r*(M"«*^> ,•, L'ANNÉE BIOLOGIOUE ÏVPOURAPHIE FIRMIN-DIDOT ET c'^ — MESKIL (EUREJ. L'ANNÉE BIOLOGIQUE COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE l'iNSTITUT PROFESSEUR A l'UMVERSITÉ DE PARIS DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique Marie GOLDSMITH F. PÉCHOUTRE Docteur es sciences naturelles. Docteur es scieuces naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : PHILIPPE (D' Jean), Directeur adjoint du laboratoire de Psychologie Physiologique à la Sorbonne. VINGT ET UNIÈME ANNÉE 1916 PARIS LIBRAIRIE LHOMME 3, RUE CORNEILLE, 3. 1918 AVERTISSEMENT En raison de la difficulté de se procurer certains ouvrages pendant la guerre, bon nombre d'analyses ont dû être reportées à un volume ultérieur. Le lecteur qui constaterait l'absence d'une analyse attendue peut donc chercher si elle ne se trouverait pas dans quelqu'un des volumes suivants. LISTE DES COLLABORATEURS BOUBIER (A.-M.j. — Docteur es sciences. Genève. BRACHET (A.). — Professeur à t Université. Bruxelles. CARDOT (H.). — Docteur ès-sciences. Chef-adjoint de laboratoire à la Faculté de Médecine. Paris. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences de l'Université. Nancy. DEVILLERS (L.). — Pharmacien . Vincennes (Seine). DUPRAT (G.-L.). — Directeur du laboratoire de Psxjchologie expéri- mentale. Aix en Provence. GARD (M.). — Chef de travaux à la Faculté des Sciences. Bordeaux. GOLDSMITH (M"" Marie). — Docteur es sciences. Paris. GUÉRIN (P.). — Professeur agrégé à l'École supérieure de Pharmacie. Paris. HEiNNEGUY (F.). — Professeur d'Embryologie au Collège de Fimnce. Paris. HEROUARD (E.). — Maître de conférences à la Faculté des Sciences. Paris. JOTEYKO (M"'= J. ). — Chargée de conférences au Collège de France. Paris. LAMEERE (A.). — Professeur à l'Université. Bruxelles. LASSEUR (Ph.). — Docteur es sciences. Nancy. LECLÈRE (A.). — Professeur à l'Université. Berne. LEGENDRE (R.). — Docteur es sciences. Paris. LÉCAILLON (A.). — Professeur à la Faculté des sciences. Toulouse. MAILLEFER (A.). — Professeur à l'Université. Lausanne. MARCHAL (P.). — Professeur à l'Institut agronomique. Paris. MENDELSSOHN (M.). — Professeur à V Université. Saint-Pétersbourg. MENEGAUX (A.). — Assistant au Muséum. Paris. MOREAU (F.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. MOUTON (H.). — Chef de laboratoire à l'Institut Pasteur. Paris. PÉCHOUTRE (F.). — Docteur es sciences. Paris. VI LISIE DES COLLABORATEURS. PHILIPPE (D' Jean). — Directeur adjoinl du luhorfiloire de Psi/cho- logie physiologique à la Sorbonne. Paris. PRENANT (A.). — Professeur d'Histologie à la Faculté de Médecine. Paris. PUYMALY (A. me). — Licencié es sciences. Bordeaux. ROBERT (A.). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences. Paris. STROHL (J.). — Privat-docent à VUniversiié. Zurich. TERROINE (E.). — Maître de conférences à l'Ecole des Hautes- Etudes. Paris. VARIGNY (H. de). — Assistant au Muséum. Paris. TABLE DES CHAPITRES I. La cellule. 1. Structure et constitution chimique de la cellule et de ses parties. — a) Struc- ture, p) Constitution chimique. 2. Physiologie de la cellule. — a) Sécrétion, excrétion, p) Mouvements proto- plasmiques. Y)Tactismes et tropismes. ô) Assimilation , accroissement, e) Réac- tions de la cellule en présence des toxines, des sérums, des venins. 3. Division cellulaire directe et indirecte. — a) Rôle de chaque partie de la cellule dans ces phénomènes; leur cause, p) Signification absolue et relative des deux modes de division. II. Les produits sexuels et la fécondation. 1. Produits sexuels. — a) Origine embryogénique de ces produits. P) Phénomènes de leur maturation : réduction chromatique, modifications cytoplasmiques. y) Structure intime des produits mûrs. 2. Fécondation. — a) Fécondation normale, p) Mérogonie. Fécondation partielle, pseudogamie. y) Polyspermie physiologique (pseudopolyspermie). lil. La parthénogenèse. — a) Prédestination, structure, maturation de l'œuf par- thénogénétique. p) Conditions déterminantes du développement parthénogéné- tique. Parthénogenèse expérimentale, y] Alternance de la parthénogenèse et de l'amphimixie. Parthénogenèse exclusive. IV. La reproduction asexuelle. — «) Par division : schizogonie; autotomie repro- ductrice, disséminatrice, défensive, p) Par bourgeonnement, y) Par spores. V. L'ontogenèse. — a) [sotropie de l'œuf fécondé ; spécificité cellulaire. P) Différen- ciation anatomique; différenciation histologique et processus généraux, y) Les facteurs de l'ontogenèse; tactismes et tropismes, excitation fonctionnelle, adap- tation ontogénétique; biomécanique. VI. La tératogénèse. 1. Généralités ; lois et causes de la formation des monstres. 2. Tératogénèse expérimentale : a. Soustraction d'une partie du matériel embryogénique : a) à l'œuf entier (ootomie) ; P)à l'œuf en segmentation ou à l'embryon (blastotomie). 0. Influence tératogénique : a) des agents mécaniques et physiques (pression, se- cousses, traumatismes, température, éclairage, électricité, etc.); P) des agents chimiques; y) des agents biologiques (consanguinité, hybridation, parasites, maladies, etc.). 3. Tératogénèse naturelle. — a) Production naturelle des altérations tératologi- ques. P) Correction des altérations tératologiques par l'organisme. Régulation. y) Polyspermie tératologique. Monstres doubles. Hermaphroditisrae tératolo- gique.ô) Cas tératologiques remarquables. > f Vlà VIII TABLE DES CHAPITRES. Vil. La régénération. — Régénération normale. Autotornie. Parallélisme avec l'on- togenèse. Régulations. Héléromorphose. VIII, La greffe. — a) Action du sujet sur le greffon, p) Hybrides de greffe. !X. Le sexe et les caractères sexuels secondaires ; le polymorphisme ergatogénique'. X. Le polymorphisme métagénique ' , la métamorphose et l'alternance des générations. XI. La corrélation. — a) Corrélation physiologique entre les organes en fonction. p) Corrélation entre les organes dans le développement. XII. La mort; le plasma germinatif. — Dégénérescence sénile. — Immortalité des Protistes. xni. Morphologie générale et chimie biologique. 1" Morphologie. — a) Symétrie, p) Homologies. y; Polymérisation. Individualité de l'organisme et de ses parties ; colonies. 5) Feuillets. '1° Composition chimique des substances de l'organisme. XIV. Physiologie générale. 1° Nutrition. — a) Osmose, p) Respiration, y) Assimilation et désassimilation; absorption. Fonction chlorophyllienne. 6) Circulation, sang, lymphe, sève de végétaux, e) Sécrétions interne et externe, excrétion. Ç) Production d'énergie (mouvement, chaleur, électricité, etc.). v)) Pigments. 6) Hibernation, vie latente. 2° Action des agents divers : a) mécaniques (contact, pression, mouvement, etc.) ; P) physiques (chaleur, lumière, électricité, rayons cathodiques, pression os- motique, etc.); y) chimiques et organiques (substances chimiques, ferments solubles, sérums, sucs d'organes, venins, toxines), ferments figurés, microbes. S) Tactismes et tropismes. e) Phagocytose. XV. L'hérédité. a. Généralités. b. Transmissibililé des caractères de tout ordre. — a; Hérédité du sexe. p) Hérédité des caractères acquis, y) Hérédité de caractères divers : cas remarquables. c. Transmission des caractères. — a) Hérédité dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, dans l'amphimixie. P) Hérédité directe et collaté- rale, y) Hérédité dans les unions consanguine». 8) Etudes mendeliennes. Hérédité dans le croisement ; caractères des hybrides, e) Hérédité ances- Irale ou atavisme.' t) Télégonie. •»)) Xénie. XVI. La variation. a. Variation en général; ses lois. b. Ses formes : a.) lente, brusque; p) adaptative; y) germinale; ô) embryon- naire; e) de l'adulte ; C) atavique, régressive ; yi) corrélative; 6) des instincts. \] Cas remarquables de variation. c. Ses causes : a) Spontanée ou de cause interne, irrégulière ou dirigée. Va- riation parallèle. Orthogénèse. p) Variation sous l'influence des parasites. y) Influence du milieu et du régime : accoutumance; acclimatement; actions physiques (pression osmotique, température, lumière, etc.). 8) In- fluence du mode de reproduction (reproduction asexuelle, consanguinité, croisement). (/. Ses résultais : a) Polymorphisme œcogénique '. P) Dichogénle. XVII. L'origine des espèces et de leurs caractères. a. Fixation des diverses sortes de variation. Formation de nouvelles es- pèces. — a) Mutation, p) Divergence, y) Convergence, ô) Adaptation phy- logénélique. e) Espèces physiologiques. I. Voir dans VAvertissemeyit du vol. III la signification de ce terme. \ TABLE DES CHAPITRES. tx b. Facteurs. — a) Sélections artificielle-, naturelle (concurrence vitale); ger- minale; sexuelle; des tendances, etc. P) Ségrégation; panraixie. 8) Action directe du milieu. c. Adaptations. — Œcologie. Adaptations particulières. Symbiose. Commensa- lisme. Parasitisme. Mimétisme. Particularités structurales, physiologiques et biologiques. d. Phylogénie. — Disparition des espèces. XVIII. La distribution géographique des êtres. XIX. Système nerveux et fonctions mentales. r Structure et fonctions de l\ cellule nerveuse, des centres nerveux et des ORGANES des sens. a. Cellule nerveuse. — a) Structure, p) Physiologie, pathologie. b. Centres nerveux et nerfs, —a) Structure, p) Physiologie; localisations cérébrales. c. Organes des sens. — a) Structure. P) Physiologie. 2° Processus psychiques. I. Généralités et CORRÉLATIONS. a. Généralités. b. Sensations musculaires, organiques. c. Sens gustatif et olfactif. d. Audition. e. Vision. II. Mouvements ET EXPRESSIONS. a. Émotions. b. Langages. c. États de rêve. d. Fatigue. III. Idéation. a. Images mentales. b. Associations et jugements . c. Idées et consciences. d. La mémoire. e. L'activité mentale. IV. Psychologie comparée. a. Psychologie animale. b. Psychologie infantile. c. Psychologie anormale. XX. Théories générales. — G-énéralités. ' TABLE DES REVUES GENERALES PARUES DANS LES VOLUMES PRÉCÉDENTS L. Daniel. Influence du sujet sur le greffon. Hybrides de greffe Vol. I, 269 E. Gley. Exposé des données expérimentales sur les corrélations fonc- tionnelles chez les animaux Vol. I, 313 \ TABLE DES REVUES GENERALES. J.-P. DiKANu (Dii Gros). Du polyzoïsme et de l'unité organologique intégrante chez les Vertébrés Vol. I, 338 A. CnARRm. Les défenses de l'organisme en présence des virus Vol. I, 342 Em. BouRyuELOT. Les ferments solubles Vol. I, 375 C. Phisalix. Étude comparée des toxines microbiennes et des venins.. Vol. I, 382 W. SzczAwiNSKA. Conception modernedelaslructuredusystème nerveux. Vol. I, 56'J A. BiNET. La ps^hologie moderne et ses récents progrès Vol. I, 593 M. Hartog. Sur les phénomènes de reproduction Vol. I, 699 ^ J. Cantaclzène. La phagocytose dans le règne animal Vol. II, 294 G. Pbuvot. Conditions générales de la vie dans les mers et principes de distribution des organismes marins Vol. 11, 559 A. Labre. Un précurseur. Les cellules factices d'Ascherson Vol. III, 4 L. GuiGNARi). La réduction chromatique ' Vol. III, 61 E. Metchnikoff. Revue de quelques travaux sur la dégénérescence sénile Vol. III. 249 P. ViGNON. Les canalicules urinaires chez les Vertébrés Vol. III, 27 G. Pruvot. Les conditions d'existence et les divisions bionomiques des eaux douces Vol. III, 527 S. Leduc. La tension osmotique Vol. V, li L. CtÉNOT. Les recherches expérimentales sur l'hérédité Vol. VII, lvi W. Szczawinska. Coup d'œil rétrospectif sur les cytotoxines Vol. VII, xlvi P. UE Beauchamp. Les colorations vitales Vol. XI, xvi Eue Metchnikoff. Aperçu des [irogrès réalisés dans l'étude de l'immu- nité pendant les dix premières années du xx' siècle Vol. Xlll, xix Angel Gallardo. Les idées théoriques actuelles sur la mécanique de la division cellulaire - Vol. XIV, xix Yves Delage. La Psychoanalyse Vol. XIX, xx M. Mendelssohn. Les Réflexes Vol. XX, xxi Yves Delage et M. Goldsmith (d'après A. Prenant}. Les appareils ci- liaires et leurs dérivés Vol. XX, lxvii REVUE (1916) Biologie animale. — Les travaux de cette année ne se signalent par aucune tentative nouvelle ou originale. La direction générale des re- cherches reste la même. Dans les questions de la vie cellulaire, c'est, peut-être plus accentuée encore, la tendance, déjà notée l'année précédente, de donner aux phé- nomènes des explications physiques, tirées surtout des propriétés des colloïdes et des modifications de la perméabilité de la membrane cel- lulaire. C'est ainsi queBayliss ramène aux phénomènes qui se passent entre les phases solide et liquide des colloïdes l'action des enzymes; ceux-ci seraient des particules solides agissant sur un substratum liquide de façon à déterminer ladsorption et augmenter ainsi la con- centration du milieu, ce qui a pour résultat d'activer les processus chimiques. La membrane cellulaire, dans cette conception, n'est pas une structure permanente, mais un résultat d'adsorption à la limite entre la phase solide, qu'est la cellule, et la phase liquide, qu'est son milieu. Les variations de sa perméabilité se rattachent à cet état d'é- quilibre instable. — Osterhout consacre plusieurs mémoires à la per- méabilité de la membrane, à laquelle se rattachent divers phénomènes de physiologie cellulaire (voir la revue de Biologie végétale). Les modi- fications de l'état de la membrane (qui se traduisent par les variations de sa résistance électrique et de la sensibilité aux actions toxiques] seraient dues à une substance hypothétique qui se formerait et se dé- truirait dans son sein. — Un autre auteur, Fenn, rattache la toxicité des divers sels à la plus ou moins grande faculté d'adsorption de l'ion du sel considéré. — Il faut signaler dans le même ordre d'idée les études de Brown et Tinker, Haas, Lillîe, Loeb et autres sur l'action des sels et la diffusion des électrolytes. Traube, à propos de la colora- tion vitale, note les rapports entre la tension superficielle de la cellule et l'action sur elle des toxiques. Liillie attribue aux modifications physiques de la membrane (dimi- nution de polarité électrique, augmentation de perméabilité et de tension superficielle! des différences dans la sensibilité à la dilution de l'eau de mer des œufs d'Arbacia, vierges et en voie de segmentation, cette sensibilité étant au maximum au moment où apparaît le sillon de MI L'ANNEE BIOLOGIQUE. segmenlulion. Laugmenliition de perméabilité, corrélative de celle de la tension superlicielle, produit à son tour un phénomène chimique : la sortie de certains électrolytes, en particulier des acides. — L'idée de la non-existence de la membrane cellulaire comme structure fixe se trouve aussi dans la mémoire de Derschau. (Voir la Rlvue de Biologie végétale). Dans l'étude de la fécondation, il faut noter plusieurs travaux mon- trant la participation du cytoplasma. Dans un mémoire important, Held étudie en détail les échanges entre les cytopksmas ovulaice et spermatique dans l'œuf d'oursin; malgré la différence de taille des cellules sexuelles, les plasmosomes arrivent à s'équilibrer comme quantité par une multiplication des plasmosomes spermatiques, qui se produit au contact du cytoplasma ovulaire; à la suite de cette multipli- cation, il y a un mélange intime des plasmosomes des deux cytoplasmas et leur distribution régulière dans l'œuf fécondé. Le travail de Voïnov, en montrant une chondriodiérèse des mitochondries au cours de la spermatogénèse de Gryllotalpa^ destinée à assurer leur distribution égale, vient à l'appui de la môme idée. -^ E. B. "Wilson constate les mêmes divisions régulières chez certaines espèces de Scorpions, mais note qu'il n'en est pas de même chez d'autres. Dans les questions relatives à l'ontogenèse, ont paru de nombreux mémoires sur la différenciation, la croissance (étudiée par de nombreux auteurs), l'action des différents facteurs, mais on trouve peu d'idées neuves et saillantes. A citer la théorie de Nageotte sur l'origine de la substance fondamentale des tissus conjonctifs (fibres collagènes et élastiques, membranes basales etc.), qui serait un exudat fibrineux, non spécifique, qui subit une sorte de métamorphisme de la part des élé- ments cellulaires qui le pénètrent, par action des substances chimi- ques excrétées par ces éléments. P. Hertwig continue les recherches sur l'irradiation des œufs et des spermatozoïdes du Triton et des Poissons; elle confirme pour les Pois- sons les résultats antérieurement obtenus (caractère parthénogénétique des développements à la suite d'une irradiation dépassant une certaine durée) ; par contre, sur les œufs du Triton l'action tératogène de l'irra- diation reste indépendante de la durée. Dans les questions de régénération, l'attention est attirée par l'idée — d'ailleurs dépassant ce domaine spécial — de la gradation physio- logique, due à Cqild. Cette année, cet auteur étudie à ce point de vue les Planaires et constate qu'un métabolisme intense inhibe la formation d'une nouvelle tête s'il a son siège dans les tissus situés en arrière, et la favorise, au contraire, s'il porte sur les tissus dédifférenciés aux dépens desquels la tête doit se former. Dans le règne végétal, le même auteur constate une gradation physiologique (mesurée par la sensibilité au KCN) chez les algues. Hyman étudie cette gradation chez les Oligo- chètes et trouve que la faculté de régénérer une tête est inversement proportionnelle au taux du métabolisme. Les questions telles que l'influence des organes greffés sur l'animal porte-greffe, les phénomènes de corrélation, les caractères sexuels L'ANNEE BIOLOGIQUE. xm secondaires perdent de plus en plus leur individualité et se confondent, avec la question de l'action des hormones en général. Des travaux trop nombreux pour qu'on puisse en citer les auteurs sont consacrés à leur étude, surtout à celle de la corrélation physiologique des diverses glandes et de leurs actions antagonistes. A côté de cette question, celle des actions antagonistes des substances chimiques, celle des fer- ments et celle de l'efTet des différentes alimentations (au point de vue de la carence surtout) tiennent une place importante dans les travaux de physiologie générale. Dans un tout autre ordre didée, on peut citer un travail de Baur qui, en accord avec la tendance physique régnante, place la tension superficielle à la base de la contraction musculaire : c'est par l'intermédiaire de la tension superficielle que l'énergie chi- mique se transformerait en énergie mécanique. Un appareil construit par l'auteur et où un poids se trouve soulevé par l'augmentation de la tension superficielle vient à l'appui de son idée. — L'idée physique de la perméabilité de la membrane est à la base de la théorie de la narcose de 'Winterstein ; celle — physique également — de la solubilité dans les lipoides, qui a déjà été proposée pour l'explication des mêmes phé- nomènes, est attaquée par l'auteur précédent et par contre défendue par "Watermann. — A citer aussi un travail de Hamburger sur la pha- gocytose ; d'après cet auteur, l'action des sels, de certaines substances employées en médecine, etc., s'explique par leur influence stimulante ou inhibante sur les leucocytes. Dans les questions d'hérédité, les études mendeliennes tiennent tou- jours la première place, avec un grand nombre de mémoires qui étu- dient les cas particuliers de l'hérédité mendelienne (Miller, Dunn, Rabaud, "Werneke, Detlefsen, etc. etc.) ou cherchent à ramener à l'explication théorique admise les cas qui paraissent aberrants, tels que la fusion des caractères parentaux en F^, étudiée par Castle. Ce même auteur pourtant montre l'insuffisance des explications mendeliennes dans certains cas, comme les variations de taille dans les croisements des Cochons d'Inde. Une seule note discordante : Koehler, dans un mémoire sur les hybrides d'Oursins, aboutit à cette conclusion que la prédominance paternelle ou maternelle tient non pas à des facteurs internes, mais au degré de maturité des produits sexuels. C'est au mendelisme que se rattachent déplus en plus les études des mutations, que la tendance mendelienne tend à ramener à des combi- naisons nouvelles de caractères mendeliens auparavant récessifs; Bartlett, cette année, s'insurge contre cette tendance en montrant que ïŒnotliera est bien une forme nouvelle, due à des modifications chromosomiques. Dans les questions d'évolution et de phylogénèse, à noter un travail de Scott. L'auteur constate que la pression osmotique est plus grande dans le milieu intérieur chez les Poissons marins que chez ceux d'eau douce*, comme, d'autre part, les poissons anadromes changent de pres- sion suivant le milieu, il en conclut que ceux des poissons marins actuels dont la pression osmotique est plus petite que celle de l'eau de mer, étaient autrefois anadromes et ont fait ensuite retour à l'eau de \iv L'ANXKE BIOLOGIQUE. mer. Si les Amphibiens et les Reptiles ont une pression osmotique plus laible que celle des poissons, c'est parce qu'ils descendent des pois- sons d'eau douce. Dans les questions se rattachant au système nerveux, il faut signaler, comme d'ailleurs l'année dernière, un grand nomi^re de travaux sur les actions antagonistes et les réflexes; Metalnikoff étudie ces derniers chez les Protozoaires et en tire une conception générale sur Timpor- tance des réflexes comme « actes créateurs », dans ce sens que chaque réflexe laisse après lui une trace qui modifie l'organisme; il indique l'importance que pourrait prendre cette idée pour l'intelligence de l'é- volution. — A citer aussi, en physiologie nerveuse, un mémoire de Lillie, qui est une tentative d'interpréter la propagation de l'excitation nerveuse par une comparaison avec ce qui se passe dans un fil de fer plongé dans un électrolyte et dont la surface, rendue hétérogène par une intervention quelconque, établit une propagation d'activité de proche en proche. De même, dans la cellule nerveuse un excitant com- mence par établir une dissymétrie en augmentant la perméabilité de la membrane; l'état actif qui, en réalité, se propage de proche en proche. Pour les grandes questions générales, à signaler une théorie de Legrand, qui tente d'expliquer diff"érents faits biologiques (division cellulaire, reproduction, hérédité) par l'hypothèse de deux plasmas non miscibles, l'un spécifique (localisé dans le cytoplasma), l'autre indi- viduel (localisé dans le noyau), tentative qui ne paraît d'ailleurs pas suffisamment fondée sur les faits observés. — Un livre de J. Loeb : L'organisme envisagé comme un tout, bien qu'il ne constitue qu'un exposé des travaux de l'auteur déjà publiés ailleurs, est important parce qu'il groupe en une conception mécaniste harmonique toutes les interprétations partielles données par l'auteur aux divers phénomènes biologiques, — Un autre travail d'ensemble, de O. Hertwig [L Evolu- tion des organismes], présente aussi cet intérêt d'exposé systématique des idées, déjà connues, de l'auteur; il s'en dégage surtout sa forte opposition au weismannisme et au darwinisme pur. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. Biologie végétale. — L'origine et la nature des mitochondries et la formation des chloroplastes chez les Végétaux continuent à préoc- cuper les histologistes. Meyer' prétend que ce qu'on a nommé chon- driosomes chez les plantes comprend en réalité trois catégories dis- tinctes de corpuscules : les trophoplastes, les vacuoles allongées et les allinantes ou corpuscules probablement formés d'une nucléine ferrique. Pour Meves, les antécédents des chloroplastes sont des plas- tosomes qui peuvent en même' temps engendrer d'autres corps figurés de la cellule et les allinantes de Meyer sont des chondriosomes ou des plastosomes. Pour von Derschau, qui nie l'existence de la mem- brane nucléaire, les chondriosomes ne sont que des substances solides émigrées du noyau dans le protoplasma. Dans le même ordre d'idées, Dangeard nie l'origine mitochondriale des corpuscules métachroma- tiquesdes Levures et des Mucorinées et fait naître ces corpuscules L'ANNEE BIOLOGIQUE. xv daos les vacuoles par précipitation d'une solution colloïdale : il attri- bue aussi une origine vacuolaire au chondriome des Saproleipiia. D'après Henneberg: les corpuscules métachromatiques paraissent prendre naissance dans le cytoplasma qui entoure les vacuoles où ils tombent et où on les rencontre le plus souvent, animés de vifs mouvements de rotation; ils représenteraient des enzymes. Osterhout publie d'importants travaux sur la nature de l'excitation mécanique, sur la théorique dynamique de l'antagonisme, sur Taction spécifique du baryum, et Brooks sur la perméabilité. — Svedelius, prenant pour objet d'études les Floridées. constate que la réduction chroma- tique ne signifie pas seulement une réduction du nombre des chromo- somes; elle implique que de nouvelles combinaisons de chromosomes se forment dans les noyaux-filles et elle joue un rôle aussi impor- tant que la fécondation qui rend possibles de nouvelles combinai- sons de chromosomes et qui n'est que lacté final de la réduction. Chez les Floridées la réduction se produit au moment de la forma- tion des tétraspores. Les Floridées qui ne forment pas de tétra- spores présentent cependant une réduction qui suit immédiatement la fécondation; les monospores qui existent chez ces derniers ne constituent pas un élément nécessaire de lalternance des généra- tions. Kylin décrit la structure des spermatozoïdes des Fucacées. Collins et Kempton décrivent sous le nom de patrogénèse un cas d'hérédité dans le croisement inconnu jusqu'ici et consistant dans le développement du noyau mâle dans l'ovaire, à l'exclusion du noyau femelle. — Poursuivant ses études cytologiques sur les Pro- toccales, Smith étudie la structure cellulaire et la formation des zoo- spores chez Pediastrum Bonjanum. Gassner montre que la formation des téleutospores chez les Champignons causant la rouille des Cé- réales est due à l'épuisement de la Graminée parasitée. Le forçage des plantes ligneuses a été l'objet de travaux indépendants de "Weber et de Molisch qui reconnaissent l'un et l'autre que la fumée et, sans doute, l'acétylène hâtent l'éclosiori des bourgeons. 'Winkler a cherché à produire par la greffe la fusion de deux noyaux de cel- lules somatiques ; il a ainsi obtenu des formes ijinas tétraploïdes, c'est- à-dire avec nombre de chromosomes double du nombre normal. D'a- près Ghodat, une algue verte, Chlamydomonas intermedia, cultivée sur les milieux habituels, ne montre aucune sexualité ; transportée sur des milieux riches en peptone et sous l'influence de l'obscurité, elle présente des phénomènes de sexualité avec isogamie, hétérogamie, conjugaison et superfétation, Paravicini a étudié chez de nombreuses espèces la sexualité des Ustilaginées. — Bnder distingue trois rythmes différents dans l'alternance de générations chez les plantes : l'alter- nance de phases causée par la fécondation et la division réductrice et qui se trouve chez tous les organismes, l'alternance de généra- tions typique dont la Fougère, prothalle et fougère et l'alternance de formes oii l'on distingue plusieurs tronçons morphologiquement différents, protonéma-mousse-sporagone. A propos de VŒnothera OiQtts, Stomps se prononce contre l'hypothèse dune corrélation entre l'année biologioce. \xi. 1916. {> xvi L'ANNEE BIOLOGIQUE. la taille et le nombre des chromosomes, car beaucoup de formes à petites feuilles ont autant de chromosomes que les formes géantes. Le changement dans le nombre des chromosomes est une coïncidence et non une cause de la mutation. — La morphologie de l'embryon chez les monocotylédones et en particulier chez les (jraminées est toujours un sujet discuté; d'après "Worsdell, le scutellum est Te limbe du cotylédon, la coléoptile représente la ligule foliaire de la plante adulte, l'épiblaste correspond aux aricules qui siègent à la base du limbe foliaire et le mésocotyle est le premier nœud. Lakon dé- montre en employant la méthode de Molisch pour déceler les sub- stances protéiques dans les objets végétaux que, dans les feuilles panachées d'Acer negundo, les matières protéiques semblent essen- tiellement liées aux chromatophores. Acqua et Jacobacci expo.sent leurs expériences sur l'absorption artificielle des liquides par le moyen de parties aériennes. Jorgensen et Franklin parlent d'expé- riences photo-chimiques réalisées avec la chlorophylle pure pour examiner leur portée sur l'assimilation du carbone. Ravenna étudie la nutrition des plantes vertes au moyen de substances organiques. Baker fonde une théorie de la circulation de la sève Bur la pres- sion des liquides. BlaauAv a étudié Finfluence de la lumière sur la croissance des sporanges de Phycomyces et Vogt cette même influence sur la croissance de la coléoptile d'Avena sativa. A la suite d'expériences de croisement dans la vigne et à propos de l'hé- rédité du sexe, Valleau indique les formules qu'on peut attribuer aux fleurs mâles, aux fleurs femelles et aux fleurs hermaphrodites. Castle croit que le cas des pois d'HosHiNO jette une nouvelle lumière sur l'hérédité mendelienne et off're un troisième mode d'hérédité particulièrement fréquent et consistant dans une fusion des déter- minants dissemblables dans le zygote F. Surface étudie l'hérédité du dessin coloré chez les Haricots et sa relation avec le port de la plante et celle de certains caractères de la glume dans le croise- ment .4 re«a fatua X A. sativa, tandis que White prend pour objet d'étude l'hérédité de la couleur des cotylédons chez les Pisum. Goods peed et Kendall notent la stérilité partielle du pollen chez des hy- brides de JSicotiana et constatent des relations entre la pollinisation efficace et la fécondation d'un côté et la chute des fruits et des fleurs de l'autre. Holden a étudié en détail le genre Epilobium pour démontrer que l'infertilité des hybrides est due au développe- ment anormal des grains de pollen. Dans l'étude morphologique et écologique d'une forme extrêmement terrestre de Zygnema, Fritsch note des adaptation intéressantes, une couche de mucilage autour de la cellule, qui absorbe rapidement l'humidité et ne la perd que très lentement, quand l'atmosphère se dessèche. Au moment d'une période de sécheresse, les protoplastes se contractent, s'arrondissent et sé- crètent une nouvelle couche membraneuse formant ce que l'auteur appelle des akinètes. La formation répétée d'akinètes conduit à un épaississement graduel de la paroi. D'après JefiFrey, qui étudie l'hy- bridation et l'évolution chez les Angiospermes, la grande variabi- L'ANNÉE BIOLOGIQUE. xvii lité des Angiospermes conti'astant avec la fixité remarquable des Gym- nospermes est liée à l'hybridisme, car les vraies espèces pures sont invariables. Des remarques faites sur les Anémones, les Soldanelles et les Narcisses amènent Perriraz à considérer les phénomènes de nutrition et les réactions physico-chimiques comme les causes des transformations susceptibles de modifier les caractères des orga- nismes. En comparant la rapidité comparée de révolution dans dif- férents types de plantes, Sinnot est amené à conclure que le type herbacé, en raison de la brièveté de la vie individuelle, évolue beaucoup plus rapidement que le type ligneux et que, conformé- ment aux enseignements de la paléontologie, la flore herbacée est beaucoup plus récente que la Ilore ligneuse. — F. Pécboutre. Biologie psychologique. — Les études générales et celles qui ont un caractère plus spécialement théorique montrent depuis quelque temps une tendance de plus en plus accentuée à des considérations d'ordre philosophique plutôt qu'expérimental : on clierche à dégager au- dessus delà simple classification une sorte de vue d'ensemble qui nous rende plus intelligibles et plus faciles l'élude et la compréhension des faits observés. Les publicafions de ce genre ont évidemment l'avan- tage de fournir aux travailleurs des cadres dans lesquels ils puissent disposer les objets de leurs recherches ; il reste à savoir si, dans l'état actuel de la science psychologique cette façon de procéder n'est pas un peu prématurée et si cette manière de développer nos connaissances ne risque pas d'en déformer l'objet ou défausser l'orientation des cher- cheurs surtout en une matière où l'erreur est particulièrement insi- dieuse, puisque cjest en fonctionnant que l'esprit humain vérifie contrôle son fonctionnement. Cette tendance nouvelle, en désaccord avec les origines mêmes de la psychologie expérimentale, provient surtout de l'importance de plus en plus grande donnée aux formules mathématiques dans la conduite de l'expérimentation et l'interprétation de ses résultats. Nous avons assez souvent formulé un avis sur les dangers de cette orientation pour ne pas avoir à en reparler ici. Parmi les divers groupes d'études que leur importance signale à l'attention, notons spécialement celles qui portent sur les réflexes sous leurs différentes formes : il y a là un vaste champ d'études oii les découvertes se multiplient depuis quelques années. Parallèlement à ces recherches, signalons celles qui portent sur l'organisation et l'ori- gine de nos mouvements. Les questions qui touchent à l'intuition ont aussi provoqué un certain nombre de travaux intéressants sans que rien y semble définitif; enfin, la psychiatrie et la psychologie de guerre continuent d'accumuler les documents : mais ce ne sont, jusqu'à présent, que des matériaux épars. — Jean Philippe. \ CHAPITRE PHEiMIER La Cellule Acton (Elizab.). — Sludies on nuchar division in Drsmids. — /. IJi/alo- thi'ca dissilienH {Sm.) Bréb. (Ann. of Bot., XXX, :î79-:}83, pi. VllI, 4 fig.)' [38 a) Alexeieif (A.). — Mitochondries chez quelques prolistes. Milochondries gli/coplasles. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, Réunion biologique de Petrograd, ld72-1075, 11 fig.) [10 b) — — Mitochondries chez quelques prolistes. Milochondries glijcoplastes et adipoplastes. (Ibid., 107G-1079, fig. A-R.) ' [10 Amato (A,). — lleber die Lipoide der Blnslomyceten. Mikrochemische und chnnisrhc Unlersuchungen. (Centralbl. f. Bakt.', II, XLII, 689-698.) [20 Bayliss ("W. M.). — The Physiolorjical Importance of Phase Boundaries. (Rep. 85"' Meet. Brit. Ass., Manchester, Physiology, Presid. Adress, 679- 686.) ' [22 Beauverie (J.) et Hollande (A. Ch.). — Corpuscules mélachromatiques des champignons des Teignes; nouvelle technique de di/[erenciation de ces parasites. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 604-607.) [Ces cor- puscules, abondants dans le mycélium et les spores, se colorent en rouge par les couleurs basiques d'aniline allant du bleu au violet. — M. Gard Behrend (Kurt). — Ueber die Wirkung des Glycerins auf Protislen und pflanzenzellen. (Arch. f. Protistenkunde. XXXVI, 174-187.) [34 Belar (K.). — Prolozoensludien. II. (Arch. f. Protistenkunde, XXXVI, 241- 302, 3 fig., 9 pi.) [15 Bovie ("W. T. . — The action of Schumann fays on living organisms. (Bot. Gazette, LXI, 1-29, 4 fig.) ' [32 Breuer (Rudolf). — Foripflq,nzung und biologische Erscheinungen einer Chlamydophrys-Forni auf Agarkulluren.ikvch. Protistenk., XXXVII, 65-92, pi. IV-Vl.) [40 a) Brooks (S. C). — Sludies on exosmosis. (Americ, Journ. of Bot., IX, 483-492, 4 fig.) [26 b) — — A sludy of permeability by the melhod of tissue tension. (Amer. Journ. of Bot., X, 3 fig., 562-570.) [27 c) Neu' déterminations of permeability. (Proceed. Nat. Ac. Se. Etats- Unis. II, 56^0^74, 6 diagr.) [27 Brown (Adrian J.) and Tinker (Frank). — Sélective Permeability, the absorption of Phénol and olher solutions by the seeds of Hordeum vulgare. (Roy. Soc. Proceed. B. 617, 373. ) [27 Burge ("W. E.). — The mode of Action of Ultra- Violet Radiation in Inj'u- ring Living Cells, ivilh spécial Référence to those constituing the Eye. (Amer. Journ. of Physiol., XXXIX, 335-344.) [32 LAISJNÉE BIOLOGIQUE, XXI. 1916. 1 ? I/ANNKE BIOLOGIQUR. o) Dangeard (P. A.). — Noir sur /ex rnr/nismles métar/iromatiqurs des Lerurm. (IU\\\. Soc. Myc. de Fr., XXXII, 21-32.) [Analysé ;ivoc le suivant b) L(( mélachromatine chez les Mucorinées. (Bull. Soc. Myc. de Fr., XXXII, 42-48.) . [13 c) — — Oljservatio)is sur le chondriome des Sfiprolegnia, sa nature, son (trifjine cl ses proprièlês. (Bull. Soc. Myc. de Fr., XXXII, fasc. 3-4, 87-90.) [14 Delf (E. Marion). — The e/fecl on the Permeabilily of protoplasm lo tvnler. (Rep. of the 85'!' meet. of the British Ass. for Adv. of Se, 723-724.) [31 Demole ("W.). — La basophilie des jeunes cellules vé(jèlaU's. (Bull. Soc. bot. Genève, 2«sér.. "VIII, 1G7.) [20 Derschau (M. v.). — Der Auslrilt ungelijsler Subslanz aus dem Zellkenie {Eine zusammenfassende Studie). (Arch. f. ZelIforschung,XIV, 22 pp., 2 pi.) [G Fauré-Fremiet (E.). — Composition et morphologie des lipo'ides ovulaires. I. — Uocyte de l' « Ascaris megalocephala ». (Journal de Physiologie et de Pathologie générale, XVI, 808-820, 1915.) ^ [21 a) Fenn (W. O.). — Anlai/onisme des sels dans la f/élatine. (Proceed. Nat. Acad. Se. Etats-Unis, II, 534-538.) ' -[20 b) Similarity in the behavior of protoplasm and gélatine. (Ibid., 539-543.) ' [20 Gross (Richard). — Beobachlungen tind Versuche an lebenden Zellkernen. (Arch. f. Zellforschung, XIV, 76 pp., 2 pi., 13 fig.) [15 Guillermond (A.). — Xoucelles rechercJies sur les corpuscules mélachro- maliqucs. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 1090-1093.) [13 a) Haas (A. R.). — Tlie permeability of living cells to acids and alkalies. (The Journ. of biol. chemistry, XXVII, 225-232.) [28 b) — — The acidity of plant cells as sliown hy nalural indicators. (The Journ. of biol. chemistry, XXVll, 2.33-241.) [20 Hartmann (Otto). — i'eber das Verhdltnis von Zellkern und Zellplasma bei Ceratium und seine Bedeulung fiir Variation und Periodizitàt. (Arch. f. Zellforschung, 30 pp., 4 pi.) [21 a) Hartog (Marcus). — Le mécanisme de la karyokinèse. (Ass. Fr. Av. Se, 43« Session, Le Havre, 1914, 132-133.) - [37 Ij) — — llie Discession of the Chromosomes and Mitokinetism. (Rep. 85"' Meet. Brit. Ass., Manchester, 470-471.) [37 a) Henneberg ("W.). — Ueber den Kern und iiber die bei der Liernfdrbung sich mitfdrbenden Inhaltskôrper der Ilefezellen. (Centralbl. f. Bakt., II, XLIV, 1-57.) . [18 b) — — I'eber das Volutin (= metachromatische Korperchen) in der Llefe- zelle. (Centralbl. f. Bakt., II, XLV, 50 02.) [12 Hirschler (Jan). — Ueber die Plasmakomponenten (Golgkcher Apparat, Milochondrien u.a.) der u^eiblichen Geschlechtszellen (zytologische Unlersu- chungen am Ascidien-Ovarium). {Arch. mikr. Anat., LXXXIX. .59 pp., Abt. H, 4 pi.) [8 Klein (G.). —Zur Chemie der Zellhaut der Cyanophyceen. (Sitziingsberichte der k. k. Akademie der Wissenschaften in Wien, Abt. I, Bd 124, 529-545, 1915.) [20 I. - CELLULE. 3 Klitzke (Max). — Ein Beilray :ur Kennlniss der Kernenlwicklung fiei den Ciliaten. (Arch. f.' Protistenkunde, XXXVl, 215-235, 3 fig.) [17 Kofoid (Charles Atwood) and Me Culloch (Irène). — On Trjipanosoma trialomu', a uew flagellate from a hemipteran bug from thc nesls of iJie wood rat Neoloma fuscipes. (Univ. Galif. PubL, ZooL, XVI, N" 10, 113-126, 2 pi.) [17 Kuhn (Alfred). — Uefjcr die Beziehungen zwischen Plasma teilung und Kernteilung bei Amoben. (Zool. Anz., XL VIII, N" 7, 19.3-203, 10 fig.) [36 Léger (L.) ot Diiboscq (O.). — .S'wr le?- mitochondries du Balantidiinn elongalum. (C. R. Soc. Hiol., LXXIX, 46-49, 3 fig.) [11 a) Levi (G.). — La costilazionc del proloplasma nelle cellule viventi. (Atti R. Accad. Lincei, 798-802.) [Analysé avec le suivant b) La costituzione del protoplasma studiata su cellule viventicoUivati « in vitro ». (Arch. di Fisiol., XIV, 101-112.) [8 a) Lillie (Ralph S.). — 'The physiology of cell division. VI. Rhythmical changes in t/ie re.nxtance of the dividing sea-urchin egg to hypotonie sea water and tlieir physiological significance. (Joiirn. Exper. Zool., XXI, 369- 402.) , [37 b) Increase of Permeability lo Watei' following Normal and Artiflcial Activation in Sea- Urchin Eggs. (Amer. Journ. of Physiol., XL, 249-206.) [29 'a) Loeb (Jacques). — The mechanism of the diffusion of electrolyfes through the membranes of living cells. I. The necessity of a gênerai sait effect upon the membrane as a prereqiiisite for this diffusion. (Journ. biol. chem., XXVII, 2 nov., 339-352.) [29 h) — — The mechanism of the diffusion of electrolytes through the mem- branes of living cells. II. Tfie diffusion of KCl oui of the egg of Fandulus and the relation efficiency of différent ions for tlie sait effect. (Ibid., 353- ■362.) . [30 c) The mechanism of the diffusion of electrolytes througli the mem- branes of living cells. III. The analogy of the mechanism of the diffusion for acids and potassium salts. (Ibid., 363-375,.) [30 d) Tfie mechanism of the diffusion of electrolytes throug/t the mem- branes of living cells. IV. The ratio of the concentration required for the acceleratinq and antagonislic action upon the diffusion of potassium salts. (Ibid., 175-184.) [30 e) — — The mechanism of diffusion of electrolytes tfirough animal mem- branes. (Proceed. Nat. Acad. Se. Etats-Unis, II, sept., 511-516.) [31 Loew (O.). — Ueber das Verhalten des Zell/iernes zu verscfdedenen Giften. (Biochem. Zeitschr., LXXIV, 376-387.) [34 a) Mast (S. O.) and Root (F. M.). — observations on Ameba feeding on Ro- tifers, Nematods and Ciliates and their bearing on the surfice tension tlieory. (Journ. Exper. ZooL, XXI, 33-49, 5 figx) [34 b) Observations on Ameba feeding on Infusoria and tfieir bearing on the surface-tension tlieory. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, N° 3, 188-189, mars.) [35 Maximow (A..). — Sur la structure des chondriosomes. (C. R. Soc. BioL, LXXIX, Réunion Biologique de Petrograd, 465-466.) [12 4 L'ANNKH BIOLOGIQUE. Me Clendon (J. F.). — (hi tlie liydnxjen ion concentration of si'a iraler and thc j)/ii/si(il()i/ict(l l'/f'cris of t/ie ions of sca tvatcr. (Pi'oceed. Nat. Acad. Se. Etiits-Ùnis, il, N" 12, Gs'.Mi'.l^. i [33 Meigs (Edward B.) and Atwood (W. G.). — Thf Heactioiis of Striated muscle lo Potassium C/iloride Solutions. (Amer. Journ. of Phfysiol., XL, 30- ■42.) [32 Merrimau (M. L.). — Nucicar (lirisioii of Sjjiroi/ijrti. (Bot. Gazette, LXI, 311-324, 3 pi.) [Au lieu d'un spirème, comme duns'Spirogj/ra crassn, la ma.s.se cliro- matique se présente en di.sque dans .S. beliis. Ce disque est visible dans le matériel vivant aussi bien que dans celui qui est coloré. — P. Guérin a) Metz (Charles "W.). — Chromosome studies on the Diplera. II. The paircd association of chromosomes in the Diptera, and ils significance. (Journ. Exper. Zool., XXI, 213-202, 8 pi.) [19 b) Chromosome studios on thc Diptera. III. Addiliowil types of chro- mosome f/roups in the iJrosophilidœ. (Amer. Natur., L, 587-599.) [19 ^OMeves (Fr. ). — Ilislorisch-kritische Untersuchungen i'ibcr die Pldstosomen der Pflanzenzcllen. (Arch. mikr. Anat., LXXXIX, 72 pp., 4 pi.) [11 b) — — Die ClilorojtlastcnbiUlunçi bei den hOheren P/lan:en und die Alli- nante von A. Meyer. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft. XXXI V, 333-345.) [11 (i) Meyer (Arthur). — Die Allinànte. (Berichte der deutschen botanischen GeselLschaft, XXXIV, 1()8-173.) [10 h) Die Allinànte der Pflanzen und die Chondriosomen der Melazoen. (Zool. Anz., XLVIl, 237-240.) [Analysé avec le précédent a) Minchin (E. A.). — The évolution of ihe cell. (Amer. Natur., L, 5-38, 10C)-1 18, 271-283.) " [38 b) The Evolution of the cell. (Rep. 58"' Meet. Brit. Ass., Manchester, Zool., Presid. Adress, 437-464.) [Voir le précédent Mirande (M.). — Observation sur le vivant de la formation cytoloqiqne de Vanthocyanine. (C R. Ac. Se, CLXIII, 366-368.) ^ [Chez Azolla filiculoïdes l'anthocyanine est sécrétée par des mitochondries granu- leuses qui, de bonne heure, émigrent dans la vacuole centrale. — M. Gard Moreau (Fernand) et Moreau (M""^). — Sur le chondriome d'une alqiie verte, Coccomyxa Solori>iœ Chod. (C. R. Soc. BioL, LXXIX, 211-212.) "[12 a) Osterhout ("W. J. V.). — Permeahilily and viscosity. (Science, XLllI, 857-859.) [24 b) Antagonism and Weber's lau\ (Science, XLIV, 318-320.) [24 c) The pénétration of balanced solutions and the theory of antagonism. (Science, XLIV, 395-390.) [25 d) — — The nature of mechanical stimulation. (Proc. Xat. Ac. Se. Etats- Unis, II, N° 4, 237-239, 1 fig., avril.) ' [25 e) .1 dynamical theor>/ of Antagonism. (Proceed. of the Amer. Philos. Soc, LX, N° 7, 533-553.) " [25 f) Spécifie action of Barium. (Americ. Journ. of Bot., IX, 481-482.) [33 g) — — The decrease ofpermeability producedby anesthesics. {Bot. Gazette. LXI, 1-18-158, Ohg.) [29 I. — CELLULE. 5 Ost-wald (AATolfgang). — The relation 'of osmotic pressure and inhibition in living cells. (Science, 24 nov., 751.) [31 Packard (Charles). — The effect of radium radiations on ihe raie of cell division. (Journ. Exper. Zool., XXI, 199-212.) [38 Painter (Theophilus S.). — Contributions to the study of cell mechanics. I. Spiral asters. (Journ. Exper. Zool., XX, 509-522, 7 fig., 2 pL) [22 Policard (A.). — Les cellules plasmaliques dans les processus de réparation des plaies. (C. R. Soc. BioL, LXXIX, 625-629.) [36 Rahn (O.). — Biochemische Betrachlungen liber Vererbung und liber die Grenzen der Kôrpergrosseund der Lebensdaùer . (Biochem. Zeitschr., LXXIV, 243-247.) [36 Reed (Guilford B.). — The relation of oxydase reactions to changes in hg- drogen ion concentration. (Journ. Biol. Chemistry, XXVll, N^ 2, 299- 302.) . . [33 Schanz (F.). — Die Lichtreaktion der Eiweisskôrpcr. (Pfiueger's Arch. f. ges. Pliysiol., CLXIV, 445-456, 5 pi.) [32 Schreiner (K. E.). — Zur Kenntniss der Zellgranula. Untersuchungeu iiber dot feineren Bau der Haut von Myxine glutinosa. (Arch. mikr. Anat., LXXXIX, 109 pp., 6 pi., 15 fig.) [6 Schryver (S. B.)- — Investigations dealing with the phenomena of dot for- mation. III. Furlher investigations of the cholate gel. (Roy. Soc. Pro- ceed., B. 613, 176-182.) [Voir ch. XIV Sondheim (Maria). — Uebcr Actinophrys oculata Stein. (Arch. f. Protis- tenkunde, XXXVI, 52-65, 2 pi.) [36 Swezy (O.). — The kinetonucleus of Flagellâtes and the binuclear theory of Hartmann. (Univ. Ualif. Publ., Zool., XVI, N° 15, 18.5-240, 58 fig.) .[16 Traube (J.). — Bemerkungen zu der Mitteilung von It. Hober : Beilrag fur physikalisclien C hernie der Vital fdrbung. (Biochem. Zeitschr., LXIX, 309- 312.) [34 Trinci (Giulio). — Ôrcheocystis lacertœ, nuovo Telosporidio (Aggregatorio?) parasita del testicolo di Lacerla : fasi schizogoniche ; nuclei policnergidi ; duplicita chromatica nucleare. (Arch. f. Protistenkunde, XXXVI, 311-352, 1 pi.) . - [18 Tschenzoff (Boris). — Die Kernteilung hei Euglena viridis Ehrbq. (Arch, f. Protistenkunde, XXXVI, 137-173, 2 pi., 2 fig.) ^ [39 "Walter (Karl). — Sind die « Sommerzellen » in der Nebenniere des Frosches acidophil? (Arch. mikr. Anat.;, LXXXIX, 3 pp., I fig.) [35 'Welsford (E. J.). — Conjugale nuclei in the Ascomycetes. (Ann. of Bot., XXX, 415-417.4 fig.) [18 Willers (W.) und Dûrken (B.). — Cellulàre Vorgànge bei der Ilàulung der Insekten. (Zeitschr. f. wissensch. Zool., CXVI, 43 74, 17 fig., 1 pi.) [35 a) Zavadovsky (M.). — Tiôle de l'oxggène dans le processus de segmenta- tion des œufs de l'Ascaris megalocephala. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, Réu- nion biologique de Petrograd, 595-598.) [31 b) La membrane lipolde semi-perméable- des œufs d'Ascaris megaloce- phala. (Mémoires .scientifiques Univ. Chaniavsky, I et 111, Mo.scou, 1915.) " [* Voir pour les renvois à ce chapitre : ch. II, 2^; VIII; XVI, c, y. 6 LANNEE BIOLOGIQUE. 1*^ Structuhe et constitution chimique de la cellule. a) Structure. Derschau (M. v.). — Ln sortie de substances solides hors du noyau cellu- laire. — La plupart des auteurs considèrent toujours l'échange matériel entre le noyau et le plasma comme di'i à la (lirt'usion do substances dissoutes à travers la membrane nucléaire, tandis que la sortie de matières non dis- soutes et solides serait exceptionnelle, pai'ce qu'elle nécessiterait chaque fois la ru])ture de la membrane nucléaire (Nemec). Avec StauI'KAChbh (1011), V. D. nie l'existence de cette membrane; avec lui. il explique par l'excrétion de la cliromatine dans le plasma la formation des chondriosomes, l'origine des pyrénoïdes, la néoformation des chromatophores et en général des plas- tides. Ses résultats sont donc une confirmation, pour la cellule végétale, de la théorie chromidialo de Goldsch.midt. L'auteur nie l'existence de la membrane nucléaire ; la limite nucléoplas- mique n'est marquée que par des gouttes plus grosses et plus serrées de basichromatine. Çà et là des ponts de passage conduisent à travers cette couche limitante du noyau au cytoplasma. Ce sont là les voies qu'emprunte le courant de substances qui s'écoule du noyau au cytoplasma ; les chondrio- somes ne sont que la figuration matérielle de ce courant. On voit ces chon- driosomes partir du noyau, quelquefois même du nucléole et pénétrer plus ou moins loin dans le cytoplasma: ils correspondent ainsi aux chromidies de R. Hertwio et de Goi.dschmidt. ('ej)areil de Gulgi appariât, dans les plus jeunes ovocytes de Ciotia, sous la forme diffuse, représenté par des éléments épars, en forme de corps ar- rondis lamelleux, colorés en noir par la méthode employée, situés en petit nombre dans le cytoplasme au contact du noyau. Il se produit ensuite une concentration de ces éléments, qui de plus ne .sont plus isolés mais se réu- nissent les uns aux autres par des filaments de façon à former un réseau. Puis de nouveau ce réseau se résout en grains, et l'appareil de Golgi revient I. — CELLULE. 9 à un état diffus secondaire. Les trois formes successives par lesquelles passe l'appareil de Golgi correspondent à trois états du protoplasma fondamental caractérisés par leur chromaticité, ce qui permet de conclure à un échange de substances entre l'appareil réticulé et le plasma fondamental. A la fin de Tovogenèse, l'appareil de Golgi, employé à la vitellogenèse, confond une partie de ses éléments avec les sphérules vitellines, de sorte que sa masse subit une réduction notable. v Les noyaux vifeUins se développent aux dépens de plusieurs petits corps arrondis, qui n'ont aucune relation génétique avec le noyau, mais que l'on peut considérer comme des corps mitochondriaux, tant à cause de leurs réactions de coloration qu'en raison de la part qu'ils prennent à la produc- tion des mitochondries. Celles-ci en effet naissent au contact et à la périphé- rie des noyaux vitellins, qui s'en trouvent bientôt complètement entourés. A mesure que se forment les mitochondries et que de la substance mitochon- driale émise par les noyaux vitellins s'épuise, ceux-ci perdent leur affinité tinctoriale pour les colorants mitochondriaux, et leur colorabilité diminue. Les noyaux vitellins étaient au début des corps sphériques et compacts ; mais, tandis qu'ils émettent dans le plasma la substance des mitochondries, ils poussent dans le noyau des prolongements pédicules; cela permet de sup- poser qu'i> se fait entre eux et le noyau un échange matériel. En même temps, d'homogènes qu'ils étaient, ils deviennent structurés et se délaminent en capsules concentriques. Tous les noyaux vitellins ébauchés dans les jeunes ovocytes ne persistent pas, mais un grand nombre d'entre eux dégénèrent, de telle sorte que dans des ovocytes où l'appareil de Golgi a pris la forme réticulée, on n'en observe plus qu'un et rarement deux. Ce noyau vitellin d'ailleurs ne persiste pas non plus ; pendant l'accroissement ultérieur de l'ovocyte il perd tout rapport avec le noyau ; ses capsules constitutives se dé- sagrègent en fragments qui finissent par disparaître. Les noyaux vitellins sont donc des éléments plasmiques transitoires, voués à la dégénérescence finale. Les mitochondries se développent aux dépens des corps mitochondriaux des jeunes ovocytes et ont par conséquent la même origine que le noyau vi- tellin persistant. Pendant tout le cours de l'ovogenèse elles conservent la forme de fins granules ronds, et sont donc des corps permanents dans l'ovo- cyte aussi l)ien que dans l'œuf définitif, filles forment d'abord, dans les ovo- cytes jeunes, une couche périnucléaire ; puis elles se disséminent dans tout le corps cellulaire; finalement, quand la vitellogenèse est terminée, elles s'accumulent cà la périphérie de l'œuf. Vitellogenèse. Le vitellus est un produit à la fois du chondriome et de l'ap- pareil de Golgi. On voit les mitocliondries augmenter de volume et se trans- former chacune en une sphérule vitelline. Quant à la participation de l'ap- pareil de Golgi à la vitellogenèse (jusqu'ici insoupçonnée), on voit ses éléments s'appliquer contre les sphérules vitellines et les entourer d'une coiffe de plus en plus complète; la diminution des éléments de l'appareil de Golgi, de plus en plus importante à mesure des progrès de l'ovogenèse, est attribuable à leur transformation vitelline. Les sphères vitellines d'origine mitochondriale et celles qui proviennent de l'appareil de Golgi se distin- guent, dan.s. le procédé de coloration employé, parce que les premières sont colorées en rouge et réparties dans la zone périphérique de l'ovocyte, les secondes sont colorées en noir et occupent la région centrale du corps ovu- laire. Le développement du vitellus n'est d'ailleurs pas cantonné à une por- tion déterminée du territoire ovulaire, mais s'accomplit de façon diffuse dans tout ce territoire. La couche vitellogène des auteurs n'a rien de commun avec 10 L'ANNEE BIOLOGIQUE. les splières vitellines; c'est une couche mitochondriale, où trouvent aussi place l'appareil de Golgi et les noyaux vitellins. Le jilasma ftindcunenlal , composé de sponiiioplasme et d'enchylème, qui reste après départ fait des diverses formations précédentes, subit pendant rovo.uanièse un métabolismo profond, qui s'exprime par les changements de sa colorabilité. Dans les plus jeunes ovocytes, il est oxyphile (stade de l'oxy- pliilie primaire), puis devient basophile (stade de basophilie), et enfin rede- vient oxyphile (stade de l'oxyphilie secondaire). Ces divers états du plasma fondamental coïncident avec ceux de l'appareil de Golgi (état primaire diffus, état réticulé ou comj)lexe, état secondaire diffus); il y a certainement entre les deux un rapport de cause à eifet ; notamment la basophilie du plasma s'explicjue par les rapports que l'appareil de Golgi parvenu à la forme réti- culée contracte avec le noyau, et par l'apport possible que par l'intermédiaire de l'appareil le noyau donne au protoplasma. A signaler enfin dans l'ovocyte la présence de glycogène et l'absence totale de graisse vraie ; les colorations noires que prennent par l'acide osmique l'ap- l)areil de Golgi, le chondriome et les sphères vitellines sont dues à leur te- neur en lipoïdes. Dans un chapitre spécial H. fait une comparaison des divers résultats qu'il a énoncés avec les données bibliographiques sur les points successifs (appa- reil de Golgi, chondriome, noyaux vitellins, vitellogenèse) qu'il a examinés. — A. Prenant. a) Alexeieff (A.). — Mitochondries chez quelques protistes. Mitochondries fjlycoplastes. — (Analysé avec le suivant). b) — — Mitochondries de quelques protistes. Mitochondries ghjcoplastes et adipoplastes. — Des observations particulières sur les mitochondries chez quelques Protistes [Blastocyslis enterocola, Trichomonas angifsta, Prowaze- kella lacerlœ, Tetromastix, Cryplochilum nigricans, Ichti/osporidium gastero- philum) amènent l'auteur à une conception générale que l'on peut résumer ainsi. Les mitochondries se présentent sous forme de bâtonnets ou de vési- cules ayant tendance à se fusionner, ou de grains ayant tendance à se grouper. Sous toutes leurs formes elles sont très sidérophiles et éosinophiles. Elles se reproduisent par division. Au point de vue fonctionnel, on peut les diviser en trophochromidies et morphochromidies, une même chromidie pouvant d'ailleurs remplir simultanément ou successivement les deux fonc- tions. Elles ont une action sur la pression osmotique et sur la turgescence, et, par leur intermédiaire, sur la division; elles rappellent ainsi les sub- stances lipoïdes, qui, pour certains auteurs, font partie des chromidies. Nombre d'organes de la cellule appartiennent à l'appareil chromidial; tels sont le centrosome, les fibres du fuseau étant formées de chondriocontes; le macronucleus des Infusoires et peut-être aussi le blépharoplaste, dont l'activité filaire donne naissance aux flagelles. — Y. Delage et M. Goldsmitu. a-b) Meyer (Arthur). — Les allinantes. — Pour M., ce qu'on a nommé chondriosomes chez les plantes comprend en réalité trois catégories de corpus- cules : les trophoplastes (plastides), des vacuoles allongées et les allinantes; ces derniers sont des corps qui n'ont absolument rien de commun avec les trophoplastes. M. nomme antesà.e% particules invisibles à l'œil nu, mais visi- bles au microscope ; les allinantes sont des particules ergastiques, formées d'un corps de la série des allines, corps qui se caractéris^ent comme suit : l'acide nitrique à 3 %, les solutions aqueuses d'acide picrique, la solution I. — CELLULE. 11 d'iode dans l'iodure de potassium, la fonnaldéhyde les fixent sans contrac- tion ; l'eau bouillante, l'alcool et le -bichlorure de mercure les fixent en les déformant et en les contractant; l'iodure de potassium iodé et l'acide picri(iue les colorent ; l'eau de Javel les dissout ; la pepsine ne les attaque pas, même à 40'^ ; la trypsine les attaque à 20", plus lentement que les sub- stances nucléaires : l'alline des Mousses et des iMonocotylédones se colore en ,iiris par l'hydrogène sulfuré. Les allinantes sont probablement formés d'une nucléine ferrique ; ce sont sûrement des substances ergastiques, car on les trouve abondamment dans les organes de réserve. 11 est très probable que beaucoup de corpuscules observés chez les animaux et interprétés comme des chondriosomes sont aussi des allinantes. — A. Maillefer. a) Meves (Fr.). — Recherches historiques et critiques sur les plaslosomes des cellules vé(/élales. —Dans l'introduction, M. cherche à préciser la notion des plastosomes. Les plastosomes, identiques aux granules d'ALTMANN, se caractérisent par leur colorabilité élective. Cependant tous les corps ainsi colorables ne sont pas des plastosomes ; les grains de sécrétion ont les mêmes affinités tinctoriales. Un chapitre est consacré à une revue de la bibliographie ancienne des plastosomes dans les cellules végétales. On y trouve un compte rendu des mémoires de Hanstein, Pfeffer, Bertuold, Wigand, Schwarz, Zacharias, ZiMMEKMANN, Crato, Mikosch, Nemec et autres. Dans un troisième chapitre, M. confronte les plastosomes avoc les chloro- plastes de Schimper, A. Meyer, Mikosch. On sait en effet que nombre de cytologistes (Pensa 1910, Lewitsry 1910, Guilliermond 1911, Maximow 1913j ont dans ces derniers temps fait provenir les chloroplastes (chromatophores, corps chloropliylliens) des plastosomes. D'autres au contraire (A. Meyer 1911, RuDOLPH 1912, Scherrer 1912, 1913, Sapeuin 1913, 1915) ont nié cette prove- nance. L'étude des mémoires et des figures publiés par les anciens auteurs susnommés a convaincu M. qu'ils n'ont pas vu les plastosomes et que leurs plus petits chloroplastes ou leucoplastes ne coïncident pas avec les plasto- somes. Dans un dernier chapitre de considérations générales, M. dorme son avis personnel fondé sur l'examen de ses propres préparations végétales. Il faut distinguer les plastosomes filamenteux ou plasto.contes) des filaments kino- plasmiques qui apparaissent lors de la division cellulaire, avec lesquels les plastosomes n'ont aucun rapport et à l'intérieur desquels ils ne sont pas situés non plus que dans toute autre formation filamenteuse de la cellule soit végétale soit animale. Les plastosomes, conformément à l'opinion émise par Pensa, Lewitsky, Guilliermond, Forenbacher et Maximow, se transforment en chromatophores ou même peuvent directement former de l'amidon, et peuvent sans doute aussi donner naissance à beaucoup d'autres corps figurés de la cellule végétale. — A. Prenant. h) Meves (Fr.). — La formation des chloroplastes chez les plantes supé- rieures et les allinantes de Meyer. — Critique du travail de Meyer (voir p. 10). Meyer ne dit pas où il a vu lui-même des allinantes ; il se contente de rechercher dans la littérature les corpuscules qu'on pourrait faire rentrer dans cette catégorie. M. a examiné plusieurs des objets cités ; il arrive à la conclusion que plusieurs de ces allinantes sont des chondriosomes ou des plastosomes. — A. Maillefer. Léger (L.) et Duboscq (O.). — Sur les mitochondries du Balantidium 12 LAXNKE lUOLOtilQl'E. l'IiitKjntum Stein. — Description iniimtieuse des cliondriornntes de lialnnli- rfù % d'eau, l'éther ascarylique joue un rôle analogue à celui de la cholestérine. — II. Cardot. 2° Physiologie de la cellule. Hartmann (O.). — Sur les relations du noyau et du plasma cellulaires chez Ceratium et leur sif/ni(ication dans la variation et la périodicité. — On n'a cherché jusqu'ici à comprendre les variations cycliques (cyclomor- phose) des êtres du plankton, en tenant compte des facteurs extérieurs et internes, qu'en considérant dans leur ensemble les organismes étudiés, sans supposer (jue ces variations pouvaient reconnaître pour cause des changements de la structure interne. Autrement dit le problème n'a pas été posé sur le terrain de la physiologie cellulaire, et des principes féconds comme celui de la relation nucléoplasmique n'ont pas été mis en jeu. Ces principes, dont l'application n'est faite ici qu'à un organisme unicellulaire, sont ^ans doute applicables aussi à des animaux pluricellulaires du plank- ton, tels que les Rotateurs et les Cladocères. L'auteur fait un excellent résumé de la question de la relation nucléo- plasmique, avec toujtes les conséquences que comporte l'application de ce principe. 11 ajoute que si des objections ont été élevées contre les théories de R. Hertwig et de ses élèves, elles ne peuvent les atteindre que dans ce qu'elles ont de trop absolu, et il demeure que le noyau et le plasma sont en voie d'échanges incessants de substance et d'énergie, et que les échanges tendent vers une situation d'équilibre que peuvent troubler tous les facteurs extérieurs. H. a employé comme moyen d'évaluation de la l'elation nucléoplasmique n L'ANNEE BIOLOGIQUE. la détopinination du volume du noyau cellulaire, ou du moins de sa lon- uueur et de sa lariieur. c'est-à-dire do sa surface. Il aurait voulu, puisque la relation nucléoplasmique est réductible essentiellement à ui^ relation de la grosseur des chromosomes et du volume du plasma, pratiquer la mensu- ration des chromosomes, qui était malheureusement impossible sur le maté- riel employé. On sait que les Ceralium éprouvent des variations saisonnières de taille, et que les animaux d'été sont plus petits que ceux de printemps et d'au- tomne. C'est ce fait que prétend expliquer H. par les variations de la relation iiucléoplasmique. Les Oratima à petit noyau et à petit cytoplasme au.umen- tent de taille et la valeur de la relation nucléoplasmique s'élève, avec l'élé- vation de la température de l'eau; car les processus vitaux de reproduction et d'accroissement sont activés par la chaleur, comme tous les processus chimiques. Puis la relation nucléoplasmique baisse, puisque la température favorise la c phase » cj'toplasmique aux dépens de la « phase nucléaire », autrement dit le plasma possède à haute température une faculté d'absorption plus grande que le noyau. Le rapetissement relatif du noyau entraine, con- formément à une loi établie par R. Hertwig, la division de la cellule; les divisions cellulaires devenant plus rapides, les animaux sont plus petits. [Je me bornerai à cet aperçu du travail de H. pour donner une idée de l'ensemble, dont la lecture, qu'aucune conclusion ferme ne vient préciser, est extrêmement diflficile et peu fructueuse. Ni les figures qui illustrent le mémoire, ni les tableaux qui y sont joints n'en facilitent beaucoujj la com- préhension. Il ne se dégage rien au premier abord de décisif de ces tableaux, où l'on ne distingue que les chiffres, dont une colonne est consacrée à l'éva- luation du poids de la cellule en mg!j. — A. Prenant. Painter (Theophilus S.). — Elude de la mécanique cellulaire. — Vn examen attentif de la disposition des fibres dans les asters spiraux chez les œufs d'oursins induit l'auteur à penser que cette forme spéciate des fibres est due à un déplacement du centrosome, dont la cause réside non dans l'ac- tivité propre du centrosome lui-même, mais dans celle du cytoplasma am- biant; et l'auteur en tire cette conclusion d'ordre général que le cytoplasma n'est pas une substance inerte dont le comportement est régi par les acti- vités nucléaires, mais qu'il possède une activité propre et une initiative dans certains processus de la physiologie cellulaire. — Y. Delage. Bayliss CW. M.). — Importance physiologique des surfaces de séparation entre les phases. — Le contenu cellulaire peut être considéré comme un système complexe de colloïdes, c'est-à-dire de particules solides baignées dans un milieu liquide. Sous ce rapport, la cellule ne diffère des milieux grossièrement hétérogènes composés de phases solides et liquides mécani- quement séparables que par la petitesse des particuh^s constituant la phase solide. L'expression de « microhétérogène » qui lui a été appliquée carac- térise cette différence, la-quelle n'empêche pas qu'on puisse l'envisager de la même manière que les systèmes hétérogènes grossiers, en particulier sous le rapport des phénomènes de tension superficielle au contact entre les granules et le substratum liquide. Ces énergies de tension superficielle sont ici d'autant plus considérables qu'en raison de la petitesse des granules, la courbure des surfaces de contact est très forte. — Au point de vue qui nous intéresse ici. l'effet le plus remarquable de la tension superficielle est de déterminer l'adsorption, c'est-à-dire un accroissement de la concentration des substances dissoutes dans le liquide au niveau de la surface de contact I. — CELLULE. 23 entre celui-ci et les granules colloïdaux. Ce phénomène résulte immédiate- ment de la deuxième loi de l'énergétique, le principe de Carnot et Ci.at- sius, d'après lequel l'énergie libre, disponible pour un travail extérieur, tend toujours vers un minimum. Les substances dissoutes dans la phase aqueuse ayant en général pour effet de diminuer la tension superficielle et, par suite, l'énergie disponible résultant de celle-ci, la concentration de ces sub- stances au niveau de la surface de séparation des deux phases tend vers un maximum, c'est-à-dire s'accroit, pour que la tension superficielle devienne minima dans les conditions de l'expérience. Cette augmentation de concen- tration résultant de l'adsorption joue un rôle considérable, car elle a pour effet d'augmenter les masses en présence des substances en état de réagir les unes sur les autres à la limite des deux phases. 11 en résulte une acti- vation des processus chimiques à ce niveau. Par là se trouve expliquée l'ac- tion des enzymes, sans intervention des "réactions cliimiques intermédiaires et par simple extension du phénomène découvert par Faraday sur la com- binaison de Toxygène et d'hydrogène en présence de la mousse de platine : c'est une conception simple et claire de la catalyse. Il faut, bien entendu, que les enzymes soient à l'état de dissolution colloïdale dans un substratum à l'état de solution parfaite, jouant le rôle de phase liquide tandis que l'en- zyme joue celui de phase solide. Il faut donc que l'enzyme ne soit pas vrai- ment soluble dans le substratum. Sans vouloir entrer dans le détail des phénomènes et des avantages et des difficultés de la théorie, remarquons qu'elle rend compte aisément de l'action activante ou déprimante de divers électrolytes, suivant qu'ils favorisent la dissociation des granules ou leur agglomération par l'intermédiaire des cliarges électrostatiques, et aussi du fait que l'activité de la réaction ne dépend de la quantité d'enzymes que jusqu'à un certain maximum très peu élevé. — Ces considérations s'appliquent non seulement aux enzymes et autres colloïdes prntoplasmiques, mais aussi à la cellule considérée comme un tout. Elle aussi constitue dans le milieu liquide ambiant une phase solide à la limite de laquelle se produisent des phénomènes d'adsorption. Cela conduit à une conception de la membrane y cellulaire différente de la conception classique. Les substances intracellu- laires dont la présence à la surface aurait pour effet de rendre minima la tension superficielle doivent se porter à la surface et là se précipiter sous une forme condensée a,u contact du liquide ambiant. Mais le phénomène est réversible et la constitution de cette membrane dépend à chaque instant de la constitution intérieure de la cellule. Ain«i, on est amené à consi- dérer la membrane cellulaire non plus comme une form.ation permanente, mais comme une formation mouvante résultant d'un état d'équilibre entre les forces en présence. Cela permet de concevoir ses variations de perméa- bilité suivant les conditions dynamiques. Demi-perméable à l'état de repos, elle devient perméable aux électrolytes à l'état d'excitation. Par ces va- riations de perméabilité localisées s'explique le fonctionnement alternatif des cellules glandulaires. — La demi-perméabilité de la membrane n'exige pas son imperméabilité aux deux ions d'un électrolyte : il suffit qu'elle soit imperméable à l'un de ces ions, et c'est le cas ordinaire. Alors, par l'effet de la dissociation électrolytique, les deux ions se séparant, le plus diffu- sible traverse la membra*ie, mais ne peut s'en écarter, retenu par l'attrac- tion électrostatique de l'ion retenu du côté opposé. Ainsi s'établit une couche double qui restera immuable tant que n'interviendra aucune cause modificatrice. Mais sous l'action d'un électrolyte donné, présent dans le sub- stratum, les charges de la couche extérieure peuvent diminuer et produire ainsi une diminution de tension supei^ficielle, d'où résulte une augmentation 24 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de la perméabilité, grâce à laquelle l'ion retenu pourra s'échapper. Ainsi s'explique l'action de l'électrolyte extérieur même lorsqu'il ne pénètre pas dans l'intérieur de la cellule. — Ces phénomènes de tension superficielle paraissent aussi intervenir dans l'explication de la contraction musculaire. liux, A. V. lIiLL et autres ont montré ([ue l'énergie de la contraction, cte. Les concentrations d'acide nécessaires pour inhiber les oxydases sont beaucoup plus faibles que celles trouvées par les précédents observa- teurs. L'activité optima des oxydases est réalisée pour un milieu à peu près neutre ou faiblement alcalin. 11 devient ainsi possible d'expliquer la remar- quable activation des oxydations par l'addition de faibles quantités d'alcali, comme on l'observe dans les expériences de LoEiset Wastenevs sur les œufs d'Echinodermes. Dans les œufs non fécondés la concentration en ions d'hy- drogène est trop élevée pour une rapide oxydation ; mais l'addition d'alcali amène la condition optima. — F. Péciioutre. Behrend (Kurt). — Sm^ Vaclion de la glycérine sur les Protistes et les cellules végétales. — La glycérine pure fixe les cellules. Etendue, elle leur enlève une certaine quantité de liquide. La capacité de reproduction est at- teinte d'abord; la motilité se conserve plus longtemps. Les parties chroma- tiques ne paraissent pas subir de changements. Les Bactéries et les virus filtrables résistent très bien à la glycérine, même quelque temps à la glycé- rine pure. D'après la théorie d'ERiCKSON des deux sortes deplas^ia, le proto- plasme des Bactéries et la chromatine seraient du mycoplasma, diffèrent de l"amœboplasma. Les virus aussi seraient du mycoplasma. Leur amofboplasma pourrait être réduit par suite de leur vie parasitaire intense, le plus souvent intracellulaire : les fonctions de leur cytoplasma pourraient être exercées par la cellule hôte. — A. Robert. Loew (O.). — Le comportement du noyau cellulaire vis-n-vis de divers poi- sons. — L'auteur a étudié l'influence exercée par divers poisons sur le noyau de l'algue Spirogyra. Il s'agissait notamment de l'effet de divers sels précipi- tant la chaux. Il est fort probable, d'après ces recherches, que des poisons tels que l'acide meta- et pyroporphyrique agissent par l'intermédiaire des composés calcaires du noyau cellulaire. L'action des sels de magnésie semble également être celle de chasser les composés calcaires du noyau. — J. Strohl. Traube (J.). — Remarques à propos d'une communication de R. Iloeher : Contribution à la chimie physique de la coloration vitale. — Tr. défend contre Hoeber certains principes concernant la coloration vitale, notamment l'existence d'un rapport entre la tension superficielle et la toxicité d'un co- lorant. Il insiste de plus sur le fait que les protozoaires et les bactéries pré- sentent une affinité différente vis-à-vis des substances basiques ou acides selon que ces organismes sont transportés dans le champ électrique plutôt vers la cathode ou vers l'anode. — J. Strohl. n) Mast (S. 0.)et Root (F. M.). — Observations sur les Amibes se nourris- sant de Botifères, de Xémalodeset de Ciliés, et leur signification pour la théo- rie de la tension super/lciellellLIY. l". t]. — Les auteurs comparentla pression que doit exercer une Amibe pourcouper une Paramécie en deux, comme elle fait dans son processus d'assimilation, à la pression nécessaire pour couper l'animal avec un fil de verre (9 mgr. par cent, carré). Si c'est la réduction de la tension superficielle qui doit produire ce travail, elle devrait être de I. - CELLULE. 35 1118 dynes quand les pseudopodes agissent comme des ciseaux et de 383 dynes quand ils agissent comme une anse coupante. Or, la tension super- ficielle du protoplasma n'est que de 50 dynes par centimètre, d'oîi ils con- cluent que ce n'est pas elle qui intervient ici et qu'elle n'est qu'un facteur insignifiant dans ces réactions. — Y. Del.\ge et M. Goldsmith. b) Mast (S. O.) et Root (F. M.). — Observations sur fes Amibes se nourris- sant (ïlnfiisoires [XIV, 1°. ÇJ. — Quand on observe la capture d'une Paramécie par une Amibe, en voit que celle-ci réussit à couper la première en deux en quelques minutes, en l'enserrant entre deux pseudopodes filiformes. Des expé- riences faites avec des filaments de verre montrent qu'il faut, pour section- ner une Paramécie, exercer une pression de9 milligr., ce qui équivaut à une force de 1118 dynes par centimètre. Or, la force résultant de la tension su- perficielle des pseudopodes ne dépasse pas 383 dynes par centimètre. Cela montre que la tension superficielle est tout au plus un facteur plus ou moins important du mouvement des pseudopodes, et non le facteur essentiel, comme l'admettent Riiumhler et Mac Clendon, et encore moins le facteur unique comme le prétendent Butschli, Ryder, Jensen et Verworn. — Y. Delage. "Willers (W.) et Durken(B.). — Les phénomènes cellulaires pendant la mue des insectes. — L'auteur s'est proposé, à la suite des recherches de Verson sur Bombyx mort, d'élargir nos connaissances sur le processus intime de la mue, en étudiant des représentants des aptérygotes {Tomocerus plum- heus), des archiptères {Af/rion puella), des orthoptères [Dixippus morosus), des coléoptères {Tenebrio molitor), des lépidoptères {Pieris brassicœ, Vanessa urticœ) et des diptères [Musca vomitoria). 11 a pu suivre les modifications du noyau et du plasma dans les cellules de la matrice qui fournissent la nouvelle enveloppe chitineuse. Cette production a le caractère d'une sécré- tion à laquelle prennent part notamment le noyau et le nucléole. Le noyau s'agrandit, perd sa membrane, donne naissance à des vacuoles et entre en rapport net et direct avec le plasma auquel il semble abandonner une partie de sa chromatine. Dans le plasma, également, on voit apparaître des vacuoles qui, en partie du moins, semblent contenir de la substance chitineuse. Celle- ci serait donc un produit de sécrétion à la genèse duquel la chromatine nu- cléaire semble intéressée. Des glandes exuviales n'ont été trouvées parmi le matériel étudié, que chez les lépidoptères où elles avaient été décrites par Verson déjà. L'absence de ces glandes chez les autres insectes n'implique- rait pas, toutefois, le manque de liquide exuvial qui pourrait fort bien être fourni par une partie des vacuoles qu'on voit apparaître dans le plasma des cellules dé l'a matrice. — J. Strohl. Walter (Cari). — Les « cellules d'été » dans la capsule surrénale de la Grenouille sont-elles acidophiles? — Ces « cellules d'été », signalées par H. Stilling, ont été qualifiées par Patzelt et Kubik de cellules acidophiles, à cause de l'affinité de leurs granulations pour les colorants acides, par exemple l'éosiné, et de leur ressemblance avec les leucocytes éosinophiles du sang. [S'il est fait mention ici de cette courte note, c'est parce que l'auteur, sur les pièces chromées, et après coloration par la safranine, ayant trouvé leurs grains colorés par la safranine, teinture basique, croit pouvoir s'auto- riser de cette réaction de coloration pour leur dénier la qualité acidophile. Il devrait savoir cependant qu'une réaction de coloration n'a aucune valeur, après fixation par des liquides non indifférents tels que les liquides chro- miques, et que dans ces conditions même les leucocytes du sang incontesta- 30 L'ANNEK RIÛLOGIQUE. bleinent acidophiles peuvent devenir basophiles, par inversion de colorationj. — A. Prenant. Policard (A.). — Les cellules plosmatiqurs danx le.f processus de rèpara- l il III lies plaies. — Les cellules plasinatiques abondent surtout dans les plaies anciennes où il y a stagnation des produits de protéolyse; elles déri- vent, non des cellules conjonctives fixes, mais des lymphocytes, sous [in- fluence des produits de la protéolyse. — Y. Delage. 3'^ Division cellulaire directe et indirecte. Rahn (O.). — Considérations biochimicpies sur Vhérêdilé et sur les limites de dimension du corps et de la durée de la vie. — L'auteur considère le mé- canisme cellulaire de la croissance et de la respiration comme un enchaî- nement de nombreuses actions fermentatrices, chaque fonction étant le ré- sultat d'une série de facteurs enchaînés les uns après les autres et limités dans leur action par la quantité et la rapidité de destruction de l'élément primaire de chaque chaîne. Ces considérations rendraient compréhensibles, selon R., pourquoi chaque organisme présente des dimensions maximales et une durée de vie limitée. Elles expliqueraient en même temps comment il peut se faire que toutes les qualités d'une espèce (grandeur, forme, colo- ration etc.) se retrouvent dans une cellule (l'œuf); ces qualités, en effet, se- raient données par le type et par la quantité de l'agent primaire de chaque série enchaînée et se trouveraient ainsi " conden.sées » en un nombre res- treint de molécules. Le tout est une hypothèse sans essai de preuve maté- rielle. — J. Strohl. Sondheim (Maria). — Sur Actinophrys oculata Stein. — Quand une proie touche les pseudopodes de cet animal, leur plasma se fusionne tout autour, du plasma de la couche externe du corps se joint à la masse qui en- toure la proie d'une vacuole. C'est le signal d'ime division incomplète de l'animal : il divise son noyau et s'étrangle, mais les deux corps cellulaires ne.s'écartent pas. Si une nouvelle proie est capturée, une nouvelle division commence, et ainsi se forment des colonies. Dans d'autres cas, il y a forma- tion d'une colonie par division multiple autour d'une vacuole enveloppant une proie volumineuse, comme une Paramécie. La division suit donc la capture de proies : ainsi que l'a déjà reconnu Aimé Schneider, en 1878,1a re- production est le trop-plein de la nutrition. — A. Robert, Kûhn (Alfred). — Ftappnrts entre les divisions plasmatique et nucléaire chez les Amibes. — De l'observation des Amibes en division l'auteur tire des conclusions sur les rôles respectifs du noyau et du cytoplasme dans ce plié- nomène. Des trois hypothèses possibles : action indépendante du cytoplasme et du noyau, action directrice du cytoplasme, action directrice du noyau, l'auteur adopte la dernière; il se fonde surtout sur ce que les phénomènes cytoplasmiques suivent dans le temps et dans l'espace les modifications nu- cléaires. Il en est ainsi même dans les divisions tripolaires du noyau. Dans le cas normal, l'amibe s'arrondit jusqu'à l'anapliase et ne commence à s'étirer et à se scinder qu'à la télophase. Les cas d'Amibes simples polynu- cléaires semblent plaider en faveur de l'indépendance du cytoplasme, mais l'auteur remarque que ce phénomène se produit quand l'amibe, au lieu de rester sphèrique, est obligée de s'aplatir soit dans une couche d'eau trop I. — CELLULE. 37 mince, soit sous la pression de la lamelle. Dans ces cas, sans doute, les ré- gions de l'équateur elliptique les plus éloignées des pôles sont trop loin des noyaux-filles pour subir leur action; cette action doit reposer sur une modi- • fication physico-chimique du noyau, entraînant une, modification dans la tension superficielle du cytoplasme. — Y. Delage et M. Goldsmith. a) Lillie (Ralph S.). — La physiologie de la division cellulaire. VI. — Une dilution de Teau de mer abaissant assez la pression osmotique pour déter- miner la cytolyse des œufs vierges diArbacia se montre sans effet sur ces mêmes œufs après fécondation et pendant le clivage, à l'exception du mo- ment où, dans chaque division, apparaît le sillon de segmentation. A ce moment et pendant les quelque 2 à 3 minutes qui précèdent et qui suivent, l'œuf fécondé et les blastomères en division reprennent une grande sensibi- lité à l'hypotonie. A ce même moment, on sait par les observations de Lyon et autres que l'œuf et les blastomères sont particulièrement sensibles aux divers poisons et sont plus actifs producteurs de CO'-. Ces faits peuvent être rapportés aux variations de l'état physique de la membrane plasmique. Jl se produit au niveau des deux calottes polaires diamétralement opposées et s'étendant presque jusqu'à l'équateur, trois modifications de la membrane corrélatives les unes des autres : une diminution de la polarité électrique, une augmentation de la perméabilité et vm accroissement de la tension su- perficielle'; comme dans le cas de la stimulation générale, la diminution de la polarité électrique réagit sur les conditions intérieures de la cellule et détermine des effets physiologiques (oxydations, etc.). La division du cyto- plasme est le résultat direct de l'accroissement de tension superficielle sus-indiqué; un facteur adjuvant résulte de l'issue hors delà cellule, grâce à sa perméabilité accrue, de certains électrolytes, en particulier des acides, résultant de l'augmentation d'activité chimique des centres astraux. Ces cen- tres paraissent formés d'une substance colloïdale spéciale qui subit une oxydation quand se produit la dépolarisation de la membrane. — Y. Delage. a) Hartog (Marcus). — Le mécanisme de la karyokinèse. — La figure en fuseau de la cellule en cinèse représentant le champ d'une force newto- nienne, la question qui demande à être résoJue se borne désormais au trajet des chromosomes, lesquels sont évidemment des inducteurs, c'est-à- dire des corps plus perméables à la force du champ que le milieu Or, dans ce champ, abstraction faite des fibres achromatiques,' la trajectoire d'un inducteur mobile serait convexe à l'axe, tandis que les chromosomes s'en vont du centre en rampant le long des fibres achromatiques lesquelles sont concaves à cette ligne. Reprenant l'étude par la méthode magnétique, H. a trouvé que l'introduction dans le champ magnétique d'un inducteur fixe, courbé selon une ligne de force et par conséquent concave à l'axe, déter- mine une convergence sur lui des lignes de force ambiantes, de .sorte que la trajectoire d'un inducteur mobile se modifie et suit assez exactement le par- cours de l'inducteur fixe ; or ce dernier, dans le modèle de l'auteur, repré- sente une fibre achromatique de la cellule et le parcours de l'inducteur mo- bile correspond à celui du chromosome. Effectivement, le fuseau achroma- tique présente pour ainsi dire autant de « guides-rails » pour les chromo- somes qu'il contient de fibres achromatiques, dont le chiffre est le plus souvent exactement celui des chromosomes. — F. Péchoutre. b) Hartog (Marcusi. — La séparation des chromosomes et le mitokinétisme- 38 L'ANNKr; BIOLOGIQUE. — Brève explication fournie à l'occasion d'une démonstration expérimentale. Si l'on s'en tient aux forces agissant dans un chamj» bi-polaire uniforme, on ne peut concevoir ni la marche des chromosomes vers les pôles ai, sur- tout, leur division longitudinale. lien est autrement si l'on introduit dans le champ des tiges de fer doux allant d'un pôle à l'autre : celles-ci groupent autour d'elles les lignes de force et l'on voit des inducteurs flottants de fer doux, représentant les chromosomes, se mouvoir vers les pôles comme dans le champ mitotique. La séparation longitudinale des chromosomes en deux moitiés à l'équateur n'est plus, dans ces conditions, presque inconcevable comme elle le serait dans le champ bi-polaire uniforme où le changement de signe des deux attractions a lieu dans un plan équatorial infiniment mince, parce qu'ici au lieu de lignes de force continues d'un pôle à l'autre, on a des chaînes de force partiellement interrompues à l'équateur. — Y. Delage. Minchin (E. A.). — L'évolution de la cellule. — Le mode de division des cellules, une fois constituées avec leur périplasme et leur noyau, a dû présenter une évolution graduelle dont l'un des premiers stades est la frag- mentation chromidialede certains Protozoaires; le noyau se brise, se résout en un amas de chromidiosomes, qui se séparent en deux amas-fils; il est évident que c'est une méthode des plus imparfaites au point de vue de l'éga- lité quantitative et surtout qualitative; aussi chez les Protozoaires encore, on trouve tous les stades d'un développement progressif de la division nu- cléaire, aboutissant au type parfait de la mitose, où les chromioles sont agrégés en corps individualisés ou chromosomes; au repos, chaque chro- mosome se résout en brigades séparées de chromioles, constituant un dis- trict ou karyomère. C'est seulement l'établissement du processus mitotique qui a permis la genèse des Métazoaires. — M. n'accepte pas la théorie de DoBELL (émise auparavant par Delage) qui regarde le Protiste comme homo- logue à un individu métazoaire entier-; il maintient l'homologie parfaite du Protozoaire avec une cellule du Métazoaire, et fait remarquer que chez les Métazoaires inférieurs (Eponges et Cœlentérés), l'indépendance des diverses cellules est remai'quablement grande, comme on peut s'y attendre pour une colonie de cellules [XIII, 1^, y ; XX]. — L. Cuénot. Packard (Charles). — Action du radium sur les divisio7is cellulaires. — Les expériences ont porté sur des œufs d'Arbacia immédiatement après la fécondation. Des précautions minutieu.se? ont été prises pour maintenir la température constante pendant toute la durée des expériences et l'on s'est assuré aussi que la température ne s'élevait pas du fait de l'irradiation et restait la même que pour lés œufs témoins. Une irradiation forte et brève accélère la division et une irradiation moins intense a un effet semblable, mais moindre. Il en est ainsi à tous les stades, prophase, métaphase et télo- phase, mais pendant la métaphase, l'influence est plus accentuée. Les phé- nomènes de la division dépendent d'enzymes, en particulier ceux qui consistent en oxydation. Or, Richard (14) a montré que l'irradiation produi- sait sur les enzymes extraits un effet également accélératif. On peut donc conclure que l'action de l'irradiation sur la segmentation s'exerce par l'inter- médiaire des enzymes. — Y. Delage. Acton (Elizab.). — Etudes sur la division nucléaire chez les Desmidiées. I. Hyalotheca dissiliens (Sm.) Bréb. — Etant donnés les échecs fréquents auxquels conduisent les cultures de Desmidiées et les difficultés qu'il y a pour I. - CELLULE. 39 se procurer telle ou telle espèce à un stade déterminé de son développement, la cytologie de ces algues et peu connue. L'auteur, cependant, a pu obtenir. Hyalotheca di'^siliens en quantité suffisante pour une étude à peu près com- plète ; dans ce genre, malheureusement, le noyau est trop petit pour fournir des résultats entièrement satisfaisants. L'algue a été récoltée en hiver et au printemps et les matériaux recueillis au cours de ces deux saisons ont offert des filaments en voie de division, surtout abondants lorsque la fixation avait lieu au voisinage de minuit. Cette fixation était faite avec du picro-formol de Bouin et l'algue était ensuite colorée par l'hématoxyline ferriciue de Hei- denhain. A l'état de repos, les cellules contiennent deux chromatophores entre lesquels se trouve le noyau. Dans les cellules, vues par leurs extré- mités, chaque chromatophore apparaît en forme d'étoile, dont le centre est occupé par un pyrénoïde; on en trouve souvent deux et même parfois 3 ou 4, disposés en rangée transversale. La gaine d'amidon qui les entoure est très épaisse et se montre formée de plaques séparées. Le noyau est sphérique et le nucléole, relativement grand, fixe énergiquenient les colorants de la chromatine. Le reticulum nucléaire se colore faiblement et parait possé- der peu ou point de granules de chromatine. La division cellulaire débute par l'apparition de granules sur le réseau nucléaire. En même temps le nucléole se colore moins fortement et fina- lement se désagrège. Les dimensions du noyau sont telles qu'il est très diffi- cile de voir comment se forment les chromosomes. Parmi les stades sui- vants, le mieux observé est celui où les chromosomes se rassemblent sur la plaque équatoriale. Ceux-ci, au nombre de 12 environ, sont des baguettes courtes, larges, presque des granules. Pas de fuseau nucléaire défini, mais des fibrilles tirant les chromosomes vers les pôles opposés du noyau. Au moment de la naissance des noyaux-filles les chromosomes perdent leur identité, tandis que les nouveaux noyaux montrent des granules, qui fina- lement se fusionnent pour former le grand nucléole. Immédiatement après, les noyaux-filles se séparent et se meuvent en sens opposés vers la surface de la cellule où ils se placent en face du pyrénoïde. L'auteur n'a pas observé d'une manière détaillée la formation de la nouvelle floison cellulaire, qui est toujours achevée lorsque commence la division du chromatophore, de sorte que pendant un certain temps la cellule n'a qu'un chromatophore. A mesure que celui-ci entre en bipartition, le noyau se glisse entre ses deux moitiés, jusqu'à atteindre le pyrénoïde contre lequel il demeure intime- ment appliqué et qui alors se divise par constriction. La division du chro- matophore et celle du pyrénoïde semblent grandement influencées par la présence du. noyau. La gaine d'amidon du pyrénoïde reste intacte jusqu'à la fin de la division nucléaire et disparait progressivement pendant la divi- sion du chromatophore. L'auteur en déduit qu'un excès d'amidon dans la cellule n'est pas lui-même suffisant pour déterminer la division cellulaire. — A. DE PUVMALY. Tsehenzoff (Boris). — La division nucléaire chez Euglena viridis Ehrbg. — Contrairement à ce qu'a décrit Danlieakd, il n'y a pas de spirème à l'état de repos du noyau : il ne se forme qu'à la mitose, puis se fragmente en chro- mosomes. Une division longitudinale des chromosomes a lieu à la télophase et ses produits doivent conserver leur individualité pendant tout le stade de repos et jusqu'à la mitose suivante : alors les deux moitiés du même chro- mosome se rapprochent quelque temps, puis, à l'anaphase, elles s'écartent définitivement l'une de l'autre. En somme il y a préparation par avance d'une division. — A. Robert. 40 L'ANNEE BIOLOGIQUE. = Amitose. Breuer (Rudolf). — Reproduclion cl phénomènes biologir/ue.f chez une Chlamydophnjs cuUivée sur agar. — L'excès de nutrition augmente le chro- midiuni du protoplasma et gêne la division niitotique; il y a alors fragmen- tation amitotique du noyau, suivie de division souvent incomplète du corps cellulaire, tandis que les fragments nucléaires trop petits sont dissous. La sécheresse, la haute température, diverses substances ajoutées au milieu nutritif, la vieillesse de la culture, amènent la plasmogamie, puis la dégé- nérescence. — A. Robert. CHAPITRE II Ltes produits sexuels et la fécondation a) Ballowitz (E.).'— Zur Kennlnis drr Spermien des Herings. — (Arch. f. Zellforschung, XIV, 8 pp., 1 pi., 3 fig.) [50 6) Ueber die Samenkôrper der ForeUen. (Arch. f. Zellforschung, XIV, 8 pp., 1 pi., 5 fig.) [Ibid. c) Ueber die kurnige Zuscnnmensetzung des VerbindungstUckes der Sa- menkôrper der Knochenfische. (Arch. f. Zellforschung, XIV, 4 pi.) [Ibid. (/) Die Spermien der Haarmûcken, Bibionidx. Ein Beilrag zur Kenl- nis der Samenkôrper der Dipteren. (Arch. f. Zellforschung, XIV, 14 pp., l^pl., 17 fig.) • [Ibid. e) Oie Spermien der Stubenfliege. (Arch. f. Zellforschung, XIV, 6 pp., I pi.) [Ibid f) — — Spermiozeugmen bei Libellen. (Biolog. Centralbl., XXXVl, SCQ-SlG, 13 fig.) [51 a) Bataillon (E.). — Expériences nouvelles sur la membrane de fécondation chef les œufs d'Amphibiens. (C. R. Ac. Se, CLXIl, 443-446.) [55 b) — — Membrane de fécondation et polyspermie chez les Batraciens. (C. R. Ac. Sc.,CLXII, 522-525.) [56 c) Le rôle des sels de sodium et de potassium dans la poli/spermie chez les Batraciens. (C. R. Ac. Se, CLXII, 607-610.) ' [58 d) — — Nouvelle contribution à l'analyse expérimentale de la fécondation par la parthénogenèse. (Ann. Inst. Pasteur, XXX, n° 6, 276-285.) [B. présente à l'occasion du jubilé de E. Metchnikoff un résumé de l'ensemble de ses vues, exposé sous une forme abstraite qui en rend la lecture très laborieuse. — Y. Delage Brachet (A.). — Sur la membrane de fécondation de l'œuf d'oursin. (Journ. de Physiol. et Pathol. gén., XVI, 10I6-I026.) [56 Buder (Jehan Erwin). — Die Spermatogenese von Deilephila euphorbix L. (Arch. f. Zellforschung, XIV, 53 pp., 4 pi.) [44 Gates (R. R.) and Goodspeed (F. H.j. — Pollen sterility inrelation to crossing. (Science, 16 juin, 859.) [51 Goette (A.). — Uber den Lebenscyclus von Difftugia lobostoma. (Arch. Pro- tistenk., XXXVII, 93-138, pi. VII-IX.) ' [57 Goldschmidt (Rich.). — The functioîi of the apyrene Spermatozoa. {Science, 13 oct., 544.) [51 Gray (James). — The electrical conductivity of Echinodern eggs and ils bearing on the problems of fertilization and arlificial parthenogenesis. (Philos. Trans. Roy. Soc. London, B. CCVII, 481-529). [Sera analysé dans le prochain volume. 42 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Hegner (R. -W.) and Russell (C. P.)- — Differoitifil mitoses in Ihe grrm-ccll ci/r(e of DineuU's niijrior. (Proceed. Nat. Acad. Se. Etats-Unis, II, \Y> 1 , juillet, 3Ô6-360, 6 fig.) * [47 Held(Hans). — Unlcrsnchinifjeniiher den Vorgang der Be[rachtung. I. Der Anleil (les Proloplasmas an der Bcfrurhlung von Ascaris megahcephala. (Arch. mikr. Anat., LXXXV, Al)t. II, 1G6 pp., 6 pi.) [r>2 a) Kylin(Harald). — Uber die Befruchtung und Heductionsleilung bei AV- malion multifiduiii. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschâft, XXXIV, 257-271.) [50 Ij) (j/jer den Bau der Spermalozoiden der I-vracern. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschâft, XXXIV, 194-201.) [:)l a) Lawrence (John W.)and Riddle (Oscar). — Studies on tite physiologg ofrejn-odiicfion in hirds. VI. Sexua.l différences in Ihc fat and phosjdun-us content of the Idnod of foinis. (Ibid., 430-437.) . [Voir Riddle Ij) Studies on Ihe physiology ofreproduclion inbirds. VII. Va- riations in the chemical Compusition of reproductive Tissues in relation lo variations in funclional activily. (Ibid., XLIl, 151 162.) [Ibid. Levy (Fritz). — Ueber Copulationsvoryange (?) bei Spirochaita obermeieri. (Arch. Protistenkunde, XXXVl, 362-363, 1 fig.) [57 Lillie (Frank R.). — The history uf the Ferlilization problem. (Science, N. S., XLIII, 39-53.) [52 Long (J. A.) and Quisno (J. E.). — The ovulation period in rats. (Science, 1er déc.,795.) ' [Analysé avec le suivant Long (J. A.) and Smith (H. P.). — Ovulation in mice. (Science, 1«'' décem- bre, 796.) [Chez les rats, ovulation tous les 10 jours en moyenne (femelles tenues loin des mâles); chez les souris, ovulation tous les 17 1/2 ou 18 jours. — H. de Varigny Mohr (Otto L.). — Sind die IJelerochromosomen u:ahre Chroinosoni'en ? Un- tersurhunqen Uber ihr Verhalten in der Ooogenese von Leptophyes puncta- tissima. (Arch. f. Zellforschung, XIV, 26 pp., 1 pi., 2 fig.) [48 Nothnagel. (M.). — Beduction divisions in the pollen mother cells ofAllium tricoccum. (Bot. Gaz., LXI, 453-476, 3 pi.) [48 Rappoport (T.). — Zur Spermalogenese der Siisswasser-Tiicladen. (Arch. f. Zellforschung, XIV, 26 pp., 4 fig., 1 pi.) [45 a) Riddle (Oscar). — Studies on the physiology of reproduction ia birds. I. The occurrence and measurmenl of a sudden cliange in the rate ofgrowlh of avian ova. (Amer. Journ. Physiol., XLl, 387-396.) [47 l)) _ — Studies on the physiology of reproduction in birds. III. On themeta- bolism oftheegg-yolkofthe fond during incubation. (Ibid., 409-418.) [47 Riddle (Oscar) and Basset (Gardiner G.). — Studieson the physiology of reproduction in birds. V. The e/fect of alcohol on the Size of the yolk of Pigeon' s egg. (Ibid., 425-429.) ' [47 Russo (Achille). — // differenziamente dei gameti in Criptochilum Echini Maupas. (Monit zool. Ital., XXVil, N» 3-4, 75-77, 1 pi.) [50 Schneider (Kurt). — Die Entwicklung des Eierstockes und Eies von Dei- lephila euphorbiœ. (Arch. f. Zellforschung, XIV, 65 pp., 2 pi., 26 fig.) [46 II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 43 Schuster ("Wilhelm). — Geicichte von Vogeleiern. (Zool. Anz., XL\'III, N° 4-5, 138-139.) ' [Chiffres, avec, à la firi, des considérations incompréhensibles ou absurdes. — Y. Delage a) Sp'ohn (Adélaïde A.) and Riddle (Oscar). — Studies on the phijsiology of reproduction in birds. II. On thc chemical composition of white and yellow egg ijolk of the fowl and pigeon. (Amer. Journ. Physiol., XLI, 397- 408.) [Voir Riddle O.) b) — — _ _ Studies on the pligaiologg of reproduction in birds. IV. When a gland funclions for the first time is its sécrétion the équivalent of subsé- quent sécrétions ^ (Ibid., 419-4-J4.) [Id. Sumner (F. B.). — Notes on superfetation and deferred fertilisation among . mice. (Biol. Bull., XXX, N« 4,. 271-285.) [56 Svedelius (N.). — Das Problem des Gêner allons wechsels der Florideen. (Naturw. Wochenschr., N. F., XV, 353-359,372-379, ill.) [48 a) Voïnov (D.). — Sur l'existence d'une chondriodiérèse. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, Réunion Biologique de Bucarest, 451-454, 1 fig ) [43 b) Sur une formation juxta-nucléaire dans les éléments sexuels du Gyllotalpa vulgaris, caduque à la fin de la spermatogénése. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, Réunion Biologique de Bucarest, 542-544, 2 fig.) [44 Warner (D. E.) and Kirkpatrick (W. F.). — What the size of an egg means. (Journ. of Heredity, VII, 128.) [52 "Wilson (Edmund B.). — The distribution of the chondriosomes ta the sper- matozoa in Scorpions. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, N" 6, 321-324, 1 fig., juin.) [45 "Woodeock (H. M.). — Observations on coprozoic Flagellâtes : together wilh a suggestion as to the signifïcance of the kinetonucleus in the Binucleala. '(Philos. Trans., B. CCVII, 375-412, 3 pL) [57 Voir pour un renvoi à ce chapitre : ch. I, 1°, a. 1" Produits sexuels. a) Origine embryogénique. = Spermatogénése. a) Voïnov (D.). — Sur l'existence d'une chondriodiérèse. — La substance mitochondriale subit chez le Gr?///o/rt//Ja pendant la spermatogénése, une évo- lution qui est exactement comparable avec celle présentée par la nucléine, au cours de la karyokinèse. Elle consiste : 1° En une prophase, qui débute dans les jeunes spermatocytes primaires et se poursuit pendant toute la période d'accroissement jusqu'à la première division de maturation. Les mitochondries spermatogoniales fusionnent en un filament qui se fragmente transversalement en segments lesquels par condensation deviennent des unités de division, les « chondriosomes ». Cette phase est comparable à la formation du spirème chromatique, à sa segmen- tation et à la différenciation des segments en chromosomes. 2° En une métaphase, caractérisée par la mise au fuseau des chondrio- 44 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. somes et leur propre division sous rinfluence attractive des centrioles. Cette métaphase débute au même moment que celle des chromosomes et n'est nullement déterminée par l'étranglement du corps de la ceflule qui se divise. 3" La chondriodiérèse s'explique par les mêmes causes déterminantes que la karyokinèse sexuelle : la nécessité de l'existence d'un mécanisme précis de distribution, dans les éléments fécondants, des mitochondries, c'est-à-dire de la substance héréditaire de nature cytoplasmique, qui est introduite dans l'œuf pendant la fécondation. — Y. Delage. - (j) Voinov (D.). — Sur une formation juxta- nucléaire dans les éléments sexuels de Grijllotalpa vulgaris. — C'est une masse globuleuse observée dans les spermatocytes de premier ordre au milieu du chondriosome. Elle se divise en quatre fragments qui, se rapprocliant des centrosomes, passent deux au second spermatocyte et un à chaque spermatide, mais est rejetée durant la transformation de cette dernière en spermatozoïde. En dépit de cette évolution remarquable son rôle reste mystérieux. — Y. Delage. Buder (J. E.). — La sperniatogenèse de Deilephila euphorbise L. — Dans la partie de son travail consacrée aux dispositions morphologiques qu'offre l'ébauche testiculaire, une attention particulière est donnée à la « cellule de Verson » ou « cellule apicale ». Son protoplasma contient de nombreuses enclaves ayant souvent l'aspect de cellules germinatives; ce protoplasma est richement ramifié, sans qu'on puisse décider si les branches de ramification pénètrent seulement dans les interstices des spermatogonies ou bien si cha- cune d'elles se continue avec le cytoplasme d'une cellule germinative. Dans la question controversée de l'origine de la cellule de Verson ainsi que des cel- lules de la paroi (« cellules des cystes »), B. se prononce pour leur prove- nance germinale et les considère comme des spermatogonies modifiées, que des conditions de nutrition ont fait évoluer autrement que comme sperma- togonies. Les dernières spermatogonies formées se transforment en sperma- tocytes au stade de synapsis, dû vraisemblablement à la fusion des chromo- somes en un filament unique. Dans la phase d'accroissement la chromatine est emmagasinée en nucléoles. La conjugaison des chromosomes est prépa- rée par la transformation en V des chromosomes filamenteux; de la conju- gaison de deux V résulte par contraction une tétrade, qui se rompt ensuite en deux dyades. La première division sépare les deux moitiés de la dyade; elle est donc équationnelle. La seconde division est réductrice. II n'y a pas entre les cellules germinatives de différences chromatiques servant de base à un dimorphisme. Quant à un hétérochromosome, l'auteur est disposé à en nier l'existence. Les faits suivants sont à retenir dans la description de la sperniatogenèse. Les mitochondries des spermatocytes se présentaient comme de longs fila- ments, amassés autour du noyau et surtout à l'un de ses pôles. Au début de la première division, ils avaient pris, par contraction, une forme vésicu- leuse, chaque vésicule étant différenciée, comme Meves l'a déjcà observé, en un centre clair et une écorce sombre. Pendant la division, les mitochondries redeviennent filamenteuses, et leurs parties claires se confondent aux pôles de la figure de division en grosses vésicules. Les mêmes phénomènes se reproduisent lors de la deuxième division maturatrice, quoique dans la spermatide les mitochondries restent filamenteuses. Dans chaque sperma- tide la masse mitochondriale se concentre au voisinage du noyau en un corps mitochondrial, plus gros que ce dernier; c'est le Nebenkern de v. La Valette ÎT. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 45 Saint-George. Ce corps mitochondrial subit la transformation vacuolaire et se résout en vésicules, dont les enveloppes plus colorables forment dans toute la masse une sorte de système trabéculaire. Dans le spermatozoïde le corps mitochondrial s'allonge le long du filament axile dont il devient l'en- veloppe. [Les figures qu'illustrent cette description, parfaitement sériées, en donnent une bonne idée d'ensemble; mais elles sont cytologiquement im- précises; elles ne montrent nulle part de chondriosomes de forme définie autres que les granules mitochondriaux qui parsèment les mailles cytoplas- miques entourant les enclaves ; on ne voit dans ces figures au lieu de chon- driosomes que des traînées diffuses de substance chondriomateuse colo- rable]. Les centrosomes paraissent aux pôles de la figure de division spermatocytique ; ils se différencient chacun en un centrosome en V, dont chaque branche émet un flagelle. Après la première division, le centrosome en V se rompt en ses deux branches. La « pièce de la pointe » (Spitzensliick) provient dans la spermatide du reste du fuseau central ; c'est ce Spilzenstuck qui, enfoncé dans le plasma de la cellule d'enveloppe du cyste, assure la nutrition de la spermie. — A. Prenant. "Wilson (Edmund B.). — La' distrihulion des chondriosomes dans les spennalozoïdes des scorpions. — Tandis qu'une mécanique spéciale assure toujours l'égale division du matériel nucléaire entre les 4 spermatides- aœurs, la répartition du chondriosome se fait de façons fort diverses. Les scorpions Opisthacanthus elalus et Centrurus exilicauda illustrent cette différence. Chez le premier, le chondriosome forme dans le premier sper- matocyte un anneau qui, à la division, s'allonge et se divise en deux bâtonnets parallèles à l'axe du fuseau et qui sont divisés exactement en deux moitiés égales par le plan équatorial. A la seconde division de maturation, les deux bâtonnets subissent une seconde fois le même sort, en sorte que chaque spermatide reçoit exactement 2/8 de la substance. Chez le second, le chon- driosome forme 24 spliérules creuses, irrégulièrement disséminées dans le cytoplasme, et chaque spermatide en reçoit ordinairement G, mais parfois 5 ou 7. Dans l'une comme dans l'autre espèce, le chondriosome de la sper- matide se concentre autour du blépharoplaste d'où naîtra le filament axile de la queue, puis s'étend en spirale dans le cytoplasme périaxile. Ces con- statations sont intéressantes au point de vue de la participation du chon- driosome à la transmission des caractères héréditaires. — Y. Delage. Rappoport (T.). — Spermatogenèse des Triclades d'eau douce. — Précédé dans l'étude de cette spermatogenèse par divers auteurs, et notamment par ScHLEiP 1907, R. confirme en grande partie les résultats de ce dernier, auxquels il ajoute toutefois quelques données nouvelles. Il confirme d'abord que le testicule dérive de cellules du mésenchyme (parenchyme), les « cel- lules-souches ». Les deux divisions spermatocytaires sont : la première hété- rotypique et réductrice, avec conjugaison chromosomique; la seconde homo- typique. R. a suivi dans les spermatocytes et dans les spermatides l'évolution des mitochondries et du corpuscule central. Les mitochondries apparaissent dans les spermatocytes sous la forme de petits grains ou bâtonnets, qui se réunissent en un corps mitochondrial formé de deux bâtons ; celui-ci, divisé au cours de la mitose spermatocytique, fournit dans la spermatide une cou- ronne de granules qui entoure le corps nucléaire ; ces granules formeront dans la spermie définitive une gaine mitochondriale au filament chromatique qui représente la tête. Quant au corpuscule central, qui est unique, il est situé au pôle distal (antérieur) de la tête, opposé au pôle proximal (postérieur) 40 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. où sièp:e lo corps mitochondrial. 11 en part un court filament terminal (End- stiick) et deux longs flaiicllums. [Comparant la sperinie des Triclades à celle d'autres animaux, R. ne remarque pas suffisamment ce que la sitnation du corpuscule central chez les Triclades a d'exceptionnel, puisque ce n'est que dans des cas assez rares que ce corpuscule est situé au pùle antérieur du noyau, au lieu que dans l'immense majorité des spermies il siège au pôle postérieur]. Par l'ensemble de ses caractères, la spermie des Triclades se rapproche beaucoup plus de celle de certaines algues que de celle des Ver- tébrés. — A. Prenant. = Ovofféiièse. Schneider (Kurt). — Le développement de l'ovaire el de l'œuf de Deile- phila euphorhiœ. — Ce mémoire, très complet, a un caractère morpholo- gique plutôt que cytologique. L'auteur y suit le développement de l'ovaire successivement pendant les cinq périodes de la vie de la chenille, pendant le stade de pupe, au stade d'imago enfin. Dans la première période chez la chenille, les processus morphologiques et histologiques sont les mêmes dans les deux sexes, et forment une ébauche génitale composée de cellules ger- minatives et entourée d'une enveloppe. Puis apparaît dans chaque chambre germinative la « cellule apicale » (« cellule de Verson » du testicule), qui n'est qu'une cellule germinative transformée. Cette cellule, dans le cas de l'ovaire, n'entre pas en relation avec les cellules germinatives, comme le fait dans le testicule la cellule de Verson; elle remplit au début une fonction nutritive, qui cesse plus tard; son protoplasma s'applique contre la face interne de la membrane d'enveloppe qu'elle double, et dégénère au stade d'imago. Une partie des cellules folliculaires se transforment en cellules vitellines et en nourriture. Quant aux ovogonies, elles se divisent chez la chenille pendant les quatre premières périodes et fournissent à la cinquième les ovocytes, qui n'entrent en division que chez la pupe. Dès leurs divisions, toutes les cellules ovocytiques se mettent en synapsis, et c'est seulement ensuite qu'elles se différencient en cellules ovulaires et en cellules nutritives. Tandis que les nucléoles des premières restent sans modifications, ceux des cellules nutritives en se multipliant incessamment fournissent de nouvelle chromatine, qui se dissout en substance nutritive et pénètre dans le plasma de l'œuf. Au contraire chez Forficula, les cellules ovulaires et nutritives sont différenciées dès l'époque des divisions ovocytiques, et seules les cellules nutritives passent par un stade synapsis. La genèse des cellules nutritives est chez le Deilephile un processus intermédiaire entre celui décrit par Branns chez le Forficule, où la cellule nutritive est cellule- fille de l'ovocyte et cellule-sœur de l'œuf, et le cas des Dytiscides décrit par GiARDiNA et GiiNTHERT OÙ les cellules nutritives sont filles des ovogonies; chez le Deilephile en effet quatre cellules nutritives descendent directement des ovogonies et une cinquième est la cellule-sœur de l'œuf. L'auteur insiste beaucoup sur la fonction sécrétoire des cellules nutritives. Elle consiste en ce que les nucléoles se décomposent en gros grains, ayant l'apparence de tétrades (Branns) ou plutôt de dyades, qui se rompent ensuite en deux parties, puis se désagrègent en grains plus fins; ces grains, du moins ceux qui occupent la périphérie du noyau, passent dans le protoplasma et de là dans celui de la cellule-œuf. Après ce processus sécrétoire. qui est de longue durée, la dégénération des cellules nutritives est préparée par un ratatine- ment de la chromatine. Elle prend fin quand tout le plasma et la chromatine de la cellule nutritive ont passé dans l'œuf et s'y sont dissous en vitellus. — A. Prenant. II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 47 Hegner (R.) et Russel (C. P.). — Mitoses différentielles dans le cycle des cellules germinatives de Dineules nigrior. — Les cellules nourricières de l'oocyte se forment, chez cet insecte, par le même procédé que celui trouvé par GiARDiN chez le Dytique. L'oogonie primaire se'divise inégalement en une cellule nourricière et une cellule plus grosse, l'oocyte, renfermant dans son cytoplasma une masse chromatique correspondant à l'anneau chroma- tique de GiARniNA. Tandis que chez Dgliscus il y a quatre divisions succes- sives de l'oogonie donnant un groupe formé d'un oocyte et de quinze cel- lules nourricières, chez Dineutes il n'y a que trois divisions et production de sept cellules nourricières. — F. Henxeguy. a) Riddle (Oscar). — Etudes sur la p/iysiologie de la reproduction chez les Oiseaux. I. (IJiangemenls rapides dans la croissance des œufs. — (Analysé avec les suivants.) a) Spohn (Adélaïde A.) et Riddle (Oscar). — //. Constitution chimique du vitellus blanc et du vitellus Jaune. — (Id.) i) Riddle (Oscar). — ///. Métabolisme du vitellus pendant rincubation. -(Id.) b) Spohn (Adélaïde A.) et Riddle (Oscar). — IV. La sécrétion d'une glande est-elle la même au début qu ultérieurement y — (Id.) Riddle (Oscar) et Basset (Gardner E.). — Y. Action de l'alcool sur la taille du vitellus. — (Id.) a) LaAvrence (John V.) et Riddle (Oscar). — T7. Contenu enphosphore et en graisse suivant les sexes. — (Id.) b) — — VII. Composition chimique des tissus reproductifs en rap- port avec leur fonctionnement. — L'évolution de l'oocyte de la Poule présente deux phases successives : pendant la seconde, l'accroissement est beaucoup plus rapide; c'est celle pendant hiquelle le vitellus jaune se dépose. — Les deux vitellus — blanc et jaune — diffèrent notablement par leur constitution : le jaune contient beaucoup moins d'eau, plus de phosphates, plus de graisses neutres, moins de protéines et fournit moins de cendres. — L'auteur indique l'ordre d'utilisation des différentes substances du vitellus suivant le moment de l'incubation. — L'inhalation de l'alcool pendant de longs mois entraine chez les pigeons une réduction du volume du vitellus, sans qu'on puisse dire si cela retentit sur la capacité du développement. — Il y ;i des différences con- stantes dans la constitution du plasma sanguin entre le coq, la poule dont l'ovaire est inactif et celle sexuellement active : Tactivité sexuelle de la femelle est liée à un contenu plus grand en phosphore et en substances so- lubles dans l'alcool. — La constitution chimique des membranes folliculaires et doi? parties glandulaires de l'oviducte varie suivant qu'elles sont à l'état d'activité ou de repos. Les membranes folliculaires deviennent plus riches en phosphates à mesure qu'augmente leur perméabilité et que les consti- tuants du vitellus passent du sang dans l'œuf; si l'on considère ces mem- branes comme des organes actifs de sécrétion, l'augmentation en phosphates serait corrélative de l'état d'activité, — Les glandes sécrétant l'albumine montrent cependant le conlraire : le contenu en phosphore (soluble dans l'alcool et l'éther) est plus faible pendant l'activité. — Les glandes coquillières ne montrent que peu de différence dans la teneur en phosphore. La teneur . en eau est plus grande à l'état actif dans les deux glandes. — Y. Dei.age et M. GûLDSMITH. 48 L'ANNEE BIOLOGIQUE. P) Phénomènes de maturation. Nothnagel (M.). — Divisions de réduction dans les cellules-mères du pollen d'Allium tricoccum. — Les chromosomes conservent leur individiîalité pen- dant toute la période de repos. Le spirème, qui comprend 16 chromosomes bout à bout, prend la forme de l)oucles rayonnantes durant la seconde con- traction, la segmentation se produisant à la courbure externe. Chacun des bivalents ainsi formés consiste en 2 chromosomes somaticjues qui étaient bout à bout dans le spirème. La troisième contraction, qui accompagne la formation des filaments achromatiques, se manifeste par la mise en boule des chromosomes, antérieure au complet remplissement de la cavité par les fibrilles. La division hétérotypique résulte de la séparation transversale des chromosomes tout entiers. Durant la première anaphase, les moitiés des chromosomes qui avaient j)ris naissance dans le présynapsis, se séparent longitudinalement et, à la première télophase, s'approchent bout à bout, formant le spirème en boucle du noyau-fille, 2 x chromosomes en longueur. La division, dans la mitose homotypique, résulte donc primitivement d'une séparation longitudinale. La séparation transversale des 16 segments pen- dant la première mét^phaso de la mitose homotypique est immédiatement suivie de leur accouplement. — P. Guérin. Svedelius (N.). — Le proldème de VaJternance de générations chez les Flo- ridées [X]. — La réduction chromatique ne signifie pas seulement que le nom- bre primitif des chromosomes est réduit, elle implique que de nouvelles com- binaisons de chromosomes se formentdans les noyaux-filles. La division réduc- trice joue dans la nouvellecombinaison de chromosomes un rôle aussi impor- tant que la fécondation même qui n'en est que l'acte final. De même que la fécondation rend possibles de nouvelles combinaisons de noyaux et de chro- mosomes, de même la réduction chromatique rend possible une combinaison des chromosomes à l'intérieur d'un noyau. Chez les P'ioridées la réduction se produit au moment de la formation des tétraspores. Là la vie de la géné- ration diploïde se brise en deux phases ; la première, la phase des gonimo- blastes dans le cystocarpe, en relation avec le gamétophyte, et la phase des tétraspores, issue de la germination des carpospores. Les Floridées qui ne forment pas de tétraspores présentent cependant une réduction qui suit immédiatement la fécondation et les monospores qui existent chez elles sont des cellules capables de germes qui ne constituent pas un élément nécessaire de Falternance des générations. Ces deux types de réductions présentent les distinctions suivantes : le dernier n'offre qu'une seule sorte d'individus monoïques oiidioïques, avec ou sans monospores; le premier offre deux sortes d'individus . des individus sexués, monoïques ou dioïques,et des individus asexués formant des tétraspores. L'auteur nomme le premier type haplobiontique et le second diplobiontique et il considère le type haplobion- tique comme le type primitif [XVII, 8]. — F. Péchoutre. Mohr (O.). — Les hétérochromosomes sont-ils de vrais chromosomes? ■ — Le travail qui fait l'objet de cette question porte sur l'ovogénèse d'une Locustide, Leptophyes pxinctatissima. Un mémoire plus considérable intitulé « Studien iiber die Chromatinreifung der mannlichen Geschlechtszellen bei Locusta xnridissima » devait paraître dans les Archives de Biologie et n'a pu être publié en raison de la guerre. Comme les observations qui y ont été consi- gnées ont été le point de départ de la question j)osée dans le présent travail, M. donne de ce mémoire sur Locusta un résumé dont voici les principaux II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 49 résultats, en partie contraires à ceux que Otte (1907) a obtenus sur le même sujet. Le nombre des chromosomes est vingt-neuf chez L. viridissima dans les cellules sexuelles mâles comme dans les cellules somatiques du mâle. Ce nombre comprend : un grand cliromosome en V qui est riiétérocliromosome. ou monosome, deux gros autosomes en fer à cheval, huit en bâtonnets, les autres en grains arrondis. L"hétérocliromosome des cellules somatiques mâles et des spermatogonies se comporte lors des divisions comme les autosomes. Mais dans les. spermatocytes il subit des changements en apparence très dif- férents de ceux des autosomes. Cependant au fond son évolution suit la même loi que celle des autosomes, et les différences tiennent surtout à ce que Thété- rochromosome n'a pas de partenaire et ne peut contracter la fusion qui con- duit à la réduction numérique des autosomes. Quand ceux-ci prennent la forme d'un mince cordon arqué, l'hétérochromosome prend celle d'un fer à cheval épais. Lors de la conjugaison parallèle des autosomes, l'hétérochro- mosome, qui n'a pas de partenaire, subit un mouvement de « conflexion » qui rapproche ses extrémités jusqu'à la fusion. M. pense que cette « con- flexion » est un phénomène général chez les Orthoptères. Au stade des anses doubles, le monosome est devenu, par soudure de ses branches, un corps compact. Quand au stade suivant les autosomes conjugués et soudés se séparent à nouveau l'un de l'autre, les deux branches de Tautosome en font autant. Puis tandis que dans chaque autosome apparaît la fente longi- tudinale, qui prépare la seconde division maturatrice, l'autosome offre aussi la fissuration qui lors de la seconde division le partagera longitudinalement. A la première division, les deux autosomes auparavant conjugués se sépa- rent définitivement l'un de l'autre. Le monosome passe tout entier dans l'une dès cellules-filles. Pendant l'intercinèse, la fente longitudinale dessinée dans chacun des autosomes et dans le monosome s'accentue, et à la seconde division chaque cellule-fille reçoit la moitié des autosomes et la moitié du monosome. Il résulte de ces faits que, se comportant comme les chromo- somes, l'hétérochromosome est un vrai chromosome. Dans les cellules femelles de L. viridissima, aussi bien somatiques qu'ovo- goniales, il existe trente chromosomes, parce qu'il y a quatre grands chro- mosomes, dont deux sont les hétérochromosomes. Il est probable que ces deux hétérochromosomes se comportent dans les divisions maturatrices des ovocytes comme les autosomes. Chez Leptophyes, le nomlTre des chromosomes est de 31 dans les cellules mâles diploïdes, dont un liétérochromosome impair détaille prépondérante; il est de 32 dans les cellules femelles diploïdes, dont deux hétérochromo- somes de même forme que chez le mâle. L'hétérochromosome des cellules mâles se comporte comme chez Locusta: les deux hétérochromosomes des cellules femelles se conduisent, de même que chez Locusta, comme les autosomes. Il résulte de tous ces faits que les hétérochromosomes sont- de vrais chro- mosomes, et que le terme d'hétérochromosome et tous les synonymes sont superflus. Cette ressemblance des hétérochromosomes et des autosomes, de par leur destinée sinon par leur habitas, explique pourquoi, tandis que la bibliographie abonde en constatations sur l'hétérochromosome mâle, elle est si pauvre en données sur les hétérochromosomes femelles. C'est que dans le premier cas Thétérochromosome se distingue tout au moins par son imparité, tandi.'^que, dans le second, rien ne le différencie plus des autosomes dont il suit la destinée. M. termine par une très intéressante remarque, conséquence indirecte de ses observations. La présence d'un hétérochro- l'ANNÉE lilOLOGIQUE, XXI. 191G. 4 50 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mosome impair dans les cellules sexuelles mâles est d'une importance décisive pour déterminer si la première division maturatrice est, ou non, une division réductrice. Cet liétérocliromosome impair est en effet un indi- cateur (jui nous renseigne sur la nature des divisions par lesrquelles il passe. Toutes les divisions des cellules sexuelles il les traverse en se parta.ueant longitudinalement, sauf une, qui est la première mitose de maturation. Il s'y comporte de la seule façon qu'il puisse faire, si cette division est réduc- trice: il passe indivis à l'une des cellules-tilles. Ce fait a la valeur d'une expérience pour prouver la signification réductrice de la première mitose, dans laquelle d'autre part la formation des tétrades est la marque extérieure du caractère réducteur. — A. Prenant. Russe (A.). — La (li/JYrencialion des yamèles chez Criptochiluin Kcliini. — Chez ce Cilié, il existe avant la conjugaison une différence matérielle entre les deux gamètes, consistant en une forme et une constitution diffé- rentes de micronucléus. La troisième mitose des micronucléus pendant la conjugaison, que l'on considère comme une division de différenciation sexuelle, avec formation consécutive d'un noyau migrateur mâle et d'un noyau stationnaire femelle, n'a donc pas la signification biologique qu'on lui attribue. En outre, chez Criptochilum, on n'a jamais observé de réduction des chromosomes lors de la première et de la seconde mitose, comme l'ont noté Prandl, chez Didinium nasutum, Popoff chez Carchesimn polypinum, Enriquez chez Chilodon et Opercularia. — F. Henneguv. a) Kylin (Harald). — Su?' la fécondation et la division réductrice de Xema- lion midtifidum. — Cette Floridée ne produit pas de tétrasporanges et l'on ne savait pas où se produit la réduction du noml)re des chromosomes. K. n^jontre qu'elle a lieu lors de la première division du noyau de la zygote. — A. Maillefer. y) Structure des produits mûrs. a) Ballo-witz (E.). — Sur les spermies du Haremj. — (Analysé avec les suivants.) b) — — Sur les spermatozoïdes des Truites. (Id.). c) Sur la composition granuleuse de la pièce d'union des sperma- tozoïdes des Poissons osseux. (Id.). d) Sur les spermies des Bibionides. (Id.). e) Les spermies de la Mouche domestique. — B. continue à fournir, sur l'un de ses sujets de prédilection, la constitution des spermies, de bien modestes contributions. Dans la première est discutée la question de savoir si la tête du spermatozoïde de- Clupea est homogène et arrondie, comme le prétend Retzius, ou bien comme creusée d'un espace central plus clair qu'entoure en fer à cheval une écorce sombre, ainsi que B. l'a antérieure- ment décrit. — La seconde communication traite de la structure des spermies de Salmo fario et de 5. salvelinus, sans ajouter aucun fait réelle- ment nouveau. — Dans la troisième, B. confirme que la pièce d'union des spermies des Téléostéens représente une sorte de calice qui coiffe le pôle postérieur de la tête, et dans lequel on peut, ainsi que Retzius l'avait maintes n. _ PRODl'ITS SEXUELS. — FECONDATION. 51 fois fi.iiuré, mettre en évidence plusieurs grains plus colorables. — Dans la quatrième note, B. décrit surtout à nouveau la décomposition du flagelle caudal en plusieurs filaments, notamment deux filaments marginaux et une fibre axile, celle-ci dissociable elle-même en fibrilles élémentaires. — En cinquième lieu enfin. B. retrouve chez la Mouche domestique la décomposi- tion fibrillaire de la fibre axile et signale quelques détails sur l'insertion du flagelle caudal au pôle postérieur de la tèle. — A. Prenant. f) Ballowitz (E.). — Des spermioz.éwjmes chez des libellules. — B. décrit chez des libellules des spermatozoaires réunis en paquets. Ces « spermiozeug- mes », connus chez d'autres insectes encore, prennent souvent la forme de plumes d'autruche ou de bouquets ronds aplatis et semblent assurer la transmission en une fois d'un grand nombre de spermatozoaires dans les voies génitales des femelles. Leur fonction serait donc comparable à celle des spermatophores. — J. Stroîil. Goldschmidt (Rich.). — Fonction des spermalozo'ides apyrènes. — Il s'a- git des spermatozoïdes atypiques, sans chromatine, découverts d'abord chez Paludina. Expériences sur Samia Cecropia, montrant que les « mâles in- tersexuels » ont une fécondité faible (3 larves pour de 100 à 300 œufs) et même nulle. Les spermatozoïdes apyrènes semblent ne pos être capables de féconder. A quoi servent-ils? Les recherches de l'auteur lui donnent à croire que ces spermatozoïdes sont le résultat d'un milieu chimique anormal et constituent des tératomes, des lusiis nahirœ. Le milieu chimique anormal serait le sang qui est très différent dans les vieilles pupes productrices des spermatozoïdes atj-piques, de ce qu'il est dans les jeunes. — H. de Varigny. b) Kylin (Harald). — Structure des spermatozoïdes des Fucacées. — Dans la jeune anthéridie. il y a un noyau relativement gros qui tranche par son homogénéité sur le protoplasma; le nucléole est bien visible ; dans le pro- toplasma se trouvent quelques chromatophorcs jaune-verdàtre pâle, des gouttes de fucosane et d'huile. Le noyau se divise plusieurs fois jusqu'à ce qu'il y ait <')4 noyaux : chacun de ceux-ci est accompagné d"un chromato- phore : les noyaux s'entourent d'un anneau particulier, complètement homo- gène qui représente le protoplasma du futur spermatozoïde : celui-ci est mis en liberté de la manière décrite par Thuret ; il est pyriforme ; il con- tient un chromatophore coloré vivement en orangé, la « tache oculaire », sur lequel sont insérés les 2 flagelles ; le flagelle postérieur est le double plus long que l'antérieur. Le noyau est pauvre en contenu ; on n'y observe que de rares granulations : il est entouré d'une mince couche de protoplasma qui forme le bec du spermatozoïde ; le noyau forme la grande masse de l'anthérozoïde ; le protoplasma ne contient à côté du chromatophore que très peu de granulations. — A. Maillefer. Gates (R. R. et Goodsfreed iT. H.). — Stérilité du pollen de croise- ment. — On dit souvent que la stérilité du pollen indique sa nature hybride. Les auteurs ont voulu voir si cette notion est exacte, en étudiant le pollen de diverses espèces à l'état de nature alors qu'aucune autre espèce n'existait à proximité, capal)le d'opérer un croisement. Ils ont constaté que le mauvais pollen, le pollen stérile est partout plus ou moins répandu. Le pollen défec- tueux peut atteindre la proportion de 32 %. Elle varie dans chaque espèce : par exemple de 44 à 21.7 chez lianunciilus californicus. La stérilité du pollen n'en démontre pas conséquemmentle caractère hybride. — H. de ^'ARIGNV, 52 L'ANNEE BIOLOGIQUE. AVarner(D. E.) et Kirkpatrick (Wm. F.). — Ce que signifte la taille d'un œuf. — Dans la ponte des poules, les œufs nains et les œufs géants sont con- sidérés d'ordinaire comme appartenant au commencement ou à la fin de la ponte. Il n'en est rien : ils appartiennent à la période intensive et sont des phénomènes accidentels. — V. Delage. 2'^ KÉCONDATION. Lillie ; Frank R.)- — Historique du problème de la fêcondalioji. — His- toire des progrès de nos connaissances sur la fécondation au travers de ses stades métaphysique, morphologique, physiologique et physico-chimique, faite avec une grande hauteur de vue. — Y. Dklage. Held(Hans). — Recherches sur le processus de la fécondation. I. Partici- }>alion du protoplasma à la fécondation chez Ascaris nief/alocephala. — H. pu- blie sur cet^e question un gros et important travail. Il est parvenu, à l'aide de colorations électives, fondées sur des inégalités de différenciation, à dis- tinguer dans le cytoplasme ovulaire deux sortes de granulations, et mieux encore à faire la distinction entre les granules de l'œuf et ceux du sper- matozoïde fécondant. Structure de l'œuf mûr. Le cytoplasme de l'œuf mûr présente une struc- ture ou mieux une architecture grossièrement vacuolaire, en raison de l'exis- tence de nombreuses et volumineuses enclaves vitellines. D'une airepérinu- cléaire de protoplasme pur s'irradient des trabécules, anastomosées en un réseau contenant les enclaves dans ses mailles, souvent parcourues par des filaments rayonnants de plasma condensé. Le réseau protoplasmique offre une structure soit filamenteuse, soit granuleuse ; les filaments sont unis en un réticulum; les granules sont indépendants de celui-ci et n'en sont pas les points nodaux. Ces granules ont les uns la forme de grains arrondis, les autres celle de brâtonnets courts et moniliformes. D'après leur colorabilité, on en distingue deux sortes : les uns, fortement colorables (en rouge ou en noir), les autres décolorés et ayant pris une teinte jaunâtre. Les plasmosomes ou microsomes, qu'on peut brièvement distinguer en noirs et en jaunes, sont répartis inégalement dans le corps cellulaire. Il y a un hémisphère riche, etPautre pauvre en granules; ce dernier correspond au « disque po- laire * de Vax Beneden ; ce disque n'est d'ailleurs qu'une région d'une couche corticale enveloppant tout l'œuf. D'ailleurs, au point de vue de leur teneur en granules, les œufs sont très différents, les uns richement fournis, les autres pauvrement pourvus de granules ; chaque œuf, à cet égard, porte en quelque sorte sa marque individuelle. Quant aux enclaves deutoplasmi- ({ues vitellines, elles sont de deux sortes. Les unes, réfringentes à l'état frais, noircissables par l'osmium, sont de petits corps arrondis, limités par une membranule, et renfermant de nombreux grains noirs dont la coloration est due à une réduction secondaire; elles correspondent aux « corpuscules ré- fringents » de Van Beneden. Les autres sont de grosses enclaves, de taille très inégale, très peu colorables par les teintures ordinaires (« sphères hya- lines de Va.n Beneden). H. compare ses résultats à ceux de ses prédéces- seurs, V.\N Beneden, Mèves, Retzius. En somme, son étude du cytoplasme ovulaire, bien que très objective, précise nombre de points, sans y ajouter cependant rien d'essentiel. Structure de la spermie. 