i L'ANNÉE BIOLOGIQUE c TYl'OGU.VPIIIE FniMIX-UIDOl' ET c'". — MESXIL (EURE). — 1931. L'ANNEE BIOLOGIQUE COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GENERALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DKLAGE MEMBRE DE l'iNSTITUT PROFESSEUR A l'UNIVERSITÉ DE PARIS DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION : Partie Zoologique Marie GOLDSMITH Docteur es scieuces naturelles. Chargée de conférences à l'École des Hautes-Etuâes. Partie Botanique F. PÉCHOUTRE Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FO?iCTIO>S MENTALES : PHILIPPE (D' Jean), Directeur adjoint honoraire du laboratoire de Psychologie physiologique à la Sorbonne. VINGT-QUATRIÈME ANNÉE: 1919 PARIS LIBRAIRIE LE FRANÇOIS 91, BOUL. Saint-Germain, 91 1931 LISTE DES COLLABORATEURS ACHARD (M"" G.). — Assistante à la Faculté de Médecine, Strasbourg. ARAGER (J.). — Etudiant en médecine. Paris. ARNAUDET (A.). — Assistant à la Faculté de Médecine. Paris. BATAILLON (E.). — Professeur à la Faculté des Sciences de l'Uni- versité. Montpellier. BOYER (Paul). Assistant à la Faculté de Médecine. Paris. BRATASANO (M""" A.). — Préparateur à la Faculté de Médecine. Bucarest. CARDOT (IL). — Professeur à la Faculté des Sciences de V Université. Lyon. CHORINE (V.). — Assistant à l'Institut Pasteur. Paris. CORDIER (R.). — Chef des travaux à la Faculté de Médecine de l'Uni- versité. Bruxelles. COUPIN (M"" F.) (f 1930). — Assistante au Muséum. Paris. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences de l'Université. Nancy. DALCQ (A. -M.), — Professeur à la Faculté de Médecine de l'Université. Bruxelles. DUPRAT (G.-L.). — Professeur à l'Université. Genève. DEHORNE (M"'' L.). — Chef des travaux à la Faculté des Sciences. Paris. GIRARD (PiERRE\ — Administrateur de l'Institut de Biologie physico- chimique. Paris. GOLDSMITH (M"'' M.). — Chargée de conférences à l'École Pratique des Hautes-Etudes. Paris. GUERIN (P.). — Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie. Paris. HÉRUBEL (M.). — Assistant à la Faculté des Sciences. Paris. LAMBRECHTS (D""). — Assistant à l'Hôpital de Bavière de l'Université. Liège. LÉCAILLON (A.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Toulouse. VI LISTE DES COLLABORATEURS. MARCHAL (P.). — Professeur à Clnstitul Agronomique. Paris. MENEGAUX (A.). — Professeur. Membre de la Société de Biologie. MICHEELS (H.i (f 1922), — Docleur es sciences. Liège. MOREAU(F.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Clermont. PÉCHOUTRE (F.) (f 1929). —Docteur es sciences. Paris. PHILIPPE (D'' Jean), — Directeur honoraire du Laboratoire de psycho- logie physiologique à la Sorbonne. Paris. POTTIER (Jacques). — Chef des travaux à la Faculté des Sciences. Besancon. PRENANT (M,), — Professeur-adjoint à la Faculté des Sciences. Paris, REISS (P,), — Professeur agrégé à la Faculté de Médecine. Stras- bourg, REMY (P.). — Assistant à la Faculté des Sciences. Nancy. ROBERT (A.) {f 1925), — Chef des travaux à la Faculté des Sciences. Paris. SANCHEZ Y SANCHEZ (M.). — Docteur es sciences. Madrid. SPAGK (M™*^ C). — Assistante au Centre anticancéreux . Strasbourg. SPINNER (H.), — Professeur à V Université. NeuchâleL STROHL (J.). — Professeur à l'Université. Zurich. TEODGRO (G.). — Professeur à VUniversité. Padoue. VARIGNY (H. de). — Assistant au Muséum. Paris. VLÈS (F.). — Professeur à la Faculté de Médecine. Strasbourg, WOLFF (E.). — Agrégé des Sciences. Strasbourg. WOLMANN (E.), — Ancien chef de laboratoire à V Institut Pasteur. Paris, ZWEIBAUM (J,). — Assistant à l'Institut d'Histologie. Varsovie. TABLE DES CHAPITRES DE GHAOUE VOLUME ANNUEL I. La cellule. 1. Struclure et consLitiUioa chlmù/ioe de la cellule et de ses parties. — a) Structure, p) Constitulion chimique. 2. Phijsioloijie de la cellule. — a) Sécrétion, excrétion, p) Mouvements proto- plasiniques. y) Tacli^mes et Iroi'ismes. ô) Assimilation, accroissement, s) Réactions de la cellule en présence des toxines, des sérurns, des venins. 3. Division cellulaire direcle et indirecte. — a) Rôle de chaque partie de la cellule dans ces phénomènes; leur cause, p) Signification absolue et relative des deux modes de division. II. Les produits sexuels et la fécondation. 1. Produits sexuels. — a) Origine embryogéni([ue de ces produits. |5) Phénomènes de leur maluralion : réduction ch'Oinaiiquo, modifications cytoplasmiques. y) Structure intime des produits mûrs. 2. Fécondation. — a) Fécon talion normale, p) Mérogoni. Fécondation partielle, pseudogamie. y) Polyspermie physiologique (pseudopolysj)ermie). III. La parthénogenèse. ■ a) Prédestination, structure, maturation de l'œuf par- thénogHnétique. p) Conditions déterminantes du développement parth^nogé- néti(|ue. Parthénogenèse expérimentale, y) Alternance de la parthénogenèse et de rdm|)himixie. Parthénogenèse exclusive. IV. La reproduction asexuelle. — a) Par division : schi^ogonie; autotomie repro- ductrice, disséminatrice, défensive, [i) Par bourgeonnement, y) Par spores. V. L'ontogenèse. — a) Isotropie de l'œuf fécondé; spécificité cellulaire, p) Différen- ciation anatomi([iie ; ditférenciation hislologique et processus généraux, y) Les fadeurs de l'onlouénèse; lactismes et Iropismes, excitation fonction- nelle, adaptation ontogénéliquc: biomécanique. VI. La tératogénèse. 1. Généralliés; lois et causfs de la formation des monstres. 2. Tératogénèse expérimentale : a. Soustraction d'une partie du matériel embrvogénique : a) à l'œuf entier (ootomie); p) à l'œuf en segmentation ou à l'embryon (bla-totoinie). 0. Intluence lératogénique : a) des ageids mécaniques et physiques (pression, secousses, traumalismes, température, éclairage, électricité, etc.); p) des agents chimiques: y) des agents biologi([ues (consanguinité, hybridation, parasites, maladies, elc ). 3. Tcralogénèse naturelle. — a) Production naturelle des altérations téralnlogi- ques p) Correction des altérations tératologiques par l'organisme. Rt^gulation. y) Polyspermie leralologique. Monstres doubles. Hermaphroditisme térato- logique. 5) Cas leialologiques remarquables. 38577 viii TABLE DES CHAPITRES. VIL La régénération. — Hégénération normale Autolomii'. Parallélisme avec l'on- togénèse. Kégulalions. Hetéromorphose. VIII. La greffe. — a) Action du .sujet sur le grellon. P) Hybrides de greffe. IX. Le sexe et les caractères sexuels secondaires ; le polymorpliisme ergatogénique. X. Le polymorphisme métagénique, la métamorphose et l'alternance des générations. XI. La corrélation. — a) Corrélation physiologique entre les organes en fonction. P) Corrélation entre les organes dans le développement. XII. La mort ; le plasma germinatif. — Dégénérescence sénile. — Immortalité des Protistes. XIII. Morphologie générale. — a) Symétrie, p) Iloinologies. y) Polymérisation. individualité de l'ori^anisme et de ses | arlies ; colonies. S) Feuillets XIV. Physiologie générale. — Biochimie. — Biophysique. 1° Composition chi»iique des substances de l'ouganisme. 2° Nutrition. — a) Osmose, p) Respiration, y) Assimilation et désassimilation ; absorption. 8) Circulalion, sang, lymphe, e) Sécrétions interne et externe, ex- crétion, l) Production d'énergie (mouvement, chaleur, électricité, etc.). rj) Pigments. 6) Hibernation, vie latente. 3° Action ues A(;ents divers : a) mécaniques (contact, pression, mouvements, etc.); P) pliNsiques (chaleur, lumière, électricité, rayons cathodiques, pression osmotique, etc.); y) chimiques et organiques (substances cbimicjues, ferments solubles, .sérums, sucs d'organes, venins, toxines), ferments figurés, microbes. ô) Tactismes et troi'i.^mes. e) Phagocytose. XV. L'hérédité. a. Généralités. h. Transiiiissibilité des caractères de tout ordre. — a) Hérédité du sexe. p) Hérédité des caractères acquis, y) Hérédité de caractères divers : cas remarquables. c. Transmission des caractères, —a) Hérédité dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, dans ramjdiimixie. P) Hérédité directe et collaté- rale, y) Hérédité dans les unions consanguines. S) Etudes inendeliennes. Hérédité dans le croisement ; caractères des hybrides, e) Hérédité ances- trale ou atavisme. X,) Télegonie. y)) Xénie XVI. La variation. a. \ arintion en général; ses luis. b. Ses formes ; a) lente, brusque; p) adaptative; y) germinale; ô) embryon- naire; e) de i adulte; i^) ataviiue, régressive; y)) corrélative; 6) des instincts. i) Cas remarquable de variations. c. Ses causes : a.) Spontanée ou de cause interne, irrégulière ou dirigée. Varia- lion parallèle. Orthogénése. p) Variation sous l'influence des parasites. y) Influence du milieu et du régime : accoutumance; acclimatement; actions physiques (pression osmoliq'ie, température, lumière, etc.). ô) In- fluence du mode de reproduction (reproduction asexuelle, consanguinité, croisement). d. Ses résultats : a) Polymorphisme o^cogénique. p) Dichogénie. XVII. L'origine des espèces et de leurs caractères. a. Fixation des diverses sortes de variation. Formation de nouvelles espèces. — a) Mutation, p) Divergence, y) Convergence. S) Adaptation phylo>;énéti(jue. e) Espèces physiologiques. TABLE DES CHAPITRES. ix b. Facteurs. — a) Séleclioiis arlificielie; naturelle (concurrence vitale; ger- minale; sexuelle; des tendances, etc. p) Ségrégation; panmixie. ô) Action directe du milieu. c. Adaptutiona. — Q^cologie. Adaptations particulières. Symbiose. Commensa- lisme. Parasitisme Mimétis.iie. Particularités structurales, physiologiques et biologiques. cl. l'injlocji'iiie. — Di-iparilion des espèces. XVllI. La distribution géographique des êtres. \IX. Système nerveux et fonctions mentales. 1° StRUCTIRE et fonctions de I.A CELLILE NERVELSE, DES CENTRES NERVEUX ET DES ORGANES DES SENS. a. Cellule nervense. — a) Structure. P) Physiologie, pathologie. b Centres uerceux et nerfs. — a) Structure, p) Physiologie; localisations cérébrales. c. Organes des sens. — a) Structure, p) Physiologie. 2" Fonctions mentales. I. Généramtés et corrélations, a. Géndraliiés. — b. Sensations muscu- laires, organiques. — c. .Sens gustalif et olfactif. — d. Avdilion. — e. Vision. II. Mouvements et expressions. — n. Émotions — b. Langages. — c. Etals de rêve. — d. Fatigue. III. Idéation. — a. Images mentales. — • h. La conscience. — c. La mé- moire. — d. L'activité mentale. IV. PsvciioLociE comparée. — fl. Psycliologie infantile. — b. Psychologie anormale. — e. I^sychologie des animaux. XX. Théories générales. — Généralités. TABLE DES REVUES GENERALES PARUES DANS LES VOLUMES PRÉCÉDENTS L. Daniel. Iniluence du sujet sur le grefTon. Hvbrides de grefle.. Vol. I, 2G9 E. Glev. Exposé des données expérimentales sur les corrélations fonctionnelles chez les animaux Vol. I, 313 J.-P. Durand (de Gros). Du polyzoïsme et de l'unité organologi- que intégrante chez les Vertébrés Vol. I, 338 A. Charrin. Les défenses de l'organisme en piésence des virus... Vol. I, 342 Em. Bourquelot. Les ferments solubles Vol. J, 875 C. PiiiSALix. Étude comparée des toxines microbiennes et des venins Vol. I, 382 W. SzczAvviNSKA. Conceptiou moderne de la structure du système nerveux Vol. I, 569 X TABLE DES REVUES GENERALES. A. BiNET. La psychologie irtoJerne et ses récents progrè< Vol. 1, 593 M. Hartog. Sur les phénomènes de reproduction Vol. I, 699 J. Cantacuzène. la phagocytose dans le règne animal Vol. II, 294 G. Pruvot. Conditions générales de la vie dans les mers et prin- cipes de distribution des organismes marins Vol. 11, 559 A. Labbé. Un précurseur. Les cellules factices d'Ascherson Vol III, 4 L. GuiGNARD. La réduction chromalinue Vol. III, 61 E. Metchnirofi'. Revue du finel'iiies travaux sur la dégénéres- cence sénile V ol. III, 249 P. ViGNON. Les canalicules urinaires chez les Vertébrés Vol. III, 27 G. Pruvot. Le^ conditions d'existence et les divisions bionomi- ques des eaux douces NoI. III, 527 S. Leduc. La tension osmotique Vol. V, li L. CuÉNOT. Les recherches expérimentales sur l'hérédité \ ol. vil, lvi W. SzczAwiNSKA. Coup d'oeil rétrospectif sur les cylotoxines. . . . Vol. VII, xlvi P. DE Bealchamp. Les colorations vitales Vol. XI, xvi Eue Metchnikoi'f. Aperçu des progrès réalisés dans l'étude de l'immunité pendant les dix premières années du xx'= siècle... Vol. XIII, xix Anoel Gallardo. Les idées théoriques actuelles sur la mécani- que de la division cellulaire Vol. .\IV, xi\ Yves Delage La Ps\choanalyse Vol. .\1X, xx M. Mendelssohn. Les Réflexe- Vol. XX, xxi Yves Delage et M. Golosmitu (d'après A. Prenant). Les appa- reils ciliaires et leurs dérivés Vol. XX, lwii Yves Delage el M. Goldsmith. Le mendélisme et le mécanisme cytologhjue de l'hérédité Vol. XXII, xix K. Falré-Frémiet el F. Vlès. Revue de nos connaissances sur les lois mathématiques de la cicalrisalion des plaies Vol. XXII, xlvii REVUE(1919j Biologie animale. — L'orientation générale des travaux reste celle que nous avons signalée les années pi'écédentes : la recherche d'explications physiques, plus encore que chimiques, des phénomènes vitaux. Dans l'étude de la cellule, la nature de la membrane attire toujours l'attention des biologistes, surtout en raison de la question de perméabilité qui s'y rattache. Dans les recherches de Hansteen- Graner, la membrane cellulaire est considérée comme un système lipoïdo-colloïdal; la solubilité de certains lipoïdes dans l'eau explique l'absorption de celle-ci; quant aux sucres et à certaines substances minérales, c'est leur présence dans la molécule des lipoïdes qui les rend absorbables. La question du rôle du noyau et du cytoplasma dans la vie de la cellule reçoit une intéressante contribution dans le travail de Lynch : des expériences efFectuées sur une amibe à noyau enlevé font con- clure à l'auteur, contrairement à l'idée généralement admise, que le noyau est un organe qui préside non aux oxydations, mais à la synthèse de substances nouvelles. — Plusieurs autres mémoires traitent de la question des cellules polynucléées et de la relation de taille entre le noyau et le corps cellulaire dans les diverses con- ditions de nutrition, de croissance, etc. (Béer et Arber, série de travaux de Hartmann, E. B. Harvey). G. T. Hargitt soulève, dans ses recherches sur les cellules sexuelles des Coelentérés, l'importante question de la continuité du plasma germinalif. Les cellules germinales dérivant tantôt de Tectoderme, tantôt de l'endoderme, tantôt même de cellules somatiques diffé- renciées, l'auteur est conduit à nier cette continuité. On sait qu'une observation analogue a été faite sur des vers; Dollfus montre qu'en ce qui concerne les Trématodes, c'est là une erreur et que les cellules sexuelles, qu'on croyait provenir de cellules somatiques, sont bien produites par des cellules germinales, isolées dès l'œuf. Par contre, R. T. Young montre que, chez les Cestode.s. les cellules germinales naissent au dépens d'un parenchyme qui donne également la lignée VII L'ANNEE BIOLOGIQUE. sonialique; ainsi p. ex. les cellules sexuelles elles cellules à flamme vibratile ont la même origine. Le rôle de la membrane de fécondation, objet de nombreuses recherches depuis quelques années, est étudié dans plusieurs travaux. E. E. Just montre que, chez Echinarachnius parma, l'entrée d'un second spermatozoïde est empêchée par une certaine modification de la couche corticale de l'œuf, à partir du point d'entrée du premier spermatozoïde, modification antérieure à la formation de la mem- brane et indépendante d'elle. La membrane de fécondation visible apparaît plus tardivement, comme une boursouflure se propageant de proche en proche. M. P. Dustin montre, d'autre pari, dans une étude de la fécondation chez le Strongylocentrolus, que le soulè- vement de la membrane est dû à l'action de certaines substances albuminoïdes, qu'on trouve dans les spermatozoïdes, mais qui existent également ailleurs (dans la thyroïde des mammifères, le sérum du porc, le blanc d'œuf, le tannin, etc.); le soulèvement de la membrane apparaît donc bien comme un phénomène indépendant de la fécon- dation elle-même. Deux travaux posthume? de M. Herlant donnent une analyse du mode d'action des réactifs parthênogénisants dans les méthodes de LoEB et de Bataillon. Dans la première, les acides gras provoquent la formation d'abord d'un, puis, par suite de divisions, de plusieurs monasters, après quoi l'œuf se cytolyse, à moins qu'un nouveau fac- teur n'intervienne. La solution hypertonique crée un aster accessoire; la bipolarité apparaît et la division et le développement deviennent possibles. — Dans la méthode de Bataillon, la piqûre déclanche la formation d'une énergide femelle autour du nojau et de plusieurs ajutres énergides accessoires (asters), qui entrent en lutte et finissent par refouler l'énergide femelle vers la membrane. Celle-ci - et c'est là le deuxième facteur nécessaire — fournit un point d'appui qui compense l'insuffisance de la chromatine et permet la formation d'un plan de segmentation. Tout est anormal dans ce processus, mais des phénomènes de régulation interviennent plus lard pour rétablir l'équilibre (en éliminant graduellement les énergides accessoires) et permettre une segmentation normale. — Nous ti-ouvons, d'autre part, une analyse de la même méthode dans un travail de Bataillon lui- même. La piqiïre — premier temps de l'aclivation — provoque une élimination de déchets fglobulines) qui se précipitent au contact de l'eau; ainsi se forme la membrane de fécondation. Ensuite — c'est le second temps — l'inoculation d'éléments nuclêés apporte la possi- bilité d'une régulation. Dans le domaine de l'ontogenèse, de nombreux travaux portent sur la croissance et l'influence qu'exercent sur elle ditférents facteurs tels que extraits glandulaires, substances chimiques, lumière, etc. Dans un autre ordre d'idées, il faut citer les recherches de Spek qui, grâce à un dispositif ingénieux^, a pu étudier le rôle joué, dans la formation des diverses invaginations embryonnaires, par un facteur relative- ment aussi simple qu'une inégalité dans le degré de gonflement; les LA.NWEH BIOLOGIQUK. xiil cellules qui participent aux plissements conlientlraient une quantité plus grande de substances gontlables (lipoïdesj ou de substances favorisant le gontleuient (urée, hydrates de carbone, etc.). Un travail de Goldschmidt sur l'intersexualité, résumant les reclier- ches antérieures de Fauteur, propose une théorie chimique de la déter- mination du sexe : l'oeuf fécondé contient les facteurs héréditaires des deux sexes au même titre; des diastases, servant de catalyseurs à certaines réactions, font apparaître des hormones qui déterminent l'œuf dans un sens ou dans lautre. Dans les queslions de morphologie générale, à signaler la suite des travaux de Child sur la gradation axiale; ils portent cette année sur les Hydrozoaires Les recherches comprises dans le vaste domaine de la chimie biolo- gique et de la physiologie générale se groupent autour de plusieurs questions centrales : les vitamines, les ferments, les sécrétions internes. Dans un travail d'ensemble sur les vitamines, Grimbert conclut de l'analyse de celles du lait qu'elles sont d'origine végétale et paraissent être fournies, en dernier ressort, par les bactéries du sol. Hopkins, Ahderhalden, G. Schseffer, AW^eil et Mouriquand, Me Carrison, etc. étudient surtout les avitaminoses et les maladies par carence, étude à laquelle certaines maladies apparues pendant la guerre ont fourni un grand nombre de données. — Parmi les travaux étudiant le rôle des ferments nous avons à citer surtout les recherches de Przibram, Przitram et Brecher, Frzibram et Dembowski sur les pigments, recherches qui ont une portée générale considérable pour les questions d'hérédité, de mimétisme etc.. I.a pigmentation est due à l'action d'un ferment sur un chromogène (p. ex. : la tyrosinase agissant sur la tyrosine); les ferments et les chromogènes sont sensibles à la lumière et donnent des résultats difTérents en rapport avec elle; de là l'adap- tation au milieu, l'homochromie. La transmission héréditaire des caractères de coloration est due à ce que les cellules germinales con- tiennent des ferments; si ces cellules peuvent être influencées par les agents extérieurs, on peut obtenir des races de coloration nouvelle. Si les ferments mélangés ne s'influencent pas réciproquement et peuvent se séparer par la suite, il y aura ségrégation de caractères; si un ferment est plus puissant qu'un autre, il pourra transformer une quantité plus grande de chromogénes, et il y aura dominance. L'idée de ferments sources de la pigmentation apparaît également dans le travail de Whiting. — Les travaux sur les sécrétions internes sont très nombreux; ils portent surtout sur la glande thyroïde (son action sur la croissance, sur les globules blancs, sur la métamorphose), l'hy- pophyse, le thymus, les parathyroïdes, les surrénales, et sur l'action réciproque des diverses glandes (hypophyse et thyroïde, thymus et parathyroïdes). En ce qui concerne les grandes questions de physiologie, nous avons à signaler également la série de mémoires sur la respiration publiés sous la direction générale de w. J. V. Osterhout. Contrairement à l'opinion de Verworn, les collaborateurs d'Osterhout concluent, après XIV L'ANNEE BIOLOGIQUE. étude d'animaux et de plantes, que les atiesthésiques, avant de provo- quer un ralentissement de la respiration, la font passer par une phase d'intensification. — Dans un ordre d'idées entièrement différent doit être cité le travail de Bose et Das sur la croissance et les mouve- ments des plantes; les deux phénomènes obéissent à une même loi générale : l'application directe d'un excitant provoque la contraction, l'application indirecte, l'expansion. Ainsi, chez une plante sensible, une excitation directe de la partie qui réagit provoque l'abaissement de la feuille mobile, et aussi un retard de la croissance; une excitation indirecte, transmise à dislance, fait redresser une feuille et accélère la croissance. On peut expliquer ainsi le géotropisme de signe con- traire de la racine et de la tige : dans la racine, la région excitée n'est pas celle qui réagit, il y a donc transmission; dans la tige, les deux se confondant, l'excitation est directe. Il en est de même des 8.) [Etude des cellules ciliées de divers invertébrés marins. La résistance à l'égard de la saponine va de pair avec celle à l'eau de mer ou au NaCl liypotoniques (contrairement à ce qui a été observé pour les globules rouges du sang). — M. Golds.mith a) Commandon ( J.). — Taclisme produit par l'amidon sur les leucocytes.. Enrobemeîit du charbon. (C. R. Soc. Biol., LXXXH, 1171-1174.) [11 I)) — — Action de la température sur la vitesse de reptation des leucocyte.'^. Enregistrement cinématographique. (Ibid., 1305-1308.) [11 Czapek (F.). — Zum Nackiveise von Lipoidcn in Pjlanzenzellen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXVll, 207-217.) [L'auteur recommande comme réactif colorant le Sudan A. P., ainsi obtenu : 8 parties d'eau distillée, 2 parties d'hydrate d'amylène, 1 partie de pyridine, puis adjonction de Sudan IIL Bien filtrer. Les colorations obtenues sont merveilleuses. — H. Spinner a) Dehorne (A.). — Sur l'Amibe du foie suppure humain et sur la formation dd ses cristalloides. (Arcli. Zool. Exp. Gén., X. et R., LVll, 11-18, 4 fig.) [8' h) — — Détermination du nomin'e des chromosomes dans les larves de Core- thra plumicurnis. (Ibid., 2.")-30, 10 fig.) [9- Digby (L.). — On the archesporial and meiotic mitoses of Osmmida. (Ann. of. Bot., XXXIII, 135-172, 5 pi.. 1 fig.) [18 a) Dubois (Raphaël). — Symbiotes, vacuolides, mitochondries et leucites. (C, R. Soc. Biol., LXXXII, 473-475.) [Analysé avec le suivant b) Les vacuolides sont-elles des symbiotes? (Ibid., 475-477.) [7 Duesberg (J.). — On t/ie présent status of the chondriosome problem. (Biol. Bull., XXXVI, 71-81.) [Exposé de la question. — M. Goldsmith Euler (H. v.) und Blix (R.). — Verstàrkung der Katalasewirkung in He- fe:ellen. (Zeitschr. Physiol. Chem., CV, 83-114.) [12- Euler (H. v.) und Heintze (S.). — 'Ueber die Pn-Emj)f!ndlichkeit der Gà- rung einer Oberhefe. (Zeitschr. Physiol. Chem., CVIII, 165-185.) [12 a) Euler (H. v.) und Laurin (S.). — Verstàrliung der Katalasewirkung in Hefezellen. (Zeitsch. Physiol. Chem., CVI, 312-310.) [L'activation du pouvoir ca- talytique chez Saccharomyces thermantitorum par le cliloroforme a été de 300 9^, mais elle est nulle par la méthode de dessiccation. Les rayons solaires affaiblissent la catalase ; les rayons X n'ont aucune action. — J. Arageiî ij) ■ Zur Kenntnis der Hefe Saccharomyces thermantitorum. (Bioch. Zeitschr., XCVll, 15G-169.) [Etude sur le pouvoir d'inversion des catalases et des fermentations et sur la croissance de cette levure. — J. Arager c) — — Ueber die Tempérât urempftndliclikeit der Saccharase (Invertase).. (Zeitschr. Physiol. Chem., CVlll, 04-114.) [10 Euler (H. v.) und Svanberg (O.). — Saccarosegehalt und Saccharosebil- dung in der Hefe. (Zeitschr. physiol. Chem., CV'l, 201-248.) [10 Gajewska (H.). — Ueber den sogenannten Dotterlicrn der Amphibien. (Arch. f. Zellforsch., XV, 95-120, 1 pl.'j [8 Gaudissart (P.). — Bèseau protoplasmique et chondriosomes dans la genèse- des mgofibrilles. (La Cellule, XXX, n° I, 22-43, 2 pi.) I. — CELLULE. 3 [Les chondriosoines prennent part ;i la formation des fibrilles muscu- laires, mais ne les forment pas entièrement à eux seuls. Un réseau proto- plasmique prend aussi part à la formation dont il s'agit. — A. Lécaillon Goodrich (E. S.). — The pseudopodia of Ihe leucocijtefi of Invcrtcbrales. (Quart. Journ. Micr. Se, LXIV, 19--2(), '.> pi.) [8 Grâper (L.). — Meclianiachc lietrachlungenuud Versiirhe iiber Zellform und Zelh/rufise. (Arch. Entw.-Mech., XLV, 443-454, 5 fig.) [5 o) Guilliermond (A.). — Observations cytologiqnes sur le cytoplasme dhin Saprolegnia. (La Cellule, XXX, n° 2, 357-378, 2 pi.) [6 h) Observations vitales sur le c/iondriome des végétaux et recherches sur l'origine des chromopUistidcs et le mode de formation des pigments .rantho- phi/ilienetcarotuiien. Conlribulionù réludc phi/siologique de la rellnlc. (Rev. ^è'w. de bot., XXXI, 372-413, 44r)-50S, 532-603, 635-770, 30 pi., 35 fig.) [6 Hansteen-Cranner (B.). — lieitràgezur Biochemie und Physiologie der Zell- wand und der plasmatischen Grenzschichten. (Ber. d. deutsch. bot. Ces., XXXVll, 380-391, 2 pi.) [9 a) Hartmann (OV). — l'ebcr das Verhalten der Zell-, Kern- und Nucleolen- grôsse und ihrer gegenseitigeii Bezielningen bei Cladoceren trâhrend des Wachstums, des Générât ionscy dus und unter dem Einfluss dusserer Fakto- ren. Eine zellphysiologische Studie. (Arch. f. Zellforsch., XV, 1-94, 3 pi.. 5 1ig.) [13 //) Ueber die experimenlelle Beeinflassung der Grosse pflanziicher Chro- matophoren durch die Temperatur. (Ibid., 1GO-I7o, 1 ^1., 10 fig.) [14 c) Ueber den Einfluss der Temperatur auf Plasma, Kern und Nucleo- lus und cytologischr Gleicbgewichtszustânde. Zellphysiologische Expéri- mente an'pflanzen. (Ibid., 177-248, b pL, 4 fig.) [14 Harvey (Ethel B^o^vne). — Mitotic division of' binucleate cells. (Biol. Bull., XXXVll, 91-98, 1 pi.) [17 Herlant (M.). — Variations cycliques de la cytolyse produite par la sapo- nine chez l'œuf activé. (C. R.'Soc Biol., LXXXII, 161-162.) [12 Hôfler (Karl). — Leberden zeillichen Verlauf der Plasmadurchldssigkeit in Saizlôsungen. I. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXVll, 314-320.) [10 Koehler (A.). — Antagonislische Wirki(ngen von Saizlôsungen, dargestellt durch Hue verschiedene Eimrirkunq der letztereu auf die f'rci bewegliche Zelle. (Zeitschr. f. allg. Pliys., XVllï, 103-235.) [11 Kowalski (J.). — Cinèses algpiques dans les cellules adipeuses de larves de Pgrrliocoris apterus L., avec quelques remarques sur le centrosome. (La Cellule, XXX, n^ 1, 82-119, 2 pi.) [17 a) Ladreyt (F.). — Le chondriome des cellules adipeuses. (C. R. Soc. Biol., LXXXll, 375-377.) [8 b) Sur le cliondriome des cellules adipeuses. (Bull. Inst. Océanogr., fasc. 353, 1-3.) [Analysé avec le précédent c) Les cellules géantes normales de l'épithelium intestinal. (Bull. Inst. Océanogr. Monaco, fasc. 301, 1-8.) [6 d) Différenciation physiidogique et rajeunissement cellulaire dans l'épithelium intestinal. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 588.) [12 4 , L'ArsNEE BIOLOCilQUE. Lynch ("Vernon). — The /'unclïon of tlie nucleus of the Uving celL (Ameri- can Journ. of physiol., XLVIII, 258-"283.) [13 Marcus (H.)- — Ueber den feincren Bau querycstveiftcr Muskeln. (Arch f. Zellforsch., XV, 393-444.) [9 Martinotti (L.). — Bicerehe suUa fine ^Irultiira deJV epidennide iimana normale in rapjforlo alla sua fuazione cleidocheralinica. IV. Lo slato cor- neo e la formazione délia cheratina. (Arch. f. Zellforsch., XV, 377-39:^*, 1 pi.) .[15 Mirande (M.). — Sur le chotidriome, les chloroplastes et les corpuscules nu- cléùlaires du protoplasme de Ckara. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, ■J:?3.) [8 Mohr (Otto Louis). — Studioi aher die Chromatinrei fung der mànniichen Geschlechlszellen bei Locusta viridissima. (Arch. de Bioi.^ XXIX, o79-75v', 5pL, 9fig.) [16 Nakahara ("W.). — .1 sludi/ on the chromosomes in l/ie spermatorienesis of the slone-fly. Perla immarginccta Say, with spécial référence to Ihc ques- tion of sijnapsis. (Journ. of Morphol., XXXII, 508-523, 3 pi.) [10 Osterhout ("W. J. V.). — .1 comparison of permeabilily in pilant and ani- mal cells. (Journ. Geo. Physiol., I, 409-413.) " [10 Parmentep (Ch. L.). — Chromosome number and pairs in the Somalie mîto- sis of Ambystoma tigrinum. (Journ. of Morphol., XXXIII, 9 pi.) [9 Prenant (M.). — liecherc/ies sur les rhabdites des Turbellarics. (Arch. Zool. Exp. Gen., LVIIl, 219-250, 1 pL, 12 fig.) [9 Hasmussen (L. T.). — The mitochondria in nerve cells during hibernation and inanition in the Wood chnck [Marmota monax). (Journ. of Compar. Neurology, XXXI, 37-49.) [Elles ne sont nullement affectées par le sommeil hibernal et l'inanition de plusieurs mois quant à leur forme, leur nombre et leur mode de distribution. — J. Arager Schûrhoff (P. N.). — Das Verhallen des Kerns in den Knollchenzellen von Podocarpus. (Ber. d. deutscli. bot. Ges., XXXVII, 373-379.) [18 Schiiurmans Stekkoven (J. H.). — Die Tcilung der Trypanosoma hrucei . (Arch. f. Protistenk., LX, l.")8-181, 2 pi.) [16 Spek (Josefj. — E.rperimentelle Beitrdge fiir Physi(dogie der Zelltcilnng. Vorlàufiijer Bericht. (,BioIog. Centralbl., IXL, 23-34.) [15 Sziits (A. von). — Degencrationserscheiniingen in den Borslenbildungszellen. Chloragogenzellen und Samenlaschenepithelzellen der Lumbriciden. (Arch. f. Zellforsch., XV, 301-309, 1 pi.) [15 Turchini (J.). — Coloration vitale du chondriome des cellules séerétrices dti rein au cours de l'climinaiion du bleu de méthylène. (C. R. Soc. Biol., LXXXIl, 1134-1135.) [13 Ursprung (A.). — Ueber den Einfluss der Erwàrmung auf die Wasserauf- nahme untergelauchter Sprosse. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXVI, 514- . 528.) ' [11 I. — CELLULE. 5 1» Structure et constitdtion chimique de la cellule. a) Structure. Gràper (L.). — Considérations et recherches mécaniques sur la forint et la grandeur des cellules. — L'utilisation de perles de plastiiine pennet de rechercher comment les cellules d'un épithélium plat unistratité doivent se juxtaposer et de montrer que certains modes de contact supposent une ano- malie d'un élément, soit qu'il y ait une cellule binucleée, soit qu'il y ait eu dégénérescence. Un autre modèle formé d'eau, de cire et de térébenthine est utilisé pour étudier le retentissement des mouvements de particules sur la grandeur de l'élément. Passant à la division cellulaire, G. émet l'hypo- thèse [qui devait être vérifiée en grande partie par Chambers] que le cen- trosome soit une zone d'afflux de liquide et que les réiyons astériens soient l'expression optique des courants liquides. 11 pense, que la force — encoç-e mal définie — qui engendre les mouvements protoplasmiques peut être con- sidérée comme inversement proportionnelle à la grandeur cellulaire. — A. D.\LCQ. Béer (Rudolf) et Arber (Agnès). — Sur la préxeucc de rellulea muUi- nucJèêeii dans les tissus végétaux. — L'existence de cellules multinucléées est connue depuis 75 ans, mais on y voyait un cas rare, une exception, due à l'amitose. B. et A. en 1915, signalaient la pluralité particulière des noyaux dans les jeunes tissus de 7*ï espèces. Une phase binucleée, ou multinucléée pourrait-elle constituer une phase normale du développement entre les C3nditions méristématiques et les conditions adultes? 11 se pourrait. Mais la pluralité de noyaux se produit non par amitose, mais par karyokinèse. Cette pluralité, B. et A, l'ont observée chez 177 espèces représentant eO familles, qui sont énumérées, avec indication de la partie de la plante oii elle a été relevée. Elle se voit surtout dans la tige, mais aussi dans les racines, les feuilles, les cotylédons : toujours chez les tissus jeunes et actifs. Le plus souvent quand il n'y a pas qu'un seul noyau, il y en a 2 : mais on en rencontre 3, 4, et plus aussi : 12 chez la tige de Zea tnays. Généralement on admet que la pluralité est due à la division amitotique d'un noyau uni- que originel. Pourtant on a vu des cas où elle provient de la division karyo- kinétique du noyau primitif. B. et A. déclarent que d'après leurs observations sur plus de 100 espèces la pluralité est due l\ une division mitotique. Jamais ils n"ont vu la division directe du noyau. Chez les cellules marchant vers la pluralité, la mitose se produit de façon normale jusqu'à la phase du fuseau, mais il ne se produit pas de membrane cellulaire après l'appa- rition de la plaque cellulaire : celle-ci semble se résorber, et l'ensemble du phragmatoplaste avec le cytoplasme associé se transforme en une sphère creuse contenant les noyaux filles. Cette sphère s'accroît en diamè^e et finit par avoir pour limite le cytoplasme bordant la paroi cellulaire. Cette sphère ainsi constituée est baptisée phragmosphère. Les noyaux s'éloignent l'un de l'autre au cours du développement de celle-ci, puis achèvent leur élaboration. La pluralité des noyaux peut durer des mois, jusqu'à deux ans. Souvent l'ua des deux dégénère. Jamais ils ne semblent fusionner. La pluralité des noyaux semble exister partout, à un degré variable. Ce semble être un fait normal dans la croissance, s'intercalant entre l'activité méri- stématiquc et la période de croissance maxima. Pourtant la pluralité peut disparaître vite, ou, au contraire durer très longtemps ; on en peut trouver des traces dans de vieux tissus. Au point de vue du développement ée la G L'ANNEE BIOLOGIQUE. cellule individuelle la phase multinucléaire peut être considérée comme une période où le cytoplasme a perdu, lemporairement, ou de façon défi- nitive, son aptitude à se diviser, alors que le noyaii conserve la sienne. On sait (NtMiiC, Demoor, Loeb) que divers agents agissent inégalement sur le cytoplasme et le noyau. Ici le phénomène tiendrait à des influences nor- males se produisant au cours ordinaire de la vie de la plante, sur deux élé- ments (cytoplasme et noyau) de susceptibilité difïérente. B. et A. rattache- raient la pluralité à l'élaboration des matériaux nécessaires à la croissance. L'échange serait facilité par un accroissement de la surface nucléaire, entre le noyau et le cytoplasme. Bon nombre de faits indiquent l'importance de l'établissement d'une surface de contact étendue entre noyau et cyto- plasme durant les périodes d'activité métabolique marquée. La pluralité nucléaire a pu être d'abord accidentelle, mais elle a dû être si avantageuse qu'elle a favorisé les ti.ssus la présentant, et s'est perpétuée. — H. de Varignv. c) Ladreyt (F.). — Les celhilcs géantes normales de réjjithéliitm intestinal. — Tout élément épithélial, absorbant ou sécréteur, est susceptible de se transformer en une cellule géante normale dont la morphologie et la genèse reproduisent les caractères classiques des cellules géantes tératologiques. Le binucléisme est le premier indice de gigantisme, lequel n'est pas toujours la preuve de la dégénérescence. Le polycaryocyte, en effet, a une activité nutritive indéniable. p]nun mot, quatre stades paraissent synthétiser l'évolution de certains cléments épithéliaux de l'intestin : 1" La cellule uninucléée fonctionne à là fois comme trophocyte et comme élément réno- vateur (stade de jeunesse); 2" la cellule intestinale se transforme en un polycaryocyte et perd ses facultés régénératrices (stade de maturité); 3" le polycaryocyte devient paucinucléé, son pouvoir d'assimilation s'aiténue progressivement et tend à disparaître (sénescence); 4" la cellule géante meurt. D'où l'auteur conclut que, dans certains cas, les faits d'involution et même de dégénérescence totale (vieillesse, mort) iont des phénomènes essentiellement naturels. — M. Hfrubel. (j) Carter (Nellie). — La rijldldr/ir des (^hidoplairarécs. — Le chloroplaste de Cladophora, ChœtmiiDrpJia et HhizocUtniani consiste invariablement on une pellicule pariétale doublant la paroi cellulaire plus ou moins perforée ou réticulée. Les pyrénoïdes sont très nombreux et dispersés à la fois dans les parties internes et périphériques du chloroplaste. Les noyaux sont presque toujours confinés dans le chloroplaste. A l'automne, l'amidon est accumulé et mis en réserve sous forme de petits grains. Durant la mitose, le noyau de Hliizocloninm et de Cladophora est caractérisé par un long spirème qui donne naissance à de nombreux chromosomes. — F. Péchoutre. = •Ci/toplasma. a) Guilliermond (A.). — Observations rj/tolof/ifpies sur Je ri/tnplasme d'un SaproJcijnia. — Il y a dans les champignons un chondriome tout à fait sem- blable a celui des cellules animales ou des végétaux supérieurs. D'après G., le chondriome des Saprolegnées serait manifestement différent du système vacuolaire (contre l'opinion de Dangeard) et des microsomcs. — . A. LÉCAILLON. />) Guilliermond (A.). — t tbseriHitions iiitales st(r le chondriome des r^ègètaux et reclierches sur rorie/ine des e/rronwplastides et le mode de formation des I. - CELLULE. 7 /n'i/iiiriils .nni//i(i/)/n/l/irii cl ciiro/iin'i'i). (loni rihiilion à Véludc i>/iysiolof/iquf' (le 1(1 crllii/r. — L'observation vitale, dans les cellules épidermiques des fleurs, (les bractées, des fruits, notamment des Tulipes et des Iris montre que le cytoplasme hyalin contient en suspension un chondriome constitué à la fois par des mitochondries, de courts bâtonnets et des chondriocontes. Cos mitochondries sont identiques aux mitochondries des cellules ani- males. Dans la dégénérescence cellulaire, les chondriocontes se transforment en chondriomites et en mitochondries granuleuses. Les mitochondries ont un rôle élaborateur. Les pigments xanlhophyllien et carotinien sont élaborés soit dans les chondriocontes, soit dans des chromoplastes, pouvant provenir eux-mêmes de la différenciation des chondriocontes ou de mito- chondries. Le pigment peut apparaître au sein des chondriocontes ou des plastes, selon les cas, sous la forme diffuse, h l'état de petites granulations amorphes nu à l'état de cristaux. — F. Péchouthe. a) Bronté Gatenby J.). — Les inclusions ci/loplasmiques des cellules tjer- minalcs. I V. Xotes sur les spermatozoïdes dimorphes de Pahidina et les cellules germinnies nourricières géantes de Testacella et d'Hélix [II]. — Chez Paludina les cellules géantes atypiques ont de nombreuses mitochondries fines, alors que les cellules typiques ont de grosses mitochondries en bâtonnet. Ces der- nières, suivant le cas, se répartissent aux divisions entre les cellules-filles, ou bien se divisent elles-mêmes. Dans les divisions atypiques, les miioclion- ) Constiitdion chÂmiciue. Hansteen-Cranner (B.). — Contributions à la biochimie et àia physnolo- yie.de la membrane cellulaire et du plasma adjacent. — Cette communication provisoire agite le gros problème de la structure biochimique de la mem- brane. Par des expériences faites sur des squames d'Allium ecpa et sur des tranches de betterave rouge, H. a été amené aux conclusions suivantes r LIBRARY - 10 L'ANNEE BIOLOGIQUE. désire vérifier encore : 1" L'ectoplasme constitue un système purement lipoïdo-colloide; 2" Cet ectoplasme s'infiltre dans la membrane de 1elle sorte que celle-ci est un réseau colloïdal dont le squelette est fait de cellulose et d'hémicellulose et dont les mailles renferment les lipoïdes ectoplasmiques ; 3° La présence de lipoïdes solubles dans l'ectoplasme explique l'absorption de quantités suffisantes d'eau ; 4" Certains lipoïdes possédant dans leurs molécules des sucres et des substances minérales en combinaisons facile- ment disloquées, on s'explique l'absorption facile de ces substances nutri- tives. — H. Spinner. Euler (H. v.) et Svanberg (O.). — Contenu en saccharose et formation du saccharose dans la levure. — L'auteur définit le pouvoir d'inversion des K >< s cellules vivantes : Inv. = ; -^ — ,, , , où K = constante d'inversion nombre de cellules et g ^ sucre. Inv. reste constant pour chaque colonie depuis de nombreuses années. La température optima pour la formation de l'invertase est de 2G"-3U"; celle-ci cesse au-dessus de 35^\ Elle dépend de la réaction du mi- lieu, le ferment est détruit à un Pu < 2, Pu = 6 — 7 correspond à l'opti-, mum. Un lavage prolongé avec de l'eau à 10° ne prive pas la levure de son ferment. — J. Arager. c) Euler (H. v.) et Laurin (S.). — Sur la sensibilité thermique deVinvcr- îase. — On a déterminé le coefficient d'inversion pour la saccharase de levure dans la solution acide Pu = 4,5. Pour les températures de 0'^ à 2(1" la moyenne pour la constante A de la formule thermique d'Arrhenius est de 10.500 ± 500; pour 20° à 52° elle est de 8.800 ±400. L'inactivation survient entre 50° ot 05"; la constante d'inactivation est de K,. := 5X lO^-^ la cons- tante d'Arrhenius de 101.000. Généralement l'inactivalion s'effectue plus rapidement que les réactions monomoléculaires. Le minimum de la sensi- bilité thermique répond aux Pu = 4 — 5 (temp. 45° — .55°), l'activité enzy- matique étant maxima, la constante d'Arrhenius maxima. La levure elle- même exerce une légère action protectrice qui permet le chauffage de 1° plus haut que la saccharase isolée. La constante d'Arrhenius de l'inactiva- lion est plus grande pour la saccharase que pour l'enzyme de la cellule. E. et X.. ont étudié également la difierence entre la levure de surface et celle de fond, et le rôle protecteur du sucre à différentes acidités, — J. Arager. 2° Physiologie de la cellule. Osterhout (W. J, V.). — Comparaison de la perméabilité des cellules végétales et animales. — La perméabilité (mesurée par la conductivité élec- trique) a été étudiée sur les tissus de Laminaria et la peau de grenouille (Banapipiens). Aussi bien le degré de perméabilité que l'action sur elle de différentes substances (NaCl, CaCP, KCl, HCI) se sont montrés identiques chez les deux objets étudiés. — • M. Goldsmitm. Hofler (Karl). — Le cours de la perméabilité plasmique dans des solu- tions salines. — H. a travaillé plasmométriquement sur des cellules de la tige de Tradescantia elongata dans une solution hypertonique de NO3K. Les pro- toplastes prennent d'habitude leur forme finale après deux heures de plas- molyse, mais ne meurent guère qu'après six à dix heures de bain. Des cel- lules voisines similaires se conduisent fort différemment les unes des autres, -et la même, en des espaces de temps successifs, absorbe des quantités très I. — CELLULE. 11 variables de NO^K. Un plu-nomène remarquable est Taugmentation pro- gressive de la perméabilité dans les heures qui précèdent la mort. En outre, il a été observé des variations réversibles de perméabilité des protoplastes vivantes. Elles sont très diverses et ne sauraient être considérées comme •des réactions contre les agents extérieurs. — II. Spin.ner. Koehler (A.). — Ac/ions (intai/onistes des solutions sdlincs tniscs en évi- ■dence par Vinfluence de ces dernières siir une cellule mobile et libre. — L'action tox'que des différents ions sur les infusoires se manifeste par des modifications des mouvements et de la longévité. Certains cations uni ou ■bivalems montrent une sommation de leurs actions toxiques; un cation Univalent et un cation bivalent toxiques neutralisent leurs actions toxiques. L'action des cations Irivalents n'est pas caractéristique et varie suivant les cas. La résistance d'une culture « alcaline » à l'action toxique des ions est supérieure à celle d'une culture neutralisée avec de l'acide sulfurique. Lqs Colpoda se comportent suivant la réaction de leur milieu de culture. Ils ne sont pas en état de modifier la réaction du milieu par absorption ou par fixation des composants acides ou alcalins, des ions H ou OH, ils agissent exclusivement par les produits de leur métabolisme, ce qui de- mande des heures. Sans émettre de théorie, l'auteur conclut ciue l'anta- 7 1, gonisme des solutions salines n'est pas en rapport avec leur degré de disso- ■ciation ou leur réaction. — J. Akagi:r. a) Commandon (J.). — Taclisme jirodi/il par l'amidon sur les leucocipcs. Eiirobciiieitl du rhai-bon. — L'auteur étudie l'attraction des leucocytes par des substances inertes mêlées au sang, telles que de l'amidon ou du ciiarbou. Les grains d'amidon exercent une attraction à distance, en sorte que les leucocytes se dirigent vers eux en ligne droite, tandis que les particules de charbon sont englobées seulement quand elles sont rencontrées par hasard. L'amidon émettrait donc uno irojiine, absente chez le charbon. Dans l'un et l'autre cas, l'étalement des leucocytes sur la particule pour l'englober est diii à une moiiricaiion de la tension superficielle. La digestion ultérieure n'a pas été nettement constatée. Ces phénomènes ont été rendus très évi- ■dents par des photographies cinématographiques accélérées. — Y. Dêlage. b) Commandon (J.). — Action de la température sur la vitesse de repta- ■t ion des leucoci/les. Enregistrement cinématographique. — L'auteur obtient un film cinématographique de leucocytes en train de s'alimenter et de pro- gresser, et sur des épreuves choisies mesure Ja longueur d'un même pseu- dopode à des temps différents. H peut ainsi calculer la vitesse en fonction du temps et de la température, et constate que cette vitesse est multipliée par un coefficient compris entre 2 et 3, lorsque la température augmente de 10°, Il en est de même pour la vitesse de phagocytose. Enfin, ce procédé permet de constater les particularités du mouvement de divers leucocytes selon leur nature et selon l'espèce animale. — Y. Délace. Ursprung (A.). — L' influence de l'éc/Kfu/f'cmcnt sin- rabsorption de Veau par les ranicau.v subnierfp'-s [XIV, 2", [i]. — L'auteur a expérimenté sur des rameaux turgescents et feuilles de Fagus et de Thuya. Jusque vers 30", réchauffement a une action peu sensible, puis on constate une sécrétion aqueuse, suivie vers 45*^ d'un rétablissement positif fortement accéléréjusque vers GO", oîi le i)hénomène redevient négatir. Le rôle principal est joué dans les cellules vivantes par leur force osmotique et leurs changements de per- 12 L'ANWÉE BIOLOGIQUE. méabilité, dans les éléments morts par la dilatation des bulles d'air, l'ab- sence OîU la présence de vaisseaux et les changements de viscosité. — H. Spinnêr. Euler (H. v.) et Heintze (S.). — Sur la sensibilité au Pu de la fermen- tation d'une levure de surface. — Les auteurs ont étudié la fermentation du saccharose et du glucose à 28° en présence de HCI à des doses variées, en se servant de la levure S. B. II de la Sudra Jàst fabrik de Stockholm. La production de CO- pour chaque concentration des ions H a été calculée par rapport à la durée. Si le Pu diminue, la quantité de CO^ diminue : Pu = 5 — 714 cm^ (maximum); Pu = 2,5 — 465 cm-"; Pu = 1,5 — 96 cm^; Pu = 1—21 cm*. E. et H. ont étudié en outre l'action de diverses substances (composés azotés, asparagine, acides acétique, oxalique, alcool, etc.). — .1. Arager. Euler (H. v.) et Blix (R.). — Amjmentation de l'action catalylique des cellules de levure. — Phragmen a démontré que la levure fraîche provoque une dissociation de H^O- sans qu'un ferment soluble soit diffusé dans le liquide environnant. Le processus s'elîectue dans certaines limites comme une réac- tion du 1'"' ordre (monomoléculaire). Les poisons organiques (loluol, chloro- forme, thymol, phénol) à petites'doses augmentent la catalase de la levure 2 à 6 fois. La levure desséchée et délayée à nouveau .«e montre 10-15 fois plus active. Le degré de l'augmentation de l'adi vite par la dessiccation dépend d'une façon évidente de la durée et de la température de la dessiccation, de l'état primitif de la levure, etc.. Peu de catalase a pénétré dans le liquide de la levure desséchée; les modifications de la membrane cellulaire ont permis à H-0- de pénétrer plus facilement à l'intérieur des cellules. Si l'on chauffe la levure pendant 0,5 à 2 heures à 55°-63", l'activité devient 20- 30 fois plus grande. Ces effets., celui de la déshydratation et celui des poisons protoplasmiques. semblent de même nature. L'action de nombreux corps a été étudiée. Le sucre a une action stimulante; la groupe aldéhyde détruit la catalase. — J. Ailvger. .f/)Liadreyt (F.). — Dédifférenciation physiologique et rajeunissement rel- lulaire dans l'épithélium intestinal. — Les cellules muqueuses intestinales, après avoir déversé leur produit par rupture de leur paroi, subissent une dédiff'érenciation qui les ramène à l'état de cellule à plateau et à bordure en brosse; pour cela, le noyau redevient central; le diplosome se divise en une série de corpuscules basaux et une série superposée de bulbes réunis par un filament intermédiaire; chaque bulbe émet un filament qui devient le cil. La cellule ainsi constituée se transforme par différenciation pro.iiressive en cellule muqueuse. Les cellules vieillies par des séries de dédifférenciations et de différenciations peuvent subir un rajeunissement par la pénétration à leur intérieur d'un leucocyte, dont le cytoplasme se fusionne à celui de l'élément épithélial, tandis que son noyau remplace le noyau épithélial déiïénéré. — Y. Delage. ■'o"- Herlant (Maurice). — Variât ions cycliques delà cytolyse produite par la sapjonine chez fœuf activé. — Les œufs d'Oursins, fécondés cm activés, soumis pendant 20 minutes à l'action de la saponine, solvant des lipoïdes (2 gouttes de saponine à 1 pour 100 pour 15 ce. d'eau de mer), ont tendance à entrer en cytolyse ; mais leur sensibilité à cette action, très grande pendant les phases moyennes de la mitose, va en diminuant jusqu'à zéro au commen- I. — CELLULE. 13 cernent et à^l'o, fin du cycle de division. L'auteur constate que cette sensi- bilité suit une courbe rig-oureu^ement inverse à celle représentant la sensi- bilité aux solutions hj'potoniques. H attribue la résistance à la saponine à la présen-ce dans le complexe colloïdal de l'œuf de la cholestérine, qui s'op- pose à la cytolyse (Ranso.np et Karaulow) ; un fait identique se rencontre dans la résistance des hématies à l'hémolyse par la saponine (Rvwoscii et P(iRT), et il en est de même encore pour l'imbibition par l'eau d'un pel d'albuminoïdes mêlés de lipoïdes (Mayer et Schaeffer). La cytolyse semble donc résulter de la dissolution par un solvant approprié des lipoïdes insuffi- samment protégés par la cholestérine. ^Y. DûLage. Turchini (J.). — Coloration, vitale du chondriome des cellules sèerétrieesdu rein au cours de iéliijiinntion du hlcu de méthylène. — Le bleu de méthylène injecté sous la peau du crapaud et éliminé par le rein apparaît d'abord dans les interstices intertubulaires, puis dans les cellules épithéliales, puis dans la cuticule et suit, en disparaissant, une marche inverse; ce qui montre que les tuhuH sont bien sécréteurs (Bowman) et non résorbants {LuDWiG). Le rôle des mitochondries est manifeste dans cette opération : après avoir fixé le bleu, les chondriocontes s'égrènent en granulations qui sont éliminées par dialyse. — Y. Delage. Lynch (Vernon). — Fonction du noyau de la cellule virante. — Une amibe dont le noyau a été enlevé a, en général, des mouvements normaux et vit presque aussi longtemps qu'une amibe normale privée de nourriture. L'amibe anucléée semble pouvoir utiliser le glucose, mais elle ne peut en faire la synthèse, non plu* que celle de l'urée, alors que ces synthèses sont possibles pour l'amibe nucléée ; la cellule anucléée est devenue plus sensible au défaut ou à l'excès d'oxygène, aux températures basses ou élevées et au cyanure. Il y a deux théories importantes de la fonction nucléaire, la théo- rie de la synthèse et la théorie de l'oxydation. Conformément à la première, l'amibe sans noyau ne peut construire de nouvelles substances ; mais la seconde théorie semble ine.xacte, l'amibe sans noyau pouvant se mouvoir, respirer, digérer, répondre aux excitations et présenter toutes les formes d'activité en relation avec les processus cataboliques ou destructeurs du protoplasme. Au contraire, les phénomènes de croissance, de division, de régénération qui sont essentiellement des phénomènes de synthèse orga- nique font toujours défaut. — H. Cardût. a) Hartmann (O.)- — Sur le comportement des grandeurs cellulaires,, nucléaires et îiucléolaires, et sur leurs rapports réciproques chez les Cladocères pendant la croissance, le cycle de reproduction, et sous l'influence de facteurs extérieurs. Etude de physiologie cellulaire. — L'étude porte sur les cellules ganglionnaires, les cellules de soutien de l'œil, et surtout les cellules intes- tinales. Dans celles-ci, il n'y a plus de divisions dès un stade très précoce, si bien que la croissance est purement cellulaire, et soumise, comme telle, à de nombreux facteurs du milieu. La relation nucléoplasmique diminue quand la taille des cellules intestinales augmente, mais cette diminution est plus lente à. partir de la maturité sexuelle. La masse nucléolaire totale de l'intestin diminue aussi ; il en est de même du rapport des nucléoles au noyau, jusqu'à un âge avancé où ce rapport se met à croître. Le rapport du volume cellulaire à la surface nucléaire augmente beaucoup pendant la croissance, de sorte que les échanges nucléoplasmiques deviennent plus difficiles. Le rapport de la surface cellulaire au volume nucléaire, qui peut 14 L'ANNEE BIOLOGIQUE. exprimer les échanges extérieurs, reste constant pendant la croissance postembryonnaire. La température, en s'élevant, diminue là taille cellulaire, celle du noyau, le rapport nucléoplasmique, le rapport de la surface cellu- laire au volume nucléaire, et le rapport des nucléoles au noyau. La dépres- sion que provoque, surtout au moment de l'activité sexuelle, l'accumulation de déchets dans le milieu, se marque par l'accroissement du rapport nucléoplasmique, celui du rapport des nucléoles au noyau, et par l'inhibi- tion de la croissance cellulaire ; ces caractères se modifient si les conditions, changent ensuite. La croissance et la mort sont des processus purement ontogénéfiques, liés à la croissance cellulaire et à la diminution du rapport nucléo-plasmique; la dépression, caractérisée par l'augmentation de ce rapport, est un phénomène complètement nidépendant de l'âge. En somme une cellule croit jusqu'à ce que les complication? (jui résultent de cette croissance même l'arrêtent. Comme, sans croissance, il n'y a pas de vie possible, celle-ci implique la nécessité des divisions cellulaires, qui sont des processus régulateurs. Ces derniers devenant insuffisanis eux-mêmes avec l'âge, la vie ne peut se poursuivre que grâce à la reproductisn sexuée périodique. — M. Prenant. h) Hartmann (O.). — Sur les modipcations expérimentales de la taille des cliromalophores végétaux par la tempérai are. — La taille des chromatophores végétaux peut être influencée par la température, cas particulier de l'adap- tation réciproque aux conditions de milieux du rapport de la surface au volume dans les organites cellulaires. A haute température, dans les tissus néoformés, les dimensions des corps chlorophylliens sont réduites; la dimi- nution, calculée par degré, est plus forte pour des températures moyennes que pour des températures basses ou très élevées; le nombre des corps chlorophylliens semble un peu augmenté. Dans les organes adultes il y a diminution des dimensions des chloropiastes, à haute tempéroiture, moins par division que par perte d'eau et régulation de l'équilibre physiologique. Chez Spirofjyra les bandes chlorophylliennes sont modifiées aussi par la température ; le nombre et les dimensions des pyrénoïdes sont diminués. De façon générale, la quantité de chlorophylle est diminuée par la chaleur.. — M. Prenant. c) Hartmann (O.). — Sur l'influence de la température sur Ir plasma, le noyau et le nucléole, et états d'équilibre cyloloi/iquc. Expériences de p/n/sio- logie cellulaire sur des plantes. — La longueur de la zone de cellules embryonnaires méristématique.?, riches en plasma, est très diminuée à haute température : il y a donc à la fois accélération des divisions et de la différenciation cellulaire. La vacuolisation exagérée dans le méristème n'est pas l'effet d'une augmentation de perméabilité pour l'eau, facteur de vitesse,, qui ne pourrait déplacer l'équilibre ; elle résulte plutôt d'une augmentation du métabolisme, (jui fournit des substances osmotiquement actives. Le volume cellulaire, le volume nucléaire, et le rapport nucléoplasmique dimi- nuent d'abord fortement quand la température s'élève, par l'elïet d'une modification d'éciuilibre physiologique. Pour des élévations plus fortes, la chute s'arrête, puis est remplacée par une augmentation, avec inliibition de la croissance. Les courbes tracées, et les coefficients de température que l'on peut calculer, ne sont pas le résultat de facteurs simples, mais celui de facteurs secondaires, complexes, car elles résultent de la combinaison de nombreux processus élémentaires. A haute température le cytoplasme est plus granuleux, peut-être par l'effet de coagulations ; c'est à basse tempéra- I. — CELLULE. 1 ture que la structure nucléaire est la plus grossière. Par élévation de température les noyaux au repos diminuent de volume en peu de temps, par expulsion d'eau, et leurs nucléoles disparaissent; la structure nucléaire subit de fortes moditîcations, puis revient à son état initial, — M. Prenant. Szûts (A, von). — Dêi/énrrc.'icenccii dans les relliih'S sétit/èrfs, les cellules c/ilorai/ogènrs et li s cellules éjtil/iclialrs dfs réceptacles sé)ninau.r chez les Lom- ùricides. — Lors de la dégénérescence des cellules formatrices de soies, leur contour devient irrégulier, leur cytoplasme fibrillaire, et leur noyau géant; les cellules sont détruites par pénétration de phagocytes. Les cellules chlora- gogènes dégénèrent à la façon de cellules sexuelles, ce que S. interprète par la théorie du gonocœle. Dans les réceptacles séminaux, quand ils sont bourrés de spermatozoïdes, l'épithélium dégénère aussi, avec intervention de phagocytes. — M. Prenant. Martinotti (L.). — Recherches sur la structure fine de l'épiderme humain normal, en rapport avec sa fonction éléidoliéralinique. IV. La couche cornée et la formation de kératine. — L'auteur distmgue plusieurs types différents de kératinisation Le premier, dit « parenchymateux », est caractérisé par des cellules pourvues d'une aire centrale claire, non colorable, correspon- dant à l'ancien noyau, d'une membrane non kératinisée, et d'un contenu qui a les réactions de la kératine. Dans le second, dit « filamenteux » ou tt fibrillaire », la kératinisation se fait aux dépens de la membrane et de l'appareil fibrillaire. Dans le troisième, dit « lamellaire » ou « membraneux », c'est la membrane seule qui se kératinise. Dans le type « éléido-paren- chymateux » la couche cornée est comme imprégnée d'éléidine, où sont plongées des cellules à kératinisation parenchymateuse. Il y a en outre des types mixtes, et enfin aux stades plus avancés, on n'observe plus qu'une masse amorphe mcolorable. L'évolution kératinique se fait suivant ces types différents, diaprés les conditions fonctionnelles, et en particulier les régions cutanées que l'on considère. — M. Prenant. S"^ Division cellulaire directe et indirecte, Chambers i Robert i. — Changements dans la. consistance du jtroloplasmc et leurs relations arec la division cellulaire. — Les asters et leurs filaments sont des parties liquides parcourues par des courants; mais à l'entour de ces parties liquides le cytoplasme prend une concistance visqueuse plus solide qui se révèle par plusieurs caractères, en particulier, par la résistance à la séparation par la centrifugation des éléments consiitutifs de l'œuf. Après, la fécondation, le cytoplasme solide se répartit, autour de deux pôles de l'amphiaster, en deux masses solides qui, en s'accroissant, déterminent l'allongement de l'œuf pour la raison mécanique que deux sphères juxta- posées forment une figure plus allongée que si la même quantité de substance était répartie en une seule sphère. Après la division, le cytoplasme repasse à la condition liquide, jusqu'à ce qu'un nouvel aster détermine une deuxième division par le même procédé. Si on interrompt la division, l'oeuf allongé redevient sphériq'ie en même temps que les deux masses solides redevien- nent liquides. — V. Delage. Spek ( Josefj. — Contributions expérimentales à la phi/siologie de la divi- sion cellulaire. Exposé provisoire. — Toute absorption d'eau par la cellule (sans effet secondaire nocif) engage à la ûivision cellulaire. L'auteur a fait 16 . L'ANNÉE BIOLOGIQUE. dans ce sens des expériences sur des paramécies et a trouvé que l'addition de petites quantités de sels à l'eau normale où se trouvaient ces infusoires, -entraînait d'autant plus nettement la division que ces sels contenaient des ions plus favorables au gonflement. Le plus fort effet est produit par un sel ayant un ion favorable au gonflement ( Li) et un autre ion (CI) qui ne soit pas antagoniste. — J. Stroul. Benoit (J.). — Sur Vôvulution ch' la snl>stnnce iiud.éoJaira aucoin'A de la mitose. — La nwck'olodiérèse. — Les nucléoles, lors de la prophase, paraissent donner naissance à des nucléolules, qui se disséminent dans l'aire du noyau. Ces nucléolules se condensent, s'appliquen sur le filament spirématique, .se dédoublent chacun en deux grains-filles, se placent aux extrémités des chromosomes, émigrent avec ces derniers danscbacun des noyaux-filles et reconstituent par leur coalescence un nucléole-fille, issu de la substance du nucléole-mère. Il existe donc une nucléolodi'érèse, par laquelle la substance du nucléole se répartit avec une préeisioa égale à celle qui caractérise la répartition de la nucléine. — Y. Delage. Mohr (Otto Louis). — Et mie s sur la niahiration ehromatique des cellules reproductrices mâles de Locusta riridissima. — Dans ce travail de toute première importance, M. étudie à fond les changements que présente la chromatme des cellules reproductrices mâles, à mesure que celles-ci évo- luent pour donner naissance aux cellules sexuelles entièrement différenciées. Il décrit cette chromatine d'abord dans les spermatogonies primitives à l'état de repos et à. l'état de division, puis dans les cellules qui en dérivent successivement : spermatogonies primaires, spermatogonies secondaires et spermatocytes. La manière dont se comportent les chromosomes pen- dant les deux divisions de maturation et pendant l'interkinèse qui les sépare a été suivie avec attention et présente une grande importance par suite des données positives qui en découlent relativement à diverses questions ■biologiques encore mal connues, telles par exemple que celle concernant l'individualité des chromosomes. Les plaques équatoriaies des spermatogonies sont identiques à celles des ■cellules somatiques mâles. On y observe 3 grands chromosomes en forme de bâtonnets, et 18 petits chromosomes. Les 3 chromosomes en fera che- val comprennent en réalité un mouosome^ seul de son espèce, méritant le nom &' hétérochromosome , et une paire de chromosomes différant des deux autres catégories de chromosomes plus petits. On retrouve la même struc- ture dans les ovogonies et les cellules somatiques femelles. Toutes les trans- formationsque subissent les chromosomes sont décrites en détail, mais tou- jours l'auteur reconnaît que l'individualité ae ces éléments cellulaires se dégage nettement et est indiscutablement persistante. — A. Lécaillon. Nakahara ("W.).. — Etude des chromosomes, et en particulier du ^i/napsis, dans la spermatogénèse chez Perla, immarginata Sai/. — Dans le spirème, les chromosomes homologues sont réunis télosynaptiquement. Ultérieurement ils se recourbent l'un vers l'autre au point synaptique, et s'unissent parasynaptiquement avant la métaphase, en formant des tétrades et des anneaux. — M. Prenant. Schuurmans Stekkoven (J. H.). — La division du Trypanosoma hrucei. — La division du noyau du Trypanosoma brucei est, selon S., une promitose typique : allongement et division du caryosome, division du I — CELLULE. 17 centriole avec formation d'une centrodesmose, formation (fune plaque équatoriale avec des éléments de ehromatine périphérique et des éléments du caryosome. Toutefois, le caryosome disparaissant après sa division à la métaphase, il convient plutôt de considérer ce mode de division comme une pro-mésomitose. Le blépharoplaste est situé à l'intérieur d'une vésicule rappelant par ses réactions un noyau avec son caryosome. S'agit-il d'un second noyau, ou de ce que certains auteurs ont appelé un « kinétonucleus »? La vésicule et le blépharopListe se divisent en effet par un processus rappe- lant une mitose; mais il y manque l'essentiel : la plaque équatoriale et le clivage des chromosomes. Il n'y a donc rien là qui ressemble à un noyau générateur. D'autre part, faire de cet ensemble un « kinétonucleus ». revient à une question de définition; mais l'assimilation à un noyau ne se justifie guère, car le système vésiculeblépharoplaste est toujours indépendant du noyau générateur, et aucune réaction spécifique de la cliromatine n'a été tentée pour vérifier la nature de cet appareil. — Le fait essentiel est que ce système constitue avec le grain basai et le flagelle une unité bien carac- térisée, qui est la cinétide. Le grain basai (mastigosome) est toujours uni par des fibres au blépharoplaste. La division du grain basai, celle de la vacuole et celle du blépharoplaste, malgré une certaine indépendance de ces éléments, sont toujours sinon exactement synchrones, du moins étroi- tement liées l'une à l'autre. — Au contraire, la division de tout le système est nettement indépendante de celle du noyau. — Après une division, le nouveau flagelle naît toujours à l'emplacement du grain basai nouvellement formé et s'accroît de l'intérieur vers l'extérieur : il n'y a donc jamais forma- tion d'un nouveau flagelle par clivage de l'ancien. — Etienne Wolff. Harvey (E. B.). — Division mitoiique des cellules hinucléêes. — Des cellules binucléées ont été souvent signalées dans l'épithélium follicu- laire des insectes. Certains auteurs leur attribuent une origine ami- toiique : H. croit, au contraire, qu'elles sont dues au fait qu'au cours d'une mitose normale, après la division du noyau, le corps cellulaire est resté indivis. Il est possible cependant, qu'il existe deux types de cellules binu- cléées : celles nées par amitose, à nombre total de chromosomes caractéris- tique de l'espèce, et celles dérivées de la mitose, à nombre de chromosomes double (comme celles observées par l'auteur). Les cellules binucléées étudiées par H. se divisent mitotiquement, donnant deux cellules binucléées. — M. GOLDSMITH. Kowalski (J.). — CijjU'scs oli/jiigiics dans les cellulrs adipeuses de lar- ves de Pyrrhocoris aplenis, arec quelqurs remarques sur le centrosome. — Presque toutes les cellules adipeuses que l'on voit se diviser, chez Pi/rrho- coris aplcrus, présentent soit dans la figure achromatique, soit dans la figure chromatique, une asymétrie plus ou moms accentuée qui aboutit à la for- mation de cellules dissemblables au point de vue de la grosseur ou du nom- bre de leurs noyaux. Les centrosomes ne s'observeraient, dans les figures de division, qu'à la fin de la prophase et non au commencement. Dans les cinèscs anormales bipolaires les centrosomes sont plus petits que dans les cinèses normales et souvent ils font défaut à l'un des pôles. De même ils peu- vent manquer à certains pôles dans les cinèses multipolaires. — A. LÉ- CAtLLON. Carruthers (D.). — Les mitoses somatiques chez Hyacinthus orientniis var. albulus. — Au repos, le réticulum est fin, sans indication de préchro- l'année Biologique. 2 18 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mosomes. A la prophase se forme un spirème, d'abord fendu en long, puis compact, et enfin fendu à nouveau dès avant sa rupture en 16 chromo- somes. En atteignant les pôles, les chromosomes-fils se soudent bout à bout, émettent des prolongements latéraux et forment un spirème avant de reconstituer le réticulum. — M. Prenant. Schûrhoff (P. N.). — Les phénomènes nurlénires dans les cellules des nodosités de Podocarpus. — L'auteur a examiné plus de 40.000 coupes et conclut comme suit : I" La division nucléaire dans les cellules fraîchement infectées se fait par mitose; 2° Cette division se fait sans formation d'une nouvelle membrane cellulaire; 3" Les figures nucléaires autrefois interpré- tées comme des phénomènes amitotiques ne doivent être considérées que ■comme des réactions amiboïdes du noyau. — H. Spinner. Digby (L.)' — Siir les mitoses archésporiales et méiotiques d'Osmunda. — Dans la division hétérotypique, la phase prophasique connue sous le nom de synapsis ne consiste pas en la conjonction latérale de deux chro- mosomes somatiques entiers, mais dans la réassociation latérale de paires de filaments qui représentent un simple chromosome somatique entier. La ■conjonction en paires de chromosomes somatiques entiers se produit plus tard et est finalement réalisée durant la seconde contraction. — F. Péchoutre. Bayley ( J. "W.), — Phénomènes de la division cellulaire dans le cdmhium •des Gymnospermes et leur signi/tcation rj/folof/ique. — La croissance et la division cellulaire ont été peu étudiées dans le cambium des plantes arbo- rescentes. B. signale dans le cambium de Pinus strolnis L. quelques parti- cularités et notamment la présence d'un seul noyau central a longé parallè- lement au grand axe de la cellule et la position diagonale de l'axe polaire de la figure caryocinétique. — F. Péchoutre. Bally ("Walter). — Quel 'pies l'emarques su)- ramilose des C/u/lridinées. — C'est une réponse aux observations faites par Rytz à un précédent travail de l'auteur. Rytz prétend que les figures amitotiques décrites par Dangeard, Stevens, Grigg-, Bally sont dues à la fixation défectueuse. Ce dernier a recommencé son étude et confirme la présence d'un prccessus amitotique chez plusieurs Chytridinées. — H. Spinner. CHAPITRE II Les procliiUs sexuels et la féeondation. Baehr (V. B. de). — La spermatogenèse et Vovogenèse chez le Saccocirrus majoi\ suivies d'une discussion générale sur le mécanisme de la réduction chromatique. (La Cellule, XXX, N° 2, 382-426, 2 pi.) [21 a) Calkins (Gary N.). — Rejuvenescence without enci/stement and without nuclear fusion in Uroleptus ? (Proceed. Soc. Exper, Biol. and Med., XVI, 15-18.) [Expériences non ter- minées dont l'auteur s'abstient de tirer des conclusions. — M. Goldsmith b) The effect ofconjugation {Ihid., XVI, ^7-m.) [28 c) Eestoration of vitality through conjugation. (Proceed. Nat. Ac. Se. United States, N^ 4, avril, 95-102.) ' [28 d) Uroleptus mobilis Engelm. II. Reneival of vitality through conju- gation. (Journ. Exper. Zool., XXIX, 121-156, Ifig.) [28 Ghambers (Robert). — Some studies on the surface layer in the living egg cell. (Proceed. Soc. Exper. Biol and Med., XVI, 41-43.) [25 Cotte (J.). — Sur l'agrégation des spermatozoïdes d'Oursins sous l'action de l'eau dans laquelle ont séjourné des œufs de la même espèce. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 1419-1421.) [27 Dollfus (Robert). — Continuité de la lignée des celhiles germinales chez les Trématodes Digenea (C K. As. Se, CLXVIII, 124.) [23 Drew (G. A.). — Scrual activities of the squid Loligo Pealii {Les.). II. The spermatophore ; its structure, ejaculation and formation. (Journ. of morphol., XXXII, 378-418, 6 pi.) [29 Dustin (A. -P.). — .4 propos de quelques substances inhibant le décollement de la membrane de fécondation chez Strongylocentrotus lividus. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 940-941). [26 Erdmann (Rhoda). — Endomixis and size variations in pure Unes of Paramecium aurelia. (Proceed. Soc. Exper. Biol. and Médecine, XVI, 60-63). [29 Foot (Katharine). — Preliminarg note on the spermatogenesis of Pedi- culus vestimenti. (Biol. Bull., XXXVII, 371-381, 2pl.) [Note préliminaire donnant .surtout des renseignements sur le nombre d'œufs pondu.s, la durée de la vie des femelles, abrégée par la condition, non parasitaire, de la vie au laboratoire, etc. — M. Goldsmith 20 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Garrey ("Walter E.). — The nature of tke fertili:ation membrane of Asterias mid Arhacia eggs. (BioL Bull., XXXVII, 287-293.) [27 a) Goldschmidt (R.). — Kleine Beobaclitunr/en und Ideen zur Zellcnlehre. IL Die Spermatogenese eines parthenogenetischer Frosches nehst Bemer- kungen zur Frage, welches Geschlecht bei den Amphibien das heterozygo- tische ist. (Arch. f. Zeilforsch., XV, 283-290, 3 fig.) [22 i) Kleine Beobachtungen und Ideen zur ZeJlenlehre. III. Die Bedeu- lung der atgpischen Spermatozoen. (Ibid., 291-300, 2 fig.) [2.") Goldsinith (AAT. M.). — .4 comparative study of the chromosome^i of the figer beelles [Cicindelidae) . (Journ. of MorphoL, XXXII, 436-466, 10 pi )[23 Hargitt (G. T.). — Germ cells of Cœlenterates. VI. General considérations, discussion, conclusions. (Journ, of MorphoL, XXXIII, 1-53, 3 pi.) [21 Herlant (Maurice). — Nouvelles recherches .sur raction inhibitrice exercée par le .sperme de mollusque sur la fêcondalioa de l'œuf d'oursin. (G. R. As. Se, GLXIX, 519.) . [27 Janssens (F. A.). — Une formule simple exprimant ce qui se passe en réalité lors de la chiasmatypie dans les deux cinéses de maturation. (G R. Soc. BioL, 1919, 930.) ' [24 Joseph (H.). — Ueber Bichlungspindeln bei Enchytrœus. (Arch. f. Zeil- forsch., XV, 121-136, 1 pL, 1 fig.) ' [24 Just (E. E.). — The fertilization reaction in Echinarachnius parma. I, II, III. (BioL Bull., XXXVI, 1-53, 11 fig.) [26 Kûkenthal (W.). — Eireifung und Spermatogenese bei den Gorgonarien. (Zool. Anz., L, 164-166.) [22 Kuschakewitsch (S.). — Studien iiber den Dimorphismus der miinnlichen Geschlechtselemente bei den Prosobranchia. II. Die Spermatogenese von Cerithiumvulgatum L. (Arch. f. Zeilforsch., XV, 313-369, 4 pi., 7 fig.) [22 Marcus (H.). — Ueber die Siruklur des menschl ichen Spermiums. (Arch. f. Zeilforsch., XV, 445-448, 2 fig.) - [25 Mohr (O. L.). — Mikroskopische Untersuchungen zu Experimenten iiber den Eiiifluss der Radiumstrahlen und der Kâltewirkung auf die Chroma- tinreifung und das Ileterochromosom bei Decticus verrucivorus cf. (Arch. f. mikr. Anat., XGII, 300-368, 6 pi.) [24 Moser (J.). — Eireifung, Spermatogenese und erste Entwicklung der Alcyo- narien. (Zool. Ang., L, 159-164.) [22 Schitz (V.). — Sur la spermatogenese chez Cerithium vulgatumBrug., Turri- tella triplicata Brocclii (mediterranea Monterosato) et Bittium reticula- lum Da Costa. (Arch. Zool. Exp. Gén., LVIII, 489-520, 12 fig.) [22 Schurhoff (P. N.). — Ueber die Teilung des generativen Kerns vor der Kei- mung des Pollenkorns. (Arch. f. Zeilforsch., XV, 145-159, 1 pi.) [28 Smith (Bertram J.). — The individuality of the germ,-nuclei during the cleavage of the egg of Cryptobranchus allegheniensis. (BioL Bull., XXXVII, 246-269, 9 pi.) [25 Stockard (Charles R.) and Papanicolaou (George N.). — The vaginal closure membrane, copulation, a7id t/ie vaginal plug in the guinea-pig, with further considérations of the œstrous rhythm. (BioL Bull., XXXVIl, N° 4, 232-245;) [2» II. - PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 21 Thomson (A.). — The maturation of llic human oviim. (Journ. of Anatomy, LUI, 17-2-\?08.} [24 Triepel (H.). — BelrachtuiKien ïiber OvulatiunstcvDiin and Briinsl. (Anat. Anz., LU, 225-2.38.) ' [30 Turner (Cl. L.). — The seasonal cycle in the spermary of thc Pereh. (Journ. of Morphol., XXXII, 680-705, 3 pL, 4 tig.) [23 0 minutes et résiste au suc hépatopancréatique. Or, la transformation ne se produit pas dans les sels neutres à faible concentration (7,4, et même 2 p. 1000). Le processus mem- branogène est rapporté a l'élimination, par l'œuf, de globulines (vitellines) qui précipitent sur la membrane à l'afflux de l'eau, mais restent dissoutes dans les sels alcalino-terreux. La polyspermie, étudiée par Herlant dans des fécondations au sperme salé (NaCl à 2,5 0/00 selon la vieille recette de W. Roux), n'est pas plus physiologique que celle provoquée par la chaleur ou par l'électricité : elle est expérimentale et due à l'action du milieu salin. Mais ce n'est pas l'inhibition du processus membranogène qui seule est en cause : des œufs activés électriquement et immergés dans le sperme salé à 2,5 OjOO sont infécondables comme dans l'eau. La réaction éliminutrice de l'œuf doit être distinguée de celle qui se produit à sa porte, sur le déchet éliminé, et consolide l'enveloppe. La première seule est essentielle à la monospermie; c'est elle qui est momentanément suspendue dans les divers cas de polyspermie {rigidité physiologique due à l'abondance des réserves, rigidité chimique par les sels, rigidité thermique, rigidité électrique). La rigidité de l'œuf imprégné en milieu salin peut être brusquement vaincue par les chocs induits : l'afflux des spermies est suspendu ; et l'on s'assure que le temps nécessaire à la traversée de la gangue ne dépasse pas 5 ini- nutes, contrairement à l'opinion traditionnelle remontant à Hertwig, qui attribue à ce trajet une durée de 50 minutes. — En tout cas, la polyspermie III. — LA PARTHENOGENESE. 35 se produit sur une échelle de concentrations très restreinte, l'inhibition de la membrane sur une échelle beaucoup plus étendue. En polyspermie, les bivalents sont inefficaces, et associés aux monovalents manifestent une action antagoniste ; rien de semblable pour le processus membranogène. Cette analyse permet donc de distinguer et de définir les deux phases de Vactivation, dont l'une se passe en dehors de l'œuf, sur un excretum, dont l'autre intéresse directement l'équilibre élémentaire. — E. Bataillon. Hartog (Marcus). — Pori/ienngénèse artificielle et germination. — Dans ce travail, issu plutôt de la pensée critique que de l'expérimentation, l'au- teur expose quelques vues originales sur les causes de l'évolution des ga- mètes. Pour lui, la question primordiale n'est pas celle que se sont posée tous les biologistes, savoir pourquoi il y a une parthénogenèse naturelle et comment le spermatozoïde ou les agents d'activation déterminent l'évolu- tion du gamète femelle. Le vrai problème est de savoir pourquoi, dans la série continue des divisions cellulaires qui caractérisent la vie des êtres, s'intercalle à intervalles réguliers une phase de repos, pourquoi une spore ou une graine ne germe pas dès sa formation, pourquoi tout œuf, dès qu'il est mùr, ne se développe pas de lui-même. L'auteur en cherche la cause dans le fait que l'évolution du gamète réclame une nutrition du cytoplasme, au dépens de ses réserves, qui ne peut se faire que par l'intermédiaire d'enzymes, lesquels ou se forment in situ avec le temps (spores, graines, parthénogenèse naturelle), ou doivent être apportés du dehors (féconda- tion), ou doivent se former sous l'influence d'excitants (parthénogenèse artificielle). Sous l'action de ces enzymes et de la digestion des réserves, la capacité d'imbibition augmente fortement, et l'œdème consécutif entraînerait la cytolyse de l'œuf s'il ne se formait par sécrétion une membrane qui, par sa tension élastique s'oppose à cet œdème. Il faut donc assimiler la période de repos des produits sexuels avant la parthénogenèse ou la fécondation à la période de repos des graines et chercher dans les conditions nécessaires à l'entrée en jeu d'enzymes, déjà présents ou venant du dehors, le facteur vrai de la germination, de la parthénogenèse et de la fécondation. — Y. DeLAGE et M. GOLDSMITH. -y) Alternance de la parthénogenèse et de ramphimixie. Parthénogenèse naturelle. Green ("Wyman Reed). — Le cycle vital de Simocephalus vetulus. — En partant d'une femelle-souche, c'est-à-dire d'une femelle issue d'un œuf éphippial, fécondé, ce cycle se présente ainsi. La femelle-souche donne, par parthénogenèse, une génération de femelles qui ne se distinguent en rien d'elle morphologiquement, mais qui peuvent donner naissance à 3 catégories d'individus : I« des femelles se reproduisant uniquement par parthénogenèse; 2' des femelles qui commencent par donner des œufs éphippiaux (femelles sexuées), puis deviennent parthénogénétiques et restent telles ; 3° des mâles. Il n'existe aucun ordre dans l'apparition de ces catégories ; souvent une même femelle pond aux différents moments de sa vie, et même simultanément, des œufs qui donneront naissance à des indi- vidus de catégories différentes. Le nombre de générations comprises entre la première femelle-souche et la femelle-souclie suivante, n'a rien de fixe; le caractère d'une génération ne dépend pas du nombre de générations qui la séparent de la femelle-souche. 36 L'ANNEE BIOLOGIQUE. L'auteur n'a pu rattacher l'apparition des femelles sexuées et des mâles à aucun facteur du milieu environnant, mais il suppose que de tels facteurs existent et que c'est à eux qu'est dû le fait d'une apparition simultanée de ces deux catégories. L'abondance ou la pénurie de la nourriture est sans action. La présence des mâles n'a pas d'influence sur la catégorie d'œufs que vont pondre les femelles d'une culture, elle ne provoque pas l'apparition d'œufs éphippiaux. C'est dans l'ovaire de la génération précédente qu'est probablement déterminé l'état sexué des futures femelles. — La fécondation a lieu dans la poche incubatrice ; c'est la présence de spermatozoïdes dans cette poche qui stimule la ponte de l'œuf éphippial ; en l'absence de sper- matozoïdes dans la poche incubatrice, cet œuf est résorbé dans l'ovaire. — Au total, la reproduction par parthénogenèse est dominante, toutes les femelles étant destinées à devenir finalement parthénogénétiques. La multi- plication parthénogénétique peut se poursuivre indéfiniment dans une culture, tandis que l'apparition des femelles sexuées et des mâles peut manquer, — M. Goldsmith. h) Tannreuther (Georg 'W.). — Etude du rotifère Asplanchna ebbesbor- nii. — Le cycle vital de ce rotifère se rapproche de celui décrit par Shull chez VHydntina senta. Des œufs fécondés, ou œufs de repos, naît une pre- mière génération de femelles donnant, par parthénogenèse, une seconde génération, de femelles également. Ces femelles produisent, les unes des femelles, les autres des mâles. Le nombre des unes et des autres peut être influencé par la nourriture : une alimentation insuffisante augmente la proportion de productrices de femelles, tandis qu'une nourriture abondante favorise l'apparition des productrices des mâles. Les mâles atteignent la maturité sexuelle encore dans l'utérus de la femelle qui les produit et peuvent féconder immédiatement ses œufs, qui deviennent alors des « œufs de repos ». Une fois sortis du corps de la femelle, les mâles nagent dans l'eau et s'introduisent dans le cloaque des femelles; si la femelle rencontrée est une productrice de femelles, aucune fécondation ne se produit et elle continue à se reproduire parthénogénétiquement; si c'est une productrice de mâles, il y a fécondaUon et production d'œufs de repos. Il arrive aussi que le mâle laisse sortir ses spermatozoïdes dans l'eau et que c'est de là qu'ils pénètrent dans les organes de la femelle. Les œufs de repos sont de deux sortes : les uns (à coque unique) se développent dans l'utérus et aussi rapidement que les œufs parthénogénétiques ; les autres (à coque double) se développent étant pondus. Les mâles de cette espèce des Rotifères sont dégé- nérés à un degré très prononcé; les mâles nageant librement dans l'eau sont très rares : presque tous mènent une vie parasitaire qui les réduit sou- vent à l'état d'un simple sac à spermatozoïdes. -— M. Goldsmith. Gautier (CL). — Recherches physiologiques et parasitologiques sur les Lépidoptères nuisibles. Parthénogenèse chez Apanteles glomeratus Linné. — A la liste des Hyménoptères susceptibles de partliénogénèse naturelle, l'auteur ajoute le Braconide Apanteles glomeratus. Il s'en est assuré en recueillant et isolant les jeunes hyménoptères dès leur éclosion, et en leur donnant à piquer de jeunes chenilles récemment écloses. Les chenilles ainsi piquées par les Apanteles vierges ont été aussi sûrement parasitées que si celles-ci avaient été fécondées Cette parthénogenèse, pour être acci- dentelle, n'en joue pas moins un rôle biologique important. — Y. Delage. Feytaud (J.). — Étude sur VOtiorhynque sillonné (Otiorhijnchus sulcatus Pab.). — Ce mémoire, ayant surtout une portée pratique, comporte diverses III. - LA PARTHENOGENESE. 37 données intéressantes sur la multiplication parthénogénétique des Coléo- ptères. La parthénogenèse de VO. sidcafus comme celle de 0. cribricoUis, 0. turca et 0. ligustici, se range dans la catégorie des cas do parthéno- genèse irrégulière. Jointe à l'aptérisme, elle explique la rapidité et la puis- sance avec lesquelles se développent certains foyers d'invasion dans les vignobles. L'auteur rappelle la parthénogenèse normale du Gribouri de la Vigne (Adoxus viti's Fourcroy) et les cas de parthénogenèse accidentelle constatés chez Gastrop/ii/sardjthani et chez Tenebrio molitor. — P. March.vl. a) Steil (W. N.). — Étude de rafioi/amie dans Ni-phrodinm hirlipes. — St. a découvert ce fait intéressant que dans Nejjhrodhnn hirtijjcs le gamé- tophyte ne produit jamais d'archégone, bien que les anthéridies se déve- loppent, en produisant des anthérozoïdes normaux. 11 se produit des gamé- tophytes secondaires, mais on observe rarement l'aposporie. L'embryon se développe de bonne heure comme une excroissance végétative, où les cellules apicales de la feuille, de la racine et de la tige apparaissent suc- cessivement ; il ne se forme pas de pied et on n'observe pas de migrations ou de fusions de noyaux en relation avec le développement de l'embryon. Le nombre diploïde (120-139) et le nombre haploïde (60-65) sont observés à la fois dans le gamétophyte et dans le sporophyte apogamique. Parmi les suggestions émises sur l'origine de cette apogamie persistante, la plus inté- ressante est que X. lu'rtipes et d'autres fougères apogames sont d'origine hybride. — F. Péchodtre. CHAPITRE IV La reproduction asexuelle. Bambeke (Ch. Van). — Recherches sur certains éléments du mycélium (rithij phallus impudicus. (Bull. Cl. Se. Ac. roy. Belgique, N" 7, 230-236, 2 pi. (1914) 1919.) [^ Garjeanne (A. J. M.). — Gemmenhei Gymnocolea inflata Dum. (Hedwigia, LXI, 300-302, 1 fig.j [41 Georgévitch (J.), — Etudes sur le développement de Myxidium Gadi Georgév. (Arch. Zool. Exp. Gén., LVIII, 251-289, 3 pi., 4 fig.) [41 Gilchrist (J. D. F.). — Reproduction by transverse fission in Phoronopsis. (Quart. Journ. Micr. Se, LXIII, 493 507, 1 pi.) [39 Korscheit (E.). — Ueber die naturliche und kilnslliche Teilimg des Cteno- drilus monostylos Zeppelin. (Arch. Entw.-Mech., XLV, G02-685, 6 pi.) [39 Maiipas (Emile). — Expériences sur la reproduction asexuelle des Oligo- chétes. (Bull. biol. Fr. Bclg.. LUI, 150-100.) [38 Moreau (F.). — Une anomalie dans l'histoire nucléaire des spores de VEndophyllum sempervivi Lév. (Bull. Soc. Myc. de Fr., XXXV, 98-101.) [41 Osborn (T. G. B.). — Some observations on the tuber of Phylloglossum. (Ann. of Bot., XXXIII, 485-516, 1 pi., 43 fig.) [40 "Wachs (Horst). — Ueber Langsteilung hei Hydra. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 1-12, 9 fig.) ^ [40 "Warnstorf (C). — Bemerkungen zu Williamsiella tricolor E. Britton = . Williamsia tricolor Broth. (Hedwigia, LXI, 348 à 350, avec figures.) [40 Maupas (Emile). — Expériences su)' la reproduction asexuelle des Oligo- chétes. — Notes posthumes datées du l'"" avril 1899. — Les cultures de Dero et de Naïs faites par l'auteur paraissent établir que ces animaux peuvent se multiplier indéfiniment par voie asexuée. D'octobre 1891 à mai 1893, Mau- pas, en prenant pour point de départ un seul individu de Dero furcata et en alimentant les sujets en expérience avec du jaune d'œuf entre deux lames de verre a obtenu 150 générations par voie asexuée; or les dernières ne présentaient aucun ralentissement dans leur multiplication. D'autres espèces appartenant aax genres Naïs, Pristina, jElosoma, Chaetogaster ont donné des résultats de même ordre. Maupas tire argument de ces expé- IV. — LA REPRODUCTION ASEXUELLE. 39 riences et d'autres faits de même ordre signalés par divers auteurs pour faire ressortir que la distinction faite par W'eismann entre les cellules ger- minatives immortelles et les cellules somatiques mortelles, n'a rien de fondamental et d'absolu. Il entre en outre dans des considérations générales sur la sexualité, la karyogamie fécondatrice, et les transitions qui peuvent se présenter entre l'agamie et la gamogénèse. — P. Marchal. Gilchrist (J. D. F.). — Reproduction par scission transversale chez Phoronopsis. — Ce Phoronidien se reproduit asexuellement par scission transversale, dans la région musculaire du corps. La partie détachée peut se déplacer, et se divise à nouveau au-dessous du lophophore, qui se détruit. La partie restante régénère un épistome, un lophophore et une partie aborale, qui se fixe par une sécrétion muqueuse. — M. Prenant. Korschelt (E.(. — Sur la division naturelle et expérimentale du Cteno- drilus monoxtylos Zeppelin. — Pendant deux périodes de longue durée, de 1881 à 1887 et de 1915 à 1919, l'auteur a suivi de très près la multiplication du Ctenodrihis et a constaté qu'elle se faisait uniquement par le procédé élémentaire de l'architomie, le corps se scindant en deux parties plus ou moins inégales, qui peuvent elles-mêmes se subdiviser en groupes de quelques segments ; parfois même certains segments s'isolent complète- ment. Tout en étudiant minutieusement les modalités de la division spon- tanée, K. les a reproduites expérimentalement en sectionnant transversa- lement un certain nombre de vers et de fragments, et il a pu établir quels sont les segments capables de régénération, quel nombre de segments est nécessaire, comment la régénération se fait et quelles aberrations elle peut présenter. Dans tous les cas, la surface de séparation se contracte et s'obture rapidement et qu'il s'agisse de l'extrémité antérieure ou posté- rieure du fragment un bourgeon de régénération se constitue par division cellulaire active tant dans l'épiderme que dans le mésodcrne sous-jacent. Bientôt un prolongement intestinal s'engage dans ce bourgeon, et il est remarquable que tout l'intestin antérieur, y compris l'a.TpY)3iVei\ pharyngien, provient de l'inteslin moyen, que l'intestin postérieur se régénère de même à partir de l'entoderme, alors que dans le développement embryonnaire ces extrémités du tube digestif proviennent de l'ectoderme. 11 existe. d'ailleurs à la tête et à la queue une spécialisation qui limite dans une certaine mesure la régénération. Spontanément, les portions antérieures qui s'isolent com- prennent au moins 5 segments; artificiellement, on peut obtenir la régéné- ration à partir d'un fragment céphalique de trois segments, proslomum, métastomumet 1"' segment thoracique; les deux premiers segments, à eux seuls, survivent pendant deux mois, mais ne prolifèrent pas. De même, les fragments caudaux les plus courts dont on observe l'isolement comprennent II, parfois 7 ou 6 segments. Par section, on parvient à faire régénérer une portion caudale de quatre segments, y compris le telson ; on obtient ainsi des vers extrêmement courts. Quant à la portion moyenne du corps, l'obser- vation et l'expérience montrent que des segments isolés peuvent régénérer le ver tout entier, avec toutes les particularités des régions céphalique et caudale. Divers auteurs ont mis en doute la possibilité de ce processus. Ils ont soutenu que dans les cas de ce genre la scission ne coïncidait pas avec la limite segmentaire, et que le pincement se faisant un peu en arrière du dissépiment les fragments en apparence unitaires provenaient d'au moins deux segments. Dans l'espèce étudiée ici, il n'y a aucun doute que dans l'architomie spontanée, le phicement se fait exactement au niveau du disse' 40 L'ANNEE BIOLOGIQUE. piment. K. a constaté au cours de ses recherches d'assez grandes varia- tions de l'énergie de régénération. Celle-ci est plus forte pour les fragments moyens que pour les antérieurs ou postérieurs, pour ceux qui proviennent d'individus jeunes que pour ceux issus d'individus déjà âgés, enfin pour les fragments courts que pour les morceaux formés de nombreux segments. La vitesse de régénération est naturellement influencée par la température. Les anomalies sont en somme rares et consistent, en dehors de simples observations, dans le dédoublement des extrémités céphalique ou caudale et dans des processus d'hétéromorphose de la tête et delaqueue. — A. Dalcq. "Wachs (Horst). — De la scission longitudinale chez Hydra. — Les cas de soi-disante scission longitudinale chez l'hydre doivent être envisagés avec grande circonspection, car plusieurs fois déjà des cas de ce genre se sont révélés être non pas des scissions d'un réel individu, mais la disjonction de deux individus préalablement conjugués. L'auteur décrit un cas de véri- table scission longitudinale partielle chez Hydra fusca (ou Pehnatohydra oligaclis selon P. Schulze) avec formation d'un second pied. Ce phéno- mène est accompagné d'une transformation d'entoderme du tronc en ento- derme de la tige. Selon "W. le tissu du pied fonctionnerait dans ce cas comme une espèce de centre de détermination (organisateur), dans le sens de Spemann. Sans avoir vu se former les divers éléments de l'hydre observée (avec ses tètes, ses tiges ramifiées, ses bourgeons et ses pieds), il eût été souvent difficile d'interpréter correctement les divers états; cela prouve, d'ailleurs, combien il est difficile de conclure du seul état donné d'une ano- malie à sa cause et à sa formation. — J. Stroiil. Osborn (T. G. B.). — Quelques observations sur les tubercules du Phyllo- glossum. — L'examen de nombreux échantillons vivants de Phylloglossum Drumondii a montré que la profondeur moyenne du tubercule de cette plante est I centimètre, mais peut atteindre accidentellement 2 centimètres. Une méthode particulière de multiplication végétative consiste dans une régé- nération au moyen des feuilles blessées ou détachées de l'arbre. A l'extré- mité de la feuille il se produit une masse de cellules adventices, qui est regardée comme un protocorme dont le sommet végétatif développe un tubercule qui ressemble au tubercule normal formé par la plante. — F. PÉCHOUTRE. Van Bambeke (Ch.). — Recherches sur certains éléments du mycéiitim d'Ilhyphallus impudicus [L.). — L'auteur s'occupe ici de ce qu'il appelle les giomérules mycéliens à cause de leurs dimensions et de certaines particula- rités. Ils siègent dans la partie périphérique des cordons mycéliens. Après avoir décrit leur forme et leur structure, l'auteur se demande s'ils ne représentent pas les organes de propagation comparables aux bulbilles et tubercules des Phanérogames. — Henri Micheels. "Warnstorf (C). — Remarques sur le Williamsiella tricolor E. Brisson = WiUiamsia tricolor Broth. — L'auteur a constaté chez cette mousse dioïque, presque toujours stérile, se rencontrant vers 4.400 mètres d'altitude dans les hautes Cordillères de Bolivie une reproduction asexuée suivant trois modes différents. Tout d'abord, à l'aisselle des feuilles, il y aurait des rhizoïdes sur lesquels bourgeonneraient des rameaux de protonéma. Ce protonéma se développerait sans cesser de rester fixé à la plante-mère. Il y aurait également des bulbilles dont les feuilles les plus internes seraient IV. — LA REPRODUCTION ASEXUELLE. 41 capables de produire des filaments protonémiques par le dos de leurs ner- vures. On trouverait, enfin, des bourgeons adventifs capables de se détacher sur les parties vieilles des tiges. — J. Pottier, Garjeanne (A.-J.-M.). — Gemmes chez Gymnocolea inflata Dum. — On ne connaissait jusqu'ici comme organes de multiplication asexuée dans ce genre que les périanthes stériles. L'auteur a découvert dans des cultures abandonnées de Gymnocolea inflata Dum. des gemmes rappelant celles des Lophozia et des Sphenolobus. Elles sont en général tétraédriques avec des angles arrondis de 20 à 40 jj., presque toujours bicellulaires, d'une couleur jaune pâle. Les grains de chlorophylle et des gouttelettes d'huile sont ras- itemblés autour du noyau, vers le centre. Les feuilles qui portent les gemmes sont plus ou moins réduites. Lorsqu'une cellule marginale doit donner une gemme, elle se divise d'abord en 2 cellules inégales. La nou- velle cellule marginale formée est généralement beaucoup plus petite et se renfle en papille. Les gemmes sont produites par divisions ultérieures des cellules de pied (Tragzelle). On a observé la germination de ces gemmes sur la tourbe, la terre humide et des milieux artificiels tels que la gélatine et l'agar auxquels on a ajouté des solutions nutritives. — J.vcguES Pottier. Georgévitch (J.). — Études sur le développement de Myxidium yadi Georyêv. — Que l'évolution de cette Myxoporidie soit mono, di ou poly- sporée, il se fait toujours un syncaryon à la fin de la sporulation, et c'est le zygote issu de l'union des deux isogamètes qui est à la base de chaque nouvelle évolution. Le zygote n'entre pas directement en sporulation, mais passe toujours par plusieurs générations de schizontes avant de devenir sporonte; la schizogonie se fait toujours par divisions égales; la phase de schizogonie est précédée par l'expulsion d'un grain sidérophile par le noyau du zygote, mais il ne s'agit pas là de la réduction chromatique, qui se fait au cours de la sporulation. Dans l'évolution monosporée ou disporée la première division nucléaire est inégale, et on aboutit finalement à deux noyaux végétatifs et six noyaux sporaux, ou à deux noyaux végétatifs et deux fois six noyaux sporaux. Dans l'évolution polysporée, tous les noyaux n'entrent pas en sporulation de façon synchrone, et il se fait parfois d'énor- mes plasmodes. — M. Prenant. Moreau (F.). — Une anomalie dans V/iistoire nueléaive des spores de l'Endophyllum sempervivi Lév. — L'origine des écidiospores plurinucléées des Urédinées est généralement attribuée à une fusion de plus de deux cellules à la base de l'écide ; tel n'est pas le cas des spores souvent tétra- nucléées ohserwées cYiez\'Endoj)hyUum sempervivi. Jeunes, elles renferment deux noyaux; leur division les amène au nombre de quatre; plus tard deux de ces derniers dégénèrent et les deux qui subsistent se fusionnent. — F. Moreau. CHAPITRE V L'Ontoa'éuèse. Agduhr (E.). — /.■> the post-embryonal growth of thenervous System dueonly to an increase in size or also to an increase in ninnber of the neurones. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 944-965 et 1024-1042, 1 planche.) [50 Anthony (R.). — Béflexions à propos de la yenèse de la strialion muscu laire sous l'actinn des causes qui la déterminent. (Arch. Zool. Exp. Gén., N. etR., LVIII, 1-10, 3fig.) [58 Ariens Kappers (C. 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Goldsmith Cobet (R.). — Ueber den Einfluss der arsenigen Satire auf wachsende Ge- webe. (Biol. Zeitschr., XCVIII, 294-313.) [51 a) Danforth (C. H.). — Evidence that Germ Cells are subject to sélection on the basis of their genelic potentialities. (Journ. Exper. Zool., XXVIII, 385- 412.) " [46 b) — — Ressemblance and différence in twins. (Journ. of Heredity, X, 9,. 1-6.) [49 Daniel (L.). — Recherches sur le développement comparé de la laitue au soleil et à V ombre. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 694.) [52 Delsman (H. C). — The egg-cleavage of Volvox globator and its relation to the movement of the adult form and to the cleavage types of Metazoa. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 243-251, 16 fig.) [46 V. — L'ONTOGENESE. 43 Dorety ( Sister Helen Angela). — Emhryo and Seedling of Dioon spinu- losum. (Bot. Gazette, LXVII, 251-257, 2 pi.) [57 Drzew^ina (Anna) et Bohn (Georges). — Varialions de la résistance aux hautes températures au cours du développement de la Grenouille. (G. R. Soc. 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(Proc. Nat. Acad. Se. United-States, V, N° 12, 593, Dec.) [57 Pézard (Albert). — Fadeur modificateur de la croissance normale et loi de compensation). (C. R. Ac. Se., CLXIX, 997.) [49 Rééd. (H. S.) and Rolland (R. H.). — The growth rate of an annual plant Helianthus. (Proc. Acad. Se. U. S. A., V, N° 4, 135-144, 3 fig.) [52 a) Retterer (Ed.). — De révolution des côtes. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 27- 30.) [47 b) Le jirocessus de Vostéogénèse varie selon les conditions locales et géné- rales. (Ibid., 168-171.) [47 c) Du cartilage articulaire et costal des individus adultes et vieux. (Ibid., 54.) [58 Ringoen (A. R.). — The development of the gastric glands in Squalus acan- thias. (Journ. of Morphol., XXXII, 350-371, 3 pi., 1 fig.) [48 Rippel (August). — Die Wachslumshurve. (Ber. d. deutsch. bot. Ces., XXXV II, 169-175, 1 fig.) [53 Robin (Albert). — L'azote solnble et Vazote insoluble dans le tissu du foie cancéreux; nouvelle conception sur la genèse du cancer. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 1224.) [55 Rose (R. C). — After-7'ipening and germination of seeds of Tilia, Sambu- cus and Riibus. (Bot Gazette, LXVII, 281-308.) [Résultats d'observations concernant les conditions qui favorisent la uialuration et la germination des graines de Tilia americana, Sambucus canadensis et Rubus idœus. Le trai- tement à l'acide sulfurique, qui carbonise l'endocarpe, constitue une mé- thode pratique pour la germination des graines de Rubus, — P. Guérin Schenck (Erna). — Die Fruchtkôrperbildung bei einigen Bolbitius-und Copri- nusarten. (Beih. z. Bot. Cenirbl., XXXVI, 355-413, 4 pi., 1 fig.) [5G V. - L'ONTOGENESE. 45 Schertz (F. M.). — Earlij development of floral orr/nns and embryonic struc- tures of Scrophularia mart/Iandica. (Bot. Gaz., XLVIl, 441-450, 3 pi.) [57 Sierp (H ). — Ueber den E influss geringerLichtmengeiiaufdieZuwachsbeive- gung der Koleoptile von Avenu sativa. (Ber. d. deutsch. Bot. Ges , XXXVII, 123-128, 1 fig.) [De faibles intensités lumineuses, 10 bougies p. ex., oroduisent déjà un effet patent. La croissance est tout d'abord ralen- tie, puis subitement accélérée pour revenir à la norme. — H. Spinner. Souèges (R.). — Embryogénie des Polygonacèes. Développement de l'embryon chez le Poh/gonum Persicaria L. (G. R. Ac. Se, CLXVIII, 791-793, 8 fig.) [57 Spek (Josef). — Studien iiber den Mechanismus der Gastrulainvagination. (Biolog. Centrabl., IXL, 13-23, 2 fig.) [58 Stockard (Charles R.). — Developmental rate and the formation of em- Hryonic structures. (Proceed. Soc. Exper. Biol. and Médecine, XVI, 93-95.) [56 Strindberg (H.). — Zur Entwicklungsgeschichte der oviparen Cocciden. (Zool. Anz., L. 113-138, 11 fig.) [48 Vialleton (L.)- — Epiphyses et cartilage de conjugaison chez les Mammi- fères. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 200.) [58 a) Isotropie de l'œuf; spécificité cellulaire. Hartman (C. G.). — Études sur le dèvelopjiement de l'Opossum Didelphys virginiana. L. III. Description d'un matériel nouveau relatif à la matura- tion, à la segmentation et à la formation de l'entoderme. IV. Le blastocyste à deux feuillets. — Comme chez les autres Mammifères, le premier globule polaire est émis dans l'ovaire, le second dans la trompe; il n'y a pas de polarité du vitellus dans l'œuf vierge. Lœuf arrive insegmenté dans l'utérus. Dès le stade des pronucléi, et jusqu'à la deuxième division de segmenta- lion, il se fait une élimination de vitellus, qui finit par se trouver dans la cavité du blastocyste. La paroi de ce dernier est entièrement fermée vers le stade à 32 cellules. La polarité n'est définie qu'au stade de 60 cellules envi-^ ron, par l'apparition de l'entoderme. Celui-ci naît de ceitaines cellules de la paroi, qui émigrent dans la cavité et naissent toutes d'une moitié de l'œuf, la future aire embryonnaire; l'autre moitié est l'aire trophoblastique ; elle s'amincit bea-icoup et s'étale ; l'entoderme émigré alors vers l'autre pôle. Le blastocyste à deux feuillets n'est qu'un sac à double paroi, à ecto- derme doublé d'endoderme, tous deux étroitement appliqués sur la mem- brane coquillière de l'albumine, sans espace périvitellin. L'aire embryon- naire s'accroît progressivement, et se délimite de mieux en mieux par rapport à l'aire trophoblastique. A une de ses extrémités, l'entoderme se modifie, marquant la future ligne primitive. En somme, l'ceUî de Dideljjhys, à bien des égards, est plus proche de celui des Eathériens que celui des Ddsyurus : en particulier dans la différenciation très précoce de l'ento- derme. Mais Dasyuras semble assez aberrant, même parmi les Marsupiaux. — M. Prenant. 46 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Deisman (H. C). — Le clivage de l'œuf du Volvox globator et ses rap- ports avec les mouvements de Vadulte et le clivage typique des métazoaires. — Le clivage de l'œuf du Volvox se fait suivant un type spiral différent du type spiral des Métazoaires, quoique l'arrangement des cellules soit une spire plus parfaite que chez ceux-ci. Il existe une torsion progressive des cellules végétatives relativement aux cellules animales ; non seulement la colonie, mais même chaque cellule du Volvox a une certaine polarité et un axe principal qui va du pôle animal au pôle végétatif de la colonie; cette polarité des cellules se manifeste d'ailleurs par la direction suivant laquelle les flagelles battent l'eau. Pour l'auteur, au point de vue phylogénique, la torsion pendant le clivage est plutôt la conséquence de la rotation de l'animal adulte que sa cause ; ce n'est qu'une apparition très précoce d'un caractère de la forme adulte, liée au mouvement de celle-ci, ce caractère qui ne peut être révélé que par l'étude du développement. — F. Coupin. Huard (Annie May). — Orientation des spores et des rhizoides de Fucus par des lumières monochromatiques d'égale intensité. — L'une des actions les plus remarquables de la lumière sur les organismes est l'orientation du pian de la première cloison dans une spore en germination par un éclairement unilatéral. Si la lumière est assez intense, la première cloison est perpendi- culaire à la direction de la lumière incidente. Il en est ainsi dans Equise- tum, Puccinia. Fucus et d'autres Algues; la cellule placée du côté non éclairé forme un rhizoide, indépendamment de la pesanteur. Ainsi la polarité de la plante est déterminée par la direction de l'excitant lumineux. H. s'est proposé d'étudier le pouvoir des lumières monochromatiques pures sur la polarité des germinations de spores de Fucus iuflatus et de résoudre certaines ques- tions concernant le phototropisme négatif des rhizoides jeunes, la longueur d'onde des radiations efficaces, l'importance relative de la qualité et de la quantité de lumière et enfin si toutes les lumières monochromatiques pro- duisent le même résultat que la lumière blanche. Les longueurs d'onde capa- bles de produire l'orientation de la première cloison sont comprises entre 5200 et 5900 Angstrôm. En ce qui concerne le phototropisme des jeunes rhi- zoides, il a trouvé que la lumière blanche trop faible pour orienter la pre- mière cloison dirige le sommet qui s'accroît du côté opposé à la source lumi- neuse. A une faible intensité, les lumières bleue et violette ont une action phototropique; avec plus d'intensité, les autres radiations produisent un phototropisme négatif. Ces expériences et d'autres prouvent que la qualité et l'intensité de la lumière interviennent dans le phénomène. — F. Péciioutre. P) Différenciation anatomique et histologique ; processus généraux. a) Danforth (C. H.). — Preuve que les cellules gcrminales sont susceptibles de sélection sous le rapport de leurs potentialités génétiques. — L'auteur a cherché à étudier, comme Pearl, l'influence de l'alcool sur certains carac- tères, mais son travail se distingue par deux particularités. La première, c'est que l'influence de l'alcool sur les générateurs a été appliquée de façon intense pendant des durées modérées : une heure et demie à deux par jour, en deux séances^ l'une du matin, l'autre du soir, pendant deux ou trois mois Peut-être les effets de dose moindre plus longtemps continuée seraient tout différents. La seconde particularité consiste en ce que les caractères étudiés (brachydactylie, polydactylie, couleur), au lieu d'être empruntés à autant d'homozygotes, étaient réunis chez un même hétérozygote possédant les trois potentialités, C6 qui avait l'avantage de soumettre à des conditions V. — L'ONTOGENESE. 47 rigoureusement identiques les trois sortes de cellules germinales et de per- mettre la comparaison de l'action de l'alcool sur chacune d'elles. De la com- paraison avec les expériences de contrôle, faites tantôt avant, tantôt après les expériences d'alcoolisation, résultent plusieurs conclusions intéres- santes : la première, c'est que l'alcool entraine la stérilité d'un grand nombre d'œufs, la seconde, c'est que la tendance à produire les trois carac- tères indiqués varie chez les progéniteurs indépendamment de l'action de l'alcool. La troisième est que le traitement par l'alcool double à peu près la proportion d'œufs brachydactyles, tandis qu'elle parait avoir peu d'action sur la polydactylie et la couleur. Cependant, il y a des indications qu'une action favorisante de l'alcool sur la polydactylie et la couleur blanche com- mençait à se manifester chez les poussins dont les progéniteurs avaient été le plus sévèrement traités, comme si le seuil de l'action était plus élevé. Par le nombre considérable des expériences (plus de mille œufs) l'intérêt des résultats se présente comme très digne de confiance. — Y. Delage. a) Retterer (Ed.). — De l évolution des cotes. — L'allongement des côtes par le moyen de leur cartilage continue chez l'adulte après la soudure des épiphyses, d'où l'accroissement de capacité du thorax après que la taille a cessé de croître. — Y. Delage. b) Retterer (Ed.). — Le processas de l'ostéor/énèse varie selonles conditions locales et générales. — L'os se forme aux dépens soit du cartilage, soit du tissu conjonctif, et dans l'un et l'autre cas, par transformation des éléments préexistants, soit directe (métaplasie) soit indirecte, c'est-à-dire après un processus d'accroissement et de multiplication. Dans tous les cas, des causes mécaniques, pression, frottement, sont les facteurs de ces différences : là où il n'y a ni pression ni frottement, il y a formation par métaplasie aux dépens du tissu conjonctif; quand il y a pression et frottement, il y a formation directe aux dépens du cartilage, à cellules hyperplasiées ; enfin, il y a formation aux dépens du cartilage par métaplasie dans les conditions intermédiaires. —Y. Delage. Laguesse (E.). — Sur l'origine de la substance conjonctive amorphe. — L'auteur oppose à la conception de Nageotte une conception fondamentale- ment différente, d'après laquelle les fibres conjonctives proviendraient non pas d'un coagulum fibrineux, mais d'une transformation m si(u de l'exo- plasme des cellules formatrices, lesquelles formeraient des lamelles, puis des fibres, parfaitement vivantes et se nourrissant par absorption de lymphe • voisine. Dans les greffes mortes de Nageotte, le greffon conjonctif servirait seulement de conducteur, et plus tard d'aliment, aux véritables fibres, d'abord synaptiques, puis précollagènes, puis collagènes, provenant des cellules et se substituant progressivement au tissu mort. L'origine des fibres au dépens des éléments cellulaires est très évidente dans l'embryoge- nèse du tissu conjonctif. — Y. Delage et M. Golds-mith. Avibry. — La vie embryonnaire de l'Autruche. — L'incubation dure de 40 à 45 jours par les temps froids; le mirage ne dévoile pas si l'œuf est fécondé ou clair. L'auteur étudie toutes les phases du développement des embryons et de leurs divers organes. Ce n'est que vers le 15^' jour qu'on peut reconnaître les œufs clairs et putréfiés. L'embryon ne commence à se mouvoir que dans les derniers jours de l'incubation. La peau est plissée, couverte de duvet; l'ombilic est énorme, gélatineux et laisse passer deux 48 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pellicules. La membrane vitelline se vascularise et la chambre à air ne s'agrandit que 48 heures jusqu'à 24 heures avant l'éclosion, puis elle se rétracte au moment où le petit occupe tout l'intérieur de la coquille. A. in- dique le moment que l'opérateur doit choisir pour terminer l'éclosion en ouvrant l'œuf, quand la sécrétion salivaire du petit ne suffit pas. Il parle ensuite des soins adonner après l'éclosion. — A. Menegaux. Strindberg (H.). — 5»r le déveloj)j)e»ient des Coccides ovipares. — L'auteur décrit, chez Lecaniion heniisjiherirtnn, la segmentation, la for- mation du disque germinatif, la formation de l'embryon par invagination de ce disque, l'origine et la valeur des noyaux vitellins et des paracytes. Les cellules génitales s'isolent de façon très précoce. Les Champignons symbiotes apparaissent isolément et pénètrent de façon précoce dans le pôle antérieur de l'œuf, où ils sont englobés par le protoplasme correspon- dant aux noyaux vitellins. — M. Prenant. Ringoen (A. R.). — Le développement des (jlandes gastriques chez Squahis acanthias. — Il n'y a pas ici de cellules spécialisées à l'avance pour la formation des glandes, comme on en a décrit ailleurs. Le premier indice de différenciation dans l'épithélium gastrique se marque chez des embryons de 133 mm., par un changement d'affinités tinctoriales et de forme nucléaire. Les groupes de cellules ainsi différenciés s'accroissent alors en é paginations. — M. Prenant. Meyer lA. "W.). — Sur la nature, Ve.rislence et l'identité des cellules plasmaliques d' Ilofbauer. — L'existence de ces cellules est associée à des changements de la membrane du chorion et du stroma des villosités, dans les embryons en dégénérescence hydatique : ce sont des cellules de mésen chyme modifiées, et qui peuvent s'associer en cléments géants pluniracléés. — M. Prenant. Patterson ( J. T.). — Pohjemhryonie et sexe. — L'auteur a étudié trois espèces d'Hyménoptères à reproduction polyembryonnaire : deux Chalci- diens, le Copidosoma gelechiae et le Paracopidosomopsis floridanus et un Proctotrupide, le Platygaster rubi. Ses observations tendent à résoudre la question de savoir si les individus issus d'un même œuf sont toujours de même sexe. Pour chacune des 3 espèces et dans un grand nombre de cas il a examiné au point de vue du sexe tous les parasites éclos d'un même hôte. Pour le Copidosoma, sur 162 lignées polyembryonnaires comportant chacune de 25 à 395 individus, 90 étaient exclusivement femelles, 62 exclu- sivement mâles et 10 (soit 6,17 %) mélangées. Pour le Paracopidosomopsis sur 177 lignées comptant chacune de 385 à 2000 individus, 3 étaient exclusi- vement femelles, 50 étaient exclusivement mâles et 154 (soit 87 o/^) mélan- gées. Enfin pour le Platygaster rubi, sur 105 lignées composées chacune en moyenne d'une quinzaine d'individus, 6 étaient exclusivement femelles, et 99 étaient mixtes, les lignées ne comportant que des mâles faisant entière- ment défaut. Dans le 1"' cas on peut facilement admettre que les lignées mixtes sont issues de 2 ou plusieurs œufs déposés dans le môme hôte par le parasite. La suffisance de cette interprétation apparaît déjà comme moins certaine dans le second cas, car si l'auteur a constaté quele parasite deux fois sur trois dépose effectivement deux œufs à l'intérieur de l'hôte auquel il s'adresse, le nombre des lignées mixtes observées chez cette espèce est supérieur à cette V. — L'ONTOGENÈSE. 49 proportion. Knfin, chez le Platygaster, dans la moitié des cas le parasite ne déposerait qu'un œuf dans l'hôte et dans l'autre moitié il en déposerait deux ou trois, de telle sorte que la très forte proportion de lignées mixtes obser- vées chez cette espèce (95 %) ne pourrait s'expliquer exclusivement par les pontes doubles ou multiples. L'auteur estime qu'il convient alors d'admettre que chez certaines espèces .à développement polyembryonnaire les lignées issues d'un même œuf fécondé peuvent comporter à la fois des mâles et des femelles. Ce fait pourrait résulter d'un comportement anormal des chromo- somes des deux sexes pendant les premières divisions de l'œuf probablen.ent par suite d'un processus conforme à celui indiqué par Bridges en 1916 (so- matic non-disjunction). Suivant ce processus certains l)lastomères ne rece- vraient qu'un seul chromosome X et en consé |uence donneraient des embryons mâles. Une division non-disjonctionnelle se produisant dans les pre- miers blastomères aura pour conséquence obligatoire la ségrégation des fac- teurs déterminant le sexe femelle et le sexe mâle, à condit on que la cellule où elle se produit n'ait pas atteint le degré de différenciation à partir duquel elle se développe en un eml)ryon unique. Lorsque cette limite se trouve dépassée pour un blastomère, une division non-disjonctionnelle se produisant dans l'une quelconque des cellules qui en émanent aura pour conséquence une formation gynandromorphique ou en mosa'ique. Or l'auteur a eu l'occasion d'observer deux cas de gynandromorphisme l'un chez Parocofjidosoitiopsis, l'autre cliez PlatygasWr. En résuma, les observations de l'auteur tendent à démontrer que les lignées composées à la fois d'individus des deux sexes que l'on observe chez les Hyménoptères à développement polyembryonnaire peuvent dans certains cas être issues d'un œuf unique, et il indi(jue par quels i rocessus ce résultat peut être atteint. — P. Marcual. h) Danforth (C. H.). — /iesscnihlaiirf cl diljV'rcDcc i-iitri' Irs Jutneaiix. — 11 règne, dans la science, cette idée, qu'il y a deux sortes de jumeaux : les uniovulaires, identiques, et les biovulaires, qui ne se ressemblent pas plus que de simples frères. L'auteur a institué une vaste statistique, montrant tous les caradères, et dont il donne ici les résultats préliminaires. Les con- clusions ne sont pas du tout en accord avec l'idée commune. Elles mon- trent, en effet, qu'on observe tous les intermédiaires entre l'identité presque, mais jamais tout à fait, absolue et des différences considérables, sans qu'on puisse même affirmer que la presque identité est toujours en relation avec l'état uniovulaire. La comparaison a porté sur tous les caractères, physiques et psycliiques et dans certains cas sur la constitution intime des organes, grâce à des dissections comparées. L'idée émise que beaucoup de jumeaux sont r « image-miroir » l'un de l'autre, que l'un est fréquemment droitier quand son congénère est gaucher, et que ce dernier présente l'inversion vis- cérale n'est pas confirmée. Les faits de symétrie partielle peuvent s'expli- quer en partie par Ihabitude de coucher les jumeaux de façon à ce qu'ils se regardent dans leur berceau, en sorte que l'un étant toujours sur le côté droit, l'autre sur le côté gauche, il en peut résulter des difformations symétriques s'étendant même à l'encéphale. La comparaison des jumeaux démontre la grande importance du facteur germinal dans la ressemblance, mais elle montre aussi que lambiance joue un rôle important. — Y. Delage. Pézard (Albert). — Facteur modificateur de la croissance normale et lot de compensation. — Si l'on porte en abscisses les temps et en ordonnées, les poids au cours de l'évolution de la poule, on obtient une courbe qui, d'abord tangente à l'abscisse, monte obliquement vers un plateau avec une forme, l'.\nnée biologique. 4 .50 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. d'abord légèrement concave vers le liant, puis convexe. Mais au raccorde- ment avec le plateau, on observe une série d'inflexions, plus ou moins régulières, vers le bas. Ces inflexions, signalées par F. Houssay, sous le nom de creusement, proviennent dune réduction de l'accroissement au moment où l'animal, approchant de la phase adulte, élabore ses produits sexuels. En effet, chez les poules ovariectomisées dès le jeune âge, on observe une ascension beaucoup plus régulière, sans creusement avant le palier. — Yves Délace. Hoskins (E. R..; et Hoskins (M. M.). — Influence delà tht/ro'ideclomie .iiir In croissance et Vexcilabilitè des pèdi- relles spnrangiau.v de Phi/comt/reti jiite7is. — La croissance se produit exclu- sivement au sommet du pédicelle et si le pédicelle porte un sporange, la croissance se produit directement sous la tête du sporange. Lespédicelles ne croissent qu'a des températures supérieures à 0" et inférieures à 34". L'opti- mum est à 28". Un brusque changement de température de 10 degrés pro- voque entre 7" et 20 • un changement dans la vitesse de croissance de 1 à 2 ou de 1 à 3. Une élévation unilatérale de température entre 9" et 28° provoque une courbure du pédicelle du côté opposé à la source. Il n'a pas été observé de thermotropisme positif. — F. Péchoutke. Mac Dougal (D. T.). — Ltr croissance des Dri/aïu'.'niie.'i. — Discours oii l'auteur développe les idées suivantes : 1" Le développement depuis la spore ou la phase embryonnaire comprend les deux processus d'aiixesis, ou gros- sissement et de différenciation, tant dans les organes que dans les cellules ou éléments isolés. 2" La matière vivante est considérée comme composée principa'ement de pentosanes et d'albumines, ou de dérivés de l'albumine, avec deà lipines comme élément mineur. La proportion des composés prin- cipaux peut varier de près de 100 % à zéro. 3'^ Les substances principales 2t caractéristiques des deux groJpes sont pratiquement non diffusibles, et dès lors ne se réunissent que sous forme d'une mixture intime en condition colloïdale, avec arrangement varié. 4" La croissance de la matière vivauie consiste en hydratation avec gonflement concomitant etaccrétion de matière solide, les deux processus étant en tout indépendants, ^y^ L'hydratation des substances appartenant aux deux composants principaux est aflectée de façon opposée par les ions hydrogène, et est diversement modifiée par la température et d'autres conditions ; la vitesse et la quantité de croissance sont les résultantes de plusieurs réactions. 6° Dans les accrétions de maté- riaux nouveaux il faut comprendre l'absorption de sels qui tend à restreindre l'hydratation et l'incorporation d'amino-composés. Les prétendus sels nutritifs ne constituent pas des aliments, mais peuvent agir comme cataly- seurs ou libérateurs d'énergie dans d'autres substances, et comme contrcMe. 7'^ Le grossissement des cellules est presque entièrement dû au gonflement résultant de l'hydra'ation, durant les premiers temps, et plus tard l'accrois- sement des cavités syncréiiques dans la structure colloïdale est suivi de l'action de distension ou d'étirement des pressions osmotiques dans les vacuoles ainsi formés. — H. de Varignv. Rippel (August). — f^ne courbe-type pour les phénomènes de croissance. — Si l'on figure graphiquement la marche de phénomènes divers tels que la croissance d'une radicule, celle d'une coléoptile, le dégagement de CO^ lors de la fermentation alcoolique, l'absorption d'eau par un plant d'avoine durant la période végétative, en totalisant à chaque instint, on obtient pour tous une courbe similaire, la courbe en S. Des formules empiriques permet- tent de calculer à l'avance la valeur en un point donné, et la correspondance avec les valeurs observées est frappante. — H. Spinner. 54 L'AxNNÉE BIOLOGIQUE. ' Loeb (Léo). — La fjurrixon des plaies m tissu expérimental {ceUtiJo- fibrine). — 1" Le premier effet d'une plaie est une immigration de cel- lules épidermiques dans la lésion. Puis il y a prolifération cellulaire par mitose et contraction du tissu fibreux. L'intensité de l'immigration dépend en partie des dimensions de la plaie; la contraction du tissu fibreux aussi. C'e.st le même excitant qui provoque la migration cellulaire et la prolifé- ration des cellules. Pour comprendre le processus de guérison, il faut con- naître les conditions ayant une influence sur la migration des cellules dans la plaie. 2° Dans le sang de Limule sorti des vaisseaux, les ambocytes s'agglu- tinent, d'où une sorte de tissu voisin de l'épithélial ou du conjonctif selon certaines conditions. 11 n'y a pas, en même temps, transformation de fibri- nogène en fibrine. Si l'on conserve ce sang on voit plus tard les cellules abandonner cette cellulo-fibrine. 3° Cette cellulo-fibrine peut servir à l'étude du processus de cicatrisation des plaies et aussi de la greffe. On peut produire une plaie dans ce tissu expérimental, plaie qui se referme en 2 ou 3 jours, on y greffe un greffon dont on peut suivre l'union avec le porte- greffe. Sans doute les phénomènes se passant dans ce cas sont identiques à ceux qui se passent dans la plaie naturelle. 4° Pour produire le tissu expérimental cellulo-fibreux, on recueille du sang de Limule. Les globules se disposent en plusieurs couches, collées les unes aux autres, et au fond du récipient, formant une couche de tissu, compacte et égale. On peut blesser ce tissu avec un scalpel et suivre au microscope le processus. Au bord de la plaie on discerne à l'œil sbr la saillie du tissu régénéré : et si on insère dans la plaie un peu de ce tissu pour le mettre dans une cuvette av£c un sérum, on peut suivre au microscope la prolifération du tissu. La température a une grosse in- fluence : la régénération est bien plus rapide à 20° C. qu'entre (3 et 10". La profondeur de couche de sérum recouvrant le tissu expérimental semble sans importance. Ceci semble indiquer que même sous 10 milli- mètres de sérum l'oxygène passe assez librement de l'atmosphère au tissu. La croissance se fait aussi bien dans le sens opposé à la pesanteur que dans le sens de celle-ci, à peu de chose près. Los cellules de deux frag- ments en croissance se mélangent librement et ne se repoussent en aucune façon. Les cellules poussent fort bien sur la plupait des surfaces qu'on peut leur offrir : mais parfois les propr étés physiques de ces substances modifient quelque peu l'allure des cellules. Divers produits chimiques ne gênent guère la croissance, et le mouvement amiboïde ; d'autres empê- chent la croissance. NaCl est le moins nuisible, et H-0 le plus nuisible. — H. DE Varigny. . Fauré-Fremiet (E.j et Vlès (F.). — Les lois de la cicatrisation des plaies sont-elles réductibles aux lois générales de la croissance des organismes ? — Réponse affirmative en comparant aux faits les formules de cicatrisation des plaies de Lecûmte de Noiiv et de croissance générale des organismes de Carrel et IIart.mann. Ils en concluent que la cicatrisation n'a pas de lois spéciales, et qu'elle se poursuit suivant la loi générale de la croissance des organismes. — Y. Delage. Mercier (L.) et Lebailly (C). — Cancer primitif du pancréas et cellules géantes chez la souris. — La question de savoir si les cancers ont ou non pour origine un nodule inflammatoire a été beaucoup discutée. Les auteurs V. — LONTOGKNESE. 55 apportent ici un fait qui vient à l'appui d'une réponse affirmative. Le cancer du pancréas observé presque à son début montre en son centre un nodule dont la nature inflammatoire est démontrée par la présence autour de lui d"une paroi kystique, formée de lamelles conjonctives superposées, au tra- vers de laquelle ont fait effraction les cellules cancéreuses, qui, parties du nodule, se sont répandues à l'entour. — Yves Delaoe. Levin (Isaac) et Levine (Michael). — La malignité du « crowii-gall » et son analogie avec le cancer animal. — A l'effet de vérifier jusqu'où s étend celte analogie, les auteurs injectent le Bacterium tume/'aciens à des plantes diverses et étudient les tumeurs produites. Une partie seulement de ces dernières sont des tumeurs malignes, causant le nanisme de la plante et la nécrose des tissus avoisinant le point d'inoculation. L'examen histolo- gique montre qu'à côté d'un tissu embryonnaire, non différencié, la galle contient souvent des tissus différencies (parenchyme) et même des organes végétaux rudimentaires (vaisseaux conducteurs, formations foliacées), ("est là un caractère qui ne se retrouve pas dans le cancer animal. Les auteurs concluent que, le nom de cancer s'appliquant à un vaste groupe de pro- cessus pathologiques, la galle étudiée en est un des types seulement, et le fait qu'elle est produite par un microbe n'est pas une preuve de l'origine microbienne de toutes les formes du cancer humain. — M. Goldsmith. Robin (Albert). — L'azote soluOle et l'azote insoluble dans le tissu du foie cancéreux: nouvelle conception sur la genèse du cancer. — Les productions cancéreuses s'opposent aux productions tuberculeuses par leur teneur en azote. Le tubercule ne se construit pas aux dépens de l'azote de désinté- gration des tissus sains, alors que le fait semble évident pour le cancer. En comparant foie cancéreux et foie normal, on constate que le cancer a la propriété de construire plus de substance histologique que le foie normal; mais en rapportant les chiffres trouvés au poids sec, on trouve que le foie cancéreux renferme plus d azote que le foie normal. L'interprétation des faits conduit R. à admettre que les protéiques du cancer se forment aux dépens des produits u'autolyse de l'organe dans lequel 11 se développe. — 11. Gard yT. a) Goetsch ("Wilh.). — Nouvelles observations et expériences sur l'hydre. (Analysé avec le suivant.) b) — — Xouvelles observations et expériences sur l'hydre. Il" partie. — L'abondance de nourriture détermine chez l'hydre la croissance et la régéné- ration. L'auteur, dans son premier mémoire, a notamment poursuivi ces phé- nomènes lors de la formation et de la régression des testicules chez Ilgdra fusca. Il a constaté une étroite relation entre la régression des testicules et la formation de petits tentacules. Les tentacules naissent de préférence a la place de testicules en régression, parfois même aux dépens de restes de testicules. Dans ces cas les spermatozoaires passent de l'ectoderme h l'ento- (lerme après dissolution partielle de la lamelle de soutien. — Dans son se- cond mémoire G. s'est surtout occupé de l'ovaire. Lors de la formation des œufs dans l'ovaire, on voit s'accumuler dans l'œuf des substances nutritives,. )es « pseudocellules » de Kli^inenhero. ("es pseudocellules sont des cellulf\s ovariques transformées. En cas d'abondance de nourriture, on constate la tormation d'organes supplémentaires (tentacules surnuméraires, etc.) <|ui ensuite disparaissent de nouveau. En cas d'inanition, il y a d'abord des ré- 50 L'ANNEE BIOLOGIQUE. gressions locales, mais le tout est peu à peu régularisé et ramené à une forme harmonique. — J. Strohl. Stockard (C. R.). — Vitesse de développement et fovtnation de structures em/jryoïuiaires. — La vitesse de développement ne peut être accélérée que très peu au-dessus de la vitesse normale, mais dans ce cas les embryons sont plus parfaits encore que dans le cas normal, en sotte que l'on peut dire que la vitesse optima est supérieure à la vitesse normale. Au contraire, les retards de développement peuvent varier dans des limites très étendues, presque jusqu'à l'arrêt complet. Ces retards et interruptions sont généra- lement compatibles avec un développement normal. Cependant, à certains stades, chez les êtres à développement continu, comme les poissons, ces retard-! peuvent amener de graves désordres Normalemet.t le bourgeon embryonnaire inhibe la formation d'autres bourgeons sur le même blasto- derme. Si le développement est ralenti à ce moment, il peut se former deux bourgeons, aboutissant à un monstre double. Si It^s bourgeons sont simul- tanés, i's donnent naissance à deux individus semblables, plus ou moins géminés; si l'un des bourgeons est en retard sur l'autre, il donne naissance à un individu imparfait, dont divers organes, en particulier les yeux, peuvent être déficients ou altérés. Si les deux bourgeons sont rapprochés, ils donnent un monstre bicéphale; s'ils sont à l'opposé l'un de l'autre, ils donnent deux jumeaux, et la soudure est d'autant plus étendue que les bour- geons sont moins écartés. Ces otiservations éclairent un grand nombre de faits tératologiques [VI]. - Y. Delage. Orze-wina (A.) et Bohn (G.). — Variations de la résistance aux hautes températures au cours du dévelojjpement de la grenouille. — La résistance des têtards de grenouilles à des températures élevées, 35 à 40°, va en dimi- nuant avec l'âge, Au voisinage du seuil, il y a survie, mais arrêt de déve- loppement. — Y. DELAOti. Schenck (Erna). — La formation du fruit chez qurhjues espèces de Bol- bitiiis et de Coprinu:<. — Malgré de nombreuses ressemblances, les champi- gnons étudiés présentaient des différences essentielles dans leur compor- temen' vis-à-vis de la lumière, la chaleur, l'humidité et l'aliment. Chaque champignon possède son optimum vis-à-vis des conditions ambiantes. En ce qui concerne les circonstances qui provoquent la formation du fruit, on peut dire que la lumière et la transpiration semblent être les facteurs intimes les plus importants dans la formation du fruit — F. Péchoutre. Kempton (F. E.). — Origine et développement des pycnides. — Les pyc- nides naissent et se développent suivant deux modes, méristogène et sym- phogène. Le mode méristogène lui-même [.lout être simple ou composé, suivant qu'à l'origine on trouve une ou plusieurs cellules. Le mode sym- phogène est moins fréquent. Ici, des hyphes ramifiées de filaments prin- cipaux se dirigent vers un point commun, s'entremêlent et forment un réseau et finalement un pseudo-parenchyme d'où se développe la pycnide. — F. PÉCHOUTRE. Harrington (G. T.). — Essai de r/cniiination arec le hic d'hiver fraîchc- riiciil récnlli'. — H. observe que pour faire des essais valables siir le pouvoir germinateur de blé d'hiver qui vient d'être récolté, il faut opérer à tem- pérature moyenne (de 9 à 16° C) au lieu de températures plus élevées V. — L'ONTOGENESE. 57 <22° Cj. Ainsi un lot essayé à 12" donne 98 % de germination; essayé à 22" il ne donne que 16 %'. De façon générale on doit essayer le blé fraî- chement récolté à 15°C environ. — H. de Varigny. Kidd (Fr.). — Expériences de labomloire sur la germinal ion des poniwes de terre dans divers mélanges de gaz (azote, oxygène, gaz carbonique). — L'oxygène est nuisible au tubercule de pomme de terre à une concentration supérieure à 5-10 %. L'oxygène à 80 % le lue en 4 à 5 semaines. La concen- tration optima pour la germination est ."î-IO ?r. L'action nuisible de l'oxy- gène est accrue en présence du gaz carbonique. Le gaz carbonique arrête la germination à la concentration de 20 %. — F. Péchoutre. Schertz (F. M.). — Premier déi'eloppement des organes floraux et des structures embryonnaires de Scrophularia marylandica. — L'ordre de déve- loppement des organes floraux est : calice, étamines, corolle et pistil. L'ar- chespore est une simple cellule hypodermique qui fonctionne comn-e cellule-mère embryonnaire. Les antipodes dégénèrent de bonne heure. Deux suçoirs bien développés se forment dans les parties chalaziennes du sac embryonnaire. 11 n'y a qu'un tégument. L'albumen commence à se former avant la division de l'œuf. — F. Péchoutre. Lehmann (Ernst). — I.'activation par les nitrates de la germinal ion de graines de Veronica Tournefort i inhibées par la lumière. - Des expé- riences dans toute espèce de conditions de durée, de température et de temps ont démontré que la lumière retarde la germination des graines de V. T(nirneforli. tandis que NO-M\ l'accélère. — H Spinner. Evans (Arthur T.). — Sac embryonnaire et embryon du PentstemoJi secundi/lorus — La région micropylaire et la région clialazienne t>e trou- vent séparées, à un moment donné, par un étroit canal à travers lequel le suspenseur, considérablement accru, entraîne l'embryon dans la cavité chalazienne remplie d'albumen. Dans la suite, l'extrémité micropylaire se résorbe. Il y a formation de deux liaustoria, l'un, mycropylaire, l'autre chalazien. — P. Guérin. Dorety (Sister Helen Angela). — Embryon et plant nie de Dioon spinidosum. — Les cotylédons de THoon spinulosum varient de 2 à 4, et sont souvent lobés et divisés de façon à paraître plus nombreux. Ils sont plurifasciculés, comme ceux de Ceratozamia et de Microcycas. L'arrange- ment et l'orientation des faisceaux vasculaires des cotylédons, de l'hypo- cotyle, de la tige, des feuilles et de la racine ne diffèrent pas, d'une façon marquée, de l'arrangement général des Cycaiiées. Il n'y a pas de cam- bium extrafascicalaire ni d'autre vestige de polystélie. — P. Guérin. Souèges (R.). — Embryogénie des Polygonacées. Déreloppement de l'eui- bryon chez le Polygonum Persicaria L. — L'histoif-e embryogénique du Polygonum Persicaria montre que son embryon évolue suivant des règles fixes communes aux autres groupps de plantes. En ce qui concerne le Persicaria, les différences résident dans la participation de l'étage intermé- diaire de la tétrade à la -construction de l'axe hypocutylé et à la genèse des initiales do l'écorce. — F. Pécuoutre. Pearl (Raymond). — • Sur les bases i nnbryologinui-s de la itnirtalité humaine. — Etude statistique montrant que chez l'homme environ 57 % des 58 L'ANNEE BIOLOGIQUE. décès sont attribuables aux organes dérivés de l'endoderme, 30 à 35 o/c aux organes mésodermiques, 8 à 13 % aux dérivés de Fectoderme ; pro,ii're>sion décroissante marchant de pair avec la différenciation croissante des feuillets. Les résultats basps sur la mortalité de trois pays éloignés et dissemblables (Angleterre, Etats-Unis, sud du Brésil) sont parfaitement cohérents. Une telle concordance ne peut, suivant P., être concevable si le milieu était le facteur prépondérant au point de vue de la mortalité. — H. Cakdot. y) Facteurs de l'oiitogriirae. Anthony (R.i. — Réflexions â jii'ojtos de Ui genèse de hi sirlalion niuscn- Ifiire sons raclinn des cdiises ijid hi tléleniiinenl . — Ces rétlexions sont ins- pirées par l'étude des muscles adducteurs des Lamellibranches, qui, on le sait, comprennent une partie nacrée, formée de fibres lisse-, à coefficient de raccourcissement élevé et à contraction lenie et soutenue, et une partie vitreuse, à coefficient de raccourcissement plus faible et à coniraciion brus- que et brève. Sauf quelques cas, où elles sont striées, ces dernières fibres ont une structure losangée, encore mal connue. A. l'interprète comme une striation imparfaite, ne se prodi isan' pas au même niveau dans toutes les fibrilles, et s'oppose, entre autres, à l'interprétation de Marceau, d'après qui il s'agit de fibrilles hélicoïdales qui se superposent. A. admet que, par le structure losangée, tous les intermédiaires existent entre la structure striée et la structure lisse, et par suite entre les coefficients de raccourcisse- ment peliis et grands. La structure précise d'une libre donnée dépend donc, pour un animal déterminé, du coefficient de raccourcissement exigé par sa distance à la charnière et la forme de la coquille : c'est un fait étroitement adapté à des conditions géométriques. — M. Prenant. "Vialleton (L.). — h'iiij)/ii/ses et cartilage de conjugaison chez les Mammi- fères. — Le cartilage de conjugaison ne forme pas, comme on le décrit schématiquement, entre l'épiphyse et la diaphyse, une lame plane : il est non seulement fortement ondulé, mais moule sur l'extrémiié très irrégu- lière de la diaphyse, laquelle, par son intermédiaire, s incruste dans l'épi- physe de manière à rendre impossible tout déplacement latéral. On a vainement cherché l'explication de cette disposition dans les actions méca- niques subies par l'os; elles ont pour unique origine le mode de dé^'elop- pement de l'os euchondral et existent déjà avant la naissance et par suite en dehors des actions mécaniques subies par l'os. — Y. Delage. Spek (Josef). - Eludes sur le mécanisme de l' invagination de la gaslrule. — BuTScuLiiV. Ann. Biol.,XX, 78) avait expliqué l'invagination delagastrule par le fait d'une tension plus forte de la paroi inférieure de l'entoderme de la blastule par rapport à la paroi extérieure. Parmi les processus pouvant entraîner pareille augmentation de la tension, il admettait comme probable soit une croissance plus rapide du côté interne, soit des transformations actives des futures cellules entodermiques (selon l'opinion de Riicmuler), soit enfin un gonflement plus grand de la paroi interne de ces cellules. A l'aide d'un modèle (formé d'une petite vésicule de gélatine et d'agar, ren- forcée sur une moitié de sa paroi interne par une couche de gélatine pure) rempli d'eau et plongé dans l'eau, Sp. a pu vérifier cette dernière hypo- thèse de BCtsciili et a vu la vésicule en question présenter une invagination nette. Des nhénomènes analogues ont été réalisés avec un modèle cylin- drique imitant le canal neural et ses plissements internes. Sp. pense qu'eu V. - L'ONTOGENESE. 