrégulier. Ce courant engendre- rait par la pointe des herbes, des effluves d'ozone que ressentent certaines personnes : il passe par un pied dans le corps du sourcier, trouve une résistance dans la baguette qui se contracte et repasse en terre par l'autre pied. — J. Philippe. III. Idéation. a) Images. Ribot (Th.). — Le rôle latent des images motrices. — « L'origine de XIX. —FONCTIONS MENTALES 627 notre connaissance est dans nos sensations, et il n'y en a aucune, quelle que soit son espèce, qui ne suppose des mouvements. » 11 y a des images mo- trices pures : on en rencontre beaucoup dans les rêves ; elles se manifestent dans « rhallucination motrice » (voix intérieure des mystiques); il y a des images motrices dans les sens;itions spéciales; il y en a qui sont de simples résidus de mouvement ou d'émotions antérieures ; mais ces « résidus mo- teurs » sont ordinairement inconscients. On peut dès lors se demander si les processus dits « de la vie inconsciente de l'esprit » ne s'expliqueraient pas simplement par des ']vux de représentations motrices, si « l'inconscient ne serait pas fait surtout de résidus moteurs ». Il suffit de supposer que dans tout état de conscience « les éléments kinesthésiques forment la partie stable, résistante », qu'ils en sont « le squelette ». Or on a une tendance générale à ramener les images à des « groupements de sensations mo- trices B ; et à réduire les concepts à des images jointes à des « attitudes » ou phénomènes de motricité, à expliquer « l'association mentale » par un lien de nature kinesthésique ou motrice (les associations médiates étant en fait assurées par une véritable transmission de mouvement). Les mouve- ments dans les états Imaginatifs comme dans les états affectifs, dans les associations et combinaisons, « forment une chaîne de soutien ». L'activité motrice, jusque dans la mémoire, « pénètre et enveloppe notre vier psy- chique ». Il n'est donc pas surprenant que l'inconscient, qui doit pouvoir expliquer la reviviscence des images, soit fait de phénomènes de motricité conservés sous forme de dispositions cérébrales. « Ces matériaux ne sont pas une conscience éteinte, mais les conditions permanentes d'une resti- tution de la conscience intégrale. » — G.-L. Duprat. b) Associations et jugements. Dunlop (Knight). — Sur la nature des relations que nous percevons. — K. D. nomme quels éléments composent diverses espèces de relations que nous percevons, soit objectivement, soit subjectivement : et conclut qu'il n'y a pas à proprement parler de perception de relation au sens expéri- mental du mot. « Nous ne pouvons pas plus prouver que nous percevons la différence entre le vert et le rouge, que nous ne pouvons prouver que nous percevons le vert. Ce sont des postulats, et nous pourrons construire un système de psychologie d'où découlent des problèmes à soumettre à l'expé- rimentation; mais l'expérimentation ne donnera des résultats que dans les limites de nos postulats, et la plupart des résultats de notre expérimentation s'en iront avec eux. » — J. Philippe. "Wells (Fred. Lyman;. — La question des types d'association. — Les recherclies longues, sur les temps d'association conduisent "W. a distinguer non seulement des différences d'associations d'un individu à l'autre, mais encore, chez le même individu, des différences d'associations d'une époque à l'autre. Des cinq formes centrales d'associations qui semblent dominer, ■W. a surtout dégagé deux types d'associateurs, les égocentristes, ou sub- jectifs, et les réalistes ou objectifs. Ces derniers ont été d'ailleurs les plus nombreux. W. estime également que les réactions allongées sont l'indice d'une difficulté à former l'association demandée. — J, Philippe. c) Idées. a) Bourdon {B.). — La perception des grandeurs. — De nombreux problèmes 628 L'ANNEE BIOLOGIQUE. psychologiques sont posés par la « perception des grandeurs ». On aurait tort de croire que les grandeurs sont homogènes ou ont quelque chose de commun : elles sont qualitativement différentes, irréductibles les unes aux autres, comme on le voit par les. intensités des différentes couleurs, des sons et des pressions, les longueurs spatiales, les durées, les degrés de tem- pérature. « Si les phénomènes psychologiques désignés par plus ou moins étaient de même nature... nous devrions pouvoir comparer deux phis, deux moins, se rapportant l'un à des durées, l'autre à des intensités acoustiques, par exemple. » La comparaison n'est possible qu'autant qu'on a affaire à deux grandeurs ordinairement associées, par exemple l'intensité des sens et l'effort d'émission, le nombre des poids et l'intensité de la pres- sion ou traction, le nombre de bougies et l'intensité de l'éclairage, la tempé- rature et la longueur thermométrique. On associe plus ou moins aisément la grandeur et les autres propriétés de la sensation, surtout lorsqu'on com- pare des sensations homogènes: mais ce n'est pas toujours possible et il faut s'en tenir à l'association de grandeurs différentes, pour mesurer celles qui ne le sont pas directement par celles que l'on peut aisément diviser en unités (par exemple des hauteurs). — G.-L. Duprat. d) La mémoire. Henmon (V. A.C.). — Relation entre la manière de présenter les souvenirs et leur ténacité. — C'est une question qui a été souvent étudiée : H. apporte de nouveaux éléments pour une solution plus exacte que les précédentes. Il conclut que présenter les souvenirs d'un façon auditive vaut mieux pour la mémoire immédiate, chez les adultes, pour la présentation visuelle : sans doute parce que l'effort d'attention nécessaire est plus grand que pour les images visuelles. Cette supériorité se retrouve d'ailleurs pour tous les sou- venirs : mots, nombres, syllabes, et pour tous les sujets, quelque soit leur type mental : et aussi, quel que soit le nombre des présentations. On peut combiner à la fois la présentation visuelle et l'auditive : la rétention est alors un peu meilleure qu'avec la présentation visuelle seule, mais un peu inférieure à l'auditive seule : en tout cas, il y a beaucoup moins d'avantage à combiner la méthode qu'à employer l'audition. seule. L'articulation même, est d'un faible secours pour la mémoire immédiate. — J. Philippe. Strong (E. K.). — Influence de la longueur des séries sur la mémoire récognitive. — L'auteur écarte d'abord quelques questions: il n'a pas constaté de différence entre les sexes ; il n'a pas trouvé de relations entre l'habileté à retrouver ainsi les souvenirs et l'intelligence générale telle que la décèlent le travail scolaire ou les appréciations des camarades ; il a constaté que le champ de la mémoire est tout diffèrent, suivant que les objets sont présentés en succession ou ensemble. Par ailleurs, le nombre des reconnaissances exactes décroit à mesure que croît la longueur de la série ; le nombre des erreurs de reconnaissance est peu de chose par rapport à celui des cas exacts : il semble que nous ayons plus de facilité pour reconnaître si un objet présenté n'a pas été vu, que pour retrouver celui qui a été vu. Enfin, pour bien apprécier la force de cette faculté de reconnaître, il faut, non seulement compter les cas vrais et les erreurs, mais encore tenir compte de la relation des uns aux autres. — J. Philippe. Ziembinski (Z.). — Contribution expérimentale à laquestion de l'exercice de 1(1 mémoire. — La question que se pose l'auteur est celle de savoir si XIX. — FONCTIONS MENTALES. (',2U l'exercice d'une sorte de mémoire fortifie les autres sortes. Pour cela il déter- mine par une expérience préliminaire le degré d'une sorte de mémoire (visuelle par exemple) chez un certain nombre de sujets ; puis il les sou- met à des exercices de mémoire d'une autre sorte (auditive, par exemple), et termine par une nouvelle mesure de la l""'' sorte. 11 conclut dans le sens de l'affirmative, d'où résulte l'unité de la mémoire. — Y. Delage. Dugas (L.). — L'oubli et la personnalilé. — C'est rimjjuissance à se rappeler plutôt que l'impuissance à retenir qui constitue l'oubli. 11 a « ses espèces ou plutôt ses degrés », c'est une priva lion plus ou moins vivement sentie, qui peut porter atteinte à l'intégrité de la pensée et affecter profon- dément la personnalité entière; c'est un « amoindrissement de moi ». Il est normal quand, au lieu de nuire à l'intégrité du moi, il l'allège, simplifie, pour permettre une plus grande unité : il est pathologique quand il décèle un commencement de désorganisation psycliique. La pensée normale est celle qui n'oublie rien de ce qu'elle doit retenir, mais qui abolit la pensée impor- tune. Un moi nouveau exclut en partie le moi ancien ; l'esprit expulse naturellement ses produits élaborés, il se désintéresse de l'œuvre achevée ; une mentalité nouvelle apparaît qui ne conserve que ce qui peut entrer dans son système. L'esprit le mieux muni est celui qui peut se mouvoir aisément dans plusieurs systèmes. On peut avoir des états d'âme différents ayant chacun sa mémoire propre : ébriété, état d'càme dans les voyages, dépay- sement, etc. Pour oublier volontairement, il faut s'abandonner à un courant dépensées différent de celui qui correspond au moi à oublier. Parfois le lan- gage même correspond à la nature des souvenirs évoqués ou refoulés (lan- gage des mystiques dans leurs oraisons ; patois dans la débauche, français dans la tenue). L'oubli et le souvenir sont toujours « des états symptoma- tiques du moi tout entier ou au moins d'un des aspects du moi ». — G. Du- PR.\T. (/) L'activité mentale. Hart (R.) et Spearman (C). — La question de la faculté générale, son existence et sa nature. — Avons-nous un fonds commun à toutes nos facultés, ou bien, chacune de celles-ci est-elle juxtaposée à ses voisines sans autres liens que ceux du fonctionnement commun? Les auteurs cherchent à résou- dre la question en se référant au fonctionnement des tests psychologiques : ils concluent à l'action générale d'un fonds commun d'énergie intellectuelle, font appel aux formules mathématiques dont on se sert ordinairement pour dégager les corrélations que ne montre pas l'expérience et concluent néan- moins que l'existence de la faculté générale ne doit pas faire oublier l'ac- tion d'un facteur spécifique distinct pour chaque sorte d'acte. — J. Philippe. rt) Leclère (A.). — La lui de pré formation et de prédétermination en psycho- logie. — On peut montrer l'origine animale de l'homme tout entier par des considérations psychologiques : « En matière de faits et de lois psychiques, il y a seulement du rehtlivementnonveau, dont toute la nouveauté est explicable par le moment où s'appliquent à des éléments tous plus ou moins anciens des lois entièrement réductibles à un système qui rend compte des faits les plus anciens. » Le monienl importe : les formes ne peuvent apparaître que dans un certain ordre, chacune à son tour. — En psycho-pathologie, l'orientation actuelle est déterminée par des influences très lointaines, par un point de départ biologique que souvent on néglige (parce qu'en s'en tenant aux 630 L'ANNEE BIOLOGIQUE. troubles psychiques et à leurs causes psychiques, on parvient parfois à améliorer l'état biologique foncier), mais dontil faudrait faire Vhisloire, pour que le déterminisme bio-psychique soit parfait. — Les lois du conscient et du subconscient forment un seul et même système; le passage de l'un à l'autre est continuel. De même pour le normal et l'anormal qui ne diffèrent qu'au point de vue valeur. — La prédétennination des faits psychiques, conscients ou non, normaux ou non, est essentiellement biologique; quant à la préformation, on peut montrer non seulement que l'animalité persiste dans l'humanité, mais que la nature mentale jwropre à l'homme est préformée dans l'animal : les parties (psychiques) et les conditions (biologiques) sont les mêmes. 11 importe « pour l'homme d'être à sa naissance un animal normal. Si l'animal n'avait pas été capable d'un véritable progrès psychique (que montrent l'invention et la domestication, l'éducation et l'auto-éducation des animaux) l'homme n'eîitpas pu faire de progrès : ceux-ci sont gradués et soumis à un rythme parce que « jamais l'esprit n'agit seul » ; le mental est toujours conditionné par le biologique, la vie de l'esprit est limitée par les aptitudes cérébrales qui conditionnent également tous les sentiments. L'attention et l'idéation humaine simplifient plutôt qu'elles ne créent, et parviennent ainsi à enrichir en diminuant la dépendance du psychique à l'égard de l'origine. Mais le physiologique n'expUque « que la possibilité d'apparition et de déploiement; il faut donc lui superposer le mental comme quelque chose d'aussi réel, d'aussi nécessaire ». Le mental, s'il trouve un organisme approprié, « explose en fulgurations de son crû » ; mais il faut que son organisme, son cerveau permette à l'homme ses innovations, et en cela l'humain dépend du passé animal: « il ne s'effectue qu'en se coulant dans l'œuvre du passé animal ». Dans la pensée, « le geste cérébral qui accompagne la cogitation de l'idée paraît rigoureusement indispensable tout le long de cette cogitation »; la pensée est donc subordonnée aux possi- bilités de gestes cérébraux; elle est obligée de revenir sans cesse aux images, de « multiplier le nombre des automatismes ». Combien il importerait en pédagogie et psychiatrie de voir « à travers l'homme physiologique que déjà l'on oublie trop, toujours l'animal que celui-ci demeure jusqu'au faite de sa sur-animalité » ! Sans le langage, les progrès de l'esprit eussent été insigni- fiants, et le cri d'origine animale est la condition première du langage humain. Les catégories et les principes ne diffèrent pas foncièrement des « préjugés les plus sots »; pensés de-la même manière, dans les mêmes conditions psycho-phjsiologiques héréditaires, ils « fabriquent également des constella- tions mentales ». Le fond « de la thèse innéiste est donc vrai » : les éléments intellectuels les plus importants peuvent être prédéterminés à naître par l'hérédité mentale : « il n'y a pas d'idée qui ne soit innée », qui ne soit un travail mental renouvelé : « il suffit que le cerveau puisse en permettre l'éclosion » à un moment donné de l'évolution individuelle. « L'éducation antérieure du cerveau, sa plasticité acquise » permettent la vie affective la plus haute : « l'idéal serait d'amener les hommes à éprouver surtout des émotions cérébrales »; mais il ne faut pas vouloir sortir de la «prédétermî- nation par la préformation ». L'homme est donc d'origine animale. — G.-L. DUPRAT. Chide (A.). — Lanotion du miracle. — « Peut-être y a-t-il, irréductibles à nos logicismes, des faits d'indétermination » attestant que nos concepts n'enser- rent pas étroitement la réalité mouvante; mais ce n'est pas une raison pour " en revenir à la mentalité des premiers âges » et voir des miracles où il n'y a que des faits plus ou moins explicables. Ce qui se passe à Lourdes se XIX. - FONCTIONS MENTALES. r>:n retrouve à un degré quelconque dans tous les milieux où se manifeste la superstition. On oppose en vain une prétendue loi naturelle de lenteur dans la cicatrisation à V instantané Uc proclamée surnaturelle de la guérison : ï tout cela est le rêve d'une imagination scolastique que liante l'absolu ». L'instantanéité est très relative ou même ne se rencontre jamais. D'ailleurs, la conception de la loi naturelle comme « quelque chose d'absolu » est un produit du « rationalisme, cette théologie mal laïcisée » ; les lois que nous pouvons formuler ne sont que des hypothèses provisoires qui devront se modifier pour permettre l'explication des faits dits miraculeux s'ils sont confirmés. — G.-L. Duprat. Bode (B. H.). — Le concept des données immédiates. — Les sensations sans relations sont des fictions; en montrant leur insuffisance, la piiilosophie critique de Kant a « réduit à l'absurde ses propres prémisses ». Les données immédiates sont tout autres. Le domaine du réel ne comporte pas de classes privilégiées. Toutes les expériences sont également réelles. Une théorie fonc- tionnelle de rimmédiat donné ne saurait séparer l'un de l'autre le datum et sa signification. Les problèmes que l'absolu doit expliquer dans le transcen- dantisme sont résolus par l'expérience humaine. — G. L. Duprat. IV. Psychologie comparée. a) Psychologie animale. Hachet-Souplet (P.). — La genèse des instincts. — La méthode anato- mique qui consiste à déterminer les fonctions après la nature des organes est ici sans valeur; la méthode de l'observation simple ne fournit que des renseignements rares, épars et incomplets; la méthode de l'exjjérimentation simple consistant à observer la réaction qui suit une excitation unique, conduit à des résultats précieux, mais toujours incomplets et quelquefois infidèles; seule est efficace la méthode du dressage dans laquelle on obtient à volonté une réaction définie à la suite d'une excitation-signal également définie : seule elle permet, par la répétition indéfinie des réactions et par la précision des réponses, des conclusions précises et certaines. — Tout ce que l'on a écrit sur les tropismes comme causes de réaction motrice est absolument sans valeur. L'idée même des tropismes est inconciliable avec l'évolution, car l'animal doit chercher à s'alimenter, à se défendre et à se reproduire. Or, toute réponse aveugle à des agents physiques aveugles, ne saurait que l'écarter de ces trois buts : ce serait la marche à la mort. — Tous les auteurs se sont trompés, soit dans les expériences sur les tropismes soit dans leurs interprétations. Les conditions expérimentales troublent les réactions en dépaysant l'animal. Des chenilles de l'orthesia placées dans un tube dont le bout ouvert est à l'ombre et le bout fermé à la lumière se groupent à l'extrémité fermée et y meurent de faim; mais si le tube est ployé en U avec ses deux extrémités ouvertes à l'ombre, l'animal, entré par une branche, sort par l'autre, en tournant le dos à la lumière. D'autre part, l'action directe de la lumière sur les organes moteurs est affirmée par le fait que les arthropodes aveuglés de l'œil droit tournent en sens inverse des aiguilles d'une montre, mouvement dans lequel les membres du côté aveuglé font le plus grand travail. La vraie cause de la réaction est mécon- nue : une scolopendre et un cloporte, l'un et l'autre lucifuges aveuglés, de l'œil droit tournent, la première vers le côté droit, le second vers le côté gauche, la première parce qu'elle fuit la lumière, le second parce que, plus 632 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sensible, il fuit la douleur de l'œil opéré, mais si, au lieu d'enlever l'œil, on le couvre avec un vernis, ou si seulement on attend que la plaie soit cica- trisée, le cloporte tourne dans le même sens que la scolopendre. Les agents des prétendus tropismes ne sont dans chaque cas qu'un des multiples fac- teurs que régissent les réactions motrices. L'auteur, avant d'en venir à l'évolution de l'instinct, examine rapidement l'évolution en général. 11 repousse aussi bien la formule lamarckienne : la fonction fait l'organe, que la formule opposée, par la raison que la fonction et l'organe ne peuvent exister l'un sans l'autre. 11 repousse de même l'idée que le désir ou le besoin de la fonction puissent être un besoin effectif. Pour lui, toutes les causes évolutives résident dans l'ambiance comprise dans un sens très large. Far exemple, les premiers mammifères étaient tous omni- vores, les plus forts sont devenus carnivores et les plus faibles, obligés de se contenter de la nourriture la moins disputée, sont devenus herbivores et leurs organes siuelettiques musculaires et autres se sont modifiés en rap- port avec ce nouveau genre de vie. Quand on dresse un chien, on lui fait un signe, par exemple, on prononce le mot : « ici », auquel l'animal ne réagit pas puisque naturellement il ne le comprend pas; mais en même temps on lui montre de la nourriture et aussitôt il s'approche. Après quelques répé- titions de cet exercice il établit une association entre le signe et la présen- tation de la nourriture et finit par venir quand on prononce : « ici », sans présenter de nourriture. On peut par le même procédé substituer au signe auditif : « ici », un signe visuel ou olfactif quelconque. Dans le fait que l'on remonte ainsi de proche en proche en provoquant la réaction par des signes de plus en plus antérieurs dans le temps, l'auteur voit une loi importante qu'il appelle : loi de récurrence, dans laquelle nous ne pouvons voir autre chose qu'une nécessité logique. La réaction ne peut être en effet provoquée que par un signe qui la précède, et un signe ne peut être remplacé par un autre que si ce dernier est antécédent. La loi de récurrence n'exprime à notre avis qu'une chose implicitement contenue dans l'esprit de tous, et qui avait à peine besoin d'être formulée. La récurrence explique les faits de prévision attribués par les anciennes écoles à l'intelligence ou à la sagesse du Créateur : il n'y a au fond de cela que la substitution de signes antérieurs à des signes jadis actuels : ainsi la chute des feuilles peut servir de signe de départ à des oiseaux migrateurs avant l'apparition du froid qui était jadis l'excitant direct du départ. La simulation de la mort n'est que la tixation de la réaction d'immobilisation par paralysie engendrée par la peur. L'ensemble formé par une réaction et le ou les signes qui la déter- minent constitue un complexe, un bloc isolé. Les complexes de ce genre peuvent être nombreux chez un même individu, mais, règle générale, un complexe n'en déclanche pas un autre, et c'est fort heureux, sans quoi l'animal exécuterait une longue suite d'actes à la suite d'une seule excita- tion. Mais on peut, par un dressage laborieux, faire servir le dernier acte d'un complexe au déclanchement d'un autre complexe et obtenir ainsi par une seule excitation toute une série de réactions qui, dans les cirques prennent l'apparence de toute une petite comédie jouée par l'animal comme s'il la comprenait. Certaines modifications des conditions ambiantes peu- vent masquer ou dévier des instincts très solides ; ainsi s'explique l'infanti- cide chez les fauves de ménagerie. Un cheval qui résiste à des ordres con- tracte toujours ses mâchoires; si l'on peut obtenir l'état dit de légèreté où les mâchoires ne sont plus serrées, toute velléité de résistance tombe aussitôt. — 11 n'y a pas un instinct spécial d'imitation : celle-ci est une réaction, immédiate dans laquelle un certain acte exécuté par le voisin détermine la XIX. — FONCTIONS MENTALES. O.-^^ représentation mentale de cet acte, laquelle se traduit aussitôt par la répé- tition de Tacte. L'intelligence n'y a aucune part. Un exemple saisissant est celui des poulets séparés dans une cage par un grillage d'autres poulets auxquels ou donne du grain ! Les premiers picorent le plancher nu de leur cage à la vue de leurs camarades picorant le grain. La faculté d'imitation, loin d'être une preuve d'intelligence, est au contraire développée en sens inverse de celle-ci. Discussion du cas des singes. L'auteur explique par la décharge dil'fusedel'énergie accumulée les tâtonnements, c'est-à-dire les mou- vements plus ou moins désordonnés dans la recherche d'un but que l'animal ne sait comment atteindre ; c'est ainsi ([u'il parcourt d'une façon quelconque les chemins du labyrinthe où il est enfermé, ayant pour but de se sauver : c'est, sous un autre nom, la méthode des essais et des erreurs do Jp:nnings, Quand il a réussi par hasard à atteindre son but, il établit une association entre ce fait et le moyen à emploj^er et il en tire parti dans les essais ulté- rieurs; de même quand un animal rôde à la recherche de la nourriture. Le jeu est une autre manifestation de la dépense diffuse d'énergie. L'animal y est incité toutes les fois qu'il passe d'un endroit confiné dans un espace libre. Quant à la forme spéciale du jeu, différente suivant les espèces, elle est déterminée par le fait que l'animal utilise son organe le plus différencié, l'éléphant sa trompe, le chat sa griffe, etc. (ici un résumé détaillé -de la méthode des essais et erreurs de Jennings, écrit par cet auteur lui-même). Il ne faut faire appel à l'intelligence dans l'explication des instincts que lorsque des explications plus simples ne peuvent suffire. Ainsi, on voit une preuve de l'intelligence dans le fait que des escargots renfermés dans une enceinte sans plafond et dont les parois verticales sont hérissées d'aspérités empêchant leur reptation, s'échappent néanmoins en grimpant les uns sur les autres le long de la paroi. Supposons une bille sur un disque tournant limité par une paroi verticale de même hauteur qu'elle; la bille actionnée par la force centrifuge ne pourra s'échapper. Mais s'il y a plusieurs billes, la dernière arrivée s'échappera en montant sur les premières disposées en bordure. L'acte est le même et cependant l'intelligence est absente. L'intel- ligence intervient seulement dans le perfectionnement très lent des instincts, en apportant de ci de là quelques modifications qui finissent par passer du domaine de l'intelligenee dans celui de l'instinct par une sorte de cristal- lisation. L'excitation-signal suffisante, pour produire la réaction, peut être graduellement diminuée d'intensité sans cesser d'être efficace. Seule la méthode du dressage permet de démontrer et de mesurer la sensibilité des êtres aux divers agents. Quand on produit une seule excitation, la réaction qu'elle provoque peut être un fait de coïncidence, et l'absence de réaction prouve seulement qu'elle n'a pas été dynamogène et non qu'elle n'a pas été perçue. Si, au contraire, un animal a été dressé à répondre par une réaction définie à une excitation donnée, la réponse ne peut plus être attri- buée à la coïncidence et, d'autre part, l'excitation est toujours dynamogène. En sorte que, si on la diminue graduellement d'intensité, (|uand la réaction cesse, c'est qu'on a atteint le seuil de la perception ; et cela s'applique aussi bien aux excitations représentatives substituées à l'excitation elfective ini- tiale qu'à cette dernière. La durée du souvenir qui réunit le signal à la réaction motrice e.st très grande et se compte par mois et par années ; d'ail- leurs, sauf des cas exceptionnels, il n'est pas fait appel à cette persistance car, soit dans la nat:ire, soit dans le dressage, de nouvelles expériences interviennent fréquemment. L'auteur tranche dans le sens positif la grosse question de 1 hérédité des caractères acquis et s'en sert pour expliquer l'évo- lution de l'instinct. 