11 y a deux sortes de spermies : les unes à corps réfringent, les autres sans corps réfringent. Le noyau, jusqu'ici décrit comme homogène, ne l'est cependant pas et présente de très fins granules ou caryo- II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 53 somes, parfois alignés en filaments. Le protoplasma contient deux sortes de grains. Les uns sont les gros grains ou macrosomes bien connus ; très colo- rables, ils sont surtout nombreux dans la tête du spermatozoïde, où ils ne laissent libre qu'une étroite aire périnucléaire, ainsi que la base de la région céphalique qui est formée d'hyaloplasme pur et éminemment amiboïde; dans les spermatozoïdes copulants, les macrosomes de la tête sont devenus achromatiques, ceux de la queue restant seuls colorables. Ces macrosomes sont contenus, à la façon des sphères vitellines de l'œuf, dans les alvéoles d'une substance fondamentale réticulée, qui supporte un très grand nombre de granules très ténus, ou microsomes. colorables autrement que les macro- somes. Le corps réfringent est plus ou moins développé, et peut manquer. L'extrémité de la queue est souvent recouverte d'un disque finement granu- leux, le « disque de la pointe » {Spitzenscheibe). Examinant une spermie vivante dans un liquide isotonique, on constate que cette spermie a des mouvements amiboïdes, qu'exécute uniquement la partie basale de la région céphalique qui est dépourvue de macrosomes. Cette partie basale est de structure hyaloplasmique. Elle se prolonge sur la région céphalique et sur la queue, qu'elle revêt d'un mince liséré. La partie basale de la tète offre le plus souvent un contour lobé, dû aux prolongements amiboïdes qu'elle émet et que les réactifs fixateurs peuvent conserver dans leur forme. Les macro- somes se comportent passivement dans les mouvements amiboïdes de la tète. La masse des macrosomes peut sur certaines spermies émettre des protubé- rances qui paraissent s'écouler, en perdant leur colorabilité, dans la partie basale hyaloplasmique de la tête. Dans l'historique que fait H. de la struc- ture de la spermie, il note que divers auteurs (Romeis, M. Nussbaum, Marcus, Fauré-Fremiet) ont déjà constaté l'amiboïsme de cette spermie. Les quatre types de spermatozoïdes (sphéroïdal, pyriforme, campanuliforme , conoïde), distingués par Vax Beneden, existent réellement, contrairement à Sciieben, aucun n'est pathologique. Les macrosomes ont été généralement considérés comme des éléments du chondriome ; seuls Romieu et A. Mayer ont repré- senté à la fois les macrosomes et les microsomes. H., sans se prononcer sur la nature chondriomateuse des macrosomes ou des microsomes, se range à l'opinion émise par Van Beneden sur leur position respective dans le cyto- plasme. Copulation des cellules sexuelles. Une fois appliquée à la surface de l'œuf, par un procédé que l'auteur n'a pu élucider, la spermie exécute des mouve- ments de flexion et de va-et-vient, comme s'il y avait une articulation entre la base hyaloplasmique et la base des macrosomes de la tète. Puis ce lobe hyaloplasmique s'étend, pour se raccourcir et s'étaler ensuite. Le lobe est parcouru par des lignes granuleuses et par des bandes de substance condensée, à direction longitudinale. Dans les phases suivantes la membrane ovulaire se dissout. Il se forme un prolongement de cette membrane, qui s'élève dans le lobe hyaloplasmique et se diffuse dans ce lobe en une sorte de nuage résultant de la dissolution de la membrane ; il s'ensuit une perfo- ration locale de cette dernière, d'abord petite, puis de plus en plus large. Le lobe hyaloplasmique, à la limite de la masse des macrosomes, prend alors une colorabilité spéciale, due à la formation d'une substance nouvelle; celle- ci n'est pas d'origine purement spermatique, mais a dû prendre naissance sous l'influence du cytoplasme ovulaire, qui parlicipe certainement à sa production. Pendant que la spermie pénètre plus avant dans le vitellus, son lobe hyaloplasmique se raccourcit et pousse des prolongements amiboïdes ; en même temps la substance fondamentale et les microsomes subissent une inversion dans leur colorabilité. La membrane de l'œuf se referme, sans se 54 L'ANNEE BIOLOGIQUE. confondre avec l'enveloppe de la spermie, autour de celle-ci, qui rejette au dehors son « disque de la pointe ». Dans la partie bibliographique de ce chapitre, H. -nie Texistence du micropyle et du boudion d'iinpréi^nation " admis par ^'A^■ Iîeneden, et pense que la pénétration de la spermie peut se faire en un point quelconque de la surface de l'œuf. L'existence d'une mem- brane ovospermatique, qui, après la pénétration de la spermie, viendrait obturer la perforation de la menilirane ovulaire, doit être rejetée. Fi'condalion. Si le chaniicment de colorabilité de la spermie signalé ci- dessus 'reconnaît bien pour cause l'influence exercée par la substance ovu- laire, il est le premier signe de la fécondation véritalile. Après copulation la spermie s'enfonce dans le vitellus et y suit un trajet tortueux. Sun lobe hyaloplasmique ayant disparu, les vacuoles contenant les macrosomes qui sont le plus superficielles se trouvent en contact avec le cytoplasme ovu- laire et s'ouvrent dans celui-ci, pendant que la substance fondamentale s'ef- frite. Le corps réfringent s'arrondit. Le cytoplasme de l'œuf pénètre dans la spermie et s'y manifeste sous la forme de petits granules (colorables en noiri qui n'existaient pas auparavant. Pendant ce temps des changements se produisent dans le protoplasma de Tœ-uf ; ils portent sur la substance réticu- lée fondamentale et surtout sur les granules ovulaires. Ceux-ci, et notam- ment les granules colorôbles en noir, augmentent notablement de noml)re sans doute par division et ils s'accumulent en un amas; en ïtième temps le nombre des sphérules vitellines s'accroît considérablement de façon cor- rélative. L'amas granulaire est une conséquence de la fécondation ; il est le résultat de l'action à distance exercée par la spermie. L'amas ne cesse en- suite d'augmenter de volume, en même temps qu'il gagne le centre de l'œuf. La spermie ne tarde pas à y pénétrer, accomplissant ainsi une migra- tion centripète à l'intérieur du vitellus. C'est alors que deux courants oppo- sés entraînent l'un dos granules de l'œuf dans le corps de la spermie, l'autre les macrosomes et les autres éléments structuraux de la spermie dans le cytoplasme ovulaire. Les effets de ce deuxième courant, qui ont été minutieu- sement décrits par l'auteur, sont les suivants. Le corps réfringent est expulsé et se dissout dans le vitellus. Les macrosomes, quittant la spermie, se dispersent dans le cytoplasme de l'œuf et tout dîtibord dans l'amas granu- laire central. En même temps qu'ils se dispersent, ils se transforment; ils assimilent, s'accroissent et se multiplient. Ces processus d'évolution des ma- crosomes se font suivant deux types, que l'auteur distingue d'abord pour re- connaître ensuite qu'ils ne diffèrent que par leur inégale rapidité. Au cours du processus du second type, ils se transforment en bâtonnets moniliformes ou continus. Mais le résultat final de l'évolution des macrosomes est toujours le même ; c'est le peuplement de toutes les parties du vitellus })ar une foule de granules d'origine spermatique, provenant des macrosomes. De même que ces derniers, les microsomes de la spermie se dispersent et la substance fondamentale se désagrège; ces phénomènes donnent lieu à la production autour du reste de la spermie d'une aire colorahlo électivementpar le cré.syl- violet et faisant l'impression d'une auréole de diffusion de la substance sper- matiquedans lasubstanceovulaire. Les variations quantitatives que subit l'amas granulaire central permettent d'étal^lir quedansune seconde phase il s'appau- vrit par rémission vers la périphérie de l'anif de ses granules constitutifs, que dans unetroisième phase ils'enrichit au contraire de tous ces granules qui lui reviennent plus nombreuxméme qu'auparavant et augmente à ce point d'im- portance, qu'il paraît être un nouvel amas granulaire ; il y a donc deux cou- rants matériels successifs, de sens inverse, l'un centrifuge, l'autre centripète. Ce chapitre se termine par quelques données sur la formation de l'appareil II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 5.V central. Après le départ de tous les granules spermatiques disséminés dans le vitellus, il demeure un « reste spermatique » devenu anucléé par Téclosion du noyau spermatique qui va former le pronucléus mâle. Ce reste, de forme très irré,i:ulière, s'entoure d'une aire particulière formée de granules spéci- lîquement colorables. Il apparaît alors, en un point du reste spermatique, à présent situé dans l'angle laissé par les deux pronucléus accolés, un cor- puscule d'abord insignitiant, mais qui grossit ensuite, s'entoure d'un aster, et se divise; c'est le corpuscule central, le spermocentre. Dans la partie bibliographique de ce cliapitre, H. fait ressortir comme conclusion principale, que le protoplasma spermatique, désagrégé en ses parties constitutives, se mêle aux éléments protoplasmiquesovulaires, et que le cytoplasme des cellules embryonnaires est composé de ce mélange. C'est ce que (contre Vant Beneden Carnoy, les Zoja, Meves ont soutenu, quoique la preuve du mélange n'ait pas été diiment fournie par ce dernier auteur. L'archoplasma de Boveri n'est pas une substance spécifique; son apparente spéciticité n'est due qu'aux nombreux granules quïl renferme. Théorie de la fécondation. Si l'on savait quelle signification ont les plas- mosomes imacrosomes et microsomes) de la spermie, on pourrait déterminer la part du protoplasma à la fécondation. L'auteur se refuse à admettre que les macrosomes représentent simplement le vitellus mâle, mais il a craint d'en faire dés à présent des chondriosomes caractérisés, malgré leurs pro- priétés et entre autres leur faculté de division. H. discute la question de sa- voir si c'est dans la conjugaison nucléaire que réside exclusivement ou tout au moins essentiellement le phénomène de fécondation. Le processus de fé- condation en tout cas a pour résultat d'équilibrer entre les cellules sexuelles si différentes de taille la quantité des plasmosomes, grâce à la multiplication des plasmosomes spermatiques, produite elle-même par la réaction du cytoplasme ovulaire sur la spermie. Le mélange des deux masses de plas- mosomes, spermatiques et ovulaires, complète la fusion nucléaire. * [Ce long mémoire, peut-être un peu diffus, est sans contredit la plus im- portante contribution apportée jusqu'ici à la que.çtion de la participation du protoplasma à la fécondation. Les superbes figures qui l'illustrent et la mi- nutie des détails décrits témoignent de l'observation pénétrante avec laquelle cette étude a été faite]. — A. Prenant. a) Bataillon (E.)- — Expériences nouvelles sur la membrane de fécondation chez les œufs d' Amphihiens . — Les expériences ont été faites sur des œufs privés de gangue par le cyanure et activés. Bien qu'incapables d'être fé- condés, de tels œufs sont valables pour ces expériences, car ils sont sous ce rapport dans les mêmes conditions que les œufs normaux et intacts restés dans l'utérus après la ponte. Le traitement par les solutions de NaCl à 0,7 % inhibe la formation de la membrane chez les œufs activés, puis inoculés de lymphe. Ni la pression osmotique, ni les ions n'interviennent dans cette inhibition ; celle-ci a pour cause la propriété des solutions salines faibles de dissoudre les globulines. On doit considérer en effet que la for- mation, ou plutôt la consolidation de la membrane, est due à l'excrétion par l'œuf de globulines qui se précipitent à sa surface au contact de l'eau. Dans ce phénomène, l'essentiel pour l'œuf et pour la suite du développement n'est pas la formation de la membrane, mais l'excrétion des globulines consécu- tives à l'activation, sans qu'il importe que ces globulines se précipitent en membranes ou soient dissoutes par le milieu ambiant. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. 56 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Bataillon (E.). — Membrane de fécondation et polyspcrmie clic:- les Ba- traciens. — L'auteur a établi par des expériences antérieures que l'action d'une solution de NaCl sur les œufs activés ou fécondés est d'inhiber la formation de la membrane, ce qui est mis en évidence parle fait que ces œufs ne ré- sistent plus à l'action de Thépato-pancréas, comme le font les œufs activés et fécondés dans l'eau de mer. W. Roux a fait connaître que pour obtenir un maximum de polyspermies il était avantageux de féconder avec du sperme 'additionné d'une solution de NaCl à 0,213 % ; mais il ne fait pas connaître le mode d'action du sel. Herl.xnt, qui a usé du même procédé, croit que le rôle du sel est d'établir une condition adjuvante en plaçant l'œuf dans un milieu extérieur isotonique avec son milieu intérieur. Il croit que la poly- spermie dépond essentiellement de la concentration du sperme. Or, il se trompe sur les deux points, car d'une part la concentration des électrolytes de l'intérieur de l'œuf est très différente de 0,25 ^ ; d'autre part, l'auteur a fait diverses expériences montrant que c'est la concentration du sel et non celle du sperme qui est en cause. De ces expériences, celle qu'il qualifie lui- même de cruciale consiste à mettre des œufs en présence de solutions sériées où la concentration du sperme va en croissant tandis que la concen- tration du sel va en décroissant; il montre que dans les concentrations fortes en sel (0,35 %) il ne se produit aucune fécondation; à mesure que la con- centration en sel diminue, la polyspermie se montre, passe par un maxi- mum (0,233 9^), puis diminue, pour tomber à 0, lorsqu'il n'y a plus de sel, bien qu'à ce moment la concentration en spermatozoïdes soit maxima. Dans les expériences de Herlant, si les œufs traités par du sperme concentré, en solution saline, donnent de nombreuses polyspermies, tandis que ceux dans la même solutionsaline, mais avec. sperme dilué, ne donnent que peu ou point de polyspermies, cela tient à ce que Herlant croit à tort que, dans ce second cas, toutes les fécondations possibles sont opérées au bout d'un temps moin- dre, par suite de quoi il laisse les œufs plus longtemps en contact avec le sperme dans le premier cas que dans le second. Après le retour de l'eau normale, la membrane se consolide et eApêche loutc fécondation nouvelle, mais celles qui s'étaient opérées auparavant restent acquises, [Les auteurs de cette analyse ne sont pas certains d'hoir entièrement saisi la pensée de l'auteur, exposée sous une forme qui ne rend pas l'enchaînement des idées parfaitement clair]. — Y. Delage et M. Goldsmitii. Brachet (A.). — Sur la membrane de fécondation de l'œuf d'Oursin. — L'œuf d'oursin fécondé vit en aérobie (Loeb) ; il doit donc être perméable à l'oxygène. A partir du stade blastula, il s'hydrate, il doit donc être alors per- méable à. l'eau et aux sels. La perméabilité à l'eau de mer apparaît comme une conséquence de la fécondation et correspond à la formation de la mem- brane et du liquide périvitellin. En empêchant la formation de la mem- brane, l'œuf vit et se développe normalement pendant au moins dix heures; l'œuf vierge est déjà perméable à l'oxygène. La perméabilité pour l'oxygène est donc primaire, celle pour l'eau et les sels secondaire. La formation de la membrane et du liquide périvitellin est due probablement à une action cytolytique sur la pellicule tout à fait corticale de l'œuf qui se continue ensuite lentement jusqu'à l'éclosion. Une cytolyse plus forte provoque une éclosion chimique prématurée. La membrane de fécondation n'est donc pas indispensable, mais elle neutralise la tension superficielle des blastomères et assure leur développement harmonieux. — R. Legenuhe. Sumner (J. B.). — La superfélation et la fécondation relardée chez les II. - PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 57 Souris. — D'observations faites sur le g. Pfromyscus, il ré.sulte que les cas de naissance d'une seconde portée de jeunes peu de temps après la pre- mière (13 à 39 jours dans une série d'expériences) ne peuvent pas être in- terprétés comme dus à la fécondation de la mère par un des jeunes mâles (les jeunes mâles n'étant pas sexuellement mûrs à l'âge correspondant); on doit les attribuer à une fécondation tardive, par des spermatozoïdes qui ont conservé leur pouvoir fécondant, survenant au moment d'une nouvelle ovu- lation au cours de la gestation, lorsque les œufs passent de l'utérus dans les tubes de Fallope. L'hypothèse d'une fécondation simultanée de deux lots d'œufs, dont l'un commence son développement avant l'autre, parait à l'au- teur improbable. — Il voit dans le phénomène décrit l'explication possible de certains cas de télégonie [XV, c, rj]. — M. Goldsmitu. Goette (A.). — Sur le cycle érolutif de Difflugia lobosloma. — G. voit naître aux dépens du chromidium les noyaux d'organismes amiboïdes qu'il appelle « spores » parce qu'ils ne se forment ni par division ni par bourgeon- nement. Il y a des macroamibes, qui sont des agamètes, et des microa- mibes, qui sont des « spores gamétiques » et se conjuguent. Il peut y avoir, entre les adultes, soit plasmogamie, soit conjugaison. La plasmogamie serait due à la faim, qui pousserait un individu déprimé à se fusionner avec un autre mieux nourri, pour absorber son protoplasme plus vigoureux et rega- gner de l'énergie; mais si les conjoints sont déprimés tous deux, ils dégé- nèrent. La conjugaison serait due à ,une t faim de chromatine » qui porterait un être à en attaquer un autre, soit par la bouche de sa coquille, soit en per- forant celle-ci, pour en absorber le contenu, et notamment sa chromatine. La conjugaison des microamibes, dont les noyaux ne peuvent être déprimés, car ils viennent de naître du chromidium, ne peut s'expliquer par cette faim de chromatine, mais il doit y avoir une différence qualitative entre les noyaux des conjoints et une sorte de « faim sexuelle », — A. Robert. Levy (Fritz). — Sur des phénomènes de conjugaison (?) chez Spirochœta Obermeieri. — L'auteur a vu deux Spirochétes s'enrouler ensemble et s'unir si étroitement qu'ils semblaient se fusionner pendant quelques secondes. Puis il y a séparation, aux extrémités d'al)ord, simulant une division longitu- dinale. Ensuite les deux conjoints glissent l'un contre l'autre : leur séparation définitive simule alors une division transversale. Il pourrait y avoir là con- jugaison, car li. a trouvé dans la même préparation des individus moitié plus courts, probablement nés par division après la séparation. — A. Robert. "Woodeock (H. M.)- — Observation sur les Flagellés coproz-oïques [1, 3° ; IX]. — L'auteur étudie d'une part des Flagellés binucléés du g. Bodo [Proirazekia), d'autre part des formes plus inférieures à noyau unique: chez les premiers, ni lui, ni les autres n'ont jamais observé de conjugaison; chez les seconds elle est au contraire la règle. Pour expliquer cette corrélation, l'auteur adopte en partie la théorie de Bûtsculi, Geddes et Thomson, Minchin et autres, d'après laquelle la conjugaison serait un moyen de rétablir l'équi- libre rompu par suite de la division imparfaitement égale chez ces formes inférieures. Au cours de divisions successives, les deux substances : l'une présidant à l'activité kinétique, l'autre à l'activité trophique, arrivent à se partager inégalement; certains individus deviennent trop « kinétiques », d'autres trop « trophiques » et, par là, incapables de continuer une existence isolée; la conjugaison rétablit l'équilibre. L'auteur apporte à cette conception cette correction que l'équilibre peut être troublé non seulement pendant les 58 L'ANMIE BIOLOGIQUE. divisions, mais aussi en deliors d'elles, j)ar suite des cliangemcnts dans le milieu (^nvii'onnant. Chc/ les formes binucléées, la séparation dos substances kinétiques en un kinétonucléus assurerait l'égalité de la distribution lors de la division. — Certains auteurs (Woodruff et Erdmann, C.alkins) sont arrivés à obtenir de nombreuses générations sans conjugaison chez les formes normalement conjugantos, mais il faut pour cela un milieu constant et exceptionnellement favorable qui ne se rencontre dans la nature que chez les parasites; on peut donc dire que dans la nature la conjugaison (ou Ven- dumixie qui a le même sens en tant que redistribution de substances) est la règle. — Y. Delage et M. (iOLOSMirii. = Polyspermie. c) Bataillon lE.). — Le rôle des sels de sodium et de polnssiiun dans la po- lyspermie des Batraciens. — A une roncentration sutïisamment élevée (0,35 à 0,4%), les sels de \a, K, Ca condensent la gangue des œufs et par là s'op- posent à la fécondation. B. pense qu'ils agissent par leur pression osmo- tique, en dépit de ce fait contradictoire qu'il signale que les solutions su- crées isotoniques aux précédentes gonflent la gangue et permettent encore quelques fécondations. — Les sels; en inhibant la membrane, établissent une condition favorable à la polyspermie; mais cette condition n'est pas suffisante à elle seule, car ces mêmes sels, par une action spéciale sur le protoplasme ovulaire, ferment la porte à toute fécondation. 'Ce second effet est donc plus tardif que le premier et la polyspermie peut prendre place entre leurs moments d'apparition. Ce n'est pas là un simple effet de pres- sion osmotique, car, à concentration égale, les sels ont, sous ce, rapport, une efficacité très différente. Ce sont les ions qui interviennent; sous le rapport de la production de la polyspermie, ils se placent de la façon sui- vante, dans l'ordre d'efficacité décroissante. Cations : Na, K; unions : J, Br, Az03, Cl. — Y. DEL.4GE et M. Goldsmith. CHAPITRE 111 L" Partie. — Les individus qui deviennent sexués continuent à bour- geonner et à se reproduire par scissiparité jusqu'à la maturité sexuelle. Chez les Chœtogaster môme, les phénomènes de la reproduction asexuée se poursuivent pendant toute la période génitale. Tout zoïde né par bourgeonnement d'un individu sexué est également sexué. Quand ils se séparent de l'individu souche sexué, les zoïdes pré- sentent des ébauches génitales d'autant plus développées que l'appareil génital maternel est plus avancé dans son évolution. La période génitale ne se termine pas par la mort de l'animal; les or- ganes génitaux régressent et. dès le début de cette phase régressive, l'extrémité postérieure du corps recomiïience à bourgeonner de nouveaux segments, chez les espèces où cet accroissement avait pris tin, lors de la maturité sexuelle. L'apparition du phénomène de l'épigamie ne répond à auciine mau- vaise condition de vie ; les Naïdimorphes chez qui ce phénomène apparaît le plus vite sont justemetfit ceux qui vivent dans des milieux favorables. — Y. Del AGE. y) Repi'oduclion par spores. Swezy (Olive). — Les genres Monocercomonas et Polymastix. — Le pro- cessus de division dans Polymastix Imfonis est une forme simple de mitose, avec deux chromosomes, deux plaques polaires au lieu de centrosomes et la formation de nouvelles membranes nucléaires à l'intérieur de l'ancienne qui disparaît. La division du corps parabasal a lieu par simple constriction. — Y. Delage. Zulueta (Antonio de). — Structure et bipartitions de Nyctotherus ovalis . — Existence chez cet infusoire d'une cloison transversale comparable à celle qui sépare le protomérite des Grégarines dicystidées et se formant de la même façon. — Y. Delagk. Smith (G. M.). — Eludes cylologiques des Protococrales. II. Structure cel- lulaire et formation des :oosj)ores c/ie:- Pedicstrum Boryanum {Turp.) Me- negh. — Lesplus jeunesce/Zw/es de/*. Boryanum sont uninucléées et chacune contient unpyrénoïde, rarement 2 ou 3. Les cellules adultes possèdent 4 ou 8 IV. - LA REPRODUCTION ASEXUEE. 65 noyaux et 1 à 3 pyrénoïdes. L'augmentation du nombre des noyaux a lieu par division simultanée, de telle sorte que ce nombre est toujours un multiple de 2. Par s» structure le noyau au repos ne diffère que peu de celui des plantes supérieures. Les pyrénoïdes ont une structure homogène et sont entourés d'une gaine sphérique d'amidon. La formation des zoospores est précédée de divisioais nucléaires simultanées qui aboutissent à la produc- tion de 16, 32, 64 ou 128 noyaux dans l'intérieur de chaque cellule. La seg- mentation du protoplasme est progressive, de telle sorte qu'on trouve tout d'abord des masses protoplasmiques multinucléées, qui deviennent finale- ment uninucléées. Le pyrénoïde disparait soit au début de cette segmenta- tion, soit avant. — A. de Puymaly. Gassner (G.)- — La formation des téleulospores des champignons causant la rouille des céréales. ^-Les Puccinia portent au début de la saison des urè- dospores, puis plus tard'il se forme des téleutospores; on a supposé jusqu'ici que c'étaient soit des influences climatiques soit l'épuisement de la graminée parasitée qui déclanchaient la formation des téleutospores. Les expériences de G., faites à La Plata, où les cultures de céréales peuvent se faire sans interruption pendant toute l'année, montrent que c'est la seconde alterna- tive qui est la bonne. Chez P. triticina et coronifera, la formation des téleu- tospores est liée à un stade déterminé du développement de la graminée ; elle se fait immédiatement avant l'épanouissement des épis; chez P. graminis, les téleutospores se forment lorsque la graminée a atteint un stade plus avancé; P. May dis commence à produire des téleutospores au moment de la floraison du maïs; ces résultats ont été obtenus quelle que fût la saison. — A. Maillefer. L ANNEE BIOLOGIQUE, XXI. 1916. CHAPITRE V li'ontogénèse Adams (J.). — On Ihe germination of Ihe pollen grains of apple and other fruit trees. (Bot. Gazette, LXI, 131-147.) ' ^ [77 Anonyme. — ]\omen's eijes and potato skins. (Journ. of Heredity, VIT, n° 10, 475-477, 2 fig.) ' " [76 Appleman (G. O.). — Diochemical and physiôlogical studg of Ihe rest period in the liibers of Solanum luherosum. (Bot. Gazette, LXI, 265-294, 2 fig.j [78 Assheton (R.). — Growth in lenglh. Embryological Essays. (Univ. Press, Cambridge, XI, 104, pp., fig.) [71 Bounhiol (J. P.).. — Stir l'interprétation des sillons d'accroissement inscrits sur les écailles des poissons périodiques. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 1005- 1008, 2 fig.) [72 BrachetfA.). — Variations individuelles précoces au cours du développement embryonnaire. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 21-29.) [79 Chamberlain (C. J.). — Stangeria paradoxa. (Bot. Gazette, LXI, 353-^72, 3 pi., 1 fig.) [Deux périodes de noyaux libres dans le déve- loppement de l'embryon: 1% 9 ou 10 mitoses s'étendent dans tout le proem- bryon; 2", 2 ou 3 mitoses confinées à la partie inférieure du proembryon. L'embryon et Ib suspenseur proviennent de la seconde série. La polarité est de plus en plus marquée au cours du développement. — P. Guérin C!:onklin (Edwin G.). — Effects of centriftigal force on the polar ity of the egg of Crepidula. (Proceed. Nation. Acad. Se. États-Unis, II, n° 2. 87-90, févr.) ' [69 Cosens (A.) and Sinclair (T. A.). — Aeriferous tissue in ivilloiogalls. (Bot. Gazette, LXll, 210-225, 3 pi. ,5 fig.) [Les facteurs lumière, tempé- rature, humidité, et les conditions de nutrition n'ont pas d'influence directe dans la production du tissu aérifère des galles de Salicacées. — P. Guérin Cramer ("W.). — On the biochemical mechanisme of growth. (Journ. of Physiol., L, 322-324). [71 Dantschakoff (V/era). — Ueber die Entxoicklung des Blutes in den Blutbil- dungsorganen {Aria vasculosa, Dotlersackanlage, Knochenmark, Thymus, MHz and lockeres Bindegewebe) bei Tropidonotus natrix. (Arch. mikr. Anat.,LXXXVll,88p.,4pl). [74 Dévé (F.). — La forme multivésiculaire du kyste hydatique. Ses conditions pathogéniques. Ses relations pathologiques. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 391- 393.) [82 Fischel (Alfred). — Ueber rûcklàufige Entwicklung . I . Die Rïickbildung der transplantierten Augenlinse. IL Ueber Umbildung des Hautepithels bei Urodelenlarven. (Ârch.Entw.-Mecli., XLIl, 1-71, 4 pi.) V. - ONTOGENESE. 67 Glaser (O. C). — The Theory of autonomous folding in Emhrijgenesis. (Science, 6 oct., 505). [72 Godin (Paul). — Formule individuelle de croissance physique pour les en- fants des deux sexes. (C: R. Ac. S., CLXII, 49.) [L'obscurité de cet article, écrit sans soucis des précisions du langage arithmétique, nous empêche de prendre la responsabilité de l'analyser. — Y. Delage et M'. Goldsmith Goldschmidt (Rich.). — Notiz ûber eige berner kenswer te Erscheinungen in Geioebskulturen von Insekten. (Biol. Centralbl., XXXVI, 160-167, 9 fig.) [69 Haecker (Val.). — Zur Eigenschaftsanalyse der Wirbeltiezzeichnmig . Die Wachstumsordnung der Axolotlhaul. (Biol. Centralbl., XXXVI, 448-471, 20 fig.) [76 Harrison (Ross G.). — Experinients on the development of the limbs in Amphibia. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, I, N- 11, 539-544, 3 fig., nov.) [78 Heijl (Cari F.). — Die Skeletverhàltnisse bei akardialen Missgeburten, Teratomen und Teratoblastomen mit spizieller Berucksichtigung der neuer- dinqs von Floderus dargelegten Skeletogenesetheorie. (Anat. Anz., XLl, 127 pp., 1 pi.) • [75 Heinricher (E .) . — Ueber den Mangel einer durch innere Bedingungen bexvirk- len Ruheper iode bei den Samen der Mistel {Viscum album L.). (Sitzungs berichte der k. k. Akademie der Wissenschaften in Wien, Abt. I, 163-187.) [78 HoAvland (Ruth B.). — On the effect of removal of the pronephros of the amphibian embryo. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, N° 4, 231-234, 1 fig.,, avril.) [80 Karsten (G.). — Ueber embryonales Wachstum und seine Tagesperiode. (Zeitschrift f. Botanik, Jahrg. 7, 1-34.) [76 Kuhn (Erik). — Dunkelkeimer und Substrat. (Berichte der deutschen bota- nischen Gesellchaft, XXXIV, 369-386.) [82 Loeb (Léo). — Ueber choriomepitheliomartige Gebilde im Ovarium des Meer- schweinchens und iiber ibre wahrscheinliche Entstehung aus parthenoge- netisch sich entwickelnden Eiern. (Zeitschr. f. Krebsforschung, XI, H. 2, 24 pp., 1 pi.) , [73 Meek (Alexander). — The scales of the herring and their value as an aid to investigation. (Dove Marine Laboratory Report for the year endingJune 30th 1916, 11 à 19.) [VoirStorrow Mendel (Lafayette B.) and Judson (Sarah E.), — Some interrelations between diet, growth, and the chemical composition of the body. (Proceed. Nat. Ac. Se. Etats-Uuis, II, N-^ 12, 692-694.) [71 Molisch (H.). — Uber das Treiben ruhender Pflanzen mit Rauch. (Sitzungs- berichte der k. k. Akademie der Wissenschaften in Wien, Abt. I, Bd 125, 141-162.) [82 Nagai (Isaburo). — Some studies on the germination of the seed of Oryza saliva. (Journ. of the Collège of Agric. Imp. Univ. of Tokyo, 109-158, 11 pi., 2 fig.) ' [77 a) Nageotte (J.). — Les substances conjonctives sont des coagulums albumi- noïdes du milieu intérieur. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 833-839, 2 fig.) [73 b) La genèse et révolution des substances conjonctives dans certaines tumeurs du sein. (Ibid., 940-946, 3 fig.) [73 C) — Les fibres synaptiques de Hanvier et les relations de Vhyaline avec les substances conjonctives dans les plaies cutanées expérimentales. (Ibid., 1031-1038, 2 fig.) [73 G8 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dj Nageotte (J.). — Essai sw la nature cl la (jcnèse des substances con- Jonclires. (C. R. Soc. Bioi., LXXIX, 112I-I12G.) [82 Oehlkers (Friedrich). — Beilrag zur Kenntnis der Kernleilungtn hei dcn Charazeen. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, XXXIV, 22.'',-227.) [77 Osborne (Thomas B.) and Mendel (Lafayette B.). — Accélération uf (ïroivth after lietardation. (Amer. Journ. of Physiol., XL, 16-20.) [71 Paget (G. W.) and Savage (R. E.). — The growth-rinys ou Herriny seules. (Roy. Soc. Proceed., B. Gî.'), 258-260.) [Descriptions anatomo-histologiques. — H. de Varigny Pierpaoli (Irma). — Ricerchc anatomiche, istologiche ed embriologiche sulla Putoria calahrica Pers. (Ann. di Bot., XIV, 83-100, 4 pi.) [78 Polimanti (O.). — Untersuchimgen iil/er den Koeffizienten des osmotischen Druckes von Bombyx moriL. wahrend desganzer Zeitraumesseiner Entirick- lung. (Biochem. Zeitschr., LXX, 74-92, 1915.) [Modifications de la tension osmotique chez le ver à soie à travers tous les stades du développement. L'œuf présente également des variations de la tension osmotique qui sem- blent être en rapport avec une diminution de la teneur en eau. — J. Strohl Retterer (Ed.) et Neuville (H.). —Delarale des Édentés. (C R. Soc. Biol., LXXIX, 18-22.) [80 rt) Robertson (T. Brailsford). — Studies on the-Growth of Man. III. The groivth of british Infants during the first year succeding birth. (Amer. Journ. of. Physiol., XLI, 535-546.) [Analysé avec le suivant b) Studies on the groxolh of man. IV. The variability of the weiglit and stature of school children and its relalionship to their physical ivelfare. . (Ibid., 547-554.) • [70 Sauvageau (C). — Sur les plantules de quelques Laminaires. (C. R. Ac. Se. CLXIII, 522-525.) [Chez Laminaria flexicaulis et L. saccharina, la différenciation de la zone génératrice est bien plus tardive et moins localisée que chez L. bidbosa — M. Gard SchiefFerdecker (P.). — Untersuchung des menscHtichen Herzens in verschiedenen Lebensalternin Bezug auf die Grossenverhàltnisse der Fasern undKerne. (Pfl. Archiv f. d. ges. Physiologie, CLXV, 499-565.) [71 Schultz (Eug.). — Nouvelles expériences sur la survie des fragments tissu- laires. (C. R. Soc. Biol., Réunion biologique de Petrograd, LXXIX, 207.) [73 Smith (Erwin F.). — Furlher évidence as to the relation between crown gall andcancer. (Proceed. Nat. Acad. Se. Etats-Unis, II, 444-448.) [74 a) Storrow (B.). — H er ring investigations. Size Age and Maturity. (Dove Marine Laboratory Report for the year endijig June 30, 19-25.) [Analysé avec le suivant b) Notes on the âge and growth of fish. (Dove Marine Laboratory Re- port for the year ending June 30"', 38, 52, pi. 1 et II.) [Mémoires où l'âge des poissons est déterminé par les marques des écailles et en outre, dans le dernier, par les zones de croissance des otolithes. — Yves Delage a) "Walker (E. 'W. Ainley.). — The relalionship betiveen thebody weiglit and the length of the body (stem-length) in man. (Proceed. of the physiol. Soc, 16 oct. 1915; Journ. of Physiol., L., III-IV.) [Analysé avec le suivant V. — ONTOGENESE. 69 b) "Walker (E. "W. Ainley). — The Groivth of l/ie Bodij in man. The rela- tionship between the Body weight and the Bod^i length [SlemlengUi]. (Roy. Soc. Proceed., B. 612, 157-173.) ' [70 a) 'Weber(Friedl). — Ueber das Treiben der Bûche. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, XXXIV, 7-13.) [Analysé avec le suivant b) — — Ueber ein neues Verfahren, Pflanzen zu treiben. Acelylenmethode. (Sitzungsberichte der k. k. Akademie der Wissenschaften in Wien, Abt. I, Bd 125, 189-216.) [82 "Werber (E. I.). — On the blastolytic origin of the Indépendant Lenses of some teratophthalmic Embryos and its Signiflcance for the normal Deve- lopment of the Lens in Vertebrates. (Journ. Exper. ZooL, XXI, N» 3, 347- 363, 2 fig., 2 pi.) [80 "Westman (Axel E.). — Secernierende Zellen im Epithel der Tubœ uterinsu Fallopii. (Anat. Anz., XLI, 9 p., 4 fig.) [73 Voir pour les renvois à ce chapitre : ch. VII; XI; XIII, 1°, p. a) Isotropie de Vœuf; spécificité celhdaire. \ Conklin (Edwin G.). — Influence de la force centrifuge sur la polarité de l'œuf de Crepidula. — Dans les œufs normaux de Crepidula, le noyau et la centrosphère occupent avec une petite masse protoplasmique le pôle animal, tandis que le vitellus est au pôle végétatif. Si l'on centrifuge les œufs fé- condés avec une force égale à 200 fois la gravitation, on détermine un noi»- vel arrangement^ sans relation définie avec le pôle animal et dans lequel le vitellus occupe les 3/4 du pôle distal (par rapport au centre de rotation), les substances grasses 1/64 au pôle proximal et le cytoplasme avec le noyau et la centrosphère occupent la situation intermédiaire. Si on abandonne l'œuf à lui-même, la distribution originelle des substances se rétablit lentement. Si une division intervient, la répartition quantitative des substances se trouve affectée d'une façon définitive, mais dans chacun des deux blastomères la distribution normale se rétablit suivant la polarité primitive, de sorte que finalement la segmentation se trouve peu affectée. Cela montre que la pola- rité de l'œuf dépend de quelque facteur sur lequel la cen"trifugation n'a pas d'effet. Si l'on met de côté l'explication par des entéléchies immatérielles, on peut concevoir avec Lillie que la polarité est liée à une substance fonda- mentale du protoplasme qui, étant homogène, ne subit pas l'action de la force centrifuge. Le cytoplasme forme autour du noyau et le long de la paroi cellulaire deux couches reliées par des tractus déterminant une char- pente dans les mailles de laquelle résident le vitellus et les substances grasses, sous la forme d'inclusions libres. Par l'effet de la centrifugation, ces inclusions se déplacent, mais la charpente cytoplasmique, simplement dis- tendue et déformée, reprend d'elle-même sa distribution normale pendant le repos et rétablit ainsi la polarité. — Y. Delage. [i) Différenciation; processus généraux. Goldschmidt (Rich.). — Notice sur quelques phénomènes remarquables 70 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. constatés dans des cultures de tissus d'insectes. — Lors de ses études sur la genèse des tumeurs malignes Boveri exprimait l'avis (1914) que la multiplica- tion illimitée des cellules devait apparaître dès que certaines influence^ inhi- bitrices du reste du corps feraient défaut et il concluait qu'il devait en ctre de même, si l'influence de ces excitations inhibitrices des tissus ambiants était écartée par le fait de l'isolation des cellules. Or, G. a précisément pu observer des phénomènes rentrant dans cet ordre d'idées, en cultivant dans de l'hémolymphe des follicules spermatiques provenant de chrysalides du papillon Lamia cccropia. Ces follicules ont la forme de boules creuses, à peu près l'aspect d'une blastule d'oursin, et contiennent à leur intérieur les spermatozoaires que G. a pu conserver vivants in vitro pendant une semaine, temps suffisant à obtenir tous les stades de la spermatogénèse. Les cellules de l'enveloppe folliculaire ne présentaient aucun changement durant tout ce temps. Mais sitôt les spermatoaoaires morts à l'intérieur que les cellules folliculaires se mettent à proliférer de tous les côtés et entrent en contact avec les cellules de follicules voisins, tandis que leurs noyaux semblent se multiplier par voie directe (amitotique) et prennent les formes les plus bizarres. Des phénomènes semblables ont été observés pour les lymphocytes de ce papillon cultivés dans de l'hémolymphe épaissie. Ces lymphocytes finissaient par former une espèce de tissu conjonctif réticulaire. Ici encore G. n'a pas observé de mitoses, mais toutes sortes de formes du noyau qui lui font admettre l'existence de divisions directes. Ce sont là des phéno- mènes que G. n'a voulu que signaler, afin qu'ils puissent être étudiés à fond par quelque chercheur désireux d'élucider certains problèmes de phy- sique, de métabolisme ou de pathologie cellulaires. — J. Strohl. "Walker (E. 'W. Ainley). — La croissance du corps chez l'homme. Rela- tion entre le poids du corps et la longueur du corpà {longueur de la tige). — Par tige il faut entendre la longueur du vertex à la hgne unissant les tu- bîirosités ischiatiques. Conclusions. I. Durant la période de croissance, de la naissance à l'âge adulte, la relation entre le poids du corps et la longueur de la tige, chez l'homme, est exprimée par la formule / = K\V", oii l := longueur de la tige en millimètres, W le poids du corps, nu, en grammes; K une constante, et n une puissance de valeur 1/3 approximativement (0,33). La valeur de K est en moyenne de 23.33 (25,27 au maximum, et 21,08 au minimum, dans la série de l'auteur). 2° Chez le sexe masculin, n (jusqu'à la2«décimale) vaut0,33; chez le féminin 0,32. 3° La valeur de laconstanteK, telle qu'elle a été déterminée pour des groupes d'individus, est de 23,23 pour le masculin et de 25,60, pour le féminin. Pour le garçon individuel elle est en moyenne de 23,33 ; pour la fille individuelle, dé 25,58. 4° Si la longueur de tige d'un individu diffère de 17 % de la valeur calculée au moyen de la formule appropriée, l'individu est certainement anormal ; si elle diffère de 12 9é, il est probablement anormal. — H. de Varigny.- ai) Robertson (T. Brailsford). — Études sur la croissance chez l'homme. — La croissance est plus rapide pendant les premiers mois après la nais- sance que pendant les mois suivants et chez les garçons plus que chez les filles. La variabilité montre les mêmes différences : elle est plus forte pendant les premiers mois et chez les garçons. — La comparaison de la courbe de la croissance des enfants anglais nés en Angleterre et de ceux nés en Australie montre que le milieu n'a pas de prise sur la rapidité de la croissance (qui est, au contraire, influencée par le sexe), mais agit sur l'am- plitude absolue de la courbe : elle est pour les enfants australiens V. - ONTOGENESE. 71 de 7 à 12 9é plus grande (ce résultat est, au contraire, peu influencé par le sexe). Cette dernière différence est due probablement à la quantité de nour- riture, tandis que la constance de la moyenne tient à la nature du processus de croissance lui-même, au sexe et à la race. — L'augmentation de poids a son maximum de rapidité pour les deux sexes entre la 7® et la 15^ année; c'est pendant cette période aussi que les variations par rapport à l'augmen- tation moyenne sont le plus considérables. Au contraire, la taille augmente, pendant la même période, uniformément et les variations sont beaucoup moins fortes que pour le poids. L'auteur en conclut que les chiffres relatifs au poids indiquent plutôt l'action du milieu et les chiffres relatifs à la taille la nature du processus lui-même dont les écarts sont des anomalies. — Vers l'âge de 8 ans , là où il y a un défaut de nourriture et de soins médicaux, ce fait se traduit aussi bien par les chiffres relatifs au poids que par ceux re- latifs à la taille. - M. Guldsmith. Cramer (W.). — Sur le mécanisme biochimique de la croissance. — Le cancer, facile à se procurer pour l'étude par la transplantation, permet d'étudier le phénomène de croissance dans toute sa pureté, parce qu'il pré- sente la croissance des éléments histologiques sans cette complication de différenciation ou de production de substances ou d'énergie qui a lieu dans les tissus normaux. Des analyses ont permis de reconnaître que le cancer fabrique de façon particulièrement économique les tissus nouveaux, en réclamant un minimum d'azote et de substances protéiques, la différence étant comblée non par des substances hydrocarbonées, mais par de l'eau. — Y. Delage et M. Goldsmith. Assheton (R.). — La croissance en longueur. — Sous ce titre l'auteur discute surtout les théories existantes : celle de la croissance interstitielle, celle de la concrescence, et celle qui suppose que la région postérieure de l'embryon se développe aux dépens d'un centre de prolifération secon- daire. 11 se prononce pour cette dernière. La seconde partie du livre, qui traite du problème de la gastrulation, est la réimpression d'un mémoire pu- blié antérieurement. — M. Goldsmith. Mendel (Lafayette B.) et Judson (Sarah.E.). — Quelques corrélations entre le régime, la croissance et la composition chimique du corps. — Les aifteurs ont étudié l'évolution chimique de la souris, mesurant le poids total, les poids des cendres, d'eau, des protéines et dégraisse, selon l'âge et le régime. Ils donnent une série de chiffres et de rapports fort intéressants mais qui ne sauraient être résumés. — Y. Delage. Osborne (Thomas B.) et Mendel (Lafayette B.). — Accélération de croissance après raletitissement. — Chez les rats blancs, après des périodes d'arrêt de croissance, même sans perte de poids, on peut observer des crois- sances de vitesse exagérée pendant une très longue période ; chez des rats de plus de 100 jours, on peut observer des accroissements journaliers de 4 % tandis qu'ils dépassent rarement 1 % chez les animaux normaux. Que s'est-il passé pendant l'arrêt de développement? Certains tissus et notam- ment certaines glandes endocrines ont-elles alors continué de croître et sti- mulent-elles ensuite le développement rapide? — R. Legendre. Schiefferdeeker (P.). — Examen du cœur humain à différents âges au point de vue de la grandeur relative des fibres et des noyaux. — Dans une 72 L'ANNEE BIOLOGIQUE. série de travaux antérieurs, l'auteur a cherché à déterminer le rapport de la grandeur des fibres et des noyaux cellulaires des muscles squelettiques avec la fonction des divers muscles chez différents animaux et il a insisti^ sur l'importance des problèmes cytologiques et physiologiques généraux sou- levés par l'étude des cellules musculaires. Dans le présent travail, Fauteur relate les résultats de ses recherches sur la cellule musculaire du cœur humain d'après l'étude de vingt cœurs des hommes morts par suite de diflerentes maladies à des âges variables. Ces recherches montrent que la forme des noyaux sur la coupe longitu- dinale varie suivant l'Age. Le noyau double, produit par la division nucléaire directe, se trouve en grand nombre dans la première année après la nais- sance. A cette époque l'augmentation du nombre de cellules musculaires du cœur est la plus appréciable. L'agglomération du sarcoplasme autour des noyaux n'existe pas chez les enfants et ne s'observe que chez l'adulte et chez le vieillard. Le cœur des nègres de Cameroun et des Chinois se com- porte à cet égard comme celui des Allemands. La grandeur de la section transversale de la fibre du muscle cardiaque augmente avec l'âge adulte et varie chez différents individus allemands suivant leurs occupations professionnelles et suivant leurs lieux d'origine. La grandeur de la section transversale de la fibre musculaire du cœur chez le nègre et chez le chinois dépasse de 40 ^ celle du cœur des Allemands. Le degré de l'accroissement progressif du noyau avec l'âge n'est pas en rapport direct avec l'augmentation de la fibre du myocarde. Celle-ci augmente plus régulièrement et plus rapidement que le noyau. 11 parait qu'à l'âge de dix ans la section transversale des noyaux atteint déjà son développement complet au point de vue de sa grandeur et jusqu'à l'âge adulte la longueur des noyaux n'augmente plus. Le cœur, comme tous les muscles squelettiques de l'hommie, appartient aux muscles très riches en hémoglobine. Au point de vue cytologique, l'auteur différencie tous les muscles en riches en hémoglobine et en ceux qui ne con- tiennent qu'une faible quantité d'hémoglobine. — M. Mendelssohn. Glaser (A. G.). — La théorie du plissement autonome dans l'embryogénie. — Comment le feuillet neural peut-il se plisser? Expérience sur le Crypto- brariche, d'où il résulte que le plissement est en relation avec le volume des cellules constituantes, accru par absorption d'eau. Cette absorption toutefois est pour G. non la cause du phénomène, mais un symptôme de celle-ci. L'ex- plication s'appliquerait à d'autres plissements embryogéniques. — II. de Varigny. Bounhiol (J. P.). — Les sillons d'accroissement inscrits sur les écailles des poissons périodiques. — La lecture de l'âge des Clupéidés sur leurs écailles d'après le nombre des sillons concentriques se règle sur l'hypo- thèse que l'accroissement de l'écaillé se fait par addition successive au bord libre. Or, l'accroissement se fait en réalité par intussusception intercalaire au niveau du centre, seul en rapport avec le derme nourricier, tandis que le bord libre, non nourri, incapable d'accroissement, s'use et se détruit par les frottements. Le sillon le plus externe, contrairement à l'opinion com- mune et en raison de son usure progressive, ne fournit que des indica- tions infidèles sur le point de départ de la numération chronologique. Examinées de ce nouveau point de vue, les contradictions graves que com- portait l'ancienne méthode disparaissent. — Y. Delagè. V. - ONTOGENESE. 73 Schultz (Eug.). — Nouvelles expériences sur la survie des fragments tissu- laires. — Les pieds ambulacraires d'oursin, séparés par arrachement, se cicatrisent et se transforment par dédifférenciation progressive, avec dis- parition de la ventouse, des muscles et du système nerveux, en une sphère remplie de tissu mésenchymateux que l'auteur compare à la blastula, en se demandant si elle ne pourrait pas évoluer en gastrula et donner nais- sance à un nouvel individu. — Y. Delage. a) Nageotte (J.). — Les substances conjonctives sont des coagulums albu- minoïdes du milieu intérieur. — (Analysé avec lés suivants.) b) La genèse et l'évolution des substances conjonctives dans certaines tumeurs du sein. — (Id.) c) Les fibres synaptiques de Ranvier. — A propos delà cicatrisation des nerfs i'auteur émet une théorie générale sur l'origine de la substance fonda- mentale des tissus conjonctifs de remplissage et de soutien, fibres collagènes, élastiques, membranes basales, substance fondamentale des os et du carti- lage, etc. Ce ne sont point des exoplasmes, des excrétions cellulaires. Tout cela a pour origine des exsudats fibrineux qui subissent de la part des élé- ments cellulaires qui les pénètrent une sorte de métamorphisme (au sens pétrographique du mot), une sorte de cristallisation organique qui leur donne en chaque point leur structure spéciale. Les agents chimiques de cette trans- formation sont excrétés par les éléments cellulaires voisins et sont spécifi- ques, en ce sens que chacun impose à l'exsudat fibrineux banal et uniforme la structure spéciale qu'il revêt en chaque point. L'auteur tire de l'observa- tion de certaines tumeurs de nouveaux arguments en faveur de la théorie ci-dessus. L'observation des fibres synaptiques dans les plaies en voie de cicatrisation lui fournit également de* nouveaux arguments en faveur de la même théorie. — Y. Delage. "Westman (Axel E.). — Cellides sécrétrices dans Vépithélium delà trompe utérine de Fallope. — W. décrit, chez la femme, des cellules sécrétrices si- tuées entre les cellules ciliées de la trompe, et dans les cellules sécrétrices des amitoses nucléaires ; il note aussi que pendant la menstruation le nombre de ces cellules augmente beaucoup et que par conséquent il y a là un acte sécrétoire lié aux modifications utérines qui préparent la gestation. [Il est inutile d'analyser plus longuement ce mémoire, puisque les faits qui y sont décrits, savoir l'existence de cellules sécrétrices, leur augmentation nu- mérique périodique, leurs amitoses nucléaires ont été auparavant l'objet de descriptions bien autrement parfaites et complètes de la part de Nicolas, LiMOx, BouiN et Ancel et surtout Moreaux, — pour ne citer que des auteurs français —qui ont suivi les transformations de l'épithélium tubaire et utérin au cours de la vie sexuelle de la femelle]. — A. Prenant. Loeb (Léo). — Les épithélioma de l'ovaire du Cochon d'Inde. — Des for- mations, paraissant devoir leur origine à des œufs parthénogénétiques de la région marginale de l'ovaire, développent dans l'utérus, au lieu de placenta normal, une tumeur transitoire d'épithélioma muqueux qui finit par se trans- former en tissu conjonctif. Chez la femme, les épithélioma de la muqueuse utérine pourraient devoir aussi leur origine à l'implantation d'œufs parthé- nogénétiques sur la muqueuse. — Y. Delage. 74 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Smith (Er'win F.). — Nouveaux fails sur lea rapports entre les galles et le cancer. — Les tumeurs des plantes peuvent être rapportées aux trois types principaux des tumeurs animales et humaines : le sarcome, .le carci- nome et le tératome embryonnaire; elles présentent en effet tous les carac- tères de ces trois sortes de tumeurs qu'il est inutile de rappeler. Cliez les végétaux, la cause de toutes ces sortes de tumeurs réside dans un seul et même parasite, le Bacterium luniefaciens, trouvé à l'état naturel dans des tumeurs de la pâquerette et du houblon et qui, inoculé aux autres plantes, engendre des tumeurs malignes. La spécilicité de ces tumeurs dépend non de la nature du parasite qui est toujours le même, mais de la nature du tissu atteint : dans les parenchymes, sarcomes; dans les épithéliums, épi- théliomes. Quant au tératome embryonnaire, il résulte de l'inoculation du parasite à des bourgeons dormants, dont les cellules totipotentes sont dislo- quées par groupes disséminés dans les tissus nouveaux cancéreux, où ils se développent en rudiments embryonnaires abortifs et dévoyés. L'auteur estime que ces conclusions sont applicables aux tumeurs animales, lesquelles reconnaîtraient pour cause un parasite unique à découvrir, lequel, selon les tissus atteints, engendrerait les trois sortes fondamentales de tumeurs mali- gnes. — Y. Delage. Dantschiakoff ("Wera). — Sur le développement du sang dans les organes sanguiformateurs (aire vasculaire, appendices du sac vitellin, moelle osseuse, thymus, rate et tissu conjonctif lâche) chez Tropidonotus natrix. — D. con- tinue chez les Reptiles la série d'importants travaux publiés sur l'hémato- poièse par Maximow (1907-1909) chez les Mammifères, et par elle-même (1907-1908) chez les Oiseaux. On retrouve chez les Reptiles les différences qui séparent l'hématopoièse des Oiseaux de celle des Mammifères, savoir : l'apparition précoce des granuloblastes dans l'aire vasculaire chez les Oiseaux seuls, la localisation de l'hématopoièse dans le foie des seuls Mammifères et l'absence d'hématopoièse hépatique chez les Oiseaux, la granulopoièse dans la rate et le tissu conjonctif des Oiseaux seuls. Toutes ces différences sont dues à celles de la constitution différente de l'œuf dans les deux groupes, à l'état méroblastique de l'œuf des Oiseaux et aussi des Reptiles; ainsi le foie hématopoiétique des Mammifères remplace chez eux l'aire vasculaire et ses appendices. Tour à tour D. étudie les diverses localités mentionnées au titre de son mémoire. 1° Aire vasculaire {formation sanguine extraembryonnaire). Les îles de sang de l'aire vasculaire acquièrent une paroi endothéliale d'abord du côté de l'entoderme vitellin, et ensuite seulement sur tout le reste de leur pour- tour et se transforment ainsi en vaisseaux. Leur constitution, au début syncy- tiale, ne résiste pas au courant du liquide qui, poussé par le cœur, détache de ce syncytium les premières cellules sanguines. Celles-ci ont les caractères de grands lymphocytes amiboïdes à protoplasma basophile. Ces cellules san- guines primitives ou hémocytoblastes se différencient, en se chargeant d'hé- moglobine, en érythroblastes et érythrocytes. Pendant que les îles de sang se transformaient en réseau vasculaire, quelques-unes d'entre ces cellules demeuraient indépendantes de ce réseau et persistaient dans les mailles de ce dernier, enfouies dans les îles conjonctives de substance qui remplissent les intervalles vasculaires. Les cellules sanguines primitives contenues dans ces îles de sang erratiques suivent une évolution différente de celles des autres et deviennent des granuloblastes et des granulocytes (leucocytes gra- nuleux). La différence du lieu d'origine des érythroblastes et des granule- V. - ONTOGENESE. 75 blastes, nés les premiers à l'intérieur, et les seconds en dehors des vaisseaux, a donné lieu à la théorie dùalistique ; mais en réalité puisque les uns et les autres prennent naissance des mêmes cellules originelles, la théorie mono- phylétique est seule admissible. L'aire vasculaire n'intervient pas seule dans 1 hématopoièse. Son action hématopoiétique est renforcée, chez les Oiseaux comme chez les Reptiles, par des appendices vasculaires qui s'enfoncent dans le sac vitellin et ne sont séparés du Vitellus que par l'entoderme vitellin. Ce feuillet résorbe les matériaux nutritifs du vitellus, qui sont portés à l'em- bryon par les vaisseaux des appendices et de l'aire vasculaire. Les condi- tions de nutrition favorables que crée l'apport de matériaux alimentaires dans ces vaisseaux y déterminent une action hématopoiétique. 2° Moelle des os. En l'absence des membres, c'est la moelle osseuse des vertèbres qui chez les Reptiles est le siège d'une hématopoièse importante. Comme dans l'aire vasculaire, le processus hématopoiétique fournit ici, à partir de cellules-souches communes ou hémocytoblastes, deux sortes de cellules, des érythroblastes à l'intérieur des vaisseaux, des granuloblastes en dehors d'eux. 3° Tissu conjonctif lâche. Le mésenchyme qui forme ce tissu donne lieu à divers éléments, de grands lymphocytes, de petits lymphocytes, des granu- loblastes et des cellules migratrices histiogènes. Les petits lymphocytes rem- placent les grands lymphocytes dans le sang et dans le tissu conjonctif lâche et se différencient en Mastzellen. Quant aux cellules migratrices histiogènes, elles ne sont que des cellules mésenchymateuses persistantes et conservent toutes les potentialités de différenciation de ces dernières. 4° Thymus. Dans l'ébauche purement épithéliale du thymus immigrent de nombreuses cellules lymphoïdes, qui s'y multiplient et deviennent les cel- lules lymphoïdes spécifiques de l'organe. Le thymus est durant tout son dé- veloppement le siège d'une granulopoièse active, et particulièrement de leucocytes éosinophiles, semblables à ceux du sang circulant. C'est fiussi aux dépens des cellules lymphoïdes immigrées que se développent les petites cellules thymiques de l'écorce. Les cellules immigrées évoluent donc d'une part en granulocytes, d'autre part en cellules thymiques corticales. 5° Bâte. L'ébauche splénique n'a aucune relation ni avec le pancréas, ni avec l'épithélium de l'intestin, ni avec celui du cœlome. Elle se développe (comme Laguesse l'a indiqué) par condensation du mésenchyme, dont les cellules se multiplient activement et ne s'écartent pas les unes des autres. Le tissu mésenchymateux de cette ébauche a une potentialité très variée, puisqu'il fournit : les grands et les petits lymphocytes, les granuloblastes et les gra- nulocytes, l'endothélium des capillaires sanguins et les cellules du réticulum splénique. Toutes les cellules libres de la rate naissent de la même cellule- mère, celle de l'aire vasculaire et des organes hématopoiétiques, ainsi que les unicistes et notamment Weidenreich l'ont admis, et contrairement aux dualistes qui, pour expliquer la transformation médullaire de la rate dans les cas pathologiques, attribuent la production des myélocytes granuleux dans la rate à un mystérieux rappel d'un état primitif. La localisation des deux leucopoièses, de celle des lymphocytes dans les corpuscules de Malpi- ghi, de celle des granulocytes dans les travées de la pulpe rouge, n'a rien d'absolu. La rate embryonnaire est uniquement leucopoiétique, formatrice à la fois de lymphocytes et de granulocytes ; on n'y trouve à aucun moment de trace d'érythropoièse. — A. Prenant. Heijl (Cari F.). — Les dispositions du squelette chez les monstres acar- diaqucs des téralomes et des tératoblastomes, au point de vue spécial de la 76 L'ANNEE BIOLOGIQUE. théorie de la r/enèse du squelette récemment exposée par Floderus [VI]. — D'a- près la théorie régnante, le squelette des membres naît de la crête de Wolff que forme le mésenchyme somatopleural. Floderus, au contraire, vient d'é- mettre l'opinion de l'origine ectodermique de ce squelette, dont la source serait dans des épaisissements ou placodes de l'ectoderme. L'hyperdactylie serait due à un nombre exagéré de ces ébauches ou placodes, l'ectrodactylie à l'absence d'une ou plusieurs d'entre elles. On peut mieux comprendre pour- quoi le doigt ou l'orteil surnuméraire n'est souvent rattaché au reste du membre que par un mince pédicule conjonctif, dans l'opinion de P'loderus qui admet en somme un développement centripète, que dans la manière de voir classique pour laquelle le développement des extrémités est centrifuge. La preuve la plus forte qu'on puisse donner de la valeur de la théorie de Floderus est, dans l'anatomie du squelette des parasitaires acardiaques. Chez ceux-ci, à mesure qu'on examine des monstres plus dégradés, on voit le squelette des extrémités prédominer de plus en plus sur le squelette axial, en même temps que deviennent prépondérants tous les dérivés ectodermi- ques, si puissamment développés surtout dans les tératomes de l'espèce kystes dermoïdes et dans les métastases des tératoblastomes. Les dispositions sque- lettiques étudiées dans les divers monstres décrits par H. s'expliquent bien plus naturellement par l'hypothèse de Floderus que par la théorie classique du développement du squelette. — A. Prenant. Anonyme. — Yeux de femme et peau de pommes de terre. — Il s'agit de quatre jumelles identiques, du nom de Keys, dont une avait les yeux bleus, tandis que ses trois sœurs les avaient noirs. La question est de savoir si cette différence s'oppose à l'interprétation par division en quatre d'un même œuf fécondé. L'auteur répond par la négative, rapprochant ce fait de celui des pommes de terre sauvages à peau rouge parmi lesquelles on ren- contre parfois, dans la propagation par tubercules, des individus à peau blanche. La chose se peut expliquer par le rejet, au cours de la multiplica- tion somatique dans la formation des bourgeons, du facteur tenant sous sa dépendance le pigment cutané. — Y. Delage. Haecker (Val.). — Les dessins du corps des vertébrés. — Ainsi qu'il l'a exposé à. d'autres occasions déjà, H. est d'avis que les dessins du corps des vertébrés sont en grande partie dus à un certain rythme de croissance du tissu épithélial. Ce sont surtout les zones à divisions cellulaires fréquentes et à différenciation intense qui présentent une forte pigmentation. Ses re- cherches sur l'axolotl ont amené H. à penser que les dessins du corps des vertébrés sont déterminés à des stades de développement très primitifs, et cela grâce à certaines conditions de croissance en rapport avec la segmen- tation, la formation des feuillets et la différenciation des organes. — J. Strohl. Karsten (G.). — Sur la croissance embryonnaire et sa périodicité diurne. — Pour beaucoup de plantes inférieures, on a trouvé que les divisions cel- lulaires se font suivant une période en relation avec les alternances du jour et de la nuit. K. s'est demandé si une même périodicité se retrouve chez les plantes supérieures. Les organes les plus favorables pour cette étude sont les foyers de végétation ; comme mesure de la croissance embryonnaire, K. a compté les noyaux en division visibles aux différentes heures du jour dans des massifs de tissu comparables; les plantes ont été cultivées dans un thermostat à 25'^', soit à l'obscurité, soit dans la lumière fournie par une lampe à arc de 500 bougies placée à I mètre des plantes. La division des V. — ONTOGENESE. 77 noyaux dans les racines de Vicia Faba et de maïs se fait à n'importe quelle heure, sans présenter de périodicité. Les points de végétation des tiges de maïs et de Pisum sativum, éclairés de 6 heures à 18 heures, montrent une périodicité nette ; les divisions cellulaires commencent à 23 heures chez le pois; chez le maïs, les divisions se font surtout entre 2 et 6 heures, avec un maximum à 4 heures; pendant le reste de la journée il se fait aussi des divisions, mais beaucoup moins. Si l'on éclaire les plantes de 18 heures à 6 heures, on trouve deux maximums de divisions cellulaires, une à 6 heures, l'autre à 18 heures; cela tient, d'après K., à ce qu'une partie des plantes ont réagi vis-à-vis du changement de périodicité de la lumière : celle-ci a retardé les divisions qui ont été reportées au moment où la plante se retrouve à l'obs- curité ; l'autre partie des plantes a conservé l'allure normale de sa période diurne. La lumière agit cependant sur ces plantes en déplaçant le maximum des divisions de 4 à 6 heures. Si l'on éclaire les plantes de maïs les 24 heu- res durant, la périodicité perd en netteté; on trouve encore un maximum (à 6 heures) mais beaucoup plus faible que si les plantes sont soumises à l'alternance de la lumière et de l'obscurité; cette alternance accentue la périodicité, qui est héréditaire mais peut être influencée par l'obscurité. — A. Maillefer. Oehlkers '(Friedrich). — La division des noyaux chez les Characèes.— Après la fécondation, le noyau va se placer au sommet de la zygote ; c'est dans cet état que la zygote hiverne ; au commencement de la germination, le sommet de la zygote perd son amidon ; le noyau se divise et il se forme une cloison entre les deux noyaux-filles : puis les noyaux se redivisent et la cloison disparaît de nouveau ; un des noyaux se met à grandir tandis que les trois autres dégénèrent ; ce n'est qu'après cette division que la germina- tion de la zygote est visible extérieurement. La réduction du nombre des chromosomes a lieu lors de la première division du noyau de la zygote ; la génération diploïde est donc limitée à la zygote au repos. — A. Maillefer. Adams (J.). — Germination des grains de pollen du pommier et autres arbres à fruits. — Le milieu de culture fut le sucre de canne et les propor- tions qui donnèrent la meilleure germination furent les' suivantes : pommier 2,5 à 10 % ; poirier 4 à 8 % ; fraisier 8 % ; frambioisier IG 9^ ; cassis 16 %. Les croissances les plus rapides du tube poUinique observées furent 651,3 [j. en six heures dans le pommier, et 668 \i en six heures dans le cassis. Les grains de pollen germèrent aussi bien à la lumière qu'à l'obscurité, les tem- pératures 21-23° donnant les résultats -les plus rapides. — P. Guéein. Nagai (Isaburo). — Etudes sur la germination de la graine d'Oryza sa- liva. — On observe dans le tégument de la graine d'Oryza sativa une per- méabilité élective. La couche élective siège très probablement dans la paroi interne çutinisée du tégument interne qui repose directement sur la couche à aleurone dans le grain mûr. Le pouvoir germinatif des grains de riz en- veloppés et desséchés est faiblement affecté par un séjour prolongé dans de nombreuses substances chimiques, tandis que les grains simplement sèches à l'air sont tués par le même traitement. Les grains enveloppés d'Oriza peuvent germer sous une très faible pression d'oxygène, mais, dans ces conditions, la radicule ne se développe pas. L'arrivée de l'oxygène provoque le développement de la radicule. Les ions H et OH n'ont pas d'influence stimulante | appréciable sur la germination des grains de Riz. Le pouvoir germinatif des grains à'Oriza, Zea et Fagopyrum n'est pas pratiquement 78 L'ANNKE BIOLOGIQUE. influencé par une exposition de quelques heures à une température extrêmement basse obtenue avec l'air liquide. Deux heures d'exposition à une température de 97°-98'' C. font perdre aux grains de Zm leur "pouvoir germinatif, mais n'affectent que faiblement les grains d'Oryza, surtout s'ils sont desséchés. — F. Péchoutre. Appleman (C. O.). — Etude biochimique et physiologique de la période de rej>os (htns lett tubercules de Sblanuiii tuberosum. — Dans les conditions normales, les tubercules de pommes de terre ne germent pas pendant plu- sieurs semaines après la récolte. Les transformations de l'hydrate de car- bone, durant la période de repos, dépendent entièrement des variations de température, et ne doivent pas être considérées comme un processus de post-maturation. La cessation delà période de repos n'est pas due aune augmentation graduelle de l'activité de la diastase. Le suc de tubercules parvenus à la fin de cette période provoque une oxydation plus rapide du pyrogallol que le suc provenant de tubercules non mûrs. La période de repos des pommes de terre nouvelles peut être diminuée en enveloppant les tubercules dans du coton saturé de peroxyde d'hydrogène. La catalase, qui- est abondante dans le tubercule, décompose le peroxyde qui a diffusé à travers la mince peau, et libère de l'oxygène. Ce traitement n'a pas d'effet sur les vieux tubercules dont l'enveloppe subérifiée empêche la pénétration du peroxyde d'hydrogène. Dans la nature, l'apport .d'oxygène aux tissus internes est réglé par l'état de la pelure qui varie avec l'humidité. — P. GUÉRIN. Heinricher (E.), — La période de repos des graines de gui. — On peut faire germer n'importe quand les graines du gui; elles se comportent par conséquent comme celles des Loranthacées tropicales ; si, dans la nature, elles ne germent qu'au bout de 5 mois, cela tient aux circonstances exté- rieures. Pour obtenir une germination rapide, les semis sont exposés pendant le jour à la lumière naturelle et pendant la nuit à la lumière électrique ; il faut que les graines soient maintenues dans une atmosphère saturée de va- peur d'eau pour que.la germination soit rapide; alors elle se fait en trois jours. — A. Maillefer. Pierpaoli (Irma). — Recherches anatomiques, histologiqu,es et embryolo- giques sur la Putoria calabrica Pers. — En ce qui concerne l'embryologie de cette Rubiacée, les faits les plus importants à citer sont les suivants : Présence d'un archespore pluricellulaire, dans lequel une seule cellule devient directement mère de la mégaspore, tandis que les autres dégénè- rent; parfois cependant il germe plus d'une cellule-mère. La mégaspore fertile émigré à travers le long canal micropylaire et atteint son extrémité. Constitution d'un sac embryonnaire normal; toutefois il y a plus de trois antipodes. Dans l'embryon, se différencie rapidement un suspenseur; on n'y distingue pas au début le dermatogène ; les deux autres histogènes, périblème et plérome, n'apparaissent que tardivement. — M. Boubier. y) Facteurs de l'ontogenèse. Harrison (Ross G.). — Le développement des membres'chez les Aniphi- biens. — 11 s'agit des embryons à'Amblystoma, au moment de l'apparition du bourgeon caudal et avant la première apparition du bourgeon du membre antérieur. I. Excision delà paroi du corps au niveau du point où ce bourgeon V. — ONTOGENESE. 79 doit apparaître, dans la région des 3% 4^ et 5^ myoxomes. Le membre se ré- génère aux dépens des quelques cellules mésoblastiques, somatopleurales, restées en place aux bords de la blessure ou sur le pronépbros mis à nu. Si ces cellules sont soigneusement enlevées, la régénération n'a pas lieu. II. Excision d'une partie définie de la région du membre (la moitié dorsale, ou ventrale, caudale ou rostrale) : régénération parfaite. III et IV. Exjcision du rudiment du membre et recouvrement subséquent de la blessure avec de l'ectoderme de la région ou de l'ectoderme emprunté à quelque autre région de l'embryon. Le recouvrement par de l'ectoderme indifférent diminue fortement la proportion de régénération, tout en laissant sa part au facteur dû à la présence où à l'absence d'éléments mésodermiques. La présence de l'ectoderme recouvrant exerce une action fortement, mais non absolu- ment, inhibitrice, en gênant la convergence des éléments mésodermiques périphériques vers le point central où doit se former le bourgeon qui manque. V. Excision de l'ectoderme seul en laissant le mésoderme intact : toujours régénération d'un membre normal. VI. Transplantations de fragments du mésoderme encore indifférencié de la région du futur membre antérieur sous la peau en d'autres points du corps d'un autre embryon. Les suites sont très variables; le plus souvent l'embryon meurt; s'il survit, le résultat peut être négatif, ou bien il se forme un membre, très rarement presque normal, le plus souvent affecté de malformations diverses, sous la forme de duplica- tures totales, partielles, en des points variés. Conclusions. La signification prospective du groupe de cellules de la région en question est déjà définie avant toute différenciation. Les cellules mésodermiques en bordure (appar- tenant au 6^ somite) de la région peuvent vicarier celles destinées à former le membre, en l'absence de ces dernières. L'ectoderme n'exerce aucune action spécifique dans le développement du membre qui est tout entier sous la dépendance du mésoderme. — Y. Delage. Brachet (A.). — Variations individuelles précoces au cours du dévelop- pement embryonnaire. — Certaines variations, ayant un caractère purement individuel, apparaissent dès les premiers stades du développement. Il est parfois possible de déterminer leurs causes et de jeter ainsi quelque lumière sur certains faits du développement. Voici quelques exemples empruntés aux Anoures. — 1. L'auteur rappelle avoir montré par des observations anté- rieures que tantôt la cavité archentérique conflue avec la cavité de segmen- tation et tantôt se substitue à cette dernière. Tous les œufs d'une même ponte présentent le même mode; la cause réside dans les relations entre les ten- sions osmotiques des liquides de ces deux cavités. — 2. Chez tous les œufs de certaines pontes de Rana fusca se rencontre un prolongement éphémère de la crête ganglionnaire dû à l'influence du tactisme qui produit le grou- pement des cellules de la crête neurale au pourtour ventral du tube mé- dullaire. — 3. La bande grise en forme de croissant qui se trouve sur l'hé- . misphère inférieur des œufs fécondés de Piana fusca, très variable d'une ponte à l'autre, reste identique chez tous les œufs d'une même ponte, soit parthénogénétiques soit fécondés par le même sperme ou par des spermes différents, ce qui montre que ce caractère dépend de l'œuf seul. — 4. Inversement, la vitesse de la segmentation dépend du spermatozoïde seul, car elle varie dans les œufs d'une même ponte fécondés par des sper- mes différents, mais est identique chez tous les œufs fécondés par un même sperme. Nous avons là des exemples de caractères de même valeur que ceux attribués aux déterminants, mais dont la nature purement quantitative exclut la possibilité d'une explication de ce genre. — Y. Delage. 80 L'ANNEE BIOLOGIQUE. "Werber (E. I.). — Origine biasloiytique des lentilles « indépendanles » des emliryons têralopJUalmiques [VI]. — Dans la formation du cristallin, la cause morphogène réside-t-elle dans l'ectoderme cutané duquel la lentille procède et qui serait capable ainsi d'autodifférenciation? ou bien ce pouvoir morphogène lui est-il communiqué par le contact de la vésicule optique? Les expériences sont hautement contradictoires. Cette contradiction est-elle due à la différence des animaux expérimentés ou à celle des procédés opératoi- res? Les expériences sur Fundulus traité par l'acide butyrique ou l'acétone répondent clairement. Là, en elîet, on constate que si les deux yeux sont normaux, il n'y a jamais de cristallin supplémentaire; si un œil est normal, l'autre tératologiquc, il n'y a pas de cristallin supplémentaire du côté nor- mal, mais on en rencontre du côté opposé et d'autant plus nombreux et distants de leur position normale que l'altération est plus forte. Ces remar- ques, combinées avec l'étude histologique des monstres, ont prouvé que l'o- rigine de ces altérations résidait dans la blastolyse de la vésicule optique, qui est rompue et désagrégée de telle façon que des particules de sa sub- stance viennent prendre contact avec l'épiderme en des points quelconques. Partout où ce contact a lieu, se développe un cristallin plus ou moins réduit, dû à la même action qui fait développer un cristallin normal au contact de la vésicule optique normale. Cette action doit être quelque infection de l'é- piderme par une zymase spécifique provenant des éléments de la vésicule optique. Dans quelques cas, la lentille se forme sur la vésicule optique même, par suite d'un phénomène d'hétéromorphose, déterminé par l'action de l'agent toxique sur les éléments rétiniens, qui fausse le sens de leur diff'érenciation. En examinant de près les résultats des auteurs qui ont cru pouvoir conclure de leurs expériences à l'auto-différenciation du cristallin dans l'épiderme d'une région déterminée, on reconnaît que le mode opéra- toire a été tel que l'on peut incriminer le détachement de quelques parcelles de la vésicule optique et son entrée en contact avec l'épiderme au point où s'est formé un cristallin. — Y. Delage. Howland (Ruth B.). — L'effet de l'enlèvement du pronéphros sur l'em,' bryon d'Amphibiens. — Chez les jeunes larves à'Amblystom((, l'excision des deux pronéphros entraîne la mort en quelques jours avec œdème et insuffi- sance cardiaque. Un seul phronéphros suffit à la conservation de l'individu. Il s'hypertrophie alors notablement. Du côté opéré, la formation des glomé- rules bourgeonnes de l'aorte n'est pas influencée, pas plus que celle des mésonéphros, mais le canal segmentaire et les entonnoirs de la région pro- néphrétique sont atrophiés. — Y. Delage. Retterer (Ed.) et Neuville (H.). — De la rate des Édentès. — De cette étude, il ressort que la forme de la rate dépend moins de ses facteurs internes que de la place qui lui est laissée par les autres organes. Son volume se montre en quelque sorte complémentaire de celui des autres organes hématopoiétiques. — Y. Delage. Fischel (A.). — Stir le développement rétrograde. I. Régression du cris- tallin transplanté. — //. Transformation de l'épiderme chez les larves d'Uro- dèles. — I. Le fait observé par F. est assez simple et se résume comme suit: à des larves de Salamandra maculose longues de 30™"^ environ, il enlève le cristallin et le transplante immédiatement sur le même animal, dans le tissu cellulaire sous-cutané du dos ou de la nuque. Le cristallin persiste là pendant de longs jours sans contracter d'adhérences avec le tissu ambiant, V. — ONTOGENESE. • 81 sans être non plus infiltré de phagocytes, mais en subissant une série de modifications qui aboutissent d'ailleurs à sa disparition complète. Les fibres cristalliniennes disparaissent d'abord, par une sorte de fonte; l'organe se rapetisse, et, l'épithélium persistant, se transforme en une petite vésicule délimitée par des cellules cylindriques, qui ressemble tout à fait à un cris- tallin embryonnaire. A ce moment, les mitoses dans cet épithéiium ne sont pas rares. Toutefois, il ne tarde pas à dégénérer, lui aussi, et à être complè- tement résorbé. Dans le milieu anormal oîi on Ta placé, le cristallin ne peut donc ni se développer ni même persister. Morphologiquement, Tinvolution d'un cristallin ainsi transplanté ressemble fort à un développement rétro- grade, et l'on serait tenté d'admettre que la petite vésicule épithéliale qui apparaît à un moment donné, est formée de cellules redevenues embryon- naires, non seulement anatomiquement mais aussi potentiellement. Rien ne prouve qu'il en soit ainsi, dit F., et l'aspect que prend l'épithélium d'un cris- tallin transplanté n'est très probablement que la réaction de cellules vivantes à un milieu non seulement nouveau, mais anormal pour elles. Pour tran- cher définitivement la question, il faudrait rechercher, en faisant agir des excitants convenables, quelles sont les potentialités latentes de ces cellules quand elles nous paraissent rajeunies; or ces expériences sont encore à faire. [Il est à remarquer que, dans les conditions expérimentales où s'est placé F., la seule potentialité que montrent les cellules cristalliniennes ; l'ac- tion de l'obscurité et celle de l'acide ne s'ajoutent pas ; les mêmes résultats ont été obtenus avec l'acide sulfurique, mais moins intenses qu'avec HCl; l'intensité de l'action de l'acide nitrique est comprise entre celle des deux acides précédents. Le salpêtre n'a aucune action. Amarantus atropurpureus, qui sur l'eau distillée ne germe qu'à l'obscurité, peut germer à la lumière en présence d'un acide ; ici c'est surtout l'acide nitri- que qui est actif. La germination des graines de tomate peut atteindre à la lumière, en présence d'un acide, un pour cent de germinations supérieur à celui des graines laissées à l'obscurité; c'est surtout l'acide sulfurique à 0,1 et 0,05 moles qui s'est montré actif. Les graines d'Allium schœnoprasum, dont le 78 % germent à lajumière sur l'eau distillée et le 91 % à l'obscurité, n'ont pas leur germination facilitée par la présence des acides, ni par celle du nitrate de potassium. —A. Mau.lefer. a-b) "Weber (Friedl). — Sur le « forçage » du hêtre. — Si l'on place, pendant quelques jours, de jeunes plantes de hêtre dans une atmosphère d'acétylène, au moment (novembre ou décembre) où leur repos hivernal est le plus profond, on provoque l'épanouissement des bourgeons même si l'é- clairage est faible. Klebs a montré qu'en éclairant fortement les plantes du hêtre à la même époque on obtient aussi l'éclosion des bourgeons, et il in- crimine la faible lumière de l'hiver comme facteur limitant; on voit que les expériences de "W. montrent que ce n'est pas le cas. — A. Maillefer. Molisch (Hans). — Sur le forçage de plantes au repos à l'aide de fumée. — Si l'on place des rameaux de divers végétaux ligneux, à la dernière phase de leur repos hivernal, dans un espace plein de fumée et qu'on les y laisse de 24 à 48 heures pour les cultiver ensuite dans une serre à la lumière, on abrège ainsi d'une à trois semaines leur repos hivernal comparativement à des exemplaires non enfumés. La fumée peut être produite à l'aide de papier, de sciure ou de tabac ; le corps actif est probablement l'acétylène ou l'éthylène. — A. Maillefer. CHAPITRE VI lia tératogénèse Allen (Bennet M.). —, The results of extirpation of the anterior lobe of the hypophysis and of the thyroid of Rana pipiens larvœ. (Science, 24 nov., 7551) [86 Blank (Ernst). — Die Knicksckwànze der Mâuse.Ein anatomisch-histologi- scher Beitrag zur Kenntnis der erblichen Wirbelverschmehungs und Reduk- tionvorgànge an der Schivanzwirbelsaule der Saugetiere. (Arch. f. Entw.- Mech., XLII, 333-406, 36 fig.) [87 Burr (Harold Saxton). — The effects of the removal of the nasal pits in Amblystoma embryos. (Journ. Exper. Zool., XX, 27-49, 3 pi., 4 fig.) [86 Chaussé (P.). — Recherches sur lapersistance du trou de Botal chez quelques animaux domestiques. (C. R. Ac. Se, CLXII, 480-481.) [87 Delphy. — Déformation remarquable de la bouche chez un Grondin gris {Tri-glo gurnardus L.). (C. R. Ac. Se, CLXII, 97-100.) [Asymétrie de lâ tête. Les organes internes n'ont pas été examinés. — Y. Delage Drzewina(A.) et Bohn (G.). — Production expérimentale d'Hydres doubles. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 507-512, 6 fig.) [Voir ch. XIV Hertwig (Paula). — Durch Radiumbestrahlung verursachte Entwicklung von halbkernigen Triton-und Fischembryonen. (Arch. mikr. Anat., Abt. II, XXXVIl, 60 pp., 3pl., 15fig.) ■ [84 Manson (J.). — Hereditary Syndactilism and Polydactilism {withskiagraph Exhibil). (Rep. 85"^ Meet. Brit. Ass., iManchester, 671.) [Le titre seul figure dans les Comptes rendus Marinesco (G.) et Minea (J.). — Un cas exceptionnel d'acromegalie. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, Réunion Biologique de Bucarest, 99-101.) [87 Schwerz(F.). — Die Riesin Margaretha Marsion. (Anat. Anz., XLI, 11 pp., 1 fig.) , [Description d'une géante et comparaison de ses index avec ceux des femmes de diverses nations et races. — A. Prenant Smith (P. E.). — Expérimental ablation ofthe hypophysis in the Frog embryo. (Science, 25 août, 280.) [86 a) Werber (E. I.). — Blastolysis as a morphogenetic factor in the develop- ment of monsters. (Anat. Record, X, N° 3, janv., 3 pp.) [86 b) Expérimental studies on the Origin of Monsters. I. An Etiology and an Analysis of the Morphogenesis of Monsters. (Journ. Exper. Zool., XXI, N" 4, 485-573, 2 pi., 89 fig.) _ [85 84 L'ANNKE BIOLOGIQUE. 2. Tcratogénèse expérimentale. Hertwig (Paula). — Développement d'embrijons de Triton et de -Poisson à demi-nojiaux, produit par l'irradiation du radium. — Dans une introduc- tion, H. rrsume les résultats obtenus jusqu'ici par 0. Hertwig, G. Hertwig, Oppermann dans leurs expériences d'irradiation. L'auteur a institué elle-même plusieurs séries d'expériences; les unes pour établir décidément que les larves de Triton, provenant d'œufs irradiés fécondés avec du sperme normal, sont bien réellement hémicaryotiques; les autres pour constater, cliezles Pois- sons, les effets de l'irradiation combinée au croisement. 1" Des œufs de Triton ont été exposés à l'émanation de mésotborium pen- dant un temps variant de T) minutes à une demi-heure. Le résultat a été le même, quelle que soit la durée de l'exposition. Certains œufs se sont très mal développés, ont fourni des gastrulas pathologiques et ont trouvé une fin précoce; d'autres ont atteint un âge plus avancé. Le développement des larves était toujours notablement en retard sur celui des témoins. Ces larves offraient divers arrêts de développement ou présentaient des monstruosités, telles que le dédoublement du système nerveux central. Comme les effets produits sont indépendants de la durée d'action du radium, la loi, posée par 0. et G. Hertwig et traduite par une courbe spéciale, ne se trouve pas véri- fiée; l'auteur n'a pas constaté que le dommage causé aux embryons augmente d'abord avec le temps d'irradiation et diminue ensuite de plus en plus par une irradiation de plus en plus prolongée'; on ne peut donc, avec G. Hert- wig, expliquer cette courbe par une élimination plus ou moins complète de la chromatine maternelle, irradiée et par conséquent nocive pour l'embryon. Les embryons hémicaryotiques, à noyau haplo'ïde, sont, dans ces expériences comme dans toutes celles qui ont précédé, peconnaissables à leur moindre taille, à leur développement précoce, à leur non-viabilité. Mais ces marques extérieures d'infirmité ne suffisent pas pour caractériser celle-ci. Le con- trôle nucléaire est nécessaire. Pour des raisons pratiques, il n'est malheu- reusement pas possible sur des embryons très jeunes et ne peut être fait que sur les tissus de larves déjà très développées, par exemple sur les cel- lules épidermiques de la queue. La numération des chromosomes a appris que le nombre normal de 24 n'est jamais atteint, et qu'il oscille entre 10 et 13. Un second moyen de contrôle nucléaire, c'est la mensuration du dia- mètre des noyaux comparé chez les larves irradiées et chez les larves té- moins. Déjà employée maintes fois, cette comparaison a donné le rapport de 1 : 2, soit pour les surfaces, soit pour les volumes nucléaires; H. retrouve ce rapport entre les volumes des noyaux haploïdes et des noyaux diploïdes, les premiers deux fois plus petits que les seconds. Les résultats observés pour ces embryons haplo'ïdes, qui peuvent être qua- lifiés d'arrhénocaryotiques (Boveri) parce qu'ils ne contiennent que la chro- matine mâle, ou bien de mérogoniques parce que l'œuf privé de son noyau est assimilable à un fragment d'œuf, sont les mêmes que ceux constatés par G. Hertwig sur les embryons haplo'ïdes réduits à la chromatine femelle. C'est donc que Jes rayons n'ont que peu ou point d'action sur le plasma et le vitellus de l'œuf. G. Hertwig a attribué avec raison leur développement pathologique à la disproportion qui existe entre les cellules à noyau réduit et la masse du vitellus ovulaire. , 2° Dans leurs expériences, antérieures sur le croisement entre Poissons d'espèce et de genre différents, G. et P. Hertwig ont mis les insuccès obtenus sur le compte d'une déshannonie entre les idioplasmes paternel et maternel. Si maintenant on détruit, par l'irradiation, l'un des deux conjoints, le déve- VI. — LA TERÂTOGENESE. 85 loppement devient parthénogénétique, et doit se faire d'autant mieux que l'irradiation a été plus prolongée, supprimant la désharmonie plus complè- tement. Tout d'abord des expériences préalables ont été faites avec des œufs de Gobius jo:o, fécondés par des spermatozoïdes irradiés 10 minutes, 2 h. 3/4, 4 h. 1/4. Les premiers sont morts au bout de 4 jours; ceux qui avaient subi 2 h. 3/4 ou 4 h. 1/4 d'exposition ont eu une survie de 6 jours. Le résultat peut s'expliquer par l'élimination, plus complète dans le second cas, de la chromatine lésée et nocive. Après ces essais préliminaires, H. a combiné l'irradiation et le croisement. Du sperme de Gobius jozo irradié 15 minutes a servi à la fécondation d'œufs de Gobius capito; les embryons obtenus étaient pathologiques et ont péri dès le 5« jour. Le croisement réciproque a donné un insuccès analogue. Comme les croisements de contrôle ont fourni des embryons viables, l'insuccès doit être attribué non à la différence des idio- plasmes spécifiques, mais à la désharmonie entre l'idioplasme irradié et l'idio- plasme normal. Le croisement entre cellules sexuelles de genres différents [Crenilabrus pavo Ç X Gobius Jozo cf) ne permet pas d'obtenir des germes plus âgés que 24-48 h. Mais si l'on expose 15 minutes ou plus longtemps le sperme à l'émanation de radium, le développement peut se poursuivre pen- dant plusieurs jours et d'autant plus longtemps que l'exposition a été plus longue. Ce résultat tient à ce que la désharmonie des idioplasmes a été sup- primée par l'irradiation, qui a rendu le développement parthénogénétique. H. a fait quelques observations cytologiques intéressantes sur les rapports de la chromatine mâle détruite par l'irradiation avec la figure de division mitotique. Cette spermochromatine est représentée par un grumeau très co- lorable, souvent étiré en un filament à ses deux extrémités, qui vient se placer soit à l'équateur et à côté du fuseau, soit derrière l'un des pôles, en une situation telle, prétend l'auteur, qu'elle ne peut influencer la division nu- cléaii^e et la répartition des chromosomes. Des observations cytologiques d'intérêt analogue ont été faites aussi sur les œufs polyspermiques, que la première Segmentation partage en trois ou quatre blastomères; la radium - chromatine peut, dans ce cas, demeurer dévolue à l'un d'eux seulement. — A. Prenant. b) ^Werber (E. J.). — Études expérimentales de l'origine des monstres. I. Étiologie et analyse de la morphogénèse des mo7istres. — A la suite d'étude d'un grand nombre d'embryons monstrueux de Fundulus, obtenus par l'ac- tion de certaines substances chimiques, l'auteur développe ses conclusions antérieures. Son idée première : que les monstruosités sont dues à l'action nocive de certains produits du métabolisme défectueux des parents, se trouva confirmée par le fait que deux substances qu'on rencontre dans les intoxications pathologiques : l'acide butyrique et l'acétone, ont montré des propriétés tératogènes très nettes. Les anomalies portent surtout sur la région céphalique, ce qui paraît en accord avec l'idée de gradation physio- logique de Child, qui suppose im métabolisme plus actif dans cette région. Les déformations des yeux sont particulièrement fréquentes. Les anomalies de cette région — sauf quelques exceptions — ne sont pas dues à un arrêt de développement (comme l'exigeait la théorie de Huschke et de Dareste, récemment reprise par Stockard), mais à un développement défectueux, dû à la désintégration ou à la dislocation des tissus embryonnaires. Cette désin- tégration est produite soit par une blastolyse chimique (dissolution, précipi- tation ou coagulation), soit par une blastolyse osmotique. Les effets de cette dernière se manifestent le plus souvent au moment où, après avoir subi les actions toxiques, les œufs sont reportés dans l'eau de mer normale. Une 86 L'ANNEE BIOLOGIQUE. augmentation de perméabilité de la membrane permet à ce moment l'accès de l'eau de mer dans l'intérieur de l'œuf, ce qui entraîne des j)hénomènes d'œdème et d'hydropisie. — Des monstres doubles ont été obtenus ; c^s œufs possèdent donc une « potentialité prospective » élevée, mais elle est limitée à une période très courte, passé laquelle l'élimination d'une poftion de substance n'entraîne plus qu'un développement défectueux. — M. Goldsmith. a) "Werber (E. I.). — La blastolyse comme fadeur du développement r/e.s 7nonslres. — Bien que les effets tératogènes de l'acide butyrique et de l'acétone soient extrêmement variés, ils ont cependant un point commun : c'est que leur origine commune peut être rapportée à une blastolyse totale ou partielle et diversement localisée. Sous son influence, l'embryon, ou une région de celui-ci, se di.stend sous l'influence d'une pression accrue et peut soit dégé- nérer plus ou moins, soit éclater, en transportant à des distances assez grandes des fractions de tissu embryonnaire qui peuvent se développer à cette place anormale. Cette conception explique aisément la cyclopie laté- rale et le fait que celle-ci s'accompagne parfois de la présence d'une se- conde vésicule optique située sous l'encéphale, en arrière de la vésicule au- ditive. De même, s'expliquent les faits de distorsion et d'absence partielle du cerveau antérieur coïncidant avec ces altérations de l'œil. Une blastolyse moins énergique rend compte de l'accroissement et de l'élongation* des yeux avec exophtalmîe chez certains frères des embryons cyclopes. De ces faits résulte que Faction tératogène des substances étudiées repose sur un phénomène physique précis, une absorption d'eau exagérée, et non sur une mystérieuse inhibition de processus évolutifs. — Y. Delage. Burr (Harold Saxton). — Effets de l'excision des fosses nasales chez les embryons d'Amblystoma. — Chez de jeunes Axolotls de 5 à 6 mm. on excise les sacs nasaux; les animaux survivent 5 à 6 mois et on peut suivre les résul- tats physiologiques et morphologiques. — Physiologie. Ces êtres n'ont jamais connu de sensations olfactives ; ils réagissent positivement, comme les normaux, à des grains de sable qu'on laisse tomber auprès d'eux, mais, à l'inverse des normaux, ils ne réagissent point à la nourriture immobile. — Morphologie. Le crâne, chez les opérés, présente un affaissement. — Par l'effet de l'absence de l'épithélium sensitif, le cerveau antérieur se développe moins ; la différence est manifeste chez les individus opérés d'un seul côté. — Y. Delage et M. Goldsmith. Smith (P. E.). — Ablation expérimentale de l'hypophyse chez le têtard. — Expériences sur liana boylei. — Larves de 3 mill. environ : l'ablation de l'hypophyse est facile; la plaie guérit vite. Les têtards opérés ont une crois- sance plus lente et moins abondante. Leur couleur est différente (couleur argentée foncée); pigment absent de l'épiderme; c'est de l'albinisme. La thyroïde est réduite au tiers de son volume. — H. de Varigny. Allen (BennetM.). — Résultats de l'extirpation du lobe antérieur de l'hy- pophyse et du corps thyroïde des larves de Rana pipiens [XI"V, 2°, y]- — Expériences (faites indépendamment) confirmant les résultats de P. E. Smith. L'auteur note la coloration argentée uniforme,, le retard de la crois- sance, et dans le développement des membres, et une mortalité considérable, après extirpation de l'hypophyse. L'ablation du corps thyroïde détermine un retard considérable (non encore indiqué; les expériences sont en coursj de VI. — LA TERATOGENESE. 87 la métamorphose : corollaire du fait connu que les têtards alimentés de corps thyroïde ont la métamorphose très accélérée. — H. de Varigny. 3, Tératogénèse naturelle. Chaussé (P.). — La persistance du trou de Botal. — Cette persistance est beaucoup plus fréquente qu'on ne croirait : veaux 30%; porcs 18 % ; bœufs 16 9é; chiens 4 % ; moutons 2 %; chevaux 0,36 9é. Le plus souvent, cette malformation est sans effet physiologique, l'occlusion étant obtenue par accolement pendant la systole des deux parois qui chevauchent l'une sur l'autre. La comparaison entre les veaux et les bœufs montre qu'une occlu- sion progressive se poursuit longtemps après la naissance. Il y a eu deux cas d'absence complète du septum inter-auriculaire chez un porc et un bœuf adulte. — Y. Delage. Marinesco (G.) et Minea (J.). — Un cas exceptionnel d'acromégalie. — Acromégalie très accusée, avec céphalalgie, et très douloureuse : à l'autopsie, tumeur à la base du crâne ayant intéressé le corps pituitaire. — Y. Delage. Blank (E.). — La queue coudée des souris. — B. fait une longue étude anatomique et histologique des vertèbres caudales de souris provenant des éle- vages de Plate et qui étaient caractérisées par une plicature très nettement marquée de leur queue. Nous ne pouvons résumer ici les minutieux détails descriptifs donnés par l'auteur. Sa conclusion est que la plicature est due à une soudure partielle entre les vertèbres, soudure amenée par un processus analogue à celui suivant lequel se fait ontogénétiquement — et sans doute phylogénétiquement — la réduction numérique des vertèbres caudales chez bon nombre de mammifères. — A. Brachet. CHAPITRE VII làSk régénération Bordage (Edmond). — Phénomènes histologiques de la régénération r/e.s appendices autotomisés chez, les Orthoptères pentamères. (Bull. Se. Fr. Belg., XLIX, Fasc. 3, 199-235, 2 pi.) [92 Cary (Lewis R.). — The influence of the marginal sensé organs on Ihc rate of régénération in Cassiopea xamachana. (Journ. Exper. Zool., XXI, 1-32.) [92 Child (C. M.). — Studies on the dynamics of morphogenesis in expérimental reproduction and inheritance. IX. The control of head-form and head- frequency in Planaria by means of potassium cyanide. (Journ. Exper. Zool., XXI, 101-125 10 fig.), [91 Herbert (Paul). — Some new points on autotomy among the decapod Crus- tacea. (Dove Marine Labor^ Rep. for the Year endlng June 30''>, 1915,44-52.) [92 Hyman (Libbie H.). — An analysis of the process of régénération in cer- tain microdrilous Oligochs'tes. (Journ. Exper. Zool., XX, 99-163, 24 fig.) [88 "White (Charles Powel). — Régénération of the Tail in the Common Lizard {L. vivipara) after autotomy. (Rep. 85"^ Meet. Brit. Ass., Manches- ter, 472-473.) [92 a) Zeleny (Charles). — A comparison of the rates of régénération from old and from new tissue. (Proceed. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, 484-486.) [90 b) The effect of successive removal upoti the rate of régénération. (Ibid,, 487-490.) [90 c) Studie.'i on the factors controlling the rate of régénération. (Illinois biol. monogr., 111, August, \" 1, 169 pp.) [90 Voir pour un renvoi à ce chapitre : eh. XIV, 2°, y- Hyman (Libbie H.). — La régénération chez quelques Oligochètes micro- driles. — Continuant ses expériences sur la variation progressive du taux du métabolisme le long de l'axe du corps chez les Oligochaetes, Fauteur prend ici pour critérium de l'activité du métabolisme la puissance de régé- nération. Il résume lui-même ses résultats dans un certain nombre de pro- positions que nous devons reproduire. 1. Une gradation dans le taux du métabolisme est mise en lumière chez les Oligochœtes. 2. Dans la forme primaire de la gradation, le taux du métabolisme a son VII. — LA REGENERATION. 89 maximum près de la tête et va en diminuant vers la queue. Cette forme primaire se rencontre à l'état pur seulement chez ^Eolosoma et les zoïdesdes Naïdes. La gradation primaire est intégrative. 3. Chez les autres Oligochsetes examinés, il existe, superposée à la pre- mière, croissant en direction inverse, une gradation du métabolisme située dans la région postérieure du corps. Cette seconde gradation n'est pas intégrative. Cette gradation a son expression dans le mode de croissance des annélides, qui se caractérise par la formation continue de nouveaux seg- ments postérieurs. 4. Le gradient secondaire occupe chez Dero limosa le tiers postérieur du corps, chez Lumbriculus inconstans la moitié postérieure du corps au plus; chez les Tubificides tout le corps, excepté les 5 à 15 premiers segments. 5. Dans la formation des zoïdes le gradient est de la forme primaire et se montre indépendant de celui du parent. En raison des processus de crois- sance et de dédifférenciation en action chez les zoïdes, le taux de métabo- lisme du zoïde complètement développé est plus élevé que celui des parents : la reproduction asexuelle entraîne une rejuvenescence. 6-7. Dans la régénération, la tète et la queue sont des croissances de nou- velle formation, tandis que les autres parties sont formées par réarrange- ment des anciens tissus. Quel que soit le nombre des anneaux enlevés, c'est seulement dans la tète que le nombre typique d'anneaux est reformé. 8. Chez les Oligochsetes la tète ne régénère une queue que si un certain nombre d'anneaux du tronc est resté en connexion avec elle. De même, la queue ne peut régénérer une tète que si le tronçon en rapport avec elle est de longueur suffisante. 9-10. Chez Dero limosa, une partie du corps composée de n'importe quel nombre de segments peut régénérer un animal normal; de même chez Lumbriculus inconstans, à la condition que le morceau soit d'une longueur suffisante. Les morceaux courts montrent une inhibition progressive de la formation de la tète ; ils donnent naissance à des formations montrant tous les intermédiaires entre une tète et une queue; Une queue peut être formée par un tronçon de n'importe quelle longueur, mais le nombre de segments régénérés décroit suivant la position de la section le long de l'axe du corps. 11. La régénération d'une tète cesse chez Tubifex vers le 15® segment et chez Limnodrilus vers le 1'^, sans égard à la longueur des morceaux. La formation d'une queue est possible à tous les niveaux. 12. Chez Lumbriculus inconstans, 20 à 25 heures sont nécessaires pour décider si la tète sera normale ou non. 13. Le gradient d'un tronçon axial n'est pas le même que celui du ver entier, en raison de la stimulation produite par la section. Cette stimulation est d'autant plus grande que le tronçon est plus court et que le taux du métabolisme avant l'opération était moins élevé. La stimulation est de courte durée, variable suivant les espèces et est suivie d'une dépression. 15. Chez Lumbriculus inconstans, de courts tronçons de la région anté- rieure ne sont pas très stimulés par la section et la dépression intervient avant que la tête ait été déterminée. Ces pièces produisent un pourcentage élevé de tètes normales. Les tronçons courts postérieurs sont beaucoup plus stimulés, la stimulation dure plus longtemps, tout le temps nécessaire pour la détermination delà tête, et ils produisent un faible pourcentage de têtes normales et un haut pourcentage de structures inhibées. 16. Le taux du métabolisme d'vm tronçon pendant le temps de la déter- mination de la tête est donc, pour les pièces courtes, le facteur important de la régénération des parties antérieures. Si le taux est élevé, la région de 90 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tissus nouveaux qui doit former la tête est empêchée d'acquérir le degré d'indépendance et d'isolement nécessaire à la formation d'une tête normale. La formation de la tète sera inhibée proportionnellement au taux de méta- bolisme du tronçon formateur. A un taux de métabolisme très ba*s corres- pond une régénération normale. Les relations dynamiques entre les anciens et les nouveaux tissus après la section déterminent le caractère de la tête et même le fait de sa formation ou de la formation d'une queue. 17. Les facteurs dynamiques ne sont pas importants pour les tronçons longs, car le gradient primaire fait que, à n'importe quel niveau, les cellules antérieures sont plus indépendantes que celles situées plus en arrière. Aussi, des têtes normales sont-elles toujours formées sur des tronçons longs. 18. Si le taux du métabolisme du tronçon e-st abaissé par KCN, le pour- centage des têtes normales produites est accru. Si celui des nouveaux tissus est diminué, le pourcentage des têtes normales diminue. — Y. Delage. a) Zeleny (Charles). — Comparaison des vitesses de régénération des lis- sus anciens et nouveaux. — L'auteur compare les vitesses de régénération de la queue du têtard selon que la section est faite soit dans des tissus anciens de la queue intacte, soit dans des tissus nouveaux d'une queue régénérée. Contrairement à son attente, il n'observe qu'une différence insignifiante et conclut que la vitesse de régénération dépend plus de facteurs généraux inter- nes que de la condition spéciale des cellules au niveau de la section. Pour effectuer ces mesures comparatives, il faut tenir compte de ce fait que la vitesse de régénération est proportionnelle à la longueur de la partie enle- vée. La longueur spécifique régénérée, ou longueur par unité de longueur enlevée, est par conséquent un paramètre qu'il y a avantage à substituer, pour la comparaison, aux longueurs absolues régénérées. — Y. Delage. b) Zeleny (Charles). — Influence des sectionnements successifs sur la vi- tesse de la régénération. — Si l'on détermine des régénérations successives d'une même partie de la queue, on constate que la vitesse de régénération ne diminue pas avec le numéro d'ordre de celle-ci. Cela montre que la faculté de régénération ne repose pas sur la présence d'une substance spé- ciale épuisable, comme seraient les déterminants de remplacement, mais que, s'il y a de tels déterminants, ils existent dans toutes les cellules. Cela montre aussi qu'il n'y a pas, entre une cellule donnée de la lignée soma- tique et la génération cellulaire qui subit la différenciation histologique, un nombre prédéterminé de générations cellulaires. — Y. Delage. c) Zeleny (Ch.). — Étude des facteurs contrôlant la vitesse de la régéné- ration. — L'auteur coupe la queue d'un premier lot de têtards de liaiia cla- mitans à un niveau proximal A et celle d'un deuxième lot à un niveau B, un peu plus distal ; puis, lorsque la régénération a fait son œuvre pendant plusieurs jours, il coupe la queue aux individus des deux lots à un niveau intermédiaire C, identique chez les deux. Cette section chez les individus du l*"" lot tombe en tissu régénéré, tandis que chez ceux du 2<= lot elle tombe en tissu ancien ; l'auteur compare alors la vitesse de régénération dans les deux lots; il la trouve un peu plus rapide dans le 1" lot, mais la différence est de peu d'importance. — Dans une autre série, la queue est coupée à un certain niveau dans un premier lot, puis, après quelques jours, quand la régénération a commencé à s'opérer, on recoupe la queue au même niveau dans ce premier lot et à ce même niveau dans un 2^ lot d'individus, neufs et de même âge. La régénération marche un peu plus vite dans le premier VII. - LA REGENERATION. 91 lot, en tissu régénéré, que dans le second, en tissu vierge. Chez les têtards d' A mblystomapunctatiim même expérience que ci-dessus, mais il y a 3 lots : . un neuf, un qui a régénéré 1 fois et un qui a régénéré 2 fois. On constate un léger avantage du 3*= lot sur le 2<= et du 2^ sur le premier. Voilà ce que l'on observe jusqu'au 11'' jour. Au 11" jour, les vitesses semblent s'égaliser et au 14« la 2^ reprend un peu l'avantage, mais les différences sont plus pe- tites que les chances des erreurs probables. — Si, au lieu d'opérer des tê- tards du même âge, on opère successivement un même têtard (Amblystome), on constate au contraire que les régénérations sont d'autant plus lentes que leur numéro d'ordre est plus élevé. Mais il va de soi que l'âge est d'au- tant plus avancé que le numéro d'ordre est plus élevé et les différences de vitesse doivent être mises sur le compte des différences d'âge. — En ce qui concerne le parachèvement de la régénération chez les individus opérés comme dans l'expérience précédente, on constate que plus le numéro d'or- dre est élevé; moins la régénération est complète (excepté pour la 5« régé- nération ; là encore la différence d'âge doit être responsable du résultat (chez fiana et chez Amblystoma). — En ce qui concerne la vitesse, compa- rée aux différents niveaux, la loi générale est que la vitesse est proportionnelle à la longueur du morceau excisé, en sorte que la durée complète de la régé- nération serait constante et indépendante du niveau de la section. Mais cette loi simple ne s'applique qu'à une période très courte et qu'à une partie de la longueur de la queue. Au début, jusqu'au 4*^ jour, le matériel régénéré est formé de cellules émigrées dont la masse est indépendante du niveau. La loi ne s'applique qu'après ce délai et seulement aux cellules nées par divi- sion. Enfin, pour les morceaux très courts, la loi ne s'applique à aucun mo- ment, parce que la régénération se fait presque entièrement au moyen de matériel émigré. En tout cas, la partie régénérée est moindre que la partie excisée. — L'auteur donne minutieusement la vitesse de l'accroissement et ses variations et en déduit une formule très compliquée qui paraît aux au- teurs de cette analyse indiquer plutôt l'absence de toute règle fixe. — Lorsqu'on coupe une patte, celle-ci se régénère plus vite si on coupe en même temps la patte symétrique, mais la section d'un organe non symé- trique, comme la queue, n'exerce aucune influence; réciproquement, la régénération de la queue n'est pas accélérée par la section simultanée d'une des pattes antérieures. — En ce qui concerne l'achèvement de la régénération, l'auteur se contente de constater que l'achèvementn'estpas la règle ordinaire, que très fréquemment la régénération reste incomplète, mais que les fac- teurs déterminant cet arrêt restent à étudier. — Y. Delage et M. Goldsmith. Child (C. M.), — Études sur la dynamique de la morphogénèse. IX. — L'auteur sépare d'abord le premier zoïde et lui ampute la tête ; puis il coupe en trois tronçons la partie ainsi obtenue. Faisant agir du KCN en concentration faible sur ces trois fragments, il constate que : 1^» le pourcen- tage de régénération d'une tête diminue dans le tiers antérieur, reste sans changements notables dans le tiers moyen, et, si la concentration n'est pas trop forte ni la durée d'action trop longue, augmente dans le tiers posté- rieur; 2° ces effets, soit accélérateurs, soit inhibiteurs, sont plus sensibles à la suite de courtes durées d'action du réactif qu'à la suite de longues. — De ces faits, il tire cette conclusion générale que la régénération de la tête est favorisée par un taux élevé du métabolisme dans la masse du lissu dédiffé- rencié aux dépens duquel se formera la tête et par le métabolisme bas dans les tissus situés en arrière [V, y; XIV, P, y]. — Y. Delage et M. Goldsmith. 92 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Cary (Lewis R.). — Influmce des organes de sens marginaux sur la régénération de Cassiopea xamachana. — Pour éviter les différences indivi- duelles, lauteur préfère opérer sur deux moitiés d'une même on^brelle que sur des individus différents. Dans ces conditions, il constate que la moitié privée d'organes de sens régénère moins vite. Si, chez cette moitié, on pro- voque des pulsations au moyen de chocs induits, la régénération marche plus vite, mais moins vite cependant que dans la moitié intacte ayant des pulsations naturelles, même si ces dernières sont trois fois moins nom- breuses que celles provoquées dans l'autre moitié. SO'Mg, en anesthésiant les organes de sens, ramène la vitesse de régénération au même taux que dans les demi-ombrelles où ces organes ont été enlevés [XIX, I'^, c\. — Y. DEL.^GE et M. GOLDSMITH. "White (Charles Po^vel). — Régénération de la queue du Lézard après aufotomie. — Après la rupture, la continuité de la peau se rétablit et il se produit une accumulation d'éléments fusiformes aux dépens desquels se développent tous les tissus nouveaux sans participation des tissus anciens, à l'exception des nerfs qui poussent du moignon dans la queue régénérée. L'axe squelettique de cette dernière est un tube cartilagineux insegmenté, contenant un tube épithélial notocordal. — Y. Delage. Paul (Herbert). — Quelques nouveatix faits dans Vautotomie chez les crustacés décapodes. — Chez le Homard, le réflexe autotomique est sous la dépendance non du seul segment de la chaîne ventrale dont dépend le membre, mais de plusieurs de ces segments ; il est supprimé si la chaîne nerveuse est sectionnée au-dessous du ganglion correspondant; il est rendu plus vif si elle est sectionnée au-dessus, ce qui montre que le cerveau a sur le phénomène une action inhibitrice. La période latente est de 2 secondes, tandis que chez les Brachyures elle n'est que d'une fraction de seconde. Le but de l'autotomie est chez le Crabe l'arrêt de l'hémorragie, chez le Homard la libération du corps dont un membre a été saisi par un ennemi. L'animal l'aide par un violent coup de queue. L'auteur donne une description des actes musculaires intervenant dans le phénomène. — Y. Delage. Bordage (Edmond). — Régénération des appendices autotomisés chez les Orthoptères pentamères. — La section se produit sur un sillon circulaire préformé, situé à l'union du trochanter avec le fémur et laissant comme pièce adhérente la hanche et le trochanteT. Là se trouve un diaphragme formé de deux membranes adossées dont l'une tombe avec le membre et l'autre reste avec le moignon. Aucun muscle ne passant du trochanter au fémur, ce diaphragme n'est perforé que par les nerfs de la patte ; aussi s'oppose-t-il efficacement à la production d'une hémorragie, d'où le nom de membrane hémostatique. La régénération se produit à la suite de la période d'immobilité et de jeûne qui précède la mue. L'hypoderme recouvrant les tissus mous du moignon se détache de la couche chitineuse et s'étend à la face proximale de la membrane hémostatique. Le membre nouveau ne s'a- joute pas au moignon ancien, mais est reformé en totalité de novo, ainsi qu'il résulte du fait que la hanche et le trochanter nouveaux sont plus petits que les parties similaires des autres membres et présentent la même couleur brune que les articles régénérés. — Les muscles nouveaux et les trachées nouvelles se forment aux dépens des éléments réservés des tissus anciens, dont le reste subit l'histolyse. La formation des nerfs n'a pas été suivie. Quant à l'histolyse, elle consiste en dissolution humorale, dégéné- rescence graisseuse et, pour une moindre part, phagocytose. — Y. De- lage et M. GOLDSMITH. CHAPITRE VII [ lia ffrelTe a) Athias (M.). — Élude histologique d'ovaires greffés sur des cobayes mâles châtrés et enlevés au moment de rétablissement de la sécrétion lactée. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 553-556.) [93 f') ■ Sur le déterminisme de l'hyperplasie de la glande mammaire et de la sécrétion lactée. (Ibid., 557-559.) [93 Daniel (L.). — Sur les variations spécifiques du chimisme et de la structure provoquées par le greffage de la Tomate et du Chou Cabus. (C. R. Ac. Se, CLXII, 307-399.) [Dans la région de soudure, le Chou présentait, comme chez la Tomate, des cellules à oxalate de chaux sableux et un liber interne. — M. Gard Faes (H.). — Un cas curieux de qreffage. (Bull. Soc. Vaudoise se. nat., LJ, 21.) ' [94 "Wheelon (Homer) and Shipley (John L.). — The Effects of Testicular Transplants iipon Vasomotor Irvitability. (Amer. Journ. of Physiol., XXXIX, 394-400.) ■ [94 ■Winkler (Hans). — Ueber die experimentelle Erzeugung von PfJanzen mit abweichenden Chromosomenzahlen. (Zeitschriftfiir Botanik, 417-531.) [94 a) Athias (M.). — Etude histologique d'ovaires greffés sur des cobayes mâles châtrés et enlevés au moment de l'établissement de la sécrétion lactée [IX]. — Des cobayes mâles châtrés sur lesquels on a greffé des ovaires de femelles jeunes et vierges ou adultes non vierges présentent au bout de quelque temps une sécrétion lactée, ainsi qu'il a été établi par des expériences de Steinach confirmées par l'auteur. Les ovaires examinés histologiquement pendant la sécrétion lactée se sont montrés formés de follicules de Graaf à tous les stades d'évolution, les uns normaux, les autres atrésiques, et d'une glande inter.stitielle, le tout réuni aux tissus environnants par du tissu con- jonctif. — Y. Delage. b) Athias (M.). — Sur le déterminisme de Vhyperplasie de la glande mammaire et de la sécrétion lactée[VK.]. — Le fait que les ovaires de femelles vierges sont aussi efficaces que ceux des femelles ayant formé des corps jaunes gravidiques montre que la ou les hormones déterminant l'hyper-' I 94 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. plasie glandulaire chez le mâle châtré et porteur d'un ovaire greffé pro- viennent d'autre chose que des dits corps jaunes. Elles doivent provenir soit de la glande interstitielle, soit des éléments folliculaires normaux, soit des faux corps jaunes formés par les follicules atrésiques. — Y Delage. Wheelon (Homer) et Shipley (John L.K — Les effets des transplanta- tions lesliculaires sur l'irritabUité vasomotrice. — Les chiens châtrés pré- sentent un abaissement de la pression sanguine. La greffe testiculaire relève peu cette pression, mais rétablit la réaction vaso-motrice à la nicotine à sa valeur normale, alors qu'elle avait diminué de moitié. — R. Legendre. ■Winkler (Hans). — Sur l'obtention expérimentale de plantes ayant un nombre anormal de chromosomes [I, 1°, a]. — "W. a cherché délibérément à obtenir la fusion de deux noyaux de cellules somatiques; pour cela il a sec- tionné de jeunes plantes de Solanum nicjrum et de 5. lycopersicum et a remplacé l'extrémité coupée par une greffe en fente; dix à quatorze jours après cette opération, il a décapité à nouveau la plante par une section à travers la soudure; quelques jours plus tard des bourgeons adventifs nais- saient en grand nombre, parmi lesquels il n'y avait qu'à chercher si une modification était apparue. "W. a aussi utilisé des greffes des deux espèces l'une sur l'autre; c'est ainsi qu'il a trouvé jusqu'à présent trois individus tétraploïdes. Le premier a été obtenu par la greffe de S. lycopersicum sur S. nigrum; une pousse présentant les caractères de S. Koelreuterianum (chimère périclinale du 5. nigrum) se distinguait par des feuilles plus foncées et formées un peu différemment des autres 5. Koelreuterianum. "W. pensa que sous l'épiderme de S. nigrum se cachait un 5. lycopersicum tétraplo'ïde ; pour vérifier le fait, une bouture bien enracinée de la chimère fut décapitée et tous ses bourgeons enlevés ; des pousses adventives se formèrent, la plu- part sans participation de l'épiderme de la chimère. L'espèce 5. nigrum gigas n° 1 fut ainsi isolée. D'une manière analogue, "W. obtient 5. nigrum gigas n° 1 et n"2. L'étude cytologique a prouvé que ces trois formes ont le double du nombre normal de chromosomes; elles sont tétraplo'ides. Ces formes tétraploïdes se distinguent par des feuilles un peu crispées et plus grandes; tous les organes et toutes les cellules sont en volume environ plus grands du double que chez les plantes diploïdes. — A. Maillefer. Faes (H.). — Un cas curieux de greffage. — 11 s'agit d'une greffe de vigne, exécutée par approche, sur elle-même. Le bourgeon terminal ne s'est pas développé, tandis que les deux bourgeons situés directement au-des- sous ont donné des sarments normaux et porté de beaux fruits. Le sar- ment-greffon ayant été coupé au-dessous du troisième bourgeon, cette greffe curieuse est .suspendue par la « tête », sans que sa vitalité paraisse en souffrir. — M. Boubier. CHAPITRE IX liC sexe et le» caractères sexuels secondaires A.nonyme. — Are more boys boni in war lime? (Journ. of Heredity, VII, N° 10, 478.) , [104 Anonyme. — Success in controUing sex. (Journ. of Heredity, YU, N" 4, 158- 164.) [101 Ash (F. ^W.). — The Explanation of Secondary Sex Characters as Charac- ters of Abandoned Function, ivith Observalions on Ihe Insufficiency of Ihe Hormone Theory. (Rep. 85'h Meet. Brit. Ass., Manchester, 471-472.) [108 Banta (Arthur M.)- — Sex intergrades in a Species of Cruslacea. (Proceed. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, 578-583.) [107 Blanchard (R.). — Le virilisme et l'inversion des caractères sexuels sont sous la dépendance des glandes génitales interstitielles. (Bull, de l'Aca- démie de Médecine, LXXVI, 47-59.) [107 a) Bounhiol (J.) et Pron (L.). — Un cas dliermaphroditisme complet, bisexuellement fécond et synchrone chez la Dorade ordinaire {Chrysophrys aurata Cuv. et Val.). (C. K. Ac. Se, CLXII, 273-276, 2 fig.) [109 b) — - — La précocité sexuelle et les conditions thermiques de la maturation génitale et de la ponte, chez quelques Sparidés communs d'Algérie : Pa- gellus erythriniis L., P. acarne Risso, P. centrodentus Delaroche, Pagriis vulgaris Bonap., Box vulgaris Cuv et Val., Oblada melanura L., Dentex macrophthalmus Bloch. (C. R. Soc. Blol., LXXIX, 140-143.) [109 Ghifflot (J.). — Sur les variations sexuelles des inflorescences et des fleurs chez les Codiœum cultivés. (C. R. Ac. Se, CLXII, 508-511.) [II peut y avoir formation de fleurs femelles de 2'^ génération sur inflorescences mâles et de fleurs mâles sur inflorescences femelles, formation d'inflorescences bisexuées, et de fleurs hermaphrodites sur inflorescences bisexuées. — M. Gard Chodat (R.). — Sttr l'isogamie, r hétérogamie, la conjugaison et la super- fétation chez une algue verte. (Arch. se. phys. et nat., XLI, 155-157.) [110 a) Dewitz (J.). — Aeussere Merkmale der Gechlechter bei Insektenlarven. (Zool. Anz., XLVII, 124-125, 3 fig.) [110 b) Untersxichungen ilber Geschtechtsunterschiede. N. 3. Zusammen- fassung friiherer Mitteilungen. (Zool. Anz., XLVII, 126-132.) [109 a) Doncaster (L..). — Gametogenesis and Sexe détermination in the Gall- fhj Neuroterus lenticularis {Spategaster baccarum), 3« partie. (Roy. Soc, Proceed., B. 613, 183-200.) [100 b) The détermination of sex. (1 vol. in^S'^, 172 pp., Cambridge, Uni- versity Press, 1914.) [Sera analysé dans le prochain volume. % L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Goldschmidt (Richard). — A preliminary report on furlher expcri- ments in inheritance and détermination of sex. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats- Unis, II, NM, 53-58, janv.) [*J7 ù) Expérimental inlersexuality and the sex-problcm. (The Amer. Natur., 705-718.) [97 Goodale (H. B ). — .4 feminized cockerell. (Journ. Exper. ZooL, XX, 421, 7%.) [107 Goodrich (H. B.). — The germ cells in Ascaris incuri^a. (Journ. Exper. ZooL, XXL 01-93, 11 fig., 3 pi.) [100 Kahn (R. H.). — Ein neues Geschlechtsmerkmnl bei FroscJwn. (Pflijger's Arch. ges. PhysioL, CLXIV, 347-352, 1 pi.) [109 Lillie (Frank R.). — The t/ii'ury of Free-Marlin. (Science, N. S., XLIII, 611-613.) [103 Livingston (A. E.). — The Eff'ect of Castration on the Weight of the Pitui- tary Body and Other Glands of internai Sécrétion in the liabbit. (Amer. Journ. of PhysioL, XL, 153-185.) [108 Loeb (Jacques). — The sex of parthenogenetic frogs. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, N° 6, 313-317, 3 fig., juin.) ** [108 Moreau (F. et M™'=). — Les phénomènes de la sexualité chez les Lichens du genre Solorina. (C. R. Ac. Se, CLXIl, 793-795.) [Le cas offert par le Solorina saccata se laisse ramener aisément à celui de la plupart des Ascomycètes autonomes. — M. Gard Paravicini (E.). — Die Sexualitdt der Ustilagineen. (Actes Soe. helv. se. nat., XCVIII, 171-172.) [110 Pittier (Henry). — A change in sex-ratio. (Journ. of Heredity, 40G-411, sept.) " [104 Prell (Heinrich). — Ueber trommelnde Spinnen. (ZooL Anz., XLVIII, N" 2, 61-64, 1 fig.) [110 Retterer (Ed.). — De révolution des téguments glandulaire et préputial du bœuf (C. R. Soc. BioL, LXXIX, 996-1000.) [Analysé avec le suivant a) Retterer (Ed.) et Neuville (H.). — De la conformation et de la texture du gland du bœuf. (Ibid., 993-996.) [109 b) Adhérence, chez le Bœuf, du gland au prépuce ou fourreau. (C. R. Soc. BioL, LXXIX, 1110-1113.) [109 Riddle (Oscar). — Sex control and knoxon corrélations in Pigeons. (Amer. Natur., 385-410.) [102 Russe (Achille). — Influenza del riproduttore sulla proporzione numerica dei nati dei due sessi nella conigiia. (Arch. di FisioL, XIV, 29-33.) [103 Sauvageau (C). — Sur les Gamétophytes de deux Laminaires {L. flexicaulis et L. saccharina). (C. R. Ac. Se, CLXII, 601-604.) [Il existe une sexualité hétérogamique avec alternance des générations chez ces deux espèces, comme chez Saccorhiza. — M. Gard Schreiber ( j.). — Ueber den Einfluss der Kastration auf den Larynx der grossen Ilaussiiugetiere. (Anat. Anz., 22 pp., 10 fig.) [108 Shull (A. Franklin) and Ià«adoir (Sonia). — Factors affecting Maie pro- duction in Ilydatina. (Journ. Exper. ZooL, XXI, N» 1, 127-161, 1 fig.) [100 IX. - LE SEXE. 97 Steinach (E.). — PaberUitsdfuseyi und Zivillerbildung . (Arch. fiir Entw.- Mech., XLII, H. 3, 307-332, 2 pi.) [105 Steinach (E.) und Holzknecht (G.). — Erholite Wirkungen der inneren Sekretion bei lli/pertrop/iie der Puberlàtsdriisen. (Arcli. f. Entw.-Mech., 490-507, 4 fig., -i pi.) [100 n) AVhitney (D. D.). — Parthénogenèse and sexual reproduction in lioti- fers. Expérimental research upon Braclnonus pala. (Amer. Natur., L, 50- 52.) [Analyse du travail de Lina Moro, Bios, 2, 1915, sur l'orientation sexuelle des Rotifères par action de produits chimiques, changements de nutrition et de température. — L. Cuénot b) — — The conlrol of sex bt/ food in five specics of Rotifers. (Journ. ' EXp. Zool., XX, 263-296, 6 fig.) [99 Voir pour les renvois à ce cliapitre : ch. II, 2'; VIII; XII; XIV, 2'*, y; XV, /;, a. a) Goldschmidt (R.). — Hérédité et détermiitalion du sexe. — L'auteur désigne ici sous le nom d'intersexualisme la réunion sur un même indi- vidu de caractères mâles et femelles, qu'il avait dans ses précédents travaux désigné par le terme de gynandromorphisme, pris antérieurement par BovERi dans une autre acception ('mosaïque de caractères mâles et femelles). Ces caractères sont, chez le lépidoptère Lymantria dispar, qui fait l'objet de cette étude, l'état plumeux ou non des antennes, la pigmentation des ailes dans tous ses détails, la grosseur de l'abdomen, les instincts sexuels et enfin la constitution anatomique et pliysiologique des glandes sexuelles et des organes de copulation. On peut concevoir une série ininterrompue d'in- termédiaires entre les femelles et les mâles parfaits, avec tous les degrés d'intersexualisme. Pour réaliser ces différentes conditions, l'auteur accouple des formes japonaises et européennes présentant les différents caractères mâles ou femelles ci-dessus indiqués soit à l'état dominant, soit à l'état ré- cessif. Un choix convenablement fait des races locales présentant ces di- • verses combinaisons d'état dominant ou récessif permet de réaliser dans la progéniture tel ou tel degré déterminé d'intersexualisme [XV]. — Y. Delage; b) Goldschmidt (Richard). — Intersexualité expérimentale et le problème du sexe. — On connaît le mécanisme élémentaire de la distribution des sexes (X-chromosomes; un sexe étant hétérozygote F /"et l'autre homozygote FF), mais cela ne nous renseigne pas précisément sur le problème du sexe et notamment sur le point suivant : les deux sexes sont-ils irréductibles l'un à l'autre, ou bien sont-ils deux points extrêmes d'une série, de telle sorte qu'ils pourraient présenter des intermédiaires? G. a tenté de résoudre ce problème par la voie expérimentale. Les entomologistes savent depuis long- temps qu'à l'état de nature, notamment chez les Liparides, il n'est pas rare de trouver des gynandromorphes ou hermaphrodites, et (pie les croisements d'espèces ou même de variétés géographiques donnent un assez grand pour- centage de ces anomalies sexuelles. Or, en croisant des femelles japonaises de Lymantria dispar avec des mâles européens, on obtient une progéniture normale, tandis que le croisement inverse fournit d'une part des mâles nor- maux et d'autre part des femelles qui montrent dans toutes les parties de leur corps des indices de caractères masculins; G. appelle ces gynandro- l'annéë biologique, x\i. 191G. 7 98 L'ANNEE BIOLOGIQUE. inorphes des mlersexués; J'iutersexualité se trausmtt, car la Fj donne à la fois des animaux normaux et des intersexA.iés. Dans d'autres croisements, ce sont les mâles qui deviennent intersoxués, alors que les femelles restent normales. Pour expli(iuer ces faits singuliers, G. a imaginé Fliypothèse suivante qui a été amplement vérifiée par l'expérience, comme on le verra plus loin : en fait, les deux sexes contiennent chacun les caractères de l'un et ûe l'antre: habituellement un lot reste latent, mais il peut se faire ^ne les deux s'expri- ment en même temps, ce fjui dêpenii entièrement des relations quantita- tives de leurs facteurs, de ce que l'on peut appeler leiu" ixdence. Pour nous exprimer en langage symbolique ichez Lymantria c'est le sexe femelle qui est hétérozygote), on peut poser : ç = FMm cf = F'MM Les facteurs M, logés dans les cliromosomes sexuels, sont des facteurs mendéliens typiques: au contraire le facteur F est logé dans le cytoplasme de l'œuf et ne peut être par conséquent transmis que par la femelle. Traduisons la valence par une valeur numérique : le lot F peut, par exemple, avoir une valeur de 80, tandis que chacun des facteurs M a une valeur de 60. Le sexe est détei'miné par la valence dominante; cdnsi dans les form.ules précédentes : 9 = 80^ cS ^ 8Ô-lâ© ■L'expérience fondamentale du début (croisement d'une race japonaise avec une race européenne) s'explique facilement en admettant que les fac- teurs M et F n'ont pas la même valence dans les deux races : dans celle d'Europe, F r:= 80 et M = GO; dans celle du Japon, F = 100 et M = 80. Quand on croise la Ç japonaise avec un cf d'Europe, ou a donc : Parents ; Q FM m <100-80) c^ F MM (80-[lM) — 60]) \ TU Fin M M } (100-80) (.100) (60) (GO) Gamètes P ^ Cf F MM (100-[80+00]) = 100-140 U Q FM;«(100-(30). La progéniture est donc normale, les valences mâles dominant chez le mâle et la valence femelle chez la femelle. Le croisement inverse donne les résultats suivants : Pai-ents : Q FM m (80-60) d' FM M (100-r80 + 80]) P . ( FM Fw MM , Lxametes,^ (80-^0) (80) (80) (SOi ,, ^ d* FMM (80- [GO-f 80^) =80-140 ^^ } 9 F ÎM m (80-80) Le mâle estnormal,lavalenc«mâle 140 excédautconvenablement la valence femelle 80, mais la femelle, chez laquelle les deux valences s'équilibrent, sera forcément intersexuée, exactement à mi-chemin entre le uiàle et la femelle. G., s'est procuré une série de races, surtout japonaises, qui présentent dif- férentes valeurs de M et de F, de sorte que l'on peut obtenir tontes sortes de degrés d'intersexualité. Une race japonaise G a le facteur M moyennement fort, tandis qu'une autre race japonaise K a le facteur F comparativement faible; femelles K croisées avec mâles G donnent dans la FF< des femelles IX. - LE SEXE. '99 faf bletmeaaft interBexuelies : leurs antennes sont plaraeiises, mais moins qtie ch'cz kïs mâles, rme purtie d«s ailes prend la cotileiir brune des ailes du malle, il y a moins d'oeufs qne d'ordinaire, mais ceux-ci ainsi q-ue les organes ctipulateurs sont normaux. Une race européenne F et une race japonaise H ont le facteur F encore plus faible que précédemment: leurs femelles croi- sées a^ec he& Tnèmes mâles G donnent 'des femelles pins inteTsexnelles : les oraranes copTîilalieurs seoit modifiés dans le sens mâle, et il n'y a plus d'accou- plement ni de ponte possible ; bien que Tabdomen soit rempli d'œîifs, les femelles «nie déposent qu€ la masse pileuse bien connue, mais sans œitfs. Une antre race européenne F' avec très Tîa^se "valence dn facteur "F est croisée avec une race japonaise X, qui a des facteurs M d"'u'no valence élevée: la progéniture qui devrait être femelle, d'après sa composition facto- piaa'e, est presque identique à de vrais mâ'les; les instincts sont entièrement mâles, et l'es intersexuès essaient de copuler avec des femelles, sans succès d'aidleuTs ; la glande génitale -qni devrait être un ovaire mon'tre tous les pas- sages entre an ovaire avec œ-ufs rudim'entaires jusqu'à un testicule vrai. Enfin deux racles japonaises 0 et A ont une telle valence du facteur M que, croisées avec des femelles d'autres races faibles en F, elles ne produisent absolument qrae des mâles; ce qui devrait être des femelles s'est converti en mâles. ili est plus diffiril-e d'obtenir des mâles intersexuels, parce que le mâle renfermant deux fois te facteur M, il est rare de rencontrer une race qui ait lan-e valeur tellement forte en F et une antre qui soit tellement faible en M, que le groupement F1\IM donne le résultat numérique qui amène à llnter- seicnalité. Néanmoins G. dit y être parvenu: ces mâles ont de plus en plus ta caîoration blanche des femelles, le brun étant réduit à quelques taches sur les nervures; la forme de l'abdomen et les organes copulateurs sont aussi modifiés; la glande génitale, paire comme cTiez une femelle (le testi- cule est une glande impaire), renferme des faisceaux géants de spermato- zo'ides apyrènes, et un peu de tissu ovarien, mais pas de vrais œufs. G. considère comme probable que l'intersexualité est un phénomène pos- sible cliez beaucoup de formes, en d'autres termes que la détermination du sexe est plutôt d'ordre quantitatif que qualitatif. R. Hertwig, dans ses expé- riences avec les Grenouilles, est arrivé à une conclusion analogue ; Riddle, dans ses croisements entre espèces diftërentes.de Pigeons, a obtenu quelque chose qui ressemble beaucoup à des intersexués. L'intersexualité peut être provoquée aussi par voie hormoniqne (expériences de castration et de trans- plantation sur les Crustacés, Oiseaux et Mammifères par G. Smith et Stei- XACH). — L. C>CÉNOT. b) 'Whitney (David Day). — Influence de la nourriture sur la détermi- nation du sexe chez les liotifères. — D'expériences répétées et poursuivies pendant des dizaines de générations sur divers Rotifères (Bracliionus pala, Diaschiza sterea, Diglena catellina, Pedalion mirum), il résulte que dans la condition de pénurie alimentaire les cultures ne présentent exclusivement que des femelles productrices de femelles; au contraire, quand le régime est plus riche, apparaissent dans Fespace de quelques heures des femelles pro- ductrices de mâles (dans la proportion de '90 % et plus). Les cultures étaient nourries avec des Flagellés élevés dans des bouillons de culture ou simple- ment dans de l'eau additionnée de purin. Mais les Flagellés étaient lavés. pour ne pas troubler l'expérience par l'introduction de substances nutritives liquides dans le milieu de culture des Rotifères. La pénurie alimentaire était réalisée non seulement par la moindre quantité de nourriture, mais par le 100 L'ANNEE BIOLOGIQUE. choix do Flajj^ellc.s dépourvus de pigment vert; l'abondance alimentaire était obtenue par la condition inverse, les cultures de Flagellés vei-ts étant élevés à l;i lumière, pour leur permettre de former de l'amidon. — Y. Dé- lace. Shull (A. Franklini et Ladoff (Sonia). — Facteurs a/fertant la pro- ductiiin des mâles chez C /fi/daliiia. — Chez ces Kotifères, la production de mâles par les femelles parthénogénétiques est habituellement liée à un métabolisme plus actif, une croissance et une reproduction plus rapides; les lignées présentant beaucoup de mâles sont généralement plus vigoureuses. Il est à supposer que, sinon toutes les réactions de l'organisme (car la corré- lation n'est pas absolue et la règle offre des exceptions), du nfoins certaines influent, et cela par leur plus ou moins grande rapidité, sur la détermination de ce que sera la femelle qui sortira de l'œuf : productrice de mâles ou pro- ductrice de femelles. Le moment de cette détermination se place pendant la croissance ou la maturation de l'œuf: les auteurs émettent l'hypothèse qu'il peut s'agir là d'un chromosome qui ne se divise pas. ce qui entraine une différence du nombre de chromosomes chez les deux catégories de femelles. La proportion des sexes est influencée par des substances chimiques nom- breuses et aussi variées que les chlorures de fer et d'ammonium, le sulfate de potasse, la soude caustique, l'infusion d'engrais, le bouillon de bœuf. la créatine. l'urée et quelques autres: toutes, elles agissent dans le sens défavorable (diminution du nombre de mâles), sans que les auteurs soient parvenus à découvrir leur modns operandi commun. Par contre, l'augmentation du nombre de mâles n'a été obtenue d'une façon nette et constante que par un apport supplémentaire d'oxygène, — A propos de cette dernière observation les auteurs discutent les résultats obtenus par Whitnev (augmentation du nombre de mâles par une nourriture faite de Chlamydomoiias), qu'ils attribuent en partie â l'action non de la nourriture elle-même, mais à celle de l'oxygène dégagé par l'algue à la lumière. — M. GOLDSMITIl. Goodrich (H. B.). — Les cellules r/erminales chez l'Ascaris incurva. — Les spermatozoïdes présentent un dimorphisme de taille se tradufsant par une courbe bimodale ; il y a donc deux catégories de chromosomes corres- pondant à la présence de chromosomes cf et Q en nombre différent. Les spermatozoïdes 9 ont un chromosome Y unique et les spermatozoïdes o' un groupe de 8 chromosomes X. — Le chromosome ô* ^^ se compose d'un cliromosome principal, plus allongé, qui, avant la division réductrice, forme la paire avec le chromosome Y, et de 7 grains satellites. L'œuf comprend seulement 8 chromosomes X. Il y a, en outre, 13 chromosomes ordinaires (.