59 général les cellules participant aux plissements qui forment les ébauches de futurs organes, dilFèrent par leur constitution chimique des couches de cellules-mères de leur entourage; elles contiendraient 1res souvent des substances chimiques fort disposées au gonflement (telles que les lipoïdes) ou favorisant du moins (comme les hydrates de carbone, l'urée, etc.) le gon- flement d'autres colloïdes. Ce serait ce fait qui entraînerait les plissemenls et les invaginations. On peut, d'autre part, modifier les phénomènes de gonflement qui ont lieu normalement dans les premiers stades embryon- naires d'Echinodermes et cela dans une mesure qui correspond exactement aux prévisions théoriques, cela p ex. lors de la provocation de l'exogas- trule par le lithium. Ce serait là une autre preuve à l'appui de l'hypothèse -avancée. — J. Strohi,. c) Retterer (Ed.). — Du cartilage articulaire et contai des individus adul- tes et vieux. — La pression et le frottement sont les facteurs mécaniques par lesquels intervient l'excitation fonctionnelle pour maintenir la vitalité du cartilage. Aussi lorsque les conditions pathologiques suppriment ces deux facteurs, voit-on le cartilage s'amincir et se réduire finalement à une très mince membrane. Il en est de même au degré près, par l'efTet de la séni- lité. — Y. Delage. CHAPITRE YI I.a léi'atoiïénèse. Baldwin (W. M.). — Tlip pffecl of ultra-violet light rays npon tlie deveJopment of the frogs e.gg. (Biol. Bull., XXXVII, 294-311, iô fig.) [ri2 Bellamy (A. "W.j. — Differential smceptihilitg as a hasis for modification and contrai of earli/ development in the frog. (Biol. Bull., XXXVII, 312- 361, 25 fie ) ' [6? Cole (Léon J.). —-.1 defect ofhair and teeth inCattle, prohahlg hereditary. (The Journ. of Heredity, X, 30.3-30G.) [64 Herwerden (Miss M. A. van). — Effects of the rays of radium on the oôgenesis of Daphnia pulex. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 540-548.) [61 Me Clure (C). — On the expérimental nroduction of œdema in larval and adult Aîinra. (Journ. gen. Physiol., I, 3, 261-V69.J [64 Merrill (C. V.). — - Symmetry reversai and mirror imaging in monstrous troiil and a comparison vnlh similar conditions in human double monsters. (Anatomical Record, XVI, N" 4, juin, 265-282, 4 pi.) [64 a) Redfîeld (A.) and Bright (E.). — Température coefficient of the action f>f '?.-i'(iys upon the egg ofNereix. (Journ. gen. Physiot., I, 3. 255-V61.) [61 b) — — The relative physiologicaJ effects of ^-and -(-rays upon the egg of Nn-eis. (Ibid., II, 25-30, 1 fig.) [61 c) The relative physiological effects of [irays of différent velocities. (Ibid., 31-47, 6 fig.) ' [61 Richards (A.) and Good (Donnell J.). — iXotes on the effects of r- radiation on the development ofthiminr/ia eggs. (Biol. Bull., XXXVII, 209- 221.) ' ■ [61 Spemann (H.) und Falkenberg iH. J.). — Ueber asymmetrische Ent- vricklung und Situs inversus viscerwn bei Zwillingen uni Doppelbildun gen. (Arch. Enlw-Mech., XLV, .371-422, 3 pi., 5 fig.)" [63 a) Zirpolo (G.). — Nuovi casi di anom.alia délie braccia in Asiropecien aurantiacus L. (Boll. Soc. Natur. Napoli, XXXI, 100-109, « fig., 1918.) [Description de 3 cas d'anomalies : 1" individu à 6 bras; V" individu cà 4 br'as;3° indiviau à 3 bras normaux et 2 régénérés d'une façon anormale, rendant Tanimal asymétrique. — M. Go dsmith b) 5m di un Asiropecien aurantiacus L. con tre piastre madreporiche. (Ibid., XXXIl, 71-76, 1 fig.) [Individu à 3 plaques madrépiriques disposées à côté l'une de l'autre dans un interradius, — M. Goldsmitii VI. — LA TERATOGENESE. 61 •> TÉRATOGÉNÈSE EXPÉRIMENTALE. a) Redûeld (Alfred C.) et Bright (Elizabeth M.). — Coeflicient de tempera lirre de Vaciion des rayons p sur les œufs de Néreis. — Effet du rayonnement |3 de l'énijinalion de radium sur des œufs de Néreis irradiés à des températures diverses (0 et 24"), puis fécondés et dont on observe la formation de membrane. On mesure l'épaisseur de membrane .-ipparue après un temps donné. Les œufs exposés à 24" montrent un'^ vitesse de formation de membrane plus grande que ceux exposés à 0". Le coefficient d^ température de la réaction serait 1,14, ce qui l'apparen- terait aux réactions photochimiques. — F. Vlès. • b) Redfield (Alfred C.) and Bright (Elizabeth M.). — Les effets phy- siologiques des rayons ^ et ^ sur les œufs de iVereis. — Lorsqu'on irradie les œufs non fécondés de Nereis limbata et qu'on les féconde ensuite, la mem- brane de fécondation se montre beaucoup plus épaisse que normalement. Les deux catégories des rayons sont actives ; les rayons ^ suffisent à eux seuls; les rayons y sont actifs également, mais pour produire le même effet que celui des rayons p et y ensemble il faut dans ce cas un temps à peu près 60 fois plus long. — M. Goldsmith. c) Redûeld (Alfred C.) and Bright (Elizabeth M.). — Les effets phy- siologiques relatifs des rayons p de différente vitesse. — Des recherches effectuées par différents auteurs il résulte que l'action des rayons du radium et des rayons X sur le protoplasma vivant dépend de leurs effets ionisants, lesquels sont proportionnels à leur force. Il en est ainsi également de l'action des rayons [5 sur l'œut de Néreis. Les rayons de vitesse différente produisent des effets physiologiques d'autant plus marqués que cette vitesse est moin- dre. Les auteurs supposent que les radiations plus lentes sont absorbées davantage par le protoplasme et produisent une ionisation plus forte. - M. Goldsmith. Herwerden (Miss M. -A. van). — Effets des radiations du radium sur Voogénèse de la Daphnia pulex. — Les ovules de la Daphnia pulex sont plus sensibles aux derniers stades de la maturation, le pouvoir de résistance augmente pendant le développement embryonnaire. Dans un même lot, des différences individuelles à l'action du radium sont fréquentes; les œufs qui lésistent donnent des adultes normaux, les rares qui présentent des ano- malies morphologiques ne se développent généralement pas jusqu'à l'état adulte. Une longue irradiation de 0,7 mgs de bromure de radium ne moditie pas la sexualité des Daphnies mais seulement la fertilité. L'action nocive du radium se manifeste seulement à la fin du stade blastula par une alté- ration de la chromatine, même quand les ovules ont été irradiés alors qu'ils étaient encore dans l'ovaire. Ce sont les rayons p qui détruisent les œufs, car, lorsqu'ils sont éliminés , l'action nocive du radium est supprimée ou grandement diminuée. — F. Coupin. Richards (A.) et Good (Donnel J.). — Aciion des rayons X sur le déve- loppement des œufs de Cumingia. — Les œufs non fécondés, soumis à une irradiation peu prolongée, subissent, lorsqu'ils sont ensuite fécondés par des spermatozoïdes normaux, des retards dans le développement et donnent des formes anormales dont le développement s'arrête avant d'atteindre le stade de larve nageante. Le pourcentage des œufs fécondés qui se développent 62 L'ANNEE BIOLOGIQUE. est, dans ces conditions, plus faible que normalement. — L'irradiation des spermatozoïdes avant la fécondation augmente, au contraiie, le pourcen- tage des développements, si elle est de courte durée ; une longue irradia- tion est sans effet. La rapidité de la segmemation n'est pas affectée, à moins que l'irradiation soit trop intense. — Si les œufs et les spermatozoïdes sont irradiés tous les deux avant la fécondation, les effets sont les mêmes que ceux de l'irradiation des œufs seuls. — M. Goldsmith. Baldwin CW. M.). — Action des rayons ultra-violets sur le développement de fœuf de grenouille [V]. — L'auteur étudie les effets tératogéniques de l'irradiation des régions définies de lœuf fécondé. Dans un travail antérieur il a décrit la formation de Jasjoma bifida; dans le présent mémopre il étudie une autre anomalie : les embryons recourbés en U. L'int-^rêi prmcipal de ces expériences consiste en indications qu'elles donnent sur la localisation de certaines substances formatrices et des ébauches eu bryonnaires (Anla- gen) dans l'œuf. Le travail antérieur de l'auteur a déjà montré que ces ébauches sont probablement localisées dans la moitié pigmentée de l'œuf : l'irradiation de cette partie produit toujours la Sj)ina bifida. Cependant, ni l'embryon, ni le lêtard adulte ne montrent de disparition de certains grou- pes cellulaires ou de certaines régions, l'anomalie se bornant à la sjnha bi- jida. Si l'irradiation est suffisamment intense, un fragment de protoplasma, de taille égale à celle de la région irradiée de l'œuf, est expulsé du corps de l'embryon. II en est de même dans les développements anormaux décrits dans le présent travail. L'absence de caractères cytologiques atypiques chez l'embrycn avancé et chez le têtard adulte fait supposer à l'auteur soit que de tels caractères ont existé d'une taçon transitoire à un moment du déve- loppement et se sont effacés par suite d'une modification chimique, soit que les cellules atteintes ont subi un arrêt dans leur activité physiologique, également temporaire. Dans les deux cas, les rayons ultra-violet doivent avoir provoqué dans les substances du protoplasma une altération chimi- que dont les effets ont été ensuite effacés par un processus de régulation. — M. Goldsmith. Bellamy (A. "W.). — Les différences de sensibilité comme base des modi- fications du développement de l'œuf de Grenouille aux stades précoces. — II a été montré par un grand nombre d'expériences sur l'action des agents tératogènes les plus variés que les monstruosités produites sont les mêmes quel que soit l'agent employé. L'auteur interprète ce résultat à la lumière de l'idée de gt adation phi/s'iologique de Child. Cette gradation de sensibilité de l'organisme aux diverses actions destructives ou inhibitrices s'établit le long de certains axes de symétrie, d'une façon uniforme et non spécifique, chez tous les êtres, animaux et végétaux, étudiés; elle se rattache à la plus ou moins grande rapidité de certains processus métaboliques, tels que les oxydations et réductions. Dans le développement de la Grenouille, une polarité s'établit dans l'œuf ovarien, le long de l'axe allant du pôle apical (animal) au pôle basai (végétatif), le premier étant marqué par une accumulation du pigment. Cette polarité résulte de l'apport plus grand du sang maternel au pôle apical; la formation du pigment est en rapport avec l'intensité plus grande des oxydations dans cette région. Aux premiers stades de développe- ment, lorsqu'on soumet l'œuf aux diverses actions toxiques (KCN, NaOH, HgCl-, HCl, alcool, etc.), la désintégration débute à ce pôle et s'étend syiuétriquement. 11 apparaît ensuite une seconde région de sensibilité accrue, qui se trouve dans le plan sagittal, à 100^ du pôle apical à peu près; VI. - LA TERATOGEAESE. 03 elle correspond à la lèvre dorsale du blastopore. Ces faits expliquent l'uni- formité des aspects tératologiques obtenus, qui tiennent tons à la distribution •de cette sensibilité. — M, Gold-mitfi. Spemana (H.) et Falkenberg (H. j;}. — Sur le développemenl afyme- triqiie et le sitiis inversits viscerum chez des larves Jumelles et dédoublées. ,\u cours de ses belles expâ-'ience-î de séparation des blastomères et de division sagi'tale du «erme des Urodèies, S. avait été frappé de voir appa- raître des cas de situs inversus viscerum. L'étude en fut confiée à son élève le D"" H. Falkenberg qui reprit les expériences de façon méthodique ei compléta le matériel. Après la mort de celui-ci, tombé dans les combats de la Somme (1916), S. a mis au point et rédigé l'ensemble du travail. S'il est vrai que dans ce genre d'expériences la régulation est chose courante, elle est rarement parfaite, et il est presque toijours possible de distinguer, dans les embryons jumeaux, celui qui provient de la moitié droite ou gauche de l'œuf ou de la larve. Kn effet, si l'on partage par une section sagittale de jeunes gastrules, la moit é répondant au plan médian se cicatrise mais ne se complète pas. Au stade blastula ou morula la régulation est constante s'il y a coïncidence du plan de section avec le plan de symétrie bilatérale, mais il y a toujours une déficience sensible du côté opéré, du moins quant au tronc, car la tète a une tendance plus grande à se compléter. Même si l'on sépare les deux premiers blastomères. cette déticience se retrouve dans cer- tains détails, tel le développement de la patte antérieure répondant au plan médian primitif. Ce retard de développement, comme Driescii l'a déji ob- servé chez les Echinodermes, parait en rapport avec un déficit de substance : si une larve est partagée en deux fragments un peu inégaux, le plus volu- mineux montrera et conservera toujouis une certaine avance sur l'autre. Il était essentiel de bien analyser ce point de détad pour interpréter le ré- sultat de l'expérience au point de vue du situs viscerum. Sur Ks 55 em- bryons « jumeaux » du matériel de F., 25 ont pu être reconnus comme provenant de la moitié gauche du germe, et 30 de la moitié droite! Des 25 « gauches », 24 avaient le situs de l'intestin et du cœur normal, l avait u i situs intestinal ambigu et un situs cardiaque inversé. Sur les 30 jumeaux « droits », 15 avaient le situs cardiaque et intestinal normal, 12, et même probablement 14, avaient ce situs général inversé, chez l seul enfin situs cardiaque et intestinal étaient ambigus. Donc le situs inversus est tout à fait exceptionnel dans le têtard issu de la moitié gauche du germe, il est fré- (|uent, mais pas constant, dans celui qui provient de la moitié droite Com- ment cela peut-il s'expliquer? Tout d'abord le fait même de Tasymétrie nor- male conduit nécessairement à affirmer, sans pouvoir la démontrer, l'exis- tence d'une microstructure du germe, acquise dès la fécondation, soit qu'elle provienne d'une microstructure de l'ooplasme, ou du spermatozoïde, ou des deux, ou qu'elle soit peut-être l'expression d'une propriété existant dans toutes les cellules. On conçoit qu'une intervention adéquate puisse inver- ser cette microstructure, par un mécanisme qui a, comme Przibram l'a signalé, son analogue dans le monde des cristaux. Mais il ne pourrait alors s'agir que d'une intervention aux tous jeunes stades, soit sur l'œuf non clivé, ce qui n'a pas été réalisé, soit sur les deux premiers blastomères, le gauche conservant son asymétrie normale, le second subissant une sorte d'inversion en miroir de sa microstructure. Mats en fait, sur les 10 Cis d'inversion obtenus à partir des moitiés droites du germe, 1 seul provenait de la séparatioa des deux premiers blastomères, les autres étaient obtenus pi r section de la morula (l) ou de la blastula (I4j. Or, lorsque la segmentation 64 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. est réalisée, il est difficile de concevoir une inversion de la microstructure se produisant en dépit des cloisons cellulaires Mais un autre facteur peut jouer son rôle. Le situs viscerum relève essentielle nent de différences lo- cales de croissance qui font que très tôt l'ébauche hépatique bascu'e vers la droite, et que l'ébauche cardio-péricardique s inQéchit aussi légèrement. Normalement, il y a donc une certaine prédominance de la moitié gauche du germe entier sur sa moitié droite. Que l'on sépare ces deux moitiés, le plus souvent, comme on l'a vu, après régulation, la portion de chaque em- bryon répondant au plan de section sera légèrement déficiente. Dans le ju- meau gai;che, la déficience de la partie droite viendra simplement souligner la prépondérance normale de la partie gauche et le situs restera normal; les très i-ares aberrations peuvent être rattachées à une lésion r.rtuite de la moitié gauche de ce jumeau au cours de l'opération, comme cela se constate parfois au niveau de l'œil. Dans le jumeau droit, la réduction de la moitié gauche crée nue prépondérance de la moitié droite qui pe it, selon les cas, rester inférieure aux différences inverses de croissance liées à la micro- structure, ou les dépasser Selon les modalités nécessairemeirt variables de l'opération, on aura donc à peu près des cliances égales d'obtenir le situs rectus ou le situs inversus viscerum, et c'est effectivement ce que montre l'expérience. Cette interprétation permet également de comprendre les cas plus rares d'inversion partielle. — A. Dalcq. Me Clure (C). — Production expérimenlale cVœdèmes dans les larves et adultes dWnonres. — On sait que l'immersion d'œufs de Grenouille au stade II-IV, pendant quelques heures, dans l'acétone HCN, etc., aboutit à des larves œdémateuses. L'examen des larves sur coupes montre des anomalies du côté du développement du pronephros, lesquelles doivent bloquer l'élimination noi'male de l'eau. L'auteur lente de vérifier ces données en ligaturant des uretères sur des Crapauds normaux; le poids du corps augmente par absorption d'eau et il apparaît un œdème généralisé. — F. Vlès. 3° ÏÉRATOCtÉNÈSE N.\TUhELLE. Cole (Léon J.j. — (ne anonialie du poil et des dents elie: le Bœuf, pro- //ablement héréditaire. — Un Taureau de race pure de Frise-Holstein avait des incisives imparfaites à la mandibule, 3 à gauche et 2 adroite, si petites qu'elles ne pouvaient couper l'herbe, de sorte que l'animal est resté maigre dans un pâturage où engraissaient d'airtres bœufs. Ce taureau accouplé à des vaches normales fut le père de cinq veaux, dont trois présentèrent des anomalies dentaires, incisives en nombre insuffisant, uniques ou arrondies, et très petites. Associée avec ces dystrophies dentaires, il y avait une ano- malie du pelage, très visible sur la tète et le cou, où le poil était très court, donnant une apparence semi-dénudée ; plus tard le poil acquit une épaisseur normale; il est probable qu'il y a corrélation entre la condition tégumentaire et la déficience des dents. Dans la même année, le taureau en. question fut le père de 15 ou 20 veaux, absolument normaux. — L. CuÉ- NOT. Morrill (C. V.). — lienversement de symétrie et images en miroir chez les truites monstrueuses et comparaison avec la conditicm semblable c/iez les^ monstres humains. — Après avoir rappelé les diverses explications proposées, l'auteur reconnaît que l'obscurité règne encore dans la question de savoir- VI. - LA TERATOGENESE. 65 comment chez un monstre double, les viscères sont parfois les images en miroir les uns des autres, sans qu'il soit, cependant, toujours ainsi. Il a été établi que chez les gastéropodes turbines l'asymétrie a sa cause dans le clivage du blastoderme; mais ici l'explication ne s'applique pas, puisque les deux groupes de viscères symétriques proviennent du même blasto- derme. La cause efficiente doit prendre place après le clivage. — Y. Delage. L ANNEE BIOLOGIQUE. CHAPITRE VII La régénération. Bonnefou (G.). — « Régénération » n'égale pas » reviviscence ». (C. R. Soc. Biol., LKXXII, 85-89.) [Réclamation de priorité contre Nageotte: critiques verbales, réponse. — Y. Delage Crozier ("W. J.). — On régénération and the re- formation of lunules in Mellita. (The Amer. Natur., LUI, 93-96.) .[Blessures fréquentes à une extrémité du corps de l'Oursin, réparées parfaitement par régé- nération; c'est le premier exemple connu chez un Oursin. — L. CuÉNOr Davis (Donald "Walton). — Asexual multiplication and régénération in Sagaria luciae Verrill. (Journ. Exper. Zool., XXVIIl, 161-263, 10 pi.) [69 Loeb (Jacques). — The physiological basis of morphological polarity in régénération. 1, II. (Journ. gen. Physiol., I, 337-362, 15 fig., et 687-715, 23 fig.) [68 Loffler (Bruno). — Experimentelle Untersuchungen i'tber Régénération des Gipfels und Kontaktempfindlichkeit bei Windepflanzen. (2 Mitteilung): (Ber. d. deutsch. bot. Ces., XXXVII, 6-24, 8 fig.) [70 Mesnil (F.) et Caullery (M.). — Sur un processus normal de fragmenta- tion, suivie de réqénération, chez un Annélide polychèle Syllis gracilis Gr. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 926.) [69 a) Przibram (H.).— Tieriche Régénération als Wachstumsbeschleunigung (Arch. Entw.-Mech., XLV, 1-38, 55 courbes.) [67 b) — — Fangbeine als Regenerate{zugleich: AufzuchtderGottesanbeteri7inen, IX Mitteilunq, und Homœosis bei Arthropoden. IV Mitteilung. (Arch. f. Entw.-Mech.', XLV, 39-51, 3 pi.) [67 c) — — Fussglieder an Kâferfuhlern {zugleich : Homœosis bei Arthropo- den, V Mitteilung.) (Arch. Entw. Mech., XLV, 52-68, 1 pi.) [67 d) Régénération beim Hautfliigler Cimbex axillaris Panz. (zugleich : Homœosis bei Arthropoden, VI Mitteilung). (Arch. Entw. -Mech., XLV, 69-82, 1 pi.) [67 Schouteden-Wery (M. J.). — Quelques expériences de régénération de bourgeons chez les racines de Chicorées. (Bull. Cl. Se. Acad. R. Belg., N° 4-5, 152-166, 13 fig.) [70^ Uhlenhuth (E.). — Studien zur Linsenregeneration bei den Amphibien. 1. Ein Reitrag zur Depignientierung der Iris, mit Remerkungen ûber den Wert der Reizphysiologie. [(Arch. Entw.-Mech., XLV, 498-570, 6 pi.) [69 VII. - LA REGENERATION. 67 a) Przibram (H.). — La régénération chez les animaux considérée comme une accélération de la croissance. — Dans des travaux antérieurs, P. a émis l'opinion que la régénération chez les animaux ne repose pas tant sur la mobilisation de cellules de réserve que sur l'accélération locale de la croissance. II a soutenu son point de vue d'après des observations faites sur la Mante religieuse. Dans ce travail, il collige toutes les données utilisables dans la littérature, et qui comprennent 70 investigations chez 20 espèces animales. Chez les animaux à mue périodique, le volume de régénérât formé pendant une période est divisé par celui formé pendant la période précédente et cette succession de quotients donne une courbe de vitesse de la régénération. Chez les animaux sans mue périodique, la régénération est analysée d'après des laps de temps égaux- On obtient ainsi une série de courbes dont une, établie d'après les pinces du crabe Gelasimus, est particu- lièrement intéressante. Dans l'ensemble, P. les interprète comme démon- trant que la régénération provient d'une accélération de la croissance due à un courant énergétique et matériel considérable provoqué soudainement par la perte d'une partie de l'individu. Un postscriptum discute un travail alors récent de Krzizenecky sur les processus régénératifs chez le Ver de farine, — A. Dalcq. b) Przibram (H.). — Le mode de régénération des pattes préhensiles. {IX*^ Mémoire sur l'élevage des Mantes religieuses et IV Mémoire sur l'ho- mœose chez les Arthropodes). — On avait cru que les pattes antérieures, devenues préhensiles, des Mantides avaient perdu le pouvoir de régénéra- tion parce qu'elles ne s'amputaient pasparautotomie. — Tandis queBoRDAGE n'avait effectivement pu obtenir de régénération, P. y est parvenu chez cinq espèces différentes. Il a eu en même temps l'occasion de constater des cas de redoublement, dus à une section irrégulière du membre. — Enfin chez Sphodromantis l'amputation de l'antenne chez des larves âgées ou chez des nymphes peut être suivie de la régénération d'une pince plus ou moins typique, apparaissant par une hétéromorphose homœotique. — A. Dalcq. c) Przibram (B.). — Antennes anormales, en forme de pattes, chez les Coléoptères. — V'" mémoire sur Vhomœose chez les Arthropodes. — Sur des exemplaires de Telephorus, Strangalia, Carabus recueillis dans la nature, P. décrit diverses anomalies des antennes qui ont pris plus ou moins com- plètement la forme de pattes. Ces anomalies ne peuvent être dues qu'à une lésion accidentelle durant la vie larvaire, P. ayant montré dans un mémoire précédent que celle-ci conduit effectivement à l'hétéromorphose. Comme il s'agit souvent d'une transformation partielle, le ganglion basilaire de l'an- tenne restant normal, P. écarte l'hypothèse d'une action nerveuse et croit plutôt à une potentialité double de l'appendice. — A. Dalcq. d) Przibram (H.). — Régénération chez la Tenthrédine Cimbex ax.illaris Panz. — V/« mémoire sur Ihomœose chez les Arthropodes. — Ayant disposé d'un lot de 200 larves de Cimbex axiUaris, P. a procédé à des cautérisations plus ou moins fortes d'une des antennes, tandis qu'une partie de l'élevage était laissée intacte afin de s'assurer (contra Bateson) qu'il n'y avait aucune tendance à la transformation des antennes par mutation. L'expérience n'a pas seulement prouvé la possibilité d'une régénération chez les Hyméno- ptères, mais encore la tendance à l'hétéromorphose, l'antenne se transfor- mant en patte lorsque l'intervention a été suffisamment poussée. Il ressort aussi de ces observations que les parties de la larve se transforment gra- 68 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. duellement, lors de la métamorphose, en les organes correspondant de l'imago et que pour les appendices ventraux les disques imaginaux ne cons- tituent pas des ébauches entièrement nouvelles comme c'est le cas pour les ailes. — A. Dalcq. Loeb ( J.). — La base physiologique de la polarité morphologique dans la regénération. — 1. Dans des expériences antérieurement publiées (voir Ann. Biol., 1918, p. 77) il a été démontré que dans la régénération des fragments de tiges de Bryophyllum eali/cintan la formation des pousses est liée t la présence de feuilles à un niveau inférieur, et que la masse des pousses dépend de la masse de ces feuilles : si celle-ci est réduite de moitié, les pousses subissent une réduction correspondante. L. en a conclu que la sève circulante (et aussi le sang des animaux) contient des substances nutritives nécessaires à la régénération et qui, chez Bryophylum, sont envoyées par les feuilles. Dans le travail actuel, L. tente une explication de la polarité, c'est-à-dire du fait que l'extrémité antérieure ou supérieure régénère tou- jours la partie apicale ou la tête, et l'extrémité opposée la partie basale ou la queue. 11 suppose que, chez le Bryophylum p. ex., les bourgeons et les feuilles en croissance sécrètent des substances inhibitrices qui coulent de haut en bas et empêchent la croissance des bourgeons situés à un niveau inférieur. L'expérience montre, en effet, que la présence des feuilles à un niveau empêche les bourgeons situés en dessous, à l'aisselle des leuilles tombées, de se développer, en particulier, les bourgeons situés sur la même ligne verticale que la feuille. Si on enlève l'une des deux feuilles opposées que porte cliaque noeud, les bourgeons inférieurs qui correspondent au côté de la feuille enlevée donnent naissance à des pousses. Quant au pôle apical, son développement est dû à ce qu'il se débarrasse le premier de ces subs- tances inhibitrices. D'autres faits viennent à l'appui de la même idée des substances inhibitrices coulant de haut en bas : ainsi, dans les tiges coupées et suspendues horizontalement, l'action inhibitrice des feuilles insérées à la face supérieure est plus accentuée que celle des feuilles opposées. II. Les feuilles influencent non seulement la formation des pousses, mais aussi celle des racines aériennes. Des fragments de tiges de Bryophyllum^ fendus longitudinalement en deux et dont on a enlevé toutes les feuilles sauf les apicales sont suspendus horizontalement, la surface de section en haut. Des racines aériennes se forment dans ces conditions à la face opposée de la tige. Des deux feuilles apicales, l'une est laissée entière; de l'autre on enlève des fragments. Le nombre de racines produites du côté de la feuille laissée entière, est notablement plus grand que du côté opposé. La courbure géotropique est également plus forte de ce côté (ce qui consti- tue un argument contrôla théorie de Haberlandt). Dans l'obscurité, les ra- cines aériennes ne se forment pas, l'assimdation dans la feuille étant em- pêchée. Lorsqu'un fragment de tige intacte est suspendu horizontalement, les racines aériennes se forment uniquement à la face inférieure ; il en est de même des racines qui prennent naissance sur le bord des feuilles sus- pendues. Mais si les racines du côté inférieur sont enlevées, ou le bord infé- rieur de la feuille suspendue coupé, il en apparaît à la face supérieure; cette dernière formation était donc précédemment inhibée. Au contraire, dans l'apparition de nouvelles pousses sur les fragments de tiges horizonta- lement suspendues, ce sont les pousses apparues à la face supérieure qui inhibent la formation de celles de la face inférieure. L'influence inhibitrice ne suit donc pas les mêmes voies dans le cas des pousses et dans le cas des racines. — M. Golosmith. VIL — LA RÉGÉNÉRATION. 69 Uhlenhuth (E.). — Études sur la rr g en (-rat ion du cristallin chez les Am/j/iibiens. — /. Contribution à l'étude de la dépignientation de Viris, avec des remarques sur la valeur de la physiologie de l'excitation. — On sait que chez divers Urodèles l'extraction du cristallin est suivie de sa régé- nération aux dépens du bord supérieur de l'iris. Afin d'élucider le détermi- nisme de ce processus, U. a procédé à un examen histologique minutieux de l'iris de la Salamandre et a constaté que celui-ci est revêtu sur ses deux faces d'une fine membrane, de nature conjonctive, qui s'interrompt au bord pupillaire suivant une fissure obturée par le pourtour du cristallin. L'iris est donc ainsi entièrement protégé contre le contact de l'humeur aqueuse. Et comme l'ablation du cristallin entraîne fatalement une déchi- rure du sac membraneux de l'iris, il en résulte que les cellules de l'iris baignent alors dans l'humeur aqueuse et l'on peut se demander si ce n'est pas l'origine des transformations qui vont s'y produire, dépigmentation puis prolifération. Effectivement, si l'on cultive des cellules isolées et des frag- ments d'iris de Bana pipiens en milieux liquide et solide, on constate que dans le second elles conservent leur pigment et leur aspect tandis que dans le premier elles se contractent brusquement et laissent échapper tous leurs giains de pigment. On peut donc voir dans l'irruption de l'humeur aqueuse dans le sac irien la cause de la dépigmentation des cellules de l'iris et cette libération des enclaves leur rend le pouvoir de prolifération. Mais bientôt la solution de continuité du sac irien est obstruée par des fibroblastes et très vite l'accumulation de pigment recommence. Ces phé- nomènes se produisent d'ailleurs sur toute la périphérie de l'iris et ils sont donc insutfisants pour expliquer la prolifération localisée qui va régénérer plus tard le cristallin et dont U. annonce l'analyse dans un prochain mé- moire. — A. Dalcq. Mesnil (F.) et Caullery (M.). — Sur un processus normal de fragmen- tation suivie de régénération chez un Annélide polychète [IV]. — Les auteurs ont été conduits à envisager la fragmentation du corps de la Syllis gracilis comme un mode normal de la reproduction asexuée. A l'appui de cette affirmation ils citent le nombre relativement élevé (50 environ) des frag- ments recueillis depuis plusieurs années dans les plaques de Lithothamnion du cap de la Hague. La fréquence du chiffre 7 (observé 13 lois sur 50) dans le nombre des segments, qui constituent ces fragments d'annélide, permet aux auteurs d'opposer des fragments-unités à des fragments-multi- ples ; ces derniers comprennent H à 17 segments. Les extrémités anté- rieures des Syllis ainsi fragmentées n'ont jamais été retrouvées ; en outre, les rames sétigères du segment I de ces fragments, étant souvent incom- plètes comme si le corps avait été déchiré, cette irrégularité de section doit suggérer l'idée que la régénération est sans doute précédée de phéno- mènes d'autotomie. Quelques exemples, nullement contestés, de reproduc- tion par fragmentation, signalés chez certaines annélides polychètes (Zeppelinia monostylos, Phyllochsetopterus, Telepsavus) justifient l'hypo- thèse de M. et de C. — Lucienne Dehorne. Davis (Donald Walton). — La reproductionasexuéeellarégénérationchez Sagartia luciae Verril [IV]. — Cette actinie facilite l'étude des phénomènes internes de la régénération par le fait que des stries et des bandes colorées externes correspondent à des structures internes définies : lieu d'attachement des mésentères, emplacement des siphonoglyphes. La division longitudinale, débute par un étirement du disque basai et l'aplatissement du corps ; une 70 L'ANNEE BIOLOGIQUE. fissure se forme ensuite au disque, perpendiculairement à son grand axe, et progresse de bas en haut, jusqu'au disque oral. Le plan de scission ne partage que rarement le corps en deux parties égales; il peut passer dans des régions diflférentes, avec ces seuls caractères constants : il est toujours strictement vertical et passe toujours par l'œsophage et la bouche. Après scission, les bords de la déchirure verticale se roulent en dedans et se fusionnent par l'intermédiaire d'un tissu de nouvelle formation. Ce tissu de régénération grandit beaucoup et constitue quelquefois la plus grande partie de l'individu nouveau. Les parties anciennes ne subissent pas de modifications. Dans la régénération des parties nouvelles, lorsque les bords de l'œsophage se rapprochent, un nouveau siphonoglyphe se différencie toujours dans cette région, occupant le milieu de la région nouvelle; quatre nouveaux mésentères s'y établissent ensuite et crois>ent vers l'œsophage ; d'autres viennent s'y ajouter (l'auteur .donne une description détaillée de leur nombre et de leur ordre de succession dans différents cas). Leur nom- bre total et leur caractère ne dépendent pas de l'ensemble de ceux des mésen- tères dans la partie conservée de l'individu parent, mais uniquement des caractèrent que présentent les mésentères se trouvant à la limite des vieux et des nouveaux tissus : c'est en harmonie avec eux que les nouveaux mésen- tères se forment. Et comme le plan de scission passe de façon variable, il en résulte une extrême variété dans le nombre de mésentères, de siphono- glyphes et de bandes colorées externes des individus régénérés et l'impossi- bilité d'établir un type de l'espèce, d'autant plus que la forme fondamentale de celle-ci, celle que donne l'ontogenèse, n'a pas été étudiée. On a bien trouvé des individus sexuellement mûrs, mais on n'a jamais pu suivre le dévelop- pement d'un œuf fécondé. L'auteur suppose que la reproduction asexuée domine de beaucoup, comme fréquence, la reproduction sexuelle. — M. GOLDSMITH. Lbffler (Bruno). — Recherches expérimentales sur la régénération du sommet chez les plaiites volubiles et sur leur haptotropisme. — L'auteur a expérimenté sur plusieurs espèces de Phaseolus, sur Humxilus, Lupulus, Dioscorea sativa et Hexacentris mysorensis. 11 est arrivé à démontrer que le processus de régénération du sommet des plantes volubiles dépend uni- quentent du contact du support. Il est probable aussi, mais non démontré que le volubilisme lui-même est en rapport avec l'haptotropisme'de ces végétaux. — H. Spinner. Schouteden-"Wery (M. J.). — Quelques expériences de régénération de bourgeons chez les racines de Chicorées. — Les expériences ont été faites avec les racines du légume appelé Chicorée de Bruxelles, qui se sont révé- lées être un matériel de premier ordre pour des recherches sur la pola- rité. L'auteur est arrivé aux conclusions suivantes : 1° Les racines de Chicorée manifestent toujours une polarité gemmaire fort nette : en toute position la région proximale produit des bourgeons. 2° Cette polarité gem- maire peut être non invertie, mais combattue cependant par des facteurs externes, pesanteur et lumière, qui interviennent dans la production de bourgeons au pôle opposé. Ces facteurs externes peuvent donc suppléer au facteur interne et produire les mêmes effets que lui. — Henri Micheels. CHAPITRE yJII La greffe Det-wiler (S. R.). — The effect of transplanting limbs upon the formation of nerve plexuses and the development of peripheral neurones. (Proceed. Nat. Ac. Se. Unitei States, V, N° 8. août, 324-331.) [73 Dustin (A. P.). — Vemploi des greffes mortes dans le traitement des lésions des jierfs. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 614-615.) [74 «) Nageotte (J.). — Ostéogènèse dans les greffes de cartilage mort. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 737, 1 fig.) [71 h) Formation de fibres conjonctives en milieu clos non vivant, aux dépens de protoplasma mort. (Ibid., 877.) [71 c) — — Les greffes mortes de tissus conjonctifs dans la technique chirur- gicale et dans V investigation biologique. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 42-45.) [72 d) Sur la durée de conservation des greffons nerveux morts. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 615-617.) [72 e) — — Quelques considérations historiques, au sujet des greffes mortes. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 849-853.) [Historique. — Y. Delage a) Nageotte (J.) et Guyon (L.). — Sur la décroissance et la disparition de la substance conjonctive dans l'organisme. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 763-766, 1 tig.) [72 b) — — Croissance régénératrice des fibres musculaires striées, après lésion traumatique. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 1364-1367, 1 iîg.) [73 Nageotte (J.) et Sencert (L.). — Sur les phénomènes biologiques mis en évidence par les greffes fonctionnelles d'artères mortes. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 45-49, 1 fig., 1 pi.) [72 a) Retterer (Ed.). — Évolution des greffes testiculaires sur le Bouc. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 1U22-1025.) [73 b) — — Evolution des greffes testiculaires du Bélier. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 1099-1102.) ' [73 Nageotte (J.). — a) Ostéogènèse dans les greffes de cartilage mort. — b) Formation de fibi^es conjonctives en milieu clos non vivant, aux dépens de protoplasma mort. — Poursuivant ses études sur la formation de la substance 72 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. interstitielle des tissus de soutien, aux dépens d'un matériel non vivant, l'auteur greffe dans l'oreille de lapins des fragments de cartilage auricu- laire tués par les fixateurs et enapruntés à des individus sacrifiés. Dans toutes les cavités cartilagineuses, les cellules sont tuées; mais les résultats diffèrent suivant que les capsules sont restées closes ou ont été ouvertes par le rasoir. Dans ces dernières, il se forme, au dépens des tissus de l'hôte, envahissant les capsules-, de fines aiguilles osseuses montrant non pas l'organogénèse de l'os, car ces aiguilles ne se fusionnent pas, mais l'histogenèse de ce tissu. Dans les capsules non ouvertes, la paroi cartilagineuse ne forme pas une barrière absolue à la pénétration osmotique aes ferments spécifiques, et sous l'influence de ces ferments se forment au dépens de la substance moite de la cellule de fins faisceaux de fibres conjonctives, sans qu'aucun élément figuré de l'autre ait pénétré dans ces capsules. L'auteur a réussi aussi, d'une façon indirecte, une expérience cruciale consistant à enfermer dans le péri- toine de petits sacs de coUodion remplis de plasma et à voir s'il s'y forme- rait des fibres conjonctives. Mais l'expérience resta sans succès par suite de la barrière absolue opposée par la paroi de collodion à la pénétration osmo- tique des ferments nécessaires. — Y. Delage. c) Nageotte (J.). — Les greffes mortes de tissus conjonctifs dans la techni- que chirurgicale et dans l'investigation biologique. — Il faut distinguer, sous le rapport de leur comportement, les tissus perméables, où les loges occupées par les éléments vivants communiquent entre elles et le dehors (tissu con- jonctif, tendon, nerf) et les imperméables, où les cavités occupées par les éléments vivants sont closes (cartilage) ; l'os présente une condition inter- médiaire. Les premiers redeviennent partie intégrante et indiscernable de l'organisme : les seconds restent comme un corps étranger, inhabité, ne déterminant aucune réaction, mais seulement toléré et ne se défendant pas contre les causes destructrices (ferments). Pour les premiers, les greffes mortes, même les hétérogreffes, sont préférables aux greffes vivantes, même homogreffes, parce qu'il n'y a pas chez eux de tissu vivant, souffrant du fait de transplantation et susceptible de déterminer par contre-coup des phénomènes de hyperplasie. La théorie qui est à la base de tous ces faits montre que la greffe morte ne peut s'appliquer qu'à des tissus de soutien et nullement, comme on le dit par exagération, à des tissus nobles tels que des viscères. — Y. Delage. Nageotte (.T.) et Sencert (L.). — Sur les phénomènes biologiques mis en évidence par les greffes fonctionnelles d'artères mortes. — Il s'agit de seg- ments d'artères, excisés et remplacés par des homogreffes (chien-chien) ou hétérogreffes (chien-mouton). Les éléments cellulaires morts sont pour- chassés et phagocytés de loge en lo^epar les pnagocytesde l'hôte; desfibro- blastes de remplacement se montrent ; enfin, au niveau de la cicatrice, s'étend de proche en proche un myome de fibres lisses néoformées. — Y. Delage. t d) Nageotte (J.). — Sur la durée de conservation des greffons nerveux morts. — Des greffons de nerf de fœtus de veau permettent la régénération du nerf aussi bien après 4 mois de conservation dans l'alcool qu'après quelques jours; il n'y a donc pas eu d'altération fâcheuse de lipoïdes de la myéline. — Y. Delage. a) Nageotte (J.) et Guyon(L.). — Sur la décroissance et la disparition de la substance conjonctive dans l'organisme. — Les greffes conjonctives, placées \III. — LA GREFFE. 73 dans des réiJ:ions qui ne comportent pas la présence de tissu fibreux dense, se dissolvent par l'action décoagulante du milieu intérieur local de ces régions. — Y. Delagk. b) Nageotte (J.) et Guyon (L.). — Croisssance régénératrice des (ibres musculaires striées après lésion traumatiij'ie. — Des fragments de tissu musculaire vivant s'étant trouvés en contact avec un greffon nerveux con- servé dans la glycérine, les faisc-aux musculaires grandirent et se dévelop- pèrent dans toute la granleur du greffon. Tirant parti de cette observation due au hasard, l'auteur a institué des expériences méthodiques et reproduit expérimentalement des faits semblables La conservation du greffon dans Il glycérine est un facteur essentiel du phénomène, car on n'observe rien de tel avec des greffons conservés dans 1 alcool, Les milieux conservateurs se comportent les uns comme la glycérine (glycogène, glucose, lévulose, mannite), les autres comme l'alcool (glycol, galactose, maltose, saccharose). Les applications chirurgicales de ce procédé pour la réparation des pertes de substances musculaires n'a pas encore donné de résultats satisfaisants. — Y. Delage. Detwiler (S. R.). — Effets de la transplantation des membres sur la forma- tion des plexus nerveux et le développement des neurones périphéricpws [VII]. — Expériences faites sur les larves d'Amblystomes, le membre antérieur étant déplacé de 1 à 7 segments en arrière de sa position normale. Dans ces conditions, l'innervation est issue des segments spinaux, placés en avant du membre transplanté et non pas du niveau de la moelle correspondant à la nouvelle position. Les quatrième et cinquième nerfs rachidiens sont ceux qui peuvent s'allonger le plus loin dans le sens postérolatéral, pour assurer l'innervation du transplant. Lorsque le membre n'est déplacé que de un ou deux segments, la participation des nerfs rachidiens à son innervation n'est pas modifiée; le fonctionnement reste normal; pour un déplacement de trois segments, le nerf de la troisième paire ne rejoint pas le transplant, celui de la sixième se joint aux quatrième et cinquième; le fonctionnement est moins complet. Pour un déplacement de 4 segments, le quatrième nerf n'est plus intéressé dans la formation du plexus, à laquelle participe le septième; le fonctionnement est très imparfait. Enfin, pour un déplacement de 6 segments, le membre n'est plus atteint par aucun de ses nerfs nor- maux, mais seulement par les neuvième et dixième; les mouvements sont impossibles ou rudimentaires, sans doute parce que le membre n'a plus de relation qu'avec des neurones moteurs centraux inadéquats, l'adaptation de la périphérie au centre nerveux étant abolie. — H. Cardot. a) Retterer (Ed.). — Evolution des greffes testiculaires sur le bouc. — Ne survivent dans le testicule greffé (entier ou fragment) que les portions superficielles qui continuent à recevoir du plasma nutritif Mais les cellules épithéliales qui survivent modifient leur structure et leur évolution : fort peu continuent à se diviser pour produire de petits noyaux et des têtes de spermatozoïdes; la plupart se transforment, dans ces nouvelles condi- tions, en une masse à cytoplasma commun qui finit par évoluer en tissu conjonctif réticulé. — Y. Delage. b) Retterer (Ed.). — Evolutions des greffes testiculaires du bélier. — Un vieux Bélier ayant perdu ses facultés génésiques, les retrouva après greffe de testicule d'un jeune bélier et se montra apte à féconder une brebis. 74 ' L'ANNEE BIOLOGIQUE. L'examen histologique du grefton montre encore la non intervention du tissu interstitiel et la transformation du tissu séminifère en tissu réticulé, d'où l'on peut conclure que c'est la désintégration du protoplasme des cellules séminifères qui libère les hormones, facteurs des phénomènes Sexuels qui ont été observés. — J. Delaoe. Dustin (M. A. P.). — Vemploi des greffes mortes dans le traitement des lésions des nerfs. — Deux cas de greffes mortes (nerf de veau mort né) chez l'homme avec rapide rétablissement tonctionnel et constatation histologique de la pénétration des axones du sujet dans le greffon. — Y. Delage. 1 CHAPITRE IX Le sexe et les caractères sexuels secondaires. Anonyme. — .4 factor influencing the sex-ratio. (Journ. of Heredity, X, N" G, 256.) ' [78 Athias. — Effets de la castration sur les mouvements automatiques de l'utérus chez le Cobaye. (Journ. Phys. Path. gén., XVIII, N" 4, 731.) [83 Bemmelen ( J. F. van). — Androgenic origin of horns and antlers. (Proceed, Acad. Amsterdam, XXI, 570-576.) [84 Boulenger (G. A.). — Un cas intéressant de dimorphisme sexuel chez un serpent africain {Bothrohjcus ater.) \C. R. Ac. Se, CLXVIII, 666.) [86 Burger (O. F.). — Sexuality in Cunninghamella. (Bot, Gaz., LXVIII, 134- 146.) [81 Cîaullery (M.) et Mesnil (F.). — Sxir V origine et la différenciation des testicules chez Xenocœloma brumpti C. et M., Copépode parasite des Poly- cirrus arenivorus CaulL. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 596-598.) [78 Cole (Léon J. ) and Lippincott ("W. A.). — The relation of plumage to ovarian condition in a Barred Plymouth Bock Pullet. (Biol. Bull., XXXVl, 167-182, 2 pi.) [85 Gollins (E. J.). — Sex ségrégation in the Bryophyta. (Journ. of Genetics, VIII, 139-146, 1 pi.) [80 Correns (C). — Die Absterbeordnung der beiden Geschlechter einer getrennt- geschlechtlichen Doldenpflanze {Trinia glauca). (Biolog. Centralbl., IXL, 105 122.) [82 •Crew (F. A. E,). — Sexual dimorphism in Bana temporaria as exhibited in rigor mortis. (Journ. ofAnatomy, LIV, 216-221.) [85 Dechambre (P.) et Ginieis. — Notes sur l'influence du rut sur la teneur du lait en matières grasses. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 490-492.) [78 Dehorne (Lucienne). — Hermaphroditisme et Scissiparité. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 1110.) [82 Dubois (Eug.). — Comparison of the brain weight in function of the body iveight between the two sexes. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 850-870.) [84 Faure (Ch.). — Note sur un cas d' hermaphroditisme rudimentaire chez le coq. (C. R. Soc, Biol., LXXXII, 519-520.) [82 Foot (Katharine). — Détermination of the sex of the offspring from a single pair of Pediculus vestimenti. (Biol, Bull., XXXVII, 385-387.) [Sexe déter- 76 L"ANNÉE BIOLOGIQUE. miné pour 115 jeunes; les femelles sont plus nombreuses d'abord, puis, à mesure que les pontes se poursuivent, les mâles dominent. — M.GolDsmith Goldschmidt (Richard). — Intersexualitât und Gescidechtsbestimmung . Vorlàufige Milteilung. (Biolog. Centralbl., IXL, 498-512.) [83 Gould (H. N.). — Studies on sex in the hertnaphrodite Mollusc Crejoidnla plana. III. Transference of the male-producing stimulus tlirough sea-watei\ (Journ. exper. Zool., XXIX, 113-121, 1 fig.) [82 Kahn (R. H.). — Ein neues Geschlechtsmerkmal bei den Frôschen, seine anatomische Grundlage und seine biologisc/w Bedeutung. (Zool. Anz., L, 166-169.) [85 Killian (C). — Sur la sexualité de l'Ergot de seiqle, le Claviceps purpurea Tulasne. (Bull. Soc. Mye. de Fr., XXXV, 182-197'.) [81 Kniep (H.). — Untersuchungen iiher den Antherenbrand. {Ustilago violacea Pers.) Ein Beilrag zum Sexualitd tsproblem. (Zeitsch. f. Bot., XI, 254-284.) [81 Kollmann (Max). — Influence de Vexlrait de thyroïde sur certains carac- tères sexuels secondaires des Tritons. (C. K. Soc. Biol., LXXXll, 793-795.) [85 Kornhauser (S. I.). — The sexual characteristics of the Memhracid, Thelia bimaculata [Fabr.). I. Externat changes induced by Aphelopus thelia^ (Gahan.) (Journ. of Morphol., XXXll, 530-636, 44 fig.) [86 La Vaulx(R. de la). — L'intersexualité chez un Crustacé Cladocère: Daphne Atkinsoni Baird. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 97.) [83 Lienhart. — De la possibilité pour les éleveurs d'obtenir à volonté des mâles ou des femelles dans les races gallines. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 102.) [79 Lillie (Frank L.). — Tandler and Keller on the f'ree martin. (Science, 22 août, 183.) [79 Liipschtitz (A.). — Bemerkung zur Arbeit von Kniid Sand ilber experimen- tellen Hermaphrodiiismus. (Arch. gesammt. PhysioL, CLXXVI, 110.) [L'auteur rappelle avoir déjà observé des clitoris masculinisés chez les cobayes de Steinach. — J. Arager Little (C. C). — Some factors influencing the human sex-ratio. (Proc. of the Soc. exper. Biology and Medicine, XVI, 127-130.) [78 Moore (C. R.), — O71 the jjhysiological properties of the gonads as controllers of Somalie and psychical properties. I. The rat. II. Growth of gonadecto- mized maie and female rats. (Journ. exper. Zool., XXVIll, 137-161, 5 lig. ; 459-469, 1 fig.) [77 Orban (G.). — Untersuchungen ilber die Sexualitâl von Phycomyces nitens. (Beih. f. Bot. Centralbl., t. 36», 1-59, 2 pi., 20 fig.) [81 Parsons (F. G.) and Keene (Mrs L.). — Sexual différences in the skulL (Journal of Anatomy, LIV, 58-66.) [84 Pézard (Albert). — Castration alimentaire chez les coqs soumis au régime carné exclusif (C. R. Ac. Se, CLXIX, 1177.) [80 Rabaud (E.). — Evolution et sexualité. (Scientia, XXV, 274-287.) [77 Sand (Knud). — Experimenteller Hermaphroditismus. (Arch. gesammt. PhysioL, CLXXllI, 1-7.) [82 IX. — LE SEXE ET LES CARACTERES SEXUELS SECONDAIRES. 77 Schuurmans Stekhoven (J. H.). — Die SexualUàt der Myxosporidia. (Arch. f. Protistenk., XL, 27-75, 2 pi.) [80 Seiler (J.). — Geschlfchtschromosomenuntersuchungen an Psychiden. I . Expe- rimenlelle Beeinflussiing der yeschlechtxbestimmenden Reifeteilung bei Talaeporia lubulosa Retz. (Arch". f. Zellforsch., XV, 249-268, 1 pi., 2 fig.) [77 Stieve (H.). — Das Verhdltnis der Zwischenzeîlen zum gene7'ativen Anteil im Hoden der Dohle {Colœus monedula.) (Arch. Entw.-Mech., XLV, 455- 497, pL,7fig.) [84 "Whitney (D. D.). — The ineffecliveiiess of oxygen as a factor in causing maie production in Hydatina senta. (Journ. exper. Zoo!., XXVIIl, 409-492.) [79 Rabaud (E.). — Evolution et, sexualité. — La sexualité résulte d'une différenciation physico-chimique : cette différenciation se produit vraisem- blablement sous l'influence des condi ions du milieu, celles-ci étant d'ail- leurs su.sceptibles dans certains cas de modifier le sexe établi. Les résultats dépendent à la fois des influences extérieures et de l'organisme considéré, 11 n'y a pas un certain mode de nutrition pour l'un quelconque des deux sexes. Gonochorisme (séparaton des sexes) et hermaphrodisme ne répon- dent qu'à des conditions diverses résultant de l'interaction des organismes et du milieu et non pas à une utilité différente pour l'espèce. La sexualité n'est pas la cause unique de la variation, elle ajoute seulement une possi- bilité nouvelle à l'évolution des organismes. — F. Coupin. Seiler (J.). — Recherches sur les chromosomes sexuels des Psychides. I. Modi- fications expérimentales des divisions de maturation déterminantes du sexe chez Talaeporia tubulosa Retz. — Par l'effet de la chaleur et de la surmaturation le chromosome X a tendance à se porter dans le pronucleus femelle; par le froid au contraire il se transporte plutôt dans le globule polaire. Dans le premier cas le rapport des sexes est déplacé au profit du sexe mâle, dans le second au profit du sexe femelle. Comme la chaleur accélère les pro- cessus, des œufs chauffés peuvent être considérés comme âgés, et l'on peut dire que des œufs âgés donnent un excès de mâles, des œufs jeunes un excès de femelles. Le rapport des sexes, établi d'après le nombre des chromosomes X en retard, est identique dans chaque matériel au rapport des sexes, établi d'après les nombres chromosomiques des embryons. On doit pouvoir obtenir expérimentalement le rapport des sexes que l'on dé- sire. Dans la nature on doit s'attendre à ce que ce rapport dépende en chaque lieu de la moyenne de température des mois où se fait l'éclosion. — M. Prenant. * Moore (C. R.). — Sur les propriétés physiologiques des gonades au point de vue des caractères somatiques et psychiques. I. Le rat. II. Croissance des mâles et femelles châtrés [II, VIII]. — S'inspirant des expériences de Stei- NACH, M. a châtré des jeunes rats blancs mâles et leur a implanté des ovaires et vice-versa. Il rapporte l'histoire d'une nichée de 10 animaux, dont 3 cf et 3 9 ont été opérés avec succès. 11 étudie le poids et la longueur du corps, 78 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. qui sont à son avis des critères médiocres de masculinité ou de féminité; le pelage, la glande mammaire, le squelette et le tissu adipeux, qui ne mon- trent pas de résultat caractéristique; enfin le comportement, qui révèle des signes indubitables de masculinisation et de féminisation. L'examen microscopique des glandes implantées montre que les ovaires ont après plusieurs mois, une structure normale, avec des follicules nombreux et bien développés; dans le greffon testiculaire les tubes séminifères ont régressé mais le tissu interstitiel est fort abondant. Ces premières observaiions ont incité M. à examiner la croissance pondérale des rats blancs mâles et femel- les châtrés. Sur 40 individus il constate que la croissance des mâles châtrés reste toujours plus rapide que celle des femelles châtrées. Cette différence, qui semble donc acquise par !a consiitution même de l'œuf, est encore accentuée lorsque les ovaires sont présents. — A. Dalcq. Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Sur l'origine et la différenciation dex testicules chez Xenocœlotna brumpti C. et M. , Copépode parasite des Pohjcirrus arenivorus Caull. — Ce crustacé présente un hermaphrodisme bien diff<^rent de celui qu'on observe chez les crustacés hermaphrodites. Chez ces der- niers l'ébauche germinale se différencie simultanément ou successivement en ovaire et testicule. Ici elle ne donne que l'ovaire, et un testicule se forme indépendamment et, selon l'apparence, aux dépens de cellules somatiques. Cependant la toute première origine de l'épithélium, formateur des pro- duits séminaux, reste à élucider. — Y. Delage, Dechambre (P.) et Ginieis. — A''otes sur l'influence du ml sur la teneur du lait en matière grasse. — Le rut détermine sur les vaches un abaisse- ment de la teneur de lait en matières grasses, de courte durée (environ 36 heures) et d'autant plus accentuée que l'excitation génitale est plus grande. — Y. Delage. Anonyme. — Un facteur influençant la proportion des sexes. — Rappelant les faits connus et, en particulier, ceux de la fécondation sélective, l'auteur insiste sur l'utililé de connaître les attractions chimiotactiques entre les produits sexuels. — Y. Delage. Iiittle (G.-C). — Quelques factews influençant la proportion sexuelle chez l'Homme. — L. a recueilli des documents dans une maternité de New York sur le sexe des enfants nés de parents de races diverses, Anglais, Ecossais, Irlandais, Italiens, Russes, Grecs, Autrichiens et Allemands, et le sexe des enfants nés de parents de races différentes. Quand les parents sont de même race, la proportion sexuelle est de 106 mâles pour 100 femelles, comme il est connu ; quand ils sont de races différentes, la progéniture, donc hybrides raciaux, comprend beaucoup plus d'enfants mâles, 121 garçons pour 100 filles; ces résultats, en accord avec ceux obtenus précédemment par R. et W. Pearl (1908), sont encore beaucoup plus accentués que les leurs. Mais il est nécessaire, pour avoir un pourcentage correct, de tenir compte des morts-nés et des avortements ; or, il apparaît que le nombre de ceux-ci est sensiblement plus grand dans les mariages entre gens de même race que dans ceux entre races différentes, mais la proportion sexuelle spéciale pré- sente un écart encore beaucoup plus fort : 108 contre 100 dans le premier cas, 152 contre 100 dans le second. Il semble donc que les hybrides humains ont une vigueur plus grande que les enfants de race pure ; ils renferment en effet les facteurs dominants de l'une ou l'autre races et peu de facteurs IX. — LE SEXE ET LES CARACTERES SEXUELS SECONDAIRES. 79 léthals; il est certain que les croisement entres races différentes d'Euro- péens produit en première génération un grand excès de mâles; cela est spécialement intéressant pour les Etats-Unis, dont la future population est formée en grande partie de tels hybrides. — L. Cuénot. Lienhart. — De la possibilité pour les éleveurs d'obtenir à volonté des mâles ou des femelles dans les races gallines. — Dans la race galline, les mâles adultes sont plus lourds que les femelles d'environ un tiers. L'auteur, ayant constaté que cette différence se montre dans le jeune âge et dès l'éclosion, s'est demandé si elle n'existerait pas déjà dans l'œuf. L'expérience a confirmé cette prévision : des œufs triés, d'un poids supérieur à la moyenne, donnent une grande majorité de coqs; mais il faut pour que le résultat soit significatif prendre des œufs de race pure et non des bâtards, car dans ce cas le poids de l'œuf peut tenir à l'espèce. Il y a là un moyen intéressant pour les agricultt^urs de multiplier le nombre des poules dans leur basse-cour. — Y. Delage. ■Whitney (D. D.). — L'oxygénation ne constitue pas un facteur provo- quant la production de mâles chez Ilijdntina senta. — ^^^. étudie l'influence de l'oxygène sur la production de mâles chez le Rotifère Jfi/datina senta. Les ani- maux sont alimentés avec des algues de l'espèce Chlamijdomonas. Des expé- riences préliminaires montrent que sous l'influence de la lumière solaire, ces algues dégagent de l'oxygène en quantité considérable, la concentration du milieu pouvant atteindre 15 ce. par litre. Dans l'obscurité au contraire, il n'y a pas de production d'oxygène; par contre D. montre que l'eau contenant une faible quantité d'oxygène est capable d'absorber, à l'obscurité, une quantité assez considérable d'oxygène atmosphérique; la concentration en oxygène peut ainsi augmenter même à l'obscurité. Les élevages montrent, qu'à la lumière, la production de mâles est sensiblement moindre qu'à l'obscurité. Ce résultat est en contradiction avec des expériences antérieures de l'au- teur. Cette différence s'explique par le mode d'alimentation. En effet, dans les expériences antérieures, le vase contenant les Rotifères et les algues était exposé au saleil et animé d'un mouvement rotatoire continu ; dans ces conditions, les algues nagent constamment vers la zone éclairée et les Roti- fères s'en emparent aisément. Dans les expériences actuelles, le récipient reste immobile, les (2hlamijdomonas s'accumulent dans la zone éclairée et y adhèrent; la plupart des algues échappent ainsi aux Rotifères qui ne trou- vent à leur portée que des exemplaires en nombre réduit. A l'obscurité, au contraire, les algues nagent et se répandent uniformément dans le milieu, offrant ainsi une proie facile aux Rotifères. La production de mâles est, dans ces cas, directement en relation avec l'alimentation. Les mêmes raisons expliquent le fait que dans les milieux exposés à la lumière solaire, les femelles arrhénotoques augmentent en nombre. Des expériences ont été faites à l'obscurité et montrent que, dans des milieux à faible concentra- tion d'oxygène, il y a production d'autant de femelles arrhénotoques que dans des milieux plus riches, en oxygène. L'auteur conclut de ces expériences que, contrairement à l'opinion de Shull, le facteur oxygène n'a aucune influence sur la production de mâles et de femelles arrhénotoques. — R. CORUIER. Lillie (Frank L.). — Sur les jumeaux bisexués chez le bétail, d'après Taudler et Keller. — La vache peut donner des jumeaux : l'un mâle, l'autre femelle, mais celle-ci stérile et sexuellement imparfaite. Le sujet femelle 80 L'ANiNEE BIOLOGIQUE. est le frce-martin des Anglais. Sur ce free-martin L. a publié une note en 1916, où il entreprenait de démontrer, contrairement à l'opinion courante, que le free-martin est une femelle dont la condition intersexuelle serait due à une anastomose embryonnaire précoce des vaisseaux du chorion avec ceux du chorion da sujet mâle, avec inversion consécutive plus ou moins complète des organes internes de la reproduction par l'action des hormones lesticulaires du mâle. Il constate que dans une étude sur le même sujet de Tandler et Kelllr, qu'il ignorait, datant de 1911, ces auteurs ont émis des vues analogues sur certains points. — H. de Varigny. Pézard (A.). — Castration alimentaire chez les coqs soumis au régime carné exclusif. — HoussAV (07) avait montré que des coqs et des poules, soumis à une alimentation strictement Carnivore perdaient peu à peu leur fécondité et ([ue les coqs subissaient une réduction de leurs caractères sexuels secondaires physiques et psychiques (combativité), au point que les coqs entiers cessaient de leur chercher querelle. Mais ces phénomènes ne subissent pas une évolution régulière et à la même génération, parmi les coqs ayant subi le même régime alimentaire, on en trouve de plus ou moins dégradés et d'autres, nullement modifiés. L'auieur, en pesant les testi- cules de coqs ayant été soumis au régime Carnivore, montre que la dégra- dation des caractères sexuels secondaires est toujours corrélative de celle des testicules ; les individus non modifiés ont des testicules de poids normal. Il conclut que la dégradation de ces caractères sexuels secondaires n'est pas un effet direct du régime Carnivore mais un effet indirect de la régression des testicules sous l'influence des toxines résultant de 1 alimentation carnée. [Mais cela n'expliqué pas l'irrégularité des résultats. 11 reste la un facteur à découvrir.] — Yves Delage. Gollins (E. J.). — Ségrégation sexuelle chez les Bryophytes. — Chez les Bryophytes seuls, la phase gamétophytique à n chromo lomes montre une croissance indépendante combinée avec un hiut degré de différenciation morphologique; ce gamétophyte a la double potentialité mâle et femelle, puisqu'il donne naissance à l'archégone et à l'anthéridie; il y a nécessaire- ment une ségrégation des sexes qui se produit dans le tissu haploïde. — L. CUÉNOT. Schuurmans Stekhoven (J. H.). — La Sexualité des Myxosporidies. — Ce mémoire tend à démontrer qu'il n'y a de processus sexuel à aucun moment du cycle évolutif des Myxosporidies. Au moins en est-il ainsi, d'après S., pour la nouvelle espèce Myxobolus swellengrebeli parasite de Rhodeus amarus. S. pense que cette conclusion purement négative peut s'étendre, sinon à tout le groupe, du moins aux espèces voisines des genres Myxobolus et Henneguya. En particulier, S. ne voit aucun processus sexuel au stade des « germes amœboïdes », alors que d'autres auteurs avaient cru voir à ce stade un phénomène d'autogamie : les spores amiboïdes binucléées restent binucléées jusqu'au moment où intervient une plasmodiérèse rame- nant l'amœbule à l'état mononucléé (cas rare) ou encore jusqu'au moment où les deux noyaux se divisent et où la Myxosporidie poursuit son évolution dans l'hôte de rencontre. Au cours de la multiplication des noyaux, quel- ques-uns deviennent les centres de territoires protoplasmiques qui s'indi- vidualisent à l'intérieur du pansporoblaste et s'en détachent pour donner des schizozoïtes. Ceux-ci peuvent se diviser et donner des schizozoïtes « de deuxième ordre ». Au cours de l'évolution ultérieure du pansporoblaste, IX. — LE SEXE ET LES CARACTERES SEXUELS SECONDAIRES. 81 aucune donnée précise qui puisse permettre d'affirmer qu'il y ait conju- gaison à un moment quelconque; parfois de simples apparences rappelant une maturation, ou un dimorphisme de cellules évoquant une anisogamie. A l'intérieur du pansporoblaste il y a finalement deux spores. Chaque spore comprend : un soma sporal, généralement une enveloppe à deux cellules; une capsule polaire à un ou deux noyaux; un germe amœboïde binucléé. A noter que dans quelques cas on rencontre deux nématocy.«tes (capsules polaires), et presque constamment deux noyaux de nématoblaste par spore. S. en conclut que la spore à un seul cnidoblaste dérive très vraisemblable- ment de la spore à deux cnidoblastes, comme cela se rencontre chez d'au- tres espèces de Mi/xabolus et de Henneguya. — Etienne Wolff. Orban (G.). — Rcc/ierc/ies sur ht scxualHr df P/ujco»iyces )iileth'<. — Dans ce champignon les thalles + et — se distinguent par l'inégale rapidité de leur germination, l'intensité de leur croissance et la taille de leurs sporanges. Les pseudophores de Blakeslee caractérisent les mycéliums homothalliques; ils naissent aussi sur les mycéliums hétérothalliques s'ils sont cultivés sur des milieux très osmotiques, mais ils sont limités à la zone de contact. On peut trouver des conditions de culture dans lesquelles la formation des zygospores est arrêtée, tandis que la croissance végétative est accrue. — F. PÉCnOUTRE. Killian (C). — Sur la sexualité de VErgnl de Seigle, le Clavieepx pav- ' purea Tiilasne. — L'auteur décrit à l'origine des périthèces de l'Ergot du Seigle des archicarpes provenant de simples filaments végétatifs ; se divi- sant, ils donnent naissance chacun à deux branches, dont l'une, plus élancée, sert d'anthéridie, l'autre, plus épaisse, d'ascogone. Ces deux bran- ches se fusionnent, les noyaux de l'anthéridie passent dans l'ascogone. La partie supérieure de ce dernier périt ensuite; il n'en reste plus que la base; celle-ci se ramifie, les extrémités binucléées de ses branches se recourbent en crochets ascogènes ; dans les asques se fusionnent les noyaux, dans lesquels l'auteur voit un noyau mâle et un noyau femelle, — F. MuKEAU. / Burger (O. F.). — Sexiialilé des CunniiighameUa. — Dans Cunninghn- mella, il n'existe pas de dimorphisme sexuel. C. echinulata plus et moins et Mitenr T tels qu'ils ont été isolés par Blakeslke sont incapables de former des progamètes ou des gamètes s'ils sont mis en présence de quelqu'une des nombreuses cultures de C. bertlwlleliae. — F. Péchoutre. Kniep (H.). — Recherehes sur le charbon des antlières ([Jstilago riolaeea Pers). (jnilribulion au problème de la sexualité. — Dans la gei'mination des spores de Vl'stilago la promycélium forme deux sortes de sporidies sem- blables extérieurement, mais difFérentes physiologiquement. Les descen- dants d'une sporidie ne copulent pas entre eux. U y a donc là une diffé- rence qui peut être désignée sous le nom de différenciation sexuelle physiologique. Le champignon est isogame au point de vue physiologique. Et comme les spores ne sont pas différenciées et queladifférenciation sexuelle survient après la germination, il en résulte qu'elle se produit très vraisem- blablement au moment de la réduction chromatique. Et il faut admettre que les deux sortes de sporidies contiennent deux gènes différents qui ne se séparent qu'au moment de la réduction. — F. Pécholtre. l'année biologique. 6 82 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Côrrens (C). — Tahleau de mûvtalUè dfs deux itères chez une omhoJb'fère diuïque {Tiinùt glauca). — La relation des sexes, chez Trinia glauca^ ^gu avant l'époque de la floraison, est de I : 1. Le degré de mortalité jusqu'à ce moment est donc à peu près égal pour les Ç 9 et les c/cf- Dès le début de la floraison, les mâles périssent peu à peu à la suite de processus de pourri- ture dans le haut de la racine, la plupart longtemps avant la fin de la florai- son. De rares femelles seulement présentent les mêmes phénomènes. La relation de mortalité est à ce moment et durant toute la floraison de 1 9 sur 19 cfcf. Cette mortalité plus grande des cfcfest sans doute due au fait que leur constitution, par suite de phénomènes inconnus en relation avec les fonctions sexuelles, présente une plus grande sensibilité à l'infection, ce qui, chez les 9 9; n'est réalisé qu'au moment de la maturité des fruits. — Jean Stroiil. Dehorne (L.). — Hermaphrodi thme et scissiparifè. — Après avoir rappelé les cas connus d'hermaphroditisme chez les Polychètes, l'auteur fait remar- quer que cette forme de la sexualité va souvent de pair, chez les Annélides, avec la multiplication par le bourgeonnement. Aux cas connus s'ajoute celui de la Mijrianida pinnigenr. dont L. D. décrit le cycle biologique : cette espèce syllidienne bourgeonne, lorsqu'elle est jeune, des individus mâles, mais elle ne fournit plus que des bourgeons femelles lorsqu'elle est âgée. En outre, le nombre des Polgbostn'ehus produits (mâles) est très grand en regard de celui des Sacconereis (femelles). — Ce fait méritait à coup sûr d'être mis en valeur : ramenant la multiplication spermatogoniale à un simple bourgeonnement, D. montre que ce changement de la sexualité est corrélatif d'une réduction de l'activité métabolique : de même que la multi- plication asexuelle se montre accrue par des conditions nutritives meilleures, de même on voit la multiplication spermatogoniale répondre au degré le plus élevé du métabolisme de l'annélide. Cliez des Rotifères du genre Ilydatma, on voit ainsi la production de mâles correspondre toujours à une reproduction et à une croissance plus grandes. — Y. Delage. Gould (H. N.). — Etudes sur lu se.rualilé chez le mollusque hermaphro- dite Crepidula plana. III. Transmission à travers Veau de mer du stimulus qui provoqiie la formation de mâles. — Les Crepidula se trouvent en colo- nies dans lesquelles un individu central, plus âgé, est une femelle autour de laquelle sont rangés des individus plus jeunes. Ceux-ci sont déve- loppés dans une mesure variable dans le sens mâle et l'on constate que les plus proches de la femelle ont une différenciation mâle plus pous- sée, généralement complète. G. a constaté que jamais un individu isolé ne se développe complètement dans le sens mâle et imaginant alors un ingénieux dispositif expérimental il a pu prouver que cette différenciation ne se parfait que sous l'action d'un stimulus émis par la femelle et qui se transmet dans l'eau de mer jusqu'à une certaine d'stance. — A. Dalcq. Sand(Knud). -— Hermaphrodilisme e.rpérimental. — Confirmation des ré- sultats de Steixach sur la masculinisation des cobayes et des rats femelles par greffe testiculaire ; obtention d'individus hermaplirodites par une greffe simultanée de testicule et d'ovaire sur un animal infantile et castré; des greffes intraovariennes de testicules réussis.sent parfaitement. — J. Arager. Faure (Ch.i. — Xotesurun cas crilermriphrndilisme rudimcntnire chez le coq. — En dépit de ce titre, il n'y a rien ici légitimant le terme d'herma- IX. — LE SEXE ET LES CARACTERES SEXUELS SECONDAIRES. 83 phrodisme. Aucune trace de structure ovarienne n'ayant été constatée, il s'a'nt seulement d'une involution des organes sexuels avec atrophie des éléments séminaux et développement du tissu conjonctif, constituant une sorte de castration pathologique. Corrélativement, l'animal avait un plumage intermédiaire à celui des deux sexes, des ergots peu développés, une voix grêle; il était battu par les coqs, délaissé par les poules et vivait solitaire sans manifester d'instinct sexuel. — Y. Delage. Goldschmidt (Richard). — Intersexualitr et déterminalion du sexe, Xotice préliminaire. — Reprenant et résumant provisoirement ses diverses études sur l'intersexualité, G. constate que tout œuf fécondé contient norma- lement les deux types de facteurs héréditaires mâle et femelle. Ces facteurs seraient des espèces de diastases servant de catalysateurs à des réactions, dont le produit serait les hormones spécifiques de la différenciation sexuelle. Dans le cas d'hétérozygotie Q, tel qu'il se rencontre chez Lymanlria, la diastase 9 est transmise par la mère seule (par hérédité plasmatique ou bien liée au chromosome y). La transmission de la diastase cf se fait selon la formule de répartition du chromosome x. La répartition des deux diastases a donc lieu de telle sorte qu'au début du développement d'un œuf fécondé une quantité q de diastase Ç, toujours la même dans tous le? œufs, se trouve en présence tantôt d'une quantité n, tantôt d'une quantité 2n de diastase cf. q étant > que n, mais •< que \ln, tantôt l'hormone de la dif- férenciation sexuelle Q, tantôt celui de la différenciation cf prend le des- sus. Le mécanisme de la répartition du chromosome ./• selon le schéma de l'hétérozygotie-homozygotie apparaît donc comme une méthode idéale de balaui'ement entre deux réactions à rapidité inégale. Ce qui est décisif, c'est la relation de deux quanta indépendamment de leur quantité absolue. Cette quantité absolue est, en effet, variable selon les races et de là le- phé- nomène de l'intersexualité lorsque on croise certaines de ces races entre elles. — J. Strohl. La "Vauix (R. de). — L'intersexualité chez un crustacé cladocère : Daphne Atkinsoni Baird. — On a décrit sous le nom de gynandromorphisme et d'intersexualité la présence plus ou moins accentuée et plus ou moins diffuse des caractères de l'autre sexe et en particulier, dans le cas présent, des caractères mâles, chez les Daphnies Q. L'étude détaillée de ces phéno- mènes montre plusieurs faits intéressants : l*' Les caractères mâles appa- raissent surtout dans les élevages mal nourris et quand de véritables mâles commencent à y apparaître; 2" ces caractères intermédiaires ne sont pas héréditaires, on ne les rencontre pa^ plus fréquemment chez les descen- dants des intersexués que chez ceux des femelles normales élevées dans les mêmes conditions; 3" ces intersexués restent fécondables par les mâles tant que leurs glandes sont encore normales; 4" on peut observer tous les passages entre les femelles normales et les mâles normaux par l'intermé- diaire des intersexués, et de là résulte cette conclusion, la plus intéressante de tout le travail, que la sexualité n'est pas seulement une chose qualitative, mais aussi quantitative. — Y. Delage et L. Dehorne. Athias. — Effets de la castration sur les mouvements automatiques de l'utérus chez le cobaye. — Le muscle utérin possède, comme tous les autres tissus musculaires, la double fonction contractile décrite par Fano : la fonc- tion clonique et la fonction tonique. La fonction clonique se manifeste sous la forme de contractions automatiques rythmiques plus ou moins ■ 84 L'ANNEE BIOLOGIQUE. amples. La fonction tonique se révèle par des oscillations de tonus et des contractures de durée variable. La castration entraîne des modifications profondes de la motilité de l'utérus, qui consistent en un affaiblissement graduel de l'intensité des contractions automatiques, allant jusqu'à leur dis- parition complète, avec conservation de la fonction tonique qui se montre quelquefois un peu exaltée. Ces modifications doivent être attribuées à la suppression de la sécrétion interne de l'ovaire. Elles ne se montrent pas chez Ie.s femelles sur lesquelles on pratique la greffe ovarienne après la castration. — A. Aknaudet. Parsons (F. G.) et Keene (Mrs L,.). — Différences sexuelles dans le crâne. — Mensurations faites sur des crânes anglais. Lo oràne 9 est de 2 % plus court en proportion de sa largeur que le crâne cf et cette différence n'est pas complètement due au plus grand développe n'ent des sinus fron- taux chez le cf. L'indice facial est le même dans les de iX sexes. Quand la hauteur auriculaire est prise, le crâne est de 2 % plus ba>^ relativement à sa largeur dans la Q que dans le cJ". Le crâne femmiu est plus étroit, au niveau du palais, de 8 mm. environ que le crâ e masculin. L'arc zygo- matique est plus grand de 4 % relativement à la largeur maxima du crâne dans le cf q^^e dans la Q. — F. Cûupin. Dubois (Eug.). — Comparaison du poids du cerveau en fonction du poids du corps entre les deux sexes. — L'auteur a calculé dans ce mémoire le coefficient de céphalisation pour les deux sexes daL.s Tespèce humaine et dans quelques Anthropoïdes et l'a comparé au poids ie?. rou.scles. Dans l'es- pèce humaine, et certainement aussi dans beaucoup cie singes, si ce n'est pas même dans tous, les relations entre le système iriusculaire et le système nerveux ne sont pas les mêmes dans le cf et dans la Ç . La musculature constitue une plus faible partie du poids du corps ch" In Ç que chez le cf (22 % de moins dans l'espèce humaine) ; ce fait pcui «.xpiiquer, en partie, qu'en ce qui concerne le coefficient de céphalisation l'iioinine et la femme se comportent comme deux espèces différentes (Lapicque) eî non pas comme des individus d'une même espèce; il est dû peut-être à la grande durée des soins maternels et aux nécessités de la vie sociale — F. Coupin. Bemmelen (J. F. van). — L'ori(ji)ie androiphu- des cornes et di's liois. — Contrairement à Max Weber et à Tandlek et Grosz. l'aateur pense que les cornes et les bois ont été primitivement des armes de défense des mâles, qui se sont développées ensuite sous une forme plus ou moins réduite et seulement dans quelques espèces chez les femelles (.suivant les règles de la transmission héréditaire unisexuelle). Le résultat a été que les cornes sont maintenant dans ces espèces des armes de défense dans ^s deux sexes. V. B. cite des exemples à l'appui de sa théorie parmi les C^ividés, les Giraf- fldés, les Tragulidés. — F. Coupin. Stieve (H.). — Le rapport entre les cellules interstitielles et la portion (jénérative dans le testicule du Choucas. — Le testicule du Choucas subit au cours de l'année des modifications de volume énormes, 'dlant de celui d'un grain de mil à celui d'une grosse amande. Un matériel abondant, recueilli avec les mensurations et les pesées nécessaires, permet d'établir que la période d'hypertrophie est relativement brève, ne s'étendant que de mars à juin. La courbe des volumes montre alors un clocher marqué, ayant son sommet fin avril. La comparaison entre la partie générative et interstitielle IX. — LE SEXE ET LES CARACTÈRES SEXUELS SECONDAIRES. 85 de ce testicule et ut particulièrement intéressante. Elle a été réalisée l'aide d'une méthode pondérale, par dessin sur papier bristol et découpage des tubes séminaux. On constate ainsi que le volume de rinter.,titielle reste sensiblement constant; formant la plus grande partie du testicule lorsque la spermatogénèse est au repos, elle subit peu à peu une sorte de lamina- tion lorsque les tubes séminaux gonflent et se déroulent à la poussée prin- tanière. S. donne quelques observations sur l'influence de la captivité sur la poussée séminale chez les oiseaux. Le travail se termine par une longue revue critique des recherches concernant la localisation de l'hormone sexuelle et conclut à l'mcenitude du rôle exclusif de l'interstitielle. — A. Dalcq. Cola (Léon J.) et Lippincott ("W. A.)- — Les relations entre le plu- mage et 1(1 condition de l'ovaire chez une poulette de la race Barred Plijmouth Bock. — Chez cette poulette, d'aspect normal à sa naissance, s'est ensuite développé un plumage qui la faisait ressembler à un mâle, plus spéciale- ment à un cliapon. Ce fait était dû à une forte tumeur ovarienne. Une implan- tation de tissu ovarien d'une poulette normale a produit un changement immédiat dans le sens de l'apparition du plumage caractéristique de la femelle. — M. Goldsmith. Kollmann M.). — Inflwnce de Vcrlrait de thyroïde sur certains caractères sexuels secondaires des Tritons. — Les travaux de Gudp:rnatsc[i (12), Brend- GEN (14) et Kaiin (16) ayant montré que l'alimentation thyroïdienne accélère considérablement la métamorphose, l'auteur espérait accélérer, par un traitement analogue, la résorption de la crête et des membranes natatoires constituant la parure de noce. C'est le contraire qui a eu lieu, et l'auteur ne s'explique pas cette différence. Il opérait par injection d'un extrait com- mercial de thyroïde de mouton. L'extrait de thyroïde de grenouille s'est montré inefficace. L'auteur tend à attribuer cet insuccès à des différences saisonnières. — Y Delage. Cre\¥- (F. A. E.). — Dimorphisme sexuel dans la rigidité cadavérique chez Bana temporaria. — Sur des grenouilles tuées par du chloroforme, on peut reconnaître les sexes d'après l'aspect très différent des cadavres, les Q ont une allure normale, tandis que les cfont les pattes antérieures ramenées sur la poitrine et presque croisées, très fortement contractées, ainsi que les doigts, la paume étant dirigée du côté du corps. Ce phénomène s'explique par le plus gran l d veloppement chez le cf de trois muscles qui jouent un rôle capital au moment de la saison des amours, ce sont : le rectus abio- minalis, le flcxor cariji''radiaiis, Vabdaclor indicis longus. Lorsque le pre mierest contradé, il rapproche les bras, les ramenant sur la poitrine et en même temps les to.rne en dedans, le second sert à fléchir l'avant-bras et à le presser le long de la poitrine, le troisième ramène le 2^' doigt vers le reste de la main; tous ces actes servent à maintenir fortement la 9 pendant l'acte sexuel. — F. Coupin. Kalin (R, H.). — Un nouveau carartère sexuel chez les Grenouilles, sa. Inise anatomique et .'^a signification biologique. — 11 s'agit du développement, 1.) [ÛO Mendes Corréa (A. A.). — Sur les proportions des membres chez le fœliis. (Rev. anthropologique, 1919, 218-224.) [91 Danforth (C. H.). — Les relations de développement de hrachi/dae- tylie chez la volaille domestique. — Un complexe liériklitaire chez la volaille domestique. — 11 est montré dans ce travail que la ptîlopo- die, c'est-à-dire l'emplumement des tarses, est sujette à de bien plus amples variations qu'on ne croyait. On trouve toute une série d'intermé- diaires entre la bande d'écaillés lisses ornant la partie latérale des tarses et le dessus du quatrième orteil et la transformation de ces écailles enplumes. En outre, l'observation montre que la ptilodactylie marche de concert avec la syndaclylie et la brachydactylie. D'où cette conclusion que les trois caractères dépendent de la variation d'un même gène. Le fait que ces trois caractères se trouvent également associés chez le pigeon vient a l'appui de ce te manière devoir, car il serait bien singulier de voir trois variations indépendanies rester associées dans des formes si ditlérentes. Ceux qui tiennent à faire jouer un rôle aux hormones peuvent admettre que l'action du facteur se traduit par une sensibilisation de certains organes aux hormone.s. Pour expliquer la dissociation éventuelle destrois caractères, on peut admet- tre que lorsque la mutation du gène est précoce (9e jour), elle apporte à la fois la grandeur des os, leur soudure et les écailles ; plus tard, un des carac- tères étant déjà formé, les deux autres seulement sont sensibles à son action; plus tard encore, seules les écailles peuvent être encore influencées. Com- paraison avec les facteurs A et Bde Punnett et BAiLb.> . —Y. Delage. Klatt (Berthold). — .1 propos de la méthode des recherches métriques comparatives, 7Wlamment celle se rapportant au poids du cœur. — Reprenant la question du poids relatif de certains organes internes chez les oiseaux et chez les mammifères, Kl. constate que la masse du cœur varie beaucoup plus que celle du cerveau. Le poids relatif du cœur serait plutôt un moyen d'exprimer en chiffres les particularités biologiques et individuelles d'un XI. - LA CURRfclLATION. 91 animal, tandis que la comparaison des poids relatifs du cerveau permettrait des suppositions sur les relations taxonomiques et généalogiques d'une espèce. — J. Stroiil. Mendes Corréa (A. A.). — Si(r les proportions des membres chez le fœtus. — L'étude des rapports des différents segmenls des membres est seule valable, et non pas celle des dimensions absolues des membres ou de leurs segments, étant données les variations individuelles. Les indices radio-liuméral et tibio-fémoral sont plus élevés chez le lœtus que chez l'adulte, mais lelirs variations ne sont pas régulières relalivement à l'âge du fœtus. Les indices Imméro-fémoral, intermembral et claviculo-huméral subissent des variations plus régulières, ils passent pendant une certaine période par des valeurs qu'on trouve chez les Anthropoïdes adultes; la condition humaine est atteinte à la naissance pour l'indice intermembral, peu après pour l'indice huméro-fémoral, au bout de quelques années seu- lement pour l'indice claviculo-huméral. — F. Coupin. CHAPITRE XII La mort. Berenberg-Gossler (H. von). — Bas Problem des Todes. (Anat. Anz., LU. 97-115.) [92 Levi (G.). — La vita degli elementi isolati daW organismo. (Scientia, XXV. n» 1, 20-32.) [93 Metalnikov (S.). — L'immorlaUté des organismes unicellulaires. (Ann. Inst. Pasteur, XXXIII. 817-835.) [92 Young (R. T.). — Associalion nf Somalie and germ relis in Cestods. (Biol. Bul., XXXVI, 312-344, 1 fig.) [93 Berenberg-Gossler iH. von). — Le jtrohlème de fa mort. — Dans ce fragment d'une œuvre posthume et inachevée, B. se déclare adversaire de la théorie de la mort due à Weismann. Tout d'abord la distinction tranchée, et nécessaire à cette théorie, entre le soma et le germen, lui paraît réfutée par toute l'expérience de ces dernières années, qui décide en faveur de l'ép genèse. Il n'admet pas non plus que la mort soit, en quelque sorte, un sacrifice adaptatif de l'individu à la prospérité de l'espèce. Si le soma est mortel chez les Métazoaires, c'est, d'après B.. que les cellules n'en travail- lent plus chacune pour elle-même, mais que leur métabolisme est dévié au profit du reste de l'organisme. De cette déviation résultent la perte plus ou moins rapide du pouvoir de se multiplier, et par suite la moit, car la vie éternelle d'une cellule est impossible sans multiplication. Les cellules ne peuvent échapper à la mort qu'en se rendant fonctionnellement autonomes, s'il en est temps encore, en se dédifférenciant : c'est ainsi qu'elles peuvent revenir à l'état de cellules sexuelles, et acquérir l'immortalité du germen. — M. Prenant. Metalnikov (S.). — L'immorlaUté des organismes unieellulaires. — L'au- teur a cultivé le Paramaecium caudatiim pendant plusieurs années de façon à éviter la conjugaison. Dans un milieu approprié, les paramécies se mul- tiplient à l'infini; au bout de 3.000 générations, elles ne présentent aucune dégénération sénile et continuent à se multiplier normalement. Leur vitesse de reproduction se trouve même un peu augmentée, comparativement à celle des infusoires de la culture initiale. De ces observations, il ressort que la conjugaison est un processus vital dont la cellule peut se passer XII. — LA MORT. 93 facilement, et qu'elle ne joue pas un rôle dans le rajeunissement. Ces résultats concordent avec ceux qu'ont obtenus Enriquès et Woodruf; l'in- succès de Maupas, de Calkins et d'autres, s'explique par le fait que les conditions de la culture n'étaient pas satisfaisantes. L'auteur en est arrivé à conclure que les infusoires, ou que la cellule en général, est immortelle et qu'elle possède la faculté de reproduction illimitée et de miUtiplication infinie. — V. Chorine. Levi (G.). — La vie des éléments isolés de l'organisme. — Après avoir rappelé les principaux résultats des cultures de tissu, surtout ceux obtenus par Harrison sur le tissu nerveux et ceux de Carre i- sur le cœur, G. L. insiste sur leur importance au point de vue de la biologie générale. Sa première conclusion est qu'il faut distinguer nettement la régénération et la culture des tissus : dans celle-là l'organe reformé est identique à l'organe détruit, dans celle-ci ni la forme, ni la structure ne sont conservées, bien que les cellules aient toujours leurs caractères morphologiques, spécifiques et fonctionnels. Un deuxième point mis en lumière est l'inépuisable énergie de croissance des cellules développées hors de l'organisme : par transplan- tation on peut obtenir de très longues séries de générations cellulaires; les cellules animales possèdent à l'état potentiel la même facilité de proliféra- tion illimitée qui caractérise les sommets végétatifs des plantes et les éléments des tumeurs malignes. Dans une dernière conclusion l'auteur indique que la clilture des tissus lui semble fournir .une démonstration de la doctrine cellulaire : l'individualité morphologique des cellules peut par- fois s'effacer provisoirement dans le syncitium au point qu'il se produit entre les cellules divers échanges de substances, mais cependant chaque noyau exerce une influence régulatrice sur une zone de protoplasme d'une grandeur assez constante, zone qui possède la faculté de reprendre son individualité en se séparant de la colonie avec son noyau. La méthode des cultures pourra avoir une influence décisive sur l'avenir des études ayant pour objet la s'ructure des cellules et des tissus. — F. Coupin. Young (R. T.). — Cellules somatiques et cellules germinales chez les Ces- Iodes. — Les tissus différenciés des Cestodes proviennent tous, sans distinc- tion de la lignée germinative et de la lignée somatique, du parenchyme, d'abord de la larve, ensuite de l'adulte. Y. a constaté la présence, dans le testicule en voie de développement, de cellules à flamme vibratile, différen- ciées et sans aucun rapport avec le reste du système excréteur. Il suppose que, d'un ensemble homogène de cellules originelles, certaines, plus sen- sibles aux actions des excrétas, sont devenues cellules vibratiles, tandis que les autres ont poursuivi leur évolution vers les cellules génitales. C'est là, (lit Y., un argument contre la théorie de Roux-Weismann et en faveur de celle de Driesch. — M. Goldsmith. CHAPITRE XIII Mori>holos,îe générale et cJiîinie bioîoii,i Ken., XVI II, 1-7.) [1.2 Boiitan (Louis). — Sur la rotalion de la région anale et du tortillon de la foquille larvaire chez les Gastéropodes. (G. R. Ac. Se, CLXIX, 995.) [10(_l Bouvier (E.-L.). — iiôlc du calcium dans la minéralisation des cellules excrétrices cliez les Phasmides. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 318.) [114 Carnot (P.) et Gérard (P.). — Action des injections intraveineuses d'aréase. (C. R. Soc Biol., LXXXII, 391-39(3.) [116 a) Child (C. M.). — Démonstration of the axial gradients hy means of potassium permanganate. (Biol. Bull., XXXVI, 133-147.) [104 h) The axial gradients in Jlydrozoa. II. Susceplibilily in relation to physiological axes, régions of cohntj and stages of development in certain hydroids. (Biol. BulL, XXXVIl, 101-125.) [104 c) A comparative study of carbon dioxide production during starva- fion in Planaria. (American Journ. of Physiol., XLVIII, 231-257, mars.) [Voir ch. XIV Child (C. M.) and Hyman (L. H.). — The axial gradients in Ilydrozoa. (Biol. Bull., XXXVI, 183-223, 81 fjg.) [104 Colin (M. H.). — L'imiline chez les végétaiix.' Genèse et transformations. (Rev. géa. bot., XXXI, 75-80, 179-195, 229-250, 277-286.) [124 Cornée (E.). — liltulc spectrographique des cendres des plantes marines. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 513.) [123 Delezenne (C.) et Moral (H.). — Action calaly tique des venins de ser- pents sur les acides nucléiques. (G. R. Ac. Se, CLXVIII, 244.) [116 a-h) Dhéré (Ch.). — llechtrches sur Vhémocyanine. (Journ. Phys. path. gén., XVIll, 221-243 et 50.3-52G.) * [113 Bheré ('Ch.) et Burdel (A.). — Recherches sur Vhémocyanine. (Journ. Phys. Patii. Gea., X\ III, 685-701.) [113 Drumtnond ( J. C). — Besearches on the fat soluble accessory substance. I. Observations upon ils nature and properties. (Bioch. Journ., XIIÏ, 81-94). //. Observation on the rôle in nutrition and influence on fat metabnlism. ilbid., 95-102.) [118 Dnfrenoy (Jean). — La dégénérescence pectique. (C R. Soc. Biol., LXXXII, 39-40.) [123 Ewald (A.). — Beitrdqe zur Kenntnis des CoUayens. I. (Zeitschr. Phy- sicol. Chem.,CV, 115-134; II, Ibid., 135-157.) [122 Falta (W.) und Richter-Quittner (M.). — Ueber die Verteilung des Zucfiers, der Chloridc und aer Ih'stsiickstoffkorper auf Plasma und Kôr- perchen im strômenden Blute. (Bioch. Zeitschr., C, 148-190.) [112 Fisher (E. A.). — Contribution to the study of the vegetable proteases. I. Iniroductory. (Bioch. Journ., 124-134.) [117 Plohr (A. L.\ — L'influence de la saponine sur l'action des lipases. (Arch. Néerlandaises de Physiologie, 182-189.) [116 96 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Freund (J.). — Ueber deri Einfluss de?' Temperatur auf Cytozym (Throm- bokinase') liisungen. {Eioch. Zeitschv., XCIV, 268-276.) ' [116 Fritsch (R.). — Findet sich Selen im pflaiizlichen und tierischen Orgn- nismus? {Zeitsch. PliysioL Chem., CIV, 59-64.) [Dans 35 expériences portant sur l'épinard, les légiimineuses, le trèfle, la pomme de terre, les os, les résultats ont été négatifs. — J. Arager Gonnermann (M.). — Die quantitative Ausscheidung der Kiesehaure durch den menschlichen ITarn. (Bioch. Zeitschr., XCIV. 163-173 ) [L'nrine normale contient de l'acide silicique; son élimination a été expérimentalement augmentée par ingestion de « Glashâger Mineralwasser ». — J, Arager Gravis (A). — Connexions anaiomiques de la tige et de la racine. (Bull. Cl. Se. Acad. Roy. Belg., V 4, 227-236.) [103 Gûnther (Hans). — Das Schraubungsprinzip in der Natur. (Biolog. Cen- tralbl., IXL, 513-526.) [100 Hackli (Ingo "W. D.). — Bioelements; ihe chemical éléments ofliving matler. (Journ. of Gêner. Physiol., 1, 29.) [110 Harvey (E. Newton). — The relation betirefn the oxi/gen concentration and rate of réduction of methglene blue by milk. (Journ. of Gêner. Physiol., I, NM, 415.) ' [121 Henderson (L. J.), Cohn (Ed^vin J.), Cathcart (P. H.). AVachman (J. D.) and Fenn ("W. O.i. — A study of the action of acid and alkali on gluten. (Journ. Gen. Physiol., I, 459-472.) [Con- clusion en faveur d'une action chimique et non physique. — M. Goldsmith a) Herzfeld (E.) und Klinger (R.). — Chemische Studien zur Physiologie und Pathologie. VI. Zur Biochemie der Oxydationen (Zellatmung, Oxyda- tions fermente ■ zur Théorie der Xarkose). (Bioch. Zeitschr., XCllI, 324-352.) [110 b) VII. Die Muskelcontraktion. (Ibid., XCIV, 1-44.) [110 c) — VIII. Zur Frage der Jodbildung in der Schilddriise. (Ibid., XCVI, 260 268.) [110 d) Studien zur Chemie der Eiweissknrper. Ueber den artspe- zifischen Bau des Eiweisses. (Ibid., XCIX, 204-218.) [110 e) Zur Chemie der Blutfarbstoffes. (Ibid., C, 64-80.) [111 a) Hirschberg (E.) und "Winterstein (H.). — Ueber dem Umsatz von Fetl- substanzen in der nervosen Zentralorganen. (Zeitsch. Physiol. Chem., CV, 1-19.) ■ [119 b) — — Fettsparende Subslanzen im Stoffwechsel der nêrvôsen Zentralor- gane. (Ibid., CVIII, 21-23.) [Les acides aminés, les phosphatides et les cérébrosides produisent une épargne des graisses, comme le sucre; mais elle est moindre que celle des substances azotées. — J. Abager Hoagland (D. R.). — Relation of nutrient solution ta composition and reac- tion ofcell sap ofCarley. (Bot. Gaz., LXVIII, 297-304.) [124 Hoeck (W.) und AVaecker (L.). — Ueber die Beziehungen des Choleslerins zum inlermedidren Fettsto/fivechsel. (Bioch. Zeitschr., C, 84-99.) [119 Huber-Pestalozzi (G.). — Morphologie und Entwicklungsgeschichte von Glœotii'nium leitlesbergerianum Handgirg. (Zeitsch. f. Bot., XI, 401-475, 9 pi., 1 fig ) [Etude consciencieuse traitant surtout de la forme des colonies (cénobes.) de cette protococcacée. ~ H. Spinner XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 97 Hubbs (C. L.). — .1 comparative sludy of the hones /onning thc opercular séries of Fis'ies. (Jjurn. of Morphol.," XXXIII, 60-71.) [103 Huebner ^W. ) und Rona (P.). — Ueber den Kalkgehalt des Blutes bei Kalk- behandelten Katzen (Bioch. Zeitschr., XCIII, 187-225.) [114 Jorissen (A.). — Recherches sur la cijanogenèse. Une réaction de l'acide ci- trique. (Bull. Cl. Se. A3ad. roy. Belgique, .V 9, 731-737.) [122 Kaiser CL.). — Les lignes d'équilibre de K, Rb et Cs avec U. (Arch. Néerlan- daises de Physiologie, 580-593.) [114 Kertess (E.i. — Zur Frage des Entstehungsortes und der Entstehunysart der Acetonkôrper. (Zeitschr.^ Pliysiol. Chem., CVI, 258-270.) [120' Lasch ("W. ). — Zur Kenntnis der Oxydai ionsvorgànge im menschlichen 0?'(7rtn«sm»s. (Bioch. Zeitschr., XCVII, 1-21.) [L'oxydation des thiosulfa- tes s'effectue de la façon décrite par Tauber pour le phénol. — J. Arager Le Damany (P.). — Droitiers et gauchers. (Bull. Soc. d'Anthr. de Paris, X^ 7« série, 57-80.) [101 Le Fèvre de Arric. — Action des colloïdes métalliques sur la toxine diphté- rique. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 1144.) [122 a) Loeb (J.i. — Amphoteric Colloïds. I. Chemical influence ofthe hydrogen ion concentration. (Journ. of Gen. Pliysiol., I, 39-00, 5 fig.) [105 b) — — Amphoteric colloïde. II. Volumetric analysis of ion prolein com- pound ; the significance of the isoelectric point for the purification of ampho- teric colloïds. (Ibid., 237-54, 8 fig.) [10& c) Amphoteric colloïds. III. Chemical basis of the influence of acid upon the physical properties ofgelatin. (Ibid., N° 3, 363.) [108 d) — — Amphoteric colloïds. IV. The influence of the valency of cations upon the physical properties ofgelatin. (Ibid., N° 4, 483 ) [108 e) — — Amphoteric colloïds. V. The influence of the valency of unions upon the physical properties ofgelatin. (Ibid., N° 5,559-580.) [109 Malaquin (A. ). — Assimilation de métamères. Etude de métamérie chez- les An- nélides des genres Filograna et Salmacina. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 433.) [103 Marinesco (G.). — Etudes histologiques sur les oxydases et les peroxqdases. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 258-263, 2 fig.) [Par une méthode qu'il décrit, l'auteur décèle des peroxydases dans le tissu nerveux central et aussi dans les muscles et le rein, mais dans ces derniers organes la réaction n'est que partielle. — Y. Delage Mirande (M.). — Sur la formation cytologique de l'amidon et de l'huile dans l'oogone des Chara. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 528.; [119 Neuberg (Carl.). — Die Vorfilhrung der Acetaldehydstufe bei der alkoholi- schen Garung in Vorlesungversuch. (Zeilsch. f. Bot., XI, 180-186.) [117 Onslow (M. W.). — Oxydising enzymes. I. The nature of the « peroxyde » naturally associated wilh certain direct oxydising Systems in plants. (Bioch. Journ., XIII, 1-9.) [115 Ostwald ("W.). — Physikalisch-chemische Bemerkungen zu Neubergs Gâ- rungstheorie. (Bioch. Zeilsch., C, 279-288.) [Article de discussion. — J. Aragei l'année BIOLOGIQUE. 7 y'^Çv VJ" '-" 1 / >-v 98 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Pantel (J.). — Le calcium dans la physiologie normale des Phasmides {Ins. orth.) : œuf el larve éclosante. (C. R. Ac. Se, CLXMII, 127.) [114 A) Le calcium forme de réserve chez la femelle des Phasmides. Les formes d'élimination dans les deux sexes. (Ibid., 241.) [114 Parhon (M.). — Sur la teneur en calcium et en mar/nésium du sang total, frais et desséché, dans l'épilcpsie^ la manie et la mélanchoiie. (C R. Soc. Biol., LXXXII, 1182-1186.) [114 Patschovsky (Norbert). — Ueber eine Moglichkeit des ausscrnormalen Ent- stehens von pflanzlichem Kahiumo.ralat. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 481- 489.) [123 Philippi (E.). — Zur Kenntnis des Hâmocyanine. (Zeitschr. Physiol. Chem., Cl V, 88-94.) " [112 Pillât (A.). — t'eber einige Versuche Brom in normalen menschlichen Orga- nen nachzwveisen. (Zeitschr. Physiol. Chem., CVIII, 159-104.) [Chez des individus morts dan.s des circonstances variées, la recher- che du brome a donné des résultats négatifs. La présence de brome dans l'urine signalée par certains auteurs demande confirmation. — J. Arager Pincussohn (L.K — Ueber die Bildung der Oxalsaure im Tierkôrper. (Bioch. Zeitschr., XCIX, 270-29»).) [120 Pringsheim (H.) und Merkatz (A. M.). — Fermentversuche an Zelluloseab- bauprodukten. (Zeitschr. Physiol. Chem., CV, 173-178.) [115 Rewald (B.). — Der Cholesteringehalt normaler und pathologischer mensch- licher Organe. (Bioch. Zeitschr.. XCIX, 253-260.) [120 Rohmann (F.). — Ueber die Bildung des Milchzuckers in der MilcJidriïse. (Bioch. Zeitschr.. XCllI, 237-254.) [116 Rona(P.) und Huebner ("W.). — Ueber den Kalkgehalt einiger Katzenorgane. (Bioch. Zeitschr.. XClll, 353-363.) [La teneur en Ca dans le poumon varie entre 17-35, dans le cerveau entre 11-24, dans le colon de 25-33 mg. de CaO pour 100 gr. de substance fraîche. Les injec- tions intraveineuses de calcium n'ont eu aucune influence. — J. Arager Schmidt (W. J.). — Sind die Muskelzellen in den perforierenden Bilndeln der Haut bei Bana eklodermaler Ursprang? (Anat. Anz., LU, 115-129.) [105 Schœllhorn (Kurt). — Sur la fermentation de quelques levures des nectars des plantes d'hiver. (Bull, de la Soc. bot. de Genève, XI, 29 fig.) [117 Schrœder (H.). — Der Chemismns der Kohlensàureassimilation im Lichte neuer Arbeiten. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXVl, 9-27.) [118 Sieburg (E.) und Mordhorst (G.). — Ueber die Verbreitung von Fermen- ten im lierischen Organismus, die Gerbsàure und vervandte Stoffe spalten. (Bioch. Zeitschr., C,' 204-229.) [116 Spek (J.). — Beitràge zur Kenntnis der chemischen Zusammensetzung und Entwicklunq der Badula der Gastropoden. (Zeitscb. f. wiss. Zool., CXVill, 313-363, 2 pi.) [121 a) Stepp ("W.). — Beitràge zur Kenntnis der reduzierenden Substanzen des Blutes. Vergleichende Bestimmungen des « Blutzuckers » durch Ueduklion, Polarisation und Gàrung bei einigen Fâllen von Diabètes und Néphrites. (Zeitschr. Physiol. Chem., CVII. 29-44.) [112 XIII. — MORPHOLOGIE GEXERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 99 è) Stepp ("W.). — L'eber dus Vorkommen von Glukurosàuren im mensch- Uchcn Blute. (Ibid.. '264-?66.) [Constatations positives dans les cas normaux et pathologiques (diabète, néphrites...). — J. Arager Straub (H.) und Meier (K.)- — Blutgassanalyaen . III. Die Chhrionenper- meabilitàt menschlicher Eri/throcylen. (Bioch. Zeitschr.,, XCVIII, 205-228.) IV. Der Einfluss der Alkalikationen aiif Hâmoglobin und ZeUmembran. (Bioch. Zeitschr.. XCVIII, 228-255 ) [III Toldt (K.l. — Xeuere Arbciten iiber dus Integument des Flusspfcrdes. (Biol. Centralbl., XLI, 345-351.) [Recherches micros- copiques et macroscopiques sur l'enveloppe tégumentaire de deux nou- veau-nés d'hippopotame provenant de la ménagerie de Schoenbrunn (lè- vres, fourreau de la verge, appareil mammaire, cordon ombilical, sabots, épaisseur de la peau, poils, glandes sudoripares sécrétant un produit mu- queux rougeàtre parfois comparé à une « sueur de sang »). — J. Strohl Tunmann (O.). — L'eber die Alkaloide bei Verivundungen der Pflanzen. (Bioch. Zeitschr., XC\', 164-1G9.) [L'excitation par blessure n'a pas d'influence sur la formation des alcaloïdes. — J. Arager Valentin (F.). — Ueber die feltdhnlichen Suhstanzen im Glaskôrper des Pferde- Auges. (Zeitsch. Physiol. Chem., CV, 33-56.) [Une graii-se neutre, un éther de la cholestérine. une chôlestérine li- bre et un phosphatide contenant de la choline. Certains troubles oculaires (cataracte) sont de même nature que les calculs biliaires. — J. Arager 'Weiss (M.). — l'eber das Fehlen der Bromreaklion auf Tryptophan bei tryp- (isch verdauten Leucocyten. (Bioch. Zeitschr., XCVIII, 117-119.) [A la synthèse des leucocytes participe non pas le tryptophane lui-même, mais un dérivé de celui-ci. — J. Ar.ager Went (F. A. F. Cl- — On the course of the formation of diastase by As- pergillus niger. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 479-494, 3 fig.) [115 "Wijhe (J. "W. Van!. — On the anatomy of the larva of Amphioxus lanceo- latus and ihe explanation of its asymmetry. (Proceed. Acad. Amsterdam. XXI, 1013-1024.) [100 "Winterstein (E.). — Ueber das Vorkommen von Jod in Pflanzen. (Zeitsch. Physiol. Chem., CIV, 54-58.) [On constate la présence de 0,04-0,02 mg. d'iode. Parmi 38 Phanérogames, l'iode a été trouvé dans le navet, la pomme de terre, la racine de céleri, la laitue, la carotte, dans la proportion de quelques millièmes pour cent. — J. Arager «) "Wohlgemuth (J.). — Ueber neue Theoriender Diastasenbildungund Dias- tasenwirkung . (Bioch. Zeitschr., XCIV, 213-224.) [115 b) — ^- Ueber den vermeintlichen Abbau der Stdrke durch Formaldehi/d. (Bioch. Zeitschr;, XCIX, 316-319.) [Nouveaux arguments contre l'action diastasique du formol. — J. Arager 'Woker (G.). — Zur Théorie der Diastaseujirkung. (Bioch. Zeitschr., XCIX, 307-315.) ' [115 "Wollman (E.). — B. coli comme iniicateur de la protéolyse. (C. R. Soc. Biol., LXXXIl, 1263.) [117 "Wyeth (F. Y. S.). — Fhe e/fecis of acids, alkalies and sugars on the growth and indo le formation of Bacillus coli. (Bioch. Journ.. XllI. 10-24.) [122 100 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ziegenspeck (Hermann). — Amyloid in jngendlichen Pflanzenorganen aU vermntliches Zwischenprodukt bel der Bildung von Wandkohlenhydraten.. (Ber. d. deutsch.bot. Ges.. XXXVII, 273-278.) [Communication préliminaire sur quehiues amyloïdes. — H. Spinner- a) Zunz (E.)- — Sur la teneur en iode du corps thyroïde chez l'homme. (G. R. Soc. BioL, LXXXII, 894-895.) [120 h) Sur la teneur en azote et en résidu sec du thymus et du corps thyroïde chez l'homme et sur les rapports pondéraxix entre ces deux organes. (G. R. Soc. BioL, LXXXII, 1080-1082.) [120 Zwaardemaker (H.) and Hoge-wind (F.). — On Ihe spontaneous transfor- mation to a colloidal state of solutions of odorous substances by exposure to ultra-violet light. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 1.31-138.) [121 1° Morphologie. a) Symétrie. Gûnther (Hans). — Le principe de la torsion dans la nature. — Aperçu- r les phénomènes de dextrorsité et de sinistrorsité dans le règne minéral, végétal et animal. II doit y avoir, selon l'auteur, dans la matière vivante quelque substratum matériel, le strophoplaste, déterminant la torsion et dont les molécules sont peut-être groupées en forme d'hélice. — J. Strohl. Boutan (Louis). — Sur la rotation de la région anale et du tortillon de la coquille larvaire chez les Gastéropodes. — L'auteur donne une nouvelle interprétation de l'asymétrie des Gastéropodes. L'anus primitivement terminal, ayant été reporté à la face ventrale par le phénomène bien connu de la flexion ventrale, intervient un phénomène de torsion autour de l'axe longitudinal du corps qui le transporte soit sur le côté droit, soit sur la ligne médio-dorsale, faisant apparaître, dans ce dernier cas, une symétrie secon- daire (/)o?ns). Il en est ainsi parce que la région abdominale du corps a, seule, pris part à la torsion; chez un grand nombre de Gastéropodes, la région collaire, intermédiaire à la région céphalo-pédieuse, qui ne se tord jamais et à l'abdominale qui se tord toujours, se tord également (Proso- branches et certains Opisthobranches). faisait apparaître une dissymétrie à laquelle aucune symétrie secondaire ne peut se substituer. Quant à la détorsion, généralement admise, elle n'existe pas, les prétendus « détordus » étant ceux chez lesquels la région collaire ne s'est pas tordue. Ces consta- tations nouvelles ramènent à une grande simplicité cette question confuse et controversée. — Yves Delage et Lucienne Dehorne. "Wijhe (J. "W. Van). — Sur l'anatomie de la larve de l'Amphioxus lanceo- lalus et l'explication de son asymétrie. — Par l'étude du nerf vague l'auteur montre que non seulement l'intestin antérieur (prosenteron), mais aussi l'in- testin moyen (mesenteron) appartient originellement à la région de la tête et s'il en est de même, comme on peut le penser, chez les Craniota, il n'est- pas étonnant que l'intestin moyen soit innervé par un nerf crânien ; Tintes- 1 XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. KU tin céphalique ne doit donc plus, comme c'est le cas maintenant, être syno- nyme d'intestin antérieur, mais correspondre aussi à l'intestin moyen. — F. Coupi.N. Le Damany (P.). — Droitiers et gauchers. — Nous naissons avec une prédisposition à être droitier ou gaucher, et cela dépend d'une supérioriu' anatomique et physiologique congénitale et non pas de la supériorité d'un hémisphère cérébral. Il faut chercher de quel côté sont les muscles les plus gros et les pUis i obéissants » chez l'adulte et le nouveau-né. Dans un pre- mier chapitre l'auteur traite des asymétries anatomiques ; elles sont la règle chez les adultes pour les membres, mais elles n'existent pas chez le nouveau-né. Dans les asymétries fonctionnelles, qui font l'objet du second chapitre, on doit distinguer la force et l'adresse (précision et rapidité) ; en général ces deux caractères sont plus élevés dans le membre le plus gros; ils peuvent être modifiés par l'éducation, surtout pendant la première enfance; comme les différences anatomiques, ils n'existent pas chez le nouveau-né; si on observe, en effet, celui-ci et les enfants de quelques mois on voit qu'ils sont ambidextres. A ce point de vue les obligations sociuie.s continuent et complètent l'influence de l'éducaiion familiale. 11 existe, enfin, des asymétries d'attitude qui sont examinées dans le dernier chapitre, ce sont, par exemple, le croisement des membres supérieurs et des membres inférieurs. Voici quelques moyennes relatives à ces asymétries. Sur 100 droi- tiers 48 croisent leurs bras en position droite (l'avant-bras droit vient recouvrir l'avant-bras gauche), 49 en position gauche, 3 sont indifférents; sur 100 gauchers, 47 croisent leurs bras en position droite, 51 en position gauclie et 2 sont indifférents. Pour le membre inférieur ; sur 100 individus droitiers des pieds, 48 croisent leurs jambes à l'orientale, en position droite, 43 en position gauche, 9 sont indifférents; sur 100 gauchers des pieds 42 croisent leurs jambes en position droite, 49 en position gauche, 0 sont indifférents ; ces données sont intéressantes, car dans ces cas l'éducation n'intervenant pas, les postures adoptées sont plus instinctives que celles prises, par 3xen>ple, pour l'écriture. — F. Coupin. a) Abderhalden (E.). — Remarques au sujet de rasi/métrie morphologique et fonctionnelle du corps humain. —Le nombre de personnes qui choisissent entre deux escaliers celui de droite est remarquablement supérieur à celui qui monte l'escalier de gauche ; parmi ces derniers, plusieurs étaient gauchers. On a pu faire d'autres remarques concernant l'indifférence du sexe, la formation d'habitudes aux moments d'affluence, la façon de se servir de la rampe, etc.. — J. Arager. pj Ilomologies. Baudouin (Marcel). — Le jtéronv du nouveau-né à la Pierre polie et conséquences en anatomie philosophique. — Le péroné d'un enfant d'environ un an et demi, datant do cette époque reculée, se montre incurvé en sens contraire du tibia, c'est à-dire dans le même sens que le radius, et affirme par là son homologie avec ce dernier os; tandis que le cubitus correspond au tibia et l'olécràne avec la rotule. Ainsi, conformément à l'opinion de Jullien, on doit renoncer à la théorie de l'inversion du cubitus et admettre que le premier métatarsien correspond non pas au premier métacarpien du pouce de la main, mais à celui du petit doigt, et ainsi la main représente un pied retourné. « 11 résulte de là, que ce qu'on appelle la « cannelure » 102 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des péronés néolithiques qu'on peut désigner sous le nom de solénie, n'est qu'une conformation acquise à l'âge adulte, due à des actions musculaires spéciales, en rapport avec la marche particulière des préhistoriques, cela dès le Paléolitique. Cette marche, intermédiaire entre celle des quadru- pèdes, des anthropoïdes et des hommes actuels, s'est d'ailleurs très modifiée de nos jours, puisque les péronés actuels ont très rarement (et au demeu- rant au titre atavique) de telles cannelures. — Yves Delage et Lucienne Dehorne. a) Allis (E. P.). —Les lèvres, et les orifices nasaux chez les Gnathostomes, — Il existe, chez les Vertébrés, trois types de lèvres : primaires, secon- daires et tertiaires. Les lèvres primaires, immédiatement aborales par rapport à l'arc quadrato-mandibulaire, sont fonctionnelles chez les Cyclos- tomes, et dans la partie médiane de la fente buccale des i^ lagiostomes, et probablement des Chondrostéens; elles sont toujours ovales par rapport aux orifices nasaux. Les lèvres secondaires sont formées par un pli de la peau, qui part de l'angle de la bouche, mais finit par s'unir à celui du côté opposé; elles sont aborales par rapport aux lèvres primaires, et la portion de peau intermédiaire s'incorpore à la cavité buccale; ces lèvres sont fonctionnelles sur les côtés de la fente buccale chez les Plagiostomes, et dans toute son étendue chez les Téléostomes et les Tétrapodes; elles sont immédiatement aborales par rapport à l'arc maxillodentaire, et la lèvre supérieure est ovale par rapport aux orifices nasaux, ou située entre eux. Les lèvres tertiaires, aborales par rapport aux secondaires et aux orifices nasaux, ne se trouvent que chez les Dipneustes. Quand la lèvre supérieure secondaire rencontre l'orifice bucco-nasal, elle s'interrompt partiellement et forme un sillon. — M. Prenant. //) Allis (E. P.). —Le myodome et la chambre trit/émino- faciale des Pois- sons, et les cavités cori'espo)ida)ttes des yertêbrés supérieurs. — A l'état fonctionnel, un myodome (ou canal des muscles oculaires) n'existe que ch z certains Poissons (notamment .4w/«, et les Téléostéens non siluroïdes). Complètement extérieur à la cavité cérébrale du crâne, il est formé chez les Téléostéens de compartiments dorsaux et ventraux, séparés par une mem- brane qui peut s'ossifier et s'incorporer aux parasphénoïdes ; le comparti- ment dorsal loge les droits externes, et est traversé par les veines pitui- taires ; le compartiment ventral contient les droits internes, et est traversé par la carotide interne, les veines pseudobranchiales efféreates et les nerfs palatins. Le compartiment dorsal est plus ou moins développé chez tous les Vertébrés sauf les Amphibiens : chez les Mammifères il se transforme en sinus caverneux et intracaverneux, et il est traversé par des vemes homologues, des veines pituitaires des Poissons. La chambre trigémino- faciale des Poissons est formée des parties jugulaire et ganglionnaire, en général séparées par une paroi osseuse. La partie ganglionnaire correspond chez les Mammifères aux cavités épiptérique et supracochléaire; la partie jugulaire se transforme en cavité tympanique. — M. Prenant. Ayers(H.). — Céphalogénèse ~chez les Vertébrés. IV. Transformations de l'extrémité antérieure de la tête., aboutissant à la formation du nez. — Exposé théorique. La cloison nasale est une des dispositions les plus anciennes et les plus fixes de l'anatomie des Vertébrés. Cependant le territoire des trois anciens nerfs du sens chimique (l'olfactif destiné à l'examen des ali- ments, le terminal et le septal à celui de l'eau respirée) est envahi par XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 103 les branches du trijumeau, nerf tactile, qui se place ainsi aux avant-postes, dès qu'on a dépassé VAmphioxus {Antmocoetes. Petromizon, Bdellostoma). Les nerfs septal et terminal existent chez tous les Vertébrés, mais ils sont beaucoup moins développés par rapport à l'olfactif que chez l'Amphioxus. L'homme aurait donc 14, et non I".^ paires de nerfs crâniens; terminal, optique, olfactif, septal (ou vomero-nasah, moteur oculaire commun, etc.. — J. Ar.\ger. Hubbs (G. L.). — Elude comparée des os foniKiiit la série opcrcalaire chez les Poissons. — Les os formant la série operculaire sont de type différent chez les Malacoptérygiens primitifs et chez les Acanthoptérygiens spécialisés. Le groupe le plus primitif des Téléostéen«, celui des Isospon- dyles, a des plaques operculaires et des rayons brauchiostèges qui rappellent ceux d'Amia; de ce type dérivent les opercules et les rayons branchiostèges, assez variables d'ailleurs, des autres Malacoptérygiens. Les groupes plus spécialisés ont au contraire une disposition très fixe des rayons branchios- tèges [XVII]. - M. Prenant. Bahl (K. N.). — Sur un type nouveau de nèphridies, trouvé dans des vers de terre indiens du genre Pherelima. — Les nèphridies du genre Pheretima sont de trois sortes : des nèphridies intratégumentaires, très petites et très nombreuses dans chaque segment; des nèphridies septales, fixées de part et d'autre des septes, et s"ouvrant dans Lintestin par Fintermédiaire d'un système de canaux; enfin, des nèphridies pharyngiennes. — M. Prenant. Gravis (A.). — Connexions anatoriii(pies de la tiijr cl de la racine. — Il n'y a pas de passage entre ces organes. Le raccordement des voies conduc- trices dans les plantules se fait par l'intermédiaire de groupements -spéciaux (triadesj, composés essentiellement d'un groupe de trachées centripètes compris entre les deux moitiés d'un faisceau libéro-ligneux à bois centri- fuge sur un certain trajet. A un niveau supérieur les deux moitiés se réunis- sent et les trachées centripètes n'existent plus. A un niveau inférieur, c'est le bois centrifuge qui fait défaut et les massifs libériens alternent avec le bois centripète. L'auteur étudie les diverses sortes de triades rencontrées, et celles-ci lui ont permis de résoudre diverses questions concernant la circu- lation de l'eau dans la plantule, la valeur morpliologique des cotylédons uni- ques des monocotylées et l'origine- de ces plantes au point de vue de l'évolu- tion, les plantes di'espseudo-monocotylées, l'origine de lastructure des tiges et des racines au point de vue de la phylogénie et, enfin, la signification des triades. — Henri Micheels. y) Poli/mérisation Malaquin (A.). — Assimilation de mélamères : Etude de métamërie chez les Annélides des genres Filoi/rana et Salmacina. — A l'état jeune, ces anné- lides ont le corps divisé en deux régions : l'une cèphalo-thoracique à trois segments, l'autre abdominale à segments plus nombreux. La formation de nouveaux segments a lieu exclusivement à l'extrémité de la région abdomi- nale. Mais il se produit un captage progressif des premiers segments abdo- minaux (jusqu'à 8 ou 10) par la région thoracique. Le primum )novens est l'estomac et le tube digestif, qui envoient des poches stomacales dans les premiers segments abdominaux. Ceux-ci se dilatent et, à la suite, leur arma- ture de parapodes et de soies se transforme pour devenir identique à ceux des segments t;ioraciques précédents. — Y. Delage. 104 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Child (C. M.). — Démonstration de la gradation axiale aumoyen du permanganate de potasse. — C'est la suite des recherches antérieures de l'auteur, qui ont montré l'existence, chez des organismes très variés, animaux et végétaux, d'une gradation physiologique axiale portant sur l'activité métabolique en général, à laquelle sont liées des différences dans l'état des colloïdes, la perméabilité des membranes, la teneur en enzymes, la dissociation électrolytique, la rapidité de la croissance, etc. Les diverses méthodes employées pour déceler cette gradation ont donné à cet égard des résultats concordants. Dans le présent travail, Ch. se sert du fait de la réduction du permanganate de potasse, en solution faible, parla cellule vivante pour étudier le degré de cette réduction le long de l'axe du corps chez plusieurs espèces de protozoaires, d'hydraires, d'actinies, de têtards d'ascidies, d'embryons de polyclades et d'échinodermes et le long des ten- tacules depolychètes. La coloration vitale produite rend les résultats nette- ment visibles : elle montre les divers degrés de réduction, correspondant aux degrés de l'activité métabolique en général. - M. Goldsmith. b) Child (C. M.). — La gradation axiale chez les Ilydrozoaires. II. Sen- sibilité en rapport avec les axes p/u/siologirpies, les régions de la colonie et les stades de développement chez certains Ilydroides. — La méthode employée a été la même que dans les expériences précédentes, faites sur d'autres formes animales et végétales : la sensibilité a été mesurée par le temps nécessaire à la mort (indiquée par la cytolyse de telle ou telle pariie), par KCN, HCl, le rouge neutre, le bleu de méthylène, certains anesthésiques. Les expériences ont montré que les relations de sensibilité entre les diffé- rentes parties de la colonie et de chacun de ses axes sont semblables à ce qui a été établi pour les algues, organismes spécifiquement très différents, mais à disposition morphologique analogue. Ch. en conclut qu'il s'agit là de différences uniquement quantitatives. Elles ne résident pas dans les différences de perméabilité des membranes (la perméabilité elle-même étant sous la dépendance du métabolisme de ces membranes), mais sont en rapport avec des différences dans l'intensité des processus métaboliques. Il est à remarquer que le séjour au laboratoire efface rapidement ou renverse cette gradation. Les hydranthes, leurs tentacules et les bourgeons mcdu- so'ides allongés ont une sensibilité qui décroit du sommet à la base; le stolon, lui aussi, présente une sensibilité plus grande dans les régions plus apicales des axes; il est, d'une façon générale, mo ns sensible que les parties spécialisées; les bourgeons méduso'ides de Pennaria aux stades avancés et les gonophores et gonozo'ïdes d'autres formes étudiées sont moins sensibles que l'hydranthe dont ils dérivent; ces bourgeons et ces organes apparaissent d'abord sur les hydranthes les mo'ns sensibles, c'est-à-dire placés plus près de la base de la colonie. Les zoo'ides et les bourgeons méduso'ides ont une sensibilité d'autant plus grande qu'ils sont plus jeunes. - Les mêmes rapports se manifestent dans la faculté d'adaptation des différentes parties à certaines substances chimiques en concentration faible. — M. Goldsmith. Child (C. M.) et Hyman (L. H ). — Les gradations axiales chez les Hydrozoaires. — Les Hydrozoaires, les 7(//;!;/rt;-m en particulier, ont joué un rôle important dans les expériences au cours desquelles s'est élaborée la c inception de la gradation axiale. Le présent travail étudie les variations de sensibilité à l'égard de divers agents destructifs le long de l'axe apico basai chez trois espèces d'Hydre : //. viridis. II. grisea et //. fusca. Pri- mitivement, la gradation, montrée par la diminution graduelle de la sensi- XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 105 bilité, procède de l'extrémité apicale vers la base, et dans chaque tenta- cule de son sommet à sa base. Plus tard, lorsque des différenciations se produisent dans les fonctirins physiologiques des différentes parties du corps, des modific^'ions surviennent; elles sont dues surtout aux variations de l'activité musculaire, consécutives aux excitations, au détachement de l'animal, etc. L'câge de l'animal et de ses bourgeons modifie également le degré de sensibilité : plus l'Hydre avance en âge, moins elle devient sensible; mais lorsqu'il s'agit de bourgeons, le contraire se produit : au stade qui précède le commencement de l'activité motrice, le bourgeon est moins sensible que lorsque cette activité existe déjà. Au total, ces expé- riences confirment en tous points les conclusions formulées antérieure- ment. — M. GOLDSMITH. ô) Feuillets. Schmidt ("W.-J.). — Les cellules nuisculaircs des faisceaux (pii perforent la peau chez Rana sont elles d'origine ectodermique? — S., qui avait déjà répondu négativement à une question analogue cliez Ili/la. nie également l'origine ectodermique des cellules musculaires lisses perforantes chez Rana. Il n'a cependant pas fait de recherches nntogénétiques, et s'appuie uniquement sur les rapports morphologiques de ces cellules avec l'épiderme chez l'adulte. Non seulement, chez R. teuiporaria. il n'a pas trouvé de transitions entre les cellules musculaires et le groupe de cellules épider- miques différenciées en tendon, mais de plus chez R. esculenta il n'observe entre le muscle et l'épiderme qu'un rapport médiat, avec intercalation de tissu conjonctif. L'étude de la bibliographie ne lui permet pas de croire qu'il s'agisse là d'une différence spécifique, mais de différences indivi- duelles ou locales, les deux espèces pouvant posséder les deux modes d'in- sertion. De tous les cas, cités par Heidenhain, de musculature ectodermique chez les Vertébrés, S. n'admet que la musculature des glandes sudoripares, - M. Prenant. 2° Composition chimique des substances de l'organisme, a) Loeb (J.). — Colloïdes amphotères. I . Influence chimique de la concentra- tion en ions hydrogène. — L'auteur a dé; à pu montrer par des expériences sur la iiélatine et la vessie de porc que c'est un seul des deux ions d'un sel neutre qui agit sur l'ampholyte, et notamment l'ion de charge opposée à celle de Télectrolyte amphotère. Ces faits sont en opposition avec l'opinion de nombreux auteurs pour qui l'action d'un sel neutre est la somme algé- brique des actions des deux ions constituants opérant simultanément. La gélatine pulvérisée employée à un pH =7,0 se comporte comme un anion capable de se combiner au cation du sel neutre. La même gélatine, traitée par un acide, HCl par exemple, donne au contraire du chlorure de gélatine. Dans ce cas elle fonctionne comme cation, car elle réagit avec les anions seulement après enlèvement de l'excès de HCl. L'action d'une base. NaOH par exemple, confère à la gélatine la faculté de se combiner uniquement aux cations (après enlèvement de l'excès de base). Entre ces deux modes de réaction opposée, il y a un point d'inversion qui n'est pas situé à la neu- tralité (pH = 7,0) mais à un pH plus acide; à priori, il est vraisemblable qu'il se trouve au point isoélectrique qui est le pli pour lequel la migration de l'amphotère dans an champ électrique est nulle (correspondant à pH = 4.7 pour la gélatine d'après Miciiaelis). L'auteur démontrera donc que du côté 106 L'ANNEE BIOLOGIQUE. acide du point isoélectrique (pHi) la gélatine se cornbine aux anions, et uni- quement aux cations des sels neutres du côté alcalin de ce pH. D'autre part, le chlorure de gélatine montre un accroissement de pression , osmotique, viscosité, gonflement, indice d'alcool. Ce chlorure de gélatine réagit seulement avec les anions des sels neutres, car des sels comme NaNO^ M/64 et Ca (NO-^)- M/128 (anions monovalents) ont même effet qualitative- ment et quantitativement. Le cation n'a pas d'influence. La pression osmo- tique du chlorure de gélatine croît par l'action des sels neutres à anion monovalent, alors que l'accroissement est moins marqué et par.ois fait place à une diminution si Fanion est bivalent (sulfate, oxalate, etc.). En employant cette action antagoniste des ions mono- et bivalents, on peut déterminer le pH pour lequel la gélatine commence à se combiner avec les cations et cesse de l'être avec les anions. Ce point critique correspo.d au point isoélectrique situé à pH 4,7. Dans des solutions de pH >■ 4,7 la préla- tine existe donc seulement comme anion donnant des gélatines métalli- ques, alors que du côté acide du point isoélectrique elle existe comme cation. Il en est probablement ainsi pour tous les électrol}'tes amplio- tères. Comment expliquer que les courbes de conductivilé sont identiques dans tous les systèmes (ions mono- et bivalents) alors que les valeurs sont très différentes pour les autres propriétés physiques? Les ions mono- ou biva- lents, n'affectent pas la dissociation de la gélatine, et l'auteur invoque l'idf'e des molécules polarisées de Langmuir et Harkins, d'après laquelle les diffé- rentes parties de la molécule organique ne seraient pas également solubles, la solubilité étant confinée dans certains groupes de la molécule de gélatine ou de protéine en général. La fixation d'un ion monovalent peut donc aug- menter sa solubilité et celle d'un ion bivalent, la diminuer sans modifier la conductivité. Les qualités physiques dépendent donc de son degré de disso- ciation, du pH de la .-volutio i et de la valence de l'ion. Comment se com- porte la gélatine au pHi vis-à-vis des sels neutres? Les expériences démon- trent qu'au pH 4,7 la gélatine est chimiquement inerte, incapable de réagir avec ces sels. La dissociation est donc nulle à ce point. Les électrolytes amphotères se dissocient donc différemment des deux côtés du point isoé- lectrique. Si on amène un gélatinate de Na au-dessous du pHi en traitant la gélatine d'abord par NaOH puis par HCl, les valeurs de pression osmo- tique, etc. p:)ur les pH > 4,7 sont celles, du système NaOH sans HCl ; celles des solutions de pH •< 4,7 appartiennent au système HCl sans NaOH. Le gélatinate de Na, ou en général un anion gélatine, ne p ut pas exister quand le pH descend au-dessous de 4,7. Les conclusions sont en accord avec le fait que les colorants basiques (rouge neutre par exemple) se combinent à la gélatine au-dessus de pH 4,7 et que les colorants acides (par exemple fuch- hine acide) réagissent avec le cation gélatine au-dessous de cette valeur. Le point isoélectrique d'un ampholyte est le point où toutes ses propriétés physiques passent par un minimum; en plus, c'est un point d'inversion dans le mode de réaction chimii^ue de l'ampholyte. — A. Lambrechts. b) Loeb (Jacques). — Colloïdes amphotères. IL Ami h/se volumèlrviue des composés ions- protéifjues, la signification da point isoélectrique pour la puri- fication des colloïdes amphotères. — Pour mieux faire comprendre l'influence du pH sur les propriétés physiques et chimiques des protéines, l'auteur cite comme exemple son influence sur un ampholyte, hydroxyde métallique comme Al (uH)3, tantôt dissocié en Al r++ et OH- tantôt en AlOo" et H+ suivant le pH. Il est évident qu'entre les deux valeurs de pH correspondant à cette ■XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 107 différence de dissociation, il y a une valeur, qui est le pHi, oit l'hydroxyde ne donne ni A1+++ ni AlO— ■^. Pour la gélatine le pHi = 4,7; au-de.ssus de ce pH, la gélatine se com- bine avec les cations; au contraire, avec les anions au-dessous de pH 4,7. Au point isoélectrique la gélatine n'entre en combinaison ni avec l'anion ni avec le cation. C'est donc de la gélatine pure sans impuretés ionogènes. Il e:>t donc possible de puriiier la gélatine — et en général tous les colloïdes — en l'amenant au point isoélectrique : on va le prouver pour Ag, Br, CNS. Cowhinaison de la gélatine arec les cations. — L'auteur insiste encore sur la nécessité d'enlever l'excès d'électrolyte après réaction. Comme dans les expériences précédentes, on prend de la gélatine en poudre et on l'amène à différents pH. Ensuite on fait agir AgNO^ M '16 sur les différents échantil- lons où on dose l'Ag par la suite. La courbe de Ag combiné en fonction du pH montre que la gélatine ne contient pas d'Ag ionique au-dessous de pH 4,7 et que au-dessu'^ de ce pH la quantité d'Ag combiné augmente progres- sivement avec le pH. Une expérience démonstrative peut être faite en expo- sant à la lumière une série de tubes à essais contenant de la gélatine qui a réagi avec AgNO^ à dittérents pH. Seuls les tubes de pH > 4,7 noircissent, montrant ainsi qu'ils contiennent de l'Ag combiné. Dans les tubes de pli < 4,7 il y a seulement du nitrate de gélatine. Les courbes de gonflement, d'indice d'alcool, de pression osmotique et de conductivité de la gélatine traitée d'abord par AgNO^ puis par H('l. sont identiques à celles qu'on ob- tient par l'action de HCl suivie de celle de AgNO^. La gélatine se combine donc avec Ag au-dessus de pH 7 et au dessous de cette valeur. . Combinaison de la gélatine avec les aninns. — L'auteur utilise les anions Br et CNS dosables par la méthode de Volhard Le dosage de Br dans les échantillons de gélatine à différents pli montre que la quantité de Br com- binée (bromure de gélatine) croit avec pH. Il en est de même pour CNS. En inversant l'txpérience c'est-à-dire en faisant agir d'abord Télectrolyte (NaBr) puis HCl aux environs de pH 7, on n'obtient que du gélatinate de Xa. Les courbes de gonflement concordent avec celles du Br et du CNS re- tenus par la gélatine. Du côté acide du pHi la gélatine, et probablement les colloïdes amphotères en général, peuvent seulement réagir avec les anions, et avec les cations du côté alcalin. Au point isoélectrique la gélatine est chi- miquement inerte. Action des métaux lourds et des ions pulyralenls. — L'acétate de Cu (M/10) réagissant avec la gélatine à pH 6,3 donne du gélatinate de Cu bleu; cette teinte bleue résiste au lavage. Amené à différents pH, la couleur bleue per- siste pour les pH -< 4,7, mais disparaît pour les pH inférieurs à pH 4,7. Dans la gélatine de pH ^ 4,7 on ne retrouve pas de Cu; ce métal se décèle au contraire dans les eaux de lavage des gélatines de pH>4,7. Les courbes de gonflement, etc. de gélatine 4- acétate de Cu en fonction du pH montre un minimum pour les pH > 4,7. Au pHi il n'y a pas de Cu en combinaison. 'Le gélatinate de Cu ne peut donc pas exister à pH < 4,7; la gélatine perd son Cu à ces pH. Comme la gélatine, le gélatinate de Cu est peu soluble. Les mômes expériences sont faites avec Ce CF et l'acétate de Pb; iescoarbes sont identiques à celle du gélatinate de Cu ; ces gélatinates sont également peu solubles. Du côté acide du pHi, Fe KjC.N\; donne un composé également peu soluble, le FeCNg (gélatine)^. Expériences arec les colorants. — L'auteur signale la colorabilité de la gélatine à pH 7 (neutralité) par le rouge neutre qui est un colorant basique. La théorie exige que la gélatine ainsi traitée cède son colorant à pH -^ 4,7 et le retienne au-dessus de pH 4,7. C'est ce que l'expérience confirme. 108 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Enfin vient une brève critique des expériences de Michaelis et Davidsohn qui signalent la colorabilité de la gélatine par les colorants basiques et acides au point isoélectrique. L'auteur pense que cette différence de résultat est due au fait qu'on a employé de trop gros blocs de gélatine dans ces expé- riences — A. LAMnREC'HTS. c) Loeb (J.). — Colloïdes amphot ères.. III. La base chimique de l'influence d'un acide sur les propriétés physiques de la gélatine. — 1° L'auteur part de différents échantillons de 1 gr. de gélatine traités chacun avec 100 ce. de HBr de concentration variant de m/8 à m/8192 ; sur ces gélatines depii diffé- rent, il mesure la viscosité, le gonflement, la pression osmotique, la quan- tité de HBr combinée à la gélatine. Il arrive aux résultats suivants. Les courbes donnant la quantité de HBr combinée à la gélatine sont à peu prés parallèles aux courbes de pression osmotique, de viscosité et du gonflement de la solution de gélatine. Les courbes de pressi(m osmotique sont donc une f )nction inégale du nombre de molécules de bromure de gélatine foiiné sous l'influence de l'acide. Les ce. de HBr 0,01 N combinés à 0,?5 gr. de gé- latine sont désignés par le « nombre de Br ». 2. L'influence de HBr sur les propriétés physiques de la gélatine .s'explique ainsi : la gélatine, ampholyte électrolytique, est. peu soluble dans l'eau à •son point isoélectrique. La transformation en sel (bromure de gélatine) par un anion monovalent la rend soluble Le nombre de Br devient alors l'expr. s- sion numérique pour le nouibre de molécules de gélatine rendues solubles. il s'ensuit que les courbes de pression osmotique et du nombre de Br dot- vent être parallèles. 3. L'analyse volumétrique démontre que la gélatine traitée par HBr e.^t cependant libre de Br à son point isoélectrique et du côté plus alcalin que son point isoélectrique (pu ^ 4,7j. La gélatine (comme tous les ampholytes) peut se dissocier en anion seulement du côté alcalin du point isoélectrique. Du côté plus acide du point isoélectrique, elle est combinée au Br et le nom- bre de Br augmente avec le pu. 4. La titration avei NaOH de la gélatine traitée préalablement avec HBr et qui est du côté acide de son point isoélectrique, comprend la neutrali- sation de la gélatine elle-même et en plus la neutralisation du HBr libéré par la neutralisation de la gélatine. Ce HBr est libéré sitôt que le pu de la solution de gélatine est égal à 4,7. 5. Une Comparaison entre les valeurs de pu et les nombres de Br obtenus démontre que plus de 90 % du Br ou du HBr constaté étaient en combinai- son chimique avec la gélatine. — Spack. d) Loeb (J.). — Colloïdes ampholères. IV. L'influence de la valence des cations sur les propriétés physiques de la gélatine. — La gélatine non blan- chie et impure de Cooper, qui renferme beaucoup de ffélatinates de Ca et qui a environ un pu 7,0, est amenée au p» isoélectrique 4,7 au moyen de HCl ou CH3COOH; elle est traitée avec des hydroxydes de métaux différents à con- centration variable. Sur ces gélatinaies de métal de p» variées, bien lavées, l'auieur détermine la quantité de base chimiquement combinée à la gélatine, la conductivité, la pression osmotique des gélatinates et le nombre d'alcool. L'auteur arrive aux résultats suivants : 1. Pour un pu donné la même quantité de gélatine fixera des quantités équivalentes de Li, Na, K, Am. Ca, Ba, c.-à-d. 2 fois plus de cations mono- valents que de cations bivalents. 2. Les courbes de pression osmotique de gélatinates à 1 % de Li, K, Na, Am, XllI. - MORPHOLOGIE GENERALE ET CHLMIE BIOLOGIQUE. 109 en fonction du pu sont identiques et tendent vers un maximum d'environ 325 mm. de solution de gélanitates à 1 % pour le pu 7,9- Les mêmes courbes de gélatinatos de Ca et Ba sont aussi identiques entre e les. mais diffèrent des courbes des cations monovalents par la pression niax. de 125 mm. de solution de gélatinates pour un pu ; 7,0. Les pressions osmotiques des 2 groupes de gélatinates après correction sont environ comme 1 à 3. 3. Les courbes de conductivité de ces mêmes solutions de gélatinates en fonction du pu s-ont à peu près identiques pour les mêmes pu quand il s'agit des gélatinates de Li, Na, Ca ou Ba. Les gélatinates de K et Am donnent des valeurs un peu plus élevées. 