11 donne en quelques lignes plusieurs exemples absolu- 634 ' L'ANNEE BIOLOGIQUE. ment démonstratifs et considère la démonstration comme faite. La dispro- portion entre l'ampleur, la difficulté du problème et la facilité de sa solution laissent le lecteur inquiet et non convaincu. Exemple : Des passereaux dressés à tirer la chaîne d'un petit puits pendant six générations, ont donné naissance à des jeunes qui, sans dressage, savaient tirer la même chaîne. Un petit d'une chienne dressée à faire la pirouette faisait aussi la piroue'tte sans avoir connu sa mère, etc., etc. De tels exemples sont si remarquables qu'ils auraient mérité une longue description avec mention de toutes les circonstances réfutant d'avance toutes les objections. La sélection naturelle, sans créer les instincts, peut contribuer à fixer ceux qui sont utiles et à abolir ceux qui sont nuisibles. L'auteur considère le dressage comme entiè- rement assimilable à la formation naturelle des instincts adaptatifs : dans l'un et l'autre cas un indice d'abord sans signification en acquiert une par suite des conséquences qui le suivent. On peut donc, par l'étude des lois du dressage, trouver les lois de l'évolution des instincts, comme, par l'étude de la paléontologie, de l'anatomie comparée et de l'embryologie, on découvre les lois de la morphogénèse. La logique des causes de la nature remplace la logique de la raison humaine dans le dressage. Le dresseur obtient trois sortes de performances qui, toutes, ont leur homologue dans les instincts naturels : 1° des situations définies (= localisation des animaux dans les lieux oîi l'existence leur est la plus facile); 2» mouvements spéciaux, haute école, simulation de la mort (= la foule immense des actes moteurs adapta- tifs, simulation de la mort) ; 3° acte d'apporter des objets (= accumulation de provisions de nourriture). Un nouvel instinct peut avoir sa source dans diverses dispositions individuelles. L'auteur cite le cas de son chien plon- geur Emile qui plongeait à 4 ou 5 mètres, rapportait des poissons, nageait une demi-journée entière, sans repos, pendant trois heures consécutives et dont les orteils écartés étaient réunis par un commencement de palmure : il eiit pu être la source de carnassiers amphibies. Le retour au nid s'ex- plique le plus souvent par la connaissance visuelle de repères intermédiaires, mais le première connaissance de ces repères n'est pas due à un acte intellectuel quelconque; ils ont été appris par tâtonnements dans les essais successifs de plus en plus étendus et ils n'ont pas d'autre valeur que celle de signes provoquant des réactions motrices 'déterminées. Il n'en est pas autrement pour les pigeons voyageurs qui ont appris à connaître des aspects topographiques très éloignés dans leur grande pérégrination quotidienne autour du pigeonnier. Le souvenir immédiat, au contraire, joue un rôle cliez les animaux plus intelligents (chien reprenant le bateau pour revenir du Japon). Le départ des oiseaux migrateurs avant que le froid ait fait sentir ses effets peut s'expliquer par la substitution aux sensations de température de signes antécédents, tels que : rentrée des moissons, chute des feuilles, diminution de la longueur du jour. L'auteur a fait une expérience démons- trative. Il a limité avec des filets quatre longs couloirs en croix aboutis- sant, d'un côté à un vaste carrefour commun et se terminant de l'autre en cul-de-sac. Une seule des branches, tantôt l'une, tantôt l'autre, abou- tissait à un abri chauffe dont le rayonnement se faisait sentir jusqu'au voisinage du carrefour où une température basse pouvait être établie. Dès qti'il en était ainsi, les oiseaux, des vanneaux, se dirigeaient vers l'abri chauffé quelle que fut sa direction par rapport au méridien magnétique. Un signe visuel ou auditif précédant la sensation de froid put être fina- lement substitué à celle-ci pour déterminer la réaction de départ. L'expérience est très intéressante, mais la difficulté est que. dans la nature, la température plus élevée du lieu d'arrivée ne se fait pas suffisamment sen- XIX. - FONCTIONS MENTALES. 035 tir au lieu de départ pour que les oiseaux trouvent une différence appré- ciable en commençant leur voyage dans un sens ou dans l'autre. N'arrive-t-il pas que des oiseaux du Nord de la France trouvent, en so rendant en Afrique, une température momentanément plus basse dans le midi de la France qu'au lieu d'où ils sont partis? D'autres facteurs interviennent sans doute, telle que l'imitation de vieux individus ayant fait plusieurs fois le voyage. Les animaux ont une appréciation visuelle des distances qui n'a pas les caractères d'une routine, mais ceux d'un jugement immédiat d'après les conditions de chaque cas particulier. Des chiens habitués à faire le saut périlleux en arrière sur place surent immédiatement se donner l'impulsion horizontale précisément nécessaire pour franchir, en outre, une, deux ou trois barrières. Mais seul le chimpanzé s'est montré intelligent pour diri- ger une bicyclette à travers des méandres imprévus. L'auteur repousse sans preuve l'idée que le sens de l'équilibre est relié a des sensations labyrinthiques, et le rattache uniquement à des sensations cutanées et musculaires. Ici aussi les réflexes naturels peuvent être dominés par l'expérience et le dressage. La décharge diffuse du trop plein de l'énergie accumulée, réglée et orientée par les dispositions anatomiques et psychiques est à la base d'une foule de manifestations instinctives, en particulier de celles qui sont en rapport avec l'acte générateur. Elle explique aussi divers instincts compliqués et en appa- rence merveilleux L'auteur cite ici, sans connaître les admirables travaux de Paul Marchal le cas des Hyménoptères qui paralysent par leur venin une proie destinée à leurs larves qui n'écloront qu'après leur mort. Par son sens général, son explication se rapproche de celle de Marchal, mais elle est beaucoup moins objective et moins fouillée. De même il explique ainsi cer- taines réactions, en apparence non utiles, et que Darwin expliquait par une manifestation antithétique inverse de celle provoquée par la condition psy- chique contraire; par exemple, dans l'action du chien de lécher les mains de son maître il voit un souvenir des aliments qui s'y sont trouvés dans maintes circonstances ou pourraient s'y trouver. L'instinct de faire des provisions s'explique par le fait que l'acte de saisir la nourriture devient commandé, non plus par la sensation affective et immédiate, la faim, mais par quelques- unes des diverses sensations représentatives antécédentes à la faim et qui ont pu se substituer à elle. Puis l'animal joue avec l'aliment qu'il a dans sa bouche, comme un chien qui lance en l'air un morceau de pain et le rattrape quand il n'a plus faim, et finalement il rapporte à son logis l'aliment qui a conservé pour lui un intérêt différent de la satisfaction de la faim; ces réactions ont été fortifiées et fixées par une sélection analogue à celles qui peuvent se rencontrer dans la nature, c'est ainsi qu'un cacatoès a pu être habitué à se fabriquer un nid grossier et à y chercher un abri, au moyen d'un vent artificiel, d'un soufflet dirigé vers sa nuque. Pour expliquer la construc- tion de l'alvéole par les abeilles, ainsi que tous les actes qui s'y rapportent, l'auteur fait appel à une représentation mentale du gâteau achevé qui se combinerait cliez l'abeille avec l'instinct de construire autour d'elle un cylindre creux de cire approprié aux dimensions de son corps. [Mais d'où vient cette représentation mentale chez des individus qui construisent un gâteau d'alvéoles sans en avoir vu antérieurement?] La nidification la plus évoluée s'explique par la succession des phases suivantes : L'oiseau qui va pondre au milieu des herbes tourne sur lui-même comme le chien pour écarter les herbes et les tasser autour de lui (ce mouvement se retrouve au cours de la confection des nids évolués) ; la substitution des excitations re- présentatives antécédentes (que l'auteur appelle la loi de récurrence) déter- mine l'oiseau à commencer ce nid rudimentaire avant la ponte, puis à cons- 636 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tituer son nid à quelque autre place plus agréable ou mieux abritée, à la fourcbe de deux branches d'arbre, en y accumulant des herbes qu'il façonne en tournant sur lui-même; les brindilles moins souples qui le gênent en frottant ses flancs pendant ce mouvement sont repoussées du bec comme un ennemi et cela aboutit au tressage des matériaux du nid ; la collecte de brin- dilles de toutes sortes plus ou moins différentes des herbes primitives s'explique par des erreurs faisant confondre deux objets semblablement allongés et flexibles ; enfin , la part prise par le mâle à la confection du nid s'ex- plique par l'imitation. On peut inculquer un instinct à un animal en déter- minant une réaction utile et en substituant à-l'excitation affective qui a servi à rétablir cette réaction une excitation représentative. Sans chercher à déter- miner la première origine des instincts dans la réaction des sensations affec- tives, les observations relatées dans cet ouvrage ont permis de reconnaître les facteurs principaux de leur évolution : ce sont la substitution des exci- tations représentatives aux affectives suivant la loi de récurrence, la décharge diffuse d'énergie accumulée, la répartition de l'énergie somatique, les essais et erreurs, les erreurs utiles, l'imitation, le jeu, et, dans une faible mesure, l'intelligence. Parmi les conditions extérieures dont le rôle est si grand dans le modelage des instincts, une des plus capitales a été, à la fin de l'époque tertiaire, l'apparition des saisons qui a créé pour les animaux des nécessités multiples auxquelles il a fallu s'adapter. — Y. Delage. Marshall (Rutgers H.). — Les relaiions de l'instinct et de l'intelligence. — La conception de l'auteur est qu'il reste, dans l'organisation de l'animal, malgré le déterminisme qui la régit, une certaine place à la spontanéité : les phénomènes mentaux sont l'expression d'une activité spéciale de l'orga- nisme, sans laquelle, ils n'existeraient pas. — J. Philippe. Regnault. (Félix). — Les origines de Vamour maternel. — L'auteur cherche à montrer que les soins spéciaux donnés à leurs petits par certains animaux ont pour origine la recherche de sensations agréables ou l'éloigne- ment de sensations fâcheuses : chez le macropode de Chine le mâle prend ses œufs dans sa bouche pour se débarrasser d'un mucus produit surabon- damment durant cette période. La poule couve pour obtenir la sensation de fraîcheur que lui fournissent ses œufs; la femelle des mammifères recherche dans l'allaitement le dégonflement des mamelles et la sensation agréable de la succion du mamelon ; chez la femme, il s'y ajoute des facteurs psychiques. (Les exemples abondent où la protection des jeunes s'accom- pagne d'exigences fort pénibles pour la mère.) — Y. Delage. a) Schneider (K. C). — Critériums objectifs du psychisme chez les animaux [XX]. — Plaidoyer passablement métaphysique en faveur de l'existence d'une substance psychique différente de celle sur laquelle repose l'explication mécanistique de l'univers, sans que, d'ailleurs, il y ait là en aucune façon un retour vers l'ancienne conception dualiste. Planck a montré que le principe de relativité appliqué aux phénomènes électro- magnétiques était inconciliable avec l'existence d'un support matériel des ondes électro-magnétiques. Il y a donc, même pour certains phénomènes purement physiques, une autre substance que la matière des anciens monistes; pourquoi n'en serait-il pas de même pour les processus psy- chiques des animaux? — Y. Delage. 0) Schneider (K. C). — Différence, au point de vue psychique, entre XIX. - FONCTIONS MENTALES. 637 l'homme et Vanimal. — Les êtres vivants se divisent en deux catégories : ceux n'ayant que l'instinct et ceux doués d'initiative, c'est-à-dire d'intelli- gence, ces derniers ne comprenant que l'homme. Les premiers n'ont qu'une somatogénèse, leur psychisme étant complet d'emblée dès que leur soma- togénèse est accomplie; les seconds ont, en outre, une psychogénèse (télo- génèse, le telos étant le complexe final). Le psychisme animal n'évolue pas. S'il avait en lui la moindre possibilité d'évolution, on le verrait, Chez le singe par exemple, se perfectionner progressivement, de façon aussi inéluc- table qu'un embryon se développe en animal parfait. L'animal est subjectif, c'est-à-dire dénué de la faculté de chercher en dehors de lui des relations de causalité dans le monde extérieur. L'homme seul est doué de vraie intelligence et de la faculté d'objectiver. — Y. Delage. Smith (E, M.). — Quelques observations sur le sens de la couleur chez les chiens. — Expériences très méthodiques et bien conduites (présentation de cartes de couleur) où S. étudie attentivement les différents facteurs du problème, et conclut que les chiens étudiés possédaient un pouvoir rudi- mentaire de reconnaître les couleurs, mais d'une façon fort irrégulière, et probablement, sans que cette faculté agisse beaucoup dans la vie courante : ce sens est d'ailleurs très faible, et fort influencé par les changements d'éclairage ou de position. — J. Philippe. Shepherd. (W. I.). — Discernement par les chats, des S07is articulés. — « Si un animal forme une association entre un certain mot et la nourriture, de telle sorte qu'il réagisse d'une façon déterminée à ce mot pour obtenir sa nourriture, et ne réagisse pas à d'autres noms lorsqu'ils sont prononcés, nous sommes autorisés à dire qu'il distingue ce mot des autres. » Partant de là, S. a organisé une série d'expériences, où les noms n'étaient habi- tuellement pas prononcés par lui [ce qui ne permet pas de constater si l'animal réagissait au mot ou au ton de la voix]. 11 a constaté que, dès le 3^ jour, un des chats commençait à manifester quelques signes d'associa- tion; à la 250*^ expérience (30" jour) l'association était formée. D'autres chats ont mis plus longtemps : mais, toujours il s'est formé des associations et il y a eu discernement. — J. Philippe. Sarasin (Paul), —a) Une visite à Krall et à ses chevaux pensants. — b) Explications sur les chevaux j)ensants de Herr Krall à Elberfeld. — Compte rendu détaillé des performances exécutées par les chevaux en question : opérations arithmétiques depuis les plus simples jusqu'aux extractions de racines cinquièmes, et jusqu'à la solution d'équations à 1 inconnue compre- nant des radicaux. Les questions sont en général écrites à la craie sur le tableau et quelquefois posées verbalement. Les chevaux peuvent aussi répondre à des questions d'une autre nature touchant leurs goûts, leurs dé- sirs, la reconnaissance d'objets familiers. Leurs réponses sont fournies par des chocs alternatifs de l'un et l'autre pied de devant, le droit pour les unités et les centaines, le gauche pour les dizaines et les mille; parle même procédé les chevaux épèlent les mots de leur réponse d'api es un tableau à double entrée, l'un des pieds marquant le numéro des colonnes horizontales l'autre, celui des colonnes verticales. Tout en reconnaissant l'étrangeté invraisem- blable des résultats, tout en faisant remarquer qu'ils sont en contradiction avec les opinions les plus raisonnables avec les données les mieux assises de l'évolution phylogénétique, et avec tout ce que l'on sait des relations entre les facultés psychiques et la structure histo-anatomique du cerveau, l'auteur 638 L'ANNEE BIOLOGIQUE. atteste la vérité des résultats annoncés par Krall, et donne même quelques raisons nouvelles d'y croire, telles que : la fréquence des fautes par inver- sion de l'ordre des chiffres, qui ne se peut expliquer que par un processus intellectuel, la fréquence de fautes d'autre nature en opposition avec leur rareté chez les chevaux dressés des cirques, etc.. Pour lui, ces observations posent un problème dont l'énoncé est certain, mais dont la solution reste à trouver. Cet exposé est suivi d'une attestation en bonne et due forme signée des Dr. H. Kraemer, Dr. Paul Sarasin, Prof. Dr. Ziegler. — Le professeur Claparède de Genève a déclaré souscrire entièrement à cette attestation. [Pour nous, la question est mal posée. Le problème n'est pas de découvrir la nature des processus psychiques des prétendus chevaux pensants, mais de déterminer par quelle voie détournée ils peuvent, avec des facultés psy- chiques rudimentaires, donner l'illusion d'une pensée pénétrante; et le pro- blème est aussi de savoir comment des hommes doués d'une dose normale de sens commun ont pu accepter des résultats expérimentaux invraisembla- bles dans des conditions d'où larigueur scientifique est si clairement exclue.] — Y. Delage. Boutan (Louis). — Les manifestations vocales d'un anthropoïde {Hijlobates leucogenys Ogilby). — Ce gibbon capturé tout jeune et emmené en Europe où il est resté sous une surveillance étroite, sans aucun rapport avec des adultes de son espèce, a présenté les mêmes manifestations vocales passa- blement variées de ses congénères sauvages et correspondant à des états émotifs définis; même, à l'approche de la puberté, après des essais d'abord maladroits puis progres.sivement perfectionnés, il a fait entendre le grand chnnt, modulé, musical, hautement caractéristique, sans l'avoir jamais enten- du. Toutes ces manifestations vocales sont donc spontanées, et ont la signi- fication de réflexes, méritant peut-être le nom de pseudo-langages, mais n'ayant rien de commun avec le vrai langage humain. — Y. Delage. Paris (Paul). — Hardiesse d'oiseaux de proie. — L'auteur rappelle de nombreux cas oîi des oiseaux de proie, et surtout des Eperviers en chasse, ont oublié toute prudence en face du danger et il cite le cas nouveau d'une Buse qui en plein jour attaque un setter à quelques mètres de son maître; et qui se fit ainsi capturer. — A. Menegaux. Meilheurat (V.) —Persistance des instincts chez leg Canards sauvages conser- vés à l'état domestique. — L'auteur décrit les précautions, les ruses et les di- vers moyens employés par les femelles, même à l'état de demi-domesticité, pour mener à bien l'incubation et l'éducation des jeunes. La femelle fait soigneusement son nid, le cache bien, sur le sol ou sur un arbre, mais toujours à proximité des habitations, et elle prend de grandes précautions pour s'y rendre; elle s'y rend en rampant quand elle s'est assurée que per- sonne ne l'aperçoit. La ponte se fait de mars à juin, les œufs sont plus petits et plus colorés que ceux du canard domestique, sont au nombre de douze et plus. Les petits se tiennent d'abord dans les prés humides et ne vont à l'eau que s'il y a un danger : ce n'est que plus tard qu'ils se mettent à nager régulièrement, à l'inverse des Canetons domestiques. Jamais ils n'essayent d'émigrer; la nourriture qui leur est assurée est certainement la cause qui les retient. — A. Menegaux. Germain (R.). — L'Orthotomus longicauda Blyth, Fauvette couturière. — XIX. — FONCTIONS MENTALES. »i:iO L'auteur parle de moeurs de ce p:entil Bec-fin et étudie avec détails sa façon de construire son nid et de coudre en cornet les feuilles de Jacquier pour l'abriter. Des trous concordants étant percés, la difficulté est de les rappro- cher et d'y passer des points de suture pour les maintenir. Pour cela, l'Oi- seau se suspend à l'une, la balance, vole vers l'autre qu'il saisit du bec, puis d'une patte, et là, une feuille dans chaque patte, il coud du bec, qui lui sert d'aiguille, portant un brin de soie qu'il vient de filer et fait un nœud de l'autre côté en forme de rivet pour s'opposer à sa sortie. 11 arrive ainsi à faire un ouvrage parfait. La façon dont il dévide le cocon d'araignée qui lui fournit sa soie est aussi remarquablement décrite. Ces petits artistes sont aussi très intéressants à étudier dans l'élevage de leurs jeunes. — A. Me- NEG.\U.\. Szymanski (J. S.). — Modifications dtiphololropisme chez les Blattes sous riiifluence de l'apprentissar/e. — Les Blattes {Periplaneta orientaiis) recher- chent normalement l'obscurité. Quand on les soumet à une série de secousses électriques chaque fois qu'elles passent de la lumière à l'obscurité et jus- qu'au moment où elles reviennent dans une plage éclairée, elles renoncent, au bout d'un nombre d'épreuves qui varie avec les individus, à se diriger vers les endroits obscurs. Le temps pendant lequel l'insecte présente cette modification du phototropisme, conséquence de l'apprentissage, est soumis également aux variations individuelles. Toutefois, lorsque le phototropisme est rétabli, la seconde épreuve nécessaire pour l'inverser à nouveau est tou- jours, même après plus d'une semaine de repos, d'une durée beaucoup moins longue que la première. — H. Cardot. Escherich (K.). — Sut' l'art de bâtir chez les Termites. — E. observe à Ceylan des Termes obscuriceps enfermant deux reines dans une loge. Au- tour des deux femelles se disposèrent, à certains intervalles, des groupes de soldats faisant converger leurs têtes au centre du groupe. Des ouvriers se mirent ensuite à élever un pilier de terre au milieu de chaque groupe. Puis ces piliers furent élargis dans la direction de leurs voisins qu'ils finirent par rejoindre, formant un mur régulier continu, sauf des orifices ménagés à la base. E. appelle ce mode de bâtir « construction per confluentiam, par interposition ». Wasmann croit expliquer ce processus par l'instinct d'imi- tation : l'individu le plus actif est le plus imité; il suffit donc de quelques « têtes ï entreprenant la construction des piliers pour que ceux-ci soient continués. Mais cela ne suffit pas à expliquer que ces piliers soient disposés de telle sorte qu'ils puissent former plus tard une muraille régulière. — A. Robert. Ernst (Christian). ■.^A''oîwe//^s observations sur les Fourmis. — L'auteur décrit un certain nombre de traits de comportement, surtout psychologiques, dans des circonstances déterminées. 1" L'auteur a vu plusieurs individus de Laelaps oophilus (Acarien) se nourrir des jeunes de Formica rufibarbis et suppose qu'ils ont été introduits pendant le vol nuptial. î'' 11 a. vu une « ami- tié B s'établir parfois entre deux individus et, à la mort de l'un d'eus, le sur- vivant manifester des phénomènes tout autres que l'indifférence habituelle : caresser le corps avec les antennes, le traîner à l'écart dans un endroit sec, etc.. Il est possible que tous ces actes qui, du point de vue anthropomorphi- que, se traduisent par amitié et regret, ne soient au fond que le résultat du besoin d'entrer en relations fréquentes avec un autre individu par le contact des antennes. 3. L'auteur a vu un Diptère {Fannia manicata] s'associer à 640 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des Fourmis (Lasius emarginatus) pour traîner des Pucerons. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. a) Cornetz (V.). — De la durée de la mémoire des lietix chez la fourmi. — Les notions au moyen desquelles une fourmi exploratrice revient à son nid sont de natures diverses. Pour les grandes distances en terrain nouveau la fourmi possède une notion de la direction dans laquelle se trouve par rap- port à elle le trou qu'elle a quitté. Elle ne se laisse guider ni, comme on le dit, par la reconnaissance continue du chemin déjà suivi ni parla direction de l'éclairage. Elle revient en effet aussi bien à son nid par les journées à lumière diffuse ou dans la demi-obscurité des sous-bois. Elle suit un trajet rétrograde de direction inverse à celle du trajet aller. Si pendant le voyage d'aller on place devant elle un support chargé d'une nourriture précieuse, la fourmi, très affairée, se laisse transporter avec son support sans y faire aucune attention et, quelle qu'ait été la rotation imprimée au support, elle suit un trajet de retour de même direction par rapport à l'espace que si le sup- port n'avait pas bougé : cela l'amène à suivre un trajet parallèle à celui qui l'aurait conduite au nid. Voilà pour la direction. En ce qui concerne la lon- gueur du trajet de retour, elle paraît en avoir une notion par des sensations musculaires ou de fatigue, et marche sans liésitation jusqu'à ce qu'elle ait parcouru une distance approximativement égale au trajet de l'aller. Néan- moins, la précision n'est pas telle qu'elle manquerait nécessairement son trou si un autre facteur n'intervenait. Dans une région assez grande autour de son trou elle n'a pas une représentation mentale totale de la région, et dans la plupart des points se trouve non moins perdue qu'au loin ; mais elle con- naît des points particuliers en assez grand nombre, sans doute pour y être venue plusieurs fois, et quand par hasard elle rencontre un de ces points, par un brusque crochet, elle pique droit vers son trou. Cela vaut surtout pour les fourmis ayant une vue assez bonne (quelques centimètres). Les fourmis aveugles se reconnaissent dans la région de leur trou par l'odorat, l'audition du bruissement souterrain des congénères ou la rencontre de quelqu'une de celles-ci. La durée de ces souvenirs n'est pas très longue car on remarque qu'après une période de quelques semaines de temps froid ou pluvieux ayant interrompu les sorties, les points reconnus sont beaucoup plus rares et les directions du retour moins certaines. — Y. De- lage. b) Cornetz (Victor). — De l'orientation chez les Fourmis et de l'emploi du mot tropisme. — Discussion, à lire dans le texte, sur l'emploi et le sens a attribuer aux mots tropisme et tropique, à la lumière des résultats obtenus par l'auteur, par Szymanski et d'autres expérimentateurs sur l'orientation des Fourmis. — H. Cardot. ^ Brun (Rudolf). — Sur la psychologie des alliances artificielles chez les Fourmis. — On a cru expliquer les alliances artificielles entre colonies diffé- rentes par l'action des réflexes d'une odeur spéciale, résultant du mélange des odeurs des différentes colonies mêlées. B. reprend ses expériences pour infirmer cette théorie. Il rapporte dans un sac, sans les mélanger spéciale- ment, d'assez forts contingents de F. rufa, pratensis et sanguinea. L'alliance est complète quelques heures après et il n'y a aucune lutte entre les races quand il fait passer cet ensemble dans un grand nid artificiel. Le fond du sac contenant en grande majorité des rufa, et des pratensis est mis 24 heures plus tard dans un autre récipient plus grand : les sanguinea., qui sont en XIX. - FONCTIONS MENTALES. 