\), en sorte que les nombres diplo'ïdes sont chez la Q : = 2G A -|- 16 X ; cliez le c' : 26 A -[- 8 X -\- Y. — Y. Delage et M. Golds.mith. a) Doncaster (L.). — Gamétogénèse et déterwination du sexe citez Xeuro- lerus lenticularis {Spathegaster baccarum) [X]. — Chez Y'. /. ily a 2 généra- tions par an, des femelles agames se montrant au premier printemps, et des femelles sexuées, et des mâles, au début de l'été. Il a été établi précédemment que la femelle agame individuelle n'engendre qu'une postérité mâle, ou fe- melle exclusivement, et le but du présent travail est de découvrir la nature de la différence entre les deux classes de femelles agames : celles qui ne produisent que des mâles, et celles qui ne donnent que des femelles. L'expé- rience montre que toute femelle sexuelle individuelle a des petits-enfants • IX. — LE SEXE. , . • 101 exclusivement d'un seul sexe. Les galles produites par des femelles sexuées furentmisesen manche, chaque maliclie renfermant les galles dirivées d'une même femelle, et dans les manclies de galles dérivées de 6 femelles il naquit 4.235 mâles et 83 femelles; dans les manches de galles fournies par 6 autres femelles il y eut .5.139 femelles et 117 mâles. Dans la moitié des manches environ, il n'y avait pas d'exception et il y a des raisons de croire les exceptions dues à des insectes sauvages ^|&ant déposé leurs œufs à tra- vers les- manches. Deux causes cytologiques peuvent expliquer que certaines femelles sexuées ne donnent qu'une progéniture engendrant des mâles, et d'autres seule- ment ime progéniture engendrant des femelles. Si chaque insecte ne s'ac- couple qu'une fois, la différence pourrait tenir à l'existence de deux sortes de mâles ou bien elle pourrait provenir de différences dans les processus de maturation d'œufs pondus par les deux classes de femelles sexuées. Aucune différence cytologique n'a pu être décelée dans la spermatogénèse de différents mâles. On a examiné les phénomènes de maturation des œufs (300 environ) de 15 femelles différentes, et si on croit pouvoir y reconnaître deux types assez différents, les différences ne sont pas assez considérables pour qu'on puisse, avec quelque confiance, les mettre en corrélation avec les phénomènes de sexualité. Les processus de maturation des œufs sont remarquables, et si, comme il semble probable, les figures particulières ne sont pas dues aux méthodes de conservation, elles diffèrent largement du type ordinaire de mitose. La première division se fait par étirement de fils, probablement doubles, de chaque côté du noyau; le reticulum s'absorbe dans ces fils qui forment deux groupes de chromosomes parallèles sur un fuseau. Ces chromosomes se divisent ensuite longitudinalement, selon les probabilités, donnant naissance au groupe qui forme le noyau de l'œuf et trois groupes de chromosomes polaires. — H. de Varignv. Anonyme. — Le contrôle des sexes. — Exposé anonyme de la question du contrôle des sexes, principalement d'après les recherches de feu Whitmax, mort en 1910, et ceux de son continuateur ^'IDDLE au laboratoire de l'In^tifution Carnegie, lesquelles sont encore en grande partie inédites. Ces expérimenta- teurs ont constaté que chez les hybrides, la prédominance des mâles était d'autant plus accentuée que les espèces pareixtes étaient plus éloignées, au point que dans une expérience où ellesapparteliaientà des familles différentes, ce qui n'est que très exceptionnellement réalisable (« pigeons » et « doves »), il n'y a eu que 2 femelles, tout le reste de la progéniture étant mâle. Par contre, il a été constaté que si les parents sont soumis à un travail reproducteur excessif (en enlevant les œufs dès qu'ils sont pondus de façon à empêcher la cou- vaison et à solliciter une nouvelle ponte qui se produit 8 jours après), il y a en fin de saison une grande majorité de femelles. Avec les parents âgés, ayant déjà été soumis, à la saison précédente, à la même surproduction, la prédominance des femelles est encore plus accentuée. Si l'on compare les- œufs donnant des mâles à ceux donnant des femelles, on constate que les œufs mâles sont plus petits, surtout en ce qui concerne le jaune, et que ce jaune est plus riche en eau et moins en matières hydro-carbonées, ce qui est l'indice d'ime activité métabolique plus grande. Ces indications sont corro- borées par le fait que les gros œufs femelles finissent à la fin de la saison par perdre peu à peu leur capacité d'éclosion et aussi par le fait que les poules issues de ces œufs femelles de fin de saison ont souvent l'ovaire droit déve- loppé (en plus de l'ovaire gauche normal), ce qui indique une accentuation de féminité. Par contre, les œufs femelles du commencement de l'automne 182 . L'ANNÉE BIOLOGIQUE. donnent des poules à caractères masculins. Les auteurs ont ckerché à voir comment ces résultats s'acconHnodaient avec les théories cytologiques de la,' sexualité. Sans les suivre dans le détail de la discussion, noua retiendrons leurs conclusions essentielles. Pour eux, leurs exisériences prouvent deux choses : 1° Que chez les pigeons et probablement chez tous les oiseaiux, il n'jr a q,u'une sorte de spermatozoïdes,, mais deux sortes- d'œufs, mâle et femelle, en sorte que le sexe du produit #pend de l'œuf seul. 2° Que les faits observés sont inconciliables avec l'idée" soit d'un chromosome femelle X éliminé au printemps et retenu à l'automne, soit d'un chromosome Y retenu au printemps et éliminé à. l'automne. Cela est inconciliable avec le fait qu'il y a dans les femelles issues des gros œufs des degrés très divers de ft-minité. Tous les faits s'accordent à montrer que la cause est, de nature quantitative et en rapport avec une variation progressive déterminant dans les (eufsla substitu- tion d'un sexe à l'autre. Si quelque question de chromosome intervient, ce ne peut être qu'indirectement, en agissant sur le métabolisme de l'œuf. Si la grande disparité zoologique des parents tend, à produire des mâles, c'est parce q,ue^ conformément à tous les faits observés, le croisement accroît la vitalité et l'éuergie métabolique des produits et cela d'autant plus qu'il y a plus de dis-parité entre les parents. Si la surproduction conduit à la produc- tion de femelles., c'est parce qu'elle provoque par épuisement une réduction de la vitalité et du métabolisme. Le rôle accordé ici à la plus grande teneur en eau d.u jaune chfizles œufs mâles est corroboré par les observations, faites chez les GrenouUles, où R. Hertwig a observé qu'une fécondation tardive conduisait à la production de mâles (or, pendant la période de délai, les œufs pouvaient absorber de l'eau) et par celles où H. KiNd (Institut Wistar, Philadelphie) a, au contraire, obtenu des femelles en soumettant ces œufs à la dessiccation. De tout cela, il résulte que la détermination du sexe est vrai- ment au pouvoir de l'horflme et rien n'empêche de prévoir que,, par des procédés appropriés, elle pourra être obtenue non seulement chez d'autres animaux mais chez l'homme. De ces recherches résulte aussi une autre con- statation intéressant les eugénistes : c'est qu'il y a des degrés dans la virilité et la féminité, que certains hommes sont en partie féminins et certaines femmes partiellement masculines et que ces conditions indésirables peuvent être en rapport avec certains facteurs qui ne sont pas hors de la portée de l'homme. N'y a-t-il pas à craindre que l'égalisation des sexes et l'uniformisation des conditions sociales pour l'homme et la femme ne soient un de ces facteurs de production d'hommes incomplètement masculins et de femmes incomplète- ment féminines? — Y. Del.a,ge. Ridxlle lOscar). — Contrôle du sexe et corrélations connues chez les Pi- f/eons. — R. se l)a.sant sur ses propres ob.servation-s aussi bien que sur celles, encore inédites, de WiiiT\u>i, pense qu'il est possible de contrôler le sexe des Pigeons, en d'autres termes de forcer des œufs' qui normalement au- raient évolué dans le sen-s- mâle par exemple, à évoluer dans le sens femelle. 11 se rend compte du scepticisme qui peut accueillir une telle dé- claration^ surtout maintenant que l'on sait l'influence de la constitution chromosomique des germes pour la détermination future du sexe. NVhitma.n a remari|ué. après d'autres, que les croisements chez les Tourterelles et les Pigeons donnaient des résultats anormaux au point de vue sexuel : les croisements de deux formes appartenant à des familles différentes ne four- nissent que des mâles ; les croisements entre genres différ.ents donnent au moins au printemps et au début de l'été encore une fois des mâles en grand excès, et si les oiseaux qui fournissent ce résultat sont .surmenés [overworkeà] PX. - LE SEXE. ÎOS au point de vue de la production des œufs (on enlève les œufs aussitôt après la ponte et on les d'onne à couver à d'autres oiseaux), alors il y a un grand excès de naissances femelles à la fin de l'été et à Fautomne. Et à mesure que ces oiseaux surmenés vieillissent, le moment de l'apparition exclusive des femelles est de plus en plus avancé vers l'été ou le printemps. R. en croisant des parents surmenés, d'espèces différentes, a aussi obtenu un grand excès de femelles, plus marqué en automne, jusqu'à 14 femelles contre un mal*. Que se passe-t-il lors de ces phénomènes anormaux"? Y a-t-il réellement une inversion du sexe des œufs, ou une élimination sélective des œufs de l'ovaire, ou tout autre processus? Pour résoudre la question, R. a étudié de près les œufs (croisement générique entre Turtur orientalix et Streptopelia alba] : les jaunes de la fin de l'été et de l'automne (ceux qui donneront un excès de femelles) sont plus volumineux que les jaunes du printemps qui donnent des mâles. Cela parait être général chez les Pigeons; l'œuf produc- teur de mâle du printemps a moins de matériaux de réserve que fœuf pro- ducteur de femelle de l'automne, ou ce qui revient au même, il a une capa- cité d'oxydation pins grande, une plus grande teneur en eau, une plus haute capacité métabolique. R. en conclut qu'il y a bien eu une inversion du sexe des œufs, que des germ-es qui normalement auraient produit des femelles ont été forcés, par les manœu\Tes expérimentales, de donner des mâles, et vice versa. L'hybridation entre des espèces de genres ou d'ordres diffé- rents a^un effet sur la constitution des germes, d'autant plus fort que l'a parenté est plus distante. On peut rapprocher ces expériences de celles de miss KiNfr (1912) qui en desséchant des œufs de Crapaud, a obtenu 87 pour 100 de femelles, tandis qu'HERT^viG et Kuschakewitch en retardant la fécon- dation d'œufs de Grenouille (retard pendant lequel l'œxif absorbe de l'eau) ont obtenu parfois 100 pour ICO de mâles. Qaielques femelles mortes à divers âges ont montré la persistance de l'ovaire droit, qui habituellement dégénère et disparait avant réciosion : il pesait jusqu'au, tiers de l'autre ovaire normal Ces ovaires persistants ont ^té trouvés presque exclusivement chez des oiseaux provenant d'œufs de séries surmenées, pondus en automne, à l'époq^ue où les œufs ont la plus forte tendance à donner des femelles. — L. Cuénot. Russo (Achille). — Influence du reprodiicteïirsnrPa proportion numérique des naissances des deux sexes chez- la lapine. — Des lapines nourries abondam- ment et recevant des injections de lécithine sont accouplées les unes à des lapins dans les mêmes conditions, les autres à des lapins très peu nourris. On obtient dans le premier cas ime majorité de femelles (PO sur 17 et 9' sur 14). dans le second une forte majorité de mâles (15 sur 2;"). 21 sur 32} et un plus grand nombre de naissances. Les spermatozo'idesdes lapins peu nourris sont plus actifs et restent vivants plus longtemps. Le nombre des femelles étant sensiblement le même dans les dteux cas, R. suppose que l'es fèmelTes sont produites par des ovules normaux et les mâles par des o"\Tares de type catabolique immatures. — R. Leoendre. liillie iFrank R.). — La l'héorie du « Free-martin ». — Dans le bétail, lorsqu'il y a deux jumeaux de sexe différent, le jumeau femelle est désigné sous le nom de « free-martin ». Les éleveurs ont constaté que ces free-mar- tins sont le pliis souvent stériles et cette particularité a stimulé la curiosité de bien des chercheurs. L'opinion courante est que les jumeaux monozy- gotes sont de même sexe et que les jumeaux hétérosexuels sont dizygotes. Il 104 L'ANNEE BIOLOGIQUE. résulte d'une statistique de (Ole que la proportion de ces jumeaux donne Ic^cf, 4cf9et2Q 9, tandis que la proportion probable, étant donnée la sub-égalité de ces animaux, serait 1, 2, 1. Cole a proposé, pour expjiquer cette anomalie, l'explication suivante : les free-martins seraient des mâles stériles ayant les caractères sexuels extérieurs des femelles, et il admet que 1/4 des apparents dizy^otes hétérosexuels serait des free-martins, c'est-à- dire on réalité des mâles, en sorte que les rapports ci-dessus, 1,4, 2, de- viendraient après rectification 2. 3, 2. Mais la statistique ne confirme pas cette hypothèse, car dans les hétérozygotes la proportion des free-martins est beaucoup plus grande que 1/4. Leur détermination statistique est très incertaine en raison de ce fait que la stérilité de la femelle jumelle d'un mâle n'est constatée qu'à l'époque delà maturité sexuelle. La vraie méthode consiste à examiner les jumeaux dans l'utérus non ouvert venant de l'abat- toir; par l'étude ainsi faite, on constate que les monozygotes, en apparence très communs si on les détermine par la présence de deux fétus dans un chorion commun, sontenvérité extrêmement rares si on les détermine d'après le nombre des corps jaunes. Presque tous ces prétendus monozygotes à chorion unique coïncident avec deux corps jaunes, un sur chaque ovaire, et l'étude embryogénique montre qu'ils proviennent.de deuxfœtus indépendants dont les chorions se sont secondairement fusionnés, et entre les appareils circulatoires desquels existent de si larges anastomoses qu'en injectant l'un on injecte l'autre. Dès lors, une explication toute simple se présente. Si, comme tout semble l'indiquer, le développement des organes sexuels est conditionné par les hormones provenant de la gonade, il suffit d'admettre que les hormones mâles sont ou plus précoces ou plus actives que les organes femelles. Dès Iqrs, dans le jufiieau femelle circulent des hormones mâles dominantes qui contrecarrent.le développement de l'ovaire et réduisent, dans une certaine mesure que l'étude anatomique permet de constater, le déve- loppement des organes femelles annexes entre les gonades et les organes externes, ceux-ci restant peu influencés. Chez les moutons^ malgré la fré- quence de la gemellarité, les free-martins stériles sont très rares, -ce qui tient à ce qu'ici les chorions ne se fusionnent pas. Les free-martins fertiles chez le gros bétail tiennent sans doute à ce que les chorions ont par excep- tion conservé leur indépendance. Un cas de ce genre consistant en une expé- rience cruciale faite par la nature a été observé par l'auteur : ce free-mar- tin a un chorion indépendant avec ses organes femelles entièrement nor- maux. — Y. Delage. Pittier (Henry). — Changement dans les proportions des sexes. — D'ac- cord avec l'observation de Bisnop Thiel sur une autre tribu d'Indiens de Costa Rica, l'auteur note chez les tribus Tirub et Bribrique, corrélativement avec une pénurie alimentaire, aboutissant à l'extinction progressive de la tribu, des conflits historiques et à d'autres causes extrinsèques, la propor- tion des mâles dans les naissances est devenue très prédominante ( 100 garçons contre 38 filles chez les Tirubj; par contre, chez les adultes la proportion est renversée — fait dont l'explication reste mystérieuse. C'est l'effet d'une loi générale, d'après laquelle le nombre de filles est d'autant plus grand que le sconditions de vie sont meilleures, et inversement. — Y. Delage etM.GoLD- SMITH. Anonyme. — )' a-t-il en temps de guerre plus de naissances masculines)' -^ Une étude critique du statisticien Willcow montre l'insuflisance des fondements sur lesquels repose l'opinion commune qu'après les grandes IX. — LE SEXE. 105 guerres et les périodes de vie difficile, la proportion des naissances mâles s'accroit. — Y. Delage. Steinach (E.). — Glandes de la puberté et formation d'hermaphrodiles. — Ce que l'auteur appelle glandes de la puberté, c'est, chez le mâle, le tissu interstitiel du testicule, et chez la femelle, les cellules à lutéine des corps jaunes faux ou vrais provenant, pour lui et certains autres, de la proliféra- tion et de la différenciation des cellules de la couclie granuleuse et de la tliè- que interne des follicules de De Graaf. Il y a longtemps que ces éléments sont considérés comme ayant la valeur de glandes à sécrétion interne, et dès 1904, dans une série de remarquables travaux que S. ne cite mallieureu- sement pas, Bouix et Ancel ont nettement établi que chez le mâle (des mammifères), les caractères sexuels secondaires, physiques et psychiques, s'acquièrent et se mainliennent grâce à l'action des produits sécrétés par la glande interstitielle du testicule. S. confirme ces faits et y ajoute quelques compléments intéressants. Ses recherclies ont porté sur le rat et le cobaye. On peut réussir à « féminiser » un mâle ou à « masculiniser » une femelle en leur implantant, sous la peau ou dans le péritoine, une glande génitale du sexe différent du leur, mais à la condition expresse de les avoir châtrés au préalable. En effet, il y a, selon S., un antagonisme net entre les liormones tcsticulaire et ovarienne : un testicule greffé sur une femelle aux ovaires intacts dégénère tout entier, et vice versa. Au contraire la glande mâle greffée après ovariotomie double, ne perd que ses éléments reproducteurs et persiste sous forme d'une glande interstitielle très souvent hypertrophiée. Si l'on a fait cette opération sur un jeune animal impu])ère, il prend en se développant les caractères physiques et psychiques d'un mâle, et les conserve pendant toute sa vie. Une intervention analogue pratiquée sur le mâle donne des résultats tout à fait comparables : l'ovaire greffé après castration du sujet en expérience, perd lentement mais progressivement tous ses ovules, tandis que les cellules pariétales du follicule et celles de la thèque prolifèrent et donnent finalement naissance à une grosse glande interstitielle. Sous son influence le mâle se trouve féminisé, à la fois par ses caractères anatomiques -extérieurs et par son comportement sexuel. Malgré l'antagonisme des liormones mâle et femelle, il est cependant pos- sible de réaliser expérimentalement, chez le cobaye, des hermaphrodites, au moins partiels, c'e.st-à-dire par certains de leurs caractères secondaires et par leur habitus psychique. Chez un animal dont le corps est imprégné de l'hormone de son sexe, et dont les glandes génitales fonctionnent normale- ment, l'implantation d'une glande de l'autre sexe n'est, nous l'avons dit, suivie d'aucun résultat : l'antagoni.sme dans ces conditions produit tous ses effets. Mais un animal jeune, nouveau-né, châtré, n'a plus dans son sang l'hormone spécifique, et sur un mâle « neuf », ainsi préparé, S. greffe à la fois des ovaires et des testicules. L'expérience ne réussit pas toujours, mais dans un bon nombre de cas les deux glandes s'implantent parfaitement, et au bout d'un certain temps se réduisent à leurs glandes inter-stitielles. A ce point de vue, l'animal opéré a donc été rendu hermaphrodite. Quand il a atteint l'âge de la puberté, et plus tard, le mâle opéré reste un mâle au point de vue anatomique et au point de vue sexuel. Cela s'explique par le fait que la glande interstitielle testiculaire est plus développée que l'ovarienne. Pourtant périodiquement, on voit le psychisme sexuel de l'animal se modifier, et prendre des apparences très nettement femelle ; ce t mâle » recherche les autres mâles et dédaigne les femelles; ses mamelons et ses glandes mam- 10r> L'ANNÉE BIOLOGIQUE. maires s'kypertropiiieat. Il manifeste, en d'autres termes, des penchants d'homosexualité. Cela ne dure pas cependant, et au boatd'un certain temps, ces i)enchants disparaissent, pour se manifester de nouveau plus .tard, et ainsi de suite. Pendant ces crises d'homose.vualité, on peut constater une hypertrophie de la lilande sécrétant l'hormone femelle, r^iturellement, ces hermaplirodites de S. .sont inféconds, mais Bouin et Ancel dans les travau'x que nous rappelions plus haut, ont nettement montré, m se fondant .sur les mêmes arguments que S. reprend dans le travail que nous analysons, que lapparition des caractères .sexuels secondaires n'est pas nécessairement liée à la fécondité; celle-ci est .sous la dépendance des cellule» sexuelles, eelle-l'à est provoquée par l'hormone des cellules interstitielles. Il est tout naturel que S. ait tiré dtu comportement de ses hermaphrodites artificiels des conclusions qui .s'appliquent à l'homosexualité dans l'espèce humaine. Les hommes — et les femmes — atteints de cette perversion, sou- vent périodique aus.si comme chez les cobayes de S., seraient victimes d'une mauvaise différenciation' de leurs glandes inter.stitielles génitales qui se composeraient d'un mélange de cellules de Leydig et de cellules à lutéine. -V cette manière de voir, il y a. enttr autres, une objection très sérieuse qui vient immédiatement à resprif. L'homoi^xualité. surtout dans certains pays, e.st loin d'être rare. L'hermaphroditisme l'est," au contraire, extrêmement, et les cas oîi, chez l'Homme, on a constaté des glandes génitales mixtes, n'attei- gnent peut-être pas la demi-douzaine. Il faudrait donc admettre, d'une part que l'hermaphroditisme des glandes^ interstitielles est beaucoup plus commun que l'hermaphroditisme de.s éléments génitaux vrais, et d'autre part qu'il influence plus souvent les côtés psyclnq^ues de la sexualité que les caractères physiques^). — A. Br'ACitet. Steinach lE.) et Holzknecht (G.). — Suraclivité de la sécrétion interne dan^ V hypertrophie des, r/landes de la pnberté. — S. a montré (voir le travail analy.sé plus haut) que l'on peut « féminiser » des cobayes mâles et « mascu- liniser » des cobayes femelles par transplantation, chez l'individu impubère, d'organes génitaux hétérologues aprèiH castration préalable. Quand la greffe a très bien pris, les glandes de la puberté (glandes interstitielles). s'hypertro- pliient souvent notablement, et comme conséquence nts. Un cas tout dilïérent est fourni par la ©henillo de Psi/ehe unicoJor qui construit un sac pour s'abriter au moyen de particnles végétales. Celui du mâle diffère de celui de la femelle par des brins d'herbe saillants qui font une sorte d'ornementation. — 'W Del.\ge. Prell (Heinrieh). — Les aravgrwes tamlihologic générale et oliiinie iiiologiciuc Albertoni (P. ) et Monetti (J.). — Glycose et (/lijcogène des muscles invants et leur importance pour la cuntrnction mu&culaire. (Arch. ital. Biol., LXIV, fasc. I, 1-16.) [141 Aldrich (T. B.). — On Ihe présence of histùlinelike substances in Ihe pi- luilari/ gland {posterior lobe). (Journal of the Chemical Society, IV, 293- 297, 1915. — Collected papers from the Researcli Lahoratory Parke-Davis, IV, 343-348.) [Une substance analogue à l'histidine se trouve dans le lobe postérieur de l'hypopliyse; elle y est à l'état libre, pas combinée aux protéines comme c'est le cas pour l'histidine. — M. Mendelssohm Bach (A.). — Sur les réactions de la peroxydase purifiée par ultrafîltration. (Arch. se. phys. et nat., XLl, 62-03.) [137 Boas Friedr.). — Stiirkehildung bei Schimmelpihen. (Biochem. Zeitschr., LXXVIII, 308-312.) [141 a) Bokorny (R..). — Zur Kennlnis der chemischen Struktur einiqer Enzyme. (Biochem. Zeitschr., LXX, 213-251, 1915.) [En partant de l'idée que la constitution des fer- ments pourrait bien présenter quelque analogie avec celle des matières albuminoïdes du protoplasma, l'auteur a examiné divers ferments au point de vue de leur affinité vis-à-vis de bases et d'acides. — J. Stroiil b) Anhâufung von Fett in Pflanzenzellen spezieli lîefe. (Archiv f. Anaf. Physiol., Partie physiologique, Ç>'^ fasc, 305-349.) [Recherches mi- crochimiques sur la graisse de levure et de diverses semences. Chimie et physiologie de la graisse de levure. Considérations sur le problème de la formatioa de graisse au cours des processus de putréfaction. — J. Strohl a) Bourquelot (Em.) et Aubry (A.). — Synthèse biochimique d'une (/alac- tohiose. (C. R. Ac. Se, CLXIH, 62.) ' [140 b) Synthèse biochimique du propyl - d - galacloside et à Vaide d'un ferment contenu dans la levure de bière basse séchée à l'air. (Ibid., 312- 315.) [140 Campanile (Giulia). — Ricerche intorno ai nitrati délia Sulla [Hedysarum coronarium) e di altre Leguminose. (Ann. di Bot., XIX, 49-75.) [145 Child (CM.).— Axial susceplibility gradients in Alg;i\ (Bot. Gazette, LXII, S9-114.) ' [135 a) Clementi (A.). — L'arginasi corne fermenta ureogenetico, e la speciftcita délia sua azione deguanidizzante. (Arch. di Fisiol., XIV, 207-228.) [138 XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 129 l)) Clementi (A.). — Rkerche sulla scissione enzimatica dei polipeptidi per azione di estratti di tessuti e di organi animali. (Atti R. Accad. dei Lincei, XXV, 183-188 et 234-236.)- [138 Compton (Arth.). — La température optimale d'une diastase est-elle indé- pendante de la concenlralion du milieu en substrat et en ferment? (Ann. Inst. Pasteur, XXX, 497-502.) [137 Dendy (A.). — On the occurrence of gelatinous Spicules and their mode of nrigin in a. new genus of Siliceous Sponges. (Roy. Soc. Proceed., B. G16, 315-321.) [Type de spicules entièrement nouveau, en silice colloïdale; description d'un genre nouveau caractérisé par ces spicules {Collosclerophora arenacea, nov. gen., nov. sp.). — H. de ^^ARlGNY Dhéré (Ch.). — Hecherches sur Vliémocyanine. (Journ. de Physiol. et Pathol. gén., XVI, 983-997.) [Teneur en caivre des sangs des divers Invertébrés. — R. Legendre a) Dhéré (Ch.) et Vegezzi (G.). — Sur Vhémochromogène acide. (C. R. Ac. Se, CLXIII, 18-20.) [142 b) — — Influence exercée par le degré de réduction des hémochromogènes sur leurs propriétés spectrales. (Ibid., 209-212.; [142 Dixon (Henry H.) and Mason (Thomas G.). — Tlieprimary sugar of Pho- tosynthesis. (Nature, XCVIl, 20 avril, 160.) [140 Edlbacher (S.). — Das Vorkommen der Arginase im tierischen Organismus und ihr JSachtveis mittels der Formollitration. (Hoppe-Seyler's Zeitschr. physiol. Chem., VG, 81-87, 1915.) [138 Engfeldt (N. O.). — Der Acetongehalt der Milch. (Hoppe-Seyler's Zeitschr. physiol. Chem., LXXXXV, 337-350.) [Recherches quantitatives sur le contenu en acétone du lait chez divers mammifères. — J. Stroiil Fernau (A.) et Pauli ("W.). — ï'eber die Einwirkung der durchdringenden Radiumstrahlung auf anorganische und Biokolloide. I. (Biochem. Zeitschr., LXX, 426-441, 1915.) [Les protéines présentent après pénétration par les rayons de radium des modifications irréversibles de leur constitution, qui peu à peu les font passer à l'état de coagulation. Ces transformations présentent toute sorte d'analogies avec la dénaturation des protéines due à l'effet de la chaleur. — J. Strohl a) Fischer (Hans). — Ueber das Urinporphyrin. I. Mitteilung. (Hoppe- Seyler's Zeitschr. pliysiol. Chem., LXXXXV, 81-87.) [L'auteur expose d'abord diverses recherches chimiques démon- trant que l'urinoporphyrine n'est pas identique ni avec l'hématoporphy- rine, ni avec la mésoporphyrine, malgré l'existence de résultats spectro- scopiques semblables. Ensuite F. rapporte une expérience sur le cobaye concernant l'effet photosensibilisateur de l'urinoporphyrine. — J. Strohl b) — — Ueber das Kolporphyrin. IL Mitteilung iiber das Urinoporphyrin. (Hoppe Seyler's Zeitschr. physiol. Chem., LXXXXI, 148-182, 1 pi.) . [Recherches chimiques sur la por- phyrine des fèces. Différences par rapport à l'urinoporpliyrine. Expérience concernant l'effet photosensibilisateur des deux porphyrines. — J. Strohl ^.) Zur Kenntnis des PJiglloerythrins i Bili pur purins) . (Hoppe-Seyier's Zeitschr. physiol. Cliem., LXXXXVl, 292-295.) [Les recher ches de F. sur la bilipurpurine originale de LôBiscii et Fiscfier permettent de confirmer l'interprétation l'année BIOLOCIQVJJÎ, XXL 1916. 9 130 E'Ar'.ÉE BIOLOCLi'DQll'E. de MARL'UtBVsKi qui con-nidère cette substance non pas commo un colorant biliaire, mais cotome un dérivé de la chlorophylle, identique avec la pliyl- loérytlirine trouvée par cet auteur dans les fèees des vaches. — J. Strohl Folkmar (E. O..). — Parenlerale liohrzui^kerinjektionen und angfildiche In- verUttùildiim/. ( Biochem. Zeitschr.,, LXXkVl, 1-54.) [140 Fi'anceschelli (Donato). — l'nlersuchungen i'iher die Enzyme in der My^dien daf^ ait'/' t^licliHtufl'fmen. S-tUrk&kaclien {/ej^HcÂtclen Pénicillium ,7/o«n/»K iCentralbLf. Bakt., 11, XLllJ, 305-322.) " [138 Guyot (Henri). — Cn champignon à acide cyan/n/driqiir et à aldéhyde ben- :oi(/ue. (Bull. Soc. bot Genève, 2« sér., Vll'i, 80-82.) [143 Herzfeld(E.)undKllnger (R.). — Weitere Untersxichungen znr Chemie der Eirveinskôrpei'. (Biochem. Zeitschr., LXrV' IIP, 349^353.) (_\4!V Hirsch (I.). — Ueher die Oxydation von Alhohol durch die Lehcr von an AIkohol gewôhnter und nichtgeuHihnlev Tieren. (Biochem. Zeitschr., LXXYII, 129-145.) [139 Houssay (B.-A.). — Contribution à l'élude de rhémolysine des Araiqnées. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 658-6ri9.) ' [139 I-wano-w (El.) et Andree-w (N.). — Recherches sur les ferments du liquide spermatique du chien. [C. R. Soc. Biol., Réunion Biologique de Petro.arad, LXXIX, 85-87.) [136 a) tTàcoby (BIT.). — Sludien znr allgeimeinen Yergiftungslehre. IIP. Ueber die Rei~wirkunii des Lecithins auf die Ferment bildung. (Biochem. Zeitschr., LXXII, 124-128.) [137 b) — — IV. Ueber die Natiir der Serumsubslunzen ivelche- die Fermrni- bildmg for de m . ( 1 bid. , 402-404 . ) [ 1 37 c) — — V. Ueber die Reizurirknng. des Traubenztickers auf die Fermeut- bildmig. (Ibid., 405-407.) [137 d} — — Sludien zur allqemeineu Verg iftungddtre . (Biochem. Zeitschr., LXX.VI, 27,5-296.) " . [137 Kudicke (R. i und Sachs (H.). — TJeber die Wirkung des Cobragiftes aufdas Lecithin: (Biochem. Zeitschr., LXXVl, 35*>'-376.) [141 Lakon. (G.). — Der Eiweissgehult panachierter Bldtter gepriift mittels des makroskopischen Verfahrens von Molisch. (Biochem. Zeitschr., LXXVIII, 1:45-154.) [1^ Langer (Jos-.). — Das (serologisch faasbare) Eiweiss des Honigs slammt voit der Bienv [Lanqer) und nicht ans dem Bli'itenstaube (Kiistenmacher). (Biochem. Zeitschr.^ LXIX,. 141-L44.) [142 a) Iiôb) ("Walther). — Zur Frage der ElektrokuUur . I. Mitteilung. Zur Frage ds^r Enzymreaktionen durch die stille Entladung, von Waltuer Lob und A. Sato. (Biochem. Zeitschr., LXMII, 1-35, 1915.) [Influence des décharges élec- triq.ues Lentes sur divers processus fermentatifs, en raison de l'importance possible de ce phénomène pour la croissance des végétaux. — J. Strohl b) Das Verhalten des Hohrzuckers bei der stillen Enlladu.ng. (Biochem. Zeitschr., LXIX, 36-38, 1915.) [Le saccharose subit tout comme l'amidon une hydrolyse sous l'action de la décharge électriqae lente. — J(. Strohl Loffler "W.). — Ueber Harnsloff bildung in der isolierten \\'arm.bliUerleber. (Biochem. Zeitschr., LXXVl, 55-75.) [L'auteui' a fait Xni. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 131 sous la direction du prof. Ho-fmeister de nouvelles recherches sur la for- mation de l'urée dans le foie isolé du chien et a pu confirmer en principe et étendre des notions q.iie nous possédons sur ce processus. — J. Stroul Matsui (Nidesabupo). — Slwfics in the Chmaical Composition of « Tara- gagani » {ParaUfhodes Camlschaticn). (Journ. Coll. Agric. Tokyo, V, 395- 400. ) [143 a) Molliard (M.). — Sur le dégagement d'oxygène provenant de la réduction des nitrates par les plantes vertes. (C. R. Ac. Se, CLXIIl, 371-373.) [Chez le Radis, à un atome d'acide nitrique fixé correspond un dégagement de deux atomes d'oxygène. — M. Gard />) Rd/e calalytique du nitrate de pst'assium dans la fermentation al- coolique produite par le Sterigmatocystis nigra. (C. R. Ac. Se, LXIII, 570- 572.) [La présence du nitrate de potassium prolonge d'une manière notable la fermentation alcoolique. — M. Gard a) Okuda (Yuzuru). — ^ Ih/érolysis of lish-geiatine. (Journ. Coll. Agric. Tokyo, V, 355-3G3.) [Cette gélatine se distingue de la gélatine de commerce par un plus grand contenu en glycocoUe, alanine, leucine, phénylalanine et les acides giutamique et aspartique. — >L. Goldsmith b) On the :iuclease of fishes and Mollusra. (Journ. Coll.. Agric. Tokyo, V, 373-383.) [i39 rj — — On the existence of Inosic Acid-splitiing Enzyme in Fish-ùrgans and in Aspergillus mellcus. (Journ. Coll. Agiic. Tokyo,. V, 385-389.) [Ibid. Okuda (Yuzuru) and Eto (Toka). — On. the form of lodine in marine Algœ. {ionrn. Coll. Agric. Tokyo, V, 341-353.) [145 Okuda (Yugupu) and Matsxii (Hidesaburo).— Onthecanned Crab. (Journ. Coll. Agric. Tokyo, V, n. 4, .325-337.) [143 Okuda (Yuzuru) and Oyama (Kiyoshi). — Hydralysîs of Fish Muscle. (Journ. Coll. Agric. Tokyo, V, 3G5-371'.) [Vérification sur une espèce différente des résultats obtenus par Osp.orxe et Heyl. Léger écart dans la proportion d'arginine, d'hystidine et de lysine et un écart un peu plus grand dan& celle d'aJiamne et d'acide glutaminique. — M. Goldsmtth Paderi (C). — Sur le mode de se comporter deTacide glyconique dans l'or- gauisme. (Arch. ital. bioL, LXIV, fasc. I, 81-88.) [141 Paladino (RafTaëlej. — f'ntersuchung iiber die Fettsto/fe in der Leber der Selac/iier (Amyliobatis aquila). (Biochem. Zeitschr., LXXVI, 192-198.) [143 Polimanti (O.). — Ueber den Fettgehalt und die hiologische Bedeutung dessel- benfiirdie Fische und ihren AufenthaUsort\sowieïiber den Fettgehalt je nach dem Aller der Fische, (Biochem. Zeitschr., LXLX, 145-154, 1915.) [143 a) Poyarkoff (K.). — Influence de la viscosité sur la vitesse d'arlion de la spermaloxine. (C. R. Soc. BioL, LXXIX, Réunion Biologique de Petrograd, 1151-1153.) [136 li) — — Rôle des substances électrolytes dans les processus lyiiques. (C.R. Soc. Biol., LXKIX, Réunion Biologique de Petrograd, 1153-1154.) [136 Pritchard (F. «T.). — Some récent investigations in sugar-beet breeding. (Bot. Gazette, LXII, 42.5-4(35, 51 fig.) [Aucune améliora- tion dans la production et le pourcentage du sucre n'a été obtenue, chez les betteraves à suere, par une sélection continue. Les bonnes familles comme les pauvres ont transmis leur.s égalités moyennes. — P. Guérin 13-2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Reed (G. B.). — "n H'c mcchaiiism o/'oxidase action. (Bot. Gazette. LXIl, 53-64, 4 fig.) [138 b) The mode of action of plant peroxidases. (Bot. Gazette, LXU, 233- 238, 2fig.) [La peroxyda.se se combine avec l'oxygène provenant des oxygénases pour former un compcsé in- termédiaire qui est un agent oxydant plus énergique que la source primi- tive de Toxj'gène, et qui joue le rôle final [ dans l'oxydation. — P. Guérin Regnault (Jules). — Un cas de cordons llioraciquea latéraux, vestiges em- bryonnaires probables de la bande de Wolfchez un homme. G. R. Ac. Se, CLXII, 49.) - [133 ai Retterer (Ed.). — Du cycle de fer dans la rate.{C. R. Soc. Biol.. LXXIX, 14-18.) [144 b) Des relations génétiques entre derme et épiderme. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, Sl, r) et 2", y. 1° MORPEIOLOGIE. P) Ifomologics. Vialleton (L.). — Le développement ontogénique et les organes analogues [V, PI. — Pourquoi les mêmes fonctions ne sont-elles pas dévolues chez tous les êtres aux mêmes organes? En d'autres termes, pourquoi y a-t-il des or- ganes analogues : c'est-à-dire remplissant les mêmes fonctions, sans être homologues, c'est-à-dire dérivant de rudiments semblables? L'auteur en voit la raison dans certaines nécessités ontogénétiques. Ainsi, l'aile des vertébrés peut dériver d'un membre transformé parce que ces membres sont d'appa- rition tardive et que leur adaptation nouvelle ne nécessite par un remanie- ment fondamental irréalisable. Chez l'insecte, au contraire, l'aile est une formation nouvelle, sans relation avec les mêmes membres, parce que ceux- ci sont des formations très précoces et très voisines du sillon ventral qui constitue la ligne primitive de l'ébauche embryonnaire. Pour fonctionner comme ailes, ces membres auraient dû se porter vers la face dorsale, ce qui eût entraîné des discordances d'accroissement incompatibles avec les exigences des autres organes — Y. Delage. Regnault (Jules). — Un cas de cordons thoraciques latéraux, vestiges embryonnaires probables de la bande de Wolf chez un homme. — R. observe 134 L'ANNEE BIOLOGIQUE. chez un mateJ(jt adulte doux cordons saillants., ss^métricpiies, allant de la pirtie postérieure de l'aieselle à l'articulation «acro-iliaque. Considérés par des médecins couime un résultat de phlébite ou comme une sorte àe ché- loïde. ils sont interprétés par l'auteur comme des vestiges de la bande de Walf de l'embryon ou des membranes latérales ou ailes de certains ani- maux [?]. — Y. Delage et M. Golusmitu. Retterer (Ed.) et Neuville (H.). — De la morphologie de la rate des Célaeè'i. — Les rateB multiples ou simpkm-ent jnultilobées, à lobes indé- pendants, sont toujours des rates dont le poids total est réduit par rapport à. celui des rates simples. C'est, aux points de vue soit morpliologique, sait pathologique, un premier pas vers une régression partielle. — Y. Ï>el\ge. Takeda (H.). — Quelques points concernant la morphologie des stipules dans les Stelh/tœ et en particulier dans le genre Galium. — Chez Galium et chez d'autres genres proches parents, chaque stipule provient en général d'une seule stipule primitive. Très fréquemment, et en particulier dans les verticilles à 4 membres et rarement à ."j membres, on peut trouver des stipules qui résultent de la coalescence de deux stipules primitives. Les stipules ayant cette origine sont des stipules doublas : elles possèdent soit une nervure médiane bifurquée, soit deux nervures médianes séparées ; en ■ même temps leur sommet est plus ou moins bilobé. Ces stipules doubles se présentent surtout près de la base de la tige ou vers son sommet, plus ra- rement dans sa région moyenne. Dans les plantules de plusieurs espèces examinées et appartenant aux genres Galium, Asperula, Craciannella et Mericarpsea, le noeud, ou parfois quelques nœuds succédant au nœud coty- lédonaire, portait en général un verticille de 4 membres composé de 2 feuil- les véritables opposées et de 2 stipules alternant avec les feuilles. Dans la région supérieure de la tige, le nombre des membres composant un verti- cille peut, chez quelques-unes des espèces examinées, s'élever progressi- vement jusqu'à 8. Le verticille à 4 membres est considéré comme consti- tuant le type primitif. Le verticille à 6 membres, qui représente probablement le type qui caractérisait les ancêtres des Ihibiaceœ, est regardé, chez les Stellatœ comme dérivé d'un verticille à 4 membres par dédoublement com- plet des deux stipules en quatre. Les verticilles possédant plus de 6 mem- bres ont sans doute pris naissance par dédoublement répété des deux sti pules primitives. Galium paradoxum 'Maxim., qui porte deux feuilles et deux stipules écailleuses aux nœuds inférieurs et deux feuilles véritables et deux stipules foliacées dans la région supérieure de la tige, est considéré comme étant l'espèce la plus' primitive du genre a ce point de Tue. — A. de PlTiMALV. TATorsdell ("W. €.). — La morphologie de Vembry^on thcz 'les Monocotylé- dones et en particulirr chez les Graminées. — De ses recherches l'auteur tire les conclusions suivantes : Le sculellum est le limbe du cotylédon; il corres- pond au limbe foliaire de la plante adulte. La partie du cotylédon qui est l'homologue de la gaine foliaire n'existe (fu'à un .stade précoce du dévelop- pement et devient plus tard complètement invisible. — Le caléoplile repré- sente la ligule foliaire de la plante adulte. Quant à Vépiblaste, il correspond aux auricules qui siègent à la base du limbe foliaire chez certaines Grami- nées. Le mésocolyle, comme le montre sa structure, est le premier nœud ; il est allongé. Dans toiites les Monocotylédones le cotylédon a toujoui^ une" position terminale et il est la continuation naturelle et la terminaison de XIII. - MORPHOLOGIE GiiENEHALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE, là» rhypocolry'le. Dans certaines circonstances, comme dans tine germination d'Af/apanltus et dans (lyrtanthus (genres appartenant aux Amaryllidacese), la gaine peut se développer en un second cotylédon. Cela n'est pasiun vGarac- tère nouveau. — A. :de .Puïmaly. Sampson (K.). — La morpliologie de P/n/lloglosKum Drummondii Kiinzc. — Ph. Dnimmondii estime Lycopodiacée, dont Tanatomie a été étudiée .suc- cessivement par Mettenius, par Bertrand et par Bower, mais sur la mor- phologie de son tubercule annuel aucune conclusion satisfaisante n'a été jusqu'ici formulée. Treub a considéré ce tubercule comme l'homologue de l'organe qu'il désigne sous le nom de « protocorme » chez Lycopodium cernuum. Or, les recherches anatomiques de S. montrent que le tubercule annuel de Phi/lloglossuin n'est autre chose qu'une iDranche modifiée dont le bourgeon terminal fonctionne comme un organe de multiplication végé- tative en même temps qu'il perpétue la plante. Quoique différent par son aspect et sa structure, ce tubercule est comparable aux bourgeons quies- cents de Lycopodium innundatum. — A. de Puymalv. y) Polymérisation. Individualité. CJiild (C M.),. — Gradations de la susceptibilité axiale e ('m'olution delà peau et de ses modifications avec rage. — Au cours d'observations sur l'histologie de la peau de l'aréole chez la femme aux divers figes de la vie, l'auteur mentionne comme.nouvel atAument en faveur de la théorie de la formation du derme aux dépens de 1 epiderme le fait que le pigment caractéristique de l'épiderme se retrouve dans les couches superficielles du derme et se raréfie progressivement dans les pro- fondeurs. — Y. Delage et M. Goldsmith. ■?' Composition chimique des subst.\nces de l'org.\nisme. Scheminzky (F.). — Pholagra plues d'émanation de processus hiocliimiques. — L'auteur, après avoir rappelé la théorie de l'Od de Reiciienb.\cii et les re- cherches du professeur Benedikt sur les émanations latentes des sul}stances chimiques (Vienne, 1915), repi'oduit dans le présent mémoire des plaques photographiques sur lesquelles il a fixé les émanations (en forme de croix, d'étoile, etc.) de divers processus biochimiques, tels que la fermentation, la germination, la putréfaction, etc. — J. Strohi,. Satta (J.). — Recherches de ferments du sang. — La tributyrînase, l'amy- lase, la glycyl-1-tyrosinase se trouvent dans l'albumine du sérum à l'exclu- sion de la globuline; donc, l'action^de ces ferments du sang n'est pas, comme l'action complémentaire, divisible en deux portions apparaissant dans les deux fractions du sérum. — Y. Dei-.age. Iwanov (El.) et Andreew (N.)- — Les ferments (luJiquide spermatique du chien. — Comme premier pas dans la recherche du ferment hypothétique auquel reviendrait dans le liquide prostatique la propriété d'activer les mouvements des spermatozo'ïdes, les auteurs ont recherché les ferments que contient le sperme de chien et ils y ont trouvé les suivants : peroxy- dase (pas de tyrosinase), phénolase, -catalase, antitrypsine , trypsine (pas de pepsine ni d'érepsine), amylase. monobutyrase (pas de nucléase). — Y. Delage . a) Poyarkoff (E.). — Influence de la viscosité sur la ritesse d'action de la spermatoxine. — On a admis, d'après les expériences d'EiSLER sur l'hémo- lysine, que l'action des ferments varie en sens inverse de la viscosité du milieu, comme si cette viscosité retardait leur diffusion. P., en prenant pour objet d'étude la spermatoxine du sang du lapin et les spermatozo'ïdes du chien immobilisés par elle, et en modifiant la viscosité par l'addition de NaCl et de divers sucres, constate que les deux variations ne sont pas pa- rallèles, mais discordantes, et conclut que la viscosité n'est qu'un facteur se- condaire dans le phénomène. — Y. Delage et M. Goldsmith. b) Poyarkofr (E. ). — Bôle des substances électrolytes et nnn-électrolytes dans les processus lytiques. — Si on examine la courbe indiquant la toxicité du ferment suivant les variations de la teneur de NaCl et en sucre, on voit qu'elle présente deux maxima et deux minima, ce qui montre que le phéno- mène n'est pas simple et dépend d'une interférence de propriétés opposées. L'action de la spermatoxine dépend de la concentration de NaCl, de la pré- sence d'un sucre, de sa concentration et de son pouvoir de fermenter. L'ac- tion des sucres fermentescibles dépend à son tour de la concentration en NaCl. — Y. Delage et M. Goldîmith. XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 137 a) Jacoby (Martin). — Etudes de toxicolofjie générale. III. L'action excila- Irice de la lécithine sur les processus de feriiienlation. — (Analysé avec les suivants.) b) — — IV'' De la nature des substances du sérum qui favorisent la formation du ferment. — (Analysé avec le suivant.) (■) — — y. L'action excitatrice du glucose sur la formation du fer- ment. — Pour avoir une conception nette des effets toxiques exercés sur les cellules il ne suffit pas de connaître les actions nuisibles à ces cellules, celles qui diminuent leur fonctionnement, il faut aussi étudier les substances qui augmentent et favorisent le fonctionnement cellulaire. C'est ce que J. a fait dans des séries de recherches précédentes en constatant par exemple l'effet accélérateur d'acides aminés sur l'action de l'uréase etc. Dans les présents mémoires ce sont les lipoïdes et le glucose qui ont été étudiés à ce point de vue. 11 s'est trouvé que le glucose et la lécithine, mais non pas la cholesté- rine, augmentent les processus de décomposition bactérienne de l'urée. Selon J, il s'agirait dans cette action du glucose et de la lécithine d'une accéléra- tion de la formation du ferment et non pas d'un renforcement du ferment même. — J. Strohl. d) Jacoby M.). — Recherches de toxicologie générale. — J. a constaté que des quantités minimes de sublimé arrêtent l'action fermentative de l'uréase (tirée de fèves de soja;. L'activité de l'uréase peut, toutefois, être rétablie par une addition de cyanure de potassium. Le sublimé arrête également le dédoublement fermentatif de l'urée par des bactéries sans que ces bactéries soient détruites, mais aussi sans que leur action fermentative soit rétablie par l'addition de cyanure de potassium. — .1. 3trohl. Riehet (Charles) et Cardot i Henry). — Influence des élévations ther- miques sur les fermentations. — L'application d'une température élevée de 50" à 58'^ pendant un temps très court, 1 à 2 minutes, suffit pour abaisser fortement l'activité du ferment lactique mesuré par la quantité d'acide produite. Le phénomène est général et peut être utilisé pour aseptiser des plaies et des foyers infectés; ces températures étant de celles que le corps peut supporter pendant une durée assez courte. — Y. Delage. Compton (Arth.). — La température optimale d'une diastase est-elle indépendante de (a concentration du milieu en substrat et en ferment? — Pour la maltase à'Aspergillus orizœ comme pour la salicinase d'amandes douces la température optimale est indépendante de la concentration en substrat et de la concentration en diastase. Si l'auteur pouvait généraliser ses conclusions, il y aurait là un fait important. En effet, dans la détermina- tion de la tem'pérature optima on n'aurait pas à se préoccuper du poids moléculaire du substrat, grandeur qui nous est souvent inconnue. — Ph. Lasseur. Bach (A.i. — Sur les réactions de la peroxydase purifiée par ultra filtra- tion. — Comme suite à ses recherches sur la spécificité présumée de la per- oxydase, B. a^cherché à se rendre compte de l'influence que la purifica- tion de ce ferment par ultrafiltration exerce sur sa propriété d'accélérer l'oxydation des phénols et des aminés aromatiques par le peroxyde d'fiydro- gène. A cet effet, un extrait de .3 kg. de raifort réduit en pulpe a été soumis 138 ■L'ANNÉE "BIOLOGIQUE. à ruitrafiltration. dans nu a])pareil ;icl hoc, pendant 4 mois et lavé avec grand soin. Bes expérienoes d'oxydation comparatives ont été instituées en- suite sur le phénol, le uaïacol, etc. en présence de peroxyde d'h;\;drogène. Des difi'érences appréciahles ont été consta1é(\s entre les résultats de ces deux «éries d"es«ais, mais ces difitîrences s'expliquent non pas par des phé- nomènes de spécificité, mais exclusivement par l'absence ou la présence trions d'hydi'ogène dans le mélange en réaction : l'extrait ultrafiltré était parfaitement neutre, alors que l'extrait primitif était franchement acide. Ces résultats montrent que la peroxyduse Ta'est pas un ferment spécifique dans le sens qu'on attache ordinairement à ce mot. — M. Bourtdr. a) Reed (G. B.). — Sur le rurranismf de l'action de rcryda-^c — Quand le platine colloïdal est introduit dans un mélange depero:xyde d'hydrogène et d'une substance oxydable, le platine s'empare de l'oxyiiène du peroxA'de, en formant ainsi un agent oxydant plus efficace que le peroxyde d'hydro- gène primitif. L'action catalytiqiie du platine, dans ce- cas, c'est-à-dire «on action comme peroxydase, repose sur son aptitude à former des composés oxygénés instal>les quand il est en contact avec le peroxyde d'hydrogène. — P. ^"OERTN. Edlbacher (S.). — La présence d'arginase datn l'organisme animal et son identification par la tîtration au formol. — Reprenant des recherches pré- cédemment entreprises par J. Clementi sous la direction de Kossel, E* con- state que la méthode de Sorensen (titration au formol) est préférable à celle de Kossel et D.vkr.N pour l'identification de l'arginase. De tous les organes de mammifères analysés, seul le foie contient de l'arginase. Ce ferment fait, toutefois, défaut dans le foie des oiseaux et des reptiles et «emble, par consé- quent, être en rapport avec Ja formation de l'urée, ainsi que le remarquait Clemexti déjà. — J. Strohl. a) Clementi (A.). — L'arginase comme ferment hbréogénèiiquc et la sprcificilé de sql(i action déguanidisànte. — Ni l'arginase hépatique ni l'extrait aqueux du foie ne peuvent produire la scission par hydrolyse de la molécule ^'ua- nido-glycocoUe en glycocolle et urée. Ni l'arginase hépatique ni l'arginase urinaire ne peuvent décomposer la créatine en sarcosine et urée. L'arginase ne décompose pas le groupe guanidinique lié à la glycilglycine en urée -et dipeptide glycilglycine. Elle ne décompose que l'arginine en urée et orni- thine. Son action ne dépend donc pas seulement de la position mais aussi de la nature du corps sur Lequel elle agit. — R. Legendre. h) Olementi lA.). — Pw cherches sur la scission enzgmatique des polypep- tides par l'action d'extraits des tissus et des organes ainmaux. — Dans 1-e foie des oiseaux, des reptiles, des amphilùens, des poissons "fet des mollusques se trouvent des ferments capables d'hydrolyser le di])eptide d'-l-leucilglycine. Cette hydrolyse a lieu selon le principe de l'action asymétrique des ferments peptidolytiques sur les polypeptides racémiques, principe découvert par Fischer. — .M. Boubier. Franceschelli Donato). — Recherches sur les /cnz-ymes du mycélium de Pénicillium glaucum cultivé sur des masses d'amidon débarrassé d'aT.ote. — Même en l'absence d'aliment azoté, sur milieu purement amylacé, sans graisse, cette moisissure donne naissance à un-e protéase de nature tryptique, active toutefois non seulement ^en milieu alcalin, mais en milieu neutre ou XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 139 légèrement acide, et conduisaiït la ilésmtégj^ation de.s protéines jusqu'aux derniers termes, par exemple jusqu'à la formation d'aimmoniaque et de tryptophane. — Le Pénicillium n'attaque pas l'amidon cru, mais seulement l'iamidou cuit qui donne successivement du maltose et doi glucose. — Bien qu« la moisissure soit capable de faire fermentes" ce «ucire et aussi de dé- doubler la grais>se, on ne trouve dans le sue entrait du myceliimi ni zymase, ni lipasc, d"où l'opinion de l'auteur que les actions correspondantes sont dues à la cellule vivante elle-même. — .H. Mouton. Houssay (B.-A.). — Contri/jiilion à l'étude de Vhémolijsine des Araignées. — Une hémolysiue a été rencontrée chez certaines araignées principale- ment dans l'abdomen des femelles cliargées d'œufs et dans les œufs pondus. Ce n'e.st pas à cette «ubstance que le venin de J'animai doit :Sies propriétés. — Y. Delage. Harsch (J.), — L'oxydation de l'alcool par le foi-e d'animaux habitués ou non habitués à la consommation d'alcool. — Le foie de lapins habitués expé- rimentalement à oonwommer de l'alcool ne semble pas disposer d'un pouvoir destructif plus foirt Tis-à-Tis de l'alcool que le foie d'animaux non habitués à pareille consommation. Le pouvoir destructif est dû ;à un ferment et a di.sparu dans l'extrait de foie bouilli. — J. Stroiil. Zieger (R.). — Contributions à la connai'ssance de la catalase chez- les animaux inférieurs. — L'auteur a reckerché la catalase chez de nombreux tj-pes d'invertébrés (coelentérés, échinodermes. vers, insectes, crustacés, mol- lusques etc.) sans toutefois trouver dans la répartition de ce ferment à tra- vers l'organisme un indice quelconque sur ses rapports avec une fonction déterminée. Ni les processus respiratoires, ni la digestion, ni les fonctions locomotrices ne semblent nettement dépendre de la teneur en catalase. Et pourtant il existe des rapports entre le métabolisme et la présence de la catalase, ainsi qu'il ressort du fait que des organes particulièrement actifs au point de vue chimique, tels que le foie, le rein etc., sont aussi très riches en catalase. Et en cela les invertébrés ne diffèrent pas des vertébrés. Les tissus adipeux des insectes abondent également en catalase. Quant à la Ipn- phe, il y a un parallélisme marqué entre la teneur en catalase et «a richesse en hémoglobine et en éléments morphologiques (globules). Durant la léthargie hibernale le contenu en catalase est de beaucoup inférieur à celui qu'on constate en été. Avant leur maturation les œufs sont très riches en catalase, une fois qu'ils sont arrivés à maturité leur pouvoir cataly tique se perd. Chez les insectes holométaboliques (lépidoptères) les stades larvaires les plus jeunes sont les plus riches en catalase. D'un stade à l'autre l'activité cataly- tique diminue successivement pour atteindre un minimum lors de l'avant- dernière mue. Ensuite ce pouvoir augmente de nouveau, atteint un maxi- mum au stade de la chiysalide, puis diminue encore une fois rapidement lors du passage à l'imago. 11 semble y avoir ici un rapport net avec la for- mation des organes génitaux. — J. Strohl. b) Okuda l'Yiizuni). — Sur la nucléase des pois.^ons et d^es mollusqves. — (Analysé avec le suivant.) c) Sur un enzyme décomposant l'acide inosique. — La nucléase a été trouvée danslefoie, le caecum pylorique, lamuqueuse stomacale et intestinale, la rate, l'hépatopancréas, les branchres et les glandes génitales de plusieurs 140 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. esprces de Poissons, de même que dans l'extrait du corps tout entier de plusieurs espèces de Mollusques. L'action de la nucléase est stimulée par les acides et retardée par les alcalis; la chaleur (80") la détruit comi)l,('tement; la température optima est do 2."y', mais l'action se produit même au-dessous de 10°. Les mêmes organes des poissons, et aussi VAspergillus mrlleiis, ren- ferment un autre enzyme, décomposant l'acide inosinique. — M. Goldsmith. a) Bourquelot (Em.) et Aubry (A.). — Synthèse biochimique d'un galacto- hiose. — (Analysé avec le suivant.) />! Synlhène biochimique du propyl-d-galacloside a à l'aide d'un fer- ment contenu dans la levure de bière basse séchée à l'air. — Par une nouvelle application de la méthode biochimique suivie par B. et ses collaborateurs, les auteurs ont effectué la synthèse d'un autre hexobiose. On fait agir cette fois l'émulsine sur son galactose pendant plus de 5 mois. Le produit n'a pas été obtenu cristallisé, mais sa nature d'hexobiose a été démontrée par la solu- bilité de son ozazone dans l'eau bouillante, par son hydrolyse sulfurique redonnant le pouvoir rotatoire du galactose. La doctrine de la réversibilité s'est trouvée également vérifiée, ce galactobiose étant hydrolysable par l'é- mulsine par un ferment spécial contenu dans l'émulsine) ; cette hydrolyse est lente i moins de 50 % en 12 jours). Pour la synthèse du propyl-d-galactoside a, les auteurs ont mis à profit l'inégale résistance des ferments de la levure de bière basse. Le macéré de cette levure permettant d'effectuer des synthèses et des hydrolyses de glu- co.sides a et de galactosides «, on peut admettre qu'elle contient une gluco- sidase a et une galaclosidase a. Or, la glucosidase est détruite dans un milieu aqueux contenant !(> à 18 gr. d'alcool propylique pour 100, tandis que la galactosidase a agit normalement et longtemps dans un milieu à 25 gr. et même 30 gr. pour 100 (Bourquelot (Em). et Aubrv (A.), /. de Pharm. et de Chini., 7^ série, t. IX, 1914, p. 62). Les auteurs, opérant sur du galactose addi- tionné de macéré de levure en solution propylique à 25 %, ont obtenu après 8 mois un produit cristallisé dont le pouvoir rotatoire avant et après hydrolyse sulfurique se rapporte bien à celui d'un propyl-galactoside. 11 est, suivant aussi la théorie de la réversibilité, hydrolyse lentement par le macéré de levure (30 o/, en 5 jours). — L. Desvillers. Dixon (^Henry H.) et Mason (Thomas G.). — Le sucre primaire de la photosynthèse. — On observe, à la lumière, une grande accumulation des liexoses dans les chloroplastes de la feuille ou dans le protoplasme qui les entoure immédiatement. D'autre part, on constate que le sucrose s'accumule dans les vacuoles, tandis que l'invertase est localisé dans le protoplasme. On a conclu de ces faits que la formation du sucrose e.st le premier pas dans celle des hexoses. Les auteurs considèrent comme plus probable que les hexoses se forment aux dépens de formaldéhydes dans les chloroplastes et que c'est lorsque leur concentration a atteint une certaine limite qu'ils se condensent en sucrose sous l'action de l'invertase; ce sucrose passe dans les vacuoles et s'y accumule. La pression osmotique augmente dans les vacuoles à mesure que le sucrose s'y accumule; cà la limite de cette augmen- tation de pression, les hexoses se transforment en amidon. — M. Goldsmith. Folkmar (E. A.). — Injections jjarentèrales de sctccharose et soi-disant formation d'invertine. — Après injections sous-cutanée ou intraveineuse de saccharose, divers mammifères examinés (boucs, chiens, lapins) retiennent XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 141 des quantités variables de cette substance dans leur sang. Chez d'autres (moutons, jeunes porcs) le sucre injecté a été retrouvé dans l'urine. L'addi- tion régulière de grandes quantités de saccharose dans la nourriture liabi- tuelle de divers animaux semble être sans influence sur la capacité de réten- tion du corps vis-à-vis de cette substance. Jamais l'auteur n'a rencontré de l'invertine dans le sang d'animaux ainsi traités, comme cela était le cas dans les expériences d'Aiu)ERHA.i.DEN, de Kumagai, de Roh.man.n, etc. — J. Stroih.. Albertoni (P.) et Monetti (G.). — Glycose et glycogène des muscles vivants et leur importance pour la contraction musculaire. — H y a toujours du gly- cogène dans les muscles, tandis que la présence du glycose dépend de l'espèce animale considérée. Dans la contraction musculaire, le glycogène est consommé, mais non le glycose, dont la quantité reste invariable. — Y. Delage. Paderi (C.). — Surle mode dese comporter de Vacide glyconique dans l'or- ganisme. — L'acide glyconique administré aux lapins détermine une aug- mentation du glycogène hépatique, sans doute par suite de sa transformation en glycose. Mais il n'est pas probable que de l'acide glyconique se forme dans l'organisme par oxydation du glycose. — Y. Delage. Kudicke (R.) et Sachs (H.). — I)e l'action du venin de cobra sur la léci- Ihine. — Les auteurs confirment les résultats obtenus par Delezenne et Le- DEBT (1911, 1912) d'après lesquels l'influence exercée par le venin de cobra sur la lécithine détermine d'abord la formation d'une substance fortement hémolyti(îue (lécithide de KvEs). Celle-ci, ensuite, perd peu à peu entière- ment ses qualités hémolytiques. Les deux phases de ce processus fermentatif, notamment la seconde, sont favorisées par la présence de chlorure de cal- cium. — J. Strohl. Boas (Friedr.). — Formation d'amidon chez des mucorinés. — Certaines observations de Tanret (1907) et de Weh.mer (1913) avaient rendu probable la formation d'amidon chez les mucorinés. Des recherches suivies n'avaient, toutefois, pas été faites à ce sujet encore. B. a pu confirmer le fait qu'en présence d'acides minéraux des Aspergillus et des Pénicillium transformaient du sucre en amidon et cela à l'aide d'un ferment sans doute. Le phénomène semble, toutefois, être différent de celui de la formation d'amidon chez les plantes vertes, car la glycérine n'est pas transformée comme chez ces der- nières. Seuls le dextrose, le lévulose et le saccharose ont donné jusqu'à pré- sent des résultats positifs. — J. Strohl. Herzfeld (E.) et Klinger (R.). — Nouvelles recherches concernant des substances alhuminoides. — A plusieurs reprises déjà les auteurs ont exposé leur théorie de la solubilité des substances albumino'ides. Selon H. et K. cette solubilité est due à la présence des produits de déchet des substances albumino'ides. Cette théorie semble confirmée par l'analyse du phénomène suivant, désigné sous le nom de « dénaturali(^n mécanique » des sub.stances albumino'ides. Une goutte de substances albumino'ides solubles (du sérum sanguin par exemple) lentement desséchée sur une lame de verre retrouvera sans inconvénient son état soluble sitôt qu'on y ajoute de l'eau. Si, par contre, la couche albumino'i'de desséchée est pulvérisée avant qu'on y ajoute de l'eau, on ne réussira plus qu'imparfaitement à faire passer cette poudre en solu- tion. C'est qu'en les pulvérisant on a privé les globules d'albumine de la 142 L'A.TVEE BIOLOGrQCE". couche de produits do déchet qui les entoure normalement et grâce à laqiueile ils sont à même di^' passer en état de Holutiou' colloïdale. Le phénomiMie de la « dénaturation mécani(]ue » des substances albuminoïdes trouverait ainsi son explication naturelle et confirmerait en même temps la théorie de la so- lubilité ûjes substances albuminoïdes proposée par H. et K. — J. SxiiOiiL. Yainag.aAwa iMakoto). — Sur des prolamincs nouveHes. — Ces prota- mines, extraites du sperme de certains Poissons japonais, montrent, lors- qu'on les isole, dos propriétés analojiïues aux protamiuos déjà connues. Leur hydrolyse fournit une quantité d'arginine plus grande que dans- les autres protamines. Leur injection produit des- effets toxiques (.souris, cochons d'Inde, lapins, chiens). Injectées dans- le système circulatoire du chieniou du lapin, elles abaissent la pression sanguine:,, produisent, une dilatation des vaisseaux et retardent la coagulation du sang. — M. Goldsmith. a) Dhéré (Gli.) et Vegezzi (G.j. — Sw l'hém&chromogène acide. — (Aiia- lysé avec le suivant.) b) In/lnvnx'p exercée par le de grv de réduction des hémochromogènes Nwr leur a propriéies spectrales. — Les auteurs ont étudié les propriétés- spec- trales de l'hémochromogène acide qui sont peu connues tandis que celles de riiémochromogène alcalin ont été souvent déterminées. Une solution d"hé- matine pure dans ràleool faible sodé est faiblement acidifiée par l'acide tar- trique et introduite .sans agiter sur un peu d'hyd'rosuïfîte de sodium eTi poudre placé au fond d'un tube ; on scelle immédiatement, on agite alors et le liquide reposé est examiné. Les bandes d'absorption ressemblent à celles de rhémochromogène alcalin comme intensité et largeur. Mais elles sont décalées, les bandes a et |3 vers le rouge, la bande y vers l'ultra-violet. Les auteurs admettent que ce produit est bien l'hémochromogène libre exempt d'hématoporphyrine. Si l'opération est faite en tube ouvert, on obtient un spectre différent, la réduction étant moins prononcée. On observe de même que V liémoohromogène alcalin (hémochrogénate de sodium formé en l'ab- sence de tout composé autre que l'hématine) et que V hémochromogène alcalin ordinaire (formé au moyen d'hydrate d'hydrazine ou en présence de pro- téines) donnent des spectres différents suivant que leur réduction est faite en tubes scellés ou oiiTerts. — L. Devillers. Langer (Jos. i. — Les matières aibuminoldes du miel [cti tant que déce- lables par la méthode sérologique) sont des produits de l'afjeille (Lancer) et ne proviennent pas du pollen (Kustenmacuer). — L'auteur défend contre Kus- TENMACiiER les résultats de ses recherches antérienre;*, d'après lesquelles l'abeille produit dans les sécrétions de ses glandes salivaires des matières albnminoïdes spéciales. L'anti-sérum obtenu par l'injection de matières albu- minoïdes du miel n'a jamais donné de précipitations avec les extraits aqueux albuminifères de divers pollens. 11 ne saurait donc y avoir identité entre les substances albuminoïdes du pollen et celles du miel comme le pensait Eus- tenmA'Cher. — J. Strohl. Lakon (G.J. — Le contenu en substances albuminoïdes des feuilles pana- chées examinées à raide de la méthode mao'oscopique de -)foli. L'ANNEE BIOLOGIQUE. Drinker \^Cecil K.) and Drinker (Katherine R.). — The honc marrowas (i source ofprolhrombin. (Amer. Journ. Physiol., XLI, 5-20.) 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[176 Kakehi (Shigeshi). — Fortgeselzte Untersuchungen ïiber die Wirkungs^reise von Se hilddr il sensckret auf das ijberlebende lier:- von normalen und schild- driisenlosen Tieren. XXV. Mitteilung der « Beitrage fiir Physiologie der Drihen » von Léon Asher. (Zeitschr. f. Biologie, LXVII, 104-128.) [182 Kianizin (I.). — The ef['ect on higher animais of the stérilisation of the in- habited mediuni, the air and the food. (Journ. of Physiol., L, 301-396.) [213 Kidd (Franklin). — The Controlling influences of Carbon dioxide. III. The retarding e/fect of Carbon dioxide on Respiration. (Roy. Soc. Pro- ceed., B. 612, 136-156.) [164 King (Jessie L.). — Contributions to the Physiology of the Stomach. A'.YAY. Tlie Gastric Ilunger Contractions of the Normal and iJecerebrate Guinea- Pig. (Amer. Journ. of Physiol., XXXIX, 223-130.) [169 154 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Koch ("WalteD. — I)er llerzscidag von Anodonta miter nalnrlichen und hihulliclicn Bedint/imgeii. (Pflûg. Arch. 1'. d. ues. 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[Aperçu géné- ral des phénomènes rythmiques dans la vie des végétaux. — J. Strohl Labbé (Henri) et "Wahl (M.). — Recherches sur l'intoxication des insectes du genre Pedicidus par les vapeurs de différents corps minéraux ou orga- niques. (Journal de Physiologie et de Pathologie générale, XVI, 872-888, 2 fig., 1915.) " [204 Lake (Norman G.). — Observations upon Ihe grouHh of tissues in-vitro relating to the orir/in of the lieart-beat. (Journ. of Physiol., L, 364-369, 1 fig.) ' • [Voir ch. XI 1 Lakon (Georg). — l'eber die jahrliche Periodizitat panachierter IIolz- Qcwiichse. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, X.\.X1V. 639- 648.) ■ [175 Lamson (Paul D.). — The processes taking place in the bodg by which the nnmher of erythrocytes per unit volume of blood is increased in acute expérimental polycylhu'mia. ^Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, N° 7, 365- 369, juillet.) [178 Liapicque (Marcelle). — Action du curare sur le muscle dans la série animcde. 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The Effect of Dreaminy on ihe Gastric Ilunger Con- tractions. (Amer. Journ. of Physioi., XXXIX, 330-334.) [169 Mac Dougal (D. T.). — Inliibitionul sirelling of plants and colloidal mixtures. (Science, 6 oct., 502.) [163 Maillefer (A.). — Uanatomie de la feuille de Pinus Strobus. (Arch. se. phys. et nat., XLI, 71.) [163 Mann (Frank G.). — The ductless glands and hibernation. (Amer. Journ. Physioi., XLI, 173-188.) [198 Marfori (Pic). — Sull' azione biologira deW estratto di gangii linfatici e sulla funz-ione ormonica degli stessi. (Arch. di Fisiol., XIV, 285-306.; [181 Marie (Pierre Louis). — Accidents séric/ues chez l'homme consécutifs à l'injection intraveineuse de sérum humain. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 149- 151.) [211 Mast (S. O.). — TIte process of orientation in tite colonial organism, (ionium pectorale, and astudy of the structure and function of the ei/e-spot. (Journ. Exper. Zool., XX, 1-16, 6 fig.) ' [218 Mazé (P.). — Chlorose toxique du Mais. La sécrétion interne et la résis- tance nalurelle des végétaux supérieurs aux. intoxications et aux maladies parasitaires. (C. II. Soc. Biol., 10.59-1066.) [L'addition de plomb à la solution nutritive, de même que l'addition d'alcool méthylique, produisent la chlorose toxique du mais. La privation de zinc rend le maïs chlorotique. Les cellules du parenchyme foliaire sécrètent des substances préventives contre les intoxications. — M. Gard Me Garrison (R.). — On the^ expérimental production of congénital goitre. (Roy. Soc. Proceed., B. 616, 322-327.) [Expériences tendant à établir que la cause du goitre' est dans des matières toxiques de l'intestin, expulsées avec les excré- ments, produites par des microbes se retrouvant dans ces derniers, l'ac- tion de ces substances toxiques portant sur la thyroïde. — H. de Varignv Me Clendon (J. F.). — On the absorption of'water through the skin of a frog. (Intern. Zeitschr. f. Pliysik-Chem. Biol., 1, 170-172.) [162 156 I/ANNKE lilOLOGlgri:. 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' [205 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 157 o) Os-wald Adolf). — fjeber die wirkunf/ der Schilddrilse auf den Blulkreis- lauf. (Pflueger's Arcli. ges. Physiol., CLXIV, 506-582, 40 fig.) [182 b) Die Schilddràse in Physiologie und Pathologie. (Leipzig, Veit et G''', 88 pp., 10 fig.) ' [Exposé d'ensemble sur la physiologie et la pathologie de la thyroïde. — J. Strohl c) — — De l'/iction des '/landes à sécrétion interne sur l'appareil circulatoire. (Act. Soc. Helv. Se. Nat., 97^ session, 1915, IF partie, 226-228.1 [183 Ou-weleen (J.). — Ueber den Einfluss von Sérum auf die Phagocytose von Kohle und Ann/lum. (Pflueger's Arch. ges. Physiol., CLXIV, 457-505, 4 fig.) [220 Pardi (U.). — Recherches histologiques sur le mode de se comporter des pla- quettes dans l'anaphylaxie. (Arch. it;il. BioL, LXIV, 89-96.) [209 Parker (J. N.) and Titus (E. S.). — The structure of Metridium (Actino- loba) marginalum Milne-Edwards with spécial référence to its neuro-mus- cular mechanism. (Journ. Exper. 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(Amer. Journ. Physiol., XLI, 162-172.) [198 158 , L'ANNEE BIOLOGIQUE. c) Rasmussen (Andrevr T.). — The curpuscuh's, hemof/lobine content nlnd speci/ir nrdiu'li/ of tlie Idaod durinf) hibernation in the Woodchuck {Mar- mola monax). (Ibid., 464-482.) [198 d) Théories of hibernation. (Amer. Natur., L, 009-025.) [Bon résumé, sans vues personnelles, de tout ce qui a été dit au sujet des causes de rhibrrnalion; bibliographie abondante. La conclusion est que les tliéories sont très variées, et que le plus souvent elles confondent les conditions concouiitantes de l'hibernation avec des causes etîicientes. — L. Cuénot Ravenna (C). — Su/la nutrizionc drife pianle verdi per mezza di sostanze organiche. (Atti R. Accad. dei Linrei, 649-055.) [174 Reach (Félix). — Bcmerkungen zur Théorie der Muskel/wntraktion. (Pflug. Arrh. f. d. ges. Physiol., CLXVl, 470-473.) [188 Redfield (A. C). — The coordination of chromatophore-s by hormones. (Science, 21 avril, 580.) 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Bota- nisch.. VIL 145-170.) [216 Robert (A.) et Sauton (B.). — Action du bismuth sur la Spirillose des poules. (Ann. Inst. Pasteur, XXX, 261-271.) [Le bismuthotartrate de sodium, contrairement à ce qu'on observe in vitro, exerce dans l'organisme ani- mal une action bactéricide sur le Spirochœta gallinarwn. — "ph. Lasseur Rogers (John), Rahe iJessie M.), Fawcett (George G.) and Hackett (George S.). — The Ëffecis upim. the Gastric Sécrétion of Orqan Extracts. (Amer. Journ. of Physiol., XXXIX. 345-353.) ' 215 Rohrer (Fritz). — Bestimmung des Inhaltes und der Oher/ldche des Brustrau- mes beim Lebenden. (PH. Archiv î. d. ges. Physiol., CLXV, 445-452.) [165 Roule (Louis). — Za sténothermie du thon cononun {Orciinus tliipmus L.). [C. R. Soc. Biol., LXXIX, 847-848.) ' ' [219 Rumbold (Caroline). — Patliological Anatomy of the Injected Trunks of Chesnut Trees. (Proceed. Amer. Philos. Soc, LV, A" 6, 485-494, 4 pi.) [208 Salant (William) and Livingstone (A. 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ZooL, XX, 5J9-576, 6 pi. ) [172 Schafer (Sir Ed-w. A.). — The endocrine organs. An Introduction to the study of internai sécrétion. (Rev. Gen. Se, XXVII, 30 déc, 726-728.) [179 Schiller (Ignace). — Accidents sériques consécutifs aux injections des sérums homogènes. (C. R. Soc. BioL, LXXIX, 562-564.) [211 Schryver (S. B.). — Investigations decding with the phenomena of dot for- mation. III. Further investigations of the cholate gel. (Roy. Soc. Pro- ceed., B. 613, 176-182.) [207 Schryver (S. B.) and He-wlett (Mary). — Investigations dealing with the phenomena of dot formation. Part. IV. The Diphasic Erosive action of sait on the Cholate gel. (Roy. Soc. Proceed., B., 617, 361.) [208 Seliber (G.). — Sur les pigments des graines de certaines plantes. (C. R. Soc. Biol., 793-794.) [Dans une solution de soude caustique à chaud ou même à froid, les graines de certaines plantes donnent une coloration rouge. — M. Gard Selter (H.)and Bùrgers(J.). — l'eber die Verwendbarkeit der Kaninchen zu Arbeitcn mit menschlichen Tuberkelbticillen.. (Centralbl. f. Bakt., I, LXXVIII, 288-292.) . [213 Sérés é Ibars. — Corrélation fonctionnelle vésico-rénale. Voie anatomique que suit l'excitation vésicale. (C. R. Soc. Biol., LXXIX. 812-815.) [184 Slovtzoff (B.). — Les particularités individuelles en ce qui concerne les processus d'assimilation et de désassimilation. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, Réunion Biologique de Petrograd, 467-468.) [166 Smith (A. Malins). — The respiration of partly-dried plant organs. (Rep- 85"' meet. of the British Ass. for Adv. of Se, 725.) [166 Smyth (Henry Field). — The influence of baderia upon the development of tissues, in vitro. (Centralbl. f. Bakt., 1, LXXVl, 12-22.) [213 a) Spaeth (R. A.). — The responses of single melanophores to electrical Etimuli. (Amer. Journ. Physiol., XLI, 577-595.) [197 b) — — Evidence proving the melanophore to be a disguised type of smooth muscle cell. (Journ. Exper. Zool., XX, 193-215, 2 fig. ) [197 Siiarez (P.). — Maiserndhrung und Pellagrafrage. (Biochem. Zeitschr., LXXVII., 17-26.) [168 Szymanski (I. S.). — Die lîaupt-Tiertypen in Bezug auf die Verte ilung der liiihe und Aktivitàtsperioden im 2i-sti'mdigen Zyklus. (Biol. Centralbl., XXXVl, 537-541, 2 fîg.) [185 160 L'ANNEE BIOLOGIQUE. (i) Takayasu(S.K — T/ie hifhinicc of Mttscle J-Jxtract on Musclr Contraction. (Quart. Journ. of exp. Physiol., IX, 335-34»).) . [214 b) T/ie In/liience of Adrenalin on thc Contraction of Skr létal Muscle. (Quart. Journ. of exp. Phy.siol., IX, 347-354.) * [215 Traaen (F.). — Ceher den Junfluss der Feuchtif/keit auf die Stickstoffumset- zungen in Erdboden. (Centralbl. f. Bakt., 1I,XLV, 119-135.) [172 Trevan ( J. 'W.). — The excrétion ofacid by the kidncfi. (Journ. of Physiol., L, i'rocecd. physiol. Soc, .xv-xvi.) [Com- munication préliminaire. Sera analysé avec le travail in-exten.so Tsurumi. — L'influence de l'alcool éthylique sur le développement des can- ^ cers de souris. (Ann. 1ns). Pasteur, XXX, 340-356.) [206 a) Ursprung (A.) und Blum (G.). — Ueber die Verteilunf/ des osmnlischen Werles in der P/lan:e. (Berichte der deutscli. botan. Gesellschaft, XXXIV, 88-104.) [103 b) — — Ueber die periodischenSchwankungen des osmotischcnWertes. (Beri- chte der deutschen botanischen Gesellschaft, XXXIV, 105-123.) [164 c) — — Ueber den Einfluss der Aussenhedingunyen auf den osmolisclien Wert. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, XXXIV, 123-142.) [164 Vielle (H.). — De la pathogénie du Choléra. (Ann. Inst. Pasteur, XXX, 160- 162.) [Le Vibrion cholérique renfermerait une prodiastase, une prolipase, inactive mais pouvant être activée par la bile. La bile jouerait ainsi le rôle de kinase ou mieux de catalyseur. — Ph. Lasseur Vogt (E.). — Ueber den Einfluss des Lichts auf das Wachstum der Koleo- ptile von Avena saliva. (Zeitschr. f. Botanik, VII, 193-270.) [201 a) AVacker (Leonhard). — Ano.vybiotische Vorgânge im Muskel. (Pflueger's Arch. f. ges. Physiol., CLXllI, 491-505.) [180 b) — — Die Kohlensâure des Miiskels und ihre Bezielningcn :ur Entstehung und Lôsun Krizeneckyi Jaroslav). — Contribution à l'étude de l'importance des con- ditions osmotiques du milieu pour les organismes. Expériences sur des vers enchytréides . — En essayant — en vain, d'ailleurs — de nourrir des Oursins avec des enchytréides de l'espèce Enrhytro'us humicultor K. avait constaté que ces vers terricoles habitués tout au plus à l'eau douce prospéraient parfaitement dans l'eau de mer. Des expériences spéciales organisées dans le but d'étudier ce phénomène de plus près, ont trouvé que dans Teau de mer bien aérée les vers se maintenaient en vie indéfiniment. On pouvait même augmenter la concentration de l'eau de mer jusqu''à 5 grammes de .sel sur 400 centimètres cubes d'eau (l'eau de mer normale en contenant 3,5 gr.) 'sans que les vers meurent. Au delà de cette concentration, il est vrai, les mouvements des vers cessaient de plus en plus vite; mais il suffi- sait de les replacer dans de l'eau douce pour Jes voir se remettre bientôt. Cela est le cas tant que la concentration de l'eau de mer ne dépasse pas 20 grammes de sel. Cette limite dépassée, ils ne se remettent plus après retour dans l'eau douce et meurent en se décomposant. Il est curieux de remarquer à ce sujet que cette décomposition n'a pas lieu, si on a pris soin auparavant de traiter les vers par la méthode de la coloration vitale de RuziCKA (mélange équimolaire de Neutralrot et de bleu de méthylène). La cause de la mort des vers dans l'eau de mer concentrée doit être recherchée, selon K., dans des phénomènes physiques plutôt que chimiques, autrement dit dans l'hypertonie de cette eau, comme l'ont, d'ailleurs, prouvé dans des conditions analogues les recherches de Hirsch (1914) et celles de Ramult (1914) pour les daphines. Les mêmes conclusions semblent s'imposer à la suite d'expériences faites avec des solutions concentrées des divers sels iso- .lés contenus dans l'eau de mer. Les mouvements des vers cessent d'autant plus vite dans de pareilles solutions que la concentration moléculaire de ces solutions est plus grande. Les résultats de cette série d'expériences n'ont toutefois pas correspondu entièrement à ceux auxquels il aurait fallu s'at- tendre théoriquement et il se pourrait que cet écart soit dû au fait que la dissociation électrolytique est différente pour les divers sels. La constitution "V XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 163 spécifique des divers sels jouerait, par conséquent, également un rôle. — Le séjour dans l'êau distillée est invariablement fatal aux enchytréides. L'aéra- tion de cette eau peut, il est vrai, retarder le moment de la mort, mais pas bien longtemps (20 jours au plus). C'est que Teau distillée représente pour les vers un milieu hypotonique et il semble que l'aération puisse aider les vers à s'adapter à ce milieu pendant quelque temps du moins. L'impossibi- lité de vivre dans l'eau distillée aussi bien que la possibilité de vivre dans un milieu salin d'une certaine concentration trouve son explication dans la nature du milieu auquel les .vers sont adaptés. En effet, la terre, dans la- quelle les enchytréides passent leur vie, ne les met jamais en contact avec de l'eau complètement pure — de là impossibilité de vivre dans l'eau dis- tillée, — d'autre part, les conditions osmoti^ues et l'eau d'infiltration de la • terre varient considérablement — de là, nécessité de pouvoir vivre dans un milieu salin relativement concentré et la possibilité de prospérer dans l'eau douce, comme l'ont démontré les expériences de K. 11 faudrait toute- fois de nouvelles expériences appuyées sur celles de Léon Fp.édéricq et de R. QuiNTON pour arriver à se rendre compte du mécanisme de la régulation qui permet aux vers de passer impunément d'un milieu à l'autre. — J. Strohl. Maillefer (A.). — Uanalomie de la fetiiUe de Pinus Strobus. — Ce travail est intéressant au point de vue biologique en ce qu'il montre que l'endoderme ne peut avoir pour fonction une conduction de substances élaborées dans le sens de l'axe de la feuille, parce que les parois horizontales de ses cellules sont lignifiées. Ou doit admettre que l'eau et les sels de la sève brute pas- sent à travers les cellules de l'endoderme seulement dans le sens radial et que les substances résultant de l'assimilation chlorophyllienne circulent dans Fendoderme dans le sens tangentiel jusqu'aux points où des ponts de cel- lules vivantes permettent le passage des substances élaborées dans les tubes criblés ; les parois des cellules trachéidiformes des tissus de transfusion sont lignifiées et pourvues de ponctuations aréolées. Le rôle de l'endoderme se- rait donc de faire le triage entre ce qui doit passer dans le liber et l'eau qui doit arriver dans le tissu chlorophyllien. Toutes les feuilles d'angiospermes que l'auteur a examinées ont un endoderme remplissant les mêmes fonc- tions. — M. BOUBIER. Mac Dougal ?D. T.). — Gonflement imbi/ntioniiel de plantes et de mixtures colloïdales. -^ L'auteur a fait des ol)servat;ions auxographiques sur des disques coupés dans des tiges (ÏOpuntia k des âges divers. Les parties apicales absorbent plus que les basales. L'aptitude à absorber l'eau s'accroît jusqu'à la maturité puis décroit. L'absorption est plus grande quand les tissus sont neutres ou alcalins. — H. de Varigxv. a) Ursprung (A..) et Blum (G.). — Sur la distribufion des pressions osmotiques dans la plante. — Deux cellules d'un même tissu, prises à la même hauteur au-dessus du sol, ont à peu près la même pression osmotique si elles appartiennent à la même couche, tandis que deux cellules* conti- guës du même tissu peuvent avoir une pression différente si elles ne sont pas dans la même couche. Dans le même tissu, la pression osmotique varie avec le niveau; dans la racine, la tige, le pétiole et le limbe foliaire, elle est oi'dinairement plus grande à la base qu'au sommet; elle est plus faible dans les jeunes feuilles que dans les plus âgées; il n'y a aucun» rapport entre la pression osmotique et le niveau des feuilles si l'on ne compare que des IM L'ANNEE BIOLOGIQUE. fouilles du même âge. Cliez llcUehorus ot Irlica. ce sont les palissades qui ont la pression la plus élevée; chrz l'affus, ce sont les palissades, le paren- chyme ligneux et les rayons du bois; les pressions minima ont été con- statées chez HeHeborus et Fagus dans l'épiderme inférieur des feuilles et chez Urtica dans l'écorce du pétiole. Les plantes grasses, par exemple Sedum. ont une pression osmotit^ue relativement faible dans tous les tissus. — A. Maillefer. Ij] Ursprung |A.) et Blum (G.). — Sur les varialians pcriodi^/iies de la jiressiiiii osmotiquc — Dans tous les tissus de toutes les plantes examinées, la pression osmotique présente une périodicité diurne; pendant tout le jour, • elle augmente pour diminuer p.endant toute la nuit; elle croit avec l'éléva- tion de la température et elle diminue avec l'augmentation de l'humidité relative de l'air. — A. Maillefer. c) Ursprung (A.) et Blum iG.). — Influcnci- des condliiona externes sur la pression osmotique. — La pres.sion osmotique croit avec l'éclairement. avec la force du vent, qui accélère la transpiration: elle diminue avec l'hu- midité du sol. — A. Maillefer. p) Bespir/ition. a) "Winterstein (H.). — Nouvelles recherches sur la régulation chimico-phy- sique de lu respiration^ — En 1910 W. avait exposé une théorie d'après laquelle la régulation des échanges respiratoires ne serait due ni à la ten- sion d'acide carbonique ni au manque d'oxygène mais imiquement à la concentration des ions d'hydrogène contenus dans le sang. Cette conception basée sur des expériences piibliées par "W. en 1900 a été complétée par une étude de Forcer, Leindurfer et Markovici dans laquelle ces auteurs ont a.ssigné à la respiration le rôle de maintenir constante la réaction du sang. Le présent mémoire contient de nouvelles expériences de "W.. qui confir- ment cette « théorie de la réaction ». Ces expériences consistaient à in- jecter divers acides ou alcalis dans le sang et à constater les modifications simultanées de la ventilation pulmonaire, de la concentration d'ions dans le sang et de la tension d'acide carbonique. — J. Strohl. Kidd (Franklin). — Influence de contrôle de C0-. 7//. Effets retardants de CO- sur la respiration. — Les résultats précédemment acquis doivent être rappelés. Dans la première et la seconde partie de ce travail il a été établi que : 1° la phase de repos de la graine humide est avant tout une phase de narcose due à l'action de CO- ; 2" l'arrêt de développement dans le cas de la graine humide en maturation et le phénomène si général du retard de la germination dans le cas de la graine humide au repos sont en relation avec une pression partielle inhibitrice de CO- dans les tissus de l'embryon; 3° la germination est en relation avec un abiiissement de cette pression partielle inhibitrice de CO^ dans les tissus; 4" la valeur inhibitrice d'une pression donnée de (_'0^ diminue à mesure que s'élève la transpiration ; 5° la valeur inhibitrice d'une pression donnée de CO- diminue à mesure que s'élève la pression d'oxygène. Dans ce troisième travail, la recherche a été étendue aux tissus végétaux en général, afin de déterminer le mécanisme de cette narcose. L'influence de CO'^ sur la respiration a été étudiée d'abord en w\e de ce fait que la respira- tion semble étroitement en rapport avec la croissance par la division cellu- laire. Les résultats obtenus sont les suivants. 1" Le taux de production ané- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 105 robie de CO- dans les tissus végétaux est diminué par C0-. 2' Cette diminution n'est pas due à une désorganisation permanente, et cesse aussitôt que la concentration de CO^ opérant la dépression est supprimée. 3° Quan- titativement le degré de dépression à la température en jeu semble propor- tionnel à la racine carrée de la concentration de CO"^ en deçà de, la propor- tion de 0 à 50 % de CO-^ à une atmosphère de pression. Au-dessus de 50 % l'effet de l'accroissement des concentrations devient graduellement moins marqué. 4° Cette action de dépression de CO^ n'est pas limitée à la produc- tion anaérobie de CO-, mais se présente aussi dans la .respiration aérobie en présence de l'oxygène. 5° La dépression de la respiration aérobie sous l'in- fluence de CO^ se manifeste aussi bien p^ir la consommation d'O que par la production de C0-. 6° Quand l'oxygène est en déficit, d'où une certaine production anaérobie de CO^, on constate que CO- n'a aucun effet ralentissant sur l'oxydation. 7*^ Une relation quantitative existe entre la concentration de CO^ et la dépression de la respiration aérobie, du même ordre que dans le cas de la production de CO^ anaérobie. 8° Ces résultats sont considérés comme démontrant que la production anaérobie et la production aérobie de CO- sont des processus en relation génétique avec la respiration normale, et que le taux du processus anaérobie joue le rôle de facteur limitant dans la respiration normale. 9° Des deux types de respiration démontrés par Black- MAN et d'autres, savoir respiration flottante et respiration protoplasmique, c'est le premier seulement qui subit une dépression par suite de l'action retardante de C0-. 10° La conclusion principale est qu'une réduction marquée de la respirsftion est impliquée dans le mécanisme de la narcose par CO^ — H. DE VaRICxNV. Ylppo (Arvo). — De la respiration stomacale chez l'homme. — A l'occasion de l'analyse des gaz provenant de l'estomac de plusieurs nouveau-nés souf- frant d'aéroj)hagie l'auteur avait été frappé par une singulière constance de la teneur en COo. 11 a été engagé par cette constatation à faire des recher- ches spéciales sur lui-même. L'examen simultané de l'air expiré par les poumons et d'une quantité d'air à composition connue introduit au préa- lable dans l'estomac puis retiré par une sonde semble indiquer un parallé- lisme remarquable entre l'air alvéolaire des poumons et Tair qui a séjourné un certain temps dans l'estomac. 11 faudrait, par conséquent, conclure à une diffusion ou à une résorption des différents gaz à travers la paroi stomacale. D'après Y. environ 5 % des besoins respiratoires du corps au repos pour- raient être mis à la charge de l'estomac. — J. Stroiil. a) Haas lA. R.). — Mélhode pour étudier la respiration par la détermina- tion des quantités minimes d'acide carbonique. — Descpption d'une méthode nouvelle pour étudier les variations de la fonction respiratoire, suivant les conditions expérimentales et en présence des divers sels, par la mesure de quantités extrêmement petites de CO- (jusqu'à 1 X 10 s) au moyen d'indica- teurs colorés tels que le phénolsulphone-phthaléine, dont la teinte varie pro- gressivement suivant la quantité de CO^ produite et peut être comparée à la teinte d'indicateurs témoins contenant des quantités connues de CO^. Cette méthode permet de tracer la courbe respiratoire d'organismes immergés, tels que racines, graines, animalcules aquatiques. — Y. Delage. Rohrer (F.). — Détermination du contenu et de la surface de la cavité tho- raciqw cher: l'homme virant. — Considérations mathématiques tirées de la 166 L'ANNKE BIOLOGIQUE. mensuration de ce contenu. Ces dexix valeurs si importantes au |)oint de -vue (le kl physiologie de la respiration ne sont connues qu'approximativement par ses mensurations elîectuéos sur le cadavre. Or, chez ce dernier, la cavité thoraciquc se déforme notablement au moment où l'on procède à son ouverture. Les données obtenues dans ces conditions manfjuent de préci- sion. Aussi l'auteur a-t-il cru utile d'entreprendre des mensurations directes chez l'homme vivant. Il en conclut qu'il n'existe aucun parallélisme entre le volume de la cavité thoraciqxie et sa capacité vitale : ces deux valeurs sont indépendantes l'une de l'autre. Le volume de la cavité thoracique pendant l'expiration est en rapport avec l'état d'équilibre des forces pas- sives de la respiration, tandis qu^ la capacité vitale dépend des facteurs anatomiques et particulièrement de la mobilité du diaphragme et de celle des articulations de la paroi thoracique. — M. Mendelssohn. Smith (A. Malins). — Hespiration d'organes végétaux partiHleimnt des- séchés. — Des organes végétaux tels que les feuilles de Perce-neige, les tiges de Tr(fpœolmn, les jeunes tiges d'Asparagus sont privés de quantités variables d'eau dans le vide ou à la pression d'une demi-atmosphère. Dans les portions partiellement desséchée.^, on mesurait la quantité de CO- dégagé en faisant passer un courant d'air privé de CO-, Des expériences comparatives étaient faites avec des plantes desséchées à la pression atmosphérique normale. Les résultats ont été les suivants. Si on les prive d'un tiers ou de moitié de leur eau, la respiration des plantes desséchées est augmentée vis-à-vis des plantes normales. Une étude complète des variations de la respiration corrélatives des variations des quantités d'eau perdues a montré que la respiration résul- tante peut être divisée en trois phases. De 0 à 30 pour cent de perte d'eau, la respiration croît en proportion de l'eau perdue. Dans la seconde phase, la respiration reste lixe au niveau obtenu. De 50 à 60 pour cent de perte jusqu'à la complète dessiccation, la respiration décroit proportionnellement à la quantité d'eau perdue. — F. Péchoutre. y) Assimilation et désassimilation, absorption. — Fonction chlorophrjllienne . Slovtzoff (B.). — JLes particularités individuelles en ce qui concerne les processus d'assimilation et de désassimilation. — En outre des particularités anatomiques individuelles sur lesquelles depuis longtemps l'attention s'est fixée, il y a lieu de tenir compte des particularités individuelles du cliimisme, se traduisant par des différences fort constantes chez un même individu pendant de longues périodes de temps et concernant la fabrication et l'uti- lisation des graisses, l'oxydation des albuminoïdes, le coeificient respira- toire, etc., tous processus paraissant dépendre de ferments, dont la qualité et la quantité constituent une caractéristique pour chaque individu. Les idiosyncrasies sont sans doute en rapport avec des différences de cet ordre. — Y. Delage. » Lioeb (Jacques) etNorthrop (J. H.). — Xutritton et évolution \2", y]. — Les présentes expériences ont été faites pour vérifier la question controversée de savoir si des êtres aussi élevés dans l'échelle animale que les ijisectes sont capables d'opérer pour leur nutrition la synthèse des sub.stances néces- saires dont les constituants seuls leur sont fournis en milieu stérile. Pour que les expériences soient n du volume du sang après injection de solutions salines. - (Ana- lysé avec les suiv;iuts.) 0) — — — — Action des solutions salines colloïdales sur la régulation du volume du sang. — (Id.) c) — — — — Action des solutions salines alcalinisées sur la régulation du volume du sang. — Lorsqu'on injecte dans le sang une solution saline jusqu'à doubler son volume (chez le chien et le lapin), le retour au volume normal se fait très rapidement (30 minutes). La ligature du liile du rein ne l'empêche pas. L'excès s'extravase dans les tissus. — Si la solution injectée est colloïdale, la régulation s'opère aussi bien, mais quelquefois moins com- plète. — L'alcalinisation par le carbonate de soude ne change rien au phé- nomène. — Y. Delage et M. Goldsmitii. Lamson (Paul D.). — L'accroissement du nombre d'érythrocytcs dans ta polgcythémie aiguë expérimentale. — Ce mémoire fait suite à un autre, ana- lysé dans le vol. XX de VAnn. Biol., p. 195. De nouvelles expériences ont confirmé la conclusion antérieure de l'auteur sur le rôle du foie comme organe indispensable à la production expérimentale (par injection d'adré- naline) de polycythémie. Celle-ci peut résulter soit d'une formation de nou- veaux érythrocytes, soit de la division de ceux qui existent, soit du passage dans le sang d'érythrocytes jusque-là tenus en réserve. Aucune expérience ne parlant en faveur des deux premières possibilités, il reste à chercher quel est l'organe qui sert ainsi de réservoir aux érythrocytes. Cet organe est le foie. Lorsqu'on ligature préalablement l'artère hépatique, aucune aug- mentation du nombre d'érythrocytes ne résulte d'une injection d'adréna- line, mais en permettant de nouveau l'accès du sang au foie, on observe cette augmentation ; les érythrocytes devaient donc être tenus quelque part en réserve. En injectant, l'artère hépatique étant ligaturée, de l'adrénaline dans la veine porte, on obtient la même augmentation, ce qui prouve que l'effet de cette injection est le même que celui de Tafflux normal du sang : l'un et l'autre font passer dans la circulation les érythrocytes accumulés dans les capillaires du foie. L'auteur .suppose qu'ils nais.sent aux dépens du plasma des capillaires et sont expulsés à la suite de la constriction de ces derniers. Dans le mémoire précédent, la possibilité d'une influence du systèijie ner- veux sur la polycythémie a été indiquée ; cette influence est une excitation réflexe des glandes surrénales qui agissent ensuite sur le foie. — M. Golds.mitii. Douglas (S. R.). — Éltide expérimentale sur le rôle des liquides du sang dans la digestion intracellulaire de certaines bactéries et des globules rouges. — Expériences faites avec le bacille de la pest \ Résultats : 1° Les liquides du sang ont la propriété d'agir sur la digestion des globules rouges et bac- téries absorbés par les leucocytes. 2" Cette action est indépendante de l'action opsonique, car la digestion intracellulaire peut être plus marquée comme résultat de l'action d'un sérum de pouvoir opsonique faible que comme résultat d'un sérum à pouvoir opsonique plus élevé 3" L'aptitude des liquides du sang à préparer des globules ou bactéries pour la digestion par la trypsine ou la leucoprotéase par exemple, ou par les sucs digestifs sécrétés après injection de ces corps, par les leucocytes est due non à une stimulation de, ou une action sur, les leucocytes, mais à une action XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. ^ 179 directe sur les bactéries ou globules. 4° En chauffant le sérum à 60'^ C. on détruit la propriété qu'a le sérum de préparer globules ou bactéries à la digestion (en tout cas si" le sérum est normal), b" L'auteur donne à cette pro- priété du liquide sanguin le nom de puissance protryptique. — H. de Varigny. a) Herzfeld (E.) et Klinger (R.). — Chimie et physiologie de la coagulation du sang. II. Nouvelles recherclies sur les solutions de fibrinogéne. La throm- bine et ses constituants. — Le fibrinogéne ne passe en solution colloïdale qu'en présence de produits de la dégradation des matières albuminoïdes. Ces produits de dégradation n'agissent, toutefois, que sous forme de composés de NaCl. Si NaCl est remplacé par CaCla les produits de la dégradation perdent la faculté de faire passer le fibrinogéne en solution. Or, plusieurs produits de la dégradation des matières albuminoïdes ont une affinité spé- ciale pour CaCl.2 et par conséquent entraînent la précipitation du fibrino- géne. Celte catégorie de produits de la dégradation (appelée « sérozyme » ou « thrombine ») prend naissance dans le plasma ou dans le sérum sanguin à la suite du dédoublement hydrolytique des matières albuminoïdes. Aussi toute action favorisant les hydrolyses augmente le caractère « sérozymatique » du sérum. — J. Strohl, Herrmannsdorfer (Adolf). — Quelques observations sur le rôle des lipoïdes dans la coagulation du sang. — Toutes les substances donnant des réactions avec les lipoïdes ont une action ralentissante sur la coagulation du sang. D'autre part le plasma sanguin privé (par extraction) de ses lipoïdes devient inapte à la coagulation, tout comme, d'ailleurs, le sérum sanguin traité de la même façon est incapable de provoquer la coagulation du plasma sanguin. Il n'est toutefois pas permis encore d'assigner cette fonction des lipoïdes plus particulièrement à l'une ou à l'autre substance du sang, à la thrombokinase par exemple. Les recherches entreprises dans ce but par H. n'ont, en effet, pas donné de résultat positif. — J. Strohl. = Sève des végétaux. Baker (M. Sarah). — Sur une théorie de la circulation de la sève fondée sur la pression des liquides. — Deux théories sont en présence pour expliquer la circulation de la sève, la théorie de la cohésion de Dixon et la théorie vitaliste d'EwART et Janse. La théorie de cohésion ne peut être appliquée aux liquides à une température constante et les expériences de Strasburger et Dixon ont prouvé que la coopération des tissus vivants à la circulation de la sève n'est pas soutenable. La théorie actuelle est fondée sur ce fait écolo- gique que les arbres élevés croissent seulement là où la vapeur d'eau peut accéder aux racines. Qu'une cause quelconque empêche cet accès au-dessous d'une certaine limite, les plantes prennent les caractères xéromorphes. Dans l'hypothèse de B. la racine est divisée en deux régions : la région des poils, perméable à l'eau liquide, et la région de croissance, perméable à la vapeur d'eau. Cette dernière région joue le rôle essentiel dans la poussée de l'eau. — F. PÉCtrOUTRE. e) Sécrétion interne et externe; excrétion. Schafer (Sir Edw. A). — Les organes endocrines. — Ce livre est un exposé didactique de la question des sécrétions internes, dont notre grand 180 L'ANNEE HIOLOGIQUE. spOciuliste Gley (') parle avec éloge. L'ouvrage est moins reiii.irqnable par les résultats personnels, bien que ceux-ci ne soient nullement absents, que par la netteté de l'exposé et la justesse des critiques et des solutio;is adoj)- tées. Après un exposé des généralités, l'auteur passe en revue les i)riiicipales glandes à sécrétion interne et présente un exposé des résultats obtenus pour chacune d'elles. Il proteste contre l'emploi du terme hormones, qui comporte l'idée d'excitation, pour désigner celles des sécrétions internes dont les effets sont paralysants ou inhibiteurs. Il propose de désigner les agents actifs de ces dernières sous le nom de chalones et l'ensemble des hormones et cha- lones sous le nom d'autacoïdes. Cependant, la distinction n'est pas pratique- ment très aisée ; certaines hormones peuvent produire des effets inhibiteurs en excitant les vaso constricteurs. — Y. Delage et M. Goldsmitu. Hoskins (E. R.). — Actio7i dea produits des glandes endocrines sur fa croissance durât albinos. — La diète thyroïdienne n'affecte que peu le poids brut du corps; cependant, si l'on tient compte d'une légère diminution de la graisse, on peut conclure aune faible augmentation du reste du corps. Il en est ainsi pour les doses modérées ; les doses fortes sont toxiques. En ce qui concerne les organes individuels, un accroissement très notable pouvant aller jusqu'à 100 Yc a été trouvé pour le cœur, le foie, la rate, les reins et les glandes surrénales : cela indique que l'accroissement du métabolisme général peut être l'effet direct de la diète thyroïdienne et la cause indirecte de ces hypertropliies. — Les résultats de la diète thymique sont sensiblement nuls. — De même, les diètes hypophysaire et pinéale se sont montrées sans effet; la faible augmentation des reins et de la thyroïde observée cliez les femelles comme effet de la diète hypophysaire n'est pas significative. Tous ces résultats sont partiellement en accord, partiellement en discordance avec ceux obtenus par les nombreux auteurs qui ont travaillé les mêmes sujets. — Y. Delage. Nusbaum-Hilaro'wiez (J.). — Sur certains organes de sécrétion interne inconnus jiisqn' ici chez les poissons osseux. — Le matériel de cette étude est formé par des Téléostéens de profondeur {Argyropelecus hemigymnus, Go- nostoma bathgphilum, Stoniias hoa, Slernoptyx diaphana), provenant des expéditions scientifiques du prince de Monaco. Les reins des deux premières espèces contiennent, dans leurs portions antérieure et moyenne paires mais non dans leur portion postérieure impaire, en dedans d'une bande mince de « tissu pseudolymphoïde » et de parenchyme rénal, un cordon beaucoup plus épai» d'un tissu compact. Ce tissu est formé par des cellules polyédri- ques de caractère glandulaire, séparées par des capillaires sanguins [les figures sont très analogues à celles des coupes des corps jaunes de Mammifères]. 11 s'agit \k incontestablement d'un organe rénal à sécrétion interne. Ce n'est d'ailleurs pas le seul que le rein contienne. B. Haller a signalé chez la Truite des rudiments de glomérules de Malpighi, que N. a retrouvés chez ses pois- sons et qu'il voit formés de cordons d'épithélium palissadique, dérivés sans doute du feuillet interne de la capsule de Bowman du glomérule. Un autre organe à sécrétion interne, l'organe glandulaire sous-œsophagien, se trouve chez Stomias dans la position indiquée par son nom ; il est constitué de cor- dons et de tubes épithéliaux. Enfin, les organes lumineux des poissons de profondeur sont, pour N., de véritables organes à sécrétion interne. Le rôle véritable de ces organes est encore discuté. Brauer a émis à ce sujet l'hy- * Revue générale des Sciences, numéro de décembre l'JUi. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 181 potlièse l;i plus plausible, en constatant que les dessins de ces organes sont comparables aux dessins et colorations que détermine le pigment sur la peau des poissons vivant sous la lumière solaire, et il pense que ces organes lu- mineux ont la même signification que ces dessins pigmentaires et servent à la reconnaissance des individus de même espèce et à la" recherche des sexes. Cette explication n'est pas complète. Car ces organes, dépourvus de canal excréteur, ont une structure glandulaire, et les cellules s'y détruisent pour former un produit de sécrétion qui est déversé dans le sang. Les organes lumineux jouent donc, à titre tout au moins accessoire, le rôle d'organes en- docrines. Les conditions particulières de la vie en profondeur expliquent et justifient l'existence de ces diverses glandes à sécrétion interne. — A. Pre- nant. Cannon (W. B.). — Élude rfe.s" glandes à sécrétion interne par la méthode électrique. — L'activité de la glande thyroïde peut être mise en évidence par UQ galvanomètre très sensible reliant la glande aux tissus indifférents voisins. Par ce moyen on peut constater que la glande est excitée par le sympathique et non par le vague. Elle est excitée aussi par l'adrénaline cir- culante. Ainsi l'excitation électrique de la surrénale excite la thyroïde, mais non si les vaisseaux de cette dernière sont liés. La thyroïde est excitée par les émotions violentes qui déterminent une suractivité de la surrénale. Intéressant du point de vue de la corrélation physiologique. — Y. Delage. Redfield (A. G.). — La coordination des chromatophores par les hor- mones. — Expériences sur Phrynosoma. Chez cet animal, excité, les mélano- phores se contractent. Aucune section nerveuse ne s'oppose à ce phénomène- D'où la conclusion qu'il peut tenir à des hormones : en effet chez le Phry- nosoma excité les mélanophores qui restent étalés si la circulation est ar- rêtée se contractent quand elle' est rétablie. Durant l'excitation il se produi- rait des substances amenant la contraction des mélanophores. D'où vien- nent-elles? Elles ne peuvent venir de la glande pinéale : la suppression du cerveau est sans action. Plutôt des surrénales, semble-t-il. — H. de Yarigny, Marfori (Pio). — Sur l'action biologique de l'extrait des ganglions lym- phatiques et sur leur fonction hormonique. — Les ganglions lymphatiques, superficiels ou profonds, d'animaux variés, contiennent un ou plusieurs principes actifs solubles à froid et à chaud dans les solutions physiologiques, pouvant être stérilisés à 110". Cette « lymphogangline » ralentit le rythme du cœur atropinisé ou isolé; elle n'agit pas sur le tonus de l'appareil inliibiteur ; elle produit la dilatation des vaisseaux sanguins et la constriction des vaisseaux coronaires; elle provoque du myosis de la pupille. Ces actions sont antagonistes de celles de l'adrénaline. D'ailleurs la lymphogangline inhibe la glycosurie adrénalinique. Les mêmes effets sont obtenus avec la lymphe des vaisseaux efférents et du canal thoracique. — R. Legendre. Chistoni (Alfredo). — Action antagoniste de l'extrait de ganglions lym- phatiques et de l'adrénaline sur les organes à fibres musculaires lisses. — L'œsophage, l'intestin, l'utérus, les artères coronaires sont inhibés par l'adré- naline, excités par la lymphogangline; l'action est inverse sur l'utérus du lapin et les anneaux de l'aorte et de la carotide. Les ganglions lymphatiques sécrètent donc une hormone antagoniste de celle des capsules surrénales. — R. Legendre, 182 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Herring (P. T.). — Ef]^els de la thyro'klectomie et de Vabaorption de thy- roïde sur la teneur en adrénaline des surrénales. — La thyroïdcctomie a peu d'effet sur la teneur en adrénaline des surrénales clicz le lapin;. chez le chat, elle la diminue parfois. La faiblesse musculaire prof^^ressive, l'émacia- tion, la tétanie sont en rapports avec la diminution d'adrénaline. Les .surré- nales des lapins normaux contiennent plus d'adrénaline que celles des chats : 0""'4 au lieu de 0,229. Les chats recevant avec leur nourriture une grande quantité de thyroïde crue de bœuf ont une teneur de ()"":347 d'adré- naline dans leurs surrénales. — R. Le(iendre. Richardson (Henry B.). — L'effet de quelques produits de sécrétion interne, notamment des produits de la sécrétion tht/roïdiennc et de l'adréna- line, sur le cœur de mammifères en survie. XXIV'' romm.uiiication des « Con- tributions à la pltysiologie des (/landes » de L. Asher. — L'auteur a étudié l'effet de diverses préparations sur le cœur en survie du lapin ; il s'est trouvé que la solution de tyrode est un excellent liquide de perfusion, tandis que le sérum artificiel de Pohl entraîne une contraction des vaisseaux. L'adré- naline a tout juste l'effet contraire. La « thyréoglandole i, préparée par la maison Hoffmann-La Roche à Bâle, est sans effet nocif sur le cœur en survie. Tout comme l'extrait de thyroïde cette préparation renforce l'effet de l'adré- naline consistant en une augmentation des pulsations cardiaques. Or la « thyréoglandole » ne contient ni substances albuminoïdes, ni iode. 11 se trouverait donc que certains effets essentiels provoqués par les produits de la sécrétion thyroïdienne peuvent être obtenus en l'absence d'iode et de substances albuminoïdes. R. a également fait quelques expériences préli- minaires avec des extraits de thymus et la préparation dite « pituglan- dole ». — J. Strohl. Kakehi (Shigeshi). — Nouvelles recherches sur l'effet du produit de la sécrétion thyroïdienne sur le cœur en survie d'animaux normaux et d'ani- maux privés de thyroïde. XX V^ communication des i Contributions à la phy- siologie des glandes » de Léon Asher. — Les recherches de K. concernant l'effet des produits de la sécrétion thyroïdienne sur le cœur en survie de mammifères confirment les constatations faites par Richardson. 11 s'est trouvé de plus que le cœur de lapins et de chiens privés de thyroïde con- tinue à battre au contact avec une solution de thyroïde, tout comme les cœurs d'animaux normaux. L'ablation de la thyroïde est donc sans effet appa- rent dans ce genre d'expériences. La présence de produits de la sécrétion thyroïdienne ne modifie en rien la fréquence des pulsations cardiaques d'animaux privés de thyroïde indépendamment du temps plus ou moins long écoulé depuis l'ablation de la thyroïde. K. a pu constater encore que l'effet du « pituglandol » est en partie de nature contraire à celui de l'adrénaline. — J. Stroiil. a) Os-wald (Adolf). — De l'influence de la thyroïde sur la circulation san- guine. — L'auteur a fait une étude sur les qualités physiologiques de l'iodo- thyréoglobuline. Il a trouvé que cette substance augmente considérablement la sensibilité du pneumogastrique, du dépresseur et du splanchnique et qu'elle renforce l'effet hémo-dynamique de l'adrénaline. Ces qualités sont d'autant plus prononcées que l'iodothyréoglobuline employée est plus riche en iode. Cette dernière substance n'est toutefois pas seule en jeu, l'iode ionisé, l'iodocaséine et l'iodotyrosine étant sans.effets. L'iodothyréoglobuline augmente aussi fortement le tonus du système nerveux. Les qualités physio- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 183 logiques de l'iodothyréoglobuline expliquent donc parfaitement, selon O., la plupart des symptômes cliniques des hypo- et des hyperthyréoses. — J. Strohl. c) OsAvald. — De l'action de^ glandes à sécrétion interne sur l'appareil cir- culatoire. — La glande tliyroïde, à l'opposé des capsules surrénales, de l'hy- pophyse et du thymus, n'a pas d'action directe sur l'appareil circulatoire mais bien sur les nerfs qui s'y rendent. La tliyréoglobuline injectée renforce et rend plus durable l'action modératrice sur le cœur du pneumogastrique excité électriquement; de même pour le nerf dépresseur de la tension san- guine. Elle accroît aussi l'action de l'adrénaline, de la pilocarpine, de l'atro- pine, de l'extrait de thymus, mais non celle de l'extrait hypophysaire sur la pression sanguine. L'iode de la thyréoglobuline joue un rôle important dans son action, mais il n'est pas le seul agent en cause et l'iode étranger à la thyréoglubine n'a aucun de ces effets. Elle agit aussi comme excitant du sys- tème nerveux central et comme tonique du système nerveux dans son en- semble. C'est sans doute par l'intermédiaire du système nerveux qu'elle exerce son action activante sur les combustions cellulaires. — Y. Delage. b) Retterer (Ed.). — De l'origine, ^de la structure et /de révolution des corpuscules spléniques, dits de Malpighi. —Les corpuscules de Malpiglii sont à l'origine des masses pleines, formées d'un amas syncytial dont les noyaux, entourés d'un liséré cytoplasmique, deviennent libres par fonte du cyto- plasme syncytial. Certains d'entre eux deviennent les hématies extra-vas- culaires de la rate. — Y. Delage. Donati (A.). — La perméabilité , à la glycose, des globules rouges' des chiens privés de la rate. — Chez les cliiens splénectomisés, les hématies se mon- trent plus perméables à la glycose. [Mais il n'est pas démontré qu'il s'agisse là d'une augmentation individuelle de la perméabilité de la membrane]. — Y. Delage. a) Hewer (Evelyn E.)- — Le thymus et les organes reproducteurs chez les rats blancs. — (Analysé avec le suivant.) « b) L'action des rayons X sur le thymus et les organes reproducteurs des rats blancs. — Expériences montrant les réactions réciproques du thymus et des gonades dans les influences communes. Chez le rat, le thymus per- siste toute la vie, bien qu'il cesse de s'accroître depuis la vie fœtale. Les gonades des deux* sexes sont entièrement mûres au bout de 10 semaines ; mais si l'on augmente l'action du thymus en le faisant ingérer à de jeunes rats, il en résulte une stérilité chez le mâle. — L'irradiation du thymus fait appa- raître des corpuscules de Hassal, qui sont des éléments de dégénérescence. Elle produit une certaine dégénérescence des gonades et un retard de la maturité sexuelle, chez le mâle seulement. L'irradiation des gonades mâles produit une dégénérescence pouvant être suivie de régénération, suivant l'âge et la dose, l'animal étant d'autant plus sensible qu'il est plus jeune. Dans les gonades femelles, dégénérescence avec hypertrophie de la glande interstitielle; les jeunes ovules sont, au contraire, plus résistants que les vieux. L'irradiation des gonades des deux sexes a des eiTets indirects sem- blables, savoir : sur le thymus, mêmes effets que l'irradiation directe de cet organe, sur le pancréas et les glandes sunénales — hypertrophie. — Lorsque le thymus et les gonades sont irradiés ensemble, les gonades mâles 184 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sont moins atteintes que si elles sont irradiées seules. — Y. Del.vge et M. GOLD.SMri'H. Mollendorf ("W. v.). — L'élimination de colorants acides par le fuie. — M. trouve que les colorants acides se rencontrent dans la bile en concen- tration d'autant plus forte qu'ils sont plus difTusibles. C'est là uns constatation analogue à celle qui avait été faite pour l'élimination par le rein déjà. Le rap- port entre le degré de solubilité d'un colorant et son élimination par le rein est particulièrement évident si on considère sa concentration dans le sang. Plus la diffusibilité du colorant est grande, plus sa concentration dans le .sang diminue rapidement. .\ la suite de ses recberches M. insiste sur la dif- férence entre les fonctions excrétrices et sécrétrices du foie. L'élimination des colorants est du domaine des phénomènes excréteurs. Les recherches de M. semblent de plus confirmer l'opinion de ceux qui pensent qu'une substance n'a pas besoin de traverser les cellules hépati()ues pour passer du sang dans la bile. 11 est impossible, toutefois, d'indiquer nettement la voie (intercellu- laire peut-être) que prennent ces substances. — J. Stroiil. Hooper (C. "W.) et 'WTiipple (G. H.). — iMétaboliame du pigment biliaire. — /. Excrétion du pif/ment biliaire et. études diététiques. — Des expériences sur des chiens à fistule biliaire montrent que la bile est essentielle à la vie dans le cas d'un régime mixte de viande, os et pain. Si la bile est complè- tement exclue du tube intestinal, les chiens présentent des troubles intes- tinaux, ont du sang dans les fèces et meurent en un mois. La bile fraîche de porc, la bile sèche de bœuf n'améliorent pas sensiblement la situation. La bile fraîche de chien, donnée par la bouche ou par l'estomac, a de bons ré.sultats. Le foie cuit ajouté à la ration conserve la santé. L'excrétion des pigments biliaires, très variable selon les heures et les jours, est en moyenne de 1 milligramme par livre de poids et par 6 heures. //. Excrétion du pigment biliaire influencée par la diète. — Une forte dose de sucre ingérée par la bouche provoque une augmentation de l'excré- tion biliaire pendant plusieurs heures. L'injection intraveineuse de dextrose a le même effet. Un régime mixte donne une éliminination biliaire de moyenne remarquablement constante; un régime carné la diminue ; un ré- gime riche en hydrates de carbone l'augmente, souvent de 30 à 100 %. 11 semble donc que le pigment biliaire n'est pas dû à la seule désintégration des globules rouges, ou que le foie joue un rôle dans la formation des pig- ments. — R. Legendre. b) Gregersen (J. P.). — Recherches sur l'action antiseptique du suc gas- trique. — Le suc dont l'action est essayée sur le staphylocoque est obtenu au moyen de la sonde après absorption d'un repas d'épreuve. L'action bac- téricide ])araît absolument indépendante de la pepsine. Bien que sensible seulement si le suc contient de l'acide chlorhydrique libre, elle est trois ou quatre fois plus grande que ne l'indiquerait l'acide agissant seul. Cette aug- mentation du pouvoir antiseptique est attribué aux produits fournis par le repas d'épreuve (biscuit). — H. Mouton. Sérés é Ibars. — Voie anatomiqiie que suit l'excitation résicale. — L'ex- citation de la vessie active la sécrétion rénale. Cette corrélation fonction- nelle a pour agent intermédiaire un ganglion mésentérique dit ganglion vésico-rénal dont l'excision supprime cette réaction fonctionnelle. — Y. Delage. ' , XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 185 Haldane (J. S.) et Priesley (J. S.). — La réi/ulalion de /'excrétion d'eau par les reins. — (Analysé avec le suivant.) Priesley (J. G.). — Même titre. II. - - L'expérience a consisté à absorber rapidement de grandes quantités d'eau, jusqu'à 5 litres en un quart d'heure, de façon à déterminer une diurèse abondante, ou inversement à diminuer la diurèse par sudation dans une chambre chauffée. Dans l'un et l'autre cas le dosage de l'hémoglobine dans des gouttelettes obtenues par piqûres aux doigts a montré que la teneur du sang en eau n'avait pas été sensiblement modifiée, en sorte que l'on peut dire que la diurèse dans le premier cas et l'anurie relative dans le second ne sont pas conditionnées par les variations de la quantité d'eau dans le sang : c'est l'indice que la régulation de la teneur du sang en eau par le rein est à peu près immédiate. — Y. Delage. Lioisel (Gustave). — Observations sur une sécrétion pariiculière du Hé- risson de Serbie. — Cette sécrétion est produite probablement par les glan- des salivaires; elle est lancée en jet et se répand sur tout le corps de l'ani- mal. Ce qui est particulier, c'est qu'elle n'est produite que lorsque l'animal mange des crapauds et dans ces moments seulement (toute autre nourriture, grenouilles ou viande, ne la provoque pas). — M. Golosmitii. b) Haas (A. R.). — Excrétion des acides par les racines. — En se mettant à l'abri de toutes les causes d'erreurs et, en particulier, en employant des vases en quartz pour éviter l'alcalinité du verre dissous, l'auteur a constaté que les racines du blé n'excrètent, en dehors d'une petite quantité de CO^, aucune sorte d'acide. — Y. Delage. Ç) Production d'énergie. Eich'wald (E.i. — L'énergétique des organismes. — Après avoir montré comment les principes de la thermodynamique s'appliquent théoriquement aux organismes, l'auteur passe en revue diverses séries d'expériences im- portantes qui ont été faites récemment au sujet des transformations énergé- tiques chez les organismes unicellulaires d'une part, et d'autre part chez les organismes multicellulaires dans diverses conditions de vie (à l'état adulte, lors de la métamorphose etc.).E. considèrenotamment les travaux de Rubner, de Barcroft, de Tangl et son école. — J. Strohl. Szymanski (J. S.). — La distribution des périodes d'activité et de repos chez les principaux types d'animaux. — S. propose de distinguer chez les animaux au point de vue de l'alternation des périodes d'activité et de repos dans les 24 heures deux types essentiellement différents. L'un serait le type monophasique et comprendrait les animaux n'ayant qu'une période d'activité et une période de repos par jour. Ce sont notamment ceux qui sont guidés par des excitations optiques. L'autre serait le type polyphasique et compren- drait les animaux ayant plusieurs périodes d'activité et de repos par jour. Ce sont notamment ceux qui sont guidés par l'odorat. D'autres facteurs (température, humidité etc.) doivent également être considérés dans cet ordre d'idées. — J. Strohl. = Mouvements. Baur i.Emil). — Physico-chimie de la contraction musculaire. — La non- 180 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. velle conce})tion pliysico -chimique de la contraction musculaire dùveloppée ]jar B. est basée sur la possibilité d'une transformation d"énerf,Me chimique en énergie mécani(iue par l'entremise de phénomènes de tension, superfi- cielle. Par la construction d"une sorte de machine i cliimio-capillaire » l'au- teur démontre comment un poids peut être .soulevé par l'augmentation de la tension superficielle. Ce même résultat est obtenu lorsqu'une surface adsorptivo est débarrassée de la substance adsorbée qui, en se déposant sur elle, avait diminué sa tension superficielle. De pareilles variations rythmi- ques des phénomènes d'adsor])tion auraient lieu dans le muscle strié. La sulistance biréfringente ou anisotrope s'y trouverait, selon B.. sous forme de lamelles sur lesquelles vient se déposer, par adsorption, lacide lactique formé dans le muscle. La diminution de la tension superficielle qui s'en- suit provoquerait une détension des cloisons de myosine entre Ies(|uelles sont étendues les lamelles anisotropes. D'autre part toute excitation du muscle a pour résultat une combustion d'acide lactique et débarrasse par le fait même les lamelles anisotropes de cette substance qui s'y trouve adsorbée. II s'ensuit une augmentation de la tension superficielle et conséquemment une contraction des châssis de myosine. — J. Stroiil. a) "Wacker (Leonhard). — Procensus anoxybioliques dans Je muscle. — Les considérations contenues dans le mémoire de W. ont amené leur auteur à envisager la production d'acide carbonique et de chaleur dans le muscle comme des phénomènes accompagnant les processus de neutralisation qui ont lieu dans le muscle en activité ou en état de survie. Selon W., en effet, le muscle serait à même de satisfaire tout son besoin d'énergie à l'aide de la dégradation anoxybiotique d'hydrates de carbone, l'ne partie de l'acide lactique résultant du processus anoxybiotique fournirait ensuite par régé- nération à nouveau des hydrates de carbone. Une forte quantité d'acide lactique non utilisé pour la reformation d'hydrates de carbone passerait dans le sang, y serait brûlée et servirait ainsi à la production de chaleur. Avant son passage dans le sang l'acide lactique subirait une neutralisation par des alcalis présents dans le muscle. Parmi ces alcalis se trouvent des bicarbonates alcalins, ce qui expliquerait suffisamment l'apparition d'acide carbonique libre dans le muscle en activité ou en état de survie. L'acide carbonique libre constaté dans le muscle ne serait donc nullement une preuve à l'appui de la thèse d'une combustion complète des hydrates de carbone. Son apparition serait tout simplement un résultat secondaire des processus de neutralisation de l'acide lactique. Cette neutralisation, comme toute neutralisation, fournirait de plus une certaine quantité de chaleur. L'augmentation de la pression osmotique au cours de la formation de l'acide lactique, ainsi que la pression de gaz établie à la suite de la formation d'acide carbonique, pourraient bien jouer un rôle dans le travail mécanique du muscle, surtout si on admet que la décomposition de glycogène en acide lactique a lieu dans les cases musculaires, le processus de neutralisation et la formation d'acide carbonique, par contre, dans le sarcoplasme. [Voyez également Baur, p. IS5]. — J. Strohl. //) Wacker CL,.). — L'acide carbonique du muscle et ses relations avec la production et la disparition de la ri;/idité cadavérique. — Il est admis que la rigidité cadavérique est en rapport intime avec les échanges énergétiques du muscle et que les processus chimiques qui sont à la base de la contraction musculaire durable pendant la rigidité cadavérique sont analogues à ceux qui accompagnent la contraction musculaire physiologique. Il existe cepen- XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 187 dant une différence marquée entre ces deux phénomènes. Pendant Tacti- vité physiologique du muscle, il ny a pas une accumulation des acides et l'excès de l'acide Carbonique est éliminé par le sang. C'est le contraire que l'on observe dans la rigidité cadavérique, qui est entretenue par l'accumu- lation des acides dus à l'impossibilité d'éliminer l'excès d'acide carbonique. Il résulte des recherches de l'auteur, ayant pour base de nombreuses ana- lyses chimiques, que l'accroissement de l'acidité dans le muscle en état de rigidité cadavérique est en rapport avec le degré de la fatigue et de la rigi- dité de ce dernier, tandis que l'augmentation de l'alcalinité a lieu générale- ment pendant le retour du muscle au repos. Après la mort, l'acide carbo- nique est produit par les bicarbonates alcalins, dont la présence dans l'extrait du muscle ne peut pas être constatée par l'analyse chimique et doit être con- sidérée comme une conséquence logique des processus chimiques réver- sibles dans le muscle. La pression de l'acide carbonique est la cause directe de la rigidité cadavérique. L'élimination lente et progressive de cet acide chez le cadavre amène la dissolution de la rigidité cadavérique. — M. Men- DELSSOHN. Herlitzka (Amédéo). — Recherches sur Iq, contracture,el sur la ri;/ alité musculaire déterminée par le chloroforme. — Le raccourcissement du muscle provoqué par le chloroforme et par les substances lipoïdolytiques s'accomplit en deux phases. Dans la première phase, la contraction est rapide, réversible et résulte de l'action du chloroforme sur l'appareil neuro- musculaire. Dans la seconde phase, la contraction est lente, irréversible et résulte de l'action du chloroforme sur la fibre musculaire même, puis- qu'elle s'observe très bien sur des muscles curarisés. L'auteur se range à l'avis de Botazzi et attribue la première phase du raccourcissenTient au sarcoplasme de la région neurale du muscle, tandis que la deuxième phase serait due au sarcoplasme de la région non neurale. Il est porté à attribuer aux lipoïdes musculaires un rôle important dans la production du raccour- cissement du muscle, qui représente la contracture et la rigidité. En effet, tous les dissolvants des lipoïdes déterminent ce raccourcissement lequel augmente avec le degré de dissolution. C'est grâce au processus chimi(|ue provoqué par les substances lipoïdolytiques que se produit un raccourcis- sement musculaire. Il est possible que ce dernier soit un effet d'imbibition. La production de chaleur et d'électricité précède les phénomènes méca- niques du raccourcissement musculaire. — M. Mendelssohn. Wiemeyer (H. C). — De la suppression réversible et irréversible de Vexcilabilité du muscle de la tjrenduille par la soustraction d'eau. — Le muscle contient 80 % d'eau, dont la présence est indispensable pour que les divers processus physico-chimiques et physiologiques dont le muscle est le siège s'accomplissent normalement. Lorsqu'on retire au muscle une certaine quantité d'eau, son activité vitale diminue et son aptitude à la vie s'épuise. La soustraction d'une très grande quantité d'eau peut même amener la mort du muscle par dessiccation. Déjà Durig a attiré l'atten- tion sur ce fait. L'auteur, dans le présent travail, a cherché à déterminer la (quantité d'eau que Je muscle peut perdre sans préjudice à son activité vitale et quelle est la quantité d'eau retirée du muscle qui amène sa mort. Les modifications de l'activité du muscle au point de vue de son excitabilité et du degré du raccourcissement pendant la contraction furent étudiées dans les cas de réversibilité et ceux d'irréversibilité du phénomène, c'est-à-dire dans les cas où l'activité du muscle altérée par la soustraction 188 L'ANNEE RIOLOGIQUE. d'une certaine (|ii;uititt' d'eau peut être rétablie par l'apport de l'oau soustraite et dans lea cas où l'eau retirée amène une suppression irrépa- rable de l'activité du muscle. Après avoir déterminé les conditions exactes dans lesquelles le dessè- chement progressif du muscle peut être obtenu, l'auteur a pu s'assurer qu'une diminution de 20 % du poids du muscle par soustraction d'eau amène un certain abaissement de son activité physiolo.uique, qui peut faci- lement être ramenée à la norme après une restitution de la quantité d'eau perdue, le muscle étant plongé dans le liquide de Kinger. Après une perte d'eau de 4?» à 4() ';?f de son poids, la diminution de l'excitabilité musculaire est également réversible mais la restitution n'est que partielle et ne dépasse guère la moitié de son état primitif. Une très faible restitution des petits restes de l'excitabilité peut encore avoir lieu après une perte de 57 à 64 % du poids du muscle, mais lorsque l'eau retirée atteint 65 à 6s % de son poids, la perte de l'excitabilité est irréparable. Le phénomène est alors irréversible. 