4. Les courbes de viscosité et du gonflement des gélatinates de Ba, Ca et Na sont à peu près parallèles à celles de la pression osmotique. La mobilité ionique des cations K et Am, plus élevée que celle des cations Na et Li, serait de Tordre de grandeur des différences de conductivité tles gélatinates de K et Am comparées aux gélatinates de Na et Li. 5. L'identité pratique des courbes de conductivité des gélatinates de métaux mono- et bivalents exclut la possibilité que les différences obser- vées pour la pression osmotique, la viscosité et le gonflement entre les gé- latinates à cations mono- ou bivalents sont déterminées par les différences du degré d'ionisation ou par une hydratation possible des ions protéiques. L'auteur donne une tentative d'explication de ces phénomènes : dans la dissociation des gélatinates, les ions gélatine formeraient un seul complexe portant toutes les charges électriques négatives ; les phénomènes qui dépen- dent du nombre de particules en solution seraient alors comme 1 : 3, tandis que les conductivités seraient pareilles pour les gélatinates mo''no- et biva- lents. L'hypothèse parait se confirmer pour les gélatinates à cation trivalent de Ce et Al pratiquement insolubles (à cause du nombre d'anions de géla- tine formant bloc). Pour la gélatine isoélectrique traitée avec le Cl,; m/4 à m/2048, les mesures de pression osmotique, du nombre d'alcool et du gon- flement sont égales à celles de la gélatine isoélectrique elle-même. La gela- tine traitée avec Clo m/4096 et inférieur donne une solution claire et des valeurs de conductivité, etc. qui augmentent avec la dilution plus avancée du Ce2 Clé primitif. Dans ces derniers cas les gélatinates de Ca de Cooper sont de moins en moins transformées en gélatinates de Ce. Les pu étaient entre 5,4 et 7,0. Les cations Pb et Cu donnent des résultats analogues. Les solutions de Al Cl3m/4 à m/8192, mises en contact avec des solutions de gé- latine, donnent des chlorures de gélatine pour pu <^ 4,7 et pour pu > 4,7 des gélatinates d'Al insolubles (pu 4,8 — 5,0). — Si on part des solutions d'Al CI3 très diluées on n'obtient plus aucun gélatinate d'Al. — Spack, e) Loeb (J.). — Colloïdes amphotères. V. L'influence de la valence des unions sur les propriétés physiques de la gélatine. — Les courbes de la pres- sion osmotique, du gonflement et de la viscosité des solutions de gélatine en fonction de p» sont identiques pour tous les acides monobasiques (HCl, HBr, HNO3, acide acéti>.iue) et supérieures à celles que donne l'action de H2 SO4 ; les autres acides di- et tri basiques (phosphorique, oxalique, tartrique, etc.) exercent une influence identique à celles des acides monobasiques. L'auteur conclut de ces faits que l'action des acides sur les coUo'ides est purement chimique : le nombre de molécules de li.j SO/, qui se combinent avec une quantité donnée de gélatine est moitié moindre que celui des molécules d'a- cides phosphorique, oxalique, tartrique, etc. Le fait que la conductivité des solutions du sulfate et du bromure de gélatine est la même pour un même p" 110 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. parle également en faveur d'une action chimique et non d "une influence ionisante ou hydratante. — M. Goldsmith. Hackh (Ingo W. D.). — Les bioéléments; les éléments chimiques de la matière vivante. — Seulement 5 "„ des éléments connus forment les 96-99 "„ . de la biosphère (CNOH, P,S, Mg, Fe, K) ; 15 % des éléments connus sont inva- riablement ou fréquemment présen's (F, Cl, Br, I, Si, Na, Ca, Mn); d'autres 20 "o sont en traces dans certains organismes (Al, Cu, Cs, B, Ba, Li, Rb, Zn ; parfois As, Ce, Co, Cr, Mo, Ni, Pb, Ra, Sr, Zi); les 60 % d'éléments sont ab- sents dans les conditions normales, de la sorte que 60-80 % des éléments ont plus ou moins le caractère de poison. Quantitativement on trouve sur notre terre toujours CNOH dans la sphère solide, CNOH, S, CL K, Na, Mg, C^. Fe dans la sphère liquide, et ces éléments énumérés et en plus les autres éléments dans la sphère gazeuse. — Spack. ab-c) Herzfeld (E.) et Klinger (R.). — Etudes chim,iques sur la physio- logie et la pathologie. VI. Sur la biochimie des oxydations {respiration cellulaire, ferments d'oxydation, sur la théorie de l'anesthésie). — Dans l'eau oxygénée les acides gras inférieurs, oxydés ou non, et leurs sels brûlent dans une grande proportion. L'activation de l'O et la formation des produits infé- rieurs de décomposition sont les facteurs principaux de l'oxydation. L'activa- tion de l'oxygène est liée à la facilité de dissociation de la molécule d'O (for- mations peroxydasiformes avec les ions OH, adsorption des surfaces ayant de l'affinité pour 0). Dans une solution aqueuse d'O, son activité corresponde la formation de H'O' qui s'exprime par le chaînon jr \ 0... 0 — 0... 0 / ... La formation des produits inférieurs de décomposition des substances très compliquées et non oxydables dépend de l'hydrolyse avec la participation des ions OH. Les processus d'oxydation dans le corps consistent en oxyda- tion des produits de dégradation, dérivés des protéines, des graisses et des polysaccharides. Pour l'expliquer, l'hypothèse de l'existence de ferments spéciaux d'oxydation est superflue : il suffit de l'O actif. La narcose du système nerveux est due à un trouble de la différence du potentiel physio- logique sous lequel se trouve ce système. VII. Sur la contraction miisculairt'. — Les différentes protéines muscu- laires (myosine, myosinogène) n'ont pas d'individualité chimique. Leur pré- cipitabilité dépena probablement de leur structure physico-chimique et d'autres conditions, telles que le contenu en sel. Les auteurs exposent une théorie de la contraction musculaire. VIII. Sur la question delà formation d'iode dans le thyroïde. — Le taux de l'iode extrait du suc de la thyroïde par l'alcool dépend de la teneur en eau de ce dernier. L'iode fait partie de la molécule albuminoïdede la thyroïde ; elle n'est pas un composant es.sentiel de la sécrétion thyroïdienne. — J. Aragf.r d) Herzfeld (E.) et Klinger (R.j. — Études sur la chimie des albumi- noïdes, sur la structure spécifique de l'albumine. — Exposé spéculatif d'une conception de la structure de la molécule d'albumine qui serait composée de couches planes adhérentes. La construction s'effectue sur les côtés plats circulaires de cette plaquette, de telle fyçon qu'en partant du centre les membres se superposent. Cette hypothèse permet de comprendre, selon les auteurs, non seulement la synthèse et la décomposition des albumines, mais aussi leur spécificité, les faits de l'immunité, les greffes hétéro- homo- et auto-plastiques, le rôle des chromosomes dans l'hérédité et certains problèmes de philosophie biologique. — J. Arager. XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 111 e) Herzfeld (E.) et Klinger (R.). — Sur la chimie du pigment sanguin. — Puisqu'on peut obtenir le pigment sanguin à partir de l'hémoglobine dans des conditions dont le processus d'hydrolyse est exclu, les auteurs pensent que l'hémoglobine n'est pas un composé chimique proprement dit, mais un composé lâche, maintenu par suite d'affinités secondaires. Le pigment contenu dans les globules écrasés, devient alcoolosoluble par le traitement avec CaCl-, l'urée cristallisée, ou niieux encore par le bicarbonate de soude, car dans ce dernier cas seulement la solution alcoolique d'une belle couleur rouge ne contient pas d'albumine rendue alcoolosoluble. Le sang a été traité par un courant de CO^ et présente le spectre de la car- boxyhémoglobine ; cependant son pigment dissous de la même façon dans l'alcool présente le spectre de l'hémoglobine réduite, comme le précédent. Un spectre semblable est donné par un pigment extrait du sang qui, à la suiie du traitement par le ferrocyanure de potassium donnait le spectre de la méthémoglobine. De même de l'hémoglobine traitée par l'acide acétique et de l'hémoglobine bouillie on tire le même pigment qui est essentiellement stable et non modifié par les réactions chimiques : une solution alcoolique n'est pas influencée par un courant d'O, de CO^, etc., son spectre reste le même. II s'agit là de l'hémochrome, véritable agent de coloration du sang; poudre amorphe, non cristallisable qui existe en solution aqueuse sous la forme colloïdale et donne alors un spectre analogue à celui de la méthémoglobine. Les spectres sont différents dans d'autres solvants (pyridine, glycérine, etc.). En réalité les nombreuses dénominations des pigments sanguins jusqu'à présent utilisées donnent des idées fausses, on devrait toujours parler des combinaisons moléculaires de l'hémochrome. L'hémoglobine est un produit d'absorption de l'hémochrome par la globine; le reste des affinités absorbent différents gaz d'où naissent des combinai- sons oxy-, carboxy-, etc. — J. Arager. Straub (H.) et Meier (R.). — Analyses du gaz dusang. II J. Laperméabililé des globules rouges humains aux ions de chlore. — La membrane cellulaire li'est pas perméable aux anions dans n'importe quelles conditions; mais la perméabilité survient brusquement lorsqu'au cours d'une titration prudente de la suspension des globules avec l'acide carbonique on atteint une valeur définie de la concentration des ions d'hydrogène. A l'intérieur des cellules le Pu est alors 7,00, et il dépasse ce chiffre lorsque la solution saline dans laquelle les globules sont suspendus atteint Pu = 6,67. Ce phénomène s'explique par la modification de l'état colloïdal de la membrane plasma- tique sous l'action de la concentration des ions H dans le liquide de la sus- pension et par les ions de chlore et de Na qu'elle contient. Les globules agissent comme des tampons envers l'acide carbonique. Dans les solutions hypertoniques (0, 2 mol. NaCI) les modifications ues globules surviennent à ce même Pu = 6,67, mais dans une solution hypotonique (0, 102 mol.) les modifications ont lieu plus tôt. Discussion de la théorie de la perméabilité de M.VYER et OVERTON. IV. Influence des cations alcalins sur V hémoglobine et la membrane cellu- laire. — L'analyse effectuée au moyen de la titration de l'acide carbonique dans le mélange tampon qui permet une détermination très exacte de la concentration des ions 0 montre que l'action des cations alcalms sur la charge de l'hémoglubine et la perméabilité de la membrane cellulaire des globules huQjains est régulière par excellence; elle consiste en un renfor- cement par les ions alcalins de l'action de l'ion H sur la charge du corps colloïdal. L'action renforçante augmente régulièrement avec le poids 112 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. atomique, d'où il résuite l'ordre : Li = Na < K < Rb < Cs. La per- méabilité de la membrane pour Li et Na a lieu quand Pu = 6.67, pour K quand P = 6,80, pour Kb quand Pu = 6/.»2, pour Cs quand Pu = 7,06. La dev.harge de l'hémoglobir.e a lieu par l'additioa de Na et K quand Pu — 7,00, (le Rb quand Pu = 7,22, de Cs quand Ph = 7,37. De même l'action de l'ammoniaque sur la charge de l'iiémoglobine dépend de la concentration de ces ions. Les modifications de la perméabilité de la membrane ont lieu en présence des Pu habituellement existants dans l'organisme. L'action des ions est en rapport avec deux facteurs empiriques, a et b, antagonistes qui sont discutés par les auteurs en détail. — J. Aragem. Falta (W.) et Richer-Quittner (M.). - Sur la répartition du sucre,. (Ii's cidorures et des cori>s contenant de l'azote résiduel entre le phisma et le& (/lobules dans le sang circulant. — Les dosages du sang de malades et d'animaux d'expériences (cheval, bœuf, chien, lapin, oie) montrent qu'en cas d'hyperglycémie physiologique ou pathologique le sucre total se trouve dans le plasma. Les chlorures libres se trouvent exclusivement dans le plas- ma à l'état normal et même quelquefois quand le contenu en chlorures libres est considérablement élevé. Dans les conditions physiologiques, aussi bien au cours de la diminution que de l'augmentation de l'azote résiduel par des régimes correspondants, il se trouve presque exclusivement dans le plasma; les globules n'en contiennent pas, même dans certains cas d'aug- mentation très marquée. Même les globules les moins résistants ne contien- nent pas de sucre ; il s agit donc là d'une constante physiologique, probable- ment en rapport avec le degré de haute différenciation des globules et la spécificité de leurs fonctions qui n'a rien à faire avej le transport des sucres, des chlorures ou de l'azote résiduel. — J. Aiuger a) Stepp ("W.). — Contribution à la connaissance des substances réductrices du sang. Dosages comparatifs du sucre sanguin par la réduction, la polari- sation et la fermentation, dans quelques cas de diabète et de néphrite. — Les résultats concordants obtenus par les méthodes polarimétrique et fermen- tative constituent une bonne appréciation de la glycémie; mais les méthodes de réduction donnent des valeurs supérieures, d'où on conclut que le sang contient en outre d'autres substances réductrices. Dans certains cas la valeur de réduction est diminuée à la suite d'une disliUation, ce qui mon- tre que certains de ces corps sont volatils (probablement des aldéhydes, acétique en particulier). Mais la valeur de réduction restant encore supé- rieure aux valeurs polarimétrique et fermentative, il faut conclure à la présence de corps réducteurs non volatils. — J. Arager. Philippi (E.). — Sur l'hémocyanine. — Le sang d'Escargot contient des composés cristallisés, probablement l'oxyhémocyanine. Celle-ci est très sensible aux acides; après addition de petites quantités d'acide oxalique il se produit immédiatement une décoloration totale. On obtient par le traite- ment par KOH du sang chauffé à 40° un produit vert foncé contenant 7 % de cuivre, soluble dans l'acide acétique et les alcalis forts, et insoluble dans l'eau, l'alcool, l'éther et l'acide acétique dilué. Le sang de Pinna squamosa contient du manganèse en petites quantités. — J. Arager. Bottazzi (Filippo). — Becherches sur rhémocijanine. — L'auteur étudie la réduction de l'hémocyanine par divers moyens physiques et biologiques. Le sang d'Octopus macropus, très frais, libéré des éléments morphologiques XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 113 (leucocytes), est teinté e.i bleu intense. Mais sous une cloch-'. à vide, il se décolore complètement, à la condition que la pression soit très basse Si on attend sa coagulation et qu'on le laisse en contact avec les leucocytes, il ne tarde pas cà se déolorir; si, au contraire, on le libère des leucocytes, il reste teinté en bleu La dêcolorat'on dans le premier cas est liée à l'activité respiratoire des leucocytes surv vants. L'adjonction au sang de substances qui tuent les leucocyte? : acides, chloroforme, éther, formol, empêche la décolorât on. — A. Arnaudet. Dhéré (Ch.). — Recherches sur rhémoct/anine. — L'auteur, comparant ses propres cliifîres à ceux de ses prédécesseur.-?, dresse un tableau de la capacité respiratoire des diver-î sangs hémocyaniques et conclat que : a) chez les Mollusques, la capacité respiratcre du sang de Poulpe (des Céphalopodes en général probablement) est relativement très élevée, trois à quatre fois plus élevée que celle du sanj; des Hélix par exemple; b) chez les Crustacés, aucun sang n'a une valeur respiratoire aussi élevée que celle e de plus en plus la saponification jusqu'à une concentration optima de 3 "„', après quoi la réaction diminue. Or, la tension superficielle d'une solution de saponine est minima entre 1 % et 2 «o Par contre, avec la lipase de la graine de ricin, la saponine agit comme un « poison des ferments », dimi- nuaut la réaction à mesure que ^a concentration augmente. — J. Arager. Carnet (P.) et Gérard (P.). —Action des injections intraveineuses d'uréase. — La macération de soja contient une uréase et une diastase; en injection intraveineuse la première détruit l'urée dans le sang avec formation d'ammo- niaque et tend à se fixer dans le foie. La seconde est un poison violent du système nerveux, mais elle peut être détruite par la chaleur, tandis que l'urease conserve ses propriétés. — Y. Delage. Delezenne (C.) et Morel (H.). — Action catali/tiqiie des venins de serpents sur les acides nucléiques. — A la suite de la découverte de l'action cata- lyti ,ue du venin sur la licithine, les auteurs ont eu l'idée d'essayer cette action sur l'acide nucléique. Ils sont arrivés à le dédoubler, à la tempéra- ture de 50", en mettant en liberté l'acide phosphorique. La nature cata- lytique de ce dédoublement est démontrée par la forme de la courbe, indi- quant une action d'abord rapide, puis de plus en plus lente, et par la nature progressive de la réaction qui, au facteur temps près, est indépendante des doses. — Y. Delage. Sieburg (E.) et Mordhorst (G.). — Sur la répartition des ferments qui dissocient le tannin et les corps voisins dans l'organisme animal. — Pour étudier la localisation dans l'organisme de ces ferments les auteurs ont expérimenté sur les extraits de cellules ou sur les cellules que le tannin XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 117 doit traverser à la suite de son administration />^»" os. La salive n'a pas d'ac- tion; il en est de même de la muqueuse gastrique, cependant à la suite d'un séjour prolongé dans une solution de NaCi à 0,3 ?u avec l'acide tanni- que, celui-ci est partiellement transformé en acide gallique. Les trois perdons de l'intestin grêle contiennent le ferment attaquant le tannin. Le gros intes- tin le décompose faiblement. Les cellules hépatiques possèdent cette pro- priété à un très haut degré ; elles décomposent le tannin même après un séjour de plusieurs semaines dans le formol. Tandis que le pancréas, aussi bien en solution alcaline qu'en solution neutre, ne maniteste qu'une très faible action; les préparations trypsiques du commerce en sont même tout à fait dépourvues La rate et le rein n'ont pas d'action. Le sérum sanguin attaque très faiblement le tannin; de même le placenta, le lait complet, le petit lait, le liquide d'ascite et d'autres substances pathologiques, le muscle strié et l'urine n'ont pas d'action. Les organes des cobayes et des gre- nouilles ont généralement la même action que ceux de l'homme. D'autres recherches ont été effectuées portant sur les corps voisins du tannin. — J. Arager. Neuberg (Cari). — Démonstration de la présence d'aldéhyde acétique d((7is 1(1 fcrincntalion alcoolique. — Neuberg et REiNFURTnont démontré en 1912 que lors de la dislocation de glucose par termentation, une partie de ce sucre est décomposée comme suit : Ce Hi2 Oe ► C3 Hg O3 -f CH3 CHO + COj. glucose ^ glycérine -t- ald, acétique ■\- CO2. L'aldéhyde acétique, corps transitoire, peut être fixé par un réactif tel que SO3 Na2, et nous aurons alors en présence de l'eau : 2CH3CHO 4- SSOsCa + 2CO2 + 2H2O = (CH3 CHOH 803)2 Ca + (C03H)2 Ca. — H. Spinner. '\Volliuann (N.). — B. coli comme indicateur de la proléolyse. — 11 est généralement très difficile de mettre en évidence une action protéolytique faible dans des milieux protéiques liquides, surtout lorsqu'on dispose de petiies quantités de ces milieux. "W. indique une méthode bactériologique très sensible, d'une exécution commode et rapide. II suffit d'ensemencer, dans le milieu protéique dans lequel on veut rechercher l'attaque des albu- mines, du B. coli : cette bactérie n'y produira de l'mdol que lorsqu'une protéolyse préalable aura transtormé en peptones une partie des albumines présentes. — Ë. Wollmann. Fisher (E. A.). — Contribution à l'étude des proléases végétales. — I. Introduction. — Des extraits de diverses plantes vertes examinées possèdent tous des ferments qui digèrent la peptone, et, à un plus faible degré, les protéines plus complexes (fibrine, caséine). L'activité de ces ferments augmente à l'époque de la floraison pour l'ensemble de la plante; pour les feuilles, de plus en plus jusqu'à leur chute, et pour les graines au cours de la germination. Les conditions d'acidité ou d'alcalinité n'ont pu encore être déterminées. — J. Arager. Schoellhorn (Kurt.). — 5m/' la fermentation de quelques levures des nec- tars des plantes d'hiver. — Le nectar des fleurs de même espèce, récoltées en des endroits différents, à la même époque, s'est trouvé souvent infecté par la même levure. Le nectar des fleurs de serre est presque exclusivement 118 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. stérile. On trouve les mêmes levures sur le corps de l'abeille, dans le nectar, et, plus tard, dans le fruit. Les levures, trouvées dans le nectar des fleurs d'hiver, sont de fausses levures. Elles ne forment jamais de spores et ne peuvent attaquer que les monosaccharides. — F. Péchoutre. Drummond ( J. C). — Rechei^ches sur la substance accessoire lipo-soluhle . — L Observations sur sa nature et ses propriétés. — Pour connaître le con- tenu d'une graisse en vitamine A, on la donne à de jeunes rats dont la croissance est arrêtée par suite de la privation de cette vitamine. On voit ainsi quelle est détruite par le chauffage à 100" pendant une heure et à 37" pendant plusieurs semaines. Cette destruction ne paraît pas due à l'hydro- lyse ni à l'oxydation. On peut obtenir à froid une faible extraction de cette vitamine par l'alcool. L'hydrolyse à froid détruit la vitamine A, qui ne se retrouve dans aucun des produits obtenus. 11 semble que cette vitamine soit une substance complexe et de formule mal définie. IL Observation sur son rôle dans la nutrition et son influence sur le méta- bolisme des graisses. — Malgré l'absence de lésions caractéristiques, les rats adultes privés de vitamine diminuent de poids et leur résistance aux infections s'affaiblit. La vitamine A est indispens^le pendant la grossesse et la lactation à la santé et à la croissance des petits. L'absorption et la mise en réserve des graisses neutres n'est pas troublée par l'absence de vitamine A, mais n'empêche pas le développement des symptômes de déficience. — J. Arager. Behre (Ellinor-H.) et Riddle (Oscar). — L effet de la quinine sur la teneur en azote de l'albumine de l'œuf des pigeons ramiers. — Les œufs frais pondus de pigeons ramiers contiennent environ 12 % d'azote par gramme de matière solide d'après B. et R. (14,28 ",i pour Plymouth Rocks et 14,63 pour Leghorns). B. et R., expérimentant sur six des sept oiseaux sur lesquels Riddle et Andersen avaient précédemment étudié la diminution du volume de l'œuf et du jaune d'œuf sous l'action de la quinine, ont retrouvé les mêmes résultats : le volume de l'œuf et du jaune est diminué sous l'action de la quinine et augmenté lorsque la quinine est supprimée, et l'albumine revient vite à son taux normal. La perte de poids de l'albumine sous l'action de la quinine consiste en une perte de la substance totale et en une perte non proportionnelle des solides. La perte en solides est accompagnée par une diminution de l'azote. Quand l'albumine est ensuite augmentée dans la période qui suit le traitement, l'azote n'est pas aug- menté dans les mêmes proportions. La teneur en eau reste élevée dans l'albumine produite dans les périodes qui suivent l'administration de la quinine. Il semble évident que l'action du sulfate de quinine sur lesp'geons ramiers est de diminuer la quantité d'azote que la glande albuminogène de l'oviducte abandonne à l'albumine durant la sécrétion de cette dernière. — Paul Boyer. Schrœder (H.). — Le chimisme de l'assimilation du carbone d'après les tra- vaux récents. — Résumé d'une conférence faite à Berlin. Sch. résume de façon magistrale les travaux de WiLLSTÂTTERet STOLLen particulier. Il relève le fait que la question n'est pas encore résolue et indique quelques-unes des théories chimiques les plus récentes, de façon à donner une idée de la com- plexité du problème. Voici une des suppositions de Willstatter et Stoll ; {iÎ>Mg-fC03H,t^j{}H>Mg-0-C<;^H XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHLMIE BIOLOGIQUE. 119 ÎÎJ>Mg-o-c<;0„(!!:il!!!!!(^„>Mg-o-ç/^.lS„>g-o-ç=o+o ( H ( H H. Spinner. a) Hirschberg (E.) et Winterstein (H.). — Sur le métabolisme des corps gras dans le st/stème nerveux central. — Le contenu de la moelle de grenouille en graisses oscille entre 9,24 et 13,64, avec une moyenne de 11,31 (exprimé en cm^ de n/10 Na OH pour 1 gr. de substances). Il diminue dans une atmos- phère d'oxygène (de 17,8 %, 37 % ou 57 % suivant le cas). Après 24 heures de séjour dans une solution saline oxygénée, la perte est d'environ un tiers du contenu primitif. Dans une atmosphère d'azote la perte en 24 heures est seulement de 0,10-0,29 cm^'; donc le métabolisme des graisses consiste en phénomènes d'oxydation. L'excitation électrique augmente ce métabo- lisme jusquà le tripler. L'addition de glucose détermine une épargne des graisses, en particulier dans le métabolisme au cours de l'excitation. L'épar- gne causée par l'administration de fructose est bien moindre ; celle du galac- tose dépasse celle du glucose, mais dans le métabolisme du repos la diffé- rence est plus de deux fois plus grande que dans le métabolisme de l'exci- tation, où c'est surtout le glucose qui agit. Les déterminations quantitatives détaillées sont à l'étude. — J. Arager. Bierry (Henri). — Le sucre protéidi que. — Les recherches de l'auteur montrent qu'en rapport avec la spécificité du plasma, il y a dans les protéi- ques du plasma artériel un rapport de l'azote protéique au sucre protéique, quia une valeur constante, caractéristique de l'espèce animale considérée. Le sang veineux étant plus riche en sucre protéidique que le sang artériel, on est amené à rechercher si le muscle joue un rôle dans la genèse de ce sucre. Elïéctive ment tout se passe comme si, dans le protoplasme muscu- laire, il existait une molécule azotée complexe à noyau invariable, mais portant aux chaînes terminales des groupements peptidiques susceptibles d'être libérés, puis régénérés, et pouvant s'unir aa d-glucose, en bloquant sa fonction aldéhydique. — H. Cardot. Mirande (M.). — Sur la formation cytologique de Vamidonjt de Vhmle dans l'oogone des Chara. — Les graines d'amidon sont tormées par les mito- chondries; les gouttelettes d'huile, très abondantes, ne paraissent pas for- mées par des mitoctiondries spéciales, peut-être l'huile est-elle excrétée par les mitochondries amylogènes elles-mêmes. — Y. Delage. Hoeck (W.) et "Waeker (L.). — Sur les rapports de la cholestérine avec le métabolisme intermédiaire. — Le sérum sanguin des animaux (lapin, bœuf, veau, cheval, porc, chat) contient normalement de 0,02 à 0,04 de cholestérine libre ; une quantité 2 à 4 fois plus grande est fixée sur les acides gras sous forme d'éthers. Les globules rouges ne contiennent pas du cholestérine sous forme d'éthers. L'enrichissement artificiel par un régime cholestérine ne mène pas à la cholestérinemie, mais détermine simultanément une augmentation de la fraction lipoïdique, des acides gras en particulier. D'autre part, l'auteur a étudié la lipémie observée chez les animaux àl'état de jeûne. 11 existe un parallélisme entre la cholestérine 120 L'ANNEE BIOLOGIQUE. et la lécithine, même si la quantité des graisses diminue. La cholestérine joue un rôle primordial dans le métabolisme intermédiaire des graisses. — j. Arager Re-wald (B.). — Le contenu en cholestérine des organes humains normaux tt pathologiques. — Tandisque la teneur normale en cholestérine (0,1 %) subit peu de variations, elle augmente surtout fréquemment au cours du coma diabétique; dans certains cas elle dépasse de 20 fois la normale. L'au- teur a eu l'occasion d'étudier 3 cas de diabétiques morts récemment dans le coma. Malgré la lipémie, le taux de la cholestérine dans les organes par- ticuliers (cerveau, moelle osseuse, foie, reins et muscles) reste à son niveau normal. — J. Arager. h) Zunz (Edg.). — Sur la teneur en azote et en résidu sec du thymus et du corps thgroïde chez l'homme et sur les rapports pondéraux entre ces deux organes. — La comparaison du poids du résidu see du thymus et de la glande thyroïde confirme la conclusion déjà tirée de la comparaison des organes frais, savoir qu'il y a balancement entre les poid.s de ces deux organes : à un gros tliymus correspond un corps thyroïde peu développé, et inversement. — Y. Del.vge. a) Zunz(E.). — Sur la teneur en iode du corjts thyroïde chez l'homme. — La teneur en iode de la glande thyroïde est très variable suivant les indi- vidus, nullement proportionnelle au poids de la glande. La teneur s'élève en moyenne à 15 ou 16 milligrammes, soit, environ, 3 ",,. — Y. Delage. Birckner (Victor). — La teneur en zinc de qtielques aliments. — L'auteur montre la fréquence du zinc dans les produits alimentaires d'origine végé- tale; en particulier, ce métal est présent dans le lait et dans Tœuf, principa- lement dans le jaune; il est en plus forte proportion dans le lait de femme que dans le lait de vache. La présence en quantité non négligeable de zinc dans deux aliments aussi importants que le lait et le jaune d'oeuf prouve que ce métal n'entre pas seulement d'une façon accidentelle dans la constitu- tion de quelques organismes, mais qu'il consùtue probablement une partie intégrante essentielle du protoplasma. — A. Arnaudet. Pincussohn (L.). — Sur la formation de l'acide oxalique dans le corps animal. — L'auteur a étudié cette formation à partir des purines chez des chiens et des lapins. L'administration orale ou intraveineuse d'acide nucléique, de xanthine, de guanine, d'acide urique et d'allantoïne déter- mine une augmentation de la teneur de l'urine en acide oxalique et une diminution en allantoïne; l'acide urique reste con.stant. L'acide oxalique retrouvé dar.s les uiines est de 3,7 — 29,5 % des quantités maximales théo- riques. Grâce à la sensibilisation par I, lumière, on en retrouve 13,7 — 73,0 % ; il s'agit là vraisemblablement d'une photooxydation analogue à celle qu'on observe in vitro. — J. Arager. Kertess (E.). — .lu sujet du lieu et du mode de formation des corps acé- toniques. — Il résulte des recherches de Fischler et Kossov que chez les chiens porteurs de la fistule d'Eck la cétonurie expérimentale est moins considérable, et chez les animaux à fistule d'Eck inversée, plus marquée que chez les témoins. Ainsi, la lormation des trois corps cétoniques princi- paux dépend du foie. Chez les animaux opérés des deux façons, l'ingestion XIII. - MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 121 de beurre, de saindoux et de graisses n'a pas donné de résullats précis. L'inection de phloridzine a provoqué une cétonurie qui atteint son maxi- mum vers le 3'-4'^' jour et disparait vers le 6<'-7'\ Trois chiens porteurs d'une fistule d'Eck inversée présentent une augmentation de la cétonurie à la suite d'une injection de leucine par voie intra-veineusc, c.-à-d. perfusant directement le foie. M ùs un cliien porteur de la fistule d'Eck, qui a reçu 2 gr. 5 de leucine dans la veine d'une patte postérieure n'en est nullement influencé La va'eur de la cétonurie diminue chez lui le lendemain de l'in- jection tout à fait comme chez des individus normaux. Ainsi donc les corps cétoniques peuvent se former dans le foie à partir de la leucine. — J. Arager. Boëseken (J.) et Deerns (W. M.). — L'influpncp mutudle sur la con- (Itic/ihilifé électrolytiqNc de r<(cidi' /((unique et de l'acide borique en relation avec la composition des tannins. — Des tableaux sur l'augmentation très considérable de la conductibilité de l'acide borique sous l'influence de l'acide tannique, les auteurs concluent que la formule du tannin, proposée par Emile Fischer est exacte ; il y a dix paires de groupes hydroxyles favora- blement placés à chaque molécule. Déplus, ces tableaux permettent de com- prendre l'action très intense de l'acide borique sur les végétaux; il semble probable que de petites quantités d'acide borique peuvent avoir une influence considérable si cet acide est capable de transformer les tannins, très fré- quents dans la nature, presque neutres, en acides forts. — F. Coupin. Zwaardemaker (H.) et Hogewind (F ). — Sur la transformation spon- tanée colhndale de substances odorantes sous Vaction des rayons ullra-vio- lets. — Les auteurs ont soumis des solutions de substances odorantes dans l'eau, la glycérine, la paraffine, à l'action des rayons ultra- violets; ils ont constaté un effet Tyndall avec l'eugénol, le crésol, le thymol en solu- tion aqueuse, la créosote, l'apiol en solution glycérinée, l'aniline, la cumi- (line en solution paraffinée, l'effet Tyndall étant plus ou moins marqué. D'une façon générale les substances odorantes qui deviennent plus inten- sément colloïdales ont un plus grand poids moléculaire. Les substances odorantes n'ont jamais de grosses molécules, c'est pourquoi elles n'ont jamais nne forte tendance à former des amicrons et des submicrons, mais quand on les mélange avec des molécules beaucoup plus grosses la transformation colloïdale est beaucoup plus facilement obtenue. — F. Coupin. Harvey (E. Ne-wton). — Le rapport entre la concentration d'oxygène et la vitesse de réduction du bleu de méthylène par le lait. — L'auteur mesure la réduction du bleu de méthylène par le lait et l'aldéhyde acétique sous des pressions partielles Vdriables d'oxygène. Les temps de décoloration en fonc- tion de la quantité d'oxygène donnent une droite. La vitesse de décoloration du bleu de méthylène augmente avec la température et avec la concentra- tion de l'enzyme réducteur. L'enzyme réducteur est instable; l'addition au lait de toluène, chloroforme ou thymol ne peut pas préserver l'enzyme. L'addition au lait de NaF à 2 % empêche l'action des bactéries sans nuire à l'enzyme pendant 2 mois. On pourrait peut-être remplacer le lait par une solution de Pt. La méthode peut être employée à la détermination des quan- tités d'oxygène dans des mélanges gazeux. — Spack. Spek (J.). — Contribution à la connaissance de la composition chimique et du développement de la radula chez les Gastéropodes. — Toutes les parties de la radula sont essentiellement formées de chitine, mais peuvent être 122 L'ANNEE BIOLOGIQUE. imprégnées, en quantité variable suivant les espèces, d'albumines et de matières minérales, telles que calcium, fer, acides phosphorique et sulfu- rique. Il en est de même des mâchoires. Les plus jeunes dents de la radula A' Hélix sont formées de chitine homogène; vers la 7-^ rangée commence l'imprégnation par le fer et par les autres sels, que sécrète surtout l'épi- thélium supérieur de la gaine; elles s'imprègnent aussi, en même temps, d'une substance albuminoïde mucoïde. A partir de la 27*' rangée, les plaques basales s'imprègnent aussi d'une albumine, qui provient sans doute de la lumière; cette imprégnation va de pair avec l'affinité pour les colorants basiques. Les dents d'une même série longitudinale sont formées toutes par un même coussinet d'odontoblastes. — M. Prenant. Le Fèvre de Arric. — Action des colloïdes métalliques sur la toxine diphté- rique. — L'injection simultanée dans les vaisseaux des cobayes de métaux à l'état colloïdal et de toxine diphtérique n'a rien changé aux effets de cette der- nière, mais si Von injecte un mélange de toxine et de fer ou de manganèse colloïdal, préalablement maintenu pendant une heure dans une étuve à 37°, la toxine se trouve modifiée à un tel point qu'elle n est plus toxique. Ce résultat suggère l'idée que les métaux colloïdaux interviennent, conxme dans les oxydases en introduisant un pouvoir oxydant. Il serait possible cependant qu'il se soit formé un complexe colloïdal iniffensif. Des recher- ches ultérieures sont nécessaires pour résoudre la question. — Y. Delage. Wyeth (F. J. S.). — />''s effets des acides, des alcalis et des sucres sur la croissance et la production d'indol du colibacille. - Le colibacille ne pousse sur un milieu à la peptoneque pour : 4,.3 < pH < 9,8. La production d'in- dol est suoprimée pour les valeurs extrêmes du pH « 4,7 ou > 9,2). La réaction iinale delà peptone varie de 5,9 à 8.55. Elle est plus alcaline que la réaction initiale pour toutes les valeurs initiales de pH<8,48. Au-dessus de cette valeur, la formation d'acides l'emporte sur celle de NH^. Sur pep- tone glucosée à 2°/o, les valeurs initiales limites de pH sont sensiblement lesmêmes, mais la valpur finale est comprise entre 4.27 et 4,S2. 11 se forme des acides, peu de XH\ pas d'indol. La production d'indol est inhibée à des degrés différents parles divers hydrates de carbone (par ordre décroissant: glucose, lactose et maltose, saccharose et mannite, amidon). — J. Arager. Jorissen (A.). — Recherches sur la cyanogenèsc. — Une réaction de l'acide citrique. — L'auteur avait montré naguère que l'acide cyanhydrique prend rapidement naissance, à froid, quand les solutions aqueuses très diluées d'acide citrique sont exposées à la lumière diffuse en présence de faibles quantités de composés de fer et d'acide nitreux. La réaction s'effectue dans des conditions compatibles avec la vie de la cellule. J. donne des pré- cisions au sujet de cette cyanogenèse, puis des indications concernant l'identification de l'acide citrique. — Henri Miciieels. Ewald (A.). — Sur lecollagène. — I. Le raccourcissement maximum d'un tendon capillaire de la queue de souris est de 26 % de la longueur primi- tive. Il survient immédiatement à la température de 69° et au delà. Au- dessous de 65°, le raccourcissement maximum est atteint si le chauffage est prolongé. Mais l'action de la chaleur est moins marquée à la suite de la digestion trypsique. Le thymol et des corps semblables diminuent le pou- voir de gonflement dans lès acides Après un séjour de 24 heures dans une solution de sel marin à 10 % et lavage à l'eau pendant 2 jours pour élimi- XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 123 ner le plasma cellulaire, le raccourcissement devient peu marqué. Les ten- dons de grenouille sont influencés à une température de 55", ceux des pois- sons à 53». Des acides très faibles abaissent très notablement la limite de la température, lorsque le gonflement a été réalisé : par exemple, à 46" pour la souris. Les tendons dont le gonflement a été empêché par le sel marin ne subis^ntpas cette influence, même aux concentrations fortes: les tendons restent presque comme à l'état frais. De petites quantités d'alcalis .stimu- lent le gonflement et le raccourcissement dans l'eau chaude. Un long traite- ment par l'alcool ne modifie pas beaucoup la limite de la température. L'a- cide osmique élève cette température d'au moins 15" même après un long lavage; le raccourcissement est alors aussi et même plus grand. L'action de l'acide chromique a été étudiée en rapport avec celle de la lumière. Le tan- nin élève la température de 20" environ. II. Les réactions du coUagène à l'eau chaude après traitement par le formol sont si particulières qu'on pourrait les considérer comme un phéno- mène à part : les tendons se raccourcissent seulement à 93", rapidement, et ont alors 15 de leur longueur primitive, mais dans l'eau froide ils s'éten- dent immédiatement jusqu'à une longueur de ^. Ensuite ils se tordent déjà à 69", de nouveau jusqu'à ^. Au cours d'un long séjour dans l'eau froide ils vont retrouver leur longueur et leur forme primitives. Le reticulum des ganglions lymphatiques réagit de la même façon, ce qui prouve qu'il con- tient des fibres collagènes. De même la colle traitée par le formol réagit de la même façon. — J. Arager, Cornée (E.). — Étude spectrographique des cendres de plantes marines. — Une étude spectrographique a permis à l'auteur de reconnaître dans les cen- dres des algues marines [lesquelles ?] la présence de minime quantité des métaux suivants: 1" argent, arsenic, cobalt, cuivre, manganèse, nickel, plomb, zinc, déjà connus dans ces plantes; 2" bismuth, étain, gallium, molybdène, or, déjà trouvés dans l'eau de mer, mais non dans les plantes ; 3" antimoine, germanium, glucinium, titane, tungstène, vanadium, qui n'ont été signalés ni dans les plantes ni dans l'eau de mer; pas trace des métaux delà famille du platine ni des terres rares. — Y. Delage. Patschovsky (Norbert). — A propos d'une possibilité de formation normale d'oxalale de calcium chez les plantes. — Au contact de solutions d'oxalate certains végétaux qui ne contiennent pas d'oxalate de chaux ont formé des cristaux de cette substance. L'absence normale de cristaux d'oxalate de calcium est due, dans ce cas, à un manque, dans la plante, d'acide oxalique et non pas de calcium. — J. Strohl. Dufreney (I.). — La dégénérescence pectique. — Elle a lieu par trans- formation de l'acide pectique ou des pectates des membranes en pectine, sous l'influence de la pectosinase ou des acides excrétés par les parasites : Bact. carotovorus, Bact. caryophyllacearum et Bact. tritici. — Y. Delage. Boëseken (J), Tergau (Miss G. W.j, Binnendijk (A. C). — Stir l'influence de quelques sels dans la teinture de la cellulose par la benzopurpu- rine 4B. — Dans l'action de l'acide sulfurique et de l'iode sur la cellulose en milieu acétique J. Boëseken avait montré, avec Berg et Kerstjens, que 124 L'ANNEE BIOLOGIQUE. le phénomène était de nature catalytique, car de très petites quantités étaient suffisantes. Pour les sels inorganiques, on ne peut pas parler d'une action catalytique, car les atomes métalliques des sels ajoutés sont pris par la fibre cellulosique en quantité presque équivalente à la dilution de la teinture. Si on veut que la benzopurpurine colore la cellulose, il faut que les sels du bain soient dans une concentration plus grande que pour une- solu- tion équimoléculaire de purpurine. L'action des sels varie pour la benzo- purpurine 4B suivant qu'ils sont des sels de métaux uni- ou bivalents; de plus elle dépend, sauf pour le magnésium, de la place du métal dans la série potentielle et non pas de son poids atomique. — F. Coupin. Hoagland (D. R.). — Relation de la solution nutritive avec la compo- sition et la réaction du suc cellulaire de l'Orge. — Le suc cellulaire des plantes d'orge cultivées dans l'eau, dans le sable et dans la terre, dans des conditions contrôlées, adonné les résultais suivants : Le sucre de toutes les plantes cultivées sur le sable, sur la terre ou dans l'eau à concentrations diverses ont la même valeur de Ph, approximativement. Des échantillons de suc cellulaire de plantes ayant poussé sur 6 sols différents, dans les même conditions de climat, ont montré une concentration de leurs sucs plus grande que celle de la solution du sol. — F. Péchoutre. Colin (M. H.). — L'inuline chez les végétaux. Genèse et transformation. — Dans la chicorée, \fdi exemple, on peut affirmer que l'inuline se forme dans la racine par condensation des hexoses livrés par le pétiole. Toute- fois le mécanisme de cette condensation reste mystérieux ; il est possible qu'il soit l'œuvre d'un ferment. — F. Péchoutre. CHAPITRE XIV Phy*»îologie générale. «) Abderhalden (E.). — Studien i'iber den EinfJuss der Art der 'Nahrung auf das W'ohlbefinden des einzelnen Individuums, seine Lebensdauer, seine Fort pflanzunri sfàhigkeit und das Schicksal der Nachkommenschaft. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXV, 187-326.) [161 b) Weitere Studien iiber die von einzelnen Organen hervorgebieteten Substanzen mit spezifischer W irkung. II. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXVl, 236-260.) [232 Abelin (J.). — Beitràge zur Kenntniss der physiologischen Wirkung der proteinogenen Aminé. I. Wirkung der proteinogenen Aminé auf den Stickstoff'.vechsel schilddriisenloser Hunde. (Bioch. Zeitschr., XCIII, 128- 148.) [Les aminés protéinogènes (phényléthylamine, p-oxy- phénylethylamine, iso-amylamine) déterminent chez les chiens thyroïdec- tomisés une augmentation du métabolisme des albumines. — J. Arager Acel (D.). — Ueber Resistenz der roten Blut-Kôrperchen bei Sticksto/fdcfizit und bei Inanition. (Bioch. Zeitschr., XCV^ 211-219.) [183 Allen (Bennet M.). — The relation of the pituitary and thyroid glands of Bufo and Rana to iodine and metamorphosis. (Biol. Bull., XXXVI, 405- 417, diagr.) [189 a) Allen (George Delwin). — Quantitative stiidies on the rate of respira- tory metabolism in Planaria. I. The effect of potassium cyanide on the rate of oxygen consumption. (American Journ. of Physiol., XLVlll, 93-120, février.) [156 -b) Quantitative studies on the rate of respiratory metabolism in Plana- ria. II. The rate of oxygen consumption during starvation, feeding, growth and régénération in relation to the method of susceptibility to potassium cyanide as a measure of rate of metabolism. (American Journ. of Physiol., XLIX, 420-473, 11 fig.) [156 «) Amar (Jules). — Force élastique des poumons ^naïades. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 252.) [155 b) Respiration dans Vair confiné. (C. R. Ac. Se, CXIX, 667.) [155 c) Mécanisme de la toux dans les maladies respiratoires. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 874.) [Descrip- tion détaillée du mécanisme, avec mesures quantitatives. — Y. Delage Andrus (E. Ccwles). — Altérations in the activity of the tortoise's heart relative to slight changes in the pH value of the perfusate. (American Journ. of physiol., XLVllI, 221-230, mars.) [218 126 LANNEE BIOLOGIQUE. Angerer (von). — Ueber die Arbeitsleistung eigenbeiveglicher Bakterien. (Arch. f. Hyg., LXXXVIII, 139.) [198 Arey (Leslie B,) and Crozier CW. J.). — The sensory responses of Chiton. . (Journ. of exper. Zool., 157-260, 14 fig.) [238- a) Arthus (Maurice). — Atiaphi/laxie passive du Lapin. (C. R. Soc. Biol.,. LXXXI, 412-414.) " [22a b Recherches expérimentales sur le venin des abeilles. (Ibid., 414-415.) [Analysé avec le suivant c) L'antithrombine engendrée dans les intoxications protéiques est-elle exclusivement d'origine hépatique? (Ibid., 416-417.) [236 d) Venins de Daboia et extraits d'organes. (C. R. Soc. de Biol., LXXXII, 1156.) [236 e) Actions antagonistes du venin de Daboïa et du venin de Cobra sur la coagulation des plasmas oxalatés et citrates. (C. R. Soc. de Biol., LXXXII, 1158.) [236 a) Asher (L.). — Beitrâge zur Physiologie der Driisen. (XXXVIII.) Danoff (M.). — Der Einfluss der MHz aufden respiratorischen stoffirechsef. [Bioch. Zeitschr., XCIII, 44-65.) [186 b) — — Beitràgt zur Physiologie der Driisen. (XXXIX.) Messeli(F.H.). — Das Verhalten des iveissen Blulbildes beim normalen,schilddrHsenlosenund milzlosen Tier unter Einwirkung von Sauersto ff 'mange l . (Bioch. Zeitschr., XCVlI, 40-56.) [186 Atwell (Wayne J.). — On the nature of the pigmentation changes following hypophysectomy in the frog larva. (Science, 10 janvier, 48.) [Les changements sont dus primaire- ment à une contraction des mélanophores sous-epidermiques. Secon- dairement seulement, il y a perte des granules du pigment dans certains des mélanophores épidermiques, ou migration de ceux-ci. — H. OEVARiaNV Atzler (E.) und Richter (F.). — Die spezifische Wàrme des Blutes und des Serums unter besonderer Beriicksichtigung der Methodik. (Bioch. Zeitschr., C, ly3-203.) [La chaleur spécifi- que du sang total est de 0.9216; celle du sérum de 0.9465. — J. Arager Auer (A.j. — Weiteres iiber qualitativ unzureichende Ernàhrung. (Bioch. Zeitschr., XCIII, 1-15.) [180 Azzi. — Bicerche sulla produzione del calore nei pesci niarini. {krch. Se. biologiche, I, 1.) [200 Bacbmann (Alois). — Présence de substances spécifiques dans les leucocytes des animaux immunisés. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 1031.) [224 Barnes (R. E.). — Fireflies flashing in unison. (Science, 17 janvier, 72.) [202- Barnes (R. E.) and Hume(E. M.). — Relative antiscorbutic value offresh, dried and heated cow's milk. (Bioch. Journ., XIII, 306-328.) [165 Barthélémy. — La survie définitive des chiens saignés à blanc obtenue par un moyen autre que la transfusion du sang. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 1000.) [184 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 127 Barett (H. C). — Observations on changes in the Blood Preasure and Blood Volume foUowing opérations in man. (Roy. Soc. Proceed., B 632,415-437.) [B. propose une formule qui lui paraît rendre des services dans l'analyse des change- ments circulatoires selon les conditions cliniques. Il ne la tient pas pour absolument certaine et pense qu'elle peut être améliorée. — H. de Varigny Bastert (C). — Sur la suspension de r intoxication par l'acide cyanhydri- que au moyen de digalène ou de véralrine et inversement. (Arch. Néer- landaises de Physiologie, 212-221 .) [219 Bauer (J.). — Ueber die Volumenàndertmgen menschlirhen Eri/throcyten in hgperlonischenKochsalzdiJsungcn. (Bioch. Zeitschr., XGVl, 86-91.) [Les globules rouges humains dans les solutions supérieures à 0,9 % ne diminuent pas toujours de vo- lume : en particulier les globules non lavés dans une solution de NaCl à 1 % ont régulièrement un volume un peu plus grand qu'à 0,95 %. — J. Arager Benoit (Alb.). — L'alimentation restreinte des prisonniers de guerre en Aile- macjne, envisagée en particulier au point de vue de la ration minima d'azote. (C.'R. Soc. Biol., LXXXl, 151-153.) [175 Best (J. "W.). — Les sucres du sang. (Arch. Néerlandaises de Physiologie, 223-266.) [183 a) Bezssonof (N.). — Ucber die Zûchtimg von Pilzen auf hochkonzentrierten rohrzuckerhaltiqen Nàhrboden und iiber die Chondriom fraye. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXVII, 131-148, 1 pi.) ' [218 b) Ueber das Wachstum der Aspergillaceen und anderer Pilze auf starkzuckerhaltigen Nàhrboden. {^qv. d. deutsch. bot. Ges., XXXVI, 646- 648.) [218 Biatasz-wiez (K.). — Z badan porownawczgch nad ogolna przemiana mater ji i enerqji. L Gtod i odzi/wianie u Pijawek. (Travaux de la Soc. des Se. de Varsovie, n. 32, 114.) ' [180 a) Biedermann CW.). — Beitrdge zur vergleichenden Physiologie der Ver- dauurKj. VIL Dringen Verdauung s fermente in geschlossene Pflazenzellen ein ? (Arch. gesammt. Physiol., CLXXIV, 358-391.) [175 b) Beitrdye. etc. VIIL Die Verdauung pflanzlichen Zellinhalts im Darmeiniger Insekten. (Ibid., CLXXIV, 392-425.) [175 Biegel (K.). — Ein Beitrag zu den sogenannten Ausnutzungs-Versuchen. (Arch. gesammt Physiol., CLXXIV, 90-104.) [173 a] Bierry (H.). — Lianition, température et glycémie (C. R. Ac. Se, CLXIX, 112.) [167 b) Bation d'entretien. Besoin minimum de sucre et besoin minimum de graisse. (C. R.Ac. Se, CLXIX, 197.) [167 c) — — Carnivores et aliments ternaires. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 924.) [168 d) — — Sur le minimum de sucre et le minimum de graisse. (C. R. Se, Biol , LXXXII, 124-127.) [168 e) Avitaminose et carence. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 307.) [Continuation des discussions verbales sur les différences entre l'avitaminose et diverses carences. — J. Delage f) Bation d'entretien. Bôle fonctionnel des hydrates de carbone. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 530-533.) [16H 128 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Boas (F.). — Die Bildung lôslicher Stàrke im elekliven Slicksloff-Sloff- tvechsel. (Ber d.deutsch. bot. Ges., XXXVII, 50-56.) [179 b) Bemerkungen ilber Konidienbihlende Sto/fe bei Pilzen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXVII, 57-62.) [218 c) — — Selbstvergiftung bei Aspergillus niger. (Ber. d. deutsch. bot. ges., XXXVII, 63-65.) [Le champignon nourri avec un mélange renfermant de l'urée sécrète le ferment qui disloque ce corps, mais meurt empoisonné par ce ferment même. — H. Spinner Boenheim (F.). — Die Oberfldchenspannung der Mageninhalls, sowie ihre Veriinderung bei natiirlichen und kunstlichen' Verdauungsversuchen. (Bioch. Zeitschr , XCIV, 174-193.) [176 Boer (S. de). — On the influence of the increase of Ihe osmolic presxure of the fluids of the body on différent cell-substrata. (Proceed. Acad. Amster- dam, XXI, 151-158.)' [212 Boez (IL.). — Influence de l'opothévcipie parathyroïdienne sur la calcifica- tion des os. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 447-448.) [190 Bond (C. J.). — On the ngglutinatii'e and opsonic action of certain chemical substances on the red blood corpuscles. The relation between this arlificial agglutination and agglutination by sérum and the bearing of thèse observa- tions on the agi/lutination and phagocytosis of pathogenic organisms. (British Médical journal, 35-37.) ' [227 Bordet (J.). — L'origine sérique de l'anaphylotoocine et Vantianaphylaxie. (Bull. Ac. R. Méd. Belg., 4« série, XXIX, 635-639.) [222 Boresch (K). — Ueber die Einwirkung farbigen Lichtes au f die Fàrbung der Cganophgceen. (Ber. d. deutsch. bot. ges., XXXVII, 25-39.) [211 Bose (Sir Jagadis Chunder) and Das (G.). — Researches on grou^th and movement in plants by means of the high magnification Crescograph. (Roy. Soc. Proceed. B. 631, 364-400.) [1^8 Bottazzi (F.). — Nuove richerche sui muscoli striati e lisci di animali omeo- termi : XII, azione délia alla e délia basse température sui muscoli lisci. (Arch. Se. biologiche, 1. 1.) [209 Bovie (W. T.) and Hug^hes (D. M.). — Bâte of recoverg from the action of fluorite rays. (Journ. gen. Physiol., I, 323-330.) [220 Bovie ("W. T.) and Klein (Alice). — Sensitization to heat due to exposure to light of short vmve-lengths. (Journ. gen. Physiol., 1, 331-336.) [209 Brecher (L.). — Die Puppenfârbungen des Knhlweisslings, Pieris bras- sicae L. IV Theil : W'irkung sichibarer und un^ichtbarer Strahlen. (Arch. Entw.-Mech., XLV, 273-322, 3 pi., 2 fig.) [205 Brinkman (R. ). — Einige Bemerkungen uber die Bedeutung des Blulknlks. (Bioch. Zeitschr., XCV, 101-107.) [183 Brocher (Fr.). — Les organes pulsatiles mrso et métatergaux des Lépi- doptères. (Arch. Zool. Exp. Gén., LVIII, 149- 171, 8 fig.) [1S5 a) Brodin (P.), Richet (Ch.) et St-Girons. — Sur la quantité de sang (masse de sang), mesurée par le nombre des hématies. (Journ, de Phys. et Path. gén., XVIII, 8 26.) [184 b) — — — — Nombres relatifs et absolus des leucocytes, à Vélat normal et dans les hémorragies chez le chien. (Journ. de Phys. et Path. gen., XVIII, 27-32.) [184 XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 129- Brooks (S. C). — .4 Iheorij of the mechanism of desinfection, henioli/sis, aiid similar processes. (Journ. of gen. Phys., I, Gl-80, 1918.) [227 «) Brooks-Moldenhauer (M.). — Comparative studies on respiration. III. The e/l'ect of el/ter on the respiration and (jrowth of Bacillus suôtilis. (Journ. of gen. Phys., I, 193-201,, 1918.) [152 b) — — (Comparative studies on respiration. VIII. The respiration of Ba- cillus subtilis in relation to antagonism. (Ibid., II, ,ô-16.) [153 Bruntz (L.) et Spillmann (L.). — Le « mal des tranchées » {gelure des pieds) doit être nne avitaminose. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 8-10.) [164 Buder (Johannes). — Zur Biologie des Bakteriopur purins nnd der Purpur- bakterien. (Pringsh. Jahrb. f. wissensch. Bot , LVIII, 525-628, 5 flg. et 1 pL) [206 Budington (Robert A.). — The influence of certain ductless gland subs- tances on the growlh of plant tissues. (BioL BulL, AXXVII, 18S-193, 1 fig.) [236 a) Buglia (G.). — Sur l'action toxique exercée sur le sang par les extraits aqueux du corps des jeune.^. anquilles encore transparentes (cieche). (Archives ital. de Biol., LXIX, 119-133,"3 fig.) [232 b) Sur la toxicité des extraits aqueux du corps des jeunes anguilles en- core transparentes [cieche). (Ibid., 185-205, 6 fig.) [232 Bugnion (E.). — Le ver luisant provençal {Phausis Delarouzeet). (C R. Soc. Biol., LXXXII, 994.) ' ' [203 Bullock (W. E.) and Cramer (W.). — On a new factor in the mechanism of Bacterial Infection. (Roy. Soc Proceed., B. 633, 513-529 ) [228 «) Burge ("W. E.). — The reason for the spécifie dgnamic action of protein. (American Journ. of Physiol., XLVIli, 133-140, mars.) [172 i) — — The reason méat increases oxidation in the body more than fat and sugar. (Science, 20 juin, 596.) [172 Burgi (E.), Traezewski (C. F. v.) mit Bass (S.), Braustein (A.) und Fridkiss (S.). — Ueber die biologischen und /harmakologischen Eigen- .'^chaften des Chlorophijlls. (Bioch. Zeitschr., XCVIII, 256-284.) [Formati n accélérée des globules du sang produite parla phytine, les pilules de Bland et le chlosan de Burgi chez les lapins" anémiés pa^ les saignées. Les petites doses de chloro- phylle ont une action sensibilisante sur l'influence du fer. — J. Arager Burker (K.). — Experimentelle Unterstichungen zur Thermodgnamik des Muskels. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXIV, 281-322.) [Les adduc- teurs et les gastrocnémiens diffèrent considérablement au point de vue thermodynamique. Les premiers fournissent davantage avec une dépense énergétique moindre, mais se fatiguent plus facilement. — J. Akager Byrne (H. C). — Enlargement of adrenal in starvation. (British Médical Journ., II, 135.) [Chez des prisonniers de guerre morts de privations, les surrénales étaient augmentées de moitié. — J. Arager Camus (L.) et Gley (E.). — Immunisation croisée. Action réciproque du sérum d'Anguille ou de Murène sur des animaux immunisés contre l'un ou l'autre de ces ichtyotoxines. (G. R. Soc. Biol., LXXXII, 1240-1241.) [223 iCannon ("W. B.). — Les bases physiologiques de la soif. (Rev. gen. Se, XXX, 69-79.) [150 l'.vnnée biologique. 9 130 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Cantacuzène (J.). — Elude d'une infection expérimentale chez Ascidia mentula. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 1019-1022.) [230 Gebrian de Besteiro (D.) et Michel-Durand (M.). — Influence de l'e'clai- rement sur l'absorption du glucose par les racines des plantes supérieures. (Rev. gén. de Bot., XXXI, 94-108.) [211 Ghampy (Ch.) et Colle (P.). — Sur une corrélation entre la glande du jabot du pigeonet les glandes génitales (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 818-819.) [191 Ghaussin (J.). — Elude comparée de la digestion du son par le Lapiri et par le Chien. (C. R. Biol., LXXXII, 269-271.) [175 Ghick (H.) and Delf (E. M.). — The antiscorbutic value of dry and germi- nated seeds. (Bioch. Journ., XIII.) [165 a) Child (C. M.). — A comparative sludy of carton dioxide production du- ring starvation in Planaria. (American Journ. of Physiol., XLVIII, 231-257, mars.) [157 b) Tlie effecl of cganides on Carbon dioxide production and on suscepli- bility to lack of oxygen in Planaria dorolocephala. (Ibid., 372-395, avril.) [157 c) Susceptibilitii to lack of oxygen during starvation in Planaria. (Ibid., XLIX, 403-419, 9 fig.) ' [158 Clayton (E. E.j. — Hydrogen cyanide ftimigalion. (Bot. Gazette, LXVII, 485-500, 2 fig.) ■ ' [219 Gollett|(M. E.). — The toxicity ofacids to ciliate Infusoria. (Journ. Exper. Zool., XXIX, 443-472, G graph.) [216 Copeland (Manton). — Locomotion in t^vo species of the Gaslropod genus Aleclrion with observations on the behavior of pedal cilia. (Biol. Bull., XXXVII, 126-138.) [197 Coupin (H.). — Sur le pouvoir absorbant du sommet des racines. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 519.) [182 Couvreur (E.) et Clément (H.). — Sur la toxicité de l'oxyhémoqlobine. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 612. j ' ' [218 Crozier (W. J.). — On the conlrol of the response to shading in the bran- chiae of Chromodoris. (Journ. of gen. phys., I, 285-291.) [242 a) Crozier ("W. J.) and Arey (L. B.). — The heliotropism of Onchidium : a problem in Ihe analysis of animal conduct. (Journ. gen. Physiol., II, 107-112.) ' [241 b) — On the ethology of Chiton tuberculatus. (Proceed. Nat. Acad. Se. United-States, V, N° 11, 496-498.) [242 c) — — — — Sensory reactions of Chromodoris zébra. (Ibid., 261-310, 8 fig.) ^ [243 Dakin (M. D.) and Dale (H. H.). — Chemical structure and antigenic specifity. A comparison of the crystalline egg-albumine of the hen and the duck. (Bioch. Journ., XIII, 249-257.) [223 Dale (H. H.). — The biological siqnificance of anaphylaxisiCroonian Lecture) (Résumé) (Roy. Soc. Proceed., B 634, 556-7.) [220 Davey ("Wheeler P.). — Prolongation of life of Triboliumconfusum appa- rently due to small doses of x-rays. (Journ. Exper, Zool., XXVIII, 447-458, 4 fig'.) ' [211 Deboins (E.) et Nicolas (E.). — Stir les causes de la mort chez les chevaux immunisés avec les bactéries tuées ou les extraits baclèriens. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 324.) [226. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 131 Delbet (Pierre). — Recherches sur la toxicité des muscles broyés au point de vue de la jiathogénie du choc. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 106.) [234 Donnon and Allemand. — lonic équilibre acro) The number and distribution of capillariesin muscles wilh calcula- tions of the oxi/geji pressure head necessan/ for suppli/ing the tissue. (Ibid., 409 415, 6 fig.) ' ■ [151 Krogh ( A. ) and Leitch (I.). — The respiratory function of the blood in fîshes. (Journ. of Physiol., LU, 288-300. 5 fig.) [154 Kronberger (H.). — Morphologie und Biologie der Sâugetiererythrozyten als Beitrag zur Phi/siologie des Blutes xmd zur allegemeinen Zellenlehre. (Arch. f. mik. Anat., XCII, 245-299, 2 fig.) [182 Kuhl (P.). — Bas Blut der Haustiere mit neuren Methoden untersucht. L Untersuchungen des Pferde., Rinder und Hundeblutes. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXVI, 253-284.) [Numérations globu- laires : Ctieval : 0,99 millions de globules rouges au mmc (contenu en hémoglobine 18. 10'"^ gr.) et 10,3 milliers de leucocytes (38 lympho-, 4 mono-, 54 pol>-ntiuirophiles, 4 éosinophiles, < 1 basophile.) Bœuf : 5,72 millions (19. 10'- gr.) 7,9 milliers (04, 10, 21, 5, < 1) respectivement. Chien : 0,59 millions (24. lO-'^gr.) 12,0 milliers (25, S, 57,10, < 1.) — J. Ak.\oer Kumagai (T.) et Osato (S.). — Sur la sécrétion interne du pancréas. (C. R. Soc. Biol., LXXXll, 425-427.) [11 résulte des expériences que le pancréas fournit, par la sécrétion interne, une amylase qui se déverse dans le canal thoracique. — Y. Delage Labbé (M.) et Vitry (G.). — Action du corps thyroïde sur le métabolisme du glucose. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 385-380.) [L élimination de glucose injecté dans les veines est un peu plus active chez les lapins éthyroidés. — Y. Delage Lampitt (L. H.). — Nitrogen metabolism in Saccharomyces cerevisiae. Bioch. Journ., XIII, 459-480.) ' [179 Lange (W.). — Untersuchungen iiber den Ilâmoglobingehalt, die Zahl und die Grosse der roten Blutkorperchen, mit besonderer Beriicksichtigung der Domestikationseinwirkung . (Zool. Jahrb., Abt. f. allg. Zool. u. Physiol., XXXVI, 057-098.) 138 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. [Sous l'influence de la domestication, la surface des érythrocytes de divers Mammifères (Lapins, Rats gris, Souris domestique) diminue. — P. Remy Langer (Hélène). — Zur Kentniss der Iropiatischen Krûmmungen bei Leber- moosrhizoiden. (Bev. d.deutsch. d. Bot. Ges.,XXXVlI, 262-272,2fig.) [245 Lapicque (Louis). — Variation saisonnière dans la composition chimique des Algues marines. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 1426.) [212 Larson (John A.). — On the functional corrélation of the hypophysis and tlie thyroid. (American Journ. of Physiol., XLIX, 55-89.) [188 Leersum (E. C. Van). — La signification de la défécation pour V absorption de Vazole du pain de farine non blutée. (Arch. Néerlandaises de Physiologie, 198-212 ) , [La consom- mation de ce pain entraîne le plus souvent une perte d'azote. — J. Arager Legendre (Jean). — Régime alimentaire de VEleolris Legendrei Pellegrin. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 811.) [Voir ch. XIX, 2° Léopold-Lévi. — Glandes endocrines et fièvre. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 410-412 ) [186 Leschke (E.). — Die Wirkung des Hypophysenextraktes, insbesondere einer aus dem Hypophysen-Hinterlappen isolierten Polypeptides auf die Harn- absonderung. (Bioch. Zeitschr., XCVI, 50-72.) [234 Lieb (H.) und Loe-wi (O.). — Ucber Spontanerholung des Froschherzens bei unzureichender Kationenspeisung. III. Untersuchungen i'iber die Ursache der Calciumabgabe von Seiten des Ilerzens. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXIII, 152-157.) [Le cœur élimine toujours C'a dans le liquide nourricier, indépendamment de la concentration de celui-ci en Ca et en bicarbonate et de la force de fonctionnement du cœur. — J. Arager Liese (J.). — Ueber den Heliotropismus der Assimilationszellen einiger Mar- chaniiaceen. (Ber. d. deutsch. bot. Ces., XXXVII, 293-298, 4 fig.) [Fegateliia conica, Marchantia polymorpha, Lunularia cruciata owi montré un héliotropisme posiiif indiscutable de leurs poils assimilateurs internes. — H. Spinner Lingelskeim ( Alexander). — Notiz iiber fluor eszierende Stoffe in der liinde der Calycanthaceen. (Ber. d. deutsch. bot. ges., XXXVII, 73-75.) [Des fragments d écorce de Calycanlhus ou de Chimonanthus, trempés dans l'eau y provoquent une fluorescence remarquable. — H. Spinner Linossier (G.). — Les vitamines et les champignons. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 381-384.) [166 Lipschutz ("W.). — Zur Frage der Permeabiiitat des Lungenepilhels fur Ammoniak. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXVI, 1-10.) [Chez le lapin qui a>^pire de l'ammoniaque par une canule trachéale, le taux de l'ammoniaque sanguin s'élève d'autant plus que la concentration du gaz aspiré et la durée de l'aspi- ration augmentent (de 0,000848 »o à 0,0054 % et à 0,00986 au cours de saignées concomitiantes; l'empoisonnement détermine des contractions à 0,0498 %). L'acétylamine donne des résultats analogues. — J. Arager Loeb ( J.). — The influence of electrolytes on the electrificalion and the rate of diffusion of ivater throngh collodion membî'anes. (J. Gen. Physiol., I, 717-745 ) [150 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 139 Log^hem ( J. J. van). — yariabililàl und Parasilismus. Eine vergleichende i'ntersHchunq von Bakterien (1er Ti/phus-Coli-Gruppe. (Centralbl. f. Bakt., I, LXXXIII, '401.) [229 Lundegardh (Henrik). — Die B^dentung der Lichtrichiung fur der Photo- tropismus. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXVII, 229-237, 8 fig.) [245 Madsen (Th.) et "Wulflf (O.). — Influence de la température sur la phago- cytose. (Ann. Inst. Past,, XXXIII, 437-447.) [246 Madsen (Th.), "Wulff (O.) et AA/'atabiki (L..). — Sur la vitesse de réaction de la phagocytose. (G. R. Soc. Biol., LXXXII, 199.) [246 Magne (H.). — Recherches sur le mécanisme du frisson thermique et ses rela- tions avec la fonction respiratoire. (Journ. phys. path. gén., XVIII, 527- 533.) [157 a) Maignon (F.). — Etude critique de l'influence exercée par la carence sur les expériences d'alimentation à l'aide de produits purs, expériences qui ont permis d'établir le rôle des graisses dans r utilisation des albuminoides . (G. R. Soc. Biol., LXXXII, 398-399.) [Analysé avec le suivant b) Bases physiologiques du rationnement. Importance du rapport adipo- protéique. Minimum de graisse nécessaire. (Ibid., 400-401.) [169 c) .4 propos de la communication de M. H. Bierry : « Bation d'entre- tien. Rôle fonctionnel des hydrates de carbone. » — Béponse de H. Bierry. (G. R. Soc. Biol., LXXXII, 806-808.) [Discussion sans faits nouveaux. — Y. Delage d) La supériorité des hydrates de carbone siir les graisses, dans l'action d'épargne exercée vis-à-vis de l'albumine, est compatible avec la supério- rité des graisses sur les hydrates de carbone dans l'utilisation des albumi- noides. (G. R. Soc. Biol., LXXXII, 1358-1360.) [L'auteur développe et appuie sur de nombreux exemples sa théorie d'après laquelle l'utilisation des substances protéiques dans l'alimentation est meilleure avec les graisses qu'avec les hydro-carbonés. — Y. Del.vge e) Réponse à la note de E.-F. Terroine intitulée : « Sur une nouvelle conception du rôle des divers aliments dans la nutrition. Observation à pro- pos des recherches de M. Maignon. » (Ibid., 1360-1362.) [Réponse aux objections de Terroine. — Y. Delage Mannînger (R.). — Ueber eine Mutation der Gefli'igelcholerabazillus. (Gen- tralbl. f. Bakt., I, LXXXIII, 520.) [228 Marel (van der). — La perméabilité sélective du tégument séminal. (Rec. des trav. bot. néerlandais, XVI, 242-284, 2 fig.) [150 Marinus (Carleton J.). — The effect of feeding pars tuberalis and pars anterior prohrior of bovine piluilary glands upon the early development of the white m^. (American Journ. of Physiol., XLIX, 238-247.) [234 Masson (P.) et Regaud (Cl.). — Sur la manière dont pénètrent les microbes de la cavité intestinale dans Vépitheliu>n de revêtement des follicules lym- phoides chez le lapin. (G. R. Soc. Biol., LXXXII, 144-146.) [231 Matisse (G.). — Action de la chaleur et du froid sur l'activité motrice des êtres vivants. (Thèse Fac. des Se. de Paris, 550 pp., Larose éd.) [208 May (Etienne). — Note sur la spécificité des hémolysines naturelles. (G. R. Soc. Biol., LXXXII, 315-318.) [227 140 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Me Carrison (Robert). — The Pathogenesis of deflciency diseuse. (British Med. Journal, 15 fébr., 177-178, 2 fig., 4 pi.) [162 Me Collum (E. V.). — The relation of the diel to pellagra. (Proceed. Ame- rican Philosophical Soc, LVIII, 41-54.) [163 a) Me Collum (E. V.), Simmonds (N.) and Parsons (H. P.). — Supple- mentary relalionships between the protein of certain seeds. (Journ. BioL Chem.,XXXVlI, 155-178.) [172 b) The dietary properties of the pea. (Ibid., 287-301.) [173 a) Meyerhof (O.). — Ueber die Atmung der Froschmuskulatur . (Arch. ge- sammt. Physiol., CLXXV, 20-87.) [155 h) — — Znr Vcrbrennung der Milchsiitire in der Erholungsperiode des Mmkels. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXV 88-93.) [Le quotient respiratoire était à cette période 1,02 (donc presque égal à 1). On conçoit que la quantité de CO^ formé correspond à celle de l'acide lactique disparu. — J. Arager Milroy (H.) and Donegan (J.). — The rôle of the plasma proteins in di /fusion. (Bioch. Journ., Xlll, 258-271.) [149 Minnieh (D-wight E.). — The photic réactions ofthe Iloney-bee, Apis melli- fera L. (Journ. exper. Zool., XXIX, 343-414, 17 fig.) [240 MoUiard (Marin). — L'ovalbumine constitue un abnient complet pour Tlsa- ria densa. (C. R. Ac. Se, CLXVlll, 523.) [177. Moore (E. Lucile). — TIte e/fect of adrcnin upon the rate of locomotion of Planaria and of Toad larvae. (Biol. Bull., XXXVII, 157-167.) [235 Moore (A. R.)- — Beversal of reaction by means of strychniiie in planarians and starfish. (Journ. gen. physiol., 1, 97-100.) [219 Moreau (F.). — Sur une nouvelle méthode d'étude du mouvement des mi- croorganismes. (Bull. Soc. Bot. de Fr., LXVl, 66-79.) [200 Mougeot (A.). — Sur V action anaphylactique des eaux termales de lîoyat injectées au Lapin. (C. R. Soc. Biol., LXXXIl, 191-193.) [Le titre dit l'essentiel. — Y. Delage Mouquet (Alfred). — Gestation d'une femelle d'Hippopotame. Alimentaiion etreprodîiction chez les animaux captifs. (Bull. Soc. acclimatation de France, LXVll, 167-180.) [181 Neuberg (C). — f^ie physikalisch-chemische Betrachtung der Gàrungsfor- gànge. Zugleich Ausserungen :u ]V. Ostivalds Bemerkungen liber die Neu- bergsche Gàrungstheorie. (Bioch. Zeitschr., C, 289-303.-) [Réponse à Ostwald. — J. Arager Neugarten (T.). — Der Einfluss der ll-ionenkonzenlration und der Phos- Ithorsdure auf Erreqbarkeit und Leistungsfdhigkeit der Muskeln. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXV, 94-108.) [216 Neuschlosz (S.). — Untersuchung iiber die Gewôhnung au Gifte J. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXV I, 223-235.) [220 Nicolas (M. G.). — Contribution à l'étude des relations rpii existent dans les feuilles entre la respiration et la présence d'authocyane. (Rév. gén. de bot., XXXI, 161-178.) [155 Nicolle (Charles) et Lebailly (Charles). — L'évolution des spirochètes de la fièvre récurrente chez le pou, telle qu'on peut la suivre sur les coupes en série de ces insectes. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 934.) [231 I XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 141 Northrop (J. H.). — The effect ofvarioux acids on the digestion of proteins by pepsin. (Journ. cf. gen. phys., I, 607-G12.) [217 Nottbohm (F. E.). — Ist die Miteh altmelker Kuhe als Sduglingsnahi'tDuj geeignet? (Bioch. Zeitschr., XCV, 1-23.) [174 Œler (R.). — Flagellalen-und Cliatenzucht auf reinem Boden. (Arch. f. Protistenk., XL, 16-27.) [213 Oltramare (John). — Quelques réflexions à propos de V action de V obscurité sur les êtres vivants. [C. R. Soc. Biol., LXXXII, iyO-191.) [^10 a) Osborne (Thomas B.) and Mendel (E. B.). — The nutritive value of the wheat kernel and its milling products. (Journ. Biol. Chem., XXXVII, 557-601.) ' [l'^2 h) The nutritive value of yeast protéine. (Ibid., XXXVlll, 223- 227.) [172 ■a) Osterhout (W. J. V.). — Comparative studies on respiration. Etudes com- paratives sur la respiration. I. Introduction. (Journ. of gen. Phys., 1, 171- 179, 1918.) [151 J)) — — A comparative studij of permeability in plants. (Ibid., 299-305.) [149 c) Decrease of permeability and antagonistic effects caused by bile salts. (Ibid., 405-408.) [Le taurocholate de soude se montre antagoniste deNaCl, en réduisant la perméabilité des tissus de Laminaire. — M. Goldsmith d) Anlagonism between alkaloids and salts in relation to permeability. (Ibid., 515-519.) [215 €) Comparative studies on respiration. VII. Respiration and anlago- nism. Introductory note. (Ibid., II, 1-4.) [153 a) Osterhout (W. J. V.) and Haas (A. R. C). — On the dynamicsof pholo- synlhesis. (Journ. gen. Physiol., I, 1-16, 1918.) [Analysé dans le volume précédent de l'Ann. Biol., p. 173 b) The température coefficient of Photosynlhesis. (Ibid., 1, 3, 295-299.) [182 Ozario de Almeida (Miguel). — L'année nicotinique. (Journ. phys. path. gén., XVIII, 744-752.) [219 Packard (Charles). — Différence in the action of radium on green plants in the présence and absence of light. (Journ. Gen. Physiol., 1, 37-38.) [211 «)'Paillot (A.). — La karyokinétose, nouvelle réaction d'immunité naturelle observée chez les chenilles de Macrolépidoptères . (G. R. Ac. Se, CLXIX, 396.) [224 b) La karyokinétose ; faits nouveaux et considérations générales. (Ibid., ■ 740.) [224 €) L'immunité naturelle chez- les Insectes. Étude d'un cas d'immunité humorale. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 1122.) [225 d) Contribution à Vétude des parasites microbiens des insectes. — Etu- des de Bacillus hoplosternus (Paillot). (Ann. Inst. Pasteur, XXXIII, 403- 419.) [225 «) Palmer (Leroy S.V — Carotinoids as fat-soluble vitamines. (Science, 28 novembre, 501.) [166 142 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Palmer (Leroy S.). — Growth and reproduction in fowls in the absence of carotinoids and the physiological relation of yellow pigmentation to egg-laying. (Proceed. Nat. Àcad. Se. Etats-Unis, V, N» 12, 582-588.) [166 Patten (Bradley M.). — Photoreactions of partial y blinded whiptail scor- pions. (Journ. Gen. Physiol., I, 435-458.) [241 Phisalix (M.) et Caïns (F.). — Note sur la toxicité comparée du sang des serpents. (Bull. Mus. Hist. Nat., 311-315.) [237 Polee (A. A. R.). — Sur la respiration de la moelle épinière dans divers liquides. (Arch. Néerlandaises de Physiologie, 190-198.) [157 .Popielski (L.). — Die Wasserstof/îonen und die sekretorische Fiihigkeit der Bauchspeicheldrïise. (Arch. gesammt. Physiol., GLXXIV, 152-176.) [192 Portier (P.) et Randoin (L.). — Sur la technique des expériences d'avitami- nose par stérilisation. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 990.) [164 Pratt (Frederick H.) and Eisenberger (John P.). — The quanlal pheno- mena in muscle; method wilh furtker évidence of the all-or-none principle for the skeletal flber. (American Journ. of Physiol., XLIX, 1-54, 37 fig.) [196 Przibram (H.). — Ursachen tierischer Farbkleidimg. II. Théorie. (Arch. Entw.-Mech., XLV, 199-259.) [203 Przibram (H.) und Brecher (Leonore). — Ursachen tierischer Farbklei- dung. I. Vorversuche an Exirakien. (Arch. Entw.-Mech., XLV, 83- 198.) [203 Przibram (H.) und Dembow^ski (J.). — Konservierung der Tyrosinase ' durch Luflaùschluss {zur/leich : Ursachen tierischer Farbkleidung, III.) (Arch. Entw.-Mech., XLV, 259-272, 1 pi.) [204 Radsma ("W.). — L'influence de la concentration des ions d'hydrogène sur raqglitlinaiion des érijthrocytes dans une solution de saccharose. (Arch. Néerlandaises de Physiologie, 365-376.) [216 Raistrick (H.). — Studies on the cycloclastic power ofbacteria. I. A quan- titative study of the aérobic décomposition of histidine by bacteria. (Bioch. Journ., XI II, 446-458.) [231 Rijnberk (G. Van). — Petites contributions à la physiologie comparée sur les mouvements de locomotion de l'escargot terrestre : Hélix aspersa. (Arcli. Néerlandaises de Physiologie, 539-552.) [198 a) Richet (Charles). — U" alimentation avec les aliments stérilisés. Remar- que à propos de la note de M. Wollman. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 601-602.) [229 b) — — Injections de gomme ou de plasma après hémorragie. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 1072.) [185 a) Richet (Gh.), Brodin (P.) et St-Girons (Fr.). — Des phénomènes héma- tiques dans l'anaphylaxie et Vantianaphylaxie {crise hémo anaphylactique). C. R. Ac. Se, CLXVIII, 369.) [222 b) De Vaclion immunisanle du chlorure de sodium contre l'in- jection anaphylactique déchaînante. [Théraupeutique métatrophique.) "(Ibid., CLXIX, 9.) [222 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 143 Bomeis (B.). — Experimentelle UntersuchwKjen uher die Wirkung iiiner- sekretorischen Organe. VI. Weitere Versuche ùber den Einfluss von Fett- und Lipoidsubstanzen sotvie von enleiweissten Extrakten der Schilddrase auf Entwicklung und Wachstwn. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXIII, 122- 494.) [187 Rondoni (P.). — Remarks on Ihe Palhogenesis of deficiency diseuses and on Pellagra. (The British Médical Journal, 3 May, 542-544, 1 tableau.) [163 Rose (Dean H.). — BUster canker of apple trees ; a physiologie al and che- mical study. (Bot. Gazette, LXVII, 105-146, 10 fig.) [231 Rosenheim (O.). — A Preliminary study of the Energy expenditure and food requirements of ivomen U 'or Aers. (Roy. Soc. Proceed.,B 235, 44-61.) [168 Sîinchez y Sânchez (M.). — Sur la structure du corium de Locusta viridissima. [Ce sont des appareils pneumatiques destinés à fournir l'oxygène au germe, comme l'a supposé Leuckart. — M. SANCHEzy Sanchez Satani (Y.). — Expérimental studies of the tireter. (American Journ. of physiol. XLIX, 474-495, 13 fig.) [195 Sauvageau (C.) et Moreau (L.). — Sur V alimentation du Cheval par les Algues marines. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 1257.) [180 Schaeîfer (G.). — La notion de carence dans l'interprétation des résultats des recherches sur l'alimentation artificielle et la vie aseptique. A propos de la note de MM. Weill et Mouriquand. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 2-3.) [161 Scheikevich (V.). — Etude de la destruction des globules rouges dans Vorga- nisme. (Thèse Médecine, Paris, 143 pp., 1 pi.) [183 Schilling (K.). — Beitrag zur Lehre von der Blutgerinnung. (Bioch. Zeit- schr., XCV, 220-238.) [183 Schleier (J.). — Der Energieverbrauch in der Blutbahn. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXIII, 172-204.) [Calculs physiques portant sur le rôle du système capillaire dans le jeu des tensions ; comparaison des chutes théoriques de tension dans les artères mésentérique et pulmonaire avec les données expérimentales. — J. Arager Schmidt (E.). — Ueber das Schwimmen der Libellenlarven {Ordnung Odonala.) (Zool. Anz., L, 235-237.) [198 a) Schmidt (W. J.). — Vollzieht sich Ballung und Expansion des Pigmentes in den Melanophoren von Rana nach Art amôboider Bewegungeti oder durchintrazellulâre Kôrnchenstrômung ? (Biolog. Centralbl., XLI, 140-144, 2 fig.) [205 b) — — Ueber pigment freie Auslàufer, Kerne und Centren der Melanopho- ren bei den Frôschen. (Arch. f. Zellforsch., XV, 269-282, 1 pi.) [205 Schryver (S. B.) and Speer (Nita E.). — Investigations dealing with the State of aggregation. Part IV. The flocculation of colloids by salts contai- ning univalent organic Ions. (Roy. Soc. Proceed., B. 631, 400-414.) [Fin d'une étude aboutissant à une répartition en deux classes des colloïdes : endioniques et exioniques. — H. de Varigny Senn (Gustav). — Weitere Untersuchungen ilber Gestalts-und Lageverdn- derungen der Chromât ophoren. IV und V. (Zeitschr. f. Bot., XI, 81-141, 10 fig.) [206 144 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Shoji (R.)- — Studies on coagulalion. I. On the lelncity of (jelalion and liijdrolysis of gelatin sol. (Bioch. Journ., XIII, 227-238.) [183 b) .1 physiologie al sludy on the luminescence of Watasenia scintillans (Berry). (American Journ. of Physiol., XLVII, 531-557, janvier.) [201 Smith (E. F.). — The cause' of prolifération in Bégonia phyllomaniaca. (Proc. Acad. Se. U. . A., V, 36-37.) [212 a) Smith (P. E.). — The pigment changes in frog larvae deprived oftheepi- thelial hypophysis. (Proceed. Soc. Exp. Biol. and Med., XVI, 74-78.) [189 b) On the reactinn of the pigment cells in normal and albinous frog larvae. (Ibid., 78-80.) [Ibid'. c) — — Upon t^e expérimental exchange of ski7i transplants between nor- mal and nlùinous larvae. {Ibid., 80-81.) [Ibid. Spratt (Ethel R.). — A comparative account of theroot-nodulaof the Le- guminosae. (Ann. Bot., XXXIII, 189-199, 1 pi., 5 tig.) [232 Spruit (C. P.). — On the influence of electrolytes on the motility of Chla- mtjdoinonas variabiiis Dangeard. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 782- 795, 4 tig.) [214 Stahl (E.). — Zur Physiologie und Biologie der Excrète. (Flora, CXlII, 1-132, 3 pi.) [195 a) Stark (Peter). — Ueber traumalolropische und haptotropische Reizleitungs- vorgange bei Gramineenkeimhngen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXVII, 358-363, 13 fig.) [245 b) — — Das ResuUatengesetz beim Ilaptotropismus. (Jahrb. f. wiss. Bot., L VI 11, 475-524, 22 tig.) [245 Steenbock (H.). — White corn venus yellow corn and a probable relation between the fat soluble vitamine and yellow plant pigments. (Science, 10 octobre, 352.] ' [164 a) Stern (Kurt). — U-b-r el ktroosmotische Erscheinungen und ihre Be- deulung flir pflanzenphysiologische Fragen. (Zeitsch. f. Bot., XI, 561-613, 5 pi.) [149 b) Ueber négative Osmosen vnd verivandte Erscheinungen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXVII, 334-343.) [149 a) Stern (L.) et Rothlin (E.). — Action des extraits de tissus animaux sur les 0 g ânes à fibres musculaires lisses. (Journ. phys. path. gen., XVIII, 441-485.) [233 b) — — — — Action des extraits de rate sur les organes à fibres mus- culaires lisses. Réiiaration et nature du principe actif. (Journ. phys. path. gen., XVIll, 753-780.) ' [234 Ste-wart (Chester A.). — Changes in the weights of the vnrious parts, Systems and organs in albino rais kept at birth weighl by underfeeding for varions periods. (American Journ. of phy.sioI., XLVIII, 67-78.) [175 Stiles ("W.) and Jorgensen (I.). — On the relation of plasmolysis to teh shrinkage of plant ttssue in sait solutions. (New Phyt., XVIII, 40-49, 2 fig.) [212 a) Stiles (Walter) and Kidd (Franklin). — The influence of externat concentration on the position of the E /udibrium attained in the intake of salts by plant cells. (Roy. Soc. Proceed., B 632, ^43-470.) [177 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 145 ■b) Stiles (Walter) an 1 Kidd (Franklin). — T/ie comparative rate of ah- sorjjtiun of various salis by plant tissue (Ibid., B, 633, 487-504.) [178 Strauss (E.). — Ein Versuch iur A}ireickerung der Schilddrûse an Jod. (Zeitsoh. PhysioL > hem., CIV, 133-136.) [Les Chiens au régime desquels on a ajouté Og. 1 de Kl pendant 10 jours présentent 10 jours plus tard l,lo/oo d'iode dans leur thyroïde, tandis que la moyenne était de 0,5 °/oo avant l'expérience. — J. Arager Svanberg (O.). — Ueber die Wachsnimgeschnnndigkeit der Milclimiire- bacterien bei verschiedenen H. — Konzentralionen. (Zeitsclir. physiol. Chem. CVIII, 120-140.) [Etudes sur Bact. lactis acidi, Bact. casei etBact. Delbriicld. — J. Arager ■a) Swingle ("W. "W.). — Of the expérimental production of edema by ne plirectomy. (Journ. gen. Pliysiol., 1, 509-514.) [194 b) — — lodine and Tliyroid. The spécifie action of lodine in accelerating Amphibian Melan-g!/ and antagonism of sodium saltsin barium stimulation. (Ibid., 497-503, l 'fig., mai.) [215 Zunz (E.) et Govaerts (P.). — Recherches expérimentales sur les effets de la transfusion dans les divers états du collapsus circulatoire. (Bull. Ac. Roy, Méd. de Belgique, 4« série, XIX, 796-854.) [185 Z^vaardemaker (H.). — Die Bedeutung des Kaliums im Organismus. (Arch. gesammt. Pnysiol., CLXXII, 28-77.) [213 1° Nutrition. a) Os'iiose. Zaeppfel. — Sur l'Osmose. — Chacun connaît le paradoxe de l'osmose. On coasidère la pression osmotique d'une solution électrolytique comme étant tout à fait semblable quantitativement et qualitativement à la pression qu'exercerait celle-ci si elle était réduite à l'état gazeux et comprimée dans le même volume. Cette pression est d'environ 23 aimosphère.s pour une molécule-gramme. Cependant, si dans un osmomètre on place d'un côté de la membrane semi-perméabie la solution d'un électrolyte dans son solvant et de l'autre côté de la membrane le solvant pur, ou sait que du solvant pur passe dans la solution, donc en sens inverse de la pression osmotique, tout se passant comme si celle-ci exerçait non pas une pression, mais une dépression, une aspiration. On a proposé diverses explications de ce phénomène. L'auteur en propose une nouvelle consistant à dire que chaque molécule de l'électrolyie (abstraction faite de l'ionisation) immobilise une molécule du solvant, en sorte que celui-ci est dans les mêmes conditions que si le nombre de ses molécules, qui était N, était devenu N — n; par suite, la pression osmotique du solvant est moindre du côté de l'électrolyte que du côté du liquide pur. [Peut-être pourrait-on s'objectiver les choses en com- parant la membrane semi-perméable à un crible à orifices assez grands pour laisser passer les molécules du solvant qui sont très petites et arrêter les molécules plus grosses formées par l'union de l'électrolyte avec le solvant. En raison du bombardement moléculaire, le passage des molécules du solvant à travers la membrane se fait dans les deux sens et le nombre de celles qui passent d'un côté ou de l'autre est affaire de statistique. Quand il y a du solvant pur des deux côtés de la membrane, aucun phénomène n'apparaît, parce qu'il y a autant de passages dans un sens que dans l'autre. Mais si l'on admet la théorie de l'auteur, le nombres des molécules libres du solvant du côté de la solution est moindre que du côté du solvant pur ; il passe donc plus de molécules du solvant pur vers la solution que dans le sens opposé.] — Y. Delage. XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 149 Ursprung (A.) et Blum (G.I. — Discussion de nos mesures de force osmo- tique. — Les conclusions des expériences faites par les auteurs, en 1916 et en 1917, sont : 1° que la racine présente les plus faibles valeurs osmoti- ques; 2'^^' que ces valeurs s'élèvent pour chaque tissu au fur et à mesure qu'on s'éloigne delà racine; 3" que sur une section transversale de l'organe considéré la force osmotique augmente au fur et à mesure qu'on s'éloigne des hydrocytes; 4° que l'épiderme foliaire fait exception à cette règle par iin pouvoir osmotique assez faible. — H. Spinner. a) Stern (Kurt). — Les phénomènes électroosmotiques et lenr importance dans les questions de physiologie végétale. — L'auteur, partant des travaux de Lemstrom, a cherché à déterminer expérimentalement l'influence électrique sur l'absorption, l'exhalaison et les mouvements de l'eau par la plante et dans la plante. Lorsqu'on divise par un diaphragme poreux le liquide con- tenu dans un récipient, puis qu'on fait passer un courant électrique dans le système, on voit que le liquide passe d'un côté du diaphragme dans l'autre, jusqu'à ce que la pression hydrostatique fasse équilibre à cet appel. On peut remplacer le diaphragme par un système de capillaires. Ce sont les phéno- mènes électroosmotiques. Lemstrom, assimilant les hydrocytes végétaux k de tels systèmes, pensa que le courant électrique activerait la circulation de la sève et fit de l'électroculture qui, paraît-il, lui donna d'excellents résultats. Par là, il confirmait, semblait-il, les expériences faites depuis Nollet en 1747 jusqu'à nos jours. St. critique tout d'abord les conditions défectueuses dans lesquelles ont travaillé tous ces opérateurs, particulièrement le fait que les parcelles témoins étaient beaucoup trop proches des parcelles électrisées. Ha donc repris la question de façon fort précise et par des expériences de laboratoi'e est arrivé à la conclusion que la théorie de Lemstrom est inexacte, car les expériences potométriques, les pesées d'eau évaporée, les mesures électroosmotiques avec diaphragmes ont toutes donné des résultats né- gatifs. L'auteur n'en réserve pas moins des possibilités contraires. — H. Spinner. è) Stern (Kurt). — L'osmose négative et les phénomènes similaires. — L'auteur rappelle les expériences de Dutrochet, Graham, Bartell, Bern- STEiN, etc., les discute et conclut que si jusqu'ici l'osmose négative n'a pas été sûrement constatée chez les végétaux, il y a tout lieu de croire qu'elle ' doit tout de même s'y opérer dans certains cas. — H. Spinner. b) Osterhout. — Etude comparative de la perméabilité dans les plantes. — Etude comparative sur Rhudymenia palmata, Ulva rigida, Zostera marina, des résultats acquis sur Laminaria agardhii. On mesure la variation de conductivité électrique de fragments d'algues pendant la mort sous l'action de divers sels. Certains sels provoquent simplement une chute de la résis- tance, d'autres (CaCl-) font d'abord une augmentation, puis une chute. Les résultats obtenus avec la Laminaire ont un caractère de généralité. — F. Vlès. Milroy (H.) et Donegan (J. F.). — Le rôle des protéines du plasma dans la diffusion. — Après une hémorragie importante, les seuls change- ments marqués dans le sang sont l'abaissement de son contenu en protéines et de son coefficient de viscosité. La conductivité est à peine augmentée par l'afflux de fluides qui viennent compenser la perte sanguine. La rapidité de diffusion de NaCl du plasma, mesurée par l'étude de la conductivité et par 150 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dosage direct, est plus faible que celle d'une solution aqueuse ou additionnée de gomme arabique, de même concentration en NaCl. Cette rapidité dimi- nue surtout au bout de quelques heures, quand on est arrivé à la concen- tration où la globuline cesse d'être entièrement dissoute. Quand on emploie du plasma d'où la globuline a été extraite par dialyse et centrifugation et qu'on a salé à nouveau, la diffusion ne se ralentit pas autant que dans le plasma normal. Dans les solutions acides de globuline, où la globuline reste dissoute jusqu'à la fin de l'expérience, la diffusion de NaCl se ralentit aussi plus que dans les solutions témoins. Inver.>>ement, NaCl passe plus vite à travers une membrane vers une solution contenant de la globuline que vers l'eau pure, mais il faut que la globuline soit au moins en partie dis- soute. Il semble donc que ce soit, en partie du moins, la globuline dissoute qui fixe NaCl et maintient la constance de la composition saline du plasma. — J. Arager. Cannon ( W. B.). — Les bases physiologiques de la soif. — L'auteur expose et réfute les théories d'après lesquelles la soif est une sensation générale due à l'augmentation de pression osmotique du sang ou de la lymphe interstitielle, et la rattache à l'insuffisance des sécrétions salivaires. Lorsque les animaux aquatiques sont passés à la vie aérienne, leur peau s'est cou- verte d'épiderme stratifié, d'écaillés, de poils, s'opposant à la perte d'eau par évaporation, mais il n'en a pas été de même des muqueuses en rapport avec l'atmosphère. Dans les fosses nasales, la trachée et les bronches, l'abondance des glandes muqueuses suffit à protéger l'épithélium contre la dessiccation, mais il n'en est pas de même pour la bouche et le pharynx. Les glandes salivaires ont pour fonction d'entretenir l'humidité de ces parois. Toutes les fois que la sécrétion salivaire est supprimée (ligature des canaux, atropine), la soif apparaît. L'absence de glandes salivaires chez les poissons et leur disparition chez les cétacés vient à l'appui de cette con- ception. — Y. Delage. Marel (van der). — La perméabilité élective du tégument séminal. — Un excellent exemple de perméabilité élective est fourni par les graines de Cucurbita et de Cucumis. L'imperméabilité pour un grand nomble de substances dissoutes y est si prononcée que ces grains germent normale- ment après un séjour prolongé dans des solutions assez concentrées pour tuer l'embryon, s'il est privé de ses enveloppes. Les acides, les sels, les alcalis sont généralement arrêtés par le tégument séminal. Une série de corps organiques (alcools, éther, chloroforme) passent rapidement. La per- méabilité élective des téguments de Cucurbita et de Cucumis doit être attribuée à une très mince membrane située à la limite du tégument et du nucelle ; morphologiquement, cette membrane constitue la cuticule de l'é- piderme nucellaire. Ses réactions chimiques, spécialement la manière dont elle se comporte envers les colorants, les dissolvants organiques et les alcalis à chaud, montrent que, selon toute probabilité, elle est formée de cutine. — F. Péchoutre. Loeb (J.). — L'inpuence des éleclrolytes sur Vélectrification et la vitesse de diffusion de l'eau à travers des membranes de collodion. — Quand on sépare par une membrane de collodion de l'eau pure d'une solution d'électrolytes, la vitesse de diffusion de l'eau ne dépend pas seulement de la concentration de l'électrolyte, mais encore de phénomènes dus aux charges électriques. Des solutions de sels neutres à cation mono- ou bivalent modifient la vitesse XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 151 de diffusion prévue par les lois des gaz, comme si les particules de l'eau portaient une charge positive et étaient attirées par les anions. Cette attrac- tion anumente avec la valence. Inversement, en présence de cations tri- ou tétravalents les particules de l'eau se comportent comme.portant des charges négatives. Ces actions se traduisent par des phénomènes d'osmose négative, c'est-à-dire comportant un transport d"eau de la solution concentrée vers la solution diluée sous une pression souvent élevée. Ainsi la pression osmotique négative d'une solution de citrate de potasse ™/256 n'est balancée que par une solution de glucose 3"i/4. Des expériences d'osmose électrique confirment les hypotlièses de la charge des particules d'eau. L'action variable des différents ions est en rapport avec leur diamètre. — P. Reiss. a) Krogh (August). — Vitesse de di/fiision des gaz à travers les tissus (inimaiix. avec quelques remarques sur le coefficient d'invasion. — La cons- tante de diffusion d'un gaz à travers une substance est définie par le nom- bre de centimètres cubes (à 0° et à 76) qui pénètre par minute à travers une épaisseur de 1 \t., sur une surface de I"»q, quand la différence de pression est de une atmosphère. La constante de diffusion de l'oxygène à travers les lissus animaux augmente par degré de I %, en prenant comme unité la valeur trouvée à 20". La diffusion des gaz à travers les tissus animaux est beaucoup plus lente qu'à travers l'eau ou la gélatine. — H. Cardot. b) Krogh (August). — Nombre et distribution des capillaires dans les muscles ; calcul de la chute de la pression, d'oxygène correspondant aux besoins du tissu. — Dans les muscles striés, l'arrangement des capil- laires le long des fibres est assez régulier pour qu'on puisse considérer que chacun d'eux supplée aux besoins d'un cylindre de tissu, dont le rayon R peut être délerminé par numération des capillaires. Quant au rayon r de ces derniers, il peutéire approximativement déduit de la dimension des héma- ties. To et Tk représentent respectivement les tensions d'oxygène dans le capillaire et à une distance R de son axe, la formule proposée est / R R2 r'-\ T — Tr = M 1,15 R- log. 2 — j, où p représente la quan- tité d'oxygène absorbé par cm^ de tissu et par minute, et d la valeur de la diffusion (0.1 64. 10-^ à 37° pour les homéolhermes, 0,133.10-^ à 15° pour les hétérotliermes) ; la chute de la tension d'oxygène ainsi calculée est toujours très faible. L'auteur remarque, à propos de ces recherches, que le nombre de capillaires par mmq. de section transversale de muscle strié semble être fonction de l'intensité du métabolisme, étant plus élevé chez les petits mam- mifères que cliez les grands. — H. Cardot. (î) Respiration. a) Osterbout (W. J. V.). — Etudes comparatives sur la respiration. I. Introduction. — Résumé des résultats (exposés dans les quatre mémoires suivants) relatifs à l'action des anesthésiques sur la respiration. L'intensité respiratoire des plantes anesthésiées présente dès le début de la narcose un accroissement suivi d'une chute ; le maximum d'intensité est d'autant plus rapidement atteint et d'autant plus grand en valeur absolue que la concentra- tion est plus forte. Chez Vanimal (aquatique) il y a d'abord une décroissance d'intensité respiratoire, due sans doute à la cessation de l'activité musculaire, puis (pour des doses relativement élevées), il y a une augmentation suivie d'une chute. Dans tous les caeS la méthode utilisée (antérieurement décrite 152 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. par Haas) consiste à mettre l'être étudié dans une solution tampon avec quelques gouttes d'un indicateur de pH (phenolsulfone phtaleine^ et à déterminer le temps nécessaire pour obtenir une variation donnée de pH (par comparaison avec une échelle colorimétrique). > Les résultats obtenus sont en contradiction avec la théorie de Verworn qui voit dans l'anesthésie une sorte d'aspliyxie par freinage delà resp-ration. — G. ACIIARD. ' a) Gustafson (F. G.). — Eludes comparalivea su7' la respiration. II. Effet des anestliésiques et autres substances sur la respiration dWspergil- lus niger. — Changement de pH utilité entre 7,60 et 7,25. Substances essayées : ether (3,65 °o et 7,3 %), formaldéhyde (0,2 "ù et 0,4 %), acétone (20 %), caféine (0,5 % et à saturation). Sur VAspergillus niger les substances précédemment citées (sauf la caféine) produisent d'abord un accroissement du CO^ expiré, suivi d'une diminution. Avec la caféine, pour une faible concentration on a des valeurs toujours décroissantes. Pour une concentration plus forte on a une courbe à maximum. Dans le cas de l'éther, l'auteur signale quelques irré.cularités de réponse, suivant les cultures, pour les faibles doses. — G. Achard. a) Brooks-Moldenhauer (M.). — Etudes comparatives sur la respiration, III. Effet de l'cther sur la respiration et la croissance du Bacillus subtilis. — Changement de pH utilisé : 8,3 à 6,3. Concentrations d'éther variant de 0,037 % à 7,3,0^. Expériences faites en présence d'eau de robinet ou en présence d'une solution de NaCl 0,85 %. Augmentation en fonction du temps du CO- émis, suivie d'une chute. Avec les solutions d'éther, principale- ment avec la solution à 7,3 »o , le maximum est plus grand en valeur absolue quand on opère en présence d'eau de robinet que lorsqu'on utilise la solution de NaCl 0,85 % . — L'auteur voit là un antagonisme entre l'éther et le NaCl (il n'est pas tenu compte des variations de pouvoir tampon). Examen de la croissance de B. subtilis en présence d'éiher : diminution entre 0,037 % et 1,1 %, puis entre 3,65 et 7,3 % ; augmentation dans la zone intermédiaire entre 1,1 % et 3,65 %'. — G. Achard. Thomas-Still-well (H.). — Etudes comparatives sur la respiration. IV. Effet de l'éther sur la ^respiration du blé. — Variation de pH utilisée 7,78-7,36. Substance es.sayée : éther (à 3,65 % et à 7,3 %). Matériel : blé, plantes fleuries. Accroissement de respiration suivi d'une décroissance, pentes plus brusques et maximum plus haut dans les courbes obtenues avec la plus forte dose d'éther. Déterminanon de l'oxygène consommé par la méthode de Winkler: avec 7,3 "o d'éther, 145 "o du taux normal (tandis que la production du CO^ est 165 % du taux normal). — G. Achard. a) Irwin (M.j. — Etudes comparatives sur la respiration. V. Effets de V éther sur la production du CO^ par les animaux. — Variation de pH utilisée: 8,0-7,7. Concentrations variables d'éther (de 0 à8 9o). Matériel : têtards de grenouille, insectes aquatiques, œufs de grenouilles embryon de Fundulus de 2 jours. D'abord une décroissance du CO^ expiré en fonction du temps pendant la narcose, puis remontée maximum et nouvelle décroissance. La phase de décroissance semble due à la diminution des mouvements (mu.s- culaires chez les têtards et les insectes aquatiques, ciliaires chez les em- bryons de grenouille), très fortement marquée chez les insectes aquatiques dont les mouvements sont très rapides, La phase de remontée peut être XIV. — PHYSIOLOC.IE GENERALE. 153 accompagnée de phénomènes irréversible.s, par exemple le têtard des- quamme. Dans chaque cas, l'alhire de la courbe dépend de la concentration de l'éther. — G. Aciiaru. b) Irwin (M.). — Elu'fes comparatives sur la respiration. VI. Production accrue d'acide carbonique accompagnée d'une diminution d'acidité. — Pour montrer que la grande production de CO"^ pendant la narcose produite } ar l'éther à de fortes concentrations est due bien à la narcose et non aux processus chimiques liés à la mort de l'animal (production d'acide lactique qui peut déi)lacer le CO"-des carbonates se trouvant dans les tissus), l'.iuteur s'adresse à un organisme végétal chez lequel la mort n'est pas accompagnée d'un accroissement d'acidité : les pétales des fleurs de Salvia. L'expérience confirme les conclusions antérieures. — M Goldsmith. e) Osterhout ("W. J. "W.). — Études comparatives sur la respiration. VII. Hespiraiion et antagonisme. — Article d'introduction, annonçant une série d'études de l'action antagoniste des différents sels sur la respiration et la photosynthèse. — M. Goldsmith. b) Brooks Moldenhauer (Matilda). — Eludes comparatives sur la res- piration. VIII. La respiration du Bacillus subtilis en relation avec Vanta- gonisme. — L'intensité de la respiration est accrue par NaCl et KCl aux concentrations de 0,15 M pour le premier et 0,2 M pour le second; les con- centrations plus fortes diminuent cette intensité. Un antagonisme bien marqué existe entre NaCl et CaCl2 et entre KCl et CaCl2; un faible antagonisme se montre entre NaCl et KCl. — M. Goldsmith. b) Gustafson (F. G.). — Etudes comparatives sur la respiration. — IX. L'action des sels antagonistes sur la respiration d'Aspergiilus niger. — NaCl et CaCla augmentent l'intensité respiratoire en concentrations faibles (de 0,25 M à 0,5 M pour le premier, de 0,5 M pour le second) et la diminuent en concentrations plus fortes (2 M et 1,25 M respectivement). Un antagonisme existe entre les deux sels, car leur mélange en porportion de 19*='" de NaCl pour 1='^ de CaCl2 (les deux à la concentration de 0,5 M) n'exerce aucune action. NaCl, à la concentration dé 0,5 M, empêche la germination des spores, tandis que CaCU, à la même concentration, n'exerce sur elle aucune action. Cela montre que l'action sur la respiration peut différer de celle sur la croissance. — M. Goldsmith. a) Haas (A. R. C). — Respiration après la mort. — Si des Laminaires sont exposées à des anesthésiqUes, à un degré suffisant de concentration pour produire quelque résultat, le premier effet est une augmentation de l'intensité de la respira' ion. Cet effet est suivi d'une décroissance si l'anes- thésique est suffisamment toxique. 11 n'y a pas de décroissance, si la con- centration est trop faible pour être toxique. Ces résultats sont en contra- diction avec l'idée défendue par Vekworn et ses élèves que les anesthésiques agissent en diminuant la respiration. — F. Péchoutre. b) Haas (A. R.C.). — Effet des anesthésiques sur la respiration. — Quand la Laminaire est exposée aux anesthésiques (en concentration suffisamment grande pour produire quelque résultat), l'effet initial est un accroisse- ment de la respiration. Il peut y avoir ensuite diminution si l'anesthésique est suffisamment toxique. Aucune diminution de la respiration n'est 154 L'ANNEE BIOLOGIQUE. observée si la concentration est trop basse pour être toxique. Ces résultats sont en contradiction directe avec l'opinion soutenue par Verworn et ses élèves que les anesthésiques agissent en diminuant la respiration. — P. GUÉRIN. Krogh(A.)et Leitch (I.). — Fonction respiratoire du sang chez les Pois- sons. — La courbe de dissociation de l'oxyhémoglobine correspond, comme l'ont établi Barcroft et Hill à une équation hyperbolique (1) r/jn = , . \. > y désignant le pourcentage de saturation de l'hémoglobine par l'oxygène, X la pression d'oxygène en mm. de mercure, et K, la constante de disso- ciation ; celle-ci varie avec la température et les mêmes auteurs ont montré qu'entre les constantes correspondantes à deux températures absolues _ Q Ti — Ti Ti et T., existe la relation (2) : -^^ = e ^ t^ t, ^ q p^^^t la quantité de chaleur produite par la combinaison d'une molécule-gramme d'oxygène et d'une molécule gramme d'hémoglobine; en sorte que la courbe de disso- ciation de l'oxyhémoglobine peut être calculée pour toute température. On peut remarquer, d'après (1), que jr correspond à la pression d'oxygène pour laquelle l'hémoglobine est juste à moitié saturée d'oxygène ; cette pression, tu = rr peut être prise comme paramètre caractéristique de la courbe de K dissociation du sang circulant et appelée » tension de décharge », puisque normalement le sang peut céder aux tissus environ la moitié de son oxy- gène. En calculant tu pour différentes températures, dans le cas de solution d'hémoglobine pure, on constate qu'elle décroit très rapidement de 38° à 0°, en sorie qu'à 10'^, température déjà élevée pour beaucoup de poissons, elle est inférieure à 0™°» 1 Hg. Ce résuitat montre qu'à cette température, l'hémoglo (ine pure est un vecteur d'oxygène très imparfait. Toutefois le sang est mieux adapté pour cette fonction, car d'après les résultats de Barcroft sur les mammifères, la présence des autres substances globu- laires, notamment des électrolytes et des ions H, fait varier l'affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène, modifiant la courbe de dissociation de façon que la tension des chirges (pression d'oxygène correspondant à une satu- ration de 95 0^) est diminuée et la tension de décharge augmentée (ces tensions sont déduites dans ce cas de l'équation tt;^; ^ , — -—p — ). Chez ^ 100 1 -f Kx" les poissons d'eau douce (carpe, anguille, brochet), la courbe de dissociation de l'hémoglobine s'élève 1res rapidement en fonction de la tension d'oxy- gène, la tension de charge étant à 15° d'environ 10™'"; cette faible tension a pour conséquence que ces poissons sont très bien adaptés pour supporter la minime tension d'oxygène des eaux où ils habitent. La tension de décharge est d'environ 3""", alors qu'elle est de 0°'™3 seulement pour une solution d'hémoglobine pure ; elle est, en outre, notablement augmentée par l'influence de CO- (ions H) qui n'agit pratiquement qu'au niveau des capil- . laires, sa tension dans l'eau ne dépassant jamais 1 ou 2™™. Chez les poissons de mer (carrelet, morue), au contraire, la courbe de dissociation a une pente bien moindre; à 14°-17o elle est comparable à celle du sang humain à 38°, dans le cas d'une tension de CO^de 40™™; comme chez les poissons d'eau douce, l'influence de CO'^ est très considérable et intervient pour diminuer au niveau des capillaires l'affinité du sang pour l'oxygène; la valeur élevée XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 155 de la tension de charge indique que ces poissons ns sont pas adaptés ;i, résistera de faibles pressions d'oxygène pas plus qu'à des press'ons modé- rées de CO- dans l'eau environnante; et de fait dans l'eau de mer, l'oxy- gène est toujours abondant, tandis que la tension de CO^ est exti èmement basse. Parmi les poissons de rivière, ceux qui, comme la truite, vivent dans les eaux très aérées ont une courbe de dissociations comparable à celle des poissons de mer. Il y a donc adaptât-on étroite de la fonction respiratoire du sang aux conditions biolog ques. Pour les auteurs, une des conditions rendant possible cette adaptation est la localisation de l'tiémoglo- bine dans les hématies, à côté de certaines substances présentes également en dedans des membranes semi-perméables des globules; par cette dispo- sition, le milieu chimique le plus favorable aux fonctions respiratoires de l'hémoglobine peut être réalisé, tandis que d'autre part la composition du plasma peut être adaptée aux besoins généraux des cellules de l'organisme, sans conflit possible entre les deux adaptations; conflit inévitable si l'hémo- globine était simplement dissoute dans le plasma. Chez les animaux à sang froid, l'hémoglobine ainsi dissoute dans le p'asma, ne peut être utile qu'à des pressions d'oxygène très faibles, et de fait, chez les invertébrés, on ne rencontre l'hémoglobine que chez des espèces ordinairement soumises à de lelies pressions. — H. Cardot. NicolAS CM.. G.). — Contrihutionà Vétude des relations qui existent dans les feuilles entre la respiration et la présenee d'anthoei/ane. — Dans les feuilles rouges, la production d'anthocyane semble en corrélalion avec la formation des acides organiques et c'est, sans doute, dans la production de ces acides accompagnée de l'apparition du pigment que réside la relation observée depuis longtemps entre les oxydations et la pigmentation. — F. Péchoutre. b) Amar (J.). — Respiration dans l'air eonflné. — L'hématose ne dépend que de la concentration du gaz oxygène dans l'air, et non de la présence du gaz carbonique. Celui-ci ne fait qu'augmenter la ventilation, tout en ralen- tissant le rythme respiratoire. L'intoxication résultant du séjour dans un milieu confiné provient moins du défaut d'oxygène que de l'excès du gaz carbonique. — Y. Del.\ge. r<) Amar (Jules). — Forée élastique des poumons malades. — Dans l'expi- ration, la simple réaction physique d'élasticité pulmonaire n'est pas seule en jeu. Il s'y surajoute une action nerveuse. Pendant la durée de l'acte respiratoire, l'élasticité et la contractilité sont deux propriétés qui entrent en jeu d'une façon inséparable. Dans les maladies pulmonaires, la force élastique .s'affaiblit, parfois jusqu'à disparaître. — H. Cardot. 'Willem (W.). — Lea mouvements respiratoires chez la grenouille. — L'auteur met en lumière l'importance des mouvements actifs du plancher buccal, la ventilation bucco-pharyngienne renouvelant l'air qui sera périodi- quement mélangé à celui des poumons (ventilation pulmonaire). Dans les mouvements respiratoires amples, Texpiration l'empjrte sur l'inspiration. L'auteur confirme les constatations de Wedenski sur les périodes alter- nantes de gonflement et de dégonflement des poumons, qu'il attribue en partie à l'action des fibres lisses pulmonaires. — J. Arager. Mejerhof (O.). — Sur la respiration des muscles de grenouille. — Un gramme de muscle de grenouille consomme 28-48 ccm. de 0^ en une heure, 156 L'ANNEE BIOLOGIQUE. à 22°. La respiration augmente considérablement au fur et à mesure qu'on co'ipe un muscle plus finement, mais elle ne dépend pas de la tension par- tielle de 0- contenu dans le Ringer. Le bleu de méthylène, le suc muscu- laire et PO'K^q augmentent la respiration. Le Q. R. du muscle fragmenté est de 1,06. En anaérobiose, la production de CO"-^ est égale à 2-3 % de la normale. Les muscles rendus, par une extraction aqueuse, inactifs au point de vue respiratoi-e, sont réactivés par le suc musculaire obtenu par 1 ébullition et par l'infusion de levure. L'action de nombreux auires corps a été également étudiée. — J. Araoer. a) Allen (George DelAvin). — Études quant itatives sur la valeur du méta- bolisme respiratoire chez Planaria. I. Influence du cyanure de potassium, sur le taux de la consommation d'oxygène. — Chez les Planaires, la con- sommation d'oxygène peut être ré'iuite à 30 % de sa valeur normale par KCN à une concentration de 0,0002 N ; l'action varie avec la concentra- tion, mais pas proportionnellement, les concentrations faibles conservant une activité supérieure à celle indiquée par la simple proportionnalité. La relation entre la concentration et l'effet inhibiteur indique que, chez Pla- naria agilis, une oxydation résiduelle représentant environ 20 % de la normale ne peut être inhibée par KCN. L'effet du cyanure est presque immédiat et reste ensuite à peu près constant jusqu'à trente-six heures; il est facilement réversible, les oxydations redevenant normales quand les planaires sont replacés dans l'eau pure. L'inhibition des oxydations chez les planaires par KCN ne peut être attribuée que pour une faible part, d'après A., à lace-isation des mouvements par l'effet anesthésique du cyanure. — H.CaRDOT. b) Allen (Georges Delwin). — Études quantitatives sur le métabolisme respiratoire des Planaires. — II. Taux de la consommation d'oxygène pendant le Jeune, l'alimentation, la crois.mnce et la régénération en rapport avec la méthode de sensibilité au cyanure de potassium comme mesure du taux du métabolisme. — Chez P. maculata et P. agilis, la consommation d'oxygène décroit progressivement pendant le jeune, d'abord rapidement, plus lente- ment ensuite, en même temps que les dimensions du ver diminuent. La décroissance rapide du taux de la consommation d'oxygène, rapportée à l'unité de poids, pendant les premiers jours du jeûne tient à ce que l'effet accélérateur des résidus alimentaires décroît progressivement. Au bout de 10 à 14jours, chez P. agilis, on atteint une période de 5 à 8 semaines, pen- dant la juelle les oxydations restent constantes et le poids diminue de 50 % au moins L'ingestion d'aliments provoque, dans les premières 48 heures, une forte augmentation des oxydati )ns ; ensuite, le taux des oxydations par unité de poids diminue lentement et atteint au bout de 7 à 14 jours le niveau constant de l'animal aujetine; toutefois l'animal consomme à ce moment plus d'oxygène et pèse plus que s'il était resté constamment au jeûne. La seconde période du jeûne, à consommation d'oxygène consta,nte, est celle qui convient pour l'étude du métabolisme respiratoire des planaires. Les individus de forte taille consomment moins d'oxygène par unité de poids que les petits. Après section d'un ver en deux moitiés, destinées à régéné- rer chacune un individu, la moitié postérieure a des oxydations plus fortes que la moitié antérieure. D'après A., la sensibilité vis-à-vis du cyanure de potassium et de l'alcool varie indépendamment du taux des oxydations par unité de poids et ne peut servir à estimer correctement les oxydations. — H. Cardot. XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 157 Magne (H.). — Recherches sur le mécanisme du frisson Ihei'mique et ses relations avec la fonction respiratoire. — L'auteur étudie le frisson ther- mique décrit pour la première fois par Cii. Riciiet et qui est double : frisson réflexe d'abord, frisson central par la suite. Il montre les relations étroit s qui existent entre le frisson réflexe et les mouvements respiratoires Si sur un animal anesthésié qui commence à frissonner on pratique la respiration artificielle, le frisson prend le ryihme de la respiration artificielle. Si au contraire on aspire ou qu'on insuffle le poumon par la trachée, le frisson s'exagère. Si on pratique une respiration artificielle énergique, le frisson diminue à mesure que l'apnée s'établit, pour disparaître complètement pen- dant toute sa durée ; l'ex érience précédente refaite, non plus sur un animal qui commence à frissonner, mais sur un animal bien refroidi en plein frisson violent, montre que la respiration artificielle est sans ellet. Si sur un chien qui commence à frissonner on coupe les deux vagues, le frisson s'arrête La même expérience répétée sur un chien à frisson central «lonne un résultat opposé; le frisson n'est pas modifia. Ainsi donc, dans le frisson réflexe, l'orig.ne du mécanisme réflexe n'est pas uniquement la surface cutanée ; il faut attacher une grande importance aux excitations incons- cientes venues de la surface pulmonaire au bulbe par l'intermédiaire des vagues Au contraire, quand entre en action le mécanisme régulateur central, les excitations sensitives pulmonaires ne jouent plus aucun rôle. — A. Arnaudet. Polee (A. A. R.). — Sur la respiration de la moelle épinière dans divers liquides. —P. a déterminé la consommation en 0 de la moelle de gre- nouille placée dans du liquide de Ringer à 18'^ dans une atmosphère d'O pur. Cette consommation diminue de 30 % si on enlève le liquide pour le remplacer par du liquide identique. En lavant la moelle, on finit par obtenir une respiration stable, indépendante des renouvellements ultérieurs. En faisant varier les proportions des sels dans le liqai le de Ringer, on obtient toujours à peu près les mêmes résultats. Le sérum de grenouille ne fait pas varier la respiration de la moelle, déterminée à sec; le sérum d'animaux à sang chaud, amené à la pressi'in osmotique voulue, détermine même une augmentation. L'auteur suppose que les solutions dites physiologiques pro- duisent des changements de structure favorisant l'extraction des substances organiques nécessaires à l'intensité de la respiration. — J. Ar.\ger. a) Child (C. M.). — Étude comparative de la production d'acide carbo- nirpie au cours du jeûne, chez Planaria. — Les méthodes colorimétriques indiquent que le taux de la production de CO^ tombe rapidement dans Ifes premiers jours du jeune, puis plus lentement durant plusieurs semaines; ensuite le taux augmente, en sorte qu'il peut devenir, dans les derniers stades du jet^me, supérieur à ce qu'il était au début. L'augmentation débute quand il n'existe plus de réserve nutritive dans les cellules du tube digestif, moment à partir duquel l'animal vit sur son propre protoplasme; le tube digestif entre alors en régression et l'autolyse se produit sans doute dans ses cellules, tandis que l'intégrité et l'activité fonctionnelle de l'ectoderme, des muscles, du système nerveux, etc , restent sensiblement inal-érées. — H. Cardot. h) Child (C. M.). — Effet des cyanures sur la production d'acide carbo- nique et la sensibilité au manque d'oxygène chez Planaria dorolocephala. — M M KCN à des concentrations de pT--r à et pendant des durées d'action 158 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. allant de 1/2 à 61 heures 1/2 diminue la production de CO^; cette produc- tion revient graduellement à la normale, si l'agent toxique n'a pas agi trop longtemps. Un animal qui a été soumis au cyanure est plus sensible qu'un témoin au défaut d'oxygène. Puisque les cyanures diminuent à la fois la consommation d'oxygène et la production de CO^ et augmentent la suscep- tibilité vis-à-vis du défaut d'oxygène, il faut admettre que les cyanures et le défaut d'oxygène ont, dans une certaine mesure, des actions additives sur le protoplasme vivant. — H. Cardot. c) Child (C. M.) — Sensibiliti' au manque d'oxygène chez les Planaires au jeûne. — La sensibilité de l'ectoderme de PI. dorotocephala au manque d'oxygène est mesurée soit par la perte de la motilité, soit par la désagré- gation de tissus. Elle augmente graduellement au cours du jeûne, pendant quatre mois au moins , elle est à peu près la même ou un peu plus élevée que celle d'un animal de la même taille, alimenté et en voie de croissance. La variation constatée pendant le jeûne est inverse de celle constatée pen- dant la croissance graduelle des planaires alimentées. A la lumière des faits déjà connus, relativement à la production de CO, à la consommalion d'oxy- gène et à la sensibilité à KCN, les constatations qui précèdent rendent évidentes les augmentations des oxydations au cours du jeûne. — H. Cardot. a) Hyman (L. H.). — Sur Vaction de certaines substances sur la consom- mation d'oxygène. — //. Action du cyanure de potassium sur les Planaires. — Ce mémoire renferme une documentation étendue sur l'action du cyanure et des discussions sur le mécanisme de cette action. La partie expérimen- tale démontre que la diminution de la consommation d'oxygène dépend de la concentration du cyanure ; elle est de 80 à 90 % dans une solution a à 1/2.000 N et de 5 à 15 % dans 1/200.000 N. Cette diminution est indépen- dante de l'activité musculaire ou ciliaire; le phénomène est complètement réversible et la consommation d'oxygène reprend sa valeur normale dès qu'on remet l'animal dans un milieu dépourvu de cyanure. — H. Cardot. c) Hyman (L. H.). — Sur l'action de certaines substances sur la consomma- tion d'oxygène. III. Action du cyanure de potassium sur quelques Cœlentérés et Annélides. — Dans to is les cas étudiés {Pennaria tiarella, Metridium marginatum, Nereis virens, Arenicola cristata, Chœtopterus pergamentaceus, Ilœmopis marmoratis, Ilerpohdella punclata, Helodrilus tetœdra et Lum- briculus inconstans), la consommation d'oxygène diminue notablement en présence de cyanure; l'effet est réversible et les animaux reviennent, une fois le cyanure éliminé, à l'état absolument normal. La diminution est, comme pour les Planaires, proportionnelle au degré de concentration du cyanure. L'action que celui-ci exerce, n'est ni une diminution de l'activité musculaire, ni une anesthésie. — M. Goldsmith. b) Hyman (L. H.). — Etudes physiologiques sur Planaria. — I. Consom- mation d'oxygène en rapport avec l'alimentation et le Jeune. — //. Expé- riences faites avec Planaria dorotocephala. — Après ingestion d'aliments, augmentation marquée de la consommation d'oxygène, puis, au bout de plusieurs heures, dimmution déjà notable le jour suivant. La consomma- tion d'oxygène continue à diminuer au cours du jeûne, jusqu'à une valeur minimum atteinte dans les deux premières semaines ; ensuite, la consom- mation d'oxygène commence à augmenter, et elle devient plus forte au bout XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 159 d'une longue période de jeune qu'elle ne l'était au début. Des recherches faites par d'autres expérimentateurs, semblent indiquer qu'on peut généra- liser ces résultats et conclure que le jeune augmente le métabolisme des organismes, qui sont dans des conditions comparables au point de vue du métabolisme à de jeunes organismes. — H. Cardot. d) Hyman (L. H.)- — Etudes physiologiqties sur les Planaires. III. Con- sommation d'oxygène en rapport avec les différences d'âge {de taille). — Une des espèces étudiées, Planaria dorotocephala, n'a jamais été rencontrée dans la nature à l'état de maturité sexuelle; on n'a observé.chez elle que la reproduction par division. Les jeunes individus étudiés par H. étaient des produits d'une division transversale, après laquelle chaque moitié de l'mdividu parent a complété par régénération la partie qui lui manquait. La consommation d'oxygène chez ces jeunes individus, longs de 10 centi- mètres, est supérieure de 15 à 55 9^ à ce qu'elle est chez les adultes, longs de 20 centimètres. Chez PI. velala, la consommation d'oxygène chez les jeunes nés de même par reproduction asexuelle est de 100 0/0 supérieure à celle de l'individu parent. Chez PI. maculala, les jeunes (aussi bien ceux produits par voie sexuelle que ceux provenant d'une division) consom- ment 50 % plus d'oxygène que le^ individus sexuellement mûrs. — M. GOLDSMITH. Joël (A.). — Sur l'influence de la température sur l'utilisation d'oxygène des animau.v poikilothermes. Contribution à la physiologie comparée de la res- piration. — Chez le dytique, l'utilisation d'O augmente avec l'élévation de ^la température; 0,o est situé entre 1,1G et 2.32. Chez les larves &'Aeschna 'grandis, une augmentation de l'utilisation d'O est suivie d'une diminution si la température augmente; le maximum de la courbe correspond à 18-20°; Q,o oscille entre 1,8 et 0,49. Chez les lombrics, l'utilisation d'O s'élève en même temps que la température jusqu'à 32°, où la mort survient rapide- ment, précédée de quelques phénomènes morbides (hyperthermie cuta- née, perte abondante de liquides de l'organisme, gonflement du clitellumj. Chez Lineus stagnai is, l'utilisation d'O atteint le maximum à 38°; plus haut, une chute très marquée survient, suivie à 40°, 4 de la mort de l'animal. Chez Serranus cabrilla, le maximum est atteint à 30°. Enfin, d'autres recher- ches effectuées sur les Amphibiens ont permis d'établir le point à partir duquel l'utilisation d'O commence a baisser. La chute de la courbe d'O semble être en rapport avec la différenciation des organes (localisation des processus de respiration). — J. Arager. y) Assimilation et désassimilation ; absorption. Grimbert (M. L.). — Les vitamines. — Dans cette revue générale. G., après avoir exposé la question des vitamines dans ses grandes lignes et rappelé les travaux d'EuKMAN, Punk, Mac Collum, Osborne et Mendel entre autres, insiste sur le rôle des facteurs A et B dans la croissance : le lait renferme en abondance les deux facteurs, le facteur A dans le beurre et le fac- teur B dans le petit lait. Le lait estdonc un aliment parfait pour le nouveau- né ; mais ces facteurs ne passent dans le lait qu'autant qu'ils ont été fournis à la mère par son régime alimentaire : celle-ci est incapable de les fabriquer ; c'est évidemment chez les végétaux que les animaux peuvent trouver les fac- teurs de croissance, et en dernier ressort il semblerait bien que les véritables créateurs des vitamines soient les bactéries du sol. Si ce fait se vérifie en- 160 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tièrement, le rôle des bactéries, déjà si grand dans l'assimilation de l'azote atmosphérique qu'elles transforment en azote protéique (bactéries des légu- mineuses), s'accroîtrait encore. G. aborde ensuite la question du scorbut et de la pellagre et montre que si jusqu'à présent on n'a pas pu ranger ces deux affections dans le cadre strict des (au'tdminose.-i, elles n'en sont pas moins des maladies par carence. Enfin, il expose le rôle des différents acides aminés comme facteur de croissance et de développement. Toutes les protéines ne s'équivalent pas et ne peuvent pas se remplacer mutuellement dans la ration alimentaire; ce qui fait la valeur nutritive d'une protéine c'est la quilité des aciéies aminés qu'elle renferme, qualité qui dépend de leur constitution, de leur structure chimique. Si la gélatine est incapable n'en- tretenir la vie de l'animal, ce n'est pas seulement parce qu'elle manque ae vitamine, mais aussi parce qu'elle ne renferme pas de tryptophane et de lysine dans sa constitution. Il semble aussi que les processus de réparation cellulaire n'i npliquent pas la destraction, puis la reconstruction de la molécule protéique tout entière; il n'y aurait seulement que certains groupes d'amino-acides de détruits et qui auraient besoin d'être remplacés. Ces vues nouvelles tendent à reléguer au second plan l'importance des calories dans l'alimentation et l'on conçoit leur intérêt considérable au point de vue des maladies de la nutrition. 11 ne faut donc pas, d'autre part, se hâter de mettre sur le compte de l'av.taminose des m mifestations qu'une connais- sance plus approfondie de la chimie cellulaire classera peut-être dans d'autres catégories de carences. -— Paul Boyer. Hopkins (F. Gowland). — Une leçon sur V importance pratique des vita- miin's. — Dans une leçon au « King's Collège » de Londres, après avoir fait l'historique de la question des vitamines, H. expose les principales avitaminoses et leurs causes; il insiste en particulier sur le béri-béri qui est dû à une nourriture exclusivement composée de riz-poli, comme l'a montré le premier le médecin hollandais Eijkman. Puis il insiste sur l'importance des substances accessoires de l'alimentation. Toute alimentation composée de rations suffisantes de protéines, d'hydrates de carbone, de graisses végétales et de substances minérales e t absorbée, l'énergie qu'elle ren- ferme est libérée dans le corps, mais la coordination du métabolisme man- que; il faut une addition minime de vitamines qui n'entrent pas dans la structure des tissus, mais qui agissent plutôt comme stimulants, comme catalyseurs des processus dynamiques dans les tissus. L'isolement de ces vitamines n'est pas encore tout à fait effectué, on les extrait, on les préci- pite, on les redissout, mais on ne peut pas les séparer complètement d'autres substances, leur constitution chimique est donc encore indéter- minée. Elles sont au moins au nombre de trois, les deux premières sont les mieux connues. L'une est soluble dans l'eau, c'est le facteur B (« water so- luble » B des Américains) que le riz perd quand il est poli tt qui cause par son absence le béri-béri. L'autre facteur est soluble dans les graisses, il est présent dans les graisses animales, mais les graisses végétales le perdent dans leur extraction des plantes. L'avitaminose causée par l'absence de ce facteur (facteur A des Américains) est plus difficile à étudier, car les oiseaux auxquels on donne une nourriture privée de cette vitamine résistent assez longtemps avant de succomber, car leurs propres graisses renferment une réserve plus ou moins abondante en facteur A. La 3« vitamine se trouve surtout dans les légumes frais ; son absence cause le scorbut ; le facteur anti- scorbutique est très instable et rapidement détruit par la clialeur, la dessic- cation et le temps. Enfin, la pellagre, causée par une alimentation exclusi- à XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 161 vement composée de maïs, semble aussi due à l'absence d'un facteur spé- cifique indispensable à la nutrition. A côté de ces avitaminoses par carence complète H. insiste enfin sur les carences partielles et en particulier sur le rachitisme où, chez l'enfant, l'absence de certains facteurs accessoires semble jouer un rôle prépondérant, il signale le rachitisme expérimental chez le chien et l'action favorable de l'huile de foie de morue, qui est riche en fac- teur A, sur le rachitisme. Enfin, il signale les divers troubles qu'une ali- mentation mal comprise et pauvre en principes accessoires peut amener, sur la fréquence de ces tcoubles dans la classe pauvre, qui souvent ne peut jnangcr des légumes frais et des Iruits à cause de la cherté de la vie et qui s'alimente souvent avec des conserves qui ne réclament pas de cuisson. Tous ces troubles prennent un intérêt spécial quand il s'agit des mères, car leur lait peut devenir ainsi déficient en vitamines et jouer un rôle néfaste sur le développement de l'enfant. — Paul Bover. a) Abderhalden (E.). — Etudes sur l'influence du mode d'alimenlation sur le bien-èlre d'un individu, sa longévité, sa cajiacité génésique et la destinée de ses descendants. — Les rats au régime du riz poli meurent en moyenne entre la 100'^' et la 20O journée, avec des phénomènes d'amaigris- sement, d'apathie sexuelle et générale, des excroissances nombreuses, et quelquefois des convulsions et des troubles oculaires. La capacité de géné- ration s'éteint au bout de "2 mois, mais l'indifférence ne survient chez les mâles que quelques jours avant la mort. Les individus manifestant des symptômes scorbutiformes ont été très soigneusement étudiés. La capacité de développement et la vitalité des descendants des animaux expérimentés est diminuée par rapport à la normale, bien que la fécondation ait eu heu avant l'application du régime exclusif du riz. De nombreuses séries d'expé- riences analogues portent sur d'autres régimes de carence. La succession de divers régimes exclusifs améliore la vitalité, mais la durée de la vie n'atteint pas la normale. Les jeuoes rats aU légime composé de substances alimentaires simples croissent normalement au début, mais ensuite la croissance et l'augmentation de poids s'arrêtent et des troubles dystrophi- c[ues apparaissent; il y a cependant des différences considérables entre différents lots. L'addition de certains aliments supplémentaires (huiles, etc.), apporte une notable amélioration; cet effet n'est pas durable et le mauvais état de santé qui suit est de beaucoup plus prononcé qu'auparavant. Se fondant sur ses observations, l'auteur s'oppose à certaines conceptions de FUNK concernant les vitamines. — J. Arager. SchaefTer (G.). — Le notion de carence dans l'interprétation des résul- tats des recherches sur l'alimentation artificielle et la vie aseptique. — A la notion très précise d'avitaminose il n'y a aucun avantage à substituer avec Weill et MouRiyUAND (voir Ann. JiioL, XXIII, p. 156) celle de carence, car < tranchées > (gelure des pieds) doit être une aritaminose. — Pas de preuve a j>osteriori, mais une induction qui semble légitime. Le mal des tranchées, sans pouvoir être rapporté à une polynévrite des extrémités, rappelant celle du béri-béri, est caractérisé par des œdèmes, des phlyctènes, des escharres que favorisent la fatigue et le froid. — Y. Delage. Steenbock (H.). — Maïs blanc et mais jaune et relation, jrrohable de la vitamine lipo-solultle avec les pigments végétaux jaunes. — L'auteur observe, il y a deux ans, que le maïs ne convient guère aux rats comme véhicule de vitamine lipo-soluble : souvent il y a xérophtalmie. Depuis il a recherché quelles racines sont les plus riches en cette vitamine, et constaté que les racines jaunes paraissent plus riches (carotte, patate). Il se rappela alors que le maïs employé deux ans avant était blanc. Il étudia donc le maïs de près, et arriva à la conclusion que le maïs blanc ne renferme pas de vitamine lipo-soluble ; le jaune en contient plus ou moins. On sait (Osborne et Mendel) que l'extrait jaune du beurre est actif et l'incolore est inactif. Les huiles oléo sont d'autant plus riches en vitamine que plus pigmentées, La vitamine lipo-soluble serait-elle un pigment jaune, ou voisin de celui-ci? Il XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 165 faut observer que l'animal est incapable de fabriquer par syntbèse de la carotine et de la xanthophylle. S. toutefois ne conclut nullement que la vitamine lipo-soluble soit de la Caroline. Car il y a des substances riches en vitamine et pauvres en pigment. — H. de Varignv. Zilva (S. -S.) et Wells (F. M.). — C/t(inf/r))i('iits dans 1rs dciifs du roixft/c produits jKir un yé(juni' s<'or/jiiti(/ue. — On n'a pas étudié jusqu'ici les alté- rations intimes de la dent chez les scorbutiques. Cette étude est aisée, pour- tant, depuis qu'on sait pouvoir par des régimes spéciaux, les régimes de carence, déterminer le scorbut chez le cobaye et le singe. Z. et 'W. constatent par leurs expériences que le scorbut le plus faible, le plus à la limite, lui-même, ne manque pas de retentir sur les dents. Ils décrivent les lésions, consistant en une dégénérescence fibroïde. D'après eux la dent est une des premières parties du système à être affectée par le régime scorbutique. Et alors même que les symptômes du scorbut sont pour ainsi dire encore inexistants, la dent est déjà profondément atteinte. Le scorbut est le même, chez l'homme, le singe et le cobaye. Les auteurs se demandent si la fréquence de la carie dentaire chez les civilisés ne tient pas, en réalité, à une alimentation défectueuse, à la carence de telle ou telle vitamine, ou de tels amino-acides: le scorbut latent, méconnu, serait peut-être fréquent et expliquerait tant de mauvaises dents. Raison de plus pour veiller à ce que le régime comporte toujours une suffisance de vita- mines. — H. DE Varigny. Dutcher (R.-A.), Pierson (E.-M.) et Biester (A.). — Proprir/rs anfU- scorhuliqucs du liwu f maiijre cru. — En passant les auteur.s observent que le lait de la vache nourrie au pcàturage est plus antiscorbutique que celui de la vache au régime d'hiver (granis, trèfle violet). La viande de bœuf crue, maigre n'est nullement antiscorbutique pour le cobaye : cela ressort nettement des expériences, et confirme les résultats obtenus par Cmick, HuMK et Shelton. — H. de Varigny. Barnes (R.-E.) et Hume (E.-M.). — Valeurs aittiscorbutiqucs relatives du lait de vache frais, sec et chau/fc. — En maintenant de jeunes singes ou des cobayes à un régime où le lait était la seule source possible du facteur antiscorbutique, on a vu que ce facteur est diminué au moins de moitié dans le lait sec par rapport au lait cru. Le lait bouilli pendant quelques ins- tants ne parait pas perdre ses propriétés antiscorbutiques. Le lait sec n'est pas inférieur au lait cru en ce qui concerne les autres vitamines. La richesse du lait en facteur antiscorbutique dépend de l'alimentation de la vache (herbe fraîche ou fourrage sec) c'est-à-dire de la saison. U paraît nécessaire d ajouter des substances antiscorbutiques (jus d'orange ou de tomate, ce dernier même conservé) au lait sec dans le régime des nourrissons. — J. Arager. Chick (H.l et Delf (E. M.). — La valeur antiscorbulique des graines sèches et (jermées. — Les pois secs et les lentilles sèches ou laissés à trem- per 24 heures dans l'eau ont une très faible valeur antiscorbutique pour de jeunes cobayes. Si on les laisse germer, cette valeur est 5-6 fois plus grande ; mais en tous cas l'addition de lait complet est nécessaire à la croissance des animaux, sans doute comme source du facteur lipo-soluble. Les graines ger- mées perdent 75 % de leur valeur antiscorbutique par l'ébullition. — J. Arager. Iô6 L'ANx\EE BIOLOGIQUE. à) Palmer (Leroy S.). — /-f^' carolinoïdt^'i en lanf que vilarninet; lipo- solubles. — A propos du travail de Steenbock (voir plus haut), P. cite un ensemble de faits défavorables à l'hypothèse. Ainsi, il a vu qu'on peut élever la volaille sans carotinoïdes, et fait observer que le lait ne renferme pas de ces substances. Par contre, l'huile de coton est riche en carotinoïdes, €t pourtant elle est avitaminée. Il ne semble donc pas qu'il soit possible d'identifier la vitamine lipo-soluble avec les carotinoïdes. — H. de Varigny. h) Palmer (Leroy S.). — Croii^sanre et reprudiictioii chez lea poiiletK en l'absence de cdrolinoïdes et rapport jj/ii/siolat/icjne entre la pigmentation jaune et la j)onte. — Les poussins Leghorn reçoivent une ration adé(iuate pour la croissance normale, sauf en ce qu'elle est dépourvue totalement de caroti- noïdes et de xanthophylle. Tous parviennent à l'âge adulte er, ont une fécondité normale, mais ne présentent pas de pigmentation jaune. Le jaune de l'œuf est très pâle et son pigment n'est ni la xanthophylle, ni la carotine. Les œufs sont fertiles et donnent des poussins normaux sauf par l'absence de pigmentation; mais la question de savoir si cette seconde génération peut aussi supporter un régime exempt de carotinoïdes n'est pas définitive- ment tranchée par les expériences de P. Discutant la relation qui existe entre la pigmentation jaune des parties nue^ de la peau et la ponte, l'auteur croit, d'après ses observations histologiques, que l'explication correcie est la suivante. Chez le mâle et chez la femelle qui ne pond pas, la voie d'excré- tion normale de la xanthophylle de l'alimentation est lépiderme, soit par son renouvellement structural, soit par oxydation du pigment à ce niveau; pendant la ponte au contraire, l'excrétion est assurée par l'ovaire et le palissement de la peau se manifeste. Dans des recherches sur l'influence exercée par l'ingestion de certains colorants sur la pigmentation du tissu adipeux du jaune de l'œuf et des parties visibles de la peau, P. montre que Soudan III colore seulement le tissu adipeux et le jaune d'œuf, mais non la peau. La carotine seule est sans action. On peut aussi, en utilisant les ani- maux dépigmentés par un régime préalable exempt de carotinoïdes, comparer les divers aliments au point de vue de leur teneur en xantho- phylle. — H. Cardût. Linossier (C). — Les vitamines et les champie ù versants plus ou moins symétriques. Quant à la valeur moyenne de la pro- duction calorifique dans ces conditions, elle est chez l'homme de 1. 