041 petit nombre sont aussitôt attaquées et tuées : elles sont donc encore recon- nues comme étrangères, malgré ce long voisinage forcé. Mais ces mêmes rufa, si agressives, mises 5 jours après dans le nid qui contient la colonie mêlée ne songent plus à attaquer les sang uinea, cette fois en grand nombre. Il n'y a donc pas d'action réflexe obligée, puisque les animaux se compor- tent de façon différente selon les circonstances et paraissent choisir la con- duite la plus avantageuse. Et ces mêmes rufa, mises dans le nid commun, ne sont pas attaquées par les nombreuses sanguinca qui s'y trouvent ; donc il ne s'est pas encore développé d'odeur particulière au nid, sans cela les habitants du nid auraient reconnu les nouvelles venues comme étrangères. La théorie de l'odeur mélangée est donc insuffisante, et pour expliquer ce comportement il faut faire appel aux facteurs psychiques. Parmi ceux-ci on peut citer le fait d'être arraché brusquement à l'entourage habituel qui désoriente les animaux, les conditions forcées dans lesquelles se trouvent des contingents assez forts, pressés dans un espace étroit, où il leur est impos sible de se séparer complètement, la présence de lai'ves. qui demandent des soins, de reines d'où dépend l'existence des colonies, enfin la présence d'ennemis nombreux, car les Fourmis savent très bien reconnaître la force dps contingents ennemis et régler leur conduite en conséquencct Une pareille odeur mêlée se développe-t-elle plus tard? Pour le savoir, B., au bout de 10 jours, prélève dans le nid commun un certain nombre d'individus de ' chaque race et va les remettre dans les nids sauvages où il les a pris. Pour les ruf((, qui sont rapportées au nid primitif au bout d'une heure et demie d'isole- ment seulement, une partie des nouvelles venues est exécutée : l'odeur propre du nid primitif était encore en partie masquée par celle des compagnes de captivité. Mais pour les autres, qui sont remises au nid après 2 heures et demie et 3 heures, cette quarantaine a suffi pour chasser l'odeur étrangère : aussi sont-elles toutes bien accueillies par leurs anciennes compagnes. Inversement, B.met dans la colonie mélangée successivement des individus des diverses races pris aux nids sauvages d'où il a tiré les premiers : toujours les individus d'une race accueillent amicalement leurs congénères. Ceux des autres races se comportent moins pacifiquement et il y a quelques luttes : donc ils savent les distinguer des individus devenus leurs alliés (c'est ce qui avait fait admettre l'odeur mélangée); mais, dans l'ensemble, l'accueil est bien moins hostile qu'il ne le serait à l'égard d'individus tout à fait inconnus. C'est que l'odeur de ces nouveaux venus ne leur est pas tout à fait étrangère puisque c'est celle d'une partie de leurs alliés. II n'y a donc pas un engramme complexe unique représentant un mélange homogène des odeurs, mais une somme d'engrammes particuliers successivement associés, que l'auteur cherche à représenter par des formules complexes. — A. Robert. Dobkiewicz (^L. v.). — Contribution à la biologie de l'Abeille. — L'.\beille sait-elle distinguer les couleurs? Si oui, est-elle attirée vers certaines cou- leurs par simple réflexe chromotropique? Des fleurs artificielles bleues ou jaunes sont disposées dans un champ où des Abeilles butinent : celles-ci n'y font pas attention, même si ces objets portent du miel : les Abeilles ne se laissent pas distraire par eux de leur occupation. Mais si on arrive à attirer l'at- tention d'une Abeille sur une de ces fleurs pourvues de miel, elle se gave de miel, observe l'endroit et y revient. Cependant D. la voit voler d'abord à une fleur artificielle dépourvue de miel, mais de même couleur : c'est donc la cou- leur qui lui sert d'indication de loin. De près elles'aperçoitàl'odeur que l'objet ne contient pas de miel ; elle en gagne un autre qui en est pourvu, mais elle ne s'arrête que lorsqu'elle est parvenue, sans doute à l'aide de détails de l'année biologique, -VVII. 1912. 41 642 L'ANNEE BIOLOGIQUE. forme ou de rapports, à retrouver la fleur même où elle avait puisé d'abord. D'autres Abeilles la suivent et visitent les fleurs artificielles voisines de même couleur. Si on déplace ces objets, si on substitue des fleurs d'autre couleur à celles qu'elles visitent, les Abeilles ne se laissent pas tromper et les mêmes individus retournent aux mêmes fleurs. L'enlèvement des antennes n'em- pêche pas ce phénomène. Ainsi , quand les Abeilles ont observé qu'en un autre lieu que leur endroit habituel il y a une nourriture plus abondante, elles y vont et le visitent jusqu'à épuisement. Les Abeilles habituées à trouver du miel dans un objet de couleur déterminée sont attirées par un autre objet de même couleur qu'on y substitue, qu'il contienne ou non du miel. Elles s'habituent aussi à une heure déterminée et ne réagissent pas si on leur présente robj(it pourvu de miel à un autre moment de la journée. Habituées à trouver du miel sur un disque jaune par exemple, les Abeilles entrent sans difficulté dans une boite de même couleur ou dans une boite de verre signalée par un disque jaune, et ne font nulle attention à une boîte rouge placée à côté. Si on leur présente une grande boîte à deux orifices dont l'un est entouré de jaune et Tautre de rouge, elles entrent par le jaune si elles sont habituées à cette couleur, et ressortent par un orifice entouré de jaune du côté interne, même si ce n'est pas le même que l'orifice d'entrée, et si on change de place ou si on intervertit les couleurs, c'est toujours par la porte jaune qu'elles passent. Si du côté interne on teinte l'orifice d'une couleur nouvelle, par exemple de vert, elles sont quelque temps à trouver la sortie, mais quand elles l'ont découverte, elles continuent à l'employer, même si on en ouvre une autre à côté. Et elles continuent à entrer par l'orifice jaune et à sortir par l'orifice vert : elles savent donc distinguer simultané- ment deux couleurs. Ainsi les Abeilles savent distinguer les couleurs quand cela leur est utile; ce n'est pas un simple chromotropisme qui les guide, mais l'expérience acquise qu'un avantage est attaché à une certaine couleur. — A. Robert. a-b-c) Oxner (Mieczyslav). — Expériences sur la mémoire des Poissons. — Edinger dénie aux poissons la faculté d'association, se fondant sur ce que le même poisson peut être pris à l'hameçon tous les jours si l'hameçon est bien caché sous l'appât. C'est une conclusion erronée fondée sur une expé- rience mal conçue. Ce qui manque ici, c'est un élément associatif suffisant. Si l'on place au-dessus de l'armorce un fragment de papier rouge, le poisson apprend parfaitement à se méfier de l'appât. Si l'on veut parler en termes éliminant tout antliropomorphisme, il se développe en lui une association frénatrice qui inhibe partiellement ou totalement la .réaction provoquée par la vue de l'appât. — Par de nouvelles expériences faites au moyen de verres colorés contenant ou non de la nourriture, l'auteur corrobore les résultats ci-dessus, démontrant l'existence d'une mémoire associative chez les Poissons. — Quand l'association entre une couleur et la nourriture a été développée, le poisson réagit dans une certaine mesure, mais notablement plus faible, de façon à montrer qu'il s'est établi un certain degré d'association entre la nourriture et un objet de couleur diff'érente, mais de même forme que l'objet coloré au moyen duquel on a déterminé la première association. L'auteur voit là un nouveau facteur, l'habitude, se développant parallèlement à l'as- sociation avec la couleur et contrôlant les réactions, mais subordonné au facteur associatif qui a pour base la couleur. [On ne voit pas très bien pour- quoi l'auteur voit là une habitude et une association et non deux associations distinctes et inégales.] — Y. Delage. XIX. - FONCTIONS MENTALES. 643 d) Oxner (Mieczyslav). — Le mémoire chez Serranus scriba. — Il est aisé de déterminer un processus associatif rappelant les effets de la mémoire entre la nourriture et un signe coloré. Cette mémoire, une fois acquise, se conserve pendant environ 3 semaines. Mais ce qui est plus remarquable, c'est que ce processus dégénère en une simple réaction de l'habitude en ce sens que le poisson se porte vers le signe coloré associé à la nourriture même lorsqu'il n'a pas faim et refuse toute nourriture. — Y. Delage. e) Oxner (Mieczyslav). — La nature de la mémoire chez Coris julis. — Après avoir appris au poisson par des expériences journalières durant un mois que, deux cylindres étant simultanément immergés, l'un jaune, l'autre rouge, la nourriture se trouve toujours à l'intérieur de ce dernier, l'auteur immerge simultanément avec les deux cylindres ci-dessus un cylindre vert dans lequel se trouve désormais la nourriture. Plus ou moins vite selon que l'association de nourriture avec le rouge était moins ou plus solide, la cou- leur verte se substitue à la couleur rouge dans l'association avec la nourriture. [Tout cela est fort naturel, mais nous ne voyons là rien qui démontre que la mémoire revête chez les poissons un caractère de réaction associijtive démontrant que sa nature soit autre que celle de la mémoire chez les ani- maux supérieurs, y compris l'homme. Unchasseur qui aurait trouvé plusieurs jours un lièvre derrière la haie du même champ ne se comporterait pas autrement s'il trouvait au bout d'un certain temps un lièvre régulièrement derrière une autre haie d'un champ voisin.] — Y. Delage. Goldsmith (M.). — Conlributionà l'étude delamémoire chez les Poissoiis. — Les expériences ont porté sur les espèces suivantes : Go/nus minutus Pleiironectes platessa , Gasterosteus aculealus, Syngnatus (pour les 3 dernières espèces, jeunes individus). — En présentant aux poissons de ces espèces des proies à l'extrémité d'une pince, l'auteur constate qu'au bout d un cer- tain nombre d'expériences, une association s'établit chez ces animaux entre la représentation de la proie et celle de l'endroit où elle est donnée et de la pince qui la porte. En présentant alors aux animaux cette même pince, vide, et, en même temps, une autre d'une couleur différente, on les voit toujours se diriger vers la pince ayant porté la nourriture, et cela après des intervalles variés entre la prise de nourriture et la présentation de la pince à vide. A côté de ce souvenir de Vaspect des objets, existe une mémoire topo- graphique; elle est même plus puissante, car dans toutes les expériences où les deux formes de la mémoire sont mises en conflit (p. ex. la pince ayant tenu une proie étant transportée en un autre point du bassin et une pince d'une couleur différente plongée exactement à sa place), c'est sur ïemplacement de l'objet que le poisson se guide. La durée du souvenir ne paraît pas considérable (un ou deux jours dans ces expériences) ; mais il existe une « mémoire latente » qui réapparaît lors du « réapprentis- sage ». Au cours de ces expériences, la discrimination des couleurs a été constatée (pour le rouge, le bleu, le jaune et le vert), des objets colorés ayant été employés pour étudier la mémoire associative. — M. Goldsmith. Buruett (Théodore C). — Quelques observations sur les grenouilles décé- rébrées, spécialement au point de vue de la formation des associations. — Alors qu'en général, à l'exception de quelques esprits indépendants, les physiologistes et les psychologues sont d'accord pour attribuer exclusive- 044 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ment aux hémisplières cérébraux les processus d'association, aucune tenta- tive positive n'a été faite pour montrer si, oui ou non, les centres inférieurs peuvent donner lieu à des associations, lorsque les hémisphères cérébraux sont enlevés. C'est pour combler cette lacune que l'auteur a entrepris une série d'observations sur des grenouilles décérébrées placées dans un labyrinthe (I'Yerkes, modifié. II arrive à la conclusion que la grenouille décérébrée est incapable de former même l'association la plus simple. Certaines de ses observations apportent de nouvelles preuves à l'appui de la théorie de renchaînement des réflexes, due à Lœb. — H. Cardot. Lengendre (R.). — Les conditions de vie des anlmanx marins littoraux. — Argumentation en vue de montrer qu'il faut renoncer aux discussions métaphysiques sur les états de conscience des animaux et se borner a déter- miner avec décision les particularités des conditions ambiantes déterminant de tels comportements : température de l'eau littorale, salinité, alcalinité, composition chimique, etc. — Y. Delaoe. Turner (C. H.). — Renversement apparent des réactions à la lumière chez Periplaneta orientalis. — On peut habituer la Periplaneta orientalis qui. d'ordinaire, recherche les trous noirs, à ne pas pénétrer dans des gîtes de ce genre, l'animal ayant appris par expérience individuelle qu'en cher- chant à y entrer il reçoit des chocs électriques désagréables. Les mâles possèdent cette aptitude à un plus "haut degré que les femelles, et les jeunes a un plus haut degré que les adultes. — Y. Delage et M. Goldsmith. Bordage (E-). — Notes biolofjiques recueillies à l'île de la Réunion. — L'auteur ne croit pas à l'existence d'un sens spécial de la direction chez les Hyménoptères. Chez Pison argentatnni comme chez Trypoxylon sentifrons et Trypoxylon errans, l'observation directe aussi bien que l'expérimentation permet de constater qu'il y a un véritable apprentissage du cliemin du nid. Il est plus rationnel d'admettre que l'Insecte a pour guide une bonne vue aidée d'une excellente mémoire des lieux. En parlant des mœurs de P. argentalum et T. antifrons et errans. l'au- teur signale des faits de banditisme commis par les femelles de ces Hymé- noptères lorsqu'elles sont harcelées par la nécessité de pondre. Il y a alors pénétration avec effraction dans l'une des cellules du nid d'une voisine appartenant ordinairement à la même espèce et ponte d'un œuf après enlè- vement de celui de la propriétaire légitime du nid. Ces faits de banditisme que l'on peut provoquer expérimentalement se manifestent lorsque, pour une raison quelconque, l'insecte est obligé d'interrompre plus ou moins longuement son travail de construction ou d'apj)rovisionnement. La cause la plus fréquente est la venue avec persistance du mauvais temps, mettant l'insecte dans l'obligation d'interrompre tout travail, tandis que le moment de la ponte de l'œuf approche de plus en plus. — M. Lucien, Baer (G.). — Une partie de chasse aux Pliilippines. — L'auteur raconte comment son compagnon ayant tiré sur une bande de Corbeaux {Coi-vus philippinus) se vit assaillir avec fureur par ces oiseaux qui voulaient lui crever les yeux. II eut beaucoup de peine à échapper à ses ennemis. — A. Menegaux. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 645 h) Psychologie infantile. Saleeby (C. "W.). — Eugénique et éducation. — Plaidoyer contre l'idée des eugénistes intransigeants qui déclarent inutile l'éducation des faibles d'esprit pour la raison qu'on ne saurait développer un germe absent par le fait de l'hérédité. II faut, au contraire, poursuivre sans relâche l'éducation des faibles d'esprit en laissant toujours ouverte la possibilité , de leur réin- tégration au rang des individus normau.x. — V. Delage. Fehlinger (M. H.). — De l'influence biologique de la civilisation urhainr. — L'auteur soutient cette thèse que l'influence débilitante de la vie citadine est plutôt un préjugé qu'un fait scientifique. Il montre que l'adaptation à la vie citadine peut s'opérer et se maintenir pendant plusieurs générations et que les difficultés de la lutte pour l'existence opèrent une sélection dont le résultat est une augmentation de l'intelligence et de l'activité. — Y. Delage. b) Claparède !Ed.). — Un institut des sciences de ^éducation. — Exposé par C. du but et du programme d'un institut de pédagogie appliquée fondé sur des bases scientifiques, et où n'est négligé aucun des points de vue intéressant la pédagogie. — Y. Delage. Richardson (R. F.). — L'éducation des aptitudes de réalisation. — 11 y a, d'après E. J. Swift, trois formes d'éducation : apprendre à agir; acquérir des associations, ou sources d'information; former ses liabitudes inhibitrices. — Ce préliminaire posé, R. examine surtout le premier point, et ne parle des autres qu'en tant qu'ils lui prêtent appui; il parle successi- ment des conditions corporelles, des mentales, de l'attention, de l'effort, du conscient, de l'inconscient et des erreurs, enfin des temps d'arrêt, sur les- quels on n'est guère d'accord, les uns les considérant comme nécessaires au travail d'assimilation, les autres comme des temps de sommeil. Ses con- clusions sont que les processus éducatifs demandent, à la base, un bon état corporel et sanitaire, et un certain sentiment de contentement : mais ce sen- timent ne suffit pas à déterminer le progrès. On remarque aussi que les sentiments mélancoliques sont contraires à l'acquisition des facultés de réali- sation. Le progrès de l'éducation est en raison directe de la force de l'atten- tion, surtout si celle-ci est spontanée. Le progrès est d'autant plus rapide que cette attention se détache plus des détails inutiles : l'attention au côté musculaire des mouvements ne favorise pas l'acquisition des habitudes idoines; l'attention dirigée sur les erreurs est contraire au progrès; l'effort, contrôlé, favorise le progrés; la conscience joue surtoiit un rôle correcteur, et c'est inconsciemment, en pensant surtout au but à atteindre, que l'habi- tude se forme le mieux. Les habitudes favorisent d'autant plus qu'elles sont plus plastiques et plus faciles à transformer. Le développement de l'éduca- tion est d'autant plus irrégulier qu'elle est plus complexe. — J. Philippe. Delage (Y.). — « Les grands hommes » d'Ostwald. — Examen et discussion de la thèse soutenue par Ostwald dans son livre : la loi de conservation de l'énergie s'applique dans son intégralité aux phénomènes psychiques, et, dans le travail intellectuel, il y a équivalence mathématiqvie entre la dépense et la production. En d'autres termes, la production psychique est soumise aux règles de l'énergétique au même titre que le rendement d'un appareil mécanique, et la dépense d'énergie psychique a droit, dans les, formules de l'énergétique, à une place analogue à celle des dépenses d'énergie dans les phénomènes physiques. D. s'est demandé si, derrière cette formule il y a 646 L'ANNEE BIOLOGIQUE. autre chose que Thabitude, fréquente chez certains savants allemands, de donner une apparence de précision mathématique à des phénomènes phy- siologiques ou psychologiques qui ne le comportent point, et de leur appli- quer des lois physiques faites pour des phénomènes infiniment plus simples. Parmi les vérifications qui conduisent D. à conclure que W. O. s'appuie sur des observations erronées, citons en particulier les statistiques auxquelles se réfère le savant allemand : les chiffres mêmes que donne "W. 0. quand on les prend tels qu'ils sont, donnent le premier rang de la production intellectuelle et scientifique à la Norvège et au Danemark : la race germa- nique, a qui "W. O. décernait la priorité, vient au septième rang, et la France au huitième à 2 décimales de différence. Les autres arguments sur lesquels s'appuie Ostwald sont de semblable valeur, ou se réduisent à de simples affirmations. — J. Philippe. Dearborn (Geo.). — L'index sthénique en éducation. — L'éducation par- faite pourrait se diviser au point de vue où se place D., en trois étapes : le développement neuro-musculaire; l'accumulation des données expérimen- tales; l'acquisition de la faculté de réalisation. Sur ce dernier point, les meilleurs système d'éducation, quand ils se sont occupés de l'esprit, ne poussent guère plus loin que l'éducation de l'œil et de la main, et ne met- tent guère l'enfant en état d'apprendre à bien vivre. D. passe en revue les diverses sortes d'éducation qui pourraient nous aider à développer nos facultés de réalisation, à les cultiver et les organiser: il met en relief l'im- portance des glandes endocrines, indique que l'éducation devrait favoriser et régler leurs fonctions, et souligne l'importance du coefficient affectif et sentimental dans le déploiement de notre activité réalisatrice. — J. Philippe. Cramaussel (E.). — Le sommeil d'un petit enfant. — F. a étudié la res- piration thoracique, et les changements de tension à la fontanelle. 11 conclut que les centres perceptifs restent toujours plus ou moins éveillés, mais qu'ils engrènent inégalement avec les centres moteurs : au degré le plus bas, aucun n'engrène; l'action se rétablit du sommeil profond au réveil, d'abord avec les centres moteurs des yeux, de la tête, puis du buste, des membres, enfin du langage; ensuite se réveillent les centres d'association : ce n'est que quand ils se sont complètement réveillés que l'enfant sort du demi-som- meil. Les états affectifs développés durant' le sommeil se propagent et se consolident autrement que durant la veille. — J. Philippe. Lapie (Paul). — Avancés et retardés. — L'acuité visuelle ne semble jouer aucun rôle dans l'avance que des enfants plus jeunes prennent à l'école sur d'autres plus âgés; le sens des couleurs n'est guère différent chez les avan- cés et chez les retardés. La mémoire visuelle est « presque aussi bonne ». La mémoire auditive est meilleure chez les A. que la mémoire visuelle : l'avance peut être due en partie à cette supériorité de la mémoire auditive La liaison des perceptions remémorées est de plus en plus faible chez les R. « Les idées ne se pressent pas plus rapidement dans l'esprit des A. »; l'association par contiguïté est plus féconde chez eux; les liaisons purement verbales, sans signification logique, sont trois fois plus fréquentes chez les R. (qui se distinguent par le nombre considérable de leurs associations par ressemblance). Les plus retardés s'évitent l'effort intellectuel et n'ont pas même de curiosité. Les élèves les plus brillants ne sont pas toujours les plus capables d'attention; mais la pensée des A., sous son aspect volon- taire comme sous ses formes spontanées est plus systématique que celle des R. Dans la création comme dans la combinaison des idées, l'effort volontaire XIX. - FONCTIONS MEiNTALES. 647 est plus fécond en A. qu'en R. ; il y a plus de jugement chez les plus précoces (qui cependant ne montrent pas toujours le plus de goût, de sentiment esthétique); dans les opinions douteuses, les A. sont plus instables, les R. plus obstinés (moins critiques). Les A. ont un développement physique bien meilleur que les R. et sont dans des conditions sociales bien plus favo- rables : les R. sont des faibles de muscles et de volonté — G. L. Duprat. Collin (A.). — Le syndrome infantile normal psycho-neuro musculaire. — L'intérêt de cette thèse est dans la façon dont l'auteur a décelé la valeur du signe objectif qu'il appelle : « résistance à la fatigue ». Au-dessous de deux ans et demi (trente mois) les enfants normau.x, présentent trois signes carac- téristiques de l'état de développement de leur système neuro-musculaire : r Les réflexes de Babinske aux gros orteils se font en extension ; 2° les réflexes sont vifs, exagérés; 3° si on leur fait étendre le bras, ou s'ils se met- tent spontanément dans une position d'éf[uilibre fatigante pour l'adulte, ils peuvent conserver ces attitudes de trente à soixante minutes et plus, sans se fatiguer. L'ensemble de ces signes constitue ce que C. appelle syndrome psycho-neuro-musculaire. Le dernier signe se rencontre aussi chez les déments précoces et les paralytiques généraux : il manque chez les idiots et les imbéciles et ne se rencontre plus passé trente mois, chez l'enfant dont le système nerveux n'est pas retardé : c'est donc un signe de débi- lité motrice physiologique. Chez les prématurés, il persiste d'autant plus longtemps, après le trentième mois, que la naissance était plus prématurée : iusqu'à quatre ans et demi pour un mois de prématuration; jusqu'à six ou sept ans pour deux mois, etc. Les maladies fébriles hâtent la disparition de ce signe, même avant le trentième mois. Ce signe paraît lié à l'exagération du réflexe, au signe de l'extension, lesquels disparaissent également chez les normaux, à mesure qu'avance la croissance régulière du système neuro-musculaire. Il manque chez les idiots et les imbéciles congénitaux, sans doute parce que leur système nerveux se met vite en harmonie avec leurs autres fonctions, elles-mêmes très réduites. Ils persiste plus long- temps, chez les relardés parce que l'harmonie des fonctions du système nerveux avec les autres facultés est plus lente à s'établir et ne s'établit que progressivement à mesure que se fait la croissance. — Une fois ce syndrome infantile disparu, même avec un ou deux ans de retard, il ne reste plus rien de ce retard : l'évolution s'est faite plus lentement, mais elle s'est faite normalement. Mais parfois, l'un ou l'autre seulement des signes de ce syndrome disparait : les autres persistent parce que l'équilibre ne s'est fait qu'entre certaines des facultés de l'enfant. C. rattache la persis- tance de ce syndrome surtout à de la tuberculose (rachitisme, tubercules dans les os) et signale l'hystérie comme fréquemment liée (surtout chez les fillettes; à la persistance de la conservation des attitudes; quand, au con- traire, c'est l'exagération des réflexes et le Babinski en extension qui per- sistent, l'enfant entre dans la catégories des débiles moteurs. — J. Philippe. Luquet (G.). — Les dessins de l'enfant. — Trois stades succe.ssifs : 1° traits quelconques correspondant au désir d'imiter l'acte de celui qui dessine; 'i'' gribouillages informes ayant la même origine que le précédent, mais auquel s'ajoute la reconnaissance d'une très vague ressemblance de hasard avec un objet matériel; ici intervient le plaisir d'imitation de l'objet lui- même en accentuant cette ressemblance par quelques traits ajoutés au gri- bouillage; \]P désir défini de l'imitation de l'objet lui-même. — Y. Dklage. 