11 est à remarquer que le muscle couturier, qui fut l'objet des expériences de l'auteur, s'est montré très résistant à l'action des basses températures dans la solution de Ringer. 11 pouvait séjourner dans ce liquide à — 1'^ C. pendant 52 heures sans que ses aptitudes fonctionnelles se modifient. — M. Mendelssohn. Burge ("W. E.). — La catalase des muscles et le travail effectué par eux. — La quantité de catalase augmente proportionnellement à l'activité du muscle. Elle est plus grande chez les animaux à sang chaud que chez ceux à sang froid. — Y. Delage et M. Goldsmith. Reach (F.). — Observations relatives à la théorie de la contraction mus- culaire. — De toutes les théories émises en ces cinquante dernières années sur la contraction musculaire, la théorie thermique a rallié le plus grand nombre d'adhérents, mais elle a été en même temps la plus discutée. Déjà FiCK avait formulé certaines objections assez importantes contre cette théorie que l'auteur, en se basant sur ses expériences personnelles et sur des considérations physico-mathématiques, essaie de nouveau de mettre en valeur; il croit même pouvoir assimiler le muscle à un moteur calorique. Bernstein au contraire croit inadmissible une telle manière de voir, vu que le dégagement de la chaleur pendant la contraction du muscle n'est pas limité seulement à la période des oscillations du potentiel électrique, mais s'étend sur toute la durée de la secousse musculaire. Cet argument de Bernstein ne paraît pas à l'auteur suffisant pour ébranler la théorie thermique de la contraction du muscle et servir de base contre l'identification de ce dernier avec un moteur calorique. L'auteur défend cette théorie par certains arguments et faits tirés de la thermodynamique. [11 est à regretter que le physiologiste allemand, en cherchant à solutionner le problème de la théorie thermique de la contraction musculaire, paraisse ignorer les beaux travaux de l'éminent physiologiste français Chauveau et de ses élèves sur la thermo- dynamique du muscle]. — M. Mendelssohn. h) Moore (Arthur Russel). — Mesure cryoscopiqiie des différences osmoti- qucs entre le muscle au repos et le muscle fatit/ué. — Les modifications pro- duites dans le muscle par la contraction longtemps continuée ont été rap- portées par les uns à la formation d'acides, par les autres à une modification de la perméabilité de la membrane, aboutissant dans les deux cas à ce fait XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 189 que le muscle isolé, plongé dans l'eau, s'imbibe plus s'il a été fatigué que s'il a été au repos. L'auteur se demande si la cause initiale de cette dinérence ne devrait pas être clierohée dans une augmentation de la concentration moléculaire de la substance musculaire, se traduisant par une bypertonie, qui conduit à une absorption d'eau. Pour cela, il a comparé l'abaissement cryoscopique du muscle fatigué à celui du muscle au repos et vu qu'en effet celui-ci emporte de quelques dixièmes de degré sur celui-là (0°,15). Naturellement, dans le muscle ayant conservé ses connections circulatoires la réparation se fait au fur et à mesure et la différence ne peut pas s'établir. — Y. Delage et M. Goldsmitu. • Pauli (^Volfg.) et Matula (Joh.). — Le courant thermirjue du muscle. — On a essayé de ])rouver par le comportement thermique du courant muscu- laire tantôt la théorie de la préexistence de ce courant tantôt celle de son apparition à la suite de l'altération du muscle. P. et M. ont étudié le pro- blème à l'aide de Télectromètre de Dolezalek et sont arrivés au résultat que le comportement thermique du courant musculaire ne saurait être allégué en faveur ni de l'une ni de l'autre théorie. Ils ont constaté qu'il n'y a pas de différence entre le comportement thermique du courant musculaire et du courant nerveux et se sont persuadés qu'on peut également influencer le courant musculaire par des variations de la température depuis la section transversale. — J. Stroiil. Mendelssohn (Maurice). — Sur les caractères de la courbe de secousse musculaire dans la réaction de dégénérescence. — Etude myographique de diverses modalités de contraction musculaire dans un muscle anatomique- ment altéré. Toute contraction musculaire pouvant être ralentie par l'allon- gement de la phase de raccourcissement, ou de la phase de relâchement, ou bien par rallongement simultané de ces deux phases, la courbe myogra- phique peut présenter différents caractères. L'allongement peut porter sur la partie ascendante de la courbe ou sur sa partie descendante ou bien sur ses deux parties constitutives, enfin le sommet lui-môme peut devenir démesurément long et se présenter sous forme de plateau. — M. Goldsmith. Parker (G. H.) et Titus (E. P.). — Le mécanisme neuro-musculaire de Metridium marginatum. — Après une étude détaillée des systèmes muscu- laire et nerveux de Metridium, les auteurs divisent l'appareil musculaire sous le rapport physiologique en quatre groupes : 1° les effecteurs indépen- dants, réagissant aux excitations directes sans interposition d'organes sensitifs ou nerveux, tels les muscles acontiaux, caracrtérisés par la lenteur de leur réaction aux excitants et aux anesthésiques (I minute); 2° les effecteurs récep- teurs dont il faut distinguer trois degi-és : a) les circulaires de lu colonne et des tentacules, réagissant aux actions directes, mais plus rapidement et sans doute sous le contrôle de quelque influence nerveuse; b) les longitudinaux des tentacules, qui ont pour récepteurs les appareils sensitifs de ces organes : ils manifestent des effets de conduction à distance ; c) les longitudinaux des mésentères, qui ont pour récepteurs les organes sensitifs de la colonne et qui comportent des filaments nerveux allant de l'ectoderme à l'endoderme à travers la lame intermédiaire. 11 faut voir dans ces quatre types autant de stades de l'évolution phylogénétique de l'appareil neuro -musculaire. — Les mouvements ciliaires, l'éclatement des nématocystes et la sécrétion du mucus sont de même indépendants de l'action nerveuse. — Y. Del.vge. 190 L'ANNEH Itl* »1J)G1QUE. Jordan (Herm.). — La résislance accrue à l'extension des muscles d'Aith/sie aj)i'ès exlirpalion des (junglions jirdicux s\'xpti'/ne-l-elle par une (lugincnta- tion d'irrilaliHiléy — Les modilical ions du coiiqjDrtemeiit tonique des muscles dWphjsia à la suite de l'extirpation du ganglion pédieux ne sont pasH'expres- sion, d'un changement d'irritabilité, mais bien Telfet de l'absence des exci- tations venant normalement du ganglion pédal. Il ne s'agirait donc point de phénomènes pathologiques comme le pensait F. W. Fr('»hlich (1910). — J. Strohl. Boutan (L.i. — Sur le plan d'équilibre, ou de moindre effort des poissons Téléosléens à vessie natatoire. — Les recherches de Moreau, Charbonnel- Sai.le etGiivÉNOT ont fait connaître (ju'il existe pour chaque espèce de poisson un niveau horizontal caractérisé par une certaine profondeur au-dessous de la surface de l'eau, pour lequel le poisson est en équilibre hydrostatique avec son milieu. Si le poisson était un ludion inanimé, transporté au-dessus ou au dessous dô ce niveau, il continuerait à s'élever dans le premier cas, à s'enfoncer dans le second, par le fait que sa densité serait diminuée ou aug- mentée par la décompression ou la compression de sa vessie natatoire. B. nous fait connaître l'existence d'une réaction physiologique par laquelle le poisson absorbe de l'air ou en sécrète dans sa vessie natatoire, de manière à se maintenir sans effort au niveau que réclament ses habitudes ou ses be- soins. — Y. Delage. a) Crozier ("W. J.). — Les pulsations du cloa/jue chez les Holothuries. — Chez l'animal entier et aussi dans l'extrémité aborale excisée qui continue à battre rythmiquement pendant plusieurs heures après la section, se pro- duisent des pulsations r^^thmiciues qui ont pour effet d'aspirer l'eau du dehors et de la chasser dans les organes arborescents. Le mouvement est produit par une succession de systoles et diastoles alternatives, commençant à l'anus et progressant d'arrière en avant. Dans la diastole, le cloaque se remplit d"eau ; dans la systole, cette eau est chassée dans les organes arbo- rescents. Les impulsions des ondes de contractions sont localisées dans le cloaque et ont leur siège dans l'extrémité antérieure de celui-ci. Ce mouve- ment de pompe continue pendant la défécation; il est suspendu pendant la marche; on peut l'interrompre en tenant l'orifice cloacal fermé par une ligature ou constamment ouvert. Les extrémités du cloaque séparées par une section continuent à puiser sous l'influence des excitations extérieures mé- caniques, physiques ou chimiques, comme font en général les organes pulsa- tiles des animaux, cœur, intestin, etc. En ce qui concerne la température, le coefficient est du même ordre de grandeur que celui des processus chi- miques. La vitesse et l'énergie de la pulsation varient en sens inverse de la taille de l'individu. Les pulsations du cloaque excisé sont diminuées par CO-, KCX, par les acides et par l'urée; la privation d'oxygène n'a pas d'in- fluence [cette différence d'action entre KCN et la privation d'oxygène est à retenir]. La dilution comme la concentration de l'eau de mer diminue la durée de persistance de la pulsation. Dans les solutions non électrolytiques, les pulsations sont arrêtées au bout de quelques minutes. L'action indivi- duelle des sels de l'eau de mer est, d'une manière générale, la même que sur les autres organes contractiles : KCl améliore l'action de XaCl -j-CaCl-; Ca est nécessaire pour la contraction et Mg (MgSO*) pour la dilatation. Ran- gés par ordre d'efficacité décroissante pour la conservation de l'excitabilité, les cations se présentent dans l'ordre suivant : Na, Li, NH'', K (concentra- tion : M/8). Les ions H des acides ont une action dépressive et les ions XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 191 OH de l'hydrate d'ammoniaque et des autres alcalis ont une action excitante [2", y]. — Y. Delage. Craig ("Wallace). — Synchronisme dans les activités rythmiques des ani- maux. — Ne pas confondre rythme et synchronisme, choses distinctes, dit l'auteur. En ce qui concerne les éclairs simultanés des lucioles, la vérité semble être que le synchronisme est partiel : beaucoup s'illuminent alors que les autres restent obscures, et réciproquement. En réalité il n'y a guère de synchronisme que dans le cliant des criquets. Ceux-ci ont un rythme de chant qui varie avec la température, et ils sont assez enclins à clianter ensemble. Au total, le synchronisme serait illusoire, et on ne verrait guère comment l'expliquer (ce qui ne serait d'ailleurs pas une raison pour le nier, naturellement). — H. de Varignv. Hooker (Henry). — Observations physiologiqui's sur Drosera rotundi- folia. — Les feuilles et les tiges de Drosera rotundifolia possèdent un pig- ment rouge : c'est probablement du trihydroxy-méthylnàphtoquinone. — Par la culture de cette plante, H. est arrivé à la conclusion que la disposition des feuilles en rosette est ici sous la dépendance de la transpirgition et non de la lumière, comme Diel l'avait supposé. — La courbure des tentacules de Drosera est produite par une accélération de croissance sur le côté convexe ; la rigi- dité, au contraire, est due à un accroissement du côté concave. Dans les deux cas, l'accélération commence à la base et s'étend vers la glande ; la croissance est plus forte à la base et diminue vers la pointe. Chaque tenta- cule est capable de réagir trois fois; la croissance est intercalaire, basipète. — M. BOUBIER. ' Gates (F. C). — Mouvements xérophotiques des feuilles. — Le mot xéro- photique exprime à la fois l'idée de sécheresse et de lumière. La position xérophotique diminue la quantité d'énergie radiante directe reçue par unité de surface de la feuille; elle réduit l'action nuisible de la lumière intense du soleil sur la chlorophylle, tout en modérant la transpiration. — P. GUÉRIN. Bose (J. C.) et Sarendra Chandra Das. — Recherches physiologiques avec les préparations pétiole coussinet de Mimosa pudica. — La « prépara- tion pétiole-coussinet » c'est tout simplement la feuille isolée, c'est un morceau de tige portant une seule feuille latérale, conservé à l'eau. On constate que le choc opératoire résultant de la préparation paralyse la sen- sibilité de la feuille. Mais après installation convenable l'excitabilité revient et reste pratiquement uniforme pendant 24 heures environ. Après quoi survient une dépression, et la vitesse de perte d'excitabilité s'accroit 40 heu- res après l'opération, la sensibilité étant généralement abolie après la SO*-' lieure. Les expériences faites sur l'effet du poids et l'influence de l'am- putation sélective des moitiés supérieure et inférieure du coussinet mon- trent que dans la détermination de la rapidité de chute de la feuille, les facteurs supposés consistant en la force d'expansion de la moitié supérieure du coussinet, et le poids de la feuille, sont négligeables, comparés à la force de contraction active exercée par la partie inférieure du coussinet. L'excitabilité de la moitié inférieure est 80 fois celle de la supérieure. Les agents chimiques provoquent des changements caractéristiques dans l'excitabilité. Le peroxyde d'hydrogène agit comme stimulant. Le chlorure de baryum rend la récupération incomplète, mais la tétanisation fait dis- 192 L'ANNEE BIOLOGIQUE. paraître temporairement la toi-pour engendrée. Le.s acides et bases provo- quent des l'éactioiis antagonistes : l'alcalin supprime rexcital)ilitt'' chez le coussinet contracté, et lacide l'ait de mOnir chez le coussinet en exi)ansion. Les réponses témoignent de fatigue quand la période de repos est (fiminuée. Le passage d'un courant constant su})prime la fatigue. La réponse est accrue par l'exposition à la lumière, et diminuée dans l'obscurité. La lumière exerce une action stin.uilante directe sur le coussinet, indépendamment de la photo- synthèse. L'application de glycérine au pétiole augmente la vitesse de transmission et l'intensité de l'excitation transmise. La blessure par section du pétiole amène une variation dans le pouvoir conducteur. Deux effets dif- férents sont produits, déterminés par la condition tonique de l'échantillon : chez les échantillons normaux la lésion diminue le pouvoir conducteur; chez les sub-toniques, elle l'accroît. — H. de Vakigny. Molisch (H.). — Ohserrations sur te Minw.sa pudica. — Les renflements moteurs de Mimosa pudica ou d'autres Mimosa contiennent des vacuoles renfermant un phloroglycotanno'ide. (jes vacuoles n'ont aucun rapport avec les mouvements des renflements moteurs, >mais elles jouent probablement un rôle dans la régularisation de la turgescence. La goutte de liquide qui s'écoule quand on sectionne un M. pudica et qui, d'après Haberlandt, sort des cellules en boyaux du phloème est une solution concentrée d'un corps de la série aromatique, cristallisant facilement; c'est peut-être un phénol. On ne trouve pas ce corps dans la goutte de .1/. Spe(jazzinii mais bien dans celle de Lcucwna glauca: — A. Maillefer. a) Moore (A. R.). — L'orienlnlion de Gonium. — L'orientation de Goiiium peut être accomplie soit par un accroissement d'activité des cellules situées à l'opposé du côté stimulé, comme le suppose Mast, soit par l'arrêt ou le ren- versement du mouvement de celui des deux flagelles de chaque cellule qui est du côté d'où vient l'excitant, soit par les deux processus collaborant en- semble. — Y. Delage. Dubois (Raphaël). — Vanlicinèse rotatoire el les émigrations animâtes. — L'auteur appelle Anticinêse le mouvement qui porte les animaux entraînés sur un plateau par un mouvement rotatoire à se déplacer sur le plateau en sens inverse de ce mouvement. Il donne cette anticinêse comme cause aux grandes migrations humaines et animales vers l'ouest, représentées les pre- mières par les invasions des Barbares, les secondes par les mulots et les hamsters. Pour expliquer que cette anticinêse soit périodique et non con- tinue, il suppose l'interférence avec des phénomènes magnétiques dont les effets tantôt annihilent, tantôt renforcent ceux du tactisme anticinétique. [Il ne répond pas à une autre objection plus grave, c'est que pour que l'anticinèse se manifeste, il faut que l'entraînement soit perçu]. — Y. Dé- lace. Hecht (Selig). — Courant d'eau produit par Ascidia alra. — La méthode consiste à introduire dans le syphon atrial un tube de verre d'un diamètre à peine inférieur, à laisser le syphon se contracter sur lui et à lier le syphon sur le tube. Au bout de (juelques heures l'animal est complètement remis. Pour mesurer le débit du courant respiratoire, on mesure la vitesse du cou- rant d'eau dans le tube au moyen de particules de carmin en suspension. Pour mesurer la pression du courant de sortie, on abaisse le niveau général jusqu'à ce que le bout du tube tenu vertical émerge à l'air libre et l'on note XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 11)3 la difféfencc de niveau de l'eau dans le tube et à l'extérieur. Cette pression a été trouvée variant de 1 à2 mm. d'eau de mer, pression un, peu inférieure à celle trouvée par Parker chez les éponges. Quant ali débit moyen, il a été trouvé de 173 litres par jour. Il s'agit là d'un individu pesant environ 100 gr. L'énergie motrice varie dans le même sens que le poids des individus, mais moins vite (jue lui. — Y. Delage. Bo-wman (HoAvard H. M.). — Etudes physiologiques sur les Rizophora. — L'auteur a mesuré la vitesse de transpiration par les feuilles chez Rizo- phora plantée dans le sable coquilleux des îles Tortugas et humectée avec un liquide contenant des proportions croissantes de NaCl. Il a constaté, comme il était facile de s'y attendre, que plus la quantité d'eau mise à la disposition de la plante est faible, plus est faible la vitesse de transpiration. Il fournit la relation géométrique entre les deux phénomènes. Si l'on prend pour abscisses les concentrations croissantes et pour ordonnées les temps nécessaires pour excréter une même quantité d'eau, on obtient une parabole. Sur le sol calcaire plus riche en éléments variés de Xew Jersey, l'expiration est plus active. L'auteur a abordé la question de la production de dextrose et de tannui et de l'utilisation de ce dernier par une tannas(\ 11 poursuit ses expériences, dont les résultats .seront donnés ultérieurement. — Y. Dklaoe. = Production de chaleur. Courtier (Jules). — ■ Variations de la température périphérique du corps pendant les suggestions de chaleur et de froid. — La mesure de la tempéra- ture superficielle pendant les suggestions de chaud et de froid donnent ce résultat paradoxal que pendant la suggestion de cliaud la température s'a- baisse tandis qu'elle s'élève pendant la .suggestion de froid. Les variations vont de + 0°8 à — 1". Elles s'accroissent avec le temps pour atteindre leur maximum au bout de quelques minutes. Si des changements locomoteurs étaient en cause, -ils seraient l'inverse de ceux qui accompagnent les sensa- tions de chaud et de froid dans les conditions physiologiques. Mais il n'en est pas ainsi; l'état de vaso-constriction ne varie pas. La cause du phénomène réside dans une variation de l'activité respiratoire : dans la suggestion de chaud elle se ralentit et s'accélère dans la suggestion de froid, produisant vme variation corrélative de la calorification interne. — Y. Delage. O'Connor (J. M.). — Sur le niérani.-4 L'ANNEE BIOLOGIQUE. perte de chaleur due à la transpiration ; si la fleur est close, la tomjlférature est plus haute que si elle est ouverte, la transpiration et les échanges de clialeui' étant moins grands; les anthères ont toujours une température su- périeure à celle des autres parties de la fleur ; plus Tair ambiant est luimide, plus la fleur est chaude; à la défloraison, la production de chaleur cesse. La chaleur propre de la fleur est si faible qu'elle ne doit jouer aucur^rôle dans la fécondation par les insectes. — A. Mam-lefer. ^= Pradiictioii de lumière. Morse (E, S.). — Lucioles s'illuminant à l'unisson. — (Analysé avec les suivants. ) A.llard iH. A.). — Illumination synchrone de lucioles. — (Analj'sé avec le suivant.) Me Dermott. — IHuminalion de lucioles. — M. relate avoir. 50 ans aupa- ravant, observé des essaims de lucioles s"illuminant en parfaite unisson. Depuis W. G. Blair [Nature, 9 décembre 1915) a cité le même fait. M. E. B. PouLToN lui signale dans A naturalisl in Bornéo par R. Sïielford, un pas- sage relatif à ce phénomène. 11 s'agissait, à Bornéo, de Lampyrides dont la lueur apparaissait par pulsations synchrones. Tantôt c'était un arbre, tantôt c'était un autre, qui s'illuminait. Action concertée d'explication difficile. Me Dermott a vu le même fait. Ce phénomèneest rare dit Allard, mais celui-ci en a été témoin. Ce synchronisme est plus ou moins étendu. Il peut se pro- duire sur un espace considérable, ou, au contraire, être fort localisé. Aucune explication. Pour Me D. il n'y a pas synchronisme sauf peut-être chez une seule espèce de Pholuris. — H. de Varigxy. Bugnion lE.). — Les insectes phosphorescents. — Les coléoptères qui possèdent des organes phosphorescents sont : parmi les .3ialacodermes, les genres Lampyris, Phausis (= Lamprohiza), Phosphœnus, Lam/iropho)"Ps, Harmatelia, Dioptoma, Phengodes, Luciola, Diaphanes, F'hoturis, Aspido- soma, Photinus: parmi les Elatérides, Pyrophorùset Photophorus: parmi les Carabiques, deux espèces du genre Physodera observées aux Philippines. B. passe en revue les caractères morphologiques des principaux genres et espèces, puis il résume nos connaissances sur l'histologie et la physiologie des organes lumineux. Composé albumino'ïde extrêmement complexe, la matière photogène renferme une petite quantité de phosphore et de soufre ; toutefois, la proportion de ces deux éléments ne dépasse pas celle qu'on rencontre dans le jaune d'œuf et dans la masse cérébrale. L'organe lumi- neux comporte une couche de cellules photogènes bourrées de petits gra- nules chromophiles : ce sont eux qui possèdent la propriété photogénique. L'oxygène joue un rôle évident dans le phénomène ; l'action des centres nerveux e.st aussi très manifeste, car la destruction du ganglion prothora- cique d'où partent les nerfs qui innervent les muscles des organes lumineux tharaciques chez le Pyrophore amène l'extinction définitive de ces derniers. La lumière émise par les Pyrophores et les Lampyres donne un spectre continu compris entre les raies B et F, avec maximum dans le vert. Vne discussion des théories émises sur le sujet et un index bibliographique complet terminent cette étude. — M. Boubier. Isaac (I.). — Un cas de plwsphorescence chez un macrolépidoptère euro- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 195 péen. — L'auteur a découvert deux points lumineux sur le prothorax du pa- pillon Arclia caja. La phosphorescence est due à la sécrétion d'un liquide, jaunâtre. Elle apparaît sous l'influence d'excitations mécaniques et semble être un moyen de protection. — J. Stroiil. Ghodat (R.) et de Coulon. — La luminescence de deux bactéries. — Il s'agit d'un microcoque isolé d'un poisson et du Pseudomonas luminescens Molisch., tous deux produisant de la lumière dans le bouillon de viande de poisson. Les auteurs ont varié les milieux de culture et ils ont ainsi pu obtenir — fait très rare — des cultures lumineuses dans lepeptone. le glycocolle,ra- lanine, l'asparagine, l'urée, le tartrate d'ammonium, le nitrate d'ammonium, le nitrate de potassium. La dernière bactérie se comporte donc comme un champignon saprophyte qui peut élaborer ses réserves azotées au moyen de sels ammoniacaux. Elle semble préférer les alcools polyatomiques aux su- cres. Les auteurs ont trouvé encore que le cyanure de potassium a un effet excitant sur la durée de la luminosité, soit qu'il agisse comme co-ferment à la façon de HCX dans la catalyse d'oxydation de l'acide formique par H-O-, soit qu'il exerce son action par un mécanisme inconnu. Les alcools méthy- liques et éthyliques prolongent aussi la durée de luminosité. On a mesuré enfin l'action de la température sur le microcoque lumineux : l'optimum est atteint vers 14°, le minimum autour de 0" et le maximum au-dessus de 'i5°. — M. BoUBlER. a-b) Harvey (E. Ne-wton). — Etudes sur la bioliiminiscence. II. La présence de luciférine dans les bacléi'ies lumineuses. III' Production de lu- mière par certaines substances en présence des oxydases. — L'auteur reprend et amplifie les expériences de R. DuBdis sur la luciférine et la luciférase et ajoute un certain nombre de faits nouveaux". Il confirme que ces deux sub- stances produisent la lumière, même lorsqu'elles proviennent de deux espèces lumineuses différentes. Mais les extraits des parties non lumineuses des animaux et des végétaux, même si elles contiennent des oxydases. n'acti- vent pas la luciférine. La luciférase n'impressionne la luciférine qu'en pré- sence de l'oxygène ; en l'absence de ce corps, elle ia décompose sans pro- duction de lumière, et l'apport de l'oxygène ne rappelle pas la lumière si cet apport est différé de quelques heures. — Le phénomène biologique de pro- duction de lumière peut être imité en substituant à la luciférine du pyro- gallol et en l'activant au moyen d'oxydases empruntées à des substances organiques non lumineuses (sang, jus de pommes de terre) en présence de H-0^, en quantité infinitésimale, mais indispensable. Il se produit ainsi une luminescence faible, comparable à celle des bactéries lumineuses. Parrhi les corps de la famille du pyrogallol, seul celui-ci donne de la lumière. Le KCN, même à doses extrêmement faibles, suffit à inhiber le phénomène. L'éther et le chloroforme sont sans effet. L'oxydase n'agit pas comme un vrai cata- lyseur, mais en transférant de l'oxygène du H-O- sur le pyrogallol. — Y. Delage et M. GoLDSMrrH. Gerretsen (F. C). — Action de la lumière ultra-riolette sur les bactéries lumineuses [2-\ fj]. — La lumière ultra-violette, en enlevant aux bactéries lumi- mineuses la faculté de se multiplier, leur laisse cependant la propriété d'é- mettre encore delà lumière pendant plusieurs heures (2 à 10). — L'auteur s'est préoccupé de la nature de la substance luminescente ; il a constaté que les milieux de culture débarrassés de bactéries, additionnés de potasse, chauffés, puis oxydés par l'eau de brome, deviennent lumineux. 11 s'a- 190 LANXÉE lUOLOGIQUE. girait, selon lui, de certains produits de désintégration des albuminoïdes intermédiaires entre les peptones et les acides aminés et devenant lumi- neux par oxydation. — H. Mouton. ï)) Pifjmenls. a) Ballo-witz lE.). — Sur les éri/t/trophores et leurs combinaisons avec (les iridocijles et des mt'lanophores chez- Ileniichroiiiis bimacululus Gill. — (Analysé avec les suivants.) 'h) — — Sur l'étude des cellules jaunes, xanthophores , dans la peau de Blennius. — (Analysé avec le suivant.) c) — — Sur les coml)i7iaisons des cellules rouges avec des cellules à guanine dans la peau de Mullus el de Crenilabrus. — B. continue, inlassablement, et non sans quelque monotonie, ses descriptions de cellules pigtnentaires et de complexes de cellules pigmentaires de nature et de coloration variées dans la peau des Poissons osseux. Ces cellules sont : des cellules noires ou méla- nophores, des cellules rouges ou érythrophores, des cellules jaunes ou xan- thophores, des cellules à guanine ou iridocytes. Les combinaisons très diverses qu'il a observées se font entre cellules rouges et iridocytes (éry- throiridosomes), entre cellules noires et iridocytes (mélanoiridosomes) ou sont plus complexes encore (érythromélanoiridosomes). Elles se font en général de telle sorte que l'iridocyte par exemple est entouré par un éry- throphore dont les- prolongements divergent dans toutes les directions. B. se contente de descriptions morphologiques, et nulle part dans son texte ne se trouve une phrase contenant une tentative d'explication des relations phy- siologiques qui, dans ces complexes pigmentaires, lient les diverses sortes de pigment les unes aux autres. — A. Prenant. Ciaccio (C). — liecherclies sur Vautooxydation de substances lipoïdes et conlribulion à la connaissance de quelques pigments (chromolipoïdes) et de mélanges de pigments [XIII, 2°]. — 11 ré.sulte des recherches de C. que les ma- tières grasses non saturées sont autooxydables et qu'elles subissent à la suite de cette autooxydation des transformations considérables au point de vue de leur couleur, de leur consistance, de leurs conditions de solubilité etc., tout en conservant leur affinité pour les réactifs des lipoïdes. Les qualités de ces produits d'oxydation sont identiques à celles de certaines lipofucsines etc., rencontrées dans des tissus normaux ou pathologiques. Aussi l'auteur croit-il pouvoir conclure à l'existence de pigments inlercellulaires provenant de l'au- tooxydation de lipoïdes non saturés. Il propose de les nommer oxylipoïdes ou mieux encore chromolipoïdes afin de les distinguer ainsi des lipochromes. A l'aide de méthodes microchimiques il est possible de distinguer ces chro- molipoïdes des autres pigments lipoïdes et, de plus, d'en distinguer deux types : des chromolipoïdes provenant de phosphatides et des chromolipoïdes provenant d'acides gras. Le sort de ces chromolipoïdes semble consister en de nouvelles transformations soit sous forme d'oxydations plus énergiques encore, soit par suite de l'abandon ultérieur de l'oxygène fixé au préalable. — J. Struhl. a) Spaeth (R. A.). — Jjt réponse des mélanophores à l'excitation électrique. — L"auteur soumet des mélanophores isolées de Fundulus à l'action du courant faradique et galvanique, en vue de vérifier l'idée, émise aupara- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 197 vaut, que les mélanophores des Vertébrés inférieurs sont des cellules muscu- laires lisses, fonctionnellement modifiées. S'il en est ainsi, leurs réactions vis-à-vis du courant doivent être semblables. Les expériences ont montré qu'il en est, en effet, ainsi : toutes les particularités de la réaction (contrac- tion) offrent la plus grande similitude. — M. Goldsmith. b) Spaeth (Reynold A.). — Preuves montrant que les mélanophores sont des cellules musculaires lisses. — Preuves morphologiques. — Elles se rédui- sent à montrer que la différence de forme ne constitue pas une incompara- bilité absolue, par le fait qu'il existe des fibres lisses quelque peu ramifiés et des mélanophores fusiformes et très peu ramifiés. En outre, mélanophores et fibres lisses sont innervés par le grand sympathique. — Preuves embryo- géniques. — Les deux éléments sont d'origine mésenchymateuse : il n'y a d'embarras que pour les mélanophores épidermiques qui pourraient être d'origine ectodermique ; mais ils peuvent aussi provenir de cellules mé- senchymateuses immigrées. — Preuves phi/siologiques. — Elles consistent à montrer que la réponse à tous les agents pliysiques cliimiques et physiolo- giques est la même pour les deux éléments; tous ceux qui font contracter ou relâcher les fibres lisses font de même pour les mélanophores. Il faut seulement remarquer que, pour les chromatophores des céphalopodes, les termes de la comparaison sont renversés par le fait que l'expansion des chromatophores est produite par la contraction des muscles lisses qui s'in- sèrent sur leurs prolongements en étoile. Cela dit, il suffit d'énumérer les agents expérimentés. — A;/ents contractants : lumière, courant électrique, stimulation mécanique, KCl, BaCl-, alcool éthylique, éther, chloroforme, adrénaline, etc. — Agents relâchants : NaCl, nitrite d'amyle. A noter que les écailles de Fundulus qui portent des mélanophores, immergées dans BaCI .-, puis reportées dans NaCl, montrent des pulsations rythmiques des mélanophores, lesquelles s'arrêtent en contraction si l'immersion dans BaCI - à 0,1 n a dépassé cinq minutes (condition irréversible) et en relâche- ment si l'immersion était moins longue (condition réversilile). Dans toutes ces expériences, il convient de plonger des lambeaux de tissu dans la solu- tion chimique, au lieu d'employer cette dernière en injection hypodermique ou vasculaire, pour éviter l'action indirecte par l'intermédiaire du système nerveux. — Xature de la contraction. — L'examen au microscope montre que les mélanophores ne se comportent pas comme les cellules amœboïdes qui étaleraient et condenseraient le pigment par le jeu de leurs pseudopodes. Les granules pigmentaires se portent en direction distale ou proximale, suivant la nature des agents, par un mouvement propre de convexion dans le protoplasme. Ils se comportent donc comme des granules colloïdaux dans une solution instable, un équilibre entre les phases de sol et de gel. La grandeur exceptionnelle des granules rend le phénoinène observable, tandis que dans les fibres lisses on peut seulement supposer un phénomène du même ordre, ayant pour agents des granules colloïdaux invisibles. L'assimi- lation de la contraction des mélanophores à celle des fibres lisses n'en est pas moins justifiée. — Y. Delage. 6) Hibernation, vie latente. a) Rasmussen (Andrew T.). — Étude des ça: du sang pendant Vhiber- nation chez la marmotte. — On sait que le sang contient, pendant l'hiberna- tion, plus de C02 que pendant l'activité. Les présentes expériences montrent en outre que la différence sous ce rapport entre le sang veineux et le sang MIS L'ANNÉE BIOLOGIQCE. artériel est plus gninde que pendant Tactivité. Le pouvoir absorbant du sang poiii' ('0- diminue pendant Tbibernation, ce qui s'explique paria moins i^rande alcalinité. — Y. Délai. i: et M. Goi.dsmith. b) Rasmussen (Andre-w T.). — Les corpusctiics du >iOJtf/, soit contenu enh'- moi/lobine et son poids sjjcrifirjue chez la Maniiotle en hibernation. — Mesurés au plus fort du sommeil liibernal. le nombre de globules rouges, la teneur en hémoglobine et le poids spécifique ne montrent que peu de différence avec ce qu'ils sont à l'état de veille; les globules rouges seuls montrant un très léger accroissement de nombre (5 '}r k Par contre, le nombre de leu- cocytes diminue de moitié. — Tout autre est le tableau que présente l'état de demi-sommeil, pendant lequel la température du corps est intermédiaire entre celle à l'état d'activité et celle pendant le sommeil. Le nombre de globules rouges, la quantité d'hémoglobine et le poids spécifique augmen- tent considérablement: les globules blancs sont deux fois plus abondants qu'à l'état de veille et quatre fois plus abondants que dans le sommeil com- plet. L'auteur attribue cette différence à un état particulier d'activité dans lequel se trouve l'organisme pendant cette période de transition. — Au réveil et avant que l'animal n'ait mangé, l'état de son sang se rapproche de celui qu'on constate dans le demi-sommeil, sauf pour les leucocytes, dont le nombre se rapproche du normal. 'La taille des globules rouges ne change pas pendant l'hibernation. — . Le rapport entre les leucocytes mono- et po- lynucléaires est un peu modifié par une certaine diminution du nombre des mononucléaires. — M. Goldsmith. c) Rasmussen (Andre^w T.). — La tenetir^du sang en oxi/gène et en acide carbonique durant riiibcrnation de la marmotte [Mannota monax). — Le sang de la marmotte contient toujours plus de CO ^ que le sang de la plupart des Mammifères. La teneur en CO - augmente progressivement pendant l'hibernation et diminue quand l'animal se réveille. Le pourcentage d'O dans le sang artériel est plus grand immédiatement avant et pendant le sommeil. La différence de teneur en CÛ - et en 0 du sang artériel et d\\ sang veineux est beaucoup plus grande pendant l'hibernation. — R. Legendre. Mann (Frank C). — Les glandes à sécrétion interne pendant l'hiberna- tion [e]. — L'animal choisi a été le Spermophile. — Pas plus que les glandes génitales, aucune des glandes endocrines n'a montré de modifications spé- cifiques en rapport avec l'hibernation et qui puissent autoriser à penser qu'elles sont un des facteurs de ce phénomène. — Y. Delage et M. Gold- smith. 2'^ Action des agents divers. Scaflidi (Vittorio). — L'effet du secouage, des rayons ultraviolets et des rayons A sur le complément et sur rambocepteur hémohjtique. — A force de secouer le sérum on détruit sa capacité complémentaire, notamment si le secouage a lieu à une température élevée. L'ambocepteur hémolytique, par contre, n'est pas modifié même par un secouage prolongé à 37 degrés. Les rayons ultravioiets rendent inactifs à la fois le complément et l'ambocepteur hémolytique, à condition, toutefois, que celui-ci présente une dilution dix fois plus forte que celle du complément. Le complément est, en tous cas. plus sensible que l'ambocepteur. Les rayons X ne modifient ni l'activité complé- mentaire du sérum nonnal ni l'activité hémolytique du sérum préparé. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 199 Cette différence d'action entre les rayons ultraviolets et les rayons X tient peut-être à ce que les uns (les rayons ultraviolets) sont facilement absorbés par les protéines, tandis que les autres (les rayons X) traversent ces sub- stances sans y provoquer de transformations énergétiques. — J. Strohl. Garrey (Walter E.). — La résistance des poissons d'eau douce aux chan- gements des conditions osmoliques cl cliimiques. — Les Nolropis blennius vivent plusieurs mois aussi bien dans l'eau de boisson de Saint-Louis qui est nettement alcaline que dans l'eau distillée. Les solutions de sucre sont toxiques, moins si leur pression osmotique est égale à celle du sang; les sels et les alcalis diminuent cette toxicité. Les chlorures sont toxiques dans Tordre suivant : K > Mg > Ca > Na. NaCl diminue la toxicité des chlorures de Ca, Mg et K ; CaCl ^ diminue celle des chlorures de Na, K et Mg ; MgCI - diminue la toxicité de CaCI - et KCl, mais pas celle deNaCl; KCl ne diminue pas la toxicité des autres sels. L'eau de mer isotonique au sang est sans action. Le poisson supporte des combinaisons salines choisies, tant qu'elles ne dépassent pas la pression osmotique du sang; au delà, la mort est rapide. L'alcalinité produite par addition de Na HCO^ favorise la résis- tance aux solutions salines. — R. Legendre. a) Agents mécaniques. Hold.en(H. S.). — Noicvelles observations sur la manière dont réagissent aux hlessures les pétioles de Pterisaquitina. — Les pétioles de iHeris aqnilina sau- vage montrent souvent des cicatrices. La plupart des blessures sont très super- ficielles et ne pénètrent pas dans le sclérenchyme sous-épidermique ; d'au- tres siègent plus profondément. Vis-à-vis de ces blessures la plante réagit de 'la manière suivante : I) il se produit un épaississement local compensateur et une lignification partielle ou complète du parenchyme cortical ; cet épais- sissement peut être ou non accompagné d'un allongement; 2) le scléren- chyme sous-épidermique perd localement sa lignification; 3) du tannin se dépose dans les membranes cellulaires de la surface blessée. Quant aux tis- sus des cordons vasculaires ils réagissent rarement aux blessures et leur- réaction, lorsqu'elle a lieu, est limitée à la gaine d'amidon et au parenchyme conjonctif. — A. de Puymaly. • jî) Agents physiques. = Température. Amstel (Miss J. E. van). — Sar l'influence de la température sur l'assi- milation du CCo par Helodea canadensis. — La méthode employée consiste à mesurer la quantité d'oxygène formé par l'assimilation chlorophyllienne et rejeté dans l'eau qui circule autour de tiges à' Helodea: cette eau est portée à diverses températures; des tableaux et un graphique expriment les résultats obtenus. — F. Moreau. Harder (E. C). — La présence de bactéries dans le sol glacé. — Les bactéries ordinaires du sol résistent à des températures de 4° ou plus au- dessous de zéro. Le nombre des bactéries à la surface du sol augmente après les fortes gelées et se maintient généralement assez élevé pendant les mois d'hiver. L'augmentation et la diminution des bactéries sont en rapport avec l'humidité. Les Actinomycètes ne semblent pas être affectés par la gelée. — P. GcÉRiN. VOO L'ANNEE BIOLOGIQUE. Joël Conn (H.). — Les baclèties ihi sol {/clé. — On trouve généralement l)lus (le bactéries dans le sol gelé que dans la terre non gelée. Cela a été observé dans plusieurs localités et dans des sols divers, en jachères ou cul- tivés. On ne peut attribuer cette augmentation ni à l'augmcnta'tion de l'humidité du sol en hiver, ni à des courants dans le sol par suite de la con- gélation fie pliénomène s'observe avec de la. terre en pots). La constatation du fait ayant été obtenue dans diverses conditions, il ne semble pas qu'on puisse invoquer des erreurs expérimentales pour l'expliquer. Mais la cause en reste parfaitement inconnue. — H. Mouton. = Pression osmotique. Policard (A.), en collaboration avec Duval, Bellet et Ravary. — Le Iraitement des plaies par les solutions hyperloniques. — Les solutions salines hypertoniqiies exercent sur les plaies une action spéciale que ^^'RIGHT a utilisée et qui, en dehors de son intérêt chirurgical étranger à notre pro- gramme, est une action physiologique utile à indiquer. C'est un afflux énorme de lymplie qui lave la plaie en exerçant une action antiseptique et s'accompagne d'un afflux de leucocytes. — Y. Delage. Hasselbach (K. A.) et Lindhard (I.). — liecliercJies expérimentales sur Veffet p/rysiologiqiie de l'altitude. — En cas d'abaissement de la pression de l'oxygène il y a diminution de la production d'ammoniaque. 11 semblerait donc que « l'acidose » constatée durant le séjour à de fortes altitudes serait due à un manque de production d'ammoniaque. D'autre part, une élévation de la pression de l'oxygène a augmenté chez quatre personnes la pression de l'acide carbonique alvéolaire et dans un cas au moins la production d'am- moniaque. H. et L. ont également fait des observations sur les échanges respiratoires et sur la fréquence des pulsations. — J. Strohl. = Lumière. -? Blaauw (A. H.).— Influence de la lumière sur la croïs.sûfnce [V, ô]. — B.a étudié l'influence de la lumière, agissant avec une intensité égale dans toutes les directions, sur la croissance des sporanges de Phycomyces; les expé- riences ont dû être faites k une température absolument constante, car B. a constaté que des variations de 0,1° C. suffisent pour provoquer une réaction se traduisant par une diminution suivie d'une augmentation de la vitesse de croissance. Le sporangiophore de Phycomyces, éclairé pendant un temps donné avec une lumière d'une intensité lumineuse déterminée, montre les réactions suivantes : la réaction ne commence qu'au bout d'un certain temps (temps de réaction); l'éclairement brusque provoque toujours une augmen- tation de la vitesse de croissance, puis au bout d'un certain temps la vitesse diminue; l'augmentation de croissance croît proportionnellement à la racine cubique de la quantité d'énergie lumineuse agissant sur la plante (la quan- tité crénergie lumineuse est le produit de l'intensité lumineuse par le temps pendant lequel la lumière agit) ; si l'on éclaire le I^ltycomyccs unilatérale- ment, il se produit une courbure phototrophique ; cette courbure est le ré- sultat des réactions de croissance produites par la lumière sur les deux faces opposées de la plante. Dans son second mémoire, B. étudie la variation de la vitesse de crois- sance de plantules ([' ITcliantlius globosus; la réaction de croissance en ré- ponse à un éclairement e.st juste l'inverse de celle constatée chez Pliyco- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 201 iiij/ces: l'effet primaire de l'éclairement consiste en une diminution de la vitesse de croissance ; la réaction s'effectue en un temps 4 à 5 fois aussi long que chez Phycorm/ces ; la diminution de la vitesse est suivie par une seconde réaction antagoniste qui provoque une* accélération de la croissance. Le phototropisme d'Helianthiis est aussi un phénomène secondaire dû à l'inégale réaction de croissance de deux faces inégalement éclairées. — A. Maillefer. Vogt (E.). — Sur. l'influence de la lumière sur la croissance de la coléoptile d'Avena saliva. — La croissance de la coléoptile est terminée en 4 à 5 jours à l'obscurité complète (temp. 22-23'^ C); la grande période de croissance es"t bien marquée. La durée de la croissance est diminuée par la lumière d'au- tant plus que l'intensité lumineuse est plus forte ; la grande période est bien marquée, mais le maximum est plus petit qu'à l'obscurité et il est suivi d'une chute pk^s rapide de la vitesse de croissance. La coléoptile a une taille définitive d'autant plus petite que l'intensité lumineuse est plus grande. Une élévation de la température a la même action sur la vitesse de croissance que l'augmentation de l'intensité lumineuse; la taille définitive croît avec la température jusqu'à 12,8" C, puis décroît lentement. En éclairant fortement pendant quelques minutes une coléoptile jusque-là à l'obscurité, la vitesse de croissance diminue brusquement, puis s'accélère rapidement pour atteindre une valeur plus forte qu'auparavant; si l'éclài- r;ige est maintenu longtemps, la réaction est identique, ce qui prouve qu'elle n'est pas due à une action combinée de la lumière et de l'obscurité. Si la plante passe binisquement d'une lumière faible à une lumière intense, la réaction se fait comme si la plante sortait de l'obscurité. Si l'on place à l'obscurité pendant un temps assez court une plante éclairée vivement pen- dant longtemps, le retour à la lumière ne provoque qu'une diminution de la vitesse dç croissance. Le passage de la lumière à l'obscurité durable n'a pas d'action directe sur la croissance. De petites variations de température (± 1" C. ) n'ojit pas d'influence appréciable; mais une augmentation brus([ue de la température avec retour à la température initiale provoque la même réaction que le passage de l'obscurité à la lumière; dans les deux cas, on constate un allongement brusque de la coléoptile au début du changement d'éclairage ou de température. La transpiration, ne joue aucun rôle dans ces phéno- mènes. — A. Maillefer. Burge (\A7". E.), Fischer (^W. R.) et Neill (A. J.). — La destruction des hormones, proenzymes et enzymes par les rayons ultra-violets. — La vitesse , de destruction est proportionnelle à la quantité d'énergie utilisée. Les rayons efficaces sont ceux de 302 [j.[x et 297 [».[x. L'activité cholagogique delà bile, n'est pas influencée. — R. Legendre. y) Action des%ubstances chimiques et organiques. = Substances chimiques. . b) Drzewina (A.) et Bohn (G.). — Réduction etactivation chez les Hydres à la suite de variations de la teneur de Veau en oxygène [VII]. — Des Hydra viridis sont soumises, au moyen de tubes à doubles parois hermétiquement fermés, à la désoxygénation par le pyrogallate de potasse. Après quelques heures de séjour dans l'eau presque privée d'oxygène, les animaux sont reportés dans l'eau normale et là subissent une régression rapide et plus 202 l'anm:e biologique. ou moins étendue pouvant aller jusqu'à. la disparition totale par désagréga- tion dos éléments anatomi(iues. Quand ce processus est terminé, ce qui reste de l'animal se met à régénérer rapidement les parties manquantes et peut arriver à reformer une petite hydre complète au moyen d'un tronçon qui ne comprenait qne l'extrémité du pied. Il y a là un procédé nouveau pour déclanclier la régénération, dans lequel à rexcision brutale est substitué un procédé de destruction sékîctive par un procédé cliimique. Les parties du corps les plus sensibles à la désoxygénation se détruisent les premières : ce sont d'abord les tentacules, de la pointe à la base, puis l'extrémité orale, puis le corps. Cet effet stimulant de régénération peut se faire sentir, lorsque la désoxygénation a été très brève, sans qu'aucune partie existante ait subi la réduction. On voit alors un deuxième cycle de tentacules, plus ou moins complet, prendre naissance au-dessons du premier. — Y. Delage. c) Drzewina (A.) et Bohn (G.). — Atténuation des effets nuisibles de Vas- plvjxie sur les llijdres avec la durée du traitement. — Ilydra griaen est beau- coup moins sensible à la désoxygénation. Chez l'une et lautre espèce, si, au lieu de transporter l'animal dans l'eau normale, on le laisse beaucoup plus longtemps dans l'eâu désoxygénée, l'effet, au lieu de s'accentuer, s'atténue et finit par disparaître et l'animal reporté dans l'eau normale ne montre aucune altération. Ce qui montre que c'est l'ictus résultant du changement plutôt que la privation de l'oxygène en elle-même qui est en cause. Les au- teurs esquissent une explication, d'ailleurs purement verbale, de ce fait pa- radoxal. — Y. Delage. a) Drzewina (A.) et Bohn iG. ). — Changement de tf/pe de symétrie citez un litjjiraire. — Un Stauridium sauvage, constitué normalement, avec 3 v'er- ticilles tétramères de tentacules, élevé en captivité, a fourni des bourgeons à 5 verticilles trimères, et lui-même est devenu, par un i^emaniement de sa morphologie, semblable à ses bourgeons. Hartlaud a observé, dans les bacs de la Station d'Héligoland, une forme pentamère. Il ne faut voir dans tout cela qu'un fait de changement de symétrie sous lintluence des con- ditions de vie [XIII, 1 ', a]. — Y. Delage. e) Drze-wrina (A.) et Bohn (G.). — Intervention de la température dans les expériences sur les Hydres. — La température joue un rôle activant sur les processus de réduction et de régénération consécutifs à la désoxygénation. II en est de même pour le bourgeonnement, mais ici c'est l'élévation de la température qui joue le rôle essentiel tandis que le maintien d'une tempé- rature élevée est sans effet. — Y. Del^^ge. d) Drze-wina (A.) et Bohn (G.). — Production expérimentale d'Hydres doubles. — Un autre effet de la désoxygénation chez Hydra viridis (Drze- -wina et Bohn a) est de s'opposer à la séparation du bourgft)n, qui grandit attaché, et par un phénomène de régulation l'ensemble prend une forme symétrique en Y, où l'on ,ne distingue plus la mère du bourgeon et qui donne l'illusion d'une scission longitudinale. Celle-ci, tantôt affirmée, tantôt niée, parait ne jamais exister [IV]. — Y. Delage. Ikeda (Yasuo). — Quelque.^ expériences sur l'antayonisme entre certaines substances. — Les expériences sont faites au moyen d'un segment d'intestin de lapin suspendu dans du liquide de Ringer chaud auquel on ajoute les substances à étudier. Le trait le plus remarquable est un antagonisme XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 203 entre le curare, la nicotine, la coniine, lesquelles stimulent les fibres lisses et augmentent le tonus, ou la sparteine, la geheminine qui abais.sent le tonus, d'une part, et la physostigmine qui elle aussi augmente le tonus. — Y, Delage. c) Winterstein (H.). — Contribution à la connaissance de la narcose. III'^ communication. Narcose et asphyxie. — Langexdorff avait constaté en 1882 que le système nerveux central de la grenouille normalement alcalin pré- sentait une réaction acide en état d'asphyxie. Cette observation permet d'avoir recours à une nouvelle méthode pour vérifier si la narcose est due ou ndn à des phénomènes d'asphyxie. Cela ne serait pas le cas, d'après les expériences de 'W., qui en conclut que toute diminution des processus oxy- datifs est un phénomène secondaire ne pouvant servir à expliquer le méca- nisme de la narcose; Celle-ci n'empêche, en effet, ni l'accumulation de produits asphyxiants acides dans le système nerveux en cas de manque d"oxygène ni la disparition de ces produits acides en cas d'apport d'oxygène. — J. Strohl. d) "Winterstein (H.). — .Co)tlributions à la connaissance de la narcose. I V" communication. Narcose et perméabilité. — Les substances narcotiques provoquent (en concentration suffisante pour la narcose) une forte diminution de la perméabilité des tissus musculaires pour l'eau. Cet effet est, toutefois, entièrement réversible. Les mêmes substances narcotiques employées en concentration très forte ont un effet analogue, mais irréversible. Ces con- statations permettent, selon ^W., l'établissement d'une théorie générale expli- quant les phénomènes de la narcose sans([u'il soit nécessaire d'avoir recours pour cette explication à l'action des lipoïdes. — J. Strujil. Waterniaa(H. J.). — Au sujet de quelques facteurs qui influent sur le dé- veloppement du Pénicillium glaucum. Contribution à l'étude des antisepti- ques et de la narcose. — Le Pénicillium glaucum peut accepter comme ali- ment organique unique divers composés aromatiques. Si l'on cherche une relation entre les formules de constitution des corps et la faculté qu'a la moisissure de les utiliser ainsi, on trouve que l'introduction dans le noyau benzénique de groupements hydroxylés ou carboxylés (acides) rend ces composés plus favorables au champignon (ac. para- et métaoxybenzoïques, ac. gallique, ac. protQcatéchique), tandis que le radical méthylp exerce une influence défavorable (ac. salicylique). A vrai dire, ceci souffre des excep- tions, puisque Facide dioxybenzoïque 2-5 est nuisible à toute concentration. Mais généralement, on ne peut dire qu'un de ces corps est alimentaire ou toxique ; il est toxique à une concentration plus ou moins élevée, et alimen- taire à une concentration plus basse. L'auteur cherche à expliquer la toxi- cité par une pénétration trop rapide des corps dans la cellule pour qu'ils puissent être assimilés à mesure. Les moins toxiques seraient ceux dont la pénétration est la plus lente, et si l'on admet que la membrane est de na- ture lipoïde, ceux qui seraient le moins solubles dans les corps de cette na- ture. Il vérifie approximativement son hypothèse en constatant que les com- posés les plus toxiques (ac. salicylique, p. ex.) sont ceux qui dans un partage entre les deux phases, huile etéau, se dissolvent plus que les autres dans le premier de ces corps. Ce sont aussi ceux (parmi les acides) dont la dissocia- tion est le pliis élevée et peut-être est-ce par l'intermédiaire de cette pro- priété que se manifeste l'influence de la formule structurale, — H. Mouton. ?04 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hyman (L. H.). — L'aclion-de certaines substances sur la consommation d'oxygène. 1. L'action du cyanure de potassium. — Le cyanun^ du potassium stimule d'abord la consommation d'oxygène chez Suljerites, puis la diminue d'autant i)lus qu'il est à plus forte concentration. — R. Legenure* a \ Gregersen (J. P.). — Uecherckes sur la relation qui lie la concentration des antiseptiques à leur efficacité. — Quand on mesure le temps nécessaire pour détruire des bactéries diverses avec des antiseptiques de concentration variée, on constate que la loi qui lie ce temps à la concentration ne parait dépendre, dans la limite des erreurs d'expérience, que de la nature de l'an- tiseptique et non de l'espèce bactérienne. Avec toute une catégorie d'anti- septiques ce temps est inversement proportionnel à la concentration (formol, ac. chlorhydrique, sublimé). Avec d'autres (thymol, phénol, hydrate de choral), il est inversement proportionnel à la 4" puissance de la concentration, c'est- à-dire, par exemple, qu'il est 16 fois plus court pour une concentration double. — L'action antiseptique de l'alcool est tout à fait anormale. Elle est maxima pour une concentiation en poids de 70 % environ, faible à 90 %, nulle à 99 % pour le St. pyogenes aureus. Espèces employées : Staphylococcwi pyo- genes aiireus et St. albus, Bacterium coli, B. typhosus, Bact. prodigiosum. — H. Mouton. Ij) Belin (Marcel). — De Vaction des substances oxydantes sxir les toxines « in vivo ». — L'injection de substances oxydantes (chlorates alcalins, terpène ozone) a nettement une action favorable sur révolution de la coli- bacillose de la fièvre typhoïde et de la .streptococcie expérimentales chez le lapin et le cobaye. — H. Cardot. Labbé( Henri) et"Wahl(M.). —Beclierches sur l'intoxication des insectes du genre Pedieulus par les vapeurs de différents corps minéraux ou orga- niques. — 11 faut distinguer deux degrés dans ces actions toxiques : 1'^' l'in- secte est immobilisé, mais peut revivre; 2° il est mortellement intoxiqué. Les temps respectivement nécessaires pour obtenir ces résultats définissent le pouvoir d'immobilisation et le pouvoir intoxicant mortel de la substance étudiée. Pour les corps à noyau aromatique, les alcools et leurs éthers, les hydrocarbures gras ou substitués, le pouvoir mortel est faible. Il est plus considérable pour les aldéhydes, les cétones, les acides et surtout les phénols. Les auteurs ont étudié l'intoxication par l'anisol, en faisant varier systématiquement soit la température, soit le volume offert aux vapeurs, soit le poids de substance intoxicante vaporisée. Il existe entre l'une de ces trois variables et les temps d'intoxication correspondants une relation dont la traduction graphique est une courbe du second degré. — H. Cardot. Salant (Williani) et Livingstone (A. E.). — L action de V huile de ché- nopode et des stimulants cardiaques sur le cceur isolé de la grenouille. — Le but' des auteurs a été surtout d'étudier les rapports entre l'action de l'huile de chénopode et celle de l'adrénaline, la digitale et la caféine. Le cœur isolé est profusé soit simultanément par l'huile de chénopode et une de ces substances soit par cette huile seule d'abord. L'adrénaline, la digitale et aussi l'huile d'olive sont antagonistes de l'huile de chénopode. La caféine a une action peu constante, lorsqu'elle est profusée en même temps que l'huile de ché- nopode : elle est stimulante dans certains cas et augmente la dépression (qui est l'effet de l'huile) dans d'autres. L'huile de chénopode affecte probable- ment les lipo'ides et aussi la substance musculaire du -cœur. Les antago- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 205 nistes agissent probablement sur le métabolisme des lipoïdes. — M. Gold- SMITH. a) Krylov (D.). — Sur Vartériosclérose expérimentale de Vaorte. — (Ana- lysé avec le suivant.) b) Sur Vartériosclérose expérimentale des artères coronaires du cœur. —1 L'inii'estion assidue de jaunes d'œufs ou de cholestérine détermine des troubles viscéraux, surtout hépatiques, par dépôt de substances lipoïdes (recherches inédites de Fomenko), ainsi que des lésions athéromateuses dans l'aorte et les autres ai^tères. Mais tandis que les lésions viscérales dis- paraissent, les lésions vasculaires sont permanentes sous certaines modifi- cations. — Y. Delage et M. Goldsmith. . Lapicqiie (Marcelle). — Action du curare sur le muscle dans la série ani- male. — Le curare n'agit pas sur le nerf. Sur le muscle, il ralentit le pro- cessus d'excitation; il agit d'autant plus que le muscle est normalement plus rapide. Le curare n'altère pas la morphologie de la fibre nerveuse (L. et M. Lapic(^ue et R. Legendre); il diminue la perméabilit,é musculaire. Or la spartéine aussi, qui diminue la perméabilité augmente la chronaxie, tandis que la vératrine, la physostigmine agissent inversement. — R. Le- gendre. Salant ("William) et Mitchell (G. "W.). — L'influence des métaux lourds sur l'intestin isolé. — Le zinc, même en très forte dilution, diminue la con- tractilité intestinale: elle ne se rétablit que partiellement après lavage au liquide de Locke : les concentrations moyennes et fortes de Zn arrêtent défi- nitivement les contractions. Les solutions diluées d'acétate de nickel dimi- nuent puis augmentent les contractions; les fortes concentrations arrêtent l'activité musculaire que l'irrigation au Locke rétablit.. Le nickel est donc beaucoup moins toxique que le zinc. L'intestin du chat est plus résistant à l'action du zinc que celui du lapin ; la différence est moins marquée pour le nickel. L'iléon et le colon sont les parties les moins sensibles. — R. Le- gendre. Osterhout ("W. J. V.). — Mesure de la toxicité. — O. a eu l'occasion de déterminer la toxicité de substances variées en mesurant leurs efTets sur la conductibilité électrique des tissus vivants. Celte méthode permet de suivre pas à pas la réaction et admet un liaut degré de précision. Elle montre en outre que la toxicité relative de deux substances dépend de la phase de la réaction pendant laquelle la mesure a été faite, ainsi que le prouve l'examen des courbes données par l'auteur. L'une de ces courbes représente la résistance électrique des tissus d'une Algue marine, une Laminaire; dans l'eau de mer et dans deux solutions toxiques. La résistance dans le milieu normal est de 100 %. Si le tissu est placé dans une solution de NaCl de même conductibilité que l'eau de mer, la résistance diminue jusqu'à ce qu'elle atteigne le point de mort à 10 %, après quoi il n'y a plus de changement dans la résistance. La méthode la plus commune pour déterminer la toxicité d'une solution con- si.ste à évaluer le temps nécessaire pour provoquer la mort. Mais il est impos- sible de déterminer le moment précis de la mort. On peut éviter cette diffi- culté en prenant comme critérium le temps nécessaire pour atteindre un point convenable de la courbe, par exemple 55 9e. On pourrait prendre d'autres critères, changements dans le métabolisme, cessation du mouve- 2(H) L'AxNNÉE BIOLOGIQI'E. ment, perte de l'irritabilité. Mais pour juger de la toxicité relative de deux substances, il faut tenir compte du point de la courI)e où se fait la compa- raison. Supi)osons deux substances toxiques provoquant la mort au bout du même temps, n^z-alement toxiques si l'on prend la mort comme critérium, elles sont inégalement toxiques si l'on choisit un autre critérium et à 00 % l'une peut être sept fois plus toxique que l'autre. On ne peut comparer des résultats obtenus par des métliodes différentes. — F. Péchoutke. Dufrénoy (Jean). — Action nocive du dépôt de sel marin sur lea plantes du litlorul. — . Les feuilles tournées du côté de la mer reçoivent par les embruns des gouttelettes salines qui pénètrent par les stomates et plasmo- lysent les cellules intérieures : la feuille finit par mourir, mais elle ne tombe pas et forme pour l'autre côté de la. plante un écran protecteur, d'où résulte un développement dyssymétrique. — Y. Delage. Pearl Raymond). — Sur l'e/fct différentiel de certains sels de calcium sur le taux de croissance des deux sexes chez la poule domestique [IX]. — Ex- périences sur des poussins à qui Ion a donné de petites doses quotidiennes de lactate et de lactophosphate de calcium. Aucune action sur la croissance des poussins mâles qui reste normale, mais augmentation et accélération mar- quées de croissance chez les femelles. Il y a stimulation de la ponte aussi. L'addition d'un peu de corps jaune au calcium chaque jour inhibe totalement l'action stimulante du sel. Cette action spécifique d'un sel inorganique est intéressante. — H. de Yarignv. ■Waelsch fL.i. — Production expérimentale de proliférations épithéliales. — En incisant la peau de larves de salaman4re, et en injectant entre les lèvres de l'incision une émulsion de rouge écarlate ou de terre à diatomées, "W. observe une disparition des cellules de Leydig et une prolifération de l'épiderme, qui s'épaissit et envoie dans la profondeur des prolongements plus ou moins volumineux. [Des observations analogues ont été souvent faites par des biologistes et des anatomo-pathologistes]* — A. Bb.\chet. Tsuriimi. — L'influence de l'alcool éthyliquc sur le développement des cancers de souris. — Les injections hypodermiques d'alcool dilué, à 10 %, dans l'eau physiologique ont empêché, à des degrés différents, le dévelop- pement des tumeurs malignes injectées sous le derme ou dans les veines. -— Ph. Lasseur. Reed (Ho'wardS.) et Williams (Bruce). — Effet de quelques constituants organiques du sol sur la fixation de l'azote par VAzotohacter. — h'Azoto- bacler a été choisi comme représentant de la flore normale du sol pour re- chercher si diverses substances organiques, qui, quand elles sont contenues dans la terre, nuisent au développement des plantes supérieures, nuisent aussi aux bactéries, en particulier à celles qui contribuent à la fertilité du sol. La fixation d"azote s'est généralement montrée peu influencée par les substances essayées, sauf à des concentrations élevées. L'hydroquinone et l'aldéhyde salicylique sont les substances dont l'action s'est montrée la plus fâcheuse tandis que l'esculine, l'acide quinique et le bornéol favorisaient la fixation de l'azote. On n'observe pas que la fonction de VAzotobacler soit influencée de la même manière que la croissance des plantes supérieures. Parmi les produits azotés, la nicotine, la picoline. la guanidine, le scatol montrent toutefois les propriétés toxiques qu'on leur attriI5,ue ordinairement. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 207 En revanche, divers composés azotés qui sont favorables au développement des végétaux supérieurs modèrent la fixation de l'azote. Cet effet est plus marqué pour les corps de molécule peu compliquée : citons particulière- ment l'urée, le glycocoUe et la formamide. Les auteurs proposent de ce fait l'interprétation suivante : ces substances ne nuiraient pas au développement de VAzotohacter, mais cette bactérie emploierait leur azote de préférence à celui de l'air. — H. Mouton. Rigg (G. B.). — Décomposition et toxines du sol. — Les produits de la décomposition de* rhizomes de Xymphnm sont toxiques pour les boutures de Tradescantia, pour la tomate, le blé, même en solutions très diluées. En neutralisant par la soude, la toxicité de ces solutions est presque supprimée. Le rhizome et les produits de sa décomposition contiennent trois sortes de substances quelque peu toxiques : des colloïdes, des sub.stances très volatiles et certaines bases. Les produits de la décomposition des pommes de terre, des navets et des rhizomes de Castalia odorata et de Ti/pha latifolia sont également toxiques pour le Tradescantia, mais bien moins que ceux des Nympliiea. — P. Guérin. Fischer (Hans) et Kemnitz (G. A. v.). — L effet de diverses porphyrines sur les paramécies. — L'hématoporphyrine et la mésoporphyrine en concen- tration de 1 à 50000 ont un effet sensibilisateur égal sur les paramécies. Les deux pigments agissent par contre différemment en concentration de 1 à 200000 et de 1 à 500000 etc., la mésoporphyrine beaucoup plus fortement que l'hématoporphyrine. Les porphyrines isolées de l'urine et des fèces par Fischer sont sans aucun effet, du moins en concentrations de I : 80000 à 1 : 10000, dans lesquelles F. et K. les ont employées. — J. Strohl.' Hausmann ("Walther). — De l'aclion sensibilisatrice des porphyrines naturelles. — Zielinska a démontré en 1913 que le liquide brun du lombric Eisenia fœtida est à même de protéger le ver contre l'action de rayons lumi- neux. H. montre, au contraire, par ses expériences, que ce liquide fluorescent a une influence photodynamique sur les globules rouges du sang. Il en con- clut qu'une substance non sensibilisatrice (/( vivo peut parfaitement passer à un état où elle acquiert une fonction sensibilisatrice. — J. Strohl. Schryver (S. B.). — Recherches concernant les phénomènes de la forma- tion du caillot. III. Nouvelles recherches sur le f/el des cholales. — Après avoir établi qu'il y a une similarité marquée entre certaines activités vitales des cellules et la conduite du g^l des cholates, l'auteur conclut : 1" L'action érosive de certaines substances organiques sur le gel des cholates (solution de cholate de Na chauffée à 50'^ en présence dun sel de Ca) est parallèle à leurs actions narcotique et cytolytique. 2'' La formation du gel par le chlo- rure de Ca est inhibée par les chlorures de Na, de Mg, et autres. Les mêmes substances peuvent aussi déterminer une érosion du gel, mais l'action érosive peut être neutralisée par des quantités relativement petites de sels de Ca. .3° Pour expliquer le parallélisme entre certaines actions biologiques de substances organiques et l'action antagoniste de sels inorganiques d'une part, et l'action de ces substances sur le gel des cholates d'autre part, S. suggère que la membrane cellulaire ou le cytoplasme est constitué par un système hétérogène de lipoïdes, de matières protéiques, etc., contenus ensemble dans un magma contenant ime substance formatrice de crel, avec des propriétés physiques similaires à celles des cholates. L'action biologique 208 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de certaines substances s'explique ainsi mieux que par la théorie « lipoïde » de Hans Meyer et Overton. — 11. de Varigny. Schryver (S. B.) et Hewlett (Mary), — Fiecherches sur les /'hênomihK's (le c()(iJ/iilalio)i. — Partie IV : Action érosive diphasi(iuc des sels sur le gel de cholate. Etude de l'action érosive des solutions de chlorure sur un gel de cho- latecontonant des chlorures additionnés. i"Si les concentrations des solutions érodantes sont disposées en abscisses et les taux d'érosion en coordonnées, on obtient une courbe de caractère diphasique. La somme d'érosion augmente avec la concentration juscpi'à un maximum, puis, malgré Taugmentation de concentration, diminue vers un minimum; mais si on continue à augmenter la concentration au delà, la somme d'érosion augmente de façon continue. La partie de la couche entre les deux minima est appelée « zone d'instabilité » du gel. 2° La largeur de cette zone et le taux d'érosion à l'intérieur de celle-ci .sont fonction de la ([uantité de sel ajoutée au gel; plus on ajoute de sel plus la zona d'instabilité est large, plus est grande la somme d'érosion. 3° Une courbe d'érosion de forme similaire est obtenue quand un non-électrolyte (dextrose) est ajouté au gel. Mais le sucre est sans action quand il est présent dans le liquide d'érosion, que le gel contienne des sels ajoutés ou non. 4° Quantitativement, les solutions chlorurées diffèrent beaucoup les unes des autres dans leur action érosive : les diffé- rences sont moins marquées quand elles sont présentes dans le gél. L'effet maximal, en ce qui concerne la largeur de la zone, d'instabilité et la somme d'érosion à l'intérieur de cette zone est produit par le chlorure de lithium. L'ordre d'action est généralement : Li, Na, Mg. K. C'est l'ordre de leur action dans l'accroissement de la perméabilité de certaines cellules végétales. 5" Il faut relativement plus de chlorure de calcium pour « aiîta- goniser » Faction érosive des sels, dans la zone d'instabilité, que pour anta- goniser la même somme d'action érosive produite par des concentrations plus élevées (dans la seconde phase de la courbe d'érosion). G" L'action érosive des sels de sodium autres que le chlorure sur le gel contenant des chlorures ajoutés donne une courbe d'érosion de caractère diphasique. La forme a différé pour chaque sel, en ce (jui concerne la largeur de la zone d'instabilité et la quantité d'érosion. La courbe d'érosion produite par le lactate de sodium sur lui gel contenant du chlorure de potassium est fort remarquable : sa zone d'instabilité est très étroite et la quantité d'érosion, dans la zone, est très considérable. 7° L'action générale des sels sur un gel paraît résulter de plusieurs facteurs physico-chimiques agissant simul- tanément. L'action biologique des sels est d'ailleurs probablement complexe. — H. DE Varigny. Rumbold (Caroline). — AnatoDiic judhologique des troncs injectés, de Chàtair/nif'rs. — Quand on injecte dans les tissus végétaux du tronc et des branches diverses substances chimiques (hydrocarbures, sels métalliques, etc.), on observe des effets très variés allant de l'absencb de toute réaction à la mort des tissus. Dans les cas moyens, le pliloème réagit en fournis- sant, soit par l'intermédiaire du cambium, soit directement, un abondant tissu soit cortical soit ligneux. — Y. Delage t M. Goldsmitii. ^= Sêrums. Immunité. ■W^erigo (B.). — Sur la cause et le mécanisme de Vanaphylaxie. — Dans l'anaphylaxie, l'injection déclanchante provoque une énorme accumulation XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 209 de produits nucléaires dans les vaisseaux pulmonaires, par quoi s'expliquent la dyspnée, la chute de la pression artérielle et l'hypoleucocytose dans la circulation générale. — Y. Delage. Danysz (J.). — Les causes de l'anaphylaxie. — Partant de la vieille expérience de Hayem (une deuxième injection de sang de bœuf à un chien faisant mourir celui-ci en déterminant dans son sang un précipité, origine d'embolies), l'auteur reprend la même expérience sous des formes plus nettes, en employant le sérum au lieu du sang total; cela le conduit à l'interprétation suivante du phénomène anaphylactique. La première injec- tion détermine la formation lente de substances digestives qui digèrent lentement le sérum étranger, après l'avoir coagulé. La lenteur du phé- nomène, et peut-être sa localisation dans certains organes, lui ôte toute nocivité. Mais la sécrétion des substances digestives continue et celles-ci s'accumulent dans le sang. Lors de la seconde injection, le sérum étranger est instantanément coagulé en un précipité qui détermine par embolie les accidents anaphylactiques.' Si ceux-ci ne sont pas mortels, ils sont passagers, parce que la coagulation est rapidement suivie de la liquéfaction du précipité qui est entièrement digéré. Ainsi la formule de Richet : toxogénine + antigène (toxine) = apotoxine, doit être transformée en : substance P (substance digestive) + substance D (du sérum hétérogène) = précipité. — Y. Delage. Pardi (U.). — Le mode de se comporter des plaquettes dans l'anaphylaxie. — Le fait que, dans l'anaphylaxie, on observe la formation rapide de throm- bus de plaquettes autorise à penser que ce processus joue un rôle dans les manifestations patliologiques de l'anaphylaxie (troubles respiratoires, em- physème). — Y. Delage. Oppler (B.). — Recherches expérimentales et critiques au sujet des fer- ments de défense spécifiques d'Abderhalden. — La réaction spécifique de la gravidité découverte par Abderhalden a été l'objet de nombreuses discussions. •Divers auteurs l'ont rejetée parce que le placenta est également dédoublé par le sérum de personnes n'ayant jamais été gravides. D'autres reconnaissent bien l'exi.stence d'une réaction sérologique de la gravidité, mais refusent de croire à sa spécificité et pensent qu'il s'agit simplement d'une augmentation quantitative d'une qualité générale du sérum. O. a été amené à rejeter même la possibilité de l'existence d'une pareille réaction, dont' le principe ne paraît pas vraisemblable. Et d'ailleurs les méthodes qui ont permis sa découverte ne semblent pas décisives : les produits de la dégradation pré- sentent bien, après dialysation, une réaction au contact avec la « ninhy- drine », mais jamais la réaction du biuret, pourtant indispensable lorsqu'il s'agit d'identifier des polypeptides. — J. Strohl. Eyler (M. von) et Lôvenstein (E.). — Immunisation avec des mélanges de toxine et d'antitoxine tétcmique. — On connaît la sensibilité du cobaye à la toxine tétanique. Avec des mélanges neutralisés ou hyperneutralisés de toxine et d'antitoxine on arrive à lui donner une certaine immunité après les injections soas-cutanées. On trouve alors de l'antitoxine dans le sérum de l'animal. On obtient des résultats analogues chez le lapin avec une seule injection. Les mélanges doivent être récents (12 heure). Après 5 ou 6 heu- res de contact, ils deviennent incapables de conférer l'immunité. L'anti- toxine apparaît 12-13 jours après la 1'''' injection chez le lapin, la 2'' chez le l'année biologique, ïxi. 1916. 14 •210 L'ANNHE BIOLOGIQUE. cobaye. Elle augmente jusqu'au voisinafi:e du 25'' jour. D'un mélange neutre toxine-antitoxine, une éniuision de foie do lapin extrait assez de toxine pour qu'injectée à la souris, elle lui donne le tétanos. On peut d'ailleurs ol)tenir le même résultat avec du kaolin, mais non avec des émulsions d'autres or- ganes de lapin ou d'organes de cobaye. — H. Mouton. b) Gonzenbach ("W.) et Uemara (H.). — Elude comparative de Vaclivilé bactéricide du plasma et du sérum normaux contre les bactéries ti/phique, paratfipltique B et contre la Bactéridie charbonneuse. — Le plasma normal est toujours plus bactéricide ({ue le sérum normal correspondant (homme, chèvre, mouton, lapin). Le plasma et le sérum de lapins immunisés (typhi- que,para B) ne sont d'ailleurs pas*plus bactéricides que les liquides normaux. Les auteurs admettent que, dans la coagulation, une partie de la substance bactéricide se fixe sur la fibrine. — L'activité bactéricide du sérum normal de lapins vis-à-vis de la bactéridie charbonneuse est attribuée par les auteurs à son contenu en plaquettes. Et en effet, ni le plasma privé de plaquettes, ni le sérum qu'on eu obtient par coagulation ne possèdent la même pro- priété. Les plaquettes sont d'ailleurs par elles-mêmes inactives. Mais jointes à ce dernier sérum inactif, elles lui confèrent le pouvoir bactéricide que possède le sérum normal. — H. Mouton. Nicolle (M.) et Césari (E). — Etudes sur la toxicité et Vlwmotoxicité des sérums normaux et des antisérums. III. — Dans ce mémoire, on trouvera l'indication et la comparaison des caractères des sérums fournis par le lapin et le cobaye, les conclusions qui se dégagent de l'étude des effets des anti- gènes, le parallèle entre les modes de réaction présentés par ces deux ani- maux vis-à-vis des antigènes, l'examen des diverses combinaisons d'hémo- lysines et d'agglutinines contenues dans leur sérum, et enfin une étude des relations entre les compléments, les ambocepteurs et les cellules sensibles. D'après les auteurs, leurs recherches contribuent à prouver que l'histoire des anticorps artificiels appartient à l'histoire des phéjiomènes de réso- nance. — H. Cardot. Hewlett (R. Tanner) et Revis (Cecil). — La présence dans le lait de complément hémolytique. — Des hématies de cobaye sensibilisées par contact avec du sérum de bœuf chauffé à 56'^ (donc privé de complément) peuvent être hémolysées par l'addition de lait de vache qui contiendrait ainsi une « substance complémentaire ». Cette réaction peut se rencontrer à tous les stades de la lactation, depuis la parturition jusqu'à la fin. Elle est d'ailleurs plus intense avec le colostrum ou avec le lait de vaches atteintes de mam- mite (dans ce dernier cas, le lait peut contenir aussi de la sensibilisatrice), et même longtemps après guérison. Bien que l'intensité de la réacticm croisse avec le nombre des éléments cellulaires présents dans le lait, on ne peut établir de relation étroite entre les deux phénomènes. — Le système hémolytique employé se montre particulièrement sensible pour déceler la réaction complémentaire du lait, mais précisément à cause de ce caractère spécifique du système à employer, il reste quelque doute sur l'identité du complément du lait et de celui du sérum sanguin. — H. Mouton. Jacoby (Martin) et Jacoby (Marg.). — La destruction du complément déj/eiid de la présence d'oxygène. — 11 faut chasser à fond l'oxygène contenu dans le sérum pour arriver à rendre ce dernier insensible au secouage. Mais une fois complètement privé d'oxygène, le sérum reste très stabile vis à-vis du secouage. — J. Stroul, y XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 211 Achard (Ch.) et Foix (Ch.). — Sur Vemploi des corps gras comme véhi- cules des vaccins microbiens. — Les bacilles paratyphiques tués par la cha- leur, puis péniblement émulsionnés dans l'huile après dessiccation, constituent un vaccin d'absorption plus lente, mais déterminant la formation des anti- corps et l'immunité. — Y. Delage. Schiller (Ignace). — Accidents sériques consécutifs aux injections des sé- rums homogènes. — Constatation d'accidents sériques consécutifs à l'injec- tion au lapin de sérum de lapin et non imputables à l'ancienneté du sérum. — Y. Délace. Marie (Pierre Louis). — Accidents sériques chez V homme, consécutifs à l'injection intraveineuse de sérum humain. — Les injections sériques d'homme (en convalescence d'une jnaladie) à homme (en puissance de la même ma- ladie), presque toujours innocentes, produisent parfois des accidents (urti- caires) ; d'où l'on peut conclure que les sérums ont, à côté de leur spéci- ficité d'espèce, une spécificité individuelle. — Y. Delage. Le Moignic et Pinoy. — Les vaccins en émulsion dans les corps gras ou « lipo-vaccins ». — Dans un véhicule formé d'huile de vaseline et de lanoline (avec ou sans addition de camphre qui assure la mort des microbes, mais peut produire quelques accidents), les microbes sont tués sans être autolysés, en sorte que la résorption de leur substance est ralentie, régularisée, et produit des effets plus sûrs que lorsqu'ils ont été tués par l'éther, la chaleur, dans un véhicule aqueux où ils s'autolysent facilement. Démonstration expérimentale parle Bacille paratyphique sur les souris. — Y. Delage. Horo-witz (A.). — Contribution à l'étude dugenre Proteus vulgaris [XVII]. — L'auteur étudie 24' échantillons de Proteus vulgaris. Pour lui, « le défaut d'agglutinabilité d'une race par un sérum spécifique d'un genre bactérien n'exclut pas pour cette race la possibilité d'appartenir à ce genre ». De plus « tous les sérums, préparés au moyen de diverses races d'un seul et même genre, n'influencent pas indifféremment toutes les races de ce genre ». Enfin, € les races formant un groupe homogène par le fait de leur aggluti- nabilité spécifique ne sont pas toujours en tous points identiques entre elles ». — Ph. Lasseur. Cantacuzène (J.). ^ Production expérimentale d'hémo-agglutinines et de précipitines chez Hélix pomatia. — Des escargots ayant absorbé par voie digestive des hématies de lapin desséchées et pulvérisées, ou ayant reçu du sang défibriné en injection pédieuse, montrent dans leur sérum, mais seulement après un temps assez long, la formation d'anticorps sous la forme d'agglutinine, de précipitine et peut-être d'hémolysine. Ce phéno- mène n'est donc pas limité aux animaux à sang chaud ni même aux ver- tébrés, ainsi que d'autres exemples l'ont déjà montré. — Y. Delage. Busquet (H.). — Immunisation rapide par de petites doses de nucléinate de soude ou d'huile de chaulmoogra contre l'action hypotensive des doses fortes de ces substances. — Chez le chien une première injection intraveineuse, efficace ou non efficace, de nucléinate de soude ou d'huile de chaulmoogra développe une immunisation rapide contre l'action hypotensive de doses plus fortes de ces substances. Le nucléinate de soude et les éthers de la gly- cérine constituant l'huile de chaulmoogra sont les corps les moins com- 212 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plexes et les mieux définis chimiquement ijui aient été signalés jusqu'à présent comme produisant des effets de tachypliylaxie. — E. Tekkoine. Pecker (Sophie). — Le rhangcmcnl des rolpodes et de leurs kystes sous l'in- fluence du sérum sanfiuin. — M"o P. avait essayé d'étudier l'influence du salvarsan sur l'infusoire Colpidium Colpodn. Dès le début de ses expériences elle a constaté un singulier effet spécifique du sérum sanguin sur ces infu- soires. Elle est, par la suite, arrivée à étudier les modifications de la repro- duction sexuelle et asexuelle des Colpidium sous l'influence du sérum san- guin. Le phénomène essentiel consiste en une singulière déformation des kystes qui prennent au contact avec le sérum sanguin la forme de capsules renfermant à leur intérieur une ou plusieurs spores. Il semble s'agir d'un effet plasmolytique du sérum. — J. Stroiil. a) Wagner (R. J.). — Sur les substances bactéricides dans les plantes sai- nes ou malades. Les plantes saines. — -. On peut trouver dans les végétaux des agglutinines qui arrêtent les mouvements des bactéries, des lysines qui les dissolvent après les avoir gonflées, des substances qui en empêchent la multiplication et la sporulation. Enfin, le suc cellulaire acide s'oppose par lui-même à l'action des bactéries. — On pourrait, selon l'auteur, obtenir l'immunisation active et passive des plantes et y montrer l'existence d'anti- toxine et de substances bactéricides spécifiques. — H. Mouton. 6) "Wagner (R. J.). — Cotirent ration en ions hydrogène et immunité natu- relle des végétaux. — L'injection de bactéries pathogènes chez les végétaux (tige de chou, tubercules de pommes de terre, racine de joubarbe) déter- mine d'abord une diminution d'acidité des tissus. Puis l'acidité croît, dé- passe beaucoup la normale et y revient avec quelques oscillations si la plante e.st en état de se défendre. Si la plante ne peut se défendre avec suc- cès l'acidité, après avoir crû beaucoup, tombeau-dessous de la normale lors- que la maladie se prolonge ou ne revient dans le cas de mort rapide des tissus qu'à la normale ou à une valeur un peu supérieure. — H. Mouton. = Microbes. Nicolle (M.), Debains (E.) et Loiseau (G.). — Etudes sur le Bacille de Shiga. — Pour les auteurs, le Bacille de Shiga serait pratiquement avirulent tout en étant très toxigène. Sa toxine détermine, chez le lapin, des aymptômes et des lésions caractéristiques : émaciation, paralysie du train antérieur, diarrhée, état comateux parfois très prolongé. La toxine résiste bien à la chaleur et encore mieux à l'acidité. — Ph. Lasseur. Bertarelli (E.) et Bocchia (J.). — Recherches expérimentales sur le rôle du nombre des bactéries dans les infections. — Combien faut-il de microbes pour déterminer une maladie mortelle? C'est assurément affaire d'espèce, de virulence et d'état de défense de l'organisme attaqué. Pour la bactéridie charbonneuse et le cobaye pris comme organismes d'expérience, il semble que la voie sous-cutanée est la plus sûre pour déterminer l'infection. Mais, quelle que soit la virulence des bactéridies employées, il ne semble pas qu'il en ait jamais fallu moins de 10 pour amener la mort, et il en faut souvent beaucoup plus (200) pour atteindre ce résultat. — H. Mouton. b) Herzfeld (E.) et Klinger (R.). — Recherches quantitatives sur la des- I XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 213 truction de rindol et du Iryptophane par les bactéries. — Le tryptophane peut être détruit non seulement par les bactéries productrices d'indol (v. cholérique, colibacille), mais aussi par d'autres qui ne donnent pas d'indol (b. typhique). La destruction de tryptopliane est toutefois beaucoup moins évidente en présence d'autres produits azotés de décompositions des albu- minoïdes, comme cela se présente dans les milieux peptonés. Dans de tels milieux, diverses espèces {Bact. coH, Bact. proteus) sont capables de pro- duire par désintégration de produits plus complexes plus de tryptophane qu'elles n'en consomment. Le contraire se produit avec d'autres espèces (b. typhique et paratyphiques). Il y a diverses espèces (groupe typhique-pa- ratyphique et groupe diphtérique) qui, incapables de produire de l'indol aux dépens du tryptophane, peuvent cependant consommer l'indol libre. — H. Mouton. a) Gonzenbach ("W. v.) etUemara (H.). — Elude sur la coagulation du plasma sous l'action du Staphylococcus pyogenes aureus. — En étudiant l'ac- tion bactéricide des plasmas et des sérums, les auteurs ont eu l'occasion de revoir ce fait déjà connu (Much) que le staphylocoque ensemencé en plasma oxalaté le coagule au bout de quelques heures : le caillot se redis- sout plus tard. Le plasma de lapin est de tous celui qui se coagule le plus facilement. On a constaté que des cultures chauffées juste assez pour tuer le microbe peuvent encore coaguler le plasma : leur pouvoir n'est qu'affaibli; il se perd par Ain chaufî'age prolongé. L'action semble par suite de celles qu'on doit rapporter à un enzyme. — H. Mouton. Selter (H.) et Bûrgers (J.). — L'emploi des lapins dans les expériences sur les bacilles tuberculeux humains. — Chez les lapins jeunes ou âgés les cultures de bacilles tuberculeux humains, même les plus virulentes pour le cobaye, ne déterminent que rarement des lésions, soit par inhalation, soit par injection intra- veineuse ; encore les lésions sont-elles généralement peu étendues. — H. Mouton. Stnyth (Henry Field). — L'influence des bactéries sur le développement des tissus in vitro. — Culture de tissu (le plus souvent cardiaque) en pré- sence de bactéries {prodigiosus, diphtérique, typhique, staphylocoque doré) dans du plasma de poulet en cellules. D'une part les cultures bactériennes offrent souvent de l'action bactéricide du milieu, au moins au début (ty- phique) ; — d'autre part, le développement du tissu peut se trouver arrêté, particulièrement celui du tissu nerveux, en présence de b. phidritèque. — A signaler aussi que la toxine diphtérique arrête les battements du tissu cardiaque. — H. Mouton. Kianizin (J.). — L'effet de la stérilisatio7i du milieu, de l'air et de la nourriture sur les animaux supérieurs. — D'accord avec Shottelius, Cuar- RiN et GuiLLEMONAT et M™^ Metchnikoff, l'auteur déclare impossible la vie des organismes en l'absence de microbes dans leur nourriture ou dans l'air qu'ils respirent. Leur survie est proportionnelle au nombre de microbes qui n'ont pas été supprimés de leurs aliments ou de l'air inspiré. En l'absence de microbes, la fixation d'oxygène et d'azote sont défaillantes, et il en résulte une production exagérée de leucomaïnes qui entraîne la mort; les microbes ingérés ou inspirés sont saisis par des leucocytes où ils sont la source d'oxydases et de catalases. [On sait que ces conclusions ont été récemment contredites par diverses expériences incontestables]. — Y. Delage. 214 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. a) Belin (M,). — Aulopyot/iérapie. — Chez le clieval, la tendance à la formation d'abcès successifs au voisinage d'une plaie suppurant*» a été ré- primée par l'injection sous-cutanée du pus de ces al)cès, traité par l'éther. — Y. Delage et M. Goldsmith. Sartory (A.). — De Vinlhience d'une bactérie sur la production des péri- Ihèces chez un Aspcrgillus. Elevé en culture pure, cet Asperfjillus ne forme pas de périthèces, quel que soit le milieu de culture employé. Mais si on y joint le B. mesenterirus, qui se rencontre avec lui à l'état sauvage, les pé- rithèces apparaissent aussitôt. Les faits de ce genre se multiplient. 11 y aura à voir si la bactérie n'intervient pas simplement en modifiant le mi- lieu, en sorte qu'il serait possible d'obtenir des péritlièces sans le concours d'une bactérie en milieu convenablement constitué. — Y. Delage. = Toxines. Henry (A.) et Ciuca. — Nouvelles recherches expérimentales sur la cénu- rose du lapin. — Les notions les plus importantes qui se dégagent des re- cherches de H. et C. sont les suivantes : L' les parasites sécrètent, dès le début de leur développement, un produit toxique qui nécrose les tissus placés immédiatement autour d'eux: 2" les anticorps cénuriens apparais- sent en général du 19° au 23'= jour de l'infestation ; exceptionnellement, cette apparition est plus précoce. — Ph. Lasseur. = Venins. Cushny (A. R.) et Yagi (J.). — Action du venin de Cobra. — I'''^ partie, par Arthur Cushny. — ^'Chez les animaux à sang chaud ou à sang froid^ le venin tue par paralysie des plaques motrices, identique par sa nature à celle du curare, mais lentement progressive eî beaucoup plus difficile à éliminer. Le système nerveux central n'est pas intéressé. La mort est due à la para- lysie des muscles respiratoires et survient avant que celle-ci soit complète, favorisée par la défaillance du cœur et l'encombrement des bronches par la sécrétion. Les antidotes du curare, physostigmine et guanidine, sont ici sans action et ce sont, au contraire, les effets propres de ces agents qui se trouvent annihilés. En dehors des sérums antivenimeux que l'auteur n'a pas essayés, la seule médication se réduit à celle qui a pour effet de réduire au minimum les besoins respiratoires et la formation de CO^ : le repos absolu et les hypnotiques. [On pourrait conseiller les injections sous-cutanées d'oxygène par la méthode de Baveux]. — W^ partie, par S. Yagi. — Dans cette seconde partie est étudiée l'action individuelle sur les différents organes et tissus. Tous les muscles striés ou lisses, à la seule exception de ceux des bronches et de l'iris, sont d'abord excités, et le manifestent par des contractions et des secousses. A cette excitation succède une période de paralysie qui, avec les doses fortes, peut être obtenue d'emblée. L'action sur les différents viscères, cœur, vaisseaux, estomac, intestins, vessie, utérus, se ramène à celle sur 1-es fibres lisses de ces organes. Sur la sécrétion salivaire l'action est nulle; il en e.st de même pour l'action sur les ganglions sympa- thiques. — Y. Delage. = Extraits d'oryanes. a) Takayasu (S.). — Influence de Vextrait musculaire sur la contraction XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 215 du muscle. — ('ne solution d'extrait musculaire de grenouille à 5 % dans le Ringer produit sur le sartorius de la grenouille d'abord un effet favorable, puis un effet délétère, le temps de latence augmentant, les contractions devenant plus faibles. Le même effet est produit par une solution de Ringer contenant 0,045 % de chlorure de potassium, quantité exacte que contient l'extrait musculaire ; les effets des deux solutions sont neutralisés par l'addi- tion d'un peu de chlorure de calcium antagoniste. — R. Legendre. b) Takayasu (S.). — Influence de Vadrénaline sur la contraction du muscle squeleltique. — L'adrénaline, ajoutée au Ringer, jusqu'au 1/500. 000« n'a pas d'effet sur la contraction du sartorius de grenouille; à doses plus fortes, elle la diminue sans augmenter la période latente. L'injection d'adrénaline dans le sac lymphatique dorsal a le même effet, mais l'immersion du muscle dans le Ringer normal n'est plus alors rapidement suivie du retour à la normale. — R. Legendre. Rogers (John), Rahe (Jessie M.), Faw^eett (George G.) et Hackett (George S.). — Les effets des extraits d'organes sur la sécrétion, (jastrique. — La thyroïde ou la partie coagulable de l'extrait aqueux de thyroïde agit activement sur la sécrétion gastrique et les mouvements de l'estomac. Seules les portions incoagulables des extraits aqueux de parathyroïde et thymus et ceux de rate et foie ont le même effet. Les parties coagulables et non coagu- lables de l'extrait aqueux de pancréas ont une action très marquée. Les résidus incoagulables d'hypophyse et de surrénale inhibent le flot gastrique. Les parties incoagulables semblent agir par quelque mécanisme gastrique périphérique où le système nerveux joue le plus grand rôle. — R. Le- gendre. Kozima (M.). — Effets sur le pancréas de la nourriture faite avec la thy- roïde et la pituitaire. — Chez les rats nourris avec de la substance thyroïde, on observe dans le pancréas l'activation des multiplications cellulaires et la diminution des grains de sécrétion ; mais au bout de quelques semaines cette réduction cesse et l'accroissement de la glande est général pour toute cette partie. Après l'injection du lobe postérieur de la pituitaire (le lobe antérieur étant sans effet), aucun des effets ci-dessus ne se manifeste, mais il se produit un œdème qui s'étend à toute la glande à l'exception des ilôts de Langerhans, et aussi aux autres organes (foie et testicules), sans se généraliser au tissu conjonctif du corps. — Y. Delage et M. Goldsmith. Piticariu (I.). — L'action de la sécrétine sur le rein. — - La sécrétine a une action excitante sur la sécrétion rénale, comme sur celle du pancréas. Mais la sécrétine d'une espèce animale différente est sans action. — Y. De- lage. Barry (D. T.). — Les contractions tUérines et l'e.rfrait ovarien. — L'idée de ces expériences a été suggérée par les recherches de BouiN et Ancel concernant l'action du corps jaune sur la lactation : l'auteur a recherché si l'extrait d'ovaire influençait les contr-ictions utérines. Chez une chatte ayant dépassé le demi-terme de la gestation une expérience fut instituée permettant d'enregistrer les contractions des cornes utérines, extraites de l'abdomen et maintenues à la température du corps. Les deux ovaires furent enlevés, broyés dans du Ringer et leur solution employée sur l'animal même en applications locales et en injections veineuses. Dans les 21fi L'ANNEE BIOLOGIQUE. deux cas fut constatée une auirinentation de vitesse et d'amplitude des contractions utérines, et une angnientation du tonus des filtres de l'orfiane. Ces résultats ne pouvaient être attribués aux actions nerveuses, et il paraît probable qu'ils doivent être attribués à des hormones provenant de l'ovaire. Le cor})s jaune se présente comme étant la^ source probal)le de ces hormones, cependant il faut noter ([u'ils cessent de se développer vers la fin de la gestation, c'est-à-dire au moment où ces hormones sont le plus nécessaires. — Y. Delage. o) Tactismes et tropisines. = Géotropisme. Prankerd (Miss T. L.). — Observations pré liminaire s sur la nature et la distribution des statolithes chez les plantes. — Le terme « statolithe «désigne un corps mobile à l'intérieur de la cellule ou statocyte qui le contient. Les Hépatiques montrent dans la disposition de leurs organes reproducteurs une sensibilité à la pesanteur qui est plus marquée dans le gamétophore, et l'appareil statolithique y montre une frappante correspondance entre sa situation, le moment de son apparition et le degré de développement. Les Fougères développent leurs statolithes au sommet des jeunes frondes qui sont négativement géotropiques. Certaines monocotylédones qui, d'ordinaire, ne produisent pas d'amidon développent cependant des statolithes; on en trouve également dans les radicules et dans les tigelles. Les statolithes sont souvent des chloroleucites. Les statocytes se distinguent soit par leur forme, soit par la possession de noyaux plus gros que ceux des cellules voisines. — F. PÉCHOUTRE. Riss (M. M.). — Stir le géotropisme des nœuds des Graminées. — En 1884, Elfving a montré que si l'on fait tourner des nœuds de tiges de graminées ayant terminé leur croissance autour de l'axe horizontal d'un clinostat, d^ façon à ce que la pesanteur agisse également sur eux de tous les côtés, ils recommencent à croître. R. refait les expériences de Elfving et les confirme; en outre il trouve qu'après 5 à 6 heures de rotation, la croissance continue à se faire pendant plus de 20 heures; les résultats d'ELFViNG se confirment en- core si l'on place la plante horizontalement, alternativement dans deux positions différant l'une de l'autre de 180°; si l'on place la plante horizontale- ment pendant 2 min. 40 sec, cela suffit pour provoquer une courbure géo- tropique ; il est ainsi prouvé que c'est l'excitation due à la pesanteur agissant perpendiculairement sur le chaume qui provoque la reprise de la croissance des nœuds. Pour étudier l'influence de la pesanteur agissant suivant l'axe de la plante, R. soumet la plante, en position verticale, à une force centri- fuge agissant alternativement pendant des temps égaux sur deux faces op- posées du chaume; la croissance des nœuds reprend, mais avec moins d'in- tensité que chez les plantes horizontales. Lorsque les plantes sont verticales, il faut faire agir une force centrifuge égale à la pesanteur pendant plus longtemps qu'en position horizontale pour obtenir une courbure géotropique. La pesanteur agissant dans la direction de l'axe de la tige a donc une action retardatrice sur la croissance des nœuds des graminées. — A. M.\illefer. = Wiéotropisme . Allée CW. C). — Contrôle chimique du rhéotactisme chez Asellus. — La XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 217 métliode employée est fort simple. Trois Asellus sont mis dans une cuvette circulaire large et peu profonde, où un courant d'eau circulaire est déter- miné en faisant tourner le liquidé avec le manche d'une pipette. En moins d'une minute, la réaction est obtenue et l'expérience est répétée une dizaine de fois. Tous les réactifs, quels qu'ils soient, diminuent le rhéotro- pisme positif. Mais, tandis que certains sels , comme le Ca et le Mg, ont une action spécifique et diminuent le rhéotropisme dès qu'ils commencent à agir, d'autres, comme les cations alcalins K et Ru, augmentent d'abord le rhéotropisme et ne le diminuent qu'à la dose où ils deviennent toxiques. K est le plus actif, Ru le suit de près. L'action de K rappelle ses effets excitants sur les muscles de la grenouille. — Les ions H des acides et les OH des al- calis diminuent le pourcentage des réponses positives. Bien que H^O rigou- reusement pure soit très toxique, l'eau distillée une seule fois renforce le rhéotropisme, sans doute par absorption de liquide, tandis que le sucre de canne, en extrayant de l'eau, produit un effet inverse. Les effets des sels ne sont pas dus à la pression osmotique, car à concentration équimoléculaire ils présentent des différences quantitatives considérables : ainsi, le sucre de canne à M/2 est trois fois plus actif que CaCl- à >7I0. La sensibilité au NaCN à IN7400 ou N/500 mesure le taux du métabolisme d'.lse//MS probablement en limitant la consommation de l'oxygène. Jugeant d'après ce critérium, on voit que les réactifs qui, comme KCl, augmentent le rhéotropisme, élèvent le taux du métabolisme, et inversement, comme le montrent le sucre de canne et CaCl^. La production de CO^ suit une variation concordante. — Y. Delage. = Phototropisme. Dolley ("William L.). — Réactions à la lumière de Vanessa antiopa. — L'objet de ce mémoire est l'étude des réactions phototropiques de Vanessa et en particulier des mouvements de manège qui constituent cette réaction dans certaines conditions. Pour l'étude des réactions des sujets normaux, ceux-ci étaient placés dans une grande cage rectangulaire dont les faces 'latérales étaient en bois et opaques et les faces antérieure et postérieure transparentes et en verre. La cage pouvait être éclairée soit par la lumière diffuse, soit par un rayon lumineux strictement défini, produit par une lampe de Nernst. D'autres sujets avaient un œil rigoureusement bouché par plu- sieurs couches de vernis noir; ils étaient placés dans une chambre obscure, sur une table noire parcourue dans sa longueur par un rayon lumineux strictement défini et horizontal. Ces papillons avaient les ailes rognées, pour être contraints à se déplacer en marchant. Les sujets normaux obéissent à un phototropisme positif rigoureux. Dans la cage à la lumière directe du soleil, ils se portent vers la paroi éclairée et restent immobiles, la tète tournée à l'opposé de la lumière. Sur la table, ceux qui ont un œil bouché décrivent parfois un mouvement de manège du côté de l'œil fonctionnel, soit dans la bande lumineuse, soit même en dépassant ses limites. Plus souvent ils orien- tent l'axe longitudinal de leur corps suivant un angle ouvert du côté de l'œil fonctionnel et dont l'amplitude est très variable, et après avoir atteint ou même dépassé plus ou-moins le bord de la bande lumineuse, se détournent en sens contraire pour se diriger vers la source de lumière. Dans la lumière diffuse, les sujets qui n'ont que l'œil fonctionnel tournent dans le sens de cet œil d'un mouvement de manège ininterrompu qui persiste indéfiniment pendant plusieurs jours, sauf arrêts plus ou moins longs dus à la fatigue. Non seulement le rayon du cercle ne diminue pas, comme on pourrait s'y 218 L'ANNKE BIOLOGIQUE. attendre, à mesure que l'intensité de la lumière augmente, mais, quand la lumière est très faible, le rayon du cercle est maximum. Quand la lumière est extrêmement faible, l'animal s'arrête, et à l'obscurité totale il se, meut en sens inverse. Tout cela n'est guère d'accord avec la théorie d'action continue. Les sujets soumis à des expériences trop souvent répétées présentent dans leurs réactions (juelques divergences en réalité peu significatives. L'animal intact, mais immobilisé par les ailes et recevant un étroit pinceau lumineux latéralement sur un seul œil, fait effort avec ses pattes pour se déplacer vers le côté éclairé, mais la réaction, fortement discontinue, montre l'intervention de facteurs internes. De l'ensemble des faits ol)servés, il résulte que les réactions n'ont pas cette simplicité, cette constance, cette homogénéité qui devraient se manifester si elles obéissaient à la loi simple de l'action continue. Malheureusement les expériences ne permettent pas de présenter une con- clusion précise en ce qui concerne les facteurs des réactions et les voies nerveuses suivies par les impulsions motrices. — Y. Dklage. Patten (Bradley M.). — C/iangements survenant arec l'ÔQe dans la sensibilité de Calliphoraenjlhrocephala à la lumière. — Les larves sont tou- jours lucifuges et se déplacent dans 'le sens du rayon lumineux horizontal projeté sur elles. Vient-on à faire tourner ce rayon lumineux de 90" pour éclairer la larve latéralement, celle-ci dévie sa trajectoire dans le même sens, mais d'une quantité moindre et variable : l'angle de déflexion permet de mesurer la photosensibilité de l'animal. On constate par ce moyen que cette photosensibilité augmente à partir de l'éclosion pendant 4 jours, puis diminue du 4* au 7^ jour, puis reste constante jusqu'à la nymphose. — Y. Delage. . Loeb (J.) et AVasteneys (Hardolph). — L'efficacité des différentes par- ties du spectre pour les réactions héliotropiques. — La sensibilité des êtres à l'héliotropisnie dans les différentes régions du spectre présente deux maxima, un dans le bleu, l'autre entre le vert et le jaune. Une première approximation a pu faire croire que le maximum du bleu correspondait aux plantes et celui du jaune-vert aux animaux, et l'on a pu être tenté d'en con- clure qu'à ces deux maxima correspondaient deux substances photogéniques distinctes, une végétale, l'autre animale. Des expériences plus développées ont montré que si, peut-être, la majorité des plantes est plus sensible au bleu et la majorité des animaux au jaune, cependant il y avait des exceptions où la chose était renversée {Eiidendi-ium, larves d'Arénicole, Ewjlena). La longueur d'onde qui décolore le plus rapidement le pourpre rétinien est de 530 [X'j. : elle ne co'incide donc pas exactement avec le maximum du vert- jaune, mais de petites divergences de part et d'autre du maximum sont fréquentes. — Y. Delage. Mast (S. O.). — L'orientation chez Gonium pectorale. — Les taches ocu- laires chez Gonium et Eudorina consistent en une partie opaque cupuli- forme entourant partiellement une partie hyaline en forme de lentille, laquelle est sans doute très sensible aux changements de lumière. Ces changements sont peut-être dus aux ombres produites par la partie opaque. L'orientation chez Gonium est directe. Les colonies ne se meuvent jamais dans la direction fausse, comme il arrive souvent chez Euglena , Stentor et d'autres formes. Le mouvement qui détermine l'orientation est dû à un accroissement d'activité des flagelles sur les zoo'ides les plus éloignés des sources de lumière. Chez ces zoo'ides, la partie hyaline de la tache oculaire XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 219 est ombragée par la partie opaque au moment où l'activité des flafj!:elles est accrue. Chez les colonies positives, si l'intensité de la lumière est brusque- ment diminuée, la vitesse de locomotion s'accroît subitement. Mais si elle est lentement diminuée ou si elle est augmentée, aucun changement ne se produit. Chez les colonies négatives, c'est juste l'inverse : elles répondent à un accroissement subit de la lumière, mais non à un décroissement. Cela montre que l'orientation, chez ces organismes est contrôlée, non par l'action constante de la lumière, ni par la valeur al)solue de ces changements, mais par la vitesse avec laquelle ils s'opèrent. — Y. Delage. Nienburg ("Wilhelm). — La perception de la lumière chez les Oscillaires et leur réactiim vis-à-vis des variations d'intensité lumineuse . — L'irritation par la lumière n'est pas localisée en certains endroits du filament; il est tout entier irritable. Une excitation par un éclairement égal est d'autant plus grande que la surface éclairée du filament est plus grande. La transmission de l'excitation se fait d'une autre manière que lors d'une excitation d'ordre chimique : le choc produit par le transport de la plante à l'obscurité ne se transmet pas à travers une zone éclairée du filament. Les Oscillaires réa- gissent par des changements de vitesse aux variations d'intensité lumineuse; une intensité faible ralentit le mouvement, tandis qu'une intensité forte l'augmente. Une forte diminution d'intensité produit le renversement du sens du mouvement; une augm.entation forte n'a pas d'influence. On n'ob- serve pas de courbures phototropiques des filaments; on ne peut dire si le phototactisme est dû à des différences dans l'éclairement ou à la direction de la lumière. — M. Maillefer. = Thermotropisme. Roule (Louis). — La stêlfiothermie du Thon commun {Orcynus Ihynnus L.). — D'observations encore incomplètes il semble déjà résulter que le thon est sténotherme et obéit à un thermotactisme positif. — Y. Delage. = Chimiotaclisme. Fechner (R.). — La chimiota.vie des OsciUarièes et leurs mouvements en général. — Le mouvement des Oscillatoria est dû à la gélification d'un mucilage sécrété aux deux extrémités des filaments, et parfois en quelques points bien localisés de leur longueur; ce mucilage présente une structure fibrillaire; les fibrilles sont arrangées en spirale autour du filament, ce qui fait que le mucilage est anisotrope en lumière polarisée ; si le mucilage adhère par quelque point au substratum, sa gélification provoque un déplacement longitudinal du filament et une rotation de celui-ci autour de son axe. Les agents chimiques provoquent toujours une réaction négative, surtout les acides; il se produit une formation plus abondante du mucilage à l'extrémité du filament où l'agent chimique est le plus concentré, ce qui amène un éloignement de l'algue; il n'y a jamais de déplacement du filament dans le sens latéral; si les deux (extrémités sont soumises à la même intensité de l'irritant, il n'y a pas de déplacement. — A. Maillefer. e) Phagocytose. Hamburger (H. J.). — Recherches sur la phagocytose. — Les leucocytes sont un objet commode pour l'étude des propriétés de la substance vivante 220 L'ANNEE BIOLOGIQUE. parce que leur degré de vitalité est facilement mesurable par leur activité améboVde. Guidé par cotte idée, l'autoui' a entroj)ris, comme suite à ses recherches sur les globules rouges, des expériences sur l'action des diverses substances sur la phagocytose. Le calcium (employé à de très faibles doses sous forme de cldorure) favorise la jjhagocytose , aussi bien in vitro que dans l'organisme vivant; c'est peut-être cela qui explique son action utile contre diverses infections (spécialement dans la i)neumonie). Le mécanisme de son action n'est pas connu: il ne s'agit pas toutefois d'une action produite sur ia charge électrique à la suite d'introduction de l'ion bivalent, car d'au- tres ions bivalents (Ba, Sr, Mg) sont sans action. Il s'agit probablement d'une action chimique spécifique. — L'iodoforme. en solution faible (1 p. 500.00Uj, stimule également la phagocytose et c'est peut-être la raison de son action sur les infections. Il agit probablement en se dissolvant dans la couche li- poïde superficielle des leucocytes et en la ramollissant. Ce qui confirme cette hypothèse, c'est que d'autres substances solubles dans les graisses (chloro- forme, alcool, camphre, benzine, térébenthine, chloral, acides gras etc.) pro- duisent le même effet que l'iodoforme. C"est l'effet stimulant sur la phago- cytose qui expliquerait l'action de certaines de ces substances en médecine, de même que l'action des narcotiques, stimulante aux doses faibles (la dose de chloroforme employée a été de 1 p. 20.000) et paralysante à dose plus forte. Le fait bien connu d'une action spéciale exercée sur l'organisme par le séjour dans les hautes montagnes tiendrait à la présence des bois de conifères et non à la hauteur elle-même, car le séjour en ballon ne produit rien de semblable. De même l'action des acides gras dans la parthénogenèse expérimentale (méthode de Loeb) s'expliquerait par leur dissolution dans la couche lipoïde, qui ramollirait la membrane et faciliterait les mouvements du protoplasma sous-jacent. Dans le règne végétal, le chloroforme à 1 p. 100.000 accélère la germination des graines de froment. — L'action sur la phagocytose ferait aussi partie d'un phénomène plus général et très répandu. — M. Goldsmith. OuTveleen (J.). — De Vinfluence du sérum sur la iihagocytose de charbon et d'amidon. — L'intensité de la phagocytose de charbon présentée par des leucocytes de cheval dans les sérums étrangers non dilués est considéra- blement diminuée, comparée à celle qu'on constate dans le propre sérum de cheval ou dans une solution saline physiologique. Cette diminution du pouvoir phagocytaire se maintient même après une dilution assez forte du sérum étranger. — J. Stroiil. Hollande (Ch.) et Beauverie (J.). — Survie et pliagocyfose de Inicoci/tcs en milieu urinaire et en dehors de l'organisme [XII]. — Dans l'urine acide, des leucocytes peuvent survivre et exercer leurs fonctions phagocytaires pendant une dizaine d'heures. — Y. Delage. CHAPITRE XV li'liéréilîté Anonyme. — Heredily and sex. (Jourp. of Heredity, VII, 9-11.) [226 Anonyme. — Cross and self-Fertilizalion. (Journ. of Heredity, VII, 33.) [251 Anonyme. — Osleopsathyrosis. (Journ. of Heredity, VII, 36-38.) [233 Anonyme. — Sludying Fruits in Illinois. (Journ. of Heredity, MI, 38.) [252 Anonyme. — Tobacco Hyhridization. (Journ of Heredity, VII, 47.) [Note indiquant de nombreuses expériences faites à l'Uni- versité de Colunibia pour fixer les races hybrides de tabac. — Y. Delage Anonyme. — The tendency ta multiple Birl/is. (Journ. of Heredity, Mars, VII, 134.) [232 Anonyme. — Heredity of Hair-Form. (Journ. of Heredity, VII, 412 413, 2 fig.) [232 Anonyme. — Tobacco that will burn. (Journ. of Heredity, VII, N" 10, 442.) [La combustibilité des feuilles paraît héréditaire chez le tabac. — Y. Delage Anonyme. — Iris breeding. (Journ. of Heredity, VII, 502-503.) [Revue sur les croisements d'Iris, montrant, dans un croisement entre espèces différentes, fusion des caractères sans trace de dominance. — Y. Delage Bateson (W.) and Pelew (C). — Note on an orderly dissimilarily in in- heritance from différent parts of a plant. (Roy. Soc. Proceed., B. 612, 174- 175.) ■ [249 a) Castle (VI. E.). — New light on blending and Mendelian inheritance. (Amer. Natur., L, 321-334.) [235 b) Tables oflinkagc intensities. (Amer. Natur., LX, 575-576.) [Tables pour calculer la proportion de zygotes de la F2, lors d'un croisement AB X «6» étant données des proportions variables de crossing-over. — L. Cuénot c) Size inheritance in guinea-pig crosses. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats- Unis, II, N°4, 252-264, 3 pi., avril.) [245 Clausen (R. E.) and Goodspeed (T. H.). — Ilereditary reaction-system relations. An extension of mendelian concepts^ (Proc. Nat. Ac. Se. Etats- Unis, II, N° 4, 240-244.) [249 Collins (G. N.) and Kempton (J. H.). — Patrogenesis. (Journ. of Heredity, Vil, 106-118.) [234 Danforth (C. H.). — The inheritance of congénital cataract.{Xmer . Natur., L, 435-448.) [Critique du travail de Jones etMason (voir p. 231) 222 L'ANNEE niOLOGlQUE. (|iu ont cru (|ue la cataracte congénitale était déterminée i)ar un facteur nuMidélicn récessif; D. montre, en analysant plus correctcnient les faits, qu'il est possible (jue cette affection ne soit pas liée à un unique, facteur, et qu'en conséquence elle n'est ni récessive, ni dominante. — L. Cuénot Detlefsen (J. A.). — Pinkeyedwhite Mice, carrying thecolor factor. (Amer. Natur., L, 46-49.) ^[244 Dewitz ( J.). — Ueber die Erblichkeit der Inversion der Molluskenschale . (Zool. Anz., XLVIII, NM, 1-4, 1 iig.) [233 Dunn (L. C). - The genelic behavior. of Mice of the color varieties « black and tan » and « red ». (Amer. Natur , L, 664-675.) [253 DunniclifiF (A. A.). — Fecundity and stamina. (Journ. of Heredity, VII, N'' 10, 443-446.) [233 a) Editer (the). — Consanguineous mariage. (Journ. of Heredity, August, 343- 346.) ■ ' [235 b) Heredity and the mind. (Journ. of Heredity, VII, N« 10,456-462.) [231 Emerson (R. A.). — The calculation oflinkage intensities. (Amer. Natur., L, 411-420.) [Formu- les pour calculer les proportions des phénotypes obtenus dans un croi- sement, en partant des rapports numériques des gamètes. — L. Cuènot Fernandez (Miguel). — Ueber Kreuzungen zivischen Cavia apereQ Linn. tmd Meerschweinchen. (Zool. Anz , XLVIII, N" 7, 203-205.) [Sera analysé avec la fin du travail Finlayson (Anna "Wendt). — 77ie Dack Family, a Study in Heredilary Lack of Emotional amlrol. (Eugenics Record office, Bull. N° 15, 46 pp.; d'après le Journ. of Heredity, August, 346.) [231 Forsaith (C. C). — Pollen sterilily in relation ta the geographical distri- bution of some Onagraceœ. (Bot. Gazette, LXH, 466-487, 3 pi., 1 fig.) [250 Gerould (John H.). — The inheritance of seasonal polymorphism in But- ter/lies. (Amer. Natur., L, 310-316.) [233 Goodspeed (T. H.) and Ayres (A. H.). — On t/ie jjartifd sterilily of Nico tiana hybrids made ii'ith N. sylvestris as a parent. II. (Univers, of Cali- and fornia publications in Bot., V, 273-292, 1 pi.) [249 Goodspeed (T. H.) and Kendall (J. N.). — On the partial sterility of Ni- cotiana hybrids madc wilh X. Sylvestris as a parent. III. An account of the mode of floral abscissùm in the F< species Iiybrids. (Univers, of Cali- fornia Public, in Bot., V, 293-299.) [249 Haenicke ( Alexandrine). — yererbunyspitysiologische l'ntersuchungen an Arien von Pénicillium und Aspergillus. (Zeitschrift fiirBotanik. Jahrg., 225-343.) [230 Harrison (J. "W. H.). — ^4 furlher Probable case of Sex-limited Transmis- sion in the Lepidopterea. (Nature, XCVIII, 30 nov., 248.) [253 Ha-wkes (Onera A. Merritt). — The effert of moisture upon the silk of the hybrid Philosamia (Attacus) Bicini Boisd. cf X Philosamia cynthia ,, (Drury) Q. (Journ. Exper. Zool., XXI, 51-60.) [252 Hoar (C. S.). — Sterility as the resuit of hybrid i:al ion a)ul the condition of pollen in Bubus. (Bot. Gazette, LXII, 370-388, 3 pi.) [De l'étude du pollen, l'auteur conclut que les espèces du genre Bubus XV. — L'HEREDITE. 22 o s"liyl)rident très fréquemment dan.s la nature, en donnant naissance à des formes constantes souvent reconnues comme vraies espèces. — P. Guérin Holden (R.). — Jlijbrids of the genus Epilobium. (Amer. Natur., L, 224- 247.) , [250 I-wano-w (E.) und Philiptschenko (lur.). — Beschreibnng von Hybriden zwi- sc/ten Bison, Wisent und Hausrind. (Zeitschr. indukt. Abstamm. Verebgs- lehre, XVI, 1-48, 20 fig.) [Description et mensuration de divers hybrides entre le bison, l'aurochs et le bœuf domestiques, obtenus dans le jardin zoologique Ascania Nova de M. Falz-Fein. — J. Strohl. Jenks (A.lbert Ernest). — Pilted ear lobes of congénital origine. (Journ. of Heredity, VII, N^ V>, 553-554. ) [228 a) Jennings (H. S.). — Tlie numerical results of diverse Systems of breedinq. (Genetics, I, 53-89.) [237 b) Heredity., variation and Ihe vesults of sélection in the uniparentol reproduction of Difflugia corona. (Genetics, 1,407-5.34, sept.) [234 c) — — The numericnl results of diverse Systems of Breeding. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, N» 1,45-50.) [Voir Jennings a) Jones (Derrald F.). — Natural cross pollination in the tomato. (Science, 7 avril, 509.) [251 u) Jones (D. F.) and Mason (S. L.). — Inheritance of congénital cataract. (Amer. Natur., L, 119-126.) [231 b) Further remarks on the inheritance of congénital cataract. (The Amer. Natur., L, 751-757.) [231 Karadimitrès (A. D.). — Les Naevi et la Télégonie. Essai de mise au point. (Paris, 82 pp.) [Dissertations sans carac- tère scientifique, où il n'y a d'original que la conception d'une expérience où l'auteur escompte les résultats sans l'avoir exécutée. — Y. Delage Koehier (O.). — Ueber die Ursachen der Variabilitdt bei Gallungsbastarden von Echiniden, insbesondere iiber den Einfluss des Reifegrades der Ga- metoi auf die Vererbungsrichtmu/. (Zeitschr. indukt. Abst.* Vererbgsl., XV, 1-163, 177-295, 7 fig.) " [245 Konradi tD.). — Hérédité delà rage. (Ann. Inst. Pasteur, XXX, 33-48.) [230 Kroeber (A. L.). — The cause of the belle f in use inheritance. (Amer. Natur., L, 367-370.) [Trouve invraisemblable la possibilité de la transmission des effets de l'usage ; cette idée vient d'une confusion avec la transmission sociale du parent à l'enfant. — L. Cuénot Lane ("Willis C). — Hereditary nosebleed. (Journ. of Heredity, Mars, 132- 134.) [232 Lloy-d-Jones (Orren). — Mules that breed. (Journal of Heredity, Vil, 494- 502, 5 fig.) ' [251 Lloyd- Jones ;Orren) and Eward (J. M.). — Inheritance of color and horns in Blue Gray Cattle. (Agricultural Exper. Stat. Jowa State Collège of Agric. and Mech. Arts, Research Bull. n° 30, 67-106.) [246 Mac Bride (T. U.). — Discussion on the Relation of Chromosomes to Here- dity. (Rep. 8511'Meet. Brit. Ass., Manchester, 469-470.) [225 224 L'ÂNNKE BIOLOGIQUE. Mac Dowell (E. C). — Piebald liais and multiple faclors. ('l'he Amer. Na- tur.,L, 719-742.) 1252 Me Cann (L. P.). — Sorrel color iii /lorses. (Journ. of lleredity^ August, 37()-37J.) [233 Morgan (T. H.). — The Eugster gynandromorph Bées. (Amer. Natur., L, .39-45.) . [252 a) Muller (Hermann J.). — The mechanismofcrossing-over. {Amer. î'ia.tuv., L, 193-221,284-305.) [239 b) The mechanism of crossing-over . IV. (Amer. Natur., L, 421-434.) [241 Nine Family historiés of Epileptics in one rural Counly. (State of New- York, State Board of Charities, Eugenics and social Welfare, Bull. 11° 7.) [L'épilepsie .se montre due, dans la moitié des cas, à l'hérédité. — Y. Delage et M. Goldsmith Osborn (Dorothyi. — Inherilanve of Baldness. (Journ. of lleredity, August, 347-355, 4 fig.) [232 Pascher (A.). — Ueber die Krcuzuiig einzelliger, haploider Organismeii : Chlamydomonas. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, XXXIV, 228-246.) ■ . [250 a) Pearl (Raymond). — On the effecl ofcontinued administration of certain poisons to the domestic fowl, with spécial référence to the progeny. (Pro- ceed. Amer. Philos. Soc, LV, n° 3, 243-258.) [229 b) The effect of parental alcoholism {and certain other drug intoxica- tions) upon the progeni/ in the domestic fowl. 'Proceed. Nat. Acad. of Se. Etats-Unis, II, 380-384.') [230 c) S orne effects oftJiecontinued administration of alcoholto the domestic fowl, with spécial référence to the progeny. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats- Unis, II, n° 12, 675-683.) [230 Phillips (John C). — T\co pheasant crosies. (Journ.' of Heredity, Vil, 12-16, 3 fig.) [252 a) Rabaud (Etienne). — Sur une race stable de souris jaunes : sa genèse, sa signification. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 386-388.) [Voir ch. XVI b) Production d'une race intermédiaire et stable par croisement entre souris. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 436-439.) [243 Reinke (J.). — Bemerkungen zur Vererbung und Abstammungslehre . (Be- richte der deutschen botanischen Gesellschaft, XXXIV, 37-66.) [226 Saunders (Edith R.). — The results of further breeding experiments with Pétunia. (Amer. Natur., L, 548-553.) ' [249 Stockard (Charles R.) and Papanicolaou (George). — .1 further analysis ofthe hereditary transmission of deyeneracy and deformities by the descen- dants of alcoholized Mammals. (Amer. Natur., L, 65-88; 144-177.) [228 Stuckey (H. P.). — The Slit-eyed People. (Journ. of Heredity, VII, 147.) [232 Sturtevant (A. H). — The Behavior ofthe Chromosomes as Studied through linkage. (Zeitschr. indukt. Abstammungs-Vererbungslehre, Xlll, 234-287, 3 fig.) [St. constate l'exis- tence de trois groupes de « gènes » chez Drosophilaampelophila et étudie leurs rapports entrecroisés. Chacun de ces groupes est localisé dans une paire spéciale de cljromosomes. Une revue générale du problème de la XV. — L'HEREDITE. 225 base cellulaire de l'hérédité amène l'auteur à conclure que ce sont bien les chromosomes qui doivent contenir les facteurs mendéliens. — J. Struhl a) Surface (Frank M.). —A note on ihe inheritance of eye patlernin Beans and ils relation (o type o/'vine. (Amer. Natur., L, 577-586.) [247 b) — — On the inheritance of certain Glume r/taracters in the cross Avena falua, X A. Saliva var. Cherson. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, 478.) [247 Tammes (Tine). — Die gegenseitige Wirkung yenotypischer Fakloren. (Rec. des Trav. bot. néerl., XIII, livr. 1,44-62.) [236 Trabut (L.). — Pyronia. (Journ. of Heredity, 416-419, 2fig., sept.) [La poire et le coing donnent un hybride à fruits sans graines. — Y. Delage et M. Goldsmith Trouard-Riolle (M"*^). — Hybridation entre une Crucifère sauvage et une Crucifère cultivée A racine tubérisée. (C. R. Ac. Se, CLXII, 511-513.) [Le type sauvage a tendance à de- venir prépondérant dans la descendance des plantes hybrides — M. Gard Valleau (W. D.). — Inheritance of sex in the Grape. (Amer. Natur., L, 554-564.) ' [228 a) "Went-worth (E. N.). — Sex in livestock breeding. (Journal of Heredity, XVII, 29-32.) [227 b) Rudimentary mammasin Swine,asex limited Characler. (Sciences, 5 mai, 648.) [227 Werneke (Fritz). — Die Pigmentierung der Farbenrasse von Mus Musculus und ihre Beziehutig :ur Vererbung. (Arch. fiir Entw.-Mech., XLII, 72-106, 2âg.) [245 White (Orland E.). — Inheritance studies in Pisum. (Amer. Natur., L, 530- 547.) [248 AVolfe (T. K.). — Fasciation in Maize kernels. (Amer. Natur,, L, 306-309.) [Un épi hybride de Maïs a présenté deux grains, dont chacun renfermait deux embryons. Ces grains semés ont donné naissance chacun à deux tiges réunies à la racine. Les épis auto-fécondés ont présenté la di.sjonction mendélienne dn couleur jaune et blanche, mais aucun grain n'a présenté les deux embryons des parents. — L. Cuénot AVood (Richard H.}. — Linebreeding . (Journ. of Heredity, VII, n" 12, 555-556.) [235 Voir pour les renvois à ce chapitre : ch. II, 2'\ III ; IX ; XVI, a, 6, (3 et c, o ; XVII, b, a et c. a. Généralités. Mac Bride (E. "W.). — Rapports entre les chromosomes et Vliérédité. — ■ Rappel, sans faits nouveaux à l'appui, des raisons qui militent en faveur de l'interprétation des chromosomes comme substratum des facteurs hérédi- taires. Cependant le nombre de ces facteurs, mis en évidence par les expé- riences des mendéliens, prouve qu'ils ne sauraient être représentés par les chromosomes eux-mêmes, mais par des parties intégrantes de ceux-ci. — Y. Delage. l'annér biologique, XXI. 1916. 15 226 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Reinke (3 .). — Remarques sur les théories de la descendance et de l'hérédité. — Le but de ce travail est de discuter les questions suivantes : devons-nous nous représenter les gènes comme des corpuscules ou comme des forces? sont-ils pondérables ou non? Pour R., l'ontogénie est un transport 3e force qui se fait par le moyen de phénomènes chimiques, par conséquent maté- riels; on ne peut pas se représenter ces forces; celles-ci sont contenues dans la cellule initiale de l'individu à l'état potentiel, comme possibilités; les corpuscules qu'on peut définir chimiquement ou au microscope ne sont que le substratum de ces possibilités. D'autre part, on ne connaît pas de forces qui ne soient pas liées à un substratum matériel. R. admet que les dominants exercent leur action par des moyens chimiques. — 'J'out le monde est d'ac- cord que si l'on veut comprendre au moins jusqu'à un certain point les phé- nomènes de la reproduction et de rhérédité, il faut admettre l'hypothèse des gènes ; ces gènes sont des unités dynamiques qui règlent la forme de la plante; ces unités peuvent être réunies ou séparées comme les atomes chi- miques le sont dans la synthèse et l'analyse : mais ce que sont ces gènes, "personne ne peut le dire ; nous ne les connaissons que par leurs effets. L'a- nalogie entre les atomes et les gènes n'est du reste pas complète, car les combinaisons chimiques ne sont formées que d'atomes, tandis qu'on ne peut pas dire qu'un organisme soit une somme de gènes. — R. discute encore la notion de l'espèce, les liypothèses corpusculaires des gènes, ce qu'il faut entendre par génotype et phœnotype, de l'allogonie ou mutation, de la phyl- logonie, des adaptations, de la sélection naturelle et de la vie, mais les con- clusions de R. ne diffèrent que très peu de celles des autrejs auteurs, ou bien elles sont si vagues qu'on ne peut se rendre compte de l'opinion exacte de R. [XVII, XX]. — A. Maillefer. b. Transmissibilité des caractères. a) Hérédité du sexe. Anonym,e. — Hérédité et sexe. — Il résulte des observations ci-dessous rapportées que, conformément à l'opinion générale des éleveurs, le sexe est héréditaire, en ce sens que certains reproducteurs donnent une proportion d'individus de leur sexe (ou du sexe opposé) très supérieure à la moyenne de leur race. Voici quelques exemples frappants. Miss Jessie Kursheet, de New- York, a observé, dans un troupeau où il était tenu registre de toute la généalogie, qu'un taureau avait donné 75 % de mâles, la moyenne de la race étant 107 mâles pour 100 femelles^. Le père de ce taureau avait lui-même fourni 16 mâles et 7 femelles, son grand-père maternel 33 mâles et 17 fe- . melles, et son grand-père paternel 17 mâles et 13 femelles. Chez les rats, la proportion normale est encore la même (107 mâles pour 100 femelles); il fut procédé comme suit par le D"" King, de Philadelphie. Deux mâles et deux femelles ayant été pris dans une même portée saine furent séparés en deux groupes A et B, dont tous les des(jendants furent accouplés entre frère et sœur pendant six générations, afin d'obtenir des produits aussi homogènes et solides que possible. Il y en eut 22.000 pour les deux séries. A partir de la 6^ génération, une sélection attentive fut établie. Dans la lignée A, on choisit le mâle et la femelle du couple reproducteur dans la })ortée où la prédomi- nance des mâles était le plus accentuée, et pour la lignée B celle où les femelles prédominaient. Il fut procédé avec la même sélection pendant 21 générations. Au bout de ce temps, la proportion des sexes était devenue dans les deux lignées re.spectivement 150 mâles pour 100 femelles dans l'A et 65 mâles pour 100 femelles dans B. Ces notions peuvent être XV. — L'HEREDITE. 227 utilisées dans les élevages industriels où il y a toujours intérêt à faire pré- dominer tel ou tel sexe. King suggère l'explication suivante de ces phéno- mènes : s'il y a, comme il semble résulter des études antérieures, une seule sorte d'oeufs et deux sortes de spermatozoïdes, égaux en nombre et donnant l'un des mâles, l'autre des femelles, la prédominance de l'un ou l'autre sexe pourrait provenir de ce que les œufs seraient plus perméables à l'une ou à l'autre sorte de spermatozoïdes [IX]. — Y. Delage. a) "Went-worth (S. N.). — Le sexe dans la reproductioti[lX.]. — Il convient de distinguer quatre sortes de caractères héréditaires. — 1° Caractères indé- pendants du sexe. Les caractères mendéliens en fournissent de nombreux exemples chez les animaux domestiques, cornes des bêtes à cornes, robe des chevaux, etc. — 2'^ Caractères liés au sexe dans leur transmission. Les insectes, les oiseaux, l'homme et, dans une certaine mesure, le bétail, en fournissent des exemples. Ils semblent liés aux chromosomes sexuels dans la fécondation. Chaque sexe apporte sa part avec un coefficient particulier dans la transmission des caractères. Des exemples ont été fournis par la rayure du plumage du condor, les qualités pondeuse et laitière chez les poules et les vaches, tous caractères dans la transmission desquels intervient aussi le sexe qui ne les manifeste pas. — 3*^ Caractères en relation avec le sexe sans lui être liés de façon absolue. Quelques insectes et les mammifères en fournissent des exemples. Le plus fondamental est celui fourni par Wood sur des moutons. Ayant croisé des Dorset où les deux sexes ont des cornes avec des Suffolk où les deux sexes en sont privés, il obtint chez les descen- dants 3 avec cornes, dont un sans cornes pour les mâles, et 3 sans cornes, dont un avec cornes chez les femelles. En sorte que la présence des cornes était un caractère dominant chez les mâles, récessif chez les femelles. Des exemples analogues sont fournis par les mamelles supplémentaires des porcs mâles et femelles et la couleur rouge et noir d'une race de bœufs. — 4" Caractères sexuels secondaires, c'est-à-dire rigoureusement liés à un sexe quoiqu'ils puissent apparaître à l'état rudimentaire dans l'autre. Ils sont liés à l'activité des testicules et des ovaires et conditionnés, ainsi'que les précé- dents, par les hormones, dont les deux premières catégories sont indépen- dantes. Les études de Darwin et les expériences des éleveurs en ont montré d'innombrables exemples. — Malgré leur, intérêt théorique, les observations de ce genre n'ont fourni encore aux éleveurs aucun résultat pratique sus- ceptible d'être monnayé et préférable au vieux principe d"unir le meilleur au meilleur. Mais un temps viendra sans doute où il en sera autrement. — Y. Delage. 