631, 74 cal., en moyenne, et chez la femme, de 1.349,19 cal., l'écart de la moyenne, exprimé en %, est de 12,54 chez l'homme et de 11,50 chez la femme. On peut se rendre compte que le métabolisme basai, rapporté à l'unité de sur- face corporelle, est également variable et qu'il lui correspond une courbe de fréquence analogue à la précédente. Les auteurs ont recherché dans quelle mesure le métabolisme basai était dépendant des dimensions corporelles. La relation entre la production calorifique et le poids corporel se traduit par une courbe linéaire dont les paramètres ont été précisés. La taille et le poids semblent, dans une certaine mesure, avoir une signification pour per- mettre de prévoir la production calorifique. Les courbes obtenues ont des paramètres différents chez l'homme et chez la femme. Chez l'adulte le métabolisme basai décroit avec l'âge suivant une loi linéaire, se modifiant aussi de l'homme à la femme ; cette différence s'atténue si la production calo- rifique est exprimée en calories par kilogramme ou par mètre carré de sur- face corporelle. La modification linéaire du métabolisme avec l'Age pendant la période adulte confirme les conclusions relatives à la plus grande continuité de la sénescence chez les Vertébrés, comparés aux Invertébrés et montre aussi que la sénescence se poursuit aune vitesse à peu près uniforme pen- dant toute !a période adulte. Pour la prévision du métabolisme chez les divers individu«,il est préférable de substituer au calcul à partir de la loi de la sur- face, le calcul à partir des deux formules suivantes : h = 66.473 + 13.752W + 5.003.S- — 6 755a, pour l'homme. h = 655.096 + 9.563»' + 1.S50.S' — 4.676«, pour la femme. — H. Cardot. a) Bierry (H.). — Inanifion, température et glycémie. — De même qu'ils ont une température un peu variable suivant les espèces, mais fixe dans chacune d'elles, les homéothermes ont une constante glycémique présen- tant les mêmes caractères. La concentration du sucre dans le sang (indice glycémique) est constante dans une même espèce et varie entre les espèces, en fonction de leur température intérieure : chien, 39", 1 gr. 30; poule, 42°, 2 gr. 30; chez l'animal soumis à l'inanition, l'organisme met tout en oeuvre pour garder la constance de l'indice glycémique et consomme pour cela son glycogène, ses graisses et aussi ses protéines. Le sucre des graisses et le sucre protéidi(iue apparaissent dans le sang, aux dépens de ces substances, sous l'influence de ferments spéciaux: dès que — en dépit de ces moyens — l'indice glycémique ne peut plus être maintenu, l'animal devient hypo- thermique et entre en agonie. 11 semble que le sucre est le seul aliment di- rectement énergétique et que le glycogène, les graisses et les protéines ne peuvent entretenir l'énergie qu'en libérant du sucre. — Y. Delage. b) Bierry (H.). — liation d'entrelien. Besoin minimum de sucre et hesoix minimum de graisse. — Les sucres et les graisses n'ont pas seulement un rôle énergétique mesurable en calories; ils entrent dans la constitution du protoplasma cellulaire et nucléaire et sont à ce titre aussi indispensables 168 L'ANNEE BIOLOGIQUE. que les protéines pour la constitution des tissus animaux. Les sucres et les graisses ont, en outre, un rôle chimique indispensable à la bonne utilisation des protéines, en sorte que, un certain minimum, d'ailleurs faible, différant pour chaque sucre et pour chaque graisse, est nécessaire au métabolisme, physiologique. — Y. Delage. c) Bierry (H.). — Carnivores et aliments ternaires. — L'auteur ayantmon- tré précédemment que la présence d'aliments hydrocarbonés est aussi indis- pensable que celle des aliments protéiques, se demande ici si les carnivores n'infirment pas cette règle. Il constate que la chair dont ces animaux se nourrissent contient, outre les substances protéiques, une proportion notable de glycogène, de sucres et de graisse et rapproche de cette constatation le fait signalé par l'explorateur Fox que les fauves dévorent d'abord les viscères de leurs victimes, où cette proportion d'aliments ternaires est maxima. — Y. Delage. d) Bierry (H.). — Sur le minimum de sucre et le minimum de (iraifise. — Il existe un minimum de graisse et un minimum de sucre, comme il existe un minimum d'azote. Les accidents du métabolisme ne sont éliminés que par un certain équilibre entre les protéiques, les graisses et les sucres de la raiion. — Y. Delage. f) Bierry (H.). — Ration d'entretien. Rôle fonctionnel des hydrates de car- bone. — Répondant à la note de Maignon, l'auteur conteste, en s'appuyant non seulement sur ses expériences, mais aussi sur celles de nombreux physiologistes, que les graisses aient seules, à l'exclusion des hydrocar- bonés, un rôle dans l'utilisation des protéines. Les hydrocarbonés ne sont pas seulement des substances énergétiques :ils ont, comme les graisses, un rôle dans l'utilisation des albumines. L'erreur de Maignon vient de ce qu'il a employé des produits protéidiques et des graisses insuffisamment purifiés et contenant soit des sucres, soit de la glycérine. — Y. DELAciE. Rosenheim (O.). — Etude prélim,inaire sur la dépense d'énergie et lex besoins alimentaires des ouvrières. (Analysé avec le suivant.) Greenwood (M.), Hodson (G.) et Tebb (A. E.). — Rapport sur le méta- bolisme des ouvrières en munitions. — Deux intéressantes contributions à l'é- tude des besoins alimentaires selon la dépense énergétique, toutes de détail. Pour R. la femme travaillant au tour a besoin de 2.4u0 ou 2.800 calories. C'est le chiffre auquel était arrivé L. E. Hill. L'homme exige de 3.000 à 3.500 calories (en produisant davantage, naturellement). A noter que les- sujets entrainés arrivent à travailler plus économiquement, en dépensant moins d'énergie. G. H. et T. reconnaissent 4 groupes d'ouvrières : 1" celles qui font du tour facile et de la gouge : il leur faut 100 calories par mètre carré, par heure ; i;° celles qui lont du tour lourd, de l'estampage, du finissage, qui liment les obus :.I25 calories; 3° celles qui vérifient les calibres et ontàporter et à marcher : 100 calories; 4° celles qui font les travaux les plus rudes ont besoin de 180 calories par mètre carré de surface cutanée, par heure. Pour 7 heures de travail elîectif cela ferait en moyenne (en ajoutant L410 calories pour le reste de la journée), et en forçant un peu pour tenir XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. IGO compte du fait que l'aliment n'est pas intégralement transformé en énergie : 2.810;3.1i0; 3.555. ot 3.805 calories. Les auteurs font observer en passant que souvent les travaux exigeant la plus grande dépense d'énergie sont moins bien payés. Au problème physiologique il s'en ajouie d'ordre économique et social. Les physiologistes devront lire ce travail m exfenso. — H. de Vakignv. Maignon (F.). — a^i I-Uudc critique de J'influence exercée par lu carence xw les expériences d'ulimoilation à Vaide de produits purs, expériences quï ont permis d'élaldir le rôle des fjroisses dans l'utilisation des aihuminoïdes. — b) Bases jt/n/sioloi/iques du rationnement. Importance du rap})ort adipo- jirotéique. Minimum de ijraisse nécessaire. — Les expériences antérieures de l'auteur ont montré que les graisses abolissent la toxicité des aihumi- noïdes et améliorent leur utilisation, et cela à des doses diverses ; tandis que les hydrates de carbone ne permettent ces résultats qu'à des doses beaucoup plus élevées et précises (quantité égale à celle des albuniinoïdes). Le présent travail montre que ces résultats ne sont pas un effet indirect de l'avitaminose, car ils se produisent avant que les effets de l'avitaminose aient eu le temps de se manifester. Ainsi il faut : 1" une ration de protéine suffisante pour parer à la consommation d'azote provenant de l'usure des- tissus; 2° une ration de graisse pour la désintoxication et la bonne utilisa- tion de l'albumine; 3*5 une ration de féculents en rapport avec la dépense de travail. Le rapport optimum entre les protéines et les graisses est voisin de l'unité. Ce rapport est réalisé dans les aliments naturels : viande, œufs, lait. — Y. Delage. a) Terroine (Emile). - - Contribution à la connaissance de la phi/siologic- des substances t/rasses et lipo'idiques. — La proportion de graisse contenue dans le corps des animaux varie dans des limites très étendues, même chez les individus normaux d'une même espèce. Si on les soumet au jeune, lorsque la mort survient par inanition, il reste dans leurs tissus une pro- portion de graisse indépendante de l'embonpoint antérieur, sensiblement constante pour chaque espèce, et variant autour de 1 % des tissus non des- séchés : c'est là une graisse fixe, distincte de la graisse variable qui, seule, constitue la réserve énergétique, à laquelle le glycogène ne prend presque aucune part. Ces résultats ont été vérifiés dans toutes les classes des verté- brés, mais les invertébrés se soustraient à la vérification par la difficulté de les élever et de s'assurer si l'inanition a été la vraie cause de leur mort. La graisse variable s'accumule dans le tissu sous-cutané, dans le mésen- tère et dans les muscles, mais non dans les autres parenchymes. Que l'ani- mal soit normal ou inanitié, ou très largement nourri et même gavé, de manière à présenter des différences considérables dans sa graisse totale, la graisse faisant partie de ses viscères : foie, poumon, rein, pancréas, etc., ne subit que des variations très faibles; cependant les variations de la graisse hépatique sont un peu moins négligeable-; que celles des autres viscères. Le foie adipeux de certains oiseaux, en particulier des oies, semble con- tredire ces assertions; les expériences ont montré à l'auteur que, conformé- ment à la pratique de l'élevage, l'adiposité du foie ne se rencontre que chez des animaux gavés dès le jeune âge et dans un certain pourcentage seule- ment et que la fixation de graisse par le foie n'est pas primitive, mais secon- daire, car elle ne se produit que lorsque les autres réservoirs de graisse sont surchargés à refus. Quant au plasma sanguin, il subit dans sa teneur en graisse des oscillations en rapport avec les phases digestives, mais les accroissements de la teneur en graisse ne sont ni permanents ni cumula- 170 L'ANNEE BIOLOGIQUE. lifs. La teneur des oryanes en cholestérine est constante chez les animaux normaux; elle ne s'accroît pas par l'engraissement, mais elle augmente sensiblement par l'inanition, surtout dans le foie. Par une discussion serrée et de nombreuses expériences contradictoires l'auteur montre que le suc gastrique ne contient pas de lipase et ne contribue en rien à la digestion des graisses. Ceux qui ont conclu à l'existence d'une telle lipase s'en sont laissé imposer par diverses causes d'erreur, soit par une autosaponification par- tielle (jaune d'œuf, crème de laifj, soit par la présence dans l'épaisseur des parois stomacales de traces d'un ferment saponifiant qui n'est pas déversé dans le suc gastrique, soit surtout par le reflux du suc pancréatique et in- testinal par le pylore. Par une discussion approfondie de ses devanciers, l'auteur expose l'état de la question de la digestion intestinale des graisses et arrive aux conclusions suivantes : 1° les graisses ne sont pas absorbées en nature, mais sont désintégrées, fluidifiées, pour traverser les parois intes- tinales, et se reconstituent de l'autre côté de la paroi, mais en gardant quelque chose de leur nature spéciale avant l'acte digestif; la graisse d'un animal diffère selon la graisse dont il a été nourri; 2° le suc intestinal pos- sède une lipase, mais très peu active et d'importance négligeable ; 3" le suc pancréatique émulsionne et saponifie les graisses et libère des acides gras qui, unis aux alcalis du suc, forment des savons; 4^^ la bile n'émulsionne ni ne saponifie à elle seule, mais elle active considérablement les propriétés du suc pancréatique; en outre, elle dissout au fureta mesure de leur formation les savons et les acides gras qui sont ainsi absorbés sous la forme de solution vraie et par leur disparition facilitent la continuation de la réaction. Passant à ses propres recherches, l'auteur étudie //; viti'o le suc pancréatique du chien recueilli par fistule, sous l'action d'injections de sé- crétine, et arrive aux conclusions suivantes : 1" la lipase pancréatique a son maximum d'activité vers 40°, elle fléchit fortement au-dessus de 45" et de- vient inactive entre 50°et(;0°; 2'^ elle est active en milieu neutre ou légère- , n , ment acide, mais a son optimum d'activité en solution alcaline a j^ ae NaOH; 3^ les produits de désintégration des graisses neutres, glycérine, acides gras, savons, gênent par leur présence la continuation de la réaction; cependant, dans la plupart des cas, l'action retardatrice de la glycérine est voilée par une action accélératrice beaucoup plus considérable, mais tenant à une particularité secondaire : la glycérine, en augmentant la viscosité de la so- lution, empêche la séparation des gouttelettes grasses en une couche super- ficielle et maintient l'état d'émulsion; la preuve en est que cette action est très atténuée pour les graisses solides, qu'elle disparait pour les glycérides en solution vraie, et qu'elle peut être obtenue par la substitution à la glycé- rine de substances visqueuses chimiquement inactives, telles que le blanc d'œuf, la saccharose, la gomme. L'existence d'un co-ferment minéral ou autre n'a pu être démontrée par l'auteur; l'extraction par dialyse des élec- trolytes pancréatiques paralyse la lipase, mais la réaddition de ces électro- lytes ne lui rend pas son activité. L'explication la plus probable de ce phé- nomène paradoxal, est que la lipase se fixe sur le collodion du dialyseur; en effet il suffit d'immerger dans le suc des fragments de collodion pour le paralyser. L'auteur a songé à remplacer le collodion par d'autres mem- branes, mais n'a pas réalisé cette expérience. Les électrolytes ont été étudiés à titre d'adjuvants, et l'auteur a reconnu que les ions négatifs sont adjuvants jusqu'à une certaine limite, au delà de laquelle ils deviennent nocifs; cette limite s'abaisse très rapidement suivant la série Cl, Br, I et FI; l'ion azotique suit la môme règle, parmi XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 171 les ions positifs Na seul est accélérateur, Mg et Ca sont presque inertes . aussi NaCl est par ses deux ions l'adjuvant efficace. Le mode d'action des électrolytes semble résulter d'une action spécifique, toujours nocive à haute dose, et d'une action sur l'état physique de l'émulsion qu'ils stabilisent jusqu'à une certaine dose, et détruisent à dose plus élevée. La démonstra- tion est la même que pour la glycérine (voir ci-dessus). Les sels biliaires se montrent si rigoureusement nécessaires à la saponification par la lipase pancréatique qu'on peut les considérer véritablement comme une kinase pour cette dernière, comme un co-ferment. Si l'on écarte soi- gneusement les circonstances accessoires qui peuvent voiler le phénomène, on constate qu'il y a pour la proportion des sels biliaires non un optimum progressivement atteint, mais un seuil au delà duquel tout accroissement est presque sans effet. En outre, le suc pancréatique kinasé par les sucs biliaires est beaucoup plus vite paralysé par une température trop élevée que le suc pur. En somme la digestion intestinale réunit toutes les condi- tions optima : température, NaCI alcalinisé, activation par les sels biliaires, dissolution et enlèvement rapide par l'absorption des produits formés : sauf cette dernière condition, toutes les autres ont pu être réalisées in vilro. On a voulu distinguer dans le suc pancréatique trois ferments, en se fondant sur la différence d'action selon la sorte des substances attaquées : une éthérase, une lipase, une phénolase, mais aucune des méthodes susceptibles d'établir une telle distinction n'a fourni de résultats probants. Par contre, les ferments lipolytiques présents dans d'autres points de l'organisme (leucocytes, plasma sanguin , foie) pourraient être diffé- rents. L'auteur a poursuivi cette élude en ce qui concerne le foie, et l'a fait comparativement avec un simple catalyseur HCl, la comparaison des cour- bes montrant la variation du mode d'action dans les trois cas, selon la nature des substances soumises à leur action, montre de telles incompati- bilités que l'on semble être en droit de conclure à une différence essentielle entre les liposes hépatique et pancréatique. Et cependant, même ici, il ne serait pas impossible que la différence reposât sur une différence dans la nature ou les proportions des adjuvants électrolytiques ou autres. La teneur du sang en acides gras et en cholestérine varie du simple au double chez les divers individus d'une même espèce, mais chez un même individu elle reste fixe pendant un temps très long et constitue une constante lipémique consistant dans la constance de la teneur en graisse (indice lipémique) et cîiolGstérinG dans la constance du rapport • ; (coefficient lipémique). ^^ acide gras De l'ensemble des faits observés au cours de l'absorption des graisses, de l'inanition, de l'intoxication phlonzinique, il ressort que : lorsque le sang est envahi par des quantités de graisses supplémentaires lui venant soit du dehors (absorption), soit des dépôts (inanition, phlorizine), l'organisme ne cholGstérînG s'efforce pas de maintenir constant le rapport — ^-r-^ par un apport ^ ^^ acides gras ^ de cholestér ne. Le seul mécanisme régulateur qui intervient a pour résultat de débarrasser le sang des quantités anormales de corps gras qui y circulent. De l'ensemble des faits observés au cours et à la suite de sai- gnées abondan'es et répétées paraît se dégager le fait que, lorsque le sang est privé de ses lipoïdes propres, il existe un mécanisme régulateur qui tend à les lui rendre très rapidement et à maintenir conslants Tindicc et le coefficient du sérum. — Y. Delage. 172 . UANNÉE BIOLOGIQUE. h) Terroine (Emila-F.). — Sur une nouvcUe concepliiw du rôle de divers aliments dans lu nutrition. — Observations à p7-oj)osdes recherches de M. M((i- r/non. — L'auteur apporte de nouveaux arguments en faveur de la thèse de Bierry contre celle de Maignon. Reprochant à ce dernier les fautes de technique et dos fautes d'interprétation qui infirment la valeur de ses résul- tats, il nie que les graisses aient une supériorité sur les hydro-carbonés pour l'utilisation des protéiques; il montre l'invalidité de la prétendue preuve fournie par Maignon de la transformation des albumines en graisse par le foie, ces graisses hépatiques pouvant venir d'ailleurs et provenir d'autres éléments que l'albumine; enfin il montre que le rapport adipo- protétique est très différent de l'unité dans le lait de beaucoup de mammi- fères, en particulier chez la chamelle et l'éléphant, où la graisse atteint le double et jusqu'au sextuple de la caséine. — Y. Delage. a) Burge (W. E.). — La cause de Vaction dijnamique spécifique des pro- téines. — Plus que les autres aliments, les protéines augmentent les oxyda- tions. B. a recherché si le groupe NH"^ n'est pas un stimulant de choix pour la production de catalase. Sur le chien anesthésié, les substances à étudier sont introduites dans l'estomac et la partie supérieure de l'intestin, le taux de la catalase dans le sang est déterminé avant et à différents moments après cette opération. Les acides aminés agissent d'une façon plus efficace que la glycérine, et surtout que le sucre et les graisses. — H. Cardot. b) Burge (W. E.). — Pourquoi la viande auf/uieule l'o.ri/dalion d((us le corps j)his que ne fait la graisse ou le sucre. — L'accroissement de pro- duction de chaleur à la suite de l'ingestion d'aliments est due à ce que le foie est incité à produire plus de catalase, l'enzyme produisant l'oxydation, et la chair ou protéine est l'aliment qui (comparé à la graisse et au sucre) produit le plus grand accroissement de catalase. L'amino-acide NH^ dans la molécule protéique est ce qui fait de la protéine ou de la viande l'excitant le plus actif de production de catalase. — H. de Varigny. a) Osborne (T. B.) et Mendel (E. B.). — La valeur nutritive du grain de blé et de ses produits de mouture. — La quantité de protéines qu'il faut fournir pour satisfaire aux besoins du rat adulte et surtout du jeune, est plus considérable (juand on s'adresse au grain de froment entier que dans le cas des protéines du lait ou d'autres aliments. En ce qui concerne la croissance, les protéines de l'embryon sont nettement supérieures à celles du grain entier. L'addition de viande, de lait ou d'œufs à la farine aug- mente suffisamment la valeur des protéines au point de vue de la croissance, parce qu'il en résulte une appréciable économie dans la dépense des pro- téines. — A. Arnaudet. b) Osborne (C. B.)et Mendel (E.B.). — /,« valeur nutritive des protéines de levure. — Les auteurs montrent la possibilité de satisfaire complètement aux besoins de croissance jusqu'à l'âge d'un an en donnant au rat une ration dans laquelle la seule source de protéine est la levure. Sur quatre mâles soumis à ce régime, deux se sont montrés féconds, ce qui parait indi(iuer que la stérilité constatée avec certains régimes où de petites quan- tités de levure étaient introduites n'est pas causée par la levure elle-même. — 'A. Arnaudet. a) Me CoUum, Simmonds (N.) et Parsons (H. P.). — Rapport de suppléance entre les protéines de certaines graines. — Des céréales telles XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 173 que le maïs, le riz et l'orge conticMinent des protéines qui, lorsqu'elles cons- tituent 9 % du poids sec dans des rations renfermant par ailleurs certains sels et le facteur A, permettent aux jeunes rats de croître avec une rapidité égale approximativement à la moitié de celle des animaux témoins. Les auteurs citent les chiffres obtenus avec des rations dont les protéines, dans la projoption de 9 % du poids sec, sont fournies par une même sorte de céréales, et d'autre part avec des rations où 6 % des protéines sont fournies par une céréale et 3 % par une céréale d'une autre espèce. — A. Arnaudet. b) Me Collum, Simmonds (N.) et Parsons (H. P.). — Propriétés alimrtUaircs de la rcscc. — Les produits végétaux qui sont des tissus de réserve (graines, tubercules) sont bien plus déficitaires au'point de vue alimentaire que ceux ([ui sont le siège d'un métabolisme actif (feuilles, plantules). Le déficit pour les premiers est relatif au calcium, ou sodium, au chlore, ainsi qu'à la vitamine A. Les parties feuillues de certaines plantes peuvent constituer une nourriture complète et permettre aux animaux de se maintenir en bonne santé pendant des années. Au con- traire, aucun mammifère ne peut subsister en consommant uniquement des graines; certains oiseaux le peuvent, quand ils reçoivent en outre un supplément de calcium. Les protéines de la vesce, insuffisantes pour le rat, peuvent être supplémentées par la caséine ou la zéine, mais non par la gélatine ou la lactalbumine. Les protéines de la vesce étant complé- tées d'une façon satisfaisante par la zéine qui ne contient pas de tryptophane et peu de lysine et de cystine, on en peut conclure que ce n'est pas le défaut des acides aminés précités qui limite la croissance chez les ani- maux alimentés avec les graines de vesce. — A. Arnaudet. . Biegel (K.). — Contribution aux )-erherchrs dites sur l'utilisai io7i. — La composition chimique des aliments (pàté de foie, saucisson de foie, boudin, viande grasse, saindoux avec de la poudre de pain, pain, pain de guerre) et des fécès correspondants ne sont aucunement analogues. L'azote de la viande est mieux utilisé que celui du saucisson. L'utilisation du pain de guerre est très bonne. Les graisses sont mieux utilisées avec les viandes qu'avec les aliments végétaux. Le contenu en cendres des matières varie considérable- ment, mais l'azote reste sensiblement constant. — J. Arager. John (O.), Finks (A. J.) et Paul (M. S.). — Valeur nutritive de la f/lobuline de noix de coeo et du tourteau de copra. — La globuline en question permet une croissance normale des rats lorsqu'elle constitue la seule source de protéine d'un régime complet par ailleurs. Le tourteau fournit les protéines nécessaires par une croissance normale; il contient une quantité suffisante de vitamine soluble dans l'eau et une certaine proportion de vitamine soluble dans la graisse ; toutefois la croissance est accélérée si, dans un régime complet comprenant 75%' de tourteau de copra, 4",; de sels et 21 "o de lard, on remplace ce dernier par du beurre. — A. Arnaudet. Hart (E. B.) et Steenbock (Hj. — Valeur de quelques mélanf/es de pro- téines. — Les auteurs ont nourri des porcs soit avec des protéines de céréales, soit avec des protéines de céréales et d'alfa-alfa, soit avec ses protéines de céréales, de choux et de pommes de terre, et comme complément des protéi- nes de lait, de petit lait, de viande ou de poisson. Les protéines du lait ou du petit lait ont été les plus efficaces pour réaliser la fixation maximum d'azote. La valeur productive des protéines de céréales n'est pas augmentée d'une 174 L'ANNEE BIOLOGIQUE. façon appréciable par addition de .u-luten ou d'un aliment tel que l'alfa-alfa. Avec les déchets de viande ou de poissoa composant la ration avec de l'amidon et constituant la seule source d'azote, la, quantité d'azote fixée n'est que de 40",,, tandis qu'elle atteint 60",, dans les mêmes conditions avec les protéines du lait. — A. Arnauoet. Emmett (A. D.) et Luros (G. O.). — La kictalhumine est-elle une proléùie complète pour la croissance? — La laclalbumine est une protéine complète en ce sens qu'elle contient tous les produits azotés de clivage nécessaires à la croissance. Elle peut constituer la seule protéine de la ration des jeunes rats ou compléter une protéine incomplète pour la crois- sance. Les auteurs ont obtenu une croissance normale avec la lactalbumine en présence de petit lait désalbuminé, et au contraire un défaut de crois- sance quand un extrait pauvre de vitamines, de sels et d'amidon était substitué au petit lait désalbuminé. Ils ne pensent pas que la partie azotée (lu petit lait joue un rôle comme complément de la lactalbumine; le lactose est pour eux la substance qui apporte le facteur accessoire indispensable à la croissance, peut-être une vitamine soluble dans l'eau, ditîërente du facteur p. Contenue à raison de 19 9e, comme seule source de protéines, dans dos rations renfermant du lactose, la lactalbumine permet une crois- sance normale du rat. — A. Abnaudet. Nottbohm (F. E.). — Le hiil de vaches qui donnent du lait vieux convient- il à l'alimentation des nourrissons? — On a effectué des analyses de lait à différentes périodes de la lactation. A la fin de celle-ci la teneur en graisses est très élevée et en même temps elles se décomposent plus facilement. Le contenu en albumine diminue un peu, immédiatement après la période de colostrum, pour s'élever ensuite et dépasser celui du début, à la fin de la lactation. A la fin de la lactation les sucres diminuent; le rap);ort du N'a au K tombe, le contenu en Ph est bon, celui du Cl est remarquablement accru. Toutes les propriétés caractéristiques des cendres du lait à la fin de la lacta- tion se retrouvent dans les sécrétions des glandes malades. Il faut donc établir à partir de quel moment le lait n'est pas utilisable. — J. Arager. Eijkman (C.) et HulshofF Pol (D. J.). — Expériences sur la valeur nulrilire chez les animu.a.r du j/aiji his cl du j/ain Idanc. — Les auteurs ont nourri des poules avec du pain blanc et du pain bis et ont noté le moment où apparaissent les signes de polynévrite. Avec le pain blanc on voit une chute de poids presque immédiate qui précède même la perte de l'appétit : ;i la fin de la 11'"'= semaine une poule présente les signes de polynévrite et succombe, une seconde meurt la semaine suivante, une troisième perd du poids, mais résiste (avec un régime de riz poli les poules auraient suc- combé beaucoup plus vite, vers la 5™^ .semaine), avec le pain bis deux poules re.stent parfaitement vigoureuses après 20 semaines et augmentent de poids, une autre devient anémique et présente du polynévrite la 17™e semaine et meurt quelques jours après. Le pain bis donne donc de meilleurs résultats que le pain blanc, il doit en être de même pour l'homme. L'inconvénient qu'il présente d'être partiellement indigeste peut-être diminué par une mouture plus fine ou par la suppression des couches externes les plus dures des grains; on ne doit pas remplacer une partie du son par de la farine de pommes de terre. [Etant donnés le petit nombre des animaux en expérience et l'incertitude des résultats, des conclusions nettes ne nous paraissent pas devoir être tirées de ce travail], — F. Coupin. XIV. _ PHYSIOLOGIE GENERALE. 17r> Benoit ( Alb.). — L'alimentation restreinte rfe.s- prisonniers de f/iierre en Allei)iai/iie. envisai/ée en pnriicnïier an point de rue de la ration minima d'ac-otr. — L'observation de 78 officiers prisonniers de guerre pendant 14 mois a permis de reconnaître que dans la condition de repos une ration par homme et par jour de 7 gr. 71» d'azote (= 48 gr. 70 de protéiques) et do 3:t:? d'hydrocarbones et 14 gr. 6 de graisses (1.704 calories) a permis à ces sujet»; préalablement amaigris de maintenir à peu près leur poids et rintégrité de leurs fonctions. A remarquer que la nature de l'alimentation., bien que détestable au goût, était telle que les acides aminés reconnus nécessaires s'y rencontraient dans des proportions convenables — Y. Delage. Chaussin (J.). — Elude ronijxirée (te la dif/eslion du son par le la/n'n et par le chien. — Le son, résidu d'extraction de la farine à 80 %, est utilisé par le lapin pour son alimentation beaucoup mieux que par le chien, en ce sens que le résidu passant dans les fèces est deux fois moins abondant. Le lapin peut extraire une quantité appréciable d'aliments du son passant par le tube digestif du chien. L'utilisation du son par le chien est plus complète quand il a été séparé par les opérations de meunerie que lorsqu'il reste incorporé au blé simplement écrasé. — Y. Delage. a] Biedermann (W.). — Contribution à la physiologie comparée de la digestion. VII. Les ferments digestifs pénètrent-ils à V intérieur des cellules végétales fermées? — L'amylase est capable de traverser les parois des cellules végétales pas trop épaisses; l'hydrolyse des enclaves d'amidon s'effectue très lentement; dans les cas d'hydrolyse rapide, il s'agit de l'action des ferments formés à l'intérieur de la cellule même et tout près de l'enclave hydrolysée. La pepsine est dialysable en petites quantités, mais elle n'a pas d'action sur la cellule végétale (noyau, chloroplastes, plasma en grande partie). La trypsine digère le contenu de la cellule végétale, même intacte, mais seulement après traitement par l'alcool (au bout de 3-4 heures, il n'en reste que des membranes vides de cellulose; on remarque la résistance des noyaux). Les lipoïdes s'opposent donc à l'action de la trypsine. — J. Arager. //) Biedermann (W.). — Contribution à la physiologie comparée de la digestion. VIII. Digestion du contenu en cellules végétales dans l'intestin de certains insectes. — L'élude des ièces prouve que chez Forficula auricu- laria la dissolution de la cellulose n'est pas indispensable pour la digestion, les ferments digestifs traversant les membranes. La digestion de la chloro- phylle s'effectue en grande partie par la formation de produits cristallins insolubles; les composants lipoïdes sont résorbés sous forme de gouttelettes semblables [i celles de graisse. Chez les Acridiens le contenu du jabot est toujours acide, et celui de l'intestin moyen est alcalin. La réaction dujabot est due à la sécrétion; la chlorophylle y est transformée en chlorophyllane (hypochlorine), qui subit encore des transformations ultérieures. Dans l'intestin s'effectue la trituration mécanique, mais la cellulose n'est jamais complètement dissoute. Au cours du jeûne, des « cristaux rouges * y appa- raissent. L'intestin de Gastropacha rubi contient des fragments à différents stades de digestion; la cellulose y est totalement conservée;. les enclaves d'amidon des chloroplastcs sont dissoutes plus tardivement que ces derniers. — J. Arager. Stewart (Chester A.). — Modifications dans les poids des divers organes et tissus de rats blancs, maintenus par sous-alimentation au poids 176 L'ANNEE BIOLOGIQUE. (ju'ils avaient en naissant. — Le maintien du poids initial peut être réalisé pendant une période de II à 22 jour^, en soumettant les animaux nou- veau-nés à des jeûnes répétés. Les divers organes, pesés séparément, sont comparés à ceux de nouveau-nés. On constate ainsi que, le poids du jeune animal étant maintenu constant, les testicules, épididyme, yeux et cerveau sont les organes qui s'accroissent le plus. Viennent ensuite les reins, la moelle épinière, l'estomac, les intestins, la rate, le cœur, la glande pinéale, les téguments. La thyroïde, les ovaires, les surrénales et les pou- mons conservent à peu près le même poids, ainsi que les muscles et le squelette. Les augmentations qui précèdent sont compensées par une dimi- nution portant sur le reste de l'organisme, y compris le foie et le thymus. — H. Cardot. Eckstein (E.) et Grafe (E.). — XouvcUcs observations sur le métabolisme excessif et son origine. Contribution à la connaissance des glandes endo- crines. — Un chien a été soumis, après une période de jeûne de T) jours (perte de poids de 900 gr., perte d'azote de 5 gr. 77); à trois périodes de suralimentation (I. 150 cal. par kilo ; 5 gr. GO de N par jour, durée : 9 jours; augmentation de poids 900 gr., de N fixé : 28 gr.62. — IL 202 cal. par kilo; 10 gr. 74 de N par jour pendant 14 jours; augmentation de poids 3 kil. 3, de N fixé 79 gr, 21, — III. 101 cal. par kilo, 7 gr. 15, de N par jour pen- dant 8 jours; perte de poids 400 gr., N fixé : 14 gr. 99) et à une période de jeùae de 16 jours (perte de poids 2 kil. 5). Le Q. R. est toujours aux envi- rons de 1, et ne dépasse jamais 1,17. Ainsi, l'alimentation avec un régime trop riche, mais ne contenant qu'un faible excès d'albumines par rapport au métabolisme, provoque à la longue une augmentation de ce dernier, et, la première période d'augmentation passée, la décomposition peut dépasser de 8-37 % celle du début. Si la suralimentation dure, l'organisme travaille de moins en moins économiquement. Un autre chien a été soumis à une série de périodes de suralimentation semblables, mais entre elles on a in- tercalé une ovariectomie double. Au fur et à mesure que la suralimentation se prolongeait, on a vu le métabolisme s'élever de 39,2 à 47,4 cal. par kilo. Donc le métabolisme excessif n'a pas été troublé par cette opération. Le poids du corps, qui n'avait jamais auparavant dépassé 20 kil., a atteint à un moment donné 23 kiL D'autres expériences analogues effectuées sur un chien montrent que l'excès du métabolisme disparait après la thyroidec- tomie. Celle-ci, jointe à l'ovariectomie, ;ralentit le métabolisme aqueux; la rétention de l'azote augmente considérablement. Le rapport contient de nombreuses tables et graphiques, dont la consultation est indispensable. — J. Arager. Boenheim (F.), — Tension superficielle du contenu gastrique ; ses modi- fications au cours des recherches sur la digestion naturelle et artificielle. — Ditfèrentes quantités de plasmon (préparation de caséine) ont été digérées par des ferments dans les milieux de réactions correspondantes ; la tension superficielle baisse au début mais s'élève ensuite dans les digestions pepti- ques ; elle baisse progressivement dans la digestion trypsique. Cependant on ne peut en tirer aucune conclusion sur la digestion chez l'nomme, sauf dans les cas de chutes de tension très marquées, signe de la digestion trypsique. La tension du contenu gastrique est déterminée par celle du repas d'épreuve, celle du résidu et celle du sang. — J. Arvoer. Dustin (A. -P.). — Influence d'une alimentation riche en nucléine sur la régénération saisonnière du thymus de la grenouille adulte, ■ — La régression XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 177 normale du thymus chez la grenouille adulte peut être retardée et rempla- cée par une poussée évolutive de l'organe au moyen de l'alimenlation au thymus d'agneau. Les petites cellules thymiques semblent donc jouer un rôle dans le métabolisme de la nucléine alimentaire. — Y. Delage. Molliard (Marin). — L'ovdllnimine ronstitur un aliment complet pour risarid ilensa. — L'ovalbumine satisfait à tous les besoins nutritifs de r/.s'«r/« densa. Les phénomènes d'oxydation intense de l'ovalbumine se tra- duisent par un quotient respiratoire très faible et la formation d'acide oxa- lique. — Y. L>H.AGE. a) Stiles("Walter) et Kidd (Franklin). — L'influence de la concentration extérieure sur ta position de l'équilibre atteint dans l'absorption de sels par let< cellules végétales. — 1° Les expériences ont consisté à suivre l'absorption de sels par du tissu de carotte et de pomme de terre, en mesurant les moditi- cations de conductivitc^ de la solution siline offerte aux tissus. Les concen- trations de sels employées ont varié de X/10 à N/5000. • K,Cs > Na, Li, Ca, Sr, Ba > Rb. Pour les anions : I,NO:i SO^ > Br, Cl, S-03 > NO-, Au point de vue de la persistance de l'illumination spontanée et de la mise en jeu de la luminescence par des excitations, le classement des ions est un peu différent : Mg, Li > Na, K, Ca, Sr > Cs, Ba, Kb; SO'', S-^O» > I, Br, Cl, NO^ > NO^. Fe, Mn, Zn exagèrent momen- tanément la luminescence, puis l'abolissent rapidement. En usant de solu- tions isotoniques à l'eau de mer et contenant KCl et NaCl à concentration variable, S. a constaté que l'optimum correspond à la solution où les deux sels sont entre eux dans le même rapport que dans l'eau de mer. L'action favorable des ions Mg sur la luminescence augmente avec leur concentra- tion, indépendamment des autres ions coexistant dans les solutions. L'ion Ca diminue l'action favorisante de K ou de Mg. — H. Cardot. Barnes (P. E.). — Lucioles émettant leur lumière à runisson. — En 190"^* aux Philippines l'auteur a été témoin du phénomène. Il y avait une majorité s'éclairant simultanément, mais divers individus s'éclairaient de façon indépendante. — H. de Varigny. Gudger (W. E.). — .\(ih' lu-^loriquc sur rrmission synchrone de lainière par les Lucioles. — A propos de diverses observations relatives à ce sujet relatées par Science depuis 2 ans, G. a recherché les faits similaires qu'ont pu noter les naturalistes et voyageurs. Et il en a trouvé d'intéressants. Nelson Annandale, en l'JOO, commente la façon dont de grands nombres de certains insectes lumineux peuvent produire leur lumière de façon simul- tanée, à l'unisson. 11 a observé le fait une seule fois. Les insectes formaient 2 groupes, l'un nombreux (des centaines), l'autre formé de 3 individus à lumière plus forte et plus bleue, se trouvant très proches l'un de l'autre. Ces éclats alternaient; à un moment c'était la majorité qui illuminait; après, c'était la minorité. Burbhidge en 1880 a observé l'unisson près de Singapour; Bovvring, en 1855, au Siam. En I79(> Kaempfer, au Siam aussi, parlant des Cieindalae note très expressément l'unisson, l'alternance très régulière et exacte des allumages et des extinctions, « comme s'il y avait là une perpétuelle systole et diastole ». L'expression est intéressante et topique. Enfin Strachan en 1888 a fait une observation similaire, m ins nette toutefois quant à la simultanéité. — H. de Varigny. XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 203 Bugnion (E.). — I.e ver laisant provenral. — La larve du Phatms Dda- rouzeci montre en outre des deux taches lumineuses bien connues chez L/tnipyris iiortih/cd deux autres taches situées h la base de l'abdomen. A cette même place la dissection révèle chez le Lampyre noctiluque deux masses dont l'aspect, les connexions et la structure rappellent celles des masses lumineuses antérieures du P/innsis, mais sont obscures. L'auteur est d'avis que le cas des Ph/msis est phylogénétiquement plus ancien et que chez f.ampi/ris les deux organes antérieurs ont perdu leur pouvoir éclairant. — Y. Delage. ri) Pigments. Ppzibram (H.) etBrecher (Léonore). -^ Le drierminisme de la coloration /les téguments. I. licclierchcs prHinnnaires sur des extraits. — Se proposant d'élucider le chimisme de la coloration des téguments, si variée dans le rè- gne animal, P. et B. étudient d'abord l'action des rayons lumineux sur la tyrosinase et constatent un effet inhibant des rayons bleus, activant des rayons jaunes, cette relation s'mversant loutefois si on les laisse agir long- temps sur la tyrosinase. Les variations faibles de température n'ont guère d'importance; il faut atteindre un chauffage préalable de la tyrosinase à 40° C, pour constater qu'en présence de tyrosine le virage ne se fait pas en violet sombre mais en rouge. La réaction du milieu exerce une influence considérable; l'alcalinité donne un virage au rouge, l'acidité au bleu violet; l'action antagoniste des rayons bleus est due à une alcalinisation, l'action favorable des rayons jaunes, à une acidification. Qu'il s'agisse de tyrosine ou d'autres chromogènes obtenus par extraction des tissus animaux, on constate que la coloration marche de pair avec l'absorption d'oxygène et la production d'acide carbonique et d'ammoniaque. La tyrosinase inactive et la tyrosinase activée par la lumière n'exercent aucune action mutuelle, de sorte que si on les mélange imparfaitement les tests donnent des résultats irréguliers. La teinte du virage est indépendante de l'origine du chromogène et dépend exclusivement de la nature de la tyrosinase ; la couleur obtenue par action d'une tyrosinase sur la tyrosine se retrouve s'il s'agit d'un autre cliro- raogène. Les auteurs abordent ensuite l'examen des pigments et envisagent d'abord les mélanines des provenances les plus variées comme produits de précipitation et montrent l'importance de l'acidité et de la présence des sels pour l'apparition des réseaux de granulations. Ils obtiennent les pigments rouges en arrêtant à mi-chemin, notamment par chauffage à 40'^C, l'action de la tyrosinase. Quant aux pigments jaunes et verts on les trouve circu- lant dans les liquides tissulaires sous forme de « lipochrines » solubles dans les graisses: chez les espèces végétariennes ils contiennent de la chlo- rophylle, mais on les rencontre aussi chez des formes purement carnivores. — A. DALCg. Przibram (H.). — Le déterminisme de la. coloration des téguments chez les miimanx. IL Théorie. — Le travail précédent de P. et L. Brecher a établi que l'on peut obtenir in vitro, à partir des chromogènes et des ferments présents chez des êtres vivants, loutes les colorations qui se rencontrent dans les téguments de ces derniers. Sur celte base, P. entreprend d'esquis- ser une théorie générale de la coloration de ces téguments. Le mémoire est divisé en quatre parties dont chacune invoque et discute des quantités de faits et de théories. L'adaptation de la coloration des animaux à celle du milieu où ils vivent repose sur la sensibilité à la lumière des ferments et des 204 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. chromogènes, ceux-ci ayant un pouvoir d'absorption élevé. Les variations observées chez des animaux vivant à des températures très différentes sont dues à ce que les ferments et les chromogènes sont sensibles à la tempéra- ture et ne restent complètement actifs que dans des limites de température assez étroites. D'autres modifications produites par les conditions de milieu sont dues au cliangement de réaction des tissus et il peut ainsi surgir des races ayant certaines colorations des téguments si les cellules germinales subissent un changement analogue de réaction soit par influence extérieure soit par altération interne secondaire. Les pigments naissant par oxydation apparaissent directement à leur emplacement, qui est aussi le lieu des échanges les plus intenses. Comme la plupart, si pas tous les caractères, de coloration sont d'origine fermentative, on s'explique aisément leur trans- mission des parents aux descendants car les ferments sont effectivement présents dans les cellules germinales et il suffît qu'il s'en trouve une mi- nime quantité pour que les potentialités correspondantes puissent se mani- fester. On sait aussi que dC'j ferments mélangés ne s'influencent pas mu- tuellement et peuvent, être ensuite isolés, ce qui rappelle la ségrégation des caractères, et que de petites quantités de ferments puissants suffisent à transformer une quantité double de chromogène, idée applicable aux cas de dominance. La formation des produits colorés joue un certain rôle dans l'assimilation, carie chromogène uiilisé doit être synthétisé à nouveau pour rétablir l'équilibre des constituants du protoplasme. En règle générale, les substances colorées jaunes et vertes se trouvent dans la protondeur des tissus, elles y sont dissoutes, et circulent ou reposent dans les ré-erves graisseuses; les substances noires, bleues et rouges s'accumulent dans les téguments, y affectent la forme ramifiée de précipitation caractéristique des chromatophores et déterminent le dessin coloré de ces téguments. Les va- riations géographiques que présente celui-ci s'expliquent par les dilférences dans les facteurs extérieurs, lumière, température, alimentation, etc. L'ar- ticle se termine par de longues considéraiions sur la physiologie de la fonc- tion visuelle et sur la possibilité de son intervention dans le métabolisme de la tyrosinase, ce qui rendrait compte de nombreux phénomènes de chan- gement de coloration des téguments en fonction de l'éclairage et de la cou- leur du milieu. — A. DAi.cy. Przibram (H.) et Dembowski (J.). — Conservation de la lyrosinase par élimina/ion de l'air. III'^ Mnnoire sur le déterminisme de la coloration des téguments. — Les travaux précédents ayant montré tout l'intérêt de la pho- tomélanisation de la tyrosine, les auteurs ont cherché à en préciser le chi- misme, lâche d'autant plus ardue que la formule de la tyrosinase n'est pas connue et que la nature de la modification qu'elle fait subir à la tyrosine n'est pas élucidée non plus. Néanmoins, un rapprochement peut être établi avec la photobromisation du tolu-ol, et l'on est ainsi conduit à con^ater que l'oxygène est indispensable à la transformation méianique de la tyrosine sous l'action de la lumière. En l'absence d'air, des systèmes tyrosine-tyro- sinase qui ont déjà atteint une coloration rose ou légèrement, brunâtre se décolorent à nouveau, même à la lumière; il est remarquable (jue si l'on réadmet l'oxygène, on ne réobtient pas une coloration rose, mais le mélange passe directement au violet, ce qui confirme la notion que la teinte du vi- rage dépend uniquement de l'état réactionnel de la tyrosinase. De ces faits, le premier des auteurs tire des conclusions théoriques concernant le rôle de catalyseur joué par l'oxygène dans ces processus; le mode d'attaque de la tyrosinase sur la tyrosine (elle agirait à la lumière sur les chaînes laté- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 205 raies, h l'obscurité sur le noyau et il y aurait lieu de distinguer deux méla- nines), la structure (vraisemblablement analogue) du ferment et du chromo- gène et sur l'importance de l'intensité lumineuse dans ces actions spécifi- ques. — A. Dalcq. Brechér (L.)- — ^^^ colorationx de la c/uu/sdlidc che-' le papillon du e/tuu, Picris brasHcae L. i*^ pa)'lie : Action des rai/ons visibles el invisibles du spectre. — Poursuivant ses recherches sur l'influence de la coloration et de l'éclairage du milieu sur la coloration des chrysalides de Pio-is, B. cons- tate qu'environnées de noir celles-ci deviennent plus sombres que si on les élève à l'obscurité complète. Et plus l'intensité lumineuse est forte plus l'effet de l'environnement noir est accentué. Les sensations lumineuses perçues par la nymphe ne sont cependant pour rien dans cette réaction. Si l'on recouvre les yeux de laque noire, les chrysalides prennent dans chaque milieu la coloration caractéristique trouvée dans les expériences antérieures, et il en est de même s'il s'agit d'un environnement noir. Mais ce n'est cependant pas à dire que les yeux en tant qu'organes ne jouent aucun rôle; vient-on à les détruire par électrocautérisation, en produisant un saignement, toutes les chrysalides opérées acquièrent la coloration uni- forme qu'elles auraient prise dans l'obscurité. Cette influence de l'œil reste encore mystérieuse. Quant à l'effet d'un environnement noir, il est possi- ble d'en élucider le déterminisme. Ce n'est pas une question de degré de l'intensité lumineuse car quel que soit le fond sur lequel reposent les nym- phes toute augmentation de l'intensiié des rayons jaunes donne une colo- ration plus verte, avec réduction du pigment noir, et inversement toute augmentation des rayons bleus entraine un accroissement du pigment noir. C'est donc la qualité de la lumière qui importe, et un dispositif expéri- mental approprié révèle que ce sont les rayons ultraviolets, réfléchis par les surfaces noires, qui provoquent la pigmentation claire. Il suffit de les exclure pour voir apparaître, sur fond noir, des chrysalides toutes claires et réciproquement on peut obtenir des chrysalides sombres par les seuls rayons ultraviolets, en l'absence de tout rayon visible. Il y a lieu de pré- sumer que les rayons infrarouges jouent un rôle dans l'apparition des nymphes blanches, mais la démonstration n'en est pas encore complète. — A. DalC(o. a) Schmidt (W. J.). — La conlraelion et l'expansion du pigment dans les mélanophores de Rana se font-elles à l'aide de mouvements amœboïdes ou de courants corpusculaires intracellulaires? — Alors que toutes les observations récentes faites sur les mélanophores de poissons et de reptiles avaient démontré que la contraction du pigment se fait au moyen d'un courant intracellulaire de corpuscules, des constatations différentes avaient été faites récemment par D. Hooker (1913, 1914) chez les Grenouilles (/?. fusca), chez lesquelles cet auteur avait observé des mouvements amiboïdes. Schm. ayant fait, à son tour, des observations contraires chez Pana esculenta, pense que chez les amphibiens la contraction du pigment se fait également d'après le mode des courants intracellulaires. Le problème reste posé encore pour les larves d'amphibiens oîi nulle observation décisive n'a été faite encore. — J. Strohl. b) Schmidt ("W. J.). — Sur les expansions sans pigment, les noyaux et les centres dans les mélanophores des Grenouilles. — Dans les mélanophores des Grenouilles il y a des expansions dépourvues de pigment. Ici comme chez 206 L'AWÉE BIOLOGIQUE. es Poissons et les Reptiles, l'activité des mélanophores est due à des cou- rants intracellulaires. S. décrit en outre le noyau et le centre de ces méla- nophores. — M. Prenant. "Whiting (P. "W.i. — l)eu.r i-nii((r(jiiahh'!< v((i'i(tt ioux de couleur chez la (jrenouiUc verte. — Les couleurs sont dues ;i la présence de deux couches, Tune profonde de cellules pigmentées noires, l'autre superficielle de cellules à pigment jaune. Par suite de l'interposition des tissus absorbant les radiations de grande longueur d'ondes, Ja couche noire paraît bleue, pour la même raison que le ciel ; ce bleu, se combinant avec le jaune de la couche intermédiaire, donne le vert. Un fragment de peau de grenouille verte, examiné par sa lace profonde paraît noir, parce (^ue le pigment noir est vu sans interposition. C'est à la même cause que sont dues 1 1 couleur des yeux I)leus et les couleurs de divers mammifères, insectes, etc. Les grenouilles aberrantes rencontrées par l'auteur, étaient, l'une jaune par réduction du pigment noir, l'autre crème, par réduction des deux pigments. Pour la formation de ces pigments l'auteur se rallie à la théorie du D'' Je wal Wright, qui fait dépendre les pigments, noir et jaune, de la présence de deux enzymes. L'auteur acc(>pte et généralise la théorie de WeiuIit qui fait intervenir deux enzymes : un, n" 1, qui, par son action sur le chromogène, donne le pigment jaune et un, n" "J, qui, inefficace à lui seul, produit, en collaboration avec le n° 1, le pigment foncé. Traitant la question au point de vue mendelien, il admet deux facteurs et montre comment, par leur combinaison, les diverses colorations peuvent se réaliser. — Y. Delage. Buder (Johannes). — i'.tnilrihulion à la biohxjie de hi bnrtèriopurpu- rine et des rhodubactéries. — Les travaux de Stahl et d'ENGELMANN ont conduit l'auteur à penser que rhodobactéries avaient surtout besoin des radiations qui étaient le moins affaiblies par le passage à travers la chloro- phylle. 11 fut confirmé dans cette idée en constatant, au fond d'une mare, l'existence d'un riche tapis de rhodobactéries. alors même que la surface était recouverte d'un épais feutrage de lentilles d'eau et d'algues. B. étudie d'abord la composition de la bactériopurpurine, laquelle est un mélange de bactérioérythrine et de bactériochlorine. Le spectre d'absorption du mélange montre des bandes caractéristiques à ToO-OsO ;j.;j., 600-575 (j.;j., 550-520 ,atj., 505-485 |j.[x; 470-455 [j.;j. ; 420-400 [j.;j. ; en outre dans l'mfra-rouge, il y a trois bandes vers 900 [i.[i., 855 [jljj., 800 ;j.;j., et dans l'ultraviolet il faut aller jusqu'à 350 a;j. pour trouver une zone inaifférente. Ceci a été vérifié par la méthode d'ENGELMANN perfectionnée. La question du dégagement d'oxygène par les rhodobactéries fait aussi l'objet d'un long chapitre. Sans conclure de façon absolue, l'auteur admet que les plantes étudiées absorbent bien CO^ de l'air, la décomposent, mais conservent l'oxygène pour des réactions internes. Il n'y aurait donc pas dégagement de ce gaz, comme cela est aussi le cas chez les Begijiatou qui s'en servent pour oxyder H-S. Enfin, B. fait ressortir le rapport précis qui existe entre les faibles profondeurs habitées par les rhodobactéries et l'extinction rapide des radiations infra- rouges qui leur sont nécessaires. — H. Spinner. Senn (Gustav). — Nouvelles reeherches sur les chauf/ements de taille et de jmsiiiini des ebromatojihores. — L'auteur a travaillé à Naples sur des diatomées marines et sur des algues brunes. Voici le résumé de ses résultats : lY. Contrairement à ce qui s'observe chez les autres végétaux, où chaque chromatophore réagit individuellement, tous les chromatophores d'une XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 207 même diatomée réagissent en bloc et dans le même sens, alors même qu'ils sont individuellement excités différeumient. Ils dépendent donc de la sensi- bilité générale du protoplasme. — V. Chez les Phéophycées on observe souvent de la karyostrophie, c'est-à-dire que le noyau exerce une attraction de nature chimiotactique sur les phéoplastes. Une autre constatation intéressante et de portée générale est l'action trophique. S. a en effet démontré que les cellules riches en substances d'assimilation ou de réserve attirent les chromatophores des cellules voisines toujours par chimiotac- tisme, tandis que les cellules médullaires ouépidermiques pauvres en subs- tances nutritives sont indifférentes. — H. Spinner. a) Vlès (F. ). — Sur quelques propriétés ojiiiques des émulsions bactériennes. — V. a recherché, dans cette note et dans les suivantes, s'il était possible de doser des émulsions bactériennes par voie opti([ue. Pour étudier la signi- fication physique du dosage opacimétrique des émulsions bactériennes V. analyse les pertes que subit un faisceau lumineux traversant une telle émuision : pertes dues au li([uide interbacillaire, importantes surtout aux courtes longueurs d"onde, pertes dues aux bactéries elles-mème. M la loi de Beer-Lamueht, ni la loi de lord Rayleigh ne rendent compte des phéno- mènes dépendant des bactéries. V. donne une loi expérimentale reliant la transparence -j- du système à la concentration des bactéries : celle-ci repré- sentée par le poids sec p pour une première équation, et pour une deuxième par le nombre n d'éléments et le volume unitaire v. Ces lois sont : i == ep-' + /■ et lo = (A n-' + B) (c V"' -f D.). Ces lois rendent compte de l'élimination par des éléments plus gros (héma- ties) et il semble que la répartition des éléments dans l'émulsion n'inter- vienne pas (étude de sarcines à éléments groupés et d'émulsions en voie d'agglutinationj. Le dosage doit être fait en lumière monochromatique. (\]i\ mémoire ultérieur a été publié dans les Arcli. Physj. — G. Achard. 6) Vlès (F.). — Sur la transmission des émulsions de bactéries et d'hématies. — V. donne une équation générale de la transmission p en fonction de la quantité de substance 71 v pour des émulsions de bactéries et d'hématies. — = e-'^('"'n. D'autre part, il cherche à déterminer, d'après la méthode de lo calcul de Boutaric, comment transformer l'équation de lord Rayi.ekhi pour I "V qu'elle rende compte des faits, t- = '' "" >" varie en fonction de la longueur lo d'onde et de la concentration. A mesure que le volumes de particules aug- mente, la puissance m diminue : le contenu des particules n'est plus négli- geable à côté de leur diffraction : le cas limite est donné par de grosses billes opaques disposées sur le trajet du rayon lumineux, — tend à être uni- (piement fonction de la surface totale de l'ombre des billes, la diffraction est négligeable, et -j^ devient indépendant de /. m -—^ o et -- devient < 1, puisque lo es projections de plusieurs billes peuvent se superposer et que chaque bille i intervient par sa surface de section v'\ — G. Achard. 208 L'ANNEE BIOLOGIQUE. c) Vlès (F.). — Remarques sur la constitution sériale des spectres d'absorp- tion. — V. calcule les spectres d'absorption suivant des lois de série du type Deslandres dans le cas de matières colorantes diverses (permanganate de potasse, hémoglobines, chlorophylles, clilorure de néodyme). En ce qui regarde les hémoglobines, les spectres d'un grand nombre de dérivés parais- sent justiciables d'une seule et même série ?, ce sont les dérivés « acides » ; les dérivés plus spécialement alcalins sont représentés par une seconde série •} qui n'est que la série © prolongée; les dérivés les plus disloqués au point de vue chimique entremêlent les deux séries o et <}. En somme, la série o subit des déplacements corrélatifs de modifications chimiques eifec- tuées sur le groupement prosthétique. La série © se retrouve dans les chlo- rophylles et ses bandes doivent vraisemblablement èlre supportées par le complexe des noyaux pyrrolliques dont l'association fondamentale est com- mune aux hémoglobines et aux chlorophylles. — G. Aciiard. d) Vlès (F.). — Remarques sur les propriétés spectrales de quelques hémo- globines d'Annélides. — L'étude spectrale des oxyhémoglobines de quelques Annélides montre quelques différences avec le pigment correspondant des Mammifères : l'absorption mesurée au spectrophotomètre est plus grande sur la bande p que sur la bande a chez les Annélides, alors que c'est l'inverse cliez les Mammifères. L'hémoglobine réduite présente des discordances beaucoup plus considérables, le spectre a des analogies avec celui d'un mélange d'hémoglobine réduite et d'un ou plusieurs hémochromogènes. 11 est impossible d'obtenir une méthémoglobine acide, on a tout de suite un spectre analogue à celui d'une hématine acide, avec une bande supplé- mentaire (598) due sans doute à une trace de forme alcaline; par alcalini- sation, on obtient la bande diffuse de l'hématine alcaline; la réduction au lieu de donner un hémochromogène classique donne l'hémoglobine réduite particulière décrite ci-dessus. V. interprète ces différences entre les hémo- globines d'Annelide et de Mammifère comme le résultat d'une structure aberrante de la protéide chez les premières et se demande si l'on n'a pas affaire aux protohémoglobines. Un mémoire ultérieur a été publié (A7'ch. Phys. biol. llj. — G. Aciiard. '2» Action des agents divers. [i Agents physiques. = Température. Matisse (G.). — Action de la chaleur el du froid sur Vactivilé motrice des êtres vivants. — Les expériences qualitatives de l'auteur ont porté sur des Invertébrés marins (Aaémones de mer, Bernard l'Ermite, Annélides, Sei- ches, Siponcles); elles ont permis de constater le caractère oscillant de l'activité motrice, la réversibilité de l'action du froid, l'action durable de la chaleur, l'indépendance très étendue, sauf chez les Céphalopodes, des fonc- tions de la vie végétative et de la vie de relation. Deux espèces de vers, V AllolopJiora putris Vedj. et VAllolophora fœtida Eisen, et un Gastéro- pode, Vlleli.r aspersa MulL, ont servi aux expériences quantitatives. Les phénomènes observés dépendent de la température et du temps : pour la première on voit l'activité locomotrice croître d'abord lentement, puis plus vite, atteindre un maximum et décroître rapidement; pour le facteur temps, on peut distinguer quatre rythmes principaux : une décroissance XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 209 ^énéra'e de plusieurs jours, un rythme nycthéméral, un rythme horaire ou plurihoraire, une onde d'activité momentanée. La température agit sur les réactions chimiques intra-org-aniques et modifie la structure physique des colloïdes. Pour établir une relation théorique entre les trois variables : vitesse, température, temps, l'auteur combine la loi d'action des masses, la loi de Van't Hoff et la loi de modification de l'état physique des colloïdes par la chaleur. L'équation obtenue est représentée géométriquement par une surface sur laquelle on peut tracer des isothermes et des isochrones. En discutant la forme et la position de celles-ci on montre l'existence de l'optimum, on retrouve la loi de température, ainsi que les courbes théo- riqups de décroissance de la vitesse moyenne avec le temps pour une température fixe. L'auteur a même tenté de donner l'explication mathéma- tique du rythme nyclheméral, de l'ondulation des vitesses moyennes autour de la courbe décroissante et de Tonde d'activité momentanée. Dans im dernier chapitre, l'auteur a confronté les chiffres obtenus par le calcul précédent et les chiffres ol)tenus expérimentalement pour la vitesse moyenne de reptation de VHeJix asperso, Mull. au bout de quatre heures de séjour à chaque température, l'accord est remarquable. Il en est de même si on applique la même comparaison aux chiffres donnés par Clauses pour la quantité de CO- dégagée par des graines de lupin, par Ch. Smvder pour les vitesses de contraction du cœur de la tortue et par Miss Matthaeï pour l'assimilation de CO^ par les feuilles de laurier cerise. L'osciliation dans le temps de la sensibilité et de l'action motrice des animaux semble indiquer que la vie est un « phénomène périodique s'exprimant par une fonction complexe alternativement croissante et décroissante ». — F. Coupin. Sottazzi. — Nouvelles reekereliea sur les muscles striés et lisses (les ani- mau.i' Iiofurot hennés : XII, actions des hautes et Ix/sses tem/)éralures sur les muscles lisses. — Les expériences ont porté surtout sur le rétrac' eur du pénis (Chien), puis les musculatures utérine et intestinale. Les muscles sont immergés dans un bain à température variable, aéré par barbottage d'oxygène, et dans lequel ils peuvent être excités. Le réchauffement du muscle produit vers 45'^ un racourcissement énergique, suivi vers .50" d'une ■détente, et vers 62-05" d'un nouveau raccourcissement terminal. Le rac- courcissement de 4.')" est réversible si la température n'a pas dépassé 41° : le muscle est encore excitable vers 47" et devient inexcitable vers 50-53°. Ce premier raccourcissement paraît être une « contracture de chaleur » due à un changement d'état des colloïdes musculaires; l'auteur l'interprète comme dérivant d'un changement subit de la perméabilité des membranes laissant passer certains ions, et modifiant la tension superficielle. Le rac- courcissement terminal par contre ne regarderait pas les éléments muscu- laires eux-mêmes, mais les tissus conjonctifs et élastiques : l'auteur obtient des résultats équivalents avec des tendons. La cause de ce raccourcisse- ment terminal serait un phénomène d'imbibition, facilité par la tempéra- ture et l'acidité du milieu (acide lactique). Inversement, le refroidissement du muscle produit des raccourcissements vers 10 et 25° (contractures de froid) qui sont peut-être déterminés par un début de solidification de cer- tains composés gras. — F. Vlès. Bovie (W. T. ) et Klein (Alice). — Sensibilisation à la chaleur due à l'ex- pasitiou à la lumière de courtes lonf/ueurs d'onde. — Les Paramœcium cau- datum de culture pure sont exposés aux rayons d'un tube à décharge dans H^, avec fenêtre de fluorine, à 16-17° C. dans une goutte d'eau ordinaire; puis l'anniîe biologique. 14 210 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ils sont chauffés dans une étuve contrôlée. La température de la culture est surveillée par la méthode thermo-électrique (le galvanomètre donne, des variations de 0,1° C). Examen microscopique dans chamhre humide. Les irradiations sont en partie précédées, en partie suivies d'expériences avec le chauffage. Il en résulte que la radiation de fluorite sensibilise à la chaleur à telpointque les paramécies ne peuvent même plusrésister pendant OOsec. à des températures qui sont les températures optima pendant des témoins non irradiés. Le pourcentage de destruction sous l'influence de la chaleur di- minue si 1 on intercale une période de repos après l'irradiation à la fluorine. L'effet de l'irradiation à la fluorine est pratiquement nul après un délai de 5 heures. — Spack. Itano ( Arao) et Neill (James). — L'influence de la tcwjicrature el de la concentration en ions H -r sur le cycle de sporulation du Bacillus subtilis. — A 5° C. il n'y a pas de germination. A 25" C. et à .37° C. la germination est accomplie entre pu 5 et 10; à pu 10 la germination aboutit rapidement à des endospores par suite de la réaction peu favorable du milieu. L'adapta- tion automatique au milieu semble jouer un rôle dans l'achèvement du cycle de sporulation; pu 7 et S sont les pu optima. Pour pu 7>, 0 et 9 il y a un temps de latence^ puis un grande activité. — Spack. Kidd (F.) et West (C). — Influence de la lewjtèraturr sur le /roir/raf/e des l/raijies. — Le trempage des pois (Pisiim salivuni) et des haricots {Pitaseolus riihjaris) dans un excès d'eau est nocif à toutes les températures, c'est-à- dire que le nombre et la vigueur des plantes produites sont diminués. L'effet nocif est plus marqué aux faibles températures (5°-10°) qu'à une température moyenne (15°-20°). —F. Péchuutre. := Lumière. Oltramare (John). — (Juelques rêflexion'< à jjmpos de l'art iemple, le phénomène de Tappeiner dans lequel de l'acridine fluorescente tue des Paramécies à la lumière et ne les tue pas à l'obscnrité. 11 faut, comme pour les sensibilisateurs photographiques, que la radiation lumineuse active soit absorbée par la substance toxique, mais en plus qu'il y ait fluo- rescence pour cette radiation. L'auteur examine l'influence de sels inorga- niques fluorescents (sels d'uranium) sur l'oxydation de Kl. La quantité d'I (■■mis, repérée par le bleuissement d'empois d'amidon, augmente avec la quantité du sel d'U, mais parait spécifique du sel. — Dans les phénomènes photodynamiques, la lumière fluorescente n'est pas par elle-même l'agent actif, il n'y a aucune action à distance de la radiation de fluorescence, et l'intensité du phénomène ne varie pas parallèlement à l'intensité de la fluo- rescence ; par contre, la présence de l'oxygène parait nécessaire. Enfin, il faut que le corps actif pénètre dans les cellules. On peut hémolyser des hématies à la lumière en les imprégnant de chlorophylle. Les substances actives seraient lipoïdolytiques. — F. Vlès. Cebrian de Besteiro (D.j et Michel Durand (M.). — Influence de Vëclai- n-iiienl sur Pahsorplion du ghirose jnir les rt/cines des jtlanles supérieures. — Une plante héliophile telle que lo Pois, dont l'assimilation chlorophyllienne a une faculté d'adaptation très limitée aux éclairements faibles, est incapable, lorsqu'on l'oblige à se développer à un faible éclairement, d'augmenter le pouvoir absorbant de ses racines, de façon à puiser dans le sol une plus grande quantité de matières organiques. — F. Péciioutre. Boresch (K.). — 1,'in/luenee des rudiuliDns colorées sur lu coloration des Ci//(noj)h(/cées. — En 1902, Gaïdukov démontra que certains Cyanophy- cées ont la propriété de prendre en un temps reJativement court la cou- leur complémentaire aux radiations qui les éclairent. B., en recherchant la cause de ce phénomèae sur onze espèces, arriva à la conclusion qu'il est dû à des modifications chimiques de la phycocyanine. — 11. Simnnek. Packard (Ch.). — Dif/ërence d'action du radium sur les plantes verles en présence ou absence de lumière. — L'auteur montre sur des Spirogyres et des Vidooxo^we l'action du radium (20,4 mgr.) e.stplus intense à l'obscurité qu'à la lumière : le critérium employé est le temps nécessaire pour observer des phénomènes de désintégration : perte de la forme spiralée de la bande de cHlorphylle dans le cas des Spirogyres, perle du mouvement dans le cas des Volvox. Le temps est environ 4 fois plus grand à la lumière qu'à l'obscurité. Relation possible avec les phénomènes de photosynthèse. — G. ACHARD. = Hayons X. Davey (Wheeler P.). — Prolongation de la vie de Triholiwn confusum, due apparemment à depetites doses de rai/ons X. — Dans des expériences an- 212 L'ANNEE BIOLOGIQUE. térieures (voir Ann. BioL, 1917, p. 202) l'auteur a montré qu'à une certaine •dose, l'irradiation abrège la vie de cet insecte; il montre dans le présent mémoire que, si on emploie des doses suffisamment faibles, administrées avec des intervalles, il est possible, au contraire, de prolonger la durée de la vie. En variant les doses, on peut ainsi produire soit une action favo- rable, soit une action nocive après un certain délai, soit une action nocive immédiate. — M. Goldsmith. = Pression nsmolique. Boer (S. de). — Sur Vinflueyice de V augmentation de la pression osmotiqxie ■des liquides de forganismi- sur quelques orf/a>ies. — Dans une première série d'expériences l'auteur a plongé des grenouilles dans une solution de Ringer hypertonique (18 gr. de NaCl par litre) pendant 20 heures ; trois séries de phénomènes apparaissent : les réactions musculaires deviennent très lentes et l'état général devient nettement comateux, la respiration prend le rythme de cheijne .stolces et la pupille prend l'apparence de la cataracte. Tous ces phénomènes sont dus à l'augmentation de la pression osmotique du milieu intérieur, ils disparaissent, en effet, si on replonge la grenouille dans du liquide isotonique; ils apparaissent, de plus, si on emploie une solution de Ringer hypertonique par addition de glucose, si on place les grenouilles dans un air desséché par passage sur de la chaux ou si on injecte la solution hypertonique dans la veine abdominale. — F. Coupin. Stiles ("W.) et Jorgensen (I.). — Rehilion de la plasmolyse avec la contrac tion des tissus végétaux dans les solutions salines. — La contraction de la racine de betterave dans l'eau distillée ou dans des solutions aqueuses de chlorure de sodium peut être mesurée par le changement de poids. Dans une solution de concentration 0,40 N le tissu ne change pas de poids et ce chiffre représente la solution isotonique. — F. Péchoutre. Smith (E. F.). — La cause de la pndiféral ion dans le Bégonia jjfiylloma- niaca. — La cause de l'excessive production de liges adventives sur les feuilles et les enirenœuds de celte plante est attribuée à la perte d'eau due aux blessures ou à toute autre cause. La réaction peut se produire loin de la lésion, mais aussi au point lésé. Ici la prolifération ne se produit que sur les feuilles et les ramaux attachés à la tige. La prolifération est surtout abon- dante au sommet de la tige et elle se produit, c'est là le fait découvert par l'auteur, loin du lieu blessé et dans les tissus Jeunes. Des piqûres d'insectes peuvent produire le même résultat. Le déclanchement de la prolifération parait dû à l'interruption soudaine du courant d'eau qui produit une plasmo- lyse des cellules jeunes. L'épiderme tout entier d'une tige jeune peut proli- férer et les bourgeons naissent aux dépens de trichomes ordinaires. — F. PÉCHOUTRE. y) Agents chimiques et organiques. Lapicque (Louis). — Variation saisonnière dans la composition c/iimi- ■eque des Algues marines. — Les auteurs qui se sont occupés de la constitu- tion chimique de la fronde des Laminaires ont signalé des différences de la teneur en substances organiques et minérales, qui ont provoqué un certain scepticisme et qu'on a cru pouvoir attribuer à des erreurs ou à des incer- titudes dans la détermination spécifique. Le présent travail montre que ces XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 213- différences sont réelles pour une même espèce et tiennent aux saisons. L'aspect de la plante est le même au premier printemps et en été ; mais- la dessiccation fait apparaître une différencs importante : en mars la plante est riche en eau et en sels, pauvre en matières organiques ternaires ; en été, c'est l'inverse. L'efflorescence qui se montre sur les frondes séchées> est formée en mars de sels minéraux, en juillet de mannite presque pure. Ces différences tiennent à la plus grande activité de la l'onction chlorophyl- lienne sous l'influence des rayons actiuiques, plus abondants en été qu'au printemps. Sous cette influence, il y a formation active de substences sucrées, et c'est la cho.se importante pour la plante considérée au point de vue ali- mentaire. — Y. Delage. Oehier (R.). — Culiures de Flagellrs et Ciliés en milieu pw. — O. ap- plique aux Flagellés et Ciliés les mêmes méthodes de culture que celles employées pour les Amibes : cultures en milieu solide (agar), sur lequel il ensemence ou il étale l'aliment bactérien ou figuré en expérience. Ces re- cherches sont intéressantes au point de vue de la nutrition des Protozoaires phagotrophes. O. expérimente sur des Flagellés des genres Bodo et Pro- wazekia, sur les Ciliés Colpoda steinii et Colpidium colpoda. II accoutume ces Protozoaires à vivre en des milieux de plus en plus purs : parti de cul- tures pures mixtes (monobactériennes), il aboutit à des cultures léthobacté- riennes (sur bactéries tuées par la chaleur) et à des cultures sur d'autres aliments figurés parfaitement stériles (suspensions d'albumine précipitée par du tannin, albuminoïdes pulvérisés, fragments de tissus broyés, etc.).. Les espèces en expérience se montrent indifférentes vis-à-vis de l'aliment; bactérien; elles ingèrent aussi bien les bactéries Gram ^ que les bactéries. Gram — . Elles ingèrent même des levures. Il n'y a de limite à leur voracité que les dimensions de leur cytopharynx : Sacchai'omyces ej:iijenes paraît avoir la taille limite pour Colpoda steinii. Elles s'accommodent aussi bien d'une alimentation exclusivement à base de bactéries mortes que de bactéries vivantes. S'agit-il de cultures sur aliment stérile non bactérien? Deux ou trois techniques ont été éprouvées. La première consiste à précipiter par quelques gouttes d'une solution de tannin une solution très fluide de blanc d'œuf, gélatine et peptone; on obtient une suspension légère rappelant les troubles bactériens; les grains de tannin emprisonnent des particules albu- minoïdes qui sont ingérées avec eux. Mais la dose en est sans doute trop faible, car les cultures réussissent, mais ne peuvent indéfiniment se pro- pager. Par contre, des cultures sur cytolysats de tissus stériles erv milieu liquide ou sur albuminoïdes finement broyés, réussissent mieux : la multi- plication est indéfinie. Tel est le perfectionnement ultime auquel O. a abouti, jl n'a pas réussi à faire prospérer ses cultures en milieu exclusivement liquide, dans des solutions nutritives, en l'absence de particules figurées et à les faire passer de la nutrition phagotrophe à la nutrition osmotrophe. — Etienne Wolff. Zwaardemaker (H.). — Rôle du potassium dans l'organisme. — Le po-- tassium, dont la nature radioactive a été définitivement établie par des spécialistes, est un élément constamment rencontré, aussi bien dans les. tissus animaux que végétaux. L'absence de KCl dans le liquide de Ringer amène l'arrêt du cœur de grenouille (méthode de Krûnecker); cet arrêt peut être empêché par le remplacement de K par d'autres substances radioac- tives à doses appropriées et variables suivant la saison, généralement moindres en hiver. Il faut pour une solution de 6,5 — 7 g de NaCl + 200 mg 214 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. (le C03NaH + 200 — 250 mg de CaCl^ par litre : 30 - 80 mg (été) à 150 (hiver) de chlorure_ de rubidium, 40 — 8 mg (été) de chlorure de césium, 0,6 — 6 mg (été) à 2o mg (hiver) de nitrate d'uranium, 2 — 10 mg (été) à 50 me' (hiver) de nitrate de thorium, 0,000003 mg (été) à 0,000005 mg (hiver) de sels de radium: le lathan et le thorium peuvent être employés à l'état col- loïdal. La comparaison des destructions produites par l'action localisée du polonium et du mesothorium sur des cultures microbiennes étalées montre que l'action des rayons a est beaucoup plus marquée que celle des rayons p, l'action des rayons y n'atteint pas la culture, placée à 1 cm. de distance. Un cœur arrêté par perfusion avec le liquide de Ringer privé de K, irradié par un corps radioactif, reprend son automatisme quelle que soit la nature des rayons, bien que pas toujours exactement de la même façon; les irra- diations avec le mesothorium, le radium ou le polonium se sont montrées parfaitement efficaces. Il existe un antagonisme entre les rayons a et (3, et les passages d'un liquide nourricier à un autre ne troublent pas l'action du cœur à condition que les radiations soient de même nature; dans le cas contraire survient un intervalle de trouble ou d'arrêt. L'effet des irradia- tions est tout à fait semblable à celui de K, et on peut admettre que son uCtion intime consiste à libérer les ions de K. Il se peut en outre que nor- malement la libération des ions de K s'effectue sous l'action de l'auto irra- diation par les combinaisons potassiques elles-mêmes. Ces ions pénétre- raient dans la circulation et régleraient les phénomènes d'automatisme. La fluorescéine et même l'éosine dans l'obscurité diminuent les besoins des tissus en substances radioactives. Les expériences sur les fibres muscu- laires et l'endothelium des vaisseaux, sur les muscles squelettiques, et sur l'épithélium et les glomérules du rein ont confirmé ces résultats en ce qui concerne le remplacement de K par d'autres corps radioactifs et l'antago- nisme entre les i ayons a et p. Un cœur perfusé par le Ringer sans K mais contenant 15 mg % de nitrate d'uranium, et fonctionnant régulièrement ne présente pas d'extra^ystolos à l'excitation électrique; mais K. l'irradia- tion et l'électricité à doses convenables l'arrêtent, à cause de l'antagonisme entre ces facteurs et l'uranium. Les expériences sur le vague laissent en- trevoir qu'en définitive l'action de ce nerf consiste dans la multiplication brusque et passagère des ions K dans la cellule musculaire. — J. Arager. Spruit (C. P.). — Sur V influence défi èleclrohjles sur la niotilitédu Chla- ini/dariKinas vdrinhilis f)anf/eard. — Par des cultures pures faites suivant la technique de Jacoiîsen, l'auteur a vu que la motilité du Chianu/domonos variahilis Dangeard est influencée, non seulement par la nature des élec- trolytes, mais par leur concentration en ions, elle est modifiée entre deux concentrations limitées. Les courbes relatives à SO^K^, NO-'K, KCl sont don- nées. Un phénomène important est que les actions^des bases et des sels s'ajoutent tandis que celles des acides et des sels interfèrent. Le même fait ayant été observé par Hardy dans la floceuiation des globulines, on peut penser que l'action des électrolytes sur le C/ihunydomonas dépend d'un changement colloïdal dans la cellule, probablement dans le protoplasme; les colloïdes de celui-ci seraient des substances émulsionnées possédant quelques propriétés des suspensions. — F. Cuupin. a) Zoethout ("W. D.). — Excitât ion par diffusion d'un èJectrolyte hors du tissu irritable. —Les expériences exposées par l'auteur indiquent que les contractions rythmiques provoquées par le chlorure de baryum ne tiennent pas à la simple présence de ce sel dans le muscle, mais bien à sa diffa- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE.' 215 sion active vers le tissu ou hors du tissu. Aussi est-il possible de provoquer la cessation des contractions rythmiques en immergeant le muscle dans une solution de chlorure de b;iryuni qui, initialement, mettait en jeu l'acti- vité rythmique. Cette action stimulante du chlorure de baryum est entravée par les chlorures de potassium, ammonium, calcium et magnésium, favo- l'isée par NaCI. L'action d'une solution de sucre de canne à 6 \'. diminue rapidement l'irritabilité du muscle vis-à-vis du baryum, par suite dK; la soustraction des sels de sodium. — H. Cardot. h) Zoethout (W. D.). — La synergie et Vantafionixme des sels de sodium ■da7is l'crcitation par le baryum. — Les sels de baryum provoquent l'exci- tation directe du muscle, c'est-à-dire des contractions qui persistent aussi longtemps que le muscle est immergé dans la solution. Pour ce phénomène, la présence des sels de sodium est indispensable; si on les supprime en immergeant le muscle dans une solution isotonique de sucre, l'excitation directe est impossible. Mais les sels de baryum agissent encore d'une autre façon, en établissant une irritabilité de contact que présente le muscle, vme fois retiré de la solution de sel de baryum. Dans l'établissement de cette irritabilité de contact certains sels de sodium agissent comme antagonistes et doivent au préalable être écartés par immersion dans une solution sucrée. Le potassium, le calcium et le magnésium agissent comme antagonistes du baryum, aussi bien pour l'excitation directe que pour l'établissement de l'irritabilité de contact. — H. Cardut. d^ Osterhout. — Antagonisme entre alcaloïdes et sels dans la perméabilité. — La perméabilité est examinée sur des tiges de Laminaires par la conduc- tivité électri(|ue. On a vu précédemment ([ue NaCl accroît la perméabilité, et que CaCl- la diminue. La nicotine, la caféine, la cévadine inhibent l'action de NaCI. Les courbes obtenues avec les trois alcaloïdes en fonction de leur concentration ne sont d'ailleurs pas du même type. II n'est pas tenu compte des changements depH introduits par l'alcaloïde. — F. Vlès. Greisheimer (Esther). — Etude quantitative des effets produits par les sels de sodium, de potassium, de rubidiuni et de calcium sur le nerf moteur de la grenouille. — Étude de l'action spécifique de ces différents sels sur le nerf. La rapidité avec laquelle ils abolissent l'excitabilité marche de pair avec leur pouvoir excitant, à l'exception du chlorure de calcium qui abolit l'irritabilité, mais qui n'est pas excitant. Ce dernier sel, en solution isoto- nique (M/ 12) est intermédiaire entre potassium et rubidium, d'une part, et sodium de l'autre, au point de vue de son action dépressive. Le rubidium est plus voisin du potassium que du sodium, mais ses effets sont moins différents de ceux du potassium qu'on n'aurait pu le supposer. Le chlorure ■de calcium exerce une action antagoniste marquée vis-à-vis du chlorure de sodium et à peine perceptible vis-à-vis des chlorures de potassium et de rubidium. — H. Cardot. "Willer (A.). — Recherches sur la durée de Vexcitabilité postmortelle de la musculature des différentes espèces de poissons en V absence d'oxygène. — Les mesures effectuées au moyen de l'inducteur de du Bois Raymond ont permis de distinguer un groupe à longue persistance de l'excitabilité (10 h. 1/2 — 4 1/2) comprenant : Tinca, Leuciscus, Cyprinus, Anguilla, et un groupe à persistance courte (2 h. 3/4 — 1/4 h.) comprenant : Esox, Abramis, Perça, Trulta. — J. Ar.vger. . 216 LA.NWEE BIOLOGIQUE. Collett (M. E.). — La toxicité des acides pour les Infusoires ciliés. — Les- infusoires étudiés ont été : Paranitecium caudatnm, Stylonichia. pustuiala, Euplotes patella et Vorticella nebulifera : les acides employés : l'acide chlor- hydrique, formique, acétique, propionique, butyrique, valerianique, lacti- que, oxalique, malique, tartrique, citrique, benzoïque, salycilique et phtha- lique. La toxicité varie avec ie degré de concentraiion et la température : en général la toxicité augmente avec l'élévation de celle-ci, mais cette propor- tionnalité est différente pour les différents acides et les différentes espèces animales. Pour la paromécie. le coefficient de température se trouve entre 2 et 3, ce qui fait supposer qu'il s'agit d'une réaction chimique; chez V Euplotes ce coefficient est plus faible et indique plutôt une action physique. — L'ordre de toxicité des différents acides en solutions equinormales cor- respond à leur degré de dissociation, ce qui indique le rôle dominant de l'ion H ; son action n'est cependant pas exclusive, car les solutions des divers acides qui présentent le même pu ne sont pas également toxiques. Les anions de certains acides (des acides gras surtout) se montrent toxiques pour Paramœcium et Euplotes; d'autres anions (ceux des acides oxalique, tartrique, lactique et malique) sont toxiques pour la première espèce et non pour la seconde. — M. Goldswitii. Neugarten (T.). — Influence de la concentration en ions H et de Vacide phosphorique sur l'excitabilité et la conducHliiUté des muscles. — La durée de l'excitabilité du couturier de grenouille dans une solution neutre de phosphates dansleRinger est égale à la normale ; elle est diminuée dans ses solutions acides et alcalines. La durée de la conductibilité dans les solu- tions neutres et alcalines dépasse celle du muscle plongé dans le Ringer pur, mais elle n'atteint que 50 "„ de cette dernière dans la solution acide. La conductibilité est de beaucoup supérieure dans une solution phospha- tique neutre que dans le Ringer pur. On a obtenu des résultats analogues avec les solutions mixtes de glycocoUe. — J. Aragek. Radsma (W.). — L'influence de la concentration des ions d'/n/dj^ogéne sur l'agiilutination des érytlirocytes dawi une solution de saccharose. — L'agglu- tination des globules rouges se produit entre certaines limites de concentra- tion des ions H; elle est maxima pour un certain optimum de concentra- tion. Cet optimum, de même que les limites entre lesquelles l'agglutination a lieu, sont variables selon les espèces animales (les plus larges pour le bœuf, les plus étroites pour le lapin) et peuvent servir à caractériser ces espèces (homme, bœuf, chèvre, lapin). — J. Arager. Hober (R.). — Sur la théorie de la narcose. Sur l influence de la tempéra- ture sur lii narcose des muscles et des nerfs. — L'action de Theptylalkool, du chloral, de l'éthyluréthane, de l'isobutyiuréthane, de la benzamide, de la salicylamide et de la monacétine sur le muscle augmente avec la tempé- rature. 11 en est de même de l'action de l'acool amylique, de la benzamide, de la salicylamide et de la monacétine sur un nerf. La température n in- fluence pas l'action de KGl, de la cocaïae et de la novocaïne. — J. Arager. Frizzell (T. P.). — Effet de la narcose sur Vélectrotonus. — Un segment de nerf sciatique de grenouille traverse une petite chambre où il est soumis à des vapeurs d'élher. En amont, se trouve un circuit élecirotonisant dont 'électrode inférieure est suffisamment voisine de la région narcotisée pour que les modifications électrotoniques s.'étendent à cette dernière. Trois A XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 217 systèmes d'électrodes réliés à un chariot d'induction permettent de faire répreuve de l'excitabilité soit dans la région de décrément, soit en amoat ou en aval. On constate ainsi que dans la région de décrément, le cutélec- trotonus agit à l'inverse de ce qu'on observe sur une région normale : diminution de l'excitabilité et de la conductibilité. Au contraire, il n'y a pas inversion des effets dans le cas de l'anélectrotonus. I/intervalle de temps nécessaire pour que la diminution électrotonique de la conductibilité se produise dans un segment partiellement narcotisé, à un degré suflisant pour éteindre l'influx, est plus grand que le temps requis pour que l'influx parcoure la même distance. La diminution de conductivité dans le segment narcotisé, sous l'influence du catélectrotonus se propage également' plus lentement que l'influx nerveux. Dans la région narcotisée, à l'anélectroto- nus succède une augmentation de la conductibilité très tôt après la rupture du courant polarisant; au catélectrotonus succède une diminution de la conductibilité. Les modifications électrotoniques sont transmises à travers la région narcotisée, alors même que tous les influx y sont bloqués et qu'elle est tuée par le narcotique; les effets électrotoniques ainsi transmis sont du même signe que ceux qui se manifestent en amont de la région narcotisée, bien qu'ils soient partiellement inversés dans cette dernière, comme on l'a vu plus haut. Si au lieu de narcotiser une région, on sectionne le nerf et qu'on mette les deux tronçons au contact, les modifications élec- trotoniques ne sont plus transmises; l'action localisée d'une solution con- centrée de sulfate de zinc les arrête également. De ce qui précède, Tauteur conclut que le processus par lequel l'électrotonus s'étend, bien que n'étant pas lié à des propriétés du nerf vivant et actif, et néanmoins conditionné par une structure ou des substances autres que les caractéristiques phy- siques ou chinliques les plus grossières du nerf. — H. Cardot. "Weber (A.). — Recherches sur le sominei'l anesthésiqiie de larves de batra- ricus. Influence dit poids de la larve. — L'anesthésie est d'autant plus tardive que les animaux sont plus gros : les mouvements réflexes réapparaissent avant les mouvements spontanés, comme si la moelle éliminait le poison plus vite que le cerveau. — Y. Delage. Traube (Jj et Rosenstein (H.). — Sur faction des substances modifica- trices de la tension superficielle sur les semences des plantes. — Les nar- cotiques comme le chloroforme, l'éther et l'uréthane produisent un effet semblable à celui qu'ils ont sur l'organisme animal. Le toluol, le chloro- benzol, la pipéridine, la pyridine, l'aniline, l'acétone, l'izobutylacétate et surtout l'alcool isoamylique sont des poisons forts. Les vapeurs de naphta- line et de thymol sont des stimulants de la germination. Les solutions de [-^ naphtol sont plus toxiques que celles de naphtaline. La vapeur de benzal- déhyde a une action stimulante seulement au bout d'une heure; le méta- crésol a quelquefois une action favorable. Les acides gras supérieurs (capro- nique, caprilique) ont une action stimulante, mais les acides gras inférieurs sont toxiques à faibles concentrations. Les essais de stimulation par ces moyens des graines à faible pouvoir germinatif n'ont pas donné de résultats définitifs. — J. Arageb. Northrop (J. H.). — L'effet de différents acides sur la digestion des pro téines par la pepsine. — L'auteur se demande si l'action antagoniste des sels sur les tissus vivants ne tiendrait pas à leur action sur l'activité des enzymes. Falk ayant décrit un effet semblable sur la lipase, et Loeb l'action anta- 218 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. goniste des sels sur les propriétés physico-chimiques de la gélatine, l'auteur cherche à voir si le même phénomène se produit sous l'influence des différents acides sur la digestion peptique des protéines. Les résultats con- tradictoires qu'on trouve à ce sujet dans la littérature semblent être dus au fait que les premiers investigateurs n'ont pas tenu compte de la concentra- tion en ions H + des différents acides employés, ni du pouvoir tampon, deux facteurs dont l'influence sur l'activité de la pepsine a été démontrée. L'au- teur étudie la dige.stion peptique de différentes protéines : gélatine, blanc d'œuf, albumine du sang, édestine et caséine en présence d'acide chlorhy- drique, nitrique, acétique, sulfurique, oxalique, phosphorique et citrique, à pW =-■ 1,0 — J ,5 et pH z= 2,5 à 3,5. L'auteur conclut que l'action antagoniste des sels n'intervient pas dans' l'action des acides sur la digestion peptique des protéines. L'état d'agréga- tion d'une protéine, la viscosité d'une soluiion de protéine, n'ont pas d'in- fluence marquée sur la digestion. — A. Bratasano. a) Bezssonof (N.). — La niUnre de champignons sur un substrat à forte l'oncentration de saccharose et la question du chondriome. — Des cultures de PeniciJIitim, dWspergillus. de lîIiizoïAis ont conduit tout d'abord l'auteur à conclure qu'une nourriture fortement saccliarifiée déclanche ou active le développement du plasma sexuel. Ensuite il constate que ce substrat pro- voque dans les cellules des champignons cultivés une dispersion frappante e/- os. Liinanlria dispar, est beaucoup plus résistant que les autres espèces, un certain pourcentage des chenilles survit toujours à l'inoculation et ce sont les amoebocytes de cetie dernière espèce seule- ment qui sont aptes à phagocyter ce microbe. L'auteur classe les cellules du sang des insectes, d'après leur forme, en cinq groupes différents. Ce sont les éléments du groupe B, au petit iioyau avec une large couche de proto- plasme, qui jouent un très grand rôle dans l'immunité, car seuls ils jouis- sent de la propriété de phagocyter les microbes. L'auteur tend à montrer que les réactions de l'immunité chez les insectes n'ont rien de comparable avec celles des animaux supérieurs. Le principal rôle dans l'immunilé chez les chenilles est joué par les anticorps, et c'est sous l'influence d'an- ticorps spécifiques (jue la phagocytose peut avoir lieu. — V. Ciiorine. l'année giologique. 15 226 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hollande (A.-Ch.). — Absence d'alexine dans le sang des Insectes. — Le sang des" insectes, tout en étant riche en leucocytes, ne renferme pas d'alexine. Cet élément n'est donc pas indispensable aux insectes, comme aussi à d'autres invertébrés (Gastéropodes), pour les phénomène de digestion leucocytaire dans la phagocytose et la métamorphose. L'immunité aussi est obtenue ici sans alexine. — Y. Delage et M. Goldsmith. Hedin (S. G.). — Su)' les phénomènes protéolytiques du sérum de cheval. — Le sérum se montre sans aucune action ou très faiblement actif sur la caséine, mais il décompose la peptone. Si le sérum est fractionné au moyen du sul- fate d'ammonia(iue, la fraction de globulines précipitées par la saturation au tiers contient des protéases primaire et secondaire, c'est-à-dire décompose la caséine et la peptone. La première action est supprimée par le chauffage du sérum à 56° pendant 30 minutes; la seconde persiste, !)ien que très affai- blie. La fraction d'albumines précipitée entre les satmations à moitié et totale ne contient pratiquement que la 2*^ protéase. En outre, elle contient des substances qui inhibent aussi bien l'action de la trypsine pancréatique que celle de la protéase primaire de la fraction de gb)bulines. L'action de ces substances peut être supprimée par le chloroformi^ ou affaiblie par l'éther. Si cependant des substances inhibilrices ont déjà agi sur les fer- ments, le traitement ultérieur par le chloroforme est sans action. — J. Arager. Zilva (S. S.). — L'influence d' une no h friture insuffisante sur la produc- tion d'agglutinine, de complément et d'ambocepteur. — Des rats soumis à divers régimes de restriction et immunisés contre es bacilles typhiques n'ont pas présenté un taux inférieur des agglutinines ni de la sensibilisatrice par rapport à des témoins, excepté avec le régime pauvre en phosphore. Des cobayes soumis de façon prolongée à un régime restreint ou scorbutique nont pas présenté non plus de diminution des agglutinines, de la sensibilisa- trice ni du complément. — J. Arager. Tulloch ("W. J.). — fji disiriliiition des types séroloytques de B. letani dans les plaies de sujets ayant reçu l'injection prophylactique, et étude du méranisnif de l'infrelion et de rinnnunité dans le tétanos. — Ce travail, intéressant surtout pour le bactériologiste -; le médecin a de rintérêt aussi au point de vue général. D'après T. (qui en juge par l'agglu- tination) il y aurait 4 types de Bacilles du tétanos : la fréquence de chacun serait (pour 100) 41 pour le type I, 22 pour le II; 33 pour le III;4 pour le IV. Ces 4 types se rencontrent même chez blessés ne présentant pas de tétanos : le type I surtout. L'infection tétanique par le type I est la plus fréquente : mais le mal se déclare relativement rarement et la mortalité est faible. Les types II et III sont plus pathogènes, et tuent davantage. Les différents types semblent avoir une distribution géographique différente. Le développement du mal est certainement facilité par des substances produisant une débilitation locale des tissus, favorable à l'infection; ces substances agissent inégalement selon l'espèce animale La triméthylamine est une de celles-ci; le chlorure de calcium aussi. — II. de Varigny. Deboins (E.) et Nicolas (E.). — Sur les causses de la mort chez les che- vaux immunisés avec les bactéries tué/'s. — Sur une mutation de bacille du càolérff des pmiies. — En repiquant sur gélose une culture du bacille du choléra des poules âgé de six mois, M. a observé la présence de colonies typiques du bacille en question. Tout d'abord prises pour une contamination, ces colonies se sont montrées être une forme particulière, à peu près avirulente, de choléra des po'iles. Les bacilles qu'elles renferment sont un peu plus grands que les microbes virulents; ils sont dépourvus décapsule. Un sérum préparé avec des bacilles virulents et les agglutinant à 1 p. 360 n'agglutine qu'à 1 p. 180 la variété avirulente. Vice versa, le sérum préparé avec celle-ci et dont le taux d'agglutination est de 1 p. 2560 n'agglutine qu'cà 1 p. 1260 la variété avirulente. — E. ^^'OLL\IANN BuUock (H. et E.) et Cramer CW.). — Sur un nouveau facteur dans le mi'canisme de J' infection h<(rtcricn)ie. — Au cours d'expériences sur les bactéries de la gangrène gazeuse — B. Wclchii, vibrion septique, et IJ> œde- matiens — et du tétanos, les auteurs ont constaté que ces bactéries une fois complètement débarrassées de leurs toxines, soit par lavage, soit par chauffage à 80° C. pendant 30 minutes, ce qui fait qu'elles ne produisent pas de spores, ne provoquent ni gangrène gazeuse, ni tétanos, quand on les injecte à une souris ou à un cobaye. L'anima! normal se défait des bactéries, par lysis principalement, et aussi en partie par phagocytose, et ce mécanisme défensif est assez efficient pour rendre ces bactéries non pathogènes quand elle sont inoculées toutes seules. Mais si, avec les bactéries ou leurs spores, on injecte en même temps une petite dose d'un sel soluble, ionisable, de calcium, la maladie apparaît, sous forme très virulente. Toutefois B. Wclchii, inoculé avec chlorures de sodium, potassium, ammonium, strontium, magnésium, ne produit pas la G. G. ^ Un contact direct entre les bactéries et le sel de calcium n'est pas essen- tiel. Le phénomène se produit si l'on injecte les bactéries, et le sel de calcium, séparément, au même point, ou en des points différents en même temps ou dans des temps différents. De ces expériences et d'autres encore B. et C. tirent la conclusion que les sels de calcium injectés sous la peau produisent un changement total dans les tissus au point d'inoculation. L'effet de ce changement est de déterminer la destruction locale du mécanisme de défense contre les bactéries de la G. G. et du tétanos. Pour désigner le nouveau phénomène les auteur.s proposent les termes de kataphylaxie et de rupture de défense. Des extraits aqueux déterres stériles, peuvent agir comme les sels de cal- cium. Ilspeuvent devoir leur action à la présence des dits sels, mais il y a des faits tendant à prouver que dans certains cas l'extrait de terre doit son action de rupture à la présence de quelque autre substance chimique qui n'a pas encore été identifiée. XIV. — PHYSIOL0G11E GENERALE. 229 Ces recherches ont un intérêt pratique évident ])Our la médeciiie et pour deux infections redoutables, elles présentent aussi un intérêt théori- que ii'énéral pour la bactériolog^ie. — H. de Vârigny. a) Wollman (E.). — Eleoaf/e , de l'ammoniaque, des acides aininés, des acides- phosphorique et sulfurique dans l'urine, tandis que la quantité d'acide urique no change pas. — H. Cardot. Hopife (xlnna). — Rrvherehes bactériologique dans la dige&tian de la- cellulose. — H. poursuit depuis de nombreuses années des recherches sur les micoarganismes produisant la fermentation de ia cellulose dans la panse des ruminants. Plusieurs microbes ont été isolés qui attaquent la cellulose d'une façon plus ou moins constante : B. megathenum^ B. ellen- bachensis, B. bulip'icus, B. wyeoides, B. mesenlericus, B. fluorescens. Tou- tefois il a été impossible d'obtenir soit avec les cultures pures de ces divers microbes, soit avec les cultures mixtes d'origine, une attaque marquée et constante de la cellulose se rapprochant de cède qu'"!i constate dans la panse. L'auteur en conclutqu'il est impossible de se prononcer actuellement. i XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE.. 231 sur le rôle de la flore bactérienne dans la fermentation de la cellulose dans la panse des ruminants et que cette fermentation doit être, en tous cas, l'œuvre d'espèces non encore isolées. — E. Wollmann. Hérelie (F. d'). — ^'(/r le voie du microbe bactériophage dans la li/phose aviaire. — Larrèt brusque des épizooties graves est déterminé par un microbe bactériopha^^e, dont la virulence s'accroît en raison de la résistance de Tépi- zootie et qui est lui-même contagieux. Ces faits d'ordre biologique permet- tent d'entrevoir l'utilisation du microbe bactériophage pour conférer l'im- munité. Les essais faits dans ce sens sont déjà concluants. — L. Dehorne. Nicolle (Ch.) et Lebailly (Ch.). — Véiudution des Spirochètes de la fièrre récitrrenle chez le pou, telle qu'on peut la suivre sur les coupes en série de ces insectes. — Les piqûres de ce parasite ne sont pas virulentes, l'animal écrasé le devient Cette particularité tient à ce que les Spirocbètes ingérés avec le sang ne séjournent pas dans l'appareil digestif, mais sont strictement loca- lisés dans le système lacunaire. — L. Dehorne. Masson(P.) et Regaud (CL). — Sur lamanière dont pénètrent les microbes de la cavité intestinale dans l'épithélium de revêtement des follicules Ujmphoïdes, chez le lapin. — Les globules blancs ne jouent aucun rôle dans l'intro- duction des microbes, de la cavité intestinale dans l'épithélium de revête- ment des follicules intestinaux. — Y. Délace. Raistrick (H.). — Etudes sur le pouvoir cycloclastique des bactéries. I. Elude quantitative de la décomposition aérobiotique de l'instidine par les bac- téries. — Les bacilles paratyphiques A et B, le B. fœcalis alcaligenes et le pyocyanique libèrent et transforment en ammoniaque les atomes d'azote du noyau iminazol de l'histidine, aussi bien que celui de la chaîne latérale. Le B. proteus vulgaris ne forme du NH-^ qu'aux dépens de la chaîne latérale; il est incapable d'ouvrir l'anneau de l'iminazol. — J. Arager. Broug'ham Hutchinson (Henry) et Clayton (James). — Sur la décomposition de la cellulose par u)i organisme aérobie {Spirochaeta cyto- phaga, n. sp.). — Dans les sols de Rothamsted on a reconnu à plusieurs reprises la présence d'un microorganisme capable de décomposer la cellu- lose. 11 paraît avoir de grandes affinités avec les Spirochetoideir et est décrit sous le nom de Spirochaeta cytophaga. La forme filamenteuse donne naissance à des corps sphériques (sporo'ides) différents des spores des bac- téries et susceptibles de germer pour redonner la forme filamenteuse. Essentiellement aérobie, cet organisme^ prospère dans les conditions oplima à 30^ et est tué à 00'^. en 10 minutes. La cellulose est le seul composé car- boné qui permette d'assurer sa croissance; par contre cette dernière se trouve entravée par de nombreux carbohydrates. — P. Marchal. Rose (Dean H.). — (Jhancre des pommiers : étude physiologique et chi- mique. — L'écorce de pommier attaquée par le \ummularia discreta pro- voque l'oxydation du pyrogallol, de la pyrocatéchine, du ga'îaco!, à un degré environ double de celui obtenu avec l'écorce saine. Cette artivité oxydante plus grande de l'écorce malade est probablement due à l'activité combinée des oxydases du champignon et de l'hôte, à une acidité moindre, et i)eut-être à un degré plus élevé de dispersion de l'agent oxydant. La teneur plus faible en tanin de l'écorce malade doit être égale facteur qui peut entrer en ligne de compte. — P. GrÉaiN. 232 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Spratt (Ethel R.). — Une étude comparée de nodosités de Légion Ineuses. — En étudiant la formation de nodosités par le BaeiUus radicicola, Miss Sp. a été amenée à ranger les plantes qui produisent des nodosité? après infec- tion en 2 catégories : les Légunaineuses et les plantes appartenant à d'autres familles. Chez les Légumineuses, les cellules corticales répondent à l'excitation par la production de la nodosité. Chez les autres plantes, la pénétration des bactéries dans les poils radicaux et dans l'écorce ne pro- voque pas de changement morphologique, jusqu'à ce qu'une jeune rac'ne latérale s'infecte dans son passage à travers l'écorce et en conséquence forme la nodosité. En d'autres termes, les nodosités des plantes non- légu- mineuses sont des racines latérales modifiées, tandis'que celle> des Légu- mineuses sont d'origine exogène. D'ailleurs la structure des deux types de nodosités est différente. Dans les nodosités des Légumineuses le tissu bacté- rien est central et le système vasculaire forme nombre de cordons périphé- riques ; dans les nodosités se formant sur les autres plantes la stèle est centrale et reste en relation avec la stèle de la racine. La forme des rodo- sités dépend de la nature du milieu qui entoure l'hôte et des particularités anatomiques de la plante. — F. Péchoutre. = Extraits d'orr/anes. h) Abderhalden (E.). — Etudes nouvelles sxir des siihslauees provenant de divers organes à aelion spécifique. II. — Les acides monoaminés n'ont pas d'action spécifique sur le développement des têtards. Les substances variées extraites de thyroïdes saines ou malades produisent un phénomène capital : l'augmentai ion du métabolisme. A hautes doses on obtient de mul- tiples malformations : arrêt de développement des extrémités antérieures, développement exagéré des extrémités postérieures. La mortalité est con- sidérable. L'hypophyse et les gonades agissent de façon 1res variée. Les surrénales donnent aux animaux une mobilité accrue; quelquefois elles provoquent un œdème sous-cutané transparent entourant le corps de l'ani- mal. D'auires substances à action spécifique ont également été étudiées. — J. Arager. a) Buglia (G.). — Sur l'action toxique exercée sur Je sang par les extraits aqueux du corps des jeunes anguilles encore transparentes {eieehe). — Non seulement l'extrait aqueux du corps de cieche, mais encore l'extrait -aqueux de la peau et le liquide visqueux et filant obtenu en conservant des jeunes anguilles dans une petite quantité d'eau, exercent sur le sang défibriné de bœuf une action hémolytique analogue à celle qu'exerce le sérum d'an- guille. L'action de ces différents produits est semblablement influencée par le chauffage : la température optimum pour l'action hémolytique est entre 20° et 40», tandis qu'à 0° et à 50° l'hémolyse est presque nulle, l'e même ces divers liquides ont tous une action accélératrice sur la coagulation du sang de chien, ta vitro. 11 semble donc qu'ils renferment tous une ou plusieur.s substances identiques dont relèvent les effets observés. — H. C.^RDOT. Il) Buglia (G.). — Sur la toxicité des extraits aqueux du corps des jeunes anguilles encore transparentes (cieche). — Les résultats obtenus en ce qui concerne l'action toxique générale sont parallèles à ceux qui sont relatifs à l'action héinolylique, c'est-à-dire que les différent^ extraits et liquides en question exercent une aelion toxique analogue avec prédominance des \IV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 233 phénomènes de parésie et de paralysie. De plus, comme dans le sérum d'anguille, la toxicifé peut être abolie par Je chauffage. Ces faits plaident donc en faveur de Hiypothùse qu'il existe dans ces différents produits des substances analogues ou identiques qui peuvent ùtre sécrétées extérieure- ment par la peau. — H. Cardot. a) Stern (L.) et Rothlin (E. ). — Action des extraits de lissits animaux sur les organes à fibres iniisculaires lisses. — Dans le foie, il esiste deux espèces de substances, dont l'une produit l'hypertonie des organes h libres musculaires li.«ses et dont l'autre produit, par contre, l'hypotonie de ces organes. La .substance hyperlonisante est soluble dans l'eau et dans l'alcool, insoluble dans l'éther et dialysable. Elle résiste à l'ébullition prolongée et à l'action des acides, mais elle est détruite par les alcalis, surtout à chaud. La subs- innce hypotonisante est soluble dans l'eau, peu ou pas soluble dans l'alcool, soluble dans l'éther. Elle résiste à l'ébullition prolongée et à l'action des nlcalis, même à chaud. Le rein contient plusieurs espèces de substances, • 'ont les unes produisent un effet hypertonisant. tandis que les autres pro- duisent une action liypolonisante. Ces substances présentent sons plusieurs rapports beaucoup d'analogies avec celles contenues dans le foie, mais en diffèrent pnr quelques propriétés physiques et chimiques. L'extrait de thyroïde renferme des substanres produisant une diminution des tonus vasculaire et utérin. Il contient en outre un principe hypertonisant qui diffère par plusieurs caractères de celui du foie et du rein. Le poumon con'ientune substance hypotonisante analogue à celles du foie. Dans l'ex- trait de muscle, on trouve une substance hyperlonisante et une substance hypotonisante, qui ne présentent pas tout à fait les mêmes caractères physiques et chimiques que celui contenu dans l'extrait de foie. L'extrait de thi/mus et de moelle osseuse renferme un principe vaso-constricteur et hyper- tonisant vis-à-vis des autres organes à fibres musculaires lisses et présen- tant les mêmes propriétés physiques et chimiques que celui contenu dans l'extrait de foie. Les ganglions lymphaliques renferment une substance produisant la contraction des vaisseaux (excepté la coronair*^) et des autres organes à fibres musculaires lisses indépendamment de leur innervation. L'extrait de capsules surrénales renferme à côté de l'adrénaline une subs- tance produisant outre la constriction des vai.sseaux la contraclion d'un utérus non gravide du cobaye et agi.«sant ainsi comme antagoniste de l'adrénaline. Dans l'extrait de la rate, se trouve une substance hyperloni- sante produisant la constriction des vaisseaux et l'augmentation du tonus de tous les organes à fibres musculaires lisses, sans aucune exception. Elle agit comme antagoniste de l'adrénaline, là où celle ci produit un relâche- ment des fibres musciibiires lis-«'es. La bile à forte dose produit une vaso- constriction suivie d'une dilata' ion des parois vasculaires ; à faible dose, elle produit d'emblée une vaso-dilatation. Dans le sang dé fibrine ei. dans le sérum, existent, outre les substances vaso-constrictives spécifiques, des rubstancrs hypertonisantes et hypotonisantes provenant des éléments figurés du sang et dés différents organes. — A. Aknaudet, b) Flather (Mary Drussilla). — Influence des extraits glandulaires sur les vacuoles conlr,'tetiles du Paramecivm caudatum . — .Vprès un expo-é des discussions et des théories relatives aux fonctions physiologiques des vacuoles contractée.'-, F. expose ses expériences sur l'action de l'adré- naline et les extraits des glandes pituitaire et pinéale. L'adrénaline exerce une action accélératrice sur les vacuoles, de courte durée d'ailleurs, La 234 L'ANNEE BIOLOGIQUE. substance pituitaire a une action analogue d'une durée plus longue, mais avec une augmentation moins marquée du volume de la vacuole. L'action de l'extrait de la glande pinéale est la même, mais plus lente. — M. Goldsmith. Delbet (Pierre). — Recherches sur la toxicité des muscles broyés, au point de vue de la pathogènie du choc. — Le filtrat de muscles broyés dans l'eau physiologique, injecté dans les veines, se montre lexique, avec des phéno- mènes rappelant ceux du choc traumatique, mais suivant des variétés nombreuses : 1° Les animaux de même espèce que celui ayant fourni le filtrat sont moins intoxiqués que ceux d'espèce différente; 2° Les herbivores sont moins sensibles que les carnivores; 3" Comme corollaire, la sensibilité d'une espèce A au filtrat musculaire d'une espèce B, n'est pas identique à celle de l'espèce B, au filtrat de l'espèce A; le Carnivore est plus toxique comme donneur et plus sensible comme récepteur; son régime carné semble jouer le rôle d'une injection préparante ; 4'^ L'abus de l'alimentation carnée chez les soldats peut, en les assimilant doublement aux carnivores, rendre plus dangereux pour eux le choc consécutif aux grands traumatismes. — Y. De- LAGE et L. DEHdRNE. b) Stern (L.) etRothlin ,E.). — Action des extraits de rate sur les organes à fibres musculaires lisses. Réparation et nature du principe actif. — La rate des diverses espèces animales contient une substance produisant l'augmen- tation du tonus des orgar:es à fibres musculaires lisses et que les auteurs appellent « liénine ». Cette liénine préexiste dans la rate, et ne se forme pas par suite des diverses manipulations nécessaires à l'extraction, ni par l'aulolyse post mortem de l'organe isolé. Elle est un produit propre de la rate, soit un produit de sécrétion interne, soit un produit de son métabo- lisme général. Elle est soluble dans l'eau, très soluble dans l'alcool, inso- luble dans l'éther, le chloroforme, le toluol ; elle est thermostable, résiste à l'action prolongée des acides et des ferments protéolytiques, lipolytiques et amylolytiques. Elle dyalise facilement. Elle est, selon toute probabilité, une substance azotée, appartenant au groupe des aminés protéinogènes. Elle agit directement sur la fibre musculaire lisse, dont elle provoque li contrac- tion et dont elle augmente l'excitabilité vis-à vis d'autres stimulants, elle diffère donc de l'adrénaline et se rapproche par contre de la p — imidaz- alyléthylamine. — A. Arnaudet. Lesclîke (E.). — L'action de Vej-trait hypophj/saire, et en particulier d'un polypcptide isolé du lobe postérieur, sur Ce.rcrétion urinaire. — L'extrait du lobe postérieur déiermine au cours du diabète insipide une diminution pas- sagère de la diurèse avec augmentation des quantités absolues de NaCl, N et des phosphates excrétés. On observe même quelquefois une anurie d'une durée d'une demi-heure. Chez les individus normaux, le même extrait aug- mente la concentration urinaire. Le lobe antérieur ne contient pas de corps inhibant la diurèse, comme le lobe postérieur ou la partie intermédiaire. On a pu isoler du lobe postérieur une sul3stancecristallisable (fraction 11) à carac- tères de polypeptide, soluble dans l'eau et dextrogyre, qui a la même action que le lobo postérieur lui-même. — J. Arager. Marinus (Carleton J.). — Effet de l' ingestion de certaines parties de la glande jiituHaire du banif sur le développement du jeune rat blanc. — Il existe dans la glande pituitaire du bœuf, outre les lobes antérieur et posté- rieur, un troisième lobe épithélial qui, en raison de ses relations anatomiques XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 235 étroites avec le lobe antérieur, n'a pas été distingué de lui dans l'opcrimen- tation physiologique. On peut donc se demander si quelques-uns des effets attribués à l'ingestion du lobe antérieur ne relèvent pas de ce troisième lobe {jxirs tuheralis). Pour résoudre cette question, l'auteur a étudié la croissance de trois lots de rats blancs : le premier, servant de témoin, reçoit de la viande de bœuf ; le second reçoit du lobe antérieur proprementdit et le troi- sième, du lobe intermédiaire en question. Au bout de douze semaines, les rats du second lot accusent un développement plus rapide que les témoins, surtout en ce qui concerne les organes reproducteurs ; le troisième groupe, au contraire, a un développement sexuel normal et une cmissance un peu raleatie, peut-être par suite d'une ingestion moindre de viande. Les fonctions attribuées au lobe antérieur ne semblent donc nullement être dues au troisième lobe {pars tuberaUs). — II. Cardot. Moore (E. Lucile). — Action de L'adrénaline sur la locomotion de Planaria et d^s têtards de crapaud. — On sait que l'adrénaline agit sur les muscles lisses d'une façon analogue au système nerveux sympathique, les excitant ou les inhibant suivant les cas; elle agit également sur les muscles striés. Les Planaires ne possédant pas d'organe fournissant l'adré- naline (comme le système chromalfine des Annélides), l'auteur s'est proposé d'expérimenter l'action possible de cette substance sur leur locomotion. Des exemplaires de PL dorotocephala et PI. velata ont été placés dans des solutions d'adrénaline allant de 1 pour 1.000 à l pour 15.000, cette dernière proportion ayant finalement été adoptée pour la plupart des expériences. Un ralentissement général de la locomotion a été observé, mais ce ralentis- sement ne résulte pas d'un affaiblissement des réactions musculaires : il se produit, au contraire, un effet d'excitation localisé dans la partie antérieure du corps, ce qui empêche la coordination des mouvements, nécessaire à la locomotion. Lorsque l'animal est soumis à l'action de l'adrénaline pendant plus d'une heure, cette excitation initiale fait place à un vrai affaiblissement de l'activité musculaire. Les expériences sur les têtards de crapauds ont été moins nombreuses; l'action de l'adrénaline s'est montrée analogue à celle observée chez les Planaires. Elle aug^nente avec l'âge du têtard. — M. Goldsmitu. Guglielmetti iJohn). — Elfet de l'adrénaline sur la faltr/iie miisriilaire chez Leptodactylus ocellatus [L. Gir.) et chez Biifo marinas. — G. présente une série de nouvelles constatations expérimentales montrant que l'adré- naline est capable de restaurer le muscle fatigué; il précise les conditions de cette action en fonction de la dose administrée, de l'état; préalable du muscle et compare la sensibilité des d3ux animaux en question vis-a-vis de l'adrénaline — H. Cardot. b) Herring (P. T.). — Action plujsiologique des extraits des organes élec- triques de liaja clavata et de Torpédo niarworata. — Ei.iOTT a tenté de montrer l'homologie des cellules nerveuses périphériques du système auto- nome et des masses protoplasmiques nucléées des plaques motrices, d'après la similitude des réactions des ganglions sympatlùques et des terminaisons motrices vis-à-vis de la nicotine et du curare, et aussi d'après des raisons embryologiques. De plus les cellules surrénales médullaires sont morpholo- giquement identiques aux cellules de ganglions sympathiques. Gomme il existe une interaction étroite entre l'adrénaline et l'influx nerveux dans le système sympathique, on pourrait rechercher si la substance réceptrice des 23G L'ANNEE BIOLOGIQUE. terminaisons nerveuses motrices dans le muscle ne contient pas une hormone agissant sur le muscle strié, sous l'influence de l'influx, d'une façon compa- rable à l'adrénaline vis-à-vis du muscle lisse. Les organes électriques se prêtent à u.ne telle recherche, par l'abondance de leurs terminaisons motrices L'auteur a recherché si leurs extraits exercent une action sur la contraction du muscle strié, mais ses résultats sont négatifs. Ces extraits semblent n'avoir non plus aucune action spéciale sur les muscles lisses, sur le cœur, la pression sanguine ou la sécrétion rénale. — H. Cardot. Budington (Robert A.). — Linflucncc de certain'i produits des glandes à sécn'lion interne sur la croissance des tissus végétaux. — La substance thyroïdienne exerçant une action marquée et déjà bien étudiée sur le métabolisme de tous les animaux, depuis les protozoaires jusqu'aux vertébrés, l'auteur s'est demandé si le protoplasma végétal était suffisamment diflérent de l'animal pour ne pas éprouver cette action. Des bulbes d'oignon {Allium) ont été placés de façon à ce que les racines plongent dans des solutions nutritives contenant des pourcentages divers d'extrait thyroïdien ou de fragments de la thyroïde; il en est résulté un retard dans la croissance, d'autant plus accentué que la solution était plus riche en substance thyroï- dienne. Les expériences faites avec l'iode (sous forme de Kl ajouté aux solutions) ont montré qu'il n'exerce aucune action sur la croissance, de sorte que ce n'est pas à lui que l'influence de la substance thyroïdienne est due. Les substaices des glandes pituitaire et surrénales, employées dans les mêm3s conditions, sont sans effet. — M. Goldsnuth. = ..Venins. b-c) Artlius (M.). — Recherches expérimentales sur le venin des abeilles. — L'antithrombine engendrée dans les intoxications j^^^otéiques est-elle exclu- sivement d'origine hépatique? — Etudié systématiquement d'après les symp- tômes qu'il provoque, le venin d'abeille prend place dans la série des protéo- toxines. Les accidents rappellent ceux du choc anaphylactique banal, mais avec exagération extrême des régurgitations des bols fécaux, indiquant une -crise de pêristaltisme intestinal. La-coagulabilité du sang est très réduite ou annihilée; cet effet se produit aussi bien après l'exclusion du foie. — Y. Delage. d) Arthus (Maurice). — Venin de Dabdia et extraits d'organes. — Au point de vue des actions coagulantes in vivo et in vitro, le venin de\Daboïa est équivalent aux extraits d'organes. Les uns et les autres ne contiennent ni thrombine, ni prothrombine, accélèrent la coagulation du plasma de cheval oxalaté, citrate ou fluoré, quand on le traite par le chlorure de cal- cium. — H. Cardot. e) Arthus (Maurice). — Actions antagonistes du venin de Dabo'ia et du venin de Cobra sur la. coagulation des plasmas oxalatés et citrates. — Les deux venins ont des actions nettement aatagonistes, celui de Cobra étant anticoagulant in vivo et in vitro et retardant la coagulation du plasma oxa- laté, citrate ou fluoré quand on ajoute du chlorure de calcium. 11 ne contient pas d'antithrombine, mais il en provoque la formation quand on l'injecte dans les veines, au même titre que toute substance protéotoxique. — H, Cardot. Houssay (B. - A.). — Action physiologique du venin des scorpions (Buthus quinquestriatus et Tityus bahiensis). — Le venin de scorpion est surtout un. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 237 venin musculaire de type vératrinique. C'est un puissant excitant périphé- rique des sécrétions salivaire et lacrymale. 11 produit de l'hyperexcitabilité nerveuse. II a généralement une action hypertensive, un peu semblable à celle de l'adrénaline. Il fait contracter les muscles lisses. — A. Akxaudet. b) Houssay (B. - A.) et Sordelli (A..). — Action des venins de serpents sur la coagulation sawjuine. — Les venins coagulants produisent in vivo une augmen- tation passagère initiale de la coagulabihté sanguine (phase positive) et plus tard aa diminution ou sa disparition (phase négative). La phase positive ini- tiale est due à l'action thrombinique des venins; pendant cette phase, il se forme de la fibrine qui se dépose sur les érythrocytes et sur l'endothéliuui des vaisseaux ; le foie et l'intestin sont les organes qui fixent principalement le fibrinogène à mesure qu"il coagule. La phase négative qui suit la phase positive est due h. la disparition du fibrinogène. Le sang rendu ainsi incoa- gulable contient du venin libre, mais non delà thrombine, ni de l'antithrom- ijine. Les venins non coagulants Tpvodmsent lïncoagulabilité, nuis seulement à des doses élevées. Le sang incoagulable spontanément peut être coagulé par des extraits de tissu, la thrombine ou les venins coagulants, car il con- tient du fibrinogène. Les venins non coagulants ne produisent pas de phase positive, ils ne défibrinent pas le sang et généralement ne produi- sent pas d'antithrombine en quantité appréciable. L'action in vivo de ces venins anticoagulants est due, comme leur action m vitro, à ce qu'ils détruisent la cytozyme, et par conséquent la thrombine sanguine ne se forme plus. — A. Arnaudeï. Phisalix (M.) et Caïns (F.). — Xote sur hi toxicité comparée du sang des Se7-pe)ils. — L'hypothèse de l'indépendance absolue des protéines toxiques du venin de celles du sérum ne nous renseigne pas sur le lieu de formation des protéines du sérum. Elle laisse simplement supposer, comme d'ailleurs en témoigne l'immunité naturelle que présentent les vertébrés inférieurs contre leurs propres sécrétions, que celles-ci ne sont particulièrement et généralement venimeuses que vis-à-vis des vertébrés supérieurs. — M. HÉRULiEL. S) Tactismes et tropismes. Goldsmith _M.). — Le romportement de Convoiuta rosco/fensis en présence du rythme des marées. — Lorsqu'on examine les Convoiuta. à la grève, dans les conditions naturelles, on constate que leur comportement diffère notablement de celui des animaux élevés au laboratoire en vue de l'expéri- mentation ; elles obéissant à trois tendances : 1° attraction par la lumière, qui tavorise le métabolisme par l'action sur leurs cellules vertes; 2" attrac- tion par l'humidité qui est une condition de leur existence; 3" recherche d'un abri, en s'enfonçant dans le sable toutes les fois qu'elles éprouvent une gêne notable. Aussi les voit-on à la surface du sable pendant tout le temps que celui-ci est recouvert par l'eau et après que la mer s'est retirée, tant que l'humilité du sable superficiel reste suffisante. C'est seulement lorsqu'il n'en est plus ainsi qu'elles s'enfoncent à la recherche du sable p'us hum'de paur ressortir de nouveau dès qu'à l'approche de la mer le sable s'est imbibé de nouveau; les chocs accidentels troublant leur repos les font aussi s'enfoncer. Ainsi s'expliquent d'une façon très simple toutes leurs réactions, sans faire appel à ces tropismes compliqués, réagissant les uns sur les autres jusqu'à s'inverser, auxquels les auteurs ont fait appel, — Y. iDelaoe. 238 'L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Arey (Leslie B.) et Crozier (^V. J. ). — Les réactions sensorielles du Chiton, — Avant d'aborder la question indiquée dans le titre, les auteurs donnent un exposé de la physiologie et du mode d'existence de l'animal : taille, aspect, croissance, durée de la vie, mode d'alimentaiion, respiration, repro- duction, locomotion (avec une analyse du mécanisme des mouvements), fixation aux supports, tiabitat, déplacements. Les Chitons vivent dans la zone intercotidale, s'immobilisant à marée basse et reprenant leurs mouve- ments lorsque l'eau vient les recouvrir. Lorsqu'ils sont à sec, on peut les inciter à se mouvoir en projetant sur eux de l'eau. Leurs déplacements sont de peu d'étendue et on n'observe pas de retour exactement k la même place, comme chez les Patelles. Les Chitons présentent une certaine homo- chromie avec le milieu, d'autant plus accentuée que l'âge de l'animal est plus avancé. Cela s'explique par le fait que cette homochromie est due en partie seulement à l'alimentation (le Chiton se nourrit d'algues poussant dans son milieu et prend de ce fa't une coloration verdàtre) : elle est accen^ tuée surtout par l'apparition sur les valves de la coquille d'organismes étrangers qui y vivent fixés (algues, balanes, Spirorbis, etc.). Or, ces organismes augmentent en nombre avec l'âge de l'animal. Un autre chan- gement apporté par le temps est l'érosion subie par les téguments recou- vrant les plaques; elle a une importance considérable pour le comporte- ment du Chiton, car ces téguments contiennent les organes visuels et les lésions qu'ils subissent modifient les réactions de l'animal à la lumière. — Toute la surface du corps est sensible au contact; la surface du pied se retire au contact d'objets de faibles dimensions, mais si une surface est un peu grande elle répond en s'y appliquant (ihigmotactisme positif). Il existe, suppose l'auteur, des thermorécepteurs spéciaux pour la perception des températures, en particulier des températures basses, car on peut isoler les réactions à ces températures (12 à 15'^) des réactions tactiles. Par contre, les réactions à la chaleur (37 à 40°) se confondent avec celles provoquées par le contact. — Le Chiton est négativement géotropique : sur des rochers à surface verticale les Chitons se tiennent l'extrémité antérieure du corps en haut, quelquefois horizontalement, jamais 1 1 tête en bas. La réaction au géotropisme est due, selon l'auteur, au fait que la tension musculaire est modifiée d'une façon inégale par le poids du corps (les statocystes étant absents) — On observe un rliéotropisme négatif ; il est dùàce que cette ten- sion musculaire est modifiée par la pression du coirant. — Les réactions à la lumière sont asse^ complexes Les jeunes Chitons vivent dans des coins obscurs, sous les pierres; leur phototropisme est négatif; lorsqu'ils attei- gnent une taille de 7 à 0 cm. de longueur, ils viennent à la lu\nière, et leur pho'otropisme devient positif, aussi bien à la lumière diffuse qu'à la lumière directe. Chez les uns comme chez les autres, l'orientation est directe, sans mouvements d'essai. Les animaux d'une taille intermédiaire présentent un phototropisme positif en lumière faible et négatif en lumière forte. L'orientation est produite par l'action continue de la lumière et non par les changements d'intensité. Le changement du signe du phototropisme avec l'âge n'est pas dû au change- ment du milieu, mais à des modifications structurales d^ns les organes visuels Ceux-ci subissent, lors de l'érosion de la coquille par l'eau, le sable, l'implantation des organismes étrangers, etc., des lésions diverses, et sont même en partie complètement enlevés; l'animal devient donc, avec l'âge, moins sensible à la lumière et une lumière forte équivaut pour lui à une lumière modérée, qui ne provoque pas de recul. — Une illumination brusque delà partie antérieure du corps provoque, chez un Chiton de taille XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 239 moyenne un mouvement immédiat en avant; l'illumination de la moitié postérieure provoque d'abord un mouvement à reculons vers la source de lumière, ensuite l'animal se retourne et continue sa marche de la façon normale. L'ombie brusquement projetée provoque, cliez un Chiton fixé et au repos (l'ensemble des plaques est alors soulevé) une réaction caractéris- tique qui consiste en un abaissement des plaques, d'ailleurs passager. Si on projette un ombre sur la face ventrale d'un Chiton couché sur sa face dorsale, il réagit en se roulant en boule. — Le Chiton présente une sensi- bilité générale du corps (qui est la plus accentuée dans la région des lèvres) pour diverses substana^s cliiminiics (solutions salines), qu'on doit distinguer de 1 1 sensibilité tactile, car les distributions de l'une et de l'autre ne se superposent pas. — M. Gûldsmith. = Phototropisme. a) Hess (C). — Sur les réactions des chenilles à la lumière et la théorie des tropismes animaux. — L'auteur s'oppose aux conceptions de Loeiî au sujet des tropismes des chenilles: il n'a jamais eu l'occasion d'observer une chenille à géotropisme négatif; il nie le thermotropisme négatif et indique s n incompatibilité avec l'héliotropisme positif; il n'a jamais observé le stéreotropisme décrit par Loeh (les chenilles se plaçant dans les creux des angles des boites de culture). Si l'on attache une baguette en verre au bout d'une petite branche dirigée vers la fenêtre, les chenilles désertent la branche et s'amassent sur le bout de la baguette, plus rapproché de la lumière. Cet héliotropisme h outrance pourrait même avoir des applica- tions pratiques. La cécité des chenilles aux couleurs est complète. A la lumière, la plupart des jeunes chenilles rampent en avant sur la totalité de leur surface inférieure et ce n'est que par ci par là qu'on voit s'élever la partie antérieure du corps, mais si l'on obscurcit le champ d'expérience, par exemple en mettant la main sur la source lumineuse, presque immé- diatement de nombreuses têtes et parties antérieures des corps s'élèvent éne-giquement, tout en effectuant des mouvements à droite et à gauche, comme pour chercher quelque chose. Ce phénomène, dit de réaction d'obs- curcissement, est quelquefois très marqué. Le pupillomètre différentiel a été u'iii^é. Le rouge après le gris détermine le myosis et la réaction d'obscur- cissement; le bleu après le gris détermine la mydriase. La sensibilité pour les t ayons ultraviolets est extrême. Quelquefois il fallait diminuer la source (la lampe de Schott) 24 fois pour obtenir l'indifférence des chenilles; d'autre part, même les vitres des fenêtres qui retiennent une partie des rayons (au-dessous de 313 ;j.;j.) peuvent modifier les réactions des chenilles. Une lumière blanche, claire pour les yeux humains, mais dépourvue d'ultra- violets, n'a pas une plus grande action sur les chenilles qu'une lumière relativement sombre et grise pour nous, mais contenant des rayons ultra- violets. Bien que le rouge spectral offre peu de clarté pour un œil aveugle aux couleurs, l'ultraviolet reflété par les surfaces er papier rouge suffit pour agir plus fortement sur les chenilles que les surfaces en papier vert ou bleu en l'absence des rayons à ondes courtes , les chenilles s'en vont du vert ou du bleu vers le rouge. En ce qui concerne les rayons directement visibles, à chaque œil simple appartient chez les Arthropodes un tout petit champ visuel. Mais la fluorescence rend possible à l'œil la perception des rayons à ondes courtes, qui l'atteignent de tous les côtés : le cristallin est transformé ainsi en une sphère éclairée, d'où la lumière part dans toutes les directions et excite le groupe antérieur des cellules visuelles. De 240 L'ANXEE BIOLOGIQUE. cette façon une quantité relativement grande des rayons invisibles par eux-mêmes peut participer aux sensations visuelles. Cependant l'exploitation de la fluorescence est moins parfaite chez d'autres Arthropodes, chez lesquels l'appareil sensoriel est séparé du cristallin par un espace inter- médiaire ; le pigment iridien se déplace à la lumière et absorbe les rayons émanant latéralement, qui sont perdus pour la vue. Généralement chez les invertébrés le spectre est fortement raccourci à sa terminaison rouge; il n'est pas le plus clair dans le jaune et le jaune-rouge^ mais dans le vert- jaunâtre jusqu'au vert. L'étendue du domaine des ondes directement visibles correspond à celui de Thomme, mais il peut embrjsser chez les Arthropodes les ondes invisibles, après la transformation de leur longueur d'onde. Chez des espèces d'animaux tout à fait différentes (poissons, che- nilles) les qualités visuelles des nouveau-nés correspondent dans tous les détails à celles de l'adulte. Les déplacements qui en résultent proviennent des besoins d'alimentation. L'auteur conteste la théorie des tropismes de LoEB : les organes visuels des invei'tébrés ne sont pas des « phoforécep- leurs » mais de vrais organes sensoriels. — J. Araôek. b) Hess (C. V.). — /{''cherches sio' les rehilions cnlrr r/it'/io/rojjisiiit' dfs piaules et les réael ions à la lumière des aniDiaiix. — Trois groupes de recher- ches basées sur des mesures faites les unes avec le spectre, les autres avec des verres colorés et d'autres avec des mélanges de couleurs, ont montré qu'il ne saurait être question d'une identité des réactions des plantes et des animaux à la lumière ; bien mieux, il y a entre les unes et les autres des différences essentielles. Le maximum pour les réactions phototropiques des animaux inférieurs se produit sans exception dan^ le voisinage du jaune vert jusqu'au vert, là où les réactions héliotropiques des plantes présentent un minimum. Pour les végétaux, le maximum a lieu du bleu jusqu'au violet. On ne connaît aucun animal pour lequel le maximum ait lieu dans le violet et aucune plante pour laquelle le maximum se produit dans le jaune vert et le vert. — F. Péciioutre. Minnieh (^Dwight- E.). — Les réactions à la lumière de l'abeiU'! (Aj>is mel'i/èra L.). — A l'état normal, l'abeille est positivement phototropique, soit au cours du vol, soit au coars de la marche. A la lumière directe, l'abeilU! se dirige en ligne droite vers la source; â la lumière diffuse elle décrit des courbes diverses, tantôt dans un sens tantôt dans l'autre; ces trajets sont indépendants de l'action de la lumière, car ils sont identiques dans l'obs- curité. La lumière excite l'activité de l'animal; l'obscurité l'inhibe, au contraire. L'auteur s'est proposé d'étudier les effets du noircissement d'un œil, à la lumière directe et à la lumière diffuse. A la lumière directe, les abeilles ne possédant qu'un seul qsil fonctionnel dévient, en allant vers la source de lumière, vers le côté corrrespondant à ce dernier; c'est là une règle générale qui comporte cependant des exceptions. En lumière dilfuse, on observe en général un mouvement de manège dans le sens de l'œil fonc- tionnel, mais chez un certain nombre d'individus ce mouvement a lieu en sens opposé. Plus est grande l'intensité de la lumière, plus le mouvement de manège dans le sens de l'œil intact est accusé; l'auteur en tire cette con- clusion que ce mouvement est proluit par l'action continue de la lumière. Par contre, l'intensité de la lumière reste sans action sur la vitesse du mouvement. — Une grande variabilité s'observe dans les mouvements de manège en lumière diffuse; elle dépend de facteurs très variés : tempe - ratire, humidité, sensations de contact produites par le vernis qui recouvre XIV. - Physiologie générale. 