648 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Chavanis (D' H.). — Histoire de la f/uérison d'un aveugle-nè. — L'inter- vention qui débarrasse l'œil des obstacles à la vision, le prépare à voir : mais le cerveau neuf ne peut enregistrer et conserver les impressions visuelles qu'à la suite ^d'un apprentissage et d'exercices méthodiquement dosés. Il faut faire son éducation : tâche difficile, parfois impossible, à raison du nystagmus incoordonnç, gênant la vision nette, entravant la convergence correcte ; à raison de l'accommodation déficiente par suite de l'extraction du cristallin, et à raison du faible développement de l'intelligence, privée des images visuelles. C. a pu assister, chez son opéré, à la création d'une vision arrivant à la distinction des couleurs, à la distinction des formes, à la vision de l'espace ; il analyse les caractères de ces étapes, et montre la répercus- sion favorable subie par le psychisme. (Il y avait, avant l'opération, une faible vision dés couleurs.) Ce travail se termine par une suite d'observations d'aveugles-nés, à partir de celui de Cheselden. — J. Philippe. Despuelles. — Un calculateur prodige aveugle-né. Contribution à l'étude de la mémoire tactile. — Observation d'un aveugle-né, interné à la suite d'une période d'excitation, et réfractaire à tout métier manuel, et qui « s'en- nuyant à ne rien faire passait son temps à compter ». Pour ses opérations de calcul mental, cet aveugle sent ses chiffres et localise les sensations sur la pulpe des doigts. — J. Philippe. Decroly et Degand. — Observations relatives à révolution des notions de quantités continues et discontinues chez l'enfant. — Etude préalable où les auteurs ont méticuleusement noté, sur ime enfant, à partir du quatorzième mois, l'origine de la perception du nombre des objets (de l'état des groupes d'abord, du dénombrement ensuite) : la notion numérique de deux précède celle de un; on peut chercher à établir des tests pour apprécier l'âge intel- lectuel de l'enfant en mathématique : c'est le but que les auteurs poursuivent. — J. Philippe. c) Psychologie anormale. Niceforo (Alfredo). — La cause de l'infériorité des caractères psycho- physiologiques des clasaes inférieures. — N. .a comparé des groupes sociaux (classes aisées et classes pauvres) au point de vue des caractères physiques et physiologiques (taille, poids, circonférence du thorax, capacité du crâne, etc.), des caractères psycho-physiologiques traduisibles en chiffres (diffé- rentes sortes de la sensibilité et des formes de fonctionnement de la menta- lité), et enfin des caractères démographiques (natalité, mortalité, âge du mariage, mobilité à travers le territoire, etc.). Les individus des classes inférieures présentent, par rapport aux sujets des classes supérieures, un moindre développement de la taille, de la circonférence crânienne, de la sensibilité, de la résistance à la fatigue mentale, un retard dans l'époque où la puberté se manifeste, un ralentissement dans la croissance, .un nombre plus grand d'anomalies et d'arrêts de développement, une plus grande mor- talité et une plus grande natalité, la fréquence de certaines causes de décès, la moindre mobilité à travers le territoire, la précocité dans l'âge du mariage, la prédilection pour certaines formes de criminalité, etc. Mais N. pense que ce sont les caractères physiques et mentaux des hommes qui contribuent à les réunir en groupes de semblables, à les pousser vers des groupes profession- nels déterminés, à les faire monter ou descendre le long des marches de l'échelle sociale, et par là créer la vie démographique spéciale à chaque XIX. — FONCTIONS MENTALES. 649 groupe. Les hommes qui naissent avec des caractères physiologiques et mentaux d'ordre inférieur tondent à sombrer dans les classes iniérieures ou à rester en bas s'ils y sont nés. Vice versa les hommes qui naissent porteurs de caractères supérieurs tendent à monter en haut, ou à rester dans les hautes positions économiques, sociales, intellectuelles qu'ils ont déjà conquises. C'est ixràce à cette sélection continuelle et à ce passage des individus excep- tionnels nés dans les classes supérieures ou inférieures que les examens et les chiffres trouvent les caractères individuels d'infériorité dans les classes inférieures de la société, et les caractères opposés dans les classes supérieures. — L. CUÉNOT. b) Leclère (A.). — Le mécanisme de la Psijchothérajiie. — ^Pour situer le problème, A. L. distingue différents cas superposés, allant de l'organique au psychique : 1° suppression de la fièvre par la quinine : un agent physique produit un effet physique; 2° traitement d'un aliéné par l'opothérapie (thy- roïdienne, etc.) : un agent physique agit sur le psychique : action dont on ne s'étonne pas, parce que nous sommes habitués à la « sujétion du mental par rapport à l'organisme » ; 3° la psychothérapie guérit une entérite : on s'en étonne, parce que nous sommes moins convaincu de la dépendance de l'organisme à l'égard des éléments psychiques. — Si la psychothérapie guérit un psychisme malade, on incline à croire que cette thérapeutique n'a rien changé à l'état physique. A. L. se propose de montrer que, dans le 4", il y a eu des changements physiques, dans lesquels le psychisme n'aurait pu être rééquilibré : et il montre de la même manière que les deux autres cas ne sont que l'application de la loi générale de notre organisation men- tale : l'esprit choisit la constitution de son corps, et toute médecine, physique ou psychique, consiste à le remettre dans l'axe des processus philogéné- liques et ontogénétiques, pour exciter l'organisme à rétablir l'équilibre orga- nique, l'état de choses favorable aux vœux de l'esprit qui a besoin d'un soma déterminé pour être lui-même. En sorte que, scientifiquement, le dualisme vulgaire est vrai; il n'y a qu'à le préciser. Mais si l'on veut expliquer en remontant aux causes, il faut, pour la raison, admettre le monisme et non le parallélisme. — J. Philippe. Lavergne (de). — Mariage et Psychopalhie. — L. examine comment certaines tares mentales conduisent ceux qui en sont affectés à éliminer d'eux-mêmes le désir de fonder une famille qui perpétue leur espèce; il cite : toutes les maladies qui abolissent les sentiments affectifs; les perver- sions sexuelles; certaines phobies; certaines formes de paranoïa; l'invalidité morale, etc. — L. cite à côté de ces maladies mentales, celles qui poussent au contraire au mariage : paralysie générale à la période d'optimisme, affaiblissement sénile vers le retour d'âge; en outre, tous les dégénérés moyens se marient tôt par désir de l'union ou sur suggestion de leur entourage. Généralement les unions de ce genre vont à la dislocation. — J. Philippe. Tastevin (J.). — Les émotions a fflictives : l'hystérie.. — J. T. rattachel'hys- térie à une émotion morbide : ses observations Tout conduit à sérier ainsi, par gradation ascendande, les degrés d'énervement qui finit par aboutir à la crise hystérique : 1" Petites causes d'énervement : serrement épigastrique, pharyngien; conjugaison avec l'agitation; asthénie. — 2» Moyennes causes d'énervement : serrement gastro-œsophago-pharyngien : conjugaison avec l'agitation : sanglots conjugues avec les spasmes : asthénie avec fatigue. — 050 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 3° Grandes causes d'énervement: sentiment de boule œsophago-pharyngienne; conjugaison avec l'agitation; perte partielle de connaissance au plus fort de l'irradiation spasmodique, et chute, sanglots conjugués avec les spasmes; asthénie avec fatigue et courbature. Cet aboutissant ultime (la crise hys- térique) se présentant comme des émotions qui surviennent sous forme de crises périodiques sans cause extérieure, doit être relié à la même cause que ces émotions. — J. Philippe. Huey (Burke Edm.). — Les enfants arriérés et faibles d'esprit. — Le sous-titre de cet ouvrage porte : Etudes cliniques sur la psychologie des anormaux, avec un guide pour l'examen clinique et les mensurations men- tales de ces enfants. 11 comprend deux parties bien distinctes : la première est composée de l'observation clinique, pédagogique et mentale, de 35 ar- riérés ou anormaux ; la seconde comprend tout un ensemble d'indications sur les procédés que B. H. estime les meilleurs pour l'examen de ces en- fants. La première partie, est certainement la meilleure du livre : l'auteur, ayant à sa disposition les nombreux anormaux de l'hospice John Hopkins, s'est absolument attaché à la besogne que nous avions commencée pour publier nos études sur les anomalies chez les écoliers ; il a réuni des ob- servations typiques et les a rédigées pour la publication : des photographies très nettes, et dont plusieurs donnent à la fois la face et le profil, permet- tent de se représenter les malades observés en illustrant les descriptions. On voit ainsi défiler un certain nombre de types cliniques d'anormaux, aux- quels on pourra par la suite rapporter ses propres observations. C'est, à notre connaissance, la première série de ce genre qui soit ainsi publiée : les observations sont bien prises, assez détaillées, sans néanmoins être complètes. L'auteur ne s'est d'ailleurs pas astreint à reproduire le schème d'examen donné dans la seconde partie : ses portraits cliniques n'en sont que plus vivants. La deuxième partie comprend d'abord la mise en groupes des malades décrits dans la première partie, et un chapitre d'une trentaine de pages sur les procédés à employer pour diriger ces examens. B. H. donne un modèle de fiches pour ces enfants, et se rallie à la méthode générale de mesures du niveau mental. On pourrait reprocher à son modèle de fiches d'être beaucoup trop long à remplir; il n'est ni possible, ni pratique de se livrer dans une école, à un examen de cette sorte ; à quoi H. pourra répondre qu'on a tout loisir de laisser les questions impossibles à poser. Mais l'abandon de certaines questions devant fatalement amener à en mo- difier d'autres, n'eùt-il pas mieux valu présenter 2 modèles de fiches, l'un complet l'autre abrégé ? Quoi qu'il en soit, il faut signaler comme une heu- reuse innovation la longue liste d'une soixantaine de qualificatifs que H. donne pour caractériser les réactions morales des enfants : il n'y a qu'à souligner les termes qui lui conviennent pour en tracer rapidement un por- trait ressemblant. H. emploie encore la mesure par évaluation du niveau scolaire : nous n'avons pas à l'examiner ici. 11 faut cependant rappeler qu'elle a surtout une valeur scolaire, et répéter ce que nous avons dit autrefois sur la signi- fication des anomalies pédagogiques et leur valeur très relative quand on se place au point de vue social. H. n'oublie pas d'ailleurs, de mettre délicatement le doigt sur la plaie, dans sa conclusion : souhaitons qu'il nous donne enfin une méthode complète d'examen des enfants arriérés et anor- maux. — J. Philippe. CHAPITRE XX Théories générales. Généralités. - Bohn (Georges). — La biologie générale et la psychologie comparée. (Rev. Se, L, pe série, 357-365.) [655 Bolsius iH.). — Sur la méthode biocenlri'jue ou téléologique. (Zool. Anz., XXXIX, 22-24.) [Discussion avec Fr. D.vhl, portant pour la plus grande partie sur le sens des termes indiqués dans le titre. — M. Goldsmith Bonnier (P.). — La statique organique. (Biologica, II, N° 23, 321-330.) [653 Bordage (Edmond). — Deux précurseurs en biologie : Voltaire et Ber- nardin de Saint-Pierre. (Biologica, II, 135-145, 9 flg.) [659 Cook (O. F.). — Physical analogies of hiological processes. (Amer. Natur., XLVl, 493-498 J [Remarques purement verbales sur le matérialisme et le vitalisme, sur la mutation, la question de l'espèce, etc. — L. Cuénot DahliFriedr.). — Biocentrische Méthode und Teleologie. (Zool. Anz., XXXIX, 353-356.) [Suite de la polémique avec Bolsius. — M. Goldsmith Damianovich. — La doctrina delà generadon esponlanea. Sua evolucion y estada aclual. (Soc. Cientifica Argentina, LXXI, 153, 1911.) [658 Dauzère (G.). — Les tourbillons cellulaires isolés. (Ass. Fr. Av. Se, 41'' ses- sion, Nimes, 123-128, 2 fig.) [659 Dendy (A.). — (Jullincs of Evolutionary Bioloqy. (London, Constablc and C«, XIV, 454 pp.) " [• Elliot (Hugh S. R.). — Modem Scienceand the Illusions of Professor Bergson. With a préface by Sir E. Ray Lankester. (New-York, Longmans, Green and C", XIX, 257 pp.) [' Favre (Louis). — Le hasard. Le déterminisme. (Rev. Intern. Sociol.,24 pp.) [...Y. Delage Glaser (Otto). — Beflections on the autonomy of biological science. (Amer. JVatur., XLVI, 712 728.) [Remarques purement théoriques sur le vitalisme. Renseignements sur Yentéléchie de Driesch. — L. Cuénot Goodrich (E. S.). —Evolution. (New-York, T. C. and E. C. Jack.) [* Guillaume (Edouard). — Les phénomènes de Bose et les lois de Vélectrisa- tion de contact. (Thèse Faculté philos. Univ. Zurich, Arch. Se. phys. et nat., XXVI, 54 pp., 1908.) ' [659 Henderson (W. D.). — Biology — the Science of Life. (New-York. T. C. and E. C. Jack.) [• Huxley (J.). — Individuality in the Animal Kingdom. (Cambridge Univ. Press., 161 pp., 16 fig.) [* 652 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Klein-Brunot. — L'être vivant, fonction du milieu comme fonction de ses états antéiieurs. (Paris, 32 pp.) [Généralités sans vues nouvelles de quelque portée. — Y. Delage Lecha-Marzo (A.). — Nuevas investigaciones sobre las estructuras artifi- ciales. (Tiré à part, sans indication d'origine.) [658 a) Le Dantec(F.). — // y a une biologie générale. (Rev. pliil., LXXIII, 561- 582.) ' [653 à) La méthode pathologique et le langage actuel. (Rev. phil., LXXIV, 545-567.) [654 c) — — « Les Phénoménines » ou l'unification du langage scientifique. (Bio- logica, II, N° 20, 225-230.) [654 a) Leduc (Stéphane). — La structure dynamique. (Ass. t"r. Av. Se, 41" session, Nimes, 1 18-126, 6 fig.) [653 b) — — Physiogénie de la sensibilité. (Biologica, II, N° 22, 289-207, II fig.) [Chapitre extrait du volume .suivant c) — — La biologie synthétique. (Paris, Poinat.) [656 Loeb ( J.). — The mechanistic conception of life. (Univ. Chicago Press, 232 pp., 50 fig.) [652 Mourgues (R.). — Delà méthode dans les théories neo-vitalisles contempo- raines. (Montpellier Médical, n° 4, janvier, 9 pp.) [...Y. Delage Pires de Lima (Àmérico). — A Evolucaô do Transformismo. (Porto, 134 pp.) ' [655 Rabaud (E.). — Le transformisme et l'expérience. (Paris, F. Alcan, 315 p., 12 fig.) [655 Roux ("W."). — Anpassungslehre, Histomechanik und Histochemie. Mit Be- merkungen i'tber die Entwickelung und Formgeslaltung der Gelenke. Berich- tigangen zu H. Thomas gleichnamigen Aufsatz. (Virchow's Arch. pathol. Anat.' u. Physiol., CCIX, 168-209.) [Article de pure polémique où R. revendique la priorité d'une série de conceptions et redresse les erreurs d'interprétation de R. Thomas. — M. Herlant Schultz (Eugen). — Ueber das Ueberleben von Theilen. Beitràgc zur Indi- vidualilatsfrage. (Arch. f. Entw.-Mech., XXXV, 210-222, 5 fig.) [653 Thompson (D'A-rcy W.). — Magnalia Naturae; orthe Greater Problems of Biology. (Rep. 80th Meet. Brit. Ass. Adv. Se, Portsmouth, 191 1, 395- 404.) [652 Turpain (Albert). — A propos de la pression de la lumière. La lumière ensemence-t-ellc les mondes ? La théorie panspermiste ell'hétérogénése. (.\ss. rr. Av. Se, 41'' session, Nimes, 201-206, 1 fig.) [655 (Voir pages 328 et 636 pour les renvois à ce chapitre). Thompson (D'Arcy "W.). — Les plus grands problèmes delà biologie. — L'auteur développe ce thème que la forme des organismes et de leurs par- ties est la résultante d'un conflit des forces physiques au nombre desquelles la tension superficielle joue un rôle prépondérant. — Y. Delage. Loeb (J). — La conception mécaniste de la vie. — Collection d'articles publiés à diverses époques et ne contenant rien dont l'essentiel n'ait été XX. — TllKORIES-GENHRAl.ES. — GENERALITES. 003 analysé dans les volumes antérieurs de notre périodique. L'auteur présente les différents phénomènes de la vie envisagés d'un point de vue purement physico-chimique. — Y. Delage. Schultz (Eugen). — Sur la survivance des parties séparées. Contribution à Vétude du problème de l'individualité. — S. détache des parties du corps qui sont capables de survivre pendant un certain temps, mais sont dépour- vues d'aptitude à la régénération : trompe d'Enteropneustes, tète de Phom- nis, etc. 11 constate, à côté de certains phénomènes réactionnels momenta- né» et de manifestations vitales dépourvues de coordination, des nécroses de plus en plus accusées. L'auteur explique cela par le fait que ces par- ties, isolées du tout, ont perdu leur « entéléchie » (Driesch). La pau- vreté des résultats obtenus par S. dans cette étude suffirait déjà à prou- ver, combien est infructueuse au" point de vue de la science objective, la conception purement métaphysique de l'entéléchie. [XIII, 1".] — A. Brachet. Bonnier (P.). — La statique organique. — Le trait essentiel de ce travail consiste dans la constatation, au fond pas très originale, que la Vie elle- même et tous les phénomènes qui la con.stitue'nt ont pour condition essentielle un équilibre entre les forces qui collaborent à l'accomplissement de ces phénomènes. Cet équilibre est exprimé par le terme « statique » et les grands phénomènes de la vie par autant de termes appropriés qui .se devi- nent pour la plupart par leur seule étymologie. De là toute une série d'ex- pressions constituant un vocabulaire plus nouveau que les choses qu'il exprime. Tels sont les termes « biostatique », « phylostatique », « gonostati- que », « onto.statique », « cytostatique », « mésostatique » (équilibre du milieu intérieur), « physiostatique ». « organostatique », « histostatique », « mélostatique » (étude des membres et complexes organiques), « mérosta- tique », lymphostatique », « hygrostatique » (des fluides organiques), « manostatique », « thermostatique », « synthétcstatique » (de la compo- sition chimique du milieu intérieur), « oxystatique », « liydrostatique », (de l'eau de constitution des tissus) « hydrocarbostatique », « glycostatique », « stéatostatique », « chlorostatique », « phospho-sulfo-sidérostatique », « zy- mostatique », « opostatique », ï trophostatique », « perittostatique (équilibre excrétoire), « dromostatique » (circulatoire), a sthénostatique », « esthésio- statique » (sensitif), « psychostatique ». L'article est bien écrit et de lecture agréable, mais cette lecture laisse l'impression d'un verbalisme ingénieux plutôt que d'idées suggestives capa- bles d'engendrer des découvertes intéressantes. — Y. Delage. a) Leduc (Stéphane). — La structure dynamique. — L'auteur insi.ste de nouveau sur la nécessité de considérer les êtres vivants du point de vue dynamique et de rechercher les causes de leurs formes et de l'évolution de ces formes dans le jeu des centres dynamiques d'où émanent des forces, les unes constantes, attractives et répulsives, les autres périodiques. — Y. Delage. a) Le Dantec (F.). — H y a une biologie générale. — « La biologie générale recherche les lois qui s'appliquent à tous les êtres vivants et à eux seuls »: s'il n'est pas impossible de découvrir ces lois en faisant l'étude complète d'une espèce choisie au hasard, il faut connaître cependant « un grand nombre de faits observés dans les parties les pins éloignées du domaine de 654 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. la vie ». L'exception apparente doit susciter une recherche plus approfon- die. Souvent on fait des découvertes parce qu'on ne « doute pas de la géné- ralité des principes ». Quiconque fait de la biologie générale s'oppose aux « classificateurs », particulièrement « séduits par les lois qui caractérisent les groupes restreints ». Le biologiste a le « tempérament du généralisateur ». Son « flair » consiste dans l'aptitude à trouver « un énoncé général sous les apparences d'un fait particulier ». 11 faut donc qu'il croie tout d'abord aux lois générales de la vie, c'est-à-dire à la biologie générale. Celle-ci « doit exister, si le mot vie a une raison d'être » ; il ne faut donc pas admettre avec Cl. Bernard que « la vie, c'est la mort » et tirer de cet axiome faux une loi de destruction fonctionnelle ». La négation de cette loi erronée et « l'affir- mation de la loi biologique fondamentale, celle de l'assimilation fonction- nelle ». Ce qu'on appelle les deux principes de L.\marck (loi du développe- ment des organes par l'habitude — loi de l'hérédité des caractères acquis), « ce sont précisément des lois de biologie générale ». Lamarck a en outre compris qu'il faut « séparer la question sexuelle de la question de l'évolu- tion proprement dite ». Même réduite à ces principes, la biologie générale existerait. Elle n'est pas inductive plutôt que déductive ; seule la science achevée peut être déductive; elle est une « science tout court ». — G. L. DUPRAT. b) Le Dantee (D.). — La méthode pathologique et le langage actuel. — « La biologie moderne a mis en évidence la prodigieuse unité du méca- nisme vital » ; on ne peut pas envisager l'organisme comme « un ensemble hétéroclite de parties distinctes et indépendantes » et admettre par exemple que l'atropine a une « vertu pupillo-dilatatrice » indépendante de son action sur tout l'organisme. — Les pathologistes formulent des hypothèses gratuites et imaginent des substances définies pour expliquer des phénomènes locaux (les hormones sécrétées par le testicule ou le corps jaune pour agir sur le larynx, la mamelle, etc.), des « sécrétines, agressines, agglutinines, anti- phagines, etc. ». Ils acceptent t de parti pris de considérer comme distincts les phénomènes que l'on peut raconter séparément » et alors ils peuvent avoir recours aux explications finalistes; ils ne peuvent même plus les évi- ter. — « L'une des erreurs verbales les plus répandues est celle qui consiste à séparer le fonctionnement et la vie. » On admet des fonctions séparées au lieu de voir partout à la base « l'assimilation fonctionnelle » , phénomène vital Essentiel. Une autre erreur est celle qui consiste « à croire qu'une pro- priété transportable avec un corps démontre l'existence dans ce corps d'une substance chimique définie correspondante » (par exemple antitoxine dans sérum). Les toxines ne sont pas des substances chimiques définies; le mot toxine, commode comme le mot force, ne peuvent être employés qu'à bon escient et non dans un esprit mystique ou scolastique. Si l'on sépare une partie de l'organisme total, il ne faut pas s'étonner de voir cette partie ne plus jouer le même rôle. — G. L. Duprat. c) Le Dantee (Félix). — Les Phénoménines ou l'unification du lan- gage scientifique. — L'auteur développe de façon sérieuse, quoique satiri- que et humoristique dans la forme, cette idée qu'il est abusif de désigner par des noms ayant figure de termes chimiques le substratum hypothétique de propriétés constatées, tels que précipitines, lysine, thrombine, anti- thrombine, etc.; il propose ironiquement d'attribuer au soufre qui se cristallise, une octaédrine. à l'eau qui se glace, une solidine, etc., et de réunir sous le nom de phénoménines, toutes ces substances hypothétiques qui XX. — THEORIES GÉNEHAEES. ~ GENERALITES. 055 cachent sous une étiquette pompeuse notre ignorance. Bien que les savants sérieux ne se soient point trompés à cette apparence d'explication verbale, aucun n'échappe complètement au danger de cette façon de présenter les choses et les moins expérimentés se prennent tout à fait à ce piège. Il nous semble que Le D. a raison de protester contre cet abus de verbalisme. — Y. Delage. Bohn (Georges). — La biologie générale et la psychologie comparée. — L'auteur montre toute l'importance qu'a en biologie l'étude du mode d'ac- tion des facteurs extérieurs. Un même facteur peut produire un effet iden- tique à son maximum et à son minimum d'intensité; un elîet identique peut être de même produit par des facteurs difl'érents; au contraire, un même facteur peut produire des effets opposés suivant qu'il agit au-dessus ou au-dessous d'un certain point critique. Ces principes, dont l'étude de l'action du milieu sur les organismes offre de nombreux exemples, doivent trouver leur application en psychologie comparée, les réactions animales, le sens des tropismes pouvant changer selon l'habitat, le climat, les condi- tions, etc. — M. GOLDSMITfl. '7 Rabaud (E.). — Le transformisme et V expérience . — Cet ouvrage com- prend deux parties : une partie de faits et une partie de théorie. La pre- mière, qui tient la plus grande place, est un exposé de ce qui a été fait dans ces dernières années dans le domaine de la biologie expérimentale (varia- tions soit de l'adulte soit de l'organisme en voie de développement sous l'influence des changements du milieu et du mode d'alimentation); la con- clusion qui s'en dégage, c'est la grande puissance des facteurs extérieurs. Les conceptions théoriques de l'auteur ont cette constatation pour base ; il se prononce pour l'épigénèse et contre la prédétermination en ce qui con- cerne le développement individuel de l'organisme ; il en est de même pour la conception lamarckienne de l'évolution, contre la théorie de mutations spon- tanées héréditaires d'emblée et contre l'orthogénèse prédéterminée d'EiMER. En ce qui concerne le mendélisme, l'auteur, tout en reconnaissant l'exac- titude et l'importance des faits, discute les généralisations trop vastes qu'on a fondées sur eux. — M. Goldsmith. Pires de Lima (Américo). — V évolution du transformisme. — Première partie : Tableau des idées transformistes, historique et état actuel : Lamarck, Darwin, le néo-Iamarckisme et le néo-darwinisme, de Vries et les muta- tions. — Seconde partie : Etude du mendélisme, spécialement dans ses applications à l'homme. Travaux de Apert, tentant de ramener certains cas pathologiques héréditaires aux lois de Mendel, de Aranjo, etc. Nombreux arbres généalogiques de familles ayant une tare héréditaire (hémophilie, daltonisme, hypospadias, etc.). « Le mendélisme ne peut d'aucune manière constituer une théorie fondamentale de l'hérédité. Il n'explique rien du mécanisuae intime de la transmission héréditaire; c'est un fait, et non une explication. Le fait est sans aucun doute très intéressant, mais il manque d'interprétation. » [XV; XVII.] — F. Vlès. Turpain (Albert). — A propos de la pression de la lumière. La lumière ensemence-t-elle les mondes? La théorie panspermiste et l'hétérogénèse. — La pression lumineuse, qu'il faut bien distinguer de la pression calorifique, mise en évidence par le radioscope de Crookes, bien que n'étant que de 0 gr. 00043 par mètre carré devient cependant supérieure à l'attraction new- 656 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tonienne lorsque le diamètre des particules sur lesquelles l'une et Fautre s'exercent devient extrêmement petit, car la masse diminuant comme le cube du diamètre tandis que la surface diminue comme le carré, le rapport de la. surface à la masse grandit proportionnellement à la diminution du diamètre, en sorte que, pour une particule dont le diamètre est inférieur à 0,72 jA la pression lumineuse devient supérieure à Tattraction et la particule se meut en fuyant la lumière avec une vitesse telle dans les espaces vides interstellaires qu'il lui suffit de quelques jours ou de quelques semaines pour passer d'un système solaire à l'autre. Or les bactéries infra-microscopiques que révèle l'ultra-microscope ont des diamètres de cet ordre de grandeur. D'où l'idée émise par Svante Arrhenius de la Panspermie interstellaire ou ensemencement des mondes les uns par les autres. Il a été reconnu que ni le froid intense, ni la sécheresse absolue des espaces interstellaires, n'étaient incompatibles avec la survie des particules vivantes. Quant aux effets stérili- sants des radiations ultraviolettes invoquées par Becquerel, ils peuvent être annulés aussi par ces conditions elles-mêmes. En sorte que la panspermie d'ARRHENius reste possible. — Y. Delaoe. h-c) Leduc (S.). — La Biologie synthétique. — La doctrine du déter- minisme physio-chimique de la vie formulée par C. Bernard est le « credo » des biologistes. Mais pour quelques-uns d'entre eux — et non des moins officiels — ce « credo » n'est