7^) "Wentworth (E. N.). — Les mamelles rudimentaires chez les suidés en tant que caractère limité par le sexe. — Union d'un porc Duroc Jersey à mamelles rudimentaires avec une truie ne les présentant pas : 9 porcelets : 4 mâles sur 5 présentent le caractère; 3 femelles sur 4 en manquent. Un des mâles, avec caractère, est uni à 4 femelles. Ci-joint la constitution pro- bable et les résultats : ruie Con stitution Ma les Femelles ^ avec sans avec sans mam. rud. mam. rud. 26 RR 4 0 3 0 27 Rr 4 0 3 2 28 rr 3 0 0 2 29 rr 4 0 0 4 228 - L'ANNEE RIOLûGIQUE. Le mâle semble bien être homozygote pour les mamelles rudiinentaires, et le caractère en question semble bien être limité par le sexe. — H-, de Variony. Valleau l'W. D.). — Ilérédilé du sexe chez hi Vigne. — A l'état sauvage, on trouve deuv types de Vilis, l'un portant des fleurs normalement pistillées, avec dos étamines réfléchies non fonctionnelles, l'autre produisant des fleurs staminées, avec pistils supprimés. Par la culture, on peut produire un troi- sième type, hermaphrodite fonctionnel. V. pense d'après ses expériences de croisement qu"on peut attribuer les formules suivantes à ces divers types : la fleur purement femelle est homozj'gote (FF); la fleur hermaphrodite est FH (un facteur femelle et un facteur pour l'hermaphrodisme) ou HH; les mâles peuvent avoir deux formules FM (un facteur femelle et un facteur mâle) et MH. Certains rameaux d'un pied de Vigne peuvent porter des fleurs à étamines, tandis que d'autres ont des fleurs présentant toutes les gradations entre staminées et hermaphrodites parfaits; il y a donc une appa- rente ségrégation dans les tissus somatiques de ces Vignes. — L. Cuénot. fi) Ilérédilé des cm'aclères acquis. Jenks (Albert Ernest). — Les lobes d'oreilles troués d'origine congéni- tale. — Cas d'une fillette de 2 ans, d'origine suédoise, présentant aux lobes des deux oreilles et sur chaque face un trou borgne à l'endroit où. d'ordi- naire les lobes sont percés pour des boucles. La mère assure qu'aucune tentative de percement n'ayant été faite, le caractère ne peut être que con- génital. La mère (mais non le père), le grand-père maternel et d'autres ascendants avaient porté depuis leur enfance des,boucles d'oreilles. Serait-ce un fait d'hérédité de mutilation? — Y. Delage. Stockard (Charles R.) et Papanicolaou i George . — Une nouvelle analyse de la transmission héréditaire de la dégénérescence et des anomalies par les descendants de Mammifères alcoolisés. — Des cobayes sont alcoolisés ^ par inhalation au moyen de vapeurs d'alcool; quelques-uns l'ont été pen- dant une période de cinq ans ; l'alcool a un effet variable suivant les indi- vidus; quelques-uns sont stupéfiés, d'autres sont excités et batailleurs, mordant les autres cobayes dans la cage aux vapeurs ; la muqueuse respi- ratoire, d'abord très irritée pendant les premiers jours, devient ensuite plus résistante ; la cornée de l'œil, très affectée, devient souvent blanche et opa- que, si bien que l'animal peut devenir aveugle. Mais à part ces désordres, la santé générale des animaux traités est excellente; Ils sont gras sans l'être trop, continuent à croître, vivent longtemps et aucun organe interne ne paraît présenter de désordres; ils sont cependant profondément touchés, comme le montre la constitution de leur progéniture; il semble que les spermatocytes ou spermatozo'ides sont beaucoup plus modifiés que les cellu- les femelles, car il y a une plus grande proportion d'individus dégénérés, paralytiques ou fortement déformés dans la descendance des mâles alcoo- lisés (l'autre parent étant un cobaye normal), que dans celle des femelles alcoolisées. Sur 104 croisements d'animaux alcoolisés, dans lesquels soit la mère, soit le père, soit les deux parents, étaient alcooliques, il y a 40 % d'avorte- ments précoces, alors qu'il y en a seulement 25 % dans les croisements de contrôle. Sur cent portées venues à bien, provenant d'animaux alcooliques, 18 % ne contiennent que des petits mort-nés, et environ la moitié des petits restants meurent peu de temps après la naissance. XV. — L'HEREDITE. 229 Si l'on accouple maintenant les petits de Fj, qui n'ont pas subi eux-mêmes l'action de l'alcool, leur progéniture F2 donne encore de plus mauvais ré- sultats; sur 194 couples présentant des combinaisons variées, 55 ne donnent rien par stérilité ou avortement précoce, et 18 fournissent des petits mort- nés, dont beaucoup sont déformés. Parmi les jeunes venus à bien, la moitié à peine survit, parmi lesquels plusieurs petits montrent des difformités de l'œil. Enfin si l'on poursuit l'expérience pour obtenir une F3, les résultats sont de plus en plus déplorables; les quelques F3 qui survivent sont malin- gres, et entièrement stériles même quand ils sont accouplés à de vigoureux conjoints normaux. Les anomalies des descendants d'animaux alcoolisés portent presque uni- quement sur le système nerveux central et les organes des sens : cornée opaque, cristallin opaque, différents degrés de disparition de l'œil d'un seul côté, complète anophthalmie avec absence de nerfs et du chiasma optique ; paralysie agitante, convulsions, paralysies variées des membres. Quand il n'y a qu'un petit dans la portée, il est plus robuste que les petits des portées nombreuses, même s'il dérive de parents très médiocres; comme il y a quelque tendance de la part des animaux alcoolisés à produire de petites portées, cela contribue à maintenir les lignées. Les croisements inter se ont un effet nocif, qui s'ajoute à celui de l'alcool. Les différences des lignées issues d'une femelle atteinte ou d'un mâle atteint, ou' les différences entre les sexes, réclament une analyse atten- tive : les mâles alcoolisés ont une progéniture femelle qui est moins viable et plus fréquemment déformée que leur progéniture mâle. D'autre part, les femelles alcoolisées ont une progéniture mâle qui est inférieure en qualité à la progéniture femelle. L'hypothèse supposant que les chromosomes sexuels sont touchés par l'alcool, soit d'une façon élective, soit au même titre que le reste de la chromatine, rend assez bien compte dés faits : les femelles issues de mâles alcooliques reçoivent du mâle un chromosome sexuel X, qui manque nécessairement à la progéniture mâle : celle-ci ayant moins de chromatine modifiée doit être plus saine. D'autre part les mâles issus d'une femelle alcoolique reçoivent de celle-ci leur unique chromo- some X, qui n'est pas contrebalancé par un chromosome sain ; au contraire, leurs sœurs ont aussi un chromosome X anormal, mais celui-ci étant apparié avec un autre chromosome X venant du mâle normal, elles se trouvent avoir une proportion de chromatine malade relativement moindre que celle des màlës; aussi se montrent-elles moins touchées que ceux-ci. — L. Cuénot. a) Pearl (Raymond). — Effets de VadmmisU'ation continue de certains poi- sons sur les poulets. — L'auteur a cherché à déterminer si la progéniture des poulets était affectée, comme celle des cochons d'Inde, par l'alcoolisation chronique. L'alcool était introduit par la voie pulmonaire, en plaçant les animaux, une heure par jour, pendant plusieurs mois, dans une atmosphère confinée, saturée de vapeurs d'alcools. Les lots comparés comprenaient les produits des coqs alcooliques avec poules saines, des poules alcooliques avec coqs sains et ceux dont les deux parents étaient alcooliques. Les parents n'ont paru subir aucune influence fâcheuse. La seule influence nocive sur la progéniture consiste en une réduction du nombre des éclosions. Sous le rapport de tous les autres caractères (mortalité des jeunes, poids aux différents âges, croissance) les produits des parents alcooliques ont montré une supé- riorité légère, mais très constante, par rapport aux témoins. Ces résultats inattendus, s'ils sont en accord avec ceux de Pearson et d'ELDERTON sur l'homme et ceux de Nice sur les souris, sont en contradiction flagrante avec 230 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ceux de Stock ard et de Cole sur différents mammifères. L'auteur déclare que cette contradiction n'est qu'apparente et cherche à l'expliquer en ad- mettant qu'il y a entre les produits sexuels susceptibles d'être fécondés des différences importantes de sensibilité pour le poison alcoolique : les produits sexuels plus ou moins atteints seraient incapables de former des zygotes viables, en sorte que seuls les plus vigoureux, résistant au poison, fourniraient la progéniture. D'où une sélection expliquant la légère supério- rité de cette progéniture sur celle des témoins. [Il faut se méfier de ces procédés de raisonnement qui aboutissent à la même conclusion au moyen de faits expérimentaux inverses]. — Y. Delage et M. Goldsmith. b) Pearl (A.). — Action de l'alcoolisme des parents sur les jeunes chez les pou- lets. — Contrairement aux résultats obtenus par Stockard chez les Mammi- fères, l'auteur constate que, chez les poulets, l'alcoolisation chronique par inhalation ne produit pas les fâcheux résultats prévus. Sur les parents, di- minution de la mortalité et aucun changement qualitatif, quantitatif ou saisonnier dans la ponte. Sur 12 caraclères, 2 seulement, corrélatifs l'un de l'autre, sont désavantageux : diminution de la fécondité des œufs et du nom- bre des éclosions. L'auteur cherche à expliquer ces résultats par l'hypothèse suivante : il y aurait de grandes différences individuelles et spécifiques dans la résistance des produits sexuels des deux sexes à l'intoxication alcoo- lique; les effets avantageux fréquemment observés tiendraient à un phéno- mène de sélection par suite duquel les cellules sexuelles les moins résis- tantes seraient mises hors de cause et les plus rigoureuses .seules produiraient des jeunes. — Y. Delage et M. Goldsmith. c) Pearl (Raymond). — Quelques effets de l'administration continue de l'al- cool à des poulets. — L'auteur confirme les résultats de ses recherches an- térieures, en constatant que le traitement par l'alcool en inhalation soit des parents, soit des œufs, a pour effet d'augmenter la mortalité pré-natale et, par suite d'action sélective, de diminuer la mortalité post-natale. Une action tératogène du traitement par l'alcool n'a pas été constatée. Le traitement des femelles seules est beaucoup plus nocif que celui du mâle seul et presque aussi nocif que celui des deux sexes. Toutes les expériences portent sur plusieurs centaines d'individus, ce qui augmente la solidité des conclu- sions. — Y. Delage. Konradi (D.). — Hérédité de la rage. -^ Chez le cobaye, le virus rabique se transmet de la mère au fœtus, mais dans ce processus le virus s'affai- blit. Aussi la rage se déclarè-t-elle de plus en plus tard au fur et ;i mesure que le virus s'éloigne de son origine. — Ph. Lasseur. Haenicke (Alexandrins). — Recherches' physiologiques sur l'hérédité de diverses espèces de Pénicillium et d'Aspergilhis. — A l'aide de poisons, d'élé- vation de température, de changements de la concentration ou de la compo- sition du milieu de culture, il est facile de provoquer des modifications de ces champignons ; quelques-unes de ces modifications ne se maintiennent pas, d'autres. persistent pendant un temps plus ou moins long si l'on ense- mence sur un milieu normal ; quelques-unes sont restées constantes après 30 à 40 ensemencements successifs. Les modifications apparaissent immé- diatement par une seule culture dans le milieu modifié ; il suffit pour les poisons de traces infinitésimales pour amener le changement d'aspect du champignon, même si ce dernier ne reste qu'un temps très court en contact avec le poison. Les modifications peuvent être reproduites quelquefois cà XV. — L'HÉRÉDITÉ. 231 volonté; d'auti^es fois, il apparaît toute une série de formes dans la même culture. Pénicillium glaucum forme F a résisté à toutes les influences sans subir de changement. C'est surtout la couleur des spores qui se modifie. Certaines formes nouvelles sont restées constantes malgré toutes les varia- tions du milieu qu'elles ont dû subir après coup. L'auteur n'a malheureu- sement pas pu vérifier si après la reproduction sexuelle la forme nouvelle persiste. — A. Maillefer. y) Hérédité de caractère divers. Finlayson (Anna "Wendt). — Hérédité du défaut de contrôle émotionnel. — L'auteur ayant constaté certains caractères psychiques (agitation, loqua- cité, paresse, crises de colère et d'actes de violence, etc..) dans trois géné- rations issues d'un couple d'émigrants irlandais, conclut à l'hérédité de ces caractères. Mais la part à faire à l'imitation, à l'éducation et à l'ambiance ne parait pas avoir été suffisamment établie. — Y. DelaPiE. Le Directeur (du « Journal of Heredity »). — Hérédité et caractères psychi- ques. — L'observation des faits dans les familles humaines montre qu'en dépit de leur nature un peu imprécise, les caractères psychiques, en pre- nant ce terme dans une acception très large, pour y englober les goûts et les tendances, sont héréditaires et transmis de la même façon, suivant les mêmes lois, que les caractères physiques. Cette conclusion est corroborée par l'observation des jumeaux, tant par leur ressemblance quand ils sont élevés dans des conditions différentes que par leur dissemblance quand ils sont élevés dans la même famille. La loi des probabilités ne permet pas de mettre ces faits sur le compte du hasard. — Y. Delage. a) Jones (D. F.) et Mason (S. L.). — Hérédité de la cataracte congénitale. — On sait que la cataracte sous ses diverses formes est presque toujours héréditaire, mais on n'est pas d'accord sur la puissance de cette hérédité : Bateson et Davenport pensent que l'anomalie est héritée comme un carac- tère dominant, et Davenport a même posé en principe, au point de vue eugénique, que des parents non affectés, mais dé souche à cataracte, peuvent se marier sans crainte d'avoir des enfants anormaux. J. et M., se basant sur les tableaux de Harman (1910), arrivent à une tout autre con- clusion : quand les deux parents sont de. souche anormale, mais l'un et l'autre somatiquement sains, ils ont 40 % d'enfants atteints de cata- racte, alors que la prévision mendélienne (en admettant que le caractère anormal soit récessif) serait de 33 %; lô croisement entre un parent normal, mais de souche affectée, et un parent malade, donne 52 % d'en- fants anormaux. 11 en résulte que la cataracte est très vraisemblablement liée à un gène récessif; l'écart d'avec la prévision mendélienne mentionné plus haut, peut tenir à ce que des parents hétérozygotes à enfants peu nom- breux et normaux ne sont pas comptés dans les tableaux. Le croisement entre deux parents affectés parait donner une progéniture entièrement anormale, ce qui achève de prouver le caractère récessif de la cataracte. — L. CrÉNOT. # h) Jones (D. F.) et Mason (S. L.). — Nouvelles remarques sur l'hérédité de la cataracte congénitale. — Dans un travail antérieur {Amer. Natur., L, p. 119), J. et M. s'étaient élevés contre l'assertion de Davenport, qui avait considéré la cataracte congénitale comme un caractère simple et dominant et avait même formulé à ce sujet des règles eugéniques. Danforth (.4 mer. 232 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Natur., L, p. 442) partage l'avis de J. et M., on considérant avec eux que ce n'est pas un caractère simple et dominant, mais les critique en n'accep- tant pas que ce soit un caractère simple et récessif. J. et M. clierçhent à expliquer, dans leur hypothèse, les anomalies numériques que relève Danforth et concluent qu'il est impossible actuellement de formuler une liypothèse qui rende compte de tous les faits; néanmoins il leur parait vraisemblable, bien qu'insuffisamment prouvé, que la cataracte congénitale est conditionnée par un unique facteur, récessif par rapport à l'état normal. — L. CUÉNOT. Stuckey (H. P.). — Les paupières bridées. — Cas d'hérédité (en Géorgie) de paupières fortement bridées, suivi à travers quatre générations, sans con- nexion avec le sexe. — Y. Delage. Anonyme. — Hérédité de la forme des cheveux. — Le caractère crépu des cheveux tient à ce que le follicule, au lieu d'être droit et cylindrique et de donner naissance à un poil cylindrique, est incurvé et forme un poil aplati. Le caractère crépu est donné par Davenport comme mendélien et dominant, mais ce n'est pas strictement prouvé. — Y. Delage et M. Gold- SMITH. Osborn (Dorothy). — Hérédité de la calvitie. — Ni le port du chapeau, ni la maladie n'expliquent la grande prédominance de la calvitie chez l'homme par rapport à la femme. L'hérédité, au contraire, l'explique con- venablement, en admettant que la calvitie est un caractère dominant chez l'homme, récessif chez la femme, de telle façon que l'homme transmet à ses descendants mâles la calvitie et à ses descendants femelles seulement la possibilité de la transmettre aux descendants de celles-ci. La calvitie hérédi- taire chez la femme réclame chez les deux parents la calvitie réalisée ou latente [c, o]. — Y. Delage. Lane (Willis C). — Hémorrhagie nasale héréditaire — Cette hérédité s'est manifestée par l'atteinte de nombreux membres d'une même famille pendant trois générations. Il s'agit ici d'une discordance entre la fonction hématopoié- tique et les besoins de l'organisme, sans lésion locale ni troubles de la santé générale. Contrairement à l'hémophilie, les deux sexes sont atteints et la coagulabilité du sang reste parfaite. La maladie commence à l'apparition de la puberté et prend fin vers la vingtième année, montrant ainsi un rapport avec l'évolution des organes sexuels et peut-être des hormones corrélatives [IX]. — Y. Delage. Anonyme. — La tendance aux naissances multiples — Mention d'après le D"" Berger qui l'a rapportée lui-même dans le « Zentralblatt fur Gynàko- logie » 1914 d'après le « Gesellsch. von 1834 » du cas d'un homme dont la première femme eut 4 accouchements quadrigémellaires, 3 trigémellaires et 10 bigémellaires ; et la seconde un trigémellaire et 10 bigémellaires (en tout 68 enfants). A cette occasion se pose la question de l'influence du père sur la gémelliparité. Bien que cette influence paraisse à peine compréhensible, elle ne peut être rejetée a priori, surtout en raison de ce qu'il a été observé» chez les moutons. — Y. Delage. Dewitz (J.). — Hérédité de l'inversion de la coquille chez les Mollusques. — L'auteur ayant placé dans un bassin plein d'eau quelques Limnées, en rouva ultérieurement une qui était senestre. Il fit le recensement complet XV. — L'HEREDITE. 233 des Limnées de cette fosse et en trouva en tout trente senestres. Il retira ces dernières et ultérieurement aucune Limnée senestre ne prit naissance dans ce bassin. Cela lui suggéra l'idée que peut-être cette anomalie était hérédi- taire. Pour le vérifier, il plaça au printemps suivant les Limnées senestres dans un aquarium, mais sur une centaine de descendants, il n'observa aucune Limnée senestre. — Y. Delage et M. Goldsmith. DunniclifF (A. A.). — Fécondité chez les poules. — La qualité de bonne pondeuse étant héréditaire chez les poules, on a tout intérêt à sélectionner les premières pour la constitution des poulaillers. Mais est intervenue l'idée que la grande dépense d'énergie vitale, corrélative d'une ponte très abon- dante, occasionnait chez la descendance une diminution de force et de vitalité. Cette opinion ne repose point sur des faits précis. Des observations statistiques faites sur des poulaillers primés pour la fécondité ont montré qu'elle est l'opposé de la vérité, les descendants des poules à haute fécon- dité, jusqu'à 288 œufs par an, étant au contraire particulièrement vigou- reux. On peut donc opérer sans crainte la sélection sur cette base pour la constitution des poulaillers, mais il faut en outre tenir grand compte des caractères individuels, signes d'une parfaite constitution anatomique. — Y. Delage. Me Cann (L. P.). — La couleur chez les chevaux alezans. — La couleur alezan, bien que n'étant pas admise dans les listes généalogiques comme ayant une existence indépendante, se comporte au point de vue de la trans- mission comme un caractère-unité. — Y. Delage et M. Goldsmith. Anonyme. — Osteopsalhy rosis. — Rapport anonyme sur Fostéopsa- thyrosis ou fragilité des os. C'est une affection congénitale consistant en un développement imparfait des trabécules osseux et ayant pour résultat des fractures se produisant au moindre choc ou même par la simple contrac- tion musculaire. L'affection a son maximum à la naissance ou même dans la période utérine et va en diminuant avec l'âge. II résulte de nombreuse observations, dues à Prof. H. S. Conard et D"" Charles B. Davenport et publiées dans VEugenics Record Office, Bulletin N° 14, novembre 191 5, et de celles prises dans la littérature antérieure, que cette maladie a pour cause unique l'hérédité, où elle se comporte comme un caractère dominant. Les enfants de sujets indemnes sont toujours indemnes. Lorsqu'un seul des parents est atteint, la proportion des enfants atteints est environ 1/2; quand les deux parents sont malades, cette proportion atteint les 3/4. On a constaté une corrélation entre cette maladie et la couleur bleue du blanc des yeux [due comme on sait à une grande minceur de la sclérotique, qui est, comme l'os, un tissu de soutien] [XI]. — Y. Delage. c. Transmission des caractères. Gerould (John H.). — L'hérédité du dimorphisme saisonnier chez les Pa- pillons [XVI, d]. — Les variations saisonnières sont-elles héritables de quel- que manière? G. montre par l'examen d'Araschnia prorsa-levana qu'il y a une tendance rythmique pour prorsa, type définitif, à produire levana, type plus primitif, puisque />/-o?-a-(/, même soumis à une chaleur artificielle, refuse quelquefois de donner de nouveaux prorsa; les chrysalides hivernent et deviennent des levana; il n'est pas impossible, cependant, que dans des climats extrêmes, les deux formes alternantes levana-prorsa se fixent sépa- 234 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rément pour donner deux espèces : on sait déjà qu'en Sibérie, où il n'y a qu'une génération annuelle, il n'existe que le type levana (Trybom). On peut admettre que les variations saisonnières ont une base héréditaire plus sen- sible que celle d'autres caractères de couleurs à la température et autres conditions climatiques; la base héréditaire, toujours la même, réagit d'une manière définie aux conditions externes comprises entre certaines limites, mais il y a néanmoins une tendance à l'alternance, en dépit de ces der- nières. Les variétés saisonnières sont dans quelques cas (Colins eurylhemo- aviadne. d'Amérique du Nord, et peut-être .1 raschnia) des stades ontogéniques distincts; le froid arrête le développement à une phase précoce du métabo- lisme des couleurs, si bien que le Papillon apparaît avec des couleurs plus pâles (Collas ariadne) où avec un dessin différent du dessin définitif (.4 rasr/i- nia levana). — L. Cuénot. a) Hérédilé dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, daiis Vamphimixie. Collins (G.N.)et Kempton(J.H.). — La patrocjénèse. — Tripsacum daclij- luides Q a été fécondé par Euchlsena mexicana cf, genres différents-de la même tribu de maïs; les hybrides fertiles ont été reproduits entre eux pendant trois générations et tous les produits, sans exception, ont été des Euchlxna purs sans aucun caractère de Tripsacum. La prédominance des caractères mâles est connue sous le nom de pa(7'uclinie, mais il s'agit ici de la présence exclu- sive de ces caractères pour laquelle les auteurs proposent le terme de patro- génèse, par opposition avec la parthénogenèse. Le fait que les produits soumis à des conditions variées ont montré de très multiples variations et anomalies sans que jamais apparût la moindre trace des caractères du parent femelle montre qu'il ne s'agit pas ici d'une simple dominance des caractères mâles. La seule explication possible est que le noyau ovulaire n'a pris aucune part à la fécondation, réalisant ainsi une parthénogenèse mâle. — Y. Delage. 6) Jennings (H. J.). — Hérédité , variation et sélection dans la reproduction iiniparentale. — Le but de ce travail est d'étudier l'hérédité, la variation, la corrélation des caractères et les effets de la sélection dans la reproduction uniparentale, c'est-à-dire dans des conditions où les problèmes ne sont pas compliqués parles effets de l'amphiraixie. Le type choisi est Difflugia corona et les caractères étudiés sont de ceux qui ne se montrent pas sensibles à l'in- fluence de l'ambiance. Ce sont : 1" diamètre longitudinal; 2" diamètre dorso- ventral; 3'^ diamètre de la bouche; 4° nombre des dents buccales; 5° nombre des épines ; 6° longueur des épines. Ces caractères ont en outre l'avantage de se moiatrer d'emblée, sans modifications dues à la croissance, en raison du mode de reproduction de l'animal : celui-ci fait saillir de sa bouche une moitié de son protoplasme où passe une moitié du noyau, et sur ce proto- plasme se modèle, aux dépens de grains calcaires issus de l'animal mère et englués dans une sécrétion chitineuse, une nouvelle coquille avec ses épines modelées sur des expansions pseudopodiques. La séparation se fait suivant un plan passant entre les deux bouches accolées. Des lignées issues d'indi- vidus sauvages soigneusement cultivées dans des lames creuses, avec le pedigree de chaque individu ayant chacun sa fiche ont été suivies, le nom- bre total des individus atteignant près de 10.000. D'une manière générale, une corrélation étroite existe entre les divers caractères, en ce sens que des différences dans un caractère donné s'accompagnent de différences propor- tionnelles dans les autres caractères. — Hérédité. En comparant les carac- tères des individus d'une lignée à ceux du parent sauvage dont elle provient, XV. — L'HEREDITE. 235 on constate un coefficient de corrélation toujours très élevé, mais fort varia- ble pour les divers caractères. En exprimant cette corrélation par une fraction décimale indiquant la proportion des individus-filles reproduisant exactement le caractère parental, on obtient : nombre des dents buccales 0.559 à 0.993; nombre des épines 0.143 à 0.729; diamètre 0.428 à 0.949; lon- gueur des épines 0.241 à 0.770. Les valeurs extrêmes pour chaque caractère sont celles fournies par les lignées où la cori élation est la plus faible et celles oùelle est la plus forte, les autres lignées présentant des valeurs intermédiaires. Dans chaque lignée, la valeur de la corrélation héréditaire est sensiblement constante. Cependant on trouve exceptionnellement certaines lignées chez lesquelles le coefficient de variation est supérieur à celui de la population mêlée. Bien qu'il y ait en général proportionnalité entre les divers carac- tères, il y a cependant entre eux un certain degré d'indépendance, en sorte que l'on peut distinguer diverses races caractérisées par des relations spéciales entre leurs caractères : ainsi, à une taille maxima pourra corres- pondre parfois un développement moyen ou médiocre du nombre des dents ou des épines et de la longueur de ces dernières. En sélectionnant pendant 32 générations parmi les descendants d'un piarent commun les indi- vidus présentant le plus grand et le plus petit nombre d'épines, on peut obtenir deux races distinctes dont le caractère spécial se maintient dans leur descendance en l'absence de sélection continuée. Chose analogue se rencon- tre pour la taille et la longueur des épines; mais les individus très grands se montrent faibles et dépérissent facilement. La reproduction étant unipa- rentale, il est évident que la sélection n'a pas eu pour effet de créer les di- vergences observées, mais seulement de les grouper et de les mettre en évidence. 11 résulte de là que les descendants d'un même parent arrivent spontanément et sans l'intervention d'une influence ambiante à scinder le génotype en un certain nombre de génotypes différant les uns des autres et du parent. Ce résultat est en contradiction avec ceux obtenus par l'expéri- mentation avec d'autres formes animales. Dans un chapitre théorique, l'au- teur discute l'origine possible, nucléaire ou cytoplasmique ou mixte, de ce fait remarquable et le compare avec les résultats analogues ou contradictoi- res obtenus par d'autres auteurs (Calkins et Grégory (13), Miss Stocking (15), MiDDLETON (15) etc.), chez d'autres êtres. — Y. Delage. y) Hérédité dans les unions consanguines. Anonyme (the Editer of Journal of Heredity). — Le mariage consan- guin. — L'auteur critique certains exemples cités à l'appui de la théorie des effets nocifs de la consanguinité ; il discute les arguments d'ordre général et aboutit à la conclusion que la consanguinité n'a pas, en elle-même, d'ef- fets nocifs. — Y. Delage. Wood (Richard H.). — La consanguinité. — Il convient de distinguer de la consanguinité vague iimbreeding) la consanguinité en ligne directe [linebreeding) qui est une forme plus stricte de la première : on pourrait traduire ces mots par consanguinité parentale et consanguinité latérale. — Y. Delage. 0) Etudes mendéliennes ; hérédité dans le croisement ; caractères des hybrides. a) Castle ("W. E.). — Nouvelle lumière sur l'hérédité mendélienne et par fusion. — Dans l'hérédité mendélienne typique, les déterminants des ca- 236 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ractères allélomorphes se rencontrent à chaque génération dans le zygote, pour se séparer do nouveau dans La gamétogénèse sans apparente modifica- tion résultant de leur conjugaison dans l'hétérozygote ; c'est le type de l'hé- rédité des couleurs des animaux et des plantes. Dans ce qu'on à appelé l'hérédité par fusion, les déterminants de conditions parentales opposées se fusionnent en apparence en un déterminant de caractère intermédiaire, les gamètes formés par un individu F) étant pratiquement aussi uniformes que ceux de chaque individu parent. La fusion est de règle lorsqu'il y a croisement d'Oiseaux ou de Mammifères, présentant des différences de di- mensions. NiLSSON-EiiLE et d'autres ont tenté de ramener le cas de fusion à l'hérédité mendélienne typique en supposant l'existence de déterminants, multiples dont les combinaisons produisent l'apparence de la fusion. C, pour éclaircir cette question controversée, analyse les faits renfermés dans un travail récent de HosniNO (On Ihe inheritance of the /loireriiig lime in PeasandRice, Journ. Col. Ag. Tolioku Imp. Univ.^ 0, 1916, p. 229-288). HosiiiNO croise un Pois blanc précoce avec un Pois rouge qui fleurit trois semaines plus tard. L'hybride de F, a des fleurs rouges (caractère domi- nant) et fleurit 2 ou 3 jours plus tôt que la variété tardive, ce qu'il inter- prète comme une dominance légèrement imparfaite, tandis que Castle regarde ce caractère comme vraiment intermédiaire, la floraison étant mo- mentanément retardée en raison de la grande vigueur de l'hybride, vigueur due au croisement (on sait qu'un grand pouvoir végétatif recule plus ou moins l'époque de la floraison). Les hybrides de F.^ varient pour le temps de la floraison de façon à con- stituer tous les intermédiaires possibles entre les parents, mais sans dé- passer ceux-ci. La majorité des plantes précoces ont des fleurs blanches, la majorité des plantes tardives ont des fleurs rouges. C. admet qu'il y a un grand nombre de types de zygotes dans la F2 : les uns, qui sont formés par deux gamètes semblables, sont constants; les autres, hétérozygotes, présen- teront de nouvelles disjonctions compliquées ; la population se résout donc finalement en lignées auto-fécondées relativement constantes; mais comme la fusion continue, les lignées pures au bout de quelques générations formèrent une gradation complète de formes reliant un mode parental avec l'autre; les plus nombreuses de ces formes intermédiaires, dans la F^ et les générations suivantes, sont celles qui .se tiennent à mi-chemin entre les modes des deux parents. Castle voit dans le cas des Pois d'HosHiNo un troisième mode d'hérédité, particulièrement fréquent (autres exemples : longueur du poil et polydac- tylisme chez les cobayes) : il y a une fusion des déterminants dissembla- bles dans le zygote de F, ; il y a bien ensuite une disjonction dans les gamètes, mais en plusieurs types qui donnent naissance à de nouveaux cas de fusion ; finalement ceux-ci donnent naissance à des types constants éche- lonnés entre les deux parents originels. — L. Cuénot. Tammes (Tine). — L'influence mutuelle des facteurs génotypiques. — L'auteur a étudié le résultat des croisements de quatre variétés de Linum usitatissimum : le Lin égyptien dont les fleurs bleues ont des pétales de 13,4 mm. de largeur moyenne; un Lin hollandais dont les fleurs sont bleues dans la province de Groningue alors qu'elles sont blanches dans la Frise; la largeur moyenne des pétales de ces deux variétés étant respec- tivement de 7 mm. et de 7,1 mm.; enfin un Lin blanc aux pétales frisés de 3,3 mm. de largeur moyenne. Des croisements entre ces différentes variétés ont été faits en vue de l'étude de la couleur et de la largeur des XV. — L'HEREDITE. 237 pétales. En ce qui concerne la couleur, le croisement d'une variété à fleurs blanches et d'une variété à fleurs bleues donne, à la génération F2, des descendants aux fleurs des deux types. — Si on croise le Lin blanc ordinaire et le Lin bleu ordinaire, tous deux aux pétales larges environ de 7 mm. en moyenne, on obtient des descendants dont les pétales sont de la même largeur moyenne que les parents; comme, d'autre part, ces descen- dants ont des fleurs bleues et des fleurs blanches, il semble que les deux caractères, couleur et largeur des pétales, soient indépendants l'un de l'autre. Le croisement du Lin bleu ordinaire et du Lin égyptien, aux fleurs également bleues mais aux pétales plus larges (13,4 mm. au lieu de 7 mm.), conduit à la même conclusion ; les descendants ont des pétales de' largeur intermédiaire entre celle des pétales des parents, et ce bien que tous aient des fleurs bleues. De même, en croisant le Lin blanc ordinaire et le Lin égyptien, différents à la fois par la couleur et par la largeur |des pétales, on obtient à la génération F- des fleurs bleues et des fleurs blanches, pouvant les unes et les autres présenter toutes les largeurs de pétales comprises entre celles des pétales des parents; là encore les caractères largeur et cou- leur des pétales paraissent suivre les lois de Mendel indépendamment les uns des autres. Tout différents sont les résultats du croisement du Lin bleu ordinaire et du Lin blanc frisé, différents l'un de l'autre, comme les variétés du précédent croisement, à la fois par la couleur et par la largeur des pé- tales : les descendants à fleurs bleues ont des pétales larges, les descendants à fleurs blanches ont des pétales étroits. 11 semble que sont associés d'une part les caractères couleur bleue et pétales larges, d'autre part les carac- tères couleur blanche et pétales étroits. — Par contre, 'si on croise le Lin égyptien aux pétales bleus et larges et le Lin blanc frisé aux pétales étroits on obtient deux groupes de plantes F.2 : celles aux pétales blancs les ont larges, celles aux fleurs bleues les ont étroits. L'auteur explique tous ces phénomènes par des hypothèses sur l'influence réciproque qu'exercent les uns sur les autres les facteurs génotypiques des variétés étudiées. Déjà des recherches antérieures lui ont appris que trois facteurs interviennent dans la détermination de la couleur des fleurs du Lin; il les désigne par ABC et admet que B et C par leur reneonti'e provo- quent le caractère bleu des fleurs; en l'absence de l'un d'eux les fleurs restent blanches. L'auteur admet que les facteurs qui provoquent la forma- tion de pétales larges sont contrariés par le facteur C, dont l'action est elle- même contrariée par celle du facteur B. On connaissait déjà quelques cas de facteurs empêchants; ce qui est nouveau ici, c'est l'action inhibitrice d'un facteur s'exerçant vis-à-vis d'un autre facteur lui-même empêchant. Ces faits laissent penser que les rapports entre les facteurs génotypiques sont généralement complexes et qu'il n'est peut-être aucun facteur qui soit isolé et capable d'exercer son action indépendamment de tout autre fac- teur. — F. MOREAU. (f) Jennings (H. S.). — Résultats numériques des divers modes de l'union de couples. — Le but de ce travail est de déterminer par des formules arithmé- tiques la distribution d'un ou plusieurs caractères dominants ou récessifs dans l'ensemble de la population issue d'un couple originel, après un nombre donné ou indéfini de générations, selon les divers modes d'union des cou- ples (au hasard ou suivant une méthode déterminée) ; et cela en attribuant aux lois mendéliennes de l'hérédité une rigidité qu'elles n'ont certainement pas. — L'auteur étudie d'abord en elles-mêmes les séries arithmétiques fon- 238 L'ANNEE BIOLOGIQUE. damentales dans lesquelles chaque terme dérive du précédent x suivant une loi. déterminée (par exemple, chaque terme aura pour formule :r -\- 1 ou 2 X ± l ou a;'- + 1, etc.). 'Chaque .série est désignée par une lettre : A, B, C, D, etc., et chaque terme de cette série par un indice emprunté â la série naturelle des nombres. Ainsi D. indiquera le 4'" terme de la série D. L'indice n = =« indique le terme limite. En général, les séries fournies par les divers modes d'union des couples s'exjjriment par une fraction ayant pour numérateur un terme d'une des séries fondamentales et pour dénomi- nateur un terme d'une autre de ces séries et le terme ;/ a une valeur limite déterminée. Le plus souvent, une limite pratique, différant de la limite théorique de moins de 1 pour 100, est atteinte au bout dun nombre modéré de termes, la variation étant, au delà, de moins en moins grande et pratique- ment négligeable. Le point essentiel est de déterminer la formule applicable à un mode donné dunion des couples. Pour cela, .soient A et a les caractères envisagés, le mode d'union étudié .s'exprime d'une façon nette, par exemple par A.\ X Aa. On détermine em])iriquement la fornnile de constitution de quelques générations successives et on cherche la combinaison des formules générales qui la représente le plus exactement, par exemple .,^^ , ^; conti- nuant le travail empirique encore pour 2 ou 3 générations, on cherche si la formule générale trouvée s'applique avec une approximation suffisante et, s'il en est ainsi, on considère la formule générale comme bonne. Sa décou- verte peut être très laborieuse. A. Caractères non liés au se.ke. 1. Union libre. Si les caractères alterna- tifs, dominant et récessif, sont A et a, on sait que les progéniteurs étant, par exemple, AA X aa, les produits de P^ génération sont A.\ -\- 3 Aa -j- aa, soit 2 homozygotes et 2 hétérozygotes, 3 dominants et un récessif. Dans la for- mule générale, les individus de chaque sorte étant à un moment donné en nombre différent et déterminé, soit r AA -f- / aa + s Aa, à la génération suivante on aura : AA = (s -f- 2r)* ; aa = {s -{- 2/)-; A« = 2 (s -f- 2r) (5 -\- '2l). La formule générale pour la génération n n'a pu être établie. 2. Union assortie; dominants avec dominants, 7'écessifs avec récessifs. De telles unions seront réalisées par AA X A.\, par aa X fif, et aussi par AAX Aa, ou par Aa X Aa, par le fait que a est récessif par rapport à A. Dans le cas le plus général, il y a, au début des accouplements assortis, rAA -j- taa -f sAa, on a à la génération suivante : (2 r -f s)2 ' s^ + 4rl -\- 4st , 4 r s + 2 s^ 4(r-|-s)(r-t-s-f 0' 4(r -|- s) (r + s + 0' 4(r + s) {r + s -\- ti Pour trouver ce que deviennent A A, aa et Aa à la génération suivante, il suffit de remplacer dans les formules ci-dessus r, t et s respectivement par les valeurs fournies par les dites formules pour AA , aa et Ao. Une formule générale pour la génération )t n'a pu être trouvée. Les for- mules ci-dessus se simplifient notablement pour les cas ordinaires, où r, t et s ont des valeurs simples, comme 0, 1 ou 2. 3. Sélection des dominants seuls. Ici, dans le cas le plus général, les rAA et sAa sont seuls utilisés, les taa étant récessifs. Or. à la génération sui- vante, on a : (2 r -f ,. — Travail purement tliéorique. La notion de mutation telle que DE Vrii;s l'a conrue pour les plantes supérieures est complexe. Les cher- cheurs qui ont essayé de l'étendre aux êtres inférieurs ont naturellement modifié cette notion dans des sens divers. Si l'on veut lui laisser un sens précis, L. ne voit pour cela de meilleur moyen (jue de la rattacher à la no- tion théorique de gènes porteurs d'hérédité, juxtaposés, indépendants : la mutation serait liée à la modification (addition, suppression, remplacement) d'un gène au moins, théorie admise par de Vries même. Mais le croisement est le seul phénomène qui nous amène à concevoir les gènes; là où n'existe aucun phénomène sexuel, une telle notion est superflue. Rappelant que \Ve»ber a proposé le nom de « clone » pour la descendance agamique d'un individu unique, L. propose de restreindre cette notion à la descendance dont les propriétés ne varient pas, comme on le fait pour la « lignée pure » dans le cas de descendance sexuelle. Une modification des propriétés en- traine alors un « changement de clone ». Une telle modification peut bien en apparence ne pas se distinguer de la mutation d'une lignée pure : mais du point de vue théorique envisagé, elle s'en différencie parce qu'on ne sait rien d'une modification de gènes dans le premier cas. — Au reste, prati- quement, mettre en évidence une mutation dans une lignée pure telle que l'auteur la définit est le plus souvent, de son aveu, presque impraticable, et c'est pourtant la seule définition qui lui paraisse permettre une limitation précise du phénomène. Considérant que les sollicitations qu'elle a subies en des sens divers ont rendu bien vague la notion de mutation « dans le sens de de Vries », L. propose de donner à la mutation vraie de lignée pure le nom d'allogonie et de rendre au nom de mutation le sens que lui avait donné Waage dés 1867 : modification très petite, juste discernable d'une race qui se transforme progressivement. — H. Mouton. b. Formes de la variation. (3) Variation adaptative. Anonyme. — Les empreintes des mains et des pieds. — Revue sur la ques- tion des empreintes digitales. Leur utilité semble être d'assurer l'adhésion de la peau des organes préhensiles aux objets saisis. Elle se retrouve sur les queues préhensiles de certains singes et autres animaux ; mais là elles sont régulièrement transversales et parallèles à l'axe de la branche saisie. Les glandes sudoripares augmentent l'adhésion en rendant la peau moins sèche, et leur ouverture au sommet des crêtes évite l'obstruction de leurs orifices, qui se produirait s'ils étaient au fond des sillons. La complexité de l'arrangement marche de pair avec la multiplicité et la finesse des sensa- tions, elle suit une progression ascendante dans l'ordre suivant : queue préhensile, pieds et mains des singes inférieurs, idem des anthropo'ides (le chimpanzé en tète), nègres, blancs, hommes civilisés, intellectuels. C'est un caractère fortement héréditaire, la ressemblance étant plus grande entre descendants et parents qu'entre membres de familles différentes, et entre jumeaux identiques qu'entre simples frères et plus grande encore entre les deux moitiés d'un doigt dédoublé. Cependant, la ressemblance ne porte que sur la distribution générale et non sur les minimes détails, fournissant un objet pour l'étude de la question soulevée par Galton des plus petits carac- tères transmissibles [XV]. — Y. Delage. XVI. — VARIATION. 259 Bedot (M.). — Sur la variation des caractères spécifiques chez les Nèrner- tèsies, — Comme chez les Plumularides (14), les Hydroclades montrent des épaisslssements du périsarque destinés à donner la rigidité nécessaire pour résister au courant. Aussi ce caractère est-ii très variable suivant les lieux; — Y. Delage. s) Variation de l'adulte. MacLeod(J.). — Les caractères sjtécifiques exprimés par des mesures avec application aux Mousses [XVII. a]. — Est-il possible de décrire ou d'identi- fier une espèce au moyen de figures représentant la valeur des caractères spécifiques? C'est la tâche qu'a entreprise M. L., chez les Mousses, en déterminant pour chaque caractère dans chaque espèce et variété la valeur maxima, moyenne et minima. Il s'est borné au genre Mnium et à l'étude des feuilles de la tige fertile dans sept espèces et a établi la période des carac- tères suivants : longueur, largeur des feuilles, nombre des cellules sur le bord, nombre des dents etc.. On peut trouver le nom d'une espèce avec deux caractères seulement; quelquefois il faut faire appel à trois ou quatre carac- tères.— F. PÉCHOUTRI'.. c) Harris ( J. Arthur). — Etudes statistiques sur le nombre des tétines chez les Mammifères. — Le nombre moyen de tétines est toujours .plus grand chez les cochons mâles que chez les femelles (12,4 chez les premiers, 11,9 chez les secondes) ; si l'on étudie la fréquence sur 1000, les codions avec 12 tétines et moins sont surtout femelles, ceux avec 13 tétines ou plus sont de préférence des mâles. Le nombre modal des tétines est environ double du nombre modal des jeunes, de sorte que tous ont chance d'être nourris (on sait qu'il n'y a pas nécessairement corrélation entre le nombre des mamelles et celui des petits, puisque le cobaye qui n'a que deux mamelles a de 1 à 8 petits). — L. CuÉNOT. '.) Cas remarquable des variations. Gravier (Gh.-J.). — L incubation chez VActinia cquina. — Actinia eguina des trx)piques incube longuement ses jeunes dans des diverticules spéciaux de la cavité gastro-vasculaire. Cette particularité très accentuée aussi chez Rhodactinia crassicovnis de la mer de Behring n'est donc pas en rapport avec l'habitat dans les mers-froides. 11 arrive que les jeunes individus incubés contiennent des embryons semblant appartenir à une troisième génération. Mais le fait que ces individus ne contiennent point de produits sexuels rend probable une explication toute différente. Ces embryons seraient les frères cadets des individus incubés ayant pénétré à l'état de planula dans la cavité ihcubatrice de leurs aînés. — Y. Delage. r Quentin. — Ponte précoce d'un Merle. — L'auteur, près de Givenchy, a trouvé le 22 février un nid de Merle avec des œufs, alors qu'il y avait sur le sol un demi-pied de neige et qu'il faisait très froid. — A. Meneg.a.ux. Cabanes (G.). — Un nid vraiment original. — L'auteur a étudié un nid trouvé dans la zone littorale du Gard. Il rappelle à la base la forme de celui de la Mésange rémiz, et il s'attache sur la branche d'une façon iden- tique. Ce nid présente deux larges ouvertures. Mais sa forme générale dif- fère du nid normal de la Mésange penduline et ses dimensions sont moin- 200 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dres. Tous les Ornithologistes consultés sont d'avis que c'est l'ceuvre d'un jeune couple de Rémiz, car il arrive souvent que les jeunes ménages font des fautes de construction dans rétablissement de leurs nids, fautes qui ne se répètent pas l'année suivante. — A. Meneoaux. Ohshima (Hiroshi). — Unnouveau cas de viviparité chez lex Holothuries. — Psciidocucumis afriranus du Japon est vivipare: l'auteur pense que les œufs sont émis dans la cavité générale et fécondés par les spermatozoïdes ayant pénétré par les organes respiratoires arborescents. Il ne sait si la sortie des jeunes se fait par rupture de la paroi du corps, conformément à l'opinion de Clark, ou par un porc abdominal comme chez Labidoplax biiskii, d'après Bêcher. — Y. Delage. Maganero (A.). — Notes courtes sur le diantomorphisnie et dicarpomor- pliisme. — Cas des végétaux qui offrent, sur un même individu, les alter- nances de fleurs ou de fruits de structure différente. Exemple :' Lilœa subu- lata HBK ; Malrastrum Garckeanum Schn., dont les fleurs sont tantôt cleis- togames, tantôt chasmogames. Les anomalies des fleurs sont plus fréquentes que celles des fruits. Quelques plantes présentent, outre le dimorphisme floral ou fruitier, une édapliophilie variable : lianuncidus llilairei Hieron, Cardamine elienopodiifolia Pers., Trifolium argent inense Speg. li. llilairei a ses fleurs cleistogames contemporaines des fleurs normales, plus petites que ces dernières; les anthères y avortent quelquefois. Après la fécondation, le pédoncule se courbe de façon à ce que les carpelles, perdant leur enve- loppe florale, viennent s'enfoncer dans la terre à 10 ou. 15 millimètres de profondeur, où ils attendent la saison des pluies qui déterminera la germina- tion. — C. Chenopodiifolia forme, aux dépens de ses fleurs anormales, des boutons floraux qui viennent s'enterrer, par un mécanisme analogue à celui de l'espèce précédente, à 25 ou 34 millimètres de profondeur. — T. argent i- nense possède aussi des fleurs souterraines. Dans ce dernier cas les fleurs hypogées sont antérieures aux fleurs aériennes ; étant beaucoup mieux pro- tégées contre les accidents météorologiques, il est probable que les premières assurent, avec plus d'efficacité, la conservation de l'espèce. — F. Vlès. Lingelsheim (Alexander). — Sur les feuilles en ascidies des Magnolia. — Les rameaux de divers Magnolia présentent fréquemment des feuilles por- tant sur leur limbe un limbe accessoire en forme de cornet ; ce fait doit être en relation avec la vernation enroulée de la feuille dans le bourgeon. — A. Maillefer. c. Causes de la variation. a) Variation spontanée ou de cause mterne. Jenks (Albert Ernest). — Les ânes tachetés. — L'auteur attire l'at- tention sur la grande rareté d'ânes tachetés; il a dû faire de grands voyages pour en rencontrer quelques échantillons. Sous ce rapport, l'àne est donc conservatif, comme l'éléphant et le dromadaire. Chez tous les autres animaux les tachetures sont fréquentes et paraissent devoir être rapportées à la domestication qui les conserve par un processus que l'auteur ne rend pas très clair. Il attribue les taches blanches à une déficience locale du métabolisme dans l'évolution du pigment. — Y. Delage et M. Goldsmith. XVI. — VARIATION. 261 a) Pascher (A.). — Etudes sur le développement rhizovodial des Flagellâtes [XVII, ô]. — Pour P. laforme amiboïde n'est pas un indice d'état primitif, mais au contraire le résultat d'une adaptation à un mode de vie spécial. On sait que beaucoup de Flagellâtes colorés, par exemple, peuvent, sous l'action de fac- teurs externes ou internes, passer à un état immobile, dit palmelloïde, où il y a prédominance de la vie iiolophytique. Cet état, facultatif chez nombre d'espèces, peut devenir chez d'autres presque permanent et l'état flagellé peut n'apparaître plus que lors de la propagation. De même on peut observer chez certains Flagellâtes un état amiboïde facultatif, qui devient de plus en plus prédominant chez d'autres, à mesure que s'accentue le mode de vie ho- lozoïque et que, par suite, se réduisent les organes de la vie holophytique, c'est-à-dire les chromatophores. Mais il n'y a pas parallélisme absolu entre ces deux phénomènes et certains Flagellâtes, devenus entièrement inco- lores, ont encore conservé le caractère flagellé, au moins dans leurs zoo- spores, tandis que d'autres, devenus entièrement amiboïdes, identiques à des Rhizopodes et même dépourvus de zoospores, ont néanmoins conservé leurs chromatophores, qui indiquent nettement l'origine de ces formes. On peut observer des stades d'une pareille modification chez tous les groupes de Flagellâtes (sauf pourtant les Eugléniens et les Volvox). II est clair que l'on doit alors rapprocher les formes à aspect rhizopodien des Fla- gellâtes qui leur correspondent. Souvent elles ne présentent qu'un détail d'or- ganisation révélant leur origine. Ainsi, Heterolagynion Pascher, qui rappelle entièrement un Rhizopode, a conservé la leucosine caractéristique des Chrysoraonades. Enfin certains n'ont gardé aucun caractère flagellé et sont de vrais Rhizopodes. On conçoit que ceux-ci puissent avoir une origine très variée. Ainsi les zoospores représentent un état primitif et sont surtout ca- ractéristiques (contre Dofi.ein). L'auteur étudie des exeniples à l'appui de ses assertions. Le nouveau genre Wiizaster est une Chrysomonade qui se rapprocherait de Stylococcus Chodat, par exemple; mais celui-ci possède un flagelle tandis que chez Rhizaster il n'y a que des pseudopodes assez spéciaux ; mais les chromatophores, le kyste, sont bien de Chrysomonades. P. en fait un Rhizochryside, groupe tormé pour les Chrysomonades à aspect de Rhizopodes qui ne présentent pas de caractères permettant de les rattacher à une famille déterminée. Deux autres genres nouveaux sont plus différents encore des vrais Chrysomo- nades mais s'en rapprochent aussi par leurs chromatophores. — A. Robert. y) Variation sous V influence du milieu et du régime. b) Pascher (A.). — Eludes sur le développement rhizopodial des Flagellâtes. [XVII, o]. Sur une nouvelle Amibe — Dinamœba varians — avecdes zoospores à forme dino flagellée. — Il s'agit dune Amide marine, qui produit des kystes plan-convexes à deux pointes dans lesquels elle se divise en 4 ou 8 zoo- spores à forme deGyr/uiodiuium. Pourtant les sillons, surtout le sillon longi- tudinal, sont peu marqués et le flagelle longitudinal paraît absent. 11 semble y avoir donc tendance à la réduction des caractères flagellés. Les spores, au bout de quelques minutes, se transforment directement en Amibes. Ici il est manifeste que l'état amiboïde est secondaire : c'est un Flagellate adapté à la vie holozoïque. — A. Robert. Dôflein (Franz). — Eludes sur Vhisloire naturelle des Protozoaires. VIII. Pyxidicula operculata [Agardli) [I, 3'^; IV]. — Sur cette Thécamibe, D. a pu faire un certain nombre d'observations biologiques intéressantes, et qui mé- 262 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ritent d'être résumées. Pi/xidirulavh dan^ une coquille outhrque en forme de chapeau larg-ement ouvert. Cette coquille est imprégnée de substances miné- rales ot sa coloration varie, suivant l'âge des individus, du brun clair au brun foncé; à la longue aussi, sa surface devient granuleuse. Au moment où l'or- gani.sme va se diviser, il sort à moitié de sa co(iuille ; la moitié émergée, l'égu- lièroment hémisphérique, édifie à sa surface une nouvelle coquille, en même temps que le noyau se transforme en un fuseau de division Mont le grand a\'e se place suivant une ligne réunissant les centres des deux coiiuilles ; or il est h remarquer que cette ligne est en réalité perpendiculaire au plus grand axe de Tindividu contenu dans sa coquille et au repos, c'est-à-dire non en division. Celle-ci s'achève rapidement et les deux individus nou- veaux se séparent. Pyxidicula se nourrit surtout d'algues et de diatomées, mais si on lui sup- prime cette alimentation, et si on la remplace par un léger voile de bac- téries couvrant la surface de l'eau de culture, on constate bientôt, grâce à ce changement de régime, la transformation de tous les individus, qui acquièrent des caractères suffisants pour, constituer une véritable race artificielle. Les Pi/xidicula. qui rampent, collées à la surface de l'eau, com- mencent par se décolorer, leur coquille perd ses sels minéraux, se ramollit et s'atrophie tellement que l'amibe paraît nue; il ne reste plus à la surface du corps qu'une fine ligne, eolorable par certains réactifs. Cette race nouvelle se caractérise encore par une prolifération très active; les divisions se suc- cèdent en grand nombre, les individus ne s'accroissant guère entre deux divisions successives, ils deviennent très petits. On y rencontre d'ailleurs souvent des anomalies : parfois la division du noyau n'est pas suivie de celle du corps protoplasmatique, aussi les amibes à deux ou trois noyaux ne sont- elles pas rares dans les cultures; d'autres fois, des individus isolés, après avoir abandonné ce qui leur reste de coquille se fusionnent en des masses plas- modiales. Enfin, et ceci est le fait auquel D. attaclie la plus grande impor- tance, l'orientation du fuseau nucléaire, et par conséquent le plan de divi- sion des Pyxidicida sans coquille, sont inverses de ce qu'ils sont chez les Pi/xidirula normales : la division, au lieu d'être transversale, devient longi- tudinale. D. explique ce renversement de la polarité en disant que le ramol- lissement de la coquille permettant au corps de s'étaler sans obstacle, permet aussi au noyau en promitose de s'orienter dans le sens où le sollicite l'état d'équilibre du protoplasme, en application de la loi bien connue d'O. Hertwig; la croissance préalable à la division peut se faire sans chan- gement de forme; et la modalité réalisée chez Pyxidicida sans coquille doit, en ce sens, être considérée comme la plus normale et la plus primitive. Ces données ne sont pas sans valeur au point de vue de la systématique. D. a étudié de façon minutieuse la cytologie de Pyxidicula et sa division. Il n'y a pas de chromidies ; les granulations que l'on trouve dans le corps sont de la volutine. Dans le noyau, qui est pourvu d'un gros caryosome, il n'y a pas de centriole. La division nucléaire, facile à étudier sur les indi- vidus sans coquille, est ,une vraie promitose, sans centrioles; le fuseau se constitue aux dépens du caryosome, et les pôles de ce fuseau reconstituent les caryosomes des noyaux-fils. La substance chromatique se répartit en des bâtonnets qui se coupent tran.sversalement à l'anaphase. Ils ressemblent à des chromosomes, mais D. hésiteàles assimiler aux chromosomes des métazoaires, notamment parce qu'il n'a pu s'assurer de la fixité de leur nombre. Quant à leur individualité, elle est plus douteuse encore. Dans la promitose nucléaire, la prophase, la métaphase, l'anaphase et la télophase se laissent facilement analvser. — A. Br.\chet. XVI. — VARIATION. 263 Hartmann (Otto). — Influence de la composition chimique du milieu sur la confvrnialion de Bosmina longirostris (). F. M. — On sait que les Cladqcères erf général, et IL lonyirostris en particulier présentent de très nombreuses variations. Toute mare qui offre des conditions de vie particulières a une faune de Cladocères caractéristique. H. reproduit expérimentalement une série de variations et d'anomalies portant spécialement sur le raccourcisse- ment ou l'atrophie des antennes tactiles, en modifiant la composition du milieu de culture, et notamment en ajoutant à l'eaiu de faibles quantités d'agents chimiques : bromure de potassium, acide phosphorique, hydrate de chloral, etc. — A. Braciiet. Drzewina (A.) et Bohn (G.). — Sensibilité et variations chez les hydres. — Les effets de désoxygénation ne sont pas spécifiques et appartiennent à la catégorie des états de dépression, attribuables à des causes variées. — Cet état de dépression n'empêche pas l'animal de pouvoir former des bour- geons très forts : l'un d'eux à tentacules surnuméraires revint peu à peu à une forme presque normale par soudure de ces tentacules deux à deux, avec régulation consécutive. Mais tous ces individus ayant subi une "va- riation p;ir modification des conditions externes ont ceci de commun que le phototactisme positif fait place chez eux à l'indifférence pour la lumière.. L'auteur pense que c'est là un phénomène de portée générale. — Y. De- LAGE . Houlbert (C] et Galaine (C). — Le chambraije des hnitres. — Les huitres dites chambrées sont celles chez lesquelles il existe dans l'épaisseur de la valve creuse, au voisinage du crochet, une ou plusieurs cavités, su- perposées en épaisseur, séparées par de minces cloisons de nacre. L'origine de ce processus réside dans un amaigiissement de l'huître qui sécrète de nouvelles lames de nacre pour approprier le volume de sa coquille au vo- lume réduit de son corps. Les chambres sont d'abord entièrement closes et contiennent un liquide aqueux, clair et aseptique, qui est de l'eau de mer surchargée de MgCl- et un peu de MgSO % d'un goùl acre. Lorsque ces chambres viennent à communiquer avec le dehors, il s'y introduit de la vase septique avec bactéries sulfogènes et pathogènes variables, rendant l'huître désagréable et nocive. Un des principaux agents de cette communi- cation est une annélide qui^ creuse des galeries dans l'épaisseur de la co- quille. La sécrétion de ces planchers de nacre est rapprochée par l'auteur du chambrage normal des Rudistes et des Nautiles. L'amaigrissement, cause initiale du chambrage, est dû à la surpopulation des bancs qui ne trouvent plus dans les apports planctoniques la nourriture nécessaire lorsque le nombre d'huîtres par mètre carré de surface dépasse un certain maximum. Cet amaigrissement général des huîtres d'un même banc n'est que le pre- mier acte d'une disparition ultérieure, telle qu'on l'a constatée en divers endroits. Le remède consiste à ramener la population par mètre carré à un chiffre raisonnable — Y. Delage et M. Goi-DSMith. Keilîn (D.). — Sur la viviparité chez les Diptères et sur les larves de Di- ptères vivipares. — Ce travail est une étude d'ensemble sur la viviparité chez les Diptères et sur les conditions qui ont dû présider à son établisse- ment chez les Insectes. Elle est basée sur les observations de l'auteur et sur celles de ses devanciers, en particulier sur les importantes recherches de Rou- BAUD et de PûRTCHiNSKY. — K. réfute les arguments qui ont été invoqués pour démontrer que la viviparité complète est sous la dépendance d'un régime 264 L'ANNEE BIOLOGIQUE. alimentaire très riclie et d'une température élevée. — Au point de vue de la température on avait avancé notamment que certaines espèces d'Insectes sont ovipares dans le nord et vivipares dans le midi : Tels seraient le (lldocon dipterti appartenant au groupe des Ephémérides et la Musca rurvina parmi les Muscides; ces exemples ont même, à diverses reprises, été cités à l'appui de la théorie de lapœcilogonie. Or, d'après les recherches de Berniiard ( 11)08) et de PoRTcniNSKY (IDIO), une telle interprétation est complètement erronée. (lldoeon diplera est constamment et normalement vivipare et le signale- ment de cas d'oviparité résulte dune confusion. De même la Musca corvina comprend en réalité deux espèces l'une ovipare (Munca oviparn Port.) se rencontrant dans toute la Russie et l'autre vivipare {Musca larvipara Port.) ne se rencontrant que dans la Russie méridionale. La viviparité ne se présente pas chez tous les Diptères sous la même forme, son évolution n'a pas probablement suivi la même marche, et n'a pas été provoquée par les mêmes causes dans toutes les familles. Dans lescasde viviparité complète à incubation larvaire (Pupipares, larves de Glossine) il y a adaptation mutuelle de la larve et de l'organisme maternel [utérus avec glandes nourricières aboutissant sur une papille qui constitue une véritable tétine (Roubaud)]. D'après K., si l'on n'envisage que le côté de l'adaptation larvaire, le fait que la viviparité n'existe parmi les Diptères que chez les Cy- cloraphes (dont les larves ont dû passer par les conditions de vie spéciales du parasitisme), donne à penser qu'une des nombreuses conditions d'éta- blissement de la viviparité complète chez les Diptères a été le passage préalable de la larve par la vie parasitaire. — P. Marcfial. Bounhiol (J.-P.) et Pron (L.). — Sur la température optima du dévelop- pement ovarien et de la ponte chez la Daurade. — La ponte de la Daurade algérienne commence en automne dès que la température est descendue aux environs de 19° G. Les prolongations de chaleur estivale la retardent; la précocité des conditions hivernales l'avancent. — Y. Delage. Anonyme. — L'accroissement de la fécondité. — Des poules qui avaient commencé à pondre en février et avaient abondamment pondu tout le prin- temps sont, au mois de mai, dans leur période de déclin et la production d'œufs est tombée à 55 œufs par jour pour 100 poules pendant l'avant-der- nière semaine et à 46 pour 100 pendant la dernière. On donne alors par voie buccale à chaque poule 20 milligrammes par jour, pendant liuit jours, de glande pituitaire fraîche (lobe antérieur de la glande du veau) triturée avec du sucre de lait, séchée et pulvérisée. Dès le 4e jour, l'efîet se fait sentir et le taux de la ponte s'élève pendant la semaine suivant la 4*^ dose à 01 pour 100 et à <)1 pour 100 pendant la semaine suivante. L'effet sur la production des poussins, après incubation en couveuse artificielle, est encore plus accen- tué. Les résultats contradictoires obtenus par Pearl et Surface au moyen d'injections hypodermiques peuvent s'expliquer par le fait que ces observa- teurs ont eu recours à l'extrait opothérapique provenant sans doute d'animaux adultes, car Me Cord a constaté, pour le corps pinéal, que la glande des animaux jeunes était active et celle des adultes inactive. [Comme chose des plus difficiles à comprendre, l'auteur invoque une activation des fonctions ovariques : or, chez la poule, entre l'émission de l'œuf ovarique et l'œuf pondu, s'étend une durée notablement plus grande que celle réclamée par le réactif pour produire ses effets]. — Y. Delage. Me Ilhenny (Ed-ward A.i. — Lv dindon sauvage. — Le dindon sau- XVI. - VARIATION. 2G5 vage est fort commun en Amérique; les mâles, beaucoup moins nombreux que les femelles, ont de brillantes couleurs, font la roue et gloussent très fort pour attirer celles-ci. Ils se livrent entre eux de violents combats. Les femelles privées de mâles s'approchent des fermes et sont fécondées par les mâles domestiques. La domestication est facile et devient parfaite en quel- ques générations. Le dindon domestique a des couleurs plus ternes, est moins fort, moins développé ; sa capacité cérébrale et ses facultés mentales sont plus réduites. — Y. Delage. Holliger (Charles Daniel). — Adaptations analomiqiies des membres antérieurs du Thomomys liottie de Californie et autres ronf/ears.' — L'étude du Thomomys bottœ autorise des conclusions qui paraissent valables pour les autres rongeurs et autres mammifères. L'appareil musculaire et squelet- tique est adapté aux mouvements puissants et peu étendus nécessaires à la vie fouisseuse, par opposition aux mouvements amples, faibles et rapides des formes coureuses et arboricoles. Les os sont courts, trapus et de forme irré- gulière, au lieu d'être longs et lisses, mais leur volume total n'est pas accru. — Y. Del AGE. Schultz ('Walther;. — Moircissement des poils blancs repoussant après être 7'asés. — 11 a été rendu compte dans « l'Année biologique » d'un premier tra- vail de S. sur le même sujet, publié en 1915. Les deux nouveaux mémoires sont consacrés à la production de dessins variés dans le pelage des lapins, obtenus par la même technique. Les conclusions de l'auteur, assez confuses d'ailleurs, n'ont souvent que des rapports éloignés avec les faits décrits et même en ce qui concerne ces derniers, les conditions expérimentales dans lesquelles ils se réalisent, ne se dégagent pas clairement de la lecture du texte. — A. Brachet. b) Vries iHugo dej. — L' influence des ayents externes sur les eneffieients de mutation. — En semant séparément les graines provenant des fruits mûrs successivement sur la même inflorescence de divers Œnothera, de V. trouve que le coefficient de mutation varie un peu suivant l'époque de la maturité des graines; mais les différences sont si faibles qu'il n'y a que peu d'espoir pour que cette méthode permette d'étudier à fond l'influence des agents ex- ternes sur les coefficients de mutation. — A. Mii.lefer. a) Goodspeed (T. H.) et Brandt (R. P.). — \otes sur les espèces cali- forniennes de Trillium. I. Résumé des études faites dans les champs et dans les jardins. — (Analysé avec le suivant.) b] Goodspeed (T. H.) et Brandt (R. P.). — Notes sur les espèces cali- forniennes de Trillium. II. Nature et apparition des fleurs non développées. — Les observations des auteurs faites en pleins champs et dans les jardins ont porté sur les faits suivants : extension des différences de taille entre le Trillium sessile de l'est et sa variété californienne yiyanteum H et A, l'étendue des variations dans la couleur florale caractéristique de la variété californienne de T. sessile, l'existence de formes blanches, jaunes-verdàtres, pigmentées, le haut degré de stérilité montré par le T. sessile de Californie et l'absence de stérilité dans T. ovatum, l'importance de la reproduction asexuelle dans T. sessile v. yiyanteum et son absence dans T. ovatum. La stérilité que l'on rencontre dans certaines plantes fleurissant normalement 26«) L'ANNÉE BIOLOGIQUE. et manifestée p;ir la production de fleurs non développées est imputable aux conditions de nutrition et d'alimentation. — F. Péchoutre. Fritsch ;F. E.>. — La morphologie cl l'écolofjie d'une forme extrêmement terrestre de Zyijuema {Zygo(joninm) ericetorum [Kiitz.) Jlfoisr/. — L'auteur dé- crit une forme de Z. ericetorum qui vit à llindhead Common sur un terrain tellement inhospitalier que les caractères appartenant à la forme terrestre ordinaire de l'algue se trouvent ici extrêmement développés. Chez cette forme, les cellules adultes contiennent deux chloroplastes ressemblant beau- coup à ceux des autres espèces de Zygtiema et réunis parfois par un cordon très étroit. Lors de la division cellulaire, chaque cellule-fille ne reçoit qu'un chloroplaste; celui-ci reste très longtemps unique et ne se dédouble que très tard, bien après le développement de la cloison séparant les deux cellules- filles. La membrane est épaisse et stratifiée et cela beaucoup plus qu'elle ne l'est habituellement dans la forme terrestre ordinaire. Les parois longi- tudinales notamment montrent deux régions : une couche interne, bien iléliniitée, qui apparaît en coupe optique sous forme d'une ligne brillante d'épaisseur variable: puis, en dehors de cette couche, viennent une série de strates (nettement perceptibles sur des filaments traités par de la potasse concentrée qui sont d'autant moins denses qu'elles sont plus externes ; vers l'extérieur, en effet, elles se transforment progressivement en m.uci- lage. Ces couches mucilagineuses, d'ailleurs, sont très avantageuses pour l'algue : non seulement elles absorbent très rapidement l'humidité du milieu extérieur, lorsque celui-ci en renferme, et en font 'profiter immédiatement les cellules, mais lorsque l'atmosphère ambiante se dessèche, ces couches mucilagineuses ne perdent que très lentement l'humidité dont elles sont imprégnées, de telle sorte q.ue la plante ne ressent l'effet de la sécheresse que longtemps après le début de celle-ci. En examinant la structure d'un filament adulte de la forme en question on peut déterminer grossièrement les périodes de pluie et de sécheresse qui se sont alternativement succédé dans l'habitat. Au moment d'une pé- riode de sécheresse, les protoplastes se contractent légèrement et le plus souvent s'arrondissent en prenant une forme plus ou moins ovale ou- sphé- rique. puis sécrètent une nouvelle couche membraneuse contiguë à la cou- che interne signalée ci-dessu.s. Les cellules du filament ainsi modifiées et que l'on peut qualifier d'akinètes demeurent dans cet état tant que la séche- resse persiste. Mais, lorsque survient une période d'humidité, elles se divi- sent chacune en deux cellules-filles, dont les extrémités proximales sont plus ou moins aplaties et les extrémités distales souvent arrondies, de sorte que les deux cellules-sœurs ainsi formées rappellent les deux moitiés d'une cellule lie Cosmarium. Ces nouvelles cellules peuvent a leur tour se diviser si les conditions continuent à être favorables; mais, d'après les observations de l'auteur, chacun des akinètes n'a jamais produit plus de quatre cellules dans l'intervalle compris entre deux périodes de sécheresse consécutives. Lorsque les conditions redeviennent défavorables, toutes les cellules du fila- ment passent à l'état d'akinètes. La formation répétée d'akinètes entraînant chaque fois le dépôt d'une nouvelle couche membraneu.se sur la face interne de la paroi cellulaire, conduit à un épaississement graduel de cette paroi, surtout perceptible au niveau des cloisons transversales : les parois longitu- dinales, en effet, à partir d'un certain stade, n'augmentent guère en épais- seur, car leurs couches les plus externes se transforment graduellement en mucilage. Lorsqu'on examine un filament sur une longueur donnée, on trouve à des intervalles plus ou moins éloignés des cloisons transversales XVI. - VARIATION. 267 fortement épaissies. Entre celles-ci on rencontre des cloisons d'épaisseur variées, quelques-unes très minces et récemment formées, d'autres déjà plus ou moins épaissies et de date plus ancienne. La régnon située entre deux cloisons fortement épaissies est le produit de division d'un seul akinète appartenant à une génération éloignée ; les cellules intermédiaires peuvent être groupées, d'après le même principe, en séries de plus en plus courtes formées par des akinètes de plus en plus récents. II en résulte qu'un exa- men soigné permet de déterminer grossièrement le nombre de périodes de sécheresse auxquelles un filament donné a été soumis. Dans la forme décrite par l'auteur il existe également de nombreux petits g!oi)uTes de graisse, qui se trouvent surtout distribués dans la partie péri- phérique du protoplasme. Ces petits globules formaient une couche exces- sivement dense, immédiatement en contact avec la couche interne de la membrane, lorsque les filaments étaient soumis à une dessiccation progres- sive. Si on plasmolysait les cellules de l'algue, résultat qui n'était parfaite- ment obtenu que par l'emploi d'une solution de NaCl à 15 % (ce qui in- dique une forte tension osmotique du suc cellulaire), les globules en ques- tion devenaient invisibles et ne réapparaissaient qu'au moment où les cellules, mises au contact de l'eau, cessaient d'être phismolysées. Ces glo- bules, d'ailleurs, sont absents dans la forme aquatique et sont plus gros et moins nombreux dans la forme terrestre ordinaire. — A. de Puvmalv. Lindner (P.). — Comportement de deux souches de Phycomyces vis-à-vis des divers sucres et sur leur facullê de produire des zygotes. — On sait que chez P/iycomyces la formation de zygotes n'a lieu que si l'on met en présence deux souches différentes désignées par les signes -j- et — ; la souche — forme des sporanges vigoureux sur le maltose, le glucose, le fructose, le saccharose, le raffinose et la dextrine, mais n'en forme pas sur le lactose. La souche -}- ne produit des sporanges que sur le maltose, la dextrine et le raffinose. -A. Maillefer. v Schmitz (K. E. F.). — La variabilité chez les Bactéries. Étude expéri- mentale et critique portant particulièrement sur le groupe des bacilles diphté- riques. — Des échantillons de bacilles diplitériques possédant les caractères typiques morphologiques (forme allongée avec globules polaires colorables) et physiologiques (culture possible par piqûre en gélose, production de toxine, fermentation de glucose) du b. vrai et qui n'ont jamais varié se modifient rapidement quand on les introduit dans l'organisme du cobaye, soit direc- tement dans la circulation générale, soit dans des sacs de collodion placés dans le péritoine. Les échantillons considérés perdent progressivement et non d'un seul coup les propriétés énoncées. Quelques-unes seulement de ces propriétés ont pu être récupérées. Généralisant le résultat de ses re- cherches, l'auteur nie que de véritables mutations aient jamais pu être ob- servées chez les bactéries. — H. Mouton. Groom iPercy). — ^ ne note sur Vanatomie des oryanes végétatifs chez Pherosphœrn Fitzgeraldi F. v. M. — Pherosphiera est un genre créé par Akcher pour deux Conifères australiens : P. Itookeriana Archer, localisée dans la Tasuaanie alpine et/*. Fitzgeraldi F. v. M., connue seulement sur les Montagnes Bleues de la Nouvelle-Galles du Sud. Cette dernière espèce est un petit arbrisseau couché, dont les petites branches grêles sont revê- tues de nombreuses feuilles, étroites, carénées, longues de 3""" environ. Dans leur ouvrage « Les Pins d'Australie », Baker et Smith déclarent que 268 L'ANNKE BIOLOGIQUE. cette plante se trouve au pied de la plupart des principales chutes d'eau : ils ajoutent que les spécimens qu'ils ont récoltés et que G. a utilisés dans ses recherclies, proviennent d'une station dans laquelle la plante ne crois- sait que là où elle pouvait être atteinte i)ar les gouttes d'eau de la casrade. Cet habitat remaniuable. rappelant celui de certaines Hymenophyllacoce dans les forêts tropicales, a engagé l'auteur à examiner la structure du bois et (les feuilles, car on pouvait espérer que cette Conifère offrirait une structure franchement hydrophytique. Or, il n'en est rien. Dans la tige prédominent les trachéides à parois épaissies, comme cela se voit chez les espèces de Piiius, de Lari.r efde Picea habitant les hautes montagnes de l'Europe. Quant à la feuille, sa structure est nettement xérophytique : l'é- piderme à parois épaisses est muni d'une forte cuticule et possède des stomates occupant le fond de dépressions : l'hypoderme se compose d'une seule assise de cellules à parois épaisses, assise qui n'est interrompue qu'au niveau des stomates. Toutefois, le tissu chlorophyllien interne, qui simule un parenchyme palissadique, est creusé de vastes méats. — A. de Puvmalv. Losch (Hermanni. — Sur la variation du nombre des sépales rt des bractées >!liez Anémone nemorosa. — L'éclairage et l'humidité de la station ont une influence sur la variabilité et sur le nombre moyen des sépales ; la variabilité des bractées est moindre que celle des sépales: la variabilité des bractées est indépendante de celle des sépales. — A. Maille fer. Bowraan Hovard H. M.). — Adaplabilité d'une herbe marine. — Il s'agit des Ilalophila Engelmanii et BaiUonis, rencontrées, dans le golfe du Mexique, par la drague à une profondeur de 30 mètres environ, avec diverses algues. Les Halophiles sont des Hydrocharitales, et les deux espèces sus- dites sont les seules du genre existant dans le Nouveau Monde. 11 semble que la région où on les trouve immergées à cette profondeur inusitée ait subi une dépression à une époque peu éloignée : les plantes se seraient adaptées à leur habitat plus profond. — H. de Varigny. 8) Variation sous l'influence du mode de reproduction. Castle (W. E.). — Variabilité dans l'autol'écondation et dans la fécon- dation croisée. — C. discute les résultats obtenus par Walton dans ses recherches sur l'autofécondation et la fécondation croisée dans Spiroijyra. Les zygospores de la première sorte sont en moyenne plus grandes et aussi plus variables que celles de la seconde sorte, contrairement à l'opinion pré- valente que le croisement augmente la variabilité. La génération F( est en général plus variable que les parents, tandis que la plus grande variabilité causée par le croisement ne peut être constatée pour la première fois que dans la génération F.i- G. conclut ainsi : « Tous les cas étudiés par Wal- ton sont des cas d'hérédité croisée; l'autofécondation continue tend à la production d'une population plus variée, mais non de lignées séparées plus variables, tandis que le croisement tend à produire une population moins variable, mais néanmoins une population plus variable que les lignées sim- ples d'une population autofécondée. » — F. Péchoutre. Rabaud (Etienne). — Sur une race stable de souris jaunes. — Des souris grises, unies à des souris fauves, ont donné en F' des individus gris et des fauves. Ces F', fauves, unis entre eux, ont donné des F- les uns jaune foncé et jaune, instables et des jaune-gris, constituant une race indéfiniment stable XVI. - VARIATION. 209 quand on les unit entre eux. Dans la conception mendélienne, cette stabi- lité ne peut s'expliquer que par l'hypothèse de Morgan de « gamètes impurs » contenant à la fois les caractères gris et jaunes, mais avec cette particula- rité qu'au lieu de rester l'un exprimé, l'autre latent, ils s'expriment toujours l'un et l'autre, de manière que ces produits stables sont en même temps nitermédiaires aux formes parentes. — Y. Delage. Davis (Bradley Moore). — Œnolheva neo-Lamarckiana, hybride de 0. franciscann Bartlelt X 0. hiennis Linné. — Œnothera neo-Lomarckiana est le nom que propose D. pour un hybride synthétique qu'il vient d'obtenir en croisant deux types sauvages purs, biennis des dunes de Hollande et fran- ciscana de Californie ; cet hybride synthétique a apparu comme plante unique dans la Fj; il a donné en F^ très peu de types semblables à lui, 7 sur un total de 291 plantes; la F-, a fourni 198 pieds de neo-Lamarckiana et 351 rosettes qui par leurs feuilles étroites rappellent franciscana, mais qui en diffèrent par de nombreux caractères; le type biennis n'a jamais reparu. D. est convaincu que la plante de Lamarck, provenant vers 1796 du Jardin des Plantes, est une forme dé YŒnothera yivindiflora et n'est nulle- ment identique aux Lamarckiana des cultures de de Vries; cette dernière forme n'est connue avec certitude que depuis 1860, époque où elle a été mise dans le commerce; elle provenait sans doute, non pas du Texas comme le disaient les marchands, mais de quelque station anglaise; il y en a en effet et depuis longtemps de nombreux pieds sauvages sur les dunes, notamment près de Liverpool, et il n'est pas invraisemblable d'admettre que c'est dans la région de Liverpool, grand port de commerce, que s'est pro- duite l'hybridation ou l'arrivée de l'hybride. Neo- Lamarckiana synthétique donne quand on le croise avec biennis des hybrides jumeaux, comme La marckiana; son pollen est stérile en grande partie, jnais ses graines donnent plus de germinations réussies que celles de Lamarckiana. L'( )Enothère des cultures de De Vries parait être une espèce impure ou hétérozygote, qui donne peu de gamètes viables ; si elle reproduit volontiers son type, c'est que les combinaisons génétiques qui correspondent à la forme Lamarckiana sont plus viables que les autres ; les autres combinai- sons qui survivent sont les prétendus mutants. — L. Cuénot. Jeffrey (Edward C). — Hybridation et le cours de révolution chez les Angiospermes ^XV, c, ô; XVII, d]. — Le refroidissement progressif de la surface du glolDe a eu pour effet de détruire une première fois, aupermien, les Cryptogames arborescents, et une seconde fois, au crétacé, un grand nombre de Gymnospermes, laissant ainsi la place à des plantes mieux adap- tées; il semble bien par exemple que les Angiospermes herbacés, de petite taille et à cycle reproducteur court, sont dérivés de formes ligneuses, et sont bien organisés pour arriver à fruit en quelques semaines et passer ainsi la saison inclémente de l'hiver sous forme de graines résistantes. Cette multi- plication des générations aussi bien que celle des individus, rendue pos- sible par la création du type herbacé, a contribué à accélérer le processus de l'évolution, plutôt ralenti durant la période primaire et le début du se- condaire. Un point digne de remarque, c'est la grande variabilité des Angiospermes actuels, contrastant avec la fixité remarquable des Gymnospermes; les gen- res L^inus et Araucaria actuels diffèrent à peine, et dans de petits détails, de leurs ancêtres crétacés. Pourquoi sont-ils si variables? J. est très disposé à croire, avec Lotsy, que la variabilité est liée à l'hybridisme, tandis que la 270 L'ANNEK BIOLOGIQUE. vraie espèce pure est invariable. L'n des traits bien connus de l'hybridisme est la grande variabilité de la progéniture, caractérisée d'autre i)art par un degré plus ou moins grand de stérililé qui peut être aisément constaté par Texamen des microsporcs ou pollen. J. s'attache à démontrer que les plantes qui ne peuvent pas être croisées, soit parce qu'elles appartiennent à un genre monotypique, soit parce qu'elles sont géographiquement séparées de leurs congénères, ont habituellement un pollen dont tous les grains sont sains, tandis que les espèces mélangées dans le même pays montrent com- munément une quantité de grains de pollen avortés. Ainsi Epilolnum an'/u- stifoliuiii dans la partie septentrionale de son aire de distribution, où il est mélangé avec E. UilifoUuni et autres, a neuf fois sur dix un pollen imparfait, tandis que dans la partie méridionale (Canada, Etats-Unis), où il est absolu- ment seul, le pollen est parfaitement développé. Zauxrhhcria, espèce mo- notype, a des grains de pollen sains, ainsi que deux espèces de Gonr/ylo- carpus qui n'ont pas le même habitat, liuhus villosus et strifjosus, espèces très variables, ont un pollen très imparfait, qui devient beaucoup plus normal chez les individus isolés dans des îles. De même Jiosa deliriosns des Montagnes Rocheuses et/», odoratus. qui fleurit après les autres Ronces, ont un pollen parfait. Les Bouleaux (Bctula) et les Chênes (Quercus), formes très polytypiques, ainsi que les Solaiium et les pDlannigeton. ont un pollen partiellement stérile, tandis que Zannichdlia et Zustera, monotypiques, ont des microspores parfaitement développées. L'hybridation spontanée des Angiospermes a joué sans aucun doute un rôle important dans la rapidité d'évolution de ce groupe, contrastant avec la fixité relative des Gymnosper- mes et Cryptogames vasculaires. La condition particulière des Œnolhcr. Iiepatus C. et V., S. gigas C. et V.). (Ibid., 236-238.) [200 Bryant (Harold C.L — Habits and food of the roadrunner in California. (Univ. Calif. Publ., Zool., XVII, n° 5, 21-58, 4 pi., 2 fig.) |288 Burkhardt (G.). — Monatliche Période in der Fortpflanzung niederer Or- ganismen. (Actes Soc. helv. se. nat., XCVIII, 178.) [286 27,? L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Cameron Alfred E.j. — The insect Association of a Local Eitvirontnenlal Complex. (Rep. 8.')"' Meet. Brit. Ass., Manchester, 4»)H-469. i [284 Castle i"W. E.i. — Can sélection cause genelic change? (Amer. Natiir.. L, •248-2:>6. 1 I Oitique de Pearl i^'oirch.XVUe ce volume). C. maintient l'hypothèse du déterminant oscillant: ce ne peut être que par sélection continue des meilleurs oscil- lants qu'on a obtenu les énormes Chevaux de Flandre, les énormes Mou- tons d'Ecosse ou Lapins d'Europe, les petits poneys des Shetland, qui sont des monstruosités par rapport à leurs ancêtres sauvages. — L. Cuénot Chodat \'R^ et Vischer ( W.). — La végétation du Paraijuag. (Bull. Soc. bot. de Genève, 5« sér., VIII, 83-160 et 186-264.) ' [284 Cook (O. F.i and Doyle (C. B.i. — Germinating cocoivuts. (Journ. of Ilere- dity. VII. 148- 107. 6pl.i " [295 Cotte J. et C). — Xotp sur l'état de conservation de 7-PStes organisés, datant de l'époque énéolithique. (C. R. Soc. Biol.. LXXIX, l(H»3-l(M»ri.) [299 Crozier ("W. J.\ — On Ihe immunity coloration of some nudibranches. ,Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, déc, n" 12, 672-675.) [294 Cunningham (Andrevir). — Studies on Soil Protozoa. Some of tho Activi- ties of Protozoa. (Centralbl. f. Bakt., II. XLII. 8-27.) [283 Davenport iChas. B.). — The form of evolutionarg theorg that modem gfiietiral rebearcli seems to favor. (Amer. Natur.. L, 440-465.) [280 a\ De la Fwye. — Quelques observations sur la croule des Bécasses. (Rev. Fr. Ornithol., IV, 65-68, 1915; 342.) [289 b) Observations sur les Perdrix grises. iRev. Fr. Ornithol.. IV, 278 279.1 ' [284 Dandy (Arthur . — Some factors of évolution in Sponr/es. (Journ. Queket micr. Club. XIII. 27-46.) ^ [281 Diguet (L.). — Culture indigène de certains Cereus dans le Valle de Los Plaj/as (Mexique). (Bull. Soc. Nat. Acchmat., LXIII, a^Til.) [287 Dixey (F. A.). — Bionomics of Ihe genus Eronia. (Rep. 85"' Meet. Brit. Ass.. Manchester, 475-476.» [Les faits observés parlent en faveur de la théorie ordinaire du mimétisme. — Y. Delage Eriksson Jacob . — Sur la réapparition du Mildiou (Phytophtora infe- stons) dans la végétation de le Pomme de terre. (C. R. Ac. Se, CLXIII, 97- 100.) |Le mycoplasma existerait dans les feuilles. Les oospores peuvent germer aussitôt formées. — M. G.\rd Esterly Calvin O.). — The feeding habits and food of pelagic Copepods and the question of nutrition ht^ organic substances in solution in the water. (Univ. Calif. Publ., Zool.. XVI, n-^ 14, 171-184, 2 ûg.) |2s6 Faucher iG.). — Études biologiques sur le Phyllium bioculalum. (Rev. gén. Se, XXVII, no 19, 550-556, 8 fig.) U287 Ferrière Ch. . — De l'utilisation des insectes auxiliaires entornophages. (Act. Soc. Helv. Se. nat., 27' session. 1915, Impartie, 270-272.) [293 Frankenberger iZdenko). — Zur Anatomic und Systematik der Clausilien. iZool. Anz., XLVII, 221-236. 5 hg.i [300 Gallardo(A.). — El mirmecofilo sinftlo Fustiger elegans Ba If ray. [Phy^iis, 11,254-257, l fig.) ' r292 a) Gates (R. Ruggles). — Huxley as a mutalionist. (Amer. Natur., L, XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 273 12G-128.) |Se basant surtout sur l'histoire du Mouton Ancon, Huxley fait remarquer que des variétés fixes apparaissent du premier coup, àtitre de saltation ; que l'espèce ne peut varier que dans un certain nombre de directions, et que l'effort de la sélection naturelle consiste à favoriser certaines de ces variétés définies, et à s'opposer à d'autres. — L. Cuénot />) Gates (R. Ruggles). — On pairs of species. (Bot. Gazette, LXI, 177-212, 12 fig.) [278 Gerould (John H.). — Mimicry in Butter/fies. (Amer. Natur., L, 184-192.) [Analyse critique du livre de Punnett (Ann. BioL, XX, p. 339). — L. Cué.not Goodale (H. D.). — Egg production and sélection. (Amer. Natur., L, 479- 485.) [Discussion des résultats obtenus par Pearl et Castle sur les effets de la sélection pour augmenter la productien des œufs. G. pense que la sélection en masse des Poules bonnes pondeuses doit aussi amener une amélioration. — L. Cuénot Goodey (R.). — Further observations on Protozoa in relation to soil bacte- ria. (Roy. Soc. Proceed., B. 616, 297-314.) [282 Goodrich (E. S.). — (hi the Classification of the Reptilia. (Roy. Soc. Pro- ceed., B. 615, 261-276.) [298 Grâumann (Ernst). — Zur Kenntnis der Peronospora parasitica {Pers.) Pries. (Centralbl. f. Bakt., II, XLV, 575-577.) [294 Harrison (Launcelot). — The Relation ofthe Phylo;/eni/ of the Parasite to that of the Host. (Rep. 85»' Meet. Brit. Ass., Manchester, 476-477.) [296 Hauman-Merck (Lucien). — Les parasites végétaux des plantes cultivées en Argentine. (Centralbl. f. Bakt., 11, XLIII, 420-454.) [294 Hooper (J. J.). — .1 PecuUar breed of goats. (Science, 21 avril, 571.) [Race pathologique : ces chèvres, effrayées, devien- nent raides des pattes de derrière, parfois de celles de devant aussi, auquel cas elles tombent à terre, rigides. Les fermiers les préfèrent : elles ne sautent pas les barrières. Des expériences sont en cours pour détermi- ner si la raideur est un caractère dominant ou récessif. — H. de Varignv Hughes (H. D.). — Breeding Farm Crops in Jowa. (Journ. of Heredity, Mars, 143-144). [Rapport sur la direction scientifique donnée à la Station de culture scien- tifique des produits de ferme à la Jowa Experiment Station. — Y. Delage Jiilg (Elfriede). — Ueber das angebliche Vorkommen von Bakterien in den « Wurzelknollchen » der Bhinantaceen. (Berichte der deutschen botani- schen Gesellschaft, XXXIV, 427-439.) [291 Lameere (Aug.). — Une théorie zooloqique. (Bull. Se. Fr.-Belg., 7^ série, XLIX, Fasc. 4, 378-431.) ' . [295 « Lashley (K. S.). — Besults of continued sélection in Hydra. (Journ. Exper. ZooL, XX, 19-26.) [281 Leeu-wen-Reijnvaan ("W. et J. van). — Beitrdge zur Kenntniss der Cat- ien von Java. 7. Ueber die Morphologie und die Entwickelung der Galle von Eriophyes Sesbaniœ Mal. an den Blàttern und Blumen von Sesbania sericea D. C. gebildet. (Rec. des Trav. bot. Néerl., XIII, livr. 1, 30-43.) [293 Legendre (Jean). — Destruction des Moustiques par les poissons. (C. R. Ac. Se, CLXIII, 377-378.) [288 Link (G. K. K.). — A physiological sludy of tivo slrains of Fusarium in l'année biologique, XXI. 1916. 18 274 L'ANNEE BIOLOGIQUE. their causal relalion to luber rot and irili of polato. iBot. Gazette, LXII, 1(39-209. 13 fig.) . [293 <() Linossier (G.). — Sur la Biolofjie de VOidium lactis. (G. R. Soc. BioL, 309-313.) [Étude des conditions de sa nutrition en milieux variés. Il parait vraisemblable de considérer l'unité morphologique Oïdium lactis comme constituée par le groupement d'u- nités biologiques dont certaines seulement seraient parasites. — M. Gard f)) Sur la Biologie de VOidium lactis. (G. R. Soc. Biol., 34H-352.) [.analyse avec le précédent Little (C. G.). — Tlie occurrence of Uiree recognized color mutation in Mice. (Amer. Natur., L, 335-349.) [277 Maggio (C.) und Rosenbusch (F.). — Studieni'iber die Chogaskrankheit in Ar'/cnlinien U7îd die Trymnosomen.drr « Vi7ic/iiicas » (Wanzen, Trialoma inf'csians Khi;/.). (CentralbL f. Bakt., I, LXXVII, 40-46.) [292 Mast (S. O.) and Lashley (K. S.). — Observations on ciliary current in free swimming Paramecia. (Journ. Exper. ZooL, XXI, 281-293, G fig.) [286 Mendel ( J.). — Recherc1\es sur les amibes dans la pyorrhée alvéolaire et les autres stomatopathies. (Ann. Inst. Pasteur, XXX,286-297.) [293 Metcalf (Maynard M.). — Evolution and Man. (Journ. of Heredity, VU, N" S, August, 350-304.; . [299 Miehe (Hugo). — L'eber die Knospensymbiose bei Ardisia crispa. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, XXXIV, 576-580.) [291 Millet-Horsin (D'"). — Projet cV établissement d'une station zoologique colo- niale à Dakar. (Rev. Fr. Ornith., IV, 208-271.) ' [284 Moodie (R. L.). — Mesozoic Pathology and Bacteriology. (Science, 24 mars, 42:).) ~ [297 Moreau (F.) et Moreau (M"^'' F.). — Quelques observations sur un Ascomy- céte parasite du Peltigera polydactgle Hoffm. (Bull. Soc. Mycol. Fr., XXXII, 49-53.) [Quadruple association de l'Algue et du Champignon qui constituent le Lichen Peltigera polydaclyla, du Discomycète Agy- rium flavescens qui parasite le Champignon du Lichen, enfin de VAmœba sphœronucleolus, amibe à pellicule, qui dévore VAgyrium. — F. Moreau Mûller (Karl). — Ueber Anpassungen der Lebermoose an extremen Lichl- genuss. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, XXXIV, 142- 152.) [278 Œliler (Rud.;. — Amôbenzucht auf reinem Boden. (Arch. Protistenk., XXXVII, 175-190, pi. XII.) [CE» confirme que certaines Amibes peuvent vivre aux dépens de cultures pures de Bactéries ou de Bactéries tuées. Elles n'absorbent pas les sub.stances liquides ou dissoutes. — A. Robert a) Pascher (A.). — Rhizopodialnetze als Fangvorrichlung bei einer plasrdo- dialen Chri/somonade {Der « Studien i'iber die rhizopodiale Entwicklung der Flageliaten » III. Theil). (Arch. Protistenk., XXXVII, 15-30, pi. II.) [295 b) Fusionsplasmodien bei Flageliaten und ilire Bedeutung fiïr die Ablei' tung der Rhizopoden von den Flageliaten (Der « Studieii iiber die rliizopo- diale Entwicklung der Flageliaten » IV. Theil). (Arch. Protistenk., XXXVII. 31-64, pi. m.) ' [297 Pawlowsky (E.). — Quelques observations biologiques sur des scorpions de XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. . 275 la famille des Butliida'. (C. R. Soc. Biol., Réunion Biologique de Petrograd LXXIX, 243-246, 2 fig.) [295 Penzig lO.). ~ Noduli calcarei d'origine végétale. (Malpighia, XXVII, 402- ^05, I pi.) ■ " |;28:^, Perriraz (J.). — A propos de Vêvolulion et de l'adaptation. (Bull. Soc. vau- doise se. nat., LI, 111-123.) [282 Pictet (Arnold). — Réactions individuelles et héréditaires chez les insectes. (Act. Soc. Ilelv. se, nat., 97« session, 1915, II« partie, 275-276.) [287 Plocq (E.K — Le chant des Bécassines. (Rev. Fr. Ornith., IV, 231-232.) [289 Porsch (Otto). — Der Nectartropfen von Ephedra campylopoda. (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, XXXIV, 202-211.) [291 Prowazek (S.). — Zur Morphologie und Biologie von Colpidium colpoda. (Arcli. f. Protistenkunde, XXXVÎ, 72-80, 14 fig.) [279 a) Rabaud(Étlenne). — Lesraces physiologiques de Mus musculas L. et l'uni- formité des hybrides de première génération. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 318-321.) [280 b) Immobilisation réflexe et immobilité simple chez les Arthropodes. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 930-934.) [288 Reboussin (R.). — La guerre et les Oiseaux sur le front. (Rev. Fr. Orni- thol., IV, 313-314.) [289 Revilliod (P.). — A propos de l'adaptation au vol chez les Microchiroptères. (Verhandl. der Naturf. Gesellsch. in Basel, 156-183.) [298 Robbins ("William J.i. — Lhe cause ofthe disappearance of cumarin, va- nillin.pyridin and quinolin in thesoil. (Science, 22 décembre, 894.) [283 Rochon-Duvigneaud (A.). — L(( protection de la cornée chez les Vertébrés qui rampent {Serpents et Poissons angui formes), f Annales d'oculistique, mai, 18 pp.) [290 Saiivageau (G.). — Sur une Laminaire nouvelle pour les côtes de France, Laminaria^Lejolisii. (C. R. Ac. Se, CLXIII, 714-716.) [286 Scott (George G.). — The evolutionary significance of the osmotic pressure o/';/ieô/oorf. (Amer. Natur., L, 641-663.) • [296 Séguin- Jard (E. ). — Voracité des Goélandf> à l'état libre et en captivité. (Rev. Fr. Ornithol., IV, 290-293.) [289 Sergent (E.). — Campagne d'expérimentation de la méthode biologique con- tre Schistocerca peregrina. (Ann. Inst. Pasteur, XXX, 200-224.) [287. Sinnott (Edmund AW.). — Comparative rapiditg of évolution in varions plant types. (Amer. Xatur., L, 466-478.) [.300 Smith iHarry Scott). — The habit of leaf oviposition among the parasitic Hymenoptera. (Science, 29 décembre, 925.) [292 Taylor (Walter P.). — The Status ofthe beavers of Western North America, with a considération of the factors in their speciation. (Univ. California publ., XII, X*^ 15, 413-495.) [281 Tissier (H.). — Recherches sur la flore bactérienne des plaies de guerre. I Ann. Inst. Pasteur, XXX, 6S1-690.) [291 Tristan (Comte de). — Les oiseaux et animaux nuisibles et leur destruction rationnelle. (Rev. Fr. Ornith., IV, 365-368.) [290 276 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Uhlenhuth und Fromme. — Unlersuclningcn nbcr die .Klioloyic, Immwiilul tind spe::ifîsche Behandlung der Wellscheii Krankhcil {Icterus infectiosiis). (Zeitschr. f. liumunitatsforschung, XXV, 317-483.) [292 Vaucher (A.). — .1 propos du noinhre anoruutl d'œufs trouvés dans une même couvée. iHev. Fr. Ornithol., IV, 278.) [289 Vaughan (T. "W.). — TIte resulls of investigtilions of the ecoloijy of the Floridian and Bahaman Shoal-u^ater corals. (Proc. of the National Acad. Se. United States, II, février, N« 2, 25-100.) [283 Velu (H.) et Boiiin (A.). — Essai de destruction du Schistocerca peregrina au Maroc par le Coccobacillus acridiorum du D'' d'Herelle. (Ann. Inst. Pasteur, XXX, 389-420.) [288 Vries (H. de). — Neiv dimorphic mutants of the Œnotheras. (Bot. (iazette, LXII, 249-280, 5 fig.) [277 Waterman (T. T.). — Evolution ofthe chin. (Amer. Natur., 4, 237-242.) [300 ■Wilczek lE.). — Les races biologiques du gui. (Bull, de la Murithienne, fasc. XXXIX, 10.) [280 Young (R. T.). — Some experiments on protective coloration. (Journ. Exper. Zoo!., XX, 4.^7-500, 3 pi., 8 fig.) [295 (Voir pour les renvois à ce chapitre : cli. I, 1", a; II, P', ,3; XIV, 2", (i et y; XV, a; XVI, b s, oy et co.) a. Fixation des diverses sortes de variations. — Formation de Jiouvelles espèces. a) Mutation (Voir aussi au eh. XV : Etudes mendéliennes). Bartlett (Harley Harris). — L'état de la théorie de la mutation, avec référence spéciale à Ginothcra. [XVI, aal\. — Le point crucial de la dis- cussion est le suivant : les variations discontinues qui apparaissent dans les cultures d'OEnothères sont-elles de vraies mutations, qui peuvent naître soit dans des lignées pures soit chez des hybrides, ou sont-elles des com- binaisons nouvelles dues à des lignées génétiquement impures que Ton a utilisées dans ces expériences ? La plupart des objections qui ont été faites à la tliéorie de la mutation sont basées sur la supposition que (£'noi/(e?'a Lamarckiana est un hybride hor- ticuitural; c'est possible, mais non démontré; Davis a essayé de reproduire cette forme en hydridant Œ. franciscana et Œ. bicnnis, et il a obtenu en effet des plantes qui ressemblent d'une façon tout à fait frappante à Lamar- ckiana: mais même si ces hybrides montraient une variabilité comparable à celle de l'OEnothère de Lamarck, il ne s'ensuivrait pas que la mutabilité est due à l'origine hybride, car on sait que biennis est aussi une espèce très mutable, et elle i)ourrait avoir légué cette propriété à sa descendante. Le fait que Lamarckiana a un grand nombre de grains de pollen stériles n'est XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 277 pas nécessairement une preuve de son hybridité; car il y a beaucoup d'es- pèces à petites fleurs, pratiquement cléistogames, qui montrent le même phénomène. Il est beaucoup plus probable que l'avortement partiel du pollen est fréquemment concomitant avec la mutation aussi bien qu'avec l'hybri- dation. Heriuert-Nilsson et Renxer supposent que Lamarckiana est un hété- rozygote, et que sa progéniture, au lieu de donner la proportion habituelle 1,2, 1, ne se compose que d'hétérozygotes et de récessifs, les homozygotes dominants n'étant pas viables. Ce seraient ces récessifs qui seraient les mu- tations, et naturellement ils donneraient naissance à des lignées pures. Mais c'est tout àfait inadmissible, car il y a des espèces d'Œnothvves {Reynoldii et pratincola) qui donnent jusqu'à 50 et même 100 pour 100 de mutants, chiffres qui excèdent de beaucoup la proportion de 33 1/3 pour 100, qui est la proportion maximum de récessifs qufe l'on peut trouver dans une F, d'hé- térozygotes. B. développe une théorie, analogue à une hypothèse déjà émise par de Vries, pour rendre compte de ce fait fréquent que les croisements entre parent et mutant ne donnent que des hybrides conformes au type maternel : mutant poUinisé par l'espèce donne la mutation, l'espèce pollinisée par le mutant donne l'espèce. Diverses espèces d'OEnothères auraient deux types de gamètes, a et Jî, le premier type portant les caractères spécifiques, le second type les caractères plus généraux; il pourrait y avoir des gamètes a et J3 des deux sexes, ou bien comme chez pratincola, les gamètes femelles seraient a et les gamètes mâles p. Supposons que les mutations portent sur a, pour donner une série d'à', a", a."', etc., tandis que |î n'est pas modifié. Quand on croisera un mutant a (femelle) avec le type spécifique p (mâle), l'hybride aura nécessairement des caractères du mutant; si l'on pollinise le type spécifique avec le pollen [b du mutant (non modifié), l'hybride n'aura que les caractères normaux de l'espèce ; dans les deux cas, il sera matro- cline ; cette hypothèse éclaire une quantité de faits obscurs, qui ne s'accor- daient pas avec les prévisions mendéliennes. Si le caractère mutant est porté à la fois par a et p, alors on a une disjonction mendélienne régulière dans la descendance (comme chez f/rondiflora). Enfin quelques mutations paraissent être réversibles, et revenir à chaque génération au type paren- tal : lorsqu'on les autoféconde ou qu'on les féconde avec le pollen de l'espèce noi^male, la progéniture comprend dans les deux cas le type spécifique et le mutant : a' est revenu au type a, ce qui indique un état très labile du plasma germinatif. Il y a fréquemment (mais pas forcément) un rapport entre l'apparition de mutants et un nombre impair de chromosomes : Œ. lata, qui a 15 chro- mosomes, doit donner des gamètes à 7 et 8 chromosomes ; les gamètes mâ- les à 8 chromosomes paraissent être éliminés. Il y a donc formation de deux sortes de zygotes : 7 --j- 7 = 14 et 8 -j- 7 = 15 chromosomes; la première sorte donne des Lamarckiana, la seconde des lata. En somme, D. affirme que la mutation et la ségrégation mendélienne sont deux phénomènes différents. La mutation est une modification chromo- somique, comme l'ont montré Gates, Lutz et d'autres qui ont observé une telle connexion entre les caractères de mutations et des altérations chromo- .somiques que le doute n'est guère possible ; on peut concevoir que ces mo- difications peuvent être plus ou moins léthales, ce qui donne une stérilité partielle aux plantes qui les présentent. — L. Cuénot. "Vries (H. de).-- Nouvelles mutantes dimorphiques d'Œnothera. — In- dépendamment de l'Œ". scintillans(\\\.\, dans les circonstances ordinaires, se 278 L'ANNEE BIOLOC.IQUE. sépare, dans chaque génération, en deux .groupes presque égaux de plantes du même type et d'autres du type Œ. Lamarckiana, l'auteur a cultivé les familles pedigrees de 4 autres mutantes d'Œ". I.amnrcidana «jui se compor- tent de la même manière. Ils ont été désignés sous les noms 6^Œ. cann, (E. pallescens, Œ. Lactuca et Œ. liquida. — P. Guérin. b Gates (R. R.). — Sur les paires d'espèces. — Dans ce travail, qui est un essai d'application des conceptions de la mutation à la distinction pratique dos espèces et la compréhension de leur parenté, l'auteur- a choisi pour examen plusieurs paires d'espèces et leurs parents. 11 a été constaté que ces paires offrent des relations très différentes de l'une à l'autre, à l'égard de leurs caractères et de leur distribution. Elles peuvent occuper le même ter- ritoire ou des régions adjacentes, se superposer ou être nettement séparées. Une espèce peut être une géante de l'autre ou en différer par des caractères plus ou moins marqués. — P. Guérin. Little (C. C). — L'apparition de trois mutations de couleur connues chez la Souris. — On connaît (Ccénot, Morgan) une forme de Souris de maison (agouti à ventre blanc) qui se distingue surtout de la Souris ordinaire par la face ventrale blanche; comme on sait, cet agouti à ventre blanc est épi- statique sur l'agouti à ventre gris. Cette mutation, qui a paru assurément plusieurs fois à l'état sauvage, vient d'apparaître dans un élevage de L.; cet élevage est un croisement d'agouti ventre-gris et de brun dilué, qui l'un et l'autre ne peuvent renfermer l'agouti ventre-blanc, puisque ce facteur est dominant sur les couleurs des parents: toujours est-il que dans la F|, qui est parfaitement conforme aux prévisions mendéliennes 27, 9, 9, 9, 3, 3, 3, 1, il apparut, parmi 271 jeunes, 2 individus^ à ventre blanc; dans la F3, sur 624 jeunes, il apparut encore un mutan-T. Par contre dans un croisement semblable, mais d'autres parents, sur 4.500 jeunes, il n'y eut pas autre chose que les huit variétés prévues et pas un mutant. Dans une autre expérience, L. s'est proposé de foncer la teinte d'un agouti en sélectant dans chaque portée les individus les plus foncés; il est arrivé ainsi à foncer d'une façon très notable la teinte du dos et du ventre; l'examen microscopique montre que le pigment jaune a foncé de couleur cependant que le pigment noij- a également foncé de couleur tout en empiétant sui^ le jaune. Or dans cet élevage, il a apparu un agouti ayant une teinte jaunâtre de la face ventrale, au moyen duquel L. a pu fonder une race d'agoutis à ventre jaune; quand ils avancent en âge, ces agoutis pâlissent un peu de teinte, et développent la couleur typique de l'agouti à ventre lilanc. 11 est donc certain que c'est la même mutation qui a apparu une fois de plus, le déterminant du ventre blanc étant sans doute accompagné par d'autres dé- terminants modificateurs dont l'étude n'est pas achevée. Ce qui est particu- lièrement intéressant dans ce cas. c'est que la mutation a apparu dans une racé qui était sélectée dans une direction précisément inverse. Enfin dans un élevage de Souris grises, sauvages, parmi lesquelles se trouvait un certain mâle qui a été le parent de la mutation à ventre blanc, étudiée plus haut, il a apparu des petits agouti brun. 11 est théoriquement possible que le mâle en question présentait une certaine instabilité du pla.sma germinatif qui s'est manifestée par des apparitions de mutations chez ses descendants. — L. Cuénot. ô) Adaptation phylogénétique. Muller (Karl). — Sur les adaptations des hépatiques vis-à-vis des conditions XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 279 lumineuses extrêmes. — Cyathodium, qui croît dan.s des stations très peu éclai- rées, a un thalle, formé seulement de deux couches de cellules; ces couches sont tenues écartées Tune de l'autre par des cloisons basses : dans les cham- bresainsi formées, iln'yapas de cellules chlorophylliennes; les chloroplastes sont distribués dans la couche supérieure des cellules; celles-ci^ sont sphéri- ques et les chloroplastes sont dans la partie inférieure de la sphère ; la lumière est ainsi concentrée sur eux. Les Jungermanniacées placées dans des endroits sombres présentent des courbures héliotropiques et leurs cel- lules épidermiques se bombent en forme de lentilles, de façon à utiliser la lumière le mieux possible. Les hépatiques qui croissent aux endroits très enso- leillés sont généralement colorées en brun-rouge ou en rouge-violet ; il est probable que les pigments fonctionnent comme un filtre pour diminuer l'é- clairement. Uiccia Sommieri a les cellules de l'épiderme colorées en jaune, de même que les soies à paroi épaisse qui recouvrent le thalle de R. cane- scens : cette couleur doit arrêter les rayons bleus, violets et ultra- violets. Plusieurs Marchantiacées ont une; surface brillant de l'éclat de la cire : l;i , lumière est donc réfléchie en partie; certaines combinent ce moyen de protection avec une cuticule épaisse. Chez Exomorphotheca , le tissu assimilateur est caché dans des chambres dont les parois, formées de cel- lules sans chlorophylle, sont colorées en jaune; ces chambres sont en outre abritées d'une lumière trop intense par des écailles blanches qui recouvrent le thalle. — A. Maillefer. i) Espèces physiologiques. Prowazek (S. V.). — Sur la biologie et la morphologie de Colpidium colpoda. — P. note une grande fragilité des lignées après la conjugaison : il persiste à peine de 2 à ?> cultures sur 10. La rapidité de la division est indépendante de la taille des Infusoires. Les individus-filles diffèrent sensi- Wement entre eux, notamment par leur mode de réponse à divers excitants et leur degré de résistance aux poisons (saponine, quinine). Cette résistance est d'une façon générale plus grande pendant la division même. On sait qu'il a été décrit deux formes de l'espèce étudiée, une plus élancée, une plus ramassée. P. a cherché à obtenir artificiellement l'une de ces variétés et à la conserver fixe par des cultures dans différentes conditions, mais sans y réussir. Il a essayé alors d'obtenir des modifications plutôt physiologiques par l'action de poisons, surtout de la saponine. Les différentes lignées offrent une résistance très inégale à cette substance : certaines résistent à une concentration de 15 çé tandis que d'autres périssent dans une solution à 1/800. P. a découvert une race qui résistait spontanément à la saponine et . continuait à se développer dans une solution à 1/100. Mais au bout de quelques mois, certains individus commencèrent à périr et la résistance. que jusque-là ni l'action des alcalis ni celle des acides n'avaient pu dimi- nuer, disparut d'elle-même. On peut obtenir des races résistantes en les acclimatant peu à peu, par exemple en mettant la culture dans une dose tolérée (l/lOOO), séparant par centrifugation les individus qui résistent et cultivant ceux-ci dans une dose plus forte. On peut aussi mettre directe- ment la culture dans une concentration à 1 ^é et cultiver les individus qui survivent. Certaines de ces lignées résistantes ont eu des épidémies de con- jugaison, à la suite desquelles la propriété a persisté, et cela même après trois conjugaisons successives. On serait tenté de regarder cette propriété comme le résultat d'une mutation. Mais il ne s'agit pas d'une propriété acquise entièrement nouvelle : elle était préindiquée dans certains indi- 280 LWNNKE BIOLOGIQUE. vidus. Et l'idée de mutation se rapporte à une modification du plasma ger- minatif, c'est-à-dire de rél)auche héréditaire qui détermine les différencia- tions, ébauche que l'on situe presque unanimement dans le noyau. On n'a jamais prouvé que le noyau soit porteur de l'hérédité chez les Protozoaires : certaines expériences feraient plutôt penser qu'au contraire la différencia- tion morphologique serait en relation avec l'ectoplasme, ou avec les grains , basaux, centrioles, rhizoplastes, etc. Enfin l'idée de mutation est intime- ment liée à l'idée d'espèce, et l'idée d'espèce est essentiellement une idée d'unité morphologique et ne se comprend qu'avec des caractères morpho- gènes, visibles, non pas avec des caractères physiologiques. — A. Robert. a) Rabaud (Etienne). — Les races physiologiques de Mus mvsctihis L. — Des souris grises sauvages de race pure, accouplées avec des souris blanches ou fauves, ont montré chez les produits une dominance des caractères gris. Cependant, chez une lignée unique de ces souris grises, cette dominance s'est montrée incomplète, témoignant par là que cette lignée représentait une race physiologique, sans trace de caractères morphologiques différen- tiels, où la dominance du gris était amoindrie. La répartition des couleurs chez les hybrides de cette race physiologique grise avec des fauves ne suit pas les règles mendéliennes de la dominance et de la récessivité. — Y. Delage. Wilczek (E.). — Les 7'aces /jiologiqfies du gui. — Un distingue trois races biologiques du gui : la première croissant sur les arbres feuillus, la deuxième sur le sapin blanc, la troisième sur le pin silvestre et l'épicéa. Ce dernier, ainsi que le mélèze et l'if, sont rarement parasités par le gui. D'après les constatations faites jusqu'ici, il semble que le gui de sapin blanc forme une t'ace différente incapable de croître sur l'épicéa. — M. Boubiek. /j. Facteurs de révolution. Davenport (Chas. B.). — La forme de la théorie de révolution que semble favoriser la recherche génétique moderne [XVI, c. xj. — Tout le monde est d'ac- cord pour penser que l'évolution a été du moins spécialisé au plus spécialisé; EiMER admettait que l'évolution était dirigée par des facteurs externes, dont l'effet pendant des générations successives s'imprimait et s'additionnait dans le plasma germinatif; D. pense au contraire, avec bien d'autres auteurs, que l'évolution est due à des facteurs internes ; il suppose que le protoplasme ancestral contenait des molécules peu variées, mais chacune de structure infiniment complexe, et que ces molécules se sont segmentées en molécules très variées de constitution, mais plus simples, ce qui a donné la possibilité de produire les espèces organiques passées et présentes, avec leur grand nombre de caractéristiques. Pour mieux faire comprendre cette manière de voir, D. compare le Protiste à l'œuf et les Métazoaires aux tissus issus d'un œuf; les deux premiers ont une structure simple en apparence, mais en réalité chaque chromomère est formé de molécules organiques infiniment complexes; au contraire, les seconds, plus compliqués en apparence, plus spécialisés, ont une structure moléculaire plus simple. D. pense que l'évolu- tion s'est produite par la perte de facteurs, soit de gènes entiers, soit de fractionnement de gènes qui se coupent en deux ou plus ; il y voit un ana- logue dans l'évolution de l'uranium qui peut donner de l'ionium, celui-ci des radiums A, B, C, D, le radium C du polonium, etc., toujours par perte d'un électron. XVII. - ORIGINE DES ESPECES. , 281 Les faits paléontologiques montrent bien que l'évolution est sous la puis- sance de facteurs internes : le développement orthogénétique des caractères allant jusqu'à l'absurde, le parallélisme de l'évolution dans des lignées de même souche, mais indépendantes, l'irréversibilité du processus orthogé- nétique. Les études de génétique ont prouvé qu'un caractère nouveau peut apparaître comme un rudiment, qui se développe ensuite orthogénétique- ment, que les mutations (pelage angora, syndactylisme ou polydactylisme, etc.), se produisent parallèlement chez des espèces différentes, somme toute que la variation n'est pas quelconque, mais au contraire joue dans des di- rections définies. 11 en résulte que deux sortes de variations peuvent sur- vivre : celles qui ne sont pas incompatibles avec les conditions du milieu de l'espèce; celles qui, tout en étant incompatibles ou indifférentes avec le mi- lieu habituel do l'espèce, sont compatibles avec quelque autre milieu dans lequel l'espèce peut émigrer. — L. Cuénot. Dendy (Arthur). — Quelques facteurs de révolution des éponges. — L'au- teur cherche à établir la dérivation des formes spiculaires les unes des autres en partant de ce principe a priori [nullement certain à notre avis] que les choses se sont passées de la façon la plus simple et la plus logique. II montre la réaction des grandes dispositions organiques : atriums, oscules, chambres, canaux, membranes, etc. sur laforme et la disposition des spicules. Il établit une distinction entre les caractères triviaux des spicules sans grande im- portance physiologique (microsclères), si utiles pour la distinction des es- pèces et qui doivent leur origine prmcipale à la mutation, et les grands spicules de la charpente dont les formes et les dispositions sont adaptatives, suivant la route du développement progressif et qui sont dues aux fluctua- tions darwiniennes soutenues par la sélection. — Y. Delage. Taylor (Walter P.). —Les castors de V ouest de l'Amérique du Nord. — D'une étude détaillée des castors d'Amérique Fauteur tire des conclusions d"ordre général qu'il considère comme valables pour la plupart des animaux. D'après lui, le premier facteur de la différenciation des espèces est la ségré- gation géographique : un lot d'individus primitivement semblables ayant peuplé par émigration des régions diverses, ces divers lots se sont trouvés soumis à des conditions ambiantes nouvelles auxquelles ils se sont adaptés et qui ont produit par réaction directe des modifications adaptatives. La mutation, les facteurs mendéliens et autres ne sont intervenus que plus tard. — Y. Delage et M. Goldsmith. a) Sélection. = Artificielle. Anonyme. — Triple naissance de veaux. — L'hérédité semble être, du côté maternel, au moins un des facteurs de la polygémellarité. Elle semble donc pouvoir être cultivée par la sélection méthodique au grand profit de l'élevage. Pareille tentative a été faite d'une façon métliodique par le D'' Bell sur son troupeau de moutons. Il a pris pour reproducteurs toujours les pro- duits gémellaires et constaté une corrélation entre la polygémellarité et la présence de mamelons supplémentaires sur les mamelles normales. En outre, il a reconnu comme condition favorable l'accouplement en fin de saison (octobre), une nourriture abondante avant l'accouplement et une réduction de nourriture quelques semaines plus tard. [L'intervention de ce dernier facteur paraît peu compréhensible]. — Y. Delage. 282 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Lashley |K. S). — Sélfction continue chez l'Hydre. — Deux clones des- cendant dune même hydre sauvage ont été élevés dans des conditior? aussi identi(iucs (]ue possible et constitués en sélectionnant dans l'un les individus ayant 7 tentacules ou plus, dans l'autre ceux ayant 6 tentacules ou moins, à l'effet de vérifier si cette sélection continue aboutirait à une diffé- rence marquée dans le nombre des tentacules cliez les bourgeons des der- nières générations. A l'inverse de ce que l'on aurait pu attendre, il a été constaté que Içr nombre moyen des tentacules a été légèrement plus élevé dans les seconds que dans les ])remiers. Pour explif[uer un résultat aussi paradoxal, on peut tenir compte de la dilférence entre la variation germi- nale, ti'ansmissible, et la somatique, non-transmissible. Ces deux variations étant indépendantes l'une de l'autre et la sélection se faisant uniquement d'après la dernière, il se peut qu'en sélectionnant les variations somatiqués à nombreux tentacules, on ait sélectionné des variations germinales à ten- tacules peu nombreux. Cependant, vu le grand nombre des générations (une vingtaine) et le grand nombre de bourgeons sur lesquels a été calculée la moyenne (plus de 200), il faut que l'hérédité de la variation du nombre des tentacules, si elle existe, soit extrêmement faible pour pouvoir être ainsi masquée par une condition du hasard. La conclusion la plus raisonnable est que les variations du nombre des tentacules ne sont pas héréditaires dans la reproduction asexuée et qu'elles sont purement somatiqués et contrôlées par les fluctuations des conditions d'ambiance [XV]. — Y. Delage. ô) Action directe du milieu. Perriraz ( J.). — A propos de Vèvolutiort et de Padaptation. — Les obser- vations et les remarques rassemblées par l'auteur l'amènent à considérer l'évolution et l'adaptation sous un jour nouveau. 11 ne peut admettre ces théories comme des lois biologiques générales, telles qu'on les comprenait autrefois : il faut chercher dans les phénomènes de nutrition au ,sens large (\\\ mot, dans des réactions physico-cliimiques, les transformations suscepti- bles de modifier les caractères de l'organisme. Pour étayer son point de vue P. signale les faits suivants. IjWnemonc alpinaeyiifiie en deux variétés, l'une à fleurs blanches — le type, l'autre à fleurs jaunes : Anemoyie sulphurea. Les terrains calcaires ne possèdent que la première ; avec des proportions de silice plus élevées, la teinte jaune apparaît de plus en plus accusée. SoJdanella a//)ma disparaît lorsqu'elle a subi l'influence d'engrais animaux. Ainsi à Zermatt et autres localités du Valais. — Les narcisses {\arcissus an- fjustifolius) étudiés depuis de longues années par l'auteur^dans la région vaudoise très diversifiée des Pléiades, démontrent que les faciès divers et les anomalies de ces plantes sont sous l'étroite dépendance des conditions de la nutrition. P. cite encore d'autres faits empruntés à des zoologistes, et que ni l'évolution ni l'adaptation n'expliquent suffisamment : la théorie physico-chimique, au contraire, les rend compréhensibles et expérimenta- lement contrôlables. — M. Boubier. c. Adaptation. = Ecologie. Goodey (T.). — Nouvelles observations sur les protozoaires en, ce qui con- cerne les bactéries du sol. — G. ayant élaboré une méthode pour séparer les protozoaires du grand nombre de bactéries et les employer à inoculer le XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 283 sol en masse, n'a pas trouvé par ce moyen que les protozoaires ajoutés fonc- tionnent comme facteur limitant l'activité bactérienne. A l'égard de l'activité des protozoaires, il n'obtient que des témoignages négatifs. Par contre il semble bien, comme le veulent Russell et Hutchinson, que les protozoaires limitent l'accroissement des bactéries. Si on ajoute 5 % de sol non traité à un sol en partie stérilisé, le nombre des bactéries tombe après s'être élevé : et en même temps il y a accroissement du nombre des protozoaires. L'expé- rience montre aussi qu'il y a un certain nombre de petites amibes du groupe Umax au moment où tombe la proportion des bactéries. Ce nombre est d'environ 30.000 par gramme, et ce chiffre résulte de la multiplication d'un nombre bien inférieur : 000 et même 150. II y a certainement relation de cause à effet entre l'augmentation des protozoaires ou la diminution des bactéries. Les conclusions sont les suivantes : 1° Des protozoaires, surtout des ami- bes du groupe Umax, et d'autres formes plus volumineuses, peuvent vivre activement dans le sol, s'y multiplier, et exercer une influence atténuante sur le nombre des bactéries. 2" Il est probable que pour un sol donné il faut un certain nombre de protozoaires pour agir sur le nombre des bactéries : dans ses expériences G. trouve qu'il faut 30.000 protozoaires par gramme. 3" Il semble que pour assurer les moyens de 'croître et de multiplier aux protozoaires introduits dans un sol traité, il faut les incorporer à un peu de sol non traité. Dans ces conditions ils se multiplient et réduisent le nombre des bactéries. 4° Il ne semble pas possible d'effectuer des inocula tions massives de protozoaires dans du sol traité, pour qu'ils limitent l'acti- vité bactérienne : le sol traité, à lui seul, constitue un milieu défavorable à l'existence trophique active des protozoaires. — H. de Varigxy. Cunningham (Andrew). -=- Etude sur les protozoaires du sol. — Les protozoaires qui vivent dans le sol (amibes, flagellés, ciliés) y réduisent nota- blement le nombre des bactéries sans qu'on ait pu déterminer le rôle qui revient à chaque groupe de ces organismes. La réduction du nombre des bactéries dans un sol où on introduit artificiellement des protozoaires après stérilisation partielle est très nette et bien en dehors des limites des erreurs d'expérience. — H. Mouton. Robbins ("W. J.i. — Les causes de la disparition de la coumarine, de la, vanilUne, de la pyridine et de la quinoline dans le sol [XI"V, 2«,y]. — Diverses substances organiques qui sont toxiques pour les plantes dans l'eau cessent de l'être dans le sol. Cela tient à une destruction de ces substances par les germes du sol qui s'en nourrissent : chaque espèce semble avoir ses préférences alimentaires. On peut avoir là une méthode renseignant sur la nature des germes du sol, et ayant son intérêt pour la théorie de la fertilité du sol et l'étude du rôle des toxines en général. — H. de VarigKy. Penzig (O.). — Nodules calcaires d'origine végétale. — Sur la rive d'un torrent, au nord-ouest de Gênes, dans de petits bassins profonds de 10-30 cm., remplis d'une eavi" tranquille et très limpide, ont été trouvés des nodules calcaires très nombreux. Leur longueur varie d'un demi à deux centimètres et demi ; leur forme est en général cylindrique, plus ou moins arrondie aux extrémités, parfois plus sphéro'ïde; leur couleur est le blanc pur. Ces nodules sont très durs et pesants. Dans l'axe du nodule, on trouve un délicat frag- ment végétal, entouré d'un amas de substance gélatineuses, formée d'un agrégat de filaments très ténus, non ramifiés. Or, les caractères morpholo- 284 L'ANNIŒ BIOLOGIQUE. giques du inicroorganisme en question correspondent à ceux du genre Streptolhrix, une Chlamydobactériacéo. P. admet que sur un filament d'herbe tombé dans l'eau, se développent les Streptotliri.v, qui provoquent à leur tour le dépôt du carbonate de chaux, à mesure que s'accroit leur colonie. — M. Boubier. Vaiighan (T. "W.). — Eroloi/ic des coraux de la côte de Floride et drs Ba/iainas. — V. a étudié sur les cotes de la Floride et des Bahamas les con- ditions biologiques des coraux. Les coraux réclament une nourriture animale; les éléments végétaux ne sont pas incorporés ou sont rejetés intacts; ils ré- clament aussi une lumière abondante (à l'obscurité ils dépérissent ou meurent en quelques semaines), une température ne descendant jamais à 18° et une salinité comprise entre 27 et 38 ^/oo- Us sont capables dans une certairke me- sure de se débarrasser de leur grand ennemi, les sédiments vaseux, en en- gluant dans le mucus leurs particules qui sont ensuite rejetées au dehors de la colonie par des mouvements ciliaires. Ces diverses capacités et exigences expliquent pourquoi les coraux ne sauraient vivre à une très grande pro- fondeur, où la température est trop basse, la lumière trop faible et la sédi- mentation trop gênante par suite du défaut de l'agitation de l'eau : maxi- mum 45"^. Par là s'explique aussi l'effet favorable de l'agitation par les vagues. Dans les brisants, la végétation est très active, mais les formes mas- sives seules sont assez résistantes, les formes branohues se rencontrent plus profondément dans les lagunes. — L'accroissement est très lent, environ 6"^™ par an, d'où l'on peut déduire la durée de formation des grands récifs. La période de vie libre des larves planula varie de 2 à 23 jours, ce qui permet à ces larves d'être transportées à de très grandes distances par des courants marins et donne à la plupart des espèces une grande capacité de dissémina- tion [XVIII]. — Y. Delage et M. GoLDS.\nTH. Cameron (Alfred E.). — L'association d'insectea faisant partie d'un com- plexe local. — Enoncé du problème et des méthodes avec quelques vagues indications des résultats. La puissance évaporatoire de l'air, mesurée par un atmométre formé d'un vase ])oreux, est un des facteurs de l'ambiance les plus importants. — Y. Delage. b) De la Fuye (M.). — Observation sur les Perdreaux gris. — Le nombre de Perdreaux qui peuvent vivre dans une étendue déterminée varie suivant les ressources alimentaires. L'auteur a souvent constaté des combats entre compagnies différentes, car les oiseaux cantonnés sur un point ne peuvent souffrir la présence d'intrus venant d'un cantonnement voisin. On sait qu'il en est de même chez les grands Rapaces (Aigles. Autours), chaque couple occupant un cantonnement, où il ne permet à aucun congénère de venir chasser. — A. Menegau.x. Millet-Horsin (D'i. — Prujel d'établissement d'une station zooloyiqne coloniale à Dakar. — Cette station permettrait l'étude de la Biologie nor- male des animaux du Sénégal, du Soudan.de IxVfrique tropicale et même de l'Amérique du Sud : alimentation normale, auxiliaires ou ennemis des cul- tures, mi.uration par « baquages », zoologie commerciale et économique; apprivoisement, etc. Un programme semblable est appliqué dans la station de biologie tropicale établie à Georgetown par la Société zoologique de New-York. — A. Mesegvu.k. XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 285 Chodat (R.) et Vischer ("W.). — La vëffétation du Paraguay [XVIII]. — Dans cette étude phytogéographiqiie fortement documentée, résultat d'une mission botanique au Paraguay, les observations biologiques sont nombreuses. Parmi les faits les plus intéressants il faut citer les suivants, relatifs à la famille des Broméliacées, les plantes les plus caractéristiques de ce pays. Ces végétaux ont des fleurs aux couleurs singulières, couleurs d'aniline pourrait- on dire, particulièrement fréquentes dans la pénombre des bois humides. Il y a là plusieurs types directement adaptés à la visite des colibris. Les visites se font de jour, mais elles sont plus nombreuses vers le soir. L'oiseau-insecte, qui plane, visite successivement toutes les fleurs ouvertes d'une inflorescence et il est bientôt suivi de près par d'autres colibris, vert métallique ou bleu verdàtre. L'oiseau ne se pose jamais pendant l'opération; dans le Bromelia Serra Griseb., où l'inflorescence est garnie de bractées épineuses d'un rouge très vif, brusquement étalées à angle droit dans leur partie moyenne, l'oi- seau visiteur doit diriger verticalement son bec affilé pour arriver exacte- ment dans l'orifice de la fleur et jusqu'au nectar. Lintérèt biologique des Broméliacées paraguayennes se concentre plus particulièrement sur le genre Tillandsia, avec ses 17-20 espèces. Aucune d'elles n'est réellement terrestre; celles qui le paraissent ne le sont que temporairement. D'autres sont simplement posées sur le sol : T. rupestris Mez. et T . arhiza Mez. Le T. Lorentziana Griseb. est fixé au rocher par des racines crampons. Quant aux espèces réellement épiphytes, les unes s'accro- chent, les autres se fixent : ces dernières sont de petites espèces qui ne mesurent que 5-12 cm. de hauteur Ce sont là des formes héliophiles qui ne supporteraient pas l'ombre épaisse de la forêt. Elles se fixent indiffé- remment sur les troncs lisses des Cereus, les branches rudes des Pithecolo- bium scalare Gris, ou des Prosopis, comme sur les écorces lisses ou les feuilles brillantes des Myrtacées de la lisière de la forêt. Certaines, comme le T.' Duratii Vis., s'accrochent par leurs longues feuilles recourbées en crochet à l'extrémité et s'enroulent fortement autour de la branche; puis, par un nouvel allongement de Taxe au-dessus de ces échasses aux multiples griffes renversées, allongement qui porte les nou- velles feuilles vers d'autres branches, une nouvelle attache peut se faire par le même procédé et la plante peut ainsi grimper de branche en branche. Le T. loliaceaMârt présente un curieux phénomène de viviparie. Les semences germent dans la capsule et produisent des petites plantules de 3 à 5 feuilles, enveloppées à leur base par le tégument séminal interne qu'accompagne une aigrette formée par l'effilochage du tégument externe. Toutes ces plantules sorties de la capsule restent adhérentes les unes aux autres par leurs poils et constituent ainsi des chaînettes parfois assez longues qui, balancées par le vent, vont s'accrocher aux branches ou aux feuilles voisines. Il se développe alors des racines qui enfoncent des suçoirs dans le support, mais il n'est pas question de parasitisme. Cette viviparie se retrouve chez plusieurs autres espèces. Parmi les Broméliacées rupicoles, le T. rupestris Mez. forme d'énormes touffes qui ne sont que posées sur le' sol rocheux ou rocailleux; il n'y a pas d'indice de crampon ni de racine. La plante ne peut donc prendre l'eau que dans l'atmosphère et sous forme de rosée absorbée par les poils ou par les gaines de ses feuilles, les jours de pluie. Au cours de leurs recher- ches, les auteurs ont étudié un phénomène auquel on n'a porté jusqu'ici aucune attention. Ils ont trouvé que dans l'écorce des Tillandsia épiphytes cheminent des racines qui, par leur disposition, leur anatomie et leur nombre, constituent, autour du cylindre central de la tige, des espèces de câbles. Ces racines, chez le T. polytrichioides Ed. Morr. par ex., ont leur cylindre 'J86 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. central presque complètement scléritié; il est entouré par un péricycle scié- roux, séparé du cylindre central par un endoderme non sclérifié. Ceci leur assure sans doute une flexibilité considérable. 