241 un œil et par La manipulation de l'insecte, expérience acquise, asymétrie naturelle de certains individus, facteurs internes divers, — M. Gôldsmith. Patten (Bradley M.). — Les photoréactiona des scorpions à queue flagelU- l'orme, parlieUement aveuglés. — Les yeux médians, latéraux et les aires photosensibles cutanées du Scorpion masligoproctus giganteus Lucas sont fermés hermétiquement, à tour de rôle ou par paires variables, au moyen de couche.s de vernis d'asphalt, de papier d'étain et de rubans gommés. L'auteur suit l'effet de l'aveuglement partiel sur l'orientation dans des condi- tions variées d'éclairage, en mesurant la déîlexion angulaire du chemin de locomotion normale. La valeur relative, pour l'orientation, des yeux médians aux yeux latéraux et aux aires cutanées est de : 1 : 1, 6 : 2,2. Les déflexions se font vers le côté des photorécepteurs rendus moins sensibles. Les am- plitudes de déflexion sont proportionnelles au degré d'asymétrie produit. L'orientation dépend de l'excitation des trois paires de photorécepteurs coordonnées et de la transmission de l'impulsion aux muscles de locomotion. — Spack. Garrey ("W. E ). — Lumière et tonus musculaire che:- les insectes. Méca- nisme héliolropique. — Le tonus des muscles des insectes héliotropiques est principalement dû à l'action de la lumière; il décroît notablement à l'obscurité Des expériences nombreuses ont consisté à noircir les deux yeux de Proctacanthus , puis un seul œil, puis une partie d'un œil, en faisant pour les deux yeux des combinaisons diverses de ces noircissements multiples; après chaque opération l'auteur note l'attitude et les mouvements de l'in- secte; cela l'amène à penser que les diverses aires de chacun des yeux sont en relation avec le tonus d'un groupe donné de muscles; il y aurait une véritable mosaïque oculaire. On peut arriver à produire des tensions muscu- laires asymétriques en conditionnant par cette méthode de noircissement combiné des réactions photochimiques inégales dans les deux yeux; cela se traduit par des attitudes inusitées et p^r une locomotion spéciale : mouve- ments circulaires, le diamètre des cercles décrits variant avec l'intensité lumineuse. Les expériences sont complétées en noircissant un œil et en enlevant l'enduit au bout d'un certain temps : tout se passe comme si on venait de noircir le second œil. De plus l'auteur change les conditions de la locomotion en faisant marcher l'animal le long de la paroi d'un cylindre tournant ou sur une table tournante horizontale; les mouvements de laté- ralité de l'insecte dans ces cas sont beaucoup plus nets quand un œil est noirci. G. fait un rapprochement avec ce que l'on sait sur le rôle du laby- rinthe chez les vertébrés, avec le signe de Romberg et le nystagmus. Il conclut que son travail est en plein accord avec la théorie de Loeb relative à la tension musculaire dans l'héliotropisme. — G. Achard. a) Crozier (W. j.) et Arey (L. B.). --- L'héliotropisme chez Onchi- dium. — Dans les conditions naturelles, ce mollusque ne montre aucune réaction vis-à-vis de la lumière; mais lorsqu'on le transporte a'i laboratoire, il devient négativement phototropique. De mêùie, le phototropisme négatif apparaît lorsqu'on laisse l'animal sur les rochers mêmes, mais qu'on glisse entre lui et le substratum une plaque de verre, ou encore lorsqu'on le transporte sur un rocher à une certaine distance de son gîte. L'animal devient négativement phototropique également si, après l'avoir gardé pendant 24 lieuros au laboratoire, on le reporte sur son emplacement natal ; de même agit une injection de strychnine en solution très faible, qui produit l'année biologique. \q 242 . . L'ANNEE BIOLOGIQUE. une légère contraction musculaire temporaire. Mais l'expérience la plus décisive consiste à enlever à l'animal ses lobes oraux, qui sont normale- ment un contact constant avec le substratum, ou à les anesthésier ; ÏOnchi- dium perd alors sa faculté de retrouver son gîte et ses mouvements sont dirigés uniquement par son héliotropisme négatif. Les auteurs en concluent que ce tropisme n'apparait pas dans les conditions artificielles, mais existe toujours, simplement inhibé par les sensations tactiles provenant des lobes oraux et qui jouent dans l'orientation un rôle dominant. — VOnchidium, dans les conditions où il montre son phototropisme, n'est pas influencé par le changement d'intensité lumineuse, mais seulement par les rayons lumi- neux tombant sur lui; c'est la surface dorsale du manteau, dans sa partie antérieure surtout, qui est sensible, mais non les tentacules portant les yeux : on peut enlever les tentacules sans que l'orientation soit troublée. — M. GOLDSMITII. b) Crozier (AAT. J.) et Arey (L. B.). — Sur Véthologie de Chiton ttibercii- latus. — Les éléments nerveux logés dans les valves de la coquille sont photo- sensitifs et jouent un rôle important en déterminant le comportement général de l'animal. Par leur intermédiaire, les Cliitons présentent des orientations phototropiques précises ; dans le jeune âge, ils sont photonégatifs (ce qui les amène à se cacher sous des pierres à la limite supérieure de la marée) ; dans un âge intermédiaire (6 ans environ), ils sont positifs vis à-vis d'une faible lumière, négatifs pour une forte, et enfin les adultes sont photopositifs en plein soleil, ce qui les conduit à occuper des places brillamment éclairées; cette inversion progressive dans le phototropisme est due simplement à l'élimination des photorécepteurs par érosion et par la fixation d'épiphytes, de Balanes, d'Annélides tubicoles sur la surface dorsale, ce qui détermine automatiquement un certain degré de coloration homochromique. La nutri- tion, la ponte sont également conditionnées, automatiquement, par ce changement de comportement, et on ne peut pas dire qu'il y ait là rien qui ressemble à une adaptation. — L. Cuénot. Crozier (W. J.l. — Etude de la réaction à la lumière faible des branchies du Chromodoris. — Les branchies du Chromodoris zébra, normalement cachées par le col branchial dans l'obscurité, répondent à l'excitation lumi- neuse par une extension dont le degré varie avec l'intensité de la lumière. Si une ombre est projetée sur les branchies étendues, elles se rétractent. C'est cette réaction que l'auteur étudie en fonction de l'intensité lumineuse, de la température et du pH du milieu (eau de mer). Les Nudibranches étudiés (45 en tout) étaient contenus dans une série de 20 récipients peu profonds, de même taille et de même forme, exposés dans les mêmes con- ditions à la variation de trois facteurs: lumière, température et alcalinité. La lumière directe du soleil, les hautes températures (32^) empêchent la réac- tion de se produire. Si la réaction est permise par les conditions de lumière et de température, elle n'est possible que dans un intervalle de pH limité entre 7,8 et 8,3, l'alcalinité du milieu dans lequel vit normalement l'animal (pH =7,9 à 8,25). Du côté des pH bas, la réaction est diminuée; elle est inhibée par une acidité légèrement supérieure. Dans les conditions optimade lumière, de température, d'alcalinité, la rétraction individuelle des branchies entraîne par réflexe la rétraction de toute la houppe branchiale et de l'ori- fice sphinctérien du col branchial. Si la concentration en COo du milieu augmente fortement, les branchies restent étendues, ne répondant plus à l'excitation par intensité lumineuse diminuée; si, au contraire, la teneur XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 243 en COo diminue (augmentation de O2) les branchies restent rétractées même pour une lumière très intense. La réaction à la lumière serait un phénomène secondaire, cédant devant les nécessités respiratoires. — A. Bratasano. c) Crozier ("W. J.) et Arey (Leslie B.). — Les réactions sensorielles du Chromodoris zébra. — Ce mollusque nudibranche des Bermudes vit sur les rochers submergés ou sur les plantes marines, sur lesquels il se déplace en glissant à la façon des planaires, peut-être à l'aide de cils vibratiles plu- tôt que par les contractions musculaires du pied. — La sensibilité tactile est générale, plus accentuée à la tête, aux tentacules oraux et aux rhinophores (l'auteur donne une description détaillée des modes de réaction des diffé- renteg parties du corps). Le géotropisme de Cr. zébra est variable avec son état physiologique et avec la température : pendant les mois d'hiver et à la température de laboratoire de 17" en moyenne, l'animal est négativement géotropique, montant toujours vers la surface'de l'eau; mais cela n'est vrai que des individus sexuellement mûrs, prêts à la ponte : une fois celle-ci erminée, ils redescendent. D'autre part, si, dans un aquarium, la tempéra- ture atteint 29 ou 30", l'animal descend au fond. L'auteur suppose que, dans mouvement ascendant, la masse des produits génitaux mûrs agit comme un statolithe. — Le Chr. zébra est négativement rhéotropique; ce sont les rhinophores qui sont en premier lieu impressionnés par le courant d'eau. — Le phototropisme est positif; les organes sensibles à la lumière sont les yeux et le panache branchial. — Il existe une sensibilité chimique, olfac- tive ou gustative, vis-à-vis différentes substances chimiques (acides, sels) et vis-à-vis les sécrétions émises par les autres individus de la même espèce; cette dernière sensibilité doit jouer un rôle dans l'accouplement. — Le téréolropismc .«^e manifeste dans le tait que l'animal est toujours appliqué arson pied à une surface solide; il n'est pas nécessaire d'ailleurs que la sole pédieuse soit tout entière en contact; le pied peut se replier en lon- gueur et permettre à l'animal de ramper sur des surfaces très étroites. L'observation du mode de propagation des différentes excitations fait sup- poser à l'auteur qu'il existe un réseau nerveux périphérique qui régit les réponses aux excitations locales faibles, et que le système nerveux central est mis en œuvre lorsqu'il s'agit d'excitations plus fortes. — M. Goldsmith. Kanda (Sakyo). — Le renversement de l'héliolropisme de larves d'Aré- nicole sous Vinlluence des substances chimiques. — L'héliotropisme positif de ces larves est influencé par divers facteurs extérieurs, et cela d'autant plus fortement que les larves sont plus jeunes. L'échauffement (jusqu'à 31°) et le refroidissement i jusqu'à 11") renversent tous les deux le sens de l'héliotro- pisme, le dernier facteur avec moins d'intensité que le premier. L'eau de mer rendue hypertonique par addition de NaCl ou de KCl renverse le sens du tropisme dans 20 à 35 % de cas ; celle rendue hypertonique par l'addition de CaCl-, de MgCl^ ou MgSO^ est sans action. L'hypotonie produit le renver- sement du sens du Iropisme dans 90 % de cas. Les solutions isoioniques des chlorures et des sulfates de NH-*, de K, de Li et de Na ont un effet très marqué, dans l'ordre décroissant; les solutions isotoniques des chlorures et des sulfates de Mg et de Ca sont sans effet. L'actioa semble donc due aux cathions. L'eau de mer artificielle se comporte comme l'eau de mer natu- relle; privée de K, elle rend les larves négatives; privée de Na ou de Ca, elle les immobilise; privée de Mg, elle laisse le tropisme normal. Les acides gras, même à dose faible, sont les agents les plus énergiques du renverse- ment du tropisme; HCl et H-SO* viennent ensuite, de même qu'une base 244 L'ANNEE BIOLOGIQUE. fèiible : NH'^OH, plus a<îtiv& que les bases fortes. Certains narcotiques (éther, GÎiloroforme) sont antagonistes des acides gras. Les alcools et les acétates renversent le tropisme à une température élevée et sont sans action à la température normale. — M. Goldsmith. a) Hech-t (Selig). — Equilibre sensoriel et adaptation à Vobsctirité de Mija arenaria. — Le travail comprend 3 parties : l"^ description des propriétés générâtes de la sensibilité à la lumière de la Mye; 2« analyse des données relatives à l'adaptation à l'obscurité et ii l'équilibre sensoriel, et 3« une série d'expériences venant à l'appui de l'hypothèse émise par l'auteur pour expliquer les phénomènes observés. — En projetant brusquement une lumière d'une certaine intensité sur la Mye, celle-ci répond par une rétraction de son double siphon. Le temps de réaction est constant pour tous les individus de même taille, pour une même intensité de lumière. Si l'intensité lumi- neuse ne varie pas pendant l'exposition, la rétraction du siphon est suivie d'une extension lente et cet état reste constant; c'est l'état d'équilibre photo- sensoriel. Replacée dans l'obscurité, la Mye devient rapidement sensible à la lumière avec laquelle elle a été en équilibre. Le temps de réaction a deux phases : une phase de sensibilisation et une phase latente. La pre- mière est très courte, 0,01 seconde — de l'ordre de grandeur des processus photographiques; elle correspond à l'exposition à la lumière; la seconde, pendant laquelle l'animal peut rester dans l'obscurité, est de 1,3 seconde, pouvant, dans certaines conditions de température, aller jusqu'à 3-4 se- condes; après cette période, la contraction des siphons a lieu. La période latente, à la même température et à la même intensité lumi- neuse, a une durée constante. Toutes les variations dans le temps des réactions dans ces conditions sont à rapporter au temps de sensibilisation. Le substratum de ces phénomènes serait un système photosynthétique réversible de la forme : lumière S ;: p + A, obscurité. S étant une substance résultant de la combinaison de deux précurseurs P et A. La phase de sensibilisation correspondrait à l'activité photo-chimique, décomposition sous l'action de la lumière de la substance S en ses deux pré- curseurs. L'adaptation à l'obscurité correspond à la réaction inverse P -f- A -)- S, et varie directement avec la température. L'équilibre photosensoriel corres- pondrait à l'état stationnaire d'une i"éaction photochi inique réversible, pour lequel la concentration des trois composants est constante. Pour une intensité donnée, cet équilibre varie en raison de la tempéra- ture. — A. Bratasano. h) Hecht (S. ). — La nature de la période latente dans la réponse de Mtja arenaria à une excitation lumineuse. — Mi/a arenaria répond à un éclai- rement brusque par une rétraction du siphon après un certain temps de latence ; ce dernier est inversement proportionnel à la durée de l'éclaire- ment. On en conclut que la lumière produit un corps intervenant comme catalyseur dans les phénomènes à déclencher. — P. Reiss. ■ c) Hecht (S.). — L'action de la température sur la période latente dans la réponse de Mija arenaria à une excitation lumineuse. — La température XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 245 n'a d'influence dans le phénomène étudié (voir aussi analyse précédente) que sur la période latente. Pour des températures inférieures à 21'^ la loi d'Arrhenius s'applique avec une constante M = 19680; au-dessus de 21° la période latente est plus longue que ne le voudrait la loi. Le désaccord sexplique en admettant une désactivation par la chaleur du catalyseur formé par l'effet de réclairement. — P. Reiss. Guttenberg (Hermann von). — E.rjKh-ifncps sur le photofmpiKwr dea pUintPs. — L'auteur a cherché à démontrer la dépendance des phénomènes phototropiques de la grandeur de la surface éclairée. Il a opéré sur les classiques eoléoptiles di Avena satwa et a obtenu des résultats concluants. — H. Spinnek. Lundegârdh (Henryk). — L'importance de ladirection de la lumière po^ir le phntotropi.wie. — L'auteur a cherché à démêler la part qui, dans le pho- totropisme, revient soit à l'intensité lumineuse, soit à la direction des rayons. Ses expériences lui ont fait émettre la thèse suivante : la lumière qui tombe dans le champ de la courbure positive primaire n'agit tropistiquement sur les eoléoptiles à'Avena que si les rayons, quelle que soit leur intensité, cou' pent l'axe longitudinal de la coléoptile. — H. Spinner. Langer (Hélène). — Les tropismes chez les rhïzo'ides d' Hépatiques. — Les rhizoïdes de Marchantia et de Lvnularia sont positivement géotropi* ques. Un faible éclairement unilatéral peut annuler la réaction provoquée par la pesanteur. Les rhizoïdes des bulbilles de LunuJaria sont positive- ment aérotropiques et sensibles au point de vue chimiotropique. Avec le nitrate de potasse et le glucose, on a suivant la concentration une réaction positive ou liégative; elle est toujours positive avec l'asparagine et la tyrosine et toujours négative avec le phosphate de chaux. — F. Péchoutre. = Haptotropisme. b) Stark (P.). — La «. loi des résultantes » et V haptotropisme. — Avena saliva, Ilordeum vulgare et Agrostemma githago ont servi à l'auteur de plantes à démonstration. La < loi des résultantes » a reçu une confirmation haptotropique éclatante. Il s'agissait de frictionner des plantules inégalement suivant deux, trois ou quatre plans et de déterminer mathématiquement et empiriquement les déviations de courbure. Les nombres obtenus offrent une concordance remarquable et font une belle suite aux résultats obtenus phototropiquement par Buder et géotropiquement par Fitting et M'"' Riss. — H. Spinner. a) Stark (Peter). — Sui- la. conduction des irritations traumatotropique et haptotropique chez des plantules de graminées. — Les expériences photo- tropiques de Paal sur des eoléoptiles décapitées àWvena ont inspiré St. dans ses recherches. Il a voulu voir si l'irritation peut être transmise d'un individu à un autre, d'une espèce à l'autre. Les eoléoptiles étant décapitées, les pointes étaient replacées, mais en croisant les individus ; puis l'excitation tropistique était produite par un attouchement à la pierre infernale, ou avec une baguette de verre chauffée au rouge, ou par une friction avec un frag- ment de liège. Les expériences faites avec Avena, Ilordeum, Secale, Zea, Trt- ticum donnèrent toutes des résultats positifs. — H. Spinner. 246 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ej Phagocytose. Madsen (Th.) et VTulff (O.), — Influence de la température sur la phagocytose. — Les auteurs ont étudié l'index phagocytaire m vitro chez les hommes et chez quelques animaux à différents degrés de la température (de 0° jusqu'à 55°) pour 8 espèces microbiennes. Ils sont arrivés à conclure, qu'en principe, l'index phagocytaire commence à augmenter au delà de 45", croit jusqu'à un optimum et s'abaisse vers 0 quand la tempéralure dé- passe 50° : que l'optimum phagocytaire se trouve constamment à la tempé- rature de l'organisme au moment où les leucocytes sont pris. C'est ainsi que, pour les hommes sains, l'optimum phagocytaire est exactement à 37"; pour les cobayes, à 39°; pour les coqs et pour les pigeons à 41°. Chez les personnes fébricitantes, le maximum phagocytaire suit exactement la varia- tion de la température, et alors la défense phagocytaire de l'organisme pendant la fièvre n'est pas réduite à cause de l'élévation de la température. Chez les animaux homœothermes, la croissance de l'index phagocytaire avec l'augmentation de la température semble suivre la loi de Van't Hoff- Arrenius. La valeur de la constante J varie entre 4.000 et 11.000. Cliez les grenouilles, on n'observe pas d'optima, la phagocytose étant la même à toutes les températures examinées. — V. Chorine. Madsen (Th.), "Wulff (O.) et "Watabiki (T.). — Sur la vitesse de réaction de la phagocytose. — L'optimum pour la phagocytose des microbes, tant en ce qui concerne la réduction de la période d'attente que la vitesse du phénomène, correspond à la température réalisée dans le corps de l'animal et suit ses variations, soit spécifiques (Mammifères, Oiseaux), soit patholo- giques (fébricitants). En dessous de l'optimum, la phagocytose suit la loi de Van't Hoff-Arrhenius. — Y. Delage et M. Goldsmith. CHAPITRE XV L'Héi-édîté. Allard (H. A.). — Some sludies in blossom color inheritance in Tobacco^ irith spécial référence la N. sylvestris and N. tabacum. (The Amer. Na- tur., LUI, 79-84.) [277 Allen (E. J.) and Sexton (E. "W.). — Eye-colour in Gammarus. (Journ. of Genetics, IX, 347-366, 1 pi., 1920.) [276 Anonyme. — The effect of cross-poUination on size, color, shape and qua- lity of the apple. (Journ. of Heredity, X, NM, 10.) [278 Anonyme. — A supposed sheep-goat hybrid. A remarkable skin secured by a trader froni the Aavajo Indians of Arizona. (Journ. of Heredity, X, N'^ 8, 357.) [Constatation d'après les caractères des poils de la peau, seule partie qu'on a vue. — Y. Delage Apert (D"'). — L'hérédité morbide. (Flammarion, Bibl. philos, scient., 306 pp.) [261 Bally (Walter). — Die Godronschen Bastarde zwischen Aegilops-und Tri- Licuniarlen. Vererbiuig und Zytologie. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererb., XX, 177-240, 4 pi.) [272 Barnils (Père). — Les éléments héréditaires dans le langage. (C. R. Soc. Biol., LXXXIl, 828-829.) [266 Bateson CW.). — Studies in variegation L (Journ. of Genetics, VIII, 93- 99, 2 pi.) [277 Bateson (W.) and Sutton (Ida). — Double flowers and sex-linkage in Bé- gonia. (Journ. of Genetics, Vlll, 199-207, 1 pl.) [263 Baur (Erwin). — Ueber Selbslsterilitàt und ilber Kreuzungsversuche einer selbst-fertilen und einer selbst-sterilen Art in der Gattung Antirrhinum. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererb., XXI, 48-52.) [268 Blakeslee (A. F.) and Avery (B. T. jr.). — Mutations in the Jimson iveed. (Journ. of Heredity, X, N° 3, 111-120.) [277 a) Blaringhem (L.). — Les problèmes de l'hérédité expérimentale. (Paris, E. Flammarion, Bibl. philos, se, 317 pp., 20 fig.) [251 b) Note sur la xénie chez le Châtaignier. (Bull. Soc. Bot. de Fr., LXVI, 354-356.) [278 a) Bridges (Calvin B.). — The genetics ofpurple eye color in Drosophila. (Journ. Exper. Zool., XXVIll, 265-305.) [273 b) Spécifies modifiers of eosin eye color in Drosophila melanogaster. (Ibid., 337-384, 2 diagr.) [273 218 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. a) Castle ("W. E.). — Is the arrangement of the gènes in Ihe chromospme Hnear? (Proceed. Nat. Ac. Se. United States, V, N" 2, Fevr., 25-32, 3 diagr.) [260 b) — — The linkage system of ei(//il sex-Unked characters of Drosophifa virilis [Data of Metz)'. (Ibid., 32-36, 2 diagr.) [260 c) — — Piebald rais and the theori/ of gènes \lh\d., N° 4, avril, 120-130, 1 fig.) ■ [260 d) Inheritance of quantity and quality of milk production in Dairtj Cattle. (Ibid., N° 10, oct., 428-434.) [266 e) Are gènes Iinear or non-Iinear in arrangement? (Proceed. Nat. Ac. Se. United States, V, N" 11, 500-506.) [Polémique avec Morgan, Sturtevant et Bridges. — L. Cuénot Cole (Ïjçoû J.). — An earlg fanùlg hislorg of color blindness. (Journ. of Heredlty, XXX, Novembre, '372-3.74.') [266 Gollins (J. L.). — Chimera^ in corn hybrids. (Journ. of Heredity, X, N" 1, 3-10> 7 fig.) [278 Danforth (C. H.). — An ho^editary complex in the domestic foivL (Genetics, W, 5.8Z-596, Nqv.) [275 Davenport (C. B.). — .4 strain producing midtiple births. (Journ. of Here- dity, XXX,' N° 8, Noy., 382-384.) [267 Delage (Y.) et Goldsmith (M.). — Le mendèlisme et le mécanisme cylolo- giqtie de l'hérédité. (Revue scientifique, 96-109; 130-136.) [259 Doncaster (L.). — The tortoiseshell Tomcat. — A suggestion. (Journ. of Genetics, IX, 335-338, 1920.) [263 Duerden (J. E.). — Crossing the North Africa/iand South African Ostrich. (Journ. of Genetics, VIll, 155-198, 1 pl.) [270 a) Fratevir ( J. L.). — La nature de la télégonie. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 883.) [277 b) — — La robe sauvage du lapin. (Ibid., 941.) [275 a) Ghigi (A.). — Ricerche sulla crédita nei piccioni domesiici. LIT For- mazione di nuoiie razze da incrocio e successiva selezione. (Mem. R. Ace. Se. Bplogna, Ser. yil, V.) [269 b) Sulla fecondilà degli ibridi fra piccioni domestici e Colwnba leuponotcu. (Riv. itaL di Ornitol., V.) [269 Goodale (H. D.) and Mac Mullea (Grâce). — The bearing of ratios on théories of the inheritance of winler egg production. (Journ. Exper. Zoo!., XXVII 1,, 83-124.) [2,67 Graevenitz (Luise von). — Ein merkwUrdiges Résultat bei Inzuchtver- suchen. Verlàufige Mitteilung. (Zçit. f. indukt. A.bst. und Vererb., XXI, 169-173.) [269 Haecker (Y.). — YererbungsgeschichtUche Einzelfragen. IV. Ueber die V^rerbung extremer Eigenschaftsstufen. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererb., XXI, 145-157.) [261 a) Haldane (J. B. S.). — The probable errors of calculated linkage values, and t/ie most Qcçurate inet/iod of determining gamelic from certain zygotic séries. (Jmirn. of Genetics, VI il, 291-297.) [Mathématique. — L. Cuénot XV. — L'HÉRÉDITÉ. , 249 b) Haïaane ( J. B. S.). — The combinalion of li)ikar/e values, ami the calcula- tion of distances belweni the loci of linked faclors. (Ibid., 299 309.) [261 Harland (S. C). — Inheritance of certain characters in the Compta (Viyna sinensis). iJourn. of Genetics, VIII, 101-132) [Facteurs mendéliens régissant la couleur de la fleur, le dessin du tégument de la graine et sa couleur. — L. Cuénct a) Harrisson (J. W. Heslop). — Studies in the hybrid Bistoninae. lit. The stimulus of heterozyyosis. (Journ. of Genetics., VllI, 2â9-265.) [270 b) -. Studies in the hybrid Bistoninae. IV. Concerning the sex and related pf:oblems. (H>id., IX, 1-38, 1 pi.) [2M c) ^4 preliminary study of the effects of administeriny clhyl alcobol ta the Lepidopterous Insect Selenia bilunaria,. ivith particular référence to the offspriny. (Ibid-, 39-52.) . [265 a) Hindle (Edward). — Sex inheritance in Pediculus humanus var. cor- poris. (Journ. of Genetics, VI 11, 267-277.) [262 //) Se.r inheritance in lice. (Report of the British Assoc. f. Advan. of Science, 209-210.) [262 Ikeno (S.). — On hybridisation of sonie species of Salix. (Joaxn. of Gene^ tics, VIII, 33.-58, 1 pi., 1918.) [^71 Janssens (F. A.). — A propos de la chiasmatypie et de la théorie de Mor- ;/an. (C. R. Soc. Biol., LXXXH, 917-920.) [259 Kammerer (P.). — Vererbung erzirungener Forniverunderungen. I. Die Brenftschwiele des Alytes-Milnnchen aus « Wassereiem ^ . (Zugleich : Verer- bung erzwungener Fortpflanzungsanpassunyen, V Mitleilung.) (Arch. Entw. Mech., XLV, 323-370, 2 pl.j [263 Kirkham ("William B.). — The fate of homozygous yellow mice. (Journ. Exper. Zool., XX Vil l, 125-lH 2 fig.) ' [274 a) Lehman (Ernst). — Ueber die Selbslsterilitàtvon Veronica syriaca. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererb., XXI, 1-47.) [269 b) Weitere Epilobium-Areuzungen. (Bex^. d. âentsch.hot. ges.jXS.^YU, 347-357, G fig.) [Description détaillée d'hybrides E. montanum X jmrviflûrum, E. parvi/Iorum X montanum, E. parviflorum X roseum, E. palustra X parviflorum.] — H. Spin^jer Little (C. C). ^ Colour inheritance in Cals, with spécial référence to the colours hlack, yellow and torloise-shell . (Journ. of Genetics, VIII, 279- 290.) [262 Little (C. C.) and Jones (E. E.). — The inheritance of coat color in great Danes. (The Journ. of Heredity, X, 309-320.) [276- Love (H. H.) and Cralg CW. T.). — Fertile wheat-rye hybrids. (Journ. of Heredity, X, n° 5, -195-207, 10 pi.) [272 Mac Do-well (E. Ç.). — The influence of parental akohoUsm upon habit formation inaWinorats. (Proceed. Soc. Exper. Biol. andMed., XVI, 125126.) [Les rats alcoolisés et leur.s, descendants non alcoolisés sont moins aptes que les normaux à résoudre les problèmes posés par le labyrinthe de \Katson et l'appareU à choix multiple de Yeeixes. — M. GoLD.s.MiTii Miyazawa (B.). — Studies. of inheritance in the Japancse Convolvulus. CJoura. qf Genetics, VHI, 59-82, 1 pi, 1918.) [276 250 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Mohr(0. Li)and Sturtevant (A. H.). — ,4 semi-lethal in Drosoplnla fune- bris that causes and excess of maies. (Proceed. Soc. Exper. Biol. and Med., XVI, 95-96.) [Chez cette espèce, les femelles présentent souvent une anomalie de l'abdo men, transmise aussi bien par les mâles que par les femelles. Lorsque cette anomalie est poussée à un haut degré, les imagos n'émergent pas des pupes, ce qui diminue le nombre total des femelles. — M. Goldsmith Morgan (T. H.). — Study to the constitution of the germ-plasm in relation to heredity. (Carnegie Institution of Washington, 324-325.) [259 Morgan (T. H.) and Bridges (C. B.). — The inheritance of a fluctuatimj character. (Journ. gen. Physiol., I, 639-643.) [268 Nachtsheim (Hans). — Die Analyse der Erbfaktoren bei Drosophila und deren zytoloyische Grundlaye. Ein Bericht ïiber die bisherigen Ergebnisse der Vererbungsexperimenle Morgans und seiner Mitarbeiter. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererb., XX, 118-156. — Berechtigung, 295.) [Compte rendu des travaux de l'école de Morgan et bibliographie de 1906 à 1916. — L. Cuenot a) Onslow (H.). — The inheritance of wing colour in Lepidoptera. I. Abraxas grossulariata var. lutea [CockereU). (Journal of Genetics, VIII, 209-258, 2 pi., 1918.) [274 b) — — Inheritance ofiving colour in Lepidoptera. IL Melanism in Tephro- sia consonaria {var. nigra Bankes) (Ibid., IX, 53-60, 1 pi.) [264 c) — — The inheritance of wing colour in Lepidoptera. III. Melanism in Boarmia comortaria (var. consobr inaria, Bkh.) (Ibid., IX, 339-346, 1 pi., 1920.) [264 Pitt (Frances). — Notes on the inheritance of colour and markings in pedi- gree Hereford cattle. (Journ. of Genetics, IX, 281-302, 4 pi., 1920.) [267 Plough (Harold H.). — Linear arrangement of gènes and double crossing- over. (Proceed. Nat. Ac. Se. United States, V, n°5, Mai, 167-168.) [260 Punnett (R. C.) and Bailey (P. G.). — Genetic studies in Babbits. I. On the inheritance ofweight. (Journ. of Genetics, VIII, 1-25, 1918.) [276 Raspail (Xavier). — Métis de Colombin et de Tourterelle. (Rev. fr. Ornith., 236-238.) [270 a) Remlinger (P.). — Contribution à Vétude de l'immunité héréditaire contre la rage. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 142.) [265 b) Contribution à l'étude de l'hérédité de la rage. (Ann. Inst. Past., XXXII 1, 375-388.) [265 Renner (O.). — Ueber Lichtbarwerden der Mendelschen Spallung im Pollen von Œnotherabastarden. (Bar. d. deutsch. bot. Ges , XXXVII, 129-135, 2 iig.) 272 Schmidt (Johs.). — Bacial studies in Fishes. III. Diallel cronings with Troul {Salmo trutta L.) (Journ. of Genetics, IX, 61-67.) [267 Schultz ("Walther). — Versteckte Erbfactoren der Albinos fiir Fdrbung beim Bussenkaninchen im Soma dargestellt tmd rein somatisch zvr Wirkung gebracht. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererb., XX, 27-40.) [274 Sô (Masao) and Imai (Yoshitaka). — The types of spotting in Mice and their genetic behaviour. (Journ. of Genetics, IX, 319-333, 1 pi., 1920.) [274 XV. — L'HEREDITE. 251 Stark Mary (B.). — i henign tumor that is hereditary in Drosophila . (Proceed. Nat. Acad. Se. United States, V, N^ 12, Dec, 573-580.) [268 Stout (A. B.). — Further expérimental sliidies on self-incompalilnlily in hermaphrodite plants. (Journ. of Genetics, IX, 85-129, 2 pi. ; 1920.) [268 Sturtevant (A. H.), Bridges (C. B.) and Morgan (T. H.). — The spatial relations of gènes. (Proceed. Nat. Ac. Se. United States, V, N° 5, Mai, 168- 173.) [260 Tschermak (E.). — Beobachtungen ilber anscheinende végétative Spaltungen an Bastarden und ilber anscheinende Spatspaltungen von Bastardnachkom- men, speziell Auftreten von Pigmentierungen an sonst pigmentlosen Des- zendenten. (Zeit. f indukt. Abst. und Vererb., XXI, 216-232.) [271 Ubisch (G. von). — //. Beitrag zu einer Faktorenanalyse von Gerste. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererb., XX, 65-117.) [277 Vries (Eva de). — Versuche ilber die Frvcht-und Samenbildung bei Arlkreuzunqen in der Galtung Primula. (Rec. des trav. bot. néerlandais, XVI, 63-207, 2 pi.) [273 "Wettstein (Fritz von). — Vererbungserscheinungen und Systematik bei Ilaplonlen und Diplohaplonten im Pflanzenreich. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererb., XXI, 233-246.) [276 "Whiting (P. "W.). — Genetic studies on the Mediterranean flour-moth, Ephetitia kilhniella Zeller. (Journ. Exper. Zool., XXVIII, 413-441, 1 fig., T pi.) [273 "Winge (O.). — On the relations between number of chromosomes and num- ber of types, in Lathyrus especially. (Journ. of. Genetics, VIII, 133-138, 1 pi.) ^ [261 ■a) "Wriedt (Chr.). — The brindle colour in cattle in relations to red. (Journ. of Genetics, IX, 83.) [275 h) Ueber die Vererbtmg von Ohrenlànge beim Schafe. (Zeit. f. indukt. Abst und. Vererb., XX, 262-263.) [275 a) Généralités. a) Blaringhem (L.). — Les problèmes de Vhérédité expérimentale. — La notion de lignée pure a été introduite dans la science avec la précision moderne par les microbiologistes, qui, au moyen d'ensemencement par gouttes séparées, arrivaient à obtenir des cultures provenant d'un seul individu microbien. Ces cultures sont remarquables par l'extraordinaire uniformité, anatomique et physiologique, des individus qui les constituent; cette ressemblance est du même ordre que celle des multiplications d'une même plante par greffe, bouture, marcottes, etc.. Ces différences sont de la nature des fluctuations, d'ordre quantitatif, dépendant de la variation des conditions ambiantes, et peuvent être rendues insensibles si on s'appli- que à uniformiser ces conditions. Dans le règne végétal, on obtient le même résultat en cultivant les descendants d'un même individu, et si l'on obtenu une multiplication sans mélange de semences et sans fécondation roisée, on a une culture dite pedigree, remarquable par une extraordinaire 252 L'ANNEE BIOLOGIQUE. uniformité de tous les caractères anatomiques et physiologiques. Les céréales, par leur culture en grandes masses et la facilité de la vérification sont parti- culièrement indiqués dans ce genre de travaux. — L'auteur présente dans un chapitre les théories de Galton, Peabson et des biométriciens, et les diver- ses applications de la série de Quetelet. — Il faut distinguer deux sortes d'hérédités : une mixte, avec mélange de plasmas, se continuant indéfi- niment sans ségrégation, et une en mosaïque, ou naudinienne, dite aussi mendélienne, caractérisée par la ségrégation. Les métis, fréquents chez beaucoup d'espèces, en particulier chez les races humaines, qui ne montrent jamais de tendance à la régression vers l'une ou l'autre des formes parentes, fournissent d'abondants exemples de la première sorte. Chez les plantes, V.EfjUops speltœformis fournit un cas typique. A propos de la seconde sorte, l'auteur donne un compte rendu détaillé des expériences de Naudin, d'où il résulte que cet expérimenlateur a parfaitement mis en évidence l'hérédité en mosaïque, la dominance fréquente d'un des parents et la ségrégation aboutissant peu à peu, dans la plupart des cas, à l'extinction des formes hybrides. La différence essentielle avec les propositions mendé- liennes, c'est que la mosaïque des caractères se présente non pas sur des plantes didérentes, mais sur diverses parties d'une même plante, le caractère le plus dominant apparaissant le premier et le récessif apparaissant sur le produit tardif de la végétation. Cette séparation des caractères est attribuée à la divergence des plasmas. Contrairement à la règle ordinaire, il existe quelques cas au les hybrides à caractères juxtaposés se maintiennent indéfi- niment, pouvant donner lieu, tout comme les hybrides de l'hérédité mixte, à des formes permanentes. Telle serait l'origine des plantes à fleurs bigar- rées, etc. — Comme cas extrême de l'hérédité mosaïque, avec prédominance de l'un des parents, on peut considérer l'hérédité unilatérale, dans laquelle l'un des parents ne fournit aucun de ses caractères, si ce n'est parfois certains caractères physiologiques végétatifs, taille, retard dans la floraison et la fructification, etc. Cette hérédité unilatérale peut être ou maternelle {Lychnis X Cucubahis, Vitis X Ampélopsis, les différentes espèces de Ruhus) ou paternelle (les fraisiers de Millardet). L'auteur explique ce phénomène dans le cas d'hérédité mixte par une conjonction équilibrée de chromosomes ; dans l'hérédité en mosaïque, par l'agencement des chromosomes en un édifice instable, avec tendance à la séparation et parfois (hybrides stériles) par l'écroulement de l'édifice dès la première génération : enfin, dans . l'hérédité unilatérale, par la digestion de l'élément sexuel de l'un des parents par celui de l'autre. [Des idées très analogues ont été exposées antérieurement par Y. Delage en 1913 [Ann. BioJ., XYI\1,\).'3dI ; Biologica, u°30, 1913.)] — Chez les hybrides stériles, la stérilité est souvent accompagnée d'un développement plus grand de l'appareil végétatif, d'une plus grande vigueur et d'une durée de vie de la plante plus longue. — L'auteur expose, d'après Naudin, en quoi consiste l'hybridité : c'est un mélange, une mosaïque des éléments parentaux, mélangés à des degrés divers dans les différentes parties de la plante, la disjonction s'accroissant d'une part avec l'âge, d'autre part dans les régions les plus voisines des organes de reproduc- tion. La diversité de leurs descendants est ainsi expliquée par un mélange des plasmas parentaux sous forme de particules indépendantes pouvant se mélanger dans des proportions variées, mais non, comme dans la théorie mendélienne, par des particules représentatives des caractères. Après Naudin, les recherches de Macfarlane, de Rosenberg et de l'auteur lui-même (sur les blés) ont fourni des exemples à l'appui de cette manière de voir. — Creusant plu.s profondément la question de la nature de cette XV. — L'HEREDITE. 253 fusion des plasmas parentaux, l'auteur la fait reposer sur une combinaison chimique entre les principes immédiats qui caractérisent ces plasmas. Il rappelle à l'appui de cette opinion les travaux bien connus de A. Gautier sur les matières colorantes des divers cépages et de leurs hybrides. — Passant au mendélisme, l'auteur fait un exposé de cette théorie fameuse, non telle qu'elle est aujourd'hui, mais telle que l'avait conçue Mendel lui- même, c'est-à-dire sous une forme beaucoup moins complète, il est vrai, mais aussi beaucoup moins absolue et, en somme, plus acceptable. Il fait remarquer, d'ailleurs, que la notion capitale de la discontinuité dans les caractères, de leur évolution indépendante, de leur antagonisme deux à deux, tout cela a été dit et démontré sur des exemples (hybrides entre Melon chaté et Melon Cantaloup) par le botaniste français Sagent (1826) et d'une façon non point vague et hésitante, mais parfaitement précise et caracté- risée. — L'auteur présente des exemples personnels empruntés à des hybrides entre diverses variétés d'orge et montre que les règles de Mendel s'appliquent plus ou moins selon que les variétés sont proches parentes ou plus éloignées. Partant d'une classification de Moquin-Tandon, qu'il accepte et développe, B. uistingue les variations, qui suivent immédiatement les conditions ambiantes ; les variétés qui peuvent se perpétuer par bouture, sans égard à la variation des conditions ambiantes, et les variétés hérédi- taires [races de Muquin-T.vndox), qui se reproduisent par graines. Dans ces variétés héréditaires, il distingue : 1" des caractères ornementaux ou autres n'intéressant pas la constitution fondamentale de la plante (pigmentation, pilosité), 2" des modifications plus considérables, portant sur la structure, la croissance et la durée des organes, et 3^ des anomalies graves (avorte- ment, soudure ou multiplication ou transformation d'organes). Dans la première catégorie, l'iiérédité est mendélienne ; dans la seconde, elle est plutôt mixte ; les anomalies montrent une disjonction des caractères, mais sans les chiffres mendéliens. — Les conclusions constituant le dernier chapitre du livre sont si originales, si importantes et si magistralement con- densées que nous ne pouvons mieux faire que de les rapporter ici sinon intégralement, du moins dans les termes mêmes employés par l'auteur en ce qui concerne les points fondamentaux. Après avoir rappelé l'existence des trois sortes d'hérédité : fluctuante, alternante ou mendélienne et mixte (avec, comme formes extrêmes, en mosaïque ou unilatérale), l'auteur continue en ces termes : « 11 n'est pas sans intérêt de comparer les phénomènes de l'hérédité aux faits étudiés en physique et en chimie... Les physiciens ont mis en évidence des phases particulières dans les tensions d'un même système cliimique qu'ils ont nommées : état de repos, état d'équilibre, état de mouvement. L'état de repos est dû à ce que les forces actives ou puissance de transfor- mat ion, sont inférieures aux forces passives ou résistances, frottement, visco- sité et autres liaisons inférieures du système. L'analcîgie avec l'état des bourgeons au repos automnal, avec l'état des graines mûrissant ou qui viennent d'être récoltées est frappante. Malgré la température et l'humidité convenables, les bourgeons de Lilas n'éclatent qu'au printemps, bien que la jeune grappe et tous les aliments nécessaires à la croissance soient dispo- nibles dès le mois d'octobre, à la chute des feuilles... Les transformations spontanées et lentes qui se passent dans la solution saline non saturée en présence d'un excès de sel, celles qui se produisent dans la maturation du bourgeon et de la graine peuvent être accélérées par les mêmes moyens. L'évaporation rapide par un courant d'air puissant qui enlève une certaine quantité d'eau met la dissolution dans l'état d'équilibre physique prépara- 254 L'ANNEE BIOLOGIQUE. loire à la cristallisation ; la dessiccation prolongée du bourgeon ou de la graine, ou même l'action aussi puissante du chloroforme qui déshydrate les tissus profonds, mettent les organes dans l'état d'équilibre physiologique préparatoire à la croissance. Le retour aux conditions de repos est encore possible, mais le moindre excès dans le sens de la concentration molécu- laire détermine la cristallisation ou le départ de la végétation. La croissance du cristal dans la solution est d'autant plus lente que les liaisons qui accompagnent l'état de dissolution sont fortes et non négli- geables par rapport à l'ensemble de la transformation. De même, pour activer la croissance des forions d'Asperges hors de saison, on complète l'action préalable delà dessiccation par un forçage à la vapeur d'eau à 60 % : en quelques semaines, les griffes bourrées de réserves pesant deux kilos donnent quatre kilos de torions succulents et laissent un squelette ligneux, spongieux, pesant moins d'une livre. Les tensions, pressions internes, température, force électromotrice, qui sont les trois facteurs de la mise en état d'équilibre de la dissolution saline ont leurs analogues dans les tensions osniotiques des tissus de la griffe de l'Asperge, des bourgeons du Lilas, de la graine de Pois. On sait mesurer ces tensions osmotiques en plasmolysant les cellules, siège des modifications préparatoires à l'équilibre physiolo- gique; il faut des concentrations croissantes d'azotate de potasse ou de glu- cose dans les réactifs plasmolysants pour faire équilibre aux tensions croissantes qui naissent avec le temps dans les tissus dont l'état de repos n'est qu'apparent. L'état de repos physiologique du bourgeon et de la graine est comparable à tous les points de vue à l'état de repos physique des disso- lutions salines ordinaires. Les tensions qui préparent les phases de la méta- morphose des cellules et des organes sont exactement celles qui modifient les dissolutions pour aboutir à la cristallisation. Dans les deux cas, les modifications physiques sont réversibles. 11 est possible de les arrêter au cours de toutes leurs étapes et de revenir, avec les précautions nécessaires pour éviter la destruction des tissus, au repos physiologique. Les éludes faites sur le gel et le dégel des végétaux sont tout à fait probantes à ce point de vue... L'étude de V hérédité normale se ramène à celle des concen- trations et des dissolutions d'un système en équilibre. La discontinuité sexuelle est effacée par la reconstruction de l'œuf à partir d'éléments qui sont exactement compensés; l'ensemble de l'organi.sme n'a pas changé de constitution chimique au sens propre du mot. « Les phénomènes sont tout autres lorsqu'il y a fécondation illégitime, c'est-à-dire production d'un œuf à 1 1 suite de la fusion d'éléments sexuels hétérogènes, non exactement compensés. Les faits mis en relief dans cet ouvrage montrent qu'il y a lieu de distinguer les cas où la fécondité du produit est altérée, de ceux où la fécondité est maintenue. J'ai donné le nom de variétés d'une même espèce aux formes distinctes et discontinues qui se croisent sans altération de la fécondité... Les variétés d'une même espèce, dans mon hypothèse, correspondent à des discontinuités physiques n'altérant pas la constitution chimique du protoplasme cellulaire, mais provoquant des condensations diverses de certains éléments particuliers du protoplasme propre à l'espèce. La variété de Maïs à grains sucrés a une composition chimique identique à celle de l'espèce de Mais à grains amylacés dont elle dérive; elle n'en diffère que par l'état particulier de condensation des hydrates de carbone qui se déposent dans l'albumen au cours de la matu- ration de la graine. De même les variations de couleur rouge des tiges de Pois, allant du rouge sombre au rouge imperceptible qui n'est point l'albi- nisme parfait correspondent à des discontinuités dans la condensation XV. — L'HEREDITE. 255 locale des sucres; l'abondance de glucose dans le plasma des cellules colorées fait virer au rouge vif un chromogène qui reste pâle lorsque les hydrates de carbone de réserve ne sont pas condensés sous la forme parti- culière du glucose. Il résulte de cette conception qu'on peut trouver une, deux ou trois étapes dans la condensation moléculaire des corps qui donnent naissance à une ou deux variétés; mais ces étapes sont peu nombreuses; elles correspondent à des discontinuités physiques dans l'arrangement des mêmes molécules. Le sulfate de soude fournit un exemple commode. Il donne lieu aux phénomènes de dissolution et de cristallisation ordinaires, modifications purement physiques et réversibles entre deux états ; mais il possède trois formes solides, la forme anhydre, la forme cristalline renfer- mant 7 molécules d'eau de constitution et la forme cristalline possédant 10 molécules d'eau de constitution. Les dissolutions de ces trois solides dans l'eau appartiennent à l'espèce sulfate de soude — SO' Na^ — ou à l'une ou l'autre de ses deux variétés SO'-Na-i ^ TH^O et SO'-Na^ + lOH^O. Chauffée en tube scellé, la dissolution de sel anhydre se transforme, au bout d'un certain temps, dans le sel à 7 molécules d'eau; la même dissolution chauffée à l'air libre donne le sel h 10 molécules. Il est évident que les tensions différentes (pressions) provoquent l'une ou l'autre cristallisation, sans modifier la nature chimique propre de l'espèce SO'Na-. Mais il est impossible de confondre les tensions particulières de l'eau qui participe à la formation des sels hydratés avec la tension propre de l'eau de dissolution; celle-ci seule forme avec l'espèce chimique différente un mélange à proportions variables continues et réversibles sans destruction de l'édifice moléculaire; l'eau de constitution, au contraire, donne trois états d'équilibre moléculaire propres à l'espèce ; ces trois états forment une suite discontinue et irréver- sible aussi longtemps qu'on ne fait pas intervenir un facteur important, étranger au système dissous... Les faits sur lesquels repose mon hypothèse relative à la notion de variété sont fournis par les résultats des ensemence- ments de la solution saturée de sulfate de soude. La même dissolution donne indifféremment du sulfate de soude cristallisé à 10 molécules d'eau, du sulfate de soude cà 7 molécules d'eau ou du sulfate de soude anhydre, suivant qu'on y laisse tomber un fragment de sulfate de soude à 10 molé- cules, de sulfate de soude à 7 molécules ou de sulfate anhydre. La nature du germe cristallin introduit dans la solutioa sursaturée, si petit soit-il, détermine la métamorphose de la solution dans un état ou dans un autre. » 11 en est de même dans Vhérédité alternante. Si l'on prend trois épis de Maïs à grains sucrés et que, lorsque les stigmates sont bien développés, on saupoudre l'un d'eux de pollen de Maïs à grains amylacés, l'autre de pollen de Maïs sucré, le troisième d'un mélange des deux, on constate que l'épi du premier donne uniquement des grains amylacés, celui du second des grains sucrés et le troisième présente une mosaïque des deux. Les ovules de ces différents épis se comportent comme les solutions saturées qui évoluent dans tel ou tel sens selon le germe apporté, c'est-à-dire selon le type de condensation qui lui est propre. Cette condensât ion n'est pas une simple image : le microscope montre bien des différences de constitution entre la constitution de l'amidon des grains amylacés et celle de l'amidon des grains sucrés, l'une lamellaire, l'autre amorphe et se comportant différemment lorsqu'ils sont dissous dans l'eau. « En physique, on explique les transformations brusques et la stabilité des états particuliers d'un même sel par la quantité de chaleur dégagée. Il serait intéressant de montrer que la dominance est l'apanage de l'état particulier de condensation qui donne naissance à la plus forte tension 256 L'ANNÉE ËÏOLOGlQUE. interne dans les molécules du germe correspondant; cette vérification est presque certaine pour les croisements des variétés à réserves amylacées et des variétés à réserves sucrées d'une même espèce... On peut expliquer par la mêmp hypothèse l'influence, qui n'est pas nulle, des conditions exté- rieures climatériques ou de la nutrition générale sur la dominance. Les modifications de pressions exercées sur la solution de sulfate de soude xinhydre portée à l'ébullition en vase clos font naître les tensions propres à la cristallisation dans le système à 7 molécules d'eau, ou les tensions propres à la cristallisation dans le système à 10 molécules d'eau. Il est facile d'imaginer des conditions de climat, de température et d'humidité capables de modifier la dominance dans un couple donné de caractères différentiels. — Les modifications de tension doivent être actives au moment de la matu- ration sexuelle, soit qu'elles agissent sur la solution sursaturée qui est, dans notre image, le sac embryonnaire à maturité, soit qu'elles agissent sur le germe qui est dans le pollen. Le mécanisme des tensions mises en jeu dans les expériences de parthénogenèse artificielle, à l'aide de facteurs physiques ou de solutions salines, appartient à la même série de phéno- mènes... » Le raisonnement ci-dessus s'applique aux Cas àUnâèpendance absolue des corps qui donnent lieu aux caractères de dominance et de récessivité. Mais ce n'est pas là le cas le plus fréquent. Lorsque les corps, présents dans l'œuf et dont l'ensemble fournit les caractères d'une lignée, ont entre eux certaines liaisons, les caractères de la descendance peuvent présenter des intermédiaires ; il y aura des irrégularités dans les disjonctions, soit dans les dominances, soit dans les pourcentages des retours, traduisant les « modifications de tension qui résultent de l'interaction des caractères asso- ciés ». Voici un exemple emprunté à la cristallisation des solutions salines. Lorsqu'une solution sursaturée de plâtre fait prise, c'est le remplacement de la forme amorphe du plâtre par la forme cristallisée, sans intermédiaires ; mais si, au lieu de l'eau, on prend une solution étendue de gélatine dans l'eau chaude, on aura, non du plâtre cristallisé, mais du stuc, à particules beaucoup plus petites et présentant, suivant la teneur en gélatine et la tem- pérature, une série d'intermédiaires entre la forme amorphe et la forme cristalline. La cause en est dans le lien qui existe entre le mode de préci- pitation des éléments du plâtre et la gélatine qui les entoure. « De même, dans les croisements de types hétérogènes, il apparaît des liaisons multiples et délicates qui gênent la ségrégation d'autant plus que les caractères opposés dépendent plus étroitement les uns des autres. Dans les cas extrêmes, et ils sont nombreux, les liaisons sont telles que les règles men- déliennes ne sont plus applicables et que les circonstances accessoires déterminent seules les résultats des croisements. En résumé, les règles de l'hérédité alternante, dont le domaine est limité aux croisements indéfini- ment féconds, permettent de supposer que les couples de caractères mis en jeu sont l'expression d'étapes d'un même caractère, comparables aux étapes discontinues des solutions d'un même sel qui se trouverait à des états de concentration différente dans les sucs cellulaires. C'est pourquoi on peut appeler les croisements correspondants des croisements équilibrés; rien d'essentiel n'est modifié par le mélange des éléments sexuels et on passe d'une forme à l'autre sans modification de substance, mais par des sauts brusques dans la concentration des éléments cellulaires. J'en déduis la définition suivante d'une variété régressive : c'est une variation stable de r espèce qui correspond à un état particulier de dissolution dans le plasma cellulaire de corps susceptibles de prendre plusieurs états de dissolution et XV. - L'HEREDITE. 257 n'ayant pas de liaisons essentielles avec les autres éléments du plasma. A l'opposé des croisements équilibrés, qui offrent avec l'hérédité normale la propriété de donner naissance à des lignées indéfiniment fécondes, je place les véritables hybrides d'espèces différentes, ou croisements déséquilibrés au cours desquels se produisent des échanges de substances. Le mélange pro- toplasmique, quand il peut se produire, donne naissance à des composés chimiques nouveaux, à des espèces nouvelles. Dans tous les cas, on constate une altération profonde des qualités, accompagnée de phénomènes aber- rants qui aboutissent d'ordinaire à la stérilité absolue lorsque l'équilibre cellulaire est trop profondément modifié ». — Les combinaisons chimiques se distinguent des phénomènes physiques (dissolution, cristallisation) par leur irréversibilité et aussi par le fait qu'elles se produisent d'une façon presque indépendante des facteurs extérieurs, étant déterminés par des propriétés internes des corps mis en présence, par leur affinité. Cette force d'union des constituants d'un composé chimique est évaluée en considérant la quantité de chaleur dégagée qui e.st d'autant plus grande que la nouvelle combinaison est plus stable et plus facilement réalisée. Lorsque la chaleur dégagée est faible ou nulle, cela dénote que le composé est une combinaison instable, lâche, différent à peine d'un mélange. Des transitions analogues entre les véritables combinaisons et les mélanges existent dans le domaine de l'hybridation. Ainsi, le croisement du Blé et de l'yEgilope donne une espèce intermédiaire entre les deux, à caractères fusionnés, \\€gilops speltœformis, stable et indéfiniment féconde ; c'est le résultat d'une combi- naison intime des protoplasmas. Par contre, le Cytise d'Adam, les Linaires, les Dalura hybrides montrent côte k côte des caractères fusionnés et d'au- tres en mosaïque. 11 est à présumer que les affinités protoplasmiques sont ici inférieures à celles du Blé et del'^gilops entre eux. < Bien que je n'aie actuellement qu'un petit nombre de faits précis pour donner une force démonstrative à l'hypothèse suivante, je l'expose cepen- dant pour en provoquer l'examen et la critique. Ayant présents à l'esprit le principe du travail maximum et les circonstances qui en résultent au point de vue de la stabilité des combinaisons chimiques, qu'il s'agisse de solu- tions salines ou de composés organiques, je trouve dans les forces d'attrac- tion et dfl contraction après mélange des éléments protoplasmiques vivants l'expression mécanique des affinités des espèces susceptibles d'être combi- nées par le croisement. Entre plusieurs combinaisons possibles, la plus stable, qui sera sans doute aussi la plus fréquemment réalisée, est celle qui produit le travail maximum, c'est-à-dire la cohésion la plus étroite des éléments combinés. Pour mettre cette hypothèse à l'épreuve, il faut tenir compte non seulement des lois de l'osmose, mais aussi des phénomènes de la plasmolyse et des échanges entre les cellules et le milieu ambiant, mis en évidence par le? recherches de Hugo de Vries et d'OvERTOx. Ils sont dominés par la solubilité des molécules susceptibles d'être échangées soit par l'intermédiaire de l'eau, soit par l'intermédiaire des graisses liquides (cho- lestérine). La présence de ces deux types de solvants a été constatée dans tous les protoplasmas. Overtox a montré en particulier que : plus la sub- stance est soluble dans l'eau, plus elle pénètre lentement dans la cellule vivante; plus la substance e=it soluble dans l'éther, le benzol, les huiles et graisses liquides, plus el'e pénètre rapidement dans les cellules vivantes. La force narcotisante (ou sippression de tension dans le protoplasma) d'une substance peut être mesurée par son coefficient de partage entre l'huile et ,, , .^ . , , » , .solubilité dans l'huile 1 eau et être mise en valeur sous la terme du rapport , , .. ^, . n . ^^ solubilité dans 1 eau l'anniIe biologique. 17 258 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Ces résultats expliquent les échanges des cellules avec le milieu ambiant, et il est très probable qu'ils expliquent aussi les échanges entre les micelles constituant des plasmas cellulaires au cours de l'hybridation. La méca- nique intracellulaire qui fournira l'explication des attractions donnera aussi la clef des répuisions et de l'indifférence des éléments constitutifs des noyaux et des protoplasmas ». Dans la fécondation, tout se passe comme s'il y avait réellement dissocia- tion des éléments et combinaison au sens chimique. Dans l'hérédité mixte, les combinaisons sont le cas général et les ségrégations cellulaires, l'excep- tion. Les recherches bien connues d'ARMAND Gautier sur les matières colo- rantes des vins, ayant, chez l'hybride de deux cépages, une formule chimi- que exactement intermédiaire à celle des deux parents, ont fourni un exemple probant de ces combinaisons. — Dans Vhérédité en mosaïque, les échanges cellulaires paraissent laisser des résidus ; la combinaison, qui s'est maintenue pendant la vie végétative de l'hybride, disparaît au moment delà reproduction au voisinage des organes sexuels et les descendants font retour à l'un ou à l'autre des parents. « C'est dans le voisinage des organes floraux, presque toujours dans la fleur et même seulement à l'époque très précise de la réduction chromatique que se produit la lutte entre les combinaisons plus ou moins stables. Et cette lutte qui n'est que la mise en œuvre des forces d'attraction des diverses combinaisons possibles pour les corps qui doivent les nourrir, leur permettre de croître et de se diviser pour perpé- tuer, cette lutte, dis-je, est parfois si violente qu'on assiste sous le micros- cope à leur destruction réciproque. Dans les ovules apogames des Alchemilles, l'embryon hybride est digéré par une ou quelques cellules de l'endosperme qui prennent un développement inusité et dévorent tout ce qui se trouve à leur portée ; les cellules nourricières des grains de pollen dévorent les grains de pol- len en formation dans un grand nombre de formes hybrides stériles. — Parfois aussi l'indifférence l'un pour l'autre des.éléments associés dans l'hybridel'em- porte sur les forces d'attraction ; la ségrégation s'ensuitavec retour aux espèces parentes. Une excellente preuve en est fournie par les répartitions singu- lières des chromosomes dans la préparation des éléments sexuels du 7)/-oser« intermedia, hybride des Dr. longifolia et Dr. rotundifolia. Les cellules végétatives renferment 30 chromosomes ; on pourrait s'attendre à obtenir des éléments sexuels à 15 chromosomes et il en serait ainsi s'il y avait com- binaison intime comme dans les cas du pigment des Vignes étudié par A. Gautier. Chez le Drosera hybride, au contraire, les noyaux-mères des grains de pollen de l'hybride se divisent de telle sorte qu'il réapparaît côte à côte quatre groupes dont deux à 20 chromosomes et deux à 10 chromo- somes ; les premiers donnent les grains de pollen identiques a ceux du Dr. longifolia, les seconds des grains de pollen identiques ;i ceux du Dr. rotun- difolia. La ségrégation est complète; l'hybride disparaît dès la première génération — Les hybrides stériles, qui sont si nombreux, paraissent être un cas compliqué des deux précédents ; les éléments sexués sont résorbés ou n'arrivent pas à se différencier dans les massitsde cellules végétatives où ils devraient trouver place. — La stérilité relative des Blés-^Egilops est un autre cas, moins accentué ; il semble qu'on peut expliquer par une épuration du complexe hybride au cours des premières générations le fait très important que la fécondité de l'hybride augmente très rapidement après deux ou trois dissociations sexuelles en même temps que la forme même de l'hybride se stabilise. Tout se passe comme dans certaines réactions chimiques ; l'épura- tion du corps composé n'est obtenue que par des dissolutions et des recris- tallisations successives. La crise sexuelle est donc bien une crise de disso- XV. - L'HEREDITE. 259 ciation moléculaire. — S'il en est ainsi, c'est durant la période sexuelle de l'individu qu'il y a lieu de provoquer les modifications de tensions internes susceptibles d'altérer les qualités héréditaires de la lignée à laquelle il appartient. L'hérédité des caractères acquis, dont Klebs, Mac DouaALet moi- même avons donné plusieurs exemples, est précisément la conséquence de modifications accidentelles ou artificielles des tensions internes, propres aux éléments sexuels ». — Y. Delage et M. Goldsmith. Delage (Y.) et Goldsmith (M.). — Le mendélisme et le mécanisme cyto- logique de l'hérédité. — Après un exposé de la théorie mendélienne, les auteurs, qui ne méconnaissent nullement le vif intérêt du mendélisme, ni le très réel mérite des travaux de Mendel et des mendéliens, signalent les défauts de cette théorie, ses lacunes, la fragilité de sa base objective. Elle réclame tout d'abord l'individualilé permanente des chromosomes qui n'est aucunement démontrée et qui est môme niée par de bons observateurs, puis l'alignement des déterminants ou des lacteurs différents le long de chaque chromosome qui n'est visible par aucun dilférenciateur, enfin l'intervention de forces attractives s'exerçant entre les déterminants homologues, forces qui sont incompatibles avec l'inditTérence absolue du point de croisement des chromosomes et avec l'écartement en X de ceux-ci à partir du point de croi- sement. De plus, une théorie de l'hérédité doit pouvoir expliquer l'cntogé- nèse, or, dans la théorie mendélienne, il n'y a pas de désintégration des déterminants et on doit faire appel à des facteurs étrangers situés dans le cytoplasme ou dans le milieu ambiant. De même, la dominance et la ségré- gation ne résistent pas à une observation attentive (exemple : existence des mulâtres dans l'espèce humaine). Le plus grave défaut du mendélisme est d'avoir été édifié sur quelques faits et d'avoir été abusivement étendu à tout à l'aide d'hypoihèses ne reposant sur rien et bien souvent invraisemblables. Les néomendéliens ont été obligés de faire des concessions successives qui ont sapé jusqu'à la base même du mendélisme : la localisation des facteurs dans les chromosomes. Le mendélisme ne peut prétendre être une théorie générale de l'hérédité, il doit se limiter à la transmission des caractères dans les fécondations hybrides. — F. Coupin. Morgan (T. H.). — Élude de la constitution du plasma germinatif en relation avec l'hérédité. — De nouveaux caractères ont continué à apparaître chez Drosophila melanogaster ; le gène de l'un d'eux a été localisé dans le troisième chromosome à une distance qui augmente d'un quart sa longueur précédemment connue. Des essais.de croisement entre D. melanogaster et d'autres espèces ont presque tous échoué; une seule espèce, encore non décrite, a donné des hybrides avec melanogaster ; un mutant jaune dans la nouvelle espèce a fourni l'occasion de comparer les caractères mutants analogues dans les deux espèces; il a été croisé avec melanogaster iaxine et a donné des hybrides également jaunes ; les deux jaunes étant récessifs, il s'ensuit qu'ils sont localisés au même point. C'est la première fois que l'on prouve que des mutations parallèles dans des espèces voisines sont identiques, d'autres méthodes ayant rendu du reste le fait assez probable. Un nouveau type d'anomalie chromosomienne, appelée transposition, a été examiné : un morceau du second chromosome s'est séparé de celui-ci et s'est attaché au troisième chromosome. — L. Cuénot. Janssens (F. A.). — .4 propos de la rhiasmatypie et de la théorie de Morgan. — Exposé de la théorie bien connue de Morgan, en particulier en 260 L'ANXEE BIOLOGIQUE. ce qui concerne la disposition linéaire des facteurs dans les chromosome?, sex-linkage et crossing-over. L'auteur se rallie à cette théorie et affirme que toutes les recherches modernes lui sont favorables. — Y. Delage. a) Castle ("W. E.). — L'arrangement des gènes dans le chromosome est-il linéaire ? — Dans la conception de Morgan les gènes ou facteurs se trou- vent dans les chromosomes, chacun d'eux occupant dans le bâtonnet chro- mosomien une place déterminée, un locus; le nombre de cross-overs permet de déterminer la place des loci, qui sont arrangés en série linéaire. C. remarque qu»? le plan du chromosome sexuel dressé par Morgan comprend 5 loci qui sont placée aune distance telle qu'elle correspond à un pourcen- tage de crossing-over plus grand que 50, ce qui est absurde : l'arrangement des loci n'est donc pas linéaire. C. les dispose dans l'espace en une figure irrégulière qui satisfait cependant aux conditions numériques connues. — L. CUÉNOT. b) Castle (W. E.). — Le système d'enchaînement de huit caractères sex- 'Unked de Drosophila viridis {faits de Metz). — C. utilise les faits recueillis par Metz (Genetics, 3, 1918) pour 8 caractères enchaînés au chromosome sexuel et essaie de dresser la carte de ce dernier dans les trois dimensions de l'espace ; il obtient une figure qui a vaguement la forme d'un tétraèdre. — L. CuÉNOT. c) Castle ("W. E.). — Les rats panaches et la théorie des gênes. — La base de la conception mendélienne est la pureté des homozygotes et de l'inva- riabilité (sauf mutation) du gène; C. dans le cas des Rats panachés trouva que ce caractère, récess f par rapport au pelage uniforme, présente un cer- tain degré de variabilité qui persiste, si bien que la sélection dans le sens plus panaché ou moins panaché est effective, ce qui a fait croire que le gène est variable, puisqu'oa trouve tous les intermédiaires entre un Rat à pelage presque uniforme jusqu'à un Rat tout blanc, sauf la tête colorée, en passant par le dessin qui est le hooded Bat, à tête et à queue colorées, et une raie colorée plus ou moins large sur la ligne médiane da do?. C. a maintenant changé d'à is et admet qu'en outre du gène hooded, il y en a d'autres qui agissent comme modificateurs; en effet, d'une race poussée à l'extrême panachure, de même que d'une race poussée cà la panachure la plus réduite, on peut extraire des Rats hooded, absolument identiques et typiques; le gène du caractère hooded n'a do.ic pas été changé au cours des sélections antérieures, ce qui montre qu'il est stable comme un composé chimique de composition définie et ne peat changer que par mutations définies. — L. CuÉNOT. Sturtevant (A. H.), Bridges (C.B.) et Morgan (T. H.). — Les rela- tions spatiales des gênes. — Polémique contre Castle, qui a proposé un arrangement des gènes enchaînés dans un solide à trois dimensions, basé sur celte hypothèse que la distance entre deux loci quelconques est exacte- ment proportionnelle à la valeur observée des cross-overs, mais les auteurs font remarquer pour la série jaune, blanc, bifide que la somme de deux cross-overs (1,2 -f- 3,5) donne exactement la valeur 4,7 pour le troisième, ce qui implique un arrangement strictement linéaire; ils réfutent les autres arguments de Castle. — L. Cuénot. Plough (Harold H.). — Arrangement linéaire des gênes et double crossing over. — Dans sa récente critique de la théorie de l'arrangement linéaire XV. ~ L'HEREDITE. 261 des gènes dans le chromosome, Castle a avancé que celte théorie exige un certain nombre d'hypothèses secondaires, non prouvées, parmi lesquelles celle du double crossing over; il y a cependant un certain nombre de faits qui exigent comme explication l'admission du double crossing over. On sait que les pourcentages de cross-over sont modifiés par la température, l'âge et sans doute d'autres conditions ; la modification est beaucoup plus grande pour les courtes distances entre loci que pour les grandes, et au-des- sus de 35 o/o, elle n'existe plus. Dans le schéma à trois dimensions de Castle^ ces faits ne peuvent se traduire que par un effet moindre de la tem- pérature sur les longues distances chromosomiennes, comparées aux courtes ; dans l'hypothèse de l'arrange irent linéaire, la relation est expliquée d'une façon plus satisfaisante par le double crossing over, dont la quantité est accrue par une température plus haule ou plus basse que la normale. — L. CUÉNOT. b) Haldane ( J. B. S.). — Les combinaisons des valeurs de linkage, et le cal- cul des distances entre les loci des facteurs enchaînés. — Si A, B et C sont trois facteurs se trouvant dans un même chromosome, dans cet ordre, et si m est la valeur du cross-over entre A et B, et n celle entre B et C, la valeur du cross-over entre A et C se trouvera entre m -{- n et m -\- n — 2 mn, plus près de la première expression si m + n est petit, et plus près de la seconde si m -\- n est grand Si le chromosome est considéré comme un corps rigide, on peut calculer les cross-over pour trois facteurs, deux étant connus, avec une erreur probable de moins de 2 %. L'unité de distance dans un chromosome peut être appelée un centimorgan. — L. Cuénût. Haecker (V.). — Questions particulières d'hérédité. IV. Sur l'hérédité des stades extrêmes d'un caractère. — Revue sur l'hérédité des caractères en variation continue, comme la taille, certaines colorations, la panachure, qui d'après l'hypothèse classique, sont en rapport avec des facteurs multiples; en général, le croisement entre des variants extrêmes est suivi d'une disjonction mendéUenne parfaitement régulière, tandis que le croisement de deux variants moyens n'a pas comme suite le même phénomène; il semble que les sortes de plasmas qui conditionnent les extrêmes iont beau- coup plus stables, ont une potentialité héréditaire plus forte que ceux qui conditionnent l'état moyen. — L. Cuénot. Winge (O.). — Sur la relation entre le nombre des chromo'somes et le nombre des types, principalement chez Lathyrus. — La base de la théorie chromosomienne est qu'on ne doit jamais trouver un nombre de caractères indépendants qui soit supérieur au nombre haploïde des chromosomes; Lathyrus odoralus a un nombre N = 7, de même que latifolius; le nombre des gamètes ditférents pourra être de 2' = 128, qui est aussi celui des bio- types différents homozygotes. — L. Cuénot. Apert (D""). — /^'hérédité morbide. — Livre pour grand public, donnant les caractères, le classement et les lois de la transmission des diverses maladies. L'auteur distingue : l'hérédité morbide ancestrale {maladies familiales de Charcot); l'hérédité des effets d'intoxication (par l'alcool, l'éther, le chloroforme, etc.), parmi lesquels il classe les maladies de carence (le béri-béri), et l'hérédité des infections microbiennes (tuberculose, syphi- lis); l'hypothèse de l'hérédité du cancer est traitée dans ce chapitre. Vient ensuite l'hérédité des affections dépendant du fonctionnement des glandes 262 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. endocrines et l'hérédité des maladies nerveuses. Le livre comporte un his- torique de la notion d'hérédité morbide et de dégénérescence et se lermine par un exposé de mesures pratiques à prendre pour combattre l'hérédité morbide. — M. Guldsmith. b) Transmissibililé des caractères. a a] Hindle (E). — Hérédité du sexe c/fz Pediculus humanus var. cor- poris. — Chez le Pou, il parait y avoir trois sortes de progénitures : 1° un& qui ne comprend que des femelles; 2'^ une qui ne comprend que des mâles; 3° un dernier type qui comprend mâles et femelles; d'après des croise- ment variés entre mâles et femelles provenant des trois sortes de familles, il semble résulter qu'il y a deux sortes de femelles comme aussi deux sortes de mâles, ayant une influence différente sur le sexe des produits. — L. CUÉNOT. b) Hindle (E.j. — L'hérédité du sexe chez les pous. — Un couple de pousfut isolé et sa postérité suivie à travers 5 générations; mais des 60 familles obte- nues 24 étaient mixtes, c'est-à-dire comprenaient à la fois des cf et des Q , 19 étaient Q, 13 étaient cf, et 4 croisements furent stériles. Les trois sortes de familles apparurent simultanément, quoique les pous fussent nourris sur le même individu et élevés dans les mêmes conditions. La proportion des cf et des 9 ihez les adultes est presque la même que celle qu'on trouve dans la nature (60 "o de 9» 40 %' de cf)- Des trois types de familles quatre sortes de croisement sont possibles, les chiffres obtenus sont les suivants : n" 1. 9 d'une famille 9 X cf d'une famille cf : H familles dont 2 9- 5 cf, 3 mixtes, 1 stérile; n° 2. 9 d'une famille 9 X cf d'une famille mixte : 7 familles ■dont 3 9> 2 mixtes, 2 stériles; n° 3. 9 d'une famille mixte >< cf d'une famille cf : H familles dont 3. 9, 7 mixtes, 1 stérile; n^ 4. 9 d'une fa- mille mixte X cf d'une famille mixte : 3 familles, toutes mixtes. Le fait que différents types de familles sont obtenus par le croisement de la même fe- melle avec deux mâles successifs et aussi par le croisement du même mâle avec deux feftielles, indique qu'il doit exister deux sortes de cf et deux sortes de 9* — t'- CouPiN. Little (C. C). — Hérédité de la couleur chez les chats, avec référencf spéciale aux couleurs noire, jaune et écaille de tortue. — Lorsqu'on croise les deux races jaune et noire de Chats, la progéniture comprend des mâles toujours de la couleur de la mère, quelle qu'elle soit, et des femelles bico- lores, les deux couleurs s'exprimaiit en mosaïque (c'est ce que les Anglais appellent la couleur écaille de tortue, tortoise-shell); c'est un cas bien connu d'hérédité enchaînée au sexe, les facteurs du jaune et du noir étant logés dans le chromosome sexuel X, unique chez le mâle, double chez la femelle. L. pense que les facteurs en jeu sont les suivants : un facteur B pour la production du pigment noir, un facteur Y pour la restriction du même pigment et son allélomorphe y permettent l'extension du noir; une dose de Y est épistasique à une dose de B et l'individu est jaune, mais deux doses de B et une de Y produisent une Chatte écaille de tortue. Les formules sont donc les suivantes : Femelle. Mâle . XV. - L'HEREDITE. JAUNE NOIR YBX YBX yBX yBX YBX yBX . 263 ÉCAILLE de tortue YBX yBX Très généralement, les expériences donnent des résultats conformes à la théorie; on connaît cependant des anomalies, très rares, mais qu'il faut néanmoins expliquer. Dans des croisements entre mâles jaunes et femelles noires, il y a production de femelles noires, alors qu'elles devraient toutes être écaille de tortue. Deux Chats jaunes ont produit parfois des femelles écaille de torlue et aussi des mâles noirs, ce qui était tout à fait inattendu. Enfin, on connaît, à titre de grande rareté, des mâles écaille de tortue, mais d'habitude stériles. L. tente d'expliquer ces diver- ses anomalies : certainement il y a eu à un moment donné une mutation de Y en son allélomorphe dominé y; on peut supposer que cette mutation peut se produire encore, de iiovo, dans une portion des gamètes de cer- tains individus ; un mâle ou une femelle jaune (Y'BX) s'il donnait quel- ques gamètes î/BX, pourrait fournir les anomalies signalées plus haut. Pour l'apparition des mâles écaille de tortue, l'explication est plus difficile; L. rapproche ce cas d'un autre tout à fait parallèle comme chez Drosophila (mâles stériles et formes mosaïques); il y aurait dans l'ovogénèse non-disjonction des chromosomes sexuels, si bien qu'un oeuf renfermerait XX et un autre aucun chromosome sexuel; ce dernier œuf, fécondé par un spermatozoïde porteur de X, donnerait un mâle, mais toujours stérile. Il parait y avoir aussi quelques très rares mâles écaille de tortue qui sont fertiles, mais qui se comportent dans les croisements comme des jaunes; L. propose une hypothèse basée sur la non-disjonc- tion qui rena assez bien compte de leur apparition et de leurs propriétés. — L. CuÉNOT. Doncaster (L.). — L". Chat mâle écaille de tortue : une suggestion. — On n'est pas d'accord sur la constitution génétique du Chat mâle noir et orange, qui apparaît exceptionnellement, et qui est presque toujours stérile; D. suggère que ce pourrait être un « free-martin », c'est-à-dire une femelle généiique transformée en mâle par l'hormone féminisante d'un embryon voisin. — L. Cuenot. Bateson (W.) et Sutton (Ida). — Fleurs doubles et linkage sexuel chez Bcgonia. — Les Bégonias sont des plantes monoïques, à fleurs arran- gées en cyines; la fleur qui termine chaque rameau est normalement mâle, les fleurs femelles étant latérales. Or quand il y a fleur double, c'est seule- ment la fleur terminale, donc mâle, qui est affectée. Bégonia Daoisi (Pérou), autofécondé, ne donne que des fleurs simples, mais lorsque son pollen féconde un double, il donne seulement des plantes à fleurs doubles, ce qui n'est pas facile à interpréter. — L. Coénot. p) Hérédité des caractères acquis. Kammerer (P.). — Hérédité de tnodifications moî'phologiques acquises. La callosité copulatrice du mâle d'Alytes provenant d'œufs « aquatiques ». ( V" mémoire sur Vhérédité d'adaptations acquises concernant la reproduc- ^4 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. tion). — Il est possible, par un élevage à une température supérieure à 25° C, de changer les mœurs reproductrices du crapaud accoucheur; l'accouplement ne s'effectue plus sur terre, le mâle emportant les œufs enroulés à ses pattes postérieures, mais Jes animaux gênés par la chaleur se réfugient dans l'eau et c'est là que se fait la ponte et le développement. Il en résulte de légères modifications de celui-ci et l'on peut obtenir la perte complète des habitudes du mâle; dans une des séries d'élevage, la repro- duction dans l'eau a été obtenue pendant 6 générations, en les soumettant à une température de 25 k 30° C, soit de façon permanente soit au moment du frai; dans une autre série, le maintien de la reproduction dans l'eau a été réalisé pendant 4 générations sons qu'il soit nécessaire de recourir de nouveau à une température anormale. La conséquence de ces nouvelles conditions de vie est une augmentation progressive de la résistance des œufs, d'abord très sensibles aux infections mycosiques, et surtout l'appari- tion chez le mâle, à l'époque des amours, d'une callosité copulatrice du pouce. On sait que celle-ci manque chez le crapaud accoucheur, doni l'accouplement normal, à sec, est relativement bref (de une à trois heures). Lorsqu'il se fait dans l'eau il se prolonge sensiblement et au bout de quel- ques générations la callosité devient très nette L'apparition de ce carac- tère morphologique nouveau, signalée par K. en 1909, ayant été contestée, l'auteur en donne une nouvelle description comprenant des détails macros- copiques et microscopiques dans les deux sexes. Bien qu il n'existe norma- lement pas de coussinet copulateur chez le mâle, on en trouve microsco- piquement une ébauche, avec l'accumulat'on ciractéristique des glandes cutanées, l'ensemble subissant une hypertrophie au moment du frai. Si l'on éduque ces animaux à s'accoupler de nouveau dans l'eau, ce retour aux habitudes ancestrales retentit sur les structures de la peau du pouce tant chez le mâle que chez h femelle. Chez celle-ci, elle prend, j ar une légère hypertrophie, l'aspect observé chez le cf normal au moment des amours. Chez le mâle « aquatique i>, elle forme le coussinet bien connu chez les autres Anoures. L'auteur considère que cette hypertrophie passagère est indépendante des sécrétions internes du testicule car d'une part il l'a constatée chez les castrais et d'autre part, il n'a pu l'obtenir par introduc- tion répétée dans les sacs lymphatiques d'une bouillie de testicules d'autres Anoures [on sait aujourd'hui que les conditions de proluction de l'hormone ne pouvaient être réalisées par cette technique]. Dans ses considérations théoriques, K. s'efforce de montrer qu'il s'agit réellement d'un cas d'héré- dité des caractères acquis et réfute les objections faites par Boulanger, Bateson et B\UR à son mémoire de I90D. [On sait quelle âpre discussion devait soulever ce nouveau travail!] — A. D.\lcq. 6)Ouslow (H.). — Hérédité de la couleur des ailes chez les Lépidopléres. II. Mélanisme de Tephrosia co7}so)i(iria {var. nigra Bnnkcs). — Les Géo- métrides comptent de nombreux cas de mélanisme qui se présentent d'or- dinaire dans la « contrée noire t> ■ Tephrosia consonaria a donné aussi une variation mélanique, trouvée pour la première fois en 1892 dans un bois de Chênes près de Maidstone, loin de la « contrée noire », et depuis cette époque, la race de ce bois continue à fournir des mélaniques en propor- tion telle qu'elle suggère'que le type noir est conditionné par un facteur dominant. Les élevages moatrent en effet que celte variété mélanique, parfaitement détinie, est dominante sur le type normal. — L. Cuénût. c) Onslow (H..). — L'hérédité de la couleur des ailes chez les Lépidoptères. JIL Mélanisme chez Boarmia consortaria {var. consobr inaria, Bkh.). — XV. - L'UKREDITÉ. 265 Comme les spécimens mélaniques de Tephroaia consonaria, ceux de licor- min consortaria apparurent d'abord dans le même bois rie Chênes du Kent, sans aucun rapport avec les districts industriels du nord; d'autres formes mélaniques, Boarmia abietaria (Surrey, New-P'orest) et Tephrosia cxlerm- ria (Kent; sont aussi indépendantes de la « contrée noire ». Ce fait suffit à prouver qu'il n'y a pas de rapport obligatoire entre les fumées d'usines et le mélanisme; et s il y a un progrès manifeste des mélaniques par rapport aux forme-! c'aires, il faut en chercher la raison, non pas dans une colo- ration protedrice tout à fait hypothétique, mais dans ui e robustesse plus grande, qui permet aux individus noirs de devenir la majorité surtout dans les pays où la vie est difticile, comme ceux où les bois et la végétation dont se nourrissent les larves sont détruits ou tout au moins contaminés par des dépôts de substances chimiques. Dans les croisements, la muta'ion mélanique se montre dominante sur le type clair, et il y a, comme on peut s'y attendre, une disjonction mendélienne en F.i. — L. Cuénot. c) Harrison ( J. W. Heslop). — Éludeprt'Uminaire dea. effets de V alcool élhxj - lique sur le Lépidoptère Selenia hilunaria, avec référence spéciale à la progéni- ture. — H.,frnppé par le grand nombre de mutants qui apparaissent dans un élevage de Drosophiles, soupçonne qu'ilspourraient bien devoir leur origine à 'juehjue détail de la technique d'élevage, par exemple à l'éthérisation dont on sesertpourmauipuler commodément les Mouches ; il aeu alors l'idée d'alcoo- liser (tampon d'ouate imbibé d'alcool éthylique, placé dans la cage d'élevage) d'une façon continuelle des chenilles de Selejiia 6«7j;n«rm, espèce résistante et facile à élever. 11 a obtenu des résultats quelque peu décevants, qui s'écateat de ceux publiés par Stockard (Cobayes), pour se rapprocher de ceux de Pearl, de NiCA (Poules, Souris). Il n'est apparu aucune mutation nouvelle, ni dans les Papillons provenant des chenilles traitées, ni dans la progéniture issue de mâles ou de femelles trai'és, croisés avec des individus témo'ns. La mortalité de la génération traitée est élevée, à la fois à l'état chenille et à celui de puoe; les quelques Papillons qui arrivent à bien sont sensiblement plus vigoureux et plus grands (lue les témoins ; ils sont riche- ment colorés, comme la génération normale de printemps; leur progéniture est également d'une hame vitalité. Il est probable que c'est la suite d'une se ection qui fait disparaître les cellules germinales les plus faibles, notam- ment chez le mâle, les œufs, mieux protégés, étant beaucoup moins suscep- tibles d'être touchés par la sélection alcoolique. — L. Cuénot. y) Hérédité de caractères divers. a) Remlinger(P.). — Contribution à l'étude de rimmunité héréditaire contre lu rut/i'. — Lesdescendanis des lapins immunisés contre la rage ne présen- tent qu'une augmentation presiue iusignifianto de l'immunité naturelle. L'immunité acquise par les parents n'est donc pas héréditaire chez le lapin. H ne serait peut-être pas de même chez le chien, — Y. Delagf. 6) Remlinger (P.). — Contribution à Vétude de l'hérédité de la rage. — L'auteur a établi que l'infection conceptionnelle n'est pas possible : l'émul- s'on préparée avec des testicules ou des ovaires de cobayes succombés au virus rabique, injectée sous la dure-mère, ne confère pas la rage. La trans- mission héréditaire ne se fait que par la mère et s'explique par le passage du virus à travers la placenta, du sang de la mère au fœtus. Ici trois cas peuvent se présenter : i° La mère est morte avant de mettre 266 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. au monde les petits, qui se trouvent déjà à un" stade de développement assez avancé; dans ce cas, l'injection du cerveau du foetus au cobaye nor- mal provoque rarement la rage. 11 est à supposer que le virus n'est pas encore passé à travers le placenta ou qu'il n'est pas encore fixé dans le cerveau du fœtus. 2° La mère met les'petits au monde et meurt au bout de quelques jours, tandis que les jeunes périssent plus tard. Ce phénomène s'explique par le fait que le virus s'affaiblit ordinairement en passant à travers le placenta. 3^ La mère survit, et parfois de beaucoup, à sa progé- nitiire. Il est possible que, chez la mère adulte, vieille parfois, le virus se heurte à la force de résistance de l'organisme et puisse être détr.uit par elle; ou bien le virus peut demeurer dans le sang, impuissant à donner la maladie. Pour les deux derniers cas une objection s'élève : ne se pourrait- il pas que la rage, au lieu d'être transmise héréditairement, soit commu- niquée par la salive de la mère au moment où elle coupe le cordon et lèche la phiie ombilicale, étant donné surtout qu'il a été démoniré que la bave des chiens est déjà virulente plusieurs jours avant l'apparition des pre- miers symptômes de rage? L'auteur explique par l'hérédité de la rage plu- sieurs faits inexpliqués jusqu'à présent, et à la nn pose la question : le virus rabique très atténué ne se trouve-t-il pas à lorigine de certaines ma- ladies nerveuses et même mentales dont la cause nous échappe, comme par ex. : myélites, paralysies diverses, etc.? — V. CiiuRiNt. d) Castle CW. E.). — Hérédité des qualités et des quantités de lait chez le bétail. — L'auteur fait connaître certains résultats des expériences commen- céfs sur grande échelle par un éleveur, T. J. BoAvlker, mort en 1917, pour voir si les qualités bonne laitière et bonne beurrière sont des caractères- unités, pouvant, suivantla théorie de MtNDEL, être transmises par hérédité et être réunies sur les mêmes porteurs par des croisements judicieux. Les deux races expérimentées sont les vaches de Guernesey et de Holstein-Frise, la première bonne laitière, la seconde bonne beurrière, chaque vache d'une race a été croisée avec un taureau de l'autre. On en est seulement à la génération Fi, montrant l'hérédité des caractères. La génération Fj, montrera si l'on a pu obtenir leur ségrégation et leur accumulation. — Y. Uelage. Barnils (Père). — Les éléments héréditaires dans le langage. — Certaines particularités de prononciation se manifestent dans dès condi'ions où l'imi- tation ne pouvant être invoquée, on doit en rapporter la cause à des parti- cularités héréditaires de l'appareil phonateur. — Y. Delage. Cole (Léon J.). — Histoire de la cécité pour les couleurs dans une famille. — L'auteur présente une observation remontant à .1779 et qui n'a jamais été relevée. P^ génération : père D (daltonien) mère N (normale). garçon P> ( garçon N I fille N 2* génération < gj|g jj ( garçon D ( garçon D fille N Ces quelques exemples confirment la loi que l'auteur formule ainsi : les fils ne peuvent hériter la vision normale que de leur mère ; les filles peuvent l'hér ter de chacun des parents ou des « eux. Cette affection est donc liée au sexe d'une façon particulière. — Y. Delage et M. Goldsmith. XV. - i;nÉRl>DlTÉ. 267 Davenport (C. B.). — Une liguée à naissances multiples. — L'auteur rapporte le cas d'une femme, mariée trois fois; elle a eu de son premier mari une couche gémellaire; du deuxième, trois couches gémellaires et une trigemellairr-, et du troisième trois gémellaires, trois trigemellaires, dont une fausse couche, et deux quadrijinneilaire-', dont une fausse couche, et deux autres fausses couches sans résultais connus, soit en tout sans compter les deux fausses couches à résultats inconnus, 13 couches ayant fourni 34 reje- tons, soit en moyenne presque 3 par couche. La plupart de ces enfants sont morts en bas âge ; une tille cependant a eu une couche i-imple et une couche gémellaire, — Y, DtLAGE et M. GoldSviitii. Goodale (H. D.) et Mac Mullen (Grâce) — Les chiffres et les théories relatives à l'hérédité des œufs d'hiver. — Il s'agit de la production des œufs d'hiver (pondus avant le l^'" mars) par la poule, le nombre d'œufs pondus cà cette époque étant considéré comme indiquant le degré de productivité pour l'année entière. La façon dont les qualités de la pondeuse se trans- mettent a été étudiée par Peakl, qui a formulé à cet égard une théorie à laquelle les auteurs font certaines objections, dont la principale est qu'elle n'explique pas le nombre de bonnes pondeuses observé en réalité, nombre plus grand que celui prévu par la théorie. Ils proposent une théorie diffé- rente, qui, contrairement à celie de Pearl, ne suppose pas l'existt^nce d'un facteur sex linked et classe les pondeuses non en 3, mais en 2 catégories : les bonnes pondeuses (au-dessus de 30 œufs d'hiver) et les médiocres (au- dessous de 30). La hauie fécondité dépendrait de la présence dans le zygote de deux facteurs : A et B; la médiocre serait conditionnée par la pré:encê d'un seul des deux ou par leur absence totale. Les deux facteurs s'hériteraient selon le schéma habituel des dihybrides. Les chiffres relevés par les auteurs sur plusieurs races de poules (celle de Rhode Island, celle de Plymouth Rock, celle de Cornish et leurs hybrides) parlent en faveur de cette seconde hypo- thèse. Quant à la théorie de Pearl les auteurs la considèrent comme exacte pour Ja race étudiée par cet auteur (Plymouth Rock barré) et pour la période de ponte particulière qui correspond aux œufs d'hiver. — M. Goldsmith. Pitt (Frances). — Notes sur l'hérédité de la couleur et des marques chez le Bœuf Ilereford en élevage pedigree. — Les couleurs et les marques de l'Hereford sont héritées régulièrement, chacune d'elles ayant un facteur spécial : le bétail moderne dérive des troupeaux du comté de Hereford par un processus de sélection portant sur un matériel hétérogène, qui s'est continué jusqu'à l'obtention d'un bétail plus ou moins homogène; la face blanche remonte à un taureau du .\viii<= siècle, qui fut conservé comme progéniteur. Il y a quelque corrélation entre certaines couleur.s et la qualit commerciale de la chair : les jaunes deviennent excessivement gras; le nez tacheté a un certain lien (mais non obligatoire) avec un pelage pourpre. — L. Cuenot. Schmidt (Johs.). — Etudes raciales sur les Poissons. III. Croisements diaUèles de Truite {Salmo trutta 1). — 11 est bien connu que certains caractères, comme le nombre des vertèbres, peuvent être modifiés sensi blement par une action du milieu, et d'autre part il n'est pas moins certain qu'un tel caractère peut être aussi transmis par hérédité. Par des croise- ments diallèles (chaque femelle est successivement fécondée par chacun des mâles que l'on possède). S. montre que la partie fluctuante due au ■ milieu est bien moins puissante que la partie génétique. — L. Cuénot. 268 L'AXNEE BIOLOGIQUE. Morgan (T. H.) et Bridges (C. B.). — L'hérédité (Vun caraclère fluc- tuant. — Les auteurs étudient les variations du dessin thoracique de Droso- phila melanogasler. Un essai de sélection d'un certain type ne donne pas de résultats, sauf dans deux cas, où la répartition statistique des types cliange brusquement par l'apparition d'une mutation. — P. Reiss. Stark (Mary). — Tumeur bénigne héréditaire chez lea Drosophilcs. — 11 s'agit d'une tumeur originellement mortelle. On la trouve dans la larve, généralement entre le 12« et le 13<= segment. Elle se compose de cellules polygonales pigmentées. Si l'on greffe la tumeur jeune sur une larve nor- male et saine, on obtient une mortalité de 95 %. Les 5 % des larves restant arrivent à la métamorphose et transmettent la tumeur à l'adulte. — M. HÉ- RUBEL. c) Transmission des caractères. Stout (A. B.). — Nouvelles études expérimentales sur V auto-incompati- bilité chez des plantes hermaphrodites. — L'auto-fertilité et la fertilité croisée dans une espèce sont des conditions primitives par rapport à l'auto-incom- patibilité et l'incompatibilité croisée. L'auto-fertilité est aussi plus primitive que la fertilité croisée. 11 y a une très grande variation dans le développe- ment de la fécondité et de la stérilité de beaucoup d'espèces, tant au point de vue du fait qu'à celui de sa transmission ; même dans les espèces incom- patibles il y a des individes qui sont à quelque degré auto-fertiles ; de plus il y a des cas certains d'un changement périodique de la compatibilité, comme par exemple dans celui de l'auto-fécondité marquant la fin de la saison {Nicotiana forgetiana, etc.); la Chicorée, VEschscholtzia californica ont une faible auto-fécondité, et il y a beaucoup de graines mauvaises mélangées aux quelques graines saines. — L. Cuéxot. Baur (Erwini. — Sur V auto-stérilité et sur des croisements entre une espèce auto-ftrtile et une autre auto-stérile dans le genre Antirrhinum. — "Les diverses espèces de la section Aniirrhinastrum du genre Antirrhinum, bien qu'elles soient par la structure des fleurs bien adaptées à la pollinisa- tion par les Insectes, peuvent cependant se passer de ceux-ci : le pollen d'une fleur peut tomber sur le stigmate, au moins dans une partie des fleurs. Cette auto-pollinisation a chez les différentes espèces une suite très variée : un premier groupe d'espèces {siculum et formes espagnoles sauvages de ma/«.s')est entièrement auto-fertile; un second groupe {laiifolium, lorluosum) présente cette particularité que les espèces sont auto-stériles la première année de la végétation, tandis qu'elles sont parfaitement auto-fertiles au cours de la deuxième. Chez un troisième groupe {molle, glutinosum, etc.), il y a auto-stérilité complète, les tubes polliniques n'arrivant pas jusqu'aux ovules; les descendants d'une paire de parents sont pour moitié fertiles avec l'un des parents et pour moitié avec l'autre, bi on croise une espèce auto-stérile • avec une espèce auto-fertile (majus), la Fj est toujours entièrement auto- fertile; il y a donc dominance du ou des facteurs qui conditionnent l'auto- fertilité; les parents auto-stériles sont tous fertiles avec leurs descendants hybrides. Dans un croisement entre espèce auto-fertile et espèce aulo-sté- rile, la Fo montre une disjonction qui fournit beaucoup d'auto-fertiles et quelques auto-stériles (15 à 1 environ); il semble donc que l'auto-fertilité est conditionnée par deux facteurs agissant dans le même sens. — L, Cuénot. XV. — L'HEREDITE. 269 a) Lehmann (Ernst). — Sur l'aulo -stérilité de Veronica syriaca. — Vero- nica syriaca est une plante complètement auto-stérile; 114 plantes sont essayées, fécondées avec leur propre pollen, et il n'en résulte aucun fruit, alors que des Véroniques fécondées avec du pollen étranger, fournissent en abondance capsules et graines. Dans la P', de ce croisement on peut séparer 4 groupes de plantes, A, B, C, D; les fleurs de chacun de ces groupes, lorsqu'elles sont fécondées par le pollen d'un membre du groupe, restent stériles, alors qu'elles fructifient parfaitement avec le pollen des trois autres groupes. Les causes déterminantes de ce groupement sont encore incon- nues, mais il est probable qu'il y a quelque ressemblance avec les Carda- nùna pratensis auto-stériles étudiés par Correns. — L. Cuénot. y) Hérédité dans les unions comanguines. Graevenitz (Luise von). — Un remarquable résultat de la consangui- nité. — Darwin avait annoncé qu'il y avait une différence entre les graines d'une fleur fécondée pir son propre pollen, et celles d'une fleur fécondée par le pollen d'une autre fleur du même pied. Il est évident que c'est illo- gique et incompréhensible. G. a refait des expériences à ce sujet, et chez les Pétunia, Digitalis, Antirrliinwn et Œnothera, constate des faits quelque peu inattendus : si on compare les poids des descendants : 1° d'une fleur fécondée avec son propre pollen; 2*^ fécondée par le pollen d'une autre fleur du même pied; 3^^ fécondée par le pollen pris sur une autre plante-sœur; 4° fécondée par le pollen d'une plante non parente, il y a des différences entre les quatre nombres, mais dans tous les sens; cependant G. confirme pour le Pétunia l'assertion de Darwin. — L. Cuénot. ç) Hérédité dans le croisement. Etudes mendeliennes. a) Ghigi (A.). — Recherches sur Vhérédité chez les pigeons domestiques. — ///. Formation de nouvelles races par croisement et sélection ultérieure [XVI]. — Le but que l'auteur se propose est de créer de nouvelles races de pigeons en faisant naître parle croisement des corrélations de caractères différents de celles qui existaient chez les ancêtres ; il a obtenu ainsi six races diffé- rentes. On peut considérer le résultat comme dû en grande partie à l'indé- pendance des caractères-unités. L'auteur conclut qu'à côté des caractères qui suivent les règles de Mendel et se disjoignent régulièrement en F'- , il y en a d'autres qui restent latents pendant plus d'une génération et se manifestent ensuite dans des conditions de fusion ou d'impureté qui peu- vent être modifiées dans les générations ultérieures par la sélection. — G. TÉODORO. 6) Ghigi (A.). — Sur la fécondité des hybrides entre les pigeons domestiques et la Columba leuconota. — L'auteur a fait accoupler deux femelles de Columba leuconota avec deux pigeons mâles de la race des « Triganini gazzi » de couleur cendrée et rouge, espèce qui, pour sa coloration, ressemble le plus à la leuconota. Il a obtenu six hybrides. L'iiybride est minutieuse- ment décrit, il offre des caractères intermédiaires dans ses régions colorées ; la couleur du corps est rouge brique nuancé d'ardoise. L'auteur donne l'ex- plication que voici : les petits de la leuconota sont colorés, les adultes sont blancs, tandis que dans les races domestiques les régions blanches existent dès la naissance. On a pour cela deux caractères : 270 L'ANNEE BIOLOGIQUE. S = stabilité du manteau (gazzo) ; V ^ variabilité du manteau [leuconota), et puis : P ;= pigmentation (Icticonota)] A = albinisme (gazzo). En concluant, gazzo = AS, leuconota =: PV. Or, P est dominant sur A; PS admettant que S le soit sur V, on a : r-r% = corps coloré d'une façon durable en F^. Un hybride mâle fut accouplé avec deux femelles de pigeons domestiques; on en a obtenu des petits. Les expériences de l'auteur mon- trent la complète fécondité de l'hybride mâle et l'incapacité des œufs hybrides à être fécondés. — G. Teodoro. Raspail (Xavier). — Métis de Colombin et de Tourterelle . — La première année cet oiseau avait surtout la livrée de la Tourterelle, la deuxième année celle du Colombm. II mourut au bout de deux ans par suite de l'im- possibilité d'expulser un œuf énorme dont la membrane coquillière étaient en partie recouverte de calcaire. L'ovaire était garni d'un grand nombre de petits ovules. — A. Menegaux. a) Harrison (J. "W. Heslop). — Eludes des Bistoninae hybrides. III. Le stimulus de Vhétérozygotie. — Les hybrides des Bistoninés (Nyssia, Lycia, Pœcilopsis) montrent une vigueur remarquable qui dépasse même celle du parent le plus vigoureux, notamment en ce qui concerne les dimensions des ailes, l'accélération du développement, la plus grande résistance aux maladies; le stimulus résultant de l'hybridation est d'autant plus grand que les espèces croisées sont plus éloignées l'une de l'autre, c'est-à-dire qu'il dépend rigoureusement du degré d'hétérozygotie; il y a en jeu autre chose que des facteurs mendéliens, sans doute des éléments nucléaires qui jouent un rôle non génétique. Les expériences d'hérédité sur le poids et les dimensions des Oiseaux, Lapins, etc., n'ont aucune valeur, car, il n'a pas été tenu compte de l'effet de l'hétérozygotie — L. Cuénot. 6) Harrison (J. "W. Heslop). — Études sur les hybrides de Bistoninae. IV. Sur le sexe et les problèmes qui s'y rapportent. — Parmi les Géométrides de la famille des Bistoninae, il y a un petit groupe de trois genres, Lycia pro- bablement primitif, Pœcilopsis et Nyssia, ce dernier probablement le plus récent. Les croisement* entre les dilférentes espèces de ces trois genres donnent, au point de vue du sexe des hybrides, des résultats notablement différents : 1" il ya production de papillons mâles et femelles en nombres plus ou moins égaux, parfois avec excès de femelles (exemple : Poecilopsis pomonaria fécondée par Lycia hirlaria); 2° il y a production seulement de mâles {Nyssia zonaria fécondée par Lycia hirtaria) ; 3" il y a production de mâles avec de temps en temps quelques rares femelles [N. zonaria X P- pomonaria) ; 4'^ il y a un grand excès de mâles d'une façon régulière [L. hir- taria X P- pomonaria) ; 5° il y a production de mâles et de femelles en nombres égaux avec quelques rares intersexués (P. lapponaria X P. pomo- naria); 6'^ le croisement ne donne que des mâles et des intersexués (A^. zo- naria X P- rachetae) ; 1" enfin, il y a des intersexes (hybride P. pomona- ria X L- hirtaria fécondé par P. pomonaria). H. examine différentes hypothèses sur les chromosomes sexuels et leur potence, qui cherchent à expliquer les anomalies de ces croisements. — L. Cuénot. Duerden (J. E.). — Croisement des Autruches du nord et du sud de l'Afrique. — L'Autruche d'Afrique comprend deux formes bien distinctes : XV. — L'HEREDITE. 271 Struthio camelus au nord, et S. auntralis au sud, reliées par des intermé- diaires, probablement des hybrides, S. massaicus à l'est et 5. molybdo- phanes dans la région Somalie; en captivité, les deux formes se croisent et donnent naissance à des hybrides féconds entre eux et avec leurs parents. La couleur des parties nues des mâles, écarlate ou bleue (plus intense au moment de la saison de ponte) dépend de la présence des testicules, car les mâles castrés gardent la couleur des pou.«sins et des femelles mûres, mais le plumage noir dépend de l'absence des ovaires, car les femelles castrées, tout en gardant leur couleur de peau, acquièrent le plumage noir des mâles. 11 est évident que la couleur vive des mâles n'exerce aucune attraction spéciale pour les femelles, car en pratique chaque femelle accepte n'importe quel mâle. Chez les hybrides, la calvitie céphalique de l'Autruche du nord est un caractère dominant, conditionné par un seul facteur, sur l'état de non-calvitie de l'Autruche du sud; le nombr*^ des plumes des ailes oscille entre 33 et 39 (mode = 36): deux individu- (C;ip) ont présenté 42 plumes, ce qui peut être un reste de l'époque où les A :tru- ches avaient un plus grand nombre de plumes qu'aujourd'hui ; des hybrides entre formes à 42 et à 36 ont présenté un mode de 39,5, ce qui indique un caractère à base factorielle. Les caractères dégénératifs de l'Autruche (calvitie, perte des écailles des pattes, diminution du nombre des plumes, perte de l'ongle du doigt IV) conduisent à croire à quelque facteur interne, d'action continue mais lente, complètement indépendant de considéra- tions adaptatives ou d'influences du milieu; cependant cette variation, continue dans l'ensemble de la race, se compose de très petites mutations discontinues, mais procédant suivant une ligne définie; cette manière de voir réconcilie l'opinion du paléontologiste, qui croit à une évolution continue, et celle du généticien, qui constate toujours la discontinuité des mutations. Les caractères distinctifs des deux Auiruches du sud et du nord persistent lorsque celles-ci sont élevées dans des conditions identiques; leur origine germinale n'est donc pas douteuse; quand les deux Autruches arrivent au contact l'une de l'autre, il se produit une population mixte, présentant toutes les combinaisons possibles des deux lots de caractères {massaicus et moUjbdophanes doivent être des hybrides naturels), — L. CuÉ- NOT. Ikeno (S.). — Sur V hybridation de quelques espèces de Salix. — Après le travail de Wichura (1865), il fat admis que les hybrides entre diverses espèces de Salix restent fixes dans les générations suivantes; les expé- riences d'I. montrent au contraire qu'il y a un certain nombre de paires de caractères oppositifs, feuilles poilues ou non, stigmate rouge ou vert, tige dressée ou rampante, qui se disjoignent régulièrement en F2 ; quant aux caractères qui ne présentent pas de ségrégation nette, il est probable qu'ils sont conditionnés par un grand nombre de facteurs. On réalise faci- lement la fécondation de multinervis par le pollen de gracilistyla, mais l'inverse n'a pas donné de résultats. L'ne hybridation de 1911 a donné des « faux hybrides » tous du type maternel, et tous du sexe femelle. — L. CUÉNOT Tschermak (E.). — Etudes sur des disjonctions paraissant végétatives chez des hybrides et sur des disjonctions paraissant tardives chez des descen - dants d'hybrides, spécialement sur l'apparition de pigmentations chez dei descendants jusque-là sans pigment. — On connaît plusieurs cas où sur une plante montrant un caractère dominant il se développe des rameaux sur les- 272 L'ANNEE BIOLOGIQUE. quels apparaît un caractère dominé, par exemple des fleurs blanches sur un Haricot à fleurs rouges, des secteurs floraux ou des fleurs de teinte ivoire sur des pieds d'Aiitirrhinum à fleurs rouges, ou des fleurs entièrement rouges sur des pieds à fleurs striées; T. a vu apparaître du pigment brun en taches sur des Haricots à graines non pigmentées, mais descendant d'hybrides, ou des marbrures sur des Puis à, graines non colorées descendant du Pisum aroense à graines marbrées de brun sombre. Il n'est pas facile de trouver une explication adéquate, et on peut émettre plusieurs hypothèses : ce peut être une mutation (végétative) de bourgeon, ou bien un changement, d'origine hybridogène, dans les rapports factoriels. — L. Cuénût. Love (H, H.) et Craig ("W. T.). — Hybrides féconds de froment et de seigle. — Après avoir rapporté quelques cas connus de ce genre, les auteurs mettent en garde contre une erreur pouvant provenir de la confusion entre la fécondation des hybrides entre eux et la fécondation par une des races parentes. Dans l'immense majorité des cas les hybrides sont inféconds, mais un petit nombre d'individus fait exception à cette règle et ont permis d'obtenir quatre générations successives manifestant des caractères inter- médiaires. On a pu alors passer à l'exploitation rurale et obtenir un hybride fertile à caractères intermédiaires et participant de la rusticité du seigle par rapport au troid de l'hiver. Il y aurait lieu de comparer pour la repro- duction de ces expériences les diverses races de froment et de seigle. — Y. Delage. Bally (Walter). — Les hybrides de Godron entre espèces d'Aegilops et de Triticum. Hérédité et cytologie. — Le point de départ des recherches de Godron fut une assertion de Fabre et Duval : ils disaient que dans la région méditerranéenne on pouvait dans le cours de quelques générations changer la petite Graminée Aegilops ovata en un Blé; Godron montra que l'on pouvait en effet (mais avec difficultés) croiser Aegilops ovata avec divers Blés et obtenir un hybride, du reste à pollen stérile, qui est V Aegilops triticoides; ce dernier peut à son tour être fécondé par du pollen de Blé {Tridcuin vulgare) et donner une plante nouvelle, Aegilops spelt;nformis. qui cette fois a un pollen fertile, et reste constante dans les générations suivantes. Triticum vulgare a 8 chromosomes Aegilops avala, IG; leur hybride a un nombre haploïde de 12; Aegilops spellœformis a un nombre haploïde de 6. B. pense que les seules cellules-œufs de A. triticoides, capables [d'être fécondées, sont celles qui, à la suite des divisions irrégu- lières, ont 4 chromosomes, d'aspect et de taille comparables à ceux du Blé ; ces cellules sont fécondées par les grains de pollen du Blé à 8 chromosomes; il en résulte un hybride à nombre diploïde de 12, homozygote et se mon- trant constant par auto-fécondation; mais bien qu'il ait une garniture chromosomienne de Blé, il n'en est pas moins certain que l'hybride a encore quelques caractères à.' Aegilops; on peut émettre diverses hypothèses (un crossing-over, des facteurs cytoplasmiques, absence d'un facteur antago- niste aux caractères d'Aegilops) ; B. compare ce cas aux autres connus d'hybrides constants. — L. Cuénot. Renner (O.). — Sur l'apparition de la disjonction mendclienne dans le pollen des hybrides d'Oenothera. — On a, dans ce , cas, sous les yeux, la loi de Mendel. L'hybride 0. lamarckiana muricata produit deux sortes de germinations du pollen et sans doute davantage, si l'on tient compte des grains qui meurent de bonne heure. A ces deux sortes de germinations correspondent deux sortes de descendants. — F. Pechoutre. XV. — L'HEREDITE. 273 Vries (Eva de). — Recherches sur la formation des fruits et des graines dans les croisements entre esju'ces du t/enre Primula. — Dans Primula araulis, les deux formes de fleurs après fécondation légitime donnent un égal nombre de fruits ; après fécondation illégitime, les résultats sont inégaux. Les formes longistyles ne donnaient qu'un quart des fruits obtenus précé- demment et les formes brévistyles après 159 fécondations ne donnèrent (ju'un seul fruit. Le croisement légitime de Pr. acaulis avec Pr. elutior réussit moins l)ien que la fécondation légitime des deux espèces de Pr. acaulis. Dans les formes brévistyles de Pr. ncaulis, la proportion des fruits aux fleurs fécondées était de 3 sur 5 et, chez les longistyles, de 1 sur 2, Les fruits re-itent petits ainsi que les graines. Après croisement légitime de Pr. elatior avec /-•/■. acaulis, on obtient de bons fruits. Mais ces fruits ne contiennent guère que des graines stériles ou vides. Très rarement on obtient de bonnes graines. Les deux formes de /-•/■. auricula donnent après fécondation légitime de bons fruits, mais la fécondation illégitime ne donne qu'un résultat négatif. — F. Péchuutre. a) Bridges (Calvin B. ). — La génétique de la couleur pourpre de l'œil chez Ih'osophila. — La mutation œil pourpre a apparu pour la première fois dans la progéniture d'un mâle à œil orange avec une femelle normale; le facteur est porté par un autosome que les relations de linkage désignent comme le second chromosome ; B. étudie ses rapports avec les loci d'autres mutations, et conclut que le facteur du pourpre est à 6 unités à la droite du noir, pratiquement dans le milieu du chromosome, ce qui le rend très commode pour calculer les distances des facteurs nouveaux. — L. Cuénot. b) Bridges (Calvin B.). — Modifications spécifiques de la couleur éosine de Vœil chez Drosophila melanogaster. — Un certain nombre de facteurs (crème, sombre et blanchissant) ont une influence sur la couleur de l'œil, mais celle-ci dépend entièrement de la présence du facteur éosine, ou est au moins grandement accrue par cette présence ; l'échelle des modifications produites va d'un rose sombre plus foncé que l'éosine jusqu'à un blanc pur. Par combinaison de plusieurs modifications on peut obtenir un stock hété- rozygote qui peut être soumis à la sélection soit dans le sens plus, soit dans le sens moins, et produire des résultats analogues à ceux qu'offrent les Souris et les Rats panachés (Cuénot, Castle); la sélection amène graduel- lement un plus grand degré d'homozygotie des facteurs agissant dans le sens choisi. Dans l'opinion de B., les distinctions proposées entre saltations, mutations et variations de faible degré n'ont abouti qu'à la confusion ; il n'y a qu'une sorte de variation, la mutation, quel que soit le degré d'intensité qu'elle puisse avoir; au début des études sur Drosophila, on n'aurait pas su reconnaître une dilTérence entre l'œil rose et le rouge de la Mouche sauvage, alors que maintenant 1 1 différence parait grande et ne saurait être méconnue; il y a donc une part d'appréciation personnelle dans le terme de petite mutation. Il est compréhensible, du reste, qu'à notre époque, une mutation viable ne peut être que fort petite, sous peine de déranger la machine physico-chimique complexe qu'est chaque espèce. — L. Cuénot. "Whiting (P. ^^!'.). — Etudes génétiques sur le Papillon méditerranéen de la farine, Epheslia kifhniella Zeller. — VEpheslia est un Pyralide signalé pour il première fois à Paris en 1840, en .\llemagne en 1877, sans que l'on connaisse avec certitude sa patrie d'origine; en culture les Papillons présen- tent des variations héréditaires, l'aile grisâtre étant couleur de suie à la l.'.WNÉE BIOLOGIQUE. 18 274 L'ANNEE BIOLOGIQUE. base (sooty), ou bien entièrement noire; parfois la langue manque ou est plus ou moins fendue par défaut de soudure des maxilles. L'analyse des facteurs de couleur montre que « sooty » est dominant sur le type, tandis que le noir est dominé par ce dernier; mais il se produit un phénomène d'inversion de dominance, car « sooty » est dominé par la couleur noire. "W. cherche à expliquer l'inversion par le jeu d'une enzyme et d'un inhi- biteur. — L. CuÉNOT. a) Onslo-w (H.). — L'hérédité de la couleur des ailes chez les Lépidoptères. L Abraxas grossulariala var. lutea (Cockerell). — La forme lutea de la Pha- lène du Groseillier a les mêmes dessins que le type, mais le fond est jaune et varie d'une façon considérable; lutea est incomplètement dominant sur le fond blanc; quand la couleur est appréciée en chiffres, la F] peut être convertie en une courbe qui ressemble à celle d'une distribution due au lia- sard (courbe normale d'erreur). La F'o donne une courbe bimodale, ce qui traduit la ségrégation mendélienne. Le croisement avec lacticolor peut donner des /ac//co/or jaunes. — L. Cuénot. Sô (Masao) et Imai (Yoshitaka). — Les tjjpes de panachure che:- les Souris et leur comportement génétique. — Les résultats de S. et I. sont con- firmatifs de ceux obtenus par Cuénot, Detlefsen et Little : il y a chez les Souris une panachure dominée (symbole s) par le facteur pelage uniforme (symbole S); la disjonction donne en F2 les chiffres mendéliens de 3 uni- formes et 1 panaché; il y a aussi une panachure dominante (symbole D) qui est épistatique au pelage uniforme et qui a un allélomorphe dominé d; ce facteur D est léthal, de sorte que la Souris DD meurt dans le jeune âge et qu'il ne peut vivre que des Souris compensées Dd. La Souris D<^ SS pré- sente une panachure plus ou moins restreinte sur fond coloré (race Kasuri); la Souris \}diis, c'est-à-dire possédant les deux sortes de panachure (race Daruma) est soit blanche à yeux noirs, soit blanche avec une petite taclie de couleur vers la tête ou vers l'extrémité postérieure du corps. La race Kasuri et parfois aussi 1 1 race Daruma deviennent souvent stériles, surtout du côté femelle. — L. Cuénot. Kirkhain (William B.). — /.? sort des souris jauna liomozijgotes. — On sait depuis les travaux de Cuénot (1905) et de Castle et Little (1910) que les souris jaunes obtenues dans les élevages sont toujours hétérozygotes et que les jaunes homozygotes ne s'y rencontrent jamais. K. en 1916 et Ii5SEV et Seigleder en lyiV ont fait des études embryologiques qui leur ont fait conclure que les homozygotes mouraient à un stade embryonnaire pré- coce. Dans son travail actuel, K. expose qu'il existe, dans le développement de la souris, une période critique qui correspond ;iu moment de rimi)lantation de la blastule sur la paroi utérine; un grand nombre de blastules périssent à ce moment, sans avoir provoqué de la part de la paroi utérine la réaction de gonflement caractéristiq'ie. Les au'res poursuivent leur développement normal chez toutes les souris autres que les jaunes : dans l'accouplement des jaunes, une certaine proportion des blastules qui ont commencé à s'im- planter et ont déjà provoqué la réaction utérine avortent cependant. Le nombre de ces blastules perdues correspondant au chiffre des honi'-izygotes jaunes manquant dans les portées, il est à présumer qu'il s'agit bien là d'embryons avortés de ces homozygotes. — M. Goldsmith. Schultz CWalther). — Facteurs héréditaires cachés de V albinos exprimés dans le soma pour la coloration chez le Lapin russe; et amenés à l'action d'une XV. — L'HÉRÉDITÉ. 275 façoi piireni")il somaiique. — Le L-ipin russe ou hitnalaya est un albinos blanc à yeux rouges, à pigmentation noire seulement centrifuge (nez, queue, oreilles, pieds, parties .sexuelles); mais il renferme dans son patri- moine héréditaire et par suite dans ses cellules somatiques des facteurs de coloration cachés ou cryptomères, que l'on peut arriver à, mettre au jour par des artifices agissant sur le soma : un premier facteur cryptomère est celui de la coloration totale ; en rasant une bonne partie dés poils du ventre et en exposant l'animal au froid de l'hiver dans une chambre éclairée, on obtient une repousse de poils parmi lesquels des colorés forment çà et là des taches noires; si la partie rasée (sur le dos) se régénère lorsqu'il fait chaud, le poil repousse blanc. On obtient parfois des dessins comme ceux d'un cheval pommelé, ou des zébrures, que l'on ne connaît pas jusqu'ici à l'état de mutations, et qui sont peut-être dus à des mutations en puissance. Un hybride à dos noir d^ Lapin noir et tan et de Lapin russe est blessé sur trois places du dos; les bouquets de poils qui repoussent sur ces petits traumatismes sont blancs et beaucoup plus longs que les poils noirs, mettant ainsi en évidence un facteur angora et le facteur blanc, tous deux latents chez l'hybride. — L. Cuénot. b) Frateur ( J. L. i. — La robe sauvage du lajiin. — Deux groupes de robes chez le lap'n : les robes agoitis dont le type est le noir agouti on sauvage ordinaire; les robes colorées et feu. Il résulte des croisements de lapins à ventre blanc pur et à ventre blanc et sous-poils colorés que le sous-poils coloré domine le blanc uniforme. 11 a donc la formule du blanc uniforme et, de plus, un facteur qui neutralise, au moins localement, l'action de l'in- hibitoire produisant le ventre blanc. Ce facteur du sous-poils coloré reste dans uu certain nombre de lapins colorés uniforme. Il y est latent. — M. HÉRUBEL. Danforth (G. H.). — Un complexe hérédifah-e rh"z la Poule domestique. — La brachyiactylie, la syadactylie (doigts réunis par une membrane plus ou moins étendue) et la philopodie ^transformation en plumes des écailles du tarse et des doigts) sont trois caractères qui à première vue sont distincts, mais qui 'à l'analyse, paraissent déterminés par un seul facteur ou une combinaison simple de facteurs : la philopodie est extrême- ment variable dans son étendue et peut consister seulement en quelques sculptures des scutelles des pattes. Tous les brachydactyles ou syndactyles devraient donc avoir les pattes emplumées; si parfois il n'en est pas ainsi, il faut admettre qu'il y a des facteurs inhibiteurs du développement des plumes, qui ne modifient pas la syndactylie, mais arrêtent à un certain stade la transformation des plumes qui succèdent aux écailles. — L. Cuénot. b) AATrieclt (Ghr.j. —5a/' l'hérédité de la longueur des oreilles chez le Mou- ton. — 11 parait y avoir trois types de longueur des oreilles chez le Mouton : oreilles longues, oreilles courtes (4 cm.) et pas d'oreilles; dans les croise- ments, il n'y a pis formation d'intermédiaires; le type oreilles courtes est dominant sur le facteur oreilles longues, car dans un troupeau à oreilles normales n'apparaît jamais un agneau à oreilles courtes; il est aussi domi- nant sur l'absence d'oreilles. — L. Cuénot. a) "Wriedt (Chr.). — La couleur bringée chez le bétail et son rapport avec le rouge. — On ne sait trop si le bringé est un hétérozygote de noir et rouge, ou s'il est en rapport avec un facteur particulier. Les faits recueillis 276 L'ANNEE BIOLOGIQUE. par "W. en Danemark et en Norvège montrent que les bringés ne donnent pas de noirs quanl ils sont croisés entre eux ou avec des rouges, et il paraît bien que le bringé est conditionné par un facteur particulier, éclair- cissant, qui est dominant sur le rouge ; il n'est pas encore toui à fait certain que le brnigé existe à l'état homozygote. — L. Cuénot. Punnett (R. C.) et Bailey (P. G.). — Etudes généliques sur les Lapins. I. Sur l'hérédité du poids. — Croisement d'un Lapin de grande taille, le Flamand, avec une lignée Himalaya- Hollandais-Havane, de petite taille, ou avec le Polonais, la plus petite race connue; il n'y a pas de différence sexuelle notable au point de vue du poids, sauf dans q elques cas où la femelle dépasse le mâle La F, est généralement de poids intermédiaire entre ceux des parants ; la F2 montre une grande variabilité, comprenant parfois des produits plus légers que le grand-pajrent le plus petit; il est remarquable qu'il ne réapparaît pas nettement de type lourd comme le Flamand. — L. Cuénot. Little (G.-C.) et Jones (E.-E.). — L'hérédité de la couleur du pelage chez les grands Danois. — Le Chien Danois, une des races les plus vigou- reuses, d'origine peut-être très ancienne (Egyptiens?) a été sélecte avec grand soin depuis cinquante ans ; il compte diverses variétés noir, bleu ou noir dilué, arlequin (larges taches noires sur fond blanc) qui va jusqu'à un Chien presque entièrement coloré, sauf quel([ues zones blanches au poitrail et aux pattes, fauve, à museau et pattes noires ; strié, à lond doré ou brun sur lequel s^ dessine une irrégulière striation noire ou fauve. Les facteurs reconnus sont les suivants : D pour l'intensité de la pigmentation (noir, strié, fauve) et son allélomorphe d pour la dilution de ces trintes; trois fac- teurs allélomorphes E, pour l'extension complète du pigment noir, E' pour son extension partielle telle que chez les striés, et e' pou la restriction du pigment aux museau, pieds et zone préoculaire. Le pelage arlequin (H) est épistati [ue à la couleur uu' forme {h) ; enfin il y a probable rient un facteur pour le pelage uniforme (S) avec son allélomorphe .s pour la panachure de la poitrine et des pattes. La plupart de ces facteurs se retrouvent chez les autre; race^ de Cbiens (épa;3meuls cocker, setter anglais, bouledogues, etc.). — L. CuÉ.voT. Allen (E. J.) et Sexton (E. "W.). — Couleur des yeux chez Gammarus. — Yeux noir.s, rouges (fonçant en vieillissant) et albinos (œil plus petit que le coloré, avec beaucoup moins d'ommatidies) ; il n'a .ts été possible, jusqu'ici, d'obtenir un Gammarus albinos qui soit homozygote pour le facteur de l'albinisme (léthal?). — L. Cuénot. Wettstein (Fritz von). — Conditions héréditaires et sustématiques des haplontes et diplohaplontes dans le régne végétal. — Sché.a i des disjonc- tions mendéliennes chez les plantes dont la phase végéi..tive est de na- ture haploïde, la phase diploïde étant très courte [Chlamgdomonas) et chez les plantes à phases diploïde et haploïde alternantes (Œdogonium). — L. Cuénot. Miyazawa (B.). — Etudes d'hérédité sur le Convolvulus japoncns. — Chez Pharbilis Nil la couleur verte des feuilles est dominante sur le jaune, et il y a en F2 un^ ségrégition mendélienne normale; le facteur produi- sant le dessin « hukurin » (tache blanche au sommet de chaque pétale) XV. - L'HEREDITE. 277 est présent aussi bien dans les fleurs colorées que ch'"z les blanches ; il dominant sur la couleur uniforme. Les couleurs des fleurs, blanche, rougo foncé, et magenta sont en rapport avec deux paires de facteurs allélomor- phe5 et mendéliens. — L. Cuknot. Allard (H. A). — Quelques études sur l" hérédité de la couleur des fleurs chez le Tabac, avec référence spéciale éi \. st/lreslris et N. tabacum. — N^ico- tiona sylve^tris a de longues fleurs d'un blanc pur, N. tabacum comprend trois variétés distinctes, le blanc pur, le carmin et le rose. Le carmin et le rose sont des caractères-unités, le carmin étant dominant; dans la seconde génération, il y a disjonction mendélienne typique, dans la proportion dé 3 carmins ].our l rose, tandis que les carmins homozygotes et les roses récessifs reproduisent conformément à leur type. Dans des croisements entre carmin ou rose d'une part, et blanc d'autre part, le blanc apparaît comme un caractère récessif, qui réapparaît dans la Fo. Le croisement entre tabacum et sylvestris donne une première génération presque toujours stérile ; cependant l'auteur a obtenu des plantes fertiles en réalisant un croisement entre des hétérozygotes de tabacum (carmin X rose) et des sylves- tris qui fournissent le pollen. — L. Cuénot. Ubisch (G. von). — 2= contribution à l'analyse des facteurs de COrye. — C'est une suite à des travaux publiés en 1915 et 1916 {Zeit. f. indu/it. Abst. u. Yar.); v. U. a défini dix-huit facteurs difterents dont il étudie la répartition et la dominance dans 16 sortes d'Orges; ces facteurs condition- nent la brisure de l'épi, la disposition plus ou moins lâche et le nombre de rangées de grains, la longueur de la barbe, la couleur de l'enveloppe, la présence d une soie, la présence ou l'absence de la balle, la denticulation de la balle, etc. — L. Cuénot. Blakeslee (A. F.) et Avery (B. T. Jr.). — Mutations dans le Datura sti^amonium. — La transmission des caractères se fait en général suivant la loi mendélienne pour la couleur ou le caractère lisse ou épineux des fruits; m lis certaines matations se sont montrées principalement trans- missibles par la mèrj et donnant naissance à des individus non susceptibles de croisement avec les races parentes. — Y. Dii:L.\GE. £) Hérédité ancestrale, atavisme. Bateson (W.). — Études sur la panachure. — On admet que la réver- sion uni (uement vertj, oa l'extrême de la variation blanche, chez une plante normalement panachée, sont dues à une ségrégation somatique de caractères >\^n< des patrimoines hétérozygotes. Pclargonium et Evonymvs faponicus montrent parfois une réversion plus ou moins complète vers le type original- L'instabilité des points végétatifs est certaine, mais il n'y a rien qui puisse en indiquer la cause. — L. Cuénot. Ç) Télégonie. a) Frateur(J.-L,). — /.a nature delà Télégonie. — La formule héréditaire d'une femelle peut-elle, par suite de fécondation par un mâle phéno- et génotypiquement différent, être influencée de telle manière qu'elle constitue en fait un formule nouvelle? A cette question qu'il pose, l'auteur fait une réponse, sinon absolument négative, du moins très circonspecte. Le plus 278 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. souvent, voire toujours en ce cas, il n'y a qu'une apparence de télégonie, due à deux synthèses concordantes et fortuites de formules héréditaires produisant le même phénotype. II est plus que probable que la ressem- blance des jeunes d'une même femelle et de deux pères différents pourra être chaque fois élucidée de cette façon. — M. Hékubel. Tz) Xénie. Blaringhem (L.). — Note sur la xénie chez le Châtaignier. — Le croise- ment de Castanea saliva par C. dentata donne des châtaignes éclatées par suite du développement de l'embryon. Ce cas de xénie rappelle ceux du Blé et du Mais — où la déformation de l'ovaire était due à l'albumen — et celui, autrefois décrit par Mendel qui n'en vit pas la vraie signification, offert par le croisement des Pois à cotylédons sucrés et des Pois à cotylédons amylacés. — F. MOREAU. Anonyme. — J'^iï<'t de la fécondation croisée Sîir la taille, la couleur, la forme et la qualité de la pomme. — A un elfet analogue de xénie peuvent être rapportées les modifications de taille, couleur, forme et goût de pom- mes provenant de fleurs fécondées par un pollen étranger. Les horticul- teurs recherchent ces conditions en faisant alterner les pommiers de diver- ses espèces, s'en rapportant aux insectes pour opérer la pollinisation croisée. — y. Delage. Collins (J. L.). — Chimères chez les hybrides de Blé. Xénies en h\. Hybrides de blé changés par la mutation. — Chimères florales. — Un cas de chimère dans une figue. — Des grains de blé hybrides montrent des effets de xénie limités à la lignée des cellules d'aleurone ou ayant des parties sucrées dans l'endosperme féculent. Cela apporte la preuve de l'action indépendante du second tube pollinique. Un facteur de mutation se présen- tant dans une cellule somatique isolée produisant une chimère est pré- senté comme étant la cause probable du phénomène. Certains grains de F^ fournissent une preuve concluante de l'hypothèse avancée. Autres cas semblables. — Y. De i ace. CHAPITRE XVI I.a A'arîalîoii. Anonyme. — Variation, sélection and mutation in one of the protozoa. (Journ. of Heredity, X, N'^ 3, 143.) [283 Anthony (R.). — Le déterminisme de la lobuLation du rein chez les Mammi- fères. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 1 1 fig.) . [287 Banta (Arthur M.). — The results of sélection with a Cladocera pure Une (Clone). (Proc. Soc. Exper. Biol. and Med., XVI, 123-124.) [297 Bedot (M.). — Les variations d' Aglaophcnia pluma (L.). (Revue suisse de Zool-, XXVII, 243-281,21 fiy.) [295 Bemmelen (J. F. van). — Un the primary characler of the markings in Lepidoplerous piipae. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 58-67.) [283 Blaringhem (L.). — Poli/morphisme et fécondité du Lin d'Autriche. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 756-758.) [299 Bond (G. J.). — On certain factors concer)ied in the production of eye co- lour in Birds. (lourn. of Genetics, IX, 69-81.) [285 Bresslau (E.). — Si/sti/lis Iloffl n. yen. n. spec, eine neue Vorticellide. (Biolog. Centralbl., "XXXIX, 41-59, 7 fig.) [29S Bridges (Calvin B.). — The development stades at which mutations occur in the germ tract. (Proceed. Soc. E.xper. Biol. and Med., XVI, 1-2.) [Les mutations prennent origine surtout au moment de la maturation, plus rarement au stade des gonies ou après la fécondation. — M. Golos-mitii Bruchmann (H.). — 7Air Entwicklunq des Keimes articulater Selagincllen. (Zeitsch. of Bot., XI, 39-52, 11 fig.) ' [Les formes africaines et américaines des Selaginelles articulées, malgré quel- ques traits communs, présentent de grandes différences dans la forme des prothalles, dans le cloisonnement de l'embryon, dans la position des or- ganes. On ne peut conclure qu'à une lointaine parenté. — F. Péciioutre Davidson (J. A.). — An expérimental study of an amicronucleate Oxy- tricha. I. Stud'/ of the normal animal, loilh an account of cannibalism. (Journ. exper. Zool., XXIX, 473-513, 20 fig.) [290 Dehaut (E.-G.). — Développement en sens inverse de la coloration verte chez Lacerta muralis tiliguerta et L. mur. quadrilineata. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 514.) [294 Denis (M.). — Les suçoirs du Cassytka filiformis L. (Bull. Soc. bot. Vw, LXVI, 398-403.) ^ ' [Des Cassytha filiformis végétant en dehors de tout hôte, donc affranchis de la vie parasitaire, peuvent différencier des suçoirs bien constitués aux i)oints où les tiges volubiles s'enroulent les unçs sur les autres. — F. Moreau •280 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Doposcheg-Uhlar (J.j. — Versuche ilber die Umwandlunfj von Anlheri- dienslànden in den vegetaliven Thallus bei Marchantieen. (Flora, CXIV. 191-I9S, 1 p]., 3fig.) [287 Drierberg (C). — .4 Freak Papmv (Carica papaya). (Journ. of Heredity, X, No 5, 207.) [Lettre au Directeur de la revue, signalant des particularités de coloration des fruits. — Y. Delaof. o) Duerden (J. E.). — Les résultats des recherches récentes sur V Autruche . (Rev. Gen. Se, XXX, 554-562, 592-597, 3 fig.) [289 c) Methods of deqeneration in the Oslrich. (Journ. of Genetics, IX. 131-193, 2 pi.) ' [289 Duncker (Georg.). — Joh. SchmidCs Rassenuntersucliungen an Fischen. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 371-384.) [29f) Eggers (Friedrich). — Das thoracale biti/mpanale Organ einer Gruppe der Lepidoptera Ucterocera. (Zool. Jahrb., Abt. f. Anat. u. Ont., XLl, 273-276. 5 pi., 6 fig.) [Morphologie, histologie et développement de cet or- gane chez 84 espèces et essai d'expliquer son fonctionnement. — P. Remv Fage (L.). — Etudes sur les Araignées cavernicoles. III. Le qenre Troqlo- hgphantes. (Arch. Zool. Exp. Gén., LVlll, 55-148, 8 pi., 49 fig.) [293 Galant (S.). — Ueber die Entstehung von Variationen bei Anémone hepatica . (Biolog. Centralbl., XXXIX, 529-535.) [28() Halsted (B. D.). — Possible corrélations concerning position of seeds in the pod. (Bot. Gaz., LXVll, 243-250.) [La plus grande viabilité des hari- cots de Lima Henderson appartient aux grains qui occupent le milieu des gousses. Les grains augmentent de poids de la base au sommet des gous- ses. L'avortement s'observe surtout à la base des gousses. — F. Péchoutrk Harrisson (J. W. Heslop). — Genetical studies in the Molhs of the Geo- metrid (Jporabia (Oporinia) with a spécial considération of melanism in the Lepidoptera. (Journ. of Genetics, IX, 195-280.) [297 Haviland (Maud D.). — On the life history and bionomics of Myzus ribis, Liivi. [red-currant Aphis). (Proceed. Roy. Soc. Edinburgh, XXXIX, part 1, 78-111.) [297 a) Hegner (Robert "W.). — The effects of environmental factors upon the herilable characteristics of Arcella dentata and A. polypora. (Journ. Exper. Zool., XXIX, 427-441, 7 fig.) [293 b) — — Heredity, variation, and the appearance of diversities during the végétative reproduction of Arcella dentata. (Genetics, IV, 95-150.) [298 Hirschfeld (L. et H.). — Essai d'application des méthodes sèrologiques au problème des races. (L'Anthropologie, XXIX, 505-537.) [295 Huntsman (A. G.). — Variation of fish according to latitude. (Science. 26 décembre. 592.) [297 Jordan (David Starr). — Température andvertebrae in fîshes ; a suggested test. (Science, 4 avril, 336.) [296 Juday (Chancey). — .1 fi eshwater anaërobic ciliate. (Biol. Bull., XXXVl, 92-95.) [Un cilié, du g. Enchelys probablement, trouvé dans les couches inférieures d'eau d'un des lacs du Wisconsin, privées d'oxygène libre pendant une certaine période de l'été. — M. Goldsmith Krieg (H.). — Beitrdge zur Rudimentierungs frage nach Beobachtungen an A)iguis fragilis, Chalcides tridactylus und Lacerta serpa. (Arch. Entw.- Mech., XLV, 571-601, 1 pL, 12 fig.) [289 XVI. — LA VARIATION. 281 Kudo (T.). — The facial musculature of the Japanese. (Journ. of Morphol., XXXII, 636-G73. 3 pi., 5 fig.) [285 Kufferath (H.). — Essais de culture des Alf/ues monocellulaires des eaux saumâtres. (Ann. Biol. lacuslre, IX, I-III, I-U.) [On peut cultiver un certain nombre de Chlorophycées sur l'eau de mer addition- née de gélose et repiquer les colonies isolées dans l'eau de mer stérile, (•n peut améliorer l'eau de mer comme liquide nutritif en l'additionnant de nitrates et de phosphates. Les isolements sur gélose à l'eau de mer peuvent servir à augmenter nos connaissances relativement à la présence des chlorophycées dans la mer et les eaux saumâtres. — Henri Micheels Kûster (Ernst). — Ueber weissrandige Blàtter und andre Formen der Biint- bldttrigkeit. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 212-2.31, 27 fig.) [287 ai Lécaillon (A.). — Sur la reproduction et le développement des bivoltins accidentels et de la première génération qui en dérive chez le Bombyx du mûrier. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 366.) [285 b) Sur les changements qu'on observe dans la reproduction et le déve- loppement des bombi/x poli/voltins de Chine transportés en Finance. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 529.) ' [293 Lee (H. A.) and Merrill (E. D.). — The susceptibilitg of a non rutaceous host to citrus canker. (Science, 23 mai, 499.) [286 Lehmann (Ernst). — Die PentasepaUe in der Gattung Veronica und die Vererbungsweise der pentasepalen Zwischemassen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XX.XVI, 28-46, 2 fig.) [284 Lesage (D.). — Sur la stabilisation de caractères clans les plantes salées. (C. R. Acad. Se, CLXVIII, 1003-1005.) [292 Lohr (P. J.). — Untersuchungen iiber die Blaltanatomie von Alpen-und Ebe- nenpflanzen. (Rec. des trav. bot. néerl., 1-62. 12 tab.) [292 Mac Dougal (D. T.), Richards (R. M.) and Spoehr (H. A.). — Basis of succu'encein plants. (Bot. Gaz., LXVII, 405-406.) [286 Maire (R.). — Remarques sur la variation d'une Agaricacée sous l'influence du milieu. (Bull. Soc. Myc. de Fr., XXXV, 147.) [291 Mercier (L.). — Production expérimentale de mouches à corne. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 1217-1218.) [287 Molliard (M.). — Obtention artificielle de pétales panachés chez l'Œillette blanche. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 403-405.) [292 Muller (Ernst). — Vergleichende Untersuchungen an Ilaus- und Wildka- ninchen. (Zool. Jahrb., Abt. f. allg. Zool. u. Pliy.siol., XXXVI, 503-588.) [294 O'Connell (Marjorie). — Orthogenetic development of the costae in the Pe- risphinctinae. (Amer. Journ. Se, XLVIII, n° 288, 450-460.) [291 Pack (Dean A.). — Tu^o ciiiata of Great Sait Lake. (Biol. Bull., XXXVI, 273-281, 5 fig.) , [292 Poche (Franz). — Ueber das Definieren der systeniatischenGruppen. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 311-318.) [283 a) Punnett (R. C). — Note on the oriqin of a mutation in the Siveet Pea. (Journ. ofGenetics, VIII, 27-31, 1918.) [284 b) The geneticsof theDulch Rabbil. — .4 cr///eîs»î. (Journ. of Genetics, IX, 303-317, 1 pi.) [284 282 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Renner (O.)- — Zur Biologie tmd Morphologie der mânnlichen Haplonten einiger Œnotheren. (Zeitsch. f. Bot., XI, 305-380, 1 pL, 39 fig.) [285 Rippel (A.). — Der Einfluss der Bodentrockenheit auf den anatomischeii Bail der Pflanzen, insbesondere von Sinapis alba und die sich daraus ergebetiden pht/siologischen und entwickiungsgcschichtliclien Fragen. (Beih. z. Bot. Cbl., XXXVIII, 187-260, 1 pi., G fig.) [292 Salisbury (E. J.). — Variation in Erautis hgemalis, Ficaria verna and others membcrs ofthe Banunculaceae, ivith .•spécial référence to trimerg and the origin of perianth. (Ann.'of Bot., XXXIII, 47-79, 10 pi., 20 tig.) [286 Salmon (E. S.). — On forms of the IIop [Ilumulus lupuliis L.) résistant lo Mildew (Sphaerotheca huniuli {DC.) Btirr.; H. (Joiirn. of Genetics, VIII, 83-91.) [291 Schaflfner (John H.). — .1 remarkable bud sport of Pandanus. (Journ. of Heredity, XXX, N« 8, nov., 376-378, 1 pi.) [Au lieu de la disposition spirale des feuilles, c'est une forme en deux rangées, ressemblant à un éventail. — Y. Delage Sclimidt (Johs.). — Racial studies in Fishes. II. Expérimental investiga- tions trit/i Lebis'ei rcticulaliis (Petcrs) Regan. (Journ. of Genetics, VIII, 147-153.) [296 Schumacher (S. von). — Ueber cinc felale Fcllzeichnung beim Feldhasen. (Anat. Anz., LU, 90-95.) [290 Seyster (E. "W.). — Ege facet nimber as influeneed hg température in the bar ei/ed mutant of Drosophila melanogaster (ampelophila). (Biol. Bull., XXXVII, 168-180, 1 pi.) [293 Shamel (A. D.). — .4 btid variation of the Le Grand Manitou Dahlia. (Journ. of Heredity, X, N° 8, 367, 1 pi.) [Cite un cas de cette variation. — Y. Del.vge Sollaud (E.). — Influence des conditions du milieu sur les larves du Palae- monetes varians microgenitor Boas. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 735.) [294 Spitzer (Al.). — Ueber die Ursachen und den Mechanismtis der Zweiteilung des Wirbeltierherzens. I. Theil. (Arch. Entw.-Mech., XLV, 686-725, 10 fig.) [288 Stomps (Théo. J.). — Giga.>Mutation mit und ohne Verdoppelung der Chromosomenzahl. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vcrerb., XXI, 65-90, 3 1af.) [284 StoutiA. B.). — Bud variation. (Proc. Ac. Se. U. S. A., V, 130-134.) [286 Teodoro (G.). — Alcnne note sullc cause di variabilita délie colorazione nelle elilrc dei Coleotteri. (Bol. del. Soc. Entomol. ilal., LI, 44-48.) [291 Terby (Jeanne). — Les Tara.racum de graines sont-ils différents des Ta- raxacum de bouture? (Bull. Cl. Se. Ac. roy. Belgique, IN" 7-8, 497-502. 1 fig.) [295 Timmann (Otto). — Vergleichende intersuchungen an Ilans-und W'ild- entcn (Zool. Jahrb., Abt. f. allg. Zool. u. Physiol., XXXVl, 621-656.) [294 Townsend (C. O.). — An immune variety of Sugar Cane. (Science, 16 mai. 470.) [291 a) Vries (Hugo de). — Œnothera Lamarckiana ergthrina, eine neue Ilalb- mutante. (Zeit. f. indukt. Abst. und Yererb., XXI, 91-118.) [294 XVr. — LA VARIATION. 283 b) Vries (Hugo de). — (luiolhem rubvincrvix, a half-muiant . (Bot. Gaz., LXVII, 1-2(1.) [295 c) Œnothera Lamarckiana mut. simph'X. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXVII, G5-73.) [Descrip- tion de quelques nouvelles formes et de leur descendance. — H. Spinner Zaepffel (E.). — Sur Its séries de Fibonacci. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 853-855.) [285 Zinn (Jacob). — On variation in tartanj bucktvheat, Fagopyrum tataricum (L.) Gaerln. iProceed. Nan Ac. ?c. United States, V, N" 11. nov.. 50<3-ol4.) [299 a. Variation en (jénéral. Foche (Franz). — .1 propos des définitions de groupes taxonomiques. — Très souvent dans la définition d'un groupe tasonomique supérieur sont admis des caractères qui en réalité ne reviennent pas à toutes les espèces du d.t groupe. Il y a kà évidemment un inconvénient auquel l'auteur cherche à remédier en plaçant ces caractères, qui ne sont pas communs à toutes les formes du groupe, à la en de la définition et en spécifiant que la définition vaut également pour des formes auxquelles ne reviennent pas quelques-uns des caractères mentionnés à la fin du diagnostique. — J. Stroiil. b. Formes de la variation. a) Variation lente, brusque. Anonyme. — Variation, sélection et mutation chez un protozoaire. — Il s'agit d'un élevage (ÏArcella par reproduction purement végétative ayant pour origine un individu unique. 11 s'y est formé des variations et de véri- tables mutations donnant naissance à des lignées qui ont pu être isolées. — Y. Delage. Bemmelen (van J. F.). — Sur le caractère primaire des taches dans les pupes di- Lf'pidiiplères [XVII]. — Les causes de la régression des taches colorées, par exemple TinvisiDilité pour les ennemis, ont pu exercer leur in- fluence sur les Neuroptères, mais cela n'implique pas que ceux-ci, ancêtres des Lépidoptères récent.«, ont conservé une pupe immobile. En tous cas ces ancêtres ont pas.=é par un grand nombre de transformations durant les- quelles les plus j junes larves diffèrent de plus en plus du type primitif des insectes. Pour les taches des Rhopalocères, B. a vu que seule la surface externe du fourreau des ailes, logeant les ailes primaires développées, porte des taches de couleur, contrairement aux ailes secondaires cachées sous lui, tandis que les deux paires d'ailes de l'imago ont toutes deux des tacher colorées à leurs surfaces. De plus, B. signale que le dessin primor- dial ou transitaire de ces ailes de l'imago est encore plus primitif et par conséquent plus ancien phylogénétiquement que les taches colorées de l'étui de la pupe, de sorte qu'il y a peu de raisons que celle-ci reçoive son dessin du jeune imago caché à son intérieur. — F. Coupin. 284 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Punaett (R. G.). — Note surVorigine d'une mutation chez le Pois sucré. — La forme nouvelle, dite « crétin », a une fleur monstrueuse présentant de nombreuses anomalies du stigmate et de la corolle; elle apparut en un simple individu, dans une culture pedigree. La mutation est dominée par le type normal. Comme des milliers de pieds de même parenté n'ont pré- senté aucun « crétin », il y a lieu de penser que la planie originelle est due, non pas à l'union de deux gamètes ayant perdu le facteur normal, ma's à quelque altération radicale dans le zygote après l'union de deux gamètes normaux. — L. Cuénot. h) Punnett (R. C). — La génétique du Lapin Hollandais : une critique. — Les caractères en variation continue, comme le poids ou la taille, ou encore la coloration de la Poule soyeuse qui va du blanc comp'et à la pleine pig- mentation, sont particulièrement délie its à interpréter; le cas des animaux panachés, modifiables par sélection, a reçu une explication (Castle, Rit à capuchon) sur la base de la modification d'un facteur unique. On croit plutôt, maintenant, à l'existence de facteurs multiples agissant cependant dans un même sens, c'est-à-dire cumulatifs. Le Lapin Hollandais peut comprendre 18 degrés de coloration, depuis le blanc parfait jusqu'à un pelage prescjue entièrement coloré sauf quelques petites taches blanches à la tète et aux pattes ; P. suppose qu'il peut y avoir 4 facteurs enjeu : P, facteur pour l'accroissement de la pigmentation, T et S ayant le même rôle, et enfin N qui modifie un peu le dessin du Hollandais type : une forme P T S est de pelage uniforme, jo l s est tout blanc; tous les hétérozygotes intermédiaires offrent des degrés de panachure divers, suivant le noml)re des facteurs dominés; on peut établir facilement tout autant de combinaisons entre les facteurs qu'il y a dans la réalite de degrés de coloration. — L. Cuknot. Lehmann (Ernst). — La pentaséjxitie dans le genre Véronique el le )node dliènklité des races penlasépales intermédiaires. — Dans la famille des Scro- fulariacées on constate fréquemment un arrêt dans le développement du côté postérieur de l'ébauche florale. Cet arrêt peut se traduire parla réduc- tion du sépale médian poster. eur. Le genre Veronica se place dans les Scro- fulariacées au moment où ledit sépale est déjà destiné à disparaître. Suivant le cas, la pentasépaiie, le tétra«iépaLe i)?uvent être exclusives dans une espèce, ou bien celle ci peut présenter des races intermédiaires; c'est le cas pour V. teucrium. Des hybridations jusqu'à F^ ont démontré une grande variabilité. — H. Spinner. Stomps (Théo. J.). — Mutation gigas avec ou sans doublement du nombre des chroniDSonies. — Le Narcissus poeticus, de même que les anciennes formes culturale.5 A', poeticus poetarum et A', p. ornatus ont une garniture diploïde de 16 chromosomes, reconnaissables à leurs former différentes; les deux plas petits peuvent s'accoler à l'extrémité de grands chromosomes, de sorte qu'on peut compter seulement 14 chromosomes. Deux formes obtenues par auto-pollinisation du N. p. poetarum (Glory of Lisse et Albion) sont remarquables par leur grande dimension; on peut les considérer comme des mutants semi-gigas et gigas, et cependant ils n'ont que la garni- ture normale de 16 chromosomes. Le Narcissus biflorus (spontané dans le S. 0. du domaine alpin) est triplo'ide (24 chromosomes) et est certainement un hybride entre Narcissus ta:-etln et N. poeticus gigas avec nombre de chromosomes doublé. — L. Cuénot. XVI. — LA VARIATION. 285 a) Lécaillon (A.). — Sur la rcprodurtion et le développement des frivoltins accidentels et de la première (/énération qui en d-'rire chez le Bombyx du mûrier. — Les papillons issus d'œufs bivoltins, accouplés entre eux, donnent naissance à des générations dans lesquelles le caractère bivoltin se rencontre, mais d'une façon tout à fait incertaine et irrégutière. Le bivoltinisme ne se comporte donc pas comme une mutation au sens de de Vries. [Il ne montre pas davantage le^ caractères de l'hérédité mendélienne • c'est une variation irrégulière qui apparait de temps en temps sans loi définie.] — Y. Del.vge. Bond (C. J.i. — Sur quelques facteurs qui conditionnent la couleur de l'œil des Oiseaux — L'iris des Oiseaux présente des colorations très variées, que l'on peut répartir en trois catégories : 1° aimplex, probablement primi- tive; l'iris n'a pas de pigment à la face antérieure, de sorte que l'on aperçoit par transparence le pigment plus ou moins foncé de la face pos;érieure ou les vaisseaux indiens; 2° duplex, il y a un pigment jaune, brun ou noir sur la face antérieure de 1 iris; 3" triplex, outre le pigment duplex, il y a une seconde couche, jaune rougeàtre. La couleur rubis (Pigeons et Tourterelles) est due à la superposition de cellules pigmentaires jaunes et des vaisseaux rouges; tandis que chez le Vanellus cai/ennensis la même teinte est en rapport avec des cellules à pigment rouge mauve. — L. CUÉNOT. Kudo (T.). — La musculature faciale des Japonais. — D'après des dis- sections de 15 Japonais, 3 Chinois et 5 Européens, la musculature faciale est généralement plus primitive et moins différenciée chez les Mongols que chez les Européens, bien que dans certains cas on observe le contraire. — .M. Prenant. Zaepffel lE.). — Sur les séries de Fibonacci. — Les variations observées so.t dans le nombre de ligule.^, chez le Chrysanthème, soit dans la diver- gence, chez V Adonis, se conçoivent simplement dans l'hypothèse suivante : certains éléments (ligules, orthostiques, spires) peuvent dans des conditions qui restent à préciser, doubler, tripler même, mus avec cette restriction que les éléments de formation récente ne peuvent pas, ordinairement, participer à ce dédoublement. Des variations analogues à celles que nous observons maintenant ont sans doute pu se produire au cours de l'évolution : les séries de Fibonacci qu'on peut former en étudiant dans une même famille soit le nombre de ligules pour le> Composées, soit les angles de divergence pour les Renonculacés, nous fournissent donc une donnée nouvelle dans la recherche desaftinités botaniques. — Y. Delage. Reaner (O.). — Biologie et morpholoyie des haplontes mâles de quelques Œnol/irrres. — Le pollen de l'homozygote Œnothera Ilookeri ne contient guèreque desgrains fertiles dont la grosseur oscille autour d'une moyenne. Le pollen des espèces hétérogames-hétérozygotes de (). biennis suaveolens, )nuricaia, etc.. contient trois sortes de grains, des grains fertiles, des grains plus petits et encore fertiles et des grans tout à fait vides. Le pollen des races isogames -hétérozygotes de 0. Lamarckiana et 0. rubrinersis con- tient deux sortes de grains, des grains gros et fertiles et des grains petits et vides. Les hétérozygotes obtenus artificiellement se comportent de même. On peut aussi distinguer les diverses sortes de pollens par la grosseur et la forme des grains d'amidon qu'ils contiennent. Pour savoir si une combi- 286 L'AN.\EE BIOLOGIQUE. naison de noyaux peut donner un zygote capable de vivre, il faut endeliors des noyaux considérer le plasma de l'oosphère. — F. Péchoutre. Salisbury (E. J.). — Variation (}a, on voit que ces organes peuvent subir trois sortes de croissances anormales; ou bien acquérir 3 fois leur longueur normale, ou bien après avoir acquis leur longueur normale produire des propagules et des corbeilles, ou bien enSn présenter un stade in'ermédiaire entre le chapeau et le sommet végétatif avec apparition de propagules à la place des anthéridies. — F. Péchoutre. Kustep (Ernst). — Sur des feuilles à marges blanches et sur d'autres formes de panachure . — Il y a lieu de distinguer la panachure marginale (4 types différents : Pelargonium :onak\ Saxifraga sarmentosa, Spirœa Bumalda, Sambucus nigra), puis des pousses entièrement blanches, et enfin la panachure inverse, c'est-à-dire des feuilles à bords colorés et à centre blanc. Ainsi que Baur l'a déjà admis, la panachure doit être due à des divisions cellulaires inégales pour lesquelles il semble exister une tendance différente chez les diverses familles et dans les divers genres et de même pour certaines parties de la plante plutôt que pour d'autres. — ,1. Sirohl. p) Variation adaptative. Mercier (L.). — Production expérimentale de Mouches à corne. — L'au- teur ayant renconiré un individu de Fucdlia maritima porteur d'une corne téraiologiqu-! entre les antennes, a cherché à véritier une suggestion qui lui était faite, at'ribuant cette corne à une compression. Des larves furent élevées dans un tube étroit fermé par im bouchon de coton A l'éclo^ion, l'animd cherche à se créer un passage, en insinuant sa tête entre le tube et le bouchon. Il en résulte une déformation de la tète, mais cette défor- mation disparait dès que la pression cesse. Cependant, si l'animal continue la même manœuvre, sa cuticule prend de la solidité et il arrive que la corne formée pendant la compression persiste après que celle ci a cessé d'agir. Ce fait est à rapprocher de la formation des gouttières des pattes anté- rieures chez les Phasmes, d'après Cuénot. Les conditions expérimentales réalisées pour la mouche peuvent se rencontrer dans la nature, lorsque les larves habitant le sable sont obligées pour sortir de soulever quelc^ue gros morceau d'algue égaré là. — Y. Delage. Anthony (R.). — Le déterminisme de la lobulation du rein citez les mam- mifères. — Daudt (98) avait émis l'idée que la lobulation rénale était en rapport avec le régime Carnivore et le régime aquatique. Mais outre que cette relation reste mystérieuse, elle est contredite par certains faits : Des- man, Bœuf, Eléphant, etc. Maxouvrier (85) a montré que la lobulation du cerveau (gyrencéphalie) est en rapport d'une part avec le volume somatique, d'autre part avec l'intelligence, c'est-à-dire avec la fonction, le plissement ayant pour résultat un plus grand développement de la substance grise. Par- tant de cette donnée, l'auteur émet l'idée, vérifiée par les faits, que la lobu- lation du rein est en rapport avec les nécessités de l'activité fonctionnelle; or cette dernière est conditionnée par divers facteurs, savoir : le froid, la vie aquatique, l'absence de glandes sudoripares et la taille. L'influence de 288 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ce dernier facteur s'explique par le fait que le volume des organes ■"arie comme le cube des dimensions homologues, tandis que leur surface varie comme leur carré. Donc plus l'animal est gros, plus est faible le rapport des surfaces aux volumes; d'où la nécessité d'accroître les premières par un artifice, pour rétablir l'équilibre. — Y. Delage. Spitzer (Al.). — Sur les causes et le mécanisme du cloisonnement du cœur chez les Vertébrés. J''" partie. — On sait quelle étonnante progression présente, dans la série des Vertébrés, le cloisonnement du cœur et la disposition générale de l'appareil circulatoire; on sait aussi combien le développement embryonnaire rappelle avec fidélité les étapes de la phylogénèse. Dans cet organe où la fonction s'établit dès le début de la morphogénèse, il estlogi(iue d'admettre que les influences mécaniques jouent un rôle considérable. S. s'est demandé si en partant du fait essentiel de la phylogénèse des Verté- brés, l'acquisition et le développement de la respiration pulmonaire, on ne pourrait interpréter les particularités que présente le cœur chez les diverses formes. Du point de vue téléologique, ces dispositions visent à un double but : réaliser la séparation des sangs veineux et artériel et commander ces deux circulations par un moteur unique, assurant leur coordination. Cependant une relation causale entre la respiration pulmonaire et le cloi- sonnement est loin d'apparaitre d'emblée. Pour la dégager, il faut d'abord se demander quels sont les postulats du cloisonnement. Celui-ci ne doit pas seulement assurer la séparation des sangs par une cloison sagittale, qui donnerait deux systèmes étanches, elle doit assurer le passage continu et régulier d'un système dans l'autre, résultat que seule peut assurer une cloison en pas de vis (cf. les schémas de S.). Dans ces conditions, la relation entre la respiration pulmonaire et le cloisonnement cardiaque apparaît si l'on tient compte des changements que l'interposition d'un réseau capil- laire de plus en plus volumineux, déterminant une aération de plus en plus complète du sang, favorisant l'énergie des battements cardiai^ues, e.st de nature à apporter dans la valeur et l'orientation de la pression sanguine, et si l'on envisage aussi Tinfluence trophique que peuvent exercer sur de minimes replis des actions mécaniques persistantes et croissantes-. S. consi- dère d'abord les effets de la pression sanguine au point de vue du cloison- nement des gros vaisseaux et distingue à ce sujet les effets de la pression hydraulique continue et ceux de l'ondée sanguine II montre que ces facteurs entraînent un accroissement des vaisseaux artériels, et par le fait même un développement rétrograde de l'éperon séparant l'aorte de l'artère pulmonaire, éperon qui recule peu à peu jusqu'au cœur, en décrivant un trajet en pas de vis. Quant au cloisonnement du cœur, il faut d'abord tenir compte des dispo- sitions préparatoires déjà réalisées au stade de la respiration branchiale, l'existence des quatre dilatations primitives du tube cardiaque, celle des replis endocardiques qui se forment nécessairement de part et d'autre des orifices de communication entre les ampoules cardiaques primitives, enfin la tendance, sous la pression sanguine, à la formation d'une anse bombant dans le péricarde Lorsque la respiration pulmonaire s'installe, le travail cardiaque augmente sensiblemeit, puisque le sang est simultanément lancé dans les deux circulations, et l'hypertrophie qui en résulte ne peut être satisfaite par un simple reploiement en boucle, mais entraîne une )-Rico, il y a plusieurs années. File respectait toutefois une variété entre les 20 qui sont cultivées à PortoRico. Une expérience fut faite, consistant à planter 90 variétés côte h côte. Toutes les variétés furent atteintes (plus ou moins : de 9 à 96 % d'in'"ection) sauf les variétés dont il s'agit, d'origine japonaise. Assurément il y a des varié'és prenant l'infection plus facilement que d'autres : il en est donc de relativement résistantes, et possédant une certaine immunité. Mais seule la variété japonaise échappe totalement à l'infection, est absolu- ment immune. Il va de soi qu'on s'occupe de la propager. — H. de Varigny . Salmon (E. S.). — Sur des formes de Houblon [Ilumtilus lujyulus L.) résistantes auMildev: Sphaerotheca humuli (DC.) Biirr. — Quelques lignées de Houblon sont réfractaires au Mildew de cette plante, en ce qui concerne la feuille et la lige, quand elles poussent dans une sorre: cependant la feuille et le strobile de ces pieds immuns plantés en houblonnière peuvent montrer de la susceptibilité tard dans la saison de croissance. Les variétés à feuille jaune ou dorée sont tantôt résistantes, tantôt sensibles au Mildew. — L, CUÉNOT. c) Causes de la variation. Teodoro (G.). — .Yotes sur tes causes de la variabilité de la coloration des ■élijtres chez les Coléoptères. — L'auteur rappelle les travaux de Shelford (1917) sur les Cicmdèles et de Schroder (1901-1902) sur les Coccinelles, et signale, d'après les auteurs qui ont traité ce sujet, les facteurs qui peuvent ■avoir une influence sur les variations de coloration rencontrées pour une même espèce telle que AdaJia bipunctata L. ainsi que les rapports de ces variations avec la structure. — P. Marciial. a) Orthogénèse. O'Connel (Marjorie). — Développement ortlwf/énique des côtes chez les Perisphinctincp. — Les Perisphinctinœ sont dfs ammonites du Jurassique de Cuba {P. cubanensis O'Connell). Le commencement de chaque section intercostale présente des côtes à un stade plus avancé que ne l'étaient les côtes de la section précédente. Et il en est de même de la terminaison des -sections :* la suivante est à un stade plus évolué que la précédente. Et ainsi de suite, durant toute la vie de l'animal, en sorte que le dernier stade adulte laisse fort loin en arrière les stades jeunes Ce caractère n'est pas seulement spécifique : il est générique. — M. Hérubel. y) Variation sous l'influence du milieu et du régime. Maire (R.). — Hemarques sïir la variation d'une .\garicacée sous Vin- Jluence du milieu. — Rhodopexillus nudus^ poussé sur une couche à Aga- 292 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ricus campestris exposée à la lumière diffuse, adossée à une terrasse axa Nord, a pns des caractères très différents de ceux du type : pieds plus longs, souvent atténués à la base, chapeaux moin«! développés, lamelle» très étroites, parfois presque pliciformes, souvent décurrentes et blanches, chapeau grisâtre, chair blanchâtre dans le chapeau, bleu violacé dans le pied, à odeur del'yl. campestris ; par contre, les caractères microscopiques- de l'hyménium et des spores ont présenté une plus grande fixité. — F. MOREAD. Molliard (M.). — Obtention artificielle de pétales panachés chez l'œillette- blanche. — Papaver somniferum album a des pétales entièrement blancs, tandis que les variétés voisines sont panachées de rouge. L'auteur a pu faire apparaître cette panachure chez P. som. alb., en ouvrant le bouton» avant l'anthèse et en exposant les pétales à la lumière. Les parties rouges- doivent celte couleur à la production d'anthocyane. La faculté de production d'anthocyane est beaucoup plus active dans les sortes panachées, oii les- taches rouges apparaissent avant l'anthèse sous l'influence de la faible quantité de lumière qui passe à travers les sépales rapprochés. Chez /*, so7n. alb., cette propriété disparaît avant l'anthèse naturelle, puisque les- fleurs qui s'ouvrent naturellement ne montrent pas la panachure. Ce fait est significatif parce qu'il met en lumière un ordre de facteurs de varia- tion auquel on n'avait guère songé. — Y. Delage. Liohr (P. J.). — Recherches sur V anatomie de la feuille des plantes de mon- tagnes et des plantes de plaines. — Les feuilles de Soleil de la plaine et de- la montagne ont une plus grande épaisseur, un parenchyme palissadique plus développé, tandis que les feuilles exposées à l'ombre ont une épaisseur moindre et un parenchyme moins développé. Tautefois les plantes de montagne exposées au soleil se distinguent des plantes de soleil de la plaine par une plus grande épaisseur, un parenchyme plus puissant, une structure moins lacunaire. Au contraire, les plantes d'ombre dans laplaine- et la montagne se caractérisent par une moindre épaisseur, un paren- chyme moins développé, des espaces intercellulaires plus nombreux. Les. plantes de plaine et de montagne qui croissent sur un sol humide se distin- guent de celles qui croissent sur un sol sec par un plus faible dévelop- pement du parenchyme et une structure très lacuneuse. —F. Péchoutre. LiBsage (P.). — Sur la stabilisation des caractères darks les plantes salées. — En arrosant à l'eau salée des cultures de Lepidium sativum et en les comparant avec des cultures de la même plante arrosées avec l'eau ordi- naire, on voit des caractères nouveaux s'établir lentement, se fixer, se stabiliser et devenir héréditaires. — F. Péchoutre. Rippel (A.). — Influence de la sécheresse du sol sur la structure anatomique des plantes. — Les modifications produites par la sécheresse du sol sont : réduction notable des éléments mécaniques de soutien, augmentation de» éléments conducteurs, augmentation du nombre des stomates, tous caractères que l'on remarque aussi sur les plantes de soleil. — F. Péchoutre. Pack (Dean A.). — Deux ciliés du Grand Lac Salé [XVII, XVIII]. — La faune et la flore de ce lac comportent une cinquantaine d'espèces, dont une partie seulement ont été étudiées. L'auteur a choisi deux ciliés : Uro- leptus packii et Prorodon iitchensis, et expérimenté sur eux les effets de la XVI. - LA VARIATION. 293 ■dilution. Celle-ci augmente la taille des individus, raccourcit les cirres, rend le corps plus contractile et plus flexible; l'activité générale et la repro- duction deviennent plus intenses. L'auteur suppose qu'en augmentant len- tement la dilution, on peut transformer ces espèces en espèces d'eau douce. — M. GOLDSMITH. a) Hegner (RoberfW.). — Action du milieu environnant sw les caractères hêréditdirfs d'Arcella dentata et dWrcella polypora. — La question que l'auteur s'est proposé de résoudre dans ses expériences sur le rhizopode Arcella est celle de la persistance chez les descendants des variations pro- duites par diverses influences extérieures sur A. dentata. 1° Une alimenta- tion insuffisante entraine une diminution de la t lille du test et du nombre de spicules, ainsi que l'allongement des intervalles entre les divisions. Les descendants, s'ils sont abondamment nourris, ne montrent aucun de ces caractères. '2° L'addition au milieu de culture d'une goutte de silicate de soude pour 100 ce. d'eau augmente les intervalles entre les divisions, dimi- nue la taille de la descendance, fait disparaître les spicules et change la cou- leur du test. Cependant, tous ces caractères disparaissent lorsque les indi- vidus élevés dans ces conditions sont replacés dans leur milieu normal. 3° L'alcool ajouté à la dose de 0,25 à 1 % au milieu de culture retarde les divisions et cause des anomalies dans la forme du test chez les descendants, mais seulement aussi longtemps que l'action de l'agent nocif continue. 4° La température agit sur la longueur des spicules : plus elle est basse, plus cette longueur diminue, chez Arcella polypora, l'auteur a observé chez les indi- vidus nés au laboratoire une modification de la forme du test et de l'orifice buccal, qu'il n'a pu rattacher à aucune influence précise. — La conclusion de ces recherches est que les variations produites ne se montrent pas héré- ditaires. — M. GoLDSMlTH. Seyster (E. "W.). — Influence de la température sur le nombre de facettes des yeux du mutant t œil en barre » de Drosophila melanogaster. — Sou- mises aux températures différentes pendant leur développement larvaire, les Drosophiles à œil en barre, blanc ou rouge, montrent au nombre de facettes d'autant plus petit que la température est plus élevée. Lorsque la température tombe de 29° à 15°, le nombre des facettes augmente en moyenne 2,6 fois chez les mâles et 3,5 chez les femelles. Ces chiffres cadrant assez bien avec ce que ferait prévoir la loi de Vant' Hoff sur les réactions chimiques, l'auteur, suppose qu'il s'agit là d'un facteur chimique qui inhibe la formation des facettes et dont l'action est accélérée par l'éléva- tion de température. — M. Goldsmith. b) Lécaillon (A.). — Sur les changements qu'on ob-ici-ve dans la reproduction et le développement des Bombyx polyvoltins de Chine, transportés en France. — Les polyvoltins de Chine donnent sous le climat toulousain des bivoltins et par chauffage artificiel trivoltins; le nombre des générations d'été paraît être un effet de la température, immédiatement réversible dans l'un ou l'autre sens. — Y. Delage. Fage (L.). — Etudes sur les Araignées cavernicoles. III. Le genre Tro- glohypliantes. — De cette étude en grande partie morphologique on peut retenir les faits suivants. Quelques espèces de ce genre sont des troglobies, qui n'ont jamais été capturées hors des cavernes, et subissent des adapta- tions particulières. Mais la plupart sont simplement des formes troglophiles, '.94 L'ANNEE BIOLOGIQUE. que l'on peut trouver dans les forêts, et pour qui les grottes agissent sim- plement comme pièges, en rais'in de leur hygrophilie. On ne saurait par- ler, ici, de préadaptation. Aussi estil fréquent que plusieurs espèces du genre se rencontrent dans une même grotte. Quant a la distribution géo- graphique, qui s'étend des Monts Cantabres aux Alpes de Transylvanie, entre les 42*= tt 46'^ degrés de latitude, elle offre celte particularité que les Troglohy pliantes sont exclues de tous les points où vivent les Araignées, troglobies du groupe des Leptonetides. — M. Prenant. Dehaut (E.-G.). — Développement en sens inverse de la coloration verte,, chez Lacerta nuiralis tiliguerta et L. mur. quadrilineata. — Diverses espèces de Lacerta, ayant toutes une coloration fondamentale grise ou brune, mon- trent, en Sardaigne, du côté dorsal du corps et des membres des plages vertes plus ou moins imjjortantes et diversement disposées, se développant d'arrière en avant chez L. quadrilineata et en sens inverse chez L. tili- guerta et s'accroissant avec l'âge, que l'auteur considère comme une adap- tation progressive à la vie dans le feuillage. — Y. Delage. Timmann (Otto). — Recherches comparées sur les Canards domestiques- et les Canards sauvages . — (Analysé avec le suivant.) Muller ^^Ernest). — Recherches comparées sur les Lapins domestiques et les Lapins sauvages. — Les auteurs ont essayé de mettre en évidence les modifications somatiques subies par les Canards et les Lapinssous l'influence de la domestication. Us ont évalué lepo;ds, la taille, la teneur en eau et en substances organiques, etc., de divers organes chez des individus sauvages et chez des individus domestiques de mêmes poils. Très souvent les organes sont plus lourds chez les premiers que chez les seconds, chez les Lapins sau- vages, le fémur contient plus de matières organiques et le cerveau moins d'eau que chez les Lapins domestiques. Les causes profondes de ces diffé- rences échappent. — P. Remv. Sollaud (E.). — Influence des conditions du miliexi sur les larves du Palae- monetes varians microgenitor. — L'auteur a cherché à se rendre compte si le polymorphisme bien connu de Pitlaemonetes varians était dû à des facteurs œcolo.;iques, et dans l'affirmative à déterminer ces facteurs. Il a constaté d'abord, que : une température relativement élevée et une salinité de l'eau semblable à celle de la mer accélèrent le développement et dimi- nuent le nombre des mues larvaires. En outre, les individus recueillis dans des mares peu salées montrent une réduction des épines qui continuent, sur la ligne médiane du céphalothorax, la série rostrale. Cependant cette particularité ne peut être imputée à la seule réduction de la salinité; car les élevages faits au Laboratoire montrent, en dépit d'une température favo- rable et d'une salinité normale, une forte proportion d'individus .à épines réduites; mais il y a là plutôt un retard qu'une réduction, car beaucoup de larves Mi/sis, à épines réduites, montrent le nombre normal après la dernière mue, tandis que chez les larves élevées en eau saumâtre cette réductioa est définitive. — Y. Delage et L. Dehorne. ô) Influence du m,ode de reproduction. a) Vries (Hugo de). — Œnothera Lamarckiana erythrina, vn nouveau: demi-mutant. — De V. appelle demi-mulant une plante résultant de la XVI. — LA VARIATION. 295 fusion d'une cellu'e sexuelle mutée avec une cellule normale; il est clair qu'un tel phénomène se présente beaucoup plus fréquemment que celuî de la fusion de deux gamètes n.odifiés dans le même sens, ce qui donne le mutant complet, qui apparaît, dans le cas de monohybridisme, dans un quart de la progéniture : cette apparition est qualifiée de mutation massive. (K mutant eri/thrinn apparut en 1907, en deux exemplaires, dans une culture de Lamarckiana; il est semblable à rubvincrvis à part le caractère de fragilité; les graines sont en partie vides, comme chez Lamarckiami^ mais k un degré moindre; il se disjoint à chaque génération, et des graines auto- fécondées sort un mutant massif, decipiens, au nombre de 8 à 31 % des exemplaires; les gamètes d'erythrina sont donc pour une moitié des decipiens, pour l'autre des velutina, ainsi qu'il résulte des croisements avec Lamarckiana (qui a la valeur typica + velutina). — L. Cuénot. Ij) Vries (H. de). — Oenothera rubrinervis, un demi-mutant. — Oenothera rubrinervis est un demi-mutant produit par la copulation d'un gamète mutant avec un gamète velutina mutant de 0. Lamarckiana. En conséquence, il produit un quart de graines vides et une masse mutante de un quart de formes pures ou doubles mutantes et une moitié de spécimens de 0. rubri- nervis. La forme pure ou double mutante est appelée 0. mut. deserens. Elle est très semblable à, 0. rubrinervis, mais les feuilles des jeunes rosettes et les bractées des épis de fleurs sont plus larges. — F. Péchoutre. Terby (Jeanne). — Les Taraxacum de graine sont-ils différents des Taraxacurn de bouture? — Un organisme tel que Taraxacum, où il n'y a pas de réduction chromatique, se maintient-il constant ou peut il varier? Les recherches en*reprises paraissent démontrer que seule la réduction chroma- tique peut amener la variabilité. — Henri .Micheei.s. Bedot (M.). — Les variations d'Aglaophenia pluma (L.). — Les colonies de cette Plumulaire, formées par bourgeonnetnent sur les stolons d'un individu primitif, sont beaucoup plu^ semblables les unes aux autres que les colonies provenant d'j larves différentes. — M. Hérubel. d. Bésultati de la variation. Hirschfeld (L. et H.). — Essai d'application des méthodes sérologiques au problème des races. — La possibilité de production des i-oanticorps est l'expression de la différenciation biochimique du sang dans l'espèce ; on peut aussi caractériser l'individualité sèrologique dans l'espèce et distinguer des races biochimiques. Les auteurs rappellent que les caractères biochimi- ques semblent être constants chez les individus, mais ne coïncident pas avec les caractères anatomiques, ils suivraient les lois de Mendel. Les expériences ont été faites sur 8.000 soldats, pendant la campagne macédonienne, soldats des diverses armées européennes, arabes, indo-chinois. Comme les auteurs anglais, L. et H. H. distinguent 4 groupes sérologiques : le groupe A qui pos- sède des agglutinines anti B, le groupe B qui contient des agglutinines anti A, le groupe 0 dans lequel les globules rouges ne sont agglutinables par aucun sérum, le groupe AB qui possède les deux propriétés des groupes A et B et est, par conséquent dépourvu d'agglutinines et qui ne serait pour les auteurs qu'une combinaison accidentelle de A et de B. Les deux groupes A et B se trouvent dans toutes les nationalités et dans toutes les races. La prédominance du groupe A existe seulement dans les races européennes. 296 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. elle diminue à mesure qu'on se rapproche de l'Asie et de l'Afrique. La prédominance du groupe B au contraire caractérise les Indes et diminue vers l'Europe. Pour le groupe A les types intermédiaires sont ceux qu'on rencontre entre l'Asie et l'Europe centrale, pour le groupe B ce sont ceux du bassin méditerranéen. L'influence du climat ne permet pas d'expli- quer ce phénomène, puisque Russes et Malgaches par exemple ont la même proportion de ^; il faut supposer un double point d'origine pour les deux races biochimiques A et B. dont l'une, B, viendrait de l'Inde, l'autre, A, du Nord de l'Europe. L'indice biochimique des auteurs ne correspond nulle- ment à la race au sens habituel du mot ; pour ne citer qu'un exemple, d'après l'indice, Russes et Juifs appartiendront à un même groupe ethnique. Les auteurs supposent, pour expliquer ces anomalies qu'il y a eu des émigrations et des mélanges préhistoriques antérieurs aux dilîérenciations anatomiques. [La plupart des conclusions de ce travail paraissent devoir être révisées]. — F. CoupiN. Schmidt (Johs.). — Eludes raciales sur les Poissons : II. Recherches expérimentales sur le Lebisles reticulatus (Peters) Regan. — Lebistes (Amé- rique tropicale) est vivipare, ce qui permet d'étudier l'influence des con- ditions externes sur la structure des jeunes; ainsi des parents élevés dans un aquarium chauffé à 28", par rapport à d'autres maintenus à 19°, pro- duisent des jeunes qui ont un nombre de rayons de la nageoire dorsale plus élevé. Mais il peut y avoir aussi un facteur héréditaire qui conditionne le nombre des rayons : des parents qui ont respectivement 6 et 8 rayons à la nageoire dorsale donnent des produits qui présentent des différences de même ordre. — L. Cuénot. Duncker (Georg). — Les rechercha de Joh. Schmidt sur les races de poissons. — Résumé et analyse des travaux de J. Schmidt (Copenhague) se rapportant à des recherches biométriques sur les races, les formes locales et les unités généalogiques chez Zoarces viviparus et Sebastes marinus (1917- 1919) (voir, par exemple, Ann. Riol., XXIIl, 285, et l'analyse précédente). — J. Strohl. Jordan (David Starr).'— Température et vertèbres chez les poissons : vérification à tenter. — Gunther le premier appela l'attention en 1862 sur ce fait que dans la même famille de poissons les espèces tropicales ont un plus petit nombre de vertèbres (surtout caudales). Gill a confirmé le fait et ajouté des exemples nouveaux : Jordan lui-même a montré que c'est une loi : généralement les poissons tropicaux ont 10 et 14 vertèbres et les formes septentrionales, d'eau douce, pélagiques et de mer profonde en ont davantage, de 35 à 40 et 60. C'est un fait, mais peut-on l'expliquer? J. a pensé que le grand nombre de vertèbres est le fait primitif : le petit nombre, une réduction et un perfectionnement. Puis il a pensé le contraire, admettant avec Boulenger que le grand nombre est un trait de dégénéra- tion, le petit nombre étant un caractère des ancêtres de la plupart des poissons osseux. Comment décider? J. a pensé tirer quelque lumière de la ■comparaison du genre Sebastodes, tempéré, avec les genres subarctiques Sebastes, Sebastolobus, etc. et tropicaux, Scorpœna et Helicolenus. Le nombre des vertèbres est de 31 pour Sebastes, 27 pour Sebastodes, et 24 jiOUT Scorpœna. Or, combien y a-t-il de vertèbres chez l'embryon de Sebas- todes? Il y en a 27, comme chez l'adulte. La comparaison ne nous apprend donc rien de ce qu'elle eût donné si le chiffre avait été de 24 ou 31. — H. DE Varigny, XVI. — LA VARIATION. 297 Huntsman (A. G.). — Variations chez les poissons selon la latitude. — A propos de la note de Starr Jordan, H. fait observer que le nombre des vertèbres varie chez la même espèce, le hareng, selon le milieu. Chez elle le nombre des vertèbres diminue, la largeur du crâne, le nombre des éca lies à carène, et la longueur du corps, en allant du large de l'Atlantique dans la Baltique. H. y voit une adaptation du type long à vertèbres nom- breuses de l'eau très salée et froide, durant les premières phases critiques du développement, et du type court à peu de vertèbres à l'eau peu dense (saumâtre et tiède). Certaines caractéristiques associées au nombre élevé des vertèbres donnent l'avantage aux jeunes du type long dans l'eau de grande densité; d'autres, associés au nombre moindre de vertèbres faci- litent aux jeunes du type court le développement dans l'eau de faible den- sité. — H. DE Varig.ny. Harrison (J. "W. Heslop,. — Etudes de génétique sur les Papillons Géomèlrides du genre Oporabia (Oporinia) avec considération spéciale du mélanisme chez les Lépidoptères. — Le genre Oporabia ou Oporinia est un Géométride holarctique, largement répandu, mais avec peu d'espèces (2) et 2 sous-espèces, facilement séparées par l'examen des genitalia du mâle ; ce genre soulève d'une façon particulièrement nette le problème de la défini- tion de l'espèce et de la sous-espèce : ainsi Oporabia aulumnata a une sous- espèce filigrammaria, qui diffère du type par de nombreux détails (larve, époque d'apparition des imagos, plante nourricière des chenilles, armature génitale du mâle et de la femelle, nombre de chromosomes), qui n'effacent cependant pas l'air de famille; or les deux formes sont parfaitement fertiles entre elles, et les hybrides sont féconds enire eux et avec leurs deux parents. La séparation, cependant, est complète, même dans une localité où les deux formes coexistent; l'une recherche exclusivement les Bruyères {Erica, Calluna) comme lieu de ponte {fdigrammaria). l'autre le Bouleau (autumnata) ; H. tente d'expliquer cette disjonction d'habitat comme le résultat d'habitudes prises pendant la période glaciaire, où l'espèce a été contrainte d'accepter les Bruyères par suite de la disparition d'arbres comme le Bouleau et l'Aulne. Oporabia présente une variation mélanique, comme bien d'autres Géomètres, caractère germinal bien certainement. — Les hybrides entre autumnata et filigrammaria montrent un mélange parfait, sans trace de ségrégation mendélienne; mais dans la F3 la variabilité s'ins- talle; il y a des individus intermédiaires et d'autres qui se rapprochent des parents, ce que l'auteur rapproche du cas d'Oenothera. — L. Cuénot. Haviland (Maud D.). — Sur le cycle vital et le comportement de Myzus ribis Linn. (puceron du Groseillier). — Il s'agit d'une espèce de Pucerons. Cet animal présente un dimorphisme très net touchant les antennes et les dimensions de l'abdomen et des ailes. La nourriture est la cause directe de ce dimorphisme (on a décrit le M. ribis qui s'établit sur les feuilles saines du Hibes rubrum sous le nom de M. Whitei, Théo, et de M. dispar, Patch.). Le M. ribis est migrateur, mais pas toujours. Cependant, en été, on le trouve souvent sur certames Labiées où il a été décrit sous le nom de Phorodon galeopsidis Kalt. A la fin des beaux jours, le rythme de la reproduction tombe brusquement chez toutes les formes restées sur les plants de groseilles. Les mâles transportés des Labiées sur les Groseilliers peuvent féconder les femelles de pucerons de ces derniers. — M. Hérubel. Banta (Arthur M.). — Les résidtats de la sélection dans une lignée pure (clone) de Cladocères. — B. a étudié les effets d'une sélection longue- 298 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ment poursuivie sur plusieurs lignées pures parthénogénétiques (clones) de trois espèces de Cladocères, en prenant leur réaction à la lumière comme base de sélection. Souvent la sélection reste sans effet, mais dans une lignée de Simocephalus velulm, le résultat n'est pas douteux : après 54 mois de sélection (181 générations), le temps de réaction dans -le groupe sélecte pour sa plus grande sensibilité à la lumière est le tiers de celui du groupe sélecte pour la moindre sensibilité. Les courbes exprimant le temps de réaction au cours de la sélection ont coïncidé au début, puis elles ont divergé, avec de considérables fluctuations, se recoupant parfois, jusqu'à l'état actuel. — L. Cuénot. b) Hegner (R. "W.). — Hcrédité, variation, et Vapparition de différence!^ durant la reproduction végétative de VArcella dentata. — Le problème prin- cipal étudié dans ce iravail est le suivant : peut-on, parmi les descendants d'un unique imlividu de Protozoaire produits par reproduction asexuelle, reconnaître des lignées différentes, dont les caractères se transmettent? L'auteur a choisi comme matériel VArcella dentata, qui possède des carac- tères tranchés (nombre d'épines et diamètre de la coquille) qui ne sont pas sensiblement altérés par les conditions de milieu et les phénomènes de croissance, les individus libres ont de 7 à 17 épines périphériques, et un diamètre de 73 à 150 microns, avec une corrélation telle qu'en moyenne les plus grands individus ont le plus gmnd nombre d'épines. Les descen- dants d'un unique individu nés par reproduction asexuelle présentent de la variation dans le nombre des épines, et ces variations sont héréditaires avec une certaine oscillation ; une population sauvage est ainsi composée d'un grand nombre de familles différentes au point de vue héréditaire, que l'on peut isoler par des méthodes d'élevage en lignée pure. Si dans une grande famille (provenant d'un individu unique), on pratique la sélection, en isolant par exemple tous les individus avec 12 épines et plus d'une part, et d'autre part les individus avec 10 épines ou moins, on n'obtient de résultats que si les exemplaires isolés ont eux-mêmes des parents, grands-parents ou alliés présentant le même caractère : on isole alors une lignée haute et une lignée basse, qui présentent des moyennes diff'érentes pour le nombre des épines et le diamètre de la coquille; ces différences persistent pendant les périodes où l'on cesse toute sélection, mais en s'atténuant légèrement. Une certaine lignée basse (appelée ED) 'a donné à différents moments trois lignées distinctes (EDA, EDB, EDC), conte- nant des spécimens plus grands (172 p) et avec des épines plus nom- breuses (20) qu'aucun de ceux rencontrés dans toute la famille à laquelle appartenait la lignée d'origine; aussi H. les regarde comme de vraies muta- tions, qui se produisent dans les élevages de laboratoire aussi bien que dans la nature. On voit que la multiplication asexuelle n'entraîne nullement la fixité du type, et qu'elle est susceptible de créer des variants. — L. Cuénot. Bresslau (E.). — Systylis Hojfi n. gen., n. spec, une nouvelle Vorlicel- lide. — L'auteur a découvert dans des infusions de gazon provenant des environs de Strasbourg un nouveau genre de Vorticellide sans tiges contractiles, mais avec plusievirs individus à chaque bout de tige. Ces indi- vidus ne sont pas tous identiques. Un ou deux zooïdes de chaque bouquet terminal est 3 à 4 fois plus grand que ses partenaires. Ce sont des « macron- tes» (=macrogonidies) qui prennent la forme de petits bulbes et s'enkystent pour donner ensuite naissance à de nouvelles colonies. — J. Strohl. XVI. — LA VARIATION. 299 Zinn (Jacob). — La variation chez le Sarrasin tartare, Fagopyrum ataricum (L.) Gaertn. — Les races ever-sporting transmettent deux formes divergentes d'un même organe, ce que certains auteurs ont regardé comme une variation somatique. Z. a découvert une race de Fagopyrum tataricum, qui est ever-sporting pour le gynoecium, le périgone et les organes végétatifs : de 3 à 25 carpelles pour le pistil, de 5 à 18 segments pour le périgone, fasciations plus ou moins développées L'action du milieu (nutri- tion, époque de floraison) a une influence certaine sur le développement des anomalies. — L. Cuénot. Blaringhem (L.). — Polymorphisme et fécondité du Lin d'Autriche. — Linum austriacum L. présente un dimorphisme floral très marqué en relation avec la compacité des grappes et avec la fertilité. Les fleurs à styles courts sont portées sur des grappes denses offrant trois fois moins d'avortements que les fleurs à longs styles. Une forme spéciale pseudo- cleistogame {L. austriacum var. pseudo-cleistogamon) offre, en plus de la persistance des pétales, la curieuse et anormale combinaison de grappes florales très denses avec des fleurs à longs styles très sujettes à l'avorte- ment. — Y. Delage. CHAPITRE XVJl I/Oi'igiiie des Espèces. Abel (O.). — Die Stimme der Wirbeltiere. (Leipzig, 18 + 914 pp., 669 fig.) - . [ * Adams (Charles C). — Migration as a factor in évolution : its ecological dynamics, II. (Tlie Amer. Natur., LUI, 55-78.) [Généralités. — L. Cuénot Alverdes (Friedrich). — Die gleichgerichtete stammesgeschichtliche Ent- wickelung der Vôgel und Sàugetiere. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 385- 400.) [340 Alway (F. I.), Me Dole (G.) and Trumbull (R. S.). — Relation of mini- mum moisture content of subsoilof prairies to hygroscopie coefficient. (Bot. Gaz., LXVII. 184-207.) [312 Amédée-Pichot (Pierre). — Irréductibilité et domestication. (Bull. Soc. Acclimatation de France, LXVII, 193-195 ) [Les Faisans asiatiques, qui se reproduisent facilement en captivité, ne s'apprivoisent qu'incomplètement, tandis que certains oiseaux du Nouveau-Monde (Hoccos, Agamis), qui se familiarisent parfaitement, ne pondent pas en captivité. — A. Robert Antonius (Otto). — Untersuchungen ïiber den phylogenetischen Zusam- menhang zivischen Hipparion und Equus. (Zeit. f. indukt. Abst.-und Vererb., XX, 273-295.) [340 Arnault (D>"). — Sur la résistance au froid de certains oiseaux exotiques. (Rev. fr. Ornithol. 223-224. 1918.) [315 Van Bambeke (Ch.). — Recherches sur certains éléments du mycélium d'Ithyphallus impudicus (L.). II. — Les glomérules mycéiiens. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belgique, 1914-1919, n°7.) [L'auteur leur donne ce nom de glomérules à cause de leurs dimensions et de certaines particularités. Us siègent dans la partie péri- phérique des cordons mycéiiens. Après avoir décrit leur forme et leur structure, il se demande s'ils ne représentent pas des organes de propa- gation, comparables aux bulbilles des Phanérogames. — Henri Micheels Baumberger (J. P.). — .4 nutritional study of Insects, with spécial réfé- rence to microorganisms and their substrata. (Journ.exper. Zool., XXVIII, 1-82, 18 fig.) [314 Beaudoin (Marcel). — De V aplatissement de la partie supérieure du corps de rhumérus chez les enfants de la pierre polie. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 129.) [340 Beauverie (J.). — Les méthodes de sélection appliquées aux céréales de semences. Etat actuel de la question. (Rev. gen. Se, XXX, 79-87.) [309 XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 301 Beijerinck (H. "W.). — The signifinnce on the tuhercle bacteria of the- Papilionacae for the host plant. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 183-193.) [329, Bemmelen ( J. F. Van). — The value of generic and spécifie characters tested by the wingmarkings of Sphingides. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 991-1007, 1 pi.) [308 Bierry (H.) et Portier (P.). — .4 propos de la note de MM. Mayer et Schaeffer sur un point de la biochimie des symbiotes. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 127-133.) . [326. Bolk (J.). — On the topographical relations of the orbits in infantile and adult skulls in man and apes. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 277-28r»,. 13 fîg.) [341 Borelli (N.). — Contributo alla conoscenza délia vita nelle galle deW alloro. (Bull. Soc. Entomol. ital., LI.) [33a Borner (Cari). — Stammesgeschichte der Hautfliigler. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 145-186, 7 fig) [342 Boubier (M.). — Du balancement organique entre les longueurs comparées de Vaile et du torse chez les oiseaux. (Rev. fr. Ornithol., XI, 49.) [322 Boulanger (G. A,). — L'évolution est-elle réversible? Considérations sur certains poissons. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 41.) [33& Bouvier (E.-L.) et d'Emmerez de Charmoy. — Mutation d'une Cari- dine en Ortmannie et observations générales sur les mutations évolutives des Crevettes d'eau douce de la famille des Att/idés. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 317.) ' [307 Bracher (Rose). — Observations on Euglenadeses. (Ann. of Bot., XXXIII, 93-108, 9 fig.) [316, Bresslau(E.)undBuschkiel (M.). — Die Parasiten der Stechmilkenlarven. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 325-336, 3 fig.) [334 Bristol (B. M.). — On the rétention of vitality by Algae from old stored, soils. (New Phyt., XVIII, 92-107, 2 fig.) " ' [312 Brocher (Frank). — Résumé de mes travaux concernant les insectes aqua- tiques, parus de i9I5 à 1918. (Ann. Biol. lacustre, IX, 1918-19, 41-50.) [Cité à titre bibliographique Brooks (F. T.). — An account of some field observations on the develop- mcnt of Potato blight. (New PhyL, XVIII, 187-200, 2 fig.) [336 Bubnoff (Serge von). — Ueber einige grundlegende Prinzipien der pa- làontologischen Systematik. (Zeit. f. Indukt. Abst. und Vererb., XXI, 153- 168.) [Utilité d'employer les méthodes biométriques pour définir- les espèces fossiles; application à quelques Ammonites. — L. Cuénut Buchner (Paul). — Zur Kenntnis der Symbiose niederer pflanzlicher Orga- nismen mit Pedikuliden. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 535-540.) [328 Byrnes (Esther F.). — Experiments in breeding as a means of determining some relationships among Cyclops. (Biol. Bull., XXXVII, 40-43, 3 pi.) [Etude du développement de deux espèces. — M. Goldsmit» Cappe de Bâillon (P.). — Sur l'existence, chez les Locustiens et les Gril- Ioniens, d'un organe servant à la rupture du chorion au moment de l'éclo- sion. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 1233.) [337 ^02 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Il) Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Sur un nouvel Epicaride {Ancyro- • niscus bonnieri n. g., n. sp.), parasite d'un Sphéromide. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 1430.) [334 h) Metchnicovellidae et autres protistes parasites des gregarines d'An- nelides. (Ann. Inst. Past., 209-240.) [Descriptif. — \^ Chorine c) Xenocœloma Brumpti C. et M. — Copépode parasite de Polycir- rus arenivonis C. (Bull. Biol. Fr. Belg., LUI, 161-233, pi. MV, 20 fig.) [333 Chaîne (J.). — Quelques réflexions sur la constitution générale du système musculaire ' des Vertébrés. (Ann. Se. Nat._, Zool., 10'' série, III, 109-159.) [Conclu- sion en faveur de la théorie annélidieniie du ^'ertéb^é. — M. Goldsmiïii Chapman (R. N.)- — A stiidy of the corrélation of tlie pelvic structure and the habits of certain burrowing mammals. (Amer. Journ. Anat., XXV, 185-209.) [310 ■Chauveaud (G.). ^- Les Monocotylédones et les Dicotylédones possèdent le même type vasculaire. (Bull. Soc. Rot. de Fr., LXVI, 373-381.) [342 Cuénot(L.). — La coaptation des fémurs antérieurs et de la tête chez les Phasmes. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 835.) [309 Dahl (Fr ). — Reihenfdnge und die Oekologie der deutschen Landis'opoden. (Zool. Anz., L, 193-203 et 209-218, 6 fig.) [314 Davenport (C. B.). — Exhibit shoiving the resulls of sélection for a new Bu If Race. (Proceed. Soc. Exper.'Biol. and Med., XVI, 124-125.) [Cette race de poules ue semble pas être due à une sélection des descendants de la race du type de « poules de jungles ». — M. Goldsmitii a) Debaisieux (Paul). — Microsporidies parasites des larves de Simulium. Theloh'rnia varians. (La Cellule, XXX, n^ 1, 45-79, 3 PI.) [335 h) — — Etudes sur les Microsporidies. IV. Glugea anomala Monz. (Ibid., n° 2, 217-244, 3 PL) [335 c) — — Cœlomycidium simulii, nov. gen., nov. spec, et remarques sur VAmœbidium des larves de Simulium. (Ibid., 249-277, 2 PL) [335 d) Xotes sur le Myxidium lieberkiihni Bïitsch. (Ibid., 281-290, 1 PI.) [336 Démoli (R.). — Die Bedeutunq der Elqtren der Kà fer fiir den Fliig. (Biolog. Central bl., IXL, 474-478.) ' ' [.321 Denis (Marcel). — Sur quelques thalles d'Aneura, dépourvus de chloro- phylle. (C. 'R. Ac. Se, CLXVIIl, 64-66, 2 fig.) [336 Deschiens (R.). — Quelques réactions de défense des colonies d'Oiseaux. (Rev. fr. Ornith., 281-2S7.) [324 Dey (P. K.). — Studies in the physiolofjy of Parasitism. V. Infection by Colletotrichum Lindemuthianum (Ann. of Bot., 305-312, 1 pi.) [336 Doflein (F.). — Sludien zur Nalurgeschtchte der Protozoen. X. Ueber Polystomella agilis Aragao, nebst Bemerkungen iiber die Kernteilung bei den Protozoen und den Stoffwechsel der Zuckerflagellaten. (Zool. Jahrb Abt. f. Anat. u. Ont., XLI, 1-112, 9pl., 32 fig.) [316 Dorsey (M. J.). — A note on the dropping of flowers in the potato. (Journ. of Heredicy, X, N° 5, 226-228, 1 fig.) [325 .a)Dufrenoy (J.). — Les réactifs biologiques de Vespèce et la spécificité pa- rasitaire. (Rev. Gén. Se, XXX, 44-47.) [307 XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 303 ■b) Duîrénoy ( J.). — Diversité écologique et coefficients génériques. ( Bull . Soc. Myc. de Fr.. XXXV, '27-46.) [Chez les Cryptogames comme chez les Phanérogame.s (loi de Jaccardj. le rapport du nombre des genres au nombre des espèces est d'autant plus petit que les conditions écologiques sont plus variées. — F. Moiu:au Emmelius (Cari). — Beitrage zur Biologie einiger Ameisenarten. (Biolog. Centrabl.. IXL. 303-311.) ' [321 Esterly (Calvin O.). — Beactions of varions plankton animais xoith réfé- rence lo their diurnal migrations. (Univ. California publ., XIX, N" 1. 1-83.) [314 Fred (E. B.). — The growlh of higher plants in soils fret' of microorga- ni.'-lot/ieca coris n. sp. und dus in dieser sclunarozende Nosema marionis. (Arch. f. Protistenk., XL, 113-158, 8 pi.) [334 Thompson (Caroline Burling). — The devplopment of the castes of nine gcncra and thirtecn species of Termites. (Biol. Bull., XXXVI, 379-398, 10 fig.) [Analysé avec le suivant Thompson (C. B.) and Snyder (T. E.). — Tlte question of the phylogenetic origine of Termite castes. (Biol. Bull., XXXVI, 115-132.) [341 Vallot (J.). — L'époque des couvées. (Rev. fr. Ornith., XI, 125.) [323 Weese (A. O.). — Environmental reactions of Phrf/nosoma. (The Amer. Natur., LUI, 33-54.) ' [31G "Wheeler (William Morton), — The parasitic Aculeala. (Proceed. Amer. Philos. Soc, LVIII, N° 1, 1-40.) [332 a) "Wildeman (Em. De). — Sur le Macaranga sacci fera Fax, Euphorbiacée myrmécophile de l'Afrique tropicale. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 394.) [328 h) — — La Mgrmécophilie dans le genre Uncaria {Rubiacèes) , en Afrique. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 107G-1077.) [Descriptions du logement (myr- mécodomatie) occupé par les fourmis dans cette plante. — Y. Delage "Wilckens (Otto). — Stammgarben. (Zeit. f. indukt. Abst. und Vererb., XX, 24I-2G1.) [338 "Wolman (E.). — Sur la modificatioti d'une souche microbienne par la sélec- tion des germes p/iagocytables. (Ann. Inst. Past., XXXIII, 389-394.) [309 a)Dufrénoy (J.). — Les réactifs biologiques de l'espèce et la spécificité para- sitaire — Les espèces se di.stinguent non seulement par des caractéristiques "morphologiques, mais par des caractéristiques physiologiques (spécificité des humeurs). Au nombre de ces dernières, une des plus importantes est fournie par les parasites. Certains d'entre eux, surtout les plus nocifs, peuvent avoir une répartition systématique plus ou moins étendue; mais les autres mon- trent parfois une spécificité telle qu'elle permet de distinguer parmi les autres des races que rien autre ne décèle. La réceptivité à certaines conta- gions est donc un caractère des espèces, cette réceptivité n'est d'ailleurs pas un caractère absolu. Elle varie suivant les conditions ambiantes et aussi suivant la massivité de l'inoculation; aussi les individus très réceptifs doivent-ils être soigneusement détruits, parce qu'ils sont les intermédiaires habituels des inoculations massives. — Y. Delage. a. Fixation des variations. Formation des nouvelles espèces. Bouvier (E.-L.) et d'Emmerez de Charmoy. — Mutation d'une Caridine en Ôrtmannie el observations générales sur les mutations évolutives des cre- vettes d'eau douce de la famille des Atyidés. — En 1909, Boruage avait constaté que les femelles de VOrtmannia Alluaudi dans une même ponte donnaient un certain nombre d'individus d'une forme générique voisine plus évoluée, VAtya serrata, sans que d'ailleurs cette mutation fut réversible ; les Atga serrata donnent toujours exclusivement des Atya serrata. Les auteurs de la présente note ayant soupçonné que des faits analogues pou- 308 L'ANNEE BIOLOGIQUE. valent se rencontrer entre les genres Carklina et Ortmannia, se sont pro- curé le matériel nécessaire à l'Ile Maurice. Leur prévision s'est vérifiée. Les œufs de Caridina liichlersi donnent, en outre des jeunes de leur espèce, un petit nombre (ÏOiimannia Edwardsi ; et, de même, la mutation n'est pas réversible. Les auteurs éliminent l'hypothèse d'une hybridation ayant eu lieu entre les deux genres, ayant pour conséquence la production de larves homozygotes faisant retour à l'une des espèces parentes, et d'hétérozygotes intermédiaires. Comme preuve à l'appui de cette thèse ils citent le cas de la Caridina brevirostris qui, aux Seychelles, donne des produits extrême- ment polymorphes dont les plus évolués montrent des caractères d'Or^ mannia. Or ce dernier genre n'existe pas aux Seychelles. Ces formes intermédiaires ne sauraient donc être interprétées comme résultats d'hybri- dation ; et dans tous ces cas, on ne peut voir que des mutations non réver- sibles. — Des observations de Bordage et de celles des auteurs de la présente note, il résulte donc que d'un même genre Caridina sont nés, par mutations progressives, deux autres genres : d'abord Ortmnnnia. puis Atya. Ces faits montrent un exemple indiscutable d'évolutions par mutations auxquelles F'ûUviER a donné le nom de jihj/lomorphoses. — Y. Delage. Keith (Arthur). — La différenciation de Vhumanitè en types raciaux. — Reprenant, développant et coordonnant des idées qui ont cours dans la science depuis plusieurs années, l'auteur cherclie à expliquer les caractères des races humaines par des différences dans le développement et l'activité fonctionnelle des glandes endocrines dont l'action morphogène est bien connue, savoir : la glande pituitaire (acremégalie générale ou localisée, gigantisme et nanisme), surrhénale (pigmentation de la peau, pilosité), glande intersticielle du testicule et de l'ovaire (développement des organes sexuels, précocité sexuelle ou infantilisme, caractères eunuchoïdes), pinéale (agissante peu près dans le même sens que la thyroïde), enfin thyroïde (in- fluence sur le métabolisme et la croissance, faciès thyroïdien des mongoliens à racine du nez enfoncée, front bombé). L'auteur fait intervenir, en outre, une réceptivité, plus ou moins grande et pouvant être plus ou moins locali- sée, des tissus et des organes, qui rend ceux-ci plus ou moins sensibles aux actions morphogènes des hormones glandulaires. C'est sur les combinaisons infinies de ces facteurs que l'auteur fait reposer les caractères raciaux et indi- viduels des êtres humains. — Y. Delage. Bemmelen (J. V.). — La valeur des caractères génériques et spécifiques indiquée par les taches des ailes chez les Sphinf/idés. — Les taches du Sme- rinthus populi sont plus primitives que celles du Smerinthus ocellata et cor- respondent au plan fondamental qu'on trouve dans les Arctiides et, très pro- bablement, dans beaucoup d'autres familles d'Hétérocères, peut-être môme de Rhopalocères. Ce dessin est non seulement plus ancien que celui du genre Smerinlhiis, m^is que celui de la famille des Sphingidés et même que celui de l'ordre entier des Lépidoptères; il peut sans grande restriction être qualifié de générique. L'origine des modifications des taches du Smerinthus ocellata ne doit pas être considérée comme due à 1 influence d'une protec- tion contre des ennemis que le Smerinthus ocellata obtient par l'emploi qu'il fait instinctivement de ses ocelles. Cependant, les fins détails par lesquels il surpasse les autres Sphingidés voisins peuvent être la conséquence de la sélection naturelle, celle ci peut entrer en action aussi bien par une coïnci- dence avec les variations héréditaires du dessin fondamental des Sphingidés qu'avec les circonstances particulières de la vie. — F. Coupin. XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 309 b. Facteurs de V évolution. Beauverie (J.). — Zc^s- mr/liodcx de nrjccllmi appliqureu au.r eôrôalca de semeneea. — Cet exposé critique est intéressant parce qu'il donne à l'auteur l'occasion de faire connaître son opinion sur les questions en litige. II recon- naît les bons effets de la sélection faite à la manière ordinaire, mais rappelle que ce procédé demande une application assidue et continue, les qualités sélectionnées disparaissant dès que la sélection se relâche. Au contraire, le système des lignées pures, dites pedigrees, permet l'obtention de .sortes fixées. Le procédé consiste à prendre pour semences les graines d'un même épi et ultérieurement ceux des descendants isolés de ce même épi. Ce pro- cédé peut tMre combiné avec l'hybridation permettant la ségrégation en F^ et le triage des formes pures des F^, Dans ces hybrides, on peut combiner les caractères absolus qui se maintiennent par eux-mêmes et les caractères fluctuants que l'on peut maintenir par une sélection assidue; ces caractères doivent être choisis selon le climat. Des formes présentant une immunité contre toutes les sortes de rouilles, contre la verse, contre la sensibilité au froid, à la sécheresse, etc., ont pu être obtenues, doublant presque le rende- ment moyen. — Y. Delage. "Wolmann (E.). — Sur la modification d'une souche microbienne par la sélection des germes pkagocijtables. — L'auteur a travaillé avec une souche de deuxième vaccin de charbon. Par les séparations répétées des microbes phagocytables des non phagocytables par les leucocytes de l'exsudat péri- tonéal du cobaye, ^Kf . a obtenu deux variétés : la première produite par la sélection des germes phagocytables présente l'aspect morphologique de la culture initiale ; la deuxième, produite par la sélection des germes réfrac- taires à la phagocytose, est de taille plus grande que celle de la culture initiale. La première variété est moins virulente pour les cobayes que la culture primitive. Ce serait alors une méthode plus intéressante pour atténuer le virus que celle qui serait la contre-partie de la méthode courante d'exal- tation du virus par les passages sur les animaux. — V. Chorine. Cuénot (L.). — La coaptation des fémurs antérieurs chez, les Phasmes. — Chez Carausius morosus et divers autres Phasmides, les fémurs des patlies antérieures sont façonnés en gouttière, dans laquelle la tête se moule exacte- ment dans l'attitude de repos. Pour les faits de ce genre, réunis sous le nom de coaptation, les diverses théories évolutives proposent des solutions variées; les unes invoquent la sélection, à quoi l'on peut opposer que les dispositifs de ce genre ne sont utiles que lorsqu'ils sont parfaits, ce qui est contradictoire avec la théorie de la sélection progressive ; d'autres invoquent une mutation brusque, mais son orientation si spéciale serait entièrement inexplicable; enfin, les lamarckiens invoquent un moulage au cours de l'ontogenèse, Uequel serait devenu, par anticipation héréditaire, contemporain de l'évolu- ion larvaire; ce serait un cas d'hérédité de caractères acquis. Mais l'auteur a constaté : 1° qu'il n'y avait pas trace de cette gouttière avant l'éclosion; 2° que la coaptation était parfaite dès l'éclosion terminée ; 3'^ qu'elle se fait par moulage des fémurs antérieurs sur la tête, au cours de l'éclosion, durant que les fémurs, encore 1res mous, sont fortement pressés autour de la tête au sortir de la coque. C'est donc une adaptation ontogénétique indi- viduelle, qui ne doit rien ni à l'hérédité des caractères acquis, ni à la sélec- tion, ni à la mutation et qui est utilisée après coup, par l'animal comme tant d'autres adaptations ontogénétiques. [Cette explication très suggestive 310 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mérite d'autant plus de retenir l'attention qu'elle est susceptible de s'appli- quer à une multitude de faits très divers.] — Y. Delage. Chapman (R. N.). — Etude de la corrélation entre la structure du pelvis et les façons de vivre de certains animaux fouisseiirs . — Des animaux zoolo- giquement très différents mais vivant tous en fouisseurs (des taupes, des geomydae, des rongeurs, des insectivores, etc.) présentent une structure de la ceinture pelvienne d'un type commun. Les particularités de ce type (structure de la symphyse, forme générale du bassin, croisement des inser- tions des muscles grands droits abdominaux) s'expliquent par la direction très spéciale des forces pendant le fouissement. L'auteur souligne l'impor- tance de ces documents- pour la théorie de la sélection natarelle. — P. Reiss. c. Adaptations. = Œcologie. Maj'or (Alfred Goldsborough). — Etude des couraïUs océaniques par rohsei-cation de la concentration en i d'un réceptacle provisoire pour champignons symbiotiques qui plus tard, après le développement de l'ovaire, passeraient aux t ampoules ovariennes ». L'auteur pose d'autre part la question de savoir ce que devien- nent les champignons chez les cTcf. — Comme S., et indépendamment de lui, B. a constaté qu'il s'agissait dans l'organe ventral des Pédiculidés d'un mycétome. lia de plus pu constater le passage des champignons de l'orga- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 329 nisme maternel aux œufs, par l'intermédiaire des « ampoules ovariennes >. — Jean Strofil. Beijerinck. — La signification des bactéries des tubercules des Papiliona- cées pour In plante hôte. — Pour différentes Papilionacées particulièrement riches en composés azotés, même lorsqu'elles sont cultivées dans un milieu ne contenant pas ces composés, le nombre et le volume des tubercules sont si faibles que, si la fixation de l'azote libre avait lieu à leur intérieur, l'inten- sité du processus devrait nécessairement être très grande dans ces tuber- cules. Or, l'auteur n'a constaté aucun dégagement gazeux dans ces tuber- cules. De plus, les bactéries des tubercules ne fixent pas l'azote atmosphé- rique quand elles sont cultivées hors de la plante dans des milieux nutritifs solides ou liquides; toutes ces données sont contraires à ce qu'enseignent les manuels de physiologie végétale. — F. Coupin. = Parasitisme. Lameere (Aug.). — Contributions à la connaissance des Dicyémides. Troisième partie. — Les Dicyémides cumulent toutes les particularités les plus extraordinaires de la vie parasitaire. La découverte par l'auteur de générations et de phases nouvelles permet d'établir le cycle évolutif d'une façon qui s'écarte notablement de celle qui a jusqu'ici été adoptée. 11 comprend au moins cinq catégories de générations différentes et succes- sives et une génération rénovatrice. L — L'infection de l'hôte débute par la pénétration dans le sac rénal d'un Céphalopode encore très jeune d'un individu remarquable par sa ressem- blance avec une femelle d'Orthonectide et jouant le rôle de fondateur. Il vient de l'extérieur, a sans doute évolué dans un hôte différent, mais on ignore en somme son origine. C'est d'abord une petite larve ciliée nageant dans le sac rénal et qui devient ensuite vermiforme après fixation sur l'épi- thélium. L. lui donne le nom de nématogène fondateur. IL — Le nématogène fondateur engendre par voie agame dans ses trois cellules axiales les nématogènes primaires et plusieurs générations de ces derniers se succèdent par parthénogenèse : ils sont vermiformes, ont l'or- ganisation d'un nématogène fondateur simplifiée (une seule cellule axiale) et comportent trois stades successifs qui sont en rapport avec la vie de l'hôte. !"•■ stade : A l'état de nématogène primaire proprement dit l'organisme produit exclusivement de nouveaux nématogènes primaires : c'est ce que l'on constate chez les jeunes Céphalopodes avant l'activité génitale de ces derniers. — 2^ stade : Lorsque le Céphalopode parvient à la phase de fonc- tionnement sexuel, on voit les nématogènes primaires se modifier et se transformer en rhombogènes : dès lors, il ne se forme plus à leur intérieur de nouveaux embryons de nématogènes primaires ; mais les oogonies qui se multiplient plus ou moins abondamment se différencient en deux caté- gories : un petit nombre grossissent et évoluent en individus infusorigènes; les autres restent petites et dégénèrent. Les infusorigènes, sans quitter le rhombogène, donnent par emboîtement à leur intérieur des infusoriformes. — 3« stade : Quand la période d'activité sexuelle du Céphalopode se ter- mine, les rhombogènes, au lieu de mourir, comme l'auteur l'avait d'abord pensé, deviennent des nématogènes secondaires, conformément à l'opinion de Whitman et de Hartman : ils sont caractérisés par ce fait important 330 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. découvert par l'auteur que les in fusorigènes qu'ils contiennent ne produi- sent plus d'infusoriformes, mais bien des individus moruliformes permet- tant au parasite de se multiplier et de se perpétuer dans son hôte, quand les infusoriformes s'en sont allés. m. — Les générations autres que les nématogènes et qui leur font suite à partir de leur 2'= stade ^rhombogène) s'emboîtent à leur intérieur : c'est d'abord celle qui est représentée par l'infusorigène (amas de 3 couples de cellules endodermiques), et qui est hermaphrodite. L'infusorigène prend naissance à partir de cellules germes agames à l'intérieur du nématogène transformé en rhombogène. Contrairement à ce que l'on pensait autrefois, les individus exclusivement mâles font défaut chez les Dicyémides et l'on ne peut considérer comme tels ni les prétendus mâles infusoriformes dont Vurne centrale aurait été un testicule ni les formations curieuses qui se produisent à l'intérieur des rhombogènes à partir de cellules germes agames et qui disparaissent par dégénérescence. L'infusorigène hermaphrodite est formé d'une part d'une grande cellule axiale dans laquelle a pénétré une cellule germe (spermatogonie) génératrice elle-même de spermatozoïdes, d'autre pirt de cellules périphériques qui correspondent à des oogonies et évoluent au fur et à mesure en œufs. Les spermatozoïdes, sans queue appa- rente, n'ont qu'à passer directement de la cellule axiale dans les œufs péri- phériques; ils y passent avant qu'ils aient expulsé leurs deux globules polaires. IV. — De l'œuf fécondé produit dans l'infusorigène hermaphrodite (em- boîté lui-même dans le rhombogène) provient V in fuaori forme qui repré- sente une génération agame quittant le Céphalopode pour émigrer dans la mer. Il contient quatre embryons. V. — Les quatre embryons renfermés dans l'infusoriforme constituent Ix cinquième catégorie de générations. On ne sait ce .qu'ils deviennent : on ne peut que supposer qu'ils vont évoluer dans un hôte différent des Cépha- lopodes en y donnant des germes évoluant peut-être en plasmodes {ortho- nectogènes de L.) comparables à ceux des Orlhonectides. VI. — Enfin, à ces générations successives il faut adjoindre une généra- tion agame rénovatrice : elle est engendrée à l'intérieur du nématogène passé au 3« stade (nématogène secondaire) et est constituée par les individus nioî'iiliformes qui procèdent d'œufs fécondés provenant de l'infusorigène hermaphrodite. Ces moruliformes ont la même structure que les morulas abouti>sant aux infusoriformes; mais leurs blastomères se dissocient et deviennent des cellules germes de nématogènes primaires, entraînant une puUuIation qui peut continuer jusqu'à la mort de l'hôte. Cette dislocation des morulas représente un cas remarquable de polyembryonie qu^ paraît en rapport avec une cause extérieure ; car elle se présente pour les diverses morulas à peu près en même temps, qu'elles aient 2, 4, 8 ou 12 noyaux ou même davantage. Telle est, dans l'état actuel de nos connaissances, l'histoire du cycle des Dicyémides que l'auteur résume en un tableau comprenant comparati- vement celui des Orthonectides. Le mémoire de L. contient en outre l'exposé des faits multiples ayant pour la biologie générale un intérêt de premier ordre. Nous signalerons l'étude de la filiation blastomérique et du développement embryonnaire, qui conduit l'auteur à conclure que les Dicyémides et les Orthonectides, passant par un stade rappelant la larve Trochophore, ne sont ni des Mésozoaires, ni des Cœlentérés, mais des XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 331 Vers du groupe des Echiuriens ayant notamment d'étroites affinités avec le genre Bonel lia (caractère de la larve mâle de la Bonellie). Très remarquable est aussi l'adoption d'un noyau provenant d'une cellule étrangère soit par la cellule axiale qui est endodermique et qui accepte un noyau ectodermique (paranucléus de Whitman), soit par les cellules ectodermiques du tronc dans lesquelles pénètrent des cellules-germes endodermiques. Bien qu'il n'y ait là ni plasmogamie, ni caryogamie, le phénomène est pourtant physiologique! ent comparable à une fécondation, en ce sens que deux ou plusieurs énergides nuclf-aires se fusionnent en une même cellule. A si- gnaler enfin la façon curieuse dont se déroule la reproduction parthénogé- nétique chez les Dicyémides. A l'exception de l'infusorigène qui est herma- phrodite, loutes les autres générations qui le précèdent ne produisent que des oogonies parthénogénétiques dont les embryons sont nourris dans une cellule folliculeuse à l'intérieur de laquelle a pénétré une cellule-germe. Les cellules germes agames enrobées à l'intérieur de leurs cellules foUi- culeuses peuvent être considérées comme des oogonies en quelque sorte progénétiques : elles n'attendent pas d'être arrivées au stade d'oocyte pour donner un embryon, n'ont pas à produire un globule polaire, et ne doivent pas être fécondées. Il n'y a pas lieu d'appli(iuer à ces oogonies parthéno- génétiques le terme de spores, pas plus qu'aux cellules mères des em- bryons dans les sporocystes et les rédies des Trématodes. Les oogonies par- thénogénétiques des Dicyémides et des Orthonectides ne sont comparables qu'aux parthénogonidies des Volvox : ce sont des œufs sans deutoplasme, sans globules polaires et non fécondés. — Paul Marchal. Marchai (Paul). — Le cycle évolutif du Puceron lanigère du Pommier {Eriosoma lanigera Haussmann). — Le Puceron lanigère présente en Amé- rique, son pays d'origine, des migrations annuelles régulières : les ailés sexupares, nés en automne, émigrentdu Pommier (ou du Sorbus americana ou de certains Cralœf/its) vers l'Orme américain (Ulmus americana), sur lequel l'espèce vit pendant la saison froide; puis, au printemps, des fe- melles fondatrices donnent naissance à des ailés qui passent de l'Orme sur le Pommier, où ils déposent leurs œufs et sur lequel on voit se succéder pendant le cours de l'année des générations parthénogénétiques aptères. L'Ulmus americana, hébergeant la génération sexuée du Puceron lanigère, doit être considéré de ce fait comme l'hôte définitif de cet Insecte. — L'auteur a recherché ce qu'il est advenu de ce comportement chez le Pu- ceron lanigère importé en Europe depuis plus d'un siècle. Ses observations et ses expériences, faites avec le concours du Préparateur de la Station entomologique de Paris, M™« Vuillet, montrent que le Puceron lanigère européanisé offre des ciractères très différents : la génération sexuée semble ne jamais aboutir en Europe et l'espèce se maintient sur le Pommier par parthénogenèse indéfinie. Cela tient sans doute à l'absence de l'Orme américain, seul support propre au développement des fondatrices. M. sup- pose que la longue interruption du régime ulmivore, environ 120 ans, a modifié le plasma de l'espèce, car les migrations n'ont plus lieu, même lorsqu'on met à la disposition desjejnes fondatrices des Ormes américains. — Il rapproche le cas du Puceron lanigère de celui de VErioso)na ulmose- dens, hôte de VUlinus campestris ; chez cette espèce européenne, très voisine de l'espèce américaine, il n'y a pas de migration nécessaire de l'Orme sur une autre plante : les générations parthénogénétiques et sexuées évoluent toutes sur l'Orme. La génération sexuée s'est donc maintenue chez ces deux espèces « vicariantes l'une de l'autre » ; mais elle est devenue inopérante 332 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. pour l'E. lanigère. Le Pommier, hôte intermédiaire du Puceron lanigère américain, devient donc un hôte définitif du Puceron lanigère européanisé, comme l'Orme européen l'est devenu pour VE. ulmosedens. — Les cycles évolutifs du Phylloxéra de la Vigne américain et du même, devenu euro- péen, diffèrent entre eux d'une manière comparable; mais le Phylloxéra européanisé, qui a pris l'habitude de se multiplier par parthénogenèse indéfinie sur la vigne européenne, a du moins conservé la faculté de donner une lignée sexuée opérante et normalement féconde, lorsqu'il se trouve en présence de la Vigne américaine ; cette faculté s'est perdue chez VE. lanif/era européanisé. — L'auteur rappelle enfin que chez le Chermes pini, il manque la dernière des trois formes : sexupare, sexuée, fondatrice; les femelles sexuées de Ch. pini, n'étant pas fécondées par des mâles, ne peuvent engendrer de fondatrices. Ces trois formes sont bien conservées chez VE. lanigera d'Europe, mais les femelles fondatrices ne peuvent évoluer. En définitive et pour des causes différentes, les E. lanigera d'Eu- rope comme les Ch. pini n'ont pas de fondatrices. Enfin, chez les Ch. piceae, on assiste à l'oblitération de la reproduction sexuée par suite de la dis- parition de la deuxièrne de ce^ formes, la forme sexuée. — Lucienne Dehorne. Hesse (Erich). — Le parasitisme de Lucilia . — L'auteur complète ses observations de 1906 et de 1908 sur le parasitisme de Lucilia. Dans la plu- part des cas les larves se rencontrent à la fin de l'été et au commencement de l'automne et semblent passer l'hiver à l'état de larves ou de pupes pour éclore au printemps. Mais on ignore ce que deviennent ces mouches du printemps jusqu'à l'été. — J. Siruiil. "Wheeler CWilliam Morton). — Les AcuUates parasites. — L'auteur passe en revue les différentes formes du parasitisme chez les Aculéates, aussi bien d'après les travaux des autres que d'après ses recherches person- nelles. II montre le développement progressif de formes de parasitisme de plus en plus pénétrantes et aboutit à un certain nombre de lois qui doivent être retenues : 1° toutes les formes de parasitisme, même les plus conci- liantes, ont pour origine le prédatisme; 2° tandis que les « Parasitica )> parmi les Hyménoptères et les Tachinides parmi les Diptères n'ont aucune relation génétique avec leurs hôtes, les Aculéates parasites dérivent phylo- génétiquement, par une origine relativement courte, des formes hôtes, et par là peuvent s'expliquer plus simplement que par le mimétisme les res- semblances de forme et de couleur; 3" l'habitude de parasitisme a pu s'introduire sous la poussée de certains facteurs internes ou externes, tels que l'urgence et la précocité de la ponte, la rapidité du développement, la pénurie de la nourriture, etc.. De l'interrelation entre/des facteurs internes et externes chez l'hôte et le parasite est résultée la forme du parasi- tisme temporaire ou permanent, conciliant ou agressif, l'utilisation des larves, des ouvrières, l'esclavagisme (dulotisme), etc. Le nombre de formes parasites est relativement petit, mais il est probable qu'il a été beaucoup plus grand dans le développement phylogénétique ; ce nombre s'est réduit parce que le parasite tend à sa propre extinction, tantôt parce qu'il dispa- raît lui-même, tantôt parce qu'il se substitue à l'hôte détruit. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. a) Roubaud fE.). — Antagonisme du bétail et de l'homme dans la nutrition sanguine de V Anophèles maculipennis. Le rôle antipaludique du bétail dômes- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 333 tique. — Partout où le bétail vit dans le voisinage de l'homme les Anophèles piquent de préférence les animaux; ils ne piquent l'homme que lorsque le bétail sur lequel ils se repaissent n'est pas en quantité suffisante par rapport à leur nombre. La lutte antipaludique comporte donc, en outre de la des- truction des petites collections d'eau, nécessaires au développement des larves, l'élevage de bétail en quantité suffisante pour nourrir tous les Ano- phèles qui ont réussi à se développer. — Y. Delage. Borelli (N.). — Contribution à la connaissance de la vie dans les galles du laurier. — La Trioza alacris est un psylle des galles du Laurus nobilis, qui s'attaque exclusivement aux feuilles des jeunes rejetons. B. décrit l'in- secte à tous les stades de son cycle vital. Un caractère sexuel secondaire différentiel est offert parla sécrétion cireuse. L'insecte paraît pour la pre- mière fois dans les lauriers (observé à Bologne) dans la seconde moitié d'avril; ce sont les adultes ayant passé l'hiver qui. après l'accouplement, cherchent les jeunes bourgeons pour déposer les œufs le long de la marge de la face inférieure des feuilles. Les générations printanières et d'été dépo- sent quelquefois plus de cinquante ou soixante œufs, tandis que celles d'automne en déposent parfois moins de dix ou quinze. La formation de la galle est due exclusivement aux piqûres de l'insecte : d'abord aux piqûres des femelles qui pondent, ensuite à celles des larves nouvellement nées. Dans une saison favorable, six ou huit jours au plus après la ponte les œufs éclosent; les nymphes prêtes à l'éclosion sortent de la galle. La durée de la vie de la larve change avec la saison. Du mois d'avril jusqu'au mois d'août, la vie est accélérée, elle est ralentie à l'automne. On peut avoir jusqu'à cinq générations de cet insecte. L'adulte vit plus d'un mois, les adultes de la dernière génération ne s'accouplent pas en automne et passent l'hiver sur la même plante qui les loge. Dans les galles de Trioza alacris on trouve huit symbiotes, parmi eux l'auteur décrit minutieusement le Syrphus auricoUis et une nouvelle espèce : Psyllœphagus femoralis. — G. Teodoro. c) Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Xenocœloma Brnmpti C. et M. — Copépode parasite de Pohjcirrus arenivorus C. — Il s'agit dans ce mémoire d'un Copépode d'un type nouveau et présentant un extrême intérêt au point de vue de l'évolution des dégradations parasitaires. L'hôte est une Annélide qui a été décrite par C. et qui avec son parasite se trouve dans le sable de l'anse St-Martin près le cap de la Hague. Malgré son apparence de parasite externe, le Xenocœloma Brumpti est en réalité parasite interne. 11 se pr,é- sente comme une sorte de cylindre fixé sur l'Annélide; mais sa paroi est de nature mixte, mi-partie à l'hôte, mi-partie lui appartenant en propre : son ectoderme est en effet disparu et ses muscles pariétaux (reconnaissables à leur structure striée) viennent s'insérer sur l'ectoderme de l'hôte. La réalité de cette étonnante structure se révèle non seulement par la disposition ana- tomique des couches, mais encore parles caractères des cellules et en parti- culier par les chromosomes dans les divisions cellulaires. Xenocœloma a perdu toutes traces de région céphalique, de système nerveux central, d'ap- pendices, de structure métamérique. Dans l'axe du corps s'étend une cavité centrale figurant une cavité digestive mais qui n'est en réalité qu'un diver- ticule de la cavité générale de l'hôte, faisant hernie à l'intérieur du corps du parasite et qui permet à ce dernier de se nourrir par osmose à travers la paroi de cette cavité d'emprunt : la paroi de cette pseudo-cavité diges- tive est formée par un endothélium appartenant à l'hôte et un feuillet 334 L'ANNEE BIOLOGIQUE. épithélio-musculaire appartenant au Crustacé. La masse viscérale du para- site, réduite à l'appareil génital, se trouve ainsi emboutie entre le sac de structure mixte qui vient d'être décrit et la paroi du corps ayant une struc- ture également mixte. L'appareil génital est hermaphrodite, comportant un organe mâle et un organe femelle, fait unique chez les Copépodes. Le Xenocœloma a donc subi du fait du parasitisme, des transformations d'une intensité extrême : régression de nombreux organes, différenciation d'or- ganes nwiveaux. Les relations du parasite et de l'hôte avec pénétration réci- proque des tissus et des organes sont sans équivalent dans le règne animal. L'histoire de ce parasite constitue, dans une direction tout à fait distincte, un exemple d'évolution aussi spécial et aussi inattendu que celui des Monstril- lidae et, en sortant du groupe des Copépodes, que celui des Rhizocéphales. Bien que tous les stades de son évolution n'aient pas encore été suivis, on peut dire d'après ceux que fout connaître les auteurs, qu'elle rappelle phy- siologiquement celle de la Sacculine; mais elle en diffère profondément au point de vue morphologique; car ce n'est plus le parasite qui par ses racines va puiser les matières nutritives dans l'hôte; mais c'est l'hôte lui- même qui va les porter dans l'intimité de son parasite et en plus le recouvre de son ectoderme. — Paul Marcha l. a) Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Sur nn nouvel Epicaride {Ancyroniscus bonnieri, n. g., n. sp.), parasite d'un Sphéromide [Dynamene bidentala Mont.). — Laissant de côté les caractères anatomiques, nous retiendrons seulement ce qui intéresse la biologie générale. I. Le parasite fixé, toujours femelle, a son corps placé en travers de la cavité incubatrice de l'hôte, qui est toujours une femelle adulte, et a son abdomen, contenant les tubes hépatiques et l'ovaire, logé dans la cavité viscérale de l'hôte sous la forme d'un sac ratta- ché au corps par un pédicule. IL Le parasite se nourrit des embryons qui occupent la cavité incubatrice de l'hôte, et cela explique pourquoi ce sont seulement les femelles fécondées qui sont infestées. III. Les auteurs insistent sur le fait qu'il y a un paralléllisme rigoureux entre les familles d'Epica- rides et les groupes de crustacées, qu'elles parasitent. [Ce fait a son impor- tance au point de vue de la phylogénie des parasites]. — Y. Delage et L. Dehorne. Bressiau (E.) et Buschkiel (M.). — Les parasites des larves de culi- cides. — Alors que les parasites des moustiques adultes ont souvent été étudiés, ceux de leurs larves, quoique très nombreux et intéressants aussi, sont moins connus. Br. donne d'abord un aperçu des parasites déjà connus chez ces larves (trématodes, nématodes, microsporidies, grégarines, flagellés). M"« M. B. caractérise ensuite sommairement le cycle évolutif d'une schi- zogrégarine nouvelle, Caulleryella pipientis, de la larve de Culcx pipiens. Br. mentionne également une autre espèce du même genre, Caulleryella annulatae constatée par lui chez les larves de Culex annulala. — J. Strohl. Stempell ("W.). — Recherches sur Leptotheca coris et sur son parasite Nosema marionis. — Cette Myxosporidie parasite des poissons du genre Coris a un cycle évolutif typique dont les traits caractéristiques sont les suivants : le jeune parasite s'installe sur Tépithélium de la vessie natatoire de J'hôte; à la partie libre opposée au pôle de reptation, il pousse de longs pseudopodes arborescents, filiformes et peu mobiles. Le noyau unique se divise pour donner généralement trois nouveaux noyaux : l'un d'eux sera le XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 335 noyau somatique du pansporoblaste, les deux autres sont les noyaux géné- rateurs des deux spores, autour desquels s'individualisent pou à peu des territoires protoplasmiques qui formeront le corps des spores. Les noyaux générateurs se divisent bientôt par une mitose hétéropolaire en trois; S. compare cette mitose à une émission de globules polaires; un noyau sur trois est un noyau germinal, les deux autres (correspondant aux globules polaires) seront les noyaux du soma sporal ; soumis à une seconde division, ils donneront les deux noyaux de l'enveloppe sporale et les deux noyaux descnidoblastes : les cnidocystes eux-mêmes paraissent dérivés des noyaux. Enfin, dans la spore mûre, le protoplasme s'isole du germe, tandis que le noyau germinal se divise en deux. Les spores mûres se détachent du pm- sporoblaste, ses parois sont rigides, les flagelles des cnidoblastes se déroulent. A ce moment les deux noyaux du germe se conjuguent; le germe est libéré à l'état uninucléé par déhiscence de l'enveloppe sporale — et le cycle recom- mence. — Les traits caractéristiques de cette évolution sont la tendance constante à la production d'enveloppes somatiques (pansporoblaste, somas sporaux), la séparation précoce des noyaux somatiques et des noyaux ger- minaux, enfin le phénomène sexuel : la conjugaison est une autogamie, qui semble précédée, au moment de l'isolement des cellules somatiques, par une méiose. — Etienne Wolff. a) Debaisieux (Paul). — Microsporidie parasite des larves de Simulium, Thelohanla varians. — Le cycle complet de l'évolution de Thelohania varians comprend deux périodes. La première, végétative ou agame, se termine par la production d'individus qui subissent la fécondation. Du- rant la seconde les individus fécondés (il y a autogamie) se transforment en spores. — A. Lécaillon. b) Debaisieux (Paul). — Glugea anomala. — La Glugea anomala est une microsporidie qui provoque chez l'Epinoche {Gasterosteus acuJeafus L.) la formation de tumeurs sous-cutanées. L'auteur a constaté que dans un ruisseau des environs de Louvain 3 ou 4 Çà seulement des Epinoches cap- turées étaient parasitées et portaient des tumeurs pouvant siéger en un point quelconque de la surface du corps. Le cycle évolutif de la microsporidie en question serait le suivant : la spore étant parvenue dans la région où elle doit évoluer, il se produit d'abord une période de multi- plication végétative qui donne des plasmodies ; celles-ci se résolvent en diplocarya qui se iYdSv%ioYTaeuX probablement en zygote. Ce dernier se divise en. deux sporoblastes qui se transforment en spores. La membrane du kyste serait produite par du tissu de l'hôte et non par les parasites. — A. LÉCAILLON. c) Debaisieux (Paul). — Cœlomycidium sùnulii et remarque^ sur l'Amœ- bulium des larves de Simulium. — Il s'agit dun parasite des larves de Simulium que l'auteur considère comme devant constituer un genre nou- veau. Il habite la cavité générale de l'hôte et se présente sous deux formes principales qui correspondent à deux périodes du cycle évolutif. La forme ■d'été mesure de quelques ^ à iOO [x et contient des noyaux qui se multiplient par bipartition. La forme d'hiver a de 18 à 180 [x. Ce parasite appartien- drait à la famille des Cœlosporidiidae, laquelle doit se rattacher aux Chytri- dinées. Son cycle évolutif n'est que très imparfaitement connu. — A. LÉ- ■CAILLON. 336 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d) Debaisieux (Paul). — Notca sur le Myxidium Lieberkuhni. — Jusqu'ici on considérait cette myxosporidie comme vivant uniquement dans la vessie urinaire du Brochet. D. montre que les plasmodies amiboïdes de ce para-jite remontent dans l'uretère et dans les canalicules rénaux jusque dans les capsules de Bowman. Dans ces canaux les individus sont de taille plus petite que ceux de la vessie. — A. Lécaillon. Dey (P. K.). — Études sur la physiologie du parasitisme. V. Infeetion par le Colletotrichum Lindemuthianum. — Les spores de ce champignon, quand elles tombent sur la plante hospitalière, produisent un tube germinatif qui, en contact avec la surface de l'hôte, développe à son extrémité un appressnrinm à parois épaisses et coloré en noir. Cet appressorium s'attache étroitement par une enveloppe de mucilage. De la surface de l'appressorium en contact avec l'hôte se développe un hyphe d'infection en forme de cheville qui déchire la cuticule et. croît dans la couche sous-cuti- culaire, mécanisme qui rappelle cehiidu Dotrytis cinerea. — F. Péchodtre. Denis (Marcel). — Sur quelques thalles d'Aneiira dépourvus de chloro- phylle. — Ces thalles très charnus, à aspect coralloïde, généralement stériles, renferment un champignon endophyte. Cette présence est un fait assez commun. Les Aneura à chlorophylle peuvent posséder des mycorhizes, mais l'invasion est toujours moins importante que dans les Aneura sans pigment. — F. Péciioutre. Brooks (F. T.). — Un compte rendu d'observations en plein champ sur le développement de la pourriture des pommes de terre. — Le Phylophlhora infestans attaque de très bonne heure la pomme de terre. Le fait que peu de plants sont atteints d'abord infirme l'opinion que la maladie vient du sol ; mais l'on ne sait pas comment le champignon envahit d'année en année les champs de pommes de terre. — F. Péchoutre. Sauvageau (C). — Sur le parasitisme d'une Algue rouge, Polysiphonia fastigiata Grev. — S. démontre que la notion du Polysiphona fastigiata, épiphyte sur VAscophyllum nodosum est une erreur. Polysiphonia est en réalité un parasite dont les rhizoïdes pénètrent profondément dans le thalle de l'hôte. S. étudie avec soin le développement du parasite pour démontrer qu'il s'agit là d'une adaptation spécifique à la vie parasitaire. — F. Pé- choutre. = Mimétisme. Coloration prolectrice. a) Heikertinger (Franz). — La myrmecoïdie méthèque. (Analysé avec le suivant.) b) Heikertinger (Franz). — Expériences et recherches en plein air à propos de l'hypothèse du 7nimétisme. — Continuant ses recherches critiques sur la tliéorie du mimétisme (Voir Ann. BioL, XVlll, 322), H. groupe et reproduit en figures, dans un premier mémoire, une série d'insectes inermes (araignées, hémiptères, orthoptères) qui par leurs formes, en partie des plus surprenantes, imitent plus ou moins des fourmis. Il y joint les explications qui ont été proposées à ce sujet par les divers auteurs, et qui en général admettent que cette ressemblance contribue à protéger les insectes en question contre leurs ennemis naturels. Ceci, toutefois, ne XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 337 serait pas le cas, selon H., qui passe en revue la nourriture de ces enne- mis en question et constate que les fourmis en forment un grand contin- gent. C'est donc le hasard qui, selon H., a créé ces ressemblances indif- férentes. — Dans son second mémoire H. rapporte une série d'expériences spéciales, au cours desquelles il a constaté que les araignées dévorent volontiers des guêpes et des abeilles; d'autres insectes ne sauraient donc, à ce point de vue, avoir intérêt à imiter la forme de ces hyménoptères aculéés. — Jean Strohl. Millet-Horsin. — A propos de l'Article du D^ Dubois (Revue, n. 111, p. 265). — L'auteur a vu des oiseaux manger des fruits bleus ou violets, et des Calaos d'Afrique qui ne connaissaient pas le raisin auparavant, pré- férer le raisin noir (bleu violacé) au raisin blanc. Les papillons bleus, les oiseaux bleus ne sont pas à l'abri des attaques de leurs ennemis. — A. Menegaux. = Particularités structurales, physiologiques et biologiques. Cappe de Bâillon (P.). — Sur l'existence chez les Locustiens et les Grillonieus, d'un organe servant à la rupture du chorion au moment de l'éclosion. — Les Locustiens et les Grilloniens possèdent, comme beaucoup d'autres insectes, un appareil de rupture pour permettre à la larve de rompre 1 s, coque de l'œuf; situé sur le labre ou sur le vertex, cet appareil est formé par un repli de la membrane amniotique. L'auteur s"est assuré de visu de la réalité de son fonctionnement. — Y. Delage. Gautier (Ch.). — Sur la façon dont les larves d'Apanteles glomeratus sortent des e/ienilies de Pieris brassicae. — Elles sortent par de petits trous ronds percés dans la paroi du corps de la chenille sur les flancs et sur le dos, peu avant avant la chrysalidation. Les chenilles les plus fortes peuvent survivre à ces traumatisme^ et forment leur chrysalide. L'observation de Fabre faisant sortir les larves par une brèche unique au ventre ou sur les flancs, jamais sur le dos, est donc controuvée. — Y. Delage. Gautier (Ch.) et Riel (Ph.). — Sur Valimentation des chenilles des genres Pieris et Euchloe. — De même, Fabre a fait erreur en admirant que les Piérides se nourrissent exclusivement de Crucifères, ce qui implique chez eux un sens botanique développé. En réalité, les Piérides recherchent non seulement les Crucifères mais les Tropaeplacées, les Résédacées et les Capparidacées. Or, ces familles sontvoisines des Crucifères, et leurs caiac- tères d'odeur et de sapidité sont à peu près les mêmes. Le fait remarquable est donc l'uniformité des caractères chimiques de ces diverses plantes, confir- mant que les botanistes ont bien jugé en les classant d'après leurs carac- tères morphologiques. Quant au papillon et à la chenille, ils n'ont d'autre mérite que de savoir reconnaître la conformité d'odeur et de saveur de plantes chimiquement aSines, — Y. Delage. a) Portier (P.). — Explication ji/u/siologique de certains cas de canniba- lisme. — Divers animaux. Carabe doré, Mante religieuse, Ephippigère, Grillon, Araignées et même Mésange, se livrent au cannibalisme en dévo- rant des individus de la même espèce ou des formes voisines. Confirmant les observations antérieures, P. constate que ce sont toujours les femelles qui dévorent les mâles. Il cherche dans ce fait l'exnlication du phénomène, l'année biologique. 22 33a LAJN'NÉE BIOLOGIQUE. et il la trouve dans la nécessité pour les femelles d'absorber la grande quantité de protéiques nécessaire à Tédification de leur ponte, en recher- chant les aliments les plus conformes au besoin sous le rapport de la cons- titution chimique, — Rabaud, constatant que ce cannibalisme s'exerce sou- vent quand la ponte est déjà entièrement préparée, évoque un fait de poly- phagie, à quoi Portier répond que cela laisse inexpliqué le fait que les femelles sont cannibales. — Y. Delage. Mohr (E.). — Nouvelles remarques à propos du singulier bruit de casse- noix chez le renne. — L'auteur revient sur le sujet qu'il a traité en 1917 déjà. 11 a eu l'occasion depuis lors de prendre connaissance de diverses descriptions du phénomène qui ont été faites autrefois déjà en Suède, notamment par Linné aussi, durant son séjour en Laponie. Malgré les cons- tatations contradictoires de Bergstrom (1911) qui suppose le bruit localisé dans rarticulation du pied et de la main du renne, M. maintient son opinion qu'il s'agirait d'un bruit produit dans l'articulation de la première phalange (métacarpo-phalangienne) lors de la détente de la membrane synoviale. Pour le localiser avec sûreté absolue, il faudrait examiner, à l'aide du stéthoscope de Snoften, des rennes parfaitement apprivoisés. Cela n'est pas possible avec des rennes des jardins zoologiques qui ne se laissent pas volontiers toucher par l'homme. L'auteur croit avoir constaté des bruits analogues chez le bouquetin et chez des chèvres naines d'Afrique. — Jean Strohl. Gagnepain (F.). — Intéressante adaptation des graines de Sphœranfhus aux sitilions hurnides. — Les corolles, dilatées et marcescentes, jouent le rôle de flotteurs pour les akènes venus à la surface de l'eau, de ballonnets pour ceux que le vent entraînera. — F. Mureau. d. Phylogénie. "Wilckens (Otto). — Gerbes généalogiques. — "W. reproduit les arbres généalogiques des Brachiopodes (Walcûtt), des Echinides (Jackson), des Insectes ailés (Handlirsch) et des Tortues (Hay), et constate que les" lignes d'union entre les divers rameaux sont toujours hypothétiques, ou encore que la variabilité explosive qui donne naissance aux grands groupes est toujours reculée jusqu'aux terrains anciens, qui ne nous donnent pas de fossiles; si l'on se borne aux faits géologiques, il n'y a plus de figure arbo- riforme, mais une sorte de gerbe dont toutes les branches sont parallèles, quelques caractères communs réunissant les branches comme le lien de la gerbe. "W. se demande si le parallélisme ne se prolonge pas beaucoup plus loin, et si les Paléodictyoptères, par exemple, ne dérivent pas d'ancêtres trilobitiques multiples, et ces derniers d'ancêtres ann-élidiens multiples. — L. CUÉNOT. Boulenger (G. A.). — L'évolution est-elle réversible ? Considérations sur certains poissons. — On admet généralement sans conteste la loi de l'irré- versibilité de DûLLO, d'après laquelle un être ne saurait faire retour à une forme ancestrale dont il est issu; cependant Errera a montré VIris pallida faisant retour au type liliacé à 6 élamines, et la Scrofularinée Pentastemon faisant retour parfois au type Solanée, en reprenant 5 étamines égales et une corolle régulière. Des faits analogues se rencontrent chez les Félidés ; retour de la canine différenciée tricuspide à la canine conique, et chez divers XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 339 poissons, en particulier les Athérinidae, Mugilidae, Sphyranidae, dont la vraie place est parmi les Acanthoptérygiens et qui, cependant, ont repris par leurs nageoires ventrales et abdominales et leur pelvis sans connections avec la ceinture scapulaire un caractère malacoptérigien. Ainsi, s'il reste vrai qu'un être ne puisse faire retour complètement à une forme ancestrale, certaine organes peuvent subir une telle réversion. — Y. Delage. Jordan (Hermann). — La phylogenèse des fonctions du système nerveux central. — Le système nerveux central a pour fonction la répartition des excitations sur les organes effecteurs. Les lois qui régissent cette répartition varient beaucoup dans les divers groupes d'organismes, selon le type d'organisation et le milieu. La répartition ne dépend pas seulement de la structure de l'organe central, mais aussi de la nature des organes des sens, de l'état des organes effecteurs (des muscles surtout), et enfin des relations entre les divers centres superposés. C'est surtout de l'état des muscles par rapport au fonctionnement des centres nerveux que l'auteur se préoccupe dans le présent article. Il distingue un groupe supérieur (annélides, crus- tacés et vertébrés) chez lesquels l'appareil locomoteur est constitué par un système de muscles antagonistes et un groupe inférieur (cœlentérés, pla- todes, échinodermes, gastropodes, lamellibranches et ascidies) chez lesquels un réseau de ganglions et de filaments nerveux répartissent les excitations ; et cela uniformément de tous les côtés en présentant seulement le phéno- mène du décrément progressif, c'est-à-dire que l'excitation diminue d'in- tensité en raison de l'éloignement de son point de départ. Chez les inver- tébrés du groupe supérieur, et notamment chez les crustacés, les muscles antagonistes sont gouvernés sans qu'il y ait des voies individualisées, ni des systèmes de branchement. C'est là une étape phylogénétique particu- lièrement intéressante, — J. Strohl. Hansen (Heinrich). — Anatomie et développement des dents des Cyclo- stomes an point de vue de leur position phylogénét iqtie [V]. — La dent des Pé- tromyzonidés est une plaque cornée sécrétée au sein d'un massif de cellules étoilées d'origine épidermique; la dent est temporaire : des dents de rem- placement se forment dans le bourgeon épithélinl, au-dessous de la dent fonctionnelle. H. pense que la dent en service tombe parce que le tissu étoile, qui ne possède pas de vaisseaux sanguins, reçoit une nourriture insuffisante : sa partie superficielle dégénère et se détache. — Chez les Myxinidés, la dent est une formation plus complexe : un bourgeon épider- mique en forme de cloche s'enfonce dans le derme; les cellules du cordon qui relie cette prolifération à l'épiderme se multiplient, formant un massif superficiel qui coiffe le premier et s'applique intimement sur lui; c'est dans cette expansion du cordon qu'apparaît la plaque cornée (celle-ci est perma- nente, parce que le tissu où elle se forme reçoit des vaisseaux sanguins, donc une nourriture suffisante pour entretenir une sécrétion- constante de corne). Le massif profond conserve sa forme de cloche à ouverture tournée du côté dermique; le tissu conjonctif logé dans sa cavité est riche en vais- seaux et constitue une pulpe; les cellules de ce massif profond s'étirent dans le sens radial, et deviennent cupuliformes. H. pense que ce bourgeon campanuliforme, qui a apparu le premier et s'est éloigné de la surface tout en restant relié à elle par un cordon cellulaire, a tous les caractères de l'organe de l'émail d'une dent de ^'ertébré supérieur; il admet que les dents des Myxinidés sont des dents dégénérées de Vertébré gnathostome; ces dents, par suite du mode de vie parasitaire, ont reçu un revêtement corné. 340 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sous lequel elles auraient continué à se développer complètement ; puis fina- lement il ne se serait plus déposé de substance dure; elles auraient été déviées de leur rôle primitif et ne serviraient plus maintenant qu'à sup- porter leur revêtement corné. — Chez les Pétromyzonidés, les dents seraient encore plus dégénérées que chez les Myxinidés; les derniers rudiments des vraies dents auraient eux-mêmes disparu, mais ceci n'est qu'une supposition, que H. n'appuie sur aucun fait. — P. Remy. Sokolowsky (A.). — Sur la biologie et la phylogénie du Panda (Ailurus fulgens. F. Ciw.). — Arboricole, le Panda se sert de sa queue comme balancier; plantigrade, il se rapproche des Ours, mais pose le pied très en dedans, et a les griffes rétractiles comme un Chat. Il est herbivore et frugivore, mais peut dévorer, à l'occasion, de petits animaux, et sa denture est en rapport avec cette alimentation. S. étudie ses relations avec les autres Procyonidés. — M. Prenant. Alverdes (Friedrich). — Le parallélisme dans le développement phylo- génètique des oiseaux et des mammifères. — L'auteur insiste sur certains ca- ractères qui, chez les oiseaux et chez les mammifères, présentent un déve- loppement analogue, sans, bien entendu, vouloir indiquer par là des rela- tions phylogénétiques entre les deux groupes dans le sens du géologue Steinmann, mais plutôt dans le sens de l'homéogenèse de Th. Eimer. Voici les principaux exemples qu'il signale : rapport des différenciations tégu- mentaires (poils, plumes) avec l'homéothermie; séparation des voies de la circulation du poumon d'une part et d'autre part du tronc; nombreuses ma- nifestations de production de sons; tendance à l'articulation verticale et non latérale des organes locomoteurs; parallélisme de la différenciation des pattes des oiseaux d'une part et d'autre part des extrémités postérieures chez les ongulés. Tout cela confirme nettement l'origine différente des deux groupes d'animaux (oiseaux et mammifères), mais semble indiquer en même temps que les voies de la différenciation ne sont pas illimitées. Dans un groupe d'organismes donné, leur nombre est peut-être même fortement limité, ainsi que l'a déià supposé la comtesse de Linden [élève d'EiMER] pour les mollusques (1808). — J. Strohl. Antonius (Otto). — Etudes sur l'union phylélique entre Hipparion et Equus. — Après avoir regardé Hipparion comme l'ancêtre direct du Cheval, des doutes se sont élevés récemment contre cette manière de voir, Hipparion ayant des dents molaires plus différenciées que celles du Cheval. Pour A., le genre Meryehippus a donné naissance à Hipparion et à Neohipparion d'une part, à Protohippus et à Pliohippus d'autre part; Hipparion minus montre une extraordinaire ressemblance, pour les dents ^et la structure crâ- nienne, avec nos Chevaux, et il est probable qu'il est là souche de tous les Equidés récents. Protohippus et Pliohippns coninhent, parle renforcement de la lèvre supérieure en une sorte de trompe, aux espèces d'Hippiduim; en Amérique, la souche Protohippus donne naissance à Neoh'ppus. — L. CUÉNOT. Beaudoin (Marcel). — De l'aplatissement de la partie supérieure du eorps de V humérus chez les enfants de la pierre polie. — Sur les humérus infantiles de l'âge de la pierre polie se constate un aplatissement transversal (indice 70 %) qui disparaît «-'n grande partie chez les aduites (indice 90 %). C'est unreste de la configuration léguée par l'ancêtre quadrupède. La disposition XVII. - ORIGINE DES ESPÈCES. 341 transversale de l'aplatissement résulte de la rotation de l'humérus qui s'es produite ultérieurement. — Y. Delage. Bolk (L.). — Relalions lopographiques de l'orbite dans les crânes jeunes tl adultes de V homme et des singes. — Les phénomènes de croissance de la région orbitaire sont très ditîérents chez l'Homme et chez les Antiiropoïdes. Chez l'Homme les relations topograplàques sont permanentes au cours du déve- loppement. Pendant l'enfance les relations sont les mêmes chez l'Homme et chez les Antliropoïdes, mais à l'état adulte elles changent chez ces derniers, de sorte que le crâne adulte devient très différent du crâne juvénile, au con- traire de ce qui a lieu dans l'espèce humaine. Le même fait se produit pour le foramen magnun. L'auteur en conclut que le crâne des Anthropoïdes ne doit pas être considéré comme une forme primitive d'où le crâne humain dériverait. — F. Coupin. Schiefïerdecker (P.). — .4 propos de la différenciation des muscles masticateurs animaux en muscles du langage che:: l'homme. — L'auteur a récemment (llllll) exposé ailleurs le résultat de ses recherches sur les diffé- rences histologiques des muscles masticateurs de l'homme et des animaux et avait été amené à conclure que ces différences très profondes doivent provenir de ce que chez l'homme les masticateurs servent à autre chose encore qu'à mastiquer. Cette autre fonction ne peut être que îe langage. La différence n'est d'ailleurs nettement marquée qu'après la naissance, au cours de l'enfance. D'autre part, il n'y a pas que le langage qui au point de vue du fonctionnement des masticateurs distingue l'homme des animaux. Il y a également chez les deux des différences dans l'acte de la mastication dues aux ditïérences de la nourriture, au fait notamment que l'homme mange de la nourriture cuite. La coction, l'usage du feu en vue de la pré- paration de la nourriture n'est, toutefois, survenue sans doute, qu'après l'apparition des formes primitives du langage. — Jean Stroiil. Thompson [C B.) et Snyder (T. E.). — L'origine phylogénétique des castes chez les Termites (Analysé avec le .suivant). Thompson (G. B.). — Le dévehyppement des castes chez neuf genres et treize espèces de Termites. — Contrairement à l'hypothèse de Grassi, Th. a déjà montré précédemment que les larves de lieticulitermes (Leucotermes) flavipes sont déjà différenciées dès leur éclosion et non sujettes à donner des individus de telle ou telle caste suivant les conditions de vie qui leur seront faites. Ces larves, extérieurement semblables, différent par certains caractères internes et constituent deux types : celui qui donnera les indi- vidus sexués (de trois formes différentes) et celui qui donnera les formes asexuées (ouvriers ou soldats). Parmi les individus reproducteurs, la l^"^ forme (adultes ailés) produit des nymphes susceptibles de donner les trois catégories sexuées ; les 2'^ et 3'^ formes à (ailes réduites et aptère) don- nent des individus de leur propre type et aussi des individus asexués. Dans certaines colonies artificielles, les auteurs ont vu la 2« forme produire uniquement des individus stériles. L'étude de 9 genres et 13 espèces de Termites américains a montré qu'il existe, dans l'ontogenèse des castes, certaines variations. Quant à leur phylogénèse il est certain que les diffé- rents types d'individus ont dû provenir d'ancêtres plus homogènes, suscep- tibles de varier ; mais est-ce par la voie des fluctuations ou par celle des muta- tions ? Contre l'idée des mutations parle l'existence de formes intermé- 342 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. diaires (bien que rarement signalées) entre les castes : soldats féconds, reine à ailes rudimentaires, intermédiaires entra ouvriers et soldats. La constance plus ou moins grande de l'existence des 5 castes et de leurs caractères anatomiques chez tous les genres de Termites parle également contre la mutation. — M. Goldsmitii. Borner (Cari). — La phylogènie des hyménoptères. — L'auteur présente un tableau phylogénétique des hyménoptères basé sur l'examen des organes buccaux. Le type ancestral des symphytes, et des hyménoptères en général, aurait eu des organes buccaux réunissant les caractères des Tenthrédinides adultes et ceux des Pamphilines adultes, ce qui éliminerait les Tenthrèdes récentes de leur position ancestrale supposée. — J. Struhl. Kretzschmar (Charlotte). — Le si/sième nerveux et l'organe iay (E. C). — The phgsiology of the nervous sgstem of the Tunicate. I. The relation of the nerve ganglion to sensory response. (Journ. exper. Zoo!., XXVlll, 307-330, 5 fig.) [364 rO'DemoU (R.). — Die Akkomodation des Alciopidenauges. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXVl, 113-122.) [Réponse à IIesse; l'auteur trouve dans ses récentes publications (1918) une confirmation de ses vues précédemment exprimées. — J. Arager b) — — Antwort auf die Krilik von v. Buddenbrock. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 266-286.) [D. repousse des 350 L'ANNEE BIOLOGIQUE. critiques formulées parv. Buddenbrock (1918) contre le livre de D. : Die Sinnesorgane der Art/wopoden, ihr Bau %md ihre Funktion. — J. Strohl Droogleever Fortiiyn (A. B.j. — On two nerves of vertébrales agreeing in slriicliire irith the nerves of invertehrates. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 756-758.) [354 Dubois (Eug.). — The signifîcance of the size of the neurone and its parts. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 711-730.) [353 Dubois (R.). — La vision des couleurs et le chromophrênisme chez les Oiseaux. (Rev. fr. Ornith., 265-266.) [368 Eckstein (A.).' — Weitere Untersuchungen zur tierischen Hypnose. Ueber Mfiskeltonus, Dauer und Eintritt des hypnotischen Zustandes sowie liber die lieflexerregbarkeit wâhren desselben. (Arch. gesammt. Physiol., CLXXVII, 39-59.) [362 Ellis (Robert S.). — A preliminary quantitative study of the Purkinje cells in normal, subnormal and senescent human cerebella, ivith some notes on functional localizalion. (Journ. of comparât. Neurol., XXX, n*^ 2, 15 febr.) [353 Engelking (E.). — Der Schuiellemvert der Pupillreaktion itnd seine Bezieimngen zum Problem der pupillomolorisclien Aufnahmeorgane. (Zeitsch. Psych. und Phys. Sinnesorgane, L, 319-337.) [367 Esclangon (Ernest). — Sur la s-ensation physiologique de détonation. (C. R. Ac. Se, CLXVlll, 699.) [370 Féré (Lucien). — Sutures nerveuses tardives pour blessures de guerre. (Th. méd., Paris, 140 p. + 12 p. bibliogr., 1920.) [362 Ferrée (C. E.) and Rand (Gertrude). — Chromalic thresholds of sensation from center to periphery of the retina and their bearing on colour theory. (Psychol. Rev., XXVI, 16-41; 150-163.) [Recherches sur les change- ments présentés par diverses couleurs passant du centre à la périphérie de la rétine, et discussion des explications proposées. — J. Philippe Filehne ("W.). — Ueber irdische Vorgdnge, die nur in der Diimmerung sichtbar sind, und iiber Dàmmerungsvorgânge am Planeten Venus. (Zeitsch. Psych. und Phys. Sinnerorgane, L, 338-346). 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[370 XIX. - SYSTEME NERVEUX. 351 Heller iHans). — Ucber die Geruchstheorie voti TeMc//. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 304 370.) [370 Henning (H.). — Die besonderen Funidionen der rolen^Strahlen hei der scheinbaren Grosse von Somie und Mond am Ilorizont, ihr Zusammenhang mit dem Aabert-Fôrslerschen und liosterschen Phdnomen und verxvandlc Beleuchtungsprobleme. (Zeitsch. Psych. und Phys. Sinnesorgane, L, 275- 310) . [366 Hess (O. — Der Lichtsinnder Krebse. (Arch, gesammt. PhysioL, CLXXIV, •245--J84.J [360 Hirschberg (E.) uiul "Winterstein (H.). — Ueber den Sloffweehsel des peripheren Xerveiisi/stems. (Zeitsch. Physiol. Chem., CVIII, 27-37.) [359 Hoshino (T.). — .4 studi/ ofbrains and spinal cords in a family of ataxic jngeons. (Joiirn. of eompar. Neurology, XXXI, 11 MOI.) [356 a) Hulshoff Pol (P. J.). — Ottr equilibrium organ. (Proceed. Acad. Amsterdam. , XXI, 020-037, 4 fig.) [356 b) Cerebellar ataxiaas disiurbance of the equilibrium-sensation. (Ibid., 637-644, 4 fig.) 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V.). — Ueber einen Fall von einseitiger angeborener Deuter- anomalie (Grilnschwâche.) (Zeitsch. Psych. und Phys. Sinnesorgane, L, 137-152.) [367 Kunze (H.). — Zur Topographie und Histologie des Centralnervensystems von Hélix pomatia L. (Zeitsch. f. wiss. Zool., CXVIII, 25-203, 1 pi., 53 fig.) [355 Lempicka (V. V.). — Rnumliche Farbenmischung aufder Xetzhaut {7.eitsch. Psych.. und. Phys. Sinnesorgane, L, 217-251.) [365 Le Vick (G. M.). — The adjustment of response tu nerve stimulus in volun- tary muscles. (British Médical J., I, 309-371.) [360 LiOhner (L.). — i'eber einen eigentumlischen lieflex der Fcuerunken nebst Bemerkungen ûber die « tierische Hypnose ». (Arch. gesammt. PhysioL, CLXXIV, 324-351.) 1363 352 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Macarthur (T. P.) and Doisy (E. A.). — Quantitative chemical changes in the human brain during growth. (Journ. of compar. Neurology, XXX, 445-480.) [358 Magnus (R.). — Beitràge zum Problem der Korperstellung . II. 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' [356 a) Sanchez y Sanchez (M.). — Sobre la eslructura del corium de Lo- custaviridissima. (Trabajos del Lab. de Inv. biolog. del Dr. Cajal, XVII, 111-119.) [Descriptif. — M. Goldsmith b) — — Sobre el desarrollo de los elementos nerviosos en la retina del Picris brassicae. (Trabajos del Lab. de Inv. biolog. del Dr. Cajal, XVII, 1-65; 117181.) [353 Shoji (Rinnosuke). — The e/fect of osmotic pressure on the excitability of the nerve. (American Journ. of Physiol., XLVII, 512-533, 3 fig.) [361 Taylor (C. V.) — The neuromotor System of Euplotes. (Preceed. Soc. Exper. Biol. and. Med., XVI, 101-103.) [355 Thorner (W.). — Untersuchungen ilber Wàrmeerregung und W drmeldhmung und den Erscheinunqs/wmple,r der « Gewôhnung » bei der lelzteren. (Zeitschr. f. allg. Physiol., XVII f, 226-276.) [359 XIX. — SYSTEME NERVEUX. 353 ■Wijhe (J. 'W. van). — On the nervus terminalis from man ta Amphioxus. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 172-183, 1 pi.) [354 "Wolfflin (E.). — Weitere Untersuchungen ûber das We^en des Fernsinns (Zeitschr. Psych. und Phys. Sinnesorgane, L, 311-318.) [369 AVoGg (Paul). — De la persistance variable des impressions lumineuses sur les différentes régions de la rétine. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 1222.) [366 Ziehen (Th.). — Ueôer die Abhângigkeit der scheinbaren Griisse taktiler Empfîndungen von der Entfernung und von der optischen Einstellung. (Zeitscli. Psych. und Phys. Sinnesorgane, L, 79-116.) [369 a) Cellule nerveuse. * a-P) Structure, physiologie. Dubois (E.). — La signification de la taille du neurone et de ses parties. — Entre des espèces homoneuriques, les variations des dimensions du neurone et de ses parties, en fonction du poids du corps, suivent entièrement les va- riations du poids du cerveau en fonction du poids du corps ; c'est pourquoi le nombre des neurones reste le même. Ceci s'applique aussi aux sarconeu- rones. Le corps des cellules des neurones devient plus volumineux dans les espèces homoneuriques, suivant une relation arithmétique, avec la longueur du corps ; ce phénomène est la conséquence de la loi bien connue suivant laquelle la masse du corps croît comme le cube de la longueur, alors que la section des nerfs croît comme le carré de celle-ci. L'auteur donne la densité des cellules du cortex chez les Singes, les Anthropoïdes et l'Homme ; il insiste sur le fait que, chez l'Homme le nombre absolu des cellules est plus petit que dans le Chimpanzé, surtout dans l'aire précentrale. Le cerveau humain étant cependant plus hautement spécialisé, ce n'est donc pas le nombre des neurones qui importe, mais la multiplication des contacts de leurs dendrites, dendrites qui comblent principalement l'espace entre les cellules et corres- pondent aux plus hautes fonctions intellectuelles. — F. Coupin. Ellis (Robert S.). — Une étude quantitative des cellules de Purkinje dans les cerveaux humains normaux, sub-normaux et sénescents. — L'étude du cervelet dans ces divers cas a montré à l'auteur que le nombre des cellules de Purkinje est diminué dans les cas pathologiques mentaux; ce n'est donc pas uniquement l'écorce cérébrale qui est le siège des opérations de l'intelligence, — Y. Delage et M. Goldsmith. b) Sânchez J. Sânchez (D.). — Sur le développement des éléments ner- veux de la rétine du Pieris brassica;. — L'auteur a étudié, avec la méthode de Golgi, l'évolution de tous les éléments de la rétine de Pieris. L'évolution des neurones est très analogue à celle observée chez les vertébrés; elle confirme les idées de Cajal sur les connexions des neurones. — M. Sanxhez Y Sanchez. Ramon y Cajal (S.). — L'action neurotropique des épitheliums. — L'au- teur a cherché avec précision le mécanisme génétique des ramifications l'année biologique. 23 354 L'ANNEE BIOLOGIQUE. nerveuses intraépithéliales chez les mammifères (embryons de souris blanches surtout). Les epitheliums exercent sur les fibres nerveuses embryo- naires une action tropique et orientatrice qui peut être expliquée par l'épanchement dans le tissu conjonctif jeune de ferments ou catalyseurs stimulants de l'assimilation. Dans certains organes épithéliaux il y a deux influences successives : une globale, localisée dans tout l'épithelium et orientant la marche générale des fibres nerveuses, et une individuelle établissant une espèce de sélection des fibres. — M. Sanchez y Sanchez. b) Centres nerveux et nerfs. a) Structure. Droogle-wer Fortuyn (A. B.). — Sur deux nerfs des Vertèbres ayant la structure des nerfs des Iitccrlcfjrcs. — Le nerf olfactif des Vertébrés diffère de tous les autres nerfs par sa structure, car il est formé par les prolon- gements des cellules de la muqueuse olfactive qui sont à la fois des cellules sensorielles et des cellules conductrices (« conductingcell-sense » des auteurs anglais); or, la majorité des nerfs des Invertébrés sont formés de la même façon dans toutes sortes d'organes des sens. De plus, dans les Invertébrés, les cellules ganglionnaires sont généralement dispersées le long des nerfs et non pas accumulées dans un petit nombre de ganglions comme chez les Vertébrés; le nerf terminal des Vertébrés possède aussi ce caractère. L'au- teur remarque enfin que VAmphioxus possède des nerfs à structure d'In- vertébrés : la plupart d'entre eux présentent, en effet, à la fois des cellules sensorielles conductrices et des cellules ganglionnaires dispersées. — F. COUPIN. Van 'Wijhe (J. W.). — Sur le nerf terminal de l'homme à VAmphioxus. — L'auteur résume toutes nos connaissances sur le nerf terminal découvert en 1894 chez les Dipneustes par Pinkus et retrouvé chez l'homme en 1914 par Brookover; c'est un nerf crânien indépendant et non pas une partie du nerf olfactif; cependant dans presque tous les Craniotes les deux nerfs sui- vent le même trajet et c'est pourquoi il est difficile de distinguer leur dis- tribution périphérique. De l'amphioxus à l'homme le nerf terminal est garni de cellules ganglionnaires disséminées mais qui sont parfois réunies en un ou plusieurs ganglions, le nerf olfactif (y compris son faisceau spécialisé, le nerf vomeronasal, qui innerve l'organe de Jacobson) s'en distingue par l'ab- sence complète de cellules ganglionnaires. — F. Coupin. Allen (W. F.). — Application de la méthode de Marchi à l'étude de la racine rnésencéphalique du trijumeau chez le cobaye. — L'auteur a sectionné la racine du trijumeau tantôt juste en arrière du ganglion de Casser, ce qui obligeait à sectionner la racine motrice en même temps que la sensitive et déterminait une paralysie; tantôt un peu en arrière des tubercules quadri- jumeaux, ce qui donne une lésion purement sensitive. Sacrifiant l'animal au bout de 15 jours, il a suivi les fibres dégénérées sur tout leur trajet. Il résulte de ces examens que la racine mésencéphalique du trijumeau contient à la fois des fibres ascendantes et descendantes ; les premières proviennent des cellules sensorielles du ganglion de Casser, les secondes de cellules globulaires, unipolaires, siégeant dans le locus coeruleus et son voisinage (aire sensitive). Ces fibres se mélangent en arriére du noyau moteur avec les fibres motrices. Elles semblent être toutes destinées à la XIX. - SYSTÈME NERVEUX. 355 transmission des sensations musculaires, et ne se trouvent que dans la branche maxillaire inférieure. — J. Arager. Taylor (C. V.). — Le système neuro-moteur cVEuplotes. — Chez ce cilié hypotriche le système neuro-moteur consiste en une petite masse bilobée, le motorium, située près du cytostome, et des fibres qui en partent pour se distribuer aux cirres, aux merijbranelles et à la lèvre antérieure. Le sec- tionnement de ces fibres altère les mouvements normaux de Tinfusoire; leur rôle est donc de conduire l'excitation. — M. Goldsmith. Kunze (H.). — Sur la topographie et V histologie du système nerveux cen- tral irilt'lix pomatia L. — La première partie de ce travail est une étude anatomique et anatomo microscopique du système nerveux central. Puis vient une étude cytologique des cellules ganglionnaires, où sont envi- sagés successivement le noyau et ses constituants, le cytoplasma, la substance de Nissl, le pigment, les neurofibrilles, l'appareil de Golgi, les canalicules de Holmgren, les vacuoles, le glycogène, le centrosome et la sphère. En ce qui concerne les canalicules de Holmgren, l'auteur les trouve bien habités par des cellules névrogliques qui pénètrent dans la cellule nerveuse, mais ne les rencontre pas dans tous les ganglions : ces processus ne lui semblent donc pas avoir d'importance essentielle. — M. Prenant. Marni (K.). — L'effet de V hyper activité sur la structure morphologigue du synapse. — Ameiurus nebulosus a été forcé pendant 24-98 heures à une activité intense, jusqu'à un état de fatigue très avancé, par un courant d'eau continuel dans lequel le poisson cherche à se maintenir en équilibre. Les corps des cellules de Mauther à l'état de fatigue présentent une turgescence (manifestation d'activité) ou une rétraction (manifestation d'épuisement). La substance de Wissel montre un état plus ou moins avancé de chromatolyse^ les corpuscules présentent diverses irrégularités et fragmentations, ou bien sont réduits à l'état de granulations. Le noyau souvent excentrique, n'est pas modifié habituellement; quelquefois il est augmenté ou rétracté. Il enestde même du nucléole. D'autres modifications se produisent dans la structure péricellulaire et dans les cellules névro- gliques du synapse. L'auteur a observé la présence de cellules amiboïdes contenant des produits variés de catabolisme et des fragments protoplas- niques appelés par Abzheimer « Fuellkôrperchen i ; ces éléments sont d'origine réticulaire et leur apparition est l'effet de la nutrition pathologique au cours de la fatigue. — J. Arager. , P) Physiologie. = Centres nerveux. a) Rogers (F. T.). — Etudes sur le cerveau. — /. Effets de certaines lésions cérébrales sui' la régulât ion de la température chez le pigeon. — Il ressort des expériences de R. que le maintien et la régulation de la température dans des limites à peu près normales sont compatibles : 1° avec un traumatisme étendu des hémisphères cérébraux, compliqué d'hémorragies subdurales • 2° avec une décérébration laissant le thalamus intact; '3° avec des lésions thalamiques, respectant les moitiés antérieures des lobes cérébraux. Au contraire, en combinant la décérébration et les lésions thalamiques, on peut réduire l'oiseau à une condition poïkilotherme. — H. Cardot. 356 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Rogers (F. T.). — ///• Effets sur l'activité réflexe des larges variations de la température du corps causées par des lésions du thalamus. — La clécé- rébration détruit chez le pigeon le mécanisme régulateur de la température et l'animal présente une poïkilothermie permanente. A des températures convenables, la survie peut être de quelques mois. Si la température du corps reste normale, l'attitude des pigeons décérébrés, avec ou sans lésions Ihalamiques, est semblable. Les mouvements indécis typiques apparaissent lorsque la température du corps est supérieure à 3(î". Lorsqu'elle baisse graduellement, l'activité réflexe baisse également. Les photographies qui illustrent la description ont été prises à la température du corps de 33°, 26", 22° et 39°. Cette étude est complétée par les données anatomiques (lésions de la plus grande partie du thalamus et destruction totale des hémisphères). — J. Arager. Hoshino (T.). — Etude des cerveaux et des moelles d'une famille de pigeons ataxiques. — L'auteur a étudié au point de vue fonctionnel et anatomique quatre pigeons atteints d'ataxie héréditaire. Le travail contient l'histoire détaillée de la famille. Macroscopiquement le système nerveux central présente des dimensions et un poids réduits. L'auteur décrit d'une façon minutieuse les modifications histologiques dans différentes régions étudiées. Les neurones du cervelet et de la moelle étaient plus spécialement affectés. L'étroitesse apparente des vaisseaux sanguins et des capillaires con.statée dans l'écorce cérébrale et dans la moelle a peut-être une signifi- cation toute particulière. Il n'y a pas de phénomènes de dégénérescence et de dépression, bien que certains groupes de neurones soient mal développés parmi d'autres tout à fait normaux. Le trouble de la coordination résuite d'une organisation déséquilibrée dès le début de la vie de l'animal. L'auteur discute les conceptions de l'ataxie de Friedrich et de l'hérédo-ataxie cérébelleuse de Marie. — J. Arageb. Koch (M. L.)et Riddle (O.). — Nouvelles études sur la composition chi- mique du cerveau des pigeons normaux et ataxiques. — En comparaison avec les cerveaux normaux et ataxiques (héréditaires), les cerveaux des jeunes sont caractérisés parla teneur supérieure en eau, albumines, phosphore albu- minique, phosphore extractif et total; et par la teneur moindre en lipoïdes, cholestérine, phosphore et soufre lipoïdiques. Les deux parties du système nerveux central (cerveau et cervelet-moelle) des animaux ataxiques sont moins âgées que celles des animaux normaux du même âge : l'eau est en quantité supérieure, les albumines en excès, les lipoïdes en déficience, la cholestérine abaissée, de même les phosphatides et les sulfatides; le phosphore total est bas, l'extractif et l'albuminique supérieurs dans un cas. Ces résultats indiquent la sous-différenciation chimique des cerveaux ataxi- ques. Les modifications sont plus marquées dans la partie postérieure que dans la partie antérieure. L'auteur a étudié également le poids du cerveau de pigeon en rapport avec l'âge, le sexe et le poids du corps, les dimen- sions du cerveau dans l'ataxie, et on a comparé les cerveaux de pigeon au cerveau humain et essayé d'établir la « série d'âge » du cerveau. — J. Arager. a) Hulshoff-Pol (D. J.), — Notre organe de Féquilibre. — L'auteur a examiné les diagrammes de la marche chez les ataxiques : avec les yeux ouverts et sans contact, ils dévient de la ligne droite; avec les yeux fermés et sans contact, la déviation est plus grande; mais si une personne marche à côté du malade et s'il y a contact entre eux la ligne suivie est presque i XIX. - SYSTÈME NERVEUX. 357 normale, il en est de même pour les malades présentant des troubles de l'organe vestibulaire. La sensation d'équilibre du bras peut compenser aussi bien les sensations d'équilibre du tronc et des jambes que les sensations de l'organe vestibulaire. Notre sixième sens de l'équilibre n'est donc qu'en partie placé dans le vestibule, il est aussi répandu sur tout le corps, et ses différentes parties peuvent se compenser réciproquement. — F. Coupin. ^1 Hulshoff-Pol (D. J.). — Ataxie cérébelleuse par trouble de la sensation d'éfjnililirc. — Par l'interruption des voies afférentes cérébelleuses venant de l'organe ves'.ibulaire et des voies spino-cérébelleusts, l'ataxie apparaît. Suivant que ces voies sont plus ou moins atteintes et suivant qu'elles sont lésées seules ou ensemble, l'aspect de l'ataxie cérébelleuse dilïère. — F. Coupin. c) Hulshoff-Pol (D. J.). — Ataxie cérébelleuse expérimentale dans les maladies extra-cérébelleuses. — Par des opérations extra-cérébelleuses, comme par exemple la section des faisceaux de Gall, de Burdach, de Flechsig et de Gower, et des fibres de l'organe vestibulaire l'auteur produit chez le chien et le chat une ataxie cérébelleuse. Ce résultat confirme l'hypothèse émise par H. P., et basée sur la clinique, que l'ataxie cérébel- leuse apparaît à la suite de l'interruption, dans le cervelet, des faisceaux sus-mentionnés. — F. Coupin, Ivy [A.. C). — Etudes expérimentales sur la tige cérébrale. IL Etude com- parative sur la relation de l'écorce cérébrale avec le mjstagmus vestibulaire. — Les animaux ont été placés sur un dispositif tournant dont la vitesse a été contrôlée. On a étudié des grenouilles, des tortues, des pigeons, des lapins (petits et adultes), des chats, des chiens (petits et adultes), opérés ou non (décérébrations totales et partielles) à des températures diverses. Le facteur stimulant du nystagmus vestibulaire n'est pas dû à l'intégrité de l'arc réflexe cérébral, mais dépend d'un centre au-dessous du thalamus, au- dessus duquel le cerveau exerce une action inhibitrice. — J. Arager. a) Komine (S.). — Activité métabolique du système nerveux. III. Sur la quantité d' azote non protéique dans le cerveau de rats albinos pendant les 2i heures qui suivent un repas. — Comparé aux témoins nourris à un régime uniforme (biscuits et lait), le cerveau de ces rats montre que la quantité d'azote non protéique s'élève tout d'abord rapidement et atteint son maximum 2 heures après le repas. Mais bientôt elle commence à diminuer et atteint dans les 5-6 heures suivantes le niveau du début, trouvé dans les cerveaux des témoins; le minimum est atteint au bout de 8-9 heures. Puis l'azote augmente et regagne son niveau normal, le dépassant même parfois, au bout de 24 heures. On s'explique ces modifications par la pério- dicité des processus nutritifs. Le rapport périodique de l'azote non protéique à l'azote total est le même que son rapport au poids total du cerveau. Il en est de même pour le pourcentage de l'eau. — J. Arager. b) Komine (S.). — L'activité métabolique du système nerveux. IV. Contenu en azote non protéique dans le cerveau des rats à l'état d'excitation émotion- nelle et physique depuis plusieurs heures. — Les rats albinos placés dans des cages spéciales ont été excités au moyen d'un courant électrique d'une durée de queicjues secondes toutes les deux minutes. Immédiatement après, ou peu de temps après le choc électrique, les animaux commencent à se battre 358 ^ L'ANNÉE BIOLOGIQUE. entre eux comme si un rat attribuait à l'autre la secousse reçue. Si les rats refusent de se battre il suffit pour les y forcer de piquer leur queue avec une épingle. La bataille peut durer plusieures heures. La quantité relative de l'azote non albumineux dans leur cerveau (187 mg. % gr.) est plus abon- dante que chez les témoins (17G mg. % gr.), ce qui ré'sulte de l'augmentation du métabolisme. Chez les rats qui ne se sont pas battus malgré une excita- tion de 6 heures, le niveau de l'azole étudié est normal; donc l'excitation ne suffit pas à elle seule pour déterminer l'augmentation. A la suite d'une lutte violente, la quantité d'azote non albumineux cérébral (192) est accu- mulée en excès par rapport aux témoins (184). Si la lutte est d'une durées d'une heure, cet excès persiste encore au bout de 42 heures de repos. — J. Arager. Macarthur (C. P.) et Doisy (E. A.). — Modipcations chimiques quan- titatives da7ïs le cerveau humain pendant la croissance. — L'auteur a analysé chimiquement les cerveaux d'individus morts de diverses maladies. Le pourcentage des albumines, les phosphatides, les sulfatides, les céré- brosides, la cholestérine et le contenu solide total augmentent pendant la croissance. 11 y a peu de changement du rapport entre les substances organiques et inorganiques. L'eau décroit régulièrement jusqu'à l'âge adulte. Le cerveau du nouveau-né acquiert par jour, en mg. : 3.270 d'eau, 494 de substance sèche, 1G5 de graisses, 85 de phosphatides, 70 de choles- térine, 7,7 de sulfatides, 1,9 de cérébrosides, 186 d'albumines, 100 de substances extractives organiques, 44 de substances extractives inorga- niques, 2, .3 de soufre, 8,5 de phosphore. Les diverses régions du cerveau ont été étudiées à part. L'auteur croit à la prédominance du cerveau sur la différenciation d'autres organes, c'est pourquoi c'est l'organe le plus diffé- rencié ; les cellules nerveuses n'ont pas le pouvoir de régénération, leur nombre reste constant; d'autre part dans les conditions où les autres cellules varient, le tissu nerveux reste physiologiquement constant. Le développement du cerveau résulte de trois processus successifs : la multi- plication des cellules, leur croissance et la méduUation. — J. Arager. Magnus (R.). — Contribuiion au problème de l'attitude du corps. II. Réflexes d'attitude chez le lapin après l'extirpation unilatérale du labyrin- the. — Chez les lapins décérébrés et privés d'un labyrinthe, la tête se tourne vers le côté opéré (rotation fondamentale). Le réflexe labyrinthique déplace la tête de façon à orienter le labyrinthe restant en haut. Si un lapin privé du labyrinthe droit est maintenu en position normale, sa tête tourne de 90° vers la droite, et y reste avec une nouvelle rotation telle que l'œil gauche regarde en haut (combinaison de la rotation fondamentale et du réflexe la- byrinthique). Le même lapin maintenu dans le decubitus dorsal tourne son thorax sur le bassin dans le sens de la rotation principale, de telle façon que ses pattes de devant se dirigent à gauche, mais la tête, par suite d'une forte torsion latérale du cou, est couchée sur le ventre, l'œil gauche dirigé en haut, la fente buccale verticale et les oreilles pendant à droite (action opposée du réflexe labyrinthique et de la rotation fondamentale). La com- paraison des attitudes de la tête dans le decubitus latéral droit et gauche montre une différence de 45°-60° tout au plus, tandis que celle des positions du corps est de 180°, ce qui est dû à l'addition du réflexe labyrinthique et de la rotation fondamentale dans un cas et à leur opposition dans l'autre. Suspendu par la peau du dos, l'animal penche la tète à droite, l'œil gauche regarde en haut, la fente buccale est verticale et l'axe sagittal horizontal, XIX. — SYSTHMK NER\'i:UX. 359 mais si la tête est en bas, le réflexe labyrinthique ne se produit pas, le corps entier est tourné de 90"- 180" vers le côté opéré, et la tête est encore tournée dans le même sens de 90" sur le corps. Les réflexes d'attitude et la position du corps sont les mêmes chez un animal ayant subi une intervention sur le thalamus et privé du labyrinthe; le rôle des yeux est insignitiant. — J. Arager. = Nerfs. Hirschberg (E.) et "Winterstein (H.). — Sur le mélabolismc du xijslème nerveux périphérique. — Il résulte des mensurations du métabolisme hy- drocarboné, azoté et des graisses du nerf sciatique de grenouille, ainsi que de l'action des substances épargnant l'azote, que la différence entre le mé- tabolisme du système nerveux central et périphérique est principalement de nature quantitative. Celui du second est inférieur d'un tiers ou de moitié à celui du premier. — J. Arager. Thorner ("W.). — Etudes sur l'excitation et la paralysie thermiques et sur le phénomène de « rhabitude » au cours de celle-ci — Si la température augmente graduellement, le système nerveux présente tout d'abord une augmentation d'excitabilité, qui est suivie d'une diminution graduelle jus- qu'à la mort. La conductibilité d'un fragment du nerf sciatique de gre- nouille, de 2 centimètres de long, soumis à l'augmenlation de température s'éteint à un moment donné assez brusquement, presque sans modifications graduelles préalables au seuil. La température déterminant la paralysie est en rapport avec l'état physiologique de l'animal, la température de son milieu habituel, la rapidité avec laquelle le chauffage s'effectue; elle est en outre caractéristique pour chaque espèce. La température mortelle pour le nerf est de 3-6" supérieure à celle de paralysie. La différence des tempé- ratures nécessaires pour obtenir une paralysie et des paralysies successives s'accroît, ce que l'auteur rapporte à « l'habitude » acquise. La paralysie par chauffage résulte d'une asphyxie par insuffisance d'oxygénation, « l'habi- tude », d'une diminution de l'utilisation de l'oxygène par la matière vi- vante. — J. Arager. Ogata (D.) et Vincent (Swale). — Contribution à l'étude des réflexes vaso-moteurs. — Chez des chiens anesthésiés à l'ether ou au chloroforme, qui ne sont pas profondément endormis et n'ont pas reçu de curare, l'exci- tation du bout central d'un nerf sensitif produit une augmentation consi- dérable des mouvements respiratoires, qui détermine à son tour, par simple action mécanique sur le cœur, une chute de la pression artérielle. C'est là une cause d'erreur dans l'étude des réflexes vaso-moteurs, qu'on peut éviter par une anesthésie profonde, par la compression du cerveau, ou par l'ouverture large du thorax. On trouve alors qu'une excitation faible produit habituellement une chute dé la pression, une excitation forte, une élévation. En augmentant progressivement, à partir du seuil, il y a d'abord une chute réflexe de la pression, qui s'accentue de plus en plus, puis diminue, et, passant par un point neutre, est remplacée par une augmen- tation. Aucune excitation, si forte soit-elle, n'a pu renverser l'action du nerf dépresseur de Cyon. Avec une faible fréquence de l'excitation d'un nerf sensitif, on a un abaissement, avec une grande fréquence (20-40 par seconde) une élévation. 