récité que. du bout des lèvres ; plus ou moins consciemment ils restent dominés par les vieilles habitudes d'esprit qu'en- gendra le vitalisme. C'est à peu près ce qu'est le christianisme pour cer- taines peuplades sauvages. Une religion d'empreinte, conciliatrice de bonnes grâces, mais qui laisse intactes leurs intimes croyances à la toute-puissance de leurs génies et de leurs dieux. Pour ces biologistes encore nombreux, la doctrine physico-chimiste n'est que le couplet obligatoire qu'il faut chanter au bon moment; cette dette acquittée, ils n'en « pensent» pas moins... et cela se voit dans leurs écrits. En matière scientifique, croire d'ailleurs ne suffit pas, il faut s'efforcer de démontrer. En présence des principaux phénomènes de la vie, croissance, multiplication, circulation, nutrition, dont le mécanisme nous est inconnu, chercher à découvrir la nature et à préciser l'action des forces physiques en jeu;' chercher à reproduire « in vitro », par la réalisation de conditions physico-chimiques déterminées, les caractéristiques de ces phénomènes, tel est le but que s'est proposé l'auteur; but trop ambitieux évidemment pour être atteint du premier coup ; mais du moins les expériences de l'auteur nous apportent-elles des données nou- velles et d'un réel intérêt. Le point de vue fondamental qui a guidé L. dans ses investigations fait que « toutes les formes, toutes les structures et toutes les fonctions de la vie se présentent comme l'expression des manifestations de centres dynamiques, c'est-à-dire de centres d'oîi émanent des forces dont l'action rayonne dans toutes les directions et s'exerce dans deux sens, centripète et centrifuge ». En magnétisme et en électricité les champs de force se représentent gra- phiquement soit par les directions de leurs actions, soit par des surfaces equipotentielles sur le pourtour desquelles la force s'exerce avec la même intensité. Or, cette repré"sentation graphique des centres et des champs de forces, ces directions rayonnantes (correspondant aux lignes de forces) et ces surfaces concentriques (correspondant aux surfaces equipotentielles) s'observent partout chez les êtres vivants ; partout dans la nature les formes générales des organismes expriment l'action des centres dynamiques qui auraient présidé à leur formation-. Dans la cellule, les figures de karyokinése. XX. - THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 657 les asters, les fuseaux, sont tellement semblables aux représentations figu- rées des champs magnétiques et électriques, que même dans l'ignorance où Ton était de l'existence et de la nature de tels centres dynamiques chez les êtres vivants, la ressemblance fut fréquemment soulignée. Les témoignages physiologiques de l'existence de tels centres dynamiques sont, dit l'auteur, encore plus frappants. Le phénomène fondamental de la cellule vivante c'est la nutrition, c'est-à-dire, l'absorption (mouvement centripète) et l'élimi- nation (mouvement centrifuge). Or, c'est le caractère des autres dynamiques de provoquer des mouvements centripètes et centrifuges. « La cellule vi- vante est donc un centre dynamique, les êtres vivants sont constitués par des associations diverses de centres dynamiques, et la vie est dans les actions réciproques de ces centres et dans l'action sur eux du monde extérieur. La notion des centres dynamiques éclaire la biologie comme un soleil levant un paysage obscur. » Quelle est la nature physique de ces centres dyna- miques? Les phénomènes de la vie se passent tous dans les liquides; c'est donc la physique du liquide qui doit nous révéler leur nature. Or, dans un milieu liquide qui n'est pas homogène, qui présenterait en ses différents points des différences de concentration moléculaire, deux processus s'effec- tueront, orientés suivant des directions centripètes et centrifuges : la diffusion et l'osmose; ce sont ces deux processus qui, dans la pensée de L. fonc- tionnent dans la nature entière comme des centres dynamiques. Seule- ment la représentation qu'il se fait de ces deux phénomènes n'est pas la représentation classique qu'enseigne la physique des liqueurs. « L'ensei- gnement actuel de cette physique, dit-il, est erroné. On représente la dif- fusion des liquides les uns dans les autres, la propagation des substances dissoutes et solubles dans leurs solvants, de l'eau dans les solutions, comme s'effectuant par un mélange homogène dont la formation se ferait et se propagerait de proche en proche, dans la masse. Rien n'est plus contraire à la réalité.... Les substances dissoutes ou solubles se répandent dans les liquides, l'eau dans les solutions non par des mélanges homogènes, de proche en proche, mais par des courants qui rayonnent de la substance comme centre dans toutes les directions ; ces courants ont deux sens opposés : cen- tripètes et centrifuges. La force qui produit ces courants c'est la pression osmotique. Leurs centres d'émission, véritables centres dynamiques, ou pôles, sont de deux sortes : centres de pression osmotique plus forte que celle du milieu, ou pôles positifs de diffusion; centres de pression osmotique moins forte, ou pôles négatifs de diffusion. » Cette opinion est basée sur l'observation de nombreuses photographies prises au cours de la diffusion de gouttes d'eau teintées d'encre dans des solutions salines; on y voit rayonner d'un centre une infinité de courants de diffusion, orientés comme des piquants d'oursins ou comme les lignes de force qu'inscrit la limaille autour du pôle magnétique. Ainsi dans les liquides et, par suite, dans les organismes vivants, tout point de concentration plus forte ou plus faible que celle de son milieu est un centre dynamique, siège de forces rayonnantes centripètes et centrifuges : « Nous savons maintenant que chez les êtres vivants, partout où il y a une différence de concentration, là est un centre dynamique et nous connaissons la nature pliysique des forces qui émanent de ces centres : c'est la pression osmotique. » Dès lors, sachant produire dans les liquides ces forces polaires dans des conditions analogues à celles où elles naissent et agissent dans les êtres vivants, nous devons observer les mêmes phénomènes, les mêmes mouvements et les mêmes formes résul- tantes que chez les êtres vivants. Tel est le point de vue fondanic>ntaI dont s'est inspirée la technique de l'auteur. Celle-ci consiste essentiellement à l'aNNÉB biologique, XVII. 1912. 42 ()58 L'ANNEE BIOLOGIQUE. produire, dans une solution minérale, un précipité qui progressivement croit et « s'organise » par diffusion d'une autre solution de concentration moléculaire calculée. La viscosité de la solution diffusante et, par suite, sa vitesse de diffusion, est graduée suivant les effets qu'on cherche à obtenir. Fréquemment aussi ce sera un fragment solide d'un sel soluble qui diffusera dans le milieu — plus ou moins visqueux — en engendrant le précipité. C'est ainsi que, si dans une solution de Na-CO^ on introduit un fragment de Ca(N03)'-, c'est le sel calcique qui par sa dissolution produit le centre dynamique qui anime la cellule (de carbonate de calcium). La solution de Ca(N03)a au contact de la solution de Na2(C03) s'entoure d'une membrane de CaCO^ qui oppose beaucoup moins de résistance au passage de l'eau qu'à celui de la solution de Ca(No3j2; le courant centripète prédomine à travers la membrane; la cellule grossit et la membrane s'étend tant que continue l'action du centre dynamique. Les variétés de cellules osmotiques qu'on peut obtenir par des moyens analogues sont très remarquables. Les nom- breuses photographies que publie L. témoignent de la curieuse analogie de leur structure et de la structure des cellules vivantes : cellules épithéîiales, cellules à prolongements ciliaires, cellules nerveuses, etc. La mise en œuvre des mêmes facteurs physiques permet d'obtenir aussi de véritables tissus, de véritables organes des tiges, des feuilles, des fruits, etc. Et ce n'est pas seulement du point de vue morphologique que l'analogie est digne de remarque ; dans ces cellules et ces organes osmotiques, on observe de véri- tables circulations, avec des flux centripètes et centrifuges. Les processus de croissance et de multiplication sont également reproduits avec leurs caractéristiques essentielles (notamment tout le processus de la karyokinèse); — mais à cet égard rien ne saurait être plus parlant à l'esprit et plus sug- gestif que les nombreuses et très intéressantes photographies de l'ouvrage de L. Infiniment mieux que toute description, elles illustrent la thèse de l'auteur, et l'intérêt du point de vue — fort original — auquel il s'est placé. — P. Girard. Lecha-Marzo (A. ). — Nouvelles recherches sur les structures artificielles. — Ayant obtenu des croissances osmotiques variées, analogues à celles de Leduc, au moyen des réactifs histologiques usuels et en particulier des colorants anilines classiques, l'auteur se demande si de fausses structures produites par ce processus ne peuvent pas apparaître dans les préparations histologiques, et induire en erreur les histologistes. [Il est certain qu'une telle question peut et doit être posée à l'heure actuelle; sans, bien entendu, vouloir systé- matiquement tout interpréter par de semblables phénomènes, il me semble qu'une revision critique sur ces nouvelles bases de certains détails de prépa- rations cytologiques ne pourrait qu'être instructive à beaucoup de points de vue. Quoi qu'il en soit, l'intérêt des comparaisons entre les préparations fixées et colorées, et les matériaux vivants ou frais, ne fait que s'en relever, et il est regrettable que le nombre de telles recherches soit si minime.] — F. Vlès. Damianovich. — La docti'ine de la génération spontanée. Son évolution et S071 état actuel. — Résumé historique dos théories de la génération spon- tanée, depuis Thalès de Milet jusqu'aux modernes théoriciens (Haeckel) et expérimentateurs (querelle de Pouchet et Pasteur). Recherches récentes sur la génération spontanée : point de vue statique, comparaisons de la constitution chimico-physique et de la forme entre les organismes et les com- posés inorganiques; cellules artificielles de Traube, Leduc, corpuscules de XX. — THÉORIES GÉNÉRALES. - GÉNÉRALITÉS. 659 Harting, stades précristallins de Von Sciiroen. Il n'y a pas, au point de vue strictement morphologique, de différences essentielles entre les organismes vivants inférieurs et les inorganismes. Point de vue dynamique : propriétés physiologiques des organismes et inorganismes; synthèses végétales, actions diastasiques, catalyse, les ferments métalliques; la division cellulaire, la parthénogenèse expérimentale. Expériences récentes sur la génération spon- tanée : fausses bactéries de Bastian, provenant de tubes stérilisés par la chaleur. Cultures minérales de Dubois, Burke, Kuckuck (un cristal de chlo- rure de Ba et Ra, ou même simplement de chlorure de Ba déposé sur la gélatine d'une boite de Pétri, donne naissance à une série de granules for- mant une sorte de colonie à la surface de la gélatine). D. fait quelques expé- riences sur la nature de ces granules, et conclut que ce sont des cristaux de sulfate de Ba formé aux dépens de SO'-H" libre ou combiné des impuretés de la gélatine commerciale, cristaux ayant perdu leurs formes géométriques en raison du milieu spécial où s'est faite leur croissance. — F. Vlès. Dauzère (C). — Les lourbillons ceUulaires isolés. — Si l'on verse de la cire fondue sur une nappe de mercure chauffée au bain de sable, il s'établit dans la cire fondue des mouvements de convection aboutissant à la forma- tion de tourbillons affectant des dispositions régulières. A une température donnée, vers 80°, on voit ces formations tourbillonnaires grossir, prendre une forme ovalaire, puis en biscuit, puis se diviser en deux tourbillons con- tigus, qui, chacun, poursuivent une évolution semblable qui rappelle de très près celle des cellules vivantes. L'aspect des formations obtenues varie ae façon systématique à mesure que la température s'élève. Les analogies paraissent plus étroites avec certains phénomènes cosmiques qu'avec la dyna- mique de la substance vivante. — Y. Delage. Guillaume (Edouard). — Les phénomènes de Base et les lois de l'électrisa- tion de contact (1). — En 1902, BosEpubliaunesérie d'expériences où il mon- trait de curieux phénomènes d'excitation de fatigue et même de mémoire se manifestant dans les tissus végétaux sous la forme de réponses électriques à des excitations mécaniques ; et il observait des phénomènes en tout sem- blables dans de simples fils métalliques tordus au sein d'électrolytes qui ne les attaquent pas. Ces réponses étaient des forces électromotrices instantanées de l'ordre du millivolt, mises en évidence par un voltmètre relié d'une part au fil métallique, de l'autre à l'électrolyte. Certains philosoplies eussent pu être tentés de voir là dans la matière inerte les premiers rudiments de manifestations jusqu'ici limitées aux êtres vivants. L'auteur du présent mémoire reprenant ces expériences sur les fils métalliques a montré que les réponses étaient dues à la légère dissymétrie résultant de la formation autour du fil d'une minime couche d'oxyde qui se désagrège par la torsion (fatigue) et se reforme après un temps donné (période de repos). On re- trouve là tous les phénomènes décrits par Perrin dans ses études sur la couche double et sur les effets de la valence des diversions. — Y. Delage et L. Dehorne. . Bordage (Edmond). — Deux précurseurs en biologie, Voltaire et Bernar- din de Saint-Pierre. — Voltaire reconnut que chez le colimaçon le mufle excisé se régénère, mais non point la tète dans la partie qu'on sait aujour- d'hui contenir les ganglions cérébroïdes. Bernardin de Saint-Pierre sest montré précurseur sur trois points : 1° que la corolle des fleurs sert à réflé- (1) Bien qu'il s'agisse d'un travail datant d'une année antérieure, nous croyons devoir en donner l'analyse vu l'importance delà question. 660 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. chir les rayons calorifiques sur les organes reproducteurs qui en occupent le centre — opinion confirmée par les recherches ultérieures de Guitel; 2° que certaines formes de graines sont en rapport avec la dissémination; 3° que les couleurs des êtres vivants jouent un rôle où l'on peut entrevoir l'ébauche de ce qui deviendra plus tard Le mimétisme. — Y. Delage. TABLE ANALYTIQUE A. R.. 357, 531, 570. Abbott (James F.)- 527. Abderhalden Œ.). 1, 180, 280,281, 292. Alieillcs. 600. 641. Abel (O.), 503, 544. Abelous (J. E.), 362, 363. Abney. 334. Abraham. 5'45. Abraxas, lUU, 428. — grossulariata luclicolor. 426. Absorption. 279, 292. Abyssale (vie), 522. Acariens. 62. Acer campeslre. 245. — negundo, 225. — plalaiwides. 46. 225, 499. — Ihiendoptotamt.s, 296. — rnin-iim. 45. — .saccharhmm., 46. Ari'tamide. 295. Aci'lone (action de 1'). 331. ACHARD (Cb.). 363, 365, 374. Achales. 428, 429. Achondroplasie. 412. Achroniatiue, 92. Acidalia virguinria. 463. — canteneraria, 463, 464. Acides, 355. — (action des). 32. 41, 110, 111. 341. Acidophiles (microbes), 384. Acilius, 541. Acromégalie. 114. 549. AcromcKaloRiganlisme, 114. Actino-congestine, .359. Artinomiices thermophilus, 255. Ulinospkœrium, 25, 162. Adaptation plivloRénélique, 506. Adaptations, 510 et suiv. — particulières, 516 et suiv. Adelea ovala, 16. Adeli/iU 12. Adipolymphoïdes (corps), 293. Adlofk (P.), 104, 190. Adrcnaliuc, 319. 3"/4, 375. — (action de T), 145. Adrian (E. U.). 317. Adriatique, 555. Aegilops ovula, 2i. Acrocytes. 525. Ar.ASs'iz (L.), 190. Agalaxie, 292. Age, 96, 174, 409. — (influence de 1"). 409. Ageywr, 428. 429. Agents chimiques (action des\ 115, 341 et suiv. — divers (action des), 115 et suiv.. .328 et suiv. — physiques (action des), 115, 329 et suiv. {gçirrqala. 24. Aglia tau. 426. AGiLHON (H.). 228. 355. Ahrens. 104. Aigrettes, 522. Ailes, 131. — (des Insectes), 549. Alanine. 193. 194. 203, 276. 295. Albinisme, 407. 467. 485, 486. Al.BITZKY(P.), 355. Albuminoïdes (synlbcse des), 217. Alcalis, voir Bases. Alcaloïdes, 107, 291, .348, 351. Alcock(W. Broughton). 366. Alcoolique (fermentations 200, 201. Alcool (action de 1'). 118. 4.36. Alcools, 290, 352. — (action des). .3,31. Al.DROVANDE, 444. Aleurone. 458. — (cellules à), 450. Alexander (F. G.), 268. Al.EXANDER (\V. B.), 463. Alexkieff (A.), 14. ALEZvis, 306. Algues, 200, 515. Alimentaire (régime), 94, 95, 199, 215, 279, 280, 281. AUantoïne. .359. ALLEE CSV. C), 402. Allt'loroorphisme illégitime, 445. Ali.En, 54. Ai.LESCHER (Marie), 162. Allium. 45. — cepa, 3, 11, 46. — li.slulosum, 534. — hymcnorrhiium. fii'i. — olcraceum, 534. 662 TABLE ANALYTIQUE. Allium sativum, 53i. — schaenoproxum, 534. — sphaerocephalum, bZh. Allochlorophyllane. 225. Allochloroph5lle, 225. Allodyme (monstre), 119. AUométrons, 472. Allotransplantalion, 152, 153. Alluaud, 316. Alsberg (Morilz), 404. Alternance des générations, 159 et suiv. Altitudes (action des), 338, 339. Altmann, 298. Alvéolaire (théorie), 64. Alytes, 484. — obstetrican.s. 536. Amanila plialloïdes, 378. Amann, 559. Amaryllidées, 560. Amblysloma, 54. — tirjrinum, 333. Amibe, 14, 36, 47. Voir aXissi aux noms d'es pèces. — (locomotion de 1'), 37, 38, Amido-acide, 118. Amidon, 34, 210, 211, 401. Aminés (acldesi, 191, 192,193, 203, 217, 218, 275, 276, 277, 280. 292, 295. Amilose, voir Division indirecte. Amiurus ncbulosufi, 132. Animocètc, 546, 547, 548. Ammoniaque, 219, 220, 278, 390. Atnœba alba, 43. — lamellipodia. 47, 49. — mira, 50. — plalypndia, 49. — polijpodio, 47. — protcut:, 37, 38, 512. — quadinlincala, 44. — lerrkota, 43. — verrucosa, 47, 48. — tachypodio, 48. Amour maternel, 630. Ampeloptiis, 157. Amphil.iens, 76, 136. 137, 300, 337, 538. Voir aussi aux noms d'espèces. Ampliioxus, 538, 539, 540. 542, 543. 547. imphhua squamata, 159. Amylase. 195, 198, 199, 210, 211, 212. Amylopectine, 210. Anagéotaxisme, 40. intt.s bosclias, 74. Anapinlaxie, xvi, 359 et suiv., 372, 375, 380. Anapliylotoxiues, 376. ANCEL(P.), 151,305. 308, 366. Andersen (E. Buch). 384. ANDERSON (R. J.), 467. Andovard(P.), 286, 322. ANDRÉ (G.), 228, 266. Andrews (F.), 35. Androgamétophytc, 160. Androgénétique (développement), 116. Androsporogone, 160. Androsporanges, 160. Androspores, 160. Anesthésie, 355. Anestésiques (action des), 115, 345, 346, 349, 350. Anglade (D.), 570. Angremond (A. d). 74. Anguille, 523, 557. Anguillules, 512. AnLria spudicea, 253. Annélides, 20, 543. Anodonta, 130. — cellemis, 120, 130. Anomalie (notion d'), 114. Anomalies, 451. Anonymes, 120 , 176. 404. inosin plcxippus, 534. Anoxybiosc, 355. Anoxhémie, 339. Antagonistes (actions), 341, 342, 345, 346. Anteas, 355. Antedon rosaceus, 131. Antennes (régénération des), 131. Anthocyanes, 326. Anthomya 530. Anthophéine, 326. Anihrena carbonica, 501. Anti-anaphylaxie, 361, 365. Antiarine, 340. Anticipation, 632. Anticorps, voir Immunité. Anti-émulsine, 196. Anii-enzynies, 196. Antilope, 495, 496. Antipyrine, 349. Anliirhinum. xix, 418, 423. 449, 450, 453. — glutinofum, 452. — lalifoiium, 453. — maju*,.424, 452, 453. ' — scmpervirens, 452. Antiseptiques, 353. Aorte, 161. Apathy, 8. Apert, 655. Apludera calthac, 527. Aphides, 527. Aphis, 499. — saliccli, 148. Aphrodite ticulcala, 370. Apitrophora salicis, 526. Apobalique (lactisme), 395. Apogamie, 455,489. Apolant, 105. Apotoxine, 361, 362, 363. APPELLoFi!' (A.). 509. Aplérisme, 330, 508. Apliana, 502. Aquatiques (animaux), 266, 293, 519, 520, 521. — (plantes), 334. Aquilegia, xix, 449,453. Arabinose, 206. Arachnolysine, 381, Araignées, 381. ARAKr, 220. ARANJO. 655. Arbacia, 22, 23, 75, 76, 108, 118, 347. ARCANGEL1, 325, 326. Avcella, 25. Arcenlliobiiim juniperorum, 376. Arclupocidarides, 502. Archéolacertes, 506. Archésporium, 61. Archierarcium, 455. TABLE ANALYTIQUE. 663 Arctique (faunt'", 500. Aruin-DELtkil. 367. Ardi.sin crispa. 529. Arenander, 465. Arcnicola Gnthei, 60(5. — Clapnredei, 600. — pi.scalonim. .'570. An-nicnle (sanf; de l'I. 32'i. AuENS (Federioo), 533. Argonaute, 55'i. .lr(i)iioneta (Uiuntiru, ô'iO. AiuMA iR.). 381. Arion cmpiiirorum. 'i22. .5<)7. Aristote. 'i7S. Arkell (T. Pv.), 404, 405. Armand-Delii.le. 366. AuMSTKONG (E. FraaklaïKl), 198, 229, 246. 326. ARMSTRONC (H. E.). 180, 198, 229. Arnaud (G.), 1. ARMIEIM, 206. Arnoldi, 10. ARON, 27. ARRiiEMUS (Svante), 656, Arrhenokaryotiques (larves), .'459. Arriéras (<'nlants), 6'i6,650. Arsenic, 229. — (action de 1"), 382. Artega, 282. Avlemia saliiia, 489. Artérielle (tension), 237. Arthropodes. 20, 537, 538, 5.39, 540. Voir aussi aux noms d'espèces. Arthis (Maurice), 232, 363, 376, 377. A)um maculatum, 265, 266. Ascaih, 23, 68. — me/jalocephala. 21, 23, 63, 65. 79. ASCHNER (B.), 267. Ascidies, 542. Ascidies (végétales), 121. Ascobolacces, 82. Ascobolus carbonarius, 82. — t'uil'uraceu.s, 82. — immersus, 82. — ivinterij 82. AxcoiJhonu.s carneus., 82. Axetlus, 402. Aseptique (vie), 382. Asexuée (reproduction), 80 el suiv. Asher (L.), 302. Asparagine, 295. — (action de 1), 111. Asparagus, 12. Aspergilliis, 393. — bdtatae, 476. — l'umigalus, 234, — niger, 30, 197, 227, 234, 294, 353. 354, 355, 475, 476. — ochraceus, 476. — oslianus, 476. Asphodelus albus, 326. Asplanclina ampliora, 489, 490. — BrightweUU 490. — /)riodo»i(«. 490. — Sirboldi, 490. Assassins, 166. Assimilation, 272 et suiv. — fonctionnelle, 654. Association (facilité d'), 6'i2, 643. Associations, \i\,627. Asterias, ,355. — 1-ubens, 120. Astérie, 67, 593. \ oir aussi aux noms d'espèces. ASTRUC (A.), 229. Asymétrie, 188. 594. Atavisme, voir Hérédité ancestrale. Athanasii: (.1.). 178. Atliérome, 375. ATlllAS, 34. Atmolyse, 350. Atmosphérique (pression), 338, .339. Atriple.v nummulai-ia, .325. Atropine, 291, 340, 352. Attention, 645. ATZLER (E.). \MI, 571. A^IBERTl^ (C.h.), 358. tuctibti japonlca, 11. Auditifs (organes), 596, .597, 603. Audition. 601 et suiv., 617. AUERBAcn (Elias), 146. AUERBACH (M.), 492. AUGiER (R. p.), 607. Autocatalyse, xiv, wiii, 76, 94, 96. • Autodifférencialiou, 93. Autofécondatiou. 68, 408, 422. Auloférmentati(jn, 200. Autogamie, 81. Autophanie, 595. Aulostérilité, wiii, 424. Aulotomie, 122, 135. Autotransplautation, 152. AvEBURV (Lord), 51. AWERINZEW (S.), 36, 80, SI. A.rolotl, 109, 300, 462. Azote, 200, 227, 285, 286, 294, 295, 388, 389. Azolobacler, 26, 235, 390, 499, 514. — clu-oococcum, 26, 109, 389. Babak (Edward), 270. Baisic (k.), 141. Babinski iiéflexe de), 647. Babiroussa, 549. Bacille d'Eljerlh, 358, .367. — paratypliique, 477. Bacilius anujlobacier, 387. — botulimis, 387. — Biitschlii, 26. — calfactor. 253, — iloacae, 210. 261. — coli. 243, 278, 294, 358, 367, 383, 384. 385, 386, 487. coinmunis. 261. mulabilc, 477. — Cuénoli, 526. — Flïigge, 385. — laclis acrogencs, 210, 261. — megatitcrium. 385. — mcsenlnrints, 210. — prodigiosus. 386. — protriis, 294, 384. — xublilis, 210. Backmann (E. Louis), \i\, 106. Back.mann (Fritz), 387. Bacon. 463. Bacon (René). 522. 664 TABLE ANALYTIQUE. Bacléridie charbonneuse, ITC. Bactéries, li, 15, 294, 3i0. 477, 512. — dénitriliaates, 391, 392. — nitrifiâmes, 388, 389, 390, 514. — sulfureuses, 248. Bactériocytes, 527. Baclerium conslrictum, 393. — llarllebi, 392. — deiniriticans, 392. — fluorcscens liqvefdi-iens, 392, 393. — lactis midi, 385, .?86. — laclis acrogenc.s, 384. — photomctricum, 395. — pyocyaneus, 392, 393. — radicofius, 393. — suhtilis, 393. — tumefacicns, xviii, 99. Baehr (\V. B. V.), 148. Baeltz (E. von), 147. BàEK, 312, 313. Baer (G.), 644. Baitsell (George Alfred), 175. Ba.ie\off, 608. Balancier, 605. Balanoglossus, 539. 5'ifl. Balanus hatanoidcx, 356. — pevforalusy 397. BALDwm (W. M.\ 14. Hai.four, 54. BALLOWITZ (E.), 13, 325. Balls («V. Lawrence), 233. Bally (\V.), 23. Baltzer, 117, 459. Bancroft (F. W.), 177, 461. ^ Bang, 212. Bama (A. M.), 333, 534. Barbieri (N.-A.), 561. Barbieri (P.). 578. Barbillons, 132. Bardier (E.), 362, 363. Barfurth, 132, 404. Bargagli-Petrucc.i (G.), 400. Barlow (W. S. Lazarus), 180, 626. Barms, 151. Barnard (K. 11.), 594. Baroch (L.), 608. Bartlett (J.), 464. Bases (action des), xiv, 40,41, 75, 111, 351. BiisiUircliid arclùppus, 534. Bassin, 101. Bastian, 659. Bataillon, xiv, C5, 67. 76, 106. Bateson (W.\ XVI, 413, 416, 417, 421, 425, 443, 445, 446, 449, 453, 473, 504. Bathypélaniques (animaux), 554. Bdliacliocejis, 62. Balraciens, 139, 293, .■578, 544. Voir aussi aux noms d'esi)t"'ces. Battelli (F.), 194. Baudelot, 190. Baudisch (Oskar), xviii, 294. Baidouin (A.), 374. Baudouin (Marcel), 83, 120, 546. Bauer (H.), 295. BaUMANN (A.), 27. Baume du Pérou, 402. Baur (Erwin), xix, 424, 430, 449, 452, 453. Bayliss (VV. m.), 28, 196. Bayon (H.), 492. Bdellostome, 548. Bean (Robert Bennel), 546. Beattie (J.), 111. Beauciiamp (P. de). 149. 180. Beauverd (G.), 121,400, 515. Beauverie (1.), 479. BÉCHAMP, 216. Becquerel, 656. Becs-croisés, 522. Beczeller (L.), 213. Bedford (Duke of), 510. Beçjginloa, 16. BEGUl^OT (A.). 525. BehmN'G (A.), 489. Beigel (Cecylia), 132. Beuerinck, 26. Beitzke, 196. Belak (A.), 321. Belin (M.), 364. BELLAIR (G.), 454. Bellérophontidcs, 188. Bemmelen (J. F. van), 549. Beneden (Eduard van), 21, 22, 68, 93. Benedict, 276. Bennecke (A.), 387. Bennelliles, 502. BENSLEY (R. R.), 308. Bcnihique (vie), 553, 554. Benzine, 402. Berg (A.), 197. BERG (W.), 13. Bergonié (J.), 321. BERNARD (A.), 364. BERNARD (Cil.), XIX, 528. Bernard (Cl.), 654, 656. BERNARD (Léon'), 368, 372. Berninger, 128. BERNSTEIN, 29, 30. liERTiiELOT (Albert). 359, 383. BERTRAND (D.-M.), 359, 367, 383. BERTRAND (Gabriel), 201, 209, 228, 229, 234, 354. Bertyn, 332. BESREbKA (A.), 33. 365, 366, 367. Bessau (Georg\ 367, 382. Bêla vulgaris, 33L Bethe, 6, 7, 8. Beutner (R.), 265, 324. Beyerinck, 487. lîIALASZEWICZ (K.), XIV, 108. Bialkowska (W.), 568. BiANciii, 373. BlEDL (A.), 402. BiELECKi (.lean), 211. BlENENFELD (B.), 213. Bierry (IL), XVI, 195, 322. Bilatéralité, 188. Bii-LARD (G.), 195. 364. Bile, 211, 258, 307, .383. liiliaire (vésicule), 371. Biologie générale (notion de), 653, 654. — synthétique, voir Leduc. Biostatique (équilibre), 653. BiRCiiER (DÔ, 356. BISCHOFF (H.), xviii, 401. BiSHOP (C F.), 368. BiZOT, 167. TABLE ANALYTIQUE. 665 BLACK (C. L.). 220. Bl.u,kma\ (F.). 1. BLAUOT (L.), 376, 387, 530. Blanc (L.), 330. Blanchard, 5'i."). Blaiunghem (Louis), i31, 451. 462. Blatlides, .')27. Bleplmvisma imdulans. 175. Bloch (Adolphe), 546. BLOCK (A.), wiii, 401. Bloor (B.), 213. BLUM, 283, 312, 313. Blintschli (Hans), 546. Boas, 472, 478. BOBEAU (G.), 234. BODE (B. H.). 631. BODiN (E.), 234. Boers, 40(j. Bœuf (liérédifi- chez le). Vil. BOHN (G.), 118. 270, 328. 355, 398, 655. BoiGEY (M.), 576. BOINET, 175. BOKORNY (Th.), 111, 345. BOLDIREFF, 288. BOLJARSKI, 217. BoLLEs Lee (Arthur), 60. BoLsiis (H.), 651. Bomhinalor igneus, xvii, 435. — pachypiis. 433. — viridis. 435. Bomlnjx movi, 78, 464. 