11 est à supposer que cette sti-ucture donne à ces menus végétaux, alourdis parfois par le poids de l'eau de pluie absorbée par les feuilles imbri(|uées, ou secoués par le vent, une résistance» suffisante à la traction longitudinale qui pourrait amener la rup- ture de la tige mince. Lorsque ces racines ont atteiiit la base de la tige, elles en sortent et suivent la surface du support en développant des disques d'ad- hésion et en senroulant. Les auteurs donnent encore quelques indications sur les poils constitués en vue de l'absorption de l'eau et sur le xérophytisme des Broméliacées ; enfin, les granils traits de la distribution géograplnque des espèces para- guayennes de cette famille. — M. B()UBii;k. Sauvag-eau (C). — Sur une laminaire nouvelle pour les côtes de France. — L'auteur signale l'apparition récente sur les côtes bretonnes (Roscoff) de cette laminaire nouvelle, de grande taille, à fronde pâle, à stipe long, flexible, lisse, pourvu de canaux mucipares. Importée sans doute, il y a an plus deux ans, par quelque navire, elle est déjà très abondante et sup- plantera probablement, en raison de sa rapidité d'accroissement et de mul- tiplication, les laminaires indi.uènes à croissance moins rapide. — Y. Delage. = Adaptations particulières. Burckhardt (G.). — Période mensuelle dans la reproduction des orga- nismes inférieurs. — De recherches faites sur le zooplancton de quelques lacs suisses, il résulte que la reproduction des Copépodes n'est pas soumise aux influences annuelles, tandis que pour les Cladocères et les Kotifères {Daphnia longispina, Bosmina coregoni, Polyarthn platypteru, Anunea cochlearis. Xotholca lonr/ispina) le maximum de reproduction tombe men- suellement aux alentours de la pleine lune. — M. P>ûubier. Mast (S. O.) et Lashley i^K. S.). — Le courant ciJiaire chez les^Para- mècies. — On sait que les Paramécies et le Stentor produisent avec les cils de la région adorale un cône nourricier constitué par une région où l'eau ambiante forme vers la bouche un vif courant centripète que mettent en évidence les particules en suspension. Ce cône nourricier a été considéré comme une sorte d'organe sensitif permanent au moyen duquel l'animal explore le milieu ambiant dans la direction vers laquelle il avance, de ma- nière à être averti de la présence d'un danger à temps pour pouvoir l'éviter. Les auteurs ont constaté que cela était fort exagéré. Le cône est très court, à peine deux fois la longueur des cils oraux, et si un danuer se présente, la réaction de fuite n'a pas lieu avant que les cils n'aient été directement en contact avec lui. D'autre part, le cône nourricier n'est pas permanent : on ne l'observe pas chez l'animal nageant sans obstacle; il se produit seule- ment lorsqu'il cherche à se nourrir ou lorsque, par suite d'un obstacle ou de quelque autre raison, le mouvement des cils du corps est accéléré ou retardé et cesse ainsi d'être en accord avec celui de la région orale, lequel ne varie pas. Chez les rotifères, au contraire, le cône nourricier est perma- nent. — Y. Del.\ge. Esterly Calvin O.). — La façon de se nourrir et la nourriture des Copé- podes pélagiques. — En présence delà pauvreté de l'eau de mer en plankton XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 287 uniforme et la multiplicité des organismes qui se nourrissent de plankton, PCiTTER (09) a émis l'idée que certains animaux, en particulier les Copépodes, se nourrissent de substances organiques dissoutes dans l'eau. Le plankton uniforme a été évalué à 1 milligr. par litre et le plankton dissous à 10 à 20 milligr. Mais ce dernier chiffre n'a pas été corroboré. 11 paraît ne pas dépasser I milligr. D'autre part il faut tenir compte des bancs de plankton, où la proportion peut être beaucoup plus élevée. II faut tenir compte aussi du plankton de centrifugation ou nannoplankton de Lohmann que ne retient pas le filet n' 20. La théorie de Piitter ne reposant pas sur des preuves objec- tives, il faudrait avant de l'admettre faire une étude approfondie du contenu intestinal des Copépodes. L'auteur s'y est adonné en examinant avec l'im- mersion à l'huile le contenu du tube digestif isolé. Ce contenu montre des carapaces de Diatomées extrêmement petites et d'autres organismes micro- scopiques. Ces particules sont trop petites pour être saisies par l'animal à la manière d'une proie solide. Mais quand on examine le bol d'alimentation au moyen de granules de carmin, on constate que l'animal ne fait point de mouvement de capture, mais détermine au moyen de ses appendices cépha- liques un courant d'eau d'avant en arrière qui est canalisé par les soins des premiers maxillipèdes formant entonnoir vers l'espace limité en arrière de la bouche par la lèvre supérieure. Là, les particules sont agglomérées en une pelote qui est ingurgitée par le pharynx ou souvent disloquée par un brusque mouvement et rejetée au dehors. Il est difiicile de donner des chiffres pour les quantités ingurgitées. En tout cas, celles-ci sont certainement très faibles et les données exactes manquent pour confirmer ou infirmer la théorie d PÛTTER, qui, cependant, reste suspecte. — Y. Delage. Faucher (G.). — Etudes biologiques sur le Phyllium bioculalnm. — Des- cription d'un élevage de plusieurs générations de Phyllie dans un insec- tarium. avec nombreuses observations de détail, précises et intéressantes, sur le mode de vie de ces animaux. A signaler les deux points suivants : « 1° Si l'excès de la chaleur ou un accident quelconque amène une pertur- bation dans l'organisme de la feuille, l'Insecte suit le même mouvement ». 2° Bien qu'essentiellement phytophage, l'animal ronge quelquefois l'abdo- men d'un de ses compagnons, comme il ferait d'une feuille, sans doute frappé par la ressemblance. » — Y. Delage et M. Ôuldsmiti!. Pictet (Arnold). — Réactions individuelles et heiu^ditaires clœz les in- sectes [X'Vj. — Il faut distinguer, dans les réactions des insectes [aiL\ in- fluences de l'ambiance, entre les influences générales, comme celles du froid dans l'iiivernation, lesquelles, en raison même de leur généralité, doivent avoir des effets héréditaires, et celles qui, étant sporadiques et in- dividuelles, ne sauraient avoir d'effets de ce genre. — Y. Delage. Digiiet (L.). — Culture indigène de cprtnins Cereus dans le Valle de Las Play as {Mexique). — La grande importance des mouches dans la transmis- sion des diverses maladies microbiennes, aujourd'hui reconnue, donne un intérêt spécial à la destruction biologique de ces animaux. Les araignées ordinaires sont destructrices des mouches, mais à trop faible rendement, et leur présence dans les habitations offre des inconvénients appréciables. — Au Mexique, on cultive dans les maisons une araignée qui présente le maxi- mum d'avantages et le minimum d'inconvénient : le Cœnolele gregalis, araignée de petite taille, vivant en colonie dans un même nid de très grande taille, et hébergeant, en même temps qu'une autre araignée plus 288 L'ANNEE BIOLOGIQUE. grosse iPd'cilornifi convictriv), pour l'attaque des proies plus volumineuses, un coléoptère minuscule, le Corticarid nidicohi, chargé d'entretenir la \)To- preté de la colonie. Les seules conditions que réclament ces animaux sont : un arbre vivant, de l'ombre et un peu d'humidité. — L'n essai d'acclimata- tion au Muséum de Paris a été tenté avec un succès incomplet. — Y. Dela(;e et M. GOLDSMITH. Sergent (B.). — Campagne d'expérimentation de la mélhodc biologique contre les Sr/iislocerca perci/rina. — Le Cocco/iaci/lus acridiorum n"a pas donné d'infection mortelle aux criquets de la région de Sebdou. Mais l'au- teur a observé une infection épidémique autochtone, due à la présence de microbes appartenant au groupe du virus d'Hérelle. Aussi S. explique-t-il l'insuccès de la méthode biologique par cette infection autoclitone bénigne qui aurait vacciné les Criquets contre Coccohacillus Acridiorum. — Pu. Las- SEUR. Velu (H.) et Bouin (A.). — Essai de destruction du Schistocerca père- grina au Maroc par le Coccohacillus acridiorum. — En partant d'un Coc- cobacille suffisamment exalté, on peut créer, .soit par pulvérisation de bouillons, soit par la contamination à l'aide de criquets malades, des épizooties très contagieuses et quelquefois très meurtrières, dont la marche cependant est loin d'être foudroyante. — Ph. Lasseur. Legendre (Jean). — Destruction des moustiques par les poissons. — Le Cyprin doré, mis en élevage dans les rizières de Madagascar, se développe dans les eaux chaudes et stagnantes avec une grande intensité, comme dans une forcerie, grâce à la température et à l'abondance de l'alimentation. 1.300 cyprins, pesant environ 6 kilogrammes, déposés dans une rizière de moins d'un hectare, fin janvier, donnèrent de février à juillet 18.000 cyprins du poids total de 120 kilogrammes. En outre, ces animaux, dévorant les larves dWnop/iéles^ peuvent devenir un agent très important d'assainisse- ment de la colonie. — Y. Delage. b) Rabaud (Etienne). — Immobilisation réflexe et immobilité simple chez- les Arthropodes [XIV, 2'\ o]. — Holmes a tenté de montrer que l'immobilité est un fait de thigmotactisme, et que l'immobilisation réflexe n'est que l'ac- centuation de la première. Ces deux assertions sont inexactes. L'immobilité hémérale de certains Amphipodes qui passent lajournée cachés dans la vase, qu'invoque l'auteur américain, n'est pas un fait de thigmotactisme. Ce com- portement est régi par un tropisme lucifuge. Ainsi, les Gammarus nageant dans un bac en verre éclairé, auxquels on offre im abri opaque, s'y rendent immédiatement et s'y immobilisent, mais si l'abri, tout semblable, est transpa- rent, ils s'y rendent, prennent contact avec lui, mais ne s'immobilisent pas et bientôt s'éloignent. L'immobilité diffère essentiellement de l'immobilisation réflexe par le fait que l'excitabilité sensorielle est conservée dans la pre- mière, supprimée dans la seconde; la première est avantageuse, la seconde semble plutôt fâcheuse parce qu'elle met l'animal liors d'état de fuir ses ennemis. Il n'y a donc pas lieu de considérer la seconde comme un dérivé de la première, fixé par la sélection, et cela d'autant plus que l'une et l'autre coexistent chez certains animaux. — Y. Delage. Anonyme. — , Le bâillement. — Dans le bâillement, la profonde aération des poumons qui l'accompagne ne constitue pas le but de XVIÎ. - ORIGINE DES ESPECES. 289 cet acte, d'autant plus que la profondeur de l'inspiration n'est pas en rap- port avec l'ampleur des phénomènes musculaires qui interviennent, le diaphragme étant en partie immobilisé. Le but est l'acte musculaire lui même, caracténsé par une contraction intense et prolongée de certains mus- cles de la face et du tronc comparable à celle qui se produit dans les nauscles des membres dans l'acte de s'étirer, qui, chez le chien par exemple, accompagne souvent le bâillement. Ces actes musculaires pour- raient avoir pour but de provoquer un réveil momentané à l'approche du sommeil pour permettre à l'animal de chercher une place appropriée pour dormir au lieu de s"endormir là où il se trouve. Le bâillement qui se re- trouve jusque chez les oiseaux doit avoir une origine pliylétique lointaine et profonde. [La contagion du bâillement n'est pas expliquée]. — Y. Delage. Bryant (HaroldC-). — Habitudes et nourriture d'un oiseau de Cali- fornie. — Cet oiseau [Geococcyx californianus) se nourrit presque exclusi- vement de substance animale; il est grand destructeur d'insectes, de che- nilles et de petits rongeurs, aussi doit-il être protégé bien qu'il détruise éventuellement quelques lézards, oiseaux et insectes utiles. — Y. Delage. Reboussin (R.). — La guerre et les Oiseaux sur le front. — L'auteur étudie la vie des nombreux oiseaux qu'il a observés à Fleury, près Verdun. Au milieu du bruit de la canonnade les Oiseaux n'ont pas cessé leurs chants. Pourtant, dans le chant les Pinsons et les Alouettes ont montré quelques défaillances. Leur timidité paraît donc peu avertie contre le danger. — A. Menegaux. Plocq (E.). — Le chant des Bécassines. — L'auteur compare le chant d'amour au bêlement clair d'une jeune chèvre. Il dure. 3 à 4 secondes. Par vent faible, pour l'exécuter l'oiseau se laisse tomber de quelques mètres en battant précipitamment des ailes, la queue écartée et immobile, le bec fermé. Le son, faible d'abord, augmente dïntensité, pour finir comme il a commencé. Il s'entend bien à un km. L'oiseau remonte ensuite à la même hauteur pour recommencer. On ne l'entend guère que le matin. — A. Mene- gaux. a) Delà Fuye (M.). -— Quelques observations sur la croûte des Bécasses. — La croûte, c'est-à-dire l'acte des Bécasses mâles et femelles se recherchant et se poursuivant au vol en criant, au moment du crépuscule, sous l'influence sexuelle, est comprise entre les dimanches de Heminiscere et de Lœtare, donc à époque variable. L'auteur a vu la croûte commencer plus tôt et finir plus tard, si le temps est favorable. La croûte a lieu aussi le matin avant le lever du soleil, mais elle est plus brève, car les matinées sont plus froides que les soirées. L'auteur cite plusieurs observations très précises qu'il a faites sur la croûte. — A. Meneg.vux. ' Vaucher (H.). — A propos du nombre anormal d'œufs trouvés dans une même couvée. — Le rapt de nids entre espèces voisines peut se reconnaître aux œufs, mais le rapt d'espèce à espèce identique échappe â l'observation, et si la nouvelle femelle trouve dans le nid un ou deux œufs, elle ne fait aucune difficulté pour y pondre les siens et à couver le tout : Accenteur, Mou- cliet, Pouillot bonelli, Moineau domestique. — .\. Menegaux. Seguin-Jard (E.). — Voracité des Goélands à l'état libre et en captivité. l'année biologique, XXI. 1916. 19 290 L'ANNÉE BIOLOGIQIE. — L'auteur a étudié les mœurs des diverses espèces, il a vu que ces oiseaux toujours insatiables dévorent les laisses de la mer : poissons, crevettes, astéries, mollusques, et autres cadavres plus gros, ils attaquent mOmc les jeunes moules sur les bouchots. Ces gros mangeurs peuvent supporter un jeûne de plusieurs jours pendant les tempêtes. En captivité, un (ioéland brun dévorait les Canetons; un Coéland marin, jeunes chiens, lapereaux, petits chats, jeunes volailles crevées, tripes, anguilles vivantes. Un Goéland argenté s'attaquait aux chevaliers combattants, dont les plumes ne le gê- naient pas du tout. — A. Menegaux. Blanc (H.). — Sur la destruction des ra-paces diurnes dans le canton de Vaud en 19i5 pendant l'ouverture de la chasse. — Le département militaire suisse ayant alloué une prime pour ciiaque oiseau de proie tué, le Musée zoologique de Lausanne a reçu, du II sept, au 13 déc. 1915, 80 rapaces diurnes, soit : 1 faucon hobereau, 3 faucons pèlerins, 8 autours, 1 1 créce- relles, 46 éperviers et 17 buses. Les gésiers de 5 crécerelles ne contenaient que des débris de petits rongeurs: les gésiers de 8 buses étaient remplis, les uns, de grosses sauterelles vertes, les autres, de restes de rongeurs. Par contre, les gésiers de 19 éperviers, de 4 autours et de 2 faucons pèlerins renfermaient tous des restes de petits oiseaux, passereaux et un jeune poulet. — M. BouBiER. Tristan (Comte de). — Les oiseaux et animaux nuisibles et leur destruc- tion rationnelle. — L'auteur donne .son opinion sur le degré d'utilité des divers Rapaces, des Passereaux, des Zygodactyles, des Echassiers et des Pal- mipèdes. Il est amené à classer les Oiseaux en : 1) Espèces à détruire systématiquement par tous les moyens possibles : Pie, Corneille noire, Rapaces diurnes à l'exception de la Buse, le Bondrée, de la Crécerelle, de la Crécerine, du Kobez ; 2) Espèces à tirer occasionnellement ^ de façon à éviter le surnombre : Cré- cerelle, Bondrée, Buse ; 3) Espèces à laisser tranquilles : Freux, Clioucas, Kobez, Crécerellette, Geai, Merle noir. Moineau franc, Echassiers, Palmipèdes, Pics, Coucous, Etourneaux ; 4) Espèces à protéger énergiquement : Tous les Passereaux et les Rapaces nocturnes (excepté le Grand-Duc). L'auteur parle ensuite de la façon qui lui paraît la plus efficace pour détruire les espèces nuisibles. — A. Mene- gaux. a) Bounhiol (J. P.) et Pron (L.). — Sur la reproduction des Labro'ides les plus communs sur les côtes d'Algérie. — (Analysé avec le suivant.) b) Sur la biologie des Senrins des eaux algériennes. — Tableau de l'évolution saisonnière des organes génitaux sans conclusion biologique gé- nérale, et relations entre les dates de maturité sexuelle et la température. — Y. Delage. Roehon-Duvigneaud (A.). — La protection delà cornée chez les verté- brés qui rampent. — Une adaptation particulière, commune à tous les ani- maux rampants, sur terre ou dans l'eau, Serpents et Poissons anguilliformes, fournit à l'œil une protection permanente ne nécessitant le jeu d'aucun muscle ni aucun réflexe. Mais cette protection se réalise d'une façon très différente chez les Poissons et che^ les Ophidiens. Chez ces derniers c'est XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 291 une cuirasse transparente, en continuité avec la peau, séparée de la vraie cornée par un cul-de-sac conjonctival contenant des larmes qui s'écoulent dans le nez ou la bouche, et paraissant formée par une paupière inférieure, sans fente palpébrale, devenue transparente et toujours munie de son double épithélium. épidennique et conjonctival. Cette interprétation morphologique, bien vue par les anciens auteurs (J. Muller, Duméril), semble oubliée et faussée dans les auteurs modernes. — Chez les Poissons anguilliformes (Contre, Anguille, Lamproie, etc.), la constitution morphologique de la cui- rasse protectrice est fort différente. Les paupières, réduites chez tous les' Poissons à un bourrelet insignifiant, n'y prennent point part; la vraie cornée en fait tous les frais, mais celle-ci se différencie en trois couches : 1" une su- perficielle, épaisse, résistante et immobile, est munie d'un épithélium seu- lement à sa face externe; 2° une profonde, se mouvant avec l'œil, très mince et pourvue d'épithélium seulement à sa face interne: 3oune moyenne, résul- tant d'un clivage incomplet et constituée par des lames de tissu conjonctif, parallèles à la surface, lâchement unies entre elles et formant une sorte d'ar- ticulation. Chez les autres poissons, une disposition semblable existe à l'état rudimentaire ; mais la couche moyenne, très réduite, n'a pas de fonction articulaire et la cornée tout entière se déplace dans les mouvements de l'œil. C'est par une interprétation erronée, résultant de fixations imparfaites, que Harms a identifié la disposition chez les Poissons anguilliformes avec celle des Ophidiens. — L'absence de paupières mobiles chez tous les Poissons n'en- traîne pas l'apparition d'un appareil protecteur spécial contre les effets d'une lumière trop vive : l'éblouisseraent n'existe pas plus chez eux que cliez les oiseaux, chez lesquels la lumière la plus violente ne provoque que la contrac- tion de l'iris, sans fermeture de paupières. — Y. Delage et M. Goldsmith. Porsch l'Otto). — La r/outte nectarifére d'Ephedra campi/lopoda. — Le liquide qui forme une goutte à l'orifice du micropyle est très riche en sucre ; cette goutte attire les insectes qui assurent la fécondation ; il s'agit donc bien ici d'un type très primitif de nectaire. Les autres Gnétales sont aussi pour- vues du même type de dispositif assurant la fécondation par les insectes. — A. Maillefer. = Symbiose. Jûlg (Elfriede). — Sur la présence supposée de bactéries dans les nodo- sités des racines des Rhinanthacées. — Beuerinck avait attiré l'attention sur l'analogie des nodosités qui se rencontrent sur les racines de Melampyrum avec celles des légumineuses. J. a étudié ces nodosités et arrive aux con- clusions suivantes. On ne trouve ni chez Melampyrum, ni chez Alectoloro- phus de formations analogues aux nodosités des légumineuses ; les haustories sont enflées et ont dû amener la confusion; dans le tissu de l'haustorie, on trouve des granulations et des bâtonnets ; mais ces formations ne remplissent pas la cellule d'une manière aussi imiforme que dans les cellules à bacté- roides des légumineuses; chez Melampyrum, l'apparition de ces granulations dépend du développement des faisceaux vasculaires. — Les réactions de ces granulations ne sont pas les mêmes que celles des liactéroïdes des légu- mineuses. Les cultures sur des milieux appropriés ont toutes donné des résultats négatifs. — A. Maillefer. Miehe (Hugo). — Symbiose d'Ardisia crispa avec des bactéries vivant dans les bourgeons de la plante. — M. a isolé des graines en germination '>92 i;a\.\ée biologique. une bactérie, Bac. foliicola, qui est l'organisme qui vit en symbiose avec Ardisin. Si l'on sème des graines stérilisées par l'action de la chaleur, les plantules cessent de se développer au bout d'un certain temps et les bour- geons se renflent pour former des tubercules qui subérisent leurs couches externes, tandis que cliez les plantes non stérilisées le développement se fait d'une manière normale. La bactérie est donc indispensable pour le dé- veloppement d'Ardisia: mais M. n'a pas réussi à provoquer une croissance normale chez les pieds stérilisés en injectant des cultures de Bac. foliicola. — A, Maillefer. Tissier (H.\ — Recherches sur la pore bactérienne des plaies de r/uerre [XIV, 2", y]. — L'auteur insiste tout particulièrement sur la symbiose aérobie- anaérobie. Les anaérobies seuls (i5. perfringcns, B.septicus, B. bi ferme ntans) ne déterminent que des lésions locales de minime importance, tandis que lorsqu'ils sont associés aux aérobies (Streptacoceus pi/ogenes, Staphylococcus albus etc.) on observe de véritables foyers putrides. — Ph. Lasseur. Gallardo (A.). — Le myrmécophile symphile Fustif/er elegans. — G. observe dans un nid de Fourmis, Solenopsis pylades Forel, deux hôtes : un hémiptère toléré et un petit hôte symphile (voir la classification des myrmécophiles de Wasmann), Fustiger elegans Raffray (Coléoptère Pséla- phide). Ce dernier est minutieusement soigné par les fourmis, qui lèchent avidement des panaches de poils parfumés que le petit Coléoptère présente à la limite des élytres, et qui remportent avec précaution entre leurs mandi- bules en cas de fuite. — F. Vlès. = Parasitisme. Smith (Harry Scott). — L'habitude de V uviposition sur les feuilles chez les hyménoptères. — Observations sur Perilampus hyalinus, parasite du Chry- sopa. La larve se promène sur la chenille, puis entre dans celle-ci, où elle pénètre dans une larve d'autre espèce. Quand cette dernière sort, à la pre- mière mue, le parasite sort, et se tient au dehors, en parasite ectophage. Il dépose ses œufs sur les feuilles, et ses larves s'attachent aux Chrysopa dès que l'occasion s'en présente. Cette manière de faire compli(juée est la seule permettant à la larve parasitaire de s'établir dans une autre larve parasi- taire. — n. DE Yarignv. Maggio (C.) et Rosenbusch (F.). — Eludes sur la maladie de Chagos et sur les trypanosomes des « Vinchucas » {punaises : Triatoma infestans Klug.). — Cette maladie qui atteint l'homme et divers mammifères a pour agent lin trypanosome (5c/ric.o^rî//?anMm). Elle est convoyée par des conorhi- nes {Triatoma infestans) chez lesquels on le rencontre dans le tube digestif des adultes (rarement des larves ou des nymphes) soit sous forme de trypa- nosomes, soit sous forme de crithidies. Probablement les insectes s'infec- tent aux dépens d'animaux porteurs de virus (tels que les tatous), car l'in- fection ne se transmet pas des adultes à leur descendance. Elle se transmet d'adulte à adulte par coprophagie ou par cannibalisme. (Ceci ne serait pas exact pour les larves d'après un travail de Terres, Mem. Insf. Osiraldo Cruz). Les Mammifères de laboratoire n'ont pu être inoculés par piqûre, mais ont pris la maladie par injection sous-cutanée ou intrapéritonéale des fèces d'insectes infectés. — H. Mouton. XVII. - ORIGIiNE DES ESPECES. 293 Uhlenhuth et Fromme. — Recherches sur l'étiologie, P immunité et le traitement spécifique delà maladie de Weil [Icterus infectiosus). — Nous retiendrons de cet important travail qu'il s'agit d'une maladie de l'homme transmissible à peu d'animaux, au lapin chez qui elle est bénigne, au cobaye chez lequel elle est très grave et dont l'agent est un spirochète. L'ictère est une de ses manifestations les plus caractéristiques, et l'injection au cobaye d'urine non virulente de malades est capable de le provoquer. Le parasite se rencontre dans tous les organes chez le cobaye et rarement hors du foie chez l'homme, quoique le sang contienne assez de germes pour infecter le cobaye, surtout au début de la maladie. On connaît plusieurs cas d'infec- tion accidentelle de laboratoire. L'infection naturelle paraît, d'après d'au- tres travaux, surtout due à l'intermédiaire d'insectes piqueurs. — Il est à noter que des anticorps spécifiques actifs se trouvent clans le sang des per- sonnes convalescentes ou guéries, que leur sérum peut, même à dose très faible, protéger le cobaye et qu'on peut même en tirer parti pour traiter efficacement par injection des malades récemment atteints. — H. Mouton. Leeuwen-Reijnvaan (W. et J. van). — Contribution à la connaissance des galles de Java. 7. sur la morphologie et le déveloffj'jement de la galle d'E- riophyes Sesbanùe Val. formée sur les feuilles et les fleurs de Sesbania sericea De. — L'insecte galligène infecte les feuilles du Sesbania sericea dans le bourgeon terminal des tiges alors que leurs folioles latérales ne sont pas encore formées ou commencent seulement à se développer ; les fleurs sont envahies alors qu'elles sont encore à l'état de bouton ; l'insecte pond ses œufs dans les bourgeons foliaires ou floraux de telle sorte que l'œuf s'enfonce par une extrémité dans une cellule épidermique ou entre deux cellules épidermiques ; ces cellules se remplissent de grains bruns pendant que les cellules voisines manifestent souvent aussi des signes de maladie. Pendant la saison sèche, les feuilles et les fleurs disparaissent; on ignore ce que deviennent les insectes pendant cette période. — Les feuilles sont attaquées surtout à leur sommet; les folioles de la base restent intactes pendant que la nervure principale porte au sommet de nombreuses pro- ductions adventives serrées, qui peuvent se développer en folioles ordi- naires ou prendre des formes diverses de folioles tératologiques ; les folioles normales tombent quand la feuille vieillit, la portion gallifère persiste plus longtemps et ne tombe qu'après le départ de, l'insecte qui l'a produite. — Les déformations produites chez les fleurs dépendent de l'âge auquel le bouton floral a été envahi. Une infection précoce cause la formation d'or- ganes foliacés qui ne se laissent rapporter à aucune pièce florale; une infection tardive laisse reconnaître les diverses parties de la fleur diverse- ment affectées par des déformations variées ou le développement de pro- ductions adventives. — F. Moreau. Perrière (Ch.). — De l'utilisation des insectes auxiliaires entomophages. — L'auteur rappelle que, pour la lutte contre les insectes nuisibles, le meil- leur procédé consiste dans la culture de leurs parasites qu'il faut aller cher- cher dans le pays d'origine des insectes et acclimater. — Y. Delage. Link (C. K. K.). — Étude physiologique de deux Fusarium causant la pourriture des tubercules de pomme de terre et la flétrissure de la plante. — Le Fusarium oxgsporum et le F. trichothecioides peuvent provoquer tous deux la pourriture du tubercule de la pomme de terre et la flétrissure de la plante. La flétrissure est provoquée par la destruction du système radicu- 294 L'ANNEE BIOLOGIQUE. laire et par l'obstruction des éléments du bois de la tige. — Les températures optimum et maximum de développement du F. oxyspornm sont plus élevées que celles de l'autre espèce. F. irichollwcioides se développe bien cependant à 8"-10° C, mais pas /''. oxy^porum. Ces faits peuvent expliquer en partie la raison pour laquelle F. o.n/sporum produit davantage la flétrissure que /•'. trichothecîoides, et })ourquoi ce dernier cause plus souvent la pour riture. — /''. oxysporum peut utiliser les matériaux carbonés plus rapidement, mais pas aussi complètement que F. trichothecioides. — La solanine n'est toxique ni pour lune ni pour l'autre espèce, bien qu'elle semble empêcher quelque peu le développement du F. tnchothecioides. — P. Guérin. Mendel (J.). — Recherches sur les amibes dans la jtyorrh'e alvéolaire et li's autres siomatopalhies. — La présence des Amibes dans la cavité buc- cale de Ihomme est un fait d'une assez grande généralité et n'est nulle- ment la caractéristique exclusive de l'affection désignée sous le nom de pyorrhée alvéolaire. — Ph. Lasseur. Hauman-Merck. — Les parasites végétaux des plantes cultivées en Ar- gentine. — Dans ce pays de colonisation relativement récente et de climat assez semblable à celui de l'Europe, on a introduit par graines ou par bou- tures nombre de plantes européennes. Celles-ci ont apporté avec elles divers parasites végétaux et ont subi l'action de parasites indigènes : ces derniers leur ont généralement causé peu de dommages, sauf le Phlycttpna vinicôla. — Les parasites importés se sont montrés tantôt plus dangereux qu'en Eu- rope [Exoascus deformans, Septoria petroselini, etc.), tantôt moins {Exoascus pruni, Brentia laciucœ). La propagation s'opère par les graines (Urédinées et Ustilaginées) ou par les plantes ou les boutures. L'auteur cite quelques cas curieux de parasites ayant atteint des hôtes isolés placés à des distances énormes de porteurs possibles de parasites semblables. — H. Mouton. Gràumann (E.). — Sur la connaissance des Peronospora parasitica. — Le parasite ainsi désigné et que l'on rencontre sur un grand nombre de crucifères constitue en réalité un ensemble de petites, espèces étroitement adaptées aux divers hôtes (tantôt genre^^ : Capsella ou Brassica et tantôt même espèces : Sisymbrium officinale ou 5. Sophia). Ces diverses petites espèces diffèrent entre elles non seulement par les dimensions des conidies, mais parfois aussi par certains détails de forme des filaments conidiens quel- quefois courbés en « sigma » [Lunaria rediviva, Alliaria Wasali), d'autres fois simplement dichotomes {Lopidium Virginicum, Lcnnebiera pinnatifula), etc. — H. Mouton. = Coloration protectrice. Crozier ("W. J.). — La coloration protectrice des Nudibranches. — Chro- modoris se distingue des Nudibranches ordinaires par une coloration non point mimétique, mais protectrice , très éclatante (rayure jaune ou orange sur fond bleu), à quoi se joint ce fait (ju'elle recherche la lumière. La rareté des mutilations et le fait que les animaux prédateurs qui vivent dans son voisinage ne l'attaquent pas montrent qu'elle n'a point pour eux l'attrait d'une proie, en sorte que sa protection est très efficace. — Y. Delage. AndreAws [J. A.). — Changements de coideur chez Dynastes tityrus [XIV, 2°, fi]. — L'animal est sujet à des changements de couleur notables XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 295 sous l'influence des variations de température, de lumière, d'action méca- nique et de position, mais dans tous ces cas, un seul facteur entre réellement en jeu, c'est l'humidité. La carapace se compose de trois couches : une profonde, épaisse, riche en vésicules aériennes : une moyenne, sombre, forte- ment pigmentée, et une superficielle, mince, qui a une structure très fine- ment poreuse. Cette dernière est susceptible d'absorber l'eau ambiante ou l'humidité de l'air : un liquide remplit alors ses pores et communique à cette couche une transparence grâce à laquelle la couche sous-jacente, pigmentée, apparaît et communique à l'animal une teinte générale sombre. En milieu sec, cette eau interstitielle s'évapore et est remplacée par de l'air qui rend cette couche opaque et lui communique une couleur réfléchie claire. C'est à ce mécanisme que sont dues toutes les variations de tonalité. Ainsi, l'animal est foncé quand il s'abrite dans la forêt et devient clair quand il vole en pleine lumière. Mais la question de savoir si quelque effet de protection mimétique intervient reste à résoudre. — Y. Delage. Young (R. T.). — Quelques expériences sur la coloration protectrice. — L'auteur place à bonne distance les uns des autres, dans une grande cage, d'une part des oiseaux de proie (corbeaux, faucons, hiboux, poulets) et d'au- tre part des proies convenablement choisies (grenouilles, souris et insectes divers). De <-es dernières, plusieurs échantillons étaient placés côte à côte, fraîchement tués ou étourdis, sur des fonds variés, les uns aussi semblables que possible à l'animal, les autres formant avec lui un contraste notable. Dans la très grande majorité des cas, l'animal s'est jeté sur la proie contras- tant avec le fond. Mais- l'auteur constate que le moindre mouvement change ces résultats et conclut que l'immobilité est un facteur de protection plus important que l'homochromie. — Y. Delage. Pawlowsky (E.). — Quelques observations biologiques sur des scorpions (le hi famille des Buthidœ. — Certains de ces scorpions gardent leur post- abdomen allongé à plat sur le prolongement du corps, d'autres le portent relevé dans une attitude offensive. Les premiers sont ceux qui présentent une coloration mimétisante se rapprochant de la couleur du sol ; les seconds sont ceux dont le post-abdomen présente une coloration de contraste qu'ils ont intérêt à mettre en évidence comme une menace. — Y. Delage. = Particularités structurales, jjhtjsiologiques et biologiques. n) Pascher (A.). — Réseau rhizopodien servant d'appareil de capture chez- une Chrysomonade plasmodiale. — Les individus amiboïdes de Chrysara- chnium n. g. sont réunis par un réseau de pseudopodes très fins, situés dans un plan. Les proies sont aussitôt immobilisées au contact de ce réseau: de nouveaux pseudopodes se forment en convergeant autour de la proie, comme attirés par elle, et la digèrent sur place. — A. Robert. Cook (O. F.) et Doyle (C. B.). — Les noix de coco en germination. — L'auteur attire l'attention sur l'adaptation remarquable de la noix de coco dont la graine contient une masse importante de liquide et de réserves nutritives qui semblent attaquées et digérées par une substance lipolytique au moment de la germination. — Y. Delage. d. Phylogénie. Lameere (A.). — Une théorie zoologique. — L'ontogenèse ne peut être 296 L'ANNKE BIOLOGIQUE. considérée comme une récapitulation de la phylojïénie que lorsque lo déve- loppement se fait par anamorpliose, c'est-à-dire ])ar des modifications .tçra- duelles et progressives dans le même sens. Là où il y a hétéromorphose, c'est-à-dire interposition entre l'œuf et l'imago d'une larve à caractères propres, adaptée à un mode de vie tout diilerent de l'adulte, il n'en est plus de même sans restriction. 11 faut distinguer alors dans la larve les carac- tères anamorpliiques et les hétéromorphiques, les premiers seuls fournissant des indications pour la reconstruction de laphylogénie; c'est seulement dans le cas de pa'dogénèse (Axolotl) que les caractères liétéromor])hiques se retrou- vent dans la descendance, (iuidé par ce principe et par une appréciation très réfléchie de la valeur des multiples raisons invoquées en pliylogénie, Tauteur passe en revue le règne animal, en indiquant les relations depnrentéà l'inté- rieur dos différents phylums et aussi entre ces phvlums eux-mêmes. Sans le suivre dans le détail étranger à notre programme, indiquons les conclusions les plus générales. Elles sont contenues dans le tableau ci-dessous que nous donnons, moins pour son intérêt zoologique cependant très vif, que parce qu'il est le reflet des idées personnelles fort intéressantes de l'auteur sur les relations de parenté des grands groupes zoologiques. ( i Calcispongiaires, Polystomes < Spongiaires < ( ( Silicispongiaires. ( ( Hydrocnidaires. Cœlentérés < ( Scyphocnidaires. o c o ci S 6 Hyponeuriens Epineuriens Annélidiens i Vers. ( Dérosomes. i Amphineures. f Conchifères. j Mollusques ( Malacopodes Arthropodes ( Condylopodes. Caducichordes. Tuniciers ( Pérennichordes. Vertébrés ( Acraniens. ( Craniotes. Y. Delage. Scott (George G.). — La siffnifîcatiçn évolutionniste de la pression osmo- tique du sang. — On sait que le sang des Invertébrés marins a exactement la même pression osmotique (mesurée par le point de congélation) que le milieu ambiant; bien qu'isolés en apparence de celui-ci, leurs liquides in- ternes ont cependant la même pression et la même teneur en sels que l'eau de mer. Il en est encore de même chez un Poisson Cyclostome. Chez les Elasmobranches, la pression osmotique est encore la même que celle de l'eau de mer, mais l'analyse montre que cette pression n'est pas due unique- ment à ses sels habituels ; en effet, le sang des Squales ne renferme que XVIf. — ORIGINE DES ESPECES. 297 1,7 °/o de chlorure de sodium au lieu des 3 o/o d'eau de mer; c'est.^ l'i et d'autres composés organiques qui comblent la âitr^ren'^^; ^vr.jONi ,>i^06) a découvert que l'urée accroît le tonus systolique du cœur des Squales, tandis que les sels accroissent le tonus diastolique; ils se font donc équilibre et leur réunion permet le rythme continu du cœur. Les Téléostéens marins ont une pression osmotique moitié moindre que celle du milieu dans lequel ils vivent et ils n'ont plus d'urée; enfin les Téléostéens d'eau douce, de même que les Amphibiens, Reptiles, Oiseaux et Mammifères, ont encore une pression osmotique moindi'e que celle des Téléostéens marins. Pour expli- quer ces faits, S. remarque que les Poissons anadromes ont une pression osmotique qui varie suivant leur habitat; elle diminue très notablement, de 18 9é environ, quand ils passent de l'eau de mer dans l'eaii douce (An- uuille, Esturgeon, Flet, Saumon, etc.); on peut penser que jadis il y avait beaucoup de Poissons anadromes ((Janoïdes), et que leur teneur en sels baissait lors de leurs séjours dans l'eau douce ; c'est alors que les membranes branchiales sont devenues imperméables aux sels (tout en restant perméables aux gaz) ; les Poissons qui sont restés en eau douce ont gardé leur pourcen- tage de sels acquis dans ce milieu: quant à la disparition de l'urée, elle a pu être déterminée par une plus grande activité du rein des Téléostéens. Les Poissons (jui sont retournés à la mer et y vivent encore ont gardé une basse teneur en sels, qui témoigne de leur ancien régime anadrome, dont il ne reste plus que de rares exemples. Quoi qu'il en soit de cette théorie hasardée, il ne paraît pas douteux que la basse pression osmotique du sang des Amplii- biens et autres Vertébrés plus élevés est due à ce qu'ils dérivent de Pois- sons d'eau douce. Le sang des Mammifères renferme plus de sels que celui des Batraciens, 0.86 % chez l'Homme, 0,935 chez le Chien; mais les proportions de sodium, potassium, calcium et magnésium sont tout à fait parallèles à celles qui ca- ractérisent le sang des Téléostéens et des Elasmobranches; c'est le souvenir de l'ancienne vie marine, comme l'a dit Quinton. L'accroissement de la teneur saline du sang des Mammifères par rapport à celui des Batraciens et des Téléostéens peut être due à une action régulatrice du rein, dont une fonction primaire est de régler la concentration et la composition des sels du sang. 11 apparaît nettement qu'un des progrès de l'évolution a été de spé- cifier le milieu organique et de fisoler de plus en plus du milieu ambiant. — L. CUÉN(JT. Harrison (Launcelot). — Relations phylogénétigiies des parasites et de leurs hôtes [c]. — Les parasites obligatoires présentent entre eux les mêmes relations phylétiques que leurs hôtes, comme si les uns et les autres étaient descendus parallèlement d'un premier ancêtre porteur d'un premier para- site. En sorte que la phylogénie du parasite peut instruire sur celle de l'hôte, ce qui peut présenter un intérêt pratique lorsque celle-ci est plus difficile à discerner que celle-là, comme c'est le cas chez les oiseaux. L"auteur donne divers exemples à l'appui de cette assertion. — Y. Delage. b) Pascher (A. ). — Plasmodies de fusion chez des Flagellâtes et leur sir/ni- fication au sujet de la descendance des lihizopodes des Flagellâtes. — P. fait descendre les Rhizopodes des Flagellâtes et a déjà signalé des formes rhizo- podiennes se rattachant visiblement, par des détails d'organisation, à des Flagellâtes colorés. Sa My.rocJirysis paradoxa en est un nouvel exemple : c'est une Chrysomonade où les zoospores ont tendance à disparaître (elles sont souvent sautées dans le cycle évolutif) et où les chromatophores se ré- 298 L'ANNEE BIOLOGIQUE. duisent lils peuvent même arriver à manquer complètement). Enfin le staile végétatif est plasmodial : c'est un passage à des Rhizopodes tels que /'elomi/xa. — A. Romert. Moodie R. L.). — Pat/iolor/ip et Bactériologie mésozoïques. — L'auteur voudrait quo lo paléontologiste s'occupât davantage des exemples de patho- logie et de tératologie fossiles : exostoscs, fractures, lésions osseuses. 11 signale l'intérêt des recherches de B. Renault sur les bactéries de la houille. Les coprolithes devraient être étudiées par le médecin. L'auteur a rencontré une tumeur osseuse chez un Dinosaurien. Chez d'autres fossiles de la même période on a rencontré des synostoses. — H. de Varignv. Goodrich (E. S.). — Sur la classification des Beptilcs. — G. considère le groupe des reptiles comme étant non une véritable classe monophylétique comme celles des mammifères ou des oiseaux, mais plutôt un assemblage ou degré d'Amuiotes conservant une structure générale plus primitive. On y trouve un groupe banal de formes ressemblant aux amphibiens (Protosau- riens) amenant à un point central d'où divergent deux branches principales, les Sauropsidés, conduisant aux Oiseaux, et les Théropsidés, conduisant aux Mammifères. La classification moderne des reptiles, basée principalement sur la structure du crâne, e.st encore incertaine. On diffère encore beaucoup d'opinion sur la parenté entre différents ordres. Certaines spécialisations dans le squelette du pied de derrière et dans la structure du cœur des gros vaisseaux (cliez les formes vivantes) ont une grande importance dans la classification, et méritent plus de poids qu'on ne leur en a attribué ju.squ'ici. Le développement d'un cinquième métatarsien en forme de crochet et d'une articulation méso-tarsale, et la subdivision du tronc aortique, de. ma- nière à former deux arcs systémiques se croisant à leur base de manière à devenir séparés par la cloison interventrieulaire, distinguent clairement des Sauropsidés de la ligne d'évolution Théropsidée. La possession de ces carac- tères montre que tous les reptiles vivants appartiennent au groupe des Sauropsidés, et la structure du pied nous permet de déterminer les affinités de beaucoup de genres fossiles incomplètement connus, et de conclure que certains ordres éteints, seulement, peuvent appartenir à la branche Thérop- sidée. — H. DE Varignv. • Anonyme. — Les ancêtres de l'aie. — L'oie domestique aurait pour ancê- tre l'oie grise du Nord [Anser anser) d'où sont dérivées les nombreuses races domestiques actuellement connues. La domestication et une certaine sélec- tion guidée par la fantaisie sont les facteurs des particularités que présen- tent les diverses races. — Y. Delage. Revilliod (P.). — .-1 propos de l'adaptation au vol chez les Microchiro- plères. — Le but de ce travail est de préciser le rôle de la forme de l'aile dans l'adaptation au vol chez les Microehiroptères et de montrer, en s'ap- puyant sur de nombreuses mensurations, que dans chaque famille on peut constater une amélioration de la forme de l'aile (.allongement et diminution de largeur) des espèces ])rimitives aux espèces plus évoluées. — Le crité- rium de l'aptitude au vol peut s'énoncer comme suit : un Chiroptère muni d'une aile perfectionnée (allongée et étroite) a un vol rapide, assuré, agile, lui permettant de faire de brusques contours, de s'élever à une grande hauteur et de faire du vol plané sur une petite distance: il ne craint pas un vent d'orage; il peut voler un grand nombre d'heures de suite sans XVII. — ORIGIlNE DES ESPECES. 299 repos, apparaît tôt dans la soirée, souvent avant le coucher du soleil. Au contraire, un Chiroptère dont l'aile est de forme encore peu évoluée, a un vol lent et lourd, parfois plus rapitle mais irrégulier et accidenté; il ne s'élève jamais haut, n'apparaît que lorsque la nuit est complète, se repose souvent et rentre dans son abri lorsque le vent s'élève. R. montre que, dans clia(|ue famille, les représentants les plus primitifs ont une aile courte et re- lativement large et qu'au cours de son développement chez les formes plus évoluées, l'aile tend à devenir plus étroite tout en augmentant sa surface, ("est-à-dire que le troisième doigt s'accroît plus rapidement que le cinquième. — L'aile primitive, telle qu'elle est à peu près réalisée chez les Rhinopo- mid;e, se modifie de deux façons. Dans un cas, les trois doigts (3, 4, 5) continuent à se développer, la surface de l'aile augmente, mais la forme ne se modifie le plus souvent ([ue dans une faible mesure, car le doigt 5 s'accroissant régulièrement, le doigt 3 n'acquiert que rarement un excès de huigueur suffisant pour donner à l'aile une forme étroite. — Dans l'autre cas, les doigts 3 et 4 s'accroissent rapidement, tandis que le doigt 5 ne se développe que très peu ou reste stationnaire. L'aile acquiert ainsi rapide- ment une forme très allongée. Le type d'aile large se rencontre chez les Rhinolophidœ, Megadermidaî, Hipposideridffi et Nycteridœ, chez un certain nombre de formes apparte- nant à la famille des Vespertilionidas et à celle des Phyllostomidse. — Le type d'aile étroite caractérise les trois familles des Emballonuridag, Nocti- lionidae et JMolossidse, et se rencontre chez un certain nombre de formes des Vespertilionidîe , ainsi que dans le groupe des Chilonyctrin* parmi les Phyllostomidse. L'allongement de l'aile se fait de façon diverse : tantôt par accroissement du métacarpien du doigt 3 ; tantôt par allongement pa- rallèle des doigts 3 et 4; tantôt par accroissement remarquable de la pha- lange distale du .3" doigt. — Chez les Molossidœ , les doigts 3 et 4 présen- tent le maximum de développement; cette forme d'aile représente le terme extrême auquel ont abouti les modifications du type d'aile étroite. Le méta- carpien 3 est, chez tous les représentants de la famille, environ de la lon- gueur de l'avant-bras; quant aux variations de longueur du doigt, elles affectent surtout la phalange distale. — M. Boubier. Metcalf (Maynard M.). — L'évolution et V homme. — Un petit nombre de races humaines sont appelées à disparaître; .pour les autres, la double ségrégation, spatiale et morale, disparaît peu à peu par la facilité des com- munications et la disparition des préjugés sociaux. Il en résulte que toutes ces races se fusionnent de plus en plus et il arrivera un moment ovi il n'y aura plus sur la terre qu'une seule race uniforme et polyhybride. Cette po- lyhybridité a pour effet de multiplier le nombre des déterminants non seule- ment des qualités physiques, mais des psychiques, ce qui offre à l'eugénique un champ d'action beaucoup plus étendu et plus fertile. Carpenter a dit d'une façon à peine exagérée que la civilisation est une maladie infectieuse, contagieuse et inévitable : le rôle de l'eugénique doit être de trouver une antitoxine de cette infection. — Y. Delage et M. Goldsmith. Cotte (J. et C). — A'ote su)' l'état de conservation de restes organisés datant de l'époque énèolithique. — Sur des restes datant de la pierre polie et provenant de la grotte d'Adaouste (Bouches-du-Rhône) les auteurs ont pu déceler des poils, des cellules épithéliales, des fibres musculaires striées, qui ont fourni la réaction du biuret et montraient encore des noyaux du sarco- lemme, des grains d'amidon appartenant à des graines déterminables, etc.. :!<>(> L'ANNEE BIOLOGIQUE. et tout cela dans un sol lavé ne paraissant nullement propice à une si lon- gue conservation. — Y. Delaoe. Baudouin (Marcel). — Sur l'antériorité de lamûchoire trouvée à laNau- lette. — La mâchoire de la Naulette se montre par plusieurs caractiTcs, en particulier la grosseur des molaires qui va en croissant, de la première à la dernière, plus ancienne que celle de Heidelberg:. Celle-ci étant du commen- cement du Quaternaire, il s'ensuit que Vllomo Naulettcnsis devait être pliocène. — Y. Delage. Waterman (T. T.)- — J'Jvolntion du menton [XVI, (■]. — L. Robinson {Smithsonian Report, 191-4) attribue la présence d'un menton chez l'Homme à l'habitude du langage articulé ; à la vérité le menton est un trait très humain ; il distingue l'Homme récent des autres Primates vivants et même des Hommes anciens {Eonntliropus Daivsoni, Homo heidelhergensis) ; cependant l'Eléphant a un menton excessivement accentué. "W. n'accepte pas l'idée de RoBiNSO.x, qui a du reste été émise auparavant par W'alkhoff en 1901 ; il pense que le menton résulte d'une réduction générale dans la dimension de la mâchoire ; alors que l'Homme fossile a une énorme mandibule, il y a une tendance manifeste à la réduction de celle-ci, en même temps que son intelligence à trouver la nourriture et â faire la cuisine s'est accrue : mais cette réduction ne va pas avec la même vitesse dans toutes les parties : le bord supérieur se rétracte plus vite que le bord inférieur, peut-être à cause de la diminution du volume des dents. Dans cette manière de voir, le menton serait le bord antérieur persistant de la grande mandibule ances- trale. — L. Cuénot. Sinnott (Edmund^V.). — Rapidité comparée de l'évolution dans différents types de plantes. — Un facteur qui paraît avoir une certaine importance pour déterminer la rapidité de changements évolutifs chez les plantes supérieures, est la longueur d'une génération ou période qui s'écoule de graine à graine. Cette période est excessivement longue chez les ligneux arborescents, en moyenne d'une vingtaine d'années, plus courte, de trois â dix ans, pour les arbrisseaux, plus courte encore, un ou deux ans, pour les plantes herbacées. On peut prévoir a priori que révolution sera beaucoup plus rapide chez ces dernières que chez les arbres; les faits confirment-ils cette prévision? L'analyse des flores de l'Amérique du Nord et de l'Europe montre que les genres endémiques sont composés presque entièrement de plantes herliacées ; les arbres semblent être des reliquats d'une époque plus ancienne. Presque tous les arbres de l'Amérique du Nord existent aujourd'hui sur le continent eurasien ou y sont retrouvés â l'état fossile, ce qui donne l'impression que le type ligneux change lentement, puisqu'il n'y a eu, depuis la séparation des deux continents, que très peu de genres nouveaux qui se soient formés, contrairement à ce qui se passe pour les plantes herbacées, dont les genres, relativement peu nombreux, comptent un nombre considérable d'espèces. 11 est donc certain que le type herbacé, en raison de la brièveté de la vie individuelle, évolue beaucoup plus rapidement que le type ligneux ou que celui des arbrisseaux, au moins dans beaucoup de cas. On peut aussi en conclure, d'accord avec les renseignements paléontologiques, que lorsque la lignée angiosperme s'est différenciée de ses ancêtres gymnospermes, ses premiers représentants étaient des arbres, datant sans doute du début du Jurassique. La flore herbacée en majeure partie est beaucoup plus récente (début du tertiaire?). — L, Cuénot. XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 301 Frankenberger (Zdenko). — Anatomie et systématique des ClausiUa. — Des appareils de fermeture réduits se rencontrent cliez les formes vivant à un niveau élevé, où elles n'ont pas à lutter contre la dessiccation. Contraire- ment à l'opinion de Wagner, l'auteur pense que les formes primitives sont celles de la plaine, à appareil de fermeture bien développée [XVI, c, y]. — Y. Delage. Disparition des espèces. Anonyme. — Lr bétail bull-dog. — On a cherché à savoir ce qu'étaient devenus les bœufs à museau court, dits buUs-dogs, décrits sous- le nom de natos par Darwin. On n'a pu retrouver aucun descendant pur sang et ceux qu'on a pu examiner n'ont montré le caractère que très atténué, comme s'ils étaient des produits de croisement avec la race normale. Il y a là une mutation en voie de disparition. Bien qu'elle n'ait aucun intérêt pratique ou commercial, il serait intéressant, au point vue scientifique, d'en recher- cher quelques exemplaires pur sang et de les élever dans un jardin zoolo- gique. — Y. Del.\ge et M. Goldsmith. CHAPITRE XVIIl liU (li«i»trîl»utioii géoiQ^raplii«|nc des être» Abadie (R. d'). — A propos du retour des Hirondelles et des Martinets. (Rev. Fr. Ornithol., IV, 359-360.) [308 Arnd (Th.). — Beitriifje zîcr Keiintnis der Mikrobiologie unknUivierler nnd kultivierter Hochmoore. (Centralbl. f. Bakt., II, XLV, 554-574.) [312 Barbour iT.). — Some remarks upon Mattheir's « Climate and évolution ». With supplementarii note of W. D. Matthew. (Annals New York Acad. Se. XXVI I, 1-15.) " [304 Bretscher (K. i. -- Vert/leichende UnterinicJnmgen iiber den Frïilijahrszug der Vôgel. (Biolog. Centralbl., XXXVI, 303-331.) [307 Cabanes (J.). — Réponse à une question. (Rev. Fr. Ornithol., IV, 358-350.)" 1308 Cannon ("W. A.). — Distribution of the Cacti, ivith spécial référence tu the rôle plai/ed hy the root respon^e lo soil température and sait moisture. (Amer. Natur., L, 435-442.) [La croissance des racines (['Opuntia n'est rapide que dans les sols à température élevée; elle réclame un certain degré dliumidité. Aussi dans les régions où les Cactées abondent, indigènes ou introduites, les pluies coïncident avec la saison chaude ; elles manquent ou restent très cantonnées quand cette condition n'est pas réalisée. — L. Cuénot Cari (J.). — Considérations générales sur la faune des phasmides de la Nou- velle-Calédonie et des îles Loyalty. (Arch. se. phys. et nat., XLI, 73 ) [309 Castets (D''). — Sur les migrations des Oiseaux dans les Pyrénées. (Rev. Fr. Ornith., IV, 368-370.) [307 Cochet (J.). — Les mouettes à Lyon. (Rev. Fr. Ornithol., IV, 341-342.) [309 Etoc (G.). — Le Rossignol procné. (Revue fr. d'Ornith., l\ , 339.) [Signale près de Rambouillet cette grande espèce du Nord de l'Europe. — A. Menegaux Garman (Harrison). — The sudden appearance of great number of fresh irater medusw in a Kentucky creek. {Science, 15 décembre, 858.) [306 Haas (A. R.). — The a/fect of the addition of alcali to sea umter upon the hydrogen ion concentration. (Journ. of Biol. Chemistry, XXVI, N" 2, 515- 517, 1 diagr.) [304 Henderson (Laurence J.) and Cohn (Ed-win J.). — The eqnilihrium bet- irerii acids and bases in sea-iv«ler. (Proceed. Nat. Ac. Se. United States, N° II, 618-622.) [304 XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 303 Hugues (A.). — Sur la Cisticole ordinaire. (Rev. Fr. Ornithol., IV, 242- 244.) [308 Kempen (van). — Sur le départ des Hirondelles. (Rev. Fr. Ornithol., IV, 376.) [308 Kirchner (A..). — Vigrntion des Hirondelles en 191G. (Rev. Fr. Ornithol., IV, 375-37r,.) [308 Kroeber (A. L.). — Floral relations among the Galapagos islands. (Univ- Calif. pub)., Bot., VI, N° 9, 199-220.) [311 Loranchet ( J.). — Observations biologiques .fur les Oiseaux des lies Kergice- len. :Rev. Fr. Oriiith., 113-116, 153-157, 190-200, 1915; 207-210, 240, 242, 256-259, 305-307, 326.331.) [309 Liutz (Frank E.). — Faunal dispersai. (Amer. Natur., L, 374-384.) [C'est seulement l'étude paléontologique qui donnera ime idée des centres d'ori,iiine et des voies de dispersion. II n'est pas pro- bable que le centre de plus grand développement d'un groupe (Marsupiaux en Australie) ait quelque rapport avec le centre du groupe. — L. Cuénot Meek ( Alexander). — Migration of Crabs. (Dove Marine Labor. Rep. f. the Year ending June .30*'' 1916, 7-10.) [306 Menegaux (A.). — Les oiseaux du Grand Saint-Bernard. (Rev. Fr, Ornith., IV, 321-324.) [309 Michael (Ellis L.). — Dependence of marine biology upon hydrograpliy.and necessity of quantitative biological research. (Univ. Californie publ., Zool., XV, p. i-xxiii, 19 June.) [Plaidoyer en faveur de l'uti- lité des études hydrobiologiques dans la biologie générale. — Y. Delage Millier (Karl). — Zur geographischen Verbreitung der europdisrhen Letjer- moose und ilire Verwertung fiir die allgemeine Pflanzengeographie. (Be- richte der deutschen botanischen Gesellschaft, XXXIV, 212-221.) [311 a) Pavillard (J.). — Recherches sur les Péridiniens du golfe du Lion. (Trav. de l'Institut de Bot. de l'Univ. de Montpellier et de la station zool. de Cette, Série mixte, n'^ 4, 70 pp., 15 fig., 3 pi.) [306 b) Recherches sur les Diatomées pélagiques du golfe du Lion. (Trav. de l'Institut de Bot. de l'Univ. de Montpellier -et delà station zool. de Cette, Série mixte, mémoire n° 5, 63 pp., 5 fig., 2 pi.) [307 Piaget (Jean). — Nouvelles recherches sur les mollusques du Val Ferret et des oivirons immédiats. (Bull, de la Murithienne, fasc. XXXIX, 22-73.) [309 Raspail (X.). — Départ prématuré d'Hirondelles en 1915. (Rev. Fr. Ornith., IV, 223-224.) . [308 Reboussin (R.). — Contributions à l'étude de la faune 'ornithologique du Loir-et-Cher. (Rev. Fr. Ornith., IV. 293-294.) [308 a) Roule (Louis). — Sur la migration et la pêche du Thon {Orcynus ihynuus L.) sur nos côtes méditerranéennes. (C. R. Ac. Se, CLXIII, 35-38.) [305 b) Observations comparatives sur la proportion d'oxygène dissoris dans les eaux d'un étang littoral {étang de Thau) et dans les eaux marines litto- rales et sur ses conséquences quant à la biologie des espèces migratrices des Poissons. (C. R. Soc. Biol., LXXXIX, 434-436.) [305 c) — — La bioloqie miqratrice des Poissons du genre Mugil, dans l'étang de Thau. (C. R.' Soc. Biol., LXXIX. 522-525.) [305 304 L'ANNKK BIOLOGIQUE. (I) Roule (Louis). — Observations anatomiqiies et biologiques sur quelques pois- sons des trêa f/rnndcs iirofondeurs marines. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 634- 037.) [30r) e) Xouvelles observations concernant la miqration de ponte des poissons du genre Mugil. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 844-847.) [30r) Voir pour les renvois à ce chapitre : ch. XV, &, o et XVII, c. Barbour (T.). — Quelques remarques sur « Climat et évolution » de Mat- Iheir. Note supplémentaire par Matthew ("W. D.). — B. rappelle la thèse (le Mattiiew (Voir Ann. Biol., XX, p. ?>')()) sur la permanence (au moins depuis le début du tertiaire) des océans et des continents, et sur la distri- bution des animaux, surtout des Mammifères, à partir d'un centre holarctique de dispersions. Il critique, à propos des .\ntilles et de Madagascar, l'hypo- tlièse que ces îles ont été peuplées ]jar des îles flottantes détachées des rives de quelque grand fleuve du continent voisin ; il fait ressortir que des Ampliibiens, surtout des Amphibéniens, des Péripates,. des Mollusques nus, et enfin la faune d'eau douce, ne peuvent absolument pas être transportés par ce procédé; or, quelle que soit la faune mammalienne des Antilles, celles-ci possèdent dans cinq îles des Amphisbéniens spéciaux, ce qui, en dehors de tout autre argument, suffît à prouver que les Antilles ont été reliées par un pont de terre ferme à un continent voisin. Matthe-w répond à ce propos que les Antilles n'ont sûrement pas été unies à l'Amérique du Nord ou du Sud à partir du tertiaire moyen ; pour les épo- ques antérieures on ne peut se prononcer. 11 est possible que les îles flottantes aient transporté, non pas des formes adultes, mais des œufs ; il est possible aussi que des œufs d'Amphibiens ou de Reptiles puissent être transportés à de longues distances par des tornades ou des ouragans. — L. Cuénot. Henderson (Laurence J.) et Cohb (Edwin J.). — L'équilibre entre 'es acides et les bases dans l'eau de mer. — Les auteurs publient trois tableaux de mesures indiquant la proportion des ions H dans l'eau de mer selon la quantité d'acide carbonique dissous et selon la température. Dans les régions froides, les eaux de surface absorbent du COo atmosphérique, tandis que dans les régions chaudes, elles abandonnent le COo à l'atmosphère. Les au- teurs estiment qu'après avoir été acides par COo, les eaux marines sont de- venues alcalines, comme on le constate aujourd'hui, par la dissolution de substances basiques. Mais l'accroissement de l'alcalinité est tempéré par la dissolution d'acides borique et silicique, et aussi par la transformation de bi- carbonates en carbonates. — Y. Delage. Haas (A. R.). — L'ejfet de V addition de l'alcali sur la teneur de l'eau en ions B. — Par des mensurations précises l'auteur établit que quand on ajoute du XaOll à l'eau de mer. en solution concentrée, pour ne pas diluer celle-ci, l'alcalinisation progressive suit une courbe très irrégulière : elle monte d'abord rapidement, jusqu'à ce que l'hydrate de magnésie commence à se précipiter, puis très lentement tant que dure ce dernier phénomène, puis rapidement, depuis le moment où toute la magnésie est précipitée jus- qu'au moment où. le calcium commence à se précipiter, puis de nouveau lentement pendant la précipitation de l'hydrate de calcium, après quoi elle monte régulièrement sans nouveaux accidents. — Y. Delage et M. (tOldsmith. XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 305 a) Roule (Louis). — Sur la migration et la pêche du Thon. — Les Thons que l'on pêche sur les côtes méditerranéennes françaises passent dans cette région la plus grande partie de l'année, de mai à juillet disparaissent, ne laissant là que des individus jeunes, à glandes sexuelles immatures et dont le contenu stomacal montre qu'ils s'alimentent avec activité. Ces animaux émigrentau printemps vers le sud-est, entre les îles italiennes et la Tunisie, oîi on les trouve sous la forme d'adultes à glandes sexuelles mûres et très gonflées et à estomac vide : ce qui montre que, durant cette période, ils ne s'alimentent pas. Parmi eux se trouvent aussi des œufs pélagiques. Après la ponte, les thons retournent dans les eaux françaises où on les trouve sous la forme d'adultes à glandes sexuelles vidées et à contenu stomacal abon- dant. — Y. Delage. b) Roule (Louis). — Sur la proportion d'oxi/gène dissous dans les eaux et sur ses conséquences quant à la biologie des Poissons. — Si l'on compare la teneur en oxygène des eaux de l'étang de Thau et des eaux marines voi- sines aux diverses saisons, on constate que les eaux de l'étang et les eaux marines sont plus riches en oxygène au premier printemps qu'en automne et que les eaux de l'étang sont plus riches en oxygène que les eaux marines au printemps et moins riches qu'elles en automne. L'auteur se réserve d'étudier l'effet de ces variations sur les migrations du Mugil. — Y. De- lage. c) Roule (Louis). — - La biologie migratrice des poisson^ du genre Mugil. — A la fin de l'été les adultes approchant de la maturité sexuelle se rendent de l'étang à la mer où a lieu la reproduction. Au premier printemps les alevins issus de cette reproduction et les adultes à glandes génitales vides passent de l'étang à la mer. La différence de salinité (en faveur de la mer) et la différence de température (en faveur de l'étang), étant de sens constant tout le long de l'année, ne sauraient intervenir comme facteurs de ce tac- tisme migrateur, tandis que la différence de teneur en oxygène peut être invoquée, puisqu'elle est en faveur de l'étang au printemps, de la mer en automne. Il s'ajoute le fait que la sortie comme l'entrée se font toujours à contre-courant, c'est-à-dire vers les eaux apportant au poisson la condition reclierchée. Ces facteurs objectifs se substituent avec avantage aux facteurs psycliiques autrefois invoqués, tels que : un instinct mystérieux ou une mé- moire liéréditaire. — Y. Delage. d) Roule (Louis). — Observations sur quelques poissons des très grandes pro- fondeurs marines. — Seules'' les régions abyssales sont complètement obs- cures et comparables sous ce rapport aux cavernes. Entre elles et la zone où pénètrent les rayons capables d'impressionner la rétine se trouve une zone où ne pénètrent que les rayons violets, puis ultra-violets, capables d'impres- sionner seulement les organes tégumentaires. — Y. Delage. e) Roule (Louis). — La migration de ponte des poissons du genre Mugil. — L'auteur confirme pour l'automne de la présente année ses conclusions précédentes sur les causes des migrations du Mugil de l'étang de Thau à la mer. Il étend ces conclusions à l'étang de Berre pour lequel les conditions de la migration sont les mêmes. La salinité y est moins gr'ande que dans l'étang de Thau. et, corrélativement, l'oxygénation y est plus graijde, surtout dans les couches superiîcielles où elle peut atteindre le taux'de la mer voi- sine. Mais dans les couches profondes que parcourt le Mugil elle reste infé- rieure à celle de la mer. — Y. Delage. l'année biologique, XXI. 1916. 20 3(m; lannke biologique. Meek (Alexander^. — Mii/ratioii des drabi-s. — Un irrand nombre de crabes ont été marqués dans le dernier trimestre de 1912 à Beadnell iXor- tliumberland) et lâchés. Au nombre de ceux recapturés sont 41 femelles. Presque toutes avaient émi^Té vers le nord, la majorité ayant atteint les eaux écossaises. L'une d'elles, une grosse femelle, lâchée le Kl octobre l'.tI2, fut reprise le IG mars 1916 à 160 milles plus au nord. Elle mesurait en lar- geur d'un bord à l'autre de la carapace 18 centimètres et était gi-ainée (!'='■ exemple d'un tel cas); les poches copulatrices étaient vides. Les œufs avaient été récemment pondus, car le développement était peu avancé. Ainsi, l'animal était resté sans muer pendant près de quatre ans. Si, comme il est permis de l'admettre, les choses se sont passées ici suivant la règle, la mue et la copulation ont eu lieu en 1912 et la fécondation et la ponte n'eurent lieu qu'en 1916. De ce cas et des autres de cette série d'expé- riences, il résulte que le laps de temps entre la mue et la copulation d'une part et la fécondation et la ponte de l'autre, peut varier de 1 an et 3 mois à plus de 3 ans. Normalement la mue suit l'éclosion des œufs : donc un laps de 2 à 4 ans sépare deux mues successives. La mue survient un an après la ponte : ainsi apparaît une relation de grand intérêt entre la crois- sance et la reproduction : à mesure que la première diminue avec l'âge, la seconde subit un retard corrélatif. Ainsi ces observations sur les crabes confirment le.s conclusions antérieures (1912) de l'auteur relativement au homard. En comparant les dates, les lieux et l'état des femelles recapturées, on constate que les plus âgées sont celles qui vont le plus loin avant de s'ar- rêter pour une nouvelle ponte et une nouvelle mue et l'on peut imaginer que cette impulsion migratrice est en relation avec une sécrétion interne, provenant des ovaires, laquelle intervient plus tut cliez les femelles plus jeunes dont la maturation des œufs réclame moins de temps que chez les plu.s âgées, dont la croissance et la maturation, sexuelle sont plus lentes. Cette migration des adultes vers le nord est compensée par le transport des larves vers le sud par les courants. — Y. Del.'Vge. Garman (Harrison). — Apparition soudaine de grand nombre de médu- ses d'eau douce dans une rivière du Kentucky. — Méduses trouvées par millions, non loin de Lexington, du genre Caraspedacusta, probablement de la forme Sowerbyi. Le premier exemple de ce genre. On n'a aucune idée de leur origine possible, et on n'a jamais signalé dans cette rivière leur génération liydroïde. Notons qu'il s'agit 'du genre trouvé à Regent's Park, à Londres. — H. de Varignv. a) Pavillard (J.). — Becherches sur les Péridiniens du f/olfe du Lion. — Plus de KJO espèces de Péridiniens loriqués, recueillies par P. dans les parages maritimes du port de Cette, témoignent de l'étonnante richesse en ces formes de la Méditerranée occidentale. Cependant le monde des Péri- diniens se prête moins que tout autre à des généralisations biologiques ou géographiques. Un trop grand nombre de phénomènes particuliers attendent encore leur explication : l'apparition sporadique d'unités spécifiques de provenance extrêmement diverse, le développement fugitif ou transitoire d'essaims plus ou moins copieux de certaines espèces, la rareté de stades évolutifs correspondant à la bipartition cellulaire ou à l'activité reproduc- trice etc.. Les Péridiniens loriqués ne représentent, d'ailleurs, dans les eaux littorales du golfe du Lion ((u'une élite disséminée au sein d'une population dont la densité et la physionomie dépendent surtout des fluctuations pério- XVIII. - DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 307 cliques ou accidentelles de certaines séries systématiques différentes. — F. PÉCHOUTRi;. b) Pavillard (J.). — Recherches sur les Diatomées pHagiques du golfe du Lion. — Les Diatomées pélagiques sont les éléments les plus essentiels, les plus universellement répandus du plankton végétal. Elles constituent une population assez hétérogène, sans affinités intérieures immédiates. Mais toutes les espèces que l'on y trouve n'ont pas la même valeur. Les plus impor- tantes senties espèces méj'o-planktoniques dont les fluctuations obéissent à un rythme régulier. L'épiphytisme est l'un des aspects les plus singuliers de la vie pélagique; les associations symbiotiques y sont beaucoup plus nom- breuses que dans aucune autre fraction des domaines maritimes les mieux explorés jusqu'ici. La physionomie générale du plankton diatomique présente diverses particularités ; mais le fonds essentiel de la population diatomique comprend deux sortes d'individus, les uns temporaires, les autres pérennants différenciés à ce point de vue par la seule durée de leur séjour dans ces parages maritimes. — F. Péchoutre. Bretscher (K.l. — Becherches comparées sur la migration printanière des oiseaux. — B. compare les résultats qu'il avait obtenus en étudiant pré- cédemment (1915) la migration des oiseaux en Suisse à ceux qu'a publiés VON Bekg {Or7iis, t. 8 et 9, 1896-97 et 1897-98) sur la migration des oiseaux en Alsace-Lorraine. Dans les deux cas il se trouve que la migration printa- nière est indépendante de la répartition des dépressions atmosphériques, de la direction des vents, des perturbations de l'air, etc.; la température semble, par contre, avoir une influence prépondérante. Ces conclusions de B. sont en parfait accord avec celles auxquelles est arrivé récemment CoOKE (1915) en observant la migration des oiseaux en Amérique. Elles sont par contre opposées à celles de divers auteurs hongrois. B. propose d'étudier les causes de la migration sur des oiseaux en captivité par la voie de l'expérience en faisant des recherches sur l'influence éventuelle des organes sexuels. — J. Strôhl. Gastets (D*"). — Sur les migrations des Oiseaux dans les Pyrénées. — L'auteur a fait ses observations dans la ré>;ion de Galan et de Ger (Hautes-Pyrénées) sur la Caille, le Râle de Genêt, la Bécassine, la Grive, Caille. — Dans cette région les Cailles effectuent leurs migrations du nord-est au sud-ouest, suivant les deux grandes vallées du Gers et de la Baïse. Elles passent en Espagne par les cols. Ces- oiseaux se déplacent sur- tout par vent du sud-ouest ou de roue.st, quand il n'y a pas d'orages. Râle de Genêt. — On trouve parfois des troupes mixtes de Cailles et de Râles ; mais ces derniers paraissent plutôt influencés dans leur migration par le calendrier (7 au 10 sept.) que par les conditions extérieures : de vent, de froid, de pluie. On trouve plus de R.âles dans les deux jours qui suivent le changement de lune. Béc((ssine. — Dans les marais de Lannemezan et de Ger, il y a toujours des Bécassines en hiver, qui proviennent des troupes nombreuses qui hiver- nent dans les marécages des Landes. C'est un détachement qui vivra dans les marais de Lannemezan, car tout oiseau tué y est remplacé assez vite. Au contraire les effectifs sont plus variables dans les marais de Ger. Ces marais se vident complètement de Bécassines quand ils sont gelés. (]rive musicienne. — Los Grives viennent du Languedoc, c'est-à-dire de l'Est, et une semaine plus tard, du Nord, c'est-à-dire du département du 308 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Gers. Ces faits se passent dans la ])romière semaine d'octobre. — A. Me- NEGAL'X. Raspail (X.). — Dépnvt prématun' dllirondeden en 1915. — Le 0 août, dans l'Oise, les fils électriques étaient garnis d'Hirondelles des fenêtres. Comme pendant les mois de septembre et d'octobre la température a été de 5 à ô*^ en dessous de la normale, l'auteur croit qu'il faut envisa.ticr un tel départ comme les symptômes précurseurs d'un rigoureux hiver. — A. Me- né gaux. Abadie (R. d'). — .1 propos du retour des Hirondelles et des Martinets. — Les Hirondelles de cheminée arrivent les premières, vers la fin de mars; 15 jours ou 3 semaines après ce sont les H. de fenêtre, puis les Mar- tinets. L'auteur a constaté que l'arrivée du printemps chez lui ne se com- pose pour les Martinets que d'une quinzaine d'individus, tandis que leur nombre atteint quarante à cinquante individus en fin de saison. 11 se de- mande s'il y a disparition de la population par accidents ou bien si les jeunes ne revenant pas où ils ont été élevés, émigrent ailleurs. Il pense que cette dernière opinion est la vraie et qu'il se produit une sorte de saturation comparable à celle qui pousse les Perdreaux à se disperser quand le nombre que peut en nourrir un certain cantonnement est dépassé. — A. Menegaux. Kempen (von). — Sur le départ des Hirondelles. — A S'-Omer, l'auteur a vu des troupes nombreuses d'Hirondelles le 10 octobre IQK), et des nids avec des jeunes tout petits. Ce fait est dû à la température fort douce pour la saison. — A. Menegaux. Kirchner (A.). — Migration des Hirondelles en lOHi. — L'auteur a étudié les Hirondelles de cheminée et de fenêtre, ainsi que les Martinets noirs. Il donne les dates exactes des arrivées et des départs à Besançon et ses environs. — Les Hirondelles qui fréquentent les Hautes-Alpes, au-dessus de 1.200 mètres, ne font jamais plus d'une couvée par an. car n'y arrivant que dans les premiers jours de juin, elles en repartent déjà vers la mi-août. — A. Menegaux. Cabanes (J.). — liéponse à une question. — L'auteur a constaté que le départ des Martinets est influencé par les orages. En pleine saison, les oiseaux disparaissent pendant les orages, mais reviennent avec le beau temps. Si un orage et un refroidissement de l'atmosphère précèdent de quelques jours la date normale du départ général, tous les Martinets dis- paraissent pour ne revenir que l'année suivante. — A. Menegaux. Hugues (A.). — Sur la Cisticole ordinaire. — De ses observations, l'au- teur conclut que la Cisticole est un oiseau sédentaire dans le Midi de la France. Comme elle est devenue tout à coup commune dans sa région près de Nîmes, l'auteur a pu étudier son nid et ses mœurs, en été, avec ses trois couvées, en automne, et en hiver. Elle a disparu subitement au printemps de 1914. après 2 ans de séjour dans une contrée où elle ne se trouvait aupa- ravant que d'une façon plutôt sporadique. — A. Meneg.vux. Reboussin (R.). — Contributions à l'élude de la faune ornit/iolo;/icjue du Loir-et-Cher. — L'auteur a pu observer la construction de leur nid par 2 Mésanges à Icfngue queue; il a vu qu'un Bouvreuil vulgaire et un Faucon XVII I. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 309 fièlerin avaient pris, à l'obscurité, une livrée beaucoup plus foncée que celle qu'ils ont à la lumière, et qu'une Hirondelle des fenêtres nourrissait encore ses petits à une époque très tardive, le 27 sept. Il étudie aussi le chant du Bouvreuil, si musical et si doux, distinct du cri de rappel. — A. Menegaux. Cochet (J.). — Les Mouettes à Lyon. — L'auteur 'étudie la façon de se comporter des Mouettes vis-à-vis de la population lyonnaise. Subitement, elles disparaissaient toutes vers la mi-février. Pour la première fois un cer- tain nombre d'entre elles a séjourné tout l'été de 1915 sur la Saône et le Rhône. Leur retour en 1915 a devancé de près de 6 semaines la date habi- tuelle., Ce retour n'a donc pas annoncé un hiver rigoureux. — A. Menegaux. Menegaux (A.). — Les Oiseaux du Grand Saint- Bernard. — Une tren- taine d'espèces ont été signalées, au col du Grand Saint-Bernard (2.472™ d'al- titude), où l'hiver commence fin septembre et dure jusqu'en mai. Les oiseaux migrateurs n'apparaissent quen petites troupes et remontent plus difficile- ment du côté italien où la pente est plus forte que du côté suisse. Quelques espèces nichent à ces hauteurs : le Titys, l'Accenteur alpin, le Grave, le La- gopède des Alpes ; la Niverolle des neiges niche sur le toit du couvent; c'est la seule espèce qui hiverne avec les pères. — A. Menegaux. Loranchet (J.). — Observations biologiques sur les oiseaux des îles Ker- l/uelen. — L'auteur étudie la climatologie et la végétation de ces îles déso- lées appartenant à la France, mais où il n'y a pas un habitant sédentaire. Des 52 espèces d'oiseaux qui habitent les mers du Sud, 34 espèces ont été signalées comme visitant Kerguelen et 21 y nichent. L'auteur parle des obser- vations intéressantes qu'il a faites sur la biologie de toutes ces dernières espèces, sauf une, et il indique leur distribution géographique : Manchots, Puffins, Pétrels, Albatros, Goélands, Stercoraires, Becs-en-fourreau, Canards pilet d'Eaton, Cormorans verruqueux. — A. Meneg.\ux. Cari (J.). — Considérations générales sur la faune des phasmides de la Xouvelle-Calédonie et des iles Loyalty. — Cette faune comprend 15 genres avec 31 espèces. Huit genres sont endémiques, ce qui est une proportion fort élevée. Deux de ces genres [Canachus et Asprenas) donnent à cette faune un cachet spécial. Les grands genres, largement répandus dans la Polynésie et la Mélanésie, sont ici relativement faiblement représentés. Sur les 31 espèces, 22 sont endémiques, c'est-à-dire plus des deux tiers. Cette faune est donc fortement endémique; elle peut être considérée comme an- cienne et spécialisée et comme étant le résultat d'une longue évolution, à l'abri de toute influence étrangère, sur des îles séparées très tôt de toute autre terre. Les nombreuses absences, les affinités très faibles avec les faunes des terres les plus rapprochées et celle des îles Fidji, confirment ce caractère d'ancienneté dans l'isolement. — M. Boubier. Piaget (Jean). — Nouvelles recherches sur les Mollusques du Val Ferret et des environs immédiats. — Le Val Ferret est une des vallées alpestres, valaisannes, qui aboutit au Grand-Saint-Bernard. P. en a fait une mono- graphie zoogéographique, dont il y a lieu de retenir quelques fort intéres- santes conclusions. La nature du sol a une influence sur la distribution des mollusques : c'est ainsi que Campylœa fcetens habite exlusivement les gra- nités. Les terrains siliceux sont beaucoup plus pauvres, tout au moins en stations et en individus, que les terrains calcaires; en effet, tous les autres 31(1 L'ANxNEE BIOLOGIQUE. mollusques vivent sur le calcaire. — Le second facteur important est celui de la distribution des rochers, car la seule classification qu'on peut établir chez les mollusques alpins au point de vue biologique est la distinction des formes terricoles et des formes saxicoles. Dès 1.200-1.300 mètres d'altitude, on observe une grande varialiilité des co(|uilles ou même des animaux. Le polymorphisme est loin d'être irrégulier et désordonné, il se fait au con- traire suivant des lois très constantes dans chaque cas particulier. Ces faits s'accentuent naturellement avec la progression de l'altitude, si bien qu'à partir de 2.00Um., presque toutes les espèces sont modifiées, sauf les formes alpines ou arcto-alpines qui retrouvent là leurs conditions ancestrales : Pattila ruderata, Sphi/radiiim columella, Verligo alpestris, etc. Les variations alpines peuvent présenter sept modes : /. Modus mrnor, soit diminution de taille, sans altération de forme ni de couleur. — 2. Mo- dus minor gracilis : chez les espèces cylindriques, la diminution de la taille s'accompagne souvent d'une diminution relativement plus considérable du diamètre, donnant ainsi des formes très grêles. — .7-. Modus minor elevatus, soit formes globuleuses plus ou moins aplaties qui, sur les som- mets, se transforment en variétés de petite taille et de forme très élevée. — i. Modus minor depressus, un des plus abondants. Il consiste en une diminution de taille proportionnellement accompagnée d'une dépression de la spire, et parfois d'une coloration plus pâle. — .'>. Modus deprcssux, chez qui il y a simplement dépression de la spire. — 6. Modus minor, colore mutatus. Ce mode particulier est celui des Limaciens, chez qui la forme alpestre est de petite ou de très grande taille avec albinisme ou mélanisme. — 7. Modus major. Hélix pomatia et'Pisidium fossarinum augmentent de taille avec l'altitude. Au point de vue de l'origine géogra- phique des mollusques alpins, on peut dire que le 50 % (17 espèces sur 34) sont des espèces ubiquistes. L'autre moitié est formée des éléments carac- téristiques de la région septentrionale (16 espèces) et d'une espèce circamé- diterranéenne. Les 17 espèces ubiquistes sont abondamment distribuées dans toute la zone paléarctique. Ce sont : Limax maximus, Af/riolimnx agrestis, Vitrina pellucida, Euconulus fulvus, Ilyalina radialula, Cryslall.us crystallinus, Arion hortensis, Punctum piigjnspum, Patala rolundata, Pyra- midula rupestris, Fruticicola sericea, Arianta arbustorum, Cochlicopa lu- hrica, Pupa avenacea, Ciausilia plicatuln, Litmiiea truncatula, Pisidium fossarinum. Quant aux espèces de la région septentrionale, elles ont suivi six courants, dès la période glaciaire. — /. Courant centro-alpin. Ces espèces se sont répandues du centre des Alpes jusque sur le Plateau et le .Jura; ce sont : Vitrina annularis, Ilyalina helvelica, Hyaiina depressa, Pupilla nlpicolo, Sphyradium inornatum. — //. Courant arcto-alpin. Les trois espèces sui- vantes étaient à l'époque glaciaire extrêmement communes dans toute l'Europe centrale et septentrionale. Avec le retrait progressif des glaciers, elles ont été reléguées sur les hauteurs, ainsi qu'à l'extrême nord de l'Eu- rope et de l'Asie : Patula ruderata, Vertigo alpestris et Sphyradium colu- mella. — ///. Courant austro-alpin .•représenté par la seule Isthmia dau- stralis, es-pèce connue au Tj'^rol et dans la région ijisubrienne. — IV. Courant nordique, venant du Xord de l'Europe : Vitrina diaphana, Hyaiina pura. Arion suhfuscus, Ciausilia dubia. — V. Courant aricnlal, représenté par Vllelix pomatia, aujourd'hui extrêmement commune en Europe et la Tachea sylvatica. plus localisée autour du massif alpin. — VI. Courant occidental, représenté par la seule Pupa secale, originaire de l'Europe sud- occidentale. XVIII. - DISTRIBUTIOX GÉOGRAPHIQUE. ' 311 Enfin, Campylwa fœtens est la seule espèce insubrienne qui ait émigré au Val Ferret. L'analyse chronologique de la faunule démontre que tous ces mollusques sont arrivés en Sui^e pendant Tépoque glaciaire, au Wiirmien ou aux périodes antérieures. Seule, Hélix pomalia date de la période xérothermique, ultérieure. Les plus ancie^ls éléments arrivés sont, sans doute, les éléments alpins et certains éléments nordiques, ainsi que les ubiquistes; puis les éléments arcto-alpins, austro-alpins et insubriens; enfin, les derniers élé- ments ubi([uistes et les espèces occidentales et orientales. La zone subnivale est extrêmement pauvre : 15 espèces dans tout le Valais (13 au Val Ferret). Elle est située entre 2.300 et 2.500 mètres d'alti- tude. Une quantité de formes disparaissent : Hyalina, Tarhea, Puprt, ^^phy- radium, Clausilia, etc. Les mollusques s'y protègent contre la neige en vivant sous de grandes plaques schisteuses. Les variétés y offrent une analogie remarquable avec les variations énumérées plus haut. Cette forme comprend 4 formes ubiquistes. mais modifiées : Limax inaximus, Agrio- limax ayrcstis., Euconulus fiilvus, J'imctum pygmœum. Huit autres espèces sont septentrionales, soit 4 centro-alpines, 1 arcto-alpine et 3 nordiques : Hyalina helveiica, Helirodonta holoserica, celle-ci très confinée sur les sommets, Vilrina annularis et Y. nivalis; puis Patula ruderûta: enfin Limax tenellus, Vitrina diaphana et Arion subfiiscus. Une dernière espèce est la forme insubrienne Campyl'ra fœtens apicum. Donc, en s'élevant, les espèces ubiquistes diminuent, les courants austro-alpin, oriental et occidental disparaissent, le premier parce qu'à des altitudes de 2.500-3.000 m. une invasion aussi récente ne peut guère se faire sentir, les derniers parce que ce sont des espèces peu montagnardes de par leur origine. Mais il est naturel que l'élément centro-alpin augmente d'importance : sa proportion passe de 5 4 ^ à -pj. — M. BOUBIER. Kroeber (A. Lj. — Flore des îles Galapayos. — Le nombre des espèces que deux iles ont en commun dépend d'abord du nombre des espèces que possède chacune d'elles. Cela est conforme à la loi des probabilités. Un autre facteur est leur proximité. Les iles du sud-est paraissent exercer une in- fluence prédominante en raison, sans doute, de ce qu'elles sont plus voisi- nes du continent et situées en amont par rapport au courant Humboldt et au vent. En ce qui concerne l'origine des iles, les relations botaniques ne permettent pas jusqu'à présent de trancher entre la théorie de l'émergence de RoBiNSON et celle de l'immersion de Steward : dans le premier cas, il y aurait disparité originelle -et aclieminement vers un certain degré d'unifor- mité ; dans le second, il y aurait uniformité originelle et acheminement vers un certain degré de disparité. La condition actuelle peut provenir de l'un aussi bien que de l'autre de ces processus. Elle paraît s'expliquer con- venablement par les lois du hasard matliématique, plus ou moins modifiées par certaines particularités des conditions locales. — Y. Delage. MûUer (Karl). — La distribution geof/raphiqup des Hepati'/iies euro- péennes et les conséquences qu'on peut en tirer au point de vue de la géo- graphie botanique générale. — Tandis que la flore des phanérogames ho- loarctiques d'Europe diffère beaucoup de celle du Nord de I-'Amérique, 00 o/o ^6s hépatiques européennes ont aussi été récoltées en Amérique ; si l'on ne considère que les espèces du Xord de l'Europe, on arrive même à 85 % d'espèces communes aux deux régions. Ce phénomène ne peut s'ex- 312 LANNEE BIOLOGIQUE. pliquer que si l'on admet que les lié|)atiques sont beaucoup moins aptes à former de nouvelles espèces que les phanérogames, en raison probable- ment de leur ancienneté. 11 n'est pas possible de subdiviser l'aire des hépatiques d'Europe en élé- ments alpin, arctique, méditerranéen, pontique et atlantique, comme on le fait pour les phanérogames ; en elfet, les éléments pontique et alpin man- quent complètement: cela peut tenir à ce qu'il ne s'est plus formé d'espèces d'hépatiques depuis la fin du tertiaire. L'élément méditerranéen et l'atlanti- que sont nettement caractérisés; seulement 1 '/r. des genres tropicaux sont représentés en Europe; les genres qu'on peut désigner comme tropicaux sont représentés par des espèces différentes en Europe et en Amérique du Nord; ces espèces ont donc peu varié, malgré le temps très long depuis lequel ces continents sont séparés; seule la tribu des Jubulées, qui est encore très plastique de nos jours, a formé plusieurs espèces vicariantes. Six espèces d'Irlande et de la côte ouest de l'Angleterre appartiennent à la flore néo-tropicale; cette disjonction de l'aire a déjà été observée pour quel- ques phanérogames et pour quelques animaux d'Irlande. Ces espèces doi- vent être considérées comme des reliques de la flore du commencement du tertiaire. Quelques espèces se trouvent à la fois en Europe, en Asie, en Océanie, dans les deux Amériques et dans l'Antarctide ; il s'agit probablement de reliques d'une flore très ancienne qui, d'après Engler et de Solms-L.\u- B.\CH, a émigré vers le Sud le long des Cordillères. — A. Maillefkr. Arnd (Th.). — Contrihulion à l'étude microbiologique des tourbières de montagnes cultivées et non cultivées. — Dans toutes les parties de la surface et de la profondeur des tourbières, il y a des ferments décomposant l'al- bumine avec formation d'ammoniaque. 11 yen a peu en profondeur, davantage en surface, plus encore si la surface est chaulée, fumée et cultivée. A l'état naturel, le sol est dépourvu de microbes nitrifiants et le sous-sol l'est dans tous les cas. Un chaulage abondant permet seul le développement des mi- crobes nitrifiants. — En revanche, il existe toujours et partout des ferments dénitrifiants actifs quel que soit l'état du sol. — Les microbes capables d'attaquer la cellulose sont plus abondants en surface qu'en profondeur. Le travail du sol, le chaulage et la fumure accroissent encore leur activité en surface. — On n'a jamais mis en évidence d'Azotobacter. — Tous les échantillons renferment des ferments capables d'attaquer la mannite, surtout ceux de la surface et plus encore des sols cultivés et fumés. — H. Mouton. CHAPITRE XIX 1° Système nerveux et org-ane-s «le iseiiis Agduhr (Erik). — Morphologischer Bciveis der doppeUen {plurisei/mentalen} « motoHschen Innervation der einzelnen queryestreifter Muskelfasern bei den Sdwjelieren. (Anat. Anz., IL, 13 p., 2 fig.) [326 Babak (Ed-ward). — Bemerkungen àber die « Hypnose t»^ den « Immobilisa- tions » -oder « Sich-TotsteUen » Re/hx, den Shock und den Schlaf der Fi- .sche. (Pfl. Arch. f. d. ges. Physiologie, CLXVI, 203-212.) [Sera analysé dans le prochain volume Beccari (L.). — Sur les phénomènes d'inhibition motrice du tube gastro-enté- rique. (Arch. ital. de Biologie, LXV, 124.) [328 Biberfeld (I.j. — Ueber die Mengenverhdltnisse der Hirnl ipoïde morphinge- irôhntcr Hnnde. (Biochem. Zeitschr., LXX, 158-163, 1915.) [L'examen chimiqu^du cerveau de chiens habitués à la morphine à la suite d'injections successives n'a pas permis de découvrir des modifications quantitatives des lipoïdes. — J. Strohl a] Bonnier (Pierre). — Les segments bulbaires et leur projection nasale. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 176-178, 1 fig.) [334 h] — — L'état de guerre et les pannes nerveuses. (Ibid., 216-218, 1 fig.) [334 c) — — Le rein et son segment bulbaire. (Ibid., 354-358.) [334 Bering (Edwin G.). — ^ Cutaneous sensation after Nerve Division. (Quart. Journ. of exp. Physiol., X, 1-95.) ' [323 Bro-wn (T. Graham). -^ Stiidies in the Phiisiology of the Nervous System. XXII. On the Phenomenqn of Facilitation. (Quart. Journ. of exp. Physiol., IX, 81-145.) [320 Buddenbrock ("W. v.). — Einige bemerkungen iiber den Lichtsinn der Pul- monaten. (Sitz.-Ber. Heidelberg. Akadem. Wissensch. Math. Naturw. KL, Abt. B, l'"" mémoire, 23 pp.. 4 fig.) [L'auteur a étudié les réactions à la lumière, chez divers Pulmonés, et les a trouvées positives, notamment chez l'escargot des vignes auquel il assigne un sens dermoptique. Les réactions optiques transmises par les yeux serviraient à orienter les Pulmonés dans leur marche. — J. Strohl Cary(L. R.). — The influence of the marginal sens organs on metabolic acti- vity in Cassiopea xamachana Bigclow. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, déc, N° 12, 709-712.) [338 Crozier ("W. J.). — lonic Antat/onismin Sensory Stimulation. (Amer. Journ. of Physiol., XXXIX, 297-302.) [323 314 L'ANNKE BIOLOGIQUE. Det-wiler (S. R.). — The ef/'ect o/'lii//it on Ihe rctina of Ihe iortoùe and llir lizard. (Jouni. Exper. Zool., XX, 16r)-ls9, 11 fig., 1 pi.) [336 a) Dusser de Barenne (J. G.). — Expérimental fU'searchcs on Sen-tori/ Localisations in t/ic Cereliral dorlex. (Ou;irt. Jnurn. of exp. Pliysiol.. IX, 3r)5-390.) ' [344 h) Ueber die Innervation xind den Tonns der Qnergcstreiftcn Muskrln. (Pfliig. Arch. f. d. ges. Psycliologie. CLXVl, 14r>-ir)9.) " [333 Edridge-Grefen (F. 'W.). — Sonie suZ/jeclive phenomena of vision. (Jourii. of l'iiysiol.. L. Proceed. Pliysiol. Soc, xi.) [337 Edridge-Green (F. W.j and Porter i A. "W.). — The a/'lcr-ima(jes of simple and componnd colors. (Journ. uf Phj-sioi., Proceed. Phys. Soc, i.\.) [Images accidentelles, positives ou négatives selon les condi- , tions de leur position, mais sans explication de la différence. — Y. Delagk Erofeew (M™'^ M.). — Contribution à l'étude des réflexes conditionnels des- tructifs. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, Réunion Bioloirique de PetrosTad, 239- 240.) ■ [33(1 Forbes (Alexander) and Gregg (^lam. — Electrical studics inMatiimalian Réflexes. II. The (Corrélation hctwecn Sircni/lh of Slimul i and the direct and reflex Nerve Response. (Amer. Journ. of Physiol., X.XXIX, 172-295.) [328 Forbes (A. I, Me Intosh (R.) and Sefton (W.). — TIte Effect of Ether Anœs- thesia on the Electrical Activity of Nerve. (Amer. Journ. of Phvsiol, XL, 503-513.) , " [324 Gley (E.) et Mendelssohn (Maurice). — Quelques expériences sur le réflexe sa.livaire conditionnel chez l'homme. [G. R. Soc Biol., LXXYIII, 64o-64s.) [329 Grûnbaiim (A. A.). — Psychophysische und psychophysiolo;/ische Untersu- chungen ïiher Erscheinumien des Flimmerus und oplischc Ermiidune/. (Pfliig. Arch. f. d. ges. Physiologie, GLXVI, 473-528.) [337 Haastert (Fritz). — Zur Analyse der antagonistischen Ilemmun'/en. (Zeit- schr. allg. Physiol., XVII, 168-191, 4 pL, 4 tig.) [Les inhibitions trouvées par Froeulicii et Veszi et dues à un état réfractaire relatif ne diffèrent pas, selon H., des inhi- -bitions antagonistes décrites par Sherrington et ses élèves. — J. Strohl Hahn (Erna). — feber den Farbensinn der Tagvugel und die Zapfenôl-Ku- geln. (Zeitschr. wissensch. Zool., CXVL 1-42, 7 fig., 1 pi.) [33») Halliburton (AV. D.). — The Death- Température of A'erve. (Quart. Journ. of exp. Physiol., IX, 193-198.1 [323 Henning (Hans). — Refraktàrstadien in sensorischen Zentren. (Pfl. Arch. f. d. ges. Physiol., CLXV, 605-614.) ' [319 Herbst fCurt). — Ueber die Régénération von antennenàtinlichen Organen an Stetlevon Augen. VU. l)ie Anatomie der (lehimnerven und des Gehirnes hei Krebsen mit AntennuUs an Stelle ron Augen. Teilireise nntcr Mitarbeit von H. Plessner. (.\rch. f. Entw.-Mech., XLII, H. 3, 407-489, 11 pl.) [318 a) Hess (C). — Messende Untersuchung des Lischtsinnes der Biene. (Pfluo- ger's Arch. f. ges. Physiol., CLXIU, 2'89-320, 12 fig.) [.3.35 b] Der Farbensinn der Vogel und die Lehre von den Schmuckfarben. iPflueg. Arch. f. d. ges. Physiologie, GLXVI, 381-427.) [Sera analysé dan.s le prochain volume XIX. — SYSTEME NERVEUX. 315 Ho-wat (Irène). — The Ejf cet of Nicotine upon Ihe Reflex action of some Cu- taneoiis Sensé Orr/ans in Ihc Fro(i. (Amer. Journ. of Physiol-., XXXIX, 447- 454.) ' ' 13-2y Keeton (Robert W.) and Becht (Frank C.i. — The stimulation ofthe Hij- pophysis in Dogs. (Amer. Journ. of Physiol., XXXIX, 109-122.) [319 Kreibisch iC). — Zur Anatomie des Tif/roids. (Anat. Anz., XLI, 4pp., 3fig.) [317 Kreidl (Aloys). — Veber Hypnose bei Fùc/ien. (Pflueger's Arch. f. .ues. Phy- siol., CLXIV, 441-444, 1 fig.) |:i:{l Laurens (Henry). — The reactions of ihe melanophores of Amhlysloma lar- vae — the supposed influence of the pineal organ. iiourn. Exper. Zool., XX, 237-261, 6 fig.) [319 Liillie (Ralph S.). — 'The Conditions of Physiological Conductionin Irritable Tissues. in. Electrolytic Local Action as the Basis of Propagation of the Excitation-Wave, {kvaev. Journ. of Physiol., XLI, 126-136.) [320 lioeb (Jacques) and E-wald ("W, F.). — Chemical Stimulation of Nerves. (Journ. Biol. Chemistry, XXV, n° 3, juillet, 377-390.) " [;i21 Lôhner (LeopoldU — Ueber geschmarksphysiologische Versuche mit Blut- egeln. (Pflueger's Arch. f. ges. Physiol., CLXIIl, 239-24G.) [338 Magnus (R.\ — Beitràge zum Problem der Kôrperstellung. I. Mitteihing. (Pflueger's Arch. f. ges. Physiol., CLXIIl, 405-490.) [328 Marinesco (G.)- — Sur la disparition successive de l'excitabilité réflexe, de l'excitabilité nerveuse et musculaire dans l'agonie et après la mort. (Réu- .nion biologique de Bucarest, C. R. Soc. Biologie, LXXIX, 874-877.) [325 Marinesco (G.) et Minea (J.). — L'action de la température sur le phéno- mène delà réaction à distance des cellules nerveuses de la grenouille . (C. R. Soc. Biologie, LXXIX, 456-458.) [317 "Marinesco (G.) et Radovici (A.). — Contribution clinique à la déterraina- tion d'un centre cortical du clignement. (Réunion biologique de Bucarest, C. R. Soc. Biologie, LXXIX, 869-870.) [335 a)Mayer (Alfred Goldsborough). — ,4 theory of nerve-conductioii. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, N" 1, 37-42, janv.)' _ [322 b) .Verve Conduction and other Réactions in Cassiopea. (Amer. Journ. of Physiol., XXXIX, 376-393.) [329 a) Metalnikov (S.). — Les réflexes chez les protozoaires. (Réunion biologi- que de Petrograd, C. R. Soc. Biologie, LXXIX, 80-82.) [326 b) Le réflexe en tant qu'acte créateur. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 82-83, Réunion Biologique de Petrograd.) [327 Miles (W. R.). — Some psychnphysiological processus as affected by al- cohol. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, déc, N° 12, 703-709.) [323 Muller (Henry R.) and ^Weed (Lewis H.). — Notes on the Falling Reflex of Cats. (Amer. Journ. of Physiol., XL, 373-379.) [328 Negrin y Lopez (J.) und Brûcke (E. Th. v.). — Zur Frage nach der Be- deutung des Sympathicus fi'ir den. I omis der Skelettmuskulatur. (Pfl. Arch. f. d. ges. Physiologie, CLXVI, 55-65.) ' [3:53 a) Parker (G. H.). — The effectors of sea-anemones. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, N» 7, 385-386.) [332 •■il<) L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Il) Parker (G. H. — \ervous transmission in sea-Anemones. (Proc. Nat. Ac. Se. États-Unis, II, N» 7, 437-4:3y.) [33'^ c) The j'esjxinses a/' iltr lentacles of sea-anemones. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, N" 7, 438-440.) [332 d) — — Locomotion of sea-anemones. (Proceed. Nat. Acad. of Se. Etats- Unis, II, 449-450.) . [333 e) The bi'havior [of sea-anemones. (Ibid., 450-4ÔI.) [333 Pavlov (J.) et "Woskressensky (L.). — Contribution à la p/iysiolof/ie du sommeil. (C. H. Soc. Biol., L.XXIX, Réunion biologique de Petrofirad, 1079- 1084.) [330 Petzetakis (M.i. — Effets réflexes de la compression oculaire à l'ëtat nor- mal, lié/le.resoculo-rardiaque. oculo-respiratoire^ oculo-vasomoteur. fJourn. de Physiol. et Patliol. gén., XYI. 1027.) [327 Petrov (M"'<^ M.). — Procédé fondamental pour l'étude des excitants con- ditionnels. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, Réunion biologique de Petrograd, 1067-1070.) [330 Pieron (Henri). — Des degrés dans Vhémianopsie corticale. Lhémiasté- réopsie. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 1055-1058.) [Voir XIX, 2'^ a) Rabaud (Etienne). — Le phénomène de la « simulation de la mort ». (C. R. Soc' Biol., LXXIX, 74.) [331 b) — — Généralité du réflexe ^immobilisation chez les At^hropodes. (Ibid., 823-826.) [331 c) Nature et mécanisme de l'immobilisalion réflexe des Arthropodes. Ibid., 826-829.,) [331 Ranson (S. AV.) and Billingsley (P. R.). — Afférent spinal pats and the vasomotor réflexes. Studies in vaso-motor reflex a7'cs. (.\inerican Journ. of Physiology, XLII. 16-35.) [325 Reisinger (Ludwig), — Das Kleinhir)i der Jlausvôgel. (Zool. Anz., XLVIl. 189-198, 6 fig.) [335 Richard (D.). — Untersuchunrjen iiber die Frage, ob Schallreize adàquale Heize fiïr den Vorhofbogenr/angsapparat sind. (Zeitschr. f. Biologie, LXVl, 479-509. 4 fig.) ' [337 Rossi (Alessandro). — Azione reflessa del pneumogastrico sulla mobi- lizzazione degli idrali di carbonio del fegato. UHeriore contributo allô studio deU'azione del vago sugli scambi. (Arch. di Fisiol., XIV, 273-278.) [327 Ruttgers (Paul). — Studien iiber antagonistische Nerven. (Zeitschr. f. Bio- logie, LXVIL 1-34.) [323 Salaghi (S.). — Sullo smorzamento dei suoni di differense altezza nel percorso cocleare. (Arch. di Fisiol., XIV, 1-10.) [338 Sano (F.). — The eonvolutional pattern of the brains of idenlical twins : a sludy of hereditary resemblance in the furroics of the cérébral hémi- sphères. (Philos. Trans. Roy. Soc, vol. 208, 37-61.) [318 Schàfer (E. A.) and Feiss (H. O.). — Notes on the funclional Régénération of the (lut Cervical Sympa thetic and Vagus. (Quart. Journ. of exp. Phys., IX, 329-334.) [323 Spadolini ( Igino). — Le Azioni antagohistiche nei sis terni au tonomi.( Arch. di Fi.siol., XV, 1-107.) [322 XIX. — SYSTÈME NERVEUX. .317 Storm van LeeuAven ("W.), — Quantitative pltarmakologische L'ntersu- chungen iiher die Reflexfunktionen des Rackenmarks an Warmbli'dern. III. Mit. Wirkung von ^Ether.IV. Mit. Veryleich der Wirkung von .Hther und Chloroform nebst Versuchen am hiickenmarkshwid. (Pfl. Arcliiv f. d. ges. Physiologie, CLXV, 84-li>3 et 594-599.) [324 Storm van LeeuTven ("W.) imd Made (van der). — Ueher den Einflusx der Tempera lur au f die Beflexfunktionen des Rilckenmarkes von Warmhli'i- tern und KalthliHern. (Pfliiger's Arcli. f. d. ges. Physiologie, CLXV, 37- 84.) [324 Szymanski (J. S.). — Die soqenannte tierisch Hypnose hei einer Insekten- art. (Pflug. Arch. f. d. ges. Physicologie, CLXVI, 528-531.) ■ [332 Thomas (André). — Syndrome fruste de rotation autour de l'axe longitu- dinal chez l'homme dans les lésions céréhelleuses. (C. R. Soc. Biologie, LXXIX, 53-56.) [334 Vincent (SAvale) and Cameron (A. T.). — Observations upoit the Yaso- motor Réflexes. (Quart. Joiirn. of Physiol., IX, 45-80.) [327 Vitali (J.). — Sur les troubles fonctionnels et sur les lésions histologiques dépendant de la destruction de l'organe nerveux de sens que fax décrit dans l'oreille moyenne des oiseaux. (Arch. ital. BioL, LXIV, fasc. I, 17.) [330 Zschokke (Fr.). — Der Schlaf der Tiere. (Bâle, B. Schwabe, 64 pp.) [Exposé général de nos connaissances sur les périodes de repos des animaux et notamment sur le sommeil hivernal. — J. Strohl Voir ch. "VII et XIX, 2° pour les renvois à ce chapitre. a. Cellule nerveuse. a) Structure. Kreibisch (C). — Sur l'anatomie de la tigroïde. — La substance tigroïde (substance chromatophile des cellules nerveuses) provient, comme la kéra- tohyaline des cellules épidermiques, du noyau et spécialement du nucléole, ainsi que Goldschmidt [et d'autres] Font déjà avancé. K. montre le nucléole relié à travers la membrane nucléaire à la couronne des corps chromato- philes intraprotoplasmiques par un réseau continu de filaments radiés, dont la colorabilité se modifie dans leur portion protoplasmique et devient sem- blable à celle des corps chromatophiles. Ce réseau dessine donc une sorte de courant matériel de la substance nucléolaire sortant du noyau et se répan- dant dans le protoplasma pour y former la tjgroïde. — A. Prenant. Jî) Physiologie. Marinesco (G.) et Minea (J.). — L'action de la température sur le phé- nomène de la réaction à distance des cellules nerveuses de la grenouille. — Pour saisir le mécanisme de l'action de la température sur la réaction à distance qui se passe dans les cellules d'origine des nerfs sectionnés, les auteurs ont institué une série d'expériences sur des grenouilles qu'ils ont 318 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. exposées, après la section du sciatique, à la température du dehors, à celle du lal)oratoire et ;i l'étuve. Ils croient pouvoir conclura de ces expériences que le pliénomène de réaction à distance est du à un « troublé physico-chi- mique de la cellule résultant de l'action des ferments protéolytiques qui décomposent la grosse molécule d'albumine, ce 4 L'ANNEE BIOLOGIQUE. maie gagne de la périphérie vers le centre et ne suit pas le trajet du nerf. La sensibilité profonde à la pression et à la douleur n'e.st pas altérée. B. cri- tique riiypothèse de Head d'une sensibilité cutanée divisée en protopatiiique et épicritique qui ne s'accorde pas avec les faits, et préfère admettre que les terminaisons nerveuses .sont en rapport chacune avec plusieurs fibres, et que les troubles de sensibilité après réaction dépendent de la force relative des di- verses excitations et de leur séparation dans la région de projection du système nerveux central. (Voir sur le même sujet : Carr, p. 349). — R. Legendre. Forbes (A.), Me Intosh (R.) et Sefton fW.). — L'elfet 'h l'anest/iésie à réiher sur l'actirité électrique du nerf. — Quand on anesthésie un chat par l'éther jusqu'à la mort, le nerf reste fonctionnellement actif et montre tou- jours des courants d'action normaux. Quand on applique l'éthei' en vapeur directement sur le tronc nerveux d'une préparation neuroniusculaire de grenouille, le courant d'action persiste presque toujours plus longtemps que la réponse musculaire. Le courant d'action et l'influx nerveux sont donc inséparables. — R. Legendre. Storm van Leeuven ("W.) et van derMade |M.). — Influence delà tem- péralure sur la fonction réflexe de la moelle épinière chez les animaux à sauf/ chaud et froid. Travail fait à V ï'niversité d' Utrecht {Hollande). — Dans une série de recherches antérieures sur l'action des médicaments sur la fonction réflexe de la moelle épinière, Storm van Leeuven a montré que chez le chat décapité ou décérébré l'excitation électrique avec des courants d'intensité constante et à des intervalles égaux provoque des séries prolongées de ré- flexes de flexion et d'extension, d'intensité approximativement égale. Dans le travail présent, les auteurs hollandais montrent que la température exerce une action manifeste sur les réflexes provoqués par des chocs d'induction chez un chat décapité. La température optima à laquelle les réflexes parais- sent le plus intenses est aux environs de 38" C. Au-dessus et au-dessous de cette température, les réflexes perdent en intensité, laquelle diminue plus lentement entre 35° et 37 % et plus rapidement au delà de 38°. Les réflexes s'obtiennent encore à 42" C. L'influence de la température sur l'intensité des réflexes s'observe également cliez la grenouille chez laquelle l'optimum est entre 5 et 6°, 8 C. Ces modifications de l'excitabilité réflexe .sous l'influence de variations de la température sont dus à l'action directe de cette dernière sur la moelle épinière et non pas, comme on pourrait le croire, à l'influence que les variations de la température exercent sur l'excitabilité des nerfs et des muscles. — M. Mendelssohn. Storm van Leeuven (^V.). — Recherches pharmacoto;/iques quantita- tives sur la fonction réflexe de la moelle épinière chez les animaux à sang chaud. — IW communication. Action de Véther. — IV^ communication. Action comparative de Véther et du chloroforme chez le chien spinal. — L'éther dimi- nue généralement l'excitabilité réflexe de la moelle, mais il n'existe pas chez le chat décapité de rapport direct entre la quantité d'éther contenu dans le sang et dans la moelle et la diminution de l'excitabilité réflexe. Dans certains cas le chat paraît résister à l'action de l'éther, dans d'autres cas on observe même une exagération des réflexes à la suite de l'action de l'éther, surtout chez le chat femelle. L'éther exerce du reste aussi une action manifeste sur la contraction musculaire provoquée par l'excitation du nerf. Cette action cependant est très variable. La contraction musculaire chez un chat éthérisé peut être exagérée, diminuée ou même sans changement. Dans tous les cas, XIX. — SYSTEME NERVEUX. 325 \ les modifications de l'excitabilité réflexe sous l'action de letlier ne sont nul- lement conditionnées par les variations de l'excitabilité neuro-musculaire. L'augmentation de l'amplitude de la courbe musculaire n'est pas toujours en rapport direct avec l'exagération des réflexes sous l'action de l'éther. 11 im- porte de noter que le nombre obtenu dans l'évaluation de la quantité d'étlier contenu dans le sang et dans la moelle au moment de la mort concorde avec celui que Nicloux a déterminé chez le chien. Dans le second travail l'auteur résume ses recherches antérieures sur la réactivité variable des diverses régions du système nerveux central à l'action de l'éther et du chloroforme, ce qui du reste a déjà été noté par d'autres physiologistes. En se basant sur ses récentes expériences sur trois chiens spinaux, l'auteur vient de préciser l'action comparative de ces deux sub- stances et de l'exprimer en valeurs numériques. — M. Mendelssohn. Ranson (S. "W.) et Bellingsley (P. R.). — Voies spinales afférentes et réflexes vaso-moteurs. Eludes sur les arcs réflexes vtiso-moteurs. — Dans ce mémoire les auteurs résument les résultats de leurs nombreuses expériences sur le réflexe vaso-moteur. En éliminant l'action des centres vaso-moteurs spinaux par la section des cordons postérieurs et de la colonne grise posté- rieure au niveau de la seconde vertèbre dorsale, les auteurs ont pu démontrer l'existence d'un centre vaso-constricteur dans le bulbe. Ce centre peut être mis en action par l'excitation des nerfs spinaux qui sont en rapport avec la partie de la moelle située au-dessus de la section. En effet, l'excitation du nerf sciatiquene produit dans ces conditions aucun effet, tandis que celle du plexus brachial provoque une réaction constrictive très nette. Chez l'animal normal l'excitation de ces deux nerfs produit des effets presseurs absolu- ment identiques. L'effet de l'excitation du sciatique dépend généralement de l'intensité de l'excitation. L'excitation faible provoque une chute de pres- sion, l'excitation forte amène au contraire une élévation de pression. Les effets dépresseurs par l'excitation du sciatique sont produits avec des inten- sités du courant trente fois plus faibles que les effets presseurs. Ces der- niers présentent aussi un temps perdu beaucoup plus long, 11 est probable, et cela expliquerait ces différences de réaction, que les voies pressives dans la colonne grise postérieure sont constituées par plusieurs synapses, tandis que les voies dépressives dans les faisceaux latéraux sont constituées par un seul ne.urone ou seulement par un petit nombre de neurones. Les auteurs sont enclins à admettre dans le bulbe deux centres; l'un vaso-constricteur dans la région inférieure du plancher du quatrième ventricule, un autre vaso-dilatateur dans la région latérale supérieure de ce ventricule. Les voies de sensibilité douloureuse suivent chez le chat des trajets très variés dans les colonnes grises et ne présentent pas une localisation déterminée. — M. Mendelssohn. Marinesco (G.). — Sur la disparition successive de V excitabilité réflexe, de l'excita/jilité nerveuse et musculaire dans l'agonie et après la mort. — D'après les constatations de l'auteur, ce sont les réflexes cutanés qui dispa- raissent tout d'abord dans l'agonie et ensuite les réflexes tendineux. Ceci indique que les centres nerveux ne meurent pas simultanément. Pendant que les fonctions réflexes du cerveau sont déjà disparues, l'excitabilité réflexe du bulbe et de la moelle épinière persiste encore de même que l'excitabilité mécanique des nerfs et des muscles. Le nerf garde sa conducti- bilité même quelque temps après la mort. La contraction idio-musculaire qui est un phénomène local, purement musculaire, ne disparait qu'avec 326 LANNEE BIOLOGIQUE. l'apparition de la rigidité cadavérique. Cette règle générale s'applique aux sujets normaux sans lésions organiques des centres nerveux. — et peut notai)lement varier clans les cas pathologiques avec altération anatomique du système nerveux central et périphérique. — M. Mendelssohn. Agduhr (Erik). — Preuve nKû'p/ioloijùftu' de rinnerration doiMe (pbo-ise;/- niriil(tirr) des fibres musculaires striées chez les mammifères. — Dans un travail antérieur {Anat. Ilefte, Bd 52), A. a évalué, pour le muscle fléchisseur super- ficiel des doigts et pour le chef humerai du fléchisseur profond, chez le Porc et les Ruminants, la grandeur de la force de contraction développée par lex- citation électrique maxima soit du nerf médian seul, soit du nerf cubital seul, soit des deux à la fois. Il a alors constaté que la somme des charges maxima reçues ])ar chacun des deux nerfs était supérieure à la charge maxima obtenue par l'excitation simultanée des deux nerfs. Il a eu l'idée de transporter ces résultats aux nerfs segmentaires eux-mêmes, c'est-à-dire aux racines du 8*^ nerf cervical et du 1^'' nerf thoracique. et a retrouvé les mêmes différences, mais encore exagérées, entre la charge maxima de la somme des deux racines excitées séparément et celle des deux racines excitées enseml)le. Ces faits l'ont con- duit à admettre que les territoires d'innervation des deux nerfs et aussi des deux racines nerveuses empiètent l'un sur l'autre, que chaque fibre muscu- laire reçoit des nerfs moteurs du médian et du cubital, de la 8^ paire cervi- cale et de la l"' paire thoracique. II en résulte le fait général de l'innerva- tion double, plurisegmentaire, de ces muscles; il s'accorde mal avec l'opinion régnante d'après laquelle le territoire de la distribution des nerfs moteurs segmentaires est étroitement limité à leurs myotomes. Pour fournir une preuve morphologique de ce fait expérimental. A. a sec- tionné les racines nerveuses et les a laissées dégéiiérer un temps variable. Il donne des figures démonstratives des résultats obtenus. On y voit par exemple trois sortes de plaques terminales motrices : l'une, restée intacte, le 8^ nerf cervical ayant été respecté; une autre, altérée, après section du 7« nerf cervical datant de r)8 heures; une troisième, plus altérée encore, cor- respondant au l*'' nerf thoracique sectionné depuis 90 heures. Une même fibre musculaire porte, à très peu de distance l'une de l'autre, une plaque motrice saine et une autre dégénérée. Cette observation permet de se faire une opinion sur le mode controversé du développement des muscles. Les uns (Merkel) admettent que les muscles des membres proviennent des myo- tomes et que leurs nerfs moteurs segmentaires se limitent exactement aux myotomes et à leurs dépendances musculaires. Les autres (Broman) font naître les muscles des membres sur place, et font pénétrer les nerfs seg- mentaires dans les muscles. C'est en faveur de la seconde manière de voir que parlent les faits consignés dans ce mémoire. — A. Prenant. a) Metalnikov (S.). — Les réflexes chez /es protozoaires. — En étudiant la digestion intracellulaire chez des infusoires. l'auteur fut frappé par la diver- sité extraordinaire des réflexes liés aux processus de la digestion. 11 consi- dère comme réflexes des mouvements réactionnels provoqués par l'excitant alimentaire et consistant dans l'englobement de la nourriture, dans la for- mation des vacuoles et. dans leur circulation dans le corps de l'infusoire. De nombreuses expériences faites en collaboratiojî avec Gai.adieff ont montré que la variabilité des réflexes dépend du caractère des excitants alimentaires spécifiques, des conditions du milieu extérieur, de la tempé- rature et de l'état interne de l'infusoire. Le facteur interne préside aux XIX. ~ SYSTEME NERVEUX. 327 cliangements des réflexes et les règle en vue d'une fin utile pour l'orga- nisme tout entier. — M. Mendelssohn. h) Metalnikov [S. .—Le réflexe en tant qu'acte créateur [V, y : XVII, jî]. — L'auteur a étudié de nombreuses réactions chez différents infusoires et n'a jamais observé une identité complète de réflexes. Toute réaction, si limitée et simple qu'elle soit, est toujours originale et ne se répète jamais dans tous .ses détails. L'auteur croit pouvoir rapporter ce fait non seulement aux ani- maux unicellttlaires mais encore à tous les organismes vivants. Chaque manifestation de l'organisme vivant, cliaque réflexe laisse son empreinte sur la matière vivante et ajoute quelque chose de nouveau à ce qui a été auparavant. Chaque action nouvelle change sous certains rapports l'indivi- dualité. L'individualité "vivante se crée toujours elle-même. Ce point de vue rendrait clair, d'après l'auteur, le lien qui existe entre la forme et la fonction et ferait comprendre l'augmentation de l'organe sous l'influence de l'exercice et son atrophie .sous l'influence de l'inactivité. Il n'existe pas dans la nature deux réflexes identiques ni deux organismes qui se ressem- blent, car toute individualité se crée sans cesse elle-même. Toutes ses pen- sées philosophiques amènent l'auteur à cette conclusion générale un peu liardie que l'action créatrice qui est la cause de variations infinies ne pré- sente qu'une petite partie de cette action créatrice générale que nous appe- lons évolution. — M. Mendelssohn. Rossi ^Alessandro). — Action réflexe du jmeumogast rique sur la mobilisa- tion des ln/drate.< de carbone du foie. Contribution à Vétude de l'action du vague sur les éclianyes. — L'excitation du bout central du vague produit une dimi- nution du glycogène hépatique. Cet effet se produit même après ligature des vaisseaux des surrénales. Le pneumogastrique provoque donc la mobili- sation des hydrates de carbone du foie par voie réflexe, probablement par action des fibres nerveuses glycosécrétrices. — R. Legendre. Petzetakis (M.). — Effets réflexes de le compression oculaire à l'état normal. Réflexes oculo-cardiaque, oculo-respiratoire, oculo-vasomoteur . — La compression oculaire provoque un ralentissement des pulsations car- diaques (exceptionnellement une accélération) par la voie du trijumeau, du vague et du sympathique ; la compressiim de l'œil droit est plus efficace ; on observe souvent de l'automatisme ventriculaire intermittent et parfois de la dissociation auriculo-ventriculaire, la respiration thoracique est mo- difiée dans son amplitude et son rythme. La pression artérielle change d'une manière variable. L'atropine supprime le réflexe cardiaque, et non le respi- ratoire. La compression oculaire est donc une excitation extra-fonctionnelle (jui, par la voie bulbaire, afl"ecte les grandes fonctions. — R. Legexdre. "Vincent (Swale) et Cameron (A. T.,. — Observations sur les réflexes vaso-moteurs. — L'excitation du bout central d'un nerf afférent sectionné, celle de ses terminaisons périphériques produisent une augmentation ou une diminution de la pression sanguine selon les effets des trois facteurs sui- vants : réflexe vaso-dilatateur, réflexe vaso-constricteur, fréquence et profon- deur de la respiration. L'importance relative de ces facteurs dépend de l'in- tensité de l'excitation, du nombre des fibres stimulées, de la température du nerf, de la nature et du degré de Tanesthésie et de l'idiosyncrasie de l'animal. — R. Legendre. 328 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Beccari (L.). — Sur les phénomènes d'inhibition motrice du tube gastro- enlérique. — PFLiioER fut le premier à démontrer en IS")? l'inhibition des mouvements spontanés de l'intestin à la suite de l'excitation électrique du nerf splanclinique. On considérait pendant longtemps le grand sympathique comme siège exclusif des fibres inhibitrices de la tunique musculaire de l'intestin, et ce n'est qu'en 1809 que Bayliss et Starlin(i démontrèrent égale- ment dans le pneumo-gastrique la i)résence des fibres inhibitrices de l'in- testin à côté des fibres excito-motrices. Plus tard, Langley et MAfiNUS ont dé- montré que l'action inhibitrice dans l'intestin s'exerce non seulement par le système nerveux extrinsèque, mais aussi par les éléments nerveux intrinsè- ques, notamment par le plexus d'Auerbach situé dans la paroi même du viscère. D'après Magnus, la période réfractaire de l'anse intestinale isolée peut être considérée comme un cas particulier d'inhibition interne. L'auteur a repris les recherches de Langley et Magnus, en appliquant des excitations d'intensité variable et de différente espèce sur des préparations d'estomac et d'intestin de Rana esculenla, pendant qu'elles exécutaient des mouvements spontanés. L'excitabilité automatique de l'anneau musculaire fut augmentée par l'action spécifique de la choline et de la muscarine. Le phénomène d'arrêt fut alors très net II existe, d'après l'auteur, pour le pro- cessus inhibitoire de l'anse intestinale un seuil d'excitabilité qui varie d'une préparation à l'autre mais reste constant pour une même préparation. C'est le seuil d'inhibition. L'inhibition de l'intestin s'exerce surtout dans l'-élément nerveux de l'intestin et présente des rapports d'analogie avec l'état réfrac- taire. Mais l'auteur a observé un phénomène d'arrêt qui se produirait par un réflexe interne, sans l'intervention des éléments spécifiques inhibiteurs ex- trinsèques et intrinsèques de l'intestin. — M. Mendelssohn. Muller (Henry R.) et Weed (Lewis H.). — Notes sur le r-éflexe de chute des chats. — On sait que les chats sont capables de se retourner dans l'air pendant leur chute et de tomber sur leurs pattes. Ce réflexe semble dépendre d'excitations venues des yeux et des canaux semi-circulaires. La perte de l'un ou l'autre de ces organes ne supprime pas ce réflexe, mais la privation des deux l'abolit. Ce réflexe semble dépendre également d'influen- ces cérébrales : les chats décérébrés ou privés d'hémisphères cérébraux ne se retournent plus, mais le réflexe existe encore chez les chats privés des voies pyramidales par extirpation du cortex moteur. — R. Legendre. Magnus (R.). — Contributions au problème du maintien de la position nor- male du corps, l" mémoire. — Ce travail contient une analyse des réflexes servant à maintenir ou à retrouver la position normale du corps chez le lapin. Les expériences ont été faites sur des animaux privés de leurs hémi- sphères cérébraux. A part les réflexes venant du labyrinthe et qui sont seuls en action lorsque l'animal est maintenu librement dans l'air, il existe une série d'autres réflexes déterminés par le contact de l'animal avec un point d'appui et qui sont mis en fonction par des excitations asymétriques des nerfs sensibles. Ces deux groupes de réflexes garantissent avant tout le maintien de la position normale de la tête. En tout cas la sensibilité du corps joue un grand rôle dans l'équilibre. M. a analysé à fond les réflexes qui y prennent part et pour la nature desquels il faut renvoyer à la lecture de son mémoire même. — J. Strohl. Forbes (Alexander) et Gregg (Alan). — Etudes électriques sur les ré- flexes des mammifères. II. La relation entre la force des slimuli et les réponses XIX. — SYSTEME NERVEUX. 329 nerveuses directe et réflexe. — Au galvanomètre à corde, les réponses élec- triques d'un sclatique à des chocs d'induction croissants vont en augmentant jusqu'aux environs de 40 Z unités; elles se déforment à partir de 200 Z. Le nerf lésé donne une réponse beaucoup plus petite que le nerf sain et conti- nuant d'augmenter beaucoup plus longtemps. En admettant que le courant d'action est la vraie mesuré de l'activité physiologique du nerf, tous ces faits ne contredisent pas la loi du « tout ou rien » en tant qu'appliquée aux fibres, ils montrent seulement que les fibres altérées ont une excitabilité très diminuée. Les déformations sont souvent trop complexes pour être expliquées par des facteurs physiques connus; les fermetures en produisent plus que les ouvertures : certaines peuvent résulter de la formation d'une deuxième et même d'une troisième excitation locale se continuant après la fin de la période réfractaire. — R. Legendre. Howat (Irène). — L'effet de la nicotine sur l'action réflexe de quelques orr/anes des .feus cutanés chepla grenouille. — Certaines régions de la peau de la grenouille sont beaucoup plus sensibles à l'action de la nicotine et diffèrent notamment par leur irritabilité et leur action réflexe. Les réflexes peauciers sont plus affectés par la nicotine que les autres. Une petite dose produit la diminution ou la suppression du réflexe, des contractions tibril- laires, la respiration forcée et une légère constriction des pupilles; ces effets sont immédiats et durent d'une demi-heure à 4 heures. Les fortes doses suppriment tous les réflexes, le tonus musculaire, et amènent l'irrégularité de la respiration, la constriction des pupilles, le tétanos des membres supé- rieurs suivi de relâchement. Des doses croissantes sont bien moins efficaces. Des doses répétées exagèrent les réflexes. — R. Legendre. b) Mayer (Alfred Goldsborough). — Conduction nerveuse et autres réac- tions chez Cassiopée. — La méduse Cassiopea xamachana est un bon sujet d'étude pour les variations de la conduction nerveuse. La concentration mo- léculaire ainsi que l'ion Mg influent peu sur cette conduction. Les ions Na, Ca et K agissent en suivant la formule de FRErNDi.iCH pour l'absorption : ils semblent donc attirés par les surfaces des particules colloïdales négatives du nerf. Dans cette hypothèse, quand un stimulus passe, les cations absor- bés se combinent chimiquement aux éléments protéiques, neutralisant leurs charges électriques et révélant les charges négatives des particules colloï- dales. Celles-ci passent donc le long du nerf avec la vitesse de la conduc- tion: le nerf en repos est presque neutre. Les ions OU et H ne sont pas adsorbés, mais accélèrent la vitesse à faible concentration ; à forte concentra- tion ils la ralentissent, H étant alors plus toxique que OH. En l'absence des ions OH et H, la vitesse de conduction est proportionnelle à la concentration des cations Na, Ca et K adsorbés. — R. Legendre. Gley (E.) et Mendeissohn (Maurice). — Quelques expériences sur le réflexe salivaire conditionnel chez l'homme. — Expériences faites sur un blessé porteur d'une fistule du canal de Sténon. 11 s'agissait de rechercher s'il est possible de provoquer, chez l'homme, les réflexes salivaires « con- ditionnels » que Pavlov et son F^cole ont décrits et si bien étudiés chez le chien, dans ces dernières années. A cet effet les auteurs associaient l'exci- tation gustative à une excitation auditive ou lumineuse. Dans aucun cas, même les derniers jours et alors qu'on pouvait supposer l'association bien étiblie, l'excitant conditionnel ne donna lieu aune réaction. -Du résultat négatif qu'ils ont constaté les auteurs se gardent bien de conclure qu'il n'est :{:iO L'ANNEE BIOLOGIQUE. pas possible de déterminer chez riiomine, à l'inverse de ce qui se passe chez le chien, lu formation de réflexes conditionnels. Ils pensent (juil est ditticile de concevoir la production de « réflexes conditionnels » sans l'inter- vention (iéléments psychiques, phénomènes de mémoire et d'association, rappels de sensations, peut-être même juirements simples; enfin l'indivi- dualité du sujet au point de vue de son excitabilité cérébrale, surtout dans l'espèce humaine, doit également jouer un ii;rand rôle. — M. Golusmitii. Petrov (M"^"= M.). — Procédé fondamentni pour V élude des excitanls cou- dilionnch. — L'auteur sest appliqué à étudier le mécanisme et la signi- fication des phénomènes de sommeil et d'hypnose qui se produisent fré- quemment dans les expériences sur les réflexes conditionnels notamment lorsqu'un excitant uniforme agit plus ou moins longtemps sur l'animal. L'excitation spécifique contribue mieux à provoquer le sommeil que l'exci- tation indifférente. Le sommeil peut être enrayé par la courte durée de l'ac- tion de l'excitant conditionnel seul, par la diversité des excitants et par la diversité des processus nerveux. Les chiens chez lesquels la production des réflexes conditionnels est accompagnée des phénomènes d'inhibition dite intérieure reste plus longtemps à l'état de veille. L'auteur propose un procédé qui parait empêcher le mieux le sommeil chez un animal soumis à l'expérience sur les réflexes conditionnels. Ce procédé consiste dans l'interruption pendant 3 à 8 secondes de l'action de l'excitant .conditionnel avant l'application de l'excitant inconditionnel. Les chiens dans ces conditions non seulement ne s'endorment pas, mais présen- tent souvent des pliénomènes d'excitation. Il est certain que l'excitant con- ditionnel en continuant à agir durant l'action d'un excitant inconditionnel même aussi puissant que l'acte de manger exerce une action somnifère ma- nifeste. Le petit intervalle de temps entre la fin de l'excitation conditionnelle et le commencement de l'action de l'excitant inconditionnel est donc le meilleur moyen pour empêcher le sommeil chez l'animal en expérience. L'auteur croit pouvoir conclure de ses expériences que * les agents extérieurs qui agissent d'une manière discontinue, en apparaissant et en disparaissant rapidement, présentent des excitants de l'activité vitale, tandis (|ue les agents qui agissent d'une manière uniforme conduisent au repos ». — M. Men- nELSSOHN. Erofee-w (M.). — Conlributioii à l'étude des réflexes conditionnels destruc- tifs. — Il s'agit d'un réflexe conditionnel salivaire produit par l'excitation de la peau avec des courants électriques très forts qui provoquent chez l'homme des douleurs si violentes qu'ils amènent le retrait immédiat du membre excité. Chez le chien il se produit aussi une réaction défensive avant la formation, par la technique habituelle, du réflexe salivaire condi- tionnel. C'est, d'après l'auteur, un réflexe conditionnel destructif puisqu'il se produit à la suite des excitations destructives. Lorsque le réflexe est formé par l'excitation électrique très forte portée sur la peau d'une cuisse, toute excitation d'une région nouvelle produit une réaction défensive et supprime le réflexe conditionnel. Il s'agit ici non seulement d'une action excitatrice mais encore d'une action inhibitrice. — M. Mendelssoiin. Pavlov (J.) et "Woskressensky (L.i. — Contribution à In physiologie du sommeil. — Les auteurs constatent qu'au cours de leurs expériences sur les réflexes conditionnels, si le chien, après avoir été attaché,' est abandonné seul dans le silence de la pièce avant le commencement des expériences, XIX. - SYSTEME NERVEUX. 331 il commonco à s'endormir. Il suflit pour cela de 2 minutes. Si on l'aban- donne à lui-même le sommeil passe par trois phases : une (111), médiane, de sommeil profond, intercalée entre deu.\ intermédiaires, de sommeil moyen dl), et deux phases extrêmes, de sommeil léger (1), l'une commen- (;ante, l'autre précédant le réveil. Or, l'influence inhibitrice des trois phases (1. 11, 111) n'est pas la même. On observe : état de veille, réflexe salivaire normal, réflexe moteur de prise de nourriture normal; sommeil 1, réflexe salivaire inhibé, réflexe moteur conservé; sommeil 11, réflexe salivaire présent, mais amoindri; sommeil III, les deux réflexes inhibés. Les auteurs voient dans ces faits la preuve que les différentes zones corticales des hé- misphères sont atteintes par l'inhibition de sommeil selon le cas, soit simul- tanément, soit séparément, dans un ordre déterminé. Ils se proposent d'é- tudier de la même manière l'inhibition de sommeil sur les réflexes condi- tionnels cutanés. — Y. Delage et M. Goi.dsmith. //) Rabaud (Etienne). — Génrralité du réflexe d'immo/jUixation chez les art/ifo/joiles. — (Analysé avec le suivant). c) Nature et mécanist)ic de rimmofnlisation réflexe des Arthropodes. — Ces nouvelles recherches conlirment et généralisent chez 170 espèces d'insectes le fait constaté précédemment par l'auteur, que le phénomène de la « simulation de la mort » n'était autre chose, chez les Arthropodes, qu'une immobilisation d'origine réflexe provoquée par des excitations non sensorielles portant directement sur des pbints déterminés de la surface du corps. Ces points excitables varient suivant les groupes. La zone la plus fréquemment excitable chez les Insectes siège dans la racine de l'aile. Par une pression suffisante, unilatérale ou bilatérale suivant les cas, on immo- bilise la plupart des Lépidoptères rhopalocères et quelques Hétérocères, tous les Odonates, des Névroptères, des Diptères. Les attitudes prises par les animaux immobilisés sont très variables. Il s'agit donc non pas d'une pro- priété particulière à quelques Arthropodes, mais d'un phénomène commun à un très grand nombre d'entre eux, sinon à tous. Quant à la nature et au mécanisme de Timmobilisation réflexe des Arthropodes l'auteur pense qu'ils résultent toujours d'une contraction muscidaire persistante, d'une contracture physiologique. C'est une contracture directe; elle atteint d'emblée son maxi- mum et résulte d'une excitation des ganglions 4e la chaîne ventrale. Le réflexe antagoniste qui mobilise l'Arthropode immobilisé est produit par l'excitation des muscles diffe-rents des muscles contractures, en particulier des muscles extenseurs des appendices ou de ceux des ailes; ce sont ces muscles dont l'excitation met en branle un animal au repos ou décapité, mais non contracture. — M. Mendelssohn. a) Rabaud (Etienne). — Le phénomène de la simulation de la mort. — La simulation de la mort n'est point un acte conscient ou déterminé par des impressions sensorielles : c'est une contracture réflexe, comparable à la catalepsie ou au tétanos, déterminée par la pression ou la friction de points précis (sternum, antennes, tarse, etc.), et le retour à l'activité est déterminé de même par^la stimulation de certains points non moins précis. Ce phé- nomène n'est. point un acte de défense dont la sélection ait pu tirer parti, car il ne trompe guère les prédateurs. — Y. Delage. Kreidi (Alois). — L'hypnose chez les poissons. — L'hypnose semblait inconnue chez les poissons et pourtant on l'obtient assez facilement, selon 3:« L'ANNEE BIOLOGIQUE. Kr., chez diverses espèces de poissons (chiens do mer, tanches, dorades, rotengles) et certaines espèces, comme la truite par exemple, doivent même être considérées commo dos sujets particulièrement aptes pour des expé- riences de ce genre. 