11 n'y a pas de différence qualitative entre les différents nerfs, mais, dans certaines limites d'excitation, on aune réponse 360 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. plus forte avec un nerf plus volumineux. Les nerfs purement sensitifs semblent avoir un seuil plus bas que les nerfs moteurs ou mixtes. Le nerf saphène a une tendance particulièrement marquée h. l'abaissement de la tension. L'excitation des terminaisons nerveuses (peau, muscles, intestin) détermine d'habitude une chute, mais une excitation très violente de la peau sur un territoire étendu amène une élévation. (Le seuil serait donc simplement plus élevé que pour les troncs nerveux eux-mêmes.) Avec la morphine et le curare, l'excitation des nerfs donne le plus souvent une élévation. L'influence des glandes endocrines ne semble pas nette (thyroïde, surrénale, hypophyse). Les changements réflexes de la pression sont produits principalement par les phénomènes vaso-moteurs de l'aire splanch- nique, comme dans les cas d'excitation directe du nerf dépresseur ou du nerf splanchnique. L'élévation correspond à une vaso-constriction viscérale, avec augmentation du volume des membres, et inversement. — J. Arager. b) Moore (A. R.). — L'intensité respiratoire du nerf sciatifjne de la Gre- nouille au repos et en activité. — Par la méthode de Haas aux indicateurs, la production de CO- par le nerf et des portions de cerveau et de muscle cou- turier de la Grenouille a été mesurée. L"intensité respiratoire du nerf n'est qu'un dixième à un tiers de celle des autres tissus. Elle n'est pas augmentée par une excitation prolongée par des courants d'induction. — P. Reiss. Levick (G. M.). — La correspondance de la réponse à V excitation nerveuse dans les muscles volontaires. — Un muscle soumis à une succession d'exci- tations de diverses forces répond par des contractions d'intensité variable mais de durée égale. Cette durée est la même, que l'excitation soit brève et forte ou longue et faible. Elle est augmentée quand la conductivité du nerf moteur est altérée, et d'autant plus que l'altération est plus profonde. Quand l'excitation du nerf est augmentée de façon anormale et durable, la durée de la réponse musculaire est abrégée. — J. Arager. Cardot (H.) et Laugier (H.). — Section thermique des nerfs ; lois des courants forts et lacune de Fick. — Lorsqu'on mortifie par la chaleur l'ex- trémité centrale d'un nerf moteur et qu'on l'exche au moyen de deux électrodes placées l'une sur la partie mortifiée, l'autre sur la région saine, on observe l'absence de contractions pour la fermeture du courant ascendant et pour l'ouverture du courant descendant. Cette disparition est due à ce que les excitations, qui se produisent, au contact de la zone mortifiée et de la zone saine hypoexcitable, sont bloquées d'emblée, à tous les niveaux d'in- tensité où elles se produisent par les modifications électrotoniques à l'élec- trode inférieure. Le blocage peut cesser de se produire pour les temps de passage courts : en courant ascendant, on retrouve alors une secousse de fermeture et on retrouve une zone de lacune assimilable à la lacune de Fick. La disparition du blocage pour les temps de passage courts et la pré- sence d'une lacune peuvent être mises en évidence sur des préparations non lésées thermiquement, avec des excitations par décharges de condensa- teurs. — A. Arnaudet. Pi Suner (A.). — De la sensibilité chimique des terminaisons du pneu- mogastrique pulmonaire. — La fixité de proportion du CO- dans l'air alvéo- laire contredit l'hypothèse que l'intensification respiratoire produite par son excès dans l'air inspiré est d'origine exclusivement centrale. Ainsi que XIX. - SYSTEME NERVEUX. 361 l'avait signalé Scott, on voit des différences dans les réactions motrices respiratoires vis-à-vis duCO-, suivant que l'animal a ou n'a pas les pneu- mogastriques intacts. La différence consiste dans le retard de la réponse, dans son irrégularité et dans l'imparfaite adaptabilité. Le poumon, ou les plus fines ramitications bronchiques, se montrent sensibles à certains exci- tants chimiques, qui peuvent être la cause de réflexes respiratoires. De telles excitaiions sont conduites par les pneumogastriques. En ])lus de l'ac- tion du C02 que le sang apporte aux centres bulbaires, il faut accepter une influence périphérique par une excitation d'origine chimique. De même ([u'il y a dans le poumon une sensibilité mécanique, il existe une sensibilité chimique. — A. Arnaudet. Giusti et Houssay (B. A.). — La vayotomie bilatérale chez les rats et les cobayes. — La double vagotomie cause la mort des cobayes en peu d'heures, habituellement entre 1 à 5 heures, à la suite d'une dyspnée intense et crois- sante. La vagotomie unilatérale est presque toujours supportée. Il est pro- bable que la dyspnée est due au manque des stimulants périphériques indispensables que le nerf vague fait arriver aux centres respiratoires. Les rats blancs vagotomisés bilatéralement meurent aussi, après avoirprésenté des symptômes identiques à ceux des cobayes. — A. Arnaudet. a) Moore (A. R.). — L action sélective de la nicotine sur le système nerveux central du calmar, Loligo pealii. — L'auteur emploie pour cette étude des jeunes calmars, /,o/(V/o ;jea///, qu'il considère comme de très bons indicateurs de l'action neurophile des alcaloïdes. L'action de l'alcaloïde se traduit par le spasme de toute la musculature des tentacules et du manteau, avec expansion des chromatophores. La musculature du manteau pouvant être excitée par l'action sur le ganglion cérébroïde ou sur les ganglions étoiles du manteau, les expériences ont porté sur des individus entiers et des individus déca- pités. Les individus entiers, trempés dans une solution de nicotine de 1 : 5.000.000 dans l'eau de mer, montrent l'effet typique : contracture de toute la musculature; avec les individus décapités, l'auteur n'a jamais observé la contracture du manteau, soit que la décapitation était faite avant ou après immersion dans le poison — et même en décapitant après que le spasme du manteau se soit produit, le manteau se relaxait et les chromato- phores se fermaient. — D'où l'auteur conclut à Laction limitée de la nicotine, sur le ganglion cérébroïde uniquement. Au bout d'une minute d'immersion dans la solution de nicotine 1.500.000, la période latente du spasme du man- teau n'est plus fonction du temps. Le spasme du manteau est produit par une réaction chimique, le coefficient de température du processus étant de 2,8. La vitesse du phénomène produisant le spasme du manteau varie avec la racine cubique de la concentration en nicotine. — A. Bratasano. Shoji (Rinnosuke). — Action de la p)-cssio)i osmntiqac sur l'excitabilité du nerf. — Un segment du nerf sciatique de crapaud traverse un tube con- tenant la solution hypo ou hypertonique, et à l'intérieur duquel se trouvent également les électrodes d'épreuve. L'excitation est faite par des chocs d'induction et le seuil est exprimé par le nombre de centimètres correspon- dant à la plus grande distance des bobines primaire et secondaire pour laquelle une contraction musculaire a été observée. En opérant ainsi S. s'est convaincu qu'on ne peut, par l'étude des variations du seuil obtenu, suivre les variations réelles de l'excitabilité; la cause d'erreur qui inter- vient tient aux variations de la résistance électrique provoquées dans le nerf 362 L'ANNEE BIOLOGIQUE. par les diverses solutions, en sorte que le choc d'induction traversant le nerf est déformé par suite de cette résistance modifiée. La vitesse de propagation de l'excitation dans le nerf a été alors étudiée dans les diverses solutions. L'optimum de pression osmotique pour cette propagation correspond à A.=: — 0"4, c'est-à-dire à la pression osmotique d'une solution de NaCl 7 %(^. Une pression osmotique plus faible ou plus forte diminue la vitesse de pro- pagation. — H. Cardot. François (René). — Sections nerveuses : leur évolution, etc. — Long travail, avec plus de vingt pages de bibliographie. F. note que « la régé- nération d'un nerf sectionné est une question de temps, souvent fort long : plus de six mois, parfois jusqu'à 2 ans. Ce sont des régressions dans les troubles de la sensibilité et une légère amélioration dans les phénomènes électriques qui permettent de porter un pronostic favorable. Au bout de 18 mois, en général, les troubles trophiques (surtout les ulcératifs) avaient à peu près disparu, mais aucun mouvement volontaire n'était réapparu chez ceux qui n'avaient pas été surveillés et guidés pour aider à la récupé- ration. » La rééducation motrice, disent Chiray et Roger, adapte les cellules motrices à leurs nouvelles fonctions, la suture ayant amené fatalement des déraillements moteurs... mais, pour que les procédés mécaniques de cette rééducation agissent, il faut stimuler le blessé, attirer son attention sur le degré de réparation décelé électriquement ou cliniquement au niveau d'un muscle qu'il oublie de contracter (p. 181-183). En outre, il faut, pour la suture, s'astreindre à une certaine technique opératoire : réaliser la t-oapta- tion des deux bouts directement ou par greffe ; rejeter : la suture à distance, l'anastomose avec un tronc nerveux voisin, le dédoublement, l'engaine- ment; éviter la traumatisation du nerf ou des vaisseaux, les lésions des tendons, muscles ou articulations du champ opératoire. La section d'un nerf détermine rarement des lésions irrémédiables, si l'on emploie de bonnes méthodes de réparation. Le difficile est de constater cette section sans vérifier en allant voir : on ne peut que déceler « l'inter- ruption physiologique ». — Jean Philippe. Férè (Lucien). — Sutures nerveuses tardives pour blessures de f/uerre. — Ces sutures ont été faites 10 à 15 mois après la blessure; elles ont porté sur 20 blessés; ont donné 14 cas d'amélioration, dont 5 cas de presque guérison. — Avant l'opération, les paralysés ont été soumis à un traitement de mas- sages et de mobilisation des articulations pour activer la circulation, assou- plir les tissus, faciliter la coaptation et même sonder la bonne volonté des futurs opérés. Une des principales conditions opératoires du succès est l'exacte coaptation des surfaces d'avivement par suture très soignée du périnèvre. En outre de cette technique, il faut des soins, post-opératoires constants et des exercices exécutés avec persévérance par un blessé désireux de guérir. L'amélioration débute parfois tardivement, et progresse parfois si lentement qu'il faut surveiller sa continuation pendant des années. — Jean Philippe. Eckstein (A.). — Nouvelles recherches sur V hypnose animale. — Les modifications du tonus musculaire du cobaye, au cours de l'hypnose mon- trent des oscillations, qui tendent cependant à atteindre le tonus normal. Il ne s'agit pas là d'une contracture tonique, mais principalement d'une con- séquence de l'attitude même. La durée de la narcose ne dépasse pas 3 minu- tes 30 secondes; le maximum de durée peut survenir aussi bien au début I I XIX. — SYSTEME NERVEUX. 363 qu'à la fin d'une série d'expériences. La rapidité avec laquelle l'animal est retourné (placé dans le decubitus dorsal) ne semble pas avoir une action 1" r importante sur l'hypnose; celle-ci était de -^ 1 7^. Quant à l'excifabilité réflexe, elle n'est pas modifiée, mais pour des excitations électriques rapi- dement répétées la sommation ne se produit pas et la période latente est augmentée. Certains autres rétlexes sont normaux (celui de la conque de l'oreille — acoustique, celui de la léte de coq — de déglutition). — J. Arager. Mangold (E.) et Eckstein (A.). — L'excitabilité féfle.re dans la narcose animale. — L'étude de l'excitabilité réflexe chez la grenouille consistait dans la comparaison du nombre limite d'excitations engendrant le réflexe du saut (de là fuite) normalement et pendant la narcose. Il s'agit là d'un réflexe médullaire avec un relais bulbaire. L'instensité de l'excitation efficace est variable selon les individus à l'état de narcose : tantôt elle garde sa valeur normale, tantôt elle diminue un peu; elle est également diminuée au cours des expériences itératives. Dans la plupart des cas, le nombre limite d'excitations augmente considérablement pendant la narcose ; dans d'autres cas il y a un parallélisme entre les deux états, ou bien une dimi- nution pendant la narcose. Ces changements étant en rapport avec le pro- fondeur de la narcose, la diminution de rexcitabilité réflexe est plus mar- quée dans le decubitus dorsal que dans le ventral. La fatigue ne joue pas de rôle important dans ces phénomènes. Les auteurs considèrent qu'il y a à leur base un mécanisme d'inhibition. — J. Arager. Lohner (L.). — Sur un réflexe particulier de Bombinalor igneus, avec des remarques sur l'hypnose animale. — Le léflexe d'attitude étudié consiste en un opisthotonos considérable (corps en nacelle), joint à un tel déplace- ment des pattes en haut et latéralement que la surface inférieure du corps est rendue visible. C'est un arrêt des fonctions locomotrices et une certaine contracture des muscles. L'œil est protégé par la position des pattes de devant, et aussi par la fermeture des paupières et la rétraction du globe oculaire par suite de la contraction du muscle retrac-tor bulbi. En même temps la sécrétion cutanée est augmentée. Quelquefois Bombinator ne réalise que des réflexes incomplets; l'application d'excitants mécaniques exagère et prolonge ces attitudes. La durée moyenne est de 59 secondes; elle varie naturellement selon les conditions et l'âge de l'animal; chez de jeunes animaux d'une taille de moins de 15 millimétrés l'arrêt des mouve- ments n'a pu être obtenu, et il n'a été typique qu'au delà de 28 millimètres. Il s'agit bien de réflexes médullaires engendrés dans les voies sensitives, pouvant .se produire après la décérébration totale, ou bien sur des fragments du tronc. L'auteur s'oppose à l'opinion de Mangold, qui y voit des phéno- mènes d' « hypnose animale ». — J. Arager. Buddenbrock(W. v.). — Solution probable du problème des haltères. — L'auteur considère les haltères comme organes non pas d'appui ou d'équi- libre, mais de tension de l'énergie nerveuse. Leur extirpation diminue et trouble le vol et l'attitude normale de Tipula ou de Musca rustica, et le rend impossible, jointe à l'extirpation des pattes, chez Sarcophaga carnaria. L'action des haltères s'exerce sur l'amplitude des niouvements; après l'abla- tion l'énergie du vol diminue, mais sa direction reste en principe la même: la fatigue survieat extraordinairement vite. Normalement les mouvements des haltères sont synchrones à ceux des ailes, mais on peut obtenir artifi- 364 L'ANNEE BI0L(3GIQUE. ciellement un asynchronisme qui n'empêchera cependant pas le vol; leur rapport mutuel n'est pas de nature réflexe; le rôle des haltères consiste en apport direct d'énergie. — J. Arager. Day (E. C). — La physiologie du système nerveux des Tiiniciers. I. Le rôle du ganglion nerveux dans les réactions sensorielles. — La région margi- nale des siphons d'Ascidia mentula se montre sensible aux excitations méca- niques; une excitation faible amène la rétraction du siphon; plus forte, elle provoque la rétraction des deux siphons, et, encore plus forte, la rétraction de l'animal tout entier. La sensibilité des siphons est indépendante de toute connexion avec le ganglion nerveux, car après amputation, le siphon reste sensible pendant un temps plus ou moins prolongé. L'excision du ganglion nerveux diminue toutefois la sensibilité du siphon et en outre amène la disparition de la coordination dans la réaction, c'est-à-dire qu'une excitation mécanique forte n'amène jamais que la contraction du siphon excité; la réponse à l'excitation ne s'étend pas à l'autre siphon, comme c'est le cas chez l'animal normal. Après quelque temps cependant, les réactions sont tout à fait normales, le tissu nerveux s'é'ant régénéré. Les siphons sont sensibles également aux excitations chimiques (IICI, NaOH, NaCl, qui' nine) et aussi aux vibrations qui se produisent dans l'espace où se trouve l'animal. Chez Ascidia atra,!). a pu faire des constatations analogues. Chez Ciona intestinalis, les siphons amputés recouvrent leur sensibilité après quelques heures, et en outre présentent des contractions rythmiques. Les espèces .4 srirf/fl mentula et .4. atra ne se montrent pas sensibles à la lumière; par contre Ciona intestinalis réagit à la lumière surtout si l'excitation lumi- neuse touche la région où est situé le ganglion nerveux. — R. Cordier. Arey (L. B.) et Crozier ("W. J.). — L'organisation nerveuse d'un Audi- branche. — Éiude des réactions produites par l'excitation des branchies plu- meuses de Chromodoris. Ces réactions, subsistant sur la couronne branchiale excisée, abolies par le sulfate de magnésium, présentent une ressemblance fondamentale avec celles des tentacules d'actinies, conditionnées qu'elles sont par une structure nerveuse autonome, réseau non synaptique, qui conduit l'excitation avec plus de facilité vers les parties distales que vers les basait s. La strychnine à des doses qui agissent sur des réactions dépen- dant des ganglions centraux est sans influence sur les réactions des bran- chies. — En excitant le tentacule oral d'un côté, on obtient en même temps une réponse du tentacule dorsal (rhinophore) du même côté; mais l'excita- tion d'un rhinophore ne détermine pas de réaction du tentacule oral homo- latéral; la conduction nerveuse a donc un caractère homolatéral et irréci- proque; cette conduction fait défaut après extirpation des ganglions, supra-œsophagiens et sous-œsophagiens. Ces réactions sont profondément modifiées par injection de strychnine : abaissement du seuil, suppression du caractère non réciproque de la conduction, témoignant d'une propaga- t on intraganglionnaire plus facile; ces effets de la strychnine ne se mani- festent pas chez les individus à ganglions extirpés. Il résulte de cette étude qu'à la périphérie, dans le revêtement cutané et ses annexes, existent des réseaux nerveux donnant lieu à des réactions locales et polarisés d'une façon caractéristique; ces réseaux sont dominés par le système nerveux central, ce dernier étant essentiellement un système synaptique. Il semble que le type primitif d'organisation nerveuse qui prédomine chez les Cœlen- térès tels que les anémones de mer, et ne subsiste chez les vertébrés que dans certains organes internes autonomes, forme encore chez les mollusques un trait important de leur système nerveux. — H. Cardot. XIX. — SYSTEME NERVEUX. 365 Parker (G. H.). — La vitesse de transmission dans Je réseau nerveux des Cœlentérés. — L'auteur découpe une bande de tissu dans le pied de Melri- dium marginatum. Cette bande reste attachée à l'animal par une extrémité. Suivant qu'on excite à ce point ou au contraire à l'extrémité libre, le temps de latence entre l'excitation et la réponse au niveau de la bouche est diffé- rent. La différence permet de calculer pour l'influx nerveux une vitesse de 12 k lô cm. par seconde à2L'. — P. Reiss. c) Organes des sens. a) Structure. Ast (Friedrich). — Sur la siniclure intime des yeux à facettes des Xeitro- ptères. — L'œil à facettes des Panorpes est très peu différencié ; celui des Sia- lides l'est davantage, surtout chez le genre /?rf/j/i/(/m. Chez les Mégaloptères (Chrysopes, Os)iuyhis, Fourmilions, Ascalaphes), l'œil est plus évolué encore (présence d'un tapis). Enfin, l'œil des Trichoptères, très complexe lui aussi, diffère considérablement des précédents, — P. Remy. ^) physiologie. Piéron (Henri). — Temps de latence et temps d'action liminaires. Inter- prétation de la loi générale de variation en fonction des intensités excita- trices. — La loi d'HoORWEG-WEiss relative à l'excitation électrique du nerf moteur trouve son application aussi dans l'étude des fonctions sensorielles. Le temps de latence sensorielle varie, en fonction des intensités, comme le temps d'action nécessaire à l'obtention du seuil de l'excitation du nerf moteur; elle s'applique aussi aux réactions des Cyclops à l'irradiation ultra- violette (V. Henri) et aux réflexes labyrinthiques par excitation galvanique masto'idienne. — A. Cardot. Lempicka ("W.). — Le mélange spatial des couleurs sur la rétine. — £,orsqu'une surface, composée de deux couleurs en bandes juxtaposées successivement dont l'une a une largeur de a et une clarté de a et l'autre, une largeur de b et une clarté de |3, est considérée d'une distance suffisam- ment grande, on obtient une impression d'ensemble égale à celle qui serait produite par une surface dont la clarté serait de — r — . C'est en somme la loi de Talbot énoncée pour les surfaces colorées au repos. D'autre part les conditions du mélange des surfaces colorées au repos sont analogues à celles des surfaces en mouvement, si l'on substitue à la notion de succes- sion la notion de juxtaposition. Quant aux couleurs bigarrées, le mélange spatial produit des sensations, dont la reproduction au moyen de la rotation d'un disque n'est pas tout à fait exacte. La différence du ton de la couleur peut être supprimée par un changement de la grandeur des secteurs colorés du disque. Le bleu et le violet ensuite sont d'une puissance supérieure à celle du jaune et du rouge. La bigarrure et la clarté des couleurs subissent des modifications extrêmement variées à la suite de l'éloignement. Le rouge, l'orangé, le bleu et le violet paraissent plus sombres de loin, tandis que le jaune et le vert paraissent plus clairs. Parmi les quatre premiers, le bleu et le violet subissent un assombrissement plus considérable. Ceci s'accorde bien avec le fait que le rouge et l'orangé constituent des éléments plus sombres en combinaison avec le vert, et des éléments plus clairs 366 L'ANNEE BIOLOGIQUE. en combinaison avec le bleu ou le violet. Lorsque par suite de l'éloigne- ment insuffisant le mélange des couleurs n'est pas complet, il apparaît toujours une ombre bleue ou violette nettement en rapport avec la couleur la plus puissante. A la suite d'un plus grand rapprocbement l'ombre peut être aussi rougeâre ou jaunâtre. Le mélange spatial des couleurs bigarrées dépend de leur propriété de s'éclairer ou de s'assombrir avec l'éloignement, à la suite de quoi il apparaît une modification des rapports entre la clarté des éléments. C'est conformément à de nouvelles condi- tions de clarté que le mélange spatial s'effectue, tandis que le mélange dans le temps dépend des différences de clarté existant réellement. La bigarrure des composants a une action inhibitrice sur le mélange spatial, tandis qu'elle favorise le mélange par succession. Les couleurs se mélangent à la périphérie de la rétine toujours dans le même ordre. Ainsi on peut obtenir des effets particuliers par la juxtaposition des éléments bigarrés qui sont mis en application par la peinture moderne. — J. Arager. "Woog (Paulj. — De la persistance variable des impressions liiniinenses sur les différentes régions de la rétine. — Une roue dentée à dents alterna- tivement blanches et noires, mise en mouvement, donne la sensation d'un anneau gris uniforme si la vitesse de rotation est suffisante pour que les dents blanches et noires se substituent l'une à l'autre dans l'œil à des inter- valles de temps inférieurs à 1/10 de seconde. De même, une lampe à incan- descence à lîlament de tungstène, alimentée par un courant alternatif à 25 périodes qui, ^5 fois par seconde, la rendent alternativement lumineuse et obscure, donne une sensation lumineuse continue. Mais dans l'un et l'autre cas, il n'en est ainsi que lorsqu'on regarde avec la région maculaire ou périmaculaire de l'œil. Si l'on fait tomber l'excitation lumineuse sur les parties périphériques de la rétine, on aperçoit un pa|)illotement exprimant la perception indépendante des phases lumineuse et obscure. Ainsi, la per- sistance des images est moindre à la périphérie de la rétine qu'en son cen- tre et cette persistance va en décroissant progressivement du centre à la périphérie. Les cônes existant seuls dans la région maculaire et diminuant de nombre progressivement par rapport aux bâtonnets à mesure qu'on se rapproche des parties périphériques de la rétine, il est naturel de penser que la persistance des images est due aune tétanisation des cônes, que les bâtonnets ne subissent pas au même degré. — Y. Delage. Henning (H.). — Les fonctions particulières des rayons rouges par rapport à la grandeur appare7ite du soleil et de la lune à l'horizon, leur rapport avec les phénomènes d'Aubert-Fôrster et Koster et les problèmes voi- sins d'éclairement. — Au voisinage du soleil sur le point de se coucher, les objets se trouvant à l'horizon subissent un énorme agrandissement et appa- raissent avec une netteté considérable. Cette constatation se rapportant d'ailleurs aussi à la lune et à d'autres corps célestes s'explique par la présence des rayons rouges et rouges jaunâtres. La vision des objets éloignés est améliorée lorsqu'elle s'effectue à travers un filtre rouge, phénomène utilisé dans la technique photographique des paysages ; c'est ainsi qu'on conçoit la présence des gouttelettes d'huile rouges dans la rétine des oiseaux diurnes. L'augmentation apparente des corps célestes s'explique par les lois d'Au- BERT-Fop.STER et KosTER. L'auteuf étudie ensuite de multiples facteurs qui viennent influencer le phénomène. — J. Arager. Filehne (W.). — Des phénomènes terrestres, visibles seulement au crépus- cule et du crépuscule sur la planète Venus. — 11 s'agit du « tremblement de XIX. — SYSTEME NERVEUX. 367 l'air « accompagnant des phénomènes tels que l'évaporation par exemple. Il n'est guère visible qu'au crépuscule, l'excitabilité des bâtonnets étant trop faible à la lumière et trop forte dans l'obscurité. C'est lors de l'adaptation de l'œil à la vision crépusculaire qu'on peut observer, même dans la nuit, le crépuscule de Vénus (représenté sur la photographie de la planète par Vogel). — J. Araoer. Engelking (E.). — La valeur du seuil de la réaction pupiUaire et son rapport avec le problème des organes pupillo-moteurs de perception. — La comparaison de grandeurs des réactions, au coui's des excitations de différentes intensités montre que chez presque toutes les personnes étudiées, les premiers rétrécissements notés ont lieu avec 0,001 bougie métrique, tandis qu'à partir de 0,25 jusqu'à 0,04 bougies métriques survient une réac- tion d'un genre particulier qui est non seiilement plus marquée mais aussi bien caractérisée par sa relation quantitative et très régulière à l'intensité de la lumière. On peut ainsi distinguer deux formes de réaction pupiUaire, abortive et totale. La valeur du seuil de cette dernière correspond à celui de la tache jaune de l'œil humain ( ^t, suivant Kries, ^ suivant Perz ]. Par \ ■wU OU / conséquent la réaction pupiUaire serait principalement provoquée par l'exci- tation des cônes et dans une moindre mesure par celle des bâtonnets. — J. Arager. Kries ( J. V.). — Sur un cas de deutéroanomalie [faiblesse de la vision du vert) unilatérale congénitale. — U s'agit d'un jeune médecin qui s'est apei'çu de l'inégalité de la vision de ses deux yeux. Le défaut ressemblait à l'exa- men à la deutéroanomalie bien qu'il fût unilatéral. Pour la vision des surfaces plus grandes l'abaissement de la valeur des couleurs n'était pas très prononcé (d'un tiers pour le vert et de deux tiers pour le rouge) ; il était plus considérable pour des petits champs colorés et en particulier lorsque de petits objets colorés et clairs étaient observés sur fond noir. La capacité de distinction du vert était alors plus considérablement diminuée que celle du rouge. — J. Arager. 6) Rochon-Duvigneaud. (D'A.). - Enquête sur la vision des Oiseaux: — L'auteur fait voir l'intérêt qui s'attache à l'étude de la vision supérieure de l'Oiseau, qui en fait des êtres à part, leur permet le vol rapide, et par suite les grandes migrations, lâchasse et le vol de l'I^rondelle et du Faucon, la destruction d'insectes minuscules par les petits insectivores. Avant l'acte, c'est l'œil qui fait l'Oiseau. Ils ont une vision centrale grâce à leur fovea et un champ visuel énorme. Grâce à leurs deux yeux placés latéralement, chacun voit indépendamment de l'autre et l'animal doit apercevoir, sans bouger la tète, tout ce qui se passe autour de lui, hormis dans un espace angulaire assez restreint derrière la nuque. La vision des couleurs se fait autrement que chez l'homme. Dans notre œil la lumière ne subit pas de modifications chromatiques: mais dans la Rétine de l'Oiseau, il existe dans tous les cônes qui sont de beaucoup les éléments les plus nombreux, une petite boule colorée et transparente que la lumière doit traverser avant d'impressionner le Rétine. Ces boules sont rouge rubis et d'un jaune va- riable, suivant les espèces. L'oiseau voit à travers une mosaïque polychrome très fine, donnant des sensations visuelles très variées. Ces boules protègent contre la lumière trop vive, mais modifient aussi la lumière. Comment l'oiseau voit-il les couleurs à travers les boules rouges qui renforcent les 368 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rouges et éteignent les verts, à travers les boules jaunes qui éteignent les bleus, renforcent et modifient les jaunes et les rouges, altèrent les verts, etc.? L'auteur étudie ensuite : 1° la vision des oiseaux diurnes en plein jour; 2° la vision crépusculaire. Puis il énumère les questions qu'il se propose encore d'étudier. — A. Menegaux. a) Rochon-Duvigneaud (A.). — La double fnvea rétininme des rapaces diurnes. — L'auteur confirme l'existence de deux fovea dans l'œil des rapaces diurnes. Il en donne une description histologique détaillée et con- clut que la fovea accessoire est à peine moins perfectionnée que la cen- trale. Celle-ci est au centre optique de l'œil, au-dessus et en avant du pei- gne ; l'autre est latérale, située au-dessus et en arrière du peigne et par conséquent en arrière de la fovea centrale, excentriquement à une distance de 6 à 8 mm., représentant une distance angulaire de 33'^ à 36°. Il ne pense pas que les foveae postérieures puissent fournir une image simple pour les deux yeux des objets situés exactement en avant de l'animal. Il pense que les deux yeux ont des visions indépendantes, et que l'animal regarde avec ses deux yeux des objets différents, comme nous pouvons percevoir avec nos deux mains des impressions tactiles différentes et simultanées. Il pense même que chaque œil, avec sa double fovea, reçoit simultanément deux impressions visuelles différentes et simultanées. — Y. Delage. Bailly-Maître. — La vision des couleurs chez les Oiseaux. — Cet article va à rencontre de l'opinion de C. Hess qui affirme que les Oiseaux ne voient pas certaines couleurs et en particulier la couleur bleue. Il serait étrange de croire que pour l'œil des séries d'oiseaux dans le plumage desquels do- mine le bleu, la couleur bleue est inexistante, c'est-à-dire n'est pas perçue par eux. 11 y a lieu au contraire de penser que si la nature pare les mâles de belles teintes bleues dans la parure des noces, c'est pour qu'elles soient perçues, par les femelles. L'auteur signale aussi les berceaux de l'oiseau satin et du chlamydère qui sont ornés de chiffons de coton bleu. En volière on a vu un Spiza cyanea, Ministre, se précipiter, quoique d'humeur pai- sible, sur un Spiza ciri'i, Pape, orné d'une tête bleue et le scalper rapide- ment. — A. Menegaux. Dubois (R.). — La vision des couleurs et le chromophrénisrne chez les Oiseaux. — L'auteur rappelle ce fait que si des graines répandues sur le sol sont éclairées par un spectre solaire, ce sont celles qui sont dans le rouge, l'orangé et le jaune qui sont picorées. Le Coq d'Inde mange les graines colorées en rouge, mais laisse les graines bleues. Les Oise^aux s'abstiennent donc des aliments présentant une couleur suspecte. Le rouge les irrite ou les rend hostiles. — A. Menegaux. Franz (V.). — Expériences sur les sensations optiques chez les escargots. — L'auteur confirme les constatations qui ont déjà été faites par d'autres sur l'existence d'un sens dermoptique chez Hélix et d'une fonction visuelle de l'œil de l'escargot. Il insiste, toutefois, sur la complication particulière qui réside dans le fait que l'œil est porté par le tentacule qui, lui, a essen- tiellement une fonction tactile. Or, c'est surtout pour le tentacule que l'œil semble fonctionner. Quand le tentacule touche des objets invisibles (une paroi en verre p. ex.), sa rétraction est beaucoup plus marquée que lorsque le tentacule a touché un corps visible dégageant des excitations optiques préalablement perçues par l'œil. — J. Strohl. ï XIX. — SYSTEME NERVEUX. 369 Hess (C). — Le sens de la lumière chez les crustacés. — Etudes expéri- mentales portant tout d'abord sur les Cladocères {Daphnia magna, Polyphe- mus, Bosmina, Sida, Artemia). Leur distribution sur le fond de l'aquarium, les mouvements des yeux, les modifications des mouvements de natation, et les réactions pupillaires sont en rapport avec des changements lumi- neux. La considération du seuil relatif du spectre et de l'absence du phéno- mène de Purkinje permet de conclure à la cécité totale aux couleurs chez les Cladocères. Il en serait d'ailleurs de même chez d'autres crustacés, car l'auteur a répété sans succès les expériences sur l'instinct de déguisement chez Maja et Bernardm, effectuées autrefois par Minkiewicz. — J . Arager. a) Frisch (K. von). — A propos de la polémique au sujel du sens des cou- leurs chez les abeilles. — • Réfutation des interprétations données par v. Hess aux expériences précédentes de v. F. qui maintient avoir démontré que les abeilles sont bien capables de distinguer les couleurs et d'être dressées sur l'une ou l'autre de ces couleurs. Ricii. Hertwig se range, dans un postscrip- tum, du côté de v. Fr. et prend position contre v. Hess. — J. Strohl. "Wolfflin (E.). — A''o7ivel les éludes sur la nature du sens de la distance. — Les expériences effectuées sur plusieurs aveugles ont montré quelquefois une augmentation de la sensation se rapportant à un objet éloigné lorsque son épaisseur augmentait, mais aucun rapport fixe n'a pu être établi. Cette augmentation est moindre pour les objets en bois quo pour les objets en carton et moindre encore pour les objets en fer. Cependant l'augmentation observée a été considérable chez un aveugle ayant un sens de la distance particulièrement aiguisé. Si on entoure d'une toile la tète du sujet, la per- ception des obstacles est amoindrie. Celle-ci est la plus prompte lorsque la surface supérieure de l'obstacle est parallèle à la surface de la partie supé- rieure du front. L'auteur croit qu'un rayonnement particulier est à la base de ces phénomènes. — J. Arager. Ziehen (Th.). — Sur le rapport entre la grandeur apparente des sensa- lions tactiles, Véloignement et l'orientation optique. — Au cours de diffé- rentes expériences (positions des bras fixes, différentes ou variables, vision de près ou à distance), la plupart des personnes étudiées ont apprécié la règle appliquée sur la face dorsale de l'avant-bras, comme raccourcie à la -suite de l'éloignement. — J. Arager. a) Gildesmeister (M.). — Etudes sur la limite supérieure de l'audition. — On a étudié 51 personnes âgées de 6 à 47 ans au moyen d'un dispositif ori- ginal qui transmettait dans un téléphone les oscillations d'un arc électrique. Lors de la transmission par l'air la limite chez l'enfant est de \/ca. 20.000. Elle baisse ensuite lentement jus(ju'à la puberté de 1.000 environ et de là, jusqu'à la moitié de la quatrième décade plus rapidement jusqu'à 15.000. A partir de cet âge jusqu'à la moitié de la cinquième décade elle s'abaisse de nouveau plus lentement et est de I3.O0O à 47 ans. Les variations négatives ou positives dépassant 2.000 oscillations sont rares. La valeur de la trans- mission par l'air est supérieure de quelques centaines d'oscillations. La différence entre les deux oreilles dépasse rarement quelques centaines. L'augmentation de l'intensité de 25 fois élève la limite d'un demi-ton _ .^ -environ. — J. Arager. ^'^Çk^^'^î^ L ANNEE lUOI.OOIQUE. 370 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. b) Gildemeister (M.). — Remarques sur la théorie de l'audition. — Ré- flexions sur le tracé représentant les seuils de l'audition. L'auteur essaie de le compléter en partant de la Ihéorie de Helmholz. — J. Arager. Heller (Hans). — ^4 propos de la théorie de Teudt sur l'olfaction. — D'après Teudt (1913,14, 18) {voir Ann. Biol., X'VIII, 489) toute sensation ollac- tive serait due à des ondulations d'électrons libres situés entre les al ornes d'une molécule de la substance odorante. Or, selon H., cette théorie ne peut être admise, car il n'existe pas d'électrons qui seraient indépendants d'un centre atomique. II y en a certes qui sont plus ou moins libres au point de vue du degré de leur ondulation, mais ils font toujours nettement partie d'un individu atomique donné. D'autres raisons, physiologiques et chimi- ques, rendent également, selon H., inadmissible la dite théorie de Teudt. -- J. Strohl. Grijns (D'' G.). — )' a-t-il une relation entre Vinlensilé de l'odeur des substances odorantes et leur capacité d'absorption de la chaleur radiante. — TvNDALL ayant observé que quelques substances odorantes possèdent la faculté d'absorber les rayons obscurs, l'auteur a cherché s'il y avait propor- tionnalité, ou au moins parallélisme, entre l'intensité olfactive et la capa- cité d'absoption de la chaleur radiante; il a fait des mesures avec l'alcool méthylique, l'éther, l'acide propionique, le bromoforme, le benzol, le toluène, le xylol, la toluidine, l'eucalyptol, l'eugénol, etc., et constaté qu'on ne peut établir aucune relation entre eux. Le caractère des substances odorantes nous reste inconnu, puisque les hypothèses de Zwaakdemaker sur le rôle de la composition chimique et de Liégeois sur celui de la tension superficielle ont été reconnues inexactes. — F. Coupin. b) Frisch ( Karl v. ). —Le sens de l'odorat des Abeilles et sa signification bio- logique {recherche des /leurs). — On peut « dresser » l'Abeille à reconnaître une certaine odeur en associant celle-ci de façon répétée à un stimulant ali- mentaire (eau sucrée). L'auteur l'a amenée ainsi à reconnaître 32 substances odorantes pour l'Homme. Cerlains corps qui sont dépourvus deparfum pour l'Homme (eau, huile de paraffine, fleurs et feuille d\i)ujieloj).^i.'< quinquefolia, fleurs d'Airelle, de Groseillier rouge) ne semblent pas être odorantes non plus pour l'Abeille. Les produits auxquels nous attribuons une odeur forte paraissent avoir la même propriété pour l'Abeille; comme nous, celle-ci ne peut reconnaître par l'odeur des substances qui possèdent des parfums sem- blables. — P. Remy. Esclangon (Ernest). — Sur le.'^sensationsphgsiologiques de détonation. — La perception des sons repose sur une résonnance de la membrane de Corti ou des arcades avec points nodaux disposés de façon caractéristique pour chaque nature de son, et grâce auxquels le cerveau isole les sensations de hauteur et de timbre. Les explosions, au contraire, ainsi que les bruits déterminés par un projectile se mouvant plus vite que le son, se traduisent par une percussion manométrique, forte et instantanée qui excite à la lois tous les points sensibles de l'appareil auditif. Ainsi s'explique l'absence pour ces sons de hauteur et de timbre. — Y. Delage. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 371 2° Fonctions mkntales. Amar (Jules). — Origine et conséquence de l'émotivité féminine. (C R Ac. Se, CLXVllI. 67.) [335 Arreat (L.). — Xoles sur la mémoire. (Rev. phil., I, 310 330.) [389 Artault de Vevey (D'). — Acte de solidarité chez les Merles. (Rev. fr. Ornith.. 83.) r405 Blanchi (L.). — La socialilé. (Archives ital. de Biol., LXIX, 228-245.)" [377 Baldwin (B. T.). — TJœ fttnction of Psychology in the rehabilitation of disabled soldiers. (Psychol. Bulletin, 267-290.) [Plan d'un hôpital militaire organisé, dit l'auteur, de façon à ce qu'on puisse s'en servir facilement en appliquant les conceptions psycholo- giques actuelles du meilleur rendement : constructions, réglementation administrative, etc.. Document coûteux; projet à méditer. — J. Philippe. Blees (G. H. J.). — Phototropisme et expérience chez la Daphnie. (Arch. Néerlandaises de Physiologie, 279-306.) [407 Bohn (G.). — La dynamique cérébrale. (Rev. phil., I, 251-269.) [379 Bonnet (D""). — Sur le mode de chasse de quelques Hapaces. (Rev. fr Ornith 205-206.) [404 Bourdon (B.). — Recherches sur les perceptions spatiales auditives. (An. Psycliol.. XXI. 79-109, 1914-1919.) [380 Bouvier (E.-L.). — Sur l'origine et les modifications de l'instinct des hymé- noptères para! gseurs. (Scientia, XXVI, 448-459.) [407 Brandenburg (G. C). — Language deve/opment during the fourth year : the conversation. (Pédagogie Seminary, 27-40.) [397 Brousseau (Albert). — Essai sur la peur aux armées. (Th. méd., Paris, 158 p., 1920.) [386 Brédrel (Henriette). — Contribution clinique à l'étude des psychopathies post-commotionnelles. (Th. méd., Paris, 38 pp.. 1920.) [400 Burnham ("W. H.). — The optimum Inimidilq for mental work. (Pedagog. Seminary, 311-329.) ' [390 a) Buytendijk (F. J. J.). — L'instinct d'alimentation et l'expérience chez les poissons. (Arch. Néerlandaises de Physiologie, 47-59.) [406 b) — — Acquisition d'habitudes par des êtres unicellulaires. (Arch. Néer- landaises de Physiologie, 455-468.) [407 Carr (Harvey). — Lenqth of time interval in successive Association. (Psy- chol. Rev., XXVI, 335-353.) [394 Carr (H. A.) and Freeman (A. S.). — Time relationships in the formation of Associations. (Psychol. Rev.. XXVI, 465-473.) [394 a) Cathelin (D''). — Du prétendu retour au nid des Oiseaux migrateurs et de l'instabilité de résidence. {Hey.fr.Ora'ith., 169-172, 1917; 189-191.) [405 b) Principes de géométrie appliqués par l'oiseau pour la construction de son nid. (Rev. fr. Ornith., 1,) [405 Cellerier (L.). — Des réactions organiques accompagnant les états psycho- logiques. (Arch. de psych., XVII, 257-296.) [391 372 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ghassin (Henri). — Contribution à l'étude de Vanesthésie générale. (Th. Méd., 54 pp., Paris, 1918.) [400 a) Claparède (Ed.). — La conscience de la ressemblance et de la différence chez V enfant. (Arch. de psychol., XVII, 67-78.) [399 h Percenlilage de quelques tests d'aptitude. (Arch. de psych., XVII, 312-324.) [394 c) De la constance des sujets à l'égard des tests d'aptitude. (Ibid., 324-334.) [Analysé avec le précédent Delavierre (Henri). — Les réactions émotives. (Th. méd., Paris, 40 pp., 1920.) [385 Demoor (J.). — Za taille et le poids des élèves des écoles communales de Bru- xelles pendant la guerre. (Bull. Ac. R. Méd. de Belgique, 4<' série. XIX, 37- 113; Discussion : 113-118.) [395 Dupont (P.). — rx objectif conscient. (Hev. phil., I, 270-318.) [389 Eldering (F. J.). — Acquisition d'habitudes par les insectes. (Arch. Néer- landaises de Physiologie, 469-490.) [407 English (Hor. B.). — A note on social inheritance. (Psychol. Bulletin, 393- 394.) [E. souligne l'importance, à côté de l'hérédité biologique, des facteurs de ce qu'il appelle l'hérédité sociale : traditions familiales, conservation du nom patronymique, etc. — J. Philippe Fénelon (François). — Sur le shock traumatique. (Th. méd. Montpellier, 60 pp.) [401 a) Flournoy (H.). — Symbolismes en psychopathologie. (Arch. de psych., XVII, 187-207.) ' [403 b) — — Quelques remarques sur le symbolisme dans l'hystérie. (Ibid., 208- 233.) [Analysé avec le précédent Forel (A.). — Entgegnung. (Biolog. Centralbl., XLI, 478.) [403 Foucault (M.). — La Persistance des ajjtitudes acquises. (An. Psychol., XXI, 110-118, 1914-1919.) [391 Freaman (Fr. N.). — Tests. (Psychol. Bulletin, 374-381.) [Revue générale sur l'état actuel de la question des tests : théorie, technique, examen comparatif de la valeur des anciens tests, appréciation des derniers tests proposés, surtout pour l'armée : critique de leur valeur pratique. Bibliographie de 60 n°^ — J. Philippe Gaborit (Charles). — Considérations sur la psychologie de la Vendée. (Th. méd. Paris, 73 pp.) [378 Griffitts (C. H.) and Baunsgartner ("W. J.). — The corrélation belween Visualisation and Brightness discrimination. (Psychol. Rev., XXVI, 75-82.) [382 Grzegorze-wska (M.). — Les types dHdéation esthétique. (An. Psychol., XXI, 190-208, 1914-1919.) [387 a) Guéniot (D'' A.), — Les familiarités du Rouge-Gorge. (Revue fr. d'Ornith., 249-251). [L'auteur signale le naturel confiant et doux de cet oiseau qui aime à cher- cher la société des personnes qui lui font bon accueil. — A. Menegaux h) Vinstinct du Troglodyte. (Rev. fr. Ornith., 38.) [4f)5 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 373 Hull (Gl. Li.) andHull iB. I.). — Parallel learning curves of an Infant in vocabulary and in voluntavi/ conlrol of the Bladder. (Pedagog. Seminary, 272-283.) ' [397 Hull (Clark L.) and Montgomery (Robert B.). — .In expérimental inves- tigation of certain alleged Relations between Character and Handwriling. (Psychol. Rev., XXVI, 63-74.) [382 a) Henning (Hans). — Forets Zngestandnisse an die Tierpsychologie. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 35-37.) [403 b) ■ Mnemelehre oder Tierpsychologie? (Biolog. Centralbl., XXXIX, 187- 192) ■ [403 Janet (Pierre). — Les fatigues sociales et l'antipathie. (Revue philos., I, 1-71.) - [387 Johnson (Buford). — A comparative studij of Grotips varying in intelli- gence. (Psychol. Rev., XXVI, 300-316.) " [392 Jong (H. de). — Recherches sur la formation d'idées chez le chien. (Arch. Néerlandaises de Physiologie, 491-527.) - [404 Kunkel (B. W.). — Instinctive behavior in the ivhile rat. (Science, 26 sept., 305.) [404 Lalande (A.). — La psychologie, ses divers objets et ses méthodes. (Rev. philos., I, 177-221.) [376 Lalo (Ch.). — L'art et la religion. (Rev. phil., II, 257-296.) [387 Langagne (P. Fr. Adolphe). — La Si/uesthésalgie. (Th. méd. Paris, 1920, 67 pp.) ' [379 a) Larguier des Bancels ( J.). —Sur les origines de la notion d'âme. (Arch. de psych., XVII, 58-66.) [376 b) Instituât, émotion et sentiment. (Arch. de psych., XVII, 153-186.) [384 L,3iy(VJi\{rid). — The Child' s unconscious mind. (New York, Dodd, Mead C°, 320 pp.) [Livre mal écrit et inspiré par des connaissances biolo- giques insuffisantes, mais intéressant par la documentation. — Y. Delage Leclère (A.). — Habitude et troubles mentaux {spécialement dans certaines psychonévroses.) {Re\. phil., II, 191-256.) [402 Legendre (Jean). — Régime alimentaire de VEleotris Legendrei Pellegrin. (C. R. Ac. Se, CLXIX, 811.) [406 Marage (M.). — Le timbre delà voix chez les sourds-muets. (C. R. Ac. Se, CLXVIll, 286.) [384 Marcel (G.). — W, E. Hocking et la dialectique de l'instinct. (Rev. Phil., II, 19-54.) [385 Mentré (F.). — Les lois de la production intellectuelle. (Rev. phil., II, 447- 478.) [392 Mérejkovsky (C. de). — Origine de la pudeur. (Rev. d'anthrop., XXIX, N°^ 11-12. 301-317.) [385 Mignard(M.) et Gilles (A.). — Essai psychologique sur les Psychonévroses d'après des observations de guerre. (An.Ps^'chol., XXI, 149-170, 1914-1919.) [Esqui>5se d'une classification avec descriptions de l'émotif, du sensitif, du suggestible, du capricieux. — Jean Philippe 374 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Millet-Horsin. — Quelques observations sur le Pie-grièvhe écorchexir. (Rev. fr. Ornith., 204-255.) [406 Miner (J.Burt). — Corrélation. (Psychol. Bulletin, 382-389.) [Revue générale, analogue et connexe à celle de Freaman sur les tests, sur la hiérarchie des coefficients mentaux et ses rapports avec le facteur général commun de Spearman. Façons de com- prendre la corrélation; méthodes de staùstique employées; valeur à donner aux tests: quelles sont les aptitudes [?] que l'on peut examiner. — Biblio- graphie de 63 numéros. — J. Philippe Morand fM"''). — Le Problème de Vattente. (Année Psychol., XXI, 1-78, 1914-1919.) [392 Mornard ( J. Arm. Théod.). — Légiiimitè et enseignements de la Psi/chologie et de la Psychiatrie comparées. (Th. méd. Paris, 92 pp.) " [399 Mourgue (Raoul). — Sur l'évolution des idées relatives à la nature des hallu- cinations vraies. (Th. méd. Paris, 62 pp. et bibliograph.) [401 Nice (Marg. M.). — .4^ Child's Imagination. (Pedagog. Seminary, 173-201.) [398 Paulhan (F.). — La spiritual isation des tendances. (Rev. phil., 1,424-454.) [377 a) Philippe (Dr J.). — Conlrilmtion à la psychologie de nos mouvements : la formation des habitudes motrices dans le système d'Amoros. (Rev. phil., II, 78-103.) [383 b) A la recherche d'une sensation tactile pure. (Année Psychologique, XXII, 167-183.) [380 Phillips (Fr. Me. G.). — Relations of initial ability to the extent of impro- vement in certain mathemalical traits. (Pedagog. Seminary, 330-355.) [P. conclut qu'on peut montrer beaucoup de capacité au début sans faire ensuite de grands progrès; au contraire, on peut avoir des dé- buts difficiles et aller très loin. Les systèmes d'éducation employés ont une grande influence. On ne peut apprécier d'avance ce que donnera l'essai, les progrès dépendant de quantité de facteurs dont beaucoup ne peuvent être mesurés. D'autre part, il semble bien qu'il y ait certaines bornes au progrès, sans qu'on puisse jusqu'à présent les déterminer. — Jean Philippe Picard (René). — Sur la perle de la vision mentale chez les mélanco- liques. (Th. méd. Paris, l20 pp. et bibliogr.). [402 a) Pieron (Henri). — ftecherch.es comparatives sur la Mémoire des formes et celle des chiffres. (An. Psychol., XXI, 119-148, 1914-1919.) [390 b) — — Une œuvre psychologique de guerre : l'examen des aviateurs. (An. Psychol., XXI, 1914-1919", 237-252'.) [Exposé, avec une abondante bibliographie, des travaux publiés, sauf en Allemagne, sur la psycho-physiologie des aptitudes à l'aviation. — Jean Philippe c| — — De l'importance respective des divers facteurs sensoriels dans le sens du retour de la Patelle. (C. R. Soc. Biol, LXXXll, 1227-1230.) [406 d De la détermination et de V interprétation de la loi de l'oubli et des lois psychologiques en général. (Rev. philos., I, 104-121.) [390 e) De la discrimination spatiale des sensations thermiques. Son impor- tance poîir la théorie générale de la discrimination cutanée. (C.R. Soc. Biol., LXXXII.) [380 Ping Ling. The old System of chinese éducation. (Pedagog. Seminary, 143- 152.) [Etude sur les procédés de l'éducation chinoise avant le mou- vement actuel de transformation, et conclusions sur les caractères phy- siques et moraux que cette éducation donnait aux Chinois. — J. Philippe I XIX. — FONCTIONS MENTALES. 375 Quesnel (M. P. H.). — Les disbasies fonctionnelles du vieillard. (Th. méd. Paris, 79 p., 1920.) [387 Read (Carveth). — T/tc Unconscious. (British jour, of Psychol., IX, 280-'298.) [388 Rey (A.). — L'invention. (Rev. phil., II, 345-385.) [392 Rignano (E.). — Pathologie du raisonnement. (Scientia, XXVI, 362-391, 460-478.; " [399 Rivers (W.), Myers (Ch.), Jung (C), \Vallas (G.), Drever (J.), Mac Dougall (W.). — Instinct and the Unconscious. (Brit. Journ. Psych., X, 1-42.) [389 Sageret. — liemarques sur la Psychologie collective. (Rev. phil., I, 455-474.) ' [377 Smith (G. EUiot). — Léniqme du cerveau des oiseaux. (Soc. litt. et philos, de Manchester, 18 mars; Rev. Gen. Se, XXX, n° 10, 297.) [404 Stanley Hall (G.). — Some possible E/fects of the War on American Psy- chology. (Psycliol. Bulletin, 48-49.) [377 Stefanini (A.). — Sur les mouvements des yeux déterminés far des stimulus acoustiques. (Arch. ital. de biol., 1.34-136.) [382 Stetson (R. H.) and Dashiell (J. F.). — .1 multiple unit System of maze construction. (Psychol. Bulletin, 223-230.) [403 a) Szymanski (J. S.). — ieber den Antrieb. (BioIog.Centralbl., XXXIX, 257- 265, 2 fi g.) [383 b) Beitrâge zur Lehre von der Entslehung neuer Gcwohnheiten bei den Tieren.{Avch. gesammt. PhysioL, CLXXIIIl, 25-151). [403 Tarrius (Jean). — Contribution à Vétude du diagnostic des hallucinations. (Th. méd. Paris, 78 pp.) [Enuniération rapide, avec exemples, des diverses formes et espèces d'hallucinations ; leurs différences d'avec les états voisins — leur rôle prépondérant pour guider le diagnostic des états morbides qu'elles accompagnent. — J. Philippe Thomson (G. H.). — The proof or disproof of the existence of gênerai ability. (British Jour, of Psyehology, IX, 321-336; 337-344, X, 81-100.) [378 Thurstone (L. L.). — Tlie sélection and training of Telegraphers. (Psychol. Bulletin, 58-59.) ' [Résultats d'expé- riences faites à l'Institut Carnegie de Technologie. Des tests employés, il semble résulter que l'aptitude à télégraphier est d'un ordre spécial. Les tests consistant en une épreuve de rythme ont paru fournir des renseignements plus signiticatifs que ceux portant sur l'intel- ligence générale, l'âge, la culture scolaire générale. — Jean Philippe Vla'icou (Ot.j. — Capacité d'appréhension : rapidité d'acquisition et puis- sance de rétention de souvenirs bruts. Recherches et corrélations. (An. Psychol., XXI, 172-189, 1914-1919.) [V. conclut d'expériences faites dans une école de Paris qu'il y a une relation entre la capacité d'appréhension des chiffres et la rapidité d'acqui- sition, surtout chez les filles — aucune relation enire l'appréhension et la rétention — opposition entre la rapidité d'acquisition et la puis- sance de rétention. 1! y a. une opposition formidable entre la puissance de rétention brute et les fonctions actives de l'esprit. — Jean Philippe 376 L'Ax\NÉE BIOLOGIQUE. Waller (A. D.). — The measurement of émotion. (Report of the Brit. Ass. f. Adv. of Science, 307-308.) [385 AVarren (How. C). — A classification of Réflexes, Instincts and Emotional P/wnomena. (Psych. Rev., XXVI, 197-203.) [384 "Watson (J. B.). — A schematic outiine of Emotions. (Psychol. Rev., XXVI, 165-196.) [386 Wiermsa (E. D.). — T/ie psi/chology of conditions of confusion. (Proceed. Acad. Amsterdam, XXI, 312-337.) ' - [402 Ziegler (H. E.). — Das Gedâchtnis des Hundes. (Zool. Anz., L, 265-273.) [404 I. GÉNÉRALITÉS ET CORRÉLATIONS. = a) Généralités. Laiande (A.). — L(( psychologie, ses divers objets et ses méthodes. — La psycliologie embrasse plusieurs ordres de recherches, ayant des buts différents et comportant des méthodes diverses : il est une psychologie des réactions, des comportements (réflexes), qui repose sur l'observation des actes ou mouvements ; — une psychologie de conscience ou sympathie, qui suppose une valeur accordée à la vie intérieure (que l'on n'attribue pas à l'automate, quelque parfaits que soient ses comportements, quelque variées que soient ses réactions); — une psychologie réflexive et critique, qui « considère les éléments de l'expérience dans leurs rapports à un sujet » ; — une psychologie ontologique qui mène à la métaphysique. — L'introspection expérimentale complète l'étude des comportements, grâce à la description que le sujet est appelé à faire de son état d'esprit pen- dant une épreuve déterminée. L'examen psycho-pathologique décèle les complexus. La méthode sociologique et génétique montre la variété des formes qui vont en se simplifiant par élimination et par assimilation (de telle sorte que l'état mental ancien ne nous renseigne nullement sur l'état mental d'un enfant intelligent à l'heure actuelle; du moins il nous fait concevoir la relativité de chaque psychisme, adapté à son milieu). La psychologie comparative des êtres humains à différents âges, des divers animaux, nous éloigne de l'erreur commise par ceux qui cherchent, au moyen de statistiques, à établir un type moyen. — G.-L. DurRAT. «)Larguier des Bancals (J.). — Sur les origines de la notion d'âme. — L'interdiction bien connue des fèves comme aliment chez les Pythagori- ciens parait se rapporter à une croyance assez répandue à l'identité du souffle vital (pneuma aristotélicien) et des « vents » intestinaux dus à l'in- gestion des fèves. Une conception psycho analytique permet de rappro- cher cette croyance d'une autre (hypothétique) à l'identité des flatuosités « chaudes, odorantes, sonores », qui entraînent la « coprophilie » chez l'enfant, et d'un principe de la génération. D'après Jones, le souffle respi- ratoire nejouerait qu'un rôle secondaire dans la conception du « pneuma » : le « vent » intestinal serait le prototype du souffle générateur, devenu « tabou » jusque dans les fèves. — G.-L. Duprat. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 377 Sageret. — Hemarqnes sur la p^i/chologie collective — La psychologie collective correspond à la personnalité collective qui existe indépendam- ment de toute « conscience » superposée aux consciences individuelles; le collectif habite* souvent comme hôte inconnu, dans chaque membre d'un agrégat. Comme 1' « âme » de l'abeille dépend de la ruche, la pensée et surtout le dévouement de l'hommc-abeille dépend de son groupe. La vie spirituelle de chacun dépend du milieu dans lequel il s est formé. Sans doute, l'individu se sépare d'autant plus facilement et complètement de l'humanité qu'il lui doit davantage; mais le progrès de la pensée qui rend l'homme plus « individuel » dans l'exercice de son intelligence, le suppose plus social dans sa formation et le rend plus social aussi dans l'usage qu'il fait — souvent à son insu — de l'intelligence collective. — G.-L. DUPRAT. Bianchi (L.)- — La socialité. — Ce résumé constitue une vue d'ensemble sur le sentiment social, si important dans la genèse et l'évolution de la conscience supérieure. L'auteur a étudié le développement de la socialité et s'est attaché à retrouver chez les singes un certaiîi nombre de manifesta- tions qui rappellent la socialité liumaine, dont il examine le développement progressif. 11 lui semble démontré que ce sentiment se dessine parallèlement au développement des lobes frontaux. Chez l'homme, chez le singe et même chez le chien la socialité est constamment abolie par les mutilations fron- tales; on peut établir un parallélisme parfait entre la mentalité du singe ainsi mutilé, considéré dans son milieu, et celle de l'idiot dans le milieu humain. — H. Cardot. Paulhan (F.). — La spiritiialisation des; tendances. — La tendance ne peut naître que par suite du concours de trois systèmes : l'organisme, l'esprit, la société, — dont les rapports se modifient sans cesse. « Rien dans l'individu qui ne soit marqué de l'empreinte sociale » : toutes nos tendances naissent tant soit peu spiritualisées et socialisées. Mais tout ce qui favorise l'automatisme, — ainsi d'ailleurs que la spécialisation excessive, — gène et retarde la spiritualisation, qui est essentiellement systématisation. Celle-ci est favorisée au contraire par la fusion, qui est absente ou insuffisante dans des systèmes de castes, de religions exclusives, d'esprit de corps. La spiri- tualisation peut résulter de l'atTaiblissement d'une tendance psychique inférieure, ou organique. Elle peut être déviée par Tiniroduction de nou- velles tendances, comme un groupe peut être détourné de ses fins normales par l'admission de nouveaux memiDres. La gène et le remords sont les signes d'une spiritualisation qui commence; des tendances à une harmonie plus raffinée et pUis complexe peuvent amener des conflits et des troubles intimes. — G.-L. Duprat. Stanley Hall (G.). — Quelques répercu!isions possibles de la guerre sur la Psychologie américaine. — Note au congrès annuel de l'Association des psychologues américains. S. H. estime que : l" la guerre nous a ramenés à l'examen des premiers principes, à l'examen du fond de la nature humaine et de sa destinée; 2" elle a donné un élan formidable aux applications de la psychologie, la plus étendue et la plus élevée de toutes les sciences; 3° elle nous a forcés à regarder tel qu'il est le problème des sentiments, nous apprenant que la peur est une émotion qui domine absolument, que le courage consiste h la contrôler et la lâcheté à s'y abandonner ; 4' elle a éclairé la psychologie des masses, en nous faisant étudier l'individu encas- 378 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tré dans rorganisation militaire, comme une cellule dans un corps vivant. Sa solidité y est si parfaite, dit-on, que la démocratie devient une théocratie ; 5° elle nous montre que le champ de la conscience, limité, est débordé par les énergies inconscientes, lesquelles dominent l'àme humaine, surtout dans les grandes secousses mondiales; G" enfin, dit-il : « comme nous avons mis dans cette guerre plus de psychologie qu'aucune autre nation, et que nous avons plus de laboratoires et plus d'hommes que n'importe qui, nous pren- drons en conséquence la direction mondiale de la Psychologie. Jusque-là, nous avions emprunté à Wundt, Binet-Simûn, Paulsen, Lazarus : mais main- tenant, nous verrons les choses de plus haut et conduirons l'ensemble. Une autre raison est que la guerre a rendu la démocratie dominante partout, et en cela nous sommes des maîtres. Actuellement la démocratie est une édu- cation : l'éducation met en valeur les pouvoirs de la mentalité humaine et la nature fera honneur aux fortes traites tirées sur elle. C'est pourquoi l'avenir de l'humanité dépend, en un sens bien net, des psychologues amé- ricains » [Chacun de ces points de vue mérite d'être cité et médité]. — Jean Philippe. Gaborit (Charles). — Svr la Psychologie normale ri pathologique de la Vendée. — Les Vendéens semblent descendre des anciens Celtes. « Une taille médiocre, mais assez bien prise ; une tête grosse, un cou épais, un teint pâle, des cheveux noirs, des yeux petits, mais expressifs — un esprit lent, mais capable de profondeur, un caractère généreux, mais irascible, un attachement profond pour ses institutions religieuses, une taciturnité sans exemple... un tempérament bilieux et mélancolique, sans nul principe de philosophie, mais dédaignant la vie et bravant la mort avec une fermeté stoïque... capable, dans l'accès des passions, de l'activité la plus rapide et des actions les plus héroïques. » Voilà la constitution physique et morale du Vendéen. La tristesse surtout apparaît comme un caractère prédominant de la mentalité vendéenne : ainsi s'explique le fait que sa constitnfion morbide tend surtout aux termes dépressives, mélancoliques et anxieuses, plutôt que maniaques. Ce qui n'exclut pas certaines qualités d'endurance et de foi. — Jean Philippe. Thomson (G. H.). — Pour ou contre l'existence d'une faculté générale. — La hiérarchie des facultés. — De ce qu'un grand nombre de sujeLs mon- trent des qualités identiques dans une épreuve particulière, on ne peut conclure qu'ils en montreront de même dans d'autres épreuves. L'examen d'un certain nombre de formules tirées de résultais d'expériences, con- duit Th. à conclure qu'on n'a pas le droit de dépasser la valeur limitée des constatations de corrélations particulières. — Après quoi, poursuivant ses recherchesdans lemême sens. Th. veut montrer qu'on peut établir une hié- rarchie des facultés sans recourir à un élément général. 11 expose une nou- velle théorie de la faculté ou aptitude, qui l'amène à conclure que l'on peut expliquer la hiérarchie des facultés aussi bien que Spearman, sans recourir comme lui h un élément général. Dans un troisième travail, Th. s'efforce encore d'éclaircir la question des corrélations ; il examine leur mécanisme, pense que les mesures qui donnent une corrélation entre trois facteurs sont en faveur d'un facteur général, et, étudiant l'effet de l'interférence dans les cas de ce genre, estime que parmi les diversmécanismes capables de mani- fester la corrélation, c'est dans le sens de celui de superposition qu'il faut pousser les investigations pour éclairer le problème. — Jean Philippe. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 379 Bohn (G.). — La dynamique cérébrale. — Le rejet des conceptions fina- listes et néo-vitalistes, la notion d'une nature physico-ohimique de la vie, doivent êlre complétés par l'élimination des théories surannées (des locali- sations cérébrales, des tropismes, des hormones, des ferments, etc.). Les êtres vivants sont des systèmes de forces ou de « sièges de mouvements, dirigés, ordonnés suivant un certain plan » : ils comportent une étude ana- lytique des mouvements internes et de leurs lois. Or il est une loi fonda- mentale des « phénomènes réciproques », qui se rattache à colle des inductions électriques, à la loi de Lenz : l'effet d'une variation s'oppose à cette variation. A toute polarisation s'oppose une dépolarisation antagoniste : il s'ensuit un obstacle constant à toute croissance exagérée dans tout orga- nisme. La bipolarité est particulièrement remarquable dans le système ner- veux : une « désensibilisation » progressive est due à la monotonie des excitations par suite de la dépolarisation consécutive aux premières réponses. U n'est pas nécessaire d'invoquer une division du travail cérébral : la bipo- larité suffit pour expliquer des activités successives différentes. Le sommeil est une conséquence de la dépolarisation : le cerveau « fait machine en arrière » ; la monotonie des excitations sensorielles (désensibilisation par dépolarisation) correspond à l'inhibition des réflexes en général, à la dispa- rition des réflexes conditionnels. Les excitants tendent à redresser la pola- rité renversée des centres nerveux. Bien que les prédispositions varient avec les individus, la même loi s'applique à tous. Elle intéresse d'ailleurs aussi bien les phénomènes glandulaires que les phénomènes musculaires. — G.-L. DUPRAT. h) Sensations musculaires, organiques. Langagne (Pierre). — Lasynesthésalgie. — La synesthésalgie, selon le mot de Souques {Rev. Neurolog., 1915) n'est pas l'apparition d'une douleur spéciale et à caractères propres, mais est constituée par le réveil de la douleur causalgique à l'occasion du frôlement d'une partie saine du corps. La douleur conserve sa forme première. C'est donc, comme la causalgie, une forme douloureuse des lésions des nerfs périphériques : elle e&t due à une lésion ordinairement légère des filets sensitifs : elle provient ordinaire- ment des blessures du médian ou du sciatique poplité interne, et se localise dans les régions où les filets sensitifs *ont les plus nombreux. Elle se localise ainsi même quand la porte d'entrée est ailleurs. — Comment expli- quer la synesthésalgie? Souques propose : la peau des différentes régions saines (échappant à la causalgie) reçoit les excitations taciiles (frôlement) qui sont transmises dans les départements correspondants de la zone sensitive cérébrale où elles sont élaborées. Des fibres d'associations relient tous ces départements les uns aux autres. Que la peau d'une région saine vienne à recevoir une sensation tactile : celle-ci remonte au territoire qui lui correspond dans la zone sensitive cérébrale, et, par l'intermé- diaire des fibres d'association, excite le territoire propre au membre malade, territoire qui peut être considéré comme un centre algique, à cause de l'existence de la causalgie, laquelle agit constamment, sans repos. Ainsi arrivées dans un centre qui ne reçoit naturellement que des sensations douloureuses, ces sensations tactiles simples leur sont mélangées, reroivent ainsi le caractère des douloureuses, et ne peuvent revenir à leur lieu d'ori- gine sous une autre forme que celle de sensations douloureuses. La douleur puisée au centre cérébral de la causalgie, émerge au lieu d'origine du con- tact non douloureux. — Jean Philippe. 380 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. a)Piéron (H.). — De la discrimination spatiale des sensations thermiques. Son importance pour la théorie générale de la discrimination cutanée. — L'emploi des gouttes d'eau chaude et froide pour la discrimination spa- tiale de la sensibilité cutanée présente certains inconvénients par la diffi- culté d'une détermination précise de la température, mais présente aussi des avantages par la limitation exacte de la sensation au point touché. Bien qu'encore imparfaites, les expériences permettent de conclure que, contrai- rement à l'opinion de Head, les voies conductrices sont les mêmes pour les sensations diverses dont la peau est le siège. — Y. Delage. b) Philippe (Jean). — .1 la recherche d'une sensation tactile pure. — L'obscurité de la sensation tactile nous en fait surestimer les dimensions et défigurer la forme, quand la vue ne vient pas remettre au point cette imprécision. Cette obscurité favorise l'illusion et la suggestion : il faut tenir compte de ce dernier élément dans l'esthesiométrie de Weber. Si l'on applique les deux pointes dans les conditions usitées, mais sans orienter le sujet, sans lui dire qu'il sentira une ou deux pointes, on recueille des réponses, des interprétations très différentes de celles que provoque la technique classique d'esthésiométrie. Le double contact reçu est interprété par le sujet dans le sens où il s'oriente lui-même au petit bonheur, quand on a évité de l'orienter dès le début vers les formules de : « une pointe, deux pointes? ». La contre-vérification a montré que les sujets entrent auto- matiquement dans le périmètre de l'esthesiométrie classique dès qu'on leur a fait voir l'appareil. Dans ces conditions, on peut se demander si les travaux d'esthésiométrie cutanée nous ont fourni une topographie de sensibilité ou bien un tableau de perceptions plus ou moins suggérées. [Dans une note préliminaire (lîev. Philos., 1916, t. 82, p. 101-163) sur les Formes de perception des sensations tactiles de Weber, j'avais précisé que ma technique consista essentiellement à laisser le sujet ignorer tout du compas de Weber et de ses deux pointes. — Au contraire, dans son article : Sensation et perception «i matière de discrimination cutanée {An. Psychol., 1914, p. 186-189), H. Piéron adopte comme formule qu'il « faut faire distinguer un contact continu d'un contact discontinu ». Nos deux techniques diffèrent donc en but et en méthode. H. Piéron ren- dant compte {An. Psych., IV Ij- 19 IX, p. 388-3X9) de ma Ao/r préliminaire avait cru avoir déjà soutenu en J.914 mon propre point de vue : on voit qu'il n'en est rien]. — J. Philippe. d) Audition. Bourdon (B.). — Recherches sur les perceptions spatiales auditives. — Un son était produit par le passage dans un récepteur téléphonique du cou- rant induit d'une bobine d'induction ; on faisait tourner ce récepteur suivant un cercle, tantôt dans le plan médian de la tête, tantôt horizontalement... Le sujet (généralement B. B.j ignorait, grâce au dispositif adopté et aux précautions prises, l'intensité de son donnée par le courant et le point du cercle occupé par le téléphone émetteur : c'est seulement après avoir fixé, mentalement et graphiquement, le point de l'espace environnant où il loca- lisait le son, qu'il lisait sur l'appareil le point d'émission du son localisé. Auparavant, il avait déterminé son acuité auditive, mais sans grande préci- sion, cette acuité variant selon la place d'émission sur le cercle médian ou sur le cer<'le vertical. Son acuité auditive lui a paru moins bonne quand le son est en arrière, dans le plan médian, qu'en avant ; elle est maximale quand XIX. — FONCTIONS MENTALES. 381 le son part de l'avant à droite pour l'oreille droite ; à gauche pour l'oreille gauche. Il semble donc qu'on a eu tort d'affirmer que le maximum soit sur la direction de la ligne interaurale, entre les deux oreilles. Cette acuité est minimale pour l'oreille gauche quand le son part d'un endroit optimum pour l'oreille droite, et inversement : mais elle augmente pour l'oreille défavo- risée, à mesure que le point de départ du son se rapproche de la ligne interaurale. Les deux oreilles présentent d'ailleurs la même acuité auditive quand on les examine au téléphone ou à l'acoumètre : mais l'examen avec la montre fait paraître l'oreille gauche moins bonne que la droite, peut-être, parce que la limite supérieure des sons perceptibles est un peu moins élevée pour l'oreille gauche que pour la droite, celle-ci étant plus sensible aux sons aigus comme le tic-tac de la montre. Ceci établi, voici quelques-unes des conclusions de l'auteur, après obser- vations des formes de localisation médiane et latérale, en avant et en arrière, ainsi qu'entre avant et arrière, sous les différentes formes de hauteur, sur un cercle horizontal situé h hauteur des oreilles. On se trompe souvent sur la perception du point de départ du son, sur le sens des déplacements de l'émetteur du son, sur la longueur de rayon du cercle selon lequel se déplace cet émetteur, sur la forme de la courbe suivie par ce déplacement (circulaire, elle parait elliptique, etc.), sur la dis- tance du point de départ du son, etc. Souvent même certains sujets croient que le point d'émission se déplace, alors qu'il reste immobile. Le langage courant parle de sons venant de droite ou de gauche, d'avant ou d'arrière, du haut ou du bas (sans parler des positions intermédiaires). Les deux premières positions paraissent généralement faciles à percevoir exactement ; la localisation en haut et en bas se montre au contraire parti- culièrement défectueuse; de môme celle dans le plan médian. La précision de la localisation dépend d'ailleurs des sons employés : d'autre part, l'exer- cice la perfectionne beaucoup. — Le timbre du son a peu d'influence sur la localisation auditive : mais le degré de netteté en a beaucoup (p. 109). D'après B. B. les différences de netteté s'expliquent par des causes objec- • tives (obstacles réfléchissant le son qui s'atténue en partie, intensité, unifor- mité, etc.) [sur cette interprétation, n'est-il pas de réserves à faire?] Ainsi, les pavillons peuvent jouer le rôle d'écran lorsqu'un son venant de l'avant se réfléchit sur un mur élevé à l'arrière, et revient buter contre le pavillon: sa netteté, à cause des pertes occasionnées par ces réflections, peut en être diminuée au point de le faire localiser en arrière, à l'endroit où il s'est réfléchi. La netteté, au sentiment de B. B., jouerait donc un rôle capital : les sons flous et uniformes d'un diapason sont plus difficiles à localiser que ceux plus nets d'un téléphone. En terminant, B. B. établit une assez étroite analogie entre la localisa- tion visuelle et la localisation auditive : t Les différences d'intensité et de netteté du son, suivant sa direction et sa distance, permettent d'expliquer la localisation strictement monaurale du son... surtout par rapport à des sons connus, situés... à une distance connue... S'il s'agit de sons complète- ment inconnus, il... parait douteux que la localisation rigoureusement monaurale puisse présenter quelque exactitude, à moins que l'observateur n'ait la liberté de mouvoir la tête et ne puisse ainsi amener son oreille saine dans la position où le son paraîtra présenter le maximum d'intensité et de netteté, comme il pourrait tourner ses yeux pour que l'image d'un objet se fasse sur la région de ses rétines où l'acuité visuelle est maxima. Ce mouvement de la tête ne lui permettrait d'ailleurs de percevoir que la direction du son : il ne lui permettrait pas de reconnaître la distance ; de 382 L'ANNEE BIOLOGIQUE. même, avec un œil fixant un objet inconnu (et même d'ailleurs sans le fixer) et si nous supposons que l'accommodation et la convergence n'agis- sent pas, nous pourrions percevoir que cet objet est à droite ou à gauche, mais nous serions incapables de reconnaître à quelle distance il se trouve de nous. » [Il y aurait donc, dans la taçon dont nos différents sens nous font percevoir, une certaine homogénéité qui est à signaler]. — Jean Philippe. c) Vision. Stefanini (A.). — Sur les mouvements des yeux déterminés par stimu- lus acoustique. — Note sur un moyen de déceler le réflexe cochléo-bul- baire, c'est-à-dire le mouvement des globes oculaires quand on approche des oreilles un diapason ou un récepteur de téléphone. Si, ayant la tête entre deux diapasons qui donnent des battements, on ferme les yeux, on sent mouvoir les globes oculaires tantôt tous les deux adroite, tantôt tous les deux à gauche, les bulbes paraissant suivre le déplacement du son dans l'espace en se retournant en même temps vers la source sonore. De même, si ce sont deux corps sonores quelconques donnant même note alternativement à droite ou à gauche d'une personne tenant les yeux fermés. On peut, avec un petit miroir sur les globes, inscrire leurs déplacements. — Jean Philippe. Griffits (C. H.) et Baumgartner ("W. J.). — Corrélation entre la visua- lisation et la perception de la clarté. — G. et B. touchent seulement à ce problème très important et qui mériterait d'être examiné à fond. On admet généralement l'existence des types visuels, auditifs, etc. : mais on n'a guère recherché pourquoi tel est visuel, tel autre auditif : on parle de l'hérédité, de la formation personnelle, sans en préciser ni l'action ni l'importance : il faudrait d'ailleurs, pour les déterminer, être plus fixés que nous ne sommes sur les facteurs neurologiques. Segal {Ueh. d. fieproduktionsti/pus... in : Arch. f. ges. Psyclwl., 1908) a proposé la tendance à persévérer dans le type déterminé par le développement mental atteint : d'autres (Miss Wash- BURN, Movement and mental imagery, p. 44) ont recherché du côté des sen- sations. C'est dans ce serjs que se dirigent G. et B. en se servant du photo- mètre Lu.MMER-BiiODHUN, et en appréciant la visualisation par l'habileté à construire mentalement des figures géométriques. Sans donner des conclu- sions précises, G. et B. estipient qu'il y a lieu de continuer leurs recherches dans le même sens : ils estiment n'avoir pas dégagé si les corrélations qu'ils ont constatées, tiennent à l'intelligence générale ou à quelque autre facteur que montrerait n'importe quel test. Ils se bornent à dire qu'il faut distin- guer, en ce qui concerne les différences individuelles dans l'imagerie men- tale, entre le côté quantitatif et le côté qualitatif; que la corrélation entre la visualisation et la sensibilité à la clarté, est minime; les différences indi- viduelles de visualisation ne semblent même pas être d'origine sensorielle; enfin qu'il n'apparait pas de corrélation entre la sensibilité à la clarté et la mémoire des lettres, etc.. — Jean Philippe. II. Mouvements et expressions. Hull (C. L.) et Montgomery (R. B.). — Recherches e.rpérimentales sur de prétendues relations entre récriture et le caractère. — H. et M. repren- nent cette question de graphologie sous une forme analogue à celle adoptée par A. BiNET, qui avait conclu « que les signes graphiques d'intelligence ont XIX. — FOXCTIOx\S MENTALES. 383 une réalité incontestable, mais ne concordent pas nécessairement et cons- tamment avec une grande intelligence... Dans la graphologie comme dans la céphalométrie, probablement aussi dans la chiromancie, — il y a quelque chose de vrai. » — Au contraire, H. et M. concluent (|ue les erreurs d'inter- prétation sont aussi nombreuses que les exactitudes : et ils attribuent les forts pourcentages (80 et même 90 o/o de cas vrais) relevés par Binet chez certains sujets, à la connaissance personnelle que ceux-ci avaient de l'écriture des grands hommes sur lesquels on leur demandait leur opinion. H. et M. prennent cependant soin d'ajouter que leur interprétation n'est qu'une supposition. — Jean Philippe. o) Szymanski (S. I. ). — A propos de l'impulsion. — L'auteur insiste sur le fait que, s'il est vrai que toute réaction motrice est due à une excitation préalable, toute réception d'une excitation dépend, à son tour, d'une impul- sion. Nulle réaction sans excitation, mais nulle excitation sans impulsion. Le fait est sutïïsamment connu par la variabilité du comportement d'un orga- nisme vis-à-vis d'une même excitation. On a parlé à ce propos de « change- ment de disposition » (« Umstimmung »), de réversions de réflexes » (« Reflexumkehr », etc.). En réalité, il s'agit là de la coopération entre l'im- pulsion et l'excitation. La faim ou l'excitation sexuelle par exemple, peuvent être des impulsions internes en vue de la recherche de la nourriture ou d'un partenaire. Dans ces cas la nourriture ou le partenaire représentent l'exci- tation effective. Il n'est, toutefois, pas nécessaire que les excitations impul- sives et effectives se suivent et soient temporairement disjointes. Elles peu- vent se présenter simultanément, voire même être identiques, par exemple, devant un ennemi qui agit à la fois comme excitation impulsive et effective. Sz. expose comment, dans des expériences qu'il a faites avec des rats, ceux-ci ont appris à trouver leur chemin à travers un labyrinthe conduisant à leur nid quand la faim ou la progéniture agissaient comme impulsion, mais commentées mêmes rats perdaient de nouveau cette notion une fois la faim assouvie ou les jeunes sevrés. Il semblerait que, même chez l'homme, il y ait quelque chose d'analogue. K.\TZ, en effet, a constaté qu'un enfant de 2 ans 1/2 avait facilement appris à enlever d'une série de tablettes de cho- colat dont chaque deuxième tablette était collée à la table, celles qui n'étaient pas fixées, tandis que la même expérience n'avait pas donné de bons résultats quand il s'agissait non pas de chocolat, mais de simples jetons disposés de la même manière. — Jean Stroiil. Philippe ( J.). — Co))trihiitio7i à la psychologie de nos mouvements. — L'écho de nos rythmes fonctionnels existe sous une forme « en quelque sorte animale ou physiologicjue « dans le « tact interne ». Dés que ces rythmes sont perçus, ils réagissent et la synthèse des deux termes, l'un agis- sant, l'autre connaissant, réalise l'acte moteur. Ainsi nos mouvements se développent en accord avec nos rythmes physiologiques, résultats de la race, de l'éducation et des conditions des milieux internes ou externes. Mais c'est par tâtonnements que nous parvenons à transformer en réalisations motrices nos représentations de mouvements (c'est à cause de la connexion de nos articulations verbales avec les sources de la réalisation de nos actes moteurs qu'AMOROs a placé la vocalisation à la base de son système). Car l'intuition, qui participe de l'agir et du savoir (sans distinction du sujet et de l'objet) nous découvre les possibilités de mouvement issues de la constitution natu- relle de nos organes. Pour tout mouvement nouveau, encore non éprouvé, il faut dégager la « matière » de ce processus et rechercher quels points 384 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans nos leviers, muscles, nerfs, etc., sont déjà préparés à jouer pour réaliser le projet original. — G.-L. Duprat. Marage (M,). — Lo timbre do la voi.r chez les sourds-muefs. — Les sourds- muets parlent en imitant la disposition des parties buccales correspondant à l'émission de chaque son et en lançant un jet d'air dans le résonnateur ainsi constitué. Il en résulte une voix de poupée, pâle et monotone, sans timbre. Ce qui manque ici ce sont les mouvements spéciaux du larynx, base terminale dusouiflet pulmonaire, qui modifie sa forme et sa position suivant les exigences des sons à produire. 11 ne semble pas impossible d'apprendre ces mouvements aux sourds-muets. — Y. Del\ge. à) Emotions. Warren (H. C). — Classification des réflexes, et, par extension, des instincts et des émotions. — Les ouvrages sur les réflexes sont étonnamment pauvres et incoordonnés : on n'y trouve pas de classification systématique. "W. propose une classification qu'il obtient en comparant les descriptions de réflexes déjà publiées et les précisant par des auto-observations, surtout quand il s'agit de l'influence du contrôle central. On aurait, dans sa théorie, des réflexes : a) purs, très peu dépendants des modifications centrales chez l'adulte (ex. réflexe de l'iris) ; — b) presque purs, mais sujets à inhibition ou renforcement (ex. la salivation); — c) occasionnellement purs, très souvent modifiés par action centrale (ex. sourire) : — d) purs chez l'enfant, modifiés chez l'adulte par action centrale (ex. succer); — e) enfin, les réflexes d'atti- tude (ex. se tenir assis). En connexion avec cette classification, W. propose pour les inslincts: 1) nutrition (ex. marcher), — 2) reproduction (ex. senti- ment maternel), — 3) défense (ex. pudeur), — 4) attaque (ex. rivalité), — 5) société (ex. inst. familiaux). L'évolution de ces instincts apparaît quand on étudie l'adaptation de l'organisme à son milieu. Dans deux autres tableaux, "W. présente les tendances instinctives (imitation, jeu, curiosité, etc.) et les émotions : 1) Nutrition (côté émotion : joie; côté instinct: expansion); — 2) reproduction (côté émotion : amour: côté in-stinct : sexuel; — 3) défense : côté émotion : peur; côté instinct : repousser; — 4) attaque : côté émotion : colère; côté instinct : coups; — 5) société : côté émotion : affection; côté instinct : famille. A quoi s'ajoute un 6° : retour sur le passé ou pronostics pour l'avenir. Enfin "W. propose le tableau suivant pour les attitudes émotionnelles : 1) Expression. — 2) Reproduction. — 3) Défense. — 4) Attaque. — 5) Société. — 6) Instinct et sentiment, avec, dans ces 6 classes, un côté attitude et un côté émotion. — Jean Puilippe. b) Larguier des Bancals (J.). — Instinct, émotion et sentiment. — ■W. James a reconnu le caractère instinctif des réactions émotionnelles; mais il n'a pas suffisamment marqué la distinction entre l'émotion et l'instinct. La tristesse et la joie, comme la colère et la peur, sont des émo- tions. Or ce sont des « réactions en défaut », des « ratés » de l'activité instinctive; elles ne répondent, pas strictement à un besoin défensif ou offensif. D'autre part, ce ne sont pas de simples « désordres » de l'instinct, comme la phobie, par exemple, qui est une déviation de l'inslint de conservation. Quant au sentiment, tel que le plaisir ou la peine (formes élémentaires), il traduit une attitude ; il n'est pas une sensation ; mais il doit être nettement séparé de l'émotion. — G.-L. Duprat. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 385 Marcel (G.). — W. E. Ilocking et la dialectique de Vinstinct. — A chaque instinct correspond un dispositif moteur plus ou moins complexe ; il y a parallélisme entre la forme corporelle d'un être et les instincts dont il est doté : ceux-ci sont hérités aveî les dispositions corporelles sensibles. Chez l'homme, l'instinct n'a qu'une orientation générale : un travail complexe est nécessaire pour réaliser l'adaptation aux situations spécifiques. L'important est que les contraintes sociales fassent évoluer l'être dans le sens de la t dialectique naturelle », afin que l'individu puisse se développer au delà du type auquel il se rattache. — G.-L. Duprat. Delavierre (H.)- — Les réactions émotives. — D. énumère d'abord les moyens d'étude (la clinique, la méthode graphique, l'expérimentation de laboratoire) — il rapporte ensuite des résultats obtenus par l'étude des réac- tions sanguines, cardio-vasculaires, respiratoires, digestives, glandulaires, motrices, nerveuses, et s'efforce de caractériser chacune de ces réactions. — Il examine enfin les moyens employés pour mesurer, tant bien que mal, le degré de l'émotion. — Jean Philippe. Amar (Jules). — Origine et conséquence de l'émotivité féminine. — Si l'on soumet simultanément des hommes et des femmes à une impression disturbante d'ordre émotif (bruit brusque), les cardiogrammes et les tracés respiratoires sont beaucoup plus altérés chez les secondes que chez les pre- miers. 11 y a tendance à la suspension de la circulation et de la ventilation pulmonaire. Il en est de même pour les réactions psychiques par le psycho- graphe. L'auteur voit l'origine de ces différences dans la peur fixée par hérédité chez la femme, comme protection contre sa faiblesse, et il conclut que doivent être évités à la femme les travaux nécessitant une forte dépense musculaire, ou une attention soutenue, ou une forte inliibition des réactions émotives. — Y. Delage. Merejkovsky (C. de). — Origine de la pudeur. — Le sentiment de la pudeur est propre au sexe femelle, chez tous les animaux, y compris l'homme. Il est l'expression de la crainte, suivie de fuite, qui se manifeste à l'approche du mâle. — Y. Delage. ■Waller (A. D.). — La mesure de l'émotion. — Toute émotion, spontanée ou provoquée, produit une impulsion nerveuse qui, par différentes voies, arrive à la peau, à la paume de la main en particulier, et produit une dimi- nution brusque de la résistance électrique ; ce phénomène peut être mesuré par un galvanomètre. La main d'un sujet, aussi calme que possible, est pla- cée dans le quatrième côté d'un pont de Wheatstone. L'équilibre étant établi, le sujet est excité par une piqûre réelle ou imaginaire ; un déplacement du miroir du galvanomètre se produit environ 2 secondes après l'excitation. Une décharge de l'énergie nerveuse, telle que la toux ou l'éternuement, est suivie par une augmentation temporaire de la conductibilité de la peau de la paume de la main ; cette augmentation commence 2 secondes après la contraction musculaire par laquelle est signalée la décharge nerveuse. Le changement de l'émotion, comme on peut l'appeler, varie en amplitude avec les différents individus examinés dans les mêmes conditions, il varie chez le même individu avec l'amplitude de l'excitation, l'état de santé, l'heure de la journée. On peut mesurer le phénomène en photographiant le miroir du galvanomètre. — F. Coupin. i."année BioLOiiiyUE. ' " 25 386 L'ANAEE BIOLOGIQUE. Brousseau (Albert). — Essai sur la peur aux années. — W. James {Pst/clwlogy., II, p. 115) voyait un «parallélisme entre les progrès de la brute à l'homme et la diminution de fréquence des occasions de peur ». Il écrivait à un moment où paraissait peu vraisemblable un retour des grandes tueries de l'histoire. La guerre mondiale nous a jetés brusquement hors des tliéories. B. prend les faits .• il part du point de vue de Ribot et étudie la peur chez le combattant, en la prenant depuis le moment où, « confusément perçue, elle commence le siège » (p. 12). Dans la vie normale, en paix, l'émotion' peur et la satisfaction de cette émotion ne comportent pas de contradiction inconciliable : chez le soldat, au contraire, la peur ne saurait être satisfaite : à peine née, se dresse contre elle un impératif catégorique, le devoir militaire. C'est l'existence de ce conflit, chez des milliers d'hommes ensemble, qui donne à la peur aux armées son caractère spécifique. Pour l'étudier, B. isole d'abord parmi les états affectifs déterminés par l'émotion peur, ceux qui ont été subis par le combattant à raison de leur relation directe avec les événe- ments de guerre. 2° 11 classe les peurs de guerre selon leur caractère normal ou nettement pathologique. Ces dernières peuvent être : acquises, sous l'action des circonstances de guerre, par des hommes considérés jusque-là comm.e normaux; ou constitutionnelles, écloses sur un terrain nettement favorable, marqué au coin du déséquilibre ou de l'insuffisance mentale. Ceci posé, B. décrit les divers degrés et formes de la peur, jusqu'à la peur collective; il recherche ensuite les conditions ([ui s'ajoutent à la menace du danger pour provoquer la peur : la mauvaise alimentation, la fatigue, les intoxications, l'isolement, l'obscurité, l'attente du coup de chien, très dissolvante; l'absence d'organisation surtout, et de chef. — « La peur pathologique commence au moment où la réaction émotionnelle n'est plus utile, mais nuisible à l'indi- vidu (Ribot) » (p. 41). Elle est acquise ou constitutionnelle. Celle-ci est celle qui évolue sur un terrain préparé à son éclosion. Des peurs pathologiques acquises, B. énumère les principales causes : la commotion, l'état morbide, la neurasthénie, la constitution émotive. Les constitutionnelles peuvent être classées suivant qu'elles évoluent chez des insuffisants par arrêt de déve- loppement intellectuel (débiles mentaux), chez des déséquilibrés à prédo- minance affective (hystériques, psychasthéniques, hyperémotifs). La peur aux armées présente ce caractère particulier que le principe d'action et le prin- cipe de conservation personnelle sont directement opposés : le souci de sauvegarde personnelle commande la fuite; l'action en cours exige que l'on reste à son poste. Et ce conflit s'étend à des collectivités. Dans ces condi- tions, quels sont les rapports de la peur à la personnalité ? Si la peur tend à intégrer la conscience, on peut lui échapper encore en se raidissant, d'abord, et s'il ne suffit pas, en s'absorbant dans une besogne machinale; mais si l'obsession arrive, et que la synthèse mentale se disloque, la peur dénoue la personnalité et conduit à la stupeur émotionnelle. Dans ce cas, la peur est intégrée à la conscience : si elle descend encore plus profondément, au-dessous de la conscience claire qui seule est capable de poussera l'adaptation; si elle s'intègre non h la conscience mais au subconscient, la peur conduit au raptus anxieux, aux délires de rêves, etc. — B. propose ensuite un certain nombre de palliatifs. [Ce travail, sans être complet, offre de bons matériaux pour traiter les questions posées]. — Jean Philippe. ■Watson (J. B. I — Esquisses sicr les passions. — Dans ces pages, 'W. mon- tre quel est le rôle des émotions dans la vie mentale et dans la vie sociale. Elles ne sont peut-être pas un élément nécessaire à la vie de l'homme : leur rôle est cependant supérieur, en ce sens que sans elles, il manquerait un I I XIX. — FONCTIONS MENTALES. 387 ressort d'une grande puissance, en quelque sens qu'il agisse. Elles sont un luxe, quelque chose comme un élément de perfection suprême. Elles trans- forment l'uniformité de la vie, qui, sans elles, deviendrait vite une succes- sion d'actes stéréotoypés. — Jean Philippe. Lalo (Ch.i. — L'art et la religion. — La magie a manifestement donné naissance à l'art le plus élémentaire; les procédés d'incantation chers aux magiciens ont été le point de départ des chants religieux d'où sont nés les chants profanes. Le totémisme a fourni les « occasions capitales » pour le déploiement des divers arts. Les sacrifices ont engendré l'art drama- tique. L'architecture, la sculpture et la peinture sont sorties du temple. Le « caractère social et sacré de la religion concorde avec le caractère col- lectif et idéal de l'art ». Les réformes techniques de l'art ont été dues en grande partie à des influences religieuses. — G.-L. Duprat. d) Fatigue. Janet (Pierre). — Ze.< fatigues sociales et l'antipathie. — La compli- cation des groupes sociaux devient vite « épuisante » pour -certains de leurs membres : les relations et les comportements complexes entraînent une dépense dangereuse d'énergie pour les névropathes apraxiques, qui répu-- gnent à des modes d'activité particuliers, qui ne savent ni commander ni obéir, dont le « négativisme » se manifeste aussi bien dans le défaut d'achèvement des entreprises, même les plus aisées, que dans l'inhibition des activités d'autrui. Les abouliques recherchent à la fois l'aide et la domination; ils ont besoin d'être rassurés, font valoir des droits à l'atta- chement d'autrui, et ont parfois des dévouements ou des générosités bizarres, qui cachent un fonds de vanité ou de cupidité. L'insuccès les rend boudeurs ou agressifs, les porte au dénigrement, aux récriminations, à la perfidie. Tout le caractère anormal qui résulte de leurs « manies » est d'ordinaires superficiel, peu nettement conscient. Mais il entraîne une interprétation défavorable des actes ou attitudes d'autrui, de la suspi- cion, de l'antipathie et de la jalousie. Les névropathes sont des « indi- vidus coûteux », d'une cohabitation pénible, qui risquent d'amener dans leur entourage comme une contagion de leur propre fatigue et de leur aboulie. — G.-L. Dlprat. Quésnel (Maurice). — Les disbasies fonctionnelles du vieillard. — Les troubles fonctionnels de la marche chez le vieillard sont comparables à ceux décrits chez l'adulte; les disbasies (dissociations de l'automatisme de la marche) et les stasobasophobies (inhibition de cet automatisme) sont sous la dépendance d'un état émotionnel. La pathogénie des disbasies séniles est complexe : certains auteurs en voient la cause dans l'amnésie spéciale, d'au- tres la rapprochent des troubles hystériques (anesthésie plantaire) ou de l'idée fixe. Il semble (|u'on peut y faire participer une part organique, l'insuffi- sance lacunaire du vieillard, son psychisme déficient, ses idées fixes, son amnésie et ses phénomènes émotifs. La forme trépidante, due peut-être à une artério-sclérose cérébrale, est, comme la forme spasmodique, surtout d'origine émotive. — Jean Philippe. III. Idéation. a) Images mentales. Grzegorze-wska iM. i. — Les tgpes d' idéation esthétique. — C'est une contribution à ce que Blnet avait appelé, en 1890, psychologie individuelle. 388 L'ANNEE BIOLOGIQUE. que Stern a continuée en 1900, et dénommé psychologie différentielle en 1911. D'après Stern, on peut étudier : 1« la même faculté chez plusieurs indi- vidus : c'est alors la science des variations ; 2° toutes les facultés d'un même individu : c'est la psychographie, dont H. Beaunis avait donné le plan dans son questionnaire au Congrès de 1892 ; 3° deux ou plusieurs facultés chez nlusieurs individus {les corrélations] ; 4° plusieurs individus pour les comparer (psychologie comparée). Les recherches entreprises selon des plans de ce genre ont conduit à décrire des types de mémoire, des types d'attention, des types d'idéation, etc. M. G. s'est proposé de décrire, pour continuer les recherches générales de sa thèse de pédologie (Bruxelles), des types d'idéation esthétique d'ordre visuel. L'auteur distingue six genres d'appréciation esthétique : par énumération des détails dont la réunion compose l'œuvre d'art mais sans les réunir ; par description de ces détails en tant qu'ils sont les parties d'un tout; par observation des traits caracté- ristiques dans la représentation du sujet présenté à apprécier ; par inter- prétation personnelle de la signification poétique, philosophique, etc., de^i iraits caractéristiques de l'œuvre présentée ; par projection externe de Y émotion de celui qui admire ; par impression faite sur l'âme des éléments sensoriels issus de l'œuvre d'art. Chacun de ces genres, du P'' au G'^', est pour ainsi dire en progrès sur le précédent : leur réunion présente une gradation bien établie : ils fournissent au psychologue les éléments de description de 4 types distincts : le descripteur, le sensoriel, l'interpréla- teur, l'émotif. Si maintenant l'on recherche les transformations de ces types avec l'âge, on constate qu'avant dix ans en moyenne, les genres du travail esthétique ^e donnent pas encore lieu à des types caractérisés : les types individuels n'apparaissent qu'après dix ans, et s'accentuent avec l'âge. Le type descripteur est le plus fréquent chez les garçons entre 12 et 14 ans : chez les jeunes filles, il subsiste jusqu'à la fin des études. Le type senso- riel se développe avec l'âge : il atteint dans les classes supérieures, 20 à 25 %. Le type interprétateur apparaît dans les deux sexes à partir de 13 ans; il fournit, en rhétorique, 25 % des réponses. Le type émotif appa- raît nettement chez les garçons à 13 ans : il fournit 30 % en rhétorique, chez les garçons, et 70 çé chez les filles. La fille est essentiellement émotive; le garçon plutôt intellectuel. Les enfants, L. Pfeiffer l'a cons- taté, peuvent d'ailleurs changer de type durant leurs études. — Comment procède chaque type ? Le descripteur observe les détails de ce qui lui est présenté et leur ensemble; le sensoriel e'yo^^e les beautés de la nature à propos de l'œuvre d'art qui les lui représente ; l'interprétateur explique ce qu'il voit en en rapprochant par association des choses et des événe- ments familiers ; l'émotif traduit les sentiments subjectifs qu'éveille en lui l'œuvre présentée, au lieu de s'attacher à l'aspect objectif. En terminant, M. G. explique la nécessité de s'appuyer, pour développer le sens esthétique d'un élève, sur les caractères du type qu'il présente : l'in- dividualisation est à la base de toute bonne éducation. — Jean Philippe. b) Conscience. Read (Carveth). — L'Inconscient. — Le passage de l'instinctif à l'intel- ligent se fait par développement de l'attention: c'est encore elle qui inter- vient pour refouler l'automatisme quand l'intelligence doit s'en dégager pour avancer. La série des états mentaux commence à la sensation et s'achève à la volition (que nous ne connaissons que par les contractions musculaires qui nous la manifestent ('?). La psychologie ne peut être indé- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 389 pendante, ayant toujours à tenir compte, pour expliquer un état mental, des connexions nerveuses sans lesquelles relui-ci n'existerait pas. C'est ce qui, jusqu'à présent, a lié invinciblement l'étude de l'inconscient à la pathologie. — Jean Philippe. Rivers ("W. i, Myer^(Ch.), Jung (C), AATallas (G.), Drever (J.), Mac Dougall (W.). — L'instinrt et l' in conscient. — Pour "W. R. la conduite (Bcltaridur) de l'animal diffère de celle de l'homme, non spécifiquement, mais en degré : les réactions instinctives de l'animal sont de l'ordre du /(ml ou rien, et n'ont pas de dogré : quand il y a progrès, ce n'est pas par amélioration des conditions précédentes, mais par arrivée d'un nouveau mécanisme qui remplace tout (après discussion, R. se montre moins absolu). — Ch. M. se place à un autre point de vue : il admet d'abord des réactions partout ou rien; puis une gradation monophasique ; ensuite une biphasi- que, ce qui pose la question d'équilibre ou déséquilibre entre les deux de- grés. La conscience peut ainsi germer de l'inconscient. — C. J. admet que l'instinct procède par tout ou rien; mais les états qui en résultent délimi- tent en nous des formes de penser analogues à ce que les anciens appe- laient archétypes, et c'est l'union de ces archétypes et de l'instinct qui cons- titue l'inconscient. On s'en rend compte quand cet inconscient envahit la conscience (maladies mentales). — G. "W. soutient l'intervention de la cons- cience quand nous changeons, le plus souvent sous l'influonce d'autrui, notre manière de penser. — J. D. : l'inconscient correspond à ces étapes de nos états mentaux par lesquelles nous passons pour arriver à l'étape de la conscience dans notre évolution psychique. L'instinct est de l'ordre de ces étapes inférieures. — M. D. estime que la définition de l'instinct adoptée par R. et J. est inexacte. Parmi les raisons qu'il donne, c'est qu'il ne peut exister d'expérience là où il n'y a pas de conscience. Il n'existe donc pas deux phases dans l'évolution psychique de l'homme : l'évolution supérieure complète l'inférieure, mais ne la contredit pas. — Jean Philippe. Dupont (P.i. — L\r objectif conscient. — « Le fait de conscience est la constatation (en — et par — - certains ./■ objectifs d'espèce particulière) de cer- taines de leurs variations, fonctions de celles d'autres x. L'objectif conscient est la classe des premiers x ». Les faits de conscience sont des événements objectifs et non des phénomènes, si l'on entend par là les « objets » qui les ont déterminés. Quand ces objets sont des individus distincts et semblables au moi, ce sont des ./■ objectifs, et le « je » qui se les représente est de son côté un X objectif et conscient. — G.-L. Duprat. c) Mémoire. Arreat (L.i. — Notes sur la mémoire. — Entre les deux domaines de l'intelligence et de la sensibilité, la séparation est simplement fonction- nelle : il n'est pas de phénomènes psychologiques purs, et si certains faits de mémoire paraissent tels, c'est qu'ils ont été « dépouillés » par répéti- tion ou usure. La mémoire est plutôt persistance qu'organisation; elle se rattache à l'habitude qui est une sorte de « mémoire brute ». Mais s'il est une mémioire stérile et une mémoire féconde, c'est que l'intelligence est susceptible d'organiser les souvenirs qui sans elle reparaissent au hasard. C'est la vie qui fait des synthèses de ce que notre analyse dissocie. — G. L. DupR.\T. 390 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. a) Fiéron (Henri).— Recherches comj>nratives sur la mémoire des formes et celle des chi/f'res. — L'auteur commence par rappeler qu'on ne peut, à vrai dire, étudier une mémoire sensorielle pure, mais seulement un phénomène associatif à l'occasion d'images sensorielles. On ne saurait donc étudier directement la fixation d'images sensorielles élémentaires : mais « on peut chercher à étudier des évocations associatives portant sur un matériel sen- soriel déterminé, aussi peuintellectoalisables que possible ». Partant de ces principes, P. a voulu apporter une documentation permettant de comparer luie forme de mémoire à prédominance sensorielle, aux formes de la mémoire basée sur l'acquisition de symboles verbaux qui nous ont fourni les principales lois de la mémoire. Dans ce but, il a expérimenté sur six sujets à qui il a présenté une feuille portant 20 chiffres, et une autre por- tant 10 lignes (dessin) tracées de façon à. se couper selon certains angles. Voici les résultats les plus caractéristiques : 1« la capacité d'appréhension pour les lignes est extraordinairement uniforme : celle pour les chiffres est le double de celle pour les lignes. — La fixation est plus facile pour les 20 chiffres que pour les 10 lignes. — La persistance [alias : conservation] après une semaine est de 82 % pour les lignes, 77 % pour les chiffies. Quant à la persistance dite profonde, elle est sensiblement égale. — Pour la mémoire des lignes, l'appréhension suppose des perceptions visuelles successives, des mouvements d'yeux explorateurs, et facultativement, une adjonction de données intellectuelles. H y a donc : des souvenirs visuels (qui peuvent manquer) ; des souvenirs kincsthésiques (qui ne font jamais défaut) et des remarques intellectuelles (qui prennent parfois la première place). Les recherches de i-e genre, conclut l'auteur, seules peuvent permettre d'atteindre non la mémoire en tant que procédé de connaissance ou de pensée, mais la mémoire brute, en tant que propriété fondamentale du système nerveux. — Jean Philippe. (/) Pieron (H.). — De la détermination et de l'interprétation de la loi de l'oubli, et des lois psi/chologifjues en yénêral. — L'oubli n'est pas immédiat quand un effacement artificiel ne résulte pas d'autres souvenirs imposés (comme dans les expériences d'EBBixGiiAUS). Pour connaître l'oubli propre- ment dit, il faut donc éviter l'effacement surajouté, ou l'effacement du commencement par la fin, lorsqu'on emploie des tests de trop longue durée. Chez un sujet normal l'oubli spontané ne se produit que plusieurs heures après l'enregistrement, et suivant une courbe en S qui correspond à celle de l'acquisition. L'explication physico-chimique ne peut pas suffire; il faut sans doute chercher dans la physiologie cellulaire la base d'une explication des phénomènes de mémoire et d'oubli. — G.-L. Duprat. d) Activité mentale. Burnham (W. H.). — L'état hygrométrique optimum pour le travail men- tal. — Quelques auteurs — en particulier \V. E. Watt — ont commencé d'étudier l'influence de l'humidité de l'air sur la santé et le travail des éco- liers. Les résultats n'ont pas toujours été bien nets : témoin les conclusions de la commission de New- York pour l'étude des conditions physiologiques du travail mental. Cependant la question a été souvent posée par divers chercheurs, surtout par des physiologistes. Reprenant cette question, B. trace le plan suivant : étant donné que plus la température est élevée, plus est fort le degré d'humidité que peut présenter une atmosphère ou un espace déterminé; que le chiffre de l'optimum hyprométrique est lié à celui de la XIX. — FONCTIONS MENTALES. 391 température: qu'il faut distinguer entre l'humidité absolue et la relative et que l'absolue est un facteur important d'élimination de chaleur corporelle: la relative agit dans le même sens ; que l'augmentation d'humidité, rendant l'air plus conducteur, favorise la déperdition de chaleur corporelle : mais par ailleurs diminue la facilité d'évaporation, et par conséquent permet au corps de mieux conserver sa chaleur : il faut conclure que l'action de l'hu- midité dépend du rapport qui s'établit entre ces facteurs. Beaucoup d'humidité avec une basse température rend frileux ; avec une haute tem- pérature elle oppresse. 11 semble qu'il doive exister un juste milieu. Mais ceux qui se sont occupes de la question ne sont pas d'accord pour le fixer. 11 faut remarquer aussi que l'organisme possède un remarquable pouvoir d'adaptation, ce qui diminue la gravité du facteur humidité. 11 se trouve encore Diminué du fait de la suggestion chez certains individus. De tout cela résulte qu'il n'existe encore guère de données précises sur ce point : B. en convient, appelle de nouvelles recherches, et donne la bibliographie des Iravaux antérieurs. — Jean Philippe. .Cellerier iL.). — Des réactions organiques accompagnant les élats psycho- logiques. — L'activité mentale s'accompagne toujours de la même réaction corporelle, quelle que soit la nature du fait psychique : il n'y a pas de réaction spécifique du plaisir ou du déplaisir. Tout stimulant provoque une réaction d'adaptation à une situation nouvelle : « c'est cette activité, et non la nature de l'état affectif, dont on trouve la manifestation dans la réaction corporelle ». — G. L. Duprat. Foucault (M.). — La persistance des aptitudes acquises. — Dans une précédente étude, M. F. a montré, en l'exprimant par une courbe, com- ment la répétition d'un travail nous fait acquérir une aptitude à l'exécuter plus vite : poursuivant le même sujet, il apporte maintenant des expériences lui permettant d'étudier « comment l'aptitude acquise se comporte, une fois la période d'exercice achevée » : en d'autres termes, comment vont, après quelque temps d'interruption du travail d'acquisition, les durées de travail nécessaires pour obtenir le même résultat ou un résultat meilleur. Le mode d'expériences choisi consistait à additionner des nombres d'un chiffre sur les cahiers de Kr.kpei.in; l'intervalle de repos entre les deux séries d'exercice a été de i:3 à IG mois. Les sujets étaient au nombre de cinq. Pour rendre les calculs plus précis, et pour échapper à des erreurs fortuites, M. F. a calculé d'abord l'hyperbole de la dernière page d'exercices, et a rectifié les temps donnés des expériences suivant la formule de cette hyperbole. Grâce à cette rectification, les éléments de cette hyperbole lui ont permis de comparer les temps de la première page de reprise des exercices de calcul, avec ceux de la dernière pîige d'exercices précédant l'intervalle d'in- terruption, ce qui l'amène à voir comment l'aptitude acquise" par l'exercice a été modifiée par le temps d'inaction. 11 constate ainsi que i l'interruption du travail a eu pour effet non seulement de permettre un nouvenu pro- grès de l'aptitude, mais aussi d'offrir'comme but à l'aptitude mentale un niveau plus élevé. » C'est l'action bienfaisante du repos. Si l'on peut "géné- raliser les résultats des expériences ainsi conduites [et si l'on admet l'emploi des mathématiques fait par M. F.J on arrive à ces deux lois : 1'^ Ine apti- tude mentale acquise par l'exercice perd, au bout d'un temps un peu supé- rieur à une année, une fraction de sa valeur ou de son efiicacité qui peut atteindre 29 O/o. — 2'^ L'aptitude mentale ainsi affaiblie par une inaction prolongée, retrouve son niveau antérieur par un temps d'exercice très 3f ;2. 389 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ourt, et si on continue l'exercice, dépasse ce niveau d'environ 10 à 15 %. D'autres expériences orientent les conclusions dans le même sens que ces lois : mais ce qui se dégage surtout, c'est que plus l'exercice a duré, mieux l'aptitude est non seulement enracinée, mais encore facile à raviver, même après un long intervalle. En étudiant ce nouveau côté de la question, on voit se dégager une troisième loi : « la résistance à l'action destructive du temps »; la rapidité de réparation et la capacité du progrès ultérieur dépen- dent du temps d'exercice et probablement aussi du mode d'exercice, suivant des lois qui restent à déterminer. — Jean Philippe. Johnson (Buford). — Etude comparative entre des groupes différents d'in- telligence. — Les sujets venaient surtout d'un asile de réforme de New- York; le test employé était une cible sur les cercles de laquelle il s'agissait de ficher des javelots. Le groupe qui passait pour le plus intelligent a montré la plus grande habileté dès le début : le groupe le moins bien doué a le moins bien réussi. L'intéressant est de constater que le groupe du milieu donnait des résultats très homogènes, tandis que les deux extrêmes ont eu de grandes variations. — Jean Philippe. Mentré (F.). — Les lois de la production inteUecluelle. — La faculté inventive atteint son maximum à deux époques de la vie : vers 25 et vers 45 ans. La souplesse intellectuelle devient rare chez les hommes entre £.5 et 60 ans, — surtout chez les grands créateurs qui subissent plus tôt que les autres les effets de la sénilité. — G. L. Duprat. Rey (A.). — L'invention. — Toute synthèse nouvelle fait plus que donner une nouvelle forme à d'anciens éléments : les sujets soumis à l'épreuve de tests montrent la déformation qu'ils font subir à la donnée initiale, non par appauvrissement, malgré la schématisation, mais par finalité subjective. Les vides, les lacunes, sont comblés par des éléments empruntés « un peu partout » (J. Philippe). Les idées sont des inventions continuées. Dans l'invention comme dans la volition, on trouve de l'initiative personnelle. Sans doute, la richesse et la spécialisation de la mémoire, la puissance de dissociation et d'adaptation, de sélection intentionnelle, l'émotivité et l'exci- tabilité, favorisent l'invention; mais il faut souvent une croyance et même une volonté opiniâtre, une influence du milieu social (écoles artistiques ou littéraires), de telle sorte que la synthèse porte la marque des facteurs sociaux en même temps que de l'originalité personnelle. — G.-L. Duprat. Morand (M"'). — Le Problème de l'attente. — Travail touffu, mais pré- sentant nombre d'aperçus intéressants et d'utiles suggestions. Il a été fait [s'il nous souvient] à la veille de la guerre ; il serait intéressant de le reprendre maintenant avec plus de maturité, une synthèse mieux ordonnée et plus clarifiée. C'est dans la conclusion que M. précise la position de sa méthode et de son but : « On peut, par l'étude de l'attente, échapper à une pyschologie qui transforme tout en images ou en émotions bien défi- nies (c'est-à-dire qui ne tient compte que des phénomènes explicites de conscience) et faire sa part à l'implicite et au latent » [à peu de chose près, c'est porter la recherche sur le terrain que nous avons essayé d'explorer en étudiant les transformations d'images mentales]. L'attente est l'état qui s'éveille chez un sujet dans l'intervalle qui sépare de l'événement sa pré- vision, — ou de l'action sa volition, — quand celui-ci est l'objet d'un intérêt suffisant pour que l'intervalle qui précède soit dépouillé en tout ou en XIX. — FONCTIONS MENTALES. . 393 partie de son intérêt propre, qu'il soit considéré comme un vide, un pont, un obstacle (p. 9). Avant d'arriver à cette définition, M. a éliminé plu- sieurs formes d'attentes moins pleines que celle définie, laquelle lui paraît la plus représentaiive de cet état ; encore faut-il ajouter que cette défini- tion, ainsi localisée, n'olîre pas une parfaite homogénéité. On peut atta- quer l'étude pyschologique de cet état de deux côtés à la fois : par l'intro- spection et par l'expérimentation. 1° L'introspection, dans ce travail, a été orientée de façon à obtenir des sujets, et ce sans les influencer, des détails sur leurs états d'attente. Ces détails ont amené l'auteur à répartir ses sujets en 5 classes: les émotifs, les verbaux, les imaginels (sic), les moteurs enfin et les sujets à attitudes, lesquels manquent de tout élément représen- tatif et explicite (p. 69-71). On ne peut se dissimuler, en lisant attentive- ment les formules exprimant les résultats de cette introspection, qu'elle manque à la fois de netteté et de précision : M. le reconnaît d'ailleurs, et les deux ou trois pages consacrées à la critique de l'introspection comme source de documentation dans les recherches de ce genre, sont parmi les meilleures de ce iravail : elles nous semblent cependant trop sévères, parce qu'elles ne portent que sur une des multiples formes de l'introspection. 2° L'expérimentation a consisté à mettre les sujets en état d'attente sous pré- texte de leur prendre des temps de réaction. Les questions ([ui leur étaient posées à cette occasion les conduisaient à analyser les éléments de cons- cience constitutifs de cet état d'attente, et, par conséquent, fournissaient les données d'introspection dont on vient de parler. Par ailleurs. M. a adopté un dispositif enregistreur lui permettant d'inscrire les mouvements, même égers. qu'esquisse, dans l'attf^nte d'urne action, le membre qui doit l'exé- cuter. Ses graphiques l'amènent à des constatations et à des conclusions qui, de son propre aveu, sont un peu en dehors de son sujet, ajoutons qu'elles sont néanmoins intéressante_s, et soulignons le résultat qui se rapporte à l'étude de l'attente : « l'immobilité de l'attente n'est pas une inertie, mais un fréquent arrêt des mouvements qui s'ébauchent ». Le point central de ce travail, c'est l'analyse et la discussion de Télément propre de l'attente. M. avait parlé au début d'un intervalle qui sépare la prévision d'un événement de la connaissance ou prise de conscience de cet événement. Mais encore faut-il déterminer en quoi consiste cet intervalle : est-ce un vide? — un pont? — uq obstacle? — Pvle (Amer. Joiini. of Psi/choL, 1909) considère comme une des caractéristiques de l'attente que cet intervalle soit un vide; il en conclut ([ue l'attente s'oppose à l'attentions et il résout ce vide en sensations organiques et kinesthésiques. M. n'adopte pas cette interprétation (sans cependant se décider pour les autres) et se borne à formuler une hypothèse, ou, si l'on préfère, une interprétation des documents réunis pour son travail (p. 45). Si on enlève successivement • tout ce qui ne parait pas indispensable à l'attente, il reste le savoir et la forme de tension que nous avons constatée comme vide actif. Ce serait là la structure de l'attente. Chez beaucoup de sujets, ce savoir se recouvre d'états plus faciles à saisir : répétition verbale de la consigne, image des signaux; cette tension se matérialise et alors pénètrent dans la conscience les sentiments de tension sensorielle et motrice. Parfois ces états secon- daires nuisent à l'état principal : les images produisent des distractions, les émotions des mouvements. Mais cette conception (ajoute M.) relative- ment simple, n'est qu'une hypothèse : en fait, ce qui nous est fourni par nos expériences, ce sont bien plutôt des types individuels, parfois indécis, parfois très caractérisés. D'où la classification que nous avons reproduite plus haut. 304 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. Signalons enfin (p. 71-74) l'auto-observation d'un des sujets de M., un excellent sportsman, qui s'est attaché à analyser l'attente du signal dans a course et à en comparer les effets à ceux de l'attente do laboratoire qui a fait l'objet de ce travail. Il y aurait là de quoi fournir une nouvelle étude. Rien ne prouve mieux, comme je disais au début, des recherclies tan- gentes à nombre de questions. — Jean Philippe. h-c) Claparède (Ed.). — Pcrcentilage de quelques lests (V aptitude. — De la constance des sujets à l'égard des tests d'aptitude. — On peut distinguer des tests de connaissances acquises (éducation, information), des tests d'ap- titudes naturelles (par exemple : de mémoire) et des tests d'aptitudes exer- cées. Les pourcentages établis montrent de nombreuses oscillations, et sur- tout l'inconstance des sujets, soumis à des variations quotidiennes, beaucoup plus il est vrai pour les aptitudes « naturelles » (mémoire) que pour les aptitudes acquises (calcul). Seules certaines aptitudes individuelles ont quelque constance. Dans la plupart des cas, l'oscillation entre des indica- tions trop ou trop peu favorables est manifeste. — G.-L. Duprat. Carr (Harvey). — Durée de V intervalle pour les associations successives. — Le problème de l'influence des variations de l'intervalle entre les séances d'exercice quand il s'agit d'apprendre un acte, a été fort peu étudié soit chez riiomme, soit chez l'animal ["?]. Bergstrom {Am. J. of Psi/c/t., 1907). — Fr(*;berg {Psych. liev., 1918) ont proposé des explications différentes. H. C. décrit le dispositif employé (faire passer un rat vers sa nourriture une fois par un côté d'une cage, la fois suivante par l'autre côté, et ainsi de suite); examiner les causes qui ont pu faire passer l'animal tantôt d'un côté, tantôt de l'autre : elles sont surtout d'ordre sensoriel (odeur, traces, etc.); H. C. présente les résultats de ses propres expériences, et discute l'inter- prétation de celles de Thorndike [Animal Intelligence, p. 111) et de celles qu'il a lui-même présentées (./, of animal behavior, VII, p. 365-384) précé- demment. L'association peut faire le pont malgré un assez long intervalle : soit qu'il persiste, lors de la nouvelle expérience, un souvenir de la précédente, soit que la connexion entre les deux expériences s'établisse du fait d'un troi- sième élément présent durant l'intervalle ; soit que les deux recherches d'aliments soient associées directement l'une à l'autre par des similitudes entre les deux formes d'activité revivant analogues après un temps de repos. H. C. se borne à conclure que l'association peut naitre malgré un long intervalle ; qu'elle ne paraît pas dépendre de l'action continue, appli- quée en ce point, d'un troisième facteur; qa'on peut adopter comme expli- cation ?oit l'hypothèse d'une connexion directe, soit celle d'une survivance en mémoire : et qu'on n'atïirme pas le bien-fondé de la théorie de la résis- tance d'après laquelle l'activité se déploie plus facilement dans les voies déjà frayées. — Jean Philippe. Carr (H. A.) et Freemann (A. S.). — Valeur des intervalles de temps dans la formation des associations. —■ Les auteurs reprennent sous ime forme une peu différente les expériences précédentes de C. — Les gra- phiques fournis par deux groupes de rats les amènent à conclure que, dans les conditions où leurs expériences ont eu lieu, la méthode de présentation successive des deux différents termes, favorise plus que la présentation simultanée, la formation des associations. Le groupe soumis à la présentation successive a donné plus de 90 % de réponses correctes; l'autre pénible- XIX. - FONCTIONS MENTALES. 305 ment atteint 80 %. Cependant les auteurs concluent que les deux groupes se seraient peut-être égalisés si l'on avait continué les expériences en serrant encore plus les données du problème. En terminant, ils rappellent ceux qui ont étudié ce problème soit chez l'homme soit chez l'animal. — Jean Phi- IIPPE. IV Psychologie comparée. a) Psychologlf infantile. Demoor (J.). — La taille et le poids des élèves des écoles communales de Bruxelles pendant la guerre. — Ce travail déborde son titre : c'est une étude d'ensemble très documentée sur la taille, le poids des enfants et quelques facteurs de leur accroissement. J. D. signale au passage les points obscurs, les précisions à apporter, et souvent les méthodes à suivre pour clarifier et rendre pratiques les données fournies dès à présent par ce genre de re- cherches (cf. -In. Biol., XXV (l N. présente, pour fournir un peu de réponse à ces questions, l'observation de l'imagination d'une enfant, en s'efTorçant de dégager les conditions qui en ont favorisé ou empêché le déve- loppement. L'enfant étudiée ne présente pas une très vive imagination : cependant, à certaines périodes, elle en montre une certaine vivacité et une certaine force. Elle a maintenant une huitaine d'années : son imagination a été étudiée (en recueillant les histoires qu'elle invente) depuis plusieurs années. Dans deux articles précédents [Pedcuj. Seminary, J9I5, p. o5-Gi — id., id., 1917, p. 20i-2i3). N. a étudié son langage. Elle appartient à, une famille d'intellectuels (naturalistes et littérateurs). Son imagination est tan- tôt imitative, tantôt créatrice dans ses jeux : elle dramatise peu, malgré son ascendance. N. s'occupera seulement de l'imagination créatrice. Jusqu'à 3 ans 1/2 l'imagination se manifeste rarement : elle subit même une sorte d'éclipsé de juin à novembre 1913, l'enfant ayant été transportée dans une autre résidence. De novembre 1913 à juin 1914, l'imagination change: entrée de l'enfant dans une école Montessori : elle écoute des contes de ma Mère l'Oie, s'intéresse aux animaux, a un aquarium... Juste avant, l'imagination semblait devenir floride : l'enfant considérait volontiers comme déjà réel ce qui n'était qu'à l'état d'espoir : l'école remet dans le milieu réel. Cepen- dant, elle invente un type imaginaire. Un mois avant, elle a commencé à se raconter et à raconter des histoires, tantôt à propos des animaux qu'elle voit, tantôt à propos de ce qu'elle entend : sans grande originalité, d'ailleurs, puisque plan et caractères sont tirés de ce qu'elle voit : mais avec des éléments incohérents. On lai relit quelques- unes de ces inventions quand elle prend six ans : elle en rit beaucoup. De juillet 14 à avril 15, nouvelle phase de repos (malgré une vie mouvementée dans un autre pays) : et de mai à juin 15 (5 ans) nouvelle période d'imagi- nation intense. On lui raconte des aventures de bêtes : l'enfant commence par broder sur ce canevas; puis s'en émancipe et crée à son gré. Mais à la fin, comme l'année précédente, l'imagination décroit, l'attention préférant se donner aux réalités du milieu. A la fin de septembre se ferme le cycle d'imagination commencé en mai. Nouvelle pause de juillet 15 à novembre 15 : puis 3« période de croissance de l'imagination (novembre 15 à janvier 16) dans un milieu peu différent de celui des mois précédents, sauf le passage du Christmas. L'enfant imagine, dicte des histoires, d'ailleurs rarement XIX. — FONCTIONS MENTALES. 399 cohérentes : elle prend prle-mêle ses souvenirs : mais la précision de cer- taines descriptions montre qu'elle avait, antérieurement, visualisé les objets décrits. Quatrième repos (tévrier 16-décembre IG) suivi de la 4" poussée de croissance (décembre 1916-janvier 1917) dans le même milieu, exception faite pour l'entrée en scène de chats d'étoffe, 15 jours avant la poussée. Cette période brève est très importante; Tenfant y passe de sa maison à une demeure idéale, paradisiaque. —De février 17 à décembre 18, on ne trouve que quelques histoires, et, en janvier, un essai de composition poétique : puis une cinquième époque de croissance (décembre 18-février 19) où l'enfant reprend ses descriptions idéalistes de la période précédente, mais en les variant et amplifiant. Elle semble d'ailleurs parfaitement discerner l'irréalité de ses histoires. N. propose ensuite son interprétation de ces docu- ments et signale surtout la périodicité des poussées de croissance : elle essaye de dégager les influences favorables et défavorables. — Jean PhiL'Ppe. fl) Claparède (Ed.). — Laconscience de la ressemblance et de la différence chez l'enfant, — En appliquant le principe selon lequel « la prise de cons- cience d'une relation est d'autant plus tardive que la conduite en a impli- qué plus tôt et plus longtemps l'usage automali([ue », on peut expliquer comment l'aperception de la différence précède celle de la ressemblance. Les façon d'agir sont « infiniment » moins diverses que les façons de sentir : il s'ensuit un petit nombre de réactions différentes pour une grande diversité d'objets distincts. Il n'y a prise de conscience de la ressem- blance que lorsqu'il y a eu désadaptation (après adaptation antérieure inconsciente ou automatique). C'est pourquoi trouver des similitudes cachées est le fait du génie. — G.-L. Duprat. b) Psychologie anormale. Mornard (Jean). — Légitimité et Enseignement de la Psychologie et de la Psychiatrie comparées. — Revue d'ensemble des problèmes posés à propos de cette question. M. qui se réfère souvent aux solutions de Bohx, estime que c'est dans les phénomènes de mémoire associative (|u'il faut ciiercher le critérium du psychisme. Elle existe chez l'homme et chez l'animal et l'adap- tation à des conditions variées de l'existence peut s'observer chez l'animal comme on le voit toujours chez l'homme (Haciiet-Souplet). Dans l'étude des phénomènes intellectuels chez l'animal, le psychologue trouvera une simplification, une schématisation du mécanisme de l'enten- dement qui lui permettront de décomposer les rouages et les mouvements complexes de l'intelligence humaine : et l'expérimentation lui sera plus souvent possible. — Jean Philippe. Rignano (E.). — Pathologie du raisonnement. — La première partie de ce travail est consacrée au rêve. Pour comprendre ce dernier l'auteur pense qu'il faut l'étudier en connexion avec le phénomène du sommeil. Il remarque avant tout que le sommeil suspend les activités affectives (comprenant aussi les activités volitives, attentionnelles, etc.) et non pas les activités intellectuelles proprement dites (c'est-à-dire les simples évocations d'éléments sensoriels, d'images), qui constituent le reste des activités psychiques. Cette anaffectivité du sommeil est due à l'épuisement graduel de l'énergie potentielle nerveuse respective; le sommeil est un * silence affectif » ; les préoccupations, les désirs, le remords n'existent pas dans le rêve. L'incohérence, qui dépend de l'anaffectivité onirique, et l'illogicité, 400 L'ANNEE BIOLOGIQUE. qui dérive de l'absence de la tendance affective secondaire, laquelle cons- titue Tesprit critique par opposition avec la tendance primaire, sont les deux caractéristiques des rêves. Elles existent aussi chez certains fous, les monomanes. La deuxième partie est consacrée à ceux-ci. Si on admet que l'équilibre mental n'est qu'équilibre affectif, on arrive à comprendre les phénomènes psychiques des fous ; leur illogicité et leurs étrangetés' de pensée sont les conséquences de leur déséquilibre affectif. Le délire systé- matique du paranoïaque (ou monomane) est dû à un monoaffectivisme qui s'accompagne d'une cohérence, plus solide que chez l'homme normal, dans les idées et dans les actes. A cette plus rigoureuse cohérence se joignent enfin, la plus grande illogicité et l'absurdité. L'étude des paranoïaques permet de distinguer et de séparer nettement les deux caractères fonda- mentaux du raisonnement : la cohérence et la logicité. — F. Coupin. Chassin (Henri). — Contribution à Vétude de Canesthésie générale. — D'après le livre de Flagg (T/ie Art of Anesthesia) C. distingue 3 phases pour l'éther : I" Phase à! induction. — «) Phase d'excitation cérébrale muscu- laire évitable. — b) Phase de rigidité. — c) Phase de résolution musculaire. — 2° Phase de sommeil calme. — 3'' Phase de réveil. — «) Recouvrement des réflexes. — b) Recouvrement de la conscience. Si l'on endort au chlo- roforme, la phase d'excitation peut être évitée. Excitation = intoxication. D'où vient cette intoxication? « Le malade, nyant aspiré lentement quelques bouffées de chloroforme avec calme, cherche tout d'un coup à arracher son masque : c'est le premier geste d'excitation; puis il soulève sa tête, comme pour s'asseoir, ses yeux, mobiles, s'injectent ; il se cyanose légèrement, et articule des mots incohérents. » A ce moment, si l'anesthésiste augmente la dose, il faut tenir le malade solidement, jusqu'à ce qii'il retombe sur la table; les mains ont encore quelques Irémulations, les pupilles se rétré- cissent : il dort. — « Mais si, au moment où le makde cherchait à s'asseoir... on lui avait supprimé sa compresse... il aurait fait 2 ou 3 grandes inspira- tions d'air pur, aurait secoué la tête dans le vide comme un homme ivre et se serait endormi d'une façon calme, sans cyanose et sans aucun des phénomènes d'excitation cités plus haut. » En d'autres termes, on aurait obtenu le sommeil sans passer par l'intoxication cérébrale par voie san- guine qui produit l'excitation. Le temps pour anesthésier eût pu augmenter : mais, outre qu'on eût évité la période d'excitation, une anesthésie bien commencée se continue toujours bien au bénéfice du malade et des opéra- teurs, et évite la syncope occasionnée par la polypnée qui augmente subi- tement et trop la dose de chloroforme absorbée. 11 y a deux sortes d'opérations pour lesquelles, malgré une anesthésie poussée aussi loin que possible, le malade réagit : la dilatation anale et les sutures du moignon utérin causant une traction sur le cul-de-sac de Douglas. Cette réaction détermine la polypnée. — Jean Philippe. Brédrel (Henriette). — Contribution clinique à Vétude des psijchopathies post-commotionnelles. — Les psychiatres admettent généralement que le commotionné passe par 3 étapes : 1'^ Sidération initiale, inconscience absolue dont la durée peut être réduite ta quelques heures — 2° Phase de confusion mentale durant quelques semaines ou quelques mois, à l'état pur ou com- pliqué de délire hallucinatoire et d'agitation motrice évoluant le plus souvent vers la guérisan. — ?>° Phase d'inhibition intellectuelle caractérisée par la brièveté de l'attention, la dysmnésie, l'inaptitude au travail, la lenteur des processus psychiques, l'irritabilité. Mais il arrive que le 3" n"évolue pas XIX. — FONCTIONS MENTALES. 401 normalement et s'arrête pour faire place à de la paralysie générale, ou de la démence précoce, ou du délire soit mélancolique soit de persécution, ou de l'épilepsie à troubles mentaux ou de la désérjuilibration mentale avec inter- mittences : ces états évoluent alors pour leur propre compte, la commotion n'ayant joué que le rôle d'occasion. B. cite des observanons de commotion pure et de co[nmotion occasionnant l'évolution de psychoses plus ou moins latentes. L'évolution de la commotion montre donc si le sujet est prédisposé ou non à des psychoses. — Jean Philippe. Fénelon (François). — Sur le shock trauinatigue. — Le shock est un état morbide consécutif aux traumatismes, caractérisé par dépression, abais- sement de température et de pression artérielle, petitesse et fréquence du pouls, gène de la respiration. Ou distingue le shock immédiat, produit de suite après le traumatisme, et le shock retardé, développé au bout de quel- ques heures après le traumatisme. Les symptômes sont â peu près les mêmes une fois le shock installé : la motilité et la sensibilité semblent abolies, la conscience et l'intelligence éteintes, la paroie pénible, la voix presque imperceptible. Les téguments sont décolorés, les lèvres bleuies ; il y a de Timmobilité pupillaire, malgré les variations d'éclairage, une légère contraction pupillaire à l'éclairage faible, et quelques instants avant la mort, de la dilatation. Lorsque la pression différentielle au Pachon se rétrécit, c'est que la faiblesse cardiaque aug- mente et le shock s'aggrave. La température s'abaisse à 36, parfois 35,1 ; la sécrétion uriraiie diminue. — Le shock doit être différencié de l'hémorragie et de l'infection. Pour le shock immédiat, trois théories : 1° Crile : c'est l'épuisement des centres vaso-moteurs de la moelle, parce qu'un fonction- nement intensif a fait perdre aux cellules, d'un coup, toutes leurs réserves nutritives ; le sang et les tissus ne sont pas suffisamment oxygénés. — 2° Henderson : il y a au contraire acapn/e,. pauvreté du sang en acide car- bonique, la douleur déterminant une ventilation pulmonaire supérieure à la normale qui conduit à l'apnée et à la mort, ou à la chute de la pression et au shock. — 3° Roger : c'est une inlùbition du métabolisme nutritif, un véri- table arrêt des échanges. Le sang des veines est rouge, à peine plus foncé que celui des artères. Il semble que cette théorie rende le mieux compte du shock. Pour le shock retardé, c'est plus complexe, parce que le shock est alors à dévoloppement progressif. 11 se caractérise essentiellement par une hypotension marquée, une diminution de la sensibilité, l'hypoalcalinité du sang, des urines rares et hyperacides. Ce n'est sans doute pas une intoxi- cation purement chimique par les poisons nés de la décomposition des masses musculaires contuses, mais probablement une toxi-infection : une toxémie traumatique, que l'on doit traiter en ouvrant les foyers septiques. — Jean Philippe. Mourgue (Raoul.) — Sur révolution des idées relatives à fa nature des haUucinaliuns. — « Le mécanisme intime de l'hallucination est et sera probablement toujours inexplicable », écrivait Baillarger en 1846. — M. adopte à peu près cette formule, malgré les atténuations que lui appor- tait cet auteur, qui conseillait d'étudier les circonstances de production du fait, i)uisqu'on ne pouvait pas encore atteindre le fait. M. conclut que presque toutes les théories relatives à la pliysiologie pathologique des hallu- cinations reposent sur ce postulat : « il n'y a qu'une différence de degré entre l'image la plus vive et l'hallucination ». — Quant aux théories anato- miques, elles reposent sur un postulat analogue, mais elles tendent à, l'année biologique. 