489. BONAVENTIRA (C), XMI, 11. BONDI, 212. Bondréc apivore, 523. BONNEFOli, 131. BONMER (Pierre). 592, 653. BONNOURE (L.), 311. BOOKMANN (S.). 218. BOQUET (A.), 368. BORDAGE (Edmond). 141. 504. 644. 659. Bordas (Manoel), 59. BoRDET (J.), XIV, 78, 379, Borgert (A.), 46. BoRiNG (Alice M.), 151. BORN, 117, 141, 151. BoRNET (Ed.), 457. BORUTTAU (H.), 283. Bos indiens, 463. — taïa^us, 463. Bore, 228. Bose (J. C), 659. Bolal (canal de\ 102. BOTEZ\T, 605. Bolrydiopsis minor, 327. Botrylis rassiana, 516. — cinerea, 532. BOTTOMLEY (W. B.), XIX, 235, 528. BOUIN (P.), 54, 151, 306, 308, 365. BOI LENGER (G.-A.), 536. Boulet (L.), 375. Boi LLANGER (E.). 356. BOULUD, 313. Bor\HiOL, 96. Bourdon (B.), 624, 627. BOURÉE, 554. Bourgeouuenient (reproduction par), 81. BOUBGOIGNON (G.), 574. BoiTAN (Louis), 638. BOUVEAULT, 203. Bouvier (E.-L.), 522. BovERi, 21, 22, 66, 67, 68, 88, 117, 422, 547. Boivenia spectahitis, 60, 61. liox salpa, 291. 292. BOYET, 230, 264. Brachet (A.!, 68. 101, 168. Bracldonus, 490. Brachycé[ihalie, 471, 478. Bracliymorphe (type), 478. Brachynenia, 60. BRAEM (P.), 81. 467. BRAK.E, 428. BRANCA, 105. Branchiomyces sanguinis, 533. Brandt, 151. BRASIL (L.), 558. Brassica napus, 450. — 7'apa, 450. Braler (A.), 503. Braun (H.), 381. Bredig, 97. Brehm, 520. Breslauer (Alice), 157. Breton (M.), 387. Brezina (E.), 319. BRIDRÉ (J.), 368. Brightwell, 490. Brindley (11. H.), 145. Briquet (J.), 515, 559. Brochet (André), 355. Brochet (Frank), 519, 520. Brodersen, 99. Broméliacées, 511. Brown (Adrian J.), 235. Brown (N. A.), xviii, 98. Brown (Percy-Edgar), 391, 513. Brown (E. Grahani), 437, 562. Bro\\n (W.), 615. Brownien (inouvement), 568. Brown-Sp'QUARD, 431,437, 4,38. Bruce (David), 493. Broi;e (Lady), 493. Brixke, 209. Brun (Budolf), 516, 640. Bruyant (L.), 387. Bryant (Harold C), 516. Bryk (Félix), 467. Bryonia, 428. Bryopsis, 525. Bryiim capillare, .532. Bubo hracliyolis, 558. BuCHNER (Paul), xvn, 526. Buchner, 200. BUCKMASTER (A.-G.), 269. BUCKNER (G. D.), 443. Blddenbrock (W. V.), 606. Bl DER (J.), 405. Budinow (L.), 386. BUGLIA, 292. Bi'GNioN (E.), 323, 467, 518. Bull (L.), 599. BCNGE, 227. Bunseu-Boscoe (loi de), 333. Bureau (D'), 558. BURCii (George A.), 562. Burdon-Sanderson, 29. Burgefr (n.)r 467.; 666 TABLE ANALYTIQUE. BuRGi (Emil), 349. BURIAN, 205. BURKARDT (L.), 71. BlRKE, 659. BURNET (El.), 382. BiiR>ETT (Théodore C), 643. BUROMSKY (J.), 353. BiiRROWS (Moatrose T.), 178. BiRY (Janina), 111. Buse, 638. BusQUET (H.), 350, 351. Butler, 536. B^ixus sempet^irens, 515. Cacœsia costana, 514. . Cadmium, 354. Cwlogyne, 326. Caesar (H.), 350. Ctfsium, 354. Caféine, 351, 402, 624. Cailles, 558. Cairina moschala, 74. Cajal fS. Ramon y), 569, 570, 577. Calanides, 398. Cdlanus l'inmarchicus, 556. Calceolaria, 35. Calcium, 227, 263, 301. — (action du), 440, 343, 344, 353. Californie, 516. Calkins, 24, 132, 174. Calliphora, 330. Calluna vulgm'is, 560. Calmette, 376. Calorimétrie, xvi, 272, 273, 274,275,276. Calolermes pavicolUs, 593. Cnlotropis procera, 203. Calycanthacées, 229. Cambarus immunis, 527, 528. Caméléon, 536. Camélia japonica, 265,266. Camphre, 402. Camponotus ligniperdus, 516. Camus (L.), 378, 379. Canards. 156, 481, 4«2, 483, 522, 537, 638. — (hérédité chez les), 465. Cancer, xvm, 97, 98. Ca>non (W. a.), 494. Cannon (W. B.), 287. Cantacizène (J.), 369. Capillaire (presslonl. 309. Capsella Heegeri, 505. Caractères (transmissibililé des), 425 et suiv. — (transmission des), 441. — acquis, voir Hérédité. — unités, voir Mendélisme. Carbinol, 210. Carbone, 296. Carbone (oxyde de), 356. Carbonique (acide), 40, 91, 92, 355, 356, 572. Carcanague, 357. Carcinitf: mœnas, 370. Cardamine nmara, 61. — hirsuta, 61. — impalicns, 61. — protensis, 61, 425. — syli'atica, 61. Cardot (H.), 122, 339, 572, 573, 574. Carlso>, 545. Carnivores, 481, 482. 483, 484. Caron (Hans von), 392. Carotine, 326, 327. Carotte, 140. Carpes, 533. Carpinus betulus. 243. Carr (H. A.), 618. Carré (H.), 292. Carrel (A.), 177. 178, 179. 577. Cartilage, 99. Caryocatalyse, 76. Caryosome, 48. Cnssiopssa, .343. Castes, 518. Castle (W. E.), 404, 405, 407, 416, 417, 428, 444, 504. Castration, 100, 152, 155, 156, 158. 405. Catalase, 194, 195, 198, 199, 578. Catalepsie, 583. Catalyse, xiv, 76. Cathcart (E. p.), 236. Cattell (Eleth), 429. Caullery (Maurice). 66, 159, 369. Cavazzo (Conte F.), 485. Cavendishia, 266. Cavernicole (vie), 333, 484. Cavia, 14. — Cullevi, 462. Cécité, 648. — des couleurs, 562. Ceillier (R.), XIX, 528. Cellule, XIII, XVII, xviii, 1 et suiv, 6 et suiv. — (constitution chimique de la), 26 et suiv. — (division de lai, 44 et suiv. — (forme de îa), 6 et suiv. — hépatique, 10. 13. — musculaire, 14. — nerveuse, 568 et suiv. — — (structure de la), 568 et suiv. — (physiologie de la). 27 et suiv. — (structure de la), 6 et suiv. — , (taille de la), 88 et suiv. Cellules conjonctives, 12, 14. — de Sertoli, 57. — epithéliales, 12, 33, 100. — géantes, 293. — glandulaires, 33. — interstitielles, voir Interstitielles. Cellulose, 393, 394. Cenlaurca crocodyiium, 229. Centophilus, xiv, 63. Centres dynamiques (notion des), 656, 657. — nerveux, 370 et suiv. (physiologie des), 571 et suiv. (structure des), 570. Centrifugation, 89. Ceiilriole, 36, 47. 48. Centrosome, 30, 47, 48, 49. Cepède (C), 40. Céphalopodes, 162, 522, 540, 541, 5.53. Céphalo-rachidien (liquide), 337. Cercopides, 521. Cercopithecus, 205. Cerebralulus, 75. Cérébro-spinal (liquide), 578, 579. Cerveau, 288, 286, 288, 562, 613, 643, 644. TABLE ANALYTIQUE. 667 Cerveau (poids du), 164, 165, 166. Cervelet, 607. Cestodes, ^6. Cétacés, 5'j9. Chagas, 46. CHAPPELIER [K.), 74.75, 150. Cluircot (Expédition), 552. Charlier (C), 332. Chai, 406, 637. Chatenay (J.l, 399. CllATTON (Edouard). 522. Chauffard (A.), 305. Chaulage, 513. Chaussé (P.), 387. Chaussin (J.), XVII, 287, 58'.». CHAUVEAii (A.), 574, 598, 599. Chaux, 186, .312. — (rôle de la), 145. Chavams, 647. Chaetopteru.s. 118. CHAINE (.1.), 518. Chaleur (production de), 176, 319 et suiv. Chamisso, 450. Champignons, 221, 378, 524. Champy (Christian), 179. Chanvre, 158, 334. Chéiroptères, 167, 378. ChcUdonium laciniattim, 505. Chemotactisme, voir Chimiotropisnie. Chénotoxine, 585. Chester (Wayland M.), 190. Cheval, 545. — (hérédité chez le), 442. Chevaux pensants, xx, 637. Chèvres, 451. Chevrotier (Jean), 367. Chiasma optique, 594. Chiastoneiirie, 189. Chick(F.), 201. Chick (Harriet),330. CHIDE (A.), 630. Chien, 407, 637. Child (C. m.), XV, 89, 124. 125. 172, Chilomonas, 40. — pavamaecium, 46. Chimères, 140. Chimie biologique, 180 et suiv. Chimiotropisme, xviii, 248, 396. Chiroptères, 558. Chitine, 187, 311. Clilamydomonas, 200, .3.39, 334, 3.35. Chloral (hydrate du), 3'i9. Chlorella cwlaslroides, 327. — rubescens, 327. — varieyala^ 487. Chloréthone, 118. Chloroforme, 350. — (influence du), 402. Chloroleucites, 9, il. Clilorophycées, 512. Chlorophylle, 225, 325. Chlorophyllane, 225. Chloroplastes, 325, 327. Chlorose, 345. Chloriistatique (éf|uilibre), 653. Chlorure de sodium, 265, 266. 273. Chlorurip, 313. Chodat (R.), XVI, XVIII, 96, 191, 237, 487. Choléra (vibrions du), 367, 368, 372. Cholestérine, 199, 216, 305, 357, 589. Cholestérol, 215, 216. Choline (action de la), 145. Chondriome, 9, 10. Chondriosomes, 10, 12. Cliordata, 540. Chordonotaux (organes), 597, 696. Chou, 140. Chriimatine, 17 et suiv., 25, .36, 49, 50, 115, 116. 117. Chromatophores, 10, 11, 449, 536. Chromidies 24, 25. Chronioplasles, 327. Chromosomes, x\ii, xvui, 16 et suiv., 57, 58, 62, 404, 454, toi», 460. — (individualité des), xmii, 21, 22, 23, 68, 419. — (nombre des\ xiii, 2.3, 26,65, 143, 148, 475. — (rOle des), 421, 423. — héléroiypiques, 20, 26. — surnuméraires, 63. Chroniolropisnie, 400, 641, 642. Chronaxie, 573, 576. Clirysanlhèmcs, 112. Clirysaiitliemum Leucanlhemuin, 488. Chri/saorn, 105. Chrysonionades, 490. CiACCio, 298. Cicuda orni, 526. Cicadellides, 526. Cicadines, 521. Cicatrisation, 132. Cicer arietinum, 11. Cidarides, 502. Cigale, 172. CiLLEiLS (J. des), 156. Cils, 33. Circonvallation, 37, .38, 39. Circulation, 2% et suiv. Cirroleulhis, 554. Cistes, 457, 458. CiTELLI, 237. Citromyces sideropinlus, 185. CiLCA (A.), 364. Cladoplwra, 191. Ctadotlirix, 16. — dichotoma, .523, 524. Claparède (Ed.), \Mi, 588, 608, 638. 645. Clark (Austin H.), 549. Clark (A. J.), 291. CLARK (Hubert Lyinaii), 480, 494. Clasmalose, 531. Classes sociales, 648. CLAUDE (H.), 374, 578. Clememi (Antonino), 590. CLUiNY (A.), 557. Climat (action du), 477, 478. CLOETTA, 352. Closlerium, 344. Clypeastroïdes, 502. Cnidosporidies, 81. Coagulation, 265, 330. Cobayes, 405, 436, 437. — (hérédité chez les), 443, 444. — tricolores, 407. Cobra, 376, 377. 668 TABLE ANALYTIQUE. Cocaïne, 220, 579. Coccides, 526. 527. Coccidies, 16. Coccidium Lacazel, 16. — Schubergi, 16. Coccinelles, 525. Coccoloba, 253. Cochylis, 399. COCKAYNE (L.), 511. Cocons (couleur des). UhS. Codéine, 3W. Copcum intestinal, ^81, liS2. Cœlentérés, 20. Cœnurus serialis, 36/i. Cœur, 178, 296, 317, .S47. — (poids du), 483. CoHENDY (Michel), 367, 382. CoiiN, 16, 26. COllNHEIM, 206. COLE (L. J.), 405, 412. Coléoptères, 115, 311, 556. Coleps, UO. — Iiirtus, 37, 39. Colias edusa, 428. — philodice, 428. CoLLiN {D' A.), w, 647. COLUAS (G. N.). 445. Colloïdes, 9, 17, 18, 265. Colorantes (matières^, 222. Coloration, 450, 456, 461, 471, 496. — (dans riiérédité), 415, 418, 435, 441, 442, 443, 'i44. — supravitale, 35. — vitales, 35, 242. Colos.sendeis angusta, 510. Colpidiitm, 40. Colpodes, 512. Coipomenia sinuosa, xi\, 559. Coma, 583. Combes (Raoul), 326. COMES (Salvatore), 80, 593. Comte (A.), 488. Concombre d'âne, 197. Conduction nerveuse, 8. CONGDON (E. O.), 84. 168. Congélation, 331. Conger vulgaris, 291, Congre, 523. Conjonctivite, 531. Conjugaison, 72, 73, 157, 17'i, 175. CONKLIN (Edwin G.), 42, 88, 89, 503. Co\N, 391. CoNOR (A.), 366, 388. Conoslomo, 61. Consanguinité, 149, 428. Conseil (E.), 366, 368, 387, 530. Constegia subhirsuta, 501. Conte (A.), 78. Convergence, 540. ConvoluUi, 398. CooK, 445. COOK (O. F.), 651. Coi'ELAND (Manton), 605. Copépodes, 512, 555. Coprinccs, 311. Coquille (régénération de la), 130. CoRi (Cari J.), 555. Caris julis, 643. 434, Corixidés, 527. Cornée, 131, 132, 178. Cornes, 404. 405. 451, 472. C0R>ETZ (V.), 640. Corps (superficie du), 297. Corps jaune, 305. — vitré, 595. " Corps de Kurloff », 500. — de Nissl, 568. Corrélation, 161 cl suiv., 297. CORRENS (C), xvill, 405, 424, 428, Cortusa Matthioli, 253. Corvxis pinlippinus, 644. Corymorplia, 126. Coton, 285. COTTE (Jules), 557. CoTTENOT (P.), 337, 338. Cotius scorpius, 356. Cohirnix coturnir, 485. Couleur (hérédité de la), 465. Couleurs (discrimination des), 641, 642. — (perception des), 600, 617, 622, 637. Couplage gamétique, 445. Courants protoplasmiques, 34, 35. CouRMO\T (Jules), 366. CouRTY (G.), 333. COUTAGNE, 464. COITIRAT, 608. Crabe, 135, 549. Craig (Dorothy M.), 436. Cramaussel, 646. Cramer, 282. Cramer (W.), 577. Crampton (G. C), 42. Crampton (Henry E.), 556. Crâne, 472, 478. — (forme du). 404. Créatine, 216, 217, 311. Créatinine, 217. Creiguton (H. J. M.), 199. Crémieu (R.), 337. Crepidida, 42, 88, 92. — plana, 89. Crésol-azur, 191. Crésoltyrosinase, 192.' Cresson, 140. Crétinisme, .356. Crile (George W.), 620. Criminalité, 409. Criuoïdes, 131. Criodrilus, 129. — liuuum, 122, 128. Crislispira, 14, 15. Croisement, 409, 466, 467, 474. Voir aussi Hé- rédité dans le croisement. Croissance, xv, 94, 95, 166, 281, 322, 481. C.ROPl'ER (J. W.), 494. Crossing-over, 62. C rotai, 376. Crotalus adamanteus, 377. — teiTi/icus, 377. Croi zou (O.), 237. Crucifères, 61. Crustacés, 536, 5'i8. Voir aussi aux noms d'espèces. Cryoscopie, 264, 265. CSERNA (S.), 269. Ctenocephalus canis, 531. TABLE ANALYTIQUE. 669 Ctenolnbrua, 'lOl. Ctcnopliores, 81, 88. Cucumaria frondnsa, 509. Cuivre colloïdal. ^•'7. Curai'e, 352. Curarisation, .151. CURTIS (Maynie R.), 65. GUVIEU, 104, 50.'5, 5V2. Cyanhvdii (J. L.), 145. Doi)hnia, 400. _ pulex, 400. Daphnies, 149, 601. Darling (Ch.), xviu, 45. DxRLiNc; (S. T.), 381. DARWIN (Ch.), 472, 542, 63d, 65a, 503, 504, .508. DARWIN (Francis,, 449. D\S/.EWSkA (Wanda), 394. Dau'US, 326. Dauphin, 165. r^:;::oRÏ^;;:.Ïr.07. 404. 405, 426. 504. 1)A\ENP0RT llOOkEU, 150. Davey (J. B.), 493. Davis (Bradley Moore), 455. Dearborn (G. K. N.), 646. DEiSAiSiEUX (G-.), 460. DEBAISIEIJX (Paul), 16. DEBUÉ (Pv). 368. 372. Décapitation. .')93. Décapodes, 151. DECROLV, 648. Dédiflérencialion, 1.30. Degald, 648. Dégénérescence, 289. DEilORNE (A.), xvill,26, 46,148. Deineka, 12. DEiNSE (A. B. van), 130. DELACE (Yves), 74, 106, 174, 615, 645. DELAMAIN (J.), 522, 557. DELANOË (P.), 402. DELEANO (Nicolas T.), 272. Delboelf, 415. delcourt (a.), 328. DELEZENNE (C), 306. 337, 370. DE LlSLE DL DRÉNEY, 536. DELLA VAI.LE (Paolo), xm,16. Dcip/iiiu'udi, 326. Delphinus delphis, voir Dauphin. Delpino, 325. DEMENY (Georges), 623. DEMOLL (Reiuhard), 601. DemooR (J.), 308. DEMOLSSY (E.), 250, 271. DENDY (Arthur), xn ii, 537, 541, 542, 549. 651. DeninOER, .536. DENIS, 275, 292, 311. DENIS (W.), 216. 277, 278, Dent de l'œuf, lO.i. Dentaire (ébauche), 104. Dentiue, 566. Dents, 190, 475, 545, 546, Désassimilaliou, 272 et suiv. DESBOllS, 374. Désertiques (plantes), 494. DESGREZ (A.), 238, 304. Desmidiées, 512. Dr.smognathus fusca, 31. DESMOCLIÈRE (A.), 372. DE SOMER (E.), 177. DESROC.iE (P.), 34, 330, 334, 335, 339. DESRUELLES, 648. i Dessiccation (action de la), 147. Dessins, 647. Déterminants, 418, 419, 421, 423. DEWANDRE, 332. Dewar (Sir .lames), 328. • DEWEY (.1.), 617. Df.witz (J.), 330. DEXTER (John S.), 430. Dextrine, 235. Dextrose, 273, 274, 294. 507, I Diabète, 312. expérimental, loi. 279. 670 TABLE ANALYTIQUE. Diabète pancréatique, 246, 282, 307. Diabrotica soi-07\ xiv, 63, 1'j6. Diacétique (acide), 204. Diamond, 220. Diaptomus, 399. Diaspidines, 526. Diastases, 195, 196, 197. Diathermie, 321. Diatomées, 512. Dictocinèse, 13. Dicyémides. 81, 160. Didemiens, 502. Didinium, 312. Didymople.vis, 529. Diemi/ctylai viridesrens, 288. DlETRlCH (W.). 290. Différenciation outogénétique. 93 et suiv., 133, 134. Diffusion, 657, 658. DiGBY (Miss L.), 454. Diiçestion, 195, 280. — intracellulaire, 36, 41. Digitales (empreintes), 479. Digitalis purpurea, xix, 450. Dileptus, 162, 163. DlMlTROVA, 594. Dimorphoteca, 332. Dinemjmpha gracilis, 80. Dinophilus. 149. — (jiirociliatus. 149. — Conklini, 150. — apatris, 150. Diphtérique (toxine), 198. Diplopodes, 590. Dipsacus sytvestris, 529. Diptères, 485. Voir aussi aux noms d'espèces. Direction (sens de), 644. Dispermie, 69. Dispo)ium f/ladiolus, 45. Dissémination (modes de), 525. Distribution géographique, 503, 507, 509, 551 et suiv. Divergence, 505. Division directe, 12, 49. — indirecte, 12. 13, 17, 18. 44 et suiv.. 92. — (reproduction par), 80, 81. DixoN, 299. DixsoN, 307. DOBELL (Clifford), 14. 82. DOBKIEWICZ (L. V.), 641. DoBROVici (Antoine), 313. DÔDERLEIN (L.), 495. DODGE (B.), 82. DoERR (R.), 372. DOFLEIN (Franz), 16, 47, 503. Doi.D, 374. Dolicocéphalie, 472, 478. Dolicomorphe (type), 478. DoLLO (Louis), 553. Domestication, 609. Domestiques (animaux), 5'i5, 546. Voir aussi aux noms d'espèces. DoNALDSON (Henry H.), 166. Donacicns, 520. DoNCtSTER (L.). 406, 465. DONNADIEU (A.), 438. DoxxAN, 28, DORLKANS (G)., 238, 304. Dorylinides, 534. Dorylostethus, 534. Dorylus, 534. Douglas (C. Gordon), 339. Doyen, 314. DoYoïs (M.), 239, 373. Dracaena, 553. Draco, 536. Draeger, 505. Dragendorff, 352. Drescher (A. H.), 214, 251. Dreyer (Georges), 161, 297. Driesch, 651, 65.3. Droiterie, 619. Dromostatique (équilibre), 653. Drosophila, 328, 428, 429, 430, 438, 446, 447, 522. — rubrostriala. 521. Drzeavina (Anna), 118, 93, 328, 55. Dualisme nucléaire, 24, 25. DlBREUIL (G.). XVII, 9. Dubois, 164, 165, 166. Dubois, 659. Dubois (Ch.), 375. Dubois (Raphaël), 239, 322, 350. 531. Dd Bois Reymond, 571. Ducasse (G. 1.), 619. Du<;laux (Jacques). 265. Dudgeon (L. S.), 327. DUERST, 507. DuFOUR (Marcel), 599. DUGARDIN (M.), 356. DUGAS (L.), 629. Dugastella marocana, 522. Duhamel (B.C.), 356. DuiiEM (Paul), 247. Duke (H. L.), 495, 496. DuMAST (G. del, 523. DUNCKER, 594. DUNLOP (Knighl), 627. DUNSTAN, 198. DUPOM (Victor), 350. DUPUis (L.), 620. DtiPUY (Raoul), 300, 374. DURANDARD (Maurice), 110, 330. Duret (R.), 375. DURHAM (Miss), 417, 419. DURIG (A.), 319, 320, 329, 338. DUSSERRE (C), 344. DUSTIN, 54. Dyades, 60. Dydactylie, l'20. Dysentérique (toxine), 198. Dyticidés, 520. Dytique, 270, 568. Dytlscus, voir Dytique. EASt (E. M.), 4, 450. Ecailles (des Poissons). 189, 190. Echinatler sanguinolent us, 510, Ech inides, 458, 459. Echinocardium. 459. — coi^datum. 65. Echinodermes, 20. 111. 458. 459, 460, 481. Voir aussi aux noms d'espèces. Echinorln n(|ue. 501. TABLE ANALYTIQUE. 071 Ecltinus, '«59. — ac tus, 370, 458, 9, MO. — esculenlus, 'tbS, litiO. — miliitris, £i58, 459, 460. — mici'otuberculalus. 111. Eclipse (action de 1'), 247, 332. Eclosion, 109. Ecologie, 510 cl suiv.. 558. Ecriture, xx. 623. Ectogènes (exi-italious), 431. Edelmann, 209. Edinger, 642. Edridce-Green (F. W.), 567, 599. Education, 644, 645, 646. Ehrluh, 35. 379, 382. EUiENMANN, 54. Eijkmann, 221. El mer. 506, 534, 655. Elasmobrauches, 347, 540. Elder (Jay C), 64. Electricité (action de li, 90, 264, 339, 340. — (production d"), 324. Electrique (courant), 110. Electrisalion de contact, 659. Eleclrolytes (action des), 29, 341, 347. Eledonc moscliata, 309. Eleutlieria diclwtonut, 328. Elevase, 405. Elliot (Hugh S. R). 651. Ellis (David). 523. ELUS (G. \V.), 215, 216. Elmides, 520. Embiides, 131. Embden (G.), 203, 204, 208. EMERSON (R. A.). 456. Emery (C), 144, 551. Emnes. 270. Emotions, 620 et suiv. Emulsine, 196, 198, 337. Encéphale, 375. Voir aussi Cerveau. Endocrines (glandes), xvi, 299 et suiv., 046. Voir aussi Sécrétion interne. Endogastrique (coquille), 189. Endrosa, 003, 604. Energie (production d'!. 102, 314 et suiv. Enfant, voir Psychologie infantile. Enfants arriérés, 374. Engelmann, 3"25. Engusch, 334. Enkystement, 50. Eno (H. Lane), 616. EnriquÈs (Paolo), 24, 72, 102. 174. Entéléchie, 651, 653. Enterokinase, 337. Enlosiplwn, 40. Enzymes, 183, 195 et suiv., 291. Voir aussi Ferments. F.peirides, .381. Ephi/datia fluinalilis, 81. liphyra. 105. Epigénése, 655. Epigénéliquc (conceptionV 419. Epilepsie, 4.39. — expérimentale, 437, 438. Epistase, 506. Epistali(iues (facteurs), x\r, 413. Fpilhélium, 177. Epstein (A.J, 218. Equiselum uircnse, Ml. ïlrgasioplasnia, 13. Ergot (maladie), 532. KUJIARD, 7. Eriogasler laneslris, 604. Ernst (Christian), 639. F.rythrophores, 325. RscH (P.), 372. ESCHERICH (K. , 639. Espèce (délinilion de 1'), 477. , F^spéces, 651. Espèces (origine des), xvii, 462, 492 et suiv. " Essais et erreurs » (méthode des), 633. EsTERLEY (Calvin ().', 555. Esthésioslatique (é(iuilibre), 6.53. Etamines (nombre d"), 450. Kther (action de F), 90, 91, 118. Etliérase, 579. Klhvle (chlorure d'). 350. Etienne (G.), 374, 375. Ktoile de mer, 270, 346. Voir aussi Astérie. FAicaïne, 349. Eucalyptus, 559. Kugénique, 435, 436, 644. Euglena, 40. Eugrégarines, 24. Euglyplia alveolata, 71. ElLER, 196. Eulima, 530. Eupaguvus prideauxii. 369. Euplotes, 40. Kiiryptérides, 549. Eutermes singaporensis, 518. Eulhyneurie, 189. EVANS (Lovait), 340. EVERSHED (J.), 535. Evolution, 503, 032. — (fadeurs de 1''. 506 et suiv., 055. EWALD (Wolfgang F.), 397. EwART (J. W.), 496. Excitation fonctionnelle, 431, 485. — nerveuse, xvii, 571 et suiv. Excrétion, .33, 311 et suiv. Exogastrique (coquille), 188. Explantation. 177. Expression, 620 et suiv. Extraits d'organes (action des). 212, 213, 373 et suiv. Eyre (J. Vargon), 198. Fabre-Domergie, 240. Fabvea salina, 486. Faber (F. C. von), 496. Facteurs génétiques (conception des), 62, 417 421, 423, 457. Voir aussi Mendélisme. Fage (Louis), 95, 554. Faiblesse mentale, 439. Faim, 287. Falcoz (L.), 516. Fatta, 283. Famincyn (A.), voir Famint/in. Famintzin (A. S.\ 30, 525. Fananas (J. P..), 569. Fandard (M"" Lucie). 322. •Fdiinia manicala, 6.39. Fantham (II. B.). 496. 502. Farkas, 102, 321. 672 TABLE ANALYTIQUE. Farmer (C. .T.), 26, 294. FHScialion, i/il. Fatigue, 338, 585 623, 626. Faurk-frkmiet (E.), UO, 63, 65, 79, 486. Favre (Louis), 651. Favre (M.), 9. Fécondation, xiv, 21, 51 et suiv., 63, 6k, 66 et suiv., 115, 116, 117, 173, 373. — artificielle, 68. — hétérogène, 118. Fécondilé, MO. FEDELI (A.), 313. Federly (H.), 429. Fegatetla conica. Wl. Fehlinger (11.), 645. FEiSSiIlenryO.), 577. 578. Fejervary (G. J. de), 496. Fellmann, 205. Fellxer (II.), 203. Fenger (F.), 302. Fenouil poivré, 140. Fer, 185, Ferment lactique, 358. Fermenlatiou, 29/i, 3'45, 393, .394. ■ Ferments, xvi, 176, 194 et suiv. — oxydants, xvui, 191, 192. — protéolytiques, 193, 194. Ferrata, 314. Ferré (G.), 374. FERREE (C). 618. Ferreira DE Mira. 303. Ferry, 523. Ferry (Georges), 305. Ferwald, 618. Feuilles, 112. 254, 265, 266. — (théorie des), 130, 538, 539, 543. Feytaiid (,I.), 519. Fickewirth (G.), 352, FiEBRiG (Karl), xvii, 589. Fièvre récurrente. .387, 530. FlGDOR (\V.), 84. Figuier, 202. Fine (M. S.), 284, 285, 286, 512. FlNGERLlNG (G.), 227. 308. Fiscuel, 35. Fischer (Alb.), 384. Fischer, 192, 218, 265. Fischer (Eugen), 406. Fischer (Hugo), 240. FisiiER (G.), xv[, 274. Fissurelle, 189. Fitzgerald (Miss), 308. Flack (Maitiu), 309. Flagellés, 402, 490. Flammarion, 332. Fr.ANDiN (Ch.), 363, 365, 374. Fleischer (IMeyer S.), 98. Flemming, 105. Fletcher, 176. Flint, 216. Flourens (P.), 203. FloWER (S. S.), 536, 558. Fluctuations, 505. Fluorescence, .322, 323. FOA (Anna), 61. Foie, 199, 202, 203, 206, 209, 213, 215. 217, 290, 291, .370, :{71, 482. — (extrait de), 376. Folie, 409, 410. FOLIN (O.), 216, 275, 277, 278, 279, 292, 311. FONCK (Franz), 558. Fonction (rôle de la), 106. Fonctions mentales, 607 et suiv. FORBES(A.), 609. FOREL, 556. FORENBACHER, 10, 12, Forficula aiiricularia, 145. FoRHER (Alex.), 564. Formica cinerea, 517. — e.vsecta, 517. — fusca, 517, 518. — pralensis, 517, 640. — ru fa, 517, 518, 640, 641. — rufibarbis, 517, 639. — sanguima, 517, 518. 640, 641. Formol (vie dans le), 521. FORT-RÉAUX (P. de), 531. FoRTUYN (Ae. B. Droogleeverl. 505. Fosse (R.), 216. FOUASSIER (M.), 358, 384, 386. Foudroiement, 339. Fourmies, 516, 517, 639, 640, — Voir aussi aux noms d'espèces, Fraisse, 545. Fra>z (V.), 607, Fraser (A. D.), 496. Fraser (D. Kennedy), 621. FRED(Ed\vin Brown). 392. Frédéricq (Léon), 266, 296. FUEUDENBERG (E.), 214. Frelnd (E.), 209. Frey (E.), 298. Friedberger, 380. Ffingilla canabina, 466. — canaria, 46t). — cavduelis, 466. — nivalis, 558. — sevinus, 466. — spiniis, 466. — Irydca, 557. FRisctt, 600. Fritsch (F. E.), 515. Froid (action du), 582, 583, 584. Fromme (F.), 60. Froriep, 548. Frost (G. P.), 614. FROUIN (Albert), 301. Frugivores, 482. Fruiiwirth (C), 454. Fucns (H. M.), 458, 459. Fucoïdées, 11, Fumier, 391. Fundulus, 107, 115. — diopitanus, 260. — hetcvoclilus. xiv, 102, 260, 321, 461, 462. — nnijulis, 260, 461, 462. FUNK (Casimir), 281, 286. FUNKQUIST (H.), 593. Fusarium, 393. — putrefacîetis, 532. G. (E.), 172. 306. 508, 531. Gadovv (H.), wti, 540. GAIDUKOW, .')()S. TAfiLE ANALYTIQUE. 6^3 Gain (Edmond), 532. Gain (L.). 552. Galeichlhys feliccps, 596. GalEOTTI (G.), 29, 338. Galles, 98. Gallinacées, 156. Galloway (J. W.), 323. Galtus (jallus, 3'i5. — Lafayelli, 545. — Soimerali, 5i5. GalTON (Francis), 399, 444, 504. Galtotiia candicans, xviiij^23, 46. Galtzofk (P.), 556. Galvauolaxisnie, 40. Gainélophyte, 160. Ganielozoïte, 160. .G\MGEE, 260. Gamoniite». 60. Ganglions, 178. Ganoïdes, 190. Ganter (Gcoik), x\ii,571. Gard (M.), 68, 457. Gakdner (J. a.), 215, 216, 269. Gardiner i,J. Slunlev), xvii, 105, 542, 545. Gascogne (golfe de), 559. Gaskell (J. F.), 303. Gaskeli.(W. 11.), \vii,537, 539,540,541, 543. Kaspeki (Fedciico de), 367. Gastéropodes, 162, 530. Voir aussi aux noms d'espèces. — (torsion des), 188. Gasterosteus aculeatus, 643. Gaslroclonium refle.vum, 11. Gastriques (sucs\ 307, 308. Gatin (G.-L.), 265. Gaucher (Louis,, 292, 371 Gaucherie, 415. Gaudechon (M.), 295. Gaurdon, 618. Galtier (Cl.), 182, 314, 357. Gautrelet (Jean), 350. Gayets (Henri desj, 529. Gazania splendens, 332. Gazeux (échanges), 319, 320. Gel (action du), 34. Gelasimus, 536. Gemmil (J. P.), 120, 241. Gemmules, 81. Génépisiase, 506. Généralités, 651 et suiv. Génération spontanée, 658. Génoplaste, 480. Génotype (notion de), 480. Gentianose, 196. Geoffroy-St-Hilaire (F.tienne), 504, 545. Géographique (variation), 485. Géophagisme, 546. Géotropisme, xviii, 242, 254, 262, 400 et suiv. GEPPER, 336. GÉRARD (P.-J.), 225, 226. GERBER(C.), 202,203. GERLACH (Paul), 296, 300. GERMAIN (R.), 638. Germination, 110, 111. Gernert (WalterB.), xix, 476. Gesell, 623. Gettler (O.), 219. Giirci (Alessandro), 462, 544. l'année kiologique, xvn. 1912. 497. 532. C.IAJA (1.), 307, 337. GlACOMIM, 303. GlES, .341. Giesenhagen (tari), 503. Gigantisme, 549. Gigartitta Tcedii, 11. (;ii.i. (G. M.), 32. Giiujko biloba, 559. GlOVANNO/.Zi;U.), 325. Girard (Pierre), 298. GiROUD (A.), 609. GlUFFRIDA-HUGGERI (V.), 407, GiVENS (M. H.), 205. GlVKOVITCH (Jarko), 305. Glaeosporium album, 532. — l'ructiyeiiuin, Glaessner, 303, 304. Glandes végétales, 34. dandines, 557. Glaser (Hans), .37, 47, 50. Glaser (Otto C.), XIV, 102, 321, 651. Gluucospira, 15. Gley (E.), 373, 378, 379. Gliadine, 280, 281. Globules blancs, voir Leucocytes. — rouges, voir Hématies. Glossina morsitans, 493. — palpatis, 495, 500. Glucose, 206, 207, 208, 2'i3, 313. Glutamique (acide), 276, 295. Glycémie, 322. Glycérine (action de la), 331. Gljcocolle, 193, 218, 275, 276. 280, 295. Glycogène, 208, 209. Glycol, 210. Glycolyse, 209. Glycose, voir Glucose. Glycoslatique (équilibre), 653. Glycosurie, 312, 313, 374. Gnathostomes, 539. Gobius minutus, 643. GoddaRD (Henry IL), 439. GODIN (Paul), 166. GODLEVVSIvI. 117. Goitre, 356. Goldmann, 35. Goi.DMANN (Edwiu), 242. GOl.DSCHEIDER, 624. GOLDSCHMIDT (R.), 6, 8. 154, 422, 426, 428, 503. GOLDSMITH (M.), XIX, 643. Golgi (appareil de), 12, 13, 568, 569, 570. GONDER (l\ichard), 382. Gonoblastie, 81. Gonostatique (équilibre), 653. Gonzalez (P.), 365. GOODALE (H. D.), 156, 425. GOODRICH (E. S.), XVII. 433, 539. 543. 651. Goodspeed (T. IL), 455. Gordon. 480. Gordon (kate), 622. Gorini (Constantinol, 385. GORTNER, 419. GÔTTE,54. Golin (André), 286, Goût, XX, 604, 619. Gradation axiale, xv, 322. 124. 125. 173. — (physiologipnotoxinc, 584 et suiv, Hypoblaste, 538. Hypoderme, 529. Ihpophysaire (extrait), 373, 37'i. Hypophyse, 102, 237, 267, 268, 305, 306. — pharyngienne, 237. Hyposlatiques (facteurs), x\ 1.413. Hypotonie, 32. — (action de 1'), 91, 147, 343. Hystérie, 649. Ichtyotoxines, 378. Idéafion, 626 et suiv. Idée (influence de 1';, 106. Idées, 627. Idiochromatine, 50. IHDE, 545. IKEDA (Iwaji), 81. //e.r, 266, ILLING, 594. Images, 618, 626. IMBERT, 624. Imitation, 6.32, 633. Immunité, 179, 359 et suiv., .378, 402. Impatiens sultani, 191. Inacitus mauritanicus, 530, Inanition (action de 1'), 72. 