11 sutîit pour cela de maintenir les poissons en question pendant quelque temps dans une position anormale (sur le dos par exemple!. La durée de l'hypnose a varié dans les ex])ériences de Kr. de 1 à 33 minutes. Le réveil a lieu, en général, sous l'influencé d'excitations mécaniques. — J. Stkoiii-. Szymanski (J. S.u — L'hypnose anwutle chez une espèce d'inseck-s. — Le pliénomène d'iiypnose animale chez les insectes est considéré par certains auteurs comme une mise spontanée, en état de mort apparente, tandis que d'autres observateurs envisagent ce phénomène comme un état de catalepsie décrit par Schmidt chez les phasmides. L'auteur a recherché chez une espèce d'insectes {Periplnneta orientafis), placés dans une attitude anormale forcée, l'influence de la suppression brus- que des mouvements sur la production de l'hypnose. En effet, l'arrêt forcé de tous les mouvements de cet insecte amène une ipimobilité complète qui dure im temps plus ou moins variable. L'animal placé sur le dos se trouve alors en état d'hypnose. Le réveil peut être provoqué facilement par l'action des diver.s excitants mécaniques et chimiques ; les excitants optiques et acoustiques restent sans effet. Après le réveil les animaux sont alertes et exécutent tous les mouvements aussi vivement et aussi rapidement qu'à l'état normal. Ceci prouve que l'immobilité hypnotique ne doit pas être en- visagée comme un phénomène de fatigue. — M. Men'DELssoiin. fi) Parker (G. H.). — Les organes réacteurs (effeelors) des Actinies. — Chez les Actinies Metridium, l'action des cils, y compris le renversement de leurs mouvements, le jeu des nématocystes, des muqueuses et des aconties n'est pas influencé par les anesthésiques, ce qui montre que ces organes ne sont pas sous la dépendance du système nerveux. C'est l'inverse pour les mus- cles, à l'exception de ceux des aconties. Bien que les muscles aient surtout une contraction tonique, ils peuvent participer à des actes réflexes vrais, contrairement à ce qui a été avancé. Cela se voit dans les mouvements de la bouche et du disque stimulés par l'approche d'un morceau de viande. — Y. Delage. />) Parker (G. H.). — La transmission nerveuse chez les A ctinies. — Des con- nexions nerveuses sont si complètement diffuses que l'excitation d'un point quelconque détermine la contraction du disque, quelles que soient les inci- sions isolatrices que l'on puisse faire, à condition qu'il y ait continuité, par une voie aussi détournée que l'on voudra. — Y. Delage. c) Parker (G. H.). — Les réactions des tentacules des Actinies. — D'expé- riences faites sur les tentacules géants (1,5 cm. de large sur lô cm. de long) de l'Actinie Condi/lactis, il résulte que, conformément à l'opinion exprimée en 1879 par von HEn)ER, les tentacules des actinies se comportent, isolées, comme lorsqu'ils sont en place sur l'animal. Leurs réactions aux stimulants divers (pressions, pincements, contact de la nourriture ou de.*^ excitants chi- miques) sont les mêmes après section qu'en place, sauf qu'elles sont plus lentes et plus obscures, comme sur ces organes en place, mais fatigués. Le mouvement des cils, l'action des anesthésiques, la polarité physiologi- que par suite de laquelle les excitations sont transmises en direction centripète, sont les mêmes qu'à l'état normal. D'où il résulte que le tenta- XIX. — SYSTÈME NERVEUX. 333 cule avec son appareil neuromusculaire constitue un tout complet, indépen- dant de l'influence d'un système nerveux central. — Y. Delage. d) Parker (G. H.). — Locomotion des anémones de mer. — La bilatéra- lité de la bouche et des cloisons n'influence en rien la direction de la mar- che, laquelle reste rigoureusement radiaire, comme le disque pédieux qui en est l'instrument : l'animal fuit la lumière' en ligne droite, quel que soit l'an- gle formé avec son plan de symétrie. La reptation se fait par ondes succes- sives, traversant le disque suivant un de ses diamètres. L'excision du disque oral avec les tentacules n'influence point le phénomène, ce qui montre qu'il y a. en dehors de ces organes, l'appareil neuro-musculaire nécessaire à la production de la réponse voulue à l'excitant lumineux. — Y. Delage. (?) Parker (G. H.). — Le comportement des anémones de mer [2°]. — Les réactions en présence de la nourriture ou des excitants divers, même lors-^ qu'elles présentent une apparente indépendance, sont au fond entièrement contrôlées par des conditions déterminées, au nombre desquelles sont la sa- turation alimentaire et la fatigue. Ces réactions n'apportent aucun appui à l'idée de l'existence chez ces êtres d'un psychisme rudimentaire et les mon- trent comme des appareils automatiques finement réglés, chez lesquels même aucune capacité associative n'a pu être révélée. Ces animaux n'ont montré aucune trace -d'une mémoire du cycle des marées ni du cycle nycthéméral affirmé chez les actinies françaises par Bojin et par Pieron. Ces organismes n'ont même qu'une unité organique très incomplète, les divers groupes d'or- ganes agissant avec une certaine indépendance. — Y. Delage. b) Dusser de Barenne (J. G.). — Sur Vinnervation et sur le tonus des musc/es striés. — Les recherches histologiques de Bœcke en même temps que les recherclies cliniques de Pékelfiaring et les expériences physiologiques de DE Boer ont fait admettre, en ces derniers temps, une influence directe du sympathique thoraco-abdominal sur l'innervation tonique des muscles striés squelettiques. D'après de Boek, le système nerveux autonome contiendrait des fibres nerveuses toniques qui innervent directement le tonus des muscles striés. D. deB. n'admet pas cette manière devoir. Il a bien observé une cer- taine hypotonie dans l'extrémité postérieure homolatérale après l'extirpation unilatérale du sympathique abdominal chez le chat, mais cette hypotonie n'est que très passagère et peu de temps après l'opération la tonicité des muscles du côté opéré redevenait normale et égale à celle du côté opposé. Il croit que cette hypotonie initiale est due en grande partie au shock opéra- toire. Certaines expériences de l'auteur semblent parler en faveur de cette hypothèse. Dans tous les cas, le phénomène initial consécutif à l'extirpation unilatéral, du sympathique abdominal n'est pas une atonie complète de l'ex- trémité postérieure homolatérale, comme l'admet de Boer, mais une hypo- tonie plus ou moins accusée et très passagère. L'auteur se prononce catégo- riquement contre la théorie nouvelle de l'innervation du tonus musculaire par le nerf sympathique, sans toutefois pouvoir expliquer la production de l'hypotonie initiale consécutive à la sympathectomie abdominale unilatérale. — M. Mendelssohn. Negrin y Lopez (J.) et Brucke (E. Th. v.). — Contribution à la question de l'importance du sympathique pour le tonus de la musculature squelettique. — De ses expériences sur les chats et sur les grenouilles, de B(er conclut que le tonus des muscles striés squelettiques est directement influencé par . le système nerveux sympathique. Il a vu une diminution nette du tonus dans les muscles des membres postérieurs du côté opéré après section unilatérale 334 L'ANNliE lUoLOGlQUE. (les rameaux communicants du cordon sympathique thoraco-abdominal. Les recherches histologi(|ues de B(jeke sur l'innervation double, spino-motrice et sympathique, des muscles striés semble prêter un appui solide à la con- ception de DE Bœr sur l'innervation du tonus musculaire par le système nerveux autonome. Les auteurs entreprirent une série de l'echerches aualoirnes dans le but de vérifier l'ellet observé par de Bœk et sont arrivés à des conclusions diamé- tralement opposées à celles de l'auteur hollandais. Immédiatement après l'extirpation unilatérale du sympathique abdominal, ils observèrent bien une certaine diminution du tonus dans les muscles de l'extrémité postérieure du côté opéré, mais cette atonie musculaire était très passagère et due très pro- l)ablement au procédé opératoire qui ne permet pas d'éviter complètement un tiraillement et par conséquent une lésion des racines spinales. Les jours qui suivaient l'opération, la tonicité de la musculature du membre posté- rieur du côté opéré redevenait normale et égale à celle du membre du côté opposé. Les auteurs n'admettent donc pas la présence* des fibres nerveuses toniques dans le système sympathique et considèrent la conception nouvelle de l'innervation sympathique du tonus des muscles striés comme mal ondée. — M. Mendelssohn. = Localisations. a) Dusser de Barenne (J. G.). — lierkerches expérimentales sur les loca- lisations sensorielles de l'écorce cérébrale. — Expériences sur le chat au moyen d'applications locales de strychnine. Le lobe frontal n'a pas de fonc- tions sensorielles. Sur la convexité de l'écorce. une zone bien délimitée est active et produit des troubles de la sensibilité cutanée et profonde : pares- thésie, hyperestliésie, hyperalgésie cutanées; hypersensibilité profonde au pincement et à la pression. La zone active comprend plusieurs parties cor- respondant à la tête, aux membres supérieurs et inférieurs. Le mémoire donne ces localisations. — R. Leoendre. a) Bonnier (Pierre). — Les serments bulbaires et leur projection nasale. — ^ Analysé avec le suivant.) b) L'état de guerre et les pannes nerveuses. — L'auteur revient, sans faits nouveaux, sur sa théorie antérieure concernant la possibilité de corriger les vices de fonctionnement de nombreux rameaux issus du bulbe en sti- mulant par voie réflexe leurs noyaux d'origine par des cautérisations de la m.uqueuse nasale. C'est ainsi que peuvent être soignées les pannes ner- veuses, affections où les centres nerveux, dont l'équilibre e.st rompu, restent en épistasie. — Y. Del.4GE. a) Bonnier (Pierre). — Le rein et son segment bulbaire . — L'auteur affirme de nouveau que la cautérisation de points définis de la muqueuse na.sale excite par le moyen des nerfs centripètes les noyaux bulbaires qu'on trouve dans le fonctionnement du rein et celui du cœur et des artères, en sorte que toutes les maladies de ces organes peuvent retirer de ces cautérisations un bénéfice considérable et immédiat. — Y. Del.vge et M. Goldsmith. Thomas (André). — Si/ndrome fruste de rotation autour de l'axe longi- tudinal chez l'homme dans les lésions cérébelleuses. — Les destructions assez vastes du cervelet, dit l'auteur, produisent chez l'animal pendant les premiers jours qui suivent l'opération des mouvements de rotation autour de l'axe XIX. — SYSTEME NERVEUX. 335 longitudinal et ces mouvements sont orientés de telle manière que la tète s'incline du côté détruit en même temps qu'elle subit un mouvement de tension qui 'dirige le museau du côté sain. Ces mouvements de rotation apparaissent ordinairement à l'occasion des mouvements volontaires sous l'influence d'excitations extérieures. Chez l'homme les mouvements de rotation complets autour de l'axe longi- tudinal ont été rarement observés, vu que les lésions localisées au cervelet sont assez rares chez l'homme. Cependant la guerre a donné l'occasion à l'auteur d'en observer quelques-unes. L'observation qui fait l'objet de ce tra- vail est particulièrement instructive au point de vue de la physiologie du cervelet. Elle a toute la valeur d'une expérience de laboratoire. L'état du blessé qui présentait une large brèche au niveau de la région occipitale était tout à fait comparable à celui du chien privé d'une moitié du cervelet. Les troubles d'équilibre étaient manifestes dans la station debout et dans la marche avec rotation autour de l'axe longitudinal. Quand le blessé tournait sur lui-même en pivotant, il était entraîné plus rapidement s'il portait d'abord l'épaule droite en arrière et il menaçait fréquemment de tomber. Cette rotation e§t conditionnée par l'inégalité de l'état sthénique des mus- cles rotateurs du tronc par lésion du vermis et d'un hémisphère du cerve- let. Ce sont les centres du vermis qui assurent l'équilibre des muscles antagonistes de la tête et du tronc. A cet égard les données anatomo- cliniques concordent avec les faits de la physiologie expérimentale. — M. Mendelssoiin. Reisinger l'Ludwig). — Le cervelet des oiseaux domestiques. — D'expé- riences faites sur le pigeon et le poulet, il résulte que l'excision du cervelet a, chez les oiseaux, des effets analogues à ceux des mammifères et que cet organe, dont le lobe moyen forme la partie la plus importante, est ici aussi un organe statotonique dans le sens d'EoiNGER. — Y. Delage. Marinesco (G.) et Radovici (A.i. — Détermination d'un centre cortical de clignement. — D'observations cliniques les auteurs infèrent l'existence d'un centre cortical pour la contraction de lorbiculaire des paupières, situé sur l'occipital, près de la scissure calcarine. — Y. Delage. r). Or;/aiies de sens. |i) Physiologie. a) Hess (C). — Mesures des sensations lumineuses chez les abeilles. — Des expériences de dressage avaient semblé prouver la possibilité pour les abeilles de distinguer les couleurs, du moins le bleu et le jaune. Dans le présent mémoire, H. oppose à ces expériences les résultats de recherches par lesquelles il a tenté de mesurer les réactions visuelles chez les abeilles. D'abord il a constaté que ces insectes perçoivent les différences d'intensité lumineuse au même degré que l'homme. Ensuite, il a étudié les réactions des abeilles vis-à-vis de différentes couleurs et vis-à-vis de différents gris de luminosité égale à celle des couleurs. En comparant la qualité de ces réac- tions à celles de l'homme on constate que ces réactions correspondent abso- lument à celles de l'homme daltonien. De tout cela il résulte, selon H., que les limites dans lesquelles une lumière colorée peut être remplacée pour les abeilles par une lumière incolore de même intensité lumineuse correspon- dent exactement ou presque exactement aux limites dans lesquelles cette lumière colorée est confondue avec la lumière incolore par l'œil de l'homme :'.:56 L'ANNKE BIOLOGIQUE. daltonien. Il ne saurait donc être question pour les abeilles d'une distinction des couleur.s, même du jaune et du bleu. Dos expériences analogues, mais moins complètes, avec des papillons, des libellules et des poissons ont donné des résultats semblables. — J. Stroul. Hahn (Erna). — Le sens des couleurs chez h's oiseaux diurnes et les gotilles tr/iuile des cônes. — A la suite d'une série d'expériences avec des poules et des .pigeons Hess avait cru pouvoir conclure à rimi)uissance de ces oiseaux à voir les couleurs bleues. 11 avait expliqué ce pliénomrne notamment par la présence et la répartition dans la rétine de ces oiseaux de gouttes d'huile colorées. M""^^ H. s'était proposé de vérifier ces données cliez des oiseaux à plumage bleu afin de contrôler par là les bases expérimentales de la théorie des couleurs ornementales et le problème de la sélection sexuelle. De ce côté elle n'a, toutefois, pas eu de résultats, les oiseaux exotiques bleus employés dans ce but (Ara (n'arwovi, Melopsilhacus monacus. Irocissa erytltro- rhyiicha. L'rœginthus hengalis, Ci/anospiza ci/anea) s'étant montrés peu aptes à des expériences de ce genre. 11 a fallu constater que les uns {VAra par exemple) n'étaient pas guidés uniquement par la vue dans la préhen- sion de la nourriture et que les autres (les Melopsithacus et les Cijanoxpiza) n'ont d'aucune manière pu être habitués à prendre leur nourriture sur un fond éclairé par les couleurs du spectre. Par contre l'auteur a pu faire une intéressante constatation allant droit à rencontre de celles de Hess, à savoir que les poules sont bien à même de voir les couleurs bleues. Elles arrivent parfaitement à picoter des grains colorés en bleu ou bien des grains inco- lores dispersés dans la partie bleue du spectre, alors qu'elles laissent abso- lument et toujours de côté ceux qui se trouvent dans la partie ultra-bleue ou ultra-violette du spectre. L'explication de cette contradiction apparente entre ces résultats et ceux de Hess devrait être recherchée selon M''^ H. dans l'influence de certains facteurs psychiques qui^ dans, les expériences de Hess, ont empêché les poules de picoter les grains bleus. Elles ne sont pas habituées, en général, aune nourriture de cette couleur, mais une fois qu'elles y ont reconnu une chose mangeable, elles savent parfaitement et régulière- ment les trouver. Quant aux gouttes d'huile qui se trouvent sur les cônes de la rétine, M"^' H. a pu constater que leur diversité et leur répartition varient selon les groupes de parenté dont fait partie chaque espèce. De plus, des recherches embryologiques ont démontré l'apparition de gouttes d'huile verdàtres dès le 10^ jour de l'incubation et leur différenciation en gouttes de couleur rouge, orange, verte et incolore vers le 17^^ et l <}i déjà. — J. Stroiil Cary (L. R.). — L'iîifluencr des organes de sens marginaux sur le méta- bolisme chez Cassiopea xamachana. — L'auteur continue ses expériences comparatives entre deux moitiés d'une même Cassiopée coupée sagittale- ment et dont Tune a coni^rvé ses organes des sens, tandis (pia l'autre ils ont été enlevés. L'influence sur la vitesse de régénération ne s'exerce que si l'excision des organes sensitifs est faite moins de ving-t-quatre heures après la séparation des deux moitiés.' Chez les demi-ombrolles sans organes des sens, activées par des chocs électriques, la vitesse des pulsations est d'abord trois fois, puis dix fois plus grande que chez celles non activées, mais pour- vues d'organes des sens; elle va en augmentant progressivement tandis que celle des premières va en diminuant. L'activité des contractions ne retentit que peu sur celle du métabolisme, mesurée par la perte de poids en l'absence de nourriture. Les deux moitiés, l'une avec, l'autre sans orga- nes des sens, étant maintenues dans des conditions identiciues en bocaux fermés, celle opérée et électriquement activée résiste moins bien à l'intoxi- cation carbonique, mais il faut opérer à l'ombre pour éviter la consommation de CO^ par les algues symbiotiques. — Y. Del.\ge. XIX. - FONCTIONS MExNTALES. 339 2" Fonctions mentales. i Abbot (E. S.). — The biolor/ical point of lu'eir ni Psycholoi/ij and Psy- chiatry. (Psychol. Rev., XXII, 117-118.) ^ [346 Adams (Henry F.). — The relative Memory Values of Duplication and variation in Advertising. (i. of Philos. Psych. and Se. metl»., XIII, 141- 151.) [Plus l'espace employé est grand pour une ré- clame, plus cette réclame a de succès (plus que proportionnellement à la grandeur de la réclame, sauf influence de l'accoutumance). La répétition peut rendre moins intéressant l'avis donné, sauf variation appropriée. La dimension croissante importe donc plus pour la mémoire que la répétition fréquente. La variation a deux fois plus d'effet que la duplication; la forme de la présentation "importe plus que la quantité. — G. L. Duprat Amar (J.). - La rééducation. (Rev. Gén. Se, XXVI, 320-417, 1915.) [385 Angell (J. R.). — .4 Reconsidérât ion of James théorie of Emotions in Ihe ligJit of récent criticisms. (Psychol. Rev., XXIII, 251-262.) [357 Anonyme. — Testing criminal offenders. (Journ. of Heredity, Juin, 255-262, 4 lig.) [Création dans certaines villes d'Amérique d'un office de police où les gens arrêtés sont soumis à un examen pour déterminer leurs anomalies mentales (hérédité, psychoses, débilité psychique, intoxications, etc.l afin de les juger en conséquence et les soumettre à un traitement convenable. — Y. Delage et M. Goldsmith Anonyme. — Religion and birth control. (Journ. of Heredity, VII, N° lU, 450-451.) [385 Anonyme. — The Jtikes in J9Tj. (Journ. of Heredity, Vil, N" 10, 469-474, 1 fig.) [385 Anonyme. — The lide of immigration. (Journ. of Heredity, VII, N'' 12, 541- 545.) [385 Arps (G. F. j. — ^ marked case of double inversion. (A^^^er. Journ. of Psychol., XXYII, 203-216.) ' [382 Austregesilo (A.) et Teixeira-Mendes. — De Vassociation des réflexes ou syuréflexie. (Rev. Neurologique, N"^ 8-9, "162- 169.) [355 Bartlett (F. Ci. — A7i expérimentât study of some problems of perceiving and imaging. (Brit. Jour, of Psychol., VIII, 2, 222-266.) [369 Broker (Erich). — GefiJhlsbegriff und Lust-Unhistetemente. (Zeitschrift fiir Psychologie und Physiologie der Sinnesorgane. Abteilung I ; Zeitschrift fiir Psychologie, LXXi\'". Heft Erich Becker, 128-154.) [358 Bliss (S. H.). — The signiftcance of clothes. (Amer. Jour, of Psychol., XXVII, 217-226.J [386 Boirac (E.). — La sugg eslion comme fait et comme hypothèse. (Rev. philos. LXXXII, 193-221.) [364 Boswell (E.) and Foster ("W. S.). — On memorizing with tlic intention jjei-inanently lo retain. (Amer. Jour, of Psychol., XXVII, 420-426.) [Ce ne sont que des expérien- ces préliminaires : mais il semble s'en dégager que l'intentron de retenir définitivement aide à fixer le souvenir : cela exerce probablement une certame influence sur la manière dont on l'emmagasine. — J. Philippe 340 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Bourdon (B.K — Le réel, l'apparent, Vahsolu. (Rev. Phil., LXXXII, 316-330.) [373 Bourguignon (G.). — Chronaxie ij^ormale des muscles. (Revue Neurologi- que, N'- 11 -L.*, r)Ul-59l>.) [348 Briand i^M.) et Philippe (Jeani. — L'audi-mutitè rebelle d'origine émo- tionnelle et son truitement. (Progrès Médical, n° 15.) [384 Bronner (A. F.). — Attitude as it affecls performance of Tcsis. (Psychoi. Rev., XXIII, 303-331.) [308 Brun (Rud.V — Weilere IJntersuchumjen liber die Fcr)torientierimg der Ameisen. ^Biolog. Centralbl., XXX\I, 261-303, 11 fig.) [37.') Burtt (Har. E.). — Factors wich influence the arousal of the primary visual memonj image. (Amer. Jour, of Psychoi., XXVII, 87-118.) [351 a) Camus (Jean) et Nepper. — Les réactions psycho- motrices et émotives des trépanés. (Paris médical, 505-509.) [349 b) Mesures des réactions psychomotrices des candidats à l'aviation. (Paris médical, 290-294.) [349 Carr (H.). — Head's theory of cutaneous sensitivity. (Psycliol. Rev., XXIII,' 262-278.) ' :349 Charon (R.) et Halberstadt. — Puérilisme mental au cours d'une psychose postcommotionnelle. (Revue Neurologique, nov.-déc, N°^ 11-12, 316- 319). [383 Chauvet (St.). •— L'infantilisme hypophysaire et les infantilismes. (Paris, Maloine, 8-, 330 pp. 1914.) ' [381 Churchill (E. P.). — The leaming 'if a Ma:o hg Goldfish. (Journ. Anim. Behavior, YI, N° 3, 247-255.) ' [377 ' Claparède (E.). — Sur la fonction du rêve. (Rev. philos., LXXXI, 298- 299.) [364 Clark (H.). — Visual imagery and attention. (Amer. Jour, of Psychoi., XXVII, 461-492.) [369 Clerk (F. E.). — .4 study of the cardio-vascuhir index in elementary school children. (Pedagog. Seminary, XXIIL 135-152.) [C. explique comment il prend l'index cardiovasculaire, qui mesure non seulement l'énergie dé- pensée par le cœur, mais aussi celle que manifestent les vaisseaux durant une minute. [Ce procédé est à signaler à cause des applications qu'il peut trouver dans l'étude des répercussions du travail mental]. — J. Philippe Committee on Immigration. — War, Immigration, Eugenics. (Journ.. of Heredity, Juin, 243-248, 1 pi.) [Etude des effets de la guerre européenne sur l'abondance et la qualité de l'é- migration au point de vue de l'eugénique. — Y. Delage et M. Goldsmith Corberi (G.;. — Observations sur l'ergogramme obtenu pendant l'eo^'cution d'un travail mental. (Arch. ital. de Biol., LXIII, 352-372, 1915.) [365 Curtis (Jos. Nash)! — Duration and the temporal j'udgement. {Amer. Journ. of Psychoi., XXYII, 1-46.) [371 a) Dearborn (G. V. N.). — Intuition. (Psychoi. Rev., XXllI, 465-483.) [371 b) Movement, cenesthesia and the Mind. (Psychoi. Rev.. XXIII, 190- 202.) ' [360 a) Delage (Y. ). — Portée philosophique et valeur morale du rêve. (Rev. phil., LXXXI, 1-23.; [36:i XIX — FONCTIONS MENTALES. 341 b) Delage (Y.). — Le rêve dans la littérature moderne. (Rev. philos., LXXXI, -209-274.) [363 Dimmick (F. L.). — On cutaneo^ix after-imaqes. (Amer. Journ. of Psychol., XXVII, r)66-56<).) ■ [350 Doflein (F.). — Der Ameisenlôice. Eine biologische, tier-psycholoijische und reflexhiologische Untersuchung . (lena, G. Fischer, 138 pp., 43 tig., 10 pi.) [L'auteur a étudié en détail le comportement général et le fonctionnement des organes des sens du fourmilion. Les réactions constatées représentent, selon D., un ensemble de réflexes autouiati(iues, dont le résultat est une adaptation parfaite, mais fixe à des conditions de vie des plus spécialisées. — J. Strohl Douglass (A. A.) and Dealey (W. L.i. — Micromotion studies applied to éducation. (Pedagog. Seminary, XXIII, 241-261.)' [362 Epifanio (G.). — L'hypnose pharmacologique prolongée et son application pour le traitement de quelques psychopathies. (Arch. ital. de Biol., LXIV, 404-416, 1915.) [382 Fernberger (S.). — The effects of practice in its initial stages in lifted weight experiments and its bearing upon anthropométrie measurements. Amer. Journ. of Psychol., XXVII, 261-272.) [351 Ferrée (G. E.) and Rand (G.). — A simple daylight photometer. CAmer. Journ. of Psychol., XXVII, 335-:M0.) [Description d'un appareil photométrique remplissant ces trois conditions : facilement transportable sous un petit volume; maniable et simple; présentant peu de variations dans la mesure des intensités lumineuses. — J. Philippe Foster [\/V. S.) and Roese (K.\. — The tridimensional theory of feeling from the standpoint of typical expériences. (Amer. Jour, of Psychol., XXVII, 157-170.) [356 Foucault (M. I. — La perception tactile de la forme. (Revue philos., LXXXll, r)47-508. ) [350 Foucher (Abbé G.). — Etudes biologiques sur le CypJiocrania gigas Linné d'Amboim: (Rev. gén. Se, XXVII, 30 déc, 706-713, 8 fig.) [376 Giessler iC. M.). — Analyse des Schreckphœnomenes. (Zeitschrift fur Psychologie und Physiologie der Sinnesorgane, I. Abteilung. Zeitschrift fiir Psychologie. LXXIII, 232-265.) [357 Goldscheider. — Ueber die Psychophysiologie des Willensvorganges. (Zeit- schrift fiir Psychologie und Physiologie der Sinnesorgane, 1. Abteilung, LXXV, Heft 1 und 2. Zeitschrift fiir Psychologie, 273-329.) [372 Gregory (J. C). — Dreams as psychical explosions. (Mind, XXV, 193- 205.) [364 Grzegorzewska (M.). — Essai sur le développement du sentiment esthé- tique. (Bulletin de l'inst. général Psychologique, XVI, 117-250.) [359 Haberman (J.V.). — The intelliqence examinât ion and évaluation. (Psychol. Rev. , XXIll , 352-374 ; 484-500. ) ' [369 Haecker(Val.). — Reizphysiologisches i'iber Vogelzug undFrilhgesang. (Biol. Centralbl., XXXVI, 403-431.) [377 Hamilton (A. V.). — A Study of Persévérance Reactions in Primates and Rodents. (Behavior Monographs (N^ 13) 1 vol. 8'^, 65 pp., Henry Holt, 34 West, 33, Street; New-York.) [Sera analysé dans le prochain volume 342 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Hollingworth (H. L.). — The Psycho-psysical conlinuum. {iourn. of Philos., P.sych. and Se. Meth., XIII, 182-190.) . [348 Joteyko iM"*=). — Théorie pst/cho-phi/.'iidlorjique de la di'oilerie. iRev. philos., LXX\I,ril4-545 et LX.XXII. :)7"-84. ) ' 3(3s 'Kempf lEd-ward J.). — I)id consnousness of self plai/ a part in the Beha- vior oflhis monkey? (J. de Phil., P.sych. and Se. Meth., XIII, 410-412.1 [Un singe {Macacus rhésus), ob.servé dans ses rapports avec ses congénères en ce qui concerne la lutte pour l'appropriation de matières nutritives, montre dans ses manœuvres une aptitude croissante à dégui- ser les motifs de ses actes. On peut se demander si son comportement n'implique pas, outre la délibération et du choix, une conscience de soi- même, en fonction des attitudes trompeuses adoptées. — G. L. Duprat a) Labitte (A.). — Les méfaits des Corneilles de clocher ou Choucas. (Rev. Fr. Ornithol.. IV, 279.) [378 b) L'audace de l'Épervier. (Rev. Fr. Ornithol., IV, 279.) [378 c) — — rue Outarde canepeti&re apprivoisée. (Rev. Fr. Ornithol., • IV, 340- 341.) ■ [378 Laguna (Grâce A. de). — Sensation and Perception. (Journ. of Philos., Psych. and Se. Meth., XIII, 533-;>48; 617-631.) [369 Lahy (J. M.). — Sur la psycho-physiologie du soldat mitrailleur. (C. R. Ac. Se, 10 juin., .33.) [367 a) Lameere (A.). — Les mœurs sociales des animaux. (Bul. Inst. gén. de Psychol., XVI, 23-39.) [374 b) Origine des sociétés d'insectes. (Revue Gén. Se. XXVI, 85-90; 459- 464, 1915.) [375 a) Lashley (K. S.) — Tlie effect' of strychnine upon habits formation. (Psychol. Bulletin, XIII, 79-80.) [374 b) • The hvman saiivary Rcflex and its use en Psychology. (Psychol. Rev., XXIII, 446-464.) ' [354 Laski (E. de). — Oii perceptive forms beloir the Level of the tivo-point limen. (Amer. Journ. of Psychol., XXVIl, 569-571.) [350 Le^wis (C. B.). — Adolescent physical types. (Pedagog. Seniinarv, XXIII, 295-324.) ' [3^0 Me Comas (H. C). — Extravagances in the motor théories of consciousness. (Psycîiol. Rev.. XXIII, 397-406.) [361 Marie (Pierre) et Foix (Ch.). — Les syncinésies des hémiplégiques. (Revue Neurologique, N'5* 8-9, 145-162.) . [352 Marsh (H. D.) — Individnal and se.r différence brought ont by fasting. (P.sychol. Rev., XXIII, 437-445.) [Etude encore mal définie où l'auteur cherche à dégager le tempé- rament personnel et sexuel, par des examens du sang, de la respiration, etc., rapportés au cours d'opérations sensorielles et mentales. — J. Philippe Marshall iH. R. ). — Retentivcness and dreams. (Mind, XXV, 206-222.) [364 Mendelssohn (Maurice). — L'activité psychique d'après les données récentes de la psycholoqie expérimentale. ^Bulletin de l'Institut général psycholo- gique, XVI, 41-72.) [366 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 343 Moore (H. T.). — A Method of festin;/ the strenr/th of instinrts. (Amer. Jour. of Psychol., XXVII, 227-233.) ' ' [Si le but de la psychologie est essentiellement d'applications utiles, rien de plus pratique que de donner des méthodes pour apprécier la valeur active des instincts, dont la force individuelle et sociale est si ^^rande. Un certain nombre de psycho- logues sociaux ont déjà orienté leurs recherches dans ce sens. — J. Philippe Nageotte-'Wilbouche'witch (Marie). — Comment h'^ oiseaux de ville savent l'heure. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 566-567.) [377 Parsons (Elsie Clews). — Primitioe Improvidence. (Journal of Philos., Psych. and Se. Metli. , XIII, 371-374.) [385 Pastine iC). — Influence de la douleur physique sur l'état psyehique. (Kivista di patologia nervosa, XXI, 433-438; Revue neurologique. 11-12, 458. 1 [Dans un cas de commotion par explosif, sans plaie apparente, avec asynergie cérébelleuse, surdité, ralentissement intellectuel, indifférence, amnésie, une pre- mière ponction lombaire n'améliore pas : une seconde, non réussie, très douloureuse, amène la guérison. Suggestion? effet inhibitoire ou coup de fouet de la douleur sur les processus de la commotion? — J. Philippe Peterson f Jos.). — Illusion of direction-orientation. (J. of Phil., Psych. and Scient. Methods, XIll, 225-235.) [362 a) Philippe (D'' Jean). — Note sur les formes de perception des sensations tactiles. (Rev. philos., LXXXII, 160-165.) [350 b] Technique mentale d'un système dé gymnastique. (Rev. philos., LXXXI, 451-474.) [362 c) V. Briand (Marcel). [384 a) Pléron (H.). — L'objectivisme psycludogique et la doctrine dualiste. (Rev. philos., LXXXI, 61-71.) [348 b) Des degrés de V hémianopsie corticale. L'hémiestéréoscopie. (C. R. Soc. Biol., 1055.) ^ [351 Pintner (R.j. — The ability of deaf and hearing children to follon^ printed direction. (Pedagog. Seminary, XXIII, 476-497.) [378 a) Polimanti (O.). — Sur le sens chromatique de Octopus vulgaris, recherché au moyen de réactions dans le rythme respiratoire. (Arch. ital. de Biol. LXIV, 293-300, 1915.) [376 b) — — Sur le sens- chromatique des poissons, recherché au moyen de réac- tions dans le rythme respiratoire. (Ibid., 300-305.) [376 Ponzo (M.). — Modifications de la respiration durant la lecture mentale. (Arch. ital. de biol., LXR', 306-312.) [366 Porak (René). — Nouveaux signes physiologiques des psycho-névroses de guerre. (C. R. Soc. Biol., LXXIX, 630-6a4.) [384 Quentin. — Un Faucon crécerelle en captivité. (Rev. Fr. Ornith., IV, 339- 340.) ' [378 a) Ribot(Th.). —Sur une transformation delà peur. (Rev. philos., LXXXll, 374-380.) [357 b) La crédulité primitive et ses survivances. (Rev. philos.^, LXXXI, 275- 287.) [365 c) La conscience tactile-motrice pure. (Rev. phil., LXXXII, 26-42.) [.361 344 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Rignano (Eugenio . — l.r raisoiuicmcnt « Intenlionncl ». (Scienlia, X, sept.-oct., 'xs pp.) [370 Russell (S. B.). — TJie (;/l'ecls of Ilit/h retiislance in rommon Ncrve Pollis. (Psycliol. Rev., XXIII, i?31-237.) [Des considérations auxquelles le conduisent ces vues, R. conclut que ce mécanisme sélectionneur, distribuant les impulsions et les arrêts, est le grand facteur du mécanisme qui préside à notre conduite, celle-ci étant directement déterminée par notre expérience en nous. — J. Philippe a) Sanctis (San'te de). — l)i «Icimr Inidenzc délia psicologia contempo- ranea. (iiivista italiana di Sociologia. XX, janv.-févr-.. extrait de 12 pp.) ■ [347 b) Lorrianizzazione scientifica del lavoro mentale. (Rivi.sta italiana di Sociologia, XX, sept.-déc, extrait de 37 pp.) [3()(j Schultz (Eug.i- — Sur l'application de lapsi/cholof/ie expérimentale à fana- Il/se de la morphogénèse. (Réunion biologique de Petrograd, C. R. Soc. de Biologie, LXXIX, 205-207.) . [345 Sjôstedt. — Construction des nids. {Rev. Gén. Se, XXMl, 371-374, 1915.) [37G Smith (^Mayj. — .1 contribution to the stiidy of fatigue. (Brit. Jour, of Psv- chol., VIII, 3, 327-350.) ' ' [367 Smith ("W. G.). — The prevalence of spatial contrast in Visual perception. (Brit. Jour, of P.sychol., VIII, 3, 317-320.) [351 Smith (S.) et Gordon Holmes. — Un cas d'apraxie motrice hilatérale arec troubles d'orientation cisuclle. (Brit. med. Jour., 437, et Rev. Neurol.jN"* II- 12, 323.) [362 Stefanini (A.). — Confirmation expérimentale de la théorie Contugno- Helmholtz sur la perception des sons. (Arch. ital. de biol., LXIIl, :^.35-.340, 1915.) ^ [L'appareil adopté par St. se rapproche de la disposition de l'oreille interne : les résultats qu'il donne montrent que la théorie de CoNTroNO-HELMiioLTz (résonance) est plus près de la réalité que celle de Ewald (téléphonie). — J. Philippe Strong (G. K.) andj,Strong (M. H.)i — The nature of récognition memory and of the localisation of récognitions. (Amer. Journ. of Psychol., XXVII, .341-362.) ' [370 Stumpf. — Apologie des Gcfiihlsempfindungcn. (Zeitschrift fiir Psychologie und Physiologie der Sinnesorgane, I.Abteilung. Zeitschrift fiir Psychologie, Heft 1 und 2.) [356 Swift ("W. B.). — Some developmentcd psychologn in loirer animais and in man and ils contribution to certain théories of adult mental tests. (Amer. Jour, of Psychol.. XXVI I. 71-86.) [373 SAvindle (P. F.). — Positive after-images of lonq duration. (Amer. Jour, of Psychol., XXVII, 324-334.) ' ; [Expé- riences sur la rémanence des images consécutives dans des conditions nouvelles et très exactement déterminées. D'après S., ces images joueraient un certain rôle dans les perceptions cinématographiques. — J. Philippe Thomson (G. H.). — A Ilierarchy irithout a /jcneral factor. (Brit. Jour, of P.sychol., VIII. 3, 271-281.) ' [348 Thorndike (E. L.). — Ideo-motor action. (J. of Philos., Psychol. a. Scient. Meth., XII, 32-38, 1915.) [361 Thorndike (E. L.), Me Call (AV. A.), Chapman (J. C). — Ventilation in relation to mental work. (Teachers collège, Columbiauniversity, Contrib. to éducation, N" 78, 83 pp. ) [366 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 345 Titchener (E. B.). — .1 note on t/ie sensory characters oC Black. (Jour, of Philos., Psychol. and Scient. Meth., XIII, 113-120.) [Les « noirs » et les « sombres > corresponilent- ils à des « qualités positives des sensations visuelles »? Le noir apparaît à la cessation brusque de la lumière extérieure pour l'œil adapté à une lumière; si l'œil est adapté à l'obscurité ou si l'extinction est progressive, il n'y a pas de « vision du noir >. Le noir ou le sombre n'est pas « le zéro du blanc ». Miiller croit nécessaire d'admettre le caractère positif du noir, non comme sensation directe, mais comme dérivé : son interprétation n'est pas infirmée par les expériences de Me Dougall. Donc « noir ou sombre se comporte comme toutes les autres qualités connues ». — G. L. Duprat Turro (R.). — La méthode objective. (Rev. phil., LXXXII, 227-315 et 463-488.) » [347 Vaissière (J. de la'. — Psychologie pédayogigiie. (Paris, Beauchesne, 47Spp.) ■ [379 Voges (E.). — Der Xestbau der Polydesmiden. (Biol. Centralbl., XXXVI, 515-537.) [Observations concernant la fabrication du nid des myriapodes du genre Polydesmus et considérations sur révolution et la nature de l'instinct qui règle cette action. — J. Strohl "Ward iJ.). — .4 Further note on the sensory characler ofblack. (Brit. Jour, of PsychoL, VIII, 2, 212-221.) ' [Reprenant l'article qu'il avait publié dans ce même Brit. J. of Psych. (vol. L 1904 : /.s- black a sensation?), ^W . défend sa thèse contre les objections de Titchener dans /. of Philos., Psych. and Scient. Meth., 1916. p. 113-121. — Jean Philippe ^Watt (H.). — Stereoscopy as a piireli/ visual, bist/stemic,integrative process. (Brit. Jour, of Psychol., VllI, 2, 131-169.) " [352 a) "Watson (John B.). — Behavior and the concept of Mental Disease. (Journ. of Philos., Psych. and Se. Meth., XIII, 589-597.) [383 b) — — The place of the condi lionne d-rcfl ex in Psycholoqy. (Psychol. Rev., XXIIl, 89-116.) ■ [355 "Wyroubo-w (N.i. — Les altérations de la voix et de la parole dans la psy- chose ou psychonévrose par contusion. (Rev. Neur., Nov.-Déc, N°* 11-12, 312-316.) [384 a) Yerkes (Robert M.). — A new method of studying ideational and allied formsof behavior in manand other animais. (Proc. Nat. Ac. Se. Etats-Unis, II, Nov., N° 11, 631-633.) [Analysé avec le suivant b] Ideational behavior of monkeys and apes. (Ibid., 639-642.) [378 c) — — The mental Life of Monkeys and Apes : a study of ideational beha- vior. (Behavior Monographs (No 12), 1 vol.-8", 145 pp., Henry Holt and C°, New- York, 34 West, 33 Street.) [Sera analysé dans le prochain volume Voir ch. XVI, a, un renvoi à ce chapitre. I. GÉNÉRALITÉS ET CORRÉL.\TIONS. 4 a. Généralités. Schultz (Eug.j. — Sur VappUcation de la psychologie expérimentale à l'analyse de la morphogénèse. — En se basant sur les travaux de Jennings :W} LANNKE BIOLOGIQUE. sur la nature psycho-physiologique des mouvements des protozoaires, l'auteur affirme (fue là où il y a des mouvements, la méthode de la psychologie expé- rimentale trouve son application anssi bien chez les métazoaires que chez les protozoaires. Les lois principales formulées pour le système nerveux s'appliquent au protoplasma, car si la forme résulte du mouvement provo- qué par des excitants, on a toujours affaire à une sensation. Sous ce rapport la morphogénèse, dit l'auteur, se réduit à une série de morpho-réflexes. A ce point de vue il y a intérêt à étudier l'association ou les réflexes condi- tionnels dans la morphogénèse, la sommation îles excitations qui est dé- montrée pour les protozoaires, la fatigue que l'on constate à la suite de la régénération répétée et même la loi de Wkber qui s'applique bien aux protozoaires et aux zoogonidies des Fougères, mais sa validité n'a pas encore été déterminée poi^r des processus morphologiques. — M. Me.ndelssoiin. Abbot (E. S.). — Le point de vue biologù/ue en psychologie et en psychiu- trie. — Le point de vue de A, est le suivant : « Si l'on fait de la biologie sim- plement la science de ce que sont les états vivants, elle se bornera à étudier la structure et son activité pliysiologique; mais si l'on voit plus large, la biologie est l'étude de l'être vivant. Elle comprend donc non seulement l'étude de la structure, mais aussi celle de toutes les activités de l'individu qui vit, y compris sa conduite ou behavior (its conduct or behavion. Les études de Jenxings sur la conduite des organismes inférieurs sont de la bio- logie aussi bien que les études physiologiques de Loeb. » bu point de vue biologique, l'homme est un individu réagissant aussi bien que possible à son milieu, grâce à des facultés internes, de direction indi- viduelle, qui déterminent les expressions extérieures de son activité. Nombre de ces activités internes sont physiologiques ; mais beaucoup d'autres qui se manifestent dans sa conduite extérieure, sont psychologiques : toutes sont dirigées vers cette fin suprême de l'ajustement de lui-même à son milieu, quoique généralement ce soient des fins moins élevées, plus terre à terre et plus concrètes, qui dominent dans la pratique la conduite de l'individu. En d'autres termes, il s'adapte habituellement d'une façon immédiate à la situation présente, sans se demander si cette réaction fait partie intégrale et essentielle d'une adaptation d'ordre plus général et plus élevé : j'entends par là : d'une adaptation comprenant le tout de son passé, de son présent et de son avenir à tous points de vue. — Ainsi enten- dues, les diverses activités psychiques d'un individu sont, pour le biologiste, comme les anneaux d'une chaîne de réactions internes, par le.squelles l'être vivant qu'il est s'adapte ou réagit aux forces qui agissent sur lui, aux situations dans lesquelles il se trouve. Chaque anneau est une réaction, effet des anneaux précédents, cause de ceux qui lui succéderont. En psycho- logie, nous n'avons pas seulement à étudier un acte psychique ou un groupe d'actes comme uii processus séparé, mais nous devons toujours en pousser l'étude d'un côté jusqu'à ses causes, et de l'autre jusqu'à ses suites, ou effets. L'étude des causes se relie d'un côté aux facteurs du milieu, et de l'autre à la structure anatomique et aux fonctions physiologiques : l'étude des effets, ou suites, se relie d'autre part, d'un côté à la conduite ou action dans et sur le milieu, et d'un autre aux' changements corporels et à leurs fonctions. ' '■ Pour le biologiste, tout état mental est une réaction, un moment dans la série de réactions par lesquelles l'individu s'ajuste ou s'adapte lui-même à son milieu. C'est le système nerveux (ou, dans un organisme unicellu- laire, le protoplasma et sa membrane extérieure) qui est .spécialement XIX. — FONCTIONS MENTALES. 347 adapté à fournir le fonctionnement psychique. Mind, c'est le nom donné par abstraction : h' à la capacité de réagir psychiquenient; 2" à l'ensemble de réactions psychiques d'un vivant; 3° au contenant des réactions psychi- ques d'un individu, surtout de celles de l'ordre idée. C'est donc, en fait, une fonction ou un ensemble de fonctions ; une activité ou un type d'acti- vité : mais par une conception inexacte, on en fait souvent quelque chose de mystérieux qui peut s'opposer au corps, entrer en lutte avec lui. ayant sa structure à lui. Biologiquement parlant, ce n'est qu'une fonction, comme la respiration; c'est au cerveau et à l'individu ce que la respiration est aux poumons et à l'individu. A. applique ensuite ces principes directeurs à quelques aspects de la psyclioloii'ie normale et de la psychiatrie: et il conclut : « Ce point de vue peut sembler une conception purement mécanique, et. par conséquent, fataliste et ne laissant aucune possibilité de choix ou de liberté. Si l'on entend par laque tout acte, physique, physiologique ou mental, a ses déter- minantes et ses effets, et qu'aucune réaction n'arrive par chance ou par hasard, c'est vrai. Mais que cela ferme toute porte au choix , ce n'est pas vrai. Chaque individu vivant, du plus inférieur au plus élevé, est toujours et inévitablement dans une certaine situation dont les facteurs changent constamment, quoique à des degrés divers. Cet individu doit (must) réagir à cet entourage, ne fût-ce qu'en arrêtant toute réaction du dehors. Mais il y a bien des possibilités de réaction (d'autant plus nombreuses que l'indi- vidu est plus élevé dans l'échelle des êtres) et l'individu a le choix entre elles : ce choix, l'acte de choisir, est une des formes de ses réactions au milieu. » — Jean Philippe. ff)Sanctis (Santé de). — De quelques tendances de la psychologie contempo- raine. — S. examine la tendance obj'ectiviste et la tendance suhjecliviste en psychologie. La tendance objectiviste moderne présente elle-même deux courants : l'un est né en Russie (P.wlow, Bechterewi, dénommés \esré/lex(»- ristes), l'autre en Amérique (les hehovioristes avec John B. Watson). — J. JOTEYto. Turro (R.)- — ^-« méthode objective. — Montrer que « l'esprit nait d'un mécanisme physiologique » est impossible à l'heure actuelle : « ce sera l'œuvre du temps et du progrès humain ». Mais Vexpérience trophique, travail très vaste, fondamental de la vie psychique (p. 471), ne doit pas passer inaperçue : « c'est le réflexe même qui se présente » à la base. L'en- chaînement de réflexes détermine « l'enchaînement intérieur^ la forme logique succédant à une forme mécanique » (p. 475). Mais il ne faut pas supprimer l'observation de l'élément psychique : « Ce qui est psychique n'est pas physiologique » ; les deux ordres de phénomène doivent être dis- tingués indépendamment de toute hypothèse métaphysique 'sur le monisme .ou le parallélisme. L'état d' « ignorance musculaire » s'est changé en con- science des sensations musculaires, perception des coordinations muscu- laires (p. 484) de la même façon que... « la commémoration de la répéti- tion d'excitations identiques et l'expérience du souvenir d'une relation en- tre la siccité du pain et la réaction glandulaire. C'est suivant le même mode, et pas à pas, que se formule la perception de l'eff'ort et de sa mesure, celle de l'extension du mouvement, celle de sa forme ». Si l'on renonce « à observer l'élément psychique succédant à des conditions de prime abord très simples, puis plus compliquées, enfin très difficiles à rechercher, on s'éloigne volontairement des véritables sources de la connaissance » (p. 4851. 348 l/ANNKE BIOLOGIQUE. Si « le psycliique présuppose le physiologique », il faut rechercher « com ment le physiologique impose le psychique, comment il le maintient rat- taché à sa base matérielle ». Il no faut pas que la psycholof/ii' ohjviivie soit dépourvue (comme celle de Beciiterew) de contenu psychologique (p. 487). — G. L. DUPRAT. a) Piéron (H.). — Lobjeciivisme 'psychologique et la doctrine dualiste. — D'un côté il y a la fugitive réalité qui ne se fixe pas; d'autre part, « la trace déformée qui s'enregistre ». La mémoire établit ainsi le dualisme fonda- mental de l'objectif et du subjectif. Le souvenir schématise le réel. La science n'est qu'un « système de souneniis ». La psychologie s'éloigne ainsi le plus de l'objectivité (qu'atteint le plus sûrement cependant la psychologie du comportement qui repose sur « des documents semblables à ceux qui servent à fonder tout(>s les autres sciences de la nature »j. — G. L. Duprat. Hollingworth (H. L.). — Le continu psyr/io-physique. — Pas de dua- lisme psycho-physique ; il n'y a pas d'abime entre les faits biologiques et les faits psychiques. De plus les différentes sortes de faits psychiques ne sont isolés les uns des autres et de leurs conditions biologiques que plus ou moins arbitrairement, l'oljjet pliysique des perceptions, croyances, jugements, émotions, tendances est commun, et l'activité psycliique continue dans la durée comme dans l'instant. — G. L. Duprat. Thomson (G. H.). — Une hiérarchie (f aptitudes .suns fadeur général. — Cet article est à méditer, à cause de l'importance de la formule qu'il donne, sans d'ailleurs la démontrer, l'auteur s'étant placé surtout au point de vue mathématique et opérant par le raisonnement plutôt que par l'expérimenta- tion ou l'observation. On connaît la thèse de Speap.man : il existe entre nos diverses facultés ou aptitudes des corrélations telles, que lorsque nous avons mis la main, par observation ou expérimentation, sur un côté ou un élément d'une de ces facultés, nous pouvons partir de là pour déceler, à l'aide de calculs et de formules, d'autres éléments, en corrélation avec ceux-ci. et qui existaient à notre insu soit dans cette faculté soit dans d'autres con- nexes : ce qui suppose un .substratum commun, un élément de synthèse ou d'unification se tenant au centre et unifiant à la façon d'un principe coordi- nateur. Th. estime que les expériences de Spearman le conduisant à l'exis- tence d'un facteur général au sommet de la hiérarchie des aptitudes, ne sont pas concluantes. On peut très bien concevoir une organisation de hié- rarchies superposées, sans qu'il y ait à la cime un facteur général qui com- mande tout. De telle sorte que si une hiérarchie nous est présentée obtenue par les expériences de Spearman, nous n'avons rien qui nous permette de dire qu'elle aboutit à un facteur général plutôt que de conclure tout sim- plement qu'il existe un certain groupe de facteurs dépassant les autres ou les surpassant. Spearman, dans une courte réponse, estime que les arguments apportés par Th. ne détruisent pas le principe qu'il a posé. — Jean PuiLn^PE. b. Sensations musculaires, organiques , etc. Bourguignon (G.). — Chronaxie normale des muscles. — Partant des travaux de Hooweg, Weiss. Lapicque, B. expose comment il a mesuré la chronaxie chez l'homme, à travers la peau, à l'aide des décharges de con- densateurs. 11 constate que sur un muscle donné, il a retrouvé la loi de XIX. — FONCTIONS MENTALES. '349 l'isochronisme du nerf moteur et du muscle, et retrouvé la même chronaxie que dans le nerf au point moteur du muscle; le rapport de la clironaxie au temps utile lui a paru de 1 à 10, comme en physiologie animale; les muscles du membre supérieur de l'homme lui ont paru se classer par leur chronaxie suivant leurs fonctions : par suite, suivant les origines radiculaires princi- pales de leurs nerfs. Les muscles de la flexion auraient une chronaxie plus petite que les muscles de l'extension : le muscle qui fait frein se contracte synergiquement, et dans le même temps que ceux auxquels il fait frein : d'où B. conclut que leur temps d'excitation doit être le même. Dans la dégénérescence, la chronaxie s'élève toujours. — Jean Philippe. a) Camus (J.) et Nepper. — jMesures des réactions psychomotrices des candidats à l'aviation. — (Analysé avec le suivant.) /;) Réactions psychomotrices et émotives des trépanés. — C. etN. ont voulu apprécier les aptitudes professionnelles que pouvaient présenter les candidats à l'aviation. Pour cela, ils ont mesuré le temps des sensations visuelles, auditives, tactiles, au chronoscope de d'Arsonval, les réactions émotives à un bruit intense, soit du côté de la respiration, soit du côté de la circulation capillaire. Quand le temps des sensations est trop long, quand l'émotivité trouble la normale des graphiques de respiration ou de circu- lation capillaire, C. et N. concluent à une inaptitude professionnelle plus ou moins grande, ou absolue. [Les auteurs ne disent pas s'ils ont éliminé la grosse cause d'erreur que présente, pour la recherche de ce genre, un appareil à circulation capillaire tenu par la main des sujets ; du côté idéo- sensoriel, les temps d'association auraient fourni des éléments d'apprécia- tion plus caractéristiques que les simples temps de réaction]. Les mêmes procédés d'investigation ont été appliqués par C. et N. aux trépanés pour dépister leur émotivité. La respiration inscrite est d'ordre tho- racique : on peut demander si c'est la plus significative dans les cas de (-e genre. — Jean Philippe. Carr (H.). — La théorie de la sensibilité cutanée de Head. — Après un certain nombre d'expériences, Head a formulé une théorie de la sensibi- lité cutanée qui contredit celles de von Frey et de Goldscheider. Cette théorie nouvelle ayant eu beaucoup de succès, il -est à propos de l'examiner d'un peu près. D'après Head, la peau, quand elle n'a pas de conjonction avec tes tissus profonds, perd de notables parties de sa sensibilité; d"où il conclut que cette sensibilité appartient aux tissus profonds plus qu'à la peau elle-même. Cette sensibilité profonde résulte d'une appréciation, dans la profondeur, du contact qui détermine une dépression de la peau; de la douleur résul- tant de la force de cette impression ; de l'activité musculaire, etc. — Head admet que les nerfs périphériques contiennent deux sortes de fibres devant arriver au contact de la peau, les unes protopathiques, les autres épicri- tiques : chacune ayant une fonction différente. Les épicritiques trans- mettent les impressions qui ne déterminent pas de déformation de la peau : contacts, chaud, froid. Ces deux sortes de nerfs diffèrent par l'époque de leur organisation : le protopathique (douleur, sensibilité pilaire) est le plus vieux des deux; il forme le réseau le plus vaste. Ces deux systèmes différent aussi par leur mode de distribution et par le temps nécessaire à leur régé- nération : le protopathique se régénère constamment en sept semaines, quelle que soit l'étendue des dégâts. 350 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. A cette théorie, C. oppose les expériences de Tr(.itti:h et Davies qui ont ramené les fonctions sensorielles ;ï quatre, ayant chacune son mécanisme périphérique, et par conséquent chacune ses tibres et son oriraue terminal spécifique : d'où C. conclut qu'il ne faut .idmettre les données de IIkad que sous bénéfice d'un plus ample examen. — Jean Philippe. , Foucault (M.). — La perception laclile di- la forme — La perception des formes est d'ordinaire tactile et visuelle; la perception tactile paraît fondamentale; elle se décompose en estimation de la longueur des lignes droites et de la grandeur des angles. Pour l'estimation des lignes droites, « perception naissnnte de la forme », on peut partir fie l'expérience esthé- siométrifjue de Weber; mais il faut reconnaître dès le dél)ut combien va- riables sont les interprétations d'un simple ou double contact (« illusions très puissantes » quant à la prétendue forme d'objets supposés en contact), et combien il est difficile de déterminer exactement la distance à partir (le laquelle on obtient la perception de la ligne continue ». Les erreurs sont donc inévitables et doivent varier avec les individus; elles croissent à mesure que les lignes deviennent plus .urandes ; elles subissent l'influence du mouvement actif qui fait surestimer les petites distances plus que les iirandes. Plus les seuils sont élevés, plus les erreurs variables sont fortes ; or t la perception tactile ne commence à se produire avec des illusions modérées — que quand la ligne perçue atteint en moyenne 8 millim. pour la face palmaire de la 3*^ phalange ». Les erreurs constantes ne diminuent ])as par suite de l'exercice; elles tendraient plutôt à croître. 11 s'ensuit que la perception tactile de la forme n'a guère qu'une valeur subjective pour les petites dimensions. — G. L. Dlprat. Dimmick (F. L.). — Sur les images consécutives île la peau. — Les anciennes expériences de Spindler, n'avaient pas donné des résultats très précis : D. a repris la même idée en se servant de poids de 50 à LO(X> gr. appliqués sur la peau durant 5, 10 et L5 secondes. 11 a ainsi constamment observé des sensations consécutives. — Jean Philippe. a) Philippe (D' J.). — Note sur les formes de perception des sensations tactiles. — L'application du compas de Weber amène le sujet à « limiter son champ d'attention quand il explore les données obscures de ce contact et à les interpréter selon ces données mentales ». Ces expériences ont montré que l'image mentale attribuée aux objets supposés en contact transforme souvent en perception inexacte les données sensorielles dues à des pointes d'épingles. La " technique qui laisse ignorer la nature du contact n'a pas déterminé une fois sur dix la perception d'un ou deux contacts iso- lés » : on a perçu des cercles, des ovales, des carrés, des demi-lunes, des lignes ondulant entre deux points. Les données du compas de Weber se- raient souvent en réalité des perceptions complexes et non de simples sen- sations de contact unique ou double. — G. L. Dupr.it. Laski (E. de). — Sur les formes perceptil/les nu-dessous du seuil de deux points. — De ses expériences, L. conclut que l'on peut discerner encore une perception au-dessous du seuil esthésiométrique de perception de deux points. Cette discrimination paraît fondée à la fois sur des éléments de lon- gueur (quantitatifs) et de forme (qualitatifs). Il ne semble pas d'ailleurs que la pratique influe sur cette différenciation; rrais les données fournies par l'introspection indiquent que cette forme percevable est la base du jugement XIX. - FONCTIONS MENTALES. 351 de perception : la répétition paraît l'émousser. — Pour tirer parti de ses recherches en ce sens, il faut appliquer l'excitant sur une zone limitée, avec une pression faible et à intervalles bien choisis (p. ex. 40 ou 50 seconde) (cf. les recherches esthésiométriques de Marillier et Philippe, Ann. BioL, VI, 466-497 et VIII, 398). — Jean Philppe. Fernberger (S.). — Influence delà pratique au début de l'appréciation des poid^, et ses données pour les mesures anthroponiétriqws. — Les résultats obtenus concordent généralement avec ceux d'URBAN; F. les rapporte surtout pour montrer que, dans les expériences de ce genre, les anthropologistes doivent s'astreindre à prendre au moins une cinquantaine de mesures s'ils veulent obtenir des résultats dont on puisse faire état. — Jean Philippe. c. Vision. h) PiéronfH.). — Des degrés df Vhémianopsie corticale. V hémiastéréopsie. — En se basant sur des faits précédemment décrits par les auteurs ainsi que sur l'observation personnelle d'un soldat blessé par éclat dobus à la région occipitale gauche, P. arrive à admettre trois formes, trois degrés dans riiémianopsie : V Pour les atteintes les plus légères, Vhémiachromatopsie ; 2" Pour les atteintes plus profondes, Yhémiastéréopsie: 3 " Pour les atteintes totales, en particulier avec destruction radicale du centre ou des voies optiques, Vhétidaphotopsie ou hémianopsie complète. — J. JOTEYKO. Burtt 'H. E.). — Facteurs, qui influencent le développement des images visuelles au début. — Dans le type visuel, B. a constaté que les images visuelles sont renforcées de préférence chez certains individus par des piiénomènes moteurs; chez d'autres, par l'influence de sentiments d'intérêt; chez d'autres encore, par la complexité sensorielle des contours, etc. Dans chacun de ces cas, une observation plus attentive conduit à constater que la manière dont opère chacun de ces facteurs varie d'un individu à l'autre : et plus on pousse l'observation, plus elle révèle de différences : tout cela semble dépendre du mode de direction de l'attention vers l'objet qui fournit l'image. Ajoutons que certains individus peuvent reproduire immédiatement l'image visuelle ; chez d'autres, elle doit être renforcée par des images d'un autre groupe, surtout cinésique. Ces observations remettent en question la théorie des types mentaux, si souvent modifiée d'ailleurs, depuis Galtox. On s'est même demandé, et C. incline en ce sens, s'il ne vaudrait pas mieux, pour établir nettement les différences individuelles, commencer par abandonner la conception des trois types différenciés (visuels, auditifs, moteurs). — Jean Philippe. Smith ("W. G.). — De la prédominancf du cQyitraste spatial dans les per- ceptions visuelles. — Le but de cette étude est d'examiner les modifications ([ue subissent nos perceptions de l'espace quand apparaît dans le champ vi- suel une ligne dont il faut apprécier la longueur, et qui est accompagnée d'une autre ligne parallèle dont la longueur varie. — Les résultats obtenus n'ont guère montré que le contraste modifie vraiment et régulièrement la longueur apparente d'une ligne. Il semble que cela tienne à ce qu'un autre facteur, la confluence, agisse tantôt dans un sens et tantôt dans l'autre. Chez les hommes, le contraste agirait plus: chez les femmes, la confluence. En 35? L'ANNKE BIOLOGIQUE. outre, quand il s'agit de reproduire la ligne, les hommes ont plus de ten- dance à la diminuer. — Jean Piiilii'I'E. "Watt (H.). — La stérèoscopie comme processus pïirement visuel, bisyslémi- f/ue, intrgratil'. — Lastéréoscopiocst-ello une forme complexe d'éléments senso- riels ? ^A^. commence par poser (|ue la stéréoscopie n'implique rien qui ne soit d'ordre visuel, et fait en particulier la critique des théories admettant la par- ticipation de certaines sensations musculaires. Il soutient ensuite que la stéréoscopie ne peut résulter do l'intégration de c(Ttaines dilîërences (contre la théorie physiologique faisant dériver la profondeur de l'intégration de deux points bisystématiquement disparates). — On doit reconnaître la forme comme la première base de la stéréoscopie. — Par ailleurs. "W. se l'efuse à poser en principe une correspondance originelle entre les deux yeux : mais il estime que deux organes anatomiquement distincts peuvent venir en coopération quand ils subissent constamment linfluence d'une cause unifiant leur fonc- tionnement. Passant au rôle de la forme dans les cas les "plus élémentaires de stéréoscopie, il s'efforce de le dégager, et passe à ce qu'il appelle les lois de la disparité bi- systématique. Cette théorie suppose une différence origi- nelle entre nos deux systèmes visuels, ce qui appelle pour le développement pratique de la vision un accord entre les deux systèmes d'organes : il finit en posant qu'aucune théorie de la stéréoscopie ne peut se dispenser de dis- cuter comme il vient de le faire les éléments de ce problème. — Jean Phi- lippe. II. Mouvements et expressions. . a. Réflexes; émotions. Marie (Pierre) et Foix (Ch.). — Les syncinésies des hémiplégiques. — Dans ce mémoire, les auteurs se proposent de mettre au point une question et des faits qui leur paraissent avoir été mal interprétés. Quelques auteurs ont cru que le type des syncinésies était les mouvements de l'enfant, symétriques au début. Mais la symétrie n'appartient qu'au groupe des si/ncinésies d'imitation, et c'est le moins important des trois. De plus, il est difficile de provoquer chez l'enfant en bas âge des mouvements volon- taires autres que ceux de préhension : ces mouvements sont mêlés à de la gesticulation incessante, dont il est malaisé de les isoler; enfin la symétrie est loin d'être la règle pour les mouvements de ces enfants : ainsi, pour les membres inférieurs, les mouvements de pédalage, si fréquents,' sont asymétriques. Il faudrait faire intervenir la question d'âge. D'ailleurs certains auteurs ont bien montré que la symétrie n'est pas la règle à cet âge. Chez l'adulte, les mouvements syncinétiques sont théoriquement moins riches, mais en revanche plus faciles à observer. On retrouve chez l'adulte normal l'esquisse des syncinésies qui se développent dans certains cas patho- logiques. Parexemple, la siincinésie globale : contraction globale des muscles du membre hémiplégique à l'occasion d'un effort exécuté par le côté sain ou même parle côté malade. Mais chez le normaL un effort détermine de même une légère mise en tension avec hypertonie de tout l'appareil musculaire. On sait que la traction simultanée d'une main sur l'autre en sens inverse augmente le réflexe rotulien : le réflexe achilléen apparaît mieux quand le malade serre avec effort le dossier de la cliaise d'examen. Cette hypertonie est l'esquisse de ce que l'on observera chez rnémiplégique. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 353 Pour la syncinésie d'imitation, serrer le poing d'un côté ne détermine pas toujours du poiny serré de l'autre côté : parfois, au contraire, il y a un peu d'ouverture des doigts de l'autre main. Par contre, les phénomènes d'adduction et d'abduction associés des membres inférieurs, existent certainement chez le sujet normal : mais ce sont des si/ncinésies de coordination. Les meilleures preuves de syncinésie seraient la facilité d'exécuter les mouvements symétriques, tandis que les rounds de sens inverse exécutés simultanément sont toujours difficiles, parfois impossibles pour certains sujets : l'expérience est surtout démonstrative pour les rounds tracés dans le sens vertical. Encore s'agit-il, pour ces mono-symétriques, de syncinésies volontaires. Les syncinésies primordiales de coordination (allongement et raccourcisse- ment du membre inférieur) se retrouvent aisément chez le sujet normal : dans les mouvements automatiques de la marche (surtout de la marche sur place) on retrouve aisément la syncinésie de raccourcissement au temps de fixation du membre, et celle d'allongement au temps d'appui, lorsque le membre se tend pour se lancer dans un nouveau pas. Il y aurait d'autres exemples à citer. Les trois groupes principaux de syncinésies (d'imitation, globales, de coor- dination) ont donc tous leur fondement primitif chez l'homme normal : les cas pathologiques n'en sont que l'exagération. Mais les conditions pathologi- ques dans lesquelles se produit cette exagération nous conduisent à donner à ces trois sortes de syncinésies une signification différente. Dans chacun de ces groupes, les conditions d'apparition, la pathogénie et la physiologie sont différentes. 1° Si/ncinésie globale : c'est essentiellement un mouvement spasmodique, au même titre que la contracture et l'exagération des réflexes. Le mouvement qu'elle entraine est superposable à celui dans lequel la contracture immo- bilise le membre : elle constitue donc une exagération passagère de l'atti- tude fixe (lue détermine la contracture : elle porte comme la contracture sur tous les muscles, et, dans les deux cas, ce sont les groupements les plus forts qui déterminent l'attitude. Et telle est laconnexité des deux phénomènes qu'on peut se demander si la contracture, hypertonie de l'état de veille et d'activité volontaire disparaissant plus ou moins pendant le sommeil, n'est pas une perpétuelle syncinésie globale immobilisée secondairement par des raideurs articulo-musculo-tendineuses. En tout cas, les deux faits ont un fonds commun et sont de même origine. La syncinésie globale est un signe organique de lésion du faisceau pyramidal, toutes les syncinésies ne pouvant pas indifféremment se rencontrer dans n'importe quelle variété d'hémiplégie. 2° Syncinésies d'imitation (prises au sens oii les ont définies les auteurs, et non au sens de Raimiste). Les unes sont propagées du membre sain au membre hémiplégique, et les autres du membre hémiplégique au sain : les unes sont distinctes des autres. Les premières (d'un membre hémiplégique à un sain) sont fréquentes dans les hémiplégies infantiles avec ou sans hémi- chorées ; il leur faut rattacher certaines syncinésies volitives, ou tenant à l'idiotie, à la débilité motrice. Souvent le phénomène peut être inhibé par la volonté, et de façon même complète. MiiLLER a noté que l'exécution d"un mouvement duii côté favorise son exécution de l'autre côté : par une habitude peut-être primitivement incon- sciente, le malade exécute le mouvement du côté sain, pour mieux l'ébaucher du côté malade. La gène des fonctions motrices, d'origine pyramidale ou non, la débilité mentale favorise ces syncinésies. l'année biologique, XXI. 1916. 23 354 L'ANNÉE BIÛLOGIQI E. Mais lorsque la synciaésie d'imitation va du côté sain au côté malade (ce qui est rare), les choses se passent autrement. Elle manque presque toujours dans riiémiplégie banale : on la trouve dans des cas d'hémiplégie infantile ou de maladie de Little avec hémiathétose ou h'émichorée, dans des cas d'hémiparésie où il y a lésion du thalamus, etc. Elle peut aussi être inhibée par la vhlonté, en partie du moins. Elle parait surtout liée aux hémiplégies avec hémichorée ou avec lésion de la couche optique. 3'^ Syncinésies de coordination : elles se retrouvent dans toutes les variétés d'hémiplégies, et probablement sont le fait de l'interruption de la voie pyra- midale. Elles dépendent du fonctionnement- automatique de la moelle exagéré et libéré par la suppression du contrôle des centres supérieurs : elles sont donc fonction de l'automatisme médullaire au même titre que les réflexes d'automatisme : elles sont en rapport étroit avec ces réflexes comme la syncinésie globale avec les réflexes tendineux ou les contractures. Les conditions mécaniques sont insuftisantes à expliquer les mouvements conjugués de cet ordre : il faut remonter à une contraction active associée, laquelle constitue essentiellement et avant tout le moyen mécanique de leur réalisation. Ces Syncinésies reproduisent complètement les réflexes auxquels la plu- part des auteurs donnent le nom de réflexes de défense, et qui dépendent en réalité de l'automatisme médullaire : ainsi la syncinésie de raccourcisse- ment reproduit, dans tous ses termes, le réflexe des raccourcisseurs ; de même celle d'allongement. Les mêmes synergies s'élaborent en dehors de la volonté, tantôt à propos d'un réflexe, tantôt à propos d'un mouvement commandé : toujours dépendant de l'automatisme médullaire. Ce que la moelle exécute de préférence, ce sont les mouvements complexes aux- quels, chez l'individu et dans l'espèce, la voie a été frayée le plus fréquem ment : la marche, etc. Seulement, le normal peut s'y opposer; le malade ne le peut. Ainsi, « même normalement, l'automatisme des centres inférieurs se marie harmonieusement à l'exercice de la motilité volontaire, si bien qu'il n'est peut-être pas un mouvement, parmi les plus simples en apparence, qui n'éveille les synergies fonctionnelles de la moelle ou du bulbe. Reste à re- chercher la physiologie dans trois syncinésies. Pour M. et F., les synciné- sies globales sont un renforcement passager de cette hypertonie musculaire, dont la permanence cause les contractures : les syncinésies d'imitation ré.sul- tent non d'une transmission d'ordre d'un côté à l'autre, mais d'un état d'hyper- excitabilité, se traduisant par l'association fréquente de mouvements invo- lontaires choréo-athétosiformes, et procédant souvent d'une lésion des gan- glions centraux et plus spécialement de la couche optique ; les syncinésies de coordination sont des phénomènes d'ordre médullaire. Maintenant, pour l'exécution des mouvements volontaires ou d'usage, la syncinésie d'imitation ne cause qu'une gêne très médiocre; la syncinésie de coordination est a la fois une cause de trouble et d'amélioration ; elle aide souvent en exécutant autoioiatiquement des mouvements qui auraient été impossibles du côté volontaire; quant à la syncinésie globale, hors de rares exceptions, c'est un grave obstacle à la motilité volontaire : elle est complè- tement réflexe, indépendante de la volonté, peu ou pas modifiable par elle. 11 faut l'attaquer de biais, par ce que M. et F. appellent : la gymnastique syn- cinétique. — Jean Philippe. b) Lashley (K. S.). — Le ré/Lexe salivaire chez l'homme, et son utilisation en psycholor/ie. — Après un bref résumé des directions antérieurement XIX. — FONCTIONS MENTALES. .355 prises par ces recherches, L. examine d'abord .sur les sécrétions de ces glandes, en l'absence de toute stimulation, les observations d'un certain nombre d'auteurs, puis les expériences faites pour inhiber cette fonction. Il passe ensuite au réflexe conditionné cliez l'homme, discute les données que l'on a déjà obtenues, et conclut seulement que si les recherches en ce sens ne montrent pas autre chose pour Fhomme (jue ce qui a été constaté chez les animaux, cela justifiera déjà lai'gement l'intérêt que les psycholo- gues ont attaché à ces recherches. Une abondante bibliographie complète cet article, un peu écourté. — Jean Philippe. Austregesilo (A.) etTixeira Mendes. — De l'association desréfJexes ou sym-é/lexie [XIX, 1"]. — Les synréflexies sont aux réflexes ce que les synci- nésies sont aux mouvements. La distinction entre automatisme et réflectivité est une subtilité de doc- trine : les réflexes sont toujours des réponses à des excitations externes (physiques ou chimiques) ou internes (provenant de la fonction des organes, et par conséquent du métabolisme). Les réflexes eux-mêmes peuvent être internes (viscéraux ou organiques) ou simples (réflexes proprement dits) : les uns et les autres peuvent s'associer. Un réflexe superficiel peut s'associer avec un autre superficiel, ou un autre profond; un viscéral peut s'associer avec un profond; les trois variétés peuvent s'associer entre elles. Essentiellement, l'association existe quand une association simple déclanche deux ou plusieurs réflexes simultanés (le réflexe associé diffère donc du réflexe associatif, dit aussi conditionnel, lesquels résultent d'excitations sensorielles adjointes à celles qui produisent habituellement le réflexe : ici, il faut donc plusieurs excitations pour un seul réflexe, au lieu d'une seule pour plusieurs réflexes. C'est au réflexe provoqué par plusieurs excitations qu'happa rtient le réflexe conditionnel de Bechterew. Si l'on observe un réflexe paradoxal, on voit qu'il y a diff'usion de l'excita- tion ailleurs qu'aux groupes de muscles qu'elle a l'habitude d'exciter : ce qui suppose déviation de l'arc réflexe, passage de l'excitation ailleurs qu'en sa voie naturelle. Si l'excitation passait par sa voie naturelle et par une autre, il y aurait double réflexe, ou association de réflexes. C'est ce dernier cas qui constitue la synréflexie. Les réflexes associés se divisent en simples et" complexes : ceux-ci sont du domaine de la psychologie : des excitations de diverses sortes peuvent au même titre les produire. Ils s'irradient facilement, s'épuisent aisément, et peuvent être déterminés par une excitation minime. Mais ces réflexes asso- ciés sont encore mal systématisés ; on peut seulement dire qu'en général ils se produisent dans les lésions médullaires destructives ou irritatives des faisceaux pyramidaux, plus rarement dans les lésions des cordons posté- rieurs de la moelle, ou aussi des racines et des nerfs périphériques. — Jean Philippe. 6) 'Watson. — Rôle du réflexe conditionné en pst/chologie. — 'W. avait pré- cédemment insisté sur la nécessité de s'astreindre, si l'on veut développer une méthode psychologique complétant l'introspection, à mettre chaque fait à sa place. Insistant à nouveau sur les avantages de ce principe directeur, il en montre l'application en résumant les travaux faits à l'Université de John Hopkins pour étendre les procédés d'investigation dont Bechterew s'est servi pour étudier les réflexes conditionnels. "W". estime que l'on peut appliquer 356 L'ANNEK BIOLOGIQUE. cette méthode à l'iiomme sans modification essentielle, pour résoudre beau- coup des problèmes qui se posent à propos des sensations. Ainsi pour les sensations olfactives. — Nous connaissons peu de chose sur leur acuité, la sensibilité différentielle au stimulant olfactif, la classification de ces stimu- lants, leur influence sur la vie émotionnelle. Il y a là un vaste champ d'inves- tigations, et la méthode de discrimination y reste liien insuffisante. — Pour toutes les formes d'expériences sur la lumière, les formes, les distances. Tacuité visuelle, etc. cette méthode est applicable : elle parait la seule appli- cable h l'étude (les images visuelles consécutives chez l'animal. C'est proba- blement la seule qui permette de mesurer l'acuité auditive, la sensibilité différentielle aux bruits, au timbre, etc. Elle permet aussi de mesurer la sen- sibilité à la température, aux contacts, la faculté de localiser, etc. A ces considérations, "W. a joint des figures et des graphiques pour éclairer ou démontrer l'application de cette méthode dans certains cas, et à certains animaux. —Jean Philippe. Poster et Rœse. — La théorie tridimensionale des êmotinns du point de vue de certaines expériences. — Supplément expérimental aux études précé- demment publiées sur ce même sujet par Titchener et Hayes. Les conclusions de F. et R. ne sont pas absolument d'accord avec les précédentes, et l'auteur en appelle à de nouvelles expériences, pour déterminer s'il faudra modifier la théorie ou la méthode de recherches. — Jean Philippe. Stumpf. — Apologie des sensations affectives. — Revenant sur un travail par lui publié dans cette revue en 1907, l'auteur, prenant à partie tous ses contradicteurs, essaye d'établir à nouveau l'existence de sensations affectives qui seraient de véritables « co-sensations », en dehors de celles qui s'expli- quent par des organes spéciaux comme les points de la peau, dont l'excita- tion est indispensable pour qu'il y ait douleur cutanée, et les nerfs sensitifs qui en partent. Ces sensations seraient d'origirie centrale, corticale ou sous- corticale, mais très différentes cependant des sentiments proprement dits, d'origine centrale eux aussi mais causés par des représentations et non point par des sensations. 11 refuse de considérer ce qu'on nomme le « ton affectif » d'une sensation comme une simple qualité de celle-ci, à mettre sur le même rang que son intensité, sa qualité proprement dite, sa hauteur s'il y a lieu de parler de quelque chose de tel. Il s'y oppose d'autant plus que, de l'effort qui se joint à une sensation, il est possible aussi de considérer la qualité et l'intensité. D'un autre côté, il n'est pas nécessaire, pour qu'il y ait sensation, que de toutes on puisse parler de même en tout point : le peut-on d'ailleurs pour celles que l'on hésite le moins à appeler sensations ? Les sensations affectives ont leurs particularités propres »comme celles de l'ou'ïe, de la vue, comme celles du froid et du chaud. Au reste il n'y a là qu'un mode de synesthésie, c'est-à-dire d'un genre de phénomènes psychi- ques dont une partie notable est tout à fait normale. Et ce qui montre avec évidence l'origine centrale de ces sensations affectives comme des autres faits de synesthésie, c'est leur variabilité extrême suivant les individus et suivant les moments, tandis que les sensations non affectives présentent un haut degré d'uniformité et de constance. II est remarquable aussi que sou- vent le souvenir d'une sensation peut s'évanouir ou à peu près tandis que celui de la co-sensation affective reste très vif et peut même devenir quasi hallucinatoire. Bien entendu il se fait des fusions des deux sortes de sensa- tions comme de beaucoup d'autres états mentaux, jnais qu'importe, si, ori- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 357 ginairement, et aussi pour la conscience qui s'analyse, il y a deux processus et deux états qui en résultent? Au fond, des sensations affectives de cette sorte ne sont pas plus surprenantes que des sentiments déclanchés par des représentations, ou des impressions de plaisir ou de déplaisir déterminées de l'intérieur en même temps que d'autres par elles-mêmes indifférentes. Et lorsque, par exemple, une sensation est agréable à la fois par son con- tenu et par « l'acte de la ressentir » en même temps qu'une autre avec laquelle elle s'accorde pour notre sensibilité, il y a tout ensemble sensation affective au sens ici spécifié et sentiment. S. avoue sans détours que sa thèse repose davantage sur l'observation intérieure que sur la physiologie, mais en pareille matière comment la contredirait-on du point de vue phy- siologique? — Albert Leclère. Angell (J. R.). — Retour sur la théorie des Émotions de W. James. — Si James revenait et se trouvait en présence des faits que nous connaissons aujourd'hui et qui ne l'étaient pas lorsqu'il formula sa théorie, il s'intéres- serait plus, A. en est convaincu, à la réalité des faits qu'à la réalisation de n'importe quel point de sa théorie ; laissant de côté tout ce qui peut être contesté dans ce qu'il a écrit, il ne tiendrait sans doute qu'à ces deUx points : I" le fond instinctif des réactions émotives; 2" l'invariable répercussion cor- ticale de ces effets réflexes dans les muscles, les glandes et les viscères. Toute théorie qui admet ces deux bases se réclame de W. James. — Jean Philippe. a) Ribot (Th.). — Sur une transformation de la peur. — L'émotion du sublime est de formation secondaire et complexe ; elle est « issue de l'une de nos émotions primaires qui est la peur ». L'idée d'une force supérieure qui s'impose, qui subjugue, est fondamentale : l'étendue et le temps sans limites, la masse gigantesque, le mouvement furieux des forces de la nature, la grandeur de l'action humaine dans l'héroïsme, la puissance formidable d'une force supra-sensible sont autant de facteurs d'autant de sentiments du sublime ; le sublime esthétique « ne représente qu'une fraction fort modeste et ne se distingue ni parla fréquence ni par la puissance » (p. 377). Un choc affaiblissant notre personnalité amène en tous ces cas d'abord la réaction défensive de notre instinct de la conservation,, ensuite un élan momentané de sympathie, de « participation », avec (condition essentielle) la conscience ou subconscience de notre sécurité; la peur envahit donc le moi subliminal, mais très faiblement, déterminant des gestes et attitudes d'ordre spécial ; la mimique est alors toute différente de celle qui accompagne la délectation esthétique. L'importance des phénomènes moteurs est donc à souligner ici, par réaction contre une conception intellectualiste qui confond tout le sen- timent du sublime et les sentiments esthétiques. — G. L. Duprat. Giessier (C. L.). — Analyse des phénomènes de peur. — Ce travail, malgré l'abondance des exemples donnés, contient, sous une forme souvent inutile- ment abstraite, une foule de remarques qui gagneraient à être exposées de façon moins schématique. 11 est difficile de faire autre chose, dans un compte rendu forcément sommaire, que de dégager certaines théories de l'auteur, choisies à raison de leur portée. Pour G., la peur, qu'il étudie ici seulement sous sa forme la plus élémentaire, est l'une des émotions les plus primitives ; elle doit être tenue pour telle vu la simplicité du processus mental qu'elle constitue, vu la pauvreté'de ses déterminations, vu la violence relative qui 358 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la caractérise même quand elle n'est pas intense, enfin vu la novicité quelle manifeste pour la cohésion et l'équilibre des éléments de l'individualité dès qu'elle dépasse une certaine intensité (il renvoie sur ce point à sa théorie de la Sclbstdircmjjtioii des Jndividitums, exposée dans : Die (iemuthsbeiregun- rjen and ihre Beherrschung , Barth, Leipzig, 19(M)). Selon G. elle serait tou- jours, d'abord, un fait de surprise, causé par le contraste entre une situa- tion psychique donnée et une autre, inattendiu;, qui se trouve brusquement imposée du dehors. Il s'agit pour le sujet de s'adapter à cette nouvelle situa- tion, créée par des représentations ou par des sensations pouvant présenter un caractère menaçant. Mais la menace fùt-elle anodine, il y a tou- jours une désorientation momentanée, état pénil)le à faire cesser et dont la cause est souvent, en partie, l'incomplétude, le vague primitif de la représentation ou de la sensation déterminant la peur. Pour faire cesser cet état pénible, deux sortes de moyens sont spontanément mis en œuvre : il faut identifier la cause de la peur, et se défendre contre elle. Mais ce double travail ne se fait pas au moyen d'un raisonnement posé et serein ; les pro- cessus intellectuels employés sont hâtifs, analogiques. paral,ogiques parfois, et les actes défensifs sont effectués à l'aide de mouvements en partie plus ou moins inappropriés, en partie du hasard des voies suivies par l'excitation centrale qui s'irradie. Plus la peur est forte, plus ces mouvements sont in- tenses, nombreux, incoordonnés comme le sont, de leur côté, les éléments idéels ou émotifs et les as^sociations psychiques qui président à ces mouve- ments. L'article de G. se termine par une comparaison de la peur et du rêve dont certains points n'ont rien d'artificiel, consistant sur les illusions et les hallucinations qui font partie intégrante de la peur, et remarquant que celle-ci s'apparente par là au rêve et à tous les états qui s'en rapprochent (il note en passant la fausse gravité de nombreuses émotions infantiles, la mentalité de l'enfant ressemblant longtemps plus ou moins à celle du rê- veur), il cherche et trouve d'autres analogies, spécialement, au point de vue physiologique, une vaso-constriction des petits vaisseaux du cerveau, une atonie et une incoordination musculaires que l'on rencontre aussi dans la fatigue. Plus frappantes encore sont les analogies psychiques : 1' « assimi- lation » substituée à r « apperception », un même affaiblissement du pouvoir de synthèse mentale, celle-ci étant livrée de part et d'autre aux hasards des dispositions de l'état psychique présent et d'associations sans direction rai- sonnable et ferme, — d'où des anachronismes et des métachronismes ab- surdes, — enfin, chez l'effrayé et chez le rêveur, également, des faits d'hy- permnésie et des troubles du langage. — A. Leclère. Plaisir t'i soulf'rance. Becker (Erich). — La thèse de B. se résume ainsi : Le plai.sir et le déplaisir sont essentiellement différents des états non-algédoniques. Ces derniers consistent en mélanges de sensations, de particularités formelles du flux de la conscience, d'états intellectuels, tous modes de psychisme pouvant se combiner diversement entre eux. Pour le plaisir et le déplaisir, ce sont des éléments de la conscience; ils sont toujours suscités par d'au- tres faits, et ils sont d'une qualité à part, ils se distinguent d'abord par leur non-indifférence et en conséquence par le rôle biologique qu'ils jouent dans la vie organique ainsi que dans la vie mentale même. Le nom de sentiment ne doit pas être donné au plaisir et à son contraire, qui, sans être des sen- sations, sont cependant comme celles-ci des faits élémentaire de la con- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 359 science; ce nom doit être réservé à l'ensemble des états complexes de l'âme qui se présentent comme des états du sujet même. Le plaisir et son con- traire se présentent aussi comme choses essentiellement subjectives, mais il n'importe, car il s'agit ici d'états résultant de facteurs toujours multiples, parmi lesquels d'ailleurs tantôt se trouvent et tantôt ne se trouvent pas d'élé- ments algédoniques. Leur composition peut extrêmement varier. Quelle que puisse être la complexité des causes du plaisir et du déplaisir, ils demeu- rent des faits simples comme le sont les sensations dont ils sont comme une espèce à part et qu'ils supposent invariablement, tandis que les sen- timents même les plus simplement causés sont toujours en soi des faits de synthèse. La liste des sentiments est considérable. II y faut signaler d'abord, avec W'uNDT, la tension et le relâchement, l'excitation et l'apaisement mentaux, toujours formés de nombreuses composantes, et irréductibles au plaisir et au déplaisir à l'égal des manières d'être mentales dont l'énumération suit. De tous ces états, la confusion et l'impossibilité de les localiser est pareille à celle des états algédoniques; ce sont là, avec une subjectivité qui n'est ja- mais nulle, des analogies avec ces derniers qui ne sont pas négligeables ; les uns et les autres sont justement étudiés ensemble par le psychologue. Lipps parle avec raison d'un sentiment d'activité ou de passi\ité; ces der- niers ^ont susceptibles de se mélanger à d'autres, par exemple à des faits de tension comme l'attention ou l'attente. Le sentiment du vouloir serait très distinct, selon B.. de celui de l'activité, qui souvent ne le contiendrait pas. Lrpps met à part un sentiment d'effort que rien au reste n'empêche d'expliquer par des processus centripètes pour tout ce qui, dans l'effort, n'est pas proprement psychique. Une importance spéciale doit être attribuée aux diverses formes de Tétonnement et à l'hésitation. De son côté, l'activité intellectuelle est à la base de sentiments nombreux comme ceux de l'égalité, de la différence, etc. Avec ceux-ci s'accuse au minimum la subjectivité qui est maxima dans les sentiments ci-dessus nommés, et pourtant il est impos- sible de ne pas les caractériser eux aussi comme des sentiments. B. examine assez longuement la thèse Ribot-James-Lange, jusque dans sa forme la plus paradoxale, celle où le plaisir et le déplaisir eux-mêmes sont regardés comme des résultantes d'une multiplicité de sensations ; il lui semble que toujours l'effet agréable ou désagréable d'une sensation soit extérieure soit intérieure est quelque chose de spécial, d'irréductible, à quoi le support même d'une sensation. — support qui, suivant lui, ne manquerait jamais, — oblige absolument de reconnaître sinon une autonomie véritable, du moins une originalité réelle et un mode d'action à part. B. étudie en passant les états d'âme que l'on pourrait être le plus tenté de confondre avec une cénesthésie purement sensorielle, et montre que ce qui les détermine et les alimente, ce sont des plaisirs et des déplaisirs tels qu'il les définit, à savoir des émotions simples tantôt très et tantôt très peu conscientes, mais toujours irréductibles, vraies formes élémentaires de conscience. Cet article contient des remarques de détail intéressantes, celle-ci par exemple : des excitants comme les épices produisent une douleur, légère, sans déplaisir. — A. Leclère. GrzegorzcTvska (M.). — Essai sur le développement du sentiment esthé-' tique. — Ce travail débute par un exposé historique de la question où l'auteur estime que l'esthétique a été engagée dans la voie expérimentale par Fechner en 1879 [ce qui donne une date un peu trop récente] et analyse la plupart des méthodes employées pour mesurer le sentiment esthétique. Ce senti- 360 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ment lui parait mesurable dans ses qualités les plus variées : et son but est d'en mesurer le développement chez les enfants. La méthode employée consistait à présenter des reproductions de tableaux colorés, en opérant sur des séries d'enfants de même condition sociale et du même âge. I/auteur a voulu déterminer l'influence du sexe, en opérant sur des enfants des deux sexes; en étudiant les enfants à des Ages difïërents, elle détermine l'influence de l'âge. — Les garçons apprécient mieux les beautés dites ï de l'art > et, pour les beautés de la nature, sont supérieurs aux filles en ce qui concerne les éléments sensoriels et l'interprétation de l'élève; les filles sont supérieures au point de vue des sentiments et émotions ; elles sont supérieures aussi au point de vue de la description. Limage que la vue de l'objet esthétique a formée chez l'enfant est sujette à la transfor- mation que subissent toutes nos images : mais, au lieu de devenir plus généralisée et abstr-aite, elle s'amplifie, fait que l'auteur afîribue à ce que les caractères esthétiques sont éminemment propres à nourrir l'imagination. Chez les garçons, lorsqu'ils ont dépassé l'adolescence, les représentations relevant de l'art sont préférées : chez les filles d'âge correspondant, sont préférées au contraire les représentations d'une belle nature. Mais il faut tenir compte, selon la remarque de l'auteur, du plus ou moins d'éducation esthétique reçue par les écoliers : souvent cette éducation est purement livresque ou scolaire, parce qu'on ne met pas l'enfant en présence de l'œuvre d'art elle-même, dans un musée, etc. Il n'en reste pas moins que le sentiment esthétique se développe avec l'âge, tout au moins â partir de dix ans : l'appréciation de la technique et des éléments sensoriels l'emporte chez les garçons ; les sentiments, les émotions, l'activité de l'imagination dominent chez les filles. Les garçons sont plus précis dans leurs souvenirs : les filles y ajoutent davantage d'éléments fournis par leur imagination propre. — Jean Philippe. b. Mouvements. Langages. b) Dearborn (G. "V. N.). — Mouvement, cénesthésie et mentalité. — L'auteur commence par constater que l'installation et le fonctionnement des laboratoires de psychologie a eu pour résultat, trop souvent, d'amener la psychologie scientifique à se détourner de l'introspection et à perdre de vue les données que fournit celle-ci et que ne peuvent remplacer ni les chiffres ni les mesures inscrites par les appareils. Cette orientation, dit-il, est en train de changer et l'on revient peu à peu à une intro- spection qui a, il est vrai, une forme différente de celle de nos prédécesseurs que l'on avait abandonnée. Prenant comme exemple l'étude de la cénestbésie, qui donne lieu à l'introspection de nos sensations de mouvement, l'auteur énumère un certain nombre des contenus dans ce terme synthétique ; c'est le plus grand réservoir de sensations, et il le faut observer, contrôler, éduquer, si l'on veut connaître le fond de soi-même et devenir maître de soi. La cénesthésie nous donne à la fois le reflet sensoriel et subsensoriel de tous les change- ments actifs et passifs qui surviennent dans notre organisme : elle repré- sente à la conscience le ton général de nos muscles, l'équilibre et la réaction de nos attitudes, les relations respectives des innervations antagonistes, l'irradiation, les volitions, la réflexion, la respiration mécanique, la circu- lation, la digestion, l'excrétion et un certain nombre de fonctions connexes. Chacun de ces états implique une certaine action du cerveau dont nous avons conscience sous forme claire ou obscure. XIX. - FONCTIONS MENTALES. 361 La psycliologie de laboratoire n'a de raison d'exister et ne peut avoir d'application pratique que dans la mesure où elle détermine les tenants et les aboutissants de ces états, et s'attaclic à en expliquer l'évolution. — Jean Philippe. c) Ribot (Th.). — La conscience tactile-motrice pure. — Les mouvements ont une fonction maîtresse ; ils coordonnent, unifient, systématisent les don- nées de l'expérience; ils favorisent le travail de l'intelliKcnce. Les sourds- mucts-aveugles de naissance, qui ne peuvent connaître le monde extérieur que par des sensations tactiles et kinesthésiqucs, présentent un état où l'ac- tivité tactile-motrice règne en souveraine ; par l'éducation ces sourds-muets parviennent à remplacer la parole par des mouvements et l'audition par la perception de vibrations, les aveugles apprennent « à voir avec les doigts », il acquièrent le « sens des espaces i> ou « sens frontal ». sorte de perception à petite distance liée à l'audition. Ainsi la forme de conscience des sourds- muets et des aveugles est purement spatiale, constituée surtout par l'activité motrice ; à peine peut-on ajouter des données olfactives et thermiques ou thermo-électriques et les sensations organiques. Cependant les sourds-aveu- gles peuvent abstraire et généraliser. L'abstraction tactilo-motrice leur permet la pensée par concepts ; ils conçoivent l'espace et même la durée (surtout par des rythmes vitaux). Rien ne s'oppose à ce qu'ils fassent preuve d'invention mécanique; Hélène Keller a montré de l'imagination romanes- que. « A celui qui ne voit, ni n'entend il reste une part de capital non dé- pensé par les yeux et les oreilles, qui peut être dérivée vers d'autres fonc- tions, utilisée d'une autre manière, permettre de nouvelles adaptations ». — G. L. DUPRAT. Me Comas (H. C). — Les extravagances dans les théories motrices de la, conscience . — L'entrée en ligne de compte des théories biologiques dans la psychologie, a mis au premier plan les théories motrices de la conscience. Cependant les tentatives pour formuler ces théories n'ont pas encore produit un exposé qui présente leur ensemble d'une façon cohérente : M. C. le montre en relevant quelques phrases prises dans l'exposé de ces théories. De là il conclut à leur impuissance. — Jean Philippe. Thorndike (Edward L.). — L'action idéo-molrice {Ideo-molor action). — On a admis trop aisément un rapport idéo-moteiu' fondé sur on ne sait quelle ressemblance (likeness) de la représentation et du mouvement correspon- dant. « L'expérience montre que les anticipations Imaginatives des mouve- ments corporels ne sont suivies immédiatement par ces mouvement qu'au- tant que des corrélations nerveuses ont au préalable établi une connexion appropriée, renforcée par l'exercice... JI n'y a pas dans la constitution origi- nelle de l'homme de lien entre les idées des actes et les actes eux-mêmes : la prétendue ressemblance est sans efficacité... » De plus, il faut renoncer à voir dans la perception d'un acte accompli par autrui la raison suffisante de la reproduction de cet acte par le témoin, sauf en ce qui concerne la conta- gion du rire, la réponse spontanée au sourire, la direction donnée par imita- tion à l'attention dans la vision d'un même objet. Ni les gestes, ni l'accent, ni le rythme, ne s'imitent spontanément. Les enfants qui apprennent à écrire ou à dessiner d'après des modèles montrent nettement combien « le schème perçu est impuissant à organiser les éléments du comportement ana- logue » .sauf lorsque l'exercice a établi au préalable le lien nécessaire entre les réponses motrices et la perception des modèles. — G. L. Dupr.vt. .m LWNNEE BIOLOGIQUE. DouglassiA. A. . et Dealey "W. L.l — Élude éducative de petits mouve- ments.— D. etD. ont organisé une technique pour chrono-photographier cer- tains mouvements délicats, de façon à ce ([u'ils laissent une sorte de tracé qui peut être lu à peu près comme les graphiques de Marey. Sur le segment du corps dont on veut suivre les déplacements, on fixe de petites ampoules élec- triques, dont la lumière se déplace, suivant les mouvements dans l'espace du point où elle est fixée : cette lumière ainsi déplacée, laisse une trace lumi- neuse sur une pellicule, repérée de façon à permettre de mesurer le temps des déplacements : on peut ainsi suivre les variations du mouvement dans l'espace et déterminer lo temps propre à chaque étape de ces variations. D. et D. présentent des chronocyclographes d'enfant dessinant, etc., et des graphiques déterminant comparativement l'activité dépensée par les divers segments du corps dans Taccomplissement du même acte. Cette méthode permet également de comparer la manière de travailler de deux ouvriers, pourquoi l'un est adroit, l'autre maladroit, à quel moment et sous quelle orme apparaît la maladresse, etc. — Jean Puilippe. Smith (S.) et Gordon Holmes. — f'n cas d'apraxie motrice bilatérale avec troubles de l'orientation visuelle. — Dans un cas de blessures du crâne par shrapnell, pénétrant au niveau du nasion droit, extirpé sous le cuir chevelu (temporale gauchei, les suites ont été, sans parésie. ni- ataxie, ni trouble de la sensibilité, une certaine incapacité à exécuter des actes sim- ples qui étaient familiers. En outre, les objets situés en dehors de la partie centrale du champ visuel n'attiraient pas l'attention du blessé, bien qu'il les vit parfaitement; de même, incapacité de localiser dans l'espace, les objets perçus par les régions péripliériques de la rétine. Le cerveau avait été pénétré au niveau de la partie supérieure et po.sté- rieure au gyrus supramarginal droit; le projectile était venu passer derrière la zone de Wernicke pour sortir à la partie inférieure du girus supraraargi- nalis gauche. — Jean Philippe. Peterson (Jos). — Illusion d'orientation. — Les oiseaux et d'autres ani- maux, les sauvages et les enfants paraissent avoir plus ou moins une orien- tation « demi-centrique », mais déjà le système d'orientation égo-centrique demande nombre de connaissances concrètes (« imagerie considérable ») en fonction les unes des autres et notamment une expérience courante de l'orientation familière ; dès lors, il n'est pas surprenant de trouver à coté de ceux dont l'orientation est correcte, ceux dont elle est fausse et ceux qui paraissent désorientés. L'illusion chez la plupart des mal orienté.s. varie de KO à 180°. Une erreur de ISO" est fréquente. Parfois la désorientation surgit soudain par suite de l'absence ou de l'addition d'éléments d'appré- ciation, parfois elle se produit lentement. Des attitudes motrices coordon- nées, complexes, sont nécessaires; et parfois elles entrent en opposition ou elles s'ajustent mal; d'où une grande variété d'illusions d'orientation. — G. L. DUPRAT. b) Philippe 'D"" Jv). — Technique mentale d'un système de gymnastique : la méthode de lÂn'i. — Les images motrices sont « premières en fait et en date »; elles servent de base à toutes les autres. C'est pourquoi Venchaine- ment de nos images motrices a une importance capitale pour l'évolution de notre moi et pour la succession do nos états intellectuels. L'acte moteur XIX. - FONCTIONS MENTALES. 363 implique le geste, l'image, l'intermédiaire entre l'image et sa réalisation, enfin la mise en œuvre organisée par l'habitude ou l'effort. Imposer une méthode de gymnastique, c'est façonner les plus vastes régions du système nerveux et les bases mêmes de la personnalité. La technique mentale de LiNG vise à la régénération complète par l'organisation de l'activité muscu- laire; mais la méthode de Ling repose sur Va priori et pas même sur une observation limitée, fragmentaire; LiXG < part du simple » et avance more geometrico; la gymnastique suédoise organise les énergies musculaires en vidant l'imagination créatrice et « supprimant toute spontanéité d'intui- tion pour agir ». Le geste des mouvements suédois présente des contours nets et définis; les schèmes de mouvements sont tracés d'avance... l'automa- tisme « découronne les centres psychologiques ». Rien n'est plus opposé aux jeux et mouvements spontanés de l'enfant où tout est synthétique et ob- jectif : la gymnastique française respecte au contraire le développement mental, se lie aux « clartés motrices de la conscience » et à l'initiative, tient compte de l'empirisme moteur (opposé au dogmatisme des idées abstraites). Ne vaut-il pas mieux « diriger l'orientation de notre activité des profondeurs de l'instinct au sommet de la moralité » que développer le mécanisme au détriment de l'esprit de finesse? — G. L. Duprat. c) États de rêve. b) Delage (Y.i. — Le rêve dans la littérature inoderne. — « Le rêve est un des plus puissants moyens que les romanciers puissent mettre en action ». Ils en ont fait un usage trop restreint, si l'on en juge par les meilleurs emprunts qu'ont faits aux documents de la vie subconsciente et intime, des écrivains tels que Shakespeare, Balzac, Zola, Hugo, Flaubert, Guy de Maupassant, Nodier, Hoffmann, Ed.uar Poe, Baudelaire, Bonnetain, Schuré, Wells, Hervieux, P. Loti, H. de Régnier, P. Adam, J. Lorrain, J. K. Huysmans, A. France. En général ces auteurs ont réduit le rêve à un rôle épisodique, cherchant en lui un prétexte à des descriptions, à des concep- tions plus libres » ; au lieu d'y voir une sorte de révélation du fond secret de i'àme individuelle. « La tolérance du rêve est presque infinie » cepen- dant; tout est permis, sauf le recours au rêve comme insigne de divination, et la systématisation ou l'incohérence excessive. Pourquoi ne pas montrer dans le rêve « une source de consolation pour les déshérités de la vie » en même temps qu'un moyen de « fouiller dans le creux des circonvolutions cérébrales » ? — G. L. Dui'Rat. a) Delage (Y.). — Portée philosophique et valeur morale du rêve. — Le rêve a sans doute joué un rôle important dans la naissance et l'évolution des croyances spiritualistes ou religieuses de l'humanité, voire dans bien des superstitions (croyance aux incubes, aux succubes et aux scènes du sabbat i. Le rêve pourrait être une source d'auto-suggestions : ce qui expliquerait son influence sur bien des pensées, sentiments ou actes de l'état de veille. et l'existence d'obsessions pouvant mener même au crime. De plus les rêves « constituent un élément de haute valeur pour introduire dans la vie, si l'on sait en tirer parti, des plaisirs fins, délicats, arti.stiques, originaux et peu coûteux » : ils peuvent procurer des satisfactions imaginaires à des appétits ou désirs refrénés, qu'ils soient moralement prohibés ou matériel- lement irréalisables. La cérébration créatrice de l'état de rêve a sans doute besoin d'être complétée ou redressée ou épurée ; mais on ne saurait exa- :î()4 L'ANiNKE BIOLOGIQUE. gérer son rôle dans beaucoup de prétendues inspirations artistiques, voire techniques. Le rêve « prophétique », mieux nommé prémonitoire, mérite de retenir l'attention e il nous met quelquefois sous les yeux les dantiers aux- quels nous pourrions succomber », éclairant « les bas-fonds de notre na- ture intime ». Le moi des k pensées cachées ou inavouées » est dévoilé, en partie du moins, par le rêve ; or nous avons le plus grand intérêt à l'aper- cevoir, ne serait-ce que d'un « regard furtif... saclions en profiter ». — G. L. DupR.\T. Claparède lE.). — Sur la fonction du rêve. — La fonction du rêve est une fonction cVexercice (celui d'une imagination créatrice utile à l'espèce). Il y a des rêves d'anticipation qui permettent une préadaptation aux situations dans lesquelles on va se trouver. Ces rêves peuvent devenir des conditions pré- déterminantes des actions. Ils peuvent « renouveler et rafraîchir des sou- venirs et des images qui, n'ayant pas l'occasion d'être évoqués dans l'état de veille, risqueraient de s'évanouir pour toujours. En résumé, la fonction du rêve est « ludique, cathartique, de rafraîchissement », de distraction à l'égard des excitations extérieures, de préservation même contre les réveils intempestifs. — G. L. Duprat. Gregory (J. C). — Les rêves comme explosion psychique. — (Analysé avec le suivant.) Marshall fH. R.). — La conservation mentale et les rêves. — Ces deux études sont consacrées aux rêves. G. les étudie surtout en tant qu'ils troublent notre sens du temps : il estime que les rêves sont de rapides prises de conctact de l'esprit sortant de l'inconscience de sommeil, avec le monde réel oîi il a l'habitude de vivre. Durant l'établissement de ce contact, l'es- prit sort de son état comme ' par une sorte de détente, il se produit des sensations et des réveils de souvenirs. L'esprit réunit les uns et les autres : d'où le rêve ; mais l'accord est rare entre les parties réunies. Dans le rêve aussi la conscience passe de cet état explosif peu d'accord avec la réa- lité , à cette réalité : le rêve exprime ce passage. Parfois encore, ce sont des sensations réelles (phosphènes, etc.l, qui amènent la conscience au rêve. M. adopte un autre point de vue : il étudie d'abord la rétention, qui est un état physiologique autant que psychologique : il la différencie de la mé- moire proprement dite, avec laquelle on la confond trop souvent : et c'est sur la rétention qu'il organise la structure du rêve. Lorsque nous nous ré- veillons complètement, nous entrons dans une vie toute différente de celle du sommeil : mais dans les cas où, au lieu de nous réveiller, nous arrivons simplement au rêve, nous agrippons au passage certains états mentaux que nous amenons à la conscience claire, juste pour un moment : ces états avaient une certaine force dans notre sommeil. Seuls les états doués d'une certaine force, émergeant sur les autres, peuvent ainsi se présenter à la conscience durant le rêve. — Jean Philippe. Boirac (E.). — La sur/r/estion comme fait et comme hypothèse. — Autre chose est constater les faits qui se rapportent au terme commun « sugges- tion » ; autre chose est formuler une hypothèse scientifique sur le rôle de ces faits dans l'explication de diverses formes de la vie normale ou patholo- gique. L'Lcoie de Nancy a formulé une hypothèse trop affirmative en ce sens qu'elle subordonne tous les phénomènes d'hypnose à la suggestion, consi- dérée comme unique cause, — et trop négative en ce sens qu'elle nie l'in- XIX. - FONCTIONS MENTALES. 365 dispensabie distinction à établir entre la suggestion normale et la sugge.s- tion morbide. Celle-ci requiert une explication spéciale : les réducteurs ordinaires de la suggestion paradoxale ne sont impuissants que par suite d'une situation psycho-physiologique plus complexe que ne l'imagine l'Ecole de Nancy (p. 208). Le rôle très important de la cryptopsychie dans la sug- gestion mérite d'être mis en lumière. « C'est dans une modification ner- veuse et cérébrale, dans un état hypotaxique de l'organisme que réside la cause profonde et suffisante des phénomènes dont la suggestion de l'opéra- teur n'e.st que l'c/ccasion. » Les effets subjectifs de la suggestion, employée avec raison comme moyen thérapeutique, « sont d'une puissance en quelque sorte illimitée; mais les effets objectifs ne sont pas également faciles à comprendre » (p. 214). Le « mystère de la suggestion » qui « semble bien mettre au jour dans l'être humain des puissances inédites », vient en majeure partie de notre igno- rance de l'état nerveux et subconscient du « sujet ». S'il y a diminution de certaines aptitudes mentales, d'autres aptitudes exceptionnelles ne s'éveil- lent-elles pas? Les faits semblent établir l'existence d'un état spécial dé- nommé à tort « hypnotique », puisqu'il est à bien des égards une sorte de surexcJtation de l'activité psychique. En tout cas, ce qui est indéniable, c'est que l'hypothèse selon laquelle la suggestion, prise en général, suffit à expli- quer l'hypnose et le somnambulisme, est fausse, car elle mène à nier l'exis- tence de phénomènes de cryptopsychie, de télépathie, de spiritisme dont la constatation semble faite, et qui paraissent impliquer des causes communes à certains faits de suggestion anormale et à de nombreux « phénomènes parapsychiques ». — G. L. Duprat. b) Ribot (Th.). — La crédulité primitive et ses survivances. — La crédulité est une forme primitive et inférieure de la croyance ; elle est un instinct, c'est- à-dire une « forme de l'activité motrice dont le terme est une connaissance quelconque » ; source de tout savoir, elle se manifeste dans l'animalité par des actes, des attractions et des répulsions, équivalents de l'affirmation ou de la négation consciente chez l'homme. Les cas heureux ont pu se fixer dans l'espèce comme dans l'individu ; « la crédulité à retours intermittents appa- raît pendant les périodes longues ou courtes d'affaiblissement mental » ; ce qui montre qu'elle * est une régression » ou un « infantilisme » caractérisé par l'inaptitude à penser suivant la logique rationnelle et par la répugnance à l'hésitation, au doute. Croire, c"est s'ussurer un repos. La crédulité est distincte de la suggestibilité, qui cependant conduit dans la pratique aux mêmes résultats : la crédulité relève de la psychologie de la croyance, la suggestibilité de la psychologie sociale. On peut distinguer des crédules « vrais » et des crédules « partiels » (à orientation particulière) ; ceux-ci se rencontrent même chez les plus civilisés. — G. L. Duprat. d. Travail et fatigue. Corberi (G.). — Observations sur l'ergogramme obtenu pendant l'exécution d'un iravail mental. — Voici les conclusions de ce travail qui fait suite aux recherches de Patrizi : 1° L'ergogramme, exécuté simultanément à un tra- vail mental, présente, suivant les individus, une augmentation ou une dimi- nution des hauteurs des tracés, ou l'alternance de ces deux formes : le phé- nomène est individuel et se répète à intervalles de temps. La plupart des sujets sont des alternatifs, comme l'avait vu Patrizi; 2". le travail mental agit suivant son intensité : l'alternance dépend probablement des alternan- :m-> L'ANNKE BIOLOGIQUE. ces de l'attention ; 3" des doses modérées d"alcool, chez les normaux, dépi'i ment la dynamotrénèse et aufrraentent l'alternance. — Jean Piiilii'I'E. Ponzo iM.). — Modifications de la respiration durant la lecture menlalc. — Ce sont des expériences préliminaires, faites avec un dispositif qui con- jugue les vibrations d'un diapason au tracé de la respiration; il s'auit de voir si les modifications de la respiration, qui sont si profondes durant la lecture à haute voix, subsistent encore en partie durant la lecture mentale. Les mouvements respiratoires durant'la lecture mentale ont tendance à prendre la forme qu'ils ont durant la lecture à haute voix [mais il faut noter que P. n'a pas dégagé complètement le facteur attention, qui influence plus ou moins le rj'thme respiratoire]. — Jean Philippe. b) Sanctis (Santé de). — L'organisation srirnlifique du- travail mental. — Il est nécessaire, dit S., d'organiser toute notre activité, aussi bien celle du tra- vail que celle delà vie, si nous voulons obtenir un avancement sérieux dans le domaine économique et dans celui de la culture générale. L'auteur arrive à la conclusion suivante : il existe une analogie profonde entre le travail musculaire et le travail mental, au point qu'il est possible de proclamer l'u- nîté du travail humain. L'idéal de l'école contemporaine est d'obtenir le plus grand rendement qualitatif et quantitatif pour les écoliers, en évitant la fatigue. Il examine certaines conditions favorisant le travail optimum. — J. JOTEVKO. Mendelssohn (Maurice). — L'activité psi/chique d'après les donné'S récentes de la psyc/wlor/ic expérimentale. — Mise au point de certaines questions relatives à l'activité psychique de l'homme et susceptibles d'être éclairées par la pliysiologie expérimentale du système nerveux. Jusqu'à une époque qui n'est pas très éloignée de nous, les systèmes psychologiques étaient les produits des méditations philosophiques peu conformes aux faits de la physiologie expérimentale. Les manifestations psychiques de la vie ont été, pendant longtemps, considérées par le physiologiste comme n'étant pas du domaine des recherches scientifiques. Toutefois une réaction très forte commençait à se dessiner dans la seconde moitié du siècle der- nier contre cette tendance à une scission absolue entre la science et la psychologie. De plus en plus la psychologie se servait des méthodes phy- siologiques. De cette nouvelle orientation de l'expérimentation psycho- logique sont nées deux branches de la psychologie, la psychophysique et la psychométrie. La doctrine du parallélisme psychophysique ou psy- chophysiologique entre les phénomènes physiologiques et les processus psy- chiques est actuellement à la base de toute psychologie scientifique. D'après les données de la psychologie moderne qui reste constamment sur le terrain de la physiologie expérimentale et refuse de se livrer à des spéculations sur l'âme, il faut considérer les actes psycliiques comme les résultantes du fonc- tionnement du cerveau et même du système nerveux tout entier. C'est le cerveau qui est vecteur du psychique. La théorie des centres d'as.sociation et de projection explique le mécanisme de l'activité psychique. C'est là que l'intelligence se forme de toutes les perceptions sensibles et de toutes les images nées de ces perceptions. Les phénomènes psychiques ne sont que des processus physiologiques accompagnés de conscience. — M. Goldsmitii. • Thorndike. Me Call et Chapman. — Étude de V influence de l'aération sur le travail mental. — Ce travail est une étude préparatoire, qui se garde XIX. — FONCTIONS MENTALES. :}67 de formuler des conclusions nettes et étendues : tel quel, c'est une contribu- tion méthodiquement conduite à l'étude d'une influence que l'on soupçonne, que l'on constate souvent, mais d'une façon fort imprécise, et sans pouvoir fournir des éléments de contrôle. Les auteurs ont essayé d'arriver à déter- rtiiner quelques données contrôlables : ils proposent leurs conclusions, fort limitées d'ailleurs, avec un certain scepticisme : il ne semble pas que la composition de l'air, ou la température, aient Une bien notable influence sur la valeur du travail mental. L'opinion commune est que le travail est plus facile dans un air pur que dans un air confiné : mais jusqu'à présent, rien ne justifie expérimentalement cette opinion. En fin de compte, les auteurs suggèrent que le problème est beaucoup plus complexe qu'il ne paraît àpre- mière vue. — Jean Phh.ippe. Smith (May). — Contribution à l'étude de la fatigue. — C'est une étude d'ensemble sur les points suivants : 1° Est-il possible de mesurer la fatigue objectivement? — 2" quels sont les effets immédiats de la fatigue ? diffèrent- ils d'une façon mesurable des effets éloignés? — 3" quel est l'intervalle né- cessaire pour revenir aux conditions normales après un état de fatigue incontestable et mesuré avec certitude, et comment se présente la courbe de récupération de l'énergie dépensable? — 4" quel est l'effet d'une fatigue surajoutée à un autre état de fatigue? — 5" quelle est la relation entre le sen- timent de fatigue éprouvé par celui qui est fatigué, et la mesure objective de la fatigue donnée par les appareils? Les expériences *n'ont été faites que sur l'auteur de l'article, qui estime avoir pris toutes précautions nécessaires pour échapper aux causes d'erreur. Le champ d'investigation a été limité précisément par le choix des tests employés : I'^ Essais avec une machine à pointer; — 2'' seconde série d'essais conduite de façon à dissocier le facteur purement mental du facteur de fati- gue purement musculaire qui lui était lié^dans la 1'"*' série ; — 3° emploi d'une illusion de perspective réversible ; — A" mémorisation et remémorisation de syllabes sans sens. Les conclusions sont les suivantes : 1° lafatigue, jugée du dehors, présente objectivement ces caractères : dans une première phase la fatigue apparaît comme un processus de stimulation, réalisant une sorte de concentration de l'attention qui fait travailler plus énergiquement que dans les conditions ordinaires ; vient ensuite une seconde piiase caractérisée par une décrois- sance générale de la faculté d'accomplir le travail qui fatigue, restreignant le pouvoir d'inhibition, augmentant les erreurs et diminuant le pouvoir de concentration de l'attention : il faut plus de répétitions pour emmagasiner les mots, etc. ; — 2" il ne semble pas exister de relations entre la réalité ob- jective de la fatigue et le sentiment d'être fatigué : très souvent on croit qu'il n'y a pas encore d'erreurs, alors qu'elles se manifestent déjà en grand nombre; — 3" il semble bien qu'on puisse, sur une série particulière d'actes, s'immuniser contre la fatigue ; — 4" le temps nécessaire pour récupérer les énergies agissantes diminuées par la fatigue, est très irrégulier, quoique la récupération se fasse graduellement ; — 5° la fatigue arrivant sur un état antérieur de fatigue, se conduit comme sur le.s états oîi la fatigue ne s'est pas encore établie. — Jean Philippe. Lahy (J. M.). — Sur la psycho-pli i/siologie du s.oldat mitrailleur. — Pour obtenir, dans la guerre actuelle, l'utilisation complète des forces hu- maines, il est nécessaire de procéder à une diVision du travail parmi les combattants. On ne peut obtenir le rendement maximum qu'en affectant à 368 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. des fonctions déterminées les individus les plus qualifiés. L. a appliqué aux mitrailleurs o])érant en Argonne les procédés de recherches psycho-physio- logiques. 11 a étudié les fonctions motrices, afin de déceler les conditions psycho-physiologiques qui interviennent dans les gestes du chargeur et du tireur, et la plasticité fonctionnelle qui, chez les sujets, peut être considérée comme l'un des signes physiologiques du sang-froid. Temps de réaction, ^'ingt sujets ont été examinés. Les sujets d'élite se placent tous en tète de la liste, c'est-à-dire que la rapidité de leurs réactions auditives et visuelles est la plus grande. Futifidlillité motrice. Le sujet frappe de petits coups avec la main aussi rapidement que possible, pendant 45 secondes ; aftirme une différence de ra- pidité entre les 5 secondes du début et les 5 secondes de la fin de 1 "expé- rience, appelée indice de futigabilité. Chez les meilleurs mitrailleurs, cet indice est 0. On le voit apparaître et s'élever chez les sujets, à mesure que la valeur professionnelle diminue. Rapidité motrice. La rapidité absolue de la répétition d'un mouvement ne donne pas d'indication utile. Suggestibilité motrice. Un mouvement imprimé à la main d'un sujet qui a les yeux fermés se poursuit ou s'arrête suivant que le sujet est ou non sug- gestible. Tous les mauvais mitrailleurs présentent de la suggestibilité motrice. — J. Joteyko. Joteyko (M"*"). — Théorie psycho-phy-nolot/ique de la droiterie. — L'a- symétrie parait originelle pour l'individu, acquise par l'espèce; la prédo- minance de la main droite est une manifestation de la loi du moindre effort, car le travail fait par la main gauciie fatigue le cœur des personnes les plus faibles beaucoup plus que le travail effectué par la main droite ou par les deux mains. (Chez les femmes gauchères, le travail de la main gauche fatigue le cœur 2 fois et demie autant que le même travail fait par la' main droite). Il y a un très grand avantage à exécuter les travaux simultanément avec les deux bras; le gaucher devrait donc tendre vers l'ambidextrie, qui est même pour le droitier préférable à son unilatéralité. La différenciation du travail des deux mains n'est guère qu'une apparence: il y a en réalité su- prématie de la droite dans la plupart des cas, et, chez les gauchers éduqués, rapprochement de l'ambidextrie. L'usage simultané des deux mains, des deux bras, des deux hémisphères, peut corriger bien des défauts, remédier même à l'aphasie (sauf dans certains cas où l'exercice de la droite entraine chez des gauchers des troubles de la parole). Xe pas oublier que l'écriture en miroir est l'écriture naturelle de la main gauche, que par conséquent l'activité à gauche semble devoir être symétrique de l'autre. — G. L. Duprat. Bronner (A. F.). — L'attitude mentale et sa répercussion sur les résultats des tests. — Ceux qui recourent à des tests pour mensurer nos facultés, se préoccupent de plus en plus de l'influence que peut exercer sur les réac- tions provoquées par l'application de ces tests, la forme d'état d'esprit sous l'influence de laquelle se trouve l'individu au moment où l'on prend la mesure de sa faculté mentale. Pour servir d'exemple, B. étudie l'influence de certains de ces états : inquiétude, esprit de contradiction, audace, dépression, préoccupation à l'égard de l'entourage, etc. Cette étude est à lire attentivement, parce qu'elle montre que les tests, dont l^mploi se répand de plus en plus à tous les degrés de la psychologie, fournissent des résultats que modifie profondément l'état d'esprit du testé XIX. — FOxNCTIONS MENTALES. 369 — et celui du testeur. Il faut donc ou savoir mettre au point, ou savoir interpréter. — Jean Philippe. Haberman (J. V.j. — Examen et évaluation de VintelWjence. — Longue étude sur les moyens dont nous disposons, dans l'état actuel de la psycho- logie, pour évaluer l'intelligence. H. étudie surtout l'intelligence chez les enfants : il ne vise ni à établir méthodiquement une échelle générale de l'intelligence, ni à donner des tests uniformément applicables à tous, mais il cherche à différencier les diverses catégories d'intelligences, de façon à pouvoir les classer par types. Selon lui, une intelligence est composée, selon des proportions variables, de mémoire, de connaissances, de compréhension, et, sur tout cela, d'attention, de sentiment et de connexion entre les souvenirs. 11 étudie successivement et s'efforce de classer en ordre, pour arriver à ses types, ces divers éléments. [Cette étude est à méditer, parce qu'elle présente sous un nouvel aspect, plus naturaliste, la théorie des tests et le parti à en tirer]. — Jean Philippe. Laguna (Grâce de). — Sensation et perception. — L'homogénéité pré- cède la spécialisation ; l'enfant débute par des perceptions peu différenciées ; mais ses sensations ne sont pas par conséquent celles de l'adulte. D'ailleurs l'anatomie et la physiologie génétique montrent que les centres corticaux ne sont pas encore suffisamment différenciés, qu'ils sont surtout aptes à produire des sensations agréables ou pénibles, des mouvements mal adaptés; les associations avec les centres supérieurs sont peu nombreuses. Dans de telles conditions, les expériences primitives, inassociées," pures sensations », sont les formes les plus simples d'activité, sans notion d'espace, d'extériorité, d'objet: le comportement montre que les réflexes et une vague activité instinctive prédominent; le goût et l'odorat s'ont rudimentaires ; la sensibilité dermique est surtout affective. Les € distinctions préférentielles » viennent ensuite, et alors seulement on voit apparaître les éléments multiples de la perception différenciée. — G. L. Duprat. Bartlett (F, C). — Étude expérimentale sur quelques questions du perce- voir et de Pimaginer. — La contribution nouvelle qu'apporte cet article vient d'abord de ce que B. applique méthodiquement l'expérimentation à des états mentaux qui semblent, à première vue, lui échapper : quoiqu'il y ait déjà eu des essais dans ce sens. Sans se dissimuler que le problème est diffi- cile et compliqué, après avoir rappelé qu'en fait l'imaginer est toujours lié au percevoir, B. expose l'instrumentation et la technique de ses expériences. Dans ses conclusions, il met en lumière surtout le rôle de nos sentiments dans l'imaginer : il y a là un facteur d'adaptation et de changement qu'il faudrait avoir dégagé avant d'aller plus loin. D'autre part, B. note soigneu- sement que nous avons tendance à nous sortir du particulier, pour imaginer sous forme de plus en plus générale. — Jean Philippe. Clark (H.). — Imagerie visuelle et attention. — Une des constatations à retenir de ces recherches, c'est qu'il existerait une certaine relation entre l'espèce d'images qui nous donne une perception visuelle et la nature des mouvements réalisés par l'œil pour obtenir la mise au point de l'image nécessaire à la perception que nous voulons avoir. Suivant que cette image doit se présenter avec telles ou telles caractéristiques, le sujet prend à l'égard de la perception une attitude qui détermine tels ou tels mouvements de l'œil. Dans certains cas, l'attention du sujet est surtout dirigée sur l'objet à l'aNNÉIv BIOLOGIQCt:, XXI. 1916. 24 :;70 • L'AISNEE BIOLOGIQUE. percevoir; dans d'autres, nous prenons plutôt conscience des modifications musculaires connexes à la perception de l'objet. — C. attache une très grande importance à l'étude et à la mesure précise de ces mouvements : il lui semble que les différences de précision de l'image visuelle tiennent justement au développement (jne prennent ou ne prennent pas certains mouvements de l'œil; la résultante de ceux-ci et leur caractéristique influent notablement dune part sur l'attitude de celui qui élabore l'image, et d'autre part sur les caractères que présente cette image une fois formée. — Jean Philippe. Strong (M. H.) et Strong (E. K.j. — Sur la nature de la reconnaissance el stir la localisation du souvenir reconnu. — Expériences destinées à dégager d'une façon plus précise les éléments constitutifs (jui concourent aux phé- nomènes en apparence si simples de la reconnaissance; en d'autres termes, à découvrir ce qui est impliqué dans l'acte de reconnaître i>ù, quand, etc., l'objet reconnu a été précédemment vu, et ce qui dilîérencie cet état de conscience de celui où nous nous apercevons simplement (|ue nous avons déjà vu un objet, sans préciser davantage. Feingold dans son étude sur la reconnaissance et la discrimination {Année Biol., XX, 1015, p. 426) conclut que l'aptitude à reconnaître varie en raison inverse du nombre des objets perçus et de celui des objets présentés, et en raison directe de la durée accordée à la perception ; il conclut aussi que l'aptitude à être reconnu est en raison inverse du degré de similarité entre ce qui a été d'abord perçu et ce qui lui est substitué; enfin, que le processus de reconnaissance procède d'éléments affectifs beaucoup plus que d'éléments cognitifs. S. et S. se rapprochent de ces conclusions ; ils estiment, d'autre part, ({ue la recon- naissance est facilitée par certains phénomènes d'ordre nerveux : le passage des impressions dans les mêmes territoires nerveux et de la même ma- nière, etc. Dans ces conditions, la récognition résulterait avant tout de ce qu'au moment où un objet est vu une seconde fois, il détermine les mêmes associations que lorsqu'il a été vu précédemment : le courant nerveux pro- duit les mêmes effets que la fois précédente. C'est la condition essentielle pour reconnaître : mais cela n'explique pas en quoi consiste la reconnais- sance elle-même. Celle-ci résulte d'un sentiment conscient que la seconde impression a circulé plus aisément que si elle avait été produite pour la première fois, tout en restant moins aisée que si elle avait été causée par un objet depuis longtemps familier. La quotité de cette facilité est déter- minée par la conscience, suivant le degré de familiarité ou de nouveauté (qu'elle attribue à l'objet : objectivement, cette qualité peut être mesurée par le calcul du temps de réaction. — Jean Philippe. Rignano (E.). — Le raisonnement intentionnel. — Dans ses recherches précédentes, sur la nature du raisonnement, sur son évolution et sur ses formes supérieures, R. a montré que le raistmnement avait toujours pour but, au moyen de certaines « histoires des choses » imaginées par sa fantaisie combinatrice, de prévoir le résultat auquel le conduirait l'exécution de certains de ses actes, ou, plus généralement, de découvrir des vérités encore ignorées, c'est-à-dire de nouvelles dérivations de phénomènes les uns des autres. Dans un tel raisonnement, le raisonneur n'a, au moment où il le commence, aucune intention ou désir de soutenir certaines thèses au détriment de certaines autres, mais bien, uniquement, celle de découvrir la vérité, quelle qu'elle soit. Le raisonneur « intentionnel », dont R. s'occupe dans le présent travail, se met au contraire à raisonner justement pour cliercher à démontrer la justesse d'affirmations bien déterminées qu'il a XIX. - FONCTIONS MENTALES. 371 particulièrement à cœur. Il connaît déjà par avance, le but de son raison- nement, parce quille désire. En outre, au lieu de viser à découvrir des faits nouveaux, le raisonneur « intentionnel » tend plutôt à classer, à pré- senter des objets et des phénomènes bien connus, d'une manière plutôt que d'une autre. L'auteur étudie les deux variétés principales du raisonnement « intentionnel », — le raisonnement dialectique et le raisonnement 7)iéta' physique. Dans le raisonnement dialectique la classification est véritablement le but essentiel et excessif, à la différence du jugement constructif, car si tous les deux peuvent être placés sous une unique et même forme, la syllo- gistique, cela est dû au fait que le raisonnement constructif se résout lui aussi en une espèce de classification lorsqu'on le considère, non plus dans sa phase créatrice, mais dans la phase systématrice de vérification et de contrôle. Le raisonnement métaphysique poursuit un but semblable à celui du raisonnement dialectique et suit une manière de procéder analogue à la sienne. On peut dire du métapliysique que ce à quoi il tient le plus, ce n'est point la vérité, mais bien plutôt l'objet de sa foi. Sans ce très vif désir, exclusivement prédominant, on ne pourrait s'expliquer sa tendance à sur- passer, à nier le réel, à imaginer et à soutenir des expériences en dépit de la réalité elle-même. L'auteur cherche les preuves de ces systèmes darts la métaphysique tliéologique, la métaphysique proprement dite et les schismes. Le métaphysicien, bien loin de se contenter de l'explication scientifique, qui par elle-inème ne l'intéresse pas du tout, sent irrésistiblement le besoin de concevoir l'univers conformément à ses propres explications. Ces explications tirent leur origine du lien intime que l'organe religieux, par son œuvre journalière et sécidaire de suggestion collective, a réussi à établir entre les 'grandes valeurs humaines, telles que la vie, le bonheur, la défense contre la violence du plus fort, la justice d'une part, et la conception théologico- anthropomorphique de l'autre, au point de confondre la cause des premières avec celle de cette dernière. De là, l'irrésistible tendance de tant d'hommes à persévérer, à tout prix, malgré les continuels démentis de l'expérience, dans cette conception. Par conséquent, le métaphysicien, à l'oppo.sé du posi- tiviste, a besoin de pénétrer la « nature essentielle » des phénomènes, afin de découvrir cette cause qu'il désire voir à la base de tout le réel. — J. JOTEYKO. Curtis (Jos. Nash). — Durée et appréciation du temps. — Pouvons-nous avoir des données introspectives sur la durée? C'est à l'expérience, ainsi qu'aux documents fournis par l'introspection, à nous répondre. C. s'adresse à la fois à ces deux sources d'information ; d'abord il emploie des impres- sions auditives dont la durée est mesurée au moyen d'un dispositif d'un appareil spécial pour le sens du temps. Ces résultats confirment les don- nées expérimentales de ses prédécesseurs : quant au mécanisme de l'appré- ciation du temps, il semble bien que tous les sujets, pour se guider, commen- cent par organiser volontairement certains mouvements du corps (tronc, tête, bras, etc.); quand ils se sentent ainsi entraînés, ils se débarrassent de ces mouvements grossiers, et les remplacent soit par des sensations d'états ciné- siques, soit même par des sensations d'ordre plus élevé (visuelles). Ils arri- vent enfin à une appréciation immédiate de la durée. Enfin, C. discute si l'élément dernier doit être rapporté à la progression ou à la longueur spa- tiale. — Jean Philippe. a) Dearborn iG. V. N.). — L'intuition. — Analyse très fouillée de ce qui 372 L'ANNEE BIOLOGIQUE. }Deut correspondre à ce mot, très décrié depuis Kant. et auquel il semble que la psychologie de laboratoire, combinée à celle d'introspection, nous ramène. D. y voit quatre données fondamentales : 1" un état alïcctif dé- licat et parfois très fruste, à l'égard de la situation dont se forme en nous l'intuition ; 2'^ un processus (plus précis, ou moins) de comparaison ou d'inférence, qu'ordinairement la conscience discerne mal ; 3" une certaine compréhension de la situation, souvent d'une façon très aiguë, et avec une sagesse très profonde; 4" un instinct affectif qui nous met en confiance pour l'impression arrivée ainsi à la conscience. D. analyse successivement chacun de ces éléments : puis il pose que l'intuition implique un aperçu, par le sujet, de son activité possible en réserve; que tout, dans l'intuition, est obscur, sauf du côté de sa base cinesthésique; que ce côté correspond à la trame mentale de la source active de notre conduite; que c'est par là que l'intelligence capable d'agir prend contact avec les sources de notre activité. D'où il conclut que l'intuition représente la forme suprême de l'intelligence. A ce point de vue, l'intelligence féminine est plus évoluée que celle de l'homme. — Jean Philippe. Goldscheider. — Sw la psychop/n/siologie des actes de la volonté. — En dépit de ce que le titre de cet article semble annoncer, l'étude de G. fait à peu près totalement abstraction de la physiologie. Contre Ziehen, il proclame l'insuffisance de l'association à expliquer les actes de la volonté. Celle-ci, pour lui, est un pouvoir original manifestant une propriété de la conscience qui consiste dans une aptitude propre à accroître ou à diminuer l'intensité d'une représentation primaire ou secondaire, ou d'un sentiment, et à modi- fier le cours des associations. 