20 402 L'ANNEE BIOLOGIQUE. chercher l'explicalion dans des faits objectifs. — Les cliniciens cherchent à replacer le phénomène hallucinatoire au milieu des autres phénomènes qui raccompagnent (automatisme, dissociation de la personnalité). Moreau de Tours a montré en ce point l'importance des états crépusculaires, qui sont aujourd'hui le pivot des explications allemandes. — Enfin, tout un groupe va jusqu'à nier l'existence même de l'hallucination, en faisant plutôt un trouble du jugement, une sorte d'interprétation erronée. C'est l'intellec- tualisme opposé à l'anatomisme. — Jean Phujppe. "Wiermsa (E. D.). — La psychologie des conditions de la confusion. — L'auteur a examiné des mélancoliques, des hystériques, des individus nor- maux (dont il déterminait d'abord la faculté d'attention par la méthode de BiNET), à l'aide de différents tests visuels, sonores, tactiles, etc. La confu- sion augmente avec la dépression de la conscience et est totale chez les déments. La destruction des impulsions nouvellement reçues augmente au fur et à mesure que la conscience diminue. Le phénomène de la confusion aiguë existe en germe dans tous les sujets normaux et pathologiques examinés. — F. Coupjn. Picard (René). — Étude de la perte de la vision mentale chez les mélan- coliques. — La perte de la vision mentale n'est déclarée que par des mélan- coliques ou des psychasthéniques avec dépersonnalisation et anxiété. A l'analyse, ces malades ne présentent plus les caractères des troubles qu'ils annonçaient : ils peuvent, en effet, décrire parfaitement les obje's dont ils prétendaient n'avoir aucune représentation. D'où P. conclut qu'il ne s'agit pas d'une déficience des images visuelles, mais que celles-ci sont intactes. Ce ne sont pas les éléments représentatifs des images qui manquent, mais le composant émotionnel qui normalement les accompagne et leur donne, avec leur intérêt, leur aspect de réalité. La disparition de ce composant émotionnel a son origine dans l'état affectif particulier de ces malades, qui sont des mélancoliques. La perte, apparente au malade, de sa vision men- tale ne semble pas être la conséquence d'une lésion anatomique ou d'une inhibition fonctionnelle qui supprimeraient la reconnaissance visuelle des objets. Peut-être vient-elle d'une rupture (comme dans l'aphasie de conduc- tibilité) des fibres unissant les centres supérieurs à celui des images visuel- les. — En fait, on ne peut aujourd'hui donner qu'une explication psycholo- gique : il faut chercher l'origine de la perte de vision mentale qu'éprouve le malade, dans le défaut de synthèse mentale, dans la douleur morale qui empêche tout travail psychique. Cela rend difficile le groupement harmo- nieux des éléments représentatifs qui constituent le souvenir, et entrave leur appropriation au moi. La perte du composant émotionnel de l'jmage entraine les troubles les plus graves dans l'acte de la reconnaissance. Le souvenir se présentant sans la marque affective qui le caractérisait, paraît étrange et étranger au mélancolique, qui prend l'habitude de nier la vision mentale même lorsqu'elle est revenue. — Jean Philippe. Leclere (A.). — Habitude et troubles mentaux {spécialement dans certaines psgcho-névroses). — Le critère de la maladie est la ténacité du mal (sa durée ou sa répétition); le facteur de la ténacité, c'est la fixation trop facile d'habitudes. Si une tare essentielle se trouve à la base d'habitudes morbides, on a une psychonévrose, qui a sa source dans un trouble de la motricité générale, et plus spécialement dans une « impressionnabilité », exagérée par la « faiblesse liminaire de la motricité ». Mécanisme psychique est « à XIX. — FONCTIONS MENTALES. 403 peu près complètement synonyme d'habitude » ; « nos sensations sont des habitudes de la race ». Il suffit d'une incorrection légère dans les processus élémentaires pour susciter des troubles des plus hautes fonctions : il s'agit toujours d'une impressionnabilité supérieure ou inférieure à la moyenne, qui provoque ou empêche une habitude dont la présence ou l'absence entraine un état pathologique. L'idiotie et la démence ont à leur base des « lares infra-liminaires », c'est-à-dire inhérentes aux fonctions purement biologiques; mais les manies, mélancolies, asthénies, etc., supposent un défaut d' « ajustage » de deux facultés. Les psychoses impliquent un état obsédant, une « faiblesse du mécanisme grâce auquel la raison s'exerce ». Dans les formes catatoniques et hébéphréniques de la démence précoce, l'excitation et la dépression atteignent toutes les facultés. En déSnitive, en tout acte, il y a toujours une partie qui n'est pas consciente, donc pas psy- chique, donc purement physiologique et se réduit à l'habitude, « expression exclusive des propriétés de la matière vivante ». C'est là que se trouve cventaellement le facteur des psychopathies. — G.-L. Duprat. rt-Ji) Flournoy (H.). — Si/inbolismes enpsijchopatlioJ^)gie. — Qucli/iies remar- ques gir,' le si/mùolisme dans l'hystérie. — En psychopathologie, le symbolisme est un grand obstacle à la compréhension d'un symptôme : l'observation montre l'importance démesurée accordée par la plupart des malades aux symboles qu'ils ont adoptés ou créés, aux a formes particulières de la vie mentale qui se substituent à la pensée abstraite et conceptuelle, tout en pouvant garder la même signification ». Les symboles ont pour les malades l'avantage d'une k puissance impressive » plus grande, d'une aptitude mani- feste à revêtir les formes les plus variées, d'une sorte d'économie de l'effort intellectuel. Les « complrfxes » refoulés, les « émotions rentrées », tendent à s'extérioriser par des symptômes physiques ayant une signification sym- bolique, que le point de départ soit ou non sexuel. — G.-L. Duprat. c) psychologie animale. a) Henning (Hans). — Les concessions faites par Forel à la psychologie animale. (Analysé avec le suivant.) h) Henning (Hans). — Théorie de la mnèm.e ou psychologie animale. (Analysé avec le suivant.) Forel (A.). — Réponse. — H. pense que F., dans son article de 1918, s'est rapproché sur certains points de ses opinions à lui, H. Ce n'est pas l'avis de F., toutefois, qui repousse nettement l'interprétation de H. Polé- mique analogue de H. contre Brun. — J. Strohl. Stetson (R. H.) et Dashiell ( J. F.). — Système de labyrinthe à plusieurs usages. — Description d'un modèle de pièces faciles à multiplier pour dis- poser selon un grand nombre de combinaisons, pour faire des études de psychologie animale. S. et D. se proposent d'appliquer le même principe à la construction d'autres appareils. — Jean Philippk . b) Szymanski (J. S.). — Contribution à l'étude de la formation des habi- tudes nouvelles chez les animaux. — Une grenouille placée dans un cylindre en fil de fer au fond d'un récipient contenant une solution de formol à 0,-2b o/o, apprend à en trouver la sortie au bout de 15 essais en moyenne. 404 L'ANNÉE 'BIOLOGIQUE. Une souris apprend à fuir un des deux supports sur lesquels repose la nourriture, en 24 heures. Des deux fenêtres d'un labyrinthe, des rats appren- nent au bout de 21 essais à choisir celle qui les conduit à leur habitation, l'autre donnant dans un espace pourvu d'un plancher électrique; placés ensuite dans un labyrinthe plus compliqué, ces mêmes rats ont été inca- pables de généraliser leur expérience. La rapidité avec laquelle l'animal apprend est considérablement augmentée si l'excitation qui le pousse à, se déplacer est plus forte (planches chauffées, plongées dans l'eau, etc.). — J, Arager. Jong (H. De). — Recherches sur la formation d'idées chez le chien. — L'auteur a cherché à apprendre à un chien à ouvrir une cage par un méca- nisme simple. L'animal a réussi la première fois par hasard, puis y est arrivé après un temps de plus en plus court. Mais quand on modifie un peu les conditions, l'animal reproduit les mêmes mouvements, sans se rendre compte de leur inutilité, et c'est de nouveau par hasard qu'il s'adapte. De même on n'a pas pu apprendre à des chiens à faire tomber la viande d'une table en tirant sur la»fli'elle qui y est attacliée et qu'on laisse pendre, pas plus qu'il n'y a eu imitation des mouvements qu'on leur montrait. — J. Arager. Ziegler (H. E.). — L'intelligence du Chien. — Z. rapporte de nombreu- ses expériences faites, dans des conditions qui semblent exclure toute supercherie et toute autosuggestion, sur des chiens dressés à calculer et à épeler. Les réponses à des questions sont souvent imprévues, et témoignent d'un acte intellectuel. Les Chiens étudiés appartiennent à une même descendance, mais ont été élevés par des propriétaires différents, et ont donné, de ce fait, des résultats quelque peu différents. L'acte d'épeler est pénible, plus que le calcul. — M. Prenant. Kunkel (B. "W.). — Comportement instinctif chez, le rat blanc. — K. offre à des rats blancs élevés en laboratoire, depuis plusieurs générations, une poignée de pissenlit. Au lieu de se jeter dessus et de le dévorer avec avidité, ils se cachent au fond de la cage, terrifiés. K. constate avoir employé comme récipient pour les pissenlits un vieux panier ayant récem- ment contenu un chat. Le chat a-t-il donné son odeur aux pissenlits? En tout cas jamais les rats n'avaient vu de chat. A noter que si on manie les rats après avoir manié des lapins, l'odeur des derniers, attachée aux mains, ne provoque nulle réaction chez les premiers. — H. de Varigny. Smith (G. EUiot). — L'ênif/me du cerveau des oiseaux. — L'auteur expli- que la contradiction entre la simplicité structurale du cerveau des oiseaux, d'une part, et, d'autre part, la perfection de certains de leurs sens et la complexité de leurs aptitudes psychiques p^r le fait que les formations qui ont constitué, chez les mammifères, le nénpallium sont, chez les oiseaux, non pas absentes, mais refoulées à l'intérieur des ventricules latéraux, à la surface des corps striés. — Y. Delage. Bonnet (D'). — Sur le mode de chasse de quelques Rapaces. — L'auteur signale la façon de chasser de l'Elanion blanc : la femelle battant des ailes et ,s'agitant cherche à faire fuir les Oiseaux hors des arbres, tandis que le mâle les guette à 100 mètres environ. La Buse accompagne le chasseur et se pré- cipite sur le gibier blessé. — A. Menegaux. XIX. — FO.NCTIONS MENTALES. 405 Artault de Vevey (D'). — Acti' de soiidarilé chez les Merles. — Six Merles, pour défendre le nid d'un couple de Merles, ont attaqué un chat, en poussant des cris effarants et en le harcelant à coups de bec et d'aile. Ils ont amené la fuite du coupable, qui put se cacher pendant un temps. Les oiseaux ayant fait le guet recommencèrent leur attaque à la réappari- tion du chat. — A. Menegaux. fj) Guéniot (D"" A.). — L'instinct du Troglodi/ti'. — L'auteur fait remarquer que le Troglodyte fait son nid dans un endroit découvert, près de terre et grâce à un certain désordre extérieur, il réussit très bien à le dissimuler, au milieu d'un amas de mousse. Ce procédé est donc très ingénieux. Il s'octroye aussi deux résidences. Au printemps et pendant la belle saison, il habite les bois, où il trouve une nourriture abondante. En hiver, il quitte les bois pour venir s'établir au voisinage des maisons et dans leurs dépen- dances, et surtout dans les tas de fagots. Il trouve ainsi facilement le vivre et le couvert, et, par sa vivacité, il peut exécuter des voltiges faciles pour se dissimuler. — A. Menegaux, a) Cathelin (D'). — Du prétendu retour au nid des Oiseaux migrateurs et de l'instabilité de résidence. — Après avoir signalé de nombreux cas d'occu- pation de nid pendant plusieurs années successives, l'auteur conclut en disant que, malgré cela, l'Oiseau migrateur ne revient pas nécessairement à son ancien nid, et à propos des Hirondelles et des Martinets, il est fatal que les mêmes trous soient habités d'année en année puisqu'ils sont en nombre limité ; mais ce fait ne veut pas dire qu'ils le soient par les mêmes couples. Pour les Oiseaux sédentaires, leur retour au nid n'a pas lieu en général parce que le nid le plus souvent aérien a été détruit par les intem- péries de l'hiver. Chaque couple doit donc rebâtir sa demeure chaque année, tantôt au même endroit tantôtplus loin. Pour les cavernicoles et les lignicoles (Mésanges et Pies) le retour n'est pas absolu puisqu'ils n'hésitent pas à occuper des nichoirs. Le retour au nid est pour l'auteur une des grandes hérésies ornithologiques ; les nids d'emprunt en sont encore une preuve. — A. Menegauv. h) Cathelin (D'' F.), — Principes de géométrie appliqués par l'oiseau dans la construction de son nid. — L'Hirondelle applique toujours les principes de géométrie dans ses constructions. Elle possède une truelle avec son bec, des moyens de soutien avec ses pattes et sa queue, ainsi qu'un étalon de longueur merveilleux dans la longueur de son corps. Elle construit ainsi vite et bien. Pendant la construction de son nid, elle y tourne et s'y retourne jusqu'à ce que celui-ci soit bien horizontal et qu'elle y soit à son aise, en se servant de son étalon qui est la longueur qui sépare son bec de sa queue. La rondeur du nid est donc obtenue automatiquement. Et avec cela, l'oiseau saura renforcer la zone d'attache. Quant à l'orifice, son diamètre est proportionnel à celui du corps de l'animal. Aux petites masses de boue qu'il apporte, l'oiseau sait incorporer des brindilles de graminées pour maintenir le tout et parer au retrait qui se produira par la dessiccation. De plus, afin de ne pas diminuer la résistance, jamais l'oiseau n'utilise la mitoyenneté pour placer son torchis. On trouverait l'application des mêmes principes dans le nid du Flamant. Si l'oiseau est un bon architecte, il est aussi un bon physiologiste; il sait faire son nid de telle façon qu'il forme une étuve à température constante. L'oiseau est habile dans l'art des fondations, dans l'application du travail minimum si bien prouvée chez les caverni- -406 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. coles Les nids défectueux ou biscornus doivent être attribués à des jeunes, ceci s'applique aux nids en sphère de la Pie et du Troglodyte. L'oiseau fait preuve aussi de prévoyance, par exemple quand il fait un nid dans une berge de rivière et qu'il creuse de telle façon que l'oriflce soit plus bas que le nid dans la chambre de nidification. Si dans son travail l'oiseau trouve une grosse pierre, il sait faire un couloir tortueux. Le nid de la Rousserolle turdoïde en coupe, suspendu à trois tiges de roseaux ; la plate- forme sur pilotis du Butor sont des applications de ces principes géométri- ques. Dans les nids des Fringilles, dans les buissons et les haies, on peut voir que l'animal manie habilement le fil, la ficelle et la colle. Les nids des Tisserins, de la Remiz de nos pays, sont encore plus extraordinaires, comme celui du Fournier de la République Argentine. — A. Menegadx. Millet-Horsin. — Quelques obse)'i^nhont< sur la Pie-grièclie écorelieur. — L'Auteur a vu un jeune de Pie-grièche écorcheur enlever un jeune Char- donneret, le fixer par la gorge à une épine et commencer alors à lui écorcher le crâne. Sur la même branche l'Auteur trouva le lendemain une souris écorchee et décapitée; donc au sortir du nid les jeunes sont capables de lier et d'emporter des Oiseaux à moitié aussi gros qu'eux; les parents surveil- lent leurs exploits de chasseurs. — A. Menegaux. fl)Buytendijk(F. J. J.). — L'instinct (V alimentation et l'expérience chez les poissons. — De petites carpes dorées apprennent très rapidement à dis- tinguer les vers attachés à des hameçons des vers sans hameçon; au lieu d'aspirer, elles soufflent au contraire dessus, et ne mordent que si le ver est soulevé. Cette manœuvre est sans doute celle que la carpe pratique en liberté, et qu'elle retrouve en présence de nouvelles conditions dans l'aqua- rium. De même une carpe qui avait appris à se tenir à la surface du bas- sin : changée de bassin, elle s'esttenue au fond tout un mois, même quand on lui jetait de la nourriture à la surface. Des poissons marins, Trigla hirundo et Cottus scovpius, ont appris très rapidement à éviter une crevette suspendue à un fil dans lequel on faisait quelquefois passer un courant électrique. — J. Arager. Legendre (Jean). — Régime nlimentaire de l'Eleotris Legendrei Pelle- grin. — L'auteur signale chez ce petit poisson deux traits de mœurs curieux et contradictoires. Après la ponte l'animal veille avec soin sur ses œufs et les défend au péril de sa vie contre toute agression. Puis, quand les alevins sont éclos et se sont dispersés, il en fait sa nourriture pendant toute la période de l'année où ils sont assez petits pour être avalés entiers. Plus tard ce cannibalisme disparaît, et l'animal quoique restant exclusivement Carnivore, se nourrit de crustacés et de divers représentants du plankton. — Y. Delage. c) Piéron (H.). — De Vimportance respective des divers facteurs sensoriels dans le sens du retour de la Patelle. — Trois facteurs principaux intervien- nent dans les mouvements de la Patelle, opérés soit pour la recherche de la nourriture, soit pour le retour à la place choisie : les sensations de relief (mémoire kinesthésique), les sensations de pesanteur et les sensations de lumière. Quand ces facteurs sont en conflit, la prédominance se manifeste dans l'ordre où ils ont été énumérés. Le facteur lumière est à tel point subordonné qu'il faut, pour le mettre en évidence, une surface lisse et horizontale. Dans ce cas, si l'on retourne le support de 180" autour d'un XIX. — FONCTIONS MExNTALES. 407 axe vertical, de manière à ce que la Patelle exécute une rotation de 180" par rapport à la lumière, mais non par rapport h. son support, elle fait elle-même un tour de 180° avant de reprendre sa marche. Le facteur tactile est d'au- tant plus actif que la surface est plus raboteuse. On voit fort bien la Patelle tâter autour d'elle, avec ses tentacules céphaliques et palléaux. — Y. Delage. Éldering (F. J.). — Acquisition d'habitudes par les insectes. — L'auteur a fait circuler des blattes dans des compartiments où elles devaient choisir la droite ou la gauche, ou bien aller vers la lumière, malgré leur phototro- pisme négatif, pour éviter un courant électrique. Certaines d'entre elles se sont rapidement habituées. En les faisant circuler dans un labyrinthe, on arrive à leur apprendre à trouver l'issue, avec des variations individuelles moindres que dans la première série d'expériences; sans doute cela tient-il à ce que les circonstances de cette dernière épreuve sont analogues à celles de la vie normale de l'animal. Les habitudes une fois acquises persistent pendant un mois et plus. — J. Arager. Bouvier (E.-L ). — Sur l'origine et les modifications de V instinct des hyménoptères paralyseurs. — Synthèse des observations précises sur les Sphégiens et les Euménides. L'auteur rappelle d'abord le cas typique des paralyseurs proprement dits de la tribu des Sphégiens {Cerceris, Scolie à deux bandes, Ammophile nérissée, Sphex h ailes jaunes, Calicurge bouf- fonne) qui, pour Fabre, bravent les explications évolutionnistes. Il y a eu cependant des degrés dans cet art ; le cas le plus simple est celui du Mone- dulla punctata qui frappe des insectes mortellement, mais qui les sert au jour le jour à sa larve. Entre ces deux extrêmes on trouve tous les stades intermédiaires, surtout en ce qui concerne la durée de survie des victimes; Fhymenoptère peut, en effet, frapper sa proie en un point quelconque et renouveler sa piqûre, parfois il la mutile, fréquemment il lui malaxe le crâne, souvent il frappe au voisinage des centres nerveux et non pas exac- tement les ganglions, comme les paralyseurs parfaits. Il y a donc un instinct acquis par les ancêtres; la sélection fixa tout progrès dans l'art de frapper et de paralyser les proies. — F. Coupin. Blees (G. H. J.). — Phototropisme et expérience chez la Daphnie. — On peut apprendre à des Daphnies, positivement phototropes, à passer dans un tube étroit qu'on écarte progressivement de la direction de la lumière, jus- qu'à ce qu'il y soit diamétralement opposé. Une fois sorties du tube, elles se dirigent vers la lumière, ce qui prouve que leur phototropisme n'a pas changé. De même on peut leur apprendre à sortir d'un tube par son extré- mité inférieure en l'éclairant par en dessous ; par la suite elles arrivent à sortir de la même façon quand la cuve est exposée à la lumière diffuse. — J. Arager. h) Buytendijk (F. J. J.). — Acquisition d'habitudes par des êtres iinicellu- laires. — L'auteur a fait des expériences sur la capacité de retournement et la flexibilité de Paramécies dans des tubes capillaires. 11 considère qu'il s'agit là d'une adaptation et non d'une acquisition d'habitudes. — J. Arager. CHAPITRE XX Théories générales. és. a) Anthony (R.). — Vempcrcur JuUcn et la question du déterinim&me morphologique en biologie. (Rev. antliropologique, 45-50.) [412 h) — — La conception de chose vivante et le problème de l'espèce. (Revue anthropologique, 281-300.) [414 Berillon(D'' E.t. — Les caractères nationaux, leurs facteurs biologiques et psychologiques. i\HS. fr. Av. Se, Conférences 1919-20. 51-110. 17 fig.) [424 Bohn (G.). — Une orientation nouvelle de la biologie. (Scientia, XXV, 370-380.) [410 Church (A. H.). — The building of an autolrophic Flagellate. (Botani- cal Memoirs n^ 1. Humphrey Milford, Oxford University Press, 27 pp.) [4,14 Distaso (A.). — Peut-on créer une fonction nouvelle dans l'organisme ani- mal? (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 427-428.) [418 Donnan and Allemand. — lonic équilibre across semi-permeahle mem- branes. (Trans. chem. Soc, CV, 1914.) [Analysé avec le suivant Donnan and Garner. — Equilibre across a copper ferrocyanide and an amgl-alcohol membrane. (Ibid., CXV.) [420 Driesch (Hans). — Studien iiher Anpassung und Rhytlimus. (Biolog. Cen- tralbl., XXXIX, 433-462.) [418 Favaro (A.). — // poslo di Leonardo nella storia délie seienze. (Scientia, XXVI, 43G-448.) [410 a) Guilleminot (H.). — Le deuxième postulat du calcul des probabilités et la loi d'option dans l'évolution de la matière vivante. (C. R. Ac, CLXIX, 993.) [412 b) ~ — La matière et la vie. (Paris, E. Flammarion, 318 pp.) [Analysé avec le précédent Guye (Gh. Eug.l. — Réflexions sur la classification et rtmiftcation des sciences. (Arch. de psych., XVII, 234-252.) [409 Hecht (Selig). — An analysis of Ihe relation between the température and the duration of a biological process. (Proceed. Mat. Ac. Se. United States, V, N» 4, 146-148.) [424 Kollbrugge (J. H. F.). — Der Akademiestreit im JaJire J830, der niemals enden wird. (Biolog. Centralbl., XXXIX, 489-494.) [411 XX. — THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 409 Kunstler (J.). — Lu catisfilu/ioii mnrphologiqur de la malièro vivante, d'après l'enseignement de M. ,1. Kunstler, recueilli et rédigé par M. Cliar- les Claoué (Bordeaux, 131 pp., 07 fig.) [412 Ladreyt (F.). — La cellule sj/nihiolique. — C R. Ac. Se, CXIX, 665.) [417 Latzin *(Hermann). — Die Rolle der Aitst/leichsprinzipe in der Théorie des Lehem. (Bioloy. Centralbl., XXXIX, 318-325.) [413 a) Leblond (E.). — Le pansage de l'état de gel à l'étal de sol dans le proto- plasma vivant. (C. R. Soc. Biol., LXXXll, 1150-1152.) [Analysé avec le suivant //) L'état de sol dans ses rapports avec ra<;tivité fonctionnelle du proto- plasma. (Ibid., 1220-1222.) [424 Legrand (Louis). — i'ne conccjttion biologique nouvelle de la cellule. (Rev. gén. Se, XXX, 397-408.) [418 Lenoir iR.). — La philosophie biologique de Le Dantec. (Rev. phil., Il, 386-440 ) [41 1 Petersen (H.). — Ueher den Beqriff des Lj'hens und die Stufen der biologis- clien Be,,rif]sbiUhmg. (Arch. Èntw.-Mech., XLV, 423-442.) [413 Petronievics (B.). — La loi de l'évolution non corrélative. (Rev. gen. Se. XXX, No 8, 240-242.) [419 a) Rabaud (Etienne^. — Becherches sur l'iiérédité et la variation. Etude e.rpé ri mentale et 1/iéorie physiologique. (Supplément 1 au Bull. Biol. Fr. Bel.. 313 pp.) [419 b) Le domaine et la méthode de la biologie générale, (Rev. pliil., 11, 1-18.) ~ [409 Regnault (Félix). — Nouvelle conception des phénomènes de la vie. (C. R. Soc. Biol., LXXXII, 12S0.) [414 Thomson ij. A.). — The new biology. (Scientia, XXIV. 113-125, 208-219.) [410 Guye (Ch. Eug.). — Réflexions sur la classification et l'uni f cation des sciences. — La vie est malaisée à définir; ce qui la caractérise c'est qu'elle « procède d'elle-même » , mais la biologie est une science artificiellement simplifiée, comme toutes les autres. On ne parviendra à comprendre « la signification du phénomène physico-chimique que le jour où Ton connaîtra la relation qui l'unit au phénomène vital et psychique ». La psychologie est en principe la science qui a le domaine le plus étendu : on ne lui a accordé artificiellement et arbitrairement que le plus restreint. — G.-L. DUPRAT. b) Rabaud (E.). — Le domaine et la méthode de la biologie générale. — Est vaine l'entreprise des biologistes qui entreprennent de dresser la généalogie des organismes : la morphologie n'est ni une science, ni une méthode; c'est une technique. L'observation et la comparaison des formes et des fonctions est très utile; elle met en évidence les variables dont le rôle devra être ultérieurement reconnu. L'exception est l'indice d'un changement dans 410 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. l'une des conditions du phénomène ordinairement observé; elle aussi suscite la recherche. Mais la morphologie ne permet pas de résoudre les problème fondamentaux de la biologie : l'expérimentation comparée permet seule d'établir le déterminisme. — G.-L. Duprat. Thomson (J. A.). — La biolof/ie nouvelle. — L'autenr indique les six directions dans lesquelles la biologie a, pour lui, tendance à se déve- lopper. Ce sont : les actions réciproques des animaux ou des organes entre eux, le comportement animal, l'étude expérimentale du développement, la physico-chimie de l'être vivant, les caractères de la vie, l'évolution. 11 expose, dans chaque chapitre, les exemples les plus typiques en un style coloré très personnel. — F. Coupin. Bohn (G.). — Une orientalin nouvelle de la biologie. — Le problème bio- logique primordial est la recherche du déterminisme des caractères et, en particulier, du déterminisme des formes des êtres vivants; il faut pour cela faire intervenir, à côté du concept matière qui, seul, jusqu'ici a été étudié, le concept mouvement ; un être vivant est un système de forces tout autant qu'un complexe chimique. Les formes des êtres vivants et leurs mouve- ments externes seraient l'expression des forces internes. Pour vérifier cette hypothèse l'auteur a, avec M"»*^ A. Drzewina, fait des expériences qui lui ont permis de reconnaître quelques-unes de ces forces. La croissance des plantes et des animaux et les mouvements de translation des animaux sont dus à l'action d'une force de croissance qui polarise l'être; elle est, en effet, une force orientée dans une direction, un vecteur, qui détermine l'axe de l'animal. Mais, dès que la croissance d'un organe s'exagère dans une cer- taine direction, il se développe une force qui s'oppose à cette force polari- sante, c'est une force dépolarisante; il en est de même pour le déplacement des animaux. Ces lois de polarisation ne sont qu'un cas particulier de la loi des phénomènes réciproques des physiciens. Pour illustrer ces lois l'auteur cite le renversement des courants respiratoires chez les Crustacés, de la circulation du sang chez les Ascidies, du sens de la reptation chez les An- nélides, le changement de signe du géotropisme chez les Convoluta et du phototropisme chez les Littorines, l'extinction des réactions de sensibilité chez les coralliaires, le changement de signe du géotropisme des branches des arbres. La troisième loi de l'auteur s'énonce ainsi : lorsque sur l'axe principal d'une plante ou d'un animal poussent des axos secondaires, sem- blablement constitués, il se développe entre l'axe principal et chaque axe secondaire une force répulsive réciproque. Elle a été établie sur des expé- riences de G. B. et de M"^'= Drzewina sur la formation des Hydres doubles ou à deux têtes et sur l'observation des ramifications florales de certaines composées à croissance rapide : Melampodiwn, Silphiian, Zinnia, Dahlia. A ces forces répulsives s'opposent, d'ailleurs, des forces compensatrices particulièrement nettes chez les végétaux. Forces compensatrices et forces répulsives permettent d'expliquer la régénération et l'activation des bour- geons. L'auteur espère que l'étude des forces internes sera, pour la biologie, aussi féconde que l'a été, pour la physique et la chimie, celle des mouve- ments moléculaires. — F. Coupin. Favaro (A.). — La place de Léonard de Vinci dans V histoire des Sciences. — Outre son admirable traité d'anatomie, Léonard de Vinci inté- resse les biologistes par l'importance qu'il a attachée ;i la méthode expéri- mentale « la seule interprète, dit-il, de la nature ». Il la pratiqua largement XX. — THEORIES GExNERALES. — GENERALITES. 411 dans tous les ordres de sciences naturelles, allant même jusqu'à en deviner Tapplicatlon aux sciences morales. On pourrait tirer de ses manuscrits un guide parfait de l'expérimentateur. Il faut remarquer que « toute notre connaissance a pour principe les sens » et il indique « qu'avant de faire d'un cas une règle générale, expérimente-le deux ou trois fois en regardant si les expériences produisent les mêmes effets », il signale t qu'il faut limiter la raison à l'expérience et non étendre la raison au delà de l'expé- rience » et il ajoute que « l'expérience ne trompe jamais, mais, seuls, trompent vos jugements se promettant d'elle des effets tels qu'il ne s'en produit pas dans nos expériences ». Mais sa p'.us grande originalité réside peut-être dans l'introduction qu'il a faite de l'esprit mathématique dans les sciences de la nature; il a tenté de réduire les rapports biologiques à des rapports mathématiques, vue singulièrement audacieuse pour son époque et qui est encore loin d'ailleurs d'être entrée dans la pratique courante. Malheureusement, la plupart de ces théories sont restées incluses dans ses manuscrits et n'ont pas été diffusées ; quelques-unes seulement ont dû être communiquées par Léonard de Vinci à ses condisciples et avoir ainsi une influence réelle sur l'histoire des sciences. Au seul point de vue théorique LÉONARD DE Vinci a montré son génie dans les sciences biologiques comme dans les autres domaines. — F. Coupin. Kohlbrugge (I. H. F.). — La controverse académique de 1830 qui ne finira jamais. — C'est de la discussion entre Cuvier et Geoffroy Saint- HiLAiRE qu'il s'agit. K. défend contre Lubosch (1918, voir .4nn. Biol., XXIII, 395), l'opinion plutôt défavorable à Geoffroy qu'il a exprimée dans son livre sur ï Goethe, naturaliste» (1913>. Il est difficile, dit-il, d'établir en Science une délimitation nette entre l'hypothèse justifiée et la spéculation. Ce serait là une question de tempérament. Il y aura toujours des esprits romantiques et d'autres à tendance classiciste et c'est pourquoi la controverse en question s€ continuera indéfiniment à travers de nouvelles générations. — Jean Strohl. Lenoir (R.). — La philosophie biologique de Le Dantec. — Le Dantec io\i dans l'évolution continue la caractéristique de la vie. La considération des organismes inférieurs lui a permis de comprendre la vie élémentaire, que r assimilation caractérise : les corps vivants se constituent en fonction- nant; la synthèse plastique correspond à l'activité fonctionnelle des élé- ments histologiques (réactions assimilatrices variant avec les milieux); l'adaptation réciproque entraîne l'assimilation fonctionnelle, de telle sorte que « vivre, c'est s'habituer ». Il s'agit de substituer ;ï la notion d'activité chimique celle d'équilibre colla'ide pour voir dans la vie une « relation d'é- quilibre s'établissant entre un colloïde et son ambiance », une « lutte pour le rythme colloïdal ». Les corps vivants sont toujours en voie de forma- tion, par action réciproque sur le milieu et par le milieu. Les caractères héréditaires viennent de la relation établie entre les cellules sexuelles et l'animal en qui elles demeurent assez longtemps pour qu'un caractère structural leur soit imposé. La variation s'introduit par le fait même du phénomène vital et sans intervention du phénomène sexuel. — Au point de vue psycho-physiologique. Le Dantec fait résulter le phénomène subjec- tif d'une rupture d'équilibre, continue seulement dans la matière vivante : .i-a série des ruptures d'équilibre détermine la structure (mémoire) et il y .a parallélisme entre les ruptures et les diverses sortes de faits psychiques. — G.-L. Doprat. 412 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. a) Anthony (R.). — U empereur Julien et la question du déterminisme mor- phologique en biologie. — D'un passage de Julien cité au 4'^ livre de la réfutation de St Cyrille il résulte que l'empereur Julien avait eu nettement la conception que les facteurs physiques (« l'air, la nature n'ont-ils pas concouru avec les dieux inférieurs pour donner aux Germains, aux Scythes, aux Lybiens et aux Ethiopiens, leur couleur particulière ») interviennent dans le déterminisme des différences morphologiques. Dans le néoplato- nisme de Julien les démiurges, ne sont que la représentation symboli- que des agents physiques. L'empereur Julien est ainsi un incontestable précurseur des évolutionistes. — F. CoupiN. Guilleminot (H.). — a) Le deuxième postulat du calcul des probabilités et la loi d'option dans l'évolution de la, matière vivante. — b) La matière et la vie. — Les phénomènes physiques sont régis par deux lois : la loi de con- servation de l'énergie et la loi de dégradation maxima, par suite de laquelle entre plusieurs résultats possibles se réalise toujours celui qui aboutit à la plus grande entropie. Lorsque plusieurs résultats sont également possibles, à l'exclusion l'un de l'autre, intervient la loi des probabilités, réclamant deux postulats : celui d'indifférence des résultats, signifiant que plusieurs résultats sont égale- ment possibles, et celui d'indépendance, signifiant que les réalisations anté- rieures n'ont aucune influence sur celles qui vont suivre. Cette loi ne peut s'appliquer sans réserve aux phénomènes vitaux. Là, on rencontre, par suite du fait qu'on opère au voisinage de la condition d'équilibre, plusieurs résul- tats ayant même probabilité ; mais ce qui détermine le choix n'est plus le hasard, mais la nature du phénomène déclencheur. De plus la loi d'indé- pendance disparait, par suite des phénomènes de mémoire et d'habitude; une première réalisation rend plus probable des réalisations ultérieures semblables. Quant au choix de celles de ces réalisations qui persistent dans l'espèce, il est déterminé par la sélection, les espèces chez lesquelles ce choix s'est montré avantageux étant les seules à se perpétuer; ce qu'on peut exprimer par l'expression de loi d'option. — Yves Delage et Lucienne Deiiûrne. Kunstler (J.). — La constitution morj)hologique de la matière vivante. — • Sous ce titre, l'auteur publie une mise au point des opinions qu'il a soute- nues dans les écrits antérieurs, discute les théories adverses et les objec- tions faites à la sienne et revendique, non sans une amertume justifiée, la priorité pour les structures du sarcode auxquelles on a donné les noms de granulaires, réticulaires, alvéolaires, filaires, etc. Il n'y a dans tout cela que des aspects ou des stades d'évolution d'une constitution unique. Sous sa forme la moins évoluée, le sarcode se montre comme une substance homo- gène, parsemée d'une infinité de points sombres, extraordinairement fins; ces points sont des sphérules creuses, des vacuoles, qu'il appelle vacuo- loïdes. En grossissant, ces vacuolo'ides deviennent l'élément principal, tandis que la substance fondamentale qui les sépare, se réduisant de plus en plus, passe à l'état de parois alvéolaire : c'est le stade de mousse de sa- von, reconnu par Bûtschli bien après K. (structure alvéolaire). Ces vacuo- loïdes se retrouvent partout, avec des caractères en rapport avec les pro- priétés manifestées par les cellules. Dans la cellule en division, la struc- ture étoilée est due à une orientation linéaires des vacuolo'ides; les filaments des asters sont formés par la substance intermédiaire aux files de vacuoles, substance qui se trouve à l'état de tension par le fait que les vacuoles s'al- XX. — THÉORIES GÉNÉRALES. — GENERALITES. 413 longent et se multiplient dans le sens des rayons. C'est cette force d'élon- gation qui est le facteur essentiel de la division cellulaire. Les chromosomes sont aussi formés de vacuoloïdes alignées, mais leur rôle est celui d'élé- ments de réserve, plutôt passif. Dans le tissu musculaire la structure vacuo- laire est particulièrement nette. Dans les tissus mobiles, comme les pseu- dopodes, les vacuoloïdes sont allongées parallèlement à la surface, ce qui lui donne une grande flexibilité; dans les structures rigides (les couches tégumentaires des êtres unicellulaires n'émettant pas de pseudopodes), les vacuoloïdes sont orientés perpendiculairement à la surface, à la façon des tissus en palissade. — En somme, les vacuoloïdes sont les éléments essen- tiels de 4a substance vivante; la simple complication de la structure chi- mique d'une substance fondamentale ne suffirait pas à constituer la vie. La vie est inhérente aux vacuoloïdes, qui sont les êtres les plus simples et qui, par leur groupement et leur complication progressive, constituent les cel- lules et les êtres pluricellulaires. — (Une note terminale explique qu'il s'agit là d'un travail inachevé). — Y. Delage et M. Goldsmith. Latzin (Hermann). — Le rôle du principe de régulation dans la IhéoHe de la vie. — Parmi les caractères spécifiques de la vie tels qu'ils ont été distingués par W. Roux, figurent l'autorégulation ou l'iiarmonisation. L'au- teur analyse particulièrement une conception de cette harmonisation déve- loppée en 1914 par Cohen Kvsper (« Die mechanischen Grundgesetze des Lebens », Leipzig, 1914) et basée sur les principes de la mécanique analyti- que. — J. Strohl. Petersen (H.). — Sur le concept de vie et les étapes de la formation des concepts bi'olor/iques. — Le concept de vie est essentiellement préscien- tifique. Dans l'histoire des générations comme dans celle des individus, la distinction entre les êtres vivants et non vivants s'affirme et s'impose à priori. Pareil concept ne saurait avoir la clarté de ceux qui résultent de l'analyse scientifique, tel par exemple celui de valence chimique. Dans le langage courant, l'appréciation d'être vivant implique une comparaison avec le moi. Veut-on atteindre une précision plus scientifique, il faut faire appel aux manifestations élémentaires de la vie, métabolisme, mutations d'éner- gie, mouvement, sécrétion, croissance et propagation, excitabilité, régula- tion, liste que l'on peut, dans une certaine mesure, étendre ou restreindre à volonté. Ces notions forment le contenu objectif de la conception empirique de la vie. La physiologie s'est efïorcée et tend encore à les réduire en termes physico-chimiques. Mais cette réduction fût-elle opérée, elle ne se substi- tuerait pas au concept de vie, mais s'y juxtaposerait. De même que la chimie ne peut être réduite purement et simplement à une mécanique de particules matérielles, de même les manifestations de la vie ne peuvent l'être sans reliquat à des réactions chimiques, car elles en représentent une catégorie spéciale, qui doit être examinée à d'autres points de vue. Cependant, les manifestations vitales ne suffisent pas toujours à caractériser la vie. Dans tout être vivant, on est conduit à distinguer des "parties essentiellement actives et d'autres plus passives, et dont certaines, telles les enclaves cellu- laires, ne méritent plus la qualification de vivantes. Cette complexité carac- térise l'organisation, nouveau critère biologique. Nombreux sont les auteurs qui ont touché, de façon plus ou moins explicite, à cette distinction, et lors- qu'on examine les expressions dont ils se servent pour caractériser la por- tion active, noble de l'être vivant, on y trouve presque toujours le terme de « Selbst », la notion d'indépendance, d'autonomie, c'est-à-dire, l'ancienne 414 L'ANNEE BIOLOGIQUE. comparaison naïve avec le « moi ». Ainsi du moment que le biologiste dépasse la description pure, il fait appel à l'analoojie avec un individu agissant sur son milieu, ressuscitant la vieille distinction entre l'objet et le sujet. Ainsi, c'est par analogie que se forment les concepts explicatifs, de même d'ailleurs que nous n'expliquons la nature inorganisée que par des analogies avec le règne vivant et avec nous-même. Si l'on retrace les phases de la formation des concepts biologiques, on peut dire que la première consiste dans la classification des être vivants, la seconde dans leur description, la troisième dans leur explication, au sens où nous venons de l'examiner. 11 y en a une quatrième et dernière, celle de la compréhension, qui considère l'individu comme un tout et dans une certaine mesure comme une fin en soi et qui examine les conditions qui lui permettent de se maintenir dans la lutte perpétuelle des systèmes vivants. Ici encore, sans prêter pour cela aux animaux une psychologie anthropomorphique, on peut dire que l'analogie avec le moi joue un rôle essentiel; elle seule permet vraiment de pénétrer la nature. C'est qu'en somme les moyens et les outils du penser pré- ou extra scientifique ne diffèrent pas, dans leur essence, du penser scientifique, qui n'a en propre que le souci de poursuivre les conceptions jusqu'au bout, d'en soumettre la genèse à une critique serrée. Toute science n'est qu'élabo- ration de concept. Mais un ensemble de faits ou même un processus ne peut être intégré dans un seul concept, il exige le développement de séries de concepts. Et c'est en suivant la progression logique qui vient d'être esquissée que le biologiste parvient, en partant des faits de la réalité empirique, à édifier une représentation fidèle du règne vivant. De cette analyse il résulte d'ailleurs aussi que nos concepts ne peuvent guère péné- trer l'essence des êtres, et par conséquent que la comparaison avec le moi qu'ils utilisent n'implique aucun vitalisme. Celui-ci, même sous ses formes les plus raffinées, fait appel à un dogmatisme qui essaiera en vain d'endiguer le fleuve de la recherche. Or, de même que toujours l'investiga- tion fera surgir des faits nouveaux, de même nos conceptions devront sans cesse s'y afiapter, s'efforçant de saisir sous tous leurs aspects les phéno- mènes biologiques. — A. Dalcq. Regnault (Félix). — Notivelle conception des phénomènes de la vie. — L'auteur développe l'idée, au fond oastrès neuve, que pour avoir une notion claire de l'être vivant, il faut distinguer en lui deux substances : les éner- gides, constituées principalement par le noyau, seules parties véritablement vivantes, et les produits organiques engendrés par les précédentes, non véritablement vivantes et les unes intra-celluia'res (inclusions), d'autres péricellulaires (membranes), d'autres extracellulaires (substance fonda- mentale des os, des cartilages, etc.). Le protoplasme, longtemps considéré comme la partie essentiellement vivante, ne le serait qu'à demi et occupe- rait au point vue physiologique, une situation intermédiaire entre les éner gides et les substeinces organiques. — Y. Delage. />) Anthony (R.). — . La conception de « chose vivante » et le problème de Vespèce. — La « chose vivante » est représentée, non par l'individu naissant et mourant, mais par ce qui en persiste à travers la lignée ; elle a une existence composée de cycles tous comparables; elle est continue dans le temps, mais non dans l'espace. Dans la 2« partie de ce travail l'auteur montre que cette théorie simplifie et éclaire le problème de l'espèce. — F. Codpin. Church (A. H.), — La formation d'un Flagellé autotrophique. — C. cherche à indiquer en quelques pages par quel procédé s'est progressi- XX. — THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 415 vement constitué un Flagellé autotrophique du plancton marin. Il pense que ces résultats sont les seuls possibles, chaque stade étant la conséquence inévitable des facteurs précédents, de telle sorte que toute l'évolution a été déterminée dès l'apparition des premières formes vivantes ultra microscopi- ques. Les premiers organismes ont du nécessairement être capables de cons- truire eux-mêmes des protéides avec le secours de l'énergie solaire, comme les végétaux : c'étaient des sortes de Flagellâtes autotrophiques marins. Or, l'eau de mer contient 3,5 % de sels, dont 90 % sont ionisés. — L'eau elle- même est partiellement ionisée, c'est-à-dire non-moléculaire. Lorsque des ions sont enlevés à la solution, d'auires automatiquement prennent leur place, l'énergie nécessaire à cette action impliquant une charge électrique des ions. De même, le protoplasma vivant est sans aucun doute essentiel- lement ionisé, ou non-moléculaire : la molécule est l'état stable, c'est-à-dire mort. Tant qu'il est vivant, le cytoplasma ne cesse pas d'effectuer des réactions entre des ions, en équilibre plus ou moins slable, associés à des réserves et à des débris, qui sont à l'état moléculaire, donc morts. En deliors de l'énergie ionique que l'on considère comme électrique, une autre source d'énergie est constituée par les radiations solaires et il est remarquable que les radiations actives pour la photosynthèse sont presque exactement celles qui nous donnent la sensation de lumière. La faculté que nous avons de percevoir ces radiations doit être un reste du pouvoir qu'avaient les orga- nismes primitifs d'absorber ces mêmes radiations pour les employer à la pho- tosynthèse. Dans le milieu marin, l'effet des radiations solaires doit avoir été de dissocier les ions HCO^ en produisant de l'O libre et des chaînes de groupes CHOH, comme dans le processus actuel de l'autotrophie : on peut dire, en effet, que le chloroplaste récapitule la phylogénèse de l'organisme autotrophique primitif. Le pouvoir de former ainsi des chaînes indéfinies, non moléculaires (c'est-à-dire « vivantes ») tant qu'elles s'allongent, est le pre- mier degré concevable d'organisation. Plus tard s'est incorporé à ces chaînes de l'Az, puis du Ph, du S, etc., par un processus encore obscur, car le pro- cédé chimique de formation des protéides est encore pour nous bien vague. Il est probable que la source première des combinaisons azotées est une action électrique, s'excrçant dans l'atmosphère. De faibles quantités d'acide azotique, d'acide azoteux, d'ammoniaque, ainsi formées, ont dû être dissoutes dans la mer et ionisées en H, AzO^, AzH''. Un atome d'Az s'est associé à 3 atomes de C dans les chaînes de CHOH, AzH- remplaçant OH sous la forme : — CHOH — CHOH — CHAzH2-. CO^ est au moins aussi abondant dans l'eau de mer que dans l'air; Az en combinaison, au contraire, y dépasse rarement 1 à 2 pour dix millions de parties d'eau, et Ph est encore plus rare. Les composés hydrocarbonés synthétiques ont donc naturellement été bien plus abondants que les composés azotés et les protéides. Actuellement, en effet, les plantes produisent un grand excès d'hydrates de carbone, sous forme de réserves ou de produits d'élimination. La croissance s'explique par le fait que les chaînes s'allongent indéfini- ment : c'est une sorte de croissance chimique ; d'autre part un accroissement physique s'y est ajouté quand la production de masses définies a amené l'apparition de colloïdes : l'absorption (qu'on attribue à la charge électrique des particules) a exercé son attraction sur les ions voisins. Ce double phénomène permet d'expliquer la croissance, sans faire intervenir de propriétés vitales spéciales. Mais la nuit devrait arrêter les synthèses. Or il faut, pour que la « vie » persiste, qu'elles continuent, au moins ralenties, malgré le retour périodique de l'obscurité. Alors intervient le catabolisme, qui résulte de l'énergie produite par la destruction du plasma lui-même ou 416 L'ANx\EE BIOLOGIQUE. des réserves de polysaccharides qu'il contient. On regarde d'ordinaire le catabolisme comme la caractéristique de la « vie *. On voit qu'il a été néces- sairement précédé d'une « vie » anabolique par autotrophisme, ce qui recule l'origine de la vie jusque dans le domaine des synthèses chimiques. Un plasma ainsi constitué de protéides en voie de formation contient environ 90 % d'eau, sous une forme non miscible avec le milieu ambiant. Toutes ces particules en voie de croissance tendent nécessairement, de par la tension superficielle, à prendre la forme sphérique. Telle est en effet la forme fondamentale de tout organisme, et toute croissance est d'abord centrique. Dans de pareils organismes élémentaires tous les échanges nutri- tifs avec le milieu ont lieu par la surface. Or, tandis que la tension super- ficielle tend à réduire celle-ci au minimum, les échanges avec le milieu réclament au contraire la surface la plus grande possible, il y a donc lutte perpétuelle de l'organisme contre la tension superficielle. Cette lutte s'ap- pelle la contractilité. L'organisme vivant est en effet sujet à des chan- gements de forme dus à des altérations locales de la tension superficielle par un actif métabolisme à la surface. Ces changements irréguliers de forme ont recule nom de mouvements « métaboliques » ou « euglénoides ». La croissance continue de particules plasmatiques conduit nécessairement à la différenciation de régions dans leur masse : à la surface se forme une pellicule, en rapport direct avec le milieu, puis une zone où la lumière peut agir pour effectuer les synthèses, enfin une région centrale qui dépend de plus en plus de la zone périphérique, au point de vivre pour ainsi dire en parasite à ses dépens. Cette région centrale, déchargée du travail quotidien de la nutrition autotrophique, n'exerce que des actions cataboliques et assume de plus en pltis le contrôle et la direction des processus métabo- liques : c'est le nucléoplasme. Ainsi le noyau et sa chromatine n'ont jamais été autotrophiques : donc, puisque l'organisme primitif avait ce mode de nutrition, ni le noyau ni sa chromatine ne sont primitifs. « L'évolution de la chromatine comme constituant spécial de la zone nucléaire est sans aucun doute un phénomène du même orde biologique que la différenciation du complexe chlorophylle dans la zone chloroplasmique et la différenciation subséquente de celle-ci en chloroplastes individualisés, à surface d'expo- sition maxima, amenant une plus grande efficacité du mécanisme super- ficiel. » Ces particules planctoniques grossissant constituent des « centres de ségrégation » plus denses que le milieu ambiant : elles tendent donc à s'enfoncer, et la direction de ce mouvement coïncide avec celle de l'action lumineuse nécessaire à la vie autotrophique Telle est Forigine de la polarité. A l'organisation radiale primitive se substitue une organisation unilatérale avec développement exagéré suivant la verticale. La zone superficielle d'un être ainsi polarisé étant capable de mouvements euglénoides, ceux-ci « de- viennent un mécanisme moteur agissant suivant la ligne d'illumination unilatérale » ; la partie de l'ectoplasme qui se contracte le plus violemment s'allonge en entraînant dans son axe un peu de plasma interne qui lui sert de support, et ainsi naît le flagellum. D'abord court, il s'allonge ensuite par sélection naturelle. Comme la contractilité devient rythmique dans cette fibre allongée, tous ses effets irréguliers et saccadés se composent en une traction continue, et comme elle s'exerce dans un espace à trois dimen- sions, la courbe décrite est nécessairement une hélice conoïdale. Quand le volume de l'organisme en formation s'accroît au delà de certaines limites, la surface devient insuffisante pour permettre la nutrition : la division s'impose. Elle doit nécessairement commencer par le noyau qui. XX. — THEORIES GENERALES. - GENERALITES. 417 étant plus loia de la surface, ressent le premier les effets de cette nutrition réduite. « Quand il existe un mécanisme flagellaire, une pareille bipartition €st précédée de la division du grain basai et s'étend au flagelle lui-même. » 11 faut noter que « la division binaire est le complément d'une fusion binaire; et de même que l'on doit s'attendre à voir les réactions ioniques être réversibles, de même les réactions biologiques doivent être aussi réver- sibles. Les phénomènes d'accroissement de taille impliquent aussi la possi- bilité de diminution ; la division binaire exprimant la formation de deux individus aux dépens d'un seul, présuppose de même la proposition inverse de la réunion de deux individualités en un seul. Le mécanisme nucléaire de la mitose n'est ni plus ni moins difficile à comprendre que le mécanisme nucléaire d'une pareille fusion sexuelle ». Le maintien des organismes dans la zone éclairée exige un travail. Toute réduction du métabolisme, par suite d'abaissement de température, de diminution de la lumière, d'accumulation de précipités, etc., tendra à faire enfoncer l'être dans la mer. Vers la limite de l'action des vagues, il doit •exister une zone remplie d'organismes moribonds, mais où des adaptations à ces conditions pourront déterminer un nouveau départ de l'évolution. Les corps hydrocarbonés produits en excès doivent se dissoudre, ou être éliminés sous forme mucilagineuse, car il est nécessaire pour la nutrition par la surface que celle ci soit toujours nette Toute collision d'un pareil organisme avec des particules plus petites de plasma semblable amènera la fusion, c'est-à dire l'absorption des particules plus petites par les grosses : telle est l'origine de la nutrition holozoïque. Ces collisions seront surtout abondantes dans le cas d'une pluie de plancton, tombant dans la zone des organismes affaiblis : c'est là l'origine de la vie animale, hors de la zone ■éclairée. L'augmentation de masse, l'accumulation de dépôts et en général tout ce qui alourdira l'être, ralentira sa progression : alors le mouvement de flagelle déterminera un courant d'eau dirigé vers sa base, qui précipitera vers ce point les particules voisines et pourra y déterminer une dépression (la bouche) : de là l'accroissement de nutrition holozoïque et réduction du mécanisme photosynthétique, devenu inutile. S'il y a fusion de deux plasmas assez différenciés pour avoir une certaine ndividualité, on passera de la coalescence purement nutritive à la symbiose (Zooxanthelles de Foraminifères et de Radiolaires), et si la fusion a lieu entre masses pl^mastiques de taille comparable et de constitution conve- nable, elle peut être suivie de la fusion des noyaux : on arrive ainsi à l'iso- gamie. Dans une pareille fusion, les deux organismes corrigent récipro- quement leurs points faibles et le zygote résultant pourra être plus fort que •ses parents : il y aura rajeunissement. L'appareil flagellaire peut se perfectionner d'abord par allongement du flagelle, procédé qui a évidemment une limite, ou bien par multiplication du flagelle par bipartition La multiplication extrême conduit à la ciliation. Dans une autre direction, l'accumulation d'excès de matières hyjrocar- bonêes à la surface de l'organisme conduit à l'enkystement et h la formation d'une membrane. La persistance de celle-ci supprime la nutrition holozoïque et le flagelle, et exige le maintien de la nutrition autotrophique Telle est l'origine de la cellule végétale, dont la paroi résistante a permis la fixation et le passage sur la terre. — A. Robert. Ladreyt (F.). — La Cellule complexe ^n/mbiotique. — La conclusion de d'auteur est que : « La cellule paraît être un complexe symbiotique dont les i.'annï:e biologique. 'Il 418 L'ANNEE BIOLOGIQUE. éléments, cytoplasme, chondriome, noyau, forment une association harmo- nique où chacun des membres tire profit de la vie en commun ». A l'appui de cette conception, il rappelle, en outre de la fécondation, le fait qu'il dit avoir démontré, que les adipocytes migrateurs présentent des mitochondries neuves destinées vraisemblablement à réapprovisionner en organites de synthèse les cellules carencées, et aussi le fait que dans le rajeunissement cellulaire « les amibocytes diapèdésés, s'assimilent de façon si parfaite au protoplasme de la cellule hôte (migration de leucocytes dans certaines cellules senescentes) que le noyau leucocytaire revêt la même forme que celui de cet élément » ; et aussi le fait observé par Guieysse-Pel lissier « que les masses chromatiques des polynucléaires et des spermatozoïdes, déjà parvenues à un certain degré de déchéance peuvent récupérer leur vitalité due au cytoplasme étranger, représenté en l'espèce par des cellules épithé- lioïdes et des cellules géantes ». — Y. Delage. Legrand (L.). — Une conceptio7i biologique nouvelle de la cellule. — C'est un article de revue où sont exprimés de nouveau les idées développées par l'auteur dans un mémoire antérieur plus étendu, et nous n'avons qu'à renvoyer à l'analyse que nous en avons donnée dans un précédent volume (.4. B., 1916, XIV, 388). — Y. Delage. Driesch (Hans). — Eludes sur l' adaptation et le rythme. — Dr. reprend ici certains problèmes plus ardus de sa « Philosopliie des Organischen » et notamment le phénomène de l'adaptation qui est un processus de régu- lation à distinguer nettement de «t l'état adapté » qui signifie un dispositif spécifique de l'organisme permettant un fonctionnement « normal » dans le sens le plus large du mot. Selon Dr. on confond trop souvent l'adaptation et l'état adapté. Les singuliers phénomènes électifs qui ont lieu dans les racines des plantes ou dans l'épithélium rénal, ne sont pas des « adapta- tions », mais des phénomènes dus à un « état adaptif » donné, soit à un dispositif physico-chimique spécial. Dr. étudie de plus près, à ce point de vue, les phénomènes de perméabilité. A côté de ces adaptations primaires il distingue des adaptations secondaires qui ne sont pas de simples varia- tions de la fonction normale spéciûque; exemples : les diaiases de défense d'ABDERHALDEN OU bien encore certaines modifications de tissus obtenues expérimentalement par VtiECHTiNG (1899) sur des plantes à tubercules. — Dans la seconde partie de la présente étude Dr. discute les conceptions de Klebs sur le rythme des phénomènes de différenciation organique qui d'après cet auteur ne serait pas héréditairement fixé, mais essentiellement modifiable Dr. pense que cela n'est vrai que pour la floraison, la chute des feuilles, la reproduction des thallophytes, mais non pas pour les phénomènes embryologiques proprement dits. — J. Strohl. Distaso (A.). — Peut-on créer une fonction nouvelle dans Forganisme animal? — Le lactose passe intégralement dans l'intestin du rat sans être dédoublé par une lactase, ainsi qu'il résulte de la nature de la flore intes- tinale. En fournissant au rat, soit par injection, soit dans l'alimentation, une certiine quantité de lactose, pendant plusieurs mois, on n'arrive pas à obtenir le dédoublement du lactose, ce qui montre que sous l'influence de ce traitement il ne s'est pas produit du lactase. L'auteur, généralisant cette conclusion, pose en principe qu'on ne peut faire éclore dans l'organisme une fonction qui ne s'y trouve pas déjà au moins à l'état rudimentaire et. que lorsqu'il a paru en être autrement il s'agissait seulement de l'exagéra- tion d'une fonction déjà existante à un taux très bas. — Y, Delage XX. — THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 419 Petronievics (B.). — La lui de l'croliition non corrélative. — L'auteur déclare que la loi de corrélation de Cuvier a peut-être une valeur au point de vue de l'anatomie, mais qu'elle n'en a pas au point de vue de l'évolu- tion. A l'appui de son dire, il montre par de nombreux exemples que dans beaucoup de cas certaines parties du squelette montrent dans la série phylogénétique une évolution continue tandis que d'autres restent dans leur état primitif; par ex. : dans la série du cheval, le squelette des membres a fortement évolué, tandis que le squelette de la tête s'est modifié à peine; dans la série de l'éléphant, c'est le contraire que l'on observe. De ces faits il tire, comme conséquence, une prétendue loi de révolution non corrélative qu'il oppose à celle de Cuvier. [Cette opposition ne paraît pas très évi- dente]. — Y. Delage. a) Rabaud (Etienne). — Becherches sur r hérédité et la variation. Etude expérimentale et théorie phi/siologique. — Dans ce vaste travail d'ensemble, Tauteur développe les idées déjà émises antérieurement (Ann. Biol., 1918, p. 239) en les appuyant sur un grand nombre d'expériences personnelles : de nombreux élevages et croisements de souris de diftérentes races. Le livre comporte une Introduction, avec exposé des théories de Luc.\s (1850), Dar- win, Weismanx, Naudin, Mendel, Bateson et Morgan, une i''« joari/e,. traitant de l'hérédité chez les souris (expériences des autres auteurs et expériences personnelles, et une 2'' partie donnant la théorie propre de Tauleur, opposée aux conceptions courantes du mendelisme. Dans la partie expérimentale, il faut citer, parmi les faits que l'auteur signale comme contradictoires avec la théorie mendelienne : lapparition, dans la descendance d'un même couple, tantôt d'une dominance, tantôt de caractères intermédiaires qui se mon- trent stables ; la panachure, qui se rencontre de temps en temps dans les portées d'un même couple; les particularités telles que la production de dominants par les récessifs, qui dénotent l'existence d'une race physiologi- que de souris sauvages et le remplacement d'un caractère dominant par un récessif avec l'âge. Tous ces faits ne cadrent pas avec une théorie facto- rielle et ne peuvent trouver leur explication que dans les modifications subies sous l'influence des conditions extérieures par les échanges de substances entre les gamètes. — La ^-^^ partie coniient d'abord une critique serrée des théories de Bateson et de Morgan, et de toutes les théories des facteurs héréditaires en général, que lem's défenseurs comparent bien à tort à la théorie atomique : autant celle-ci a affaire à des données précises et aux corps isolables. autant dans ce les-là tout se trouve en dehors des conditions physiques et chimiques connues, sans rapports avec les caractères morptio- logiques réels. Seule, l'interaction des gamètes et l'action du milieu sur eux peut donner une explication aussi bien de l'hérédité alternative et intermé- diaire que de la dominance ; si cette dernière se produit, c'est qu'au cours de la fécondation il se produit un brassage des substances des deux gamètes, au cours duquel toutes ne trouvent pas des conditions également favorables et n'arrivent pas à jouer un rôle égal dans le produit. Certaines sont rendues inactives; elles peuvent provenir de l'un ou de l'autre des parents. Dans la gamétogénèse du produit futur, une nouvelle distribution pourra se faire entre les substances des gamètes-sœurs, qui amènera peut-être une ségré- gation. Dans la fécondation, selon qu'elle est légitime ou illégitime, entre des formes plus ou moins éloignées, on observe tous les intermédiaires entre deux conditions extrêmes. Dans uncis,run des noyaux est digéré ou éliminé; ou bien il y a inhibition plus ou moins partielle de l'un d'eux, sans e.xpui- 420 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sion. Cela détermine un développement plus ou moins parthénogénétique. Dans l'autre cas, les deux noyaux collaborent sans se nuire mutuellement : c'est le cas de l'hérédité normale, avec une série continue d'intermédiaires comportant tous les degrés de la dominance. L'auteur insiste fortement sur une conception de la nature du sarcode dont il fait la base de son système. 11 rappelle les faits suggestifs venant à rencontre de l'idée, presque universellement acceptée, que les chromosomes sont le substratum des caractères héréditaires et que le cytoplasme ne joue ({u'un rôle subordonné (expériences de Godlevvski oîiun œuf d'Echinoderme sans noyau donne, dans la fécondation croisée, une larve à caractères ma- ternels; celles de Boveri et Hogue, montrant le rôle de la quantité de graisse dans le corps cellulaire dans les destinées des chromosomes des pre- miers blastomères cliez V Ascaris, et bien d'autres encore). Développant et fai- sant sienne une idée (jui a été indiquée avant, l'auteur considère la subs- tance vivante comme formée de masses colloïdales juxtaposées dans un milieu électrolytique et distribuées les unes par rapport aux autres d'une façon déterminée par le jeu de leurs interactions réciproques. Il montre en effet que non seulement les altérations chimiques, mais aussi les déplace- ments mécaniques altèrent le produit. Les chromosomes ne sont que des groupements individualisés de ces masses colloïdales, et si on leur attribue des propriétés particulières, c'est uniquement parce que la possibilité de les colorer et de suivre leur évolution a attiré l'attention sur eux. En tous cas, les propriétés de toutes les parties de l'organisme, si même elles sont plus spécialement en rapport avec certaines parties, n'en évoluent pas moins sous l'influence ininterrompue de toutes les autres. Ainsi, l'auteur ne remplace pas les déterminants morphologiques par des déterminants chimiques : chaque caractère ne dépend pas d'une substance, mais du complexe de toutes et des conditions d'existence de chacune. Dans les croisements hétérogènes, chaque substance se trouve placée dans un milieu nouveau, qui lai fait acquérir des propriétés nouvelles (les mons- truosités en sont un cas extrême). Entre ces diverses substances et les orga- nes futurs il n'y a pas de rapports; elles agissent pendant toute la durée du développement, faisant naitre de nouveaux caractères qui, à leur tour, exercent une influe ce. Dès le début, il y a une interaction entre les premiers blas- tomères (au point de vue de la tension superficielle par exemple) ; l'appari- tion de la cavité centrale du blastula. ([ai crée un milieu intérieur, apporte une nouvelle modification; puis, d'autres milieux nouveaux, de plus en plus compliqués, se forment de proclie en proche. Ainsi agissent les causes actuel- les, et nullement une prédétermination. L'auteur interprète à la lumière de cette tliéorie les divers phénomènes biologiques : le sexe, la variation, l'hérédité des caractères acquis, la défini- tion de l'espèce, etc. — M. Goldsmith. Donnan et Allemand. — L'équilibre ionique au voisinage des membranes semi-perméables . (Analysé avec le suivant). Donna^n et Garner. — L'équilibre au voisinage des membranes du ferrn cyanure de cuivre et de l'alcool aniglipie. — Le travail de D. et G. con- siste dans la vérification d'une conséquence particulière de la théorie édi- fiée par Donnan' et qui est relative aux équilibres ioniques au voisinage 1. Donnan. — Membrangelichgewichte und Mambranpotentiale (Zeitsclirift fur Electio- chemie, 1911). XX. — THEORIES GENERALES. - GENERALITES. 421 des membranes. L'intérêt qui s'attache à la connaissance de cette théorie est, pour les biologistes, considérable. Elle a contribué pour une part importante à fixer la représentation qui commence à se faire du mécanisme physico-chimique de la nutrition cellulaire. Son exposé justifie donc un cer- tain développement. D. suppose qu'une membrane sépare une solution d'un « colloïde électrolytique » tel que le rouge Congo, d'une solution de NaCl. Le rouge Congo est le sel de soude d'un acide organique, dont les anions complexes et les molécules non dissociées ne diffusent pas à traver les membranes. Seuls les cations (Na) peuvent diffuser. Nous représenterons la membrane par une ligue verticale. A gauche de ce trait (en I) est la solution de rouge Congo, représentée par le symbole NaR A gauche, en II, est la solution de NaCl. L'état initial est représenté par : Na Na R Cl 1 II Le NaCl diffusera de II vers I jusqu'à l'obtention d'une répartition d'équi- libre qui peut se schématiser ainsi : Na R Cl I Na Cl II A ce moment on effectue une petite transformation isotherme et réver- sible qui consiste dans le passage de dn molécules de Na et de dn molécule.s de Cl de II vers I. Au cours de cette transformation l'énergie interne du système n'a pas varié, puisque celle-ci ne dépend que de la température interne du système et que la loi de Gay-Lussic-Joule nous apprend que « la chaleur de dilution d'une solution déià diluée est nulle ». Donc le travail correspondant à cette petite transformation isotherme et réversible est bien nul. L'expression de ce travail est : rfnRTlog|^|' + rfnRTIog[g]J' = 0 où R est II constante du gaz, T la température absolue, et où les termes entre crochets représentent des concentrations. Cette expression peut s'écrire : , nT 1 [Na] II . pT. , [Cl] I dn RT log ^ I = dn RT log ^-^ jj et en passant des logarithmes aux nombres on obtient : [Na] II. [Cl] II = [Na] I. [Cl] I (I) Il n'apparaîtra ni en I ni en II aucune charge libre puisque des quantités équivalentes d'électricité ont été transponées de II vers I. L'expression du travail correspondant au passage â.edn monécule de NaCl non dissociées, de II vers I, au cours de la même transformation isotherme et réversible est égale à : , ^^ . [NaCI] II „ ou [XaCl] 1 = [NaCl] H (2) 422 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. En combinant les relations ^1) et (2) on obtient [Na].[Cl] [NaCl] = constante. C'est-à-dire que dans les 2 compartiments I et II le rapport des ions Na et Cl aux molécules non dissociées, doit être le même. Or, les mesures de conductivité infirment complètement cette prévision. 11 est aisé de com- prendre pourquoi. Dans le compartiment I une partie du Na provient de NaR dissocié; [Na] I ne saurait donc être égal à [Na] II; et par suite [Cl] I différera de [Cl] II. Dans les deux compartiments, la relation d'équilibre entre les ions et les molécules entières ne saurait être la même, et la concentration en NaCl dans I différera de la concentration en NaCl dans II, tel est le résultat qualitatif essentiel dont l'intérêt biologique est comme nous le verrons indéniable. L'intérêt de la relation (1) établie par le raison- nement thermodynamique que nous avons reproduit, c'est qu'elle va nous permettre, en y faisant figurer les concentrations réelles en Na et CI, réalisées à l'équilibre, d'obtenir une expression quantitative, de la répar- tition du NaCl de part et d'autre de la membrane, en fonction des concen- trations initiales en rouge Congo et en NaCl. Nous supposerons pour cela que la dissociation de NaR et NaCl est totale et que les volumes liquides .sont les mêmes de part et d'autre de la membrane. On peut alors schématiser ainsi l'état initial : Na R Na Cl c. c, I C, II C2 A l'état final par Na R Cl Na Cl c^ + X c^ X C2 — X C.2 — X Les symboles Cj et C2 représentent les nombres d'ions-grammes par litre. — représente donc la proportion de NaCl qui a diffusé de 11 vers I C-2 et - ~ '^ le rapport de distribution d'équilibre du NaCl entre I et II. Nous écrirons alors (1) — en y faisant figurer cette fois les concentra- tions réelles de Na présentes en II à l'équilibre — sous la forme [C, ^ X] X = [C.2 - xy , Ci ou X = T-, Kpr C^ -t- 2L.2 X .C2 C;~ Cl +"2C., C2 — X _ Cl +" C2 X C2 et si C2 est petit par rapport à C, nous aurons X Cg ■ c; ~ c; '^2 - -r Cl et = 7^ a; C2 Tel est le résultat quantitatif essentiel; le rapport de distribution du NaCI entre I et II à l'équilibre est égal au rapport des concentrations ini- XX. - THEORIES GENERALES. — GENER.XLITES. 423 tiales en louge Congo et en XaCl de part et cVaulre de la membrane. Autrement dit, si la concentration en rouge Congo en i est très considérable, à l'équilibre il n'aura presque pas diffusé de NaCl de II vers I, malgré que la paroi soit parfaitement perméable au chlorure de sodium. L'expérience vérifie très exactement cette prévision. Dans l'organisme ce sont les pro- téines, qu'on envisage maintenant comme des « colloïdes électrolytes », comme des protéinates de métaux alcalins par exemple, (jui jouent le rôle du rouge Congo et c'est de leur concentration dans la cellule et le milieu intérieur que dépendra, dans le liquide cytoplasmique la concentration des sels offerts par le milieu intérieur. Un cas particulièrement intéressant est celui où dans le compartiment H figure un électrolyte dissocié n'ayant pas d'ion commun avec la substance non dialysante ; soit en I une solution de XaR dissocié, et en II une solution de KCl également dissocié. Les concentrations initiales seront représentées par Na R K Cl Cl Ct C, C, I II Les ions K et CI diffusent de II vers I, et les ions Na et Cl pourront diffuser de I vers II. La répartition sera à l'équilibre . Xa K Cl R K Na Cl C, — Z j" y Cl Co — X Z 0-2 — y Pour que le principe de la neutralisation des charges soit observé, il faut que Z r= .r — y Mais comme en fait Z n'est pas nul, qu'il a réellement diffusé du Na -en II, X diffère de >/. Ce qui veut dire que les ions K et Cl ne diffuseront pas vers I en proportion chimiquement équivalente, comme dans les cas de diflusion auxquels s'applique la théorie de Nernst. En répétant la trans- formation thermodynamique que nous connaissons déjà on arrive à la relation d'équilibre : [i\a] I __ [K]J _ [Cl] II _ C, + C, _ constante f3) Ce raisonnement transposé au cas des cellules que baigne un milieu intérieur nous permet de comprendre qu'il puisse exister dans le liquide cytoplasmique des groupements ioniques différents de celui présenté par le milieu intérieur. Et c'est en somme là, envisagé du point de vue physico- chimique tout le problème de la nutrition minérale de la cellule. Le travail ■deD. et A. et celui plus récent de D. et G. ont eu précisément pour objet la vérification expérimentale de la relation (3). De chaque côté de la mem- brane dans les compartiments I et II se trouve une solution de ferrocya- laure (ferrocyanure de K d'un côté, ferrocyanure de Na de l'autre). Ces solutions sont entièrement dissociées. La membrane étant imperméable aux ions ferrocyanure, l'équilibre résulte seulement de l'échange des ions K et Na; et d'après la relation (3) la condition d'équilibre est : [Na] I X [K] II = [Na] 11 X [K] .1. Les mesures de conductivité permettaient de déterminer le moment où l'équilibre était atteint; à ce moment on procédait à l'analyse des liquides, 424 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Na celle-ci démontra qu'aux erreurs d'expérience près, le rapport -p- était le même dans les 2 compartiments, comme l'exigeait la théorie. — Pierre Girard. LebloncKE.). — a) Le passage de létat de gel à l'état de sol dans le proto- plasme vivant. — ù) L'état de sol dans ses rapports avec l'activité fonction- nelle du protoplasme. — Les hydrogels et les hydrosols ne sont pas des substances spécifiques caractérisant telle ou telle sorte de protoplasma. Ce sont des conditions transitoires des états fonctionnels que peut revêtir une même substance. La turgescence eu particulier, due à la pénétration des électrolytes, n'est compatible qu'avec l'état de sol, et c'est dans cet état aussi que les particules peuvent effectuer le mouvement brownien. — Y. Uelage. Hecht (S.). — Une analyse des relations entre la température et la durée d'un processus biologique. — La plupart des processus biologiques ont une vitesse maxima à une certaine température critique ; au dessus, la vitesse tombe plus ou moins vite. Ce phénomène avait été inaccessible à une ana- lyse quantitative exacte. L'auteur a cependant réussi à l'étudier sur la ré- traction des siphons de Mya arenaria sous l'influence de la lumière. En effet, la constante de la. loi d'Arrhenius donnant la vitesse de réaction en fonction de la température est de 19680 entre 13° et 21°. Elle tombe à 11210 pour 31°. Cette chute correctement mesurée par l'auteur p-^rmet de calculer la constante de la réaction qui la détermine. La val-ur 66S00 ainsi trouvée est voisine de celles indiquées pour des destructions spontanées, des coagu- lations, etc. — Reiss. Bérillon (D''). — Les caractères nationaux, leurs facteurs biologiques et 'psychologiques. -— Cette conférence est directement inspirée par les pas- sions et les haines nées de la guerre. Elle fait suite, d'ailleurs, à une série d'écrits du même auteur, dont les titres indiquent l'esprit dominant : La bromidrose fétide de la race allemamde (1915), l'Ethno-chimie, son rôle dans la détermination des races (1916), la Psychologie de la race allemande (1917), les Odeurs animales et l'antagonisme des races (1915), etc. A l'encontre des ethnographes modernes, l'auteur affirme la pureté des races qui forment les naiions actuelles et l'immutabilité de leurs caractères physiques et psychiques; de cette notion découle pour lui celle de l'antagonisme fonda- mental et salutaire entre les races. Toute alliance entre les représentants des différentes races est une monstruosité; tout individu isï-u d'un tel croisement est un être inférieur, seuls les « pur-sang » ont droit à l'ex s- tence. Toutes ces considérations aboutissent, bien entendu, à proclamer l'opposition entre les Français et les Allemands. [Inutile d'in'^i.ster sur le caractère peu scientifique de cet'e conférence, en dépit de ses apparences, biologiques]. — M. Goldsmith. TABLE ANALYTIQUE Abderhalden' (E.), xin. 94. 101. 161. 232. 'il«. .\beilles, 89. 30i, .?69, 370. — (venin desl, 236. .\BEL (0.1, 300. Abelin (.1.1, 125. Abraliopsis, 201. Ahramis. 21.î. Abramits clivysotemas, 349. Abraxas grossiilariata, 27i. Absorption. 159 et suiv.. 177, 178, 182. Accontumance, 220. ACEL (D.), 183. Acides (action des), 216, 217. Acrosome, 23. Actinnspliaerium, 321, 322. Actinozoaires, 21. Aculéates, 3.32. Adalia bipiinctata, 291. Adams (Charles C), 300. Adaptation, 418. Adaptations, 310 et suiv. — particulières, 317. Adipeuses (cellules), 8. Adoxus vilis. 37. Adrénaline, 191, 192, 233, 235. Adrian. 180. .£gilops. 2.Ï8. 272. — ovata, 272. — speltœformis, 252, 257, 272. — triticoid.es, 272. jElosoma. 38. jEsclina, 198. — (ivandis, 159. Afrique (faune de 1'), 345. Agaricits campestris, 292. Agents diimiques (action des . 212 et sui\. — divers (action des;, 208 et suiv., 239. — pliysiques (action des), 208 et suiv. Agduhr E. . 50. Agiaophenia pluma, 295. Agrionides. 89. Agroslemma githago, 245. Agvotis. 225. Ailes. 308. Ailurus fulgens, 340. Albumines. 22:5. Albuniinoïdes. 110. Alcaloïdes, 99. Alciopides, 349. Alcoolisme, 249. Alcyonaires, 22. Alectrion obsoleta. 107. — trivittala. 197. Algine, 311. Algues, 180. 212. 281. 311, 312. Alimentation. 22(). Alippi (N.). 346. Allard (H. A.;, 277. ALLEE (W. C.\ 345. Allemand. 131, 420. Allen (B. M.). 87. 189. Allen (E. J.), 276. Allen (George Delwin . 156. Allen (W. F.), 354. Allis (E. P.;, 102. Alliiim, 236. — cepa, 9. Atlolophora fœlida. 208. — piitris, 208. Alons (C. L.), 134. Alouette, 323, 325. Alternance des générations. 35, .36. 87 et suiv. Altmann. 182. Alverdes Friedrich . 340. Alway (F. J.). 312. Alytes. 264. Amau Julesl. 125, 155, 385. Ambard (constante d'), 194. Amblystoma. 73, 88. — opacnm, 88. — ptmctatum, 50. — tigriniim, 9. Ame (notion d';, 376. Amédée-Pichot (Pierre). 300. Ameiitrits nebulosus, .149. Amia. 102. Amidase. 179. Amidon, 119. Aminés (acides, 96. Amitose, 17, 18. Ainmocœtes, 103. Ammoniaque, 138. Ammophile. 407. Amoebidiitm, 335. Amoros, 383. Ampélopsis, 2.52. — quinquel'otia, .'570. Amphibiens, 8, 32, 50, 69, 88, 187, 188, 189,. 191. Voir aussi aux noms d'espèces. Amphioxits. 100. 103. 456 TABLE ANALYTIQUE. Amygdaliennes (formations), 191. Amylase, 175. Anaphylatoxine, 222. Anapliylaxio. 220. 221, 222. 22.3. Anaa hoschas, 32.3. Ancyvonisciis boimieri, .3.3'i. Andris (E. GowIcs), 218. Ai\emone hepalica, 286. Anéniophilie, .317. Anesthésie, 400. Anesthésiijues (action des), 153. Ane lira, 3.36. Angerer (von). 198. Anguilto, 21.5, 2.32. Angiospennes, 342. Angitis frariitis, 289. Ayikistrodesmiis falcatus, 345. Annanuale (Nelson), 202. Annélides, 69. 103, 158. Anonymes, 78. 247. 278, 283. Anophèles rnaniliiiennis. .332. Anoures, 64. Voir aussi aux noms d'espèces. Antagonistes actions), 11, 27, .35, 153, 215, 21», 219, 2.36. Antliocyane, 1,55. Anthony (R. . 58. 287, 412, 414. Antianapliylaxie, 222. Antomus (01 lo), 340. Antirrhinnsh-iim, 268. Antinhiniuii. 268, 269, 272. Apanletes (jlnmey-nhis. 36, 337. Apert (D' I, 261. Aphelopiis Iheliae, 86. Apliis pahnae, 32. Apliodius fimelnrius, 32. Apis tnellifera, 240. Voir aussi Abeille. Apnée, 219. Apogamie, 31, 37. Aposporie, 31, 37. Aptérisme, 313. Arbacia, 26, 27. Araignées, 293. Arber (Agnes), xi, 5. Arcella, 283. — dentata, 293, 298. — poliipova, 293. Arcliaeopteryx, 290. Archita-nioglosses, 342. Architoniie, .39. Aregy (L. B.), 349. Arenicota crislota, 158. Arénicole (larves d'), 243. Arey (Leslie B.), 238, 241, 242, 243, 364. Ariens Kappers (G. V.), 42. Arnailt (D'), 315. Arnhart (Ludwig), 89. Arreat (L.), 389. Arrhenius (loi d"), 424. Arsénique (acide), 51. Art. 387. Artailt de Vevey (D'^), 405. Artemiu, 369. Artf-res, 72. Arthropodes, 67, 317 et suiv. ARTHU.S (Maurice), 223, 236. Ascaris, 420. Ascidin mentnia, 229. Asclepsias, 28. Ascopliyllum nodosum, 3.36. Aseptique (vie), 229, 230. Asexuelle (reproduction), 38 et suiv., 69. AsiiER L.). 186. Aspeiyittits (jtaiicus, 218. — niger, 115, 152, 153, 179. 218. — orijtae, 218. Isplanchna ebbesbornii, 36. Assimilation, 159 et suiv. Associations, 394. AST (Friedrich), 365. Aslerias, 27. Astropecten aurantiacvs, 60. Asymétrie, 63. Atavisme, 277. Atherinidae, 3.39. Athias, 83. Atkins, 185. Atkinson (N. V.), 94. Attente, xv, 392, ,393. Atvvell (VVayne J.), 126. Alya serra la, .307. Atyidés, 307. Atzler (E.), 126. AUBRY, 47. Audition, 369, 370, 380 et suiv. AlER (A.), 180. Autorégulation. 413. Autotrophie, 414 et suiv. Autour. 324. Autruche, 47, 289. Voir aussi Strnthio. Auxesis, 53. Avenu saliva, 45, 245. AVERY (B. T. jr.), 277. Aviateurs, 374. Avitaminoses, 160, 161 et suiv. Ayers (H.), 102. Azote, 119, 120, 179. Azzi, 200. B.ACHMANN (Alois\ 224. Bacillarices, 312. Bacille paratyjihique, 229. 231. Bacille typhique, 229, 230. Bacillus buly riens 230. — coli, 117, 122, 229, 230. — ellenbachensis, 230. — fluoresccns. 2.30. — fœcalis alcaligenes, 231. — hoplosternus. 225. — megalherium, 230. — melolontliae, 224, 225. — mycoides, 230. — œdema liens, 228. — proteiis vnlgaris 231. — radicicola, 232. — sidnilis. 152, 153, 210, 326. — Welchii, 228. Bactéries, 198, 207. — du sol, 159. Bactériopurpurine, 206. Bacleriuni carolovorus, 123. — caryophyllacearum, 123. — casei, 145. — Delbrïicki. 145. — laclis acidi, 145. — phaseoli, 317. TABLE ANALYTIQUE. 427 Bacterium triliri. 12.'5. — tumefaciens. .V>. Baehr (V. B. (le\ 21. 32. Bahl (K. N.), 103. Bailey (P. G.\ 276. Bailey, >)0. Baillarokr. 'lOl. Bailly-MaiTHE. 347, 368. Ralancemenl orgauique. .'522. Balanits bala)u>i(iL's. 31,'). Baldwin B. t.), 371. Baldwin (W. m,), 62. Balls (W. Lawrence > 51. Bally (Walter), 18, 272. Bambeke (Cil. Van , 40. 300. Bama (Artur m.;, 297. Barcroft, loU. Barett (H. C), 127. Barnes (R. E.\ 165. 202. Barmls (Père , 266. Bartell. 1'i9. Barthélémy, 184. 185. Baryum 21."). Bas's (S.), 129. Bastert C.), 219. Bataillon (E.), xii. .S.S, 34. Bateson ,\V.;, 67. 263. 2ft'i. 277. 'il9. Batraciens, 217. Voir aussi Ampliibiens. Battandier (.1. A.) 348. Baier (J.), 127. Baimberger (J. p.). 314. Baumgartner (W. J. . 382. Baur (Erwin), 26i. 268, 287. Bayley (,I. w.), 18. Bdellosloma, 103. Bdelionra, 219. Beaudoin (Marcel), 340. Beaums (H.), .388. Beauverie (J.1, 309. Bec-croisé, 323. Beck (H.\ 42. BÉDÉ (P.), 344. 347. Bedot (M.), 295. Beer (Rudolf), XI, 5. Bcer-Lambert (loi de;, 207. Be(i(iiatoa. 200. Bégonia Davisi, 2()3. — pliyllomaniaro. 212. Beiire (Ellinor h. . 118. Beuerinck (H. W. . 329. Bellamy (A. W.), 62. Bemmelen (J. F. van), 84, 283. 308. Benda, 8. Benedict (Francis G.). 166. Benoit (Alb.), 175. Benoit (J.\ 16. Berenberc-Oossler (II. von . 92. Berostrom J.), 3.38. Bergstrom, 39i. Berillon (E.).424. Bernardus. 3()9. Bernstein, J'49. Bert (Paul), 218. Best (J. W.), 183. Bétail, 267. Bezssonof N. . 218. BiANCHi L. . 377. Biataszewicz ^K.,, 180. Biei.lumvnn (W.), 11,5, 175. Biegel ^K.), 173. BiERiCH (R.), 349. BlERRY(H.), 119, 127. 139. 167. 168. 172, 326. Bile, 18»), 2.33. BiNET (A.), 382, 383, 387, /i02. BiNNENDIJK (A. C), 123. lîioéiéiiicnts, 110. Bioliiminescence, 200. Bioinétriques (niélliodes , 301. BiRCKNER (Victor), 120. Bistoniuae, 270, Bitlium reticulatum, 22. Bivoltius, 285. Blakeslee (A. F.), 81, 277. Blanc (Georges), 317. Blaringhem (L.), XIV. 251. 278, 299. Blalta, li2. Blé, 56, 278. Blees (G. H. J. . 407. Bleu de méthylène, 121, Wa. Blix (R.), 12. Blum (G.), 149. Boormia abietarin, 265. — consortaria, 264. Boas F.u 128, 179. 218. Bodo. 213. Bœuf, 6'4. Boenheim (F.\ 176. BoER (S. de), 212. Borner (Cari), 342. BéESEKEN (J.j, 121, 123. BoEZ (L.), 190. BoilN (Georges), 56, 210. 2S6. 379. .399, 410. Bois (de.= Cervidés , 8'i. Bolbitius, 56. BoLK (J.y, 341. Boinbus, 89. Bombyx du mûrier, 285. Bond '(C. J.1. 227. Bonellia, 331. bonnefou (g.;. 66. Bonnet (D'^), 404. Bordage, 67, 307, .308. Bordet (J.), 222. BORELLI iN.), 333. BORESCH (K.), 211. Borkou, 346. BoSE iJagadis Chunder), xiv, 198. Boswina, .369. Bolltrolylycus oter. 86. Bottazi Filippo . 112. 209. BoiBlER M.), 322. 347. BOVLANGER, 26'l. BoiLENGER (G. A.), 86, 296, 338. Boulet iL.), 191. BoiRDON (B. , 380. Bouvier (E.-L.), 114, 307, .308. 407. BovERi. 43, 420. BoviE (W. T.), 209, 220. BowLKER (T. J.), 266. BOWMAN, 13. BovvRiNG, 202. Braciier (Rose). 316. Briicliiopodes, .338. lîriiçliyiliictWic, 56,47,90. 275. Brandenburg (G. C. J.), XVI, 397. 428 TABLE ANALYTIQUE. Braustein (A.). 129. P.RECHEn (Leonore). xiii, 203. 205. Brédrel (Henriette), xv. 400. Brendgen, 85. Bresslau (E.), 298. 334. Bridges (C. B.}. ^is, 260. 268. 273. 279. Briester (A.I, 165. Bright (Elizabeth M.), 61. Brinkman {R. . 134. 183. Bristol (B. M.). 312. Brocher (Frank\ 89, 185. 301. Brodin (P.), 184. 222. Brome, 98. Bronté Gatenby (J.). 7. Brooks (F. T.l, 336. BuooKS (S. C), 227. BliOOKS-MOLDEMlAUER (M.). 152. 153. Brousseau (Albert 1. xv, 386. Brichmann (H.), 279. Brin. M3. Brintz (L.). 164. Bryopliylum calycmiim, 68. Bryophytes, 80. Bi'BNOFF (Serge von), 301. BUCH\ER (Paul), 328. Bl'DDENBROCK (W. V.). XiO. 363. BUDER (Johannes), 206. BuDiNGTON (Robert A.), 236. Bufo, 87, 189. — marinus, 235. BUGLIA (G.), 232. BiGMON (E.), 203. Biilbilles, M. BiLLOCK (W. E.), 228. BrRBBIDGE, 202 BURDEL (A.), 113. BlRGE (W. E.), 172. BlSGER (0. F.). 81 BuRGi (E.), 129. BURKER (K.), 129. BURNHAM (W. H.). 390. BUSCHKIEL (M.), 334. Butlins qitinquestrialus. 2.3(5. BUTSCHLI, 58, 418. BUYTENDIJK (F. J. J.), 406, 407. BïRNE (H. C), 129, BïRNES (Esther F.), 301. Caille, .32.3. Caïns [V.j. 237. Calcium, 98. lli, 183, 190, 215. Calicurge, 407. Calkins (Gary N.j. 19, 28. 93. Calliplwra vomitoria, 229. Calmar, voir Loligo. Colopteryx. 318. CatycanUius, 138. Camus (L.), 228. Canard morillon, 325. Canards, 294. Cancer, 54, 55. Cancer, 113. Canne à sucre, 291. Cannibalisme, 337. Cannon (W. B. , 150. Cantacuzène (J.> 230. Cappe de Bâillon (P.), 337. Captivité inlluence de la), 181, 323. Carabides. 318. Cfirabiis. 67. Caractères (transmissibilité desi, 262 et suiv.. — (transmission des . 268. 269. — acquis (hérédité des), xiv, 263 et suiv.. 293, .309. — divers (hérédité des). 2.59. 2()5 et suiv.- 'Caraushis morosus, 309, 319. Voir aussi Di.rii}- pus. • Cardot (H.), 360. Carence, 160. 161 et suiv., 169. Carica papaya, 280. Caridiua l))-erirostris. 308. — Richlersi, 307. Carié (P.). 344. Carnot (P.'. 116. Carotine, 164. 165. Carotinien (pigment), 7. Carotinoïdes, 166. Carpe, 316. Carr (Harvey), 394. Carrel, 54, 93. Carrlthers (D.). 17. Carter (Nellie), 1, 6. Cartilage. .58, .59, 70. Caslanea denlala, 278. — satira, 278. Castes, 341. Castillej.i. 286. Castle (W. E.), 248, 260, 266, 273. 274, 28'i- Castration, 77, 80. 83, Cdsnyllui lUifonnis, 279. Catalyse, 2. Cataracte. 99. Catiicart (P. H. . 96. Catuelin (D'-). 405. Cal llery (M.), 69, 78, 302, .326, 334. Caulleryella annutalae, 334. — pipientis, 334. Causalgie, 379. (Causes actuelles (théorie des), xv, 420. Cavernicole (faune), 293. Cebrian de Besteiro (0.), 211. Cécité pour les couleurs, 266. Cellerier (L.;, 391. Cellulaire (suc\ 124. Cellule, XI, 1 et suiv., 417, 418. — (constitution chimique de la), 9 e6 suiv. — (division de la . 15 et suiv. — (grandeur de la . 5, 13, 14. — (physiologie de la , 10 et suiv.. — (structure de la, 5 et suiv. Cellules binuclées. 17. — chloragogènes, 15. — ciliées, 2. — d'Hofbauer, 48. — géantes, 6, 54, 55. — (migration des), 54. — niultinuclées, xi, 5.. — sétigères, 15. Cellulobiase, 114. Cellulobiose, 114. Cellulo-librine, 54. Cellulose. 230, 23.1. Centriole. 24. Céphalogénèse» 102. TABLE ANALYTIQUE. 429 'Céphalopoilos, .i'i.'). Ceratozamict. 57. ■Cerceris, '407. Céréales, .W). Oérébrosides, 90. Cerithium vulyotum, 22. Cerveau poitls diil, 8i. Cervidés, SU. Césium, ll'a. Ceslodes, xi, 9^. Cétoniques fcorps), 120. Chabrier, .'521, •Chaetodaslcv. .38. Cliaetonwrpltn. 6, Chaetopteftis pergamentaceits, 158. Chaîne vJ,> 302, €lialcides tridaclijlus, 289. Chaleur (production de\ 167, 181, 200, 201. Chamhers (Mary H.), 42. Chambers iPiobert', 5, 15, 25. Champignons. KiO. 21is, CllAMPY Ch. , 191, i;iiancre des pommiers, 231, Chapmaw p., N, , 310. riuira. »,ll<^). — I'ra(jilis. UU. Cliaran(;ons, 318, Charcot, 2(51, Chassin Henri , 400. ■Châtaignier, 278. Chats, 262,263, CHAISSIN- (J.l, 175. Chalveaud (G.\ 42, CIxelonia caja, 22 Chenilles, 239, Chermes pini, 332. Cheval, 180, Chevalier gambelte, 32is 'Chiasmatypic, 21. 259. Chick h.). 165. 227. Chicorées, 70, Chien, 276. lO'i. Child C. m. . XIII. 62,95. 104. 157. 158. Chimie biologique, xiii. 9'i et suiv,, 105 et suiv. Chinnotactisme. Voir Chimiotropisme. Chimiolropisme, 27, 313. Chimonantliiis. 138. Chinois, .37'j. Cliiton. 238. • — Ii(hp)-S(W.-M.), 121. Dégradation (loi de), 412. Dehaut (E. G.), 294. Deiiorne a.), 8, 9. Deiiorne Lucienne , 82. Delage (Y.), XV, 259. Delavierre (Henri , 385. Delbet (Pierre), 234. Delezenne (C), 116. Delf (E. M.), 165. Della Valle, 9. Delsma\ (H. C), 46. DEMBOWSKI (J. , XIII. 204. Demoll iR.), 321, 349. Demoor (J. , 6, 395. Dems m. , 279, 336. Dents. 67, 165, .339. Dei-o, 38. — furcata, 38. Desassimilation, 1.59 et suiv. Deschiens (P..), 324, 344. Déterminants, 420. DÉTLEFSEN, 274. Détonation, 370. Dktwiler s. P..I, 73. TABLE ANALYTIQUE. 431: Oeuitz, 313. Dey (P. K.l, 336. DiiERÉ (Ch.;, 113. Diallèles (croisenients'i, 267. Diastases, voir Enzymes. Diatomées, 206, 207. Diazo-chromogcne, 193. Dicotylédones, 342. Dicyémidcs, 329. Didetplujs virginiana, 45. Différenciation ontogénétique, 46 et suiv. Diffusion, voir Osmose. Digalène, 219. DIGBY (L.), 18. Digenea, 23. Digestion, 175, 176, 178, 217, 218. DigiUilis, 269. Dimorpliisme saisonnier, 313. Dioou spimtlosurn, 57. Dioscorea saliva, 70. Di|)lUérique (toxine), 122. Diptères, 318. Disbasies, 387. Distance (sens de la), 369. DiSTASO (A.), 418. Distribution géographique des êtres, 344 et suiv. Division indirecte, 15, 1('>, 417. Division (.reproduction pai,, 416, 417. Dixippus morosus, 51. Voir aussi Caïausius. DixoN, 185. DOFLEIN (F.), 316. DoiSY ^E. A.), 358. DoLLFis [Robert , \i, 23. DOLLO (loi de), 338. Domestication, 300, 323. Dominance, 255, 256. DONAI.USON, 395. DONCASTER iL.). 263. DONEGAN (J. , 149. DONNAN, 420. DONNON, 131. Doposcheg-Uhlar (J.), 287. DORETY iSister Helen Augela), 57. Doris, 100. DoRSEY (M. J.), 325. Douglas, 400. DowNS Ardrey W.}, 186. Drever (J.;, 389. Drew (G. A.), 29. Drierberg (C. , 280. Driesch (Hansi, 63, 93, 418. Droitiers, 101. Droogleever Fortuw a. B.), 354. Drosera internicclia, 258, — longifolio, 258. — rolumlil'olia, 258. Drosopliila, 250, 273, 314. — fiinebris, 250. — melaitogaster, 259, 268, 27.3, 293. vi)idis, 260. Drvmmond (J. C. . 118, 131. Drzewina (A.), 56, 210, 410. Dubois (Ch.), 191. Dubois (Eug.), 84, 353. Dubois (R.), 7, 368. Dubois (D-^i, 337. DUDLEY, 221. DUERDEN (J. E.), 270, 289. DUESBERG (J.), 2. DUFRENOY (Jean), xv, 123, 303, 307. DUNCKER ((icorgi, 296. Dupont (P.), 389. DURAN I Reinals (Fr.), 131. DUSSER DE BaRENNE (J. G.), 131. DUSTIN (A. p.), XII, 26, 74, 176. Dutc.uer (R. s.), Iti5. DuTRoruET, 149. JJtjnameue hidentata, 334. Dytique, 159. Ebbingiiaus, 390. Ecidiospores, 41. ECKSTEIN (A.), 362, 363. ECKSTEm (E.), 176. Ecriture, 382. Ecliinaraclinius pavma, xii, 26. Echinides, 338. Echinodermes, 32. Voir aussi aux noms d'es- pèces. Eddy (Nathan B.), 186. Eggers (Friedrich;, 280. EiMER (Th.), 340. Einstein, 200. EiSENBERGER (John P.), 196. ElYKMAN (C), 159, 160, 174. Eliott, 235. Eldering (F. J.), 407. Electricité (action de 1'), 199. Electvis Legendrei, 406. Ellis (Robert S.), 353. Elytres (rôles des), 321. Emmelius (Cari), 321. EMMEREZ DE Charmoy (D), 307. Emjiett (A. D.), 174. Emotifs (phénomènes), 147. Voir aussi Emo- tions. Emotions, XV, 384 et suiv. Empereur Julien, 412. Emulsine, 115. Enchelys, 280. •Encliylrœus liumicultot; 24. Endocrines (glandes), 176, 186, 236. Endoniixie, 29. Endopliylluin, 343. — cenlrali)-nbri, 343. — eupkorbiae silralicae, 343. — senipo'i'ivi, 41, .343. — uninuclealitm, 343. -^ valeiianae-lubcvosae, 343. Energie 'conservation de 1'), 412. — ^production d',, 166, 167, 168, 180, 181,., 195 et suiv. Engelking (E.), 367. Engelmann, 206. English (lier. B.), 372. Enkystcment, 321, 322. Ennedi, 346. Enlaniibes. 8. Entomophilie, 317. Enzymes, 115 et suiv. Epervier, 323. Epliestia kiiliniella, 273. Epicarides, 334. Epilepsie, 114. 432 TABLE ANALYTIQUE. Epitiibium montanum, 2h9. — palustre. 2'*9. — parvifloi-um, 249. — roseuin, 249. Epizooties, 231. Equus, 340. Eqiiisetiiin, 46. Erantis hyemalis, 286. Erdmann (Rhoda), 29. Eviosoma lanigera, 331. .332. — ubnosedens, .331, 332. Ernst, 31. Errera, 338. Erythrocytes, voir Hématies. Escargot, voir Hélix. Esclischoltzia calil'ornica, 268. EsCLANGOiN (Ernest), 370. Esox, 215. Espèce, 257, 414. Etpèces (origiae des). 300 et suiv., 317 et suiv. ESTEKLY (Calvin O.), 314. Esthesiométrie, 380. Estomac, 145. Etangs, 316. Etoile de mer, 219. Voir aussi Asteriasi Eiiaslvnm, 1. Euchloc, 3.Î7. Eller (H. V.;, 2, 10, 12. Euménides, 407. Euplecte franciscaine, 316. Euplotes palella, 216. Etiglena dese.s, 316. Euproctis chrysorrliea, 224, 225. Evans rArthur T.), 57. Evernia primaslri, 312. EvERMANN (Barton W.), .344. Evolution (facteurs de 1), 309 et suiv. EWALD (A.), 122. Excrétion, 192, 193, 194. Expressions, 382 et suiv. Extraits d'organes, voir Organes. Fabre (J.-H.), 272, 318, 319, 337, 407. Facultés, .378. Fage L.i. 293. Fagopijrum talaricum, 299. Faf/n.s, 11. Faisans, 300. Falk. 217. FALIvENBERG (H. J.), 63. Falta (W.), 112. Fano, 83. Fatigue, .387. Faucon crécerelle, 323. Faure iCh.j, 82. Falre-Fuémiet (E.), 54. Favaro (A.), 410. Fecampia, 9. Fécondalion, 19 et suiv., 25 et suiv. Fegalellia conica, 138. Fémur (chez les insectes), 309. FÉNÉLON iFrançais), xv, 401. FENN (W. O.), 96, Fekyvessy (B. V.\ 223. FÉRÉ (Lucien), 362. JFermenlalion, 12. Voii- aussi Levure et Dia- stases. Ferments, xiii, 175. 179, 203, 204. FERREE (CE.), 350. Fertilizine, 26. Feuillets, 105. Feytaud (J.), 36. Fibonacci (séries de\ 285. Ficaria veima, 286. Fièvre, 186. — récurrente. 231. Figuier, 312. FILEHNE (W.). 366. Filograna, 103. Fischer (Emile), 121. Fischer (Hugo), 31. 131. FlSCHLER, 120. FiSHER (E. A. . 117. FlTTl>-G(H.s 132, 177.178. Flagellés. 213. 414. 415. Flagg, 400. Flather (Mary D. , 166. 233. Flohr (A. L.\ 116. Floridées, 311. FL0URN0Y(H.).403. Fluctuations, 251. Fluorite, 220. Foie, 228, 233. Fonctions mentales, xv, 371 et suiv., 376 et suiv. FOOT vKatharine), 19, 75. Forel (A.), 403. Forficula aiirinilaria, 175. Formica rufa, 321. Foucault (M.), 391. Fouisseurs (animaux), 310. Fourmis, 321, 328. François (R.), 362. FRANQUÉ(Otlo von), 191. Franz (V.), 358. Frateur (J. L.), 275. 277. FREAMA^ (Fr. N.). 372, 374. Fred (E. B.), 132, 303. Freeman (A. S. , 394. Free-martin, 80. Freund (J.), 116, 223. Fridkiss (S.), 129. Fringillidés, .323. Frisch K.vod;, 369. 370. Frisson thermi([ue, 157. Fritsch (R.), 96. Frizzell(T. p.), 216. Froeberg, 394. Froid (action du), 24, 315, 345. Froment, 272. Fucacées, 311. Fucellia marilima, 287. Fucus, 46. — inflatus. 46. Fulica oira, 322. Fundulus, 152. FUN'K, 1.59. FuRTH (Olto), 132. 193. Gaborit (Charles . 378. Gagkepain (F.), 338. Gaïdukov, 211. Gajewska (U.), 8. Galactose, 179. Galant (S.), 286. TABLE ANALYTIQUE. 433 Galippe (V.), 326, 327. Galles. ,^^"5. Galton, 2.')2. Gammai-us. 276, 319. Gangrène, 228. Garjeanne (A. J. M.), 41. Garner, 131, 420. Garrey (Walter E.), 27, 241. Garrot, 325. Gastéropodes, 100, 121. Gastrrosleus aculeatus, 333. Gastropnrlia riibi, 175. Gastrophysa ivphani, 37. Gastrule, 58. Gauehers, 101. Gauuissart (P.), 2. Gault, 310. Gautier (Armand), 253, 258. Gautier (Ch.), 36, 337. GelasiitiKS, 67. Gélatine, 109, 110, 183. Gemmes, Ul. Gènes, 260, 261. Geoffroy Saint-Hilaire, 411. Géométrides, 297. Georgévitch (J.), 41. Géotropisme, 68, 238, 2-'i3, 245. GÉRARD (P.), 116. Germain (L.), 345. Germinaies (cellules), 7. Voir aussi Produits sexuels. Germination, .35, 56, 57. Gerth (H.), 342. Gestation, 192. Ghigi (A.), 269. Gierisch (W.), 178. Gii.CHRiST (J. D. F.), 39. Giluemeister (M.), 132, 369, 370. GiLI., 296. Gilles (A.i, 373. GiMEis, 78. Giraflidés, 84. GUSTI, 361. Glœotœnium leitlesbergerianum, 96. Gley (E.), 191, 192, 228. Globules rouges. Voir Hématies. Globuline, 173. Gloess (P.1, 310. Glomérules mycéliens, 300. Glossina palpalis, 327. Glucose, 1.S4. Gliigea anomala, 335. Glycocolle, 179. Glycosurie, 193. Gnathostomes, 102. Gobet (R.), 51. Godard (André), 315. GoDLEWSKi. 27, 420. GODRON, 272. Goethe, 4M. GoETSCH (Wilh.), 55. GOFFAUX (R.\ 191. GOLDSf.llMiDT (R.l. XIII. 22, 25, 83. GoLDSMiTll (M.), 237. 259. GOLDSMITH (W. M.;, 23. Gonades (extrait de), 232. GONNERMAÎNN (M.), 96. GOOD (Donnel J. , 61. l'année biologique. GOODALE fH. D.), 267. Goodrich (E. S.i, 8. Gorgonides, 22. GouLD (H. N.), 82. GOVAERTS (P.), 185, 224. Gracilaria lichfnoides, 311. Gradation axiale. Voir Giadatiou physiolo- gique. Gradation physiologique, xiii, 62, 104. Graper (L.), 5. Graevenitz (Luise von), 269. Grafe (E.), 176. Graiiam, 149. Graisses, 118, 119,167 elsuiv., 187. Gras (corps), voir Graisses. Graser (Marie), 53. Grassi, 341. Gravis (A.), 103. Green (Wyman Reed), 35. Greenwood (M.), 168. Greffe, 71 et suiv. Greisiieimer (Esther), 215. Grenouille, .Î2, 33, 34, 56, 62, 64, 85, 89, 155, 176, 205, 206. Griffitts (C. h.), 382. Griggs, 18. Grigoriew (R.), 133. Grijns (G.), 370. Grilloniens, 337. Grimbert (L.), XIII, 159. GRoiiR (F.), 133. Gros-bec, 323. Grosz, 84. Grzegorzewska (M.), 387. Gudernatsch, 85. Gudger (E. w.), 202. GUÉNIOT (D- A.), 372, 405. GuÉRiN, 323. Guerre (influence de la), 324, 377, 386. GUGLIELMETTI (John), 133, 235. Gui, 317. Guieysse-Pellissier, 418. GUILLEMIN'OT (H.i, 412. Guilliermond (A. . 6, 326. GC>THER (Hans), 100. GUNTHER, 296. GUSTAFSON (F. G.), 152, 153. GUTHRIE (Mary J.), 43. Guttalion, 195. GuTTENBERG (Hcmiann von), 245. GUYE (Ch. Eug.l, 409. GUYER, 190. GUYON (L.), 72, 73. Gymnocotea inflata, 41. Gymnospermes, 18, 342. Gynandromorphisme, 83. Gypaète, 323. HAAS (A. R. C), 132. 141, 152, 153, 182. HaBERLANDT, 68. Habitudes formation des), 403, 407. Hachet-Souplet, 399. Hackh (Ingo W. D.), 110. Haecker (V.), 261. Hœmopis marmoralis, 158. IlAHN (M.), 224. Haldane (J. B. s.), 248, 261. 28 434 TABLE ANALYTIQUE. Hallucinations, 375, 401. Halophytes, 312. Halsted (B. D.), 280. Hamburger (H. J.), 134, 193. Handlirsch, 338. Hansen (Heinrich), 339. Hansteen-Cranner (B.), xi, 9. Haptotropisme, 245. Hard (Annie May), 46. Hargitt (G. T.), XI, 21. Hari (P.), 134. Haricot, 280, 317. Harkins, 106. Harland (S. C), 249. Harmonisation, 413. Harpagoxemis sublaevis, 321. Harris (J. Arthur), 166. Harrisson (J. W. Heslop), 265, 270. 297. Harrison (Ross P.), 93. Harrington (G. T.), 56. Hart (E. b.), 173. Hartma>, 329. Hartma\\ (O.), XI, 13, 14, 54. Hartog (M.), 35. Harvey (Etliel Browne), xi, 17. Harvey (E. Newton, 121. Harvey (N.), 200, 201. Harvey, 227. Hashimoto, 223. Hauri (O.), 187. Hausman (Léon Augustus), 315. Havilano (Maud D.), 297. Hay, 338. Haynes (D.), 185. Head, 380. Hediîn (S. G.), 226. Hecht (Selig.), 244, 424. Hegner (Robert W.), 293, 298. Heidenhain, 24, 105. Heikertinger (Franz), 336. Heilbrua'n, 26. Heinricher (E.), 317. Heintze (S.), 12. Heliantlnis, 52. Helicolenus, 296. Héliotropisme, 240, 241. Hélix, 7, 23, 112, 113. — aspcrsa, 198, 208, 209. Helleu (Hans), 370. Helodrilus tetasdra, 158. Hématies, 111, 112, 182, 183, 184, 207. Hémocyanine, 112, 113. Hémoglobine, 111, 208, 219. Henderson (L. J.), 96. Henderson, 401. Hennegiiya, 80, 81. He?(mng (H.), 366, 403. Henle, 8. Hépatiques, 245. Herbst, 26. Hérédité, xiv, 204, 247 et suiv., 419, 420. — ancestrale, 277. — dans le croisement, 269 et suiv. ■ — • dans. les unions consanguines, 269. — des caractères acquis, voir Caractè- res acquis. — (généralités), 251 et suiv. — morbide, 201. Hérédité mosaïque, 252. — sociale, 372. Herelle (F. d), 231. Herlant (M.), xii, 12, 27, 32, 34. Hermaphrodisme, 78, 82. Hcrpobdella piinctata, 158. Herrera, 318. Herring (P. T.), 192, 235. Hertwig (O.), 26, 34. — (R.), 26, 34, 369. Herwerden (Miss A. van), 61. Herzfeld (E.), 110, 111. He.iperophanes griseits, 313. Hess (C), 239, 240, 369. Hess (W. R.), 135. Hesse (Erich), 332. Hesse, 349. llétéromorphose, 67. Heux (J. W. le), 135. Uexacentvis mysorensis, 70. Hibbard (Hope), 43. Hibernation, 196. HiLL (L. E.), 154, 168. Hindle (Edward), 262. Hipparion, 3'i0. Ilippidium, 340. Hippopotame, 99, 181. HiRSCHBERG (E.), 96. 119, 179, 359. HiRSCHFELD (H.), 295. lllRSCHFELD (L.), 295. lllrudinées, 180. Uirudo inedicinaiis-, 180. llislidine, 231. HOAGLAM) (D. R.), 124. HtiBER (R.), 216. HoCKlNG (W. E.), 385. HOECK (W.), 119. lIoFFLER (Karl), 10. IlODSO (C), 168. HOGEWIND (F.), 121. HOGUE, 420. HoLI,A>D (R. H.), 52. Hollande (A.-Ch.l, 226. Holmes, 319, 320. lloniéogénèse, 340. Homme, 308. — préhistorique, 101. Homochromie, 203, 204, 205, 238, 316. Homœose, 67. Homologies, 101. HOOKER (D.), 205. IloPFFE (Anna), 230. lloPKiNS (F. Gowland),|xiii,j^l60. Uordeum vulgare, 245. Hormones, 186. Voir aussi : Sécrétion interne et Glandes endocrines. HoSHiNO (T.), 356. HOSKINS (E. R.), 50. H0SKl>S (M. M.), 50. Houblon, 291. HOUSSAY (B. A.), 135, 236, 237, 361. HOUSSAY (F.), 50, 80, 197. IluBBS (C. L.), 103. Huber-Pestalozzi (G.), 96, (lUEBNER (W.), 98, 114. Hug (E.), 135. Hugues (Albert), 304. Hughes (D. M.),5.220. TABLE ANALYTIQUE. 435 HULL (B. I.), 397. HULL (Cl. L.). 382, 397. HULSHOFF POL (D. J.), 174, 356, 357. Hume (E. M.), 165. Ilunici'us, 341. Ilnniidité (influence de 1'), 312, 390. Humulus, 70. — . Itipulus, 291. HUNTSMAN (A. G.), 297. HuTCHiNSON (Henry Brougham), 231. IliiRTHLE (K.), 136. Hyûcinlhus orientalis, 17. Hybrides, 31. Voir aussi : Hérédité dans le croisement. Hydatitm, 82. — senta, 36, 79. Hydra, 31, 55. — fiisca, !>0, 55, 104. — grisea, 104. — viridis, 104. Hydres doubles, 410. Hydrozoaires, 21, 104. Hyma.\ (L. h.), 104, 158, 159. Hyménoptères, 36, 67, 318, 342. Voir aussi aux noms d'espèces. — paralyseurs, 407. Hyperglycémie, 193. Hyperplasie, 47. Hypertonie (action de 1'), 32. Hypnose, 319. Hypoborus ficus, 313. Hypophyse, 50, 188, 189, 232, 234. Ibsen, 274. Ichtyotoxines, 223. Idéation, 387 et suiv. IDE, 186. Idiosome, 22, 23. Ikeno (S.), 271. Images mentales, 387. Imagination, 398. Imai (Yoshitaka), 274. Immobilisation réflexe, xiv, 317 et suiv. Immortalité. 92. Immunité, 220 et suiv. Impulsion, 383. Inanition, 167, 181. 183. Inconscient, 388, 389. Infusoires, 216. Voir aussi aux noms d'espèces. Infusorigènes, 3.Î0. Insectes, 224, 225, 226, 241, 312, 313, 314, 315, 338, 407. Voir aussi aux noms d'espèces. Instinct, 384, 385, 389, 407. Intelligence, 392. Intersexualité, xiii. 83. Interstitielles (cellules), 84. Inuline, 124. Invention, 392. Invertase, 10. Iode, 99, 120, 187, 188, 189. Ions, 216, 415, 420, 421, 422, 4'23. Iris pallida, .Î.ÎS. IRWIN (M.), 152. 153. Isaria densa. 177. Isopodes, 314. Isosoma, 313. Isotropie de l'œuf, 45 et suiv. ITANO (ARAO), 210. Itliypliallus impudicus, 40, 300. Ivv (A. C), 357. Jabot (glande du), 191. Jaccard, 303. Jackson, 338. Jackson, 395. Jacobsen, 214. James (W.), 384, 386. Janet (Pierre), 387. Janssens (F. A.), 24, 259. Japonais, 285. Jeanson, 304. Jeûne, 156, 157, 158. Jeziorski (L.), 61. JOEL (A.), 159. Johnson ^Buford), 392. Jones (E. E.), 276. Jones, 376. JoNG (H. de), 404. Jordan (David Starr), 296. Jordan (Hermann), 339. Jorgensen, 9. jorgensen (i.), 212. jorissen (a.), 122. JOSEI'H (H.), 24. JuDAY (Chancey), 280. Jumeaux, 49, 79. JCNG (C), 389. JusT (E. E.), XII, 26. Kaempfer, 202. Kahn (R. H.), 85, 197. Kaiser (L.), 114. Kalt (B.), 304. Kammerer (P.), XIV, 263. Kanda (Sakyo), 243. Karaoulow, 13. Karyokynétose, 224, 225. Karyostrophie, 207, Kataplexie, 319. Katz, 383. Keene (M" L.), 84. Keith (Arthur), xv, 308. Keller, 79, 80. Kempton (F. E.), 56. Kennedy (Capit.), 308. Kératine, 15. Kertess (E.), 120. KlANIZIN (I.), 230. KiDD (Franklin), 57, 177, 178,'210. KiLLIAN (C), 81. Kinétonucleus, 17. KiRKHAM (William B.), 274. Klatt (Berthold), 90. Klebs, 259, 418. Klein (Alice), 209. Kleinenberg, 55. Klinger (P..), 50, 110, 111. Kniep (H. , 81. Kocn ^Mathilde L.), 356. Koehler [A.}, 11. KoLKWiTZ (R), 136, 3ia. Kollbrugge (J. h. h'.\ 411. Kollmann (Max, 85, 88, 304. 436 TABLE ANALYTIQUE. KoMmE (S.), 357. KoPACZEVSKi (W.^, 222, 223. KORNFELD (K.\ 137. KORNHAUSER (S. I.), 86. KOSSOV, 120. KOWALSKI (J.), 17. KOZITCHEK (H.), 132. KROEPELIN, 391. Krecker (Frédéric H.), 137. Kretzschmar (Charlotte), 342. Krieg (H.I, 289. Kries (J. V. , 367. Krogh (Augiist , 151, 154. Kronberger (H.), 182. Rronecker, 213. Krzizenecky, 67. KuDO (T.), 285. KUFFERATH (H.), 281. KUHL (P.u 137. KiiKENTHAL (W.), 22. KUMAGAI (T.), 137. KUNKEL (B. W. , 404. KUNSTLER (J.l, 412. KUNZE (H.), 355. KUSCHAKEWITSCH (S.l, 22. KiSTER (Ernst . 287. KUTTER (H.), 321. Labbé (M.), 137. Labitte (A.\ 323. Labyrinthes, /i03. Lac Salé, 292. Lactalbumine, 174. Lactose, 116. Lacerta muvnlis. 29'i. — qundvilincata, 29'i. — tiligncrta, 294. — serpa, 2S9. Ladreyt (F.), 6, 8, 12, 417. Lagl'ESSE (E.), 47. Lait, 78, 165, 174, 266. Laitue, 52. Lake (G. C), 164. Lalande (A.), w. 376. Labo (Ch.), 387. Lameere (Aug.), 329. Laminaria 10. — afjardhii, 149. Lampitt (L. li.:, 179. Lampyris noctiluca, 203. Lams, 9. Langage, 266, 341, 397. Langagne (P. Fr. Adolphe), xv, 379. Lange (W.), 137. Lange lez. 397. Langer (Hélène), 245. Langmuir, 106. Lapin, 274, 275, 276, 284, 294. Lapicqie (Louis), 212. Larguier des Bancels (J.), 376, 384. LAfi.soN (John A.), 188, 189. . jMriis marinus, 322. Lasch (\V.;, 97. Lalhyrus odoratus, 261. Latzin (Hermann), 413. Laugier (H.), 360. Laurin (S.), 2, 10. Lamms rwbilis, 333. Lausium domesticum, 286. Lavaiden (L.l. 324. La Vaulx (R. de la), 83. Lax (H.), 137. Lay (Wilfridl, 376. Lazarus, .S78. Lebailly (Charles), 54, 231. Lebistes raticulatus, 296. Leblond (E.), 424. lécaillon (a.), 285, 293. Leronium hemisphericum, 48. Léeithine, 179. Leclère (A.), 402. Lecomte de Nouy, 54. Le Damany (P.), 101. Le Dantec, 411. LEE (H. A.), 286. Leersum (E. C. Yan), 138. Le Fèvre ue Arric, 122. Legendre (Jean), 406. Legrand (Louis), 418. Légumineuses, 232. LEiiMANN (Ernst), 57, 249, 269, 284. Leitch (1.), 154. LEMPiCKA (V. V.), 365. Lemstrom, 149. Lémuriens, 304. Lenoir (P..), 411. Lenz (loi de). .'579. Léonard de Vinci, 410. Leopold Lévi, 186. Lepidhnn sativiim. 292. Lépidoptères, 36, 185, 224, 225, 264, 265, 273, 274, 283, 297, 317. Voir aussi aux noms d'espèces. Leplodactiilus ocellatus, 135, 235. Leplotheca coris, 334. Lesage (D.), 292. Lescuke (E.), 234; Lestes, 318. Lestage (J. A.), 324. Leuriscus, 215. Leucites, 7. Leuckart, 143, 321. Leucocytes, 8, 11, 184, 186, 224. Levick (G. M.), 360. Levin (Isaac), 55.- Levine (Michael), 55. Lèvres, 102. Levures, 10, 117, 179, 180, 314, 327. L'JIermitte, 304, 347. Lichens, 312. Lier (H.), 138. LiEMIART, 79. Lienine, 2.34. LiESE (J.), 138. Lièvre, 290. Lignée pure, 251. LiLI.lE (Fr.), 26, 27, 79. Limnaea nntairnsis, 345. — stacjnalis, 7. Limule, 54. LiNDEN (comtesse von), 340. Lineus stagnalis, 159. LiNGELSHEiM (Alexander), 138. LiNossiER (G.), 166. Linné, 338. Linuin aiislriacum, 299. TABLE ANALYTIQUE. 437 Lipases, 116. Lipochrines, 203. Lipoïdcs, 2, 169 et suiv., 187. LiPPiNCOTT (W. A.}. 85. LiPSCiiÏTZ ^A. , 76. LlPSCHUTZ (W.;. 138. LlTTLE vC. C), 78, 262, 27?i, 276. Locomotion, 197, 19S. Locusla riridissima, 16, l.'i3. Locustiens, 337. LOEB (J.), XII, 6, 26, 27, 32, 41, 68, 105, 106, 108, 109, 150, 217, 239, 2'jO. LoEB ^Leo , 54. LoFFLER iBruno;, 70. LoEwi (O.), 138. LoGiiEM (J. J. van), 229. LoHNEU (L.), 363. LOHR (P. J.), 292. Lolir/o Pealii, 29. Lombricides, 15. LOMOM, 324. Longévité, 161. Love (H. H.J, 272. LlBOSCH, 411. Lucas K.;. 196. Luc i le rase. 200. 201. Luci féline, 200, 201. Liicilia, 332. Lucioles, 202. Lldwig, 13. Lumbriculus inconstans, 158. Lumière (action de la), 45, 46, 52, 56, 199, 205, 210 et suiv., 241 et suiv. Voir aussi Pliototropisme. — (production de;, 200 et suiv., 345. LUNDEGÂRUH (Henrjky, 245. Lunularia, 245. Luputus, 70. LUROS (G. O.), 174. LiSK iGraliam), 94. Lyclmis, 252. Lycia, 270. — Iiirtaria, 270. Lycœna, 328. Lymantria, 83. — dispar, 224, 225. Lympliatiques (ganglions), 233. Lynch (Vernon), xi, 13. Macaranga saccifera, 328. Macarthur (T. P.), 358. Mac Bride, 43. Mac Collusi, 159. Mac Dowel (E. C), 249. Mac Dougal (D. T.), 53, 259, 286. Mac Dougal (W.), 389. Macfarlane, 252. Mac Mullen (Grâce), 267. Madrépores, 342. Madsen (Tli.), 115, 246. Magne H.), 157. Magnus (R.), 358. Mamestra, 224, 225. Mammifères, 287, 315, 340. Maignon (F.), 139, 168, 169, 172. Maire (R.), 291. Maïs, voir Vitamines. Maja, 113, 369. ^[al des traneliécs, 164. Mcdacosoma neustria, 225. Malaquin (A.), 103. Manchots, voir Sphéniscidés. Mangold (E.j, 363. Manie, 114. Manmnger (R.), 228. Manouvrier, 287. Mante religieuse, 67. Marage (M.), 384. AIarceau, 58. Marcel (G.), 385. Marchal (P.), 331. Marchantia, 245. — planiloba^ 287. — polymorpha, 138. Marchantiées, 287. Marchoux, 326. Marcus i,H.), 9, 25. Marel (van der), 150. Marines (plantes), 123, 310, 311. Marinesco ^G.), 97. Marinus (Carleton j.), 234. Marrbreiter (R.), 147. Marmola monax, U. Marm (K.;, 355. Maroc, 348. Martin, 326. Martinotti (L.), 15. Masson (P.), 231. Mastigosome, 17. Matière vivante (structure de la), 412. Mathiszig, 131. Matisse (G.), 208. Matthaei (Miss), 209. Maupas (Emile), 38, 93. May lEtiennej, 227. Mayer (André), 13, 326. Mayer, 111. ^Uyor (Alfred Goldsbourough), 310. Me Carrison (Robert), xiii, 162. Me Clendon, 310. Me Clure (C), 64. Me COLLUM (E. w.), 163, 172, 173. Me Dole (G.), 312. Meier (K.), 111. Melampodium, 410. Mélancolie, 114, 402. Mélanines, 203. Mélanophores, 205. Mélipones, 89. Mellita, 66. Membrane cellulaire, xi, 9. Voir aussi Cellule. — de fécondation, xii, 26, 27. Voir aussi Fécondation. Membranes, 420. Membres, 289. — (proportion des), 91. Mémoire, 389, 390. Mendel, 253, 259, 295, 419. Mendel (L. B.), 159, 164. Mendelienne (hérédité), 252 et suiv. Mendeliennes (études), 269 et suiv. Mendelisme, 259, 419. Mendes Corréa (A. A.), 91. Menegaux (A.), 325. Menstruation, 30. 438 TABLE ANALYTIQUE. Mentale (activité), 390. Mentré (E.), 392. Mercier (L.), 54, 287. MÉREJKOWSKY (C. de), 385. Merkatz (A. M.), 115. Merles, 323, UOb. Merrill (E. D.), 286. Merychippvs, 340. Mésange, 323. — reniiz, 304. Mésenchyme, 43. MESNIL (F.), 69, 78, 302, 334, Mesoxylon, 306. Messeli (F. H.), 186. Messor barboi~us, 321. Metalnikov (S.), 92. Métamérie, 103. Métamorphose, 87 et suiv., 187. Métaplasie, 47. Metchnikovellidae. 302. Melridium marginatum, 158. Metz, 200. Meurer, 177, 178. Meves, 25. Meyer (A. W.), 48. Meyerhof (O.). 140, 155. MiCHAELIS, 105. Michel-Durand (M.), 211. Microsterias, 1. Microbes (actioa des), 228 et suiv. Microbiose, 32(). 3Iicrocycas, .57. Micronucleiis, 290. Microzynias, 326, 327. MiGNARD (M.), 373. Migrations, .344, 3'i6, 405. Milieu (action du), 316. Voir aussi Agents. MiLLARDET, 252. MiLLET-HORSIN, 337, 406. Milouin, 323. MiLROY (H.), 149. Mimétisme, 336 et suiv. MmER (J. Burt), 374. MiNKiEWicz (R.), 369. MiNNICll (Dwight E.), 240. MiRANDE (M.), 8, 119. Mitochondries, 4, S, 13, 325, 326. Mitose, voir Division indirecte. Mitoses atypiques, 17. MiYAZAWA (B.). 276. Modioln plicata, 315. Moelle osseuse, 2.Î3. MOGENSEN (A.), 195. MOHR (E.), 338. MOHR (Otto Louis), 16, 24, 250. Moineaux, 325. MOLESCHOTT, 210. MOLLIARD (Marin). 177, 292. Monedulla punctata, 407. Monocotylédones, 342. Monstres, 56. MOMGOMERY (Robert B.), 382. MOORE (A. R.), 219, 360, 361. MOORE (C. R.), 77. MooRE (E. Lucile), 235. MoQum-TANDON, 253. Morand (M'>«), xv, 392. MORDHORST (J.), 116. MOREAU (F.), 41, 200, 343. Moreau (M""*), 343. MOREAU (L.), 180. MOREL (H.), 116. Morgan (Th. H.), 248, 250, 259, 260, 268,419. MORNARD (J. Arm. Théod.), 399. Morphologie générale, 94 et suiv., 100 et suiv. Morrill (C. V.), 64. Mort, 92, 93. — (simulation de la), voir Immobilisation réflexe. Mortalité, 57. MOSER (J.), 22. Mouches à corne, 287. Mouette, 323. MOUGEOT (A.), 140. Moule, 315. MouQUET (Alfred), 181. MoURGUE (M.), 322, 324. MoiJRGUE (Raoul). 401. MOIRIQUAND (G.), xiii, 161, 162. Mouton, 275. Mouvement, xiv, xvi, 196 et suiv., 382 et suiv. Mucor, 81. Mue, 50, 89. Mugilidae, ,3.39. Mulholland, 310. MULLER (Ernst), 294. Muller (H.), 89. Murex, 23. Mnsca, 314. Muscles, 9, 129, 146, 151, 196, 197, 209, 233, 234. Musculaires (cellules), 105. — (fibres), 73. Mutation, .309. Mutations, 279, 307. Mya arenaria, 244, 424. Mycélium, 40, Mycétomes, 328. Myers (Ch.), 389. Myodome, 102. Myrianida pinnigera, 82. Myriapodes, 318. Myrniécoïdie, 336. Myrmécophilie, 328. Myrmica rubida, 321. Mylitus, 27. Myxidium gadi, 41. — Lieberkiïhni, 336. Myxinidés, 339. Myxobolus, 80, 81. — swellengrebeli, 80. Myxophycées, 312. Myxosporidies, 80. Mytus dispar, 297. — ribis, 297. — fVhitei, 297. Nachtsheim (Hans), 250. Nageotte (J.), 47, 71, 72, 73, 326. Naissances multiples, 267. Nais, 38. Nakahara f\V.), 16. Nanoplanclon, 345. Nar^cissus poeticus, 284. — . tazetta, 284. Narcose, 216, 217. TABLE ANALYTIQUE. 439 Nasaux (orifices), 102. Nathansohn, 177. Nationaux (caractères;, 424. NAl•DI^•, 252, 41^. Naudinienne (hérédité!, 252. Naimaw (Einar), 345. Nectar, 117. Neill (James\ 210. Nemalion multifidum, 1. Néniatogenes, 329, 330. Nemec, 6. Neoliipparion, 340. Néphréctomie, 194. Néphridies, 103. ]\eplu'odium lih'tipes, 37. Nereis timbata. 61. — virens. 158. Aerocila o [finis. 210. Nesolagiis netsclieri, 290. Netrium, 1. Neuberg (Cari), 117. 140. Neugarten (T.:, 216. Neuschlosz (S.), 220. Nez, 102. NiCA, 265. Nice (Marg. M.), xvi, 397, 398. Nicolas (E.), 226. Nicolas (M. G.), 155. Nicolle (Charles". 231, 317. Nicotiana forgetiana. 268. — tabaciitn, 277. — sylvesti-is, 277. Nicotine, 219. Nids, 304, 323. 405. Nienburg (Wilhelni!, 312. Nitrophilie, 312. Nollet, 149. Northrop (J. h.), 217. iSosema mai^ionis, 334. NOTTBOHM (F. E.), 174. Noyau, xi, 9, 13. — vitellin, 8. Nucléolodiérëse, 16. Nucléolules, 16. Nummiilaria discreta, 231. Nutrition. 148 et .suiv.. 314, 327. Nyssia, 270. — zonaria, 270. OBERTnïiR (Charles), 328. O'Connell (Marjorie\ 291. Octopus macvopus, 112. Odonates, 198, 318. OKcologie, 310 et suiv. OEdëme, 194. OFAtogonium, 276. OEler iR.), 213. Œnothera, 269, 297. — biennis. 285. — Ilookeri, 285. — lamarcUiann. 285. ■ — lamarrlnana ertjllirina, 294. — minicata. 272. — rubrinervis. 285, 295. OEuf (division de 1'). 25. .S3, 46. — (maturation de 1' , 32. — parthénogénétique, 32. Ogata (D.), 359. Ohlert, 182. Oïdium laclis, 166. Oie cendrée, .'523. Oiseaux, 197, 305, 315, 322, 323, 324, 340, .Wi, 346, 3'i7, 404, 405. Olfaction, 370. Oligochctes, 38. Olthamare (John), 210. Onchidium, 241, 242. Onslow (H.), 264, 274. Onslow (M. W.), 115. Ontogenèse, xii, 42 et suiv. — (facteurs de 1'), 58, 59. Operculaires (os), 103. Opisthobranches, 100. Oporabia, 297. — aiUiannata, 297. Oporinia, 297. Option (loi d"), 412. Orba\ (G.), 81. Orchestia, 319. Oreilles, 275. Organes électriques, 235. • — (extraits d'), 232 et suiv. Orge, 124, 277, .'506. Orlhogénèse, 291. Orthonectides, 330. Orthonéctogènes, 330. Ortmannia Allumidi, 307. — Edwardsi, 308. Os (formation de 1'), 47. — planum, 304. OSATO (S.), 137. OSBORN (T. G. B.), 40. OSBORNE (Th. B.), 159, 164, 172. Osmose, 148 et suiv. Osmunda, 18. Ostéogénèse, 71, 72. OSTERHOUT (VV. J. V.), XIII, 10, 141, 149, 151, 153, 182, 215. OSTWALD (\V.), 97, 140. Otiorhyncus cribricoUis, 37. — ligiistici, 37. — sulcatiis, 36. — turca, 37. Oursin, 27, 32. Voir aussi aux noms d'es- pèces. Ovaire, 191. Ovalbumine, 177. OVERTON. 111, 257. Ovogénèse, 21. Ovulation, 29, 30. Oxalique (acide), 120. Oxydations, 110. Oxygène (action de 1'), 79. O.rytricha hymenostoma, 290. OzARio DE Almeida (Miguel), 219. Paal, 245. Pacella (G.), 133. Pack (DEA^ A.), 292. Packard (Charles , 211. Pagliam, .395. Paillot (A.l, 224, 225. Pain, 17'4. Palœmonetes varians, 294. 440 TABLE ANALYTIQUE. Paléodictyoptèrcs, 338. Palmer (Leroy S.), 166. Paludina, 7, 23. Pancréas, 192. Panda, voir Ailui-us fuUjens. Pandanus, 282. Pantanelli, 178. Pantel (J.), 114. Papanicolaou (Georges |N.), 29. Papaver somniferiim. 292. Paracentrotus, voir Strongylocentrotus. Paracopktosomopsis flovidamis, A8, 'i9. Paramécies, i07. Paramecium, lOG. — aurelia, 29. — coudatum, h2, 92, 209, 216, 220, 233. Parasitisme, 86, 229, 230, 329 et suiv. Parahyroïdes, 190. Parho.n (M.), 114. Parker (G. II.), 197, 365. Parmelia furfuracea, 312. — plujsodes, 312. — saxalilis, 312. Parmenter (Cil. L.), 9. Parsons (F. G.j, 84. Parsons (H. P.), 172. Parthénogenèse, 22, 27, 29, 31 et suiv. — accidentelle, 37. — expérimentale, XII, 32 et suiv. irrégulière, 37. — naturelle, Sa et suiv. — traumalique, 33, 3U. Patelle, M6. Patschovsky (Norbert), 44, 123. Patten (Bradley m.), 241. Patterson (J. t.), 48. Paul (J. H.), 50. Paulhan (F.), 377. PAULSEN, 378. Pearl (R.), 46, 57, 265, 267. Pearl (W.j, 78. Pearson, 252. Pectique (dégénérescence), 123. Pédicullidés, 328. Pediculus veslimenli, 75. Pedigree (culture), 251. Peiar()onium tonale, 287. Pellagre, 163. Pellegrin (J.), 346. Petmalolujdra oliyaclis, 40. Pelvis, .MO. Pénicillium, 218. Pennaria, 104. Pentasépalie, 284. Pentastemon, 338. — seciindiflorus, 57. Pepsine, 175. Perça, voir Perche. Perche, 23, 215. Perdrix, 325. Perispliinclinae, 291. Perla immarginata, 16. Perméabilité, 10, 149, 150. Péroné, 101. Peroxydases, 97. Petersen (H.), 413. Petromyzon, 103. Pétromyzonidés, 339. Petronievics (B.), 419. Pétunia, 269. Peur, 386. Pezard (Albert). 49, 80. Phagocytose, 183, 225, 226. 227, 246, 309. Pliarbitis Nil, 276. Pliaseolus, 70. — vulgans. 210. Phasmes, 114, 309. 317. Phausis Delarouzeei, 203. Phéophycées, 207. Phéophyline, 133. Plierelima. 103. Philippe (D- J.), xvi, 380, 383. Phillips (Fr. Me. G.), 374. Philopodie, 275. Phisalix (M.), 237. Phorodon galeopsidis, 297. Phoronopsis, 39. Pliosphatides, 96. Photosynthèse, 182. Phototropisme, 46, 237, 238, 239 et suiv., 241 et suiv., 407. PllRAGMEN, 12. Phragmosphère, 5. Plirynosoma, 316. — Douglasi, 316. Phycomyces nitens, 53, 81. Plnillncli€TlO))lerus. 69. Pliyllodroinia germanica, 42. Phylloglossum Drumondii, 40. Phylogénie, 338 et suiv. Physcia asrendens, 312. Pliytalus Smilln, .'$44. Phytophlltora infeslans, 336. Phytoplancton, 346. PfÈiffer (L.), 388. Picard (F.), 312. Picard (René), 402. PiCK, 223. Pie, .S23, 325. Pie-grièche, 325, 406. Pieris, 337. — brassicae, 205, 3.37. PlÉRON (Henri), 365, 374, 380, 390. 406. Pierson (E. m.), 165. Pigeons voyageurs, 323. Pigmentation, 189, 271. Pigments, xiii, 7,111, 126, 164, 166, 203 et suiv. Pillât (A.), 98. Pl?«CUSSOHN (L.), 120. Pinéale (glande), 233. Ping Ling, 374. Pinna 'sqitnmosa, 112. Pinson, 323. Pinus sh-obus, 18. Pi Suner (A.), 360. Pisum arvense, 272. — aativum, 210. PiTT (Franges), 267. Pituitaire (glande), 189, 233, 234. Plaies (cicatrisation des), 54. Planaires, 156, 157, 158, 218. Voir aussi aux noms d'espèces. Planaria agilis, 156. — dorolocephala, 157, 158, 159, 2.55. — maculala, 156, 159. TABLE ANALYTIQUE. 441 Planaria liarvUa, IM. — velata, 159, 235. Plankton, 3H. Plantago marilima, 312. Plaquettes sanguines, 22i. Plasma germinatif, \i, 21, .39. Plaliigaster rnbi, !x8, i9. Pléomélrose, 321. Pleiirotoenum, 1. Plioliippus, 5U0. Plolgh ^HAROLD H. , 260. Poche Franz , 283. Pœcilopsis, 270. — lapponavia, 270. — pomonavia, 270. — rackelae. 270. Poids du corps, 176. Poils, au. Pois, 28!i. Poissons, 102, 103, 154, 267, 296, 297, 338, 339, 3i6, i06. Voir aussi aux noms d'espèces. Polarisation, 410. Polarité, 68, 379, 416. POLEE (A. A. R.), 157. Polisles, 89. Pollen, 28. Polyboslriclius, 82. Polyclù'tes. 69, 82. Polycimis arenioriis, 78, 302, 333. Polydactylie, 46, 47. Polyembryonie, 23, 48, 330. Polygonacées, 57. Polyc/onum pei'sicaria, 57. Polymëjisation, 103 et suiv. Polynioiphoses, 308. Polyniorpliisme métagénique, 87 et suiv. Polynévrite, 164. Pohjphemus, 369. Polyptomelta ayitis, 316. Polysiptwnia fasligiata, 336. Polyspermie, 34. Polyvoltins (.Bombyx), 293. Pomme, 278. Pomme de terre, 57, 325. POMPLILIAX, 319. PociN V'" de:, 315. Pontania vesicalor, ?>W. Ponte, 166. POPIELSKI (L.), 192. Portier (P.), 8, 164, 325, 314, 326, 327, 337, 338, 342. « Position terrifiante », 321. Potassium, 114. 213, 215. Pou, 262. Poule, 85, 267, 275, .302. Poumons, 155, 233. Pratt (Frederick H.), 196. Prenakt (M.), 9. Pression osmotique (action do la,, 212. Preïer, 319. Primates. 304. l'riinula acaulis, 272. — aiiricula, 273. — elatior, 273. Pringsiieim (H.), 115. Pristina. 38. Probabilités loi des), 412. Proctacanthus, 241. Produits sexuels, 19 et suiv. — — (origine embryogénique des) 21 et suiv. — — (maturation des), 22, 23, 24 et suiv., 32. — — (structure des produits mûrs), 25. Pvorodon utcliensis, 292. Prosobranches, 82, 100. Prostate (extrait de), 191. Protagon, 179. Protéases, 117. Protéines, 172 et suiv. Protéolyse, 117. Proteiis, 9. Prololiippus, 340. Protoplasma, 424. Voir aussi Cellule. Protozoaires, 316. Voir aussi aux noms d'es- pèces. Proivazekia, 213. Przibram (H.), XIII, 67, 203, 204. Pseudocellules, 55. Pseiidomonas citri, 286. Pseudopodes, 8. Psycliides, 77. Psycbographie, 388. Psychologie animale, 403 et suiv. — anormale, 399 et suiv. — collective, 377. — comparée, 395 et suiv — infantile, 395 et suiv. Psyclionévroses, 373. Psyttiephagus femoratis, 333. Ptilopodie, 90. Puccinia, 46. Pudeur, 385. Pulsatilcs (organes), 185. PuANETT (R. C), 90, 276, 284. PÛTTER, 346. Pyle, 393. Pyrrlwcoris apterus, 17. Quentin (J.i, 305. Qlesnel (M. P. H.), 387. Quetelet, 252. Quinine, 118. QuiNOUAUD (A.), 191, 192. Rabaud (E.), XIV, XV, 77, 313, 317, 338, 409, 419. Races, 253. — humaines, 295. F«aciaux (.types), 308. l\acliitisme, 161. Racine, 103, 182. Radium (action du), 24, 61, 211. Radsma (W.), 216. Radula, 121. Rage, 265. Raistrick (H.), 231. Raja clavata, 235. I\ajounissement, 28, 29. liainaiina fraxinea, 312. Ra.mon y Cajal (S.), 353. Ikina, 9, 87. Hana esculeiila, 105, 205. — lusca, .34, 197, 205. 442 TABLE ANALYTIQUE. Rana pipiens, 10, 69, 349. — sylmtico, 50, 188. — temporaria, 85, 105. P.AND (Gcrtrude), 350. Randoin (L.), 164. Ransom, 13. Rapaces, UOU. Rapp (C. W.), 317. Rasmussen (L. t.), 4. Raspail (Xavier), 270. * Rate, 186, 2.Î3, 234. Rats. 77, 175, 176. 189, 192, 260. — blancs, 404, Rayleigh (loi de lord), 207. Rayons X (action des), 61, 211. Read (Carveth), 388. Reboussin (R.1, 324. Redfield (Alfred C), 61, 316. Reed (H. s.), 52. Réflexes, 384. Voir aussi Système nerveux. Regaud (Cl.), 24, 231, 325, 326. Régénération, 55, 66 et suiv., 156, 176. Regn'aui.t (Félix), 414. Régulation, 413. Rein. 13, 192, 193, 194, 233, 287. Rei>furtu, 117. Religion, .Î87. Remlinger (P.), 265. Renne, 338. Renner (O.), 272. 285. Repos, 195. Respiration, xiii, 151 et suiv. ISeticnlitermes flavipes, 341. Rétine, 349, 350. Retterer (Ed.), 47. 58, 73. Rêve, 399. Reverdin (L.), 346. Rewald (B. . 120. Rey (A.), 392. Rhabdites, 9. Bhabditis coarctata, 321. Rhamplwcorys clot-bey, 347. Rhéotropisme, 238, 243. Rhi:ocloniiiin. 6. Rhizopus nigricans, 218. Rhodens amarus, 80. Rhodobacléries, 206. Rliodopexitius niidits, 291. Rhonibogèncs, 329. Rndymenia palmata, 149. Rhl'mbler, 58. RiBOT, 386. Richards (A.), 61. Richards (R. M. , 286. RlCHET (Ch.), 157, 184, 185, 220, 222, 229. RiCHTER (F.), 126. Richter-Quittner (M.), 112. RiDDLE (Oscar), 119, 356. RiEL (Ph.), 337. Rigidité cadavérique, 85. RiGKANO (E.), XVI, 399. RiJNBERK (G. Van). 198. RiNGOEN (A. R.), 48. RiPPEL (August), 53, 292. RlTCHlE, 190. RiVERS (W.), 389. Robin (Albert), 55. Rochon-Duvigneaud (A.), 367, 368. RÔHMANN (p.), 116. Roger, 401. ROGERS (F. T.). 355. 356. ROGERS, 189. ROMEIS (B.), 187. RONA (P.), 98, 114. ROÎNDOiNI (P.;. 163. Rose (Dean H. . 231. ROSE (R. C). 44. ROSENBERG, 252. ROSENHEIM (0.), 168. ROSENSTEIN (H.). 217. Rossignol du Japon. 316. RoTHLm (E.'. 233. 234. Rotifères, 36, 79, 82. RouBAUD (E.), 327, 332. Rouge-gorge, 372. Rouge-queue, 325. Roux (W.), 34, 93, 413. Royat (eaux de). 140. Rubidium. 114. 215. Rubiis. 252. — idée us. 44. Rugueux, 342. RUHLAND, 177, 178. Rut, 30, 78. Rythme. 418. — des marées. 237. — sexuel. 29. Rylina gigas, 344. Rytz. 18. Sabettaria. 27. Sac embryonnaire, 342. Saccliaromyces cerevisiae. 179. — exigenes, 213. — theimantitorum. 2. Saccharose, 10. Saccocivrits major. 21. Sacconereis, 82. Sagartia luciae, 69. 315. Sagem, 253. Sageret, 377. Sogitta bipunclata, 314. SaInt-Rat (L. de), 227. Salines (solutions), 11. Salisbury (E. J.). 286. Salix gracilistyla, 271. — imillinervis, 271. Sahnacina. 103. Satmo trttlta, 267. Salmon (E. S.), 291. Salure, 292. Sambucus, 28. — canadensis, 44. — nigra, 287. Samia cecropia. 25. Sanchez y Sanchez (M.), 143. 352. 353. Sand (Knudi, 76, 82. Sang, 111, 112, 113. 114. 126, 127, 137, 155, 182 et suiv., 233. — (coagulation du;, 135. Saponine, 12, 116. Saprolegnia, 6. Sarcelle, 323. Satani (Y.), 143. Sauvageau (C), 180. 336. TABLE ANALYTIQUE. 443 Saxifraga sarmentosa, 287. SCHAEFFER (G.;, XIH, 13, 161, 326. SCHAFFNER (John H. , 282. SCHEIKEVICn (V.), 183. SCHENK (Erna), 56. SCHERTZ (F. M.), 57. SCHIEFFERDECKER (P.), 341. SCHIEMANN {E.\ 306. Schilling (K.), 183. SCHITZ (V.), 22. SCHLEIER (.1.), 143. SCHMIDT (E.), 198. SCHMIDT (Johs.;, 267, 296 ScHMiDT (W. J.j, 105, 205. SCHMIDT, 320. SCHOELLHORN (Kurtl, 117. Schoutenden-Wery (M. J.), 7 . SCHROEDER H. , 118. SCHRODER, 291. SCHRYVER (S. B.). 143. SCHÏKRI (J.), 132. SCHLLZ (A.„ 304. SCHULTZ (Wallher;, 274. SCHULZE (P.), UO. Schumacher (S. von), 290. SCHt-RHOFF (P. N.), 18, 28, 342. Schuurmans Stekkoven (J. H.), 16, 80. Scission (reproduction par;, 39, 40, 82. Scorbut, 1(52, 163, Kiô. Scorpœna, 296. Scorpion masdgoproctiis, 241. Scorpion (venin de , 236. SCOTT (D. H.), 306. Scrofutaria marylandica, 57. ScyUium catulus, 200. Scypliozoaires, 21. Scii-pus kysoor, 198. Sebastes marinus. 296. Sebastodcs, 296. Sebastolobus, 296. Secale, 245. Sécheresse, 292. Sécrétion, 186 et suiv. — interne, xiii, 186. Segal, 382. Segmentation, voir Œuf. Seigle, 272. Seigleder, 274. Seiler (J.), 77. Sélaginelli', 279. Sélection artilieiclle, 309. — naturelle, 309. Selenia biUinaria, 265. Sels (action des), 123, 215. Sencert (L.), 72. Senn (Guslav), 206. Sensations musculaires, 379 et suiv. — organiques, 379 et suiv. — tactiles, 380. — thermiques, 380. Sérologiques (groupes), 295. Serpents (venin de), 237. Sen^anus cabrilla, 159. Sérums, 220 et suiv. Sève végétale, 185. Sexe, 22, 48, 75 et suiv. — (détermination du), 83. — (hérédité du), 262, 263. Sexes (proportion des), 78. Sexton (E. W.), 276. Sexualité, KO, 81, 82. Sexuels (ciiromosomos). Voir Chromosomes. — secondaires (caractères), 75 et suiv. Seyster (E. W.:, 293. Shamel (A. D.), 282. Sharpe (J. S.), 50. Shelford, 291. Shelton, 165. Shimizu, 190. Shocli traumaiiquc, 401. Shoji (1\. , 183, 201, 361. Shull, 36, 79. Sida. 369. SIEBURG (E.), 116. SlEDLECKI (M.1, 321. SlERP (H.), 45. SlKORA fU. . 328. Silphium, 410. SiMMONDS (N.), 163, 172. Simocephalus velulus, 35, 298. Simulium, 335. Sittelle, 323. Skramlik (E. V.), 224. Smerinthus ocellata, 308. — populi, 308. Smith (Bertram J.}, 25. Smith (G. Elliot), 404. Smith (E. F.), 212. Smith (P. E.), 189, 190. Snofton, 338. Snyder (Ch.), 209. S>YDER (T. E.), 341. Sô (Masao), 274. Socialité, 377. Sodium, 215. Soif, 150. SOKOLOWSKI (A.), 340. Soleil (plante), 292. Solénie, 102. SOLLAUD (E.), 294. Sommeil, 399. Son (dans l'alimentation), 175. sordelli (a.), 135. sorensen, 310. souèges (r.), 57. Souques, 379. Sourds-muets, 384. Souris, 180, 274. Spalteholz, 289. Spatiales perceptions), 380, 381. Spearman, 374, ,Î78. Spectres d'absorption, 208. Speer (Nita E.), 143. Speeth (O, 321. Spek (Josef), XII, 15, 58, 121. Spema>N (H.), 40, 63. Spermatocytes, voir Spermatogénèse. Spermatogénèse, 16, 21, 22. Spermatogonies, voir Spermatogénèse. Spermatophore, 59. Spermatozoïdes, 25.Voir aussi Produits sexuels. Spermies, 22, 25. Sphœrantlius, 338. Spliieiotlieca liumuli, 291. Sphégiens, 407. Spheniscidés, 347. 444 TABLE ANALYTIQUE. Splienolobus. 41. Spliex, 407. Sphingidés. 308. Spliodromantis. 67. Sphyranidae, 339. Spillmann (L.i. 164. Spiracà Bunwida. 287. Spivochaeta cytophaga, 231. Spirochètes, 231. Spirochetoideae. 231. Spitzer (A1.\ 288. Splénectoniie, 186. 187. Spoehr (H. A.], 286. Spores, 41. Spruit (C. p.), 214. Sqvalus acautliias. 48. St-Giro^S, 184, 222. Staeger (R.), 306. Stahl (E.), 195, 20(). Stanley Hall (G.). 377. Stark (Mary B.), 268. Stark (Peter;, 245. Statosphère, 23. Steenbock (H.), 164. 166, 173. Stefanim (A. , 382. Stéganure-Paradis, 316. Steil (W. N.), 31, 37. Steinach, 76, 77. 82. Steiner (G.), 321. Steinmann, 340. Stellvvaag. 321. Stempell (W.:, 334. Stepp (\V.;, 99, 112. Steréotropisme, 239, 243. Stern (Kurts 149. Stern (L.), 233, 234. Stern, 388. Stetson (R. U.), 403. Stevens, 18. Stewart (Chester A.), 175, 395. Stieve (H.1, 84. Stitbuin splemtidum, 318. Stiles (Walter), 177. 178. 212. Stocrard (Charles P..), 29, 56, 265. Stoll, 118. Stomps (Théo. J.;. 284. Stout (A. B.), 268, 286. Strachan, 202. Straub (H.), 111. Strauss (E.), 145. Stvançjalia, 67. Striai ion musculaire, 58. Strigidés, .323. SXRINDBERG \l.j, 48. Slrongytocentivtus, xii, 27. — — lividus, 26, 27. Strophoplasle, 100. Strutilio aiistfaiis, 271. — camelus, 271. ■ — massaicus, 271. — înolj/bdophanes, 271. Strychnine, 219. Stuber (H.), 145. Sturtevant (A. H.), 248, 250. 260. Slylonichia pusiulaln, 216. Substances chimiques (action des), 243. — de l'organisme (composition chi- mique des), 105 et suiv. Succulence, 286. Sucre, 112, 119. Sucres. 167, 168, 172. 183, 192, 193, 218. Surrénales, 191, 192, 232, 233. Sur\ie, 93. Sutton (Ida;, 263. Swammerdam, 89. SVANBERG (V.), 10. 145. Swingle (W. w.), 187, 194. Sycosoler Lavagnei, 313. Syllis gracilis, 69. Symbiose, 48, 314, .325 et suiv., 417. Symbiotes, 7, 325, ,S26. Symbolisme, 403. Symétrie. 63, 64, 100, 101. Sympathique (système), 235. Syndactylie, 90, 275. Synesthésalgie, xv, 379. Syphilis, 227. Syiplius aiiricolUs, 333. Système nerveux, 119, 339, 342, 349 et suiv. — — (croissance du), 50. — — (métabolisme du , 179. Syslytis lloffi, 298. SzÏTS (A. von), 15. SzYMANSKï (J. S.), 195, 383, 403. Tabae, voir Nicotiana. Tact, 369. Tactismes, voir Tropismes. Takenouchi (M.l, 189. Tdla-poria liibulosa, 77. Tanoler, 79, 80, 84. Tannin, 116, 121. Tannreuter (George W.;, 31. 36. Taraxacum, 295. Tarrius (Jean), 375. Tarsiidés, 304. Tauber, 97. Taylor (G. V.). 355. Tchad, 346. Tebb (A. E.), 168. Tèlégonie, 277. Télégraphistes, .375. Teteplwrus, 67. Telepsavus, 69. Température, 429. — (action de la), 11, 56, 116, 208 et suiv., 244, 293. (perception de la), 238. Tendances, 377. Tenebrio molitor, 37, 326. Ténia, 227. Tension supeificielle, 217, 416. Teodoro (G.), 291. Teplirosia cunsonaria, 264, 265. — extersaria, 265. Tératogénèse, 60 et suiv. — expérimentale, 61 et suiv. — naturelle, 64. Terby (Jeanney, 295. Térébelle, 146. Tergau (G. W.), 123. Termites, .341. Terroine (E.-F.), 139, 169, 172. Testacella, 7. Testiculaires (greffes), 73. TABLE ANALYTIQUE. 445 Tests, 372, 394. Tétanos. 226. 228. Tetmemovus, 1. Teudt, 370. Thalassidromc. 321. Tlielia hiinaculata. 86. Tlielohanitt varians, 335. Théories générales. .'i08 et suiv. Thigmotactisme, 238. Thorner (W. s 359. Thomas-Stillwell n.;, 152. Thompson C. B. , 341. Teiomson a.i, 24. Thomson G. H. . 378. Thomson [^. A. , 410. Thorndike, 39i. TllURSTONE ,L. L.), 375. Ttiuya, 11. Thymus, 88, 120, 176, 189. 190, 233. Thyroïde .glande , 8.i, 87, 88, 120, 137, 145, 186, 187, 188. 192, 232. Thyroïdectomie. .50, 145, 186, 187, 188. Thyréoglandol, 187. Tibesli, 3'i6. Tige. 103. Tilapie, 3'i6. Tilin americana, 44. TlMMAN (Otto), 294. • Tinca, 215. Tipliia paratlela, 344. Tityus baliiensis, 2.36. TOLDT (K.), 99. Tonus musculaire. 241. Tourterelle, 270. Toux, 125. Torpedo marmorala, 235. Torsion, 100. Tortue, 218, 338. Torula monosn. 184. TOWNSEND [C. O.), 291. To.ropneitstes variegatus, 43. Trachome, 317. Traczewski C. F. V. . 129. Trade.scanlia elongata, 10. Tragulidés. 84. Transfusion, 184, 185. Transpiration, 195. Transplantation, 73. Traube (J.;, 217. Trautmann (A.), 145, Traumatotropisme, 245. Trématodes. xi. 23. Tribolhtm confusum^ 211. Triepel h.;, 30. Triyld cora.v. 210, Trinin glniira. 82, Trio:a alacris, 333, Trilicum, 245, Tritons, 85, Troendle, 177, 178, Troglodyte, 323, 405. Ti'oglohypliantes, 293. Tropine. 11. Tropismes, 11, 237 et suiv. Trumbull (R. s. , 312. Trutln. 215. Typanosoma brucei, 16, Trypsine, 175. Tryptophane, 99, TSCHERMAK A, , 145, TSl.HEUMAK K. , 271. Tsé-Tsé. voir (ilossina palpatis. Tubercules, 329. Tuhutario, 104, TULLOCH {\V. J.;, 226, Tumeurs, 54, 55, TUNMANN (O,), 99, Turbellariés, 9. TlRCHINI (J.), 13, 194, TURNER (Cl. L.), 23. Tnrritetia triplicata, 22. Tyndall, .370. Typhtomolge, 88. Typhose aviaire, 231. Tyrosinase, 20.3, 204. Tyrosine, 179, 203, 294. Ubisch (G. von), 277. Uhienhuth (E, , 69, 88. 190. Ultra-violets rayons , 02, 121, 147,239. il va rigida, 149. Unraria, 307. Uranium, 114. Uréase, 116. Urédinées, 41, 343. Uretère, 195. Urine, 96, 1.32, 193. Urodèles, 63. Uroleptus inobilis, 28. — packii, 292, Ursprung (A,> 11. 149, Ustilago violacen, 81. Vacuoles contractiles, 233. Vacuolides, 7, 8, Vacuoloïdes, 412. Vahram (A.). 223, Valentin [¥:k 99. Vallot (J,\ 323, Tanessa itrticae. 225, Vant'Hoff-Arrlienius iloi de\ 246, Variabilité, 229, Variation, xv, 279 et suiv,, 419, 420. — adaptative, 287, — brusque, 283 et suiv. — (cas remarquables de), 290, 291. — (causes de la), 291 et suiv. — des bourgeons, 286. — (formes de la), 283 et suiv. — (lente, 283 et suiv, — régressive, 289, — (résultats de la), 295 et suiv, — sous l'influence du milieu et du régime, 291 et suiv, — sous l'influence du mode de repro- duction, 294, 295. Variations, 253, .388. — (fixation desi, 307 et suiv. Variétés, 253. '254. '256, VÉCSEl (A.\ 146. Veil (C:atherine , 182. VEJDOVSkY, 24. Vendéens, 378. Venins, 116, 135, 236 et suiv. 446 TABLE ANALYTIQUE. Vératrine, 219. Verdiers, 323. Verhoeff. 31'i. Veronica syriaca, 269. — teiicrium, 284. — Tourneforti^ hl. Vertébrés (nombre des), 296, 297. — (cœur des), 288. — (origine des), 302. Vesce, 173. VlALE, 211. VlALLETON (L.), 58. Vie, 409 et suiv. — origine de la), 414 et suiv. Vincent (Swale), 359. ViOLLE (H.), 227. Vision, 239, 240, 349, .'582. — des couleurs, 369. Vitamines, xiii, 118, 159, 160, 161, 162, 229. Vilis, 252. VlTRY (G.), 137. Vivante (substance), 414 et suiv. Vlaïcou (Ot.), 375. Vlès (U.), 54, 207, 208. VOECHTING, 418. VOEGTLIN (Cari), 164. Voix, 384. Vol, 197, 321, 323. Volaille, 90. Volvox globalor, 46. Vorlicella nebulifera, 216. Vries (Eva DE), 273. Vries (H. DE), 257, 283, 286, 294, 295. WaCHMAT\ {J. D.i, 96. Wachs (Horst), 40. Waecker (L.), 119, 146. Waentig (P.), 147, 178. Walcott, 338. Wallas (G.), 389. Waller (A. D.). XV, 147, 385. Wallich (V.), 30. Warren (How. C), XV, 384. Washburn (Miss), 382. Watabiki (T.), 246. Watase, 201. TVatasenia scinlillans, 201. Watrin (J.), 192. Watson (J. B.), 249, 386. Watt (W. E.), 390. Weaver (J. E.), 195. WEBER (A.), 217. Weber (Max), 84. Weber, 380. Weese (A. O.), 316. Weil (E.), xiu, 161, 162. Weismann, 39, 92, 93, 419. WE1SS (M.), 99. Weissenberg, .TOÔ. Welckner, 184. Wells {F. M.), 165. Went (F. A. F. C), 115. Wernicke (Walter), 21. West (G.), 210. WETTSTEin (Fritz von), 276. Wheeler (William Morton), 332 Whiting (P. W.), XIII, 206, 273. Whitman, 329, 331. Whitney (D. D.), 79. WlERMSA (E. D.), 402. WiJHE (J. W.Van), 100. WlLCKENS (Otto), 338. WiLDEMAN (Em. De), 307. 328. Willem (W.), 155. WlLLER (A.), 215. H'illiamsielta tricolor, 40. Willstatter, 118. WINGE (O.), 261. WiNKLER, 152. WiNTERSTEIN (E.), 99. Winterstein (H.), 96, 119, WOHLGEMUTH (J.), 99, 115. WOKER (G.), 115. WOLFF (W.), 194. WoLLMAN (E.), 117, 229, 309 WORNSTORF (C), 40. Wriedt (Clir.), 275. Wright (Jewal), 206. WULFF (0.), 246. WUNDT, 378. Wyeth (F. Y. S.), 122. Xanlliidium, 1. Xanthophylle, 7, 165. Xanthotia tyclinea, 312. — parie tina, 312. Xénie, 278. JLenocœloma brumpti, 78, 333. 179, 359. Yerkes, 249. YOUNG (R. T.), Yozynie, 116. XI, 93. Zaepffel (E.), 148, 285. Zea, 245. — mays, 5. Zeller (H.), 193. Zeppelinia monostylos, 69. ZiEGENSPECK (Hemiann), 100. ZIEGLER (H. E.), 404. ZlLVA (S. s.), 147, 165, 226. Zinc, 120. ZiNN (Jacob), 299. Zinnia, 410. ZlRPOLO (G.), 60. Zoarces viviparus, 296. Zoethout (W. D.), 214, 215. Zostera mariîia, 149. Zostères, 311. ZUNZ (E.), 120, 185. ZWAARDEMAKER (H.), 121, 213, 370. Zygènes, 318. L'ANNEE BIOLOOIOUË COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE y^ " ' ' .f _ YVES DKLAGE /. MEMBRE DE l'iNSTITUT j PROFESSEUR A l'UNIVERSITÉ DE PARIS { BIRECTF/UR DE LA STATION BiOLOGIQUE DE ROSCOFF V^ Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs X ^ >^ SECRÉTAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique Marie GOLDSMITH F. PÉCHOUTRE Docteur es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. Chargée de conférences à l'École des Hautes-Etudes. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : PHILIPPE (D' Jean), Directeur-adjoint honoraire du laboratoire de Ps3chologie physiologique à la Sorbonne, VINOT-QUATRIÈME ANNÉE 1919 PARIS LIBRAIRIE LE FRANÇOIS 91, BOUL. Saint-Germain, 91 1931 TRAITÉ DE ZOOLOGIE CONCRÈTE PAR YVES DELAGE Membre de l'Institut, Professeur à l'Université de Paris, Directeur de la Station Biologique de Roscoff. ET EDGAR HEROUARD Maître des conférences à l'Université de Paris. Distribution du Traité de Zoologie Concrète Tome I. — La Cellule et les Protozoaires Tome II. — l"""^ PARTIE. — Les Mésozoaires, les Spongiaires. 2^ PARTIE. — Les Coelentérés. Tome III. — Les Échinodermes. Tome IV. — Les Vers. Tome V. — Les Vermidiens. Tome VI. — Les Articulés. Tome VII. — Les Mollusques. Tome VIII. — Les Procordés. Tome IX. — Les Vertébrés. Les tomes I, II {V^ et 2* parties), 111, V et VIII sont publiés. LE RÊVE ÉTUDE PSYCHOLOGIQUE, PHILOSOPHIQUE ET LITTÉRAIRE PAR YVES DELAGE Librairie des " Presses Universitaires '*, 40, boul, Saint-Michel, Paris ETAT DE LA PUBLICATION Le 1" volume, relatif à l'année 1895, est entièrement épuisé. Les tomes III à Vil (inclus) sont en petit nombre. Pour la vente de ces volumes, il sera traité de gré à gré. Pour les années suivantes, il n'existe encore aucune restriction de ce genre. Pour la vente de tous les volumes indistinctement, s'adresser à la Librairie Le François, 91, boul. Saint-Germain, Paris. Le volume 1919 est le dernier de cette série. A la suite de la mort du fondateur et directeur de l'Année Biologique, le professeur Yves Delage, la publication de ce périodique a été reprise par la Fédération des Société des Sciences Naturelles qui a modifié sa périodicité. A partir de l'année 1920, la revue paraît sous forme de fascicules bimestriels. TYPOGRAPHIE FIRMIN-UIDOT ET c'». — MÏSNIL (EURE). — 1931. MBL WHOI I.IBRARY WH IfiTA Y