95, 125, 128, 162, 163, 215, 216, 288, 289, 290, 365, 408. Individualité, 190. Individuation, 93. Indol, 357, 384. Indophénol-oxydase, 578. Infantilisme, 114, 145. Infusoires, 24, 25, 40, 43, 174, 175, 486, 512. Voir aussi aux noms d'espèces. — (régénération chez les), 132. liNGEBRlGTSEN (Ragnvald), 179. I\GRAM (G. L. Y.), 496. iNNESnEY (D"-), 558. Insectes, 153, 399, 508, 603. — (rapports avec les fleurs), 600. — (régénération chez leS), 131. Insectivores, 467, 481. Instincts, xix, 516, 517,631 et suiv., 638, Intelligence, 636, 637. Interrénal (organe), 403. Interstitielles (cellules'), xv, 34, 151. Intestin, 290, 291. — (longueur de 1), 481. Inulase, 199.' Inversion des viscères, 120. In\ertine,196, 201. lodoforme (influence de 1'), 402. IRAKLIONOW (P. P.), 245, Iridocytes, 325, Iris, 11. IRMSCHER (Edgar), 245. Irréversibilité de l'évolution, 553. Isaria dtnsa, 516. ls:;0VESC0 (H.), 305. 375. ISHIHARA (H.), 357. ISHiKAVVA (Hildetsurumaru), 132. Isocrinus decorus, 131. Isopoles, 402. Isotropie de l'œuf, 87 et suiv, ISSEKUTZ (Bêla V.), 348, 349. ISSEL, 40. ISTVANFFi (Gy. von), 533. Itératifs (nerfs), 575. IWANOFF (Elias), 68. IWANOKF (N.), 295. IVANOw (Sergius), 183, 215. IZAR ((;.), 212. TABLE ANALYTIQUE. 677 Jackson, 'i80. Jacob, 307. Jacobs (Merkel Henry), 40. ACOBS (W. A.)i 204. Jacobsen, 'i29. Jacobson (C. A.\ 225. JACQIÉ, 108. Jacques (P.\ 323. .lADiN (K.), 229. Jaeger, 310, .SU. Jaell (M.), \\, 625. Jager (L. de), 344. Jafké ((;.). 81. James (W.), 614. Janda (Victor), 128. Janet (Ch.), 33, 160. JARVIS, 54. Jasits Lalandii, 593. Javal. 230, 264. Javiluer (.M.\ 227, 354. JENMNGS fH. s.). 73, 132, 174. 175, 408,633. Jesenko (F.), 245. Jeu, 633. Jeûne, 288, 28<», ?i81. Joest (E.), 124, 129. JOHA>NSEi\, 'lie, 42i, 473. Johnson (J. Charles), 385. Johnson (Roswell H.), 498, 508. JOLLY, 301. Jordan, 557. Joseph. 547. JoST, 395, 396. JOTEYKO (D"^ J.), 614. JoiBiN (L.), 522. JOUSSET DE BELLESME, 325. JUILLARD (M.), 356. Juillet (A.), 271. Jumeaux (production de), 509. Jura, 559. JlSSEWITSCH, 352. JCST (Ernest E.). 93. Kajanis (Birser), 408, 441, 450. KammerER Paul), \v[l. 142, 188. 417, 431, 432, 434, 484, 503, 504, 536. Kant, 631. Kapterew (P.), 601. KARCZàG(L.), 199. Kasanski (A.), 194. Kastle (Joseph (H.), 443. Keeble, 449. Keeble (Frederick), 246, 326. Keilin (D.),485. Keller, 127. Keller (C), 545. Kellermann (Karl. F.), 393. KELI.ICOTT (Wm E.), XV. 94. Kendall (A. I.), 294. Kennel (J. V.;, 597. Kennel (Pierre), 293. K'-raleclomie, 131. KERSHAWfMiss E. M.), wiii, 60. KtESEL(A.), 353. KlESSLING (L.), XIX, 476. Kinase, 337. KiNG (Helen Dean), xiv, 118, 141, 144, 147. KiRILLOW (S.), 52. klRKPATRICK R.). 498. Kiscn (B.\ 30. K.iELDvnL, 205. Klaatsch (llcrtiijinu), 503. Kl.EBS ((;corn\ 431. 487. KLECKI C), 358. Klein liRUNor. 652. K>OLL(F.), 246, 311. KNOI'K, 208. Knowlton (F. P.), 2 46. Kocil (VV.), 119. kOElILER [,\\.\ 530. Koeleria cristala, 560. kOENlO, 602. KoENiGS (Gahrielle), 576. KoiiL, 547, 548. KOHLBKUGGE (J. H. F.), 52, 100. KoHLER, 602. KOIRANSKV, 13. KoLiSCH, 283. KoLKWiTZ (I\.). 2i6. 555. KoLLE, 367. KOLLMANN (Max\ 10. kOLMER (W.\ 319. KOLTZOFF (\. K.\ 6. KoNDO (k.), 203. KONOKOTIN (A. G.), XVIII, 82. KONOPACKI (M.). 64. KONOWALOFK,294. kONSTANSOFF (S.), 365. kOPACZEWSKI (W.), 206. koPEC (Stefan), 131, 160. KOROTNEFF, 103. KoKSAKOFF (M"'' Marie). 215. kORSCHELT, 129. kORSCHINSKV, 504. . kOSTANECKI, 117. KOSTYLEFF (N.), 610. KOSTYTSCHEW (S.), 345. KôVESSi (François), 110. kRAEMER (H.), 638. Kraepelin, 623. kRAHELSKA (M.), 329. Krall, 637, 638. Kramer (GeorK), 383. kRAULE (G. A.), 176. kRALSE (R.), 596. Kracss (Friedrich), 138. kRAWKOW, 221. kREFFT, 536. Krizenecky (Jar.), 114, 131. kROMAYER, 105. kROCLiK (Alois), 393. kRiiCER (Eva), 55. KSCHISCHKOWSKY (k.), 591. KDCKUCK, 659. kÏKENTHAL, 104. KUNZ (M,), 598. 605. KUPELWIESER, 117. KUPFFER, 548. kURZ (Oskar), 142. KUSCHAKEWITSCII, 24, 54, 141, 142, 151. KlSTER, 133. KïiSTER (Ernst), 3. KUTSCHER, 221, 278. Kyrines, 192. 678 TABLE ANALYTIQUE. Lab, 291. LABBÉ (H.). 216. Lacerta, 433. — anatolica, 506. — caucasien, 506. — danfordi, 506. — graeca, 506, — monlicola, 506. — morofiensis, 506. — oxycephala, 506. — reticulata, 506. — saxicota, 506. Lnchesis, 377. — lanceolalus, 377. Lacoste, 131. Lactase, 195. Lactique (acide), 202, 250. 290. Lactose, 206. Laelaps oophilus, 639. Laer (H. von), 200. Lafont (A.), 323. LAGA^E (L.), 307. Lagenophrys, 80. Laignel-Lavastine, 247. Lait, 292. Lalou (Socrate h.), 306. LaMARCK, 433, 43'i, 455, 654, 655. Lambert, 365. Lampyi-is noctiluca, 537. Landergren, 283. Laxg (A.), 418, 422. Lang (Paul), 127. Langeron (Maurice), 298. Langlois, 374. Lamne (Pierre), 299. Lankestevia, 24. Lanterne d'Aristote, 241. Laoemedon, 428, 429. Lapicque (L.), 164, 165, 247, 322, 573, 575, 576, 610. Lapie (Paul), 646. Larguier des Bancels (J.), \x, 574, 575, 619. La RiboisièRE (J. de), 266, 317. Larigaldie, 332. Larix decidua, 46, 2'i5. Laroche (Guy), 216, 305. Lasiocampa qucrcus,h86. Lasius emarginatu.s, 640. — niger, 517. Latarjet (A.), 99. Latex, 202, 203. Lalhyrus, 450. — odoralns, 41?. Lacdat (M.), 183. Laughun(H. II.), 441. Laugier (Henri), 339, 572, 573, 574. LAtNOY (L.), 364, 366, 387. Lavallée (A.), 159. Lavergne (de), 649. LawSon (A. Anstrutlier), xviii, 45. Lcander squilla, 590. Lebedefk, 200. Lebert (M"-- Madeleine), 357. Leboeuf (A.), 369. Lebrun, 536. lécaillon (a.), 74. Lecanniines, 526. Le Cerf (F.), 521. Lecercle, 322. Lecha-Marzo (A.), 658. Lécithase, 199, 579. Lécithine, 75, 212, 214, 227. Leclerd du Sablon, 334. Leclère (Albert), 629, 649. Leclerq (J.),366. LE DAMAISY (P.). 101. Le Da>tec (F.). 434, 653, 654. Ledebt (M"« S.), 370. Ledlitz (Comte), 558. Le Double (A. F.), 468. Leduc (Stéphane), xvit, 652, 653, 656, 658. Lefeuvre (Ch.), 324. LEGENDRE (R.), XVII, 122. 165, 178, 588, 644. Léger (André), 369, 522. LÉGER (M.), 522. Leishmania infantum, 402. — tropica, 402. Lelièvre (Aug.), 100. Léman (lac), 556. Lemanea torulosa, 11. Lematiie, 352. LEMOIGNE, 345. LE Moult (Léopold), 516. Lémuriens, 593. Lendner, 157. Lenhossek, 8. Lennep (van), 505. Le Noir, 344. Lenormand (C), 234. Lenz (Fritz), 142. Leontowitsch (A.), 343. LÉOPOLD LÉVI, 145, 301, 303, 305. Lepas, 343. Lepeschkin (W. W.), 170, 331. Lépidoptères, 160, 485, 321, 534, 535. Voir aussi aux noms d'espèces. LÈPINE (R.), 207, 313. LE Play (A.), 301. Leplocéphales, 523. Lesbre (F. X.), 119. Leucine, 193, 276, 295. Leucocytes, 207, 208, 299. Leucocytose, 356, 359. Leucoma salicis, 355. Leucoplastes, 9. Levaditi (C), 387. LEVENE (P. A.), 204, 205, 206, 207, 208. Lévulose, 205. Levure, 200, 479. Levy (Fritz), 337. LÉVY (Robert), 381. Lewis (F.), 265. lewitzky, 10, 11, 12. Leydig, 526. Lhermitte (J.), 578. LICENT (E.), 521. Lichenase, 199. Lidforss (Bengt), 248. , LIEBERMANN (L. V.), 343. Liebermann (Paul v.), 601. . LlENHART (R.), 556. LiESEGANG (Rapiiael Ed.), 3. LiESKE (Rudolf), 185, 248. Liliacées, 534. LiLLiE (Frank R.), xiv, 65. TABLE ANALYTIQUE. 679 LiLi,rE (Ralph S.), xvi, 66, 345. 346, 3^17. Lima.r cinerconigcv, ^22. Limnaea ovata, 556. — palus Ms, 5.56. — stagnalis, 597. Limnées, 556. Lhnnophilus /lavicomis, 293. Linamarine, 198, 229. Linaria vulgnris, 505. Linase, 198, 229. Linceiopsis Pei~rieri, 157. Linckia, 123, LiNDEN (GiSliii von), 249. LiNDET (L.), 227, 353. Lineus, I.SO, '«00. — lac te us, 129, 289. — rubev, 129, 289. Lingiiatulidcs, 189. LiNOSSiEK (G.), 365. LlNTO>, 102. LiMz (Van), .598. Liogvyltus campestris, 604. LiothrLv lulca, 522. Lipase, 198, 199, 212, .337. LiPMAN (Chas. B.), 388, 389. Lipoïdes. 3, 183, 212, 213, 375, 402. Lipolyse, 212. 213. Lipoly tique (ferment), 291. Lipopeptides, 212. Liriodcndron, 559. Lisbonne (M.), 337. LITARDIKRE (R. de), 26. LiTTLE (C. C), 406, 409. Liltorina, 65. LIVON (Ch.), 376. LivoN (Jean fils), 374. Llewellw (T. Lister), 249. Localisations cérébrales, 562, 592 et suiv. — germiuales, 70. LOCARD (Edmond), 479. Lockemann, 372. Locomolion, 47. Locqui>, 203. Locusta, 516. LoEB (Jacques), xiv, xvi. 29, 64. 75, 76. 77, 78, 106, 173, 174, 177, 201, 296, 324. 329, 341, 342, 402, 460, 6'i'j, 652. LoEB (Léo), 84. 97, 98, 177, 373. LOEB (W.), 199. LOEW (O.), 27, 295, 344. LONDON, 217. Long (G. A.), 52. Long (J. A.), 64. Longévité, 171, 172. Lophius, 317. Loranlhus sphaevocarpus, 533. Lorraine, 556. LOTSV (J! p.), 452. Lotus coi-niculatus, 229. Loutre, 165. LOVELL (Johu IL), 600. Lo.da, 507. LUBICZ NIEZABITOWSKI (Ed. de), 485. Lucas (Keilh), 317, 565, 572, 573. Lucifer, .539. LUDWIG, 481. LUETJE, 283. Lumbricidés, 139. Lumière (action de la), 35, 332 et suiv., 555, 644. — (pression de la), 655. — (production de), 2.32, 2,3,3. Llmière (AuRusli'l, 367. LUNDltORd (IL). 438. LuNUEfiAROii (Ileurilv\ 3. I.UNDSTIuiM, 516. LlNDVAI.L, 99. Lunularia crnciala, 401. J.upinus alhus, .397. — angiistifolius, 408. — luteus, 408. LUQUET (J.), 647. LUSK (Gr.), XVI, 208, 272, 273, 275, 276, 282, 313. LrssANA (Filippo). 343. Lutte pour l'existence, 65. LUT7, (Anne M.), 476. Lycaenides, 535. Lyclmis, 428. — gitliago, 215. Lycopine, 326. Lygaeus, 62. Lijmnntria dispar, 154, 426, 427, 428. — japonica, 154, 426, 427, 428. — monucha, 428, 502. Lymphostatique (équilibre), 6,53. Lynceus brachyurus, 157. Lynch (Clara J.), 446. Lyon (Oliver), 616. Lys, 26. Lysmata sctiraudala, 151. M. (L.), 147. Maas (Otto), 503. Macauley (T. B.), 439. Mac Alliffe (Léon), 166. Mac Bride, xvii, 543. Maciesza, 431, 438. Mac Leod, 54. Macrouucleus, 24, 25, 44. Madagascar, 560. Maeder (D'^ A.), 622. MAGITET (A.), 595. Magitot (P.). 178. Magna\(A.), 167. 266, 317,481, 482.483, 484. Magnésium, 227. Magnus (W.), 345. MAGNUS-LÉVY, 219, 273. Maïa squinado, 109. Maignon (F.), 286. Maillard (L. C), 217, 218. Maillefer (A.), wiii. 262, 400. Maïs, 158, 450, 464, 499. Malncocephalu.s laevis, 323. Maladie (notion de), 114. Maladies, 451. MalfatTI, 284. Mallase, 195, 206. Malihus (princi|)e de), 508. Mammaire (extrait), 374. — (glande), .308. Mammifères, 93, 101, 172, 481, 482, 483. Voii aussi aux noms d'espèces. — (origine des), 545. 680 TABLE ANALYTIQUE. Mandel, 208. Mandl, 189. Manganèse, 228, 229, 295. — (action du), .353, 354. Mannose, 205. Manostatique (équilibre), 653. Manoukhi\e (J. J.), 365. Manodvrier, 164. Maquenne (L.), 210, 250, 271. Mach, 625. Marais salants, 486. Muranta, 332. MARBÉ (S.), 374. March (L.), 615. Marchal (P.), 87, 635. Marchand (Henri), xvii, 522, 589. Marchanlia polymorpha, 401. Marche, 319. Marchlewski (L.), 225. Mauès, 205. Mares aériennes, 510. — salées, 556. Margelides, 81. Marie (A.), 166, 303, 438, 570. Marinesco (G.), 178, 565, 566, 667, 568. MARK (E. L.), 64. Marmotte, 379. Marques (H.), 114. Marro (Antonio), 409. Marshall (F. H. A.), 155. Marshall (H. Riitgers), 636. Martin (C. H.), 514. Martin (C. J.), 330. Martin (E. K.), 251. Martinets, 557. Martyn (Glad. W.), 626. Massart (J.), 560. Massol (L.), 211. Matérialisme, 651. Matisse (Georges), 318. Matricaria inodora. 560. \ — maritima, 560. Mattei, 325. Matthiola, xix, 449, 450. — incana, 457. — glabra, 457. Mattill, 311. Maturation, 19,50. Voir aussi Produils sexuels. Maunoir (R.), 318. Maupas, 72, 174. Mauriac (Pierre), 374, 376. Maurel (E.), 357. Mawas (J.), 595. Maximov (Alexander), 300. Maximow (N. A.), 331. Maxwell (S. S.), 572, 590, 624. Mater, 105, 545. Mater (André), 10, 207, 369. Mayer (A. G.), 343. Mayet (Lucien), 356. Mayhoff (Hugo), 594. Maze (P.), 222, 345. Mc Beth (I. G.), 393. MC Clendon (J. F.), 30, 44, 107, 115, 264. Mc Clurg (C. B.), 97. Me COLLUM (E. V.), 214, 251, 311. Mc CULLOCH (L ), XVIII, 98. Mécanisme, 652. Medîcago, 508. — savita, 477, 478. Médicaments (action des), .348, 349. Medigreceanu (F.), 204, 228. Méditerranée, 554, 555. Méditerranéenne (faune), 557. MEEK (A.), 549. Meek (C. F. U.), 19. Megusar (Franz), 95, 536. Méhely (L. V.), 506. Meigs (Edward B.), 31, 32. MeijèrE (C. H. de), 422, 429. Meilheurat (V.), 638. MEISENHEIMER (Johannes), xv, 137, 151, 155. Melampsora Lini, 60. Melawpyvum nemorosum, 515, 516. Melandrium, 449. — album, XIX, 430, 431. Mélaniridosomes, 325. Mélanisme, 418, 481, 485, 486. iNIélanocytes, 325. Mélanophores, 325, 463. Mélostatique (équilibre), 653. Membrane cellulaire, xiii, 1, 27, 28, 30. — de fécondation, 64, 77. — nucléaire, 45. Membranes émulsoïdes, 348. — suspensoïdes, 348. Mémoire, xix. 628, 629, 640, 642, 643, 644, 648. Mendel (G.), 311, 412, 413, 416, 424, 429, 438, 448, 451, 466, 471, 474, 655. MENDEL (L. B.), 279, 280, 282, 284, 285, 286. Mendeliennes (lois), voir Hérédité dans le croisement. Mendélisme, 62, 413 et suiv., 655. \ oir aussi Hérédité. Me.ndrecka (M"«), 487. Menegaux (A.), 522, 558. Menidia, 461. Menstruation, 305. Menten (M. L.), 579. :MERCIER (L.),.98, 305, 527. Mering (von), 272, 312. Merlangus, 316. Merle, 156. Merlia normani, 498. Mérostatique (équilibre), 653. Mesnil (F.), 160, 369. Mésocépbalie, 472, 478. Mésostatique (équilibre), 653. Mésozoaires, 81. Mestrezat (W.), 194. Métabolisme, voir Assimilation. Métalnikow (S.), 36. Métamorphose, 159 et suiv., 293. Metcalf, 38. Metchnikoff (E.), 172, 201, 291, 366. Méthyl, 295. Melridia lucens, 556. Meves, 22, 298, 569. Meyer (A.), 11. Meyer (G. M.), 205, 206, 207, 208, 292. MEYER (R.), 99. MEYERHOF (Otto), 27. Meyerson (Ignace), 576. Meylan (Ch.), 559. Meyns (R.), 137. TABLE ANALYTIQUE. 081 MÉziE (A.), 387. Miaslor, 78. MiCHAELIS, 212. MlCHEELS (H.), 110. Michel ;j.), 332. Microbes, 358, 382 et suiv. Voir aussi Bâclé" ries. Micrnbus prodigiosus, 359, 386. Micrococcus parus, 393. — luteus, 393. Micronucleus, 25, UU. Miehe (Hugo), \ix. 529. MiESNER (H.), 373. MiGNARD (M.), 623. Migraine, 305. Migrations, 535, 557, 558. — (des oiseaux), 523, 639. Milieu (influence du), 328, 329, 476, ttSl el suiv., 496, 508, 560, 655. Mimanomma spevtrum, 534. Mimétisme, 534 el suiv. MiNAMi (D.), 211, 212, 303. MiNEA (J.), 178,577. Miner (J.-B.), 611. Mines (Ralph George), 347. Minet (Jean), 366. Minkiewicz (Romuald), 400. MINOT, 88, 171, 174. Miracle, 630. Mirande (Marcel), 229. MiTCHELL (Chalmers), xvii. 172, 542. Mitochondries, xviii.9, 10, 11, 12,14,34,57,509. Mitose, voir Division directe. — pluripolaire, H7. Mnémique (théorie), 422. MôBius (M.), 326. Moeser (W.), 94. Moina parado.ra, 490. Moisissures, 201, 532, 533. Molge crislata. xvii, 435, 496. MOLISCH, 345, 358. MOLLER (J.), 617. MoLLiARD (Marin), 391. Mollusques, 20. Monades, 512. Monas, 514. — gelalinosa. 46. MoNGOUR (Ch.), 365. Monilia frucligena, 532. MONNIER (A.), XVIII, 96. Monocystides, 41. MONOYER, 316. Monstres doubles, 119. MONTGOMERY (Th. H.), 54, 57. MONTI (R.), 314. MooRE, 26, 28. MOORE (A. R.), 265, 399, 400, 416. MOREAUX (R.), 33. MOREILLON (M.), 339. MOREL (L.), 302, 591. Morgan (C Lloyd), 611. Morgan (Th.), xiii, 141, 142, 148, 419. 422, 425, 430, 438, 446. 447. Morgan (Walter de), 458. MoRGULis (Sergius), 95. 124, 288. MOROFF (Theodor), 548. Morphine, 230, 349, 350. Morphogènes (excitations), 431. Morphopénése, 9.'?, 124, 125, 126, 652. MorplKjlogie, 188 et suiv. — générale, 180 el suiv. MORPURGO, 1.37. Morse (Max), 75. Mort, 168 et suiv. — apparente, 175. — (simulation de la), 632. Mortalité, 176. MORTENSEN, 4.'i9. Morus niyra, 2*.>6. Morve, 373. Mosaïque (théorie de la), 87. Motella, 317. MoTT (F. W.), 410. MOURGUES (R.), 652. Mouton, 155. Moutons de Mauchamps, 505. Mouvements, 343, 593, 620 et suiv. — compensateurs, 590. — (production desj, 314. MOZEJKO (B.), 548. Mucor, 35. — coryminfer, 30. — Iiiemalis, l."i7. — pusillus, 253. — Bou.rii, 110, 330. Mucorinées, 157. MiiLLER (G. W.), 78. Miller (Karl), 498. MûLLER (Robert), 451, 477. Mllon, 338. MUMMERT (J. Howard). 566. MUNCK (Max), 524. MUNSON (J. P.), 9. MuNTZ (A.), 295. MURISIER (P.), 324. MURSCHHAISER (H.), 269. Mus albinus, 166. — decnmanits, 443. — musculus, 443, 505. — norvégiens, 166, 468. — rattus, 442, 443. — sylvalicus, 443. — IVagneri, 505. 506. Muscari bolryoides, 534. — comosum, 534. — racemosum, 534. Muscarine, 340. Muscinées, 559. Muscles,. 30, 31, 32, 205, 206, 265, 317. Musculaire (contraction), 32, 624. — (dégénérescence), 32. — (système), 162. — (tissu), 258. Musculaires (cellules), 101. Musicales (sensations), 621. Mustelus, 94. — laevis, 596. Mutalion, 471 et suiv., .")04, 507.651. Mutations, xix. 415, 503, 507, 508. — gemmaires, 488. — régressives, 476. Mltcii (N.), 197. Myase, 530. Mycétocytes, 526. Mycélome, 526. Mycobaclerium enteritidis, 496. 682 TABLE ANALYTIQUE. Mycohaclerium rnbiacearum, 'i%. Mycorhizes,528. 529. Mycotrophes (plantes), 263. Myers (Ch. S.), 614. Mygale, 377. Myocarde, 290. Myomélriale (ftlande), 305, 308. Myolomes, 317. Mrjrica Gale, 528. iMyrniécochorie, 515, 516. Myrmécophilie, 525. Myrmeleo, 593. Mysoslomides, 189. Mytiliculture, 522. Myxine, 5'i8. Myxocliimères, /i67. Myxosporidies, 81. Nabours (Robert K.), 463. Nadso\ (G. A.), XVIII, 82. Naef (Ad.), 160, 188. Nageli, 424, 505. Nagler (Kurt), 46, 47. Nageoires, 31'i, 317. Nageotte, 570. Nandou, 483. Nanisme, 412. /i67. Nasale (cautérisation), 595. Nassa inulahilis, 113. Natation, 314, .315, 316, 520. Nathusius (S. von), 505. Plarcissus radiiflorus, 534. — pscudonarcissus, 534. Narcose, 299, 591. Narcotine, 349. Narcotiques (action des), 579, 582, 583. Naudin, 457, 504. Naulilus, 553. Navachi\e(S. G.), xviii, 23. ISavicula viridis, 73. Neandertlial (type de), 478. Neclique (vie), 553. NEGER (F. W.), 266. NÈGRE (L.), 367. Nekrassoff, 81. Nelnmbiwn, 554. Nelumbo, 559. Nématoies, 20, 162. Ncmertes, 129. Némertiens, 20, 289, 542. Nemorilla varia, 514. Nencki, 224, 278. Néochlorophyllane, 225. Néochlorophylle, 225. Néolacertes, 506. Néo-Lamarkisnip, 505. Neptirectoniie, 313. Nerf, 317. Nerfs, 570 et suiv. — (physiologie des), 571 et suiv. — (fusion des), 578. Nei'eis, xiv, 66, 67, 93. — Dumerilii, 14. Nernst, 317, 573. Nerveuses (fibres), 178. Nerveux (système), voir aussi Vertébrés (ori- gine des). Nestler (A.), 2.53. Neuberg, 196, 215. Neumann (J.), 213. Neurolibrilles,7, 8,568. Neuro-formalive (cellule), 570. Neuropalhie, 410. Neveu-Lemaire, 531. Nice (L. B.), 351. Nicefero (Alfredo), 648. NlCHOLSON (M.), 621. NiCLOUX (Maurice), 101,322, 356. NicoLA, 594. Nicolas (J.), 9. NiCOLLE (Charles), 366, 368, 387, 530. NlCOLOSI-RONCATI (F.), XVII, 11, 34. Nicoliana, 415. — ocuminata, 455 — syli'estris, 454. — tabacum, 454. Nicotine, 351. Nidification, 635, 636, 639. NILSSON, .504. Nilsson-Ehle, 418. Nizzi (F.), 579. NoACK(Kurt), 253. Nogier (Ph.), 299. NOLF (P.), 375. NoLLER (Wilhelm). 531. NOORDEN (von), 285. NORDHAUSEN (M.), 254. NORRIS (D.), 210, 243. Notonecta gUiuca, 270. NOTTIN (P.), 295. Novocaïne, 349. NowiKOFF (M.), 544. NOWOPOKROWSKY (J.), 228. Noyau, 16 et suiv., 45, 88, 162, 163. — (division du), 36. — (rapports avec le cytoplasme), 39. — (rôle du), 39,421. Noyaux polyénergides, 26. — théloïdes, 21. lyucifraga caryocalactes macroslrynchus, 558. Nuclèase, 199, 200. Nucléole, 48, 88. Nucléosides, 204. NusBAUM (Josef), 129, 289. NUSSBAUM. 54, 71, 137, 155. Nutrition, 264 et suiv. Nybergh (Torsten), 331. Nystagmus, 249. Obésité, 145. Obscurité (action de 1), 484. Ocelles, 601. Ocno-ia dispar, 486. Octopodes, 160. Octopus, 553. — Digneti, 554. Odake (S.), 221. Odontosyllis, .323. Odorat, x\. 619. Œdème, 265. OEil, 546, 547, 548. — pinéal, 547. — (transplantation de 1'), 136. TABLE ANALYTIQUE. 683 Œnothera, 415, 451, 755. — biennis. 455. — cruciata, 474. — nanellii, 475. — sulfnrea, 474. — albida, 474. — bi-cvistylis, 474. — gigas, 451, 456, 474, 475. — grandipora, 455. — lata, 474, 475. — lamavckimia, xi\, 451, 473, 474, 475, 505. — nanelta, 456, 474. — rubrinei-vis, 456. — scintillans, 474. Oestergren (Iljalmar), 481. Œuf, 71, 337. — anormal, 120, — (développement de 1'), 321. — parthénogénique, 75. — (structure de 1'), 64. Œufs doubles. 113. Ogneff (J.), 484. Ohans, 323. Oiseaux, 139, 150, 156, 167, 172, 271, 482, 483, 484, 516, 557, 558. Oléagineuses (grainesi, 213. Olelhrentes oblongata, 529, 530. Olfaction, 604, 605. Oligochétes, 162. Oliver (James), 304. Ollier, 166. Omeliansky, 393. Ommatostrephes, 553, 554. Omnivores, 481, 482. Oncopeltus, 62. Ontogenèse, xiv, xviii, 83 et suiv. — (facteurs de 1'), 106 et suiv. Ontostatique (équilibre), 653. Oocytase, 201. Oocytine, \iv, 77, 78, 201. Opcrculavia, 24. Ophidiens, 234. Ophiures, 124. Opisllwteutis, 554. Opium, 230, 348, 349, 350. Oposlatique (é<|uilibre), 653. Opothérapie, 577. Oppel (Albert), 177. Optique (excitation), 268. Oreille, 546, Organes des sens, 594 et suiv. — — (physiologie des), 598 et suiv. — — (structure des), 594 et suiv. Organostatique (équilibre), 653. Orge, 228. Orientation, 395, 396, 391, 640. OrnSTEIN (L.), 283. Orthogénèse, 415, 471, 472, 504. 506, 507, 510, 655. Orthonéctides, 81, 159. Orthophyte, 160. Ortholomus longicatidu, 638. Orlhozoïte, 160. Oryzanine, 221. Os, 312. OSBORN (Henry Fairfield), 471, 507. OSBOR>E (T. B.), 279, 280, 282. Osciltalotia formosa, 315. Oscillariées, 3'i5. Osmose, 29, 43, 264 et suiv., 657, 6^. Osniolique (piession), \iv, 106, 107, 108, 243. OsoRio (B.), 322. Osseux (tissu), 99, 100. OSSIPOFK, 608. OSTENFELi) (C. H.), 455. 489, 499. Ostéoarlhrile déformante, 546. OSTERWALDER (A.), 394. Ostracodermes, 540, 541. Osirea cdulis, 145. OSTWALD (W.), 29, 616, 645, 6/i6. Oloconies, 596. Otosome, 596. Oubli, 629. Oursin, 346, 502. Voir aussi aux noms d'es- pèces. — (développement de 1"), 480. — (plaques de 1'), 480. Ovaire, 34, 199. — (sécrétion interne de 1'), 301, 303, ,304, 305. Ovaires (transplantation d'), 137, 138, 139. Ovalbumine, 357. Ovariotomie, 152, 133, 156. OVERTON, 3, 299. Oviparilé, 484. Ovogénèse, 55, 60 et suiv. Oxalates (action des), 344. Oxalique (acide), 290. OXNER (Mieczyslaw), xix, 129, 289, 642, 643. Oxydases, 194, 266, 267, 326, 330. Oxydations, 118. Oxygène, 355. — (rôle (le 1'), 126, 402. Oxystatique (équilibre), 653. Oxytricha fallcuc, 1,32. Paal (Arpad), 254. Paetscii (Bcruhard), 367, Pagellus, 316. Pagurus strialus, .369, 370. Paine (Sydney G.), 200. Paladino (R.), 288, 301. Palaemon, 536. Palaernonetes, 536. — man-ogenitor, 478. — mirrogenUov, 478. — variant, 478. Palseostracés, 538. Paléontologie, 472, 473, 503. Pali\kas (Gy), 533. Patinurus vidgai'is, 369. Palissade (tissu en), 488. Palladin (V.-J.), 176, 295, 326, 330. Paludina, 189. — vivipara, 597. Pancréas, 206, 303, 307. — (extrait), 205. — (sécrétion), 306, 307. — (suc), 202, .337. Pangénèse, 504. Panspermie, 328, 655, 656. Papaverine, 349. Papilio memnnn, 428, 429. Papillomes, 369. 684 TABLE ANALYTIQUE. Papillons, voir Lépidoptères. — (hérédité chez les), 426, 427. Parabiose, 139. Paracenlroluslividus, -voir StrongylocenlroUts. Paramaecium, 2k, 40, 42, 132, 162, 163, 175, 490, 512. — raudatum, 49, 72. Pnraptectrnm fœtidum, 387, 388. Parasitisme, 514, 529 et suiv., 535. — social, 517, 518. Parasporozoïte, 160. Paralhyroïdes, 301, 302, 577. Parentérale (nutrition), 283. Parhon (Marie), 301. Pariétal (œil), 544. Paris (Paul), 120, 530, 638. Parisot (J.), 312, 343, 378. Parker (G. 11.), 333, 594, 603, 604. Parnas (J.), 290. Parnassius Apolio, 467. Parthéuogénèse, xiv, .\vin,74 cl suiv., 116, 422, 489. — artificielle, voir Parthénoge- nèse expérimentale. — expérimentale,44, 75et suiv.. 106. — naturelle, 78, 79, 149. Parihénogénétique (œuf), 173. Partula, 556. — r/rtcrt, 556. Parvu (M.), 370. Passalides, .323. Pascher (A.), 490. Pasteur, 197, 4'i4, 658. Pathologiques (caractères), 507. Patrizi (M. L.), 616. Patten (B. m.), 333. Patten (C. J.), 156. Patterson (J. Tliomas), 102. Paulhan (Fr.), 611. Pavetta indicti, 496. — ungustifolia, 4%. — lanceoUita, 496. — zimmcrmanniana, 496. Pavillard (J.), 555. Pavy, 312. Pawlow (J. P.), 278, 303, 613. Pearl (Raymond), 65, 175, 440, 448, 464, 499, 504. Pearson (Karl), 439, 499. PÉCHEROT (R.), 119. Pecten, 347. — fragitis, 510. — frigidus, 510. Pectinalella, 467. Pediculus vestimenli, 4%. Pédogénèse, 78. Peebles (Florence). 132. Pekelharing (M'"'). 401. Peklo (Jaroslaw), 499. Pclobales fuscus, 496. Pélorie, 452. Pelol'S (L. A.), 264. PENARD (Eugène), 42, 73. Penfold (W. J.), 243, 387. Penicilliuyn, .393. — glaucum, 30, 532. Pentalobus, 323. Pentimalli (F.), 22. Pepsine, 291. Peptides, 192. Peptoue (action de la), 370. Peronema, 40. PÉRARD (Ch.), 387. Perdrix, 197. PÉREZ (Charles), 87, 150, 519. Périgénèse, 419. Peripatus Batfoiiri, bl. Periplaneta, 568. — orientalis, 639, 644. Periltostalique (équilibre), 653. Perkins (R. C. L.), 535. Perles (formation des), 531. Perméabilité, xm, 28,29,30, 31, 45, 67, 75, 173. Peronospora viticola, 533. Péronosporacées, 68. Peroxyda.sos, 194, 267. Perrin (M.), 373. Perriraz (J.), 112, 332, 611. Perroncito, 12, 13. Personnalité, 629. Pesanteur (sensations de), 591. Pesthy (S. V.), 320. Peter (Karl), 603. Petroiiiyzon, 546, 547, 548. — fluviatilis, 123, 303. — marinus, 523. Pétrophile (faune), 553. PETRY (E.), 26. Pettersson (O.), 554. Peur, 620. Peyrega (M"« E.), 324. Peyron (A.), 114, 306. Pezard (A.). 156. Pfeffer, 395, 431. Pfeiffer (R.), 367, 382. PFLiiGER, 133, 151, 209, 286, 573. Pflugstaedt (Hugo), 605. Phadowsky, 283. Phagocytose, 289, 369, 402. Pluijus, 9. . Pliatenopsis Scliilleriana, 11. Phallinienne (intoxication), 376. Phallusia mammitatai 369. Phaséoline, 284, 285. Phaséolunatine, 198. Phaseotus, 34, 260. — vulgaris, 11, 176, 438, 457. Phénoménines, 654. Phéoplastes, 11, 12. Phillips (John C), 465, 504. PlUSALIX (M"'"), 377, 544. Phlorhizine (action de la), 282, 312, 313, .321. Phobotactisme, 395. Pho'odium, 36. Phoque, 165. Phormidium, 345. — antumnale, 345. Phormiis, 653. Phosphates (action des), 345. Phospliore, 200. 227, 263, 286, 295, 308, 393. — (action du), 357. Phospho-sull'o-sidérostatique (équilibre), 653. Phototactisme, voir Phototropisme. Photosynthèse, xviii, 325. Phototropisme, 335, 397 el suiv., 639. TABLE ANALYTIQUE. f)85 Pliragmidium violaceum. 60. Pliycoérythrine, .'52.'). Phycoinyccs nitens, 30, 467. PItyllodoce, 355. Phyllopodes, 157. Ptiyllo.vera, iUS. Pliylogénèse (psychique), 629, 630. Phylogénie, 517, 537 et siii\. Phylostalique (équilibre), 653. Physiostalique (éqililibr'e), 6.5.'{. Physostif;niine, 352. PlCK (R.), .103, 30-1, 372. Pi<:kett (F.), 191, 256. PlCADO (C). 511. PlCAUD (Fr.), 399, 514. PiCKERiNG (Spencer L.l, 510, 515. PiCTET (Arnold), 256, 485. Piégeage lumineux, 399. PlERAMOM, 526. PiÈRON (Henri ).xvii, 571, 575, 579, 588. 621. PlGACHE (R.), 301. Pigeons, 378, bUb. — (hérédité chez les), /j65. PiGiiiNi (G.). 578, 579. Pigmentation, 263, /i8'i. Pigments. 191, 32?» et suiv , 3.^3, /t86, 566. Pigœra pigra., 429. PiLLSBURG, 624. Pilocarpine (action de la), 308. Pilosité, 449. PiLOTY (O.), 222. Pinéal ((pil). 541, b'iU. Pinéale (glande), 544, 593. Pingouins, 483. Pinguiculn liirtiftora, 34. Pinnaglobine, 228. Piqûre (action de la), 245. Piqûre d'abeille, 175. Pires de Lima (Américo), 655. Pirius malus, 245. Piscivores, 482. Pison argenlatum, 644. Pisum, voir Pois. Pituitaire (glande), 549. Placenta, 304. — (des Salpes), 103. Planaires, xv, 127. Planaria dorotocephala, 124, 125. — maculata, 124. — polyclu'oa, 127. Pla\ck, 6.36. Plankton, 555. Planorbis cornens, 597. Plasma germinatif, 172, 432, 453, 503, 504. Pla.smodium rclictum, 501. Plasniosomes, 35. Ptatanus occidentaiis, 225. Plaie. 