11 accorde sans doute aux excitants extérieurs, aux impulsions de sentiment et au fonctionnement de la mémoire, une influence considérable sur la préparation de l'acte de volonté, mais il est si éloigné de rapporter la réaction spéciale de la conscience qu'il nomme « vo- lonté », à ce qui vient solliciter celle-ci, qu'il rapporte déjà à la volonté, en grande partie, les condition.s, sous lesquelles se présentent au vouloir pen- sées et sentiments. D'ailleurs, non seulement il ramène toute action volon- taire au type d'une action intérieure, ce qui permet de laisser de côté d'au- tant plus aisément la physiologie, mais il identifie la pensée à de la volonté. Toutefois, contrairement à ce qu'on pourrait attendre, G. ne croit point à une conscience de la volonté, ou, ce qui revient au même pour lui, de la liberté : seuls les représentations et les sentiment sont objet de conscience, la réaction de conscience qui constitue la volonté ne saurait donc être l'objet d'une perception intérieure. Ce que l'on prend pour une telle perception, ce sont les représentations et les effets antécédents ou conséquents à l'acte de volonté. L'attention n'est autre cliose qu'un acte de ce genre quand elle est vraiment active; il concède cependant qu'elle ne l'est pas toujours, et il lui semble que la simple observation suffit pour distinguer les cas où elle est d'origine toute périphérique et ceux où elle est d'origine nettement centrale. A aucun moment il n'est arrêté par le soupçon que l'esprit, auquel il refuse pourtant l'intuition de la causalité psychique, pourrait bien être dupe lors- qu'il se fie, pour affirmer Yautogénéité de la volonté, sur la non-connaissance de motifs poussant celle-ci dans la direction où elle va. 11 a au reste, de son rôle, une idée singulière : ce serait elle qui doterait les éléments représen- tatifs et affectifs précédant le vouloir, du pouvoir qu'ils manifestent en ame- nant les représentations et les sentiments qui le suivent. Il serait donc le moi môme en action, un moi dont il n'y a pas d'intuition mais dont la ré- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 373 flexion imposerait le concept, indispensable selon G. pour expliquer la diffé- rence qui existe entre les états de l'àme avant et après le vouloir, ainsi que la possibilité d'une réalisation des décisions i)ar le corps. Il ne songe guère à ce dernier que lorsqu'il s'agit d'actions proprement extérieures. La ten- dance de G. esien somme métaphysique et anti-physiologique, comme celle de WuNDT lorsque ce dernier développe uniquement les conséquences de sa théorie de 1' « aperception ». L'exposé du travail de G. est intéressant pour cette revue en ce qu'il montre comment toute recherche psychologique qui fait abstraction de la biologie tend à rejoindre, à rejoindre finalement d'une manière presque littérale, les thèses de la psychologie d'autrefois. — Albert Leclère. Bourdon (B.). — Le réel, Vapparent, l'absolu. — La forme réelle d'un objet plan est celle que nous percevons quand son plan est perpendiculaire à la direction du regard. On peut, après avoir recherché la forme réelle, « demander quelle est la grandeur réelle d'un objet (celle qu'il a près de nous) ; on peut distinguer encore des couleurs réelles et des couleurs appa- rentes, des vitesse réelles », etc. Donc « parmi les formes et les grandeurs multiples que peut présenter pour nous un objet, il en est une à laquelle, pour des raisons à rechercher, nous attachons une importance particulière, celle que npus qualifions de réelle » (p. 320). La di.stimction n'est pas primitive. Le réel est toujours essentiellement l'ordinaire, le normal, le régulier (p. 326). Quand il s'agit de souvenir, le sentiment du réel permet de distinguer ce qui a été perçu de l'imaginaire. Si l'on appelle « absolue » l'existence en dehors de notre pensée, l'absolu ne diffère pas essentiellement du réel (p. 324). [Mais si l'on entend par absolu le réel en dehors des apparences sensibles, le problème est de ceux que ne se pose pas l'homme attaché à la simple expé- rience]. « Le réel ne se cache dpnc pas nécessairement? Il peut aussi par- fois apparaître"? Dans ces conditions que devient la distinction entre la réa- lité et l'apparence? » Si l'on nie l'extériorité réelle des phénomènes, le même raisonnement s'applique à l'extériorité elle-même ; et s'il n'y a pas réellement d'extérieur, il n'y a plus d'intérieur (les deux termes étant corré- latifs). « La question de l'extériorité des couleurs, des sons, etc., constitue un pseudo-problème » (p. 338). — G. L. Duprat. IV. Psychologie comparée. a. Psychologie animale. , Swift ("W. B.j. — La psychologie évolutive des animaux inférieurs et les indications qu'elle fournit pour tester les facultés mentales de l'homme adulte. — L'examen de quelques procédés pour déterminer les facultés des ani- maux et celles de certains enfants anormaux n'est qu'un prétexte à S. pour exposer ses idées sur la manière de concevoir les tests Rappliquer à l'homme et d'interpréter leurs résultats. Ils doivent s'appliquer non pas à tel ou tel âge, mais à la totalité de la vie. prenant la mentalité non pas à une de ses étapes, mais en mesurant tout l'ensemble tel qu'il s'étend sur toute la vie : ils doivent, par conséquent, refléter le passé, jauger le présent, et déceler l'avenir; bref, mesurer la mentalité de l'individu tout entière, soit qu'on la prenne au début, soit qu'on l'examine au terme le plus élevé de son évolu- tion. Ce point de vue, S. le justifie en divisant la vie humaine en quatre pé- riodes, dont il montre l'unité sous des divergences d'époque : ce qui trompe, c'est que chacune de ces périodes est dominée par une attitude, difterente de l'individu à l'égard du monde extérieur et de lui-même. 374 L'ANNEE BIOLOGIQUE. La preiinrre période va jusqu'à la puberté, et ce (jui la domine, c'est l'organisation sensorielle : en d'autres termes, toute l'activité mentale s'em- ploie à organiser nos sensations visuelles dans les territoires corticaux; les autres activités sont subordonnées à cela. La seconde période commence à la puberté et se- prolonge quel(|ues années : elle est caractérisée par des oscillations mentales profondes, en môme temps (jue par de grands chan- gements pliysiques ; ce qui domine et entraîne tout, c'est l'entrée en action d'un centre qui détermine de l'aitectivité et des interprétations se rappor- tant à cet état. — Dans la troisième période, ce sont d'autres formes d'inter- prétation qui se développent : le moi devient le centre, le point de vue est personnel, et tout est rejeté ou accepté selon (|u'il cadre avec les tendances, les espérances et l'idéal de l'individu. Il y a, durant cette période, des rémanences des deux précédentes : mais elles sont au second plan, domi- nées par ce qui commande le troisième état, la période de la volonté. Enfin, la quatrième période, qui avoisine la 40*^ année, n'est plus dominée ni par le sensoriel, ni par l'affectif, ni par le vouloir, mais par des organisations de collaboration : sans doute, il reste les empreintes et les produits élaborés-par les trois autres périodes, mais c'est le souci de l'organisation de ce travail de collaboration qui commande tout. Le test, appliqué à n'importe laquelle de ces périodes, doit mesurer ce qui a pi^écédé et ce qui suivra, comme l'état présent, sous peine de ne pas mensurer Tindividu tel qu'il est. — Jean Philippe. a) Lashley (K. S.). — hifluence de la strtjchnine sur la formation des habi- tudes chez les animaux. — Les résultats de ces expériences, sur des rats, ont montré que la strychnine, largement dosée, facilite l'acte d'apprendre; la caféine au contraire; la rétention n'est pas modifiée par ces alcaloïdes. 11 semble que les heureux effets de la strychnine tiennent à son action sur le système moteur, qui s'oppose aux oscillations sensorielles ou émotion- nelles. — Jean Philippe. a) Lameere (A.). — Les mœurs sociales des animaux. — Les phénomènes caractéristiques de la vie sociale peuvent se ramener à trois principaux : l'entr'aide, la division du travail et la coordination collective du travail. Dans les sociétés animales, il faut soigneusement éviter d'interpréter ces phénomènes, quand ils existent, d'après les données qui leur servent de base dans les sociétés liumaiùes : le psychisme des animaux n'est pas celui de l'homme ; on doit s'en souvenir constamment, sous peine de tomber dans cet anthropomorphisme dont Y'. Delage a montré les dangers ; le psychisme varie même d'une espèce animale à une autre. L'entr'aide, chez les insectes sociaux, n'est guère qu'alimentaire, mais il prend une grande extension. — La division du travail présente des caractères analogues à la division que Milne-Edwards a analysée et mise en évidence entre les différentes parties qui con.stitiient le corps des organismes. Dans les associations des vertébrés, la division du travail est essentiellement en rap- port avec la défense de la communauté. — Enfin la coordination collective du travail, qui existe chez certaines sociétés dans l'architecture, l'alimenta- tion et la guerre, présente un déterminisme qui nous échappe souvent. Quand on peut en étudier les directions, on voit qu'il s'adapte aux circon- stances et aux lieux. La transmission de l'imitation d'une génération à la sui- vante agit grandement sur la coordination nécessaire à ces actes; mais le langage (le plus souvent simplement tactile et transmettant des états rudi- mentaires) est le principal facteur du développement de ces actes de coor- dination. ' ' XIX. — FONCTIONS MENTALES. , 375 Si peu étendue que soit jusqu'à présent la sociologie animale, il ne faut pas oublier (|ue c'est par elle que nous pouvons aborder scientifiquement l'étude des phénomènes sociaux que nous offre l'humanité. — Jean Phi- lippe. h) Lameere (Auguste). — L'origine des sociétés cVinsecles. — C'est chez les insectes qui rongent le bois (termites) que l'on rencontre le plus fréquem- ment une association des deux sexes pour l'élevage des petits (familles). Si les premiers jeunes sont des neutres, la famille se transforme en société. CÎiez les hyménoptères le nid est la base de l'association (la production des neutres transformant la famille en société, mais en société féministe, les neutres étant exclusivement des « femelles t). Mais les sociétés d'insectes « sont des monstruosités » parce que les neutres ne sont que « des monstres viables, utiles par leurs comportements >, dus à une alimentation insuffisante des larves. (« Origine trophogénique » des neutres et par conséquent des instincts sociaux des insectes). — G. L. Duprat. Bruo (R.). — Le problème de l'orientation envisagé en général et spéciale- ment à la suite de recherches expérimentales chez les fourmis. — L'auteur, qui est médecin et neurologiste, expose dans cette conférence les considéra- tions théoriques et les résultats de ses expériences contenus dans un volume publié récemment sous le titre : « Die Baumnrientierung der Ameisen und das (h'icntierungsprohlem im AUgemeinen » (léna, G. Fischer, 1914). Il dis- tingue parmi les phénomènes de l'orientation notamment deux grandes ca- tégories': l'orientation proprioréceptive qui est sous le contrôle d'excitations internes venant des organes intéressés aux mouvements et Vorientation extéroréceptire pour laquelle les excitations viennent du dehors. Pour qu'une orientation du type extéroréceptif soit possible, il est indispensable que les excitations externes puissent être nettement localisées sur les organes des sens. L'odorat, par exemple, ne peut convenablement servir à l'homme dans son orientation parce que les émanations odorantes provenant des différents objets de son entourage se mélangent indistinctement dans le canal nasal. Au contraire, sur les antennes des fourmis, ces émanations sont fixées bien en ordre et séparées selon la direction d'où elles viennent. — Pour ce qui est de leurs qualités psychiques, les hyménoptères sociaux sont particulière- ment bien développés, ainsi que l'indique la constitution de leur cerveau. On y remarque, en elfet, un développement abondant des corps pédoncules de DuJARDiN qui font défaut chez les insectes non sociaux et semblent constituer un appareil associateur comparable aux hémisplières des vertébrés. L'orien- tation à distance des fourmis spécialement est commandée, d'après les expé- riences de B., par des excitations .soit topochimiques, soit topographiques, soit visuelles ou kinesthétiques. Selon les conditions extérieures et selon l'organisation biologique de chaque espèce, ces excitations agissent soit sépa- rément, soit diversement combinées. Les excitations ainsi reçues par les divers organes des fourmis vont former des « engrammes » (selon la termi- nologie de Semon) qui à leur tour jouent un rôle dans les phénomènes d'orientation des fourmis. B. qui rend hommage aux observations fort inté- ressantes de LuBBocK, de Piéron (1904), de Cûrnetz (1910, 1912), de Santschi (1911, 1913) et d'autres, pense être arrivé par son analyse à une interpréta- tion plus nette des phénomènes psychophysiologiques en question qui ne sauraient être expliqués par des termes aussi vagues que « force d'orienta- tion y (CoRNETZ), « polarisation de particules odorantes » (Bethe, 1898) ou « perception du magnétisme terrestre » (Viguier). — J. Strohl. 376 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Foucher lAbbé G.). — JJtwIcs hi^lixjiques sur le (U/p/tocrania gifjas. — L'auteur a réussi à ('lever dans un insectarium un grand nombre de ces animaux, depuis l'œuf juscju'à l'adulte, et il a oi)scrvé et décrit d'une façon originale toutes les manifestations des instincts des jeunes et des adultes. Il n'y a là rien d'intéressant pour la biologie générale, mais les observations sont intéressantes au point de vue plus spécial des mœurs des Insectes. - Y. Delaoe et M. Goldsmitii. Sjôstedt (D'' Y.). — La roiistniclion des nids chez les Insectes. — Les Nié- lyones et les Frigones sont les seules abeilles qui aient « réalisé des économies de construction » : elles réservent les cellules liexagonales à leurs larves et ont des cellules plus simples pour leurs approvisionnements ; elles utilisent la terre agglutinée pour la construction des parois bouchant les grands creux d'arbres; et aussi pour fermer l'entrée du nid (entrée réduite au passage d'une seule abeille). — La sphégide. qui paralyse l'araignée pour la con- server, la place dans une des 15 cellules parallèles formant l'intérieur d'un nid de terre quasi sphérique, hermétiquement clos, dans lequel est enfer- mée la larve. Certaines fourmis, les Œcophylla, non seulement construi- sent leurs nids dans des feuilles d'ar])re réunies par des fils de soie, mais, en cas d'attaque, se divisent en deux groupes, l'un pour la défense, l'autre pour la réparation des déchirures : pour obtenir la soie nécessaire, elles pres- sent avec leurs mandibules des larves excrétant le liquide, qui se solidifie et fournit le lien nécessaire (« larve fonctionnant ainsi comme rouet et bobine »). Intelligence ou instinct? En tout cas, adaptation continue depuis les insectes jusqu'à l'homme. — G. L. Duprat. a) Polimanti (O.), — Sur le sens chromatique de Octopus vulgaris, recherché au moyen de réactions dans le rythme respiratoire. — (Analysé avec le suivant.) b) Sur le sens chromatique des poissons, recherché au moyen de réac- tions dans le rythme respiratoire. — Les opinions sur le maximum d'effet de l'efficacité spectrale chez les céphalopodes sont très divergentes quand on étudie l'influence sur la rétine : ce maximum résiderait dans le vert-bleu suivant Piper; dans le bleu-violet suivant Frœhlich; dans le jaune-vert ■ suivant v. Hess; les mêmes auteurs les considèrent même, les uns comme complètement aveugles à certaines couleurs, les autres comme les perce- vant. P. a donc cherché un autre moyen : il mesure la sensibilité aux cou- leurs par les oscillations de la respiration, comme Babak a fait pour la gre- nouille : il constate que la lumière violette et la bleue sont le plus excita- trices, la verte moins, la rouge encore moins. Mais les lumières ne modifient- elles pas le chimisme des plantes, qui n'ont cependant pas de sensations chromatiques : il n'en faut donc pas conclure à des sensations de lumière chez l'Octopus, mais à des modifications de leur chimisme : et P. estime au contraire [on ne voit pas bien pourquoi] que les Octopus n'ont pas de per- ception des couleurs. Dans la note suivante, P. fait les mêmes recherches sur les poissons. Ici, le facteur habitat semble avoir une influence prépondérante ; les réactions des poissons étudiés semblent dépendre de la profondeur à laquelle ils habitent, les lumières spectrales de grande longueur d'onde étant absorbées dès qu'elles traversent les premières couches d'eau ; celles à petite longueur d'onde traversant au contraire les parties plus profondes. Les lumières vio- lette, bleue et verte (à courte longueur d'onde) ont une influence presque XIX. — FONCTIONS MENTALES. 377 constante sur le nombre des respirations, tandis que la lumière rouge ou la lumière diffuse orit une action très- variable (60 pour l'une, 100 pour l'autre) parce que ce sont des lumières dont les espèces étudiées sont rare- ment frappées. Ce qui confirme les conclusions de v. Hess : les poissons ont des qualités « visives » comparables à celles d'un homme complètement aveugle pour les couleurs. P. annonce qu'il continuera et étendra ces recherches. — Jean Philippe. Churchill (E. P.). — Le poisson rouge ajiprenant un chemin. — L'auteur a fait des expériences sur la mémoire topographique du poisson rouge {Carassius auratus), à l'aide d'un labyrinthe assez simple : un bassin divisé en trois compartiments au moyen de deux cloisons (réseau de fil de fer ou planches de bois) percées chacune d'une ouverture ; les poissons, placés dans le compartiment n° 1, devaient trouver leur chemin à travers les ou- vertures vers la nourriture placée à l'autre extrémité du bassin, dans le com- partiment n" 3. Les expériences ont porté sur trois groupes de poissons, comprenant en tout 8 individus : toiis, avec des différences individuelles, sont parvenus à apprendre le chemin à la suite d'un nombre d'essais va- riant de 20 à 36; le souvenir persistait pendant 13 jours. Les poissons se guident, les premiers temps, sur les impressions visuelles et tactiles, les- quelles plus tard cèdent le pas aux impressions kinesthésiques. — M. Gold- SMITH. Nageotte-"Wilbouchevitch (Marie). — Comment les oiseaux de ville sa- vent l'heure. — Des oiseaux du jardin du Luxembourg s'assemblent chaque jour, au même point, à la même heure, pour recevoir des miettes de pain que l'auteur leur distribue à heure fixe. Si l'auteur est en avance, les oiseaux ne sont pas encore rassemblés; s'il est en retard, ils sont tous là, manifes- tant leur impatience. A quels indices connaissent-ils l'heure? Quand e.st survenu le changement d'heure légale, ils ont connu dés le premier jour l'heure nouvelle, et l'ont manifesté par la réaction de retard, l'arrivée de la personne attendue s'étant produite avec 10 minutes de retard sur l'heure conventionnelle nouvelle et avec 50 minutes d'avance sur l'heure vraie des jours antérieurs. Il résulte de là que la connaissance de l'heure chez ces animaux provient non d'un facteur intérieur, mais de l'observation des plié- nomènes qui se produisent dans l'ambiance à -des moments déterminés et dans une succession définie. — Y. Delage. Haecker (Val.). — Considérations physiologiques sur la migration des oiseaux et le chant matinal. — L'auteur est toujours convaincu de l'exacti- tude de son opinion exposée en 11)04 concernant l'importance des conditions météorologiques (notamment du fœhn) pour le retour printanier, des oiseaux à travers les Alpes. En principe il semble ditïicile ou même impossible de résoudre le problème de la migration des oiseaux par la voie expérimentale. On peut, toutefois, contribuer à l'éclaircissement de la question d'une façon indirecte aussi, en clierchant par exemple à établir combien de temps des souvenirs peuvent se maintenir efticaces chez les oiseaux. C'est dans ce but que H. rapporte des observations concernant des actes de mémoire au bout de 2 ans chez des grues {G rus colla ris). D'autres expériences indirectes sont celles qui sont faites par la nature même à propos du chant matinal. En étudiant l'effet de divers facteurs physiques (lumière, température, humidité de l'air, etc.) sur le commencement du chant matinal des oiseaux, on con- state que cette action , à début en général très précis, est, en effet, sous la 378 L'ANNEE BIOLOGIQUE. di'pendance de ces facteurs et plus spécialement de l.i lumière. H. a é.i,'ale ment pu constater à ce sujet que des oiseaux appartenant à un même groupe systématique présentent un mi-me type d'excitabilité vis-à-vis des agents en question. L'effet d'une variation du degré de clarté sur le début du cliant matinal n'est donc pas seulement de nature spécifique, mais dépend aussi du type d'excitabilité du groupe auquel appartient Toi-seau en question. L'auteur croit également devoir considérer comme étant le résultat d'un processus d'évolution certains phénomènes observés chez les rossignols et chez d'autres oiseaux au sujet du commencement du cliant matinal et de la fin du chant du soir. — J. Stroiil. (i) Labitte (A.). — Les. méfaits des Corneilles de clocher ou Choucas. — L'auteur a vu les Choucas piller les nids de moineaux situés dans les trous des murs ou sous les gouttières, et s'emparer des œufs ou des jeunes. Ils poursuivent même les jeunes Pigeons jusque dans les coins des plus hautes maisons. — A. Menegaux. b) Labitte (A.). — L'audace de VÉpervier. — L'auteur a vu un épervier qui, dans la gare des marchandises de la Chapelle, avait l'habitude de se jeter au milieu d'un groupe de moineaux picorant sur le sol, d'en enlever un sans s'arrêter et de s'enfuir en l'emportant. — A. Menegaux. Quentin. — in Faucon crécerelle en captivité. — Ce Faucon s'apprivoisa très bien, à tel point qu'il sortait de sa cage pour chercher sa nourriture dans la pièce et y rentrait précipitamment avec elle. Sa cage ayant été mise dehors et ouverte, il y revint tous les soirs pendant plusieurs mois, quand même on ne lui donnait pas de nourriture ; sa baignoire seule était remplie régulièrement. — A. Menegaux. -"O» c) Labitte (A.). — Une Outarde canepetière apprivoisée. — Cette jeune Outarde prise au nid fut nourrie avec des sauterelles dont elle consommait une quantité. Elle devint alors très confiante et elle fut lâchée dans un jardin où elle faisait la chasse aux insectes en délaissant les graines; elle s'éloignait du jardin, mais revenait à l'appel de son nom. Elle reconnaissait les personnes par la vue et par l'ouïe. Le long des routes, elle suivait, comme un chien, la mère de l'auteur. Une pareille familiarité est intéressante à signaler chez un animal aussi méfiant à l'état sauvage. — A. Menegaux. •■s^ a-b) Yerkes (Robert M.). — Étude des réactions idéationnelles. — Pré- sentation et emploi dune nouvelle méthode, dite des essais multiples, pour étudier les réactions idéationnelles, consistant à offrir au sujet plusieurs solutions entre lesquelles il a le choix et dont une seule conduit au résultat exact auquel est liée une récompense sous la forme de nourriture (corbeaux, rats, porcs). Application des mêmes méthodes à deux petits singes et à im orang-outang. Les uns et les autres paraissent faire usage de processus re- présentatifs, évolués chez le dernier. — Y. Del.\ge. b. Psycholofiie infantile. Pintner iR.). — Sur Vaptitude des enfants sourds et de ceux qui enten- dent à suivre la direction indiquée. — L'incapacité de se conformer à la di- rection indiquée est révélée par certains tests, et' même plus ou moins par XIX. — FONCTIONS MENTALES. m) n'importe quel test, puisque le test ne réussit que dans la mesure où le sujet s'y conforme. Woodworth et Wells ont donné des séries de tests destinés spécialement à, mensurer cette aptitude à suivre une direction : en les appli- quant pour comparer un groupe d'enfants sourds et un groupe d'entendants. Pintner estime qu'il mesure plutôt l'aptitude à comprendre les questions que l'aptitude à faire ce qui a été compris. Ces tests (40 en touf) sont généralement très simples ; en voici : « 2. mettre une virgule entre G. H. ; 17. joignez ces deux lignes : 18. inscrivez un 5 dans le carré du milieu (étant donnés 3 carrés égaux, sur la même ligne). — 8 bis. tracez une croix dans le cercle, étant donnés un triangle, un cercle et un carré) ; — 9 bis. quelle lettre suit D dans l'alphabet.... » Les tests étaient donnés en comptant le temps pour les élèves au-dessus de 9 ans, mais sans le compter pour les sourds et les petits élèves. Les sourds formaient deux groupes : ceux éduqués oralement, et ceux instruits par la méthode manuelle. Jusqu'à 14 ans, il semble exister peu de différence entre ces deux groupes; mais au-dessus, les élèves de la mé- thode orale se montrent décidément supérieurs : ce qui tient en partie à ce que la méthode orale affine davantage la compréhension du langage, mais surtout à. ce que ce sont les élèves les plus intelligents que l'on choisit pour la méthode orale. — D'autre part, les résultats sont fort influencés par l'âge d'apparition de la surdité : les sourds de naissance donnent un pour- centage de compréhension beaucoup plus faible que les enfants devenus sourds après avoir entendu, ce qui leur a donné une première teinte du langage. Enfin il semble que certaines phrases difficiles pour les sourds, le soient aussi pour les entendants. En moyenne, les groupes des sourds montrent à comprendre le langage Vhabileté d'un enfant de six à sept ans : ils sont plus enclins que les enten- dants à répondre à ce qu'ils ne comprennent pas. — Jean Philippe. "Vaissière (J. de la). — Psi/c/wlogie péd(igo(/ique. — Ce nouveau manuel présente les mêmes qualités que le précédent! J.d. LV. : Pst/chologie expéri- mentale). En 478 pages l'auteur a pu réunir une foule de notions très impor- tantes pour le pédagogue, notions suivies d'une bibliographie très complète et bien choisie. C'est une vraie tâche de bénédictin, dont il convient de féli- citer l'auteur. Certes l'ouvrage n'est qu'une compilation, "V. n'étant pas expérimentateur: bien plus, il s'attache visiblement à recherclier un parallé- lisme entre les résultats des expériences et la doctrine scolastique : or cette attitude peut devenir franchement dangereuse poiir la science positive. D'autres chapitres se basent sur l'observation seule ou sur les méthodes scolastiques. Nous trouvons intéressant de donner ici un abrégé de la table des matières du livre. V Introduction est consacrée à l'exposé du mouvement pédagogique dans les différentes nations et aux méthodes de la psychologie pédagogique. I. Pédagogie générale. — Ch.\pitre I. Dispositions naturelles. — Phy- sionomie générale de l'évolution. Evolution des fonctions générales. Evolu- tion des intérêts. Evolution de l'attention. Evolution des fonctions particu- lières. Evolution de l'observation. Evolution de la mémoire. Evolution de l'imagination créatrice. Evolution de la pensée logique. Evolution du langage. Evolution du sens esthétique et du dessin. Evolution de l'intelligence géné- rale. Chapitre 11. Dispositions volontaires. — Evolution du sens religieux. Evo- lution du sens moral. Evolution des tendances sentisives dans leur rapport 380 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. à la volonté. Evolution de l'activité volontaire formelle. Fautes volontaires. H. l'rilaf/ogie jxirtirulière. — CiiAViTRiA. J^f'daf/ogie particulière des nor- maux. — P.sycho;iraphio individuolle. Les corrélations. Les types psycho- logiques. Les caractères. Les aptitudes professionnelles. La coéducation. Chapitre II. Pédagoijie particulière des anormaux. — Définition de l'a- normal scolaire. Les types d'anormaux wolaires. Diagnostic des anormaux. Diagnostic pédagogiciue et diagnostic psychologique. Lévolution naturelle ne suit pas un plan propre à réaliser la fin de l'édu- cation et se fait comme au hasard pour ce qui concerne les fonctions supé- rieures. L'éducateur no doit donc pas se contenter de laisser aller l'évolu- tion, en veillant seulement à écarter les obstacles qui pourraient l'entraver (KoussE.AU). Tous ceux qui ont étudié la psychologie humaine sur des docu- ments vivants ont con.staté que la vie mentale était comme livrée à deux forces, nécessaires toutes deux, mais de directions bien différentes : .Ianet les a appelées la synthèse personnelle et Y automatisme. Morselli l'inhibition et ['impulsion. Si la vie est abandonnée à l'automatisme et à l'impulsion sans le contrôle des forces de synthèse et d'inhibition, c'est la désagrégation, le désordre fatal. Or les forces de synthèse et d'inhibition sont en déficit chez l'enfant; seul il est, au point de vue du but à atteindre, un incomplet ({ui n'est achevé que par les parents et les maîtres. Telle est la conclusion à laquelle arrive V. à la fin de son livre. Nous ne discuterons pas dans cette analyse le fait de savoir jusqu'à quel point elle est légitime. — J. Joteyko. Lewis (C. B.). — Le type physique dans l'adolescence. — Avec raison, S. Hall a rappelé qu'il ne faut pas confondre types et moyennes. « Les enfants de même race (grands suédois, italiens petits, japonais plus petits encore) représentent un type^ non une moyenne. Toute généralisation de personnes différentes, supprime les caractères particuliers spécifiant l'indi- vidu : c'est, par conséquent, folie d'essayer de découvrir dans des moyennes les raisons causales des variations. Le type, c'est une norme vers laquelle tend tout individu faisant partie d'un groupe véritablement homogène. » L. se propose d'examiner trois sortes de types physiques : les omnivores, les carnivores, les herbivores. Les omnivores sont un type intermédiaire au neutre, entre les herbivores et les carnivores : leur anatomie diffère peu de ce qu'on appelle la forme normale; le torse est moyen, en longueur et en capacité; le thorax est mo- dérément arrondi, et sa circonférence sensiblement la même aux mame Ions ; le diaphragme est placé haut, et il reste au-dessous des cotes un large espace pour les viscères. L'estomac a une position ferme ; l'intestin grêle est d'environ 20 pieds, de gros calibre, et musculeux. Au contraire, ceux à tendance Carnivore, dont le squelette plus petit est plus svelte de formes ; la peau est fine et délicate ; les cheveux abondants, la tête ovale et proportion- nellement grosse ; le torse est plus long en proportion, les vertèbres sont longues et étroites, et l'on compte souvent six vertèbres lombaires au lieu de 5 qui sont la normale. Les muscles sont allongés et minces; la cavité abdomi- nale est petite, la ptôse viscérale est fréquente; les bras, les mains, les jam- bes et les pieds sont longs et minces. Les herbivores représentent un type pesant : ils sont à l'opposé du Carni- vore. Le squelette est large en proportion, fort, massif; le corps en général est grossier et relativement trapu ; la peau est charnue, et souvent pileuse ; il y a excès de graisse. La tète est ronde, la face lourde, la poitrine pilus large que la normale dans son diamètre latéral et dans son diamètre antéro- postérieur; la cavité abdominale est grande et profonde. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 381 Tantôt ces types sont absolus, le carnivore étant de type Carnivore en tout; tantôt ils sont mêlés, ayant des éléments de Carnivore, d'autres d'herbivore. D'où la difficulté pratique du classement. D'autant plus que quantité de fac- teurs influent sur le développement du type et peuvent le modifier ou l'arrê- ter : on a même prétendu que les mâles appartenaient au type carnivore, les femelles au type herbivore; seulement les deux types sexuels ne seraient pas aujourd'hui aussi différenciés qu'à Torigine. Partant de ces données générales, L. a examiné les adolescents d'une école américaine; la méthode était d'inspection, et non de mensuration, s'agissant de déterminer le type. Voici les principaux points notés : Confor- mation : haute et forte, ou petite et délicate ; Peau : fine, délicate, pigmen- tée; ou rude, grossière : lête .-allongée ou ronde; Oreilles: larges ou petites; Cavité abdominale : petite au-dessous de l'ombilic, et large au-dessus ; ou large et ronde ; Bras et jambes : longs ou courts ; Muscles : longs et sveltes ; ou larges et ép«is, leur tonicité; genoux et coudes : incurvés ou droits. Les résultats lui ont montré 60 o/^^ de carnivores, 31 ^ herbivores, et 9 % neutres. Ce sont les neutres qui seraient les plus grands, les carnivores les plus petits; les herbivores les plus lourds, et les carnivores les moins pe- sants ; la capacité pulmonaire est plus faible chez les carnivores que chez les autres. Les descendants des immigrants européens deviendraient de plus en plus carnivores en Amérique; les maladies, l'aptitude à recevoir une éducation, le rendement en travail, tout cela varie avec le type : d'où L. conclut que la détermination du type est d'une importance fondamentale en pédagogie, en hygiène et en rendement social : on ne saurait, sans cela, construire la société future. Les facteurs sont d'ailleurs encore très mal connus . Cattell a signalé récemment l'importance du climat sur l'évolu- tion intellectuelle : il faut ajouter la nourriture, le travail, etc. L. propose ce plan de recherches : 1° dans quelle mesure la nourriture, le climat, l'exercice influencent le développement du type. — 2^ Dans quelles limites, par quels moyens pouvons-nous modifier le développement d'un type? est- ce utile"? — 3° Arrive-t-il que le type change durant la vie? — 4" Quels rap- ports supporte le type avec le tempérament, le caractère etc. — Jean Phi- lippe. Chauvet (Stephen). — L'infantilisme hypophiisaire elles infantilisme s. — Ce travail, fortement documenté, pré.sente d'abord une vue d'ensemble sur la croissance en général pour en esquisser le mécanisme et les étapes ; puis un essai de classification méthodique des causes diverses des arrêts de croissance, qui forment, chez certains auteurs, un tableau confus; ceci fait, Ch. établit les caractères distinctifs d'une des formes d'infantilisme, celui qui provient du mauvais fonctionnement, ou de l'arrêt du fonctionnement de l'hypophyse. La partie de ce travail à dégager ici, est celle qui étudie les rapports des sécrétions endocrines avec la croissance corporelle et men- tale. L'infantilisme [corporel ou mental] n'est pas une maladie comme les au- tres, caractérisée par l'apparition de symptômes anormaux : elle consiste uniquement dans la persistance normale de tout un état qui, à un moment donné de la vie, est normal : l'enfance. Décrire l'infantilisme, c'est décrire l'enfance chez des sujets qui ont passé cet âge. — Au point de vue soma- tique. l'infantilisme ne consiste pas essentiellement à avoir une taille et un poids analogues à ceux de l'enfant : il consiste non moins à n'avoir pas en- core opéré certaines transformations propres à ceux qui ont dépassé l'en- fance. C'est pourquoi un nain, au sens précis de ce mot, n'est pas un infan- 382 . L'ANNÉE BIOLOGIQUE. tile : c'est une diminution d'adulte, mais il possède les caractères propres (le l'adulte à proportions corporelles établies à la maturité, développement du système musculaire, du système grnital. etc. : bref, il présente, quoique beaucoup plus petit ([ue la moyenne des individus du môme âge et de la même race, les caractères .somatiques et les fonctions correspondant à son âge : il est donc normal. L'anormal, au contraire, se trouve arrêté à un moment de sa croissance, soit au premier stade, soit avant la puberté, soit avant l'état adulte : il ne va pas plus loin, et reste incomplet. Cet arrêt se rattache à un état pathologique de certaines glandes endocrines, dont la i)rincipale est l'hypophyse : celle-ci, lésée, entraine, par la corrélation des fonctionne- ments interglandulaires, le mauvais fonctionnement ou la lésion des autres. 11 est rare que ce soient les autres glandes qui commencent à mal fonction- ner, entraînant à leur suite le mauvais fonctionnement de l'hypophyse. Généralement, l'infantilisme somatique s'accompagne d'infantilisme men- tal. Cependant il arrive parfois que chez lïnfantile. surtouts'il n'est pas disthy- roidien, il n'existe pas un véritable parallélisme entre le retard du dévelop- pement corporel et celui du développement intellectuel. Des sujets nettement infantiles somatiquement, peuvent avoir un développement psychique pres- que proportionné à leur âge réel et en rapport avec les conditions d'am- biance et d'éducation imposées par leur infantilisme. Cette dissociation s'explique : au contact des hommes et au cours des années, leurintelligence [encore capable de croître] peut se modifier et grandir. Aussi ces malades ont-ils plutôt (en général) un petit psychisme qu'un psychisme infantile avec ses caractéristiques. D'ailleurs même chez l'infantile somatique et mental, le maintien, le caractère diffèrent un peu de ce qu'ils sont dans l'enfance. Resterait à caractériser les cas d'infantilisme où l'intelligence reste capa- ble de se développer, et ceux où elle ne le peut plus : c'est ce qui est commencé pour l'infantilisme disthyroïdien. — J. P.milippe. Arps (G. F.'. — Un cas net de double inversion graphique. — Observation très suivie et très méthodique d'un enfant anormal dont A. donne l'hérédité et suit les collatéraux. Cet enfant, mis à l'école, commence par rester hors la classe, sauf en quelques jeux en u.sage chez des enfants beaucoup plus jeunes que lui. M lecture, ni écriture, ni réponse aux plus simples questions (le nom, l'âge, etc.). Accidentellement, l'instituteur s'aperçoit que l'enfant commence à écrire, mais à rebours, dans le genre de l'écriture en miroir : un examen plus méthodique révèle que cette façon de reproduire ce qu'il voit est le procédé constant de cet enfant, sa règle pour traduire ses perceptions vi- suelles : les lettres, les chiffres, les mot^, quand il les transcrit sur le papier, subissent cette inversion, sans être autrement déformés : le 7 devient une sorte de L retourné par charnière; etc. — A. propose l'explication sui- vante pour ce cas et ceux de la même famille, où l'erreur d'interprétation spatiale se mêle à des éléments exacts : il s'est formé, entre les éléments visuels et les tactiles dont le mélange dosé nous donne le sens de la direction, un amalgame différent de celui qui s'étal)lit spontanément chez le normal : le système visuel et le tactile ne se sont pas soudés au point ordinaire, d'où une association et une orientation autres que chez le normal. — Jean Phi- lippe. c. Psychologie anormale. Epifanio (G.). — L'hypnose pharmacologiqiie prolongée et son applicatioti pour le traitement de quelques psychopathies. — Cette méthode consiste à XIX. — FONCTIONS MENTALES. 383' administrer un hypnotique plusieurs jours de suite, à doses subcontinues, réglées de manière à empêcher toute interruption de sommeil, qui impose à lélément nerveux |si l'on admet, ce qui n'est pas démontré, que la con- science est complètement obturée durant ce sommeil autre que le naturel] un repos, arrêtant le labeur erroné du délire et promouvant dans les élé- ments cérébraux une vitalité favorable à la guérison. Le sommeil prolongé détermine des modifications profondes dans le méta- bolisme : le poids du corps augmenterait; les vaisseaux cérébraux apparais- sent, chez les animaux [pour qui la folie est discutable], à l'état de tubes lipoïdes : E. en conclut que chez l'homme, il se présente de même de grandes quantités de graisses dans les parois des vaisseaux cérébraux. En général, on note : I" la disparition des hallucinations ; 2^' l'absence de phé- nomènes chaotiques de conscience au réveil; 3'^ pas d'amnésie rétrograde et pas d'amnésie antérograde ; 4'^' idéation moins rapide,* mieux canalisée, plus normale ; 5° atténuation du négativisme ; 6° relâchement des muscles volontaires. — Jean Philippe. Charon (R.) et Halberstadt ( J.j. — Pvérilume mental au cours d'wK^ psychose poU-commotionnelle. — En 1903, Dupré décrit un syndrome psy- chopathique spécial, auquel il donne le nom de puérilisme et qu'il définit ainsi : « Syndrome psychopathique, caractérisé par la nature des réactions psychiques, par une sorte de régression de la mentalité au stade de l'en- fance ». Le travail de Charpentier et Courbon (Encéphale , 1909, vol. II) donne toute la bibliographie du sujet jusqu'en 1909. Les traités de psychia- trie modernes accordent une place à ce syndrome dans la séméiologie men- tale, en adoptant le terme de Dupré. C'est le cas notamment pour les livres de RÉGIS, Tansi et Lugaro, Kraepelin. Ch. et B. ont eu l'occasion d'observer, au centre militaire psychiatrique d'Amiens, un cas de puérilisme mental consécutif à un choc émotionnel par explosion d'obus. L'observation peut se résumer ainsi : Après une phase de confusion mentale avec troubles sensoriels, le soldat G., homme instruit et normal dans la \'ie civile (bachelier) et encore tout récemment combat- tant sur le front, présente toute l'attitude d'un enfant, dont il adopte le lan- gage, les occupations, toute la manière d'être. C'est une véritable régres- sion de la personnalité, à quelque 10-12 ans en arrière. Cette observation est la première relative au puérilisme survenant dans les circonstances de guerre. Ce cas peut être rangé dans la catégorie des confusions men- tales évoluant sur un fond névrosique. — J. Jotevko. ^0 "W'atson (John B.). — Comportement et trouble mental. — De l'absence de troubles organiques et du fonctionnement normal au point de vue neu- rologique, on conclut parfois à l'existence d'un trouble « purement mental », chez des neurasthéniques par exemple. Or, il y a des impulsions instinc- tives, liéréditaires, acquises, que l'être civilisé réprime, mais qui ont pour fondement des modifications ou habitudes organiques, et n'ont peut-être jamais été conscientes : les psychonévroses viennent du trouble de ces ha- bitudes. Pour les troubles du langage, on trouve aisément un défaut d'a- daptation des termes aux actes ou mouvements corporels qui leur donnent une signification précise (mots déplacés, impropriété des termes, etc.). Pour les tics, les paralysies hystériques, on trouverait sans doute des ré- flexes d'éléments glandulaires et musculaires i réflexes conditionnés) su.scep- tibles de provoquer ou empêcher des mouvements dans certaines condi- tions données d'excitation anormale. — Les habitudes motrices ne sont 384 L'ANNEE BIOLOGIQUE. qu'une partie du système total des réactions : celles du système glandu- laire jouent un rôle considérable dans la détermination des « valeurs alî'ec- tives », qui d'ailleurs sont fréquemment l'objet d'un « transfert ». La réé- ducation est le meilleur moyen de remédier au dédoublement d'habitudes et tendances qui se contrarient au point de provoquer les troubles psychi- ques. — Cl. L. DUPR.\T. Porak iRené). — Xouveaux signes jfftysiolof/if/nes des psychonévroses de f/uerre. — Il est certain que la guerre crée pour les combattants, et même pour ceux de l'arrière, de nouvelles conditions de l'existence. Les conditions biologiques normales se modifient brusquement et profondément. Le surme- nage, la contrainte, l'anxiété continuelle, tant générale qne personnelle, qu'éprouvent même les plus braves, les privations, les traumatismes pro- voquent chez certains individus plus ou moins impressionnables ou prédis- posés un affaissement nerveux se traduisant par des troubles que les neuro- logistes désignent sous le nom de psycho-névroses. Les s^auptômes ([ue présentent ces états ne sont pas toujours assez nets pour orienter nettement le diagnostic. L'auteur insiste sur la valeur prééminente de certains signes physiologiques qui permettent de poser un diagnostic précoce. 11 applique à cet effet trois variétés d'épreuves physiologi(iues : des épreuves sudorales, des épreuves ergographiques, des épreuves de vaso-moteurs. Ces trois modes de recherches permettent d'étudier le fonctionnement du système nerveux et ils apportent aux cliniciens des signes physiologiques au même titre que les réflexes et les réactions électriques. Les épreuves de sudation et de vaso- moteurs mettent en fonction les fascicules nerveux eux-mêmes. L'ergo- graphie analyse la contraction musculaire, dynamique ou statique, isolée ou répétée. — M. Mendelssohn. ■Wyroubow (N.). — Les altérntionsde la voix et de la parole dans la jjsy- chose ou psychonévrose par contusion. — Les altérations de la voix et de la parole .sont un phénomène habituel dans les cas de psychose ou psycho- névrose par contusion, et "W. en a déjà rapporté des exemples. Il a pu, ces derniers temps, constater dans trois cas de mutisme complet un affai- blissement des mouvements de la langue. Contrairement à la surdité, la- quelle s'établit toujours immédiatement après la contusion, le mutisme peut se développer à des moments différents. — J. Joteyko. Briand (Marcel) et Philippe (J.). — L'audi-mutilé -rebelle d'origine émo- tionnelle. Son traitement. — Les « sourds-muets émotifs » présentent une « rupture de l'harmonie ou des coordinations fonctionnelles entre les 3 éta- ges de la respiration » (exagération de la respiration abdominale) qui doit avoir un effet psychique, puisqu'elle semble entraîner une impotence fonctionnelle du côté des organes de là phonation. Les pauses respira- toires sont exagérées; l'expiration déficiente et déséquilibrée, l'expulsion d'air partiellement bloquée : ce qui entraîne de nouvelles adaptations au détriment des fonctions de plionation telles que l'apprentissage infantile les a constituées, en harmonie avec la respiration normale. — Il faut donc, au point de vue psycho-thérapeutique, faire la rééducation de la respiration par V. récupération de l'innervation distributrice des contractions efficaces » qui implique une connaissance des plus délicates et plus fines parmi les contractions musculaires de la phonation et de l'articulation. Au début, de la « gymnastique respiratoire » indispensable il s'agit d'éliminer la dépense excessive d' « énergie parasite », inhibitrice, à contre-temps, par des exer- XIX. — FOXCTIONS MEiNTALES. 385 cices de respiration (modes variés), de souffle, de sifflement, de phonation simple (voyelles) ; puis on cherche à produire l'émission vocale « presque inconsciemment et instinctivement » et en ayant recours à cette sorte de suggestion qui se fonde sur les premiers succès en vue de la confiance vers d'autres succès ultérieurs ; enfin retrouver » le rythme optimum d'arti- culation » de chaque malade (sans métronome bien entendu). Les résultats obtenus au service de Psychiatrie du Val-de-Grâce montrent l'importance et l'efficacité d'une méthode curative fondée sur une psycho-physiologie, patho- logique et normale, ainsi analytique et minutieuse : partie intéressante de cette psycho-physiologie des exercices gymnastiques qui nous donnera bien- tôt tant l'indications pédagogiques et thérapeutiques. — G. L. Duprat. Amar (Jules). — La Rééducation des blessés et mutilés de^ la guerre. — 80 p. 100 des mutilés sont rééducables (65 % inconditionnels, les autres con- ditionnels). Des 20 o/o blessés impotents, la plupart sont aveugles. La réédu- cation doit d'abord être fonctionnelle (analyse des mouvements en vue de la restauration des facultés motrices subsistant), Tpuis professionnelle (au moyen d'appareils de prothèse). Souvent la rééducation consiste à faire passer l'aptitude complexe de la partie droite à la partie gauche du corps. — G. L. Duprat. Parsons (Elsie Clews). — Imprévoyance primitive. — La prévoyance du primitif diffère essentiellement de celle du civilisé en ce que celle-ci comporte la distinction entre les événements qui dépendent du cours naturel et ceux qui demeurent accidentels (du moins au point de vue de notre ignorance relative). Il n'y a qu'une différence de complexité. — G. L. Duprat. Anonyme. — Les « jukes » en 1915. — Sous le nom fictif de * Jukes », est étudié un clan constitué par la rencontre, dans un district éloigné, d'une écume de la société formée d'individus déséquilibrés, faiblement inhibés, nomades, présentant toutes les sortes possibles de déficience morale. Une étude approfondie de Dugdale et Estabrook. a conduit aux conclusions suivantes : le plasma germinatif de ces indésirables se perpétue sans changement appréciable ; leur valeur sociale est le produit de deux facteurs indépendants : le plasma germinatif et l'ambiance. Le premier accentue ces défauts par les unions inter se, il les diminue par les unions avec des sujets normaux, mais aux dépens du plasma germinatif de ces der- niers, et finalement, le mal n'est pas compensé par le bien. La réclusion dans des établissements pénitentiaires ne produit aucune amélioration, mais la ségrégation qui en résulte prévient la multiplication du mauvais plasma germinatif. La stérilisation chirurgicale, bien que contraire à l'opinion pu- blique et à la liberté individuelle, serait moins pénible pour eux que la réclu- sion que la société a le droit de leur imposer. — Y. Delage. Anonyme. — Le flot de l'immigration. — La réduction de la natalité dans les meilleurs éléments de la population a pour cause partielle la concur- rence colonique provenant de l'immigration d'éléments illettrés inférieurs. Le remède réside dans une réduction de cette immigration. — Y. Delage. Anonyme. — La religion et le contrôle des naissances. — La restriction volontaire de la population dans les classes supérieures en présence de la l'année biologique, XXI. 1916. 25 386 L'ANNEE BIOLOGIQUE. procréation non limitée des classes inférieures fait de l'eugénique à re bours. — Y. Delage. Bliss (S. H. ). — La signification du costume chez les différents peuples. — Après avoir examiné quelles variations et quelles modifications présente le costume adopté par divers peuples sous différents climats et dans les diverses ag.^lomérations sociales, B. conclut que les diverses pièces du costume, l_e choix des étoffes et de leur matière, ne sont pas déterminé par la^mode ou les préférences des fabricants et des tailleurs, mais par une sorte d'instinct, un effort constant de l'homme pour se défendre contre les causes d'infériorité résultant pour lui des conditions de vie auxquelles il est obligé de se sou- mettre. Son but constant est d'arriver à s'en affranchir, à y vivre sans en être ^êné. C'est dans ce sens que l'habillement humain est sans cesse modifié, adapté, comme cela se passe pour le pelage ou la fourrure de l'ani- mal. Les changements de mode correspondent, (|uand on regarde le fond des choses, à des modifications dans le caractère et dans l'état d'esprit; quand une civilisation s'arrête, le costume ne change plus guère : aussi est-il plus stable dans les vieilles civilisations orientales que dans celles d'occi- dent. — Jean Philippe. CHAPITRE XX Théories gônéi'ales. Généralités Anonyme. — Tkc Human machine. (Journ. of Heredity, VII, N» 11, 483-493, 5 fi g.) [395 Bethe (Albr.). — Kapillarchemische (Kapillar-elektrische) Vorgdnr/e ah (îrundlage einer allgemeine Errer/iingstheorie. (Pflueger's Arch. f. ges. Physiol.,CLXIII, 147-178, 8 fig.) ' [390 Buscalioni CL.). — Sulla formazione délie cellule arti/iciali. (Malpighia, XXVII, 455-471, 2 pi.) [391 Child (C. M.). — Individuality iii{Orgamsms. (Univ. Chicago press; Lon- dres, Cambridge Univ. press, x-213pp., 1915.) [* Cole (F. J.) and Eales (Nellie B.). — Mater iah for a graphie History of Comparative Anatomy. (Rep. 85*'' Meet. Brit. Ass., Manchester, 464- 468.) [309 Cushny (A. R.). — L'analyse de la matière vivante par ses réactions aux poisons. (Rev. gén. Se, XXVII, N'^ 19, 620-622.) [390 Driesch (Hans). — The history and theon/ of Vifalism. (Londres, Macmil- lan and C", viii, 239 pp., 1914.) ' [394 Henderson (La-wrence J.). — On volume in biology. (Proc. Nat. Ac.Sc. U.- S., II, Nov.,N°l 1,654-658.) [Généralités sur le rôle de leau. — R. Legendre Heron-Allen (E.). — .1 Statement upon the theory and Phenomena of Pur- pose and Intelligence exhibited by the Protozoa, as illnstrated by Sélection and Behaviour in the Foraminifera. (Rep. 85"' Meet. Brit. As.s., Manclies- ter, 471.) [Enoncé des postulats sans argumentation objective, — Y. Delage Hertwig (Oskar). — Das Werden der Organismen. Eine Widerlegung von Daririn's Zufallstheorie. (lena, Fischer, viii-710 pp., 115 fig.) [396 Janet (Charles). — Sur la phylogènèse de Vorthobionte. (Limoges, 72 pp., 6 tableaux, 8 pi.) [Exposé de faits connus avec une terminologie ipropre à l'auteur. — M. Goldsmitii Johnstone (James). — The Philosophy of Biology. i^Cambridge Univ. Press, xv-391 pp., 1914.) [394 Jordan (H.). — Die vergleichende Physiologie in der Geschichte der Zoo- logie. (Biolog. Centralbl., XXXVI, 219-234.) [399 Keibel (Fr.). — Zu Cari Babl's « Edouard van Beneden und der Gegenwdr- 388 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. lige Stand der wirhtigster von ihm rjehandelter Prohlem ». (Arcli. mikr. Anat., LXXXIX, 15, 3 fig.) " [.399 Legrand (Louis). — La sélection du platona, spécifique. Esquisse d'une théorie cytoméraniquc et Cj/tochimique de la vie. {P^tis. A. Maloine, 187 pp., 8 fi,!-.'i " [:388 Lingelsheim (A.). — Pflanzenanatomische Siruhturbilder in trocknenden Kolloiden. (Arch. Entw.-Mech., XLII, 117-125, 2 pi.) [392 Loeb (Jacques). — Tlu- organii^m as a WJiole from a Physico-c/iemical Vieirpoint. (New-York and London, G. P. Putnam's Sons, 379 pp.) [392 Mary (Albert et Alexandre). — Principes de plasmogonie. (Mexico, Dep. de Imprenta Secret, de Fomento, 178 pp.) [391 a) Minchin (E. A.). — The évolution of the cell . (Amer. Natur., L. 5-38. 106-118,271-283.) [Voir ch. I /)) The Evolution of the cell. (Rep. 85*ii Meet. Brit. Ass., Manchester, Zool., Presid. Adress, 437-464.) [Voirie précédent Patten^("William). — Coopération as a factor of évolution. (Proceed. of the Amer, philos. Soc. LV, N° 1, 503-532.) [399 Reinheimer (Hermann). — Symbiogenesis : the universal Law of progres- sive Evolution. (London, Knapp and Sons. 425 pp., 1915.) [398 Spaeth (R. A.). — The Vital Equilibrium. (Science, 7 avril, 502.) [Considérations générales sur les questions de perméabilité, solubilité, colloïdes, etc. — H. de Varigny Verigo (B.). — La matière vivante objet d'étude pour la Physiologie et la Biologie générale. (C. R. Soc. Biol., L.XXIX, 1155-1156.) [395 "Washington (Henry S.). — An apparent correspondence between the che- mistrij of igneous ma8. Amblystoma, 78, 80, 8(). — puncUilum, 9J. Ambocepleurs, voir Sérum. Amibes, 33, SU, 35,36, 172, 27ii, 283, 2M ; voir aussi Protozoaires et aux noms des différen- tes eepéces. Amidop, 11, 39, 139, lUÏ, 174. Amino-acides, 167, 169, 170, 392, 393. Amitose, voir Division direct^. Ammoniaque, 169. Amo'bn spliœronucleolus. Tik. Amcrboïde (forme), 261. Amcrboplasma, 34. Amphibéniens, 304. Amphibiens, xiii, 55, 78,79, ll'i, 169, 304; voir aussi aux noms d'espèces. Amphineures, 296. Amstel (J. E. van), 199. Amylase, 136. Amyliobalis aquiUi, 143. Amyloïde, 156. Anadromes (poissons), xiii, 297. Analogues (organcsl, 133. Anamorphose, 296. Anaphylaxie, 208, 209, ,39t». Anatomie comparée, 399. ANCEL, 73, 105, 106, 108, 215. Anderson (H. P.), 172. Andreew (N.), 136. Andrews (E. A.), 294. Ane, 260. Anémone alpina, 282. — nemorosa, 268. — sulphurea, 282. Anémones de mer, voir Actinies. Anesthésiques (action des), 29, 332; voir aussi Narcose. Angell (J. R.), 357. Angiospermes (évolution des), xvi, 269. Angora (pelage), 281. Anisol (action de 1'), 204. Annélidrins, 296. Anodonla, 15, 176. Anonymes, 76, 101, 104, 119, 221, 226 232, 233, 251, 252, 258, 264, 271,281. 288, 298, 301, 339, 395. Anophcles, 19. Anser anser (origine de 1'), 298. Antagonistes (actions), xii, 24, 25, 26,167, 181, 192, 202, 204, 207, 314, 322, 323. — (nerfs), .323. Antennes, 318. Anles, 10. Anthocyanine, 4. Anlhothrip.i Verbasci, 60. • Aniicinèse rotaloire, 192. Anticorps, 210, 293; voir aussi Sérums et Im- munité. Antilles, .304. Antiseptiques, 203, 204. Aiilisérums, 210. Antitrypsiuo. 1.'56. Anuj-œa coclikuris, 286. Aperception, 373. Aplj/sia, 190. Appendice vermiformc, 117. Ai'Pi.eman (C. 0.1, 78. Apraxie, 362. Aquatiques (animaux , 170. Ara arctrnana, 'A'M\. Aragao, 173. Araignées, 139. — tambourineuses, 110. Araschyiia proi-sa-tevana, 233. Araucaria, 2&9. Arbacia, xi, 29, 33, .37, ^8. ARCHER, 267. Arctia caja, 195. Ardisia crispa, 291. / Arénicole (larves d'), 218. Argentine, 294. Arginase, 138. Arginine, 131. Argyropelecus licmigymnus, 180. Ai'ianta arbuslorum, 310. Arion hortensis, 310. — subfuscus, 310, .311. Armstrong, 392. Arnd (Th.), 312. Arps (G. P.), 382. Arrhenius, 393. Arrliénocaryotiques (embryons), 84. Arsenic (action de 1'), 172. Artérielle (pression), 175. Artériosclérose expérimentale, 205. Arthropodes, 296, 331 ; voir aussi aux noms d'espèces. Artom (C), 167. Ascaris, 31. — incurva, 100. — mcgalocephala, 21, 52. Ascidia air a, 192. Ascidies, 8. — (végétales), 260. Ascomycètes, 18. Asetlus, 216, 217. Asexuée (reproduction), 62 et suiv. ASH (F. W.i, 108. ASHER(L.), 182. Askanazy, 20. Asparagus, 166. Aspartique (acide), 131. Aspergillés, 171. Aspergilius, 141, 214, 2.30. — melleus, 140. — orizœ, 137. Asperula, 1.34. Asphyxie, 201. 202, 203. Aspidosoma, 194. Asprenas, 309. Assheton (R.), 71. Assimilation, 166 et suiv. TABLE ANALYTIQUE. 403 Associatifs (processus), 333. Association, 3^6, 372. — (centres d'),~.,366. Astasia tevis, 15. Astrale (origine des germes), 391. Asymétrie, 83. Athias (M.), 93. Atomes, 226. Atropine, 183, (action de I'), 327. Attention, 359, 379. Atwood (W. G.), 32. AlBRï (A.), 140. Audi-mutité, 38^. Auroclis, 223. AUSTREGESILO (A.), 355. Autacoïdes, 180. Autodigestion, 393, Autofécondation, 239, 251, 268. Automatisme, 380. Autopyotliérapie, 214. Autosomes, 49. Autotomie, 92. Autour, 290. Avcna fatua, xvi, 248, — saliva, xvi, 201, 248. Aveugles, 301, Aviation, 349. Axolotl, 296. Ayres (A. H.), 249. Azolla filiculoïdes, 4. Azote, 143, 172. — (fixation de 1'), 206. ^ (action del'), 174. — (assimilation tie 1'!, 173. Azotobacter, 172, 206, 312. Babak (Edward), 114, 313, .319, 376. Babesia, 15. Bach (A.), 137. Bacille de la peste, 170. — de Shiga, 212. — diphtérique, 213, 267. — paratyphique, 211, 213. Bacillus bifermentans, 292. — coli, 213. — foUicola, 292. — mcsentei'icus, 214. — perfringens, 292. — prodigiosus, 213. — proteus, 213. — pyocijaneus, 144, — seplicus, 292. — typiiosus, 204, 210, 213. Bactéridie charbonneuse, 210. Bactérie phidrilèque, 213. Bactéries, 199, 200, 204, 258, 267, 291, 292, 298. — du sol, 282, 283. — lumineuses, 195. — nitrifiantes, 156, 312. — (nornbre des), 212. Bacterium coli, 204. — prodigiosum, 204. — tumefaciens, 74. Bagg Halsey (J.), 257. Bagliom (S.), 168, 297. Bahamas, 284. Bailey (J. w.), 146. Bâillement, 288, Baker (M. Sarah), xvi, 179. Baker, 267. Balancées (solutions), 25. Balanes, 149. Balantidium etongatum, 11, 12. Ballowitz (E.), 50, 51, 196. Bally (W.), 60. Balzac, 363. Bang (Ivar), 170. Banta (Arthur m.), 107. Barbour (T.), 304. Barcroft, 185. Barry (D. T.), 215. Bartlett (F, C), xiii, 369. Bartlett (Harley Ilarris), 257, 276, Baryum (action du), 33. Basedow (maladie de), 115. Bases (action des), 155, 192. Basichromatine, 6, 16. Basophilie, 10, 20. Basset (Gardiuer C). 47. Bataillon (E.), 41, 55, 56, 58, 108. Bateson (W.), 231, 249, 394. Bâtonnets (rétiniens), 337. Batraciens, 56, 58, 297; voir aussi aux noms d'espèces. Baudelaire, 363. Baudouin (Marcel), 299. Baur (Emil), XII, 185, 186. Bayeux, 214. Bayliss (W. M.), XI, 22, 175, 328. Beauverie (W. M.), 1, 13, 147, 220, Bécasses, 289. Bécassines, 289, 307. Beccari (L.), 328. Bêcher, 260. BeCHT (Frank C), 319. BECHTEREW, 347, 348. .355. Becker (Erich), 358. Becquerel, 393. Becs-en-fourreau, 309. BÉDOT (M.), 259. BÉGUEJ, 271. Behavioristes, 347. Behrend (Kurt), 34. Beuerinck, 291. Belar (K.), 15. Belin (M.), 204, 214. Bell, 281. Bellet, 200. Beneden (VAX), 21, 52, 53, 54, 55, 399. BEXEDIKT, 136. BERG (vox), 307. Bergson, 395. Beri-béri, 168. Bernard (Claude), 398. Bernhard, 264. Bernsteix, 188. Berre (étang- de), 305. > Berta*relli (E.), 212. Berthold, 11. Bertrand, 135. Bétail (hérédité chez le), 226, 227, 246. Bethe (Albr.), 375, 390. Betterave à sucre, 131, 404 TABLE ANALYTIQUE. Behtla, 270. BlBEUFELD (I.), 313. Kibionides, 50. Ililo, KiO, im. IJilipurpurim', 129. BlLLINCSLEY (P. R.), 325. hinucl(''aire(lliéoiie), 16, n, 18. Biniiolcales, 15, 17. Biogénétique fondamentale (loi), 397. Bioluniiniscence, 195. Bismuth (aclion du), 158. Bison, 223. Bi.AALW (A. H.), XVI, 200. BLAii» {W. G.l, 19'i. BLANC (H.), 289. BLANCHARD (R.), 107. Blank (Ernst), 87. BUips gigas, 119. Illastocystis enlerocola, 10. Blastolyse, 85, 86. — chimi(nie, 85. — osmoti(iue, 1S5. Blé, 207. lilépharoplastes, 10. 15. 17. Bliss (S. II.), 386. BLix, 2h. Bloch (Leopold , 147. BLIM (G.), 163, 164. Rlinck (Hans . 112. Boas (Friedr.), 141. BocciUA (I.), 212. Bodû. 15, 57. BOECKE, 333, 33'j. BOER (DE), 333. Bœuf, 109. 223. Bœufs bull-dogs, 301. BocERT (Jean), 178. BOHN (G.), 83, 150. 201, 202. 263, 333. BOIRAC (E.), 364. BORORNY (R.), 128. Bombyx, 241. — mori, 35, 60, 68, 252. Bondrée, 290. BONMER (Pierre), 334. Bonnetain, 363. BORDAGE (Edmond), 92. BORING (Edwin G.), 323. Bornéo, 194. Bornéol (action du), 206. Bose(J. C), 191. Bosmiim corcgoni, 286. — longii'ostris, 263. Boswell (E.), 339. BOTAZZI, 187. Botrytis cinerea, 18. BoDiN (A.). 288. BOCIN (P.), 73, 105, 106, 108, 215. Boi'NHioL (J.-P.), 72, 109, 264, 290. Bourdon (B.), 373. BourH;eonnement (reproduction par), 62elsuiv. Bourguignon (G.), 348. Bourquelot (Em.), 140. BOUTAN (L.), 190. Bouvreuil, 308. BOVERI, .>>5, 70, 84, 97, 246, 252, 393. BoviE (W. T.), 32. Bovper, 135. Bowman (Howard H. M. , 193, 268. BRACHET (A.), 56, 79, 135. Bracliiomis pala, 99. BR.VDLEY, 393. Brandt (R. p.), 265. Branns, 46. Brassica, 294. Brauer, 180. Bremia lacluc(r, 294. Bhetscher (K.), 307. Brener (Rudolf), 40. Briand (M.l. 384. Brochet (Frank), 176. Broman, 326. Brometia serra, 285. Broméliacées, 285. Bronner (A. F.), 368. Brooks (S. C), XIV, 26, 27. Broscus cephalotes, 171. Brown (Adrian J.), xi, 27. Brown (T. Grahaml. 320. Brovvnlee (T. J.), 162. BRiiCKE (E. Th. V.), 333. Brûlures, 122. Brun (Rud.), 375. Bryant (Harold C), 288 Buckner (G. D.), 169. Buddenbrock (W. V.), 313. BUDER (Johan Ervvin). xv, 44. Buder (Johannes), 115. BUFFON, 398. BUGNION (E.), 194. Bulbe, 334. BïlNGNER, 318. Bi'RGE (W. E.), 32, 188, 201. BiJRGERS (J.), 213. BURKHARDT (G.), 286. BuRR (Harold Saxlon), 86. BURTT (Har. E.), 351. BUSCALIONl (L.), 391. Buses, 290. BUSQUET (H.), 211, Buthidœ, 295. BiiTSCHLI, 35, 57. Butyrique (acide), 85, 86. Cabanes (G.), 259, 308. Cactées, 302. Caducichordes, 296. Caféine (action de la), 204. Cailles, 307. Calatlius fuscipes, 171. Catcispongiaires, 296. Calcium (action du), 206, 220. — (métabolisme du), 170. Californie, 265, 289. Calkins (G. N.), 58, 122, 125, 235. Calliphora erytlirocephala. 218. Calvitie, 232. Cameron (Alfred E.), 284. Cameron (A. T.), 162, 327. Campanile (Giulia), 145. Campijlxa apicum, 311. — fœlens, 309, 311. Camus (Jean), 349. Canachus, 309. Canards, 309. Cancer, 74, 206. TABLE ANALYTIQUE. 405 Cancer Pagurus, 170. Cannon (W. a.), 302. Cannon (W. B.), 181. Caîvtacuzène (J.), 211. Capsella, 294. Captivité, 119. Carabides, 119. Carabus auratus, 171. Caractères acquis (liérédité des), 223, 228 et suiv., 39^1. — (acquisition des) ; 396. — chimiques, 393. — d'ornementation, 393. — individuels, 393. — liés au sexe, 227, 239. — morphologiques, 393. — (notion de), 397. — sexuels secondaires, voir Sexuels secondaires. — spécifiques, 393. — (transmissibilité des), 226 et suiv. — (transmission des), 233 et suiv., 389. Carambicides, 119. Caraspedacusta, 306. Carassius auratus, 377. Carbone (assimilation du), 174. Carbonique (acide), 121, 197, 198; voir aussi Respiration. — — (action de 1'), 190. Carcliesium polypinum, 50. Cardamîne chenopodiifolia, 260. Cardio-vasculaire (index), 340. Cardot (Henry), 137. Carence, 167, 168. Carettas, 135. Carl (J.), 309. Carnivores, 380. Carnot et CljÎijsius (principe de), 23. Cabnoy, 55. Carr (H.), 349. Cary (Lewis R.), 92, 338. Caryocinèse, voir Division indirecte. Cassiopea, 33, 322. — xamachana, 92, 329, 339. Castalia odorata, 207. Castets (D"^), 307. Castle (W. E.), XIV, \vi, 221, 235, 236, 241, 242, 245, 256, 268, 272, 273. Castors, 281. Castration, 108, 109. Catalase, 109, 136, 139, 143, 188. Catalepsie, 332. Cataracte congénitale, 222, 231. Cattell, 381. Cai'LLERY (M.), 60. Cavi\a (G.), 175. Cellulaire (activité), 137. Cellule, 1 et suiv., 6 et suiv. — apicale, 44, 46. — (constitution chimique de la), 20 et suiv. — (division de la), 36 et suiv., 125, 262. — de Verson, 44. — (physiologie de la), 21 et suiv. — spécifique, 396. — (structure de la), 6 et suiv. — nerveuse, 317 et suiv. Cellule nerveuse (physiologie de la), 317 et sufv. — — (structure de la), 317. Cellules à lutéine, 105, 106. *— artificielles, 391, 392. — chordales, 63. — d'été, 35. — filamenteuses, 6, 7. — glandulaires, 6. — indifférentes, 7. ■ — muqueuses, 6, 8. — musculaires, voir Musculaires. — nutritives, 46. — péricardiques, 171. — plasmaliques, 36. — sécrétrices, 73. Cellulose, 171. Cénesthésie, 360. Centres nerveux, 318 et suiv. — — (action des), 194. — — (physiologie des), 319 et suiv. — — (structure des), 318. Cenlrifugalion (action de la), 69. Centriole, 15. Centrosome, 17, 22, 45. Centrurus exilicauda, 45. Cénurose, 214. Ceratium, 21, 22. Cereus, 285, 287. Cerveau, 395. Voir aussi Centres nerveux. — (constiuttion chimique du), 313. Cervelet, 334, 335. CÉSARI (E.), 210. Cétacés, 134. Cétones, 204. Cétonides, 119. Chœtogaster, 63, 64. Chagas, 15. — (maladie de), 292. Chaleur (production de), 193 et suiv. Chamcenerion, 250. Chamberlain (C. J.), 66, 394. Chambrage, 263. Champignons, xv, 65, 143; voir aussi aux noms d'espèces. Champy, 12, 121. Chant des oiseaux, 377. Chapma\ (J. C), 366. Characées, 77. Charbonnel-Salle, 190. Charon (R.), 383. Charpentier, 383. Charrin, 213. Châtaignier, 208. Chats, 328, 334. Chaulmoogra (huile de), 211. Chaussé (P.), 87, 148. Chadveau, 188. Chauvet (S.), 381. CheLydra serpentina, 169. Chénopode (huile de), 204. Chevaux (couleur des), 233. Cheveux (forme des;, 232. Chèvres, 273. Chien de mer, 332. Chifflot (J.), 95, 148. Child (C. M.), xu, 85, 91, 130, 135, 387. Cliilodon, 50. 40G TABLE ANALYTIQUE. Chitniiitactisme, 219. l'.liiniiotropisme, 151. Chironomus, 177. CnisTOM (Alfred(0, 181. Chitine, 20, 3:), 109, l-'i3. Cilla ni yil(>nioiiniS (E.), 212. Décortiquées (graines), 167, 168. Dégénérescence, 189. DEHORNE (Lucienne), 62. Deilephila euplwrbise, 44, 46. DE LA FL'YE, 284, 289. 408 TABLE ANALYTIQUE. DELACE ;Y. ,38, 108,363. 37!|. Delezenne, lai. Delf (E. Marion), 31. Delphy, 83. Demole (W.i. 20. Uendy (Arlhui;, 129, 281. . Di'Qitrilicalion, 172. Dépression (état de), 263. Derme (origine du), 135, 136. Dero, 62. — linosa, 89. Dt'rosomes, 296. Derschao (M. vo>), XI. \iv, 6. Désamidase, iU'-t. Désassimilation, 166 et suiv. Desmidiées, 38. Déterniinanls uscillants, 272. DETLEFSE\ J. A.). XIII. 244. Detwiler(S. R.\ 336. DEVAix (H.). 149. DÉvÉ (F. , 82. Dewitz (J.), 109, 110, 113, 233. Dextrine, 267. Dextrose, 28, 141, 193. DHÉRÉ (Ch.), 129. 142. Diantomorphisnie, 260. Diaphanes, 19.'i. Diaschiza sterea, 99. Diatomées, 307. Diearpomorphisme, 260. Didinium nascutum, 50, 123. DiEL, 191. Diemyctylus viridescens, 256. Différenciation, 69 et suiv., 79. DifPugia corona, 234. — lobostoma, 57. Digestion, voir Assimilation, Désassimilation. — intracellulaire, 178. Digitale (action de la), 204. Digitales (empreintes;, 258, Bigtena cateltina, 99. DiGUET (L.), 287. DIMMICK (F. L.), 350. Dimorphisme saisonnier, 233. Dinamœba varions, 261. Dindon, 264. Dineutes nigrior, 47. Diodon hyslrix, 149. Dionée attrape-mouches, 395. Dioptoma, 194. Diplobiontique (type), 48. Diptères, 19, 263, 331. Division directe, 40, 70, 120, 121. — indirecte, 36 et suiv., 101, 120, 121, 262. — (reproduction par), 62 et suiv. Division du travail, 374. DiXEY (F. A.), 272. Dixippus morosus, 35. DIXON (Henry H.), 140,179. DOBELL, 38. DOFLEiN (Franz), 173, 261, 341. DOLEZALEK, 189. DOLLEY (William L.), 217. Do>ATi (A. s 183. Do>GASTER (L. \ 95, 100, 246. Douglas (S. R.), 178. DouGLASS (A. A.), 362.' DOTLE, 296. DniEscii (Hans), 393, 394. DuiNKER ^Cecil K. . 177. DitiNKER ;i!Latherine R.), 177. Druilcrie, 368. Droscra rolundifolia, 191. DrosopliiUi, 122, 166, 167, 240, 241, 242, 252. — ampellophila, 19, 224. — Eariei, 19. — melanica, 19. — replela, 19. Drzewina (A.), 83, 150, 201, 202, 263. Dualisme, 348. — chromatique, voir Binucléaire (théo- rie). Dubois (Raphaël), 192, 195. DUBOSCQ (O.l, 11. DUFRÉNOV 'Jean , 206. DUGDALE, 385. Du JARDIN, 375. Duméril. 291. DnN\ L. es XlIT, 243. DUNMCLIFF ;.V. A. , 233. DUPRÉ, 383. Dupuytren, 108. DURIG, 187. Dûrken (B.), 35. DUSSER DE BARENNE (J. G., 333. 334. DUSTIN A. p.), 150. DUVAL. 200. Dyna>tes tilyrus, 294. Dytiscides, 46, 47. Dyliscus, 47, 112. Eales (Nellie E.;, 399. Eau, 387. Eau de mer, 304. — oxygénée, 154, 191. — (salinité de 1'). 305. Ecailles des poissons, 68, 72, Echassiers. 290. Echinides, 245. Ecologie, 282 et suiv. Ectoplasme, 7. Edatophilie, 260. Edentés. 80. Edgar Poe. 363. Edinger, 335. Editor (the) (Directeur du Journ. of HeredHy), 119, 231, 235. Edlbacher s.), 138. Edridge-Gree> (F. W.), 314, 337. Eereus giandiflorus, 193. — pterantlius, 193. Effecteurs, 189. Eichwald (E.), 185. ElMER, 280. Eisenia fœtida. 207. . EiSLER, 136. Elasmobranches, 296. Elderton, 229. Electivines, 14. Electricité (action dé 1'), 130. Electrocapillaires (phénomènes), 390. Électrolytes (action des), 23. Voir aussi Sels. Eléphant, 300. Elevage, 226, 227. ELFVING, 216. TABLE ANALYTIQUE. 409 Ellenberger (W.l, 171. Elodea canadensis, 20. Elrixgton (G. A.}, 150. Emanations, 1.S6. Eniballoniirifhp. 2()9. Emboîtement, 389. Emerson (R. a.), 222. Emigration, SUO, 385. Emigrations animales, 192, Emotions, 352 et suiv., 395. Emys europcva, 196. Encliytraeides, 162. Enchylrxus humicullor, 162. Endocrines (glandes), 105, 108, 198. Voir 'aussj Sécrétion interne. Endomixie, 58, 123. Endoparasitisme, 112. Endoplasme, 7. Energie (production d'), 185 et suiv. Enfant, 352, 358. Enfants, 360, .^l), 373. — (nombre d'), 119. Engfeldt (N. 0.1, 129 Enkystement, 120, 123. Enriquez, 50, 12U. Entéléchie, 69,394. Entr'aide, 374, 398. Enzymes, xi, 13, 201, 393. — (action des), 23. — hydrolysants, 392, 393. Eoanthvopus Datvsoni, 300. Eoleus, M7. Eosinophilie, 10, 35. Epiblaste, 1.34. Epicritiques (fibres), 324, 349. Epiderme (prolifération de 1'), 120. Epifanio (G.), 382. Épilepsie, 224. Epilobium, xvi, 250. — anguslifolium, 250, 270. — Iiirsutum, 250. — latifotium, 270. — montanum, 250. — parvi/iofum, 250, Epiueurieus, 296. Épiphytisme, 307. Epithéliales (proliférations), 206. Epithélioma, 73. Epitliélium, 73. Epervier, 290, 378. Epliedre campylopoda, 291. Eponges, 38, 281. Erdmann (Rhoda), 58, 123, 124. Erepsine, 136. Ergastiques (substances), 10, 11. Erhaud (H.), 150. Eriksson (Jacob), 34, 272. Eriopltyes Sesbaniœ, 293, 294. EuoFEEW (M"-» M.), 330. Eronia, 272. Erytljroblastes, 74. Erythrocytes, voir Hématies. Erylhroïridosouies, 196. Erylhroméianoïridosomes, 196. Erythrophures, 196. Esculiiie (action de 1'), 206. • Espèce (notion d'), 226. Espèces 393. Espèces (disparition des), 301. — (formation des), 276 et suiv., 394. — (origine des), 271 et suiv. — physiologiques, 279. ESTABROOK, 385. ESTERLY (Calvin 0.), 286. Esthétique (sentiment), 319, 379. Estomac, 169. Ether (action de 1'), 159, 197, 324, Ethylique (alcool), 28. Eto (Toka), 145. Etoc (G.), 302. Etonnemeut, 359. Etourneaux, 290. Êtres (distribution géographique des), 285, 302 et suiv. Eubinucléates, 15. Eurlita-nu mc.vicana, 60, 234. Eucomilus fuh'us, 310, 311. Eudcndrium, 218. * Eudoinna, 218. Eugénique, 385, 386. EiKjlena, 218. — viridis, 39. EUGSTER, 252. Evolution (facteurs de 1'), 28Ô et suiv. Voir aussi Origine des espèces. Evonymus europœits, 60. EWALD (W. F.\ 321, 346. EWARD (J. M.), 246. EWART, 174, 179. EwiNG ;H. E.), 254. Excitabilité, 191. Excitation, 390. — nerveuse, xiv, 3â0, .321. Excrétion, 184, 185. Exoascus def'ormans, 294. pruni, 294. Exomorphollieca, 279. Expressions, 352 et suiv. Extraits d'organes (action des), 109, 214 et suiv., 264. Voir aussi Glandes endocrines. Exuviales (glandes), 35. Eyler (M. VON), 209. Facilitation, 320. Faes (H.), 94. Fagopyrum, 77. Fagus, 164. Faim, 169. Faisans (croisement des), 252. Faraday, 23. Fatigabilité, 368. Fatigue, 187, 365 et suiv. . — optique, 337. Faucher (G.), 287. Faucon pèlerin, 309. Faucon crécerelle, 378. Faucons, 290. Falré-Fre.miet (E.), 21, .V3. Fawcett (George G.), 215. Fechner (R.), 219. Fechner, 359. Fécondation, XI, 29, 41 et suiv., 52 el suiv., 126, 398. — retardée, 57, 252. fécondité, 119, 264, 273. 410 TABLE ANALYTIQUE. im, 1(57, ;vi2, FeINGOLI), 370. FElSS (II. O.), 323. Fenn (W. O.), XI, 26. Fer, 143, IWt. Fernienlations, 1.30, 131, 437. Fermenls. vu. 128. 130 cl suiv. 317. Feioandez (Misiicl), 222. Feunau (A.), 129. ■ Feumîeuger (S.;. 351. Feuhée (C. E.), 341. Ferhière (Ch.-, 293. Feuilles, 193. — (chute (les), 117. — panachées, 142, 143. Feuillets, 135, 13(i. Fihrinogène, 179. Fir.K, 188. Fidji (îles), 309. FiM.AYSON (Anna Wendt), 231. FiscHEL (Alfred), 80. Fischer (Ed.), 111. Fischer (Hans), 129, 207. Fischer, 138. Fischer (Martin), 162. Fischer (W. R.]. 201. Flagellâtes, 261, 297. Flagelles, 10, 57. Flaubert, 363. Flemming, 16. Floderus, 76. Floride, 284. Floridées xiv, xv, 48. Foie, 132, 138, 139, 184, 185, 327. — (extrait do\ 215. Foix (Ch.), 211. 352. FOLKMAR (O.), 140. Fomenko, 205. Fonctions mentales, 339 et suiv. — — (généralités), 345 et suiv. FoRBES (Alexander), 327, 328. Forçage, 82. FORENBACHER, 11. Forficnta, 46. Forniamide (action de la), 207. Forme (perception delà), 350. — réelle, .373. FORSAITH (C. C), 250. FORSMAXiN, 318. Fosses nasales, 86. FOSTER (W. S.), 339, 356. FoiCAULT (M.), 350. FoucHER (Abbé G.), 376. Fougères, 215. Fourmilion, 341. Fourmis, 375 ; voir aussi aux noms d'espèces. France (Anatole), 363. Franceschelli (Douato), 138. Fra>ke\berger (Zdenko), 300. Frédéricq (Léon.i, 163. « Free-niarlln », 103. FREINDLICH, 322, 329. Freux, 290. Frey (von), 349. Frigones, 576. FRISCHOLZ, 125. Fritsch (F. E.), XVI. 266. Frohlich ^F. W.), 190, 314, 376. Fromme, 292. Frost, 256. Fructose, 267. Frulicicola sericea, 310. Fucacés, XV, .51. Ficiis. 319. Fuclislno|iliiles (grains), 7, 8. Fucosane. 1.59. Fumée (action de la), 82. Fundulua. 29, 30, 80, 85, 196, 197, .394. Fl\K, 167, 168. Fnsarium oxyspovum. 293. — ti'icholhecioides, 293. Fustiger elegans, 292. Galaclohiose, 140. Galaclosidase, 140. Galadieff, 326. , Galame (C), 263. Galapagos (fies), 311. Galium, 1.34. — pat-ado.vum, 134. Gallardo (A.), 292, Galles, 66, 74, 293. Galion, 258, 351. Gammai'us, 288. Ganoïdes, 297. Garman (Harrison), 306. Garmer (Marcel), 151. Garrev (Walter E. s 199. Gassner (G.), XV, 65. Gastrique (sécrétion), 215. ^ — (suc), 184. Gastrulatiou, 399. Gates (F. C.), 191. Gates (R. R.), 51, 272, 277, 278. Gayda (Tullio), 169. Geai, 290. Geddes, 57. Geheminine, 203. Gehring (Alfred), 172. Gélatine, 26, 131. Gênes, 226, 258, 397. Génitales (glandes), 198; voir aussi Produits sexuels. Génotype, 226. Geococcijx californianus, 289. Géotropisme, 216. Germination, 77, 78, 82, 220. Gerould (John H.), 233, 273. Gerretsen (F. C.), 195. Giardina. 46, 47. GiBBs (loi de), 28. GiESSLER (G. M.), 357. Gigantisme, 83. Gland, 109. Glandes à mucilage, 159. — à sécrétion interne, voir Endocriaes. Glaser (O. C), 72. Gley (E.), 180, 329. Globules blancs, voir Leucocytes. — rouges, voir Hématies. Globulines, 55. Glucose, 137. 141, 267. Glucosidase, 140. Gluiaminique (acide), 131. Glulamique (acide), 131. TABLE ANALYTIQUE. 411 Glycérine (action de la), 34, 192. Glycérol, 28. Glycine, 28. GlycocoUe, 131, 167. — (action du), 207. Glycogène, 10, 121, 132, l?il. Glycol d'élliylèiie, 28. Glycolique (acide), 28. Glyconique (acide), l'il. Glycoplastes, 10. Glycose, voir Glucose. Glycyl-1-tyrosinase, 136. Gobius capito, 85. — jozo, 85. GoDiN (Paul), 67. Goélands, 289, .309. GoELDi (E. A.), 111, 115. GOETTE (A.), 57. Goitre, 115, 155. GOLDSCUEIDER, 3W, 372. GOLDSCHMIDT (Ricli.), 51. 69, 97, 317. Golgi (appareil de), 8, 9, 10. Gongylocarpus, 270. Gonium, 192. — pectorale, 218. Gonostoma batiujpintum, 180. GONZENBACH (W. V.), 210, 213. G00DALE(H. D.), lo7, 273. GOODET (R.), 282. Goodrich (E. S.), 298. Goodrich (H. B.), 100. GOODSPEED (F. H.), XVI, 51, 249, 265. Goutte nectarifère, 291. Gradation physiologique, XII, 85, 88, 89, 135. Graines, 77, 78. Grains plasmatiques, 7. Graisse, 10, 128, 267. — de levure, 128. Graisses, 143, 170, 211. Graminées, 134. Grand-duc, 290. Gras (acides), 220. Grauma\n (Ernst), 294. GRAVES (A. H.), 151. Gravidité, 209. Gravier (Ch. J.), 259. Gray (James), 41. Greaves (J. E.), 172. Greffe, xii, xv, 93 et suiv. Gregerse\ (J. P.), 184, 204. GREGG (Alan), 328. Gregory (J. C), 364. Gregory, 235. Grenouille, 125, 162 ; voir aussi aux noms d'es- pèces. GrifUthsia Bornetiuna, 25. Grimmer (W.), 171. Grives, 307. Groom (Percy), 267. Gross (Richard), 15. Grunbaum (A. A.), 337 ,- Griis collaris, 377. Gvyltotalpa vulgaris, xii, 43, 44. Grzegorzewska (M.), 359. Guanidine, 214. — (action de la), 206. Guaniue, 196. GUDER>'ATSCH, 113, 114. Guerre (influence de la), 334. 340, 383, 384, 385, 397. Gui, 78, 280. Guillemonat, 213. guilliermond (a.), 11, 12, 13. GUNTHERT, 47. Guy de Maupassant, 363. Glyénot, 190. GUYOt (Henri), 143. Gymnastique, 362, 363. Gymnodinium, 261. Gymnospermes, 269. Gynandromorphismes, 97, 107, 252. Haas (A. R.), xi. 20, 28, 165, 185, 304. Haastert (Fritz;. 314. Haberlandt, 192. Haberman (J. V.), 369. Habitudes, 374. Hackett (Georges S.), 215. Haeckel, 397, 399. llAECKER (Val.), 76, 377. Haenjcke (Alexaudriue), 230. . Hahn (Amandus\ 114. Hahn (Erna), 336. Halberstadt, 383. Haldane (J. S.), 185. Hall (S.), 380. Haller (B.), 180. Halliburton (W. D.), 323. Hallucination, 358. Halopliila Baitlonis, 268. — Engelmanii, 268. Hamburger (H. J.), xin, 219. Hamilton (A. V.), 342. Hanstein, 11. Haplobiontique (type), 48. Harder (E. G.), 199. Hareng, 68. Hari (Paul), 170. Haricots (hérédité chez les), 247, Harman, 231. Harmatelia, 194. IIARMS, 291. Harris (J,. Arthur), 2 55, 259. HARRISON (J. w. H.). 253. Harrison (Launcelot), 296. Harrison (Ross G.), 78. Hartlaub, 202. Hartmann (Otto), 15, 16, 17, 21, 263. IIARTOG (Marcus , 37, 38. Harvey (E. Newton), 29, 195. Hasselbach (K. A.), 200. Hauman-Merck (Lucieui, 294. Hausmann (Waller), 207. Hawkes (Onera A. Merrilt), 252. Hayem, 177, 209. Hayes, 356. Head, 324, 349, 350. Hecht (Selig), 192. Iledysarum conarium, 145. Hegler, 20. Hegner (R. W.), 47. Heidenhain, 15. Heul (Cari F.), 75. Heinricher (E.), 78. Held (Hans), xi, 52. 412 TABLE ANALYTIQUE. Héléno Relier. 361. Ilelioiithus (jlobosim. 200, 201. Ileticodonta liolosericti, 311. Iléliolropisnie, 218, 279. //e/i.r povxtitia. 211, 310, 311. llettchorus, Wi. Iletodua camulensis. 199. Hémalies, 17'i, 177, 178, 183, 198. llénialoblasles, 176. lleiiialopoièse, 7'i, 75. Il(«nialoporphyrine, 129, 133, 207. Ilémiachiomatopsie, 351. llémianopsie, .351. llémiaphotopsic, 351. Ilémtasiéréopsie, 351. Ueinicitromis himaculatus, 19(>. HéiiiiplégK|ues, .352, .353, 3bfi. llénioagglutinines, 2i; voir aussi Sérunis. lléiiuicliromogènes, lîi2. Ilénioojanine, 129. llémocyloblasles, 74. Hémoflagellés, 17. Hémoglobine, 72, 177, 198. llémolymphe, 109, 113. Hémolyse, voir Sérums. Iléiiiolysine, 136, 139. Voir aussi Sérums. Ilémonhagie nasale, 232. Hémosporidés, 17. Henderson (Laurence J.), 304, 387. HENNEBERG (\V.), XIV. 12, 18. Henneguv, 112. Henning iHans, 319. Henry (A.), 214. Hépatiques, 216, 278. — (distribution géograpliique de s) 311, 312. Herbacées (plantes}, 300. Herbert (Paul), 92. Herbivores, 380, 398. Herbst (Curt s 246, 318. Hérédité, xiu, 36, 221 et suiv., 258, 393. — —dans le croisement, xv, 234 et sniv. — dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, dans l'amphi- niixie, 2.34 et suiv. dans les unions consanguines, 235. — des caractères acquis, voir Caractères acquis. — des caractères divers, 231 et suiv. — des caractères psychiques, 231. — (facteurs de 1'), 225. , — (généralités sur 1'), 225 et suiv. — mendelienne, voir .Mendelisme. Heribert, 277. Hérisson, 185. Herlant, 56. Herlitzka (Amedeo), 187. Hermaphrodisme, 105, 106, 107, 109. Hermaphrodites artificiels, 105, 106. Heron-Allen (E.!, 387. Herrera, 391. IIERRING (P. T.), 182. Herrmannsdorfer (Adolf), 179. Hertwig (G.), 84. Hertwig (0.), XIV, 84, 262, 396. HERTWiG(Paula), XII, 84. Hertwig (R.), 6, 21, 22, 99, 102, 103, 123, 125, 126. llervieux, 363. Herzfeld (E.l, 141, 179, 212. Hésitation, 35^ HESS (C), 314, 335, ,3.36. 376, 377. Hétérocères, 331. Hétérochromosonios. 48. Hétéiogonic, 110, 115. Ilelrroldtjyninv,, 261. llétéroinor|>hose, 296, 318. Ilèlre, 82. Hewer (Evelyu M. . 183. IIEWI.ETT (Mary), 208. Hewlett (R. Tanner , 210. Héxobiose, 140. Hexoses, 140. HEYL, 131. Hibernation, 120, 139, 158, 197. 198. HiLL (A. V.),- 241, 390. Hipposiderid;e, 299. Hirondelles, 308, 309, HijtscH, 162. HiRSCii (J.), 139. HlRSCHLER (Janj, 8. Histidine, 128, 131. HOAR (C. S.), 222. Hoeber (R.), 34. Hoffmann, 363. Hofmeister ;F.}, 131, 168. HOLDEN (H. s.), 199. HOLDEN (R.l, XVI, 250. Hollande (A. Ch. , 1, 171, 220. HOLLIGER (Charles Daniel), 265. HOLLINGWORT (H. L.), 348. HOL.MES, 288. Holmes (Gordon), 362. Holothuries, 190, 260. HOLZKNECHT [G. , 106. Homard, 92. Homme (croissance chez 1'), 70, 71. — (évolution de I), 399, 300, 395. — (périodes de la vie de 1'), 373, 374. Homo Ileidclbergensis, 300. — Nauteltensis, 300. Homologies, 133 et suiv. Homosexualité, 106. HooKER (Henry), 191. HooPER (C. W.), 184. HOOPER (J. J.), 273. HoovvEG, 348. HOPFFE (A.), 171. Hordeum vulgare, 27. Hormones, xii, 93, 104, 105, 106, 180, 181, 201, 319. Voir aussi Sécrétion interne et Glandes endocrines. HOROWITZ (A.), 211. HOSHINO, XVI, 236. HosKiNS ^E. R.), 180. HOULBERT iC), 263. HOUSSAV (B-.-A.), 139. Howat (Irène), 329. HowLA.ND (Ruth Li.\ 80. HtGHES (H. D.), 273. Hugo, 363. HUGLES (A.), 308. Huîtres, 263. Humidité (action de 1), 206, 208. Hlschke, 85. TABLE ANALYTIQUE. 413 hctchinson, 283. Huxley, 273, 398. Huysniann (J. K.), 363. Hijalina depressa, 310. '— hetvetica, 310, 311. — pura, 310. — radiatula, 310. Hyalotliera dissitiens, 38, 39.' Hybridation, 102, 103, 223, 268, 269, 270, 276, 277. Voir aussi Cnoisement et Hérédité dans le Croisement. Hybrides (caractères des), xni, 101, 223, 234 et suiv., 245, 277. Voir aussi Hérédité dans le croisement. Hydatina, 100. Ihjdra, 125. — grisea, 202. — viridis, 201, 202, Hydrates de carbone, 186. — (métabolisme des), 327. Hydres, 263, 282. — doubles, 202. Hydrocarbures, 204. Hydroclades, 259. Hydrofnidaires, 296. Hydrophilides, 119. Hydroquinone (action de l'i, 206. HYMAN (Libbie H.), 88, 204. Hyperalgésie, 334. Hypereslhésie, 334. Hypersensibilité, 334. Hypertonie, 162, 189, 200v Hypertoniques (solutions), 59. Hypnose, 330, 331, .Î32, ,364, ,382. Hypnoli(iues (action «lesj, 214. Hypocotyle, 135. Hyponeuriens, 296. Jlypophyse, 86, 108, 113, 148, 180, 183, 215, 264, 319,381, 382. — (extrait de 1'), 215. Hypothyréoses, 183. Hypotonie, 37. Iclitioplitinrius, 17, 18. Icittyosporidium gaslerophilum, 10. Ictères, 151. Iclerus infectiosus, 293. Idioplasma, 396. Idiosyncrasies, 166. IKEDA (Yasuo), 202. Illinois (fruits de 1'), 232. Illusions, 358. Images, 369. Imagination créatrice, 379. Imitation, 374. Immobilisation réflexe, 288, 331. Immobilité, 288. Immortalité, 124, 126, 392, 393. Immunité, 208 et suiv. Imprévoyance, 385. Impulsion, 380. Inanition, 168. Incubation, 259. Indiennes (tribus), 104. Individuelles (différences), 166, 257, — (variations), 79. Indol, 213. Infantilisme, 381. — disthyroïdien, 382. — hypopliysaire, 381, 382. lufusoires, 17, 33, 34, 35. Voir aussi aux noms d'espèces. Inhibition, 380. Inosinique (acide), 140, Insectes, 112,619,171, 287, ,331, 376. Voir aussi aux noms d'espèces. — (associations d'), 284, — (larves d'), 110. — sociaux, 374, 375, Instinct, 365. Instincts, ,343, 393, 394. Intelligence, 369. Intersexualisme, 97, 98. Intersexués (individus) 98, 99. Interstitielles (glandes), 105, 106, 107. Intestin, 169. Introspection, 360, 372. Intuition, 371. Inuline, 133. Inversion graphique, 382. Invertase, 140. Invertébrés, 139. Invertine, 141. Iode, 145, 182. lodocaséine, 182. lodoforme (action de 1'), 220. lodo-thyréoglobuline, 182, 183. lodotyrosine, 182. Ions (action des), ,33, 190, 217. lons-proléides, 24. Iridocytes, 196, Iris, 221. Irradiation, xii ; voir aussi Radium. Isaak (I.), 194. Isogamie, 110. Isotropie de l'œuf, 69. ISSAKOWITSCII, 126. Isthmia clauslratis, 310. IWAMOW (E.), 136, 223. Jacobacci (V.), XV, 173. Jacoby (Mjirg.), 210. Jacoby (Martin), 137, 210. James (W.), 357, ,339. Ja\et (Charles), 111, 387. Janet, 380. Janicki, 17. ,IA\SE, 179. JaN'SSENS, 240, 241. Java, 293. Jefrrey (Edward G.l, xvi, 269. Jenks (Albert Ernestj, 228, 260. .Je\MNGS (H. S.), 223, 234, 237, ,345, 346. JENSEN, 35. Jeûne, 126. Joël Conn (H.), 200. johanmse>, 398. JoHNSTONE (James), 394. JOLLOS (Victor), 124, Jones (D. F.), 221, 231, 251. Jones (Henry M.), 119. Jordan (Henri), 90, ,398, 399. JORGENSEN (Ingvar), XVI, 174. 411 TABLE ANALYTIQUE. JoSNÉ (0.), 153. JOTEYKO (M""j, 368. Jidd-Lewis (S.\ 176. JUDSON (Saïah K.l, 71. • Jukes », ."585. JtLG (Elfriede), 291. Jumeaux, lO.S, 318. JumeUes, 76. Juugeraïauuiacées, 279. Kahn (R. h,), 109, 113. Kakehi (Shigeshi), 182. Ka>T, 372, .39^1. Karadimitrks (II. D.), 223. Karsten (Krik), 82, Kastle (J. h.), 169. Keeton (Robert \V.), 319. Keibel (F.), 399. Keilin iD.), 263. Kellogg, 2.ï2. K.EMMTZ (G. A. V. u 207. Kempen (VAX), 308. Kempf (Edward J.i, 342. Kempton (J. h.), XV, 60, 234. Kendall (J. N.), XVI, 249. Ke>yo\ (J.), 149. Kerguélen (îles), ,^09. KERHERVÉ (DE), 126. KlAMZIN (I.), 213. KiDD (Franklin), xvi, 164, 174. Kinétonucleus, 16, 17, 58. Kiuétoplasma, 17. KiNG (D"^), 226, 227. Kl\G (H.), 102, 103. KiNG (Jessie L.), 169. Kinoplasmiques (filaments), 11. KIRCHNER (A.), 308. KiRKPATRICK [W. F.), 52. Klebs, 82, 175. KLEI\ (G.), 20. Klin'GER (R.\ 141, 179, 212. kLirzKE (Max), 17, lv>OLL, 113. Kobez, 290. Kocn (Walter), 176. KOEHLER (O.), Xlll. 245. K.0FO1D (Charles Atwood), 17, KOHL, 20. KOLLS (A. C), 177. . KONRADI (D.), 230. KOPSCH, 8. KOSSEL, 138. KoziMA (M.), 215. KR-AEPELIx, 383. Kralsse (A.), 171. Kreibisch (C), 317. Kreidl (Aloys), 331. Krizenecky (Jaroslav), 162. Kroeber (A. L.), 223, 311. Krogh (Aug.), 154. Kropotki\e, 398. Krumbach (Thilo), 255. Krylov (D.), 205. KuhiK, 35. KUDICKE (R.), 141. Kt'HN (Alfred), 36. KULL, 12. Kl MAGAI, l^ll. KlRSHEET (Jossic:, 226. Kl'SCHAKEWITCn, 103. KLSTENMACIIER, Hfi. KusTER (Ernsl), 117, 154. Kyes, l'il. kYLiN (Ilarald), xv, 50, 51. Kystes, 212. — hydatiques, 82. Labre (Ilenrii, 204. Labidoplax busLii, 260. Labitte (A.), 119, 378. Labroïdes, 290. Labyrinthe, 3.37. Ladoff (Souia), 100. Lagopède, 309. Laglesse, 75. Laguna (Grâce A. de), 369. Lahy (J. M.), 367. Lait, 129, 210. Lake (Norman C), 121, 1.%. Lako> (Georg), XV, 142, 175. Lamarck, 398. Lamarckisme, .397. Lameere (Aug.), 112, 295, 374, 375. Lamia cecropia, 70. Laminaires, 286. Laminaria, 25, 26, 27, 29. — bulhosa, 68. — flexicàulis, 68, 96. — saccliai'ina, 24, 29, 68, 96. Lamprohiza, 19/1. Lampruphorus, 19'i. Lanipyrides, 194. Lamson (Paul D.), 178. Lamyris, 194. Lan'e (Willis C), 232. Langage, 360 et suiv., 379. — (troubles du), 383. Lange, 359. Langer (Jos.), 142. Langley, 175, 328. Lapicque (L.), 167, 348, 390. Lapicque (Marcelle), 205. Lapins (pelage des), 265. Larix, 146, 268. Larves géantes, 114. Larynx, 108. ■ Lashley ^K. s.), 281, 286, 354, 374. Laski (E. de), 350. Lattes (L.), 122. Laurens (Henry), 319. La Valette Saint-George, 45, 46. Lawrence (John AV.), 47. LÉCAILLON (A.), 60. Lécithide, 141. Lécithine, 141. — (action de la), 103, 137. Lécithines, 21. Lecture, 366. Le Dantec, 393. I Ledebt, 141. LEEUWEX-REIJNVAAN (J. VAN), 293. Legendre (Jean!, 288. Legendre (R.), 205. LEGER ^L.j, 11. TABLE ANALYTIQUE. 415 Legrand (Louis), XIV, 388. Leumann (Ernst), 255. Leik (Erich), 193. LEI\D(')RFER, 164. Leishmania. 17. Leith (J.), 177. Le Moigmc, 211. Lennebiera pinnatifida, 29'i. Lepas, l'i9. Lepidium sotiimm, IbU. — Virginicum, 294. Lépidoptères rhopalocères, 331. Leptoplujes piuictatissima, 'i8. Lesage (Pierre), 154. Leucœna gtauca, 192. Leucine, 131. Leucocytes, 198. Leucoplirys, 17. Leucoplastes, 11. Leucosiue, 261. Levi (G.), 8. Lévulose, 141. Levures, 12, 13. 18, 20. Levy (Fritz), 57. Lewis (C. B.), 380. Lewis (M.), 7. Lewis (W.), 7. Lewitzkï, 11. Lézard (régénération cliez iei, 92. Lézards, 336. Libellule, 51. LlDFORSS, 6. Ligneuses (plantes\ 300. Lilœa subitata, 260. LiLLiE (Frank R.), xi, xiv. 52, 69, 103. LiLLiE (Ualph S.), 29, 37. 320. Limax maximus, 310, 311. — teneUus, 311. — (yuncalula, .310. Limnca stognalis, 15. Limnodrilus, 89. Limon-, 73. LixcoL^f (M.), 144. LiNDHARD (K.), 200. LiNDNER (P.), 267. LiNG, 363. , LiNGEi.sHEiM (Alexander), 260, 392. LiNK (G. K. K.), 293. LiNOSSIER (G.), 274. Limim usitatissimum, 236/ Lion (golfe du), 306, 307. Lipochromes, 196. Lipocytique (coefflcienl), 21. Lipofuscine, 196. Lipoïdes, 10, 20, 21, 137, 179, 196, 203, 207, 313. 390. Lipoïdolytiques (substances), 187. Lipo-vaccins, 211. LiPPS, 359. Litlwdes Maïa, 170. Littérature, 363. LiTTi-E (C. G,), 277, 354. Livi\GSTON' (A. E.), 108, 204. LiviM (F.), 117. Lloyd (D. J.), 155. Lloyd-Jonës (Orren), 246, 251. Localisations cérébral'->, 334 el suiv, Locusta viiHdissima, 48, 49. LOER .l;iC(iues}, XI, XIV, 29. 30, 31, .56, 108, 122, 166, 218, 220, 321, 346, 392, 394. LOEB (Léo), 73. LoEB (Wallher), 130. LOBISCH, 129. LÔFFLER (W.), 130. LôH>ER (Leopold . 338. LOEVENHART (A. T.), 177. LOEW (O.), 34. LÔWENSTE1\ (E. , 209. LOHMANiV, 287. LOISEAU (G.), 212. LoiSEL (Gustave), 185. LOMBROSO (U.), 167. Lo.\G (J. A.), 42. Longévité, 119. LORANCIIET (J.), 309. Loranthacées, 78. Lorrain (J.), 363. LOSCH (Hermann), 268. Loti (P.), 36.1. LOTZY, 269. LUBBOCK, 375. Lucanides, 119. LUCHETTI (C.), 167. Luciférase, 195. Luciférine, 195. LuCKHARUT (Arno B.i, 169. Luciola, 194. Lucioles, 194. LiGARO, 383. Lumbriculus inconstans, 89. Lumière (action de lai, 32, 77, 82, 191, 192, 197, 200, 201, 268, 279, 378. — (production de la), 194. (réactions à la), 313. Lumineux (organes), 180. lAinaria rediviva, 294. Lutte pour l'existence, .397. Lltz iFrank E.), 303. LlTZ, 277. Lycopodium ccrnuuin, 135. — innundatum, 135. Lymanlria dispar, 97, 98. — dispar-japonica, 252. Lymphatiques (ganglions), 181. Lymphogangliue, 181. LvoN, 37. Lysines, 131, 169, 212. Macacus rhésus, 342. jMacalli'M, 144. Mac Bride (T. U.), 225. Mac Clendon, voir Me clendon. AlAC DOLGAL (D. T.\ 163, 345. Mac Dowell (E. C.}, 242. Mac Leod (I.), 259. Macroamibes, 57. Macrogénilosomie, 148. Macronucleus, 123, 124, 125. Macrosomes, 17, 53, 54, 55. Mad (va\ DERi, 324. Madagascar, 288, 304. Maggio (G.), 292. Magnenand (Lucien), 151. Magnolia, 260. Mag\US (R.), 328. 416 TABLE ANALYTIQUE. Maillefer (A.), 163. IM.iïs, 155, 168, 225. Malacopodes, 296. Mallase, 1^1. Mallose, 207. Malvastrum Garkeanum, 260. Mamelles riidiineulaires, 227. Mammifères, 297. — (faune des), 304. — (origine des), 298. Manchots, 309. Manganaro (A..), 260. Mann (Frank C), 198. Manson (J.), 83. Marasmius oreades, l'i'i. Marchantiacées, 279. AlARCHLEVSKl, 130. Marcovici, 164. Marcds, 53, 125. Maixey, 362. Marfori (Pio), 181. Margaretha Marsiou, 83. Marginaux torganes de sens), 338. Marie (Pierre), 352. Marie (Pierre-Louis , 211. Marillier, 351. Mar[\esco iG.), 87, 317, 325, 335. Marmolle, 197, 198. Marsh (H. U.), 342. Marshall (H. R.), 364. "Marlinels, 308. Mary (Albert), 392. Mary (Alexandre , 392. Maso\ (S. L. s 221. 231. Masox (Thomas G. , 140. Mast (S. O , 34, 35, 192, 218, 286. Masligophores, 17, 173. .Maslzellen, 75, MATHEWS, 321, 322. Matière vivante, 390, 392. — (origine de la), 391, 392, 395. Matsi"! (Nidesabuso), 143. MATTHEW (W. D.), 304. Mattliiola, 256. Matila (Joh.), 189. Maupas, 124, 126. Maximow (A.), 11, 12, 74. Mayer (A.), 21, 53. Mayer (Alfred Goldsborough), 322, 329. Mazé (P.), 155. Me Call [W. A.j, 366. Me Cann (L. p.), 233. Me Carrison (R.,1, 155. Me Clendon (J. F.), 33, 35, 162. Me Comas iH. C.\ 361. Me CORD, 264. Me CuLLoen (Irène), 17. Me Dermott (J. Alex.!, 194. Me DocGALL, voir Mac Dolgaix. Me Ilhenny (Edward A.;, 264. Me INTOSH (R.), 324, Mécaniste (idée), 392 et suiv., 395, 398. Méduses, 306. Meek (Alexauder),67, 306. Megadermida', 299. MEHLIXG (Eisa», 252. Meigs (Edward B.), 32. Mclampyrum. 291. Mélanoiridosomes, 196. Mélanophores, 181, 196, 197, 319. MctoUmlha vulgaris, 120. Méliilonthides, 119. Mclopsithacus monacus, .336. Mciubiaue cellulaire, \i, 20, 37. Voir aussi Perméabilité. — de fécondation, 55, 56, 58. — nucléaire, 6, 16. Membranes, 23. Mémoire, 3.39, 348, 379. — (durée de la), 377. Mendel (J.), 293. Mendel (Lafayette B. , 71,169, 178. Mendelienne (hérédité,;, xvi, 235 et suiv., 277,- 278. Meudeliens (caractères), 393. Mendelisme, xiii, 399. Voir aussi Hérédité. Mendelssoh> (M.), 189, 329, 366. Menegadx (A.), 309. Menton, 300. Mericarpsea, 134. Merkel, 326. Merle, 259, 290. Mérogoniques (embryons), 84. Mérotomie, 123. Merriman (M. L.), 4. Mésange, 259, 308. Mesml (F.), 60. Mésocotyle, 134. Mésoporphyrine, 129, 207. Métabolisme, XII, 71, 88, 89, 120, 139, 383, 391. Métachromaline, 13. Métachromatiques (corpuscules), xiv, 1, 12, 13, 14. Métagénèse, 115. Metalmkov (S.', 172, 326, 327. Métamorphose, 111 et suiv. Métaux lourds (action des), 205. Metcalf (Maynard M.), 299. Metchnikoff (E.), 41, 393. Metchmkoff (M"»), 213. Metridium, 332. — marginalum, 189. Mettemus, 135. Metz (Charles IVi, 19. ■Meves (Fr.), 11,44, 52, 55. Meyer (Arthur), xiv, 4, 10, 11. Meyer (Hans), 208. Meyerhof (O.), 156. Mexique, 287. MieHAEL (EUis L.), 303. Michel (P.), 168. Microamibes, 57. Microbes (action des), 167, 212. Voir aussi Bac- téries. Microchiroptères, 298. Microlépidoplères, 195. Micronucleus, 17, 123, 124, 125. Microsomcs, 52, 53, 54, 55. MlDDLETON", 235. MIEHE (Hugo), 291. Miel, 142. Migrations, .305, 306, 307, .377. MiKOSClI, 11. MILES (W. H.), 323; Milieu ^action du), 230, 282, 394, 398. Mll.LET-HORSIN (D'), 284. TABLE ANALYTIQUE. 417 MlI.NK-EDWVllDS. 374, 398. Mimétisme, 273. ^ Mimosa piidica, 191, 192. — spefiazzinii, 192. Ml>E\ (J.), 87, 317. MiNCHiiV (E. A.), '4, 38, 57, 388. MlKA>DE (M.l, 4. MlTCHELL (C. W.). 205. Mitochondries, Xii, xiv, 4, 6, 8, 9, 10, 11, 13, 14, 43, 44, 45. Mitokinélisme, .Î7. Mitose, voir Division indirecte. Mitrailleur (psychophysiologie du), 367. Mnium, 259. Moelle des os, 75, 177. MiiLLENDORF (W. V. . 184. MOHR (Otto L.). 48. Moineau, 289, 290. MOLISCH (H.), XV, 82, 142, 143, 192. MOLLIARD (M.), 131, 173. Mollusques, 139, 296, .'509. Voir aussi aux noms d'espèces. — (coquille des), 2.'52. — nus, 304. — (nutrition des), 170. Molossidas 299. MONETTI (J.), 141. Monobulyrase, 136. Mouocotylcdones, 134. Monocevcomonas, 64. Monosome, 49. Monostomes, 296. Monstres, 80. MooDiE (R. L.), 297. MooRE (A. R.), 188, 192. MOORE (11. T.), 343. Moral (sens), .'$79. MOREAU (F.), 12, 13. 96, 156, 190, 274. MOREAli (M"" , 12, 96, 274. More AUX, 73. MORGAN (T. H.), 2.'i9, 249, 252, 278, 393. MORO (Lina), 97, Morphochromidies, 10. Morphogénèse. 345, 346. Morphologie générale, 133 et suiv. Morpho-réflexes, .'546. Morse (E. J.). 194. .393. Morselli, 380. Mort. 118 et suiv.. .325, 393. Mouche, 50, 51. Mouchel, 289. Mouettes, 309. Moules, 170. MouRiQrA>D (G.), 167, 168. Mouton nneon, 273. Moutons, 281. Mouvements, 185 et suiv., 352 et suiv., 360 et suiv. MUCH, 213. Mucorinées, 13. Mue, 35. Mugil, 305. Mules fécondes, 251. Miller (Henry R.i, 328. Miller (Hermann J.), xtii, 224, 239, 241. Muller (J.), 291. MCLLER (Karl), 278, 311. Muller, 345. l'année biologique, XXI. 1916. Mutins. 196. MiLSow, 18. Mus musculus, 280. Miisca corvina, 264. — larvipavd, 264. — oui par a, 264. — vomitoria, 35. Muscarine (action de la), .328. Muscle, 32, 121, 155, 161, 167, 183 et suiv. Muscles. 72. ^Ob, 215, ,326, 348. — striés, .333. Musculaire (contraction), 121, 122, 141, 185, 1»6, 188, 189, 332. — (courant), 189. — (extrait), 214. 215. — (tonus), 333. Musculaires (cellules), 72. — lisses (cellules), 197. Mutation, xm, 117, 226. 257, 258, 276 et suir., 280, 281, 394. — oscillante, 242. Mutations, 397. Mutilations (hérédité des). 228. Mutisme, 384. Mycoplasme, .34, 272. Myéline, 16. Myogénique (théorie), 121. Myrmécophilie, 292. Myrtacées, 285. Myxine glutinosa. 6. Myxorlirysis paradoxa, 297. Naegeli, 396. Nagvi (Isaburo), 77. N\GEOTTE (J.), xii, 73. 82. Nageotte-Wilbolchewiïch (Marie), 377, Naïdimorphes, 62 et suiv. Nains, 381. Naissances multiples, 232. Nancy (école de), .364, 365. JSarcissus anguslifotius, 282. Narcose, xm, 164. 203. Narcotiques (action desl, 220, 323. Naulette (mâchoire de la), 300. Nebenjcern, 44. Negrin y Lopez (J. , 383. Neill (A. J.), 201. ISemalion mutti/ldum, 50. Némalocystes, 189. Nemec, 6, 11. Némertésies, 259. Nencki, 1.33. Néoblastes, 63. Néolénie, 114. Nepper, 349. Nernst, 390. \erveuse (conduction) 320, 221,322, 329. Netter, 167. t Neurasthénie, 383. .\euroterus tenticularis, 100. NEtviLLE (H.), 80, 134. Névroptères, 331. Nice, 229. NicHOLS (John Treadwell), 256. Nickel (actipn du), 205. NiCLOlTX, 325. Nicolas, 73. 27 418 TABLE ANALYTIQUE. NiC(il.l.E ^M.), 210. 212. Mroliaim sylccslri». \\i, 2'iït, — Tabacum, \vi. 2'»9. Nicotine (action de l;t., 2(Mi, 329. ISiJ, 259, .■î'iô, .576. / Niélyones, 37(5. NiENBLRG (Willielni , 219. iNll.SSON-Elll.E, 2Mi. Nll.ssoN, 277. Niiihyiliine. 209. ^itI•;^tl>s. l'i.î. . Mtrifiaules ibacli'ries), voir Bactéries. Nilrificalion. 171. Nivpiolle, 309. Noclilionid*. 299. Nodior. .W3. Noire (couleur . 3'i."). NoLnr [E. II. , 169. Nomeuclature, 111. NoRTiiHop .1. 11. , 122, 166. J^'nsloc, 20. NOTHNAGEL M. , 48. j\olholvu loiujispiua, 286. !\'olhnscordon fiagrans. (iO. Nolroiiis blennius, 19t>. Nouvelle-Calédonie, 309. Noyau, «. 15 et suiv., 34, 35, 36,393. ■ — polyénergide, 18. Noyaux conjugués. 18. — lobés, 7. Nucléase, 136, 139. Nucléinale de soude ^action du , Jll. Niicléiue, 11. Nucléole, 6, 7, 16, 17, 19, .35, 317. Nucléoplasmliiue (relation , 21, 22. Nudiljranches, 29'i. NlSSBAlM, 126. Nl'SSBAUM M.\ 53. Nlsseaim-Hilarouicz I. , 180. Nutrition, H, 122, 161 et suiv., 282. Nycteridae, 2i»9. I\'yctotherus ovalis. 64. ,> i/J»i/'/t«ert, 145, 207. Objeclivhsle [isychologiel, 347, 348. OCONNOR J, M. . 193. Octopus vulfjaris. 376. <)d, 136. Odonates, .331. Odorat, 375. OEcoplujlUi. 376. Œil, 290, 291. Œler (Rud., 274. fEi.KERS (Friedrieli . 77. Œnothem, xiii. 265, 270. — hiennis. 269, 276. — biU)iiga. 257. — cana, 278. — debilis. 257. — francLscona. 269, 276. — liions. 116. — (jvandiflora, 269. 277. — iMctura, 278. — I.amarckiaua, 117, 269, 276. — liquida. 278. — /«(«, 277. — )iC()-lam1, 68, 121, l'i'i, l'i7, 199, 200. 296, 297, 318. Osiniinda rcgalis^ 20. Osselets de Weber, 1^7. Osleopsalhyrosis, 233. OsTERiioUT (W. J. V.}, xiv, 24, 25, 29, 33. 205. (^STWALD (\Volfgangi, 31. OSWALD (Adolf, 157 , 182, 183. Otte, W. Oursin, xm, 56. 255. Outarde, 378. OlWELEEN (J.l, 220. Ovarien (extrait , 215. Ovaires (greffe des), 93, 105. OVERTON, 162, 208. Ovocytes, voir Ovogènèse. Ovogéarse, 8, 9. 10, 46 et suiv. Ovogonies, voir Ovogènèse, 46. Ovulation, 42. Oxyclironialiue, 16. Oxyclironiioles, 6. Oxydantes (substances), 204. Oxydases, 33, 34, 143, 195. Oxygène. 177. — ^action de 1'.). 31, 174, 190. — (rôle del' , 194, .305. Oxylipoïdes, 196. Oxypliilie, 10. OïAMA ^Kiyoslii), 131. l'ACKARD (Charles}, 38. Paderi (C), 141. PaL'dogéuèse, 60, 296. Paget (G. W.l, 68. Painter (Tlieophilus S.), 22. Paladino (Raffaeli), 143. Pateemim, 318. l'aliiiurus, 318. Palmipèdes, 290. Palmilique (acide), 143. Panacliure, 175. Pancréas, 144, 183. — (extrait de), 215. Pannes nerveuses, 3.34. Panspermie, 393. Papamcolaou (George), 126, 228. Papaija, 251. Parabasal (coriis), 17. Paraglycogène, 12. Paraguay, 285. Parulitliodes Camtscliatica, 143. Paralysies liystèr^pies, 383. Paramcecium, 123, 150. — aurelia, 123. — caudatum, 123. Paraniécles. 124, 207, 286. ParaMtes, 297, 398. Parasitisme, 292 et suiv. Paralhyroïdes (extrait de), 215. ParavicI-M [V..\ 110. Parui ^U.), 209. Paresthésie, .334. Parker G. H.i, 332, 333. Parker [i. N.), 189, 193. Parsons (Elsie Clews), 385. Parlliénocarpie, 60. Partliénogènèse, xii, 59 et suiv., 85, 124, 125. — expérimentale, 59, 60, 126, 127, 220. — naturelle, 60. — (sexe dans la), 108. Parthéuogènêtique (œuf), 73. Parturier (Maurice), 153. Pasciier (V.), 250, 261, 295, 297. Passivité ^sentiment de , 359. Pasteur, 167. Pastixe (C, 343. Paterxi (L.), 167. Pathologie fossile, 298. Patrizi, 365. Patrogénèse, xv, 60, 2.S4. Patten (Bradley m.), 218. Patten (William), 399. Patterson (J. L.), 169. Palula rolundala, 310. — rudo'atu, 310, 311. Patzelt, .Î5. Paie ;J. H.), 170. Paii.i Wolfg), 129, 189. Paupières bridfes, 2.32. Pavillard (J.), 306, 307. Pavlow (J.), 329, 330. 347. Pawlowskv E. , 295. Peari. (Raymond), 206, 229, 230, 256, 264, 272, 273. Pearson, 229. Pecker 1 Sophie), 212. Pectiques (substances;, 20. Pedalion mirum, 99. Pediastrina Borijanum, xv, 64. Pediculus. 204. Pédieux (ganglions), 190, Pekelharixg, .333. Pelage, 265. PELEW (C), 249. Pellagra, 168. Pclomi/dc, 298. PelVujera pohjdaclyla, 274. Penicitlium, 141, 230. — gUnicum, 138, 203, 231. Pensa, 11. Pentosa'ne, 20, Penzig (O.'. 283. Pepsine, 136. Pi'ianema tricliopliorum, 15. Perce-neige, 166. Perce|)tions, .369. Perdreaux gris, 284. Pcrennicliordes, 296. Péridiniens, 306. PerUampits liyalinus, 292. Périodicité, 77. Péripales, 304. PeripUuicta oricntalis, 332. Perméabilité, xi. xm. xiv, 16, 23 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, .37, 47, 56, 183, 188, 203, 205. Peromyscus, 57. Peronospora parasitica, 294. Peroxydases, 132, 136, 137, 138, 143. Perriraz (J.), 282. PETERSON (Jos.), 362. Pétioles, 199, 420 TABLE ANALYTIQUE. |.<-Irrls. M«». PtTUON M"" M.\ 330. l'ctuma, 2W, 2r). Pfekfer, 11. PKU GER. .'522. Phacriia tanacelifoiia, 82. Ph*noty|.c, 226. Phacopliytine, il'i. Phagocytose. \iii, 219, 220. Phasniides. .W». 332. PhauHia, IM. Plungodrs. IM. Phcuol, 27. 28. Phénols. 20'i. Phénolasc. l.W. Phénylalanine, 131. Phcj'osphœrn Filzgrraldi, 267. — hooke)-i(t)ai, 267. Piiii.i.iPK Jean , 350, 351, 368, 384. Philippines, 194. Philiptsciienko ;Uu'.), 223. PHiu.iPS (John C.^, 242, 252. Philosamia Ricin, 252, — Cynthia, 252. Phloroglycotannoïcles, 192. Phlficlœna vinicola, 294. P/io.>i/>/i«)ii(.s, 19'i. Phosphore. 47, 143. Pliosphorescenco, 194, 195. Plwtinus, 194. Photogèue (nialière;, 194, 195. Phoiogènes (organesj, 194. Photomètre, .341. Plwloplwrus, 194. Photosyutlièse, 140. Phototropisme. 200. 201, 217 et suiv. Plioluris, 194. Plinjnûsoma. isi. Phjicomi/ces. \Vl, 200. 201. 267. Phiillium hioculatum, 287. l']i\ll(pér\lhriue, 1.'50. Phylkxjlossum Drummondii. 1,H5. Phyllogonie, 226. Phi llostomid», 299. Phylogéuie. 296 et suiv. Pliysodcro. 194. Physostigmine, 203. 205, 214. Phi/tophtova inffstans, 272. Pi.uiET (Jean;. 309.. Picea, 268. Picoliue (action de la', 206. Pics, 290. PICTET (.Viiiold , 287. Pie, 290. "i>m brassica', 35. PIERON (Henri), ^^X 348, 351. Pigeons, 101, 102, 103, 168. Pigment. 25. Pigments, 159, 191, 196, 197, 279. — biliaires. 151, 184. — intercellulaires, 196. Pilocarpine, 183. Pinéale (glande , 148, 180. 319. PiNOY. 211'. PliNT\Elt (P..), 378. Piuus. 268. 269. Pin us firohus, 163.' PlPKR, .$76. PisaiH'o mii-abitia, 110. Pisidiuiii fossarium, 319. Pi.sum satii'ttm xvi, 77. Pitlicvotobinm scalare, 285. PlTICAftH (J.). 215. PITTIER ;il). 104. Piluglandole, 182. Pituitaire glandei, Voir Hypophyse. Plaisir, .358 et suiv. Planorbes, 177. Plaijues neurales, 1.Î5. Plaquettes sanguines, 176, 177, 209, 210. Plasma atavique, .388. — fondamental, 10. — individuel. 388 et suit. — racial, 388. — spécifique, 388. Plasmogamie, 57. Plasmogénie, 391. Plasmosomes, xii,52et iuiv. Plastides. 6, 10. Plastocontes, 11. Plastomycétes, 20. Plastosomes, xiv, 11. Pl.ATE (L.), 87, 245. Platine, 1.38. PLESSNER (H.), 318. Plissement, 72. Pl.OCQ (E.\ 289. Plomb (rôle du), 155. Phimularides, 259. Pneumogastrique (action du), 175, 176, .327, Pœcitocroa convictrix, 288. POHL, 182. Poids (appréciation du), -351. — du corps, 70, 71. Poire, 225, 271. Pois (croisement des;. 236. — (hérédité chez le), 248, 249. Poisons (action des), 34. 390. Poissons, 1.39. 142, 291, 296, 331. — (migrations des), 305. — (œufs de). 84. 85. PouiiARD (S.i, 36, 200. Poi.lMANTi (0.), 68, 143, 376. Pollen. 48, 69. — (germination duj, 77. — (stérilité du), 250. Polyartha plalt/ptera, 286. Polychaetes, 60. Polycylhémie, 178. Polydactylisme. 281. Polydesmus, 345. Polyembryonie, 60. Polygémellarité, 281. Polymastix, 17. — bufonis, 64. Polymérisation, 135. Polypeplides, 138, 169. Polymorphisme ergatogénique, Voir Sexe. — métagénique, 111 et suiv. Polyspermie, 56, 58, 85. Polystomes, 296. Polylomctla agitis, 173. Pomme de terre, 272, 293. — (couleur de la^, 76, TABLE ANALYTIQUE. 421 PoNzo iCh.), 366. PoPOFF (Methodi\ 50, 69, 125. PORAK (René), 384. PoRGER, 164. Porphyrines, 129. ' — (action des), 207. PORSCH (Otto), 291. PORTCHINSKY, 263, 264. Porter (A. W.), 314. Potamogeton, 270. Potassium (sels de), 144. Pjouillot, 289. Poule (croissance de la), 206. — (ovogénèse de la), 47. Poules (alcoolisation des), 229, 230. — (fécondité des , 233, 256, 264, 273. — (vision cliez lesi, 336. Poi'LTON (M. E. B.), 194. Poyarkoff (E.;, 136. Prajïdl, 50. Prankerd (Miss T. L.), 216. Précipitines, 211. Prell (Heinrich), 110. Priestley ( J. I.), 174, 185. Primitifs, .385. Pristina, 63. Pritchard (F. J.), 131. Probiuucléates, 15. Problépharoplaste, 15. Produits sexuels, 41 et suiv.. 43 el sui\. — — Cmaturation des), 44, 45, 48 et suiv., 245. — — (origine embryogénique des), 43 et suiv. — -^ (structure des produits mûrs), 50 et suiv. Proeuzymes, 201. Profondeurs (vie dans les), 180. Prolipase, 160. Promitose, 15, 262. Pro\ (L.), 109, 264. 290. Pronéphros, 80. Prosopis, 285. Protamines, 142. Protéase, 138. Protéine, 129. Protéiques (spécilîcilé des), 393. — (synthèse des), 392. Proteus vulgaris, 211. Protlirombine, 177. Protobius, .'jgi. Protococcales, 64. Protocorme, 135. Protomonadina, 17. Protopathiques (libres), .324, 379. Protoplasma, 388 et suiv. Voir aussi Cellule cl Matière vivante. Protoplastes, 266. Protosauriens, 298. Protozoaires, xiii, 38, 122, 123, 124, 125, 261, 326, 327, 346, 387, .388. Voir aussi aux noms d'espèces. — du sol, 282, 283. — (nutrition des), 172, 173. Prowazek (S.), 17, 279. Proivazekella lacertee, 10. Protvazekia, 17, 57. Prussique (acide i, .390. Pseudocaryosomes, 18. Pseudoelirouiatiques (substances), 16. Pseudocucumis africmius, 260. Pseudolymphoïde (tissu), 180. Pseudomonas luminescens, 195. Pseudopodes, 295. Psyché unicotor, 110. Psychisme, 333. — (nature du), 366. Psychologie animale, 373 et suiv. — anormale, 380, 382 et suiv. — • comparée, 373 et suiv. — infantile, 378 et suiv. Psychonévrosos, .384. Psychopathies, 382. Psychophysiologique (parallélisme), 366. Pleris aqidlimi, 199. Pterostichus niger, 171. Puberté (glandes de,, 105, 106. Puccinia coronifei'a, 65. — graminis, 65. — Maydis, 65. — hHliciim, 65. Puérilisme, 383. — mental, 383. • Puflins, 309. Pulmonés, 313. Pulsatiles (organes , 176. Pulsations, 190. Punctum pygmœum, 310, 311. PUNNETT, 273. Pupa avenacea. 310. — secale, 310. Pupillu alpico!a. 310. Putoria calabrica, 78, PCtter, 170, 2S7. Pygmées, 256. Pygmoïdes, 256. Pyorrhée alvéolaire, 294. Pyramidula rupestris, 310. Pj renées, 307. Pyrénoïdes, 6, .39. Pyridine, 283. Pyronia, 225. Pyvopliorus, 194; Py.vidicuUi operciitata, 261, 262. Quentin, 256, 378. Quercus, 270. (,)ueue coudée, 87. Quinine, 279, .390. (Juinique (acidei. 206. Quinoline, 283. Qlinton (R.), 163, 297. QriSNo (J. E.\ 42. Habaud Etienne), \m, 224, 243, 244, 268, 280, 288, 331. Rabl (Cari), 399. Races locales, 97. Racines, 185. — (nodosités des\ 291. Radis, 131. Radium (action du), .38, 84, 85, 129. Radovici ;A.), 335. Raffinose,"^267. 422 TABLE ANALYTIQUE. Rase. 2S0. Bmie (.lessje M.", 215. I\vii\ O.). 36. UVIMISTE, 3.').'?. KaisonnciiiriH diiili-rUquo. ^H, — inlcnlioimi'l, ,'570. — iii(''l.i|ilnsiqui'. .^71. Rajeiinis^ciiKînt, 12(1. Râles. .SO". Raiii|iaiits animaux), 2'.I0. RamilT, 162. — ciiU'shiana. 160. — clamilans, 90. — csculenta. 100. — fusca, 79, 100. — pipiens, 85, IOH. ir>. 120. Ifi2. — temporaria, U'i. RansO-N (S. W.). 325. /?rt)iu>i(.u/ii.< coliforninis, .')l. — Hilairci. 260. Rai.aces, 290. Hmm'oport (T.), 45. RASMiiSSE> (Andrew T.), 158. 197. 198. RxsPAH. (X.l, 308. Rate, 75, 80, 13?i, Vth, im. — (extrait de), 215. Rats, 42, 71. 183, ,S7?i. Ravaky, 200. Ravenxa (C.^. XVI. 174. Rayons X (action des), 106. 183. 198. Rayons Ronlgen, voir Rayon X. — ultra-violets, voir Ultra-violets. Reach (Félix), 188. Reboi ssi^ (H.), 289. 308. Réclame, 339. Roconnaissance, 370. Redfield (\. C), 181. Rédaction chromatique, xiv. \v; voir aussi Produits sexuels. REED(Guilford B.), 33. 132. 138. Reed (Ho\yard S.), 206, Rééducation, 385. Réel (sentiment du). 373. Reese (Albert M.), 256. Réflexes, xui. 92, 32'i et suiv., 3!il. 3^6, 317, 352 et sulv.,35'1, 355.383. 305. — associés, 355. — conditionnels. 329, 330, 355. — de défense, .35.'i. Réflexorisles, 3'i7, Régénération, xii, 60. 88 et suiv., 120,123,183. 202, 31S. SO'i. — nerveuse, 323. Régime (innuence du . 9<». 100, i03. 12(). 262. RÉGIS. 383. Reoailt (Jules), 133. Régnier , H. de), 363. Régression, 201. Régulation, 202. reiche^ua^.h, 136. Reichenow, 125. Rein. 185, 297, 3.3fi. • Rei>heimek llermami . 398. Reinke (J.\ 226. Reisingeu (Ludwig , 335. Religieux (sens , 370. lU'manence des images, 'iUl*. Rénale (sécrétion), 184, 185, 215. Renailt (B.), 208. RE^^ER. 277. Re|>roducteurs [organes), 183. Reproduction asexuelle, \oir Asexuée. — par s|)Oi'c>, 64 et sui\ . — sexuelle. VdirProdults sexuels. Reptiles, Xlll, 169, 298. Résiritani'i' él('Clri(|ue. 25. Respiration. .',6. 164 et suiv., 193. 214, .384, 303. — stomacale. 165. Rétine, .336, 337. Retterek (Ed.). 80. 96. 109. 134. 135, 136, 144. 176, 177. 183. RETZIIS. 50. 52. Rêve, 169. 358. 363 et suiv. REVILLIOD (P.). 298. Rems Cecil). 210. Révolutlun française. 397. Rliéolaclisme, 216. Rliéotropisme, 216, 217. Rhinauthacées, 291. Rhlnolophidie, 299. Rliino|>omid*. 299. liliizastcr. 261. Rliizochrysides. 261. Rliizopodes. 297. Blnzi^pns iiigriccms. 151. Rlïodactinia crassicornis, 2o9. Rhodophycées, 135. Rni MELER, 35. IViiinchomonas, 15. — nasnta, 15. RiBOT (Th.). 357. 359, 361,365. Riccia Sommieri. 270. — ranescens. 279. Richard (D.\ 337. Richard, 38. RiciiARDSON (Henry B.l. 132, 182. Rk.uet (Charles!. 137. 200. RiDDLE (Oscar;, 47. 90, 102. Rmti (G. B.). 144. 207. Rigidité, 187. — cadavérique. 121. 161, 186. Rig?{aSo (Eugenio;. 370. Riss (M. M.). 216. Rivulariacées, 20. Rizières, 288. liizoplwva, 193, ROBBINS William J.). 283. RoitEKT A.), 158. ROBERTSON T. Braiisford), 70. ROBINSON, 300. 311. Roches ignées, 390, 391. Rochon Dlvigneaud (A.), 290. RollMA.NN (F.u 141. RoESE ik. . 356. RoOERS John;, 215. ROHRER Fritz . 165. RoMEls, 53. IVoMlEU, 53. Root (F. M.'. 34. 35. liosa dcliciosns, 270. — odoiatus, 270. Roscoff. 286. *0SE\BISCM (F.), 292. TABLE ANALYTIQUE. 423 Rossi (Alessandro!, 327. Hossignol procnô, 302. Kotaleurs, voir Rotifères. Rotation (mouvement de), .'^55. Rolciigles, 332. Rnlif.T.s. 21. 97. tH). 100. 12(>. 28<>. Roriui I). 263, 2(i'i. Rougo (''cailatc uiclion diil, 206. RoULi: (Louis), 219. 305. RoussivU. 380. RdlX (\V.), 56. l'.ubiacées, 134. RlBNER, 185. liuOus, 222. — striyosus, 270. — rillosiis, 270. . Ri IKILPH, 11. Ri Miioio (Caroline), 20S. • RiSSEi.i. {S. B. . 344. RiSSELi. (C. P. , 47. RrssELL, 28.1. Risso (Achille), 50, 103. RtTTGERs (Paul), 323. RVDEU, 35. Rylliine, 154, 164. IM. — des «lart-es. 333. — nyclhéinéral. .3.33. Rvtliiiies. 115. 124. Sdcvltaromyres ellipsokleus, 20. Saccharose, 130, 140, 141, 267. — (action de la-, 27. Saccorhiza, 96. Sachs (H.), 141. Sachs, 394. Saint-Hernard, .309. Salachi (S.). 338. Soldiuandi-a maculosa, so. Salamandre, 15. Salaxt (William), 158, 205. Salicacées, 66. Saliciuase, 137. Salivaire (réttexe), 329, .3.30. 354. Salivaires (glandes), 185. Sai.ki>d, 150. Sahno favio, 50. — solvelinus. 50. SambucKs nif/ra, 175. .'itiinia cecropia, 51. Sampson (K.). 135. Sanctis (Santé de). 347. 366. . Sang, 136, 143, 153, 167, 170, 175, ri siiiv. 182, 183, 197, 19S. 297 -- (développement du), 74. — (coagulation du). 179. — (volume du), l's. Sang-froid, .368. Sangsue, 338. Sa>o (F.), 318. Sapehin, 11. Saponine, 279. Sapvolegnia, xiv, 14. Saprosmique (nutrition'. 173. Sarcome, 74. Sartouy (V.). 214. Svtta (G.). 136. Sadnders (Edith R.', 249. 256. Sauropsidé-., 298. Saiton (H.), 158. Saivageai' iC. . 68.96, 159. Savage (R. T., 68. Saxicoles (formes). 310. SCAFFIDI (Vitlorio), 198. Scatol (action du'. 206. SCHAEFFER fAsa A.\ 172. SCHAEFFElt, 21. ScH'iFER Edw. A.i, 179. 323. SCHANZ (F.-, 32. SCHAID1>>'. 16. SCHEMINSKY (F.). 136. SCHERRER. 11. SCHEINEUT A.). 171. SCHIEFFERDECKER (P.^ 71. Schiller (Iguaeei. 6. 211. SCniMPER, 11. Schislocerca pereqrhui. 271. 288. Schizogonie. 18. Srhizolltri.r. 20. Srhizotriipan u m . 292. SCHLEIP, 45. SCHMIDT (W. J.), 135. SCHMIDT, 332. SCHMITZ iK. E. F.). 267. SCH>EIDER (Aimé). 36. SCHNEIDER Kl RT). 46. SCHOTTELIIS. 213. SCHREIBER J. . 108. SCHREINER (k. E. , 6. SCHRYVER (S, B.), 5. 207. 208. SCHULTZ (Eiig.\ 73. 345. SCHULTZ II. . 144. SCHULTZ (Walthei' . 265. SCHILTZE (O. . .393. Schumann (rayons de'. 32. SCHIMM (().). 132. •Schuré. 363. SCHiSTER (Wilhelm . 43. SCHWARZ. 11. SCHWERZ yF.\ 83. Scinlillemeut, .337. Scission longitudinale. 202. Scissiparité, voir Reproduction par division. — liàtivf na'idienne, 62. — slylarienne. 62. Sclevoliiiid Libei'tidiut. 18. Scott iGeorge G.\ '296. 296. Scutelhim, 134. Scyphocnidaires, 296. Scyionématacées, 20. Sécheresse (action de la\ 266. Secouage (action du , 60, 198. Sécrétine, 215. Sécrétion, 179 et suiv. >"oiraussi Glandes. — (filaments de>. 7. 8. — (grains de). 7. 8. 11. — iulcine. 105. 106, 179. 198. Seduin, W4. SEFTON i\\.\ 324. Segmentation, 31. 37. Séglix-Jard (E. , 289. Sélaciens, 143. Sélection, .395. — artificielle. 242, 272. 273. 281. 282. naturelle. 226, 396, SeliberG. . 159. 424 TABLE ANALYTIQUE. Sels (action des}, vi, 2'i. 25, 26, 27, 29, 30. .il .■52, 34, 5.5, 56, 58. .59, 149, 154. 155, 162, 163, 178, 190,197. 199. 206. 207,208, 217, 321, .'590. SklteU (H.\ 213. .Semon, 375. Sénescence. 120. 122, 125. Sensations. 358, 359, 369. — acousliimes. 337, 3,38. — affecti>(s, .^56. — gustali\es, .«S. — kinesthésiques, 361. — lumineuses, 335. — musculaires, organiques, .348 cl suiv., H52. — olfactives, 356. — tactiles, 361. Sciisibilisaliou, 207. Sentiments, 359. Sépales, 268. Septoria petrosclini, 294. Séquoia, 146. SÉRÉS É IBARS, 184. Sergem (Ed.), 287. Sérozyme, 179. Serrans, 290. Sérum, 198. — artiticiel. 182. Sérums,208 et suiv.. 220.293. Sesbania serkca, 293. Sève des végétaux. 179. Sexe, 95 et suiv. — (caractères liés au), 227. — (détermination du), 97 et suiv., 227. 394. — (hérédité du . 226 et suiv. — intermédiaire, 107. — (inversion du), 103. Sexes (proportion des), 100, 101. 103. 104. Sexualité, xv, 18, 110,125. Sexuelle (maturité), 126. Sexuelles (différences), 119, 143, 360. Sexuels secondaires (caractères), 95 et suiv., 103 et suiv., 227. Shakespeare, 363. Shamel, 251. Sharper (J. s.), 170. SlIELFORD (R.), 194. SilERRINGTON, 314. Shiplev (John L.), 94. SHULL (A. Franklin), 60, 100. Sidérophilie, 10. Silicique (acide), 144. Silicispongiaires, -296. Simoceplialus veiulus, 107. Sinclair (T. A.}. 66. Singes, .S78. Sl^^•oTT (Edmond \\ .), 300. Sisymbrium officinale, 294. — Soi>lna, 294. Sjostedt. 176. Slovt/okf b. , 166. Smith (A. Malins), 166. Smith Erwin F.), 74. Smith G.), 99. Smith (G. M.), 64. Smith (H. P.), 42. Smith (Harry Scott., 292. Smith (P, E.), 86. SMiTH(May), 367. SMITH (S.), 362. Smith (W. G.), .351. SMITH, 267. SMITH (Henry Ficld , 213. Société humaine, 397. Sociétés animales, 374, 375. Soja, 137. Sol (action du , 309. Sotanum, 270. — If/cacu (F..}, 93, 99, 105, 106. Stellatop, 13'i. Sténothermic, 219. Stentor. 218, 286. Stercoraires, 119, 309. Stéréoscopie, 352. Stei^if/matocystis nigra, l.'îl. Stérilisation, 166, 167, 213. Stérilité. 51, 103. Steviwpti/x diapluma, 180. Steward. .311. Sth.ling (H.), .35. Stipules. 1.34. Stookard (Charles R.), 85, 228, 2.W. Stocki>g, 235. Stoklasa, Wx. Stoll. 174. Stomias boa, 180. STOMPS Ch. J.). XV, 116. Storm van Leei we> (W.), 324. Storrow (B.\ 67. 68. Strasbirger, 179. Streplocorcus pyogcnes. 292. Streptopelia alba, 103. StreptntlirLv, 284. Sti'omijus. 33. Strong (G. K.), 370. Stkong (M. H.), 370. Slromnjlocenlrolus tividus, 245. Strychnine (action de la), 374, 390. Stlckey (H. p.), 232. Stumpt, 356. Stirtevant (V. H.). 224. 242. Stylaria, 63. Stylococcus. 261. SlAREZ (P.1. 168. Suberites. 204. Suljjecliviste (psychologie), 347. Sublime (idée du). ,357. Sublimé (action du), 137. Substances chimiques (action des , 201 et sui\. — de l'organisme (compositions clii- mique des), 136 et suiv. — organiques (action des), 208 et suiv. Sucre, 173. 174, 175, 392. — (action du), 199. — de canne, 28. Sucres, 140 et suiv., 267. Sucrose, 140. Suggestibilité motrice, 368. Suggestion, 193, .364. Suidés. 227, Sulfurique (acide), 60. SlMXER (F. B.). 56, 395. Superfétation, 57. 110. Surdité. 378. 379, .384. SURENDRA (Chandra Das), 191. SURFACE (Frank M.), xvi, 247, 264. Surrénale (écorce), 122. Surrénales (glandes), 107. 108, 181, 183, .395. Surrénales (extrait de), _215. Survie, 70, 72, 73, 182, 220. Voir aussi Tissus fculture des). SVEDELllS (N.), XIV, 48. SWEZY (O.), 16, 64. SWIFT (W. B.), 373. SWINDLE (P. F.), 344. SyUidiens, 60. Symbiogénése, .398. Symbiose, 291 et suiv., .307. .598. Symétrie, 202, 352, 368. Sympathique (système nerveux), 322, 323, 333, .334. Symphilie, 292. Syuaptiques (fibres), 75. Synchronisme, 191, 194. Syncinésies, 352, 3.53. — de coordination, 352, 353, 354. — d'imitation, 352, .3.53, 354. — globales, .352, 353. Syndactylisme, 281. Syuréflexies, .355. Synthèse personnelle, 380. Système nerveux, xiii. 313 et suiv. SZVMANSKI (J. s.), 185, 332. Tabac, 221. Tachca sytvalica, 3lo. Tachyphylaxie, 212. Tactiles (perceptions), 350. Tactismes. 216 et suiv. Taille, 36, 70, 71, 116, 117, 245, 310. Takayasi (S.). 214, 215. Takeda (H.), 134. Tammes (Tinc). 236. Tanaka, 241. Tanche. .332. Tangl, 185. Tannase, 193. Tannin, 193. Tanret. 141. Tansi, .383. " Tarabagani ». 143. Taraxacum officinale. Ti. Taririque. (acide). 28. Tayi.or (Walter P.), 281. Teixeira-AIendes. 355. Télégonie, .37, 22.3. Téléostéens, 297. Téleutospores, 65. ' Télosporldies, 18. Température, 121, 323, .324. — (action de la). 114, 137, 150, 195. 199. 200, 202. -264, 317. Temps (appréciation du . .H71, 377. Tendances (notion de), 397. Tenebrio molitor, .35. Téncbrionides, 119. Tension superficielle, xi, \iii, 22, 24, 34, 35, 37, 186. Tentacules (d'Actinies), 332. Téraloblastomes, 75. Tératogénèse, 80, 83 et suiv. — expérimentale, 84 et suiv. — naturelle. 87. Tératomes, 74. 75. Termites, ,375. 42('» TABLE ANALYTIQUE. Ti'iTC à (li;itoiiH'cs. 200. Ti-nicoles ((ormes), 3lo. Teslidiles (exlrail de), 21.'). — (greffe îles), Vi, lOJ. Tesls, .S68. Tél;iniiiiie tii\inc), 209. Tèlanis (noinriluro des), 113. — (réyéiiiTalioii chez les . 90, 91. Tète (régénénilion de la), «8, 89. 90, 91. Tétines (nombre des), 2')9. Tetromiistix, 10. Tliau (étang de), 305. Therniolropisme, 219. Théropsidés, 29K. TiiiEL (Bishop), 104. Tliigmolaetisme, 150. 288. Thiiibacléries, 172. Thomas (André), 334. Thomonijis boUie, 2t>5. Tll(iMS0> (G. 11.), 348. Thomson, 57. _ Thon, 305. Thoraei(]ue (eavilé), 165. TnoKNDiKE (E. L.), 361, 366. Thrombine, 179. Thiret, 51. ^ Thymus, 75, 108, 113, 125. 150, 180. 182. 183. Thyréoglandole. 182. Thyroïde tglaude), 86, 108, 113, lia, 155, 157, 180, 181, 182, 183, 215, 395. — (exlrail de), 215. Tli\roïdeeloniic, 182. Ties, .383, Tigroïde (substauee), 317. Tillandsia arliiza, 285. — Dura ta, 285. — loliacea, 285. — Lurent ziana, 285. — pitlijlriclnoides, 285. — rupestris, 285. Tilletiées. 110. TiNKER (Frank), xi. 27. TissiER (H.), 291. Tissus (culUire dos;, 70, 120 et suiv.. 213. \ oir aussi Survie. TITCHENER (E. B.), 345, .3.56. TiTLS (E. S.), 189. Tilys, .309. Tomate, 93, 207, 251. Toinoceriis j)luml>rus, 35. Torpédo ocellata, 143. Tortue, 1.35, 336. rouibiéres, 312. — (eau de), 14'l, 145. " Tout DU rieiJ » (loi du), 329. Toxicité, 136, 137, 205. Toxines, 214. TOYAMA, 252. Traaen (F.i, 172. Trabut (L.j, 225. Tradescanlia, 207. Transpiration, 193. Transplantation, 79, 80, Travbe (J.), M, 34. Travail, 365 et suiv. — mental, .365, .366. Trépanés. .349. Treub. 135, 144. Tkkvan (.1. \\.;, 160. Ti-iatinna in/rslaits. 292. Tribulyrinase. 1.36. Tricttomonas. 17. iinf/usta, 10. Tricliunynipliida, 17. Triclades, 45. l'iidinii'nslonalcs (Ihcorie des émotioQs), 350. Trifoliuin arijintineiisf, 260. — Iinilcnac ijuiniiuefiiliinn, 254. Trigto fiurnardus, 83. Tiiltiiini (/igantrum. 265. oea/Udi. 265. — sessitl', 265. TitiNCi (diulln), 18. Trip.sacum dachiloides. 60, 234. Tristan (('.onilc de .[290. Triton, 15. — (o'iif duj. 84, 85. ■frochojdiores, 296. Trompe de lallcppe. 73. Tropteoluin, 166. ■rro)ihoehroniidies, 10. Tro|)lionucleus, 17. Trophoplasles, xiv, 10. Tropidonolus natri.v. 74. Tiopismes. 216 et suiv., 288, 394. Trotter, 350. Trou de ISotal, 87. Troi ard-Rioi.i.e M""), 225. Truite. 332. TRIMBAI.I. (H. L.). 144. Trybom. 2.34. Tri/^anoplasma, 17. Trypanosoma, 17. — triatomœ, 17. Trypsine, 136. Trypliiphane, 213. Tschenzofk (Boris), 39. TsiRi Mi. 206. Tuberculose, 148, 21.3. Tutn/eœ, 89. Tumeurs, 74. — malignes, 70. Tuniciers. 296. Turgescence. 122, 192. TlRRo (K.). 347. Turlur orteiilalis. 103. ■|yi>es. 380. — mentaux. 351. — I s>ch4ilûgi(iues, 380. Typliu latifolia, 207. T\rode solullou de). 182. Tyrosinase, 113, 143. I EMARA (H.). 210. 213. Uhlemuth (I:.\ 120. 292. Ultra-violets (rayons, 32, 195, 198, 201. I lidaria, 159. Underhii.i. (IranU P.), 178. i'nio, 15, Union assorlie. ^2;'>8, 2.39. — 'libre. 238, 239. Urœiiinlliiix bfn(iaHs. 336. Urban, 351. Uréase, 137. Urée. 28. 131. TABLE ANALYTIQUE 427 Urée (aclioii de l'i, l'JO, 20". Ui'inoporpliyi'ine, 12t>. f/rofissa crijllirovliynclut. 336. Urodèles, SO. L'ronychia Ifansfuga, 123. Urspruno lA.), 163, 164. Lrtica, IWi. Usuer, n/i. Uslilagiûées, 110. Ulériues (contractions i. 215. Utérus, 108. Vaccins, 211. Vacuoles, 10, 13, l'i, 35, 30. — • (ligestix es. 172. Vague (action du), voir Pneumogastrique. Vaissiêre (J. de l\ , 379. Val Ferre (,309. Valleau (W. D.), XVI, 228. Vanessa antiopa, 217. — urlicx, 35. Vanilliue, 283. Vant' Hoff, 392. Variabilité. 2<>9. Varjation, 254 et suiv. — adaptative, 258, 259. — brusque, 257 et suiv. — i,cas remarquables de la), 259 et suiv. — (causes de la), 2(i0 et suiv. — de l'adulte, 259. — dans la re|)roduction asexuelle, 234, 235. — (formes de lal, 258 et suiv. - spontanée ou de cause interne, 260 et suiv. — sous l'intluence du milieu et du t régime, 261 et suiv. — sous l'influeuee du mode de repro- duction, 268 et suiv. Variations (tixation des), 276 ei suiv. Vaucher a.), 289. Valghax (T. \\.\ 283. Veaux, 281. Vegezzi (G.i, 142. VEiLU (H.), 288. Venins, 141, 214. Vératrine, 205. VER1G0 (B.), 208, 395. VERINON, 246. Vers, 296. Verso>, 35. Vertébrés, 296. Vertigo alpeslris, 310. Verworn, 35. Vespertilionidas 299. Vessie, 184. — natatoire, 147, 190. Veszi, 314. VlALLETON ;L.), 133. l'icia Faba, 77. V1DDI.E, 101. Vie, 226. — (durée de lai, 122. — (origine de la . 392. Vigne, 228. — (greffe de la, 94. VlGUIER, 375. VlLMORIX (DEl, 398. Vincent (Svv-ale), 327. VIOLLE (II.), 160. Virilismc. 107. Vischer (\V.), 284. Viscosité, 24, 136. Vision, 351 et suiv. ViTALi (,!.), 336. \ Vilalisme, 394. 398. Vitamines, 167, 168. Vitellins (noyaux', 9, 10. Vitellogénése, 9, 10. Vilellus, 47. l'Urina anmdavi.t. 310. 311. — diapliaïui, 310, 311. — nivatis. 311. — pelluridn. 310. Viviparilé, 60, 260, 263, 264, 286. Voges (E.), 345. VOGT (E.), XVI, 201. VoiîNOV (D.), XII, 43, 44. Vol (adaptation au^ 2^»8, 299. Volonté, 374, 379, .Î80. Vohitine, 12. 173, 262. Vries (H. DE), 25'i, 257, 258, 265, 269, 277, .■'.98. Waage, 258. Waciis. 81. Wacker (Leonliard. 121, 186. Waelscii (Ludwig , 206. Wager (H.), 174. Wagner (R. .I.i, 212. Wagner. 301. Wahl (M.), 204. Walrer (E. W. Ainley', 70, 116. Walkuoff, .300. Walter (Karl), 35. Walton, 268. Ward (.1.), 345. Warner (I). E.), 52. Washington i^Henry S. , 390. Wasmann, 292. W ASTEN'EYS.iflardoIpb , 218. W ATERMAN (H. J ), 203. Waterman (T. T. , 300. Watson (Jobu B.), 3'i7. 355, 383. W^ATT (d.), 352. Webber, 258. Weber (EriedL), w, 82. Weber, .S50. — (loi de), 24, 346. Wedekind i\\.\ 125. Weed (Lewis n. , 328. W eevers (Th.), 144. \VEiIMER, 141. WEIDENREICH, 75. W eil (maladie de\ vi)ir Icterus infectiosus. Weill (E.), 167, 168. WE1SMANN, 124, 12.5. 126, .396, .397. W eisniannisnie, \iv, 396. .397. Weiss, .348. Wellcome, 113. Wells. 363. Wells, .TO). w elskord (e. j.), 18. 428 TABLE ANALYTIQUE. \N»:>TWORTH [V.. N.\ 227. \\ ERHER (E. J.), 80. 85, 8(i. \\ KRBITZKI, 17. Wkrico (B.i. voir Verico !h.\ \Vku>EKE Fritz . XIII. 24 4, 245. Westman AXEl.E.), 73. Wheelon Honier}, 94. WiiiPPLE (G. H.), 184. \Viiite ^Cllar1es Powel), 92. WiiiTE Orland E.), xvi. 243. Whitm.W, 101, 102. Whitney (D. 1).i, 97, 99. 100. Wiemeyer .II. C. . 187. \\ lENER (Adèle , 144. WK;v>n, 11. " ^VIr.GERS(C. J.\ 175. Wiix/EK ^E. . 280. Wll.HELMY. .V22. WlLLCOW, lui. AViLLEKS v\V. . 35. WiLLESTATTER, 17/». WILLIVMS Bnice). 171. 206. WiLSON (Eilmund B.). xii. 45, 39.Î. WiNKLER iHans\ xv, 94. WlNOORADSKY, 156. WmTERSTEIX (H.), XIH, 161, 164, 203. \A'ISSENLI>GH (VA\). 20. WOLFE (T. K. . 225. WOLFF (J.l, 133. WooD (Richard 11. i, 22". 235. WooDCocK (H. M.), 57. WoODRi FF (Loraude Loss), 58, 123, 12'4. WOODWORTH, 379. WORSDELL [W . C), XV, 134. WOSKRESSENSKY (L.l. 330. Wright, 200, 2'jI. WiNDT. .'559, .17."i. WvKoiBOW (N.i. 384. Xantliophores. 196. Xéroplioliiiiics (mouvements), 191. Xérophytisme, 268. 286. Xylose, 17.-i. YVGI (S.\ 214. Yamagawa (Makoto). 142. Yerkes (Robert (M.), ."545, 3 7 Yeux (couleurs des), 75. \LPPo (Arvo), 165. YoiNG(R. T.),295. Zacharias, 11. Zannichellia, 270. Zauschne7-ia, 270. Zavvdovsky (M.), 5, 31 Zea, 77. 78. Zederbrai ER, 246. ZELENY (Charles^, 90. Zéochine, 168. ZIEGLER (R.), 139. ' ZlEHEN, 372. ZiEI.INSKA. 207. ZIMMERMAKN. 11. Ziuc (action du), 205. — (rôle du), 155. ZLATAROFF (As.). 122. ZOJA, 55. Zostera, 270. ZSCHOKKE (Fr.), 317. ZULUETA (Antonio be), 64. Zygnema rricetorum, 266. Zygogonium, voir Zygnema. L'ANNÉE BIOLOGIQUE COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GENERALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE l'iNSTITUT PROFESSEUR A l'UNIVERSITÉ DE PARIS DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSGOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologiqtie Partie Botanique Marie GOLDSMITH F. PÉCHOUTRE Docteur es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : PHILIPPE (O" Jean), Directeur adjoint du laboratoire de Psychologie Physiologique à la SorJjonne. VINGT ET UNIÈME ANNÉE 1916 PARIS LIBRAIRIE LHOMME 3, RUE CORNEILLE, 3. 1918 I TRAITÉ DE ZOOLOGIE CONCRETE PAR YVES DELAGE Membre de l'Institut. Professeur à TUniversité de Paris, Directeur de la Station Biologique de RoscofI', ET EDGAR HEROUARD Maître des conférences- à rUniversité de Paris, Distribution du Traité de Zoologie Concrète Tome I. — La Cellule et les Protozoaires Tome II. - l''6 PARTIE. — Les Mésozoaires, les Spongiaires- 2« PARTIE. — Les Cœlentérés. Tome III. — Les Echinodermes. Tome IV. — Les Vers. Tome V. — Les Vermidiens. Tome VI. — Les Articulés. Tome VII. — Les Mollusques. Tome VIII, — Les Procordés. Tome IX. — Les Vertébrés. Les tomes I, II (K^ et 2^ parties), III, V et VIII sont publié!?.. La partie du tome VI relative au Péripate (par 0. Duboscq, professeur à l'Université de Montpellier) et aux Myriapodes (par H. Brolemann), entiè- rement terminée, sera publiée dès que les circonstances le permettront, EN COURS D'EXÉCUTION: Tome VII. — Les Mollusques (par A. Robert, chargé de conférences de zoologie à la Sorbonne, Paris). Tome VI. — Les Insectes (par A. Lameere, professeur à l'Université de Bruxelles, et A. Lécaillon, professeur à l'Université de Toulouse), (té e). THE BRITISH JOURNAL OF PSYCHOLOGY EDITED BY CHARLES S. MYERS Contents of Vol. IX, Part 1. — December, 1917. — Price 5 s net. SON, Shepherd. The Theory of Binocular Colour Mixture. II. iTETH, M. E. The Application of Mental Tests to Children of Various s,. (With Eight Graphs and One Diagram). s, CiCELY J. Children's Interprétations of Ink-Blots. (A Study in some laracteristics of Children's Imagination). (With Three Blots). Ida B. Some Conditions affecting the Growth and Permanence of . ires. R .ICATIONS ReCEIVED. British Journal of Psychology is issued ia parts at irregular intervais; four will (usually) constitute a volume of about 450 pages, Roj'al 8vo. Papers for ation should be sent to Mr Cyril Burt, 1, Park Villas, The Park, Highgate, ■ îontributors receive twenty-five copies of their papers free. Additional copies ae had at cost price : thèse should be ordered when the final proof is return- "he subscription price, payable in advance, is 15s. per volume (post-free). riptions may be sent to any Bookseller, or to the Cambridge University Press, r Lane, London, E.C. 4. Volumes I — Vlll (1904 — 1917) are now ready. The . of each volume in four parts, paper covers, is 15s. net; if bound in buckram, . 6d. net. The prices of single parts dépend on the size of each part. The iibridge University Press has appointed the University of Chicago Press agents the sale of The British Journal of Psychology in the United States of America, 1 has authorised them to charge the foUowing subscription price : — s 3.75 net volume. In connexion with the Journal a séries of Monograph Suppléments is . îd, vvhich are not included in the subscription for the Journal. Several suc- ive Monographs will constitute a volume of about four hundred pages. The cription for each volume will be fifteen shillings (post-free) payable in ad- ce. The Monographs may be also purchased separately at a cost of five shil- per number of about one hundred pages, larger or smaller Suppléments ug charged proportionately. Now ready : dl. I. No. 1. " On the after efïect of seen movement, " by A. WoHLGEMUTH, D.Sc. 5s. net. No. 2. " Réminiscence and obliviscence, " by P. B. Ballard, M.A. 45. net. No. 3. " Character and intelligence, " by E. Webb, D. Se, F.C.S. 5s. net. No. 4. " The psychology of the organized group game, " by M. J. Reaney. 5s. net. Vol. II. No. 5. " The distribution of attention, " by E. Neil Me Queen, M. A., D.Sc. 5s. net. ETAT DE LA PUBLICATION Le l^"" volume, relatif à l'année 1895, est entièrement épuisé. Les tomes III à VII (inclus) sont en petit nombre. Pour la vente de ces volumes, il sera traité de gré à gré. Pour les années suivantes, il n'existe encore aucune restriction de ce genre. Le volume XVIII (1913) a été publié en 1914, le volume XVI (1911) en 1915, le volume XIX (1914) en 1916, et le volume XX (1915) en 1917, laissant une lacune d'une année (1912). Cette lacune sera com- blée au cours de l'année. Pour la vente de tous les volumes indistinctement, s'adresser à la Librairie Lhomme, 3, rue Corneille, Paris. cJ TYPOGRAPUIE FIIiMIS-I>IDOT ET C". — MESNIL (EURE). WH IfiôM R