548. Plateau (J.), 7, 600. Platydamia cecro/la, 131. Plehn (Marianne), 533. Pléométrose, 517, 518. Pleurodiniorphisme, 157. Pleuronectes flexus, 594. — platessa^ 643. Pleuroneclides, 535, .594. Plomb, 202. — (action du), .357. Plumes, 1.56, 483. Pluleus, 459. Pneumalodes, 262. Pneumogastrique, 575, 576. PococK (R. J.), 534, 604. Podoplirya, 512. Pœeilogonie, 478. Po'ikilolhermes, 299. Poils étoiles, 480. Pois, 284, 285, 457. — de senteur, 414. Poisons, 234. Poisson (II.), 560. Poissons, 266, 270, 299, 314, 315, 316, 317, 484, 538, 5.39, 540, .541, 547, 5.54, .5.55, 600, 603, 6'i3. — (coloration des), .324, 325, — (forme des), voir Hoissay. Polarité, 66, 67, 126, i^U. 190, 191. Poi.lcARD (A.), 10, 104, 239, 314. POLlMANTI (O.), 213, 291. 535. Polistes, 330. POLLACCI (G.), XVIII, 296. Pollen, .51. Polyenibryoni.', 68, 87, 102, 415. Potygonum atnphibium nalatis, 560. — c(enosum, 560. — terrestre, 560. Polymérisation, 190. Polymorphisme, 489, 490, 500. — ergatogénique, 141 et suiv, — métagénique, 159 l't suiv. — sexuel, 428. 429. Polynésie, 556, 557. Polyopothérapie, 300. Polypeptides, 192, 193, 194, 217. 218. Polyphyllie, 441. Polypodium vulgare, 26. Polyspermie, 6H, 69, 70. Polytoma, 479. POMELLA (C), 381. Ponte, 523. — (chez les Oiseaux), 482, POPIELSKI (L.), 307. Poi'OFF (Methodi), 71, 132. PoPTA (C. M. L.), 270. Pnpulus nigra, 245. PORAK (R.), 368, 372, PORODKO (Theodor), xviil, 256, 396, 397. Porter (A. W.), 567. Portliesia, 631. PoUimitta, 369. Polamobius, 536. Potassium, 263, 390. — (action du), 340, 344, 353, 354. (sels de), 579. — (teneur de l'organisme en), 225, 226. POTIRALOVSKY (P. P.), 365. POTT (P.), 230. Pouchet, 325. 658. POUGNBT (Jean), 334. Poule, 65. 378. — (hérédité chez la), 425, 426, 448. — sans croupion, 423, 424. Poulet, 108. PoLXTON lEdward B.l. 534, 535. Poumons, 271, 483, 686 TABLE ANALYTIQUE. Poux, 530, 531. PowERS (J. H.), 489. POZERSKA (M"»" M.), 306, 370. Prauhutz, 284, Prazmowski (Adam), 26. Préadaptation, 522. Preda (G.), 593. Prédétermination (psychique), 630, Préformalion (psychique), 630. — (théorie de la), 87, 655. Prémutation, 505. Prenant (A.), 5. Présence et absence (théorie de), xvi, 413. Pression (action de la), 90, 335, 398. Preti (L.), 202. Prévôt (A.), 462. Primates, 369, 546. Primula, 253, 450, — floribunda, 454. — kcwensis, 454. — sinensis^ 326. — verticellata, 454. Pringsheim (Ernst G.)» 394. Proboscidiens, 549. Proca (G.), 33, 357. Prochnow, 323. Proculiis, 323. Produits sexuels, xin, 21, 51 et suiv., 54 et suiv., 137, 173, 337. — — (maturation des), 62, 148. — — (origine embryogénique des), 54 et suiv. — — (structure des produits mûrs), 64 et suiv. Profondeur (action de la), 328. Prokinase, 337. Proline, 193. PROMSY (M'" G.), 110. Propionique (acide), 208. Prostate (extrait de), 375. Protamœba, 43. Protée Angillard, 377. Protéiques (substances), 280 et suiv., 193, 194. Voir aussi Métabolisme. — (synthèse des), 294. Protéolyse, 337, 579. Protéolysines, 380. Protéolytiques (bactéries), 385. Proleus unguineus, 484, 485. — radicicola, 390. — vuUiaris, 358, 359. Protozoaires, 20, 36, 46, 511, 512, 514, 538. Voir aussi aux noms d'espèces. Prout, 463. Prowazek (V.>, 48, 351. Prunase, 198. Prunasine, 198. Pseudochiline, 36. Psammophile (faune), 553. Przibram (Hans), xvii, 93, 95, 114, 188, 351, 432. Pseudo-conjugaison, 73. Pseudo-langage, 638. Pseudomonas, 235. — radicicola, 528. Pseudopodes, 37, 38, 47. Pseudoréduction, 148. Pseudospira, 16. Pseudovitellus, 526. Psychoanalyse, 610, 622, 623. Psychologie (méthodes de la), 613 et suiv. — animale, 631 et suiv. — anormale, 648 et suiv. — comparée, 631 et suiv. — infantile, 64'4 et suiv. Psycholria bdcteriopliila, 496. Psychostatique (équilibre), 653. Psychothérapie, 649. Psyllides, 526. Ptyridium aquilinum, 560. Pluelus tineatus, 526. Puberté, 166. — (glandes de la), 154. Puccinia allii, 534. — schroeteri, 534. — parri, 534. PUGLIESE (A.!, 310. PdnnetT, 421, 445, 446. PURIEWITSCH (K.), XVIll, 294. Purines, 204, 205. PUTEAIX, 332. PYLE, 619. Pyloriques (mouvements), 318. Pyrrhula rubiulla, 466. Quantité (notion de), 648. Oueue (des oiseaux), 167. QUITMANN, 222. Rabaud (Etienne), xvii, 114, 529, 535, 655. Rabl, 105. Raboussi\ (R.), 558. Races géographiques, 478. Racines, 494. Radecki, 621. Radioactivité, 109, 335. Radiopathie, 115, Radium (action du), xv, 115, 116, 117, 118, 180, 216, 357, 358. Radovici (A.), 577. Rafnnose, 196. Rahn (Otto), 385, 513. Raia, 348. Ramaley (Francis), 415. Ramann (E.), 186, 295 Rana, xvii, 76. — esculenta, 71, 435. — fusca, XV, 108, 115, 152. 155, 355. — lemporaria 106, 107, 155, 435. — Sylva tica, 44. Ra>d (Ger), 617, 618. Raphidium minutum, 327. Raspail (Xavier), 481. Rassbach (Rich.), 130. Rat, 468. Rate, 375. Ratiiery (Francis), 10, 302. Rau (Nellie), 171. Rau (PHIL.), 171. Rauber, 146. TÎAY IWilliam), 161, 297, Raybaud (L.), 337. Ray Lankester (E.), xvii, 433, 434, 542. Raynaud (Maurice), 367. Rayons X, 337, 338. TABLE ANALYTIQUE. 087 Reach (F.), 145. Read (L. Maiion;, 292. Récapilulalioii (loi de), .')39, bUi. Récepteurs, voir Erlich. Rectigradalious, 472. Récurrence (loi de), 632, 635. Réductase, 199. Réductioa chromatique, 19. Voir aussi Pro- duits sexuels. Réductions, 128. Réllexe de grattage, Uil. Réflexes, 6^i'i. Regaud (Cl.), 9, 337. Regen (Johann), 604. Régénération, vv, 122 et suiv., 172, — 289. des nerfs, 577, Régime (influence du), 'iSl et suiv. RegnaULT (.Félix), 636. Régulation, 93, 132. Reichenspeiu'.er (August), 131. REID (ARCllDALL), 422, 433. Reid (G. A.), USh. Rein, 139, 199, 321, 482. REINKE (Edwin E.), 49, 65. Réjuvenescence, fc9, 172, 173. Relief (sensation du), 598, 599. Remy (A.), 373, 374. Renaudot (M-""), 332. Renaut (J.), 101. RE^^ER (O.), 257. Reproduction, 172. Voir aussi Produits sexuels. Reptation, 318. Reptiles, 538, 547. Respiration, 266 et suiv., 295, 322, 330, 519. — placentaire, 101. Respiratoire (quotient), 375. Respiratoires (centres), 270. — (pigments), 326. Rétine, 333, 619. REITERER (Ed.), 100, 132. Retzius, 21. Reokauf (E.), 135. Réunion (île de la), 644. Reuter (C), 221. Rêve, 623. RÉVÉSZ (G.), 268, 602. Revis (Cecil), 383, 384, 487. Rliabditis, 55. Rhamphocorixa balanodis, 527, 528. Rhéotactisme, voir Rhéotropisnie. Rhéotropisme, 402. Rhin, 555, 556. Rliina squatina, 348. Rhinanllius, 452. Rhinodyme (monstre), 119. Rhysisma acerinuin, 498. Rliizobium, 390. — radicicola, 391. Rhizoïdes, 401. Rhodophycées, 11. Rhopalocères, 549. Rhopalura ophiocomac, 159, 160. Rhdmbler, 37, 43, 47. Ribose, 206. RiBOT (Th.), XIX, 626. RicH (Florence), 515. RiCHARDSON (R. E.), XX, 645. Riche (J. A.), xvi, 272. RiciiET (Ch.), XVI, 164. 359, 362. 363. RiciiET lils (Charles), 290. RK-IITER (A. von), 325. RiCllTEKS (C), 123. RiDDLE (Oscar), 61, 418. RiMSKY-KORSAKOFF (M.), 131. RINALDI (U.), 205. RhNGENBAClI (J.), 369. RiNGEU (A. l.). 208, 282, 313. RiTTER (Georg Albert), 513. RITTER(G.E.), 201. Rivas (D.), 384. Riz, 286. ROAF (H. E.), xiii, 28, 356. Robert (H.), 312. Robert (M"«), 227. robertson, 44. RoBERTSON (Muriel), 500. ROBERTSON (T. Brailsford), xiv, 77.94, 201. ROBINSON, XIV, 145. ROBSON (G.C.), 530. RocHAix (A.), 353, 366. RoEMER (Hans), 411. ROESE, 104, 105, 190, 545. Roger (U.), 258, 383. Rolland (C), 237. ROLLIÈRES (B. de), XX, 626. Romanes, 171. RONA, 212. « Ronds de sorcière », 524. Rougeurs, 481. Ropper (H.), 209. Roques (X.), 293. RORGES (O.), 267. ROSA (Daniele), 506. Rose, 216, 217, 311. rosenbaum, 206, rosenblatt, 201. rosenfeld (g.), 208. rosenstadt (b.), 105. ROSKAM (Jacques), 135. Ross (Edward Halford), 500. ROSS (Hermanu), 500, 501. ROST, 35. Roslrum, 485. RoszKowsKi (Waclaw), 556. ROTIIERT (W.), 327, 395. ROTHFELD (J.), 591. Rotifères, 512. ROUDSKY (D.), 368. Roule (Louis), 554, 555. RoiiMA (G.), 612. ROUSSELET, 489, WM. Roux (E.), 339, 354. Roux (Wilhelm), 53, 106, 177, 188, 210, 652. Roy (F. de), 332. RlBASCHKIN, 54. Rubidium, 354. RUBINSTEIN (M.), 368. RUBNER, 269, 272, 273, 275, 276, 336. RuCKERT, 68, 69. Ru DO (G.), 269. RUDOLPH (Karl), xvii, 12. RUEBEL, 130, RUGE, 71. RlHLAND (W.), XIII, 3, 30,258. RiiNNSTRÔM (J.), XIV, 106, 480. RUOT, 345. 688 TABLE ANALYTIQUE. RÛSCHKIMP (F.), 518. Russ (Charles), 258. RUSSEL, 514. RussELL (B. R. G.), 96. Russo, IW. Rythme, 562, b&t, 626. Sabachmkoff (V.), 111. Sabor, XVIII, 214. Sabulia, 502. Sac embryonnaire, 61. Saccharomyces, 526, 527. — cerevisiae, 30. Saccamina, 50. Saccharose, 196, 201, 273. Sacculine, 152. SaCkett (Walter G.), 389. Sacs aériens, 271. Sagitta bipunctata, 59. Saint-Hilaire (C), 103. SAI^MO^T, 58. Saint-Pierre (Bernardin de), 659. Saito, /i76. Salamandra atra, xvii, 435. - maculosa, xvi|, 432, 434. Slaleeby (C. W.), 645. Sale>sky, 103. Salinité (action de la), 489. Salivaire (sécrétion), 307, 308, 309. Salive, 194. Salix au7-ita, 245. Salkind (J.), 197. Salmo salat% 554. — Qunniat, 554. Salmonidés, 299. Salpa democmticamucronata, 103. Salpêtre, 390. Saltikow, 137. Salvinia natans, 96. Sambucus nigra, 245. Samojloff, 318. Samuels (M. J. A.), xviii, 61. Sanchez (D.), 570. San Diego, 555. Sang, 199, 222. 258, 274, 278. 296 et suiv.. 324, 369. — (coagulation du), 370, 371, 373. — (transfusion du), 269, 319, 320, 365. Sanguine (pression), 321, 376. Saponine, 75, 215. Saprolégniacées. 68. Saprophytes, 528. Saprospira, 14. Sarasin (Paul), XX, 637, 638. Sarcina rosacea, 393. Sarcolemme, 14. Sardine, 95, 96. Sarvonat (F.), 216, 258, 290. Sassafras, 559. Saturnides, 171. Saunders (Edith R.), xix, 446, 449. Sauriens, 544. Sauropsidés, 544. Sauterelles, 516. Saito (B.), 354. Sauvageau (C), XIX, 525, 552, 559. Saxifraga crassifolia, 121. 301, Sazerac (R.), 355. SCAFFIDI (V.), 205. Scatol, 357. Schaeffer (Georges), 9, 10, 139, 369. SCHAPER, 107. SciiAPiTZ (Reinhold), 54. SCHAPOSCHNIKOW (W.), 299. SCHAUDINN, 16, 25, 48. SCHAXEL (Julius), 18. SCHELLE^BERG (H. C), 501. SCHELOUMOW (A.), 345. SCHERDLIN (P.), 545. ScHEURiNG (Ludwig), 601. Schewiakoff, 41. schickele (g.), 304, 305. SCHIEMANN (Elisabeth), 475. SCHIMPER, 9, 10, 327, 344. SCHINDLER (B.). 345. Schizophytes, 16. SCIILEGEL (C), 109. SCHMANKEWITCH, 489. ScHMiD (Gùnther), 501. SCHMIDT (E. w.), XVII, 10. SCHMIDT (J.), 523. SCHMIDT (VVilly), 597. schmiedeberg, 197, 221. Schmitt-Marcel, 151. SCHMITZ (E.), 203. Schneider (Ed. C), 339. Schneider (Johannes), 114. Schneider (K. C), 636. Schneider (Werner), 534. Schneider-Orelli (O.), 506, 532. SCHiiNDORFF (Bcinhard), 286. Schone (Georg), 136. ScHOLLMAYER (AHce), 520. Schreiner, 513. SCHREiNER (Alette), 421. Schreiner (O.l, 357. SCHRIDDE (H.), 298. SCHROEN (von\ 659. SCHROETER, 35. SCHRiiTTER (H. V.), 320. SCHUBERG,- 7. ScHULEMANN (Wemer), 35. SCHULTZ (Eugen), 106. 128, 653. SCHULTZ (J. H.), 199. ScHCLTZ (Walther), 139. SCHILTZE (Oskar), 14. SCHULTZE (W. H.), 383. SCHULZE (Franz Eilhardl), 271. SCHULZE (Paul), 323, 521. Schomann-Leclercq, 283. schuster, 152. Schwab (Geo), 534. SCHWALBE, 104. Scilla bifolia, 534. Scott (H.), 544. Scytlium, 348. — africanum, 596. — catulus, 291. — canicula. 291. Scyphopolypes, 105. Sebor (J.), 214. Sccate céréale, 23. Secérov (Slavkol, 259, 432, 433. Sécréline, 306. Sécrétion, 33, 34, 299 et suiv. TABLE ANALYTIQUE. 089 Sfcn'lion inlornc, viv, \v, 151, 153, 154, 155, S7.$, 549, (iô'i. Seemaw, 'i80. Séginealalion, Vi, 'lô, (>1, 09, 70, 116, 117. Voir aussi r.ONKLIN. — bourgeonnanto, 116, 117. Ségrégation, .'lOO. Sel, 287. Sélaciens, 213, 291, 292, 402, 540, 591. SélecUou, 504. — naturelle, 498, 499, 503, 506 cl siiiv., 526, 534. Séleclious amicales, 5.Vi. Sélénium, 356. .Sels (action des), xvi, 40, 115. 118, 331, 341, .342, .343, 344, 345, .346, 347, 348, 351, .353, 388, 389, 397. Semon (.Richard), xvi, 431, 503, 516. Sénescence, 88, 89, 160, 291. Sens chiniiqui', 604. Sensations musculaires oi'ganiqucs, 616 cl suiv. Sensibilisation, 78. Sepia ol/icinalis, 369. Sc(/uoirt, 558. SÉuÉGÉ (Henry), 376. Sehoent (Klienne . 501. — (Edmond, 501. SERGi (G.), 478. Serine, 193. Sernander, 516. Serpents (venins des), 376, 377. Serplius, 527. SerruHUS scriba, 643. Sérums (action des), 77, 78, 359 et suiv. Servettaz, 382. Seslon, 555. SEIRAT (L. G.\ 501, 530. Sè\c des vcgclaux. 299. Sewerln (S. A.), 393. Sexe, XV, xviii, 141 et suiv. — (détermination du), xiii, \iv. 93, 144, 147, 148, 149, 150. Sexe's (proportion des), 145, 146, 147, IM, 446. Sexuel (diniorpliisnie), 157. Sexuelle (dilTcrenciation), 72. .Sexuels secondaires (.caractères), xv, 141 et suiv. Voir aussi Hérédité du sexe. SllAMBAUC.H, 597. Sharp (L. T. , 389. Shattock (S. g. , 327. Shearer (C), 149, 458. Shelforo (.Victor E.i, 510. SllEPULUD (\V. I.), 637. SlIERMAN (O.), 219. SnERRiNGTON (C. S.), 562, 574. SHEuniN (C. 1'.). 288. SHlBiTA (k.S 260. SniMAMURA (T.), 221. Shorey, 513. SiiULL (A. Franklin), 148, 428, 441, 452, SHULL (G. H.), xix, 450. SlEDLECKI, 48. SlEOKRIED, 192. SIGNOREI-LI (E.), 338. Siluroïdes, 132, SIMROTII (11.), 189. Sipunculides, 162. l'année moiOiiUiVE, xvii. 1912. Sirène lacertine, 377. SiVEN (V. O.), 205. Skcptophylaxie, .365. Skinner (.1,). 111, 357. Skoda (K.), 120. Slliter, 105. Slvke (I), D. van), 292, Smith, 5.30. Smith (G. EUiot), 472, 545. SMITH (Erwin F.), wiii, 98. Smith (Eugène), 260. Smith (E. M.), 637. Smith (Geolliey:, \v. 152, 537. Smith (Graham), .531. Smith (Roy Eugène), 391. Smith (W. G.), 621. Smith Woodwakd (A.), xvii. 541. Snu'PER (.1.1, 297. Sneli. (K..), 260. S\o\v (E. C), 411. Socor (Emile G.), 270. Sodium (action du), .344, 353. — (teneur de l'organisme en), 225, 226. Soja, 284. SOKOLOW (B.), 41. Sol, 388, 389, 390, 391, 392, .393, 394, 513. Solanum immite, 488. — lubeivsum, 192, 488. — maglia, 488. SOI.LAS (J. B. J.). 1.39. Siili,ai:d(E.), 478. Solutions (action des), 110. Somatoblastie, 81, Somatochromaline, 50. Sommeil, wil, 579 et suiv., 646. Son, 601 et suiv. Sons (production de), 323. — articulés (perceptions , 395. SirucliiiTs arlilicielles, 657. Strûmpell, 284. Strychnine, 195, 351. 399, 579. STUDNICKA (F. K.). 123, 546, 548, 596. STl RTEVANT (A. H.), 409, 426, 443. 477. Stylonicliia, 24, 37. 175. — mytilus, 132. Substances de l'oigauisnie (composition chi- mique des), 191 et suiv. Sucrase, 195, 196, 197. Sucrées (solutions), 342. Sucres, 205, 206, 215, 286. — (action des), 331, 353. Sueur. .310. Suggeslibililc, 609. SULC, 526. Sulfocyanures, 295. Sulfureux (acide). 111. Sullivan (B.). 612. SlN (Fil. A.). 43. SiNDBERG (Cari (;nslal'), xiv. 107. Suralimentation, 145. Surdi-niutilé, 438. Surrénal i^exlrait), 373, 374. Surrénales (glandes), 302, 303, 337, 338, 402 Survie, xvi, 169, 176, 177, 178, 179, 577. SUSLKI (U.), 221. S^VARCZEWSKV (B.), 24. SWEEK (W. ().), 97. SWIFT (E J.), 645. SWWNERTON, 534, 535. Symbiose, xix, 30, 525 et suiv. — intracellulaire, xvri. 526. Symétrie, 188. 189. — bilatérale, 70. Syncarions, 117. Syndactylisnie, 471. Syngnatus, 643. Synthétestalique (équilibre), 653. Synuva iivello, 36, 490. Syi-inga vulgaris, 265, 266. Système nerveux, xvii, 160, 561 et suiv. — — (dans la régénération), 124. SZYMANSKI (J. S.), 589, 639, 640. SZYMANOVSK.1 (Z.j, 355. TABLE ANALYTIQUE. 691 Tachea att.striaca, 'i22. — Iiortensii. 'i22. — nemoralis, 'i22. Tact, XX, 598, 605,625. — à distance, 605. Taclisnies, voir Tropismes. Taille, 162, KW, 16'i, 175, 'i()8, 'l'I, '|86. — (hérédité de la\ 't()5. Tanches. .53.<. TwGL, 102, Mt\. .Vil. Tanslev (A. (;.). 449. Tardiurades, 189. Tartri(iue (acide). 199. TVSTEVIN (J.), 649. Tatous, 415. Taupe, /i83, j.'îl. Tauret (Georges). 187. Taxisnies, \oir Tri)|)ismes. Ta.vodium, 559. Teiciimakn. 117. Téléosléens, 90, 291, 292, 293, 310, 'i03. Température action de la), 35,37, 90, 92, 109, 110, 111, 126, 235, 245, 329 et suiv., 335, 402, 556. Temple (J. C), 391. Temps, 626. Tendon, 14, 100. Tcnebrio molilor, 131. Teniotoxiues, 381. Texnent (David (II.), 22, 458, 459, 460. Tension superlicielle, 6. 7, 29, .30, 31, 44, 49, 264. 402, 652. Teodoresco (E. C), 200. Teratogénèse, 113 et suiv. — (cas remarquables de), 120. — expérimentale, 115 et suiv. — naturelle, 119 et suiv. Térébenthine, 402. Termes, 518. — obscuriceps, 639. Termite lucifuge, 519. Termites, 323, 467, 518, 639. Terniitophilie, 525. Termek (L.), 523. Terriers (faune des), 516. Testicules (transplantation de), 137, 152, 153^ 154. Tétanique (toxine), 198. Tête, 189. Tétines (nombre de), 509. Telraceros, 471. Tetvaclinomyxon intermcdium, 81. TitAI.ÈS DE Milet, 658. Tliélikaryotiques (larves), 459. Tlieophila mandarina, 464. Thermoascus aurantiacus, 253. Trrmoidium sulfureun}, 253. Therinoiinjces l(mugi)iosus, 253. Therniophiles (ferments), 393. — (organismes), 253. Thermostalique (équilibre), 653. Thermotropisine, 397. Thérv, 344. TlllES, 372. TlUENEMANN (D"^), .'>58. Tldospiriltum, 248. Thiroloix ;J.), 307. Thomas (Pierres 357. Thomas (IV.), 652. Thompson, 6 8. Thompson, d'Arcy \V.\ 652. Thompson ( âmes), 261. Thompson (J. D.), 531. Thomson ((".od. 11.), 615. Thomson iJ. Siuart), 317. THORNl)lKE(Kdw. L.), \\. 623. Thornton (\V. m.), 340. Tilt I.IN (Ivar), 32, 521. Tln/ca, 530. Thilo, 594. Thymus, xv. 94, 300, .301, ,338, 591. Thyroïde (glande), \iv, xv, 94, 301, 302. Thyroïdien (extrait), .373, 374. TiEGHEM (Van), 393. TlFKENEAU (M.), 350, 351. Tilleul, 112. Timidité, 620. Tinantia fugax, 229. TIRAI.A (Lothar Goltliebl. 129. Tissus (culture des), voir Survie. Tilanolhorex, 472, 473. TlTCHENER, 619. TocLER (F.), 326. ToBLER (Gertrude), 326. Toit (G.), 272. Tomate, 456. Tomopleris, 62. Topotactisme, 395. TORNIER (G.), 106. TORNQUIST (A.), 502. TORREY (H. B.), 126. ro/-i(/a,388. Toucher, voir Tact. Tourbe, 394. Tourbières, 513. ToiRNEUx (J.-P.), 102, 478. TOURNOIS (J.), XVIll. 79. 158, 334. TowER, 504. TOVVLES (C.), 217. Toxines, 198, 378 et suiv. Toxogénine, 361, 365, 363. To.vopneustes, 22, 458, 460. ToyaMA (K.), 448, 464. Trachée, 161. Trachées, 521. Tradescanlia disrolor, 331. Tiagctaphus Spekei. 495. Transformisme, 655. Transplantation, xv. 169. Transpiration, 257, 260, 334. Traube, 658. TRAtRE(J.), 344, 351. Trauniatropisme, 256. Travail, 623. Traverso ((,.), 488. Treboux (().), 502. Tréhalase, 195. Trématodes, 162. Trembley, 135. Treponema, 14, 15. — pallidum, 387. Trirondeau (L.), 119. Triehobaetérics, 16. Tricitodinopsis, 40, 41. — paradoxa, 40. Trichomes, 515. 692 TABLE ANALYTIQUE. Triclades, 127. TRIEPEL, 7. Trifothim pratense, lihl. Trillat (A.), 358, 384, 386. Trillium grandiflorum. U6. Triploïdes (mutants), 475, Tripneustes, /i80. — arbacia, 459. — esculentes, 459. — lylecliinus, 459. Trisymbiotiques (formes), 526. Trilicum dicoccoides, 23. — vidgare, 23. Triton, 593. Triton crîstalus, 95. Trôndle (A.), 262. Trophochromatine, 50. Trophostatique (équilibre), 653. Tropicales (plantes), 487. Tropismes, xviii, 40, 256,395 et suiv., 631. Trouessart (E. L.), 557. Truite, 109. Trutta lacustris, 324. Trypanolyse, 369. Trypanosoma Brucei, 369, 493. — evansi, 495. — gatlinarum, 495. — gambiense, 493, 495, 496, 500. — Iiippicum. 381. — leivisî, 402. — nanian, 495. — natual, 402. — peconim, 495. — rhodesicnsc, 492, 493, 502. — rotatorium, 402. — simiae, 493. — theileri, 402. — uniforme, 495, 496. Trypanosomes, 15, 368,369, 531. Trypanosomides, 522. Trypoxylon crrans, 644. — ' sentij'rons, 644. Trypsinogène, 337. Tryptophane, 193. TSCHERMAK (A.), 199, 466. TSCHERMAK (Erich von), 456. TSCHERNORITZKY (M.), 215. TSWETT, 225. Tuberculine, 364, 382. Tuberculose, 372, 387. Tubularia, 126, 150. Tumeurs, 97, 98, 180. Turbospirale (coquille), 189. TURiNER (C. 11.), 644. TiîRPAiN (Albert), 655. TURRO (R.), 365. Tyleuchus, 501. Typhiques (bacilles), .S66, 381, 382, 384. Typhoïde (lièvre), 366, 367. Tyrosiuase, 191, 192, 419. Tyrosine, 193, 276, 419. Tyrothrix, 385. — lenuis, 210. UexkuELL (V.), 614. Uhlenhuth (Eduard), 136. Ultra-violets (rayons), 211, 214, 328, 334, 335, 336, 337, 357, 574, 575. Umbellula encrimis, 510. — lindahti, 510. Underhill (Fr. R.), 220, 312, 313. Unio, 130. Urane, 355. Uréase, 180, 199. Uredinées, 534. Urée, 216, 273. Uréthane, 341. 349. Uricolytique (ferment), 202. Urinaire (excrétion), 311, 312, 313, 314. — (tube), 104. Urine, 216, 313. Urique (acide), 216. Urodéles, 190. Urohypertensine, 375. Uromyces scillarum, 534. Ursprung (A.), 191, 299. USK fRyuta), 267. Utrîcularia vutgaris. 335. Vagabonds, 166. Vahlkampf, 47. Vaillant, 189. Vaissière (.1. de la), 613. Valemine (C. W.), 619, 626. Valine, 193, Vamossy. 352. Vandendries (A.), wiii. 61, Vaney (Clément), 529, 530. Van' Hoff (loi de). 555, 572. Variation, \ix, 467 et suiv., 508. — adaptative, 477. — brusque, 471 et suiv. — (causes de la), 481 et suiv. — corrélative, 480. — de l'adulte, 478 et suiv. — de l'instinct, 481. — embryonnaire, 478. — (formes de la), 471 et suiv. (résultats de la), 489, 490. — sous l'inthience du mode de repro- duction, 489. Variations arrêtées, 480. — (fixation des), 504 et suiv. — germinales, 503. — progressives, 480. — soniatiques, 503. Vasculine, 530. J'axiclieria, 12, 525. Vaughan (Victor C), 379. Venidium, 332. Venin (glandes à), 234, 544. Venins (action des), 370, 376 et suiv., 5.37. Ver à soie, 448. Ver de terre, 318. Vératrine, 351. Verbascum, 35. — apetala. 474. — cuspidalum, 474. — nigrum. 474. Verger (Henri), 364. Verhoeff (K. W.). 556. Verne (Claude), 488. Vermer, 378. Vernon (H. M.), 266. VERSLtYS (J.), 544. TABLE ANALYTIQUE. 693 Vert malachite (action du), 487. Vertéljrale (colonne), 546. Vertébrés, .20. Voir aussi aux noms d'espèces. — (origine des), xvii, 537 et suiv. Verworn, 39, 47. Vehzar (F.), 267, 306. Vésicule pulsatile, 38. Vessie aérienne, 270. — natatoire, 310. Vihrio Metschnikoff, 341. i'iria, 34, — fnba, 3, II. — major, 397. Vie, 654. — (durée de la), 171. — latente, 327. VlEHOEVER (A.), 187. VlEHMEYER,518. ViEWEGEH (Th.), 40. Vifcue, 68. VU.LATTE DES PUIG\'ES (R.), 558. VILLE (J.), 194. ViLLEPOix (Moynier de), 130. Villes (vie des\ 645. Vilmorin (Philippe de;, 557. Vincent (H.), 366. VioLLE (Henri), 371. Vision, 598 et suiv., 617 et suiv., 648. Vilalisme, 651, 656. Vitellus, 61. VlTRT (G.), 216. Viviparité, 484. VlÈs (F.), 316. VÔCHTING, 134. VOEGTLIN (C), 217. VoLTZ (M.), 290. Vogel (J.), 390. VOGEL (R.), 537, 597. VOGES (Ernsl), 133. VoGT (O.), 593. Voit (C), 274. Vol, 483. Volrers, 487, 488. Voltaire, 659. Volutine, 46. Votvox uureus. 36. Voiticella, 40. VOUK (V.), 262, 263. Voyelles, 601. Vries (H. de), \i\, 163, 456, 472, 473, 474, 504, 508, 655. Waele (H, de), 363. Waiil (Bruno), 502. Waklman (A.), 204. Walcott, 549. Walden (P.), 187. Waldron (L. r.), 477. Walker (Ainley), 161, 479. WalLaCE, 220, 600. VVallace Wallin (J. E.), 626. \\ alther (Ad. R.), 442. \Varneke (Friedrich), 190. Warburg (Ollo),27, 88, 341. Washbl'RN (A. L.), 287. Wassermann, 97, 372. Wasmann (E.), 517, 518, 625, 534, 639. Wastenevs Hanlolph), xvi, 76, 78. 296, 329, 341, 342. Waterlot (G.). 165. ^VATSO^ (M.), 618. Watson, 131. Wattenwyl (Brunner von), 5.34. Watters (Florence A.), 175. Weber, 395. Wfher-Fechner (loi de), 574, 575, 614. Webster. 28. WEEkS (Dasid Fairchild), 439. WEIIMER (G.), 263. Weigl (Rudolf), 13, 568. Weigold (Hugi)), 558. Weil (G. C.), 179. Weinberg (M.), 368. Weinberg (W.), 412. Weinert, 401. Weiser (S.), 227. Weismann, 19, 134, 171, 417, 418, 422. Weismannisme, 417. Weiss, 573. Welch (P. -S.), 323. Weld (H. Porter), 621. Wells (Fred. Lyniau), \i\, 627. ; Wentworth (E. N.), 412. WERNER (F.), 536. Wessberge (Herniann), 2(>4. Weyher, 315. Wevland (Hermann), 263. WHEELER, 379, 380, 517,518. White (E. P. Corson), 98. Whitney (D. D.), 352, 413, 436, 441, 462, 479. Wieler (A.), 27. Wierzejski (Anton), 114. Wiesel (Rudolf), 341. WiESNER (J. von). 263. Wilborts, 305. WiLENKO (G. G.), 375. WiLKE (D-^), 53. Wilke (E.), XVII, 571. WlLL (H.), 388. Willem (V.), 40. Williams (H. B.), xvi, 272. WlLLlNK, 545. WiLsoN (Edmund B.), xiii, 62, 421. WILSON, 144. WINDAIS, 199. Wimwarter (Ilans von), xiu. 57, 58. WINKLER (H.), XVlll, 140,413. WINTER (J. E.), 624. WINTERSTEIN (E.), 93, 221. Wintrebert (P.), 109. WisiiART (M. B.), XVI, 274. Wisniewski (P.), 334. WlSSELlNGH (VAN), 187. IVoburnia, 502. WOGLOM (W. H.). 97. WOHLGEMUTH (J.), 202, 211, 212. WOLLMANN (Eug.), 291. WOOD, 413. WOODLAND (W. N. F.), 310. WooDRUFF (Ch. E.), 263, 264. WooDRUFF (Lorande Loss), 174, 175, 511. WOODWORTH (R. s.), 616. WORLEY (F. p.), 235. WORMS (J.). 301. 694 TABLE ANALYTIQUE. WORMS (Hèné), 147. woroschiloff, 28^. Wriblewsxi (K.), 531. Wrzozek, Wl, 438. WULLSTEIG, 139. WiRMSER (René), 211, 335. Xaiilhine-oxydase, 202. Xantophores, 325, 463. Xénie, 46(i. Xérotliermie, 513. Xylose, 206. YAPP (R. H.)., 488. YiRELL, 105. \ATSU (Naohide), 87, 88. Yerkes, 644. Yeux, 118, 541, 542. — (couleur des), 407. — (régénériUion des), 131, YouNG, 567. YOUNG (Robert T.), 46. YOUNG (W.), 200. Young-Helmholtz (théorie de), 567. Yucca, 45. YuLE, 445. YUÎNG, 141. YUNG (Emile), 481. Zacharias (Otlo), 21, 23, 68. Zaïtha, 527. Zaleski, 224. Zawarzin, 13. Zawidsri (S.), 96. Zdobnicky (W.), xviii, 214. Zea Mays, 476. — amijUicea, 477. — everla, 477. — indenlata, 477. — indurala, 477. — saccharaUu 464, — 7-amosa, 477. — tunicatii, 477. XIX. 528. 477. Zellner (J. Ziegler, 49. ZiEGLER (D"-), 638. ZlEMBlNSKl (Z.), 628. ZiMMERN (A.), 337, 338. Zinc, 228. — (action du), 341, 353, 354. ZlPFEL (Hugo), 384. ZODDA (G.), 532. Zonule de Zinn, 595. ZoochloiTlles, 527. Zooxanllielles, 527. ZUELZER (M.), 14. ZULIKOVVSKA (Z.), 568. ZUMZ, 268, 272, 273, 274, 320, 329, 338. ZUNZ, 336. ZwEiBAUM (Jules), 24, 72. Zygorynchus Moellei'i, 68. Zymase, 200. Zymostalique (équilibre), 653. ERRATUM i Page 77, 16« ligne d'en haut, au lieu de sérum de l'œuf, lire : sérum de bœuf. Page 225, à la suite de l'analyse de Piloty : Sur les composants colorés de la matière colorante du sang »^ est omise la signature : F. Vlès. Page 261, ligne 18 d'en haut, même remarque pour la signature : H. de Vari- GNY à la suite d'une courte analyse à la table du chapitre. Page 431, 19« ligne d'en bas, au lieu du Brown-séqdart, lire : Brovvn-Séquart. Page 568, 23« ligne d'en bas, au lieu de Marniesco, lire : Marinesco. Page 616, les lignes 38 et 39 d'en haut sont à rapprocher. Typographie lirmia-Didot et C". — Meanil (Eure), — 192:. L'ANNEE BIOLOGIQUE COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE l'institut PROFESSEUR A l'UNIVERSITÉ DE PARIS DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA RÉDACTION Partie Zoologique Partie Botanique Marie GOLDSMITH F. PÉCHOUTRE Bocteur es sciences naturelles. Docteur es sciences uatarelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES PHILIPPE (D' Jean), Directeur adjoint du laboratoire de Psychologis Physiologique à la Sorbonne. DIX-SEPTIÈME ANNÉE 1912 PARIS LIBRAIRIE LE FRANÇOIS 91, BD ST-GERMAIN, 91. 1925 TYPOGRAPHŒ FIRMIN-DIDOT ET C'*. •— MESNIt (KURK). — 1926. b